Picardie Nature 55
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  aavma mnmzsmuema PUBUEE PAR UASSOCIATION ¤¤¤cAnmE muse V
  ISSN 01824201 c©MM|ss1©N PARITÀIRE N°63860 K   F

î
A Revue trimestrielle publiée par PICARDIE NATURE
Association régie par la loi de l90l
  Atfiliée ai France Nature Environnement U
Agréée par les ministères de l'Environnement,
' I de l'Eauipement et de la Jeunesse et des Sports
Siege social 2 I4, Place Vogel Amiens
· , Adresse postale : BP. 835 80008 Amiens Cédex I
C Tél. 22 97 97 87 — Fax. 22 92 08 72 — CCP Lille 872. 02 E 026 `
l ° Directeur de la publication ; Patrick THIERY
" Dactylograpnie :Sévérine DERICQUE
l\/lise en page : Bernard COUVREUR ·  
Impression z Copy—Self — Amiens A ‘
r SOMMAIRE
A   Editorial p 3
Informations p 4 a 9
En Picardie p l0 et I3
g L a vie de votre association p I4 a 20
' Cnroniaue rebelle p 2l
Au calendrier p 22 et 23 L
, g Le loup en Europe p 24 et25  
" Agriculture : compréhension et rentabilité p 26et 27
Quelle agriculture pour l'Europe p 28 et 29
Adhésion et Abonnement p 3l
DEPOT LEGAL 1°'TFIlMESTFIE 1992
2   PICARDIE NATUREN° 53/54

 . •E DI TCRIAI.'•
. ` Et si on parlait de politique, de politique régionale,_de politique Il _
î ` régionale de l 'environnement... - e ' e _ I q
Les dernières élections ont vul'arrivée des écologistes au sein des , P
q conseils régionaux. Au delà de cette nouveauté, c'est l°'intérêt des W ·
Français et des Picards pour les questions d 'environnement - dont . .
I , ` I _ ~ certaines commencent sérieusement à empoisonner leur quotidien
` · - qui est mis en évidence. Nous- ne doutons pas que "l 'écologie" sera ·
_ · une des données des enjeux économiques et politique de la région, . 7
dans les prochaines années. e . _ 5 · s
t . Le Conseil Régional, qui s'est doté d  outil de réflexion et de
_ . propositions dans ce domaine en créant en Septembre 1990l Agence   I »
· Régionale pour l'Environnement en Picardie, devrait logiquement ` °
j _' développer les attributions de celles-ci. · Ã _, I
` ‘   peut craindre, par contre, quelQ4. R. E. R ne soit l'objet de I '
convoitises ou que l'on mette l'environnement à toutes les sauces.
. Quoiqu'il en soit, les citoyens préoccupés par les problèmes de _ `
_ · pollution de l.'air et‘de l'eau ou par la dégradation des milieux g
. naturels et des paysages, jugeront sur les résultats et le sérieux avec
I lequel les élus aborderont ces sujets. P P P
I A I È i , V Nous avons été lestémoins ces 20 dernières annéesde la modifica- 4 A e
. · tion du paysage rural, de l'urbanisation du littoral (certes encore _
P limitée mais constamment menaçante), de l 'exploitation intensive g q
, ' I des granulatstdans les vallées alluviales, mosaïque de milieux q p
. . ” — , biologiquement riches transformés définitivement en trous d'eau, ' ·
_ . j de lararéfaction  'espèces animales et végétales ... . , .
» 'V I vIl est grand temps '. . .‘ d 'agir en Picardie. _ _
.   I I ` s Patrick THIERYÈ I
PICARDIE   TURE N° 53/54   3 t

*ORMATIONS. .   INFORMATIONS; .. . INFORMATIONS .... INFORMATIONS. '. . . INFORIII
_ ‘ I       D3l1S t0llS les cas, je recevrai régulièrement des nou-
·. l velles de mes iilleul(e)s grâce à la «Lettre des Grues I
· ‘ .   I cendrées». Pour tout versement supérieur à 250 f, je ..
P      C  » I recevraiune superbe broche, réservée exclusivement
· I _ ~ ' I aux marraines et parrains et la très belle plaquette 2 .
. I I · `   «Ia Gruecendrée surles Grands lacs de Champagne».
. I I I 1 Il n’existe que trois régions en France, où les Grues
La Champagne : terre diaeweîl DOUF IES Grues   cendrées s’arrêtent au cours de leur migration : en  
` cendrées. Fabuleux voyage... 5000 kilomètres à tra- I Lorraine, cn Aqujtgjng et Su; lgg grands 1aCS de I I
vers l’Europe. Les Grues cendrées nichent dans les I Champagne C _ — I
' ` pays nordiques et traversent la France pour rejoindre   I — _ I I ‘ D I
· leurs quartiers d’hiver en Espagne. A l’aller comme au I ‘ . r 1 . . I
retour, la Champagne est une halte vitale. Le grand   I · II ‘ I C I
oiseau gris est aujourd’hui gravement menacé parla I »         I I '· I
disparition de cette étape. . ‘ I ' , D ` _ ·
A Une chance unique. Sur les bords du lac du Der, un I · ' _ I _ _ _ ‘  
. espace est au jourd’hui réservé aux Grues 'cendrées : la   Vous ava? tous approolél aouou de SOS Loue Vwamo  
I F ferme aux Gr.ues_ · I I qui, depuis 3 amréres, se dépense sanscompter, avec tour ·. I  
· Devenez marraine ouparrain d’une Grue cendrée,   la m<>¤v€m€¤tL<>¤¤ V1‘Iam€·l10I11F€SS?1Y€1d’éPü1g¤€ï 9 I I
I dam euuple (rune ramllle_ Verre Soutien assurera I la Flaute Vallée de l3_LO1Ij€ et al ensemble du fleuve un I
` . nourriture et tranquillité, indispensables à leur survie. I Véruaulo uosasuo é¤01<>s1<l¤<=·U¤ Pœuuoï résultat aéua I `
i AI I I     , I I   II_I   II       ·   obtenu,le 31—Ju1lletIdermer, avecl’abandon de,2 projets -  
· · ·.  I,_    · I I       . I   de barrages, celui de Serre delaFare,surlaHaute Vallée C +
\  j sui ·~·· "       · ·  `     N  A   Ide la Loire, celui de Chanrbonchard, surle Cher.  
I   Ã ` I·_—       r II, I II Lerésultatestencourageantmais il fautcontinuer!La 1 I
. C I· · ' A  e` I   I I     ' . I I ,rr‘ Q uatrième Solution est loin d’être mise en place et nele
`   ,._·  r ..,.Ir ..     sera que sous notre pression, que sous votre pression,
I  ‘       `   '~·;» ·· ,...   __ _ IIII " I r 'Le projet de Naussat:2 et3 arrive, ainsi que celui du .
I _ . . _ _   ""'“—a` I Veurdre et d’autres tout aussi délirants. SOS Loire
  .   —   I , Vivante a donc plus de travail qu’ avant, mais moins de  
trà       A ;   I I moyens. Pourquoi ?D’une part, beaucoup d’adhérer1ts È
I Marleru lselle r  arlaruer . ne cotisent plus, croyant la lutte gagnée : plus de 800 I I
Meusleurr _ adhérents n’ont par exemple pas recotisé depuis plus ` ~É
I ` ' ` · d’un an ! D`autre part, les sympathisants ont moins I
làeueueu ` . A tendance à acheter du matériel de soutien. Enfin, le ` ’
D Adrcsscr . 3 ` soutien du Fonds Mondial pour la Nature est en î
I · · baisse. Le budget de SOS Loire Vivante, lui, n’a ps  
` baissé, (50 000 francs par mois environ; ce malgré une I  
Code/V ille . r A gestion de plus en plus rigoureuse), Les conséquences ?  
_ I — I SOS Loire Vivante estdans une situation financière  
Le elreuue esr a llbeller à perdre du CPNCA <(Gfu€ critique, malgré le_ fait qu’une bonne part du travail soit · _I
cendrée» et à adresser au Conservatoire du patrimoine faim Paf 1168 bé11éV0l€S· 11116 S€11I€ D€ïS01111€ 1l1'üVü1uî<111îà» ` I
naturel de Champagne—Ardenne 08240 Boult—aux—Bois. temps P311î€1 P0111 1, 11SS0Cîü11011·i NQ11”€ 1°Q11Cü01111€1ï1€111 I
î Pour tout versement égal ou supérieur à 250 f, I I · 1 I  
I j’économiserai 100 francs d’impôts !. Un reçu de . wi rg   `    
déductibilité fiscale me sera envoyé. Oui, je souscris Q% ·|” ’i% 1  
_ au parrainage et verse la somme de ` QD . ‘s,• ' .s Q, ` I  
I I [ ............. ..i° ' *·_ `  •·§,,@`_   I ,
250 f pour une Grue cendrée _ — (2,% 4;   ·
1 300 f pour un couple . _ 'pe _  . I
I 500 f pour une famille A I I 9'”'° 6,0  
I I . ............... f et plus pour les Grues cendrées. I 4/ON au Bauer I  
K4   PICARDIE NATURE N° 53/54 ·  

FORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS. .'. . INFORII
est devenu impossible, les conditions de travail, dans un I sont les derniers lieux de refuge pour nombre de plantes A _
local exigu, sont particulièrement pénibles : nous n"avons % et d’animaux de notre, pays, où presque toutes les forêts , I
même pas les moyens de renouveler le photocopieur qui ont été transformées en paysage industriel. Elles sont
— aurait bien besoin de paitir au recyclage, après4 années même les derniers lieux de refuge en Europe pour .
de bonsetloyaux services... Le choix qui se pose estdonc 1 nombre d’espèces I L’association FURA exige depuis
extrêmement simple. Ou bien la base d’adhérents et de 19.84 auprès des entreprisesforestières et de notre gou- , A ·
_ sympathisants s’élargit, afin d`assurer le volume indis— 1 vernementune protection des forêts. de haute altitude. ·
‘ pensable de finances nécessaire. Ou bien l’association J usqu’ici, notre effort est malheureusement resté vain.
. I disparaît purement et simplement, avec tout ce que I Nous cherchons maintenant un soutien international. W
cela peut impliquer. Aidez—nous a combattre les entreprises avec leur propre p _ `
Pensez- : 100 francs par an, pour sauver un fleuve, dans arme : l’argent. N’achetez pas leurs produits I Et, plus .
0 . un pays bqui se moque de ses rivières et de son eau, c’est   important encore : informez-les que vous n’acheterez
dérisoire. 3 000 adhérents, pour une association qui lutte pas leurs produits tant qu’ils utiliseront du bois des forêts A
- I contre un bulldozer milliardaire tel que l’EPALA, c’est de haute altitude I Ci—inclus un bref résumé du problème L
P · C beaucoup trop peu. Alors,_en ces temps où de plus en plus I ainsi qu’une liste des entreprises en question et de leurs r
— de voies éclairées s’élèvent, dans le monde entier, pour g entreprises de sous-traitement dans votre pays. Recom- ,
. dénoncer la folie de la destructionde la Nature, le   mandez à vos membres d’écrire à une entreprise, au
. pillage de toute les ressources de notre petite planète.   moins, ou au premier ministre (Carl B11dt.Rik;dagen S-100 12 . s
Faites un don, essentiel, pour la Loire, pour l’Allier, I STOCKHOLMSWEDEN) I Ci—inclus aussi un exemple de I
pour les rivières vivantes... Pour I’eau et ceux qui la   lettre à envoyer. D’autres activités, telles que des ma-
défendent, pour SOS Loire Vivante. SOUTENEZ- I vnifestations devant leurs bureaux, sont, évidemment, `
.0 NOUS ! MERCI I ‘ `   très appréciées. Afin de faciliter notre travail dans la
_ .· z suite, nous vous demandons. de bien vouloir nous envoyer
~ 0 ` Nom : il I I Prénom ziwèl   une photocopie de votrelettre et de nous informer si vous F
I NO adhérent     prenez d’ autres mesures. ` » _ .
` , Adresse:   I . I I "
  : `_FURA,—_   F .
` Tél   î A c/o Olof Johansson, Glen, 5-840 31 Asarna, Suède. A
s [I Je donne   r _ I , · . Téléphone : (0) 687-14048 , g
III J’adhère · _ E A . · .
. il] Je fais adhérer « I .
[I Je soutien l’achat d’un nouveau photocopieur 1 «   , UN BREF RESUME J ` .
,50 F I] 100 F I] 150 FI]   La Suede est un pays de forêts. 58 pour cent de sa ' p
I 200 FI] PLUS I] ; superficie totale est couverte par la forêt. Elle est très
` ' à retourner à 2 SOS LOIRE VIVANTE   importante pour l’économie suédoise. Les produits de
p ‘ - 8, me Crozatier 43000 LE PUY ~ Ã l’industrie forestière représentent 20'pour cent de l’ex- *
. TEL : 7l 05 57 88 P `   iportation. Les forêts du nord de la Suède ont subi des g
L · . · C I changements profonds pendant ces dernières dizaines
` ~   d’années. Le paysage a été transformé de terre sauvage
p ~ ' I ` I en terre de production. La sylviculture suédoise est tres .
I · _ S  p , mécanisée. On fait d’immenses abattages et on utilise
» - ` _ I des méthodes telles que le drainage de forêt, le hersage _
-—       . W et les plantations monoculturelles avec une espèce
I C         I génétiquement modifiée. L’uniformité en âge et en es- .
. · `   pèce de ces monocultures a causé-une pauvreté écologi-
      E     , Ã que chez la grande majorité des forêts suédoises. Parmi
A W   les plantes etles animaux menacés et rares en Suède t É
Tous les jours des forêts vierges le long de la chaîne- de i` aujourd hub la mqmé Égt mcnacéc par la Sylviculture
, . , , I moderne. Des forets, 11 ne nous reste que de petites
montagnes a l ouest de la Suede. sont abattues pour I- . _
` devenir du papier hygiénique, du carton et d’autres I`pafœll€S,d1Sp€rSé€S’ Saufunî Zone de 100(ïkm delong A
duits connus de l’exploitation suédoise. Ces forêts I de la Chimie de momaglics àl souûgtdcla Sucda C6 sont
pm F g » des forets de haute altitude, très peu touchéespar la
0 PICARDIE NATURE N? 53/54   5 ` ‘

*ORMATIONS. ... . INFORMATIONS. .·. . INFORMATIONS. . .o. INFORMATIONS .... INFORN
 
` sylviculture et la pollution; La plantation de nouveaux   Dans votre lettre au gouvernement suédois, vous devez .
· arbres est souvent difficile àcause d’un climat rudeavec   aussi exiger qu?une limite géographique soit fixée, le '
· de longs hivers et des étés très brefs. Dans ces forêts, on I long de la chaîne montagneuse scandinave, au-dessus de i`
trouve encore la richesse de la forêt boréale, tellement   laquelleaucune sylviculture à grande échelle ne soit
rareaujourd’hui. L’étendue et la qualité de cette zone ne   permise. Prière d’envoyer les lettres aux adresses sui- _
_ peuvent être comparées à aucun autre milieu européen,   vantes - ou de les visiter I ’
_ _ la Finlande et la Russie exclues. Ces forêts sont égale-   ' · . .
S ment indispensables pour les Lapons,1e peupleindigène   Mo & `Dornsjo AB — Box 5407 ` · l
e du nord de la Scandinavie. Travaillant aujourd’hui avec   ' S-114 84 STOCKHOLM C
' des méthodes modernesrils migrent comme toujours   e — SWEDEN 1  
annuellement entre la zone alpine et la forêt avec leurs ; r Telefax : (0)8-660 45 29 ‘ ,
' rennes semi-domestiques. lls arrivent à la forêt de haute É Entreprises de sous-traitement en France : ( C ·
altitude à une saison difficile, où les lichens de la vielle l Les Beîe de 1e`B¤lüq~¤e SA (1). M¤D¤ Cell France SARL (2) S
forêt leur sont indispensables pour nourrir les rennes. É 76723 RIEUÉÃBCEDEX ‘ 32%;‘(;6‘î;°PvXl‘;·‘î%ëeFn A
lusqu`en 1982, l`avenir de la zone-de forêt de haute î . Teicmûs 709506 Te1cfaX:147636425
altitude était peu discutée. Elle n’était pas vraiment r r ` I ,
C menacée. L’entreprise nationale de sylviculture,. I Holmen France sAR1,<2·, 6) · Papeterie de A C _
Domânverket, qui possede la moitié de ces forêts, ne les   ZW? Induîüîelle ' Pnnî Seînle Maxence (4) A
_. exploitait pas, la rentabilité étant faible et la replantation   953§g‘ïî)îJ5RES . ` 118;l§§O&ꓧÃââëSé°S e
‘ _ très difficile. Néanmoins, en 1982 la situation a changé.   Telcfax . 1.34728565 . Telefax s 1 42256528 S · ~
La hausse du prix de lapâte à papier et des subventions I I ,
_ del`Etat ont renduïexploitation rentable.Domânverket · ` Alîeell/Aïîpep , M¤D¤ Papier France (4) 1
5 a donc commencé à exploiter les forêts de haute altitude.   _ j ,("d“’SS" l‘]°°É‘f‘“°— D A 48= L Saî¤*·Dîdî°f C \_ W
Après de longues et vivesdiscussions, certaines parties,   Sm: sur ]§€Rlïï§)a 130 km S [ Telgâàlzôlptêlzîg/2808 F
. correspondant à 10 % de la superficie totale, ont été , e _ g ‘ · 1
protégées, alors que la déforestation a continué sur le   A lggesund Papier etCart0n W S .
reste.—Entre 1985 et 1988, un demi-hectare a été coupé i 79· ai- Raëlmond Pnîncefë eg · `
chaque heure. Avant les élections de *1988, les six partis   Tè1gf;1_61P4ꧧ§348 2
politiques du parlement ont unanimement promis de- I Produits prîndpaux 2 W `
I Pïeteeef le feter de nene_e1¤ede· Mes leàetemeeetee I r. Bois Sara 2. Pâte aa papa. 3. raprar jamai. —
n ont pas été tenues et pratiquement rien nes est produit S 4. Papier de qualité à imprimer. Sd Carton. 6. Papier
,. depuis. Maintenant la Droite est au pouvoir et la vente h ·é · h . S
A _ S ygi mque, couc es.
des forets nationales est menaçante.
- i _ C PROPOSITION _ ' . . ‘ ' ‘ i
I , ~ — r .
S D UNE LETTRE AUX ENTREPRISES e STORA Skog AB W  
Avec cette lettre, nous voulons vous S S_7âîî;gî_?I,;?EUN A · .  
informergque notre organisation à décidé de SWEDEN  
· lancer une campagne de boycot tage de vos . .· i · · - '  
pmdui ts. Le fai t que Vbtœ Entreprise Entreprises de sous-traitement en France : . S L
. . , _ ,` _ . _» , ‘ I ' Stora Cell SA· Brllerud SA
utilise du bois des forets uniques pres des NEUILLY_SUR_SElNE PARIS .
i montagnes suédoises est et l ’origin·e'de notre ` Pâte de papier Carton, papicrdwmbauage
· décision . Ces forêts forment une mosaïque · · ·
. d ’écosystèmes qui consti tuent une terre Scandibois SA Tarkett France SA
` sauvage d ’une valeur- inestimable presque CR©ISSY—SUR-SEINE , GENESSE `4 _ . -
sans équi valent dans le reste de l ’Europe . Bol? Seîe , V Pleneher de bois
Afin d’arrêter ce boycot tage, nous demandons . `
' que votre entreprise arrête l ’exploi tation · SCA V · r · S
· de ces uniques forêts de haute altitude I S-85l8§;맀§VALL‘ · J 4 A —
Telefax : (0)60-19 33 21 ~ ` ` ' ~
~ _ ° ( Signe ture) ‘ · I
I 6 .   PIcAn¤IE NATUREN° 53/54 ( I

' *ORMAT|ONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORII
C ·Entreprîses de sous-t¤¤îIs111<=¤I s¤ Fïwcsf _ [_ _ I animales et végétales sont menacées d’y disparaitre à · C
Peaudouce SA (l) ` SCA Emballage France SA (2) iaînais', _ N _ I A _
B. PI SI E_ P_ 2 . Ainsi s en va, jour aprés jour, l une des plus précieuses I
59126 LINSELLES 44340 BOUGUENAIS richesses du monde, essentielleà sa survie et à l’avenirt
` ‘ de nos enfants.
I — SCA Promotion France SA (2) 'fallineau emballage service (2) La Guyane française Estœcouvclîc E 95 % par ulm forêt  
f ~ ÈEÈIIE7 C Bàïiâgg tropicale humide unique au monde. Ses 7 300 000 ha ‘ ` I
- ASNIERES CEDEX _ SAINT SEBASTIENIIEOIRE constituent, en effet, la plus grande surface de forêt
~ ‘ I ‘ A ` tropicale d’un seul tenant, presque totalement vierge et
5 Cw¤¤eIîr1e1äEs;â¤bî1SA<2> Les Bois dâ 1; Éîlëiss S^E<3> t irmabitee.Parr«>ut ailleurs, la foret irspissis est habités, ‘
0258ÉIiîETRI_;’Uî)u©NT 7 6723 ROUEN CEDEX _ morcelée, découpée et dégradée de^b1en des façons: La I
I _ . . _ - foret guyanaise, elle, peut encore etre sauvée. Mais il
I ‘ , Svenska Cellulosa (France) I » faut faire trés vite I Car ce patrimoine biologique ex- A
_ ‘ , He de le Jette » ° II I ceptionnel, dont la France a tout à la fois la propriété et I
A , 8· Bvd uu i°° · -   la responsabilité, est actuellement gaspillé par une ex-
, 92523 iîiEUi¥Li`SUR`SEiNE I ploitation forestière injustifiée. Extrêmement fragile
Pmdiiiis Piiiicipuiiii i A puisque son épaisseur ne- dépasse pas 20 a 30 cm, le sol
i·iAiiiCiiiS iiygiéiiiqiius ci Vcicmçiiis i Mcikaj T€iiS©ii’ I est décapé par les buldozers, compacte par les engins ’
Aiiibizzs TiSSii€·   Ciiiioiu smbsllsee 3‘ Bois SCié‘ A I lourds, livré à l’érosion, appauvri à jamais. Ainsi sont
. - ‘ I . I   profondément dégradés desmilliers d’hectares de forêt _
` ‘ A _ — I   guyanaise, chaque année, et avec eux des espèces bio- I
_ . 7 Koisnàs au I _ ` I logiques rares et l’habitat d’ animaux en voie de dispa-
I S-801 81 GAVLE. I · I EIIIOEI
SWEDEN I I I ~ I I I I
I ` _ Tslsfsxç (0)26`i9 50 22 I I I 40 % des médicaments proviennent des plantes de la _
Eiiiœpiiscs ds Soiiuiiiiiiiîmciii mi Presse Z forêt tropicale livrées là une destruction suicidaire.
IE Éîiïlîlîgîëcâoîîwé =   Les richesses biologiques de la forêt guyanaise sont loin A
` _ 75116 PARIS I d’être toutes explorées et pourtant on y détruit, chaque
I , (Vente) _   jour, des espèces qui peuvent être essentielles pour I
_ I ·. I ' I l’Homme. Cette attitude est d’autant plus suicidaire que ` C
_ T   l’on sait maintenant que les forêts tropicales constituent
` I C _ I l’un des plus importants gisements botaniques de la
i - S  E   E M   I . ·   planète". et que nous leur devons 40 %_ des médicaments I E
. - , i que nous utilisons. Les savants estiment, par exemple,
        I       I que les forêts humides tropicales ne renferment pas
_ ‘         moins de l 400 plantes susceptibles de soigner le cancer. I I
I · I Un écosystème fragile et sans protection I
. E I I 7 I La forêt de Guyane française n’est pas seulement excep-
— · “ ` il s °   tionnelle par sa richesse. Elle l’est aussi par l’absence I
. , I I · I H I totale de protection dont elle est victime I La Guyane L . a
ï L · _`   I française est l’un des seuls pays du monde à n’avoir ni É
7 · 3, " 1 I ~ ai · I parc national, ni réserve naturelle-, ni même de régle-
I . _ A I . I I mentation sur la chasse. On y fait ce que l’on veut,on y ~
Il Ia fallu des milliards a' années pour amasser ce   <1ëtw1tI¤e<1¤e1’<>—¤ VÉuï»0¤Y豈IC€ Cluë 1’<>¤ve¤t··I CICSI .
I I trésor biologique. Il suüît de quelquesjûurspour En I le «Far West» en plein XXème siécleïâ 7 heures (l,3V1©D I
détruire àjamais dïmmenses smfaœsv I dela métropole !IOr, dans cet écosysteme fragile, abattre I
.   I un seul arbre, c’est condamner à mort des centaines de
I rs rsrss de Guyane rrsnçsiss est la seule au monde à ne   uiauiaa uiiuaauiua ai u“,iui°iu'uigaiuuiu€a;· Ciuui auuai A I
I posseder susus sspsss protege. Des centaines d’espèces tasses ls iuuuuuu u aiuuiauii uuui Is Sum? aaiuu plus ‘ I t
· I en plus menacée : perroquets, aras, tapirs, jaguars, I
PICARDIE NATURE N° 53/54   7 I

IRMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS; .   INFORM!
singes hurleurs, paresseux...—Pour nous, pour nos en- A `   — I
A fants, il faut protéger laforêt guyanaise par tous les · " AA ' ` A A A
moyens. Merci de nous y aider aujourd’hui. I A , I A
A ' ' J: il?
I LE SAVIEZ-VOUS ? s · A > A AA É   I ` .
I , » . I " · I· - -LEEEÉEI-= I
• Une espèce botanique totalement inconnue est décou—   A   ' il  m Aâë
A A verte chaque trimestre dans la forêt guyanaise française. ._ Q L  . , · .\A   nâ Q . I
· En transportant les fruits, ce sont les animaux Aqui ‘ - É AAA '`i` `   (ju A
A · dissérninent les graines et assurent ainsi la pérennité de A AA H      S * ai _" A s A
beaucoup d’espèces. _ A _ n n `I _  Iii A ·
. ` • Environ 400- 000 espèces différentes vivent dans la     II-·I·.—     jf;   ’     ·~
_ forêt tropicale guyanaise, soit prés de 20 % des espèces ·
  A ,%,3,,, dans le m,,,,d,_ I I I AVIONS ET EFFET DE SERRE. I
• La forêt tropicale guyanaise recèle à elle seule plus . - IA   A I I S
_ d’espèces d’oiseaux que l’Europe entière, soit 685 es-. Je me souviens qu’aux tempsAdes «chocs pétroliers» _ A
pèces. I A _ A et des «dimanches sans», il m’était interdit d’utiliser ma I
I • La forêt guyanaise contient plus de l 000 espèces de voiture et même ma mobylette qui, il faut bienl’avouer,
‘ grands arbres soit 10 fois plus que l’Europe entière. consommait prés de 51,5 litres de précieuse essence pour ' ·
• Les restaurants guyanais servent couramment des parcourir 100 km. Mais pendant ce temps, les avions,  
‘ animaux menacés et protégés par la loi au vu et au su de nullement concernés, décollaient joyeusement de
tous : ibis rouges, caïmans, singes, jaguars. .. Zaventem, laissant de longues trainées bmnâtres dans le ·
· L’écosystème de la forêt tropicale est comparable à ciel et consommant une tonne de kérosène en quelques Q A
l’architecture d’une cathédrale, avec son sol, ses piliers · minutes. Sait—on que le trafic aérien est aujourdhui,
que constituent les arbres et son toit, voûte de lianes et responsable de quinze pour cent de la pollution causée W
de plantes aériennes. A     par les transports, qu’il libère annuellement prés, de A _
· • Certaines espèces ne descendent jamais sur le sol. Ce nonante millions de tonnes (I) d’eau de combustion à
sont, par exemple, les singes arboricoles. plus de neuf mille mètres d’altitude, que cette eau ‘A A
· • La forêt tropicale guyanaise vit sur un sol trés mince et ‘ mettra... un an pour descendre et qu’entretemps, trans-
` fragile de 20 à 30 cm d’épaisseur à peine. I formée en cristaux de glace, retiendrait ainsi un pour (
• Les Indiens la surnommèrent «Guyane», ce qui signifie cent de la chaleur «de réflexion» en provenant du sol. A A
A «sansI nom» dans leur dialecte, c’est—à—dire si belle que quand les avions à pédales ? ` A ~
` l’on n’osait pas lui donner un nom. A ' I , ' A . · · II A I
A • La Guyane française est le seul pays au monde oü la Extrait de l’Homme et l’.Oiseau, revue trimestrielle
· " I chasseest totalement libre, hormis quelques espèces belge d’étude et de protection des oiseaux ;
I . dont la protection ne fait l’objet d’aucun contrôle. · ’ I
• La Guyane française est une région-clé dans la stra— _ — ’ ‘ A _ , ' I
A tégie de conservation des dernières grandes forêts tro- e . H       A ‘ ~
» ipicales, qui recèlent la majorité des espèces vivantes. .        
` Pour tous renseignements contacter le W. W. F- A r · ‘ A A  
I · France B. P. 8' 95331 DOMONT CEDEX. A· I , A I A A — I
A I ' Alors que de tels faits n’ avaient pas été pratiquement IA
A _ . I A observés depuis prés d’une décennie, trois aigles royaux A
` 2 (deux au col de Vence dans les Alpes Maritimes, un `  
A A · A ( dans le Parc National des Cévennes) et deux gypaètes A I
· . A A F barbus en Corse ont été trouvés abattus par des coups de g
L - . ' I A feu il y a quatre mois. Ces espèces sont protégées depuis -
I . S ` . A , . longtemps pour leur rareté et font l’objet d’effo1ts I
' — constants aussi bien de la part des associations comme I
~ le FIR, la LPO, que d’organes officiels comme les Parcs  
‘ 8   PICARDIE NATURE N° 53/54  

ORMATIONS. . .   INFORMATIONS .... INFORMATIONS.   . INFORMATIONS., . . INFORIV
I ~ Nationaux ou Régionaux. Le Gypaête barbu en particue . A protection des rapaces et qui est notamment en charge
I lier est trés menacé de disparition, survivant seulement d’un programme des Actions Communautaires pour
dans deux zones restreintes, l’ouest des Pyrénées et en l’Environnement, s’est tenu à l’éca1t des grandescon- ,
_ I Corse où l’on ne comptait plus que 8 couples au total I frontations cynégétiques. Mais il s’inquiète des récen—
. I, Les tirs survenus ces jours—ci auront donc des consé— tes déclarations des chasseurs : largementdiffusées —
I I quences désastreuses et risquent de réduire ànéant tous aussi bien par des spots télévisés que par des pages ·
I les efforts déployés pour éviter leur tin. Enfin cette publicitaires dans de grands quotidiens, elles font état O
espèce est Il’objet depuis plusieurs années d’un pro—A d’un grand «ras le bol» et stigmatisentles «écologistes _
gramme européen de réintroduction dansles Alpes eten de trottoir». Elles se singularisent surtout par une vio-
particulier en France en Haute Savoie. Le lence de toninaccoutumée et excessive qui ne manquera A A
· I Fond d’Intervention pour les Rapa— ·pas de trouver unécho profond dans une ruralité touchée
ces (FIR), association nationale; · . "`§"j—  par le malaise actuel . Elle conduira sur le terrain, i A
I dont la tâche est depuis des - *`« ;:;`“~. estiment le FIR etlaLP©, àdes excés déplorables dom
_ ‘ · U t·— `\\ r . _ I ,
années de coordonner la r;,_ I dg. g .;· les especesprotégées ferontles fra1s.le massacre des
g -· Q   Q;) È rapaces, grands et petits, n’est»il pas déjà le signe I " ’
» —~  " ' , I ~ ïwv ·r_ — · d’un lâche re lement de com te? ‘ ‘ I
I ,â;>«1¤·,  . r     g   " 
- ‘ A   I dv I'-,   . ` — Extrait de la lettre du Hensson , A -
· i I *· · 4 n` . I I .· , . ·
. Io\I•*1If•-··, •. *” · ; A
« A \‘«   '_•• ,I I ,8 ‘.»'»_`\%·t!`~- — » A
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PICARDIE NATURE N° 53/5ÃI   I9 · ·

EN PIGARDIES   EN PlCAF1·D|E...EN PICARDIE y...EN PIC I M.,    ...ENPlC
,` ` `· I · ` ‘ /ü"I#rt,./AGEN"` · U V >- l  
. l r A l I ng Pol'.     K A} Y   —,,' >-r` A
  Assises RÉGIONALES! DE       C   5  
V I 4 , . I ` I ‘ - 7 · C  fi I
L ENVIRONNEMENT    9 Ars; si    
· . .   y ISE . ï
o °    E L T/Vrî RÉGION C .   5
Le Conseil Régional de Picardie vient de publier le C     RONN ALES . '
- _ rapport des Assises Régsionalesdel'Environnement. . ` _ ztèg   »· C __>_ EMEN7. C ·
Les 21 et 22 Novembre 1991 , plus de 700 personnes s ·· . 2^’°r·»,r,,¤; ` i`i` `   .\_ ~ ·» · ·
avaient participé a ces assises, prolongement des '   P"? - ‘ A '
  travaux menés au sein de`l'Agence Régionale pour — S YO lv S r 5 r
l’Envlronnement. ` si · ` _ · SPRON THFAIIS  _—   . .
. Ce document de 90 pages est disponible (dansla r PO5;ng Es A < L
. limite des stocks disponibles a l’Agence Régionale W I ` I 1 NS ·g -
C pour l’Environnement, 11 Mail~A|bert .1er _ 80000 C _ à r · L K , `
. Arvrrizixis. , g C r g —, ·   , g · r .
.   I       ai  ·,il r  
` _ Au cours de l'année scolaire 1991-92, le club animaux ducollege André Malraux — Compiegne — a décidé I ·  
de réaliser une exposition sur les phoques en France. _ ` ' _ . ` ‘ · ·  
. Pourquoi? . ` C Ã _ si . A C . A
1) parceque l'obiectif premier du club est de s/intéresser aux animaux menacés en France I
2) parce que nous savions qu'en Picardie, notre région, a 2 l—l 30 de Compiègne, vivait une colonie de ·
veaux—marins. " . . ` 1
g .L'exposition réalisée par dejeuneséleves de 11 a 15 ans (oème, 5ème, 4eme) guidés par la documen— y
_ taliste, s’intitule LES Pl-l©QU ES EN FRANCE, et présente les 2 espèces qui vivent dans notre pays, les v_eaux—
~ - marins et les phoques gris, ainsi que I'espece qu'on trouvait encore le longde la cote méditerranéenne,
prés de la Corse il y a une douzaine d'années, les phoques moines. ` ” L ~
L'association Picardie Nature nous a apporté uneprécieuse co_llaboration en nous envoyant des
· . documents et en venant rencontrer les élèves réalisateurs et toutes les classes de 5ème de l'établisse—
ment. L ‘ L ` g · »
. Les panneaux achevés ont été plastifiês parla   · _ . ”   ‘_`-,   .—.·     ‘ FT ,,·, 1;,;
rgtortetneqoe Centrale ae Pret ae Senlis (Oise) . îê C C 4· , ts  îîii     y    r ''·V     L
y qui en retour nous l'a empruntée pour la faire tÈ’*â*`§Mï·È‘ Ftïüêësêîï ` '_ `   »     'v··'-,r 3   ...—1 iït  ‘ 1
- tourner   bibliothèques en éCQ|€S €sT'¤»¤TrêS-I ÉTÉ élÃ.Pâ~ɧÉȧ ?§ï?§tP§f§§§ .     .,'g—.,=   V  
C · W   Contacts pour renseignements      . _   'A`< M C ÀɧîAFî`IÃî§   ''.·   C
. s ~ complémentaires ou pret :   ' 1   _ ‘t‘_”` ``'‘‘i       g
, ._ j Mme Renaux-Lauden Collège Malraux  r ·   ` ‘ -·~~s· P i  sg  `  
F I compiegne.- 60710 em se 42 91) R dr  ;  ,.· . .4     .t§€î?tîît§f%_  
B. C. P. 9 avenue Albert ier Senlis (44 60       `;-» · gr C  .1   y
r C %00> L I ‘      ‘     ·..·.» .   .....s . ... . ...·    V ·»»' g »s·«·» 4   ..iië = ,
_ .   .:_î.·s;·.   ~   —·  x ——.,v wie;
g exposition a prendre a la B. C-. P. Senlis — AA Q '   =rr·   , A     j
A , ,   pret sr¤r¤r ‘   i   llrr   Q   ssrss    ,  ml C St1       
I- IO C   PICARDIE NATURE N° 53/54 y

CARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN‘PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDI
  S NON Ã LA DECHARGE DE MONS BOUBERT
I. Nous foisons oppel o tous les orgonismes susceptibles de nous soutenir dons nosdctions. . · (
Notre propos est d’empécher l'implontotion d’une déchorge dons notre villoge «l\/l©NS—B©UBERT». Cette » A
déchorge seroit située dons le bois de Presle sur une superficie de 7 l-lo. Ai km de lo voilée de Io Somme
  se-etq 3,5 kms du point le plusproche de lo Boie de Somme. ' I
. '·EnIIréoction, nous déclenchohs les octions suivcrntes : échonge de courriers et rencontres ovec des I
personnolités locoles et regionoles, nous ollons égolement nous odresser oux politiques toutes tendonces
confondues. Des réunions de coordinotion sont progrommées, des trocts ovec pétitions circulent. I
I C Nous recherchons un soutien ouprés d'orgonismes comme les votres, cor plus nous seront nombreux et
. foire entendre nos voix, plus nos chcincesdoboutir seront grondes. · I
Monsieur le `Ministre Briceiolonde déclore que dons dix ons il n’y ouro plus de déchcirges; ici, ai MONS- I I
BOUBERT les élus veulent en implonter une pourune durée de douze q quinze ons l, moyennont une . I
rémunérotion. Pour obtenir quelque orgent fout—il mossocrer un site, so foune et so flore ?
Lo proximité d’un site tel que celui de lo Boie de Somme, impose le rejet de cette créqtion de déchorge.
Recherchons et proposons des solutions : tri, recycloge, incinérotion, exemple 2 Bopoume dons le Pos de
I ' Colois, Dunkerque, Suisse, ©utre—Rhin, Autriche   I I ` V ‘ `
' I A'|'ovonce nous vous remercions de |'oide que vous voudrez bien nous opporter en fonction de vos I
. I possibilités ` I _ . I I ·
à Associotion pour lo Promotion de l'Environnement dons le Vimeu V ‘ V
I C » · 8©2iO M©NS—B©LlBERT por Feuquieres—en—Vimeu I . ·
I UNE DECHARGE A MONS-BOUBERT ? i ' I . · =~«m   ·   wm ss ·-   W  çfeuuw
LesélusdiucontondeSqintVdiely`SurS©iT1m6·OHIFGCGFHITWGNT ’§S '^ï  ~·;Ã gi  ,`_I       .  ef
rencontré le préfet et le président du conseil générql. Un A    `.I` l ise; ij `· e     
I' contrqt doit désormois étre signé ovec lq région pour le   QI  '‘‘    Ir . I    I
— développement touristique et lo mise en voleur du pqtri—   Mr I if     Iî`°`  
I moinefoinsi que Voménogement de lo côtepicorde. Le  I     I  ` ·i._ I I  
I représentcint de |'Etot o réuni le comité de suivi des FEDER   }      Ègl  I,.    ,   » ‘   — I.   ‘ Q;. ·—
· (Fond Européen De Développement Régionol) et du FSE   `I` ··‘   Il  Q I ·`\I   ’'`°`  
. (Fond Sociol Europeen). Des fonds vont etre debloques o  .ml;t»s,    I, ,,m,_If;,.  .,,nI `I·,_,IgIII·« .   I 5
. voloir sur l9<?2 et i993 (environ 355 millions de froncs). Une       _ I   "    5%  
_ , pqrtie de ces fonds est destiné ou développemnt de   . I     'IIÃ
I I'ottroctivité de lo région. Toutesces qctions qui vont dons î:s '€È§I,§j   '·     .;;ïÉ_Ig1·il«»··è~~ M   Ql;..s·”·I?;I
I le bon sens', obtiennent notre totqleicidhésion.       :’ if  È? s `·îf_I?f/ I
I Mois Io ou rien ne vo plus : c’est lorsque Monsieur   _eI/   I`”—î,I_",î`1;=_.§,IfI;¢%;_· ···W ,î},_?î,® A  Q,
— I DINGREMONT moire de St Vdlery sur Somme et conseiller III       II`'   `î ’i>`- I"'îIçIl·tj.·II‘*»,f’IïI_ Igsssçf  
I Igenerol onnonce que les élus de M©NS—B©UBERT souhoi—   ” É, J     " eu;    ,
tent implonterune déchorge dons|eursite(7 l·ld donsle bois >_î“êîI.,«w—’II `\I_Ã °m'“   ‘`°‘'°    
I de Presle), moyennont une rémunérqtion de lq port de Io S. I   \l.É~;¥(%I,,A*  sis i  
A. BOINET qui seroit chqrgée de |’expIoitqtion. _   lid e_I( W **s<:·ç  · I
Ijimplontotion d’une déchorge dons un tel site est un non   ```‘ r           ` .
— sens et en plus un défi qtoutes les volontésexprimées por les   “’°‘fî   
élus politiques toutes tendqnces confondues. _`   I [I\   ··I_   "'«\·'··;"" ~l'·'*ï? ·' I
Noussomrnespretsoporticiperqtoutes discussions concern     Il ”`''‘`"`I`  ,€i21%;ïÉî`î  I:     ·.-IiIr   [  `
nont ce problème. ·     É     w     -IrI~I.       »
· Nous sommes tous ooncerneszhobitonts permonents ou en   *···· *···~i   là r\r /   Ieîiu I“ · ïîÈ €r~:.€S·I       I
_ résidences secondoires, qgrlculteurs, professions libérqles, 2     ''`'“`‘ "   _—îÈî_IîI;É_I'Ã(,,·"‘ II "~~<l  
notoires, ortisons, commerçqnts, retrdités. Ne loissons pos   ——»————» J___I   "”I‘¢=’ l‘''I   ‘_*Ie .   I      
dévoluer notre potrimoine. ‘ I Ã" I I '_   I     ·-·.      -;l='î""j¤‘Ã~?i  A
. ' A , ·· » · « L *1:    ··*~Ii·,.M¤··¤ , . . ‘ / ·’  
Nous demqndons une enquete d utlllte publique qupres · ··*   1 lr     '··· ~
des hobitonts. ‘ . . r Q ·· WI . it"   5 . . '·=‘~· I A # it I
. PICARDIE NATURE N° 53/54   F I

. EN PICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...ENfPlCARDlE .A;g;AE>l§l_ PlC
L J   I COTE PICARDE : T C U .
  A DECHARGEI SAUVAGE DANS LE MARAI S DU C ROTOY. C
. UN TAS D'ORDURES QUI GRANDIT A . , . C ‘ g ,
‘ Au mois d'©‘cTobre 1991, Philippe THIERY eT Alein_WILLlAl\/I se Trouveienf en Beie de Somme pour une _
, ‘ opéreTion d‘éloignemenT des phoques menée pendenT les Tirs orgenisés per lo ProTecTion Civile (desTruc—
V Tions d'explosifs doTenT des Zlderniéres guerres). L  
A loccesion d'undéTour eucenfre de déminege siTué dons le mereis du CROTOY, ils onT consTdTé lo
n présence de déclneis plus ou moins inerles (essenTiellemenT des greveTsD sur une zone_qui eveil éfé
. . préolebIemenT défricnée. Quel ne fuT pes leur éTonnemenT de voir un bull—dozer epperTenenT e
l'enTreprise WADOUX (I\/lr VVADOUX esT moire du CR©T©Y) enfouir des décheTs.` · L g Y
Au fil des mois, le décnerge s‘esT egrendie sous- I'oeiI bienveillenT du moire, Témoin eT perTie prenenie.
_  Les décnefs se sonT diversifiés, des produifs polluenfs sonf epperus. V f L _ ·
· ` LA REGLEMENTATION SUR LES DECHETS. . g ' _ .
[ En Frence les dépofs souvoges sonT inTerdiTs. Le réglemenTeTion imposeun sfockdge des décneis dons des
~ ' insTeIleTions clessées, e I'e><cIusion des décnefs diTs inerles (greveis, Terre de débleis, débris végéTeu><,_eTc
L ` .,,). ll e><isTe plusieurs Types d'insTe||eTions clessées selon les décneTs ou sTocl<er : eecners ménegers,
` I indusTriels... . · C . A
‘ A le suiie d'un courrier que nous evions edressé le 22Y©cTobre C1 l\/lr le Préfef de Région, une enquêfe e- éié ·
» L diligenié. lvlr LEMAIRE de le DDASS e considéré e lépoque qu'il ne s'egisseiT que de décners inerles non `
A . soumise euToriseTion. A ` L · V · , I L 1
LA PROTECTION DU SITE DANS LES DOCUMENTS .D'URBANISME.. L V _ _ ' T A
A I Dons le Plon d'©ccupeTion des Sols de le commune, ou cnepiire "enelyse des siies", le merels du CROTOV '_`_ .
esT décriT comme "une vesfe zone morécegeuse ponciuée d‘éTengs peu profonds recouverls d'une
_ végéTeTion cerecTérisTique, ceT espece noTureI esT de neufe veleur écologique éT ornlTnologique". I
· . Le morois du CR©T©Y esT clessé en zone ND. Le réglemeni du P. O. S., eppliceble ou Tiers dés lors qu'iI esT
' epprouvé per le conseilmunicipel eprés enquête publique (c'esT le ces), définir le zone ND comme suiT
"CeTTe zone esT consTiTuée per des especes neiurels où les possibilifés d‘uTiliseTion du sol sonf, soir limiiées L
en roison de le quelifé du peysoge ou des éIémenTs nefurels qui le composenT, soiT exclues en reison de · _
risques neTu.rels". . L ‘¤ L C · ' · _
» L'erTicle ND1 du règlemenf donne des ' T . L \ ·
indicefionssurlesTypesd'occupeTion ou L , —  .  _   '
L 'd'uTiliseTion_ du sol qui sonT inierdiîs. ©n , ‘ ` .   .   `T`. .  
. Trouve noTemmenT, dons TouTe le zone   _  ç   Y       E  A r  · V_     —
NI>= A   A .   L    rR s,       ,       
"les dépors de ferroilles, de molérloux,   .,,_  . .':T* L ·_·‘”’ Q `I`_     uîïzzà     `‘`r    
de combusTibles solides ou liquides eT de   _; ’ bl __,_   dâ ° '  ·      s w f.   »,g. S ._:._   .
. - déCD9I`$· CIIDSI que GG VIGUX Vé"'ICU'9S"·   A          
L Ercrgns le zone NDH (qui nous concern·e>   _,:<   2  —·-·»     ,    ·2:1;—jï    W
L :"T©uTe consTrucTion einsi que les uTilise— 2 '__     ’`` ` · f     ‘‘“, _`   ' ·
C . IIODS CIU S9' $95999**9*% 99 IDOCIIIIGI *9  Z?    L  
· cerccière du r>¤vS¤e€"·'       ·     —
· · ·· ·   —`\l     ¤·s  6  ~:·  ·   s ···°  î- '-
· ll esT clerr pour nous que linfrcrciion eu P. V.    _,__—   . . r·~_   .v__   ._·.l  
©. S. esT co nsTiTuée, les inierd icfions éio ni    f Y T  
L E cleiremenf précisées. ` —     ~ ,
. I2 V   PICARDIE NATURE N° 53/54

 
DARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDI
 
I UN MAIRE QUI BAFOUE LES DOCUMENTS D'URBANISME DE SA COMMUNE. 4 4
C » . La lutte contre la aegraaation des paysages et des milieux naturels de la cote picarde a toujours étéun 4
C de nos chevaux de bataille. En l983 nous étions alorigine d'une affaire importante d'infraction au P. ©.
C , S. de la commune du·CR©T©Y_: le parc l\/Iaye—Lolsir. Son promoteur, lvlr DELEFORTRIE a été reconnu
coupable a'avcir réalisé, entre autre, aes allées charretieres, des plans a'eau, un parking de é0©©1m2, un
I court de tennis sans aucune autorisation dans un massif dumaire voisin du marais du CROTOY.
A I Il ai été condamné a une forte amende et a la remise des lieux en état, ce qui n'a pas encore été fait I
Le Sous-Préfet d‘ABBE\/lLl.E, désigné par la Cour d.'Appel dAm‘iens pour faire appliquer cette partie du C
jugement n‘est toujours pas intervenu. I 4 . ‘~ '
A l'époque lvlr VI/ADOUX faisait déja parler de lui (voir extrait dujugement ci—dessous), aujourdhui, il récidive. C
, Les documents d'urbanisme, pourtant élaboré conjointement par les services de I'Equipement et le C
‘ . conseil municipal, Monsieur le l\/laire s'asse©it dessus I Cest grave et inadmissible I l
` Parce que cette zone sableuse fixée par une flore dumaire est profondément dégradée I I
Parce que des produits polluants sont en train de s'infiltrer dans la nappe phréatique qui affleure a cet I
I ' · endroit! I · _ - · S
C Enfin parce que depuis la loi sur la décentralisation de l983, un maire est considéré comme le représentant
de l‘Etat en matière d'urbanisme, dans sa commune !_ s 4 ‘ I S , .
Pour ces raisons, nous avons décidé de déposer une pla-inte pour infraction au code de l'urbanlsme.
Si en l983, l\/lr.V\/ADOUX, pourtant impliqué dans I'affaire l\/laye-Loisirs n'a pas été inquiété, nous souhaitons
‘ . aujourd'hui qu'il soit poursuivi eu égard a la fonction qu'il occupe et a la responsabilité qu'iI porte dans
i cette affaire.   I I 4 I
4 — . “ PatrickTH|ERY. 4 , I
‘ . l . I . _
I   · É` souchage, travaux dont Jean—Michel DELEFORTRIE. _ ` »
4 _ s 'était gardé de révéler l' existence lors de la . I
première audience de jugement en OCTOBRE 1985 ·et _
qui , facturés le 28 SEPTEMBRE 1984 à la somme de ~
182.993 FRANCS 87 (D 85} caractérisent, par leur I ..
4 ampleur, une violationflaqrante et délibérée des ·
‘ I dispositions du 'plan d'occupati4on des sols ; · W _
. . _ 3°) de l'audition de Monsieur WADOUX (D 79) qu'en 4
· r. MAI 1983, alors que le plan d 'occupation des sols 4i I
I · - 4 était en vigueur depuis pl;-is ~ de deux années, il 2 I
~ entrepris pour le compte de Jean—Michel DEEEFOR- 4 C ·
I TRIE des travaux de chargement et de charrzoâe de I .
matériaux sur le parking situé en façade du parc 4
et___que son intervention a duré environ deux · ` `
fr semaines ; I. ' , ‘ ‘
PICARDIE NATURE N° 53/54   I3 `

E VOTRE ASSOCIATION   LA VIEDE VOTRE ASSOCIATION   LAVIE DE VOTRE ASSI
 
I Nous publions ci—déssous ié documént dé syntnésé qué nous ol/ions rédigé ci Voccosion dés Assisés
( Régionqiés dé /'Eni/ironnémént, Commévous ié sovéz sons douté, PICARD/E—NATUI?E porticipé oux .
_ trovoux dé commission dé /’Agéncé Régionoié pour I 'Environnéméntén Picordié, orgonisotricé dé cés
L ossisés, C ` g , L " D L L g
, CONTRIBUTIONS AUX ASSISES REGIONALES DE A L  
L L’ENV|RONNEMENT L   L
» » I 21 ET 22 NOVEMBRE 1991 A
à ~ ·» J COMMISSION: RESSOURCES NATURELLES ` V ' "
PICARDIE-NATURE ést uné qssoclotion d'étudé ét dé protéotion dé lo noturé. Ellé oéuvréi dons cé I ·
L L domolné, dépuis mqinténont -20 ons. Sés ootions, nombréusés ét voriéés sé dévéloppént sélonditférénts L L
oxés : étudiér (suivi dé Io colonié dé Pnoqués véqu—mqrin dé Bqié dé Sommé, oomptdgés d’oiséoux, · '
' énquétés divérsésu.), inf-ormér (orticlés dons Io préssé, é><positions...), initiér (soriiés dé déoouvérté dé Io L
A nqturé, stogés...), ogir (portici/potions q divérsés commissions, comité dé ivigilonoé concérnont Iés ‘
I qttéintés qux miliéux nqturéls ét qux éspécésgoctions én justicé...). , ‘ A ( ,
Dons lé codré dé célté commission, notré ossociotion sounoité vivémént opportér so contribution qu
i A _ nlvéqu du constot étdés solutions Ci qpportér qux problémés. . · _ L
' L A ‘ C n LE CONSTAT , L
Du fqit dé sés originés (dssociotion dé protéotion dés oiséqux) lé GEPOP dévénu Pioordié~Noturé s/ést ”
surtout intéréssé qux oiséoux, ét d'uné foçon plus globolé oux vériébrés . Ellé qpéndont plus dé 15 ons, - L
L été lo séulé structuré dé cétypé dé lq région. Ellé o méné un grostrovoil dons lé domqiné dé Vornitnologié. · V
Lo mojorité dés donnéés éxistontés sontlé résultot dé, son dynomismé. , _
II ést utilé dé préoisér qué I'é·nsémblé dés informotions dont Io région disposé sur so floré ét so fquné, ést _
L lé résultot du trovoil bénévolé dé nombréusés pérsonnés, générqlémént rdssémbléés ou séin d'ossocio—l C
' tions. II n’é><isté pos dévstructurés proféssionnélIés`dons cé domolné. _ L
I Dons cé volét constot, nous nous intéréssérons donc plus pqrtiouliérémént o lovifquné, mois dirons `
. quélqués mots sur Iés réptilés, Iés qmpnibiéns ét sur un mommiféré.
AVIFAUNE ` _ · , ` D ‘ l L `
Lés oiséoux nicnéurs sont dé bons indiodtéurs, o'ést—o—diré qué Iés voriotions dés étféctifs dés éspécés, lo
I A disporition ét Vdpporitiondé oérioinés éspéoés, péuvént étré révélotrioés dé cndngéménts qué subit léur L
° miliéu dé vié. Ils oonstituént donc dé bons signoux d'qlormé sur l'étot dé oértqins miliéux. · ,
L _ = Afin dé méttré én évidéncé Iés problémés, nous nous intérréssérons qux éspécés ménocéés ét Ci Iéurs ,
cousés dé dispqrition. , q L ` L L `
Nous né trqitérons pds dé I'intérét ovifdunistiqué dé notré région, puisqué célq o été réolisé dons lé cqdré I
' du Tobléqu dé Bord (voir pg 41 oi 46), simplémént nousprécisérons pour quéllés zonés ét pour quéllés `
éspécés, notré région présénté un intérêt nqtionol voiré. intérnqtionol. — · A ï C
· INTERET NATIONAL ET INTERNATIONAL POUR L’AVIFAUNE DE CERTAINES ZONES DE PICARDIE L r
Cé sont surtout- Iés zonés humidés picqrdés qui ont uné vqléur dé nivéqu notionol ou intérnqtionol. .
` Lo Boié dé Sommé ést considéréé d’intérét VIDTGIQOTIOFIOI pour sés stotionnéménts d’oisé,dux lors dés -
migrotions mois égqlémént énonivérnogé (Olé dés moissons, l—luitriér pié, Pluviér qrgénté, Cqnqrdpilét, E (
Bécosséou moubécné, Alouélté ndusséoolm). Ellé présénté un intérêt nqtionol pour Io nidificdtion du `_ _
_ E ( I4   PICARDIE NATURE N° 53/54 L L

AVOTFIE ASSOCIATION ...  LA VIE DE VOTFIE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOI
 
. Todorne de Belon, de l'Avocette', du Grovelot ou collier interrompu. A A E
Les morois picords occueillent lo troisième populotion fronçoise de Grond Butor et de Blongios noin. Les
A pâturages de Io V©||éeilT1©l'1dOb|G de l'©ise constituent les derniers bostions du Role de genèt (s·ite,cI’intèrèt
européen pour cette espèce)'et du Courlis cendré pour le Nord de |©`FI’ClAl'1Cé. D _ A
` Cèrtgins secteurs de notre region sont primordioux pour le mdintien des populotions de certoines espèces
rqreso lféchelon notionol ou européen. Nous sommes donc, nous picords, les responsobles du mqintien
des populotions de ces espèces, vis o vis de notre poys et des outres notiohsfeuropéennes. A  , —
LES OISEAUX NICHEURS MENACÉS DE PICARDIE A A . > . _ A y ·
· Notre région compte environ Ioûrespèces nicheuses régulières, pormi celles-ci 38 sonten forte régression, C
‘ donc menocées,soit I /5 ème des espèces. Il s'ogitAdes espèces pour lesquelles nous pouvons prouver une
forte chute des effectifs sur une trentqine d'onnées. Il est fort propoble que cette liste soit incomplète, ‘
notomment pour les petites olseoux. ' . — —
A _ Ces oiseoux oipportiennent o trois grondes cotégories correspondont oux milieux qu'i|s utilisent. » '
. • Oisedux des zones humides continentoles : Butor étoilé, Blongios noin, Cqnord souchet, Sorcelled'été,
l\/loroueite ponctuée., lvlorouette poussin, Vqnneou huppé, Bécossine des morois, Courlis cendré, Bqrge A
. ci queue noire, Chevoliergcimbette, l\/lortin pécheur, Locustelle luscinioïde, Rousserolle turdoi`de, lvlésonge
~ Cr m_oustoches, Pie—grièche grise. A A y A , · , `
• Oiseoux des zones ogricoles : Busord cendré, Foucon crécerelle, Coille des blés, Perdrix grise, Outorde A
A _ conepetière, Role de genèt, Oedicnème criord, Chouette effrqie, Chouette chevèche, Huppe fcrsciée, A
Torcol fourmilier, Cochevis huppé, Alouette lulu, Rougequeue o front blonc, Troquet potre, I-lypolcfis. A — .
ictérine, Pie grièche écorcheur, Corpeou freux. W _
, • Oiseoux de lo zone littorole : l—lultrier pie, Grdvelot q collier interrompu, Avocette, Troquet motteux.
Pour lo gronde mojorité de ces espèces, c'est l'o|térotion ou lo destruction de leur milieu de nidificotlon . A
. y qui sont responsoples de leur régression. ` » A . L L
LES ZONES HUMIDES W C J ' . ' . . L ‘
Elles ont été pendont longtemps, les mol—oimées cor réputées soies. Cependont, elles oloritent une flore -
et une foune IGITICJIQIUOÈIGS. Leur destruction o des conséquences cotostrophiques pour bon nombre '
dfespèces qui y sont inféodées. , y — " .
L’intérèt de ces zones pour l'ovifoune est leurs coroctères ouverts et humides. . ·
. Deux milieux sont remorquobles mois fortement `menocés : les roselières et les potures humides et A g
inondobles. , ‘ . .
• LES ROSELIÈRES — A . V ; ,
Elles ont pendont longtempsfciit l'objet d'un entretien trciditionnel (poturoges, coupe du boisfoucordoge,
bousinoge .. .). Ces prqtiques ont progressivement disporu, loissont lo végétotion reprendre so dynqmique.
_L'équilibre s'est rompu et les roselières se boisent et s'ottérrissent. L'homme o porfois occéléré le processus
endrqinont ces .mi|ieux pour essqyer de cultiver ou en y plontqnt du Peuplier. Certoines ontété détruites A
, `qu profit d'étdngs de loisir : pèche, chosse, hobitot léger de loisirs... Actuellement, notre société de loisirs A
est gronde consommotrice des esp.oces de morois. Ils se trouvent donc de plus en plus fréquentés et
· · oménogés, le plus souvent ouîdétriment de lo flore et de lq foune. , ‘ g I A
Les surfoces de roselière disporoissent ropidement dons notre région et ovec elles, les oiseoux qui y A
A nichent. (Butor, Blongios, Nldrouette, Locustelle, Rousserolle...). ' , A
• LES PRAIRIES HUMIDES OU INONDABLES A A
Les proiries inondobles sont les formotions que l'on trouve dons les grondes voilées, telle que lo voilée . ‘
lnondoble de l'©ise. Elles sont générolement vouées o ld fouche mois certoines. sont poturées. Ces A
PICARDIE NATURE N° 53/54   I5 A

E VOTFiE—ASSOClATlON   LA VIE DE VOTFIE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTFIE ASSILS
. dernieres années, les méthodes culturales ont bouleverse ces milieux: les prairies sont retournées mais C
I surtout elles font en zone alluviale l'objet de creusement de carrieres. Ce type d'exploitatl©n est I
certainement la menace la plus pressante. - _ ` . '
V Les plus belles zones de prairies inondables se situent en Vallée de |'©ise, entre Pimprez (oO) et Travecy(O2). ·
Q Il est clair, qu’a la vitesse ou les projets de carrieres arrivent, ces m·ilieux vont disparaître. Il est certain
également que l'action des agriculteurs est primordiale- et que l’abandon de certaines pratiques V
. agricoles constitue une menace. ` V ‘
. Les prairies humides, situées généralement en périphérie des zones de marais sont, elles aussi, fortement `
menacées. Dans leur cas, c'est l'arrét du paturage et leur drainage en vue dela mise en culture qui est ~
I ` 5 ,-en cause, conséquence de la politique agricole commune tresproductiviste . Elles ont également fait
l'objet de plantations de Peupliers, ceci sur des surfaces considérables, transformant des milieux - f
» remarquables en zone trés banales (peupleraies). · _ V · ,
_ Ces zones humides sont généralement sous utilisées par |‘avifaune en hiver, du fait de la forte pression ` .
cynégétique dont elles font l'obiet. En hiver, peu d'anatidés (canards et oies) y stationnent. (moins de 4OO r · y
= , Canards hivernants en vallée de la Somme). L-   _ / C A _
, _ Elles sont également menacées par le développement des infrastructures routières; directement
('franchissement sur remblais) ou indirectement (exploitation de granulats). A .
I ,   L LES ZONES AGRICOLES · — i ` "
Le paysage ag_rico|e a fortement évolué ces trente dernières années, et cela a eu de fortes répercussions
sur l'avifaune. La mécanisation a affecté les oiseaux qui installaient leur nid dans les cultures, puis l'emploi C
. · L des produits phytosanitaires en quantité de plus en plus importante _a limité considérablement les
populations d’invertébrés dont se nourrissent bon nombre d’especes. La politique agricole intensive a fait
° disparaître les incultes et autres friches (talus, larris...) et, plusrécemment, les remembrements ont fait L  
` . ‘ disparaître haies et talus. Enfin la politique des quotas laitiers a fait chuter le cheptel bovin et engendré
le retournement des patures et, donc la destruction des vieux arbres qui y poussaient ainsi que des haies.
LES ZONES LITTORALES . t J L ï
à La principale menace est la destruction des milieux, notamment les dunes (urbanisation, plantations
L éxagérées d’oyats, aménagements,). La fréquentation humaine importante est également en cause.
I MAMMIFERES _ _ - C ' C g
C La baie de Somme accueille la principale colonie française de Phoque veau-marin. Aprés avoir ététrès
abondante au siecle dernier, elle fut trop chassée et l'espèce faillit disparaître completement de
, l'estuaire picard. Après une période de fréquentation irrégulière de la baie, l'espece devient o nouveau I ~
assidue o partir de l98o,‘ ' A · · - . _ I
L'effectif réduit rend cette petite population tres vulnérable. h ` I
Elle est menacée par les dérangements et les destructions d'engins de guerre. · I
BATRACIENS ET REPTILES , C » · r_ (
A Notre région compte I4 espèces de batraciens et 8 especes dereptiles. La quasi totalité d'enfre elles sont ·
' menacées. Les causes principales sont les conséquencesde notre agriculture trop intensive-: disparition C
. A des incultes, retournement des paturages au profit des cultures et donc disparitiondes mares (zones de ` i °
` « reproduction des batraciens), destruction des haies, assèchement et drainage des zones humides...
L LES SOLUTIONS ` . g
Nous considérons que le Conseil Régional et notamment l’Agence Régional pour |'Environnement en `
_ Picardie peut et doit jouer un role afin de faire évoluer favorablement ces situations préjudiciables a la =
_ . I6   PICARDIE NATURE N° 53/54 3

VOT RE ASSOCIATION  LA VIE DEVOTRE ASSOCIATION,. LA VIE D_E VOTRE ASSOC
 
, r foune, o lo florejo Io quolité des milieux noturels et des poysoges. _ ‘ ` i L
A Les élus peuvent intervenir o plusieurs nlveoux : · I g · ' A ` _ A I A A
‘ il ig en intervenont dons les décisions politiques fronçoises et européennes A . .
° C ·- en dgissont dons Io région . · `
‘ L . A QUELLES SOLUTIONS POUR ENRA YER . '
-7 I LA DÉGRADA TION DE CERTAINS MILIEUX NATURELS .
L ET LA DISPARITION DE CERTAINES ESPECES '? _ ` " I ·
INFORMATION _ . · I - . · C '
é Il y o tout d'obord un gros trovoil d'informotIon C1 foire que ce soit dons le domoine de lo connoissonce A `
des milieux noturels et de lo Iégislotion ooncernont Io protection de Io noture. Il suffit d‘ovoir lu. .
dernierement, Io presse ou sujet du projet de réserve noturelle de boie de Somme, p©urs'en convoincre. ‘
L A Lo cible priorltoire nous opporoit étre les décideurs (élus mois oussi les odministrotil‘s,...), mois oussi oertoins
gestionnoires de milieux noturels (ogriculteurs, membres `d’ossociotion de protection de Io noture,
V cnosseurs...). , ‘ L . A ` ~_ ` A_
. Il nous semble nécessoire de développer une véritoole éducotion o_I'environnement pour nos enfonts.
I L'etot n'inscrit pos Tenvironnement oux progrommes sooloires. Celte éducotion peut se foire vio des
structures onnexes o l'éooIe (CPIE, Ecole verte .... ) mois oussi en formont les enseigndnts. Il est urgent de
H mener o ce sujet une réflexion o I'ecneIle de lo région pour que l'onoboutisse o une normonisotion des
projets mis en ploce. Il s'ogit Io d'un trovoil o Iongterme cor nous devons former les gens qui prendront, `
· dons dix ou vingt ons les décisions. A ' `
— AGRICULTURE . . I · .
A Nous ovons vu en possont en revue les principoles olteintes oux milieux noturels, le role déterminont que
jouoit, et joueencore Togriculteur dons I'entretlen desmilieux noturels. A A
Il est cerloin que l'octue|Ie politique ogricole productiviste o joué un role mojeur dons Io dégrodotion des
milieux noturels de notre région. ' · I ` A A I · .
° Il fout qu'e|Ie loisse lo ploce o une ogriculture extensive dons les zones sensibles, sinon Io situotion ,
i continuero d’empirer. Il foudroolors trouver des solutions qui seront certoinement plus coûteuses si I'on -
envisoge de mointenir de vostes zones semi-noturelles (poturogesm). Dons ce domoine, Io décision est]
_ ` L politique, nous comptons beducoup sur nos élus pourconcilier conservotion de loi noture et. ogriculture. '
Le développement de techniques de production et de récolte plus douces pourlenvironnement. Dons ‘ `
· ce domoine, I'A.R.E.P, peut initier une réflexion qui permeitroit de déboucher sur Io mise en ploce de `
· projets pilotes, pulsde leur générolisoition. ,
Il y o nécessité d'oméIiorer les rememprementsqui. o I'neure octuelle, sont souvent cotostropniques sur A L
» le pion de I’environnement, por un finoncement plus importont des étudesdîimpoct, un suivi por des I
professionnels quolifiés, une oide o Io replontotion de notes et une octlon etficoce de mointien des holes .
` existontes. · ` C I A A
DesA réglements européens peuvent oppliquer d'une foçonplus lorge oveoun soutien finoncier de Io L
I région (orticle I9, ACNAT.,.). · I ‘ C . · j · j
_ PICARDIE NATURE N° 53/54   I7 C

IE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASS
` ‘ PROTECTION ET GESTION DES MILIEUX NATURELS g g A Il '
' A Il y G necessilé de prendre en comple I'inlérél des milieux naturels dons les décisions d'GménGgemenl du .
lerriloire . Il fout donc que les études d'impGcl soienl folles sérieusemenl el que soienl mis en ploce des '
. · schémos clirecleurs... A ` ` g ` g L ` =
. [ Ilfoul proléger el gérer les milieux nolurels les plus remorquobles de nolre région. Celq posse por IG prise
de mesures réglemenloires de proleclion mois oussi le développemenl de pdrlenoricrl Gvec différenls É
orgqnismes (conservatoire, communes, chosseurs   ` J .  
· Il y G urgence G nos yeux pour_lG voilée de I’©ise. CGTIS zone esl remorquoble pour son Gvifoune ; dernier I
sile G Role degenéls el G Courlis cendré de nolre région, el même du Nord de IG Fronce, elle est menacée
. W por loul un ensemble de prolels_de corrières. V lg y Vg ,
1 Il y G des mesures urgenlés G prendre, une élude globqle G foire sur celle voilée qui devroil déboucher g V
A I sur un schémo globol d'expIoilolion, Gfin de rendre compolible exploilGlion~el‘ conservolion des zones
L I écologiques mojeures. Le Conseil Régional peuljouer iciun roledélerminonl. · ‘ . A l
_ Ce n’esl pas I’élude,piIolée por IG DRIR el financée por VAREP qui peut foire office de schémo direcleur. .
. ' En effet, ce documenl nes’—inléresse»qu'Gu réoménogemenl el tend G foire croire que loules les zones `  
‘  peuvenl élre exploilées. · 1 G A `E D ` . r »
S A PROTECTION DE CERTAINES ESPECES MENACEES · ` A
I Pour cerloines espèces lrès menocées des oclions peuvenl ètre progrqmmées. ' · A
y Deux exemples CIIODÉIOTIODS menées por PIC/\RDIE—NATLlRE 5 ‘ _
Le phoque VGGUEFDCTID ' R — I - A
S _ Nous l'Gvons vu celle espèceeslmenocée por A I Ibgl . 1 ;
-_IG deslruclion d’Gnciens engins de guerre : Gcluellemenl, ce problème G lrouvé une solulion lronsiloire.
Groce G I'Gide de porlenoires (AR-EP, Déporlemenl el I\/linislère de l’Environnemenl) qui onl fincincé L
, I'équipemenl el une porlie du fonclionnemenl, une équipe de surveillonls inlervienl lors de choque fir.
— — les dérongemenlsz Gvec IG—mise en place de IG réservenolurelle de boie de Somme, lo co_Ionie»devrGil C
I élresurveillée de foçon plus régulière. De plus, en période eslivole, Gvec un finoncemenl du I\/Iinislère de
l'environnemenl el du l\/Iinislère de IG jeunesse el des sporls, une équipe de bénévole Gssure IG
I 'surveillonce de IG colonie · W . » ' I g
E LE BUSARD CENDRÉ . g I s V I · .
Ce ropcice lrès menacé esl peu Gbondonl dons inolre région. Il niche Gu sol dans _Ies cullures el lors de ` . ‘
. IG moisson, Iesjeunes sonl le plus souvenl délruils. Des bénévoles surveillenl ces oiseaux el cidenl les
couvées G prendre leur envol en déplocqnl les jeunes ou en inlervenonl Guprès des Ggriculleurs —GvGnl ,
IG moisson; . C ' Y ' A · .
I , » g _ l.e travail G accomplir est considérable. - · I g
' Si les Assises pouvaient déboucher au moins sur la définition de priorités L  
A en matière de conservation et de gestion des ressources naturelles, I A .
I elles auraient atteint un L obiectifessentiel. G C
. — c L I R _ Lqurenl Gdvory
  I I I    PICARDIE NATURE N° 53/54 `

·TFlE ASSOCIATION   LA VIE DEVOTFIE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTFIE ASSOCIA
  C   i ASSEMBLÉE GENERALE 1991 i `C   i
L Le 8 Mars 1992. en pré:5ence du recteur MALLET et de Mr CLASSEN. conseiller général, >s`est déroulée la 2 lèrne , C
assemblée générale de notre association. ’ i A I C i
Le bilan de cette journée voussera envoyée prochainentent. I   C `
n V V . . 9 I I I n Y [
A A 1 A   ~»lL  
`  A _—r.;..; =,.:;.:É    I.- , yyygîkg..—;g;._g·;ï7_`;yg_;AA. 1 ,=A.·7A_;·«;*;:,_5A,*.=w   :;$§,·I=i5ei$%·â3‘:;§·â$ï4Zâ;¢.‘7.\*Ã4$—à~<¢·A:Aüërta 1·ÉEîà§5¢•bî.ï·È<§îàë·ï·É“ ë`§îl ,
A     A i r       A-     ,—A;I   . l ,        
-A 'A AA             ·A¢»:#:t:·’ ws-     A   · A · A   A A .     A: le         A;  ‘ . ' . `  ·à·  ·A  '
       ` ·>··     A  —  
A —»<g     «l»·     -«W·                  — ,~     =    , , . ;   A A   · -·   ··AI-      
A         L '   `îeé   _   e ·5··`   A'   ~     .··A   cggïii   
  A `IÈ AA A I ' .     ' A· A · A                 ‘'i A
, ï  t·=     —~=* .·‘'‘ A   ` . · i   '   t—.' A t-·^ 1    "   `. *         l”`ir‘' A    
C       ` p   C     `’t>A‘i îi   ·î·§;€`ï   if L L l*r‘l· =  .e··   ‘
A     _-g, A ï           e··lî‘   ‘c,=   A
A     ·   , , » w   ·T  A A A ~A gs ·I·‘   eti'I'   L·.Ar‘ï'A   L
Aâïiif A ` Vu A A _ `A A,.~   '·     
    A -   ` , ‘  Q  A   A .A  ’—‘ C `éii   si];   Il éérA  
A " · A " A - `A   ·A·· î .             ii·° AiAA“"?YAïï:‘AÈÉ’YQl    · ` '‘i'i'iié”  T? ‘A·`  
_* r   , L "at LJ gf     '     ,-       ` ai '`‘‘·· L
I   M__,,A· , N, I Q     . >·~ J ‘A vii >   A_  -:'}ë(·>à7L<-.;._':       _
  V   A »·»·.\*!9U!‘*. ge ~;·  ·, A_     >V\· Z     ÃA
‘”""‘ ·····-~¢:a··5"W•·· '   '  T1 " ï i- é ·A'‘ A 9.    
_ ·..¤·¢a•¢•·u _ __ _   ·* ` T   A-   
A A . ·.   - - T   A   _ ``'' i   Iii ·i-i   —;~~t s-A ’tA—A‘Ae ~ =~r
  '*—î¤_ É; __,c _` g__ V · f r ·. -    A‘·  
‘   `''`T     ""‘—'*""*Ai ‘   AA     " ` C `T " 7   itl  
A   A A ` A ·‘   l..A,     . A' _A A gm-   =   '   -’“Ai  
i g  I: -7 V V  , `  w W     A  '  `  a rri" •-A Z I    ‘ ,,- 1 _),§§"§§èf ¢_  L 6!  ' Hi  `   `
  E  VT';  ’·t_ A L I} ' - · 2;; -··î‘=*,. *   €- 'A  É-F"       A ëE4;i}}çAé[3Bt?vhB;rî· .r'·   _>1A=    
,  *·ee g N' É. A     -l_;L; E ‘ _ · Q". ti  ,     —_A,   i`AAî    Ã"ï   
      A    i·‘¤r#A* se A ii    AIA   `   é'e,l I wi
‘ A     ··    ·..     A- · ·· .   `<\A  M-‘· A   ·'‘r»L ?     At,At   j5ï•s§§+Jê¤krère;¤e·¢«-:1;AÉ ·r'-A L ig A
'· AA-  A  î;‘:=#~   ·  ‘ A A  » ~ 12+ ' AA*  ·”Èà   ’i·A‘ erëz-tr:é'AïArrïsm âgéei-V¤¤¤ie¤¤?ë¤r¤¤€-·= -A·,'r s    
S__       ‘WV;, r         --A, _   E È  5-   I A ,_`; i   15  î¥iê ï<AÉ`É·Ai;É ·
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ccllier qulcur du c©u, el quelle glqire quqncl cn peul rqccnler ses qebclrespqrce que
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A    .`;I;AU¤CALE NiDR|E*Ei  ·â~ ‘Ã G A`|;'EANDRi—`E»FIë   GA`LENID€FI|<ER  
A A .Nous orgonisons en Moi et Juin un certoin nombre de sorties, le soir, en sem-cine, en périphérie GLAMIENS. '
` V yLe crépuscule est un moment propice pour _I'observqtion`_.oes_oiseoux. I » ·
DIMANCHE I7 MAI zi I S A V _ _ É
Sortie "étudef' oie Ifcivifoune pie io forétAcie_St GQBAIN (02),.     »r»—      _ I   A,   I. I A I »
Le motinjvzhtjoloczieientorêt se St G©BA:I_N_o Ifécoute desoisesoux,çnonteurs.:_IPouiIIots, Fquveitess.
Observotioncieropoces:tBIuses,ÉpervIe_rÃ..: »'_> I __'_             î     _.      _ . Z
' ` . L'opres—midi : 'ôbsen/otion“cies`oIseC1ux`deS` ·prciirieS"_humides de |‘©ise _: Coulis cendré. Rôle des genêts, _
A Rendez-vous 0 IO An 00en race ¤e·1·Ab¤¤yeuurorroirïsur IG èomsrriuhe" t1e‘sriNicoLAsA—AIU Bois. A
MERCRiED|20MAI; I-   I   I. ·s.· y —· ·_  .  A, Iw   _lir wp ·; -À»r -~ »si· » «,;i— , -u,—     ;   A V  
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A V ¤|MANci§·Ef·1AJu|iM;§;.AWj·É‘·Az`eî»É.Q  ;_ j   · A I       `· I '   A I ·« I J _ .—   ‘«t‘‘i ` ·     V_Ii‘m à _
Sortie -étuoeAornith·oio,giq  _en_po ys de Broy. ©bservoti'§$tçr,geIropoces,fouvettes, pouillotsujetc I.,   oucours
' Rendel-V©?§JSf¢IÉ 9iIhI` 3Cj'¢îèVGiFiT I`.   ·rA`· Ãî A‘A_·  'ïji     I   ,;   V T? = 'i_A__W `I
Durée lajojijrrzéeiSrepés_·;tiré.i·çî1u.Asëq§;Ig;Q  IA«o à  I'I=‘ ji  AV'_ ïÉAîÈî_î‘gj_j-ir,.,_QJ§É _·_ rA f _`iéI       gg?  AI: A·I      i
  fîîil   Atî_ .IREMA.R¤UE$‘ï? if I'Ai? dis}? IIA=ï  ÃÃ5if';-I;§·V’i SIAI A '.i  A iIité·s_   A·II  i..,i"`iAÉ`î.îIî~.,'ÃïïâîÉïîîï,Ãî ‘iIsAI ÈÃQQ rIi   ~AAréI`;     È   A `‘IAi     é
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V ' î°·*A`z?'ÃÉÉîÈ  iïiië
A V d’Amiens et des environs de se regrouper dons ies véhicules, Vottente ài ce ‘ I
A r@nd®z—v©us I`I'@>§CèOG DOS T5 minutes. W ` A ` - ‘  
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ALENDRIER t...AU CALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDR
LUNDI I5JU|N:   D u A , '
Sortie G IG recherche des busords D ' D ` A ‘ ·
Rendez-vous G IQ_h 30 GGVOHT /'ég/Ise de Wgndcourt (20km du N~O d%\mIens) L _ · '
MARDI 16 JUIN: » D G D ` '
_ Sortie G IG recherche des busords ~ 1 L L ·
Rendez—vous G IQ h 30 devdnt I’ég/ise deQuesnoy sous Airdines (25krn G l'OeusI d7—\miens) . Z A
JEUDI 18 JUIN : ` · L D I I D _ D — , D
·· Sortie G Io recherche des busords D _ » _ · · , , C
Rendez-vous G IQ h 30 devdnt /'ég/Ise deConty (20km du Sud dAmiens)t D . e
LUNDI 22 JUIN : G A _ A · —  _ e ,
Sortie G IG recherche des busords — ^ 4 A t G
Rendez-vous G IQ h 30 dei/ont féglise de Crevecoeur Ie Grdnd (40km Gu_Sud dAmiens) ` -
MARDI 23 JUIN:   L __ _ D · D ` « L
Sortie G Io recherche des busords L . _ ·
Rendezvous G IQ h 30 devdnt i'ég/ise de Ldmdronde(près de Poix) `
S MARDI 30 JUIN : , D , D I A
Sortie G Io recherche des busords _ ` I · ' A
Rendez-vous G IQ h 30 Gu p/dn d’eGu d‘AI/ly sur Noye ’ » ' . e ' ”
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PICARDIE NA TU/?EN° 53/54   ` 23  

t r P i   LEA LOUP EN EUROPE F
A moins de 30_kilometres de Rome, il existe encore . végétaux et les déchets de nourriture. Néanmoins, _
—aujourd'hui quelques loups libres et sauvages. ll en il arrive que le loupsattaéque ades animaux d'ele- ai
I » reste environ 250 individus dans l‘ensemble de vage, ce qui entraîne des dommages economi- y
_ - l'ltaIie. Apres avoir baissé jusqu'a une centaine ques graves aux éleveurs. Un systeme
d'individus au début des années l970, leur popula- d'indemnisation permet aux bergers de faire face F
g · tion est en expansion. La survivance d'un grande ci cette situation. Néanmoins, le loup est unbouc
' . carnivore dans un pays aussipeuplé (densite= l<?0 émissaire facile car bon _nombre d`attaques de É
  habitants au l<lvl2) et industrialisé que l'ltalie est un troupeaux sont dues a des chienssauvages et non .` E
_ A phenomene extraordinaire. Contrairementa une · a des loups. , . W _ . V · gt "
grande partie de l'Europe, l'ltalie a toujours eua _ Malgré ces difficultés, les indemnisationsjouegnt un _
l F l'egard du loup un comportement am- `   role essentiel pour la préservation de g
_ bivalent fait d'aversion et de res- gt;   A lespece. La- presence de chiens
pectalafoissibienquelespece · `_   ( E sauvages- présente aussi une
` . n'a jamais été attaquée avec A _ I  I r °·- _ _ ;__5 grave menace génétique pour- -
» determination et dans un N    le loup. Quelques cosdac- _
esprit d'extermination. L'his— g E     oouplement entre le chien -
. toiredel'extermination,du <_  E etle loup ont deja eteob-
y ’ loup en Europe, com- ·  _.    serve. En italie, on évalue
mence tres tot. Des le     le nombre ae chiens · l
g · · moyêwaga, nombre a'E-· ' tv,  I errants a'200 000, chiffre t
tats en organisent directe- A `gï- ··;1ï : "1ir··'l‘·g(  énorme par rapport aux
F ment la chasse (cfen France, Y g 4    E `' '   î centaines de loups qui sub- j
· ' · Charlemagne et la creation ` Q V   _. sistent. Face la ce dangeret a
oieslouvetiers).AuXV|le siecle,|e _ _  ·‘ ·j?`S§w§i@¢·  · d'autres (rage notamment), en t
massacre saccelere et l'espece dis-  '”·   r Italie, la protection passe par l'ele- g A
U paraît d’abord d'Angleterre,` puis en _ · ' vage duloup en captivité. lLs'agit_d'ele-
- Ecosse,aux Pays—Bas, en Allemagne,en Suisse,en g ver un petit nombre d'individus de telle maniere   ï
« E Autriche et en dernier lieu en France. Dans les pays qu'on puisse assurerla conservation d'au moins 95
scandinaves, malgre l'étendue des forets, le loup % de ses caracteres génétiques pendant l00 a 200
n'a pas eu un soit meilleur. Aujourdhui, il en reste ans. Ceci ne veut pas dire que l'on renonce· ci- `
` seulement un petit nombre en Finlande grace ci. protégerles animaux libresmais qu'on se donne la
E ` une faible- migration d'individus venus d'URSS. Ac- possibilite d'un instrumentde gestion des popula- °
tuellement, le loup ne reste en nombre qu'en ltal_ie, tions. En Europe, il est clair qu'il ne sera pas possible ' Q
_ en Espagne, au Portugal et en Grece. Dans ce de protéger le loup sans une strategie d'ensemblec W
` dernierpays,la faiblepopulation reste en contact visant tout le continent parce qu'autrement, les g
~ des plus grandes populations des Balkans et d`Eu- petites populations auront une vie précaire et
l rope orientale, mais enltalie et dans la péninsule toujours proche d‘une extinction définitive. Le lien ‘ - g
_ ibérique, le loup est coupé de tout contact avec ( avec les pays d'Eur©pe orientale est donc indis- ·
E d'autres populations, ce qui lui vaut le statut de ` pensable cardans certains de ces pays, les popu-. r
sous-espece. Ces loups ont dû adapter leurcom- tations de loups sont en bon etat comme en .
portement et leurs moeurs a leurs milieux qui sont · Pologne ou en Yougoslavie. La presence de les- ` I
très differents de l'habitat originel de lespece. Le pece va de pair avec une plus grande diversité de
loup a donc adapté un regime alimentaire plus la faune dans ces régions et la meilleure santé des `
' varié, comprenant les petitsrongeurs. les fruits, les populations présentes. Le loup a cohabité pen- E
24 ,  PICARDIE NATUREN° 53/54- P  

dant aes millénaires avec |'l-lomme et il o modifié sonîregiïme pour sattaquer successivement aux grancis A
nerbivcres sauvages. aux ovins en potureet maintenant aux déchets. Le pire danger est pour Iul la s
mauvaise réputation que¤`lÉl¢lomme cr voulu Iulifalréï Cest contre oelteréputatlon que les eftarls aalvent _
· I être portés afin de la changer et la remplacer par laveritable histoire naturelle du loup. B ,
I , ;_   ’ A r —  · R   - _   · _ i I Il   · , I ·~._&Fran.çois BARBIER V V Q}   I
9 »··"a;\ Ã ,%'·'ï"’ ' · — g ' A i ~ A
· *c··,’È·'î::î:`1â’     » I - -
, ,·; ,-3, . — ;_ ` 4 _ ' ·' _ 7 ‘ . î-
  pg- < t` “ .»·<î;i·.i¤S»Q   I I R B ' R I I
` ' ~ » · 'v· `îî ` I r  Q3 ·   .:-2-=ê«;~—:—«—·.·- '
"2··;f`¢` s I · " W `lï ‘ï«%rð'î??"ï??*-î’ *  î·`£î? à   ·· <· I »
· V · ju, 1 I clé         · ·   ' ·, _; :.,,;`T;î_·t"  
_ A .I• __   · _;. ' .     s ·.:· ._:_4 V: ~ ` ` `:~z> ·; "" '   .
I ' '   ïI\t\"X}     ` I   Ã?.  "( —   Ã  
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s ‘ ~— ix t"*;‘·· A l~~ —   ¢~¤····~·ë— xt \· - rï=.·.—,. ~ ~~ · B
, ` 4 \" ` È`: x ‘ " `~ ·` \' ' \\ `·   ‘· " · \ \`\\" \ ‘ ` ‘\*"* `
  g‘~*;`“‘ \Q&| \;>"\à\   \ë·\ >\:.:`·,` ji W "\ `~\ _.,_ * &\l` \ .   `ès. `   ` ‘ l '”   l   lv} 7 ·
· '         w‘_~~"*.   R ·, _`·. J  `= $\§;· i, «·  .“·~   I `
  r   \\;\`) É   ·~‘:S\ `Ã \_   \   `§lÉ`   ' '   xgït ;\g`\ `:?“ ·\`     ` I
l   Ã,   Six" `;\\ \ l"""·        Il j ’ d   \§ë"' `;`Èv~`ï·':` ` l \!* " '
I W •a— ’· ‘v[\·\\\' · " §à··`»*   g's?ï`\' ` " · il   «—`·\*'.·’“—`~`~ * `W ` A
Nu ,`... tg _ \ l   ., \ i, ·.. §r\~\? i` -x\
_ , · * l_   ·~    *\"$'*J\.\; '·     `§\` \ §'1·.‘\ ··?¤`···`*1: ' i WN B
l g           ` `hl I `\Ã   M: V "‘ç"\\   Q   d
i . Y I , ` . A I V _. ·   ~".|‘ \` · \`  I '  
· I . . I - _; -*` `   ~_ I \ \\ r.‘\·Ã`·. lb'x\\‘_
s _ •` ‘\\··: \ _ _     _   \ ’\:'l~` `   t \\  
~ r \·=_§‘ , » .· ml e · ~‘ë"" · ""   `
` , ·\ ·:"‘ v .;ü?'v .; \\}`1'»\ · . '  
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I ‘ . · , 2. ·.···l · . '· ri;. ·—
_i — _ . IQ ·( n . `   1 ·. ` ’
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a r _ l I W \\* — , Ã 'klv ' ` '   I
l L . · \ J ,:4 4, K _ ` Il   ·` \  
PICARDIE NA TURE·N° 53/54   25

L L L   AGRICULTURE r: Y   s r .
      .t    L ·     ?RE?NTABIQl;|1tE r s   L
Les chan.gements«radicauxsubis.parLles~te.chniques agricoles ont,~dans aeLvastesrrégions·;dîEuurape,
‘ appauvri la vie sauvage. LT impactde CëS`DOUVG.HGS·'fOT|`l'16S'Uî'ClQl’tGUt`tUfG.;·SG‘fC|tT';$Gl’1T·î|’il”1©l'1;$GLJI€f`l’1Gl'1TvSLll’ L
L' les terres agricoles, mais.aussi_sur.les. milieux avoislna ntsîtelsrquerlesrlvieres, les f|G_UV9$.ê'È=tGS» estuaires:-Fac.e `
L La un déclin de cette ampleurrun ren.versement.·de·sltuation`ne peut··s?abte·nirque· par uneaction allant
bien au~dela des traditionnellesmesures de conservation. zUne initiative'dî·envergure.s'imposepour g
modifier le rythme Ll·. e tlîorlentation zcles changements agricoles.;Les.,prlorités.varient zdiune region, voire
d'une exploitation agricole ~a lL'autre. En général,. l’·enjeu consistea m·ainte.nlrIesssvstèmes<traditionnels . f
‘ \ lorsqu’ils sauvegardent la vie sauvage, a—empecher~ |?intelî1Sificati©l'i néfaste delëexploltatlon vcles terres, ·
r a réduire la pollution, La freiner l'emploi des rprodultsrchimiques Let -éllminer·toute· autre pratique ` r
. doimmageable, aaméli_orerlagestion des DÃOTODGS-.`O`QTtCO|€SGT te promouvoir des méthodes dercultures
«ecologiques».,soucieuses de Venvironnement. On comprend mieux quelles techniquesagrlceles aoivent r . L
étre maintenues·ou·modifiées pourtetreconciliables avec lavie. sauvage. llest toutefois plus difficile de 'j
` _ persuader les agriculteurs d'adopter ces méthodes. La majorltésdïentre LeuxïontLbesoinwdeimesures
lnçitatives,_car le fait de tenirdavantage compte dela vie sauvage entraîne:=s·ouventpourléux uneîperre ·
de revenus. Cîest vrai. non`seulement—pour ceux qui abandonnent ou changent une partie de leurs
L L, méthodes actuelles, mais aussi ceux qui choisissent devrester fidèles .a.uxi·techniques traditionnelles, ‘ I
. sacriflant_peut—etre;a longLterme des occasionsde moderniserleur exploitation agricoleLet..dî‘accroître
_ ` leurs revenus. ”Assez peu ·d'agriculteurs acceptent d‘.encourir.ces;pertes, etbon*nom,bre_.dîentre=eux·ne ' ;
L considèrent pas la protection de la vie sauvage comme une [)fl©I’lTé··6T·tG-SU|'C°OûT—`U€’$C"D[tSG`GTTGOITIDTG
' _ IGUFDCLTOTTVfêGt`tGfTt'€HT.dtSSUOStf. V t R I t ` · l _
r COMMENTMOTIVER LES AGRICULTEURS ? L l _ ~ · r L ' _ L L L .
Les associations de conservation de la nature et les pouvoirs publics expérimentent danstoute I? Europe, ‘
` de no‘uveaux—Lmoye·ns de motiver les-agriculteurs. Les campagnes d'informationLenîsônt.un, lesrservices
4 .L consultatifs.enQsont.dl autres,. La loi.ob|ige'.cerlains agriculteursa. protéger des écosystèmes—clés,¤maiselle L ` ‘
. ne peut néanmoinsles contraindreza les géreravec discernement. Gin remarqueplus particulièrement L
une série de nouveaux plans attribuant auxagrlcultetursdes indemnités régulières en échangede leur î
engagement arespecter les regles de conservations. [ · ` LL L . _ ` L ' L_
. D'autre sont plus complexes avec toute une ;gamme·de.rétribution visant amaintenirides formes,
dagricultureîtraditionnellesaut,.autrement, risqueraient de disparaître. . . ,_ . .
FAIRERÉCOLE AA L . L p r g N fr ,     r t r L
· ll sem ble que ces plans com·mencent;a.falre école',rmême=enj Fra nce où, lusquîici;-le. scepticisme; prévalait
i . a propos des rétributions. Les associations d'agric ulteurs paraissent de plus enfplus .disposees.ja.2»accepter ‘ »
.une rétribution pourla gestion deI'envlronnement,:du·fait·notammentdelabaissed‘esrprixsde‘inombreux E
· ` s produits agricoles. Lesmesures écologiques peuvent freiner, voire réduire, laproductionriagricole, ce qui
r n’est pasrpour déplaireauxi gouvernements préoccupés par les' excédents. C’est·en1partleÃpour cette ‘ Q
raisonîquela. Commission de la CEE;propose d 'augmenter. la parl -du budget agricole de lacrommunauté î
' consacré a ces subsides~en—faveur deszones a envlronnementsensible. L'instaurationdescesysteme de L
` rétribution ne etait cepentdantpas l'un.anlmlté. Denombreux agriculteurs ClT.QIQl'l€l'tt"d6ïd6V€F1t|’··G9S -
, «gardiens de ,parc»,.d.épenclants .de:l’Etat. Certains redoutentrde volr leur terme se·transformerLen un .
muséeltechnologiquement dépassé que leursenfants ne voudront pasreprendre. 'Certalns gouverne- '
ments sont hostiles auprlnclpe de rétribution des agriculteurs pour la gestion de Venvlronnement, dïautres .
L jugent exorbitant le coût potentiel de cette politique. De nombreux plans paraissent, néanmoins, bien j
. fonctionner .une fois aplanies Llesdifflcultés de départ. Pour être efficaces, ils doivent ‘être.pratiques;
rentables et facilement compris parles agriculteurs. L _ ‘ L L t _ .
‘ L t 26   =r·rcAn¤ls NA TUl?E‘N° 53/64 r

__ Les retributlons peuvent prendre differentes formes : L   g ” »
— Le versement d'in`dem”nites onnuelles coloulees C1 Vnectore, , A A L L
— Bdux peu eleves, r , _ g , · '
_ - Degrevements d’lmpots, , — V ` · _ A
-·Subventions pour l'_dmenogem.ent de l'e><ploitdtion, · A A y
· indemnités spécioles pour des cultures et types d'e|evoges pdrticuliersy A ' A ' »
» — Aides en ndture. ··i` » , _ B r· L _, y
Les retributions sont un moyen de se decnorger sur Io société d’une portle dufdrdedu que représente ld A
gestion et Io conservotlon des terres, et de fournir oux ogrlculteurs une nouvelle source de revenus, revenus,
non engloutis por des dcndts supplementaires de mdchines, de fourroge et de produits chimiques. Elles
. ne constituent pos une pdnocée, mois elles ouvrent lo voie C |'lnstourotlonAde rdpports tout dfoit _ A
nouveoux entre Vogriculture et Io conservotlon de l'environnement, et Vextension du système ne toit -
guère de doute. » i - ·
A- Q _ L ` Fronçois BARBIER , — A ‘ ` _
_ · L Cet orticle est extroit de «Comprénension et Rentdbi/ité» por Dovid Bo/dockporu dons Io re vue Ndturopg, A
  PICARDIE NATURE No A53/5.4   27 _

( QUE LLERRAGRICU LT U RE POUR  L’E<UROPE P? A
_ Produire mieux, c’.est C1 dire produire des d-enrées en respectdnt l'environnement. Produire moins, mois — I
R 'qvec un mqximum de voleur ojoutée en gqrdqnt Èl I’esprit qu'il fout produire pour vendre et pour moins
ocheter. · I _ — A ' ‘ A l- `
TGIS sont les objectifs que décideurs et hommespolitiques donnent ès IICIQFÃCUITUFG de l'Eu,rope de l'©ue·st‘
. en cette fin de siécle. Ces objectifs sont-ils rédlistes 7 Comment peut-on y pqrvenir ’? En o—t—on_ les moyens
A techniques ’? R A » ' ' I _A R RA — _
POURQUOI PRODUIRE DIFFÉREMMENT ? R R AA R R · I R
Si les thèmes concernqnt ldproteèction de l'environnement ou de lo quolité des produits qgricoles sont
devenus prioritqires,-c’estque l'opinion publiqueo Rpris conscience des effets de l'ogriculture intensive A R R
prqtiquée depuis 40 dns : ,»i= ° ' ` ' · `
— Pollution (nitrotes, pesticidesn.), ( R ( I ( A · ` I
- Eroslon génétique (végétqle et dnimole), · R · (
il — Trqnsformqtion des poysoges, R p A
` ' ' — Surproduction. ` _ » _ ` _ z _ R R P
' Uogriculture est victime q lq fois desq réussite (ougmentotion de lo productivité) et de ses défquts
(utilisqtion mossive d'intrqnts). llfout toutefois rester réqliste et sqvoir que des surfoces importontes en R
I Europe continueront o s’intensifier (mois irrigué de I'—Europe du Sud por exemple). Des gqins importqnts de
` productivité sont encore possibles permettqnt de produire ou prix du mqrché mondiol. Si l'on prend
I R l'exemple du mdïs, le prix de l'unité ferlilisqnte d'dzote est trop bds pour inciter l'ogriculteur o lo `
meqerqtion. Le rqisonnement de lo fertilisotion (qui n'est pos possible encore sur toutes les cultures) posse
por une formdtion des qgriculteurs et peut—étre por lo Iéglslqtion (cf l'qrticle «Economie et écologie-dons
I le Picqrdie Ndture N° 47). lIsemblequ'il foille d'obord proposer des solutions techniques réqlistes, et ensuite, R
A le cds échécnnt, de légiférer. Nous disposons qujourd'hui, pour essqyer de produire différement, deRdeux I
‘ foçons : ` ` A _
— Vqgriculture biologique _(mois ce modele ne serd pos opplicqble qux zones qui continueront q
s’intensifier) i A ` R `
— Iomise en plqce de systèmes de production intégrée ou les intronts etles techniques culturqles sont A I
. A` soigneusement roisonnées. R A _ — R R R
COMMENT PRODUIRE DIFFÉREMMENT ? . R I Ã
` Foce C1 l'évolution de l'ogric.ulture depuis 40' ons, cértoins ogriculteursont réqgi et proposé dessolufions
quelquefois extremes. Pqrqllelement, les chercheurs ont- tenté de développer des techniques de
production rdisonnée. ( · Q A ‘ R
I 1) L’qgriculture biologique ; Une olterndtive '? 'A · · A
Lo non utilisqtion de produits chimiques de synthèse est séduisqnte pour l"opinion publique que les mots A
nitrqtes ou pesticides effrqient. R ( A R _ V
En ogriculture biologique, il est conseillé de rempldcer ICJfQlTi|iSCJ`HOl'1 minérdle clossique por des qpports
R de mqtiéres orgoniques (fumier, lisier, compost, résidus végétoux, ...). Si, en mdrdîchqgeyou dons des
I systèmes de production lncluont Vélevoge, cette technique peut être systémotisée, il n’en est pos de R «
même pour les exploitqtions prdtiquont uniquement les grqndes cultures. L'introduction de légumineuses `
· (luierne,trèfle. . .) qui fixentl’ozote otmosphérique, ne suffit pos cr contrebolq ncerles exportqtions en ozote
I des céréqles, si bien qu'èl terme, les rendementsen céréqles sur les exploitqtions sons élevages, sont (
fortement péndlisés. De méme, le non recours dux pesticides de synthese peut être compensé por des
`V R trqvquxdusoldppropriés,cependontsouvent moins efficqces etplus coûteuxentempsvoire enénergie.
( D'outre port, une utilisotion trop intensive de IisierRou de fumier peRut conduire q une pollution de
A l'environnement (cf. lq pollution dueq l’utilisqtion du lisier de porc en Bretqgne). En générol, Vogriculture A I
_ A biologique qboutit cu un rendement plus fqible, et ovecdes coûts de production ou moins oussiélevés que _
28   PICARDIE NA TUREN° 53/54

A dans |'agriculture classique. Néanmoins, les produits obtenus sont mieuxvalorisés a travers un circuit de
distribution particulier ou la vente directe. Le consommateur accepte de payer plus cher un produit qu'll ·
' lg r , .
estime de meilleure qualité. Cependant, les administrations considèrent un produit comme biologique .
que afapres la façon dont il est cultivé et non selon ses qualités intrinsèques. Ceci ne garantit pas aux ·
” consommateurs une meilleure qualité des produits. Sur ce thème, le débat reste ouvert. ` I » I
' 2) Les systèmes de production intégrés : l'avenir W? ‘ _ à u I i
Les agronomesne se sont pas préoccupés simplement de la hausse des rendements, mais aussi de la
réduction des intrants (engrais azotés en particulier) qui est depuis l5 ans leur souci majeur. lls ont lutté pour
faire prendre conscience aux agriculteurs dela notion defertilisation raisonnée, et ils ont beaucoupinvesti · ·
dans les études sur la lutte intégrée qui allie la lutte chimique raisonnée et la lutte biologique. C
De nombreuses techniques existent et sont en partie opérationnelles-: engrais verts, lutte intégrée en
L _ Y arboriculture, fertilisation raisonnée sur céréales .... Dans d'autres domaines, un travail de recherche est
encore nécessaire. Ces efforts en vue de promouvoir une agriculture peu «agressive»,‘ économe et -
· adaptée aux contraintes du marché doivent étre encouragés. L'agricuIture biologique peut, dans `
certains cas, Opiëaraître comme une alternative, mais non · comme Valternative l Les systèmes de ·
` production intégrés conciliant les techniques de l'agricu|ture biologique et les techniques culturales `
raisonnées permettront de continuera produire sans hypothéquer l'avenir. , C t
u ` _ . François BARBIER ·
Cet. article est une synthèse de celui du Dr P. L Girardin paru dans la revue Naturopa. · à I
PICARDIE NA TURE N° 53/54   29

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îhm ADHESION A PICARDIE NATURE  
I ET ABONNEMENT A LA REVUE  
I ANNEE I992  
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ADHESION A PICARDIE NATURE    
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ABONNEMENTA LA REVUE "PICARDIE NATURE" É
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(cohésion + dbonnemenl) É
Réglement à I'0rdre de PICARDIE NATURE BP 835 - 80008 Amiens Cédex 1 CCP Lille 872.02 E É
Sur simple demande un reçu pour déduction fiscale vous sera envoyé: [II
prcmaors N/-xrur2EN·> 53/54   31

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