Picardie Nature 38
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N 38 ' ¤Cî¤bre. novembre, decembre 87
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COMMISSION PÀRXTAIRZ H' GSFGO

Pxcnnnzz — Nnruns
revue trimestrielle publiée par le
cnouvz snvxnouuzuzww Pnorscœzou onuzrnonoczs au Pxcnnnzs
association régie par la loi de 1901
4££111ea A la rsnznnwzou FRANCAISE nss soczawss nz pnowscœzou nz LA unwunn
lgtêêê pl! les Hl1’iiStè!2S de l'ENVIRONNEMEî\T, dE 1'EQUIPEMENT Et CIB la JEUNESSE
Et ÉBS SPORTS.
siège social : MUSEE DE PICARDIE - rue de la République - 80000 AMIENS ·
secrétariat : 103 rue Octave Tierce — 8000O AMIENS - Tél : 22.4].26.88.
cc? LILLE avz-01
DIRECTEUR DE PUBLICATION: PATRICK THIERY
SOMMAIRE
Informations ................................... p. 2
La vie de votre association .................... p. 6
Tribune libre .................................. p. 7
Nourrissons les en hiver ....................... p.11
Donnons-leur une habitation .................... p.14
Au calendrier .................................. p.16
Une station d'êpuration pas comme les autres ... p.18
La Bécassine, petite reine des marais .......... p.21
DEPQT LEGAL 4éme TRIMESTRE 1987

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Notre dernière Assemblée Générale
È à été un succés.
Vous étiez une centàine ce jour
là, attentifs aux interventions
des membres du Conseil d'Adminis-
tration.
Dommage que le représentint du
Ministère de l'Environnement uit
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été absent, nous Avions des
choses à lui dire !
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Patrick THIERY
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- 2 -
lN1F‘<1DU’°W NH‘H<lIN%
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LE PLAN ORSEC EST LEVE, MAIS viennent s'installer en zones
TQUT DANGER EST—IL ECARTE 7 urbanisées est aberrant. A
moins de déménager les villes,
comme le suggère cocassement
octobre 87 - nuage toxique un sous-titre d'un quotidien
dans un dépôt d'engrais - national, affirmant que "trop de cita-
zône industrielle de Nantes. dins Français habitaient près de zones
dangereuses". Faut-il pousser plus
Il existe un nombre élevé loin les 450 OOO nantais ?
d'entreprises classées A pro-
ximité de zones densément ur- Ce problème est rendu plus délicat
banisées. Une commission spé- par les menaces qui pèsent encore sur
ciale (Groupe “Gardent“) créée la législation des établissements
à l'initiative du Ministre de classés. Lors d'un colloque organisé
l'Environnement a étudié les à Paris récemment à l'occasion de
problèmes posés par ces unités l'Année Européenne de l'Environnement
dangereuses, sans pouvoir pro- sur le thème "Entreprises et Environ-
poser de solutions applicables nement", n'a-t-on pas entendu de nom-
dans l'immédiat. En outre, cer- breux industriels se plaindre des con-
taines installations industri- traintes excessives selon eux que fait
elles - c'était le cas de Chan- peser sur les entreprises le souci de
tenay - ne se sont pas décla- l‘insécurité ? Un rapport dans ce sens
rées pour classement à l'admi- présenté récemment au Conseil Supé-
nistration, qui manque de mo- rieur des Installations Classées, sug-
yens de vérification. C'est gérait de relever sensiblement les
dire l'urgence d'un examen en seuils de classement, de façon à ne
profondeur et total du carac- laisser au contrôle des services spé-
`tère de danger présenté par les cialisés de l'Inspection des Installa-
entreprises, et n'excluant pas tions Classées que les plus grandes
les cas de risques à faible d'entre elles. Le souci actuel de dé-
probabilité d'occurrence, comme sengagement de l'Etat et de resserre-
on a trop tendance à le faire. ment budgétaire converge ici malheu-
Maj,5 1], y A plus grave, on con- I'€\.lSEm€ht BVEC la demande de certains
tinue aujourd'hui le plus sou- industriels. Il est très probable
vent Sous le pretexte (eu de- qu'il y a lieu de revoir et d'actuali-
meurent bien discutable) de ser les modalités d'une surveillance
renteblllte, 5 eutorleer la peut-être inadaptée à l'évolution des
çqnstructign ou ]_'gxtgn5j_Qn de C€Chl'|O].OQi€S COhC€Ii¤pO!'Bih€S. Mais il
certains établissements clas- est Clair QUE ¤¤¤$ ¤'ëCC€Pt€!°¤5 Pas
5ê5 à proximité immédiate de SBDS Iéâgif UBB Ii¤ES\.1!.'€ qüi multiplie-
zones urbanlsées. On peut c1- fait les risques de tYP€ "¤¤¤tais"
tëf ],'exemp],e de Ba55en5 cù va, POU! la population. D8 plus, ].OI'S du
se construire une usine d'inci- récent congrès de l'Association des
nération de déchets industriels Maires de France, on a_pu entendre de
à toucher les banlieues nord de nombreux élus exprimer leur ras-le-bol
l'agglomération de Bordeaux. des lourdes responsabilités dont on
Nous persistons à croire - et veut les charger au nom de la décen-
cet accident nous confirme dans tralisation dont la police des instal-
cette position - que ce n'est lations classées qui échapperaient au
pas admissible, on peut com- I contrôle de l'Etat en cas de relève-
prendre les erreurs du passé, ment des seuils pour eux, comme pour
il faut bien les assumer, mais les associations de protection de la
les renouveler aujourd'hui est nature, il y aurait là, une interpré-
suicidaire. Que l'on empêche tation perverse de la décentralisa-
l'urbanisation près des zqnes tion? C'est pourquoi nous devons, tous
industrielles comportant ces ensemble, faire en sorte que cette me-
entreprises, soit. Mais qu'on sure ne voit jamais le jour.
accepte que ces entreprises

- 3 -
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l]'¥D"<IDD°\)H Nl]‘U<1D`ï%
Enfin, il est inquiétant de voir re- ON "LESSIVE" PROPRE
tomber si rapidement toute forme de
préoccupation, hormis celle de quel-
ques spécialistes, dès lors que le L'association Nationale de PrOt€Ct1OI'l
risque direct pour l'homme issu d'une des Salmonidés T.O.S. (Truite Ombre
_ pollution eccidentelle est ecerte_ Saumon) nous communique l'information
Cela témoigne de l'inconscience Suivante ‘
incroyable vis—à-vis des dangers
indirects des etteintes eux mi_ I Un adhérant du T.O $,,également res-
lieex naturels, vis_svis des sis_ ponsable au sein du groupement "Inter-
eues d·effets boomesenos on ber_ marché" (Société de supermarché), a
vers que les biologistes connais, annoncé A l'association qu'Intermarché
sent bien sujonsd•nni_ cer nous venait de créer la première lessive
ne vivons pas en dehors des mi- Française sans P°lYPh¤$Ph¤t€$= "OPTIM”
lieux naturels, même si nous som-
nes devenus urbains e 85*, mais Cette lessive répond parfaitement aux
dans et ber enx_ Il Y e là un do_ attentes des consommateurs (performan-
maine ou l'éducation des Français ces et Pri*)- R¤PP°1°“S que les P°ïY·
reste letoement à faire (vois le phosphates présents dans les autres
minceur des programmes d.eeeleeie lessives sont, à forte dose, dangereux
dans les 1ycees)_ Il est censtes_ pour l'Environnement. Une lessive "é-
nant que plus d'un an après Tcher- °°l°giq“°" S°rait'el1° née ?
nobyl ou Sandoz, on reste toujours
aussi peu rigoureux dans la volon— T·O·S·
té de mettre au jour tous les faits,.
pour s'en tenir aux clichés du gen- J'P'_PELLETIER
se ule plan oesec est level tent Commission Pollutions et nuisances
denees est eeeete"_ 22620 LOGUIVY DE LA MER
Va-t-on cette fois se décider Té1· 96·2O·99·0B·
à vraiment mettre en oeuvre la
"pédagogie des catastrophes" que
décrivait Denis DE ROUGEMONT pour
aller enfin au coeur du problème
des risques industriels, ou bien,
une nouvelle fois, se satisfaire
seulement d'avoir évité le pire ?
Pierre DELACROIX
Président de la FFSPN
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- 4 -
' F DH°\5H Nl]"l]GIN%
Hfïyü G Q; j 1 L caca
MORT DE LYNX ' COMMUNIQUE DU ROC Il faut souligner aussi toutes
les infractions révélées lors de
_ _ l'enquête chez les taxidermistes :
Déjà historiquement responsables trop d«éSpécéS Prctégéés sont
· de la disparition du lynx en Fran- tuées pour étré émp¤illééS_ Ap-
ce' les chasseurs p°°r ne pas fai` provisionnées par des chasseurs
re la ménage dans l°°r? ra“gS' ls sans scrupules, les taxidermistes
sont aussi de l'assassinat d'Elisa aux aussi auraient besoin dé sé
et de S1xty' sé¤arer»des contrevenants trop
Ainsi, on a retrouvé, enterrés, les n°mbreux'
âgîëëîzîtdîadîgîtdâë ëzgxaâîîîëëo Le ROC est en deuil mais, dans sa pei-
entrainê Celle de leurs petits : ne, il trouve une raison supplémentai-
c'est toute une famille décimée re de défendre la vie'
par la rage, non celle des animaux
mais celle des hommes incapables
de guérir de la leur : celle de
tuer ! Ces gens-là font donc ré-
gner leur loi à coup de fusil et,
comme les féodaux dont nous avait _;
débarrassé la Révolution, s'oc- ·N¢>gr«; `fz " gh
troient droit de vie ou de mort  J?  '·.`   \
sur la faune française. C'est in-    \‘f’i_÷"ëpî_Q|•
tolérable.      "à;Ig§‘P:,·Éé?·§:h•'•
· ’•?'· ` ·" "  3 *^!ïL===#  -e* 4.
La belle entreprise de réintroduc- ,. /,0% ` ·* .ÉÈÈ%ix%`\`_§TÉQjg`fQ•
tion d'un animal superbe dont la 1i·*€.v="! ' ` 1 Ã' ü. u':"·'e*·9l‘. ·‘:`.|fv
C-.--‘·¢··‘;  Qftîü   [ ; 1 `·i~;3·,,·\4 --.wi·
présence était un enrichissement, fn": ‘¥,,f’;îg!$_;<* 7- f ~K'Q ·- 
est compromise par la faute d'une wj*¢}f@ yjïtff _' ul F
catégorie de citoyens qui se con- '•'  jy fp-, I ,  
duisent en faisant fi de l'inté- z!:(tj¢;‘ %%R· 1
rêt national. ·2%¢¢’ ‘
Que des protestations contre ces '"
crimes émanent de milieux cynégé-
tiques ne les excusent pas : ils
ont trop longtemps laissé se dé-
velopper des revendications irra-
ticnnelles et toléré parmi eux
des éléments rétrogrades.
En fait, les dirigeants du monde
cynégétique sont coincés : secrè-
tement, ils souhaiteraient peut-
être se débarrasser des chasseurs
qui détériorent lamentablement
l'image de elur activité... mais
la chute des effectifs les re-
tient sous peine de voir d'effon—
drer le nombre des pratiquants,
ce qui reviendrait à accepter
la disparition à terme de ce
loisir.

- 5 -
lN1F’<ID1]°\\I] Nü‘H<IIN%
1 u* J 1 A ooo
LES CHAUVES-SOURIS
Jean François NOBLET (FRAPNA - Isè-
re) vient de publier un ouvrage sur
les chauves-souris.
Non, les chauves-souris ne por-
tent pas malheur! Non, elles ne
s'agrippent pas aux cheveux des
femmes; elles ne profitent pas
couramment du sommeil des humains
pour leur sucer le sang (seules
trois espèces de vampires d'Améri-
que du Sud sont hématophages) !
Elles ne sont pas non plus des oi-
seaux nocturnes, ne sont pas aveu-
gles et n'ont rien à voir avec la
sorcellerie !
C'est hélas le sort de ceux qui
aiment les chauves-souris, créatu-
res intéressantes et utiles entre
toutes, que de devoir, avant de
parler d'elles, corriger une quan-
tité déraisonnable d‘inexactitudes
et de préjugés. O
Gu \I`•|.Ll6C J
Jean-François NOBLET, auteur du P$q~5 fg"-un-`°~
dernier 'Atlas Visuels' qui vient fï`:`vW“u‘ J
de paraitre chez Payot, à Lausanne, X «€¢“,·T`°~·_ .
ne s'est heureusement pas contenté Ã qenxënu)
de prononcer l'habituel plaidoyer \‘|2.0·$€••u
en faveur de ses protégées, il ap- hi·$•gd$`
porte à ses lecteurs une informa- Vbuu Shvlwz Tan
tion précise, étayée par une riche au- “°` 'aqg
expérience personnelle. i` ç’_
Jean-François NOBLET :
Les Chauves - souris, AVP N° 18
Un volume cartonné, 15,5 x 20,05cm
64 pages, 64 photographies, 16
schémas, dessins et cartes.
EDITIONS PAYOT LAUSANNE 89,00F TTC
FRAPNA 4, rue Hector Berlioz
38000 GRENOBLE
Tél. 76.42.64.08.

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LES TELECOMS DE LA SOMME : ENCORE UN PEU PLUS ENGAGES
DANS L'OBTURATION DES POTEAUX CREUX
Il y a trois ans, la Direction Régionale des Télécom-
munications et le G.E.P.O.P. signaient une convention par la-
quelle nous nous engagions à confier plusieurs T.U.C. aux cen-
tres de Construction de Lignes d'Amiens et d'Abbeville; de son
côté la D.R.T. fournissait le matériel (perches, obturateurs ·
et véhicules) nécessaire à l'obturation des poteaux téléphoni-
ques creux. ·
Rappelons que ces poteaux métalliques, installés il
y a une dizaine d'années dans toute la France, se sont avérés
être de véritables pièges pour de nombreuses espèces d'oiseaux
cavernicoles (mésanges, sitelles, chouettes...).
La Direction Régionale de Télécommunication a décidé,
à partir du ler décembre 1987 d'allouer une indemnité supplé-
mentaire de 500, 00 F à chacun des T.U.C.
La motivation pour traiter ce problème est loin d'
être la même dans d'autres régions. Plusieurs associations de
protection de la nature ont de grande difficulté à faire réa- `
gir les services de Télécommunications.
Dans quelques mois, l'opération sera terminée dans
le département de la SOMME, nous envisageons de l'étendre aux
départements de l'AISNE et de l'OISE.
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'l1`l]°l]H°HINl]” I]HI|°Il°IF'
LA TOURTERELLE TURQUE ET L'ANNEE
EUROPEENNE DE L' ENVIRONNEMENT
Un plumage beige pâle, un peu brunâtre sur le ventre.
Une longue queue blanche noirâtre à la base. Un demi—collier
noir rehaussé de blanc orne son cou
La tourterelle turque a, antérieurement à 1930, une
aire de répartition limitée â la Turquie et aux Balkans. Se
produit ensuite, un formidable phénomène d'expansion naturel-
le que fut seule à connaitre cette espèce.
En effet, de 1930 â 1949, elle colonise simultanément
une partie de l'Europe de l'Est et du Nord, pour arriver en-
France par l'Alsace en 1950 poussant même jusqu'aux côtes de
l'Atlantique et de la Manche.
Elle est vue pour la première fois en 1952 sur les
iles Britaniques, en 1955 en Ecosse.
Cet oiseau qui, par ses roucoulements doux égaye vos
parcs et jardins a subi semble-t-il, une mutation considérable
en passant la frontière française.
Serait-il devenu dangereux ? Comment expliquer autre-
ment l'attitude de notre ministère de l'environnement qui en
cette année 1987, dite "Année de l'Environnement", signe entre
autre :
- Un arrêté daté du 22 juin 1987 fixant la liste des es-
pèces "gibier" dans laquelle apparait pour la première
fois notre sympathique oiseau.
- Un décret du 22 décembre 1987 “Cadeau de Noël" donnant
la tourterelle chassable du 14 juillet au dernier diman-
che d'août, en pleine saison de nidifications I
Il est à noter que ce même décret reste "vague" en
ne donnant que le genre, permettant ainsi un large domaine
d'interpretation.
Merci pour Elles,
Monsieur le Ministre de l'Environnement.
Yves CORBEAUX.

l l - i L·4..·i· i. . .. . .. ·
.. 9 -
Il. - Le tableau figurant au deuxième alinéa du I• de hr-
ticie 7 du dé· rer du I4 mars l986 précité est modifie comme
Suit 1
DATE D'0UVîl'YUll · DAT! UI CLONII
•¤•d•\e•~• •¤6<=ü\•·•
eu plus tet le eu plus tard Io
T¤urmel|e.... ....... .... ' I4 hï .’· D•rnI•tdl·I\••d'••d’•oü
Grive .......................... l•·dEmenehed'oœ¤hr• Wdimenehethitushr
Art. 4. - Le minier-e de Pequipement, du logement, de
Vaménagement du territoire et dot trmtpotti et Io ministre
délégué auprès du ministre de Péquîpement, dguigrmeul, de
Vaménagement du territoire et des transports, c de I'e¤vI·
ronnement, sont chargés, chumn en en qui le oo de
Vexécution du présent decret, qui son publie un  
de la Republique française.
Fait i Paris. le 22 decembre 1987.
JACQUES CHIRAC
Par le Premier ministre :
Le ministre délégué aupré: du mlnüln de PQUIQQICIL
de I 'aménagement du territoire
et des transport:. ehargl de l'¢1tvb·¤nn¢m¢1•¢,
ALAIN CARIGNON . •
' Le minime de Nqutpaunt, du hgaunr,
de Paménagultent du territoire et de tmnqom.
PIERRE MÈIIAIGNBRII *
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- 10 - I
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BACH] WDG9 GUG'2 %'<IDUlT<I9 CIUSSGDGÉHQUÉDGDHTJ
CHASSE : 8 NOUVELLES ESPECES D'OISEAUX PROTEGEES.
Le Journal officiel du 20 Septembre 1987 a publié l'ar-
rété du 26 Juin 1987 stipulant qu'en modification de la loi
du 12 Juin 1979, les espèces suivantes : Chevalier cul blanc
Tringa ochropus, Tournepierre à collier Arenaria interpres,
Chevalier sylvain Tringa glareola, Grand Gravelot Charadrius
hiaticula, Gravelot à collier interrompu Charadrius alexan-
drinus et Bécassine double Gallinago media ne peuvent plus
être librement tirées. En effet, il ne sera à l'avenir plus
possible d'effectuer des prélèvements par tir sur ces espè-
ces qu'après un arrété signé du ministre chargé de la chasse
ait fixé les départements où ces espèces pourront encore ê-
tre chassées ainsi que la limite maximale du prélèvement au-
torisé.
Cette limite maximale de prélèvement sera fixée selon
des plans de chasse et chaque animal tué devra être marqué
(bague).
L'arrêté ministériel permettant la chasse de ces espè-
ces dans les départements de l'Aisne, de l'Oise et de la Som-
me et les plans de chasse n'étant pas encore signés, les es-
pèces ci-dessus sont donc à ce jour intégralement protégées
et toute personne les tirant est verbalisable.
Les raisons de ces modifications de la liste des espè-
ces gibier entrent dans une série de mesures permettant de
mettre en accord la réglementation française avec les enga-
gements européens que la France a signé; mais ce ne sont là
que des demi-mesures, ces espèces devant être entièrement
protégées sur tout le territoire européen étant donné leur
faible effectif.
On ne peut que s'offusquer de cette modification des
règlements et lois concernant l'exercice de la chasse et
intervenant en pleine saison. Leur application sera diffi-
cile à mettre en place et cela risque de semer la confusion
et la pagaille, des personnes non informées pouvant (et de-
vant) être verbalisées pour des actes de braconnage commis
en toute bonne foi. D'autre part, que penser d'un pays qui
participe à une année européenne de lüenvironnement, qui
modifie ses lois et qui en crée de nouvelles... contraires
aux lois de cette Europe! Rappelons que la France a déjà été
traduite devant la cour européenne de justice pour non res-
pect de la directive européenne pour la protection des oi-
seaux en Avril de cette année. Une seule solution réaliste
pour palier aux 2 points que nous venons d'évoquer : la
protection intégrale et sans restriction de ces 8 espèces
de limicoles.
Le G.E.P.O.P., association de protection de la nature
interviendra dans les commissions départementales où elle
siège pour permettre à la Picardie d'adopter une position
exemplaire.

— 1 1 -
WDGD ll ° WG llH`(l° (I °°%<lD ` ll
DAB . (I G. D . Bin il,l1<l[l HCIDDH
Arrlté du 26 |ul•\ l!·|7 lnatituartt un plan da chaas•
pour c•rtain?a espèces d'ois•aux d'oau
NOR: ENvNeI¤otl9A ·
lac m'ni tre délégué auprés du ministre de l'équipement, du loge- _ ,
ment, de i'sménagement du territoire et des transports, chargé de dix;  iggsgiswgssàïî   *:3  xîdzlzlàl dc
l`""'i‘°“"°"’°"'· sers, préalablement a tout tran on t l l‘ · un
Vu le code rural, et notamment son article 37) ; ¤Pl¤f¤. muni d‘u¤ dispositif   maî·qt::;e_“eo;î':;;:`e:,“¤%îgéî:
Vu la directive C.E.E. n• 79-409 du Conseil des communautés déposé au service de la chasse de la direction de la protection de la
européennes du 2 avril l979 concernant la conservation des oiseaux naësre.
sauvages; ¢ dispositif comporte un numéro d°¤rd 4 gr; · · _
Vu l‘svis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage, rompue. œ Im une x ° mmm
nn. 8. - Les dispositifs de marquage seront délivrés par la fédé-
Aneic z     îhasàeursœau àténélâciaire de plan de
_ _ _ ce ut cs ld e ` `
An. lv. · Pour la campagne de chasse l9!7·l9Bl, la liste des déci-"°¤ m¤¤ü¤¤¤¢¤Ã i`¤¤l¢l¢ $· si la lœmdè pu la
espèces de gibier d'eau que l'on peut chasser établie par arrété du La fédération des chasseur! établit un registre sur lequel figurent
16 juin l987 est complétée par les especes suivantes: chevslieg gut lü fi¢l'¤¤¤d¢¤¤ M i¤ ¤\t|¤ét’¤S d`¤t‘dr= da marques qui leu; gm gi;
blanc, tourrtepierre I collier, chevalier sylvain, grand gravelot, ber- attribuées.
Mehohîsàiâztltbgguesu vansble, grsvelot A collier interrompu, Wiart. 9. - Danséeles ving: iziurs suivânt la cloture de la chasse de
. . concern , to t ' · · ·
pour eliseune de ses especes un arrété du ministre chargé de la fera connaître le nomiure se 2;:: tuznglînpüzîmdndivlduel
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Uans ces departements. ces especes ne peuvent étre chasséee par l'esécution du présent ïriété,   çïïîlcbbigîntè ie
les âétenteurs du ldrottdde chasse oàs leurs ayants-droit s'ils ne sont République française. c I
bén tciaires de p ans e chasse in ividuels attribués conf é t . . . .
wi disimiiim d_·pi,¤_ °"“ ‘¤°“ Fait t rsm, le ze juin lm.
An. L · Chaque personne physique ou morale qui détient le ^'·^"° C^*'C•'“°"‘
droit de chasse sur un territoire et qui désire obtenir un plan de  i
chasse individuel doit en faire la demande. _ ll) Le modéle de demande ess disponible dans lei préfectures des dépu.
La demande doit étreiconforrrtc au modéle annexé su pi-ésenti """'“' °°"°‘”‘°‘·
arrété (l).
Elle est adressée chaque année au président de la fédération des
chasseurs.
Art. 3. - Les demandes revétues de l‘avis du président de la fédé-
ration des chasseurs sont transmises au commissaire de la Répu-
blique.
Art. L · Toutes les demandes de plans de chasse individuels sont
examinées par une commission comprenant :
Membre.: JG droit :
- le commissaire de la République du département, président cu
son représentant ;
· le directeur départemental des affaires maritimes ou son repré-
sentant;
- le directeur départemental de l'sgr·iculture et de la forét ou son
représentant :
· le président de la fédération départementale des chasseurs ou
son représentant.
Henrbrer nommés par le eonrmtrmire de lo République .·
·· trois représentants des intérêts cynégétiqucs nommés sur propo-
sition du président de la fédération ;
- un représentant d`une association de protemion de la nature .
agréée au titre de l'articlc 46 de la loi du I0 juillet l976.
lg commission peut recueillir l'avis de toute personne qu'elle Juge
utile de consulter. .
la commission propose au commissaire de la litépublique le
nombre maximum de têtes de gibier susceptible d'étre préleve sur les
territoires considérés.
l.'ensemble du attributions ne pourra dépasser le maximum prévu
a l`article l•*.
Art. 5. - Au vu des propositions de la commission, le commis-
saire de la République arrète l'ensemble des plans de chasse indivi-
duels. U notiüe a chaque demandeur le plan de chuse individuel
que le concerne. _
Art. 6. — Des demandes de revision des décisions individuelles
peuvent étre introduites auprés du commissaire de la République en
la forrrte de recours gracieux. Pour étre recevables, ces demandes
doivent étre souscrites par lettre recommandce avec avis de récep-
tion.   un délai de quinze jouta a compter de la date des déd·
sions incriminées ; elles doivent étre motivées. Le défaut de réponse
dans un délai d‘u¤ mois vaut decision implicite de rejet. ,

- 12 -
D o D H D ` r n ` Q qu 0
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I
\ NOURRISSONS LES EN HIVER
COMMENT LES OISEAUX AFFRONTENT-ILS L'HIVER ?
A la mauvaise saison la nourriture se fait rare pour la plu-
part des oiseaux. Ceux-ci doivent gratter la terre à la recher-
che de graines disséminées et de vers ou de larves enfouies dans
le sol.
Si le sol est gelé,la nourriture devient alors inaccessible
à un moment où les oiseaux en ont le plus besoin pour se proté-
ger du froid et échapper aux différents prédateurs en.quête de
proies faciles. C'est à ce moment là que nous pouvons intervenir
en leur apportant des aliments qui faciliteront leur existence
durant les grands froids. ·
COMMENT LES AIDER EN HIVER ?
Ce sont les passereaux qui ont le plus besoin de nous pour
affronter la mauvaise saison. Il nous faut dans un premier temps
leur apporter une grande diversité d'aliments plutôt qu'une gran-
de quantité du même aliment. '
Il ne faut surtout pas risquer la vie de ceux que nous vou-
lons aider en leur donnant des denrées néfastes à leur organisme
comme par exemple : des aliments salés (cacahuètes salées) ou
très secs (noix de coco sèche) qui auraient pour effet de les
deshydrater. Trop de mie de pain, également, n'est pas bon pour
eux, cela gonfle le jabot et risque de les étouffer.
A PART CES EXCEPTIONS TOUT LEUR EST BON.
POUR LES GRANIVORES : Pinsons, Verdiers, Bouvreuils, Moineaux,
Tarins, etc...
Un mélange varié de graines est souhaitable : blé, orge, maïs,
millet, noix, tournesol, chénevis, riz, granulés pour poussins...
POUR LES INSECTIVORES : Merles, Rouge-gorges, Accenteurs mouchet,
Troglodytes, Mésanges, etc...
On peut garnir les mangeoires avec des fruits : raisins secs, pom-
mes, poires même avariées, pommes de terre cuites, etc...
MAIS TOUS APPRECIENT LES CORPS GRAS quelque soit leur régime.
Ces produits ont l'avantage d'être hautement énergétiques.
On donnera de préférence du gras de boeuf, de la végétaline, de
la margarine, du gras frais (chez les bouchers), du saindoux
écrasé avec une pomme de terre cuite, des couennes de lard (non
salées), etc...
Les mélanges GRAINES + GRAS DE BOEUF sont très appréciés des
passereaux. .

- 13 -
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LE POSTE DE NOURRISSAGE.
S'il est au sol, il doit être situé dans un endroit découvert,
afin que les oiseaux aient le temps de fuir devant un prédateur.
Sinon, il doit être placé hors de portée des chats, le plus sim-
ple est en général de le poser sur un piquet de 1,50 de haut, é-
loigné de tdut mur et de tout arbre. (fig. 1)
LE PROBLEME DE L'EAU E!
En période de gel l'eau devient rare pour les oiseaux :
flaques et mares sont gelées ainsi que la neige qu'ils consom-
ment volontiers.
Les oiseaux ont un organisme qui demande un faible besoin
en eau, donc il n'est pas nécessaire de mettre à leur disposi-
tion une grande quantité d'eau, ceci est même extrêmement dan-
gereux car ils profiteront d'une eau libre pour se baigner et
par temps de gel cela est mortel pour eux : leur plumage devient
immédiatement perméable au froid.
L'idéal est de disposer une gamelle peu profonde : 5 à 10 cm
maximum et pas trop large : 20 à 30 cm de diamètre, on la rem-
plit aux 3/4 d'eau; préalablement on aura garni le fond de pier-
res ou de gros cailloux pour empêcher les oieaux de s'y baigner.
(fig. 2)
Pour retarder le gel, on peut y mettre de l'eau légèrement
tiède, disposer des pierres chaudes mais non brûlantes, exposer
la gamelle en plein soleil ou bien ajouter du sucre.
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  RECETTE
Demandez A votre boucher des morceaux de gras de boeuf, éliminez
la viande qui est restée autour.
Mettez ce gras dans une vieille casserole et faites fondre à feu
doux. (fig. 3) .
Pendant ce temps préparez des pots de yaourts vides ou tout autre
récipient du méme genre, coupez des morceaux de ficelle (30 cm,
assez grosse, elle retiendra mieux le gras) ou mieux des morceaux
de filet à oranges.
Posez la ficelle dans le fond en laissant dépasser 10 cm pour pou-
voir la fixer à l'arbre et tout en la tenant versez la graisse
fondue et les graines. (fig. 4)
Laissez refroidir.
Quand la graisse est solidifiée, démoulez, il ne vous reste plus
qu'à l'accrocher à une branche. (fig. 5)

-   -
BU 25 25   LO mm MANGEOIRE g
_ _ 2 _ , une planche de 1 m X 20 cm
toit tolt   toit 10 En COIl`ÈI’€-Plàqué OU BD
sggloméré que 1'on peindra
côté côté devant fond 10 soigneusement pour rester
É E É E É E dehors durent tout 1'hiver.
50 50 50 10 ,f__
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DONNONS LEUR UNE HABITATION  
POURQUOI DES NICHOIRS ARTIFICIELS ?
Autrefois les vieux arbres pourrissaient sur place.
Les oiseaux cavernicoles (qui nichent dans les trous) y trou-
vaient des emplacements favorables pour se reproduire.
Aujourd'hui on supprime les vieux arbres et on dé-
truit les haies. Pour permettre à ces oiseaux de se reprodui-
re, il faut donc leur procurer des creux artificiels, c'est
le but des nichoirs.
QUAND FAUT-IL POSER UN NICHOIR ? ' '
Dès la fin du mois de février un certain nombre d'oi-
seaux commence à chercher un territoire de nidification. Il
faut donc placer les nichoirs avant le mois de février. Le
mieux est de poser votre nichoir en janvier, en même temps
que vous nourrissez les oiseaux.
OU POSER UN NICHOIR ?
On peut le fixer sur un tronc d'arbre, contre un mur,
dans un jardin, un parc, un bois, en le plaçant hors de portée
des chats et ... des humains.
. COMMENT POSER UN NICHOIR ?
L'orientation est importante. Le trou d'envol sera di-
rigé vers l'Est ou le Sud-Est (abrité des vents et de la pluie
d'Ouest). S’il est placé sur une branche inclinée, le nichoir
devra être posé de telle sorte que le trou d'envol soit diri-
gé vers le bas. (fig. 4 et 6)
Pour ne pas abimer l'arbre sur lequel il est fixé, pla-
cez des cales en bois entre le fil de fer et le tronc. (fig. 4
et 6)
FAUT-IL ENTRETENIR UN NICHOIR ?
Chaque année les oiseaux tapisseront le nichoir de ma-
tériaux neufs. Ceux-ci s'accumuleront et amèneront des parasi-
tes. Il faut donc nettoyer l'intérieur du nichoir tous les ans
en automne.
PEUT-ON REGARDER DANS UN NICHOIR LORS DE LA NIDIFICATION ?
C'est vivement déconseillé, les oiseaux risquent d'a- I
bandonner leur nichée.

Founuxœunas 5
- Une planche en bois blanc ou en contre—plaqué ou aggloméré
"extérieur"de 1,60 m X 15 cm, de 10 à 15 mm d'épaisseur.
- Une bande de caoutchouc pour la charnière de 6 X 15 cm
(vous découpez un morceau dans une vieille chambre à air).
· DEUX crochets POLII le couvercle, \J.I`1€ qllâfâfltâiflê de clous
de 30 ou 40 mm de longueur, un peu de colle à bois et un
peu de teinture neutre.
Si vous le fixez sur un arbre, ajoutez quelques clous ca-
valiers.
Tracez et coupez la planche comme indiqué ci-deseoua.(dimensione en milli-
-mètreS)' - d= 28mm pour les Mésanges bleues
250 , 210 d= 32mm pour les Mésanges Charbonnièree
<————> e—è-I
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: 150
côté côté ° face toit fond dos
5 300 E E 250 E z 250 ><250 Bçgiëî 55;; >
` —· e ai seur=
1
A",/'lr taillez la planche de face en
bieeau afin que le couver-
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· 17 -
V W * D D D
Mu G..€1D.D2NDDH¤UDuH¤
Nos sorties sont ouvertes à tout public et gratuites.
L'encadrement y est assuré par des naturalistes de l'asso-
ciation. Nous mettons des jumelles à la disposition des
participants.
Dimanche 14 Février : Recensement d'oiseaux morts sur la
côte picarde.
Rendez-vous à 8h00 place du Cirque à
AMIENS ou à 9h30 à la gare de NOYELLES/MER
Repas pris à la station d'Etudes Ecologi-
ques en Baie de Somme, quai J. d'Arc à
SAINT VALERY / SOMME.
L'après-midi sera consacré à la détermina-
tion des espèces trouvées.
Prévoir des bottes et des vêtements chauds.
Dimanche 20 Mars ; Découverte des marais arrière-littoraux.
Observation de nombreux oiseaux migrateurs.
Rendez-vous à 8h00 place du cirque à AMIENS
ou à 9h30 place de la gare à NOYELLES/MER.
Repas tiré du sac.
Dimanche 27 Mars : Sortie en forêt domaniale d'OURSCAMP-CARLEPONT
(voir plan). Observation de Pics (Pic Noir
espéré), de Sitelles, etc...
Rendez-vous à 10h00 devant l'abbaye d'OURSCAMP.
Repas tiré du sac.
Dimanche 10 Avril : Sortie en basse vallée de la Bresle, guidée
par J.M. SANNIER, ornithologue de la région.
Observation d'oiseaux d'eau, de rapaces, etc...
Rendez-vous à 8h00 place du cirque à AMIENS
ou à 10h00 place de l'Eglise de BOUVINCOURT,
(voir plan),
Repas tiré du sac.
Dimanche Ier Mai : Sortie ornithologique en Baie d'Authie,
Observation de limicoles, de canards, etc...
Rendez-vous à 8h00 place du cirque à AMIENS
ou à 10h00 sur le parking de l'Aqualand entre
QUEND et FORT MAHON PLAGE.
Repas tiré du sac.
Dimanche 15 Mai : Sortie en haute vallée de Somme.
(le lieu de rendez-vous vous sera précisé
ultérieurement).

... 1 8 -
SORTIE EN FORET D'OURSCAMPS.
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3 ';   I ' · . P s . _,=" . · ·~· q =   .`, , . ‘ __· · ' _ I '
F";   Au;   '°“"";‘:î’1É|*î?"âY"k’/U"? :°*"""°!’ °W:~l:,»«"M;'%'îf°T:?n  il   L "   · l a ""‘§,'Z"'î` :¤¤¤:··F`
  .- - .... È A?. ,E;:>— ,_ ,_ ` ` · *    _ ,,, ~» .   ¤   -1 *·· _
»..,._M.,,.,,   ; _;-;¤·•~»··¤. WN 1 ;r·~·¤··_ , 7N. .z-y \··T~ · · . · ·.°Ã" L   Nl .,,.   '"’°‘
¤¢•Vv|¤¤n ' _.··"_ydPv· Fr wa-./1; püîcray ‘ " · · :=' " N"'? °¤%r.""*•  ' "'P"‘Y m T"ÈL. 4 Q ? ï?·  _T Fm
  ll jj. Q L5 _ .· K fgf ' YIVIIIEZ   ¤ s ! à L `N ¤~u|4’a pu '*“ . Quan
, No 4.-··i Mul f   ··'~ Y•*"Y>"-6*-x` tgçarhghn sm _ .1%*   ¤ >· +`>,. lx H eg *· s ·· ·’ M ' 7 L
lnw. S gsy, .g_,,,,·,,.«,,MM%£p. H I) au n.\ mm `<> :.,_ ·_ n , M [2 ak _,
M•r1:···'  lg __·C¤Q=,5·•~g_€¤·'W 0 . ,1* ·-f · *s· u · $,5 hnyannnüh • .¢ «> Emu ~ ·\ ;»*‘“
·!••·¤~¤¤· I ";»ÀI’° ^ s' .»£” ., " T   &q»@,>:.,·,g·, """ _ /·*‘ ` "·*^·'~· ‘*  .w· ,= ï , _ M  '·Q•¤··••*• ""_ ¢····..»·
! .. -·· ' ' ·  =4*•¢`~ "   *—~   Q ,    ' =·-·”î· ' J ·
,.ï   ·. (N5   L* _ - h.’¤ rl   ¤'" IJ   |—·— - Il _    ;|"-  4 W9" g)   `uvœj ·’ ·“ . ldv . œgun I- ‘ Il:
.·""'|’|·r°  émis-. ·—«. ¢· ' · "v' I ë¤""'v ’·` Bihan É D ` MJ 9,; ùon  Ia. ·'  · .'
_.· · D _ J   · ’ - , 1  us  ·••- mu 0 :2;, ` , Qoomun ._,,Kl vl•||• f.  *"\; I
`_.·: -" *   u - I`:. l È} ,' \ xd   É`, Ehud ‘ "jm \'-‘ îf Mlwwi ,0 ·; F s· · Pg •'·
IÃN « . '· · _. —~_  ·.¤u¤¤ë•x à . ° '<—$ Ji Y¤u¤.·\ €n¤¤r! ' "":' · °" %?È`° ’ 4 ' °m
Ja; —' 1. -'=·  "  1 Z?   **:,1, ' «.     `%1'°°'°‘“"‘  ‘~ ‘«....«.,A ·'*'·~ -’ -r É ·, ‘~ "l"""*  '"'/E · -' 5 ~•¤••"’=·,« '
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2..;. ' ·   u, m,,,;,—· . · ·  . -  n ' .• . . , `· _ ` "
.-. ,.2 _  W, —   I 9 &°" R `   : m   , I- gm .   . lïlfdilî E    
I ·' '0 '*' "• sum * simu ' ¤.~?‘.» ' 1* Fœ•1•«•ou|¢’*îÈî"€’à\" ` · ·' un ·' · V n "‘2·ï— •"·""'•• ""`c'”"
V   Q j "°‘ •" D .. 5 5; —- Q. ·_ · ‘) mam"' _  ·«25·6|!¤ud•\u¤qvg¢ ,; `, ud  ,t
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- 19 -
UNE STATION D'EPURATION PAS COMME LES AUTRES
A PONT - REMY
La construction d'un lotissement, à proximité du ca-
nal de la Somme et au centre du village, posait le problême
de l'assainissement dans l'agglomération de PONT-REMY.
L'assainissement individuel ne convenait pas au lotis-
sement composé de 38 logements, à cause de la proximité de
l'eau et de la faible surface disponible.
La commune retenait 1'assainissement collectif pour
le lotissement et 52 logements existants situés autour de
la Place du Château. Le réseau d'eaux usées, dit “tout-à-
l'êgOût", collecte les eaux de chaque habitation dans un
poste de refoulement, avant de les envoyer sur la station
d'épuration par l'intermédiaire de pompes.
CHOIX DU SYSTEME
La commune de PONT-REMY souhaitait la mise en oeuvre
d'un système rustique, peu consommateur d'énergie, et éco-
logique.
Les procédés traditionnels, notamment les boues acti-
vées, étaient écartées pour leurs coûts énergétiques et
d'entretien. Plus rustique, le lagunage, en raison de la
nécessité d'une surface de plan d'eau de 5 000 m2 minimum,
était abandonné.
C'est pourquoi, sur les conseils de la Direction Dé-
partementale de l'Equipement de la Somme et du C.E.M.A.G.R.E.F.
de LYON, la Municipalité de PONT-REMY, commune de 1 500
habitants, choisissait, pour une partie de la population
(500 personnes), le procédé d'épuration par épandage sur
lits à macrophytes.
Le système de traitement mis en place préserve les
avantages du lagunage naturel, tout en minimisant l'emprise
au sol. Il utilise la fonction d'épuration du sol naturel
(ici des graviers rapportés) et celle des végétaux (roseaux,
iris...).
La Cellule Eau Environnement Assainissement et la
Subdivision d'ABBEVILLE de la Direction Départementale
de l'Equipement de la Somme ont assuré la maîtrise d'oeu-
vre de cette réalisation. Le CEMAGREF de LYON, qui suit
l'expérience de SAINT-BOHAIRE, assure à PONT-REMY le sui-
vi de cette opération, dans le cadre d'une convention d'é-
tude sur l'adaptabilité de ce procédé aux communes rurales.

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- 21 -
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DESCRIPTION DU PROCEDE
Après refoulement et passage par un dégraisseur, les
eaux usées transitent dans des bassins plantés et disposés
en cascade, sur cinq étages. ,·
Sur les deux premiers étages plantés de phragmites,
les eaux sont filtrées et récupérées, après percolation
dans les graviers, dans des drains posés en fond de bassin.
Le premier étage est constitué de 8 lits en parallèle
avec alimentation individuelle par goulotte. Pendant que les
eaux se déversent sur un lit, les 7 autres ne reçoivent au-
cun apport et les lits sont donc alimentés régulièrement par
roulement.
Le 2ème étage a un fonctionnement identique au premier
mais ne comporte que 4 lits au lieu de 8. '
Sur les trois derniers étages, les eaux,subissent une
filtration supplémentaire et, après translation au travers
de la masse de cailloux, sont rejetées vers la Somme. Deux
lits sont plantés de scirpes et un d'iris.
L'installati0n épure donc les eaux comme une autre
station d'épuration avec les avantages :
— d'une économie d'énergie _
- d'utilisation raisonnable de terrain (1 250 m2 de lits
plantés),
- de simplicité d'entretien.
Après un test probant de ce procédé à SAINT-BOHAIRE,
près de BLOIS, l'expérience de PONT—REMY, sur la base de
500 équivalents-habitants (1ère en France de cette impor-
tance), permettra de mieux connaître les limites de ce
procédé.
Nous remercions Monsieur François ATRON, chef de section
principal de la Cellule Eau, Environnement, Assainissement de
la Direction Départementale de l'Equipement de la Somme.
Dossier de presse réalisé par la Cellule Eau, Environne-
ment, Assainissement de la D.D.E. de la Somme.

- 22 -
LA BECASSINE , PETITE REINE DES MARAIS .
par Philippe CARRUETTE
Les premiers jours de novembre n'ont pas encore reçu
la visite du gel et de la neige, pourtant les prairies de
nos vallées se sont déjà vidées de leur bétail. Le vaste ta-
pis vert se trouve, comme chaque année, recouvert d'une fine
pellicule d'eau lui donnant l'aspect d'un lac d'émeraude là
même où l'herbe sèche trônait en août. De ci de là des touf-
fes de laïches et de carex trahissent une humidité perpétuel-
le. C'est là qu'au printemps, quelques couples de vanneaux
huppés ont niché en compagnie du Pipit farlouse et de la Ber-
geronette printanière.
Mais en cette fin d'automne la prairie humide abrite un
hôte de marque : la Bécassine des marais. Sa rencontre est très
souvent le fait du hasard. Rapide comme l'éclair, un oiseau
brunâtre de la taille d'un gros merle jaillit de vos pieds. Que
retenir de ce diablotin sorti si brusquement de derrière une
touffe d'herbe, si ce n'est son vol zigzaguant au ras du sol et
un cri qui ressemble à un éternuement rêche!
Essayer de la voir posée sera bien plus difficile, la Bé-
cassine est si méfiante (elle a tant raison de l'être!). Au sol
c'est encore sa petite taille qui étonne : 20 à 25 cm pour un
poids de 80 à 180 grammes. Sa livrée "feuille morte" aux rayu-
res claires se fond dans le paysage. Son oeil rond particuliè-
rement fascinant semble porter en lui la crainte et l'angoisse
de l'espèce surtout quand le petit limicole se tapit au sol
prêt à se catapulter dans les airs.
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d - 23 -
Mais ce qui étonne le plus, c'est le long bec (6 à 7 cm) -
remarquable outil de forage qui lui donne son air de lutin
clown. Quel spectacle passionnant que de pouvoir observer avec
toute la discrétion méritée le repas de la Bécassine. Au ras
du sol, du haut de ses courtes pattes, elle avance lentement, à
pas comptés, sondant méticuleusement du bec le sol gorgé d'eau.
Un bec ultra—sensible, pourvu de nerfs tactiles à l'extrémité.
La mandibule supérieure est flexible, elle s'écarte au contact
de la proie qui est aspirée comme un vulgaire spaghetti. Tout
cela à 6 cm sous terre, sans que l'oiseau n'y voit quoi que ce
soit, gardant ainsi toute son acuité visuelle pour surveiller
les environs. La base de son alimentation est constituée de
vers d'insectes et de petits mollusques. La Bécassine des ma-
rais a donc besoin d'un sol toujours humide pour se nourrir,
à la végétation rase pour ne pas gêner son envol. Elle choisit
ainsi de préférence les prairies humides , les vasières des
bords de rivières et d'étangs, les tourbières et les marécages
aux eaux peu profondes, évitant les eaux à trop forte salinité.
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- 24 -
. Entre fin mars et juillet, au lever et au coucher du ·
soleil, une musique étrange s'éveille des marais à bécas-
sines. Cette musique, même si elle y ressemble, n'est pas
le chant de l'oiseau. La Bécassine survole le marais en
loopings, les ailes déployées. Lorsque l'oiseau pique vers
le sol la vibration des rectrices externes (les plumes de
la queue) provoque un son chevrotant, comme un rapide et
léger houhouhou ! C'est le moment du vol à chevrotement.
Etrange vol effectué surtout par le mâle, mais aussi
dans une moindre mesure par la femelle. Ce type de vol a
une valeur territoriale et probablement sexuelle.
La femelle va s'occuper seule de la couvée. Elle va pon- '
dre en avril-mai, 3 ou 4 oeufs dans une végétation plus dense
que les endroits où elle a coutume de se nourrir. Il s'agit en
effet de passer inaperçue durant les I8 à 22 jours d'incubation.
L'oiseau va compter surtout sur son plumage de camouflage
et son immobilisme pour se dissimuler parfaitement.
Les inondations et le piétinement des nids par le bétail
détruisent de nombreuses couvées. _
Le mâle et la femelle vont s'occuper des poussins, qui
quelques heures après leur naissance commencent à se débrouiller
seuls. Les premiers jours ils reçoivent la nourriture de leurs
parents mais bien vite ils apprennent à sonder le sol meuble de
leur bec encore court. Les poussins, à cet âge sont particuliè-
rement vulnérables et comptent beaucoup sur le camouflage par-
mi la végétation .
En cas de danger, l'adulte, comme chez beaucoup de limico-
les peut adopter une attitude de diversion, mimant l'oiseau bles-
sé pour attirer le danger sur lui.
Un autre comportement, commun à sa cousine la Bécasse des
bois fut parfois observé par quelques ornithologues chanceux :
un poussin peut être transporté en vol, bien calé entre les pat-
tes et le ventre de l'adulte, afin d'éloigner les poussins des
zônes dangereuses.
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- 25 -
La Bécassine des marais est un nicheur particulièrement
rare en France. L'enquête effectuée en 1984 par MAHEO et DUBOIS
pour la réalisation de l'Atlas des Limicoles nicheurs de Fran-
ce donne un effectif de 100 à 185 couples avec un maximum de
250 couples. Les bastions de reproduction se trouvent dans les
départements de la Manche, du Doubs, des Ardennes et du Finis-
tère. En Picardie, elle reste un nicheur très rare et localisé.
Même si l'espèce est encore relativement mal connue, il
est indéniable que ses effectifs sont en chute libre notamment
dans les départements du nord et de l'ouest de la France, qui
voient leurs effectifs se réduire en peau de chagrin.
La principale cause de cette raréfaction réside dans la
destruction aveugle des zônes humides, notamment par le drai-
nage; la crise laitière ne faisant aujourd'hui qu'amplifier
ce phénomène (diminution des zônes de pâturage). La Bécassine
ne supporte pas la modification de son habitat, la disparition
de l'eau par le drainage et le labourage du sol pour la cul-
ture du maïs ou le recalibrage des rivières sujettes aux crues
saisonnières la privent de ses meilleurs biotopes.
La France ne détient qu'une infime partie de la popula-
tion européenne estimée à 600 000 couples. L'avenir de la
Bécassine des marais est entre les mains de quatre pays nordi-
ques,l'Islande, la Suède, la Finlande et la Norvège qui dé-
tiennent à eux seuls entre 73 et 98 % des effectifs européens,
lourde responsabilité...
Les chasseurs au gibier d'eau français devraient y pen-
ser, eux qui glorieusemènt ont su prélever en I983-I984
700 000 Bécassines! La très grande majorité des individus tués
appartient à l'espèce des marais, les Bécassines doubles et
sourdes, encore plus rares, ne composent qu'une petite partie
du tableau, tableau de chasse qui représente plus de la moitié
des effectifs européens avant reproduction. Triste record!
Même si les chasseurs aménagent des platières à bécassi-
nes (pour leur tir), heureusement que dans le nord de l'Europe,
réserves naturelles et protection des milieux nous offre enco-
re le loisir de la voir venir migrer et hiverner dans nos marais.
Il est urgent qu'en France les meilleurs sites à Bécassi-
nes (tant pour la nidification que pour l'hivernage) soient mis
en réserve. La pression de chasse devrait être réduite par l'ins-
tauration des quotas de prélèvement et la période de chasse aux
oiseaux migrateurs devrait ètre raccourcie.
Mesures raisonnables et indispensables pour une espèce
particulièrement fragile, symbole des marais, libre et sauvage.
Bibliographie :
Limicoles nicheurs de France par Ph. DUBOIS et R. MAHEO (1986)
Avifaune de la Baie de Somme et de la plaine maritime picarde
par F. SUEUR et X. Commecy (1983)
Prélèvement du gibier d'eau en France Saison 83-84
Office National de la Chasse
La Sauvagine et sa chasse juillet 1987

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I ADHESION AU G.E.P.O.P.
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I ABONNEMENT A PICARDIE NATURE
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I réglement totol ._( oclhésion + obonnement) _._..i
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I Réglement à l'0rdre du G.E.P.O.P. Musée de PICARDIE 80000 Amiens CCP Lille 872.02 E
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