Picardie Nature 49
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REVUE TRIMESTRIELLE PUBLIEE PAR LE GROUPE ENVIRONNEMENT PROTECTION ORNITHOLOGIE EN PICARDIE
ISSN01824201 COMMISSION PARITAIRE N°63860   F

  Revue trlmestrlelle publiée par le Groupe Environnement
Protection Ornithologle en Picardie
Association régle parla lol de 1901
Aftlllée a France Nature Environnement
Agréée par les ministères de l'Envlronnement,
de I'Eaulpement et de la Jeunesse et des Sports
Siege social : MUSEE DE PICARDIE
rue de la République 80000 AMIENS
80000 AMIENS tel. 22.43.%.88. CCP Lille 872. 02 E ·
Directeur de la publication : Patrick THIERY ~
Dactylograpnle : Colette THIERY
Mise en page : Bernard COUVREUR
SOMMAIRE
Informations p 3 a 7
} En Picardie p 8 a 1o
Tribune libre p 17 `
L a vie de votre association p 18 a 31 -
B.D. P 22 et 23 7
2 Annonces p 32
Au calendrier p 33
Assemblée Générale 89
Les yeux du ciel p 34 et 35
Reconnaissons les oies p 3o et 39
Pétition p 41 et 42
Adhésion / Abonnement p 43
DEPOT LEGAL 9 tm TRIMESTRE 1990
2   I¤1cAn¤rs ~Arur2rs~=· 49

 
MATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORM
 
UNE ENTREPRISE BONNE NOUVELLE
AU SERVICE DE L’OURS POUR LES OURS FRANCAIS
Depuis 1985 , LA MAISON DE VALERIE soutient Le 6 septembre le Ministre de l'Envirronnement signait
l’action de tous ceux qui, en France, s’efforcent de un décret interdisant la chasse sur 13 sites vitaux pour
sauver les demiers ours des Pyrénées. En organisant l’ours (6500 ha) et la circulation des non professionnels
deux concours nationaux, en produisantunfilrn animalier dans la zone de présence régulière de l’ours des Pyrénées
diffusé partout en France, en ouvrant une grande ex- Atlantiques.
position au Jardin des Plantes à Paris, en éditant une Ces mesures ne gênent en rien les bergers, les proprié-
petite encyclopédie pour les enfants, en animant plu- taires fonciers et les promeneurs mais réduitles activités
sieurs conférences de presse, LA MAISON DE cynégétiques reconnues commetrès perturbatrices pour
VALERIE a sensibilisé des millions de gens au dou- les ours et donc étant une des causes de leur raréfaction.
loureux problème du déclin de l’ours dans notre pays. Vu les propos tenus par les responsables cynégétiques
Elle a suscité des centaines d’articles dans la presse, des locaux, il semble que les chasseurs ne soient pas décidés
- dizaines d’émissions de radio et de télévision. à accepter de perdre 6500 ha de zone chassable même
A plusieurs reprises, elle est intervenue auprès des pour protéger les ours, espèce en sursis en France, est-
Q pouvoirs publics. Elle a reçu l‘appui de nombreux il besoin de le rappeler ?
parlementaires. Elle a financé des études scientifiques Plutôt les coups de fusils que la survie de 1'Ours en
et engagé le dialogue avec les élus pour définir des France I à suivre ....
solutions. Fonds d'Intervention Eco-Pastoral - Groupe Ours Pyré-
Mais le succès final, LA MAISON DE VALERIE ne nées B.P 508 - 64010 PAU Université cedex.
l’obtiendra pas sans vous : il faut que nous obtenions la _ 
création des réserves naturelles dont l’ours a besoin M.:) FFP V T,
pour survivre. Pas des mouchoirs de poche, mais de     ig; .
vraies réserves, vastes et bien protégées. Voilà pourquoi `I. III';  
nous avons créél’association ARTUS.Pourvous donner   -;_}  _  
1¤ r>¤r¤1¤· !I·*‘?œ~· mg Err!
ARTUS agit pour que l’ours, notre bien commun, Y `I  i i i  _- ,· ,·-..·?·«\
puisse vivre libre, à l’état sauvage, dans ses montagnes.   "  - `A·~       _  
SAUVONS LES OURS      jr':      ’  io ·
Voilà 50 ans, il y avait 150 ours en France. Il en reste 12     W"   __ - .'_;«r`
. ou l3 aujourd’hui. L’ours disparaît parce qu’on détnrit Q     TT    F ,   .; 
ses forêts, parce qu’il ne jouit plus de la tranquillité dont   ' ·",§§§t_§gQ  A ·  grill,   A  ·"' I " ’  vd `
il 3 besoin pour se nourrir, pour élever ses oursons, Èv u. ;""  mi ·   ÃIIQF ' ï
‘ Pourle sauver,nous avons créé ARTUS;une association *—ï·"’ °"*‘ '·  ·· 7 "  '· · '
indépendante, déterminée, compétente. ARTUS con-
sacrera 100% de ce que vous lui donnerez à des actions     N    L 1  
pourla sauvegarde de l’ours et de son milieu(les frais de de IQ SU fV@mQ |"'|CQ des Qîfgs
fonctionnement sont pris en charge par la Maison de »
varérre) . Nous sormnes dejà 4000 .15emm , nous de TGDGCGS m@l'|¤Cê$·
serons 10 0()0. Il faut sauver l’ours! La surveillance des aires est certainement une des
GRACE A VOTRE ADHESION actions de protection principales menées en France en
NOUS REUSSIRONS. faveur des Rapaces. Il est certain qu'el1e est pour beau-
ARTUS IA MAISON DE VALERIE coup dans le redressement des populations de certaines
B P 50 41353 VINEUIL CEDEX. espèces. Elle est organisée par le Fonds d'Intervention
MOI, J ’AIME LES OURS pour les Rapaces (F.I.R) avec l'aide d'associations ré-
Je veux les sauver. Je veux qu’ils puissent vivre dans gionales. Chaque année, toutun ensemble de bénévoles
leurs mOIltHgI`lCS , à l°éI3l S3UV3gC. YADHERE à l'&S- gc mobilise pour aggurcr œtœ gurvciilancg _ Lg œmpg
sociation ARTUS. passé est considérable ; si les heures étaient indemni-
Adulte 60 F. - de 25 ans 30 F. Soutien 100 F. sées au smic, cela représenterait une somme supérieure
PICARDIE NATURE N° 49   3

 
FORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INF·
 
à 1,8 millions de francs. Ce bilan n'est qu'un résumé du
"Rapport surveillance" paru dans la revue n° 18 du FIR        
que vous pouvez vous procurer au FIR, 29 rue du Mont            
Valérien 92210 SAINT CLOUD      
* 
 ï ' _ La communauté européenne a définitivement interdit
    _jf;   l'importation de fourrures de bébés phoques. Cette me-
·   `e^:«j‘:~',;t_, sure remplace les interdictions précédentes, limitées à 6
— Fig zïÉf:5P‘·?ë ans et qui arrivaient à expiration en octobre demier.
 
’ î 
./1   ITALIE REFERENDUM
      tr   SUR LA CHASSE
TABLEAU DES RESULTATS Les 3 et 4 juin demiers, s'est déroulé en Italie un référen-
dum sur la chasse et 1'emploi des pesticides . La question s
Quelques C0m¤1¢¤î¤îl`¢S   posée était la suivante "Souhaitez-vous plus de restric-
VautourFauve Z D8I1S1CM8SSlfCCHU&1,l8 COIOIIIC, issue [ign dans lbxgpçjcc dc la çhaggg et dans 1'emploi de
d'individus réintroduits compte désormais 79 individus pesuerdes ?·· Réponse ; Qui à 93 qt, _
dont 20 couples nicheurs. Hs ont donné en 1989 , 23 Hélas, ee résultat sera sans Conséquences car la par-ner-
j¢\1¤¢S â ï'¢¤V01· pation n'a pas atteint le seuil des 50 % . Elle était de 43
Vautour P¢f€¤0PîèF¢ î ¤0mbœ¤X déF8¤8¢¤1¢¤î$ SîE¤¤ïëS %. Bien entendu, les chasseurs avaient appelé au boycott.
en Provence, la présence d'individus immatures est Cc référendum avait été Soujçité pur la L 1 P ()
encourageame POUY l'8V¢¤ïF· (Ligue Italienne pour la Protection des Oiseaux ) et le W
Gypaëte barbu : fait inquiétant, pas d'observation w F_
d'immatures en Corse, apparemment la population ne qu BW ° PAN
produit pas suflisarnment de jeunes pour se renouveler. jj I gw
Aigle de Bonelli : bonne armée p0¤1'<>€l aigle gl✠aux PAN X \ '   I '
conditions météorologiques favorables. Néanmoins, les ` ·. \J  WN
dérangements humains ont été des causes d'échec pour 3    
couples. -—_j ·"' ’b mv '
Busard : les moissons précoces et des pontes tardives ont  
limité l'envol spontané des jeunes et ont donc donné du qui · ' BIN ' _
travail aux surveillants. ))
Balbuzard : un couple en France continentale donne 2 _
jeunes à l'envol, les autres nichent en Corse.  
Faucon pélerin : les populations poursuivent leur re-   ·.... . ·
dressement malgré quelques échecs dûs aux activités _ .
humaines (parapentes, fauconniers ...)
Faucon crécerellette : l'effectif de la population française
est faible. L'espèce est très menacée.
Cette action essentielle de protection, le FIR a de plus en     E        
plus de mal à la mener. H a des difficultés pour recruter
des surveillants , pourtant les menaces qui s'exercent sur E N     ''''
les aires se multiplient chaque jour. Alors, si vous avez Alors qu'en F rance. la 100ème réserve naturelle vient de
un peu de temps à consacrer pour aux Rapaces menacés Voir le jour Cette année. la SuîSSe. elle. en compte
de France, contacter le FIR, votre participation sera la désonnais 500. Non, nous ne sommes pas en retard I
bienvenue. L. GAVORY source : L P O - L'oiseau magazine n° 20
4   PICARDIE NATURE N° 49

DRMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFOI
B S      S sentera les actions réalisées par les associations au sein
de France Nature Environnement dans les domaines
JUSQU'A L'ANNEE PROCHAINE suivants ;
- La protection des milieux naturels et du littoral.
Le 2 et 7 juillet, c'est réuni à Noordwyk au Pays-Bas la ' Llepümisaüen de la gestion ae 1'eaa·
commission baleinière intemationale (C B I ). Trois ' Les eeenemies ¤·a¤argae·
payé, la Nowégé, l‘Islande ét 1é Japon om témé de mé - La Sauvegarde de la faaae ea ae la fiere-
révréér 1é mé du Momérœ éééaaé en rosé . céné - La eaeaaea <1'em¤1<>îe aaaa 1'e¤vîre¤¤eme¤a·
décision, rappelons le interdit la chasse commerciale des ' Les ee°'i“d“su'îes··· '
Baleines. Cependant, ces trois pays ont tué depuis 4 ans, PRINCIPE DE UOPERATION
plus de 13000 de CCS mammiièœs pour dcs raisons -Prochainement, vos prêts permettrontl'achat du bateau.
scientifiques 0) ns vouraaém obtenir rmémrtm de quo- —Paaa¤e1eme¤¤ 250 eaarevaaee ea eemmaaea aaaarerem
ms pom ia chasse au Petit Romiiai L·URSS quant à cue à tenne le financement final. Au ler. Juin 1990, 40 ont
désirait œpmmim œtœ chasse qiyciic avait aiiêié ii y a déjà répondu à notre appel..Le lancement du bateau nous
trois mé. La commission sa pas cédé à éés pressions ét irliegaâïrlalaiîgeleœr eeaalaerablemeaa 1e meavemeaa-
` les baleines sont donc sauvés ur un an. A cette réunion,
1·ammdé de 1aFranœ a été toïa fait émraréamé, Séron —1%e;eëe9¤ee eereaa lîeellea aa aem de "Seveaaa Nature
1 ÈÈÉEÃÈÈ É ëàsgiîîâîîz ZE: îiîtîàgiïigiîîcgc -Ils devront être accompagnés de 4 enveloppes timbrées
Greenpeace y soit pourquelque chose,l'association avait a 2-30 F a veae mm et adresse Z
mm de même mimi 50000 Sigiiamiœ -une pour accuser réception de votre prêt,
-une pour vous prévenir de la mise en paiement pour
GREENPEACE FRANCE 1'aehat aa ¤a¤ea¤·
BP 509-60505 CHANTILLY cédéx. ·¤¤° P°¤* Vous '°mb°¤*Se*·
-La demière pour vous informer des actions menées
autour du bateau.
_ _ _ __ — Le montage de cette opération offre toutes les garanties
·  îva   X nécessaires
  · - France Nature Environnement s'engage à mettre ces
chèques sous séquestre auprès de sa banque sans les
` ` ' encaisser.
' - Ce séquestre mettra les chèques à disposition de
· Ã France Nature Enviromiement uniquement pour acheter
· le bateau envisagé et seulement si la somme totale des
chèques le permet. Dans le cas contraire, ce séquestre a
`   U   RI   0 N reçu pour instruction d'annuler et de détruire les chèques.
Dans tous les cas, la somme versée vous sera intégrale-
"SOYO  N  RE" ment remboursée sous 6 mois à dater de la mise en
paiement.
EN   300-F- ou plus- Votre prêt marquera votre intérêt pour la protection de
- l'environnement et notre capacité commune, associations
OBJECTIF : et citoyens, à agir concrètement.
Réunir rapidement la somme nécessaire à l'achat du Grâce à vous, et à tous ceux que vous saurez mobiliser
bateau pour faire avancer vite, très vite, l'opération autour de vous, la nature gagnera, franchira les océans
menée par "on avance" et France Nature Environne- avec les hommes à ses côtés.
ment. Les chèques sont à adresser à :
Un GRAND VOHJIER de compétition participera aux FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT
plus grandes courses transocéaniques pour montrer l'at- OPERATION "SOYONS NATURE !"
tachement des hommes, des associations, des entrepri- 57 rue Cuvier 7523I PARIS cedex 05
ses à la protection de l'enviromiement. H devient le CONTACTS F.N.E (I) 43 36 79 95
support de l'opération Soyons Nature. Ce bateau repré- ON AVANCE (I) 69 09 07 32
PICARDIE NATURE N° 49   5

 
IFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INF
 
FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT A l'heure où de plus en plus d‘acteurs socio—économi-
Créée en 1968, déclarée d'Utilité Publique en 1976, ques ne cessent de prôner l'importance de l'environne-
la fédération FRANCE NATURE ENVIRONNE· ment, la force associative reste l'un des moyens les plus
MENT représente près   sûrs pouragirenfaveurdel'enviror1rrementetdepar·ticiper
protecteurs de  dela ainsi à la vie de la Cité. Mais rien ne s'improvise. Savoir-
nature et des beaux  i':. f_}g_ ï Y   à faire et faire-savoir sont les fruits d'un apprentissage
Depuis plus de 20 ans,  îiîéseàil de constant. La fonnation de nos élus associatifs aux
centaines d'associations  ÃCEPOP techniques de gestion, à la communication exteme aux
en fait partie depuis le   dans procédures juridiques et aux institutions européennes,
tous les grands   en vue d'une action toujours plus efficace, est plus que
métropole et dans les  lTOlÃfl§‘FT0talement in- jamais nécessaire. Un certain nombre de stages présentés
dépendante des partis,   de l'applî— ci-après répondent précisément à cet objectif.
cation des lois et de Faction  elle Faîtes connaître ce programme de formation autour de
mène de multiples     'deS vous car nous souhaiterions ouvrir nos fonnations à un
centaines de commissionsl-ltitiiàlesîdépànementales, nombre toujours plus grand de personnes.
nationales, intemationales;.    A   t t:¤a`“é1î`i’· ‘ .
Depuis longtemps, ses associations gèrent- ou sont PROCEDURES CONTENTIEUSES
impliquées dans de très nombreuses réalisations : ET ADMINISTRATIVES
réserves naturelles, recyclages des déchets, entretien Favoriser au mieux pour les associations l'acces aux ‘
de rivières, économies d'énergies.. et développe un procédures et leur permettre d'aller en justice avec le
vaste programme de formation et d'information. maximum d'efticacité et de succès.
· A titre d'exemple, FRANCE NATURE ENVIRON- 12 et 13 janvier 1991 à LYON (69)
NEMENT soutenue financièrement par la CEE et le contact: F R A P N A Régùm . tél. 78 94 93 86
Ministère, a lancé en 1987-88 une vaste opération de
terrain , "l()00 communes pour l'Environnement PERSONNES CONCERNEES
Européen". Avec des municipalités bien décidées à Les responsables ou futurs responsables associatifs élus
innover par ur1e action globale et en profondeur, les ou permanents ;
associations signent des chartes, véritables contrats les D R A E ; les élus, toute autre persorme intéressée par
de partenariat, Le Label est renouvelable chaque les thèmes proposés.
année au vu des résultats et des nouveaux projets. 6
pays de la CEE sont maintenant engagés. Plusieurs TARIFS
autres s'intéressent de près au 1000 communes pour Pour les associatifs :
l'Environnement Européen". Près de 300 communes Les frais de stage sont entièrement pris en compte parles _
amorcentdéjàunréseau tres original d'échange d'ex· associations organisatrices. Seuls frais à prévoir : les
périences. repas, l'hébergement et une partie du déplacement.
Autre opération d‘envergure qui prend pour assise le Souvent nous proposons des réservations en foyers où ·
partenariat, l'opération"PELICAN" , menée avec les les prix restent tout à fait abordables. Votre trajet SNCF
industriels du GECOM (Groupe d'Etude pour le vous sera remboursé sauf les 200 premiers kilomètres et
Conditionnement Modeme) a pour but la collecte et 50% de la distance restante.
le recyclage de bouteilles plastiques PVC. Elle associe Pour les non-associatifs :
également les collectivités locales et le grand public Consulter la notice particulière du stage qui vous intéresse.
en sensibilisant chacun en vue d'une meilleure ges-
tion des déchets. RENSEIGNEMENTS
Les indications de ce programme sont succinctes et
les dates prévues doivent souvent être reportées. Rem-
FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT plissez donc la tiche de renseignements jointe et adres-
PROGRAMME DE FORMATION sez la à : FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT
L'unedesmissionsdeFranceNatureEnvironr1ementconsiste Service FORMATION.
àorganiserdes stages de fonnation destinés aux associations, Vous recevrez, dès sa parution (environ 1 à 2 mois avant
avec l'aide tinancière du Ministere de l'Environnement et le la session) la notice détaillée de la fonnation que vous
concours des associations affiliées à la fédération. avez retenue.
6   PICARDIE NATURE N° 49

 
)RMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFOF
 
INSCRIPTIONS _ Revonte dê$ poteaux
Elle se fait auprès de l'association organisatrice. Respec- , ,
tez les dates indiquées dans la notice particulière. Pour le plages de F TCIHCG TGIQCOITI ,
contenu et le déroulement du stage, téléphonez au nu- ` •
méro précisé et n'hésitez pas à soumettre vos problèmes, ou VG I Grgênt ?
nous pourrons sûrementvous aider. Venez nombreux, ce
sera l'occasion pour vous de rencontrer des "collègues" DoPuIs Plus de 5 aus- los sssoouuîous uauususîos ooofüouuêos
confrontés à des problèmes similaires aux vôtres et PoIIoLI8uouüu9aIsoPo*uIâPmIoCuoud€sOIso8\¤·obu1To¥1îI¢s
d'échanger les points de vue. Poîosux méuuuqlm ofoux PîoSouTs d'oîso8uX· Pouf uompufœüo
mission, elles signent mme convention avec les agences deFrance
FICHE DE RENSEIGNEMENTS Telecom et perçoivent entre 10 et 15 francs par poteau obturé.
Chaque stage fera l'objet d'une plaquette d'information et En juin I989· la I-PO u S<>11î¤i¤ê Io Muusuo Paul Quilès Pouf uuo
d'une diffusion complémentaire qui précisera les heures ¤¢¤¢1¢¤·¤ü¤¤ du Pfoguuumo dobîumuou oi uu wnfwœmwt dos
et lieux de rendez-vous, d'hébergement, les intervenants, moYous uusuoîofs oful de sîoPPo1’ lâ "¢aî¤suoPho éooîogîquo"
I·cmpI0I du temps et ICS pI·Ix_ qui dure depuis 1979. Monsieur Paul Quilès a répondu : "il
· Si vous êtes intéressé (s) par ce stage, veuillez écrire à : ¢<>¤v¤¤¤¤¤¤=t<1¤¤¤¤mr>¤•=-¤¤¤¤d¤Sm¤y¤¤s<=¤ t¤S<>¤¤¤1 dom
FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT disposent les centres   les opérations d'obturation ne peuvent
i 57, me Cuvier 75231 PARIS cédex 05 î¤t¤fv¤¤îf<1¤¤1>r¤sr¤SSîv¤¤1<=¤¤"·Rꤤ¤S¤p¤¤S¤üSfaiS¤¤w.p¤w
un dossier vieux de 10 ans I
PRIX GENTIANE ET PRIX CHARDON 1990 P1¤S téw¤m<=¤¤· la LPO ¤ <>¤¤St¤¤è ¤¤ f¤¤ ¤¤¤¤>iSS¤m¤¤t dc la
Le Prix Gentiane 1990 de FRANCE NATURE ENVIRON- I'C"CnIC de P°ICau" mCuuuquCS Cœux au C°uC°u"IICS CI aux
NENIENT e ete attribué à Miener SERRES, lequel, à ra suite Pouîouuofs oommo Pîouoo oo oioouooo hooëm   los P°I°a‘I*
d'une approche rigoureuse et ouverte de l'Histoire des Sciences, S°nI IC"CnuuS· uCS S°u"CnI· sans °nIumICuIS·
s·csi poncho dcpuis oiusicurs auuécs sur ics rapports dos Considérantquelebénéticedecesreventœ devraitène affectéau
hommes, et des scientifiques en particulier, à la Nature et à la pn°gmuunC u'°nuuSn°n• la LPO S CnquCIC www dc CCnu`CS dc
Pianete. Michel saintes e contribué en 1990 , par re punit- Fmooo Tolooom Is I-PO #98* ois "uo homéo ou suoooo oo
cation du "CONTRAT NATUREL" à donner à la vague CSIIICS de Fm TCICCu'n CI PCI"` °auSC  
médiatique verte actuelle, une approche systémique qui lui DCS agCnIS P‘uI°"I dc "CSISSC n°uC"· de CCIIIPICS "au PICIII du
faisait gravement défaut ; à replacer la crise écologique CnIunpagnC“· D'uuuCSnCCSCnCnIpuSquCuCSvCnICS "uCuIInaIn
contemporaine dans 1m contexte historique dontlaconnaissance C IS nnunu SC pI`uuquCnI uI'°°I°m°"I Sur ICS ohooooo uC uCp°SC·
par tous est indispensable à la création de vrais remèdes, à E¤f=¤·9¤·‘=1¤¤œ¤¤$¤¤¤¤9¤tv¤I*é¤'¤ts¤¤t¤¤¤S~=rèà1'¤ts¤¤1=v«
situer de façon éclatante la place du Droit et de l'Education uun de "PCISI nCuu°u‘auauCS·
’ dans la recherche des solutions. Tant par la clarté que la PSS de u°uIC· 198 S°nunCS IC°uCnnCS ne SC"CnI cn aucun CSS S
rigueur de ses propos, Michel SERRES a rétabli le lien CnICn°ICI 19 Sun uCS CISCSIIS victimes des PCICSIIX InCuuuquCS
quelque peu distendu mais indispensable entre la philosophie CICuX·
I etla vie de nos concitoyens, dans laperspectived'une sortie de AVCC CCS InI°unSu°nS CI °°nnuISSunI les pnx vmuquës S la
ia criso écoiogiouo comomporaiuo revente (entre 25 et 150 Frs/pièces) la LPO s'inquiète de voir que
35 millions de poteaux (parc ofliciel de France Telecom) pour-
FRANCE NATURE ENvrRoNNEMENT e deeeme een Prix ouom ooo 'ovooous dm de ooooîooos "uos Po‘uouIIo‘os"·
Cha1·donàMonsie11rPierreGOLDBERG, MairedeMontluçon, LCS S°n"nICS Cn ·ICu SCnuCnI SICIS °°nSIuCmuICS· de 87 C 500
ce dernier soutenant le projet de barrage de Innn°nS de unn°S·
CHAMBONCHARD et d'Aménagement de la Loire et de ses La LPO uomanuc C M°nSICuI le MuuSuC des TCICC°nununICS‘
affluents contre l'intérèt général et l'avis de la population. u°nS CI de IIESPCCC IS C°nSuIuu°n u'unC C°InnnSSI°n oouooiuo
M. GOLDBERG aentrepris unecampagne d'intoxication sans u'CnquCIC Sur Ia gCSu°n CI I'uuuSau°n CCS ICCCIICS im de la
précédent dans le département de l'Allier, sur le thème IC"CnIC des p°ICCu’I·
"CHAMBONCHARD, c'est vital". Il menace ses administrés La LPO demande Cg‘II°‘“°“I quC I'C"SCmbIC de CCS ICCCIICS Sun
de rupture de l'approvisionnement en eau. Cette campagne CIICCIC aux uuuvaux u'°bIunIu°n du pan: de p°ICSuS pICgCuIS
d'intoxication s'applique également en direction des Maires u'°ISCaux CI"CISCuuxaSS°°ISu°nS uC uCICnSCuCI'Cn"u°nnCnICnI
des communes voisines de Montluçon. pour uCS u°u°nS de Sau"CgIuuC de I'a"uaunC·
Allain BOUGRAIN—DUBOURG
Extrait Leurs du Hérisson Juin 1990. Président de la Ligue Française pour la Protection des Oiseaux
PICARDIE NATURE N° 49   7

 
ICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICA
 
LA COUR REGLE LE COMPTE DE L'A. 29.
Notre Fédération ne cesse de dénoncer le projet irrationnel du Gouvernement de l'outoroute 'A 29“
reliant NEUFCHATEL EN BRAY o AMIENS.
Programme autoroutier démesuré, manque de courage vls-a-vis du lobby des poids lourds, insuffi-
sance des mesures contre le massacre routier, obsence de volonté d'utiliser a plein les possibilités de I'outiI
ferrovioire pour les dessertes transversales et régionales oinsi que pour le tronsport des marchandises. Tout
cela risquant d'engendrer une véritable crise économique, sociole et écologique.
Le récent ropport onnuel de Io Cour des Comptes' vient o I'oppui de certains de ces constats. Parmi
les anomalies qu'elle dénonce, nous relevons :
- ce que nous troduirons par I'“escroquerie outoroutière" : la “grotuité' promlse o terme aux usagers.
étoit un gros mensonge: les plus optimistes ne l'envisogent plus oujourd'hui ovont l'on 20l0 pour la plupart
des tronçons actuellement soumis au péage.
La législation actuelle incite en effet les sociétés concessionnaires a sans cesse réinvestirleurs bénéfices
dans la construction de nouvelles autoroutes, ce qui leur donne de multiples avantages : la société n'a
pas o rembourser les ovonces de l'Etat, elle reçoit de nouvelles ovonces (20% des travaux) : elle ne pale
pas d'impots sur les bénéfices ; elle obtient la garantie de I'Etot au cos oû les nouvelles réolisotions se
révéleroient déficitaires.
La fobricotion des autoroutes devient ainsi un processus sans fin, qui semble avoir une ünalité unique *
:s'entretenirde lui-méme. Les frais en sont supportés parl‘autom©biliste, mais aussi porléporgne publique.
- Les effets pervers qui en résultent, dont |'ET¤t ne semble absolument pas avoir pris conscience :
construction d'infra—structures non rentables (le trafic prévu sur un tiers des sections projetées est inférieur
a 6000 véhicules par jour), réseau traditionnel délaissé (sur 28000 km de routes nationales, 20(D0 sont
toujours o deux voies, 7000 sont saturés et 9000 sont dangereux par grand froid), endettement croissant
des sociétés d'économie mixte d'outoroutes. qui deviendront bientot le troisième emprunteur français
(“une grave crise financière n'est pos o excIure“ ajoute la Cour) ; occrolssement considérable dela charge
d'entretien du réseau routier (les grosses réparations sur les autoroutes ouvertes Il y a dix ons ou plus ont
déja coûté en l989 : l,l milliard de francs) ;
— d'une manière générale une gestion du système autoroutier qui se situe en dehors de toute logique
économique, financière, juridique et comptable. Sur le plan économique, les décisions d'investlssement
sont prises sans études prévisionnelles suffisantes et surtout sans onolyse préoloble des choix o faire (par
exemple entre autoroute nouvelle ou élorgissement o 2 x 2 voies de routes existontes) ; des Investissements
publics mossifs sont faits sans vote préalable du Partement ; les péages ne sont modulés nl en fonction de
l'usure des routes (qui ougmente considérablement avec le poids du véhicule), ni en fonction des
périodes de saturation du trafic (pour permettre une régulation). .
Nos manifestations et prises de position contre le projet autoroutier "A 29' se sont multipliées.
Nous som mes intervenus a maintes reprises aupres des pouvoirs publics et nous avons roppelé dans un
communiqué intitulé 'l'A 29 UNE ERREUR A NE PAS COMMElTRE“, nos principoles revendications : ·
- l - La construction de voies rapides 2 x 2 voies , permet de satisfaire les memes besoins qu'une
autoroute pour un coût sociol et finoncler moindre.
- 2 - Le développement harmonieux des tronsports permettrait de compléter utilement la politique
d'équlpement routier.
- 3 - L'oménogement du territoire doit trouver une nouvelle inspiration . ll doit inciter o la créotlon des
pôles de développement a dimensions humoines dans un environnement souvegordé.
— 4 — la protection de I'environnement, du cadre de vie et de I'habitat rural doit étre un élément
déterminont dans les choix majeurs des infrastructures de communication.
FEDERATION INTER REGIONALE DE PROTECTION DE L'ENVlRONNEMENT (F I R P E)
B P I I - 80430 BEAUCAMPS LE VIEUX.
La F I R P E regroupe les ossociotlons de défense d‘environnement des localités touchées por le projet
autoroute A 29 (normondes et picordes)
'La Cour des Comptes est un organisme d'Etat chargé de controler la gestion des entreprises
nationales. En I989 elle a épluché les comptes d' E D F et des sociétés autoroutières. Son rapport annuel
a été publié récemment, il est peu élogieux pour les entreprises qui gèrent les autoroutes en France.
8   PICARDIE NATURE N° 49

 
ICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PIC!
LE CONSEIL REGIONAL DE PICARDIE
SE PREOCCUPE DE L'ENVIRONNEMENT
Le Vendredi 7 septembre nous étions Invités au lancement d'une nouvelle assoclatlon : l'Agence
Régionale pour l'Environnement en Picardie.
Après un discours introductlf,M.Char1es BAUR, président du Conseil Régional de Picardie, nous préclsalt
le but de cette Agence. Il s'agit d'otteIndre les objectifs de protection de l'envlronnement et de la nature
fixés au niveau régionol,en accord avec lestraités lntemotionoux, les programmes d'actIon communautaire
en matière d'environnement et Ia législation en vigueur. Sa mission est d'onimer, de coordonner et de
développer la politique générale de I'environnement en Picordie.(vaste programme I)
La composltion de cette association nous a ensuite été précisée, elle comprend :
- Des membres de droit : onze représentants du Conseil Régional, trois représentants des Conseils
Généraux de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme et un représentant du Comité Economique et Soclol de
Picardie.
' - Un collège scientifique : chargé de donner un ovis sur les questions traitées par l'Agence.
- Des collèges catégoriels : regroupont les C A U E (Conseil d'Architecture. d'Urbonisme et d'Environ-
·t nement) des trois départements, les organismes consulaires (chambre de commerce et d'industrie, etc...)
ou I'A S Q A P (qualité de l'air), les établissements d'enseignement supérieur, les fédérations de chosse et
de pèche des trois départements, les associations de protection de l‘Environnement, les entreprises
spécialisées dans le domaine de l'environnement.
Au vu des statuts de cette association, il ressort que la politique générale de I'A R E P. est appliquée
par un conseil d'admlnistratlon composé des 15 membres de droits cités plus haut. En revanche , les
présidents du conseil scientifique et des collèges catégorlels, s'lls peuvent assister aux réunions du conseil
d'odministrotion ne peuvent portlciperoux votes. On constate a ce sujet une controdlctlon entre le choix
dela forme juridique de l'Agence, a savoir le statut d'ossociotlon loi l<?0l et son fonctionnement en comité
restreint fixé définitivement. C'est ce point d'ordre réglementaire que n'o pas manqué de poser Bemord
LAHITTE, président de la F R A P P E (I) aux conseillers régionaux présents dans la salle. Ne comprenant pas
apparemment ce problème essentiel qu'iI venait de soulever, les élus ont préféré répondre a d'autres
questions. Ce n'est qu'o la deuxième Intervention (très calme, mais ferme) de Bernord LAHIITE, que
M.BAUR et ses odjolnts ont finalement accepté de modifier les statuts en accordant une volx délibérative
‘ aux présidents des collèges catégoriels (un maximum de 6 collèges pouvant être mis en place).
L'lntervention du président de la F R A P P E aura eu le mérite de donner le ton. Les associations de
_ protection de I'environnement sont prêtes a jouer le jeu, a condition que les efforts de réflexion qu'elles
mèneront au sein de I'A R E P . servent concrètement a la préservation de l'environnement. L'expérience
nous a montré en effet que dans ce domaine les discours sont rarement sulvls d'octes alors que la
dégradation de notre environnement s'occentue de jour en jour. Il suffit pour s'en convolncre de se
souvenir du peu d'lntérèt qu'o suscité. de la part des décideurs départementaux et régionaux, la
publlcotion d'un llvre blanc de l‘Environnement, bilan des Etats Régionaux de l'Envlronnement qui avalent
réunl pendant plusieurs mois tous les organismes plcords concernés par I'environnement (associations.
industriels, unlversitoires, etc...) C'étott en l9B2, personne ne s'en souvient. mais on y parlait déja de la
pollution de l'eou par les nitrates.
Patrick THIERY.
(I) F R A P P E
Fédération Régionale des Associations Picardes de Protection de /'Environnement, créée a l‘origine
pour lutter contre le projet d'autoroute A lé.
PICARDIE NATURE N° 49   9

ICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PIC!
L' API REC
Associdtion plcqrde pour Io récupérotlon et le recyclcige des déchets et sous-produits urboins,
industriels et ogricoles o été fondée en l980 por le CONSEIL REGIONAL DE PICARDIE, les CONSEILS
GENERAUX des 3 déportements plcdrds, lq CHAMBRE REGIONALE D'AGRlCULTURE, ld CHAMBRE REGIO-
NALE DE COMMERCE ET D'lNDUSTRIE et l’UNlON PATRONALE DE PICARDIE.
Le Conseil d'Administrotion est composé de 25 qdmlnistroteurs réportls dons 3 collèges :
- T0 représentonts désignés pqr les Membres Fondoteurs.
- 5 représentonts désignés por les Membres Associés.
- IO odministroteurs élus pqr I'Assemblée Générole pormi les Membres tltulolres.
L'qssociotion emploie 4 permonents oyqnt une formotion en sciences de l'environnement, spéclollsés
dons le domciine de lo gestion des déchets. Le budget de l'qssociotlon peut vcirierd'une cinnée sur l'qutre
en fonction des octions spécifiques qui peuvent lui étre confiées. Le budget minimum de l'APlREC est de
l'ordre de 800 000 frcincs por dn.
Le but de l'APlREC est de protéger l'environnement en fqvorisont lq volorlsqtlon des déchets. Les
missions qui lui sont confiées sont :
— coordinqtion régionole des opérotions de vqlorisotion et d'éliminotion des déchets. ·
- dnimdtion de lo BOURSE DES DECHETS DE PICARDIE et de son extension sur Minitel : TELEDECHETS.
- ossistqnce technique et diqgnostic déchets qupres des industriels, municipqlités et ogriculteurs. _
— formotion des «responsobles déchets» des entreprises et collectivités locoles,
· sensibilisotlon du public.
LES SERVICES DE L’APIREC
Dons le but de réduire - pourles industries comme pour les collectivités locoles - les chorges incombqnt
o l'éliminotion des déchets, l'APlREC développe une polette de services o peu près slmlloires dons les 3
secteurs d'octivité : industries, ogriculture et collectivités locoles.
BOURSE DES DECHETS DE PICARDIE
Il s'ogit d'un service de petites onnonces qul permet oux entreprises d'échonger des sous-prodults ou
de trouver des débouchés C1 certolns déchets volorisobles. Cette BOURSE DES DECHETS est disponible sur
2 supports : un journol trimestriel et por Mlnltel sur TELEDECHETS.
TELEDECH ETS :
C'est un service télémotique consultoble sur Mlnltel por le 36l5 code ARTEL puls «T» comme
«TELEDECHETS». Il comprend 3 modules: le GUIDE DES DECHETS qul est un cinnucilre des professionnels et
des orgqnlsmes trcivciillont dons ce domdine, Io BOURSE DES DECHETS, et une MESSAGERIE: ·
GROUPES DE REFLEXION :
L’APIREC onime de tels groupes sur lq recherche de débouchés pour des déchets ou des sous-produits
qui posent des problèmes de volorlsqtlon ou d'éllmlnqtlon. Ces groupes peuvent se réunlr sous l'lmpulslon '
de I'APIREC, de communes, d'industrleIs ou de l'ddministrqtion.
SUIVI TECHNIQUE :
L' APIREC peut réollser ce type de sulvl lorsqu'une entreprise ou une commune souholte entreprendre
une étude ou une expérience nouvelle de troitement des déchets.
DIAGNOSTIC DECHETS :
Ce diognostic o pour but, qprès étude opprofondie, d'optimiserfinonclèrement et techniquement le
fonctionnement d'une chqîne de production en éliminont les pertes résultont de lo production de
déchets, et en vqlorisont ou mieux ces derniers.
EXPERTISE :
AIO demonde d'orgqnismes publics., l'APlREC effectue des expertises techniques surdes dossiers de
demonde d'dides flnqncieres.
SENSIBILISATION :
L’APIREC orgonise et porticipe o des colloques, expositions, conférences-débqts et stoges en entre-
prises portont sur les thèmes généroux de l'environnement, de l'énergie, des mqtieres premières. Elle
porticipe égolement C1 des Projets d'Actions Educqtives ovec des collèges et des lycées.
I 0   PICARDIE NATURE N° 49

ARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICAR
DECH ETTERI E
OU
CENTRE D’APPORT DE DECHETS
POUR UNE MEILLEURE GESTION DES DECHETS ENCOMBRANTS
Une déchetterie, dussl oppelée centre d'opport volontoire de déchets est un espqce oménogé,
gqrdlenné, clôturé ou les pqrticullers, qrtisqns ou commerçqnts peuvent qpporter C1 tout moment leurs
déchets encombronts et les déposer dons les différents conteneurs corresponddnt C1 Io nqture de ces
déchets. Ce tri vo permettre Io vqlorlsotion de certqins motéridux (pdpiers·cqrtons, ferroilles, huiles
usqgées, verre, ...) et l'élimlnotlon dons de bonnes conditions de lq frqction non volorlsoble.
Lo déchetterie est donc synonyme d'une mellleure gestion des déchets encombrqnts des ménoges
et des déchets des qrilsqns et commerçonts. Equipement complémentqire des qutres modes de collecte
` en porte—q-porte des encombrdnts qu'une collectivité offre C1 ses qdmlnistrés, une déchetterie permet de
lutter préventivement et efficocement contre Id constitution de déchorges squvdges. Elle permet, en
·. outre, de récupérer et de recycler les motérlqux vqlorisqbles et de lutter oinsl contre le gospllloge de
mqtlères premières et d'énergie.
Lo déchetterie n'est pos un mode de trqltement des déchets encombrqnts mqls un mode un peu
porilculier de collecte por qpport volontoire. D'où lo nécessité d'qvolr prévu, qvont son ouverture, les
modolités de récupérqtion et d'éIimInotlon des déchets qui vont y être déposés.
UN OUTIL ADAPTE
Les collectivités dolvent foire fqce C: Io quonrrre grondlssonte de déchets produits por les ménoges,
puisque choque qnnée sont rejetées en FRANCE l8 millions de tonnes d'ordures ménagères, 2 mllllons de
tonnes d'encombrqnts et inertes, 250 @ tonnes d'hulles usqgées. 6 mllllons de vlellles botterles. 376 (II)
tonnes de pneus, et les déchets spécloux des ménqges : médlcqments non utillsés, plles, bombes oérosols.
déchets de brlcolqge (peintures, solvqnts.···).
En dehors du rqmqssqge trqdttionnel des ordures ménqgères, les communes qvqlentjusqu'q présent,
‘ pour éliminer les déchets encombronts, 6 leur dlsposltlon :
- lq collecte périodique en porte G porte, obllgqtolre qu moins 2 fois por dn, dont le coût s'qvère très
, élevé,
— lq collecte slmultqnée dvec les ordures ménqgères, qul ne permet pos le rqmqssqge de cericrlns
déchets trop volumineux ou produits en trop gronde quqntité,
- lq mise du disposition de gros conteneurs sur lq vole publique, qui ne permet qucune volorlsotlon du
fdit de I'hétérogénéIté des déchets récupérés, sons compter le rlsque de contqminqtlon por les ordures
ménogères et les déchets des industriels et des commerçonts.
Une déchetterie bien conçue doit être un outll qdqpté qux besoins des usogers qul doit permettre qux
collectivités de répondre qux problèmes posés por lo gestion des déchets encombrqnts, des déchets des
drtisqns et commerçdnts et de certqlns déchets spéclqux des méndges. Alnsl, dons une déchetterie :
- le gqrdien controle lq ndture des motérlqux qpportés sur le site (ducun risque de contqmlncrtion por
des ordures méndgères ou des déchets industriels),
- le tri est effectué por l'usqger,
· le gqrdien peut réglementer l'qccès o Io déchetterie qux qrtlsqns ou qux commerçqnts dont le
volume des déchets déposse les limites fixées,
— les plqges d'ouverture sont suftlsdmment étendues pour offrir qux usqgers lq posslblltté de se
déborrqsser de leurs monstres CJ tout moment.
PICARDIE NATURE rv== 49   I I

xl PICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN P
UN EQUIPEMENT REGLEMENTE
Les déchetteries sont clqssées ou titre de lo législotlon sur les instollotions clossées pour lo protection de
I'environnement, sous ld rubrique 268 bis, mentionnqnt que pour une superflcle supérieure o Iœ m2 et ln-
férieure Ci 2500 m2, l'ouverture d'une déchetterie fqit I'objet d'une simple déclorotion Ci lo Préfecture, et
qu'ou-delà de 25(IJ m2, elle est soumise o outorisqtion préfectordle.
Un qrrèté type énonce les prescriptions d'dménqgement et d'exploitotion vlsont q prévenir les risques
d’incendie, d'occIdent, de bruit dinsl que des prescriptions porticullères o lo gestlon de certdlns produits
spécifiques (popiers-cqrtons, textiles, déchets de jordin, hulles moteurs usdgées, piles et botterles, médi-
coments).
une Implontotlon étudiee
Les collectivités Iocdles, désireuses de résorber les décnorges sduvdges présentes sur leur territoire.
peuvent orgoniser une qction globole vlsont o ossocier lo populotion o une meilleure gestion et éliminotion .
des déchets encombronts. Cette oction peut se scinder en 4 pnoses :
- orgonisotion de collectes en porte Ci porte, solt o dote fixe, ou moins deux fols por dn, solt sur qppel
téléphonique (dpplicotion de lo loi du 15 juillet I975 et de I'orrèté préfectorol du I9 jonvier I982), `
— construction d'un centre d'opport de déchets,
— résorption des décnorges existontes,
- et bien sur, informotion de Io populotion.
Lo construction d'une déchetterie nécessite de prendre en compte un certoin nombre de focteurs tels
que : rdyon d 'ottroctlon, estimé entre 5 CJ IO km ou IO èi 2O mn de voiture, dimensionnement en fonction des
flux de déchets prévisibles, donc de lo populotion concemée, ddoptdtion du mllieu dons lequel elle vo
s'implqnter (mllleu urboin, mllleu rurdl), recherche des filières de volorisotion et d'élimlnotion des déchets,
respect de lo réglementotlon ,... Enfin, pour ne pos rebuter les bonnes volontés des usogers et des voisins, une
déchetterie doit être ottroctlve et méme occuelllonte.
C'est dons ce souci de quolité et de fonctlonnollté que l'APlREC propose oux collectivités intéressées une
étude précise d'implontotion de déchetteries, comprenont :
— une étude préoloble composée d'un diognostic ropide de lo simotion en motière de collecte et
d'élImin¤tion des déchets des ménoges, des ortisons, des commerçonts et des industriels, une étude des _
besoins (bopulotion concemée, rdyon d'lnfluence de lo déchetterie), un dimensionnement du centre et
une estlmotion des coûts d'investissement et de fonctionnement,
- une étude technique qui est lq première étope de lo réolisotlon du projet et qul comprend une définition ‘
des prlnclpes de fonctionnement (motérldux collectés, horoires etjours d'ouver-ture, role du gdrdlen), une
recherche des débouchés (recherche de fillères de volorisotion ou d'élimlnotlon, contocts ovec les
récupéroteurs et élimlnoteurs, réddction des projets de controts de reprise des motéridux) et une mise en
conformité du centre (rédoctlon de Io déclorotion C1 lq Préfecture ou réddction du dossier de demonde
d'outorisotion d'exploit¤tion : fiche d'identiticotion, étude d'impdct, étude des ddngers ,... )
- une compogne d'informotIon : Io réussite du centre d'opport de déchets et por Io-méme, de lo
prévention contre les dépots souvoges, posse por une bonne informotion et senslbilisotion du public et de
tous les octeurs dyont un rôle ojouerdons cette opérotion. Il est nécessoire de répéter ces cdmpognes selon
un plon précis et en utilisont l'ensemble des vecteurs de communicotlon disponibles, de foçon CJ foire
odhérer I'ensembIe de lo populotion o l'oction menée por les Municipolltés et le Syndicot lntercommunol.
- une oide o lo construction : cette phose conceme lo construction proprement dite du centre d'opport
de déchets. L'APlREC ne se chdrgero pds de cette pqrtie qui est o lo chdrge du Moître d'©uvroge. Elle
comprend lo demonde de permis de construire et lo recherche éventuelle d'un orchltecte. Cependont.
l'AP|REC pourro foumir des références d'outres réollsotlons de foçon o older l’orchItecte dons son trovoll.
I2   PICARDIE NATURE N° 49

;ARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICAR
quelques statistiques
Une enquête sur les déchetteries réalisée auprès de 60 collectivités par l'Agence Nationale pour la
Récupération et I'Eliminatlon de Déchets a permis de faire ressortir un certain nombre de points:
— 70 % des déchetteries sont gérées par la collectivité, l5 % seulement par des entreprises privées, le
reste par des associations du type lol i90l.
— la superficie moyenne d'une déchetterie est de I'ordre de 2000 m2.
- 70 % des déchetteries sont équipées d’un quai surélevé et de conteneurs.
- les apports de gravats et déchets végétaux représentent 75 % des apports en poids.
- une déchetterie coûte a une collectivité en moyenne l5 F/habitant/an.
Il est difficile et imprudent d'établir une moyenne concernant les recettes directes issues de la vente
des matériaux, compte tenu de la dispersion des prix de reprise des matériaux. On peut toutefois indiquer
qu'elles ne dépassent guère lO% du montant des frais de fonctionnement.
Plus importantes que les recettes directes, les recettes indirectes sont difficilement chiftrables dans la
mesure ou elles résultent d'économies réollsées sur:
‘ - la résorption des dépots sauvages ,
- la collecte telle qu'elIe était organisée auparavant,
; - l'élimination des encombrants, puisqu'une partie va ètre valorisée.
A terme, la déchetterie apparait comme un élément précurseur des réseaux de maîtrise globale des
résidus par les collectivités locales, dont la politique en ce domaine ne peut plus aujourd'hul consister a
résoudre indépendamment et successivement, les problèmes posés par toute une liste de déchets
(ordures ménagères, encombrants, déchets verts, boues de stations d'épuratlon,...), mais a considérer
l'ensembIe du problème, et a définir un ensemble de solutions vers lesquelles un réseau de collecte et de
tri, dont la déchetterie fait partie. orientero au mieux les déchets a traiter.
LES TECHNIQUES DE TRAITEMENT
· DES DECHETS MENAGERS
. I - Quelques DEFINITIONS
L'article ler de la lol du l5 juillet l975 définit un déchet comme : «tout résidu d’un processus de
production, de transformation ou d'utlllsatlon, toute substance, matériau, produit ou plus généralement
tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine a l'abandon». Cette lol-cadre fixe notam-
ment 4 grands principes qui peuvent se résumer comme sult :
— toute personne qui produit ou détient des déchets est tenue d'en assurer l'éliminotlon dans des
conditions propres a éviter les effets préjudiciables a l'envlronnement.
- cette élimination doit étre effectuée dans des conditions propres a faciliter la récupération des
matériaux, éléments ou formes d'énergle réutilisables.
- toute personne encourt une responsabilité en raison des dommages causés a autrui, notamment du
fait de l'éliminotlon des déchets qu'elle a détenus ou transportés ou provenant des objets qu'elle a
fabriqués.
- au cas où des déchets sont abandonnés, déposés ou traités contrairement aux prescriptions
réglementaires, les pouvoirs publics peuvent en assurer d'offlce I'élimination aux frais du responsable.
Rappelons que chaque Français produit en moyenne 0.9 kg par jour de déchets ménagers, solt une
production annuelle de T8 millions de tonnes réparties sur l'ensemble du territoire national l
PICARDIE NATURE N° 49   73

PICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN Pl
 
2 - Les catégories de déchets
Les filières légales d'élimination font apparaître trois grandes catégories de déchets :
- Les déchets inertes, principalement déblals et gravats, sont les matériaux de terrassement et de
démolition ainsi que les déchets mlnéraux des industries d'extraction et des industries de fabrication de
matériaux de construction, briques, tuiles, verre, porcelaine,... Blen que leur élimination ne pose a priori
aucun problème, ces déchets sont souvent éliminés en décharges brutes communales et sont en général
accompagnés par des déchets encombrants des ménages, par des tontes de gozons, des tailles de
haies, voire des emballages de produits phytosanitaires plus ou moins vidés. Cecl peut entraîner un certain
nombre de nuisances (apparition d'animaux nuisibles) et ce problème doit être traité dans les mêmes
conditions que celui des décharges sauvages.
- Les déchets banals, constitués par les ordures ménagères et les déchets industriels et commerciaux
assimilables aux ordures ménagères. Ils comprennent : des matières plastiques, des résines polymértsées.
du caoutchouc, des papiers et cartons, du bois, des emballages, certains métaux, des tissus, du verre et
des matières organiques. Les filières d'élimination existantes sont traitées dans la suite de cette note.
- Les déchets spéciaux sont plus spécifiques aux activités industrielles et contiennent des éléments
nocifs concentrés ou non. Les techniques de traitement de ces déchets sont très voisines de celles des ·
déchets banals mais avec des contraintes de protection de I'environnement bien plus rigoureuses.
3 - Les techniques de traitement DES DECHETS BANALS '
3.1 - La temtentatlon :
La fraction organique des ordures ménagères (50 %) est susceptible de fermenter. Elle le fait soit au
contact de l'alr, dans le cas de la fermentation aérobie (c'est le compostage), soit en absence d'air, dans
le cas de la fermentation anaérobie (c'est la méthanisation). Le procédé de traitement le plus simple des
ordures est le centre d'enfouissement technique (ou décharge contrôlée).
I) Le centre d'enfouissement technique
Le centre d'enfouissement technique a I'avantage de ne pas nécessiter d'investlssements aussl
importants que les filières de traitements décrites cl—après. de plus, il faut rappeler que lorsque l'on a
recourt a un autre procédé de traitement (incinération, compostage, ...), on doit pouvoir disposer d'un
centre d'enfouissement technique comme solution de secours en cas de panne ou de révision de
l'installation de traitement, et comme solution de complément pour I'élimination des refus de cette
installation. .
Le terrain provisoirement affecté a la décharge pourra étre valorisé a terme par I'aménagement
d'espaces verts, de terrains de sport ou encore par une mise en culture. _
Les techniques de mise en oeuvre des décharges ont sensiblement évolué au cours des dernières
années. Alnsl, les nouvelles décharges désormais appelées centres d'enfouissement technique sont
exploitées selon la technique du casier qui consiste en un découpage du site de décharge en «cases»
qui sont traitées et réaménagées successivement. Cette technique peut étre complétée par un
compactage a l'aide d'englns munis de roues a bordages spéciaux permettant un gain de volume
appréciable.
D'autres techniques ont été mises au point et sont utilisées a l'étranger : compactage en balles et mise
en décharge (GRANDE-BRETAGNE), compactage en balles et enrobage dans du bitume ou béton
(JAPON) pour valorisation en Génie Civil.
Précaution a prendre : avant de retenir un site, il est indispensable de réaliser une étude géologique
et hydrogéologique qui préconise parfois la mise en place de dispositifs de protection des eaux
souterraines et de surface contre les lnfiltrations ou les ruissellements (étanchéification, drainage,
traitement des eaux, traitement des gaz,...)
Le centre d'enfouissement technique est donc un moyen de traitement nécessaire. Mais il faut insister
sur le fait qu'il requiert un grand soin dans le choix du site et dans la conduite de l'expIoltation et que, faute
I4   PICARDIE NATURE AP 49

>ARDIE ... EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICAF
de pouvoir recourir a des moyens de terrassement suffisants, la tenue des petites décharges (moins de 40
t/jour ou 40 000 équivalant habitants) est particulièrement délicate.
N.B.: Dans la littérature sont employés les termes de «décharge brute» et de «décharge sauvage»qu'lI
convient de définir :
La décharge brute est une décharge exploitée par une commune ou un groupement de commune
sans autorisation préfectorale d'exploltallon. De telles décharges sont donc exploitées illégalement et le
plus souvent dans des sites qui n’ont pas tait l’oblet d'étude hydrogéologique. ll en résuite que ces dé-
charges brutes sont exploitées dans de très mauvaises conditions et font courir des risques de pollutions
graves aux nappes d'eaux superficielles et souterraines et, parvoie de conséquence, a la santé humaine.
Deux types de décharges brutes sont a dlstlnguer : celles recevant des ordures ménagères (les plus
nuisantes) et celles recevant les déchets encombrants des habitants (ce sont d'alIleurs souvent d’anciennes
décharges brutes d'ordures ménagères «réhablIitées» qul continuent a recevoir les déchets soi-disant
inertes des habitants de la commune).
Les décharges sauvages sont des décharges générées par des particuliers (quelquefois également
des artisans et commerçants) ne possédant pas d'autres exutoires pour éliminer leurs déchets encom-
_ brants. La création de ces décharges sauvages peut ètre facilement prévenue par I'augmentatlon des
toumées de ramassage des monstres et par la construction de «déchetteries» ou centres d'apport
volontaire de déchets encombrants, aires gardiennées pourvues de conteneurs et mises gratuitement a
` la disposition des habitants.
2) La méthanisation
Elle conduit a la production d'un mélange de gaz combustible (biogaz) contenant principalement du
méthane (60 % environ) et du gaz carbonique. En FRANCE. cette fermentation méthanlque a donné lieu
a des essais de récupération de biogaz suivant deux filières : I'une en décharge, l'autre en réacteur.
L'usine de traitement des déchets d'AMlENS utilise le procédé en réacteur biologique mls au point par
la Société VALORGA PROCESS. En 4 opérations, le cycle transforme les ordures ménagères en énergie et
en amendement organique .
Le seuil minimum de construction d'une telle installation se situe environ a l00 0()0 équivalant habitants.
3) Le compostage
Le compostage permet d’obtenlr un produit utilisable en agriculture comme amendement organique.
Les déchets non compostables ou «refus de compostage» représentent une fraction variable mais
relativement importante (50 a 60 % en poids) des ordures entrant dans l'lnstallation. Ils peuvent ètre mis
_ en décharge ou inclnérés, certains peuvent ètre récupérés (ferrailles notamment).
Le seuil minimum de construction d'une telle installation se situe environ a 70 000 équivalant habitants
` 3.2 - La combustion :
Il exlste deux procédés de combustion des déchets : l'lnclnératIon, avec ou sans récupération
d'énergie et pour mémoire, la fabrication de combustibles stockables.
Les ordures introduites dans un four subissent d'abord une déshydratation sous l'effet de la chaleur, puis
entrent en combustion. Les gaz prodults sont dépoussiérés et déchlorés (pOur les installations nouvelles de
capacité de traitement de plus de l t/h) avant d'ètre évacués dans l'atmosphère ; il est indispensable
de prendre toutes les précautions pour malntenlr les émissions de poussières et de chlore a un niveau
suffisamment bas.
Les résidus solides de la combustion, qui représentent environ l0 % du volume et 25 % du poids des
ordures ménagères, sont généralement éteints puis évacués en décharge. Les ferrallles peuvent étre
récupérées et les machefers utilisés comme remblals.
L'lncinératlon est un moyen hygiénique pourtralter les ordures ménagères ; toutefois, elle a I'lnconvé-
nient de nécessiter des Investissements élevés.
Dans les très grosses installations, la chaleur dégagée par la combustion des ordures peut ètre
récupérée sous forme de vapeur. Le niveau de température nécessaire a un bon traitement des déchets
PICARDIE NATURE N° 49   F5

I PICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PI
 
(situé entre 750° C et <?50° C) est bien adapté a une telle opération. La vapeur peut étre vendue a un
réseau de chauffage urbain, des établissements de grande taille : hôpitaux, piscines, industries... Le seuil
minimum de construction d'une telle Installation se situe environ a l5O 000 équivalant habitants.
3.3 - Les nouvelles techniques:
Outre les trois techniques, dites «classlques», qui ont été évoquées cl-dessus et qui sont parfaitement
au point : le centre d'enfouissement technique, le compostage et l’incinératlon et les techniques moins
classiques mais connues et expérimentées (méthanisation), d’autres sont en train de faire leur apparition
en France.
Ces nouvelles techniques résultent soit de procédés nouveaux différents de ceux qui viennent d'étre
cités, soit de combinaisons nouvelles de systèmes de collecte et de traitement déja existants.
Parmi les procédés nouveaux, citons la fabrication de matériaux de construction et de Génie Clvll.
Les granulés cylindriques obtenus après traitement des déchets ménagers peuvent etre utilisés soit
directement comme combustibles dans un four de cimenterie, soit pour la fabrication de parpalngs en
béton.
L'intéret d'incorporer ces granulés dans la fabrication de matériaux en béton est triple : .
- allégement du poids des matériaux,
- accroissement de la résistance a la fracture, du fait des ûbres contenues dans les ordures traitées,
- meilleure isolation phonique et thermique des produits obtenus. '
Ce procédé est particulièrement hygiénique puisqu'il bloque définitivement toutes les réactions
biologiques en détruisant la matière organique. De plus, il offre l'avantage de piéger a long terme sous
forme minérale (moins toxique) tous les métaux lourds et autres composés indésirables que l'on peut
rencontrer dans les ordures ménagères.
Pour ce qui est des combinaisons nouvelles, elles font en général intervenir un ou plusieurs tris qui
permettent de valoriser ou de traiter plus facilement les fractions des ordures obtenues. C'est, par
exemple, le cas du système allemand de la ··Grüne tonne» (poubelle verte) qui consiste en un tri «a la
source», c'est-a—dire effectué par les habitants, entre les matériaux d'embaIIage secs (papier, plastiques,
métaux, verre) mis dans une poubelle verte qui seront triés de façon densimétrlque, ballstlque,. .. pour etre
recyclés et le reste des ordures, mis dans une seconde poubelle.
Ce système séduisant nécessite une grande sensibilisation des habitants, un systeme de collecte plus
complexe et des installations de tri coûteuses avec un rendement plus ou moins Important et par voie de
conséquence, des matières a recycler de plus ou moins bonne qualité. ll nécessite également un système _
classique de traitement pour la phase non recyclable.
Une application en France d'un système similaire est réalisée par la Communauté Urbaine de
Dunkerque ou les matériaux valorisables sont triés manuellement, ce qui permet d'obtenir des matières '
recyclables de meilleure qualité et ou le reste des ordures est incinéré dans les installations préexistantes.
source :APlREC
Pour tous renseignements. contacter .·
A P I R E C
Mlle Katherine MANISSADJIAN
44 Rue Alexandre Dumas, 80026 AMIENS Cedex
Tél.: 22 95 23 2l
16   rrrcmnrs NA runs rw 49

 
IUNE L|BRE... TRIBUNE LIBRE... TRIBUNE LIBRE... TRIBUNE LIBRE... TRIBUNE LIBR
 
HISTOIRES NATURELLES OU UART DE L'HYPOCRISIE
par François BARBIER
Nouvelle offensive de charme des chasseurs à la télévision. Se sentant de plus en plus contestés par l' opinion publique,
les chasseurs tentent de redorer leur blason à travers plusieurs émissions télévisuelles qui se veulent être des émissions
consacrées à la nature mais qui sont en fait des hymnes à la gloire de la chasse.
Cette offensive passe principalement par l'émission Histoires Naturelles qui a été diffusée toutes les semaines durant
1'été.
Le but de cette émission est simple : Montrer aux téléspectateurs que les chasseurs sont les premiers défenseurs de
la nature (Cf leur slogan : la chasse, c'est naturel I) Comme le soulignait déjà D. Lalande dans le Picardie Nature n°
54, le stratagème employé consiste en un habile camouflage sous parapluie écologique. Mais la ficelle est un peu grosse
et maintenant bien connue. Inutile de revenir sur ce discours captieux (voir à ce sujet l'article de V.Monvoisin intitulé
"les faux—jetons" dans le Picardie Nature n° 57), mais intéressons nous aux techniques employées pour diffuser ces idées.
Ière régle : Ne pas appeler un chat un chat. En effet, dans cette émission produite en collaboration avec le comité chasse-
nature, le terme "chasse" est rarement employé. On préfère utiliser les euphérnismes suivants : régulation, contrôle de
la faune sauvage, prélèvements prophylactiques, gestion des animaux... et même chasse écologique I
° Le titre de l'émission constituant en lui—même un bon exemple d'hypocrisie. De même, éviter les images trop
choquantes (animaux blessés ou à l'agonie...)
" 2ème règle z Réunir chasse et pêche. Alors qu'en France, la chasse est de plus en plus critiquée et condamnée, la pêche
bénéficie au contraire d'un a priori favorable. Dès lors, le but recherché est clair z faire rejaillir la bonne image de la
pêche sur la chasse en faisant croire au public que chasseurs et pêcheurs ont les mêmes intérêts.
5ème règle : Aborder différents thèmes et fondre les images sur la chasse au milieu de ces sujets. Ainsi, l'émission
Histoires Naturelles traite de sujets ethnologiques, culturels, folkloriques .... (comme par exemple l'émission consacrée
à la Guyane, où l'on nous montrait des indiens chassant pour se nourrir) (1) Le but de cet éclectisme est évident :
légitimer la chasse en l'insérant dans un contexte ethnologique, culturel...
4ème règle z Associer la chasse avec culture et tradition. La chasse est décrite avant tout cornrne un art de vivre où
finalement, la mort de l'animal n'est , semble-t-il , que secondaire (sauf pour lui!) . On insiste, sur la fonction sociale
et culturelle de la chasse : "cela permet de faire revenir les jeunes au village, cela réunit les familles..." Pour d'autres,
c'est là leur seule raison de vivre, et l'on fait vibrer la corde sensible du téléspectateur I :"Ah Monsieur, si on supprimait
la chasse à l'ortolan, c'est bien simple, j'en mourrais (sic)". Là encore , l'objectif est net z défendre les chasses
traditionnelles en les faisant passer pour une institution.
. 5ème règle : Assimiler la chasse à un sport. Le chasseur est un véritable athlète (qui n'hésite pas à subir le froid, la
chaleur, l'humidité, les nuits à la belle étoile...) et qui court quelquefois des risques considérables pour exercer sa
_ passion. Ainsi, apprend—t—on que les chasseurs d'Arcachon risquent quelquefois la mort pour aller chasser le canard
I Et pour chasser le chamois dans les Alpes, ils n'hésitent pas à marcher pendant des heures et à planter la tente dans
la neige (pour un peu, on les plaindrait I) On cherche donc à assimiler la chasse aux thèmes porteurs du sport, de
l'aventure et de l'exploit.
Bref , on voit bien les buts recherchés : Faire croire que les chasseurs sont les premiers défenseurs de la nature, et que
se sont les plus compétents puisqu'ils sont sur le terrain. Arguments spécieux s'il en est, mais qui répétés toutes les
semaines peuvent finir par convaincre une partie des spectateurs, d'autant plus qu‘ils sont assenés dans le cadre d'une
émission soit-disant consacrée à la nature.
De plus, malheureusement, Histoires Naturelles n'est plus la seule émission dédiée à la chasse ; FR 5 produit également
une émission produite avec le Chasseur Français, et même la radio s'y met, puisque les radios locales de Radio France
diffusent à partir du 5 Septembre une série sur la chasse (à noter que ces émissions ne sont retransmises que dans les
régions où la question des chasses traditionnelles se pose avec le plus d'acuité z Béam, Gironde, Pays Basque, Landes,
Picardie .... ).
(1) Au cours de cette même émission, on voyait également des gendarmes tuant un catman notn un toucan, un atèle,
espèces protégées et dont la chasse est interdite en Guyane!
P1cAR¤1E NAIUREM 49   17

OTRE ASSOCIATION ... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VI E DE VOTRE ASSC
LA BAIE DES PHOQU ES
Dimanche 23 septembre se déroulait le troisième rallye de la Baie des phoques, organisé par le club
de canoé-kayak de Quesnoy-le·Montant et l'A.C.P.A (Association Cote Plcarde Animation) dirigée par
Thierry Kirscher.
Notre association qui est a chaque fois cordialement invitée a tenir un stand, bénéficie ainsi d'une
occasion de contact et de dialogue avec les spectateurs sur un sujet qui nous tient a coeur, les phoques
dela Baie de Somme.
Au cours de cette journée, nous avons fait signer la pétition «phoque» réclamant la prise en compte
de la colonie dans la gestion de la future réserve naturelle de Baie de Somme (plus de 400 signatures ce
jour-la) C'est aussi pour nous l'occasion de rencontrer des responsables du tourisme et des élus locaux.
Ce genre de manifestation sportlve montre qu'il - - - A
n'y a pas forcément d'incompatibillté entre le déve-
loppement d'activités de loisirs sur la cote et les __
objectifs de préservation des milieux naturels et de ‘¤”‘·~·· — .!§·]n__
leurs hotes que nous nous fixons , a condition qu'elles ` ' ·  . ._   -
ne soient pas motorisées et qu'elles respectent cer- - _, _‘°`     L
taines règles. Nous nous félicitons a ce sujet des " ''_`       j
bonnes relations qui existent entre le G E P O P, le Club  · _ · —.`·_
de canoé-kayak de Quesnoy et l' A C P A. P. Tl-IIERY  
Un grand merci a Jean—Marc et Yvette MOMEGE
pour leur participation
ELISABETH l , le départ .... (en attendant le retour)
Lundi IO septembre vers IQ h. coup de fll de Philippe Thièry, un petit phoque vlent d'ètre réc péré par
les sapeurs-pompiers du Touquet.
D'après ce qu'on leur a dit l'animal ne fait qu' une dizaine de xilos et ne semble pas très en forme. ll
faut donc intervenlrvite d'autant que les spécialistes hollandais de la Zeehonden-crèche de Pleterburen
ne pourront venir le chercher ce soir-la, I'aéroport du Touquet fermant a 20 heures. Nous décidons de le
soigner sur place, la caseme des pompiers pour éviter un transport supplérnentaire toujours déllcat pour '
unjeune phoque affaibli. Le Parc Omtthologlque du Marquenterre qui nous a prévenus ne peut le prendre
en charge et si Jean-Michel de la L P A de Calais (Ligue de Protection Animale) peut se rendre sur place .
avec le vétérinaire de I'assocIation, Jean-Marie, ceux-cl ne peuvent y passer la nult. Me voila donc
désigné d'offlce pour une nuit de réve avec un petlt phoque dans une caserne de pompiers. l
A 21 H,je pars avec la trousse de secours : couverture, produit de réhydratation (©.R.S, un réhydratant
pour nourrisson), sonde de gavage, thermomètre, matériel indispensable quand on sait que les jeunes
phoques échoués sont généralement dénutrls et surtout complément deshydratès.
J'arrive a la caserne ou Jean-Michel et Jean-Marle. sont en compagnie de deux pompiers de garde.
Quant au petlt phoque, il est installé dans un grand coulolr ,a coté dela salle de veille, sur une couverture.
De couleur gris clair avec de grands yeux nolrs, ll est très malgre et ne réagit pas immédiatement a notre
entrée. Suivant nos gestes des yeux, il essaie de nous mordre, sans grande vigueur, a notre approche. Les
deux collègues de Calais venaient de prendre sa température, elle n'était pas trop élevée, 37°7, c'était
encourageant. Ils avaient également commencé le protocole de réhydratation. Puis nous joignons par
téléphone le centre de Pieterburen, celui-ci nous donne les directives pour la nuit : 300 ml d'© R S a 23 h.
. 0 h.0O, 3 h. 30, et 7 h. (nuit blanche en perspective I ) avec pour consigne de les prévenir en cas
d'hyperthermle trop importante qui nécessiterait alors la présence, dans l'avion, de Lies, la vétérinaire du
centre, poureffectuer des soins d'urgence avant le transfert en Hollande. L'arrlvée de l'avion a I'aéroport
18   PICARDIE NATURE N° 49

'OTFIE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTFIE ASSI
du Touquet est prévue o 8 h.00.
A 23 h.00 j'enfile Io combinoison blonche (protection contre les odeurs tenoces des phoques) et sous
l'oeil expert de mes deux omis de lq L.P.A. ,j'lntroduis le tuyou dons Io gueule du phoque, du molnsj'essole,
l’onimol étdnt quelque peu récdlcitront ou début. Lo sonde en pldce, nous y Introdulsons, o l'oide d'un
entonnoir, 300 mld'©.R.S. qui possent comme «une lettre o lo poste». Por oilleurs, lo tempéroture corporelle
est stqble, tout vo bien. Jedn—Morie me donne un ensemble d'indicotions pour lo nuit et me prépqre lo
seringue du produit de ld dernière chqnce, celui qui romène o lq vie un petit phoque»subcloquont». Puis
les deux collègues reportent C1 Colois. En ottenddnt le gqvoge de minuit, je posse quelques coups de til
o Amiens, pour donner des nouvelles et prévoir les formolités de douone du lendemoin. Je dlscute un peu
dvec les deux pompiers de service, très sympqthiques. A minuit, même scénorio qu'o 23 h., lo Froncis, un
des pompiers me donne un coup de moin. Très gentiment, il s'est proposé pour m‘oider - il fero mème
sonner son réveil pour les soins de 3 h. 30.
Cette fois, ld tempéroture s'é|ève : 38 °5. Por précdution, je téléphone C1 Philippe , pour lui il s'dglt
probdblement d'une hyperthermie liée du stress. Nouvelle prise de tempérdture, elle n'd pds chdngé.
Ensuite c'estl'ottente,lq coseme se plonge dons le _ lair ._ j   - ·  1  __   _· __ . __  
noir, Froncis vo se recoucher, je m'instdlle ou sol o ` du   **`
' l'entrée de lo solle, dons loquelle se trouve le petit ` ‘
phoque, en foit une demoiselle que je boptise \\ \ I A . .
_ Elisqbeth. Pour posser le temps,je bouquIne,je n'oi  
pos sommeil, un peu inquiet. Dons une telle situd- I “`|I"“`lIH"I Il mf]. wm ! lt
tion on est responsqble de Io vie de l'onimql, on o H tj   “ijlm,\     I j
TOUIOIJIS Deurque quelque chose qrrlvè ; Quggj tou- \   ·";E;§j*·i*i=·¤ I4 sa smszas; ~ -
tes les 45 minutes je vérifie si tout olloit bien. App¤— il '     ‘ ”' I r' [EAS: ;_l`
remment pos de problème si ce n'est qu'elle dort \ ,·,  "? · _    
beoucoup, elle me suit du regdrd et essdie même   il ` -  
de me mordre. Mois ou fur et CJ mesure que les I   - L     Ã .     II  
heures s'écoulent,j'oi l'impresslon qu'e||e o de plus · .. · ;" :ï`  ·.     L. .· — =·    = , ;:鷥ɑ
en plus de mol o respirer, qu'eI|e se fdtigue, celd devient inquiétqnt. A 3 h. l5,je prends sd tempérdture,
elle s'est élevée : 39°. Lo, moment de ponique, je sors de lq cqserne en combinoison blonche en direction
de lo première cobine téléphonique. J'oppelle Philippe et lui fois port de mes crointes. Pour lui pos
d'inquiétude, il dvdit connu le même problème dvec Mqrtlol,(lejeune phoque reldché en Bdie de Somme
en présence de Brigitte Bdrdot, dprès plusieurs semdines de soins o Pleterburen), il fout simplement
_ mdintenlr les pdttes-ndgeoires drrlères ou frois dons un linge humide. Ensuite j'dppelle Jeqn-Michel, que
je réveille, pour sdvoir s'il fout dvertir Pleterburen de I'étot de sdnté préoccupont de l'onimdI: dprès
discussion nous décidons de ne rien folre.
· De retour OUDFÈS du phoque, oldé de Froncis, je lui redonne du réhydrqtont et lui couvre les pottes
d'une serviette mouillée que je chongeroi toutes les demle-heures. Très régulièrement, je surveille sd
tempérdture, Vers 5 h. ,celle-ci bdisse entin pour se stobiliser o 37°7. A 7 h., toujours 37°7,j'introduls pour
lo dernière fois Io sonde de gqvoge dons Io gueule de l'onimql qui est beducoup plus vigoureux, ou point
que nous ne pourrons lui foire ingurgiter que 200 ml ou lieu des 300 ml prévus. 7 h.45 déport pour I'oéroport,
Elisobeth est mlse dons une petite cqge bldnche, et plocée dons lo fourgonnette rouge des pompiers.
L'oéroport est C: 5 minutes. Lorsque nous qrrivons, il est désert, le personnel commence seulement o orriver.
Après l0 minutesd'ottente, l'dvion orrive,nous dccueillons le pilote. Les formolités douonières rqpidement
réglées, nous trdnsférons le jeune phoque dons une coisse en osier puis le portons dons l’dvion. Je donne
le bllon de sonté du pllote qui nous solue, puis I'ovion décolle pour lo Hollonde.
Le lendemoin nous recevons une télécopie de lo crèche de Pieterburen. Elisobeth est bien orrlvée, elle
est très dffoiblie, sous-dlimentée, et souffre d'infections multiples. So fièvre lo fdit beducoup dormir. Les
soins d'urgence que nous lui ovons prodigués étoient donc omplement justifiés. Les Hollondois estiment
son dge o 4 CJ 6 semoines (poids normol : 30 kg.) et sont optimistes pour son devenir. o sulvre .......
Ldurent GA VORY
PICARDIE NATURE N° 49   7 9

 
E VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE AE
BILAN SOMMAIRE DE LA SURVEILLANCE
DE LA COLONIE DE PHOQUES DE BAIE DE SOMME
Les travaux d'études réalisés par le groupé «Phoque» en 1988 et 1989 nous ont incité a mettre en place
une surveillance dela colonie de phoques durant cet été. Les objectifs que nous nous étions fixés étaient :
- de controler des naissances
— d'éviter toute atteinte a la tranquillité des phoques sur leurs reposoirs
— d'informer ét de sensibiliser les usagers de la Baie de Somme.
- d'associer les pouvoirs publics a notre action de préservation.
Des le printemps des demandes de subventions étalent adressées a la Délégation Régionale a
l'Architecture ét a l'Environnement, au Comité Départemental du Tourisme ét au Conseil Régional de
Picardie. A |'approche de |'été, nous étions plutot pessimiste, né voyant pas venir les financements
escomptés. Le projet menacé, nous nous sommes vus dans la douloureuse situation de devoir refuser
I'aide qué nous avait proposé le Comité Départemental du Tourisme avec lequel nous devions réalisérun
document d'information sur la Baie de Somme. En effet, il serait préjudiciable de donner des Informations _
sur les phoques, au grand public, si dans le meme temps nous ne pouvons assurer la surveillance de la
colonie.
N'en déplaise a nos détracteurs. les phoques suscitent tant d'intéret que nous n'avons eu aucune ·
difficulté a trouver des volontaires acceptant de travailler bénévolement, les frais de logement, de
nourriture et de deplacement en zodiac étant pris en charge parla D.R.A.E. 17 personnesse sont succédé
pendant deux mois et demi en Baie de Somme (sur40 candidatures). Du docteur en langues appliquées
au lycéen en passant par le maitre en mathématiques, nos surveillants étaient agés de 17 a 35 ans et
venaient de toute la France (Strasbourg, Nantes, Clermont-Ferrand, etc...). Pour certains, il s'agissait de
leur première intervention sur le terrain , d'autres étalent déja rompus au travail de surveillance d'animaux
rares (aigle de Bonelli) ....
Logées a la Station d'Etudes
Ecologiques en Baie de Somme.
ces «Brigades des sabIes» inter-
venaient par voie terrestre au
nord de l'estuaire et par voie
martiime. en zodlac au sud dela
Baie. Au total 338 heures de sur- J
veillances ont été réalisées sur 61
journées de présence sur le ter- ·
rain. Environ 5 a 6 heures de
î controle des dérangements
étaient nécessaires
_ quotidiennement. Les équipes
· sont peu intervenues auprès des
I promeneurs a pied; les contacts
——   ··· · ` _-   étalent plus fréquents avec les
ï ` plalsanclers et les pécheurs. Les
L avions de tourisme, bien que
certains volent encore trop bas.
sont moins perturbateurs qu'auparavant. En revanche nous avons dû intervenir fermement auprès des
responsables de la brigade volante des douanes au début du mois de Juillet. En effet, le pilote de
l’héIicoptère blanc des douanes survolait, chaque jour, a 20 metres du sol, les phoques au repos sur les
bancs de sable, provoquant immédiatement leur fuite a l'eau. Ce survol n'était motivé par aucune
20   I¤1cAR0i£ NATURE M 49

•TRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOI
 
mission et cesso des notre intervention.
Cet été lo colonle comprenoit 8 phoques veoux-mqrins et 1 phoque gris. Un IO ème Individu fut observé
o lo fin du mois d'ooût. Lo présence de seulement 2 surveillonts pendont le mois de luln n'o pos permis
I'observqtion de mise bos en Boie de Somme. Mois le témoignoge d'un morin professionnel et surtout les
observqtions d'un spécioliste hollondois qui en qoût o vu une femelle occompqgnée d'unleune de 3 mois
environ nous incite o penser qu'il y o bien eu ou moins une nolssonce cette qnnée. Pour que nos trovoux
soient encore plus précis, nous envisogeons, l'on prochoin, de mettre en ploce un suivi scientifique dès
le mois d’ovri|.
D.BLED - LGAVORV — Ph. TH/ERV.
Nous voudrions remercterparttculiërement .·
—les surveillants bénévoles pour leur dévouement.
-la Délégation Régionale d liArcbitecture et a l£Environnement qui a été notœ seul partenaire _/înancter.
—les établissements CURVER pour nous avotrfournt du matériel.
· -le Professeur NEMIYZ Président de l‘Univenstté de Picardie, qui a répondu favorablement d notre de-
mande d ’bébergement à la Station dLEtudes de St Valéry sur Somme.
-Pbllppe BRUNET pour son aide précieuse.
” —Bernard DEWETYER responsable au W WF Belgique pour son soutien efficace.
-Yvan RIDEL, peintre antmalten pour sa dtgaonlbtltté.
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PICARDIE NATURE N° 49   27

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PETROLE °° . U PEUX HNQ Lyàll 'TELLEMEMT Bu DE HERCME
DLJ·\/RH`] TE LE L ac
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 • _ T `   ,‘ ·-lïu-•
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4/   `      W N Om ggmn amas une \b·¥>,SA
 ~ H   \`—§ '° __, î;,,;2!     7*l\\\`·“\w' ` Qgnsh 1>RBLsI«·<A\s LRN,
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22   PICARDIE NATURE N° 49

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PICARDIE NATURE N’ 49   23

'OTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSI
Voici les premiers résultdts de cette dctlon. qui roppelons-le , consiste C1 empêcher lo destruction por
les mochines ogricoles, lors de ld récolte, des couvées de busords Instollés dons les cultures. Nous y
reviendrons de foçon plus complète, dons le procholn Picdrdie-Noture.
BUSARD SAINT-MARTIN
24 couples repérés.
— Io couples non suivis - 5 nicheurs possibles, non locolisés
·I I nicheurs en coupes forestières
- 8 couples suivis — 3 nicheurs en coupes forestières, donnont I0jeunes C1 l'envol.
- 5 nicheurs en cultures et oydnt fdit l'objet d'une intervention. - 2
ont obondonné le nid - 3 ont mené C1 bien leur couvée donnont
un totol de 8 jeunes d l'envol.
En déünitlve, les 8 couples suivls ont donné IB jeunes è l'envol.
BUSARD CENDRE
I3 couples repérés.
- 2 couples non suivis - I lnstollé en mordis
— I non locolisé.
—I I couples suivis, dyont folt l'objet d'une intervention
- 3 ont eu leur nid détruit
— I d dbdndonné le nid
- 5 couples ont mené C1 bien leur couvée, donnont I6 jeunes C1
l'envol. - pour 2 couples nous ovons dû élever les jeunes, ou centre
de soins, donnont 4 jeunes C1 l'envol.
Les I I couples suivis ont oinsi donné Io jeunes è l'envol.
BUSARD DES ROSEAUX
4 couples instollés en culture - 2 non suivis
2 couples suivis ont donné ou moins 2 jeunes d l'envol sons notre intervention.
Ces résultots sont tout o folt remorquobles puisque, les onnées précédentes seulement IO è I5
couples étoient repérés, toutes espèces confondues contre AI cette onnée.
_ . ' ·‘ "  ` `   L. GAVORY.
l Il--- I:.   li
f   r  W.!  -...   j _·_.»P—_
L. < IH Ari «~,·. Z · · °‘:’*`-‘t,     .   .  A  ‘   ”
24   PICARDIE NATURE N·‘ 49

OTRE ASSOCIATION ... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION ... LA VIE DE VOTRE ASSC
COMPTE-RENDU DE LA REUNION
DU CONSEIL DEPARTEMENTAL
DE LA CHASSE ET DE LA FAUNE SAUVAGE
Vendredi 15 Juin s'est tenue Io réunion du C D C F S. qyont Ct fixer les dqtes d'ouverture et de femteture
de lo chqsse pour lo soison 1990 -91 dons le déportement de lo Somme, lo llste des 'nuisibles' du
dépqrtement et divers qutres points. ll est 10 heures, M. le Préfet de Région, qui ovqit reçu le représentqnt
du G E P O P l'qvqnt veille dons son bureou pour écouter nos propositions, ouvre lq séqnce ; il foit l'qppel
des présents : les 8 chqsseurs désignés por Iorrété préfeotorol de Novembre 1988 selon les dlverses lois
orgonisont cette réunion sont lo, les forestiers oussi qlnsi que les représentonts des qgriculteurs (soit 12
chqsseurs). Foce C1 eux,seul est présent le représentont du G E PO P. . Je recompte. ll yq 3 qutres personnes
présentes : 2 chqsseurs bien connus (J. L. Soufflet et F. Crépin) et un outre qgriculteur. Je demonde Ct quel
titre ils sont lo. "Ce sont mes conseillers technlques“ s'insurge M. Bqlédent, président de lo fédérqtion
déportementqle des chqsseurs de Io Somme. Dons Io minute qui sult, ces 2 lndéslrobles ont plié bqgqge.
` M. le Préfet est intervenu fermement, controirement 61 ses prédécesseurs et il o foit respecter les lois.   est-
ce un bon présqge?
· Le troisième lqrron est présenté por M. BOONE (qgrtculteur) qui estime que les qgriculteurs ne sont pos
ossez représentés et ovqit donc pris lq liberté de l'instoller . ll rejoint immédiqtement les 2 précédents o
Iextérieurl
Avont d'entqmer les discussions, j'interviens de nouveou et demonde sl les chqsseurs respecteront
cette onnée les dqtes qui seront prises, controirement o ce qu'ils ovoient foit l'qnnée demlère... Une
première bordée d'invectives m'occqble, dons le concert de vociférqtions, je perçois z 'il n'en est pos
question..." celo estinodmissible...“'on n'est pqsqutribunql“..."(Tiens, M. Bolédent se souvlentque le GEPOP
l'o ossigné devqnt les juges pour incitdtion o violqtlon des lolsI) J’insiste pour que ce refus préqlqble de lo
port des chqsseurs de respecter les dqtes flxées por le Ministre ou le Préfet soit indiqué sur le P.V. de séonce.
Qu'en sero—t-il ?
Après ces hors-d'oeuvre, le trovoll commence. Premler cqvlor, lo chqsse qu gibier d'equ. Un document
sig né de lq Préfecture et de lo DDAF de lq Somme est distribué. ll indique : 'il conviendrqlt de s'oppuyer
pour les dqtes d'ouverture et de fermeture de lq chosse ou glbler d'equ sur l'étude ONC-Muséum de Mors
1989". Je cite ce méme document :"Si l'on ne s'oppuyqit que sur des considérotlons techniques et sur Io
‘ directive européenne d‘Avrll. 1979, les dqtes d'ouverture que l'on pourroit proposer seroient: conords de
surfoce, Oies, Limicoles, Vonneou huppé :4 qoût 1990. Cqnords plongeurs, Rollidés : 18 qoût 1990.*
. Voilo qui commençoit bien, on se ropprochoit des propositions que les qssociqtlons de protection de
lo noture ovoncent depuis des onnées et le CDCFS devqntjugersur des corocteres blologlques, ces dqtes
semblent etre un minlmum de bqse I... Bilon, M. le Préfet propose d'ouvrir le 21 juillet, souf pour les oiseoux
du second groupe, 18 qoût I L’olibi (on ne peut employer d'outre mot pulsque cette dote est en
contrqdlction ovec les propres conclusions tirées por lo DDAF de l'étude du rqpport mentionné ci-dessus,
soit 4 qoût 1990) : l'onnée 90 est considérée comme plus précoce que les onnées les plus précoces
connues I C'est oublier les 3 semolnes de froid qui ont mqrqué le mois d'Avril ovec desjours de gel Intense
(source bulletin climdtologique de ld Somme) qui ont détruit l'essentiel des couvées précoces. Pour cette
onnée lq plupqrt des couvées de colvert (95% des qnqtldés nicheurs d'qprès Y.BuItel un des représentonts
des chqsseurs o cette réunion) éclos de mi-Moi q octuellement mi—Juin. 2ème épisode, lq femweture de
lo chosse ou gibler d'equ, et toujours le meme double longoge : je cite le rqpport Préfecture—DDAF :'il ne
poroit plus possible de fermer le Colvert plus tord que le 31 Jqnvler, ce qui vo etre demonde, et les qutres
espèces le 15 Février 1991 ". Bilon : le chlpeou, le pilet, les sqrcelles d‘hlver et d'été, le siffleur, lo foulque, les
oies rieuses et des moissons... peuvent être tirés jusqu'ou 28 Février. Les oies cendrées elles, gqgnent4jours
de tronquillité et le souchet 8 I Que de progrès I
PICARDIE NATURE N° 49   25

 
"OTRE ASSOCIATION ... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASS(
A mo question de sqvoir comment on folsoit de nult pour reconnqître un chlpeou d'un colvert; une oie
cendrée d‘une oie des moissons, on me répond :
I) Que je n'y connols rien (c'est d'qIlleurs le seul et unique orgument ovoncé por les chosseurs tout qu
cours de cette séonce : les gens du GEPOP ne sont Iomqls sur le terrqln ,seuls nous nous connolssons lq
nqture)
2) C'est très fqclle et de plus l00% des chqsseurs ou gibier d'equ ont une lunette sur leur fusll (Y.Bultel
):demondezqutourde vous ,si vous connqlssezdes chosseurs, lo mqrque de leur lunette ,vous serez édlflé.
seule une infime minorité l'utiIIsent. A remorquerque de toute fqçon. G.Mlguet qnnonce que: 'sl les dotes
imposées ne nous conviennent pos, nous reprendrons notre liberté' (sons préciser ce que celo veut dire
mqlg ré mes questions pressontes).
Le reste de lo réunion est C1 I'ovenont z pos d‘orgumentoire, pos de soucis de gestion selon les critères
blologlques ; un seul but : chosser le plus longtemps possible (Ie lièvre en Septembre quqnd les études de
l'©NC montrent que les femelles sont qllqitontes en Octobre, lo Cqille des blés quond cette espèce est
en régression “Celo fqit tellement plolslr ou chien de tirer une cqille (sic)“, le Pigeon romier en Moi-Juin
quond tous les onimoux se reproduisent.,)
Pour les “nuisibles“ : les chqsseurs orrlvent ovec des cortes en couleurs Indlquont les quqntités de
Belettes, Fouines. .. tuées por commune. M. le Préfet demqnde des précisions chiffrées: 'combien celo folt- ‘
il pour le déportement ? ”réponse de M.Bolédent :'Je ne sois pqs... mqls il y en o de trop'. Devont cet
orgumentqire solide et bien étoyé, pos de problème, tous ces onimoux soit 8 espèces de Mommlfères et ,
8 espèces d'olseoux sont clqssés nuisibles I
Un peu d'espoir pour finir, j'ol relevé quelques réflexions ou cours des 4 très pénibles heures qu'o duré
cette confrontotlon. - Bécosse, mise en ploce d'un “plon de gestlon“ por un P M A. (prélèvement mqxlmo
outorisé) : c'est une première pour une espèce mlgrotrlce. 'C'est un premier pos , nous en ferons
d'outres“préciso H.Bqlédent; nous squrons l'qider dons cette vole sl jomois il oublioit so promesse.
”Des pois semés pour qttlrer des Pigeons' 'des mo'is semés en bord de forêt pour ottlrer les schgllers, celo
existe' (J.Défossé et M.Boone). Quqnd I'qvols offlrmé celo dons lq méme réunion, Il y q quelques qnnées,
quel brouhqhq celo ovqlt soulevé! Mqlntenqnt, c'est eux qui le disent. Le monde évolue.
"Il peut orrlver des bovures dons lo déterminqtion des espèces qvqnt de tlrer' (M. le Préfet P.Lolseou
opprouvé por l'ensemble des présents). Mqlntenont que ce constot est qdmls, espèrons qu'lls vont oglr ou
lieu de critiquer le GEPOP qui dépense son temps et son qrgent o soigner leurs 'bqvuresi Autre réflexion
entendue qlors que l'on porlqit des espèces 'nuislbles“ C1 réguler et Ct éllminer : 'c'est comme les écolos, ll
y en o tropl“
(J.P.Frénoy). -
Celo doit-Il étre le mot de lo fln 7
X. COMMECV _
Le GEPOP a engagé un recours en annulation auprès du Conseil d7:`tat pour
illégalité à lencontre de l'arrêté ministériel du 25 juin 1990 fixant les périodes
d’ouverture spécyïques de la chasse au gibier pour la campagne 90-91 dans le
département de la Somme.
Nous avons également saisi le Tribunal Administraty d Amiens. Nous reviendrons
plus en détail sur ces actions en justice dans les prochains numéros de Picardie-
Nature.
26   Moments NATURE M 49

`RE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOC
EXPLOITATION DE GALETS SU R LA COTE PICARDE
En juillet s'est tenue une importqnte réunion de lo commission cqrrière o ldquelle le GEPOP o porticipé
comme il le fqit hobituellement. Etoit en discussion ce jour-lo lo possibilité de poursuivre l'exploitotion de
golets sur lo pldge de Brighton (Coyeux /Mer). A cet endroit on trouve des golets dits”gqlets bleus' d'une
pureté pqroit—il exceptionnelle et unique permettdnt une utillsqtlon Industrielle sous forme de poudre qu‘il
est impossible d'obtenir qvec d'outres golets dlts'rouIllés'. Cette réunion survenqnt quelques semolnes
oprès lo rupture de lo digue des bds-chomps qu sud de Coyeux / Mer pendqnt les tempêtes de cet hiver,
il ressort que le prélèvement de golets sur le littorol peut poser des problèmes.
Il est oppqru ou cours de cette réunion :
- qu'oucune étude sé rieuse des conséquences des extroctions de golets sur lo solidité du cordon littorol
du sud de lo Bqie de Somme n'ovoitjomois été foite (comme l‘o foit remorquer le secrétqire générol du
Préfet: "vous dites que ce romossoge est de trqdition centenqire dons lo région, il est étonnont qu'une telle
étude n'oitjqmqis été réolIsée“. Cette étude q été demondée por lo D D E (Direction Dépqrtementole de
l'Equipement) et lo D R I R (Direction Réglonole C1 l'lndustrie et o lo Recherche) ; les premiers résultots de
· cette hypothétique étude seroient obtenues oprès l ou 2 ons   et on nous demondoit de prendre position
dons l'heure qui suivoit I
_ - lo totqle méconnqissonce d'une gronde pqrtle des personnes de cette commission sur les problèmes
spécifiques C1 lq dynomique des mouvements de golets sur lo cote. A quoi servent de telles rencontres si
un minimum d'informqtion et de fomwotlon préolobles ne sont pos foites ?
- que l‘étemel chontoge o l'emploi o été utilisé (le personnel de l'entreprise étqnt nous disqit-on licencié
si l'outorisotion de prolongotlon de prélèvement n'étoit pos donnée). Comme d'hdbitude on essqie de
foire pqsser pour des offomeurs ceux qui veulent protéger lo nqture. Mois est-il rqlsonnqble de prolonger
des octivités contre-noture ?
- que lorsque le GEPOP o voulu qborder le problème dons son ensemble : prélèvement de golets ou
nord de Coyeux/Mer pour l'industrle et dépôt de golets ou sud de Coyeux/Mer pour renforcer lq digueztrès
bien, mois d'où viennent ces golets remis ou sud 7 Il n'o pos été possible d'ovolr de réponse. Nous ovons
en vqin réclqmé que l'étude des prélèvements de ces golets sur un outre site (en fqit qu Crotoy) soit
intégrée C1 lq question posée ce jour: “peut-on continuer o prélever des golets o Brighton ?' Une réponse
positive C1 cette question impllquqnt de fqlt lqcceptotlon de l'exploitqtlon d'outres cqrrières dont on ne
sovoit rien.
. Pour cette rqlson et pour une question de principe (quond une question est posée ,c'est l'ensemble
des conséquences qu‘il fout exqminer ) le représentont du GEPOP o voté contre lo prolongotlon
_ demondée de l'exploitdtlon. Remorquons que ce fut lo seule opposition, les qutres pdrties prenqntes se
réfuglqnt dons une prudente obstention ou opprouvont cete prolongotlon en disont : 'si ce n'est pos une
bonne solution nous retirerons cette outorisotion ultérieurement l" (Quqnd il serq trop tord 7) Remqrquons
que cet outomne, le Conseil Générol
dons son souci de restqurer o tout prix lo
digue des bds-chqmps envlsoge ` _
d'ougmenter considérdblement les * _. · ,  - .. _ _ W L      *
quontités de golets omenés... toujours !  `  ` " `_à}"‘* ' ? ` ’ `   _ ··=  'V       3;,
sons lndlquerd'où Ils provlendront et sons - Q i ' '  `° · ° "  ` T   •*|'î$`ï` ,    É  
ogir sur les couses de cette frqglllsotlon jzr" -l '." Ã   ’· _·î·   ·   `   ,‘_ _  `  J  , ,:~%"·§
de lq digue C1 cet endroit, couses pour- 'wj ~,·_-   tsr ___"· `_ `È j . ‘  W _. Q l ’ ,»‘ È'\ " %*`  _—
tont bien connues).   :§;??? L· ·...<(   I ·   _ —" _ '
-*~ î"~   , _«~_· _ ..   "  L ï·~ ‘ fn  
Kw'- È · ' `   · _· « ·  J"
X COMMECY —_*·,   _ %=—·· r ·- _  ,- 9 ·~ s,__ ·.  w ·· —· ~l,
L     "      =  ·E    é·=—`  L    ,.      ·
. . . } · _ · · , - -
  __ · ‘ ··  _·     »-   vx.   *~î’~;.` _i
È .   4 _;-  E . `   _ (_   -·‘ _' [ w èï  · .  I ·
PICARDIE NATURE N° 49   27

VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE AS
DIGUE DES BAS CHAMPS DU HABLE D'AULT
Vous trouverez cl-oprès le contenu de Io lettre que nous ovons envoyé ou Président du Consell Général
de Io SOMME ou mois de Septembre.
Monsieur Fernand DEMILLY,
Président du Conseil Général de la
SOMME, Hôtel du Département,
rue de la République
80000 AMIENS.
Monsieur le Président,
Notre association souhaite en toute modestie vous faire part de son point
de vue sur la question de l'aménagement du cordon de galets entre AULT et
CAYEUX. Ce secteur a fait l’objet d’études approfondies de la part
d’universitaires picards et du Laboratoire Central d’Hydraulique de France
(LCHF).
Historiquement, le cordon de galets est apparu vers l’an 500, atteignant
CAYEUX vers l’an 800, les falaises au sud•d’AULT se trouvant alors à 300 mètres _
plus au large.
Parallèlement, à la progression de ce poulier vers le nord, une zone
d'érosion est apparue, à l’origine d'une rupture du cordon de galets au 14è
siècle, donnant naissance au.hâble d'Ault. Ce n'est qu'en 1752 , sous l'action
de l'Homme, que le hâble d'Ault a été séparé de la mer par une digue.
Actuellement, il existe une zone d'érosion sur 7 km entre Ault et l'amer
sud de CAYEUX, puis une zone d’équilibre sur 2 km de l'amer sud au nord de
Cayeux où le rivage est stable depuis 200 ans (L C H F 1973).
En 1973, le Laboratoire Central d'Hydraulique de France axnis en évidence
un recul du cordon de galets d'environ un mètre par an depuis 1835 et a évalué
le déficit annuel en galets à 20000 m3 (par réduction de l’apport , ceci
essentiellement en raison de la construction de digues à DIEPPE et LE TREPORT
et de la présence d'épis construits au sud pour prévenir le recul des
falaises) . Ce phénomène a été en outre accentué par les prélèvements de galets
à des fins industrielles et commerciales qui ont fragilisé le cordon.
A l'époque, le L C H F avait envisagé 2 solutions : _
1) pas de mesures de protection du cordon de galets
2) protection du cordon de galets par la construction d'épis
perpendiculaires (solution retenue) .
Nous souhaitons par ailleurs attirer votre attention sur le fait que le
cordon de galets constitue un véritable milieu naturel très particulier et
qui, compte tenu de sa spécificité,abrite des stations remarquables d’espèces
végétales rares telles que le Crambe maritime et l'Oeillet maritime (les plus
belles stations du Nord de la France), 2 espèces légalement protégées.
A cet intérêt biologique, il convient d'ajouter un intérêt esthétique,
c’est en effet un élément typique de la Côte Picarde et fort rare en France
voire en Europe.
Si nous sommes conscients des problèmes économiques et humains posés
par des ruptures occasionnelles de la digue des bas-champs, nous sommes par
ailleurs inquiets de voir ressurgir des projets d'endigage en béton. D’un coût
terriblement élevé, de tels ouvrages, au demeurant inesthétiques, ne
constituent pas pour autant de réelles garanties. Il suffit pour s’en
convaincre de prendre l'exemple tout proche de la digue de CRIEL SUR MER qui
a cédé de nombreuses fois consécutivement aux assauts de la mer, laquelle
tentait de reprendre ses droits.
28   PICARDIE NATURE N° 49

 
TRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOC
En effet, cette digue devrait prochainement disparaître puisque les élus
locaux constatant les effets indésirables d’une telle artificialisation,
envisagent une réestuarisation du site. Cette orientation nouvelle conforte
la proposition du Laboratoire Centrale d'Hydraulique de France non retenue
à l’époque (1973), qui consistait en une évolution spontanée du cordon de
galets entre AULT et CAYEUX. Rappelons que l'obturation de ce cordon est due
à l’intervention de l'homme et qu’elle s’est trouvée en outre fragilisée par
la réduction des apports en galets (également anthropique) . Cette option qui
le cas échéant se traduirait par un retour (vraisemblablement temporaire) de
la mer dans une partie du hâble d'AULT n'est pas si irréaliste qu' il n' y parait .
Elle pourrait même comporter bien des avantages pour ne pas dire des atouts
(économiques, touristiques, etc .... )
-Résolution durable du problème (par rapport à des mesures temporaires
et ponctuelles.)
-E'aible coût d' indemnisation des populations lésées en comparaison du
coût élevé d’un ouvrage en béton.
-Exhaussement progressif du sol (actuellement en dessous du niveau de
. la mer) par apports de sédiments marins.
—Valorisation possible des terrains à des fins pastorales (moutons et
bovins de prés—salés = viande de qualité) sachant que la productivité d’une
~ zone de pré—salé est nettement supérieure à celle d’un champ.
S' il peut apparaître d' une certaine manière urgent de chercher à résoudre
ce problème, l’importance des dégâts provoqués par la rupture du cordon de
galets l’hiver dernier, ne doit pas faire oublier le caractère exceptionnel
de la tempête qui en est à l'origine. En définitive, il nous semble que toute
décision sur ce dossier devrait être prise en connaissance de cause, sur la
base d’études actualisées et pluridisciplinaires envisageant de manière
globale tous les aspects de la question (géologique, écologique, agronomique,
paysager, économique, social, humain...)
Si une solution douce consistant en un renforcement du cordon de galets
devait être adoptée, nous souhaitons que cette consolidation ne soit pas faite
avec des matériaux plus ou moins inertes, aussi peu nobles qu'inesthétiques
que ceux utilisés à l'heure actuelle (tout-venant, souches et même pneus,
machines à laver, etc. . .)Ces pratiques récentes nuisent de toute évidence à
— la qualité (écologique, paysagère) du site et sont pour le moins répulsives
à l’égard des touristes. Confiant dans l’intérêt que vous portez à la mise
en valeur et à la préservation de notre littoral, nous vous prions d'agréer,
` Monsieur le Président, l'expression de nos respectueuses salutations.
J.M. THIERY Président du GEPOP
I _._;1éj··_`.l_`   I 1 I I        , ‘  
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PICARDIE NATURE N° -49   29

E VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE AS
Pyromides de poille en Boie de Somme :
le point de vue du GEPOP
Dons le codre de l'opérotlon «les orts qu soleil»(i), Vlnstollotion provisoire de Io répllque des trols
pyromldes Khéops, Khéphren et Mykérinos en Boie de Somme o été projetée. Le projet est molntenont
obondonné pour cette onnée.
Se refusont o donner Io moindre oppréclotlon sur lo voleur culturelle de cet événement, le GEPOP
dffirme son opposition formelle o tout projet d'impIontotlon de pyromldes de pollle qu sein de lo réserve
de Io Boie de Somme, en rolson des dérongements qui serolent occoslonnés o lo colonie de phoques
veoux-morins (Io seule de Frqnce) et oux olseoux d'eou venont ytrouverquiétude et nourriture. Roppelons
que Io réserve de lo bole de Somme constitue un mllleu propice ou molntien d'une ovlfoune outochtone
dense et diversifiée en méme temps qu'une étope importonte de lo migrotlon pour les olseoux d'eou
d'Europe du Nord olors que le reste de lo bole est intensément chossé.
Mois le GEPOP n'est pos opposé pour outont C1 une Instollotion des pyromldes en dehors et Cr dlstonce
de Io réserve pourvu que l'on se soit ossuré préoloblement de l’lnnocuité d'une telle solution. Le GEPOP
regrette o ce sujet I'ottitude de Monsieur Lewln, Président de Vossociotlon de chosse de lo bole de ·
Somme, qui s'est prononcé récemment en foveur de l'lnstoIIotlon des pyromldes ou sein de lo réserve ofln
d'éviter les confrontotions entre les chosseurs et le public. Les chosseurs de lo Boie de Somme serolent- ,
Ils de sl mouvolse compognie et le respect de lo noture de si peu d'lmporlonce pour leur représentont ?»
(I) opérqlion finoncée por le Ministère de lo Culture.
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30   PICARDIE NATURE M 49

'RE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOC
LA NATURE A PORTEE DE FUSIL
Le Consell Régionol de Plcordle o voté récemment un crédlt de 1,7 M.F pour des octlons vlsont è
développer des prodults touristiques llés è lo chosse et o lo pèche et bosé sur le concept de trodltlon. (llre : .
AGIR en Picordleeistribué dons vos bottes oux lettres). Notre ossoclotion o réogi en écrlvont o M Chorles
BAUR 2
Monsieur Charles BAUR,
Président du Conseil Régional de Picardie,
Mail Albert ler
80000 AMIENS.
Monsieur le Président,
Nous sommes pour le moins surpris et déçu d' un tel choix qui nous semble néfaste
à l’image de la Picardie ainsi qu'auxxnilieux naturels. Les activités cynégétiques
' et halieutiques ont nettement évolué au point qu’elles ne méritent souvent plus
aujourd’hui le qualificatif de «traditionnelles»: utilisation de moyens modernes
de communication et de liaison (téléphone, serveur télématique donnant des
' informations sur les déplacements des oiseaux d’eau, réseau routier développé,
véhicule tout terrain), emploi dexnatériel sophistiqué (fusil, lunettes de tir...)
qui tendent à accroître les prélèvements opérés au détriment de la faune sauvage.
Par ailleurs, cette évolution ne s'est pas toujours faite dans le sens d’un
meilleur respect ni de l’environnement ni des règlements communautaires. Le
rapport de l'Homme à la Nature a en définitive nettement évolué et dans bien des
cas le milieu naturel n'est plus considéré que com e un simple support à des
pratiques artificielles basées sur des déversements et des lâchers surdensitaires
(truites, faisans, perdrix...) Les milieux, dont certains souffrent au surplus
de graves altérations (pollutions, remembrements destructeurs, grands tra-
vaux...), subissent en effet une pression cynégétique et halieutique souvent
excessive au regard notam ent de leurs capacités, ce que reconnaissent pour le
littoral picard, les techniciens de l'Office National de la Chasse.
Les crédits considérés sfinscrivant dans le cadre des actions touristiques,
_ on peut s'interroger sur le bien fondé de cette opération et des retombées qu’elle
pourrait avoir sur le tourisme en Picardie. D’une manière générale on assiste à
une appropriation de la nature par des chasseurs et des pêcheurs qui admettent
. fort mal les autres usagers de la nature (tourisme vert, randonnée, activités
nautiques...) ce qui constitue un frein très important à l’essort de ces activités
actuellement peu développées dans notre région comme l’ont courageusement reconnu
certains responsables du tourisme en Picardie.
Pour toutes ces raisons il apparaît en définitive peu judicieux de vouloir
promouvoir ces pratiques qui sont dans leurs formes actuelles trop
souvent préjudiciables aux espaces naturels picards..
Alors que dans le même temps, le Conseil Régional se dote d’un service de
l’environnement : l'Agence Régionale de l’Environnement en Picardie, nous pensons
que les som es considérables qui vont être dépensées dans le cadre de ces actions
«touristiques» auraient pu être plus habilement utilisées. Un montant équivalent
serait-il par exemple attribué à des actions de préservation de milieux naturels
comme la future réserve naturelle de Baie de Somme ?
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos
respectueuses salutations.
Jean—Marie THIERY Président du GEPOP
PICARDIE NATURE N° 49   37

ES. .. ANNONCES. .. ANNONCES. .. ANNONCES. .. ANNONCES. .. ANNONCES. .. ANNOl
A vos ciseaux
Des joumaux locaux ou réglonaux (l‘Alsne Nouvelle, le Parisien Libéré, Le Bonhomme Plcard. le
Messager de Picardie, les édltlons du Courrier Picard, etc...) publient régulièrement des articles sur
I'environnement (pollutions, destruction de mllleux naturels, projets d'urbanlsme ...) . Nous souhaiterions
que les adhérents. lecteurs réguliers de ces journaux nous fassent parvenir (tous les mols par exemple) les
coupures de presse traitant de ces sujets en préclsant bien de quel joumal il s'agit. A vos ciseaux.
Zodiac cherche garage au bord de la mer
Le groupe 'Phoque' recherche un garage afin d'y ranger le zodiac, sa remorque et le matériel de
navigation utilisé lors des travaux d'étude des Phoques de la Bale de Somme, de préférence sur Amiens ·
ou sur la cote, solt en location solt a titre gracieux. Falre les offres au GEPOP, Musée de Picardie, rue de
la République ,80000 Amiens. .
Le G E P O P recherche un objecteur de conscience.
Vous devez prochainement étre incorporé et vous avez cholsl de falre un service clvll. N'hésltez pas,
venez travailler deux ans au G E P O P. nous vous proposons des activités intéressantes :
- étude et protection de la colonie de Phoques de Bale de Somme
- protection des Busards
- une formation naturaliste assurée
- secrétariat et montage de dossiers.
Tout cela sera modulé en fonctlon de vos compétences et vos motivations. Pourtous renseignements —
écrivez au G E P O P Musée de Picardie, rue de la République 80000 AMIENS.
Pelotes de rapaces
Nous avons besoin pour l'année 1991 d'une grande quantlté de pelotes de réjectlon de rapaces
nocturnes (hibou moyen-duc et chouette effraie de préférence). Celles-cl serviront a des démonstrations
dans le cadre d'lnterventions en mllleu scolaire sur le thème des Rapaces. Les pelotes de Hibou moyen-
duc peuvent étre récoltées dans les bois de conifères et celles de Chouette effraie dans les granges ou
les clochers.
Faites-nous parvenir les pelotes soit a l'occaslon de nos sorties , solt par colls postal (nous vous
rembourserons les frais de port.)
32   PrcAn¤1E NATURE M 49

lDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDRII
AU CALENDRIER
DIMANCHE 6 JANVIER :
le matin : sortie omlthologlque dans les marals de la Bouvaque è Abbevllle.
Rendez-vous a 8 H 30 place du Cirque a Amlens
ou a 9 H 30 sur le parking face a la piscine a Abbeville. Repas tlré du sac.
L'après-mldl : promenade en foret de Crécy.
rendez—vous a I4 H. sur I’aire de pique-nlque a I 'orée de la forét, a la sortie de Forest-l 'Abbaye.
DIMANCHE 13 JANVIER :
a la découverte des olseaux des parcs el des lardlns au clmetlère de la Madelelne a Amlens.
Rendez-vous a 9 H. a I'entrée du cimetière . Durée : la matinée.
. DIMANCHE 20 JANVIER :
sortie omlthologlque au marais du bout du monde sltué entre Amlens et Longueau.
Rendez-vous a 9 H. a I’entrée du marais (société de peche)
` juste avant le pont SNCF qui surplombe la route Amiens-Longueau. Durée : la matinée.
DIMANCHE 3 FEVRIER :
sorlle omlthologlque au plan d’eau de I'AlIelle dans l'Alsne.
un des plus Importants slte d'hlvemage des olseaux d'eau de ce département.
Rendez-vous a 8 h. l5 place du cirque a Amlens ou a IO h. face dla Mairie de Neuville sur Allette.
Durée : la journée .· repas tlré du sac.
DIMANCHE 17 FEVRIER :
recensement d'olseaux morts sur la Cote Plcarde -
Rendez-vous a 8 h. l5 place du cirque a Amlens ou a 9 h . 30 a la gare de Noyelles sur Mer.
Repas tiré du sac pris a la Station cl ’Etudes en Baie de Somme.
L'après-mldl sera consacrée a la détermlnatlon des espèces trouvées.
REMARQUES :
Pour les sortles sur le terraln : Il est préférable de se munlr de bottes et de
vetements de plule.
Pour les sorlles d'lnltIatlon a Vornlthologle. notre assoclatlon met a votre
dlsposltlon des paires de jumelles.
- Parfois un rendez-vous est flxé place du Clrque a Amlens, celul-cl n'est
nullement obllgatolre, Il est fixé slmplement pour pewnettre aux habltants
a'Amlens et des environs de se regrouper dans les véhicules, I'attente a ce
rendez-vous n'excède pas 15 mlnutes.
PICARDIE NATURE N'° 49   33

LES YEUX DU CIEL
par Philippe CARRUETTE
1er novembre 1990. .. Le soir vole de plus en plus de lumière au jour et le soleil rougeoyant s'égare dans
un ciel qui a adopté ses teintes. Paysage grandiose au dessus de la Bale et des polders du Marquenterre.
Au loin,très loln, des appels unlquesse mélenta la paix du monde sauvage. Ces appels.je les attends avec
impatience chaque année; entendus par l'orellle certes, mais surtout par le coeur pris soudain d'émotlon.
Les cieux orangés se volent zébrés d'un 'W' sobre aux mouvdnces de vagues. Des oles, les oles cendrées...
Mots magiques, pulsions... tous les observateurs sortent des affûts du parc omlthologlque pour volr passer
les grandes VOYOQGUSGS. Ce jour-la, elles furent, elles furent 100), 2(XI) a omer notre clel. Chaque vol
emportait plus Ioln nos lmaglnatlons. Le demler passa avec le solell couchant. Je restais assis au pled d'une
rosellère, je partageals la beauté offerte a mes yeux. Polnt de comptage, nl de jumelles, simplement
admirer.
Mais où vont-elles, d'où viennent-elles? J'almeral répondre:'nul ne le salt', pour sauvegarder leurs
mystères.
L'Ole cendrée a niché la-haut dans les marécages de Scandinavie, ces vols nous viennent des fjords
de Norvège, des toundras de Suède, des lacs de Finlande, des terres basses du Danemark ou de Pologne.
Sur ces terres où l'eau est toujours slgne de vie, chaque couple défend son llot de marais. Le nid gaml de
duvet sera bien dissimulé dans les roseaux. La femelle couvera ses 4 a 6 gros oeufs blancs pendant près
d'un mois, la téte rentrée dans les épaules ou posée sur le dos. Au molndre brult suspect, elle dressera le `
cou, guettant... Lejars n'est pas loln. Sl tout se passe bien, unjour les grosses coquilles blanches tomberont
au bord du nld et de petites boules rondes et jaunes passeront leurtéte a travers les plumes de la patlente
couveuse. Dès qu'lls sont nés, les poussins s'anlment, lls fixent la première chose qu'lls volent remuer en
étlrant leur cou comme pour saluer. Toute leur vie, Ils utlllseront ce slgne d'amltlé en émettant des sons
algus devenant plus grave avec l'age. Selma Lagerlof auteur de 'Le merveilleux voyage de Nils Olgerson'
le traduit sl joliment par "je suis lcl, ou es-tu ?'.
Spectacle attendrlssant que de volrces familles quittant le marais pour rejolnd re les pralrles et des zones
découvertes, réservoir d'allmentatlon. Les parents coupent des fragments de végétaux aux olsons qui ne
les quittent pas d'une patte palmée I Leur nourriture est unlquement végétale. Avec leur bec dentelé, elle
passent la joumée a clsalller l'herbe, les céréales en pousses ou a glaner dans nos culture en hlver les restes ·
de mais ou de betteraves. Cela peut certes causer des dégats aux cultures, mais la où les oles ne sont pas
dérangées, elles naviguent toujours entre différents lleux, évitant alnsl les conséquences néfastes d'une
forte denslté. L'apport de flentes azotées est bénéfiques aux plantes, le blé repousse facilement, surtout _
qu'en France les oles ne statlonnent guère et pour cause...
En France, l'Ole cendrée nlchalt autrefois dans nos grands marais. La chasse au gibier d'eau et la
dlsparltlon des zones humides ou de leur quiétude l'ont évlncé de notre pays. Trols réserves tentent avec `
beaucoup de difficultés la rélntroductlon de ce bel oiseau (St-Denis du Payré en Vendée, le parc du Telch
en Gironde et le parc du Marquenterre chez nous).
Mals déja l'été se termine, les olsons au bout de huit semaines ont appris a voler, méme s'll ne savent
pas encore explolter toute la puissance de leurs grandes alles. Les familles, autrefois jalouses de leur
terrltolre commencent a se regrouper pour muer. La mue est une période extrèmement déllcate pour ces
anatldés maîtres du clel qui se volent cloués au sol avec la perte de leurs rémlges. L'appel du sud devient
le plus fort, en septembre les oles commencent a qultter leurs lleux de nldlflcatlon. Octobre et novembre
seront chez nous les mols de grands passages. Mais avant, beaucoup auront choisi de faire une halte et
méme d'hlvemeraux Pays-Bas. Sur les polders de Frise, de Flevoland ou de Zélande, des milliers de masses ·
brunes senourrissent. ll y a la des Oies cendrées, des Oies des moissons, mais aussi des Oies rleuses et les
premières Bernache nonnettes. Les Pays-Bas, paradis des oles et pourtant beaucoup y sont tuées. mais
la chasse y est gérée lntelllgemment, sur le principe des plans de chasse et des nombreuses zones
protégées et respectées. La cote picarde et les marais de la Somme pourraient offrir un spectacle presque
analogue sl les oles pouvalent seulement se poser... rien que pour un Instant! Sur une population de Zm
34   PICARDIE NATURE N° 49

è 30000 Oies cendrées, seulement 10 Ci 150(D seront retenues por les Poys-Bos et lo Belgique (Domme, le
Zwln. ..), les outres ont choisi le soleil de l'Espogne. En effet beoucoup d'©ies cendrées vont hlvemer dons
le delto du Guodolqulvlr dons le porc notlonol de Coto Donono. Ce porc, fleuron européen ovec ses
espèces uniques (Lynx pordel, Aigle lmpérlol. .) est menocé de toutes ports por les drolnoges des envlrons
et l'urbonisotlon touristique occrue. Lo sécheresse oblige bien douvent les oies C: quitter ce lleu protégé,
très tot en solson. Là-bos, les jeunes olseoux presque ogés de deux ons vont connqitre lo joie de former
un couple. Après une porode nuptldle complexe, dont lo cérémonie de triomphe est un élément essentiel
(lire l'ouvroge de Konrod Lorenz: ”l'onnée de l'©le cendrée'), les couples seront formés pour toute lo vie.
Lo séporotion ou lo mort de l'un des conjoints ouro des effets dromdtiques sur celul qui reste. L'ole seule
erre, s'envole pour un rien, sujette o lo moindre ponlque. Elle souffre, o de lo peine, on le solt, on le sent
dons so voix, surson corps. Je me remémore deux onecdotes/ Il y o quelques onnées, olors que je bèchols
mon jordin, une Oie cendrée m'o survolé, ses 'ong, ong' étoient ongolssés, I'oiseou étolt seul, perdu. J'ol
imité grossièrement son cri, elle est repossée ou dessus de mo tète, prète q se poser ovont de repqrtlrovec
son désespoir de solitude. Lo veille, un broulllord épois ovoit dû lo séporer de lo troupe. En février, ou dessus
de Noyelles-sur-mer, un vol d'oles remontolt péniblement foce ou vent, soudoin, trois coups de feu,
I'oiseou de tète tombe du groupe des mlgrotrices, un outre décroche, revient en orrière et tente de
rejoindre so compogne, son compognon touché... juste letemps de subir le méme sort l
Le Professeur Lorenz nous roconte l'hlstolre d'omour molheureux de Ado: “méme de loln,je reconnois
` mo chère Ado ou milieu de centoines d'outres cor l'expression de son regord révèle so souffronce. J'ol pu
constoter que ce n'étoit pos un folt de mon imoginotlon, cor un grond spécioliste, ornithologue érudit, qui
. lgnorolt tout de lhistoire d'Ado, s'exclomo en me lo montront du doigt: cette oie o dû beoucoup souffrir'.
Certoins (tont pis pour eux, etj'en foisois porti...) me diront que celo n'o rien o volr ovec les sentiments, mois
pourtont les oies ont un si fort besoin d'ètre deux.
Et I'Homme n'o trouvé comme expression que: 'bète comme une ole'.
22 février 1991, les yeux ou clel comme o lo recherche de temps de choses possées, mon regord se
porte vers des sons lointoins. 'Ang, ong, ong...', des oies! Les oies cendrées sont de retour. Moment
émouvont, I'oppel du Nord est si fort, elles ne se poseront pos. Lo nuit venue, lo Bole retentlro pourtont de
leurs cris. Fossent que ces yeux du ciel croisent encore et toujours nos regords pour notre bonheur et celui
de foire portoger ce spectocle.
Je remercie tout ceux qui duront toutes ces onnées ont pris ploisir o contempler les oies. A elles, o tol...
Regardez les passerl Eux, ce sont les sauvages.
u Ils vont ou leur désir le veut par dessus monts,
et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages
l’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons
Regardez les! Avant d 'atteindre sa chimère
plus d ’un, l’aile rompue et du sang plein les yeux
mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère
et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.
Regardez les vieux coq, jeune oie édifiante!
rien de vous ne pourra monter aussi baut queux
et le peu qui viendra d’eux a vous, c’est leur fiente.
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux
Les oiseaux de passage
Poème de jean Ricbepin
PICARDIE NATURE N° 49   35

RECONNAISSONS LES OIES
par Laurent Gavory
Les Oies sont des olseaux très caractéristiques, que tout le monde connait. Les différentes espèces qul
composent cette sous-famllle des anatldés (grande famllle qul regroupe les Cygnes, Oies. Canards,
Harles...) sont parfois difflclles a distinguer.
Les oles ne peuvent étre confondues avec d'autres olseaux, sauf peut-étre, sl on n‘y prète pas attention
avec le Grand Cormoran lorsqu'll est en vol et les jeunes Cygnes.
En vol, notamment lorsqu'lls sont en mlgratlon actlve, les Grands Cormorans présentent quelques
similitudes avec des Oies. Déja, Ils survolent plusfréquemment qu'on ne le pense notre région (sur le littoral
mais aussi a l'intérIeur des terres) lors de leur migration et adoptent un vol en V comme ces anatldés.
Avec un peu d'attentlon, la distinction entre les deux est aisée. _
Le Grand Comtoran est de couleur notre uniforme, sauf chez les juvénlles et lmmatures qul présentent
des teintes marron avec le ventre plus ou molns blanc. Son vol est plus raplde et entrecoupé de petlt plané.
Sa silhouette est plus svelte, contrairement aux oies qul paraissent plutot lourdes. La queue est plus longue,
les ailes ont une position centrale sur le corps et la forme de la téte très différente. Chez les adultes, les joues
sont blanches et ils possèdent une tache blanche sur la cuisse,bien visible en plumage nuptial (février a
juin).
Certalnsjeunes Cygnes sont de couleur marron. lls ressemblent alors sl on ne fait pas attention aux oles. `
Mais les teintes sont différentes, chez les oies, elles sont dans les gris marron alors que chez le jeune Cygne,
elles tirent plutôt sur le brun. De plus, il est plus gros et sa silhouette est bien différente. La téte a une fomne .
triangulaire, le cou est fin et long.
ll se tient différemment sur l'eau.
Sous le vocable d'Oles (sous famille des anserlnés) ont regroupe les Oles, proprement dltes c'est a dlre
appartenant au genre Anser que l'on quallfle de grlses du falt de la couleur de leur plumage et les
Bernaches du genre Branta .
LES BERNACHES
Ces demières par leur silhouette ressemblent fortement aux Oies grises. En Picardie, une espèce
fréquente régulièrement le littoral picard, ll s'aglt de la Bernache cravant Branta bernlcla
Elle statlonne lors de ses migrations c'est-a-dlre principalement en avrll et octobre-novembre sur les
herbues et les vaslères des deux estuaires plcards, baie de Somme et bale d'Authle.
On la distingue des oies grises par sa petite taille et son plumage ”tranché'. La tète et le cou sont noirs,
le dos est brun et les flancs d'unetelnte crème foncé. En vol, elle paraît très foncée avec le postérieur blanc
qul contraste fortement. Son vol battu est rapide.
Deux autres espèces peuvent étre observées dans notre région, mais de façon plus occasionnelle. -
La Bemache du Canada Branta canadensis, espèce Nord—amérlcalne lntrodulte en Grande Bretagne
est occasionnelle en Plcardle. _
La Bemache nonnette Branta leucopsls fréquente le littoral, parfois de façon massive uniquement
lors des hlvers rigoureux.
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36   PICARDIE NATURE N* 49

Cependont depuis quelques onnées, on constote une ougmentotion du nombre de mentions sons
qu‘iI y est de froid Intense. Il s'ogtt certoinement d'oiseoux issus de sujets coptifs cette espèce s'occ|imdtont
très bien en cdptlvlté.
Ces deux espèces sont tout C1 foit coroctéristlques, pour leur distinction nous vous renvoyons donc q
|'i|lustrotion.
LES OIES GRISES
Quotre espèces sont signolées dons notre région.
Leur stotut
L'Oie cendrée Anser onser C'est lo plus commune. ll est fréquent de lo voir ou possoge sun/oler notre
région en vols en V. Ces vols peuvent étre observés è l'intérleur des terres comme sur le llttorol volre ou
dessus de lo mer.
Les migrotions ont lieu de février è ovrll et en octobre-novembre. Au possoge pré-nuptlol du foit de
l'dbsence de chosse, elle stotionne volontiers dons les poturoges du littorol mols ClU$SICll'Il’1Têl’l6Ul’ des terres.
Por contre C: |'outomne, ses stotlonnements sont générolement limités oux réserves (Réserve de Boie de
Somme...).
Lors des vogues de froid, on constote des orrlvées plus ou moins mosslves d'indlvidus qui hlvernent
· hobituelllement plus ou Nord.
Sinon des individus ont été rélntroduits ou Porc Omlthologique du Morquenterre, ils s'y sont reproduits
_ de foçon régulière jusqu'en 1985.
L'Oie des moissons Anser Icrbcrlls
Cette Oie hiverne régulièrement sur le liltorol picord. Elle y drrlve en novembre et en report dès février.
Elle se nourrit le jour dons les cultures de lo région de Montreuil-sur-mer (62) et vient domwir en bole de
Somme.
L'effectif hivernont est en boisse. Les couses sont multiples : broconnoge sur le dortoir de Boie de
Somme , chongeme nt des prdtlques ogrlcoles. .. Ces Oles sont très sensibles oux dérongements. Autrement,
lors des vogues de froid des Individus hivemont plus ou Nord peuvent pdsser ou stotlonner dons notre
région, surtout sur le littorol. Les observotions à l'intérleur des terres sont peu fréquentes.
L'OIe rieuse Anser crlblfrons
On lo rencontre surtout lors des gronds coups de frold. Néommoins certolns individus peuvent ètre
observés occosionnellement duront |'hiver. Porfois, un petit groupe se joint oux Oies des moissons et posse
_ l'hlver dons lo réglon. Il semble que celo soit bien moins couront que por le possé.
C'est encore le Iittorol qui recueille le plus de données.
' L'Oie à bec court Anser brochyrhynchus
ll s'ogit d'une espèce très rore qul est très occosionnelle en Plcordle comme dons le reste de lo Fronce.
So détermindtlon demonde donc lo plus gronde prudence.
l'Ole des neiges Anser caerulescens
Slgnolée dons notre région, cette espèce est occosionnelle en Fronce. Elle fut observée en Boie de
Somme o lo fin des onnées 70 et début des onnées 80. Cependont, l'origine sduvoge des oiseoux n'est
pos certoine. Cette espèce étont très rore et surtout coroctéristique nous ne lo trolterons pos, nous vous
renvoyons C: votre guide de détermlnotlon.
L'Oie naine Anser erythropus l
Espèce trés rore en Europe o déjà été slgnolée en Fronce mois pos en Plcordle. So distinction est difficile.
notomment por ropport Cr l'Ole rieuse, nous renvoyons le lecteur C: l'ouvroge de Horris et Coll (1989).
PICARDIE NATURE N° 49   37

ntrzizmrnmon
en vol
Les Oles sont le plus souvent observées en vol, on les ldentifle qlors por leur sllhouette, lo colorotlon de
l'¤v¤nt de l'oile et leur cri.
Deux espèces présentent l'dv¤nt de l'dlle clqlr (gris cloir), ll s'dgit de l'©ie cendrée et de l'©le C1 bec court
(espèce très rdre, rdppelons· le). Leur distlnctlon est fdcile, ld première est plus grosse, ses diles sont plus
ldrges, lo tète est grosse et elle pousse des cris qul ressemble o ceux des oies de bdsse·cour, lo seconde
est plus petite, le cou est court, le dos est oussi gris-cldlr, lo tète est petite et sombre controstont ovec le
ventre qui est plus clolr.
L‘©ie des moissons ne possède pos de controste évident ou niveou des olles. Elle pqroit relotivement
sombre. Le cou est long et foncé. Le cri est un 'oung-ounk' dlssylloblque grdve et ndsol.
L'©ie rieuse, quont o elle est blen proportlonnée. Les olles qui sont longues présentent l'dvont gris teme
mois pos compqroble du gris cldir de l'©le cendrée, les ddultes ont des boites noires sur le ventre, et le tour
du bec est blonc. Son crl est très musicql (jocossement cordctéristique élevé 'kou you' bl- ou trlsyllqblque).
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L'©ie cendrée s'identtfle por sq tqille importonte et so forte corpulence. Son bec est ldrge et de couleur
oronge (ll est rouge chez lo sous-espèces orientole, peu fréquente chez nous). Son plumoge présente des
teintes cloires, de couleur gris-morron. Slgne coroctérlstlque, lq tète et le cou sont cloirs. Certolns Individus ·
ont des borres noires sur le ventre et un peu de blonc outour du bec.
Lo confusion est posslble dvec des juvénlles d'©ie rieuse qui n'ont pos encore le pourtour du bec blonc
et les borres noires sur le ventre, lls s'en distinguent por leur bec rose et leurs pottes oronge. De plus, lls sont
plus petlts, leur tète est plus ronde et les teintes tlrent plus sur le mdrron.
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L'©iG des moissons est très foncée. Sd silhouette est longue ovec un long cou, le dos est mdrqué de
liserés bloncs bien morqués. Lo tete est trés dllongée et présente un front relotivement fuydnt. Le bec est
noir ovec une toche oronge, les pottes sont d'un oronge brilldnt.
Elle peut être confondue ovec l'©le C: bec court. mois cette dernière est nettement plus petite et ne
possède pos so silhouette ollongée. SG tète plus petite est plus ronde et son bec est plus court. De plus.
elle présente une contrdste très net entre ld tète et le reste du corps, signe moins mdrqué chez I'©le des
moissons.
L'©ie o bec court est petite et trdppue. Son cou est court et épois. Lo tète sombre et ronde contrdste
ovec le reste du corps. Le dessus est gris-bleu pôle controstont dvec les fldncs plus foncé. Le bec est court
et foncé ovec une toche rose. Les pottes sont oussi de cette couleur. Chez les jeunes, les pdttes peuvent
être ocre en outomne.
L'©le rieuse odulte est surtout reconnoissoble C1 son front blonc et dux bdrres noires qu'elle o sur le
ventre. Les pottes sont oronge et le bec rose (chez ld sous-espèce groenlondolse plus rore, il est orongé).
Les jeunes peuvent être confondus ovec I'©ie cendrée.
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BIBLIOGRAPHIE
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l92 p
HARRIS A., TUCKER L. et VINICOMBE K. (I989) Bird ldentificdtion Londre (The Mdcmilldn Press) 224 p
MADGE S. et DURN H. (l988) Wildfowl Londre (Christopher Helm) 298 p
PICARDIE NATURE N° 49   39

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PETITION REGIONALE
LE BIOTOPE DE CHARTEVES
Au printemps demler, la commune de Charteves apprenalt que ses coteaux allalent étre classés ZNIEFF (Zone
Naturelle d'Intérét Ecologique pour la Faune et la Flore).
Ce classement a été le point de départ de recherches plus approfondies sur les richesses végétales et animales
qul ont été menées par : la Soclété d'Etude des Sciences Naturelles de Reims, la Station lntematlonale de
Phytosoclologle et la Centrale Ornlthologlque Plcarde. Un Inventaire a révélé la présence d'espèces végétales
protégées, alnsl que des olseaux considérés comme rares et rarlsslmes, des reptiles et des Insectes.
Quelle heureuse surprise de trouver dans notre réglon des clgales des montagnes, le grand lézard vert et des
oiseaux au noms évocateurs comme le torcol fourmlller et le bruant zlzl I laplns et chevreuils étant également
nombreux.
Quant aux végétaux, protégés parla lol du IO juillet 76, Il en exlste plusieurs espèces qul prollfèrent sur un terrain
partlcullèrement proplce et Il ne falt pas de doute qu'll fallle s'attendre a découvrir sur les coteaux de chartrèves
encore d'autres espèces protégées. Après délibération du Consell Munlclpal de Chartreves, une demande d'arrété
préfectoral de protectlon du blotope a donc été déposée. Compte tenu de l'lntérét que représente pour notre
patrlmolne, la conservation a |'état naturel de l'une des demlères frlches calcalres de la vallée de la Mame, une
déclslon favorable de monsleur le préfet de l'Alsne est vlvement souhaltée par les mllleux sclentlflques alnsl que par
la populatlon.
En appllcatlon dela lol du IO lulllet 76 relative a la protectlon de la nature, nous demandons donc la sauvegarde
du blotope des coteaux de Charteves.
NOM / PRENOM ADRESSE SIGNATURE
A retoumer sl possible avant le 20 I2 90 à :
Association Charteves Protégeons Notre Environnement - Mairie de Chartèves 02400 Chateau Thierry
P1cAR¤rE rvArur2E M 49   4 I

NOM / PRENOM ADRESSE SIGNATURE
A retoumer si possible avant le 20 12 90 à :
Association Charteves Protêgeons Notre Environnement - Mairie de Chartèves 02400 Chateau 1'hIerry
42   PICARDIE NATURE N’ 49

ADHESION AU G.E.P.O.P.
ET ABONNEMENT A PICARDIE NATURE
ANNEE 1991
NOM  
Prénom(s)
(prénoms dés différents adhérents)
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Adréssé
Code postal  
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I Q renouvellement Q nouvelle adhésion/abonnement
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E] moins dé 16 ans ______________________ 25F
C] normale _________________________ 4OF
[I] dé soutien a partir dé ___________________ 80F
‘ EI famillé ___________________ 7OF +1OF par énfant
· Q couplé _ __________ _ _ _____________ 7OF É
ABONNEMENT A PICARDIE NATURE  
[I] A numéros paran _____________________ 4OF É
réglement total I É
(adhésion + abonnement) È
Réglement à I'0rdre du G.E.P.O.P. Musée de PICARDIE 80000 Amiens CCP Lille 872.02 E É
Sur simple demande un reçu pour déduction fiscale vous sera envoyé : Q
PICARDIE NATURE N° 49   43

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