FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 ,‘ -1
4 E > Association régie par la loi du 1°'juillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 1€ \   '\€·' 1
•~. Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature lé  0 ‘
—7
La FÉDÉRATION FRANCAISE DES SoC1ETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue
d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou
partiellement, l‘étude et la diffusion des Sciences de la Nature.
La FÉDÉRATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d‘aider à la protection de la Nature, de
développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l‘expansion scientifique
française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre, 90
volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique spécialisés
destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l‘on rencontre en
France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces ouvrages s‘adressent tout autant aux
professionnels qu‘aux amateurs. Ils ont l‘ambition d‘être des ouvrages de référence, rassemblant, notamment pour
les plus récents, l‘essentiel des informations scientifiques disponibles au jour de leur parution.
L’édition de la Faune de France est donc l’œuvre d’une association à but non lucratif animée par une
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financières provient de la vente des ouvrages. N’hésitez pas à aider notre association, consultez notre site
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La FÉDÉRATION, à travers son comité Faune de France a décidé de mettre gracieusement, sur Internet, à la
disposition de la communauté naturaliste l‘intégralité du texte de Hervé HARANT et Paulette VERNIÈRES consacré
aux Tunîciers fascicule 1 publié en 1933. Ce volume est actuellement épuisé et ne sera pas réédité.
Cet ouvrage est sous une licence Creative Commons pour vous permettre légalement de le dupliquer, le
diffuser et de le modifier .....
Montpellier, le 6 avril 2007
le Comité FAUNE DE FRANCE

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FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
OFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQUE
Directeur honoraire : P. de BEAUGHAMP
Directeur : L. CHOPARD
Fascicule 1 : Ascidies
mm
LE D" HERVÉ HARANT et PAULETTE VERNIÈRES
¤0c·rEUn Ès SCIENCES DOCTEUR EN PHARMACIE
CHEFDE TRAVAUX A LA FACULTÉ DE Ménzcmn |,icENcx1En Ès SCIENCES
DE MONTPELLIER.
Avec 94 figures
PARIS
PAUL LECHEVALIER, 12, RUE DE Tomzuoxv (vt')
1933
Collection honorée de subventions de l’Acad6mIe des Science; de Paris
(fondations I?. Bonaparte et Loutreull), de la Caisse des Recherches Sclentlflques,
du Mlnlstère de l'Agrlculture et du Mlnlstère de l’Éducatlon nationale. '

INTRODUCTION
Conformément au plan général de la Faune, nous ne nous étendrons
pas longuement sur les caractères généraux des Ascidies. Nous ne rap-
pellerons que les traits d'organisation essentiels et les définitions mor-
phologiques nécessaires pour les déterminations.
On consultera avec fruit le 'I`raité.de Zoologie concrète de DE1.Aen et
Ilxânouxnn (vol. VIII); le Traité de Zoologie d’Edmond Pmumzn (fasc. V),
et surtout l‘excellente revision de Snnmcen et HARTMEYER (Bronn‘s Thier
Reich, Tunicata). On trouvera aussi des détails relatifs à la systématique
ascidiologique dans les publications récentes de Hervé ITÀRANT (1927-
1931), de VAN NAME (1912-1931) et de DIICHAELSBN (1930). Nous citerons
seulement ici les travaux fondamentaux dans lesquels le lecteur pourra
trouver les descriptions originales des espèces françaises, les listes syno-
nymiqucs ct une bonne iconographie.
Nos dessins, d’après des croquis originaux ou des figures de LAmLLE,
LAcAzE-Du·rmEns et DELAGE, VAN NAME, Rnmxonznv et l`lICHAELSEN ont
été exécutés sous forme de demi-schémas que nous avons voulus simples
et explicatifs.
PLACE DANS LA CLASSIFICATION
Il est universellement admis aujourd’hui, depuis la découverte de
KO\VALE\/SKY, qui a compris la valeur phylogénétique de la larve « cor-
dée » des Ascidies, que ces animaux appartiennent au sous-embranche-
ment des Urocordés ou Tuniciers et à l’embrancl1ement des Procordés.
Les Urocordés ou Tuniciers sont des animaux planktoniques ou fixés
à1’état adulte, dont la corde dorsale localisée dans la queue, disparaît le
plus souvent en même temps que celle—ci, à la fin de la vie larvaire; le
corps est enfermé dans une tunique percée de deux orifices rapprochés
ou plus rarement opposés. Les Tuniciers renferment trois classes :
A. — Les Appendiculaires ou Pérennicordés, animaux nageurs de petite
taille (quelques millimètres) dont la queue et la corde dorsale persistent
à l’état adulte; il est classique de les considérer comme des Tuniciers
« néûténiques ».
Dans les deux autres classes la queue et la corde se résorbent à la fin
de la vie larvaire (Caducicordés) :
l

2 Ascnmzs
B. ——— Les Thaliacés (Pyrosomes, Salpes, Doliolum), animaux péla-
giques pourvus de deux orifices opposés; apparence compliquée de
. « générations alternantes ».
C. — Les Ascîdîes fixées à l’état adulte, solitaires ou coloniales.
Les Appendîculaîres, dont la systématique est encore très peu éclaircie,
et les Thaliacés, bien connus désormais (voir Msrcnnr 1918), feront l’ob··
jet d’un autre fascicule de cette Faune où ils seront étudiés ensemble sous
le titre :Tuniciers pélagiques; le présent faseiculea donc pour objet les seuls
Tuniciers fixés, c’est»à·dire les Ascîdies.
MORPHOLOGIE
Uanimal adulte (fig. i) est un sac à deux ouvertures : le sa}:/mn buccal
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Fm. 1. - Schéma général de Porganxsatîon d’une Ascidie (imit. VAN NAME).

mrnonucriox 3
ou inspirateur marque l'extrémité antérieure; le siphon cloacal ou expij
rateur est considéré comme dorsal. Le corps est enveloppé par la tunique
de consistance cartilagineuse ou gélatineuse, lisse ou rugueuse, nue ou
vêtue de débris de toutes sortes. Elle contient une forte proportion de
cellulose. A l'intérieur de la tunique, Ie corps, de même forme qu’e1le,
est limité par le manteau, en général peu adhérent à la tunique et relié à
elle seulement par des vaisseaux fragiles.
L‘orifice buccal conduit dans une vaste cavité branchiale ou branchie
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Fm. 2. — Styélîdé demi-schématique : le manteau est ouvert ventralement et la
branchîe enlevée du coté droit.
(c’est morphologiquement un pharynx), qui se continue par un estomac
aux parois souvent ornementées et un intestin recourbé en U. 'La paroi
de la cavité branchiale est percée de nombreuses fentes ou trémas résul-
tant du recoupement de fentes embryonnairesou stigmates, qui font
communiquer la cavité branehiale avec un vaste espace qui l’entoure plus
ou moins complètement et où viennent déboucher également l‘anus et les
conduits des glandes sexuelles. C’est la cavité péribranc/ziale ou cloacale
qui s`ouvre au dehors parle siphon cloacal.
La branchie, très caractéristique des Ascidies, présente (fig. 2)~:
1° des replis longitudinaux internes (plis méridiens) parfois parfaite-
ment développés, ailleurs rudimentaires ou nuls;

4 Ascmxns
2° des vaisseaux ou sinus, longitudinaux ou transversaux, parfois por-
teurs de renflements ou papilles (fig. 3).
LAmL1.1z utilisant ces caractères, a divisé les Ascidies en trois ordres :
a) les Stolidobranches possédant des plis méridiens branchiaux bien
développés en côtes longitudinales;
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Fm. 3. — Fragment de branchie d’Ascidia mentula. — 4. Micr0c0smu.s· sulcatus
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réduit d’un tiers. — 5. Un groupe d’Asczdw conc/zzlcga. murzcata.
Z2) les Phlébobranches dont la b1‘3l'1Cl1lG possède des sinus anastomo—
tiques longitudinaux, des papilles simples ou bifurquées;
c) les Aplousobranches dépourvus de papilles, de sinus, ou de côtes
longitudinales;
3° un sillon circulaire ou gouttière péricoronalc située à la base du
siphon buecal au-dessous d’une couronne de tenmcules de diverses dimen-
sions;
4° Porifice œsophagien, ou bouche œsophagiemw, situé dorsalement
dans la région postérieure du se branchial ;
5° sur la ligne médio-dorsale, une lame saillante, ou raphé dorsal,

ixrnonucrxoiv 5
lisse ou dcntelée, parfois découpée en languettes (Zanguettes de Lister);
6° sur le raphé dorsal, non loin de la gouttière péricoronale se trouve
un orifice, la plupart du temps cn forme de C, de S ou de fer à cheval,
parfois formant un dessin compliqué : c'est le tubercule vz'bmtz'le, orifice
dela glande hypoganglionnaire aux fonctions énigmatiques; «
7° au voisinage de cet organe, une masse blanchâtre ovoïde, le ganglion,
nerveux visible par transparence;
8° sur la ligne médio-ventrale une gouttière ou endostyle « englue »
les particules alimentaires et les conduit de l’0rifice buecal à l‘entrée de
l'œS0pl1age.
On} aura à considérer dans diverses familles la présence de vésicules
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Fm. 6. —— Phlaulsia mamillata, deux individus réduits de moitié.
rénales, d`un rein d‘accumulation, de formations « hépatiques », d’organe
réiringent ou glande pylorique, ctc...
Les Ascidies sont hermaphrodites, un certain nombre ne se reprodui-
sent que pr voie sexuée et vivent isolées (Ascidies simples) (fig. 4-5-6);
d’autres se reproduisent aussi par bourgeonnement, les nouveaux indi-
vidus restant simplement unis par des stolons et formant des touffes ou
des bouquets (Ascidîes sociales) (fig. 7-8); ou se soudent par leur tunique
en une masse coloniale commune (Ascidies composées : Synascidies)
(fig. 9-10). On rencontre tous les degrés de concrescence; au maximum
de « spécialisation » (?) les individus s’ass0cient de façon à former de
petits groupes ou systèmes (on dit aussi cœnobies) dont la réunion cons-
titue la colonie totale, souvent appelée cormus. Quand les systèmes sont
parfaitement réguliers, les orifices cloacaux des individus confluent en

6 Ascmuzs
cloaques communs autour desquels rayonnent les ascidzbzoïdcs de petite
taille (quelques millimètres). Quelques Ascidies simples portent sur la
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Fm. 7 à10. — 7. Un bouquet de Polycitor (Clavelina) lepadiformis, grossi d’un.
tiers. — 8. Dislomus variolosus, une colonie. — 9. Amaroucium comlcum. — 10. Didcm—
num maculosum, réduits de moitié.
tunique ou sur le manteau de petites formations calcaires ou spicules..
On trouve aussi des spicules dans la tunique commune de quelques·
Ascidies composées.

mmonncriox 7
EMBRYOLOGIE
L’œuf fécondé donne naissance à une larve en forme de têtard, de petites
dimensions, dont Porganisation rappelle celle de l’Amphioxus et surtout
celle d’un Appendieulaire. Sous cette forme larvaire, l’animal nage pen-
dant deux ou trois jours, puis se colle au fond, perd sa queue et sa corde
et se transforme en une petite outre, qui n’a plus qu’à grossir pour deve-
nir l’adulte « morphologiquement dégénéré » qu’on trouve communément
à la grève.
La morphologie des larves varie beaucoup d’une espèce à l`autre; les
différences qu’on peut noter portent sur les caractères du tube digestif,
ceux de 1’appareil branchial et ceux du cardio—péricarde (Dawvnorr,
Traité d’Embryologie). Il existe des larves anoures (certaines Molgules);
cependant les embryons de ces Ascidies possèdent le complexe des
organes de la queue; mais cet organe n’apparaît pas et l'adulte se forme
toujours par évolution régressive sans stade de larve urodèle active. C’est
un type de développement qu’on s’est plu à dénommer une « taeby-
genèse ».
On trouvera tous les faits importants concernant l’ontogenèse et le
bourgeonnement des Ascidies dans le traité de Dawvnorr ci-dessus men-
tionné (p. 810-891) et dans les travaux récents de Bnunv.
· Rizcotrn
Toutes les Ascidies sont marines; quelques espèces vivent très bien
dans les étangs dont la salinité subit d’assez grosses variations : Ciona
z'ntest¢'nalz's, Ascidia aspersa. Ce sont là, d’ailleurs, des espèces cosmo-
polites et la première se trouve communément dans les eaux souillées des
ports et sur la coque des navires. Les Ascidies vivent à tous les niveaux
de la mer; il existe plusieurs formes exotiques abyssales. La faune fran-
çaise comprend actuellement 109 espèces.
Les Ascidies sont des animaux _très répandus sur notre littoral; de
riches _et exubérantes colonies croissent çà et là sous les pierres, à la
voûte des grottes, qui sont découvertes au moment de la marée. Tous les
naturalistes qui ont fréquenté les côtes de la Manche ont été frappés de
l‘abondance et des infinies variétés de coloration des animaux qui nous
occupent.
Les herbiers de Zostères, de Posidonies et d’Algues sont habités par
les Ciones, les Ascidîelles, les bouquets transparents de Clavelines et de
Pérophores, les plaques de Didemnides gélatineux ou incrustants, les
colonies étoilées des Botrylles. _
La drague ramène souvent des Molgules ovoïdes enfouies dans le sable,
les Cynthies fixées sur les débris de coquilles, les Microcosmes et les

8 Ascmms
§tyélidés. Les massues des Distomes et des Polyclynides voisinent avec
Eponges et Bryozoaires des fonds coralligènes.
TECHNIQUE
1° L’examen sur le vivant est de beaucoup la technique la plus pré-
cieuse en ascidiologie : pour les gros spécimens, il se pratique bien
entendu, après u11e simple dissection; pour les Synascidies, il faut après
avoir observé la disposition des aseidizoïdes dans le cormus, étudier ces
zoîdes eux-mêmes. Dans la majorité des cas, disons—le bien, le simple
grattage à llaiguille lancéolée d’un fragment de tunique commune suffit à
recueillir les individus dans une goutte d’eau pour les examiner, ainsi
flottants, à la loupe binoculaire, en évitant l’écrasement par une lamelle,
préjudiciable à l’étude des rapports anatomiques parfois importants.
Certaines petites Ascidies simples ou sociales (Styélidés coloniales),
· sont d’observation difficile; on peut essayer d’en pratiquer la dissection
sous la loupe, ou plus commodément d’en faire des coupes épaisses
sagittales ou transversales, qui donnent des renseignements suffisants
sur la topographie des organes principaux et en particulier des gonades.
2° L’anesthésie est souvent inutile, quand on peut se contenter d’un
examen morphologique rapide; elle est toutefois indispensable quand il
s’agit d’observer la région buccale ou cloacale des Synascidies, la
branchie d`un grand nombre d’espèces et surtoutles dimensions relatives
du thorax et de l‘abd0men, qu’il est préférable de comparer à l’état
d’extension.
Parmi tous les procédés signalés par les auteurs : nicotine, chloral,
chlorure de magnésium etc..., le mélange cocaïne, eau de mer dans les
proportions indiquées par LAHILLE (1890, p. 5) est le seul qui nous ait
donné des résultats constants pour les formes coloniales; on laisse les
Ascidies composées s’épanouir dans une petite quantité d`eau de mer pure
et fraîche (100 cc.) et on ajoute lentement cinq gouttes par cinq gouttes,
une cinquantaine de gouttes de la solution :
Chlorhydrate de cocaïne .... .. ........ . .·. 1 gramme
Eau de mer ............ , ..... , ,... . ..... 25 grammes.
Le chlorure de magnésium à 7 % dans l’eau de mer donne des résultats
très favorables pour toutes les Ascidies simples de taille moyenne ou
grande.
Si l‘on veut compléter les résultats fournis par l’examen direct, il faut
pour les Synascidies employer la méthode des coupes épaisses, au micro-
tome à congélation. L’expérience a montré qu’il valait mieux éviter de
débiter des cormus frais et congelés aussitôt après leur sortie de l’eau de
mer. Une fixation préalable favorise beaucoup la confection des coupes;
cette fixation s’eH’ectuera très simplement au moyen d’un peu de liquide

nvrnooucriox 9
de Bouin, ou mieux encore de sublimé acétique. Si l`on emploie ces liquides,
surtout le second, il ne faudra pas oublier que les spicules peuvent être
considérablement déformés ou en partie détruits.
!i° D’ailleurs, chaque fois qu'on le pourra, il sera bon d’cxaminer les
spicules sur le vivant et en très grand nombre : seule une forme moyenne,
en elïet, peut avoir quelque valeur systématique, et encore est·elle relative.
On n‘utilisera pas les réactifs qui ont été préconisés pour l'éclaircisse-
ment des tuniques communes ou pour leur destruction partielle : liqueur
do Schweitzer, solutions d’hypochlorite de chaux. Le mieux, pour obser-
ver une bonne image des spicules, est de porter un petit fragment de
cormus dans la glycérine entre lame et lamelle.
5° Beaucoup d’auteurs ont préconisé la coloration au carmin des asci-
diozoïdes soit après simple extraction du cormus, soit après la méthode
des coupes épaisses; dans la majorité des cas, une telle pratique fournit
une préparation peut-être plus agréable à l’œil, mais souvent moins claire
qu’en 1’absence de toute coloration. En revanche, la légère teinte jaune
laissée par l’aeidc picrique du liquide de Bouin a l‘avantage de préciser
certains contours.
6° De toutes façons, nous conseillons d`éviter l’alcool absolu et le xylol
pour le montage des aseidiozoïdes colorés ou non; il vaut mieux les
traiter comme des « vers plats ». On peut recevoir la coupe dans un
mélange alcool-glycérine—eau, puis monter à la glyeérine gélatinée,
comme le recommande Bmvorr-BAzu.1.n pour les petits Cestodes; on peut
aussi monter au lactophénol de Amin. l
7° Le liquide conservateur le meilleur pour expédier les animaux ou
les garder en vue d’études ultérieures est évidemment le formol (5 %
dans Peau de mer); l’alcool est essentiellement mauvais et on a toujours
beaucoup de difficultés à tirer parti des échantillons conservés dans
l’alcool.
BIOLOGIE
Les Ascidies se nourrissent des particules organiques qu'amène dans
leur pharynx le courant inhalant du siphon buccal; ces particules, en
partie filtrées par les tentacules coronaux, sont engluées dans le mucus
endostylaire et entraînées dans cette gouttière ventrale jusqu‘à la bouche
ocsophagienne. On connaît mal la physiologie de la digestion : il est
probable que les cellules des replis gastriques secrètent des ferments
spéciaux sur la nature desquels on n‘est pas encore fixé. La glande pylo-
rique a vraisemblablement un rôle excréteur. Le rein d’accumulation est
la règle, il se charge.do purines parfois véhiculées dans des cellules
spéciales de la lymphe circulante. Cette lymphe comporte un grand
nombre de cellules diverses adaptées à certaines fonctions en rapport
avec la nutrition; les processus anaboliques semblent avoir pour témoins

10 Ascxoies
les leucocytes granuleux chargés de protides ou de lipides plus ou moins
saturés; les processus cataboliques semblent avoir pour témoins les
cellules à purines, dont certaines peuvent bien provenir des nucléopro—
téides hydrolysées par l’acide sulfurique, dont Hnivzn (1911) a signalé la
présenceà l’état libre dans la lymphe des Ascidies.
On trouve de nombreuses cellules à pigment précédées d’un stade chro-
matophile ou graisseux. Le vanadium a été mis en évidence. La lymphe
est projetée par le cœur, invaginé dans son péricarde chez certaines
Ascidies, alternativement dans un sens et dans l'autre.
Les Ascidies ont une tunique cellulosique qui réagit d’ailleurs comme
un végétal aux processus inflammatoires (Hanarzr] et tumoraux par inoeu-
lation de B. tumefaciens (Tnoiwas).
Beaucoup de Synascidies subissent une dégénérescence telle qu’à cer-
taines époques de l’année, variables suivant les espèces, on ne récolte
plus que des cormus dépourvus d’ascidiozoïdes et renfermant seulement
quelques cellules mésenchymateuses, parfois pigmentées, dont le carac-
tère histologique est d’ailleurs hautement spécifique et dont les potentia-
lités évolutives demeurent très grandes.
On connaît peu de prédateurs s’attaquant aux Ascidies. ll est possi-
ble que les grands Cétacés en fassent occasionnellement leur proie;
Des Étoiles de mer, de grands Prosobranches peuvent des dévorer, ces
derniers en perforant la tunique avec leur trompe. 'Quelques Ascidies
_ sont comestibles en divers points du globe; sur nos côtes de la Méditer-
ranée, on consomme depuis les temps les plus reculés la « Pyuridée »
]lIicroc0snz11s'sulcatus qui est vendue sur les marchés du littoral sous les
noms de Vioulet, Bijus, Bitotche, Figue de mer. Cet animal, riche en iode et
en composés métalliques, est recherché par les et amateurs de marée ».
Sa tunique, très résistante, le préserve des contaminations si fréquentes
pour les Mollusques. Mais le Bijus a contre lui sa teneur très élevée en
composés puriques.
Les Ascidies sont de véritables « Microcosmes >> : de nombreux ecto- et
endoparasites se rencontrent sur la tunique, dans la cavité branchiale,
dans le tube digestif, etc... Pour ne citer que les principaux Protistes
que l’on peut trouver dans les·Ascidies de nos côtes, signalons les très
curieuses Chytridinées (Nephromyces) du rein des Molgules, les nom-
breuses Grégarines du genre Lankesteria, les énigmatiques Selysina,
des Pyuridés et Styélidés, les Coccidies Pseudoklossia, l`Haplosporidie
H. ascz'dz'arum. Sur la tunique on observe fréquemment des Diatomées,
Aeinètes, Foraminifères, des Eponges et des Bryozoaires, des pentes de
Mollusques (Fusus, ·Nasses et Buccins)...
La cavité branchiale est visitée ou habitée par- des Némertes (Tetra-
stemma), des Amphipodes (Leuc0thoe)_,des Déeapodes (Pinnotlières, Pon-
tonia, Gala!/mea), des Copépodes (Lichomolgides, Ascidicoles); d’autres
Copépodes sont de vrais parasites (Enterocoliens, Hasplostomiens :

xxrnouucriox 11
Oplzioseides, Ooneides). Ajoutons enfin que d‘innombrables petits orga-
nismes du benthos littoral viventà la surface des colonies d’Ascidies.Pour
plus de renseignements sur cette intéressante question on trouvera une
bibliographie assez complète dans la récente mise au point de l’un de
nous (Hanaivr, 1931). _ ,
7° CLASSIFICATION t
Nous avons déjà mentionné comment LA1m.x.s a utilisé l’anatomie de la
branchie pour diviser les Ascidies en trois ordres.
Edmond Panama (1899) a essayé de combiner aux caractères de la
branchie ceux tirés de la considération de la place des gonadcs et ainsi
il a pu distinguer les trois groupes suivants :·les Hypogones, Ascidies
toutes aplousobranches et blastogénétiques; les Hémigones, comprenant
à la fois des aplousobranches et des phlébobranches, mais il faut l‘avouer,
déjà parentes dans le système de. LAmx.1.a (Cionidae-Dz'sto1nidae); les
Pleurogones exactement superposables aux stolidobranches.
Dans un nouvel ordre d’idées. et·comme pour serrer la question de
plus près, Junm (1904), puis Jumiv et Ronsuir (1913) ont proposé une clas-
sification des Ascidies basée sur lesrésultats de Panalyse minutieuse de
Porganogcnèse de la branchie : ce système, empreint de la grande auto-
rité de Pembryologiste belge et sans doute paré d’un grand souci de pré-
cision, est inutilisable dausles essais habituels de détermination; mais il
a l’avantage de nous faire entrevoir de plus près la filiation naturelle.
En tenant compte desjconsîdérations qui précedent, l‘un de nous a
exposé dans un travail récent une classification des Ascidies dont nous
ne retiendrons ici que les groupements intéressant les formels de nos
côtes. ‘ ` ' ` '
1°' Ordre : STOLIDOBRANCIIES.
  · · · 1*** Gnourn': HEXASTIGMATALES· · ‘ ·
' 6 fentes branchiales priinitivescliez la larve.` ·
Famille 1. Molgulidae-: avec les- genres Eugyra, Eugyriopszls, Mol-
gula., Ctenicella. . ....... . .........
I 2·’ Gaoum-: : POLYSTIGMATALES.
Famille 2. Pyuridaed avec les genres Halocynthia, Pyura, ilficrocos-
mus, auxquels.nous rattachons le genre incertae sedis Bolteniopsis.
Famille 3. Styelz'a'ae·:. avec les·. genres Pclonaia, Dendrodoa, Disto-
mus, Stolonica, Styela, Polycarpa. .....,......
' Famille 4. Botryllidae : avec le genre·B0tryllus. · ' · ——

12 Ascinnss
II' Ordre : PHLÉBOBRANCHES.
1** Gnouru : DISTIGMATALES.
Famille 1. Perophoridae : avec les genres Perophom, Peroplzorop-
sis, Ectez'nascz'dz'a.
2** Gnours : TÉTRASTIGMATALES.
a) Hémigones.
Famille 2. (lionzklae : avec les genres Diazona, Rlzopalaea, Ciona.
b) Pleurogones.
Famille 3. Asczdiidae : avec les genres Ascidia, Phallusfa.
Famille 4. Corellidae : avec le genre Corella.
III° Ordre :APl.()USOBRANCHES.
ier Gnotma : HÉMIGONES.
Famille 1. P0l_ycz't0rz'dae : avec les genres Polycitor (incl. Clcwelina),
Cystodites, Holozoa.
Famille 2. Didemnidac : avec les genres T rididemnum, Didemnopsis,
Didemnum, Polysyncraton, Dzplosoma, Lz'.s·socli'num.
2** Gnourrz HYPOGONES.
Famille 3. Polyclinzdae : avec les genres Polyclinum, Polyclinella,
Macroclinum, Aplidium, Amaroucium.
Txnnmu nn DÉTBRMINATION.
1. Ascidies isolées ou soudées par juxtaposition, jamais réunies
par des stolons ni empâtées dans une tunique commune. . . 2
- Ascidies réunies par des stolons ou empâtées dans une tunique
commune, dans les deux cas formant colonies ...... 8
2. Ascidies portées par un long pédoncule (fig. 11) ......
................ G. Bolteniopsîs, p. 27
— Ascidies dépourvues de long pédoncule ......... 3
3. Plis méridiens de la branchie présents se réduisant parfois à des
côtes (fig. 2) ................. 4
-— Plis méridiens de la branchie absents mais parfois des rangées
méridiennes de papilles présentes (fig. 3) ....... 6.
4. Un sac rénal sur la paroi interne du manteau (fig. 12] ....
................. Molgulidae, p. 18
— Pas de sac rénal sur la paroi interne du manteau ..... 5

I uvrnonucriou 13
5. Tentaculcs ramifiés ........... Pyuridae, p. 23
·- Tentacules simples ........... Styelidae, p. 27
6. Masseviscérale surle côté droitdelabranchie. . Corellidae, p. 38
— Masse viscérale sur le côté gauche de la branchie (fig. 13). .
................. Ascidiidae, p. 39
 P. .   ,»
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\ 13 ·" ` 14
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Fm. 11 à. M. - 11. Bolteniopsis prcmmti >< 3. —- 12. Molgula citrina X 4.- 13. Ascidia
obliqua, anatomie générale. -14. Ciona intestinalis, anatomie générale schématique.
—- Masse viscérale au-dessous ou cn arrière de la branchie (fig. 14). 7
7. Sinus longitudinaux de la branclxie présents. . Cionidaa, p. 51
— Sinuslougitudinaux de la branchie absents. . G. Pelonaia, p. 29
8. Individus réunis par des stolons rampants ou émergeant d'unc
base charnue mais jamais complètement empàtés dans une
tunique commune (fig. 7). ............. 9
-—- Individus (ascidiozoïdes) complètement empâtés dans une masse
commune (cormus) par eoalescence des tuniques, toujours de

14 ASCIDIES
_petite taille, assemblés en petits groupes plus ou moins nets `
(cœnobies ou systèmes) autour d’un cloaque commun (fig. 15).` 12
9. Masse viscérale à gauche de la branchic. Société formée d’indi-
vidus de petite taille (4-20 mm.) réunis par des stolons basilaires ·
très délicats (fig. 16) ......... Per0ph0ridae,·p.. 49
—— Masse viscérale en arrière de la branchie ........ 10
10. Trois rangées de trémas. . G. Polycitor (Arc/zz'a’z’stmna), p. 56
— Plus de trois rangées de trémas .......... ~. 11
11. Sinus longitudinaux internes toujours présents .... · . .
................ Diazoninae, p. 53
— Sinus longitudinaux internes toujours absents. Polycitoridae, p. 55
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Frs. 15 à 17. — 15. Polyclinum. aurcmtium. -— 16. Pcrophom Listeri >< 8. —
47 Botryllus schlosseri.
12. Branchies pourvues de côtes longitudinales; masse viscérale
à gauche de la branchie (fig 18); colonies à cœnobies très nettes
étoilées ou elliptiques parfois ramifiées (fig. 17) ......
. · ........ . . ~, . , , . . . Botryllîdae, p. 35
— Branchies dépourvues de côtes longitudinales; masse viscérale
au—dessous de la branchie (corps divisé en deux ou trois régions), ·
cœnobies variables ........... .. . .. .. .. 13
13. Cor s divisé cn trois ré ions : thorax, abdomen, ostabdomen
ig. ) .............. 0 yc1n1 ae, p.l75
(f` p19 g Pll l` `d
— Corps divisé en deux régions zthorax et abdomen (Didemnidés, ~~
fig. 20; Polycitoridés, fig. 21) ........... .. 14

wrnonucrxox 15
14. Tunique pourvue dc spiculcs ............ 15
— Tunique dépourvuc dc spîculcs ........... 19
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Fm. 18 à 23. — 18. _B0tryllus Schlosseri x 24. —- 19. Polyclinum aurantium >< 10. —
20. Lisxoclinum pseudoleptoclinum x 40. — 21. Eudislama mucosus X 80. — 22·23.
Spiculcs dc Dîdemnidés (imité de vm NAME et de Dmscrm).

16 Ascmuzs
15. Spicules dîscoïdes ......... G. Cystodites, p. 60
— Spicules non discoïdes (fig. 22-23) .......... 16
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\ ·· 1·· ..,. ' .:1
-}.2 s··:     rx; .   `··= 1   0 24
FIG. 24 à 28· — 24. Trididemnum Duci >< 40. — 25. Spermiducte du même X 100. -
26-27. Appareil génital de Polysyncraton Lacazei (dessin de Bnimzw). — 28. Diplo-
soma Listeri X 30.

rxrnonucrrox 17
16. Trois rangées de trémas (fig. 24) . . . G. Trididemnum, p. G3
— Quatre rangées de trémas (fig. 28). · ........ 17
17. Spermiducte droit, deux follicules testiculaires (fig. 20) ....
............... \ G. Lissoclinum, p. 74
— Spermiducte spiralé (fig. 25-27) ..... ‘ . ' ..... 18 ·
18. Un follicule testiculaîre ........ G. Didemnum, p. 68
— Toujours plus de deux follicules testiculaires (fig. 27) ....
..... · ......... G. Polysyncraton, p. ..72
19. Trois rangées de trémas .............. 20
— Quatre ou plus de quatre rangées de trémas ....... 21
20. Un seul follicule testiculaîre ...... G. Didemnopsis, p. 66
— Plusieurs follieules testiculaires. G. Polyeitor (Eudistoma), p. 58
21. Quatre rangées de trémas ............. 22
— Plus de quatre rangées de trémas; eœnobies peu nettes; colo-
nies volumîneuscs, largement lobées ..........
........... G. Polycitor (ParadzÃst0ma), p. 60
22. Coenobies régulières, plus de deux follieules testieulaires; cavité
incubatrice présente ....... . . . G. Holozoa, p. 62 `
— Cœnobies irrégulières; deux follicules testiculaires; pas de cavité
incubatrice; individus fixés à la base de la colonie par un pro-
longement spécial (fig. 28) ....... G. Diplosoma, p. 73

ORDRE mas STOLIDOBRANCHES
Famille des MOLGULIDAE
Ascidies simples, tentacules ramifiés, branchie en général bien développée
pourvue de 5 à 9 plis méridiens; trémas habituellement ordonnés en spirale.
Si les plis méridiens sont réduits, la disposition des trémas permet le diagnostic
de la famille. Si la disposition spiralée n’est pas nette, laprésence d’un « rein »
sur le paroi interne du derme constitue un caractère toujours utilisable.
Quatre genres dans nos mers :
1. Gonade présente seulement du côté gauche (fig. 30) ..... 2
— Gonades présentes des deux côtés ........ . . 3
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Fm. 29. — Fragment de branchîe de Molgula.
2. Branchie dépourvue de véritables plis méridiens, mais présen-
tant à leur place, de chaque côté de Pendostyle, 6-7 sinus longitu-
dinaux internes ........... Eugyriopsis, p. 19
-- Brancbie pourvue de véritables plis méridiens. . Eugyra, p. 19
3. Trémas arqués, plus ou moins disposés en simple ou en double
spirale, qui remplissent les infundihula (fig. 29). . Molgula, p. 19
—— Trémas ni arqués, ni disposés en spirale mais ordonnés en ran-
gées transversales plus ou moins régulières. . Ctenicella, p. 23

Moncuninas. — nucrn.1 19
G. EUGYRÀ Annan et Ihxcocx.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Eugyra arenosa (Annan et Hmcocx, 1848) (fig. 30) (= Molgula tubulosa,
tubularis, glutinans; E. globosa, translucida, adriatica? Voir Aamsacx-
Cunrsrra-Lxzvna, 1927, p. 69).
Tunique sphérique globuleuse (15 à 20 mm.), mince et coriaee, nue ou
agglutinant le sable, siphons rapprochés l’un de l’autre. Fins rhizoïdes
à la base de la tunique.
Cette espèce, très répandue dans les mers du Nord, se rencontre sur nos
côtes dans la Manche où elle est toujours rare. Il est probable qu'E. adriatica
Dmscus, n'est qu'une forme géographique d’I:`. arenosa. Cette forme n'a jus-
qu'i1 présent jamais été signalée sur nos côtes.
G. EUGYRIOPSIS Route.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce:
Eugyriopsis intermedia (Room: 1885) (: E. Lacazei. — Voir IIAMNT,
1927).
_Corps ovoïde, aplati, fixé par une large base diamétralement opposée
aux deux siphons. Tunique lisse, épaisse, dépourvue de villosités, trans-
parente, laissant voir le derme teint en rouge brun avec des taches bleu
sombre; la couleur générale du corps est très foncée. Siphons allongés,
le cloacal plus long et plus étroit que le buccal, assez larges, trapus;
lobes des orifices bien marqués et arrondis. La longueur du siphon buccal
est environ égale à la moitié de celle du siphon cloacal et au quart de
celle du corps. Longueur du corps (jusqu‘à la base des siphons) 3-4 cm.,
largeur 3-4 cm. La distance intersiphonale est presque nulle (fig. 31).
llôts de vase et de gravier répartis dans les prairies de Zostères, depuis
15 mètres jusqu’a 30 et 40 mètres de profondeur; fonds à Spatangues; 2 indi-
vidus récoltés par Roma sur les côtes de Provence.
G. MOLGULA Fonmzs.
TABLEAU ons espèces.
1. Branchie pourvue de G plis de chaque côté. . manhattensis, p. 21
-— Branchie pourvue de 7 plis de chaque côté ........ 2
2. Plis branchiaux plus ou moins réduits, et représentés par un
petit nombre de sinus longitudinaux (2 ou 3); oviducte dirigé
à l‘opposé du siphon cloaeal, testicule situé à la partie posté-
rieure de l’ovaire; larve à développement indirect (fig. 32). . .
................. eomplanata, p. 21

20 Ascxmns _
—- Plis branchiaux normaux, oviducte dirigé vers le siphon cloaoal;
le nombre des sinus longitudinaux portes par chaque pli méri-
dien branchial voisin du raphé dorsal est supérieur à 4 .... 3
3. Tubercule vibratile en forme de C ouvert à droite ...... 4
— Tubercule vibratile en forme de fer à cheval ouvert en bas. . .
.................. Helleri, p. 21
4. Oviducte court, toujours inférieur au tiers de la longueur de
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Fm. 30 à, 33. - 30. Eugym arenosa X 3. — 31. Eugyriopsis irttcrmedia. --
32. Molgula complamzta. X 4. — 33. M. oculata.
l’ovaire: gonades semblables; larves à développement direct
(fig. 33) ............... oculata, p. 22
—— Oviduete long, presque égal à la moitié de la longueur de
l’ovaire; gonade gauche en forme de S, dilférente de la gonade
droite à bords sensiblement rectilignes; larve à développement
indirect (fig. 12) ............ citrîna, p. 20
1. Molgula cîtrina Amana et Hixivcocx (: ill. Iz'tt0raZz's, echz'n0sip/zoniczz,
nana, arctica, Birulai, comosa. -- Voir NIICHAELSEN, 1930).
Tunique sphérique (5-15 mm.); mince, translucide, la plupart du temps

Monouuoaa. -- moncum 21
nue et lisse, rarement vêtue de quelques débris; coloration olivàtre ou
brunâtre.
Cette espèce, très répandue dans les mers du Nord, se rencontre sur nos
côtes de la Manche; elle est assez commune ii Roscoff.
2. Molgula complanata Annan et Haxcocx (: ill. papillosa, tcnax,
eugyràzides, canadensis; (,'tem'celIa Lcmceplaim', morgatae: -— Voir
AnNmcx·Cu.-Lmnn, 1927).
Tunique lisse, nue, translucide, blanc verdatre, 3-10 mm.; siphons
laciniés (fig. 32).
Cette espèce nordique, comme les précédentes, vit a une certaine profondeur
(10 m.); elle est rare dans la Manche. ·
3. Molgula Helleri Dnascna (: Gymnocystis ampulloîdes. -- Voir
Ilanaivr, 1929).
Corps arrondi, souvent en forme d’ampoule; tunique cartilagineuse,
translucide, blanc verdâtre, 2-3 cm. Siplion buccal 6-lobé, cloacal !i—lobé,
sans taches pigmentaires, 20-30 tentacules faiblement rameux. Tubercule
vibratile en forme de C ouvert en bas; cornes enroulées en dedans.
Branchie fortement recourbée, pourvue de sept plis méridiens de
chaque côté·de.l’endostyle. '[`rémas longs et étroits, arqués, souvent
interrompus, ordonnés en systèmes concentriques surles parois des méri-
diens et irrégulièremcnt disposés dans l'intervalle de ces plis. Raphé
dorsal lisse. Intestin décrivant une anse recourbée. Gonades symétriques
dirigées obliquement vers le sîphon cloacal, pourvues d’un oviducte court.
Le type de cette espèce est de l’Adriatique. Sur les côtes de France elle n’a
été rencontrée avec certitude que dans les étangs littoraux (Thau, Berre), où
elle est souvent abondante dans les herbiers de Zostères. Cette Molgule n’a
jamais été signalée ailleurs que dans la Méditerranée.
4. Molgula mallhattensîs nu KAY (: JI. szphonata, tubulosa, socialis,
simplcx, z'nc0nspz'cua, sordida, c0epz)"0rmz's, lulkenùma, holtiana, ad-
lzacrens, dentzfera, Alderi, ampulloides, macrosqnhonica, tubifera part.,
impura part. - Voir BIICHAELSEN, 1930).
Molgule libre sur les fonds sableux, 10-20 mm., solitaire ou formant
des associations; tunique mince, translucide, sur presque toute la sur-
face, un peu plus épaisse et cartilagineuse à la base; coloration gris
bleuâtre, vèture de sable fréquente, mais pas constante. Distance inter-
siphonale égale au sixième de la longueur ventrale. Siphons de longueur
variable (fig. 34). ï
7 .·
‘ Sous des aspects assez divers, c‘estla Molgule la plus répandue sur nos côtes
de la Manche et de l'Atlantique; elle est fréquente en Méditerranée. j

22 Ascinuas
5. Molgula oculata Forums (: M. K0reni,psa17zmodes, solenota, ros-
covita, Bleizi, arenosa, occulta, M. impura part. —— Voir HARANT, 1929).
Corps sphéroïde ou ovoïde, libre sur le fond, 2-8 cm. La taille des
plus grands échantillons méditerranéens n’excede pas 3 cm.
Tunique mince, mais très résistante, vêtue dc sable ou de débris. Mus-
culature puissante autour des siphons, mais ailleurs faiblement dévelop-
pée. Environ 18 tentacules. Tubercule vibratile en forme de fer à cheval
ouvert à droite (fig. 33).
Dans la rè lc, cha ue libranchial ortelisinuslon itudinauxinternes·
g ‘l P P 8 a
iiIÉà` hp:. àk¢ JÈÉ;
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35 acî""
Fxe. 34 à. 36. — 34. Molgula numhattemis >< 2. -— 35. Siphonde Ctmicella. —-
36. Branchie de Ctenicella.
en général 2 inîundibula par champ : trémas longs et étroits, ordonnés
en spirale. Intestin décrivant une anse presque horizontale; estomac
petit; anus à bord lisse.
Gonades : la gauche au·dessus de l’intestin et parallèlement à lui; la
droite au-dessus du rein et parallèlement à lui.
Counue des mers du Nord et de l’Atlantique, cette Ascidie est commune dans
la Manche; à la drague dans le « maërl ». Signalée à Naples et_aux Baléares.
Elle est rare sur nos côtes françaises de la Méditerranée, où elle est repré-
sentée par quelques impura à 7 plis. La majorité des anciennes impura ne
possédant que 6 plis est alors synonyme de manhaucnsis (voir supra).

Motcununm. -— CTENICELLA 23
G. GTENICELLA Human.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Ctenieella appendiculata LAcAzE-Durmnns (Voir HARANT, 1929).
Corps sphéroïde ou ovoïde de couleur noire, gris foncé ou sépia.
Tunique légèrement villeuse, mince et résistante, agglutinant le sable ou
les menus débris de gravier, Taille moyenne 3-4 cm., les grands échan-
tillons ont à peu près le volume d’un œuf de poule.
Siphons longs, recourbés, le buceal en avant, le cloacal en arrière à bords
laciniés (fig. 35). Branchie pourvue de sept plis méridiens; presque tous
les trémas sont droits ct parallèles aux plis méridiens; cependant, dans
quelques portions du champ branchial, les trémas sont arqués, mais jamais
disposés en simple ou en double spirale (fig. 36).
Masse hépatique jaune verdâtre. Courburc de l’intestin très marquée;
les deux moitiés du tube digestif accolées, sauf au sommet de l’anse
intestinale.
Gonade gauche dans la concavité de l’anse intestinale; gonade droite
dans la courbure du corps rénal.
Le type de l'espèce et sa variété peuvent se distinguer comme suit :
Type (: Molgula appendiculata Herman) : tentacules ne portant que des
ramifications primaires; raphé dorsal découpé en languettes de Lister.
var. Korotnefü (= C. Korotne/fi Dmscm: -)- C. appcndiculata LAc.-DU-
rmsns) : tentacules portant des ramifications secondaires, raphé dorsal fine-
ment denté.
Le type de l’espèce est commun en Méditerranée où on le rencontre dans les
fonds à Microcosmes des côtes de Provence, du Languedoc et du Roussillon. Il
est aussi connu de Naples, de l'Adriatique et des cotes de Grèce. La variété
Karotnef/i est toujours un peu plus rare, mais habite les mêmes stations.
Famille de PYUPJDÀE
Ascidies simples : tentacules ramifiés (sauf chez Bolteniopsis; mais dans ce
cas, Ascidie longuementpédiculée); branchie pourvue de 4 à 8 plis méridiens;
trémas toujours droits; pas de rein « individualisé n; gonades présentes des
deux côtés du corps.
TABLEAU mas ceivnus
1. Tcntacules simples; corps porté par un long pédoncule (fig. ii).
................ Bolteniopsis, p. 27
— Tcntacules ramifiés ............... 2

24 . ASCIDIES
2. Raphé dorsal àbord lisse ....... Microcosmus, p. 26
— Raphé dorsal à bord denté ou découpé en languettes de Lister. 3
3. Gonades parfaitement indivises : 8-9 plis méridiens branchiaux.
................. Halocynthia, p. 24
— Gonades divisées en petits mamelons; 4-7 plis méridiens
branchiaux ..... . ........ Pyura, p. 24
G. HALOCYNTHIA Vsnnin.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Halocynthia papillosa (fig. 37). (Voir HAnANr, 1929).
Corps allongé, cylindrique, fixé par son extrémité postérieure, de cou-
leur rouge corail sur une face, de couleur jaune orangé vers la base de la
face opposée et parfois vers la base de tout le corps (6-10 cm,).
Bord des siphons garni d’une collerette de « poils » rigides. Tunique
recouverte de nombreuses et fines papilles denticulées donnant au toucher
la sensation d’une râpe.
Gonades symétriques, indivises, en forme de boucle (fig. 38) : une de
I chaque côté, la glande gauche étant placée dans l’anse intestinale. « Foie »
rouge carmin; 8-9 plis méridiens branchiaux de chaque côté de l’endostyle.
Cette espèce, très décorative, bien connue des naturalistes, est le seul repré-
sentant méditerranéen du genre. Connue de 1'Adriatique et du golfe de Naples,
elle est commune sur les côtes de France de la Méditerranée où elle habite les
prairies de Zostères du golfe de Marseille et les fonds sablo-vaseux du Lan-
guedoc et du Roussillon. Elle existe çà et là sur nos côtes de l’Atlantique et de
la Manche oü elle est toujours très rare; nous considérons aujourd‘hui que
tous les Halocynz/lia récoltés dans nos mers et déterminés avec certitude
appartiennent à l’espèce papillom; H. aumntium et H. pyri/ormis ont un
habitat nettement plus septentrional : arctique et subarctique; H. spinosa, un
habitat nettement plus méridional : Mer Rouge. Aussi bien, il s’agit de quatre
espèces très voisines.
G. PYURA DIOLINA.
TABLEAU nus nsrùcns.
1. Mamelon de chaque gonade, autonome, possédant ses propres
conduits excréteurs (fig. 39) : 6 plis méridiens branchiaux; cou-
leur éclatante : tunique rouge corail à base orangée .....
.................. corallina, p. 25
-— Mamelons de chaque gonade reliés les uns aux autres .... 2
2. Quatre plis m. br.; tunique nue avec plaquettes hexagonales
jaunes, marquées au milieu d’une tache (fig. 40). tessellata, p. 26
— Six plis m. br.; tunique nue avec un léger dessin polygonal. .
............ . . . . squamulosa, p. 25

rvrmolua. — rvuxu. 25
Sept plis m br ‘ tunique couverte de petites plaques sullantes
ridée ou tuberculeuse .......... Savignyi, p. 25
1. Pyura coralllna (Bouts). (Voir Hours, 1885].
Ascidie de petite taille, 3 em., reconnaissable à son aspect extérieur et
à ses teintes éclatantes. Tunique rouge corail et orangé, couverte de
petits mamelons rangés par endroits en séries transversales. Siphons
juxtaposés par leurs bases, de couleur pourpre, munis vers leur ouver-
ture de quatre bandes longitudinales jaunes.
Assez rare sur les côtes de Provence où elle habite les fonds coralligènes
de 35 ù 70 mètres de profondeur.
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É   . '-·°.i‘?1ï*ÉîifꑧT£,?âï"’·i
40 xm, _ ·‘ . ‘—@ ;;c,,;   37 ‘
Fm. 37 it 40.-37. Ilalocynlhia papillosa. — 38. Gonade de lfalocynthia papillosa.-— l
39. Gonacle de Pyura crwnllina. — 60. Pyura tessellata. `
2. Pyura Savignyi Puu.1m>x (.: Cyntlzia morus, pantex, scutellata).
Corps ovoïde, plus large que haut, souvent de couleur vive (rouge-
orangé). Ascidie de petite taille : 2~5 cm.
Commune dans la Manche et dans l'Océan, surtout au niveau des basses mers
des grandes marées, parfois dans les fonds de dragage: assez commune en
Méditerranée dans les fonds coralligènes des côtes de Provence et dans les
fonds sable-vaseux de 70 à 150 mètres. Fixée su1· les rochers ou sur d’autres
Ascidies.
3. Pyura squamulosa Annan (: C. dura, ovata, sziqillata). .
Tunique jaunâtre, siphons divergents dont l‘ouverture et l`intérieur

26 Ascxnuas
sont souvent d‘une belle teinte rose. La tunique, particulièrement dure et
compacte dans les spécimens de la Méditerranée, caractérise la·forme
mediterranee. (: var. dura); dans ce cas la base adhérente du corps
est souvent incrustée de débris calcaires.
Le type de l'espèce n’existe sur nos côtes que dans la Manche (commun à
Roscoff), et çà et là dans l’Atlantique (Ré, Arcachon, Saint—Jean de Luz). La
variété méditerranéenne, toujours peu commune, se rencontre dans la zone
littorale et les sables côtiers (Banyuls); elle est plus rare dans les fonds
coralligènes et sablo-vaseux des côtes de Provence.
4. Pyura tessellata Forums (: C. limacina, loricata, Forbesella tessel-
lata) (Voir LAcAzE-Durnxuns et DELAGE, 1892).
Petite ascidie, 10-15 mm., de forme ovoîde à grand axe transversal.
Distance intersiphonale très grande (4/5 de la longueur totale). Siphons
petits, divergents, à spinules peu développées (’) (fig. 40).
Assez localisée dans les fentes des rochers, au niveau des basses mers dans
la Manche; parfois fixée sur des débris de coquilles. Très rare en Méditerranée :
fonds à Leptometra de la Ruine à Banyuls (HAMNT).
G. MIGRUCOSMUS HELLER·
TABLEAU nus Esrizcns.
—— Sept plis m. br. de chaque côté. ..... sulcatus, p. 26
— Huit à dix plis m. br. au moins du côté gauche (7-9 à droite). .
.............. . . . claudicaus, p. 26
1. Micrûcosmus claudicans Savxcmr (: ill. rosea, spinosus, exas-
peratus). ` · '
Tunique très variable de forme, d’aspect et de consistance, 4-6 cm.;
toujours cartilagineuse, épaisse, rugueuse; siphons saillants, écartés,
‘ ornés de bandes rouges et jaunes très colorées; spinules (1) très grands
visibles à la loupe sur l‘animal épanoui. Viscères colorés en jaune,
glande hépatique divisée en petites masses distinctes. Non comestible.
Saint-Vaast (Haarunvsal. Saint-Malo (Gnomz); Roscoff, Iles Saint·MarcouI,
Grandcamp—les—Bains (Juuiv), Charente-Inférieure (BELTREMlEUX),·NlCB (Micnam.-
sm) (?). En somme çà et là dans les dragages : Manche et Océan, très rare en
Méditerranée.
, 2. Microcosmus sulcatus Cooumsmrr (: M. vulgaris, scrotum, poly-
morphus, Sabatieri, mzbrocosmus) (Voir Hnnaivr, 1927).
Corps très polymorphe ovoîde, globulcux ou presque cylindrique
(fig. 4). Tunique ridée ou sillonnée le plus souvent revêtue de vase, de
menus débris et d’une riche faune d’ectoparasites (d'où le nom Micro-
(i) Formations aciculaîres de la portion réfléchie des siphons.

rvumnmz. —- nourzuiorsis 27
cosmus). Coloration jaune-cuir bigarréo parfois de bandes sombres.
Siphons jaunàtres, souvent parcourus de bandes longitudinales rouges.
Chair jaune vif. Raphé dorsal constitué par une lame mince, élevée et
continue d’un bout à l’autre. Tentaculcs coronaux pourvus ou non de
ramifications secondaires. Longueur lt-20 cm. Distance intersiphonale :
1 à 7 cm.
Très commune en Méditerranée, cette Ascidie habite les fonds coralligènes et
la vase côtière dont elle caractérise un des faciès (fonds dits à Microcosmes).
Elle est consommée sur les marchés du Roussillon, du Languedoc et de la
Provence sous les noms de : Bitotche, Bijus, Bichut, Vioulet.
G. BOLTENIOPSIS Ilanimr.
Il est représenté par une seule espèce sur nos côtes :
Bolteniopsis Prenantî Ilnnmr. ‘
Corps oviforme légèrement comprimé latéralement,   ‘
mesurant 4-6 mm., porté par un pédoncule très grêle §ÉÉ.%
mais tres résistant, environ dix fois plus long que È,.
l’Ascidie qu’il supporte (fig. 11). Siphon 4-lobé. Foie '
distinct. Tcntaoules simples, branchie à 4 ou 5 plis
méridiens, trémas longs et étroits; gonades paires
symétriques, parfaitement sphériques (fig. 41).
Fxo.41.-Bolleniopsis
Roscoff (Trou aux Raies 90 m.). Drcmmti >< 12.
Famille des STYELIDÀE.
Tentacules simples; jamais plus de 4 plis méridiens branchiaux; trémas
toujours droits.
Certaines espèces forment des sociétés par fixation de larves en des
points très voisins; d’autres présentent un bourgeonnement « authen-
tique » (Polystyclidac auct.]; quelques-unes enfin restent isolées.
Six genres dans nos mers :
1. Branehie dépourvue de véritables plis méridiens branchiaux,
tractus digestif placé au-dessous du sac branchial, qui est plus
court que le corps (fig. 42). S.—F. Pelonaiinae. . Pelonaia, p. 29
-—- Pas ces caractères, S.—F. Styclzhac et suiv ........ 2
2. Gonade sur le côté droit seulement (1 seul ovaire du côté opposé
à l'intestin) (fig. 43] .......... Dendrodoa, p. 31
— Gonades des deux côtés .............. 3

28 , Ascrmns
3. Glandes génitales 5* et Q toutes distinctes, `formant deux
groupes séparés; plis m. br. rudimentaires (fig. 44) .....
................ . . Distomus, p. 34
—— Glandes génitales non pas toutes distinctes mais au moins en
. .partie réunies en gonades hermaphrodites; plis m. br. déve-
loppés .................... 4
Ji-  .
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Fm. 42 à. 45. ·—- 42. Pelrmaia. corrugala (îmité de VAN Nam-:). — 43. Dendrodoa grossularia.
- 44. Distomus fuscus. —— 45. Follicule testiculaire de Stolonica.
4. Deux (ou 3) —|-— 3 plis m. br.'; ovaires développés seulement.
dans une partie des glandes génitales.: les autres composés de
follicules testiculaires disposés en étoile (fig. 45). Stolonica, p. 35
— Quatre —(- 4 plis m. br.; jamais de rosettes testiculaires isolées -
des ovaires ......,...... . .... . 5
5. Ovaires en longs boudins cylindriques (fig. 46). . . Styela, p. 29
— _Ovaires nombreux associés aux testicules sous la forme de sphé-

srvrzrinms. —— srvnul 29
rules sai]lantes·dans la cavité péribranchiale (: polyearpes) h
- (fig. 2) ............... Polycarpa, p. 32
G. PELONMA floonsm et Foanns.
Il est représenté par une espèce unique :
Pelonaia corrugata Goonsxn et F onnes (fig. 42, (: P. aremkra, glabm,
laevis, rugosa, villosa).
Corps allongé, brunâtre, couvert de grains de sable; siphons placés
sur deux petites protubérances en tétons situées à Vcxtrémité antérieure
beaucoup moins large que la région postérieure. Les dimensions sont
variables, le plus fréquemment, 2-3 cm. Ilimrrrmnn a signalé un spécimen
d’Islande atteignant 11 cm. Manteau trés musculeux; une trentaine de
tentacules de 2 ou 3 ordres. Tubereule vibratile en C. Branchie sans
plis véritables, tube digestif au-dessous du sac braneliial. Une gonade de
chaque côté consistant cn un ovaire allongé bordé de nombreux testicules
piriformes ou bilobés.
Espèce à vaste distribution surtout arctique. A été rencontrée exceptionnelle-
ment sur nos côtes (?) : Roscoff (Gnomz), Saint-Malo, Saint-Vaast (?).
G. STYELA Frmnnc.
Trois espèces dans nos mers :
—- Une gonade de chaque côté. ....... corincaa, p. 29
— Deux gonades de chaque côté ........ partita, p. 29
-— Quatre à huit gonades du côté droit, deux du côté gauche .
.................. plicata, p. 30
` 1. Styela coriacea Annan et ffmcocn (: Ascz'dt`a·Loveni; Cynthia
granulata, violacca, placenta; S. arnzata, cylindriiformis, northum-
brica; T ethyum nodtferum, compressunz; Goniocarpa coccodes, pla-
centa; S. hemicoespilosa).
La forme et l’aspect extérieur sont sujets à de grandes variations; sur~
face finement tuberculée, 15 à 20 mm.; grand axe horizontal. Tube di-
gestif confiné au sommet de la cavité péribraneliiale, rectum vertical;
estomac long pourvu de vingt cannelures environ: c’est le caractère
différentiel le plus important d’avee S. rustica, forme plus nordique qui
n‘a aussi qu‘une gonade de chaque côté.
Arctique, Mer du Nord, Manche : entre les limites d'oscillation des marées.
Rare.
2. Styela partîta Srxiwrsox (fig. 47) (: S. canopoides, varz'abz`lz's, stel-
ltfera. — Voir Ilnnnivr, 1928).
Corps cylindrique en général. mais souvent polymorphe, 2 cm. '[`u·

30 Ascxnuas
\
nique épaisse, opaque, munie à sa base de petits rhizoïdes; coloration
brun sombre chez les adultes, brun-rouge chez les petits individus.
Branchie pourvue de 4 plis peu élevés; en général 4 sinus longitudinaux
 
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Fm. 46 à 50. - 46. Styela plicala : gonades. -— 47. Styela partita >< 3. ·- 48. Dendro-
dea grossularia. — 49. Polycarpa gracilis : gonades. — 50. Distomus Hup/`eri X 4.
— 51. Stolcmica socialis.
internes entre chaque pli. Sinus transversaux de deux ordres déterminant
des champs trématiques un peu plus larges que longs et contenant de
6 à 8 trémas étroits. lntestin formant une anse en S, œsophage long;
estomac longuement oviforme eannelé. Anus avec une quinzaine de
petites dents irrégulières. De chaque côté, deux ovaires entourés de

s·i·YEi.1nAn. — DENDRODOA . 31
vésicules spermatîques; done 4 rangées de follicules testiculaires à droite
et à gauche.
Espèce à grande aire de dispersion; sur nos côtes de la Manche et de l’A-
tlantique, depuis le niveau des basses mers des moyennes marées jusque dans
les profondeurs des dragages : fixée aux rochers, dans les anfractuosités bat·
tues par la mer : pas commune, mais un peu partout. En Méditerranée très
commune dans les fonds à Microcosmes; Banyuls, Sète, Nice (Vmmxv), Mo-
naco, Corse.
3. Styela plicata Lnsnnun (fig. 48) (Voir VAN NAME, 1921).
Corps irrégulièrement claviforme; 5-6 em. de long sur 25 mm. de large;
siphon branehial terminal, siphon eloacal dorsal rapproché du premier;/
les deux siphons li-lobés. Tunique peu épaisse blanchâtre, eartilagineuse,
sillonnée, à peiné vêtue à la base. Tentacules au moins de 4 ordres.
Formule branchiale : raphé dorsal 5 à 6 (20), 7 (20), 7 (22), 8 (15), 5 à
6 environ; 6 à 9 trémas dans chaque champ branehial. Anse intestinale
large et basse. Bord de l‘anus irréâilièrement lobé.
Grande extension géographique dans toutes les régions tempérées des deux
hémisphères. On peut la trouver sur toutes nos côtes, mais nulle part elle n'est
commune; souvent à de faibles profondeurs et dans les eaux saumûtres des
ports. Stations semblables à celle de Ciona intestinalis. Les auteurs français
ne l’ont pas signalée dans la Manche, mais Annan l‘a trouvée sur les côtes
d'Angleterre.
G. DENDRODOA l\l’LaAv.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Dendrodoa grossularia vAN Bezvenaiv (: Ascidia rustica (part.), Cyn-
thia depressa, claudicans; T hylacium Sylvanz', Norman:).
ll existe deux formes dont LAcAzn-Durumns et Dsi.Ae1: précisent ainsi
la diagnose.
Forme Sociale adulte (fig. 48). — Corps cylindrique fixé par une
base étroite. Couleur rouge sang limpide. Siphon branehial terminal,
l’autre voisin de lui. Individus agrégés en groupes irréguliers, les jeunes
fixés sur la tunique des adultes qui atteignent 25 à 30 mm. de long.
T entacules : 30 environ; de deux tailles, peu différents, irrégulièrement
alternes. Membrane du raphé dorsal, longue, peu saillante, surplombant
une gouttière dorsale. Branchie sans replis avec quelques bandes à
peine saillantes, formées de sinus longitudinaux rapprochés, dont une
principale à gauche. Appareil digestif formant une anse ouverte. Rectum
long. Anus simple. Une côte intestinale intérieure. Glande génitale
unique, à gauche, située verticalement le long de l’endostyle, s‘ouvrant
tout au sommet de la cavité péribrancbiale qui joue le rôle de cavité

32 ASCIDIES
incubatrice, ne descendant pas plus bas que le milieu du corps. Endo-
carpes petits, peu nombreux, ovoïdes, sessiles (fig. 43).
Forme solitaire et jeunes de la forme sociale. —- Corps ovoïde
déprimé, fixé par une base large, élargie encore par une expansion
marginale de la tunique. Couleur variant du gris au jaune et au rose.
Sipbon cloacal au centre de la face libre, branchial non terminal. Indi-
vidus solitaires ne dépassant pas 8 mm.
Tentacules 30 environ de trois tailles, assez régulièrement alternes.
Membrane du raphé dorsal courte, très saillante, pas de gouttière
dorsale. Branehie sans replis, avec une bande très saillante, située à
gauche, formée de sinus longitudinaux rapprochés. Tube digestif formant
une anse fermée. Rectum court, anus large à bords retroussés. Pas de
côte intestinale. Glande génitale identique à celle de la forme sociale,
mais atteignant le niveau du siphon branchial, toujours à l’état d’organe
non entièrement développé chez les jeunes de la forme sociale. Endo-
carpes relativement plus gros et encore moins nombreux, sessiles et
ovoïdes. "
Manche et Océan : grottes découvertes à marée basse.
G. POLYGARPA HELLER.
TABLEAU ons Esràcns.
1 . « Polycarpes ww formant de chaque côté de l`endostyle une rangée
simple ou double (fig. 49) ......... gracilis, p. 33
·- « Polycarpes » irrégulièremcnt distribués sur la face interne du
manteau, des 2 côtés du corps ............ 2
2. Tunique pourvue d’un abondant chevelu de « poils », ramifiés,
agglutinant le sable; cette vestiture est interrompue au voisinage
des siphons, qui sont ainsi placés dans une fente nue que l’animal
peut ouvrir et fermer ........ . . fibrosa, p. 32
—- Tunique ne présentant jamais ces deux caractères; espèce poly-
morpho .............. pomaria, p. 33
1L Pûlycarpa fibrosa STIMPSON (: Glandula fîbrosa; Cynthia comata;
Polycarpa libera. — Voir LACAZE—DUTHIERS et DELAGE, p. 230).
Corps sphérique, de 15 à 20 mm. de diamètre, libre ou à peine fixé,
entièrement couvert d’une épaisse couche de sable fin fixé par de longs
poils ramifiés de la tunique. Siphons dans une fente nue qui peut se
fermer à volonté, très rapprochés, ornés de couleurs vives, dépourvus
de spinules. Paroi du corps transparente.
Tentacules 50 à 60, de trois ordres, alternes. Membrane dorsale élevée,
très onduleusc. Orilice oesophagien très large, à lèvres minces. Branehie
à quatre replis très saillants, se recouvrant en partie quand ils se sont

STYELIDAE. — ro1.vcAnrA 33
rabattus. Un seul sinus longitudinal entre les plis. Anse digestive longue,
étroite, fermée, renfermant dans sa concavité quelques endocarpes, mais
pas de glandes sexuelles. Estomac cylindrique, cannelé; côte intestinale
forte s‘étendant jusqu’à l’anus qui est très élégamment festonné et pourvu
d’une encoche. Glandes génitales relativement grosses, peu nombreuses,
de couleur orange clair, ayant chacune un petit oviducte et une couronne
de follicules testieulaires blancs dont les fins spermiductes s’ouvrent par
un porc commun loin derrière la base de l’oviducte. Endocarpes briève-
ment pédiculés, nombreux, petits.
Manche, eaux profondes. Peu commune 2lîoscoll`(LAcAzE-Durrxxnns et Damon);
Granville (Pizox).
2. Pelycarpa gracllis IIELLER (:: Cynthia lumzilzk; P. sabulosa, discoz'-
dea, tencra;StyeZa. humilis, obscura, depressa. —·· Voir Ilanaivr, 1928).
Corps de forme très variable, fixé sur une large base, soit par l`cxtrémité
inférieure, soit par une partie ou la totalité du côté gauche; 1 à 2 cm.
Siphons visibles mais peu proéminents. Tunique en général mince, jau-
nâtre, orangée ou grise, vêtue souvent de corps étrangers. Tentacules :
9 (I) -(- 9 (ll) + 18 (III) : 36; les teutaculcs de 3" ordre sont très petits.
Entre les plis branchiaux, de 2 à 4 sinus longitudinaux internes (en
général 3); entre le premier pli et le repli dorsal, un seul sinus longitu-
dinal. De chaque côté de l’endostyle, une rangée simple ou double de poly-
carpes ovoïdcs ou lagéniformes.
Connue dans la Manche (Roscoff, Saint-Servan, Guernesey) et l'Atlantique
(grottes et dragages), cette Ascidie est toujours peu commune dans l’Adriatique
et en Méditerranée, où on l'a signalée à Naples, à Sète et à Banyuls (Ruine,
fonds à Leptometra).
3. Polycarpa pomaria Snvxcrzv (fig. 2) (: P. varians, tuberosa, rustica,
Mayen'. — Voir llanmr, 1927).
Corps polymorphe, globuleux ou cylindrique, souvent vêtu de débris ou
de corps étrangers. Tunique mince, très résistante, rougeâtre chez les
individus jeunes. Siphons de couleur rouge carmin, en général à 4 bandes
jaunes longitudinalcs. Paroi du corps jaunâtre avec des taches rouges.
Endocarpes nombreux et blanchàtres. Gonades réparties sur toute la face
interne du derme sous forme de « polycarpes » hermaphrodites; les lobuleg
testîculaires et ovariens entremêlés soulèvent lc derme et font saillie dans
la cavité péribranchiale sous forme de petits mamelons déprimés.
I., 4-9 cm.; distance intersiphonale 15 à 30 mm.
Commune dans les mers arctiques, la Manche et l'©céan Atlantique à des
profondeurs variables, cette espèce est très répandue en Méditerranée, dans la
zone a graviers coralligènes, les prairies de Zostères et les fonds à Micro-
cosmes.
3

34 Ascmins
G. DISTOMUS GAERTNER.
— Sac branchial avec plus d‘un pli de chaque côté; 14-28 sinus lon-
gitudinaux environ .......... variolosus, p. 34
— Sac branchial avec un seul pli de chaque côté, ou parfois sans pli
apparent; 12 sinus longitudinaux environ . . . Hupferi, p. 34
1. Distomus variolosus Gasnrivnn (fig. 8 et 44).
Colonies formant de larges plaques de couleur rouge vif ou rouge orangé
formées d’iudividus cylindriques, petits, soudés jusque vers le milieu de
leur corps à leur voisin; parfois petites stèles de couleur orangée réunies
par des stolons. Deux formes :
forme typîca. (:—.— D. variolosus mult. auct. ; Cynthia glomemta Annan,
Thylacium variolosum ALDE11 et HANCOCK, Styela glomerata Annan, Thy-
lacium variegatum Annan et HANCOCK, Polycarpa glomemta Trau-
sreirr, Alloeocarpa apolis Micrmsnsnu, Polystyela Lcmirri Gmno, Syn-
styela, Gmnn).
Deux plis méridiens branehiaux à gauche et à droite, 14 sinus longitu-
dinaux environ, 12 plis stomacaux; taille : jusqu’à 10 mm.
Forme surtout abondante sur les côtes Nord-Ouest de la France; ài basse
mer, dans les grandes marées, collées à la voûte des grottes.
forme fusca (: D. fuscus CHIAJE, Styela glorizerata Route; Ascidia
nzùzûzcea. Gnnvlus, Allococarpa fusca HARTMEYER). i
Deux plis méridiens branchiaux à gauche; 2 ou 3 à droite; 28 sinus
longitudinaux environ; 18 plis stomacaux; taille ne dépassant pas 7-8 mm.
Forme surtout abondante sur les côtes françaises et espagnoles de la Médi-
terranée (fonds à Microcosmes). Il est intéressant de noter la pénétration l’une
dans l'autre des zones de répartition des deux formes typica et fusca de D. va-
riolosus. Alors qu’on a longtemps considéré que la forme fusca était stricte-
ment limitée à la Méditerranée, elle a été signalée assez récemment sur les
côtes du Portugal (lllnrmnvsn), et à Saint-Jean de Luz et Concarneau (nn BEAU-
cuanr, HARANT det.),
La larve de la forme typica, bien étudiée par LAnu.1.r:, possède un amas de
vitellus disposé au centre de la couronne des prolongements ectodermiques;
cet amas ou mamelon, qui se résorbe d’ailleurs rapidement, est d’un beau rouge
Saturne tandis que l’autre partie de la larve est jaune.
2. Distcmus Hupferi lllicumztssu (fig. 50) (: Psilostyela minum Stumm) ,
Petite Ascidie solitaire, 4 mm., jaune orangé; siphons circulaires,
intestin à gauche du sac branchial, nombreux polycarpes unisexués en
nombre inégal des deux côtés de Pendostyle.
Espèce des mers chaudes, revue par SLUITER sur les côtes de Mauritanie, très
rare dans la région de Banyuls (Himmr).

srvsunas. — srotoxicx 35 l
G. STOLONIGA Lxcxzs-Durmsns et Demos.
ll est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Stolonica socialis Ilxnrmavnn (: S. aggregata. — Voir Lxcazs-Durninns
ct Dnnxcs, 1892).
Corps ovoïde allongé, 15-20 mm. Tunique lisse, nue, sauf la région des
stolons, parfois vêtue de sable et de débris très fins. Belles colonies,
grappes ou bouquets d’individus de couleur orangée, siphons très rappro-
chés, le branchial plus large, incrmes (fig. 51).
Tentacules 25 à 30, épais à la base, de deux ordres.
Endostyle large en bas, se terminant en haut par un cordon plein, sans
gouttière.
Branchie à 5 replis (rarement 4 ou 6), 2 à droite (rarement 3) et 3 à
gauche (rarement 2), convergeant vers la terminaison de Pendostyle. Anse
digestive longue, peu ouverte, transversale, sauf le rectum long, vertical.
(Esophage long. Estomac ovoïde bien délimité, cannelé, pourvu intérieu-
rement d`une gouttière et de côtes hépatiques. Intestin sans côte saillante
pourvu d`une gouttière. Anus large, à bords évasés. Glandes génitales
formant trois séries (deux sur les côtés de l’endostyle, une le long de
l‘intestin), formées de glandes testieulaires jaunes, stelliformes (fig. 45),
munies d'un long canal déférent filiiorme. Les glandes de la partie supé-
rieure de la série ventrale gauche hermaphroditcs, avec des follicules ova-
riqucs rouges, un ovîduete court, très large, évasé en trompette, et un
canal déférent long, cylindrique, rentlé et rouge au bout. Endocarpes
sessiles, ovoïdes.
De gros têtards ai portion antérieure rouge et à queue jaune sont présents
dans la cavité incubatrice à la fin de l’été. Il existe en outre un bourgeonnement
par statoblastes dont les éléments mésenchymateux constituent le pseudo-
vitcllus. Hôte du curieux Sporozoaire Selesyna per/`orans (Dunosco).
Roscoff, au niveau inférieur des plus basses mers dans les fonds de sables et
` de coquilles brisées (zone du maërl), Carec-ar Bleiz (LACAZIPDUTHIERS), Orman-
ville-la·Rogue (Jeux), Guernesey. — Parfois dans les grottes découvertes aux
grandes marées dans la Manche.
Famille des BOTRYLLIDAE
Synascidies à bourgeonnement palléal; ascidiozoïdes ordonnés en systèmes
étoilés (fig. 18), cruciformes, elliptiques ou méandriques. Tentacules simples.
Jamais de division en thorax et abdomen. [fépaisseur des cormus est des plus
variables, toutefois généralement faible dans les formes fixées sur les algues,
sur les pierres ou sur les débris de coquilles. La coloration comporte d’i¤finies
variétés de nuances que l`on peut toujours définir par la considération des
tubes marginaux, des lignes radiales et des points cloacaux.

36 Ascinxns
Ces différences de pigmentation ont donné lieu à la création d’innom-
brables espèces de Botrylles (Mrnmz-Enwanos, Gninn, Annan et Hmcocx,.
etc...). Dans quelques cas on a pu noter l’influence dela lumière et de
Poxydation dans la constitution du type de coloration propre à tel Botrylle
dans une station donnée et à une époque donnée. Tous les auteurs ont
pensé que la solution du problème de la spécificité était, là comme ailleurs,
liée à Pexpérimentation, utilisant les hybridations artificielles et les modi-
fications de milieu. Nous ne possédons aucune donnée positive sur ce sujet
Aussi bien la difficulté réside dans la mauvaise survie des Botrylles en
aquarium. Bien que la manière de voir que nous adoptons puisse pro-
voquer un scepticisme légitime dans l'esprit des biogéographes, nous
estimons que les Botrylles de nos côtes doivent ètre rapportés au seul
genre Botryllus et aux deux espèces suivantes :
À 1. Bctryllus Lea chi(SAvioNY) (:. B. rotzfera, rubrunz, albicans, radiatn,
‘ ramulosa, sparsa, pusilla, prostatum,
W clavelina, insigne, boloniense, fulguralc,
/ lVyvz'lIez;, cyanescens, aurantùzcus, orpzï-
'\  menti, parvulum, espevarensc, vinosa).
À A" Systèmes pour la plupart méandriques
_ [ et ramifiés (type Botrylloides auct.). 10-15
Q3;   rangées de trémas. Cœcum pylorique petit
QSE- . et rudimentaire dont la longueur atteint
"·' ‘ à peine la largeur d’une cannelure stoma-
cale (fig.`52). Follicules testiculaires dis-
posés en rosette, du centre de laquelle
` émerge le spermiducte. Chambre incuba-
Fic. 52. —— Estomac de Botryllus trice pénétrant dans la tunique commune.
Leacluî (imité de llficmnnsnn).
Vaste distribution géographique et en par-
ticulier sur nos côtes : Jersey (Konnnsn); Roscoff (Gmnn, Gnunn); Guerheon
près Roscoff (Lnnunn); Saint-Malo (Gauss); Saint-Vaast, Langrune (l\Iu.nn-
Enwnnns); embouchure dela Somme (B1zn1·); Wïmereux (Gninn); Arcachon
(Fiscnrn); Saint-Jean de Luz (nn BnAuci1Anr); Banyuls; Etang de Thau (Goun-
nar); Sète (Gounnrrr, Carver); Marseille (Dnunézon); Naples (Cnnun).
On peut conserver la variété Iutea. (= Botrylloides luteum Dnascns). Forme
très bien caractérisée par Dnnscns à Rovigno : deux cormus de petites dimen-
sions fixés sur des valves de Pinna radis (Fontaindrau : Banyuls). Le sang de
ce Botrylle contient de nombreuses cellules à pigment vert, communiquant à
la colonie sa coloration générale vert-soufré et de grosses cellules dans les-
quelles les concrétions puriques se présentent sous la forme de sphéro·cristaux «
caractéristiques. ·
2. Botryllus Schlosseri PALLAS. - Systèmes pour la plupart circulaires
ou elliptiques. Caecum pylorique long et recourbé (fig. 53). Follicules

nornumnaa. - nornunus 32
tcsticulaires disposés en éventail ou groupés en une masse ovale, le
spermiducte émergcant du bord dorsal du testicule. La cavité péribran—
chiale sert de chambre ineubatrice (fig. 17).
· Quatre formes sur nos côtes. _
forme typica. (: B. p0lycyclus,ge1nmeus, minu- X`
tus, violaceus, smaragdus, Gaertnerz', Savzjgnyi,
rubans, vircscens, castaneus, viridis, Gouldizj, calen-
dula, pruinosus, aurolineatus, nwrz'0, rubigo, viola-
ceus, vz'0latz'nctus, badius, calyculatus, nzùzàztus,
sanm'0, stcllatus, tapetum; Polycyclus Savig·nyz',
Lamarclci; Protobotryllus tenuzs).  
Aseidiozoïdes de taille inférieure à 3 mm. Les cor- `
mus sont en général peu épais, gélatineux et souvent  
marginés; parfois cependant ils sont grossièrement
ovoïdes. La coloration est des plus variables, 7 à 10 —
rangées de trémas. ` \
Vaste distribution éo ra hi ue : Améri ue du Nord
Iles Féroë, Mer du Ngordâ Itfanélhe, Atlantidlue, Méditer-1 FIÈOîî,}jî,,,EîSt';)}ïîl(?,:î,;i,îj
rauée, Adriatique, Mer Noire et Mer d’Azov. Les princi- (imite de Micum.-
pales stations françaises sont : Wimereux, Roscoff (voir SEN)-
nombreux aspects dans Gmm, 1872), Saint-Malo (Gamin),
Granville (Kanvn,i.a), Saint-Vaast, Langrune (Mmxe Eowzmos), Le Havre (LA-
noonaux), Somme (Bizer), Noirmoutier (Fiscnan), Charente-Inférieure (Banna-
maux), flrcachon (Fxscnan), Saint-Jean-de-Luz (nu Beaucnanr), Banyuls (LA-
nn.i.e), Etang de Thau, Sète (Go¤nna·r, Ciinvar), Marseille (Dauniézon).
forme aurea (: Sarcobotrylloides aureum, superbum).
Sur nos côtes ce Botrylle est représenté par des colonies volumineuses
(plaques de 5 à 10 cm. de côté, épaisses de 2 à 5 em.). L‘ensemble de la
tunique commune, généralement gris sale, peut ètre bordé de jaune, la
coloration des ascidiozoïdes variant de l‘ocre au pourpre. Ceux·ci ont
toujours moins de 3 mm. et possèdent 12 ou 13 rangées de trémas.
Forme rare rècoltée exceptionnellement dans les fonds coralligènes de la
région de Sète.
forme Renieri (: Polycyclus cyaneus, elongatus, violaceus, Gascozj,
Cette forme correspond à des eormus aplatis s’étendant en couches
charnues parfois lobécs ou constituant des tubercules sphériques de `15 à
20 mm. d`épaisseur. La coloration varie du bleu violacé au bleu indigo.
Les ascidiozoîdes ont toujours de 3 à 20 mm. et possèdent 15 à 17 rangées
de trémas. _
C’est une forme rare sur nos côtes que I`on trouve seulement en Méditerranée
.dans les prairies de Zostères du golfe de Marseille, par 25 ou 30 m. de profon-
deur, ou dans les sables côtiers de la région de Banyuls. _ _ _ , .

38 Ascmxns
forme Vallei (: Polycyclus Vallez'; B. Renieri f. Vallei).
Colonies ellipsoïdales ou sphériques, de 5 à 20 cm. La tunique commune,
translucide, est typiquement lisse : la substance tunicale glaireuse au centre
du cormus, est résistante à la surface. Ascidiozoïdes atteignant ou dépas-
sant 4 mm. de longueur, pourvus de 15 à 20 rangées de trémas. Les tenta-
cules sont fortement pigmentés et la couleur de leurs granulations
pigmentaires est ordinairement celle des cellules que renferment les d1la-
tations des prolongements ectodermiques. Cette coloration est variable,
suivant les cormus considérés, du rouge au violet en passant par toutes
les nuances du spectre. Les colonies bleues sont rares, les ocres communes.
Lamnnn en avait fait autant de variétés qui sont morphologiquement définies
par la teneur de leur mésenchyme en cellules à urates, cellules à pigment
vert, à pigment ocre, à pigment rouge.
C'es|; une forme essentiellement méditerranéenne très répandue dans les
sables côtiers où elle constitue un des animaux les plus fréquemment ramenés
du fond par le chalut.
Les larves des Botryllidés voisines de celles de Distomus vivent peu de teinps
(2 jours) et la queue se résorbe rapidement. Pour l’étude du très intéressant
mode de bourgeonnement de ces Ascidies, on lira avec intérêt le travail fon-
damental de Pizou (1892),
ORDRE DES PHLEBOBBANCHES
Famille des CORELLIDAE
Ascidies simples, corps sessile ou pédonculé, tentacules simples; les sinus
longitudinaux de la branchie sont reliés aux sinus transversaux par des pro-
longements en forme de languette; trémas arqués; jamais de papilles bran-
chiales; masse viscérale à droite de la branchie (fig. 54).
, Un seul genre dans nos mers.
G. GORELLA Annan et HANCOCK.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce.
COI‘9ll3 parallélogramme (2 Ascidfa vz`rgz'nea; C, larvaeformis, ovala.
— Voir l\4ICHAELSEN, 1930).

Ascmums. - ASCIDIA 39
Ascidie solitaire (30-45 mm.) ; tunique transparente, hyaline, assez régu-
lièrement quadrangulaire; manteau rouge-orangé;
trémas de la branchie spiralés compris dans des ï
champs parallélogrammiques. Parfois le siphon
cloacal est considérablement allongé (forme Iarvae-
formis).
Manche et Océan : assez localisée. Méditerranée :
exceptionnelle à Banyuls; commune à Naples. Aunicé
nous a signalé des formes larvaeformis aux environs de
Luc-sux»Mer. Nous estimons, avec BIICHAELSEN, que ces
Ascidies ne s`éI0ignent pas suffisamment du type pour
COIlSl.ll·uCP UDG espèce. Fu}. 54- _ Coralia
parallelogramma.
Famille des ASCIDIIDAE
Ascidies simples; siphons buccal 8—lobé, eloacal 6-lobé; trémas droits;
masse viscérale à gauche de la branchie.
TABLEAU ons cuivnns.
- Pavillon vibratile bien développé et normalement indivis. Con-
duit excréteur de la glande hypophysaire dépourvu de branches
collatéralcs ...... ' ....... Ascidia, p. 39
— Pavillon vibratile primaire unique, normalement indivis et deve-
nant de plus en plus réduit avec l‘âge. Conduit exeréteur prin-
cipal de la glande hypophysaire émettant des branches colla-
térales, les canaux secondaires débouchant dans la cavité
péribranchiale par des pavillons secondaires, généralement
indivis .............. Phallusia, p. A8
G. ASCIDIA L.
Deux sous-genres :
Ascidia s. str. : branchie pourvue au moins de papilles principales.
Ascidiella 2 jamais de papilles sur la branchie (fig. 63). ,
S.·G. Ascidia s. str.
TABLEAU mas ssvàcns.
1. Courbure intestinale au-dessous du siphon cloacal ou au même
niveau que lui; parfois légèrement au-dessus, mais toujours à

A0 Ascmms
   
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Fm. 55 à 59. - 55. Ascidia mezzmlla : courbure intestinale. —— 56. Ascidia comlzilega :
courbure intestinale. —-— 57. A. imzoluta (imite de HELLER). — 58. A. aspersa. ——-
59. A. 'uirginea.

Ascxnnnan. — Ascinn 41
une distance de eelui·ci inférieure au quart de la longueur totale;
1·ectum oblique ou sensiblement vertical (fig. 55) ...... 2
— Courbure intestinale au·dessus du siphon cloacal et à une dis-
tance de celui-ci supérieure au tiers de la longueur totale; ree-
tum sensiblement horizontal (fig. 56) . . . conchilega, p. 43
2. Papilles intermédiaires présentes dans la branchie (fig. 3, p. 4). 7
—- Papilles intermédiaires absentes ........... 3
3. Tunique complètement vêtue de sable. de graviers et de menus
débris; Ascidie de très grande taille (15 à 20 cm.) (fig. 57). . .
................. involuta, p. _43
—- Tunique nue ou à peine vêtue de sable. Ascidie de taille
moyenne (au plus 10 cm.) .............. 4
4. Distance intersiphonalo toujours inférieure au tiers dela longueur
totale (fig. 58) ................. 5
— Distance intersiphonalc toujours supérieure au tiers dc la lon-
gueur totale .................. 6
5. Papilles principales triiurquées, tunique sensiblement rectangu-
laire (fig. 59) ............ virginea, p. 47
-- Papilles principales simples, tunique non régulièrement rectan-
gulaire ..... . ......... aspersa, p. 41
6. Sinus transverses de 4 ordres;. raplié dorsal portant des côtes
sur ses deux faces et des dents sur toute sa longueur; dents pc-
tites dans la région antérieure, plus grandes dans la région pos-
térieure (dents principales ayant entre elles 5 dents intermé-
diaires) ............... malaca, p. 44
—- Sinus transverses de 2 ordres; raphé dorsal portant des côtes
sur une seule de ses faces et des dents seulement dans le tiers
postérieur (fig. 60) ........... ohliqua, p. 46
7. Branehie plissée suivant la longueur .......... ` 8
- Branehie non plissée .......... mentula, p. 45
..8. liaphé dorsal muni de courtes et de longues languettes alter-
nant assez régulièrement; papilles intermédiaires rares et petites _
dispersées çà et là; anus à bord lisse (fig. 61). salvatoris, p. 47
—- Raphé dorsal muni de longues languettes dentées séparées par
deux petites dents; papilles intermédiaires répandues sur toute
labranchieganus irrégulièrementbilobé (fig. 62). pfünüm, p. 74
1. Ascidia aSp0I‘8& Mü¤.x.En (= A. (L]?ï7lllS`, canfna, cristata, elltptica,
lutaria, Jlloorez', Nurnzanz', Ol‘biCllI¢1I'i8, opalina, pustulosa, scabra, sca-
broides, sordz'a'a, triangularis, villosa, Ascidiella aspersa (moins la
forme pellucida). i
a) Caractères spécifiques. — Raplié dorsal cessant brusquement sur la
bouche oesophagienne; pas de papilles intermédiaires; un seul sinus
transversal de deuxième ordre entre deux sinus de premier ordre.

42 Ascinms
b) Caractères accessoires (formes et variétés). - Ganglion nerveux et
glande hypoganglionnaire placés immédiatement en arrière du tubercule
vibratile; siphons rapprochés. Coneritions rénales envahissant, outre
les parois intestinales, le côté gauche du derme.
Dans le type de l’espèce, la tunique est hyaline et nue, lisse ou spi-
nuleuse; les Aseidies sont de petite taille (10 ou 15 mm.), groupées en
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Fm. 60 à. 63. — 60. Raphé de A. oblique. —- 61. Raphé de A. salwtoris. — 62. Raphé de
A. pmmum. —- 63. Fragment de branchie de A. peltucida.
bouquet, ou de taille moyenne (20 à 30 mm.), isolées, le plus souvent cou-
chées sur des pierres.
forme crîstata (Boum;) 2 tunique translucide ou rosée, spinuleuse ou
tuberculeuse, souvent vêtue de sable ou de menus débris; lobes du siphon
buccal dentés; grande taille (6 à 12 cm.), Dans cette forme, comme dans
le type de 1’espèce, les conorétions rénales sont mamelonnées.
forme Scabra. (Mütman) : conerétion rénale isolée dans chaque vésicule;
tunique translucide verdâtre; région de fixation étendue à toute la moitié
postérieure du corps.
Les variétés albîda. Amana et Hancocx, minuta. Kimi: et expansa.
Knnn, au sens de leurs auteurs, ne se rencontrent pas sur nos côtes.
Stations françaises : A. aspersa existe sur toutes nos côtes ; le type de l`espèce
est plus abondant dans la Manche et l’Océan qu’en Méditerranée.
La forme scabra est avant tout celle des étangs littoraux.

Ascxmximia. — Ascxom 43
La forme cristaux, abondante dans les fonds à Microcosmes de la Méditer-
ranée, s'observe en certains points de l'Atlantique (Concarneau).
Ilors de France, l’aire de dispersion de l'espèce estimmense, de l`Arctique à
l’Antaretique.
2. Ascidia cotlcllilega O. F. Mürmzn (: A. acuieata, amoena, aspersa,
a'epressa,el0ngata, ingeria,in0rnata, Mariani, piebeja,producta,p usilla) .
A. pusilla Tnausranr et A. ingeria Tmusriznr, de la baie de Naples,
méritent bien d’être rattachées à A. conchilega à cause de la disposition
de leur anse intestinale. L`absenee de papilles intermédiaires rend A. pu-
silla plus exactement synonyme de la variété muricata.
a) Caractères spécifiques. — Courbure intestinale au-dessus du siphon
cloacal et à une distance de celui-ci supérieure au tiers de la longueur
totale; rectum sensiblement horizontal (fig. 56).
b) Caractères accessoires (formes et variétés). - Corps oblong fixé en
général par le côté gauche déprimé, verdàtre (5-6 cm.), Tunique mince
cartilagineuse, tubereuléc sur sa surface libre et souvent vêtue de sable
ou de débris grossiers.
Le type de l’espèce est essentiellement caractérisé par le fait que le
ganglion nerveux est éloigné du tubercule vibratile de moins de un tiers
de la longueur du corps; les papilles intermédiaires sont développées régu-
lièrement sur toute la branchie.
La variété mur•îcata.(H1zr.tan) (:A. muricala HELLER. - Hanmr, 1927)
(fig. 5, p. li) possède au contraire un ganglion nerveux éloigné du tuber-
cule vibratile de plus de un tiers de la longueur du corps; les papilles
intermédiaires sont rares, parfois absentes, toujours îrrégulièrement
développées (fig. 3).
La forme Mariani (Ploum;) pour A. Mariani Room est caractérisée
par la résolution en 12 à 15 canalicules secondaires du conduit excréteur
principal de la glande hypoganglionnaire (Voir linnmvr, 1931).
Stations françaises : \Vimereux, Saint·Vaast, Roscofl`, çà et là, Concarneau,
Banyuls (rare) ; on ne rencontre sur nos côtes de la Méditerranée que la variété
muricata. et la forme Mariani (Sète, Marseille).
Ilors de France, le type est subarctique; on le rencontre aussi à Naples et
dans l‘Adriatique.
3. Ascîdia involuta llnrnnn.
a) Caractères spécifiques. — Papilles intermédiaires absentes. Raplié
dorsal à bord irrégulièrement denté et présentant des côtes seulement
sur sa face externe, se prolongeant sur le pourtour de 1‘aire oesophagienne
et même en arriere de la bouche œsophagienne un peu plus bas que la
lame dorsale proprement dite.
b) Caractères accessoires. —— Grande taille (16 à 20 cm.); distance
intersiphonale réduite (2 cm.) ; tunique très abondamment vêtue (sable,
gravier, Bryozoaires, Mollusques); tubercule vibratile arrondi (fig. 57).

44 Ascmnas
Le type est de l'Adriatique. (Test une espèce rare sur nos côtes de la Médi-
terranée (Marseille-Sète).
4. Ascidia malaca Tnausrnnr (fig. 64).
a) Caractères spécifiques. ——- Raphé dorsal portant des côtes sur ses
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‘Fxc·. 64. — A. malaca. —— 65. A. memula-modiolifera.
deux faces et des dents sur toute} sailongueur; dents petites dans la région
antérieure, plus grandes dans la région postérieure (dents principales
ayant entre elles 5 dents intermédiaires}. Papilles intermédiaires absentes;
sinus transverses de quatre ordres : 1. 4. 3. 2. 4. 3. 4. 1..Le point le plus
élevé du tractus digestif ne dépasse pas le niveau de l’anus et du siphon
cloacal; rectum presque vertical (fig. 55). ·
b) Caractères accessoires. -—- Tunique molle cartilagineuse, translu-
cide ; 80-100 mm. ; 60 à 80 tentacules de trois ou quatre ordres : 1. 3. 2.
3. 1 ou bien 1. 4. 3.4. 2. 4. 3. 4. 1; tubercule vibratile en fer à cheval
ouvert en avant avec de légères variations individuelles.
Très rare sur nos côtes de la Méditerranée; quelques individus de 8 à 9cm.
au large de Sète; un de la Huiue au large de Banyuls (Hamxivr). Souvent
vêtue de Bryozoaires et habitée par l’Alphéidé Pontonia flavomaculata.

Ascmnoau. —- ascinia A5
5. Ascidia menlillla lVlüi.LEn (A. Alderz`, compressa, crassa; deprcssa,
esrtensa, guttulata, Iata, mollis, monac/zus, monarclws, obliqua, plana,
prunum, rcptans, rubr0·tz'ncta, rudis, sanguz'n0Ienta,· venosa, verru-
cosa).
a) Caractères spécifiques. -— Courbure intestinale au·dessous du
siphon eloacal ou au mème niveau que lui (fig. 56) ; parfois légèrement au-
dessus, mais toujours à une distance de celui—ci inférieure au quart de la
longueur totale; rectum oblique. Papilles intermédiaires présentes;
raphé dorsal lisse ou denté en avant de l’oriüce œsophagien, portant en
arrière de ect orifice de longues languettes de Lister. Branchie non
plissée.
b) Caractères accessoires (formes et variétés). — Distance intersipho-
nale dépassant lo tiers de la longueur totale du corps. Les caractères de
la tunique permettent de considérer un certain nombre de formes :
Type de l`espèce. — 'l`unique lisse et rouge et comme « veloutée »;
typo vivier du laboratoire de Roscoff ; forme rare en Méditerranée. Dres-
sée fixée, parlextrémité inférieure (: ruberrL'ma·erecta Gansrano), ou
fixée par le côté gauche (rul¤err·z'11za·depressa Gansnxo).
On peut admettre la variété rubrozincza (llaivcocx) (= A. rubrozincza Ilaxcocx) :
tunique rose et vêtue de menus débris. -
forme depressa llsnnnn (: A. dcpressa Roots, llsnnsn). — Tunique
lisse cartilagineuso fixée par le côté gauche, liseré carminé des siphons
bien marqué; c’est une forme couchée fixée par le côté gauche.
On peut admettre les variétés de coloration :
var. alba : tunique blanc pur opaque;
var. glauca : tunique translucide verdâtre;
var. luzca : tunique jaune.
' C'est la forme la plus commune en Méditerranée.
forme mo11is. -— Tunique toujours mince et transparente, `hyaline et
nue chez les individusjeunes; tuberculée et vêtue de sables ou de débris
chez les grands spécimens.
C'est une forme rare, mais qui a une valeur certaine : je l’ai reçue de
Saint-Jean-de-Luz (baie de Sainte-Barbe) ; petite Ascidie à tunique hyg-
line, résistante vers Pextérieur, beaucoup plus molle sur le côté de fixa-
tion. Siplion bueeal à8 points oculiformes rouges.
forme cylîndriea. 4- Forme dressée, fixée par la région postérieure;
région antérieure souvent grossièrement cylindrique. Tunique se conti-
nuant au-dessous des viscères par un prolongement en forme de manche.
Assez commune en Méditerranée.
forme modiolîfera. — Tunique toujours épaisse, cartilagineuse, ren-
fermant des Modioles et souvent aussi des pontes nummulaires de Fusus;
cette Ascidie abrite constamment dans sa branchie un Pinnothèrc ou

46 Ascinuzs
l’Alphéidé : Pontonia flavomaculata, ou les deux Crustacés à la fois
(fig. 65).
Assez commune en Méditerranée.
forme Verrucosa. — Tunique mince et tuberculée, relativement
opaque, même chez les individus jeunes, nue et portant de gros tubercules
chez les adultes.
On peut admettre deux variétés: var. alba et var. rulvra.
var. alba. — Ascidie à tunique blanche mamelonnée ressemblant à une jeune
P. mamillata. Sur les échantillons vivants, on les distinguera toujours grâce
à la présence chez mentula—verrucosa—alba d'un lisé1·é carminé bordant le pour-
tour des siphons, qui est aussi prononcé que chez menzala-alcpressa-alba (mais
celle-ci a toujours une _tunique lisse).
forme elongata. (= A. elongata Route; A. extensa HAn·rM1z¥1~:n).
Corps allongé, arrondi, jamais aplati; taille très grande (18-22 cm.),
environ le double des A. mentala précédemment décrites; longueur du
corps plus grande que chez les « Mentules » par rapport à la largeur
(6-7 cm.) ; distance intersiphonale très grande (9-10 cm.), le siphon cloacal
étant très rapproché de l’extrémité postérieure du corps. Lèvre gauche
du raphé dorsal postbuccal en forme de lame élevée.
Sète (fonds coralligènes); Marseille (entre la côte de Marsiho-Veyrect, l’île
de Riou, BOULE); Cavalaire; Monaco.
· forme SpînuIOSa (: A. guttulata Room;) (?).
Tunique mince assez peu compacte, surface hérissée de petites saillies
(comme chez A. conchilega-murz'cata); siphons courts et cylindriques. Il
n’est pas sûr que cette forme soit synonyme d`A. guttulata Roues, car nos
spécimens sont plus petits que ceux du « Caudan » (6 mm. de longueur
sur 2 cm. de largeur).
Ils proviennent du Fountaindrau au large de Banyuls.
6. Ascidîa oblique. Annan (: A. falcigera, mollzs).
a) Caractères spéczfgues. — Raphé dorsal portant des côtes sur une
seule de ses faces et des dents seulement dans le tiers postérieur; sinus
tranverses de deux ordres : 1, 2, 2, 2, 1; papilles intermédiaires absentes;
papilles principales grandes, égales, claviformes; ovaire ramifié (fig. 13).
b) Caractères accessoires. —— Tunique gris olivâtre, peu transparente,
mince dans la zone de fixation; plus épaisse, sillonnée et vêtue légèrement
ailleurs (4 >< 6 cm.). Fixée par une surface considérable de la région ven-
trale gauche; pas très aplatie.32 tentacules en deux rangées, placés alter-
nativement; en plus quelques rares tentacules de troisième ordre. Estomac
avec des cannelures internes, mais lisse extérieurement; bord de l’anus
irrégulier.

Ascmuuan. — ascxma 47
Espèce arctique et subarctique. Mer du Nord : eaux profondes; Manche :
Roscofl`, très rare dans les dragagcs.
7. Ascîdia prunum l\Iüx.1.sn (= A. callosa, complanata, fallax, glacia- _
lis, Obrilct').
a) Caractères spécifiques. — Raphé dorsal muni de longues languettes
dentées séparées par deux petites dents; papilles intermédiaires répandues
` sur toute la branchie; branchie plissée; sinus transverses de quatre ordres :
1, li, 3, 2, 4, 3, 4, 1. Ovaire ramifié (fig. 62).
b) Caractères accessoires. — Tunique olivàtre, aplatie perpendiculaire-
ment à la surface de fixation; 40 tentacules au plus en trois ou quatre ran-
gées tres régulières. Cette Ascidie, très voisine d‘A. oblique par ses carac-
tères extérieurs, ne peut en être distinguée avec certitude que par l’étude
dela branchie.
Arctique et subarctique. Même distribution et même fréquence qu’A. obliqua.
En France : VVimereux, Luc, Roscoff,
8. Ascidia salvatoris Tnausrsor (= A. oblonga).
a) Caractères spécifiques. - Raphé dorsal muni de courtes et de longues
languettes alternant assez régulièrement (fig. 61); papilles intermédiaires
rares et petites dispersées cà et là; branchîe plissée; anus à bord lisse.
b) Caractères accessoires. — Tunique très mince sur toute la zone de
fixation; épaisse, cartilagineuse sur toute la surface libre, avec des papilles
abondantes, surtout autour de l’orifice buccal. Forme et direction géné-
rales de l’intestin comme chez A. malaca.
Méditerranée : Sète, Naples. Rare.
9. Ascîdia virginea Münmzn (: A. venosa).
a) Caractères spécifiques. — Raphé dorsal haut et très finement denté.
Branchie non plissée, pourvue de petites papilles principales trifurquées;
pas de papilles intermédiaires. Tunique rectangulaire et lisse. Tube
digestif en Z (fig. 59).
b) Caractères accessoires. - Distance intersiphonale inférieure au tiers
de la longueur totale (45 >< 25 cm.). Manteau rouge orangé taché de
blanc crayeux; 60 tentacules en trois ordres. Zone prébranchiale lisse.
Abondamment distribuée des mers arctiques jusqu‘à l’Adriatique; disséminée
çà et là sur nos côtes de la Manche, de l’Atlantique et de la Méditerranée;
toujours rare, en général fixée sur des débris de coquilles dans les fonds de
dragage.

48 Ascinins
S.—G. Ascidiella Route emend. IIARANT.
Une seule espèce sur nos côtes :
10. Ascidîa (Ascidiella) pellucida Annan et Haivcocx (: .1. aspersa part.,
virgùzea part,).
a) Caractères spécijïgues. — Branchie totalement dépourvue de papilles
(fig. 63). 30 tentacules de trois ordres; zone prébranchiale lisse.
b) Caractères accessoires. —— Petite taille (3-4 cm.), Tunique transpa-
rente et hyaline. Manteau vivement coloré en rouge orangé avec des plages
« crayeuses ». Siphons rapprochés, tous deux « antérieurs ».
Raphé dorsal ne s`étendant pas sur le pourtour de l’aire oesopliagienne
et finement denté. Concrétion rénale isolée dans chaque vésicule.
Espèce très répandue, mais jamais très abondante. Manche, Atlantique, sous
les pierres, sur les coquilles, très rare dans la zone intercotidale. Méditerranée :
dans les eaux assez profondes; fonds sable-vaseux et coralligènes.
i G. PHALLUSIA Savicxr.
TABLEAU mas Espèces.
—— Tunique blanchâtre ou jaunâtre (var. lutea) mamelonnée; forme
dressée fixée par l région postérieure (fig. 6). . mamîllata, p. 59
— Tunique non mamelonnée vert glauque (forme chloroea) ou
« noir bouteille » (type); forme « couchée » fixée par le côté
gauche, où la tunique est plus mince .... fumigata, p. 48
1. Phallusia fumigata Grimm.
Le type de l’espèce est très reconnaissable à sa couleur « noir bou-
teille ». La tunique, 12 cm. de longueur sur 5 de hauteur, est cartilagi-
neuse, résistante, en général opaque, toujours épaisse (6 mm.); elle est
nue et le plus souvent lisse, Ia plupart du temps rougeâtre. Tubercule
vibratile en forme de S. Papilles intermédiaires plus petites que les papilles
principales. Raphé dorsal denté.
Le type de Fcspèce se rencontre dans l`Adriatique et la mer de Naples et n'a
pas son équivalent strict sur nos cotes.
forme chloroea. (Lscsza-Durnxnns) (: A. chloroca, chlorcma, can-`
torta, producta, vcrrucosa).
Ascidie couchée sur le côté gauche, siphon buccal à Pextrémité, cloacal
sur une élevure de la tunique dirigée en arrière et placée dorso-latérale-
ment à 50 mm. environ du siphon buccal. Longueur totale 7-8 cm., lar-
geur 25 mm. environ. Tunique épaisse et résistante sur le côté droit, plus
mince sur le côté gauche de fixation, subopaque verdâtre, légèrement

Ascmrmn. — PHALLUSIA 49
ridée et à peu près nue. Quand l‘animal est dépouillé de sa tunique, la
masse viscérale apparaît par transparence (à travers le manteau) avec une
zoloration vert glauque « barrée d’un spermi—
ducte blanc laiteux ».  
Manche et Méditerranée, sous les pierres, eaux   ll`;
peu profondes, jamais commune.   É;
2. Phallusia mamillata Cuvum (voir }IARANT,   2
1927). Èg
Tunique de consistance cartilagineuse, lisse   I. ·
à gros tubercules arrondis et irréguliers (fig.     _ _ 
B]. Corps fixé par la région postérieure; lon-   __  
gueur moyenne chez l‘adulte 10 à 15 cm.; lar-     *"""
geur maximum 6 à 9. Coloration blanchâtre,   ,'f._
aspect translucide. On trouve des formes jaune-   if-};
clair (forme lutea). Siphon buccal terminal et i3   
antérieur; siphen cloacal placé à égale distance   ·`îy_  
des extrémités antérieure et postérieure du   wi.  
corps (fig. 66). Sinus longîtudinaux pourvus   ,·  
de papilles intermédiaires. Concrétions ré-   1;  
nales grosses, arrondies ou ovales, isolées dans °""""" egg? n
chaque vésicule. ·. ~££"=ï V
_ _ _ _ , Fm. 66. — Manteau
Côtes françaises de l'Atlant1que, Mediterranee: de Phallusia mamillata.
côtes d'Espag·ne, du Roussillon, du Languedoc,
;le Provence, Naples, Sardaigne, Corse, cotes de Grèce, mer de Marmara,
Adriatique.
Famille des PEROPHORIDAE
Ascidies formant des sociétés d‘individus réunis à leur base par des stolons.
Bourgeonnement mésoblastique stolonial. Viscères à gauche de Ia branchie.
TABLEAU mas ceunns.
1. Quatre rangées de trémas ....... Perephora, p. 50
— Plus de 4 rangées de trémas. . .......... 2.
2. Siphons irrégulièrement lobés; 18 ou plus de 18 rangées de tré-
mas .............. Eeteinascidîa, p. 51
·- Siphons buccal 12-lobe, cloacal 6-lobé; 15-16 rangées de trémas.
........ — ....... Perophoropsis, p. 50 O
4

50 Ascxmizs
G. PEROPHORA Wiseman.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Perophora Listeri Wincsinnn (: P. VI-I`l•dl·S_, fragilis, banyulenszis).
« Individus toujours petits, 4-5 mm. au plus, transparents, fragiles,
réunis par des stolons basilaires (fig. 16) pouvant s’atropl1ier à l`éta1
adulte. Estomac lisse à l’intérieur et à 1’extérieur : 6 lobes buccaux, 4 à
6 lobes cloacaux arrondis. Souvent tache pigmentaire orangée entre les
lobes. 20 à 30 tentacules iiliiormes z typiquement il y en a 24, 4 grands,
8 moyens, 12 petits. I. tunique, toujours lisse et mince, transparente et
hyaline chez les individus vivant dans les eaux de surface, présente une
coloration jaune verdàtre due à une forte proportion de cellules à pig-
ments verts chez les individus vivant dans les eux profondes. La branchie,
pourvue de 4 rangées de trémas, porte en général des papilles simples et
arrondies, et parfois dans certaines colonies méditerranéennes, de véri-
tables sinus anastomotiques longitudinaux. On trouve d’ailleurs tous les
intermédiaires sous la forme de branchie pourvue de papilles bi- ou tri·
furquées. Intestin brunâtre situé contre la partie postérieure gauche de
la branchie, tranchant vivement sur le reste du corps de l’animal.
Commun sur toutes les côtes de la Manche : Granville, fixé sur des Fucus
au pied du phare; Chausey, sur les rochers; Roscoff, dans les prairies de
Zostères (L.nnm.x.n); Saint-Vaast; Ile de Man (Hmmnan).
Atlantique : La Rochelle (Limitta), Arcachon, Saint-Jean-de·Luz, souven
sur les Pyuridés.
Méditerranée : cà et là de Barcelone à Naples, particulièrement commun au
printemps, zone littorale sur les coquilles, les rochers, les Floridées.
Cv. PEROPHOROPSIS LAnu.LE.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Perophoropsis Herdmani Lanxtrn.
Individus cylindriques, 5-7 mm., transparents, teintés de jaune ver·
dàtre. 12 petits lobes buccaux pointus. Le siphon buccal est environ deux
fois plus long que le siphon cloacal qui présente 6 Iobes arrondis et s<
trouve situé à peu près au- milieu du corps en direction horizontale
Branchie pourvue de 15 à 16 rangées de trémas ovalaires petits et de
sinus anastomotiques longitudinaux. ·
Banyuls : fonds coralligènes sur les Bryozoaires ou les débris de coquilles
Jamais commun. ` ` ` `

. cxomnaxa. — cioxva 51
G. ECTEINASCIDIÀ Hsnomx. i
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Ecteinaseidia turbinata Hammax (fig. 67) (: E. Jloorez`, voir van
NAME, 1930).
Colonies consistant en un groupe d’ascidiozoïdes en massues, réunis
par des stolons. Il est.fréquent que la colonie s’étende sur une longueur
de 10 à 15 em. La taille des ascidiozoïdes ne dépasse pas 2 cm. Tunique
transparente, incolore, plus épaisse dans la région inférieure; manteau `
et branchie transparents. Pigment orangé abondant sur la branehie et
dans Pause intestinale. Gonade composée d’un groupe de follicules testi-
culaires en forme de C, embrassant dans sa concavité une grappe de fol-
licules ovariens. ·
Ascidie des mers chaudes. Très rare sur nos côtes. Cap Creus.
Famille des CIUNIDAE _
Ascidies simples ou sociales, les formes bourgeonnantes ne constituant
jamais de vrais cénobies. Viscères situés au-dessous de la branchie. Sinus lon-
gitudinaux présentsu
Deux s0us—familles : _
— Branchîe dépourvue de papilles (fig. 68) . . . Diazoninae, p. 53
— Branchie pourvue de papilles ....... Cioninae, p. 51
s.·F. C'IO1\l'INAE
· Ascidies simples; corps cylindrique; siphon buccal 8—lobé, cloacal 6-lobé;
muscles longitudinaux très développés; viscères situés au·dess0us de la bran-
chie (fig. 14). '
Genre unique pour notre faune : '
G. CIONÀ Fuauuxc. I A
Tanrnau nas Esràcns.
1. Sinus transverses de 2 ordres; tunique lisse, teinte rougeâtre.
........... _ ....   _, . Roulei, p. 52 _
—- Sinus transverses de 3 ordres ....   ...... 2

52 Ascinuzs
2. Siphons égaux, antérieurs; tous deux obliques par rapport à
l’axe longitudinal du corps; région postérieure de la tunique
dépourvue de villosités; sinus transverses de 3° ordre très déliés,
manquant par places (li-7 cm.) ....... Savignyi, p. 52
—-.Siphon buccal terminal dans le prolongement de l’axe longitu-
dinal du corps et deux fois plus long que le siphon cloacal; ré-
gion postérieure de la tunique pourvue de villosités; sinus trans-
verses de 3° ordre également développés sur toute la branchie
(8-12 cm.) . .... . ........ întestinalis, p. 52
1. Ciona i11t8Sti¤aliS Fnnmivo [:2: C. fascicularis, canùzia, nzacroszpho-·
nicrz, Edwarsi, s0cz'abi£z`s).
Corps cylindrique, longueur jusqu`à 17 cm.Tunique blanchâtre ct ridée,
gélatineuse et épaisse, fixée par de courtes villosités postérieures des
stolons, ou le corps couché du côté gauche. La tunique suit les mouve-
ments de contraction de l’animal. Tube buccal en moyenne deux fois
plus long que le tube cloacal.
Le type est blanc; on rencontre parfois une var. lutea.
La plus cosmopolite des Ascidies, subissant facilement de grandes variations
de salinité, très commune par endroits, à divers niveaux de la mer, dans les
étangs littoraux, dans les eaux souillées des ports et sur la coque des navires.
Souvent en bouquets exubérants.
2. Ciona Rouleî Lxninnn (voir Lamnns, 1890, p. 270).
Tunique lisse ne suivant pas la contraction de l’animal quand celui-ci
se rétracte. La taille ne dépasse pas 9 cm. La fixation s’effectue par la
partie ventrale et postérieure du corps, à l’aide de stolons réunis en
faisceau. Tube buccal environ deux fois moins long que le tube cloacal.
Entre les 8 lobes buccaux et les 6 lobes cloacaux se trouvent des taches
de pigment orangé très allongées. Les tentacules sont presque toujours au
nombre de trente-deux.
De chaque côté du corps on compte quatre faisceaux musculaires prin-
cipaux qui se divisent à la hauteur du sillon buccal. L’animal est trans-
parent, sa teinte est rougeâtre, car les sinus péribranchiaux et les sinus
transversaux de la branchie présentent des amas de pigment rouge-orangé
ou rouge-brun. La branchie ne possède jamais qu’un sinus intermédiaire
de premier ordre par rangée de trémas. Ceux-ci ne se trouvent jamais
interrompus.
Peu commune en Méditerranée sur les coquilles ou sur les rochers : cap Cer-
bère, cap Béarn, Agde, Sète.
3. Ciona Savignyi HBRDMANN (voir LAHILLE, 1890, p. 271).
Forme trapue, rare en Méditerranée (Masa di Oro, cap Creus).

54 Ascmms
‘ hîstologique : amibocytes, hyalîns et granulcux; globules à lipoîdes,
cellules chromaffines (HAMNT, 1931).
·  J"?;."`*¥—. =*ï·2?~"` » .   ·"°°ï:':`·È`i§.
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ï§ "~  I jl',    
_ Fw. 67 à 70. — 67. Eclcinascidia turbinata (îmîté de vw NAME). -·68. Fragment de
branchie de Diazomz violcwaea. — 69. Cormus de D. violacaea; coupe schématique. -—-
70. Rhopnlaea neapolitamz.
` Manche, Guernesey, Océan; rare dans les fonds de dragage. Méditerranée,
commun dans les fonds vaseux de 30 à 40 mètres. Toujours les jeunes colo-
Y1l€S GD. 3Cl.lVll.É SOHÈ fI'3g`l.l€S Cl'. PBSSCIIÈ SOUVGIIÈ lll3p€I‘çI1€S;p3P COIÈll§I‘€ les
gros cormus en dégénérescence sont communs (« Estouiïat » des pêcheurs ca-
talans).

cxoxxnnn. — nnorA1,An.4 55
G. RHOPALAEA Pmmrri (ux Nam: emend.).
ll est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Rhopalaea nûapolitana Pmmrrx (: R. cerberiana). ,
Tunique cartilagineuse et translucide, blanchâtre lisse et nue (jusqu’à 10
et 12 cm.), Animal fixé au support par de nombreuses cxpansions sto-
loniales 2 aussi ne recueille-t·0n souvent que la partie supérieure de son
corps en massue; c’est une Ascidie du type social, mais les individus sont
à peu près complètement séparés les uns des autres (fig. 70).
24 tentacules : 6 longs, 6 moyens, et 12 petits. Branchie gauirée, c'est-
à-dire présentant des plîssements de toute la trame branchiale et non pas
seulement des élevures comparables aux plis méridiens des Stolido-
branches. Bien que le nombre des lobes buccaux soit sujet à de trop
nombreuses variations (llnnzmr, 1927) pour constituer un élément de la
diagnose spécifique. on peut distinguer les deux variétés suivantes :
·- en général siphon buccal à 8 lobes, cloaeal à 6 (10 à 12 cm,). .
................ R. neapolîtana typica.
— cn général siphon buccal à 6 lobes, cloacal 12 (6 cm.), . .
.............. var. cerberiana. (Laurens).
Uespèce type et sa variété sont assez communes sur nos côtes de la Méditer-
ranée; où on les trouve sur les rochers on les valves vides de Lamellibranches
de la vase côtière ou des fonds coralligènes.
· ()uDnE · mas APLOUSOBRANCHES '
Famille des. POLYCITORIDAE. '`'ull
Ascidies sociales ou composées; cloaques communs et systèmes inconstants;
ascidiozoîdes divisés en thorax et abdomen. Bourgeonnement mésenchymateux
statoblastique ou bien bourgeonnement épicardique de l’0oz0ïte.
Seule la considération du mode de bourgeonnement permet de séparer
d’une manière sûre les Didemnîdés des Polyeitoridés; l’étude que celal
comporte est longue et patiente et ne saurait être utilisée pour les besoins
de la systématique ordinaire. C’est pourquoi, dans le tableau d’ensemble

56 Ascxnxns
(page 12) nous avons morcelé parfois ces deux familles en leurs divers
genres et sous-genres. Nous redonnons iei un tableau des genres de Po-
lycitoridés de nos mers que nous réduisons d’ailleurs à trois :
TABLEAU mas cannes.
1. Spiculcs discoïdes présents dans la tunique commune. .
................ Cystodites, p. 60
— Pas de spicules ................. 2
2. Pas de sinus transverses dans la branchie; tube cloacal dépourvu
de languette; pas de cavité inoubatrice . . . Polyeitor, p. 56
— Sinus transverses de soutien présents dans la branchie; orifice
cloacal pourvu d’une languette; cavité incubatrice .....
h ............ : .... Holozoa, p. 62
G. POLYGITOR Hitman (HARANT emend. 1931).
Polycitoridé présentant tous les degrés d’individualisatî0n des zoïdes jusqu'à
Yempâtement complet dans une masse tunicale commune; jamais de spîcules;
jamais de poche incubatrice, ni de languette cloacale. Cinq sous-genres :
· TABLEAU ons soUs-csmuzs.
-1. Siphon buccal arrondi ou à n >< 4 lobes ......... 2
—- Siphon buccalà 6lobes .............. 3
2. Zoïdes réunis par des stolons rampants mais jamais empâtés
complètement dans une tunique commune (fig. 7). . . . . .
· . . ................ Clavelina, p. 57
·— Zoïdes empâtés complètement dans une tunique commune. . .
................ Synclavella (‘).
3. Zoïdes réunis par des stolons rampants mais jamais empâtés
complètement dans une tunique commune. . Archîdîstoma, p. 56
—— Zoïdes empâtés dans une tunique commune. ....... 4
4. 3-7 rangées de trémas, estomac lisse . . . Eudistoma, p. 58
— 8-24 rangées de trémas, estomac rayé, cannelé ou marbré. . .
................ Paradistoma, p. 60
S.-G. Archidistoma GAns·rANc.
ll est représenté sur nos côtes par une seule espèce.
1. P. (Arehidistoma) aggregatum GARSTANG.
Colonie à base élargie d’oi1 émergent les ascidiozoïdes. Longueur
6-10 mm. Le reste des caractères du genre et du sous-genre.
(l) Le s0us—genre Synclavclla n’a pas de représentant sur nos côtes.

ronvcrroninan. —— ronvcxron 57
Mer du Nord et Manche. Localisé (St-Vaast; Luc), sur les pierres et les
coquilles. Toujours rare.
Présence dans l‘Atlantique incertaine.
S.-G. Clavelina Savicxv.
-— 6-8 rangées de trémas (8-10 mm.) ...... nana, p. 57
— 10-16 rangées de trémas (25-30 mm.), . . lepadiformis, p. 57
2. P. (Clavelina) lepadifermis l`lüLLER (fig. 7 et 71) (: C'. rissoana,
pumih'0, vitrea, corrugata; Ascidia gelatina).
Individus en forme de petites massues hyali-  l
nes et transparentes (15-30 mm-) 1‘ê\1¤lGS P8? des ,,É}*§,’§§}}§\É‘É.«
stolons rampante. La colonie constitue ainsi ·Éi'(«'flliillllll
d’élégants petits bouquets. Branehie ayant la _ iiiiiiiiiiiiiiii
moitié ou plus de la moitié de la longueur totale.  
24 tentacules environ; de 10 à 16 rangées de tré- `É\Éiiiii»'liliÉÈ
mas. Suivant la saison ou les stations eonsidé- " *";§ÃÈ\liii;i]  _
rées, les lignes pigmentées de la branchie peu- mi  `
vent être blanches, jaune soufre ou orangées. '
On trouve aussi des branchies parfaitement in-
eolores. _ ` '
Commune danstoutes nos mers; Manche et Atlan-
tique : herbiers littoraux; Méditerranée : rochers du _ gg
Cap Cerbère, port de Port-Vcndres, Sète, Ville- ·  
franche, Nice. , .‘
3. P. (Clavelina) nana Lmrnnn (voir Lmrnw,
1890, p. 185). ` I
Taille plus petite que dans l‘espèce précé- î"
dente : au plus 1 cm. de longueur. Branchie très
eontractile se séparant facilement de la tunique F'; H- T Cl?°€fi'}¤ (#P¤·
comme chez Ciona. Tunique mince, transpa- >É/;TmiS’unlndlv1dulS°lé
rente, incolore, gélatineuse; sa surface présente
de nombreux plis extrêmement nombreux; sa partie inférieure est agglu-
tinanto et toujours recouverte de vase ou de petits corps étrangers.
Le type est jaune verdâtrc, il existe deux variétés _: -
var. alba : pigment blanc.
var. aurantiaca : pigment orangé.
Manche, Océan, A. C.; sur les algues calcaires et les Gorgones. Méditer
ranée, C.; fonds coralligènes, prairies de Zostères des étangs littoraux.

58 Ascxnms
S.-G. Eudistoma CAULLERY.
TABLEAU mis nsriacns.
1. Pédicule oesophago—rectal plus court que la branchie .... 2
—— Pédicule œsopl1ago·rectal plus long que la branchie (fig. 21). "‘3
2. Systèmes très nets; cormus globuleux, ambré avec le bord des
cloaques communs pigmenté de noir; nombreux tentacules
· aplatis disposés en 3 ou 4 verticilles de 10 à 15 élémentsi .
..,............. posîdonarium, p. 59
— Individus disposés sans ordre dans les cormus; ceux-ci sessiles,
inerustants, noir brunâtre ou ardoisés; 8 tentacules s’insérant
à 2 niveaux différents. ......... plumheus, p. 59
3. Systèmes très nets ou en tout cas ascidiozoïdes disposés régu-
lièrement en groupes étoilés; anse intestinale tordue .... 4
—— Ascidîozoïdes disposés sans ordre dans la tunique; pas de
torsion intestinale ......... ’ . tridentatus, p. 60 ”
4. Postestomac non différencié de l’intestin moyen; trémas courts
peu nombreux : 5 par 1/2 rangée; cormus brun résineux brillant
atteignant la grosseur d’une pomme. .... mucosus, p. 59
— Postestomac différencié de l’intestin moyen; trémas longs; plus
de 8 par 1/2 rangée· .` . ` ....... `. .' .... 5
5. Cormus jaune marron uniforme; branehie asymétrique; sa face
droite portant 2 aires imperforées antérieure et postérieure;
15 trémas par 1/2 rangée. ....... banyulensis, p. 58
-—— Cormus rouge violacé; branchie symétrique; 9-10 trémas pa1·
1/2 rangée. ............ ” . . ruber, p. 59
4. P. (Eudistoma) banyulensis Bmâmanr (voir Bmêivmxr, 1913).
Colonie formant une plaque de 6 cm. de long sur 3 de large, autour de
Posidonies; coloration jaune marron uniforme, surface lisse et brillante;
systèmes olîgozoïques circulaires, réguliers, de 8 ·à? 10 asoidiozoïdes.
Tunique commune très mucilagineuse. Ascidiozoïdes de 5 mm.; tube
buccal pourvu de 6 lobes obtus; tube cloacal pouvant atteindre deux
fois la longueur de la branchie et portant 6 lobes à peu prés égaux. Ten-
tacules très nombreux disposés sur plusieurs verticilles; 15 trémas par
1/2 rangée, très allongés. Sur la face droite de la branchie deux aires
imperforées, antérieure et postérieure; sur la face gauche, l’allongement
plus grand des trémas leur permet de combler ces aires. Anse intestinale
tordue; postestomac différencié de Pintestin moyen; pédicule œsophago·
rectal plus long que la branchie; 30 follicules testiculaires environ (au
mois de novembre).
Jetée du port de Port·Vendres (t colonie récoltée par Baiâmxnvr en 1912).

rotvcrronioxu. — rouvcnon 59
5. P. (Eudistoma) mucosus Dnxscmz. -
Cormus muqueux, brun résineux et brillant, rappelant l’aspect du
Bryozoaire Alcyonidium gelatinosum, et pouvant atteindre la grosseur
d’une pomme. Systèmes cruciformes autour de cloaques à bords surélevés.
Longueur des ascîdiozoïdes 1 mm.; le thorax atteignant environ le tiers
de la longueur du corps. Siphon buceal 6-lobé; entonnoir cloacal en
forme de trompette; œsopliage long, estomac lisse; 3 rangées de trémas
courts et peu nombreux (5 à 10 par 1/2 rangée); postestomac non diffé-
rencié de l’intestin moyen. Anse intestinale tordue.
Fréquente à Rovigno (Dmtscm:) sur les Mollusques et les Éponges, cette
Ascidie se rencontre quelquefois sur nos côtes de la Méditerranée, mais toujours
rare et localisée : jetée du port de Port-Vendres (Bnéuexr); port de Sète;
herbiers à fonds sablonneux (Marseille). ;
'6. P. (Eudistoma) plumbeus DELLA VALLE (= D. Panceriz'; voir LA1m.1.n,
1890].
Cormus sessiles, incrustants, épais d’un centimètre environ, surfaeelisse,
coloration noire, brunâtre, ardoisée (la coloration se conserve dans
l’alcool) . Tunique cartilagineuse, n’agglutinant pas le sable; cellules vacuo-
laires de la tunique très_visibles; traînées de cellules étirées à pigment
noir. Individus disposés sans ordre dans les cormus (3 à 5 mm. de lon- ·
gueur); trémas étroits et allongés; 8 tentacules s’insérant à 2 niveaux
différents; pédicule oesophago-rectal plus court que la branchie; estomac
lisse, postestomac nettement différencié; 30 follicules testiculaires petits.
Méditerranée : localisée et rare: Sète sur des cailloux provenant du large.
7. P. (Eudistoma) posidonarium Dwmîzou (voir Dauiuézoiv, 1908).
Cormus globuleux, ne dépassant pas 3 cm. d‘épaisseur. Couleur jaune-
résineux. Système oligozoîque régulier E1 8-12 individus. Comme chez
Didemnopsis inarniàta (voir infra, p. 66) les bords élevés des cloaques
communs et les orifices buccaux sont' marqués par l‘accumuIation de
pigment noir. Ascidiozoïdcs atteignant une longueur de 7 à 8 mm.
Trémas longs, épaissis à leurs deux extrémités; il existe à la base dela
branchie un grand' espace imperforé correspondant à une 4° rangée de
trémas; tentacules très nombreux disposés en trois ou quatre verticilles;
pédicule œsopl1ago·rectal plus court que la branchie; postestomac diffé-
rencié; anse intestinale non tordue. ·
Fixée sur les troncs de Posidonie, golfe de Marseille; très abondante dans
la calanque Ouest de l‘Ile Ratonneau. ' `
8. P. (Eudistottia) ruber Ssvicm- (voir Ilanmxnvxznj 1919). '
Colonie formant un gâteau aplati charnu ou cartilagineux :.10-15 cm. de
longueur sur 1-2 cm. d‘épaîsseur. Ascidioqoïdes disposés en groupes
étoilés de 7—12.individus, _qui peuvent donner Papparence de vrais systè-

60 ` Ascrnxrzs
mes; tunique lisse dépourvue de corps étrangers; couleur rouge violet plus
pâle au bord, laissant voir par transparence les ascidiozoïdes jaunâtres.
Tunique avec trois sortes de cellules: cellules tunicales fusiformes ou
étoilées; ovales très réfringentes (45 >< 22); arrondies à pigment jau-
nâtre ou à pigment bleu noir. Ascidiozoïdes en une seule couche sensi-
blement perpendiculaire à la surface du cormus; 4 à 4,5 mm. (thorax
1 mm,). Court processus ectodermique postabdominal présent. Siphons
6-lobés, le cloacal long et tubuleux. Trois rangées de 9-10 trémas.
Intestin formant une longue anse; oesophagc étroit, rectiligne, estomac
longuement ovale, assez petit, à parois lisses, sensiblement parallèle à
l’axe longitudinal du corps au voisinage de la base de Pabdomèn;
postestomac court et étroit.
Gonades : 25-30 testicules et 3 ovaires.
Très rare en Méditerranée : au large de Nice (?) (Russo) et de Sète (Hmmvr).
9. P. (Eudistoma) tridentatus Hmmzx.
· Cormus atteignant 10-12c m. de diamètre, blancs au printemps, rouge
sombre en hiver (type de Pespèce).
Tentacules très nombreux en 3 vertîcilles : 10-12 grands, 10-15 moyens,
20 petits. Trémas allongés. Siphon cloacal au moins aussi long que la
branchie : ôlobes inégaux. Postestomac différencié. Pas de torsion intes-
tinale. · ·
ll existe une var. posidînicola. DAUM. bleue, ne dépassant pas 5-6 cm.
d’épaisseur. Cormus à consistance semi-cartilagineuse. .
A S.-G. Paradîstoma CAULLERY.
. Il n’est représenté sur nos côtes que par une seule espèce.
10. P. (Paradistoma) crîstallînus Human (voir LAHlLLE,l·1890, p. 151).
Cormus sessiles ou pédonculés, entièrement transparents, inc0lores' et
hyalins, glaireux, atteignant 5 cm. de diamètre Ascidiozoïdes disposés
sans ordre :10-15 rangées de trémas. Prolongements ectodermiques basi-
laires ramifiés. Estomac à cannelures rudimentaircs. _   F
· Manche ,(présence douteuse?),; Méditerranée : Baléares; Banyuls ,(Cap
Cerbere (HARANT); Marseille (fonds coralligènes); (Laaitiu); Naples. Toujours
très rare. _ ' _ J
G. CYSTODITES Dmscnn. ' `   i
.»U' r
ll est représenté sur nos côtes par une seule espèce : G,
' Cystodîtos Dellechiajei DELLA VaLi.E~(fig. 72) (= DeZlechz'a;'ae_, crelaceus,
durus, inflatus, polyorchis, plzilzppinensis). .
Cormus blancs, bruns, violets ou rouge foncé, sessiles largement lobés

Powcironxnan. —- crsronmas 61
à surface lisse; ils atteignent facilement 10, 15 et même 20 cm. de lon-
gueur avec une épaisseur variant de   mm. à 2 cm.; ascidiozoïdes dis-
posés sans ordre dans la colonie; leur longueur est de 3 à 4 mm. avec
un pédicule œsophago—rectal égal au tiers environ de lalongueur totale.
Siplion buccal 6—lobé; tube cloacal 4 ou 5 fois plus long que le tube buc-
cal; branehie cylindrique à 4 rangées de trémas. Nombreux follicules tes-
ticulaires, spcrmiducte droit légèrement ondulé' par la contraction, mais
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_ 72  
Fia. 72. —Cyst0ditcs Dellechiajci >< 20. — 73. Holozoa. magnilarva X 15.
jamais spi1·alé. Spicules discoîdes caractéristiques présents dans la tuni-
que commune.
La larve à l‘écl0sion présente une longueur de 1,2 mm. sur un diamètre de
0,8 mm. Les orifices buecal et cloacal ont chacun 6 lobes et sont disposés ai
angle droit. Branchie présentant déjà les 4 rangées de trémas de l'adulle,
placée au-dessus d'un amas de vitellus nutritif aussi volumineux qu’elle, qui
empêche de distinguer letube digestif. Trois ventouses à pédicules longs entou-
rées d`une couronne d’origine ectodermique homologue des prolongements
ectodermiques des autres larves €d'après LAnu.1.e, 1890, p. 147).
Marseille (Dauuézon), Corse; Sète sur des débris coralligènes ramenés du
large par les pécheurs; Banyuls: Cap Cerbère; Cap Creus et sur des blocs
ramenés du large par les pécheurs.

62 ascinuzs
G. HOLOZOA LESSON. `
Siphon buconl 6-lobé, 4 rangées de trémas, branchie présentant des sinus
transverses de soutien, chambre incubatrice. A l’éclosion des larves les pédi-
cules de leurs ventouses sont rentlés à leur base. `
Il est représenté sur nos côtes par deux espèces du sous-genre Dismplzkz.
.lusqu’à ces derniers temps nous considérions que toutes les colonies
de Distaplia récoltées sur nos côtes pouvaient se rapporter à la grande
espèce D. magnilarva; récemment (1927) CAULLERY a restauré une Poly-
citoridée jadis entrevue par Gmnn, Distoma stelligerzun, et l’a incor-
porée au genre Distaplia sous le nom de D. stellzgera. N’ayant pas
d'opinion personnelle sur cette dernière forme nous conservons la dia-
gnose de CAULLERY à côté de celle de D. magnilarva.
1. H. (Distaplîa) magnilarva DELLA VALLE (fig. 73) (:—.. Holozoa stylzfera,
pileam, intermedia, lubrica, rosea, Va.ZIei).·
Deux formes :
Type de l’espèce :
Cormus nettement pédiculés. Couleur rose clair lavé de pourpre. Ordi-
nairement une seule coenobie composée par cormus. Languette cloa-
cale très développée. Estomac asymétrique à parois réticulées. Tubes
rénaux présentant des ampoules terminales. Ovaire situé au·dessus des
follicules testiculaires. Largeur de la branchie : 2-3 mm.; longueur
maxima des individus 9 mm. (LAmLLE).
forme rosea. (DELLA VALLE).
Cormus rosés, claviformes ou sessiles, souvent réunis par leur base.
Tubes rénaux dépourvus de dilatation terminale. Ovaire situé géné-
ralement au-dessous des follicules testiculaires. Longueur maximum
des individus 3 mm. Pigment rosé, jamais brun, très abondant dans la
tunique commune (LAHILLE).
L’aspect de cette forme ne répond pas toujours à la description ci—dessus;
souventils’agit de colonies u café au lait » clair piquetées de points rouges,
la base des cormus s’unit à celle des cormus voisins de manière à réaliser une
plàque basale largement lobée d‘une surface assez étendue (20 à 40 cm?).
Enfin, pendant toute la belle saison, on récolte fréquemment en Méditerranée
de nombreux cormus jaunàtres dans lesquels on observe, 51 l’exeeption de
cellules pigmentaires, les différents corpuseules du mésenchyme; ces cormus
où tous les·ascidioz0ïdes sont en dégénérescencecontiennent souvent un
grand nombre de larves très caractéristiques : pédicules des ventouses ren-
tlés à la base.
Localisé dans la Manche et l’Atlantique: VVimereux, Luc, Roscoff, Con-
carneau, embouchure de la Loire; Méditerranée : zone littorale et fonds coral-
ligènes (surtout la forme rosea).
/

DIDEMNIDAE. — rmnunzmxum 63·
2. H. (Distaplia). stelligera GIAKD (CAULLERY emend.). . .
Cormus de grande taille(jusqu'à 4-5 cm.), charnus; épais, en tubercules
de formes variées. Coloration rouge orangé. Coenobies très nettes, étoîlés,
comprenant de 8 à 12 ascidiozoïdes hermaphrodites et de taille assez
grande (2 mm. environ).
Zone inférieure du balancement des marées (les Roches Bernard) à \Vime·
roux (CAULLERY). - · · · ·
N ·}\ / \ '»‘
Famille des DIDEMNIDAE.
Synascidies à systèmes toujours présents; ascidiozoïdes petits divisés en
thorax et abdomen. Blastogénèse directe œsophagienne.
TABLEAU nEs GENRES.
A. Didemnidae zavec un spermiducte spirale; 5 genres bien carac-
térisés :
1. Trois rangées de trémas .............. 2
- Quatre rangées de trémas. ` ............ 3
_ 2. des spicules (fig. 22-23). .... Ã. . . Trididemnum, p. 63
— pas de spîeules (fig. 76». ....... Didemnopsis, p. 66
3. Un follicule testiculaire ........ Didemnum, p. G8
- n folliculcs testîculaircs. ....... Polysyncraton, p. 72
B. Dl:[)lOSO})ll•Ild6 zavcc un spermidncte droit; 2 genres (fig. 20~28) :
— pas de spicules ........... Diplesoma, p. 73
- des spiculcs. . . (incl. Eclzinoclïunz NAME] Lissecliuum, p. 74
G. TRIDIDEMNUM DELLA VALLF
I TABLEAU nes ESPÈCES.
1. Trémas occupant toute la longueur de la branchie ..... 2
— Trémas n’occupant que la partie supérieure de la branchie;
spermiduete à 12 tours de spire; cormus bariolé de brun noir.
. ................ graphicum, p. 66
2. Lobes buecaux inégaux (le lobe ventral au moins trois fois plus`
long que les autres); cormus épais (2 cm.), noirs; spermiducte
à 10 tours de spîrc. ....... inaequilobatumy p. G6`
—- Lobes buccaux tous égaux .... _ . _.: . . .   . ·. . · 3
3. Tube cloacal plus court que la demi·largeur·de la branchieu . 4,
_- Tube cloacal plus long que la demi·largeur de la branchie; ·
_ 10-11 trémas par rangée; cormus jaune-brun ou grisatre;_sper-
miducte à 12 tours de spire (fig. 74). .... `tenerum, p. G6 ·x

G4- Ascmxns
4. Dix trémas par demi-rangée ............ 5
~— Huit trémas par demi-rangée; cormus gris-noir ou noir bril-
lant; spermiducte à 12 tours de spire. ..... fallax, p. 65
—— Quatre trémas par demi-rangée; cormus blanc bleuté; spermi-
ducte à 9 tours de spire (fig. 24) ....... duci, p. 65
5. Branchie ayant deux fois et demie la longueur de la masse vis-
cérale. .............. Brementi, p. 64
~ ünûiniîhîëïfiïûîï.-·
" ëëîâîëziêêaëëêêgzsg .
« ' ,:=r2!ïf\:'°=f`::‘z=··;~ . `U“"’°';`i°`i°"V
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. 74 75 (    
**-:4-5:}
Fm. 74. - Tridemmcm tenemtm >< 40. — 75. T. nivcum X 45.
-— Branchîe ayant moins de 2 fois la longueur de la masse viscé-
rale; spermiducteà 8 tours de spire (fig. 75). . niveum, p. 66
1. Trididemnum Brcmenti Hamnw.
Dimensions du cormus : 5 cm. >< 3 cm. de large sur 1 cms d’épaisseur.
Coloration gris mauve, blanche par endroits, parfois mauve foncé. Mar-
brure gris mauve sur un des bords. Point blancs qui font saillie (: asci-
diozoïdes). Tunique lisse au toucher, compacte. Une coupe verticale
montre : '

oinnmuoar. — Tnuoiomxxuu G5 ·
1° une couche superficielle peu épaisse dépourvue de spicules:
2° une couche à spicules étoilés à moins de quarante sommets, couche
flexueuse, car les spicules sont plus serrés au niveau des ascidiozoïdcs.
dont ils entourent la branchie;
3° la branchie incolore, deux fois et demie plus longue que la masse
viscérale, à trois rangées de trémas (dix par rangée). Les languettes de
Lister sont aussi longues que les trémas.
La masse viscérale, jaune et brun rougeâtre, est completement entourée
par un ectoderme pigmenté de bleu vil'. Le tube cloacal est plus court que
la demi—largour de la branchie. Le rectum présente un renflement très
prononcé avec des oreillettes anales très volumineuses.
Tout le centre du cormus est occupé parla tunique avec les spicules,
ceux-ci disséminés et rares.
Cormus chaluté devant Port-Vendres, à proximité du cap Béar, le 7 no-
vembre 1910, sur la vase côtière.
Un Nudibrauehe vivant sur le cormus s'en nourrit et le mime (cloaques
communs sîmulés).
2. Trldidemnum tenerum Vnnmx. (fig. 74) (= cereum Guinn) (voir Lxuxnnn,
1890, p. 74).
Cormus à surface lisse, aspect spongieux, mous au toucher. Leïorifices
buccaux sont indiqués par trois petits amas de spicules qui simulent trois
petites dents.
Ascidiozoïdes atteignant 2 mm. ll existe deux variétés :
var. satgassicola Gxuin. — Cormus de la Manche fixe sur les Sargasses
ayant un aspect de groseille blanche semblable à celui d'Ap/idium pallidum
(: zostcricola).
var. hiemale Gumn. - Cormus volumineux pouvant atteindre 10 à 15 cm.
de côté. Aspect glaireux, coloration gris foncé.
Manche : peu commun, sur les Zostères ou les Sargasses dans les endroits
, où les courants sont rapides. Atlantique : çà et la dans les mêmes conditions.
Très rare en Méditerranée : Banyuls, Sète (type et variété laiemale).
3. Trididemnum Duei Iianxm (fig. 54).
Aspect extérieur des cormus absolument semblable àceux de T. niveum.
Blanc bleuàtre uniforme. Siphon 6—Iobé; largeur de la branchie sensible-
ment égale à celle de la masse viscérale sous·jacente; ouvertures bran-
chiales primitives au niveau de la deuxième côte transverse; tube digestif
sans caractères spécifiques; orifice cloacal béant, sessile (tube très réduit)
occupant un espace compris à la hauteur des deuxième et troisième
rangées de trémas; nombre des trémas par demi-rangée constamment de
15 et spermiducte à 9 tours de spire. Spicules de T. niveum. Les organes
génitaux étaient à maturité au mois de mars.
Très rare en Méditerranée, sur des coquilles d’Appor/zaïs au large de Sète
(IlAnAN·r). `
5

66 Ascxmas
4. Tridîtlemlltlm fallax LAIULLE.
Les cormus atteignent de grandes croûtes lobées de 2 à 3 mm. d'épa1s—
seur. Leur couleur, parfois d’un gris très sombre, est le plus souvent d’un
beau noir. Surface lisse parsemée de petits points blancs, constitués par
des amas de spieules abondants. Ascidiozoïdes ayant de 1 mm. a 1,2 mm.
de longueur totale; 8 trémas par rangée. Deux oreillettes anales, volumi-
neuses, contournées et réfléchies vers le bas.
Atlantique, rare : île de Hé (nn BEAUCHAMP)l Méditerranée, localisée 1 Sète,
Banyuls, sur des tubes d’Annélides ou sur d'autres Ascidies.
5. Trididemnum graphicum Lnmntn.
Cormus à fond blanc grisâtre sur lequel on aperçoit les dépressions
cloacales superficielles dessinées en brun sombre. Suivant Pheureuse
expression de LAHILLE, « ces lignes imitentle dessin qu’affecte le feldspath
dans la pegmatite graphique »; l`épaisseur du cormus ne dépasse pas
45 mm.
_ Atlantique : assez rare; Méditerranée : assez commun sur les Dromies, les
tubes d‘Annélides, les Polypîers.
6. Tridîdemnum inaequilobatum Danniâzox.
Très voisin de T. fallax dont il a l’aspect extérieur; peut s’en distinguer
nettement par les caractères utilisés dans le tableau. L’épaisseur des
cormus peut atteindre 3 cm.
Commun dans le golfe de Marseille (Dwnézon).
7. Trididemnum niveum Glam) (fig. 75).
Cormus atteignant 2 cm. d’épaisseur, ayant une faible surface (2 à li om.
de longueur); blanc légèrement bleuté. Les 3 rangées de trémas laissent
un petit espace libre supérieur; 10 trémas par demi—rangée; orifice cloacal
réduit à un simple trou.
Manche : commun sur les Sargasses; Atlantique : plus rare; signalé une fois I
en Méditerranée sur une épave rejetée en avril sur la plage de la Corniche a.
Sète (Hannnr).
G. DIDEMNOPSIS Hanrixnvxzn
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Didemnopsis inarmata Dmscma (fig. 76) (: Didemnoides imzrmamm,
_ D. cmssa, tortuosa).
Colonie massive charnue, formée en général de plusieurs sphérules con-
tiguës; coloration variable, mais fondamentalement blanc pur; le cormus
ressemble alors à une agglomération de boules de naphtaline, ou quand
les dimensions sont légèrement plus petites, à un bouquet de 7 ou 8 fruits ·
de Symphorine. La surface de,la colonie est lisse; le toucher soyeux, la.
résistance à la déchirure très grande.

cxomnas. -— nmzoxa 53
S.-F. DIAZONINAE ` `
Ascîdies sociales; corps divisé en deux régions distinctes : « thorax ¤ et
« abdomen »; raphé dorsal décomposé en languettes de Lister; sinus longitu-
dinaux internes toujours présents (ce caractère d'ordre sépare cette famille des
Polycitoridés).
_ TABLEAU nas cannes.
— Branchie lisse; corps cylindrique ...... Diazona, p. 53
— Branchie gaulrée; corps avec un étranglement médian. . . i.
. ................ Rhopalaea, p. 55
G. DIAZONA Savicriv.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Diazona violacaea Snvicnr (fig. 68-69) (: D. intacte, hebridice, me-
diterranee, hyaline; Synthezis hebridice; Polyclinum viride).
Cette Ascidie se rencontre sur nos côtes sous trois aspects différents :
1° les jeunes colonies en activité sont constituées par 10 ou 20 ascidîo-
zoïdes hyalins et transparents, de 3 à 5 cm. de hauteur, à peine soudés
entre eux par leur base et ressemblant à une touffe de Clavelines;
2° les grosses colonies en activité répondant à la description classique
de l’espèce : .
Nombreux individus disposés sans ordre au sein d`une volumineuse
tunique commune gélatîneuse et translucide, avec quelques taches vio-
lettes ou jaunàtres, le eormus peut atteindre les dimensions d‘une tête
d’enfant et le poids de 2 kilogrammes. Seule la portion antérieure des as-
cidiozoïdes émerge de la masse commune quand les animaux sont épa-
nouis. Dans ces conditions leur longueur totale est de 3 à 5 cm.; la lon-
gueur de la branchie est en moyenne de 2 cm. Le nombre de rangées de
trémas est très élevé (parfois 100). La longueur moyenne des viseères est
de 1 em. et le pédieule œsophago·rectal est presque aussi long. Les deux
siphons sont terminaux et présentent 6 lobes obtus. Pas do taches pig-
mentaires entre lcs lobes. Le tube buceal, plus large que le tube cloacal,
a une longueur deux fois plus grande que ce dernier. 24 tentaeules en-
viron. Languettes branchiales triangulaires et horizontales pourvues en
outre de deux diverticules aplatis. Lignes pigmentaires présentes ou
absentes.
. 3° Souvent les animaux ont disparu et il ne reste plus que de volumi-
neuses masses tunicales de teinte générale verdàtre contenant des débris
d’ascidiozoïdes jaunàtres en dégénérescence. Le diagnostic demeure alors

ninenuxonn. -— mnnnxorsns 67
Tunique commune contenant de nombreuses cellules vaeuolaires.
Aseidiozoïdes très petits (1,5 mm.) serrés les uns contre les autres, très
dilliciles à extraire de la tunique commune.
Siphon bueeal à 6 lobes, très fortement pigmentés à leur base.
Siphon cloaeal reporté loin du côté dorsal et réduit à un simple trou.
Sac branehial pourvu de trois rangées de trémas à 8 par demi·rangée;
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76   ····l···· —·* :·     ·
F10. 76. - Didemnopsîs inarmata X 50. —— 77. Didemnum pcrforatum X 40.
la première rangée située à une distance de la couronne tentaculaire au
moins égale à la hauteur d’un tréma.
Huit tentacules de deux ordres alternant.
Pédicule œsophagien très étroit. Testicule formé d‘un seul follicule en
forme de poire, d’où s’éehappe un spermiduete qui décrit quatre tours de
spire avant de remonter le long du rectum. Ovaire sans caractères spéci-
tiques.
Méditerranée : Côtes du Roussillon; assez rare, fonds coralligènes.
On peut admettre à titre de variété :
var. t01‘tl10Sa (Dmscnz) (.—: Didemnoides tortuosum Dnascne). — Cormus
vert foncé, gris à l’intérieur. Adriatique, rare.
ll n'est pas très sûr que ce soit là une bonne variété et il se peut qu'îl s'agisse
seulement d‘un état de la colonie lié à une modification saisonnière.

68 ASCIDIES
G. DIDEMNUM SAVIGBY.
I (: Leptoclinum M. Enwzmns].
TABLEAU mas 12s1>Èc1;s.
1. Espèces à spicules non étoilés ............ 2
— Espèces à spicules étoilés .............. 4
2. Spicules non flabellés ......... . . . . 3
— Spicules flabellés, cormus mince, jaune-grisâtre; dépression
cloacale marquée (fig. 77). ....... perforatum, p. 69
3. Spicules pseudo-lenticulaires; cormus épais, jaune-orangé à dé-
pressions cloacales peu marquées ..... rcsînaceum, p. 69
— Spicules aciculaircs; cormus mince, blanc-grisâtre. Lahilleî, p. 69
4. Spicules à plus de 40 sommets; cormus mince. . .... 5
—- Spicules à moins dc 40 sommets ........... 6
5. Spermiducte à 6 tours de spire. ...... candidum, p. 70
— Spermiducte à 8 tours de spire. ....... canum, p. 70
6. Cormus épais et charnu, ayant plus de 5 mm. d’épaisseu1· (cn
général de 1 à 3 cm.) ............... 7
- Cormus mince et encroûtant ........... . 8
7. Languettc cloacale absente; cormus noir intense pointillé de
blanc; spicules disposés à l’intérieur de la tunique commune en
trois couches parallèles. ........ protcctum, p. 72
— Languette cloacale présente; coloration du cormus variant du
blanchâtre veiné de rouge à l’orange translucide et au rouge
vineux; spicules répartis inégalement dans la tunique commune.
................. perspicuum, p. 72
8. Spermiducte à 10 tours de spire; surface du cormus bosselée ou
épineuse, dépressions cloacales très nettes (fig. 9) .....
................. maculosum, p. 71
- Spermiducte a moins de 10 tours de spire ........ 9
9. Spermiducte à 9 tours de spire (fig. 26); cormus jaune-miel;
8 —)- 8 tentacules ........... peyrefitense, p. 72
—— Spermiducte à 8 tours de spire ........... 10
10. Cormus à surface semée düaspérités, très calcaire; dépressions
cloacalcs très nettes; 2 -)— 4 -)— 6 tentacules (fig. 79) .....
................. dentatum, p. 70
Cormus à surface granulcuse ou presque lisse; dépressions cloa-
cale nulles ou peu nettes ............. 11
11. Six-|-ôtentacules. ........... fulgcns, p. 71
Quatre -)— 4 J)- 6 tentacules (tig. 78). ..... Qrassei, p. 71

ninzmxxmn. — mnmxmm 69
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Fm. 78 à 80. — 78. Didemmlm Grasseî : siphon buccal et tentacules. — 79. D.
dcntatum X 45. — 80. D. dcnlatum : diagramme du cormus. _
1. Didemnum resinaceum Dnsscmz.
Méditerranée : assez rare sur les coquilles des fonds coralligèues.
2. Dîdemnum Lahillei IIARTMEYER (= Leptoclinum gelatinosunz Guam).
Manche : commun dans les caux peu profondes; Méditerranée: très rare,
fonds coralligènes de Banyuls. -
3. Dîdemnum parforatum Gumn (fig. 77).
Aspect extérieur des cormus très voisin de ceux de Lissoclinum pseudo-
lcptoclinum avec lesquels on pourra les confondre. Les organes génitaux

70 . ASCIDIES
caractéristiques des deux genres permettront de lever la difficulté (voir
HARANT, 1931, p. 217).
Manche, Atlantique: commun dans les eaux profondes; Méditerranée zrare,
quelques colonies de Banyuls.
4. Didemnum candidum Sltvxcxv (fig. 24).
Colonie incrustante et mince (moins de 3 mm. d’épaisseur en général)
fixée sur des pierres, des fragments de coquilles, des rameaux de Gor-
gones ou d’Eponges. Coloration blanche, mais parfois jaunâtre ou
rougeâtre; cormus marginé. Spicules très abondants. Ascidiozoïdes
mesurant de 1,5 à 2 mm., pourvus d’un siphon buccal à 6 lobes de dimen-
sion et de forme variables. Spermiducte à 6 tours de spire.
çà et là : Atlantique et Méditerranée : à différentes profondeurs, toujours
peu commun.
5. Didcmnum canum Hanrmnvnn (: D. candidum (DELLA VALLE), gra-
nulosum, marginatum, parasiticum, album, èerrucosum).
Colonie incrustante et mince, ayant tous les caractères de D. candidum
dont on peut la différencier seulement par l’étude du spermiducte qui
décrit ici 8 tours de spire; le type de l’espèce a des cormus blancs ou
gris marginés ou non, granuleux ou lisses.
On peut admettre une variété granulosum (Dmiscnr) pour les cormus foncés
brun chocolat, ou brun-gris, uniformes ou tachés de couleurs sombres (le plus
souvent de violet).
Commun dans toutes nos mers, sur les rochers et les souches de Zostères ou
de Posidonies. Une fois sur un Stènorhynque (collection Connor).
6. Didêmhüm dentatllm DELLA VALLE (fig. 79·80) (: D. tridenlatum).
Colonie d‘un blanc pur très calcaire, parfois charnue et jaunâtre,
pourvue de dépressions cloacales très nettes et de pointes dressées,
constituées par des amas de spicules étoilés à moins de 40 sommets
et, par conséquent, sans caractères spécifiques. Les cormus sont de
petite taille: 2 cm. dans les deux dimensions superficielles pour 1,5 cm.
d’épaisseur. '
Les ascidiozoïdes sont également de petite taille, le thorax étant un
peu plus long que l’abdomen. Le si phon buccal béant, faiblement musclé,
est pourvu de 6 lobes peu prononcés.
Les tentacules sont au nombre de 12 et de trois dimensions diffé-
rentes, les deux plus longs aux deux extrémités du diamètre dorso-
ventral. Les tentacules de troisième ordre sont réduits à de simples
moxgnons.
Le spermiducte décrit 8 tours de spire. ·
Roscoff; rare, sur les Gorgones (LAnxLLE); çà et la en Méditerranée à diffé-
rentes profondeurs, toujours peu commun.

nxummxoas. - nnommunx 71
7. Didemnum fulgens Euwlmos (: Leptoclfnum commune, fhlgz'a'um).
Cormus jaune—orangé, rouge ou chamois, souvent marginé, mince et
eneroutant, 6 —j- 6 tentcules; spcrmiduete à 8 tours de spire.
Uépaisseur des colonies ne dépasse pas 2 mm.
Manche, Atlantique; assez commun; rochers, Laminaires; Méditerranée; sur
les souches de Posidonies.
8. Didemnum Grassei Hanxxr (fig. 78).
La colonie est le plus souvent de modeste étendue (3 à 4 cm. dans les
deux dimensions superficielles) et peu épaisse :0,5 à 1 mm. Sa coloration
fondamentalement orangée rouge, est comme celle de D. fulgens assez
variable; il n‘est pas rare d‘observer de petits cormus nummulaires
presque blanchatres et très semblables à D. albidum.
Les spicules nombreux, étoilés, à moins de 40 sommets, ne présentent
aucun caractère spécifique. Les ascidiozoïdes sont de petite taille; lo
thorax ayant des dimensions sensiblement égales à celles de l’abdomen.
Le siphon buceal est pourvu d’une bague musculaire occupant les deux
tiers inférieurs de l'organe et constituant un véritable sphineter d’une
grande puissance; à l’intéricur se replient dans le mouvement de con-
traction 8 lobes buccaux aigus et triangulaires. Les tentacules sont au
nombre de 14 et de trois dimensions différentes. mais répartis sur un seul
cercle, les quatre plus longs répartis symétriquement aux deux extré~
mités du diamètre d0rso·vcntral. La branchie possède 4 rangées de trémas
et cela très précocement. Les trémas, de grande taille, ne sont jamais
plus de 6 par demi·rangée. Les espaces intertrématiques transverses
sont parcourus par des muscles puissants. Les langucttes de Lister en
position latéro-dorsale gauche sont aussi longues que le tréma et à la
hauteur de l’espace compris entre la première et la deuxième fente de
chaque rangée. Le tube digestif et les tubes rénaux sont sans caractères
spécifiques. Le spermiducte décrit 8 tours de spire.
Vit dans les mêmes conditions que l'espèce précédente; signalée seulement
en Méditerranée où elle est rare.
9. Didemnum maeulosum Enwxnns (fig. 10) (: Leptoclinum asperum,
coriaceum, durum, maculatum) (voir LAIIILLE, 1890, p. 97).
Croûte très eoriace, assez mince (épaisseur moyenne 2 mm.), Sur·
face lisse, sans dent. Dépressions cloacales, très nettes, colorées en violet
foncé ou mauve. Ilots d’un blanc pur ou lavés de violet. On en compte `
six à sept sur une longueur d’un centimètre. Les cormus sont toujours
marginés (Lmnns).
var. coriaccum (Dmlscur). - Surface du cormus bosselée: cloaques noirs,
îlots gris, ou cloaques blancs; ou cormus jaune mêlé ou non de noir et de violet.
var. asperum (Gorïscn). — Surface du cormus épineuse; cormus blanc ou
gris, ou blanc mêlé de violet.

72 ASCIDIES
Manche et Océan : commun dans la zone des marées. Méditerranée: très
commun sur les Posidonies et dans les fonds calcaires ou coralligènes.
10. Didemnum persplcuum Gmno (: Leptoclinum perspicuum, D. ru-
bellum, Astellium perspicuum, Didemnoides macroophorum).
Caractères du cormus conformes au tableau; ascidiozoïdes pourvus
d’un spermiduote à 10 tours de spire.
Manche : Chausey, Saint—Malo; Méditerranée zdans les herbiers de Zostères,
assez rare.
11. Didemmlm protectum Daumîzon (: Leptoclùzumprotectumg D. proy
tectum. Voir Daumêzon, 1909).
Cormus noir intense, pointillé de points blancs, rappelant entièrement
D./`allax Laurens, mais beaucoup plus épais et formant des masses sphé·
roïdales, de 1 à 3 cm. de diamètre, fixées sur les coquilles des Gastéro—
podes. Disposition spéciale des spicules et de la tunique.
1** A la base contre le support une prem ière lame de spioules. ·
2° Bien au-dessus une deuxième lame.
3° Entre ces deux lames, une épaisse couche de tunique dans laquelle
sont plongés les zoïdes. Les branchies sont suspendues librement entre
la lame supérieure des spicules et la lame superficielle, ce qui permet un
abondant renouvellement d’eau autour d‘elles. Entre les branchies, on
aperçoit les cloisons où les spicules s’accumulent en amas irréguliers, de
telle sorte que les ennemis ou les parasites ne peuvent pas se glisser entre
elles. Une telle disposition des branchies flottant librement dans un tissu
lâche gorgé d’eau est un avantage pour la respiration chez les Didemnidés
dont les parois thoraciques péribranchiales sont souvent très incomplètes.
Fonds corralligène du Canoubier (Golfe de Marseille). '
12. Didemmum peyrefîttense BRÉMENT (voir BRÉMENT, 1913).
Méditerranée : région de Banyuls. Rare.
G. POLYSYNGRATON Norr.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Polysyncraton Lacazei Gram: (fig. 27) (:.— Diplosomoides Lacazei).
Cormus sessiles, irréguliers et de consistance assez molle, quoique la
tunique commune soit elle-même fort résistante. Epaisseur de 5 à 12 mm.
Colonies pouvant s’étendre sur de grandes surfaces de 15 à 20 centimètres
carrés. Couleur uniforme tantôt rouge et écarlate, tantôt rouge cramoisi,
quelquefois pourpre.
Ascidiozoîdes formés de deux masses distinctes séparées par un pédicule
oesophago-rectal de 1 mm. de longueur. Branchie de 2 mm., deux fois plus

nxnnnxunan. ·— nirnosonm 73
longue que la masse viscérale. A l‘époque de la reproduction larves de
deux tailles.
Océan, commune dans la zone des grandes marées ; Méditerranée: trottoir
calcaire, sur des Eponges, dans les fonds sablo-vaseux; porte souvent à Ros-
colï, un Opisthobranche : Doris coceinea, de même coloration que la Synas-
cidie.
· var. canetense Bmênavr. - Colonies vieux rose, de 5 mm. d‘épaisseur.
16 tentacules en 3 cycles. — Le Canet, Argelès.
var. massiliense Daumêzox. —- Cormus minces etjaunes. - Marseille.
G. DIPLOSOMA M. Douste.
Une seule espèce sur nos côtes:
Diplosoma gelatlllosum Enwnans (fig. 28) (: carnosum, chamaeleon,
cristallium, Kohleri, Lfsteri, spongiforme ;D. leptoclinum, lzisterianum;
Leploclinum listerianunz, L. puncmtum).
Cormus sessiles souvent très larges (plusieurs décîmètres carrés).
Ascidiozoïdes pourvus d’un appendice fixateur très développé, deux
folliculcs testiculaires.
Type de l’espèce :
(: Didemnum gclatinosum, Leploclinum gelatinosum, Dqnlosoma
cristallinzmz, Dtplosoma gelatinosum, Lisleri, Leptoclinum Iisterianum).
Tunique entièrement transparente et gélatineuse; pas de pigment,
cormus mince; jamais observé sur les pierres. ‘
R0scofl`(Sargasses et Lamiinaires); Chausey; Atlantique.
var. Iîstcrianum Enw. (= Leptoclinum liszerianum, Diplosoma Rayneri,
Pscudodidemnum zosterarum, Diplosoma Listeri). — Pigment présent dans la
tunique etl'ectoderme viscéral; cormus mince souventfixé sous les pierres ou
sur la tunique des Ascidiidés.
Guernesey, Roscofl', Arcachon, Banyuls, Sète.
var. punctatum LAnn.x.¤ (= Leptoclinum punctatum, Pseudodidemnum lis-
lerianum, Diplosoma punczatum·Listeri, Leptoclinum listerianum var. puncta·
tum). —- Pigment présent dansl'eetoderme, à Fextrémité antérieure du sillon
ventral; cormus en croûte mince et luisante; individus très visibles comme
des points noirs à travers la tunique. Pierres et tunique des Ascidiidés.
Manche, Granville, Roscofl', Ré, Arcachon, Méditerranée (cà et là).
var. spongiforme Gumn (= Astellium spongi/arme, Diplosonza spongi-
forme, Leptoclinum spongiforme). — Cormus aplatià ou lobés plus ou moins
épais. Individus très peu visibles à travers la tunique. Gris teinté de bleu et de
jaune.
Roscoff (rare d’après LAnn.¤.r:), Chausey, Arcachon, Saint-Vaast au nord-est
du grand canal et au rocher de la Bécul (indication de M. l\I.u.1mn; renseigne-
ment inédit de Bnéumvr).

74 Ascruuzs
En Méditerranée sur des rhizomes (Argelès, Sète) ; Monaco sous des radeaux
(Bnémzxr).
On peut distinguer deux sous-variétés :
a) subvar. carnosum (Dnlscnr). (= D. carnosum, Diplosoma carnosum spon-
giforme; Leptoclinum carnosum, spongiforme, var. carnosum). —- Cormus
jaune, orangé ou rouge.
Adriatique : Rovigno (Dniscma), Méditerranée: sur les algues (Luxure,
` Banyuls) : sur des balanes (Hnmxr).
b) subvar. nigricans (Gmnn) (: Astellium nigricans + A. petricola, D. cha-
maclon,D. chanzaelamspongiforme, Leptoclinum nigricans-spongi/orme). -- C0r·
mus violet, indigo, bleu ou vert. - Saint-Vaast, Roscoff, Arcachon, Saint-Jean-
de—Luz.
G. LlSSOGLlNUM Venant.
TABLEAU nes nsràces.
— Cormus blanchâtre veine de rouge ; spicules flabellés, lobes
buccaux égaux ......... pseudoleptoclinum, p. 74
—— Cormus jaune résineux ou rouge orangé; spicules a rayons obtus
dont l’extrémité est bi- ou trifurquée, lobes buccaux inégaux
(3 —j- 3) .............. Batailloni, p. 74
1. Lissoclinum pseudoleptoclînum Dnxscne.
Aspect, dimensions et anatomie de Diplosonza gelatinosum type, mais
en plus spieules flabellés.
Banyuls, rare dans les fonds de la Ruine, sur les valves de Pinna radis.
2. Lissoclinum Bataillonî HARANT (fig. 28).
Cormus s’étendant sous forme d’une vaste plaque jaune chamois à
aspect résineux. Epaisseur: 3-5 mm. Ascidiozoïdes jaune miel; siphon
buccal pourvu de 6 dents de deux ordres : trois grandes alternant avec
trois plus petites. Long pédicule œsophago·rectal. Cellules à pigment
cadmium alignées entre les rangées de trémas. De 12 à 18 tentacules
inégaux. De chaque côté des ascidiozoîdes un amas de spicules non pas
flabellés, mais à rayons obtus à extrémité bi- ou trifurquée. Cloaques
communs épars à la surface du cormus, rares, larges, elliptiques à bords
irrégulièrement dentés (6-9 dents inégales). La coloration générale de la
colonie est due à une grande quantité de petits amas de cellules à pig-
ment cadmium analogues à celles des lignes intertrématiques.
Banyuls : fonds de la Ruine, très rare.

rowcntxioan. — POLYCLINUM 75
Famille des POLYCLINIDAE
Colonie dépourvue de spicules, ascidiozoïdes divisés en trois parties dis-
tinctes, auxquelles l’usage a maintenu les dénominations très inexactes de
thorax, abdomen et postabdomen; ce dernier segment contenant toujours les
organes génitaux (Ascidies hypogones). Bourgeonnement par strobilatiou du
postabdomen et parfois de l‘abdomen.
Txnuaw mas cx-xmms.
1. Postabdomcn pédiculé, de calibre très inférieur à celui de l’ab-
domen (fig. 19). . .‘ .............. 2
-—— Postabdomen non pédiculé, de même calibre que l’abdomen et
en continuité directe avec lui (fig. 84-86) ........ 3
2. Estomac lisse; languette cloacale n'atteignant jamais le quart de
la longueur du thorax (fig. 19) ...... Polyelinum, p. 75
— Estomac « marbré »; languette dorsale atteignant le quart de la
longueur du thorax (fig. 81) ....... Polyclinella, p. 77
3. Estomac rayé longitudinalement ou eannelé (fig. 82-83). . . 4
— Estomac non rayé lougitudinalement ni cannelé ...... 5
4. Languette cloacale présente (fig. 85-86). . Amaroucium, p. 84
— Languette cloacalc absente (fig. 84) ..... Aplidium, p. 82
5. Estomae lisse ou ornementé, mais jamais pourvu de diverticules
aréolés saillants (fig. 87). ....... Macroclinum, p. 79
— Estomac avec aréolcs saillantes (fig. 87). . . Synoîcum, p. 82
G. POLYCLINUM Savxcxv.
Il est représenté sur nos côtes par une seule grande espèce :
Polyclinum aurantîum M. Enwxnns (fig. 15-19).
Cormus petit subglobuleux, agglutinant les grains de sable. Systèmes
simples peu nombreux, formés d‘individus incolores ou légèrement jau-
nàtrcs. Le plus souvent branchie pourvue de papilles arrondies. Organes
reproducteurs développés fin avril (10-12 mm.), Larves en mai-juin.
Manche : zone des Sargasses, sur des Fucus ou des Ascophyllum,
var. pseudomolgula (llmmr). — Cormus en forme de « patates noiràtrcs
roulées dans le sable » dont le diamètre peut atteindre 4 cm. Parfois dans les
grottes sous forme cylindroïde. — Manche, Atlantique. Eaux profondes.
var. bumüe (= Glossophorum humile L,mix.1.1·:). —- Cormus aplatis horizon-
taux, lobés, dont l’étendue peut atteindre 10 cm, sans que l'épaisseur dépasse

76 Ascinms
1 cm. Aspect et couleur vert foncé bleuàtre dbimaroucium densum. -—— Manche :
exceptionnel (Luc-sur-Mer); Méditerranée : toujours rare; fonds sablo-vaseux.
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Fm. 81 à. 83. — 81. Polyclinel/a Azemai X 10. — 82. Amaroucium densum : portion
du tube digestif. - 83. Estomac de A. Nordmomi.
var. Brementî Himnivr. — Colonie massuée; chaque massue renferme un
seul système, aspect de Halozoa magnilarva, tunique grise, corîace, n‘ag·g1u-
tmaut pas le sable. —— Très rare : Roscoff (IIARANT).
var. 1uteum(GmAnn). — Cormus semi-cartilagineux, non sablonneux, de
couleurjaune brunâtre ou oraugée, pédoncule court et gros, surface lisse ou
plissée (cérébrîforme). —Grz1nvîl'e, Luc, Clmusoyz très rare.

POLYCLINIDAE. -·— POLYCLINELLA  
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87 î .· 83   ~* ê . ·
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Flo. 84à.88. — 84. Aplidium lactmm mortolacnse X l5. — 85. Parascidia turbimzta X 95
(imîté de MKJHAELSEN). - 86. Amaroucium albicans X 12. - 87. Estomac de Poly-
clinum. - 87 bis. ld. de Synoicum argus. -— 88. Polyclinclla Azemai.
G. POLYGLINELLA Hmm.
Il cst représenté sur nos côtes par une seule espèce :
Pûlyclinella Àzemai IIAn.m·r (fig. Si-88).
Cormus ayant à l’état vivant 1`aspcct et la coloration d‘un Codizmz, mais

78 Ascinxns
de dimensions assez petites (2 cm,). Masse tunicale de consistance glai-
reuse; surface de la colonie coriace, se détachant facilement du reste du
cormus et agglutinant légèrement le sable.
Les ascidiozoïdes de Polyclùzella se détachent assez facilement de la
tunique commune par simple grattage du cormus. La longueur des indi-
vidus moyens est de 15 mm. ainsi répartis : thorax 5, abdomen 3, postab-
domen 7; à l’état vivant, le thorax doit facilement atteindre 1 cm. pour
un ascidiozoïde d’une longueur totale de 2 cm. Il est, en effet, fortement
rétracté sur les animaux conservés.
Siphon buccal à sixlobes; en général élargis dans leur partie moyenne,
ces lobes sont d’ailleurs tantôt marqués, tantôt à peine saillants. La mus-
culature de ce siphon est toujours très puissante; il existe en effet autour
de la région tubulaire du siphon, au—dessous des lobes, une bague
sphinctérienne large et à fibres serrées. L’ouverture cloacale, déportée
assez loin dorsalement, est tantôt réduite à un simple trou dont le bord
est faiblement et irrégulièrement lobé, tantôt assez régulièrement 6·lobé.
Les lobes cloaeaux, quand ils sont visibles, ne sont jamais semblables
aux lobes buccaux. A égale distance des deux ouvertures buccale et cloa-
cale, immédiatement au-dessous du ganglion nerveux volumineux et
saillant, émerge une très longue languette. Cette lame est très fragile;
quand elle est « arrachée » ou amputée à divers niveaux au cours des
manipulations, Yascidiozoïde perd le galbe très caractéristique que lui
confère ce long processus, parfaitement visible à l’œil nu; cette lan-
guette, large de 1/4 de millimètre, longue de 1,5 mm., ne fait pas partie
du siphon cloaeal; son bord distal est diversement découpé; parfois à
peine festonné, il présente le plus souvent trois digitations, dont deux
latérales plus petites que la médiane.
ll y a 12 tentacules (parfois 14 ou 16) très développés etprobablement
d`un seul ordre.
La branchie présente de 13 à 16 rangées de trémas; il y a de longues
languettes de Lister.
ljestomae grossièrement sphérique, un peu asymétrique, ne présente ni
cannelures, ni saillies aréolées; iln’est cependant pas lisse et, àun grossis-
sement suffisant, apparaît sur la paroi un réseau de marbrures irrégulier,
· comme on en voit chez certaines espèces de S ynaicum ou de lllacroclinum.
Le postabdomen est nettement pédiculé; de largeur très réduite,
filiforme à son origine, il se présente sous la forme d’un véritable stolon
seulement boursouflé à la fin de son tiers supérieur par la présence des
gonades; 15 à 30 follicules testiculaires et quelques gros ovocytes. Le
spermiducte, très visible, remonte le long de l’intestin. L’extrémité infé-
rieure du postabdomen présente des digitations le plus souvent assez
régulières, comme cela se voit chez certains lllacroclinum exotiques.
Dilatation incubatriee à la hauteur de la région moyenne de la branchie.
Banyuls : exceptionnel; associé à Dfszomus Hupfcri (Azéna, 1930). . `

POLYCLINIDAE. - Macnocuxun 70
G. MACROCLINUM Vsnmr (emend. Ifanmrt.
Taureau nas asi-ècas.
1. Anse instcstinale non tordue. 2
·— Anse intestinale tordue. 3
2. Sipbon cloacal irrégulièrement lobé; clapet trilobé dorsal et
clapet 3-ou 5-lobé ventral (fig. 89); 16-18 rangées de trémas;
cormus claviforme (fig. 90) ....... Duboscqui, p. 80
-— Siphon eloacal pourvu d‘une languette simple; 8-9 rangées de
trémas; cormus branchu composé de plusieurs massues (fig. 91).
................ Beauehampi, p. 79
3. Cormus massif, sphéroïde, blanc opaque ou légèrement jaunâtre;
20 rangées de 60 trémas; tube eloacal surmonté d’une languette
trifide s'ouvrant au voisinage du siphon buceal (fig. 92) ....
................ pulmonaria, p. 81
— Cormus gélatineux et transparent; 9-10 rangées de 14 trémas;
orifice cloacal dépourvu de tube s’ouvrant vers le milieu de la
branchie au niveau de la G° rangée de trémas. . . vitreum, p, 81
1. Maornclînum Beauchampi Ilamxr (Hg. 91).
Colonies composées de massues réunies par des stolons. Chaque massue
contient un ensemble d`ascidiozoïdes ne formant pas de systèmes régu-
liers. Les massues les plus développées portent un certain nombre de
bourgeons, points de départ de nouveaux systèmes. La plus grande
hauteur n’excède pas 12 mm.; l’ensemble est d’un blanc erayeux; c’est la
coloration des zoïdes qui apparaît à travers la tunique commune trans-
parente. Les stolons agglutinent légèrement les particules sableuscs.
La longueur totale des ascidiozoîdes est en moyenne de 5 mm., les
dimensions les plus répandues sont les suivantes : thorax 0,8 mm., abdo-
men 0,4 mm., postabdomen 3,8 mm. et souvent plus.
Le manteau, tres mince, est parcouru par de nombreuses et délicates
fibres longitudinales.
Siphon branchial 6-lobé; siphon cloacal pourvu d‘une languette élargie
à sa base, pointue à son extrémité libre.
20 à 24 tentacules de 3 ordres de grandeur, d’ailleurs irrégulièrement
disposés. _
8-9 rangées de trémas courts et ovales au nombre de 8-10 par demi-
rangée. Estomae globuleux, symétrique, à parois lisses. Dilatzxtion
poststomacale àpeine marquée. Anus à 2 lobes.
Les gonades sont représentées par de nombreux testicules et par 1 ou
2 œufs bien développés.
Concarneau (or: Bmucimxr).

80 Ascrnuss
2. Macroclinum Duboscqui HAMNT (Hg. 89-90).
Cormus en forme de massue à manche progressivement aminci vers la
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Fxo. 89 à 92. — 89. Extrémité antérieure d’un ascidiozoïde de Illacroclinum Duboscqmuî.
90. Cormus du même >< 2. — 91. M. Beauchampi : cormus. — 92. Macroclinum
pulmonaria >< 16 (imité de MICHAELSEN).
base, à tête moyennement dilatée ;, hauteur totale 3,5 cm., coloration en
alcool blanc jaunâtre, translucide, laissant voir de longs ascidiozoïdes
dont le postabdomen atteint presque la base dela colonie. Pas de systèmes
visibles, les individus paraissent disposés sans ordre à Pintérîeur de la

rorictixinae. — xmcnoctuxun 81
tunique commune de consistance cartilagineuse, assez dure, ce qui rend
commode Pcxtraction des zoïdes et facilite leur examen. ,
Siphon buceal tubuleux pourvu de nombreux muscles longitudinaux et
parcouru de deux lignes pigmentées suivant les deux génératrices
opposées dans le plan sagittal; 6 lobes obtus.
Siphon cloacal très distendu, irrégulièremcnt lobé sdorsalement un
clapet trilobé, vcntralement un autre clapet porteur de 3 à 5 dents très
inégales en général. Le tube cloacal présente une musculature longitu-
dinale et deuxlignes pigmentécs comparables à celles du siphon buccal,
il donne accès dans une vaste cavité branchiale transformée en chambre
incubatrice et remplie de nombreuses larves.
Tentacules : 20 environ de deux ordres alternant irrégulièrement.
Dimensions : longueur 3 cm. en moyenne; soit : 6 mm. pour la
branchie, li mm. pour Pabdomen, 1,5 cm. pour le postabdomen.
Branchies : 16 à 18 rangées de trémas à 14-16 demi-rangées. Repli
dorsal et endostyle sans caractères spécifiques.
Tube digestif : estomac gros et cylindrique, postestomac nettement
différencié; le rectum s’ouvre à la hauteur de la 15° ou 16° rangée de
trémas par un anus irrégulièrement lobé.
Cagaradas devant Port-Vendres, en avril (Donoscq).
3. Macroclinllm pulmonaria Ell. SoLLANn (fig. 92) (: Alcyonium
fous, Amaroucium pomum, Aplidiopsis Sami, Synoicum incrustatum,
Haeclcelzl, pulmonaria, Circinalium paelzydermatinum) (voir hlicmnn-
suiv, 1930.) `
Colonies en forme de demi-sphères, d’ovoïdes ou de poires, ayant sou-
vent la consistance d`une carotte chez les spécimens conservés en alcool.
Surface lisse, nue ou à peine incrustée de sable dans la région infé-
rieure. Coloration blanchàtre ou café au lait. Les dimensions sont très
variables : les cormus de la Mer du Nord et de la Manche peuvent atteindre
3 à 4 cm.; ceux de la Méditerranée, pl us chétifs, sont réduits au volume
d’une boule de naphtaline; ils ressemblent à certains cormus de Didem—
nopszls zharmata. Ascidiozoïdcs de 12 à 15 mm. de long.
Toujours rare : Mer du Xord, Manche, Méditerranée.
li. Macroclinum vitreum LAuu.LE (: Aplidiopsfs vz'tr·eus; voir Laurens,
1890).
Cormus gélatineux, transparent, globuleux, sessile (2 cm. d'épaisseur).
Systèmes irréguliers et peu distincts. _
Cap Crcus, Cap Cerbère (environs de Baynuls).
6

82 Ascrnxns
G. SYNOICUM Pnimrrs.
Il est représenté sur nos côtes par une seule espèce appartenant au
sous-genre Morchcllium.
S. (Morchellium) argus Enwanns (voir LAHILLE, 1890, p. 241).
Les cormus mesurent généralement 4 cm. de longueur; lorsqu’îls sont
suspendus sous des rochers, ils atteignent assez souvent une longueur
double. Pédicule légèrement conique, rempli de sable fin et émettant
parfois de nombreuses ramifications stoloniales. Diamètre moyen 1 cm.,
diamètre moyen de la tête: 2-3 cm. Tête des cormus transparente, blan-
châtre, parsemée de points rouges, très délicate. Elle est formée presque
exclusivement par les branchies des individus de la colonie. Pédicule plus
consistant et plus foncé, généralement vermillon. L.nm.r.n signale une
variété littorale dont la tête et le pédicule sont toujours aplatis, les indi-
vidus se trouvant tous disposés sur un demi-cercle.
16 filets tentaculaires : 8 grands correspondant aux lobes et 8 petits
correspondant aux espaces interlobaires. La branchie présente 10 à
15 rangées de trémas, le plus souvent on compte 12 rangées de 16 trémas
chacune.
L’estomac est ovoïde, symétrique et sa longueur est de 0,8 mm. Le
plus souvent les parois sont nettement aréolées, mais quelquefois le haut
de l’estomac présente des cannelures droites et nettes, d’autres fois, c`est
le bas de l’organe qui possède des cannelures ramifiées. Dans tous les
cas cependant, des aréoles très caractérisées existent dans la partie
moyenne.
Manche :très commun dans les herbiers littoraux et à la voûte des grottes;
plus rare sur nos côtes de l’Attantique; inconnu sur nos côtes de la Méditer-
ranée, bien qu'il ait été signalé dans les parages de laGrèce.
· G. APLIDIUH Sxvicxv (emend. Hamum.
Tnanuu ons nsmëcizs.
1. Moins de 8 rangées de trémas ........... 2
— Huit ou plus de 8 rangées de trémas ......... 3
2. Cinq rangées de trémas; cormus jaune pâle; 10-12 cannelures
stomacales, postabdomen plus long que le tube digestif (fig. 31).
........... Iacteum var. mortolaense, p. 84
——- Six rangées de trémas; cormus gélatineux, incolore et transparent,
lr-6 cannelures stomacales; postabdomen égal au tube digestif.
................. griseum, p. 83
— Sept rangées de trémas; cormus en forme de petites groseilles

r0i.Yci.mnnA1;. — Arunium 83
blanches fixées sur les Sargasses ou les Zostères; 12 cannelures
stomacalcs; postabdomen plus court que le tube digestif. . .
................. pallidum, p. 8h
3. Orifice rloacal circulaire ........ caeruleum, p. 83
- Orifice cloacal ü·lobé .......... asperum, p. 83
1. Aplidium asperum Dnascun.
Cormus sessile, mince, d’un gris sale et tout bourré de sable fin, épais
de 2 à 3 mm. en moyenne. Surface présentant des lignes ramifiées et des
dépressions cloacales analogues à celles des Leptoelines typiques. L’ori-
ficc buceal présente6 lobes obtus, le tube cloacal, perpendiculaire à l‘axc
de la branchie, est très éloigné du tube buccal, et présente également
6 lobcs, les trois supérieurs étant plus développés que les autres. 12 indi-
vidus environ par cœnobie. La branchie présente 10 à 12 rangées de
trémas. L'estomac est à 8 cannelures régulières. Stolon génitalifère un
peu plus long que le corps.
Méditerranée : assez rare, sur les pierres ou sur d’autres Ascidies, dans les
prairies de Zostères.
2. Aplidium caeruleum LAmi.i.s (voir Laurens, 1890, p. 216).
Cormus formant par leur réunion de petites masses de 1 à 2 cm. de
diamètre; chaque cormus estlobé, sessile, ne dépassant pas5 mm. d`épais-
seur; ils agglutinent très légèrement le sable. Tunique commune trans-
parente, présentant une sorte d‘éclat résinoîde, laissant apercevoir les
individus colorés. Ascidiozoîdes disposés sans ordre en systèmes irrégu-
liers. Tube buccal court, 6-10bé; 6 tentacules; 9 rangées de trémas à
5 par demi—rangée; estomac à 8-10 grandes cannelures. Cellules pigmen-
taires bleues.
Manche, sur les souches de Laminaires : commun.
var. argelesanse Bnéuzxr. — Cormus épais (2 cm.); 9 à 13 rangées de
trémas à 14-15 par demi-rangée. — Méditerranée : au large d'Argelès (Bmâuamr).
var. sclssiacum Hanmr. — Cormus épais (2 cm.); 8 rangées de trémas
à8 par demi-rangée. - lles Chausey (ns Bsnucmur).
3. Aplitlilxm gfîseum LAun.r.s (voir Lamnnn, 1890, p. 215).
Cormus de 4 cm. de long sur 1 cm. de large. Tunique commune
gélatineuse, incolore, complètement translucide, présentant des points
blancs correspondant aux viscères: Individus petits (1 mm. de long sans
compter le stolon); paroi péribranchiale opaque et très musculaire, ne
permettant pas d’apercevoir la branchie. 6 rangées de trémas, côtes
transverses à peine indiquées. Oriiîce cloacal sans tube ni languette,
s’ouvrant au niveau du milieu de la branchie. Pédiculo oesophago-rectal
très court. Estomac à 6 cannelures. La longueur du stolon égale celle

84 Ascinuss
du tube digestif 0,5 mm. Des deux côtés du sillon ventral se trouvent
des petits amas de cellules pigmentaires, d`un gris cendré, on en ren-
contre également entre les cannelures de Pestomac.
Assez commun en Méditerranée sur les tubes d'Annélides ou sur les débris
de coquilles.
4. Aplidium lacteum Humrnw. '
Il n`est représenté sur nos côtes que par une variété :
var. mortolaense Bmânnxr, 1913 (fig. 84). —— Colonie formant des
masses irrégulières de dimension et d’aspect variables, mesurant pour
la plupart 5 mm. de long sur 4 mm. de large et 1,5 mm. d‘épaisseur.
Coloration jaune pâle. Ascidiozoîdes longs en moyenne de 3 mm.; orifice
cloacal à rebord circulaire, ne possédant ni lobes, ni languette, branchie
à cinq rangées de trémas; estomac pourvu de 8 à 12 cannelures, rectum
croisant l’œsophage du côté gauche. ,
Pointe de Mortola, parages de Monaco (Bmâmaxr). ·.
5. Aplidium pallidum Vnnnii. (: A. zostericola).
Cormus sessile, légèrement convexe, blanc jaunâtre, de 1 cm. d'épais—
seur en moyenne. Siphon buccal 6·lobé. Orilîce cloacal avec un tube très
court, non lobé. 8 tentacules de deux ordres.
Manche et Océan : commun sur les Zostères. ` '
L. G. AMAROUGIUM Minus-Enwnnns.
À. Ascidie ayant à la fois uit estomac à parois pseudo·aréolées et _
8 lobes buccaux ......... S.—G. Parascidia, p. 89
B. Ascidiozoîdes n’ayant pas ai la fois les deux caractères précé-
_· dents .......... S.—G. Amaroucium s. str., p. 84
S.-G. Amaroucium s. str. `
Tnsusau nus Esriicxzs.
1. Systèmes isolés supportés par un pédicule long et grêle; lan-
» guette cloacale trifide .......... punctum, p. 88
— Systèmes réunis .· ...... , ......... 2
2. Systèmes oligozoïqucs ct réguliers, cormus orangé blanchâtre
·. ou noir, 9-13 rangées de trémas ....... Nordmani, p. 88
T- Systèmes polyzoïques et irréguliers .......... 3
3. Languette cloacale trilobée ou triple (fig. 86} ....... 4
— Languette cloacale simple ............. 5

ronvcmmnniz. — nmnoucxuax 85
4. Branchie incolore, cormus transparent, hyalin. . albicans, p. 85
-— Branchie très colorée, cormus écarlate .........
........... albicans var. tridentatum, p. 87
5. Estomac cannelé ................ 6
— Estomac rayé, cormus rouge orangé en forme de carotte, pou-
vant atteindre 15 cm. de hauteur; 18-20 rangées de trémas à
10-12 par demi·rangée (fig. 9] ....... conicum, p. 87
6. Diverticule cloacal servant de chambre incubatrice ..... 7
— Pas de diverticule cloagal .............. 8
7. Cormus sablonneux jaune grisâtre ou vert sale; 11 rangées de
trémas; pas de cellules sanguines à granulations sépia . . .
.................. densum, p. 87
— Cormus sablonncux brun sombre « chocolat », devenant parfois
rougeâtre; 13 rangées de trémas, cellules sanguines à granula-
tions sépia .............. fuscum, p. 87
8. Dix à 14 rangées de trémas; 10-12 tentacules; cormus orangé ou
rose ............... proliferum, p. 88
—— Douze ou moins de 12 rangées de trémas; 18 tentacules dont
l plus grand; cormus aplati violet améthyste (fig. 93) ....
................. Brementi, p. 87
1. Amaroucium albicans Enwanns (fig. 86-94) (: A. torquatum, tri-
denmtum. — Voir IIARANT, 1931, p. 263). '
Cormus hyalin et transparent; branehie incolore. Seuls les lobes de la
languette anale portent une tache oculiforme ronge orangé.
Lobes du siphon buccal toujours au nombre de 6, courts, obtus et à
peine saillants. Le sphincter musculaire de cet orifice est très puissant
et sa largeur à l’état d‘extension est sensiblement plus grande que la
partie libre des lobes siphonaux.
Les tentaeulcs sont assez régulièrement au nombre de 20, répartis en
deux cycles : 10 grands alternant avec 10 plus petits, de taille sensible-
ment moitié moindre; ils sont parfois légèrement pigmentés dans la
forme de la Méditerranée.
La branehie, dans la majorité des cas, est pourvue de 10 rangées de
trémas, à raison de 13 à 15 par demi-rangée. Les trémas sont petits et
malgré le nombre assez grand de rangées, le u thorax » est à peine plus
long que l’abdomen.
L‘œsophage, qui s`ouvre largement dans le fond de la branehie, porte
un éperon latéro-dorsal à sommet supérieur.
Les cannelures de l’estomac sont hautes, tres saillantes, en ailettes de
radiateur, épaissies dans leur partie la plus externe; leur nombre n'est
jamais supérieur à 11-12. ll n’est le plus souvent que de G. Souvent le
bord des cannelures porte des ineisures qui amorcent leur découpage ou

86 Ascmms
des élevures semblables à des bourgeons. Dans certains cormus, cc
même bord externe est pigmenté en rouge. Le post-estomac et l’intestin
n’ofl'rent aucune particularité intéressante.
Il y a trois languettes cloacales, plutôt qu’une languette trilobée; les
lobes en effet sont séparés dès leur base d’insertion. Au-dessous de l
 
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Fia. 93. — Amaroucium Brémcnti : portion du tube digestif (Bmln1:Nr).——94. A. albicans :
estomac (BRÉMENT).
languette, l`orifîce cloacal n’est pas simplement circulaire; il porte deux
oreilles bilobées.
La musculature est assez régulièrement symétrique; il y a en somme,
à droite et à gauche, quatre faibles faisceaux qui s’anastomosent en
écharpe par leurs prolongements (2 à 4 par faisceaux) dans la région
supérieure, immédiatement en arrière du siphon bnccal et dans la région
inféro-ventrale, où ils constituent pour la branchie une sorte de cremaster
capable de la serrer en bourse quand 1’animal se contracte.
Le spermiducte monte parallèlement à. la portion descendante du tube
digestif et court le plus souvent dans la région stomacale, dans le fond
d‘un sillon com ris entre deux cannelures. Les œufs char és de i ment
P

1>o1.¥cx.1NioAn. — Mnxnouciusx 87
orangé sont abondants en mars·avril dans les cormus provenant de la
Manche ou de l`Océan.
Manche et Atlantique : peu commune. Rare en Méditerranée (Sète).
var. trîdentatum (Dwnézox). - Cormus d‘une couleur écarlate éclatante,
due à la grande abondance de pigment accumulé principalement dans la
région corticale de la tunique. Branchie très colorée: 14 rangées de trémas.
Embryous pourpres; bourgeons orangés. Dwmézov avait noté la présence d’une
languette cloacale tri-lobée « avec une tendance très nette à former un tube
cloacal ». Correspond à une forme locale et saisonnière de l’espèce type. -
Marseille, Sète.
2. Amaroueîum Brementî Illmnm (Hg. 93).
Cormus en lame épaisse de 2 cm.; coloration améthyste translucide
finement saupoudré de blanc; systèmes pcu'nets, cônes cloacaux minces,
transparents. Tunique commune légèrement eaillouteuse. Ascidiozoïdcs
ayant dans le cormus une position plus ou moins inclinée, de manière à
pouvoir seloger tout entiers dans la tunique commune, là où celle-ci décroît
(7,5 à 8 mm. de longueur). Languette eloacalc simple. Estomac pourvu
de longues cannclures.
Très rare en Méditerranée : surles Posidonies, Port-Vendres (Bnènsxr); sur
des Gorgoues, Sète (IIAMNT).
3. Amaroucium conicum Ouv: (fig. 9).
Cormus facilement reconnaissable à ses grandes dimensions (10- 15 cm.),
à sa forme conique (en pain de sucre), à sa brillante coloration orangée.
Systèmes méandriques; cloaques très nombreux, petits, arrondis, non
bordés. Ascidiozoïdes orangés pouvant atteindre 2 cm. de largeur. Siphon
buccal pourvu de 6 lobcs pointus souvent pigmentés de noir. Orilice cloacal
pourvu d’une longue languette indivise, 18-20 rangées de trémas à 10-12
par demi-rangée. Estomac rayé.
Peu commun en Méditerranée française (Marseille, Argelès), où on le reu-
contre toujours au large, cet Amarouque ne serait pas rare dans l'Adriatique.
li. Amaroucîum densum Gnnm (üg. 82).
Cormus charnus, sessiles, polymorplics (ellipsoïdaux, lobés, ou coni-
ques). Ascidiozoïdes jaunes ou blancs. Longue languette cloacale. Epcron
intestinal impair.
Méditerranée : assez commun, fonds coralligènes, parfois sur les Dromies.
5. Amaroueium fuscum Dnascnn.
Cormus sessiles, irrégulièrement lobés, brun-chocolat, épais de 2 cm.
cn moyenne. Surface lisse. Systèmes peu distincts. Chambre incubatrice
présente à l'époque de la reproduction.
Méditerranée : assez commun dans les fonds coralligènes.

SS Ascinuzs
_ 6. Amarûllcillm proliferum EDVVARDS (: A. roseum, aureum, commune,
simulans).
Type de l'espèce : voir LAnn.1.n, 1890, p. 223.
Systèmes composés peu nets. 10-12 tentacules. Cormus non sablonneux
`orangé ou rose. Branchie rouge. 10 rangées de trémas, estomac globuleux
à cannelures interrompues et ramifiées. Post·estomac court et intestin
moyen presque horizontal.
Manche : assez commun. La Rochelle (Llmxnts]. Méditerranée: Marseille.
var. roseum (num VALLE). — Cormus rose, branchîe incolore. Le reste
comme le type. — Marseille.
var. aureum (Enwanns). — Cormus sablonneux, brun clair ou orangé.
Branchie jaune à 14 rangées de trémas. — Marseille : fonds sablonneux du
golfe de Montredon (Daumîzox).
7. Àmâfûuûlüm plmctum Gmnn (: lllorc/zelZz`0p.s*z`s pleyberianus, Syd-
nyum punctum).
Systèmes isolés chacun sur un long pédoncule, pouvant atteindre 4 cm.
et terminés en massue. Jaune grisâtre. Dans un cormus on distingue : la
tête, transparente, incolore, ovoïde constituée par les branchies et les vis-
cères de nombreux individus (40 à 50); le pédicule renfermant des stolons,
blanchâtre, presque opaque, non sablonneux à surface lisse; le stolon du
cormus à surface rugueuse plissée, colorée en jaune et parfois très légère-
ment sablonneux. Deux taches de pigment cadmium sont placées de part
et d’autre du cul-de-sac supérieur du sillon ventral et souvent si rappro-
chées qu’elles ne semblent former qu`une seule tache (Lnnrnne}.
Manche, Atlantique : commun à la voûte de grottes à marée basse.
8. Amaroucium Nordmanî Enwnnns. .
Cormus sessilcs et charnus. Systèmes réguliers. Aspect d`un Botrylle
épais (jusqu’à 8 et 9 cm.). Couleur jaun`e rougeâtre; la colonie devient
blanche et cartilagineuse à l’époque de l'hivernage. 6 lobes buccaux,
12 tentacules ; sillon ventral et languette cloacale des aseidiozoïdes pigmen-
tés en jaune clair.
Méditerranée : rare dans les fonds coralligènes. Atlantique et Manche : assez
commun en général sous les pierres.
Bnxâmzxr, qui a récolté cette Ascidie vivante à maintes reprises, signale les
stations suivantes (notes inédites) : Roscofl`; Perharidi; rochers du Diable sous
les pierres : assez commun; cormus nombreux, bien développés; Tihaoson.
Flane ouest sous les pierres : larges plaques tabulaires de 6 >< 15 cm. Herbie1·
entre le laboratoire de l'île Verte, cormus globuleux réunissant plusieurs Cys-
tosires, Callot, sous les pierres et dans les Cystosires. Commun au Cerf, à
Roche-Valen. A Estellen-Bihan on le trouve en abondance dans les couloirs à
parois verticales tapîssées de Balanes et de R/zodymenia palmata. A Triagoz :
cormus à couleurs peu vives, verdàtres. Rare à Loquirec, où il vit dans des
conditions analogues (Hannnr, 1931).

Powcnmxoae. - AMAROUCIUM St)
S.—G. Parascidia (emend. HARANT).
TABLEAU ons ssrèens.
— Cormus sphéroïdal ou ellipsoïdal comprenant plusieurs systèmes.
................. areolata. p. 89
— Cormus en massue, ne comprenant pas plus d`un système et pou-
vant se réduire à un seul individu ...... turbinata, p. 89
0. A. (Parascidia) areolata CIIIAJE (: ApZz'a'ium areolatum, Fmgarium
elegans, Fragaroides aur·an!z'acunz, Parascidia clegans).
Cormus sessile, rose légèrement transparent, pouvant atteindre
d`énormes dimensions (jusqu’à 20 cm. de diamètre avec un poids de près de
1 kilogr.), mais le plus souvent de petite taille 5-G cm. Ascîdiozoïdes
pourvus de 12 à 20 rangées de trémas. 8 lobcs buccaux blancs. Collier
de pigment blanc à la base du tube buccal. Une douzaine de tentacules
blancs. Estomac eannelé ou pseudo-aréolé.
Toutes nos côtes, mais jamais très abondant sauf dans la Manche. Méditer-
ranée : fonds sablo-vaseux et ports.
var. üava, (ED\VAllDS). — Dimensions plus petites, coloration plus pale, taches
oculiformes présentes. — Méditerranée : rare; Banyuls, Sète, Nice.
10. A. (Parascidia) turblnata (SAVIGNY) (: (,,l.I`Cl·fl0]l.llII2 concrcscens,
Sidnyum turbinatum, Amarouciunz rubicundum, Polyclinum succincunz
Pm·ascidia. Forbes:} F lcmingz').
Individus isolés de 3-4 mm. de longueur et 1 mm. de largeur. Cormus
sphériques ou piriformes, ne renfermant qu`un petit nombre d’ascidio·
zoïdcs; parfois cormus en massue, transparent, ne renfermant qu’un seul
système n‘agglutinant pas le sable; tube buccal court à 8 lobes aigus,
tube cloacal G-lobé et surmonté d’une languette. 8 tentacules filiformes
de deux ordres différents. Rarement il peut y en avoir 12. 7 à 9 rangées
de trémas. Au sommet de la cavité branchiale taches de pigment rouge
orangé présentes le plus souvent; deux sont assez constantes de part et
d‘autre du ganglion nerveux. Estomae pourvu de 10-15 cannelures,
parfois interrompues, avec tendance à la formation de pseudo-aréoles.
llamifications de l`organe réfringent (= glande pylorique) très visibles,
mais ne présentant pas d’ampoules ni de varicosités.
Manche et Océan : assez commun. herbiers et grottes.
Assez rare en Méditerranée: Marseille. L’espèce serait commune à Naples
et in ltoxigno.

INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Nous nous sommes dispensés d’énumérer ici les nombreuses publica-
tions où il est fait mention des animaux que nous venons d`étudier. Nous
nous sommes contentés de citer les travaux fondamentaux auxquels on
pourra avoir recours pour l’étude de la faune ascidiologique française. On
trouvera une bibliographie plus complète dans les mises au point de
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I
INDEX SYSTEMATIQUE
Cet index comprend tous les noms employés dans la systématique; les noms de
familles sont en 1>¤m·Es c.u=mu.Es, les noms de genres en égyptiennes, les noms d’es·
pèces en romaines, les synonymes en italiques. Chaque nom est suivi du numéro dela
page correspondante en chitïres ordinaires.
aculcata, 43, uspersa, 7, 41, 43.
adhaerens, 21. asperum, 71, 72, 83.
adriatica, 19. Astcllium, 72, 73, 74.
a/finis, 41. auranliaca, 57.
aggregata, 35. aurantiacum, 89.
aggregatum, 60. aurantiacus, 36.
alba, 45, 46, 57. aurantîum, 24, 75.
albîcans, 36, 85. aurea, 37.
albida, 42. aureum, 37, 88.
album, 70. aurolineatus, 37.
Alcyonium, 81. · Azemaî, 77.
aldcri, 21, 45.
Allococarpa, 34. badius, 37.
amacna, 43. banyulensis, 50, 58.
. Amaroucîum, 12, 75, 84, 76, 81, 89. Bataîllonî, 74.
ampalloides, 21. Beauchampl, 79.
Aplidiopsis, 81. Birulai, 20.
Aplidium, 12, 65, 75, 82, 89. blcizi, 22. -
Arnousonnmcmzs, 4, 55. boloniense, 36.
apolis, 34. Bolteniopsis, 11, 23, 27.
appendîculata, 23. Bornvnnxnan, 11, 14, 35.
Àfchîdîsiomü, 14, 56. Botrylloides, 36.
arclica, 20. Betryllus, 11.
arcnifera, 29. Brementi, 64, 76, 85, 87.
arenosa, 19, 22.
areolata, 89. caex·uleum,’83.
areolatum, 89. , calendula, 37.
arg'Bl6S€nS8, 83. callosa, 47.
argus, 82. calyculatus, 37.
armata, 29. canadcnsis, 21.
Ascidia,7, 12, 29, 31, 34, 38, 39, 48. candîdum, 68, 70.
Ascidiella, 39, 41, 48. canetense, 73.
Ascxmmus, 12, 13, 39. canîna, 41.

_ mmax SYS'l`É\lA’l'IQUE 95
caninia, 52. Dellachiafac, 60.
canopoides, 29. Dcllachîaieî, 60.
canum, 68, 70. Dendrodon, 11, 27, 31.
carnosum, 73, 74. dcnsum, 76, 85, 87.
castancus, 37. dentatum, 68, 70.
Ccrberîana, 55. demi/`cra, 21
cereum, 65. dcpressa, 31, 33, 43, 45.
chamaclcon, 73, 74. Diazona, 12, 53.
chloroea, 48. Dmzoxxrm-2, 14, 51, 53.
chlorema, 48. ` Didemnoidcs, 66, 67, 71.
Giona, 12, 31. 51. DIDEMNIDAE, 12, 63.
Cxomms, 12, 13, 51. Didemnopsîs, 12,17, 59, 63, 66, 81.
Ciomxnz, 51. Didamnnm, 12, 17, 63, 68.
. Circinalium, 81, 89. Dîplosomn. 12,17, 63, 73.
cîtrîna, 20. Dxvnosounmz, 63.
Glavelina, 12, 36, 56, 57. Diplosomoidcs, 72.
claudîcans, 26, 31. discoidea, 33.
coccodes, 29. Distaplia, 62.
cocpiformîs, 21. DISTIGMATALES, 12.
comaza,32. Dist0mus,11, 28, 34, 38, 78.
commune. 71, 88. Duboscquî, 78, 80.
comosa, 20. Ducî, 64, 65.
complanata, 19, 21, 47. dura, 25, 26.
compressa, 45. durum, 71.
campressum, 29. durus, 60.
conchilega, 41, 43.
uonicum, 85, 87. cc/zinosiphonica, 20.
concrescens, 89. Ecteinascidin, 12, 49, 51.
conlorta, 48. Edwardsî, 52.
corallîna, 24, 25. clcgans, 69.
COI‘0l1&, 12,38. ellîptîca, 41.
CORELLIDAE, 12, 13, 38. elongatn, 43, 46.
corîacca, 29. elongatus, 37.
corrugata, 29, 37. espcmrcnsc, 36.
crassa, 45, 66. Eudistomn, 17, 56,58.
crctaccus,60. Eugyra, 11, 18, 19.
coriaceum, 71. eugyrioides, 21.
cristatn, 41, 42. Eugyriopsis, 11, 18, 19.
cristatlinum, 73. exaspcralus, 26.
crîstallinus, 60. cxpansa, 42.
Ctenicalla, 11, 18,21, 23. exzcnsa, 45, 46.
cyanescens, 36.
cyanus, 37. ['alcigcra, 46.
cylîndrîcu, 45. fnllax, 47, 64, 65, 66.
cylindri/`ormis, 29. fascicularis, 52.
Cynthia, 29, 31, 32, 33, 34. fibrosa, 32.
Cystodites, 12, 16, 56, 60. fïcus, 81. _
Uava, 89.

96 INDEX SYSTÉBXATIQUE
Flemingi, 89. humîle, 75.
Forbesclla, 26. lmmilis, 33.
Forbcsi, 89. Hupferî, 34, 78.
fragarium, 89 ` hyalina, 53.
fragilis, 50. Hwocoxxas, 11, I2.
— fulgens, 68, 71.
fulgidum, 71. ' impura, 21, 22.
fulgurale, 36. · ' · înaequilobatun-, 63, 66. -
1`umigata, 48. inarmata, 59, 66, 81.
fusca, 34. inarmazum, 66.
fuscum, 85, 87. inconspicua, 21.
fuscus, 34, incruszalum, 81.
. in/Zatus, 60.
Gacrtneri, 37. ingcria, 43.
Gascoi, 37. insigne, 36.
gelatina, 57. inornata, 43.
gelatînosum, 69, 73, 74. intacta, 53.
gcmmeus, 37. intcrmcdîa, 19, 62.
glabra, 29. întcstînalis, 31, 52.
glacialis, 47.` . învoluta, 41, 43.
glandula, 32 . I
globosa, 19. Kehleri, 73.
glomerata, 34. . koreni, 22.
Glossop/rorum, 75. Korotnefïî, 23.
glutinans, 19.
Goniocarpa, 29. Lacazeî, 19, 72. ‘
Gouldii, 37. lacteum, 82, 84.
gracïlis, 32, 33. Iaevis, 29.
granulata, 29. . Lahîlleî, 68, 69.
granulosum, 70. Lamarcki, 37.
graphicum, 63, 66. Lanceplaini, 21.
Grassei, 68, 71. larvac/ormis, 38, 39.
grîseum, 82,83. lata, 45.
grossularia, 31. Leachî, 36.
guttalata, 45, 46. lemirri, 34.
Gymrwvysfïs, 21· lepadîformîs, 57. ·
' Leptoclinum, 71, 72, 73.
Haec/cali, 81. libera, 32.
Halocynthîa, 11, 24. limacina, 26.
lrëbfidîëü. 5î- Lissoclinum, 12, 17, 63, 69, 74.
Hellerî. 20. 21· . Lîsteri, 50, 72. '
hemicoespitosa, 29. ` lîsterîanum, 73.
Hmxcomns, 11, 12. loricaza, 26.
Herdmanuî, 50. Lovenii, 29.
HEXASTIGMATALES, 11. gubrica, 62.
hîemale, 65. lutaria, 41.
Holozoa, 12, 17, 56, 62, 76. . lutea, 36, 45.
lzoltiana, 21. luteum, 36, 76.

INDEX SYSTÉMATIQUE 97
lut/ceniana, 21. Obri/ci, 17.
obscura, 33.
Macroclinum, 12, 75, 78, 79. Occulm 22_
macroop/zorum, 72. Omlami 20 .,2
macrosiphonica, 21, 52. Opaümg 6;
maculammf H' orbicularfs, 11.
' maculosum, 68, 71. Orpimemi 36.
magnîlarva, 62, 76. wam 25 38_
mmm, *.1, 41, 17. ’ ’
mammatm F8, 49‘ pachydermatinum, 81.
mzmhatlensls, 19. 2î. 22- pallîdum 65, 83 81.
marginatum, 70. panœrii 59_
Marîonî, 43. panic.: 25.
massîliensc, 73. papîllosn 21 24
Mayicrz. 33. Paradîstoma, 17, 56, 60.
m°dïBl"m“8a· 26» 53· pnrallclogrnmrna, 38.
men u a, 41, 15. Parascîdîa 8' 89.
Mxcnocosmn, IO. ;mrnsiu`cumî70.
Microcosmus, 10, 11, M, 26- pnrtîtn, 29.
miniacea, 31. rzrvulum 36.
mënintus, 37. lzellnxvîdu, 11, 48.
mxlnuta, 34, 12. Pelonaîa, 1l, 13, 27, 29.
rnîgrgîgzîîfeîg. ,6 pgrfomlunw, 68, 69.
, 4 . Pex·0ph0ra,12, 19, 50.
Molglllâ, 11, 18, 19. 20, 2l. 22. 23- PEROPIIORIDÃE, 12, 141, 19·
1`IOî.FULl;);E,Ig1· Perophoropsîs, 12. 49, 50·
mo *S• ~ * · pcrspîcuum, 68, 72.
monachus, 45. ctricola 71.
monarchus, 45. icyrcfîtlcnsc, 68, 72.
M°°”i· 1_1» [*§· Phallusîa, 12, 39, 18.
çàîgrzzîîlëîîâîvséî 88. P/pflîppinensis, 60.
v · Puuanoummcmzs, 1, 12, 38.
r';:Z;î;aa€îqî1.82 8, pilcahz, 62.
. . . 2. l , 29.
morus, 25. ’ ’ EIZZÉZIZS.
mucosus, 58, 59 plcbeja, 43.
' I
mumcnta, 13. Puzunocomss, 1|.
mmn, 20, 57_ pltfylzcrianus, S3,
ncapolimna, 55. Phm'a’ 29’ 3L l
ninrfmns M plumbeus, 58, 59. ·
niîmum É, éô G6 Polycarpa, 11, 21, 29, 32.
n0d,f6,,;,,,, ,.,9 ' ' Polycîtor, 12, 14, 17, 56.
·' `,° POLYCITORIDAE, 12, 14, 55.
Nmldmmm 8*’ S8` Polyclinella 12 75 7”
N ',:s1,'1. ·   ’·
armani · |_ POLYCLINIDAE, 12, 14, 75.
northumbrzca, .29. _ _
Polyclmum, 12, 53, 7a.
oblîqua, 45, 46, 17. Polycyclus, 37, 38.
oblonga, 47. polycyclus, 37.
I

98 INDEX SYBTÉMATIQUE
polymorphus, 26. ruberrima-crecta, 45.
polyorchis, 60. rubans, 37.
POLYSTIGMATALES, 11. rubicundum, 89.
Polystyela, 34. rubigo, 37,
Polysyncraton, 12, 17, 63, 72. rubra, 46.
pomaria, 32, 33. rubro·tincta, 45.
pomum, 81. · rubrum, 36.
pasidinicola, 60. rudis, 45.
posîdonarîum, 58, 59. rugosa, 29.
Prenantî, 27. ruszica, 29, 31, 33.
producta, 43, 48.
proliferum, 85, 88. Sabazieri, 26.
prostatum, 36. _ sabulosa, 33.
protectum, 68, 72. salvatorîs, 41, 47.
Protobotryllus, 37. sanguinolenta, 45.
pruinosus, 37. sarmio, 37.
prunum, 41, 45, 47. Sarcobotrylloïdcs, 37.
psammadcs, 22. sargassîcola, 65.
Pscudodidemnum, 73. Sarsi, 81.
pseudoleptoclînum, 69, 74. Savignyi, 25, 37, 52.
psoudomolgula, 75. scabra, 41, 42.
Psilastycla, 34. scaàroûies, 41,
pulmonaria, 79, 81. Schlosseri;37.
pumilio, 57. scîssiacum, 83.
punctatum, 73. scrotum, 26.
punctum, 84, 88. scutellata, 25.
pusilla, 36, 43. sigillata, 25.
puszulosa, 41. ` simplex, 21.
pyriformis, 24. simulans, 88. ·
Pyura, 11, 24. siphonata, 21.
PYUMDAE, 11, 13, 23. smaragdus, 37.
sociabilis, 52.
radiata, 36. Socîalîs, 21, 35.
ramulosa, 36. solcnota, 22.
Rayneri, 73. sparsa, 36.
Rcnîerî, 37, 38. spinosa, 24.
reptans, 45. spinosus, 26.
resînacoum, 68, 69. spînulosa, 46.
Rhopalaea, 12, 53, 55. spongiforme, 73, 74.
rissoana, 57. squamulosa, 24, 25.
roscovita, 22. stellatus, 37.
rosea, 26, 62. stellifera, 29.
roseum, 88. stelligora, 63.
roti/'cra, 36. stclligerum, 62.
Rouleî, 51, 52. _ Sronxnonnmcuns, 4, 11.
rubellum, 72. Stûlûnîca, 11, 28, 35.
ruber, 58, 59. Sfâyola, 11, 28, 29, 34.
ruberrima-depressa, 45. STYELIDAE, 11, 13, 27.

mmzx SYSTÉMATIQUE 99
styli/era, 62. tubularis, 19.
succincum, 89. tuôulosa, 19, 21.
sulcatus, 10, 26 turbînata, 51, 89.
superbum, 37. turbînatum, 89.
Sydnyum, 88.
Sylvani, 31. Vaud, 38, 62.
gyncl"6]h’ 56_ varëabilis, 29.
Synoicum, 75, 78, 81, 82. "‘"f""$· 33-
_çy,myega’ 3;,_ varwgatum, 34.
_çymhclgs’ 53_ variolosum, 34.
variolosus, 34.
mpemm 3y_ vcnosa, 45, 47.
tenax, 21_ verrucosa, 45, 46, 48.
œ,,8,.a' 33_ verrucosum, 70.
tcnerum, 63, 65. "i”°·’“· 36-
lenuis, 37, . vîolacaea, 53.
mmmnm, 24,26. ··îv!<w··=¤· 29-
Tethyum, 29, violaccus, 37.
TETRASTIGMATALES, 12. "i°l“'i”°‘"s· 37
T/zylacium, 31, 34. vëreîccns, 37.
torqumum, 85, vxrglnea, 38, 41, 47, 48,
iortuosa, 66, 67. virzde, 53.
tortuasum. 67. · vëridis, 37, 50.
translucida, 19. vrstrca, 57.
zriangularis, 41. vxtreutïx, 79, 81.
trîdentatum, 70, 80, 86. "“lg‘"”• 26·
trîdentatus, 58, 60. · ·
Trididamnum, 12, 17, 63. Wywüeh 3G'
tubcrosa, 33. zastcrarum, 73.
tubi/`cra, 21. zostcricola, 65, 84.

TABLE DES MATIERES
Pagcn
lmnoouctxon ...........................................................
Place dans la classification, Morphologie, Embryologîo, Récolte, Tech-
nique, Biologie, Classification ........................................ 1 .
TABLEAU ne mâ1·enMmA1·10N ................................ . ............. 12
Ordre des STOLIDOBKANCHES ...... — .......... . .......................... 1 8
F. Molgulîdae ................ . .......................... . ............. 18
F. Pyurldae ..............................,......... . ................... 23
F. Styelidae ......... . ....................... . .......................... 27
F. Botryllidaa .................................. . ....... . ............... 35
Ordre des Pnuînonnmvcnizs ........................ . .................. . 38
F. Gorcllîdae. ........................ . ....... . ............... . ......... 38
F. Ascîdiîdae ......... . ............... . ....... . ......................... 39
F. Perophoridae ........................ . ............................... 49
F. Cîonîdae ........................ . ................................... 51
Ordre des Arnousonnmcmzs ................ . ......................... . 55
F. Polycitorîdae ................................ . ....................... 55
F. Didemnidao .......................................................... 63
F. Polyclinîdue ......... . ............................................... 75
[maux nxnnxocmrnxoun .......... . ....................................... 90
lmmx svsuâuxrxqun ..... . ....... . ....................................... 94
— · Imprimé on France ——-—ï--
Tvroonnnxm vmmn-nmoœ Irr ¤‘•. — mman. (EURE). — 1933.