Picardie Nature 28
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  »Y.·’  Y  némlyge bibliographique , , , ,,,,   , , ,A 33 A I A O _ ‘ A · .
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M2    · 9 r1m8S rie le du GROUPE ENVKRONNEMENT PROTECTION ORNITHOLOGKE EN PKARDIE
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;    A o M PICA*RDiE,·N‘ATU·RÉE, a ·   0 0 M 0  .
gr;  î ' ' Revue trimestrielle publiée par la _ M 0 ;Èiw_ '
0 `~  27 M " ^ i M ·‘"W  
-   — . cnouma z~vmo~~z;Mn~r x>novscno~ on~xm¤Lo<:m EN mcmmnz  
~    ' , ~. · l.‘v . ‘  
j ,   Aliilié à la Fàdgqation Frneçaiuu des Soclécés da Proxècaiôn da la Nature` - Agréé par iles Ministères ciiargéï  
I _ V du |*Envimnnamam,\ `da !|'Equipam0m (Lei sur la- prowèztion · da ia Natura) nx du \a Jeunesse at das Sperti (C1}?. LILLE  
· i * r . · ‘ ·¤ :ɧ;:;·z;;à=g:4, ,
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o M ENVOI   ai   . M 0 ·o a ;%w
M S©UîENEZ 0   Mo ~3» Magi
,. · · . A M, . e ,   »
~ ~ àà? Aix) H É REZ M · , M i   É
0 I Ont collaboré àice numéro V: A '    
_ ° ' Arma BOUEDEC, P1·;11:1pp<·> BRUNET, Xavi-er COMMECY, Laurent GAVORY,  
A   Va1é;:—1o MONVOISIN, Thierry R1iGAUx, Éierxfe ROYER, Catherirze  
·   ' SALMON’I.‘,Ã François YSUEUR, Patrick T}·IIERY,— Ph111ppo· '1‘HIERY~·6t 0 · a_  
Jean-·Mar:i:e THIERY aipsi que Francine et Jean. _ A M  
· Dépôt légal 2, trimestre 1985 J > a « _ — , _
` $iègc`~Socnal`. Musée dé Picardie sbqoo AMIENS Sccrexanax ID3. rue>_©€tavc Tlcfcc 80000 AMIENS ,TéL`: ·l6(22) ¤3·26-88 ’

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POUR LA DEUXIEME ANNEE, LE G.E.P.©.P. ETAIT INVITE A DEBATTRE DE
LA CAMPAGNE DE CHASSE POUR LE DEPARTEMENT DE LA SOMME
Le lundi 13 mai, lors de la réunion de consultation sur les dates
d'ouvertures et de fermeture de la chasse dans le département de la
Somme, les représentants de la préfecture, de la fédération départe-
mentale des chasseurs, des associations de protection de la nature
(1 seule association, le GEPOP), des agriculteurs,ont retenu la date
du 20 juillet pour l'ouverture de la chasse au gibier d'eau, sauf s’il
apparaissait un retard dans les couvaisons. Dans ce cas, la date . V
d'ouverture pourrait être reportée de 1 à 2 semaines.
Le second point important de cette réunion concerne le Blaireau.
Grâce à l‘intervention de Xavier COMMECY, cette espèce en régression »
possède désormais le statut d'espèce protégée. Il ne pourra faire ·_
l'objet d’une régulation qu'après constatation de dégâts. Dans le déj
partement de l'©ise, le blaireau est encore classé nuisible.
     
 sa 
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~..T;;':•;h>:;· . J ··-·""""‘ ’ "°'
  T"/J
LES OISEAUX ONT BESOIN DE VOUS ! <""""‘=—; ·~— ~—~
De façon à avoir le maximum d'argumonts concernant la date
d‘ouverture de la chasse au gibier d’eau, nous demandons à
tous de nous communiquer le plus rapidement possible, les ob-
servations d'oiseaux d'eau (gibier ou non) encore au nid ou
avec des poussinâaprès la date du 1er Juin, Ces oiseaux ne ‘
pourront voler au 20 juillet et nous montrerons ainsi que la .
date retenue est trop précoce.
DG lêlll" côté, 198 Ch(lSS(;‘l1l"5 SL1U1"Ol1È È1"0Ll\/QI" CIGS COUVÉQS VO- ·
lantespour la mi~juillet (il y en a toujours), à nous de mon- .Q
tror que les couvées tardives sont majoritaires, _N;
La préfecture décidera de la date définitive d‘ouverture âÉ*mï
en fonction des deux dossiers en présence, _ .
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    · ALoRs, A VOS JUMEI>LI>S· ; ,_ 1 
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OPERATION BUSARDS
' par Philippe BRUNET
Comme chaque année, le GEPOP va tenter, dans la mesure du possible,
d'éviter que les nichées de Busards saint-martin et cendré ne termi-
nent pas sous les roues des moissonneuses batteuses,
L'année dernière, nous avions déjà demandé votre concours, malheu-
reusement sans beaucoup d°échos,
Pourtant il s'agit d‘une action concrète et intéressante. De plus,
il n'est pas nécessaire d'être grand ornithologue, Au contraire, plus
nous serons pour le repérage et.la surveillance des nids, plus nous
serons efficaces,
Un peu de patience, un minimum de connaissances et surtout l'amour
des oiseaux suffisent,
· _ a
COMMENT NOUS AIDER ?
La page qui suit vous donne des information simples mais suffisantes.
Si dans votre secteur il vous semble probable que ces oiseaux ni-
chent, veuillez nous en informer (peut-être même, ce sera l‘occasion ·
de venir au local : 103 rue Octave Tierce -AMIENS— tél, M3-26-88).
Cette feuille doit être utilisée comme un tract. Donnez—la à votre
"agriculteur préféré" , Peut-être en ferez vous un défenseur convain-
cu de ces rapacesa
Mieux encore, vous pouvez le photocopier pour le distibuer ou l'af-
ficher (mairie, coopérative agricole, école ,,.)
- Nous disposons d'un tract, envoi sur demande -
Nous comptons sur vous et nous sommes disponible si vous désirez
connaitre nos méthodes de protection et même y participer (dans la q
mesure où il n‘y a pas de risque pour la nichée),
MERCI POUR EUX ! _,,.jà·  I .  
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I (st—martin et cendré) A
I
  I
I I -
I Messieurs les agriculteurs,
s I s
: Les temps sont difficiles et nombreuses sont les petites
I exploitations qui disparaissent. Sans doute n'avez—vous pas le
I coeur à faire de la protection d'espèces protégées.
( Cela peut vous paraître totalement irréaliste voire futile,
I et pourtant ...
t · Rétablir dans la région une population prospère de Busards
( st—martin et cendré, est l'exemple même où l‘écologie rejoint
| l'économie.
I  
I
I La preuve, ces deux chiffres :
` | \ ,
I - un mulot peut manger jusqu'a 10 kg de céréales par an
: — un busard st—martin peut manger jusqu'à 700 mulets et campa-
I gnol par an (les petits rongeurs représentent 80% de son
I régime alimentaire)... Faites le calcul I
I
I C'est évident, les Busards rendent de grands services à l'agricul—
I ture, gratuitement et sans polluer.
I De plus pour ceux que la nature émeut encore et qui ne se consi-
I dèrent pas comme de simples ouvriers d'une usine à ciel ouvert
I 1
I le vol majestueux de ces oiseaux embellit nos campagnes et meuble
I la solitude du laboureur.
I
E Bref, SAUVER LES BUSARDS, C'EST JOINDRE L'UTILE A L'AGREABLE.
I
I
I
I
I LA CAUSE DE LEUR RAREFACTION
I
= Les landes et les friches étant devenues rares, ce rapace a —
I pris la(facheuse habitude de nicher a même le sol, dans les
I champs céréales, luzerne).
( De ce fait, il arrive fréquemment que la nichée soit détruite
I avant l'envol des jeunes au moment des moissons (le plus souvent
I involontairement, par ignorance).
I
I
I
I COMMENT L'IDENTIFIER 7
I
I + Ce sont des rapaces de taille moyenne, à la silouhette élé—
I gente, gracile.
à + Vol rasant, sinueux voire indécis, balançant doucement d'une
I aile sur l'autre (losqu'ils chassent). `
( + Mouvement;d'ailes battu, lent (les ailes forment un "VV très
I ouvert), entrecoupés de longs planes au ras des cultures.
I
I + Longues ailes et longue queue.
I
I
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- 5 -
+ Le mâle est gris pâle avec les extrémités des ailes noires.
(à la limite peut—on le confondre avec une mouette, en plus
élancé et plus grand). Certains ne l‘appellent—ils pas la
"Buse blanche".   ., ..·e ~-   ·~ ^
mac Howe l"'?'§<x V0 Fn>'v\0v»\mk6-+î;w
+ La femelle est brunâtre avec o ‘”""'"*'/`LÉ l
le croupion blanc bien apparent, 4
+ La différence entre Busard St—martin et cendré est affaire de
de spécialistes,
LES CRITERES DE N1DIFICATION l r
+ La présence régplière des deux sexes dans un même secteur (un È
seul suffit, surtout le mâle)
+ Le vol rectiligne et décidé du mâle dans une direction précise, ·
surtout s'il tient une proie dans ses serres.
+ Le passage de proie en plein vol, entre le mêle et_la femelle J
(merveilleux spectacle mais difficile à voir).
, p ,‘ 2
_àp J, Busard cendré .`l %LQÃ
    ; mâle \ :,',îÉ” '
`=É‘ iii}.  'ïfÃV.` _4.' i `   É;-
‘§§»‘~,f,     - ·.:
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i"’*""" ''''`   * ”   **2 É " nil]
femelle . mâle. \¤% _ ”y/ passage de
Busard saint~martin ailes gn e%%` /M¢4' proie Sn vül
"V" lors ‘“m3w//
du vol plané '
Si vous êtes persuadés qu'un couple de ces trop rares rapaces
a élu domicile dans votre champ, nous vous proposons de télépho— 0
ner au M3—26-88 (en cas d'absence: 43·77—66 ou MM-68-29 ou
M5—13-78) ou d'écrire à GEPOP 103 rue Octave Tierce 80000 AMIENS.
Le GEPOP prendra les mesures nécessaires pour protéger le nid,
sans endommager les cultures.
Vous serez ainsi les premiers protecteurs d*une espèce rare, utile i
et protégée par la loi.
Si vous le désirez, nous vous donnerons un complément d'infor~
mation et vous pourrez participer au sauvetage de la nichée.
— Que les "écolos" et les “paysans“ oublient les idées reçues, I
la nature n'attend que cela -
Merci à l'avance

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  UN MONTAGE AUDIOVISUEL SUR LES RAPACES
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 ` Depuis quelques mois, nous possédons un montage sonore
_  (diapositives) sur les Rapaces, leur rôle, leur avenir,
Ce montage dure environ 25 minutes, Nous l'avons déjà
projeté dans plusieurs collèges d'Amiens‘ : en deux mois,
un millier d'élèves l'ont vu.
Si vous êtes enseignant et qu'il vous est possible de le
passer dans votre établissement
Ou si vous pouvez le projeter dans votre village
CONTACTEZ NOUS au 103 rue Octave Tierce ·— tél. ï&3.26.88
CIRCULATION DANS LA RESERVE MARITIME DE LA BAIE DE SOMME
LE GEPOP GAGNE SON PREMIER PROCES I
En janvier 198h, lors d'un stage d'ornithol0gie que nous
organisions, un véhicule MXN circulait dans la réserve maritime
de chasse, I -...~·........._.__......_
Grâce aux témoignages des personnes
présentes ce jour-là, nous avons pu ¤U îz*&”T‘àFnâML
déposer une plainte. A l'audience, ¤·••asTAnc£¤·Ana£vu1£
nous nous sommes constitués Paftiü pugugsmmrspma wmasmam W
civile et avons obtenu ce que nous :¤d•¤¤î;¤_â§vïî•¢i9¤i.¤vht5ibu¤•|
demandions, É âavoir 1 franc de nmp:,e19œ_¤,,,,,_,dgü,z?mâmû‘ |°
dmnmages-1nt'x ts et la publication "*WF•'*¤*-°•i, ,
de la condamnation dans le COURRIER-   cirtuzüon  
Depuis d'autres plaintes ont été  
·· vdéposées pour les mêmes m©ti1`S,  
il faudra attendre plusieurs (ear.oP.)._ .
_ · Lam¤unsInnow•¤rd¤m•6!'î•\!•f·
mois. A "°",Q,...,‘*".“ "£2°'$}».""w·¤·«“""*“ °°"?··'°
. I. A _lIül Il
Nous vous encourageons à~x·e'1svm· ?;7,£,%:M,"w,'°q,,°“:;°,Q'9;,b“°É,û:,,:°g
les plaques dfimmatriculation des °°°""*f ·°9""*"*‘°‘·i— D C _
véhicules circulant dans la réserve, 15‘1unvn¢o19M_1uüch·\; ducûéuz '
n•T7[12/§,du 26 rpovnmhn WT!).
 
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Muyc-L01s1rs u sum fl,  
I En octobre 84 notre association déposait une ‘p1a1¤te contre le `
responsable de `· "MAYE-LOISIR" pour non respect du Plan d' Occupation des
Sols de la commune du CROTOY sur la côte picarde, Ce parc de loisirs
étant situé en zone Nd du dit P.O.S. (zone inconstructible en raison
de la fragilité des milieux), son responsable n'avait jamais obtenu _
1 'autorisation d' effectuer des travaux mais il est passé outre.
A cette époque , le service de l'Equipement était même allé consta-
ter sur place. Depuis nous attend ons patiemment la décision de justice.
Cet hiver, nous avons à nouveau constaté des travaux , une entreprise
de maçonnerie oeuvrait aux abords d'une hutte de chasse récemment
construite en béton. Nous avons également remarqué la présence de nom-
breux poteaux en ciment dont on se demande , avec inquiétude , quelld
sera leur utilisation. _ l ·
.La création d'un parc de loisir à cet endroit du littoral. constitue
un danger pour plusieurs raisons .
La législation qui protégeait le site n ' a pas été respectée , ].e res-
ponsable de "MAYE—LOISIRS" es t donc ac tuellement en infrac tion , Mais
le Plan d ' Occupation des Sols du GROTOY est en révision depuis quelques
mois. Le conseil municipal de cette commune pourrait très bien trans--
former la zone Nd ( inc ons truc tible) en zon e cons truc tible e t régulariser
de ce fait la situation du responsable de MAYE-LOISIR.
Ce parc constitue une réelle menace pour la réserve maritime de chasse ,
par la fréquentation touristique qui s 'y développerait et par les acti-
vités que proposent les organisateurs : survol en ULM et promenade dans
la réserve . A ce sujet , le 17 Avril , un tracteur de MAYE—LOISIR tirait
une remorque de touristes anglais en pleine réserve , nous avons déposé
plainte aussitôt.
, Soyez sûr que nous serons vigilants !
`   ·»îv V · · ·     V   l   *   —
    ;v_  j L jrrr B j V3 ig g—<,;j; VV-Vv       se  
  '_·~                 .,   ,, —ir— s   *5  
  ,»`v         ,,_^        .»   =-v   ·’rc  
  j _a·. =     gp  ‘  ·’,v   ..    *:··*f‘2 sig; t`  ii
    _,‘  '           Q  
  x ·   C * " ·— 9 î ’''‘“”     et  gs  
r ' r   et ·~   1 -3 vi',    
hutte de chasse . r — ·     ’_—_ ·   c' · ê ·g  ~ "    ë"*’
recemment bétonnée     ' W     'V J Il A ·   ï ~·
o‘`‘'·ë     =ê.   Vi`AW ‘ ~ a ‘   B   W '         4% É ··=
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- 9 -
Q IO O
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MH<1u11m ·2 en aianuuts ltüüauntae en aéanuzxwsm,. M1ï<xu.mr<v2 manu œ<11>uurrs  
r r ‘ ,, '
lMl'0l\'|1\'l`ION Il OISEAUX 11 suivre  
En décembre 1983, des membres de notre association constataient
qu'un oiseleur d'Amiens vendait des Chardonnerets (espèce protégée)
sous le nom de "Chardodëret de l'©ural". Aussitôt le GEPOP déposait
une plainte pour transport et vente d'espèce protégée. Peu de temps
après, nous apprenions qu'une dérogation à titre sanitaire avait
été accordée au fournisseur de l'oiseleur d'Amiens, domicilié près
de Péronne dans la Somme. Celui-ci avait obtenu, de la part du Mini-
stère de l'Agriculture, l'autorisation d'importer plusieurs es èces
de passereaux ainsi que des rapaces rares ! (liste ci-dessousî
L'imp?rt?“°€ de l'a£f?ir° “°“S Des Espmcss Pnorsetes ET nes
obligeait a poursuivre egalement ————————~———*—·——~———————·—~ j
le grossiste, nous étions suivis RAPACESWRARES : f
dans notre action par le F,I.R.
(fond d'intervention pour les CHARDONNERET, TARIN DES
rapaces). Malheureusement, le 21 AULNES, VERDIER D'EUR©PE,
juin 198h, le procureur de Péronne BOUVREUIL PIV©INE,SIZERIN
classait sans suite notre plainte FLAMME,LINOTTE MELODIEUSE,
après qu'il eut demandé l'avis des PINSON DES ARBRES.
services de l'Agriculture. Pendant
plusieurs mois nous avons alors . HlBOU GRAND—DUC, HIBOU
recherché toutes les informations M©YEN—DUC,CHOUETTE DE
qui nous permettraient de faire L‘©URAL,CHOUETTE DE TENG—
ressortir le dossier. Grâce aux MALM, HARFANG DES NEIGES,
renseignements fournis par la CHOUETTE LAPONE.
FFSPN et le Ministère de l'Envi- q
ronnement, nous écrivions en mars A P
dernier une lettre au procureur · ï
de Pêronne. Les arguments qui y sont développés constituent en fait
une interprétation d'un chapitre de la loi du 10 juillet 1976
relative à la protection de la nature, nous l'avons reproduite ici
car nous pensons qu'elle intéressera certains de nos lecteurs.
Amiens, le 22 Mars 1985
Monsieur le Procureur, _ I _
Nous avons l'honneur d'attirer respectueusement votre
attention sur la situation suivante : ._
à la suite de notre plainte contre le responsable de _
WMartin-Tropic" pour vente et transport d'espèces protégées,
nous apprenions votre décision de classer sans suite le dossier.
La déclaration relevée par moi—même précisait : '
"bien aviser le GEPOP que l'affaire dévoilée à Péronne a été
classée sans suite le 21 juin 198ü.
Il apparait après consultation des services administratifs

- 19 -
A O Q O
aa 0 n - a A A w
D GI] ïS"HG’> GUQD îS"(lDÉN`G’” @H%%<(D<K"Ll<iUü`llGDHH
compétents que monsieur Guilbertyde Villers—Carbonnel a régu-
lierement importé les espèces en cause, Les textes en vigueur
ne prévoyant que la protection du patrimoine naturel français, `
la vente d‘espèces provenant d'USA ou d'URSS ne tompe pas sous
le coup de la loi. En conséquence aucune infraction n'apparait
établie," e
La législation en matière de protection de la nature est
souvent mal comprise et parfois mal interprétée, Après plu-
sieurs mois de recherche, votre décision de classement et
toute l*affaire d'une manière générale, nous oblige à faire
plusieurs commentaires,
1°) Notre action se porte principalement sur la vente et.le
transport d'espèces protégées et non sur l’importation.
2°) "Martin—Tropic" a vendu des espèces d'oiseaux non domestiques,
or l'arrêté du 17/M/81 , modifié par l'arrêté du 29/9/81 interdit
dans son article 3 : e
"La mise en vente, la vente ou l'achat qu'ils soient vivants
ou morts des spécimens de toutes les espèces d’oiseaux à l'excep—
tion de 7 espèces. Il est donc clair que la mise en vente par
Martin—Tropic des espèces d'oiseaux dont le nom est souligné
constitue un délit (art. 32 de la loi du 10 juillet 76).
La loi du 10 juillet 76 énonce : rmzapmwmmndcmjmmactœlunma
, Art 3, ·· Lorszqwun intérêt scientifique pétticulicr ou que
Ivîl unéïossité; dvi In· prèscrv.¤\iou du patrimoine biologique
nrntnm `.|" 1.* ' '
les interdictions prévues ,.1,..; l,.3"3,«`,v葧§··,Q`,î$îî"‘§5}’âÉTÉ.;“sî’.ïèî'îîîÃlSÈlÈî‘°“«"°“ "°’“°°`
par CGÈ &I`1îlCl6 Pëuvëïït être La «ir*·<\ructi<m ou Ycnlèvcmcnt des œufs ou des nids, In
édjctégg pour deg raisons de rmxlhlzulmnl la destruction, la capture ou I'enlèvc·mcnî, lmhntü-
“nécessité de préservation du  
, _ 7 ·.. n·, cur c por ngc, cur u iiaa on, ·cur
Pûiïïimîlnî bn-îâ0gj—q‘;@dÉîtiOnal`jnww on vvnlv, leur vente ou leur achat;
n es nu emen 1 que i
la protection doit porter sur des individus ou des espèces du
patrimoine national. Ceci se comprend aisément car la plupart
du temps, il est impossible de distinguer des individus d'une
même espèce qui proviennent du milieu naturel national de ceux
importés de l'étranger. Pour protéger le patrimoine national, le
législateur a donc prévu l'lnterdiction des animaux d‘espèces
déterminée quelquesoit leur origine. ll Faut donc comprendre
tous les individus de ces espèces.
3°) Le décret 77-1295 du 25/11/77 dans son article 1 reprend la
même idée en la précisant,
puisqu! il dit : ' Ant I· ~ La Herw pri-mc à |`m·t|«·|c 4 de la \0i du lil juillet
l HVH! NM ¢·xp¢·•,·t·.¤ mrlnmlcâ mm ¢|0I\\R!lHfiul!$ M dm i·'Spôcc1‘vég,¢*·
` · (nhw mm cultivlwsn qui hm! Fobjcl des Iniordlcilnmn di·|IM¤n
il parle bien d'especes güîmdumilwuhynùwemifmrmmwomm mmmnemvmu
·__ IH IHIIHS ou vim '«· TIE n M'UC· Nm 0 HR t|\' , B [ (I
donc de tous les indivl A uninmne alu 1’aL;r1tm\urc, soli, intsqxfli zfngîl dütspîcâs mgrlncm
dus et ne fait pas de   du mmlstue «·|x:u·u«% cles pêchvs maritimes.
dïstinction Bntrû lgg ‘ Hunt «·«»n·:\«I«~1·(~¢•1 uammm (—sp(·cc~z nnlmalcs mm rlonwsliqucs
individus fygnçgig gt 1 <·«·||;·<‘«|1ls‘tl n`nn\ pas sushi de modiütation par aûlccllfm de I|
195 a'utr6B• ]l;H (P lU|NII\(‘.
Il est clair que ce texte s'applique également à des individus

· - 11 - .
Diam ïS"HG’>  GHGB VQEDÉHTID Q U% %@DG “iH@ üÉ HGDHH
¢ 0 a B B a
d'origine étrangère puisque dans son article 3 de l'arrêté du
29/9/81 toutes les espèces d'oiseaux sont interdites à la vente .
sauf 7 espèces, Or parmi ces 7 espèces, 2 sont totalement étran-
gères à la faune française, il s'agit du Lagopède des saules et
de la Perdrix de Barbarie,
- En ajoutant spécifiquement 2 espèces n'appartenant pas au pa-
trimoine biologique national, le Ministre de l'Environnem¢nt a
clairement montré que l'interdiction s'appliquait également aux
espèces étrangères (c'est à dire dont tous les individus sont
étrangers) et donc par conséquent aux individus étrangers des
espèces françaises. En réalité, ce texte ayant été pris en appli-
cation de la directive européenne sur la protection des oiseaux
du 2 Avril 1979, il est raisonnable de penser que les espèces
étrangères concernées sont les espèces européennes,
Toutes les espèces citées dans la dérogation d'importation
sont des espèces européennes.
ü°) Un avis du Conseil d'Etat précisant que la loi française ne
s'applique qu'au patrimoine biologique français est souvent uti-
lisé par_les services administratifs, Cet avis a été cité lors
de notre procès contre un client de Martin-Tropic. Ceci nous a
valu d'être débouté, mais nous avons fait«appel.
L'avis du Conseil d'Etat est consultatif_pour le Ministre de
l'Environnement. Il pourrait avoir une valeur indicative mais
seulement s'il est accompagné des questions posées par le Minis-
tre, Il est en effet impossible de juger de la portée d'une ré-
ponse à une question sans connaître la question posée,
5°) Concernant la dérogation d'importation et sa portée, nous
avons interrogé la Direction de la Protection de la Nature
‘(service spécialisé du Ministère de l'Environnement). la réponse
précise que la dérogation n‘autorise pas le transport sur le
` territoire national d'espèces protégées qu“elles soient d'ori-
gine française ,étrangère ou nées en captivité. A notre connais- .
sance, ni Mr Guilbert de Magnicourt-en-Comte ni Mr Martin de
Villers~Carbonnel ne possèdent d'autorisation de transport déli-
vrée par le Ministère de l'Environnement. ·
En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir réexa-
miner le dossier. Nous maintenons notre plainte pour vente et
transport d‘espèces protégées et nous vous faisons part de notre'
volonté de nous constituer partie civile quand l'affaire viendra
à l'audience,
Confiant en votre attachement au respect du patrimoine
naturel, principal objet de notre action, nous vous prions
d'agréer, Monsieur le Procureur, l'expression de notre haute
considération.
A « LE VICE-PRESIDENT
(\
Patrick THIERY

··· 12 ···
t ¤ p <> x ¤>; c
v a 4 b B _ ¢· et ‘
MU WBGD G GD WE DÉFGD @[1%% DCPHG üüüübüïl
— La réponse n‘allait pas tarder. Le parquet n'entend pas revenir l
sur sa décision. Dans son courrier, le Procureur de la République nous
précise qu'il nous est possible de poursuivre cette affaire devant la
juridiction compétente. En clair, l'affaire n'est pas terminée mais
elle devient de plus en plus sérieuse. Le recours possible est la
citation directe mais cette procédure comporte des risques. Une autre
possibilité est d'attaquer la dérogation d'importation au Tribunal
Administratif. Nous en discutons actuellement avec notre avocat et il
est probable que nous choisirons la seconde voie.
Nous sommes décidés à aller jusqu'au bout car'l‘affaire fera juris-
prudence c'est à dire qu‘elle pourra servir d'exemple dans des affai-
res similaires et permettra à d'autres associations de gagner des
procès contre des infractions du même genre (si la justice nous donne
·¤ais¤¤ évidemment !), ‘
Ce dossier constitue sans aucun doute un élément important dans la
lutte que mènent les associations de protection de la nature contre
les atteintes à la faune sauvage. '
Remerciements :
Nous tenons à remercier Jean—Patrick LEDUC, secrétaire de la
Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature pour
les précieuses informations qu'il nous a fournies,
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- 13 -
î    il T XB HFNHDHDHWHD   i i            
  ./2 HU M A 412. Q .41 E    _      o
Nos sorties sont ouvertes à tous, aussi bien membres que é
sympathisants. ,
l Des jumelles sont fourniesgracieusement par notre association,
I 22 et ÉO JUIN week—end de découverte du plan d'eau de l'Ailette
et du site de Chamouille (dans l'Aisne)·
Deux ans seulement après sa mise en eau, le bassin
de l'Ailette acueille déjà une colonie de Mouettes
rieuses, il a permis également la nidification de
2 canards, grèbcs dont le très rare Grèbe a cou noir. ·
Le plan d'eau est entouré de nombreux coteaux É
calcaires où se développe une flore intéressante.
î hébergement : camping du bassin de l'Ailette ou, s'il n'est
i pas encore ouvert, campement dans une pâture.
p Làrou (possibilité de places dans des tentes), ~
y \m Rendez—vous a 13hOO place du cirque à AMIENS g
W u' à partir de 15h00 place de l'église l
m S`
3 vera T¤re¤î¤P A à CHAMOUILLE. »
St-Quentin
Büwm (pour tous renseignements tél, M3,26.88) (
à mmüœmml__ É
; · _Cm muHÀ p
l Buisson: ·-—·—--- ~:¥ï"` ·
  / chemin des deals b
e IE SEPTEMBRE Sortie d'initiati©n a l'ornithologie dans la È
r Réserve maritime de chasse de la baie de Somme.
; Observation de nombreux oiseaux migrateurs :
l Bécasseaux, Chevaliers, Sternes, eto...)
É Rendez»vous à shoe place du Cirque à AMIENS
l à 9hjO à la gare de Noyelles/mer.
A Durée z la journée, prévoir un pique~nique·
V J ·_ Lg'; ,_ ,_\«;\Ãr Y ç,·», v .r4"|,;1rv<.· §·-_·_ ,`\¤z¤.  
()\1& (îà L \· ( ï^ `¤ X I ww >
  «v\d~=oa·»¤.‘\»<*. ci <». `~<'·—x~·ej,·nu~ $x1uc~<¤\·« I Q§\
. r é , · ».. ·m cîif
*‘·'\C7«,\dQ JV~.&N.;\ <·\<,`»»[·_1 ¤_\\kv\»,J i,_,.)¤s\x.uru me u "V .
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Les lllllllëb llllllfllllëh §}l(,llI`lll,§, llll lllllllill
• V •
l!Xl2l!])ll0lllll!] lll(llS lëll llllllljlêï
par Thierry RIGAUX A
INTRODUCTION O
Accumulations de sable localisées au bord de la mer, les dunes
littorales occupent approximativement en France 35% du littoral.
Ces formations qui constituent un milieu remarquable à bien des ti~
tres, comme nous le rappellerons ci—dessous, subissent actuellement
de multiples agressions dont certaines risquent de mettre un terme à
leur existence même, au mépris de leur intérêt biologique, scientifique,
pédagogique et paysager. Ainsi, le devenir de nos dunes littorales,
` longtemps épargnées par les grands aménagements, est une question d'ac~
tualité particulièrement préoccupante,
Après avoir sommairement décrit llorganisation d'une dune littorale
picarde typique puis souligné les principales caractéristiques de sa
flore, nous dresserons donc un rapide inventaire des types d'activités
et d'aménagements qui la menacent et proposerons, afin de les orienter
au mieux ou de s'y opposer s'y nécessaire, une démarche pour un aména-
gement plus respectueux et plus rationnel des dunes.
Notons d'ores et déjà qu'un certain nombre de protections réglemen-
taires du milieu sont possibles et qu'il revient en premier lieu aux
association de protection de la nature de susciter leur mise en place
et de veiller à ce qu'elles soient effectivement respectées.
I ORGANISATION D‘UNE DUNE LITTORALE PICARDE TYPIQUE
De la mer vers le continent, on peut distinguer principalement : g
1°) La laisse de haute mer O
Constituée de débris divers, d'algues en particulier, c'est le
point de départ de la formation de la dune. La matière organique en
décomposition permet en effet une certaine fixation du substrat et
l'alimentation en sels minéraux, azote en particulier, de plantes pion·
nières, dites halonitrophiles (aimant le sel et l'azote). Parmi elle,
on peut citer le Cakilier maritime cakile maritime, l‘Arr0che des sa—
bles Atriplex arenarius ou le pourpier de mer honckenia peploîdes.
2°) La dune embryonnaire et le front de dune
Dès que le sable n'est plus atteint par les assauts directs de la
mer qu'exceptionnellement, peut s'installer le Chiendent cassant Agro-
pyrum junceum, vigoureuse graminée perenne dont l'action est détermi~
nante dans la formation de la dune. Lorsque le sable accumulé s'est
dessalé sous l'action des pluies, l'©yat ammophila arenaria, aux épis
bien connus, prend le relais et fixe le front de dune de ses touffes
plus ou moins denses.

_3°) Les interdunes - la dune fixée
Dès que le saupoudrage de sable sous l'action du Vent devient fai-
ble ou nul, de nombreux autres végétaux peuvent s'installer, Comme il
nous est impossible ici de les présenter de façon relativement exhaus-'
tive, nous retiendrons simplement que : _
-lfArgousier hippophae ramnoîdes, arbuste donnant d'abondantes
( bames oranges en automne et fixant l'azote grâce à des microorga—
nismes·symbiotiques (symbiose=association à bénéfice réciproque),
constitue par ses féroces épines une remarquable autodéfense lo-
, cale de la dune contre le piétinement,
-la pelouse bryolichenique (c'est à dire à mousses et à lichens)
présente une richesse floristique exceptionnelle qui contraste
avec son aspect désolé "plusieurs dizaines d'espèces cohabitent
fréquemment sur quelques mètres carrée" (Bournérias,Pomerol,Tur-
quter 1983). _
Une mention paritculière doit être faite des interdunes humides ou
pannes, habitées de plantes présentant une affinité marquée pour llhu-
midité ou l‘eau (hygro et hydrophytes) et dont les mares sont souvent
peuplées au printemps de multiples_amphibiens (Crapaud calamite bufo
calamita en particulier) qui y trouvent un milieu indispensable à leur
reproduction : 1'eau,
On y trouve encore la rarissime Liparis des marais ligaris loeselii
ui n'est connue ailleurs en France que de la Savoie et du Périgord
îJ;G. William, AC William, N. Arlot, 1979), toutes ces stations doivent
_donc être impérativement protégées.
ü°) Le passage au continent
Il se manifeste par 1'apparition des arbres en dehors des sites
privilégiés, abrités ou humides. Leur développement est permis par la
soustraction progressive à l'action conjointe de la mer et du vent
(raréfaction des embruns) et le degré croissant d'évolution des sols,
Les espèces inféodées à la dune, alors concurrencées, laissent place
à des espèces continentales, plus banales,
AVWJ-M l g`0w'+ AU jolpuàg
L · A 6 ` ‘   yrttiun -
A °"“?’ =,irr*r~r C ""· r   ,,.* prix È a«. «»·l»·.
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c4l’·(,0»·v ' dunv t>¤'tÀâ7~o   dww Ki-.; ,fY°l•·-W \ T0. af   ·
(l>?A~·rÀw, wmv) (now), (été) log;/ée  
Coupe schématique d'une côte à dune relativemem équilibrée (d'aprè=s Provost).
M: infiltratlons d‘eaude mer dans le substrat.sable(ux. N : nappe d‘eau douce bloquée par
Veau de mer. 1);Estran sans végétation. 2) Dernières laisses de mer à végétation nitrophile
. 3)Ava`m-dune à Chiendent cassant . 4-5) Front de dune_à·végé·lation
ouverte (4) et fermée (5) avec prédominance de l'Oyal : Ammophiletum (A). 6) Revers de
dune (fixé ou non), avec Oyat. Carox des sables et Fétuques · , 7) lmerdune sèche ou
fraîche selon distance de la nappe N; cette ·panne» est précédée d‘iun peuplement
d’Argousler (Hippophae, H. ) et suivie`d'une pelouse rase à Koelérie , ou
` Koelerion K. 8) Dune ancienne fixée (parfois érodée) avec à la base peuplement de Sa ule.
des sables, S. 9)Mare d'inte)rdune (affieurement de la nappe N); parfois marais ou
tourbière. 1())Manteau forestier précédant la végétation œontinentale · (prairies,
cuhuresni. ( ‘ »

- 16 -
II ·C§EêCTERISTIQUES DOMINANTES DE LA FLORE DUNAIRE
Elles sont dictées essentiellement par l'existence de deux con-
traintes majeures : le vent et le sable,
Toxique par l'intermédiaire des embruns salés qu'il transporte, le
vent est également redoutable pour les végétaux en raison de ses im-
portants effets mécaniques et de ses actions réfrigérante et déshy— e
dratantes, Ces trois dernières propriétés sont accusées par la nature
du substrat sableux, très mobile et à faible réserve utile en eau,
assez fortement salé de surcroit, En conséquence, on rencontrera, sur-
tout près de la mer des espèces halophiles, présentant des caractères
xérophytiques (c,à.d, adaptées à la sécheresse) et adaptées à un sub-
strat mobile.
Il n'est donc pas étonnant de constater des adaptations très poussées
ou spectaculaires :
- développement racinaire extrème (jusqu'à plusieurs mètres alors ~
que leî parties aériennes ne font que quelques dizaines de centi-
mètres
- résistance à l'ensablement et au déchaussement (grâce à des fortes
possibilité de régénération des systèmes racinaires ou caulinaire)
— des appareils foliaires particuliers (permettant le stockage de
l‘eau ou limitant son évapotranspiration)
- arrêt total du métabolisme en cas de sécheresse (capacité de revi-
vissance des mousses)
- cycle biologique accompli en quelques semaines (pendant la période
favorable)
Nb: Un certain nombre d'adaptations originales se rencontrent également
chez les animaux de la dune. ‘
Pendant l'été, certains d'entre-eux sont essentiellement actifs la
nuit tandis qu'ils se terrent en profondeur le jour en raison des for-
tes températures diurnes, mettant à profit leurs aptitudes de fouis-
seurs.
Comme pour la flore, le milieu dunaire joue, vis à vis de la faune »
un rôle non évoqué jusqu‘à présent : celui de refuge, Si certaines es—
pèces lui sont par nature inféodés, d'autres 1'y sont de fait, suite (
à leur disparition d‘autres contrées. C'est par exemple le cas, dans
la plaine maritime picarde, de l'0edicnème criard burhinus oedionemus,
petit échassier autrefois présent dans les cultures puis cantonné
exclusivement semble-t-il dans le secteur dunaire,Notons d'ailleurs
que nous craignons fort qu‘il ait également disparu de nos dunes dé-
sormais, probablement suite à deux faits majeurs : leur engésinement
et l*augmentation de leur fréquentation,
Ce tableau rapide de l‘organisation d*une dune picarde typique et
des principales caractéristiques de sa flore permet de comprendre-la
fragilité d'un tel milieu et son corollaire immédiat : sa sensibilité
aux interventions humaines.
Aussi est-il important de faire le point des menaces existantes et
des possibilités eventuelles d'en diminuer la portée, voire d'y remé-
diBI`• 4

- 17 - ·
III MENACES PESANT SUR LE MILIEU DUNAIRE — PROPOSITION POUR UN
AMENAGEMENT RESPECTUEUX
Les dangers pouvant mettre en péril la conservation d'un milieu
dunaire sont multiples,
Ce sont principalement les érosions marines et éoliennes, le piéti— '
nement et le parcours par des engins motorisés, les plantations fores-
tières, les extractions de matériaux et bien-sûr l'urbanisation qui
L est l*anéantissement même du milieu dunaire,
Si les deux premières agressions citées sont essentiellelement
naturelles et contribuent en fait au rajeunissement permanent de la
` dune, elles peuvent devenir véritablement dangereuses lorsqu‘elles
sont exacerbées par 1'homme, Ce dernier, par des ouvrages littoraux
ou des extractions de matériaux (sable,,,), a perturbé dans bien des
sites le bilan sédimentaire au voisinage de la dune ce qui s‘est tra-
duit parfois par un amaigrissement considérable de cette dernière, De
même, le foulement aux pieds de la végétation peut renforcer considé-
rablement l'érosion éolienne, En témoigne la création fréquente de
siffle-vents.
Les menaces qu'il s'agit de maitriser sont donc avant tout d'origine
humaine et il convient donc :
-de controler sérieusement le piétinement résultant de l'ouverture
au public et interdire la pratique de motos vertes ou de MKM, cata-
strophique dans un rel milieu.
-d'être extrêmement réticent quant à toute urbanisation dont l'effet
d'altération se propage dans un vaste périmètre, ne serait-ce que
par son impact visuel et ses corollaires précitées.
Quant aux plantations forestières effectuées sur notre littoral, si
on leur attrinue le mérite d'avoir fixé la dune, fait indéniable quoi-
que surtout limité à la dune interne... déjà naturellement fixée, on
oublie trop souvent de présenter l‘enrésinement comme un facteur sup-
plémentaire de dégradation du milieu. C'est d'ailleurs non seulement
une artificialisation du milieu mais aussi une modification insidieuse
et profonde de l'écosystème dunairo,
Par suite de sa forte évapotranspiration, la forêt de pins a provoqué
l'abaissement de la nappe phréatique et la disparition consécutive des
mares d'interdune, tandis qu'elle modifiait également les caractéris-
tiques chimiques du sol, faisant disparaître ou régresser de nombreuses
espèces, dont l'argousier et leurs cortèges faunistiques associéso
La forestation peut être intéressante localement, sa généralisation
est un non sens écologique catastrophique,
Avant toute réalisation d'aménagement, il est donc impératif de
disposer d'une connaissance suffisante de l'état initial et des
grandes règles du fonctionnement de l'écosystème concerné, _
De nombreux travaux ont montré l‘intérêt de la phytosociologie dans
l'étude du milieu dunaire en vue de sa préservation et de son aménage-
ment. Afin d'être facilement utilisable, celle~ci doit aboutir à une
zonation du territoire en terme d‘association végétale, d'intérêt
floristique (rareté, diversité, stabilité) permettant de définir , en

- 18 -
intégrant les connaissances faunistiques, une zonation de la surface
étudiée en termes de recommandations vis à vis de l‘aménagement;
zone`à protéger en priorité (à laisser en l'état,,,), zone de grand
intérêt mais pouvant faire 1'objet d‘aménagements légers (sentiers de
découverte avec guides..·), zone de moindre intérêt, dégradée, pouvant `
être consacrée à des activités récréatives à préciser. D
L'application d‘une telle démarche suppose que les aménageurs infor-
ment associations de protection de la nature et scientifiques de leurs e
projets et qu'ils les y associent en leur demandant tout au moins leur
avis. Il nous faut donc manifester notre volonté d*agir positivement
en tentant notamment de nous introduire au sein de “commissions d‘amé-
nagement" afin de faire connaitre - et si possible de faire prendre en
compte - nos préoccupations qui sont d'ailleurs d'intérêt général,
Dans l'immédiat, il nous faut veiller à faire respecter la loi 5
celle du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature et en particu-
lier son décret d'application concernant les études d'impact mais aussi
les protection au titre de la loi du 2 mai 1930 (inscription, classement)
et au titre des documents d*urbanisme,
En conclusion : informons-nous, remuons-nous, ne laissons pas
partir en lambeaux l'un des milieux naturels le plus exceptionnel
de notre région, l'un des fleurons du patrimoine naturel picard :
ses dunes littorales.
êiëèizsïêeeis =
J.G. WILLIAM, A, WILLIAM, N, ARLOT, 1979 - Guide des Orchidées d'Eu-
rope, d'Afrigue du Nord et du Proche Orient —Delachaux
et Niestlé.
Il existe de nombreux ouvrages traitant du milieu dunaire, nous vous L
conseillons tout particulièrement la lecture du livre suivant :
M. BOURNERIAS, C. POMEROL, Y. TURQUIER , 198} - La Manche de Dunker-
gue au Havre — Delachaux et Niestle coll.: guides des
qu istes des côtes de France,
il.   _‘ 
ïgiuf ne ADRESSE DE L*AUTEUR :
xp 1,···i jusque mi-septembre D,R,A,E, Franche-Comté,
1sn· 2ü rue Chifflet BP137 2501ü BESANCON cedex,
, ` Ã au-delà Cité scolaire, Bd de St-Quentin
, a 80000 AMIENS.
‘ V  ;'Ãi1·( .  
    Il ~
,`'c   ·   e.   ">e ·'·'

- 19 -
O I ` I
Les peestxualees, dus ])I`(|(l\I.ltb cluxtqœereuzx
e par Pierre ROYER
Dans un précédent numéro de "Picardie Nature", Thierry RIGAUX
g nous présentait un article dont le sujet portait sur les pesticides
(quelques informations et quel ques réflexions sur l'emploi des
pesticides en agriculture N° 24, Juin 198h).
Outre les aspects inquiétants qu‘ils représentaient, à savoir la
résistance des ravageurs à ces produits, l'utilisation d'éléments
persistants, l'administration excessive de pesticides, il faut
évoquer un aspect que les biologistes ont mis en évidence ces
dernières années, c'est celui de l'accumulation de substances
phytosanitaires dans les chaînes alimentaires, Il nous faudrait
plusieur s pages pour discuter de ce problème à tous les niveaux
des pyramides écologiques, mais l'un des éléments le plus spectacu-
laire qui résume les faire, est sans nul doute l'empoisonnement des
oiseaux de proie par des composés toxiques utilisés en agriculture.
De quoi s'agit-il?
1 Quelques définitions et présentation des produits mis en cause
Qu'entend on par pesticides ?
Il s‘agit de substances ou préparationgpermettant de lutter contre
les ennemis des cultures ou des produits récoltés.
Cet ensemble regroupe :
— les insecticides - les herbicides
— les fongicides - les rodenticides
Nous nous intéresserons aux insecticides,parmis eux, ce sont les
insecticides organiques de synthèse qui retiendront notre attention.
Dans ce groupe, il faut distinguer les Organochlorés et les
Orggnophosphorés. Les organochlorés sont responsables de l'intoxi- -
cation des rapaces diurnes et nocturnes dans une période située
autour des années 1950 à 70. Cette toxicité est le reflet de leurs
propriétés physiques et chimiques :
— ÈÉ£2§2}EÈÉÈÉÈÉ-ÉÉ2YÉÈ
C‘est à dire forte solubilité dans les lipides et donc
les tissus graisseux animaux. ‘
· §E2ë&£i£é-éè2!é2
Ceci se traduit par une résistance du composé à toute
dégradation chimique ou biologique qui induit une réman ence remarquable
de quelques semaines à plusieur s années dans les écosysthèmes.

- 20 -·
II) Mode d'action
Ces deux propriétés principales permettent d'appréhender le
processus qui concourt à l'empoisennement de différentes especes
d*oi$eaux,
Etant ni dégradées dans le milieu, ni dans les organismes, l
ces molécules vont passer d'un être vivant à un autreJdans les
chaînes alimentaires !
Chaque prédateur étant lui—màme la proie d'un autre situé à un
niveau supérieur, il va transmettre à son consommateur les substances ;
qu'il a récolté dans son organisme,
Mais les choses ne s'arrêtent
pas là!
_,É맗 — nanas
  `· (otnunu plucivora)
  ' 2500ppm
fî 4 il..,,l,
.4  · u A
f' roxssons rnnnlwtuns
_ ,L_o ;4_ p Q] 22 A zzzppm
·»·«s='*î;*.:é’»?;‘Sî':~g;s$; _ É —»
 ·~*—.?`*=· e — »  ` »` *s’4t
,·   zi" ` È`   A À
&===“‘·~—-——· —— __;:-4···;lZEE::::::::=::~———~· voxssous Mxcaoruaazs ~
' "&·•····*·· "···— 7 A gppm T
·················"’··l*·· ····‘·  
Exemple de transfert et de concentration HHTOHMNCWM ZOOHANCNN *\
d'un agent polluant dans une chaine $PP" )P A
alimentaire (Eootoxicologie - RAMADE)  
EAU
0,014ppm
A chaque fois qu'un animal en consomme un autre, les concentration!
de ces substances augmentent par suite de l'amplification dans la
chaîne alimentaire. Plus on monte dans\es niveaux de la pyramide
écologique, plus la concentration augmente dans les tissus des
espèces situées au sommet (voir fig. 1).
Les oiseaux de proies dominent dans les réseaux trophiques et
c'est pourquoi ils accumulent un maximun de substances toxiques dans
leur organisme.
Un Epervier, par exemple, absorbera indirectement ces poisons
par l'intermédiaire de ses proies (représentées en grande parties
par des petis passereaux). Les résidus organochlorés contenus
dans cette source de nourriture vont être transférés préférentiellement
dans les graisses du rapace ou ils vont s'accumuler, jusquà atteindre
des seuils toxiques (tout est dans la dose !) Cette toxicité
apparaît finalement à long terme et ne se traduit qu'à partir du
moment où l'0rganisme de l'oiseau de proie a concentré assez de
poison pour que les troubles apparaissent.

- 21 -
III) Troubles induits par les organochlores :
^EtÉ2E-§EÉ-lê-ÉÉE2§ÉÉÈÉ
L'équilibre endocrine des oiseaux est perturbé par des
substances telles que le DDT. Les hormones qui agissent sur la
fécondité et le mécanisme de sécrétion des coquilles d'0eufs
ntexercent plus leur rôle normal; on constate alors un retard dans
les dates de première ponte, la baisse du nombre d‘oeufs pendus,
‘ parfois une stérilité totale! des femelles et incapacité d'effectuer
des couvées de remplacement. Des anomalies du métabolisme du
callcium entraînent la fragilisation des coquilles d'oeufs qui se
brisent plus facilement. ' r
C'est RATCLIFFE, en Grande Bretagne, qui a montré le rôle
déterminant des insecticides organochlorés dans la diminution de
certaines espèces d'0iseaux de proie, principalement du Faucon Pélerin,
En comparant l'épaisseur des coquilles d'oeufs conservés dans des
musées depuis le début du siècle avec celle des couvées actuelles,
il a constaté un amincissement important de la coquille, de plus,
il a pu établir une corrélation entre la diminution du Faucon
Pélerin et l'emploi des pesticides, en effet, c'est à partir de
19ü7, date à laquelle on commence É verser du DDT dans les cultures
qu'apparaît une Baisse de l'indice d'épaisseur,
Actuellement, la tendance est à l'augmentation chez le Faucon
Pélerin, suite à l'interdiction d'empl0i du DDT, de l'Aldrine et
de la Dieldrine.
Diminution de Pépaisseur des coquilles d'oeuf de Faucon pèlerin
3 jj} 6 ···\ en Grande—Bretagne, d'eprèa RATCLIFFE ·
É. :"·'£_:   • -·:; :°_· E`:}   · I
i r'     ijla,:i‘;.‘·à·‘·:s··¤·sZ.ê'¢s1; "
- . . -1; ·,î. fE;5È‘.:=,a§î£;s§_,.j âiïjgf · ·' ·
  Q'Z‘·2Lla?‘·_·:’·î`2·î.”ë’Ã?«., :: z `5 È
i â` · `l »'   "·°:î ï÷`·= · ‘ î'
z ` " "`I ` _   : '_ ,0
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.·   '.ëÉI· ·; 4 "
\ ' · I 2. 5 1 A -
` · ' =a —s c · *5.
A ZZ] \¤•• mo un mu mac mu Mb WN
· \\~• vu: un I s‘\'¥$"
Diminution de l'épaisseu1· des coquilles d'oau.f d'Epe1·viex· d'Europe
°¤ B¤1s1q¤¤, d'¤prè¤ JOIRIS, DEGAEGHER un DELBEKE - 1979

- 22 -
Malgré tout,cette espèce reste une des plus contaminées de
l‘avifauna de Suisse rnmande.
M2:za112é-2ê£222£ê&2-2£-222é22i2 =
Par accumulation des t¤xiqu05dans les parties liposolubles
de l'0auf. Le jeune oiseau meurt empoisonné avant ou peu après
l'é¤l0si0n·
!2££êèiEé-ë2§-ëQ2&£2S =
Pour des doses particulièrement élevées, la concentration
léthala est atteinte, et l'0iseau meurt empoisonné.
Trouble Qu_ÉXstèma narvggx ;_eÉ_gu_E0Tp0§ÉÈgîÉÈ :
Suite à la forte liposolubilité des insecticides 0rgano~
chmorés, ceux-ci se fixent surle système nerveux, riche en lipides
et pertubemt l'influx. Des paralysies plus ou moins importantes
apparaissent.
IV) Tendances actuelles :
  De nombreux auteurs se sont penchés sur la question de la
toxicité des organochlorés chez les oiseaux de prgîe, en particulier
la disparit ion ou quasi disparition à l‘échella mondiale du
Faucon Pèlerin, a tiré la sonnette d'alarme.
Il s'avère que cette toxicité s'est manifestée dans les années
1950 et 70 et qu'@ll0.a commencé à décroître, lorsque l‘0n a
interdit, les plus dangereux des insecticides pour la Faune.
Ma1gré tout,la contamination persiste enanrœ à un moindre degré,
mais il faudra du temps pour que sïéliminent ces substances des
écosystèmes.
Actuellement, les populations d‘©iseaux récupèrent et on
assiste à une augmentation de certaines espèces qui avaient
pratiquement disparues de certaines régions du globe, (Pyrargue  
américain, Balbuzard aux LuuLs«Un15...;.
En Picardxn les p0pulati0«— n‘oi5udux du proic m'®nt pag
échappé à ce phénomène général et parallèlement à une diminution
cpnstatéœ partout en Europe, on a pu assister à la raréfaction voire
à la disparition de certaines espèces. I
Le Faucon Pèlerin, autrefois nichaur sur les falaises de la côte ?/
Picarde u disparu à l'ép0que florissante du DDT, le dernier couple » 
nicheur s'est éteint en 1962 sur les fa laissa normandes. U
Quelques années auparavant subsistait encore un couple tous les K
mille cinq cents mètres de falaise.
L'Epsrvier, autrefois commun, 5*est considérablement rnréfié
chez nous, les couples nicheurs sont peu nombreux actuellement. Il
faut remarquer qu'en ce qui concerne la Faucon Pèlerin et l'Eparvier
d'Eur0pa, il 5'agit de rapaces dont le pourcentage de proies est
composé en majorité de petits oisoaux qui sont les plus contaminés.

1 - 23 - -
.Devant ces menaces.nombre de biologistes, de naturalistes se sont
inquiétés des conséquences de l'empoisonnement des oiseaux de proies
et de la faune en général, ‘ `
Même la santé humaine nlétait pas épargnée, car on a trouvé
des pesticides organochlorés dans le lait·de femme et dans les graisses.
Des mesures_ont interdit l‘emploi de certains organochlorés
(DDT,·Aldrine, Dieldrine) réputés trop dangereux, e _
Bien que la majorité des rapaces présente des résidus dans leur
organisme,,.la·situation sfest redressée aujourd'hui et certains
g indices laissent penser que la fécondiLé`a retrouvé un niveau normal
En Picardie, les R paces réapparaissent, en faible nombre dans
la Somme. Mais on cons%ate un redressement, à quand le Faucon
Pélerin à nouveau nicheur sur nos falaises ?
Malgré tout les pesticides, n'ont pas fini de faire parler
d'eux, si les organochlorés sont employés avec des restrictions
en Europe, ils ne le sont pas dans le Tiers Monde. Outre les
menaces surla santé humaine, on peut se demander les incidences
·que peuvent avoir sur la faune locale, ces traitements phytosani-
taires. Il convient également d'évoquer le cas d'espèces migratoires
telles le Faucon Hobereau, qui, I . .
Bi elles   aux   I  
chez noue, iront les ingerer ' Ãg;~¥;¤wEë;$
· \
dans leur zone d'hiVernage_située »E‘“°E BWN sms · üumîênâqwwn
·dans les pays Africains. ° ^““TE“ ï^'? ga
T â mlë
\«||\1*  
     
[QJîJ.,;É.l â   e m Q Q  
Bibliographie : `
. Joiris, Dejargher, Delbeke 1979 : Changes of eggshell
thickness in Belgian birds of prey.
Le Gerfaut-~ de Giervalk 69 p.195-210 I .
. Juillard, Praz, Etournaud, Beaud 1978 ; Données sur la contami-
nation des RApaces en Suisse—Romande et de leurs oeufs
par les biocides organochlorés, les PCB, les métaux
lourds - Nos Oiseaux, jh p. 189-206
. Ramada F. 1979 : Ecotoxicologie — C©LLection d'Ecol0gie - C
Masson 2e édition. . · A
, Ratcliffe DA. 1967 : Decrease in eggshell weight in certain
birds of prey Nature 215 p. 208-210
. Ratcliffe DA, 1970 : Changes attribuable`to pesticides in
egg breadage frequency and eggshell thickness in some
british birds — J. Appl. Ecol. 7 D. 675113
. Royer P , 1983 z Les Rapaces dans le département de la Somme,
Réflexion sur les causes de leurs raréfactions.
(Thèse pour le Doctorat en Pharmacie)

gf: " Fou/1. '/ la /0Ão/L
Ly ‘ /_,/\t¥~TT·Mi·r•fJ`p»_·
LA PHOTOGRAPHIE NATURALISTE _/ \»û;î;:>
par Ph. THIERY trîêg
Nombreux sont les protecteurs de la nature qui aimeraient la
photographier. Ceci peut correspondre à un besoin de montrer ou
de faire partager l‘observation ou la découverte faite sur le W
terrain, de mettre en “archives" des espèces végétales ou
animales dans un but purement scientifique ou pédagogique; La
photo peut aussi être faite dans un but purement artistique. a
La photographie naturaliste comprenÃde multiples facettes.
Pour saisir une mouette qui papillonne au—dessus d'un plan d‘eau,
onnbtilisera pas la même technique que pour photographier une
fleur ou un insecte,
Dans le premier cas 2
· le sujet éloigné du photographe} il faudra alors avoir recours
à un téléobjectif.
Dans le second cas :
· le sujet sera petit miis proche de l'opérateur, on utilisera
alors du matériel de "macrophotographie".
On appelle couramment; chasse photographique, ce qui correspond
à la photographie des animaux (oiseaux, mammifères ou insectes).
Elle peut se pratiquer en affût ou à l'approche; elle nécessite
le plus souvent l'emploi d'un téléobjectif (ou plusieurs) pour
”rapprocher" le sujet.
L'objectif le plus couramment utilisé est le aoc mm. L'empl0i
de tels objectifs nécessite une bonne stabilité pour ne pas avoir =
de flou de bouger. Il est quelque fois nécessaire d'utiliser une
_"crosse" ou “un pied",
Un affût, bien qu'encombrant, permet après une attente souvent ”
longue, de voir de très près les animaux. De plus ceux—ci, ne sont
pas appeurés et n'ont pas cette
attitude de fuite observée sur R I q& gg eL,}`_ I am_,
tant dg cliché3·  M I  '·T,,}ê‘L:êH  ` , :*;l'ïL·} ‘.   
  tk   ÉU    'l?‘1·‘·'îj£¤~'* 1 * 
Ãbu (xv \, *     A     ydêz" [ .
¤ . = ? agp M}? · ’·· ~'È$?‘îs
 (hq, ' ` ç "_l·;· 6 W M ENERV£`  
1% ·L' ~   Tu· I U 'A1
tv ‘   M , » _·'g_  M nes assume 'efëâv g
  · •«,L  _     M au qu ml 3},,  
‘\îL·» f’· ~¢.t— a". V *$'?g%:;«.. ·· ; ~· .;,«"ë'
F ·· ‘— " M   <.. wmv.   A!
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_, ~ rw ' In`; ] \ ' lllélkiï  ·   
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~_  •(‘,'·î‘;'T'T'· '
. 1   Ã=‘î·•;=*+-'ft 
df . e::'·`«:l;»'I~    .
    ··,·ss;1¤«§}î·,··; :;,1
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· :F*””`”"7""""" ¤¤'«···È····’.`:.·¤î
lï .z./I .“7; 4î* ‘$mw«»
A'~ ÃÉ'*~ «.ÉJ}. ügüég
7 / _.   w’ ' ‘~ w‘;·’· ••â1î'
‘ ' 'M‘  ` ,··’- · I-:]  '/ ' F _,. » ` ` " www, ,,,..   "|À'N|?:\: W N m"h¤·
  `.‘IJ·’.\; _.   ’ î Ã" "   J.     *‘ SÃ $%ï~‘lÃÉz·}ÃÈ'Z$ë   ` ‘`'‘ t J ··~·
“"'·_ \·;' ~;‘   i i È" ..,, W \··» ~     .,,.,, mm + .j;,ë_·.'·* j §`§· m`*** uwn.
• · W1! ·· \ V w' · ¤ · • V*
.,·· · W `    Ã, ik  r   . uv. •··««•~··W l IN rw    Fuë “\«.._, dw]: wm
u- M'. ”   `(nf w v. wi"'., \Ã¥'Ã/J~ M qllvv ;:¥>î'·Ilà‘· · ik =5,w»·.
  l __· gêg;  5 q; g_   u   W,. ,,   M;. NW   l I vII';l X W
" · .` r ‘ . *"‘ " I" ·," ¤· Q A ‘_“ ·g AU Ãsà far? \-'·   M"

- 25 -
La macrophotographie sera pratiquée par celui qui s'intéresse aux
insectes, aux fleurs, aux champignons, etc.
Les objectifs couramment utilisés vo nt du 50mm au 200mm, mis à
part les objectifs “macro", ils ne permettent pas de se rapprocher
suffisamment près du· sujet (mise au point minimale rarememt
inférieur à 0,hO m), il faut donc utiliser différents accessoires.
— La lentille additionnelle (bonnette), placée devant l'objectif '
va grossir le sujet de la même manière qu‘une loupe. Malheureusement
cette lentille oblige le photographe à rester à une distance constante
' car elle ne permet pas la variation de distance de mise au point.
A chaque type de bonnette, va correspondre un grossissement, mais
aussi une distance de mise au point.
- Les bagues -allonges ou le soufflet rapprochent également le
sujet, ln mise au point étanbconservée. L'image est donc plus grande
surle négatif, de plus la qualité est conservée, car aucune lentille
n'a été ajoutée. Le seul inconvénient de ces deux systèmes est qu'ilS
absorbent un peu de lumière.
La règle d'or de la nouvelle génération de chasseurs-photographes,
est de respecter la nature.
Il faut condamner toutes les photographies d'oiseaux au nid, surtout
les rapaces, ainsi que les clichés suspects, décor artificiel,
  Btcoç |
L
Pour les passionnés de QjZ\\
CHASSE~PHOTOGRAPHIQUE, une adresse : - `\
X 4
Association Sportive de la Chasse Photographie Française le vb Ã
60, rue des Archives — 75003 PARIS
  Y
Y
Lil [DUN? lh? IIUUES
par Laurent GAVORY
INTRODUCTION
Nous nous sommes aperçus au cours de nos contacts avec les diffé-
rentes personnes gravitent autour de notre association, que peu d'entre
elles consignaient sur un carnet les observations qu’elles effeotuaient,
quelles soient ornithologiques, mammalogiques, botaniques, etc...
Nous avons donc voulu par cet article les encourager à le faire.
LA PRISE DE NOTE C
Elle consiste, tout simplement, à noter les différents paramètres
concernant l observation; c'est a dire au minimum le nom de l'espèce,

- 25 -
le lieu (commune) et la date d'oservation, On peut aussi relever d'au—
tres informations (plus il y en aura, mieux ce sera) telles que, les
conditions atmosphériques, une description du biotope, le sexe, l'âge,
une description du comportement, les mensurations (empreinte, animal
mort plante,..) etc...
Nous vous conseillons d'emmener toujours votre carnet sur le terrain
afin de ne rien oublier après coup,
Les observations ainsi collectées pourront étre ensuite recopiées
sur fiches spécifiques qui constitueront une documentation sérieuse W
pour l‘0bservateur. (
QUE FAIRE DE VOS DONNEES ?
Une sélection de vos observations pourra être envoyée (une fois par
trimestre) à l‘association régionale concernée*. Elles concourront a
l'élaboration de synthèses régionales qui sont la base de travaux
scientifiques dont 1'objectif premier est la connaissance des espèces
et des milieux.
Jounc
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- î;5—!'?:.. .1 __,:. ·  
CYGNE Tunzncut CY NE HUVHGE
POURQUOI NOTER SES OBSERVATIONS 7
La prise de note est, au même titre que la construction de nichoir
ou que le sauvetage d'une nichée de busards, un acte de protection,
La connaissance des espèces et des milieux, élaborée à partir des
différentes notes collectées, est à la base de mesures de protection
plus directes, En effet on ne peut protéger que ce que 1*on connait. O
P22-2ë2221¤s Erécîs =
— La connaissance précise des dates d'envol des jeunes canards et des
limicoles pourra peut-être déboucher, un jour, sur un recul de la da-
te d'ouverture de la chasse au gibier d'eau.
A - Le recoupement d‘observations provenant de différentes personnes
concernant les Busards (espèce nichant dans les champs) permettraune
·= localisation plus ou moins grossière du site de nidification et
dédouchera sur l'intervention d'observateurs sur ce site afin_de dé-
_ couvrir le nid qui, s‘il semble menacé par la moisson, sers déplacé,
-La connaissance de stations de plantes rares permettent la mise en ré
serve (exemple réserve naturelle de Boves)

É 2 1 .;.7 _ _
7 i ` p V
fg ïï;Èâl?\\
if *¢q \gp / .,
CONCLUSION If qc%%@w%â^ \\\\\;\
J MzQî@@L\7·/ \\\\\`\g
. twulg" #,2 \ ‘ [
    « Es     /
@1 ·$ j" È? / \ïï\\\\ '
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*1 *P":i;'  ` lhle \o\r5c·u4¤\ Sly: \,\`¥\ "
> êiâïw   uw ¤2o¤‘¤ f‘·«¤<' 1** **2 . -`*\ ` ~—\ _,
  ‘¤~~‘~*'   ~ \
B2:P£&‘.—2§£ê£‘2i2 '
J,F, Alexandre et G. Lesaffre Re erdez vivre les Oiseaux (I) Fâlûü €d·
198H (en vente au GEPOB
A QUI ENVOYER VOS DONNEES ?
— GEPOP , Musée de Picardie rue de la République 80000 AMIENS
(mammalogie, herpétol0gie,etc,,.)
- Centrale Ornithologique Picarde} Q3 chemin du Halage 80000 AMlEN`
(ornithologie)
- Société Linéenne du Nord de la France, 36 rue Victor Hugo
(botanique) 80000 AMIENS
v m w w o n n u w w w o r was
(llüulluüuüu Hbüuâë ll¤Dm§§}MhN Dm —
par François SUEUR
En 1970, année de la protection de la Nature, de
nombreuses Associations, comme le G.E,P.0.P,, ayant ce thème pour
objet se sont crées. 0 '
Au départ, il s'agissait de défendre la Nature, la flore
et la faune, contre les multiples agressions Qà titre d‘exemple pour
la yicardies aresement des haies, pollution par les hydrocarbures
etc , dont elles etaient et sont toujours victimes, 15 ens plus tard,
si certains progrès sent enregistrés (meilleure prise en compte de
l'environnement dans les mesures—réglemantalres, etc,) la Nature ¤'en
continue pas moins à reculer et les milieux àvse banaliser (disparition
ou raréfaction d'espèoesQ toujours sous l*influence humaine. Aussi
semble—t—il nécessaire euj0urd'hui de nous fixer comme objectif la
conservation de zones intéressantes et le restauration de milieux
dégradés,

.. 28 ..
On pourrait nous objec ter que plusieures réserves ou
zones protégées existent déjà en Picardie. Passons-les en revue . ”
grâce au travail de DERENNE (1979) dont nous avons complété les
données en ce qui concerne les réserves non consacrées à l‘avifaum
aquatique ou de création récente, 1
Dans l'Aisne, le marais de l'Isle à Saint-Quentin, le plan ·
d'eau de l‘Ailette (mais quel sera son devenir ?) et la Tourbière de
Cessières sont, sans nul doute, les plus intéressants, Dans ce
département, l'Oise, l'Aisne canalisée sont classées en réserve sur e
un peu plus de 32 Km de leurs cours (réserves de Sincery, Chavonne,
Villeneuve-Saint-Germain,S©ISS©ns, Fontenoy et Vic-surAisne).
La réserve de Rochemont d'une superficie voisine de 52 ha est constituée
en particulier d'anciennes gravières (33 ha).
Pour l'iustant dans l'©ise, nous ne connaissons que des
réserves fluviales (Oise et Aisne canalisées) pour un total légère-
ment supérieur à 12 Km, Situées sur des canaux ou la navigation
est très importante, ces réserves n'ont que peu d'intérët pour
l'Avifaune aquatique et pour DERENNE (1979) ne servent que de refuge
à quelques Canards.
Un projet de réserve existe pour le marais de Sacy.
La Somme est beaucoup mieux lotie avec en particulier
l'ensemble de valeur internationale pour les oiseaux d'eau :
réserve de la Baie de Somme maritime complétée par le Parc Orni-
thologique du Marquenterre, la réserve de la Baie de Somme terrestre
et celle Authie—Somme, soit un peuwplus de 15 OOO ha. Toujours sur
le littoral, les falaises ainsi qu*une partie du Hâble d'Ault.-t du
marais de Rue bénéficient d'un statut de protection, La totalité
du canal de la Somme, et de la partie canalisée de la rivière, soit
un peu plus de 117 Km, Sgt également classée en réserve tout comme
l'Avre (21 Km) et des portions de l'Ancre (810 m) et de l'Hallue
( BMO my,
Dans les marais de la vallée de la Somme, trois réserves qualifiées
d'intérêt local pour l*avifaune aquatique par Derenne (1979) son
implantées : réserves de la Grenouillère à Frise et Hem-Monacu
(8 ha), Cah0n—Couy (20 ha) et du Marquelet à Fontaine—sur—Somme
(15 Ha), Une autre Mareui1—Caubert), très récente, concerne la flore.
tout comme celle de l'étang Saint-Ladre à Eoves. s
 
 
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- 29 -
De cat inventaire, il ressort que ce sont essentiellement
des zones humides qui sont protégées. Il est vrai que la Picardiev ·
est 1*una des régions de Francs où ces milieux sont les mieux
représentés. Il faut toutefois remarquer que nos marais sont moins
riches que d'au'b1'°Gs zcmss humvidss I`r‘ux1ça.i.s€·s au point de Vue uv`i:`a.Lm«
que se soit en période de nidification ou en hivernage. Il faut
vdir là l'influen0e des pratiques cynégétiques locales. La plupart
des réserves actuelles concernent des portions de rivières, le plus _
souvent canaliséëê qui ne sont pas les milieux les plus favorables
pour l'aVifauna aquatique. Ces derniers, les marais, sont
particulièrement sous-représentés z mafais de l‘Isl0 dans l'Aisnn où
` une réserve dans la région de Laon serait nécessaire, seulement un
projet pour le marais de Sacy dans l'Oisa, réserve de faibles
dimensions mais dont certaines peuvent jouer un rôle extrèmement
important dans la Somme où seule la création d'une réserve sur le
littoral dans un véritable marais favorable à l'alimentati0n et au
repos dss'Canards permettra l'implamtati0n d°effectifs nicheurs
_ conséquents et un hivernage important digne de cette magnifique
zone humide que constituent la baie de Somme et ses alentours.
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Autre constation également, lss`"1arris" -(côtsaux
calcaires riches en Orchidées et autres plantes intéressantes) qui
sont um¤,des caractéristiques de la Picardie ne sont pas concernés
par des mesures de protection alors, qu'ils sont très menacés ·
(création de carrières, décharges sauvages, pratique de la moto
dite "vsrte",envahisssment par une végétati¤¤ Plus banale due à
l'arrêt du pâturage extensif par les ovins, etc.)
Si dans le cas des zones humides, il semble difficile
pour le G.E·P.O.P. en raison des coûtsfinancisrs de créer, sons
l‘appui des pouvoirs publics et des collectivités locales, des
réserves complétant judicieusement le réseau existant dans la
Somme et les quelques zones protégées de l'Aisna et de l‘Oise;
il·sSt sans doute possible d'acquérir quelques "larris", voire d'autres
milieux naturels, pour las protéger,
Dans quelques régions de France (notamment Alsaéa,·L0Traine
et Vallée de la Loire), les protecteurs de la nature pratiquent
avec succés ce type d'acti0n. Dans un premier temps, il nous
faudrait définir les zones susçsptiblcs d‘être intérsssantés et
~ pouvant être acquises. Le finacsment des achats serait en grande
partie assuré par des parts de 250 Franés dont les acquéreurs

- 3Q -
pourraient être des personnes physiques, des Associations de droit
privé et des collectivités de droit public. Les modalités précises ·
de telles actions restent encore à définir. Elles seront étudiées
lors des prochains conseils d'administrations du G.E.P.0.P.
Toutes les propositions concrètes sont les bienvenues.
Béâézsssaë =
P. DERENNE (1979) Atlas des réserves d‘avifaune aquatique - Aurrillac .
(Ministère Environnement Cadre Vie, DPN), 276 p
 
PROTEGER LA NATURE EN PAYANT MOINS D'lMP©TS
Dès 1980, au sein des associations de la FFSPN, s'est élaborée une
· politique d'achat ou de location de terrains. En effet, à côté des
actions de l'Etat, il y a place pour des initiatives privées qui ont
en général plus de souplesse. C'est ainsi que, début 1982, la FFSPN
lançait une campagne pour la sauvegarde des milieux naturels. Par le
biais de cette campagne, elle se propose de lancer une dynamique natio-
nale sur ce thème de la préservation par acquisition des sites naturels
les plus sensibles.
Fondée sur la solidarité entre régions et associations, cette campagne
de recueil de dons est articulée de la manière suivante : 60% des sommes-
reçues seront réinvesties dans la région d*origine, les M0% restants
sont disponibles au niveau national pour aider les régions moins Favo-
risées ou donner le coup de pouce nécessaire à la réalisation d'une
opération,
La FFSPN étant reconnue d'utilité publique depuis 1975, les donateurs
peuvent bénéficier de certificats de déductibilité fiscale, Ils reçoiven
des vignettes symbolisant des surfaces des milieux naturels (50,100,250,
500 m ) correspondant à des dons de 50,100,250 et 500 F. '
Les vignettes ont un caractère particulier : l‘argent versé est un don
à une association d'utilité publique, Votre don ouvre droit à une déduc-
tion fiscale dans la limite de 5% de votre revenu imposable. Chaque vi- . 0
guette est accompagnée d‘un reçu qui devra être joint à votre déclaratioi
d'imp6ts. Pensez-y avant le 31 décembre de cette année.
Menée régulièrement cette campagne a permis actuellement de recueillir
près de 250 000 F. La FFSPN souhaite poursuivre et amplifier cette cam-
pagne pour pouvoir doter notre pays d'un réseau de territoires assurant
la conservation et la transmission d'un échantillonnage le plus complet
possible de nos richesses naturelles.
Mais pour réussir sur le long terme, pour assurer la pérennité de ces
territoires, pour défendre la vie dans toute sa diversité, les associa-
tions ont besoin du concours de tous. .
Vous pouvez acheter les vignettes en vous adressant à la FFSPN,
57 rue Cuvier 75231 PARIS cedex 05 ou au GEPOP.
Extrait d‘un article de la revue "Combat-Nature" sur la sauvegarde
des milieux naturels.

- 3; -
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DESCRIPTION
~ Qui d'entre-nous n'a pas aperçu dans les bois de notre
Picardie cette ombre le plus souvent fugitive qu‘est le Chevreuil.
Lorsque nous marchons avec un peu de discrétion en prenant soin
que le vent n'apporte pas notre odeur dans sa direction, nous pouvons
l'observer de plus près, Son pelage hivernal gris brunâtre très cryp-
tique, arboré dès septembre, lui permet de passer facilement inaperçu
dans son milieu qu‘il s'agisse de bois ou de marais à couvert arbus-
tif plus ou moins dense, Ce dernier est remplacé en avril et mai par
un pelage brun roux qui assure la même fonction de camouflage.
Le Chevreuil mesure 1 m à 1,20 m de long pour une hauteur au garrot
de 60 à 75 cm. Son poids est de l'ordre de 22 à 25 kg (valeurs extrè-
mes : 15 à 36 kg), le mâle ou brocard étant un peu plus lourd que la
femelle ou chevretteo Pour les distinguer lorsque le mâle ne porte
pas ses bois, il faut observer la touffe de poils blancs en hiver et
jaunâtre en été qui orne l'arrière train de ce gracieux animal, touf-
fe appelée miroir. Celle-ci a une forme de haricot chez le brocard,
de coeur chez la chevrette.
REPARTITION
Selon SAINT-GIRONS (1973), le Chevreuil peuple toute la
France à l'exception de la Corse. Son aire de répartition est toute-
fois morcelée au sud d'une ligne Bordeaux-Lyon où il n'0ccupe que
les massifs forestiers. Il habite la Belgique, le Luxembourg et les
Pays-Bas ou son aire de répartition n'a cessé de gagner vers l'ouest
lors des dernières décennies, Dans ce pays, nous avons eu l'occasion _
de l'observer dans les polders couverts de prés et de phragmitaies
(“r0selières"). Il occupe également l'Europe moyenne et septentrio-
nale où il étend sa distribution vers le nord, Il est absent de
nombreuses régions de l'Europe méridionale et a été exterminé en Ir-
lande,
Le Chevreuil peuple toute la Picardie mais n‘a colonisé les dunes e
du Marquenterre que vers 1960 à partir de la forêt de Crécy (M.
JEANSON comm. pers,) ou il est en très nette augmentation actuelle-
ment (une cinquantaine d'individus de 1968 à1970, plus de 600 en
1982 voire 1500 en 1983 mais ce dernier chiffre eà très contesté),
BIOLOGIE
Elle a fait l'objet d'une étude en forêt de Crécy (KOWALO-
RICK et DEQUIEDT 1979), dont nous résumons les principaux faits en
y ajoutant quelques éléments que nous avons observés personnellement.

.. 32 .. n
 
Les brocards sont très territoriaux , Un mâle peut »av"o·ir un domaine  
de 15 à 20 ha mais utilise de -_ préférence une aire plus restreinte de  
l'ordre de N à 5 ha sur laquelle aucun autre oongénère ne s'avise de ,
passer. Le marquage du territoire s'effectue par frottis sur de jeunes
arbres, Epicéas et Bouleaux principalement, En hiver, les brocards
territoriaux sont moins agressifs et laissent alors davantage d'autres
Chevreuils e‘aventurer dans le secteur.
Ce cervidé est surtout actif la nuit, dans les premières heures
du jour et en fin de journées. Les individus que l'on rencontre au
milieu de celles-ci ont le plus souvent été déran és uel ues temps l
` _ 8 Q Q
auparavant, sauf a l'automne ou il semble que le Chevreuil s'alimente l
régulièrement en pleine journée. ·
Le rut se manifeste dès la mi—juillet et se poursuit jusqu'au
début de septembre. Les mâles courtisent alors les femelles et se '
battent entre-eux, Cette espèce a pour particularité d'avoir une
implantation différée c'est a dire que la gestation ne commence que
trois mois après l‘accouplement, Les naissances ont lieu en mai et q
début juin, Chaque femelle met généralement au monde deux faons, plus i
rarement un ou trois, qui à la fin du mois de juin sont très agiles.
Vers le mois d’octobre, ils perdent leur livrée tachetée pour
acquérir le pelage des adultes. Leur taille est alors proche de
ceux-oi mais leur corpulence est très faible.
En forêt de Crécy, le Chevreuil se nourrit principalement de
feuilles de Ronce, Au printemps, dans ce massif forestier comme dans
le Marquenterre, il a un régime plus varié à base de jeunes pousses,
de graminées , de feuilles nouvelles e t de bourgeons de nombreux
arbres et arbustes. Il complète en été et en automne avec des baies
et des glands .
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" \«,·gjj·;.··1·;ix (W '· ·' ;·\\ ïgâiçuxgh ‘·~· Wo A
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` 0 ‘ 1 ` A O ` I
(l4(IDHHHH(I!]l]£§à(I(ll}ï1<IZ<1’3 GHQP UM! îlüllüüllhüë UDIIGÉGIIIFGUGPÈ LI? (Zl|(!YI`(!\IIl

.. gg ..
 
¢ La chute des bois, ornements du mâle, se produit dans la deuxième
i quinzaine d'octobre. Les brocards les plus agés sont plus précoces
· que les autres dans oe domaine et des la troisième semaine de novem-
à bre, ils arborent déjà de nouveaux ornements de M à 5 cm. Au début
de janvier, ils portent deux dagues (deux ou trois andouillers) dont
V la taille est d‘au moins 8 cm, Quatre semaines plus tard, leurs bois
( sont plus développés et atteignent alors le maximum de croissance,
ils mesurent alors 12 om au minimum avec six andouillers. De fin mars
~ · à avril, ils perdent le velours qui les recouvre. Les quelques mâles
‘ C pour lesquels ce phénomène peut avoir un certain retard sont des
jeunes âgés seulement de douze à dix huit mois.
— X)   I
‘ =2x/ jsp/¢
Références : \
Kowaloryck D. et Dequiedt D, (1979) Contribution à l’étude d'une
population de Chevreuil en forêt de Crécy - Doc. Zool.
2(1)29—4©. ,
Saint~Girons M,C. (1973) Les Mammifères de Frande et du Benelux
(faune marine exceptéei - Paris (Doinî, Ã81 p.
 
4 Les réponses à ces questions se trouvent dans "SAUVONS LA NATURE",
le dernier livre de Pierre PELLERIN qui vient de sortir, dans la
collection “Ecologie et Survie" aux éditions Dangles.
Je vous recommande très vivement d'acheter cet ouvrage dans le-
quel, en 510 pages, abondamment illustrées, Pierre PELLERIN, nous
donne une magistrale leçon d'écologie dans le style alerte et ima-
gé qui lui est propre. .
Il dresse d'abord le triste bilan des dommages que l'h0mme, dans
,_ son désir effréné d'asservir la Terre u ses besoins, fait subir a la
faune et à la flore. Il expose ainsi la régression de la vie dans
sa diversité : comment disparaissent les Carabes, les papillons.
( Pourquoi la Loutre et le Faucon pèlerin deviennent si rares. Par
quels processus les arbres et les fleurs trépassent.

   
au 3 L} un  
Ã
Mais Pierre PELLERIN est trop dynamique pour se complaire—dans la QQ
morosité. “SAUVONS LA NATURE" est une leçon d'espoir et de militan- îëê
tisme. Il rappelle les prises de conscience européennes, mondiales ' Ãigî
et nationales qui se sont concrétisées par des conventions interna- ign
tionales et des lois sur la protection de la nature en France et chez Éëâ
nos voisins. Ces conventions et ces lois venant parfois trop tard jf}
pour empêcher la disparition totale de certaines espèces, des opéra- gg
tions de sauvetage ont été entreprises en faveur, par exemple, des gg
Castors, des Vautours fauves, des Cigognes, etc..· i;ï
Parallèlement, Pierre PELLERIN nous incite à agir auprès des pou- _iê
Voirs publics, afin que la faune ne paie pas un tribut trop lourd au fîà
progrès en prenant comme modèle ce qui a déjà été fait : passages f‘ê
pour batraciens, poteaux téléphoniques aménagés, lignes éléctriques gpg
moins dangereuses... -jg,
Sont ensuite évoquées les actions d‘équipes en tout genre, entre- 'gïi
prises par les associations de protection de la nature qui, comme [QQ
la notre, travaillent sur le terrain. Actions nombreuses et variées ,ÃÈ
allant de la replantation d‘ormes à l‘utilisation des coccinelles, `fg
en passant par le sauvetage des oiseaux mazoutés, les surveillances Fgâ
d'aires de rapaces, la réhabilitation des gravières, et j'en passe. egg
Mais il n'est pas nécessaire d'adhérer à une association pour lut- ÉQÉ
ter contre la dégradation du patrimoine naturel, Chacun d'entre nous "Ã '_'o
peut, isolément, lutter pour la bonne cause : Taï
le nourrissage hivernal, la pose de nichoirs, planter des fî
arbres à baies, _·fi
voilà quelques actions individuelles possible, faciles à entreprendre. ij
On peut aussi concevoir des refuges pour Chauves-souris, des lieux q,}
d'hibernation pour le Hérisson, pratiquer le jardinage biologique. _ Q
i . A
Finalement, sauver la nature est l'affaire de tous donc de chacun É ·_`- A
d'entre nous. Vouloir sauver la nature est un état d'esprit qui doit lâ
se concrétiser chaque jour dans nos faits et gestes, N‘attendons pas 1,q
un miracle venu d'on ne sait où, mais adoptons quelques règles de ; Q
conduite personnelles dictées par le bon sens : ÃÈÃ
- ne pas considérer la Terre comme une poubelle, réduire nos pré- ”Ãà ·',·
lèvements au strict minimum, ne pas déranger la faune sauvage. jQW
Car n'oublions pas que nous ne sommes pas propriétaires de la Nature,î;?a l`W.
mais que nous l'empruntons a nos descendants, ~·%
Dois-je ajouter pour vous convaincre, que Pierre PELLERIN, fait à ‘ il
plusieurs reprises allusion aux actions menées par le GEPOP 7 r
Vous aurez le plaisir, en lisant "SAUVONS LA NATURE" d'en trouver A
l'echo et de reconnaitre au passage des dessins de Régis Delcourt et J il
de Patrick Thiéry, ’ iq
Jean-Marie THIERY Ã -'_,`a j