FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 ,‘ -1
4 E > Association régie par la loi du lüjuillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 19X \   `\€—' 1
•~. Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature lé  0 ‘
—7
La FÉDÉRATION FRANCAISE DES SoC1ETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue
d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou
partiellement, l‘étude et la diffusion des Sciences de la Nature.
La FÉDÉRATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d‘aider à la protection de la Nature, de
développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l‘expansion scientifique
française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre, 90
volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique spécialisés
destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l‘on rencontre
en France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces ouvrages s‘adressent tout autant
aux professionnels qu‘aux amateurs. Ils ont l‘ambition d‘être des ouvrages de référence, rassemblant, notamment
pour les plus récents, l‘essentiel des informations scientifiques disponibles au jour de leur parution.
L’édition de la Faune de France est donc l’œuvre d’une association à but non lucratif animée par une
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La FÉDÉRATION, à travers son comité Faune de France a décidé de mettre gracieusement, sur Internet, à la
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publié en 1921 et réédité en 1969. Ce volume est actuellement épuisé et ne sera pas réédité.
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Montpellier, le 2 avril 2007
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FEDERATION FRANCAISE ass SOCIÉTÉS nz SCIENCES NATURELLES
CFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQUE
 
*1
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R. KCEHLER
t·uo1~·1ssSEun A LA 1-·.\c1;L·rÉ mas SCIENCES ms x.\·0N
Avec 153 figures
Paris
LIBRAIRIE DE LA FACULTE DES SCIENCES
45, rue Llnné, V• Déponitnire
1921
KRAUS REPRINT
Nendelnlljedxtensteln
1969

" Tous droits de reproduction réservés.
Librairie de la Faculte des Sciences, Paris. "
Collection honorée de subventions de l'Ac¤démIe des Sciences de Paris
(fondations I?. Bonaparte et Loutreuil), de la Caisse des Recherches Scientifiques,
du Ministère de l'Agriculture et du Ministère de Vlnstruction Publique.
Réimpression avec l' agrément de l' Office Central de Paunistique
et de la Librairie de la Faculté des Sciences. Paris
KRAUS REPRINT
a Division of
KRAUS—THOMSON ORGANIZATION LIMITED
Nendelnlljeditenstein
1969
Printed in Germany
Lesslngdrudterel VViesbaden

ERHATA E'l` M()l)lFI(]A'l`l()N S
Pages
5, explication de la fig. 5; 2*, 4* et 5" lignes; au lieu de : radiaires et interra-
diaires lire :. radiales et intcrradiales
7, explication de la fig. 10, 4* ligne; un lieu de : ambuaclraire lire : ambula-
craire
13, paragraphe 2, 5* ligne; au lieu de : une pl. c.·dors. lire : une pl. impro-
prement appelée c.-dors.
13, 2* ligne de la note; au lieu de : qui part de la c.-dorsale lire : qui part du
sommet du calice et dont la plaque proximale formera la pl dite c.-dors.
chez les Antedonidœ
19, dernière ligne; au lieu de : (p.) 38 lire : (p. 38)
21, 8* ligne; au lieu de : espèce lire : espèces
21, 12* ligne, ajouter : ....... 24
21, au milieu de la page; au lieu de : O. Forcipulées lire : O. Forcipulosécs
24, 5* ligne; au lieu de: pedicellaires droits lire: pédicellaires général. croisés,
parfois droits
26, 2* ligne; supprimer: (fig. 43)
29, 4* ligne à partir du bas; au lieu de : squelct.; lire : squelet —
35, diagnose des Solasteridœ, 1** ligne ; au lieu de : Le suel. lire : l.e squel.
46, 2* ligne; au lieu de : mais peut lire : mais il peut
46, 5* ligne; au lieu dc: remplacée lire: remplacé
47, dernière ligne; au lieu de : marg, lire : marg.
70, avant-dernière ligne; au lieu de : sur la ventr. lire : sur la face ventr.
76, explication de la fig. 46, 4* ligne; aprés : bras ajouter : grandeur naturelle
76, 29* ligne; au lieu de : littorale lire : littorales
83, 2* ligne; au lieu de : sur ses faces lire .· sur ses 2 faces
85, explication de la fig. 56; au lieu de : X 5 lire : X 3
86, 3* ligne de la description; au lieu de : le lire : ils
87, 2* ligne de la diagnose des Ophiodermatidxv; au heu de : ainsi que portés
lire : ainsi que les orales et portés
68, 1** ligne; au lieu de : les pièces buccales lire : les pl. orales et adorales
88, 10* ligne à partir du bas; au lieu de : claire lire : claires
91, 2* ligne à partir du bas; au lieu de : certaine lime : certaines
93, avant-dernière ligne de la diagnose des Opliiocomidœ; au lieu de : Ophiopsi·
lidœ lire : Ophiopsiliuœ
93, 1** ligne après Ophiocomina; au lieu de : 1921 b lire : 192l
94, explication de la fig. 62; au lien de: face ventrale, B lire: B, face ventrale
1 a·

Pages
941 dernière ligne du 2* paragraphe; au lieu de : Sicile, lire : Sicile.
100, 2* ligne; au lieu de : lee glandes mâles ont une couleur orangée, les femelles
sont plus pâles lire : les glandes femelles ont une couleur orangée,les
mâles sont plus pâles
101, vers le milieu de la page; au lieu de : CLIPÉASSTRIDÉS lire : CLY-
PÉASTRIDÉS
101, vers le milieu de la page; au lieu de: SPATAVGIDÉS lire: SPATAN·
cxoiis.
101, 6* ligne à partir du bas; au lieu de : post. 3 lire : post. 5
105, 6* ligne; .supp1·imw1·lcs mais : Ia la base
106, 15* ligne à partir du has; au lieu de : un peu plus courts lire : un peu
plus longs
112, explication de la fig. 74; au lieu de : Cenwostehcmus p. longispinus lire:
Centrastephanus longispinus
114, 28* ligne; au lieu de : caracté—ristique lire : caractéristique
116, 9* ligne à partir du bas; au lieu de : conique vu par en haut, lire: conique;
vu par en haut,
118, 6* ligne; au lieu de : verts à la base puis rouges li•·e: rouges à la base
puis verts
124, 2* ligne; au lieu de : e l’Atlant1que live : de l`Atlantique
131, 2* paragraphe, 2* ligne; au lieu de : à l'extrém., étroits lire : à l’extrém.,
moins étroits l
137, Hg. 96; cette figure doit être retournée de bas en haut.
140, 3* ligne; au lieu de : du cylindre. lire : du cylindre, et l’anus A l’autre
extrémité.
145, 7* ligne à partir du bas; au lieu de : égaliêr. lire : régulier.
147, au milieu de la page; le N° 22 doit être interchangé avec le trait placé
au dessus.
155, explication de la [ig. 106, 2* ligne; au lieu de : plaques lire : plaque
157, 9* ligne à partir du bas; au lieu de : ci—dessus lire : ci-dessous
159, dernière ligne; au lieu de : cules crépus lire : cule crépu
166, 9* ligne à partir du bas; au lieu de J défaut dans les tentac. lire : défaut
dans les tég. ainsi que dans les tentac.
168, 1** ligne; au lieu de : 18 tentac. lire J 18 à 20 tentac.
183, 10* ligne; après : assez grands, ajouter : dont les bords du disque sont
lisses
192, (ig. 147; cette figure doit être retournée de basa en haut.
197, 1** ligne; au lieu de : 150 a lire : 149 a
199, 4* ligne; au lieu de : dans la région des cirres lire : dans la région termi-
nale des cirres

INTRODUCTION
Je ne puis dans cet ouvrage essentiellement descriptif m’étendre sur
les caractères généraux des Échinodermes : le petit nombre de pages dont
je dispose 1ne l'interdit formellement. Il existe d'ailleurs des publications où le
lecteur trouvera des renseignements détaillés sur cet embranchement: je
le renvoie au Traité de Zoologie concrète, de Dnmcia et Hénomnn (vol.
III) et au Traité d’Anat0mie comparée de Laxc (vol, Il) ; je me conten-
terai de rappeler ici les points qu’il est indispensable de connaître pour la l
détermination des Échinodermes. C’est aussi pour ne pas surcharger le
texte que j’ai dû être très sobre d’indications bibliographiques ije me suis
borné à mentionner les mémoires dans lesquels le lecteur trouvera une des-
cription ou des dessins de l’espèce étudiée. En ce qui concerne ces indica-
tions elles—mêmes, on les trouvera principalement dans les Mémoires
(l,AG.\SSlZ (1872-%), de Lrmvxo (1879 et 1897),de Bnu, (1892),de Monrxmsnx
(1903),de l)nL.xG¤ et Iliênorsao (1903), de Koenten (1909), dont les références
se trouvent tt la tin de cet ouvrage.
t° HORPHOLOGIE
Les Écliinoderines constituent l`un des groupes les mieux caractérisés du
Règne animal, et ils se reconnaissent à première vue.Indépendamment
d’autres particularités de leur organisation, ils présentent avant tout trois
caractères essentiels Z ils offrent une symétrie pentaradiée, ils possèdent un
squelette externe formé de nombreuses plaques calcaires, et entin ils présen-
tent un appareil très particulier qui n`existe dans aucun autre groupé du
règne animal, l’appareil aquifère. livznninons rapidement ces principaux
caractères.
On sait que chez les Cœlentérés, les « antimères » sont disposés autour de
la bouche au nombre de 4 ou de 6 (ou d’un multiple de ces chiffres); chez
les Iiichinoderincs (fig. 1), ces untiméres sont au nombre de 5 : les Astéries
t

2 mons nn manon. — Écximonnnnns
etles Ophiures ont5 bras ordinairement simples (c), les Crinoïdes ont 5 bras
ramifiés (d); les lichinides (IJ] et les Ilolothuries (a) sont comparables à
une sphère ou à un cylindre avec 5 bandes correspondant à 5 demi-méridiens
de la sphère ou à 5 génératrices du cylindre, et renfermant chacune les
mêmes organes. On est convenu d’appeler radius les 5 plans verticaux
passant par le milieu des antimères et qui renferment un certain nombre
d’or anes im ortants et l.IZÀI'I'(ldl·llS les 5 lans intermédiaires renfermant
P Y
d’autres organes moins nombreux. Les radius correspondent p. ex. aux 5
bras des Astéries. I _`
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F10. 1. ·-·· Schéma indiquant les positions respectives (1·ECl1lIlO(.l01'll]C5 vivants
(ligne supérieure) 2 llolotliuries (a), Oursins (h), Astérics (c) et Crinoïdes
(d) ; et leurs positions morphologiques correspoiiclantes (ligne inférieure);
0, bouche; a, anus; <l’ap1·ès Laxo.
Le s uelelle au araît de très bonne heure chez la larve sous forme de
/
plaques calcaires fenêtrées, En réseau délicat, qui prennent naissance dans le
demie et gros~issent peu il peu; puis elles se réunissent solidement les unes
aux autres pour former une sorte de carapace dure et résistante, le « test ».
Toutefois, chez les llolothuries, le squelette dermique de l'adulte conserve
un état embryonnaire; les plaques calcaires restent isolées les unes des
autres et leurs dimensions sont très réduites Z on les appelle des « sclérites»;
il y a cependant diverses Holothuries chez lesquelles ces plaques deviennent
assez grandes, comme chez quelques Czuszmzaifa de nos mers (C. elongata,
C. tergeslizza, p. ex.)et surtout dans le genre Psolus. Parmi les plaques du
squelette des autres Echinodermes, quelques-unes se font remarquer par
leur constance et leur arrangement régulier (lig. 2); elles apparaissent au

1-·A1Nn ma rnmscn. —- écnxxomzmnas 3
pôle opposé à la bouche et constituent un ensemble ou appareil apical, qui
marque le pôle aboral, lequel est généralement dorsal, tandis que la bouche
par définition occupe le pôle oral qui est généralement ventral. Ces plaques
dites « primaires » sont au nombre de 11 ; il y a une plaque centrale appelée
cent1·0·d01·sale (0), autour de laquelle se disposent 2 cercles de plaques
alternant entre elles : 5 sont dites radiales (I') parce qu`elles marquent le
point de départ des plaques appartenant aux radius et 5 appelées interra-
diales lb) se continuent avec les plaques interradiales. Chez les Crinoïdes
typiques, le corps proprement dit est très petit et constitue une sorte de
coupe dont la paroi est formée presque entièrement par ces 11 plaques pri-
maires. Mais chez les autres Échinodermes, Yappareil apical ne représente
IH
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F10. 2. - Appareil apîcal d’un Flo. 3. — Région dorsale du test d'un Oursin.
jeune Oursin. c, plaque cen- I A V, zones radiaires ou ambulacraires; i à 5,
tro-dorsale ; ap, plaques du zones interradiaires; ig, plaques ocellaires;
pérîprocte ; r, plaques ra- g, plaques génitales; G, glandes génitales vues
diales rimaircs; h, plaques par transparence. Les deux traits obliques au-
interradliales ou génitales ; dessus des numéros 1 etl indiquent la limite
go, pores génitaux i(l'£l)Jl‘:)5 entre le bivium et le trivium; la partie mar-
Lovnu). quée par une accolade indique un antimèrc
(d'après R. Panama).
qu’une très faible partie du squelette. Chezles Éehinides (fig. 3et 4), la paro
du corps est formée par des plaques allant de cet appareil au péristome et
qui sont disposées en rangées très régulières, 2 dans chaque radius et 2 dans
chaque interradius; les premières sont souvent appelées ambulacraires et
les secondes l.Ill(,’I'(lI}lbIll(l£'}'(ll•I'€S. Chez les Astéries, les plaques correspon-
dant à ces doubles rangées n`existent que sur la face ventrale du corps 2 ou
les appelle £'ll)Zbl¢Z(lL‘l`(ll'I'€S et adanzbuIacraz'res, et elles limitent un sillon
qui part de la bouche pour s`étendre tout le long de la face ventrale de
chaque bras. ll xa done une très grande dilférence entre le squelette des Asté-
ries et celui des licliinides. Cette dill`érence est due à ce fait que chez le jeune
Échinide, il se forme, à côté de la eentro-dorsale un certain nombre de
plaques qui restent petites et peu nombreuses, et qui constituent ce que l'ou

4 FAUNE ma Fnxucs. — Écmwonmmzs
appelle le pérzprocte (fig. 2), lequel conserve toujours de petites dimen-
, sions; aussi l’appareil apical n'est
, 5-Là?  A pas n1odifié par l’intercalation de
,  g l;  f  d ces nouvelles plaques qui prennent
      en quelque sorte lieu et place de
    la centro-dorsale. Au contraire,
[   _,'    É ., chez les Astéries, les plaques nou-
      Xê vents deviennent très nombreuses
  _   W înxï à<_»§  Xa, et tres grandes : elles disloquent
t; »/ "     V, les plaques de l`appareil apical entre
    Fifi; lesquelles elles s’insinuent et qu’elles
  l‘€l'0lll€11l soit à liextrémité des bras,
\q"ië?<ï—?îâ€;£;'ï<j“’°’l;’él soit même sur la face ventrale; ces
l·`1o. 4. —— Oursin dénudé,vuc latérale llollvelles Plaques awlvellt à Cons'
un peu oblique. A, zone radiaîrc ou tituer ainsi presque tout le sque-
î;1;ï}èlî°âî‘î0;_g;îzîîfèïàgrîàëâïlës lette de la lacet dorsale du corps
DELAGE et H,;,,0U,mD)_ '(hg. 5). Des modifications analogues
se passent chez les Ophiures.
En ce qui concerne Yorganisation interne, je ne puis guère rappeler que
les dispositions fondamentales de l’appa1·ez`l aguz)"er·e (fig. 6) Z cet appareil
comprend une partie située ai llintérieur du corps et une partie extérieure.
La partie interne consiste en un anneau oral entou1·ant la bouche ou le
pharynx, et duquel partent des canaux situés au milieu des radius, les canau.1;
1·udz'az`1·e.s·; ceux-ci fournissent de nombreux canalicules qui traversent le
test et slouvrent dans des tubes extérieurs nombreux et serrés, les tubes
(¢IllblLl(l(.'I`(llll'€$,' à la base de ces canalicules se trouvent des vésicules contrac-
tiles, les vésicules anzbulacrat`r·es. lfanneau oral présente 5 diverticules
interradiaires appelés vesicules de Poll; de plus, dans un intcrradius, il s`en
détache un canal allant s’ouvri1· à l'extérieur, le tube hya'1·0plzo1·e, appelé
souvent le « canal du sable ». Llappareil aquifère est rempli d`un liquide
dont la composition est voisine delcelle de lleau de mer qui peut pénétrer
dans cet appareil; quand les vésicules ambulacraires se contractent, elles
envoient du liquide dans les tubes ambulacraires qui se gonflent, s'all0ngent
et deviennent turgescents; quand les tubes se contractent au contraire, le
liquide rentre dans l’intérieur du corps. Ces tubes sont souvent terminés par
une \entouse qui. lorsqu`ils sont gonflés, s’applique sur le sol. les rochers,
etc. : cn se contractant, les tubes tirent llÉClllHO(l€1`Hl€ dans une certaine
direction; ils servent donc à la locomotion, d'où le nom de tubes amhula—-
eraires. Le tube hydrophore communique avec l’eau ambiante par l’intermé-
diaire d`une plaque, dite plaque mad1·ép01·igue, creusée de nombreux·
canaux ciliës dont les orifices apparaissent à l'extérieu1· comme autant de
petits pores; cette plaque est une modification d`une plaque du squelette
dont la position varie, mais qui occupe toujours un interradius. Chez les
llolothurics de nos côtes, le tube hyclrophore s`ouvre simplement dans la

t-'ALNE DE I-‘n\N(:E. ··· Éclllmntitlmlîs 5
cavité générale. Les tubes ambulacraires de la première paire offrent ordi-
nairement des caractères artieuliers : chez les Holothuries ils se déve-
P 7
loppent beaucoup, acquièrent des ramifications et forment une couronne de
n acu es ui en ouren a ouc e.
te t l q t tl b h
Entre la paroi externe calcifiée du corps et les organes internes se trouve
· une cavité plus ou moins vaste,
`~ \ ,,,’ la cavité gé/zeirate, qui est rem-
\ _* I * plie par un liquide dans lequel
(  (É?     on trouve en suspension de
<  .‘ 1'· . . ' ·
    nombreux elements cellulaires.
- · •'.., ° ._ . ·
;.;d_2 ‘ _ *s*É%’â®·§L·q,; Je serai très bref en ce qui con-
 ti le 5* ~'€“l%·i' .  ai`"5 cerne ces or mes internes Le
M\ o'  gtë. ·s4?§.·;’·zî.5% g‘ ` '
 Egal.     ,..·~|
U "· 1 , * . f|`_ ·
 f·_. .  Étçü  $4.;   `c““
· . · " _· _ · 'R‘.î`· -. ....
° . .‘ ·-*- . ·‘*•Q’ù9:— ~.·
•.,ê_· • « ~ î•$»~•e— *9yA
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Fm. 5. - Figure schématique du squelette Flo. 6. —· $el1éma de l'appa-
dorsal d’une Astérie. R,_p1aquesradia1res rcil aquifère; Rc, cercle
primaires ; I, plaques xnterradiales pri- oral; Ap, xésiculede Poli;
maires; M, [plaques marîinales dorsales; Ste, tube hïidropliore; M,
d, plaques ra iaires seconc aires; i, plaques plaque mat réporique; P,
interradiaires secondaires ; C, plaque cen- tubes ambulacraires pre-
tro-dorsale;an, anus(d’ap1·ès Lunwto). nant naissance sur les
branchesllatérales des ca-
mbe digmhy des Echinideg (Hg. 7,, des naux aquiferes radiatres et
. ,, . , à la base desquels se
Crinoides et des llolothuries (fig. 8) est (,0,,,·e,,( (CS `résicules am,
cylindrique et allongé et il décrit des bulaeraircs Ap'.
circonvolutions. Chez les Astéries (fig, 9
El 10) et les Opliiures au contraire, c`est un simple sac qui occupe la
presque totalité du disque et qui envoie, chez les Astérics, des prolongements
dans les bras. La disposition du xyslènze I1er‘ve11.:· est calqucc sur celle de
l'appareil aqnifère : un cercle oral et des I)l‘0lO1l}.§'ClllClllS radiaircs desquels
paltent de fins ranieauv t1‘·1vei‘s·nitlc test ct sc (crnnnnit dans les uppen
` l · x r «. .r , ' J ' _' ,_’ ' ·
dices divers de celui-ci. U11 autre appareil, l’nppm·01'I plrzslîdogène, donne
naissance aux cellules du liquide dela cavité générale; il comprend encore

G izuxi: in; iimxuic. — iicnixonmmizs
un cercle oral, des prolongements radiaîres et surtout un organe glandu·
laire accolé au tube hydrophore. Les glandes génitales occupent une situa-
tion interradiale et sont au nombre de 5 ou de 5 paires, mais elles offrent
de nombreuses variations ; leurs orifices sont généralement s1tues sur la face
dorsale du'eorps. Les sexes sont presque toujours séparés. I
Le test peut porter des appendices divers qui presentent, pour la classifi-
°·._ W  rR
iÉç§}.‘ll#'? _s.·   9*
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Fm. 7. —- Oursin ouvert suivant l`équateur, agi, ,f     ti;   Ã ' 3
les deux moitiés rabattues de part et    ÉÉMIÉ     ng
d'autrc pour montrer le tube digestif (d’a· —· îââ (  e·'*’¢§,;>   g?  
près Tinmmxx),   g  spy  ,,· R, , É
  .z%‘@r! \·;is l si 
est '$F;;s,4_ i- ri;  
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Af r xy
Fm. 8. —— Organisation générale d'u-
Fig. 9. — Coupe verticale sclu=nmüqn(· d’nn(· U0lothur1e;T, tentacu es; 0, boucl
Astérie.Md,, pl. madrépoi-ique, A, anus; L, (au _centre des tentac.); Kg, cerc
czeeum gastrique; G, glandes génimlcg; 0, aqmfère; H, muscles longit.; S
bouche; Af, tubes ambulaeraires (rlmprèg tubeshydrophoresg P, vésic. de Pol
lt. P1·:nun;n), OV, organes génit. ; D, tube dig; H
tronc commun des org. arborescent
Cl, cloaque ;Ag, canal aquifère rad
GI, lacune intestinale (d’après Mu.
Emxxinns).
cation et la détermination des |::(‘lllIl()(lCl`l'l\CS, une très grande importance.
Ce sont d'ahord des ir uanls c. à d. des ha ·ueltes calcaires ou de ietitcs
U ' P 1 2 È l
tiges cylindriques ou coniques, qui parfois ne sont qu’un simple prolon-
gement d'une plaque, mais qui, le plus souvent, s'artieulent sur un mamelon
ou tubereule de celle-ci, et deviennent mobiles grâce à un manchon eonjonctif
ct musculaire reliant la tête du piquant à ce tubercule,

rsrsia ne rmxcr:. — Écuixooiamies '7
Les péd1'ceIlafres sont de petits organes en forme de pinces, qui, sous leur
forme la plus simple, consistenten deux petits piquants dressés parallèlement
l'un à l'autre, et pouvant se rapprocher ou s’écarter (fig. H) : des muscles
spéciaux permettent, ces mouvements. Les pédicellaires otfrent les formes les
plus diverses: p. ex. au lieu de rester droits, les piquants ou « valves »
peuvent se croiser (fig. 12); ils peuvent être portés par un pédoneule et les
valves,qui sont alors au nombre de trois au plus, sont munies d`appareils
musculaires plus ou moins
compliqués. Ces petits organes ` '_ —·  
sont surtout très développés ·' J t IV v  
et montrent des formes très     È
variées chez les Échinides, et   V . ‘ _,   ,4
ils fournissent d'excellents ca- · bk, ,_ K, __   `''' " ·
ractères pourla détermination.   · _   ,
Les pédicellaires peuvent saisir     tw
de petits corps étrangers et _-··-—-·îf7§"f§Zï;,  ,       ____..·«
. mt »=· t-au ·  ··
certains d'entre eux sont pour- ·£ ’ f;··_·}”, `”`,`  ',Èè.YFJ"_,~`« ,‘;,_,._` VJ.?
vus d’un appareil glandulaire '~·—'..,__,;_   J}; Ci ' 'i`t·;···`;
sécrétant un venin qui para- ul """"'Ô";  wit: 
lyse les petits animaux (lig. _ îîîgiïr   ii" `   
14), mais leur rôle est CI1C01‘(! ¢~ i    ,.°,l·,
assez obscur.   '   —· "*,,_`  
Afin de donner aux Éehin0— _ I ài?     tr \'
dermes une position qui per- Ã   ·—.¢  ix- l
mette de comparer entre eux     (J
les ditférents groupes et de   H
repérer les 5 radius et les 5 in-  
terradius, on est convenu de  
les placer la bouche en bas, et ` l _ _ ' _
p;,,t,,,.,.,,diuS qui Porte la ha;   -— Org·a1nsz1tion gent-raleal une  
, . ue. sp, s.u. stomacal , c, cacum as-
Plaque mi"l"€l)O"*CIu€» lm`=*LI‘·*@ trique-; a, anus; g, glandes génitales;
Celle-Ci existe, en avant et à È`\lë;;âE\Ã?rc1\·¤\l>\\îïàîiîggenâqâîuê qîîaàcqqvni
droite. Aussi la position'« mor-   Gommlcaiîw l l · P l ·
phologique » des l*]cl1ino·
derines n’est—elle pas toujours .
la même que dans la nature et les schémas de la lig.1 permettront de comparer
les représentants des principales classes placées respectivement dans la posi-
tion naturelle et dans la position morphologique. Dans ces conditions, il y
a un radius a1zté1·z'eu1·, 2 rad. Z(l[éI'O·(IllfL;I'l·€IH'S et2 rad. latér0·poslé1·z'ezu·s
d'une part; 2 z'nte1·rad. ](lléI'0·(lIl[él'l'€ll}'S (celui de droite portant la plaque
1nadrépo1·ique_l, 2 ùzterr. laléro-p0slé1·z'e1zr·s et un irzle/·rad.p0slë1·1`ezu· (tig. 3).
D`autre part, Loves a proposé de désigner le rad. post. droit par le clxilfre
romain I et de numérotcr les suivants en sens inverse du mouvement des
aiguilles d'une montre : II — III — IV et V, l'animal étant toujours placé
·

8 mrxz: me ramznz. — IZCIIINUIWZIIAIIZS
sur son côté oral; les interrad. comptés dans le même sens sont désignés
par les chiffres arabes 1 — 2 — 3 — 4 et 5. Suivant cette nomenclature,
c'est le rad. III qui est en avant et l’interrad. 5 en arrière; l’interrad.
2 porte la plaque madréporique. Les rad. II, III et IV constituent ensemble
le tr·z'vium : les 2 autres, I et V, parfois différents des premiers, forment le
bivium (fig. 3).
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 Env     si   1
rag. 11. V,     .
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nu F? ‘;/— · È. _ 1
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Fig. I2. I·`i;;. 13, Fig:. li.
Fm. H. — Pédicellairc droit d`Aslaria.¢ rubans (d’après Pxzaaxsnl.
Fw. 12. —— Pédicellairc croisé d‘Astar·ias rubans (d’après Panama).
Fm. 13. -~ Pédieellaire tridactyle de BPFXSIL1 unicolar (a) et tétradactyles
de Schizastar canalifarus (h) (d’après Kœnmzn).
Fm. M. —- Pédicellaire globifère d‘Echinus aculua vus de face (d`après Kœnuza).
2° EHBRYOLOGIE
Le développement des Éehinodermes est très compliqué. L'œuf fécondè
donne naissance En une larve pélagiquc qui subit une métamorphose très
complexe pour se transformer en liehixlodermc ; ces larves présentent des
formes très particulières et sont très différentes de l'adulte. On leur a
donné autrefois des noms particuliers les larves des Echinides et des
Ophiures ont été appelées Plut¢·u.v, celles des Astéries Bz}1z°nnar·ia et
B1·a¢·h1`0la1·ia, celles des Holothuries :llLllk‘L¢]dl'I·(I·. Le peu d'espace dont je
dispose ici m’interdit de décrire ces larves etje mc contenterai seulement
d’en donner quelques dessins (fig. 15) : il est dlailleurs actuellement très
difficile de rapporter telle forme larvaire à telle espèce adulte; c’est une
question à l`étude.

FAFNFÉ DE FRAYCKÉ, ·— ÉCHINODIZRMTZS 9
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Fm. l5. - Larvcs tïliehinonlermcs ; 1, Aur:`¢·ula:·ia, larve d llolothurîe ; 2, Bipin—
rmrirr, larve d`Ast6ric; 3, Plutgus de Pxammechinux miliarin; L, Plulcus
d`b'chinnr·a:·dîum cmvlamm; 5, Bipinnarin (1`À·|(¢1‘îûS rubcna; 6, Pluleut
cl'0phùu·a lacerlasa (d'nprès Monuzxszu). Très grossie.
:z«· ÉTHOLOGIE et FAUNISTIQUE
Les Échinoderines vivent exclusivement cn mer; on ne commit pas une
seule espèce qui ait pénétré en eau douce, et même ils supportent très dil'Ii-
cilement une diminution dans la snlinité de l'eau : e’est pour cette raison
qU’llS ll10¥l(`IU€l\l (]ül]S les IHCPS PGU Sî`\léES; la seule espèce qlll péllètïü HSSCZ
loin dans la mer Baltique est l'Aslerias rubens. Quelques espèces vivent

10 mrxiz mc rmvei:. -— l'(J!lIN(Il\liKMlIS
dans les étangs de nos côtes méridionales qui communiquent avec la mer;
Gounaar a signalé dans l’étang de Berre, les p0I'ûL'€IZ[I'OÉltS Iz'vz'dus,Anzphz'u1·a
sguamata, Asterina. gibbosa, Astropecten plalyacanthus et Ophiura
lacerlosa, auxquels il faut ajouter l'A mpIn'm·a nzedz'£e1·ra1zea que _i`ai rencon-
trée récemment dans cet étang. Ces espèces ne se trouvent d'ailleurs que
dans les eaux les plus salées qui marquent 2 à 3 degrés Baumé. .l’ajouterai
encore que les Échinodermes vivent à tous les niveaux de la mer, depuis les
régions qui découvrent àtoutes les n1aréesjusqu'aux plus grandes profondeurs.
Surles côtes de France, et en prenant comme limites, vers le large, celles
du plateau continental, on compte une centaine d’espèces d’Échinodermes,
exactement cent six, qui se répartissent ainsi (1} :
Asrânnzs, 23; Orunsinzs, 21; Écmmnss, 22; HOI·OTI|URlES, 36; Cmnoïnns, 4.
Un petit nombre de ces espèces comportent quelques variétés.
Il faut reconnaître que nos renseignements sur la faune échinologique sont
encore très insuffisants, surtout en ce qui concerne les côtes de l'Océan et
il n’existe que quelques localités surlesquelles nous possédons des indications
assez précises : Roscofl', Le Pouliguen,Concarneau, La Rochelle, Arcachon,
Biarritz, mais les stations intermédiaires n'ont pour ainsi dire pas été explo-
rées. De plus, dans les listes qui ont été données, combien cl’erreurs sont
évidentes et combien d'autres pourront être relevées. Je n'insiste pas...
J'ai tenu à accompagner les très courtes descriptions que je donne dans
les pages suivantes de nombreuses photographies. La détermination des
Échinodermes offre, pour la plupart des zoologistes, d'assez grosses diffi-
cultés, dues en grande partie à Pinexactitude des descriptions et au manque
de figures. .l'aurais voulu développer davantage Yillustration de ce livre,
_j’aurais voulu aussi donner des descriptions complètes de nos espèces fran-
çaises, mais j'étais étroitement renfermé dans les limites qui m'étaient
imposées. J’ajouterai que je possède dans ma collection toutes les espèces
que je décris, à Yexccption d'une seule, le Pseudocucumis marioni
qu'il m'a été impossible d`avoi1· ; je puis donc garantir Yexactitude de mes
descriptions et de mes photographies.
4° CONSEILS POUR LA CAPTURE DES ÉCHINODERMES
Le naturaliste qui recherclie les Échinodcrmes pourra en capturer un
certain nombre avec la plus grande facilité. Sur nos côtes de l'Atlantique,
4. .l'ai cm devoir introduire dans cette liste quelques espèces qui n’ent pas encore été
rencontrées sur nos côtes, mais qui, étant connues sur les côtes d'ltalie et d’Ang|eterre
p. ex., seront certainement trouvées un jour dans nos niers; d'autres n’ont encore été
signalées que sur nos côtes d’A|gérie ou de Tunisie : je les ui également mentionnées.
Toutes sont marquées d'un astérisque. ' ·

muxiz ma l*`R.\NCl'€. — Écumoonnmzs ll
il rencontrera à mer basse diverses espèces, les unes parmi les Algues, les
autres sous les pierres, contre les rochers, etc., p. ex: Paracentrolus
lividus, Psammechinus nzilianîs, Asterina gibbosa, Aslerias rubens,
Mar·thaster·z`as glacialzls, H8IlI‘il'l.G sanguùwlenla, Echinaster sep0.n`lus,
Aslropecten ir·1·eguIar·is·, Ophiolhrîx ]?·agz'lz's, Amphzpholfs sguamata,
Amphiura Hll7lOI`/}Zl•S, A. chiajci, Ophiocomina nzgra, 6'll('lll)ltZ}'l.[l mon-
taguz', C. le/'evrei, C. Iactea, C. brumzea, Thyone roscovita, Th. rapha-
nus, Pseudocucumfs mrlzta, Hololhuria forskali, H. tubulosa, Antedon
bifîda.
Sur les plages, dans le sable pur ou vaseux qu'il fouillera à la pioche, il
rencontrera : E'C]ll'll0L‘t'Ll'dI-LU}! cordalum, parfois E. Pélllltlllfdlllll et Spa-
langus pzupureus, Ophiocentrus brachiatus, (»'llClU}l(U'l.(l elongata,
Leptosynapta z'nhœ1·ens, L. gallzbzzneà Labidoplax dîgitata, L. thom-
swzz'. Souvent la présence d’un animal est indiquée par une petite éminence
de sable.
En Méditerranée, en raclanttles parois des quais ou des jetées, en cher-
chant parmi les Algues, il pourra obtenir diverses espèces communes,
telles que : Pm·nc·enI1·0Ius lfvidus, Psammechinus microluberculatus,
A.rler·1'na gibbosa, ·(`oscùm.~·lerias tenuispina, Ophiomyxa pentagona,
Amphiura /îlr}"o1·mis, A. chîqfei, A, medz'te1·1·anea, Amphipholis squa-
mata, Ophioihrzix /7·ngz'Iz's, Ophiomyxa penfagona, Antedon medz'len·anea.
Par temps calme, il verra sur le fond de la mer, à 2-4 m. de profondeur,
entre le rivage et le commencement des prairies de Zostères, et il pourra
capturer à l'aide d'un grappin ou d’une canne à Oursins, les espèces
suivantes : Pm·acenlr·0tus Iividus, Sphœrechinus granularis, Marthas-
terias glacialtis, Echfnaster sepositus, Aslropecten spïnulosus, A. j0ns·
toni, A. bispirzosus, Holothuria ùnpatfcns, II. tubulosa, H. poliî,
H. forskali.
S`il possède des appareils de dragage et s’il peut draguer lui-même, il
recùeillera la plupart des espèces de nos côtes vivant à une certaine profon-
deur, sinon il s’aclressera aux pêcheurs qui mettront de côté, pour lui,
divers échantillons. Il`se procurera ainsi, dans l'Atlantique, les : DOl'Ol'idtll'iS
papillala, Echinus 0S('ll]6Illll·S', E. aculus, Spatangus purpureus,
l¥I‘ll'FSO·l7Sl.S lyr·zy`e1·a, E1:h¢'nocyamus pusillus, Anseropoda mcmlzranacea,
Porvmùz pu/villas, Solaster papposus, Stichaslrella rosea, Astropeclen
azwantfacus, Luidia cilz'm·i.s·, L. sarsz', Ophiothrziz: I17lk0mQ Ophiura
lacertosa, O. albïda, Ophiactis Imlli, Thyone fhsus, T7:. raphmuw,
Cuczmmria hyndnzani, Stichopus regalis, Pseudoruczmzzls nuirta,
Leptonzetm celtica, des Synaptes.
En Méditerranée, les espèces sont encore plus nombreuses : Do1·oc·iJm·z's
pnpillata, StyI0ct'dn1·zÉs· 0/fuis, Cenlrostephnnus l0ngz'sp1`nus (très rare),
G€IZOL'l·(ldI'l:9 nmcnlnlu, lsfhli/IILS aculus, E. nzelo, Spatangus purpureus,
Echinocanlium flrwesccns, E'. medz`le1·r·aneum, E. mortenseni, Brissus
unicolor, Schz'zaste1·/}·ag·z'lzk, B1·z`ss0psz's lyrifera, E'chz'nocyamus pusillus:

rl rl
12 i·.u·x12 m: rnxxcis. T- 1ëc¤ux«mi=mu:s
Anseropoda membranacea, Chaelastcr l0ng1]ves,· Hacelza allenzmtn,
Luidia ciliarzlv, L. sarsi, Astropéctcngaurantiacus, A. ir1·egular·is var.
pentacanthus, Tethyasler subùzermzlv, Astr0.spa1·Ius a1·b01·e.s·cen.s·, Ophio-
conis /`0rbesi, Ophiopsila aranea, O. annulosn, Ophiacantha spüzulosa,
Ophiura albîda, O. lacei·t0sa,iQphi0thr·i.v quinquemuculata, plusieurs
Cucumaria (planet', tezgestina, kir·schber;g·i), T hyone inernzis, Phyll0·
phorus urna, Stzbhopus rcgalis, Lapidoplax dzgitata, Leptometra
phalangium. Après les tempêtes il rencontrera, rejetées à la côte, diverses
formes du large.
5** IÉTHODES DE CONSERVATION
Les Echinodermes,une fois capturés,ne devront jamais être desséchés tels
quels, sous peine d’obtenir de mauvais spécimens comme ceux qu'on voit
encore dans certains musées, et si l`on veut les dessécher, on devra préalable-
ment les laisser un jour ou deux dans l’alcool. Je déconseille t`ortementl’em-
ploi du formol qui dissoutà la longue les corpuscules calcaires; à la rigueur,
on peut l’utiliser à la condition de n’y laisser séjourner les échantillons
que très peu de temps. Les Oursins, les Comatules et les Astéries peuvent être
plongés directement dans l’alcool; on commencera si l’on veut par de
l'alc00l à '7()°, qui sera remplacé très lentement par de l’alcool à90°. Beau-
coup d’Ophiures brisent leurs bras en plusieurs morceaux quand on les
plonge di1·ectement dans l’alcool, surtout les Ophiothrzix, les Ophiopsila, etc.;
on devra préalablement les tuer par immersion dans l'eau douce, ou encore
dans l’eau de mer à laquelle on ajoutera de la cocaïne par petites quantités.
Les Holothuries exigent des préparations particulières. Lorsque ces
animaux sont capturés, ils rejettent par l’anus une grande quantité d’eau
contenue dans leurs organes arborescents, et, en même temps qu’ils se
contractent fortement, ils rétractent leurs tentacules; les Dendrochirotes
rejettent en outre leurs viscères par l'anus. Pour conserver les Aspidochirotes
en extension, il faut empêcher cette sortie par l’anus de l’eau et des organes
internes, soit en pinçant fortement l’anus, soit en le bouchant a l`aide d’un
cylindre de bois. Pour fixer l`animal en extension, on pourra employer deux
moyens : après avoir serré fortement l’anus, on plongera brusquement l’échan-
tillon bien épanoui dans de l’eau bouillante pendant quelques secondes,
et ensuite on le placera dans l’alcool; ou bien, saisissant l’animal, on
enfoncera dans l’anus la canule suffisamment grosse d’une seringue remplie i
d’alcool et on injectera vivement une certaine quantité de cet alcool en
même temps qu’on plongera l’échantillon dans le liquide ; cette opération
doit être très vivement conduite.
.l`indique1·aià propos de chaque classe les points sur lesquels le zoologiste
devra porter spécialement son attention pour déterminer ses échantillons.

EMBRANGHEMENT
nes
P
ECHINODERMES
TABLEAU DES CLASSES
Les Échinodermes se divisent en cinq classes qu'on distinguera aux carac-
tères suivants :
1. Animaux cylindriques, vermiformes, ordin. mous et cbntractiles,
sans squel. ext. dilférencié, les tég. renfermant seulement des
dépôts calcaires isolés ; à l`état vivant, ils se dirigent la bouche
en avant ............ Ilolotlunfdes. (p. 110)
— Animaux pourvus à l’état adulte d’un squel. ext. constitué par des
pl. contiguës, soit soudées pour former un tout solide, soit arti-
culées pour former des bras mobiles ........... 2
2. Le corps pr. dit est petit et a la forme d’une coupe ou d`un cône
(calice); il se prolonge par ses bords en 10 bras formés d'art.
successifs dont chacun fournit une pinnule lat. dans laquelle se
développent les org. génit.; le sommet arrondi du cône est limité
par une pl. c.-dors. portant des cirres formés d’art. et servant à
la locomotion; les parois du calice sont limitées par un très
petit nombre de pl. appartenant aux premiers articles brachiaux,
et la base est fermée par une membrane offrant la bouche en son
centre et l’anus excentrique porté par un tube saillant. L’animal
vivant se fixe ou marche à l’aide de ses cirres la face orale
en haut (1) ............. Crinoïdes (p. 191)
(1) Certains de ces caractères ne shppliquent qu'aux Crinoldes de nos côtes. Les
Crinoïdes typiques sont fixés à l'aide d’un pédoncule qui part de la pl. c.·d0rs. et le
nombre des bras peut varier; les parois du calice sontformées par 5 pl. rad. et5 interrud.
Les espèces qui, comme celles de nos côtes, appartiennent à. la famille des Cornetulidem
sont iîxées pendant leur jeune àge, mais elles abandonnent de très bonne heure leur
pédoncule pour rlcvcnir libres.

14 muse ma rnimcs. — iicnxxommmzs
— La face orale est dirigée vers le bas. Le corps est limité par un
squel. comprenant un très grand nombre de pl.; les glandes
génit., au nomb. de 5 ou de 5 paires au plus, sont renfermées dans
l'intérieur du corps ............... . 3
3. La forme générale est voisine de celle d’une sphère parfois très
surbaissée, ou d’un disque arrondi ou ovalaire et il n’y a pas de
bras. Le corps est couvert de piq.; les tubes ambul. existent
sur presque toute la surf. du corps ..... Echi/aides. (p. 97)
— Forme stellée : le corps comprend une partie centrale, le disque,
duquel partent 5 bras plus ou moins allongés; parfois les bras
sont raccourcis à tel point que le corps devient un pentagone
dont les angles représentent des bras rudimentaires; les tubes
ambul. n’existent que sur la face ventr. ......... 4
[1. La face ventr. offre 5 sillons longit. s’étendant de la bouche à
l'extrém. des bras et desquels sortent les tubes ambul. disposés
en 2 ou en 4 rangées; les bras se rejoignent à leur base
pour limiter le disque dont les rég. interrad. ne sont pas
libres. Les bras sont creux et ils renferment à la fois des prolon-
gements de l’appareil dig. et les glandes génit.,celles-ci s’ouvrant
sur la face dors.   Il n’_y a pas de pl. spécialement diffé-
renciées sur la face ventr. au voisinage de la bouche; la pl.
madrép. est située sur la face dors.; il existe très souvent des
pédic. ............. Slellérides. (p. 15)
— Les bras sont tout à fait distincts du disque dont les rég. interrad.
restent libres entre les bases de ceux-ci; le tube dig. et les
glandes génit. sont localisés dans le disque et ces dernières
s’ouvrent sur la face ventr. à l'aide de 10 fentes allongées, de
chaque côté de la base des bras. Ceux-ci sont Pleins et constitués
par de grosses pièces calcaires articulées, appelées verlèbres,
recouvertes chacune par 4 pl. minces, les pl. brac/zz'aIes: il existe
une rangée de pl. brach. dors., une rangée de pl. ventr.et 2 ran-
gées .de pl. lat. Les pl. lat. portent des piq.; les pl. ventr.
recouvrent les sillons ambul. et les tubes ambul. sortent lat.
Autour de la bouche, on remarque quelques pl. de forme particu-
lière dont l’une porte le pore madrép. ; les pédic. font défaut. .
................ Ophizuides. (p. 58)
(I) Excepté chez les certaines formes telle que notre Aslerina gibbosa.

muni: ma rmmcn. - iêcxmxonnauns 15
(Astéries)
' Nous savons que les Astéries sont caractérisées par Faplatissement du
corps et par le grand allongement des rad. par rapport aux interrad. Z il
en résulte que le corps prend la forme d’une étoile à 5 branches, et celles-
ci, appelées les bras, correspondent aux rad. ; ces bras se réunissent en un
disque central portant la bouche sur sa face ventr. Les bras sont plus ou
moins longs: ils peuvent dépasser 10 fois le rayon du disque, (lig. 27, p. ex.)
ou, au contraire, être tellement courts que le corps devient pentagonal
(fig. 3i). Si l`on appelle R la long. des bras comptée depuis la bouche, et
1* le rayon du disque, le rapport I?/r varie depuis t, 2, jusqu’à 10 ou 15.
Les 5 sillons ambul. qui s`étendent de la bouche ii Vextrém. des bras, ont
· les bords limités par 2 séries de pl., les pl. ambul. et les pl, adambul., ces
  gyœl`11/X11 Y Y Y Y r T   'lvlk
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      U giga, Ry ,   .; "»‘1;‘4_;;·\__··\
/ ’t il ll~· \ i
Fu., 16. ·— Coupe transversale schématique d`nn bras d`Asl1·opeclen. sm, plaques
marginales dorsales; im, marginales ventralcs; ad, adambnlacraircs:
am, amLnlacraircs; sa, surambnlaerairvs; p, paxîlles; 1, canal aquifère
radiairc ; 2, vésicule tcntaeulai1·e ; 3, tubes ambulacraircs («l`ap1·ès Laxo).
dernières superlicielles portent des piq. dont la disposition a une grande
importance dans la classiiic'ation (fig. 16).
La face dors., qui est homologue au périproctc des Échinides, est
constituée par des pl. nombreuses recouvertes par le tég. (fig. 5) et disposées
tantôt en un réseau îrrég., tantôt en rangées longit.; elles portent des piq.
ou des granules et souvent des pédic. L’une de ces pl., plus grande que les
autres et située dans nn intcrrad., est creusée de sillons auxquels aboutit le
2 œ

16 FAUNE ne rnaxcs. — iêczimonemnzs
tube hydroph. : c’est la pl. madrép. Entre les pl. se trouvent des orif. par
lesquels passent de petits tubes, prolongements de la cavité générale
appelés les papulcs et servant à la respiration. Dans un grand nombre
d'Astéries, les pl. qui limitent les bords des bras se font remarquer par leur
grande taille; elles forment 2 rangées distinctes appelées mazginales, qui
s’étendent sur toute la long. des bras ; il y a une rang·ée de marg. dorsales
et une rang. de marg. ventrales (fig. 16).
Les piq. des Astéries sont de formes très diverses zles uns sont articulés sur
des tuberc. distincts, les autres_s0nt fixes ; ils sont moins développés que chez
les Échinides. Les pédic. sont général. constitués par 2 valves; chez les uns,
ces valves sont croisées (fi. 12), chez`d’antres elles restent parallèles l’une à
l’autre (fig. 11); elles s`articulent ordin. sur une pièce basilaire. Tantôt ces
valves sont hautes et allongées, tantôt au contraire elles sont basses, élargies
transvers. et logées dans une petite dépression du test; dans ce cas les pédic.
sont dits valvulaires. Il existe d’aillenrs d’autres formes encore. Les tég. du
corps renferment des glandes sécrétant un mucus qui est venimeux pour de
petits animaux auquels il peut être inoculé par les morsures des pédic.
L’anus, quand il existe, se trouve au centre de la face dors. ; il ne sert pas
à la sortie des substances non digérées que les Astéries rejettent habit. par
la bouche. _
Les bras sont creux; ils sont en grande partie occupés chacun par une
paire de cœcums allongés et ramifiés s'insérant sur le sac digestif qui remplit
la cavité du disque, et par une paire de glandes génit. dont les canaux
s’ouvrent au dehors, par 5 pores interrad. sur la face dors. (fig. 9 et 10).
En principe, le nombre des bras est de 5, mais il est quelquefois plus
élevé. Certaines espèces, qui ont normalement 5 bras, peuvent en avoir
davantage d’une manière tout à fait exceptionnelle 2 ainsi les Aslerias
rubens et EC/liIlüSf9I' seposilus, communes sur nos côtes, ont parfois 6 bras
et même plus; d'autres espèces ont normalement plus de 5 bras : ainsi le
Solaster papposus en a une douzaine, ordin. égaux (fig. 26). Il arrive aussi
que certaines espèces peuvent diviser leur corps par scissiparité en 2 moitiés
dont chacune régénère les bras manquants, mais dans ce cas les bras
régénérés ne sont pas en nombre constant, et d'autre part, ils restent
pendant longtemps plus petits que les autres ; c’est ce qui arrive p. ex. chez
la Coscinasterias ienuispzha (fig. 19).
Les œufs rejetés dans la mer se transforment en une larve pélagique très
compliquée (fig. 15, 2 et 5). Mais chez la petite Aslerixm gibbosa de nos côtes
dont les orif. génit. sont placés par exception sur la face ventr., les œufs
assez volumineux se développent directement.
Les Astéries sont fréquentes sur nos côtes. Elles se tiennent toujours sur
leur face ventr. qui est appliquée contre les rochers, le sol, etc. ; les bras
sont ordin. mobiles et souples Z ils peuvent s`infléchi1· et se contourner en
tous sens. La locomotion s’efI`ectue surtout à l’aide des tubes amhul. qui se
fixent aux corps étrangers et tirent l’animal dans la direction voulue, du

muse ou rmmcs. — itciimonsxuiss 17
moins chez les espèces dont les tubes sont terminés par des vent. ; chez les
autres, ce sont les mouvements des bras qui interviennent.
Les Astéries sont extrêm. voraces et vivent de proies vivantes ou mortes.
Elles capturent et avalent les aliments par un procédé très particulier : elles
dévaginent leur sac stomacal et en enveloppent complèt. leur proie sur
laquelle s’exerce l’action des sucs digestifs; tantôt la digestion a lieu dans
le sac stomacal dévaginé, tantôt le sac se rétracte et rentre dans le corps
avec la proie saisie. On peut ainsi trouver dans le sac stomacal des Astéries
des animaux volumineux pourvus de piquants : Mollusques, Oursins, etc.
L’AsZerz'a.•: rubans exerce de grands ravages sur nos côtes dans les parcs
à Huîtres : pour capturer ces dernières, elle recourbe son corps sur les
deux valves et tire en sens inverse sur ces valves à l’aide de ses tubes
ambul. ; l’Huître, obligée de céder à ces tractions, finit par s’ouvrir, et à ce
moment l’Astérie évagine son sac stomacal qui pénètre entre les valves,
englobe l'Huître et la digère.
La détermination des Astéries est en général, assez facile. L’examen ext. du
corps fournit de suite des renseignements importants : le nombre des bras,
la forme stellée ou pentagonale, la disposition des tubes ambul. en 2 ou en
4 rangées, l’état des bras qui sont cylindriques ou aplatis, le développement
des pl. marg., le recouvrement des pl., etc., permettent immédiatement
de localiser les recherches. On devra souvent employer un traitement à la
potasse bouillante pour étudier la disposition des pl. du squel. Il y a
égal. lieu d’examiner les pédic. au microscope; enfin la disposition des
piq. adambul. devra être l’objet de la plus sérieuse attention.
Les Astéries ont été divisées en quatre ordres qui sont Z
1° Les FOHCIPULOSÉES (1) zles piq. de la face dors. sont entourés par
une couronne de pédic. croisés; les tubes ambul. sont ordin. quadrisériés
et ils sont terminés par des vent.
2° Les SPINULOSÉES : les piq. sont petits et disposés irrégul.; les
tubes ambul. sont bisériés et terminés par une vent. : les pl. margin. sont
peu développées.
3° Les VALVULOSÉES 1 les pl. margin. sont très grandes; les pl. dors. et
ventr. disposées en rangées longit. ou obliques, sont couvertes de granules
et portent orilin. des pédic._valvulai1·es;_ les tubes ambul. sont terminés par
une vent.
(I) Note dela Direction de l’0/‘;ïce de Faunislique : M. le professeur Koahler veut
bien, à. notre demande, donner à ces noms d'ordres des désinencos françaises au lieu
de la forme latine employée jusqu’à. ce jour. En effet, les noms français sont employés
pour les autres ordres et sous—ordres de l'ouvrage, et nous avons Pintention, dans
toute la Faune de France, de nous en servir pour toutes les catégories systématiques
supérieures a la famille (pour celle-ci, la forme à employer est, comme pour le genre
et Vespèce, prescrite par les Règles internationales de Nomenclature).
o

18 mons ns rames. — âcamonsnnss
4° Et enfin les PAXILLOSÉES : les pl. de la face dors. saillantes, portent
chacune un faisceau de petits piq. très serrés (paxilles); les marg. sont
très dével. ; les tubes ambul. coniques n’ont pas de vent., ou ne possèdent
qu’une vent. rudim.
TABLEAU DES ESPECES
1. Corps pentagonal, à côtés droits ou un peu excavés, ne se conti-
nuant pas en bras vraiment différenciés et allongés ...... 2
— Corps comprenant une rég. centr. ou disque, de laquelle partent
de véritables bras plus ou moins longs, mais toujours bien distincts . 5
Z'. Corps tout à fait aplati, réduit comme épaisseur à celle d’une
simple feuille de carton, couvert de petits piq. sur les 2 faces.
........... Arweropodu nzcn2b:·mnn·en (p. 33)
·—- Corps offrant une certaine épaisseur ........... 3
3. Corps presque exact. pentagonal avec des côtés droits ou à peine
incurvés, non amincis sur les bords, mais limités par une bor-
dure de pl. marg. dors et ventr. grandes et épaisses .....
............. Cermzzaster placenta (p. 42)
- Les côtés du corps sont plus ou moins excavés, les bords sont très
amincis, et les pl. marg. sont indistinctes ou très petites .... fr
li, Faces dors. et ventr. couvertes d’un tég. épais cachant les pl. sous—·
jacentes et dépourvues de piq.; les seuls piq. (indépendamment
des piq. adambul.) sontdes piq. marg. qui s’étendent sur le bord
du corps par groupes de 2 ou 3; diam. atteignant et pouvant
même dépasser 10 cm. ...... Porania pulvillus (p. 41)
-— Faces dors. et ventr. couvertes de petits piq. serrés; le diam. ne
dépasse pas 4 à 5 cm. ...... Aste1·z`rm gibbosa. (p. 33)
5. Corps en forme de soleil comprenant un disque centr. très grand
duquel partent en rayonnant une douzaine de bras périphér. courts.
.............. S0laste1·papp0sus (p. 35)
-— Corps étoilé, à bras plus ou moins allongés, normalement au
nombre de 5. .................. 6
6. Bras arrondis ou pentagonaux, non élargis à la base, disque petit,
face dors. du corps munie de granules ou de piq ....... 7
— Bras aplatis, beaucoup plus larges que hauts; face dors. couverte
de paxilles ................... 16
7. Les bras offrent en coupe la forme d’un pentagone; piq. de la face
dors. forts, entourés à_leur base d’une collerette de pédic. croisés;
sillons ambul. très larges, tubes ambul. quadrisériés ..... 8
--— Les bras sont arrondis; les piq. sont petits, courts, serrés ou sont
remplacés pur des gl'(l1llll¢‘“· . · · · · · · · · · · · . 11

num; ma rimuciz. - écuxxonsnnss 19
8. Les piq. dela face dors., en général forts, sont disposés en rangées
longit. rég. peu nombreuses, répondant à un squel. formé lui-
même de pl. disposées en rangées longit. ......... 9
— Les piq. de la face dors. sont nombreux, petits, peu pointus, ne
formant pas de rangées distinctes, sauf une rangée carinale . .
.............. Aslerias rubans (p. 23)
9. Bras en nombre sup. à 5 par suite d'une reproduction fissipare et
général. inégaux ..... Coscinaslerins tenuispina (p. 26)
— Bras normalement au nombre de 5. ........... 10
10. Espèce littorale de grande taille, munie de piq. trèsforts, coniques
et pointus ........ Mart/msterias glacialis (p. 22)
— Espèce de petite taille et vivant toujours à une certaine prof.;
piq. adambul. sur 2 rangs .... Sc·le1·as£cr·1'as guernei (p. 27)
11. Sillons ambul. assez larges, tubes ambul. quadrisériés; corps couvert
de granules ou de petits piq. très serrés, recouvrant des pl. petites
et imbriquées; des pédic. droits et croisés épars .....
............. Stichnstrella rosea ip. 28)
- Sillons ambul. étroits; tubes ambul. formant 2rangées seulement,
corps couvert de petits piq. ou de granules; pas de pédic. croi-
sés ............. , ....... 12
12. Squel. formé par un réseau calc. irrég. supportant de petits piq. . . 13
— Squel. formé par des pl. disposées en rangées longit. régul. et
très apparentes . ................ M
13. La face dors.porte des piq. très courts ressemblant presque à des .
granules, ordin. réunis par groupes de 5 à 8 et ne s’articulant pas
sur des mamelons distincts; des papules sur la face ventr.; cou-
leur violacée ou rosée .... Hem·z'cz'a sanguinolenta. (p. 31)
— La face dors. porte des piq. assez développés, isolés, s’articulant
chacun sur un mamelon distinct; pas de papules sur la face
ventr.; couleur rouge ou rouge-brique très vive ......
............. Echinasler seposilus (p. 29)
M. Pl. petites, carrées, égales, assez saillantes, séparées pardes sillons
bien marqués, formant une sorte de pavage et portant des piq.
extrêm. fins et vitreux; entre les pl. se trouvent de petits orifices
arrondis laissant passer chacun une papule; bras très longs et
très étroits ......... Chœlasler longzpes (p. 37)
—— Pl. assez grandes, aplaties, entre lesquelles se trouvent des aires
porifères, c. à. d. des plages de dim. voisines de celles des pl. et
renfermant chacune 15 à 20 papules; tout le corps est couvert de
granules serrés et très fins ............. 15
15. Bras cylindriques, arrondis à l’extrém. et conservant à peu près la
même larg. sur toute leur long.; 8 rangées d'aires porifères.
. . . . . . .... . ‘ Ophz'dz'aster ophidianus (p.) 38

20 munis ne ramer. — ÉcmNom·:aMss
— Bras allant en se rétrécissant progress. depuis la base, et assez
pointus à l’extrém.; 10 rangées d’aires porifères ......
.............. Hacelia attenuata (p. 40)
16. Bras élargis à la base par laquelle ils passent progress. au disque
qui est grand; 2 rangées de pl. marg. très distinctes; bras solides
et résistants. .................. 18
-— Bras non élargis à la base, longs, assez étroits, minces et se brisant
avec une très grande facilité; pas de pl. marg. dors. distinctes
[G. Luidia] .................. 17
17. '7 bras ............. Luidia ciliarzls (p. 55)
- 5 bras ............. Luidia sarsi (p. 57)
18. Aires interrad. ventr. grandes; pl. marg. dors. courtes, mais très
larges, couvertes de granules, pl. marg. ventr. assez courtes et
couvertes de petits piq. dont les plus ext. apparaissent à [peine
quand on regarde l’Astérie par en haut. Tethyastersubinermis (p. 54)
— Aires interrad. ventr. petites; les pl. marg. dors. portent ordin.
un ou plusieurs petits piq. en plus des granules; les marg. ventr.
portent des piq. très dével. dont les plus ext. débordent large-
ment le corps [G.·Astr0pecten) ............ 19
19. Un seul piq. adambul. int.; pl. marg. dO1‘S. portant des granules
souvent allongés et un nombre variable de petits piq. Espèce
d’assez petite taille dont le diam. ne dépasse guère 8 cm.; la
face dors. est d’un brun assez foncé. Astropecten spinulosus (p. 48)
—- 3 piq. adambul. int. ................ 20
20. Pl. marg. dors. portant, en plus des granules, soit 1 seul, soit 2
ou 3 piq. forts et pointus. .............. 21
— Pl. marg. dors. nloffrant, en plus des granules, qu`un seul piq.
petit, court et qui peut manquer complèt ......... 23
21. Pl, xnarg. dors. armées chacune d'un piq. unique très développé,
fort aplati et pointu; pl. marg. ventr. ordin. nues sur une bonne
partie de leur surf. et portant des piq. sur leurs bords seule-
ment; le plus ext. de ces piq. est très grand, aplati, souvent tron-
qué à l’extrém. La face dors. est d’un brun assez foncé ....
..........., Astropecten bispinosus (p. 46)
—- Pl. marg. dors. portant 2 ou 3 piq., courts, coniques et forts; pl.
marg. ventr. couvertes de nombreux piq. dont les plus ext. sont
grands et pointus ................. 22
22. Espèce de très grande taille et de couleur orangé à l`état vivant;
_ les pl. inarg. dors. portent 2 ou 3 piq. coniques, forts, mais assez
courts ; 2piq. adambul. ext. ct3int. Astropecten auranliacus (p. 44)
— Espèce de taille moyenne; pl. marg. dors. portant 2 ou 3 piq.
coniques; 3 piq. adambul. int. et 3 ext. (Var. de l’A. z'/·r·egular·z`s
connue surtout aux environs de La Rochelle et rare) ....
.......... A. z'r·reguIarz's, var. sewatus (p. 53)

FAUNE ou i··aAxcE. - Écnxxoonuauzs 21
23. Espèce de petite taille à bras courts, larges à la base et de forme
triangulaire; les pl. marg. dors. portent un petit piq. qui manque
sur ‘les 3 ou 4 premières de chaque série; les pl. marg. ventr.
n'oil`rent qu’une simple bordure de piq. à leur périph.; sur le
côté ext., l’un de ces piq. s’allonge beaucoup et devient très
grand, aplati, avec l`extrém. tronquée, mais presque toute la
face ventr. de ces~pl. reste nue . . Astropeclen jonstoni (p. 49)
- Espèce de taille moyenne ou assez grande, îi bras plutôt étroits,
allongés; pl. marg. dors. tantôt munies d’un petit piq., tantôt
complèt. inermes ; pl. marg. ventr. couvertes de piq. très serrés,
qui, sur le bord aboral, s'allongent progress. surtout les 2 ou 3
plus ext.
2û. Pl. marg. dors. mu(nies·d'un petit piq., parfois de 2 .....
......... Astropecten z'r‘regularis typicus (p. 51)
—- Pl. marg. dors. inermes . A. l.I'I'6‘glll(I}'l'S var. pentacanlhus (p. 52)
O. l·`OllCll’Ul,ÉliS
F. ASTERIIDE Gan.
Les ossicules du squelette dors. et lat. des bras sont tantôt grands et disposés
en rangées longit. peu nombreuses, tantôt plus petits et formant un réseau plus
ou moins irrégul.; les piq. sont grands et relativementpeu nombreux, ordin.
entourés à la base d’une collerette membraneuse renfermant un grand nombre de
pédic, croisés, les pédic. droits restant épars; les aires papulaires sont grandes
et laissent passer plusieurs papules à la fois; les tubes ambul. sont quadrisériés ;
la bouche est grande et dilatable.
G. MARTHASTERIAS Ju1.L.iEN.
Voir : Vamuni., 1914, p. 47.
Les bras, au nombre de 5, sont grands et robustes, assez larges à la base; la
face dors. ol`l`re une rangée longit. de pl. formant une série carin. très rég., en
dehors de laquelle se trouvent 2 ou 3 rangées lat. un peu irrég., puis, sur le côté,
une série marg. dors. Ces pl. portent chacune un gros piq. fort, conique, assez
pointu, les piq. lat. un peu moins forts que les aut1·es. Les côtés de la face
ventr. sont limités par une rangée marg., chaque pl. portant 2 piq. disposés un
peu obliq. l'un par rapport à l'autre; ces piq. ont la même forme que les autres,
mais ils sont général. un peu plus petits. Les piq. sont entourés à leur base par
une collerette de pédic. croisés très compacte et épaisse. Des pédic. droits soht

22 rarxxa ma rames, — iicmxomaamas
épars sur la face dors. ; ils sont plus nombreux sur la face ventr. et dans le sillon.
Aux pédic. droits de la forme ordin. à valves triangulaires s'ajoutent quelques
autres pédic. ordin. plus grands, dont les valves sont élargies en spatules à l’extré-
mité : ce sont des pédic. « en palette, n Les piq. adambul. sont disposés sur une
rangée unique et très régul,
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Fm. 17. Marthasterias glacialis; face dorsale; X 1/2.
M. glacialis (L,). fA.s·terz'as gl. auct.]. Fig. 17. — Voir : Bau., 1892, p.
98; Lunwio, 1897, p. 364, pl. III, fig. 1 à 3.
Le corps est très rdbuste et de très grande taille Z R: 12à 15 cm. et peut
dépasser cette long.; dans un échant. chez lequel il il 14 cm., les bras ont
26 à 28 mm. de larg. à la base. Les piq. sont très forts, épais, avec la pointe
tantôt aiguë, tantôt émoussée, ct écartés les uns des autres; ceux de la
rangée carin. forment souvent une ligne en zig·zag; les piq. lat. sont un peu
plus petits et, chez les très grands échant., ils forment souvent 2 rangées
plus ou moins distinctes. Les piq. des pl. marg. dors. sont un peu plus forts
que les carin., mais ceux des pl. marg. ventr., au nombre de 2 par pl.,
sont un peu plus minces et les inf. sont plus petits que les sup. Les piq. du
disque sont assez nombreux et rapprochés, beaucoup plus petits que ceux
des bras. Les piq. de la face dors. sont entourés à leur base'd’une très large
collerette, mesurant 4 à 6 mm. de diam., contractile et bourrée de pédic.
croisés qui apparaissent à l’œil nu comme autant de petits points clairs.
Sur les piq. marg. veutr., les collerettes sont incompl. et xfexistent que sur
le côté dors. Entre les piq., la face dors. est parsemée de pédic. droits.
Les échant. littoraux ont toujours une couleur très foncée qui varie du brun
au vert sombre ou au vert olivâtre plus ou moins foncé; au contraire, ceux qui
proviennent d'une certaine profondeur, 50 m. p. ex., et qui sont d’ailleurs
plus grands et plus trapus que les indiv. littoraux, car ils peuvent atteindre
jusqu’à 40 cm. de diam., ont des couleurs plus vives qui varient du rose au

rarxr: ma FRA\îCwE.§’·;·; écumonnaxxrs 23
rouge ou au brun acajou avec des taches blanches. La couleur passe dans
l’alcool.
La M. glacialis est extrêm. répandue sur toutes nos côtes, en Méditerranée
comme dans l’Atlantique ; elle est surtout littorale mais elle descend fréquemment
à 50 m. de prof. Elle est peu commune dans la Manche, mais elle se trouve en de
nombreuses localités de la mer du Nord, sur les côtes d’Angleterre et jusqu’à
celles de Norvège, tandis que vers le S. elle s’étend sur les côtes d’Espagne et sur
les côtes d’Afrique jusqu’aux îles du Cap Vert; elle peut atteindre une prof. de
150 m.
G. ÀSTERIAS Luwé s. str. (Vnnnxu. rest,).
Voir : VERRILL, 1914, p. 101.
Le squel. est constitué par des pl. irrégul. disposées en un réseau plus ou
moins serré, mais nc formant pas de rangées longit. rég. Les piq. que portent ces
pl. sont aussi irrégul. disposés, sauf sur la ligne carin. qui porte en général une
rangée un peu sinueuse. Ces piq., courts et cylindriques, sont entourés à leur base
d’une petite collerette à pédic. croisés, et, entre eux, se montrent des aires papu-
laires nombreuses et irrég. Les piq. des pl. marg. dors., au nombre de 1 ou 2 par ‘
pl., forment une rangée longit. très distincte; ceux des marg. ventr. sont plus
développés : ils sont au moins au nombre de 2 et parfois de 3, constituant une
petite série ob].; ils sont séparés des premiers par un large intervalle nu. Les
collerettes à pédic. de ces piq. sont ordin. incomplètes. Les piq. adambul. sont
disposés tantôt sur 1 seul rang, tantôt sur 2 et il y a ordin. une alternance irrég.
entre pl. à 1 piq. et pl. à 2 piq. Entre ces piq, adambul. et ceux des pl.'marg. ventr.
se trouvent des piq. ventr. formant tantôt 1 seule, tantôt 2, et parfois même 3
rangées distinctes et régul. qui correspondent à autant de pl. ventr. Entre les piq.
se montrent de nombreux pédic. droits, qui deviennent plus nombreux et plus
gros sur la face ventr. ; ces pédic. existent aussi sur les parois du sillon ambul.
et souvent ils sont portés direct. par les piq. adambul. eux-mêmes.
A. rubens   Fig. 18. — Voir : BELL, 1891, p. 469, pl. XIV, et.1892, p.
100; Cuiiuor, 1912, p. 21.
L’A. rubans de nos côtes est susceptible de présenter de grandes variations
qui portent à la fois sur la taille des échant., sur la grosseur des bras, sur le
nombre, la forme et la disposition des piq., et sur la coloration. Le diam.
est habit. compris entre 12 et 15 cm., mais il peut dépasser largement 20
cm. Les bras sont tantôt relat. larges et courts, un peu rétrécis à leur inser-
tion sur le disque, tantôt minces et allongés. Les piq. de la face dors. sont en
général disposés sans ordre régul., cependant dans certains exemplaires et en
certaines parties des bras, on trouve des indications d’alignements; ceux de
la ligne carin. forment toujours une rangée longit. bien apparente, tantôt
droite, tantôt sinueuse. Ces piq. sont plus rapprochés sur certains indiv. que
sur d'autres ; tantôt ils sont cylindriques avec la pointe arrondie et spinu-
leuse, tantôt ils sont nettement renflés à l’extrémité et capités. Les piq.
adambul., séparés des marg. ventr. par un certain intervalle, sont un peu

24 nous ns rmmcn, - iêcumonsnmzs
irrégul. disposés, le plus souvent au nombre de 2 par pl., mais parfois au
nombre d'un seul et il y a des alternances irrég. Ces piq. présentent toua
jours un caractère très constant, qui n’existe chez aucune autre Astérie de
nos côtes : ils portent en divers points de leur hauteur, mais surtout dans
leur tiers ext.,'des pédic. droits,parfois nombreux,implantés direct. sur eux.
D’autres pédic. droits se montrent sur le tég. de la face ventr. et sur la paroi
des sillons. Les collerettes à pédic. croisés sont plus ou moins développées
suivant les indiv. Les échant. ayant plus de 5 bras ne sont pas rares, on
en a trouvé à 6, 7 ou 8 bras, et Cuéwor a même cité un indiv. d'Arcachon
possédant 9 bras. Les ex. à 4 bras sont plus rares.
La couleur à l’état vivant est assez variable; souvent la face dors. est
orangée et parfois elle prend une teinte plus claire, d’un blanc jaunâtre ou
jaune grisâtre; d’autres indiv. sont d’un rouge assez vif ou rouge grisâtre,
d’autres enfin sont violet foncé et il existe tous les intermédiaires possibles
entre ces colorations ; la face ventr. est plus claire. La couleur passe dans
l’alcool.
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t Fm. 18. — Aslerias rubans, face dorsale ; X 1/2.
L'A. rubans est une espèce très répandue sur nos côtes de la Manche et de
1'Atlantique. On la trouve à mer basse sous les pierres, contre les rochers, parmi
les Algues, sur le sable; elle est très commune dans certaines localités, tandis
que dans d’autres elle fait complèt. défaut comme à lloscotl`, Granville, etc., sans
que l'on connaisse la raison de ces différences. Elle est très répandue sur les côtes
d`Angleterre et remonte vers le N. jusqu’à la mer Blanche; comme elle tolère
une eau peu salée, elle pénètre assez loin dans la mer Baltique. Elle descend
jusqu'au Sénégal ; ses limites extrêmes en prof, sont 0_et 200 m.
L'.4. rubans a été signalée parfois en Méditerranée mais elle y est fort rare;

FAUNE DE FRANCE. — Écümonsauss 25
cependant je l`ai trouvée très abondante à Cette, dans un parc à Huîtres, ou
elle a été sans doute introduite avec ces Lamellibranches. L’A. ruben: fait, en effet,
des ravages énormes dans les parcs à Huîtres et à Moules de nos côtes occiden-
tales. J’ai expliqué plus haut la manière dont elle ouvre les coquilles d'Huitres
pour avaler le Mollusque,
G. COSGINASTERIAS Vsamnn.
Voir : Vanaxu., 1914, p. 45. · . i
Les bras étroits sont en nombre variable et général. sup. à 7 ; il existe ordin. 2
pl. madrép. et parfois 3. Les bras ofl'rcnt une rangée carin. de piq. puis une rangée
latérale, et à la suite, une rangée marg. dors. et une marg. ventr. Toutes ces
rangées sont régul., et correspondent à des pl. bien alignées. Des collerettes à
pédic. existent à la base des piq. et des pédic. droits se montrent épars sur la face
dors. ainsi que dans le sillon; les piq. adambul. sont disposés sur une seule
rangée.
La plupart des espèces du genre Coscinasterias peuvent se multiplier par fissi-
parité et les 2 moitiés régénèrent les bras manquants, souvent en nombre variable ;
c‘est pour cette raison que les bras sont souvent inégaux, et que leur nombre
varie de 6 à i0 en général. ' "
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W È:iÈ·w'
F10. l9. — Coscinaxtcrias lenuispina; face dorsale; a, jeune à quatre grands bras et
quatre petits; h, jeune à trois grands bras et quatre petits; c, adulte;
X i 

26 FAUNE DE FRANCE. — Écmwomznmas
C. tenuîspîna (Lamarck) [Asterias t. auct.]. Fig. 19. -— Voir :Lunw1e,
1897, p. 334, (fig. 43), pl. III, fig. 8.
Le nombre des bras varie habit. de 6 à 9. Lorsque l’Astérie n'est pas adulte,
ces bras sont inégaux et ceux d'un côté sont beaucoup plus petits que les
autres : ils viennent d’être régénérés. Al’état adulte, les bras sont ordin. subé—
gaux et le diam. du corps varie alors entre 15 et 18 cm. Les bras sont assez
étroits et les piq. sont relat. plus fins et plus nombreux que chez la M.
glacfalzs; ils sont aussi plus régul. alignés. Il existe souvent, chez les grands
exempl., 2 rangées de piq. lat. dors. à la base des bras. Des pédic. en
palette se montrent parmi les pédic. droits ordinaires. En général, il existe
2 pl. madrép.
La couleur à l’état vivant est assez variable. La face dors. est brunâtre ou
jaune brunâtre, avec des taches foncées et les piq. sont plus clairs ;` sur
d’autres indiv., la teinte générale est d'un brun rougeâtre ; la face ventr. est
toujours plus claire. Ces colorations disparaissent complèt. dans l’alcool.
La C. tmuispina vit surtouten Méditerranée où elle est très abondante; elle est
essent. littorale et ne dépasse guère 3 à 4 m. de prof.; exceptionn. elle peut
descendre à l0 m. et Lunwxo la mentionnne à 40 m. ii). On la trouve à la côte,
sous les pierres, associée aux Marlhaslcrias glacialis, Axlcrina gibbosa, etc. En
dehors de la Méditerranée, elle a été rencontrée surtout sur les côtes des îles afri-
caines (Açores, Canaries, iles du Cap Vert) ; on l’a trouvée également à Setubal,
sur les côtes d'Espagne et sur nos côtes du S. W., mais elle ne remonte pas
dans les mers du N,
G. SCLERÀSTERIÀS Pxmuan.
Les pl. et les piq. de Ia face dors. forment des rangées longitud. rég. mais peu
nombreuses: il existe une rangée carin., une rangée marg. dors. et une marg.
ventr., enfin une rangée lat.—dors. un peu moins développée mais qui se continue
néanmoins presque jusqu'à Yextrémité des bras. Ces pl. se correspondent exac-
tement sur une même rangée transv., et forment des arceaux bien distincts séparés
par des sillons transv. du tég. qui est assez épais. Les pl. dors. portent chacune
(I) Mnuon a indiqué la C. lcnuispina entre Marseille et la Corse à une prof. de 250
m. ; Lunwxo fait remarquer à ce sujet qu'il y a certainement eu erreur de détermination
et qu`il s'agissait de l’Hydraslerias richardi Panama, qui, à Vétat jeune, possède 6 bras.
Je ne mentionne pas cette dernière espèce parmi les Echinodermes français, car elle
n'a été rencontrée en Méditerranée qu’a de grandes prof., dans le golfe de Naples ; Pemuxn
l'a signalée aux iles du Cap Vert (225·5t0 m.). ll en est de même de la Stylastetîas
neglecta Psaman [Aslerias edmundi Lunwie] trouvée vers Cérigo et l’lle de Crète, entre
160 et &65 m. Un exemplaire unique et de très petite taille (R:I5, r:3 mm.) a été
indiqué par E. Pznman, au large des Sables-d’Olonue, à une profondeur de 166 m. La
St, neglccla se reconnaît à ses piq. formant 5 rangées et entourés d’une colleretle à
pédic. croisés, a l'absence de pédic. droits, aux piq. adambul. bisériés et à la pré-
sence de papules sur la face ventr.

FAUNE un rames. — ûcnmonsamas 27
un petit piq. cylindrique émoussé, entouré d’une collerette à pédîc. ; les pl. marg.
ventr. portent chacune 2 piq. disposés obliq. Les sillons ambul. ne sont pas très
larges et les tubes ne sont général. disposés sur 4 rangées qu'à la base des bras.
Les piq. adambul. sont très régul. bisériés,
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Fm. 20. - Scleraslcrias guernei; face dorsale, légèrement grossie.
8. guerneî Psanxsa. Fig. 20. -— Voir 2 E. Panama, 1896, p. 33, fig. L pl. I,
fig. 1 et 1*. · ‘ i
L’espèce est de petite taille et Rvarie ordin. entre 20 et 25 mm., il peut
cependant atteindre 34 mm. La couleur à l’état vivant est d’un brun assez
clair avec des lignes brunes plus foncées correspondant aux sillons qui
séparent les arceaux successifs de pl. ; cette couleur est en partie conservée
dans l’alcool.
La Sc. gucrnci vit au large de nos côtes atlantiques et à une certaine prof.
Je la signale ici parce quc je l'ai recueillie, à bord du « Caudan », à la limite
de ce plateau, vers 190 m.; elle descend jusqu’à 500 m. de prof. C‘est une esp.
I‘l\I`(‘«
F. STICHASTERIDE SLADEN.
Les pl. dors. et lat. du corps sont petites, nombreuses, disposées en plusieurs
séries longit. et ordinairement imbriquées; elles ne portent pas de piq. mais
sont recouvertes de granules serrés; les pédic. croisés sont épars et jamais
réunis en collerettes autour des piq. ; les papules sont isolées,
3

28 FAFNE DE FRANCE. ··- IZ(mIN«mEHMEs
G. STICHASTRELLA Vnnnxnn.
Voir : Vzxuuu., 1914, p. 40.
Les bras sont arrondis; les sillons ambul. sont de moyenne dimension et les
tubes, pourvus de ventwsontquadrisériés au moins àla base des bras.Les pl. du squel.
sont nombreuses, petites, très rapprochées, un peu imbriquées et assez irrégul
disposées sur la face dors., mais sur les côtés des bras elles forment 2 rangées
longit. assez distinctes correspondant à des pl. marg. dors. et ventr. Entre les
marg. ventr. et les adambul. il existe, à la base des bras, 2 et parfois 3 rangées
longit. de pl. ventr. Les pl. dors. et marg. sont couvertes de granules très serrés,
entre lesquels se montrent de petites papules dont la disposition irrég. correspond
à la disposition irrég. des pl.; sur les côtés, les papules se disposent en séries I
longit. Les pl. adambul. portent chacune 2 à 3 piq. très courts, placés irrégul., et
les pl. ventr. qui leur sont contiguës portent aussi des piq. très courts, ident. aux
piq. adambul. Les pl. carin. des bras sont un peu plus grandes et plus larges que
les voisines et elles forment une rangée longit. assez distincte. Entre les gra-
nules se montrent quelques pédic. croisés isolés; des pédic, droits peu abondants
existent entre les piq. adambul. et sur les côtés du sillon.
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Fm. 21. — Stichastrella rosea: a, face dorsale ; h, face ventralc: X 2/3.
S. rosea (O. F. l\Iüi.Lim). Fig. 21. — Voir : Burn, 1892, p. 85. [Stichaster
I'.] Konuman, 1921a, pl. XXII, fig. S-S et LXV, fig. 1.
La Sl. Posea a les bras très allongés, cylindriques et un disque petit; elle
peut atteindre d’assez grandes dim. et R varie entre 10 et 15 cm. Elle offre
à l`état vivant une teinte rosée qui disparaît dans l’alcool,

mons ne rames. — Écnxnonmuuss 29
Cette esp. manque en Méditerranée ; sur nos côtes Atlantiques, on la rencontre
général. à une assez faible prof., de 20 à 30 in., mais elle peut descendre jusqu’à
180 m. Elle s'étend vers lc N. su1· les côtes d’Angleterre et jusqu'en Norvège,
mais elle ne descend pas beaucoup vers le S. Ses limites extrêmes en prof. sont
4 et 360 m.
O. SPINULOSÉES
F. ECHINASTERIDE Vsnmnn.
Le squel. dors. est formé d’ossiculcs très petits réunis en un réseau irrég.
portant des piq. très fins non groupés en paxilles; il n’y a pas de pédic.; les plaques
adambul. portent des piq. formant une seule série perpendic. au sillon; les bras
sont allongés. [
G.- ECHINASTBR (LlüLLEl't et TROSCHEL)
Les bras sont arrondis, assez longs et le disque est petit. Les ossicules de la i
face dors. t`orment un réseau très irrég., lâche et limitant des espaces membraneux ·
assez grands par lesquels passent plusieurs papules. De cc réseau s'élèvent des I
piq. assez courts s`articulant sur un petit mamelon et qui peuvent s`infiéehir '
latér. Sur les côtés des bras, les pl. tendent à former des rangées longit. et l'on
en distingue surtout 2 qui correspondent à des pl. marg. dors. et ventr. Les pl.
ventr, peu nombreuses n'existent qu'à la base des bras. Il n'y a pas de papules `
sur la face ventr. Les sillons ambul. sont étroits et ils peuvent se fermer complet. , ;
de maniere il cacher les tubes ambul. qui sont disposés en 2 rangées et se terminent '
par une forte vent. Les pl. adambul. portent un petit piq. int. en forme de lame
de sabre, et, sur leur face ventr. 2 autres piq. de même taille que les piq. ventr.
voisins. Les Leg. renfern1ent'de nombreuses gl. muqueuses.
E. Sepositus GRAY. Fig. 22. — Voir : Luowm, 1897, p. 313, pl. IV, fig.
4 et 5.
Le disque est petit; les bras, arrondis, avec la face ventr. légèr. aplatie,
vont en s'amincissant progress. jusqu’à l'extré1nité qui est obtuse; ils peuvent
êfl'C très longs et atteindre jusqu’à 15 cm., mais leur longueur est ordin.
comprise entre `7 et 10 cm. Le rappport R/r varie entre 6 et 8. Les piq, petits
et courts, n’ont guère plus de 1,5 mm. de long., et ils sont enfoncés en partie
dans le tég., leur extrémité est obtuse. Ces piq., quoique très rapprochés,
ne sont pas réunis par groupes et ils suivent les contours du réseau squelet.;
tique. Les piq. marg. sont un peu plus grands que les voisins. Les piq.
adambul. sont au nombre de 3, les 2 ext. un peu plus forts. Des indiv. à 6
et même 7 bras ne sont pas rares.

30 Minus nz rimncxz. — écu-nxommimzs
Uanimal vivant présente une coloration rouge très intense, tantôt rouge
brique, tantôt rouge orangé, plus ou moins foncée ; la face ventr. est un peu
plus claire que la face dors. La coloration disparaît complèt. dans l'alc0ol.
gyzçrjg  
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I ` ?‘i 'iti   Àfwii fi"`   wi \· ,ï ‘
E >~   ,Lv_,.;.4» “·  ln r       ~ rt`:
F10. 22. - Ec/zinaster sepositus; face dorsale; X 2/3.
L’E. aepositus est très fréquent sur nos côtes de Provence, où il se montre à une
faible prof. surle pourtour des prairies de zostères associé à des Holothurieslittorales
et au Paracenlrotus lividus, ou parmi les Algues, mais il peut descendre à de plus
grandes prof. et on le rencontre assez souvent dans la « broundo », vers 40 m. où
sa taille est même ordin. plus grande que chez les indiv. littoraux. On le retrouve
dans un grand nombre de local. de la Méditerranée. Il se montre égal. sur nos
côtes de l’Atlantique à mer basse ou à de faibles prof., et il s’étend sur les côtes
de Bretagne jusqu’à Roscoff, localité qu’il ne paraît pas dépasser vers le N.; il
descend sur les côtes d’Afrique et on le trouve à Madère et aux îles du Cap Vert.
Il a été dragué à une prof. de 250 m. Psnnnm le cite à 1.060 m. (Bonifacio) ,
G. HENRICIA Gm? [ûribrella Forums].
La face dors. est formée de pl. disposées en un réseau compact et chacune
d'elles supporte de nombreux petits piq. serrés, non articulés sur un mamelon
distinct. Sur les côtés des bras qui sont arrondis, les pl. tendent à se disposer en
rangées longit., et l’0n distingue une rang. marg. dors. et une marg. ventr. Sur la
face ventr., les pl. forment ordin. de petites rangées transv. Des papules nom-
breuses mais isolées se montrent sur la face ventr. comme sur la face dors. Les
sillons ambul. sont très étroits; les tubes forment 2 rangées et portent une vent.

mens ns rnnnce. — scmnonsnnss 31
term.; le piq. adambul. int., |qu'i1 est 'difücile d'apercevoir entre les tubes am-
bul., est un peu comprimé et recourbé en lame de sabre. Pas de pédic.
Le g. Henricia se distingue du g. Echinasler par ses piq. non articulés et par la
présence de papules sur les deux faces du corps.
__ _,,‘ sé;
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Fm. 23. ·· Ileuricia sanguinolenla; face dorsale; gr. nat.
H. sanguinolenta (O. F. Müttsn) [Cribrella s. Lürnsn, Cr. oculata
(P;;nNAn1·)]. Fig. 23. — Voir 2 Duncan et SL.~mEN,1881, p. 31, pl. ll, fig.
18-21; Bau., 1892, p. 95.
L’espèce est de taille moyenne et sur nos côtes elle reste plutôt petite; les
bras ont 40 à 50 mm. de long. en moyenne, mais ils peuvent atteindre 70 mm.;
ils diminuent progress. de larg. jusqu‘à l’extrémité qui forme une pointe
arrondie; le disque est assez petit. Les piq. adambul. sont au nombre de 4
à 5, disposés en une rangée transv. un peu irrégul.
La couleur à l‘état vivant est d’un rouge assez foncé, et même rouge
pourpre; sur les grands exempl., elle_ est beaucoup plus claire en dessous;
les petits indiv. sont aussi plus clairs; ces couleurs disparaissent complèt.
dans l'alcool.
L’H.sanguînolenm est essentiellement littorale; elle est commune sur nos côtes
de l’Atlantique etdc la Manche, mais fait complèt. défaut en Méditerranée. On la
trouve à mer basse sousles rochers, mais elle peut descendre à une assez grande
prof., et a même été signalée à 2.400 m. Elle remonte très haut dans les mers du
N., jusqu`à' 8l° latit. N,. et elle descend jusqu’aux Açores. Elle existe égal, sur les
côtes des Etnts·Unis.

32 num; im rmmcn. — Éciiinonmmss
F. ASTERINIDE Gnu.
Le squelette est formé de pl. imbriquées portant des piq. très courts réunis
en petits groupes : parfois des groupes de deux constituent des rudiments de
pédic.; les plaques interrad. ventr. sont disposées en rangées longit. et transv.
et portent de petits piq.; les bords du corps sont très minces. Lc corps est plus
ou moins exact. pentagonal,
G. ÀSTEKINA NARDO.
Le corps est pentagonal avec les côtés plus ou moins excavés et les angles
arrondis; la face dors. est constituée par des pl. imbriquées portant des groupes
de etits i . très courts et assez serrés entre les uels se montrent des a ules
P P CI » (I P P
isolées, mais qui font défaut dans la partie ext. des aires interrad. ainsi
que sur la face vcntr. Les pl. portent des groupes de piq. moins nombreux, moins
serrés et plus forts que sur la face dors. Les bords du corps sont amincis et limités
par 2 rangées de pl. marg., très petites mais bien distinctes. Les tubes ambul.,
bisériés, sont te1·minés par une vent.
     
‘ . » `"rwïyq j ·« tf .
t«» z l  P   · b
   è§m·`“ï     iii? £1`~È:*î»`  
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      ·«,·        *~    4
  . .     E,
Fm. 24. - Asterina gibbosa ; n, face d01·sale;}), face ventralc ; légèrement grossi,
A. Qiblüûâû (PÉNNANT) [Asterfscüâ verfuculatus Mütttn et Tnoscnm.],
Fig. 2l. -·-Voir: Lnnwm, 1897, p. 207, pl. V, Hg. 5 à 8.
Les côtés sont assez fortement excavés, et dans certains échant. on peut
dire qu’il existe des bras à la vérité très courts et triangulaires, tandis que

murs ns raaxcs. — iîcuixoneruiss 33
dans d'autres ces bras sont à peine indiqués; le rapport du R/r· varie de 1,2
à 1,7. Le diam. est compris habit. entre 35 et 45 mm, mais il peut atteindre
60 et même 67 mm.
Sur les indiv. non dénudés, la face dors. est couverte de piq. très courts,
réunis par petits groupes de 4 à 8, qui offrent un arrangement régul. en ran-
gées transv. dans les aires interrad. On remarque souvent des groupes isolés
de 2piq.légèr. obl. ou mêmeincurvés et formant ensemble un petit pédic. La
pl.madrép. est rapprochée du centre du disque. Les papules sont assez nom-
breuses et elles se montrent sur une bande assez large dans les rég. rad. ainsi
que surla partie proxim. des rég. interrad. La face ventr., complèt. dépourvue
de papules, offre des piq. plus forts et plus allongés que les dors. : ils sont
réunis par groupes de 2 ou 3 disposés en quinconce, formant des rangées
longit. et transv. Les piq. des pl. marg. ventr. sont ident. aux voisins. Les
pl. adambul. portent chacune sur leur bord int. un petit peigne de 4
piq. dressés, il existe en plus 2 autres piq. s’insérant sur leur face ventr.
La coloration générale est verte ou vert jaunâtre, parfois un peu rougeâtre
ou encore vert brunâtre, plus claire surla face ventr., et elle est assez variable;
elle disparaît complèt. dans l’alcool.
L’A. gibbasa est très répandue sur toutes nos côtes, aussi bien dans 1'Atlantique
qu`en Méditerranée. Dans l'Atlantique, on la rencontre à mer basse sur les rochers,
contre les pierres; en Méditerranée, elle vit à une prof. de quelques dm., dans les
Algues, contre lesjetées des ports, les rochers, etc. Elle s’étend au N.jusqu'aux
côtes d’Écosse et au S. elle atteint les côtes du Maroc, les Canaries et les Açores.
Elle descend fréquemment jusqu’à 30 m. de prof. et même elle a été trouvée à
Naples à 120 ni.
G. ANSEROPODA Naano [Palmipcs L. Aoassiz et auct. num.].
Le g. Anscropoda ayant été créé par Nanno en 1834, et le genre Palmipcs par
Aoassiz en 1836, le premier terme a la priorité.
Le corps est extrêm. aplati et il rappelle par sa forme et par sa consistance une
feuille de carton à bords tranchants; il est pentagonal, avec des côtés plus ou
moins excavés et des bras courts et très élargis à la base. ll est couvert de pl. très
petites, disposées en rangées longit. et transv. rég., munies de très fins piq.
Les papules sont localisées à une bande étroite qui s'étend sur la face dors. le
long des rad. Les tubes ambul., bisériés, sont terminés par une vent.
A. membranacea (Lxxcx) [Palmzpes m. L. Aeassiz, P. placenta
(Pzm«.«¤·r)]. Fig. 25. —— Voir : Bru., 1892, p. 84. [P. placenta], Lvnwxc,
1897, p. 313, pl. V, fig. 3 et 4. [P. membranaceus].
Le diam. oscille général. autour de 15 cm. et peut atteindre 20 cm. Les côtés
sont assez profond. excavés et l’on peut dire qu‘il existe des bras très larges
à la base, triangulaires et à peu près aussi longs que larges; le rapport H/r
égale 1,5 à 1,6. Les bords sont quelque peu sinueux.
La face dors. est couverte de pl. très petites, formant des rangées longit.

3î mem; ne rames. — Éciimonemuzs
et transv. très régul. séparées par de légers sillons, et portant chacune un
groupe de 6 à 10 piq. très fins et très courts. Les pl. de la ligne carin. sont à
peine plus grandes que les autres, mais de chaque côté de cette ligne se
trouvent 2 rangées un peu irrégul. de pores assez gros qui sont surtout déve-
loppés dans la rég. centrale du corps et s’atténuent ou disparaissent vers la
partie term. des bras. La pl. madrép. est très petite et voisine du centre.
Sur la face ventr., les pl., un peu plus grandes que sur la face dors.,
forment aussi des rangées longit. et transv.; elles portent chacune un
groupe de petits piq. fins, aeérés et vitreuv, disposés en arcs. Les pl. dimi-
nuent de taille à mesure qu’0n se rapproche des bords. Ces bords eux-
mêmes sont limités par une double rangée de pl. lllilfg. à peine plus
grandes que les voisines. Les pl. adamhul. portent sur leur bord. int. une
rangée longit. de 5 piq. réunis sur une partie de leur long. par une mem-
brane, et, en dehors, une rangée obl. de 4 piq. plus petits.
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F10. 25, ·- Anseropoda menzbranazea; a, face ventrale; b, face dorsale; X l/3 .
Chez le vi\a11l,la fare dp1·—. e—t général. <l un rouge écarlate, parfois rouge

rwiss DE rames. — iêciuxonanmzs 35
jaunâtre ou rosé; la face ventr. est rougeâtre, grisâtre ou jaunâtre et offre
souvent une bande marg. de la même couleur que la face dors., les tubes
ambul. sont jaunes. Ces couleurs passent dans l’aleool.
L’A. membranacea est assez commune sur nos côtes de l‘Atlantique et de la
Méditerranée. Elle a été rencontrée daus de nombreuses local. de notre littoral,
depuis La Rochelle jusqu‘au Pas-de-Calais, dans des fonds vaseux et dans des gra-
viers littoraux, à l0·20 m. de prof,. En Méditerranée, elle se trouve plutôt dans
des fonds vaseux, de 30 à 80 m. Elle s'étend peu vers le N., mais elle existe
cependant sur les côtes de Belgique et d`Angleterre. Elle peut descendre jusqu’à
200 m.
F. SOLÀSTERIDJE Panama.
Le suel. dors. est réticulé et certaines pl., plus grandes que les voisines, se
soulèvent en une tige saîllante portant un faisceau de petits piq. (paxilles); les
plaques adambul. portent un premier système de piq., parallèles au sillon, et sur
leur face ventrale, un deuxième système perpendic. au sillon; les bras sont ordin.
nombreux.
G. SOLASTBR Fonmas.
Les bras sont habit. nombreux et, dans l'espèce française, ils varient entre tif
et M. Les pl. du squel. forment uu réseau assez serré; aux points de rencontre
des trabécules, les pl. se surélèvcut ne tige épaisse et courte, portant à son
extrém. une touffe de petits piq., le t ormant une sorte de pax. Les bords des
bras offrent une rangée marg. de pax. plus grandes que les autres. Les espaces
membraneux du réseau calc. laissent passer des papulcs. Les tubes ambul., dis-
posés sur 2 rangs, se terminent par une vent.
S. pappows (Liscx) [Crossaster p. l\Iüx.i.:n et Tnosciist]. Fig. 26. -— Voir
BELL, 1892, p. 89; Kœutna, 1909, p. 111, pl. ll, fig. 6 et pl. IV, fig. -1 et 5
[(,`r0ssaste1· p,].
Le nombre des bras varie : les échaut. de nos cotes en ont habit. 12 à 1-f,
tandis que dans les mers du N., cc nombre tombe souvent En 10 et même à 8
ou 9. Le disque est grand et les bras ont En pen près la long. du rayon du
disque. Le diam. total est de 15 cm. en moyenne, mais il peut atteindre 20 cm.
Les bras ont la forme de triangles très allongés, assez pointus â l'extrém. La
plaque madrép. unique et assez grosse, est rapprochée du centre. Le réseau
« calc. est assez lâche; les pax. dors. sont petites etcourtes, les pax. marg. sont
plus fortes et plus longues. Les piq. adambul. comprennent d’abord un
peigne de -1 piq. allongés, subégaux, disposés un peu obliq. par rapport au
sillon et, ep dehors, sur une saillie de leur face ventr., il existe un peigne
transv. de 5 ou 6 piq. identiques aux précédents.
La couleur est très variable et elle est général. assez vive. Souvent la face

36 mem: ma rnsxcn. —- iâcxxmonizmxxzs
dors. tout entière est d'un pourpre foncé ou d’un rougejaunâtre avec parfois
les bras plus clairs; ailleurs, les pédoncules des pax. ont une coloration
franchement verte ou bien la face dors., qui est rouge, est lavée de vert. La
face ventr. est plus claire et jaunâtre. Ces colorations disparaissent dans
l’alc00l.
Le S. papposus est assez commun dans le Pas-de-Calais ct sur nos côtes de la
Manche et il est assez frequemment rejete a la cote p·1rlcs tempctcs Il ut habit
à une rof. de 15 à 20 m. sur des fonds dc ravier. Vers le S. il ne arait as
D P
dépasser le 47** latit. N. Il est assez commun sur les côtcs d’Angletcrre et il remonte
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F10. 26. ·— Solasler papposus; face dorsale; légèr. réduit.
très haut vers le N ,jusqu`au 80** latit. N.; il a été drague à 1.170 in. dc prof. Il
est inconnu en Méditerraiiéc.
F. CHETASTEBIDE Lunwxs.
Caractères du gcnrc Chzelaster.
G. CHETASTER l`lüLLEI\ et Tnoscuu.
Les bras sont très allongés, minces, cylindriques et le disque est très petit. Le
corps est couvert dc pl. très rügul. alignées en séries Iongit. et ayant la formc de
`

FAUNE ms rnxxce. — écmxo¤Emu:s 37
pax., e. à d. qu`elles sont constituées par un pédoncule très court et épais portant
sur sa face libre tronquée de nombreux petits piq. serrés et vitreux. Sur les côtés
des bras, on distingue 2 rangées marg. de pl. un peu plus grandes que les autres; ‘
enfin, entre les marg. ventr. et les adambul., se montrent quelques rangées de pl.
ventr. ll existe une pl. marg. impaire dans chaque série dors. et ventr. Entre les
pl. dors., se trouvent des papules isolées, assez rapprochées, qui font défaut sur
les côtés et sur la face ventr. des bras ; il n`y a pas de pédic. Les tubes ambul.,
bisériés, sont munis d’une vent.
Les affinités du g. Chœtasler sont assez obscures et sa place dans la classe est
discutée.
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F10. 27. —— Chœlaslc:·l0ngipes; face dorsale; X 2/3. I
Ch. lougipes (R¤·rzn·s). Fig. 27. - Voir : Lrmvio, 1897. p. 134, pl. I,
fig. 3 et 4.
Le diam. total varie entre 15 à 25 cm. ; les bras sont très grêles et étroits,
et le disque est très petit : le rapport II/r varie entre 10 et 12 dans les grands
indiv.; ces bras sont cylindriques et ils vont en s’amincissant très lentement
jusqu'à l`extrém. Les piq. des pax. sont très courts, sauf ceux des pax.
ventr. qui sont plus allongés et 3 ou 4 fois plus longs que larges. Ces piq.
présentent une structure particulière : leur rég. basilaire seule est constituée
par du tissu réticulé ordin., tandis que leur moitié ou les 2 tiers ext. sont
formés par un tissu transparent, vitreux et compact olfrant à sa surf.
quelques stries longit. Les sillons ambul. sont très étroits ; les pl. adambul.,
étroites égal., portent chacune 5 piq., courts, mais qui ne sont pas ter-
minés par une partie vitreuse, et offrent la structure ordinaire.
La face dors. est d'un jaune orangé, orange, ou jaune rougeâtre, ou encore
d’un jaune de soufre; la face ventr. est plus claire. Cette couleur passe dans
l'alcool,

38 Must DE ramer. — iâcnmobnnuss
Le Ch. longipes est rare. On l’a trouvé en différentes local. de la Méditerranée,
La Ciotat, Nice, Alger, Naples, Palerme, Lesina, etc., entre 30 et 100 m. de
prof. En dehors de la Méditerranée, on le connaît sur les côtes du Maroc, au cap
Palmas, aux Açores et aux Bermudes. Le Ch. longipes existe dans le golfe de
Gascogne, et il peut remonter jusqu’au 45° latit. N.,où il a été trouvé par la « Prin-
cesse Alice » à 130 m., associé à des Poranîa pulvillus, Stichastrella rosea, et
Ophiathriar Lütkeni. On le rencontrera vraisemblablement en d’autres local. de
notre plateau continental.
O. YALVULOSÉES
F. OPHIDIASTERIDE Vsnmnn.
p Les pl., imbriquées, forment plusieurs rangées longit. régul. entre lesquelles se
trouvent des aires papulaires formant égal. des rangées longit. ; les pl. et les
aires sont uniformément couvertes de granules Bus et rapprochés; le disque est
très petit et les bras sont grands et allongés.
G. °OPHlDlASTER L. Aeassiz.
. _, Le disque est très petit, les bras sont plutôt gros, allongés, cylindriques et ils
' conservent à peu près la même larg. jusqu`au voisinage de l’extrém. qui est
arrondie. Le corps porte des pl. aplaties, recouvertes, ainsi que les aires pori-
fères intercalaires, par un tég. muni de granules fins et serrés qui en obscurcit les
contours; ces pl. sont disposées en rangées longit. Les aires porifères sont
grandes, souvent même plus grandes que les pl. voisines, percées de nom-
breux orif. par où passent les papules et couvertes de granules identiques à
ceux des pl. Les sillons ambul. sont assez étroits; les tubes ambul., bisériés,
sont munis de vent. Les piq. adambul. sont disposés sur 2 rangées : l’int., formée
de petits piq. cylindriques et dressés, et l’ext. de gros piq. larges et aplatis, moins
nombreux que les précédents et souvent couchés sur la face ventr.
'U. ophidianus (lmnancxj. Fig. 28. — Voir: Lunwm, 1897, p. 300, pl. III,
fig. 3 et 4.
Le diam. varie entre 18 et 20 cm. et peut atteindre 25 cm. ; le rapport R/r·
varie de 8 à 10. Les bras sont cylindriques, assez souvent rétrécis à leur
insertion sur le disque et leur extrém. est arrondie. Les pl. dors. sont trian-
gulaires, un peu plus larges que longues, avec le sommet prox.; il existe une
rangée carin., unelat.-dors., 2 marg., et enfin, sur la face ventr., 2 lat.-ventr.
Les aires porifères, au nomb. de 8 par bras, sont très grandes, arrondies, ah

1=.xt·xu ns raaxcs. — iîcinxonnuuns 39
peu plus grandes que les pl. voisines, surtout celles de la rangée ventr. qui
sont élargies transvers. Les piq. adanibul. dela rangée int. sont alternat. plus
grands et plus petits; les plus petits sont refoulés en dedans, tandis que les
plus grands restent en dehors; les piq. ext., gros et élargis, sont contigus
dans le premier tiers des bras, puis ils se séparent par un intervalle il peu
près égal à leur larg.
La couleur à l’état vivant est d'un rouge carmin très vif, parfois très foncé,
ou rouge orangé, un peu plus clair sur la face ventr. ; les tubes ambul. sont
jaunes; ces colorations passent dans l'alcool.
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_F¤o. 28. — Ophùliaster ophidianus; face dorsale ; X 1/2.
L’0. aphidîanuv est surtout connu en Méditerranée, sur les côtes d'Algérie, à
Messine, et à Naples, mais il n'a pas enco1·e été signalé en France où on le ren-
contrera très vraisemblablement un jour. ll vit général. ii une faible Prof., de 5 à
30 ni., mais il peut descendre jusqu'à 100 m. En dehors de la Méditerranée, on le
connaît aux Canaries, aux Açores, aux îles du Cap Vert et à San-Tliomé. Il ne
paraît pas pénétrer dans les régions froides.
G. HACELIA Gnu.
Le disque est un peu plus grand que dans l`espèce précédente ; les bras, élargis
ai la base, vont en se rétréeissant assez rapidement jusqu’à l'extrém. qui est
pointue, et enfin la face ventr. otïre, entre les pl. marg. ventr. et les adambul., 3
rangées distinctes de pl. lat.-ventr. au lieu de 2 comme chez l'Ophidiaslcr 0phi·
dianus. Les aires porifères forment 2 rangées principales, au lieu d‘unè seule,
entre les marg. ventr. et les adambul. ; et même, à la base des bras, sur les
grands échant., la rangée int. se dédouble en 2 autres dans chacune desquelles
les aires sont 2 fois plus petites et 2 fois plus nombreuses que dans la rangée

/
40 FAUX]: ne FR ixclz. — liCllINODER)lES
voisine. Les autres aires porifères et les pl. du corps sont disposées comme chez
l’0phidiastea· ophidianus. On rencontre assez souvent, mais non constamment,
entre les granules de petits pédic. valvulaires.
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‘    3-,;,;, ,À.··,»·~j ik,       ·‘·..·M=*,i, ep
b            
Fm. 29. — Hacelia altenuala; a, face dorsale; li, face ventrale; X 2/3.
H. attenllata Gnu. Fig. 29. — Voir : Lrnwm, 1897, p. 272, pl. Ill, fig.
6 et 7. `
Le corps est habit. plus petit que chez l’O. ophidinnus, mais il peut
atteindre néanmoins 20 cm. de diam. Le rapport H/r· égale 5 à 6. Indépen-
damment de la forme ext., on distinguera I'}!. atlcnuata de l’espèce précé-
dente par la présence, sur la face ventr. des 3 rangées d’aires porifères que
je viens d’indiquer.
La couleur à l'état vivant est d’un rouge écarlate chez les grands indiv., et
d'un rouge jaunâtre chez les petits; la face ventr. est plus claire; les tub.
ambul. sont jaunâtres; ces colorations disparaissent dans l’alcool.
L'}!. altemzala est rare ; elle existe en différents points de nos côtes méditerra-
néennes, notamment à Nice, à La Ciotat, oùjc l‘ai draguée à une prof. de 50 m.,
à la limite des fonds coralligènes et des sables vaseux. Elle a été indiquée à
Naples, sur les côtes de Sicile, et elle peut descendre jusqu‘à 150 m. En dehors
de la Méditerranée, on ne la connaît qu’aux Açores.
F. ASTEROPIDE Fismzn.
Le corps est couvert d`une membrane épaisse cachant les pl. sous-jacentes la
face dors. est fortement convexe et le corps est assez épais mais les bords sont

FAUNE ne rnaxcn, —- écnmonsmwas 41
amincis et tranchants; les plaq. ventr. sont grandes et disposées en rangées
transv. ; les piq. sont général. localisés sur les bords du corps.
G. PORANIA Gnav.
Le corps est assez épais, trapu, pentagonal avec des côtés assez fortement
excavés et des bras courts, très larges à la base, mais cependant assez nettement
indiqués. l.a face dors. est couverte d`un tég. épais, cachant complèt. les pl.
sous-jacentes qui 11'apparaissent que sur des indiv. desséchés. Les pl. dors.,
petites, so11t disposées en un réseau irrégul. et dépourvues de piq., et les intervalles
membraneux laissent passer des papules. Sur la face vcntr,, le tég. est mince et
transparent et l'on peut reconnaître des pl. grandes, contiguës, disposées en
rangées transv. et égal. dépourvues de piq. Les bords du corps sont très minces
et formés par des pl. marg. dors. qui portent chacune 2 ou 3 piq. aplatis. Les
sillons ambul. sont étroits et les tubes, pourvus de vent., sont biséries.
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Fm. 30. — Pomnia pu/villas, échantillon desséclié; a, face ventrale; b, face dorsale;
légèrement réduit.
P. pulvillus (O. F. l\lüi.x.r.n). l·`i,q. 30. —-— Voir : Bau., 189?, p. 79, pl. X,
fig. 7 et 8. '
Le diam. varie ordin. entre 8 et 10 cm. mais il peut atteindre exceptionn.
13 ii 14 cm. Le disque est large; les bras sont triangulaires, courts, à
peu près aussi larges a la base que longs; le rapport It’,'r égale 2 en moyenne.
Le corps est assez épais avec les bords très axnincis, Chez l’animal vivant, on

42 rauxn ne FRANCE. — iîcirivonrmxss
ne distingue habit. sur la face dors. qu’un tég. épais et mou, parsemé de
groupes de papules. La pl. madrép., grande, est placée à égale distance du
centre et des bords. Les pl. adambul. portent chacune 2 piq., les ext. beau-
coup plus dével. que les int.
A l`éLat vivant, la couleur est d’un rouge général. très vif, écarlate ou
pourpre sur la face dors. ; la fare ventr. est plus claire; cette coloration
disparait dans l’alcool.
La P. pulvillus est inconnue en Méditerranée. Sur nos côtes de 1’Atlantique.
elle se rencontre assez fréquemment sur le plateau continental : on peut la draguer
à partir d’une profondeur de 20 m., mais elle est plus commune vers 100 m. et
descend jusqu’à 200. Elle est connue sur les côtes d’Angleterre et remonte jusqu’à
celles de Norvège.
F. GONIASTERIDE Fonuss.
Le squelette dors. est formé de pl. grandes, épaisses et rapprochées, poly-
gonales et couvertes de gros granules serrés, entre lesquels se montrent des
papules isolées ; il existe sur tout le pourtour du corps une bordure très distincte
de grandes pl. marg. dorsales et ventr., également pourvues de granules;
les tubes ambul. sont terminés par une vent.
G. CERAMÀSTER Venant.
Le corps est pcntagonal avec les faces do1·s. et ventr. planes et parallèles ; _il
est couvert de pl. grandes, régulièr. disposées en rangées longit. et obl. et cou-
vertes de granules. Sur la face dors., ces pl. sont « tabulécs », c. à d. qu'elles
ont la forme d’un prisme très surbaîssé dont la surf. libre porte les granules.
Les pl. marg. dors. et ventr. sont grandes, peu nombreuses, couvertes de gra-
nules qui peuvent manquer dansleur rég. centr. Les sillons ambul. sont étroits;
les tubes sont bisériés et terminés par une vent. Les pl. adambul. portent de
gros granules s’élargissant peu à peu au voisinage du sillon.
C. placenta (Miinnrn et Tnoscmui) [Pentagonasler pl. auct.] Fig. 31.
— Voir: Lunwxe, 1807, p. 157, pl. V, iig. 1 et 2 [Pentagonaster].
Le corps est presque exactement pentagonal avec les côtés légèr. incurvés ;
le rapport R/r· : 1,2. Le diam. est ordin. de 10 cm. en moyenne, mais il
peut arriver à 15 cm. Les angles du pentagone tantôt se terminent en une
pointe assez marquée, tantôt restent lobtus. Le corps est solide, résistant
et dur. Les pl. de la face dors. sont disposées en rangées longit. entre les-
quelles restent de petits espaces par où passent les papules. La pl. madrép.,
assez grande, est un peu plus rapprochée du centre que des bords et elle se
trouve entourée de quelques pl. un peu plus grandes que les voisines. La face
ventr. est couverte de pl. plus grandes que sur la face dors., disposées en
quinconce et munies de granules un peu plus gros. Le corps est limité par de

mess ns rames. - iêcnmontzmuzs 43
grosses pl. marg., les dors. plus apparentes que les ventr., au nombre de 12
à 16 de chaque côté. Parmi les granules de la face dors., on peut trouver çà
et la quelques petits pédic. formés par 2 valves minces et allongées. Les
pl. adambul. portent de gros granules disposés en plusieurs rangées : la ran-
gée int. comprend 5 gran. un peu allongés et la deuxième seulement 3;
ensuite viennent des granules assez irrégul. disposés en 3 rangées plus
ou moins apparentes; ces derniers granules ne sont guère plus gros que
ceux des pl. ventr, vois.
La couleur à l’état vivant est jaune brun ou brun rougeâtre ou encore
rouge brique sur la face dors. ; la face ventr, est plus claire. Ces colorations
disparaissent dans l’alcool,
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Fm. 31. — Geramaster placenta; a, face vcntrale; b, face dorsale;
légèrement réduit.
Le C. placenta est assez rare; il a été considéré pendant longtemps comme
spécial à la Méditerranée et il était surtout connu dans le golfe de Naples et dans
l’Adriatique, entre 10 et 100 m. et même 160 m, de prof. Je l’ai dragué dans le

44 FAUNE DE rame:. — Écnmonsnmzs
golfe de Gascogne à 400 m. D`après Connor, les chalutiers le pêchent assez fré-
quemment au N. W. du bassin d'Arcachon vers 190 In., c. à. d. à la limite du
plateau continental.
O. PAXILLOSÉES
` F. ASTROPECTINIDE Gnu.
Les pl. marg. dors. et ventr., très développées, forment une large bordure
aux bras; le squel. dors. est formé par des pax. Le corps est aplati et les bras
élargis à la base se continuent progressivement avec le disque; les papules sont
simples; un anus.
G. ÀSTROPECTEN Lnvcx.
Le corps est aplati; le disque est relativ. grand et les bras sont allongés; la
, . face dors. est couverte de pax. Les pl. marg. ventr. sont très grandes ; les marg.
. ‘ * , dors., vues d’en haut, forment au corps une bordure très distincte : elles sont
couvertes de granules parmi lesquels peuvent s`élever l ou 2 piq. plus ou moins
développés; sur les bords lat. des pl., ces granules font place à de fins piq.
I serrés, qui s’entre·croisent avec les piq. identiques des deux pl. adjacentes. Très
F fréquemment, la partie centr. du disque se soulève en un cône plus ou moins
allongé, le cône aboral, qui persiste sur les échant. en alcool. Les pl. ventr, sont
fort peu déve}. et les aires interrad. ventr. sont très petites. Il n’existe pas de
pédic. Les tubes ambul., bisériés, sont dépourvus de vent. Les papules sont
simples. ·
A. âurûlltiâcus. Fig. 32. — Voir Lunwio, 1897, p. 3, pl. ll, fig. 1 et 2.
Le diamètre atteint facilement 50 à 55 cm. Le disque n’est pas très grand,
et les bras ne sont pas trop élargis à la base; ils s’amincissent lentement et
leur extrémité n’est pas pointue; ils sont plus étroits que chez le Tethynsler
subinermis (voir fig. 40), et comme les pl. marg. dors. sont larges, l’aire
occupée par les pax. reste assez étroite. La pl. madrép. est rapprochée des
bords du disque. Les pl. marg. dors. sont couvertes de granules aplatis et
portent toujours chacune au moins un piq. conique, pointu, très appa-
rent; sur les 4 ou 5 premières pl., ce piq. épais et très développé, part
du bord int. de la pl., puis, au delà de la cinquième, le piq. passe vers le
milieu de la pl., non pas progress., mais brusquement et il se continue
ainsi jusqu'à Pextrém, des bras. Toutefois les quelques pl. qui suivent la

muse ma runes. -- écnmonsnmzs 45
cinquième continuent à offrir sur leur bord int. un petit piq. de telle sorte
que ces pl. ont à la fois 2 piq., un int. plus petit et un ext. plus grand; ce
piq. int. disparaît vers la dixième ou la douzième. Les pl. marg. ventr. sont
couvertes de granules aplatis et portent sur leur bord distal 4 à 5 gros piq.
aplatis etpointus; l`ext., presque, 2 fois plus long que les précédents, est très
grand et très pointu : il est dirigé obliq. en dehors des bras et sa long. peut
atteindre 12 ou 13 mm. Les aires interrad. ventr. sont très petites et occu-
pées par quelques pl. seulement. Chaque pl. adambul. porte d’abord sur
' son bord int. 3 piq. forts et allongés, un peu aplatis, arrondis à l'extrém.,
le médian un peu plus grand que les autres, formant ensemble un petit
faisceau dirigé obliq. vers le sillon, puis, sur leur face ventr., il existe 2
autres piq. un peu plus petits, et enfin en dehors, un certain nombre de
piq. encore plus petits. _
Chez l’ani1nal vivant, la face dors. offre surtout une teinte orangée plus
ou moins rouge; les pl. margin. dors. sont d'un jaune orangé; les pax. du
milieu du disque, ainsi que celles de la ligne médiane des bras, et souvent
aussi les pax. lat., oll`rent une coloration jaunâtre et font autant de petites
taches arrondies sur le fond rouge orangé de la face dors. ; la face ventr. et
les tubes ambul. sont jaunes ou d'un gris jaunâtre très clair. Ces colorations
passent complèt. dans l`alcool.
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F10. 32. — Astropeclen auranliacus; face dorsale ; X l/4.
L°A. auranliacus est très répandu en Méditerranée, de Banyuls à Nice, aux
Baléares, sur les côtes d`Algérie et dans de nombreuses autres localités; sur les

46 FAUNE DE FRANCE. —— Écmxonenmns
côtes de Provence, on le rencontre au ourtour des rairies de Zostères et en
P P
« broundo» de 5 à 50 m. mais eut descendre 'us u’à 100 m. Dans 1'Atlan—
» P J (I
tique, l’A. aurantiacus existe sur les côtes du Portugal, à Setubal, et des
cend jusqu’aux Canaries et à Madère, mais il seinble disparaitre au S. de ces
local. et être remplacée par l`A. gruveli que j’ai décrite en l9tl.
Par sa taille, l`A. auranliacus se distingue de tous les autres Aslropecten de
nos côtes et ne pourrait être confondu qu’avec le Tethyasler subinermis qui atteint
des dimensions analo¤ues·"inclict1erai lus loin les différences ui sé arent
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les deux espèces.
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"‘   mlm:  
Fm, 33, -·· Axlroperlen b¢'xpi:tosu.s·; a, face dorsale; h, face Vcutralc ;
c, vuc laterale d un lgras ; légèrement réduit.
A. bis i110Sus Orro. Fi r. 33 et 34. — Voir : Lrnwxe IS97 . 16.
, ` _ v : P
L espece reste de dim. moyennes et les écliaut. ont le plus souvent ll à
12 cm. de diam.; ils atteignent cependant 15 et exceptionn. 18 cm. Les bras
sont plutôt étroits. Le rapport In’,’1· égale 5 à (5. Les pl. marg. dors. sont
hautes, mais étroites. surtout dans la première moitié des bras; leur face
dors. est très réduite tandis que leur face ext. vertic. est grande et quadran-
gulaire; dans la deuxième moitié des bras, ces faces vertic. deviennent de
plus en plus basses tandis que les faces dors. skêlargissent un peu. La face
dors. de chaque pl. est presque toute entière occupée par un gros piq. dressé
vertic., aplatx, conique et pomtu, qui e—t surtout développé sur les 2 ou 3

raumz ns ramer:. - iâcmxoniznmas 47
premières pl. de chaque rangée. Ce piq. est tout à fait caractéristique de
l’espèce; les faces lat. vert. sont nues sur la plus grande partie de leur
surf. et elles offrent seulement vers leurs bords quelques petits piq. Les pl.
marg. ventr. sont aussi nues sur la plus grande partie de leur surf. et ne
portent de piq. que vers les bords : ces piq. sont plus petits sur le bord
prox. que sur le bord dist. où ils s'allongent progress. à mesure qu’on
s`approche du bord ext. de la pl., mais c'est surtout le piq. ext. qui prend
un très grand développement : sa taille dépasse même celle du piq. corres-
pondant des pl. marg. dors. Ces deux piq. lat. frappent l'œil quand on
regarde l'Astérie par en haut et ils forment deux rangées très régul.·
d'oùle nom de bispinosus donné à l’espèce. Les pl. adambul. portent chacune
3 piq. int. formant un petit faisceau dans lequel le piq. médian est le plus
grand et se montre légèr. recourbé en lame de sabre; la surf. ventr. des
pl. porte une deuxième rangée de 3 piq. disposés obliq., le piq. prox.
est notablement plus petit que les autres qui sont aplatis et lancéolés.
Sur le vivant, la face dors. est d`une couleur olivàtre ou brunâtre plus ou
moins foncée, les grands piq. marg. sont plus clairs, jaune verdàtre ou
blancs; la face ventr. est assez claire. Ces colorations persistent en p~•tie
dans l'alcool. Ã
L’A. bixpinnsus est commun sur nos côtes de la Méditerranée, depuis Banyuls
jusqu`}; Nice où il vit à une très faible profondeur, princip. sur le sable, en avant
des prairies de Zostères, associé aux llolalhuria lubulosa, I!. polii, Erhînaslcr sep0· ‘
situa, etc.; il descend jusqu`ù 10 ou 15 m. Il est très répandu dans la Médi- ·
terranée ainsi que dans l'Adriatique, sur les côtes d'Algérie et il peut·des— ~·· '
cendre jusqn'à 50 m. En dehors de la Méditerranée, il n`a encore été signalé U .
qu'aux Açores. J `
L’A._bispinosus se reconnait immédiatement it ses 2 rang. de piq. marg. très
développés et il ne peut être confondu avec aucun autre Aslropeclen. Certains ·
indiv. ont les bras extrêm. longs et amincis : Vxnexcienxes les avait distingués
sous le nom d'A. myosurus mais ils ne constituent même pas une va1·iété distincte.
' P
NMAM., 1;,,, $*5,;;  g;~·$“_A·•    QT 
A Q Q   ..,, "IUE; Q. dr- Ve É`,
..,,»;\._~,   ·~   .,.     ’·=·‘· "?Z·;_‘¤
Pie. 34.- Aslrtpeclen bispinosus, var. plalyacanthus; vue latérale d’un bras ; X 2
\'AR.pI&¢y8CHl1¢hl1S(Pmtxr-rx). Fig. 3Ã.- Voir: Lunwxo, 1897, p. 16, pl. II,
fig. 6. Certains auteurs ont distingué autrefois comme espèce une forme qui est
considérée maintenant comme une simple variété de l’A. bispinasus, et qui est
caractérisée princîp. par ses pl. marg, dors. et ventr. munies de petits piq. plus

48 rauxrz ne rames. —— Écnmoosmxss
nombreux et plus forts que chez l’A. bz'spin0.·rus typique. Les faces lat. vertie. des
marg. dors., au lieu d`être nues en leur milieu, portent d'assez nombreux petits
piq. et surtout elles offrent, dans la rég. moyenne des bras tout au moins, un
faisceau de i . lus rands ue les voisins dressés et souvent couver ents au
v È :
nombre de 4 à 6 par pl. et formant une sorte de pédic.
La var, plalyacanlhus est associée au type, mais elle est rare sur nos côtes;
elle paraît plus répandue dans l`.\driatique.
 
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Fig. 35. —· Astropeclen spinulosus ; face dorsale; grandeur naturelle.
À. SpinuloSus(PmLm>1). Fig. 35. — Voir Lumvxo, 1897, p. 31, pl. ll, fig. 1.
La taille reste toujours assez petite : le diam. est compris ordin. entre 6 ou
8 cm. et arrive rarement à 9 cm. Les bras sont de larg. moyenne et leur extrém.
est arrondie; le rapport Ii/r· égale 3,6 à 4. L’aire paxillaire est relat. large en
raison de l’étroitesse des pl. marg. dors. Les pax. ofl`rent un piq. centr. dressé
et une couronne de '7 à 10 piq. allongés et niinces, disposés le plus souvent
horizont. Les pl. marg. dors. sont assez étroites et la haut. de leur face vertic.
est un peu plus grande que la larg. de leur face dors. L’armature de ces pl.
est assez variable 2 elle consiste ordin. en granules un peu allongés, coniques
et pointus, peu serrés, qui ne méritent pas le nom de piq., au milieu desquels
s'élève un vrai petit piq. conique et pointu qui se trouve d`abord rapproché
du bord int. de la pl. sur les premières pl., puis passe peu à peu sur le bord
ext. Parfois, en dehors de ce piq. principal, 1l en GXISLC un deuxième plus
petit et même un troisième. Dans certains exempl., les granules sont plus
allongés que dans d'autrcs; quelcpicfois enfin, la face ext. vert. des pl. offre

muse oa raaxcs. —- ilcuxxooanmns 49
un groupe de très petits piq., au nombre de 4 ou 5, dressés et convergents,
formant une sorte de petit pédic. ; c’est en somme une variation analogue à
celle que montre l`A. bispùzosus var. platyacanthus. Les pl. marg. ventr.
sont couvertes de nombreux petits piq. qui deviennent plus grands sur le
bord distal où l'on remarque surtout 3 grands piq. aplatis et pointus, l’ext.
plus développé que les autres et débordant largement les bras. Les pl. adam-
bul. présentent d’abord en dedans du sillon un seul piq. int. légèr. incurvé
et aplati ; ce piq. unique estnettement séparé des 2 piq. qui font suite et qui
constituent la rangée moyenne : ces derniers sont aplatis longit., leur
extrem. est tronquée et même plus large que le reste du piq.; en dehors,
enfin, viennent 2 autres piq. beaucoup plus petits. Cette disposition des piq.
adambul. est tout à fait caractéristique de l’A. spinulosus.
La couleur de la face dors. du corps est brunâtre, brun·olivâtre ou vert-
rougeâtre, toujours assez foncée; les piq. lat. sont plus clairs ainsi que la face
ventr. Ces couleurs sont général. conservées dans l’alcool.
Cette espèce n`a encore été trouvée qu’en Méditerranée; elle est assez répandue
sur nos côtes et vit à une prof. très faible, 3 ou 4 rn. en moyenne, au milieu des
Algues ou sur le sable. Elle est égal. connue à Naples, sur les côtes de Sicile, ·
dans l'Adriatique et elle peut descendre jusqu’à 50 m.
A. jonstoni (Dem: Cuuus) [A. squamatus (Müuan et Tnoscuax.), A. aster
Liiriuas]. Fig. 36. - Voir Lunwm, 1897, p. 50, pl. ll, fig. 3.
L’espèce reste toujours d’assez petite taille etson diam. oscille ordin. entre
5 etôcm., il ne dépasse pas 7 cm. Le disque est relat. grand; les bras élargis ~
à leur base, sont triangulaires avec une pointe obtuse ; le rapport H/r· égale `·
3. La face dors. est couverte de pax. comprenant un cercle d’une douzaine
de piq. périph. et un groupe centr. de 5 ou 6 piq., le tout oll`rant u11e dispo-
sition régulière et élégante; les piq. sont finement spinuleux. La pl. madrép.
est rapprochée du bord. Les pl. uiarg. dors. 11G sont pas très grandes, et
leurs faces vertic. ne sont pas très hautes; elles sont couvertes de granules
desquels s'élève, à partir de la sixième, un petit piq. très court, conique et
obtus; ces piq. peuvent manquer plus ou moins co1nplèt. dans certains exempl.
Les pl. marg. ventr. sont grandes et surtout très larges, 4 fois plus larges
que longues à la base des bras; presque toute leur surf. ventr. est nue et elles
11'offrent à leur périph. qu'une simple bordure de squamules aplaties, qui,
sur le bord ext. de la pl. s’allongeut en 3 ou l piq. aplatis et pointus, suivis
d’un gros piq. ext. beaucoup plus développé, aplati égal., avec l,8XlX`élIl·
tronquée et qui déborde largement les bras. Les pl. adaxubul. portent d'abord
un premier groupe de 3 piq. int. assez peu développés, le médian un peu
plus fort, puis un deuxième groupe de 3 autres piq., le médian beaucoup
plus long; enlin, en dehors, viennent quelques piq. beaucoup plus petits.
La face dors. ofl`re une coloration générale verdàtre, gris-verdàtre ou
brun verdàtre, ordin. assez claire; les pl. marg. dors. sont bleues ou gris-
bleu, et les piq. marg. jaune orangé avec, à la base, une tache plus foncée;

50 rwms ma rames. — écnmomannrs
La faee`ventr. est d’un blanc jaunâtre. Ces eolorations disparaissent dans
l’alc00I.
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Fra. 36. — Astropeclcn jonstoni; a, face dorsale; b, face ventrale;
légèrement grossi.
L’A. bnsloni existe seulement en Méditerranée. Sur nos côtes de Provence on
J 9
le trouve à une faible prof., sur le sable, depuis 3 ou 4 m. jusqu`à 10 m. souvent
associé à l’A. bispinosus; il est connu à Ban uls à Marseille à La Ciotat sur
y 7 D 7
nos côtes d’Algérie, à Naples, à Messine, [etc. toujours littoral, mais d’une
manière générale il est assez rare.
A. irtcgularis (Lxxcx), incl. A. peniâûâüthlls (Distri: CmA.n:) et
A. SGPPHÉUS (Mütmzn et Tnoscinzt). Fig. 37, 38,39. ·-— Voirprincipalement 2
Kœnman, 1909, p. 42, pl. XII, XIII, XVI, XVII, XVIII, XIX, XX et XXIII
[.4. ù·r·egulm·is], Lcmvxo, 1897, p. 39, pl. II, fig. 5 [A. penlacantlms].
Cette espèce possède une très vaste extension géographique, car elle
s'étend depuis les côtes de Norvège jusqu’à celles du Sahara, et existe égal.
en Méditerranée, mais aussi elle présente d’assez grandes variations portant
princip. sur Yarmature des pl. marg. dors., de telle sorte que pendant
longtemps les auteurs ont séparé de l`A. ir·J·6guIm·is, en tant qu’espèees

munis ns 1»·n.«xcr:. — nlcnxxousmnzs 51
distinctes l’A. se1·ratu.s· de l’Atlanti ue, dont les l. mar . dors. ortent
! q
plusieurs piq. très forts, et l‘A. pcntacanthus de la Méditerranée dont
les pl. marg. dors. sont dépourvues de piq. J’ai montré en 1909 que
ces 2 espèces ne devaient constituenque de simples variétés de l'A. 1'rregu-
larù: et qu’il y avait lieu .de distinguer un A. z`r1·egularis que j'ai appelé
lypicus (Fig. 37), un A. ir·r·eguIarz's var. se.r·r·atus (Fig. 39), et un A.
ir·r·egularis var. pentacanthus (Fig. 38). Je ne puis donner ici que des
indications très sommaires sur ces formes et je renvoie le lecteur à mon
travail de 1909.
Les dim. de l’A. irre ularis sont très variables · les lus rands écliant.
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F10. 37. — Astropecten irregularis lypicus ; face dorsale; X 1/2.
peuvent atteindre 15 à 16 cm. de diam., mais très souvent le diam. est compris
entre 8 et l2 cm. Le disque 11'est pas très grand ct les bras sont assez allongés;
le rapport H/1· varie entre 3, 5 et 5. L’aire paxillaire est assez large et la pl.
madrép., grande, est rapprochée des bords. Les pl. marg. dors. sont,
moyennement développées; les pl. niarg. ventr. sont couvertes de squamules
ou de petits piq. aplatis, tantôt ovalaircs, tantôt un peu élargis à Vextrém.;
leur bord distal porte plusieurs piq. dont le nombre varie de 4 à 6, et reste
en général fixé à 5; ces piq. sont aplatis ct pointus, et leurs dim. vont en
augmentant jusqu’aux 2 piq. ext. qui sont grands, débordent largement les
bras en dessous et sont visibles quand on regarde l’Astérie par en haut.
Les piq. adambul. sont disposés sur 3 rangs et comprennent un premier

52 nous ns rxmxcs. — xâcnxuonrszass
groupe int. de 3 piq. à peu près cylindriques, le médian un peu plus grand
et légèr. recourbé, un deuxième groupe de 3 piq. plus forts que les précé-
dents, aplatis avec l’extrém. élargie et souvent tronquée, le médian plus
grand, et enfin 2 autres piq. ext. plus petits.
L’armature des pl. marg. dors. est très variable ainsi que je l'ai dit plus
haut. En principe, chez l’A. il'I’€g`llI¢ZI'iS de l’Atlantique, chaque pl. marg.
dors. est armée d’un piq. petit et conique, assez épais et rapproché du bord
ext. de la pl. Dans certains exempt., ces piq. existent dès la première pl.
marg. et ils sont même plus développés sur les premières pl.; dans d’autres
au contraire, ils manquent sur ces premières pl. et rfapparaissent que vers
la 5' ou la 6°. Le piq. se distingue nettement des granules qui recouvrent
uniformément la pl. Dans d’autres échant. enfin, les piq. se réduisent à des
granules un peu plus gros que les
  ~ voisins. En Méditerranée au con-
Z traire, les pl. marg. dors. sont,
  (   _  en principe, toujours dépourvues
V`,     de piquet c'est sur ce caractère
     , l     qu’on a fondé l’espèce appelée
( « A. perztacazzthus. Cependant, en
_ É   . examinant un grand nombre
  “   d'indiv. méditerranéens, j’en ai
. l rencontré quelques-uns, surtout
‘ parmi les jeunes, chez lesquels
i l  ` les pl. marg. dors. portaient un
i ._ petit piq. Ces indiv. armés de
` petits piq. sont absolument iden-
tiques à ceux, de l’Atlantique.
Héciproquement, on peut ren-
l·‘1o. 38. — Astropecten u·¢·egular:.s· pente- contrer sur nos côtes de l’Atlan·
¤<w"w¤¢ fm d¤¤·¤a1¤s><1/2- tique des écham. dont les pl.
marg. dors. sont tout à fait
inermes, associés à d’autres ayant les pl. marg. munies de piq. (Voir
Knznnsn, 1909, p. 46). En définitive, l’A. pentacanlhus n’est que la var.
inerme de l’A. i/·r·egularis.
Au contraire, les piq. marg. dors., au lieu de se réduire et de disparaître,
peuvent, dans certains échant., prendre un grand développement et se
montrer au nomb. de 3 et même de 4 sur la même pl., où ils forment alors
une rangée transv. très apparente comparable à de petites dents de scie, d'où
le nom d`A. serratzzs. Cette forme a été rencontrée autrefois à La Rochelle
et Lunwxo l’a indiquée en Méditerranée (Messine). Ces indiv. à pl. marg.
dors. très armées se relient par des intermédiaires aux A. z'rregularis
typiques et ne peuvent être considérés que comme une simple var. de ces
derniers. ,
A l`état vivant, la face dors. cst d'ml jaune brunâtre et souvent des taches

r.u·x1a nn ruaxcia. — ûcmxomsimes _ 53
plus foncées dessinent une étoile sur le disque ; la couleur est tantôt plus
claire, tantôt plus foncée et elle peut passer au gris jaunâtre. La face ventr.
est égal, toujours plus claire que la face dors. Ces colorations passent à peu
près complèt. dans l’alcool.
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F10. 39. —- Astrapcclen irregularis scrratus; face dorsale ; légèrement réduit,
En Méditerranée, 1’A. irregularis pentacanlhus se trouve surtout dans les fonds
vaseux ia partir d'une dizaine de m. de prof., mais il peut descendre beaucoup
plus profond. et il a été signalé dans le canal d`Otrante à 929 m. Dans
l’Atlantique, l'A. irregularis est assez commun sur les plages et sur notre plateau
continental, à des prof. variables depuis le niveau des basses mers jusqu'à 1.000
ou 1.500 m.; il est très abondant sur certaines de nos plages sableuses,
notamment à Arcachon, où il vit à quelques cm. de prof., laissant dépasser
son cône aboral d'une long. de 5 mm. environ,. ll est aussi très répandu sur les
côtes d’Angleterre.
G. TETKYÀSTÉR SLADEN.
Le corps est aplati ; le disque est relat. grand et les bras, allongés, sont élargis
ii la base et ils vont en se rétrécissant régul. jusqu‘à l’extrém. qui est très
pointue. La face dors. est couverte de pax. La pl. madrép., située à peu près à
égale distance du centre et des bords, est bien apparente et elle n'est pas cachée
par les pax. Les papules sont simples. Les pl. marg. dors. et ventr. sont grandes
et très distinctes; les pl. dors. portent des granules qui, sur leurs bords

54 rarxxa ma mixer:. - icxnixonrmxrs
adjacents, font place à de très fins piq. s’entrecroisant avec ceux de la pl. voisine;
les pl. ventr. offrent quelques piq. peu développés, et les piq. ext. eux-mêmes
sont peu visibles quand on regarde l`Astérie par en haut. Les aires interrad.
ventr. sont grandes et couvertes de pl. nombreuses formant plusieurs séries
transv, Les pédic. font complèt. défaut. Les tubes ambul. sont disposés en 2
rangées et dépourvus de vent.
Le g. Tethyaster se distingue du g. Astropcclcn par les aires interrad. ventr.
assez grandes, par les pl. marg. dors. courtes et larges et par les pl. marg. ventr.
ne portant que de très courts piq.
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Fm. 40. ·-· Tethyaster subinermis; face dorsale; X l/4.
T. subînermis (PIIILIPPIH1‘)lllÉOIl6lSl8I'S. auch]. Fig. 40. -— Voir : Lunwxo,
1897, p. 10.5, Pl. I. fig. 1 et 2 [Plutonasler].
L'es èce est de très rando taille et le diam. eut dé asser 40 cm. Le dis ue
P ê' P P Cl
est très grand et les bras sont assez élargis à la base; le rapport H/r
égale 3,6 à 3,9. La face dors. est couverte de pax. nombreuses et serrées, for-
mant sur les bras des séries transv. obliques et l’aire qu'elles recouvrent est
assez large. La face dors. des pl. marg. dors. est un peu oblique : ces pl. sont
4 fois pluslarges que longues au moins au commencement des bras, et elles sont
couvertes uniquement de granules arrondis, sans la moindre indication de
piq. Les pl. marg. ventr., un peu plus longues, portent des gran. aplatis, et,
sur leur bord dist.,3 ou 4 piq. aplatis, courts, coniques et pointus, appliqués
contre la plaque; le plus ext. de ces piq. dépasse à peine les bords des bras.
Les pl. ventr. forment des séries très apparentes et sont couvertes de petits
piq. Les pl. adambul. portent d’abor<l, sur leur bord int., un groupe de 3
piq., grands, comprimés lat., obtus à l’extrém., le médian un peu plus grand

muxn ma russes. - nîcuixomaanizs 55
que les autres; puis, sur leur face ventr., plusieurs piq. plus petits, dont le
nombre varie de 6 à 8.
La couleur à l’état vivant est rouge écarlate ou rouge orangé sur la face
dors. et les pl. marg. sont d’un ton plusjaune; la face ventr. estjaune orangé
et les tubes ambul. sont plus foncés. Ces colorations disparaissent dans
l’alcool. ‘
Le T. subincrmis n’est pas très rare en Méditerranée et il a été rencontré en
différents points de nos côtes, depuis Banyuls jusqu’à Nice, entre 60 et 100 ni. de
prof.; il existe aussi à Naples, sur les côtes de Sicile, etc. En dehors de la
Méditerranée, il peut descendre sur les côtes d’Afrique jusqu'à Libéria. ll
existe également dans le golfe de Gascogne où je l‘ai dragué entre 180 et 300 m.
de prof.
Par sa grande taille et sa coloration, le T. subinermis se rapproche de l‘Ast:·0—
pecten aurantiacus, dont on le distingue de suite à l`absence de grands piq. marg.,
à ses pl; marg. dors. inermes, âi son disque plus grand, à ses aires interrad. ventr.
bien développées, etc.
F. LUIDIIDE Venant,.
Les bras sont étroits il la base, allongés, très fragiles, et le disque est petit; il
n'y a pas de pl. margin. dors., œlles—ci étant remplacées par une simple rangée
de pax, ; les papules sont ramifiées ou lobées; pas d‘anus.
G. LUIDIA Fomsns.
Le corps est aplati ; les bras sont allongés et étroits ; la face dors. est couverte
de pax. Les pl. marg. dors. sont iudistinctcs car elles ne sont pas plus grosses
que les autres pax. de la face dors. Les pl. ventr. sont très peu nombreuses. ll
existe des pédic. à 2 ou à 3 valves. Les papules sont divisées en plusieurs lobes. ·
Les tubes ambul., bisériés, sont coniques etdépourvus de xcnt.
L. clllaris (Pmurrx). Fig. 41, 8. — Voir 2 Kœnusn, 1895, p. 3 et 1906, p.
50 ; Lunwio, 1897, p. 61, pl. IV, (ig. 1.
Les bras sont au nombre de 7, ils sont souvent incomplets et en voie de
régénération ; ce nombre de '7 est tout à fait constant contrairement à ce qui
arrive chez d’autres espèces d’Astéries dont les bras sont en nombre sup. à 5.
La L. c1`Iz°a/·z's atteint une grande taille et le diam. peut mesurer 50 cm. Le
disque u’est pas très grand ; les bras sont assez minces, allongés et ils vont
en se rétrécissant progress. jusqu`à l`extrém. qui est pointue. Le rapport If/I'
est égal à 8 ou U. La face dors. est couverte de pax. comprenant un gros piq.
central et 10 ou 12 piq. périph. plus petits. Ces pax. sont disposées assez
irrégul., sauf vers les bords des bras où elles forment 3 rangées longit. bien
régul. Les papules avec leurs lobes term. sont très apparentes surtout sur

56 mcse DE rnaxcxz. —-· Écnxxonxzmuzs
les côtés des bras. Les l. mar . ventr. ortent 4 i . rinci aux: 2 int.
_ _ _ P P q P P
dirigés obliqu. et 2 ext., beaucoup plus grands, s’étendant horizont. sur le
bord des bras; ces piq. sont coniques et pointus. Les pl. adambul. portent
chacune 2 piq. : l’int., légèr. recourbé, est un peu plus petit que l’ext. qui
est droit. Il existe 2 sortes de pédic., à 2 et 3 valves : les uns, qui se trouvent
en dehors des piq. adambul., dans l’intervalle qui sépare ceux-ci des piq.
marg., ont 3 valves allongées et triangulaires; il existe général. un pédic.
vis à vis de chaque pl. adambul. On rencontre, en outre, le plus souvent,
un pédic. didactyle sur chaque pl. marg. ventr., entre le 2" et le 3° piq.
Ces édic. offrent d'ailleurs certaines variations uant à leur distribution Z
q .
tantôt ils se suivent régul., tantôt ils manquent par place, et dans certains
indiv. ils sont peu abondants ; de plus les tridactyles sont parfois remplacés
par des didactyles dans la moitié dist. des bras.
La L. ciliaris est très délicate et fragile, et les bras se brisent avec la plus
grande facilité : le nom de L. /7·ngillzssz'1na que lui avait donné Forums était
très justifié. A l'état vivant, la face dors. est rouge ou rouge orangé et la
face ventr. plus pâle; les tubes ambul. sont jaunes; ces colorations sont
conservées en partie dans l'alcool.
La L. ciliaris est assez répandue au large de nos côtes. En Méditerranée, elle est
parfois rapportée par les pêcheurs accrochée aux palangres qu’ils calent sur nos
côtes de Provence à des prof. de 50 à 80 m.; elle est connue dans le golfe de
Naples. Elle se trouve égal. dans 1’AtlaI1tique, Sur le plateau continental, à des
prot'. variant de 25 à 180 m.
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j§î‘?.:·}Q· ’·` 
FIG. 41. — a, Luidia ciliaris; face dorsale, X l/3; b, Luidia sarsi;
face dorsale, X 2/3.

mom; ns rasxcs. —- écmxomzmuxzs 57 ·
L. sarsi (Dümm et Konus). Fig. 41, b. -Voir : Kœm.sn,1895, p. 6 et 1896,
p. 51; Lunwxe, 1897, p. 85, pl. IV, fig. 2.
La taille peut être assez grande et le diam. atteint 35 cm. Le disque est plus
petit et les Bras sont un peu plus étroits que chez la L. ciliaris. Le rapport
H/r : 10. Les pax. de la face dors. sont extrêm. serrées et constituées par
des piq. plus fins que chez la L. cilîaris; elles sont tout à fait coniluentes,
sauf sur les côtés des bras où l’on distingue 2 rangées longit. bien nettes. Les
pl. marg. ventr. ne portent que 3 piq. principaux, le premier un peu plus
petit que les 2 autres qui sont situés sur les côtés des bras. Dans les grands
exempl., il existe parfois un 4"‘° piq. dors., qui est plus petit que les 2 pré-
cédents, et qui est dressé obliqu. vers le haut. Les papules dors. ollrent des
lobes moins nombreux que chez la L. cz'lîaris, et elles sont localisées sur la
partie centrale du disque et sur la région médiane des bras. Les pl. adambul.
portent chacune 3 piq. aplatis : l‘int. plus petit, en forme de lame de sabre,
le médian plus grand et le dernier un peu moins fort. Les pédic. sont disposés
à peu près comme chez la L. cz'l1'm·ir, du moins dans les grands indiv. : il y
a en effet des pédic. entre les piq. adambul. et les piq. marg., et d'autres plus
petits entre les 2° et 3* piq. marg. mais ils 11'ont jamais que 2 valves. En
général, les pé<lic.. voisins des piq. adambul. sont aussi gros que chez la L.
cilz`m·zÃr, il en' existe parfois 2 et même 3 sur la même ligne transversale.
I.a couleur des échant. vivants est plus foncée que chez la L. ciliarîs: elle
est brunâtre, plus foncée vers les bords des bras et sur les piq. marg. ; la
face ventr. est plus claire et les tubes ambul. sont jaunàtres. Cette coloration
passe plus ou moins complèt. dans l’alcool.
La L. sami vit surtout dans l’Atlantique et se montre, sur notre plateau conti-
nental, à partir de 50 m. de prot'. Elle remonte vers le N. sur les côtes des Iles
Britanniques et jusqu’à celles de Norvège; d'autre part, elle a été rencontrée sur ,
les côtes du Maroc à 322 m.; elle peut d’ailleurs descendre au·delà de 600 m.. Elle
existe également en Méditerranée (La Ciotat, Crête).
Les 2 espèces de Luidia de nos côtes ayant constamment, l'une 7 bras et l`autrc
5, se distinguent de suite l'une de l’autrc.

58 rarxe ne rance. — Écmxonnumxss
CL. OPHIURIDES
Le corps des Ophiures est formé d’un disque arrondi duquel partent des
bras minces et grêles général. très allongés; elles méritent, comme les
Astéries, le nom d' « Étoiles de mer », mais elles se reconnaissent
de suite à ce fait que les bras sont tout à fait distincts du disque et qu'entre
les bases des bras, les rég. interrad. du disque restent libres. Ces bras
sont ordin. simples, quelquefois ramifiés (fig. 43); ils sont en principe au
nombre de 5, rarement de 6 ou plus. Llindépcndance du disque et des
bras est démontrée par la facilité avec laquelle on peut séparer le pre-
mier de ceux-ci 2 cette opération qui peut être réalisée chez toutes les
Ophiures, s’ell`ectue très facilement dans les Amphiuridées : on constate alors
que les bras se continuent vers la bouche et qu’ils ne sont en aucune façon
soudés avec les bords du disque comme chez les Astéries 2 le disque coiffe
seulement leur rég. proxim. Bien mieux, il existe des espèces exotiques chez
lesquelles cet arrachement, cette 'amputation du disque paraît être un phéno-
mène normal qui permet sans doute une dissociation des produits sexuels
emportés avec le disque ; celui-ci sera régénéré ensuite. Au point de vue ana-
tomique, je rappellerai seulement que le disque renferme la totalité du tube
digestif et les glandes génit. , et que les bras, formés d’art. successifs, au lieu
d’être creux, comme chez les Astéries, sont occupés, dans chaque art., par
2 grosses pièces calcaires que l’on considère comme homologues aux pl
ambul. des Astéries.
Le disque est général. couvert de pl. qui, tantôt restent nues, tantôt
portent des piq., des granules ou des tubérosités. Les pl. de la face dors. du
disque sont ordin. nombreuses, de petite taille, et parmi elles on distingue,
vers l’insertion de chaque bras, une paire de pl. plus grandes appelées les
boucliers r·ad[au.wr,· souvent aussi on reconnaît, dans la partie centr. du
disque, une rosette de ôpl. dites primaires, une centrale et 5 radiales, tantôt
contiguës, tantôt séparées; ces pl. ne représentent pas le squcl. apical prim.
des Échinodermes, mais elles résultent d'un arrange1ncnt second. La face `
ventr. du disque offre en son centre la bouche qui a une forme stellée,
c. à d. qui olfre 5 prolongements rad. s’étendant _]usqu’à la base des bras,

En 1. * '* ’ '
rame on rsaxcs. -- iîcnxxomaamts 59
et qui sont séparés par 5 rég. interrad. recouvertes de pl. spéciales dites
pièces buceales (fig. 45 ct B0 h, 61 b, etc,). Parmi celles-ci on distingue, en
allant de dehors en dedans: une grosse pl. impaire, le bouclier buccal, qui,
dans l’un des interrad., est percé d'un pere madrép. unique, puis 2 pl.
paires, allongées, les pl. adorales, à la suite desquelles viennent 2 autres pl.
paires plus petites, les pl. orales, et enfin une série de petits piq. formant
une pile vert., les denis, qui s’insèrent sur une petite tige vert. Les pl.
adorales et orales portent ordin., sur leur bord libre, de très petits piq.
appelés papilles buccales; en outre il peut exister, immédiatement en des-
sous des dents pr. dites, quelques autres papilles appelées dentaires.
Le squel. des bras (fig. 42) comprend dans chaque art. 2 grosses pièces
soudées chez l’adulte en une pièce unique appelée improprement la vertèbre
(am), et qui occupe toute l’épaisseur des bras. Les vertèbres s’articulent les
unes avec les autres par des saillies et des fossettes plus ou moins compli-
quées permettant des mouvements. Ce squel. est compléte par un squel. ext.
comprenant 4 pl, par art. et qui sont disposées en rangées longit. rég.; il
existe une rangée de pl. b1·ac}u'ales dorsales (ds), une de pl, brachïales
Fxe. 42. — Coupe transversale schéma- ds ld
tique d'un bras d`Opl1iure. ds, plaques /""'i°°
brachiales dorsales; bs, plaques b1·a- /
cliiales ventrales; ss, plaques lxrachiales A  '''' '"am
latérales; ac, piquants; am, vertèbres; î É
ra, tab; aquitère racïaire; vite; canaux ', ô ! î
se ren ant aux tu es am u acraircs
te; rn, cordon nerveux radiaire; rv, /    
cordon plastidogène radiaire (d`après R. ` ' l ,(' _ _  ( \ ."`”f°
Panama . ‘ ‘   li l  " '`''` "'ÈC
’  "'sa lv
vcntrales (bs) et 2 rangées de pl. latérales (ss) portant des piqua_nts (ac).
Entre les pl. ventr. et les vertèbres, se trouve un espace très étroit, prolon-
gement de la cavité générale, et renI'ermant le canal aquifère rad., le cordon
nerveux, le cordon plasticlogène (ra, ru, rv), etc. Le canal aquifère (ra),
f'ournit à droite et à gauche des canalicules aboutissant aux tubes ambul. (te)
et passant entre les pl. brach. ventr. et les pl. brach. lat. par un orif. général.
muni d'une ou plusieurs écailles appelé le porc tentaculm'1·e. ll n'existe pas
de vésic. ambul. et les tubes ne sont jamais terminés par une vent.; ils ne
servent pas à la locomotion qui est réalisée simplement par les mouvements
des bras et des piq. (Jn admet que les pl. lat. sont homologues aux pl.
adambul. des Astérics et que les pièces buccales résultent de la transforma-
tion de certaines pl. des 2 premiers art. bracl1.
Le tube dig. remplit presque complet. la cavité du disque; c'est un simple
sac stomacal. Une partie de l`espace qui reste libre entre le sac et la paroi du
corps est occupée, dans les rég. interrad, et de chaque côté de la base des

60 muse ne russes. —— iêcmnoninuuizs
bras, par les bourses génitales. Ce sont des poches s'ouvrant chacune au
dehors par une fente longit. étroite qu’on aperçoit sur la face ventr. du
disque, de chaque côté de la base des bras (fig. 44 b); le long du bord de
ces fentes] s'étendent des pl. appelées pl. génitales ou écailles génitales
suivant qu'elles se trouvent sur le bord interrad. ou sur le bord rad. des
fentes. Sur les parois des bourses, s'insèrent de nombreuses petites glandes
isolées, les gl. génit., qui déversent leurs produits dans les bourses.
L’eau de mer qui pénètre dans celles-ci par les fentes génit. entraîne les
produits sexuels, mais permet aussi des échanges gazeux avec le liquide de
la cavité générale. \
Les œufs fécondés donnent naissance à une larve très voisine du Pluteus
des Oursins et appelée Ophiopluteus (fig. 12, f) qui est munie de bras soute-
nus par des baguettes calcaires. Certaines espèces sont vivipares, telle que
l’A nzphiura sguamata de nos côtes chez laquelle le développement s’effectue
dans l’intérieur des bourses sans formation de larve libre, et les jeunes
Ophiures sortent toutes formées par les fentes génit. Il existe aussi une
reproduction par fissiparité qu`on observe surtout chez certaines espèces
d'()phi0thela et d'0phiact1's possédant ôbras ; le disque se coupe en 2 1noi-
, tiés dont chacune emporte 3bras, puis régénère les 3 autres qui restent plus
v petits pendant un certain temps; ce phénomène S’0l3S€1`\'8 notamment chez
une Ophiure de la Méditerranée, l'Ophiactis virens.
Les bras des Ophiures présentent chez l’animal vivant des mouvements
très vifs qui s’effectuent surtout dans un plan horizontal ; seules les Ophiures
inférieures, dont les articulations vertébrales sont peu compliquées, peuvent
infléchir leurs bras vertical. et les enrouler en tous sens.
Les Ophiures se nourrissent princip. de proies vivantes, de petits ani-
maux qu’elles introduisent dans la bouche en les poussant à l’aide de leurs
bras. Les espèces qui vivent en Méditerranée à quelques dm. de prof., parmi
les Algues, telle que l’Oph1'0deI·/na longicauda, peuvent être capturées à
l’aide d'han1eçons garnis de viande. En captivité, les Ophiures peuvent
égal. être nourries avec de la viande. Elles sont extrêm. sensibles à l’eau
douce dans laquelle elles meurent très rapidement et le plus souvent sans
se briser.
La classification des Ophiures vivantes et fossiles a été remaniée récem-
ment_par l`IATSL'MOT0, qui a divisé la classe en quatre sous-classes, principa-
lement d’après les caractères du squel.; l'étude de ces caractères nécessite
des dissections très délicates et je me contenterai de les rappeler ici d’une
manière très brève. Je décrirai surtout les caractères extérieurs des Ophiures
qui suffisent parfaitement pour la détermination.
S. Cl. Phryllûphiüridês. —-Ophiuresinférieures chezlesquellesledisque
et les bras sont couverts par un tég. et les pl. brach. dors. sont nulles ou
rudimentaires. Les boucliers rad. et les pl. génit. de chaque côté s’articulent
par une simple facette ou par une saillie transv. de chaque plaque.

rxuma ne rmmcs. - Écmsonenmss 61
S. Cl. Lœmûphîurîdes. —Les boucliers rad. etles pl. génit. s'articulent
ensemble par une simple facette ou une saillie transv. sur chaque plaque;
pl. brach. dors. bien développées; disque couvert d'un tég. plus ou moins
épais cachant souvent les pl. sous jacentes qui sont munies de granules ou
de piq.
S. Cl. Gnathûphfurîdês. — Disque couvert de pl. fineset imbriquées;
les boucliers rad. présentent chacun une fossette articulaire recevant un
gros condyle formé parl'extrém. de la pl. génit. correspondante.
S. Cl. Ghflûphflltldûs. —Le disque est couvert de pl. plus ou moins
grandes; les boucliers rad. et les pl. génit. sont réunis par deux con-
dylcs articulaires et une fossette su1· chaque pl.
La détermination des Ophiures est plus délicate et un peu plus difficile
que celle des Astéries. On examinera d’abord le mode de recouvrement
du disque qui peut être nu, soit sur les 2 faces, soit sur la face ventr. seu-
lement, ou qui se montre garnide pl. minces, tantôt inermes, tantôt munies
de piq. ou de granules; on évaluera la long. des bras par rapport au diam.
du disque; ces bras ne sont ramiliés que dans une seule espèce française,
l'Astr·ospm·tus arborescens; on étudiera la forme des pl. brach. (les pl.
brach. dors. manquent dans le g. Ophz'omy.z·a), la disposition des piq.
brach. qui sont très longs ou très petits, qui peuvent être appliqués contre
les pl. lat. qui les portent, ou, au contraire, se dresser perpendic. à la
direction des bras; les pores tentac. qui sont garnis ou non d’une ou
de plusieurs écailles; enfin on examinera la structure des pièces bucc. qui
fournissent des caractères très importants pour la détermination et la clas-
sification des Ophiures.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Bras ramifiés un grand nombre de fois, très circonvolutionnés, les
branches fortement entremêlées et susceptibles de s’enrouler .
aussi bien dans un plan vertic. que dans un plan horiz., le tout
formant une masse pouvant atteindre 20 à 30 cm. de diam.
........... Astroparlus arborescens (p. 66)
- Bras simples, jamais ramifiés .......... . . , 2
2. Le disque est couvert d’une peau molle et absolument nue, qui se
continue  ur les bras; les piq. brach. au nombre de 3 à 5,
sont courts et dressés perpendic. aux bras et leur base est
recouverte par le tég. ; pas de papilles dent.; les dents et les

62 muni: ne rimnciz. — iâcnnvonsamss
papilles bucc. offrent sur leurs bords une frange denticulée.
............ Ophiomyxa. pentagona (p. 67)
-- La face dors. du disque est couverte de pl. quelquefois très ânes
ou cachées par des granules mais toujours présentes; les piq.
brach. dressés ou appliqués contre les bras sont dépourvus d’en-
veloppe tégumentaire; les pl. brach. sont nues et leurs contours
sont bien apparents ................ 3
3. Le disque est couvert de granules arrondis, très serrés, lisses,
égaux, formant un revêtement continu et très rég. cachant com-
plèt. les pl. sous·jacentes qui sont très fines ........ Ã1
— Pas de granules sur le disque qui est couvert de pl.tantôt inermes
tantôt munies de piq. ou de petits bâtonnets très courts et
coniques .................... 6
li. Les fentes gémit. sont simples et s'étendent sur la face ventr. du
disque le long de la base des bras ........... 5
—- Les fentes génit. sont dédoublées et de chaque côté des bras se
montrent 2 fentes distinctes : l’une voisine du bouclier bucc. et
l’autre voisine du bord du disque. Les piq. brach. sont courts,
nombreux (une dizaine environ), aplatis, appliqués contre les
bras. Taille assez grande (diam. du disque 20 à 25 cm.)
........... Op/u`0de:·nzœ lozzgicauda (p. 87)
5: Pas de_pap. dent.; les dents ont la forme de lamelles translucides;
les granules qui recouvrent tout le corps s'étendent jusque sur
les pièces bucc.; piq. brach. assez petits, aplatis, non appliqués;
espèce de petite taille, rare ..... Oph1'0conz`s forbesi (p. 89)
.. Des papilles dent. formant un paquet bien apparent et cachant
` les dents qui ne sont pas lainelleuses; les granules du disque ne
passent pas sur les pièces bucc. Espèce d'assez grande taille avec
des bras allongés et forts; les piq. brach. cylindriques et dressés
sont creux ...... - . . . ()])hl·OCOI7ll·Il(L mgra (p. 94)
6. Les papilles dent. très développées forment une masse vertic.
ovalaire; les pl. orales sont grandes et les 2 pl. de chaque paire
sont séparées sur la ligne méd. par un orif. allongé et assez grand.
Les piq. brach. sont forts et allongés, dressés et munis de fortes
denticulations; ils sont pleins et général. transparents [G. Ophio-
thrziixl .................... 7
.. Les pl. orales sont petites et les 2 pl. de chaque paire sont con-
tiguës sur la ligne méd., sans la moindre indication d’orif. . . 9
7. Les pl. brach. dors. portent sur leur face dors. de petits piq.
Couleu1· rosée ..... . . . Op/ziothrzk Iütkeni (p. 71)
- La surf. des pl. brach. dors. est parfait. lisse et nue ...... 8
8. La long. des piq. brach. augmente très graduellement et en allant
de la face ventr. à la face dors. du 1°' au 5°, le 2° étant un peu
plus long que le 1",lc 3° que le 2°, etc., le 5°est le plus long, puis

nous ne rames. — iâcxxmossmxns 63
la long. décroît jusqu’au dernier; ees piq. sont au nombre de 7.
La face dors. du disq. porte des bâtonnets et souvent des piq. I
ceux-ci, lorsqu’ils existent, ne sont pas articulés sur des tuberc.
distincts. Coloration assez variée, souvent très vive .....
............. Op/u'0lhr·z'.L· f7·agz'lz's (p. 74)
— Les piq. brach. sont général. au nomb. de 6 et leur long. aug-
mente«très rapid. à partir du 2° ventr. qui est beaucoup plus
long que le I", les 3**, 4** et 5° devenant très longs et atteignant
presque la même long., le 6" enfin est beaucoup plus court. La
face dors. du disque est toujours munie de piq. fortement denti-
culés, et qui sont articulés chacun sur un petit mamelon très
distinct. Couleur gris-jaunâtre, verdâtre ou rosé ......
.......... Op/u`0thrzZv guinguemaculata (p. 72)
9. Les pl. du disque sont extrêm. fines, mais cependant reconnais-
sables au microscope sur des exempl. desséchés; les écailles
tentac., au nombre de 2, sont très inég. : l`int., très grande, en
forme de spatule étroite et allongée, se croise avec sa congénère
sous la face ventr. de la pl. brach. ventr. correspondante. Piq.
nombreuxet dressés [G. Ophfopsila] ......... . 10
— Les pores tentac. sont tantôt munis d'une écaille unique, ou bien
de 2 ou plusieurs écailles, mais celles-ci restent toujours petites
et subégales, jamais allongées .......... . . . 11
IO. Espèce petite et délicate avec des bras grêles; les piq. brach. très
courts, sont au nombre de 7 au plus . Ophiopsila aranea (p. 95)
— Espèce forte et robuste avec des bras épais et très allongés attei-
gnant. 20 à 25 cm. de long.; une douzaine de piq. brach. . . .
............. Ophiopsila annulosa (p. 96)
11. Face dors. du disque munie d’écailles t1·ès fines difficiles à distin-
guer; les piq. brach. allongés et assez cassants, sont creux et
dressés perpendic. à l’axe du bras; les boucliers rad. se con-
tinuent vers le centre du disque par autant de côtes saillantes,
couvertes de petites pl. portant des bâtonnets coniques, très
courts et rugueux ....... Ophiacantha setosa (p. 69)
-— La face dors. du disque est couverte de pl. très distinctes et n'o|l`re
jamais de côtes rad. saillantes; les piq. brach. sont courts et
pleins ................... . 12
12. Espèces robustes avec des bras rigides; disque couvert de pl. fortes
et très solidement unies; les premières paires de pores tentac.
portent plusieurs écailles de chaque côté; les pl. génit. offrent
sur leur bord ext. ou interrad. une rangée de papilles qui se
continuent sur la face dors. du disque de chaque côté de la base
des bras, où elles s'allongent en petits piq. formant une sorte de
peigne, appelé le peigne radial [G. ()phz'ura] . ...... . 13
- Espèces d’assez petite taille et délicates; bras souples, sinueux et

64 mom-: ni: rames. —- Écnmomsamss
allongés; les pl. du disque sont petites; le nombre des écailles
tentac. n'est jamais supérieur à 2 ............ M
13. Espèce très robuste et de très grande taille, le disque pouvant
atteindre 30 cm. de diam.; il existe des dépressions entre les 6
ou 8 premières pl. brach. ventr. . . Op/u'u1·a. Iacertosa (p. 90}
— Espèce plus petite, le diam. ne dépassant guère 15 mm.; il n’existe
pas de dépressions entre les premières pl. brach. ventr. , . .
.............. Ophiura albida (p. 92)
1/1. Entre les pl. orales et adorales, et de chaque côté, se trouve inter-
calée une pl. supplémentaire plus grande que les pl. orales, et
qui peut être considérée comme représentant une papille bucc.
ext.; très rare ....... Paramp/z£zu·a punctata (p. 83)
- Les pièce bucc. offrent une structure normale, c. à d. comprennent
dans chaque interrad. un bouclier bucc., une paire de pl. ado-
rales et une paire de pl. orales contiguës aux précédentes, avec
une à 3 papilles bucc. de chaque côté .... . ..... 15
15. Les 2 pl. orales supportent ensemble une seule papille bucc. impaire
termin.; il existe en plus une papille bucc. lat. ; [G. Ophiactis]. . 16
-— Les 2 pl. orales supportent chacune une papille termin.; il y a 2
papilles bucc. lat. ce qui fait, en tout, 3 papilles bucc. de chaque
côté ..................... 17
16. Espèce à 5 bras vivant toujours à une certaine prof.; couleur
pourpre-brun, brun. rouge ou marron . . Ophiaclis balli(p. 83}
— Espèce littorale, à 6 bras, se multipliant par fissiparité; couleur
verdâtre ou jaunâtre ....... 'Ophiaclzk virens (p. 84)
17. Les 3 papilles bucc., sont contiguës, les 2 int. assez petites, la
papille ext. très élargie et rectangulaire; ces 3 papilles se suivent
en une·rangée continue et très rég., et en rejoignant leurs con-
génères, elles ferment complèt. la bouche. Disque petit, ne dépas-
sant guère 4 mm. de diam.; boucliers rad. contigus; bras
courts et très fins; 2 écailles tentac. La seule espèce connue
dans nos mers est vivipare . . Amplzipholzis sguamala (p. 82)
- Les papilles bucc. ne sont pas contiguës et ne forment pas une
rangée régul. et continue susceptible de fermer la bouche; les
bras sont allongés ...............· 18
18. Le disque est pourvu de piq., au moins à sa périphérie sur la face
dors. ainsi que sur la face ventr.; il existe 2 écailles tentac. à la
base des bras et celles-ci se continuent sur un certain nombre
d'art., 1nais finissent par disparaître; les pl. brach. ventr. sont
’ cannelées. Bras extrêm. longs . Ophiocezztrusb1·achz'atu.s· (p. 85)
·-· Aucune trace de piq. sur les pl. dors. ou ventr. du disque
[G. Anzp/ziura] . ..... . . . . . . .,.. , 19
19. Pas d’écailles tentac.; face ventr. du disque en grande partie nue;
le 2° piq. brach. ventr. est muni à son cxtrém. de 2 crochets

rauma on rames. ·· Écmnomsanas 65
transv. (on dit qu’il est biluzmulé) . Amphiura filzformis (p. 81)
— 2 écailles tentac.; face ventr. du disque couverte de pl. sur toute
son étendue : le 2* piq. bracli. ventr. est identique aux autres . . 20
20. La face dors. du disque offre en son centre une rosette de 6 pl.
prim. plus grandes que les autres 2 une centr. et 5 rad.; les piq.
brach. sont au nombre de 5 à 6 sur des éehant. dont le disque a 7
à 8 mm. de diam. Couleur jaune orangé à l’état vivant.
.............. Amp/zfura chiajei (p. 78)
— ll n’existe pas de rosette prim. sur la face dors. du disque dont le
centre ofl`re seulement une pl. un peu plus grande que les autres;
les piq. braeli. sont nombreux (8 à 10 sur des exempl. dont le
disque a un diam. de 6 mm.); les bras sont relativ. très minces,
plus minces que dans l'espèce précédente. Couleur grise à l'état
vivant ......... Amphium mediterranee (p. 79)
S. CL. PHR Y N OPHI URIDES
F. GORGONOCEPHALIDE Dôoammzm.
Le disque et les bras sont couverts d’un tég. épais, revêtu de granules et
cachant complètement les pl. ; les boucliers rad. ont la forme de côtes saillantes,
allant du centre du disque à la périphérie. Les dents et les papilles bucc. et dent.
sont toutes de même forme et spiniformes. Dans la seule espèce de nos mers,
les bras sont ramifiés un très grand nombre de fois.
G. ÀSTROSPÀRTUS Dônnnuzm.
Le disque est épais, pentagonal, avec les côtés plus ou 1noins excavés ; il donne
naissance a 5 bras qui se divisent dès leur base en 2 branches, puis chaque
branche se divise de nouveau cn 2 autres qui se divisent elles-mêmes, et ainsi de
suite un grand nombre de fois, en même temps que les ramifications deviennent
de plus en plus fines. Ainsi se forme autour et en dehors du disque un ensemble
de ramifications enchevêtrées les unes dans les autres et qui a été comparé à une
tête de Méduse, d'où le nom donné à la famille. La face ventr. du disque offre,
dans les espaces interrad., des pl. plus ou moins apparentes, et la pl. madrép.,
unique, se trouve placée entre les pl. adorales et ces pl. interrad. ventr. acces-
noires. Les piq. |n·ael1. font complet. défaut : il n'existe, sur la face ventr. des l

66 mcse ne rames. — icnmomanmiss
bras, que de petites papilles placées au voisinage des pores tentac. : ces papilles
restent très petites et d`ailleurs peu nombreuses sur les ramifications de grosse
et de moyenne [aille, mais, sur les plus fines, elles deviennent relativement plus
apparentes et se ll'Z1l\bl.·0I`lIlCl1lL en crochets. Les a1·t. successifs des bras sont indi-
qués par de petites bandes transv. ou les granules sont remplacés par de
petits crochets.
. t,  ./*93: tw , ' X ’“'..îr\ l` l
 vn}. wsgïîifffw `~ Y     `iri   i '    
fr   W wp V: ~~;\ Mg   làwr v·
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 » .1: ~' ~. 2%; ‘     · LN   rw px . -
`   JA   Exp"       1. y“îiïâ§541W;»« N °""<iî;î-   .,
  ··· ··. " ` È   ` »~”'  .·,, ”. mia   N i
' ~~~; î ·· *           · Et
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  .           ~   " t“`  
" v :,,   p au ,.¢‘   ·î~ ._ isa »·a~.t. at? ai .··ï*",‘;"?""H·•«. ‘
wu ,,=« tv, «»~ tn  f~ `_"à` ~* ~, r_ fg 1  
        »«ii est   a.  
    *" ‘; ¤tî" LN 4   È »   F .
V.  —~::§f .         pr %‘··._   '~ ..
^     , az   tsr \ ' ' ag , V.
g _    Em qa; .K p gz.
F10. 43. —- Aslraspartus arborescens; face ventralc ; X i/2.
A.arb0rescens (ltxsso). Fig. 43. -—\/`oir : L. Amssiz, 1839, p. 1, pl. IV et
V. Dônentmx, 1911, p. 50 et 73. L’espèce méditerranéenne a été placée sue—
cessivement dans les g. Euryale, Gorgonocephalus et Astrophyton;
Dônizatam l'a rangée dans le g. Astrosparlus en raison de la situation de
la pl. madrép.
Les échant. sont très grands : le disque peut atteindre 5 à 6 cm. de diam.
ct les ramifications des bras couvrent, dans leur ensemble, un espace de
plus de 20 cm. de diam.; elles sont fortement enclievêtréesles unes dans les
autres et enroulées dans tous les sens. Les bras sont bifurqués dès leur ori-
g » tgine sur le disque, et quand on regarde l’Ophiure par en haut, on n'en aper- sa
~ ' .
;, . ,ç01t pas le commencement, mais seulement les 2 premières bifurcations qui , W.,
sont courtes et égales; tandis (que les suivantes sont plus longues;
ces bifurcations se succèdent en fournissant alternat. à droite et à gauche,
des branches dont la larg. diminue progressivement et on en peut
Comptcr 15 in 20 jL1S(ILI,ilLlX dernières qui ue mesurent même pas 1 mm, de

rsuxu ms rzmiscxz. — écnixomsnmzs 67
larg. Les pores tenfac. de la première paire sont beaucoup plus grands que
les suivants et ils offrent sur leurs bords des granules plus grossiers que les
voisins, mais ils sont dépourvus d’éeailles tentac., celles—ci n’apparaissant
que vers le G° ou 7° art. ll y en a d'abord une seule, puis 2 et ce dernier
chifl're se maintient sur toutes les ramifications; parfois cependant il en
existe 3; ce sont de petits piq., 2 fois plus longs que larges, portant à leur
extrém. 1 ou 2 pointes coniques et hyalines. Entre les pores tentac. suc-
cessif's, la face ventr. des bras présente sur les 2 ou 3 premières bifurcations,
des dépressions transv. qui correspondent aux art. brach.
La couleur est grise chez l’animal vivant, elle devient plus claire dans
l'alcool.
L’A. a:·bm·esc¢ns est special à la Méditerranée. Sur nos côtes de Provence, cette
espèce vit principalement sur les fonds rocheux, vers 50 m. de prof., d'0ù les
pêcheurs la rapportent parfois accrochée à leurs filets; on peut la trouver à la
côte, rejetée par les tempêtes. On la connaît égal. à Naples, sur les côtes de
Sicile, cte.
F. OPHIOMYXIDJE Launemx.
Le disque et les bras sont 1·eeouverts d`un tég. assez mince; les boucliers rad.
sont rudinientaires et les pl. brach. dors. font défaut; les bras sont toujours
simples. l)`unc manière générale, Yorganisation est inférieure.
G. OPIIIOMYXA Müx.1.x:n et 'l`uoscm·:r..
Le disque est mou et charnu, recouvert d‘un tég. complèt. dépourvu de pl. et
qui s’étend sur les bras en recouvrant la base des piq. brach. ; il existe toutefois
quelques écailles sur les bords du disque; les pl. brach. ventr. sont visibles. Les
pièces bucc. sont bien développées : les pl. adorales sont tres grandes et four-
nissent, en dehors, un lobe qui sépare le bouclier bucc. de la première pl.
brach. lat. Les papilles bucc. et les dents ont la forme de lamelles xiplaties et
denticulées sur les bords. Les pores tentac. sont nus,
O. pentagona Müuxzn et Tnoscnet. Fig. 44. —— Voir : Müttxm et Taoscnst,
î8&2, p. 108, pl. IX, fig. 3.
Le disque est assez grand, pentagonal, déformahle chez l'animal vivant;
les bras sont longs, plutot minces et très flexibles. Le Leg. s'élend sur les
pièces bucc. et ne laisse à nn que les papilles buee. qui ofl`rent une colora-
tion blanche tranchant sur le reste du corps fortement coloré en brun. Les
fentes génit. 11'atteignent pas le bord du disque et ofl`rent sur leur bord int.
une série de petites pl. qui rejoignent le bouclier bucc. Les pl. brach.
ventr., plus ou moins visibles à travers le tég., sont pentagonales, un peu
plus longues que larges avec le bord dist. éehaueré. Les piq. brach. sont

68 FAUNE DE FRANCE. - Écxnxomâmnss
d’abord au nombre de 5, puis de 4; ils restent assez courts et leur long.
augmente du premier ventr. au dernier dors. dont la long. n’atteint même
’
pas celle de l art.
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Fu;. M. — Ophiomyœa pcnlagona; a, région buccale, X 6; b, face ventrale,
\ légèrement réduite.
La couleur générale est cl'un brun très foncé qui est souvent uniforme;
parl`ois il existe sur le disque de petites taches blanches et ces taches se
continuent sur la face dors. des bras où elles se développent davantage et
peuvent même S,«'1ll0X1gGl‘ en lignes t1·ansv. formant une sorte d’annulation
irrégul.
L`0. penlagwm est assez commune dans la Méditerranée où on la trouve à la
côte sous les pierres, contre les rochers ou les parois des jetées, parmi les
Algues. Elle peut descendre ii une certaine prof. et se montre associée aux
Holalhuria /`ors/cali et polii. Sur nos côtes de Provence, elle est fréquente en
« broundo », et elle peut descendre beaucoup plus bas jusqu’à 100 m.; on la
retrouve sur les côtes d'Algéric et dc Sicile, à Naples, dans l`Adriatique et dans la
mer Egée. Elle a été considérée longtemps comme propre à la Méditerranée, mais
elle a été rencontrée sur les côtes cI`.\frique, au cap Blanc et aux îlcs du Cap
Vert; toutefois, elle ue parait pas remonter su1· nos côtes océaniques.

muxu ms muscu. — Lcxuxonrznsxns 69
S. CL. LzEMOPHII/RIIJES
F. OPHIÀCANTHIDE Psmmzn.
Le disque est couvert de petites pl. plus ou moins cachées dans le tég. et
portant des granules, des tuberc. ou de petits piq.; il existe des dents et des
papilles bucc., mais pas de papilles dent. Les bras sont ordin. moniliformes, les
pl. lat.' étant très élargies et épaissies dans leur rég. dist. qui porte les piq.;
ceux-ci sont grands et très développés, ordin. transparents et denliculés. Les pl.
brach., dors. et ventr. sont petites, largement séparées par les pl. lat. qui sont ._i
contiguës sur les lignes méd. dors. et vcntr. "
G. OPKIACANTHA IlItlLLEI'l et Tnoscusn.
Les faces ventr. et dors. du disque sont couvertes d`un tég. dans lequel sont
cachées des pl. très petites, très minces ct imbriquées, qui ne s`aperçoivent
guère que sur les échant. desséchés. Les boucl. rad, se prolongent en côtes
étroites et proéminentes, munies de granules rugueux qui se montrent aussi, mais
moins développés, sur les rég. interrad. Les papilles hucc. sont coniques et
pointues. Les piq. brach., longs etdivergents, sont minces et creux.
O· Setosa, Mii|.1,sn et 'l`soscum.. Fig. 45.-— Voir: l(uœ:in.nn, 1898, p. 57,
pl. VIII, fig. 37 ct 38.
Le disque peut atteindre 12 mm. de diam.; il est pentagonal chez l’animal
vivant; les bras sont minces et leur long. égale 8 à 10 fois le diam. du
disque. La face dors. du disque est couverte de très lines écailles, visibles
surtout vers la périphérie; elle offre 5 paires de côtes rad. saillantes, à
l'extrém. desquelles se trouvent les très petits boucliers rad., qui portent
de petits tuberc. ou granules rugueux qu'on retrouve aussi sur les parties
voisines. Les papilles bucc. lat., ordin. au nombre de 3, parfois de 4, sont
coniques, pointues et rugueuses. Les pl. brach. dors. sont triangulaires et
bombées, les venir. sont pentagonales. Les piq. brach. au nombre de 7 et
parfois de 8 sont garnis de fines denticulations. L’écaille tentac. est petite,
conique et rugueuse._
La couleur à l’état vivant est brune, brun violacé ou gris jaunâtre; elle se
conserve en partie dans l’alcool.

70 Fatxl: DE FRANCE. — Écmxomznmns
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La ·««¤a¢'°“   ’
Fxo. f5. — Ophiamntha servira; a, face dorsale, grandeur naturelle; h, face
dorsale, et c, face ventrale, X 4 environ.
L’0. sel0.··a se trouve principal. en Méditerranée. Sur nos côtes de Provence, on
la rencontre sur les fonds rocheux, vers 40 à E30 m. ; on l'a signalée à Naples, à
Palerme et sur nos côtes d’Algérie, toujours à une certaine prof. ; elle peut
descendre jusqu`21 quelques centaines de m. On a cru pendant longtemps qu’elle
était propre à la Méditerranée, mais les expéditions récentes 1`ont rencontrée
dans le golfe de Gascogne, sur les côtes d`Espagne et d’Afrique, à des prof.
variant de 60 à 655 m. et atteignant même 1.480 m.
F. OPHIOTHRICHIDIE LJUNGMANN.
Disque 'général. couvert sur la face dors. de pl. eontîguës ou imbriquées,
pouvant faire défaut sur la \cnt1·. som cnt en partie nue. Elles portent habit. des
bâtonnets ou piq. plus ou moins allongés. Boucliers rad. ordin. très grands. Les

F.\t‘Nt‘€ on rnaxcia. — iciiixonnaxins '71
2 pl. orales d'une paire, très fortes, se touchent seulement par leur extrém.
prox.lnissant en arrière un espace xidc très apparent. Pas de papilles bucc. ; les
dentaires, nombreuses, en un groupe ovale. Pl. bracli. dors. entières ou divi-
sées, les piq. brach. tantôt longs, liyalins et dcnticulés, tantôt courts ct opaques.
G. OPHIOTHRIX MtiLLian et Tnoscnnn.
Des piq, ou des bâtonnets, souvent les 2, sur les pl. dors. du disque. Bras
allongés, piq. brneli. bien développés, hyalins, perpendîc. ii l`axe, fortemcntdcn·
ticulés; le |¤ vcntr. se transl'orme en un crochet à 2 ou 3 branclws plus ou moins
loin du disque, Pl. bracli. dors. grandes, entières.
O. lütkeni Wrvn.La-Tuotusox. Fig. 46. — Voir : l(nmn.sn, 1909, p. 201,
pl. XXIX, fig. 8, 9 et 10.
Le diam. du disque peut mesurer 15 à 20 n1m. et les bras arrivent à
150 mm. de long. Le disque est arrondi, plus ou moins proéminent dans les
espaces interrad.; les bou-
cliers rad., très grands, oll'rent a /' L ·
fr leur surl`. un certain nombre    .\ ._
de petits piq. grêles et courts; _ »   p 4   ·` ïïlë -
les intervalles entre ces bou- 'T    · ,  _—'/}/   ·‘  .
cliers portent des pl. munies   ·    ·" /  gg,  ·* ¥·._
chacune d’un piquant fort et     /'   \ ll,
allongé. Les pl. brach. dors.   _i   Ã    ~ ·à_‘·
sont grandes, un peu imbri- »‘;`_gq•*  ';;w}‘··É‘i  »· dïii  ;g,;w$jë.t·`
quées et elles olïrent toujours ‘l^`l z ' _ , *1    Y
à leur surface, dans les exempl.   (ÉiÃÉ ‘i*;·  
adultes, un certain nombre   b    É
de très petits piq. fins, ana-      i  I  É
logues à ceux des boucliers 2*   ly
rad., et plus nombreux au voi- "  _~
Smagc du bord (hgh Les p1q' l·`n;, 46. - Ophîolhriœ lütkcni; a portion de
lJl`il(‘lI. Sûlll ill.] llOlllbl`€ (lc 8 et la fa(·(\ doygalc (ru;] bras, X 2 ;’h’ facc dol-,
]€u,· 101];; augulgnlg assez sale du disque et de la partie voisine des
régul.du 1"au 7°, qui est égal bmS'
à 2 art. 1/2; les 2 premiers
piq. ventr. sont grêles et le dernier dors, est souvent très petit. Ces piq.,
transparents, sont munis de denliculations fortes et serrées.
Les indiv. vivants oil'rent une teinte générale gris rosé ou gris verdâtre,
on encore rose vcrdîttrc, et les bras sont d'une teinte uuiI'orme ou annelés
de gris et de rose. l.es grands e\empl. présententornlin. sur la l`aee dors. du
disque des bandes rouges ou pourpres dirigées suivant les rad. ou les inter-
rad. et parfois les 2 a la lois; ces bandes encadrent souvent les boucliers
rad. Ces colorations sont conservées plus ou moins complet. dans l’alc0ol.

72 muxn ma ramer, -·- iicixwonnnwins
L'0. hltkeni se reconnaît facilement à sa grande taille et surtout xux petits
piq. que portent les boucliers rad. et les pl. brach. dors. C’est une espèce propre
à l’Atlantique. Elle paraît très fréquente dans le golfe de Gascogne,sur le plateau
continental à partir de 100 m., dans le sable ou dans les graviers, au milieu des
coquilles brisées, etc. D'unc manière générale, l’0. lüt/ceni se trouve ix des prof.
où l'0. fragilis ne pénètre pas.
4l~?¥,¢..;=¢’¤+ï"""i'l@·l? <>iÉÉ_î, ,__
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M ir _i• , ill il ,.     " ., , .—·;,"r   A É
’ LQ; —' `   R ‘ ¢,,' ' ga  r; ‘_ 1,*
Fm. 47. — Ophiothriœ quimiuemaculala, a, face dorsale, légèrement réduite;
b, face ventrale, et c, face dorsale; X 3.
U. quînquemaculata (Dern: Cmam). Fig. 47. — Voir : Lürxiau, 1869, p. 52
et 104; Kazumsa, 1921 [O. guùzquenzaculataj; Russo, 1893, p. 7, pl. I,
fig. 15 et Kosursn, 1895, p. ll, fig. 21 [O. echinata]. Cette espèce est parfai-
tement caractérisée et facile à déterminer. Le nom qu'elle doit porter a
subi certains flottements, mais j'estime qu’il y a lieu de lui appliquer la
dénomination choisie par l’auteur qui l’a nettement distinguée et décrite
pour la première fois et qui est Lûrmzx. .l'ai pu étudier les types de cet
auteur et rectifier le nom d’O. ec/zûzata qui avait été appliqué longtemps et
à tort à cette espèce (1). _
(1) Les échant. d’0. echinata et d’0. quinquemaculata de Lürrsn, qui se trouvent uu
Musée de Copenhague, m'0nt été obligeamment communiqués par mon excellent ami

rarwxa ne rnaxcn. -· ûcmxonxzaxuas 73
L'ensemble de l'animal est assez robuste; le diam. du disque varie entre
10 et 15 mm. et la long. des bras atteint 8 à 10 fois ce diam. La face dors.
du disque se fait remarquer par les très grands boucliers rad. triangulaires,
plus longs que la moitié du rayon du disque et toujours nus; l’espace laissé
libre entre ces boucliers est occupé par de petites pl. allongées radiairement, ‘
à contourordin. bien apparent, dont les plus grandes portent chacune un
tuberc. arrondi sur lequel s'articule un piq. plus ou moins développé; les
plus petites portent seulement un bâtonnet qui s’articule égal. sur un
tuberc. Les piq. du disque sont fins et allongés, pointus, et » mesurent
2 à 2,5 mm.; les bâtonnets sont coniques et se terminent par quelques
pointes minces, acérées, parallèles, au nombre de 3 à 5. Les piq. du disque
sont plus développés et plus nombreux sur certains indiv. que sur
d'autres, mais ils existent toujours ainsi que les bâtonnets, et je n'ai
jamais rencontré d’exempl. chez lesquels l’une de ces 2 formations fit
défaut.
Les bras offrent sur leur ligne médiane dors. une carène arrondie. Les
pl. bracli. dors. sont en éventail, et l’angle dist. se relève en un petit bec
arrondi et peu saillant. Les piq. b1·ach., au nombre de 6 en principe, offrent _
la disposition caractéristique suivante : le 1" est très court, le 2‘ est plus ·
long, et égale à peu près l’art.; le 3° est beaucoup plus long et il dépasse
2 art. ; les 2 piq. suivants sont encore plus longs, ils dépassent 3 articles et '
souvent même atteignent la long. de 4; enfin le dernier est beaucoup plus
court. Ces piq., incolores et transparents, sont munis sur toute leur long.
de dents assez fortes, très pointues, serrées et très régul. disposées. Le
premier piq. ventr. se transforme en un crochet à 3 branches à une grande
distance du disque. Les denticulations sont plus fortes et serrées à la partie
termin. des piq. ; ceux·ci s’amincisscnt assez rapidement jusqu’à leur
extrém. qui est un peu tronquée, au moins sur les piq. lat., car le piq. dors, É
seul est pointu.
Les exempt. de nos côtes de Provence sont «l’un gris rosé, roses ou rose-
verdâtresur la face dors.; les bras offrent tantôt la même coloration uni-
forme que le disque tantôt des annulations pourpres irrégul. disposées tous
M. le Prot'. Monrsvssw, et j’ai pu établir d'une manière précise que l'O. quinquemaculafa
correspomlait. bien à la forme qui est si commune en Méditerranée in partir ale 50 à 60111.
tandis que l'O. echfnata représentait une l`orme littorale. En l893, llrsso avait donné
le nom d'(), echinala à l'O. rjufnquemaculata de Liirm-zu et il indiquait d'une manière
très précise la disposition des piq. qui est caractéristique dans cette espèce de telle sorte
que n'ayant pas eu Voccasion ile voir les types de Liirrrx ct supposant que Russo avait
pu voir les originaux de Dx-:1.x.s Came, j'ava.is, suivant Vexemple de l'uuteur italien,
appelé O. echinata l’Opl1iure en question dans mon mémoire de l895 et dans quelques
autres qui le suivirent. J'ai rectifié cette synonymie dans un mémoire actuellement sous
presse I1 Washington sur les « Ophiures recueillies par l' a Albatross » aux iles Philip-
pines n. .

74 rxrxia M: rn won. -— iêeiixxrmiamiizs
les 3 ou 4 art. ; les échant. en alcool sont décolorés, mais les annulations
des bras sont général. conservées.
L’0. quinquemaculata est très commune en Méditerranée mais à partir d’une
prof. de 40 m. seulement; elle est extrêm. répandue dans les fonds vaseux du
large où elle doit former par place de véritables tapis d’où elle exclut les autres
animaux ; j’ai souvent vu des pêcheurs en rapporter dans leurs filets quelques
centaines de kilos. Elle ne paraît pas pouvoir atteindre de grandes prof., mais je
n’ai pas de précisions ii cet égard.
0. fI‘&QillS (ABll.D(}.\XRl)). Fig. 48 et 49. -— Voirï Rrsso, 1893, p. 5;
Kœmnzn, 1895, p. 13. Les caractères de cette espèce sont extrêmement
variables et il est difficile d’en donner une description qui s’applique aux
innombrables formes qu’elle affecte ; divers auteurs ont même cru devoir la
diviser en un certain nombre d'espèces, 4 ou 5 pour les uns, et jusqu'à 7
ou 8 pour d’autres. J’estime, pour ma part, qu’il ne s’agit que d'une seule
et même espèce, très polymorphe, dont les variations tiennent aux localités
et aux profondeurs et sont reliées par de nombreux termes de passage. On
peut grouper ees formes vmiées et wzrimztes en 4 variétés principales dontje
résumerai plus bas les caractères et que j‘appelle1·aiechz'nntn,pe1ztaphyI-
Zum, Iusz'lanz'ca et aâildgaardz`.
Les dimensions de l'(). /ivzgi/is varient beaucoup; les échant. les plus com-
muns surnos côtes et qui répondent à la var. echfnata, sont de petite taille,
le disque ne dépassant pas 7 à 8 1nm. de Ãam. et les bras 40 mm. de long. ;
dans la var. pentnphyllum, le disque peut atteindre 12 à 14 mm. de diam. et
les bras ont 70 à 80 mm. de long. ; dans la var. abz'ldgrzm·dz', le disque est
très grand mais les bras sont courts. Ces bras se brisent très facilement
soit lorsqu’on saisit l'Ophiure àla main, soit lorsqu’on la plonge dans un
liquide conservateur.
Les boucliers rad. sont ordin. de grande taille et nus ; le reste de la face
dors. est occupé par des piq. ou des bâtonnets spinuleux, ou le plus souvent
par les deux formes à la fois. La face dors. des bras est plus ou moins caré-
née ; les art. successifs sont plutôt courts. Les pl. brach. dors. sont assez
grandes, en forme d’éventail, avec l’angle proxim. plus ou moins saillant et
formant souvent un bec assez accusé, en arrière duquel se trouve une petite
proéminence arrondie, le tout déterminant une carène qui s’étend sur le
milieu de la face dors. des bras. Les pl. lat. portent ordin. 7 piq. vitreux,
transparents, dont la long. augmente d’une façon très lente et très progres-
sive du I"' ventr, qui est très court au 5°; ce dernier et le piq. suivant sont
les plus longs, puis le 7" devient plus court. Dans les grands échant., il y a
parfois8 piq., mais Vallongement reste toujours très progressif du l" au 4°,
lequel n’atleint guère que la long;. de l’art.; les piq. suivants mesurent à
peu près un art. et demi sur les petits exempl. et 2 dans les plus grands.
Ces piq. sont transparents, aplatis, tronqués il l`exlréin. plus ou moins échi-
nulés sur les bords suivant les var. Le premier ventr. se transforme assez
vile en crochet.

FAUNE un rnaxcn. — Écnixomzmœs 75
Ainsi que je l'ai dit plus haut, les Ophz'othri.z· de nos côtes offrent de très
grandes variations; e’est surtout pour la commodité de la description qu'il
est utile de distinguer des variétés, mais ces variétés sont reliées par de
nombreux termes de passage et il est souvent difficile d’établir entre elles
une ligne de démarcation. Comme toutes les Op/u'0lh1·1Éz· littorales de nos
eaux sont des O. fmgfIz's, on peut être certain de ne pas faire une erreur
de détermination en leur donnant ce nom; c'est l'atl`aire des spécialistes de
reconnaitre les var, ·l`cn résume néanmoins les caractères principaux,
; ,
“ l » ‘ il " _ ' ab. .
  ltfcgr Q1     b \   ,` ïhgl ‘•
" ·8x`lîT`l/il  `— 'P .*»` `     · _,
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»»  ‘r»- ·: 5· i   À ~, ` i‘_     4*   z` .—
R fl,-'~ A; ff l     ~« (1 *¤"_     ` .3. · (
cp V   ,,,3 f_ ( A AL: ail"]   I `
· · · · ‘ ‘¤+-`   = ·  
çi} _ ` . _··za\/1- i` _ . fx __
Fm. Ã8. — 0pha'nth1·f.2; fmgilis var. echinala; face dorsale : 8, échantillon de Cette
légèrement grossi ; b et c, échantillons de Cette ; d, de la baie du Lévrier;
0, de Roscofl`; I, de Quiberon.
VAR. Gchimlta Dennis Cm.\.u:. Fig. 48. —· C`est la forme la plus répandue sur
nos côtes (Atlantique et llléiliterranée) ; elle atteint rarement de grandes dimen-
sions ct n`est pas très 1·obuste. La couleur est variée, pas très xive en général,
verdàtre, vert rougeâtre, vert blcuûtre, blanc rougeâtre, blanc olivàtre, rou-
geâtre et même rouge et se maintient dansl'aleool. La pointe relevée que forme _
l'an le dist. des l. hracb. dors. est souvent mar née ar un etit oint blanc'
8 P fl P P P »
les piq. ofTrent une couleur voisine de celle de la face dors. des bras, mais plus
claire et ils sont transparents; ils sont plus ou moins divergents et disposés en
éventail; la long. égale environ une fois ct demie la larg. des bras. Ceux-ci offrent
parfois des annulations plus claires et plus foncées. Dans les t`ormes les plus
communes (n, b, G, 0), les boucliers rad., assez grands, sont nus; les espaces
interrad. sont couverts de bâtonnets courts, terminés par quelques spinules
coniques, pointues, assez courtes, entremélées de piq. plus ou moins allongés et
munis de quelques dentieules. De cette forme moyenne des modifications

76 FALN12 une rimxcr. -· IiClllN(IlllÉll\lES
peuvent se faire suivant 2 sens opposés: ou bien les bâtonnets se développent
aux dépens des piq. qu’ils finissent par exclure complèt. de la face dors. du disq,
(f), ou bien ceux-c1 prennent un très grand développement et acquièrent la pré-
pondérance  L’on peut trouver dans les mêmes localités, sur nos côtes de
Normandie ou de Bretagne. dans les canaux de Cette, etc., des indiv. offrant un
mélange de bâtonnets et de piq. associés à d’aut1·es chez lesquels les bâtonnets
existent seuls; ces bâtonnets peuvent d`ailleurs s'allonger et ressembler beau-
coup à de petits piq. Les boucliers rad. peuvent aussi porter de petits bâton nets,
mais cola est rare. Les formes dans lesquelles les piquants dominent sur la face
dors. du disque et même font disparaître les bâtonnets sont rares su1·`nos côtes;
c’est il elles que le nom d’O. alopecurus avait été particul. appliqué.
VAR. pentaphyllum Lauzvsnnnv. Fig. 49, b, et c. — Cette var. a été décrite
autrefois par Fomaas sous le nom d’O. rosula. Elle est beaucoup plus robuste que
l’0. echinala: le diam. du disque atteint 10 et 12 mm. et les bras, forts et allon-
gés, ont de 70 à 80 mm. de long. Les boucliers rad. sont nus, plutôt grands et très
apparents; les espaces qu’ils laissent libres sont occupés par des bâtonnets
accompagnés de piq. Dans les formes les plus robustes, ces bât. sont gros,
coniques, courts et terminés au sommet par quelques spinules; ailleurs ils sont
plus allongés; les dimensions des piq. varient égal. Les piq. brach. sont aplatis,
fortement denticulés, rapprochés les uns des autres et assez longs : leur long.
égale 2 fois à 2 fois 1/2 la larg. du bras. La couleur est toujours vive et brillante
et le rouge domine ordin. : tantôt la face dors. du disque est uniformément rose,
tantôt elle est blanchâtre avec des taches rouges plus ou moins nombreuses; la face
dors. des bras est rouge et peut offrir des annulations; les piq. sont peu ou pas
colorés; ailleurs la couleur générale est bleue, tantôt bleu foncé, tantôt bleu
grisâtre ou bleu rosé, uniforme ou avec des taches plus claires des cercles, etc.
Les colorations sont assez bien conservées dans l’alcool.
Cette forme est très répandue dans le Pas de Calais, à VVimereux, à Boulogne,
au Portel, etc., dans des stations tout à fait littorale où elle remplace la var.
echinata ; c’est elle qui domine sur les côtes d’Angleterre; elle peut descendre à
des prof. de 10 à 20 m. sans que ses caractères varient beaucoup. Sur les côtes
de Bretagne et dans l'Atlantique, l`0, pcnlaphyllum existe égal., mais toujours à
une certaine prof., tandis que les écliant. littoraux appartiennent à la var. echinaia.
VAR. Iusitanica Lmuonaxv. Fig, 49, d. —· Cette var. rappelle les indiv. d’O.
echinata, dont la face dors. du disque est couverte de bâtonnets sans piq. Le
disque est pentagonal et les rég. înterrad. sont proéminentes. Les boucliers rad.
sont plutôt petits, ordin. nus et tout le reste de la face dors. est couvert de petits
bâtonnets arrivant tous exactementà la même liant., ayant la même taille et
terminés chacun par une couronne très régul. de petites spinules pointues et légèr.
divergentes, dont le nombre est le plus souvent de 5. Les bras ne sont pas très
longs et leur long. égale à peu près 4 fois le diam. du disq. ; les piq. brach. sont
rapprochés, étalés horizont. et ils sont plutôt courts; ils sont épais, un peu
opaques, aplatis et garnis de denticules. Cette var.` reste littorale. La couleur
est uniformément rosée, grise ou verdâtrc et n'ofl`re jamais la variété ou l’élégance
qui existe dans les 2 var. précédentes; de plus elle passe complèt. dans l’alcool.
VAR. abildgaardi Kœnmêa. Fig. 41, a. -— La forme générale est trapue et ramas-
Sée. Le disque est épais, charnu, plutôt mou et il déborde largement dans les

muse ma rfmxcxz. — iêcxnxonmuinss '7'7
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2`uï ' ’~ü` ·}', _~
l·`io. 49. — Ophiolhriœ /'1·agîlîs;a, var. abildgaargli, face dorsale X 3,5; b, var.
penlaphyllum, face dorsale X 2,5; c, ln_mème X 4; d, var. lusitanica
X 6.
espaces interbrachiaux; les bras sont assez larges mais plutôt courts ;lcs boucliers
rad. sont assez profond. enfoncésct plutôt petits. Le disque peut atteindre 20 mm.
de diam. ; tantôt il est uniformément couvert de petits bâtonnets courts, spinu-
lcux, tantôt de vrais piq. s’aj0utent aux bâtonnets, mais ils restent toujours peu
nombreux et assez épais. La carène des bras est peu marquée. Les pîq. brach.
sont assez gros, courts, un peu opaques et les dentieulations pas très fortes.
Cette forme, décrite autrefois parAun.¤c.x.m¤ sous le nom d’0. fragilis, est très
répandue dans toutes les mers du N. où elle est littorale; elle est commune sur
les côtes de Norvège où elle présente ses caractères les plus typiques; on ren-
contre parfois daus la Manche et dans l`Atlantique, à une certaine prof., des
0. pcntaphyllum à disque épais et gros, à bras courts, qui se rapprochent beau-
coup des 0. abildgaardi du N. (1).
(I) J'a.\tirerai l°attcntion sur un point spécial au sujet des Ophiolhràz. ll n’ya guère
lieu d'utiliser les carartéres anatomiques pour la détermination des espèces de ce g. ;
cette étude est cl’ailleurs à peine ébauchée chez les Ophiures, et une tentative qui a été
faite autrefois dans ce sens par un naturaliste, n'a pas été très heureuse: je veux parler
d'Ares·rox.n>ss qui, dans un mémoire d'ai1leurs riche en erreurs, avait avance que les
vésic. de Poli n'existaient pas dans la var. echinata (qu’i| appelait vcrsicalor), et se trou·
vaient seulement chez l’0. quinquemaculata (qu’il appelait rosula) — ce qui est faux.
Toutefois, je crois bon de rappeler ici les différences que l'0n observe au début du déve-
loppement de nes 0phf0lhr·i.1: littorales. On sait, en effet, que Ics Plulcus trouvés en

78 FAUNE DE FRANCE. — ûci11No1:»nnM1:s
F. AMPHIURIDE l.JUNGMi\N«
La famille des Amphiuridées ne renferme, du moins sur nos côtes, que de petites
formes, à disque assez réduit, à bras minces, étroits et délicats, ordin. assez
longs et portant de petits piq. minces, courts et dressés. La face dors. du disque
est couverte dc pl. petites et imbriquées, ordin. inernies, mais parfois munies de
petits piq. ; les boucliers rad. ne sont pas très développés. Les dents forment une
pile vertie. et il n'y a pas de papilles dent., mais seulement quelques pap. bucc.
Dans le genre Ophiactis, il existe, en dessous de la pile dent., une seule papille
term. impaire, tandis que les autres g. de nos côtes possèdent 2 papilles paires
term.
G. AMPHIURA Foumzs.
Il existe en tout, de chaque côté, 3 papilles buec. : une term. (ou prox.)
s`insérant sur la pl. orale. une ext. (ou dist.) s'insérant sur la pl. adorale, et,
entre les 2, sur un plan sup., se montre une 3** papille général. allongée, trian-
gulairc et pointue. Les boucliers rad. sont divergents ct le disque est dépourvu
de piq. Les piq. hracln. sont en nombre sup. à 3.
A. Chiaict Fomass. Fig. 50. — Voir: Saas, l857, p. 30, pl. I, fig. 8-10;
Lürmax, 1858, p. 57, pl. II, fig. 12; BELL, ISUÉ, p. 117.
Le disque est arrondi ou pentagonal, excavé dans les espaces interrad.; son
diam. peut atteindre 10 1nm. Les bras sont allongés, assez forts, et leur long.
égale 7 ou 8 fois le diam. du disque; tout l’ensemble de l’animal est plutôt
robuste. La face dors. offre, dans sa rég. centr., une rosette de 6 pl. prim.
bien apparente; les boucliers rad. sont plutôt petits et largement divergents ;
la face ventr. est complèt. couverte de pl., un peu plus petites que sur la
dors. La papille bucc. ext. est élargie et rectangulaire. Les piq. brach., au
1l0lIlbI‘B de 5, sont subégaux, un peu plus longs que l’art. et terminés en pointe
arrondie. Les pl. bracll. ventr., 0ll'rent, au moins au commencement des
bras, une saillie longit. méd. de chaque côté de laquelle s’étend une dépres-
sion, ce qui leur donne un aspect eannelé. Il y a 2 écailles tentae.
La couleur est rouge orangé à l’état vivant; elle disparaît dans l’alcool.
Méditerranée et sur les côtes britanniques, qui ont été décrits et représentés autrefois
par J. Müunan, oiïrent 4 paires de bras; dans la forme littorale de Roscoff, ces Pluteur '
sont beaucoup plus simples et ils n'ont que 2 paires de bras; enfin les œufs d’0. fra-
gilis provenant du Pas de Calais sont gros et riches en vitellus, et ils se développent
directement en ne subissant que des métamorphoses restreintes. ll serait très important
de reprendre ces études, fort intéressantes d'ail'eurs au point de vue de l’embryologie
générale, et de rechercher quelles relations peuvent exister entre nos différentes var.
1I’Ophi0lhri:c et leur mode de développenient.

mens nia rames. ·- iîcixiwonnnnes 79
L’A. chiajei est répandue dans toute la Méditerranée; sur `nos côtes de Pro-
vence, on la trouve souvent dans les Algues 21 quelques m. de prof., mais elle
peut descendre à 50 m. et au-delà: elle s‘étendjusqu'aux côtes de l'Asie Mineure.
Elle existe egal. sur nos côtes de l'Océan ct dans la Manche, où elle est souvent
littorale. Elle se continue sur les côtes d`Angletcrre et remonte jusqu`aux îles
Faroë et aux côtes de Norvège où elle peut descendre jusqu'à 1.200 ni.
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I·`ie. 50. -- A mphiura chinjei; a, face dorsale, X 2; b, face veutrale, X Zi.
L'.-1. chiajci se distingue facilement de l'A. /îli/‘0rm£s par Yexistencc de pl. sur
la face ventr. du disq. et de 2 écailles tentac. Elle sc distingue de l`A. medîlcr-
rance, avec laquelle elle 1 été confondue, par la présence d'unc rosettc prim. sur
la face dors. du disq., par les piq. brach. moins nombreux, par les premières pl.
brach. ventr. cannclees et par sa coloration assez vive. Ou ne peut pas la con-
fondre avec l'Amp/iipholis aquamala qui reste toujours plus petite avec des bras
plus courts portant 3 piq. seulement et dont les 3 pap. bucc. se suivent en une
série régul.
A. mediterranee Lrnm. Fig. 51.-Voir : L.CLARK, IDM, pl. IV, fig. 5 et 6.
Cette espèce n'a pas encore été décrite ; LYMAN, en 1882, s`est borné à dire
qu'elle se distingue de l'A. ehiajei par ses piq. brach. plus nombreux;
L. Cnanx, en a donné, en 1914, deux photographies peu démonstratives,
sans la décrire.
Le disque est arrondi ou pentagonal avec les angles arrondis et les côtés
quelque peu excavés; les bras sont minces, très étroits et très fins, et leur
long._égale 8 à Qfois le diam. du disque; dans un échant. comme celuide la fig.
50, le diam. du disque estdc 5,5, et les bras ont 45 nnn. de long. La face dors,

80 muse ma: rames. —— xicimzomzamss
du disque, aplatie est couverte de petites pl., nombreuses et imbriquées,
subégales, et une seule pl. centr. se distingue des autres par ses dimensions
plus grandes; les boucliers rad. sont petits et divergents. La face ventr.
est couverte sur toute son étendue de pl. très petites, plus fines que sur la
face dors, Les boucliers bucc., sont losangiques, aussi larges que longs,
avec un angle dist. tronqué. Les pl. adorales, 3t`ois plus longues que larges,
sont rétrécies en dedans et élargies en del1ors,et elles fournissent une mince
lame qui sépare le bouclier bucc. de la première pl. brach. lat. ; les plaques
orales sont 2 fois plus hautes que larges. La papille bucc. ext. est allongée,
rectangulaire, 3 fois plus longue que haute, avec le bord libre légèr. excavé ; la
papille intermédiaire est assez mince et allongée. Les pl. brach. dors. sont
très grandes, un peu plus larges que longues et triangulaircs. Les pl. brach.
ventr. sont pentagonales avec un bord dist. plus ou moins fortement excavé
en son milieu, et leur surface est tout à fait plane. Les piq. brach. sont
au nombre de 7 ou 8 : ils sont courts, épais, arrondis, subégaux, rugueux à
l’extrém. et leur long. est égale oulinf'. à celle de l'art. Les écailles tentac.
sont au nombre de 2.
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` À’,'··<.À·· "i·,`l\ ` Q
Fm. 5l. - Àmphiura meclilerranea; a, iacfe dorsale, X É3; b, face ventrale, X 6.
La couleur à l’état vivant est d’un blanc grisâtre ne changeant pas dans
l'alcool. .l’ai indiqué plus haut les caractères qui séparent l’A. mediterwznea
de l’A. chzhjcr', avec laquelle elle paraît avoir été souvent confondue.

nous ne rxmxcia. — Écuxxonmuuns 81
L’A. mediterranea est assez commune en Méditerranée et c’est elle que l`on
trouve le plus communément vers Nice; au contraire, du côté de Marseille, l'A.
chiajçi est plus répandue. Je l’ai trouvée très abondante dans l’étang de Berre, au
milieu des Algues et dans le sable vaseux à des prof. très faibles ( à 8 m.). Elle
ne paraît d’ailleurs jamais descendre au delà d’une dizaine de m.
A. Bliformis O. F. Mütusn. Fig. 52. -— Voir : Lürxau, 1858, p. 56, pl. II,
fig. 11.
Le diam. du disque égale 8 à 10 mm., les bras, très longs et très minces
peuvent atteindre 100 mm. : ils se brisent très facilement. Cette espèce, qui
est très fréquem-
ment associée à A
l’A. chiajez, s’en '; M  
distingue par l’ab- ··« ç' 3  -·   · É ,
sence de rosette É- . _, ·§§fQT’«§,, b _ I   _ ,.  
prim. sur la face   `     `· ,     `  
dors. du disque,     ` ._   »,‘_;;ii.Wï/if 1   i \ ta.- ,»
et la face ventr.   Q   .1 f; 1   . »
en grande partie VF '1 t, 1:7 i `_î~,.`; gw Y   C
nue; de plus il '·t` H 11 ta *i*!· ' ·j_ '·ti^, i3ÃQl°`_“J,;>“‘ z ' *
H’€XlbtB pas d'é- i _,_ ,, `* Q" _•1,—·l;É¢k. 1 _à_l3,`* 
cailles tentac. ; ces   `C‘ Af   V  t
3 caractères la   ’> N "* I  il i i `  
distinguent à la ‘i     `” `i M  ,*·' ; ,.
fois del'11. ch1'ajez' 5,     L I if à ..“
et de l’A . medz'ler·-
mnea. Les piq. ` _ _ _
brac,]. sont au Fm. 52. — Amphzura Ãlrformzsi a, face ventrale; 1:, face
dorsale, X 6; c, deuxième piquant ventral, X 25.
nombre de 5 à 6;
le 2° piq. offre une
structure très caractéristique: il s'élargit en eil`et à son extrém. en 2 pointes
divergentes, hyalines et pointues faisant un angle droit avec le piq. (G};
on dit que celui-ci est bihamulé.
A l'état vivant, le disque est d'un brun rougeâtre en dessous et le bord de
la face ventr. est très foncé., La face dors. des bras est brun rougeâtre, avec
souvent un point noir et une ligne longit. rouge sur les côtés de chaque
art. ; ces colorations disparaissent dans l'alcool.
L’A. /ïli/`ormia paraît assez répandue sur nos côtes de ln Manche et de l`Océan
elle est notamment très commune En Dunkerque, En \`Vi1nereux, au Pouliguen; ou
la trouve dans le sable à mer basse, mais surtout à la drague, à une profondeur
de 5 à 50 Ill.; elle remonte jusqu`aux côtes de Dancmarck, de Norvège et aux îles
Faroë, et paraît très répandue dans les mers du N. Elle est également assez com-
mune en Méditerranée sur nos côtes de Provence ainsi que sur celles d'ltalie;
elle à été signalée en divers points de l`Adriatique, à des prof. dift`érente¤»
jusqu’à l.0O() in,

82 FAUNE ms 1··nANee. - Écmrzoomxiues
G. AMPHIPHOLIS LJUNGMAN.
Les papilles bucc., au nombre dc 3, se suivent sur une même ligne et sur un
même plan : la papille ext. est très allongée, rectangulaire, les 2 autres sont plus
petites, et ces 3 papilles, en rejoignant leurs congénères, ferment complèt. les
fentes bucc. Les bras sont courts et très grêles et les piq. brach. ordin. au nombre
de 3 seulement; les boucliers rad. sont contigus. Ce g. ne renferme que des
espèces très petites et délicates.
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iii. 1   *   elle W"  É  ai  
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    7 N , , ·· ` et ,>,&*~·~i,¢#, vpipô fr
  ·;· ls . *eÈ  Y; e je
  'i Y       lègïîiï, ' ·`i~5f g , , ~ , ,-
    * , " _ D   ' f‘;1*psèg;·;,g,s:..ay#
gz   C !$j;—;—
et ·   ~
  ·     -·
`\`   .«·
   
Fxo, 53. -— Amphipholîx squamala; a, face dorsale, X 4; I), face dorsale,
et G, face ventrale, X 12.
A. squamata (Dem.1; Cm.»..1¤) [Anzphium s. auct., A. elegazzs Luca, A.
neglecm (Joxsro>z)]. Fig. 53. —Voir : Bam., 1892, p. 119 [Amphiura elegans].
Le diam. du disque varie entre 3 et 3,5 mm. et atteint rarement 4 mm.;
les bras ne dépassent guère 12 à 15 mm. Z ils sont très grêles et cassants. La
face dors. du disque, convexc,ëst couverte de pl. relativ. grandes, arrondies,
peu imbriquécs, avec, au cent1·c,' une pl. un peu plus grande et arrondie;
les pl. ventr., petites et imlnriquécs, forment un revêtement continu. Les
écailles tentac. au nombre de 2, sont presque ég.
La couleur à l’état viv. est d'un gris unil`., plus ou moins foncé.
L’A. squamata est extrêm. commune sur toutes nos côtes où elle vit parmi les
Algues, sous les pierres, contre les jetées des ports, etc.; elle est surtout litto-
rale mais peut <lesccn<lre à 1230 nx. ct plus. Cestune espèce presque cosmopolite.

noms us russes. —- ilcnxxoosxunas 83
G. PÀRAMPHIURA Kœnnen.
Voir : Kœmnm, 1895, p. 17, pl. IX, fig. 22 et 23.
Amphiuridée dont le disque est couvert sur ses faces de petites pl. imbriquées
sans indication de pl. prim., les boucliers rad. sont allongés et très étroits. La
pupille bucc. ext. prend un développement considérable : elle dépasse beaucoup
la taille des pl. orales; de plus elle est presque accolée à sa congénère sur la
ligne intcrrad. méd. Deux écailles tentac. Les piq. brach., en nombre sup. à 3 et
subégaux, restent appliqués sur les côtés des bras.
P. puuctata (Fosses). Fig. 51. —Le disque est pentagonal, assez fortement
excavé dans les espaces interrad.; son
diam. est de 3 mm. seulement et les bras ‘_
ont 15 mm. de long. Les boucliers rad.,  
très fins, se terminent en dedans par une B  ff-1
pointe très aiguë 2 ils restent parallèles _` ir';. i'
l'un à l’autre et séparés sur toute leur long. pif   pr
Les piq. brach. sont au nombre de 5,   U q_*’,,à
subégaux, et leur long. égale à peu près   qt   _   pa, >
celle de l’art.; leur extrém. arrondie est .   ·“i` qi   `
un peu rugueuse.  ;"\`· V `  
La P. punciata n'est connue jusqu'à présent ` W 1 b i   "  
que par2 exempl. :l’un est le type de Fosses i  
et il avait été trouvé dans l’estomac d’une Q,
Morue, l'autre est celui que j`ai décrit en Fw- 54. __ Pw_amphiw_a punc,a,a’
1893; il m'avait été donné_ par Guun qui a, [acc domalc; h, faœ yen-
l`avait dragué dans le Pas-dc-Calais (sans ll‘ü1€,Xl2.
autre indication].
G. OPHIÀCTIS Lürnzx,
Amphiuridée ne possédant qu une papille bucc. termin. impaire, et 1 ou 2
papilles lat. Les esp. sont en général d'assez petite taille avec des bras de
moyenne long., munis de piq. un peu forts; les pl. du disque sont armées de
piq. qui restent parfois localisés sur les bords de celui-ci.
O. halli (Wvvnm: Tnonsox). Fig. 55. —- Voir 1 Kcenman, 1896, p. 77,
pl. III, fig. 23 et 24.
Le diam. du disque ne dépasse guère 4,5 mm. et les bras ont environ
20 mm. de long.; la face dors. du disque est couverte de petites pl.
imbriquées, ii peu près égales, sauf une pl. centr. plus grande; les boucliers
rad. sont petits et divergents. Les piq. se montrent vers la périphérie du
disque et ils se continuent sur la face ventr. Les boucliers bucc. sont un

84 mom: ne FRANCE. — Écumomanmss
peu trilobés, à peu près aussi larges que long, il n'existe qu'une papille
bucc. lat. Les piq. brach., au
nombre de 4 à 5, sont un peu plus
Q;. grands que l’art., spinuleux àl'ex-
..l·;ï  trém. L’écaille tentae., unique, est
V ,..   grande et ovalaire,
      La couleur à l'état vivant est d’un
gg.   _   brun clair, un peu rougeâtre; les
        bras ollrent parfois des annulations
,[l,,L;*« 7     Plus. fOncécS•   Coloration   en
ig       ‘ partie conservée dans l’alcool.
    8 ’ d L’0i·;qllt’ n`eSt encore connue que
    p  je ail? lt âïltlqlle et elle se trouve sur
      È ; no 1ep'ateau continental, toujours a
    E gm F" *· ? I W a K Ullc LC.lÈE1lllC»pl`Ol·. , Oll PERL la dl`Zlg:\lCI`
·*   si ·< È ·~,;‘···.   E — . à partir de o0 rn. et elle descend Jus-
··~‘ ~ i ¥ ` qu`au delà de 000 m. Vers le N., elle
. aw,. îfag s sa   ren1ontc `us u'aux îles Faroë et aux
      côtes de içoiïège, mais elle n’est pas
  ”°i` `;J   È.;   " connue cn dessous du 45e latit. N,
·_ï jp “`v· ii .j · “` ` È
ll   n   'O.virens(SAns).l·`ig.56.-\'0i¤·;
Snunowu, 1876 et 1877, p. 417 et
Fm. 55. — Ophiaclis balli; a, face É19iiIg;E;Lm’ 191% pi 180., pl. X,
d0rsale,X8;b,faceventrale,X12. g' ' ` _ _
Cette espece, toujours très petite,
se distingue immédiatement par le
nombre de ses bras qui est constamment de 6 à l'état adulte. Le diam.
du disque ne dépasse guère 3,5 mm.; les bras ont 15 à 18 mm. de
long.
Le disque est arrondi, un peu proéminent dans les espaces interrad.; sa
face dors. convexe est couverte de petites pl. irrégul. arrondies, peu ou pas
imbriquées, inégales, sans la moind1·e indication de pl. prim. et devenant plus
petites vers la périphérie où quelques-unes sont armées d’un petit piq.
conique et très court; les boucliers rad., très petits, sont plus ou moins
enfoncés et triangulaires, nou divergents. La face ventr. est en général
incomplet. recouverte de pl., surtout dans les indiv. adultes où la rég.
proxim. du disq. reste nue; vers la périphérie de celui·ci, il existe quelques
petits piq. courts, coniques, identiques à ceux de la face dors. La papillc
termin. impaire qui se trouve en dessous de la pile dent. est 2 fois plus
longue que large. Les pl. brach. dors., très larges, couvrent presque toute la
face dors. des bras; les pl. ventr. sont pentagonales, légèr. plus larges que
longues. Les piq. brach., au nombre de 4, sont petits, cylindriques, arrondis
à Vextrém., le premier vcntr. et le dernier dors. sont un peu plus courts que

FAUNE DE Hmxcxa, — Écuxxomzamts 85
les 2 moyens dont la long. égale celle de l’art. Une seule écaille tentac.,
grande et ovalaire. \
A l’état vivant, la
face dors. du disque
oIl`re une coloration f
d’nn gris jaunâtre on I X
verdâtre avec des _ i W ' _
taches plus foneées; ",t, " ,· , .a   A   ""` ·_ _
les bras sont plus ou f ·_ C}     E i
Ilwins nettement an-   "_·'§ _··) Zi',   _" tx D . `- '
Ilëlés; la face ventr,   N · 4_"_' li *_ E
est très claire. Ces "f‘· , ·;_·>   A" . -  
colorations sont en ai t ¤_*~"‘ I         f
partie conservées ; ·,~` `É xy iï N  
dans l’alcool,\ · , ' •,‘•`°` Q A   & ¢
u —· ~ '
l.`O. tirens est très •. v '
remarquable par les '
phénomènes de repro-
duction asexuelle
qu'elle présente : son /¤/
disque peut se parta-  
ger en deux moitiés à
[WU PPÈS ëgülûâ, POI`- l·`m. 56. — Ophinctix virensî; a, face ventrale, X l0;
tant chacune trois bras D, fücê d0¤‘5¤l0, X ii-
et qui régénèrent res-
pectivement les trois
autres bras ainsi que l’autre moitié du disque; il existe des dispositions ana-
tomiques spéciales, en rapport avec ces phénomènes de division, qu’on
trouvera résumées dans lc travail de Cvéxor, 189l, p. 258. _
L'0. virenx n‘a encore été signalée jusqu’ici qu‘à Naples et à Madère, mais elle
existe certainement dans des localités intermédiaires entre ces 2 rég. sur les
côtes N. ou S. de la Méditerrannée, et on la trouvera très vraisemblablement
un jour sur nos côtes de Provence ou d’Algérie; j’ai donc cru devoir la men-
tionner ici. Elle se distingue facilement de l‘0. balli par le nombre des bras, par
sa coloration, par les boucliers rad. non divergents, etc.
G. OPKIOGENTRUS Ilxuxosmx [Amphiocnida Vnnm1.1.].
_Les papilles hucc. sont disposées comme dans le g. Amphiura. c. àd. qu'il
existe de chaque côté une papille termin. insérée surla pl. orale, une papille dist.
ou ext. insérée sur la pl. adorale, et, enfin, sur un plan supérieur, une papille
intermédiaire triangulaire et pointue. Le disque porte de petits piq. ; les écailles
tentac. font défaut ou n‘existent qu’à la base des bras, ce qui arrive précisément
dans l'espèce française où les bras sont particu]. longs et portent de nombreux
P“i·

86 imumz on raaxcia. ·— ilciuxonxmmns
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‘ <;së·~*?   I »   -`·» "· ‘ I
Fm, 57. —- Ophiocentrus brachialus; a, face dorsale, X 4; b, face ventrale, X 4:
c, face dorsale de l’anîmal entier légèrement grossie.
 
0. btachiatus Mosrxou [Ophfocnida br. auct.]. Fig. 57. — Voir : Bau.,
1892, p. 116, pl. XIII, fig. 3-5 [Ophz'ocnz`da].
Le diam. du disque atteint 8 à 10mm.; les bras sont extrêm. longs et le
dépassent 15 à 20 fois ce diam, ; ils sont aplatis et assez minces. La face dors.
du disque offre une rosette de ôpl. prim. un peu plus grandes que les voisines
qui sont nombreuses et un peu imbriquées ; vers la périphérie, elles
deviennent plus petites en même temps qu'elles s’épaississent, se redressent
et acquièrent un petit piq. court, conique et pointu ; les boucliers rad. sont
assez grands et peu divergents. La face ventr. est couverte de pl. épaisses,
dressées, et portant aussi chacune un petit piquant. Les boucliers bucc. sont
presque losangiques ; les pl. adorales sont rétrécies, mais contiguës en
dedans. La papille bucc. ext. est très grande et squamiforme. Les pl. brach.
dors. sont grandes ; les ventr., quadrangulaires, offrent à leur surf. 3 saillies
longit., une méd. et deux lat., séparées par 2 sillons ou cannelures qui
s’étendent jusqu’à une certaine distance du disque. Les piq. brach. sont au
nombre de 7 il 9, parfois même de 10, un peu plus petits que l'art., aplatis,
avec l’extrém. arrondie. Les porcs teutac. offrent sur les premiers art. 2
écailles ; au delà du disque, l'écaille int. disparaît et l’ext. persiste seule en
se réduisant progressivement, puis elle ne tarde pas à disparaître à son tour
et les pores restent nus.
La couleur à l'état vivant est d’un gris rougeâtre ou jaunâtre assez terne
et uniforme qui passe complet. dans l’alcool.
Sur nos côtes de l’AtIantique, l'(), brac/viatus vit dans les sables vaseux à 10 ou

FAUNE ne rimxcs. - icmxonnnxuics 87
20 cm. de prof. ; ses bras démesurément longs, sont très souples et peu cassants;
la Arcachon, où elle est assez commune, elle se trouve associée à desS0lcn,.à la
Lepwsynapta digilala. etc.; elle a été assez rarement signalée, mais doit être
fréquente sur nos plages de sable. Elle remonte sur les côtes des Ilcs Britanni-
ques, mais né dépasse pas le 56° latit. N. En Méditerranée, l'O. brachialus a été
rencontrée à Marseille et à Naples, dans les sables vaseux, 21 des prof. toujours
faibles et ne dépassant pas 30 m.
On reconnaît facilement cette espèce à ses bras cxtrêm. longs et à son disque
armé de piq.
S. Cl. CHILOPHIURIDES
F. OPHIODERMATIDIE LJUNGMAN.
Le disque est muni sur les 2 faces de granules arrondis et serrés, recouvrant ou `
non les boucliers rad. et les pl. adorales ainsi que portés par des pl. extrêm. minces
et imbriquées. ll existe des dents et de nombreuses papilles bucc. mais pas de
papilles dent.; les bras, cylindriques et flexibles, portent de nombreux piq.
courts, ordin. appliqués contre les pl. lat.
G. OPHIODERMA Müx.1.i—:n et Tnoscnan.
Les dents sont coniques et pointues. Les piq. brach., atteignent le chiffre de
10 ou l2; ils sont très courts, aplatis, plus petits que l'art., très étroits, appliqués
et formant une série ininterrompue. Les écailles tentac. sont au nombre de 2,
l’ext. recouvrant la base du premier piq. brach. La face dors. du disque offre, la
la base des bras, une incisure profonde, dans laquelle sont reçues les premières
pl. brach. do1·s. La fente génit. au lieu d'être unique le long de chaque bras, est
dédoublée : il existe une fente proxim. vers le bouclier bucc. et une autre dist,
vers le bord du disque. Les indiv. atteignent général. une grande taille.
O. longicauda Lmcu. Fig.'58. —- Voir : Müamzn et 'Faoscnm., f8ê?, p. 86,
pl. IX, fig. 1 ; Kœiinna, fflfll, p. 173, pl. IV, fig. 1-7.
Le diam. du disque atteint 25 mm., et les bras out 100 à 150 mm. de
long.; leur larg., à la base, varie entre 4 et 4,5 mm. ; tout l‘ensemble de
l’:1nimal est robuste et ses mouvements sont très vifs.
Les 2 faces du disque sont couvertes de granules très fins, sphériques et
serrés, qui, sur certains exempt., recouvrent les boucliers rad., et sur

SS i‘.u‘>|t mc l'lt.\N(Z|I. —·- iîcnixmuzaulis
d’autres les laissent à nu; ces granules recouvrent égal. les pièces bucc. Les
pl. brach. dors. sont très grandes, rectangulaires et ordin. morcelées en 2
fragments par un sillon méd., auquel s'ajoute parfois 1 ou 2 autres sillons
lat. ; mais elles
_ peuvent égal. res-
ter entières et l'on
` observe beaucoup
ï de variations à cet
ï ` égard: le plus sou-
FM, ‘ ‘È — ar . ‘ _
M2   A F   xent 1l y a alter
    î_,t.,,.,l , nanee entre une
`. " =·j7».,_     \ — série de pl. morce-
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  ··  r.·.  · Ã}? Fi ·"¤."·,iî?ïÈ~··      
‘ ~ A.   ry           _   de l’art., et le pre-
 li?   `   mier piq. ventr.
` i' `·¤'~"'° lt.   est un l
  vt g ,· .;···. W,. » PGU P US
      'Ã    
**‘ïÃ:     (     longqueles autres,
Ii""«,.t .  li, ,.«*§»ëÈë?>` q'ui sont tous
  f` ' . ulÉ‘\.     "°' ·`.
  n   Al,CtHtV1VüHt, la
"’i*î. ..,;__ W, _ ·    îaë   coloration est très
  —· *   ` ai ,
ii `     foncee, d’un brun
rf noirâtre sur la face
_, ~*‘~ ors. ; a ace
  a 1 r
ventr. est beau-
. . cou lus claire.
Fm. 58. — Ophzoderma longzcauda; a, face dorsale _ P P _
légèrement réduite ; h, face ventrale légèrement grise ou Jal-me
grossîe; c, face dorsale à l’or1gmc d’un bras, X 2. gpigâtpà Tantôt la
coloration est uni-
forme, tantôt il existe quelques petites taches claire sur le disque; les
bras peuvent aussi ofl`rir;i’assez grandes taches grises allongées transvers.
et très inégal. distribuées. La coloration se conserve dans l’alcool.
L'O. longicauda est surtout répandue en Méditerranée où elle est très fréquente
sur tout notre littoral ; on la trouve sur les rochers battus par la mer, au milieu
des Algues, dans les fentes des pierres, contre les jetées des ports, où on la voit
s’agîter à une faible prof., vers 0,50 cm., et on peut la capturer facilement à l’aide
<l’un hameçon muni <l’une amorce animale ; elle eut d'ail]eurs descendre
P
jusqu`à 10 on 15 in. Elle existe egal. sur nos côtes d`Algeric, dans l’Adriatique,
etc. Dans l'Atlantique, elle descend le long des côtes d’Espagne, du Portugal et

rarxrz nn FRANCTB. -— iëcuxxomzmms 80 »
d'At`rique jusqu'à l’Équateur. et elle est très commune aux Açores et à Madère ;
sur nos côtes occidentales, elle ne paraît pas dépasser La Rochelle vers le N.
G. OPKIOCONIS Lürxm.
Les granules recouvrent les boucliers rad. et toutes les pl. bucc. Les dents sont
aplaties et très minces, en forme de lamelles translucides avec quelques denticula·
tions sur les bords. Les papilles bucc. lat. sont nombreuses, la plus ext. est la plus
petite. Les piq. braclx. sont courts, aplatis, hynlins, plus ou moins dressés;
les pl. brach. ventr. sont très allongécs. La taille reste petite.
0. iorbesi (Hansen). Fig. 59. — Voir : Hanna, 1863, p. 422,·pl, II, ûg. 5-2
[Pectin um  
Le diam. du disque est de 5 à '7 mm., les bras n`0nt guère plus de I5 à
18mm. de long.
et égalent à peu
près 3 ou Il fois   _ ·
l/2 le diam. du   t' ,
disque. Celui-ci a ' <   f, M i (_ 4
est uniformé- ü     "»_ l fi? .  
ment couvert   V 2,   l , `*«";._%*·
de granules qui,   W jf .— `
sur les pl. ado-       A I , ·~ gg: ·
rales et orales       " t §ï" ` ~ _ y
deviennent un u I   `~‘1   ‘· · .w"  '  
peu plus gros- , ·;,‘,\«J r
siers surtout au   \"· l
voisinage de la A`
pile dentaire. Q l ‘
Les pl. brach. ' É}
dors. sont
gr a n d e s et
translucides,
plus longues Fm. 59. — Ophiocanis farbesi; a, face dorsale, X 4;
que larges; les h, face ventrale, X l0.
pl. bracb. ven-
tr. sont aussi plus longues que larges. Les piq. brach. sont au nombre
de 7; les premiers piq. vcntr. ct les derniers dors. égalent l'art. et les
moyens sont un peu plus courts. Les pl. brach. présentent des stries
transv. très fines et parallèles. Ifécaille tentac. est très grande, ovalaire
ou laneéolée, beaucoup plus longue que large; et il en existe 2 sur les
premiers art. brach.
La couleur à l'état vivant est jaune brunâtre avec des marbrures plus
foncées ; les indiv. en alcool sont blancs.
Cette espèce a été considérée pendant longtemps comme spéciale à la Méditer-

90 muse ma rames. — liClllNODlïR)Il.ZS
ranée ; on la trouve au large de nos côtes de Provence, dans les graviers et les
sables des « fonds durs n de la « broundo », au milieu des Algues calcaires, vers
40 à 50 m. de prof., associée à l'Ophiura albida qui est toujours plus grande qu'elle;
elle n’est pas commune. On l`a signalée à Messine, à Lissa et à Corfou, entre 20
et 60 m, Elle a été rencontrée aussi dans les parages des Açores, entre 90 et 208 m.
F. OPHIOLEPIDIDE LJUNGMAN.
Le disque est couvert de pl. général. grandes, inégales et épaisses. Il n'y a pas
de papilles dent., mais seulement des papilles bucc. ; les dents forment une rangée
vertic. Les bras sont relativ. forts, rigides et résistants, larges à la base et
allant en se rétrécissant rapidement. Les piq. brach. sont petits, peu importants,
général. peu nombreux et souvent papilliformes.
G. OPIIURÀ L.iMAncx.
Les pl. dors. du disque, fortes, sont unies solidement entre elles, de manière à
former une sorte de carapace résistante. Les porcs tentac. des premiers art. brach.
sont général. très grands, ovalaires et garnis sur les 2 bords de plusieurs écailles.
La face dors. du disque est échancrée à la base des bras et les incisures sont
limitées de chaque côté par une rangée de papilles serrées, formant une sorte
de peigne, le peigne radial ; ces papilles se continuent sur la face ventr. le long
du bord ext. des fentes génit.; les boucliers rad. restent à une certaine dis-
tance du bord du disque. ·
0. lacertosa (Psssmvr) [O. zexturata Lanancx, O. ciliaris L.], Fig. 60. —
Voir: Lürmzs, 1858, p. 36, pl. I, fig. 1 [O. texturata].
L’cspèce peut atteindre une très grande taille; il n’est pas rare de rencon-
trer des indiv. dont le disque a 35 mm. de diam.; habit. ce diam. oscille
autour de 25 mm., les bras sont environ 4 fois plus longs. Ce disque est épais
et arrondi; sa surf. dors. est convexe et la face ventr. plane. Les bras sont
larges En leur base qui mesure 5 mm. ; leur face dors. se relève en une carène
arrondie; la larg. diminue rapidement jusqu’à l’extrém. qui est très amincie
et pointue. Ces bras sont tout à fait rigides et ils semblent ne pouvoir effec-
tuer que des mouvements peu étendus; tout l’ensemble de l’animal est très
robuste.
La face dors. du disque est couverte de pl. très inégales, général. assez
petites, parmi lesquelles on remarque une c.-dors. arrondie, et, séparées
d’elle par 1 ou 2 rangs de pl., 5 pl. rad. prim. Les papilles rad. sont d’abord
extrêm. fines et allongées, puis cllcs s’élargissent l)l`0gl`CSSlV,, en même temps
qu’elles se raecourcissent pour passer sur la face ventr. ; on peut compter
une trentaine de papilles sur la face dors. Les incisures rad. sont grandes et
profondes et elles recoiventles 5 premières pl. brach, dors. Celles-ci portent

num: ma russes. —-· écmwonsnmas 91
sur leur bord ext. chacune quelques papilles extrêm. petites, beaucoup plus
petites que celles du peigne principal, en dessous duquel elles forment une
sorte de petit peigne accessoire. Les boucliers bucc. sont très grands, lan-
céolés, plus longs que larges, leuiglong. dépassant beaucoup l’espace qui les
sépare du bord du disque. Les premières pl. brach. ventr. sont séparées les
unes des autres par une petite dépression élargie transvers, ; ces dépres-
sions sont très marquées sur les art. situés en dedans du disq.; les 4 ou
5 suivantes s’atténuent progress., puis elles disparaissent finalement. Les piq,
si? — s
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I- nr '·.`i
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Fia. B0. -—- Ophiura laccrtosa ; a, face dorsale légèrement réduite;
b, face ventrale, X 2,5.
brach., au nombre de 3, sont très réduits. Les premiers pores tentac. sont
très grands et limités par 4 ou 5 écailles de chaque côté, puis ce nombre
diminue, tombe à 2 ou 3, puis finalement il ne reste qu’une seule écaille
dans la partie termin. des bras.
La couleur à l’état vivant est orangée ou rougeâtre sur la face dors., plus
pâle sur la face ventr. ; elle disparaît complèt. dans l’alcool.
L'O. lacerlnxa est répandue sur toutes nos côtes et vit surtout dans les fonds
vaseux et sableux. Dans ]’AtIantique, on peut la trouver à mer basse sur certaine
plages sableuses (Arcachon), mais elle vit surtout à partir de quelques m. de

02 www ne rmwce. — Écumonmnms
prof. et peut descendre jusqu’à 200 m.; elle s’étend jusqu’aux côtes de Norvège.
En Méditerranée, l’O. Iacertaaa est très commune, principal. dans les fonds
vaseux à partir d’une dizaine de m. ; elle est très répandue sur le pourtour de la
u broundo » et au delà dans tous les sables vaseux ou la vase du large où elle
descend jusqu’à 300 m.
0, albida Forums. Fig. B!. ——Voîr: Lürxew, 1858, p. 39, pl, I, iîg. 2,
_ L’O. albida est très
voisine de l’O. lacertosa,
· lm`°"'"~—.w ' ` mais elle est toujours
/'• _ plus petitefle diam. du
  disque ne dépasse guère
., _e_. W 10 à 12 mm. et la long.
pi   des bras atteint environ
l   4 fois ce diam. ; elle est
l   assez robuste, ses bras
`,   __ sont rigides et le revête-
ai 23    ., . law . ment du disque est très
°  ·· l'   H   Ã;l_· É.     solide. La face dors, du
` _.               disque est couverte de pl.
      ,     inégales, assez grandes,
         “î offrant une rosette prim.
·   _, '   . ar  A É·,\,;§,î"«·î   de 6 grandes pl. arron-
“ =‘   ·` `         i... d- · ··
.   pv   qsêggz. gg V.   ies et contigues. Les
; L    Q  X \     incisures rad. sont moins
1 iv       prof. que chez l’O. Incer-
.;   ` ·   insa, et ne contiennent
, L   que les 3 premières pl.
  . brach. dors. Les papilles
rad. sont basses, assez
Fm. 61. — Ophzura albida; a, face dorsale, éPalSS°s et subégalesi on
X 2; b, face ventrale, X 4. n’en aperçoit que 15 à 18
environ quand on re-
garde l’Ophiure par en
haut. ll existe aussi un petit peigne rad. supplémentaire. Les boucliers bucc.
ne sont pas très grands, plus longs que larges et pentagonaux avec les côtés
droits; leur long. est égale ou inf. à l’espace qui les sépare du bord du
disque. Il n’y a pas la moindre trace de dépressions entre les premières
pl. brach. ventr. Les piq. brach. au nombre de 3, sont petits.
A l'état vivant, la face dors. du disque et des bras est jaune orangé avec
des marbrures blanches; la face ventr. est plus claire ; la coloration dispa-
raît complèt. dans l’alcool.
L’0. albida se rencontre dans les mêmes localités que l’0. lacerlosa, mais elle
n’apparaît qu’à des prof. un peu plus grandes et dans l’Atlantique on ne la

nous nz rames. — Écnmonsnuss 93
trouve pas à mer basse. En Méditerranée, elle se montre à partir d’une dizaine
de m. Elle parait descendre à des prof. plus grandes que l'0. laccrtom (833 m.
dans le canal des îles Faroë).
L’0. albida se distingue très facilement de l`0. laccrloaa par sa taille plus petite,
par les pl. dors. du disque relativ. plus grandes, par l’absence de dépressions
entre les premières pl. brach. ventr., par les papilles rad. plus courtes et moins
nombreuses, par les boucliers bucc. plus courts, etc.
F. OPHIOCOMIDE Lnmemm.
Le disque est ordin. couvert de granules ou parfois reste nu; les boucl. rad
sont visibles. Il existe des papilles dent. qui forment un paquet vertic. en dessous
de la pile dent. Les bras sont assez longs; les piq. brach. sont bien développe.;
et dressés ; 1 ou 2 écailles tentao. Cette famille comprend doux sous·familles 1
les OPHIOCOMINF et les Osuzorsizraaa, renfermant chacune un g. vivant sur.nos
côtes.
G. OPHIOCOIIIU K«¤··ma.
Voir : Kœnnsn, 1921 b; pl. LXXV, fig. i-6 (sous presse).
Ophiocominée chez laquelle les piq. brach. sont creux comme dans le genre
Ophiacanlha. Le disque est couvert de granules sur les 2 faces. Les boucliers bucc.
sont élargis transvers.; les pl. adoralcs, très allongées. sont contigues sur la
ligne interrad. méd., elles s`élargissent en dehors et séparent plus ou moins—lar·x
gement le bouclier bucc. de la première pl. braeh, lat Les pl. orales sont
hautes; les papilles bucc. et dent. sont disposées comme dans le g, Ophînmmqi L'
c. à d. que les papilles bucc. sont assez nombreuses et les pap. dent. forment
un paquet assez serré. 2 écailles tentac.
Ce g. est représenté par une seule espèce qui vit dans 1’Atlantique boréal, et
peut pénétrer en Méditerranée. J ’ai discuté les caractères du g. Ophiocamina et les
raisons pour lesquelles j’ai cru devoir le séparer du g. Ophiocoma, dans le travail
signalé ci-dessus, auquel je renvoie le lecteur.
0. nlgra (O. F. Mütman). Fig. 62. - Le disque est arrondi et assez épais; son
diam. varie ordin. entre 12 et 15 mm., mais il peut arr1verjusqu'à 23 mm.;
la long. des bras atteint 5 ouô fois ce chiffre. La face dors. est uniformément
couverte de granules arrondis et serrés, qui cachent complèt. les pl. sous-
jacentes et les boucliers rad. ; le disque forme, sur sa face dors., à la base
des bras, une légère incisure dans laquelle sont reçues les 2 premières pl.
brach. dors. plus petites que les suivantes; la face ventr. est aussi cou-.
verte de granules. Les piq. brach., au nombre de 6, sont cylindriques,
assez minces, avec l’extrém. arrondie et finement denticulée sur toute leur
long.

94 mom; ne masse. -—- Écixmonenmss
La face dors. du disque est très foncée, d’un brun noiràtre, les bras sont
plus clairs et bruns, la face ventr. est plus claire également. Cette coloration
se conserve dans l’alco0l. Il existe aussi, dans les mers du N., certains indiv.
dont la couleur est orangée ou même rose, et qui se décolorent dans
Palcool.
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“ ~    »'~',`3’ie_¤ *`.4Ã__;·",
  \ ~ ÀÉ?'l'i"·~»·*.È.‘·*f<f;/V-*« ’.»W"*
s ç~*~ _k· Al 'fw, , i.····»¢
il ._ `:   ·»—=*` ~·-«~· e `~*?‘§"~`v  
3. ..··`:"‘ iii » `.»£.*’  
Fm. 62. — Opkiacomina nigra; a, face dorsale, X 2; face ve11tra1e.b, X 3.
L'0. nigm vit surtout dans l’Atlantique ; elle est assez répandue sur nos côtes,
surtout à Roscoff et à Concarneau, dans des sables graveleux et des fonds
rocailleux, entre 6 et 30 m. de prof., mais on ne la trouve pas à mer basse. Elle
remonte assez haut dans les mers du N., sur les côtes des Iles Britanniques et de
Norvège, où on peut la trouver à mer basse dans la zone des Laminaires : d’autre
part, elle descend jusqu’à 160 m. Comme elle a été rencontrée aux Açores, il est
très vraisemblable qu’elle se trouvera sur nos côtes du S. W. Enün il est certain
que 1’0. nigra existe en Méditerranée; j’en possède un éehant. provenant de
Sicile,
G. OPHIOPSILA Fosses.
Le disque est·cou\ ert, sur ses 2 faces, de pl. extrêm. minces et petites, diffi-
ciles à apercevoir; les boucliers rad. sont très allongés et étroits. Il existe à la
fois des papilles bucc. et des papilles dent. Les piq. brach. sont courts, assez
nombreux et dressés. Le caractère essentiel du g. est offert par les écailles tentae.
dont l'int. se prolonge en forme d'un long piq., aplati et Iancéolé, qui se dirige
obliqu. sous la pl. brach. ventr. correspondante et se croise avec son congénère,
tandis que 1’écaille ext. reste petite et courte.

nous ns rmxcs. -— Écnxxonmmss 95
§k9"ï*·`·`.`. *`   C ï
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F10. 63. — Ophiapsila aranea; a, face dorsale, X 2; b, face ventrale et 6,
vue latérale d’un bras, X 7 ; d, face ventrale d’un bras, X 7.
O. Arauea Formes. Fig. 63. Voir: Formes f8!13, p. 149, pl. XIV, fig. I-7;
Ilsttsn, 1863, p. 415, pl. II, fig. 17-20; Kœnuan, 19M, p. 205, pl. VIII,
fig. 5 et 9.
Le disque est petit, arrondi et son diam. ne dépasse pas 6à7 mm.; les bras
sont très étroits, délicats, leur long. varie entre 40 et 45 mm.; chez l’animal
vivant, ces bras se meuvent avec agilité en se contournant et ils se brisent
faciIement.Tout l`ensemble de l'Ophiure estdélicat. La face dors. du disque est
couverte d’un tég. mou et qui paraît dépoqrvu de plaques, mais un examen
attentif sur des échant. desséchés permet de découvrir de très petites pl.
imbriquées et arrondies, qui laissent à nu les boucliers rad.; ceux-ci sont
étroits, très allongés, largement séparés l’un de l’autre. Les piq. brach., au
nombre de 6, sont aplatis, arrondis à l’extrém., subégaux, le premier ventr.
un peu plus grand que les autres, et le dernier dors. un peu plus petit.
L’écaille tentac. int., allongée, est fusiforme et assez large; l'écaille ext. est
petite et pointue.
La coul. à l’état vivant est d’un brun rougeâtre, avec, sur la face dors. du
disque, des taches blanches irrég. qu’0n peut retrouver sur les bras; la face
ventr. est plus claire et jaunâtre; ces colorations se conservent plus ou moins
dans l’alcool.

96 num; ne rnauca. — Écnmonannss
L'0. aranea est très répandue en Méditerranée où elle vit général. entre 30 et
50 m. de prof. dans les graviers et surtout parmi les algues calcaires: elle a été
signalée sur nos côtes de'Provence et sur les côtes d’Algérie, à Naples, dans
l’Adriatique, dans la mer Égée, etc. Elle existe aussi dans la Manche et Pnuvor
l’indique A Roscoff dans les graviers littoraux et le sable côtier fin. Enfin, on I’a
trouvée aux Açores (90-185 m,).
*0. al1IlI1l08& (Saas). Fig. 64. — Voir: Saas, 1857, p. 79, pl. l, fig. 2-7
[OpIzian0plus]; Kœnusa. 19141, p. 205, pl. VIII, fig. 6 et 12.
· Cette espèce se distingue
  · .,   de la récédente ar sa
lt ii"   i     .÷¢,;_,·.·_"}   Ã É grande grille et sa stfucture
A [-:\_x J,   `· ffllj `} 2 5% très robuste 2 le diam. du
7**   E ‘ " ,()fl;`1 `3 ‘~,,i,;# disque atteint facil. 10 à
  , ;;.·~,g   12 mm., et la longueur des
oai   ii,     ) 5 `>\_   bras atteint au moins douze
  ri; i   iii   t l ’·i‘g f0îS ce chiffre ; ces bras
gg *¢¤.._% A N     > \»* * "à, sont arrondis, aplatis sur
`   9...;—‘ ;j,'»•’*>>`>’>.   la face ventr. et assez gros.
Fw ·     ,,,s.· ïâçhf ) ’   Le disque porte sur ses 2
À,,,..""’  W   flîlhl et faces des écailles très fines
`    ` lag"'     I2   ‘. ·
.,,—·   -=—.f /·» 4 , 1 png et ties minces, un peu plus
Ã"       77*// )~`”   développées au voisinage
W'? —·   q » ·7'·§'))"   des boucliers rad. qui sont
1 • des · ¤"" -••f?ï·'î"i-wi" im très longs et très étroits.
Les piq. brach. sont au
Fm. 0l. ·- Op/ziupsila annhlasa; a, face ventrale ¤¤mb¤‘¤ de 12 ¤¤vî1·¤¤ et
d’un bras et b, vue latérale d'un bras, X 6. ]gm· 10iig_ diminue depuis
le premier ventr., qui est
beaucoup plus grand que l'art., jusqu’au dernier dors. qui égale l’art.;
les piq. ventr. sont à peu près cylindr., mais les autres sont aplatis et élargis
en forme de spatule; tous ces piq. sont très serrés et dressés perpendicul.
au bras. L’écaille tentac. int. est très allongée, lancéolée et pointue; l'ext.
est petite, étroite, avec la poirfte émoussée.
La couleur à l'état vivant est d’un brun foncé ou marron; le pourtour des
boucliers rad. est plus clair ;_ la face dors. du disque est souvent tachetée de
petits cercles blancs ou très clairs entourant une partie centr. plus foncée;
I la face dors. des bras est brune avec des annulations plus claires; la face
ventr. est blanche ou d`un blanc jaunâtre. Ces colorations sont conservées
dans l’alcool.
L'0. annuloxa a surtout été signalée en Méditerranée, a Naples, vers 80 à 100
m. de prof.; elle a également été rencontrée sur la côte occidentale d`lrlande,
ainsi qu’à Plymouth entre 30 et 50 m. On voit donc que l`0. annulosapeut passer
dc la Méditerranée dans la Manche, et il est très vraisemblable qu'on là

muse ma rames. — facuxxonnauss 97
trouvera un jour sur nos côtes, soit en Méditerranée, soit dans l'Atlantique.
L'0. annulasa se distingue très facilement de l'O. aranea par sa taille plus grande
par sa structure beaucoup plus robuste, et par le nombre de piq. braéh.
G1 Eouminss
I
(OURSINS) ·
Le test des Échinides est plus ou moins globuleux, parfois aplati, mais à (
contour essentiellement arrondi; il est couvert de piq. entremêlés de pédic.,
et parmi lesquels on peut reconnaître les tubes ambul. disposés en 5 rangées
méridiennes doubles. Si l’ou envisage le corps d'un Échinide tel.que le-
Paracentrotus Iividus, l’Oursiu comestible de nos côtes, qui appartient aux
Échinides les plus simples ou Réournzus, on remarquera que ces tubes s'é—
tendent depuis le péristome jusqu’au voisinage du périprocte. Le péristome
est recouvert d'uue membrane molle et assez grande; il ofl`re en son milieu
la bouche reconnaissable à ses 5 dents proéminentes; l'anus est entouré de
très petites plaques couvrant une aire de dimensions restreintes, le périprocte.
lfanimal marche sur sa face orale ou ventr. Le squel. (fig. 3 et 6) est constitué
par de nombreuses pl. soudées qui comprennent d'abord, au pôle opposé à
la bouche, 2 cercles de chacun 5 pl. et entourant le péripr. (ap); 5 de ces
pl., plus grandes, sont interrad. (b) et chacune porte un orif. génit., ce sont
les pl. génitales (g. 0) ; les 5 autres, sont plus petites et dites ocellaîres (t),
elles ofl`rent un orif. plus petit. Ces pl. entourant le péripr. qui s'est substitué
à la pl. c.-dors. représentent le squel. prim. de l’Échinide : elles forment
ensemble l'appm’ez'l apical. Chaque pl. prim. est le point de départ de 2
rangées de pl. (fig. 4), ou mieux d’une rangée double disposée suivant un
des méridiens du corps et se continuant jusqu°au périst. ; les 5 rangées
doubles qui font suite aux pl. ocellaires sont dites radiale.: (a) ou ambula-
craires et les 5 autres interradiales ou inlerambulacraires (i) : le tout
forme la couronne, dont la partie la plus élargie est Yambitus.
Les pl. ambul. sont percées de pores disposés par paires (d), par lesquels
passent les canalicules aquifères s'ouvrant dans les tubes ambul. Chez les
jeunes Oursins, chaque pl. ambul. porte une seule paire de pores et par suite
un seul tube ambul. Chez les (,`z'dm·idœ, cette structure simple est conservée,

98 mess ns rn.~.:~xcs. — écumonsnmss
mais chez les autres Échinides, les pl. simples se réunissent en pl. plus
grandes dites composées, dont chacune offre plusieurs paires de po res. Les
2 pores de chaque paire se trouvent dans une petite dépression appelée péri-
pode et parfois ils sont réunis par un sillon, on dit alors qu’ils sont conjugués.
Parfois les pores sont simples. Les pl. interambul. sont plus grandes et plus
larges que les ambul., et elles ne sont jamais composées; en principe, elles
ne portent pas de pores. Toutes les pl. sont munies de tubercules servant à
l'articulation des piq. ou des pédic., et qu'on appelle, suivant leur taille,
pr·t'nzaz`/·es, secondaires, ou milz`a1'1·es. Les pl. ambul. de la première paire
quittent la rangée à laquelle elles appartiennent et passent sur la men1brane
bucc. formant 5 paires de pl. buccales.
Les pl. interambul. qui limitent le périst. présentent, sauf chez les Cida-
rldœ, une encoche, l’entaille [}éI'l·8lOlll•€IIIl6, par où passe une bmnchie
externe, petit diverticulum ramifié de la cavité générale. Les pl. ambul. et
interambul., au nombre de 20 qui limitent le pourtour du périst. se
retroussent en dedans du test pour former une bordure saillante,la ceinture
pé1·z,gvzathz'gue (fig. 65); de plus, 10 de ces pl., tantôt les ambul., tantôt les
interambul. se soulèvent chacune en une apopliyse saillante, l`(llll'I'(‘Itl8;
lorsqu'elles proviennent des pl. ainbul., les 2 auricules de chaque paire cou-
vergent et se soudent pour former une sorte d’arche fermée; lorsqu’elles
yiennent des pl. interambul. ((,'z`da1·idœ), elles restent simplement accolées
l'une à l`autre.
La ceinture pérignathique et les aîiricules donnent insertion aux muscles
d’un appareil masticateur très compliqué appelé lanterne (fig. 65 et 66) et qui
comprend de nombreuses pièces. Les plus importantes ou rmîchoires (fig. 66,
A  F" p, .. c B
ai `§!’ (Y?
*`( le i/F}-*’
`T"     ;©r*~ü`è   ' ~·_i’   ,,2% 
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Fm. 65. -— Partie inl'é1·îeure du ,test d'un F10. 66. —Appareil mastica-
Oursin avec Yappareil masticateur (d`après teur isolé (d’après R, Psa-
R. Piamunn). msn); a, mâchoire; D,
dents; 6, plume.
a), ont la forme d’une pyramide triangulaire, dont le sommet tourné vers le
bas porte une dent pointue (D) qui est visible de l’extérieur (fig. 65 et 66)
et qui offre, sur sa base, une pièce molle et recourbée, la plume   Ces
mâchoires s’accolent les unes aux autres par 2 de leurs faces, la 3°, ext., est
libre; elles sont creuses et la face ext. offre près de sa base une grande
ouverture, la fenêtre e.1:ter·ne, qui, chez beaucoup d'Échinicles, est fermée en
haut par 2 épzphyses soudées l’une à l’autre; mais il peut arriver que les
éninhvses ne se soudent nas et la fenêtre ext. reste dès lors ouverte en haut.

I‘AL'Nl£ ui: 1u.\xe.:1s. —— iîcumonigumgs Ut)
La lanterne comprend encore d'autres pièces et elle constitue un appareil
complexe qui fournit des caractères très importants, surtout pour l’établi -
sement des familles; elle n’existe d’ailleurs pas chez tous les Échinides, et
ceux qui en sont pourvus sont dits Gnalhostomes.
Les piq. s’articulent à l’aide de muscles sur un tuberc. du test dont les
dimensions dépendent de celles des piq., lesquelles sont très variable . Les
tuberc. sont lisses ou crénelés, perforés ou non, et les plusgros sont souvent
entourés d’une dépression arrondie, le cercle scrobiculaire. Les piq. prim.
des Cz'da1·iu'œ, appelés radioles, sont très grands : dans le g. Dorocîdaris,
ce sont des baguettes cylindriques atteignant 10 cm. de long. sur 3,5 à
4 1nm. de larg.; dans le g. Cenlrostephanus, ils sont aussi très longs,
mais extrêm. minces et creux; ailleurs ces piq. sont cylindriques avec
l'extrém. plus ou moins obtuse, ou en forme d’un cône très allongé et très
pointu, ou encore ils se montrent aplatis en spatule, etc.
Les pédic. ofl`rent une structure très variée; sauf de très 1·ares exceptions,
ils possèdent 3 valves : celles—ci offrentune partie basilaire,ordin. courte et
élargie (fig. 67 ll), terminée infér. par des saillies servant à l’articulation avec
les autres valves (l), et un limbe général. allongé et élargi en forme de
cuilleron (bl). On en distingue 5 sortes : les pédic. tridaclyles ont les valves
très allongées et le limbe plus ou moins élargi pouvant mesurer 2 ou 3 mm.
de (longueur (1); les oplzicéplzales (2), beaucoup plus petits et qui se
montrent spécialement sur la membrane bucc., ont les valves courtes et fortes
et munies à leur base d’un arc calcaire articulaire très développé; les info-
lfés (3) sont très petits et constitués par des valves aplaties et minces; les r0s—
trés, spéciaux auxlrréguliers, ont des valves étroites, légèrement recourbées
et ne se touchant qu’à leur extrém. Enfin les pédic. globzfëres (4) sont, au
point de vue de la classification, les plus importants : ils sont constitués
habit. par des valves minces et étroites portant sur leur face ext. une
grosse glande qui s'0uvre au dehors à l’extrém. de la valve (fig. H); chez les
Cidaridœ, au contraire, la glande est renferméc dans la valve caIca`re. Le
liquide secrété par les glandesa une action venimeuse sur les petits ahimaux.
Je signalerai encore les sphéridies, organes vraisemblablement sènsoriels,
constitués par une petite tête ellipsoïdale articulée sur un petit tuberc. et
formée par un tissu calcaire vitreux, recouvert d’un épithélium cilié. Les
sphéridies sont essentiellement situées sur les pl. ambul. au voisinage du
périst. Elles manquent aux Cfdzzridœ; certains g. n’en ont que 5 en tout,
une par rad. ; d’autres en présentent plusieurs.
La cavité générale des Échinides est vaste et le liquide qu’elle renferme
est très abondant. Les organes int. les plus apparents sont 2 le tube digestif
et les glandes génitales. Le premier forme un long tube rattaché à la face
int. du test : il s'élève vertical. de la bouche en passant ii l`intérieur de la
lante1·ne, puis il décrit, avec des inflexions deux cercles complets, l°un
ventr., l`autre dors., qui se font suite en changeant de sens (fig. 7). Les
glandes génit., au nombre de 5 chez les Réguliers, forment des masses

100 FAUNE ne rnmcxz. — iâcnmomznmzs
importantes qui occupent les interrad. entre les sinuosités du tube digestif.
Les sexes sont séparés; lee glandes mâles ont une couleur orangée, les
femelles sont plus pâles; chacune d’elles s’ouvre au dehors par le pore que
possède chaque pl. génit. Ce sont ces glandes qui forment la partie comes-
tible des Oursins, du moins chez le Paracenlrotus livfdus de nos côtes, la
seule espèce utilisée dans Palimentation.
n Bâ 
,   un  =._ Fia. 67. — Diverses formes de
,.  ii   R3     Eur  mah valves de pédicellaires : 1, tri-
§*    im     ____ si dactyle; 2, ophicéphale; 3, tri-
uj      ‘ Hi   folié ; 4, globifère ; bl, limbe; D,
  E;     )b     partie basilaire séparée} en 2
 f: b.     4, ,_L momes par lapophgîse a; Bt,
ç_¤`§,:· ’   bords denticulés du limbe du pé-
J A A ,   ·   dic. globifère ; ec, orifice ter-
  , Ã   _ ;,'})?;:fj ` _' u·    i   Lëb minal; 1, surfaces articulaires
a" fl      sdb ;2l·_i÷j2lÉ; Ju   QI  (d'après Monriassizx).
  au]  ,:5 b·· "'Z"`
I ( 3 ·4
Les Échiuides rampent sur leur l`ace ventr. plus ou moins aplatie qui
s'applique sur le fond sons-marin, tantôt sur le sable ou le gravier, tantôt
sur les rochers; d’autres fois ils sont enfouis complètement dans le sable ou
dans la vase. Les uns sé meuvent à l’aide de leurs tubes ambul. extensibles
ct contractiles, terminés par. une vent. et sur lesquels ils se _hâlent en
quelque sorte; d'autres progressent grâce à leurs piq. : beaucoup d`Oursins
lrréguliers marchent vraiment sur les pointes de leurs piq. ventr., et les
C¢'dm·ida: s’accrochent aux corps étrangers à l’aide de leurs longs radioles.
Les Oursins pourvus de mâchoires se nourrissent d’Algues ou d`autres
végétaux marins; ceux qui en sont dépourvus avalent simplement le sable
ou la vase dans laquelle ils vivent et se/nourrissent des particules alimentaires
que cette vase renferme.
Les Échinides se divisent en deux groupes naturels :
Les Éûhfnîdês Régulîers chez lesquels le test offre un contour circulaire
et dont la forme globuleuse se rapproche de celle d’nne sphère plus ou moins
aplatie sur la face orale; la bouche et l'anns sont diamétralement opposés;
c'est à eux que s'appliquent surtout les caractères généraux que je viens
de résumer.
Les Échinidês Irréguliers chez lesquels le test est aplati et dontle contour
n'est plus circulaire, mais devient ovalaire; l'anus n'est plus opposé à la
bouche, il n`cst même plus renfermé dans l`appareil apical qui s'est dissocié

rauxr: on rmxcx:. — écuxwonsmxias 10l
pour lui livrer passage: quittant le pôle apical,il a subi une migration lelong
de l’interrad. post. 5 et se trouve dès lors placé sur le bord post. du corps ou
même surla face ventr. Cette migration de l'anu¤ le long d’un interrad. a fait
disparaître la glande génit. qui s’y trouvait, et ces gl. ne sont plus qu'au
nombre de 4 ainsi que les orif. génit. qui leur correspondent. En outre, les
ambulacres de la face dors. subissent une modification très particulière : les
zones porifères partant du pôle apical s’écartent les unes des autres sur une
certaine partie de leur trajet, puis se rapprochent de nouveau en englobant
entrc elles une portion médiane en forme d’ellipsc allongée. On a comparéla
fig. ainsi formée sur la face dors. du test à une fleur avec ses pétales, et on a
donné le nom de pétales aux rég. ambul. ainsi entourées par les 2 séries de
pores, d'abord divergentes et ensuite convergentes.
Les Échinides Irréguliers actuellement vivants se répartissent en 2 ordres 2
Les CLIPÉASSTRIDÉS (fig. 87) chez lesquels la bouche occupe le centre
de la face ventr., et qui possèdent un appareil masticateur comparable à la
lanterne des Régnliers, mais plus simple.
. Et les SPATAVGIDÉS (fig. 88 à 97) chez lesquels la bouche n'occupe
plus le centre de la face ’ventr., mais se trouve reportée en avant et qui
manquent complètement d'appareil masticatoire. I
Les Clypéastridés ne sont représentés sur nos côtes que par une seule
espèce de très petite taille. Les Spatangidés renferment plusieurs espèces et
offrent différents caractères particuliers qu'il est nécessaire de ré umer. Le
contour de leur test est ovalaire; le corps est plus ou moins aplati etla face
ventr. est plane; la bouche se trouve à peu près à égale distance entre le
centre de cette face et le bord ant. du test; l’anus est situé sur le bord post.
Le périst. est ovalaire transvers. et garni de petites plaquettes ison bord
post., saillant, appelé la lèvre inf., constitue une sorte de petite pelle
pouvant s'enfoncer dans le sable ou la vase où vit l'animal ; lorsque celui-ci
marche, la lèvre s’enfonce dans le sable qui pénètre ainsi peu à peu et auto-
matiquement dans le tube dig.
Au milieu de la face dors. se trouve l‘appareil apical comprenant 4 pl.
génit. et 5 pl. ocellaires; la pl. madrép. a, comme d'habitude. envahi la pl.
génit. 2, mais le plus souvent elle s'allonge vers l'arrière et atteint l'interrad.
5. De l'appareil apical partent les 5 ambul., mais il n’existe plus ici que
4 pétales, carle radius ant.lII n’a pas les zones porifères écartées et il est
général. creusé en gouttière; les pétales forment donc une étoileà 4branches.
A la face ventr., l’interrad. post. 3 a subi également des modifications pro-
fondes; la plaque qui forme la lèvre inf. est impaire et s’appelle le labre;
les pl. suivantes, paires, couvrent un espace allongé appelé le plastron sternal.
Les zones ambul. ventr. Il et IV quilimitent ce plastron sternal sont général.
assez étroites; ce sont les avenues ambul. ventr. Il est très important dans la
classification de noter la long. du labre par rapport aux pl. ambul. voisines.

102 mtxn mx runes;. — éenixonssmzs
Le test est garni de tuberc., général. plus petits sur la face dors. que sur
la face ventr. Une disposition spéciale aux Spatangidés consiste dans l'exis~
tence de bandes très étroites qui s’étendent sur certaines rég. du test et qui
sont couvertes de très petits piq. vibratiles ou clavules; ces bandes s’ap-
pellent fascioles : il en existe plusieurs so1·tes et leur importance est très
grande pour la classification et la`détermination des g. On distingue sui-
vant leur trajet (fig. 68) : Le fasc. s0u.s··anaZ (a) qui limite en dessous du
péripr. une aire ovalaire transv. appelée le plastron sous-anal; le fasc.
—pérz)JétaZe (p) qui contourne extér. les pé-
  ; tales et fournit souvent une branche lat.
  second. qui se dirige en- arriere vers le
  ·. A peripr; le fïzsc. interne (1) qui entoure à
  '·»# 2 une certaine distance l’appareil apieal et
~‘  _,,, coupe les pétales dont il fait disparaître
G`;   __ __     plus ou moins la pointe proxim. Le fasc.
G`. — ~ "
  "" le plus fréquent est le fasc. sous-anal.
Lovsn a donné le nom de Pnvuuomzs-
FIZ;}  Euïuâcïsâïîëelrîîëfîfüâ; Mnzivs aux formes qui le poss-èdent `et il
Our montrer les prinerpagee appelle PRYMNADETES ceux qui possedent
Formes de fatsgoles   _i,é*t`;ï: un ou plusieurs des autres fasc.; les gr
:’î.ï;î.'mg}gînaî; aïrargâsousî dépourvus de fasc. sont dits Anizras. .
anal (d'aprés Dames et Ha- J’a_]outera1 queles tubes ambul. subissent
¤°U^R¤)· aussi des modifications profondes chez les
Spatangidés suivant les rég. du corps
que l'on considère. Au voisinage de la bouche, les tubes donnent nais-
sance à de nombreuses branches second. et prennent une forme en pin-
ceau, ils ne possèdent qu’un pore unique entouré d’un large péripode; au
pourtour de l'anus, ces tubes ont égal. une forme en pinceau, mais ils
possèdent une paire de pores. Les tubes du rad. impair ant. ont une forme
en rosette. Enfin les tubes des pétales sont très élargis et forment des
sortes de branchies munies de 2 pores chacun, tandis que sur le reste du
corps les tubes restent extrêm. petits, coniques et ne possèdent qu’un seul
pore. Tous ces caractères sont utilisés dans la classification.
Détermination des Échinides. La détermination des Échînides Irréguliers
ne présente aucune difficulté. La forme diffère beaucoup d’une espèce à
l’autre et les fasc. sont bien apparents sur l’animal encore muni de ses piq.
Le Spatangus se distingue, par sa couleur violet pourpre, des autres espèces
de nos mers qui sont grises ; seul parmi nos espèces françaises, le Schfzaster
canaliferus n’a pas de fasciole sous·a11al; enfin l’Ec/zùzocyamus pu.s·1'lIus se
reconnaît à sa taille extrêm. réduite et It sa couleur verte sur le vivant.
Parmi les Réguliers, la distinction entre les (,'idm·idœ(2 espèces françaises)
etles autres formes se fait Ia première vue. La détermination de ees dernières
est plus délicate et comporte 2 examens différents: celui de l’Échinide muni

FAUNE ne rames. - écmwomanmas 103
de ses piq., et celui du test dénudé. L’étude du test intact comporte non
seulement celle des piq., mais aussi celle des pédie. : il faut d'abord étudier
ces derniers entiers en les montant dans le baume ou dans la glycérine, puis
examiner les valves isolées et dissociées; je conseille pour ce dernier examen
de faire bouillir sur la lame elle—même ou dans une capsule les pédic. avec
de la glycérine à laquelle on aura ajouté un peu de potasse; les tubes ambul.
et la membrane bucc. seront étudiés de la même manière pour reconnaître
les spic. ou les pl. qu’ils peuvent renfermer. Le test sera dépouillé en toutou
en partie de ses piq. à l’aide de la potasse bouillante : on examinera surtout
les zones ambul. et on comptera les paires de pores que porte chaque pl. et
qui sont disposés en arcs; on pourra ainsi séparer de suite les g. Echfnus,
Psanznzechinzw, Sphœrechinus et Par·a¢·e/ztrofus. On examinera très atten-
tivement les petits Échinides méditerranéens qui pourraient être des Geno-
cz'daris mmsulala. C'est surtout sur nos côtes de l’Atlantique qu'il y aura
lieu de compter attentivement le nombre des paires de pores afin de distin. ·
guer le Pamcentrotus Zividus du Psanmzechinus miliaris.
TABLEAU DES Esrscss
1. Le test est arrondi et globuleux; la bouche se trouve au milieu de
la face ventr. et l'anus lui est diamétralement opposé; le péripr.
estentouré parles 10pl.prim.[S.CLÉCHINIDESRÉGULIERS] . 2
— Le test est oval. et plus ou moins aplati; la bouche et l’anus ne
sont pas diamétralement opposés, et le péripr. n’est pas entouré
par les pl. prim. [S. Cl. ÉCHINIDES IRHÈGULIERS]. . . 12
2. Les piq. prim. (radioles) sont peu nombreux ettrès grands Z ils égalent
ou dépassent le diam. du test et ils s'articulent sur des tuberc.
très gros. Les autres piq., très petits, sont aplatis et ils forment
une couronne autour de la base des piq. prim. qui manquent
sur les zones ambul. Les pl. ambul. sont simples et ne portent
chacune qu’une seule paire de pores. Les pl. du test se continuent
jusqu’à la bouche sur la membrane buccale ........ 3
— Les piq. prim., nombreux, forment au test un revêtement uniforme
et serré, aussi bien dans les rég. amb. que dans les rég. interam-
bul.; les pl. ambul. sont « composées » et portent chacune plu-
sieurs paires de pores. Les pl. du test ne se continuent pas sur la
membrane bucc. qui ne renferme que de petites pl. isolées . . . la
3. Les piq. prim. sont plus longs que le diam. du test et ils peuvent
atteindre et même dépasser le double de ce diam.; ils sont fine-
ment striés longitud. Les valves des grands pédic. globif. sont
terminées par une forte dent conique et pointue, en dessous de

101 r.xrx1: nn rmxcn. —~ nlcnxxomamms
laquelle se trouve l’orifîce glandul. Couleur grise assez terne.
......... , . . . Dorocidarzlspapillata (p.108)
—- Les piq. prim. égalent au plus le diam. du test et sont munis de
stries longit. assez grossières; les valves des gros pédic. globif.
sont dépourvues de dents à leur extrém. et l'orif. glandul. est
terminal. La couleur est très vive : elle est due en grande partie à
la teinte rouge ou rougeâtre des piq. second.; les piq. prim. sont
gris ou rosés ......... StyZ0cz'dar·zZ9 af/inzîv (p. 110)
[1. Les piq. prim. sont extrêm. longs et très fins, très fragiles, creux et
ils dépassent largement le diam. du test; ils offrent des annula-
tions alternativement violeltes et blanc—jaunâtre, et sont munis
à leur surf. d’aspérités visibles à l’œil nu, formant des verticilles;
le test est d’une couleur violette très foncée ...... , .
.......... Ccntroslephanus longispinus (p. 112)
-- Les piq. prim. Ifatteignent pas le diam. du test et ils sont ordin.
beaucoup plus courts; ils sont épais, solides, pleins, lisses ou
striés, mais dépourvus d’aspérités ou de spinules verticillées . . 5
5. Le péripr. est occupé par une très grande pl. unique qui en couvre
presque toute la surf. Les valves des pédic. globif. portent chacune
2 gl. et sont munies, en dessous de la dent termin., d’une seule
dent impaire lat. Espèce très petite 'Genocidaris maculata (p. 115)
— Le péripr. est couvert seulement par 4 pl. égales et triangulaires;
les piq., très forts, atteignent la moitié du diam. du test; pas de
pédic. globif. Couleur très foncée, noire .........
........ . . . Arfvacia œguituberculata (p. 113)
— Le péripr. est formé chez l’adulte par de nombreuses petites pl.
inégales; il existe toujours des pédic. globif. dont chaque valve
porte une seule gl. volumineuse et impaire. . . . , .... 6
6. Chaque pl. ambul. est formée par la réunion de 3 pl. prim. et les
arcs renferment 3 paires de pores chacun ....... , . 7
— Chaque pl. ambul. est formée par4 ou 5 pl. et les arcs renferment
4 ou 5 paires de pores au moins ............ M
7. Espèce de grande taille pouvant atteindre ou dépasser 12 cm. de
diam. Les valves des pédic. globif. offrent seulement 1 ou 2 dents
de chaque côté ; membrane bucc. renfermant de petites pl.
fenêtrées [g. Echinus] ............... 8
— Espèce de taille moyenne ou réduite, le diam, du test ne dépassant —
pas 6 cm. Nombreuses dents de chaque côté des valves des pédic.
globif'.; membrane bucc. couverte de pl. assez épaisses et sail-
lantes [g. Psammec/zz'nu.s·] .............. IO
8. Les piq. sont très serrés, nombreux mais assez courts; chaque pl.
interambul. porte plusieurs luberc. prim. irrégul. disposés; les
tuberc. ambul. p1·im. sont de la même taille que les tuberc.
interambul. ..... · . . . Echinus esculentus (p. 119)

FAUNE M: rames. — iâcmxomznmas 105
— Les piq. prim. sont peu serrés et assez longs : il n'en existe qu'un
seul sur chaque pl. intcrambul. et les tuberc. ambul. prim. sont
plus petits que les interambul ........... . . 9
9. Le test est plus ou moins conique; il existe général. un tuberc.
prim. au milieu de chaque pl. intcrambul. Les piq. sont colorés
en rose lavé de blanc et parfois verdâtres à la base; le test est
d’un rouge tantôt uniforme, tantôt interrompu par des bandes
vertic. blanches ..... , . . . Echînus acuius (p.116)
—— Le test est globuleux, général. les pl. intcrambul. n'oil`rent de
tubes prim. que de 2 en 2 pl. Les piq. prim. sont d’un beau vert;
le test est foncé, brun ou brunâtre .... Erhinus melo (p. 118)
10. Espèce de petite taille ne dépassant guère 3 à 3,5 cm. de diam.;
le test est vert; les piq. sont verts avec l’extrém. rougeâtre : ils
sont fins, courts et très serrés. Les pl. interambul. sont hautes;
elles portent chacune un gros tuberc. prim. et plusieurs tuberc.
secondmotablementplus petits etassez espacés; lestuberc.amhul.
prim. sont plus petits que les tuberc. interamb. prim. La mem-
brane bucc. est couverte, en dehors des 5 paires de pl. bucc.
prim., de grosses pl. vertes ou verdâtres, épaisses et imbriquées,
formées par un tissu calc. compact ..........
........ Psammechüzus microtuberculatus (p. 122)
- Espèce de dim. moyennes munie de piq. forts, épais et assez courts,
gris·verdâtre ou brun- verdâtre, ou encore verts avec l’extrém.
violacée. Les pl. intcrambul. sont courtes etleurs tuberc. prim.
sont très rappr. ; les tuberc. second., nombreux, ne sont pas beau-
coup plus petits que les tuberc. prim. Les pl. de la membrane
bucc. sont rougeâtres et constituées par un réseau calcaire. . .
............ Psamnzechinus nziliarfs (p. 121)
11. Test assez élevé, globuleux. Chaque pl. intcrambul. porte plusieurs
tuberc. prim. disposés en rangées transv. de 4 ou 5; chaque pl.
ambul. porte 2 tuberc. prim. à peu près égaux aux précédents.
Les pores sont le plus ordin. disposés en arcs de 4 paires. Les
entailles périst. sont assez profondes. Les piq. sont assez courts,
subégaux, serrés, et forment au test un revêtement uniforme. Le
test est violet, les piq. sont violets avec l'extrém. blanche, par-
fois même complèt. blancs. . Sphœr·e¢·h1`1ms grmmlnriv (p. 124)
— Le test est plus ou moins surbaissé. Les piq. prim. sont longs,
pointus et beaucoup plus grands que les piq. second. l.es pores
sont disposés en arcs de 5 paires et parfois même de 6. Le test
est verdàtre; les piq. sont brun—verdâtrc, vert-olivâtre, ou d’un
vert plus ou moins foncé .... Parnccnfrotus lfvîdus (p. 123)
12. Test ovalaire atteignant à peine 1 cm. de long, uniformément
couvert de piq. très fins et très courts. La face ventr., aplatie,
offre en son centre la bouche, et, en arrière d’elle, l’anus qui est

106 x-urxe ma 1-‘aAxcs. — icmxonunuss
situé entre le centre et le bord post. du test. Il existe encore un
appareil masticateur; les fasc. font complèt. défaut. Couleur
générale verte [O. CLYPEASTRIDÉS]. Echinocyamus pusillus (p. 127)
— Espèces de taille plutôt grande, à contour ovalaire avec la face
ventr. aplatie. La bouche est reportée en avant du centre de cette
face, entre celui—ci et le bord ant. du test, tandis que l’anus se
trouve situé vers son bord post. Des fasc. [G. Srxraucxuiîsl. . . 13
13. Un fasc. sous-anal; 4 orif. gén ............. 14
—- Pas de fasc. sous-anal, un fasc. péripétale duquel se détache un
fasc. lat. L’appareil apical est reporté très en arrière. Vu de
profil, le test, qui est très élevé dans la rég. post., va en s’amin-
cissant rapidement et devient très bas vers son bord ant. L'am·
bulacre ant. imp. est transformé en un sillon très prof. avec '
bords vertic.; 2 orif. génit. . . Schizaster canaliferus (p. 128)
1/4. Un fasc. sous-anal seulement. Le test est cordiforme; la face dors.
offre, dans les interrad. lat., quelques grands piq. allongés,
dirigés en arrière et recourbés, portés par de gros tuberc.; les
· autres piq. sont beaucoup plus courts. Couleur violette ....
............. Spatangus purpureus (p. 129)
— En plus du fasc. sous-anal, il existe un fasc. lat. ou un fasc. int.
Couleur grise ........... . ...... 15
15. Un fasc. péripétale en plus du fasc. sous-anal ........ 16
—- Un fasc. int. en plus du fasc. sous-anal .......... 17
16. Fase. péripétale en forme de lyre; les pétales post. plus courts que
les ant. L’appareil apical se trouve vers le le milieu du test. . .
............. Brissopsis lyrifera (p. 132)
— Le fasc. péripétale a des contours sinueux avec des angles rentrants
et saillants, et il présente surtout un angle rentrant très marqué
dans les interrad. lat. de la face dors.; l’app. apical est reporté
en avant, les pétales post. sont un peu plus courts que les ant.
·.·. . .....,.., Brissus unicolor (p. 133)
17. L'ambul. ant. est plus ou moins fortement déprimé et forme un sillon
arrondi qui s’étend, tantôt de l’app. apical.,tantôt seulement
du fasc. int. jusqu’au bord ant. du test .......... 18
— Ambul. ant. non déprimé et restant à fleur du test ...... 19
18. Le sillon ant., très large, commence à l’app. apical, et il se trouve
traversé, dans sa partie ant., par le fasc. int.; les faces ant. et
post. du test sont arrondies et à peu près de même haut.; le test
mesure en moyenne 6 X 5,5 cm. Echz`n0car·dz`um cordatum (p. 134)
— La partie de l’ambul. ant. comprise en dedans du fasc. int. sur la
face dors. reste absolument à fleur du test, et c'est seulement la
partie ant. de cet ambulacre, située sur la face ant. vertic. du
corps, qui est un peu déprimée; la face post. du test est vertic. et
un peu plus haute que la face ant. Le corps est à peu près aussi

· rauxn mc rmxxca, —\1io¤xxxo¤amass . 107
long que large et ne dépasse général. pas 4 cm ..... .
........ Ec}u'nocm·dîum medilerraneum (p. 135)
19. La face dors. offre un certain nombre de gros tuberc. portant des
piq. plus longs que les autres, surtout dans les 2 aires interrad.
ant. et de chaque côté de l'ambul. ant., et qui se montrent égal.,
mais moins développés, dans les interrad. post. Le fasc. int. est
petit. Esp. de petite taille ne dépassant guère 3 cm. de long.;
test très fragile ..... E'ch¢'noca:idium flavescens (p. 136)
—— Il n'existe pas de gros tuberc. surles interrad. ant. dors., ou, s'il.
en existe, ils sont peu nombreux et localisés vers le bord ant. du
test ..................... 20
20. Quelques tuberc. prim. dans la rég. anti des 2 interr. ant. dors.;
le labre est assez long quoique plus large que long et il atteint le
` niveau du bord ant. de la 2* pl. ambul. vois. L'espèce est plus
grande que l’E. flnvescens et peut arriver à 5 et même 5,5 cm.
de long. Le fasc. int. n’est pas très développé .......
.......... Echùzocardium mortensenî (p. 137)
— ll n’y a jamais de gros tuberc. dans les interrad. ant. dors. et le
revêtement de piq. reste tout à fait uniforme dans les 5 interrad.
Le fasc. int. est allongé et il s’étend en avant plus loin que chez
l’E. mortenseni. Le labre est extrêm; court; très élargi et il ne
dépasse pas le milieu de la première pljambul. voisine. Le test.
assez grand, peut arriver jusqu’à 8   de long ......
. . . . . , ·... Echînoëzzrdium pennatijïdum fp,138)
S. Cl. ECHINIDES RÉGULIERS
.F,. CIDARIDJE Aoassxz ar. Dssnn.
Le test est globuleux; les pl. ambul, et interambul. se prolongent sur la
. membrane péristom. jusqu'à la bouche; les interambul;, qui sont beaucoup plus
larges, portent chacune un gros tuberc. perforé. Ces tuberc. donncntinsertion aux
grands piq. ou radioles, souvent très longs, dont l’anîmal se sert pour marcher;
ils sont, comme les piq. qu`ils portent, très peu nombreux. ll n’y a pas de bran-
chies ext. et par conséquent pas d’entailles péristom. Les pédic. sont de 2 sortes:
tridact, et globif,, mais ces derniers ont une structure particulière, la glande

108 FAUNE ht-: Fa/lxcr:. —— ÉCIIINODFZRMICS
étant enfermée dans la valve calcaire au lieu d'être portée par elle; la tête du
pédic. s’articu1e directement sur la tige qui est composée de 2 parties: une sup.
plus courte, la tigelle, et une inf. plus longue, la hampe ; souvènt à l’union de
ces 2 parties se trouve une collerette de baguettes pointues. Les sphéridies font
défaut. La lanterne offre, à sa partie sup., des organes particuliers, les organe: de
Stewart, sortes de diverticules de la membrane entourant la lanterne et qui se
développent dans la cavité générale. La grande fenêtre des mâchoires est ouverte
en haut, les épiphyses restant très courtes; les dents offrent un sillon sur leur
fncc int. La ceinture pérignathique est formée d`ap0physcs fournies par les pièces
interambul., et les auricules ouvertes ne se rejoignent pas au dessus des canaux
rad. Cette disposition est en relation avec l’état simple des pl. ambul. qui
n’oil`rent jamais qu’une seule paire- de pores chacune et ne se soudent pas en
pl. composées. Le test dénudé présente un aspect très caractéristique avec
ses gros tuberc. intcrrad. entourés chacun d’un large cercle scrobiculaire.
G. DOROCIDARIS A. Aoassxz.
Les piq. sont très longs et leur long. peut égaler 2 fois le diam. du test ;`ils
sont quelquefois lisses, mais le plus souvent munis dc stries longit. Les grands
pédic. globif. ont un pédoncule court, dépourvu de collerctte ; leurs valves sont
  A Lis i` la    
      M     ·. ...,.» _
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Fu;. 69. —- Dorocidaris papillata avec ses piquants, face ventrale, X 2/3,

muse ma rames. — iâcumommmzs ( 109
terminées par une forte dent recourbée et l’orif. de la glande n'est pas tout à fait
termin. Les petits pédic. globif. sont égal. munis d‘une dent termin. ; les pédic.
tridact. ont une structure simple ; les spicules des tubes ambul. sont en forme
de C.
D. psplllata (Lssxs) [Cidarzlr p. Lssxs, C. cidaris   Fig. 69, 70
et 71. —Voir : Aoztssiz, 1872, p. 254, pl. I, l b, Il b, tig. 1-5; Kœuizn,
1883, p. 113 ; Monrxsssu, 1903, p. 31.
La taille est assez grande; le diam. du test, dépouillé des piq., peut
atteindre 45 mm. et les plus grands radioles ont 85 à 90 mm. de long. Dans
l’exempl. que je représente ici (fig. 48), le diam. du test. est·de 43 mm. et la
hauteur de 23 mm.; le diam. de l’appareil apical est de 21 mm. et celui du
périst. de 15 mm. Les stries des radioles sont constituées non pas par des saillies _
continues, mais par une série de tuberc. allongés, très petits et très rappro-
chés. L'appareil apical est assez grand, les pl. génit. sont pentagonales. Le
péripr. a un contour pentagonal avec les côtés légèr. excavés. Le périst. a
les bords onduleux; il est couvert de pl. imbriquées, beaucoup plus larges
que longues et
épaisses. Les
grands pédic. glo-   H `
bif. ont un pédon- A     A   U
cule très court,     M ls:. .
leur tête est très   V   , lili gi" ~I— _i  
renllée etlesvalves ‘, g,l—   L. `      
peuvent atteindre · ` ^ . i
1,5 mm. de lon- ..
gueur; les bords pl       , I .
de l’orif. glandu· i   I    
laire sont garnis     ·   `i   ` ` I il.
de dents (71, a);   L l     ..
ces péclic. se 'j` W L
montrent surtout  
sur_le péripr. Les   N
petits pédic. glo- ii i V
bit`. ont la même
structure générale ‘
' iblv mais la dem Fm. 70. — Do:·0cidm·i« papillata ; a, face ventrale dépouil-
terminale est plus  pèâuêmts, légèrement grossi; b, portion d‘un
petite, leurs valves * ' ‘
sont plus étroites
et leur pénloncule est plus allongé; les pédic. tridact. ont 1,5 mm. de lon-
gueur, avec un édoncule assez long et des valves étroites.
La couleur à lïétat vivant est d‘un blanc grisâtre lavé souvent de jaune
paille, mais jamais brillante et plutôt assez terne.
Le D. papiltala est très commun en Méditerranée comme dans l`.·\tlantique, I

110 num: ne maman. —- tcnmonmmzs
mais il vit toujours à une certaine prof. et ne se rencontre guère au dessus de
50 m. D'autre part‘il ne dépasse général. pas 3 à 400 m. On le trouve principal.
dans les fonds vaseux et les pêcheurs le capturent assez fréquemment. Il remonte
jusqu'aux côtes de Norvège et descend jusqu’aux Canaries ; on le retrouve égal.
sur les côtes des États-Unis et aux Antilles.
G. STYLUCIDÀRIS Monrsxsnn. ·
Le g. Slylocidaris ditïère du g. Dorocidaris par les radioles plus courts et ne
dépassant pas le diam. du test et par les.gros pédic. globif. dépourvus de dent
i terminale, tandis que leur pédoncule est muni d’une collerette, Les petits globif,
ont une dent terminale.
St. afBnis(Pmm1>x) [Cidaris a.Puu..]. Fig. 72 et 73. — Voir : Monrnnsns,
1903, P- 35, pl. l, fig. 1, et 1913} p. ll.
L’aspect extérieur du Sl. affinis est bien différent de celui du D.papz`lIala:
les radioles sont très courts et leur long. ne dépasse pas le diam. du test qui
varie entrr " et 4 cm. La striation de ces radioles est plus marquée que
chez le l). papillata : elle est constituée par des granules grossiers disposés en
rangées longit. L’extrém. des valves des gros pédic. globil', n’est pas armée
d’une dent et l’0rifice, arrondi, est tout à fait term. (72, a); l’orif. des
petits globif. est_ plus petit et plus étroit que chez le l). papillata  
Les pédic. tridact. paraissent faire défaut dans les indiv. méditerranéens,
’ tandis qu'ils existent dans ceux des États·Unis où les gros globif. sont en
revanche très rares.
.t P us b F mwa.  
  a tntt t           ; 
3 E ~i`   îêr   F1 — · et  b * Ã
Fm, 71. ·- Dorocidnrfs papzllala; a, Fm. 72. —SIyl0cidar·is a/Enix; A os
valves d’un gros pédic. globifère; b, globifère; li, petit globifère, SF30
d’un petit globifere, X 30 (d’eprès (d’après Momsnszn).
Monrnnsnu).
\
La couleur est· très brillante, d’un rouge vif; les radicales sont brunàtres
avec des bandes plus claires et plus foncées ; ces colorations sont conservées
dans l’alcool. Cette livrée élégante perniet de distinguer facilement le

mum: un FRANCE. - iâcuxrzomsnmns I 111
St. a//înzis du D. papfllata ,' d’ailleurs les dill`érences dans la longueur des
radioles et surtout les caractères des gros pédic. globil`. séparent complèt.
les 2 espèces qui cependant ont été très souvent confondues.
  n ...     ,
l   b Z ‘ ' s
a . `T  ’ (  î ,
'i ·· si -'.Tl>$'     W lg  , '
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lm yu, _ yi} hs; · ~  ‘¥" Ji
” '·";·* '· . ';   ·.i;~«·l***°**¤     \  N"!
', Ji rl; l‘)éf~,'~·   b il l. `!~_ .:i'•:i '¤
‘ `;~]’ 1   ·.   ‘l«l~' ': J
., , `   ·s..~,~ _»·` " 9-*,:%   B 3},,
··¤~.)¥ ·_ et "   W   . `îî shi
F10. 73. — Stylocidaris ahînis; a, face ventrale, légèrement réduit;
ll, piquant, X 4.
Le Sl, af/ini: se trouve sur nos côtes dela Méditerranée à une prof. de 30 m.,
principal. dans les fonds coralligèncs et il peut descendre jusqu’à 150 m. ; il a
été rencontré à Villefranche ct à Naples. Dans l’AtIantique, il n’est connu que
sur les côtes d'Af1·ique et aux îles du Cap Vert et'il ne paraît pas remonter plus
' haut que le détroit de Gibraltar ; on le retrouve aux Antilles.
F. CENTRECHINIDIE Jiexsom.
Le test est le plus souvent aplati sur la face ventr.; les pl. ambul. sont
« composéesm, et portent plusieurs paires de pores. Les pl. ambul. et interambul.
s’a1·rêtent au périst. qui est couvert par une membrane n’oil`rant que 5 paires de
pl. principales isolées et général. peu développés. ll existe des branchies ext.
dont la présence détermine 10 entailles péristom. Les pl. ambul. et interambul.
portent des tuhcrc. prim,, ot les piq., qui restent toujours assez étroits, sont nom-

112 mem; EE rmwcxa. — iêcxuxonnnmus
breux et forment au test un revêtement serré et compact qui a fait comparer les
Oursins à des Hérissons ou à des Châtaignes. Les pédic. appartiennent aux types
ophicéphale et trifolié et il s`y ajoute le plus souv. des pédïc. tridact. et
globif. ; la tige calcaire de ces pédic. n`est jamais formée de 2 parties. Il existe
des sphéridies. Les auricules, formées par les pl. ambul., se réunissent en une
arche au dessus des canaux rad.
G. CENTRGSTEPKANUS Pzrzns.
Le test est solide et aplati. Les pl. ambul. et interambul. portent chacune un
gros tuberc. prim. perforé, crénelé et entouré d’un assez large cercle scrobicu-
laire. Les zones porifères sont étroites et les pores sont disposés en arcs de trois
paires. L'appareil apical et le péripr. sont relativ. grands et les pl. ocellaires ne
touchent pas le péripr. Les piq. sont très longs, très üns et fragiles, verticillés,
creux, et dans 1’espèce française, leur long, dépasse beaucoup le diam. du test.
Les pl. interambul. voisines de l’appareil apical portent de petits pîq. claviformes
qui, à l’état vivant, se fout remarquer par une couleur rouge vif et parleur
mouvement rotatoire continuel ; il existe des pédîc. tridact., trif. et ophic.,
plus des globif. d’un type particulier. Les spîcules des tubes ambul. ne sont
pas en C, mais dc forme irrég., en Il, en V, on Y ou cn T. Les dentsoflrent un
sillon sur leur face int.
r     ` . rf? ,  
w, , 1, ER s »‘· 4 ‘   ‘f  
L " wi,   2   lg ` r' g_   e'  
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K i   "9 lï "Ã ,~ ,` '~ É   ‘o.¢'fîVC ir?   »`
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*^~ rt 2 ~»       i·r~;î.**i.     ·~·.     , y
  ia la l ' îlïïlllr "‘ ir/"··=@l"     ’
      ï   .l  
»..,,M_       É   ,\5,,··~·‘· 'wrf ~;:y;},.«u,,    V
W,   M, .·~`· ·%`·‘~ ‘ r- ~. 2 ` .·i;_Ã`-,,.' ~ U
” "      fë.      
`   ll"   ..,, ï <·‘ sr   ~~*‘  i   _ .
F10. 74. -— Cenlroslehunusplmzgispinus; a, animal entier vu de côté,
grandeur naturelle; h, piquant, X 5.

must; un rmwca. — iêcmxomamxas `113
C. Ionglsplnus Psuns [Diadema I. Pmurri]. Fig. 74. —- Voir : Kœumm,
1895, p. 25, pl. IX, fig. 4; et 1909, p. 220, pl. XXXI, fig. 20.
Je renvoie pour la description détaillée du test lt mon travail de 1895. Les
piq. prim., dans un exempl. dont le diam. est de 38 mm. comme celui que
je représente ici, ont 60 mm. de long. Ils atteignent leur plus grande long.
à l’ambitus et décroissent rapidement à mesure qu’on s'approche du
périst.; à l'ambitus et au dessus, ils sont dressés vertic. Ces piq. présentent
de larges annulations alternat. blanches ou jaunàtres et violettes; ils sont
presque incolores sur la face ventr. On distingue très facilement à la loupe,
à la surf. de ces piq., les verticilles caractéristiques formés par des spinules
serrées avec la pointe libre, et qui déterminent une striation longit. Les
piq. second. sont très fins. Les pédic. tridact. ont la tête très allongée et les
valves, étroites, mesurent 3 mm. de long.; les trif. ont les valves 2 fois
plus longues que larges. Les globif. sont très particuliers zleurs valves
sont atrophiées et ils portent, sur leur tige très courte, 3 glandes qui en
occupent à. peu près toute la long.
Le tég. qui recouvre le test est d'un brun violacé assez foncé, le milieu
des aires ambul. et interambul. est marqué par une ligne claire qui s'ar·
rête vers l’appareil apical.
Le C. longispinus est assez rare et il reste localisé dans quelques points ; en
Méditerranée il a été surtout trouvé à Naples, sur des fonds coralligènes, vers
50 m. Il a été capturé sur nos côtes à des prof. même moindres, à Nice à Tou-
lon et à Carry, mais assez rarement. On l'a signalé aux Açores, aux Canaries et
sur les côtes du Maroc.
G. ÀRBÀCIL Gant:
Les pl. ambul. sont composées ctles zones porifèressontétroites surla face dors.,
mais elles s élargissent sur la face ventr. à mesure qu‘on se rapproche du périst.;
les tuberc. prim. sont imperforés et lisses. Le péripr. ovalaire est couvert par
L grandes pl. triangulaires. Les pîq. prim. sont très forts, épais et assez longs.
Il existe des pédic. ophic., mais très rarement des pédic. trifol. et tridact. Les pl.
sont recouvertes d'un système de granules, ponctuations, etc., auquel on a
donné le nom d‘¢pish·ama et qui est plus ou moins développé. Les épiphyses des
mâchoires sont courtes et ne se soudent pas au dessus de la grande fenêtre; les
auricules restent ouvertes.
A. lqllituberculata (BLAINVILLE) [.4. pustulosa (Lasne), A. lixula (L,)].
Fig. 75. -—Voir: Agassiz, 1872-%, p. 402, pl. I g, fig. 5; Kœntsn, 1883,
p. 117, et 1914, p. 234, pl. XIII, fig. 1-6, Lovsu; 1887, p. 105 et 110, pl. III.
Le test reste de dimensions moyennes, il est parfois un peu surbaissé, plus
souvent un peu conique; la face ventr. est aplatie. L’exempl. que je représente
ici a 45 mm. de diam. el. 25 mm. de haut. Les zones ambul. sont étroites,
mais en dessous de l’ambitus elles augmentent rapidement de largeur et elles
prennent une apparence pétaloïde en raison de Vélargissement des paires de

114 r.·u;ms ne rmxvcs. - iâcmxonsnmas
pores qui sont au nombre de 3 par pl. Chaque pl. ambul. porte un gros
tuberc. prim. Les zones interambul., très larges, portent à l’ambitus 4 à 5
gros tuberc. prim., très rapprochés et même contigus, mais ils se séparent à
mesure qu’on s’approche du péripr. et l'épistroma se développe davantage
dans leurs intervalles. Les tuberc. second. n’existent pour ainsi dire pas et
les tuberc. mi·-
,_ A _ liaires sont peu
_,__;~··.,,__;~.s_\_, p c p   rg r nombreux. Le pé-
    ~ pf;     st rist. est très grand
"`YQ, ` , ÈÉÃ ÃÉ   ‘ avec un contour
W·,.·... ``·N.r   .       . onduleux, sans
  "'T iv:Èll .   ‘'`'   '"î_;·;  `Ã       entailles. Les piq.
  stnt et re«i,         P*m·· grands et
v p, N’?'!P¥,;· _,` iî     forts, sont allon-
l .Q "       gés, assez épais à
L   ’; p   la base, pointus à
V 1* ' , A  È-W     l’extrém.; leur
_       É;   dif long. peut at-
'       teindre la moitié
`   M   du diam. du test,
_ ' *E"‘   mais elle est géné-
`   È" " ral. un peu plus
petite. Les pédic.
Fxc. 75. -— Arbacia œquiluberculata; face dorsale. ophic. sont de
légèrement 8T°SSi°° ` tailles différentes
et il existe de pe-
tits tridact. Les spicules des tubes ambul. sont peu abondants, mais de
forme caracté- ristique : ce sont des bâtonnets élargis en leur milieu où
se trouvent quelques perforations. Il existe 5 sphéridies en tout, une
dans chaque rad., logée dans une petite niche près du périst.
Les piq. sont tout à fait noirs et les tég. sont remplis de granulations très
forcées qui donnent à liêlllllïlâl une coloration d’un noir absolu.
Cette espèce est essentiellement littorale, et rare sur nos côtes méditerra-
néennes; elle a été rencontrée parfois à Marseille, à Carry, à Niolon, associée
au Pa:·acent1·olusliz·idus; elle est plus fréquente du côté de Nice. Elle devient
très abondante sur nos côtes d’Algérie et se retrouve dans plusieurs localités
de la Méditerranée. Elle descend sur les côtes occidentales d’Afrique et a été
signalée aux Açores, à Madère et aux îles du Cap Vert. C’est une forme de mers
plutôt chaudes.
G. * GENOCIDARIS Aeissm
Le pérîpr. est recouvert par une très grosse pl. arrondie, avec 3 ou 4 petites
pl. insigniûantes sur l’un dc ses bords. La membrane péristomienne n`0ll're

muse ms rnxxcu. — icnixonnnmzs ll5
aucune pl. en dehors des 5 paires de pl. bucc. prim. Les zones ambul. sont
larges et chaque pl. porte 3 paires de pores. Les pl. du test présentent des
fossettes et des impressions diverses qui leur donnent une apparence spéciale.
Les valves des pédic. globif., au lieu de porter une glande unique comme c’est la
règle, en portent 2 chacune et leur limbe, au lieu de se recourber en une gout-
tière ouverte, forme un tube ne laissant libre qu’une série de petits orif. Les
indiv. sont toujours très petits.
" G. maculata Aesssiz [TemJzec}u`nus nz. (Ao.), /1I'lI£IL‘l·ll/I pallaryi Gav-
rnxan]. Fig.76.-Voir: Aoassrz, 1872-7'1,p. 286, pl. VlII,fig.1-18; Monraxssxv,
:(9I3, p. 12, pl. I, fig. 11 et 12; Dünzantsxx, 1906, p. 198, pl. XXV, fig. 2 et
13; Kœnum, 1909, p. 226, pl. XXXI, fig. 3.
Le diam. du test varie ordin. entre 6 et 8 mm., les exempl. ayant 10 mm.
sont très rares. La face dors. est très bombée et la face ventr, est aplatie;
la haut. est plus grande que la moitié du diam. Chaque zone interambul.
renferme 12 pl. portant chacune un tnberc. prim. vitreux et brillant; le
reste de la pl. est recouvert de tuberc. second. nombreux et serrés. Ces pl.
offrent des fossettes disposées en étoile autour des tuberc. prim., et, entre ces
tuberc. des sillons horiz. Les pl. ambul., au nombre de 11 dans chaque zone,
portent un tuberc. prim. accompagné de tuberc. second.serrés; elles offrent
égal. des fossettes en étoile et des sillons horiz. L’appareil apical mesure à
peine le tiers du diam. du test etla moitié ou le tiers est occupée par le péripr.
Celui·ci est recouvert par une très grosse pl. bombée, brillante, en dehors
de laquelle se montrent 3 ou 4 pl. extrêm. petites, parmi lesquelles s‘ouvre
l’anus qui est donc très excentrique. Les pl.
génit. sont plus longues que larges, conti-
guës, et elles portent quelques tuberc. second. b ,~ `
assez serrés. Les pl. ocellaires sont beaucoup a f   È X
plus petites et portent égal. quelques tuberc. ‘ °‘°   I ,,
second. Le périst. est plus petit que la moitié t · °    ';_ sy i
du diam. du test. Les 5 paires de pl. bucc.     , /'
se trouvent plus rapprochées du centre que "     Ji `
du bord de la membrane bucc. ; elles portent  
de nombreux pédic. ophic. Les piq. sont très
courts et les plus grands n’atteignent à pas la Fm. .,6. _ Gmmdar,8 `macu_
moitié du diam. du test; ils sont lisses avec (afa;a, appareil apiqjiljîg;
lextrém. arrondie; les plus. petits sélar- i‘ëüg;È;gî)‘Eîâ;@l»X àolë (1,;
gissent vers leur extrem. qui est tronquee près M0mENS,,,,)_
et offre une petite pointe centr. entourée de
dents.
La couleur des indiv. vivants est verte avec des taches claires ou blanches
sur la face dors.
Le G. maculata doit être très répandu en Méditerranée, mais il n`a pas été
souvent cité parce qu’on l'a confondu avec des jeunes d`autres esp., notamment
avec de jeunes Sphœrechinus granularis. Sa présence a été constatée à Messine en

116 FAUNE DE FRANCE. —— Écnmonsnnxns
1893, puis il a été trouvé sur les côtes d’Algérie ; il est très commun à Naples où
il vit sur les fonds coralligènes à 50 m. de prof. En dehors de nos mers, on l’a
reconnu au Congo, à Madère, aux Açores et sur les côtes de l’Amérique du Nord.
Ses limites extrêmes en prof. sont 22 et 418 m. Les zoologistes qui examineront
attentivement les Oursins méditerranéens dont le test n’atteint pas un cm. de
diam, pourront rencontrerle G. maculata, qu’ils reconnaîtront de suite à la grosse
pl. recouvrant le péripr.
G. ECHINUS liormnnsr.
Le test est rentlé, plus ou moins globuleux; la membrane bucc. renferme de
nombreuses pl. fenêtrées en dedans et en dehors des 5 p. de pl. bucc prim. Les
tuberc. prim. sont relativ. petits etles pores sont trigéminés. Les valves des pédic.
globif., assez courtes, n'otl'rent, en dessous de la dent termin., qu`une ou 2
dents de chaque côté; le Iimbe, court, présente quelques travées transv. qui
s'élargissent parfois au point de transformer la gouttière que forme le Iimbe
en un tube offrant seulement quelques trous successifs. Les péd. tridact. sont
très grands, avec les valves allongées et étroites, munies de rangées trausv. de
dents extrêm. fines.
Les 2 gn Echinus et Psammechinus ont, l’un et l’autre, les pores disposés en arcs
de 3 paires et leur distinction, d'ailleurs très facile, est surtout fondée sur les
caractères des pédic. : dans le g. Psammechinus, les valves des pédic. globif. sont
munies de plusieurs dents lat. et elles sont dépourvues de travées transv. (fig.
81, a), celles des pédic. tridact. sont assez grandes; tandis que dans le g. Echinus,
les globit'. n'ont qu’une ou 2 dents lat. et leur Iimbe oilre des travées trans-
vers., les pédic. tridact. ont les valves minces et allongées. Au point de vue
pratique, il faut noter que nos 3 espèces françaises du g. Ec/Linux sont de
très grande taille, leur diam. dépassant 12 cm. à l’état adulte, tandis que les 2
espèces du g. Psammeclzinus sont, 1`une de petite taille et spéciale a la Méditer-
ranée, et l’autre, de taille moyenne, son diam. ne dépassant guère 5 cm., propre
à l’Atlantique. Les tubes ambul. renferment. dans les 2 g., des spiculcs en C.
E. acutus Lanxaacii. Fig. 77 et 78. ·—- Voir: Aeassiz, 1872-7ü, p. 489,
pl. VII n, fig. 5; Kœnrrn, 1883, p. 121; Monrizxsax, 1903, p. 152, pl. I,
fig. 4, 7 et 8, pl. II, etc.
Le diam., qui est habit. de 8 à 1:2 em., arrive facilement à 15. Le contour
est arrondi; le test est parfois un peu globuleux, mais le plus ordin. il est
nettement conique vu par en haut, son contour est circulaire. Les pl.
ambul. ne portent général. pas toutes un tuberc. prim., mais ces tuberc.
se montrent de 2 en 2 pl. seulement et cela avec quelques irrégularités; les
tuberc. second. sont peu nombreux et disposés sans ordre. Dans les zones
interambul., chaque pl. porte, en principe, un tuberc. prim. assez gros et il
est rare qu’on trouve une interruption dans la rangée régul. formée par ces
tuberc.; les second.  ont peu nombreux au dessus de l'ambitus, mais en des-
sous, ils deviennent plus nombreux et plus gros, et tendent à former des ran-
gées distinctes: ils arrivent in égaler et même dépasser les tuberc. ambul.

FAUNE DE FRANUIL ···• ÉC|l!NODIîR\ll'îS  
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J, _’ g t’«*É'N   ·~ \‘~\: . .
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Fm. 77. — Echinus aculux; animal entier muni de ses i uants vu de côté;
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légèrement réduit.
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¢·»·«‘ )  ·* " P •t*’ Ãü n.• t .  - " i`
`if ' '     ·`  •~¢·` V"  È? W" 'âi "   ud:} h  "•" ‘ `XV
~`ï‘l',,‘  ü   '•  Ts-    · l " N È'i`* ·-n·,É " J7  ~—,"  .'  `.  
N" vl  ` -\ j ,  *T‘  N" l"~tt" `1‘  M  ü` 4: ' **1  ,··"   `•n tj: À. '  A «`   1
J" ,‘   " · É'•··~ *  . ·7 " É 7  ”··'*  N"  Ufl
`M "*' ·?l  “¤ ’·· ‘ *l'§*=:*.:* · ·?‘  0 ** ·"···t'
`*:·,`“.\  j`     `W ww; ng: àw MQ gf J ',§ _ È Q
N" X, J * ·    MIF Él)x\’_··â)\* Ã" Qt 1%,; \ `.·*|* IJ. ] aw `· _¥
QQ,} U _·· R `:}·'£>(;_ iq   1Q"w}œ`g·.‘·b,· · .ç; à _·
’  ’·* «w1·¤rl""*‘#*lW   ‘·`f'==‘ ='=  ·#  ' 
'ï`ï~k§`·¥Q'}î·       . "
` ·».£.i•·JÈ·.;  ° ‘., 9 * É« ‘7 r'
Fxc. 78. — Echinus acutus: test dépouillé, vu de côté; légèr. réduit.

ll8 FMN1; mr |`I·l.\\(Il‘. -—- ll(lll[ïlIl)EH\1IIS
prim. du même niveau. Les piq. prim. ne sont pas très forts et les plus longs.
mesurent 25 mm. en moyenne. D’une manière générale, les piq. sont peu
serrés et peu nombreux au dessus de l'ambitus et deviennent beaucoup plus
nombreux et plus serrés sur la face ventr.
En principe, ces piq., sauf ceux de la face ventr. qui sont presque toujours
blancs, sont ropges et verts, verts à la base, puis rouges avec Yextrém.
blanche, mais il y a de nombreuses variations. Le test dénudé a une couleur
générale rouge, tantôt uniforme, tantôt interrompue par des bandes blanches.
l.’E t é t t é h t è t d l d
. acu us pr sen e une ex ension g ograp ique r s vas e, epuîs a mer e
Barentzjusqu’au cap Bojador, ct il vit à des prof. très différentes, depuis 20
jusqu'à 1280 m. Sur nos côtes, on le rencontre à la fois en Méditerranée et dans
l’Atlantîque, princip. dans les fonds vaseux où il est très commun à_partîr de 20
à 25 m.
_ ,..«·“¥` • Érl E 7 le "   tE__V¤_·n
I — `  _W,,$*ï,_î“v K  -·~$ li,  
vr ^···»'* #· · ·-  · 'e.  " .—’_
.»¥ ,.'.;"‘·»·~··~ ·.  ·, ·· ¤'· .,¥**•·r=‘$£.   <5;,£•·~¤,  
2; · un .«~·.«}g,·g -2*   ·‘· of; ,·_«r ,, Ã  . »   `
`,,.,:·.~  ·» ,· ·-”._gy     ., »  ~e _  ,;:~· gw! V _ .....·t£.,,
* ·¢.··_ 1b,·£,,,f"*'·-#*‘ «.· . J" ,» ·  • ·-nfs ou _
· .,· · . gwrëft î’.._ê· ~~ ·r +— V, · ·_  va  ah? rx- ,,%,4
  5;** )1ff.àl,.#É. M., ~· ~   «  —¤«P»   en     
, rw È ·`*€··  »   . ê       *2;.1 i.·ti"Ã
`%~*«‘ -4***%  ' ç·—'*'?‘?·É’·a¢£·   »*     - ·'>‘*:» "   '·‘·· . :—...~·. `~
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  ,·`ïQ      ,` ~ ,, ' .,  »»;*.,~** ¤·*_=~       ·=»..'§f*·1 “ — ., ï
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. ;· ."à.@;?É‘=‘t¥>;·l §. *-·~ ' ?`îë" ~‘i**‘ëi ";'§¥ *‘    'É il il
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    '· ’ . X . . .« k  g .3 ef.   `
‘ . .. ~**¤~‘”"' =·" Qu . g.  
"*·§"«2«—.  ***·*“ "&”·¥~  »·—·" · *#**
F10. 79. -- Echinus malo; vu de côté, X 2/3.
E. melo Lmuancxc. Fig. 79. — \<oirAGAss1z,1872-7û,p. 493; Kœunma, 1883,
p. 120 et 1895, p. 20, pl. IX, [ig. 1 et2;'Mo1m:xs1tN, 1903, p. 158.
L'E. melo a été très souventconfondu avec l’E. aculus. D’abord certains
auteurs ont donné autrefois le nom d’E. melo à l’E. acutus, sous le simple
prétexte que ce dernier étant très gros, il représentait évidemment la forme
que Lamarck avait voulu comparer à un melon. Il s’est même trouvé des

ruse nn rnaxcxa. ·-· Écnixomznmzs ` 119
auteurs plus récents qui ne croyaient pas à l’existence de l'E. mele parce '
qu'ils ne l'avaient jamais vu; mais lorsqu’ils ont pu l’étudier, ils ont convenu
de la validité de cette espèce. L’aspect est en effet tout différent. L’E. melo
a le test globuleux, renflé etventru avec la face ventr. peu déprimée, et` il
n'est jamais conique.·L’eiempl. que je représente ici mesure 10,7 cm. de
diam. sur 8,5 cm. de haut. Vu par en haut, le test a un contour nettement .
pentagonal, le milieu des zones intcrambul. étant un peu aplati ii l'aml>itus
et les zones ambul. un peu proéminenles. Les tuberc. interambul. prim.,
au lieu de se succéder régul. sur chaque pl., ne se montrent que de 2 en
2. Les pl. ambul. sont moins hautes et relativ. plus nombreuses que chez
l’E. aculus. '
Les piq. prim. ont une coloration générale vert foncé assez vive; le test
dénudé est plutôt brunâtre et le milieu des aires ambul. est plus clair; la
ligne en zig-zag qui occupe la suture médiane de chaque zone est bordée de `
chaque côté d'une série de bandes nlternat. blanches et brunes, au nombre
d’une demi-douzaine en dessus de l’ambitus et moins nombreuses au dessous.
Les pédic. et les spicules offrent les mêmes caractères que chez l'E. aculus. `
Les échant. de petite taille présentent déjà, d’une manière très nette, les I
caractères de l'adulte.
UE. melo est plus rare que l`E. acutux. Sur nos côtes de Provence, il se trouve
surtout sur les fonds rocheux, vers 30-50 m. de prof., et les pêcheurs le rapportent
parfois accroché à leurs entremailles lorsque ces engins ont balayé le fonds h la _ ·
limite de la broundo; au large de Marseille, il est assez commun vers la Cassidagne. '
Du côté de Nice, il devient plus abondant et paraît même plus fréquent que
PE. acutus. Il vit égal. dans l’Atlant. (côtes du Portugal, Açores), mais il ne paraît
pas exister au N. de la péninsule ibérique.
E. esculentus Lmmâ   sphœra O. F. Münum]. Fig 80. — Voir : Aoassiz, ‘
1872-7û, pl. 491, pl. Vll a, fig. 6; MORTENSEN, 1903, p. 160, pl. I, fig. 9, pl.
llI, fig. 3, etc.
UE. esculezitus est bien différent des 2 espèces précédentes et il méri-
terait presque d’en être séparé génériquement; il s'en distingue immédia-
tement par les nombreux tuberc. prim. qu’il offre dans les zones interam-
bul. et ambul., tandis que le test non dénudé est recouvert de piq. nom-
breux, serrés, forts et plutôt courts, atteignant tous à peu près la même
long. et formant au test un revêtement dense et unit'.
Le test est globuleux ou parfois un peu conique avec la face ventr. plus ou
moins aplatie. Les zones ambul. offrent à l'ambitus une rangée très régul. de
tuberc. prim. immédiatement en dedans de la zone porifère et qui se
montrent général. de 2 en 2 pl.; celles qui en sont dépourvues offrent un '
tuberc. un peu plus petit situé vers leur milieu. Les pl. adambul. portent
chacune plusieurs tuberc. prim., mais ceux-ci ne forment général. pas de
rangées vertic. ou horiz. rég. ; on remarque cependant vers le milieu de
cheque pl. un tuberc. dont la taille est égale ou L peine sup. A celle des voisins

WO t.\L'N£ nn intact:. —— Écmxomanmzs
au dessus de l’ambitus, mais qui, en dessou  de l’ambitus, devient un peu
plus gros et forme avec ses congénères une rangée longit. distincte qui se
continue vers la bouche. Le reste de la pl. interambul. est couvert de
_ tuberc. prim. disposés irrégul., dontle nombre peut atteindre une douzaine,
et au milieu desquels se trouvent des tuberc. second. et miliaires. Les
tuberc. prim. ont à peu près les mêmes dimensions dans les zones ambul.
et interambul.
  *‘i   `_.»·v     i ii e  É ‘ . . . c
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Fm. 80. - Echinus esculentus; vu de côté, X 1/3.
La couleur du test à l’état vivant est d’un gris violacé ou rougeâtre, les _
piq. sont rosés, blanc grisâtre ou gris violacé clair.
I.’E. esculenius n’existe pas en Méditerranée, et e`est par erreur que quelques
auteurs l’ont signalé dans cette mer ; il vit exclusivement dans l’Atlantique où il
est d’ailleurs très fréquent, ainsi que dans laManche, à une faible prof., (lûàlîî m.),
et même à Roscoff on l’a trouvé parfois à la côte lors de très grandes marées; il
peut descend1·e jusqu‘au delà d'une centaine de m., mais il devient de plus en plus
rare. Son extension géographique est vaste : il est en effet très répandu sur les
côtes d'Ang1eterre et s’étend jusqu`à celles de Norvège, d’Is1ande et du Spitzberg
où il peut descendre a une grande prof. (1264 m.); cl'autre part il s’étend jusque
sur les côtes du Portugal.
Malgré son nom, cette espèce n’est nullement comestible.

t‘M‘NE DE FRANCE. ——- iîcuxxomzmuzs 121
G. PSAIHECHINUS L. Aoassrz.
Les valves des pédic. globif. portent de chaque côté plusieurs dents successives;
les bords du limbe amincis et non épaissis sont complet. libres en dedans et ils ne
sont réunis par aucune travée transv. Les piq. sont nombreux, plutôt petits et
courts; les pl. ocellaires sont toutes éloignées du péripr. Les parois des tubes
ambul. renferment des spic. cn C. Porcs trigéminés,
P. mlllatls (Gxuzmx) [Echfrzus m. Gueux]. Fig. Sl a et'82. — Voir:
Aoassiz, f872·7û, p. 405; Bau., 1892, p. 150; ltlonrexsnxv 1903, p. 1-il.
Le test est un peu pentagonal, assez haut, souvent légèr. conique, son
diam'. oscilleautour de 50 mm. et un exempl. ayant ce diamètre, comme •
celui que je représente ici (fig. 82), a 28 mm. de haut, ; il est épais et résis-
tant, et remarquable par les nombreux tuberc. serrés et subégaux qui le
recouvrent. En plus du tuberc. prim. que porte chaque pl. ambul. etinteram-
bul., il existe des tuberc. second. gros et serrés, disposés en rangées vertic.
et même horiz. L'appareil apical estassez petit et son diam. mesure 10 mm. ; ·
le périst. est plutôt grand et son diam. atteint 18 mm.,les entailles péris- I
tom. sont peu profondes, larges et arrondies. La membrane bucc. est cou-
verte, en dehors et en dedans des 5 p. de pl. bucc. prim., de pl. allon-
gées, imbriquées, relevées, serrées et constituées par un réseau calcaire
grossier. Les piq. sont courts, assez épais, striés longit., avec la pointe
émoussée. Ils sont général. d’une couleur
verte avec l'extrém. violaeée ; le test dénudé Wm_
est gris jaunâtre ou brunâtre avec parfois   ,,,  ,..,, W
des bandes plus claires verdâtres ou blan-     " " ilÃ'l'_,;‘· b .
châtres. _) "_ ‘   ny, ll``   ·
Le Psammeelzinns nu'I¢'cu·z's se distingue ” ,~  @4% ' J ·  ,·«
très facilement de l’esp. suivante,le Ps. micro-    §';“î)`*, *3  
luberculalus qui n'existe chez `qu'en Médi· ,,_;\ t" jw, " si 
terranée et reste beaucoup plus petite, mais il , ·  t~",.;’ lit, Ã:
Comme il a à peu près les mêmes dim, que le ,   i `?"’,,Ãi    
Pm·acent1·0lus Ifvidus, auquel il est parfois  È ·:"l,¢Ãill `É
. . . ,. . . , . \·¤ .·f.·.¢_  
associé, il importe d indxquerleurs d1tl`erences. __ \.Q;·_¤··Jj· ,,~·
Deux caractères permettront de séparer de ""
suite les 2 esp. : 1° les pores du Ps. |·`lG·     _f’#¤'ï"î;’§_'g·';uâé
mzlzqrzs sont toujours disposés 011 €\1‘(‘S de gf.B,,;,§;;_,_a;2(ig%fbjplaquc
3 paires, tandis que chez le Par. lividzw les buccale de P, mm·nmb»»·¢u·
arcs ont au` moins 5 paires de pores; 2° les ]a'"·"• X 40 (d`aP‘”i`S M°“'
pédic. globil`. du Ps. I}li[l·fIl`I:ï (8l, a) oll'rent TENSm)'
plusieurs dentsle long de leurs valves qui sont
allongées, taudis que chez le Par. Iividus les valves, très raccourcies,
n’ont qu’une seule dent lat. en dessous de la dent term.

122 l·‘AL'xu nn FRANCE. —- Écnxwoxwrnxns
Le Ps. miliarit est très répandu sur nos côtes de la Manche où il remplace le
Par. lividus, tandis que sur nos côtes de l'Atlantique il est souvent associé à ce
dernier. C'est une forme essentiellement littorale qu’on trouve à mer basse contre
les rochers, sous les pierres ou même dans le sable. C.m.uUn 1'a vu former des
excavations identiques ~à celles du Par. lividus. On le connaît à Arcachon, mais il `
descend beaucoup plus au S., sur les côtes du Portugal et du Maroc. Il manque
en Méditerranée et c’cst par erreur que quelques auteurs l’y ont signalé. Le Ps,
milaaris remonte jusqu'aux côtes de Norvège et il existe dans toute la mer du Nord
ot sur les côtes des lles Britanniques; il peut descendre jusqu’à 60 m. de prof·
' ’·î»"   5 "j·' îïQ»`r`¥î‘« — ·.«~.
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5 ·‘j,g.¢§« gi- ·   ·,y« S _ i s · glslljhl     `_ ‘ jr,   -   ·»` ;» .   `iijîtë .l"~.F,`*‘.
. _ a..,,sx»Ã`· »   .., ,?*g, J ·~ ,¢ —*`·ë¤*ê., * ·   .·.  » · · .. ‘ ·· ·  
-·. lau · ";¥*i ··ÃÉ?`     ` '.‘ , · *i’  "~" ·~~. ~ ·â”·.·« .‘   “’.l~ ·`   ' . ==2
É V, ,,g,ï,,_ __L_ W, ._,;;,_,.~e,,,,—_g.,,,;,.,.v ,,.___.â, ,- —. A. ,  __   ,».s   va
    ;_:ÃÈ«°"aîjX'       ~_’È`·•y°\.‘r, _i ·   Ã V [*.r`;·A··î A   _,   H    
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,^‘v· ·:,;"·^,;","a‘€‘·$· C ry}   ‘ •`ld_, Z}, xa \·__"‘ *=',\l _""‘_glv '_ r *·' }".,à lia'- Uri \.`jë.ï·’}
É;} :.3ë* yQ~,;î§î§’:;•'¥ T‘§‘vÃà"i*€·:· 2; gz, ·_`· _ `,',’\   `^ lis fw!f}J.· ;"îU*·;»vv;’,§,A·;§v··î··
`Ãï;  "·'ÑYë"·?`«‘¤~`·i‘*·. ef" 3  :.*‘Q..·.·:~ .‘—  
  ,.«» .., ¢ »r ,  
.’,gt°.« • rïüëepr T *+«;,; 1 · ~ È `<.* · Lian   .·‘
  :;:··«<îe a-<;;ï,;:,·ê   ‘     -''·   V.  se
la JT g rfi.} . il w; ` ` ·; f ’   .3* · `ià >j‘Z·:"'Q.;'ï`
l " en r ~
`\ · _. r ,·· .
Fxo. 82. — Psammechinus miliaris ; face Fxo. 83. - Psammechinus micr0tube1·cu—
dorsale, X l/4. latus; face dorsale, X 2.
P. mîcrotuherculatus (Bramvinrr) [Echinus m. Bnamvxnts]. Fig. 82 h et
83. — Voir Aoassxz, 1872-74, p. 494, pl. VI, fig. 4; Kœnmsn, 1883, p. 112;
Monrsmssx 1903 . 107.
I 7 P
_ L’espèce reste toujours de très petite taille et le diam. du test ne dépasse
guère 30 mm., il arrive très rarement à 35 mm. Comparé à celui du Ps.
milz'm·z's, ce test se fait remarquer par Yensemble de ses tuberc. plus petits
aussi bien les prim. que les second. Les tuberc. ambul. prim. sont nota-
blement plus petits que les interambul. ; ceux-ci sont assez écartés les uns
des autres en raison de la hauteur des pl. ; les tuberc. second. sont beaucoup
plus petits. Le Ps. microluberculatus est essentiellement caractérisé par sa
membrane bucc. qui, en plus des 5 paires de pl. prim., offre un recouvrement _
assez rég. et très apparent de pl. épaisses, serrées et imbriquées, plus larges
que longues, assez grandes, surtout en dehors des pl. bucc. prim., et plus
développées que chez le Ps. mz'lz'a1·is; de plus, au lieu d'être constituées
comme chez ce dernier et chez les autres Echinides, par un tissu réticulé, elles

inwxia un rsaxeia. —- iâxsiiixnnsmiss 123
sont formées par une masse homogène et transparente,épaisse, traversée par
des pores allongés qui forment de véritables tubes, etelles peuvent atteindre
1,4 X 0,7 mm. (fig. 81 b) Les piq. sont courts, minces, pointus et forment
un revêtement très serré. Ils ont une couleur verte, vert jaunâtre, ou vert `
grisâtre; le test dénudé est d’un vert assez foncé ourgris verdàtre, avec
des bandes plus claires sur les zones porifères.
Espèce très répandue dans toute la Méditerranée, commune sur nos côtes au
bord des prairies de Zostères et s'y continuant jusqu'à 25 m., pénétrant aussi en
« broundo », Elle a été signalée au Portugal et aux îles du Cap Vert, mais ne
paraît pas dépasser au N. la pénininsule ibérique.
G. PARÀGENTROTUS Monrsussu.
Les pores multigéminés sont disposés en arcs de 5 ou 6 paires. Chaque pl.
ambul. porte un tuherc. prim. tandis que les pl. interambul. en portent quelques-
uns qui forment des rangées vertic. très apparentes. La membrane bucc. est
munie de petites pl. fenôtrées en dedans et en dehors des 5 paires de pl. Prim. ;
les entailles péristom. sontpeu profondes. Une ou 2pl. ocellaires peuvent atteindre
le péripr. mais général. toutes en sont exclues. Les piq. sont assez longs, forts et
serrés. Les pédic. globif. n`ont qu`une seule paire de dents lat. ; leurs valves sont
courtes et rnmassées et la partie basilaire est plus longue que le limbe; celui-ci,
en forme de gouttière, est dépourvu de travées transv. Les valves des pédic.
tridact. sont très longues, la partie hasilaire est très courte, mais le limbe est
très allongé et très étroit; il est muni sur toute la long. de ses bords de dents
coniques et pointues.
P. lividus (l..m.mcu) [SIr012gylocen!1·0tz¢s l. Baaxnr]. Fig. 84. - Voir:
Aoassiz, 1872-70, p. 416, pl. V I2 fig. 3; Kasiirnn, 1883, p. 123; Moarxzusas,
1903, p. 123.
Les échant. sont de grosseur moyenne et le diam. du test est de 50 mm.
en moyenne, mais il peut atteindre une taille unfpeu plus grande; il est assez
déprimé et la face ventr. est aplalie. L’appareil apical est petit mais assez
saillant. Les piq. sont assez longs. forts et pointus. Leur coloration varie du
violet au vert foncé ou devient brunâtre ou olivâtre; le test lui-même est
verdâtre.
Le P. Iividus est cvtrèm. commun sur nos côtes, principal. en Méditerranée où
il est pêché ct livré à la consommation par quantités très considérables. C'est
surtout à la lisière des prairies de Zostères, à 3 ou 4 m. de prof. qn`on le trouve
en plus grande abondance; il vit aussi fixé sur les rochers, les jetées des ports,
etc. Les pêcheurs le capturent à l'aide d'une longue canne fendue à l'extrém. en
3 branches. Il peut descendre jusqu'à 30 m., c. ii d. jusqu'à la limite extrême des
prairies de Zostères. Le P. lividus est égal. commun dans l'Atlantique, depuis
Biarritz jusqu'aux côtes de Bretagne et du Cotentin; il est parfois associé au P:·
m¤'liar¢'s, mais celui—ci domine dans la Manche et finit par exclure le P. lividus;
il est habit. fixé aux rochers à une petite prof., mais à Arcachon on le rencontre
égal. dans le sable, assez rarement d‘ailleurs.

I24 FAUNE na FRANCE. — Écnixomzmms
On a remarqué depuis fort longtemps, en Méditerranée et surtout sur nos côtes
e l’Atlantique, que le P, lividus vivait souvent dans des cavités qu’il creusait
lui-même dans les ro-
chers en les usant à
, l ;I?·;_ x mwa. ` l`aide de ses piq. grâce
vv     à Cles mouvements de
3 ,àf}•*·=‘*·*.i!       Y rotation. Je renvoie
    ‘*.,·   ( ji * 1 3 È,   pour cette question au
  _   '~s· .     *      mémoire de cnzms
            qui a beaucou étudié
    __ aw À , . _     .,,,..,,, P
      ——t,    .   ces r·¤*·*`·>·~¤ü<>¤S· Dm
    .         certaines localités, les
Q:    3   'êî     I'. Hrizluv Hxés aux 1*0-
. A  ~ r«a~=:_¤··· 9* ·· rw   ej,. g a, ‘ *1 , ,
 .2  ;il\*`%,       ’î‘î`:5, g ag · Chers,ontl habitude de
    t           recouvrir leur face
   · .~>`i   'ït dors. à l`aide dedébris
    kiff  `f.,,¢j* ‘ '·   divers, notamment de
 u l         **;;;*3;*  Zostères, qui les
`  B  f   p   abritent ainsi plus ou
“   - moins complet. de la
p   * 5;: ws, g W lumière du jour.
b ·  ” M  it i?  1—.. » · ,
,  E ‘?'.    ¤   É ***1  ‘ r
.· · ,§’=ûw*·_—'s ,  · "     . 1, »  1. G. SPHEBECHINUS
, _.·»_..., É'  É , . .,;?”`s
_ ,· «:  vptk   1.§,.·.;;f;;    _ ,  ne   ~  Dnson.
 Vi ,   #3*  à' r ïâffîiûiüûlz     É .
«·’î,.y «  .· .. JW   \·   ·`\¤,:w»ë·.,E,,  —
  ,..>#~”*     _,or ,ë1¤£>·  "~.,3»~i««».. ..ii. ,1   ft ·
, , .,.·g,.;·f§,~g.,.,~___,_ _ st,. .   ux  V g · ,     Le test est é ais
gg él': fai; t     ,.@,·t   ', ·’·**" . P ’
sw      r  ·,   presque sphérlqllë,
·.,,,,4;F·,..;è ,_,,,*$,_·&.    5   Q;.  muni de tubere. nom-
iî`t;;'Éï’i    lÃ"l‘,_,.ë î  bmux et împcrforês
        d`égale grosseur dans
  `   I "” . toutes les zones; le
I périst., déeagonal, est
, pourvu d'entailles pro
Fm. 84. —-uparacenlïotuir lividus; a, face dorsale; fonde, Chaque PL
b, vue latéra e, égèrement grossi. b 1 d
am u porte 4 p. e
pores; la membrane
buce. mince renferme, en plus de 10 pl. prim , de nombreuses pl. fenêtrées. Les
piq. sont épais, forts et·courts. Les têtes des pédic. globif. sont très développées
et les glandes sont volumiueuses ; les valves sont terminées par un gros crochet
unique et leur limbe est converti, sur toute sa long., en un tube étroit; ees pédic.
renferment des spicules recourbés avec l'extrém. un peu élargie, qui se retrouvent
égal. dans les tubes ambul.
S. granularis (Lamtncx). Fig. 85 et 86. —— Voir : Aeassxz, 1874, p. 452,
pi. Vn, fig. 7; Kœmax, 1883, p. 125; BELL, 1892, p. 158, pl. XV, fig.
2 et 3; MORTEYSEN, 1903, p. ll'7 et 1913, p. 11.
Le test atteint une assez grande taille et son diam. est compris entre 60

Muse ne rames. — écximonemaes 125
et 70 mm., il arrive même à 80 mm. Il est globuleux, avec la face ventr.
aplatie, tantot. élevé, tantôt quelque peu déprimé ; l’exe·mpl. que je
représente ici fig. 85, b., mesure 70 X 53 mm. Les tuberc. prim. des zones
interambul. sont disposés suivant des rangées vertic. et horiz. et ils sont à
peine plus petits sur les zones ambul. Les piq. forment sur le test un
recouvrement assez dense; ils sont serrés et atteignent tous à peu près la
même long., et ils restent d’ailleurs assez courts avec la pointe arrondie.
Ces piq. sont ordin. violets avec l’extrén1ité blanche, et quelquefois ils
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M, '   i I" j .   J _w
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b ,, :g¢;•î¢—jll°'·j—;` ‘~ * ·‘·· · · ‘ · ~; *~Qà_—¤ gfanttlaris; pé- ,
  , ·.   ¤ s   ’~     ‘*ë°°"**‘·= g °·
V ·‘« '*    ·:*‘    L«·.  ~ Y  ':5` ÉC, "— sa b¤fèr•=.X15·
  ·.‘.·`£t "É""”  W3 · l·L~ ., ‘“ ’î·ï· `·.
°"    ~~·îJ··: “ MN  .   ` .  ’*"··l’ç;M‘*ü,` ‘J~'
; J"?  t`l:a'É·.·'$-F"  Éül süpi. *'l? ·*  i"·! ’.*.,»m"` ~"l:.=
.À`   Raw,   È   M; xs: 6%_,»À,`*àl·· @.1,
,;»·_ r.»'•l  “‘”î*  · "  vt va A se J ~,,' ` ·Y•¥'«$, ""  
  yy;  ,,?~··Z,;·» `“ ,· ‘ .·., `—'» ‘<tf.w§5 T
.   ~· A,.  ,,;  mv., f Q ; f?«:w,:·_,:`«, Alt'; 
  il L    ‘    il   ‘ —  sir .—  `»lÉ.`t`·'Ã ‘ il
  a·   q   ;· wa  w»;,_ .    sg?  
`*. ·¤ . "  4 " l`   —. L  Q} É.! `I‘.
   .,,    fix `     iw;   *;.!,l·tvl`~`>$,
wk! ·· `· ·`    ·*~   ‘$' .S~.·-aQA·~ _,` I. y J
`*"~`x\l  *·¤,,"g _,    r·   W; É, _· : »
Fm. 85. - Sphœrechinus granularis; vues latérales; a, l'anîmal
pourvu de ses piquants ; li, test dénudé; grandeur naturelle.
sont tout à fait blancs; le.test est violacé. l.es pédic. globif. présentent
une structure très caractéristique 1 le pédoncule porte, à quelque distance

126 muse nr: ramer;. ——· iëciiixobnimns
en dessous de la tête, 3 glandes allongées offrant chacune un petit orif.
termin (fig. 86). ll arrive assez souvent que ces glandes prennent un
développement assez considérable et cela aux dépens de la tête même qui
s'atrophie et disparaît plus ou 1noins complet.; sur d`autres pédic., cette
tête peut se détacher de son pédoncule, continuer à vivre et conserver des
mouvements pendant un certain temps  
Le S, granularis habite surtout dans des sables vaseux à partir de quelques m.
de prof.; en Méditerranée, on le trouve sur le pourtour des prairies de Zostères
jusqu'à 20 et 30 m. et il pénètre d’ailleurs dans ces prairies; on le trouve égal.
sur nos côtes de l'Atlantique dans des stations analogues et à partir de quelques
m. de prof. ; il peut descendre jusqu’à 50 m. Il a été rencontré dans un grand
nombre de local. de la Méditerranée ; on le retrouve égal. sur les côtes d’Espagne
et sur les côtes occidentales d`Afrique.
S. Cl. ECHINIDES IRREG ULIERS
O. CLYPÉASTRIDÉS
Ils ne sont représentés dans nos mers que par une seule espèce de
fort petite taille, l'Echinocycwzus pusillus.
G. ECHINOCYAHUS VAN Pmznsuzu. I
Le test est ovalaire et sa long. atteint tout au plus t cm.; l’anus est situé sur la
face ventr. entre la bouche et le bord post. du corps. Les tuberc., petits, sont
entourés d’une depression. Il n’existe qu'un seul orif. madrép. à peu près de
même taille que les orif. génit. Les zones ambul. sont plus larges que les zones
înterambul, Les pores de la face dors., disposés par paires, forment des sortes
de pétales il bords parallèles. Au voisinage des sutures des pl. ambul., il existe
de nombreux pores extrêm. fins qui sont surtout développés sur la face ventr. Il
existe en tout 5 sphéridies.
(t) Huma avait, à tort, considéré ces pédoncules munis de leurs 3 glandes et
dépourvus de tête, comme des pédic. ophic. modifiés. Une erreur plus grossière a été
commise par J. Bnnois : ayant rencontré des têtes détachées de ces pédîc. globif., il
les n prises pour des organismes parüculiers qu’il a décrits sous le nom de Trichœlina
paradoxa; inutile d’insistcr sur ces erreurs.

FAUNE on rames. —- Écmsomzauss 127
E. puslllus O. F. Müx.t.sn[E. angulosus Lasne]. Fig. 87. —Voir : Aoassiz,
1872-1874, p. 304, pl. XI e, [ig. 3 ; Mon·rsNsaN, 1907, p. 28, pl. XII.
La taille des exempl. est toujours très petite et les dimensions habituelles
sont 8 m. de long., 6 mm. de larg. et 3,5 mm. de haut. On a cité comme
long. maxima 15 mm. mais ceci est extrêm. rare. Le corps est ovalaire,
plus étroit en avant qu’en arrière; le périst. est grand, un peu allongé, le
péripr., plus petit, est situé à égale distance entre le bord post. du périst. et
le bord post. du test. Les pores des pétales dors. sont au nombre de 6à 8
paires. Les pores ocellaires, au nombre de 5, sont plus petits que les pores
génit. qui sont au nombre de 4 seulement. Le corps est revêtu uniformé-
ment de piq. fins, courts et serrés,
dont la long. est de 0,5 à 0,8 mm. A . .
en moyenne. Leur coloration est ~ %·_. _ a. b J,. ·-»,· sx
d'un vert souvent très vif qui   `g·»‘  
passe parfois au vertjaunàtre. Je   È, . g'    
renvoie pour les pédic. ophîc., ‘É   § `·`·   ·“;’     ·
tridact. et tril`. au mémoire de   É     5
Momssm.  r        3
L'E’. pusillus est assez répandu A W    
dans la Méditerranée et l‘Atlantique. ‘ ```` i  
Sur nos côtes de Provence, on le F10. 87. — Echinocyamus putillus (d`a-
trouve principal. en dehors des près MOMENSENF S M face dorëaleî bo
prairies de Zostères, dans les sables ace ventmlm X L
et les débris coquilliers ou les gra-
viers à 'Bryozoaires, vers 30 m. de
prof.; il peut d`ailleurs descendre plus profondément. Il a été signalé dans un
grand nombre de localités de la Méditerranée. Dans l’Atlantique, on le rencontre
aussi en différents points de nos côtes, généralement dans les sables et les débris
coquilliers, dans le amœrl » de nos côtes de Bretagne, le plus souvent entre 20
et 40 m. Il remonte dans les mers du N. jusqu‘au cap Bojador. ll peut arriver à
une prof. de quelques centaines de m. (il a été signalé a des prof. beaucoup plus
grandes, mais il s’agissait alors d'une autre espèce).
9 w

128 1-·AuNis DE FRANCE. — iâcximonznmzs
0. SPÃTANGIDÉS
S. 0. PRYMNADÈTES
G. SGHIZASTER Aoassxz et Dx-zson.
Le corps offre un contour ovalaire; il est déprimé en avant et très élevé au
contraire en arrière; la face post. est tronquée. L'appareil apical est reporté en
arrière. L'ambul. ant. forme un sillon très profond, allongé ; les pétales lat. sont
étroits, mais profonds : les ant. sont allongés, légèr. infléchis, les post. sont très
courts. Le fasc. pérîpétale a un contour assez sinucux; il s’élargit en avant et se
rétrécit en arrière; vers son milieu, il fournit une branche lat. qui se dirige en
arrière, et qui, au niveau du péripr., s`abaisse rapid. vers la face ventr., pour
se réunir à la branche opposée en formant un V très ouvert vers lc haut. Habit.
il n'existe que 2 orif. génit.
__ .·l· b Agay
  a     î‘l — Iâlwâllrliî un
        ·     É:
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‘ ‘ tw i '*   Ã.   épi;  ~  
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  .»el .·
A
F10. 88. — Schzzaster canali/`erus réduit d un tiers; a, vue latérale; b, face dorsale.
S. canaliferus. Fig. 88. —-Voir :A¤Assxz, 1872-187û,p. 609, pl. XXIII a,
fig. 1-3 et pl. VII, fig. 55; Momrxsnx, 1907, p. 116.
La long. peut attemdre '70 mm. ; dans l’indiv. que je représente ici et qui

rauma ma rrmxcs. — xîcumooxzmniss 129
atteint cette long., la larg. maxima est de 60 mm. et lat haut. de 45 mm. Le
contour du test est ovalaire mais un peu anguleux, avec une forte encoche
en avant qui correspond au sillon aiubul. ant., lequel est extrêm. profond
et large avec des bords vertic. Le corps s’élève rapidement à partir de l’ex-
trém. ant. qui est basse, jusqu’à l’extrém. post. qui est très élevée; la face
post. est vertic., un peu oblique en avant; la face ventr. est convexe. Le
périst., très voisin du bord ant. du test, est petit : la lèvre post. est assez
proéminente et aiguë, et le labre est allongé. Le péripr. est petit, 2 fois plus
haut que large et rapproché du bord sup. du test. Les avenues ambul.
ventr. sont plutôt étroites tandis que le plastron sternal est large. La face
dors. est uniformément couverte de tuberc. fins et rapprochés, qui
deviennent plus gros sur la face ventr., surtout dans la moitié ant. de
cette face. Les piq. sont fins, courts et soyeux sur la face dors., plus longs
sur la face venlr. et ils ont une forme en spatule sur le plastron sternal
où ils se groupent en 2 touffes divergentes. Les orif. génit. sont au nombre de
2 seulement; toutefois en avant de ceux-ci on trouve la trace de deux autres
orif. extrêm. réduits mais il n’existe jamais que 2 glandes génit. en tout.
Les pédic. appartiennent à 5 sortes : tridact., rostrés, ophic., globif. et
trif. Je renvoie pour leur description à mon mémoire de 1883, p. 137, et à
celui de Monrswsax, 1907, p. 117. Je rappelerai seulement, comme je l'ai
signalé en 1883, que les pédic. tridact. peuvent posséder 4 valves et mérite-
raient dès lors le nom de tétradactyles ; on peut même trouver des pédic. à
5 valves.
Le S. canali/`erus est une espèce p1·opre à la Méditerranée. Il est assez rare sur
nos côtes de Provence et il se t1·ouve dans les mêmes localités que le Spatangu:
pmpureus; il est plus fréquent entre Nice et Menton, dans les fonds vaseux de
20 ix 30 111. ; on le connaît égal. sur les côtes d'Italie. Il peut descendre jusqu`à `
100 m. de prof.
S. O. PRYMNODESMIENS
G. SPATANGUS Kmâxxa
Le test est cordiforme, de grande taille, pas très haut. Les pétales restent à
fleur du test, l`au1bul. ant. impair forme un sillon bien marqué, mais qui n'est
pas très profond. Les rég. interambul. dors. portent de gros tuberc., disposés en
arcs successifs. Un fasc. sous-anal seulement.
S· pI.l!‘pu1‘e\1sU. F. Münuzn. Fig. 89 et 90.—Voir : Aexssiz, 1872-187à, p.
565, pl. XI fi, fig. 19-22; Kœuuan, 1883, p. 127; hfoarenssx, 1907, p. 123 et
1913, p. 22, pl. II, fig. 2--1.
e

130 muxs ma mxxcis. ——— Écuixonsmuss
Le test atteint facilement 11 à 12 cm. de long. sur une larg. un peu
moindre ; il est cordiforme avec un contour régul.; la face ventr. est aplatie.
L’appareil apical est reporté un peu en avant; le sillon ant. est large. Les
pétales sont pointus et moyennement élargis,les ant. sont un peu pluslongs et
forment ensemble un angle plus obtus que les post. qui sont un peu plus
étroits et plus rapprochés. Le péripr. est allongé transvers. et le fasc. sous-
anal, qui est fortement excavé du côté dors., ne renferme que deux tubes
ambul. de chaque côté. La bouche est large et la lèvre inf. peu proéminente.
Les gros tuberc. des aires interrad. dors. sontplacés près du bord apical des
pl. et forment des séries successives en forme de V très ouverts qui n’at-
teignent pas le pourtour du test. Les bords du sillon ant. présentent plu-
sieurs rangées de tuberc. un peu plus gros que les voisins ; tout le reste de
la face dors. est couvert de petits tuberc. Ceux de la face ventr. sont plus
gros, mais ils se réduisent vers
la périph. du test et passent
HQ,  __v_   insensiblement aux dors. Les
F    È     0 piq. portes par les gros tuberc.
,  le r si  ,  . —·   de la face dors. sont très
 Ãl ‘      `Qll , ‘_="g.` *i·1ï’Ã’  î «~l"'·¢_  . , `
 î"·z~ »n  ie       ,£q î,§ î?,’—«*  longs, pointus, legerement re-
   hn      ‘ ,,`;k courbés; les autres sont plus
  gg     petits, mais leur dim. aug-
  tt   **e«;a·~    et  .·   a·=*·’
  î.   Wîvwwëpîr       mentent.sur la face dors. Les
 TB   , F           pédic. trulact. sont de 2 sortes :
  »·e;·,·W <;;~     chez les uns la tête peut at-
 "  ·   fît,   Il   · f *-.A; i;f,à‘.,;,§ teindre jusqu’à 2 mm. de long. ·
          et les valves sont amincies;
"     _`      Q  les autres ont la tête plus ·
' · ·§_»§°,     Q '  ;gt¥âg~‘”t petite. Les pédic. trifoliés sont
    É  se   très petits et leur limbe est
~ '     ç l "l  `~ ‘ allongé, finement dentic. sur
" L   les bords; les ophic. sont rares
i’» et n'existent que chez les
jeunes, surtout sur la face
Fm. 89. —- Spatanguspu1·pu1·eus dépouillé ventr. Enfin les pédic. globif.
des Pîq¤¤¤t¤· X 2/3: facs d¤r¤¤1¤ <1’¤¤ sont extrem. mm et ils ne
échantillon à corps allongé. . ·.
PKFHISSEHL exister que dans les
petits échant. ; le limbe forme
un tube qui se termine par quelques dents.
L’animal vivant est d’un violet pourpre assez foncé; la coloration, uni-
forme, intéresse à la fois les piq. et le test lui·même; elle se conserve dans
l'alcool.
Le S. purpureus n’est pas rare dans le golfe de Marseille ou il habite toujours
les fonds sableux ou sablo-vaseux assez résistants; on le trouve à partir de 15 m.
de prof. et il descend jusqu’à 40111. dans les fonds coralligènes au large de

FAUNE ma muscu. — iîcnxxomzmnas 131
Riou; il a été rencontré dans un grand nombre de local. de la Méditerranée.
D'autre part, il existe sur nos côtes occidentales de France, et dans certaines
plages on le trouve enfoncé, très superficiellemcnt, dans le sable qui ne découvre
qu'nux plus grandes marées (iles des Glénans, ile de Ilerm), mais d’l1abitude il
vit dans les fonds sableux ou coquillicrs entre 20 et 50 ni. ll remonte jusqu'aux
côtes de Norvège et descend au S. jusqu’aux Açores; on l'a capturé jusqu’à
900 m. de prof,
`v·J,«5;`;1ü’_·-\`,“W `I · · R ` M l'
,,·-  ··i"   ww   ·’ xs.? ’;lg,·;',r  
«Y“°",.   ‘»*”?'îF·' ” ·*·É¥~"ï ’.=*W··« · 
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ë·     ._Q,     " "'~î"·1.`—-     ···t la af)?. \‘~·-‘  
        ~       r    
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  ~   il ·* . · r·   ..»i.   >~ë¤.:?` 
·“°'l ‘°”*** l. 4. « ·· "` ÷'l~ul   ·.~""’g·" ,   «_“`l~•‘i·`
`       et   .` ‘ if ·,·‘ <»·T‘€·`     ·` ‘
P ~         » ï ·.l"   gf   ' ·`#
l`~· ·   ‘ *~‘·=   ··* · ' ‘ l *’ »‘î·:~ë;#.~î "îfî~·””" ·"· ;  
ll`? ..·   · `.*     W   f~ ·‘·\ É; 
~ ,·.. n     3. _       i · _»  
  " . <' "*   ~ l«€·§‘*¤*··
·¢.·1 ·t`Ã t mtl   <= ‘  
"lïîi      ai   ```” t ·~ ~·È      V
~lYi+tî~_ l     M"   ea; ·
V rp     g     l ¤·~ .
Fm. 90. — Spatangua purpureus; échantillon à corps élargi; a, face dorsale;
b, face ventrale.
Monrnivsexv, (1913, p. 23, pl. ll, fig. l) a décrit une var. caractérisée par des
pétales pointus à 1’extrém., étroits et conservant à peu près la même larg. sur
la plus grande partie de leur long: cette forme serait identique au Sp. di-Sle-
farwi connu comme fossile, et a été trouvée à vlllBfI‘3DCll8·S.•Ãl€P·
G. BRISSOPSIS L. Aoassrz.
Le test est ovoïde avec un contour régulier. arrondi; il est assez aplati et la face
ost. étroite est tronc uée vertic. L’a areil n ical se trouve vers lc milieu de la
i PP P
face dors. Les pétales so11t petits et un peu déprimés, les ant. uu peu plus grands
que les post., et coniluents à leur origine; le sillon ant. dors. est peu profond,

132 FAUNE ne FRANCE. - Écixxxopemuizs
Le fasc. péripétale, qui entoure complèt. les pétales a un contour sinueux et il
est élargi au niveau des pétales ant.; le fasc. sous-anal est grand et large, un
peu plus étroit en son milieu et situé e11 partie sur la face ventrale ; le péripr.
en est très éloigné. Les avenues ambul. ventr. sont larges et le plastron sternal
est étroit.
B. lyrifeta Formes. Fig.9I. —- Voir: Aeassiz, 1872-1879, p. 354, pl. XIX,
fig. 1 à 9; pl. XXI, fig. 1 et 2; Kosiman, 1883, p. 135; BELL, 1892, p. 172 ;
Momensnu, 1907, p. 152.
L’espèce se reconnaît très facilement à son fasc. péripétale dont la forme
rappelle celle d’une lyre et qui tranche nettement par sa couleur foncée sur
le reste de la face dors. couverte de piq. gris. Le test, ovoïde et assez plat,
est un peu plus haut en arrière qu’en avant; sa long. atteint en moyenne
50 mm., la larg. 43 mm. et la
haut. 28 mm.; la long. peut
1, js   =°·.·.,... arriver à 65 mm. Les avenues
··  î¥"°i‘e ·_ `, 1 à  ,;·;’,! si `
  r~·~s;«â»,.;;,;,;êi};.,3’j.,1î¢ ambul. ventr. sont presque
     îrî.; nues. Le péripr. est ovale, plus
  ·~      long que large ; le labre, court,
2** " ··i1 ~      ,1 attemtle milieu de la premiere
  .t_   .1 · D ’”’:î·f.—@g " ..;5·î;·g*;,£;r_   , .
·''~   . ;i»zâ»,g§Qî.fj‘*;   pl. ambul. voisine. Le fase.
  ·*'-ts.   .¤ >é‘:.;·, ii Kim ;;l*¤?‘£î~ "w"i* · ·
  2..?`*·   _   sous-anal renferme 3 paires de
  *—·'   ·     *‘ ~·”       . , .
  · _. ·;· ·,. _;.· gr     pores de chaque cote. Les plq.
            ce  iwîë   , ,
      ’“,—     de la lace dors. sont courts et
      fi       pas très serrés, ceux du plas-
· ·               «
'   ~     f§i5‘;__j;.:  ;5g,,t;· tron sternal forment 2 touffes
»       `',   lat. et sont souvent aplatis en
  bj p Ãëirg  ` â _» É; ;§?i?'v,l ` , .
1; ·‘ y~ , ai   spatules. Les pedic. sont de4
‘ A   if. · `~     sortes : tridact., rostrés, glo-
,_ g » bit'. et trif. Les tridact. 011t les
” ` valves allongées et le limbe,
élargi dans sa deuxième moi-
1*10. 91. ·—· Brissopsis lyrîfera; face dor- ' tié, est finement denticulé; les
sale d un écliantillou muni de ses pi- rostrés ont les valves étroites;
quants; graiideuruaturelle. .
les glolnf. sont assez grands:
leurs valves dépassentl mm. de
jong. et ofl'rent une partie basilaire très large, tandis que le tube est étroit;
ils se terminent par 2 très longues dents.
La couleur à l'état vivant est d’u1·1 gris plus ou moins foncé, ou gris ver-
dùtre.
La B. lyri/`era se trouse dans des fzuids sableux ou sablo—\ ascux ; en Méditer-
ranée elle se montre ii partir de 40 à E30 111. et elle est assez commune sur nos
côtes de Provence; dans l`Atlantique on la trouve à partir de 30 m., mais elle
peut descendre beaucoup plus profond., jusqu’à 600 m. Elle remonte au N. jus-
qu`aux côtes de Norvège.

FAUNE on rmxcr;. ·-— xîcnxxomzmxtzs 133
G. BRISSU8 Kuzxx.
Le test est elliptique et allongé, Pappareil apical est reporté très en avant et
le périst. est également très rapproché du bord ant. L’ambul. ant. dors. resto il
fleur du test; les pétales sont étroits et assez enfoncës, les ant. dirigés transv. ct
presque sur le prolongement 1`un de l‘autre ; les post. au contraire sont très rap-
prochés. Le fasc. péripétale est très sinueux et olI`re des angles très marqués; le
fasc. sous-anal est élargi transvers. et présente une forte encoche sur son bord
sup. qui est très rapproché du péripr.
B. t111le0l0I‘ Knnm [B. columbaris L.•.MAacx, B. scillœ Gan]. Fig. 92.
-—Voir : Aoassxz, 1872-187û, p. 357, pl. XXII, fig, 1 et 2;Kœm.aa, 1883, p.
128, pl. II, fig, 10; Moaraxsm, 1913, p. 31, pl. III, fig. 11 et 12,
Le test est très grand et al-
longé ; dans l’indiv. que je
représente ici, il atteint   ,·¤..,,»;_ z__
100 mm. de long., 83 mm. de   i wn
larg., 41 mm. de haut. ; il    
existe des indiv. encore plus tx; `·`` ,· *'     
grands. La face dors. s‘élève  èfîq   \_·__   p` 
très rapidement jusqu'à l’ap—   ,   x
pareil apical, puis suit une       Éëj l       F
Courbe msn rés- 3¤¤q¤’à la  ai?  tllqn  l_         l 
face post. qui est petite et ob-   ai      ¤;·t_5;
lique vers le bas; l’interrad.         '`'`'  
· ‘~  haïr, ..·_-¤—» .%”a=W,«.·‘. ,. "fw".‘1s*·:ll's·; " J
post. dors. est assez sa1llant,la  ·'j‘fj_   gs  ,` .
face ventr. est un peu bombée;      
les avenues ambul. ventr.     wif
sont très étroites, tandis que    ww W.
le plastron sternal est très     _’ imm N
large. Le périst. est 2 fois _ il"  i
plus large que long, le labre i 
est extrêmement courtet élargi ` V i ii W ·
transvers. Le péripr., ovale,
est presque 2 fois plus haut Fxo. 92. — Brissus unicolor; face dorsale,
que large ; le fasc. sous-anal é°h°mm°“ dénudé* X 2/3' ·
renferme 4 paires de pores de
chaque côté; le fasc. lat. forme en avant des pétales ant. tm angle rentrant
aigu, ct entre les pét. post. un autre angle rentrant beaucoup plus ouvert.
Les tuberc. de la face dors. sont gros, à peu près de même taille que ceux de
la face ventr. en avant des pétales ant., mais sur le reste de la face dors.
ils sont beaucoup'plus petits; les piq. sont égal. très fins, serrés et soyeux
sur cette partie de la face dors.

lili l`.\I.'\E nn ruxxcx;. —— iîcnxxonamnss
En plus des 4 formes habit. de pédic., il existe des ophic. Les valves des
grandes pédic. tridact. présentent des dents très allongées, analogues à
celles de l’Ec/zinocardizmz pemzatzfdum (fig. 13, 8); les globifi ont les
valves courtes et ramassées, et l’ouverture terminale est munie de 4 à 5 dents.
La couleur à l'état vivant est cl’un gris plus ou moins foncé.
Le B. unicolor existe sur nos côtes de Provence dans les fonds vaseux 21 une
faible prof., de 102-1 20 m. ; on le connaît égal. à Naples, sur les côtes de Sicile,
mais il reste assez rare. Dans l`Atlantique, il n’est connu que dans les rég.
chaudes (Açores, Canaries, îles du Cap Vert, Antilles), et il peut descendre
jusqu'à 240 m.
G. EGHINOCARDIUH Gm?.
Le test est mince et plus ou moins cor<lit'orme; en plus du fasc. sous-anal, il
existe un fasc. int., mais pas de fasc. péripétale Les pétales sont plus ou moins
triangulaires; la portion de ces pétales enfermée dans le fasc. int. ne possède
que des pores petits et plus ou moins oblitérés. Le fasc. sous—anal est ordin.
aussi long que large, un peu eordiforme avec une pointe inf. Le péripr. est situé
sur la face post. du test qui est trouqué vertic. La couleur générale est grise,
tantôt gris clair; tantôt plus ou moins foncée.
Le g. Echinocardium est représenté sur nos côtes par 5 espèces différentes.
l° Espèces dont l'ambul. ant. impair est plus ou moins enfoncé :
E. Cüfdûlllm (Psxxawr) [Amphidelus 0. Fonaas]. Fig. 93. — Voir: Aexssiz,
1874, p. 349, pl. XX, fig. 5-7; KCEJHLER, 1883, p. 130; BELL, 1892, p. 169,
pl. XVI, fig. l<4; Moarnxsax, 1907, p. 145.
Le test est cordiforme, un peu plus long que large, assez aplati ; sa long.
ne dépasse guère 5cm. Vu par en haut, le contour est un peu anguleux avec
une forte échancrure ant. correspondant au sillon dors. L’interrad. post. est
rentlé en une proéminence assez marquée. Le sillon dors. est très large et
profond et il porte sur ses côtés des tuberc. prim. assez gros; le test est
assez proéminent de chaque côté cle ce sillon. Les pétales sont triangu~
laires et peu profonds. Toute la face dors. est uniformément couverte de
petits tuberc. Le fasc. int. est très allongé et très large et il se prolonge
beaucoup en avant; le fasc. sous—anal renferme 3 paires de pores de chaque
côté. Le péripr., placé dans la partie sup. de la face post. vertic. du test,varie
beaucoup dans sa forme 2 sur les indiv. de nos côtes il est général. allongé
vertic. et plus haut que large, mais chez d'autres il est quelquefois ovalaire
transvers. Le labre atteint la 2'“° pl. ambul. voisine. Les piq. dors. sont
très minces et soyeux, non dressés ; ceux de la face ventr. sont plus forts et
plus longs et ils sont général. spatulés sur le plastron sternal.
Les pédic. sont de 4 sortes : tridact., globif., rostrés et trif. Les tridact.
ont les valves allongées et général. minces ; les globif. sont très apparents
grâce surtout à leur coloration pourpre foncée ; leurs valves sont courtes et

r·.\L·Ni: nr: rimxcn. - ÉCIIINODIZRRIES 135
ramassées ; la partie basilaire est très large et le limbe tubulaire, très court,
se termine par un orif. entouré de quelques dents.
L’E'. cardatum est très répandu dans presque toutes les mers. Il est fréquent
sur nos côtes de l'Océan et de la
Manche, et on peut le rencontrer
dans lc sable à mer basse. Il vit .. (
il l5 ou 20 cm. de prof. dans une -«~” ’ , _
cavité tapissée par du mucus et ¥f,z»— *_      
qui communique avec le sol par ~ — *— —· Q _ g `.,;` É. `l`«· M 1 «
2 conduits; l`on trouve presque   p f,     Q, A _` _4 Qàw
toujours avec lui 3 ou 4 Crus- y—'·;ï,"Q‘¢‘~   '_     . » vix,
tacés commensaux (U1·0!h0e ma-   ~ "'·;iiiâ_        °"·   .
rina). A \`Vimereux, les pê-      if · :       .É*Rli—`
cheurs appelent l’E. cordalum ,,1, ,,  É ,1 *··· A   • ;.,.
« œuf dc grisard ». Sur nos     ig    ~ J
côtes de la Méditérzmnée, l’E. gti; y*'—;_   É,     i
cardatum n’est pas très répandu,    A .      
sauf vers les Bouches du Rhône, um     «—@_` q   ‘î   Ã ·
Il vit général. à une faible prof., œ Ãy·'Q·%l 3 îl et?} p J
mais il peut descendre jusqu'a `  ll? Lil   * ‘;‘gî.i L
1:.0 m.   ~  "
·E· meditarraxieum Fommsi Fm 93 - Echinocardium c0rdalum·‘
Fig" 94' " Voir : AG^SSIz* face dorsale; légèrement grossi. J
1872-74, p. 580, pl. XXV, fig.
29; Kœxizsa, 1883, p. 132 et
1898, p. 175, pl. IV, fig, 1-3; MORTENSEN, 1907, p. 150-
Le test, à peu près aussi long que large, n’atteint jamais de grandes dimen-
sions; les échant, ont 3,5 cm. de long., exceptionn. 4 cm. Le contour vu
d'en haut est anguleux avec une dépression ant. peu importante, et la rég.
post. est rétrécie. Les faces dors. et ventr. sont aplaties et l'extrém. post,
forme une gibbosité assez marquée; les faces ant. et post. sont vertic. L'E.
medz'terraneum est surtout caractérisé par la forme du sillon ant. dors. qui
n’existe qu’en avant du fasc. int. et se trouve exactement localisé sur la
face ant. vertic. du test; ce sillon est d`ailleurs peu profond et étroit, et il
offre sur son bord des tuberc. à peine plus gros que les voisins. Le fasc. iut.
est plutôt court, puisqu’il s'arrête au début du sillon ant. du test et il reste
assez étroit; en dedans de ce fasc. se montrent plusieurs tuberc. assez déve-
loppés. Le reste de la face dors. est uniform. couvert de petits tuberc., mais
ceux de la face ventr. sont plus développés. Le péripr. est allongé vertic., '
étroit, 2fois plus haut que large. Le fasc. sous-anal renferme une ou 2 p. de
pores de chaque côté et le labre atteint la 2° pl. ambul. voisine. Les piq. de
la face dors. sont fins, serrés, appliqués et même feutres; sur la face ventr.,
ils sont beaucoup plus gros, plus longs et: souvent recourbés; les piq. sternaux
sont spatulés. Les pédic. sont de 4 sortes comme chez l’E. cordatum car il

136 ixxrxx: ne FRANCE. ——— écuxvomznmzs
n'existe pas d’ophic.; les globif, ont l€S valves plus allongées que chez ce
dernier.
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  yi,] _ ·—“Ã`. =.:· ··*._·§:f`î`,§,.2"·;    `·_,j·«» * rl ~
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            ‘   <         »     A
    ,_.'       ,   I      
F10. 94. — Echinocardium medilerraneum 2; a, face dorsale · b vue latérale.
S I 7
L’E`. mediterraneum est surtout connu en Méditerranée où i1`n’est d’ailleurs pas
très commun. Je 1`ai rencontré sur les plages de Foz (Bouches-du-Rhône) et de
Saint-Raphaël (Var) où il vit à une faible prof.; il est connu à Nice, sur nos côtes
d’Al érie à.Na les etc. Dans l’Atlanti ue il n’a encore été recueilli u’au ca
» P » Cl (I P
Sagres par la « Princesse Alice ».
2° Esp. chez lesquelles l’ambul. ant. dors. n'est pas déprimé ou l’est à peine :
E. tlavescens O. F. Münman   ovatunz GRAY, Amphidetus 0. Dümzu et
Konus]. Fig. 95 et 99. -— Voir 2
    , AGASSIZ, 1872-74, p. 351, pl. XX, fig.
 ;.., ·‘.$ .   se    ‘·»,   , 3 et 4 ; Koamnan, 1883, p. 129 et 1898,
··‘ ·=f    2, ;} î ,,"'î÷€l‘  p. 180, pl. IV. fig. 5, 6 et 11; BELL,
Q), ,y'•«_ thi ··< A";  .   fu., fs, rr I  xi; ·
  *1; ,·;I•'   Q îjî,'.       1892, p. 171, pl. XVI, fig. 6 et 7,
         Q ïrr fill   MOR1‘1~:NsEN, 1909, p. 132.
ïl   Q3  ëïë§È§Ãîi‘#*  i'€-Èl if L’E. flcwescens est le plus petit
 $..:.3* « "fà  `*€ il;  ·" ~ v "^; li t r . .
3  ’*  ·ï Q  'iI«   b · :ï*  ‘ il .5 *-f"  des 5 Echmocardzzmz de nos mers
`   Ã  Q  ,__`   et sa longueurnedépasse guère3cm.:
Fm. 95. —Echin0ca1·dium Ravescens; face Il est un peu plus long que larg? Le
dorsale, légèrement grossi; a, échan— contour du test est assez regul.
txllon a fas_c1o1e_mtcrne allongé; h, Ovalaiye ; la face dors. est arrondie
échantillon a fasciole elargi. et Pexhém Post est tronquée Le
test est extrêm. mince et fragile.
L’E. zwescens est essentiellement caractérisé ar la résence au milieu
P P v _
des tuberc. très fins ui recouvrent toute sa face dors. de ros tuberc. un
q 7
se montrent surtout dans les aires interrad. lat. ant.et le long de l’ambul.

mess ma rimxcs. ·— iêcinxoniznuxas 137
ant., et qui se retrouvent aussi dans les 2 interrad. post., le long des pétales
ant. Ces tuberc. servent à l’insertion de piq. beaucoup plus gros que les
autres piq. de la face dors. qui sont très fins, feutrés et serrés. Le fasc.
int. est petit, court et étroit. Le fasc. sous-anal. renferme 1 ou 2 paires de
pores de chaque côté. Le périst. est assez grand, pas beaucoup plus large que
long et la lèvre inf. est peu proéminente. Le labre atteint l’extrém. de la 2° pl·
ambul. voisine. Le péripr. est relativ. grand, à peu près aussi long que large.
En plus des 4 formes habit. de pédic., les jeunes possèdent des ophic. Les
globif. offrent un tube étroit qui se termine par 6 à 8 dents très allongées
(fig. 99, b); la forme des pédîc. tridact. est caractéristique et leur limbe est
très élargi (fig. 99, a).
La couleur à l'état vivant est d’un blanc grisâtre, quelquefois légèr. rosée.
En Méditerranée, l'E'. flavesrens se trouve sur nos côtes de Provence à des prof.
de 30 à 40 m., dans les fonds coralligèncs ou les graviers légèr. vaseux, souvent
associé au Spatangus purpureus et au Schizasler canaliferua. Il vit également dans
l’AtIantique et parfois à une très faible prof. (6-8 m. à Concarneau), mais il s'étend
jusqu’à 150 m, Il remonte jusqu’aux côtes de Norvège et d’Islande, et peut des-
cendre jusqu’aux Açores.
E. m0rtenSeniTu1xznar   intermedium Moarmwssul. Fig. 96 et 98. —
Voir : Monrnxsnu, 1907, p. 143, et 1913, p. 28, pl. Ill, fig. 9 et 10; Keexuazn,
1909, p. 210, pl. XXX, fig. 2-6   intermedium].
Cette espèce avait d’abord été considérée comme un E. flavescens attei-
gnant une plus grande taille que d’habi-
tude Z il présente en effet le même con-
tour rég. et la même forme ovalaire que
ce dernier. Un éehant. que j’ai recueilli à ~   _ _ _ (
Toulon mesure 50 mm. de long, 45 mm.       ( C C  
de larg. te 32 mm. de haut. Indépendam- _.   *   ` C , J‘,
ment de sa taille beaucoup plus grande, il (lr      hl (r‘· ( ' ‘ ( —(É
s’écarte de l’E. flavescerzs par l’absencc    p   (_i¤,(   ,  
de gros tuberc., et par suite de gros piq.,   "~`     5. xspg
sur la face dors, dans les interrad. lat.;  Ã 
le revêtement des piq. de la face dors. du ` E   5   ·
test est uniforme et c’est à peine s’il      
existe quelques piq. un peu plus grands vers `”il«¤$·l*` """”?
le bord ant. du test. De plus, les pédic,
tridact. ont une forme bien différente 2 Fm. 96. — Echinom»·dium
les valves sont assez étroites au lieu d’être '”°"f""”f‘1î anlmnl m““l
em ‘ S 0 ime hex 1*12. aves en d° S°S"‘q“““”‘ g"’“d"“"
EXC C U C ff C S naturelle.
(fig. 98). Le fasc. sous-anal renferme
3 paires de pores de chaque côté, nombre i
sup. à celui que l’on observe chez l’E. flavescens. Le labre atteint l’extrém.
de la 2° pl. ambul, voisine,

138 muxn ni; Fmvciz. -— fcriixonunmzs
L'E'. morlenseni n'a encore été rencontré que dans la Méditerranée et seulement
dans 2 localités : à Toulon, où des pêcheurs l’ont capturé à une prof. de 10 m.,
et à Naples où il vit entre 14 et 40 m.
On le dîstinguera facilement de l’E. flavescens à sa taille plus grande, à l'absence
de grands piq. ou de gros tuberc. sur les aires interrad. dors., et à la forme des
pédic. tridact. ·
E. pennatifidllm Noamm [Amphidetus gibbosus BARRETT]. Fig. 97 et 100.
-—Voir : BELL,1892,p. 70, pl. XVI, fig. 5; Kcentsn, 1898, p. 24, pl. III,fig. 7,
pl. IV, fig. 9-ll; Monrmvsnx, 1907, p. 139.
C'est le plus grand Echùzocardium de nos mers car, sa long. peut
atteindre 7 cm. Dans l'é-
chant. que je représente ici,
4, ;‘   g V la long. est de 62 mm., la
yf“'*ë;Ãi f.,j   ifîiî sa larg. de 60 mm. et la haut.
lp     . î  de 40   certains indiv.
 . .§.$ɧ_;w5“îM·;§   sont leger. plus larges que
,g;;—`  ââzlë     longs. Le contour du test vu '
  î ïg     Cl en haut est regulier. ova-
    ,;§~yg» ‘,‘. " ~,_‘ y  1 ·;w ,»`P laire, presque circulaire,
   W   avec une légère troncature
      L   p . en avant et en arrière. Vu
  A     de profil, le test suit une
     7 7  courbe très régul. jusqu'au
      »i,i;»*fQ  niveau de la face post. qui
  i   L«*É’§”_.i”¤ r  fi   ii est tronquée vertic.. L’am-
‘ *      " 1;. 1 t t· ' d· · é
 ¢     gg?} g g5 _ , , u .an . es a peine eprim
  ‘i’t·Q};<,     à l’ambitus. Le fasc. int. est
i   très allongé : ses deux
Fm. 97. —- Echinocardium pennati/îdum · face branches ne Sfmt pas Imac-
dorsale; grandeur naturelle. , tement Paraueles et Il est
plus étroit en avant qu'au
niveau de l’appareil apical;
il renferme des tuberc. assez gros, mais tout le reste de la face dors. est
uniformément couvert de petits tuberc. Les pétales sont à fleur du test.
La face ventr. estcouverte de gros tuberc. Le fasc. sous-anal ne renferme que
2paires de pores de chaque côté. Le labre est extrêm. courtet il n'atteint que
le milieu de la première pl. ambul. voisine; le péripr. est élargi transvers.
Les pédic. tridact. se présentent sous 2 formes : dans l’une, très grande,
la tête peut atteindre 2,5 mm. de longueur et les valves sont munies, sur les
bords, de dents peu nombreuses mais très longues et très développées, dispo-
sition qui a fait donner son nom à l`esp. (fig. 100, D); l'autre forme a des
denticulations plus fines. Les valves des pédic. globif. offrent une partie
hasilaire cxtrêm. développée, très large et un tube très court dont l’ouver-
ture termin. porte 4 à 5 dents de chaque côté (fig. 100, a). Les rostrés ont

rarxn ma rnavmz. — iëiznivmaitmms 139
en général les valves finement denticulées mais certains offrent des dents
longues et épaisses, peu nombreuses (c), faisant ainsi passage aux tridac·
tyles.
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iii. "' ' ·;_ ·.
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Fic. 98. - Echi- I·`re. 99. — Echinocardium Fm. 100. — Eehinocardium
nocardium mor- /lavexccns; a, valve de pennan';îdum,· valves de pé-
tenseni ; pédi· pédieellaire tridactyle, dleellaires: a, pédicellaire
cellaire trndac- X 25 ; h, valve de pédi- globifère, X 25; b, pédi-
tyle, X 50, cellaire globifère, X 50. cellaire tridactyle allongé,
X 35; c, pédicellaire ros-
tré, X 25.
L’E. pennati/îdum rappelle par divers caract. les E. /lave.vcens et intevmedium. Il
diffère du premier par sa grande taille, par son fasc. int. très allongé, par l`absence
complète de gros tuberc. sur les interrad. dors. et enfin par la forme des pédic.
tridact. et globif. Il est plus voisin de l’E. mortcnseni qui est plus grand que l’E.
flavescens et l'on pourrait parfois hésiter entre des E. mortenscni adultes et des
E. pennati/idum jeunes. On distinguera ce dernier à son fasc. int. plus allongé, à
son labre n`atteignant pas le bord post. de la première pl. ambul., tandis qu’il
attcintl`extrém. de la 2" chez l`E'. morlenscnieomme chez l`E. flacescens, à son fasc.
sous-anal très élevé et ne renfermant que 2 paires de pores au lieu de 3, enfin à
la forme bien différente des pédic. tridact. et globif.
J`a_]outerai enfin que 1’E. morlenseni n’est encore connu que sur les côtes de la
Méditerranée, et l`E, pennali/ùlum sur celles dc l'Atlantiqnc. Dans la Manche, je
l`ai trouvé très abondant, lors des grandes marées, surlcs plages de l`île de llerm
(iles Anglo-Normandes) où il vit enfoncé dans le sable à quelques cm. de prof.,
et sa présence est indiquée par une petite éminenee comme pour le Spalangu:
purpurcus auquel il est associé dans cette localité. On le retrouvera certainement
sur nos côtes : la « Princesse Alice » l'a rencontré par 47** N. et 5° \\'., à une prof.
de 63 mètres. Il est égal. connu sur les côtes d'A11gleterre et dans les mers du
N. où il peut descendm jusqu`21 150 m. L'E. pennali/îdum signalé par Agassiz aux
États·Unis est une autre espèce.

140 FAUNE ne rimxce. — écumouuxmiçs
Cl. HOLOTHURIDES
Une Holothurie ne peut être mieux comparée qu'à un gros Ver cylindrique
pouvant atteindre et même dépasser 30 cm. de long. La bouche, entourée
d'un cercle de tentac., se trouve à l’une des extrém. du cylindre. Pour com-
prendre Yorganisation de l’Holothurie, on peut supposer un Oursin dont le
squel. serait réduit à de très petites pl. isolées, et qu’0n aurait étiré de
manière à convertir son corps sphérique en un corps cylindrique (fig. 103).
Les rad. et les interrad., au lieu de correspondre aux méridiens d`une sphère,
seraient donc placés suivant 10 génératrices du cylindre. Les appendices
ambul. sont constitués par des tubes allongés, ordin. rétractiles et munis
d'une vent. term., ou par des papilles dépourvues de vent. Les tubes
ambul. ou pédicelles sont souvent localisés sur un des côtés du corps for-
mant une face ventr. (qui correspond au trivium) sur laquelle rampe l'Ho-
lothurie, la bouche en avant. Pour la placer dans la même position que
l'Oursin auquel on la compare, il faut donc la redresser vertic. et la placer
la bouche en bas (fig. 1).
Les parois du corps renferment des glandes à mucus et surtout des corpus-
cules calcaires ou sclérites isolés, très petits, représentant le stadejeune des
plu de l’Oursin et dont les formes, très caractéristiques, sont importantes pour
la classification et la détermination. Ces sclér. se montrent sous formes de pl.
perforées, tantôt rég. et symétriques, lisses ou munies d'aspérités, de tuberc.
etc; de bâtonnets droits ou arqués, simples ou ramifiés, pleins ou perforés ;
de corpuscules crépus dont les ramif. courtes, subégales et serrées, ont
l'extrém, arrondie et forment un ensemble sphérique ou ovoïde; de corbeilles
grillagées formées de travées très minces, recourbées et réunies par un cercle
ext.; de corpuscules tuwifornzes ainsi nonrnés parce que d’un disque basi-
laire s’élèvent des colonnettes général. au nomb. de 4, qui sont réunies par des
travées transv. et dont l’ensemble a été comparé à une tour. Les pl. qui ont
une forme très rég., elliptique, avec quelques perforations symétriques,
s’appellent des boucles. On trouve ordin. chez la même espèce plusieurs
formes de sclér. et les corpuscules superficiels des tég. sont souvent différents
des corpuscules profonds. Dans certaines espèces, les sclér. sont très
réduits comme taille et comme nombre, p. ex. chez l'H0lothurz'a forskalz
de nos côtes.
Je serai très bref en ce qui concerne l’organisation int. des Holothuries et

nous ma rmmcr:. - iâcnmoniznmzs 141
ne rappellerai que les dispositions utilisées dans la classification. Le tube
dig. (fig. 8, D) part de la bouche et se dirige vers l'anus en se rapprochant
de l'interrad. dors. impair; puis, formant un coude assez brusque, il rebrousse
chemin vers la bouche en suivant l’interrad. dors. gauche, mais avant de
l'atteindre, il fait un nouveau coude, passe dans l’interrad. ventr. droit et se
dirige de nouveau vers l`anus pour s'ouvrir au dehors; des mésentères rat-
tachent à la paroi du corps ces 3 segments du tube dig. Dans certaines
Synaptes, son trajet devient presque droit. La région pharyngienne est
entourée de pièces calcaires formant Panneau pharyngien, et qui sont au
nomb. de dix : 5 rad. et 5 interrad. L’appareil aquifère comprend un cercle
oral duquel partent5 branches rad. formant des canaux longit. qui four-
nissent des ramifications aux appendices ambul., plus 10 canaux tentaculaires
qui aboutissent aux tentac.   Au cercle aquifère sont annexées une ou
plusieurs vésicules de Poli (P) parfois très grandes et atteignant un ou 2 cm.
de long., plus un tube hydrophore ou canal du sable (Bc), qui s'0uvrait au
dehors chez la larve, mais qui, chez l’adulte, s’ouvre simplement dans la
cavité générale,excepté dans un groupe d’Holothuries abyssales; il peut aussi
y avoir plusieurs tubes hydrophores.
On désigne sous le nom d’or]g·anes arborescents, et improprement sous le
nom de poumons, 2 org. très développés consistant en ramifications très
nombreuses qui se réunissent en 2 troncs volumineux (WI) s'insérant sur
la partie terminale de l'intestin (cloaque). Ces organes peuvent se remplir
d'eau qui pénètre par l’anus et sert à la respiration : lorsqu’ils sont complèt.
remplis, le corps tout entier de l'Holothurie est gonflé et turgescent; lors-
qu’au contraire l’eau qu`ils contenaient est expulsée par l’anus, le corps devient
tlasque et mou. Sur la paroi du rectum s'insèrent parfois des tubes parti-
culiers dont l'ensemble constitue Porgane de (,'uvier·. Ces tubes, dont le
nombre varie de dix à une centaine, forment un faisceau très serré et ils
s’insèrent chacun isolément sur le rectum : ils sont très fins, cylindriques,
allongés, de coloration blanche ou jaune brunâtre. Sous l’iniluence d'une
excitation ,p. ex. lorsqu’on prend l’Holothurie à la main, on la voit rejeter par
l'anus un certain nombre de ces tubes qui sortent très rapidement, poussés
avec une grande force par les contractions de l’animal; en arrivant dans
l'eau, les tubes de Cuvier subissent un gonflement considérable : ils
deviennent très longs en même temps que leur surf. devient glutineuse et
visqueuse, de telle sorte qu’ils adhèrent très fortement à tous les corps
étrangers et peuvent emprisonner de petits animaux. C'est par la déchirure
du cloaque que les tubes de Cuvier sont ainsi expulsés. Ils manquent d'ail·
leurs chez de nombreuses Holothuries et n'existent que chez.les Aspidochi-
rotes, principal. dans le g. Holothuria. Leur présence chez certaines espèces
constitue un caractère taxonomique d'une très grande valeur et il serait
logique de classer dans un g. à part les espèces d’Holothuries qui les pos-
sèdent.
Les organes gênit. (OV) consistent en tubes simples ou ramifiés, formant

142 rxuxs os rnxxcs. — iîciiixonizimss
tantôt une seule touffe, tantôt 2 touffes séparées par le mésentère dors. et
débouchant dans un canal qui s`ouvre au dehors entre les tentac. dors. Les
sexes sont séparés, sauf chez les Synaptes. L’œuf` fécondé donne naissance à
une larve pélagique appelée AlLI`l·(.'lllflI'l'[l (fig. 15, i). Certaines espèces
sont incubatrices, par exemple le Phyllophorus urnrz de nos cotes. Parfois
l’IIolothurie peut se reproduire par simple division transv. : le fait, très
rare, à été signalé chez les Cucumaria Iaclea et plnnci de nos côtes.
Les Holothuries vivent en mer, depuis le niveau des marées basses jus-
qu'aux plus grandes prof'. En Méditerranée, on peut voir, à 2 ou 3 m. de
prof`. et même moins, les grosses Holothuria, II. tubulosa, H. polii, et
d'autres, se mouvoir sur le sable, sur les rochers, ou sur les Algues. Ces
Holothuries rampent sur leur face ventr. au moyen de leurs tubes ambul.
et se fixent à l’aide de leurs vent. lorsque celles-ci existent; leurs mouve-
ments sont d’ailleurs très lents, et beaucoup de formes, notamment les
Cucunzmia, peuvent rester à peu près immobiles pendant fort longtemps.
Les tentac. servent à l`llolothurie à capturer les particules alimentaires qui
consistent en petits animaux, débris d’organismes morts, etc.; une fois que
ces débris sont saisis par un tentac., celui-ci se rétracte, se recourbe et
pousse la particule alimentaire dans la bouche.
Lorsqu'on saisit à la main une Holothurie, celle·ci se rétracte plus ou moins
rapidement en expulsant par l’anus une certaine quantité du liquide contenu
dans les organes arborescents; les tentac. et les appendices ambul. se con-
tractent aussi rapidement. A la suite de ces contractions, le tube digestif est
souvent rejeté par le cloaque 2 dans le g. Holothuria, et notamment chez l’H.
tubulosa, il est rejeté tout entier par l‘ax1us; ce rejet, très violent, est très
rapide, et le tube dig., qui entraîne avec lui l’org. arborescent droit, brise,
pour sortir, les parois du cloaque; dans le g. T/zyone, les deux org. arbo-
rescents et même les org. génit. sont rejetés. Chez les espèces qui possèdent
un org. de Cuvier, les tubes de celui-ci sont expulsés avant l`appareil dig.
qui ne sort que quelque temps après. On a constaté dans certains cas que le
tube dig. expulsé pouvait être régénéré.
La détermination des llolothuries est beaucoup plus difficile que celles des
autres Échinodermes : il est peu de groupes chez lesquels les erreurs de
détermination se soient montrées aussi nombreuses, et chez lesquels aussi la
synonymie soit aussi riche. Les caractères ext. fournissent, à l’état vivant
des indications qui sont surtout utiles chez les Aspidochirotes, et le zoolo-
giste exercé reconnaîtra de suite à première vue la plupart de nos espèces
des g. Holothuria et Slichopus; chez les Dendrocliirotes et les Synaptes, les
caractères ext. ont moins de valeur. Dans tous les cas, et surtout si l’on a
affaire à des échant. conservés, il est indispensable, pour faire la déte1·mi—
nation, d`abord de compterles tentac., puis d'ouvrir l’animal pour examiner
les org. int., et enfin d’étudie1· les sclér. Le nombre des tentac. permettra de
séparer des g. à caractères ext. très voisins, tels que les g. P/zyllop/zorus,
T/zyone, et même C'llCll}}l(lI'l./T, etc. Si les tentac. sont rétractés, on les étu-

\
mcse ne FRANCE. —~ iâeinxonenmns l-t3
diera en ouvrant le pharynx. L'examen des org. int. permettra de recon- i
naître la forme des pièces calcaires de l'anneau pharyngien, le nombre des
vésic. de Poli et des tubes hydrophores, le nombre, le développement et la
forme des org. génit., la structure des org. arborescents, et entin montrera
s`il existe on non un org. dc Cuvier, distinction d’une importance fonda-
mentale pour la détermination des espèces du g. Ifololhzuiu. lfnlin, on pré-
lèvera de petits fragments des tég., des appendices divers du corps et des
tentac., qu'on éclaircira au baume ou mieux qu'on traitera à la potasse
bouillante pour étudier_les sclér.
Est-il besoin de faire remarquer que la détermination des llolothurics ne
se fera pas comme au temps jadis, où des naturalistes plus ou moins sérieux
appelaient, par principe, toutes les espèces du g. Cucmzmrin, C. cucumfs,
sous prétexte qu'elles ressemblaient En des corniclxons, ou donnaient le nom
d'H. tubulosa à toutes les espèces du g. [lolo!/uu·t'a provenant de nos côtes...
et à beaucoup d'autresl
La conservation des llolothuries demande quelques précautions, et l`ou
peut parfaitement obtenir des échant. bien étalés, ayant une apparence
voisine de celle de l`animaI vivant, au lieu de ces choses informes qu'on
voit si souvent dans les collections. J'ai déjà donné (p. 12) la technique
à employer.
TABLEAU DES ESPECES
I. En plus des tentac. périhucc., il existe des append. ambul., prin-
cipal. sur les rad., et se présentant, soit sous forme de tubes ou
pédicelles érectiles terminées par une vent. et servant à la loco-
motion, soit sous forme de papilles coniques [S. Cl. HOLO THU-
RIES PÉDIFÈRES] .... ' ........... 2
— Les seuls append. sont les tentac. péribucc. et la surf. du corps est
complèt. nue, les pédicelles et les papilles faisant defaut [S. Cl.
HOLOTHURIES APODESl ........ , . . . 31
2. Les tentac. sont arborescents, c’est En dire que des ramifications de
2’ ordre naissent à différents niveaux sur une branche principale,
puis se divisent à leur tour en ramifications de 3° ordre, etc.
[U. l)ENI)l`tOClllROTESl .............. G
— Les tentac. sont peltés, c. In d. que leurs ramilications partent
exclusivement de l'extrém.Z ils 'oll'rent une tige simple et les
ramilications, assez courtes, arrivant toutes au même niveau.
forment dans leur ensemble une sorte de disque épais [0. .\Sl’I-
DOCllllt()'l`ESj ....... . ......... 22
3. Tentac. au nombre de IU, dont :2 plus petits, qui occupent toujours
une situation veutr ..........· · . · . · l

144 muse ns russes. — Écuixonmmss
—— Tentac. en nombre sup. à 10, inégauv et les plus petits en
nombre sup. à 2 . . ......... , ..... 17
G. Les append. ambul. seprésentent sous forme de tubes formant 5
rangées rad. bien distinctes, entre lesquelles peuvent se montrer
quelques tubes interrad. plus petits et plus ou moins abondants.
Pas de dents anales [G. (,'ucumm·ia] ..... , .... 5
— Les tubes ambul. sont répartis irrégulier. sur toute la surf. du
corps sans former de rangées rad. plus particulièrement nettes; '
des dents anales [G. T/zywze] ...... _ ....... 19
5. Append. ambul.c0nstitués pardes tubes régulièr. disposés en 2 ran-
gées sur la face ventr., et par des papilles moins serrés et irrégu-.
lièr. disposées sur la face dors. Tubes génit. terminés par une
extrém. renflée, piriforme et aplatie. Les sclér. ont comme
forme de départ un corpuscule en lunette avec 2 orif., ou en
losange avec 4 orif.; de cette forme fondamentale dérivent des
sclér. plus compliqués, et, chez les jeunes, il existe de grandes pl.
épaisses avec de nombreuses perfor.; corbeilles petites et incom-
plètes .......... Cucumar·z'a montagui (p.l5t))
— Les append. ambul. oll`rent la même forme dans les 5 rad .... 6
6. Certaines pl. des tég. sont très épaisses et ont la forme de cônes
de Sapin avec un réseau calcaire très dense, devenant plus délicat
vers l`extrém. la plus étroite ........ · .... 7
— Pas de corpuscules en forme de cônes de Sapin ........ 8
7. Les tubes ambul. forment plus de 2 rangées dans la plupart des rad.
et manquent dans les interrad. Les pl. épaisses en cônes de
Sapin, sont accompagnées de pl. plus petites à bords denticulés,
munies le plus souvent de 2 ou 1 perfor. très étroites qui font
même défaut. parfois ......... * C. g'/·ubez' (p. tôt)
— Les tubes ambul. ne forment que 2 rangées dans les rad. et
existent aussi dans les interrad.; les corpusc. en cônes de Sapin
sont accompagnés de pl. ovalaires munies de gros nodules arron-
dis et de perforations ....... * C. syracusana (p. 155)
8. Les tubes ambul. sont rigides et non rétracliles; les tég., rigides
eux-mêmes, renferment de grosses pl. perf. dont l’ensemble con -
titue une sorte de cuirasse résistante ........ . . 9
— Les tubes ambul. sont rétractiles, les tég. renferment des pl. plus
ou moins développées mais ils ne sont pas rigides. . . . · · U
U. Le corps a la forme d`un croissant plus ou moins recourbé,
épaissi en son milieu et aminci aux extrém. Les tubes ambul.
sont gros, coniques, pas très serrés, et disposés en zig-zag plutôt
qu’en deux rangées distinctes; les pl. sont particu]. grandes et
allongées ............ C. tergestina (p. 158)
- Les tubes ambul.,assez nombreux et serrés, sont petits, courts,
et disposés en 2 rangées ...,,... , , . . . . 10

rxrxu ms rnxxce. — ilcmxonsnms 1l5
IO. Le corps est allongé, droit ou quelque peu recourbé; la région post. ·
est très amineie sur une assez grande long. et forme une sorte de
queue très apparente. Les pl. sont très grandes; les corb. portent
surleur cercle ext. des dents ou des lobes plus ou moins nombreux
et bien apparents ....... Cll(.'Hl}l(ll'l.¢'¢ elongata (p. 160)
— Le corps est plus ou moins fortement recourbé, l’extrém. post. est
raccourcie et identique à l’extrém. ant. ; les pl. sont de moyennes
dim.; le cercle des corb. oll're un bord. ext. lisse ou muni de
petits Iobes peu développés .... Cucumaria cucumîs (p. 161)
11. Espèces de très petite taille (pas plus de 2 cm. de long.) avec des tubes
ambul. peu nombreux et disposés irrégulièr. sur une seule rangée
ou suivant une ligne en zig—zag ............ 12
- Espèces de taille moyenne ou assez grande dont les tubes ambul.
rad. sont disposés sur 2 rangées distinctes ....·.... 13
12. Couleur général. blanche. Les pl. des tég. sont munies pour la
plupart de nodules arrondis, et elles ont pour point de départ
une pl. losangique avec 2 perfdr. princip. et2 perfor. plus petites
placées perpendieul. aux précédentes. ll existe, en outre, dans
la couche superficielle, de petites corbeilles dontles travées centr.
sontgénéral. disposées en croix et fournissent de petites brancl1es'
périphériques non ramifiées .... Cucumaria Iaclea (p. 163)
— Couleur brune. Les pl. des tég., ovalaires et munies de nodules
arrondis, offrent des mailles plus épaisses et des orif. plus petits
et moins régulièr. disposés que dans l’espèce précédente. Les corb.
sont formées de travées plus nombreuses et leurs ramifications se
` réunissent souvent de manière à limiter de petits orif. périphér.
....... , ..... Cucunmria brunnea (p. 164)
13. Les sclér. sont formés surtout de pl. épaisses, à surl'. irrégulièr.
mamelonnée et à perfor. nombreuses disposées en rangées paral-
lèles; il n’existe jamais de pl. ovalaires à contours régul. et
munies de nodules arrondis placés symétriquement avec des orif.
eux-mêmes symétriques; les corpusc. des tubes ambul. consistent
essentiellement en bâtonnets arqués du milieu desquels s`élèvent
2 petites tiges convergentes, l`ormant une tourelle rudimentaire.
Pas de corb ............ , ...... 1 G
—· Les sclér. comprennent surtout des pl. ovalaires, munies de gros
nodules sphériques tous égaux, disposés très régulièr. ettrès symé-
triquement, avec des orif. placés égaliêr. d'une manière symétrique. 15
M. Les sclér. consistent surtout en grosses pl. épaisses a contours
irrégul., pas beaucoup plus longues que larges et n'oll`rant pas de
prolongement à l'une de leurs extrém. ; les orif. assez nombreux
forment plusieurs séries parallèles. Cu¢·unu·n·¢'a hyndnmni (p. 157)
— Les pl. princip., plus longues que larges, n'oll`rent ordin. que 2
rangées longit. ou obl. de perfor., et elles se prolongent souvent,
ill

i—16 must nn iuxxciz. -— iîcnuxonmmss
à l'une de leurs extrem. qui est plus amincie, en une pointe lisse
ou denticulée ....... (/`llL'lll}l(H'l-il k[1·schI1e1g‘i tp. 156)
15. Outre les pl. ovalaires. de forme symétrique et munies de nodules,
il en existe dlautres plus granules, allongécs, oll`rant ii l`une de
leurs extrém. un prolongement étroit, plus ou moins long et
muni de quelques petites pointes lat.; il existe des pédicelles
interrad .......... ' (»'ll('lllIl(7I'l·(l /coll/'kw·¢' fp. l5tî¤
— Les pl. ovalaires,munies de nodulesarrondis, restent parfaitement ,
régul. et elles n`otl'rent aucune indication de prolongement
terminal ................... . III
16. Les pl., ovalaires et munies de gros nodules arrondis, n`ont en
genéral que toril`. et leur |`orme est plus ou moins allongée; les
corbeilles. grandes, sont constituées par des baguettes épaisses et
fortes; tég. plissés ; des pédicelles interrad ........
.........,... (:l(ClllIl(lI'l·(I le,’ew·ei (p. |52»
— Les pl. ovalaires ou cêlindriques, munies de gros tuberc.. ont un
nombre d'0ril`. sup. à i;c0rbeilles petites et délicates: tég. lisses:
pas de pédicelles dans les interrad. . (,‘ltUlH}l(lI`l.(l]J[(lIl('i ip. l53·
17. Les pédicelles sont répartis sur toute la surl`. du corps sans dit`-
lerenee entreles rad. et les interrad. 2 les tentac. ext., au n0mb1·e
d`une dizaine et.tres ;;r.mds. forment un premier cercle entou-
rant un cercle int. d`une (lC1lll~(lOtlZtllll(;‘ de tentac. plus petits;
les selér. consistent surtout en eorpusc. erépus, très nombreux et
en pl. perlorées de forme irrégul., avec, en plus, quelques petits
corpuse, turriformes ...... Phyllophorus urna tp. [6%))
—- 't`entac. au nombre de 18à 2U, en 2 cercles, les 10 ext. plus grands,
les 8 ii l(| int. plus petits. Les pédieelles n`existent que snrlesrad..
au moins dansles régions ant. et post. mais ils peuvent former plus
de 2 rangées et xers le milieu du corps, il peut exister quelques
pédieelles interrad. ; les seler. consistent en corpusc. turri-
formes très grands dans Vespèee principale de nos côtes; pas de
eorpusc. crépus LG. ])S€lld0L'lt(JIlIIll·Sl .......... 18
18. Espèce de grande taille atteignant 15 à 20 cm. de long. g les cor-
pusc. lltl`l'll·()l`I`IlC" ont le disque grand et la tourelle très développée.
formée de ieolonncttcsi un certain nombre de pédicelles dans
lc· interrad. ........ 1)S6l¢d0('ll('llI)llk nuitla tp. 168)
— lispece de trèspetite taille ((3 En lt) nnn. de long,). Les corpusc. tur-
riformes ont le disque basilaire irrégulier. arrondi a\ ee plusieurs
perlor. et les tourelles peu développées consistent seulement en
2 colonnettes obl. Pas dïippend. interrad ........
........ . .` . . I)·$`€lld0ClLL'lH)ll.S mari0ni(p. 169)
19. Les tég. sont dépourvus de sclér. et eeux·ei n`existent qu’au voi-
sinage de l`anus et dans les pédicelles .......... 20
-· Les tég; sont pours us de sclcr. nombreux et bien dill'el'cnciés. . , 21

nrxi: m: raaxcrz. — iicinxonrmns 147
PO. Les tubes ambul. n'oll'reut qu`un disque term. sauf les 10 tubes
qui bordent l`anus et qui ren|'erment quelques bâtonnets simples
ou ramiliés. Les tég, sont gris-rosé, ou brun-rosé, opaques et assez
épais ............ T/zyonc /·nsc·01•z'm  p. 166)
— Les tég. de l`cxtrém. post. du corps renferment quelques corpusc.
turriformes dont les disques arrondis sont parfois incomplets, les
tourelles elles·mêmes sont tantôt bien formées, tantôt incom-
plètes. Les pédicelles ne renferment qu`un disque term. Tég.
rosés ou rouges, transparents .... T7¤y0ne inermzk (p. 167)
1*1. Le corps, plutôt court et recourbé sur lui-même, offre une rég.
ant. assez élargie tandis que la rég. post., fortement amincie,
constitue une sorte de queue, le tout atteignant 3 ou 4 cm. de
long. au maximum. Les tég. sont remplis de pl. assez grandes,
aplaties et lisses, de forme irrégulier. arrondie; il existe en plus
de petits corpusc. crépus . . . ‘ . T/lyûlw Nlphanus [p, 16.5}
- Le corps, cylindrique et allongé, non recourbé, peut atteindre une
long. de 10 à 15 cm. sur 2 à 3 cm. de larg. Les sclér. consistent
principal. en corpusc. turriformes dont le disque, allongé et élargi
en son milieu, offre le plus souvent 4 perfor. et porte 2 petites
colonnettes courtes qui sont réunies par une anastomose transvers.
.... . ....... . . . Thyone fiaaus (p. lôtl
—— Tubes génit. divisés en 2 faisceaux de chaque côté du mésentère
dors. [G. Slîchapusl ................ 23
C'?. Tubes génit. groupés en faisceau unique [G. Holothuria] .... 29
?3. Corps cylindrique; couleur rouge à l'état vivant; sclér. formés de
corpusc. turriformes et de bâtonnets aplatis et élargis, ordin.
divisés ou ramitiés,en formede croix,etc. Slfchopus trernulus (p. 181 ·
- Corps aplati: couleur brune ou d'un brun-rosé à l'état vivant avec
des taches blanches; sclér. formés surtout de corpusc. turri-
formes et de bâtonnets non ramifiés. . ·S`lf¢·}z0pus regalzlv (p. 182)
2l. Tous les append. ambul. sont des papilles ayant la même forme
sur la face dors. que sur la face ventr.; les sclér. consistent en
corpusc. turriformcs bien développés dont le disque est circu-
laire avec les bords lisses, et en boucles ovalaires à 6 orif.; un
org. de Cuvier, , , . . . . . Ilûfûthllïlill 1`mpaI1`ens "p. l73‘
- Les append. ambnl. ont une forme dillérentc sur la face dors. et
sur la face ventr., cette clernière portant des pédicelles et la pre-
mière des papilles .......... . . . . . . 25
25. Les sclér. des tég. et des pédicelles ventr. sont extrêm. petits, très
rares et réduits à des pl. rudim. oll'rant 4 orit'. symétriques et
égaux; seuls les tentac. possèdent des bâtonnets. Les tég. très
mous sont général. de couleur foncée, souvent noire et les papilles
dors. ont ordin. l`extrém. blanche; un org. de Cuvier très déve-
loppé . . . . . . ..... [fOf0fhllI'l·(7 fbrska/1'(p. W9,

148 rxrxiz ms rmxcxz. —— fcmxomzmnzs
— Les sclér. des tég., nombreux et très développés, consistent princi-
pal. en corpusc. turriformcs et en boucles ovalaires; des bâton-
nets dans les pédicelles et les tentac ........... 26
?6. Les corpusc. turriformes, de grande taille, ont un disque arrondi avec
des bords lisses et des orif. régulier. et symétriquement disposés,. 27
— Les corpusc. turriformes peu abondants, sont très petits et leur
disque, dont les perfor. sont peu nombreuses, est muni sur les
bords de pointes fortes etirrégulièr. disposées; les sclér. sont sur-
tout constitués par des boucles ,........... 28
27. Espèce de petite taille. Les pédicelles forment sur les 5 rad. des
rangées distinctes, entre lesquelles se montrent des pédicelles
interrad. plus rares. Les corpusc. turriformes sont bien déve-
loppés et leurs tourelles, longues et minces, ont plusieurs étages.
, .... · ~ ....... 'Holothuria helleri (p. 180)
— Espèce de grandes dimensions. Les tubes ambul. n’existent que
sur la face ventr. où ils sont très serrés et souvent disposés en
3 séries plus ou moins distinctes; la face dors. est couverte de
papilles très grandes, allongées, coniques et serrées; les corpusc.
turriformes ont un disque à bord ondulé mais lisse et une
tourelle large, épaisse et assez courte. Holothuria sanclori (p. 171}
28. La face dors. est munie de papilles coniques et pointues, de dimen-
sions variables, plus ou moins nombreuses et pas très serrées; les
tubes ventr. sont serrés et nombreux; pas d'org. de Cuvier.
Espèces de grandes dimensions (jusqu'à 30 cm.) ...... 29
- La face dors. se fait remarquer par des éminences en forme de
gros mamelons très volumineux, souvent disposés en rangées
longit. assez distinctes; les pédicelles ventr. sont peu serrés; un
org. de Cuvier. Les exempl. connus ne sont pas très grands _
[12 à 13 cm.\ ........ *H0l0thurùz mammata (p. 177)
1*9, I.`extrém. des append. an1bul., pédicelles ventr. et papilles dors.,
offre une couleur blanche qui tranche nettement sur la colora-
tion générale très foncée, violette ou noire, des tég.; la surf. des
, boucles est lisse ......... Holothurfa p0lii(p.178,
—— La couleur générale est brune, plus claire sur la face ventr., plus
foncée sur la face dors.; la surface des boucles est plus ou moins
rugueuse et garnie de petites aspérités pointues ....... 30
30. Tég. épais et assez résistants; papilles dors. très inégales, les
plus grandes souvent disposées en rangées longit. plus ou moins
distinctes; les boucles possèdent en général3 paires d'orif., mais
elles peuvent s'allonger considérablement et en acquérir 12 à 15
paires, parfois ces orif. sont complèt. obturés .......
............. Holothuria lubulosa (p. 174)
— Tég. assez minces; les papilles de la face dors. sont général. petites
et courtes, mais, à la limite des faces dors. et ventr. il existe, de

r.u·x1; ni: mmm:. -- iicimonmmrs lit)
chaque côté du corps, que rangée de très grosses papilles de
dimensions uniformes et séparées régul. par des intervalles égaux.
Les boucles, rugueuses, sont de taille variable, mais elles n’at·
teignent pas les grandes dimensions qu'elles prennent parfois
chez l’H. lubulosa et leurs orif. ne disparaissentjamais complèt. l
................ 'II. slellati (p. 176)
31. Le corps est divisé en une rég. principale large et cylindrique, et
une rég. term. beaucoup plus étroite, formant une sorte de
, queue; il existe des org. arborescents. Forme très rare, vivant
toujours à une certaine prof .... Molpndia musculus (p. 181)
-— Le corps est cylindrique, très allongé et de forme régul. avec des
tég. translucides; pas d'org. arborescents. Espèces en général
communes, ordin. littorales, vivant dans le sable ou le sable
vaseux. [F. Synaptidœ] .............. 32
I}?. Espèce extrêm. petite (long. 10 mm.) portant 10 tentac. simples; pas
de sclér. dans les tég. (trouvée une fois à St-\Vaast) ....
·......... . . . Hlmbdomolgus ruber (p. 191)
— Espèce pouvant atteindre de 10 à 25 cm.; 11 ou 12 tentac. digités
ou pinnés; les sclér. consistent en ancres articulées sur des
pl. perforées dites pl. anchorales. . . . ........ 33
33. Tentac. pinnés, c. à cl. offrant une partie principale qui porte sur
ses bords un nombre variable de pinnules successives, au nombre
de 6 à 9 paires avec, en plus, une pinnule terminale. Les pl. ancho—
rales sont simplement ovalaires. rétrécies à l'extrém. sur laquelle
s'articule l'ancre, et leurs gros orif. sont denticulés [G. Leptosy- ·
napta] .................... JM
— Tentac. digités, c. à d. constitués par une tige principale portant
à son extrém. seulement quelques ramifications (3 ou 4 en géné-
ral). Les pl. anchorales ont la forme d'une raquette, c. à d. sont
munies à l'une des extrém. d'un manche sur lequel s°articule
l'ancre; les orif. sont lisses [G. Labidoplax] ....... 35
IM. Pinnules lat. des tentac. au nomb. de 8 paires, subégales. Les ancres
sont très développées et Yespèce adhère fortement aux doigts; elle
atteint une long. de 30 cm. Pl. anchorales de moyenne dim.,
avec au moins 8 orif. princip. denticulés; les bords des pl. sont.
égal. dentic., au moins sur une partie de leur pourtour; la partie.
pointue sur laquelle s'insère l`ancre est séparée du reste par une
saillie arrondie ....... Leptosynapta galienneî (p. 186)
—— Pinnulcs lat. des tcntac. au nomb. de 6 paires en général, plus une
pinnule termin. plus gr. que les autres. Les pl. anchorales et les `
ancres sont médiocrement développées; l'esp. adhère peu aux
doigts. Les pl. anchorales ont les bords lisses et possèdent général.
'7 orif. princip.; la partie pointue n‘est pas séparée du reste par
une saillie ........ Leptosynapta mhœrens (p. 187)

150 mur nu, nanou., ·—— i'<:ii1x«·i»i-.uui.s
35. Dans la partie ant. du corps, les pl. anchorales sont courtes,
presque circulaires, avec un manche très court et des bords for-
tement denticulés; elles portent un réseau second. irrég. à mailles
serrées et opaque, superposé au réseau principal. En s`éloi-
gnant de la rég. ant., le réseau second. disparaît, et les pl. s'al-
longent: elles deviennent ovalaires avec le manche assez allongé
et des bords lisses mais un peu anguleux et elles olïrent 5 à 6
perl`or. centr. plus grandes et d'autres plus petites; les ancres
sont courtes ........ Labz'd0pla.z· thomsoni (p. 190)
— Les pl, anchorales sont toujours dépourvues de réseau second.:
elles sont seulement plus courtes dans la rég. ant. du corps que
dans la rég. post. où elles se montrent toujours plus longues que
larges; leurs bords sont toujours lisses; il existe ordin. 4graudes
perfor. centr. et quelques autres plus petites. Les ancres sont
notablement plus longues que les pl. correspondantes ....
............. Labidoplax dzîgflata (p. 188i
S. Cl. HOLOTHZ 'IIIES PÉDIFÈRES
0. DEXDROCIIIROTES.
llolothuries pédifères chez lesquelles les teutac. sont ramitiés à la manière des
branches d`un arbre ; ces tcntac, sont souvent au nombre de 10 mais parfois en
nombre sup, à l5; le pharynx est muni de muscles rétracteurs spéciaux,
G. CUCUIARIA BLAINVlLLE·
l0 tent:-ic., dont 2 plus petits situés du côté ventr. Les pédicelles sont disposés
en deuxrangées régul. le long de chaque rad.. ou exreptionu. chez les petits indiv.
suixaut une ligne en zig-zag. Les intorrad. sont ordin. dépourvus d'append., ou,
s`ils en possèdent, ceux—ri sont irrégulier. distribués et général. plus petits que
les pédicelles rad. L'anus est dépourvu de dents.
C. mûntagliî Fi.1a\u~:c lC. sn.z‘/cola Bator et Romanrsoxj. Fig. [Ol. —
Voir 2 M.xu1awrLx.En, [NUS, p. 15 ; liœuiiza, 1895, p. 15; Pacs, 1907, p. 305 et
tlnrox, 19lG, p. 2l t. fig. I, l. 6 et 7 'C. S(lJI`l·L'OIll·.
Le corps cylindrique atteint ordin. une long, de 10 à 12 cm,. il peut arriver

r.xt·x1: nx: rnsxcn. -·~ iëcnxxomaamts 15l
même jtisqu'à 15 cm. ; la larg. est environ de 20 à 25 mm. Cette espèce se
reconnaît très facilement à la blancheur des tég. qui contraste avec la colo-
ration très foncée, d’un brun plus ou moins noiràtre, qu'0fl`rent l’aire tenta-
culaire et les tentac. Les tubes ambul. sont disposés d'une manière différente
sur la face dors. et sur la face ventr. : sur les 3 rad. ventr., ce sont des tubes
cylindriques, allongés, pourvus d'une vent., et disposés comme chez la
plupart des (:ll(!Ill}1(H'l'(l en 2 séries régul. Au contraire, les append. des 2
rad. dors. sont placés irrégu- ·_
lièr., assez écartés les uns des 0 b 7*
autres. et ils forment des pa- a `.: i
pilles épaisses et coniques, mu- Ã È Qt   ,_
nies cependant d’une petite Ã_    
vent. term. Au point de vue . ‘tÉ, `
anatomique, la C. monlaguî       b •'
se distingue par la forme des , ”·”"*  
tubes génit. qui sont larges l C mf · ' ·   `·
et peu nombreux, avec l’ex· A,   il ·s'i;¤""'é-.t‘_`  
trém. élargie, en forma de   Q ui,  "¢
poire comprimée. Les sclér. i ,`匿 C " Cgiç" 
de la couche prof. des tég. ont   w
d’abord la forme d’un biscuit   * %
plus ou moins étranglé en son · ¤ ..,..`___ ’ _ 6 ,,,..,_, - ÉÈBQQ jl`
milieu et offrant un orif. vers
chaque extrém. élargie, ce Fm. 10l. — Cucumaria montagui; a, laques
qui les e tea designer me le ;¤ fermede *··¤·=tt•=¤¤.de *<>§¤¤s¤·§< mr
,grandes plaques épaxssies, c, plaques à
nom de C°l`P¤Sc· en lunette réseau mince; d, bâtonnets des tentacules,
(a); les bords présentent par- X 70; ¤. ¤¤rh~¤î11<·=S·>< 120-
fois quelques petites pointes
qui seront le point de départ de prolongements, et lorsque ceux-ci
en se développant arriveront à se rejoindre, les corpusc. prendront une
forme losangique rég. avec 4 orif., mais sans nodules; cette disposition
régul. est conservée sur la plupart des corpusc., mais quelques-uns cepen-
dant continuent à s’accroître et donnent naissance à des pl. irrégul. et de
dimensions variables, qui peuvent même atteindre 0,6 à 0,7 mm. de long,
mais restent toujours dépourvues de nodules (li).Lescorpusc.superf.sontdes
petites corbeilles incomplètes dont le diam. varie entre 0,03 et 0,0l mm,
formées par quelques trabécules partant d’un même point centr., recour-
bées et ordin. bifurquées mais non réunies par un cercle périph. (6). Les
append. ambul. et les tentac. renferment des bâtonnets (d) et des pl. perfo-
rées à contours irrégul. et constitués par un réseau calcaire d'épaisseur
variable (c).
La C. montagui est assez répandue sur nos côtes de la Manche et de l'Océan où
on la trouve à mer basse sous les rochers; elle peut descendre à quelques m. de
prof. Elle a été égal. observée en différentes localités des Iles Britanniques, mais

152 Rxrxit nr ramer. — ilcmvonrnnits
elle ne remonte pas beaucoup vers le N. On 1’a rencontrée aux Açores par 130 m.
de prof.
C. lefevrei Bannois [C. rzormani ALLEN et PAGE]. Fig. 102. — Voir :
Banaois 1882, p. 52, pl. Il, fig. 1 in 8.; ALLEN et Pacs, 1901,11. 169, et ORTON,
1914, p. 211, fig. 2, 5, 7 et 8 [C. normanij.
La long. des échant. varie ordiu. entre 6 et 10 cm. et peut même atteindre
15 cm. Le corps est cy-
lindrique et la peau est
          épaisse, plus ou moins
  »  , "' lissée, rugueuse et co-
a a    b   iàace. Les tubes ambul.,
®     ®     rétractiles, forment 2
    rangées distinctes dans
    .   "     chaque rad. et ils 011t la
··;,, V gt? pj L   `ii  ·”`·‘ même forme dans les 5
i"*”$”¥`fi`;        rad.; les interrad.
    offrent des pédic. plus
*_ gg;  G petits et distribués très
  '''`’` " _ , ® irrégulièr. Les tubes
  génit. sont très nom-
Fm 102. — Cucumaria le/`evrei· a pla ues à no- briux et Peuvimt at-
dixles; b, bâtonnets de diverses formgs, X 130; temdr? la chiffre de
c, corbeilles, X 190. 500; 1ls restent fins et
cylindriques sur toute
leur long.
Les selér. des tég. consistent principal. en pl. le plus souvent losangiques
avec 4 grandes perfor. symétriquement disposées, portant, sur leurs 2 faces,
de gros nodules arrondis et proéminents (a). Les corbeilles, hémisphériques,
sont constituées par des travées plutôt fortes et épaisses et leurs dimensions
sont relativ. assez considérables car elles atteignent 0,07 mm. de diam  
Leur structure est beaucoup plus robuste que chez les espèces voisines avec
lesquelles on peut confondre la C. lefevrei, c. à cl. les C. nzontngui etplanci.
Les pédicelles renferment des pl. identiques à celles des tég., accompagnées
de bâtonnets de forme variable, allongés ou ramassés (D); des bâtonnets
analogues se trouvent dans les tentacules.
Les tég. sont d’un brun assez clair chez l’animal qu’on vient de capturer;
la couleur devient un peu plus foncée à la lumière; les tentae. et l’aire
tentacul. sont brun foncé ou noirs.
La C. le/`evrei se distingue de la C. mwzlagui par les append. ambul. formés de
pédicclles disp. cu 2 séries sur les Si radius, par sa coloration général. brunâtre,
par ses tég. épais, plus ou moins fortement plissés et coriaces, par l’existence
d’appcnd. sur les intcrrad. et enfin par ses grosses pl. ovalaires munies de nodules
sphériques avec des pcrfor. symétriqncnient disposées. Elle se distingue de la

ravsn nr: rames. —— xëcntxentzasuts 153
C. planet par ses pl. à nodules munies de 4 orit`. symétriques, par ses corbeilles
grandes et fortes, ses tég. plissés èt la présence d’append. dans les interrad.
La G, lefevrei doit être assez répandue sur nos côtes de 1’Océan et de la Manche
où elle a sans doute été souvent confondue avec los C. mrmlagui et planci. Le type
provient de Concarneau et je possède quelques échant. de Dinard; elle a été
signalée dans diverses local. des côtes d’Angleterre. On la rencontre à mer basse
sousles pierres et elle 110 paraît pas abandonner les stations littorales.
` .     ,   §  Q3;. .`,_Q, ,_,,},; , _
·s n. ~   ï   i » «t·— i   .i‘ t` ‘>àt;É‘;;¤  .         . 
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  M ·· ··:·,. ;·• nr r5,g;yâ,‘·‘r<'··,'i* ."‘!1*·.,**··;*r;·gç_,~,_v_  
·«   p p  
Fm. 103. — Cucumarfa planci; animal entier; grandeur naturelle.
'C. planci(B1m<nr). Fig. 103 et 104. — Voir : Saas, 1857, p. 120, pl. 1, fig.
18-23 [C. dolioluml; I\I.insxz1zLLea, 1870, p. 300; BELL, 1892, p. 37, pl. Il,
fig. 2 et pl. VIII, fig. 1.
Le corps est cylindrique
ou quelque peu prisma-  
tique; il peut atteindre une
long. de 15 cm. sur une a  
larg. de 3 à 3,5 cm. La
peau est assez épaisse et    
coriace, mais lisse. Les pé- , A VME,.
dicelles forment 2 rangées ·     C C
bien distinctes dans les ’;=_ ` 9 _) àà ®.
5 rad., et les rég. interrad. (È 'Q Q U âë È,
s0nt complèt. dépourvues ‘#’ °°,,,,.©O°` # `
d'append. Les tubes génit., ‘ ° 7 " ° e
assez nombreux, sont tins,  
allongés et ils ressemblent à
ceux de la C. le/`BWPF. Flo. 104. -— Cucumaria planci; a, plaques à no-
Lcs Sclén Sbm commués dules`et ii reseau épais ;h, plaques à nodules
mais a réseau tm des tentacules ; c, plaques à
Surlolll Pi"` des PL 0"‘l· réseau tin sans nodules des tentaeules ; d,
laires, munies sur leurs 2 bàtonnctsdivers des pédicclles et des tenta-
faœsdc gms nodules m_l_0n_ cules;·e, batonnets étroits des tentacules,
_ X 130, f, co1be1lles,)(190.
dis, avec des perl`o1·. au
nombre de ti ou au dessus
(a). Ces pl. ressemblent à celles de la C. le/`ev1·ez' mais elles sont plus grandes

15-t mcse ma rnwcs. ··· xt<:¤¤m»1>1znu1·s
et les nodules ainsi que les perfor. sont moins symétriques et plus nombreux.
Les corbeilles sont petites et ne mesurent pas plus de 0,04 mm. de diam.;
elles portent sur le bord de leur cercle term. un certain nombre de petites
digitations parfois bifurquées   Les pédicelles renferment des pl. iden-
tiques à celles des tég., très nombreuses et serrées avec quelques bâton-
nets munis de perforations (d). Les tentac. offrent les mêmes bâtonnets
ainsi que de très nombreuses pl., les unes munies de nodosités arrondies
mais à réseau calcaire assez délicat (h), les autres dépourvues de nodules
et formées d’un réseau assez fin, de forme triangulaire ouirrégul.  
La couleur générale du corps est d’un brun plus ou moins clair, les tentac.
sont un peu plus foncés; tantôt la coloration reste uniforme, tantôt il existe
çà et là des taches plus claires.
La C. planci est extrêm. abondante dans toute la Méditerranée où elle vit
général. dans les fonds vaseux à partir de quelques m. de prof., mais elle peut
descendre jusqu'à 60 ou 80 m. ; les pêcheurs la capturent par grandes quantités et la
membrane péritonéale qu’îls arrachent après avoir ouvert l‘animal leur sert d’appât
pour leurs hameçons. Elle existe égal. dans l’Atlantique et elle a été signalée
depuis les côtes de Portugal jusqu'à celles d`Angleterre, mais je suis persuadé
qu’on l’a souvent confondue avec la C. le/'evrei ou même avec la C. monlagui : il
serait important de reviser les déterminations.
‘ C grubeî Maasuziznnsn [C. dicguemar·z°z' Saas]. Fig. 105. -— Voir : Saas,
1857, p. 125, pl. I, fig. 30-35; Mansnzsnnnn, 1874, p. 305.
Le corps, de taille moyenne, atteint de 8 à 10 cm. de long. sur 2,3 à 2,5
de larg.; il est cylindrique ou
,— i       fusiforme et la peau est assez
a .  lt   b   mince. Les pédicelles, très ré-
      È tractiles, restent localisés sur
 ·,è?`îf..È' '·~,‘;,\  les radius ; sur les 3 rad.
        T gag;.} à ventr. ils sont disposés en 3 ou
  "‘\·;i`   4 rangées, tandis que sur les
· \ *~ , ;»_·»,;·.;jf?= _, , W   2 rad. dors., ils forment le plus
il , l_   W C    É   souvent 2 rangées. Les sclér.
*~·   "É    d È consistent d'abord en gros
Fw 105 — Cucumaria grubei· a plaques en corpusci en formel de côrics
forme ide cônes de Sapin; li, états jeunes de Sapin atteignant au moms
des plaques précédentes,X 7îi;c,bî¤tounets, 0,4 mm. de long. et munis de
X 130; d· corpuscules c"éPuS' X wo' perfor. petites très régul. dis-
posées en quinconce; leur rég.
term. amincie porte quelques épines coniques (a). On trouve en outre des pl.
plus petites, à bords dentic., de taille et de forme variables, avec des orif.
étroits, au nomb. de 3 ou 4 chez les plus petites dont la surf. est lisse (D}; les
pl. plus grosses ont des oril`. nombreux et présentent quelques nodules. ll
existe, eu plus, des bâtonnets arqués ou non qui se montrent surtout dans

r.u·xi: mc ritxxci:. —- tîciiixoniauuizs 155
les pédicelles (0) : leur rég. centr. peut s’élargir et acquérir quelques per-
for. Les tentac. renferment, en plus des bâtonnets, des corpusc. crépus
plus longs que larges  
La couleur générale est jaune ou brun jaunâtre avec des taches blanches;
la face ventr. est plus claire.
La C. grubei, assez rare, n'a encore été signalée que dans quelques localités de
la Méditerranée, à Naples et dans 1`Adriatique. J’aî cru devoir indiquer cette
espèce ici car il est très vraisemblable qu'elle se rencontrera un jour sur nos
côtes, en Algérie ou en Corse; il est d`ailleurs bon de la connaitre pour pouvoir
en distinguer la G. xyracusana que j'étudie ci-dessous. _
*C. syracusana (Gamm). Fig. 106. — Voir : Sans, 1857, p. 123, pl. I,
fig. 24-29.
Le corps est allongé, cylindrique, en forme de cornichong il atteint 6 à 7
cm. de long. sur 1,5 à 1,7 de larg. ;
les tég. sont assez coriaces mais lisses. Ã
Les pédicelles, fins et rétraetiles, tif'., à 0 k
forment 2 rangées assez serrées sur   b
chaque rad., mais il en existe aussi ;.î‘-÷··“_·”f`r?ti Y
de plus fins épars dans les interrad.   ® ï c
Les sclér. sont de 4 sortes : cesont   È
d’abord des pl. ou boucles épaisses, 0
arrondies ou ovalaires munies de
grosses tubérosités et offrant de pe- __ _,Q;• d '
tits orif. (li) ; des corpusc. plus gros   .._·   . L
en forme de cônes de Sapin ami-   "'__,»·»»·=>I;,.__ l;
gnant 0,5 mm. de long. dont les   il ,   W _  
perfor. sont petites et irrégulier, `·g··  J  
alignées (a); des corpuse. très petits " 
se présentant souvent sous forme de
cmlxà3OU4bmncheS(ci‘i"iPeu"€nt Fm. 106. -— *Cucumar·ih syracusana; a,
se réunir et former des pl. aplaties plaques en cônes de Sapin t h, plaques
de forme va,.îa],1c (U ct enfin des épaisses àlcontour ovnlaxre, X 7.:;
, , c, formes Jeunes des plaques précé-
corpusc. crépus. Les pedicelles ren- (lentes, X wo; d, baronne; avec tOn·
ferment des bâtonnets droits ou relie: Q. l>àt¤¤¤¤§ sans teuwllc: L
arqués avec quelques perfor. et qui plaque H réseau mmc°’ X 130‘
peuvent porter une tourelle rudi-
mentaire (d); les teutac. ofl'rcnt des bâtonnets analogues mais qui peuvent
devenir beaucoup plus grands, et qui sont accompagnés de corpusc. crépus.
La couleur générale est d`un violet brunâtre assez foncé, les tentac. sont
plus clairs : cette coloration se conserve dans l'aleool.
La C. syracusana est très voisine de la C. kû`llt'ker·i mais s`cn distingue facilement
par ses sclér. ; en effet la C. ltôllikeri ne renferme ni eorpusc. en cônes de Sapin ni
petits sclér. en forme de croix ni corpusc. crépus. Elle parait plus répandue que

150 rauxu ma rmxcs. — iëciuvoniaxnms
la G. grubèi dont elle se distingue par les pédicelles formant 2 rangées sur les
rad. dors. et par ses boucles arrondies munies de nodules.
La C. syr·acu.<ana est surtout connue sur les côtes d’Italie et de Sicile où elle a
été rencontrée à diverses prot'. jusqu’à 100 m. Elle n'a pas encore été signalée sur
nos côtes de France, mais j'en ai reçu quelques exempl. de Tunisie (Sfax); elle
doit se trouver égal. sur nos côtes d’Algérie et elle sera peut—être rencontrée un
jour sur celles de Corse.
" C. kôllikeri Saurus. Fig. 107. -— Voir: Ssman, 1868, p. 237, pl. XXXIX,
fig. 17.
Le corps ne dépasse pas 20 à 25 mm. de long. sur 10 à 15 mm. de larg. et
il est plus ou moins forte-
_ ment recourbé en U; les
   .51, b pédicelles sont régulièr.
    disposés en 2 rangées sur
ii,}   chaque rad. et il existe èn
a outre un certain nombre
  ® ® Q d'append. interrad. plus
a C petits et irrégulier. distri-
•_ (  bués. Les sclér. consistent
• W   Mg d   principal. en grandes pl.
.·. g. ` d ·,   2j—`ju `îa····.4(ê¢`,·”_ ovalaires, munies de gros
, __,__. (   ;__g_   nodules sphériques assez
i     régulièr, disposés et offrant
FIG· 107. — Cucumaria kôllikeri; a, plaques deS_ Perfon de dxmensmlîs
épaisses des téguments à contour ovalaire;b, variables (3). Ces pl. pre-
p aques avec un prolongement terminal; c, cor- sentent Souvent une symé_
puscules crépus; d, bâtonnets divers, X 130. t . . _
rie régul. avec 4 orif. ,
— mais chez plusieurs d’entre
elles, la rég. tournée vers l'ext. se prolonge en un processus plus ou moins
marqué, souvent muni de quelques pointes (b), disposition qui rappelle
ce qui existe chez la C. kl·I'S(}hb6Ig'l·. Les pédicelles renferment, en plus
de ces mêmes pl., des bâtonnets tantôt allongés, tantôt triangulaires et
passant à de véritables pl. irrégul.   Les tentac. renferment des bâtonnets
identiques à ceux des pédicelles et, en plus,' des corpusc. crépus analogues à
ceux de la C. grubez`, mais un peu plus délicats, plus petits et moins
nombreux 
La couleur de l’animal vivant est d'un brun assez foncé et la face ventr.
est jaunâtre.
La G. kdllikeri paraît assez rare ; elle a été rencontrée à Naples et sur les côtes
de Sicile; j'en possède quelques exempl. provenant du Portugal : elle peut donc
passer dans l'Atlantique, et il est probable qu’on la rencontrera un jour sur nos
côtes de la Méditerranée, soit en Provence, soit en Algérie.
C. ltirschbergi Hstnsn. Fig. 108. ——· Voir; HELLER, 1868, p. 75, pl. III,
fig. 8-10,

nous nn rames. — écninonenmss 157
Le corps est cylindrique, assez étroit, un peu aminci vers les extrémités;
il ne me semble pas pouvoir atteindre de grandes dimensions et sa long. ne
doit pas dépasser 30 mm. Les tég. sont assez résistants et rugueux; les
pédicelles, rétractile , sont disposés régulièr. sur 2 rangs dans chaque rad. Les
tég. renferment des pl. assez grosses,pouvant atteindre 0,4 mm. de long. sur
0,1 à0,l5 de larg. de forme irrégulièr. ovalaire et allongée; ces pl. sont
munies de perfor. formant ordin. 2 rangées principales, et il arrive très
souvent que l’une des extrém.
se continue en un prolonge-
ment étroit dans lequel les · rta; h, ,,
· . a r · -  
orif. sont plus petits ou dispa- • qu sv: (ip   u_,•·’.(~
raissent, et qui offre à sa pé- _,·,   3,;, gl . .·· L; ___· —•_
Pîpll. des pointes aiguës; sur   gin}? Ej•É`   [  
diâlltfcs pl., le prolongement, ü;  xy iisgj   rr
formé d’un tissu hyalin, s'a- *2}- É}?7   ‘·*~`
mincit progressivement en lî·.ÉljÈ,,~Q%  
pointe et sa surf. est lisse.   À
Les pédicelles renferment des È b A
bâtonnets de formes diverses b h à ¤ bg A
(G et d) et leur vent. term.
offre une rosette calcaire bien  
développée. Mannuznzmn a C d
signalé en outre, dans les tég·, I·`1o.108. - Gucumarîa kirschbwgf; a, plaques
€*·= P:=*?*¤   °·‘éP·~ que î.îîZ‘È“Ãî’i.ê..È;i..'î.îî"§’.îE§‘ï..‘ÈÈZ§‘;‘.°.lf’ï.âî‘àî‘.î .
Je nan pas pu retrouver. Les net droit, X 7g_
tentac. renferment égal. des
bâtonnets recourbés dont la
partie médiane offre souvent 1 ou 2 orif. et peut émettre 2 colonnettes
convergentes qui portent, au point de leur réunion, 2 ou 3 petites pointes
divergentes susceptibles de se réunir (b).
La couleur de l’animal vivant est d'un brun grisâtre d’après Hstuzs etd'un
rouge cru d’après llnânouasn.
La C. kirtchbergi n’a encore été trouvée, jusqu’à maintenant, qifenlléditerranée,
elle ne paraît pas très répandue; cependant Ilénouann dit qu`elle est assez
commune à Banyuls. Elle est voisine de la C. hyndmani que j'étudie ci-dessus.
C. llyndmûnl (Titoursox). Fig. 409. -V0ir: BELL, l892,p.36,pl. ll, fig. l.
Le corps ne dépasse général. pas 40 mm. de long.; il est assez large,
cylindrique et peu aminci aux extrém. Les tég. sont durs et résistants. Les
pédicelles sont assez régulièr. disposés en 2 rangées sur chaque rad., au
moins dans les grands échant. Les sclér. consistent principal. en pl. grandes
et épaisses atteignant 0,4 à 0,5 mm. de long., de forme variable mais général.
peu allongée, ovalaires on circulaires; ces pl. offrent de grosses perfor.
disposées plus ou moins régulier. en séries longit. (a). ll existe en outre des

158 iaxcxia nu rrmxcx:. — Écuixomsnmas
bâtonnets recourbés du milieu desquels s'élèvent 2 colonnettes convergentes
* portant 2 ou 3 petites
a   pointes à leur point de
4Fi; ie}-,«.·*.l«};.=,_._     J jl, réunion, comme cel-a ar-
 ·,_   Z;.   Ax,   rive chez la C. kzrsch-
 ‘ r   i ·~,J  ·»a«·‘ggî `i ’ë iÈ  — `'`, Qi'.;     bergi (IJ}. Ces bâtonnets
 iii * «<    TÃ  j   se retrouvent dans les
 ëe si i i` ·’~.'ii aa-il   i pédiCelles.Lestentac,ren-
‘ ; *  ·` =êg  de .
‘· ef ,0 ‘   ferment des batonnets
1       '``> i" allongés (c), tantôt lisses
  tantôt munis de petites
d   pointes; il existe en plus
      des bâtonnets ofïrant en
K   leu1‘ milieu 2 tiges con-
vergentes et enfin de pe-
Fxo. 109. - Cucumaria hyndmannî; 3, plaques tit€S pl. délicates à réseau
épaissies; b, bâtonnets avec tourelle; c, bàton- jl—I·égu]_ et très fin  
Èîî€îim>ple7£ d, plaques a réseau fin des tenta- A pétat vivant, panîmal
i i ofl`re une coloration jau-
nàtre.
La G. hyndmani a été signalée en Méditerranée et principal. dans l'Adriatique
où elle vit toujours à une certaine prof., 50 ni. et plus; elle a été retrouvée
à Banyuls dans la vase côtière. Elle existe égal. sur nos côtes de la Manche, où
. elle vit sous les pierres et les rochers qui découvrent aux grandes marées; elle
est assez commune sur les côtes d’Angleterre et remonte même jusqu’en Nor-
vè e.
ies C. hyndma1zietkirschbc1·gi sont assez voisines et on peut se demander s`il
n`y aurait pas lieu de les réunir. Cependant le corps est plus mince, et plus
allongé, et les pédicelles sont plus gros, plus courts et moins serrés chez la
C. kirsclzbergi dontla coloration générale est rouge (d’après llrênoumn); tandis que
la C. hyndmani a le corps plus trapu, les pédicelles plus minces et une coloration
jaunâtre. Les pl. des tég. de la C. hyndmani sont plus grandes et plus larges, en
outre elles n'ont pas cette extrem. plus ou moins allongée et parfois munie de
petits piq. qui termine souvent les pl. chez la C. lrirschbergî. On ne peut pas dire
que la C. kirqclzbergi représente une forme méditerranéenne de la C. hyndmani,
car cette dernière, qui a surtout été rencontrée dans l`Atlantique, a été égale-
ment trouvée dans l'Adriatique et à Banyuls. Toutefois, il y aurait lieu de recher-
cher sur des exempl. plus nombreux que ceux qui ont été étudiés jusqu'à ce
jour, s'il 11'existerait pas des formes de passage.
C. tergestina Sms. Fig. 110 etiii. — Voir: Sms, 1857, p. 127, pl. I, fig.
36-38, pl. Il, fig. 39 et 40; R. Panama, 1902, p. 497, pl. XII, fig.8, pl. XXI,
fig. 10-19 [C. incurvata].
Le corps est plus ou moins fortement incurvé et il prend la forme soit
d'un croissant soit d'un U, avec la rég. moyenne élargie et les deux extrém.

muse un mamans. — xîcumonnnmzs 159
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` F   *n·?Y4n“l;î#  · fl jf *'  
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Fm. HO. -·· Gucumarfa lergeslina, vue latérale dc doux exemplaires
dnlléremnncxxt încurvés, X 2.
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Fw. H1. - Cucuma:·ig_!e:·geslina; a, plaques des téguments, Finférîeure vue de
roûl sur la moxL1é_de sg longueur, X 40; h,_bât0nnets; c, Flaques minces,
§( 73; d, extrémxté dun tube ambulacraxre; a, corbcîles; I, corpus-
culcs crôpus, X 190 (d ct e cl après ll. Penmmu),

160 menu ma maxcs. — icaixoninmxzs
amineies; si le corps était redressé, il aurait une long. totale de 5 il 6 cm. ; ,
les pédicelfes, assez gros, sont coniques, en forme de piq., dressés, pointus,
tout à fait rigides, tantôt disposés sur 2 rangs, tantôt formant une rangée en
zig·zag sur chaque rad.
Les sclér. des tég. consistent surtout en pl. perforées, très épaisses et de
grandes dimensions, de forme parfois irrégul., mais général. très allongées,
assez·étroites et imbriquées (a). Ces pl. atteignent 1 et même 1,5 mn1. de
long. ; leurs perfor. nombreuses, sont disposées en rangées obl. régul. et les
intervalles qui séparent ces rangées sont souvent assez saillants, ce qui fait
que les pl. paraissent cannelées. Les corbeilles sont de la forme ordin. et
leur cercle porte de nombreux lobes courts et quelque peu renflés à l’ex-
trém. (e). Les pl. des tég. se retrouvent dans les pédicelles mais elles y
sont encore plus longues et plus étroites (d), et il existe en outre de petites
pl. très courtes, en forme de fer de flèche dont la pointe est dirigée vers le
sommet du pédicelle. La partie term. de celui-ci est dépourvue de sclér. et
ne renferme même pas de disque: elle reste molle et flexible. Les tentac.
offrent surtout des bât. arqués, de dimensions et de formes diverses (D),
ainsi que de très petites pl. de formq irrégul., arrondies, triangulaires ou
allongées, avec de grosses perfor. et un réseau délicat (c); parfois les perfor.
deviennent plus petites, et les bords des pl. offrent des lobes arrondis qui
leur donnent une certaine ressemblance avec des corpusc. crépus  
La couleur des indiv. vivants est d’un jaune brunâtre plus ou moins foncé,
en partie conservé dans l’alcool.
La G. Iergestina doit être assez répandue en Méditerranée bien qu'elle n'ait
encore été rencontrée qu'en exempl. peu nombreux; on l`a trouvée au large de
Marseille, dans le sable vaseux ou dans les graviers coralligènes vers 50 m. de
prof. Elle a été signalée en divers points des côtes d'Italie, entre 15 et 50 m. Elle
doit exister dans I’Atlantique car elle a été rencontrée dans le golfe de Cadix.
i' .   ' j ,..,, s H
1  .t~,   r  
,  *1,., ~ a. Ã l fi"
Fio. 112. -— Cucumaria elongala; vue latérale, X 2,5.
C. elongata Düsnw et Konan. Fig. 112 et113. — Voir: Saas IS57, p. 132,
pl. II, fig. 44-48; BELL, 1892, p. 37,pl. III, fig. 1, pl. VIII, fig. 2 [C. pen-
tactes] ; Oarrm 1010, p. 231, fig. 10 et 11.

nous on rames. — écumonnimss 161
Le corps est allongé, cylindrique ou le plus souvent pentagonal et relativ.
étroit, il peut atteindrejusqu’à 15 cm. de long., mais la plupart des individus
ont de 6 à 10 cm. ; la larg. varie entre 4 et 7 mm. La rég. ant. est légèr.
amineie et la rég. post. se prolonge en se rétrécissant fortement de manière
à former une sorte de queue étroite et pointue. La peau est épaisse et eoriace
en raison des pl. calcaires très développées dont elle est bourrée. Les pédicelles,
qui ne sont pas eomplèt. rétraetiles, sont disposés sur 2 rangées dans chaque
rad.,du moins dans la rég. la plus large du corps, mais dans les parties ant.
et post. plus étroites, ils
sont lacés en zig-zag. Les ?;,\ Nq?
âclîarilclles tiég. eqmpreînent mi :9 QE gâàq) 3  É  
’a or ces p. ex rêm. ; 60 J 00 ,c¤C ‘(,· ,,'F> 0 SLI
grandes, de forme irrégul., ÈQZ %î   \°ô’¢‘è—¤î cîëg  
gouventfl fois plus longues _?O°°° °%%   Qêggggû §g°b°°°
que larges et qui peuvent fîgûgïfqhggïîl Qéàoo ÈÉÃQQÀ .%:0
atteindre 0,6 à 0,7 mm. de ~ ` ` F " QÉV
long.; ees pl. sont assez     oo;) Ã «·’
épaisses et munies d’orif. ° °O lt 3
arrondis souvent disposés b C ,,
CU Pâîlgécs régul, (5) A;     pao ·. '
d’autres pl. sont beaucoup 1, t__ ,-·/CP1.
plus petites   Les cor- S6     d
beilles des rég. superf. des   °•_ O,°â§îâ?·'*¤ 
tég. sont formées par 4 bâ·  
lonlwls principaux émsez Fm. 113. - Cucumaria elongata · a grandes
ëpals recourbés, l‘é11111f Pa? laquesdeg¢éguments,X40;lnpétitésplaques,
un cercle portant tou_]ours §( 130; c, corbeilles, X 190; d, batonnets
sur son bord libre pm- <*îv€¤S· X130-
sieurs piq. épais, allongés,
à extrém. arrondie (c); il existe, en plus, des bâtonnets de diverses formes
(ll); ees mêmes sclér. se retrouvent dans les pédicelles. Les tentac. ren-
ferment surtout des bâtonnets arqués, munis de pointes et fournissant
souvent des ramifications.
A l’état vivant, la C'. elongala présente une coloration brunâtre ou grisâtre
plus au moins foncée, qui disparaît dans l'aleool.
La (7. elongala se rencontre surtout dans le sable où elle vit à moitié enfoncée
par sa rég. ant.; dans l‘Atlantique on la rencontre aux grandes marées dans le
sable, mais elle peut descendre jusqu’à 50 m. En Méditerranée, elle vit au milieu
célâs Algues, parfois à quelques m. de prot'., mais elle peut aussi atteindre 40 ou
m.
F Cltcucumis (Russo). Fig. 114 et 115. — Voir: Sans, 1857, p. 130, pl. Il,
ig. 1-43.
La long. varie entre 5 etô cm. sur 10 à 15 mm. de larg.; le corps est
il

162 FAUNE ms rames. —- ûeixxxonmmizs
souvent recourbé sur lui-même en forme d'U; la partie médiane est assez
élargie et les 2 extrém.vont en se rétrécissant progressivement. Les pédicelles
coniques et pointus, assez petits et serrés, ne sont pas rétractiles et offrent
une petite vent. term.; ils forment sur chaque radius 2 rangées distinctes,
mais vers les extrém. ils sont disposés en zig-zag; il n`y a pas la moindre indi-
cation d'append. dans les interrad. Les tég. renferinent de grosses pl. assez
épaisses, de forme irrégul. et ressemblant à celles de la C. elongata tout
en restant toujours plus petites et moins régul. que chez cette dernière, avec
des perfor. centr. très grosses et pouvant l‘0l`lll81'3OLl 4 rangées parallèles  
D’autres pl. sont beaucoup plus petites et sont identiques aux petites
pl. de la C. elongataj Les corbeilles, petites, sont constituées par des
trabécules formant un réseau irré ulier réunies a1· un cercle lisse ou offrant
gi 1 P
de petits lobes peu nombreux, courts et arrondis, mais Jamais de dents
allongées comme la C. elollgatcl   Les pédicelles renferment les mêmes
corpusc. que les tég., avec, en plus, de petits bâtonnets qu’on retrouve
égal. dans les tentac.  
C g,
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k " ` ' . Z; I ' _5 if .· ,
ef *0 ~ ·‘” s' "   .p.·;.!è!• s
·a."\_«,; ·w.,S_,§;" W ,.   · c
Fm. 114.—·Cucumariacucu- Fw. H5. — Cucumaria cucumis; a, grandes
mis; vue latérale, X 2. plaques des téguments, X 75; b, bâtonnets,
X 190 ; c, corbeilles, X 190.
La couleur chez l`animal vivant est assez foncée, brun noirâtre ou
olivàtre avec la face ventrale lus claire' elle se conserve en artie dans
2 P 7 P
l’alcool.
La C. cucumis est très voisine de la C. elangala; elle en diffère toutefois par son
corps beaucoup plus raccourci et n'ofl`rant jamais le prolongement en forme de
queue qui caractérise celle-ci. Les pl. des tég. sont plus petites et moins allon-
gées que chez la G. clangata ;cntin le cercle des corbeilles est à peu près lisse,
La C. cucumis a surtout été rencontrée dans diverses localités de l'Adriatique
à des urof. variant de 15 à 25 ui. ; elle a été signalée autrefois à Nice par ltisso.

mess ma rnaxcia. - iicnxixonrumss 163
C. lactoa (Fonnas et Goonsm). Fig. HG. - Voir llénouxan, 1890, p. 147,
pl. XXX], fig. E.
L’espèce reste très petite et la long. ne dépasse guère 2 à 2,5 cm. Les
tubes ambul. sont disposés en zig-zag sur chaque rad. ; leur nombre varie
d'ailleurs avec les échant., mais, d’une manière générale, les append. des
2 rad. dors. sont moins nombreux que ceux des 3 rangées ventr. Les tég.
sont assez rigides en raison du nombre et de la taille des corpusc. calc. qu'ils
renferment. Ces tég. sont blancs, tantôt d'un blanc très pur, tantôt légèr.
rosés; les tentac. sont jaunes. Les sclér. consistent d’abord en pl. ovalaires
rappelant, par leurs nodules arrondis, celles de la C. planci (a). La plupart
offrent 2 perfor. centr. assez grandes et 2 autres plus petites disposées en
croix par rapport aux précédentes; d’autres pl. sont plus grandes, irrégul.
et leurs perfor., plus nombreuses, sont grandes et inégales (ll); certaines
d’entre elles se développent encore davantage, mais elles perdent complèt.
leurs nodules: elles restent dès lors aplaties avec un contour irrégul., des
mailles assez épaisses et de gros orifices; leur long. peut atteindre 0,5 mm.
Il existe égal. des pl. à réseau plus délicat et de forme irrégul. (0) : lorsque
ces pl. deviennent plus longues et plus étroites, elles prennent la forme de
bâtonnets (d). Enfin la couche superf. des tég. renferme des pl. très petites,
sortes de corbeilles aplaties offrant quelques travées centrales disposées sou-
vent en croix, avec de très fines expansions périphér.; celles-ci peuvent se
ramifier mais ne se réunissent jamais en réseau (e). Les pédieelles et les
tentac. renferment des bâtonnets associés à de petites pl. constituées par un
réseau calcaire délicat.
Fm. HG. — Cucumaria .
laclea; a, plaques a     b 5; lôû
avec orifices symé- ® @ @ Ã: jj Q
triques et munies de ` Q  
nodules; b, plaques ji'? gf}. Q
lus randes et irré- — · ~ i" .» ·,
gulièfes, X 130; c, 9     l      
petites plaques îrré- '      i"î+à•« iîk  
gulières passant ii b  ` ,·‘ . ’   ·' À! "·
des bâtonnets ; d,   t   d   J
bâtonnets, X 190; ii F  N .  ïgt,  5  
e, corbeille (d'après *"1É‘        
llÉuoUAuo),X280. Ã.! Qi e
La C. lactea doit exister dans diverses localités de nos côtes de la Manche et
sans doute aussi dans l`Oeéan; mais jusqu`à présent elle n a été authentiquement
constatée qu'à lloseofl'; elle est assez commune sur les roles d`.\ngleterr•.· et
elle remonte jusqu`aux côtes de Norvège. A Roscoff, on peut la rencontrer it
mer basse, mais elle se trouve surtout vers lîi m. de prof., surdcs fonds coquilliers
ou parmi les Algues calcaires.

161 rame ne rxmwci:. — iêcmxomznnes
C. hrunnea (Foness). Fig. 117. -—- Voir: Hsnoimno, 1890, p. 148, pl.
XXXI, fig. B.
La C. Izrzuznea présente la même forme ext. que la C. lactea : mêmes
dimensions très réduites et même disposition des append. ambul. ; la couleur
seule diffère et varie, chez la pre-
,;,, a ,·s_ '  *1,,,, . ',` mière, du brun clair au brun foncé!
;‘É'f;s§j`  I · AP: ' ?‘· '·-Q;. je ,, cette différence dans la coloration
  " U2`  1.l ’*`·§«*. ~·  ?it°   d d· · · ·d·
   gmël  Eîguà gg,   permet e istinguerimme iatement
    Z  gs}   SQ   les 2 esp. De plus, les sclér. ne sont
  ·     if   pas identiques: ils consistent chez la
i ‘       C. Il/'ltllllêll en pl. ovalaires munies
· ïiïp   de tuberc. arrondis et présentant
b i   un nombre de perfor. général. assez
2, ‘ élevé, n’oll`rant que rarement la dis-
position régul. et symétrique des
Fw, M7. ·-— Cucumaria bfumlëlli 8, petites pl, de la C. Zaeleu, mais
grandes plaques des téguments, Il 1 l I _ V
X 75 ; h, corbeille (d`après lliâ- mppe dm es P · P us Smsbes comme
nomme), X 280. \ celles de la fig. M6, h. ll egriste en
i outre des pl. grandes (0,5 à 0,6 mm.
de long.), épaisses, de forme variable (ovalaire, fusiforme, triangulaire, etc.),
à perfor. nombreuses et petites. disposées en rangées longit. régul.; ces
pl, manquent complet. chez la C. laclea. Enfin le cercle périphér. des
corbeilles donne naissance à de petits lobes souvent bifurqués et pouvant
même se réunir et se souder aux lobes voisins  
La G. brunnea est général. associée sur nos côtes de la Manche à la G. laclea, à
laquelle la réunissent BELL, 1892, p. 38, Massr, 1920, p. 46, ete., et se trouve
comme elle sur les Algues calcaires vers 15 m. de prof. ou même à la côte aux
grandes marées. Elle se rencontre aussi en Méditerranée où la C. lactea est incon-
nue, et elle n’est pas rare à Banyuls. On la connait sur les côtes d’Angleterre,
mais elle ne parait pas remonter aussi haut vers le N. que la C. Iaclca.
G. THYONE OKEN·
Deudrochirote possédant 10 teutac., les 2 ventr. plus petits; les pédicelles sont
nombreux et répartis uniformément su1· tout le corps sans qu`on puisse distinguer
de rangées rad. régul.; l`anus est souvent muni de dents.
T. fusus (O. F. l\lüLL1:R). Fig. 118. —·Voir: Saas, 1857, p. 135, pl. Il,
fig. 19-51; BELL, 1892, p. 12, pl. V, (ig. 1, pl. Vll, fig. 3; B. PERRIER, 1902,
p. 510, pl. XXI, fig. 29-31 [T/1. gadeana].
Le corps peut atteindre une grande taille et arriver à 20 cm. de long. sur
une larg. de 3 à 1 cm., mais habituellement la long. ne dépasse pas 10 cm.;
la forme est cylindrique avec les deux extrem. amincies. Les pédicelles sont
souvent groupés de manière à former des rangées longit. assez appa-
Ventes, aussi bien sur les rad. que sur les interrad.; l’anus est entouré dc_

mrxn mt rxmxca. —— iîcnrxomtmnts 165
5 dents calcaires. Les sclér. consistent en corpusc. turriformes très simples,
dont le disque, général. ovalaire, parfois allongé, ofl`re le plus souvent
4 orif. plus grands et quelques
autres plus petits; de la rég.
centr. s'élèvent 2 colonnettes   L
étroites et convergentes qui È  
peuvent se terminer par 2 ® É
ou 3 pointes (a). Ces cor-      
pusc. se retrouvent dans les   a.
pédicelles. Les tentac. ren- À ®  
ferment des bâtonnets étroits a È ®  
(c) et de petites pl. xrrégul. A    ¤ °¤
constituées par un réseau cal- ·;i2§>$•¤ ‘·
caire délicat (b).    
La couleur à l'état vivant Q"?)-——@,   c
est blanchâtre ou rosée. .0 C   
La forme des corpusc. turri-  
formes separecomplèt.la T. fusus F|G_ H3_ _ 7*},,,0,,, fugus ;· a, corpusculcs
des autres espèces françaises du ȤI‘l‘îf0I’1T1€S. X 130; b, plaques à réseau
gu Th,/0,,e_ délicat; c, bàtonnet, X 190.
La T. fusus est très répandue
en Méditerranée et dans l'Atlantique. Elle a été trouvée dans un assez graifd
nombre de localités de la Méditerranée, entre 10 et 100 in. de p1·of.;dans l'Oeéan,
elle est connue à Arcachon, à Concarneau, à Roscoll`, à Brest, sur les côtes d’An-
gleterre, etc.; elle remonte au N. jusqu’en Norvège.
T. taphanus Dünnn et Konan. Fig. 119 et 120. — Voir: Bnm., 1892, p. 42,
pl. V, fig. 2, pl. VIII, fig. 3; Oarox, 1911, p. 232, fig. 12 et 13; Banaoxs,
1882, p. 53 [Th. pouchcti].
Le corps est plus ou moins fortement incurvé, il s'élargit rapidement
à partir de la bouche pour atteindre sa
larg. maxima qu'il conserve sur près de
_,,....,% T la moitié de sa long., puis il s’atténue
Ã" progressivement en un long processus
,     ` caudal qui reste très mince. Ifécliant.
et-     queje représente ici (fig. 119) aurait, si
  ,,_,,    on le redressait complèt., une long,
  l   totale de 6 cm., mais général. les indiv.
    sont moins grands. Les pédicelles se
trouvent répartis sur tout le corps,
Fm. 119. — Thyane raphanus, moins nombreux sur la rég. dors. et
vue hléralcv X 2· sur le processus caudal, et ils dispa-
raissent complèt. au voisinage de l’anus
qui est entouré par 5 grosses dents. Les tég. renferment surtout des pl.

106 F.\L‘Nia nn mixer. ·— iîcnwonmuus
aplaties et lisses, à contour arrondi, et munies de grosses perfor. qui
atteignent presque 1 mm. de diam. (fig. 120). A ces
grosses pl. sont associés de petits corpusc. crépus;
  au voisinage des dents anales,'les pl. deviennent
  plus allongées et plus fortes et leur surf. est ordin.
 M   mamelonnée.
    " La couleur est jaunâtre ou brunâtre assez claire
  çi chez l'anima] vivant; elle disparaît dans l’alcool.
  i i La T. raphanus est surtout connue dans les mers du
—  i i Y N., sur les côtes de Norvège, aux îles Faroë et Shetland,
Fm- 120. _ Thyûne et sur les côtes d`Angleterre, à des prof. variant de
mphamls; plaques 7 à 900 ni. Elle a été retrouvée par Manxow, au large
des tégumgntg,)< 75, de Marseille, ii 108 n1. de prof. On la rencontrera
certainement un jour su1· nos côtes atlantiques. D'ail·
leurs, il est très vraisemblable que la T. poucheli décrite
par Bannois, 1882, p. 53, est une T. raphanux; elle se distingue surtout par sa
vésicule de Poli unique, tandis que les Th. raphanus typiques en ont 2: mais on
sait que chez les Holothuries le nombre et la forme de ces vésieules peuvent
présenter des variations.
,   T   ;.¥ë<« . ii · -
    â,·§?tti$a*l§;    ‘ .,. i   `?' ·  
L` "     L  ~É    il l`
Fm. 121. — Thyone roscavila; vue latérale, légèrement réduit.
T. roscovita Hxânovnxm. Fig. 121 et 122. -— Voir: Iliâaouanu 1890, p. 152,
pl. XXXII, fig. 6, 15 et 16; Cuilwor, 1912, p. 59.
Le corps étalé mesure 7 à 8 cm.
de long. et les tég. sont d’un gris ,"°•"‘__ p ,, `
._ · . •, ¢• ·•
rose piquete de brun, non trans- ,"!’! •_tg,_ I;. ;.,§::
parents. Les sclér. font complet. af:   lg',-:fY:;§z=|'\
défaut dans les tentac. et les pédi-   \fQ;=' Égzg  
celles : ils n’existent que dans les 10 ll-.  iïtoz Ol
tubes ambul. term. entourant l’anus ’ ••i.`- ·°' ":• ·
où ils se montrent sous forme de F,G_ 122_ __ Th,/One ,.0%.0,,,,,,: disques
bâtonnets droits ou recourbés, avec calcaires des tubes ambulaeraires.
quelques perfor. term. Les pédi-
celles renferment dans leur ventouse un disque calcaire bien développé
(fig. 122). lfzinus présente 5 dents rad. triangulaires ii côtés échancrés.
La T. roscovita n’a encore été rencontrée que sur nos côtes de l'Atlautique ou

izxcxu ms raaxcis. — iîcnixomaasnzs lfi`7
de la Manche ; à Roscoff elle habite la grève où on la trouve à mer basse, mais
elle peut descendre jusque vers 40 m.; on la connaît au large d'Arcachon; je
possède également un échant. trouvgà mer basse A Dinard.
La T, roscovila se distingue facilement de la T. incrmis par ses têg. opaques et
d‘une couleur grise ou brunâtre ct par l’absencc complète dc corpusc. turriformes
au voisinage de l'anus.
T. inermis H1zm.en [T. azu·anlz'aca Costa, T. elegans Nomwnn]. Fig. 123.
- Voir: H1z1.1.ea, 1868, p. 78, pl. lll, fig. 12; Bam., 1802, p. 43[T. elegans];
Lvnwm, 1880, p. 61; Hiêaouann, 1800, p. 154, pl. XXXII, fig. 1 et 11-14;
Cuiâuor, 1912, p. 59 [T. aurantiaca].
La long. peut atteindre 15 cm. sur une larg. de 20 à 30 mm., mais les
indiv. restent ordin. plus petits. Le corps est assez régulièr. cylindrique, mais
il devient fusiforme lorsqu'il est
contracté. Les parois sont tout ii
fait transparentes et minces, très A  
délicates de couleur rou e ou ·~"•·°¢i`·
’ g r ·:•·-.:¢-·¢—
rosée, et les pédicelles, irrégulier. \!:Q·;·’~$° C f"
répartis sur toute la surf., sont   ;_·H ` ,
assez serrés. Les sclér. n'existent r. ·,·_,_·   iii, ,,·?'§'··'»,_ i Qi!
. .   ‘Q», •_«`9 ,2‘ ,·' Ut".}, rgi
que dans la rég. post, au voisinage ·;à,,Q%9_· · r•;!,’;·   !,-Q, p  
de l'anus 2 ce sont des corpusc.   _,+,>_ b (Pi;. :••’p' ':•_i·_
tufriformes , plus 011 moins _•_`: ·°   "‘îà ·• ~.·   É'}
complèt. développés, dont le ° ` ·_'§;;g,f’6,i,“_*;Eï`g;· C  
disque est tantôt circulaire, tantôt .:°É;,·   _, if
- ,· · . "· È. e· ws- _h,;ï·_ ·°;€· !•‘·
xrxegulier (h), la plupart de ces .,._ «ù...·_'·!:'·_·`g`Éz l  
disques portent 2 colonnettes ' ‘ • L ay. JW
coilrœsi terminées par qltelques Fm. 123, — Thyone inermit; a, disque
P°mt°S et c°“"°"B'°m°Si dautres calcaire des tubes ambulacraires ; h,
disques portent un nombre va- corpuscules turriformes; c, .grosses
fiable de colonnetœs isolées ou plaques irrégulières de l extrémité posté
_ _ _ rieure du corps, X 130.
de saillies à forme variable ;
d’autres enfin sont réduits exclu-
sivement au disque basilaire. Les pédicelles ne renferment qu'un disque
calc. terminal (a). L'anus présente 5 dents épaisses, anfractueuses, héris-
sées de piq., accompagnées de grandes pl. irrégul. et inég. parfois épaissies
par un réseau secondaire  
La T. incrmis se distingue facilement de la T. roscovita par la minceur de ses
tég., roses chez l’animal vivant; elle n’a encore été signalécjusqu`à présent qu'en
Méditerranée où elle paraît d‘ailleurs très rare; on l`a rencontrée à Naples et à
Messine; llnânommn l’indique à Banyuls, je l'ai moi·môme draguée 21 Cette, dans
des fonds vaseux, à 30 m. de prof. Il est très probable que Pespèce existe dans la
Manche et que la Thyone décrite par Norman sous le nom de T. elegant n’est autre
qu’une T. inermis.

108 r.\L'N1t DE ramer, —— ÉCHINODIIRBIES
_ G. PSEUDOCUCUIIS Lunwxo.
18 tentac., 10 plus grands et 8 à 10 plus petits alternant avec les premiers ou
formant un cercle int. Les pédicelles sont disposés en 2 rangées principales régul.
le long des rad. et ils deviennent plus nombreux vers le milieu du corps ; les inter-
rad. sont en principe nus, mais parfois ils sont occupés par quelques pédicelles
vers le milieu du corps. Les pièces de l'anneau calcaire pharyugien sont très
minces et très allongées, hifurquées dans leur partie post.
Pseudocucumis mixta Osrsuoxuaw. Fig. 124. - Voir: OsrenGnsN,1898,
p. 135 et 1906, p. 1, fig. 1 et 3; Koeunsn et VANEY, 1905, p. 395, fig. 1 à 6
[Ps. cuenoti].
Le corps est allongé, légèr. 1`usiforme: la long. totale peut atteindre 15 à
20 cm. avec un diam. de 25 à 30 mm. dans la rég. moyenne. Dans les petits
échant., les pédicelles sont disposés sur 2 rangées dans chaque rad., mais leur
nombre augmente dans la rég. moyenne du eorpsbù ils forment de 2 à 4ran—
gées; chez les grands indiv., ils sont d’abord disposés sur 2 rangées, puis leur
nombre augmente assez rapidement
•·`,p'_· et ils forment 4, 5 et même 6 ran-
‘\\••;:; _,·_ gées assez régul. qui peuvent em-
  , °â; _â§i•«f;a_ piéter sur les interrad., parfois
·•|Os`Q ·• •~'•, .
¢Q_|p· ;;:•,•;, même ils se montrent dans la rég.
a ?'f•l:" gr moyenne du corps aussi serrés sur
      les interrad. que sur les rad. Les
  b   tég. sont assez épais. Les sclér.
A   consistent principal. en corpusc.
  turriformes dont le disque basilaire
F10. 124. —- Pseudocucumis mixte; a, QSL imiiégulièri alïroîldàet parfois nfl
corpuscules turriformes vus de face, Peu trmngulanic ’ la reg' œnh" pre`
X 130; h, corpuscules mrrifommg sente 3 ou 4 grands orit`. tandis que
/ gë§5`3ü1(d'aP"è$ K°'J'"·E“ et V^M?"l· la périph, montre de nombreuses
I perfor. plus petites, disposées plus
ou moins régulièr. sur 2 cercles (a et
D). Du centre de la base s’élèvcnt 4 colonnettes réunies par 2 étages de
travées transv. Les pédicelles renferment outre les corpusc. turriformes,
des pl. assez grandes, minces, à contour irrég. et sinueux. Les tentac.
possèdent des bâtonnets auquels sont associées de petites pl. arrondies et
des corpusc. turril'. souvent incomplets.
La couleur des exemplaires en alcool est blanchâtre ou brun grisâtre, avec
des taches brunes assez foncées très irrégul. et plus ou moins étendues.
Le P. mîxla est répandu sur les côtes occidentales de l’Europe et peut même
devenir très abondant dans certaines localités: à l`ile de Tatiliou, Osrnnoneu en
a vu des quantités considérables rejetées à la côte ap1·ès une tempête. L’espèce a
été également trouvée ix Arcachon, à Bréhat et a VVimereux; je suis persuadé

nwxn DE }`R.\NCIï. — iicuxxomtnmzs 169
qu’elle sera souvent rencontrée sur nos côtes lorsqu’on saura la reconnaître, mais
elle a du être fréquemment confondue avec d'autres Holothuries; elle a été signa-
lée sur les côtes de Norvège et des Faroë.
P. marloni (M.tasNzsx.x.mz). Fig. I25. - Voir: Maasxzstti-za, 1877, p. 3,
fig. 1. [Cuz:unzm·z'a nz,].
Dans l'exempl. type, le corps avait seulement 6 mm. de long. et 3 mm. de
larg. vers le milieu; l’espèce reste toujours
de très petite taille. Les tég. sont durs et Y —
résistants; les pédicelles sont disposés assez
régulièr. sur 2 rangées avec cependant une
certaine tendance à alterner°; ils manquent Q
sur les interrad. Dans sa description originale, L
Mansnzsnrsn indiquait que les tentac. étaient  
au nombre de 10, mais Tmâsx. (1882, p. 146) Fm. 125- ___ Puudowcumù
nous Informe que NIHYEHZCIICP 3. trouvé, apres marfonf; C0]-pugcules turri-
un nouvel examen, quïndépendammcnt des formes (d‘après MARENZEL·
10 grands tentac.` mentionnés d'abord par LEn)’ X 220`
lui —— disposition qui lui avait fait placer
l'espèce dans le g. Clt('ltIIl0l`l.(l — il existe 10 autres tentac. plus petits, ce
qui porte leur nombre il 20 en tout. Tmëm. proposait de placer l`espèce
dans le g. Thyonfdiunz : ce dernier g. a disparu et, à mon avis, l’espèce
doit rentrer dans le g. Pseudocucumis. .
Les corpusc. turriformes des tég. ont un disque basilaire relativ. grand
et irrégul. arrondi ou ovalaire, avec plusieurs perfor. assez grandes; les
tourelles sont composées de deux colonnettes seulement, convergentes et
munies à leur point de rencontre de quelques petites spinulcs. Dans les
pédicelles, les disques basilaires sont plus allongés.
L'espèce a été découverte par Maaiox dans le golfe de Marseille où elle vit
dans les graviers coralligènes de la plage du Prado, entre 30 et 60 m. de prof.,
et dans les graviers vaseux du S. de Riou par 100 ni., ainsi que sur les rhizomes
de Posidonies au N. de Tihoulen, ii 25 m. seulement.
G. PBYLLUPHORUS (invmc.
15 à 20 tentac. inégaux, les 5 in 10 plus petits alternant avec les 10 plus grands
ou formant un cercle int. ; les pédicelles sont répartis uniformément sur tout le
corps; pas de dents anales.
P. urna Gauss. Fig. 126. — Voir : Sans, 1857, p. 144, pl. Il, fig. 52-67.
Le corps est allongé, cylindrique, et sa long. peut atteindre 20 em. sur
2,5 à 3 em. de larg. Les tég. d'un gris biun clair sont translucides et assez
minces. Les appendices sous forme de tubes, sont répartis sur tout le corps et

170 i~·AL‘xia ms Fimxcia. —-— llUlllN0lJl:]R)~lLS
assez serrés. Les grands tentae. peuvent atteindre 3 à 3,5 cm. de long.,
leurs ramifications sont nombreuses, allongées et assez minces.
Les sclér. des tég. consistent surtout en pl. P€l`l`Ol`é€S, de forme irrêgul.,
général. plus longues que larges,
atteignant 0,3 à 0,35 de long., à
·   perfor. inégales et assez grosses  
Parmi ces pl., on en rencontre
à quelques—unes de forme souvent
  arrondie et plus petites, de la rég.
G centr. desquelles s’élèvent 4 petites
tiges vertic. réunies par 2 travées
8- Q   transv. constituant ainsi un petit
B h corpusc. turriforme. Il existe en
outre de très nombreux corpusc.
F'G· l26· " Phy"°f°h°"“' “"”“? Év crépus dont le diam. moven est de
plaques avec ou sans tourelle rudi- , . "
mentaire, X 130 ; b, corpuscules 0:06 mm· lb)? ces memes c0"PuSc·
crépus; c, bâtonnets, X l90. se retrouvent dans les pédicelles.
Les tentac. renferment de nom-
breux bâtonnets   ainsi que des corpusc. crépus.
Le P. urna n'a encore été trouvé qu`0n Méditerranée ct principal. à Marseille ;
Mxmox l`a signalé, dans les prairies littorales, au Roucas-Blanc (5 à 10 m.), dans
la calanque de Ratonneau (2-3 ni.) et dans les fonds vaseux au large de Niolon,
. ainsi que dans l'avant-port N. du bassin dela Joliette. I.’espèce a égal. été ren-
contrée à Banyuls ct à Naples, toujours à d’assez faibles prof`.
U. ASPIDOCHIROTES
Holothuries pédifères chez lesquelles les ramifications des tentacules sont
peltées et forment une sorte de disque termin. ; pas de muscles rétracteurs
spéciaux pour le pharynx.
F. HOLOTHURIIDE Lunwio.
Le corps est allongé, cylindrique, avec une sole plantaire en général peu
accusée ; les canaux aquifères allant aux tentac. possèdent à leur base chacun une `

l—‘.x\·Nn DE rmixcr:. -— xicmxonrzmirts l7l
vésicule libre dans la cavité générale; le tube hydrophore s‘ouvre dans la cavité
générale; Yorgane arborescent gauche est entouré d`un réseau. Fo1.nes le plus
souvent littorales.
G. HOLUTHURIA I.mmê.
Aspidochirotes possédant une vingtaine de tcntac. snbégaux; les append.
ambul. sont général. disposés sans ordre ct se présentent le plus souvent sous
formo de pédîcellcs sur la face ventr. et de papilles sur la face dors.; un seul
faisceau de tubes génit. placé à gauche du mésentère dors.
9`.f7t.`\
Q;.   ‘« .‘.· ~—-J \ .
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  i` "iiëï ln ·.= N · . 4-   ··   î·`Ã}?§`?ë"i "`·`~'\ lex?   t'
’•Ã’—•clr,,' _ ·»·_  l'j_,_,,. _` "*`   __‘·F*·ZiW   pl "\•·. ï,,~»·_,;·V`,  
`*É3i'\,§,*Ã;··`:.‘i» ‘i'f—li ’ t Èu M ‘   ;», iii,   `—.l%,!:<i‘
îfp ··;L_g‘;“?·' Hr-,   ,_~··.,`\`   JL,  ‘·
·¥4·«;, ‘*·   · i . s ‘'—· T       `”·*'   `
Fio. 127. - Holathuria sanclori ; échantillon de Naples en alcool, X 1/2.
H. Sanctori Diana Cmaas [H. fizrcinzezz Sizniziviml. Fig. 127 et 128. —
Voir: R. Psaaxsn, 1902, p. 477, pl. XV, fig. 15-27 [H. farc1'men].
Le corps est presque cylindrique, assez aplati sur la face·ventr., il mesure
l5 à 20 cm. de long. sur 5 cm. de larg. dans les exempl. conservés, mais il
doit être sensiblement plus grand chez l'animal vivant. La face ventr. est
couverte de pédicelles extrêm. serrés et formant un revêtement uniforme
dans lequel il est impossible de reconnaître des rangées distinctes (fig. 127.)
La face dors. est couverte de tuberc. très développés, coniques et allongés,
termin. par une pupille mince et pointue. Entre les tuberc., se trouvent des
append. beaucoup plus petits qui représentent des pédicelles. Lorsque les
tubcre. dors. sont fortement contractés, leur aspect, comme l'a fait remar-
quer R. Panama, rappelle la trace que laissent les radicelles adventives sur la
base renllée d'unc tige de Bambou. La limite entre les pédicelles ventr. et
les tubcrc. dors. est très nette et les premiers tuberc, margin. sont identiques

172 rxrxn ma rnmcn. — iiciixxoniamms
à ceux du reste de la face dors. Il existe un org. de Cuvie1· formé par de
tubes fins et allongés réunis en un long faisceau.
Les sclér. consistent d’abord en corpusc. turriformes à bords légèrement
festonnés et lisses; autour de la perforxcentr. existe un cercle de 8 à 12
orif. péripbér. à peu près égaux, et en dehors de ce premier cercle il peut en
exister un 2“" constitué par des perfor. beaucoup plus petites (fig. 128 8 et f).
La tourelle, épaisse, avec 2 étages de travées transv., est plus courte que
le diam. du disque. On trouve en outre des boucles planes, de forme ordin.
ovalaire, percées de perfor. régulièr. disposées en 2 rangées, et au nombre de 3
à 8 dans Chaque rangée  Les papilles dors. offrent aussi des corpusc.
turriformes et des boucles,
b » mais celles-ci sont général.
    tôlâx plus élargies et leurs perfor.
·,|#‘!’·¤î( `     gi} sont plus nombreuses et sur-
.)..0Y ü l ‘·_§,,§, (C)   ` tout élargies transvers. Ces
QÉÈGÈÉ     boucles peuâeqt atte1ndref0,·2
0c?¤§, DOO c du _ a 0,2.) mm. e ong. et par ois
%ê«î*jï}   çà} QÈÉ » ¢· elles deviennent plus larges
  ,QC> dëo ogg; gà que longues : elles offrent alors
É@âgcï> ‘à·3© (3%:* .i " it,  un axe longit. légèr. épaissi,
ca ¤* ag; wé} V u ,
=><:>%%O,g,s GGOO l ; de part et dautre duquel se
"`*~»3J ` 0 ·   trouvent lusieurs ran é s
" f a * si P g 6
  ”   d'01‘if.   Elles sont tout à
e f _.`§· fait caractéristiques de PH.
      .mnct0r·z'. On les retrouve dans
  fQ0©  "" les tubes de la face ventr.
Fxc. 128. — Holothurîa Sanclori; a, corpus- qui œnfcmiwnt aussi des cor-
cules turriformes, X 190; b, boucles (pe- [MSC- lurrlfûrmes et des bâ·
tites formes) ; e, boucles (grandes formes), tgnngtg élargis et perforés  
§ "‘°= °· *2*** Onna * être et Psf°ré· Lsmtac résemem ua  
190; e, batonnet allonge, X 130; f, 'P _ q _q
gërpâxâcule turriforme (d’après R, Pmmm), corpuîc. turâuformî à disque
‘ irrégu . et toure e souvent
rudimentaire, avec, en plus,
des bâtonnets recourbés et munis sur les côtés de petites denticulations dont
les dimensions sont d’ailleurs variables (e); les plus gros portent souvent
sur leur côté convexe des tuberc. arrondis disposés en petites rangées transv.
La couleur générale est brunâtre, un peu plus claire sur la face veutr., les
tuberc. de la face dors. sont bruns ; la coloration persiste dans l‘alcool.
L’H. sanclori se reconnaît très facilement aux grands append. allongés de la
face dors. bien différents des pédicelles ventr., à la présence d`un org. de Cuvier
qui est toutefois moins développé que chez l’H. forslsali, et enfin au pourtour
tout à fait lisse des disques des corp. turriformes.
L’H. sanclori a été d’abord trouvée à Naples et elle a été retrouvée ensuite aux
Açores; sur nos côtes, elle a été signalée à Arcachon et à Saint-Jeau·de—Luz.

rM:N1—: ne ramer:. — Écnmonanzues 173
R. Perrier l’a étudiée sous le nom d’H. farcimen (1).
H. impatîens (Fonstcm.) [H. botellus Ssnemm]. Fig. 129. — Voir 2
Ssnsmm, 1867, p. 335, Pl. XIX, [ig. 82-84; Saunas, 1868, p. 82, pl. XXII.
Cette Holothurie, qui est presque cos-
mopolite, peut atteindre de grandes dimen- a
sions dans les mers chaudes et un échant.  
représenté en couleur par Smwaa avait 40
cm. de long. sur une larg. de 30 à 40 mm. b
En Méditerranée, les dimensions des   cl
échant. sont plus réduites et la long, ne
dépasse pi·lS l5 à 16 Cm. Les tég, sont assez  
minces et mous, mais leur surf. est
rugueuse. Les append. ambul. conservent
la même forme sur toute la surface du F,G_ !29_ __ H,,l0”,,,,.,a impaticns,
corps: ce sont des papilles coniques, se a, corpuscules A turriformes;
rétrécissant rapidement et se terminant par bz lïouc Éd; c' batonlœts élu
_ , , _ _ gxs , d, batonnet étroit, X 130.
un tilament cylindrique étroit; ces pap1lles
sont irrégulier. disposées et ne sont pas
très serrées; elles offrent souvent des alignements longit. mais qui ne se
(1) Je suis persuadé qu’une confusion s’est produite relat. à l’H. sanclari, et que
I'}!. farcimen, décrite sommairement par Sstssn, puis très complèt. par R. Pmmsn, n’est
pas autre chose que l’H. sanctori. Dem.: Came, qui a créé I'espèce, a publié quelques
bons dessins d’échant. provenant de Naples sur lesquels on reconnait parfaitement
les pédicelles très serrés de la face venir. et les grosses papilles coniques de la face dors.
La station zoologique de Naples amis en vente sous le nom d'!]. sanclari des indiv. qui
sont tout a fait conformes à. ces dessins ; j'ai constaté chez eux l'existence d'un org.de
Cuvier. D‘autre part, je possède dans ma collection des exempt. des Açores que j'ai
reçus du Musée de Las Palmas, dont les caractères ext. et surtout les sclér. sont parfait.
identiques à ceux des échant. de Naples. En particulier, le disque des corpusc. turri·
formes ales bords lisses, souvent un peu onduleur, mais toujours dépourvus d'aspérités
quelconques et il existe un org. de Cuvier. Bsnnors a aussi recueilli l'}!. sanclari aux
Açores, et comme la détermination de ses exempt. est due à Ludwig, on peut être
certain qu’elle est correcte.
ll semble que les caractères de I'}!. sanctari n’auraient fait de doute pour personne sl
Taém. (1886, p. 224) n'avait dit qu‘il avait reçu de Msnsszstnan, sous le nom
H. sanclorî, une ltolothurie contractée provenant, parait-il, de Naples, et chez laquelle
le disque des corpusc. était épineux. Aussi Tmîm. séparait-il de I'}!. sanclori dont les
corpusc. turriformes auraient le disque épineux, t’}I. farcimen ayant des disques lisses.
R. Perrier a adopté cette manière de voir et il a donné le nom d'}!. farcimen à des
ltolothuries recueillies parle « Travailleur » et le « Talismann n, aux Açores, parce que
les disques de leurs corpusc. turriformes avaient les bords lisses. Cette divergence tient
uniquement à l’échantillon que Tunis:. a reçu de Msnsuzstnsn. Je suis persuadé que cet
éclxant. à disque épineux, n'ètait pas une H. sanclari, mais bien une autre espèce : il
y a cu erreur de détermination, ct peut·étrc méme de localité. Pour moi, l’I(. farcimen

174 mous ma rames. -—- iîcuixonsmuas
continuent pas au delà de quelques cm. L’H. inzpatiens possède un org. de
Cuvier comme YH. forskalz; mais elle est beaucoup moins sensible que cette
dernière aux excitations extérieures et elle ne rejette pas facilement ses
tubes, pas plus d'ailleurs qu’elle ne rejette son intestin.
Les sclér. consistent: 1° en corpusc. turriformes dont les disques circulaires
ont les bords lisses avec 8 orif. périphér. assez grands; les tourelles sont
larges et constituées par 4 colonnettes général. réunies par une seule travée
transv: (a); 2° en boucles très nombreuses, ovalaires et allongées, de
dimensions général. très uniformes, présentant 3 paires d’orif. allongés et
disposés régulier. ; leur surf. est parfaitement lisse   Les papilles renferment
en outre des bâtonnets de forme très variable (c) et un disque termin.
rudimentaire.
La couleur des échant. vivants paraît se conserver sans modification
importante dans l'alcool; elle est d’un brun jaunâtre ou violacé plus ou
moins foncé, avec des taches brunes plus foncées, irrégulier. réparties; les
papilles sont plus claires.
En Méditerranée, l’H. impatiens est assez commune dans les stations littorales à
2-4 m. de Prof. parmi les Algues. Je n'en connais pas d’exemplaire authentique
provenant de nos côtes de l’Atlantique; en revanche elle est extrêm. répandue
dans les mers chaudes, à Amboine, aux Philippines, dans la mer Rouge, etc.
H. tubutosa GMEMN. Fig. 430. — Voir: Mansnzsttm, 187û, P. 314.
Le corps peut atteindre de grandes dimensions, 25 et même 30 cm. de
long. sur 5 à 6 cm. de larg. La rég. ventr. porte de nombreux pédicelles
serrés; irrégulièr. répartis; la face dors. présente des tubérosités nombreuses
et de grosseur différente, coniques et éparses, terminées par une petite
papille allongée. Les tég. sont très épais, assez coriaces, avec des sclér. de
plusieurs formes. Ce sont d’abord des corpusc. turriformes, très petits, dont
le disque basilaire a un contour épineux et dont la tourelle se termine par
plusieurs pointes (a]. Les slcér. les plus nombreux sont des boucles dont
la surf. présente toujours de petites aspérités coniques, pointues et assez
rapprochées. Le plus habit. ces boucles ont une forme ovale, avec 3 paires
d’orif. successifs disposés symétriquement (bl, mais souvent ces boucles
s’allongent et offrent de 4 à 6 paires d’orif. successifs   Elles peuvent
aussi présenter certaines irrégularités dans leu1· contour. De plus, les orif.
de ces boucles peuvent devenir très petits et même faire complèt. défaut,
et l`ou passe ainsi à des corpusc. pleins, à surf. rugueuse et mamelonnée,
qu'on rencontre surtout dans la face ventr. C’est aussi dans cette face que
les boucles s’allongent le plus et le nombre de leurs orif. peut atteindre le
n`est qu'un synonyme de l'H. sanctari. J’ai<l’aitleurs pu étudier les exempt. du a Travsil~
leur » et du « Tallsman » et constater que c’étaient bien des H. sanclori. Quant aux H. lenti-
ginosa Msnsszmttsn et arguinensis- Kosatzu et Vmnr, ce sont 2 espèces différentes
de l'll. scmclorz`.

num; un rrmucn. — âcmuonnaums 175
chiffre de 12 à t5 paires   Les papilles dors. renferment des boucles et des
corpusc. turriformes, avec des bâtonnets allongés dont la rég. méd. est
souvent élargie   Il
existe aussi des pl. allon- b
gées, munies de 7 ou 8 a  
paires d'orif., (e) mais      
qui ne sont jamais aussi A   _,_ (Mn ·
grandes que sur la face `; `Ãè   V;Ãg·^  
ventr.; il existe d’ail- U3;     I-
leurs toutes les formes       · .· si
de passage entre les pl.     `     ' rg!  G ,
et les bâtonnets. Les pé- (_ ~—£à,r 'r"_".s·1r *,;Lt§^}  rs
dicelles ventr. ren- $3:; _>=f1· «,î_;î·¥g·”§·g tjr; ' `   |î
ferment des corpusc. s>1':,_«:•: îQ=i;—£j      ,·
turrxformes,desboucles,   1 jlëf _;_`;y;:xÉ'  ·   gjësrr
dêâ pl. allongées et per-   d z; .   4 Q  
forées ainsi que des »·sà;£à   V. _r%à·« En ··‘ :•
bâtonnets. Enfin les ten-     q ( '·`· _·` ' l
tac. offrent des bâton- JFÉFT .4}   ;_g?;§§;j;jjçl  'Qï F; ;g:.;r,__
nets droits ou légèr. _ .i·"·   .‘:jg ·· »· '   "‘,ûi’Ã;«e'·'·¥`·"`
arqués, cl’un tissu hya- _ gl _à§,·.»§ W f  .·,:·_  
lin, munis sur les bords · il   ,»· " 6 ·,   ·
. . . · w" L ‘· î ` VE È
de petites pointes tres - ·"· r_jM 1; °
. . . . ·>w ·· W-, * . »··  
courtes; mais a coté de tt, _ uit s  
ceux-ci, on rencontre ` f   I  _   · · — '  
des bâtonnets beaucoup      
plus gros dont la surf.  
est couverte d’aspérîtéS Fm, 130. - Holothuria lubulosa; a, corpuscule turrî-
très serrées de telle forme ;b, petites b0ucles;c, boucles plus grandes;
,.l ' d,.t d, boucles très grandes; o, plaques à contours
Sorte qu 1 Sœssenl ° rc irréguliers des papilles dorsales, X 190 ; I, bâton-
transparentszleur forme net élargi des papilles dorsales, X 130; g,
est Souvent cells dvlm bâtonnets des tentacules, X 75.
biscuit très allongé, dé-
pourvu de perfor. dans la rég. moyenne, tandis que les extrém. offrent
quelques petits orif.   ll n’existe jamais d'org. de Cuvier.
Chez l'animal vivant la couleur est d’un brun plus ou moins foncé, marron,
brun·rougeâtre ou brun-violacé sur la face dors. ; la face ventr. est beaucoup
plus claire. La partie term. des append. n’est jamais blanche. La couleur
change peu dans l’aIcool.
Il est difficile et même impossible de conserver plus de quelques heures I'}!.
tubulosa intacte après qu'elle a été capturée. Une fois en captivité, elle rejette en
e1l’et, très rapidement ses viscères par l’anus, mais elle peut survivre quelques
jours à cette éviscération.
III!. tubulosa est une espèce essentiellement littorale qui se montre surtout en

176 FAUNE ma FRANCE. — Écmsomannss
Méditerranée où elle vit sur le sable, entre les touffes d’Algues et d’he·rbes, à
quelques dm. de prof., et on peut la capturer facilement avec un grappm ; sur
certaines plages, elle est d’une extrême abondance. Elle descend dans les prairies
de Zostèrcs et atteint 30 m. de prof. Elle est ordin. associée en Méditerranée, aux
H. polii et forskali dont on la distingue facilement. Elle existe égal. sur nos côtes
de 1’Océan et elle a été signalée à La Rochelle, à Biarritz, etc.
' H. Stellatî MARENZELLER. Fig. 131. — Voir : Mansszstnsa, 18%, p. 316.
Extérieurement, le corps
ressemble beaucoup à celui
a b de l’H. tubulosa, mais les
  Q 0 Q 0 m m tég. sont plus minces et
§ V, plus mous. Les pédicelles
C __ ‘;«4-Éiifa _,   ventr. ne sont pas très serrés
      f et la face dors. offre, en
  ;e?‘_7*.}._. _ plus de pédicellesidentiques
».-· sr   ., _ _ .$-1   à Ceux de la face ventr,,
    i     quelques grosses éminences
  , · · - ,,,,,;··> ._ i K   Couiques, terminées par une
  % pap. mince et allongée;
Fm 131. — Hololhuria stellati · a corpuscule ces émmenœs · sont peu
hlrriforme; h, boucles! X 196; 2,, bâtonnets nombreuses, mais elles sont
divers de tentacules, X 90. souvent disposées en ran-
gées longit. assez appa-
rentes, au nombre de 4 à 5.
Il existe en outre sur les côtés du corps, à la réunion des faces dors. et
ventr., une rangée très régul. d`éminences beaucoup plus grosses que le
autres. La couleur est d’un brun assez f`oncé sur la face dors., plus claire sur
la face ventr. avec des taches blanchâtres irrégulièr. distribuées.
Les sclér. sont moins variés et plus simples que chez l’H. tubulosa. Il
existe des eorpusc. turriformes (21) et des boucles (h) ayant les mêmes caract.
que chez cette dernière, mais l’on n’observe jamais ces grandes boucles ou
pl. allongées, spinuleuses, possédant jusqu’à 10, 12 et même 15 paires de
perfor.; ces perfor. elles-mêmes ne disparaissent jamais complèt. Il est
d’ailleurs rare que les boucles offrent plus de 5 paires d'orif. Les tentac,
renferment des bâtonnets droits et arqués (0), dont le tissu reste toujours
hyalin, même dans les plus grands bâtonnets atteignant 0,45 à 0,5 mm. de
long.; ces bâtonnets fournissent parfois des ramifications lat. qui se
réunissent en amas volumineux donnant des- formes plus compliquées que
celles qu’on trouve chez l’H. tubulosa.
Je ne connais pas d‘échant. authentique d’H. stellali provenant de nos côtes :
tous les indiv. qui ont été décrits provenaient de Naples ou de l’Adriatique.
Hnânouann, a signalé I'}!. slellati à Monaco, et ns Bsaucnam- (suriia détermination
de celui·ci) à Saint-Jean·de·Luz, mais j’ai pu examiner les exempl. cités par ces
ùuteurs, et j'ai constaté qu`il s`agissait simplement de l’H. lubulosa. En somme

mime ne rames. — nêcuxxonsmms 177
VI. slellati qui n`est peut-être qu`une var. de 1’H. tubulosa, est à recherclxcr sur
nos côtes. I
  A   R i V‘`'` `"4 (   il   i i
  î Ã_   ‘·î,.iç.,—- ~, , : ·«·~     , àû   ‘ ·‘'`
  ....1+ = ¤» r   ?L ' et    *”‘¤*Z?`§®>— ‘. ~ r '
F10. 132. — Ilololhuria mammala; échantillon du « Talisman » en alcool;
face dorsale, grandeur naturelle
H. mammata Gnunn. Fig. 132 et133. - Voir : Lunwio, 1880, p. 68; R.
Psaume, 1902, p. -174, pl. XV, (ig. 28-40.
Cette espèce ne paraît pas acquérir de grandes dim., le type de Gauss
avait une long. de 11
cm. 2 c’est à peu près la
long. de l’indiv. que je · ,/fp"  
représente ici (iig. 132). O O    
La forme générale estvoi- a   ‘     ., ,
sine decelle del’H.tubu— ‘   ‘
losa, mais la face dors. . . , i :'¤* ,. Éi ~4•'ȤdÈ 
olïre de très gros mame-    i; `weimigtiii W il
lons attei nant 7 ou _ °'=  r- [i i  d ~^'>.
8mm.delaîg.etf0rma¤t ._   —.  
5 àôrangées longit. irré-  ,·.     W
gu].; c'est à ces mame- .· e  
lons qui se terminent par
une papille amincie que Fm. 133. — üalathuria mammata; a, corpuscules
pespècc doit 50,,,,0,,]. La turriformes ; h, boucles Z c, boucles très grosses
, à perforations rudimentaires, X 180; d, plaques
face vclmïnûlrrüqucdes plerforées des papilles dorsales, X 100 (d'après
pédicelles de la forme or- . PERRIER); 0, batonnets des tentscules, X 90,
dinaire,relativ. peu nom-
breux et écartés les uns
des autres. Les corpusc. turriformes des tég. sont peu abondants et res-
semblentà ceux de l'[I. tubulosa (133, 21). Les boucles s’allongent moins que
dans cette dernière espèce et n'oll`rent général. que 3 paires de perfor. mais
peuvent en avoir 5 ou 6 (b); leur surface est munie de petits tuberc. ter-
minés en pointe émoussée. ll existe en outre de véritables pl. épaissies,
plus grandes que les boucles et dont la surf. est ridée ou mamelonée (C);
leurs perfor. sont très réduites et parfois même manquent complètement; on
li

178 FAUNE ma rames. —- Écnimonsnnnzs
peut en compterjusqu’à 6 ou 8 paires. Les pédicelles ventr. et les papilles
dors. renferment de grandes pl. perforées, offrant sur les deux faces une
côte médiane légèr. saillante, et, de chaque côté, de grandes perfor. plus ou
moins nombreuses (rl); les boucles sont plus allongées aussi que dans le
tég. général du corps. Les tentac. renferment des bâtonnets arqués qui
peuvent être aussi longs que chez l’H. Zubulosa, mais ils restent plus minces
et ne s’élargissent pour ainsi dire pas aux extrém. qui n’ofl`rent qu’un petit
nombre de perfor.; d’ailleurs leur surf. est peu rugueuse et ils restent à
peu près transparents au lieu d’être opaques comme chez l’H. tubulosa
(B). ll existe un org. de Cuvier comprenant une vingtaine de tubes.
La couleur des échant. vivants est d’un rouge brun foncé avec la face ventr.
plus claire; elle disparaît en partie dans l’alcool.
L'H. mammata a été souvent réunie à l`H. tubulosa, mais en réalité elle en est
bien distincte : Papparence ext. est tout à fait différente et les gros mamelons de
la face dors. sont très caractéristiques; les boucles des tég, ont la surf. moins
épineuse et leurs dim. sont plus uniformes; enfin il existe un org. de Cuvier,
caractère extrêm. important pour la séparation des 2espèces. L’II. mammala a été
découverte à Naples; elle a été draguée à 77 m., dans les parages de Bonifacio,
par le « Talisman », et MAcn1s1ol’indique à Rapallo à un m. de profondeur seule-
mont. Elle se rencontrera certainement sur nos côtes de la Méditerranée, dans
les stations littorales ou côtières : d'ailIeurs elle est peut-être identique à l'H.
mamîllala que Rxsso signalait à Nice.
H. polii Dents Cinam. Fig. 134. — Voir: MARENZELLER,187ll, p. 316.
Le corps reste toujours
A de grande taille mais il
  @9   ®     n’atteint pas tout à fait les
@ t dimensions que l'on ren-
    w   @   contre ordin. chezl`H.tubu-
Àr__ h__î,;_.   b losa et il dépasse rarement
    W 6   20 à 22 cm. de long. sur 4
  E     ou 5 de larg. Les append.
"` *ï !"`É°'“`  `  " consistent surtout en tubes
·,,· A ff} ? _ pr b _ _,      ____   très serrés et très nom-
"°     '·‘    ·   breux sur la face ventr.
· ·· * »· · qu 1ls recouvrent unifor-
Fio. 134. — Ilolnthurïa polii: a, boucles, X 190; mément sans P"éS‘mt°1`
` b» Plaques alîonsëvs et bâtümlëtë dê €lîV€1’S€5 d’arrangements régul.; sur
formes, X t30· la face dors., ils sont
moins nombreux et plus
fins. En outre, la face dors. offre des tuberc. coniques, irrégulièr. disposés,
toujours moins développés que chez l’H. tubulosn. Tous ces append., pédi-
celles ou papilles, sont terminés par une extrém. blanche qui tranche nette-
ment sur la couleur très foncée, brun noirâtre, du reste du corps et donne à
cette espèce un faciès bien reconnaissable.

Musa ns raaaca. - iâcimaonnamzs 179
Les tég., assez épais, renferment des sclér. caractéristiques. Les plus
abondants sont des boucles à contour ovalaire possédant ordin. 3 paires
d’orif. et dont la surf. est toujours parfait. lisse (a). Certaines de ces boucles
sont un peu plus allongées et offrent de4 à ôpaires d'orifices; d’autres sont
incomplèt. |'ormées : il leur manque une partie plus ou moins étendue de
l'un des côtés, ou des deux côtés, ou encore de l'une des extrém. Dans une
forme assez fréquente, on observe 2 paires de perfor. symétriques et succes-
sives, puis une perfor. plus petite vers chaque extrém. de la boucle. Il
existe aussi des corpusc. turriformes analogues à ceux de l'H. tubulosa. Les
pédieelles ventr. renferment, outre les boucles et les corpusc. turriformes,
des pl. allongées et assez grandes à contour irrégul., munies de perfor.
nombreuses et inégales, mais dont la surf. reste toujours parfait. lisse  
Les tentac. renferment des bâtonnets allongés et arqués, un peu amincis
aux extrém., dont la surf. est tantôt lisse, tantôt hérissée de pointes, plus
des pl. perforées à contour irrégul.
Après sa capture, l`H. polii rejette ses viscères un peu moins rapidement que
H. iubulosa. L'org. de Cuvier fait complèt. défaut, et s'il a été attribué à l’H.p0lii,
c'est par suite d'une confusion avec l’H. forskali.
L‘H. polii est surtout commune en Méditerranée: c’est une espèce littorale, ordin.
associée aux H. tubulosa et forskali. Elle descend dans les prairies de Zostères.
mais ne paraît pas dépasser les limites de la « broundo » sur nos côtes de Provence.
Elle a été signalée sur nos côtes de l’Atlantique par Baanoxs (iles des Glenans);
comme on 1’a indiquée aux Canaries, il est possible qu’on la rencontre en divers
points de nos côtes océaniques.
H. forsltali Dsu.1: Canne [H. catanenszlr Gauss, H. nigra Kuwma,
Stichopus selenkœ Baaaoxs]. Fig.
135. - Voir: BELL, 1892, p. 49, pl. _ a b
VUL HS- 5 (H- "îé"'“lF K°"““"*    
18%, p. 5`et 13. Cette espèce a été yz
très souvent confondue avec les H.
polii et împatiens. Elle rappelle la  
première par la coloration foncée
de ses tég_ et la deuxième par la Fio. 135. - Holotlturia forskali; _a,
, . _ . corpuscules turriformes atrophxés
présence dun 0I`g· de CUVWIB Je (waprès Bxax.1.);><450; b, bâtonnets
renvoie pour la discussion de cette ramiüés des téguments, gé t90; c,
gym",. à mon travail de 189â (p_ 5 bâtonnets des tentacules, 75.
et 13). À
Les dimensions sont toujours assez grandes: la long. jatteint 20 à 25 cm.
sur 4 à 5 cm. de larg. La rég. ventr. offre des pédieelles très serrés formant
ordin. 3 rangées longit., la rangée méd. plus larg. que les rangées lat. Sur la
face dors., les append. formentdes papilles coniques se terminant en un fila-
ment mince. Les tég., tout en étant assez épais, sont très mous et facilement
déformables: ils sont remarquables par la réduction considérable des sclér.

180 FAUNE ni: rames. — écnxxomznmzs
qui sont peu abondants et surtout très petits. Ce sont de petites pl. offrant
le plus souvent 4 orif`. symétriques dont la long. ne dépasse pas 0,02 mm.,
et portant parfois de petits tuberc. représentant des vestiges de colonnettes,
tandis que la pl. elle-même représente le disque rudimentaire d'un corpusc.
turriforme (a). Les pédicelles ventr. et les pap. dors. possèdent des pl.
analogues, toujours très peu abondantes, auxquelles s'ajoutent quelques
bâtonnets élargis, munis, sur les bords, de petits prolongements (1)). Au
contraire, les tentac. renferment des bâtonnets allongés, légèr. arqués,
à extrém. rugueuses, munis de denticules ou de petits lobes   L’org.
de Cuvier est très développé. Quand on capture_une II. forskalz; on
remarque que les tég., très mous, ne deviennent jamais rigides comme chez
les H. tubulosa et polii. Si l`on tient un instant l’Holothurie à la main en
exerçant sur elle de légères pressions, on la voit d’abord rejeter par l’anus
des filaments blancs, opaques, très longs, très adhésifs, et qui se fixent
fortement sur les corps étrangers: ce sont des tubes de Cuvier. L'expulsion
du tube dig. ne vient que plus tardivement.
A l`état vivant, l’H. forskalia toujours une couleur très foncée, du moins
en Méditerranée et chez les éehant. littoraux la face dors. est noire avec
l'extrém. des papilles blanche et la face ventr. un peu plus claire. Les indiv.
provenant d’une certaine prof. ont une coloration moins foncée : la face
dors. est d'un brun plus ou moins clair, et la face ventr. est brun jaunâtre
ou même tout à fait jaune. Ainsi que je l'ai signalé il y a fort longtemps,
189Q, le pigment qui colore les tég. de l’H.f01·skali est en partie soluble
dans l`alcool et lui communique une très belle fluorescence verte, mais la
coloration de l’animal n`est guère modifiée.
L`!]. forskali est très commune dans toute la Méditerranée ainsi que sur nos
côtes atlantiques. En Méditerranée, elle est très abondante dans les prairies de
Zostères et peut remonter jusqu`à 3 ou 4 m. de prof., tandis qu`elle peut des-
_ cendre jusqu`à 50 m.; sur nos côtes de Provence, elle est très commune en
« broundo » et atteint même les fonds coralligènes. Elle est égal. assez répandue
sur nos côtes de l`Atlautique et a été signalée dans plusieurs localités des côtes
<.l`Anglcterre, entre 0 et 50 m. de prot`.
'H. helleri Maasxzsttsn. Fig. 136. —- Voirzllstten, 1o’É8, p. 73, pl. lll,
fig. '7 [H. affînisj; Mansxzentisn 1877, p. 119.
Hespèce reste toujours d'assez petite taille et la long. varie ordin. entre
lt) ct 20 mm.; elle peut cependant atteindre 55 mm. Les petits échant.
rappellent une (,`ucunzm·i1z: le corps est pentagonal, les tég. sont résistants
et rudes, et les tubes ambul. sont disposés en 5 rangées subégales; sur les
indiv. plus grands, les tég. sont plus mous, les pédicelles de la face dors.
ont la f'or1ne de papilles, tandis que sur la face ventr., ils gardent la forme
de tubes.
Les selér. consistent surtout en corpusc. turriformes dont le disque
basilairc est grand et arrondi ou ovalaire et ofl`re ordin. 8 grands orif.

must: ma rnaxcs. — éciiixoosmxss ISI
périphér. et quelques autres beaucoup plus petits en plus de 4 orif. centr.
Les tourelles sont très allongées et
étroites, et leur haut. égale le diam. du 3 b
disque: leurs travées transv. sont au œ
nombre de 3 à 5 (a). ll existe en plus
des boucles offrant habit. 3 paires ^ü;.,..—·.'râg=5;;É_¥ __
d’orif., à surf. rugueuse   Parfois   ` 1.;,;,
ces boucles s'all0ngent et le nombre de d  du
leurs orif. peut atteindre le chiffre de 10 ",` .  .,p‘_ 
et même de I2 paires   Les pédicelles ` ""’·’?‘—‘$i·1l`T!··*¤¢·—·1ÉÉ;j·?'
ventr. et les tentac. renferment des
bâtonnets recourbés (d) plus ou moins F'È;)rîîl6S;cuï: tgggëàlâîfâ gâlâeâgê E:
sP'm'l°“x· boucles; c, très grande boucle,
lfanimal vivant est d'un brun assez X 490; d, bâtonnets des tenta-
foncé tacheté de blanc, la face ventr. ¤¤1<=S·><*3°·
est plus foncée; les extrém. des pa-
pilles dors. sont ordin. plus claires et celles des pédicelles ventr. sont
jaunes; les tentac. sont d'un jaune assez vif.
L'}!. helleri est surtout connue dans l’Adriatique où elle a été rencontrée à des
prof. de 2 à 3 m. seulement, parmi les Algues. Cette espèce n’a pas encore été
signalée sur nos côtes de France, mais je possède dans ma collection un échant.
provenant de Bône: on la rencontrera certainement dans d’autres localités de nos
côtes d'Algérie et de Tunisie ou peut-être de Provence.
G. STICHOPUS Bnmnr.
Aspîdochirote possédant 48 à 20 tentac.;les append. ambul. se présentent sous
forme de pédicelles sur la face ventr. où ils sont disposés général. en 3 ran-
gées longit. plus ou moins distinctes, et sur la face dors. sous forme de papilles;
les tubes génit. sont groupés en 2 faisceaux, un de chaque côté du`mèsentère dors.
S. tremulus (Gunxna) fllolothuria t. Grnsnn, S. rz'chm·d£ Hénotmsn],
Fig. 437. — Voir: Bart, 1892, p. 49, pl. Vl, fig. 4 [II. tremulal ; R.
Pmmirrn, 19(l?, p. 484, pl. XVI, fig. f-18.
Le corps est cylindrique et allongé; il peut atteindre et même dépasser
30 cm. de long. sur 7 ou 8 mm. de larg. La bouche, nettement ventr., est
située à 1 ou 2 cm. en arrière de l’extrém. ant. et on distingue autour d'elle
une couronne de papilles disposées plus ou moins régulièr. en 2 cercles. La
face dors. offre des papilles peu nombreuses, espacées et terminées par une
extrém. pointue. Les sclér. des tég., très abondants, sont de 3 sortes: ce sont
d’abord des corpusc. turriformes bien développés, avec un disque assez
irrégulier. circulaire, dont le bord est hérissé de dents aiguës; et une tourelle
formée de 4 colonnettes reliées par 2 étages de travées transv. (a). On trouve,
en outre, des corpusc. grêles et épineux, plus ou moins ramifiés,dont les bras

l82 mrxit m: ramer. —— l'.CIlINfJDlÉR\lIîS
étroits portent sur toute leur long. des pointes aiguës; les plus simples
sont arqués ou ont la forme d’un X ou d’un Y fb), puis ils arrivent, par
ramifications succes-
, _ ., v sives à des formes
      1 ’ ]· é
    F1 p us comp 1qu es  
      Tres souvent ces cor-
" " ' "·` ` `êî pusc. s'élarg1ssent mais
b   Ã? en même temps ils
D s'aplatissent en forme
_   `- , de lamelles épîneuses.
_   ' Les papilles dors. et
4   ,_ K I p   J les pédicelles ventr.
.   ,. <   ··  "   4, ; renferment les mêmes
~.,_  ,ï..     cor usc.; les tentae.
ii`'     C   Mr         olfrlént, en outre, des
 la ig   ’     l L   corpusc. turriformes.
i W ` ' ' :‘     La couleur générale
est d’un rouge plus ou
Fm. 137. —1.§gehlîpaî)st!:·emÉ:;'u.§ a, coëptjâculesbëqrri- moins vif Sup la face
Ãlѧ‘îîèZÉ.m.hé; (.î*.‘f,‘$E.’. É. î¥É.ï.ï;..),‘>< la). °“ dm-- rosés Ou *>‘=·¤·
châtre sur la face
ventr.; cette dernière
offre souvent de petites taches très foncées. Les échant. en alcool sont
complèt. décolorés.
Le St. tremulus est très commun sur nos côtes de l’Atlantique, à partir de 80 m·
de prof. ; il n’est pas connu en Méditerranée, Il remonte dans les mers du N.
sur les côtes des Iles Britanniques et de Norvège ct se retrouve égal. au large des
côtes d’Espagne.
En captivité, Ie St. tremulus ne rejette pas ses viscères et il peut vivre plusieurs
jours intact; mais au bout d‘un certain temps, ses tég, subissent une modification
profonde consistant en une sorte de fonte ou de liquéfaction de leur couche
superficielle.
S. tegalis (Cuvnsn). Fig. 138. — Voir : R. Psnnxsn, .1902, p. 402.
Le corps peut atteindre de grandes dimensions et la long. arrive souvent
à 30 cm., mais les indiv. de 20 à 25 cm. sont les plus fréquents; la larg., qui
est en moyenne de 6 à 7 cm., se conserve sur presque toute la long. du corps.
Celui-ci est plus ou moins aplati, surtout sur la face ventr. ; la face dors. est
convexe. Les bords amincis du corps sont garnis de grosses papilles se
continuant sans interruption sur l’extrém. ant., en avant de la bouche qui
est ventr. et est entourée par un cercle incomplet de papilles.
La face ventr. offre 3 rangées plus ou moins distinctes de pédicelles et la
face dors. p01·te de gros tuberc. terminés chacun par une papille conique et
pointue : ces tuberc.. assez rapprochés, forment des rangées longit. plus ou

F.\|.'Nlî nn rnxxcit. -—- iîcuxxomtixuizs 183
moins régul. La couleur des tég., à l'état vivant, est général. jaune brunâtre
et devient plus claire sur la face ventr. La face dors. présente souvent de
grandes taches blanches arrondies ou ovalaires assez rapprochées les unes des
autres; parfois la coloration passe au
rose plus ou moins vif : cette dernière
. 40,É ll `
couleur disparaît complèt. dans l’al- A_F.·.ü_ WE,. ·~p·~g·ï•»;; « ··
cool, tandis que les teintes brunes ou L a in",  ’
jaunes restent à peu près intactes.   ‘3, ·
Les sclér. des tég. consistent principal.   É iq;}
en corpuse. turriformes assez grands,   ` :
dont les eolonnettes sont réunies par O `_ j_
3 étages de travées transv. et quelque- 3 l O .
fois même par4 ou 5; les extrém. de   A
ces colonnettes sont munies de pointes "ZLÃQÉ ‘ h C Ã
aiguës qui traversentle tég. et le rendent     U *
très rugueux tb). Il existe en outre   °
des bâtonnets allongés et aplatis,   (
droits ou recourbés, s’élargissant aux  
Cxlrélïl. et SOl.lV€Ht aussi EH leur milieu, Fu;.   .. Sffchgpug rggalfg; Q, bâ-
et offrant dans ces rég. élargies des t¤¤¤€t·$ à Téëîoîï m91\`€¤¤€ éterïâgg
perfor. ordin. assez grandes ; les   ëâêigrïxîïseaîlogëgsîxîîüux ’
bords sont munis de spinules (a). Les
tentae. renferment des bâtonnets de _
taille et de long. variable, mais qui restent toujours étroits : les plus
petits sont lisses tandis que les autres sont bérissés de pointes coniques assez
fortes  
Cette espèce peut vivre assez longtemps en captivité sans expulser ses viscères;
le rejet cependant se produit au bout d'un certain temps.
Le Sl. regalis est surtout connu en Méditerranée où il vit à des p1·of. variant de
quelques m., à 30 m. et au delà; sur nos côtes de Provence, on le rencontre de
préférence dans les fonds vaseux de la « broundo » où il est associé à l'Echinus
aculus; les pêcheurs Pappellent « langue de chat ». Dans l‘Atlantique, il paraît
très abondant à partir de 30 ou 40 m., mais il peut descendre jusqu`à plusieurs
centaines de m. et il se montre alors souvent associé au S. lrcmizlus.

ISI r.x\'Nxa ux: rmxcn. -- xicuixomzaisuzs
F. MOLPADIDIE J. Müttsn.
Holothuries apodes c. il ml. 11`ayant pas d’autres append. que les tentac. qui sont
au nombre de 15, simples ou digités; il existe des org. arborescents mais pas
d'org. sensoriels sur les tentae., ni d’entonnoirs ciliés sur les mésentères. Les
sclér. comprennent des corpusc. turrif., des bâtonnets, des pl. Perforées, des
ancres, et souvent des corpusc. colorés renfermant du phosphate de fer; il existe
des canaux aquifères rad.
G. MOLPADIA Cuvu:11 [An/ryroderma Dmxxsnssnzv et Komm].
Les tentac. sont peu ou pas ramifiés; le corps se rétrécît brusquement dans sa
rég. post. de manière ii former une sorte de queue. Les sclér. nombreux con-
sistent surtout en pl. perforées et en bâtonnets fusiformes, accompagnés d’ancres
assez rares, et de nombreux corpusc. phosphatiques d’un rouge vineux.
M. musculus Rxsso [Haplodartyla nzedz'ter1·mzea Gmgma, Ankyroderma
musculus auct.]. Fig. 139 et MO. — Voir 2 L. Cmnn, 1907, p. 165, pl. XI.
Les tentac. sont
  courts, à peu près
7 _;·.iÉ2;£   ·r._   'I ~   A_ aussi longs que
ff -_ ,         —\__ _~ larges et leur ex-
  ` '   i‘ ri'; trém. présente de
`   `tï " j I _ chaque côté un
= rameau élargi. Les
tég. sont épais et
Fm. 139 —· Molpadia musculus; vue latérale, rugueux i_ u 113; il
légèrenient grossîe. pas la momdre in-
dicationd’append.
amlml. autres que les 15 tentac. Les sclér. consistent surtout en bâtonnets
allongés, llllïll-Ol‘I]lCS, dont la partie médiane élargie est percée d'orit`, ordin,

F.tt·x1: ma raaxce. — Écuxxoonamzs 185
inégaux et souvent au nombre de 4 (fig. HO, R). Le centre de la partie ·
élargie porte parfois une petite tige dont l’extrém. est arrondie ou parfois
bifurquée.On trouve, en outre, des pl. perforées, avec de nombreux orit`.
très grands et circulaires, de la rég. centrale desquels s‘élèvent3colonnettes
convergentes se réunissant en une tige verticale terminée par quelques denti-
culations   A côté de ces sclér., on trouve aussi, mais plus rarement, des
pl. circulaires perfo-
rée: et du centre ; eq _
desquelles s’élève une ï‘    ( cf"
longue tige terminée _  b 1
par quelques cro-   l '
chets, habit. au ,—  · ,
nombre de 6 et dont · É ,,1- `
la pointe recourbée  l a  ~É_ ( ""` *1 _.
est dirigée vers la pl. tg g  
(d). Une autre forme, i    d   '___,_F·" a
très caractéristique,   Q _ a ,;·""`   ’    -
est constituée par des ‘=   WA `
pl. en forme de spa- Ã; '··Fr·~·x¢ l.: ;'i¤u»&.»;1¤u«4
tules, perforées, et ` '
associées au nombre _`    ·w_
de 6 à 8 en une sorte ~i`?i°w e-   b O Q
de rosette; au centre • ·
de celle—ci se trouve
une petite PL arrow Fm. 160. — Molpadia musculus; a, diverses formes
die de laquelle s°é- ple plaqiuesfperfgïéîls ; b, pàpques à toq1xèellîcall_oxêgîe
, i · ; , r
(if ‘;;‘;·“';‘;‘;j;e‘ÃQ§§; Q îî.; 'ît, Éiîqus t°.SêI·’. tà·.,‘f.觰t’î...îî‘..>, ÉÉTSOZ
un nombre considé-
rable de eorpusc. phosphatiques, sphériques ou ellipsoïdaux, formés de
couches concentriques très distinctes et colorés en rouge vineux (c);
gràce â ees corpuse., les tég. oIl`rent, chez l'nnimal vivant, une couleur
générale rougeâtre assez foncée qui 11'existe que sur la partie principale
du corps ; la queue, dépourvue de ces corpuse. vineux, est grisâtre.
l.a M. mu·«·uIm¤, indiquée autrefois par ltisso au large (lc Nice, n été retrouvée
en diverses localités de la Méditerranée. llamox, l'a capturée dans les fonds
vaseux au large de Ntolon ct de Méjean, \'(31'S 65 m. de prof ; l`esp, ne parait pas
très rare it Naples où elle vit entre 100 et 200 in. Ou la connait égal. dans l'Atlan-
tique où elle atteint des prof. beaucoup plus grandes : je l`ai capturée En 800 m.
de prof., par 4** longit. VV., et 44** latit. N.

186 inxrsa nr rawciz. — l'.lllllY(vl‘¤Eî\\ll`S
F. SYNAPTIDE BuaMs1s'ren.
Holothuries apodes chez lesquelles l’appareil aquifèrc est très réduit; il existe
seulement des tentac. péribuccaux dépourvus d`ampoules, ct les canaux aquifères
rad. font complèt. défaut, ainsi que les org. arborescents. Le corps est cylindrique,
allongé, vermiformc; les sexes sont souvent réunis ; il existe des org. sensoriels
à la base des tentac. et des cntounoirs (ou urnes] ciliés, sur les mésentères.
Les sclér. consistent en ancres articulées sur des pl. spéciales dites pl. ancho-
ralcs, mais il n'existe ni corpusc. turriformes ni corpusc. phosphatiques colorés.
Les 5 esp. françaises, autrefois du g. Synapla, vivent dans le sable ou le sable
vaseux ; on les trouve sur nos côtes de l’Atlantique à mer basse, enfoncées dans
le sable où elles creusent une galerie enduite de mucus, et leur présence est
souvent révélée par de petits monticules; elles peuvent descendre à une certaine
prof., et quatre se rencontrent égal. en Méditerranée. Lorsque les Synaptcs sont
gardées en captivité, elles ne tardent pas à se morceler en fragments : le corps
se contracte de distance en distance à partir de l’extrém. post. et il prend une
forme en chapelet, puis les fragments successifs se séparent les uns des autres
et ne tardent pas à périr.
G. LEPTOSYNÀPTÀ Venmrn.
Les tentac., au nomb. de 10 à 13, sont pinnés, c. à d. portent de chaque côté, 5
à 8 ramific, lat. simples, et ils se terminent par un lobe impair; pl. anchorales
ovalaires.
L. gallîemlel (Hsnaiwm). Fig. U1. —- Voir : L. Ctaxuc, 1907, p. 91 ;\
Cmâsor, 1912 p. 62.
Le corps cylindrique atteint ordin. une long, de 12 à 25 cm. parfois même
de 30 cm., sur un diam. de 6 à 9 mm. Les tég., translucides, sont rosés et
piquetés de taches blanches qui correspondent aux ancres d’assez grandes
dim. Les tentac., au nomb. de 12, portent sur leur face bucc. une douzaine
d’org. sensoriels chacun. f
Les pl. anchorales et les ancres atteignent d'assez grandes dim. : c’est
pourquoi cette esp. adhère fortement aux doigts. Les ancres ont une long,
de 0,45 à 0,50 mm. et les pl. correspondantes 0,35 mm. Les pl. sont ovales
avec une extrém. amincie et pointue sur laquelle s’insère l’ancre, séparée du
reste de la pl. par un relief plus ou moins saillant (a   La partie princi-
pale présente un certain nombre d’orif. disposés général. d’une manière régul.
autour d'un orif. centr. : on trouve souvent 7 de ces orif. périphér., quel-
quefois plus, et, en dehors de ceux-ci, quelques petits trous supplémentaires.
Les grands orif. sont denticulés sur la plus grande partie de leurs bords; et
les bords des pl. eux-mêmes sont munis de petites dents lat., coniques, en
nombre variable, mais qui s’étendent rarement sur toute la périph. de la
pl. Il existe en outre, dans les tég., de petits bâtonnets en forme d’un C
épaissi aux extrém,

mrxxt on l`l't.\YCIî, —-· nïmuvomïauns 187
Les org. int. de la L. galliennei offrent certaines dispositions très carac-
téristiques. A la suite de l’œsophage, l`intestin, rattaché à l’interrad. dors.
par un mésentère, continue son
trajet d’abord en ligne droite,
puis il se recourbe sur lui-même
pour revenir vers la bouche dans Oggo,
un trajet récurrent, à la suite du- Éîiüoôîs h
quel il se replie de nouveau en o  ea,   
meme temps qu'1l se rapproche   J h
du côté ventr. du corps; de là 1l   a '    @0 ati
. · . p ·•~ ,3 .« ° .}_,_ ··_
continue son trajet en ligne        JG ù_.f·
droite jusqu'à l‘extrém, post. où   So QS' `, *_•"'§fi'
se trouve l’anus. Les urnes ciliées   Z;  ¢   
ne sont développées que sur le       `  
méseutère s’étendant le long de 'wi ° iiiiï
l·lm°rmd· dOl`S· Éauchc où elles Fm. M1. - Leplosynapla gallienneî; a,
forment une rangée longit, unique plaques nnchorales die ltîuillchoiwlïnaàrèeaât
mer lm =·¤>¤>=·····1·*°- ÈîîÈ.~‘â’,îi§§’§îî.‘.î‘â‘è É. .î.;..·.; â’.§·?..,....
La L. galliennei est très repan· dame' X i30`
due su1· nos côtes occidentales, mais
elle a été souvent confondue avec les L. inhœrens etLabz`d0pla.:e digitale; aussi il est
assez difficile d’indiqucr exactement son extension géographique; en tous cas,
elle a été constatée authentiquement En St·'\\`aast-La Ilouguc, à Carnac, à Ros'
coff et à Arcachon; dans certaines localités elle exclut complèt. la L. inhœrwns.
Elle doit remonte1· assez haut dans les mers du N., ct, sous le nom de L. ber-
gensix, elle a été signalée à Bergen, à Trondhjcim, aux îles Faroë, aux Ilébrides,
etc. On la rencontre a la côte, ia mer basse ou à une très faible prof.
Lunwio a décrit sous le nom de L, malounlcyra une Synapte de Naples, remar-
quable par les dim, consid. de ses ancres qui peuvent atteindre 0,8 mmrde long.
C'est une variété de la L. gallicuneî qui n`a pas été signalée sur nos côtes:
cependant je trouve, dans certains échant. de Dinard, des ancres et des pl. anche- ~
raies 2 fois plus grandes que d`habitude (b) et qui pourraient bien appartenir à la
var. makrankyra.
L. lnhœreus (O. F. l\iiii.r.m«) [Synapta duvernœa Ql'.\TRIîl·`.\(ilÉSi|. Fig. 142. i
-—- Voir ZQL'.\1`Hlïl-`.\GRS, IRû?, p. lt), pl. ll à V; L. Cmnx, 1907, p. 88. ·
La long. du corps peut atteindre 20 ou 25 cm., mais ne dépasse pas ordiu.
lt) à 15 em. et reste plus petite que chez la L. g·izIl¢'cn1ze1'. Les tég. trans-
lucides offrent une couleur générale rosée, La L. inha-:1·en.s· adhère moins
fortement aux doigts que la L. gfluliéltlléll, et plus fortement que les Lnbido-
pIn.r. Les tentac., au non1b.de 12, portent chacun 4 paires d’org. sensoriels,
Le tube dig. s'étend à peu près en ligne droite de la bouche à l`anus, sans
offrir cette boucle si curieu—e qui existe chezla L.g·all1'e1mei: il fait simple-
ment un coude pour passerde la rég. dors. à la rég. ventr. du corps. Les urnes
ciliées t`orment3 rang. longit. Les ancres sontrelativ. petites; les pl. ancho-

188 FAUNE ne Fnaxscxa. ·—- uâcnuxomznmas
raies ovalaires ont des bords lisses et offrent le plus souvent 7 grandes
perfor. Z une centr. et 6 périphér. avec quelques autres beaucoup plus petites.
Les grandes perfor. sont munies de fortes
dentic. qui n'existent pas toujours sur
W V a tout le pourtour des orif.; _la partie poin-
  ymtëh tue n’est pas séparée du reste de la pl.
up  -’i 2   par un relief (a). Les tentac. renferment
    X? deg bâtonnets (1)) légèr. I‘€COUl`béS €É
    offrant à leurs extrem. une ou 2 petites
Y•~=>·.,.·—';P ???"""*”`·¥ ramifications.
  ‘«??' r
  ` La L. inhœrcns est très répandue sur nos
côtes de l’Océan et de la Manche, du moins
si l'on en juge par les indications des auteurs,
Fm. M2. — Leptosynapla inhœ- . . . . . .
rem ; a, plaques anchoralcs et mais il est très possible qu elle ait été parfois
ancre, X 430; h, bâtonnets des confondue avec la L. gallzcnnez. Sa présence a
tentacules, X 190. été constatée d’une manière`certaine à Dinard,
à St-Mâlo, à Roscoff, à Concarneau, à Arca·
chon'etc. On la trouve à mer basse, dans le
sable vaseux, mais elle peut descendre dans l’Atlantîque comme en Méditerra-
née, jusqu'à 60 m. dè prof. En Méditerranée, elle a été indiquée à Naples et à
· Trieste. Elle remonte jusqu’aux côtes de Norvège et peut descendre jusqu’à l’em-
bouchure du Congo. Enfin on la retrouve aux États- Unis.
Les L. inhaerens et gallicnnei sont les 2 seules espèces de Synaptes de nos côtes
dont les tentac. sont pinnés. On les distinguera très facilement : la L. inhœrens
adhère peu aux doigts, ses pl. anchorales ont les bords lisses et les bâtonnets
des tent. sont ramifiés aux extrem., tandis que la L. galliennci adhère fortement
aux doigts, ses pl. anchor. ont les bords dentic. et les bâtonnets des tentac. sont
simples.
` G. LABIDOPLAX ôsrnnonen.
Tentac. digités, au nomb, de 11 à 12, offrant 3 ou 4 digitations; pl. anchorales
en forme de raquettes.
l             I ,,,.       ~      
F10. 143. —- Labidoplaœ digitala; vue de côté, X 1/2.
L. dîgîtata (Moxmou) Fig. 143 et MÃ. — Voir : L. Cnxmc, 1907, p. 95;
Cuiâxor, 1912, p. 74.
La long. atteint souv. 30 cm. sur une larg. de 8 à 9 mm. en moyenne. Les
tentac., aunombrc de 12, ne portent ordin, vers l’extrém., que 2 paires de

nous ma rames. —— Écmsonnnmss 189
pinnules lat. qui ne sont pas tout à fait sur le même plan; il n'y a pas de
pinnule termin. ou bien celle~ci est rudimentaire; la face int. des tentac.
otl`re 2 groupes longit. d'org. sensoriels, au nomb.de 12 à 15 de chaque côté.
Les pl. anchorales sont allongées, en forme de raquette avec un manche
assezlong (b); la partie principale
de la pl. est ovalaire, les bords _, I
sont lisses et les perfor. elles- jiài 
mêmes sont toujours dépourvues V ,,·..;€,    
de denticules. On observe très 4- "_    ET   `É?
souvent4 grandes perfor. dispo-   , fr    
sées en croix, subégales, accom-   @1**  
pagnées d’autres plus petites. Les      
pl. sont relat. plus courtes dans la a ·     àà
rég. ant.du corps   etleur`long. ,   X
augmente dansla rég. post. ou elles ·A   ' • 
ont environ 0,3 mm.; elles sont 53;      ·Og0
plus larges en arrière qu’en avant. 6*     jj  
Les ancres correspondant à ces liàiitgsi  
pl. ont une long. de 0,3 à 0,35   C  *    
et leurs bras sont assez divergents        
(ti, c et d), mais elles ne sont pas   1 ,..\  
tI‘ëS lûngues relativ, à la long, de   _j!·~,l ë§À•.ïÉ_ A
la plaque anchorale. Lc tube dig· ig"      O   L _
s'étend presque en ligne droite, "¢5>‘.$ È.?   JM ng;
et, comme chez la L. in}zœren.s·, l b ‘ɧ•\¢ Q?
il fait simplement un coude ' b î`   i
brusque pour passer du côté dors.  
alacoté vent? du corps; les urnes Fie. 144. — Labùloplax digitale; a, ancre;
Clllé€S, PCÈIÉBS et D0lIll)I‘C\1S8S, h, ïaqug gn¢h0rg]g’ X Q30; gl plaque
forment 3 rangées diS[inctgB_ RPC orale et BHCFC de IB. région 8Hté•
Ce-·t=·*¤S ë<=h=¤¤t· <>"¤··=¤t des ià°§Èl£t°.;n‘îÉ‘iè`.î.‘ï“SÉ`ZÃîÉ‘èÉéZ‘à‘€Z°à°§Ã
ancres géantes qui se trouvent plaque correspondante des interradius
très régulièr. disposées à la suite Élé"°`d°"Sa“ td °P"èS \v°°°“'^“° et
. Annsrr), X 80.
les unes des autres et suivant
une seule file, dans chaque
interrad. lat. dors. (6); ces ancres atteignent une long. moyenne de 0,8 mm.
et même 0,9 mm., on les reconnaît done facilement im l’œiI nu ou à la loupe;
leurs bords sont lisses; les pl. correspondantes sont relat. petites et étroites,
elles ne mesurent pas plus de 0,3 à0,4 mm. delong. et les perfor. nombreuses
sont irrégulier. disposées. Cette forme peut se rencontrer sur nos côtes de
Bretagne et je considère les indiv. possédant ces ancres géantes comme une
var. distincte : il doit y avoir, chez la L. digitata, une forme nmk1·anIcy1·a,
à ancres très développées, comme il en existe une chez la Leplosynapla
galliennei.

190 FAUNE ne FRANCE. — ilcnixonissmss
Chez l’animal vivant, la face dors. est fortement colorée en rouge ou en
brun vineux par de petites taches très rapprochées, et la face ventr. est
blanche ou blanc-rosé. »
La L. digitata paraît très répandue sur nos côtes de la Manche et de l`Océan;
elle est souvent associée à la L. galliennei. Elle se trouve surtout dans les stations
littorales qui découvrent aux grandes marées. Elle vit aussi en Méditerranée et
a été signalée à Marseille, à Naples, à Trieste; elle peut descendre jusqu’à 50 m.
de prof.
L. thomsoni (Hrznaiwrn). Fig. 145. — Voir: L. CLARK, 1907, p. 97; CUÉNOT,
1912, p. '7’7 [Synapm dzgilata var. Zhonzsonil.
Cette espèce, souvent confondue avec la L. dzlgitata, a les mêmes carac-
tères ext., mais elle s'en écarte par ses corpusc. calcaires. Chez la L. thom-
som', en effet, il y a une différence très marquée entre les pl. anchorales de
la rég. ant. et celles des rég. moyenne et post. du corps. Dans la rég. ant.,
leur contour est arrondi mais offre
M ` des dents nombreuses, fortes et
 ~`"‘ ~È;.,a  ·,j§.j ;, _ =·•·•’f"<- inêg.; Cle plus leur tissu calcaire, au
' · ·~+, . ' `·`v·i. ' . ‘ ·
_ '    q;¢$`ïE,:.    IICU de comprendre une seule lame
      HIÃHCG munie de perfor. bien dis-
` «.¢ i , • `\,. ·
" `l   b tinctes, porte un réseau second. for-
« 6` ,:. b .5""¤x..\. ,_ K mé de trabécules nombreuses, très
eb  Ã}  O °'   Ã serrées et irrégulier. disposées, ca-
  :  î ,, W d chant les orif. sous-jacents (a); aussi
si a 1 y ., g ,
" »« A ces pl.,asseL compactes, se montrent-
· sn .
F ` ` elles opaques et presque noires,
000% Q©C5, , saut leur manche très court, qui est
©©ÀC p QQ transparent; le diam. 1l10)'€I?8Si. de
Q Q, ?§¤%§É:¤ 0,15 mm. Les ancres correspon-
Q
ûï · Qgo, dantes sont courtes et leur long.
U? , ` ·
W; ·" «..`,· égale a peu pres le diam. de la
Frei 145. -· îabiqoplaê znlgmsîasàîé î:ëiUë;‘;`S   
p aques ane ora es e ex remi `U i ' ’
antérleure du COFPSS _h» Plaflues prolongement l`un de l'autre. A
anchorales vers le premier quart; c, _ , _· 1 .
plaques ancherales des régions mesme <1¤<>¤ Savanœ VF" il "€g·
moyenne et postérieure du corps; moyenne du corps, on voit le réseau
gîaî;1°ë`;SX î§6î°”l’°'“l"“t “ CCS second. disparaitre progress. (b) et
les pl. otfrent dès lors 5 à 6 orif.
, principaux assez régulièr. dispo-
sés, avec d`autres beaucoup plus petits; les bords restent encore munis de
quelques denticules; en même/teinps, les pl. s’allong·ent quelque peu et
deviennent ovales : leur long. atteint 0,20 mm. sur 0,11 de larg. (cl);
les denticuies peuvent faire complet. déf. mais le contour reste ordin. un
peu anguleux; le manche est épais et plus court que rhez la L. dzgimla.

mem: ma FRANCE. — Écixxxonnmxns 191
On voit done qu’il est nécessaire, pour séparer la L. dzïgilata de la L. thom-
soni, d’étudier les pl. anehorales dans dilïérentes rég. du corps à partir de
l’extrém. ant.
La L. thomwni doit coexister dans beaucoup de localités 'de nos côtes avec la
L. digitala : D.\l\|\0lb, à Concarneau, et Cuéxor, à Arcachon, ont trouvé les 2 esp.
vivant côte à côte; elle a été indiquée a Naples et dans l`Adriatique, mais il est
certain qu`ellc a été souvent confondue avec la L. digilala.
G. RHABDOMOLGUS KEFEl`\S’l'ElN·
Les tentac. au nombre de dix seulement ont les bords festonnés; il n’y a pas de
sclér. dans les tég. et les urnes ciliées font également dé-
faut; un tubehydrophoreetunevésieule de Poli. Taille très . 5
ietite. ‘  ~¤ .
‘ ,  . 
R. Fuller KEFERSTIZIY. Fig. 146. — Voir : KIZFERSTEIN, ~ ’ FJ, 
1862, p. 34, pl. Xl, tig. 30; Lumvxo, 1905, p. 458.    
La long, ne dépasse pas 10 mm. sur une largeur de  
1,5 mm. environ et la couleur chez l'animal vivant est  
d’un rouge vil`. Un seul exemplaire avait été trouvé §j¤’3§$ë` 
autrefois par lierxzasruxx à St-\Vaast, et il a été considéré "`ZÈÉ-f': ‘ E
par plusieurs zoologistes comme une jeune Synapte, "  
mais plusieurs échantillons ont été retrouvés à llelgo— p,G_ U8_ __ mmb-
land dans le sable par Lvnwxo, qui a confirmé les domolgus rubcr,
caractères indiqués par Knrnnsrem. wie latémlelxà
(d après herens-
rexiv .
Cl. CRINOIDES
Pour avoir une idée exacte et complète de la structure d’un Crinoïde, il I
faut considérer non pas l’une des quelques esp. vivant sur nos côtes, mais
des formes telles que les Pentacrinus qui Qexistent au large de Rochefort
vers 1.500 in. de prot`., ou les Hhùocrfnus des côtes de Norvège.
Ces Crinoïdes sont rattachés au sol sous-marin à l’aide d’une longue tige
formée d'arl. successifs, et leur corps proprement dit, appelé mh`c*e, est de

192 ' rauma ne FRANCE. - Ecmxooemuas
petites dim.; il a la forme d’une coupe ou d`un cône, dont le sommet est fixé
à l’extrémité de la tige, et dont les
 ·s_   _ __ parois sont formées par 2 cercles
~ ~     de pl., 5 basales ou interrad. et
~ ·._q_“;g   ·_   L:-·   5 iadzales. .\ ces dernières font
M`:"‘§`§·jÃL·_.:,; [   suiteldes bras dont le squel.'est
    constitué par des pièces successives
  articulées, les pl. brac/u'uIes, et qui
 lg;  E      ' peuvent se ramifier.
         î·¥f ` Les Crinoïdes qui vivent sur nos
~   É%%' j:___· côtes et qui appartiennent tous à
   T  23,% *   —,\`%;î§`§ la fam. des Anted0nidœ(Comatu1es),
cf   .*.*5  4; ne sont fixés que pendant leuf ÃCHHC
 =`   f ig`, âge (fig. 148) ·; leur bras au nombre
*.·" , •* de 10 sont disposés en 5 paires. A
Fm. 147. —- Face orale d’une Comatule, im certain moment le calice de la
X 4, vue schématique (d'apI·èS CUÉ- l21l'VB SB Clét3Cl'1€ du pédOI`lCUl6 Gt en
NM)- même temps des changements im-
portants se manifestent dans le
squel.; les pl. bas. et rad. passent à l’intérieur de la coupe et ne sont
plus visibles à Yextérieur; les parois du calice sont
dès lors formées par les premières pièces brach.;
l’art. prox. du pédoncule, resté adhérent au calice j a i · i
constitue la pièce appelée improprement centro-    jj ` g  
dorsale chez ces formes. On trouve d'abord5 séries ·  É   ,,è‘;·\—, A 
de pl. successives, au nombre de 2 dans le g. Amie-  
don, et de 3 dans le g. Leptometra, les radiales  °Ã"  
ou primibrachiales, dont la dernière ou axillaire, p,
de forme triangulaire, porte les 2 bras d’une même  É
paire formés par des pièces successives dites É
secondibrachiales. Les 2 pl. primibrachiales les  j
et les 3 ou 4 premières secondibrachiales forment  
parois du calice et c’est au delà que les 10 bras  A
deviennent libres. Les articulations des pl. brach.      
permettent des mouvements étendus; ces articu-   * "
· lations sont assez compliquées et obliques. i
Mais il existe de distance en distance certaines arti- l"¤G· 1§8·_·— Lurve pen-
culations spéciales, dites syzygiesî, dépourvues de îîlïëlîgfgârgs Rîzëï
muscles et qui sont des lieux de moindre résistance 1
c'est toujours à leur niveau que les bras se brisent;
ces syzygies sont perpendic. à la di1·ection des bras, au lieu d`être obliques
comme les articulations pr. dites.
La base du cône auquel j'ai comparé le calice de nos Conzalules
représente la face orale; elle est formée par une membrane renfermant

rxtumz ne rimscs. - Écmxonsnmzs 193
quelques spicules et au centre de laquelle s’ouvre la bouche; dans un
interrad. se trouve l’anus porté par un tube saillant (fig. 147). De la
bouche partent 5 sillons rad. qui se bifurquent et se continuent sur la face
orale de chaque bras ; les bords de ces sillons portentles tubes ambul. dépour-
vus de ventouse et disposés par groupes de 3. En dehors des sillons, on
remarque de nombreuses petites spbérules enfoncées dans les tég., les
saccules. Chaque art. brach. porte une petite ramification lat. appelée
pinnule, et c'est dans ces pinnules que se développent, à un moment donné,
les glandes génit. (fig. 149, 150 et 151) ; les sillons ambul. se continuent sur
leur face orale. Enfin, la pl. c.·dors. porte un certain nombre d’append.
appelés cirres formés par des art. successifs, dont le dernier à la forme
d’une griffe, et qui se fixent sur les corps étrangers : ils peuvent servir à
la locomotion. ll n’existe pas de pl. madrép. : les tubes hydrophores, qui
sont nombreux, s’ouvrent isolément au dehors.
La ponte a lieu par éclatement des parois des pinnules. Les œufs fécondés
donnent naissance à unelarve libre, ovoïde, munie de bandes ciliées, et qui ne
tarde pas à se fixer par son lobe préoral; celui-ci s'allonge en un petit pédon·
cule supportant le calice terminé par les bras (fig. 148). Puis, à un certain
moment, le pédoncule se brise entre le 1"article et le 2“‘° et ce premier article
deviendra la c.-dor . La Comatule devenue libre n'aura plus qu’à grossir.
Les Comatules vivent général. par troupes sur les rochers, parmi les
Algues, fixées à l’aide de leurs cirres; elles restent habit. immobiles les
bras étalés horizont. et les relèvent lorsqu'on les inquiète ; ces bras peuvent
s'écarter, se rapprocher, s’enrouler en spirale ou s°étendre en ligne droite;
ils se brisent facilement, surtout lorsqu’on les irrite, etla rupture a toujours
lieu au niveau d`une syzygie. Les bras brisés se régénèrent assez rapidement.
On a constaté parfois une éviscération comparable à celle qui est fréquente
chez les Holothuries: dans certaines circonstances mal connues, les Coma-
tules rejettent, et cela sans périr, tous les org. contenus dans leur calice et
les régénèrent ensuite en quelques semaines. Les Crinoïdes portent souvent
sur leurs bras ou leurs disques des parasites particuliers appelés Myzos·
tomes.
On connaît sur les côtes de France 4 espèces difl'érentes de Comatules ;
ces espèces étaient autrefois rangées dans le seul genre Antedorz [: Coma-
tula] et l'on ne distinguait d’ailleurs que 2 esp. : 1’Anledon rosacea auct. et
l'A. phalangium O. F. Mütten, vivant l'une et l'autre dans l'Atlantique et
la Méditerranée; on reconnaissait cependant que les formes atlantiques
étaient un peu différentes de celles de la Méditerranée. Austin Cumcx a
séparé dans chacune de ces espèces une forme atlantique et une forme
méditerranéenne, et il a créé un g. nouveau, le g. Leptomelra pour l’A.
phalangîum de la Méditerranée et la forme correspomlante de l'Atlan-
lique; l'ancien g. Anledorz renferme l`A. bzfida de l'Atlantique et l`.~1.
medfterranea de la Méditerranée. De plus ce même auteur considère que
les Comatulcs littorales d’.·\lgéric, de Tunisie et du N. de l`.\f1·ique, cons-

194 rxrwrz nn rnxxca. —·- izcnnvonmmzs
tituent une espèce distincte. Je décrirai donc ici 5 espèces de Crinoïdes,
dont les caractères sont résumés dans le tableau suivant :
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Pl. c.-dors. très grande, ordin: très proémineute et l`ortement
conique, le long de laquelle les cirrcs sont disposés en rangées
vertic. ; ees cirres sont très longs et comprennent 35 à 60 art. ;
les 3 premières pl. bracli. sont distinctes. Couleur verte à l'état
vivant. Espèces vivant à une certaine prot`. [G. Leptomelral . 2
·— Pl. c.-dors. non proéminente, plus ou moins aplatie ou discoïde,
sur laquelle les cirres sont disposés suivant des rangées transv.
Ces cirres sont assez courts et leurs articles sont peu nombreux,
une vingtaine au plus ; les deux premières pl. brach. seules sont
visibles extér. Couleur rouge ou orangée sur le vivant ;
esp. surtout littorales. [G. Azztedon] .......... 3
2. Cirres très longs; tous les art. sont notablement plus longs que ‘
larges; les bras ont 150 mm. de long. en moyenne et les cirres
50 à 60 mm .... . . . . Leptometra p/zalangium (p. 197)
— Cirres relativement plus courts; les art. proxim. sont environ 2
fois plus longs que larges, mais les art. dist. sont presque aussi
larges que longs, et tout au plus 1/3 plus longs que larges. Les
bras ont environ 125 mm. de long. et les cirres 35 à 50 mm. .
................. L. celtica (p. 198)
3. Chaque cirre comprend 18 à 20 art. tous allongés, les art. dist. à
peine dillérents des prox. et non comprimés latér. Couleur
orangée . . . ` ...... Antedonnzedz'ter·1·anea (p. 195)
- Chaque cirre comprend au plus 17 art. et souvent 15 seulement ;
les art. prox. sont plus longs que les dist. qui sont comprimés
latéralement .... , ............. G
Q. Les art.dist.des cirres ne ditl'érent pas beaucoup des prox. La long.
des art. distaux plus courts, mesurée sur leur bord dors., est d’un
tiers ou d’une moitié sup. à leur diam. lat. Couleur rouge .....
................. A. bzfida (p. 197)
-- Les derniers art. des cirres sont fortement comprimés latér. et
lorsqu’on les regarde de prolil leur rég. dist. est 2 lois plus grande
que la rég. prox. ; la long. des art. dist., mesurée sur leur
bord dors., est égale à leur larg. sur leur bord prox.
, ............. ' A. nmroccana. (p. 197.)

FÀUNE DE FRANCIS. ··· .l;ClllNUUERMl'ÉS  
F. ANTEDONIDIE Norman.
Crinoides libres à l`état adulte; pl. c.-dors. portant un certain nombre de
cxrrcs; bras au nombre de 10. Les pl. bas. sont invisibles extér. et forment une
rosette incluse dans le disque. Bouche centrale et anus excentrique.
G. ANTEDON Fn1§mNvn.|..E.
La pl. c.-dors., arrondie ou discoïdale, n‘est ni conique, ni très proéminente, et
les cirres qu'elle porte sont disposés suivant des rangées transv. Ces eirres sont
assez courts et les_ art. sont au nombre d`une vingtaine au plus. La première
pinnule est allongée, 2 fois plus longue que les autres, formée d’art. fins et allon-
gés; la 2** pinnule ressemble aux suivantes. Les parois du calice sont constituées
par 2 radialcs (primibrachiales) et par les 3 premières brach. (secondibrachiales).
Formes littorales; couleur rouge, rouge orangé ou orangé.
Je décrirai surtout l`csp. commune sur notre littoral de la Méditerranée,
dont les 2 autres ne dilïèreut que par des caractères plutôt second. ’
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F10. M9. —— R, Anlcdon bi/ïda; lJ, A. medilerranea; iig. seliématiques
d`ap1·ùs A. Cuimc.
A. mediterranea LAMAnc1&. Fig. 149l) et 15U. —- Voir : A. CLARK, 1915,
p. 169, fig. 105, ct1918, p. 203.
Lc calice u la forme d’uu cùuc très surbaissé dont le sommet arrondi est

196 FAUNE ms FRANCE. — écmnonssmzs
recouvert par la pl. c.—dors. ; ses parois sont surtout formées par les 2 primi-
brachiales, la première n’étant pas visible, et le reste par les 3 premières
secondibrachiales; entre ces art., les espaces étroits qui restent libres sont ~
simplement membraneux comme l'est aussi la base du cône qui représente la
face orale; les 5 bras sont done constitués chacun par 2 art. seulement, la
bifurcation s’eil'ectuant après le 2** art. Les syzygies se trouvent entre les
brach. 3 et 4, puis elles se montrent assez régulièr. entre les brach. 9 et 10,
14 et 15, 18 et 19, 22 et 23, etc. La première pinnule de chaque bras est beau-
coup plus longue que les autres et ses art. successifs sont allongés; elle ren-
ferme 35 à 45 art. ; la long. des pinnules suivantes dépasse un peu la moitié
de la première. Le diam. du calice est de 6 à 7 mm., les bras atteignent une
long. de 100 m. en moyenne. La pl. c.-dors., simplement convexe ou même
quelque peu aplatie, porte 25 à 40 cirres dont la long. moyenne est de 15 à
16 mm. ; chacun d’eux est constitué par 18 à 20 art., tous allongés, excepté
les 2 ou 3 premiers; les art. dist. dillèrent à peine des prox, et ils ne sont
pas comprimés latér. Ces cirres sont disposés en rangées transv. plus ou
moins apparentes et le milieu de la c.-dors. reste libre.
La couleur à l'état vivant est orangé ou jaune orangé.
L’A. mediterranee est répandue sur toutes nos côtes méridionales, de Banyuls
à Menton, à une faible prof. parmi les Algues, contre les rochers ou fixée à l’aide
de ses cirres sur divers animaux. Elle est connue sur les côtes d`Espagne, au N.
de Malaga, sur les côtes d`Italie et dans la mer Egée. Elle est essentiellement
littorale. En même temps que les adultes, on rencontre souvent des jeunes à tous
les états dc déw eloppemcnt.
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fr ij! i \b E   i
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F10. 150. — Anledon medi/eM·tmca, g‘l‘£\llLlClll‘ naturelle.

r.\L·Nu ma rawcx:. — iîcuxsomanxms 197
A.bi1ld&(PaNN.».1v·r). Fig. 150 a, —Voir Z A. CLARK, 1915, p. 167, fig. 104;
A. CLARK, 1908, p. 203.
L‘A. bzfda offre la même structure que l‘A. medz'ter·1·anea; elle en diffère
seulement par ses bras plus courts, leur long. moyenne ne dépassant général.
pas 70à 80 mm., et par ses cirres beaucoup plus courts égal., ceux-cin'ayant
pas plus de 17 art. et souvent 15 seulement: ces art. sont plus courts,
mais relativ. plus larges que chez l'A. medz'ler·1·anea, et les art. prox. sont
plus longs que les art. dist. ; l long. de ces cirres est de 12 mm. en
moyenne.
La couleur de l'A. bifida est rouge, rouge pourpre, rosé ou rouge orangé.
L’A. bijîda est très répandue sur nos côtes de la Manche et de l‘Atlantique et
peut être capturée en nombreux exempl. lors des grandes marées; elle est ordin.
fixée par ses cirres aux pieds des Zostères ou des Algues, parfois aussi sur les
rochers. L‘A. bi/ida paraît manquer dans le Pas de Calais mais elle se retrouve
sur les côtes d'Angleterre.
'A. marûccana A. CLARK. Voir: A. CLARK, 1911, p. 204 et 1918, p. 204.
Cette forme, qui vit sur nos côtes d'Algérie et de Tunisie est extrêmement
voisine de 1’.·|. biftda et mérite à peine d’en être distinguée spécifiquement; on
pourrait n’en faire qu’une var. de l’A. bi/ida différent du type par les derniers art.
des cirres fortement comprimés latér.
G. LEPTOHETRA A. Cnam:.
La c.-dors., très développée est fortement proéminente, conique, avec le
sommet tantôt arrondi, tantôt assez pointu. Les cirres sont diposés en rangées
vertic. plus ou moins régul. 2 ils sont très longs et les art. dist. n’offrent pas de
crête dors. mais restent arrondis. Les parois du calice sont formées par 3 rad. »
successives (primibrachiales) et par les 4 premiers art. braeh. (secondibrachiales).
Les 2 premières pinnnles de chaque bras sont beaucoup plus longues que les sui-
vantes. Les 2 espèces du g. sont assez robustes, leurs bras sont très longs ainsi
que les cirres; la long. des bras varie entre 50 et 150 mm., et celle des cirres
entre 35 et 60 mm. Ces 2 espèces n’abandonnent jamais une certaine prof. (de 50
à 1.280 m,). Les animaux sont d’un beau vert à l'état vivant.
L. phalangium. O. F. Mütmzn. Fig. 151, 152, 153 3. —- Voir 2 Maaxon,
1879, p. 40, pl. XVIII [Antedon p.]; Canraxrnn, 1885, p. 475, pl. LVII; A.
CLARK, 1918, p. 231.
Cette espèce, exclusivement méditerranéenne est plus grande et plus
robuste que l'Anted0n nzedilerwanea; les bras sont plus longs, et surtout
les cirres 0ll`rent une très grande long. ; leurs art. sont grêles et allongés et
ils s'insèrent sur une e.-dors. conique, ordin. 2 fois plus longue que large
(152 a), pouvant atteindre 5 mm. de long., quelquefois cette e.-dors. est plus
courte (ll), mais elle reste toujours très saillante. Les cirres sont au nombre
de 25 à 30, et leur long., est variable Z les plus petits ont 25 mm. de long.,

108 mrwr nn l|l.\Y(}l`. -·— rîcnwoninmts
mais les plus grands atteigne-nt50à 60 mm.; on compte 37 à 38 art. dans les
plus petits et une cinquantaine dans lesplus grands. Les premiers art. sont plus
larges que longs, puis la proportion change, les art. s’allongent et ils finissent
par être 2 et même 3 fois plus longs que larges (153 3). Tous sont com-
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Fm. 152. — Leplomctm phalangium; calice
Fm. 151. — Leplomelra phalangium ; (d`41prèS Manxon) ; a, plaque centro·d0rsale
vue latérale, X Q_ très allongée ; h, plaque centro-dorsale rac-
courcie; X 3.
primés latér. ; le dernier art. forme un crochet allongé. Les bras mesurent
120 à 150 mm. de long. et présentent 200 art. en moyenne. La première
syzygie se trouve entre les art. 3 et 1, la suivante ordin. entre les art. 10 et
ll ; puis les syzygies se suivent à des intervalles variables, mais rapprochés
(tous les 3 ou 4 art. général,).
UA, phalangium se trouve fréquemment au large de nos côtes de Provence,
dans les fonds vascux, à partir dc 70 à 80 m.; elle devient plus abondante entre
I00 ct 200 ni., dans les graviers et les fonds coralligèncs.
L. celtica Mac ANnm·:w ct B.mam·r. Fig. 153 D. —- Voir! A. Cnam., NOS,
p. 231.
La Leptometra celtica, essentiellement atlantique, diffère de la forme
méditerranéenne par quelques caractères, peu marqués à la vérité, mais qui
ont paru suffisants à certains auteurs pour justifier une séparation spécifique.

taxrxxa tm rnaxcrz. — fmtnxonnnxies IUU
Les cirres et les bras sont comparativement plus courts que chez la L. phalun-
gium; les cirres, au nombre d’une trentaine ont 35 à 40 mm. de long. tout
au plus; ils comprennent à peu près le même nombre d'art. que chez la
L. phalangium, mais ces art. se raccourcîssent beaucoup dans la rég. des
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Fw. 153. — Cirres de Leptometra; a, L. phalangium; b, L. celtica
(d’aprùs II. Canrzxvren).
cirres et arrivent à être à peu près aussi longs que larges, ou à peine un peu
plus longs que larges.
La L. cellica existe sur nos côtes de I’Atlantiquc à partir de 50 ou 60 m.; elle
remonte au N. sur les côtes des Iles Britanniques ctjusqtfaux Faroë; elle s'etend
au S. jusqu’à Madère. Elle peut descendre jusqu`à 450 à 500 m. au moins.

LISTE DES ABREVIATIONS
adambul., adambnlacraîre. général., généralement.
alternat., alternativement. génil., génital, ·,
ambul., ambulacre, ambulacraire. gl., glande. ·
art., article. glandul., glandulaire.
auct., auctorum. globif., globifère.
bas., basal. habit., habituellement.
broch., brachia}. haut., hauteur.
c. ri d., c’est à dire. idcnt., identique.
calc., calcaire. . indiv., individu.
carin., earinal. int., interne, intérieur.
c,·dors., centro-dorsal. intér., intérieurement.
centr., central. interrad., interradius, interradial.
Cl., classe. irrégul., irrégulier.
cm., centimètre. irrégulier., irrégulièrement.
complét., complètement. L., Linné.
corb., corbeille. larg., largeur.
corpusc., corpuscule. lat., latéral.
dent., dentaire. latér., latéralement.
diam., diamètre. lalit., latitude.
dig., digestif. légèr., légèrement.
dim., dimension. local., localité.
dist., distal. long., longueur.
dm., décimètre. longil., longitude, longitudinal.
dors., dorsal. longitud., longitudinalement.
dorsal., dorsalement. m., mètre. `
E., Est. madrép., madréporique.
échant., échantillon. marg., marginal.
égal., également. N., Nord.
esp., espèce. 0., ordre.
eœact., exactement. obl., oblique.
eœceptionn., exceptionnellement. oblig., obliquement.
cœempl., exemplaire. ophic., ophicéphale.
cœt., externe, extérieur. ordin., ordinairement.
ezctér., extérieurement. arg., organe.
eœtrêm., extrêmement. orif., orifice.
F., f., famille. partlcul.,particulièrement.
fasc., fasciole. pam., paxille.
G., g., genre. pédic., pédicellaire.

LISTE mzs .\BRliVl.\TI(\NS 201
per/`or., perforation. sclér., sclérite,
périph., périphérie. second., secondaire.
périphér., périphérique. S. O., sous-ordre.
péripr., périprocte. squel., squelette.
périst., péristome. sup., supérieur.
péristom., péristomicn. supér., supérieurement.
perpendtc., perpendiculairement. superf., superficiel.
piq., piquant. surf., surface.
p., page. tëg., tégument.
pl., plaque (planche dans les renvois téntac., tentacule, tentaculairc.
bibliographiques). term., terminal.
pr. dit , proprement dit. gransv.: transversal.
prim., primaire. transvers., transversalement.
priucip., principalement. tridact., tridactyle.
prof., profondeur. trif., trifolié.
prox., proximal. tuberc., tubercule.
R, longueur du radius. var., variété.
r, longueur de Pinterradius. vent., ventouse.
rad., radius, radial. ventr., ventral.
rég., région. ventral., ventralement.
régul., régulier. vert., vertical.
régulier., régulièrement. vertic., verticalement.
relat., relativement. vésic., vésicule.
S., Sud. W., Ouest.
S. Cl., sous-classe.

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INDEX SYSTEMATIQUE
Cet index comprend tous les noms employés dans la partie systématique.
I.es classes sont en capitales grasses, les sous-classes en capitales grasses incli-
nées, les ordres en capitales ordinaires, les sous-ordres en capitales inclinees, les
familles en minuscules grasses, les genres (commençant par une majuscule), les
espèces ct les varietes (commençant par une minuscule), en romaines pourles noms
corrects, en italiques pour les synonymes (l). Chaque nom est suivi du numéro
cle la page correspondante en cliilïres ordinaires, et, s`il y a lieu, ile celui dela
figure en cl1i(l'res gras. Les numéros entre crochets apres uu noni ile genre sont
ceux des pages où il est cite simplement en synonynnic. l.e··· l'orn1es nou encore
signalées avec certitude sur les côtes de France sensu striclo sont précétlées 1l°un
astérisque.
abiltlgaardi (()pliio|,lu·ix fragilis), 49, Arbacina, llîi.
76 a. arborescens (Astrospartus), 65, 43.
acutus llichinus), llti, 77, 78. ‘arguinensis (llolotliuria), lîâ-.
a·quitul'>erculata (.\rl»aeia), ll3, 75. Ascunocuxnohss, ITU.
af/i‘nis(Ca'da1·x`s), 1l0. Asterias, 23, (22, 26,.
a/huis (llolozhuvia), I81). Asteriidœ, 2l.
affinis (Styloeitlaris), llO, 72, 73. .\sterina, 32.
nlliida (tlpluura), 02, BL Asterînidœ, 32.
alopecurus (Uphi0lIu·i.z·), Tt}. .lslerz'scus, 32.
Jmphialelus, lîli, lili}, l38. _ Asteropidœ. il
Àmplxipliolis, 82. .\slrope•:|eu, ii.
.\mpliiura, 78, `82_. Asttepectinîdœ, ii.
Amphiutîdœ, T8. Aslrophylan, GG.
angulosus (Ec/ainocyamus), l2?. .\sti·osp:u·tus, 63.
Ankyrodcrma, 184, attenuata (llacclia), it), 29.
'annulosa (Opliiopsila), 96. 64. uuranliaca (Thyone), ltiî.
.\user0p0mla, 33. aurautiacus (Àslropecten), ii. 32.
.\utetlon, l9?S. l lmlli (tlpliiaetis), Bil, 55.
Àiltedûnldœ, ltlîi. lxilitla (Àutetlon), lili, 149 3.
APODES (HULOTHUHIES), l8l. lnispiuosus (.\:··tropecten), E6, 33, 3Ã. .
aranea (Opliiopsila), 95, 63. bolellus (Ilolothuria), H3.
.\rl1aeia, II3. · brachiata (ûphiocnida), Rti.
(1) Dans la synonymie donnée pour chaque espèce, les noms speciliques identiques
au nom précédemment indiqué ont eté, pour gagner de la place, reduits b. l'm1tiale,
comme les noms génériques dans les mêmes conditions. Un les trouvera ici in esrlcnso
et accordés avec chaque nom de genre connue ils doixent bien entendu l`C·tx·c.

2011 xxmzx sx¤·r£M.x1‘xqL1c
brachiatus (Oph10centrus), 86, 57. edmundi (Aslerias), 26.
Brîssopsîs, 131. elegans (Amphiura), 82. '
Brissus, 133. elegans (Thyone), 167. ,
1|1'\lIlI108. (1:\1CL11l]Z\1`1î\}, 164, 117. elongata (CllC\1l`1lE\l'1âl), 160, 112, 113.
cmualifcrus (Schizastcr), 128, 88. csculcntus (Echinus), 119, 80.
È c¢ztanen.1is (llulolhuria), 179. Eufylllë, 00.
ccltîcu (Leptometra), 178, 163 b. farcimen (lfalolhuria), 171.
Cgntrgchjnîdœ, 1||_ fîlîformis (Amphîura), 81, 52.
C('1111'OS1C[J113IlUS, 112. ilavesccns(Echinocardium}, 136,95,99.
tlcramastcr, 42. forbesi (Ophioconis), 89, 59.
Clnzvtastcr, 36. l·`0ncu>rx.0sɤs, 21.
Chœ1.astGl’1dœ, 36. forskali (llolothuria), 170, 135.
chîajcî (Amphiura), 78, 50. fragilis (Oplxiotlwix), 74, 48, 49. ~
CHILOPHIUHIDES, 87. 1'usus (Thyouc), 164, 118.
Cidaridœ, 107. gadeana (7'hymœ), 164.
Cidarùs, 109, 110. gallicnnci (Loptosyuapta), 186, 141.
cidaris (Cidaris), 100. Gcnocîdarîs, 114.
ciliaris (Luidia), 55, 41 3.- gîbbosa (Asterina), 32, 24.
. ciliarix (Ophiura), 90. gzbbosus (Amphidclus), 138. Y
(ÃLYPIÃASTIIIDÉS, 126. glacîalis (Asterias), 22.
columbaris (Brixsus), 133. glacialîs (3131`11l1.\S1.Ul'1ilh), 22, 17.
Comalula, 103. GNATHOPHIURIDES, 70.
cordatus (.·1mphi¢lelu.s), 1114. Gorgonocephalîdœ, 65.
cordatum(Ec111n0cardium), 134, 93. Gargonoccphalus, 66. '
(losclnastcrias, 25. grauularîs (Spham·ccl1îuu:·.), 124,85, 86.
(lribrella, 30, 31. ·gFU1)81(C\lCllH131'1H), 154, 105.
6RINO·1DES, 191. gucrnci (Sclcrastmîas), 27, 20.
Grassaxtcr, 35. Hacelia, 39. )
(lucumarîa, 150, [169,, Haplodaclyla, 184.
cucumis (Cucumax·ia),_ 161, 114, 115. hellcri (llolothuria), 180, 136.
cuen0li(pseud0c1zcumis), 168. Hcnrîcîa, 30.
DENDROLIIIROTES, 150. Holotlxuria, 171.
dicquemarii |Czwuma:·ia), 154. HOLOTIURIDES, 140.
digitata (Labidoplax), 188, 144. Holûthutîidœ. 170.
digîtala (Synapta), 188. 'Hy<1mstc¤·i:w, 26.
di-Stcfanoi (Spatzmgus purpurcus), hymlmnuî (Cucumarig), 157, 109.
131. împalicns (llolothuria), 173, 129.
doliolum (Cucumaria), 153. îucrmîs ('1`hyouc), 167, 123.
1)0r0c1dm·î4, 108, 1|l1l1l‘1'CllS (Lcptosynapta), 187, 142.
duvernœa (Synapta}. 187. intermcdium (Echinocardium), 137.
Echîuaster. 29. î1·x·cgu1a1·is (Astropecten), 50, 37, 38, 39.
Echînaâfîoridœ, 29. « IRRÉG ULIERS (ÉGHINIDES),
echinala (ûphiolhrixv, 72. 126.
, , cchinata (()phi0t11r1x fragîlls), 75, 48. jonstoni (Astropectcn), 49, 36.
1 ÉCHINIDBS, 97, kirschbcrgi (Cucumaria], 156, 108.
_, Echînocardîum, 134. kô11iker1(Cucumaria), 156, 107.
Echinocyamus, 126. Lnbidoplax, 188.
EC111Il1.1‘î, 116, l121, 122,. 1n(·c|·1.0sa (()p11iura). 90, 60. .

mmm SYSTÉl\1AT1Ql`E 207
lactea (Cucumarîa), 163, 118. mugculus (Ankyroderma), 181.
LEIOPHIURIDES, 69. musculus (Molpadia), 181, 139, 180.
lefevrei (Cucumnrîa), 152, 102. neglecia (Amphiura), 82.
‘lcn\ig1n0sn (llolotlmrîa), 171. ncglecta (Stylastcrias), 26.
Leptomctra, 197. nigra (Halothuria), 179.
Lcptosynnpta, 186. nigrn (()ph10c0mi1m), 93, B2.
livîdus (Paraceutrotuç), 123, 81. novmani (ûucumaria), 132,
lfvîdus (Sh·0ngyI0ccnh·0lus), 123. oculala (Gribrdla). 31.
lixula (Arbacia), 113. Ophiacantha, 69.
longicauda (Ophiodcrma), 87, 58. Dphiacanthidœ, 69.
longipes (Chœtaster), 37, 27. Ophiactis, 83.
lougispînus(Ccntrostcphanus),113,71. 'ophidiauus (Ophîdinstcr), 38, 28.
Luîdîa, 55. 'Ophidînster, 38. ·
Luidiidœ, 53. Ophidiastorîdas, 38.
lusitanica (Ophîotlnrix 1'ragilis), TU, Ophioccntrus, 83.
l9d. ’ Ophiacnida, 86.
1ü1keni(Ophl0thrix), 71, 48. Ophiocoma, 94. ·
1yrifc1·a(Br1ss0psis), 132, 91. Ophiocûmîdœ, 93.
maculata (Genocîdarls), H5, 78. Ophiocomina, 93.
maculatus (ïemnechinus), 115. Ophioconîs, 89. `
'makrankyrn (Leptosynapta gal1îen· Ophioderma, 87.
nai), 187. Uphiadnrmntidœ, 87.
mammata (Holothurin), 177, 133. Ophiolepididn, 90.
mamillala (iialolhuria), 177. · Ophiomyxa, 67.
marioni (Cucumaria), 169. Ophicmyxidn, 67.
marionî (Pseudocucumîs), 169, 125. Ophîopsîla, 91. .
'marôccana (Antedon), 197. Ophiolhfichillœ, 70.
Marthasterias, 21. Ophîothrîx, 70.
mediterranee (Amphiura), 79, 51. Ophiura, 90.
mediterranca (Antedon), 195, 1l9 b, OPKIURIDES, 58.
150. pallaryi (Arbacina), 115.
mcdilerranea (llaplodaclyla), 184. ovalus (.·1mphx'dctus), 136. . .
mediterraneum (Echinocnrdîum), 135, ovatum (Echinocardium), 1216,
9Ã. Palmipcs, 33.
melo (Echînus), 118, 79. papillatn (Dorocidaris), 109, 88, 70, 71. '
membranacen (Auseropoda), 33, 25. papposus (ûrossaster), 35. ·
membranaccut (Palmipa), 33. pnpposus (Solaster), 35, 28. -
microlubcrculatus (Echinus), 122. Paracentrotus, 123.
microtuberculntus (Psnmmechimus), Pnramphiura, 83.
122, 81 b, 83. Pnxnnoséxss, 41.
miliari: (Echinus), 121. Peclinura, 89.
miliari: (Psammcchinus), 121, 81 a, 82. PÉDIFÈRES (HOLOTHURIES).
mixte (Pseudocucumîs), 168, 12Ã. 150.
Molpadia, 181. pcnnatiûdum (Echinocardium), 138,
Holpadüdn, 181. · 97, 100.
montagui (Cucumaria), 150,101. peutacanthus (Astmpecten irregula·
mortenseni (Echinocardium), 137, 98, ris), 51, 38.
98. pcntagcma (Ophiomyxa), 67, H.

208 xxmsx sxs·1·ÉM.wxQn·E
Pcnlagonaslcr, 42. scpositus (Echinaster), 29, 22.
pentaphyllum (Ophîothrix 1`ragi1is),76, serratus (Astropecten), 51, 39.
49 b, c. setosa (Oplüacantha), 69, 45.
phalangium (Lcptometra}, 197. Solaster, 35.
PHRYNOPHIURIDES, 65. Solasteridœ, 35.
· P1ly11OP1l0I`\1S, 169. SPATANGIDÉS, 128.
placenta (Ceramaster), 42, 31. Spatangus, 129.
placenta (Palmipes}, 33. sphœra (Echinus), 119.
placenta (Penlagonaster), 42. Sp11aex·ech1nus, 124.
p1a11c1(Cucumz11·îa), 153, 103, 104. Sx-munosnâns, 29.
platyacanthus (Astropccten b1sp1n0· spinulosus (Astropcctcn), 48, 35.
sus), 47, 34. squamata (Amphipholis), 82, 53.
Plutonasler, 5 4. squamala (Amphiura), 82.
p01ii(11010tl1ur1a), 178, 134. squamatus (Astropectcn), 49.
Porania, 41. 'stcllati (lîolothuria), 176, 131.
pouchcli (Thyone), 165. STELLÉRIDES, 15.
PIH.\(.V.1I|lz1'I:'$, 128. Stichasler, 28.
PI11’_\!\'O[»IJ*JHI..\*, 129. Stichattcrîdœ, 27.
Psammechinus, 121. Sticlxastrclla, 28.
Pseudocucumîs, 168. Stichopus, 181 [179 .
pulvillus (Porzmia), 41, 30. Slrongylocenlrolux, 123.
punclatn nPa1·amph1ura), 83, 54. Stylastcrîas, 26.
purpurcus (Spatangus), 129, 89,90. Stylocîdaris, 110.
pusîllus (EC111110('}'â\1ï1l\S), 127, 87. mbinermis (Plutonastcr), 54.
puslulosa (Arbacia), 113. subirxcrnüs (Tethyaster), 54, 40.
quix1qucmaculata (Opbiothrix), 72,47. Synapla, 186, 187.
' 1*ap11anns(T11y0nc), 165, 119, 120. Synaptidœ, 186.
rcgalîs (Stichopus), 182,138. 'syracusana (Cucumaria), 155, 100.
RÉGULIERS (ÉGHINIDES), 107. Tenznechinns, 115.
lëhabdomolguc, 191. lmuispina (Aslerîas), 26.
‘1'1C1l3l'(11(11.}'(.1l‘&\S1l1'l`1(-IS), 26. Lenuîspîna 1COSC1ll3§1.€1'13S), 26, 19.
richarzli (Slhlwpus). 181. tcrgcstina (Cucumarin). 158, 110, 111.
roscovîtn ('1`11)0nc), 166. 121, 122. '1`cthyastcr, 53. s
rosca (Sticlmwtrclla), 28, 21. tc.zlw·ala 10phiu1·a), 90.
ro.s·¢us (Stichaxler), 28. thomsoui (1.ab1d0p1ax), 190, 145.
· rosula (ûphiathrix). 76. Thyonc, 164.
rulncns (Astoria;). 23, 18- , Thyonizlium, 169.
rubcr (ühalxdomolgus), 191, 146. trcmula (llolothuria), 181.
szmctnrî(11010111m·1n). 171. 127, 128. 1rcmu1us(Stîch0pus). 181.
mnguinn/enln 1C:·ib1·ella . 31. 1u1m10%a (11010111\1r1a), 174, 130.
<Illlg`\I1llU1(‘l11î\ (11um·ic1z¤}, 31. 23. un1cnl0x·(13r1ssus). 133, 92. ·
sarsi (Luîdia). S6. 41. uma (Phyllophorus), 169, 120.
saœicola (Cucurnaria), 130. \’AL\'LLO>ÉEH, 38.
Sclxizastcr, 128. vcrruculatus (Aslcriscus), 32.
scillœ (Briscus), l33. versicolor (0phi0l}n·i.1:). 77.
Sclcrasterias. 26. 'virens (Ophîactis), 84, 56. .
selcnkœ (Strchopus), 179.

\
TABLE DES MATIERES
_ P¤g•|
INTRODUCTION (morplxolugiv, «·mIn·)0I0gIc, éiI10I<>g·îc ol I`nunî~2lî«(uc,
capture ct couscrvatîoti). ...................... . ...................... I
EMBRANCIIEMENT DES ÉCIIINODIZIIRIES, txnlmlvau des classes .... . .... I3
CI. STELLÉRIDES (Astërics) ........................................... I`.}
-- — 'fublcuu dus cspèccs .................... , . . . · I8
(I, I·`mu n>rx.o»¤Én~<. I·`. Asteriîdœ (G. .’Ila:·!hasle:·ias, .Iste1·ias, Coscinaslerias,
S¢·lm·a.¢le1·iax) ............................... . . 2l
I·`. Stîchastcrîdœ (G. Sh'¢·haxh·eIIa) .................. 27
(I. Sr·1xr1.0~.xàr;s. l·'. Echînastaridœ (G. Echinasler, Ilenricin}. .......... 20
F. Asterinidœ (G. Aslerina, A nseropozla) ,,,,,,,,,,,,, 32
F. Solastcridœ (G. Salasler) ........................ 33
I·`. Chœtastcridœ (G. Chœ/us!w·`~ ........ . ............ 36
0. \'.\r.v1'x 0sn‘|:s. I·`. Ophîdiastcrîdœ (G. Oph£¢l1'asler·, IIac¢·IiaI .......... 38
I·`. Asteropidœ (G. Pamnia) ........................ III
|·`. Gouiastoridœ IG. (.'e:·amas/ev) ,,,,,,,,,,,,,_,,,_, I2
(I. I’Mn.1<>~»'|:~. I·`. Astropectinidœ (G. .Ish·0pe¢·Ien, TetlIya.sIeI·I. ....... il
F. Lliîdiidœ (G. Luùlia) ,..... . ............ . ........ îiîî
CI. OPHIURIDES ........ . ............................................. 38
—— Tableau dvs vspèccs ........ . ........ · ................. GI
S. Cl. PHRYNOPHIURIDES. I·`. Gorgonocephalidœ ·G. Asn·¤spm·m«),, ot;
I'. Ophîomyxidœ (G. Oplaiamyxm ....... M7
S. (ÉI. LEMOPHIURIDES. I·`. Ophiacanthidœ IG. 0phi(1(·anl/¢a\ ,..,, U10
S, (ÉI. GNATHOPHIURIDES. I’. Ophinthrichidœ (G. !)phi0lh:·i:rI ..... 70
I·`. Amphîutîdœ (G. .Imphi1n·a, Amphi-
'· pholis, I’m·amphiu:·a, Op}: iaclis, Ophio-
cm trus) ..,. . ..................... TN
S. (II. CHILOPHIURIDES. F. Ophiodermatidœ (G. ûphiorlvrmn,
Op/~î0¢·0ni·~· ................. ' ..... N?
' I·`. Ophiolcpididœ (G. Gp/n'm·n; ......... INI
I`. Ophiocomidœ CG. Ophiorominn, Upln'0-
pw'Ia` ............................ (ITI
(II. ÉCHINIDES (()m·sîns`• .............................................. (*7
—— -—· 'I`a¤I»I«·nu dvs 0sp(·<:c< ........................ . . . III3
$· (II· RÉGULIERS. II. Cîdaridœ (G. D01·0¢·¢`(l«u·i<. Slylu¢·i(I1n·is} ,,,,,, IUT
I·`. Cêntfachînidœ (G. (.'enh·0slephanus, .Ir·bac1'a,
(ïenacidaris. Echinzm, I'xamn1er·/cinus, Parn-
· ¢·¢·nh·0Iu¢, Sp/m·:·e¢·hinu.¢I ................. III

21H r.\m.¤: ms \I\'1I1I1I.h _
Pages
S. C1. IRIQÉGULIERS. O. Ct.\·P£A>·x·n1nÉs (G. Echin0cyamus)· .. ....... . 126
0. Smmmnrnés S. O. Pnmmunàrss (G. Schizas·
ter) .·................. 128
[ S. 0. Pm'MN0nEsM1¤1vs (G.Spatan·
gus, Brissapsis, Brissu.1,
' EChÉIZO(‘¢lI‘dÉ1lm1 ....... 129
CI. HOLOTHURIDES ..... _ .............................................. 140
—— Tnblcam des vspècvs ....................·. . ........ i. 113
S. C1. PÉDIFÈRES. (). Dmmmcmnowxzs (G. (fucumaria, Thyone, Pseudo-
rucumis, Phyllvplzorus). ...... . ............. ¢ 150
1). .\SPIIlO(`1IIlï()TES 1·`. H0101·hI1!‘11dœ (G. Ilolothuria,
Slichopus) ....................... · ........ 170
S. (Z1. APODES. 1·`. Molpadiidœ ((1. Jlulpadia)., ......·...... . . . . . 184
· l~`, Synaptidœ 11}, Leplosynapla, Labidaplax, Rhabd0·
molyux .. ...... . .......   ..... , ..... È 186
(I1. CRINOIDES ....................................................... ` 191
- Ti\1I1Ci\l\ 11v> cspôczw. ...... . ....... É . . .. ............ . . . . 194
I·`. Antcdonidœ (li. Anledon, Leptomclrd) .... ,_ ............. 193
LISTE DES .\BRE\`1.\T1()X$ .............................. M 2*;* ....... . . . 200
INDEX 1¥11`î1.1()(}1\:\P1IIQ1'E. ....................... . ...... ' ....... . .... 2 02
INDEX S\`S'1`E)1.\'1`1Q1`E ............................... . .............. 203
|¤|.In\ — \•\|t\\T|E|tF