Picardie Nature 87
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PICARD E NATURE
BP 50835 - 80008 AMIENS cedex 1
Tél. O3 62 722250
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Revue trimestrielle de l’ass0ciati0n PICARDIE NATURE m


			
Picardie Nature n° 87 3
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3 Edml   LE SYNDROME DU « CHO, I NN O D TROP»
17 Poésies ' T
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aux _— T Le 4 avril 2000, les deputes iiançais avaient decide par un vote (avant de revenir sur leur deci-
19 Adhésion et abonnement — . . , , .
VIE DE VOTRE · _· sion) l’éradication des ours slovènes réintroduits dans les Pyrenees pour renforcer le population
ASSOCIATION _   ursine française que nous avons été incapables de conserver. Loups et Lynx devraient subir de
4 Ann conne les débnnnstngcs iné_ _ _ meme sort. Un tel evenement ne devrait pas nous surprendre, nous les picards.
ganx de pétrole en mer   2 Là bas comme chez nous, ces animaux sont les victimes du «cho, i nn’o d’trop» (pour les non
5 En bonne justice _ f picardisants, prononcer cho ino tro). Quelle est donc cette maladie? C’est le diagnostic péremp-
6 Les opérations “ bugard " 2 n toire et sans appel donné par les chasseurs-agriculteurs—éleveurs face à tout animal prédateur. ll
7 Satumisme chez un cygne tuber-   — suffit qu’un seul représentant d’une espèce soit reconnu comme mangeur de brebis, mangeur de
culé     lapins, mangeur de perdrix... soit repéré pour que le sort de tous ses congénères soit scellé.
8 Echvs du CA · É Ours, Renard, Lou , Fouine, L nx, Belette... : «cho, i nn’o d’tro », il faut tous les éliminer.
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10 l—·,aV°°°m°’ la œ"“° _ Dans les Pyrénées, les défenseurs des grands camivores ont dû présenter la nécessaire sauve-
EN PICARDIE garde dela biodiversité, rappeler les primes accordées quand il y avait prélèvement d’animaux
l2 La vallee Monnet _ d’élevage, démontrer que cette indispensable présence des bergers pour maintenir une monta-
14 R t ..... . , . . . . , , .
Élcon œs WHUMEUR _- gne vivante n’etait possible que grace aux subventions permettant cet elevage non economique-
16 P _ _ I _ · ` ment rentable, rien n’y a fait, le verdict est tombé : «cho, i nn’o d’trop», dehors les ours, dehors
ourquoi je ne ’aime pas _
-- les lou s. Le mécanisme est le même chez nous en Picardie, uand nous défendons les mammi-
INFORMATIONS . P q
` _ fères ou les oiseaux rédateurs, nous nous basons sur des résultats d’études, sur des anal ses de
21 1rAw P Y
22 Les gardes nnnnnnnx de la cnnS_   I comptages ou de suivis de sites ou d animaux obtenus par des dizaines de personnes, en face, un
se et de la faune Sauvage en colère! _ '_ seul argument qui n’est basé sur aucune étude : «cho, i nn’o d’trop» et l’administration n’hésite
22 Internet 2 __ pas, elle choisit et Belettes, Corbeaux, Pies... sont classés nuisibles et seront détruits.
/.\|\]'|C|_ÉS GÉNÉRAUX Si comme nous, vous estimez que de ces animaux il n’y en a pas trop, si vous pensez que nous
9 Soir au jardin `   pouvons nous permettre d’aider à la conservation de la biodiversité même au prix de quelques
_   francs par Français chaque année, ne vous laissez pas abattre par de compréhensibles périodes
_   de découra ement devant de telles attitudes, faites le savoir. Picardie Nature s’efl`orce d’être le
_ 8
· I relais de ces sensibilités, militez avec nous.
î Xxvrrzk COMMECY
Picardie Nature, association à but non lucratif (loi 1901) affiliée à France Nature Environnement,
agréée par les ministères de l’Environnement et de l’Equipement.
Siège social : 14, place Vogel à Amiens
Adresse ostale : BP 835 80008 Amiens Cedex 1 - Tel. 03 22 97 97 87 - Fax. 03 22 92 08 72
P . . ....
- Directeur de la publication : Patrick Thiery - Secrétariat : Laurence Tellier
Comité de rédaction 2 Gérard Baudry, Simone Berton, Vincent Bawedin, Bruno Canon, Bemard Couvreur,Michèle Delvigne, Vincent Vilbert
- Réalisation 2 Bruno Canon - Photographies et illustrations : Gérard Baudry, Régis Delcourt, Patrick Thiery.
Impression: CAT Georges Couthon Dépôt légal 3""‘° trimestre 2000

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4 Picardie Nature n°87  
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î àîëeîîïfàïpëîîâîëÈELQÈSIQAGES
PICARDIE-NATURE intervient une fois de plus pour que les déballastages sauvages par les pétroliers soient plus sévèrement con-
damnés.
Des données concemant les oiseaux mazoutés, recueillies depuis plus de 30 ans ont été adressées à la commission d’enquête parlementaire
chargée du transport maritime des produits polluants. Cette intervention vise à demander aux députés de ne pas oublier ces pratiques illégales
s’ils envisagent de modifier la réglementation du transport des produits pétroliers.
En parallèle, nous avons écrit aux Procureurs de la République des tribunaux correctionnels susceptibles de poursuivre les infractions relevées par
le C.R.O.S.S. pour avoir accès aux procès-verbaux. `
MonsieurDanie| PAUL, Député,
Président de la Commission d’enquête sur
le transport maritime des produits polluants
Assemblée Nationale, 126 rue de l'Université
75555 PARIS O7 SP
objet: transport maritime des produits
pétroliers et déballastage illégal
Monsieur le Député,
Le naufrage du pétrolier " ERIKA " provoque actuellement une pollution étendue sur la côte atlan-
tique. Le préjudice paysager, économique et écologique est considérable. Plusieurs milliers d’oiseaux de pleine mer (Guillemot
de Troil, Pingouin Torda, Mouette Tridactyle ...) ont péri. Pour autant, au-delà de ces données spectaculaires et brutales, ces
mêmes espèces paient en permanence un lourd tribut aux rejets sauvages des pétroliers en Manche et dans |’Atlantique.
Notre association réalise depuis plus de 50.ans des recensements d’oiseaux morts sur la côte picarde (cf. docu-
ment ci-joint). Les données accumulées au fil des années, dans le cadre de cette étude unique en France, sont éloquentes.
Elles mettent en évidence les effets néfastes d’une pollution insidieuse devenue chronique sur ces espèces. Ainsi, certaines
années nous avons recueilli proportionnellement plus d’oiseaux morts mazoutés par kilomètre-linéaire de côte que les bretons
n’en avaient ramassé lors de la catastrophe de l’Amoco-Cadiz en 1978.
Face à cette destruction d’espèces menacées et légalement protégées, notre association n’a cessé d’a|erter les
pouvoirs publics sous diverses formes 1 médias, lettres aux Préfets de Région et Préfets Maritimes, dépôts de plaintes. Ces
démarches sont restées à ce jour sans effet.
Nous savons que le C.R.O.S.S. Cap Gris Nez, chargé de dépister les dégazages de pétroliers a relevé 51 infractions en
1998 dont moins de la moitié ont fait l'objet d’un procès-verbal en vue de poursuites judiciaires. Depuis plusieurs mois, nous
demandons en vain au Préfet Maritime d’avoir accès aux procès-verbaux afin de nous constituer partie-civile et de rendre
public les noms des armateurs et sociétés en causes. Celui-ci se rétracte derrière une instruction du 6/O9/9O qui n’autorise
pas explicitement (ni n’interdit!) l’accès des procès-verbaux de constatation d’infraction aux associations de protection de
la nature (cf. document ci-joint).
Dans les prochains mois, le Parlement français va probablement (nous lespérons) voter des dispositions réglemen-
taires sévères contre la navigation des " navires-poube||es" dans les eaux territoriales. Une telle démarche, si utile et
attendue qu’elle soit doit absolument, à nos yeux, être complétée par des mesures beaucoup plus dissuasives et répressives

  Picardie Nature n° 87 5
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à |’encontre des capitaines, armateurs et affréteurs faisant procéder à des déballastages illégaux en pleine mer.
C’est pourquoi nous souhaiterions que vous inten/eniez auprès des Ministres de la Justice et de |'Equipement afin gu’i|s
signalent, voire qu’i|s autorisent |’accès aux procès-verbaux et permettent ainsi aux associations de protection de la
nature de se constituer partie-civile.
Par ailleurs, si le Parlement travaille à félaboration de nouvelles mesures réglementaires visant à réduire la
ollution marine ar les h drocarbures, nous souhaiterions ue vous inten/eniez our ue le roblème des déballasta es
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rIlegauxJJe_sort pasugnore.
A ce sujet, nous sommes a votre entière disposition pour collaborer, vous fournir toutes données utiles et vous
rencontrer si vous |‘estimez utile.
Confiant dans |’intérêt que vous porterez à notre action, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Député,
l’expression de nos sentiments respectueux.
Le Secrétaire,
Patrick THIERY
 
Le 14 décembre 1997, MM. Daniel Depoor- tionnel d’Amiens, le 9 décembre 1999, sont cherché à fuir » (voilà un bon point
ter, Jacques Deregnaucourt demeurant tous plutôt vagues. Aucun des trois ne sait quelles pour lui) mais il a ajouté « nous
deux à Cappelle en Pévèle (59242) et Jean- cartouches il avait mis dans son fusil : du 4 ou n’avons pas ouvert la porte, c’est le
Claude Wallard, de Templeuve (59242) chas- du 6 ? fils Balédent qui nous a fait sortir de
saient dans la hutte de M. Hubert Balédent* à Me. Robbe 'u e uni ue du Tribunal ex li ue la hutte »
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l’etang de la Barrette à Corbie. que dans sa hutte de chasse les cartouches sont Le meme d’arlleurs ergote : « rl s’agrt
Vers 9h30, alors qu’ils se trouvaient sur le pied rangées par ordre de grosseur de plombs et d’un cygne domestique et non d’un
de hutte, un groupe de 8 cygnes tuberculés est qu’on sait toujours avec quelles cartouches on cygne tuberculé » (comment nomme-
passé à leur portée. Ils ont tiré tous les trois a chargé son fusil. J’ai d’ailleurs interrogé plu- ra-t—on cette nouvelle espèce, Cygnus
ensemble et en ont blessé un qu’ils ont achevé sieurs chasseurs de gibier d’eau à ce sujet, les Domesticus ou Cygnus Deregnau-
ensuite après l’avoir transporté sur une par- réponses toument autour de : « il faut être le courtus en hommageàson inventeur?)
celle voisine. roi des c... pour ne pas savoir ce qu’on a mis
beurs explications devant le Tribunal Correc- dans son fusil ! » Heureusement, le Présidentdu Tribu-
Il semble bien que nos compères se soient con- nal n’est pas dupe des simagrées de
· (gn ·· MQ — sultés afin de préparer leurs réponses : nos trois bonshommes, il les condam-
;,,,.   2  il 1., ·" f gr - s’agissant des cygnes, ils ont vu tous les trois ne chacun à 2.000 Fr d’amende, com-
_ _·¢j«(f— · ,' ' s' ` ·`I·~   , . . . , · ·
, j ,;·;».-.—,;· si   · ·, ·¢_,i_l=_—,»,, une volee d’orseaux non rdentrlies me l’avart requis le Procureur de la
'-·». :3':.·’· · ··~ ¢« ·   . · · , . · .
,,f§>y;É`·¥;· gw" (   I R _..; Z r - de meme, rls ont trre tous les 3 ensemble republique, et a payer 1.000 Fr. de
.,·t,f¤}_¤f’ " " '· _·“È·‘ ·îÈîî···Ã ;—É· - on ne saura `amais non lus l uel des 3 a domma es et intérêts à Picardie Na-
"\‘l"5/. i |\Ifl \'*}i!'r u , n r r • r
\l   ·   A =· acheve lec ne « nous I avons abattu sur la- ture eta la Federation de artementa-
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til /I/(_'—;H —’_;   ce » le des chasseurs de la Somme, toutes
·» rv '   ,   ·j/j   _;ï` . . . . . . .
î."v;'_}*.,~g#lEr·,\,, _ , _.    _ ·;Là·Xr;§).) Manifestement, rls sont de mauvaise for, deux parties crvrles.
-,,, ,··,r_.·=.·^··".$,_·¤ ,  _, " ··,’ f,·«. lj,_<_   . . , ·
.i,   Ht   J5 (--~:>iÈî·*rr, » _;   d’arlleurs rls ont refuse de s ‘explrquer devant
=}’ ,‘:·' ·"\ï \‘— '_  L_.¥%..,;1§·?;:§.4;-=ï;·??'¢f » · · · .
, , . -— rr ,«·»· ·· Q7 , s ·, _ , _ <-»· «è,· ._ le arde de l O.N.C. ur les avart convo ues. JEAN-MARIIr THIERY
~   'r> ·./ ···, "r I Vx ·,· C-$~;‘îr"·’··~ · ,· _ ,
  —`/  ·,;,,[$ri.@;~;\;g>îg?·Q';——."" /  "` * lg', Et le comble c’est qu’aucun des trors n’a ja-
—.%     est  . .   mais W rm Cygne en vol I
·—:_ €€·  1î~i‘+;_ E '¢—£-;É·;3È:22-51_iIZÃgfig L’hypocrisie aussi transparaît dans leurs pro- *ancién président de la Fédération
` ·· p0S. M. Defegnaucoult << n0US n’avons paS des chasseurs de la Somme

6 Picardie Nature n° 87 ij;
 
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LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION if '
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_ LES OPERATIONS " BUSARD "
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Dix heures du matin. Alors que la rosée dela de belles surprises aux mo- \\\\‘,_‘ -5 I J.   y \* W`), E-;
nuit ne s’est pas encore dissipée dansl’atmos- ments ou l’on s’y attend le 1 _ _ _ t     _ )\ 
phère et que le soleil de mai nous fait déjà pré- moins! t ·     I ~\“ *7 _`r‘;‘$J`¤·§("  -   'Ã%~   
sager quelques belles joumées d’été, une di- C’est cela aussi la pros- `yàfl §;\?.   E ITX  ¥·· ·’ ·-  ·r   Ã xé yrs 
zaine de voitures quittent l’une après l’autre pection pour la décou- __Ã .  ÉÉLÈI; ü     ¤   _ _"   'ÉAÃI i'
la petite route communale. Lentement pour ne verte des jeunes bu- i$_f'a;:\ «a` ,I       X     U  I /1]
pas rester bloqués dans les omières de trac- sards. '   pf  *· j   _ U   _ 
teurs, nos acolytes arrivent enfin sur le lieu Il arrive sou- _ I J5 J "   ____F    . ‘. _,;'· *È| -1 
précis qu’ils nomment dans leur jargon : " le vent de croi-  ' lîf ‘ !     "*§$'aff*i"" "    ·' _. I   · ' 
point fixe ". Lieu quiaprobablement été choi- ser au fil de W_ ~·t#  — ·Èl_(,[t,§·" ng; .i‘,}$ ...·   ’FÃ.€· J· ;  5,  af  Il 
si à partir de la carte IGN au l/25000 depuis sa che-     »· Ir ` I _
le point de rendez-vous dela sortie. vau-   .. Ig  v;·__§,;fîIî§=  àà; fr - I _ "    ‘
Eh oui, car c’estbren de cela qu’rl s’agrt!  _,   t    J- ,ï'=ï1r~   .;=`       gigi-  2   tjr-`%,_
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Cc · · à · —         " = ii · \   I· —
groupe de prcards comme plus de mrlle 7* .,;- (,. _;·§»_ g   . .  .; _w·,
autres personnesàtravers toute la France, par- I §¢` ·¢· __;-Ny`- "_a`    ' · . ·   -- 
court les plaines et notamment aujourd’hui le hfà   ’*  $'°r"_>-  = £ ; €" r  ~, -   V
plateau picard, en espérant tomber tôt ou tard .   Ef, ,
(tôt serait préférable) sur le site précis dela chée â 7""i¥r§È'——. I »*-· I
nidification de l’une des trois espèces de bu- tr a v e r s "\bÃfTT;    %
sards qui grâce à leurs efforts survivent dans champs quel- T'? *0 W
les vastes zones agricoles cultivées... ques individus éga- , __
rés appartenant à d’autres représentants de la C est p°UIqU°II° v°US_°II°°UIagU V°US’ Ics I°°`
Les sorties de ce type s’étalant de mai àjuillet, faune ailée et parfois de la faune à fourrure tel IUUIÉ CIIEVIUIIIIÈS qUI IISIIZ îIIIFIIIIv°m°III Ia Ie`
pennettent aux participants d’acquérir toute ce petit renard roux avec lequel j’étais tombé Wc U °I‘“q}'° IIIIIIESIIC I N IIESIICZ paS’ VCIIEFI
l’expérience et la rigueur dans l’observation nez a nez. Un photographe amateur se serait ’ v°II°z meme IIOIIIIIIIIUIII "‘N°US SGIOIIS IICS
et la justesse de la distinction entre espèces de régalé. IICUIEUII d°_v0US accUcII_III IIUIIIII cem gIaIIII°
rapaces et   de corvidés car ces charmants Ce jour là, notre groupe d’observateurs aura I“'“'II° de I°UII°S °'"‘°'“S1°""°S,Pa$S'°"f‘°S
oiseaux sont souvent confondus avec leurs cou- put admirer le vol léger et aérodynamique de czîîïîz SUï)tO:IlfII:icO:]I:LI°àcîïtîeîzîâi II gg
sins à robe grise. 4 mâles et 2 femelles de busards St-Martin. II _ IIc_p U U _ _ ` _ "Z _
C’est ainsi que depuis différents points fixes Malheureusement pas de œndré ! Ce sera pour la IIIOIIVIIIIOIL dv PIUISII II VIVIC IIII gIaIId cp"
qui changent au cours de lajoumée, nos amis une autre fois l Mais l’important fut pour moi gode de pI°I°cII°II et UII PGU U UIIIOUI POIII
observateurs ont la chance d’admirer leurs qui suitce secteur, de connaître exactement les Dame NaIUI°’ IIU IIIIIII C est IOUI cc (IUC IIOUS
oiseaux " préférés !" Mais aussi toute une lieux où il serait plusjudicieux d’entamer les demandent ‘°S1°""°S bUSaIdS‘
myriade d’oiseaux particulièrement représen- prospections cet été.
tarifs de l’avifaune tel le magnifique faucon
hobereau chassant les insectes dans les Les participants furent tout ravis de cettejour- GIOVANNI PHILIPPE
rd hauteurs, le faucon crécerelle piquant née passée sous le soleil, les nuages avec en
I au sol pour chiper un campagnol prime un bon bol d’air pur de la campagne
des champs ou encore la buse va- et...peut-être aussi la satisfaction au fond
,_ riable, la jolie bergeronnette fla- d’eux d’avoir apporté un petit quelque chose à
Ià véole omée de sa belle calotte leur manière à cette grande entreprise dans la-
.;L   jaune et même par un circaè- quelle s’étaient lancés il y a une vingtaine d’an-
  te Jean-le-blanc... vous nées une poignée de protecteurs de la nature
,·`,;   voyez! lparfois en Picardie. Tout ceci dans la convivialité, la
J a II ' `*""·¤· détente et la bonne humeur, les habitués se re-
x connaîtront.

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- SATURNISME cmzz UN CYGNE TUBERCULE
Le3 février le parc zoologique d’Amiens me mais il est quand même trop souvent endomii Rien ne prouve que les oiseaux des champs,
confie un jeune cygne tuberculé mâle venant à mon gré. Quand il dort ainsi sur l’eau, le perdrix ou faisans, ne subissent pas le même
de la Hotoie. vent le pousse d’un côté et de l’autre sans qu’il sort quand ils viennent pâturer là où s’est dé-
L’oiseau est couché, les joues un peu gonflées, réagisse. roulé un ball-trap.
le cou hérissé. Il ne se débat pas quand je le Le l0 février au matin il se tient bien droit dans Des tonnes de plombs de chasse sont ainsi dé-
prends. le bassin, mange quelques herbes aquatiques versées dans la nature et contribuent, peu ou
La radioscopie montre qu’il a rm plomb sur le et boit. A l2 h je le retrouve mort. prou, à la dégradation du patrimoine biologi-
dessus de la tête et 2 autres dans le cou au- L’autopsie ne montre aucune lésion décelable que.
dessus des vertèbres. à l’œil nu mais en passant le contenu du gé- Le traitement du satumisme est assez long et
Réhydratation classique par sonde gastrique sier à la radio, parmi une grosse quantité de délicat. Il consiste en une perfusion intravei-
(il faut aller loin I) avec sérum physiologique tïns graviers, j’isole cinq plombs de chasse très neuse lente de calcitétracémate disodique jus-
et hydrosol polyvitaminé puis, encore un peu usés. Ce cygne est donc mort de satumisme, qu’à ce que tous les plombs ingérés soient éli-
plus tard, avec sérum physiologique et sucre. c’est à dire d’ intoxication par les plombs de minés par usure, que tous les symptômes aient
Il semble moins amorphe, se dresse sur les chasse qu’il a avalés. disparu et que la plombémie (teneur en plomb
pattes en soufflant, ailes écartées. Les oiseaux n’ayant pas de dents pour broyer du sang) soit nulle, ce qui peut être vérifié dans
Le lendemain j’installe un enclos en filet autour les aliments plus ou moins durs, écrasent ceux- un laboratoire d’analyses médicales.
du bassin et après une nouvelle séance (mou- ci dans leur gésier puissamment musclé, grâ- Afin de pallier les inconvénients des plombs
vementée) de réhydratation,jele pose sur l’eau. ce à des graviers qu’ils ingèrent, et que l’on de chasse, on envisage de les remplacer par
Il se tient bien droit, nage, mange du pain et appelle le gritt. des billes de mêmes calibres en acier, mais on
reste sur l’eau environ une heure. Ensuite il Lorsqu’ils fréquentent les mares des huttes de se heurte là à des difficultés techniques tant
remonte, lisse ses plumes, se couche, la tête chasse, les anatidés et surtout les cygnes, pour leur fabrication que pour leur utilisation
reposant sur son dos, bien calée entre les deux fouillent la vase à la recherche de nourriture et dans les amies de chasse.
ailes et dort. avalent des plombs de chasse, très nombreux En attendant, ce cygne qui a résisté au coup de
Il passe ainsi presque une semaine, tantôt sur en ces lieux, qu’ils confondent avec des gra- fusil malveillant d’tm enragé dela gâchette, a
l’eau, soit éveillé soit endormi, tantôt couché viers. quand même été tué finalement, parla chasse.
sur l’herbe de la pelouse. Il semble aller mieux
JEAN-lvhnrz THIERY
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- Ecnos DU c0NsE1L
D’ADMINISTRATION
Le Conseil d’Administration de l’Association se réunit chaque mois. Des infonnations intéressantes y circulent et des décisions portant sur le
fonctionnement ou sur des actions de protection y sont prises. Cette rubrique n’a pas pour objet de dresser une liste exhaustive des sujets abordés
mais simplement de présenter certaines décisions que nous pensons utile de faire connaître à nos adhérents et lecteurs.
Conseil d’administration du 4 janvier Direction Régionale sur un éventuel partena-
2000 Oiseaux mazoutés. riat entre des associations de protection de la
Un courrier a été adressé à la commission nature picardes et l’O.N.F. pour une gestion
Rattaonémént dos onirootéroiognés a pioardio d’enquête parlementaire surle transport mari- plus écologique de certains sites.
Natnré time des produits polluants, créée après la ca-
Lés spéoiaiistés oioards dés cl-iaUvé-S0Ur]S, tastrophe de l’Erika. La même démarche a été Fête des Hortillonnages 20 et 2l mai.
mernbre dé la Coordination Mammalogique du menée auprès de plusieurs tribunaux pour at- Nous animerons plusieurs sorties d’observa-
Nord dé la pranoé (C_M_N_li`_)’ ont réoondn fa- tirer l’attention sur les déballastages illégaux tion d’oiseaux dans les étangs.
vorablementànotre demande de rattachement ou mol tuoot chaque omléo ooo oootolooo
dans le but de développer notre réseau mam- d,oiSCaUX   Nous demandons qUC les Programme dCS sorties.
mitéré (onirootérés, rongeurs, phoqUeS___)_ infiactions dans ce domaine soient rendues Les propositions de sorties arrivent progressi-
pour les publications, la ooiiaboration avéo la publiques et fassent l’objet de poursuites plus vement au secrétariat. Comme chaque année
C_M_N_F_ sé poursuivra sévères. des bénévoles de l’association répondent a nos
courriers pour élaborer le programme de sor-
Soins aux onooiiés éonoiiés Centre de soins. ties qui sera largement diffusé.
Picardie Nature a assisté à une réunion sur ce Le Ptolot de oléol uo uouvoou oouuo de Solos,
Sujet en Normandle_   S’agit de faire travailler en collaboration avec une association à C8I'3C-
ensemble les associations intérvénant siir ios tère social (ARAPEJ) avance. Le coût d’une Conseil d’administration du 4 avril
cotés de la Manche depuis la Bretagne jus- telle structure s’élève à l77 000 F. Un dossier 2000
qifau Nord-PaS-de-CalalS_ La création d’i_m de subvention a   adl`CSSé à la Fondation
centre de soins pour phoques ou la collabora- Nature et Dooou"o"to~ Revue Picardie Nature.
tion avec une structure existante (océanopo- La difficulté à obtenir des articles sur les acti-
lis) a également été abordée. vités de l’association est une fois de plus abor-
Conseil dludmlnlstmtlon du 7 mo VS dée. Pourtant nos actions sont variées et sou-
Nature et Citoyenneté. 2000 vent intéressantes à présenter. Plusieurs expli-
Accord du C.A à l’unanimité pour signer la cations sont avancées zdifiiculté à rédiger ré-
charte présentée par l’association Nature et Protection des Batraciens gulièrement des textes suffisamment élaborés
Citoyenneté. Une association d’Orry-La-Ville (Oise) se et synthétiques, nombre de rédacteurs poten-
mobilise chaque année pour venir en aide aux tiels insuffisant. Le comité de rédaction reste
Conseil d’administration du l" février batraciens lors de la traversée de certaines rou- ouvert à toute propositions d’articles même
2000 tes. Ainsi l’O.N.F. a fermé certaines voies fo- brefs, en particulier des comptes-rendus de
restières à leur demande. Dans le cadre de sorties que pourraient rédigerdes participants.
Lycée Lamarck d*Aii,ért_ l’opération « Fréquence Grenouille » un de nos
Noirs avons été contacté par le iyoéé Lamarok administrateurs a difïirsé une information lnguiétudes pour le financement des activités
t·|’A|bgt·t pour un oroiét trexpogition siir les auprès des adhérents de cette association. phoques.
espèces menacées réalisé dans le cadre Le Syndicat Mî>¤¤d’^m뤤g¤m¤¤t de I¤Côt¤
d’échanges européeng entre établiggememg P|'0l€t de TÉUHIOH 8VeC l’O.N.F. Picarde, gestionnaire de la Réserve Naturelle
soo|airés_Noiis mettons a leur disposition no- Le but est de lancer une discussion avec la de Baie de Somme nous a infonné qu’il ne
tre documentation.

ré Picardie Nature n° 87 9
C:
É E
  ' LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION
.7;-
pourrait avancer les versements des fonds FE- É mentd’objectifs. Plusieurs commissions seront
DER (Fonds Européens de Développement) en Vraisemblablement à la suite de travaux dans mises en place : chasse-pêche, agriculture-fo-
raison dela négociation et de la redistribution la commune, des matériaux ont été « balan- rêt, tourisme-loisirs et gestion de l’eau. Picar-
des fonds pour 2000-2006 actuellement en cés » dans une zone humide. Picardie Nature die Nature demandera à faire partie de oes com-
cours. décide de déposer une plainte. missions chargées de préciser par des actions
concrètes les objectifs de gestion des Sites
Matériel pour les sorties Busards. 4 x 4 sur un coteau calcaire. Natura 2000.
Les postes CB utilisés par les équipes de re- Le site de Cherlizy—Ailles (Aisne) géré parle
pérage des nids de busards montrent des si- Conservatoire des Sites a été dégradé par un Rencontre avec l’0.N.F. (cfC.A du 7 mars).
gnes d’usure. De nouveaux modèles de talk- rassemblementd’une quinzaine de4x4 accom- Le Président de Picardie Nature, accompagné
ies-walkies plus performants (portée et auto- pagnés de parapentistes. Des naturalistes du de 2 adhérents sensibles à la gestion des mi-
nomie des batteries) existent. Le C.A. décide Groupe Faune et Flore de l’Aisne (G.F.F.A.) lieux forestiers de Compiègne ont rencontré 4
d’en acquérir grâce à des fonds provenant des étaient présents cejour-là. Nos deux associa- responsables régionaux et techniciens de
dons reçus ces demières années pour les bu- tions ont décidé de porter plainte, car ce site l’O.N.F. Les représentants de notre associa-
sards. remarquable pour sa flore est régulièrement tion ont constaté l’ouverture d’esprit des res-
fiéquenté par des véhicules tout terrain. ponsables de l’0.N.F. qui montrent un intérêt
pour intégrer la discussion écologique dans
Conseil d’administr‘ati0n du 2 mai Zones Natura 2000 littoral. leur gestion de la forêt (exemple: verbalisa-
2000 Un groupe de pilotage dirigé par le Syndicat tion des bûcherons privés qui avaient abattu
Mixte d’Aménagement de la Côte Picarde de vieux arbres conservé par l’O.N.F.). Une
Rgmblajs dans rés marais de Bc||03!-SUr,SOm- (SMACOPI) a présenté le 28 avril un docu- rencontre annuelle O.N.F / associations pour-
rait être organisée.
_ SOIR AU JARDIN
25 février. Ce matin letemps était sombre, cou- est folle. Un pouillot pousse son cri léger et Le Sdénéé dm ré précède ésr déjà harmdmémd
vert. ll bruinait, et petit à petit, au long de la monotone alors qu’une mésange bleue s’en- jé rédéséédds vérs la maison, pour trouver un
joumée, tout s’est éclairci. Le ciel est devenu fuit de la bouteille à graines et se pose sur une coin pour ra nuit, mdr adssr
bleu profond en haut, plus clair à l’horizon. branche d’érable pour décortiquer d’un air
L’herbe a verdi, les silhouettes sont devenues décidé. Les arbres brandissent leurs maigres
nettes. Et ce soir il fait beau. Les moineaux se bras encore nus, mais on sent qu’ils commen- GÉRARD BAUDRY
disputent et criaillent dans les haies. La tour- cent à penser à quelque chose. D’ailleurs l’air
terelle répond du haut du vieux cerisier à sa ne résonne plus pareil. Et je reste là, àattendre
copine -ou son copain- qui se trouve sur le toit moi aussi. Un autre avion. lls commencent à /_,2~.~.`__
de la mairie, à cent mètres. devenir nombreux ceux-là.    
Un accenteur mouchet, discret, picore sans rien Tout ce qui est en grand nombre est inconvé- `x A  
. . . . . . · f-që>;~. *..
dire. Les ombres s’allongent et la lumrèrejau- ment. Le solerl descend et embrase le bois au \(     1 :;—$;è
nit. Un merle, qui ne m’avait pas vu, s’afTole loin. La lumière rougit. Un bruant jaune égrè- `\ \  
bruyamment et va sejeter sous un buisson et ne les secondes. Le rouge-gorge a déjà trouvé   È
poussant des cris d’horreur. Un avion trace sa son coin de haie pour la nuit. Les moineaux 2*
ligne blanche dans le bleu. Un bruit métalli- sont calmés, même s’ils ne sont pas tous con- ,·
que dans l’étable voisine, la chaudière du tents. Lagrive musicienne va bientôt commen-
chauffage central de ma voisine démarre. Elle cer son concert.

1 0 Picardie Nature n° 87   _
  LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION ce '
_ L’AVOCETTE, LA REVUE W
7 gtr
Nous avons déjà présenté dans ces colonnes la revue des omithologues de Picardie Nature,   ,f   ·
l’AVOCETl`E. Rappelons que dans cette revue paraît entre 2 et 4 fois par an, souvent avec du j ( È
retard et même si c’est un mal chronique aux revues naturalistes françaises nous luttons pour  
essayer de régulariser sa parution. , ,_ glwc
Dans les deux demiers numéros parus, les observateurs de l’association, présentent leurs 'îîaîk ik  \\ f
observations, bilan de recherches particulières collectives ou individuelles, observations oc-
casionnelles ou résultats d’un suivi sur un long terme d’un site.
La diversité est donc la richesse de cette revue complémentaire de Picardie Nature, mais c’est toujours avec un support scientifique, tout en restant
lisible par chacun, du moment qu’il soit intéressé, que ces articles sont écrits.
Chacun d’entre vous peut rejoindre les différents réseaux naturalistes de Picardie Nature et foumir ses observation. Chaque donnée même
modeste est importante : seule elle est peut être peu informative mais regroupée avec d’autres elle peut permettre de mieux comprendre la nature
en Picardie.
XAVIER COMMECY
Pour donner àchacun envie de participer, voi- repérer 62 espèces d’oiseaux d’eau (rapaces L’analyse de 10 ans de Suivi Temporel des
ci une présentation des demiers sommaires : et passereaux exclus). Des tableaux commen- Oiseaux Communs (STOC), soit 150 points
tés permettent de suivre les effectifs en station- d’écoute de Picardie répartis dans le sud-est
nement et mettent en évidence l’impor1ance de amiénois, permet de mettre en évidence les
L’AVOCETTE 1998 - 22 (1-2) R 1 À 25 site pour quelques espèces : Tadome de Belon variations du nombre d’espèces d’oiseaux dans
QARU EN JUILLET 1999) et Fuligule morilIon... (nidification), Grèbe à différents milieux et leur évolution au cours
cou noir , et Mouette pygmée... (migrations). de cette période. Pour certaines espèces les va-
* Données sur le régime alimentaire du riations de leurs effectifs sont discutées. Des
L, A  CE   Guépier d’Europe Merops apiaster dans comparaisons avec les résultats nationaux sont
  î ___ l’Aisne. Par R MORONVALLE p. 10 et données.
j""·“"·'""°··‘"' "·~··'··· 11. * Suivi de plusieurs générations de Mer-
..,,,,,,,,,,,,,,,,_,,,,,,, ,,._,,,,,,,,,,_ Une analyse de restes alimentaires de cette es- les noirs Turdus merula albinos. Par Y. LE-
' ¤1f¤b¢q••¤•h¤¤bn Dnrmunntldns , , , ·
I   ïwm pece rare au nord de la Iîrance et ou son regr- COMTE p. 24. ·
I <¤·····•» ··-·¤-·•·•·¤ me alrmentarre est quasr inconnu est donnée. Un mâle de Merle norr présentant des traces
·,;É'Q~"t‘:;‘:;'.'É,,:**'€?ï·î:,,î,m' ' °`c' 756 restes d’inSectes ont été déterminés. Des d’albinisme a été suivi pendant 3 ans, une par-
. ,,,,,_,,,_,__n comparaisons avec d’autres analyses réalisées tie de sa descendance (sur plusieurs généra-
i   à partir de quelques pelotes obtenues ailleurs tions) est repérée; certains ont reçu de lui des
I ·L·······•*···*·· dans l’Aisne et avec le régime alimentaire marques d’albinisme... mais pas au même en-
  -   · méridional de cette espèce complètent cette droit que lui. Une illustration de génétique
'. `K _· ._; fr première approche. appliquée!
 _Q_,  ' `ÈÃ, ·1g,‘,j..Ã, ··f' * Recensement des Chouettes eiïraies Tjvto * Les oiseaux et les akènes. Par Y. LE-
É"     É fu? alba dans 174 églises pmspectées en Picar- COMTE p.25
· 5 il È ij die pendant l’été 1996. Par R. LEGRAND Comment profiter de la manne alimentaire nu-
~·,î·-;.--;-âgj»L.,,,, __ gwr,.   p. 12 à 19. tritive que représentent les graines enfermées
‘   A l’occasion de la recherche de colonies de dans une enveloppe ne s’ouvrant pas seule (les
l chauve-souris sans les trois départements pi- akènes)? I3 espèces d’oiseaux dont le com-
  ``''   `'`"` ° '````' J  cards, les observateurs ont aussi noté systé- portement est décrit nous apportent leurs ré-
* Première synthèse sur l’intérêt omitho- matiquement toutes les observations de ponses; chacune sa technique.
logique de la station d’épuration des eaux Chouettes efiiaies ainsi que les caractéristiques
usées de Quend et Fort-Mahon, commu- de l’église. Des différences entre les trois dé-
nes littorales de Picardie. Par T. RIGAUX partements apparaissent à l’analyse de œs ré-
p.2 à 9. sultats.
Un suivi (80 visites d’avr·il 1996 à septembre * Résultat d’un S.T.O.C. en Picardie. Par
1998) de ce site artificiel récent a permis de X. COMMECY p. 20 à 23.

  Prcar-urs Nature n° 87 1 1
É; ;: ·
2 ' LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION
L’AVOCETI`E 1998 - 23 ll-2l P. 1 À 25 en France continentale. piearde est disoutee
  * les oiseaux consommateurs d’escargots.
* Première niditication de la Steme naine par- X LECQMTE (p_ 13 à l4)_
* Première nidiiication de la Mouette mé- Sterna albïrons en Picardie Des observations portant sur les tgchnlqugg de
lanocéphale Larus melarwcephalus en Pi- continentale.Par O. BARDET (p. 5 à 6). oonsoniniations d’esoargots par l() ggpèçgg
e¤I'dIe î¤teI’Ie\¤`e· Pe" X- COMMECY (P- d’oiseaux sont décrites et il y a quelques espè-
3 à 4). La première niditication picarde en terres d’un ees surprenantes 5 espeees dg mollusques sont
couple de Stemes naines dans une gravière de ooneernees
I’AIsIIe est deeIIte· Les eetttIItIeIIs s}’eIIt Pe" * Recensement des couples nicheurs de
LIA       mis cette iIlSt3ll3ti0l'l SOl'lt déCl'ltCS et   est pOS·' Traqugts mottgux Ogngnfhg ggngnfhg gu
W un mmm F  ',_: sible qu’elles demeurent exceptionnelles. Hâble d’Au|t (gonrrne)_ par- X_ CQM-
MECY (p. 15 à 17).
;‘Ã?'l:l::”°$““:x¤"  ·?*?` Résultat d’un comptage concerté organisé par
Ã`,,_,___,_,"_':,__,,_,,,,t_____ ···°·······t°**···**f * Recensement des colonies de reproduc— pieardie Nature au pnnternps l999_ La earto-
    tion des Mouettes rieuses Larus ridibun- graphic des 26 couples repérés sur lot) lieeta-
‘:,‘L”É'u;:’“"p"°°`   dus en Picardie · année   Par X.   res est donnéa
7·.‘â’..f·ââTJ!৑;"&·'2t'3·· MECY (P- 7 à 9)- * Le lézard des murailles Podarcis mura-
mmm PIetIteIIt (III IeeeIIsemeIIt tIetIetIeI etgetttse Pet lis dans l’Oise et dans la Somme. Par
\_-A la L.RO. les colonies de Mouettes rieuses pi- R_ FRANCOIS (p_ 18 a 2g)_
J   ! r. cardes connues ont été comptées. Environ 2100 A partir de donnees bibliographiques et d·ob-
A t eeIIPIes dans I3 eeIeIIIes sent eemPtebIIIses· servations inédites obtenues à l’occasion des
  ·` _i \·--:   · ‘ ~ rr Une discussion par département sur l’évolu- reolierones entreprises dans le oadre de la rea-
I za " É · tlett ds ees etteettts au eeuts des 50 demletes lisation de l’atlas des reptiles et amphibiens
KI J _ années est faite; elle montre le renforcement de pieardie, la repartition eartograpliique de
   L ··_  _;,';s;_ à e _ des colonies littorales au dépend des continen- eette espeee est donnee; il apparait qu*elle ntcst
` "” we:   teIes ees demIetes eIIIIees· pas régulièrement répartie et que l’espèce est
___ »~~»»·~»~ »·«~ ······- «· »· ~··~ ··   en limite de répartition en Picardie. Une inter-
" Recensement des Grands eeI`m0I`eIIs prétation de cette hétérogénéité est avancée t
La premiére niditication picarde en terres d’un Phalacrocorax carbo hivemants en Picar- un contraste entre les sols ealeaires du plateau
couple pur de «mélano», dans les bassins de die en 1998-1999. Par X. COMMECY (p. pieard sur oraie et oeux du tertiaire du bassin
décantation de la sucrerie de Roye (80) soit à 10 à 12). parisien est rnis en evidenoe et le role de oorri-
une centaine de kilomètres du littoral est dé- Les résultats de ce recensement (10 dortoirs, dor joue par les voies ferrees est disoute_
crite. Un nid, des oeufs mais la réussite de cet- 850 oiseaux) sont détaillés, une comparaison Une evolution deniograpnique d’apres la lit-
te nidilication n’est pas connue. Ce cas est re- avec le précédent recensement de I996-1997 témttuc est faite_
placé dans le statut reproducteur de l’espèce est faite et la place de la population hivemante
avai des enregistrements dg eliants plus tôt et dans quelle quantité. La nouvelle adresse é mail pour contacter
d’0lSœl_lx sur des     pour. llHSSOCIHtloïlÃCOTltHCtl@QlCHTdlC·TlâtUTC.Org
rait les mettre sur des cassettes? Le GEOR — Groupe d’Etudes Omithologiques _ _ _
com oem BAUDRY au mém- de rose, message des mais dans torse. I-¤ ¤<>·§v<=IIs =~d·¤=¤ du Ms P·¤¤¤·= N¤¤·¤==
riat de l’association Rmseignementsau 03.44.88.6l.5l.  
A vendœ   ztntn ]5x60 W vous avg accà à   IE     È l,al'Il'léC civile (c’œt à  
lunette opticrom 60 2 ZOO F Envoyez un message vide à picardienature— <I¤_0I JstIVIeI au 3I de°etI'I0I`e)» Pmsez Pour ewx
Contact Gérard BAUDRY au secréta- abomremgt@glub-voila.ti· pour vous abonner à   ns I en Fes eneete teIt» a Iemuvelez votre ad'
riat de Fassociatiorr la liste de ditîirsion de Picardie Nature (réservée Itestees 2000-
aux adhérents). _ _ _ _ _
Nourissage des oiseaux l’hiver: le stte de la IIste de tIIsetIssl0“ des ¤et"I’eIIs·
HOUS étudions la pcssüâilité d’achet¤r Obspicardie: la liste de discussion des natrna- tw Pseards   _
en gros et en 00lTll'l‘lUD des graines de listes picards (99 abormés). IÈVOYCT Itnœïtdîssagïüaex ggâîuîüpïlards Z
tournesol tefàpgr e.net site ca e ature:
Noirs avons besoins de savoir si vous Uactualité naturaliste instantanée S’abonnert  
êtes intéressés. Si oui nous le dire au obspicardie·abonnement@club-voila.fr

'I 2 Picardie Nature n° 87  
_ LA VALLEE MONNET  
` "~· .  
Située à Carnbronne-lès-Clermont, dans l’0ise, vatoire des sites naturels de Picardie, en la per- È   ,
entre Creil et Clermont, la vallée Monnet est un sonne de Bruno Chables, qui étudie actuellement   É I -. 4   E 
milieu remarquable constitué de pelouses cal- une convention de protection avec la commune   _    .; ` ,2.
cairœ et de pentes boisées, dont l’intérêt botani- de Carnbronne et l’O.N.F , afin de mettre en place ‘ -··=--; r   È
que a été soupçonné en 1996 lors d’une prome- une protection active du site .   A   .- __·_  
nade par Chantal Barbay de Pic Nat. I Notons que certaines mesures ont déjà été pri-   u'   ~   z
Les mventarres florrstrques et fàunrstrques éta- ses et que nous tenons a remercier tout particu- gp           5
blis en 96-97 par Chantal, Yves Lecomte et moi- lièrement M. François Morin responsable O.N.F.     '·""¥§!_. É;. ii Q _.:. - . É
même nous ont conduit à prendre contact avec du secteur pour ses initiatives.   _.   ` ` " ,_     __   ·- ·':._`,j
la mimicipalité de Carnbronne-lès-Clennont et En effet, au regard de nos explications lors des         É  `:_: é   ’_·:    
M. François Morin de l’O.N.F ( terrains com- différentes sorties sur le terrain M. Morin a par-  ix     ':__   ·`:'.  
, . , . . . ,. , .     '·      
munaux geres parl D.N.F. ). · fartement compris la richesse et l interet de la   ...·.. ça ( I   _ .·_· E  
Ce travail, poursuivi en 98 et 99 lors de sorties protection du site . ll a donc en accord avec la  ‘-j   -. ___'    
Pic Nat entre autres a été complété par l’inven- commune posé une barrière empêchant l’accès `''Z ‘    . â. Q§-  `. '
taire botanique de Daniel Mure de l’O.N.F et aux véhicules à moteur . Il nous a également _ I _
confirmé par deux botanistes professionnels de autorisé à commencer la réhabilitation des pe- ttetftent "tstette stttte stte et dent veus, POUÉZ
l’entreprise Ecothème, Philippe Larère et Chris- louses avec un chantier de 4jours en novembre Vett la maquette 61 lsstîe del ASS€mblee Cene-
tophe Hennequin, intervenant bénévolement ( par 99, consacré à la limitation des troènes, bouleaux, tete · Ce Petmeatt est Stgne O·N·F·· Pteatdte Ne'
amitié) . Suite au rapport viomes, noisetiers, et surtout l’arrachage systé- t“te» et Atettet Ph<>t<>N¤wr= du C·H·t Ctet'me“t·
établi, le site est actuellement ro osé en mati uedes ins sylvestres issus de semis spon-
P P (1 P _ , , , I _
Z.N.l.E.F.F.. Contact a été pris avec le Conser- tanés provenant d’une ancienne plantation en Stgnatetts egatemettt qu UP Ptelet Pedegegttlue
bordure du site et dont la croissance menaçait est cn eettts d aPPt'eettett 3 1 eeete Pttmtttte de
s   4 xf _ - les pelouses . Un autre chantier est prevu les 14, Cümb1’0¤¤e» eüeaeîe   Yvœ, Chüîitât et m01·
Fi •   _ Q " ’R 15, 16 mars . Ces chantiers sont réalisés avec un tt1eme· avec sensünttsstteü s la Pîeteetttm (tet ee'
a ` , sv ‘ 1s- ` .   de patients du Scfviœ de psychiatrie du Vl1'0l1DCI'l'lçIliÃCt SOÉICS dans les ZOIICS péI`lphél'l·
à- ` _   ,' } ' Dr Leprince à Clemiont, que nous encadrons . que du stte
" `- — " _»   , Enfin M. Morin a pris l’initiative de faire reali-
·  ·. ° ` ` ` ·’  ._  Q} ser un panneau d’ir1f`ormation qui sera prochai- CH^NT^t~ BARBAY SYt·"^tN THIERY
  _ t J]   a
" ` '· . ~  R4 -. ' r*" 
·· r Lg-. _r _i._. ,.1
" _ ,,   -j ._ · =^—?ïQj“-  Lg .,,_g__— · ,_     _  3};,; gb ___ "‘!_%'f_r_
      -'·‘  ;,,: a ;._ .     ¤« ·· -   .-_ -` ' .   ·‘ ·' ' ·=~*   ‘ · it? tr   ·  
 :-Ã. -.—· a:;.ë;ë=`=§?‘ ‘'`` :"`s'Ã}’-É`.   `Ã?-"iïi   `     -2   ·. *ëî".îë.  - ' ·. -.1: - -`·‘·- rfi - .—   A.-·**»•?°F *1 " 
r  î  ''` .     _ ·— E   T   Ã.    1 -  
  ·-»-  "   S ··; -s s  `ïitîees - -  '   .'`. .. '·_ `· " `    
·  ;;s"     ·· · --·.· i :5=’·#·_‘î·  ;..   .-·. _ -·'   _..·. gg     .- i-   _     *   .. · Q -- ·   -.-·     = -.  
·ï·‘· =·; ’   ;   -·-.-: -·     1 ` `  È,.  .- ' ·   "  · É` ·  
 ;. ·     ;?;§If-··?‘g;.. ‘;   .:-.-  rejr _-ig &«$;g=;r·§::;.-r;f=‘q:;e2-·       - · _ `
__   È   _   .j=.!§?g‘__g.:;,§êj?ü`*  ;e_ l&;_._qe; >£â;;E·-.·;, .   __ gr _ ' il-I_.: .
  · fr:   ‘ -à     -       -—·- -_   r -.·~;—--gr _·-»·-·-,     .-
-     É _·-·. r Qi.  ‘   ,  le   -`'_ 1       C . 1 P ""··
  *.;·§r*.'·· ·   _È;¢>’-t‘;·'—âir5·2·§<·‘E:.,| :%->'_ iq; . ,··.·*§; · -_ ·:;‘É·   ._  —. _ ' 'r
.,_'  <··';;_Q·;___E[gî,ë,.`g?*'¥'¥_·5i L-É AXE; rI'jx_.¤·_\•· _; ·_ . ' ‘ · ·;_É·__;¤._   · . I   ·,
   £('I·î;?‘           _ "·-- I Il -. Il- . ., ".:..' _' » - I,-'IL · .
  +'.f'_- ,I—-:  :3:;.;- . _   ·. 1   1     ` . J I . _ I - 9, I I _ I.-, «   le  r·::· Il un
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  É ` E i' l         ·¤z·¤_î;e:-i.=e=·     ` "   """` .- - .

Picardie Nature n° 87 'I 3
    ^     ai EN PICARDIE
  ._   `îr .;__      
M"- `’`` TZ.-··"“ï=Ã   ai  .·t.?`?" li' H ` '~ " ""‘·.` - '—=<
LAva1.LÉizM0NNEr:             —·-·:·       __    
*·t`?"°'·-aa.--       *2     - È . e gl   -···—. ·_ -ry}-;·â -*-1
       ·`      Z
. . · . · r`··.¤ ·¤?.` ’ ·   .' - ‘ '       vt?    
Lechenepu.1esœnt,rosierape1Jtestlei1rs,e11phc1r- ..·`|‘;__     î ---— · _· 4-.; l'     ·.*  
be de Séguic, polygala chevelu ( protégé en Pi- . la   ,:;·-           _f 9      
-14 espèces d’orchidées dont l’orchis brûlée(    Es-.}-    _  I; -' 4;-     `·      ,  
ustulata,     Beurs   Seule   4€'   .-·--1..-i   ·· it?  Ã  F.   h ‘._-   :`- I.,   K .-   U   _¤-L Il —   I:  
, , . . . , pff- X     ?  rt ,·. 5     ·Q·,«t   âheer 5- au
del Oise etlaplus importante deP1<·ard1e,espece   çi;-î‘*·_î*_,_'·~, la       Ã - _   ·,·'   ,3 El 'Q‘_'§,/É?
-4000pieds d’anérnor1ep111satilleenavri1- mai. "   *1   Q  ' É·-::...a*.·;`; É;a   ;=-t‘§*g_ fi`?   jt? .;    
. . . ,. ,_ —  -_ ,_=¤ _. .· . ;_:·.···..·a _;, . ; _ g -·—*·-··» -. : ·. ·_
- 300 pieds de germanes germaniques en aout- ·t F4; ‘ lt' Q!  -. tg  gi  1 `Q ,* .I· · ··     I'  _  ’€ ` r,;·'_·i
I . '*•¤ I ’ ' _"     zu   ¤ F "     'L';-‘_·._ .. ` ,. ri ,_FI' _‘| IL`- ~'
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Inventaire omitholggigue parYves Lecomte *~."É-‘L"§·j. "  tf qi,   ,JE;,J·`  \"§._.l       1.   ‘
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fait apparaître. ' · F--   E  I- _     L    rw}, É `;_ v Q?    
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autres présences remarquables: bruant zizi, hl"   ` ,«   '   `._ÃQ._‘F,_";""· "Q/l ” _ ."§-Bl:   if '
polaîs polyglotte, pic noi; pic épeichette et tomol   È`;     ii? . ____«·i,î>   I lg. ,·   ,  E3
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révèlccnutauuusz ?SÉ'\" a · .·—'   - J5-, · 1f zi     - ,~·-.-' I] •
fouine, hemiine, belette, renard, blaireau, chevreuil,   Orphls bmlcc
sanglier, et sera complété pour les micromammi-   Anémone P¤lS6ï1ll€
lùüwllémœdœwloœs d¤¤P¤¤œN°"S S°“' ·  ·· -   '..·    `‘'‘’*     ```'‘    
haitons également IÉBHSCTHVUCRÉIDÃFEHQOISUH  " ‘ · ·  " *  Vf gp     I ``_`   `'··  `*îj—1’   :·—>  
î¤V¤¤î¤îf¢d€$ Cl¤1¤V€SS011FIS,¤VœFF0œ°ü0¤P0$·  ài     lulu I   . .:.· a   I  '- #1 * . ·_ .    `.·.- _Qà ·— · ·'— =   -`·‘ · -· ‘  
süale de vieux arbres creux. ·   __  ._._ Ea;-ji   —     _ ·>:·   32t—> ;agar».-_ .   _.   ·_
 . ·—.·       .· .   `     ‘ `¥  ·  ' 
   SÃ; .·.... È'; `·''     T I   .  i 
Orvet, lézard agile, vivipare et des murailles, cou-       , ;·_."     .:.·   __';; _  
· · · · ‘ · · * I-.   îî??~*.`;' .·—-`.·· .L"¥;î.*É·,   ' ``'.  1  `
leuvre a collier, coronelle hsse, vipere peliade a       », I           
coniîimer.   —;: ·-·'     ;`·A —îÉ`iE?*?§a   .`_. Yi-      
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Présencedebauacierisgiâœàunesourœ aupied ,. 5ri;;.  _._-       _       __ __
ducoteau, grenouille agile, grenouillerousse, cra-     A-    
paud commun, triton alpestre, salamandre tache-  ,   ':·: _ ··É: I . _,   .... . _     _         uuuu ` I
tél? · Cwraud aœoucheuïà m`·h°mh°T· * ·'`   -  "   ii- Il   
Sur le Ian &t0m0! . ue              ll ; .._. _.- 
le murat Semble riche, mais peu dïaspèœs sont   ;. `·  "         ,_  _-·,—·    
actuellement détemiinées, nous souhaitons etes- _; .··',  _*`   fQ,_: *-é* _·__   ·. '__·: r    :_· .. —·   
péronslaparticipationde   cette armée. I    "     `_''       .._   `E I   `“`'      
Notons en coléoptères: la cétoine dorée et pour     __ Q ..___    " _  " . I ‘·  `Ã,  E É
ICS v¤vî11¤¤¤ 1a-a¤S»¤va褷=S ¤1¤<=h¤<>¤-lcsend a        .Fï'*‘;:»¤·rà}; a I     ,3
üambé est à rechercher car observé à 3 km cette   _·_*    î' ____    _ ` E
annéeetle milieu lui semble favorable.    9;à:;.;;*'ë.—?;.....·   gît?-·_‘-§Èî`  É
K--. Z?  jf? ‘   Q§l`Q??àœ_·. T i‘l?}”?>É¥*" É
      ’*   ·‘··                
  l"      ,t1"1fF}s*2<«*.cÈ ..-·. ·-l'û- îï*.·—*;:~l;*I -   É

'I 4 Picardie Nature n° 87  
La Picardie est la région de France où il y a le « Les bâtiments de la ferme ont une certaine tm Pl¤F>ndIde Charge ünîmatîère PW htt-
moins d’agriculteurs bio. valeurarchitectulaleet historique. Je me suis dit: Le tnnnsttten I I A
Pascal Dacheux est agriculteur au Bosquel. ll en je vais essayer d’obtenir une classification, Une Peteette srtrree Ptes du ennteen d een (Zene
est à sa 2°“‘° année de conversion au bio. d’ouvrir au public. Depuis 3 ou 4 ans, je loue de eeetnge) et delntdtns Petnettttets tnt   eberd
Je l’ai rencontré. une salle, avec tous les aménagements néces- remrse   herbe- D’el><>rrl fnnenee en tetn, elle
La Société avait complètement démissionné, seul saires, et ceci entre dans ma comptabilité. Le bio tnt enstnte   Pnt des Vnenes·
importait le bas prix des denrées. Depuis 2 ou 3 ne me paraissait pas facile, pas réalisable, ...en- Dans erre Ptntne Pntntee tt n 3/Iî Pns de « ntnn·
ans, après les catastrophes que l’on - ,  -- _ .I I, I -. -_   I _·._ _   verses netttes » · e es nient Pes le
sait (vache folle, Dioxine, OGM, ...)  —Q$'s%}tï_i_Éi,*}»\·I I     ·   - ` __.: .  tetnPs de se de"etePPef, et leâ betes
gi y a une nnse de ennseienœ et dn   `Ir êâa L I III ,,__;,»I     ` à    engrarssent le sol de leurs déjections.
aimiiqnrelleaœpnsenmaansen des- I-  ‘   _ _ ‘ « A A   —··· ·· ;-_   .  L; ·:·.   Av eeet de 4 à 5 ses te sel est stet>i—
tin nlnneniane. sie   \_;»e.· Q. ·..,.. .   É - e . "  -ÈÉ-'ï·" ·'`'   lise et reeerrverti-
selnneeidans lebio neeessiie nneeei-      I  "   -ï;_Q.,_ I   I I   A =-t- î   ·_=-   tt t’et_dée9¤Vett des mesures ssriee
taing motivation j   faut une démay. n B" \·t_‘_-.-II . r ,I _, II `   · ; ' '   l -· -   les qUl CXlSt€llt lll3lllt€ll3.l'lt d3IlS les
che volontairepol1rallerchercherl’in- ` ` if.  i.- Z: —=__ _ =;   ` I- - I ` . ` I __    fl (FTE (Contrat Territorial d’Exploita-
hm,nj0nI Chaque Ème est un cas  _I II . _I   I  I II.   __   _ __   nI-/; i III.,ss '___ tron), moyens de redlstrrbutron de
particulier. llyadeslicelles,des trucs - 2   I -   i ` ' -   -   -   Verde egrreele err feveerde le mettr-
asavorn ou à faire, mars ll faut aussi,     , __!· I    I ·   '   -· ji     ·     ` t;°"°i'°“"ab'hœ_ _ ee
bien preparer son eean sm- le papier. I)__ -i· - I -   III IMII _·II    l agnculture(entretren des haies, des
ll faut prévoir,carquand le problème ’ __,,__i,;§É.....,··»·..·..-——  I "’- -. _ m¤res,des Pe)'snSes··-)
est ia, ii est sep tant La bie nra pas """` .       -3 , J ‘ar racheté un troupeau de vaches
les moyens du converrtiorurel .Pas de .____-_- - r _I - ..I_I,,. T "   _  kg, ,,I ntstnlees (sntets)tltn neeessttentPee
pilule du lendemain!   *`       II   I _ sn i     iti , ‘, t de bâtiments, peu de soins vétérinai-
E¤ree2P¤s<=¤r¤ACHEw<ar¤n¤s .   xa orcr 5 ,--ea   reai       l‘ i · e  r--iai    trr    res-eeitertteerreeetreeeeitteeiest
la ferme de ses grands-parents.   '£=’·   .     I;   · II T E -  ri la    etje les ai mises sur des prairies tem-
Superlicie exploitée 75 ha 45 ha en     "r‘       `-ii i-`  ii}    ‘ ‘I`t‘   ``’·       pnfüires (3/ 4ans). Puis tous les ans,
bidznânnagennnrdes vaches demœ  I‘     I      ·I _ l` - i    je labourelai une partiebde (TICÈÈCI sole
galets , si ··_  r -;rI r IIII · I   -I,I je ·   que fensemencerar en ro. e seme-
Sa gamme a essaye de Pen dissuader     · -   _I_I Ii.   ,I rai la même surface en prairie. Ainsi
em- |’hei-img agyiee|é n’était pas dgg ,._,___`     t     I   commencera une rotation. »
plus clairs. Mais depuis tout petit, il       · - «·...... ,_ _â,=___I_IIII‘ `     Le label I
  do œtto tènno, des vacanœs , I i     Le   BIO est aCCOl`dé au bout de 2
qu’il y passait, du tracteur à conduî- A I , I is it ”`   ens Petn les eeltrrres- pendent ees  
pé,   ll a done fait dgg études, im. __I , `   · __ .,=· I   années, vous cultlvez bro sans avolr
vaillé comme pharmacien Pendant 6 " _ I .   e · `'`' - i delabel, done en ne Venttnnt Pas Ptns
ans,jusqu’aujour où la ferme de ses t I   i" "rÈ.."Iii   nini   Ii`, · ’· cher des récoltes un peu moindres.
giandyparcntg 55 trouva [ibm || |’a · Q, Q ,I. ni I; `?·§`s,   II I    P0\ll‘ les bêtes, il fâüt 6 l’l10lS à l all
reprise, mais il voulaittravaillerautre- `-if ·.SI,u "     `   Q.   de Ptnëe ent il tnnttlniettes ntnngent
men; [| e beaucoup réfléchi, yemen- _I I ,I I   ·   I nir-·<·, -i;_.- II Ielett *   de la noumture labelllsee, avant de
tré d’autres personnes et petit à petit, " ` _ i` lietîe elles·nte|nes·
son plan et sa volonté ont mûri. fin,je n’y pensais pas. J ’ai participé à mme MAE* « Un exetettnnt eenventtennet est nn selsrre des
« ll n’y a pas beaucoup d’agriculteurs qui ose- locale, en Picardie, pendant 5 ans. Et j’ai ren- tnntnnntienntes Qvsrrd en tint bre, en est Pe'
ront vous dire qu’ils sont fiers de partir avec leur contré beaucoup de gens, visité des fermes. J ’ai tien »
pulvérisateur pour éparrdre dans leurs champs évolué,j’ai réfléchi,   » Ou Pent·en tnen"et' les Pnettnns bte de Pns'
des kilos de matière active» ——————·· est?
Pagçaj voulait vivœ dé gm n·avai| d’agi-icn|tem·, * MAE : (Mesure Agri Environnementale) on · ll ll’CIl est pas CIICOTC là, d&IlS un alt et demi OU
ri voulait smilie, sur du du,-abie_ Et ses reve, Zetts rîmueëgeit zeer  ette; rrwfrrIs 2 ans si tout va bien, soità des clients fidèles du
, . , . Ill VGN S, PLIS EPVO lll S GH l-pû! 8, VEMB · ‘ ‘ ‘ ' ' * ' _
C   de ne plus se Serv". du tout de son pulven- tre CH prairie des CIIIHIFES iIlt€ïlSlV€S, GVEC voisinage, Solt aux circuits de grande dlsmbu
sa eur.

Picardie Nature n° 87 1 5
I   EN PICARDIE
`I I   I ‘\€!·’F’“—W» ·  
tion. Auchan est le plus grand acheteur de vian-  mme  fît \ ` \ 'rà  
de bio. |cPÃeI::| '      Ã
Exploitant, exploiter   III 2 Ferrieres I , I‘    
«J’essaie autant que possible de nejarnais utili- H · ¤  I ig'-·?T`•I%n`Ã Q4
serœvocabulaire-là, parcequejen’exploiterien   Bove  S 'I/I ç ./  
ni personne. Je souhaite au cont1·aire entretenir, GUI   8mICOUfl · · ` · I? W Ã  
tirer le meilleur parti d’une situation et garder la  issy •   · il q lâ-\ 1) 
nature intacte pour nos enfants » " g m  
«J·ai retrouvé dela fierté dans mon travail. Je   .   ::  -1 , ··-un
suis content. J ’ai refait des prairies. C’est beau. D- ···r ;~. I, ,· DWY BW
J’ai de belles vaches avec de grandes comes. En mm ‘ . I I    ·I_ ·   I
plus, les animauxsont heureux, ils se déplacent ,r=îI,;, ,I  *‘ •r'·, We) $|·Fg `gn    
comme ils veulent, lumière naturelle, nouniture    FOU!  -SeI|I S  . "  
nattuelle. Tout cela au milieu de la diversité: ici   ah": I .. I, r I  BECOIJII \I    
une bouse, là une fleur, là un insecte. C’est f`or- _ Q) ' 1 ` I e Igny I
mrdabre r » N¤¤**II9· ·.~··' e · ·· '-· Corte
  E. ° " [  m.|v J  
GI .. ;_,;_;I"·- ur';) ··`jIî·  ··  p¤ntl18  · *·
ERARDBAUDRY     U g . gm.  ..
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  ·**_g?î·» .~ë«’«+<-. »«*reyn·ÈÉ`I   · `  ·r·—n· .- La      Ir     ,.-. · '. "-t"I»·-;‘§
IIII     -;y I _ I.I   L I? I :·¤·;rI-;·II I   Il I HI.?     I ' I ' I   -_,   ELI-(I  .   I .I I4 1  2   _ I, I ·  I,.‘?!TII. \i'II~I1 II -   ‘èIg     [1%  
 II;r ka  È?. _-·' ., .5/ ” 'X   · ; ·· II   J'    

'I 6 Picardie Nature n° 87 ,1%
*   J
BILLET D’l—lUN\EUR Y
è \\
_ POURQUOI JE NE L’AIME PAS
Qu’on l’appelle loisin sport ou passion, ou que, se Son aile tout à coup s ènsanglante et descend   mycine) en faible quantité, utilisés non pas pour
lon ses défenseurs, son origine se perde dans la nuit Pourœlui-là, œqui l’attend, c’est la gangrène, puarr- combattre d’éventuelles infections mais pour leur
des temps ou qu’elle soit génératriœ d’emplois, ou te et douloureuse, et les asticots. effet anabolisant, c’est-à-dire potu faire grossir plus
ercore qu’elle soit un art de vivre, une conquête de Elle est destructrice : ses adeptes tuert œrtains vite œs oiseaux Or œs demiers, corrrme tous les
la Révolution fiançaise, qu’elle fasse partie de no- animaux qu’ils appellent " gibier, ", ils er tuert vetébrés, abritent dans leurs intestins desmilliards
tre patrimoine culturel ou d’un folldore tradition- d’autres qu’ils appellent " nuisibles " parce qu’ils de microbes dives dont certains sont pathogènes,
nel,je ne l’aime pas, conforté d’aiIleurs en œla par seaient, selon eux, susceptibles de porter préjudiœ c’est-à-dire susceptibles de provoquerdes maladies
lefàitque certains deses pratiquants atiimrent sans à " leur" " gibier ", quant aux espèces protégées parfois mortelles tant pour d’autres animaux que
rireêtreeruagés, "J’en suis un, un vrai un pur un elles sont trop souvert victimes de bavures invo- pour l’hornme: streptocoques, salmonelles, shigel-
enragé " et que d’autres proclament qu’elle est leur lorrtaires ou délibérées : Cygnes, Mouettes, Tador- les, bactéroïdes, peptocoques, clostridium... Tous
drogue nes, Hérorrs, Buses, Chouettes, Hiboux, Fauoorrs, ces germes dangereux mis en contact jour après
Pourtant, elleestparfois l’ultir11erernpartoorrtrel’al- Oedierèmes,Busards,Grèbes,Epevies,Brxrdrées, jour avec des antibiotiques àdoses trop faibles pour
ooolisme " C ’est notre seule distraction et vous Fous de Bassarr, Avocettes, Butors, Pics, Goélands, les tuer deviement antibio resistants (ils sont alors
vouleznous lasupprimen vous prryérrezqu ’on aille Autours des Palombes, Balbuzards etjusqu’à une résistants àdes doses fortes d’antibiotiques, ils sont,
au bistrot ? ". Cigogne noire l et ce ne sont là que les oiseaux que en quelque sorte vaccinés contre ces antibiotiques).
Elle donne lieu a des coutrrmes charmantes : sur la j’ai soignés. Combier d’autres n’ontpas été retrou- Lorsqu’ils sont relâchés dans la nature, ces perdrix
côte picarde, qui est en quelque sorte le Far-West vés ? et ces fàisans vont libérer dans leurs fientes ces mi-
de notre région chaque garçon qui vient au monde Elle est polluante : les tonnes de plombs déversés crobes dangeeux pour la santé humaine.
trouve, dès sa naissance son firturjouet préféré dans chaque année dans les campagnes et les zones hu- Elle œt contraire à la morale : nous ne sommes
son beœau. N’est-ce pas atterdrissant ? Et com- mides sont responsables d’un satumisme mortel pas les propriétaires de la planète Terre, nous n’er
ment ne pas être étreint d’une véritable émotion pour les anatidés (thèse de M. Christian HOVET- sommes que les locataires et nous avons le devoir
lors de la bénédiction des équipages, chiens, che TE en 1974 : le satumisme des anatidés sauvages moral de ne pas saccage le patrimoine naturel afin
vaux, vereurs et valets à l’occasion de la St-Hu- : " Causé par l’absorptionde grains de plomb de de le léguer en aussi bon état que possible à nos
bet'? Pour un peu, on applaudirait si ne venait se chasse le satumisme des anatidés sauvages ou desoerdants. Plusieurs espèces animales ont déjà
superposeràcetteimage idyllique œlle du œrfstres- d élevage revêtune importanceconsidérable pour disparu, vidimes de l’inesponsabilité humaine,
sé àenmourir, poursuivi par un deccsmêmes équi- le maintien du cheptel L ’impor·tance des taux de d’autres sont actuellement er déclin. Dans les ré-
pages jusque dans une cour de ferne de St-Jem saturmlsme nous montre bien l enqrrise de cette serves naturelles, il n’y a plus ni " gibier " ni " nui-
aux bois. intoxication sur le gibier De plus, les répercus- sibles " mais des proies potentielles et des préda-
Je ne l’aime pas parœ qu’elle est anachronique, sions sur la vulnérabilité des stqets malades, qui teurs entre lesquels s’établit un équilibre naturel et
cruelle, destructrice, polluante et contraire à la mo s ’accentue dès l ’ingestion d ’un seul plomb et les durable. Au contraire, la " prédation humaine "
rale. répercussions sur les migrations et par analogie guidée beaucoup plus par la recherche d’un plaisin
Elle est anachronique : le temps n’est plus où sur les possibilités de mener à bien la procréation il faut bien le dire un peu morbide, que par un réel
" Lorsqu avec ses ery’ants vêtus de peaux de bêtes, des espèces atteintes mettent laccent sur les dan- souci écologique, aboutit à un déséquilibre cons-
Echevelé, livide au milieu des tempêtes " gers d ’un tel empoisonnement Le recoupementde tant que ses auteurs s’elforoent de corriger par des
Uhomme préhistorique, anné de sa seule massue nas calculs destatistiques nous montre que les ana- procédés très discutables : nourrissage artiticieL re
ou de son seul épieu à la pointe dureie au feu, s’es~ tidés avalent surtout des plombs de chasse pour lâches d’animaux d’élevage qui, quand ils ne sont
soulilaitàtraquer l’auroclr dont lachairet la foumr- pallier le manque de matières minérales qui leur· pas hybridés comme les canards dits " colverts "
re assureaiert sa survie. De nos jours, il est facile sont nécessaires pour le " gritt *". Erjin, une ex- sont inadaptés à l’environnernert dans lequel ils
de se procure de la viande, qu’elle soircrue chez le périence de dépôt de plorubs nous permet de con- sont relâchés comme œs perdrix rouges relâchées
bouche; cuite chez le charcutierou en conserve chez clure que les grains toxiques peuvent rester très récermrrert dans le Doullermais, destruction imbé-
l’épicie; quant aux vêtements et aux clraussur·es longtemps accessibles aux canards. La mortalité cile d’animaux accusés d’être " nuisibles ", ce qui
leurs points de verte ne manquent pas. découlant de cette intoxication est apparemment reste à démontrer. Si on ne met pas un terme à ces
Elle est cruelle : la balle ou les plombs ne sont pas forte. La perte pour l ’homme est grande, car s ’il pratiques stupides, la faune originelle, riche et va-
les meilleurs moyers pour provoque une mort sans est vrai que beaucoup d ’intaxiqués sont prélevés riée de notre pays linira par disparaître et nous ne
soullianoe, et les animaux qui meurert sur le coup par la chasse le gibier ainsi récolté est de mauvai- laisserons à nos petits-enfants qu’une faune abâtar-
peuvert s’estimer chanceux par rapport à œux qui se qualité et les dangers d intoxication humaine die et appauvrie.
ne sont que blessés et échappert aux chiers : le ne sont pas à exclure   Voilà, ertre autres, quelques-unes des raisons qui
lièvre dont tm plomb de 4 a travesé les intestins et D’autre part les perdrix et les faisans d’élevage lâ- lont queje ne l’aime pas et ne l’aimeraijamais.
qui mettra une senaine, tené dans tm buisson, à chés dans la nature sous prétexte de reperplement Jam MARIE THIERY
mourir de péritonite, ou encore ont été nourris avec des granulés oorrtenantdes an- *grftt ·· ensemble de Cailloux et gmvfm qui
" L’orlseau bkssé qui ne sait pas comment tibiotiques (Auréomycine, Tétracycline, Virginia- dam le gérer p"”""" d lécraser les “""'e"'S‘

, Picardie Nature n° 87 1 7
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¤·.<"'ï;..,<? J ··ii»   i·i:   P . . , ï- P ..  
Aubades d’0iseaux Fleurs d’un matin
A travers les brumes du matin En ce matin de printemps,
qui, à l’aube d’une belle journée, discrètes, sont les pâquerettes
C01T1m€¤C€¤î â tomber Suf 16 jardin, et timides, les petites violettes
je me prends à rêver et espérer. qui se parent de la rosée du matin,
dans chaque coin du jardin
Mali qu Y 3+1] de Plus buaui pour nous seduire tendrement.
dans ce jour qui s’éve1lle,
que 1€1<>y¤¤>< Cham des 0‘S€uuX= Pour les admirer, l’on se penche,
nous mam de mme S<>mm€¤* · car, comme l’o1seau sur la branche,
_ _ elles regardent le soleil, le ciel,
J e les VOIS heureux de Vlwei qui leur donnent ces couleurs, si belles,
voleînt dedbfînchs îln Eira¤<=*}€» ii piiiiiii piiiii iii piaiiii iii: mi yeux,
pre Item _ e eur e e_ lberte heureuses de vivre, petites fleurs de Dieu.
Ils respirent et s enivrent
f 0 ' . . , .
de par Lim É; dej See Qui donc oserait les detruire,
our eux c es ous es ours . . .
p ’d, h J ces petites fleurs qui nous font un sourire ?
1manc e. .
elles semblent nous dire : « ne me cou ez as >>
P
. . , nous sommes si bien sur la terre, ici-bas,
Merles, grives, pmsons, mesanges, . . .
envoyés pour nous comme des au printemps prochain, nous reviendrons,
’ pour votre satisfaction, à vous nos compagnons.
anges,
nous offrent leur poétique concert, Et d l b Il _
· · uan e s 1 o se
en sifflant leurs plus beaux airs. q a c a S U pa? ’
que le gazon pousse et nous depasse,
Ecoutonsqes encore longtemps, nous nous retirons, tout doucement,
CGS doux amis Si mssurams sous nos feuilles fletries par le temps,
7 · A .
et pour les en remercier, nous, petites paquerettes et violettes,
aidonsqes à subsister, car la vie des fleurs est ainsi faite.
car leur belle aventure, _
garantira la vie de la nature. Emus Bacquet
Petits oiseaux, du matin jusqu’au
soir, JW ,...     ., M____
· · ` -·  "   i__I:, '-   , f ei
vous nous faites garder l’espo1r   _·,·   _    -—·      ··=_*·_ i ____     ii ‘·  
que, sous le ciel, le même refrain `   " "`"` "
retentira, chaque jour, dans lejardin.
Emile Bacquet

'I 8 Picardie Nature n° 87
HORIZONTALEMENT
l- Petit canard de surface qui peut être élégant
2- Rivière des Etats Unis
3- Ecrivain de romans policiers
4- Travaillais à l’éclosion
5- Canards plongeurs à rectrices allongées pour le mâle
6- — Annonce la spécialité — Couleur mélangée (pour une guifette)
7- Conjonction de coordination — Abréviation de calendrier
VERTICALEMENT
A- Anatidé à fort bec
B- Marque la surprise — Ancienne organisation clandestine
C- Pourrait passer pour le mâle d’une mouette
D- Le plus connu des Anas
E- Compositeur français du l9éme siècle
F- Famille dont les espèces sont souvent envahissantes
G- Vont de l’avant
H- Accord étranger bouleversé — Condition
Pmucx DECORY

I
I .
I Picardie Nature n° 87 19
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20 Picardie_ Natpre n° 8] _  
_ H

  Picardie Nature n° 87 2 `I
À IFAW*   rriai «*ï?"
  __s  
Proposition de classement du requin pèlerin (Ce- I```` ` ‘ ·· res décennies, de la surexploita- depuis l’Atlantique nord à destination de l’Asie
torhinus maximus) en Annexe Il de la CITES tion de l’espèce par les pêcheries, où ils ont une grande valeun fiais ou séchés, pour
(Convention sur le commerce intemational des de la lente reconstitution des stocks et de la pos- l’alimentation. Cette demande maintient actuel-
espèces de faune et de flore sauvages menacées sibilité de nouveaux déclins à l’avenir du fait des lement la viabilité des de pêcheries spécifiques
d’extinction) pêcheries spécialisées et des captures acciden- et encourage les captures accidentelles. Un seul
IFAW* a encouragé le gouvemement britanni- telles requin pèlerin peut foumir90 kg d’aileron, ven-
que à déposer otliciellement une proposition de La biologie de l’espèce la rend particulièrement dus au prix de 500 à l500 F le kg (séchés), jus-
classement du requin pélerin en Annexe Il de la vulnérable à l’exploitation. Son développement qu’à 2500 à 3000 F le kg (fiais). Certains aile-
convention sur lecommerœ intemational des es- est lent, la maturité intervient tardivement (de rons entiers ont été vendus jusqu’à l8 000 F.
pèœs de faune et de flore sauvages menacées l2 à 20 ans), la période de gestation est égale- Ces ailerons, non transf`omrés,s0nt identifiables.
d’extinction (CITES) ment longue (de l à3 ans) et le taux de fécondité Il n’existe qu’une très faible demande pour la
Plusieurs pays se sont déjà déclarés favorables est supposé faible. De plus, la population sem- viande et le cartilage de ce requin.
à cette initiative, et le soutien de la France cons- ble réduite. L’espèce est assez mal connue et de Cette espèce répond aux critères définis dans la
tituerait un atout majeur lors de la prochaine Con- nombreuses recherches sont encore nécessaires résolution Conf 9.24, Annexe Za, Bi, qui stipu-
férence des Parties en avril 2000. Par ailleurs, ll existe quelques descriptions très bien docu- le que « il est établi, déduit ou prévu que le pré-
en mars demier, un plan de conservation et de mentées sur les pêcheries de requins pèlerins lèvement de spécimens dans la nature aux fins
gestion des requins a été adopté à Rome dans le (particulièrement à l’est de l’Atlantique Nord), de commerce intemational nuit ou pourrait nui-
cadre de la réunion de la FAO (Nations Unies). et elles suggèrent des effondrements rapides des re à l’espèce en excédant, sur une longue pério-
Statut de l’espèce: stocks (50 à 90% en quelques décennies ou de, le niveau pouvant êtremaintenu indéfiniment
IFAW-France multiplie les démarches pour as- moins). Ce déclin a persisté à long terme sans «. L’espèce répond également aux critères de
surer un soutien fiançais à œtte initiative essen- aucun signe de reconstitution des stocks plusieurs l’Annexe l, mentionnant «un déclin du nombre
tielle, à moyen terme, pour la survie de l’espèce. décennies après l’arrêtdel’exploitati0n. D’autres d’individus dans la nature, en cours ou passé,
Le requin pèlerin (Cetorhinus maximus) se ren- données, concemarrt des observations et des pê- ou déduit ou prévu sur la base des niveaux ou
contre dans les eaux côtières des zones tempé- cheries moins bien documentées, suggèrent éga- modes d’exploitation «.
nées des hémisphères nord et sud. Cette espèœ lement un déclin de la population. D’autres fac- Le requin pèlerin ne bénéficie que de mesures
se nourrit exclusivement de plancton, est ovipa- teurs que l’exploitation, telles que les ressources de protection locales, et les pêcheries ne sont pas
re, et présente la seconde plus grande espèœ de alimentaires et les modifications océanographi- strictement réglementées. La précédente propo-
poisson au monde après le requin baleine (le re- ques, doivent également être pris en compte. sition a pour but d’assurer que l’exploitation de
quin pèlerin atteint 10 mètres de long, pour une Traditionnellement, les requins pèlerins ont été cette espèce globalement menacée soit réglemen-
masse de 5 à 7 tonnes). chassés pour l’huile de leur foie. Ce marché a tée et contrôlée, et que son commerœ intematio-
C. maximus est considéré comme vulnérable disparu depuis longtemps mais la demande des nal ne nuise pas à sa survie. Du fait du manque
dans la liste rouge de l’lUCN de I996 à cause ailerons de C. maximus a augmenté. Les aile- d’infonnations disponibles concemant cette es-
du déclin de sa population au cours des demiè- rons sont commercialisés intemationalement pèce peu connue, l’application du principe de
    ‘ précaution (comme défini dans la réso-
    ·    . .._ · ·Ã Ã , j_, 2ë2:£_;_;l     lution 9.24) est nécessaire. Le classement
` `````f`f   r..-   3 r sn Annsss " nsnnssn "snn*iss*isn~sn
4    ,·   ...- .    .  . nsnis sin nisn inisnisnsnsi <i’ssii<>n vsn
-·—= s   .......``       is ssnssrvsiisn si is gssiisn dss isnnins
  ` I `       _ __ dela FAO, défini demièrement à Rome.
·-       '``` î`   jÉ'.`§__ ï.,._.“É"=_ " `         —   ll pourrait également encouragerla régle-
:_ I.   .        Q.   v mentation des pêcheries et des recherches
à '‘e* >* C   . 5  . ·t·r ( `     1 ssnssnisni i’ssnè¤=· nni isni à niéssni
  ':—— Q     ` ·   ·.'—        r g. défaut, pour ass urerà long renne le main-
.; - ·   ·   ïïïail   , .  ``I:'` `,}’·' xii ''’‘   ‘`````` ` " "     ·   .——· ._ . _i '`·'·‘·.' `· -''' Z `·```` É ïiiiiiliiîiirii  tic" dc l’°Sp蜷
··   -=—— ‘ ·   ·   _. "         " `....    ·—     :—`· lil‘Éi.ÉIiilÃÉÈiii;lj:iZii 
` ,,··· .   ·'   —_'‘‘'   rrxw rmmœ- Br. 78 -51170 rrsrvrras
.—· ‘   --.-·- : -- . .   ·°   ·_·: É ·-¤·   ·-:‘·   Tél. 03 26 48 05 48 Fax 03 26 48 I4 35
· _,_·.·,   - "' —'·’ É _.··‘' - ° ..  iÉ;f§ï_i` 
5     2  "îg? ·`s_ F jî;ï§zEe;·_§*: `4.` ï·ZieE·ë' *IFAW z rmemmiomr Fund rm Ammm
Welfare

2 2 Picardie Nature n° 87
— LES GARDES NATIONAUX DE LA CHASSE
ET DE LA FAUNE SAUVAGE EN COLERE !
Le Syndicat National Autonome des Person- gardes nationaux de leur mission prioritaire : lls considèrent ce projet comme une véritable
nels de l’Environnement, défenseur des inté- LA POLICE DE L’ENVIRONNEMENT. atteinte à leurs missions de service public et
rêts du Corps des gardes nationaux, ouvre les Ainsi, Gérard TENDRON décide unilatérale- un retour en arrière inacceptable.
hostilités à l’encontre du directeur de l’Ofïice ment de faire des gardes nationaux de demain Agents public de l’Etat depuis 1977, les 1400
National de la Chasse, monsieur Gérard TEN- des techniciens au service exclusif des fédéra- gardes nationaux se battent pour exercer leurs
DRON et se toument vers leur ministère de tions de chasseurs   missions exclusivement au bénéfice dela pro-
tutelle. La disparition des missions de police met éga- tection du patrimoine naturel, dans l’intérêt
En effet, sur la demande de Madame la Mi- lement en danger la protection des animaux général.
nistre de l’Aménagement du Territoire et de sauvages dont les gardes assurent, en tant que Le mécontentement atteint auj0urd’hui son pa-
l’Environnement, ce directeur présente actuel- police spécialisée, la protection dans des do- roxysme. Des mouvements sociaux en réac-
lement «un projet d’établissement» visant à maines aussi variés que la chasse, la pêche, le tion à ce projet sont désormais inévitables. Le
modemiser l’Ofiice National de la Chasse. commerce national et intemational ou l’éleva- SNA PE-UNSA lance des actions d’envergure
Ce document met en péril le métier de garde ge d’animaux sauvages   (blocage administratif de l’O.N.C., démission
national et porte gravement atteinte aux inté- Les gardes nationaux ont quitté le lobby de la des réseaux techniques) et exige l’ouverture de
rêts de l’Etat et des citoyens en détoumant les chasse représenté par les fédérations départe- négociations.
mentales des chasseurs au mois d’octobre 1998. `
S. NA.RE. «LES BERTHIERES» 24520 SAINT
NEXANS - n° vert: 0800 060 835
 
_ INTERNET
Nous nous étions proposé dans un numéro pré- de souris et vous pouvez envoyer directement région. ll apparaît aussi que ce retour ne se
cédent de présenter des sites intemet sur la con- un message à l’observateur. ll est amusant de fait pas par nappe avançant progressivement
naissanceetla protection dela nature qui nous suivre ainsi l’avancée des mais que généralement des avants coureurs
semblaient intéressants, en voici un nouveau sont repérés avant le gros de la troupe, parfois
découvert il y quelques jours. A très au nord.
www.|ivemigrati0n.net B-"" A l’heure ou vous lirez ces lignes, la migra-
tion de printemps sera certainement achevée
Sur ce site, vous pouvez presque en direct · . ou presque, mais on peutsupposerqu’ilyaura
(mise à jour quotidienne) suivre le front H « des suites. Bonnes découvertes.
d’avancée de quelques espèces migratrices I   .._ [ * espèces pour lesquelles des observations
et aussi participer àsa réalisation.Chacun est H I " · ` I B issues des observateurs du réseau avifaune
invité à envoyer par mel sa première observa- Q _ _ ' de Picardie ont foumi des informations (si-
tion annuelle de quelques espèces (Fauvette à ‘ ` tuation au 06/04/2000).
tête noire*, Hirondelle rustique*, Coucou gris, ·
Cigogne blanche, Rouge Queue à Front
Blanc*, Rossignol progné, rossignol philomè- «.--lg Xxvrrzrx COMMECY
le, Martinet noir et Pie Grièche écorcheur pour E
cette année 2000) et quelques heures plus tard
apparaît un point sur la carte d’Europe local i- migrateurs et de se prépa-
sant votre donnée. Déplacez votre souris, pla- rer à entendre ou voir une nouvelle espèce de
cez le pointeur sur ce point et la date, le lieu et retour d’Afiique, la carte montre qu’elle a été
le nom de l’observateur apparaissent. Un clic repérée il y a quelques jours au sud de notre


			
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