Picardie Nature 31
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Janvier - Février — Mare 1986
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Revue trimestrielle du GROUPE ENVIRONNEMENT PROTECTIQN ORNITHOLOGIE EN PICARDIE
I Association Loi l90I
n.s.sM0 ia: ¢20| 8 F
Commission paritaire n‘ 63860 "


			
Q I. PICARD|E·NATURE
Revue trimestrielle publiée par le
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sur
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    GROUPE ENVIRONNEMENT PROTECTION ORNITHOLOGXE EN PICARDIE
. L ' Aflillé à la Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature - Agréé par les Ministères; chargés-
' ' da l'Envir¤nnement, ds Vêquipernent (Lol sur la protection dela Natum) st de la Jeunesse et desS’pqrt¤ (C.C.P;LILLE.B`l2;02l1
- Siège Social : Musée   Picardie - 80000 AMIENS ` b -
Secrétariat : 103, rue Octave Tlerce - SOQOO AMIENS Tél : l6(22) 43-26-88
SOMMAIRE :
V   OIOOOIOIIIIHIIUICIOlllllll    
Tribune libre ...... . .................. page 3
La vie de votre association ..,,,,,,,,, page A _
AU  OIIOIIOQIIOOOOOIOIIUIOOIO    
La Belette, poids plume de nos
  IIIUIIOIOIBUIOOOIIllllllllîll    
Un couple de Troglodytes bien de `
    IlllllliilllllltUllllllllllll    
Le      IOOOOIOIIPIIOOOIIOOOII    
Ont collaboré à la réalisation de ce numéro : L
Pnilippe CARRUETTE, Yves CORBEAUX, Laurent GAVORY,
Cedric LOUVET, Jean—Michel SANNIER, Patrick THIERY,
Jean—Marie THIERY. .
Dépôt Légal ler trimestre 1986


			
-1-
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L'Association de chasse photographique de l'Aisne
L'Association de Chasse Photographique de l'Aisne (A.C.P.A.) est A
née en forêt, suite à la rencontre de personnes ayant une passion
commune pour la Nature et la chasse photographique.
Elle a maintenant deux ans d'existence, C'est une association régie
par la loi 1901, son siège social est à Beautor dans l'Aisne. ,
Son adresse est : J
A.C.P.A. 12 Rue Moinet 02800 BEAUTOR
Elle comprend une dizaine de membres répartis sur 2 ou 3 départements.
Elle devrait d'ailleurs prochainement changer son sigle et passer ,
de l‘échelon départemental à l'échelon régional (Picardie).
Comment nous voyons la Chasse Photographique à l'ACPA
Tout en appréciant les qualités techniques et esthétiques de certains
documents, nous considérons que la chasse photographique doit être
· avant tout accessible à tous avec le minimum de matériel et non juste-
ment une exhibition de boîtiers et d'objectifs les plus couteux possibles.
_ Les conditions d'adhésion à l'A.C.P.A. s'orientent donc plus vers des
I valeurs morales et un bon comportement dans la Nature.
- Pour nous en effet, un chasseur photographe doit être avant tout un
naturaliste de terrain sachant s'abstenir de déclencher si cette action
peut porter préjudice à l'animal convoité.
Au sein de l'association, toutes les formes de chasse photographique
sont représentées : approche, affût, billebaude..., seules les photos
d'animaux chassés ou traqués sont exclues,
Les activités de 1‘Association
Elles comportent 2
* des réunions (8 à 10 par an) comprenant une partie vie associative,
une séance technique "Photographique ou animalière" animée par les
1 adhérents et des projections et analyses critiques des documents pré-
sentés par les membres.
* Les entretiens avec d'autres utilisateurs de la Nature opérant dans
la région : O.N,F,, 0.N.C., spécialistes animaliers, diverses
associations.
n * Des expositions ou projections de diapositives à la demande d'asso—
ciations, d'écoles... P
Y Le Président de l'A.C.P.A,
Yves CORBEAUX Y
L'A,C.P.A. a déjà aidé à plusieurs reprises le GEPOP pour présenter p
une animation dans un village,dans le cadre de soirées animalières
A place Dewailly à Amiens ou pour la réalisation de l'affiche et du
dépliant sur la faune picarde prochainement éditée par le Conseil
Régional de Picardie.
Les membres de l'A,C.P,A, sont des naturalistes mettant à profit leurs
connaissances pour mieux faire connaitre et protéger la Nature; c'est
pourquoi nous ne pouvons qu'engager nos membres et sympathisants ama-
teurs de photographie à prendre contact avec eux.

- 2 -
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LE MOMENT DES FAONS
Mettant fin à une gestation vécue dans des conditions parfois
difficiles (rigueurs de l'hiver, chasse etc) et d'une durée de 240
jours environ, la biche, avec l'arrivée des beaux jours va mettre
bas son Faon.
Cette période, comprise dans la majorité des cas entre fin avril et
fin juin, est toujours délicate. En effet, le taux de mortalité
naturelle chez les Faons oscille entre 10 et 20%. '
D'abord la biche s'isole, rompant les liens avec la harde formée au
seuil de l'hiver, au sein de laquelle se trouvait sa cellule familiale
qu'e1le délaissera momentanément.
Ensuite, elle recherche un endroit tranquille, un coin de forêt assez
dense où elle pourra trouver une nourriture abondante et assez riche
pendant la lactation. ·
Dès lors, tout va très vite. Quelques minutes suffisent. Tout noir
avec des sabots blancs, le faon entre dans la vie. Le contact de
l'air, la première toilette prodigués par la mère, éclaircissent sa ‘
- robe. Il porte maintenant la fameuse livrée tachetée de blanc.
— Quelques heures plus tard, il peut se tenir debout, le lendemain il
marche.
La biche pourtant se montre seule, attirant sur elle le danger s'il se
présente.
Promeneurs, chasseurs photographes, si vous le rencontrez au hasard
d'une promenade, n'y touchez pas, ne vous attardez pas, passez votre
chemin.
S'il porte l'odeur humaine, il est voué à une mort certaine, sa
mère l'abandonnera. Elevé au biberon il deviendrait vite encombrant. î
Relâché, il sera repoussé par les siens et deviendra vite malingre ,
et chétif. â
Allaité par sa mère dans le calme et la tranquilité il sera en quelques 2
mois un animal sain et solide, conditions indispensables pour affronter
avec de bonnes chances de survie la mauvaise saison.
Sevré en octobre—novembre, il commencera sa vie d'adolescent, ne
rompant le lien maternel que deux, parfois trois ans plus tard. *
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- 3 -
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LA CHASSE C'EST NaTUREL,..
1eut~être avez vous eu l'©ccasion de voir certains autocollants pro- s
clamant "la chasse c'est naturel". Les exemples sont très astucieuse-
ment choisis : personne ne pourra reprocher au Brochet de se nourrir
d'autres Poissons ou au Renard de chasser les Nulots. De la chasse
dépend leur survie et la perpétuation de leur espèce.
Vais c*est justement cette astucieuse hypocrisie qui me choque. Car q
j•Q5+ime que de nos jours en France, mise à part la chasse des Cervidés
nui se justifie dans la mesure ou ces animaux n'ayant plus de préda~
teurs naturels, elle évite une surpopulation néfaste à la pérennité
de l‘espèce, la chasse a cessé d'être un acte naturel.
A mes yeux, et je le dis sans acrimonie, la chasse est devenue une c
activité anachronique, destructrice et immorale.
La chasse est anachronique. Elle était une nécessité pour les hommes
préhistoriques qui n‘avaient que ce moyen pour subvenir à leurs
besoins alimentaires et vestimentaires. Mais de nos jours, nous trou-
vnns suffisamment de viande d'élevage pour qu'il soit devenu inutile
d'aller la chercher au bout de son fusil,
* Pa chasse est destructrice. Non seulement les chasseurs tuent une
certaine catégorie d'animaux qu'ils appellent gibier, mais ils dé~
_ truisent aussi par le piège, le poison ou le gaz asphyxiant d'autres
animaux qu‘ils qualifient de "nuisibles" parce qu'ils sont leurs
concurrents. Cette notion de nuisibilité est d'ailleurs sujette a
caution : les Rapaces ont été longtemps considérés comme nuisibles
avant que les ornithologues démontrent leur rôle dans l'équilibre
naturel. Quand aux animaux protégés par la loi, ils sont trop souvent
victimes d'erreurs d'identification quand ce n'est pas d'actes de
malveillance caractérisée...
la chasse est immorale. Je n'évoquerai pas les souffrances infligées
aux animaux blessés par le piège ou le fusil; on me taxerait de sen-
siblerie (Et pourtant ces souffrances sont bien réelles et la loi
Grammont qui punit les mauvais traitements aux animaux domestiques .
pourrait s'appliquer tout autant aux animaux sauvages). Nous assistons
tous les jours à la lente mais inexorable dégradation de notre en~
vironnement, Des espèces animales et végétales disparaissent, victimes
de l'urbanisation. de l’agriculture, de l'industrialisation. Mais
sans vouloir les absoudre, force est de reconnaître que ces activités
sont vitales.
Mais que dire d'un loisir qui consiste à tuer ? Car il faut se rendre
à l'évidence, un fusil c'est fait pour tuer et le chasseur est un `
- homme qui prend plaisir à tuer des animaux sauvages, et ce faisant
porte atteinte au patrimoine naturel qui est le bien de tous,
Celui-ci n'est pas inépuisable et l'Homme a le devoir de le préserver
· pour le léguer à ses descendants.
Que pensez vous d'un père,qui, délibèrément deshériterait ses enfants ?
C'est pourtant ce que font ceux, qui, pour satisfaire un désir é~
goîste et assez morbide s'en vont battre la campagne, la mort au bout
du fusil.
Si le chasseur aime autant la nature qu‘il le prétend, qu'il troque
son fusil pour une paire de jumelles, S'il recherche le plaisir de
prouver son adresse, il peut le faire au ball-trap. Mais qu'il
n'aille pas prétendre que la chasse est un acte naturel. C'est de
l'hypocrisie... ou peut-être est—ce le moyen de ne plus entendre la
voix de sa conscience ?
J.M. THIERY

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Parmi les sujets qui nous préoccupent, la préservation du
littoral picard est,certainement celui qui nous donne le plus de tra-
vail.
Nous avons été particulièrement attentif en 1985 (et ce n'est pas ter- s
minéï au projet de drainage du Marquenterre, aux problèmes de gestion ,
de la Réserve Maritime dé chasse et enfin à l'existence d’un parc de
loisirs : Maye—Loisirs. C'est cette dernière affaire que nous allons
aborder maintenant.
En juin et juillet 198M débutent des travaux sur un terrain situé au
Nord de la commune du Crotoy, près de l embouchure de la Maye, en ' j
limite de la réserve maritime de chasse (voir schema). A cet endroit,
se trouvait plusieurs années auparavant, une sorte de centre de va-
cances, le Ranch Richard, lieu d'hébergement de colonies de vacances. ·
Cet été là le terrain sur lequel se trouve un corps de ferme, est
très rapidement transformé en parc de loisirs.
En août 198ü,dans le cadre d'une visite "d'inspection" de la côte
picarde, le Conseil d'Administration du GEPOP visite ce parc et y dé-
couvre des modifications profondes du milieu.
En octobre, après avoir consulté les textes d'urbanisme nous déposons
une plainte pour non-respect du Plan d'Occupation des Sols (P.0.S.).
· En juin 1985, l'affaire aurait dû passer devant le tribunal mais mal-
sa heureusement l'huissier chargé de remettre la convocation à Monsieur
` Delefortrie (responsable de Maye-Loisirs) n'a jamais réussi à le join-
dre. Un déplacement pour rien...
Le 22 octobre 1985, celui—ci est enfin présent au Tribunal de Grande —
Instance d'Abbeville; nous aussi, ainsi qu'un représentant des ser-
vices de l'équipement et le maire du Crotoy Monsieur Wadoux, cité
comme témoin à la demande de Monsieur Delefortrie. Lors de cette au-
dience, nous sommes, à un moment, surpris d'entendre le représentant
de l'Equipement nier l'abattage d'arbres à certains endroits du parc.
La confrontation fut houleuse, tant et si bien que le Président du ,
Tribunal demanda le report du jugement pour complément d'informations.
Le 10 janvier 1986 à 15h30, nous sommes donc convoqués devant le
parc de Maye-Loisirs par un géomètre chargé d'une mission d'expertise. `
Après une brève visite des lieux en notre compagnie, celui-ci se met
au travail (une semaine de relevés sera nécessaire) et le 31 janvier
fait parvenir au GEPOP et à Monsieur Delefortrie un rapport d’expertise.
Sur ce rapport, on voit nettement la modification du paysage à cer—
tains endroits du parc.
Actuellement, nous attendons d'être convoqués à l'audience au cours
de laquelle devrait être visionnée une cassette vidéo que nous avions
réalisée au printemps 1985.

- 5 -
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HAGIÀI ÉSHGÈ GUGÈ ïS<iDUH`<I’3 <(ü®·S,·GD@,HGüüHGDHB
Notre action pour préserver cette partie de la baie de Somme ne se
limite pas à ce seul procès. En effet, nous devons nous battre en
plus sur un plan administratif puisque le 27 juuillet 198h le
conseil municipal du Crotoy décidait la mise en révision du Plan
d'0ccupation des Sols. Un an plus tard, nous apprenions que cette
révision portait entre autre sur le site de Maya-Loisirs.
Le voeu de la municipalité était de modifier le réglement en rendant
constructible cette zone. La conséquence immédiate serait la régula-
risation de la situation du responsable de Maye—Loisirs.
Après avoir dépouillé de nombreux textes de lois et la réglementation '
en vigueur dans cette région, nous pensons avoir trouvé une solu-
tion durable par le biais d'un document important : le Schema
Directeur d'Amenagement et d'Urbanisme de la côte picarde (SDAU).
En effet. selon l'article L123—1 du code de l'urbanisme, les plans
d'occupation des sols doivent être compatibles avec les orientations
des schemas directeurs or dans le SDAU de la côte picarde, la zone
u en question a été classée "zone naturelle strictement non aedificandi"
(non constructiblel.
_ La municipalité du Crotoy ne peut donc pas légalement modifier à sa
façon le réglement du précédent P.0.S.
Fort de cette constatation, nous sommes intervenus il yna‘environ
deux mois auprès des autorités préfectorales. Dans cette lettre,
nous demandions à Monsieur le Préfet de Région, garant de la régle-
mentation en Picardie, de bien vouloir examiner cette affaire et
nous souhaitons également que soit retirée la partie litigieuse du
programme de révision du POS instaurée par la municipalité du Crotoy.
La Préfecture nous a rapidement répondu qu'elle suivait attentivement
ce dossier.
Quelque soit la décision des autorités préfectorales (que nous espé- `
rons tout de même à notre avantage), nous sommes prêts à aller
jusqu'au bout pour que cette partie de notre littoral soit préservée.
` Patrick THIERY
Il y a environ un an a été lancé un vaste projet de drainage
et de remembrement des prairies humides du Marquenterre.
Depuis le début, notre association a participé à toutes les réunions _
organisées par la Direction Départementale de l'Agriculture.
Devant les menaces graves qui pèsent actuellement sur les zones ·
humides du secteur concerné, le GEPOP vient d'envoyer une lettre I
(Picardie Nature N°30 page 26) à différents organismes concernés de
près ou de loin par cette opération de drainage (Conseil Général de
la Somme, Conseil Régional de Picardie, Syndicat Mixte d'Aménagement
de la Côte Picarde, Comité Départemental du Tourisme...)·
Bien entendu nous continuons de suivre ce dossier avec le plus grand
intérêt. J

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Dem '\\ HG,. (1 CI., 15 GD =.H"G,, GU®S@D((il(1[l HGDHH
veus sa ez que la loi du 10 juillet 1976 et ses décrets d'appii—
cation pris en 1981 interdisent la naturalisation des espèces pro-
tégéest `
Ces dispesitions ont eu pour conséquence inattendue de favoriser le
développement de la taxidermie clandestine. j
En effet les taxidermistes respectueux de la loi ont été obligés de
refuser ia naturalisation des animaux protégés que leur apportaient
leurs clients. Ceux-ci se sont alors adressés à des taxidermistes
moins scrupuleux qui acceptaient (et acceptent encore!) d'effectuer
le travail en cachette.
Cette situation a attiré l°attention du Syndicat National des _
Taxidermistes de France qui estime que ses membres ont été durement
touchés par la loi précitée car ils ont perdu un certain nombre de
clients au bénéfice des taxidermistes clandestins. Le SNTF s'est _
donc rapproché de la Fédération Française des Sociétés de Protectio1
de la Nature afin de trouver le moyen de neutraliser les taxidermistes
clandestins qui se font une clientèle par des procédés illégaux.
Ce moyen, élaboré conjointement par la FFSPN et le SNTF est une "
Charte de la Taxidermie" qui réglemente les conditions d'exercise
de la taxidermie, Les taxidermistes qui le désirent s'engageront à
respecter cette charte. En contrepartie la FFSPN leur délivrera un
label valable pour un an. Le renouvellement de ce label sera subor-
donné à la vérification par le représentant local de la FFSPN
(en l'occurence le GEPOP pour la Picardie) du respect de la charte. _
Un premier engagement a déjà été pris à Paris le 28 janvier 1986 par
Monsieur Guy de Maries, taxidermiste à Amiens en présence de Philippe
Thiery qui représentait le GEPOP. D'autres suivront. L'engagement de
respecter cette charte est pour nous une garantie du respect de la
loi de 1976 car il est bien évident que le taxidermiste qui serait
surpris à enfeindre cette.loi malgré l'engagement pris se verrait
poursuivi avec la plus extrême rigueur.
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- ·-· IMPORTANT- IMPORTANT- I MPORTANT- I MP ORTAN T- IMPORTANT- IMP ORTAN’F-·IMPORTANT-
, A· ··_)¤T|îOW OU`; ` `
, CUL Afa OPERATION BUSARD 1986
COMME LES ANNEES PRESCEDENTE, LE GEPOP VA MENER A
CETTE OPERATION QUI CONSISTE A SAUVER LES OEUFS ET .
R   LES NICHEES DE CES OISEAUX, QUI, HELAS , CHOISISSENT
A `\·Ã"·A Za?] 2, Ã} LES CULTURES POUR FAIRE LEUR NID. L
A É`} NOUS PRIONS TOUS LES GENS DESIREUX DE PARTICIPER A
·A CETTE ACTIVITE DE PROTECTION (Cela consiste cessen-
A tiallement en des sortias sur le terrain) DE SE `
`  q`E'p`0' P FAIRE CONNAITRE ASSEZ RAPIDEMENT, SOIT EN NOUS
  ENVOYANT UN COURRIER, SOIT `EN TELEPHONANT A NOTRE
LOCAL. EN RETOUR, NOUS LEUR ENVERRONT UNE NOTE EXPLICATIVE.
LE SUCCES DE CETTE OPERATION DEPEND DE VOTRE PARTICIPATION.
_ MERCI A L 'AVANCEA

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DU moua mms LA CERVELLE. . .  ’§§% «pP  ~ /$,5;  _î.¤;;'  
Le récit que nous allons vous raconter étonne encore l'équipa
du centre de soins du GEPOP, l
La2H)janvior; Mr Fournier apporta à Saveuso une Buso variable qu'i1
a récupéré près GB Borny sur N0y@·`
Mon frère et moi-même examinons l'Oisoau : pas de fracture apparente,
un plumage gonflé, nous oriente à première vue vers un animal malade
ou empoisonné.
L'axamen radiographiqua va pourtant nous revéler une surprise de taillo.·
5, 10, 1§~.. 23 points blancs apparaissent sur le cliché radiogra-
phiquo, autant de plombs de chasse qui ont frappé ce Rapace innocent.
Nous évaluoms les dégâts : 3 plombs dans l'épauls droite, un dans '
l'ail9 gauche et de nombreux dans lo thorax ot l'abdoman et enfin un
plomb au beau milieu de la boîte cranienne. '
Que faire devant ca triste tableau. Impossible d'opérer et même si
les lésions tüoraoiquos et abdominales sont superficielles, la plomb
au cerveau risque d'être fatal à l'0isaau.
Nous décidons de la mettre dans une cage sombre, en observation chez
Philippe Brunet. Néanmoins, nous nous promettons de l°euthanasiar dès
l'appariti0n do crise d'épilepsie (provoquées par la présence irri- '
tante du plomb dons le cerveau) afin d'évitor toute souffrance céré-
brale, '
Après quatro jours de jeûne volontaire (mise en état de doahydratation
pour diminuer les risques d'0odëmo cérébral) notre Buse est encore
vivante mais toujours prostréo, Nous commençons alors à la gaver. Il
était temps, elle ne pesait plus quo 550 grammes (Poids moyen ds la
Buse variable 2 300 grammes pour le mâle et 1 kilo pour la femelle).
Trois jours plus tard, elle mangeait soule, avidemnmt—mêmo..·
Quinze jours après son état 5'étant amélioré nous la transplantons.
dans une grande volièra de Savouse pour qu'el1a puisse sa réeduquor
au vol. En une semaine, elle fit do rapides progrès. Son état de *
prostation avait disparu ot son poids était redevenu normal.
Après avoir vérifié qu'œlla n'avait pas do troubles de comportement,
` il fut décidé, à la grande satisfaction générnla da lui rendra la ’
liberté. `
Par une bella matinée ensoleillée nous nous sommes rendus Philippe
Brunet ot moiwmêmœ dans le bois de Frémontiors où déjà trois Busos t
variables commençaient à parador.
Notre protégée a pris son envol avec légèreté malgré le poids do ,··· ·
ses plombs. Cot Oiseau revient de très loin et a eut bien de la
chance.
Nous souhaiterions qua les porteurs de fusil qui continuant de
porsécutœr nos Rapaces aient, eux, un peu plus... de plomb dans la
carvollo.·,! N »
r ' Patrick THIERY A

zu H n v ü sn , *· *2   ¤¤ Q
BMU É HG., G 6,, 'MD FG, <lü.®.&<(DG.,I1Gü HGDHD
I UN PETIT TOUR A LA M©NTAGNE... ,  
Depuis plus d'un an le GEPOP s'eff0rce de développa? l'&nimati0n
nature dans les écoles de Picardie. Le succès de nos interventions
sur des thèmes variés (connaissance des Rapaces, des zones humides,
du la forêt, de notre littoral, analyse de pelotes de réjacti0n..·)
c'ast d'&b0rd l'intérêt et la joie de découvrir des enfants qui
sont autant d'enc0uragements réguliers et répétés à poursuivre notre
actions  
Du 21 au 28 février, j'ai au la chance de partir dans la région de
Burdignan (Hauta~Sav0ie) comme animateur—nature avec 110 enfants de ·
l'Oi$œ partant avec la Fédération des Oeuvres Laïques de l'Oisa.
Bien entendu, je ne suis pas parti les mains vides 2 montages
diapositives sur les Rapaces, pelotes de réjection, livres sur la
Nature, jumelles et télescope étaient tout naturellement du voyage.
Le GEPOP découvrait les b&F?Q§;FOCh9US@SrG&lC&iPB$ du Chablais..,
· Les activités furent nombreuses avec comme base principale la skî 
alpin. Du côté nature, plusieurs projections ont au lieu sur les .
Rapaces et sum les 0i$®üUX,f&C9 à la vague de froid de 1985,
' L'analy$e des pelotes de réjection fut une découverte pour beaucoup
d'enfants. Etonnœment candide chez les petits de 6-7 ans face à papa
et mamam Chouette effraie qui chaque j0ur,—mêma la dimanche, font la
chasse aux mulots étourdis qui oublient que les Chcuattes volent
silencieusement la nuit. Intérêt sérieux pour les plus grands qui
construisent aussitôt une chaîne alimentaire avec ce grain de blé
et ce crâne de Campagnol trouvés dans une pelote.
Avec Murielle, sympathique animatrice, et un groupe d'anfants nous
sommes allés accrocher du gras dans un bois du village d'Habèra—Pocha.
Ca fut l'0ccasi0n de découvrir le Grimperaau des bois, la Buse I
variable, de reconnaîtra quelques arbres et fruits, de deviner quelques
traces du via comme les cônes d'Epicéa rongés par l'E¤ureuil ou les —
fruits de l'Eglantier exploités par les Grives et les Marles...
Découverte d'um milieu, respect et protection de notre patrimoine
furent les maîtres mots de mes interventions, gontilesso, joie da
vivre et responsabilité furent ceux qui qualifièront la mieux tous
les enfants. Que ses quelques lignes soient aussi un simple remercie-
ment à tous les enfants et animateurs avec lesquels j'ai au grand `
plaisir à passer cas quelques jours. . , ;
Ph. CARRUETTE êî* fÃFï ‘·`· gg?
_ , `   ,"/·
ÉÉ%ë~ A*7 I4] âfii?/1Èü;
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MH `ÃS Hit (I (L, \`> GD ETI, QlÈl.Se&QDCtll<I|Èl HGDHD
_ CHOUETTE SORTIE DU 08 FEVRIER 1986 A L'ECOUTE DES RAPACES »
NOCTURNES. .
Ce samedi soir, nous étions une vingtaine réunis à Saveuse
devant le maison de Monsieur Thiery. Ce n'était pas pour une manifes-
tation de soutien à notre président bien aimé mais pour faire connai-
ssance avec les reines de le nuit que sont les Chouettes hulottes.`
A cette époque, les mâles de cette espèce signalent leur territoire
par des hululements caractéristiques, bien connus des amateurs dec » ·
films d°hcrreur où châteaux hantée, vampires et autres fantômes 0
tiennent les premiers rôles (vous voyez d'ici les risques que pren-
nent les personnes présentent à cette soirée...!!!).
Ces Oiseaux très territoriaux sont très réceptifs à tout chant émis
par l‘un de leur congénère¤.. ou simplement par un magnétophone.
Cet habile stratagème nous e permis d'observer assez facilement deux
Chouettes nulottes: l'une au plumage roux (phase rousse) et l'autre -
en phase grise, pas du tout incommodées par le projecteur que nous
evione loue pour l°occesion ce soir là.
Le plupsrt des personnes présentes furent très impressionnées par le = (
beauté du regard (yeux noir de jeis) et le taille de ce rapace (90 à
100 cm d“envergure? commun en Picardie et pourtant encore méconnu.
L'utilisntion d°un magnétophone diffusent le chant d'une espèce
(pratique de le repasse) est employée par les ornithologues pour
recenser certeines espèces d'Oiseaux difficilement observables
(Butor étoilé, Feuvettes equetiques, Ràles, Rapaces nocturnes...).
Cette technique doit toujours être utilisée avec la plus grande
prudence et le plus grande modération afin de ne pas perturber les
Oiseeux,
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BILAN DES DEUX DERNIERS RAMASSAGES DU GEPOP
ESPECE 26 JANVIER 1986 09 MARS 1986
Plongeon catmarin 1 2 1
Grèbe huppé 17 8
Grèbœ juugriœ 2
Pœtrœl fulmar 3 8
Fou de Hassan 1 2
Grand Cormoran 1
Oie das moissons 1 1
Tadornœ de Belon 1 10
` Canard wifflœur 1
Sarcœllœ d’hiver ` 1
_ Canard colvert D 1
Canard pilœt 1
Harulde de Miquœlon 1
Mücrœusœ nmiïœ · 2 6 _
Huitrier nie M 6
Vannaau huppé 1
Courlîs cendré 1 M
Bécassœau variablœ 1
Grand Labbœ 1 _ »
Goéland marin 6 1 `
Goéland argenté 6 8
Gûéland cündïé · 2 11
Mnuœtte wiœusœ 3 10
J Mouette tridantylœ 5 3
I Goéland 6p. 2
1 Guillemot dœ Troîl 58 BN
· Pœtit Pingouin 1 1O S
Macawœux moine · 1
Alcidéw sp. D 3
I TOTAL D 13h 118

- 12 -
Wiki] DW 7 D 'îl D
ÀAUU GM 41411 Il tu
  «\DDH HBH
EÈe5_Ènd_du_2§:ÈZ_avrilw: Eorum des Associations. Espace 1901. Le
, GEPOP y tiendra un stand.
Lieu : Parc des Expositions à Amiens près
de l'Hippodrome.
` P9—lÈ£-êE~l§—@ê} S Exposition du GEPOP sur les coteaux
calcaires de Picardie à.la Bibliothèque
Municipale d'Amiens (Rue de la République
près du Musée).
Permanence : lundi, mardi, jeudi, vendredi
de 13h à 18h.
mercredi, samedi de 10h à 18h.
QÉTÉÉEÉÈ-êâ-œêi ' : Découverte de la flore (Orchidées) et de
la faune de nos coteaux calcaires.
Lieu : dans un rayon de 30 km autour d'Amiens.
` Rendez vous : 09h30 Place du Cirque à
Amiens. Durée la journée, repas tiré du
sac.
Qimancne_l§_ggin : Recensement d'Oiseaux morts sur la côte
— ‘ picarde. .
Rendez vous : 08h00 Place du Cirque à
Amiens ou à 09h30 à la gare de Noyelles
sur Mer,
l Après-midi : Découverte de nos falaises
(faune et flore) avec recensement de la
colonie de Goélands argentés.
Stages de découverte des milieux et de l'avifaune guidés par dèux« _
animateurs du GEPOP. Y
Les 10 et 11 mai I
Découverte des Bas-Champs du Hourdel et du Hable d'Ault.
Hébergement au village de vacances du Cap Hornu en pension complète.
Prix 300 frs par personne.
Les 21 et 22 juin A A e
Découverte de la région du Marquenterre et visite d'une journée
au parc Ornithologique.
Hébergement au village de Vacances du Cap Hornu à Saint Valery. `
en pension complète.
Prix 320 Frs par personne. _ _
· Renseignements et réservation : Loisirs Accueil 21 Rue Ernest
Cauvin 80000 Amiens Tel 22.92.26.39. , I! O
ïnformations ,·.. : Local GEPOP 103 Rue Octave Tiercé TEL. 22.4}.26.8o.e

.. 13 .. ,
‘ · N ' 4 1 1
Lu luelctte penis plume de nos mnnnpugnms
Par Philippe CARRUETTE
L'observati0n des Mammifères n'est généralement pas chose aisée.
La rencontre d'un Chevreuil ou d'un Ecureuil est souvent une
vision furtive mais au combien agréable,
Pourtant vous vous souvenezê lors d'une promenade le long â'un
chemin creux, d avoir crois un étrange petit animal rouss tre
au ventre blanc. Par sa vivacité et son corps filiforme, il `
ressemble à un ressort muni de quatres courtes pattes et d'un
bout de queue. Si vous restez immobile, notre petit ressort,
pas sauvage pour deux sous, continuera à vaguer à ses occupations,
explorant avec ménutie le moindre buisson, les herbes hautes W
et le champ de blé voisin. Parfois il se dresse sur ses pattes
, de derrière pour observer les environs; Soudain elle disparait
dans un petit trou.
 qu NNE  F SE 
 I ,/ ··:.  .··p,   ·
i =   «»··    
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      * î"~—륥° »·—<"t l
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"> M ` ` · A \~*t· _`-È; ·4§·=· ra  \—
 Ar} I     Y     l M tl 
' Vous venez de rencontrer la Belette, la Bacoulette comme on dit Q
si joliment en picard, entrain de chasser. Mais abandonnons le r
vocabulaire, car notre petit carnivore vient de sortir de son
` trou de face il semble qu'il ait doubler de volume ! Si vous
ne bougez pas vous aurez peut-être la chance comme cela m'est
déjà arrivé de veir l'explication passer à vos pieds. La Belette
vient de tuer un Campagnol des champs dans son trou, et le trans- .
porte dansxsa îueule.,Le Rongeur eît sî vglïmîîeuâ (uïe trîntaine
de grammes ... que 1 on ne voi p us a e e e err ere on
panier à provision 111 est vrai que la Belette fait partie des
poids plumes avec ses M5 à 120 grammes pour une longueur totale
de 17 à 25 cm (vérifier sur un double décimètre, puis poser
ensuite la question à un chasseur . Si vous regardez le trou ou
elle s'est enfilée il a à peine 5 cm de diamètre I La Belette
s'est, de ce fait, spécialiséedans la peursuite des Rongeurs dans
leurs galeries.

- 14 l
Elle est avec le Faucon crécerelle et le Busard
le seul prédateur de ces Rongeurs gros consommateurs de grains,
à s'être adapté aux vastes exploitations agricoles où toutes les
haies furent rasées. Peu difficile elle loge alors dans les
terriers de ses victiîes (néanmoins c'est en bocage qu”elle trouve
sa plus forte densité . A —
Sa reproduction est même très dépendante des populations de Rongeurs
Lors des pullûlations de ceux ci, la Belette peut avoir deux
pogïées de'} à É2 jeunes. È l'inverse en période de disette elle
n eve qu une aible port e. C'est en juillet que l'on observe
avec le plus de chance les jeunes Belettes. Je me souviens en
Vallée des Evoissons d'avoir observé les jeux de quatre jeunes
Lelettes au milieu d'une route 2 une sympathique partie de Plutte
a quatre" avec roulades et cavalcades effrénées où il était parfois L
difficile de distingueur les différents antagonistes.
Et pourtant les chasseurs ne respectent pas les Belettes. Les
gardes les piégent à l'aide de belettières pendant leurs cadavres
aux fils des clôtures. Victime de sa curiosité la Belette qui
pénétre dans cette boîte est prise au piège. Bien souvent le
piégeur ne trouvera qu'un petit corps froid mort d'épuisement `
ou de stress à force de se cogner contre le grillage ou de ronger
le bois.
‘îs~ `î»» *?;es,î;;iî#”“î ne
`Ã   
\  ;;   e
   J", ,_ ,, __ ll      · · ‘ l
- le - ÃUN¢Q”v  ·-  et-- “*%»?ji\À
.. `   ..·v. -  ïl   ,.;: ~ ~‘ F  `·¢  · `  A À _, , - *=ë2s==> ~n
 ·  ;»  ef      -
   'ëï   
 .Éîîi < [ _’ g>=.  _l, :
Certes, il arrive que la Belette consomme de jeunes Lapins de v
Garenne (qui est considéré comme nuisible), des couvées de Perdrix
mais le gibier une fois dans la Nature n'appartient pas plus
aux chasseurs qu'à quiconque. Le chasseur ne va pas piéger les L
ëTiHï€mPS humides,et il est plus facile de s'attaquer aux(petits
arn vores qu aux vraies causes de disparition du gibier
destrïction deî biotopes, pesticides mal adaptés, mauvaise gestion
cynég tique;.· _

.. 15 -
La Belette qui autorégule ses populations sur celles des Rongeurs
É aussi et toujours de nombreux prédateurs (Busard Saint Martin,
Câpaces nocturnes, Renard, Fouine, Putois...)En consultant la
réîîîîgr Franâais de février l9h9 on oonstate qu'un lecteur
éd t ,par o servatmon direote,que la Belette est un redoutable i
gi jânîuërdïgâînîeursë Et ïourîant on trouve dans Picardie Chasse
1 B. ILO B Su VBI). 9
 t
la départementale 191, après le  
`   tage d'Argœuves,5be|ettes se suivant
à la queue-|eu<|eu traversaient la i
route devant le véhicule automobiiç   · _ _
d'Un Sydmpathlique fsntiénois. Un tâger 4  
0 C OGM UI G 8t'mi$ BPI Y i _ , ·> ""
Ãcïàer deux. Un mode dg destruction ._ N"  
COmm6 Ufl autre POUT remplacer iê   *' " _
piège è môchoisesf   -\\_
De 19#9 à 198M quelde progrès, que d'évolution.··· .
*32   QP 
· “ €ë—· aïe tîë  
A liïe le reëarquable dossier "Nuisibles" de la Hulotte ainsi
que es diff rents numéros consacrés à ce sujet, ouvrages qui
devraient absolument être lus par tous les chasseurs et les i·
respînsaëlîîtcygégétiques ainsi que par tous ceux intéressés
par BS 8 S &!’1‘1i'V`0I‘6 8 ·
Revue "La Hulotte" — Boult-aux-bois 082NO BUZANCY
  ·É‘«%;<€`   ·ï' @01,; "’,   /4"*‘,?É   ·
^ i®,e;;$§\\×裏§îë1i—ytîëf;  e    E, 
l À ç —x~' ‘ y tt-· —, \· `· I /r' ? p?*y/('_?":§.' Éf "'.; ` 
· e ti r     V-          ~ ~
  "     t   rd/FYÃ   ·  K "
·       ~ A"  `
; ,—* , î' , »»-·— îee   Se
ëgêëâe; i '»*1·»r‘*'<;É€·îëÉ’Èï,,t EÉÉÉ1
   » `<;_  
à Là cousine de Dame Belette; 1'Hermine
' (dessin d‘après P.DEOM La Hulottet.

- 16 -
  C A `
Un couple du trmjlmlytees
1
imm cle 1,1102. amuse.  
Qui n'a pas entendu le chant perçant du Troglodyte animant nos
campagnes au plus profond de 1'hiver, alors que les autres Oiseaux
se font discrets depuis longtemps ? n
ce sémillant "poids plume" qui exerce ses talents de maître-chanteur
dans nos jardins, est connu pour nidifier dans des cavités, trous de
mur.·. mais aussi à l'intérieur même de nos bâtiments, notamment dans
les granges traditionnelles (Picardes et Brayonnes) à pans de bois :
sous—bassement en briques et silex, mur en torchis, à l'intérieur pas i
de plafond en mortier mais des pièces de bois mobiles appelés loca-
lement "chés chnai1les" sur lesquelles est étendu un lit de paille
ou de foin pour constituer un fenile
lC'est ainsi qu'en 1983 dans une vieille grange, furpnwxobservés les
innombrables aller et venues d'un couple de Troglodytes nourrissant
leurs poussins dans un nid réalisé dans la paille, entre deux "ohnailles" ~ s
En observant plus attentivement l'ensemble de la pièce, deux autres
orifices furent repérés, La période de nidification passée, les nids
furent prélevés pour en connaître la structure : tous étaient cons- ”
titués d'une boule de mousse d'un diamètre de 15 cm collée contre la
paille, l'entrée circulaire donnant sur le sol; l'un d'entre eux
était garni de plumes (nid nuptial), les deux autres en étant démunis
(nids de mâle). ·
En 1985 dans le même bâtiment deux nouveaux nids furent découverts
sans que la nidification fut prouvée.
Après une courte enquête, de mémoire d‘hommes, il s'avére que cette ,
aptitude du Troglodyte à concevoir son nid dans la paille était au-
trefois courante. Les anciens bûcherons du massif forestier d'Eu
le notaient comme systématique au sein des "Carcahoux" (hutte de -
forme conique édifiée en rondin de bois et couverte de paille).
` Jean Michel SANNIER
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l 17 -
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`» ** ,HU  _  ·- `jÃe,·· »· e +ÉÈ? e
  ng;.-_;,_,
 ‘ e t   ~-  -      ` —-·—~.l"      ~ `-——·--··1···"`
A le tt' ï Juehé sur le porte de l'écurie
` · ` f Q ' metre petit receleur récite inles—
= f _`* seblement sa ritournelle aux _
x Av x_ accents métalliques dans 1'eep0ir
t,_ `,, · _  t° de séduire une autre compagne, car
l _ ` , lnx,nU ent,e,q« _ A,_A x_, le Troglodyte comme vous le savez,
——~—————-—-——¢———*~“*“‘·**~—“**————— est polygeme,
. VA AA l'intérieur du bâtiment, une
,§§t femelle tapisse un nid à l'aide de
â#È ; plumes ramaeséee dans la basse-cour
  **¤’⤰? voisine. Deus le fond, entre deux
JU e,,·· W- ., ewm
  "chnaillee", on distingue l'0rifiee'
   .___    d'un second nid non occupé dit "nid
' ?ȧ§sî?L »#*'îf§?   de mâle".  
- ÈÉÉeÈ;ë£ëêûâÀWE* « .
 =§è<#=‘ '‘·   ;  
. E.      . t
’   À . , "  ·
— `_ · ~x·`,~~ .` 
e et en   M" `   ‘ e
W " ' · ~·   V ai l ` '°5'·§‘,, ., _ ` l
( È Q"·~h_ "‘~ ,v
Cx?)   i n l ,   l n

- 18 -
. W W I 1 \ 1
Lc MN} M2. l>A&SAA
. par Laurent GAVORY
Ce trimestre, nous vous présentons un Oiseau qu'il peut paraitre
suprenant de voir figurer dans l'avifaune picarde. En effet, on
associe plus facilement le Fou de Bassan aux côtes rocheuses de
Scandinavie ou de Bretagne plutôt qu'à la côte sableuse de Quend-
Plage, Et pourtant on peut l'y observer ainsi qu'à Ault, Cayeux sur
Mer , au large de la Baie de Somme ou à Fort Mahon,
Hélas, la plupart du temps cette espèce se tient assez loin du.
rivage. en mer, ce qui rend difficile son observation. Cependant, il
arrive que des individus plus complaisants se rapprochent de la
côte (notamment par temps de brouillard),
Qssszîilziiaa »
C'est un oiseau de grande taille (longueur 87 à 100 cm, envergure
165 à 180 cm) qui posséde un corps fuselé ainsi que des ailes longues .
étroites et pointues, Sa queue est courte et pointue.
Les adultes sont de couleur blanche avec l'extrémité des ailes noire.
En période de reproduction, la tète et la nuque sont jaunes. D'après —
J. FERGUSSON, LEES et coll. (1983l, on peut distinguen;le mâle de
la femelle par la présence d'une ligne sur les pattes, ligne qui est
jaune—vert chez le mâle et bleuwvert chez la femelle.
Chez les jeunes le plumage varie suivant leur âge, En effet, les
Qeunes Fous prennent leur plumage d'adulte vers 1*âge de cinq ans
(ainsi vont-ils passer par differents plumagesiavant d°acquérir celui
d'adulte définitif). '
L'0iseau de première année est de couleur brun—noir moucheté_de blanc
avec un V blanc à la base de la queue. Après une mue complète de mars
à avril le Fou acquiert un plumage de deuxième année ou la tête C
les couvertures alaires secondaires et un V à la base du cou sont
blancs, le reste restant foncé. Puis le plumage s'éclaircit, après `
une mue de juillet à décembre (période où désormais l'individu muera
chaque année). L'0iseau de troisième année a la tête, le corps, la
queue et l'aile secondaire blancs avec quelques.plumes noires éparses.
Enfin, la quatrième année il est comme l'adu1te mise à part la
tête et la nuque qui ne sont pas jaunes et la présence de quelques
plumes noires sur l'aile et la queue (voir dessins). ‘
Cet Oiseau est très facilement reconnaissable, pourtant on peut 1
éventuellement le confondre à grande distance avec un grand Goéland. '
Ce qui les distingue alors c'est le vol puissant, direct et soutenu
aux battements réguliers que possède le Fou de Hassan et que n'ont
pas les grands Goélands. C
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1 7 / //z!
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RGEELÉÉEÉÈÉÉE · .
Nous ne nous attarderons.pas sur ce point, lëspèce ne nichant pas
dans la région. Cependant, il faut savoir que le Fou niche·en colonie
dense sur les corniches, dalles rocheuses, aplombs... des côtes
rocheuses. Il pond un oeuf sur un amoncellement d'algues ou à même
la pierre. L°incubation dure MM jours et le jeune quitte le nid
au bout de 9O jours. Il est à noter que le Fou couve son oeuf sur
W les pieds. `
B1sL1©eRAPH1E
COMMECY X. et SUEUR F. (1983). L'Avifaune de la Baie de Somme et de
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au prix de 70 Frs.
D1F G, (1982) Les Oiseaux de mer d'Europe, Paris ARTHAUD (MMB P.),
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TUCK G et Coll. (1985) Guide des Oiseaux de Mer. Neuchâtel-Paris _
DELACHAUX et N1EsTLE (310 p,).
Synthèses d'observations parues dans l'Avocette (1979-1980-1981-1982).
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d'après DIF (1982ï, entre parenthèses année de dénombrement
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i LOI DU IO JUILLET IQZ6 RELATIVE A LA PROTECTION DE LA NATURE
grtigle Ier :_üLa protection des espaces naturels et des paysages,
` la préservation des espèces animales et végétales, le main-
tien des équilibres biologiques auxquels ils participent et
la protection de ressources naturelles contre toutes les
causes de dégradation qui les menacent sont d‘intér§t
général.
Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du
patrimoine naturel dans lequel il vit. Les activités publi-
ques ou privées d'aménagement, d•équipement et de production
doivent se conformer aux même exigences.
La réalisation de ces obgectifs doit également assurer
l'équilibre harmonieux de la population résidant dans les
~i1ieux urbains et ruraux". X

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EXTRAITS DEB STATUTS DU G. E. P. O P. ï
E ’L‘A¤0·cnat•on d•L¢ 'Clüupv h|\VIf0|Ifl¢l\)¢H( P|’0|¢'¢'||00
  Ornuhologue en Psczrd»e’ (C E P O P) règne par la Ion E
_ de INI a pour but de conrnbucr a Véducanon populaue
; en maüère d‘¢tude en de procecuonjdc la Natur: et des
  Olxâul IBUYHQCS, CI de $üQV¢BI|’d¢ H d'I|n¢DI·¢¤¢D(
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NOUS N'AVON.§` QUE LE POUVOIR DE VOTRE ADHESION
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FACTEURS PHYSIQUES, CHIMIQUES, BIOLOGIQUES, SOCIAUX, ECONO· A
MIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET ETHIQUES SUSCEPTIBLES D'ÀVOIR UN
EFFET DIRECT OU INDIRECT, IMMEDIAT OU A TERME SUR LES ·,
ESPACES, LES ESPECES ET LES ACTIVITES HUMAINES "·
(définition donnée par la conseil international de la 1¤·nE¤° _
française au congrès d'Aix-on-Provence on 1972) ·