FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 .‘ -1
4 la } sociation regie par la loi du lüjuillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 1926 \   `\€—' 1
~· Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature V  0 ‘
·•7
La FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et
reconnue d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but,
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La FEDERATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d‘aider à la protection de la Nature,
de développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l‘expansion
scientifique française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
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90 volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique
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Montpellier, le 15 février 2007
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FÉDÉRATION FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES
OFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQUE `
Directeur honoraire : P. de BEAUCHAMP
Directeur : L. CHOPARD
COLÉOPTÈRES CARABIQUES
¤Eux|ÈME PARTIE
mm
R . I EA N N EL
PROFESSEUR AU MUsEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
(Avec I I I8 figures)
P A RI S
PAUL LECHEVALIER ET FILS, 12, RUE DE Toumou (VIE)
1942
Collection honorée de subventions de l’Académie des Sciences de Paris
(fondation R. Bonaparte et Loutreuil), de la Caisse des'Recherches Scientifiques,
du Ministère de l’Ag1·iculture et du Ministère de l’Education nationale.

FAUNE DE FRANCE

FÉDÉRATION FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES
OFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQUE `
Directeur honoraire : P. de BEAUCHAMP
Directeur : L. CHOPARD
COLÉOPTÈRES CARABIQUES
¤Eux|ÈME PARTIE
mm
R . I EA N N EL
PROFESSEUR AU MUsEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
(Avec I I I8 figures)
P A RI S
PAUL LECHEVALIER ET FILS, 12, RUE DE Toumou (VIE)
1942
Collection honorée de subventions de l’Académie des Sciences de Paris
(fondation R. Bonaparte et Loutreuil), de la Caisse des'Recherches Scientifiques,
du Ministère de l’Ag1·iculture et du Ministère de l’Education nationale.

Cinquième groupei CONCHIFEBÀ
Ce cinquieme groupe s’oppose à tous les autres Caraboidea Limbaia ~
(c’est—à—dire pourvus de lobes métépimériques visibles), par la structure de _
son organe copulateur. Chez les familles qui le composent, le style gauche
perd sa partie apicale et ses soies, tandis que sa partie basale s’éI:(rgit, se
chitinise fortement et prend un aspect « conchoïde », en coquille. .
Cette évolution conchoïde du style gauche, style qui se trouve au—dessus
de l’organe copulateur couché sur le côté au repos et le recouvre, réalisée
par les Conchifera, se trouve d’ailleurs parfois à l’état d’ébauche chez
d’autres groupes. Parmi les Simplicia, les Migadopidae sudaméricains et
surtout les Siagonidae en fournissent des exemples. Plus près des C0nchi—
fera, les Pairobidac montrent un début d’évolution conchoïde du style
gauche, mais on a vu que l’ensemble des caractères de cette famille indique
qu’il s’agit d’un rameau divergent des Slylifera, dont plusieurs organes
ont évolué dans le même sens que ceux des Pierosiichidae.
Le groupe des Conchifera est immense, aussi nombreux à lui seul que
tout le reste des Caraboidea. Il renferme naturellement des types archaï-
ques, tels que les Pierosiichidae australiens, chez lesquels l’évolutio‘n con-
choîde du style est encore à un stade primitif; mais il est très remarquable
combien l’organe copulateur est d’un type uniforme et fixé dans tout le
groupe. Chez les autres Caraboidea, particulièrement chez les Siylifera
(Broscidae, Trechidae, Psydridae), la structure de la partie basale du pénis
est variable, caractérisant les subdivisions des familles. Rien de semblable
chez les Conchifera dont la structure de la base du pénis est immuable-
ment fixée. Tout au plus si les Lebiomorphi se distinguent par la diminu-
tion ou l’absence de la courbure basale de l’organe, toujours accusée dans
les autres groupes de familles. Mais toujours le bulbe basal est clos, l’ori—
fice basal nettement circonscrit et faisant face du côté ventral, sans dépla-
cement à droite ; ses bords sont toujours plus ou moins échancrés.
L’asymétrie de l’organe copulateur est toujours considérable chez les
Conchifera, étant en rapport avec l’évolution conchoïde du style gauche.
Il n’est pas rare de rencontrer chez divers groupes des cas d'inversion de
l’organe : au lieu de reposer dans l’abdomen sur sa face droite et d’avoir
le style gauche conchoïde, chez les groupes invertis l’organe repose sur sa
face gauche et c’est le style droit qui est hypertrophié et conchoïde, tan-
dis que le gauche s’atrophie. Des cas d’inversion s’observent dans des
groupes entiers, ou parfois seulement dans un genre, comme Paralae-
moslenopsis dans le groupe Sphodrini. L’inversion se présente aussi par- `
· JEANNEL  

574 coLÉo1=·TÈnEs CARABIQUES
fois comme variation individuelle, par exemple Ophonus (Pseudophonus)
rufipes DE G., en Bretagne, et il serait intéressant de savoir s’il s’agit
alors de mutation héréditaire.
En règle générale, il n’y a jamais de soies au sommet des styles des
Conchifera. Elles ont cependant persisté chez les Agra sudaméricains, aussi
chez les Agonodromius, genre des Anchomenini représenté dans la faune
française. En règle générale, la moitié apicale, sétifère, des styles s’atrophie
et tombe, ne laissant même que rarement un vestige sous forme d’une
petite expansion lamelleuse de l’angle apical du style en coquille (Sphoe
drini). Quant au style non conchoîde, le style placé sous l’organe copula-
teur au repos et qui est généralement le style droit, il entre en régression
selon des modes très divers qui pourront fournir d’excellents caractères
de filiation.
Une différence dans la direction du style conchoîde isolera nettement
les Brachinidae ; chez eux le style gauche prend la forme d’une large ban-
delette qui croise en sautoir la face gauche du pénis. La même disposition
s’observe chez les Pseudomorphidae qui formeront ainsi avec les Brachi-
nidae le sixième groupe de familles : Balieifera. `
Ajnsidéfinis par les caracteres de l’organe copulateur, les Conchifera
présentent un bon nombre de caractères communs, qui les opposent encore
aux Slylifera : les mandibules n’ont jamais de soie sur la face externe
(Carabidae impilae de Fr. VAN EMDEN) ; les protarses mâles n’ont jamais
la dilatation unilatérale des premiers articles, qui est la règle chez les Siyli—
fera. _, `
Les diverses familles formant le groupe des Conchifera, dans la faune
de la France, ont été classées (p. 81) de la façon suivante :
Cinquième groupe : L1MBArA CONCHIFERA
1. Cavités coxales antérieures uniperforées ................... 2.
— Gavités coxales antérieures biperforées ...................... 3.
2. Organe copulateur mâle fortement coudé, le bulbe basal tres
développé et renflé ; styles inégaux, mais le droit jamais très
atrophié. (Superfam. Harpalomorphi) ....................... 5.
— Organe copulateur fusiforme, allongé, non coudé, le bulbe basal
très réduit (1) ; style droit tres atrophié. (Superfam. Odacanih0—
morphi) ................................................ 9.
3. Métatibias très épineux, armés d’un éperon interne serrulé très
long, dépassant le milieu du premier articledu tarse.Organe co-
pulateur peu arqué, à bulbe basal bien développé, le style droit
non atrophié. (Superfam. Masoreomorphi). .................. 10.
1. L’0rgane est de même type que chez les Lebiidae, à cavités coxales`antérieu1·es
biperforées. p

— coNcmFERA 575
—— Métatibias non épineux, à éperon interne lisse, court, ne dépas-
sant_pas le milieu du premier article tarsal ....... , ........... 4.
4 . Organe copulateur toujours très arqué, à bulbe basal bien indivi— »
dualisé, renflé ; style droit non atrophié, Protarse-mâle à articles
’ dilatés toujours densément feutrés en dessous. Insectes de grande
taille, le plus souvent pubescents. (Superfam. Callislomorphi). . 7.
+— Organe copulateur fusiforme, non arqué, à bulbe basal réduit, le
plus souvent atrophié ; style droit très atrophié, Protarse mâleà
revêtement variable, le plus souvent avec des doubles rangées de
phanères adhésives. (Superfam; Lebiomorphi) ................ 11.
Superfam. Harpalomorphi
5. Champ radial de l’élytre prolongé en arrière sur le bord apical
jusqu’à l’angle sutural. Styles peu différents l’un de 1’autre,
comme chez les Harpales ....... (p. 577). XV. Fam. Perigonidüe.
— Champ radial de l’élytre cessant en arrière à l’angle apical
externe, le bord apical aminci et plus ou moins sinué ........... 6.
6. Une seule soie frontale. Antennes pubescentes à partir du 36 ar-
ticle (sauf rares `exceptions). Épipleures toujours simples, non
tordus. Protarses mâles à revêtement variable. Stylespéu 'diffé—
rents l’un de l’autre, presque de même longueur, le droit de
même forme que le gauche, mais un peu plus court ...........
............................ (p. 584). XVI. Fam. Harpalidûe.
— Deux soies frontales. Antennes pubescentes à partir du 49 article
(sauf rares exceptions). Épipleures tordus— ou simples. Protarses
mâles avec les articles dilatés toujours munis de deux rangs de
grandes phanères adhésives. Styles toujours très différents, le ·
droit variable mais grêle ; inversions de l’organe copulateur assez
fréquentes ................ (p. 730). XVII. Fam. Pte1‘0SIïî0l1îd3B.
· Superfam. Callisiomorphi
7. Épistome très échancré, membraneux dans l’échancrure ; le labre
plus ou moins divisé, les mandibules difformes. Palpes labiaux
dichètes. Champ radial de l’élytre cessant à l’angle apical externe,
le bord apical échancré. Style droit non atrophié, de même forme
que le gauche, mais plus petit, comme chez les Harpales ......
......... ' ..................... (p. 986),. xx. Fam. Licinidaè.
— Épistome et labre normaux. Champ radial de l’élytre prolongé
jusqu’à l’angle sutural, le bord apical de l’élytre continu, sans
échancrure. Insectes plus ou moins pubescents .............. . 8.
8 . Palpes maxillaires et labiaux à dernier article glabre, non, sécurii I
forme _sauf parfois le labial, inséré `normalement, dans l’aXe du.
précédent. Tête de forme normale ; élytres à. déclivité sapicale   _.~~

576 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs ,
—peu prononcée, sans pincement latéral. Palpes labiaux polychètes
ou dichètes. .................. (p. 958). XVIII. Fam. Callistidae.
—— Palpes maxillaires et labiaux pubescents, à dernier article sécuri-
forme et désaxé, inséré de travers sur le sommet de l’avant—der—
nier article. Tête petite, déliée, avec une constriction annulaire
en arrière des yeux, le front plat et sillonné. Élytres à déclivité
apicale brusque, les côtés plus ou moins pincés longitudinale-
ment. Palpes labiaux polychètes. (p. 982). XIX. Fam. Panagaeidae.
Superfam. Odacanihomorphi
9. Tête pédonculée, le pronotum très allongé, subcylindrique en
avant, sans gouttière marginale. Tibias pubescents, sans rangées
d’épines sur la face externe. Insectes de petite taille, grêles, à cou-
leurs vives ................ (p. 1007). XXI. Fam. Odacanthidae.
Superfam. Masoreomorphi
10 . Protarses mâles à articles dilatés garnis en dessous de deux rangs
~· de phanères à large pavillon adhésif. ...........   ..........
....... . .... . .............. (p. 1011). XXII. Fam. Masoreidae.
Superfam. Lebiomorphi (1)
11 . Ongles pectinés. Antennes à premier article de longueur normale,
pubescentes à partir du 3e article. Palpes labiaux variables. Pro-
notum cordiforme ou transversal, la gouttière marginale bien
développée .................. (p. 1017). XXIII. Fam. Lebiidae.
— Ongles lisses. Antennes à premier article scapiforme, en forme de
longue tige au moins égale aux trois articles suivants réunis, les
articles tous pubescents, même les deux premiers. Palpes la-
biaux dichètes .......................................... 12.
12. Pronotum et élytres à rebords latéraux nets et tranchants, l’é-
Iytre avec un épipleure replié normal. Quatrième article des
tarses non bilobé. Protarses mâles avec les trois premiers articles
non dilatés (Z uphium), mais munis de doubles rangées longitudi-
nales de phanères adhésives. Insectes très déprimés, sans colo-
rations vives. ............... (p. 1091). XXIV. Fam. Zuphiidae.
— Pronotum et élytres sans rebord latéral, l’élytre sans trace de re-
pli de l’épipleure, avec les 88 et 99 stries semblables aux autres.
l.·Cette superfamille réunira un assez grand nombre de familles d’aspect très divers
dont la plupart sont spéciales aux faunes tropicales. Il n’est donc pas possible d’entrer
ici dans le détail de leur systématique, qui sera présentée ailleurs. Le tableau qui va
suivre, et les caractères qui y sont utilisés, ne valent que pour les espèces françaises
des trois familles entrant dans le cadre de cet ouvrage.

_ PERIGONIDAE 577 (
Quatrième article des tarses bilobé. Protarses mâles avec les ar- ,
- ticles dilatés densément feutrésen dessous. Insectes convexes,
· à avant—corps très atténué, élytres amples ; coloration vive ....
........................... (p. 1098). XXV. Fam. Dryptidae.
Superfam. HARPALOMORPHI J EANNEL
XV. Fam. PERIGONIDÀE, sensu lalo
Perigonae G.—H. HoRN, 1881, Trans. Am. ent. Soc., IX, 143 —(— Anch0n0—
derini G.-H. Homv, 1881, l. c., 144, —|— Omphrcus DEJEAN. —Perig0—
nidae JEANNEL, 1941, Rev,. Fr. ent., VIII, 136.
Dans cette famille, prise au sens large (1), il faudra réunir toute une série
de Conchifera à cavités coxales uniperforées, dont le champ radial de l’é—
lytre se continue sur le bord apical jusqu’à l’angle sutural, tels que Peri-
gona CAsT., Anchonoderus REICHE, Lachnaphorus DEJ., Omphreus DEJ.,
qui seront les types d’autant de sous-familles. Palpes labiaux dichètes.
TABLEAU DES soUs-FAM1LLEs
l . Palpes non renflés, le dernier article fusiforme, aussi long ou plus
long que l’avant-dernier; celui-ci le plus souvent avec quelques
soies apicales. ................................,............ 2. —
—- Palpes pubescents, à dernier article renflé ou sécuriforme ....... 3. —
2. Au moins l’avant-corps glabre, les élytres ordinairement glabres,
avec le champ radial seul pubescent ; la 8° strie confondue avec la `
gouttière marginale en avant, écartée et représentée par un pro-
fond sillon dans toute la moitié apicale. Protarses mâles à doubles
rangées ventrales de phanères adhésives. Faciès des Tréchides.
........................... . . . (p. 578). Subfam. Perigonitae.
—- Pubescents ; la 89 strie écartée de la gouttière dans toute sa lon-
gueur, non approfondie en sillon dans la moitié apicale. Protarse
mâle feutré en dessous. Faciès des Chléniens. ........... , .......
. . ........ ; ........ , .......... (p. 582). Subfam. Anchûnoileriliàc.
3. Dernier article des palpes sécuriforme. Insectes de grande taille,
glabres et dèprimés, à faciès de Sphodrides. Premier article des
V antennes long et épais. (Péninsule Balkanique) (“) ............
. ...................................... [Subfam. Omphxeitae].
` — Dernier article des palpes maxillaires très renflé, ovoîde et pubes— .
cent, terminé par un petit style apical ; avant-dernier article très
l. Les caractères indiqués dans le tableau donné dans la première partie de cet ou«
vrage (p. 83) concernent les Perigonitae, c’est-à-dire une partie seulement de la famille.
2. Un seul genre, Omphreus DEJEAN, sur les restes des Égéides.

5*78 coLÉoP1*ÈREs cARAB1QUEs
grêle. Insectes de petite taille, à pronotum très délié (Amérique
du Sud et Afrique tropicale) (1) ....... [Subfam. Lachnophoritae] .
I A Subfam. PÈRIGONITAE, s. str.
Petites espèces ayant un peu l’aspect des Trechus. Il en existe cepen-
dant de grande taille, atteignant près de 12 mm.
Deux soies frontales ; pas de soie mandibulaire. Dernier article des
palpes allongé, pourvu de quelques soies très courtes et peu nombreuses
(fig. 215 b, c), le palpe labial dichète (fig. 215 c). Élytres incomplètement
rebordés à la base, les épipleures simples, sans repli radial interne ; le
champ radial forme une dépression parallèle au bord marginal et prolon-
gée jusqu’à l’angle sutural (fig. 215 e) ; alors que tout le disque de 1’élytre
est·[glabre, tout le champ radial est pubescent et cette opposition est
caractéristique de la sous—fami]le.
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a/.
Fig. 214. Caractères larvaires des Perigonidae : Perigona (Xcnogona) lermitis J EANNEL,
de Danané, Côte d’lvoire. — a., avant-corps ( >< 80). — b., nasal. —- c., maxille gauche
et prémentum, face ventrale. — d., patte intermédiaire gauche. — e., derniers seg-
ments abdominaux et urogomphes. — f. crochets des vésicules anales exsertiles.
1. Lachnophori de G.—H. HoRN (1881), lignée inabrésienne, représentée dans 1’Amé-
rique du Sud tropicale par les genres Lachnophorus DEJ., Galybe GAs·r.,Ega CAs·r. et
d’aut1·e part dans 1’Afrique australe, Madagascar et l’lnde par Selina Morscn.

‘ PER1GoN1DAE 579
Cavités coxales. antérieures uniperforées. Pattes grêles, les protibias
non dilatés. Protarses mâles peu dilatés, les 2** et 36 articles symétriques,
avec deux rangs de quelques phanères à pavillon adhésif, sur la face ven-
trale. ·
Organe copulateu_r court et peu arqué, le bulbe basal clos mais peu
renflé, les deux styles subégaux. ..
Caractères larvaires (fig. 214). —— La larve d’un Perigona termitophile
du Cameroun, P. îermitis JEANNEL (1941, Rev. fr. Ent., VIII, 144), a été
récemment décrite et permet de se faire idée des caractères larvaires de la
famille.
Cette larve a l’aspect général des larves des Trechidae, mais a les tarses
formés de deux ongles dactyliens inégaux, comme chez les Harpalidac.
Tête sans cou rétréci; les antennes insérées au côté dorsal dela mandibule,
'à peu près de même longueur que celle—ci. Sillons frontaux à branches ondu-
leuses, la côte tentoriale très oblique. Nasal arrondi et régulièrement cré-
nelé (fig. 214 b). Mandibules longues, le rétinacle vers le milieu du bord
interne qui est simple, non denticulé ; une seule soie à la place du pénicille.
Maxilles allongées, avec une soie à la place du lobe interne ; lobe externe
sans soie sur l’articIe basal ; palpe triarticulé, porté sur un petit palpigère,
le dernier article du palpe très allongé, presque divisé en deuxarticles. Pré-
mentum (fig. 214 0) trapézoïdal, avec deux soies latérales seulement, la
ligula bisétulée, masquée dorsalement par une lèvre membraneuse ciliée (1).
Tergites peu chitinisés, non rebordés, les soies tergales peu nombreuses.
Pattes courtes, le trochanter presque aussi long que le fémur, le tibia sans
autres épines que les deux épitarsales ; deux ongles inégaux (fig. 214 d).
Urogomphes grêles, immobiles, non segmentés, avec 7 à 8 grandes soies
(fig. 214 e). Uropode allongé, l’anus avec deux vésicules exsertiles et gar-
nies de nombreux crochets (fig. 214 f), comme chez les Lebiidae.
La forme de ses ongles, doubles et inégaux, rapproche ce type larvaire
des Harpalidae ; ce rapprochement était d’ailleurs déjà indiqué par la struc-
ture des cavités coxales des imagos, ainsi que parla forme des styles de l’or-
gane copulateur. Les vésicules exsertiles et armées de crochets de l’uro-
pode rappellent les Lebiidae. Mais on les rencontre aussi dans d’autres fa-
milles (1), .
La sous—famille groupe quelques genres se trouvant dans les diverses
parties du monde (GnAssÉ et JEANNEL,l94l, Rev. fr. Ent., VIII, 136, mais
surtout dans les régions chaudes (3). _
- Le régime alimentaire des espèces n’est pas connu. Beaucoup vivent
sous les écorces, ou sous terre ; certaines sont parasites.
l. Le développement de cette lèvre labiale est sans doute en rapport avec la termi-
tophilie de cette larve, qui est, d’autre part, presque aveugle, n’ayant qu’un seul amas
pigmentaire, llantérieur. r
2. Il en existe chez certains Trechides (Merizodus solcdadinus GUÉR.), chez les Sta-
phylinides, ches les Lampyrides. On a vu les larves de Lampyris replier leur abdomen
et se servir des vésicules de l’uropode comme de brosses pour nettoyer la surface de leur
corps. _
3. Le P. (s. str.) c0ng0anaJEANNE1. (1941, Rev. fr. Enf., VIII, 150), répandu dans les
forêts de toute l’Afrique occidentale, a été trouvé sous lesécorces des billes de bois d’0-
ko umé, sur le quai de la Rapée. à Paris, par COLAS et VILLIERS.

580 coLEoPTÈREs cA1=:AB1gUEs
78. Gen. PERIGONA CASTELNAU
Pcrigona L. DE CAsTELNAU, 1834, ·Ét. ent., 151 ; type : pallida CAST. —
GRASSÉ et JEANNEL, 1941, Rev. fr. Ent., VIII, 139.
Suhgen. Trechicus LE CoNTE, 1853, Trans. Am. phil. Soc., X, 386 ;
type : umbripennis LE CoNTE, = nigriceps DEJEAN.
Fig. 214, 215. — Ce genre groupe une cinquantaine d’espèces, le plus
Souvent de petite taille, dans toutes les contrées chaudes du globe. Récem-
ment revisé, il a été subdivisé en sous-genres.
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  A l .       ·\ '   4 '. 1,  
    ._ ' ·
a/.     6-
Fig. 215. Gen. Perigona CAST. :P. (Trechicus) nigriceps DEJ., de Bordeaux. — a., mâle
(>< 17). — b., palpe maxillaire droit. —~ c., palpe labial. ——- d., dent labiale. — 6.,
élytre gauche. — f., organe copulateur mâle, >< 35.
Forme variable ; les Perigona s. str. sont allongés, parallèles, souvent
très déprimés et vivent sous les écorces ; les espèces du sous—genre Trechi-
cus sont courtes, à élytres amples, et vivent sous terre. Tête à gros yeux
saillants, sans tempes distinctes ; des sillons 0culo—frontaux généralement
très nets. Antennes courtes et épaisses, moniliformes. Pièces buccales
très saillantes, le labre allongé, les mandibules aigues, le dernier article
des palpes fusiforme, renflé à la base et effilé en pointe, toujours plus long
que l’avant—dernier. Dent labiale simple et aiguë, ou nulle.
Pronotum plus ou moins transverse, à base large et angles postérieurs
g obtus ; côtés peu ou pas sinués en arrière ; la gouttière marginale fine, le
disque uni, sans dépression basale bien accusée. Élytres incomplètement

· PERIGONA 581
rebordés à la base ; les stries toujours très effacées ; pas de striole basale.
Deux soies discales sur le 38 interstrie et une soie apicale. Un fouet basal
à l’origine de la 28 strie. Série ombiliquée : groupe huméral de 6 fouets, V
le 68 écarté du 58 ; groupe moyen de 3 fouets, bien séparé du groupe posté-
rieur, lui—même de 5 fouets (fig. 215 e).
Protarses mâles non dilatés, les trois premiers articles avec.deux rangs
de phanères adhésives. (
Organe copulateur court, peu arqué, le bulbe basal non renflé. Partie
membraneuse dorsale du pénis non déversée à gauche, longue, étendue
jusque près de la base. Styles subégaux. Sac interne avec une pièce copu-
latrice recourbée en arc, située près de l’apex (fig. 215 f).
Les Perigona s. str. sont des espèces de forme allongée et parallèle, dont
les trois fouets du groupe moyen sont alignés dans la gouttière marginale.
Ils occupent l’Amérique du Sud, l’Afrique tropicale, la région orientale et
. la région malaise.
Les deux P. nigriceps et P. obscuraia ALL. (Madagascar) forment le
sous—genre Trechicus LE CONTE, de forme courte et large, avec le fouet
médian du groupe moyen nettement reporté en dedans (fig. 215 e).
1. P. (Trechicus) nigrieeps DEJEAN, 1831, Spec. V, 44 ; type : Amérique
du Nord (importé). —— GANGLBAUER, 1892, K. M., I., 228. — CLER-
MONT, 1925,Bull. Fr., 249. ———JEANNEL, 1941,·Rev.fr. Ent., VIII, 141.
Fig. 215. — Long. 2 à 2,5 mm. Testacé, la tête noire, les élytres plus
ou moins rembrunis dans la région suturale ; antennes et pattes testacées.
Tête lisse, à sillons oculo—frontaux allongés et profonds ; antennes courtes,
à premier article aussi long que les deux suivants. Pas de dent labiale.
Pronotum trapézoîde, très transverse, peu rétréci à la base, les côtés non
sinués, les angles postérieurs arrondis. Élytres ovales et courts, amples,
les stries obsolètes, les trois premières seules visibles dans la partie basale.
Organe copulateur (fig. 215 f) assez grêle, peu arqué, l’apex infléchi et
court, obtus.
Espèce endémique sur tout le pourtour de l’océan Indien, où elle est com-
mune, vivant sous les débris végétaux décomposés ou sous terre dans les
fruits souterrains (arachides) ou les racines. Fréquemment transporté par
les navires, le P. nigriceps a été trouvé sporadiquement dans le monde en-
tier, surtout aux environs de ports, et a naturellement été redécrit maintes
fois sous des noms différents. On l’a fait connaître ainsi de l’Afrique occiden-
tale, des îles du Cap-Vert, de Madère,des Açores, de Corfou (PAGANETTI), de
France, de l’Amérique du Nord, de la Guadeloupe. A
En France, il a été trouvé à Bordeaux (V.MAYET) et à Marseille (ABE1LLE).
Mais on l’a rencontré aussi dans les marais de la côte méditerranéenne :
étang de Lattes, près Montpellier (LAPOUGE) ; Camargue (PUEL) ; marais
de Cannes (DES Gozxs). On l’a encore signalé du bois de Boulogne, à Paris
(CLERMONT) et de la forêt de Fontainebleau. Il a été pris récemment dans

582 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
la Marne, dans une étable à moutons, .à Villers-aux—Nœuds, et sous des
détritus ligneux à Braisne, dans l’Aisne (BETTINGER).
Au vol pendant le jour, ou plus souvent le soir, attiré par la lumière.
Subfam. ANGHONODEHITAE G.—H. HORN
Anchonodcrini (pars), G.—H. HoRN, 1881, Trans. Am. ent. Soc., IX, 145.
A cause de leur pubescence et de leur aspect général, les genres de cette
sous—famille ont été souvent placés parmi les Callisiidae ; mais les cavi-
tés coxales antérieures sont uniperforées et les épipleures sont simples.
Protarses mâles densément feutrés en dessous.
G.-H. HoRN (1881) réunissait les Lachnophorus aux Anchonoderiiae,
tels qu’ils sont compris ici. Les caractères très remarquables des palpes
des premiers et le fait qu’ils forment aujourd’hui un groupe à distribution
nettement inabrésienne, rend nécessaire leur isolement comme sous-famille
distincte.
La sous—famille Anchonoderiiae renferme quelques genres de ,l’Amérique
centrale : Anchonoderus REICHE, Euphorlicus G.-H. I—IonN, le genre Alranus
LE C.,_(Amérique du Nord et Europe méditerranéenne occidentale), et
enfin Chlaeniomimus A. SEMENDN, du '1`urkest-an. Pe'ut—être faudra-t-il
encore y ajouter Enoicus PER., de 1’Afrique Australe.
79. Gen. ATRANUS LE CONTE
Airanus LE CoNTE, 1848, Ann. Lyc. nat. Hist. N. Y., IV, 438 ; type :
pubescens DEJ. —— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 231.
Fig. 216 f à lc. — Aspect général de l’Anchus ruficornis GOEZE, mais
pubescent. Tête allongée, à grands yeux ovales et peu saillants, l’épistome
séparé du front par une suture, finement rebordé en avant ; partie posté-
rieure de la tête rétrécie. Antennes grêles, pubescentes à partir du 38 ar-
ticle (fig. 216 h). Mandibules saillantes, à pointe crochue. Palpes grêles,
à dernier article fusiforme, couvert de quelques petits poils (fig. 216 f, g) ;
palpes labiaux dichètes. Dent labiale courte et bifide ; la languette bisé-
tulée, les paraglosses grêles.
Pronotum cordiforme, étroit, la soie marginale antérieure vers le milieu
des côtés, la postérieure un peu avant l’angle. Élytres oblongs, le bord api-
cal nullement sinué, le champ radial continu jusqu’à l’angle sutural (fig.
216   Base de l’élytre rebordée ; les stries nettes ct ponctuées, les inter-
stries pubescents. Apophyse prosternale comprimée dans sa partie abrupte
comme chez les Sphodrini.
Pattes grêles, les tarses pubescents, les ongles simples. Protarses mâles
_ avec les trois premiers articles dilatés, un peu aymétriques (fig. 216 i),
longuement ciliés sur les bords et garnis en dessous de poils adhésifs très
nombreux.

ATRANUS 583
Qrgane copulateur coudé, le bulbe basal allongé', la partie apicale du
penis droite, avec l,OI'lf1CC apical trèsétendu, déversé légèrement du côté
gauche. Stylesinegaux, le gauche en coquille, subcarré, levdroit réduit,
bien plus étroit que le gauche (fig. 216 lc).
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Fig. 216:a. à c. Gen. Anchonoderus REICHE : A. concinnus Rmcan, de l’Équat.eur. —a.,
organe copulateur (X ~40). —- b., partie apicale du même, face dorsale. -— c., partie
apicale de 1’élytre droit. — d., palpe maxillaire droit. —· e., palpe lahial.
Fig. 216 f. à k. Gen. AtfdHllS_ LE C. 1 A. collaris MÉN., de Pont—Saint-Esprit. — f.,
palpe maxillaire droit. — g., palpe labial. — h., base de l’antenne droite. —- i., pro-
tarse droit du mâle. —— j., sommet de l’élytre droit. —- k., organe copulateur (X 30).
1. Atranus collaris MÉNÉTRIÉS, 1832, Cat. rais., 117 ; type 2 Caucase. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., l. 231. —- ruficollis GAUTIER Das C.oT·1*Es,
1857, Ann. Fr., Bull., 135 ; type : Béziers.
Fig. 216 f à lc. — Long. 6,5 à 7 mm. Brun rougeâtre, les antennes, les
palpes et les pattes testacés, la tête rembrunie. Tête allongée, avec deux
sillons entre les antennes, un peu rétrécie 'en arrière au niveau du cou.
Pronotum plus long que large, cordiforme, rétréci à la base, ses côtés si-
nués en arrière ; angles antérieurs très effacés, les postérieurs droits. Sur-
face basale déprimée et ponctuée june seule impression basale allongée et
ponctuée, infléchie en dehors et en avant. Élytres à stries ponctuées, les
stries externes plus fines que les stries internes ; les interstries ponctués et
pubescents. Série ombiliquée nombreuse (fig. 216 _i). Abdomen ponctué
et pubescent.

584 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Organe copulateur (fig. 216 lc) à. bulbe basal bien séparé par un étran-
glement. Orifice apical sans ligule, ses parties molles très étendues sur les
deux tiers de la face dorsale. Apex atténué,droit,terminé par une dilata-
tion transverse, en T, avec la branche droite plus saillante que la gauche.
Midi de la France : vallée de la Garonne et région pyrénéenne, à basse alti-
tude ; Albi ; Castres ; plaine méditerranéenne,de Carcassonne jusqu’à An-
tibes. Corse. Toujours rare, dans les endroits marécageux.
Aussi dans le nord de l’Italie, en Slovénie et en Transcaucasie.
XVI. Fam. HARPALIDAE LE CONTE, 1861
Harpalini LE CONTE, 1861, Class. Col. N. Am., 31. — G.—H. Ho1>.N, 1881,
Trans. Am. ent. Soc., IX, 174.
On a jusqu’ici groupé sous le nom de <<Harpalinae» tous les Carabiques
ayant les cavités coxales intermédiaires non disjointes (G.—H. Hoaiv,
1881, l. c., 103). La famille dont il est question ici correspond à la section
VII de LACORDAIRE ou à la tribu Harpalini de LE CONTE et de HoP.N.
Grande famille mondiale, présentant des caractères assez constants.
Une seule `l`l soie frontale ; pas de soie mandiblulaire. Palpes toujours pu-
bescents. Antennes pubescentes à partir du 38 article, très rarement du 46.
Pas de soie postérieure au pronotum, sauf de rares exceptions. Élytres à
épipleurés simples, sans torsion de l’extrémité ; le champ radial cessant
à ]’angle apical externe, le bord apical de l’élytre aminci et plus ou moins
sinué. Striole basale présente, située entre la 26 et la lm strie. Cavités
coxales antérieures uniperforées.
Organe copulateur à bulbe basal toujours bien développé, peu coudé ;
orifice apical peu déversé, le plus souvent symétrique. Styles peu diffé-
rents l’un de l’autre, le gauche large et conchoïde, le droit presque aussi
long et un peu moins large que le gauche.
Les cas d’inversion de l’organe copulateur sont très rares dans cette
famille. Il en a été observé un chez l’Ophonus rufipes, en Bretagne (voir
p. 653).
Caractères lsrvaires (fig. 217). — Les caractères des larves connues de
Harpalidae sont très particuliers, tenant d’ailleurs pour la plupart au régime
alimentaire phytophage de ces Carabiques.
Larves peu chitinisées, à sclérites réduits, les tergites abdominaux ne re-
couvrant pas complètement la face dorsale du corps, les épipleurites visibles
de haut.
Tête courte et transverse, arrondie, sans rétrécissement collaire marqué,
les côtes du tentorium librement visibles. Nasal toujours très peu saillant.
Suture frontale à branches sinueuses, la suture coronale toujours très courte,
souvent nulle. Stemmates ronds. Mandibules courtes et larges, à peine plus
longues que larges à la base, le rétinacle situé vers le milieu du bord masti-
cateur. Antennes insérées latéralement, leur premier article long, le 36 peu
renflé. Maxilles à stipe large et court (fig. 217 c), densément cilié sur son bord

1~1AR1>A1.1DAE 585
interne et sa face dorsale ; le lobe interne présent et articulé ; palpes à der-
niers articles réduits. Prémentum cilié sur les côtés, la ligula bisétulée ( '
(fig. 217 c).
Pattes courtes (fig. 217 f), les hanches très grosses, le trochanter aussi
long que le fémur, tous deux avec des rangées ventrales d’épines très
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Fig. 217. Caractères larvaires des Harpalidae : Anisodactylus binoîaîus F. (d’après
A. Bôvmc). —— a., avant-corps d’une larve au 29 âge. — b., nasal. — c., maxille
gauche, face ventrale. — d., lobe interne de la maxille. —— e., prémentum, face ven-
trale. — f., patte intermédiaire gauche. — g., ongles. —— h., urogomphes.
développées. Médius et tibia très courts, sans rangées longitudinales, mais
avec des épines apicales. Tarse représenté par deux ongles dactyliens iné-
gaux (üg. 217 g). -
Urogomphes (fig. 217 h) immobiles, non articulés ni segmentés, mais
avec quelques nodosités sétifères.
On connaît les types larvaires d’un certain nombre de genres, et Fr. vim
Erwan les distingue de la façon suivante :
. Tvrns 1.AnvA1nEs
1 . Tête de couleur noire en dessus et en dessous, le pronotum brun, les
autres segments pâles. Nasal avec deux dents, chacune munie d’un
denticule externe (A. picipes OL.) .................. Gen. Acinop us.

586 COLÉOPTÈRES CARABIQUES ,
— Tête de coloration rougeâtre clair ............................. 2-
2. Trochanters et fémurs avec une double rangée ventrale d’épines nom-
breuses. Face ventrale de la tête sillonnée de chaque côté de la ligne
médiane ........ . ......... . ............ _ .......... V ........ · .... 3 .
-— Trochanters et le plus souvent aussi les fémurs avec une rangée ven-
trale unique d’épines. Tête sans sillons sur la face ventrale ........ 4.
3. Lobe interne de la maxille avec sa soie insérée sur la face latérale.
Abdomen parallèle, les derniers segments larges ................
.................................. Gen. 0phonus,—Gen. Harpalus-
—— Lobe interne de la maxille avec sa soie insérée à l’extrémité (fig. 217
, d). Abdomen peu à peu atténué, les derniers segments plus étroits,.
........................................... Gen. Anisodactyluss
4. Bord interne de la mandîbule, entre la pointe et le rétinacle, et bord
interne du rétinacle denticulés, le bord externe fortement caréné.
Lobe interne de la maxille avec sa soie insérée latéralement (D. pu-
· bescens PAYK.) .............................. Gen. Dichirotrichus.
—— Bord interne de la mandibule et rétinacle non denticulés ......... 5.
5. Rétinacle au milieu du bord interne de la mandibule. Lobe interne
de la maxille réduit a un petit tubercule portant une longue soie à
son sommet. —— Nasal avec une double rangée de denticules : 8 en
dessus, 16 en dessous, les dents supérieures réparties en deux grou-
pes entre,.1esque1s,.apparaissent les .d.ent.s,ventrale,s,..   .Gen.. Irichocçllus .
—— Rétinacle plus près de la base que de la pointe de la mandibule. Lobe
interne de la maxille grand, conique et pointu, la soie insérée laté-
ralement et crochue. -— Les tergites abdominaux portent des rangs
transverses de soies tres nombreuses sur les deux bords antérieur et
postérieur ................................... Gen. Sienolophus.
On connaît la larve d’un Amblystomzzs de 1’Inde (GARDNER, Ind. For-
Rec. Ent., II, 189, pl. 11) ; elle a les caractères habituels des Harpalidac, mais
avec le nasal très profondément échancré, denticulé dans l’échancrure.
Iîimmense majorité des espèces des Harpalidae sont phytophages, se
nourrissant de toutes sortes de graines à l’état adulte. Les larves sont phy-
tophages ou carnivores ; sans doute le régime carnassier est-ilune adapta-
tion secondaire. j
· TABLEAU DÈS soUs-FAM1LLEs
1. Élytres sans rebord basal ou à rebord basal incomplet. Languette
plurisétulée. Tégumcnts toujours lisses, sans microsculpture.
Palpes labiaux polychètes. Protarse et mésotarse du mâle simples,
rarement (Carierus) avec un revêtement feutré ventral .......
.» ............................... (p..587). Subfam. Ditomitae.
— Élytres avec un rebord basal entier. Languette oridinairement
bisétulée. Téguments plus ou moins 'alutacés ................. 2.
2. Épistome à bord antérieur échancré, labase du labre membraneuse
dans Péchancrure. Tête large, difforme, à mandibules obtuses. (
Palpes labiaux polychètes.4 lïfrotarseu et mésotarse des mâles sim-

, D1ToM1TAE 587
ples ou dilatés, munis en dessous de doubles rangéesde phanères l
adhésives ................... . (p. 726). Subfam. Amblystomitùc.
— Épistomeà bord antérieur rectiligne, la base du labre chitinisée.
Tête de forme normale ..................................... 3.
3. Palpes labiaux polychètes ............ . ...................... 4.
— Palpes labiaux dichètes. .................................... 5 .
4. Protarse et mésotarse des mâles avec les articles Il et III large-
ment dilatés, les articles II à IV densément feutrés en dessous. . .
............................ . (p. 600). Subfam. Anisodactylitàe.
——- Protarse et mésotarse des mâles avec les quatre premiers articles
i dilatés et munis en dessous de doubles rangées de phanères à ,
large pavillon adhésif, parfois simples, jamais feutrés .........
............................... (p. 614). Subfam. Hatpàlitae.
5. Protarse et mésotarse des mâles dilatés et feutrés en dessous,
comme chez les Anisodactylites. (Australie, Nouvelle—Zélande,
Amérique centrale) ................... [Subfam. Pelmatellitae].
— Protarse et mésotarse des mâles plus ou moins dilatés et munis
en dessous de doubles rangées de phanères ; parfois simples. Tête
avec un sillon oculo—frontal toujours bien développé (fig. 229 a).
.............................. (p. 691). Subfam. Stenolophitae.
Subfam. DI TOMI TAE BoNELL1
Diiomici BoNELL1, 1810, Obs. ent. I., tab. sy11.— Difomides, LACORDAIRE,
1854, Gen. I, 165. — LA B1>.ûLER1E, 1877, L’Ab., XV, 33. —- A. SE-
MENOV, 1890, Hor. Soc. ent. R., XXV, 284. — STICHEL, 1923, Zs.
Wiss. Ins., XVIII, 41. —Diiomi —|— Mazocheli —(— Pachycari, CSIKI,
193,2, Col. Cat., pars 121.
Groupe très homogène, localisé dans la région méditerranéenne et d’ori—
gine incertaine. W. STICHEL (1923), dans une étude soi—disant‘ phylogé-
nique, mais totalement dénuée de bases taxonomiques, voudrait ratta-
cher les Ditomites aux Ophonus, ce qui est tout à fait inadmissible : les
Ditomites descendent de souches à protarses feutrés chez les mâles et sont
par conséquent plus proches des Anisodactylites que des Harpalites.
STICHEL a divisé le groupé en sous-tribus (Pachycarina et Diiomina), mais
s n’en a donné aucune diagnose. Il est en réalité impossible d’établir des
coupes systématiques dans cette sous-famille, qui est très homogène.
Aspect général très variable. Généralement pubescents et ponctués, '
les téguments lisses entre les points, sans réseau alutacé.
Tête parfois très grosse (Dilomus) ou cornue chez les mâles (Carierus).
I Mandibules fortes, épaisses, crochues, à mola robuste et bord interne peu
tranchant ; la face externe fortement sillonnée. Palpes à dernier article
ovale, renflé, très pubescent, son sommet mousse ; palpes. lahiaux p.oly—

588 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
chètes (fig. 218 d). Labium à dent médiane simple. Languette saillante,
à bord transversalement tronqué et plurisétulé, les paraglosses étroits et
glabres.
Pronotum le plus souvent pédonculé à la base, le rebord marginal très
fin ; disque bombé, sans dépression ni fossettes basales. Élytres à stries
entières, sans rebord basal. Striole basale présente, dans le 26 interstrie ;
89 strie écartée de la gouttière marginale dès l’angle huméral.
Pattes pubescentes, les tarses pubescents en dessus. Protarse et méso-
tarse des mâles généralement simples, sans dilatation nette. Il existe ce-
pendant chez certains Carierus (p. ex. fulvipes LATR.)un revêtement feutré
bien développé sur les quatre premiers articles du protarse des mâles, ce
qui indique que la souche des Ditomites a dû présenter les mêmes carac-
tères tarsaux que les Anisodactylites.
Organe copulateur très petit, très arqué ; l’orifice apical du pénis ré-
duit, étroit, nullement déversé, l’apex obtus. ‘
Caractères chétotaxiques habituels de la famille.
Il faut incorporer aux Ditomites les Mazocheius CHAUD. (Diocies auct.),
remarquables par leurs téguments glabres et leur faciès de Scarites. Par
contr'e,"il' faut en `éliminerlles genres âlrebord basal de l’élytre entier Car-
ierophonus GANGLB., Penlhus CHAUD., Bronislavia A. SEM., qui sont des
Harpalites : leur languette est bisétulée et les protarses mâles du premier
' de ces trois genres porte des doubles rangées de phanères squameuses très
nettes. Leur organe copulateur est très différent de celui des Ditomites.
Ainsi définie, la sous-famille est strictement méditerranéenne, occupant
une vaste aire géographique depuis les îles Canaries jusque dans la Mand-
chourie (carte de distribution des Ditomites, par STMJHEL, 1923, Zs. wiss.
Ins., XVIII, 242).
Les Ditomites sont à la fois fouisseurs et granivores. Ils se tiennent dans
des terriers creusés dans le sol argileux et ferme. Ils grimpent, par les jour-
nées chaudes, sur les plantes, Graminées, Ombellifères, dont ils arrachent
les graines et les anthères, qu’ils emportent et accumulent dans leurs ter-
riers en quantités souvent considérables. Les larves sont inconnues.
TABLEAU DES GENnEs
1. Angles antérieurs du pronotum non saillants, largement arrondis.
Tête de dimension variable, mais toujours avec un rétrécissement
collaire prononcé, limitant des tempes plus ou moins bombées et
pubescentes en arrière des yeux ..... (p. 589). 80. Gen. Carterus.
—- Angles antérieurs du pronotum saillants et aigus, embrassant les
côtés de la tête en arrière des yeux. Tête très grosse, surtout chez
les mâles, sans trace de rétrécissement collaire ...............
.................................. (p. 596). 81. Gen. Ditomus.

CARTERU3 589
80. Gen. CARTERUS DEJEAN
C arlerus DEJEAN, in DEJEAN et BOISDUVAL, 1829, Ic. Col. Eur. I, 232 ;type:
inlerceplus DEJEAN. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr., I, 114.
Subgen. Carlerus, s. str. — Odogenius SOLIER, 1834, Ann. Fr.,
660 ; type : fulvipes LATR.
Subgen. Sabienus Gozis, 1882, Mitt. Schw., VI, 290 : type ; caly- ‘
donius Rossi. — Diiomus auct. (nec BONELLI).
Subgen. Odolntocarus SOLIER, 1834, Ann. Fr., 663 ; type : robusius
DEJ. — Macrocarlerus STICHEL, 1923, Zs. wiss. Ins., XVIII, 49 (nom.
nud.) ; type : cephalolcs DEJ. — Tschilscherinellus CSIKI (nom. nud.) ;
PUEL, 1925, Misc. ent., XXIX, Car. fr.—rhén., II, 46 ; type : cordaius
DEJ.
L’étude phylogénétique des Ditomites par W. STICHEL (1923) a dis- —
tribué des noms de genres et de sous-genres sans aucun essai systématique
autre qu’un catalogue. Tous ces noms sont des nomina nada ; ils ne mé-
· ritent d’ailleurs nullement d’être repris et il faut s’en tenir pour le groupe
à l’excellente sytématique de LA BRÈLERIE (1877, L'Ab., XV), d'ailleurs
suivie ultérieurement par BEDEL. Elle seule exprime la véritable phylogé-
nie des espèces du genre Carlerus.
Fig. 218, 219. — Taille très variable. Téguments ponctués et pubes-
cents, lisses entre les points, sans réseau alutacé. Espèces d’un noir de
poix, ailées ou aptères.T outes les espèces françaises sont ailées.
Tête de grosseur variable, très petite ou au contraire très grosse chez
certaines espèces du sous—genre Odonlocarus ; le crâne est toujours nette-
ment rétréci en arrière des yeux, le cou séparé du bord postérieur de l’œil
par des tempes plus ou moins saillantes, hérissées de longs poils. Yeux
petits, non saillants ; le front large, ponctué ; l’épistome et les mandi-
bules parfois munis de saillies ou de cornes chez les mâles. Labre saillant
et bilobé. Antennes pubescentes à partir du 3*9 article. Dernier article des
palpes ovalaire, allongé. Labium avec une dent médiane aiguë ; languette
épaisse et cornée.
· Pronotum rétréci en arrière, toujours pédonculé à la base, sesangles
antérieurs très arrondis. Élytres allongés, sans rebord basal entier, par-
fois soudés par leur bord sutural chez les grandes espèces aptères. Bord
antérieur du prosternum arrondi, très peu saillant en avant.
Pattes robustes. Protibias plus_ ou moins élargis au sommet, avec une
forte dent à l’angle apical externe, simulant un éperon et manquant rare-
ment (gracilis RAMB.). Protarses des mâles tantôt simples, tantôt dilatés
et feutrés en dessous.
Organe copulateur toujours très arqué ou coudé, la partie apicale du
pénis avec ses parois latérales enveloppant toujours la face dorsale (fig.
218 f). Styles assez courts. '
JEANNEL 38

590 coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
Les espèces de ce genre sont remarquables par le très grand développe-
ment des caractères sexuels des mâles. Les mâles sont toujours plus grands
que les femelles et présentent des conformations particulières du prono-
tum, du front, de l’épistome, des mandibules, plus ou moins développées
et différentes selon les groupes. C’est d’ailleurs surtout la distinction de
types particuliers de variation sexuelle qui permet de se rendre compte de
la valeur phylogénétique des coupes sous—génériques proposées.
Dans le sous-genre Carierus s. str., les mâles n’ont jamais de corne mé-
diane sur l’épistome ; le pronotum est parfois dilaté, Fépistome bituber—
culé et les mandibules rameuses (dama Rossi).
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Fig. 218. Gen. Carïerus DEJEAN. —— a., tête du C. (Sabienus) calydonius Rossi, de 1’Aude.
- b., la même, de profil.- c., palpe maxillaire droit. -— d., pa1pe1abia1.—e., sommet
de 1’é1ytre du C'. (Sabienus) tricuspidaîus F., —f., organe copulateur du même ( >< 20).
Le sous-genre Sabienus, au contraire, a des mâles avec une forte corne
médiane sur l’épistome ; les mandibules sont aussi parfois cornues.
Le sous—genre Odoniocarus enfin présente des caractères sexuels mâles
qui rappellent un peu ceux des Diiomus. Pas de cornes sur l’épistome ni
sur les mandibules, mais une œdimérie prononcée de la tête, qui atteint
chez certaines espèces orientales (robusius DEJ.) les mêmes proportions
que chez les plus gros Ditomus.
Les Carierus sont granivores. L. BEDEL (Cat. Col. N. Afr. I, 114) a fait
remarquer que la présence de cornes céphaliques spéciales aux mâles ne

CARTERUS 591 ·
s’observe que chez les animaux phytophages ou chez les insectes copro-
phages se nourrissant des déjections des herbivores.
TABLEAU DES EsPÈcEs
1 . Élytres aplanis.·Espèces de taille médiocre ou petite, à protarses V
mâles dilatés et feutrés en dessous. Les mâles sans corne impaire sur
l’épistome, mais parfois avec deux tubercules pairs et des cornes
mandibulaires ............................... Subgen. Cl}IÈÉ81'US.
— Élytres convexes. Espèces généralement de grande taille, à pro-
tarses simples chez les mâles ............................... 2.
2. Forme allongée, subcylindrique ; la tête petite, l’épistome des
mâles pourvu d’une grande corne impaire et médiane .........
........................................... Subgen. Sabienus,
— Forme robuste, coloration brunâtre. Tête plus grosse, surtout chez
les mâles ; le bord libre de l’épistome échancré ou multidenté. Pas
de cornes sur l’épistome ni sur les mandibules chez les mâles ....
....................................... . Subgen. 0dontoca.1·us·
Subgen. Carierus, s. str. (1)
1 . Élytres séparément arrondis à l’extrémité. Tête petite, non élargie
en avant, le front déprimé. Premier article des antennes robuste,
faiblement en massue. 3‘Front avec deux petits tubercules ; pro-
~ notum très dilaté. Long. 6 à 10 mm .............. 1. rotlmdioollis.
— Élytres conjointement arrondis à l’extrémité. Tête plus grosse et
plus évasée en avant. Premier article des antennes en longue mas-
sue, assez délié à la base ................................... 2.
2. Mandibules à bord dorsal assez longuement rectiligne. Bord anté-
rieur de l’épistome légèrement échancré. Front aplani, un peu
concave. Pronotum à ponctuation forte, plus serrée, assez égale.
3 Mandibules et front sans différences sexuelles. Long. 6 à 10 mm.
................................................ 2. fulvipes.
— Mandibules à bord dorsal curviligne ou surmonté d’un·e corne
rameuse (chez les grands 6). Bord antérieur de l’épistome rectiligne.
Front convexe. Pronotum à ponctuation inégale et moins serrée.
3‘ Front avec deux tubercules arrondis, très saillants et lisses (2).
Long. 6 à 10 mm ................................... 3. Gama. `
1 . Chez les espèces françaises les interstries sont ponctués sur deux rangs au moins et
les protibias ont une saillie digitiforme à l’ang1e apical externe, Les C. microcephalus
BAMB. et C. gracilis RAMB.,très petites espèces_de la péninsule ibérique qui ne présen-
tent pas ces deux caractères, n’existent pas en France.
2. Il existe dans la région méditerranéenne orientale une race à mâles théléomor-
phes (gilvipes LA BRûL.), sans cornes mandibulaires, et ressemblant par conséquent
beaucoup au fulvipes LATR.

592 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Sabienus Gozis
1. Élytres à angle sutural obtus et arrondi, les interstries tous assez
densément et assez régulièrement ponctués. 3‘ Épistome avec une
corne impaire et médiane incurvée en avant et terminée en fourche.
Q Épistome avec une dent médiane ; bord postérieur du dernier
segment ventral en angle aigu sur la ligne médiane. Long. 12 à
19 mm. ........................................ 4. calydonius.
— Élytres à angle sutural aigu, les interstries impairs subunisériale-
ment ponctués, les interstries pairs presque lisses. 6 Épistome
` avec une corne impaire et médiane, incurvée en avant et terminée
en fer de lance. 2 Épistome avec une dent médiane ; bord postérieur
du dernier segment ventral avec un calus arrondi rugueux sur la
ligne médiane. Long. 11 à 15 mm ................. 5. tricuspidatlls.
. Subgen. Odonlocarus SoL1E1=1
1. Tempes joufflues ou anguleuses, bien détachées du cou. Fémurs
d’un.brun-noir. Ponctuation des interstries peu apparente. 3‘ Tête
plus grosse, saillie des tempes plus anguleuse ; grande taille. Long
L 14 à 20 mm. (1) .................................... 6. cordatus.
Subgen. Carterlls, s. str.
l. Carterus (s. str.) rotundicollis RAMBUR, 1842, Fne Andal., 54 ; type :
Malaga. —— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr., 1, 118. — affinis RAM-
BUP., 1842, 1. c. (Q). —— dilaiicollis LUcAs, 1846, Expl. Alg., 32 ; type z
Constantine (5*).
Fig. 219 h. —- Long. 6 à 10 mm. Tête petite dans les deux sexes, le front
déprimé, fortement ponctué sauf sur le vertex.Premier article des antennes
épais à la base. Labre faiblement bilobé. Bord dorsal des mandibules
nettement anguleux à la base. Pronotum ample, plus large que long, les
parties latérales bombées, le bord latéral aussi régulièrement arqué en
arrière qu’en avant, le pédoncule basal étroit, net, à côtés parallèles. Ély-
tres à stries fortes et interstries finement et densément ponctués ; l’angle
sutural arrondi, l’apex un peu déhiscent.
Chez le mâle, la partie antérieure du front porte une vague callosité
médiane et surtout le pronotum est largement dilaté. Protarses mâles
dilatés et feutrés en dessous.
l. ll n’existe aucune raison valable pour séparer dans des sous-genres particuliers les
C. robusïus DEJ., C. oxygonus CHAUD., C. cephalotes DEJ., C. cordatus DEJ., et sans
îitpriîseêolîsi toutes les autres espèces placées par LA BRITILERIE dans la coupe Odonto-

cmzrnnus 593
Organe copulateur (fig. 219 h) proportionnellement très petit, régulière-
ment arqué, l’apex aigu ; styles en forme de lames ovales.
Hérault : Le Caylar, nombreux exemplaires (TnÉnoNn).
Afrique du Nord ; péninsule Ibériquc ; Sicile, Sardaigne ; Corfou et Tur-
quie.
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Fig. 219. Gen. Carlcrus DEJEAN, organes copulateurs de profil et sommets des pénis,
face dorsale (X 28). —- a., C. (s. str.) interceptus DEJ., de La Kessera. — b. et c.,
C. (s. str.) fulvipes LATR., de Marseille. — d. et E., C. (s.str.) dama Rossi, de Corse.
— f. et g., C. (ûdonîocarus) cordaîus DEJ., de Gênes. — h., C. (s. str.) roiundicollis
RAMB., du Caylar. — i. et j., C'. (Sabienus) calydonius Rossi, des Basses-Alpes.
2. c3I'lS8I’lIS (s. str.) fulvipes LATREILLE, 1817, Nouv. Diet. Hist. nat., IX,
511 ;type : env. de Paris. ———BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 118. —
pilosus DEJEAN, 1825, Spec. I, 443 ; type : Espagne. ·
Fig. 219 b, c. —— Long. 6 à 10 mm. Tête robuste, le front déprimé en
avant, inégal, rugueusement ponctué. Premier article des antennes en
massue, assez grand, mais plus court que les deux articles suivants en-
semble. Mandibules à bord dorsal rectiligne, anguleux près de la base.
Pronotum un peu transverse, son bord antérieur peu échancré, les côtés
bien arrondis en arrière, les angles postérieurs vifs et saillants en dehors.

594 COLÉOPTÈRES cA.RAB1QUEs
Élytres courts, à interstries régulièrement ponctués, les deux élytres con-
jointement arrondis au sommet.
Le bord dorsal de la mandibule est plus saillant, plus anguleux chez le
mâle ; la tête un peu plus grosse. Protarse mâle dilaté et feutré en des-
sous.
Organe copulateur (fig. 219 b) petit, de même type que chez le précé-
dent, mais plus arqué, la partie apicale du pénis pliée au niveau de l’ex-
trémité apicale du style gauche. Apex obtus et très court (fig. 219 c), les
faces latérales du pénis enveloppant entièrement la surface dorsale. Style
gauche presque rectangulaire.
Endroits chauds et découverts, sous les pierres, ou grimpant sur les plantes
en graines, souvent sur les Ombellifères.
Majeure partie de la France à basse altitude ; au nord jusque dans la
Somme. Corse.
Europe méridionale et Afrique du Nord ; Chypre. Signalé de l’Angleterre
(Leachi Srnrir.) ; mais sa présence dans les îles Britanniques n’a jamais été
confirmée.
3. Carterusts. str.) dama Rossi, 1792, Fna Etr. I, 92 ; type 2 Toscane.
— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 118. — barbarus SOLIER, 1835
(Algerie). — gilvipes LA BRûLER1E, 1873, L’Ab., XV, 34 ; type : lac
de Tibériade. _
Fig. 129 d, e. — Long. 6 à 10 mm. Tête à ponctuation forte et rugueuse
sur la partie antérieure et les côtés du front, plus fine et moins serrée sur
le Vertex. Antennes longues, dépassant le milieu du corps, leur premier
article en massue, épais, allongé, plus long que les deux suivants réunis.
Pronotum très transverse, presque deux fois aussi large que long, ses
côtés bien arrondis, les angles postérieurs émoussés ; disque convexe, à
ponctuation forte et peu serrée. Élytres assez courts, les interstries den-
sèment ponctués, les deux sommets conjointement arrondis.
Chez le mâle de la forme typique, le front porte deux tubercules sail-
lants et arrondis, à sommet lisse, et le bord dorsal des deux mandibules
est armé d’une grande corne en ramure. Ces caractères du mâle sont
d’ailleurs plus ou moins développés, en corrélation avec un accroissement
de la taille. Protarse mâle dilaté et feutré en dessous.
La race gilvipes LA BR., de Syrie et de l’Afrique du (Nord, diffère par
l’absence presque complète des caractères sexuels secondaires du front
et des mandibules.
Organe copulateur (fig. 219 d) de forme caractéristique. La partie api-
cale du pénis est peu incurvée dans sa région moyenne, épaissie dans sa
région distale, avec l’apex très infléchi et très aigu (fig. 219 e).
Corse : env. d’Ajacci0 (BÉNARD) ; Aleria (CARAFFA).
Afrique du Nord ; péninsule Ibérique ; Sicile et Toscane ; péninsule Bal-
kanique, Crète ; Transcaucasie et Syrie.

CARTERUS 595
Subgen. Sübienlls Gozis
4. C. (Sabienus) calytlonius Rossi, 1790, Fna Etr. I Q 228 ; type 2 Toscane.
— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 338.
Fig. 218 a-d, 219 i, j. — Long. 12 à 19 mm. Tête médiocre, la ponctua-
I tion du front forte, rugueuse sur les côtés, plus fine sur le vertex. Yeux
saillants. Antennes longues et robustes, dépassant le milieu du corps, leur
premier article plus court que les deux suivants réunis. Pronotum environ
une fois et un tiers aussi large que long, ses côtés bien arrondis, le disque
convexe, à ponctuation forte et serrée, plus dense au—devant de la base.
Élytres allongés, convexes, subparallèles, les interstries tous ponctués,
avec une série médiane irrégulière de points pilifères plus groseau milieu
d’une ponctuation diffuse plus fine ; apex de l’élytre obtusément arrondi.
Le mâle porte sur l’épistome une corne impaire, dressée puis incurvée
en avant et terminée en fourche à deux branches courtes et aplaties(fig.
218 cz) ; les mandibules ont leur bord dorsal très saillant, mais non cornu ;
rebords sus—antennaires très saillants. Protarses mâles simples. .
La femelle porte une petite épine médiane sur l’épistome.
Organe copulateur (fig. 219 i, j), très grand, coudé, la partie apicale du
pénis droite, l'apex non infléchi, très efîilé en pointe (fig. 219 j).
Midi de la France 1 Languedoc et Gascogne ; Provence ; régions chaudes
des Basses·Alpes et des Hautes·A1pes.
Toute l’Europe méditerranéenne. ‘
5. C. (Sabienlls) tricuspidatus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 144 ; type :
Barbarie. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 117.
Fig. 218 e, f. — Long. 11 à 15 mm. Voisin du précédent, mais distinct
par sa taille plus faible, sa tête plus rétrécie en arrière, son pronotum
moins fortement et plus densément ponctué sur le disque, ses élytres plus
étroits, à interstries pairs à peu près lisses tandis que les impairs portent
une rangée irrégulière de gros points pilifères ; apex des élytres en angle
aigu.
Mêmes caractères sexuels, sauf que la corne de l’épistome du mâle se
termine par une dilatation triangulaire, en fer de lance.
Organe c0pulateur(fig. 218 f) de même forme, mais avec l’apex du pénis
un peu infléchi,
Corse : Bonifacio (LAREYNIE). D’après BARTHE, l’espèce aurait été trou-
vée dans les Bouches—du-Rhône, à Aix-en-Provence.
Afrique du Nord ; péninsule Ibérique, Italie, péninsule Balkanique; Asie
Mineure et Transcaucasie.

596 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Odontocarus SOLIER
6. C. (ûdontocarus) cordatus DEJEAN, 1825, Spec. I, 441 ;type : Espagne.
— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 116. — disiinclus DEJEAN, in
DEJEAN et Bo1sDUvAL, 1829, lc. Col. Eur. I, 242 ; type : Espagne.
Fig. 219 f, g. — Long. 17 à 20 mm. Brun de poix assez brillant, les
antennes et les pattes rousses. Tête plus grosse chez les mâles que chez les
femelles, le front convexe, assez densément ponctué, sauf sur leivertex ;
épistome échancré en arc de cercle. Antennes atteignant le milieu du corps.
Tempes gibbeuses, saillantes, formant un angle presque droit, carrément
coupé, surtout chez les mâles. Pronotum transverse, les côtés du pédoncule
non parallèles, les angles postérieurs émoussés ; ponctuation du disque irré-
gulière, rugueuse. Élytres allongés, à stries fortement ponctuées, les
interstries à peine ponctués, les points très petits, aciculés, très superfi-
ciels; de plus, les interstries impairs l, 3 et 5 portent quelques gros points
pilifères peu nombreux.
Pas de cornes ni de saillies mandibulaires chez les mâles ; la tête est
.cepe1;1.dant plusgrosse, avec les tempes plus anguleuses, Protarse des mâles
simple. K C K
Organe copulateur (fig, 219 f) très grand, la partie apicale du pénis ar-
quée, l’apex infléchi et court, son extrémité réduite et arrondie (fig. 219 g).
Dans les montagnes, endroits frais et ombragés, sous les grosses pierres.
Les mœurs de cette espèce sont donc bien différentes de celles des autres du
meme genre.
Aude : un individu pris à quelques mètres de l’entrée de la grott-
près de Belcaire [Biosp. 421] (PUEL). — Corse (LAREYNIE).
Afrique du Nord ; sud de la péninsule Ibérique ; Sicile, Sardaigne ; Crète.
81. Gen. DITOMUS BONELLI
Diiomus BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab, syn. ; type : clypeaius Rossi
(Sr1cHEL, 1923, Zs. wiss. Ins., XVIII, 93). — BEDEL, 1897, Cat. Col.
N. Afr. I, 110. — Arislus LATREILLE, 1817, Nouv. Diet. Hist. nat.,
IX, 510 ; type : clypeaius Rossi. — Gonoxyarisius Sr1cHEL, 1923, l. c.,
50 ;type : capiio SERV.
Fig. 220. — Robuste ; rarement glabre, le plus souvent pubescent sur
les côtés du pronotum et des élytres. Tête très grosse, transverse, sans
rétrécissement collaire, les yeux petits et peu saillants. Front large, con-
vexe, densément ponctué, avec une callosité médiane lisse plus ou moins
développée et flanquée souvent de deux larges fossettes. Bords latéraux
du front saillants au-dessus de l’insertion des antennes. Épistome trapé-
zoïde, très court et très large. Antennes robustes, pubescentes à partir de
la partie apicale du 39 article. Labre à bord libre arrondi. Palpes maxillaires

DITOMUS 597
à dernier article un peu plus long que l’avant-dernier. Dent labiale aiguë,
aussi saillante que les lobes.
Pronotum très large et pédonculé à la base, en forme de demi-lune (1).
Angles antérieurs aigus et très saillants en avant ; côtés finement rebor-
dés, arqués en arrière et brusquement redressés à angle droit pour former
le pédoncule basal, toujours étroit. Bord antérieur du prosternum angu-
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.9 f
Fig. 220. Gen. Ditomus Bow. — zz., D. clypeatus Rossi, de Saint—Raphaël. —b. et e.
organe copulateur du même (X 30). —- c., face dorsale du pénis du D. capilo SERv. —
d., face dorsale du pénis du D. sphacroccphalus 01.., de Biskra. — f. et g., organe copu-
lateur ( X 30) et face dorsale du pénis de D. opacus ER., de Figuig.
leusement saillant en avant sur la ligne médiane. Élytres assez courts,
parallèles, à sommet obtusément arrondi et base transverse, la gouttière
humérale en crosse arrondie et prolongée en dedans jusqu’à la racine de
la 49 strie, parfois de la 39.
i Pattes courtes et robustes, pubescentes, les tarses pubescents. Protarses
simples dans les deux sexes. I
Organe copulateur très petit, arqué régulièrement, court et épais. Apex
1. « Thorax iransversus lunalus », dit BoNELL1 dans sa diagnose. Il n’est donc pas dou-
teux que Ditomus Bor:. s’applique au genre ici décrit et non aux Carlerus, comme l’ont
cru bien des auteurs.

598 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
du pénis obtus, l’orifîce apical relativement large, mais non déversé.
Styles grands, le gauche dépasse le milieu de la longueur du pénis (fig.
220 f).
Les espèces varient beaucoup de taille et de grosseur de la tête. Ces varia-
tions œdimères se produisent dans les deux sexes. Chez les Dilomus, elles ne
s’acc0mpagnent pas d’asymétrie céphalique comme il en a été signalé chez
les Scoiodipnus et comme les Amblystomites et les Licinides en fourniront
d’autres exemples.
Le sous-genre Gonozcyarisius proposé par STICHEL pour le D. capiio, parce
que ses angles postérieurs du pronotum sont un peu différents de forme,
n’a vraiment aucune raison d’être.
· TABLEAU Des Es1>ÈcEs
. 1. Pronotum sétulé sur toute la longueur des côtés et de la base.
Élytres d’un noir de poix, légèrement luisants et plus ou moins
ponctués sur les interstries ................................. 2.
— Pronotum et élytres glabres, d’un noir mat et profond, les inter-
stries sans ponctuation. Long. 1.0 à 11 mm. .· ......... 4. ODZCIIS.
2. Tête, pronotum et élytres très_densément ponctués et pileux ; in-
terstries des élytres à ponctuation dense, forte, non alignée longi-
tudinalement. Tibias noirs. Long. 11 à 13 mm. ........... 1. . capito-
—— Tête et pronotum à ponctuation moins serrée sur le disque que sur
les côtés, la tête avec deux larges fossettes frontales. Interstries des
élytres moins densément ponctués. Tibias roussâtres ..........  
3. Rebord latéral du pronotum oblitéré en arrière. lnterstries des
élytres à ponctuation éparse et superficielle, les points plus gros sur
les interstries impairs 3, 5 et 7. Long. 8 à 11 mm. ...... 2. clypeàlills.
— Rebord latéral du pronotum prolongé jusqu’à la base. Interstries
des élytres à ponctuation fine, aciculée, régulière. Long. 5 à 8 mm.
........... l .............................. 3 . sphaerocephalus.
1. Ditomus capito SERVILLE, 1821, Fne fr. Ins., 21 ;type : midi de la
France. —BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 120. —— Var. Haagi HEY-
DEN, 1870, Reis. Span., 59 ; type: Espagne.
Fig. 220 c. — Long. 11 à 13 mm. Noir luisant, très ponctué. La tête
densément et régulièrement ponctuée, sans surface frontale lisse ni fos-
settes frontales ; la ponctuation alignée en long sur l’épistome. Pronotum
densément et uniformément ponctué, ses angles antérieurs très saillants,
tout le bord marginal et basal pubescent, angles postérieurs droits, ni
saillants en dehors, ni soulevés. Interstries des élytres à ponctuation forte,
diffuse, égale. Tibias noirs.
Segments ventraux, de chaque côté, avec un point sétigère unique dans
les deux sexes.

I>IToMUs 599
Organe copulateur de même forme générale que chez clypeafus (fig.
220 b), court et arqué, épais ; la partie apicale du pénis largement mem-
braneuse sur sa face dorsale,· l’apex ogiva], large (fig. 220 c).
Midi de la France, au sud de la Garonne, dans le Languedoc et la Pro-
vence. Dans les endroits chauds, parfois dans les bois secs.
Tout le pourtour de la Méditerranée occidentale : péninsule Ibériquc, sud
de la France, Italie, Sicile et Afrique du Nord.
2. Ditomus clypeùtlls Rossi, 1790, Fna Etr. I, 228 ; type : Toscane. —-
BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 120. — bucephalus OLIVIER, 1795,
V Ent. III, 12. — sulcafus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 93 ; type :
midi de la France. ·
Fig. 220 a, b, e. - Long. 8 à 11 mm. Différent du D. capifo par la ponc-
tuation bien plus irrégulière et moins dense sur la tête, le pronotum et les
élytres. Même forme générale, même gros développement de la tête. Le
front porte régulièrement deux grandes fossettes longitudinalement plis-
sées sur la partie médiane. Pronotum semblable, mais moins densément
ponctué au milieu, les côtés ciliés, les angles postérieurs saillants en dehors,
aigus. Élytres avec les interstries 3, 5 et 7 plus fortement ponctués. Tibias
roussâtres. (
Segments ventraux avec un ou deux points sétigères de chaque côté,
dans les deux sexes.
Organe copulateur (fig. 220 b) court et épais, coudé, la partie apicale
du pénis droite, l’apex obtus, asymétrique ; face dorsale de la partie api-
cale du pénis largement membraneuse (fig. 220 e). _
Presque toute la France, au sud de la Marne, à basse altitude. Il manque
dans le Nord, la Normandie et la Bretagne, ainsi que dans les montagnes.
Commun en Corse.
Sous les pierres dans des terriers, ou, par temps chaud, sur les Graminées
ou les Ombellifères en graines ; dans les friches arides.
Toute l’Europe méridionale jusqu’en Grèce ; Afrique du Nord.
3. Ditomus sphaerocephalus OLIVIER, 1795, Ent. III, 13 ; type : midi de
la France. —— BEDEL, 1897, Cat. Col. N., Afr. I, 120.
Fig. 220 d. —— Long. 5 à 8 mm. Plus petit que les précédents, plus
étroit et plus allongé. Tête densément ponctuée, mais avec une large
étendue lisse et brillante au bord antérieur du front, les fossettes frontales
peu accusées ou nulles, la ponctuation alignée en long sur l’épistome.
Côtés du pronotum distinctement rebordés jusqu’aux angles postérieurs,
tout le bord marginal et basal cilié. Élytres étroits, parallèles, les inter-
stries aplanis et couverts d’une fine ponctuation aciculée assez régulière.
Segments ventraux avec une grande soie de chaque côté dans les deux '

600 coLÉo1>TÈaEs cA1=<AB1gUEs
sexes; de plus les mâles portent une sorte de houppe transverse de poils
dorés très serrés, immédiatement en avant de chaque soie ventrale,
Organe copulateur régulièrement arqué, mais très court, avec l’apex
terminé en pointe aiguë ; les côtés de la partie apicale du pénis enveloppent
la face dorsale en grande partie (fig. 220 d).
Sur les terrains argilo-sableux, enterré sous les pierres.
Zone méditerranéenne, surtout dans le Languedoc et le Roussillon. Corse.
Aussi dans la péninsule Ibérique, l’ltalie, la Dalmatie, la Sicile et 1’Afri-
que du Nord.
» 4. Dît0m\1S Opaclls ERICHSON, 1841, in WAGNER, Reis. Reg. Alg. Ill, 168 ;
type : Algérie. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 121. — subopacus
WOLLASTON, 1864, Cat. Can. Col., 53 ; type : Fuerteventura. —
? inierrupius FABRICIUS, 1775 (« Orient »).
Fig. 220 f, g. -—~ Long. 10 à 11 mm. Bien distinct des précédents par
l’absence totale de pubescence sur les côtés et le bord basal du pronotum,
ainsi que sur les élytres. Tête densément et uniformément ponctuée.
Côtés du pronotum rebordés jusqu’aux angles postérieurs ; ceux-ci sail-
lants en dehors. Élytres à stries très fines et superficielles, les interstries
plans, sans ponctuation. L
Segments ventraux avec une soie de chaque côté de la ligne médiane
dans les deux sexes.
Organe copulateur (fig. 220 f) relativement grand, régulièrement arqué,
la partie apicale du pénis aplatie sur sa face ventrale, les côtés envelop-
pant en grande partie la surface dorsale (fig. 220 f) ; apex très arrondi.
Style gauche plus étroit et plus allongé que chez les autres espèces.
Ons. — La supposition faite par MOTSCHOULSKY (1855, Ét. ent., VI, 41)
que le Carabus inlerrupius F. (un exemplaire de l’Arabie) qu’il a pu voir
dans la collection de Kiel, serait « probablement identique avec Dii.
opacus Er. », n’a jamais été contrôlée à ma connaissance. Un nouvel exa-
men du type de FABRICIUS serait nécessaire.
Bouches-du-Rhône : Mazargues, pres de Marseille (Loivxisano, d’après
CAILLOL) ; camp de Carpiagne, un individu vu par SAINTE-CLAIRE. DEv11.r.1a
(Cuwawriitn). Ces indications mériteraient d’être confirmées.
Espèce répandue dans l’Afrique du Nord, depuis les Canaries orientales
(Fuerteventura) jusqu’en Tunisie, en Sicile, en Sardaigne et dans l’ile Lam-
pedusa.
Subfam. ANISODAGTYLITAE LAcoRr>A11>.E
Anisodactylides LACORDAIRE, 1854, Gen. Col., I, 268. —- Anisedaciyli
G.—H. HORN, 1881, Trans. Am. ent. Soc., IX, 184.
Les Anisodaciyliiae forment un groupe nombreux et distribué sur toute
la Terre. Il renferme des genres manifestement d’origine gondwanienne ;

AN1soDAcrYL1rAE 601
et ce critère biogéographique renforce l’opinion que la différence d’arma—
ture sexuelle des tarses, qui les distingue des vrais Harpales, est un carac-
tère très ancien, définissant une grande lignée isolée depuis très longtemps.
Palpes pubescents, à dernier article fusiforme. Labium denté ou non,
la languette étroite, dichète, les paraglosses connés, courts et larges. Pas
de sillon oculo—frontal, mais une large fossette sur Pinsertion de la côte du
tentorium. Pronotum ordinairement sans soie postérieuref Élytresoblongs
à bord apical plus ou moins sinué ; une striole basale sur le 28 interstrie.
Pattes normales. Protarse et mésotarse des mâles avec les 2e et 39 ar-
ticles largement dilatés, symétriques et feutres en dessous ; le 1%* article
non dilaté ni feutré, le 49 un peu bilobé (fig. 221 c).
Organe copulateur peu coudé ; le bulbe basal du pénis plus ou moins
allongé.
Les Anisodaclylilae seront ici séparés des Pelmqlellitae américains et des
Nemaioglossa australiens, que leurs sillons oculo-frontaux et leurs palpes
labiaux dichètes doivent faire placer près des Sienolophilae. Ainsi réduit
le groupe des Anisodaciyliiae est très homogène et on se demande pour-
quoi Cs1K1, dans son Catalogue, en répartit les genres dans plusieurs
tribus ;il n’y a vraiment aucune différence entre les Anisolarsi et les Ani-
sodaciyli de Csixi.
Les Anisodaciyliiae forment une grande lignée originaire du Gondwana.
Elle comprend des genres australiens et malais (Gnaihaphanus M.—L.,
Diaphoromerus CHAUD., Hypharpaœ M.-L.), des genres africains (Craso-
daclylus GUÉR. Craiognaihus DEJ.) et d'autres sudaméricains.
Anisoiarsus CHAUD., avec de nombreuses espèces, occupe les deux Amé-
riques, de la Patagonie au Canada. C’est un genre très voisin d'Aniso-
daciylus, car tous les passages existent entre le labium denté d’un Aniso-
iarsus et celui sans dent des Anisodaciylus européens. Ceux—ci semblent
donc bien provenir de souches américaines,sans doute même de souches
originaires de l’Antarctide sudaméricaine.
D’autres genres existent d’aiIleurs encore dans les deux Amériques :
Spongopus LE C., Amphasia NEWM. (voisin de Diachromus), et surtout
Noiobia PERTY, du nord de l’Amérique du Sud et de l’Amérique centrale.
TABLEAU DES GENRES
1 . Série ombiliquée non agrégée, les fouets nombreux et épars sur toute
la longueur du 9** interstrie. Pas de soie prothoracique postérieure. 2.
4 Série ombiliquée agrégée, divisée en deux groupes : 6 à 7 fouets
buméraux, 7 à 8 apicaux, tout le tiers médian du 98 interstrie sans «
fouets. Insectes bicolores, pubescents ....................... 3.
2. Noir, la tête avec une double tache flave arrondie sur le milieu du
front. Labium sans dent, son bord concave entre les saillies des
deux lobes. Téguments glabres ou presque glabres ......... . . .
.......................... . . . (p. 602). 82. Gen. Anisodactylus.

602 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
—— Brun de poix clair uniforme, étroit et grêle, les antennes très lon-
gues. Labium denté. Téguments ponctués et pubescents .......
........................... . .... (p. 609). 83. Gen. Scybalicus.
3. Pas de soie sur l’angle postérieur du pronotum; un gros fouet sur
l’origine de la 26 strie. Éperon des protibias tricuspide ........
.......................... (p. 611). 84. Gen. Gynandromorphus.
—- Une soie sur l’angle postérieur du pronotum ; pas de fouet à l’ori—
gine de la 26 strie. Éperon des protibias en cuilleron, flanqué d’un
deuxième plus petit ............. (p. 612). 85. Gen. Diachromus.
82. Gen. ANISODACTYLUS DEJEAN
Anisodaciylus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 132 ; type : binoiaius F. (WEST-
wooD, 1840, Gen. Syn., 4). — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 334. —
PUEL, 1931, Ann. Fr., 61. ——— Pseudodichiras LUTSHNIK, 1921, Act.
Agr. Staur., I, 3 ; type : iniermedius DEJ.
Subgen. Hexairichus TscmTsoHÉ1—uNE, 1898, Bull. Fr., 138 ; type :
poeciloides STEPH. — Dichirus SEIDLITZ, 1888, Fna Trans., Gatt.,
1`4 ;`type : poecitoeides STEPH; (nec MANN`ERHE`IM)'.` ‘
Fig. 217, 221, 222. ———Long. 7 à 14 mm. Tête de dimensions normales,
avec deux taches dépigmentées arrondies sur le milieu du front. Mandibules
simples ; palpes à dernier article fusiforme, peu renflé et tronqué au som-
met, les labiaux polychètes (fig. 221 b). Labium sans dent médiane;
languette a 2 soies et paraglosses membraneux, courts et larges. Pronotum
subcarré, les fossettes basales très superficielles. Élytres à rebord basal
entier, la striation normale, l gouttière marginale arrondie à l’épaule
chez la plupart des espèces (fig. 221 a), anguleuse cependant chez memori-
· vagus.
Protibias normaux, sans apophyse externe, l’éperon interne dilaté,
lancéolé ou tricuspide (fig. 221 d et h). Pro- et mésotarses mâles largement
dilatés et feutrés en dessous, le premier article toujours petit, bien plus
étroit que le 26 (fig. 221 c). _
Organe copulateur à orifice apical peu déversé à gauche, en général cn
position dorsale primitive.
Ghétotaxie. — Pas de soie Pronotale angulaire. Une soie discale, en
général, au tiers apical du 36 interstrie; une à trois soies apicales sur la
terminaison du 76. Série ombiliquée toujours non agrégée, les grands fouets
au nombre d’une vingtaine, avec des petits fouets épars sur le 96 interstrie
(fig. 221 a).
Ainsi défini, le genre Anisodaciylus est réparti dans la région holarc-
tique, l’Afrique et la région indo-malaise. Dans l’Amérique du Nord se
trouvent de véritables Anisodaciylus, sans dent labiale, quelques-uns à
gouttière humérale arrondie comme chez les espèces paléarctiques, la plu-

ANISODACTYLUS 603
part à gouttière anguleuse, comme celle de l’A. nemorivagus, qui paraît
donc appartenir à une lignée nord-américaine. ° . ·
Le genre a,été subdivisé en quelques sous-genres de valeur inégale,
Sans doute faudra-t-il lui annexer Pseudognalhaphanus ScHAUB., seule-
ment caractérisé par la multiplicité des soies discales, pour recevoir les
espèces indo-malaises et africaines.
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Fig. 221. Gen. Anisodactglus DEJ. : A. (s. str.), binotatus F., des Landes. -11., élytre
gauche. - b., palpe labial droit. — c., protarse droit du mâle. - d., éperon du pro-
tibia droit. — e.,organe copulateur ( X 16).- f., style droit. —- g., organe copulateur,
face dorsale. -h., éperon du protibia üroit de l’A. (Hexatrichus) poeciloides STEPH.
Les mœurs des Anisodaciylus paraissent différentes de celles des Har-
palus. D’après RUPERTSBERGER, l’A. binolalus serait carnivore à l’état
d’imago comme à celui de larve. Ce fait serait intéressant à vérifier chez
d’autres espèces.
Les Anisodaclylus vivent principalement dans les endroits secs et sa-
blonneux, à végétation rare, soit au bord des cours d’eau, soit dans les
mares desséchées. Une espèce, poeciloides, est nettement halophile.
TABLEAU nas ESPÈCES
1 . Épistome avec plusieurs soies de chaque côté. Éperons des pro-
tibias tricuspides. Base des protibias tordue et carénée chez les
mâles ; le profémur des mâles denté sur l’arête postérieure ventrale.

604 _ COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Insectes plus ou moins métalliques. Organe copulateur court et
trapu ................................... Subgen. Hexatrichus.
— Épistome avec une seule soie de chaque côté. Éperons des pro-
tibias variables. Profémurs et protibias simples chez les mâles. In-
sectes noirs ............................. Subgen. Anîsotlactylus.
Subgen. Heœairichus TSCHITSCHÉRINE
1 . Pronotum subcarré, ses côtés non sinués en arrière. Organe copu-
lateur robuste, brusquement coudé, l’apex arrondi (fig. 222 a).
Long. 10 à 12 mm. ............................. 1. poeciloides.
—— Pronotum plus étroit, ses côtés plus ou moins sinués en arrière.
Plus étroit et parallèle, aspect lisse et brillant. Organe copulateur
moins brusquement coudé, l’apex anguleux (fig. 222 c). Long. 10 à
12 mm. ........................................... 2. virens.
Subgen. Anisodaclylus, s. str.
1. Gouttière marginale de l’élyLre arrondie à l’épaule .............. 2.
— Gouttière marginale de I’élyt`re anguleuse à l’épaule ........... 4.
2. Interstries externes et sommet de l’élytre glabres (1). Éperon des
protibias tricuspide. Large et peu convexe, le pronotum sans ponc-
tuation basale; les angles postérieurs arrondis. Une soie au tiers
apical du 39 interstrie (2). Long. 12 à 14 mm ........ 4. intermedius.
— Interstries externes et partie apicale de l’élytre pubescents, cou-
verts de petits poils dorés bien visibles de profil. Éperon des pro-
tibias lancéolé ............................................. 3 .
3 . Huitième strie sinueuse, brusquement écartée du bord externe dès le
premier tiers. Pas de soie sur le 38 interstrie. Noir, large et peu con-
vexe ; antennes brunes, concolores. Organe copulateur (fig. 222 e)
épais, régulièrement arqué, sa paroi dorsale membraneuse sur une
grande longueur, l’apex atténué, aigu. Long. 11-14 mm. 3. sîgnatus.
—— Huitième strie droite, sensiblement parallèleà la gouttière margi-
nale. Antennes à base testacée. Une soie au tiers apical du 38 inter-
strie. Organe copulateur plus long et plus grêle (fig.221 e), sa partie
apicale peu arquée, la base tordue ; apex anguleux, peu atténué.
Long. 9 à 12 mm. ................................ 5. binotatus.
4. Petite espèce (7 à 9 mm.), à pronotum subcarré, avec la gouttière
marginale plus étroite en avant. Antennes à base testacée. Élytres
à 88 strie droite, non sinueuse, le 3€i11terstrie avec une soie au tiers
1. Sans tenir compte du 9** interstrie qui porte la série ombiliquée et une fine pubes-
cence.
I 2è Ces derniers caractères le distinguent du signatus avec lequel on pourrait le con-
on re.

ANISODACTYLUS 605
apical. Organe copulateur semblable à celui du binoialus, mais
sans torsion basale. ............................ 6. nemorivagus.
L’A. heros F., bicolore, a été signalé comme pris à Nice, mais la cap-
ture en France de cette espèce n’a jamais été confirmée. Elle occupe le
Nord de l’Afrique, la Sardaigne et la péninsule Ibérique. (
Subgen. Hexatrichus Tsci-11TscnÉR1NE
1. A. (Hexatrichus) poeciloides STEPHENS, 1828., Ill. Brit. Ent. I, 154 ;
type : Angleterre. îBEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 147. ——- PUEL,
1931, Ann. Fr., 69. I
D Var. coeruleus SCHILSKY, 1888, D. ent. Zs., 183 ; type : lacs salés
allemands. — Var. coeruleoiinclus Sci-IAUBERGER, 1926, Col. Centr.,
I, 50 ; type : Europe centrale. —— Var. Mazeiieri PUEL, 1931, Ann.
Fr., 63 ; type : Harfleur.
Fig. 222 a, b. — Long. 10 à 12 mm. Forme large et déprimée, l’aspect
mat. Coloration variable, le plus souvent verte. Pronotum large, à côtés
non sinués. Élytres à interstries peu convexes, la pubescence limitée aux
deux interstries externes (8** et 99) et au quart apical des interstries 3 à 7.
La 86 strie non sinueuse. Pattes noires.
Organe copulateur court (fig. 222 a), coudé en angle obtus, près du mi-
lieu, l’apex droit, son bord terminal arrondi (fig. 222 b). Toute la partie
apicale sensiblement symétrique.
Dans les terrains salés, sous les pierres.
Littoral de la mer du Nord, de la Manche et de 1’Océan ; salines de Lor-
rame.
Angleterre, Europe centrale et péninsule Balkanique.
VARIATION. —— La forme typique est d’un vert bronzé. On trouve dans les
salines de l’Europe centrale des variétés bleues (coeruleus SCHILSKY) ou vio-
lettes (coerulcotinctus SCHAUB.) qui doivent se rencontrer en Lorraine.
La var. Alazelieri PUEL, de la Seine-Inférieure, est une variété noire, avec
des traces bronzées sur la tête et les côtés du pronotum, l’apex des élytres
Verdâtre.
Ons. — L’A. pseudoaeneus DEJ., avec ses races orientales, est une espèce
distincte par l’étendue de sa pubescence élytrale. Elle occupe la région
pontique.
2. A. (Hexatrichus) virens DEJEAN, 1829, Spec. IV, 135 ; type : midi de la
France. — PuEL, 1931, Ann. Fr., 70.
Var. disiincius DEJEAN, 1831, Spec. V, 830 ; type : midi de la
France. — subcyaneus REY, 1886, L’Éch., 20; type: midi de la France.
— coerulescens ScH1LsKY, 1888, D. ent. Zs., 183; type : Aranjuez.
— chaleenlus PUEL, 1931, Ann. Fr., 64 ; type : Camargue. — irisiis-
JEANNEL 39

606 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
simus PUEL, 1931, 1. c., 64 ; type : Camargue. —Var. pulchripes
SCHAUBERGER, 1929, Col. Centr., III, 195 ; type : Espagne.
Fig. 222 c, d.- Long. 10 à 12 mm. Voisin du précédent, mais plus étroit,
le pronotum moins carré, l’aspect lisse et brillant. Côtés du pronotum plus
ou moins sinués en arrière. Élytres à pubescence limitée au 98 interstrie.
Pattes généralement noires.
Organe copulateur (fig. 222 c) différent de celui du poèciloides par sa
coudure un peu moins accentuée et la forme de l’apex, un peu asymétrique
et aigu (fig. 222 d).
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Fig. 222. Gen. Anisodactylus DEJ., organes copulateurs de profil et face dorsale du
L sommet des pénis (X 16). —a. et b., A. (Hexatrichus) p0ecil0idesSrE1>n., de Styrie. —
c. et d., A. (Heœatrichus) virens DEJ., de Carthagène. — e. et f., A. (s. str.) signatus
PANz., des Landes. — g., A. (s. str.) iniermedius DEJ., de Syrie. — h., A. (s. str.)
nemorivagus Durrs., de Boissy-Saint—Léger.
Pyrénées-Orientales, Bas Languedoc et Provence. Corse.
Péninsule Ibériquc ; îles Baléares ; Afrique du Nord.
L’A. virens n’est pas strictement halopliile, comme le poeciloides. On le
prend, dans le midi de la France, aussi bien au bord des rivières, dans le
Gard, l’Hérault,` le Vaucluse, que sur les terrains salés de la Camargue. Par
contre la subsp. Winihemi DEJ., du Nord de l’Afrique, paraît spéciale aux
chotts des régions désertiques.
Des variétés de coloration se rencontrent un peu partout et particulière-
ment en Camargue. La forme typique est d’un vert bronzé. 11 faut ranger
sous le nom de var. distincius DEJ. les individus noirs, à peine teintes de vert,

AN1soDAcrYLUs 607
parfois violacés (subcyaneus REY), ou bleuâtres (coerulcsccns Scmtzxv), ou E
tout noirs (lrisîissimus PUEL) ; ces petites variations sont d’ai1leurs peu dis-
tinctes. La var. chalcentus PUE1., « d’un bronzé clair ou couleur de laiton »,
n’est sans doute qu’un état immature. Quant à la mutation pulchripes
Somme., à pattes rouges, elle est décrite d’Espagne, mais se rencontre aussi
en Camargue : 2 5* et 2 Q (PUEL).
Subgen. Anisodactylus, s. str.
3. Anisodactylus (s. str.) signatus PANzEa, 1797, Fna Germ. I, 38 ; type :
Allemagne. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 118.-
— PUEL, 1931, Ann. Fr., 65.
Var. Tschiischérinei PUEL, 1931, l. c., 65. — Var. brunneipennis
PUEL, 1931,1. c., 65. `
Fig. 222 e, f. — Long. 11 à 14 mm. Large et déprimé, noir brillant, plus
ou moins bronzé sur les élytres, les femelles mates. Antennes noires. Pro-
notum ample, ses angles postérieurs droits mais émoussés, la surface ba-
·sale ponctuée, le bord basal entièrement rebordé. Élytres sans soie dis-
cale sur le 39 interstrie, les côtés et l’apex distinctement pubescents, la
série ombiliquée souvent séparée en deux groupes. Éperon des protibias
simple. `
Organe copulateur (fig. 222 e) épais et régulièrement arqué, non coudé,
la paroi dorsale membraneuse sur une très grande longueur ; apex infléchi,
symétrique et pointu (fig. 222 f).
Facile à reconnaître à l’absence de soie sur le 39 interstrie.
Ca et la dans toute la France, sauf la région méditerranéenne. Toutefois,
d’après PUEL, il se trouverait dans les montagnes des Alpes-Maritimes et
des Pyrénées-Orientales, tandis que 1’inler·medius le remplacerait a basse
altitude.
Toute la région paléarctique, depuis le Portugal jusqu’à Vladivostok.
` Iles Britanniques.
' La forme typique a les épipleures des élytres toujours plus ou moins roué
geâtres. Des variétés dépigmentées se rencontrent parfois avec elle : var.
Tschitchérinei PUEL, à bordure et suture de 1’élytre rougeâtre, var. brunnei-
pennis PUEL, à disque de 1’élytre presque en entier rougeâtre.
4. Anisodactylus (s. str.) intermedius DEJEAN, 1829, Spec. IV, 139; type:
Perpignan. —— PUEL, 1931, Ann. Fr., 73.
Var. marginellus PUEL, 1931, I. c., 64 ; type : Montélimar.
Fig. 222 g. —— Long. 12 à 14 mm. Aspect extérieur de l’A. signalus, mais
avec les angles postérieurs du pronotum plus arrondis, la surface basale
à peine ponctuée. Élytres à interstries lisses, sans autre pubescence que
celle du 99 interstrie; soie discale présente, au tiers apical du 3€ interstrie.
Éperon des protibias tricuspide.
Organe copulateur de même type que chez signalus, incurvé, avec la

608 COLÉOPTÈBES clxrmsiouns
paroi dorsale membraneuse aussi étendue. La partie apicale du pénis est
largement aplatie, dissymétrique, avec sa pointe déjetée à droite (fig.
222 g).
Il n’y a vraiment aucune raison pour vouloir séparer cette espèce dans
un sous—genre spécial, Pseudodichirus, comme l’a proposé Lursnmx.
Région méditerranéenne, des Pyrénées a la Provence, et vallée du Rhône
jusqu’à Lyon ; toujours rare.
Tout le pourtour de la Méditerranée : Espagne, sud de l’Europe, Syrie,
Afrique du Nord.
La forme typique a les élytres noirs, 51 épipleures noirs. La var. marginellus
Pom., de la Drôme, a les épipleures rougeâtres, comme chez signatus.
5. Anisodactylus (s. str.) binotatus Fxiamcius, 1787, Ent. Syst. I, 151 ;
type: Kiel. — BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 147. —- PUEL, 1931,
Ann. Fr., 76. — calceaius STEPHENS (nec DUFTSCHMID). - rufifarsis
STEPHENS (nec DUFTscHM1D).
Var. spurcalicornis DEJEAN, 1829, Spec. IV, 142 ; type : France.
— Mallwyi PUEL, 1931, l. c., 67; type : Axat. -7 Espinassei PUEL,
1931, l. c., 67 ; type 2 Val d’Aran.
Fig. 221 a-g. — Long. 9 à 12 mm. Subparallèle, peu convexe, noir avec
les élytres un peu bronzés. Pronotum à côtés bien arrondis, la gouttière
. marginale aussi large en avant qu’en arrière, les angles postérieurs obtus
et émoussés. Élytres avec une soie sur le tiers apical du 36 interstrie, deux
ou trois au sommet de la 78 strie ; la partie apicale des élytres pubes—
cente. A
Organe copulateur (fig. 221 0) grêle et allongé, peu arqué ; la partie ba-
sale du pénis sinueuse, la paroi dorsale partiellement chitinisée, de sorte
qu’il existe encore une sorte de fenêtre membraneuse vers le milieu (fig.
221 g). Apex symétrique, court, ogival et aigu, sa pointe un peu tronquée.
Au bord des eaux douces, sous les pierres. La larve se nourrit de vers et de
mollusques (BLUNCK, Syll., 26).
Toute la France et la Corse.
Répandu dans l’Europe moyenne et méditerranéenne, ainsi que dans
l’Afrique du Nord. Cité des îles Britanniques, de Madère, des Açores. Aussi
dans l’Asie mineure et la Sibérie.
VARIATION. — La forme typique a les pattes noires, mais on trouve fré-
quemment avec elle, en France, une mutation   pattes fauves (var. spar-
caticomis DEJ.), qui ne semble pas se produire dans l’Afrique du Nord.
Dans les montagnes, à Axat dans les Pyrénées, à Nidau en Suisse, se ren-
contre une var. Jllatheyi PUEL, à fémurs fauves et tibias noirs. Quant à la
var. Espinassei PUEL, du Val d’Aran, chez laquelle « les 39, 59 et ve inter-
stries des élytres sont sans points vers leur extrémité », elle doit être le fait
d’une erreur de détermination, car l’A. binotaius n’a jamais que deux ou
trois soies apicales sur le 78 interstrie (fig. 221 zz).

SCYBALICUS ' 609
6. Anisodactylus (s. str.) nemorivagus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II,
I 72 ; type : Wien. — PUEL, 1931, Ann. Fr., 78. — gilvipes DEJEAN,
1829, Spec. IV, 143 ; type 2 France. —-porosus PUEL, 1931, Ann.
Fr., 67 ; type : Ardèche.
Var. airicornis STEPHENS, 1835, Ill. Brit. Ent. V, 379 ; type : Angle-
terre. — Crouzeii PUEL, 1904, Bull. Fr., 160 ; type : Gard.
Fig. 222 h. — Long. 7 à 9 mm. Cfest la seule des espèces francaises à
présenter une gouttière humérale anguleuse. Par ce caractère elle se rat-
tache à un groupe d’espèces américaines qu’il conviendra sans doute d’i-
soler dans un sous-genre.
Petite taille. Subparallèle, comme le binoialus, mais les élytres propor-
tionnellement plus courts, à bord apical plus profondément sinué. Gout-
tière marginale du pronotum plus étroite en avant qu’en arrière. Élytres
à interstries subplans, le 38 avec une soie au tiers apical, la 76 strie avec
une ou deux soies apicales, près de l’extrémité.
Organe copulateur (fig. 222 h) long et grêle, peu arqué, le bulbe basal
renflé, la partie apicale du pénis aplatie et droite, la paroi dorsale mem-
braneuse. Apex symétrique, a bord arrondi.
Presque toute la France; ·
. Europe moyenne, depuis le nord de l’Espagne jusqu’au Caucase. Iles
Britanniques.
\/ARIATION. — La forme typique, largement répandue, a les pattes rouges,
ain si que les deux premiers articles des antennes. La prétendue var. porosus
PUEL (« 7'= interstrie avec une courte rangée de points à son extrémité »)
n’est pas séparable du nemoriuagus, forme typique.
La var. atricornis Srnru., à pattes et antennes en entier noires, se trouve
en Angleterre ; mais il existe dans le sud de la France une var. Crouzcti PUEL,
En pattes noires et base des antennes rougeâtre. Ce sont là encore des muta-
tions, comme il en existe chez les autres espèces du genre.
83. Gen. SCYBALICUS SCHAUM
Scybalicus ScHAUM, 1862, Cat. Col. Eur., 118 ; type : oblongiusculus DEJ.
— GANGLBAUER, 1892, K. M., I. 334.
Fig. 223 a-c. — Allongé et étroit, subparallèle ; brun de poix clair uni-
forme et entièrement couvert de gros points pilifères.
Tête petite, de forme normale, le front avec deux vastes fossettes sur
la côte du tentorium. Mandibules simples. Palpes à dernier article fusiforme
allongé, les labiaux polychètes. Labium avec une dent médiane saillante,
portant deux soies; languette étroite et dichète; paraglosses larges et
membraneux.
Pronotum pubescent, rétréci à la base, sa surface presque plane, à peine
déprimée en arrière, la gouttière marginale obsolète. Élytres subparal-

610 ‘ coLÉo1¤TÈREs CARABIQUES
lèles, à striation normale, rebord basal entier mais moins saillant dans
sa moitié interne ; crosse de la gouttière humérale arrondie.
Pattes comme chez les Anisodaciylus, l’éperon des protibias épais et
lanoéolé, obtus. Tarses pubesoents en dessus. Protarse et mésotarse des
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Fig. 223 a. à c. — Gen. Scgbalicus Scimmi : S. oblongiusculus DEJ., de La Rochelle,
organe copulateur (>< 16) de profil, et sommet du pénis, face dorsale.
Fm. 223 d. à g. Gen. Gynandromorphzzs DEJ.: G. etruscus QUENS., de Bourges, organe
copulateur (X 16) de profil, et sommet du pénis, face dorsale ; g., style droit.
mâles dilatés et densément feutres en dessous, le premier article du pro-
tarse presque aussi large que le QG.
Organe copulateur robuste, peu arqué (fig. 223 a), l’orifice apical res-
treint et non déversé (fig. 223 b).
Mêmes caractères chétotaxiques que chez Anisodaciylus. Série ombi-
liquée formée de fouets nombreux, les grands fouets en rangée continue,
les petits fouets épars. Un gros fouet sur la striole basale.
Ce genre a le même aspect que Carierophonus, sauf que la tête est plus
large, transverse, le pronotum sans angles postérieurs accusés. A côté de
lui se place Crasodaciylus GUÉR., dont l’unique espèce, pzznclalus GUÉR.,
occupe le nord de l’Afrique. Crasodaciylus se distingue par une forme plus
trapue, le labium sans dent, la série ombiliquée nettement agrégée en deux
groupes.
1. Scybalicus oblongiusculus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 198 ; type: Lyon.
—— BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. 1, 145.
Fig. 223 a-c. — Long. 10 à 13 mm. Étroit et parallèle, déprimé, les
antennes et les pattes très longues. Brun de poix uniforme, la pubescence
longue. Tête large, les yeux petits, mais saillants. Pronotum à disque den-

GYNANDBOMORPHUS 611
sément ponctué, ses côtés arrondis, rétrécis à la base, non sinués, les angles
postérieurs tout .à fait arrondis. Dessous. ponctué.
Organe copulateur épais, arqué dans la moitié basale, la partie apicale
du pénis droite, élargie, son bord ventral muni d’une sorte de carène lamel-
lcuse longitudinale (fig. 223 a). Apex assez long, infléchi à droite, son bord
terminal épaissi en bourrelet transverse (fig. 223 c). Styles relativement
petits. .
Presque toute la France, sauf Pextrême nord et la Provence.
Dans les Pyrénées, en forêt de Lestelas, dans 1’Ariege (J EANNEL). Inconnu
en Corse, mais signalé de la Sardaigne.
Nord de l’Afrique, Malte, Sardaigne, péninsule Ibérique, France occi-
dentale et Angleterre. » I
Une espèce voisine, kabylianus Rnicmz, plus petite, à angles postérieurs
du pronotum presque droits, occupe aussi l’Afrique du Nord. ·
84. Gen. GYNANDROMORPHUS DEJEAN
Gynandromorphus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 186 ;type : eiruscus QUENS. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 364.
Fig. 223 d-g. —— Genre voisin du précédent ;même forme générale, mais
plus courte ; même pubescence généralisée, mais différemment colorée :
noir brillant, avec les palpes et les pattes fauves, les antennes brunes, les
élytres fauves avec un reflet violacé et la partie apicale plus ou moins
rembrunie.
Pronotum et élytres de même structure, les angles postérieurs du pro-
notum très arrondis, le rebord basal des élytres bien saillant. Pattes
comme chez Scybalicus, sauf que l'éperon des protibias est largement
tricuspide.
Protarses et mésotarses des mâles semblables. Le protarse des femelles
a son premier article largement dilaté, les suivants grêles.
Organe copulateur avec les mêmes caractères.
Ghétotaxie. — Même répartition des soies. La série ombiliquée est par
contre agrégée, séparée en deux groupes de fouets : 6 huméraux dont le 69
est un peu écarté du 5** ; 8 apicaux le long de la 8** strie. Un fouet bien
développé sur la striole basale. Par l’agrégation de sa série ombiliquée le
genre Gynandromorphus se rapproche davantage de Crasodaciylus GUÉB.,
du Nord de l’Afrique.
Le genre groupe deux espèces : Peyroni CARR., de l’Asie occidentale
(plus petit, très brillant, à pronotum presque lisse au milieu) et la sui-
vante 2
1 . Gynandromorphlls eliruscus QUENSEL, 1806, in Scuômmnn, Syn. 1,212 ;
type : Italie. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 68. — Rossii
PONZA, 1805, Mem. Acc. Torino, 86 ; type : Italie.

la
6172 COLÉOPTÈBES cmmexgues
Fig. 223 d-g. - Long. 10 à 11 mm. Peu brillant, le pronotum unifor-
mément et densément ponctué.
Organe oopulateur peu différent de celui du S. oblongiusculus, comme
lui aplati dans sa partie apicale et muni d’une carène lamelleuse longitu-
dinale et ventrale (fig. 223 d). Orifiee apical du pénis plus étendu ; l’apex
plus court et plus large, à bord terminal transverse et rebordé, mais le
rebord moins accusé.
Région méditerranéenne et sud-ouest de la France jusqu’à la Loire et
même au dela par captures isolées : Seine·et—()ise, Yonne. Aussi en Corse.
Largement répandu dans le sud de 1’Europe, depuis l’Espagne jusqu’au
Caucase et a l’Asie Mineure. Il n’existe pas dans l’Afrique du Nord.
85. Gen. DIACHROMUS ERICHSON
Diachromus ERICHSON, 1837, Kâf. M. Brand. I, 43 ; type : germanus L. -—
GANG1.12AUER, 1892, K. M., 1, 333.
Fig. 224. —— Genre caractérisé surtout par la présence de la soie posté-
rieure Nvuur du pronotum   manque généralement cliez les Harpqlidaeg p g
Pubescent. Bicolore. Tête petite, sans fossettes frontales. Mandibules
simples; le dernier article des palpes fusiforme et allongé, les palpes labiaux
polychètes. Labium denté ; paraglosses membraneux et larges, ne dépas-
sant pas la languette ; celle-ci bisétulée. .
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Fig. 224. Gen. Diachromus ER. :D. gcrmanus L. — a., élytre gauche. — b.,organe copu-
lateur, de profil , >< 28. — c., face dorsale du sommet du pénis.

DIACHROMUS 613
Pronotum subcarré, sans fossettes basales, les côtés sinués et rétrécis en
arrière, les angles postérieurs droits et vifs. Élytres à gouttière humérale
en crosse arrondie ; le rebord basal entier. Une soie discale vers le tiers
apical du 3e interstrie ; une seule soie apicale à la terminaison du 7**. Série
ombiliquée séparée en deux groupes : groupe huméral de 7 fouets, dont le
36, à l’origine de la 89 strie, est le plus gros; groupe apical de 7 fouets, le
39 et le dernier plus gros que les autres (fig. 224 a) ;pas de fouet basal sur
la striole.
Pattes comme chez les précédents. Sommet des protibias avec une saillie
anguleuse aiguë en dedans de l’éperon ; celui—ci en large cuilleron con-
cave.
Protarse et mésotarse des mâles avec les 26 et 39 articles dilatés et feu-
trés en dessous. Le ler article du protarse presque aussi large que le 2**
mais non feutré ; mésotarse peu dilaté, mais avec le feutragebien déve-
loppé.
Organe copulateur (fig. 224 b) de même type que chez les précédents.
La paroi dorsale du pénis est membraneuse sur une grande longueur, l’apex
symétrique. Style gauche assez grand, le droit à peine moins développé.
1. Diachromus germanus Lxumê, 1758, Syst. Nat., 10€ éd., 41.5. ·—BEDEL,
1881, Fne Col. Bass. Seine, l, 67.
Var. Joukli REITTER, 1908, Fna Germ. I, 170 ; type : Bohême. —
bimaculaius Jouxr., 1905, W. ent. Ztg., XXIV, 317 ; type : Bohême.
Fig. 224. — Long. 8 à 10 mm. Tête rouge, pronotum bleu ou verdâtre,
à fin liséré testacé, écusson noir, élytres jaune orangé avec la moitié api-
cale d’un noir bleuâtre; antennes brunes, pattes orangées.
Organe copulateur peu arqué (fig. 224 b), la partie apicale droite et
fortement étranglée, de sorte que la partie moyenne du pénis est renflée.
Apex court, anguleux, symétrique, terminé par un petit bouton. Côtés
du pénis fortement ridés longitudinalement dans la partie apicale.
Presque toute la France et la Corse, dans les endroits sablonneux, sous
les pierres, dans les mousses, sous les débris végétaux, souvent au pied des
Verbascum ; parfois tres abondant. dans les détritus d’inondation.
Europe moyenne et méditerranéenne ; îles Britanniques ; nord de l’Afrique.
Vers l’est jusqu’en Perse.
XFARIATION. ——— La coloration est assez constante. On peut cependant
rencontrer en France deux variétés décrites de Bohême : var. Jcukli RE1T'r.
à suture fauve jusqu’au sommet. ; var. bimaculatus Joum., avec deux taches
noires supplémentaires sur la partie antérieure des élytres.
En Asie mineure, la coloration noire tend à envahir tout l’é1ytre : var.
cwquisiius MULs., ai coloration noire dépassant en avant le milieu, var. cya-
neipennis Roma.,   élytres presque entiérement d’un noir bleuté.

614 c0LÉo1>rÈREs c.».RAB1QUEs
Subfam. HARPALITAE H. VV. Barras A
Harpalinae H. W. BATES, 1884, Biol.centr.—am.,Col.1,36.-—Harpalini +
Dapiini -|— Trichopselaphini -1- Sienomorphini,TscHïTsoHÉRiNE, 1900,
Hor. Soc. ent. R., XXXIV, 341.
Tous les genres qui forment cette sous-famille ont les palpes labiaux
polychètes, le protarse et le mésotarse des mâles sans feutrage a la face
ventrale.
Antennes ordinairement pubescentes à partir du 36 article, rarement du
49. Palpes pubescents, à dernier article fusiforme. Languette bisétulée,
parfois multisétulée, mais alors avec les paraglosses sétulés. ll existe par-
fois des sillons oculo-frontaux (Trichoiichnini) ; sinon les côtés du front
sont convexes en dedans du bord antérieur de l’oeil ; une fossette occupe
Pemplacement de l’insertion de la côte du tentorium.
Pronotum sans soie postérieure, sauf quelques exceptions. Élytres re-
bordés à la base sur toute leur largeur, le bord apical écliancré, les épi-
pleures simples ; striole basale présente dans le 26 interstrie.
Pattes de forme variable, parfois fouisseuses (Daplini). Protarse et
mésotarse des mâles parfois simples, mais le plus souvent dilatés, avec les
quatre premiers articles dilatés et garnis en dessous de deux rangs de pha-
nères à large pavillon adhésif.
Organe copulateur peu coude, l’orifice apical ordinairement non déversé,
mais déversé a gauche chez les Harpalini s. str. de la région paléarctique.
La seule différence fondamentale entre les Harpaliiae et les Anisodac-
. iyliiae réside donc dans le revêtement ventral des quatre articles dilatés
du protarse et du mésotarse des mâles. Dans toutes les familles de Cambrai-
dea, ce caractère se montre très constant et résulte toujours d’une diver-
gence évolutive très ancienne, datant certainement du Secondaire, comme
le prouve la distribution actuelle des lignées. Aussi ne faut—il pas hésiter
à en faire état pour séparer ici des sous-familles.
La sous-famille Harpaliiae est encore bien plus vaste que les Aniso-
daciyliiae. Elle est représentée dans le monde entier et devra être subdi-
visée en tribus. Mais une revision générale sera nécessaire pour établir
solidement ces subdivisions. Dans l’état actuel, les très nombreux genres se
trouvent dispersés par le Caialogus de CSIKI, dans une quantité de sous-tri-
bus de composition hétéroclite et pour la plupart desquelles aucune dia-
gnose n’a jamais été proposée (1).
Les Harpaliiae sont surtout abondants dans les faunes tropicales et
subtropicales. Les quelques genres paléarctiques dérivent de souches di-.
verses, les unes venues des Ameriques, les autres du Gondwana oriental.
1. Dapii, Geopini Trichopselaphi, Sien0m0rphi,Euryderi, Pachytrachcli, Hcieracanïhi,
Acinopi, Harpali, Bradybaeni, Diorgchi. ·

HARPALITAE 615
. Il ne sera possible de se fâire une idée précise de la phylogénie du groupe
que lorsque toutes ces grandes lignées de la sous-famille auront été soi-
gneusement définies en se servant des caractères fournis par les organes
copulateurs.
Pour l’instant les espèces des Harpaliiae de l faune de France seront
réparties d’après l’absence ou la présence de sillons oculo—frontaux. Il n’est
pas possible d’affirmer que ce caractère ait une valeur absolue ; les sillons
oculo—frontaux existent certainement dans des lignées indépendantes. En
tout cas ils permettront d’écarter des Harpalini s. str. le groupe des Tri- ·
choiichnini, que tous les auteurs s’accordent à isoler.
TABLEAU DEs TRIBUS
1. Palpes à dernier article ovoîde et renflé, bérissé de longues soies.
Forme plus ou moins allongée, les fémurs et tibias avec des diffé-
rences sexuelles (1) (Amérique centrale). . . [Trib. Trichopselaphinî].
— Palpes à dernier article fusiforme, allongé, finement pubescent. . 2.
2. Côtés du front saillants en avant des yeux, formant un lobe denti-
forme au-dessus de Finsertion des antennes. Insectes fouisseurs à
antennes courtes et protibias dilatés et dentés. Organe copulateur
non déversé ............................ (p. 615). Trib. Daptini.
——— Côtés du front sans lobe dentiforme au-dessus de l’insertion des
antennes ........................................,........ 3.
3. Front avec des sillons oculo-frontaux, obliquement dirigés de la su-
ture de l’épistome vers le bord antérieur de l’œil (fig. 229 a).
Organe copulateur non déversé .... (p. 624). Trib. Trichotichnini.
·— Front sans sillons oculo—frontaux ............................ -1. V
4 . Tête avec des gouttières obliques en avant de l’œil, recevant le pre-
mier article de l’antenne. Tête grosse ou très grosse (fig. 226 b), non
ou faiblement rétrécie an arrière. Organe copulateur non déversé., (
................................... (p. 618). Trib. Acinopini.
— Tête sans gouttières antennaires en avant de l’0eil. .............. 5.
5. Organe copulateur non déversé. — Insecte pubescent, ayant le
faciès des Ophonus, mais avec la tête allongée, subparallèle .....
_ ............................... (p. 621). Trib. Selenophorîni.
— Organe copulateur avec la partie apicale fortement déversée du
côté gauche (fig. 230) ................ (p. 631). Trib. Harpalîni.
Trib. DAPTINI LE CONTE p
Dapii LE CONTE, 1861, Class. Col. N. Ann. I, 31. — Daplini Tscm·rscHÉ—
· BINE, 1899, Hor. Soc. ent. R., XXXIV, 339. — J. MGLLER, 1930,
Col. Centr. V, 14.
1. Trichopselaphini Tscnirscn. -]— Stenomorphini Tscmrscn. Les seconds ne dif-
fèrent que par Pextrême allongement du corps.

616 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Cette tribu ne doit recevoir que le seul genre Dapius, genre paléarctique,
sans doute dérivé de souche nord-américaine.
Palpes labiaux polychètes. Languette à partie distale largement dilatée,
ai bord libre transversalement tronqué et bisétulé, les paraglosses indis-
tincts, très courts et glabres, cachés derrière la languette (fig. 225 d). Pro-
tibias dilatés et épineux sur leur bord externe (fig. 225 e), les protarses
des mâles simples. Antennes très courtes. Insectes épais, robustes, à grosse
tête. .
Organe copulateur de type normal, l’orifice apical symétrique, non dé-
versé à gauche, sa paroi dorsale membraneuse très longue, occupant plus
des deux tiers de la longueur.
86. Gen. DAPTUS Fiscman
Dapius Fiscunn, 1824, Ent. Pt., II, 35 ; type : piclus F1scuER. —A. SEME-
Nov, 1893, Hor. Soc. ent. R., XXVII, 434.- BEDEL, 1897, Cat. Col.
N. Afr., 1, 121. ·
Fig.   —- Épais et parallèle, glabre, dépigmenté.   Tête très
grosse, à mandibules très saillantes, plissées sur leur face dorsale, le crâne
rétréci en arrière des yeux. Côtés du front formant une saillie anguleuse
au-dessus de l’insertion des antennes (1). Bord antérieur del’épistome trans-
verse. Antennes très courtes, moniliformes, pubescentes a partir du 36 ar-
ticle, le 16T article grand, peu à peu épaissi au sommet, plus long que les
deux suivants réunis. Labre court et transverse.
Dernier article des palpes fusiforme, allongé, pubescent. Labium sans
dent médiane. Languette cornée, son bord libre transverse, très large et
bisétulé.
Pronotum trapézoïde, rétréci à la base, nullement pédonculé ; les angles
antérieurs très saillants, les côtés non sinués en arrière, peu arqués, les
angles postérieurs obtus ; une soie marginale avant le milieu. Élytres pa-
rallèles, peu convexes, à sommet obtus, le bord apical un peu sinué ; base
avec un rebord basal cessant en dedans il l’origine de la 26 strie, l’angle
huméral très saillant. Striole basale présente dans le 26 interstrie.
Pattes courtes et robustes, épineuses, les protibias et mésotibias dilatés
et dentés au bord externe, les métatibias très épineux. Protarses mâles
un peu dilatés, mais sans aucun revêtement, ventral.
Pas de différences sexuelles apparentes autres que la faible dilatation
du protarse des mâles.
Organe copulateur court et très large, peu arqué, la partie apicale du
1. Cette saillie sus-antennaire des cotés du front n’est pas spéciale aux Daptus et ne
peut suffire à caractériser la tribu, comme le fait J. MULLER (1930, Col. Ccntr. V, 14).
On la retrouve aussi développée chez les Carlerus.

DAPTUS 617
pénis aplatie, sa surface dorsale très largement membraneuse, parfaite-
ment symétrique, sans déversement.
Gomme les Geopinus américains, les Daplus vivent sur les terrains salés.
Une seule espèce en France.
1. Daptus vittatus Fisornan, 1824, Ent. R., II, 38 ; type : Sibérie. —- BEDEL,
1897, Cat. Col. N. Afr. I, 121. —— viiiiger GERMAR, 1824; FAIRMAIRE
et LABOULBÈNE, 1854,Fne ent. fr. I, 117.
Var. flaviventris, dorsaius, flavipennis RE1*r'1·1a:R, 1900, Verh. nat.
Ver. Brünn, XXXVIII, 40. — Kominecki B1ELz, 1851, Verh. Sieb.
Ver., II, 150 ; type : Transylvanie.
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Fig. 225. Gen. Dapius Fiscrma : D. vittatus Fxsci-1ER, de Palavas. —— a., mâle, X 11. —
b., palpe rnaxillaire gauche. —c., palpe lahial. —— d., languette. — e., protibia
gauche du mâle. — f., organe copulateur de profil (X 29). -— g., sommet du pénis,
face dorsale.
Fig. 225. — Long. 6 à 10 mm. Très variable de coloration. Pronotum
à peine transverse, rétréci à la base, ses côtés régulièrement rebordés
ainsi que la base. Élytres à stries profondes mais presque lisses, les inter-
stries a peine convexes, lisses. Dessous lisse.
VARIATION. -— Des variétés de coloration sont décrites de Grèce ou de
Transylvanie, mais se retrouvent identiques en France.
a. Tête, pronotum et élytres testacés, sauf une tache discale foncée sur
chaque élytre ; dessous noir ........................ forme typique.

618 coLÉo1>TÈREs cARAB1oUEs
b. Même coloration, mais dessous testacé ........... var. flaviventris,
0. Front et bord antérieur du pronotum rembrunis, ce dernier souvent ”
rembruni sur la ligne médiane .................... var. dorsaius.
d. Tête noire, pronotum rembruni, élytres testacés sans tache dis-
cale, poitrine et abdomen noirs ................... var. flavipcnnis.
e. Presque tout noir, sauf les palpes, une macule frontale, les bordures
du pronotum et la suture ...... — ................... var. Kominecki.
Terrains salés du littoral méditerranéen, de l’Aude à Hyeres. Se tient
dans une galerie verticale et profonde s’ouvrant sous une pierre. Vole parfois
le soir, attiré par les lumières.
Europe méridionale ; Afrique du Nord. Non cité des iles tyrrhéniennes,
· Trib. ACINOPINI Csixi
Acinopi Csixi, 1932, Cat., pars 121, 1086.
On range ici une série de genres de Harpalites paléarctiques ou néarc-
tiques, qui présentent en avant de l’œil un large sillon oblique recevant le
premier article des antennes au repos (fig. 226 b). A côté d’Acin0pus,
seront ainsi rangés des genres sahariens : Bleusea BEDEL, Heieracaniha
BRULLÉ, ou asiatiques : Osimus Morscn., et le genre nord—américain Cra-
tacanîhus DEJEAN.
87. Gen. ACINOPUS LA'rRE1LLE
Acinopus LAT1>«E1LLE, 1829, Règne anim. IV, 389 ; type : megacephalus
DEJEAN, = picipes OL. — LA BnûLEmE, 187, Ann. Fr., 255.
Subgen. Oedemaiicus BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Air. I, 123 ; type :
megacephalus Rossi.
Fig. 226. — Espèces aptères, de mœurs fouisseuses, remarquables par
la grosseur de leur tête, le sillon préoculaire où se loge le premier article
des antennes et une asymétrie mandibulaire toujours prononcée. Glabres
et lisses. Coloration noire.
Antennes pubescentes a partir de la 26 moitié du 39 article. Yeux petits,
la partie postérieure de la tête non rétrécie. Bord antérieur de l’épistome
anguleusement écbancré. Mandibules robustes, la droite rétractile sous
[ le labre, le plus souvent avec une échanerure de sa carène dorsale. Labium
a dent très peu saillante ou nulle. Languette étroite et bisétulée, les pa-
raglosses larges et ciliés (fig. 226 a). I
V Pronotum quadrangulaire, transverse, ses angles postérieurs obtus et
arrondis, les côtés et la base finement rebordés. Arrière—corps un peu pé-
donculé, séparé du pronotum ; élytres subcylindriques, rebordés à la base,
le bord apical faiblement sinué. Striole basale présente. Stries fortes, en-
tières ; la 8C strie écartée de la 99 dans sa partie moyenne, entre les deux
groupes de la série ombiliquée.
Pattes courtes et robustes, les protibias épineux. Protarse et mésotarse

Acmoeus 619
avec les quatre premiers articles dilatés dans les deux sexes, plus fortement
chez les mâles et chez eux avec des doubles rangs de grandes phanères
adhésives. »
Organe copulateur très grand, très arqué, le bulbe basal volumineux, la
partie apicale du pénis longue, atténuée, l’apex assez long. La surface dor-
sale membraneuse est longue et large, nullement déversée vers la gauche.
Caractères chétotaxiques habituels. Une soie discale contre la île strie,
sur la moitié postérieure du 3** interstrie. Série ombiliquée séparée en
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Fig. 226. Gen. Acinopus LATR. — a., languette de l’A. (s. str.) picipes OL. ——- b., profil
de 1’A. (ûedematicus) megacephalus Rossi, montrant le goitre prosternal. — c., organe
copulateur de l’A. (s. str.) picipes OL., de La Rochelle (>< 22).- d. et e., de 1’A.
(Oedematiczzs) megacephalus Rossi, de 1’Algérie (>< 22).
deux groupes, le groupe huméral de 6 fouets serrés à l’épaule, le groupe
postérieur de 8 fouets. Quelques petits fouets accessoires épars sur le
99 interstrie.
Le genre groupe une douzaine d’espèces dans la région méditerranéenne.-
Deux se trouvent en France.
_ TABLEAU DES ESPÈCES
1 . Métépisternes courts, aussi larges que longs. Prosternum du mâle
sans goitre ................................. Subgen. Acinopus.
- Métépisternes longs, plus longs que larges. Prosternum du mâle for-
mant goitre en avant (fig. 226 b) ............ Subgen. Oedematiclls.

620 COLÉOPTÈRES cA1>.AB1oUEs
Subgen. Acinopus, s. str.
1 . Angles de l’épistome avec deux soies. Prosternum rugueux. Prono-
tum trapézoïde, transverse, non rétréci à la base. Mandibule droite
avec une profonde échancrure anguleuse près de la base de la ca-
rène dorsale. Long. 12 à 17 mm ....................... 1. picipes.
Subgen. Oedemaiicus BEDEL y
1. Angles de l’épistome avec une seule soie. Prosternum fortement
ponctué, formant chez le mâle une tubérosité médiane hérissée de
soies. Mandibule droite sans échancrure. Long. 12 à 17 mm. ....
........................................... 2. megacephalus.
Subgen. Acinopus, s. str.
1. Aciuopus (s. str.) picipes OLIVIER, 1795, Ent. III, 12 ; type ; Europe. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 336. —- megacephalus DEJEAN, 1829,
Spec. IV, 33 (nec Rossi). — ienebrioidcs DUFTscHM1D, 1812, Fna
Austr. II, 126 ; type 2 Trieste.
Fig. 226 ci, c.   Long. 12 à 17 mm. Noir de poix, les antennes et les palpcs
rougeâtres ; pattes noirâtres à tarses rougeâtres. Tête plus étroite que le
pronotum dans les deux sexes. Deux soies sur chaque angle de l’épistome.
Mandibule droite avec une profonde échancrure de la carène dorsale. Pro-
notum à angles postérieurs émoussés, le disque très convexe. Élytres
cylindriques, guère plus larges que le pronotum, les stries fortes, les inter-
stries un peu convexes. Prosternum sans goitre chez le mâle, très rugueuse—
ment ponctué. Abdomen ponctué, plus fortement à la base.
Organe copulateur (fig. 226 c) à partie apicale droite, allongée, 1’apex
un peu infléchi du côté dorsal, lorsqu’on l’examine de profil.
France méridionale et moyenne ;vers1e Nord jusque dans la région pari-
sienne et le camp de Châlons. —- Corse.
Très commun dans les terrains argilo-sableux, aux endroits chauds et
découverts, secs, où il se tient dans un terrier sous les pierres. Il se nourrit
de graines ; on l’a vu s’attaquer aussi à des chenilles d’Agr·0îis.
Europe méditerranéenne.
Subgen. Oedematiclls BEDEL
2. A. (Oedematiclls) II18g&0€Dh3.1llS Rossi, 1794, Mant. Ins., II, 102 ; type :
Toscane. —GANGLBAUEa, 1892, K. M., I, 337. - bucephalus DEJEAN,
1829, Spec. IV, 36 ; type : midi de la France.
Fig. 226 b, d, e. ——- Long. 11 à 17 mm. Même coloration. Tête des mâles
très grosse, souvent plus large que le pronotum. Antennes plus longues et
plus épaisses que chez picipes ; épistome plus échancré, ses angles avec
une seule soie. Mandibule sans échancrure du bord dorsal. Pronotum plus

Ac1No1>Us 621
rétréci à la base, ses côtés plus arqués, les angles postérieurs plus obtus
et plus arrondis. Élytres plus longs que chez picipes, à stries fortes et inter-
stries convexes. Prosternum rugueusement ponctué, formant goitre chez
le mâle (fig. 226 b). Dernier segment ventral de la femelle avec un bandeau
médian saillant.
Organe copulateur (fig. 226 d) à partie apicale arquée, fortement inflé-
chie, l’apex très atténué, aigu (fig. 226 e).
Littoral méditerranéen, rare et localisé. Corse. Se tient dans un terrier
sous les pierres, dans les endroits secs et ensoleillés.
Toute la région méditerranéenne ; Afrique du Nord.
Trib. SELENOPHORINI, sensu novo
Selenaphorini TH. CASEY, 1914, Mem. Col. V, 48. —— Diorychi Csixi, 1932,
Col. Cat., pars 121, 1193 (pars). ·
Th. CAsEY a le premier créé une tribu Selenophorini pour le genre amé-
ricain Selenophorus DEJ.,à cause de ses séries discales de soies sur les
élytres (1). D’autre part CSIKI a changé ce nom en Diorychi, sans aucun
droit, et placé auprès de Selenophorus une quantité de genres du monde
entier, très divers et qui appartiennent en réalité à tous les groupes de
Harpalidae. Les Diorychi sont un mélange d’Anis0daciyliiae, d’Amblysl0- _
milae et de diverses tribus des Harpalifae.
On range ici dans la tribu Selenophorini (sensu novo) tous les Harpalifae
à languette étroite, dont le front n’a pas de sillons oculo-frontaux (fig. 227 a)
ni de scrobes antennaires, et dont l’organe copulateur a sa partie apicale
symétrique, nullement déversée à gauche (fig. 227 g).
La tribu est formée par la survivance d’une grande lignée inabrésienne.
Elle comprend en effet deux séries de genres, les uns sudaméricains, les
autres sudafricains. Arlhrosiicius BATES, abondamment représenté au
Brésil, et d’autre part les Hyparpalus ALL. (2) (Hypoliihus DEJ., type:
lomeniosus DEJ.), très nombreux dans l’Afrique tropicale et australe,
Madagascar et l’Inde, sont deux genres vicariants dont l’origine remonte à
la formation de l’océan Atlantique. La lignée américaine a donné les genres
il Megapangus CAS., Euryderus LE C. (= Nolhopus LE C.), Selenophorus
DEJ. (dans les deux Amériques). A la lignée africaine se rattachent les
Bradybaenus DEJ. (Afrique et Inde) et Ooidius CHAUD. (Afrique, Inde et
Madagascar) et d’autre part les Penihus CHAUD. et Carferophonus
GANGLB., de la région méditerranéenne. W
1. Il y fait d’ailleurs entrer une série de genres qui ne présentent nullement ce
caractère.
2. Ce genre devra être dédoublé. Un grand nombre de ses espèces entreront sans
doute dans legenre Coleolissus BATES (Trichotichnini).
JEANNEL 40

622 coLÉo1=·TÈaEs CARABIQUES
88. Gen. CARTEROPHONUS GANGLBAUER
Carierophonus GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 341 ; type : cordicollis SERV.
— TSCHITSCHÈRINE, 1900, Hor. Soc. ent. R., XXXIV, 361.
Fig. 227. —— Genre distinct d’Oph0nus, que ScnAUBERGEn et J. MULLER
placent à tort parmi les Ditomites, avec Penihus CHAUD., alors que son
rebord basal de l’élytre entier et ses protarses mâles garnis de rangées de
phanères squamulées, l’en écartent très nettement.
Étroit et allongé, dépigmenté, les téguments ponctués et pubescents,
lisses entre les points, sans réseau alutacé. Ailé. Antennes et pattes lon-
ues.
g Tête petite et allongée, étroite, les yeux petits et saillants, le front sans
sillons oculo-frontaux, mais avec une fossette arrondie sur l’insertion des
côtes tentoriales, les côtés du front bienconvexes entre la fossette et le bord
antérieur de l’œil. Épistome à bord libre échancré, le labre entier. Antennes
très longues, dépassant le milieu du corps, pubescentes depuis la base,
` mais la pubescence doublée à partir du 3e article. Dernier article des
palpes maxillaires fusiforme, allongé, finement pubescent ; palpe labial
polychète. Labium denté, la dent simple et obtuse. Languette courte,
. tronquée,Mbisétulée ; paraglosses" courts et glabres (Hg.`22‘7"2î)"'.
Pronotum subcordiforme, non transverse, ses côtés bien arrondis en
avant, très rétrécis à la base, le disque densément ponctué ; pas de dépres-
sion ni de fossettes basales. Élytres longs et étroits, à bord apical à peine
sinué ; stries fortes, la striole basale présente ; interstries densément ponc-
tués et pubescents. Pattes longues et grêles, les protibias avec un gros
éperon interne, court et obtus, arrondi.
Protarses mâles légèrement dilatés et garnis en dessous de doubles
rangées de phanères à large pavillon ; mésotarses mâles simples. Bord anal
du dernier segment ventral de la femelle saillant en arrière et portant une
troncature ovalaire transverse et rebordée (fig. 227 e).
Organe copulateur (fig. 227 f) peu arqué, la partie apicale du pénis symé-
trique, large et aplatie, sa surface dorsale très largement membraneuse ;
apex simple. Styles courts et subégaux.
Chétotaxie. — Une soie frontale; pas de soie postérieure du pronotum;
pas de soies discales. Une soie apicale sur la terminaison de la 7€ strie.
Série ombiliquée séparée en deux groupes : 6 fouets huméraux, 8 apicaux,
mais avec 2 ou 3 fouets intermédiaires espacés sur le 96 interstrie, entre les
deux groupes. `
Carlerophomzs est très étroitement apparenté au genre Penihus CHAUD.,
genre comprenant deux espèces dans la région méditerranéenne orientale,
et qui ne diffère guère de Carterophonus que parce que les protarses mâles
sont simples. Les deux genres se rattachent à la grande lignée africaine

‘ cAm~EnorHo1ws 623
constituée par les Hyparpalus ALL. du type iomenlosus DEJ., c’est-à-dire
par les espèces de forme large etpdéprimée, mates, à ponctuation et pu-
bescence bien développée.
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Fig. 227. Gen. Carterophonus GANGLB. : C. cordicollis Snnv., du Gers.- a., avant-corps
, (X 10). — b., palpe labial gauche. — c., palpe maxillaire. —— d., languette. — e.,
bord anal du dernier segment ventral de la femelle. — f. et g., organe copulateur
4 mâle( X 30).
1. Carterophonus cordicollis SERVILLE, 1821, F ne fr., 27 ; type : Pyrénées.
— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 141. — diiomoides DEJEAN, 1829,
Spec. IV, 199 ;type :Aude. — dermaiodes FAIRMAIRE, 1868, Ann. Fr.,
474 ; type : Maroc.- promissus BEICHE, 1869, Mem. Norm., XV, 13 ;
type : Kabylie.
Fig. 227. — Long. 11 à 14 mm. Brun roussâtre uniforme. Têteoblongue,
étroite par rapport au prothorax ; les tempes bien plus longues que les
yeux. Élytres étroits, convexes, à pubescence perpendiculairement dres-
sée.
Organe copulateur (fig. 227 f) peu coudé, la partie apicale du pénis régu-
lièrement incurvée, large et aplatie, symétrique ; surface membraneuse
dorsale très vaste, prolongée jusque sur la moitié basale, nullement déver-
sée. Styles subcarrés, sensiblement égaux.

624 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Midi de la France : région comprise entre la Garonne et les Pyrénées ; tout
le Languedoc ; Provence.
Sur les collines et les plateaux argileux, enterré dans le sol. Il vole par les
soirées chaudes, attiré par les lumieres ; souvent dans les détritus d’inon-
dation (L. BEDEL).
Aussi en Espagne, en Toscane et en Sicile, dans l’Afrique du Nord, à Cor-
fou et dans la Russie méridionnale.
Trib. TRICHOTICHNINI, nov.
Mêmes caractères que chez les Selcnophorini; mais il existe des sillons
oculo—frontaux aussi nettement tracés que chez les Sienolophiiae. Palpes
labiaux polychètes ; languette étroite et bisétulée, les paraglosses membra-
neux et sétulés. Comme chez les autres Harpaliiae, le bord inférieur de
l’œil n’atteint pas Péchancrure maxillaire et ce caractère, comme l’arma-
ture sétale des palpes labiaux, écarte les Trichoiichnini des Slenolophilae.
Organe copulateur de type normal, non déversé du côté gauche. A
· De nombreux genres africains formeront cette nouvelle tribu. (le seront
tout d’abord les très nombreuses espèces lisses et glabres, de l’Afrique,
de Madagascar etude l’Inde, qui sont actuellement rangées dans le genre
Hyparpalus ALL. Ces espèces n’ont aucune affinité avec les véritables
Hyparpalus ALL. (type : iomeniosus DEJ.), espèces pubescentes, sans sil-
lons oculo—frontaux, placées dans la tribu précédente. Une revision de ces
espèces glabres sera nécessaire ; elles seules doivent être rapprochées des
Tricholichnus ; elles se placeront dans les genres Coleolissus BATES,
Siopelus MURE. et d’autres sans doute.
Je ne crois pas qu’il existe des Trichoiichnini dans 1’Amérique tropicale.
Tandis que les Selerwphorini sont une lignée inabrésienne, les Trichoiich-
nini paraissent localisés sur le Gondwana oriental. Ils n’ont que peu de
représentants dans la région paléarctique, particulièrement les deux genres
suivants : A
TABLEAU nas Gnwnss
l . Tarses pubescents sur leur face dorsale. Insectes ponctués et pu-
bescents, ayant l’aspect des Ophonus. Face dorsale membraneuse
du pénis réduite, très rétrécie par l’enveloppement des faces laté-
rales, repliées sur la face dorsale (fig. 228 e). .................
................................ (p. 625) 89. Gen. Parophonus.
-—— Tarses glabres en dessus. Insectes glabres et lisses, ayant l’aspect
des Harpalus. Face dorsale membraneuse du pénis très longue et
largement étendue (fig. 229 2). . (p. 628). 90. Gen. Trichotichmxs.

PABOPHONUS 625
89. Gen. PAROPHONUS GANGLBAUER
Parophonus GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 340 ; type : maculicomis DUFTS.
— J. MÉILLER, 1931, Col. Gentr., V, 17. —— Tachyophonus TscH1T—
SCHÉRINE, 1901, Hor. Soc. ent. R., XXXV, 235; type: planicollis
DEJ. '
Subgen. Ophonomimus SCHAUBERGER, 1923, Ent. Anz., III, 72 ;
type : hirsufulus DEJ.
Fig. 228. — Aspect général des Ophonus du sous—genre Melophonus,
mais distinct par la présencede sillons oculo-frontaux nettement tracés
(fig. 228 a).
Tête de dimension normale. Espèces ailées, ponctuées et pubescentes,
alutacées, le réseau étiré en travers. Antennes pubescentes à partir du
3** article. Palpes à dernier article allongé, peu renflé, pubescent ; palpes
labiaux polychètes (fig. 228 c). Labium denté (Parophonus s. str.) ou sans
dent (Ophonomimus) ; languette bisétulée.
Pronotum plus ou moins complètement rebordé à- la base, ses côtés
arqués, non sinués en arrière. Élytres allongés, à épaulesarrondies, le
bord apical normalement sinué. Dessous ponctué. Pattes grêles, les méta-
tarses très grêles et allongés, leur premier article presque aussi long que
les deux suivants réunis, sans rangées d’épines latérales.
Protarses et mésotarses des mâles avec quatre articles dilatés et garnis
en dessous de doubles rangées de phanères à large pavillon adhésif.
Organe copulateur bien différent de celui des Ophonus et des Harpalus,
et rappelant plutôt celui des Diiomiiae. Le pénis est très arqué, sa partie
apicale n’est pas déversée vers la gauche et la paroi membraneuse dor-
sale se trouve très rétrécie par l’enveloppement des parois latérales en-
roulées sur la face dorsale. L’orifice apical est le plus souvent fermé par
deux ligules, dissemblables et très développés (fig. 228 e, i, lc). Styles
courts, le gauche large, le droit plus étroit.
Le genre est surtout méditerranéen.
TABLEAU DEs ESPÈCES
1. Labium denté. Espèces de forme grêle, à pronotum rétréci à la
base, avec les angles postérieurs très émoussés. Base du prono- D
tum entièrement rebordée. ............... Subgen. P8I0ph0I1l1S.
——— Labium sans dent. Espèces larges et épaisses, le pronotum trans-
verse, à base très large et angles postérieurs presque droits, vifs.
Base du pronotum incomplètement rebordée. Subgen. Ophonomimlls.
V Subgen. Parophonus, s. str.
1. Angles postérieurs du pronotum accusés mais émoussés, obtus.
Noir, les palpes, les pattes et les antennes rougeâtres, les antennes A

626 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
plus ou moins rembrunies dans leur partie moyenne. Pronotum
très densément ponctué sur les côtés et la surface basale. Long.
6 à 7 mm .................................... ·. 1. maculicomis.
— Angles postérieurs du pronotum très arrondis et effacés ....... 2.
2. Noir, avec les élytres brun rougeâtre, les antennes en entier et
les pattes rougeâtres. Pronotum subcarré, sa base aussi large que
le bord antérieur ; la ponctuation très espacée sur le disque. Long.
7 à 8 mm. .............. . ......................... 2. mendax.
— Brun noirâtre, les élytres concolores, les antennes et les pattes
rougeâtres, les articles moyens des antennes le plus souvent
rembrunis ; pubescence plus longue. Pronotum très rétréci à la
base qui est bien plus étroit.e que le bord antérieur ;p0nctuati0n
très fine et espacée sur le disque. Long. 6 à 10 mm., . . 8. planicollis.
Subgen. Ophonomimus SCHAUBERGER
1. Noir, la marge du pronotum roussâtre, les antennes et les pattes
rougeâtres. Pronotum transverse, ses côtés très peu arqués,
presque parallèles dans la moitié postérieure; disqueà ponctuation
I très effacée. Élytres larges, aplanis, à stries très fines et interstries
plans, leur ponctuation excessivement fine et serrée. Long. 8 à
9 mm ....................................... 4. hirsutlllus.
Suhgen. Parophonus, s. str.
1. P8.1‘0ph011US (s. str.) ma.cIJ.lic01‘I1iS DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II,
90 ; type : Wien. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 173.
Fig. 228 7, g. — Long. 6 à 7 mm. Noir de poix, la marge du pronotum
finement roussâtre, les antennes, palpes et pattes rougeâtres, les ar-
ticles moyens des antennes ordinairement brunâtres. Pronotum plus
large que long, peu rétréci à la base, les angles postérieurs accusés, obtus
et emoussés, les impressions basales larges et superficielles, rugueusement
ponctuées. Élytres assez courts, finement ponctués, les interstries impairs
avec quelques points plus gros.
Organe copulateur (fig. 228 f) à partie apicale infléchie et atténuée,
l’apex comprimé en lame étroite. Orifice apical sans ligules (fig. 228 g).
Distinct du complanalus DEJ. de l’Europe centrale, espèce de taille
plus grande, à antennes en entier rougeâtres et disque du pronotum plus
densément ponctué.
Terrains sablonneux et collines calcaires, sous les pierres ou les troncs d’ar-
hres, les détritus végétaux.
Presque toute la France, sauf sur les hautes montagnes. - Corse.
Europe moyenne et méditerranéenne. Caucase ; Asie mineure ; Syrie. _

PAROPHONUS 627
2. Parophonus (s. str.) mendax Rossi, 1790, Fna Etr. I, 223 ; type : Ita-
lie. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 172. — fulvipcnnis SER-
v1LLE, 1821, Fne fr., 30 ; type :Bordeaux.
Fig. 228a- e. ·— Long. 7 à 8 mm. Bien reconnaissable à sa coloration.
Noir de poix, la marge du pronotum roussâtre, les élytres d’un brun rou-
geâtre uniforme ; antennes et pattes rougeâtres. Pronotum un peu trans-
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Fig. 228. Gen. Parophonus GANGLB. -— a., avant-corps du P. (s str.) mendaa: Rossi, de
Castres. —- b., palpe maxillaire gauche. --0., palpe labial. — d. et e., organe copulateur
du même (>< 30). — f. et g., organe copulateur du P. (s. str.) maculicornis Dums.,
des Basses-Pyrénées. — h. et i., du P. (Ophorwmimus) hirsutulus DEJ., de Corse. ——
j. et k., du P. (s. str.) planicollis DEJ., de Sardaigne (X 30).
verse, à base aussi large que le bord antérieur et côtés régulièrement ar-
qués, les angles postérieurs très arrondis. Élytres courts et peu convexes,
la ponctuation très dense, la pubescence dorée, fine et couchée, régulière. _
Organe copulateur (fig. 228 d) très arqué, la partie apicale du pénis
infléchie et renflée, l’apex large et court, anguleux et pointu. Orifice api-
cal évasé, fermé par deux larges ligules à extrémité tronquée (fig. 228 e).
Prairies et bois humides, parfoisen nombre dans les débris d’inondation.
Midi de la France : plaines d’alluvions et vallées principales de la France
moyenne et méridionale. Au nord jusqu’en Alsace et au cours de l’Yonne et
de la Seine. Manque dans la Normandie et la Bretagne. — Corse.
Europe méridionale.

628 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
3. Parophonus (s. str.) planicollîs DEJEAN, 1829, Spec. IV, 227 ; type :
Dalmatie. ——— BEDEL, 1899, Cat. Col. N._ Afr. I, 144. —- Var. his-
panus RAMBUR, 1838, Fne Andal., 121 ; type : Andalousie.
Fig. 228 j, k. — Long. 6 à 10 mm. Noir de poix, la marge du pronotum
roussâtre, les antennes et les pattes rougeâtres, les articles moyens des
antennes très souvent rembrunis. Tête petite, le pronotum non transverse,
très rétréci à la base, ses angles postérieurs très obtus et effacés; disque
finement et éparsement ponctué. Élytres allongés, convexes, élargis après
le milieu, la ponctuation forte et serrée.
Organe copulateur (fig. 228 j) volumineux, la partie apicale du pénis
allongée et droite, fusiforme et renflée, l’apex court, triangulaire à sommet
émoussé et un peu infléchi. Orifice apical très restreint et fermé par
deux ligules (228 k).
Espèce très variable de taille. Les petits exemplaires ont les antennes en
entier rougeâtres et la ponctuation des élytres assez fine (forme typique).
La var. hispanus est de grande taille, avec les antennes généralement rem-
brunies, la ponctuation plus fine. Les deux races sont d’ai1leurs peu tranchées.
Alpes-Maritimes : embouchure de la Siagne, un individu (A. GROUVELLE).
· Espèce connue du Nordrde L’Af4·ique, d’Espagne, de Sicile, dîltalie et de Sar-
daigne ; mais non signalée de la Corse.
Subgen. Ophonomimlls Sci-IAUBERGER
4. P. (Ophonomimus) hirsutulus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 226 ; type 1
Caucase. —— BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 144.
Fig. 228 h, i. — Long. 8 à 9 mm. Facile à reconnaître 51 sa forme large
et épaisse, son pronotum transverse et large, à angles postérieurs droits.
Noir de poix, la marge du pronotum roussâtre, les antennes et les pattes
rougeâtres. Tête presque lisse. Pronotum très large à la base, ses côtés
subparallèles en arrière, à peine arqués, la base aussi large que celle des
élytres ; sommet des angles postérieurs un peu saillant en dehors. Élytres
courts et larges, aplanis, les stries très superficielles, la ponctuation des
interstries extrêmement fine et serrée ; pubescence très fine.
Organe copulateur (fig. 228 h) peu arqué, l’apex assez long, atténué,
infléchi et dévié vers la droite, sa surface dorsale excavée. Orifice apical
avec deux ligules (fig. 228 i).
Midi de la France : au sud de la Garonne et dans la zone méditerranéenne.
Europe méditerranéenne et Afrique du Nord ; Palestine ; Caucase.
90. Gen. TBICHOTICHNUS MoaAw1Tz
Trichoiichnus MORAwxTz, 1863, Mém. Ac. St-Pétersb. (7) VI, 63 ; type :
longilarsis MoR. -— J. MOLLER, 1930, Col. Centr., V, 17. —— Asmerinx
TscHrrscHÉR1NE, 1898, Ann. Fr., 183 ; type : laevicollis DUFTs.

·rn1cHoT1cHNUs . 629
Fig. 229. — Glabre, lisse et brillant. Faciès de certains Harpalus, mais
avec des sillons oculo—frontaux bien tracés (fig. 229 a).
Tête petite et transverse, lisse, les sillons oculo-frontaux bien visibles
surtout dans la partie interne, plus ou moins effacés en dehors. Antennes
pubescentes à partir du 39 article. Palpes comme chez les Parophonus.
Labium denté, languette bisétulée.
Pronotum transverse, plus ou moins rétréci à la base, les côtés bien
arrondis en avant, sinués dans leur partie postérieure, les angles postérieurs
vifs. Surface basale explanée, ponctuée latéralement autour des fossettes
basales, qui sont larges et superficielles ; bord basal rectiligne, rebordé.
Élytres assez courts, subparallèles, à sommet obtus, le bord apical plus ou
moins sinué; stries lisses, interstries glabres. Une soie discale sur la moitié
postérieure du 39 interstrie. Série ombiliquée: 6 + 1 —i— 6. Pattes grêles.
Métafémurs avec quelques soies seulement ; les articles du métatarse avec
une rangée d’épines sur chaque bord de la face ventrale.Abdomen glabre.
' Protarse et mésotarse des mâles avec les quatre premiers articles dilatés
et garnis en dessous de deux rangs de phanères à large pavillon adhésif.
Organe copulateur volumineux, allongé. Partie apicale du pénis longue,
non déversée vers la gauche, la face dorsale membraneuse sur près des
trois quarts de la longueur ; les faces latérales du pénis non enveloppantes.
Genre paléarctique occupant l’ensemble des régions montagneuses de
l’Europe centrale. On y rattache de nombreuses espèces asiatiques et ma-
laises dont la revision serait nécessaire.
Quatre espèces occupent la région des Alpes et des Carpathes.
TABLEAU DES EsPÈcEs
1 . Apex du pénis à extrémité tronquée et retroussée, avec deux angles
latéraux saillants (fig. 229 e). Pronotum à côtés brièvement si-
nués avant les angles postérieurs qui sont droits et vifs. Antennes
et pattes ordinairement sombres. Long. 7 à 9 mm ........ 1. nitélls.
— Apex du pénis simple, l’extrémité non retroussée et arrondie
(fig. 229 c). Antennes et pattes toujours rougeâtres concolores. . 2.
2. Bord apical de l’élytre profondément sinué. Côtés du pronotum
longuement et profondément sinué, les angles postérieurs aigus
et saillants en dehors. (Alpes méridionales) (1) ........ [Knallthi] .
— Bord apical de l’élytre faiblement sinué ..................... 3.
3. Côtés du pronotum à peine sinués, presque parallèles avant les
angles postérieurs qui sont droits. Long. 6 à 8 mm., . . ‘2. laevicollîs.
— Côtés du pronotum profondément et longuement sinués avant les
1. T. Knauihi GANGLBAUER, 1900, Verh. z.·b. Ges. Wien, L, 577 ; type : Tyrol.

630 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
angles postérieurs, qui sont aigus et saillants en dehors. Long. 8 à
9 mm. (Carpathes et monts Bihar) (1) ............... [montanus] .
1. Trichotichnus nitens HEER. 1838, K. Schw. Il, 44 ; 1841, Col. Helv. I,. I
110 ; type : Suisse. ——— SCHATZMAYR, 1926, Boll. Ital., LVIII, 36.
Subsp. provincialis, nov. ; type : forêt de Boscodon.
Fig. 229 d, e. —— Long. 7 à 9 mm. Aile ; mais les individus vivant dans
les montagnes au—dessus de 1.500 m. sont parfois aptères (forêt de Turini).
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Fig. 229. Gen. Trichotichnus Moa. — a., tête du T. laevicollis Durrs., de Saint-Cha-
mond. — b. et c., organe copulateur du même, X 28. — d. et e., organe copulateur
du T. nitens HEER ( >< 30).
Noir brillant, la marge du pronotum finement roussâtre. Pattes ordinaire-
ment noires, les antennes brunâtres. Pronotum transverse, à côtés briè-
vement sinués au-devant des angles postérieurs ; ceux-ei aigus, vifs,
saillants en dehors ; base rectiligne. Élytres amples, un peu élargis après
le milieu, la sinuosité du bord apical très faible.
Organe copulateur (fig. 229 d) très long, la partie apicale du pénis ren-
flée, son bord ventral convexe, l’apex peu à peu atténué, long, en forme de
lame subparallèle, dont l’extrémité transversalement tronquée est forte-
ment retroussée, avec ses angles saillants (fig. 229 0).
Difficile à distinguer du suivant autrement que par l’examen de la
1. T. monianus STURM, 1818, D. Ins. IV, 95 ; type : Silésie.—C·’est le laevicollis cité
des monts Bescides, des Carpathes orientales et méridionales, des monts Bihar et
aussi de la péninsule Balkanique et de 1’1talie méridionale.

TRICHOTICHNUS 631
pointe pénienne, d’ailleurs souvent visible. La forme typique, largement
répandue, est de grande taille (8 à49 mm.), large, avec les antennes bru-
nâtres et les pattes noires. Dans le sud des Alpes francaises les individus
sont plus petits (7 mm.), brunâtres, avec les antennes et les pattes rou-
geâtres, le pronotum moins transverse et plus rétréci à la base : subsp.
provincialis, nov. L’organe copulateur est semblable.
h1î‘rance orientale, dans les Vosges, le Jura, les Alpes de la Savoie et du Dau-
mé.
p La subsp. provincialis dans les Basses-Alpescforêt de Boscodon (JOFFRE,
SIETTI) et dans les Alpes-Maritimes : Saint-Étienne de Tinée ; 1’Authi0n ;
Peîra—Cava et forêt de Turini (STE-CL. DEVILLE).
2. Trîchotichnus laevicollis DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 163 ; type : (
Linz. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 177. — SCHATZMAYR,
1826, Boll. Ital., LVIII, 35. — flavolimbaius HEER, 1838, K. Schw.
( II, 43 ; type : Suisse. — alpesiris HEER, 1838, 1. c., 43 ; type : Suisse.
Fig. 229 a, b, c. — Long. 6 à 8 mm. Plus petit que le précédent, avec
les antennes et les pattes toujours rougeâtre clair, les côtés du prono-
tum très peu sinués en arrière, presque parallèles avant les angles posté-
rieurs, qui sont droits, non saillants en dehors ; base rectiligne. Élytres
courts et subparallèles, le bord apical à peine sinué.
Organe copulateur (fig. 229 b) bien différent. La partie apicale du pénis
est aplatie, longue, arquée, avec sa face ventrale concave ; l’apex droit,
atténué, en lame peu à peu amincie, simple ai son extrémité (fig. 229 c),
Alpes ; Jura ; Vosges ; Cévennes et Massif Central : Mont Dore ; env. de
Clermont-Ferrand (MAINDRON). Aussi dans le nord de la France, dans la
Haute-Marne, l’Aisne zforêt de Villers-Cotterets (SÉDILLOT), le Calvados 2
forêt de Cerisy (FAUVEL), la Seine-Inférieure : forêt de la Londe (MOCQUE—
Rvs . »
Eiirope centrale, dans les Alpes et l’A11emagne méridionale, ainsi que
dans le nord de l’ltalie.
· L’alpestris HEER, considéré comme sous-espèce orophile par SCHAUBER-
GER (1936, Kal. R., XXII, 6), n’est pas suffisamment caractérisé.
Trib. HARPALINI, s. str.
Ce groupe est essentiellement caractérisé par la structure de l’organe
copulateur, dont la partie apicale est déversée à gauche. La partie mem- .
braneuse dorsale est réduite à moins de la moitié de la longueur du pénis
et cette partie membraneuse est en entier déplacée sur la face gauche de
l’organe (fig. 230).
Palpes labiaux toujours polychètes. Pas de sillons ocu1o—frontaux ; le
bord inférieur de l’œil n’atteint pas Féchancrure maxillaire.

632 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Les Harpalini ainsi compris sont nombreux dans la région paléarctique,
mais représentés aussi dans l’Amérique du Nord. Sans doute descendent-
ils de souches américaines. On peut concevoir que le déversement à gauche
de l’organe copulateur s’est produit chez une lignée de Harpalides améri-
cains et que cette lignée, ayant accompli cette orthogénèse, s’est propagée
vers l’Europe et a colonisé la région paléarctique au cours du Tertiaire.
On verra que, par une évolution très analogue, des Pierosiichini paléarc-
tiques ont aussi leur organe copulateur déversé vers la gauche. Dans les
deux cas, il s’agit de véritables « réussites évolutives » chez des lignées en
période de variation active et de migration.
TABLEAU DES GENRES
1. Tarses pubescents sur leur face dorsale, la pubescence parfois ré-
duite à quelques poils sur la partie apicale des articles du méta-
tarse, mais toujours bien visible aux deux paires antérieures. Insec·
tes plus ou moins ponctués et pubescents (p. 632). 91. Gen. Ophonus.
— Tarses glahres sur leur face dorsale ......................... 2.
2. Soie pronotale postérieure présente. Pas de striole basaleàjlîvél
lytre. Pas de soies discales'. ........   690). 95. Gen. IiiCiI10de1'11S.
— Pas de soie pronotale postérieure. Striole hasale toujours bien
r développée, entre la UE et la 2*1 strie ....................... 3.
3 . Insectes ponctués et pubescents comme les Ophonus. Organe copu-
lateur très peu arqué, l’apex simple. (p. 655). 92. Gen. Semiollhomls.
— Insectes lisses et glabres, au moins sur la plus grande partie de
la face dorsale ............................................ 4 .
4. Côtés du pronotum avec des soies nombreuses alignées le long de
la moitié antérieure de la gouttière marginale. Organe copulateur
à partie membraneuse apicale très réduite (fig. 225) ...........
................................... (p. 656). 93. Gen. Artabas.
— Côtés du pronotum avec une seule soie sur la moitié antérieure.
Organe copulateur à partie membraneuse apicale occupant plus
du tiers et moins de la moitié de la longueur du pénis ............ _
. ............... · .................. (p. 658). 94. Gen. Harpalus.
91. Gen. UPHONUS STEPHENS
Ophonus STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 67 ; type : obscurus F. (AN-
DREWES, 1935, Ann. Mag. nat. Hist., (10) XVI, 19).- GANGLBAUER,
1892, K. M., I, 340.
Subgen. Cephalophonus GANGLBAUER, 1892, 1. c., 340 ; type :
cephaloles FA1RM.
Subgen. Meiophonus BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 111 ; type :
syriacus DEJ.

oPHoNus 633
Subgen. Harpalophomzs GANGLBAUER, 1892, l. c., 341 ; type :
hospcs ST.
Subgen. Pseudophonus MOTSCHOULSKY, 1844, Ins. Sib., 196; type:
ruficornis F. (= rufipes DE G,).
Subgen. Pardileus Gozls, 1882, Mitt. Schw., VI, 289 ; type :
calceaius DU1·*rs.
Fig. 230-234.- Tête de dimension normale. Espèces ailées, générale-
ment pubescentes, au moins sur les élytres ; la face dorsale des tarses tou-
jours pubescente. La pubescence des élytres est très réduite, représentée
par quelques très petits poils sur les côtés chez Pardileus calcealus ; mais ·
les tarses sont pubescents chez cette espèce. Les téguments sont en même
temps ponctués, alutacés et mats entre les points. Coloration variable,
souvent métallique chez les grandes espèces, brunâtre chez V les petites.
Antennes, palpes et pattes rougeâtres ; les fémurs très rarement rembru-
nis (cribricollis).
Front sans sillons oculo—frontaux ; antennes pubescentes à partir du .
39 article. Mandibules simples et courtes. Palpes à dernier article fusiforme,
allongé, les labiaux polychètes. Labium dente, la dent obtuse ; languette
étroite, non dilatée au sommet, bisétulée, les paraglosses larges et glabres.
Pronotum de forme variable, mais peu convexe, sans dépression ni
fossettes basales bien accusées, le bord basal simple ou finement rebordé.
Élytres oblongs, à épaules arrondies, parfois anguleuses et dentées, le
bord apical plus ou moins sinué. Striole basale présente, dans le 29 inter-
strie ; le rebord basal toujours entier. Stries égales, fortes, le plus souvent
lisses ; interstries densément ponctués, rarement lisses. Dessous du corps
ponctué et pubescent ; métépisternes longs et étroits.
Protarse et mésotarse des mâles avec les quatre premiers articles dila-
tés et garnis en dessous de deux rangs de phanères.
Organe copulateur grêle, plus ou moins coudé au tiers basal, le bulbe
basal renflé. Partie apicale du pénis très effilée, l’apex très souvent ter-
miné par un renflement bien visible de profil. Le sac interne porte des
dents et épines évaginahles dont l’étude permettra sans doute de mieux
définir les lignées, dans le groupe très difficile des Melophonus.
L’orifice apical est déversé du côté gauche et ce déversement est carac-
téristique des Ophonus et Harpalus qui forment deux grandes lignées très
voisines. Il est facile de constater que cette évolution comporte : 19 la
réduction de la surface membraneuse dorsale, qui n’occupe plus que la
moitié, à peine, de la longueur du pénis;2° son déversement vers la gauche.
Le déversement s’est fait, chez l’O. incisus (fig. 231 a), avant l’accoi11plis-
sement du premier temps, sans que la surface membraneuse soit réduite.
Il en est résulté une distorsion de la partie apicale du pénis, qui est ac-
compagnée d’hypertrophies de l’apex, indiquant une réaction dysharmo-
nique d’un organe engagé dans une mauvaise voie évolutive. Par com-

634 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
paraison de cet organe de l’O. incisus avec celui de tous les autres Ophonus,
on se rend compte aisément que ces derniers représentent une réussite
évolutive.
L’O. (Pseudophonus) rufipes DE G. présente parfois des cas d’inversion
de 1’orga11e copulateur. Un individu inversé a été pris à Fouesnant, en Bre-
tagne.
Les auteurs récents, SCHAUBERGER, J . MüLLER, réunissent les deux
genres Ophonus et Harpalus. Il me semble préférable de les conserver, la
pubescence des tarses permettant de caractériser les Ophonus d’une facon
suffisante.
Cette pubescence est toujours visible chez les Ophonus, même chez les
espèces du groupe Melophonus, comme syriacus DEJ., qui l’ont très clair-
semée : quelques longs poils se trouvent toujours sur la partie médiane
et distalc des articles. Par contre l’O. signalicornis DEJ., à tarses complè-
tement glabres, sera placé dans un genre à part. Son organe copulateur
(fig. 232 m) est d’ailleurs assez différent de celui de tous les Ophonus
connus.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Tempes pubescentes. Pronotum entièrement ponctué ......... 2.
—- Tempes glabres. Pronotum lisse sur le disque, la surface basale
ponctuée, le bord basal toujours rebordé ..................... 4.
2. Pubescence des élytres longue et couchée, soyeuse. Tête robuste.
Pronotum à côtés non sinués en arrière, les angles postérieurs
rondis, le bord basal non rebordé. Apex du pénis simple ‘
(fig. 230 b). .................. (p. 638). Subgen. Cephalophonus.
— Pubescence des élytres courte et dressée, très fine. Tête normale. 3.
3. Pronotum à côtés non sinués en arrière, les angles postérieurs très
obtus et arrondis. Apex du pénis le plus souvent avec un renfle-
ment terminal bien visible de profil. Espèces généralement métal-
liques, ............................. (p. 639). Subgen. Ophonus.
—— Pronotum à côtés sinués dans la moitié postérieure, les angles
postérieurs à peu près droits, bien accusés. Espèces presque tou-
jours brunâtres, non métalliques., . . (p. 644). Subgen. Metophonus.
4. Angles postérieurs du pronotum très arrondis. Coloration métal-
lique. Apex du pénis très court et épais (fig. 234 i). Sommet de
l’élytre des femelles profondément échancré, l’angle apical externe
denté ........................ (p. 652). Subgen. Harpalophonus.
— Angles postérieurs du pronotum droits, bien accusés. Apex du
pénis effilé. Sommet de I’élytre des femelles légèrement sinué. 5.
5. Élytres densément ponctués et pubescents. Coloration brune. .
............................. (p. 653). Subgen. Pseudophonus.
— Élytres lisses et glabres. Coloration noire. (p. 654). Subgen. Pardileus.

ornoivus e 635 ,
A Subgen. Ccphalophonus GANGLBAUER _
1 . Étroit et allongé, parallèle, déprimé. Brunâtre, les élytres souvent
avec un reflet métallique. Long. 12 à 15 mm,. ..... 1. cephalotes.
Subgen. Ophonus, s. slr.
1. Base du pronotum non rebordée ............................ 2.
— Base du pronotum finement rebordée ...................... 6.
2. Angles postérieurs du pronotum arrondis mais cependant indi-
qués. Yeux relativement petits, le pronotum court et transverse ;
ponctuation forte et serrée. Bleu métallique, rarement verdâtre ou
presque noir. Long. 13 à 17 mm. ................... 2. Sablllicola.
·— Angles postérieurs du pronotum tout à fait effacés. Yeux plus
gros, le pronotum moins transverse ........................ 3.
3. Élytres séparément arrondis au sommet et un peu déhiscents.
Plus grand et plus large, le pronotum large à la base ; tête et pro-
notum bleuâtres, élytres verdâtres plus ou moins bronzés. Lon-
gueur 13 à 17 mm ............................... 3. obscurus.
— Élytres conjointement arrondis au sommet, non déhiscents .... 4.
4 . Pronotum à côtés peu arqués, aussi rétréci en arrière qu’en avant.
Ponctuation du pronotum irrégulière, assez espacée sur le disque ;
celle des élytres fine et peu serrée (environ trois points sur la
largeur des premiers interstries). Vert bronzé ou bleuâtre, rare-
ment bleu. Long. 9 à 14 mm .................. ` ...... 4. diiünis.
— Pronotum à côtés bien arrondis, plus étroit à la base qu’en avant.
Ponctuation du pronotum plus régulière et plus dense, celle des
élytres fine et plus serrée (environ quatre points sur la largeur
des premiers interstries) ................................... 5.
5. Plus large, les élytres amples et peu convexes, aplanis ; pubes-
cence plus longue. Brun noir assez brillant, parfois avec un léger
reflet verdâtre. Long. 12 à 14 mm ........... · .... . .... 5. opacus.
— Plus étroit, les élytres plus parallèles et plus convexes ; pubes-
cence très courte. Bleu métallique, parfois verdâtre. Long. 10 à
13 mm .................................... 6. rotundicollis (1).
6. Fémurs noirâtres ; tibias et tarses brunâtres ou rougeâtres. Des-
sus noir bleuâtre ou verdâtre. Élytres mats, densément ponctués.
Apex du pénis sans renflement terminal (fig. 232 a, b). Long. 7
à 9 mm. ........................ . ............. 7. cribricollis.
. — Pattes en entier rougeâtres ................................. 7.
7. Élytres de coloration métallique, bleus ou verts. Apex du pénis
. 1. L’0. quadraticollis DEJ., dont PUEL dit avoir vu un exemplaire de 1’Allier(GAvov),
n’existe vraisemblablement pas en France. Il occupe l’A!rique du Nord.

636 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
avec un renflement terminal bien visible de profil. . ._ .......... S.
— Élytres noirs ou brunâtres, sans reflet métallique. Apex du pénis
simple ................................................... 9.
8. Angles postérieurs du pronotum plus accusés. Élytres parallèles,
avec une petite dent humérale saillante, la ponctuation des in-
terstries plus forte. Long. 7,5 à 9 mm. .................. 8. Similis.
—— Angles postérieurs du pronotum très arrondis. Élytres plus ovales,
sans dent humérale, la ponctuation plus fine. Long. 7 à 9 mm,.
................................................. 9. azureus.
9. Pronotum à angles postérieurs accusés, quoique arrondis. Grêle
et allongé, le pronotum non transverse, la ponctuation des élytres
forte. Métatarses nettement pubescents. Long. 6,5 à 8,5 mm,. .
........................................... 10. subquadratus.
—— Pronotum à angles postérieurs tout à fait effacés. Même forme
grêle et allongée, le pronotum non transverse. Ponctuation des
élytres plus forte. Métatarses à pubescence très rare. Long. 7 à
8 mm ........................................ 11. rotundatus.
V Subgen. Mclophonus BEDEI.
1 . Base du pronotum non rebordée, rarement avec une fine trace de
rebord sur les parties latérales (subpunciaius) ............... 2.
— Base du pronotum nettement rebordée. Coloration brune ..... 8.
2 . Angle huméral denté. Dessus métallique, verdàtre ou bleu. Large
et épais, le pronotum ample, à base large, sa ponctuation espacée
sur le disque. Long. 9 à 11 mm .................. 12. plmctalîlllus.
——— Angle huméral arrondi et sans dent. Espèces brun de poix, non
métalliques. ............................................. 3 .
3 . Grande taille (11 à 13 mm,). Tête et pronotum allongés, ce der-
nier cordiforme, bien plus étroit que les élytres, aussi long que
large, sa ponctuation forte et égale. Bord apical des élytres pro-
fondément sinué. Pénis difforme, son apex spatule (fig. 231 a, b).
................................................ 13. incisus.
-— Petite taille (6 à 10 mm,). Pénis de forme normale ............ 4.
4. Côtés du pronotum avec une seule grande soie un peu avant le
milieu, sur la gouttière marginale ......................... 5.
—- Côtés du pronotum avec trois ou quatre grandes soies sur la
gouttière marginale avant le milieu ....................... 7.
5 . Forme étroite et allongée, le pronotum cordiforme, aussi long que
large, bien rétréci à la base. Élytres à pubescence longue et dres-
sée, allongés, les épaules très arrondies. Apex du pénis épais et un
peu infléchi (fig. 233 a, b). Long. 7 à 9 mm ......... 14. 1·\1pic0la..
— Forme courte, le pronotum transverse, à base aussi large que le
bord antérieur. Élytres courts, à épaules anguleuses, la pubes-
cence courte ............................................ 6.

oruoiws 637
6 . Côtés du pronotum à sinuosité postérieure longue, occupant tout
le tiers postérieur. Apex du pénis allongé, son renflement ter-
minal arrondi, vu de profil, la partie apicale du pénis arquée du
côté dorsal (fig. 233 c, d). Long. 6 à 8 mm ........ 15. brevioollis.
— Côtés du pronotum à sinuosité postérieure très courte. Long. 6
à,8 mm ........... ( ..... ,.,. ...............   16. Sllbâillllûtus. . . . .
7. Disque du pronotum densément et fortement ponctué. Allongé,
convexe, le pronotum un peu transverse, rétréci à la base, ses
côtés bien arqués en avant. Apex du, pénis robuste, parallèle, le
renflement terminal vu de profil en forme de sabot, sa face ter-
minale oblique et regardant du côté ventral (fig. 233 i, f  Long.
8 à 10 mm ............................. 17. schaubergerianus.
— Disque du pronotum à ponctuation éparse. Plus court que le pré-
cédent, le pronotum très transverse, à côtés peu arqués en avant.
Apex du pénis semblable à celui du précédent, mais bien plus
effilé (fig. 233 m, n). Long. 7 à 9 mm ....... 18. Sübpunctatus.
8. Angle huméral de l’élytre tout à fait arrondi, sans denticule.
Grêle et allongé, le pronotum cordiforme, à côtés très arrondis
en avant, très sinués et rétréeis à la base, le disque densément
et fortement ponctué. Stries nettement ponctuées. Apex du pénis `
long, aplati, sans renflement terminal, son extrémité largement
arrondie (fig. 233 lc, l). Long. 9 à 10 mm. .......... 19. oordatus.
— Angle huméral de l’élytre accuséet denté. Apex du pénis terminé
par un renflement transverse ............................. 9.
9. Pronotum subcordiforme, ses côtés très arrondis en avant, pro-
fondément sinués en arrière. Forme générale plus allongée ; une
ou deux soies latérales au pronotum ....................... 1.0.
— Pronotum court et transverse, ses côtés peu arqués en avant, `
peu sinués en arrière. Forme plus courte. Une seule soie latérale
au pronotum .............. , .............................. 11 .
10. Pronotum a base plus large et disque plus densément ponctué. ~ _
Apex du pénis très long, très effilé, le renflement terminal ar-
rondi et très petit. Long. 6 à 9 mm ............. 20. mmcticcps.
— Pronotum plus rétréci à la base qui est plus étroite que le bord
antérieur ; ponctuation du disque plus éparse. Apex du pénis
très effilé, le renflement terminal présentant sa face apicale tour-
née du côté dorsal (fig. 232 lc, l). Long. 7 à 9 mm. . . 21. punctioollis.
11. Pronotum plus grand, plus large ; élytres plus larges. Apex du
pénis droit, subparallèle, allongé, le renflement terminal ar-·
rondi (fig. 233 e, f). Long. 6,5 à 8 mm .............. 23. Mèlleti.
— Pronotum plus étroit, plus allongé, les élytres moins larges. Apex
du pénis de même forme que chez le précédent, mais bien plus
long et plus effilé ; même renflement terminal arrondi. Long. 6,5
à 8 mm ............................ . ......... 22. parallelus.
JEANNE1. 41

638 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Harpalophonus GANGLBAUER
1. Large et peu convexe. Élytres à ponctuation irrégulière, les pre-
miers interstries presque lisses, la ponctuation dense et serrée sur
les interstries pairs 4 et 6, rare et formée de gros points pilifères
épars sur les interstries impairs. Dessus plus ou moins bleuâtre,
les pattes rouges. Long. 10 à 14 mm. ................ 24. italus.
· Subgen. Pseudophonus MoTscHoULsKY
1. Côtés du pronotum longuement sinués dans la moitié postérieure,
les angles postérieurs droits. Segments ventraux lisses et glabres
au milieu, ponctués et pubescents latéralement. Long. 11 à 16 mm.
............................. .. ................... 25. rufipes.
— Côtés du pronotum rectilignes en arrière, les angles postérieurs ob-
tus et très arrondis. Segments ventraux finement ponctués et pu-
bescents au milieu, lisses latéralement. Long. 9 à 11 mm. 26. griseus.
Subgen. Pardileus Gozis
1. Segmentsventraux uniformément ponctués et pubescents, comme
les pièces sternales. Noir brillant, les antennes et les pattes rouges.
Long. 10 à 14 mm ............................. 27. calceahls.
Subgen. C€phB10Dh0Ill1S GANGLBAUER
1. O. (cephùlophonus) cephûlotes FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, F ne
ent. fr. I, 126 ; type : Dordogne. — J. MiiLLEn, 1931, Col. Centr.,
V, 45. —— Rayei Lmnan, 1864, Ann. Fr., 250 ; type :Bude (Hongrie).
— planiusculus KnAATz, 1873, Berl. ent. Zs., XVII, 197 ; type : Thu-
ringe.
Fig. 230 a, b. - Long. 12 à 15 mm. Grosse tête ; brun de poix, l’avant-
corps souvent rougeâtre, les antennes et les pattes rougeâtres. Pronotum
transverse, à angles postérieurs obtus et émoussés, le disque éparsément
ponctué. Élytres assez larges, parallèles et déprimés; la pubescence longue
et couchée, dorée, soyeuse. _
Organe copulateur (fig. 230 a) arqué plutôt que coudé, la partie apicale
du pénis droite, l’apex aplati, atténué, à sommet large et arrondi, sans
renflement terminal. Parmi les grands Ophonus, c’est la seule espèce
sans renflement terminal de l’apex. Styles ovales.
çà et la en France, toujours rare ; souvent sur les terrains salés, mais sans
être strictement halophile. A Vic, dans la Moselle, il se trouve cependant en-
terré dans le sol très salé, au pied des Salicornes (BRUNIER et ScHULEn).
Moselle : plaine salée de Burthecourt (STE-CL. DEv1LLE); Haute-Marne :
Nogent-en-Bassigny (GAULLE) ; Dordogne (LAREYNIE) ; Aveyron : Rodez

oPn0NUs 639
(MATHAN). -— Littoral de l’Atlantique : Morbihan, Vendée, La Rochelle, Bor-
deaux, et de la Méditerranée : étang de Vendres (SÉGUY).
Europe centrale, sur les terrains salés. «
Subgen. Ophonlls, s. str. ·
2. Ophonus (s. str.) sabtllicola PANZER, 1796, Fna Germ., 30, n° 4   type :
Europe centrale. — GANGLBAUEB, 1892, K. M., I, 342. — azureus
OLIVIER, 1795 (nec FABRICIUS). — obscurus DUFTSCHMID, 1812 (nec
FABRICIUS).
Subsp. hispanicus Scrmunnncna, 1926, Col. Centr., I, 157 ; type :
Albaracin. -— hispanus PUEL, 1934, Rev. fr. Ent., I, 226. — Subsp.
columbinus GERMAR, 1817, Reis. Dalm., 197 ; type : Dalmatie.
Fig. 230 c, d. — Long. 13 à 17 mm. Tête et pronotum noir de poix, les
élytres bleu métallique, rarement verdâtres ; dessous rougeâtre. Prono-
tum transverse, à angles postérieurs obtus et très émoussés, le disque à
, ponctuation forte et espacée, le bord basal non rebordé. Interstries im-
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Fig. 230. Gen. Ophonus STEPH., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis
(X 20). ——a. et b., O. (ûephalophanus) cephalotes FA1RM.etLAB.,dela Loire-Inférieure.
—- c. et d., O. (s. str.) sabulicola PANz., de Montbard. —— e. et f., O. (s. str.) opacus DEJ.,
de Saint—Raphaël. — g. et h., O. (s. str.) obscurus F., de Gudmont. — i. et f., 0. (s.
str.) rotundicollis Flximu. et LAB., de Gudmont. -_k. et l., O. (s. str.) diffinis DEJ.,
de Cannes. · '

640 coLÉoP1·ÈnEs CARABIQUES
pairs des élytres avec quelques gros points pilifères en plus de la ponctua-
tion diffuse.
Organe copulateur à partie apicale droite, l’apex court et un peu inflé-
chi, la dilatation terminale anguleuse (fig. 230 d).
VARIATION. -— La race hispanicus ScuAUB. diffère par les côtés du prono-
tum qui sont arqués en arrière jusqu’aux angles postérieurs, tandis qu’ils
sont presque rectilignes chez la forme typique. La subsp. colombinus GERM.
a la ponctuation des interstries bien moins serrée que les sabulicola s. str. et
hispanicus Scnixun.
Majeure partie de la France, surtout sur les plateaux calcaires, juras-
siques et crétacés ; souvent sur les inflorescences des Ombellifères, où il
dévore les jeunes graines. Inconnu de la Bretagne ; mais cité de la Corse :
Bastia (CARAFFA).
La race hispanicus se trouve en Espagne et dans toute la France méridio-
nale et centrale, jusque dans l’Isère, les Cévennes, la Côte-d’0r, le Loiret et
le Calvados. La race colombinus, largement répandue dans 1’Europe moyen-
ne, atteint la Suisse et sans doute le Jura.
Europe méditerranéenne et moyenne ; Asie Mineure et Syrie.
3. Ophonus (s. str.) obscurus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 151 ; type :
1 Halle':   PUm;;·~·1:·934,—~Rev.-- fr. Ent-., --·— I,-— 232. -- monlicola. DEJEAN,
, 1829, Spec. IV, 195 ; type : France orientale. — siiclus STEPHENS,
1828, Ill. Brit. Ent., I, 159 ; type : Hackney, près de Londres.
Fig. 230 g, h. —- Long. 13 à 17 mm. Brun verdâtre, ou vert bronzé
métallique ; dessous rougeâtre. Tête plus fortement ponctuée que chez le
sabulicola. Pronotum non transverse, à angles postérieurs très arrondis,
disque densément ponctué. Élytres étroits, parallèles, à bord apical plus
profondément sinué que chez sabulicola, la ponctuation des interstries
plus fine.
Organe copulateur à partie apicale du pénis plus longue, l’apeX bien
plus effilé, infléchi, terminé par un renflement arrondi (fig. 230 h).
Une variété à pattes noires est signalée par PATER (var. melanipes PAT.)
du col des Champs, dans les Alpes-Maritimes.
Surtout dans les régions montagneuses, à sol calcaire·et chaud, où on le
trouve fréquemment sur les ombelles des Daucus.
Haut bassin de la Seine ; Vosges ; Jura ; Lyonnais ; Forez ; Alpes; Py-
rénées. V
Europe méditerranéenne et occidentale ; Grande-Bretagne ; Transcau-
casie ; Turkestan.
4. Ophonus (s. str.) difîinis DEJEAN, 1829, Spec. IV, 196 ; type : Basses-
Alpes. — PUEL, 1934, Rev. fr. Ent., I, 238.- Var. pseudopacus PUEL,
1934, l. c., 229 ; type : Camargue.
Fig. 230 lc, l. — Long. 9 à 14 mm. Tête et pronotum noirâtres à reflets
. bleus, élytres d’un bleu métallique, parfois un peu verdâtre ; la var. pseu-
dopacus PUEL est d’un brun-noir à peine bleuâtre sur les élytres. Prono-

I ornorws 641
tum à angles postérieurs encore plus arrondis que chez obscurus. Élytres
à bord apical à peine sinué, la ponctuation des interstries plus forte et
moins serrée.
Organe copulateur de même type, mais avec l’apex du pénis plus court,
moins efïilé, non infléchi (fig. 230 l).
Toute la France, dans les champs en jachère des plaines d’al1uvions. Sur
les ombelles des Daucus carola.
Meurthe-et—Moselle ; Seine ; Loire—Inférieure ; Vendée ; Gironde ; Gers ;
Saône-et-Loire ; Ain ; Provence. -—- Corse.
Europe méridionale et occidentale ; sud de l’Angleterre.
5. Ophomls (s. str.) 0D8C\1S DEJEAN, 1829, Spec. IV, 198 ; type : Hongrie. ,
- PUEL, 1934, Rev. fr. Ent., I, 234. —- pullus DELHERM DE LAR-
CENNE, 1891, Feuille j. Nat., 250, 218 ; type : Gers. — silicicola AN-
TOINE, 1925, Bull. Maroc, 34 ; type 1 Maroc.
Fig. 230 e, f. ·— Long. 12 à 14 mm. Brun—n0ir assez brillant, parfois
avec un très léger reflet verdâtre ; la pubescence assez longue. Aspect du
Scybalicus oblongiusculus, les élytres aussi aplanis, mais moins longs, à
côtés moins parallèles.
Organe copulateur (fig. 230 e) peu arqué, la partie apicale du pénis régu-
lièrement incurvée, l’apex très court.
Espèce souvent méconnue, peu distincte d’ai1leurs de la suivante.
Alluvions littorales du Calvados ; île de Ré ; Gascogne ; Languedoc et
Provence. -— Corse.
Aussi en Sardaigne et dans l’At'rique du Nord et le sud de 1’Espagne.
6. Ophonus (s. str.) rotlmdicollis FAIRMAIBE et LABoULBÈNE, 1854, Fne
ent. fr. I, 121 ; type :-France méridionale. — obscurus DEJEAN, 1829
(nec FABn1c1Us). — ardosianus LUTSHNIK, 1922, Act. Staur., I, 54 ;
PUEL, 1934; Rev. fr. Ent., I, 237.
Subsp. pseudoquadricollis SCHAUBERGER, 1932, Kol. R., XVIII,
62 ; type : Sardaigne.
Fig. 230 i, j. — Long. 10 à 13 mm. Tête et pronotum noir de poix à
reflets bleuâtres, élytres d’un bleu métallique souvent assez sombre ;
dessous rougeâtre. Angles postérieurs du pronotum très largement ar-
rondis, les côtés plus arqués que chez diffinis, le disque plus bombé, la
ponctuation plus éparse et plus fine sur le disque. Bord apical des élytres
plus profondément sinué. (
Organe copulateur (fig. 230 i) à peu près identique à celui de l'0pacus.
Malgré toute la peine que SCHAUBERGER, PUEL, J. MûLLEn paraissent
s’être donnée pour distinguer cette espèce (1) de l’0pacus DEJ., il ne semble
1. Son nom a été changé en ardosianus par Lursnmx ; mais bien inutilement, car la
réunion des deux genres Ophonus et H arpalus ne s’impose pas. Il ne peut y avoir aucune
confusion entre l’Oph0nus rotlmdicollis FAmM. et le Harpalus rotundicollis Koi.,

642 COLÉOPTÈRES CARABIOUES
pas prouvé qu’elle en soit bien distincte. On pourrait bien être amené
un jour à les réunir.
VARIATION. —— La coloration est assez variable chez la forme typique,
allant du bleu métallique brillant au brun—noir et au noir verdâtre. La race
pscudoquadricollis ScHAUB., de la Corse et de la Sardaigne, a la ponctuation
du pronotum et des élytres bien plus fine et plus espacée, qui la fait ressem-
. bler au quadralicollis DEJ., de l’Afrique du Nord.
Majeure partie de la France, surtout sur les plateaux calcaires, dans les
jachères chaudes, où on le trouve dans les ombelles des Daucus. La forme
pseudoquadricollis en Corse.
Iles Britanniques. Europe occidentale et méditerranéenne. Afrique du
Nord. Iles Madère, Salvages et Açores. Syrie.
7. Ophonus (s. str.)·crib1·ic01lis DEJEAN, 1829, Spec. IV, 208 ; type : Cau-
case. — RE1rrER, 1900, Verh. Brünn., XXXVIII, 67. — cr·assius—
culus FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 126 ; type :
Dordogne. —— Fauveli l`lATHAN, 1862, Ann. Fr., 244 ; type : Millau.
Fig. 232 a, b. — Long. 7 à 9 mm. Bien reconnaissable parmi les espèces
frangaises à la coloration des pattes dont les fémurs sont rembrunis.—Noir
avec un faible reflet métallique bleu ou verdâtre ; dessous brun. Prono-
tum à angles postérieurs arrondis, le bord basal nettement rebordé.
Élytres mats, densément ponctués.
Organe copulateur grêle (fig. 232 a), l’apex très effilé, un peu infléchi,
son extrémité simple, sans renflement terminal, un peu arquée vers la
gauche.
Alpes de la Savoie, jusqu’en Provence ; Dordogne ; Aveyron.
Aussi dans le Caucase, le Turkestan, l’Asie Mineure, et en [ c l; < 1
8. Ophonus (s. str.) Similis DEJEAN, 1829,Spec. IV, 204 ; type : Dalmatie.
— PATER, 1938, Rev. fr. Ent., V, 129. — violaceus REICHE et SAULCY,
1855, Ann. Fr., 628 ; type : Beyrouth. — cpiscopalis Riaici-1E, 1863,
in MARSEUL, Cat. Col. Eur., 2** éd., 9 (1).
Long. 7,5 à 9 mm. Toujours ailé. Bleu métallique, parfois verdâtre ;
dessous brunâtre ; pattes rouges. Pronotum peu rétréci à l base, les angles
postérieurs accusés, mais très émoussés, les côtés non sinués avant les
angles postérieurs ; bord basal rebordé. Élytres étroits, l’angle huméral
denté. Interstries des élytres densément ponctués.
Organe copulateur avec l’apex épais et parallèle, comme celui de l’azu—
reus (fig. 232 c), mais nettement plus long, deux fois aussi long que large,
vu de dessus.
1. Rarci-1E avait changé le nom de violaceus Rnicnnet SAULcY,à cause des Harpalus
violaccus PERTY (1830) et H. violaceus CHAUDo1R (1848).

o1>H0NUs 643
Midi de la France, jusqu’à Bordeaux.
Europe méditerranéenne ; Asie Mineure et Syrie.
9. Ophonus (s. str.) azureus Fxnmcius, 1775, Syst. Ent., 244 ; type z _
Leipzig. ——— J. MÉLLER, 1931, Col. Centr., V, 49.- PATER, 1938, Rev.
fr. Ent., V, 130; 1939,l. c., 41. -— chlorophanus PANzER, 1801, Fna
Germ., n° 3. J .— ·
Subsp. suprcmus ScHAUBEP.GEn, 1927, Col. Gentr., Il, 14 ; type :
Italie .—— Subsp. gallicus PATER, 1939, Misc. ent., XL, 44 ; type : '
France. `
Fig. 232 c, d. —— Long. 7 à 9 mm. Bleu métallique ou verdàtre, parfois
violacé. Pronotum à côtés arqués en arrière jusqu’aux angles postérieurs
qui sont très arrondis. Élytres plus courts que chez similis, sans denticule
huméral, les interstries plus finement ponctués. Insectes souvent aptères
ou brachyptères. I
Organe copulateur grêle et arqué, la partie apicale du pénis peu atté-
nuée, l’apex court, épais, parallèle, pas plus long que large (fig. 232 d),
le renflement terminal bien développé, arrondi.
VARIATION. —— Variable de taille. PATER (1939, l. c., 41) s’est livré à une
analyse très minutieuse des variations de cette espèce largement répandue. ,
Il distingue des races nombreuses dont deux seulement en France. La forme
typique est de l’Europe centrale. La subsp. gallicus, qui occupe le nord et
le centre de la France, est de petite taille et a les côtés du pronotum sans
trace de sinuosité postérieure. La subsp. supremus SCHAUB. est de grande
taille, à côtés du pronotum très arqués et interstries des élytres plus forte-
ment et éparsement ponctués (les points sur deux rangs dans les interstries
internes). `·
Presque toute la France, dans les jachères, sur les ombelles des Daucus,
surtout en terrain calcaire.
La subsp. suprcmus, répandue dans le nord de l’Italie, se trouve dans le
sud—est de la France jusqu’en Vaucluse, et en Corse. `
Toute l’Europe moyenne et méditerranéenne, l’Afrique du Nord et l’Asie
occidentale et centrale.
10. Ophonus (s. str.) Subquàdratlls DEJEÀN, 1829, Spec. IV, 210 ; type :
midi de la France. — J. MüLLEa, 1.931, Col. Centr., V, 50. -— PATER,
_ 1938, Misc. ent., XXXIX, 113. -— meridionalis DEJEAN, 1829,
Spec. IV, 210 ; type : midi de la France. —— GANGLBAUER, 1892, K.
M., I, 344. . ..
- Fig. 232 c, f. -— Long. 6,5 à 8,5 mm. Noirâtre, le dessous brunâtre, les
antennes et les pattes rougeâtres, la marge du pronotum roussâtre. Plus
étroit que l’azur·eus, le pronotum plus rétréci à la base, à angles postérieurs
obtus et arrondis, les côtés bien arqués en arrière, leur gouttière marginale
large et régulière ; bord basal rebordé. Ponctuation du disque du prono-
tum forte et éparse, plus fine et serrée sur les parties latérales de la base,

644 coLÉo1=>TÈ1>.Es CARABIQUES
qui sont largement déprimées. Élytres plus larges que le pronotum, leur
bord apical nettement sinué.
Organe copulateur (fig. 232 e) arqué, la partie basale du pénis renflée,
fusiforme, son bord ventral convexe ; apex court et infléchi, droit, assez
épais et arrondi à Pextrémité, sans renflement terminal.
SCHAUBERGER et J. MüLLE1=1 considèrent le meridionalis comme une race
occidentale du subquadraius, la forme typique étant la race méditerra-
néenne orientale. En réalité il n’y a pas de limites géographiques entre les
meridionalis à côtés du pronotum arqués dans toute leur longueur et les
subquadratus à côtés rectilignes dans leur partie postérieure. Les deux
formes se trouvent ensemble dans le midi de la France.
D’après XAMBEU, il se trouve surtout au pied des oliviers, dans la zone
méditerranéenne.
Tout le sud de la France, de Bordeaux aux Alpes de Provence. Aussi, çà
et là, dans le centre : Châteauroux, Moulins, Gargilesse. -— Corse.
Europe méditerranéenne, de l’Espagne jusqu’en Transcaucasie.
11. Ophonus (s. str.) rotundatlls DEJEAN, 1829, Spec. IV, 212 ; type : Dal-
matie. -— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. l, 143.
Fig,232 i, j. —..Long, 7 à·8 mm. Voisin-du précédent, mais bien diffé-
rent par sa forme plus allongée et plus étroite, son pronotum plus déprimé,
plus densément ponctué, avec les côtés plus rectilignes dans leur partie
postérieure, la ponctuation plus fine et plus serrée sur les interstries de
l’élytre (environ quatre points sur la largeur d’un interstrie interne). Enfin
les tarses postérieurs sont presque glabres, munis de quelques poils seule-
ment sur leur face dorsale ; protarses et mésotarses pubescents.
Organe copulateur (fig. 232 i) très voisin de celui de subquadralus, ,
arqué, la partie apicale du pénis moins renflée, son bord ventral non con-
vexe ; apex semblable mais plus grêle et un peu incurvé vers la gauche.
Midi de la France. Lot-et—Garonne : Sos ; Languedoc et Provence.
Europe méditerranéenne occidentale.
Subgen. Metophonus BEDEL
12. O. (Metophonus) punctatulus DU1~·TscnM1D, 1812, Fna Austr. 11, 89 ;
type : coll. Sellmann. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 342. — J.
Mû1.1.E1=«, 1931, Col. Centr., V, 46. — nitidulus STEPHENS, 1828, Ill.
Brit. Ent., I, 161 ; type : Angleterre.
Fig. 231 c, d. Long. 9 à 11 mm. Verdâtre métallique, dessous rou-
geâtre. Large et épais ; ailé. Tête fortement ponctuée ; pronotum trans-
verse, à base large, les angles postérieurs droits et vifs, les côtés longue-
ment sinués, le bord basal non rebordé ; disque à ponctuation forte et
éparse. Élytres relativement courts, les épaules anguleuses et dentées, le
bord apical faiblement sinué, les stries finement ponctuées, les interstries

oPr1oNUs 645
impairs avec quelques points pilifères plus gros que ceux de la ponctuation
générale.
Organe copulateur (fig. 2310) peu arqué, la partie apicale du pénis droite,
très atténuée, l’apex long et effilé, avec un renflement terminal oblique
(fig. 231 d). _
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Fig. 231. Gen. Ophonus Sramx., organes copulateurs, de profil, et sommets des
pénis (>< 20). —- a. et b., O. (Metophonus) incisus DEJ., d’Antibes. - c. et d.,
0. (Mclophonus) punctalulus DUFTS., de Comptain.
Terrains boisés, sous les pierres ; toujours rare.
France septentrionale et moyenne ; environs de Paris. Vers le sud, jusqu’à
Niort, 1’Allier et le Lyonnais.   et là dans le sud-est: Hautes-Alpes ; Lozère;
Montpellier (V. MAYET)r.r L
Europe septentrionale et centrale ; îles Britanniques ; Scandinavie ;
Sibérie.
13. 0. (Metophonus) 1I1G1SllS DEJEAN, 1829, Spec. IV, 201 ; type : Es-
pagne. —-BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 140. — J. MûL1.EP., 1931,
Col. Centr., V, 46. — longicollis Cniwoom, 1843, Bull. Mosc., IV,
784.
Fig. 231 a, b. —- Long. 11 à 13 mm. Facile à reconnaître à sa taille, à la
forme étroite de son pronotum et à sa coloration. Noirâtre, sans reflet mé-
tallique ; dessous brunâtre. Pronotum cordiforme, bien plus étroit que les
élytres, rétréci à la base, les angles postérieurs droits et vifs, le bord basal
non rebordé ; ponctuation forte et dense sur le disque, plus fine et serrée ·
à la base. Élytres assez longs, amples, à épaules arrondies et sans dent,
le bord apical profondément sinué ; interstries impairs avec quelques points
pilifères plus gros que ceux de la ponctuation générale. L
Organe copulateur (fig. 23111, b) très différent de celui des autres espèces.
La partie membraneuse dorsale du pénis s’étend bien plus loin vers la base
et il semble que le manque de résistance ainsi causé ait déterminé la tor-
sion et la déformation de toute la partie apicale de l’organe. L’apex a

646 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
réagi en s’hypertrophiant et prenant une forme en spatule bien différente
du renflement terminal habituel chez les autres espèces, dont l’évoluti0n
est, pour ainsi dire, normale.
France méditerranéenne ; Gers. —'Corse.
Sur les terrains calcaires, dans les endroits chauds, sur les ombelles des
Peucédanées (BEDEL).
Aussi en Espagne, en Italie, dans la péninsule Balkanique, l’Algérie et la
Tunisie.
14. O. (Metophonus) rupicola, Srmm, 1818, D. Ins., IV, 105 ; type :
’ Leipzig. — BEDEL, 1897, Cat. Col.   Afr. I, 144. ——J. MüLLER, 1931,
Col. Centr., V, 47. — szzbcordaius DEJEAN, 1829, Spec. IV, 215 ; type :
France.
Var. Gruardeii PATER, 1938, Misc. ent., XXXIX, 106 ; type :
Côte—d’Or. -—- Var. subferrugaius PATER’ 1938, I. c., 106 ; type :
Somme.
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Fig. 232. — a.à l. Gen. Ophonus STE_PH., organes copulateurs, de profil, et sommets des
pénis, face dorsale (X 30).— a. et b., O. (s. str.) cribricollis DEJ., de Cannes. — c. et
d., O. (s. str.) azureus F., de Mareuil. —e. et f., 0. (s. str.) subquadratus DEJ., de Mar-
seille. — g. et h., O. (Metophonus) puncticeps STEPH., de Cannes. — i. etj., O. (s. str.)
rotzzndatus DEJ., de Cannes. — k. et Z., O. (Metophonus) pzmcticallis PAYE., de Coligny.
Fig. 232 m et n. —— Gen. Semiophonus Scurwn., organe copulateur (X 30). — m. et n.,
' S. signaticornis DUFTS., du Jura.
Fig. 233 a, b. ——— Long. 7 à 9 mm. Brun de poix, la tête et le pronotum
plus clairs, un peu rougeâtres. Étroit et allongé, fortement ponctué. An-

OPHONUSI 647
tenues grêles ; pronotum cordiforme, étroit, bien rétréci à la base, ses
angles postérieurs presque droits, émoussés, le bord basal non rebordé. ,
Élytres allongés, les épaules très arrondies, sans dentieule. Dernier seg-
ment ventral de la femelle avec un renflement saillant sur le milieu du bord
anal.
Organe copulateur (fig. 233 a) volumineux, peu arqué, la partie apicale
du pénis atténuée, fortement infléchie, l'apex large, subparallèle, très 1
court, terminé par un rebord transverse un peu relevé. Orifice apical
laissant voir une dent chitinisée saillante du sac interne.
VARIATION. -— Les deux formes décrites par PATER ne sont que des va-
riétés individuelles se trouvant mêlées à la forme typique. La var. Gruar-
dcîi est une forme de petite taille, allongée et étroite, et de coloration foncée.
La var. subferrugafus est de grande taille, avec les côtés du pronotum fai-
blement sinués, les angles postérieurs non saillants en dehors. *
Presque toute la France et assez commun. Surtout sur les plateaux cal-
caires. D’après SAINTE-CLAIRE DEv1LLE, il manquerait dans les Pyrénées.
Europe tempérée et méridionale ; îles Britanniques. Afrique du Nord.
15. O. (lietophonus) brevicollis SERv1LLE, 1821, Fne fr., 28 ; type : Paris.
— PUEL, 1937, Misc. ent., XXXVIII, 91. — PATER, 1938, Misc. ent., ·
XXXIX, 110. » ,
Fig. 233 c, d. — Long. 6 à 8 mm. Court et trapu, coloration constam-
ment rougeâtre. Pronotum court et transverse, à base large et disque den-
sément ponctué, le bord basal non rebordé ; une ou deux soies sur la moitié
antérieure des côtés. Élytres courts et épais, les épaules anguleuses et
dentées.
Organe copulateur (fig. 233 c) assez grêle, coudé plutôt qu’arqué, la
partie apicale du pénis incurvée du côté dorsal, l’apex allongé, subpa-
rallèle, avec un renflement terminal transverse, de profil arrondi.
France, assez fréquent aux environs de Paris, rare ailleurs. PATER le cite
de la Seine, dela Seine-et-Oise, de la Seine-et-Marne, du Loiret, de la Loire-
Inférieure, de l’Allier, du Gard et de la Camargue. Aussi dans le Var, à
Saint-Raphaël (STE—C·L. DEVILLE).
Peut—être aussi en Espagne. Il ne paraît pas exister dans les îles Britan-
niques, d’après Jov (Handb. Brit. Beetles, 1932). (
Les indications fournies par HORION (Faunistik, 1941, 208) au sujetdu
brevicollis Snnv. se rapportent sans doute au subpunctatus SrE1>n. (= sala-
don SCHAUB.)
16. Ol (`Metophonus ) subsinuatus REY, 1886, L’Éch., II, n° 20 ; type :
` Languedoc. — Pom., 1937, Misc; ent., XXXVIII, 100}- Parnn,
` 1938, Misc. ent., XXXIX, 107.-- fcamarguensis PATER, 1938,1. c.,
` 107 ; Camargue. _
` Long. 6 à 8 mm. ——Très insuffisamment décrit. PUEL, qui a vu les types
de REY, le dit identique à une forme qu’il connaît de la Camargue et qui

648 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
doit être le brevicollis SERV. PATER (1938), ne semble pas avoir vu autre
chose que les exemplaires de la Camargue de la collection PUEL ; le carac-
tère qu’il indique pour séparer subsinuaius REY de brevicollis SERV. (côtés
du pronotum plus brièvement sinués en arrière) est bien vague et semble
indiquer que subsinuaius REY pourrait bien n’être pas autre chose que le
brevicollis SERV.
Midi de la France.
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Fig. 283. Gen. Ophonus STEPH., organes copulateurs, de proül, et sommets des pénis,
face dorsale (X 30). — a. et b., O. (Melophonus) rupicola ST., de Châteauroux. ——
c. et d., O. (Metophonus) brevicollis Snnv., de Saint-Raphaël. —- e. et f., 0. (Meto-
phonus) Melleti Hmm, de Francheville. —- g. et h., O.(Met0ph0m1s) parallelus DEJ.,
de Sospel. — i. et j., 0. (Metophonus) schaubergerianus PUEL,de Saint·Dizier.— k. et
l., O. (Metophonus) cordatus DUFTS., de Saint-Colomban. —— m. et n., 0. (Metophonus)
subpuncîatus STEPH., de Saint·Martin-Vésubie.
17. 0. (Metophonus) schaubergerianus Pom., 1937, Misc. ent., XXXVIII,
91. ——— brevicollis DEJEAN, 1829, Spec. IV, 218 ; type : Finlande ;
SCHAUBERGER, 1926, Col. Gentr., I, 155 ; J. MÉILLER, 1931, Col. Centr.
V, 47 (nec SERv1LLE). — rufibarbis REDTENBMHER, 1858, Fna Austr.
II, 56 (nec FAB1>.1c1Us). — BEDEL, 1880, Fne Bass. Seine, I, 71. —
Championi SHARP, 1912, Ent. m. Mag., XLVIII, 209 ; type : Guild-
ford.

o1>HoNUs 649
Fig. 233 i, j. — Long. 8 à 10 mm. Assez épais, brun de poix, avec l’a-
vant-corps parfois rougeâtre. Pronotum transverse, à disque densément
ponctué et bord basal non rebordé ; côtés plus arrondis en avant, plus
nettement sinués en arrière que chez brevicollis SERV. Différent surtout
par la multiplicité des soies marginales, au nombre de trois à quatre sur
la moitié antérieure de la gouttière. Élytres à interstries densément ponc-
tués, les épaules anguleuses et dentées. Bord anal du dernier segment
ventral des femelles simple.
Organe copulateur (fig. 233 i) moins coudé que celui du brevicollis, la
partie apicale du pénis droite, non incurvée, l’apex plus large et plus court,
le renflement terminal oblique, sa face terminale tournée du côté ventral.
Presque toute la France, sur les terrains calcaires.
D’après PATER, presque toute l’Europe et l’Asie Mineure   Iles Britan-
niques (d’après SHARP et Jov).
18. O. (Metophomls) sllbpunctatus STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent., I
163 ; type : Douvres. —— parcepuncfaius REITTER, 1902, W. ent. Ztg.,
XXI, 192 ; type : Tyrol. — PATER, 1938, Misc. ent., XXXlX, 14. —
seladon SCHAUBERGER, 1926, Col. Centr., I, 181 ; type : Linz.
Fig. 233 m, n. — Long. 7 à 9 mm. Aspect du précédent, mais plus petit
et proportionnellement plus court; même coloration. Pronotum court et
transverse, à base large, la ponctuation toujours éparse sur le disque,qui est
même parfois lisse sur un assez grand esp ace. Côtés du pronotum bien ar-
qués en avant, sinués en arrière en courbe assez longue ;trois à quatre soies
dressées sur la moitié antérieure de la gouttière marginale ; base généra- `
lement sans trace de rebord, parfois très finement rebordée sur les parties
latérales du bord basal. Élytres courts, la ponctuation des interstries tou-
jours peu serrée.
Organe copulateur (fig. 233 m) de même type que chez schaubergerianus,
mais plus grêle, l’apex droit, bien plus effilé, le renflement terminal de
même forme mais plus saillant, imitant de profil la silhouette d’un sabot.
Facile à reconnaître à la ponctuation clairsemée du disque du pronotum.
PATER a justement reconnu l’identité du seladon SCHAUB. avec le parce-
punciaius REITT. La diagnose de STEPHENS prouve que son subpzmclalus
est encore la même `espèce. Il n’y a certainement pas lieu de garder les
noms de parcepunciaius et de seladon, comme le fait PA'1·R, pour distin-
guer les variations individuelles de la ponctuation prothoracique.
1. Contrairement àl’assertion de PATER (1938, l. c., 111), l’O. schaubzrgerianus est
abondamment représenté dans la collection SA1N·rE·CLA1nE Drsvn.LE et n’existe par
contre pas dans celle de Ch. Dmmmsonx, parmi les exemplaires de l’Asie mineure étiquetés
« parallelus ». Les exemplaires de la collection Snrmria-CLMRE DEVILLE, rangés sous le
nom de parallelus, sont bien des vrais schaubergcrianus PUEL, c’est-à-dire des brcvi-
collis DEJ. (sensu Scnaunxancnn, J. Münnma, Pom., etc,).

650 COLÉOPTÈRES cARAB1oUEs
Répandu dans toute la France, plus fréquent dans l’est, le sud-est et la
région pyrénéenne. (Carte de sa distribution en France : PATER, Misc.,
XXXIX, 15).
19. 0. (Metophonus) cordatus Durrscnmm, 1812, Fna Austr. II, 169 ;
type : Wien. — BEDE1., 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 143. — J. MIJLLER,
1931, C0l._Centr., V, 47. — PATER, 1938, Misc. ent., XXXIX, 107.
Fig. 233 lc, l. —- Long. 9 à 10 mm. Allongé, brun de poix brillant, les
élytres souvent avec la bordure rougeâtre, parfois en entier rougeâtres.
Pronotum cordiforme, sa base plus étroite que le bord antérieur, les côtés
très arrondis en avant, profondément sinués en arrière, les angles posté-
rieurs grands et vifs, droits. Disque densément ponctué ; bord basal nette-
( ment rebordé ; une ou deux soies marginales. Élytres longs, à épaules
très arrondies et sans dent ; les stries ponctuées.
Organe copulateur (fig. 233 lc) arqué, la partie basale du pénis longue,
droite, très atténuée, l’apex avec l’extrémité un peu recourbée, mais sans
renflement, le bord terminal convexe. Style droit anguleux.
çà et la dans toute la France, sauf la basse Normandie etlabasse Bretagne.
Toute 1îEurope moyenne et méditerranéenne et la Sibérie. Iles.Britan-
niques. Afrique du Nord. Il manque dans le nord de 1’Allemagne.
20. 0. (Metophonus) puncticeps Srnrnmzs, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 173 ;
type : Angleterre. —-— reclangulus C.,-G. THoMsoN, 1870, Op. ent. III,
323 ; type :Scandinavie. -— PATER, 1938, Misc. ent., XXXIX, 111.
anguslicollis J. MiiLLER, 1921, W. ent. Ztg., XXXVIII, 137 ; type :
Bohême. ——— 1931. Col. Centr., V, 50. — Maiheyi PATER, 1938, Misc.
ent., XXXIX, 108 ; type :Bienne.
Fig. 232 g, h. — Long. 6 à 9 mm. Assez variable de taille, de colora-
tion et de ponctuation. Allongé et subparallèle. Pronotum subcarré, à côtés
peu arqués en avant, faiblement sinués en arrière, la base large, aussi
large que le bord antérieur ; angles postérieurs vifs. Disque densément
ponctué ; côtés avec une ou deux soies marginales ; base rebordée, le re-
bord parfois très fin et difficile à voir. Élytres subparallèles, à épaules
anguleuses et dentées. Stries lisses.
Organe copulateur (fig. 232g) à partie apicale atténuée et droite, l’apex
très effilé et comprimé latéralement, son extrémité à peine renflée.
Toute la France, très commun sur les ornbelles des Dazzczzs carota, dont
il dévore les graines. C’est de beaucoup l’espèce la plus fréquente en France.
Europe tempérée et méditerranéenne. Iles Britanniques.
21. 0. (Metophonus) puncticollis PAYKULL, 1798, Fna Suec. I, 120 ; type :
Westrogothie. —— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 143. — /0mminu—
losus IYIARSHAM, 1802, Ent. Brit., 457 ; type : Angleterre. — fasci-
cornis REY, 1886, L’Écl1., II, 2 ; type : Grande Chartreuse.

OPHONUS 651 ' -
Fig. 232 lc, l. —— Long. 7 à 9 mm. Même forme générale, mais le pro-
notum subcordiforme, à côtés plus arrondis en avant, plus profondément
sinués en arrière, la base aussi large que le bord antérieur. Disque à ponc-
tuation forte mais peu serrée; côtés avec une ou deux soies marginales ;
base nettement rebordée. Élytres à épaules anguleuses et dentées. Stries
lisses.
Organe copulateur (fig. 232 lc) à partie apicale du pénis longue, atté-
nuée, un peu infléchie du côté ventral ; l’apex relativement court, sub-
parallèle, assez large vu de haut, son extrémité avec une petite dilatation
transverse. dont la face apicale regarde du côté dorsal et non du côté ventral.
Assez répandu, mais rare, souvent par individus isolés dans le NE et
l’E de la France. Un individu remarquable par sa ponctuation anormale-
ment éparse et superficielle a été pris à Buré-d’Orval (M.-et-M.), dans un
nid de taupe (HEIM DE BALZAC).
Europe moyenne ; Caucase ; Sibérie.
22. 0. (Metophonus) parallelus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 219 ; type : Es-
pagne. — PATER, 1938, Misc. ent., XXXIX, 113. — Xaxarsi SCHAU-
Bnncnn, 1928, Col. Gentr., III, 65 ; type : Catalogne. .
Fig. 233 g, h. —- Long. 6,5 à 8 mm. Étroit, subparallèle, brun de poix.
Pronotum à peine transverse, ses côtés longuement sinués en arrière, la
base aussi large que le bord antérieur, les angles postérieurs droits et~
émoussés, le bord basal nettement rebordé. Une seule soie latérale un peu
avant lemilieu des côtés du pronotum ; disque à ponctuation régulière
et serrée. Élytres relativement longs et étroits, les épaules anguleuses et
dentées.
Organe copulateur de même forme générale que chez Melleii (fig. 233 e).
Partie apicale du pénis droite, l’apex effilé, terminé par un renflement
oblique qui paraît de profil arrondi du côté dorsal, aigu du côté ventral
(fig. 233 g).
Midi de la France. Alpes Maritimes : Sospel (STELCL. DEVILLE). Un exem-
plaire de cette espèce est généralement cité du Puy-de-Dôme (Homoiv,
Faun., 1941, 209) ; sa détermination mériterait confirmation.
Espagne 2 Catalogne.
23. O. (Metophonus) Melleti HEER, 1837, K. Schw. Il, 11 ; type : Vallorbe.
-— J. MüLLEn, 1931, Col. Centr., V, 49. — parallclus auct. (nec DE-
JEAN). — Var. zigzag Costrrx, 1882, Att. Ac. Nap., (6) (IX, 33.; type :
Calabre. _
Fig. 233 e, f. —— Long. 6,5 à 8 mm.(Plus large et robuste que le précé-
dent ; brun de poix. Pronotum transverse, un peu plus large, ses côtés
longuement sinués en arrière, la base nettement rebordée ; côtés avec une
seule grande soie marginale ; disque densément et fortement ponctué.
Élytres courts et épais, à épaules anguleuses et dentées. .

652 · COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Organe copulateur (fig. 233 e) arqué, la partie apicale du pénis droite,
atténuée, l’apex allongé, parallèle, terminé par un très petit épaississe—
ment arrondi   _ ·
Espèce facile à reconnaître à sa forme ramassée et à l’apex pénien,
parmi celles dont la base du pronotum est rebordée. Elle est très voisine
du parallelus DEJ., mais distincte ; elle semble d’ailleurs le remplacer,
parallelus occupant le sud de la France, Mellefi le reste du pays.
PATE?. (1938,1. c., 114) rattache le zigzag COSTA au parallelus DEJ. En
réalité il n’existe aucune différence autre que la taille entre les Jllelleii et
zigzag, qu’il a déterminés dans la collection SAINTE—CLAIRE DEVILLE ;
leurs organes copulateurs sont semblables. Tout au plus peut—on admettre
avec J. MÉLLER (1931, 1. c., 49)que Mellefi typique soit la forme répandue
dans l’Europe centrale (côtés du pronotum plus profondément sinués), le
zigzag Cosrix (à pronotum plus rétréci à la base et côtés moins sinués)
étant la forme occidentale, d’ailleurs seule représentée en France.
Toute la France, sur les plateaux calcaires, où on le trouve sur les om-
belles des Daucus.
Europe occidentale et moyenne; îles Britanniques (rupicoloides SHARP).
Subgen. Harpalophonus GANGLBAUER
24. O. (Harpnlophomls) italus SCHAUM, 1860, Nat. Ins. D., I, 583 ; type :
Italie. — circumpzzncfaizzs CHAUDOIR, var. ifalus J. MCLLER, 1931,
Col. Centr., V, 52.
Fig. 234 h, i. — Long. 10 à 14 mm. Noir plus ou moins bleuâtre, les
mâles brillants, les femelles mates. Forme large et peu convexe. Front.
lisse ; l’épistome avec plusieurs grandes soies sur les angles antérieurs, les
tempes pubescentes. Pronotum transverse, à angles postérieurs très arron-
dis et côtés non sinués en arrière, la base rebordée. Surface du pronotum
lisse, sauf la base. Élytres amples, la ponctuation irrégulière et différente
dans les deux sexes : Chez le mâle, les interstriesl et 3 lisses et brillants,
avec une rangée irrégulière de gros points pilifères, surtout sur la moitié
apicale, les 5 et 7 à gros points pilifères en avant, mais densément ponctués
en arrière, les interstries pairs densément ponctués, le 2 seulement en ar-
rière. Chez la femelle, le 16* interstrie seul est lisse et brillant, avec quel-
ques gros points, tous les autres sont densément ponctués, mais les im-
pairs, 3, 5 et 7, un peu saillants, portent de gros points en plus de la ponc-
tuation diffuse. Bord apical de l’élytre des femelles très profondément
échancré, l’angle apical externe longuement denté.
Organe copulateur (fig. 234 I1) robuste, coudé, la partie apicale du pénis
1. Les trois figures données par PATER (1938, Misc., XXXIX, 115) de 1’apex pénien
des O. Mellcfi HEER, O Xaxarsi Scrmun. et O. zigzag COSTA, sont manifestement incor-
rectes.

o1>HoNUs 653
épaisse, non atténuée, l`apex très court et large, avec un épaississement
terminal bien développé. ·
 
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Fig. 234-. Gen. Ophonus STEPH., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (>< 20). — a et b., O. (Pseudophonus) rufipes DE G., de Saint-Martin—
Vésubie. — c., sommet du pénis d’un individu inversé de Fouesnant (Finistère). ——
d. et e., O. (Pseudophonus) griseus PANz., de Saint-Tropez. — f. et g., O. (Pardileus)
calceatzzs Dnrrs., de Sac1as.—- h. et i., O. (Harpalophonus) ilalus SCHAUM., du Muy.
Voisin du circumpunctatus CHAUD. de l’Asie occidentale, dont il diffère
nettement par la ponctuation de ses élytres.
Var : Le Muy, mâle et femelle (Bûrrs, coll. Sirzrril.
Nord et centre de 1’Ita1ie.
Subgen. Pseudophonus ltlorscnoutsxv
25. 0. (Pseud0ph0nus) ruîipes DE GEER, 1774, Mem. Ins., IV, 96. — mfi-
cornis FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., 241 ; type : in sylvis E1zr0pae.—
Flx1RMA1RE et LAB0U1.BÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 127. ——· pubescens
O. F. MüLLER, 1776, Zool. Dan. Prodr., 77 ; type : Danemark. —
BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 141. — sericeus FOURCROY, 1795,
Ent. paris., I, 54.
Fig. 234 a—c. ——— Long. 11 à 16 mm. Épais et convexe ; brun de poix, les
antennes et les pattes rougeâtres. Aile. Tête et partie antérieure du pro-
notum lisse, la base du pronotum et les élytres ponctués et pubescents ;
pubescence des élytres dorée, dense et dressée. Pronotum à côtés longue-
ment sinués en arrière, la base large, les angles postérieurs accusés ; bord
JEANNEL 42

654 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
basal rebordé. Élytres à ponctuation fine et serrée, le bord apical sinué.
Abdomen lisse et glabre au milieu, ponctué et pubescent sur les côtés.
Organe copulateur (fig. 234 a) longuement arqué, la partie apicale du
pénis longue, peu a peu atténuée, l’apeX un peu effilé, avec une dilatation
terminale oblongue, saillante seulement du côté dorsal. _
L’organe copulateur est très constant chez les individus de toutes les
régions de l’Europe et de l’Asie. Cependant un mâle de Fouesnant (Finis-
tère) a l’organe inversé et plus allongé que chez les individus normaux
(fig. 234 0).
Toute la France et la Corse, très commun dans les terrains vagues, près
des lieux habités, sous les pierres ou les pièces de bois. Tres souvent attiré
au vol, le soir, par les lumieres.
Carnassier, attaquant les Mollusques ou les Vers, mais aussi phytophage.
On l’a signalé comme tres nuisible aux fraisiers (MARCHAL), aux céréales,
dont il dévore les grains dans les épis (CURTIS), et aussi aux forêts de Coni-
feres (Pinus, Picea, Lariœ), où il dévasté les reboisements en s’attaquant
aux graines (SAALAS). On l’a vu encore s’attaquer aux stocks de farine.
Région paléarctique, depuis les Açores jusqu’au Japon.
Une empreinte fossile du Miocène supérieur, dans les cinérites de la Bour-
boule, a été décrite par PITON (1937, Nlisc. ent., XXXVIII, p. 5, fig.) comme
celle d’un Ophonus Sainfeldi Pir., qui serait voisin du rufipes.
26. 0. (Pseudophonus) griseus Pxnzsn, 1797, Fna Germ., 38, HO 1 : type :
Brunswick. —— BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. 1, 145. — bicolor
MARsnAM, 1802, Ent. Brit., 436 ; type : Angleterre. — Reichei DES-
Bnocnnns, 1866, Not. Ent. Bourb., 42,
Fig. 234 d, e. -— Long. 9 à 11 mm. Voisin du précédent, mais plus petit,
le pronotum à côtés non sinués en arrière et angles postérieurs arrondis.
Élytres finement et densément ponctués. Abdomen finement ponctué
et pubescent au milieu, lisse sur les côtés.
Grgane copulateur (fig. 234   de même type, l’apeX plus court, a dilate- ·
tion terminale bien moins épaisse. c/»»— -   ce c ‘   
Toute la France et la Corse. Sous les pierres et les pièces de bois, surtout
en terrain sablonneux. D’après XAMBEU, la larve attaquerait celles, radici-
coles, des Curculionides et des Lamellicornes ; en tout cas elle se nourrit
aussi de racines (EMDEN).
Région paléarctique, très commun partout, jusqu’au Japon.
Subgen. Pardileus Gozis
27. O. (Pardileus} Caleeatus DUFTscHMiD, 1812, Fna Austr. ll, 81 ; type :
Linz. —— BEDE1., 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 72.
Fig. 234 f, g. —— Long. 10 à 14 mm. Noir, les antennes et les pattes
rougeâtres, dessous brun. Ailé. Large et peu convexe : tout le dessus lisse

sEM1o1>HoNUs 655
et glabre. Pronotum transverse, à base large, les côtés peu arqués en
avant, à peine sinués en arrière, les angles postérieurs droits, mais émous-
sés ; base du pronotum rugueusement ponctuée, le bord basal rebordé ;
impressions basales accusées. Élytres un peu plus larges que le prono-
tum, leur bord apical faiblement sinué, les stries fortes et lisses, les inter-
stries lisses, sauf le 99 et la partie postérieure du 86 qui sont finement pu-
bescents. Dessous du corps ponctué et pubescent. Face dorsale des tarses
pubescente.
Organe copulateur (fig. 234 f) peu différent de celui des deux espèces
précédentes, l’apex un peu comme chez l’O. griscus.
Par places dans presque toute la France. Terrains sablonneux et décou-
verts, sous les pierres, souvent en nombre, mais cependant assez rare.
Europe continentale et Asie centrale.
92. Gen. SEMIOPHONUS SCH.-XUBERGER
Scmiophonus Sci-IAUBERGER, 1933, Kol. R., XIX, 131 ;type : signaiicor-
nis DUFTs.
Fig. 232 m, n. — Distinct des Ophonus vrais par ses tarses absolument
glabres en dessus, et par les caractères de son organe copulateur.
Ailé. Téguments ponctués et pubescents. Tête petite, non ponctuée,
le front sans sillons oculo-frontaux, mais avec une profonde fossette sur A
l’insertion des côtes du tentorium. Antennes pubescentes à partir du
3** article ; mêmes caractères des pièces buccales que chez Ophonus.
Pronotum transverse, à base large et in ttemcnt rebordée, son disque
ponctué. Élytres oblongs, le bord apical faiblement sinué ; rebord basal
entier ; striole basale présente ; les interstries ponctués et pubescents.
Protarse et mésotarse du mâle dilatés et garnis en dessous de doubles
rangées de grandes phanères adhésives sur les quatre premiers articles.
Organe copulateur à partie apicale déversée vers la gauche, comme chez
les Ophonus et Harpalus, mais avec la partie basale à peine coudée
(fig. 232 m). Apex droit, atténué, son extrémité simple, sans renflement.
La très faible coudure du pénis écarte le S. signalicomis de tous les Meie-
phonus connus.
Une seule espèce.
1. Semiophonus signaticomis Du1···rscHM1D, 1812, Fna Austr. II, 91 ;type :
Wien. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 70. —— jamzs FMR-
MAIRE, 1856, Ann. Fr., 524 ; type : Pyrénées.——impuncticcps REITTER,
1900, Verh. Brünn., XXXVIII, 68.
Fig. 223 m, n. — Long. 6 à 7 mm. Aspect des Melophunus, mais avec la
tête lisse. Brun de poix, antennes, palpes et pattes rougeâtres, les an-

656 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
tennes avec les articles moyens brunâtres ; fémurs rembrunis. Pronotum
transverse, ses côtés peu arqués en avant, la base aussi large que le bord
antérieur, les angles postérieurs émoussés ; base très densément ponc-
tuée, avec double ponctuation : gros points entre lesquels la surface est
couverte de points plus petits.
Organe copulateur (fig. 232 m, n.)
Majeure partie de la France, sauf la région méditerranéenne, la Bretagne
et la basse Normandie.
Europe moyenne ; toujours rare.
93. Gen, ARTABAS Gozis
Arlabas M. DES Gozls, 1883, Mitt. Schw., VI, 287 ;type : punclaiosiriaizzs
DEJEAN.
Fig. 235. — Décrit comme sous-genre de Harpalus. Le type très parti-
culier d’organe copulateur des deux espèces qui y sont placées oblige a le
considérer comme un genre.
Aspect des Harpalus métalliques, tels que l’affinis ou le disiinguendus,
mais avec plusieurs grandes soies dressées sur la moitié antérieure de la
gouttière marginale du pronotum. Ailes ; téguments lisses et glabres sur
le dessus du corps. Tête petite, sans sillons oculo-frontaux, mais avec
une fossette sur l’insertion de la côte du tentorium. Antennes et pièces
buccales comme chez les Harpalus.
Pronotum subcarré, un peu rétréci à la base, les côtés non sinués en ar-
rière, les angles postérieurs accusés mais émoussés ; base nettement rebor-
dée. Surface lisse ou presque lisse, sauf la surface basale qui est largement
et densément ponctuée ; fossettes basales obsolètes. Élytres étroits, sub-
parallèles, à épaules arrondies et sans dent, la base rebordée ; striole ba-
sale présente ; bord apical faiblement sinué. Stries fines et nettement ponc-
tuées. Dessous du corps ponctué : les métépisternes très allongés ; segments
ventraux pubescents. Pattes épineuses.
Protarse et mésotarse des mâles avec les quatre premiers articles dilatés
et garnis en dessous de deux rangs de grandes phanères adhésives.
Organe copulateur volumineux (fig. 235), fortement coude, la partie
apicale du pénis fusiforme, l’apex très court et obtus ; partie membra-
neuse dorsale du pénis déversée a gauche, mais très courte, de moitié
plus courte que chez les Ophonus ou les Harpalus.
Les espèces vivent sur les terrains salés.
TABLEAU nEs EsPÈcEs
1. Interstries externes des élytres ponctués et pubescents. Prono-
tum à angles postérieurs plus arrondis. Mâles métalliques, vert ou
bleu brillant, avec la ponctuation élytrale restreinte; femelles

An·rABAs 657
mates, à ponctuationélytrale plus étendue et angle sutural denté.
Apex du pénis plus long (fig. 235 c). Long. 9 à 11 mm. . . 1. dispar.
-—— Interstries externes des élytres lisseset glabres. Pronotum à angles
postérieurs plus accusés quoique obtus. Noir bleuâtre ou violacé,
les pattes sombres. Apex du pénis plus court et plus anguleux
(fig. 235 d). Long. 8 ii 12 mm. ............... 2. punctatostriatus.
l. Artabas dîsllar DEJEAN, 1829, Spec. IV, 267; type : midi de la France.
—- GANGLBAUEB, 1892, K. M., l, 350. — Var. Chobauii REITTER,
1900, Verh. Brünn, XXXVIII, 78 ; type :Camargue. —- Alfredi PUEL,
1934, Misc. ent., XXXV, 117 ; type : Camargue.
. I > \
. J / /
ee à c.   ai L"
Fig. 235. Gen. Artabus Gozxs, organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis
face dorsale ( >< 30). — a. et c., A. dispar DEJ., de la Camargue. ~— b. et d., A. punc-
tatostriatus DEJ., de Saint-Tropez.
Fig. 235 a, c. — Long. 9 à 11 mm. Coloration variable, noir bleuâtre ou
franchement. vert métallique ou cuivreux, les élytres mats chez les fe-
melles. Assez large, parallèle, peu convexe. Pronotum avec la bordure ex-
terne du disque pubescente ; les angles postérieurs bien arrondis. Élytres
avec les épaules très arrondies, les interstries externes ponctués et pu-
bescents.
Organe copulateur (fig. 235 a) à partie apicale du pénis droite, son bord
ventral rectiligne. Apex en lame courte, peu à peu rétrécie, à bord termi-
nal arrondi.
Femelles avec les élytres mats et la ponctuation externe plus ou moins
étendue sur les interstries internes, couvrant parfois tout l’élytre.
VARIATION. —— Chez la forme typique, les antennes, les palpes et les pattes
sont entièrement rougeâtres. Le nom de var. Chobauîi REITT. doit s’appli·
quer aux individus foncés dont le premier article des antennes seul est rou-
geâtre, le reste de l’ntenne noirâtre, et les pattes nettement rembrunies
(mutation assez fréquente, mêlée à la forme typique).
Littoral de la Méditerranée depuis le bas Languedoc jusqu’à Hyères.
Commun en Camargue.
Europe méditerranéenne occidentale.

658 ( COLÉOPTÈRES cixnxniguns
2. Artabas punctatostriatus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 319 : type : midi
de la France. — BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I, 129.
Fig. 235 b, d. — Long. 8 à 12 mm. Plus étroit et parallèle, les angles
, postérieurs du pronotum moins arrondis,   peine émoussés. Noir de poix,
les élytres d’un bleuâtre ou verdâtre métallique sombre, brillants chez les
mâles, mats chez les femelles ; la marge du pronotum et des élytres rous-
sâtre. Antennes, sauf le premier article, et fémurs brunâtres. Élytres avec
les interstries externes glabres et lisses; le 79 interstrie avec quelques points
sur la partie apicale.
Organe copulateur (fig. 235 b) de même forme générale, mais avec la
. partie apicale du pénis renflée, son bord ventral convexe, l’apex bien
plus court et anguleux.
Femelles plus grandes, mates, à angle sutural fortement denté.
Littoral de la Méditerranée, depuis le bas Languedoc jusqu’à Fréjus.
—— Corse.
Tout le bassin méditerranéen, depuis le littoral ibérique et le Nord de
l’Afrique, jusqu’en Syrie. Terrains argileux et humides, prairies. Plus abon-
dant en Algérie, sur le Tell et les Hauts Plateaux.
9-1. Gén. HARPALUS LATREILLE
Harpalus I.ATaE1LLE, 1802, Hist,. nat. Crust. Ins. III, 92 ; type : affinis
SCHRANK (fixé par ANDREWES). — J. l\rlüLLER, 1931, Col. Centr., V,
41. — Haploharpalus SCHAUBEBGER, 1926, Col. Centr., I, 44.
Subgen. Acardysius REiTTER, 1908, Fna Germ. I, 172 ; type :
rufus BRÈGG. (nec Acardysius SCHAUBERGER, 1926).
Subgen. Aciephilus STEPHENS, 1839, Man. Brit. Col., 46 ; type :
vernalis DUFTS.
Subgen. Jllicroderes FALDERMANN, 1835, Fna Transc. I, 80 ; type :
scrzriiides ST. —— Pangus MoTscHoULsxY, l8î,O, Kâf. Russl., 23 ; type:
scarilides ST.
Fig. 236-24].. —-Genre voisin d’Oph0nus, de même origine, mais cons-
titué par une lignée ayant subi une évolution bien différente. Les auteurs
récents (Sci-MUBERGER, J. MûLLEn) ont voulu tout réunir dans un genre
unique, ce qui est certainement une mauvaise méthode, en présence d’un
groupe aussi nombreux. ll est préférable de garder Findépendance géné-
rique des Ophonus et des Harpalus, comme l’ont fait GANGLBAUER et
BEDEL, étant bien entendu qu’il s’agit la de deux lignées divergentes, dé-
rivées d’une souche commune. Des types intermédiaires existent encore à
la frontière des deux lignées ; il suffira, pour éclaircir la systématique,
de les avoir isolés dans les deux petits genres Semiophonus et Artabus.
Ceci fait, il sera facile de caractériser les Ophonus et Harpalus par la
pubescence ou l’absence de pubescence de la face dorsale des tarses. On

HARPALUS 659
verra que l’évolution de l’organe copulateur diffère chez les Harpalus
de celle qui a-été décrite chez les Ophonus. La comparaison des figures
accompagnant les deux genres dans cet ouvrage, montre que chez les Har-
palus, le renflement terminal de l’apex pénien prend une inclinaison parti-
culière qui lui donne, l0rsqu’on l’examine par le côté dorsal, l'aspect d’une
tête de serpent. Chez les Ophonus, au contraire, le renflement terminal se
présente comme transversalement tronqué. Cette différence n’est pas
absolue ; il y a des Ophonus et des4Har·palus sans renflement apical, des
Harpalus sans la « tête de serpent » ; mais la fréquence de cette dernière
dans le genre Harpalus indique bien, tout de même, qu’il s’agit d’une
lignée particulière.
Tête de dimension normale (sauf chez lllicroderes). Espèces ailées, très
rarement aptères, glabres ou à pubescence très limitée sur la partie externe
des élytres. Des traces de la pubescence ancestrale existent souvent sur
la partie apicale de l’élytre, représentées par les séries de points sétigères
persistant parfois sur la partie apicale des 78 et 58 interstries et signalées
chez beaucoup d’espèces au titre d’« aberrations ». Coloration variable,
noire ou métallique ; quelques espèces dépigmentées (rufus).
Pas de sillons oculo—frontaux, mais une fossette arrondie sur l’insertion
de la côte du tentorium. Antennes pubescentes à partir du 38 article. Man-
dibules simples, courtes. Palpes à dernier article fusiforme et puhescent,
les labiaux polychètes. Labium avec une dent large et obtuse, ou sans dent;
languette étroite, peu saillante, bisétulée ; paraglosses larges et ciliés.
Pronotum subcarré, rarement subcordiforme, sans dépression basale
accusée ; une seule fossette basale de chaque côté, le plus souvent très
superficielle ; bord basal toujours rebordé. Élytres oblongs, convexes,
. à striation complète et égale, les épaules arrondies ou dentées, le bord api-
cal plus ou moins sinué. Striole basale présente. Dessous du corpsponctué,
l’abdomen plus ou moins puhescent, au moins sur les parties latérales du
18* segment ventral ; deux grandes soies dressées sur chacun des segments
ventraux.
Protarse et mésotarse des mâles avec les quatre premiers articles dé-
liés, dilatés et garnis en dessous de deux rangs de grandes phanères adhé-
sives. ,
Femelles généralement foncées et d’aspect mat, souvent de taille plus
grande que les mâles, l’angle sutural des élytres parfois denté chez cer-
taines espèces.
Organe copulateur mâle de même type que chez les Ophonus, la partie
apicale déversée ·à gauche, la partie membraneuse dorsale du pénis
étendue presque sur la moitié apicale. L'apex est variable selon les es-
s pèces. Le renflement terminal manque dans la petite lignée du liligiosus-
mclancholicus, mais existe chez les autres espèces; son inclinaison lui
donne l’aspect d’une « tête de serpent >>, lorsqu’on l’examine par/sa face
dorsale. .

660 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
Chétotaxie. — Une seule frontale, une seule pronotale, généralement
vers le tiers antérieur des côtés. Élytres avec une soie discale, rarement.
deux ou trois, sur la moitié postérieure du 36 interstrie, contre la 2E strie.
Quelques espèces ont une pubescence localisée sur les interstries externes
des élytres ; mais cette pubescence disparaît, ne laissant parfois que quel-
ques points sétigères sur la partie apicale du 79 ou du 8° interstrie. Série
ombiliquée de 6 + 6 gros fouets, avec de nombreux petits fouets intermé-
diaires qui ne manquent que chez pygmaeus. Fouet basal ordinairement
présent sur l’origine de la 26 strie. ‘
Ainsi réduit aux seules espèces glabres, à tarses glabres en dessus, le
genre Harpalus est encore immense et groupe des centaines d’espèces dans
la région holarctique. Les espèces nord-américaines ont le même type
d’organe copulateur que les paléarctiques. Mais la plupart des Harpalus
décrits des régions tropicales n’ont pas la partie apicale du pénis déversée
à gauche et devront être rangées dans de tout autres genres.
TABLEAU DES EsPEcEs
1 . Prosternummavec de longues soiessur La_pa.rtiejxntérie11re...Tête
  W grosse, sans cou étroit, labium sans dent médiane. Angles pos-
térieurs du pronotum très arrondis. Élytres sans soie discale sur
le Se interstrie. Tarses très courts. . (p. 689). Subgen. Microderes.
— Prosternum sans longues soies sur la partie antérieure. Tête de
grosseur normale, le cou très rétréci. Labium denté ou non ..... 2.
2. Pas de fouet basal sur l’origine de la 26 strie. Pas de soie sur le
36 interstrie, sauf rares exceptions individuelles. Petites espèces
subparallèles et convexes, obtusément arrondies en avant et en
arrière .......................... (p. 688). Subgen.Actephill1S.
— Fouet basal présent. Généralement une soie sur la moitié posté-
rieure du 36 interstrie (manque chez quelques espèces, comme
zabroides, hiriipes) . ...................................... 3.
3. Entièrement dépigmenté, testacé rougeâtre. Espèce de grande
taille, épaisse, à pronotum cordiforme, très rétréci à la base, av ec
les côtés profondément sinués, la base finement ponctuée. Pattes
épineuses ....................... (p. 687). Subgen. Acardystus.
—— Pigmentés (espèces françaises), noirs ou métalliques, les élytres
parfois rougeâtres chez quelques espèces. Pronotum non cordi-
forme ........................... (p. 667). Subgen. Harpalus.
Subgen. Harpalus, s. str.
1. Interstries externes des élytres densément ponctués et pubes-
cents .................................................. 2.
—— Interstries externes des elytres glabres et lisses .............. 3.
2. Élytres à épaules anguleuses et dentées. Pronotum à angles pos-

A HARPALUS 661
térieurs vifs, les côtés sinués, la surface basale largement ponc-
tuée. Les deux avant-derniers segments ventraux pubescents.
Noir, les pattes sombres. Apex du pénis longuement effilé (fig.
236 e, f). Long. 11 à 13 mm. .................... 1. punctipennis.
— Élytres à épaules arrondies, sans dent. Pronotum à angles posté-
rieurs émoussés, côtés non sinués, la surface basale superficielle-
ment ponctuée. Les deux avant-derniers segments ventraux pu-
bescents. Métallique, les pattes rouges. Apex du pénis très court
(fig. 236 a, b). Long. 9 à 12 mm .................... 2. aîîillis.
3 . Le 89 interstrie avec une rangée de quelques points sur son extré-
mité apicale. Apex du pénis lancéolé, sans renflement terminal.
Segments ventraux glabres ................................ 4.
—— Le 88 interstrie sans points sur la partie apicale ..............  
4. Presque toute la base du pronotum densément ponctuée. Mété-
pisternes très allongés  comme chez ienebrosus). Métafémurs
avec 7 à 8 soies le long du bord ventral. Noir, parfois à reflets
bleuâtres. Long. 9 à 10 mm ...................... ·7. litîgiosus.
—- Base du pronotum en partie et éparsement ponctuée. Métépi-
sternes courts. Métafémurs avec des soies nombreuses (12 à 20).
Noir, les élytres des femelles mats. Long. 7 à 11 mm ..........
.......................................... 9. melancholicus.
  Base du pronotum ponctuée sur toute sa largeur ........... 6.
-— Base du pronotum ponctuée seulement autour des impressions
latérales ................................................ 18.
6. Les deux avant-derniers segments ventraux pubescents de part
et d’autre de la ligne médiane ............................. 7.
-— Les deux avant-derniers segments ventraux glabres, ne portant
que les deux soies dressées normales ....................... 11 .
7. Le 79 interstrie avec une série de quelques points sur son extré-
mité apicale (1). Déprimé; noir, le plus souvent avec l'avant—
corps bleu ou verdâtre foncé métallique ; pattes sombres, rare- '
ment rougeâtres. Apex du pénis à dilatation terminale obtuse
(fig. 236 k, l). Long. 10 à 15 mm. ............. 11. dimidiatus.
-— Le 76 interstrie sans points sur son extrémité apicale. Espèces
métalliques .............................................. S .
8. Élytres à épaules arrondies et non dentées. Pronotum sans fos-
settes basales nettement creusées, les angles postérieurs arron-
dis. Bord apical des élytres profondément échancré, surtout chez
les femelles dont l’angle apical externe est denté. Coloration va-
riable, les antennes brunâtres, les pattes ordinairement brunes.
1. Voir aussi tenebrosus DEJ., dont la var. Solicri DEJ. porte quelques points sur
la terminaison des 5e et 7e interstries. Mais chez cette espèce Pabdomen est glabre.

662 coLÉoPTÈREs CARABIQUES À
Apex du pénis court et large (fig. 237 0, d). Long. 10 à 11 mm.
........................................ . ........ 4. oblitus.
— Élytres à épaules anguleuses et dentées, le bord apical bien moins
profondément sinué, non denté en dehors chez les femelles .... 9.
9. Fossettes basales du pronotum très superficielles 1 la surface
bombée près des angles postérieurs ; côtés légèrement sinués
avant les angles. Métallique, de teinte variable, les pattes et les
antennes brunâtres. Yeux très saillants. Apex du pénis court et
incliné à droite (fig. 236 c, d). Long. 9 à 11 mm. . . 3. distingllendlls.
. ——- Fossettes basales du pronotum accusées; la surface déprimée
au-devant des angles postérieurs ; les côtés non sinués ...... 10.
10. Antennes etpattes rouges. Mâles brillants, verts ou viol.ets, les
femelles à élytres mats. Angles postérieurs du pronotum presque K
droits. Apex du pénis extrêmement. court et obtus ; le pénis avec
des plis longitudinaux (fig. 237 e, f). Long. 9 à 10 mm. ......... V
.................................... . .......   smaragdinus.
— Antennes et pattes brunâtres. Dessus métallique, vert ou cui-
vreux. Angles postérieurs du pronotum obtus et arrondis. Apex
du pénis plus saillant quoique court (fig. 237 g, h). Long. 12 à
14 mm ...... ; ....... . .... . ...................... 6. cupreus.
11 . Métépisternes très longs, plus de deux fois aussi longs que larges,
_ très amincis en arrière .................................... 12.
i — Métépisternes courts, moins de deux fois aussi longs que larges. 13.
12. Petite espèce allongée, brunâtre, avec l’avant—corps noirâtre, les
fémurs noirs, les tibias rougeâtres. Pronotum à angles posté-
rieurs vifs. Élytres a intcrstries plans, la série ombiliquée fixée à
6 —(- 1 -(- 6 fouets, sans petits fouets supplémentaires sur le 96 in-
terstrie. Apex du pénis court et arrondi, bulbe basal très renflé `
(fig. 237, lc, I). Long. 5,5   7 mm ................. 10. Dygmaeus.
— Taille moyenne. Noir, avec les pattes sombres, les antennes rem-
brunies. Angles postérieurs du pronotum émoussés. Élytres il in-
terstries convexes; série ombiliquée avec de petits fouets supplé-
mentaires épars sur la région moyenne du 96 interstrie (comme
chez les autres espèces). Apex du pénis très long, lancéolé, sans
épaississement terminal (fig. 237 i, j). Long. 8 à 11 mm. .......
. ............................................ 8. tenebrosus.
13. Le 76 interstrie avec une série de quelques points sur son extré-
mité apicale. Coloration variable, le mâle brillant, bleu, verdâtre
ou violet, la femelle noire, à élytres mats ; pattes rouges. Élytres
à épaules anguleuses et dentées. Apex du pénis très long et droit,
l’extrémité tronquée (fig. 236 g, h). Long. S à 10 mm. 12. rubript-BS.
— Le 76 interstrie sans points sur son extrémité apicale. Coloration
noire ou brune . .......................................... 14 .
14 . Élytres avec deux ou trois gros points sétigères sur le 36 interstrie

HARPALUS 663
après le milieu, le long de l 2** strie. Noir, rarement bleuâtre:
pattes rouges, parfois brunâtres. Angles postérieurs du pronotum
arrondis. Apex du pénis très long et sinueux, la dilatation ter-
minale tordue (fig. 238 a, b). Long. 10 à 11 mm. 13. quatlripllnctalills.
—- Élytres avec un seul point sétigère sur le 3** interstrie, après le
milieu, contre la 2E strie ................................ 15. L
15. Plus grand (11 à 14 mm,). Pronotum subcordiforme, rétréci à la
base, ses côtés sinués en arrière, les angles postérieurs droits.
Noir brillant, les pattes noirâtres ou rouges ; élytres mats chez les
femelles. Apex du pénis long et robuste, son extrémité dilatée et '
obtuse (fig. 238, c, d). ................... . ....... 14. atratlls.
— Plus petit (moins de 11 mm.). Pronotum transverse, à côtés non
sinués en arrière et angles postérieurs plus ou moins émoussés. 16.
16 . Pronotum plus large, à côtés arqués jusqu’aux angles postérieurs,
qui sont très arrondis ; le bord antérieur profondément échancré.
Interstries des élytres plans. Noir, les fémurs noirâtres, rarement
rougeâtres. Apex du pénis robuste, sa dilatation terminale obtuse,
arrondie (fig. 237 m, n,) Long. 10 à 11 mm. ..... 16. îl1ligîI10S\1S.
—— Pronotum moins large, à côtés rectilignes avant les angles posté-
rieurs qui sont moins arrondis. Interstries des élytres un peu
convexes, Noir, les antennes et les pattes rouges. Épipleures
_ noirs ................................................... 17.
17. Pronotum rétréci à la base, les angles postérieurs obtus et
émoussés. Élytres des mâles peu brillants, alutacés. Noir, la bor— ·
dure et le bord basal du pronotum rougeâtres. Apex peu allongé
(fig. 238 g, h). Long. 6 à 7,5 mm. ............... 15. luteicomis.
— Pronotum non rétréci à la base, les angles postérieurs plus arron-
dis. Élytres des mâles très brillants, sans microsculpture. Pro-
tarses des mâles fortement dilatés. Apex du pénis plus large,
aplati, peu à peu rétréci, sa dilatation terminale_ très petite et
transverse (fig. 238 e, f). Long. 8 à 11 mm ............ 17. latus.
18. Les deux avant—derniers segments ventraux pubescents de part
et d’autre de la ligne médiane ............................. 19.
— Les deux avant—derniers segments ventraux glabres, en dehors
des deux grandes soies normales . .......................... 23.
19. Pronotum nettement rétréci a la base qui est plus étroite que
celle des élytres ; les côtés du pronotum non parallèles en arrière ;
, disque plus bombé ..................................· · · - . 20.
— Pronotum rectangulaire, très transverse, non rétréci à la base qui
est à peu près aussi large que celle des élytres ; côtés subparallèles
dans leur partie postérieure, le disque aplani ................ 21 .
20. Plus petit, le pronotum plus rétréci à la base, ses angles posté-
rieurs plus arrondis, les fossettes basales linéaires et obliques.
Élytres ovales et convexes, à stries profondes. Noir, brillant

664 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
chez le mâle, mat chez la femelle, antennes noirâtres à partir du
36 article, pattes noirâtres, les palpes roux. Apex du pénis long et
grêle, infléchi à gauche, l’extrémité dilatée et saillante (fig. 240
a, b). Long. 6 à 8 mm. .......................... 18. neglectus.
—— Plus grand, le pronotum moins rétréci, ses angles postérieurs
moins arrondis, les fossettes basales allongées et parallèles.
Élytres à stries plus superficielles. Noir ou brunâtre à reflet
bleuâtre, les antennes noirâtres à partir du 38 article, les pattes
noires, les palpes foncés. Apex du pénis plus court, plus large et
obtus (fig. 239 lc, I). Long. 7 à 9 mm ........... 19. fuscipalpîs.
21. Antennes rouges. Petite espèce assez convexe, noir de poix, avec
la marge du pronotum roussâtre. Fossettes basales du pronotum
profondes et ponctuées; élytres épais, convexes, subparallèles,
les interstries convexes. Long. 7,5 à 9 mm. ........ 33. Frôlichi.
— Antennes noirâtres, le premier article rembruni ou noir. Grande
taille (12 à 15 mm.).. ..................................... 22.
22. Protibias transversalement tronqués au sommet. Plus convexe,
les côtés du pronotum rectilignes ou même sinués dans leur partie
pos`té`riê'üre § fossettes basales obsolètes. `Élytresà" stries" plus
fortes. Noir de poix. Apex du pénis plus robuste, plus long et un
peu sinué (fig. 241 e) ........................... 34. Z3.b1‘01(18S.
— Protibias obliquement tronqués au sommet. Moins convexe, les
côtés du pronotum arqués jusqu’aux angles postérieurs, leur
rebord plus large ; fossettes basales indiquées mais lisses. Élytres
plus finement striés. Noir de poix. Apex du pénis plus grêle,
plus court et droit (fig. 241 f, g). .................. 35. hi1'I;ipBS.
23. Pronotum nettement rétréci à la base, celle-ci plus étroite que
celle des élytres ; les angles postérieurs ne cachent pas l’angle
huméral . ............................................... 24.
— Pronotum non rétréci à la base qui est aussi large que celle des
élytres, les angles postérieurs du pronotum cachant l’angle hu-
méral ................................................... 30.
24. Antennes et tibias en entier rougeâtres. Pronotum plus rétréci
à la base, ses côtés plus nettement sinués, les angles postérieurs
plus obtus ............................................... 25.
—— Antennes au moins avec les 26 et 36 articles noirâtres ; tibias noi-
râtres à l’extrémité. Pronotum moins rétréci à la base, les angles
postérieurs moins obtus ................................... 27.
25. Fossettes basales du pronotum arrondies, larges, très profondes
et ponctuées. Angle sutural des élytres simple chez la femelle.
Noir, les pattes rougeâtres, à fémurs noirâtres. Apex du pénis
long, parallèle, son extrémité obtuse (fig. 238 i, j.).·Long. 7 à
9 mm. ...................................... :20. attenuatus.

HARPALUS 665
—— Fossettes basales du pronotum linéaires, étroites et peu pro—
fondes, lisses. Angle sutural denté chez la femelle ........... 26.
26. Noir, à reflets bleuâtres ou verdâtres, les fémurs noirâtres ; ély-
. tres des femelles mats. Apex du pénis relativement court et épais,
droit (fig. 238 m, n). Long. 6 à 8,5 mm ......... 21. sulphuripes.
—— Noir brillant, les pattes en entier rouges. Apex du pénis plus
grêle et infléchi vers la gauche (fig. 238 lc, l). Long. 6 à 7 mm., .
........... ` .................................... 22. Goudoti.
27. Dessus métallique, vert, bleu ou violacé, rarement noir; antennes (
rembrunies jusqu’au sommet. Angle sutural des femelles denté.
Apex du pénis droit et grêle (fig. 239 a, b). Long. 7 à 10 mm., .
.............................................. 23. honestus.
-— Dessus noir de poix. Antennes rougeâtres, à 26 et 36 articles
rembrunis. Angle sutural des femelles simple ou denté. ....... 28.
28 . Plus étroit et déprimé. Côtés du pronotum nettement sinués en
arrière, les fossettes basales linéaires et lisses. Métépisternes très
allongés, deux fois aussi longs que larges. Apex du pénis très
long, grêle et incurvé (fig. 239 g, h). Long. 7 à 10 mm. . 26. Bellieti.
—— i Plus épais et convexe. Côtés du pronotum à peu près rectilignes,
les fossettes basales allongées, plus larges et nettement ponctuées . 29.
29. Élytres plus courts, à sommet plus obtus, l’angle sutural denté
chez les femelles. Noir, parfois avec reflet verdâtre ou violacé des
élytres. Apex du pénis plus long, plus grêle et incurvé, non incliné
vers la gauche (fig. 239 e, f). Long. 7 à 9 mm ...... 24. ruîitarsis.
—— Élytres plus longs, à sommet moins obtus, l’angle sutural simple
chez les femelles. Noir, à reflets bleuâtres ou verts, les femelles
mates. Apex du pénis plus grêle, un peu incurvé et incliné vers la
gauche (fig. 239 0, d) ; tout l’organe proportionnellement plus
petit que chez rufilarsis. Long. 8 à 10 mm. ........ 25. decipicns.
30. Pattes rougeâtres. Pronotum à côtés plus ou moins sinués avant
les angles postérieurs qui sont droits et vifs. Élytres avec deux ou
trois soies discales sur la moitié postérieure du 36 interstrie. Brun
de poix, brillant chez le mâle, mat chez la femelle, la marge du
pronotum et les épipleures rougeâtres. Apex du pénis court et
épais, droit (fig. 239 i, j). Long. 7 à 9 mm. ...... 27. autumnalis.
—— Pattes rembrunies, les fémurs noirâtres. Côtés du pronotum
non sinués en arrière. Une seule soie discale sur le 36 interstrie. 31.
31. Plus grand et plus épais, très convexe, les antennes avec les 26
et 36 articles rembrunis, les autres rougeàtres. Côtés du prono-
tum régulièrement arqués, la base subrectiligne. Noir, rarement
bleuâtre, les pattes noirâtres. Apex du pénis très court et large
(fig. 240 e, f). Long. 10 à 12 mm. ................. 28. S81'1‘iD€S.
— Plus petit et plus étroit, les antennes entièrement rougeâtres. 32.
32. Pronotum présentant sa plus grande largeur aux angles posté-

666 coLÉoPTÈREs cARAB1gUEs `
rieurs, la base largement échancrée en arc, les angles postérieurs
presque aigus. Brun de poix, la marge du pronotum et des élytres
rougeâtre ; pattes pâles ; élytres des femelles mats. Apex du
pénis long, atténué, droit (fig. 240 n, 0). Long. 7,5 à 8,5 mm,. .
................................................ 32. servus.
— Pronotum présentant sa plus grande largeur avant les angles pos-
térieurs ; ceux—ci droits ou obtus, la base non échancrée ..... 33.
33. Plus petit et surtout proportionnellement plus court ; la soie
marginale du pronotum au milieu des côtés. Noir de poix, la marge
du pronotum rougeâtre. Pronotum très transverse, à côtés peu
arqués. Apex du pénis assez court (fig. 240 i, j). Long. 6 à 7 mm.
...... · .......................... ` .............. 30. modestus.
— Plus grand et plus allongé. Soie marginale du pronotum nette-
ment avant le milieu des côtés ............................ 34.
34. Plus épais et convexe. Côtés du pronotum parallèles, peu arqués,
la base large. Brun de poix, le dessous et les pattes brunàtres.
Apex du pénis plus allongé (fig. 240 g, h). Long. 9 à 10 mm. . .
................................................ 29. tardus.
— Plus étroit et parallèlexmoins convexe. Côtés dupronotum plus
arqués, non parallèles. Brun de poix, la marge du pronotum rous-
sâtre ; pattes brunatres. Apex du pénis plus court (fig. 240 c, d).
Long. 7 à S mm .................................. 31. anxius.
Subgen. Acardysius REITTER
1. Testacé rougeâtre, épais et peu convexe. Base du pronotum bien
plus étroite que celle des élytres. Métafémurs hérissés de longues
soies très nombreuses ; protibias a bord apical obliquement
tronqué, l’angle apical externe et le bord apical et ventral for-
mant deux apophyses très saillantes (1). Apex du pénis court et
épais (fig. 241 a, b). Long. 11 à 13 mm ............ 36. flavescens.
Subgen. Aciephilus STEPHENS
1. Un peu plus grand, le pronotum à angles postérieurs presque
droits, a peine émoussés. Antennes fines, rougeâtres. Élytres a
épaules anguleuses. Brun de poix, les fémurs rembrunis, les ti-
bias rougeâtres ; élytres des femelles mats. Long. 8 à 9 mm,. .
.............................................. 39. albanicus.
——— Un peu plus petit, les angles postérieurs du pronotum tout à fait
arrondis. Antennes moniliformes, rougeâtres. Forme plus courte. 2.
2. Fossettes basales du pronotum ponctuées, le pronotum plus
1. Même disposition chez H. hirtipes. Les rangées d’épines dont parle SCHAUBERGER
existent chez tous les Harpalus, plus ou moins développées.

HABPALUS 3 667
large. Épaules des élytres accusées quoique obtuses, Tarses très
courts. Brun de poix, mat, nettement alutacé, les tibias noirâtres.
Apex du pénis relativement court et épais (fig. 240 lc, I). Long.
6 à 7 mm. .................................. 38. picipennis.
— Fossettes basales du pronotum non ponctuées, le pronotum
moins transverse. Épaules tout à fait arrondies. Tarses plus
longs. Brun de poixbrillant, très peu alutaeé ; tibias plus ou moins
rougeâtres. Apex du pénis relativement grêle et allongé, son extré-
mité renflée (fig. 240 m). Long. 4,5 à 6,5 mm. ......... 37. vemalis.
Subgen. Microderes FALDERMANN
1 . Noir, allongé et peu convexe, ayant un peu l’aspect des Acinopus;
antennes rougeâtres, tibias brun rougeâtre. Apex du pénis
aplati, incurvé, sans renflement terminal, son extrémité arron-
die (fig. 241 h, i). Long. 8 à 10 mm ............... 40. Scatîtides.
Subgen. Harpalus, s. str. `
1. Harpalus (s. str.) punctipennis MULSANT, 1852, Op. ent., I, 185; type :
Faillefeu. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 351. —— anihracinus FMR-
MAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr., I, 128 (nec DEJEAN). —
Mulsanli MARsEUL, 1880, L’Ab., XIX, 231 ; type 1 Faillefeu.
Fig. 236 e, f. — Long. 11 à 13 mm. Noir brillant, la base du premier
article des antennes rougeâtre, le reste et les pattes noirâtres. Pronotum
peu transverse, ses côtés faiblement sinués, toute sa- surface basale ponc-
tuée. Élytres oblongs, à bord apical à peine sinué ; interstries plans, les
trois ou quatre interstries externes densément ponetués et pubescents,
ainsi que toute la partie apieale de l’élytre.
Organe copulateur long et grêle, peu eoudé (fig. 236 e), l’apex très allongé, ·
robuste, droit, terminé par un renflement en tête de serpent. [
Basses—A1pes : Alpes de la Bléone et de 1’Ubaye ; Alpes-Maritimes : massifs
de la haute Tinée et du haut Var. Sous les pierres en montagne ; très loca-
lisé.
2. Harpalus (s. str.) aîfinis SCHRANK, 1781, Enjlns. Austr., 212 ; type :
Autriche. — proleus PAYKULL, 1790, Mon. Car., 115. — confusus
DEJEAN, 1829, Spec. IV, 271 ; type 1 Suède. — Var. viridulus FoUR-
cRoY, 1785, Ent. paris. I, 52 ; type : France. — aeneus FABmc1Us,
1792, Ent. Syst., I, 201. — Var. semipunclaius DEJEAN, 1829, l. c.,
268 ; type : Espagne.
Fig. 236 a, b. ——— Long. 9 à 12 mm. Coloration métallique variable, les
antennes et les pattes rougeâtres ou noirâtres. Pronotum transverse, peu

668 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
' rétréci à la base, ses côtés à peine sinués ; surface basale ponctuée autour
des impressions et sur les parties latérales. Élytres à épaules arrondies,
non dentées, parallèles, le bord apical sinué, surtout chez les femelles ;
stries fines, interstries plans, les interstries externes plus ou moins ponc-
tués et pubescents. Femelles mates.
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Fig. 236. Gen. Harpalus LATR., organes cop ulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (>< 20). — a. et b., H. (s. str.)affinis SCHRANK, de l’Aveyron. — c. et d.,
H. (s. str.) disiinguendus Durrs., de Paris. — e. et f., H. (s. str.) punctipemzis Murs., A
du Cheval-Blanc. -— g. et h., H. (s. str.) rubripes DUFTS.,V3I'. sobrinus DÉJ·, de Lan-
tosque. — i. et j., H. (s. str.) litigiosus DEJ., d’Arles-sur-Tech. — k. et l., H. (s. str.)
dimidialus Rossi, de Bourges.
Organe copulateur fortement coudé (fig. 236 a), la partie apicale épaisse,
non atténuée, l’apex très court et large.
lv./XRIATION. — Les variations individuelles sont fréquentes et portent
sur la ponctuation et la couleur.
Chez la var. semipunctaius DEJ. (limbopunctaius Fuss), la ponctuation
élytrale s’étend plus ou moins sur les interstries internes, alors qu’elle n’0c-
cupe que les 88, 79 et un peu le 6€ interstrie chez la forme typique. La var.
intersîiiialis GREDLER a les interstries impairs ponctués, les pairs lisses.
D’autre part, on a donné des noms à diverses variétés de coloration. La

HARPALUS 669
forme a/iïnis typique est de coloration métallique variable, mais avec les
antennes, sauf le premier article, noirâtres, les fémurs noirs, les tibias et
tarses roussâtres. La var. viridulus Founcn. (aencus F.) est d’un vert bronzé
avec les antennes rougeâtres, les fémurs foncés,`les tibias rougeâtres. On a
distingué encore des individus bleus (coerulcscens SCHILSKY), ou noirs (var.
melas D.—TonnE).
Toute la France, sauf la zone de l’olivier~ oùillest rare en dehors des val- (
lées inférieures du Rhône et de ses affluents cévenols. Montagnes de la Corse.
Très commun toute l’année en France, sous les pierres et dans le sable,
jusque dans les forêts résineuses des montagnes ; très rare en Corse. Il
paraît se nourrir de graines d’arbres.
Toute la région paléarctique. Le Catalogue Csixr lui rattache des formes
américaines qui appartiennent sans doute à une autre espèce.
3. Hütpalus (s. str.) distîligïlendus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II,
76 ; type : Linz. —BEnEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I, 133. — ? psiiia·
ceus FOURCROY, 1785, Ent. paris., 55 ; type : env. de Paris . — Varia-
tion : PUEL, 1935, Misc. ent. XXXVI, hors texte, p. 56.
Fig. 236 c, d. -— Long. 9 à 11 mm. Aspect de l’affinis, mais moins con-
vexe, les antennes rougeâtres, les angles postérieurs du pronotum plus
droits, moins émoussés, les côtés encore moins sinués, les élytres sans ponc-
tuation des interstries externes.
Coloration variable. Pronotum à surface basale sans impressions, mais
ponctuée plus densément sur ses parties latérales. Élytres déprimés, à
angles huméraux accusés et dentés. Segments ventraux ponctués et pu-
bescents.
Organe copulateur (fig. 236 c) de même forme que celui de Paffinis,
mais bien moins coudé, avec l’apex aussi court, mais plus grêle et nette-
ment incliné vers la droite.
VARIATION. — PUEL a distingué des variétés, d’ailleurs peu distinctes:
1, Côtés du pronotum suhsinués en arrière ........................ 2.
— Côtés du pronotum non sinués mais arqués jusqu’aux angles posté-
rieurs ................................................... . . . 3.
2 . Bord huméral des élytres crénelé avant la dent. var. distinguendus, s. str.
—— Bord huméral des élytres lisse. ........... var. contcmptulus PUEL.
3. Bord huméral des élytres crénelé ........ var. subconiempius PUEL.
— Bord huméral des élytres lisse (Espagne, Maroc). [var. contemptus DEJ. ].
D’autre part, les variétés de coloration ont reçu des noms : coerulcus
SCHILSKY (dessus bleu), mclanesccns D.-Tonnrs (dessus noir), bicoloratus
PUEL (bicolore, l’avant—corps doré, les élytres verts), nigripes PUEL (pattes
noires);‘
Rare dans le nord de la France, très commun dans le centre et le midi,
où il remplace l’a/finis dans la zone de l’olivier. Corse. Les var. contemptulus
et subcontemplus dans la région méditerranéenne et la Corse. Dans les champs
et sur les chemins.
i Toute l’Europe méditerranéenne et 1’Afrique du Nord, depuis les Açores et
JEANNEL 43

670 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Madère jusque dans le Caucase, la Syrie et l’Asie Mineure. Bien plus rare
en Afrique qu’en Europe.
4. Harpalus (s. str.) oblitus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 273 ; type : Dalma-
tie. -BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I, 133. -— incerius DEJEAN, 1829,
1.c., 318 ;type : Dalmatie. (
Subsp. pairuelis DEJEAN, 1829, l. c., 275 ; type : Espagne. —— fas-
iidifus DEJEAN, 1829, l. c., 276 ; type 2 Espagne -— Variation : PU·EL,
1935, Misc. ent., XXXVI, 54.
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Fig. 237. Gen. Harpalus LATR., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
' face dorsale (X 20). —— a. et b., H., (s. str.) melancholicus DEJ., de Fouesnant. -— 0.
et d., H. (s. str.) oblitus DEJ. subsp. patruelis DEJ., de Capestang. —- e. et f., H. (s. str.)
smaragdinus Dons.-, du Creusot. -— g. et h., H. (s. str.) cupreus DEJ., de Lyon. — i.
etj., H. (s. str.) tenebrosus DEJ., de Nice. — lc. et l., H. (s. str.) pygmaeus DEJ., des
Landes. - m. et n., H. (s. str.) fuliginosus DoE1·s., de Saint-Étienne-de-Tinée.
Fig. 237 c, d. — Long. 10 à 11 mm. Different du précédent par sa forme
plus convexe, les angles postérieurs du pronotum plus arrondis, les fossettes
basales plus accusées. Élytres à épaules arrondies, non dentees, le bord api-
cal plus profondément sinué.
Organe copulateur assez différent de ceux des affinis et distinguendus,
mais présentant cependant comme eux un apex très court et large. Le penis
est plus grêle, plus fortement coude vers le milieu (fig. 237 c).

HARPALUS 671
VAn1A·r1oN. — PUEL a nommé un certain nombre de formes ibériques assez
peu caractérisées. En fait, on peut distinguer deux sous·espèces :
1 . Ponctuation basale du pronotum remontant en avant sur les côtés
du disque (Europe orientale) ............... [subsp. oblitus, s. str.]
— Ponctuation basale du pronotum limitée à la surface basale, ne dé-
passant jamais la moitié postérieure des côtés. . . subsp. pairuclis DEJ.
La subsp. patruelis seule se trouve en France. Typique, elle est d’un vert
métallique parfois bleuté ou bronzé, avec les fémurs noirâtres, les tibias
plus clairs. Une variété individuelle chalcochlorus PUEL est d’un bronzé
clair avec la tête foncée (Loire-Inférieure, Gironde). Une var. pseudococru-
leus PUEL est bleu métallique à tête noire (Hérault, Gard, Bouches-du- `
Rhône). Une variété mélanisante, noire, à élytres d’un noir verdâtre (var.
pernigritus PUEL) se trouve aussi dans la région méditerranéenne (Hérault, I
Gard, Bouches-du—Rhône).
Plaines littorales de l’Océan et de la Méditerranéejçà et la dans le centre
et le sud—ouest.
Calvados ; Morbihan ; Loire-Inférieure ; Gironde et Landes ; vallée de la
Loire; Haute·Loire : Le Puy (Scnursn) ; bas Languedoc ; Camargue; Corse.
Europe méditerranéenne et Afrique du Nord.
5. Harpalus (s. str.) smaragdînus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. I1, 78 ;
type : Wien. — perplexus GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. I, 434 ; type :
I Suède.
Fig. 237 e, f. — Long. 9 à 10 mm. Noir de poix, la marge du pronotum
roussàtre, les élytres d’un vert bleuàtre ou violet métallique foncé et brillant
chez les mâles, brun de poix et mat chez les femelles ; antennes, palpes
et pattes rougeâtres. Pronotum très transverse, à peine rétréci à la base,
I les angles postérieurs droits et un peu émoussés ; surface basale ponctuée
densément sur les côtés, plus finement au milieu, les fossettes très superfi-
cielles. Élytres a angles huméraux saillants et dentés, le bord apical peu
sinué, très oblique, le sommet atténué. Stries fines, interstries plans, lisses.
Segments ventraux pubescents.
Organe copulateur (fig. 237 e) grêle, coudé vers le milieu, la partie apicale
du pénis renflée puis très atténuée, ses flancs longitudinalement plissés.
Apex très court, retroussé, ne simulant pas une tête de serpent.
Terrains sablonneux dans presque toute la France ; n’existerait pas en
Normandie ni en Bretagne (d’après FAUvEL), trouvé cependant dans le
Morbihan (J. Das ABBAYES) ; rare dans la région méditerranéenne.
Commun dans toute l’Europe septentrionale et moyenne. Iles Britan-
niques (d’après Jov).
6. Harpalus (s. str.) cupreus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 281 ; type : Lyon.
— Bedel, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 75.
Fig. 237 g h. — Long. 12 à 14 mm. Plus grand, plus large et déprimé que
les précédents. Vert métallique ou cuivreux, les antennes rougeâtres, à
premier article plus clair, les 2** et 39 articles parfois rembrunis ; pattes

672 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
rougeâtres ou brunes. Pronotum à base large, plus étroit en avant qu’à la
base, les angles postérieurs droits et émoussés ; surface basale aplanie laté-
ralement et ponctuée. Élytres larges, à épaules anguleuses, le bord apical à
peine sinué, le sommet atténué. Segments ventraux pubescents.
Organe copulateur (fig. 237 g) épais, très peu arqué, la partie apicale
du pénis fusiforme, atténuée, un peu tordue à droite, l’apex très court et
subparallèle.
VARIATION. **PUEL (1935, Misc. XXXVI, no 8, hors texte, 21) a nommé
des variations individuelles sans importance : coeruleatus PUEL (bleu, sans
teinte cuivreuse) ; rhodopus SCHAUB. (pattes rouges) ; stigmatophorus PUEL
(des points à la base du 18* interstrie) ; tclradicus PUEL (soie discale double) ;
Ragusae J. MüLL. (ponctuation du pronotum effacée).
France moyenne et méridionale, en dehors des hautes montagnes. ca et
là dans le N, notamment à Metz (BRUMER), dans l’Yonne, aux environs de
Paris, dans la Sarthe ou le Calvados. -- Corse.
Toute l’Europe méridionale et occidentale ; îles Britanniques.
7. Harpalus (s. str.) litigiosus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 361 ; type 2 midi de
la France -— BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I, 135.
Fig. 236 i, f. -— Long. 9 à 10 mm. Bien différent des espèces qui précèdent
et formant avec les deux suivantes, melancholicus et ienebrosus, un petit
groupe bien caractérisé par la forme de l’organe copulateur.
Noir, les antennes rougeàtres et les pattes brunâtres, les articles moyens
des antennes rembrunis. Pronotum transverse, non rétréci à la base, les
côtés subparallèles, arqués en arrière jusqu’aux angles postérieurs qui sont
droits mais très arrondis ; fossettes basales à peine indiquées ;surface basale
ponctuée sur les côtés, lisse au milieu. Élytres peu convexes, à épaules
anguleuses, le bord apical sinué. Métépisternes très longs, deux fois aussi
longs que larges en avant. Segments ventraux glabres. Quelques points
alignés sur la terminaison du 86 interstrie.
Organe copulateur (fig. 236 i, j) grêle et régulièrement arqué dans toute
sa longueur, la partie apicale infléchie vers la droite ; apex long, très effilé,
sans renflement terminal, son extrémité un peu lancéolée et tordue, le bord
gauche soulevé.
Pyrénées—Orientales ; Languedoc et Camargue. —— Corse.
Région méditerranéenne jusqu’en Palestine ; Afrique du Nord.
8. Harpalus (s. str.) teneb1·osusDEJEAN, 1829, Spec. IV,358;type : Fran-
ce. ——BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I, 135. —Var. Solieri DEJEAN,
` 1831, Spec. V, 841 ;type zmidi dela France. °
Fig. 237 i, j. — Long. 8 à 11 mm. Très voisin du précédent, dont il a
l’aspect général. Noir avec un reflet bleuâtre, les antennes souvent rem-
brunies dans leur partie médiane ; pattes brunàtres. Pronotum un peu

HAm>ALUs 673
rétréci à la base, ses côtés rectilignes en arrière, les angles postérieurs
moins émoussés ; surface basale entièrement ponctuée. Élytres à sommet
atténué. Pas de points apicaux sur le 8° interstrie, mais parfois des points
alignés sur Pextrémité des 58 ou 79 interstries (var. Solicri DEJ.), Métépi-
sternes très allongés, comme chez le précédent. Segments ventraux glabres. ,
Organe copulateur (fig. 237 i) semblable à celui du précédent, mais avec
l’apex encore plus long et plus robuste.
VARIATION. —— La forme typique ne porte aucun autre point sétigère
apical que celui qui se trouve normalement sur la 7** strie et le point discal
du 3** interstrie. Chez la var. Solieri DEJ., il existe quelques points alignés
avant le sommet du 7** interstrie. La var. reductepunctaius SCHAUB. est une
anomalie sans soie discale.
Presque toute la France et la Corse, terrains sablonneux et coteaux cal-
caires ; très commun.
Toute la région méditerranéenne, depuis les îles Canaries et Madère jus-
qu’en Palestine.
La var. Solieri se prend un peu partout : Charente, Haute-Marne, Alpes-
Maritimes (coll. SAINTE-CLAIRE DEvrLx.E). A Mortemart, dans la Charente,
B. DE Bnuman trouve mêlées les deux formes, les mâles étant typiques, les
femelles de la forme Solieri. Mais on trouve aussi des mâles Solieri, à points
sur le 7€ interstrie, à Nice et dans la Haute-Marne.
9. Ha1'palus(s. str.) melancholicus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 359 ; type 2
env. de Paris. —— inediius DEJEAN, 1829, 1. c., 362 ; type : Fontaine-
bleau. — decolor FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I,
138 ; type : Arcachon.
Subsp. Reichei IAKOBSON, 1907, Zsuki Ross., 382. ——0valis REICHE,
1861, Ann. Fr., 201 ; type : Corse.
Fig. 237 a. b, — Long. 7 à 11 mm. Très voisin du liiigiosus dont il diffère
surtout par la brièveté des métépisternes. Même coloration. Forme géné-
rale plus large et peu convexe. Pronotum de même forme, la ponctuation
basale plus réduite autour des fossettes basales, linéaires et superficielles.
Élytres avec quelques points sur l’extrémité apicale du 89 interstrie. Mété-
pisternes courts, une fois et demie aussi longs que larges. Segments ven-
traux pubescents.
Organe copulateur (fig. 237 a) de même type que chez liiigiosus, très
arqué dans toute sa longueur, la partie apicale du pénis un peu sinueuse,
l'apex très long, tordu sur son axe, sans renflement terminal, mais lancéolé.
VARIATION. — Le decolor FMRM., dont PATER (1939, Misc., XL, 21) a
voulu faire une aberration valable, correspond à des individus peu pigmentés,
ne différant pas autrement des melancholicus typiques. Par contre la forme
Reichei, de Corse, est une sous-espèce de grande taille, de forme bien plus
large, avec le pronotum plus élargi en arriere, à côtés parallèles et angles
postérieurs plus vifs ; l’organe copulateur est identique.
Dunes du littoral de la Manche et de 1’Océan ; littoral de la Corse. Aussi
par places dans les régions sablonneuses de l’intérieur.

6741 - coLÉOPTÈREs CARABIQUES
Il est remarquable qu’il ne se trouve pas sur le littoral français de la
Méditerranée.
Répandu dans les plaines littorales de la mer du Nord et dans celles du
Brandenburg. La race Reichei se trouve en Espagne, en Corse et en Calabre.
. 10. Harpalus (s. str.) pygmaeus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 303 ; type : Es-
pagne. —-BEDEL, 1881, Fr. Col. Bass.-Seine I, 74.
Fig. 237 lc, l. -— Long. 5,5 à 7 mm. Brun de poix, la marge du pronotum
roussâtre, les antennes brunes à premier article rougeâtre, les pattes rou-
geâtres, à fémurs rembrunis. Tête assez grosse ; pronotum transverse, bom-
bé, â base plus étroite que celle des élytres, surface basale rugueusement
ponctuée, surtout latéralement. Élytres parallèles, â bord apical faiblement
sinué ; stries fines, interstries plans. Métépisternes très allongés. Segments
ventraux glabres.
Seule du genre, cette espèce a sa série ombiliquée fixée à 6 —)— 1 -1- 6
fouets, sans petits fouets épars dans le 98 interstrie.
Organe copulateur (fig. 237 lc) court et épais, arqué, le bulbe basal volu-
mineux, l’apex très court, obtus, avec une petite dilatation terminale apla-
tie et peu apparente.
Espèce très isolée par sa petite taille et ses caractères sexuels et chéto— i
taxiques.
Environs de Paris, Sarthe, et presque toute la France au sud de la Loire,
en dehors des régions montagneuses. — Corse.
Europe méridionale et moyenne.
11. Harpalus (s. str.) dimidiatus Rossi, 1790, Fna Etr. I, 214 ; type : Italie.
— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 74. —— semiviolaceus DEJEAN,
1829, Spec. IV, 346 ; type : France. — Ihoracicus STEPHENS, 1828,
Ill.Brit. Ent. I, 145 ;type: Angleterre. —— hypocriia DEJEAN, 1829,
l. c.,349 ; type : Espagne. —-— grandicollis REICHE, 1861, Ann. Fr.,
367 ; type : Constantinople.
Fig. 236 k, l. — Long. IO à 15 mm. Noir, le pronotum ordinairement bleu
sombre ou violacé, rarement aussi les élytres ; antennes généralement som-
bres, à premier article rougeâtre, pattes brunes, parfois rouges. Pronotum
aussi large ou même un peu plus large que les élytres, sa base large, toute la
, surface basale densément et finement ponctuée ; fossettes superficielles.
Élytres larges, le bord apical peu sinué ; stries ponctuées. Le 79 interstrie et
le plus souvent aussi le 59 avec quelques points alignés sur leur extrémité
apicale. Métépisternes courts ; segment ventraux pubescents latéralement.
Organe copulateur (fig. 236 k) très grand, coudé au tiers basal, la partie
apicale du pénis allongée, fusiforme ; apex assez court, droit, sa dilata-
tion terminale très développée et obtuse.
VARIATION. -— Espèce très variable. Il n’y a certainement pas lieu de dis-
tinguer une sous-espèce hypocrita DEJ., comme le fait PUEL (Misc. XXXVI,

HARPALUS ' 675
n¤ 8, hors-texte, 26). Sans doute aussi la subsp. qsturiac Somme. n’est-elle
pas séparable. 4
Parmi les variétés de coloration se trouvant en France, on peut retenir ': '
var. vicinuls DEJ. (1829, Spec. IV, 349; = Bcffai LU·rs.), à pattes rouges;
var. dcpressus Durrs., noire, sans coloration bleue ou verte. Tous les autres
noms donnés par Durrscmvun et attribués par PUEL à de petites variations
de 1’espèce ne méritent pas d’être retenus ; pas plus d’ailleurs que la var.
bipunctatus PUE1., qui aurait une soie discale d’un côté, deux de l’autre
(mont Ventoux).
Commun sur les terrains calcaires dans presque toute la France.
Europe moyenne et méditerranéenne.
l2. Harpalus (s. str.) mbripes DUFscr1M1D, 1812, Fna Austr. II, 77 ; type :
Linz. -—— BEDEL, 1881, Fne Bass. Seine, I, 75. — amoenus HEER, 1838,
Fna Helv. I, 108 ; type : Suisse. —— Var. sobrinus DEJEAN, 1829,
Spec, IV, 341 ; type : Pyrénées—Orientales.
Fig. 236 g, h. —— Long. 8 à 11 mm. Noir à reflets bleuâtres, la marge du
pronotum roussâtre, les élytres d’un bleu ou bleu verdâtre, métalliques et
brillants chez les mâles, noir mat chez les femelles ; dessous brun. Prono-
tum de moitié plus large que long, non rétréci à la base, les angles posté-
rieurs droits et émoussés, toute la surface basale ponctuée, mais plus forte-
ment autour des impressions qui sont superficielles et larges. Élytres à _
épaules anguleuses et dentées ; stries lisses ; le 79 interstrie et souvent aussi
le 59 avec quelques points alignés sur leur extrémité apicale. Métépisternes
assez longs ; segments ventraux 4 et 5 glabres, le 38 pubescent.
Organe copulateur (fig. 236 g) moins allongé que chez .le précédent,
coudé près du milieu. Apex atténué, grêle, sa dilatation apicale aplatie,
le bord terminal tronqué.
VARIATION. —- Chez la forme typique les antennes, palpes et pattes sont
entièrement rougeâtres. La var. sobrinus DEJ. a les fémurs noirâtres, les
tibias brun rougeâtre.
Commun dans toute la France. La var. sobrinus DEJ. remplace la forme
typique dans la région méditerranéenne et en Corse.
Toute l’Europe et la Sibérie.
13. Harpahls (s. str.) quadripunctahls DEJEAN, 1829, Spec. IV, 326 ; type :
Suède. — FA1RMA111E et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 136. —
Var. moniivagus REITTER, 1900, Verh. Brünn., XXXVIII, 99 ;type:
Alpes·Maritimes. ~
Fig. 238 a, b. -— Long. 10 à ll mm. Noir, la marge du pronotum noire,
les élytres brillants chez les mâles, mats chez les femelles. ll ressemble au
laius L., mais est reconnaissable, de prime abord, à la présence de 2 soies
discales au lieu d’une, sur la moitié postérieure du 3** interstrie. Tête ro-
buste. Pronotum à base large, avec toute la surface basale ponctuée, plus
fortement autour des impressions latérales ; angles postérieurs plus

676 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
émoussés que chez rubripes. Élytres longs, peu convexes, sans rangées de
points apicales sur les 5** et 7e interstries. Métépisternes courts ; segments
ventraux glabres.
Organe oopulateur (fig. 238 a) à partie apicale du pénis renflée, puis
très atténuée, l’apex très long, grêle, sinueux; renflement terminal tordu,
sa face tournée à droite.
VARIATION. — La forme typique a les antennes et les pattes rouges ; la
var. moniivagus REITT. a les pattes noires.
Dans les montagnes : Vosges, Jura, Alpes, Cévennes et Pyrénées. La var.
moniivagus REITT., dans les Alpes-Maritimes.
Europe septentrionale et moyenne, sous les latitudes arctiques et dans les
montagnes ; toujours rare. Aussi en Sibérie
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Fig. 288. Gen. Harpalus LATR., organes copulateurs, de profll, et sommets des pénis,
face dorsale (>< 20). — a. et b. (s. str.) quadripunciatus DEJ., de Turini. — c. et d.,
H. (s. str.) alralus LATR., de Gudmont. — e. et f., H. (s. str.) lalus L., de Châteauroux.
— g. et h., H. (s. str.) lutcicornis DUETS., de Mâcon. — i. et j., H. (s. str.) aitenuatus
STEPH., de Brest. — lc. et l., H. (s. str.) Goudoii DEJ., de Teniet-el-Had. — m. et 11.,
H. (s. str.) sulphuripes GERM., de Tourettes.
14. Harpallls (s. str.) a.t1‘3.tl1S LATREILLE, 1804, Hist. nat. Crust. Ins.,
VIII, 360 ; type : env. de Paris. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass.
Seinel, 76. —h0iieni0ia DUFTSCHMID, 1812, FnaAustr. II, 80 ; type :
Linz. — Var. subsinuaius DUETscHM1n, 1812, 1. c., 80 ; type : Linz.

11.xm·,\1.us 677
Fig. 238 c, cl.- Long. 11 à I4 mm. Noir brillant chez le mâle, les élytres
mats chez la femelle. Pronotum une fois et un tiers aussi large que long,
les côtés arqués en avant, nettement sinués en arrière, la surface basale
ponctuée, densément sur les côtés, plus finement au milieu, la base un
peu plus étroite que celle des élytres. Élytres à bord apical fortement si-
nué; stries fortes, lisses. Segments ventraux glabres. Métépisternes courts.
Organe copulateur (fig; 238 c) à partie apicale du pénis modérément
renflée, l’apex très atténué, un peu infléchi, Yextrémité dilatée et obtuse.
VAR1ArioN. — La forme typique a les fémurs noirâtres, les antennes et
les tibias rougeatres ; chez la var. subsinuaius Durrs., les pattes sont entiè-
1·ement rougeâtres.
Presque toute la France, sauf la Bretagne, la Normandie et les hautes
montagnes. — Corse.
Largement répandu dans l’Europe moyenne. Dans les endroits frais, sous
les décombres autour des endroits habités ; parfois dans les bois. Assez rare.
15. I-Iarpalus (s. str.) luteicomis Durrscmvim, 1812, Fna Austr. II, 86 ;
type : Linz. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 76.
Fig. 238 g, h. — Long. 6 ai 7,5 mm. Noir, la marge du prothorax large-
ment roussâtre, surtout en arrière ; pattes rougeâtres. Tête petite, le la-
bium presque sans dent médiane ; antennes courtes. Pronotum rétréci à
la base, les angles postérieurs obtus et émoussés surtout chez les femelles;
fossettes basales profondes, la ponctuation basale superficielle. Élytres
peu brillants, à stries fines. Métépisternes courts ; segments ventraux
glabres.
Organe copulateur (fig. 238 g) grêle, l’apex droit, atténué, le renflement
terminal peu dilaté.
France septentrionale et çà et la dans le centre et le Massif Central. Toutes
les régions montagneuses de l’Est, depuis le Luxembourgjusqwaux Alpes-
Maritimes. Sous les pierres ou les mousses des arbres.
liurope septentrionale et centrale ; îles Britanniques. Sibérie.
16. Harpalus (sfstr.) îuliginosus Durrscnmm, 1812, Fna Austr. II, 83 ;
type : Linz.- G.~.N<;1.B»xUEn, 1892, K. M., I, 355. ——— solilaris DEJEAN
1829, Spec. IV, 337 ; type : Suède. — Chevrieri HEER, 1837, K. Schw,
ll, 45 ; type : Suisse.- Var. germanicus REI'1"1‘ER, 1900, Verl'1.Brünn,
XXXVIII, 99 ; type : Brandenburg.
Fig. 23'7 m, n.——Long. 10 à Il mm. Noir, la marge du pronotum noire,
les élytrcs des femelles mats. Tête grosse. Pronotum très transverse, les
côtés non sinues, arqués jusqu’aux angles postérieurs qui sont arrondis ;
toute la surface basale ponctuée, rugueusement sur les parties latérales,
les impressions faibles. Élytres larges, le bord apical très peu sinué ; stries
lisses et profondes. Métépisternes assez allongés ;> segments ventraux
glabres.

678 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
Organe copulateur (fig. 237 m) arqué, la partie apicale du pénis droite,
l’apex assez court, son renflement terminal retroussé.
Hautes régions des Alpes, surtout dans leur partie méridionale. Mont
Ventoux ; Haute-Loire.
Europe septentrionale et Sibérie jusqu’au Kamtchatka et au Japon.
Toute la chaîne des Alpes.
17. Harpalus (s. str.) latus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 10** éd., 415. ——BEDEL
1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 76. — fulvipes FABRICIUS, 1801, Syst.
El. 1, 180. — limbaius DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 84 ; type :
Linz. — laiitibia REY, 1886, L’Éch., II, 2 ; type: Grande Chartreuse.
Fig. 238 0, f. —— Long. 8 à ll mm. Noir, la marge du pronotum roussâtre,
les antennes et les pattes rougeâtres. Pronotum transverse, à base large,
côtés non sinués, presque rectilignes, la surface basale entièrement ponc-
tuée, rugueusement sur les parties latérales, dans les impressions, qui sont
I superficielles ; angles postérieurs à som_met arrondi. Élytres assez étroits,
aussi larges à la base que le pronotum, le bord apical peu sinué. Métépi-
sternes courts ; segments ventraux glabres.
Organe copulateur (fig. 238 e) allongé, la partie apicale du pénis dilatée
vers la gauche, l’apex assez long, peu à peu rétréci, son extrémité à peine
épaissie et transverse.
VARIATION. —Une var. metallescens BYE, décrite d’Angleterre, a un léger '
reflet verdâtre métallique. Le latitibia REY est un mâle monstrueux à
tibias aplatis en lames de sabre, trouvé à la Grande-Chartreuse.
France septentrionale et centrale et régions montagneuses du midi. Dans
les bois, sous les feuilles mortes, surtout en terrain sablonneux.
Assez commun dans toute 1’Europe centrale, le Caucase et la Sibérie.
Angleterre.
18. Ha.1‘pa.l11S (s. str.) negleclills SERVILLE, 1821, Fne fr. I, 26 ; type : env.
de Paris. e BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr., I, 136.
Fig. 240 a, b. — Long. 6a 8 mm. Petite espèce noire, caractérisée par
son pronotum rétréci à la base, la surface basale incomplètement ponc· ·
tuée, les avant-derniers segments ventraux pubescents. Antennes brunes
à premier article rougeâtre et articles 2 à 4 noirâtres ; pattes foncées. Pro-
notum a base plus étroite que celle des élytres, les angles postérieurs obtus
et arrondis ; impressions basales profondes. Élytres assez convexes, à
stries profondes, mats et avec l’angle sutural denté chez la femelle. Mé-
tépisternes courts.
Organe copulateur (fig. 240 a) peu arqué, l’apex infléchi et dévié à
gauche, long et grêle, sa dilatation terminale simulant une tête de serpent.
VARIATION. — Il existe une var. Galiberti PUEL avec quelques points ali-
gnés sur 1’extrémité apicale du 79 interstrie, vivant avec la forme typique.

HARPALUS 679
ANTOINE d’autre part a décrit une var. fU]¢ith0Pü$`ANT., à pronotum dépig—
' menté, se trouvant sur la plage de Berck.
Répandu surtout dans les dunes du littoral de la mer du Nord, de la
Manche et de l’Océan ; rare dans les régions sablonneuses de l’intérieur des
terres ; îles anglo-normandes : Jersey.
Europe moyenne et septentrionale. Angleterre ; Afrique du Nord.
19. Harpalus (s. str.) fuscipalpis STURM, 1818, D. Ins. IV, 66 ; type:Au—
triche. — BEDEL 1898, Cat. Col. N. Afr., I, 135.
Fig. 239 Ic, l. —L0ng. 7 à 9 mm. Voisin du précédent, mais plus grand,
le pronotum moins rétréci à la base, ses angles postérieurs moins arron-
dis. Surface basale en grande partie lisse ; segments ventraux pubescents. »
Noir, souvent à reflets verdâtres, les épipleures noirs, les antennes rem-
brunies ; pattes sombres. Impressions basales du pronotum allongées et
parallèles. Élytres assez convexes, fortement striés. Métépisternes courts.
Organe copulateur allongé (fig. 239 Ic), l’apex du pénis droit, aplati,
assez court et large.
Isère : Vienne (FALCOZ) ; Basses-Alpes : env. de Digne (PEYERIMHOFF) ;
Bouches-du-Rhône : Sainte-Baume (M. de Boxssv).
Europe centrale et orientale ; Sibérie et Mongolie ; Afrique du Nord.
20. Harpalus (s. str.) attenuatlls STEPHENs, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 152 ;
type : Tunisie. — BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I, 134. — consen-
iancus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 302 ; type: Espagne. — mazvillosus
DEJEAN, 1829, l. c., 329 ; type : Caucase. 9
Fig. 238 i, f. ·—— Long. 7 à 9 mm. Noir, la marge du pronotum plus ou
moins roussâtre, les antennes en entier rougeâtres. Pronotum ample,
rétréci a la base, mais avec les côtés un peu sinués, les angles postérieurs
droits, peu émoussés ; surface basale en grande partie lisse, les fossettes
basales arrondies, larges et profondes, ponctuées. Élytres à stries pro-
fondes et ponctuées, mats, avec l’angle sutural non denté chez la femelle.
Métépisternes courts ; segments ventraux glabres.
Organe copulateur à partie apicale droite, l’apex assez long, parallèle,
à sommet obtus (fig. 238 i).
Presque toute la France et la Corse, sur les coteaux calcaires ou les ter-
rains sablonneux ; plus fréquent dans les dunes maritimes.
Europe occidentale et région méditerranéenne, depuis les îles Madère et
l’Afrique du Nord jusque dans la Syrie et le Caucase.
21. Harpalus (s. str.) Sulphuripes GERMAR, 1824,1ns. Sp. nov., 24 ; type :
Autriche. —BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I, 136.
Fig. 238 m, n. -— Long. 6 :1.8,5 mm. Noir à reflets bleuâtres ou verdâtres,
les antennes entièrement rougeâtres, les fémurs noirâtres. Étroit et allon-

680 coLÉo1>rÈnEs cARAB1QUEs
gé, le pronotum très rétréci à la base, sa surface basale non ponctuée, sauf
dans les fossettes qui sont allongées et profondes. Élytres à épaules angu-
leuses et dentées, le disque aplani ; stries fortes ; bord apical nettement
sinué ; élytres mats, un peu verdâtres, avec l’angle sutural non dente chez
les femelles. Métépisternes courts ; segments ventraux glabres.
Organe copulateur régulièrement arqué (fig. 238 m), l’apex infléchi, assez
épais.
çà et là dans presque toute la France, surtout dans l’ouest et le midi.
Corse. Terrains calcaires.
Europe méditerranéenne occidentale ; Afrique du Nord.
22. Harpalus (s. str.) Golldoti DEJEAN, 1829, Spec. IV, 304 ; type 2 Tanger.
— BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I, 136.
Fig. 238 lc, I. —— Long. 6 à 7 mm. Très voisin du précédent dont il diffère
par sa forme moins parallèle, sa coloration noire sans reflet métallique,
enfin par ses pattes entièrement rougeâtres.
Organe copulateur (fig. 238 Ir) plus grêle et allongé, l’apex bien plus effilé
et un peu arqué vers la gauche.
Basses-Alpes (DEJEAN).
L’espèce n’a jamais été retrouvée en France, mais elle est bien connue de
l’Afrique du Nord. Sans doute faudra-t-il la rayer de la faune française.
23. Harpalus (s. str.) honestus DU1=rscHM1D, 1812, Fna Austr. ll, 85 ; type :
Wien.- BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 177. —— ignavus DUFT—
SCHMID, 1812, l. c., 85 ; type : Linz.
Fig. 239 a, b. — Long. 7 à 10 mm. Violacé brillant, les élytres d’un bleu
ou vert métallique, les antennes rougeâtres avec les articles plus ou moins
rembrunis. Pronotum rétréci à la base, ses côtés subsinués, les angles pos-
térieurs un peu obtus et émoussés ; surface basale sans ponctuation, sauf
dans les impressions qui sont allongées et profondes. Élytres ovales, dépri-
més, a stries fortes et bord apical peu sinué. Angle sutural denté chez les
femelles. Métépistcrnes courts. Segments ventraux glabres.
Organe copulateur (fig. 239 a) nettement coudé vers le milieu, la partie
apicale du pénis atténuée, droite, l’apex long et grêle, parallèle, son renfle-
ment terminal obtus.
VARIATION. — On trouve parfois des individus avec quelques points ali-
gnés sur l’extrémité apicale du 76 interstrie : var. honestoides Riairr. Quant
a la var. pallidipes Bisirr., elle concerne simplement des individus imma-
tures (J. MÉLLER, 1931, Col. Centr. V, 64).
Toute la France et la Corse, sur les collines calcaires, dans les friches,
sous les pierres. Aussi dans les montagnes, mais aussi commun dans la Nor-
mandie.
Europe centrale et méridionale, surtout da11s les régions montagneuses.

HARPALUS 681
24. HBIDSIUS (s. str.) 1'ufitarsis DUFTscHM1D, 1812, Fne Austr. II, 82 ;
type : Autriche. —— BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Air. I, 136. ——-rufipalpis
STURM, 1818, D. Ins., IV, 70.
_Fig. 239 e, f. — Long. 7 à 9 mm. Très voisin du précédent, dont il ne se
distingue guère extérieurement que par sa coloration noire et la présence
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Fig. 239. -— Gen. Harpalus LATR., organes copulateurs, deprofil, et sommets des pénis,
face dorsale ( >< 20). — a. et b., H. (s. str.) honestus Durrs., de Saint-Dizier. —— c. et
d., H. (s. str.) decipiens DEJ., du mont Lozère.- e. et f., H. (s. str.) ru/itarsis DUF·rs.,
de Marly.- g. et h., H. (s. str.) BcllieriRE1cHE, de Corse. — i. et j., H. (s. str.) autum-
nalis Durrs., des Loges. — k. et l., H. (sistr.) fzzscipalpis ST., des Basses-Alpes.
de deux ou trois points au lieu d’un sur la terminaison de la 7° strie. Angle
sutural des femelles plus ou moins denté.
Organe copulateur (fig. 239 e) caractérisé par l’inflexi0n de l’apex qui
est plus allongé, plus aminci dans son milieu, ce qui fait paraître la dilata-
tion terminale plus accusée.
La var. purpurascens ScHAUB., décrite des Alpes autrichiennes, a un reflet
métallique violacé ou verdâtre ; elle ressemble davantage à 1’h0ncstus.
France septentrionale et moyenne ; Provence et Alpes méridionales.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Afrique du Nord. (
25. Harpalus (s. str.) decipiens DEJEAN, 1928, Spec. IV, 313 ;type : midi
de la France. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 357.
Fig. 239 c, d. — Long. 8 à 10 mm. Généralement tenu pour une race

682 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
géographique du rufiiarsis, mais bien différent par son organe copulateur.
Même coloration noire, les femelles mates, parfois verdâtres. Forme plus
large, le pronotum plus ample, les élytres proportionnellement plus longs,
à sommet plus atténué. Angle sutural non denté chez les femelles.
Organe copulateur (fig. 239 c) à partie apicale du pénis droite, son bord
ventral plan, rectiligne et non convexe ; apex plus court que chez les pré-
cédents, grêle, incliné vers la gauche, l’extrémité plus obtuse.
Sud-ouest de la France : sud du Plateau Central ; Cévennes et Pyrénées.
Péninsule ibérique.
26. Harpalus (s. str.) Bel1ie1·iRE1cnia,1861, Ann. Fr., 201 ; type : Corse.-
angularis Riav, 1886, L’Éch., II, 2 ; type : Corse.
Fig. 239 g, h. - Long. 7 à 10 mm. Plus étroit et déprimé que les précé-
dents, les côtés du pronotum nettement sinués, les fossettes basales presque
sans trace de ponctuation. Métépisternes longs, alors qu’ils sont courts chez
les précédents. Élytres subparallèles.
Organe copulateur (fig. 239 g) de même type que chez les précédents,
mais avec l’apex bien plus allongé, tordu en S, grêle et terminé par un ren-
flement bien développé.
Chez la forme typique il existe plusieurs points alignés sur Fextrémité
apicale du 78 interstrie ; cette série manque et on ne trouve que le seul point
sétigere apical normal de la 76 strie chez la var. adaequans ScHAUB.
Toute la Corse, commun dans les montagnes.
Aussi en Sardaigne.
27. Harpalus (s. str.) auhlmualis DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 100 ;
type : Linz. —- BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine l, 179. — impiger
DUFTSCHMID, 1812, l. c., 103 ; type : Wien.
Fig. 239 i, j. —— Long. 6 à 7 mm. Petite espèce bien reconnaissable à la
multiplicité de ses soies discales. Brun de poix, la marge du pronotum et les
épipleures roussàtres, les antennes et les pattes entierement rougeâtres.
Pronotum non rétréci à la base, ses côtés plus ou moins sinués, les angles
postérieurs droits et vifs; ponctuation de la surface basale limitée à quel-
ques points sur les fossettes, qui sont allongées, linéaires. Élytres convexes,
le bord apical peu sinué, les stries faiblement ponctuées, les interstries
plans. De deux à cinq soies discales sur la moitié postérieure du 38 in-
terstrie ; quelques points alignés sur la partie apicale du 7°. Élytres mats
chez les femelles. Segments ventraux glabres.
Organe copulateur (fig. 339 i) à partie apicale du pénis fusiforme, sa
face ventrale convexe ; apex court et large, droit, très aplati, son extré-
mité obtuse.

HAR1>ALUs 683
Alluvions sablonneuses des grands cours d’eau : Rhin, Moselle, Seine,
Loire, Allier, etc. ; sables tertiaires du bassin de Paris. Très rare ailleurs.
Europe moyenne.
28. Harpalus (s. str.) Serripes QUENsEL, 1806, in ScHôNHE1=xR, Syn. Ins. I,
199 ; type : Russie méridionale. — BEDEL, 1898, Cat. Col. N. Afr. I,
136.
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Fig. 240. Gen. Harpalus Lyra., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 20). — a. et b., H. (s. str.) neglectus SERV., de Jersey. — c. et d., H.
(s. str.) anxius Durrs., de Paris. — e. et f.,H. (s. str.) serripes QUENS., de Ria. —
— g. et h., H. (s. str.) iardus PANz., de Paris. — i. et j., H. (s. str.) modestus DEJ.,
d’Épinal. — k. et l., H. (Actephilus) pieipennis Durrs., de la Sarthe. —— m.,
H. (Actephilus) vernalis F., d’Étrechy. — n. et 0., H. (s. str,) servus Dorrs., de
Saclas.
Fig. 240 e, f. — Long. 10 à 12 mm. Court et épais, convexe. Brun de poix,
la marge du pronotum roussâtre, le dessous noirâtre ; antennes rembrunies ;
pattes noirâtres. Pronotum transverse, à base large, côtés non sinués, an-
gles postérieurs très arrondis ; surface basale sans ponctuation, les impres-
sions allongées, très superficielles et bien limitées, couvertes de quelques
_ points. Élytres épais, à épaules anguleuses et dentées, le bord apical sinué.
Chez les femelles les élytres sont à peine moins brillants que chez les
mâles, sans dent suturale. Métépisternes assez courts. Segments ventraux
glabres. L’éperon des protibias est relativement large. ·

684 coLÉo1>TÈREs cARAB1guEs
Organe copulateur (fig. 240 e) coudé vers le milieu, la partie apicale du
pénis épaisse, fusiforme, peu atténuée, l’apex très court et large.
Toute la France et la Corse, sur les terrains calcaires ou sablonneux. Iles
anglo-normandes : Jersey.
Commun dans toute l’Europe moyenne et méditerranéenne ; Angleterre,
Afrique du Nord.
VARIATION. -— Dans l région des Causses, on trouve, plus fréquemment
que la forme typique, une var. Pateri PUEL (1937, Misc., XXXVIII, 92),
avec un reflet bleu, verdâtre ou violacé, et les pattes et antennes entière-
ment rougeâtres. Il se pourrait que cette forme soit la même que celle décrite
de 1’Europe centrale par REITTER, sous le nom de subchalybaeus REITT.
(1900).
29. Harpalus (s. str.) tardus PANzER, 1797, Fne Ins. Germ. 37, 24 ; type :
Allemagne. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 359. — rufimanus
M./XRSHAM, 1802, Ent. Brit., 441 ; BEDEL, 1881, Fne Bass. Seine I, 180.
Fig. 240 g, h. ——- Long. 9 à 10 mm. Très voisin du précédent, même forme
et coloration brune, mais toujours avec un léger reflet bleuâtre, les élytres
mats chez les femelles. Pronotum semblable, mais avec les impressions
basales plus allongées, plus profondes, moins nettement circonscrites.
Élytres à sommet plus atténué, l’angle sutural non denté chez les femelles.
Métépisternes courts ; segments ventraux glabres. Éperon des protibias
plus étroit.
Organe copulateur très analogue, aussi coudé (fig. 240 g), mais avec
la partie apicale du pénis plus grêle et l’apex plus allongé.
La var. Pueli ANTorNE (1920, .Misc., XXV, 10) diffère du type par la
présence de quelques points alignés sur 1’extrémité apicale du 7** interstrie.
Toute la France et la Corse ; très commun.
Presque toute la région paléarctique.
30. Harpalus (s. str.) modestus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 367; type : Sty-
rie. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 179. - flavitarsis DE-
JEAN, 1829, l. c., 378 ; type : Allemagne.
Fig. 240 i, j. -— Long. 6 à 7 mm. Petite espèce de coloration brunâtre,
de forme courte et convexe, à pronotum transverse et base large et non
ponctuée ; facile à reconnaître à la position de la soie marginale du pro-
notum qui se trouve au milieu des côtés et non avant le milieu. Antennes
rougeâtres, fémurs noirâtres.
Organe copulateur (fig. 240 i) peu arqué, l’apex grêle, infléchi, peu
allongé.
çà et la dans le nord, l’est et le centre de la France ; signalé aussi des envi-
rons d’Avign0n et de Camargue. Terrains sablonneux, toujours très rare.
J Europe moyenne et septentrionale ; Caucase ; toute la Sibérie, jusqu’au
apon.

HARPALUS 685
31. Harpalus (s. str.) anxius DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 102 ;
type : Wien. -— BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 137.
Subsp. subcylindricus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 374 ; type : Es-
pagne. — pumilus DEJEAN, 1829, l. c., 305 (nec STURM). — avarus
SCHAUBERGER, 1930, Kol. R., XV, 200.
Fig. 240 c, d. »— Long. 7 à 8 mm. Très voisin du modeslus, même aspect
général, mais plus grand, plus allongé, la soie marginale du pronotum insé-
rée nettement avant le milieu des côtés. Pronotum à côtés peu qarqués,
non parallèles. Élytres près de deux fois aussi longs que le pronotum, les
stries fines. Segments ventraux glabres. (
Organe copulateur (fig. 240 c) relativement peu arqué, la partie apicale
du pénis atténuée, l’apex assez long, droit.
Presque toute la France, peu commun, sur les terrains sablonneux et
découverts ; îles anglo-normandes.
Grande partie de la région paléarctique.
VARIATION. - Comme chez les espèces voisines, on trouve des individus
ayant 3 à 4 points alignés sur la partie apicale du 7c interstrie : var. Lerali
ANTOINE (Berck-plage). ·
32. Harpalus (s. str.) servus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. ll, 101 ;
type : Wien. —- BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 179. .
Fig. 240 rx, 0. —- Long. 7,5 à 8,5 mm. Très caractérisé par sa forme large,
son pronotum très large à la base et sa coloration, qui lui donnent un peu
l’aspect de petit Calaihus. Brun de poix, la marge du pronotum et les
angles postérieurs, souvent aussi les élytres roussâtres ; antennes rou-
geâtres, fémurs rembrunis. Pronotum avec sa plus grande largeur à la
base, le bord basal largement échancré en arc, les angles postérieurs
presque aigus et vifs. Élytres courts, peu convexes, à stries fines, mats
chez les femelles. Métépisternes courts. Segments ventraux glabres.
Organe copulateur (fig. 240 n) peu arqué, la partie apicale du pénis .
droite, très atténuée, l’apex court et parallèle.
Dunes du littoral de la mer du Nord et de la Manche, jusqu’à la Seine ;
aussi par places dans les régions sablonneuses du nord de la France :
bassin de Paris ; Mulhouse ; Allier.
Europe septentrionale et moyenne ; Angleterre. Sibérie ; Chine.
VAmAT1oN. -— On trouve assez souvent des individus dépigmentés, comme
cela est de regle chez les espèces vivant au bord de la mer. La var. marifimus
ScnNE1DEn, décrite de l’île de Borkum, a les élytres entièrement roussâtres
et se trouve fréquemment dans la Somme et le Pas-de—Calais. AN·ro11~1E a
donné le nom de berckcnsis ANT. à une variété chez laquelle la dépigmenta-
tion de l’élytre est partielle et laisse une large bande suturale noire.
JEANNEL 44

` 686 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
33. Harpalus (s. str.) F1·01ichiSr¤nM, 1818, D. Ins. IV, 117 ; type : Alle-
magne. —— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 358. -— segnis DEJEAN,
1829, Spec. IV, 365 ; type 2 Autriche. -— iardus BEDEL, 1881, Fne
Col. Bass. Seine, I, 180 (nec PANZER).
Fig. 241 c, d. -— Long. 7,5 à 9 mm. Aspect extérieur du iardus PANZ.,
mais distinct par sa forme plus convexe et surtout par la pubescence des
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Fig. 241. Gen. Harpalus Lara., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 20). -— a. et b.,H.(Acardysius) flavescens Pi1..r..,de Fontainebleau. —
c. et d., H. (s. str.) Frôlichi ST., de Soissons.- 2., H. (s. str.) zabroides DEJ., de Wien.
— f. et g., H. (s. str.) hirîipes PANZ., de Prusse. — h. et i., H. (Microderes) scariîides
ST., de Constantine.
deux avant-derniers segments ventraux. Noir de poix, la marge du prono-
tum roussâtre ; antennes rougeâtres, pattes noires. Pronotum rétréci en
avant, sa base large, les fossettes basales profondes et ponctuées, le reste
de la surface basale lisse`. Élytres très convexes. Métafémurs à soies très
nombreuses.
Organe copulateur (fig. 241 c) peu arqué, la partie apicale atténuée,
1’apex long et droit.

· HAHPALUS ·687
Nord de la France., Alsace ; sables tertiaires du bassin parisien ; Manche :
dunes de Gouville (MONNOT) ; çà et là dans le bassin de la.Loire.
Europe septentrionale et moyenne. V
34. Harpûlus (s. str.) zabroides DEJEAN, 1829, Spec. IV, 343 ; type : Mos-
cou. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 358. — Lycaon LINDER, 1860,
Ann. Fr., 612 ; type : Ariège.
Fig. 241 e. —- Long. 12 à 15 mm. Espèce de grande taille, épaisse et
convexe, noir de poix avec les antennes rembrunies, les pattes noirâtres.
Pronotum à côtés rectilignes ou même sinués en arrière, les fossettes ba-
sales à peu près nulles, la surface basale lisse. Élytres à stries fortes. Som-
met des protibias transversalement tronqué, l’a11gle apical externe peu
saillant. Segments ventraux pubescents.
Organe copulateur (fig.,241 e) très volumineux, peu arqué, la partie
apicale du pénis dilatée, un peu cambrée, sa face ventrale bombée ; apex
long, droit et robuste.
Sporadique et très rare en France. Oise : Thury (VUILLEFROY) ; Yonne ;
Ariège.
Europe orientale et méridionale. Sibérie occidentale.
35. Harpalus (s. str.) hîrtipes P.·xNzER, 1797, Fna Ins. Germ., 38, n° 5 ;
type : Allemagne. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 78, 174.
Fig. 241 f, g. — Long. 12 à 15 mm. Aspect et taille du précédent, même
coloration, mais moins convexe et plus large. Pronotum à côtés arqués
en arrière jusqu’aux angles postérieurs, qui sont plus émoussés ;le re-
bord marginal plus large ; fossettes basales plus accusées, mais petites et
superficielles, lisses comme toute la surface basale. Stries des élytres
plus fines. Sommet des protibias obliquement tronqué, l’angle apical
externe formant une apophyse saillante. Segments ventraux pubescents.
, Organe copulateur (fig. 241 f) semblable, mais avec la partie apicale du
pénis droite, non cambrée, l’apex plus grêle. _
Nord de la France : çà et la dans le bassin de la Seine : Evreux, Paris,
Fontainebleau, Laon ; Haguenau ; La Flèche.
Europe septentrionale et moyenne, toujours rare. Caucase ; Sibérie.
Subgen. Acardystus HEITTER
36. H. (Acardystïls) Havescens PILLER et MITTERPACHER, 1783, lter per
Poseg., 98 ;type : Hongrie.- ferrugineus FABRICIUS, 1775, Syst. Ent.,
246 (nec LINNÉ). —— rufus BRUGGEMANN, 1873, Abh. Brem., III, 459.
— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 174.
Fig. 241 a, b. — Long. 11 à 13 mm. Très reconnaissable à sa coloration

688 c0LÉ01>TÈREs CARABIQUES
testacée rougeâtre uniforme, brillante chez les mâles, les élytres mats chez
les femelles. Forme épaisse et convexe. Pronotum cordiforme, très rétréci
à la base, avec les côtés longuement et profondément sinués dans la moitié
postérieure, les angles postérieurs droits et vifs ; surface basale finement
ponctuée sur toute sa largeur, surtout sur les côtés ; base du pronotum
bien plus étroite que celle des élytres. Ceux-ci atténués au sommet, le
bord apical sinué, les stries fortes et ponctuées. Les deux avant-derniers
segments ventraux pubescents.
Organe copulateur (fig. 241 cz) peu arqué, la partie apicale du pénis un
peu cambrée, l’apex court et robuste.
Nord de la France, dans les régions sablonneuses. Sables tertiaires du
bassin de Paris : Fontainebleau (GRUARDET) (1), Compiègne, Laon ; bassin
de la Loire et de l’Al1ier ; Saône-et-Loire : La Seille (Prcimo) ; Bresse et
région lyonnaise ; Alsace : Haguenau. Hautes-Pyrénées.
Europe septentrionale et moyenne ; Caucase.
Subgen. Actephilus STEPHENS
37. H. (Aoliephilusl vemalis FABmc1Us, 1801, Syst. El. I, 207. - J. MüL-
LER, 1931, Col. Centr., V, 76. — picipennis BEDEL, 1881, Fne Col.
Bass. Seine, I, 180. — funesius SE1>.v1LLE, 1821, Fne fr., 26 ; type :
Paris.
Fig. 240 m.—Long. 4,5 à 6,5 mm. Brun de poix brillant, très peu alutacé;
pattes sombres avec les tibias rougeâtres, les antennes rougeâtres, Étroit
et très convexe, obtusément arrondi en avant et en arrière, ayant ainsi
un peu la forme d’un Aphodius. Antennes courtes, à articles ovales, non
aplatis, à peu près deux fois aussi longs que larges. Pronotum court, très
convexe, avec les angles postérieurs très largement arrondis ; fossettes
_ basales non ponctuées. Élytres très convexes, à stries profondes, le bord
apical peu sinué.
Organe copulateur peu arqué, l’apex droit, très grêle, avec le renfle—
ment terminal en forme de bouton (fig. 240 m).
Majeure partie de la France ; manque dans les hautes montagnes. Très
rare dans la région méditerranéenne : Montpellier (V. MAYET) ; Avignon
(CHOBAUT).
Europe septentrionale et moyenne. Turkestan ; Sibérie.
VARIATION. —— Les espèces du sous—genre Actephilus n’ont normalement
pas de soie discale sur le se interstrie. Mais quelques individus ont parfois
conservé cette soie. Cette variation chez le H. vernalis a été nommée
Barîhei ANT. D’autre part, la var. flavofemoratus ScHAUB. a les tibias fran-
- chement rougeâtres,
1. Autrefois commun sur le champ de manoeuvre de la route d’Orléans et sur le
Cllàlïlp de COUPSCS.

HARPALU s 689
38. H. (Actephilus) picipennis DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 102 ;
type : Silésie. -— J. MûLLER, 1931, Col. Centr., V, 69. — muliiselosus
C. G. THOMSON, 1884, Ann. Fr., Bull., 121 ;`type :.Europe moyenne.
Fig. 240 lc, l. —- Long. 6 à 7 mm. Un peu plus grand, même aspect géné-
ral, même coloration, sauf que les tibias sont généralement noirâtres, plus
foncés que chez vernalis. Plus large et moins convexe. Antennes à articles
aplatis, ovales, dilatés, moins de deux fois aussi longs que larges. Pro-
notum plus transverse, ses angles postérieurs moins arrondis, plus accu-
sés. Épaules plus saillantes.
Organe copulateur (fig. 240 Ic, l) de même forme, mais avec l’apex plus
court et plus épais, son renflement terminal non en forme de bouton,
mais un peu saillant du côté dorsal.
Beaucoup plus rare en France que le vernalis avec lequel il a été longtemps
confondu. Sarthe : Saint·Mars-les-Bruyères(STE-CL. DEVILLE); cours de la
Loire : Briare (GRUARDET) ; Gien (MÉgU1GNoN) ; Tours (PUEL).
Europe septentrionale et centrale.
39. H. (Actephilus)a.1ba.nicus RE1'r'rER, 1900, Verh. Brünn, XXXVIII,
114 ;type : Scutari. — J. MÉLLER, 1931, Col. Centr., V, 69.
Long. 8 à 9 mm. Un peu plus grand que les deux précédents dont il
diffère surtout par les angles postérieurs du pronotum presque droits,
émoussés, mais non arrondis. Antennes rougeâtres, courtes et fines. Élytres
à épaules anguleuses, mats chez les femelles.
Cette espèce n’est placée ici qu’avec doute. Elle n’a pas de fouet basal
à l’élytre, ni normalement de soie diseale sur le 39 interstrie ; ces deux
caractères chétotaxiques la rapprochent des Aciephilus.
La soie discale du 39 interstrie existe parfois Z var. pseudoanmius SCHAUB.
(Dobroudja).
Vaucluse : La Motte—d’Aigues (FAGNIEZ) ; Bouches-du—Rhône : Camargue
(PUEL) ; Gard : Grau-du-Roi (PUEL) ; Hérault : étang de Lattes (LAVAGNE).
Péninsule balkanique ; Crimée.
Subgen. Microderes FALDERMANN `
40. H. (Microderes) scaritides STURM, 1818, D. Ins. IV, 81 ;type :Autriche.
—— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 361.
Fig. 241 h, i. — Long. 8 a 10 mm. Noir, les antennes et les palpes rou-
geâtres, les pattes noires. Allongé, parallèle et peu convexe. Tête grosse,
guère plus étroite que le pronotum, le front avec deux profondes fosséttes
sur l’insertion des côtes tentoriales. Pronotum très transverse, sa plus
grande largeur avant le milieu, la base rétrécie, les angles postérieurs
arrondis, tout à fait effacés ; impressions basales allongées, profondes et
ponctuées, la surface basale lisse. Élytres longs et peu convexes, à épaules

690 coLÉoP'rÈREs cARAB1QUEs
arrondies, les stries fortes et lisses, le bord apical à peine sinué, le som-
4 met obtus ; fouet basale très petit ou rudimentaire ; _pas de soie discale
sur le 36 interstrie. Métépisternes courts et fortement ponctués. Toute
la face ventrale et les métafémurs hérissés de longues soies clairsemées.
· Organe copulateur (fig. 241 h) assez grêle, l’apex infléchi, sans renfle-
ment terminal, sa pointe en lame obtusément arrondie.
Midi de la France. Env. de Marseille ; Pont-du-Gard ; Vendres ; Carcas-
sonne; Narbonne; Béziers; Toulouse; Pyrénées—Orienta1es. Aussi dans
1’ouest en Vendée et dans la Loire-Inférieure. — Corse.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Crimée; Caucase. Aussi dans
1’Afrique du Nord, à Constantine.
95. Gen. LICINODERUS SA1NrE—CLA1RE DEVILLE
Licinoderus SAINTE-CLAIRE DEVILLE, 1905, Bull. Fr., 114 ; type : Chobauii
DEV.
Fig. 241 bis. —- Genre voisin de Harpalus, mais distinct en raison de
caractères chétotaxiques très importants.
Tête de dimension normale, comme chez les Harpales. Téguments
ponctués et puhescents sur les élytres ; tête lisse, tempes glabres, face
dorsale des tarses labres.
\ — g
gt"., Deux soies sur les côtés du
 —   pronotum, l’une un peu avant
. ‘ ._ ‘ le milieu, l’autre avant les
~ il ag` angles postérieurs.
i ii? \ Labre tronqué droit. Front
_ ,   sans sillons oculo-frontaux.
/ \‘·.  Labium douté. Palpes labiaux
/ ` / \  È polychètes. Pronotum trans-
' i   verse, à côtés non sinués et
\ _·  \ angles postérieurs effacés, le
 gl ,_`“\,,_____^_,,},I·      \ bord basal échancré large-
'W  É  ""/' \ ment en arc.Élytres a rebord
 Il     I-}"\` ’,·`·   T, 3  bagal entier, Sans Strîole
  ·   basale, mais avec la base de
,._' I  fl      la lm strie déviée en dehors,
  `_'`  li li 1`·]|Ã.§iÃi_llï     de sorte que la striole se trou-
l,î?Ã;É l;.§[·îi    w verait en dedans d’elle, si
  elle existait ; bord apical lé-
' LES;   pli};.   gèrement sinué. Pas de soie
  ,·f;‘;jî:;.fï--'÷ÃflÃQ}-~j\;,_î·Ã`§, discale sur le 36 interstrie.
  ,,·,·"_lZ:  A Protibias arrondis à l’angle
' ` ** ` ·‘·*" ap1cal externe, les éperons
Fig. 241 bis. Gen. Licin0derusDEv. ; L. Chobauîi Sim les
DEV., femelle, du cirque de Gavarnie. P ‘

STENOLOPHITAE 691
Par ces caractères, Licinoderus se rapproche sans aucun doute des Har-
palus, mais il présente un certain nombre de caractères aberrants qui l’en
distinguent. L’absence de striole basale et la_ conformation de la base·de la
lm strie, de même que la présence de la soie pronotale postérieure sont tout
à fait insolites. L’absence de soie discale sur le 3€interstrie, par contre,
s’observe chez les Harpalus des sous—genres Microderes et Actephilus.
1. Licinoderlls Chobauti SA1NTE—CLA1RE DEv1LLE, 1905, Bull. Fr., 114 ;
type : Gavarnie.
Fig. 241 bis. -— Long. 10 mm. Allongé, subparallèle, assez déprimé,
d’un noir assez brillant, avec un léger reflet bleu violacé ; antennes rou-
geâtres. Tête lisse, assez grosse, rétrécie derrière les yeux. Pronotum sub-
transverse, ses côtés non sinués,rétrécis vers la base jusqu’aux angles
postérieurs qui sont obtus et arrondis ; surface basale finement ponc-
tuée. Élytres assez longs, subdéprimés, fortement striés et alutacés, le
bord apical faiblement sinué ; ponctuation des interstries médiocre, peu
serrée, vaguement alignée.
Chez la femelle les élytres sont mats et plus densément ponctués sur les
interstries internes. ·
Pyrénées : cirque de Gavarnie, une femelle (type), juillet 1904 (CnoBAUr),
un mâle, mai 1931 (Grrmun et TEMPÈRE).
Subfam. STENOLOPHITAE HoPE
Slenolophidae HOPE, 1838, Col. Man. ll, 89. —— Sienolophinae BArEs, 1882,
Biol. centr-am., Col. I, 70. - Acupalpini TSCHITSCHÉRINE, 1901,
Hor. Soc. ent. R., XXXV, 243.
Groupe caractérisé par ses palpes dichètes, le revêtement tarsal des
mâles non feutré, et enfin par la présence de sillons oculo-frontaux nette-
ment tracés chez tous les genres. Il renferme un très grand nombre de
Harpalides de petite taille, répandus dans le monde entier. Ce sont pour
la plupart des grandes lignées gondwaniennes, abondamment représen-
tées dans les régions chaudes, mais avec des genres différenciés sur l’hémi—
sphère nord.
Une seule soie frontale ; antennes pubescentes à partir du 36 article, or-
dinairement pas de soie pronotale postérieure(sauf Dichirolrichus et Tri-
choccllus). Dernier article des palpes toujours fusiforme, assez renflé, plus
ou moins acuminé, pubescent ; les labiaux dichètes. Languette bisétulée,
les paraglosses toujours glabres.
Pronotum comme chez les Harpaliiae. Élytres à bord apical toujours
très peu sinué. Pattes grêles, les tarses dilatés ou non chez les mâles ; lors-

692 coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
qu’ils portent un revêtement spécialventral, ce sont des grandes phanères a
large pavillon, peu nombreuses, alignées sur deux rangs (sauf chez Di-
chiroirichus dont les articles du protarse mâle portent une vingtaine de
grandes phanères disposées sans ordre).
Organe copulateurjamais déversé vers la gauche; le bulbe basal du
pénis volumineux, la partie membraneuse dorsale très allongée, l’apex
toujours simple, peu différencié. Chez les Acupalpus, l’organe copulateur
est très réduit, faiblement chitinisé, avec des styles hyalins, allongés, le
gauche tourné contre la face ventrale du pénis. Les styles sont au contraire
courts, subcarrés, cornés et de couleur noirâtre chez les Sienolophus. Le
sac interne, généralement inerme, porte parfois des pièces copulatrices
sous forme de grosses dents éparses le long des parois du sac (Dichiro-
lrichus, Acupalpus).
Comme chez les Harpales proprement dits, il existe des genres pubescents
(Dichiroirichus, Trichocellus), et ces genres ont conservé leur soie pronotale
postérieure. La pubescence a disparu chez les autres genres.
La sous—famille se trouve d’ailleurs a un degré d’évolution chétotaxique
assez avancé : les palpes labiaux sont dichètes et la série ombiliquée se
trouve à un stade d’agrégation plus prononcé que chez les Harpalilae. Elle
est divisée en deux groupes bien séparés par un long espace moyen dé-
pourvu de fouets, et les deux groupes 2 6 + 8 (ou 6), ont leurs fouets
répartis dans des positions fixées, qui permettront de caractériser les
tribus.
Les auteurs récents, SCHAUBERGER, PUEL et autres, ont voulu réunir les
Sienolophus et les Acupalpus dans un genre unique et, d’autre part, enlever
les Dichirolrichus de ce groupe pour les rapprocher des Anisodactylites.
C’est là méconnaître les véritables affinités de ces divers genres. En réalité,
les Dichirolrichus doivent être maintenus près des Bmdycellus en raison
de leurs palpes labiaux dichètes et de la structure de leur organe copula-
teur. Et, loin d’être réunis dans un même genre, les Sienolophus et les
Acupalpus seront séparés dans deux grandes tribus.
TABLEAU mas TRIBUS ·
1 . Groupe postérieur de la série ombiliquée formé par S fouets répar-
tis en deux séries de 4 fouets, séparées par un espace égal à l’une
des deux séries. Groupe antérieur avec le 69 fouet très écarté du
58. Organe copulateur robuste, les styles subcarrés, très chitini—
ses et colorés, tronqués, avec un liséré membraneux sur la tronca—
ture apicale ...................... (p. 693). Trib. Stenolophini.
— Groupe postérieur de la série ombiliquée formé par 6 à 8 fouets en
série continue. Organe copulateur petit, peu chitinisé, les styles
allongés, ovales, hvyalins ..................................... 2.
2. Groupe postérieur de la série ombiliquée formé de 8 fouets. Groupe

STENOLOPHUS 693
antérieur avec le 69 fouet peu écarté du 58. Style gauche en posi-
tion normale ...................... (p. 700). Trib. Bradycellini.
— Groupe postérieur formé de 6 fouets, rarement 7 ; groupe antérieur
avec le 6** fouet plus ou moins écarté du 59. Style gauche appliqué
sous la face ventrale du pénis, se présentant de champ lorsque l’or-
gane est vu de profil ............... (p. 711). Trib. Acupalpini.
Trib. STENOLOPHINI, s. str.
Bien caractérisée par la division du groupe postérieur de la série ombi-
liquée en deux séries de quatre fouets chacune.
Espèces de taille relativement grande, glabres, souvent bicolores. La-
bium non denté. Pronotum à angles postérieurs très effacés et côtés ar-
rondis, non sinués. Élytres amples, à stries lisses, bord apical faiblement
sinué. Tarses glabres sur leur face dorsale.
Protarses et mésotarses des mâles simples ou dilatés. Pas de fossette mé-
diane sur le premier segment ventral chez les mâles.
Organe copulateur robuste, bien développé, souvent de grande taille.
Styles courts, subcarrés, très chitinisés et de coloration foncée, souvent
noirâtre, le bord apical transverse, avec un liséré membraneux.
Groupe originaire de la région gondwanienne orientale, où il est repré-
senté par de nombreuses espèces. Il faut y placer les Anoplogenius CHAUD.,
à élytres sans striole basale et segments ventraux glabres (Afrique, Mada-
gascar et région orientale), les Hemiaulax BATEs (Asie occidentale) et les
deux suivants : ,
TABLEAU Des GENREs
1 . Tarses postérieurs avec le premier article court et sillonné sur le
côté externe. Partie apicale et dorsale membraneuse du pénis ré-
trécie par les parois latérales péniennes enveloppant la face dor-
sale. .......................... (p. 693). 96. Gen. Stenolophus.
— Tarses postérieurs avec le premier article grêle, non sillonné sur
sa face externe. Partie apicale et dorsale du pénis largement mem-
braneuse, non enveloppée par les bords latéraux., ...........
..... . ......................... (p. 699). 97. Gen. Egadroma.
96. Gen. STENOLOPHUS STEPHENS
Sienolophus STEPHENS, 1827, Ill. Brit. Ent., I, 67 ; 1828, l. c., 165 ; type:
vaporariorum FABRICIUS (nec L1NNÉ), = ieutomzs SCHRANK (désigné
par HoPE, 1838, Col. Man., 2, 89). — GANGLBAUER, 1892, K. M., I,
370.
Fig. 242 a-j, m—n. — Ailés. Téguments glabres et lisses, souvent à colo-

694 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
ration vive, les mailles du réseau alutacé fortement étirées en travers.
Tête médiocre, avec un sillon oculo—frontal bien tracé ; yeux glabres. An-
tennes pubescentes à partir du 36 article. Labium sans dent médiane. Der-
nier article des palpes fusiforme, acuminé, pubescent ; les palpes labiaux
dichètes. Languette bisétulée, les paraglosses membraneux, ciliés.
Pronotum transverse, à angles postérieurs très arrondis et gouttière
marginale prolongée sur les parties latérales du bord basal. Élytres
oblongs, convexes, à épaules arrondies et bord apical sinué. Striole basale
présente. Prosternum à bord antérieur rebordé, au moins latéralement.
Abdomen pubescent. `
Pattes grêles, les tarses glabres sur leur face dorsale, le premier article
du métatarse sillonné sur sa face externe.
Premier segment abdominal sans fossette médiane chez les mâles. Pro-
tarse et le plus souvent aussi mésotarse avec les quatre premiers articles
' dilatés et garnis en dessous de deux rangées de phanères adhésives ; le
46 article des protarses plus ou moins bilobé.
Organe copulateur assez grand, chitinisé, les deux styles cornés et colo-
rés, toujours noirâtres. Ils sont courts, subcarrés, avec leur bord apical
transversalement tronqué et frangé d’un liséré membraneux blanchâtre.
Cette structure des styles est caractéristique. Apex atténué, plus ou moins
développé.
Série ombiliquée agrégée, bien séparée en deux groupes de fouets, Le
groupe huméral comprend 6 fouets, les quatre premiers le long de la gout-
tière humérale, le cinquième à l’origine de la 86 strie, le sixième sur la
89 strie, très écarté du cinquième. Groupe postérieur formé par deux séries
de 4 fouets chacune, les deux séries séparées par un espace égal à l’une
d’elles.
La larve du S. icuionus est décrite et ügurée par J.-C. ScH1ôD·1* (Met. El.,
III, 1867, tab. xxir). Elle est caractérisée par ses mandibules à bord interne
non denticulé et rétinaele situé près de la base, ainsi que par le grand nombre
des soies alignées sur le bord des tergites abdominaux.
Grand genre représenté dans toute la région gondwanienne orientale,
y compris l’Australie, ainsi que dans les deux régions paléarctique et
néarctique.
TABLEAU mas EsPÈcEs
l . Pronotum transverse, ample, à base aussi large que le bord anté-
rieur, côtés bien arqués dans toute leur longueur, angles posté-
A rieurs très arrondis, fossettes basales non ponetuées ......... 2.
— Pronotum étroit, à base plus ou moins rétrécie, les côtés peu ar-
qués, les fossettes basales ponctuées. Base non rebordée. ..... 4.
2. Gouttière marginale du pronotum prolongée sur le tiers externe
de la base. Yeux plus grands, les tempes plus courtes. Hougeâtre

STENOLOPHUS 695
brillant, la tête noire, l’abdomen noir. Long. 5 à 6,5 mm. .......
....................................... . . . . 1. skrimshiranus.
·— Gouttière marginale du pronotum ne dépassant guère l’angle pos-
térieur, presque tout le bord basal non rebordé. Yeux moins gros, '
les tempes plus grandes. Rougeâtre brillant, tête noire ........ 3.
3. Angles postérieurs du pronotum plus accusés quoique très arron-
dis. Abdomen noir. Suture de l’élytre normale, non en toit dans la
partie apicale. Organe copulateur de dimensions normales (fig. 242
a, b). Long. 5,5 à 6 mm ............................ 2. tellîëûnus.
——— Angles postérieurs du pronotum plus arrondis. Abdomen rouge.
Suture de l’élytre soulevée en toit dans la partie apicale. Organe
copulateur très grand et très renflé (fig. 242 e). Long. 5,5 à 6 mm.
............................................. 3. abdoniinalis. ·
4. Côtés du pronotum nettement sinués dans la partie postérieure,
Ia base étroite, les angles postérieurs accusés. Stries des élytres
profondes, les interstries convexes. Tête noire, pronotum et élytres
rougeâtre brillant, les élytres avec une tache discale noire; abdo-
men noir. Long. 5,5 à 7 mm. ................... 4. dISCODh01’l'lS.;
-— Côtés du pronotum non sinués, arqués jusqu’auxangles postérieurs
qui sont très arrondis. Stries fines, interstries plans. Noir de poix,
la marge et les angles postérieurs du pronotum ainsi que la bordure
des élytres testacés ........................... , ............ 5.
5. Angles postérieurs du pronotum tout à fait arrondis, les fossettes
basales peu ponctuées; élytres plus courts. Antennes à IGI article
jaune, les suivants foncés ; élytres généralement en grande partie
roussâtres. Long. 5,5 à 6 mm. ......................... 5. mîxtlls.
·- Angles postérieurs du pronotum plus accusés, les fossettes plus
fortement ponctuées; élytres plus longs. Coloration des antennes
moins tranchée, la base pâle avec les articles tous plus ou moins
rembrunis, même le ler ; élytres presque noirs. Long. 6 à 7 mm..
................................................ 6. proximus.
1 . Stenolophus skrimshiranus Srnpnnms, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 166,;
type : Norfolk. — BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 154. —— melan.0-
cephalus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 409 ; type : Banat.
Fig. 242 c, d. — Long. 5 à 6,5 mm. Caractérisé par son pronotum trans-
verse, à base aussi large que le bord antérieur, avec la gouttière marginale
prolongée sur les côtés de la base et les fossettes basales superficielles, très
petites et lisses. La coloration est variable. , _
Organe copulateur (fig. 242 0) allongé, le bulbe basal très renflé, l’apeX
un peu infléchi, très effilé, avec un petit renflement terminal visible
seulement de profil. (

696 ' COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
Presque toute la France et la Corse. Dans les endroits humides et les maré-
cages ; sous les pierres ou les détritus, souvent grimpant sur les végétaux.
Presque toute l’Europe, l’Afrique du Nord et la Palestine.
VARIATION. —- Les principales variétés de coloration sont les suivantes :
Forme typique : rougeâtre, la tête et l’abdomen noirs, les élytres conco-
lores, rouge testacé, à reflet irisé bleuâtre ; antennes brunes avec les deux
premiers articles testacés.
Var. a/finis Blxcn : élytres à tache discale d’un noir bleuté, interrompue
par la suture.
Var. Pateri PUEL (Misc. XXXVIII, 1937, 97) 2 pronotum noir à marge
rougeâtre (Paris ; Basses-Pyrénées).
Var. Pueli PATER (Misc. XXXIX, 1938, 26) ; comme le type, mais abdo-
men rouge.
Var. œanihochrous FUENTE : entièrement testacé rougeâtre, même l’ab-
domen et la tête (Camargue ; Hyères ; Toulon ; Versailles (PUEL).
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Fig. 242 a.-j., m.-n. Gen. Slenolophus STEPH., organes copulateurs, de profil, et sommets
des pénis, face dorsale (X 35). — a. et b., S. ieutonus Scrximmx de Sarrebruck. ——
c. et d., S. skrimshiranus STEPH., des Landes. —- e. et f., S. abdominalis GENÉ, d’Al—
ger. — g. et h., S. discophorus Ftscrx., de Castres. — i. et j., S. miœlus HERBST’ de
Castres. — m. et n., S. proximus DEJ., d’Hyères.
Fig. 242 k.-l. Gen. Egadroma Morscn., organe copulateur(>< 35) de l’E. marginatum
DEJ., d’Hyères.

STENOLOPHUS 697
2. Stenolophus teutomls SCHRANK, 1781, En. Ins. Austr., 214; type:
Linz. — BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 154. — vaporariorum
FABRICIUS, 1787, Mant. Ins. I, 205 (nec LINNÉ).
Fig. 242 a, b. — Long. 5,5 à 6 mm. Différent du précédent par les
angles postérieurs de son pronotum plus accusés quoique arrondis, et la
gouttière marginale ne dépassant guère les angles postérieurs, de sorte
que presque toute la base est sans rebord. Même coloration, mais avec
la partie apicale des élytres toujours noire. Interstries des élytres plus
rétrécis et plus convexes dans leur partie apicale.
Organe copulateur semblable (fig. 242 a, b), mais le bulbe basal moins
renflé, l’apex droit, moins effilé, sans dilatation terminale visible de pro-
fil.
Toute la France et la Corse ; comme le précédent, dans les endroits hu-
mides et les marécages.
Presque toute la région paléarctique, depuis les îles Canaries, Madère et les
Açores jusqu’en Égypte et en Sibérie.
VARIATION. —- Chez la forme typique les élytres sont noirs sur près des
deux tiers apicaux de leur longueur, l’abdomen est noir.
La var. hirticornis Knvmcm a la couleur noire qui envahit presque tout
l’élytre, atteignant la base le long de la suture.
La var. pseudoabdominalis SCHAUBERGER, par contre, a l’abdomen rouge.
3. Stenolophus abdominalis GENÉ, 1836, Mem. Acc. Torino, XXXIX,
170 ; type : Sardaigne.
Fig. 242 e, f. —— Long. 5, 5 à 6 mm. Confondu longtemps avec le ieuionus,
mais bien différent par la structure de son organe copulateur. Le prono-
tum a ses angles postérieurs très arrondis, plus effacés que chez ieuionus.
Suture de l’élytre relevée en toit dans la moitié apicale. Même coloration,
sauf que l’abdomen est toujours rouge, les élytres à peine rembrunis.
Organe copulateur (fig. 242 e, f) très grand et très épais, l’apex large,
obtus, recourbé du côté ventral et sinué à Fextrémité. ~
Pyrénées-Orientales et Corse.
On le cite de l’Afrique du Nord, de la Corse et de la Sardaigne, de l’Es-
pagne, du midi de la France et aussi de la région méditerranéenne orien-
tale. Je n’ai pu voir que des exemplaires algériens.
4. Stenolophus discophoms Fiscrrnn von WALDHE1M, 1823, Ent. R., ll,
141.- GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 371. _
Fig. 242 g, h. —— Long. 5 à 7 mm. Bien différent des précédents par la
forme de son pronotum, non transverse, à côtés longuement sinués avant
les angles postérieurs qui sont très arrondis. Tête, méso— et métasternum, (
abdomen noirs ; pronotum et élytres testacés rougeâtres, les élytres ordi-

698 co1.Éoi>·rÈREs cAmB1QUEs
nairement avec une tache suturale et médiane noire ; base des antennes
et pattes testacées. Surface basale du pronotum largement ponctuée.
Organe copulateur robuste (fig. 242 g, h), la partie apicale du pénis
droite, l’apex en lame triangulaire bien individualisée.
Midi de la France : cours inférieur de la Loire ; bassin de la Garonne ;
Languedoc ; cours du Rhône, de Lyon à la mer.
Europe méridionale et orientale.
VARIATION. —— La forme typique porte une tache commune sur le milieu
des deux élytres, ne dépassant pas en dehors le 56 interstrie. La var. bipar-
titus PUEL (1937, Misc. XXXVIII, 97) a le ler interstrie clair et la tache
élytrale par conséquent divisée en deux parties (Camargue). La var. /Zavius—
culus Morscu. a les élytres concolores ; on la trouve mêlée à la forme typique
en Camargue.
La var. irinotatus PUE1. enfin a la tête tachée de rouge.
5. Stenolophus mixtlls HERBsT, 1784, Arch. Ins., 143 ; type : Berlin. -——
BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 155. —— vespertinus PANzE11, 1787,
Fna Germ., 37, 21 ; type : Allemagne (É?) — humeraius MULSANT et
Gonaizr, 1860, Op. ent., XI, 181 ; type : Hyères.
Fig. 242 i, f. —— Long. 5,5 à 6 mm. Noir de poix brillant et irisé, la marge
du pronotum et les épipleures roussâtres, les élytres rougeâtres, plus ou
moins rembrunis sur le disque et la partie apicale ; premier article des
. antennes testacé pâle, les suivants noirâtres ; pattes pâles. Pronotum très
peu rétréci en arrière, les angles postérieurs très arrondis, la base non re-
bordée, les fossettes basales faiblement ponctuées. Interstries un peu con-
vexes dans la partie apicale.
Organe copulateur très petit (fig. 242 i), l’apex brusquement rétréci,
infléchi, à sommet obtus.
Toute la France et la Corse. Endroits marécageux.
Toute l’Europe et la Sibérie ; Afrique du Nord.
VARiAr1oN. — Chez la forme typique, les élytres sont rougeâtres avec
une grande tache discale noire interrompue par la suture. La var. Zieglerï
PANZER, décrite de l’Europe centrale, se trouve aussi en France : les élytres
sont entierement noir irisé, avec la marge et la suture roussâtres. Par contre,
la var. Suzannae PUEL, de la Camargue, est entièrement testacée, mais avec
les antennes brunes sauf le 19* article testacé. La var. noiatifrons PUE1.
porte deux macules flaves sur le front : Camargue, Béziers, Bordeaux.
6. Stenolophus proximus DEJEAN, 1829, Spec. VI, 420 ; type : Russie
méridionale. — BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 155.
Fig. 242 m, n. -— Long. 6 à 7 mm. Noir de poix brillant et irisé, la bor- _
dure du pronotum et des élytres, les épipleures et la suture roussâtres ;
antennes à base pâle, mais avec tous les articles rembrunis, même le pre-
mier;pattes pâles. Pronotum à angles postérieurs plus accusés que chez

EGADROMA 699
mixlus, la base plus rétrécie, non rebordée ; fossettes basales plus distinc-
tement ponctuées. Interstries plus convexes dans la partie apicale.
Organe copulateur (fig. 242 m), très différent de celui de mixius, plus
grand, plus arqué, la partie apicale du pénis très comprimée latéralement,
son extrémité large et arrondie, vue de profil.
Littoral de la Méditerranée ; Corse. Sur les terrains marécageux salés.
Europe méditerranéenne, depuis le sud de l’Espagne jusque dans la Russie
méridionale et la Palestine. N’existe pas dans l’Afrique du Nord, sauf à Tan-
ger.
VAnrA·r1oN. — La forme typique est pigmentée, mais on rencontre par-
fois des individus non pigmentés, de couleur pâle : var castaneus PUEL,
entièrement châtain clair ; var. Juliettac PUEL, entièrement testacé. Toutes
deux de la Camargue.
97. Gen. EGADROMA MOTSCHOULSKY
Egadroma MorscHoULsKY, 1855, Ét. ent. IV, 43 ; type : smaragdulum F.
—— TscHrrscHÉmNE, 1910, Hor. Soc. ent. R., XXXV, 246.
Fig. 242 k, l. -— Généralement réuni comme sous—genre soit à Siena-
lophus, soit encore à Acupalpus (BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr., I, 156).
Il représente cependant une très vaste lignée gondwanienne, voisine mais
bien distincte de celle des Sienolophus.
Mêmes caractères généraux que chez Slenolophus, sauf que la micro-
sculpture est formée de mailles non étirées en travers, isodiamétrales, et
que le premier article du métatarse est allongé, sans sillon ni carène sur
sa face externe.
Prosternum glabre, l’apophyse intercoxale avec quelques soies. Seg-
ments ventraux glabres. Mésotarses du mâle largement dilatés et garnis
en dessous de deux rangs de phanères.
Organe copulateur bien différent de celui des Sienolophus par la struc-
ture de la partie apicale du pénis qui rappelle davantage celle des Brady- ·
cellus. La partie membraneuse dorsale s’étend jusque sur le bulbe basal
et est large, non rétrécie par Fenveloppement des faces latérales (fig.
242 lc).
Mêmes caractères chétotaxiques que chez Sfenolophus.
Le genre comprend un certain nombre d’espèces distribuées en Afrique,
à Madagascar et dans la région orientale. Une seule espèce dans la région
méditerranéenne.
1. Egadroma. marginatum DEJEAN, 1829, Spec. IV, 427 ; type : Espagne.
—— BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 156.-
Fig. 242 k, l. -— Long. 6 à 7 mm. Noir verdâtre, la marge du pronotum
et des élytres, les épipleures et la suture roussâtres, le dessous noirâtre,

700 co1.ÉoPTÈREs CARABIQUES
les deux premiers articles des antennes et les pattes pâles. Pronotum
transverse, à base large et côtés régulièrement arqués, les angles posté-
rieurs très arrondis ; fossettes basales ponctuées. Interstries plans. Aspect
général du S. proximus, mais différent par la forme de son pronotum.
Organe copulateur (fig. 242 lc) allongé, l’apex droit, en lame triangu-
laire allongée et bien individualisé.
Littoral de la Méditerranée ; Corse. Au bord des eaux douces, particuliè-
rement des canaux d’irrigation et dans les marécages chauds.
Europe moyenne et méditerranéenne ; îles Canaries et Madère, Afrique du
Nord jusqu’en Égypte. Asie occidentale.
Espèce assez voisine de smaragdulum F., largement répandu dans l’Inde,
la Chine et le Japon, les Philippines et même le nord de 1’Austra1ie.
Trib. BHADYCELLINI, nov.
BradycclliCs1x1, 1932, Cat., pars l2l, 1222 (nom. nudum) -}— Dichirolrichus
J .-DUVAL.
Groupe bien différent des Sienolophini par la disposition des fouets de
la série ombiliquée.
Espèces pubescentes ou glabres, à labium denté. Pronotum de forme
variable, parfois avec la soie postérieure (Dichirofrichus, Trichocellus) ;
mais cette soie caduque. Premier article du métatarse pas plus long que
le 2e, sans sillon sur la face externe.
Mâles avec une fossette ovale et feutrée sur le milieu du premier segment
ventral. Protarses des mâles dilatés et garnis en dessous de quelques pha-
nères, les mésotarses non dilatés.
Organe copulateur très petit, toujours très peu chitinisé, le bulbe basal
volumineux, la partie apicale du pénis aplanie, avec une très vaste sur-
face dorsale membraneuse, étendue jusque sur le bulbe basal et non rétré-
cie latéralement par Penveloppement des bords latéraux. Styles hyalins,
non colorés, ovales et très allongés.
Série ombiliquée agrégée en deux groupes très séparés 1’un de l’autre.
Dans le groupe huméral, les 6 fouets sont à peu près équidistants, le 69
situé sur la 86 strie et un peu plus écarté du 59 que celui-ci du 4e. Groupe
postérieur formé de 8 fouets en série continue.
Quelques genres paléarctiques et néarctiques forment cette tribu. Il
faut sans doute aussi y rattacher de petits genres localisés sur les hautes
montagnes de l’Afrique orientale, tels que Kenyacus ALLUAUD et Tropi-
coriius ALLUAUD.
TABLEAU DES GENREs
1 . Pas de soie sur l’angle postérieur du pronotum; tarses glabres sur
leur face dorsale ................. (p. 706). 100. Gen. B1'à.dyCe].l\1S.
- Angle postérieur du pronotum avec une soie ;tarses pubescents sur
leur face dorsale .......................................... 2.

‘ Dicmaormcuus 701 '
2. Angles postérieurs du pronotum droits et vifs, les côtés distincte-
ment sinués dans leur partie postérieure. . ..... . ...............
............................. (p. 701). 98. Gen. Dichîrotrichus.
— Angles postérieurs du pronotum arrondis, les côtés arqués en ar-
rière jusqu’aux angles postérieurs, non sinués ................
.............................. (p. 704). 99. Gen. Trichocellus.
98. Gen DICHIROTRICHUS J .·DUVAL
Dichiroirichus J.—DUvAL, 1857, Gen. Col. I, 35 ; type : obsolelus DEJ. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 365. — TSCHITSCHÉRINE, 1901, Hor.
Soc. ent. H., XXXV, 250.
Fig. 243. — Ailés. Téguments ponctués et pubescents ; la soie prono-
tale postérieure présente. Tête médiocre, avec un sillon oculo—frontal net,
les yeux pubescents. Antennes pubescentes à partir du 3** article. Labium
dente. Dernier article des palpes fusiforme et renflé, pubescent, avec l’ex-
trémité pointue ; palpes labiaux dichètes (fig. 243 c).
Pronotum à côtés sinués et angles postérieurs droits ou aigus, vifs ; le
disque ponctué, la surface basale avec de profondes fossettes basales.
Bord basal plus ou moins saillant, non rebordé. Élytres oblongs, con-
vexes, à épaules arrondies et bord apical non ou à peine sinué. Pas de striole
basale. Stries fortes et régulières. Dessous du corps ponctué ; métépi—
sternes triangulaires, larges en avant, très rétrécis en arrière. Pattes grêles,
les tarses pubescents sur leur face dorsale. ,
Mâles avec une fossette ovale feutrée sur le milieu du ler segment ven-
tral. Protarses mâles avec les quatre premiers articles très dilatés, fran-
gés de longs poils et revêtus en dessous de phanères à pavillon adhésif, au
nombre d’une vingtaine au plus par article et disposées sans ordre. Méso-
tarse simple (obsolelus) ou avec deux rangs de phanères (Guslavii).
Organe copulateur petit, peu chitinisé, peu arqué. Le pénis avec un
bulbe basal très renflé, la partie membraneuse dorsale non déversée, très
longue, étendue depuis l’apex jusque sur le bulbe basal. Apex très réduit
à Ia face dorsale. Styles allongés, peu chitinisés, subégaux, le droit aussi
long que le gauche mais plus étroit.
On rapproche parfois les Dichiroirichus des Anisodactylites en raison
du revêtement ventral des protarses du mâle. En réalité, les phanères
adhésives peu nombreuses des premiers n’ont rien de commun avec le
feutrage dense des tarses d’1mAnis0daclylus. D’ailleurs, si le mésotarse
est généralement simple, non dilaté chez les Dichirolrichus, on trouve
chez certaines espèces, comme Gustavii, deux rangées bien alignées de
phanères à la face ventrale des articles.
J.-C. Scuiôrrrn (1867, Met. El., tab. xxu) a décrit et figuré la larve du
D. pubescens. Elle présente les caractères habituels des Harpalidae mais
JEANNEL 45

702 coLÉoPTÈREs cA1=xAB1ouEs
se distingue par ses mandibules a bord masticateur denticulé, la soie du
lobe interne de la maxille insérée latéralement, les trochanters avec un seul
rang d’épines.
Le genre est répandu dans les deux régions paléarctique et néarctique.
Les espèces sont surtout halophiles.
TABLEAU Das EsPÈcEs
1. Ponctuation des élytres forte, les points gros et peu nombreux:
on compte une cinquantaine de points plus ou moins alignés sur
un seul rang dans le 18* interstrie. Pubescence longue et dressée.
Brun rougeâtre, taché de noir sur le front et le pronotum. Long.
5,5 à 7,5 mm ............................ . ........ 1. Gl1St3.vii.
— Ponctuation des élytres fine, les points petits et nombreux ; on
compte une centaine de points disposés sur plusieurs rangs dans
le 18* interstrie. Puhescence fine et couchée, plus courte ........ 2.
2. Pronotum non transverse, subcordiforme, ses côtés profondément
sinués, la base étroite, les angles postérieurs aigus et saillants en
i dehors. Testacé, avec une tache discale brune sur l’élytre. Long.
6 à 7 mm .................................. . ..... 2. pallidus.
-— Pronotum transverse, à base large, ses côtés faiblement sinués en
arrière, les angles postérieurs droits, non saillants en dehors. Même
coloration. Long. 6 à 7 mm ................. . ..... 3. ObSO1€tUS.
1. Dichirotriohus Gustavii CRoTcH, 1870, Liste Col., ll ; pubescens PAY-
KULL, 1798, Fna, Suec. l, 124 ; type : Suède (nec O.·F. MüLLER). —
BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 181.
Fig. 243 a — e. —- Long. 5,5 à 7,5 mm. Étroit et convexe, la ponctuation
très grosse et peu serrée. Testacé rougeâtre brillant, avec une tache fron·
tale, une bande médiane sur le pronotum et une longue tache longitudinale
mal délimitée sur chaque élytre noirâtres. Pronotum peu transverse, ses
côtés profondément sinués en arrière, la base étroite, les angles postérieurs
aigus et saillants en dehors. Élytres oblongs, le bord apical non sinué.
Mésotarse des mâles non dilaté, mais les quatre premiers articles avec
deux rangs de phanères à pavillon adhésif.
Organe copulateur (fig. 243 d, e) à partie apicale du pénis droite et
étroite, atténuée, l’apex un peu bifide.
Terrains salés du littoral de la mer du Nord, de la Manche et de l’©céan.
Aussi sur les côtes des îles Britanniques et de la Scandinavie, ainsi que sur
les bords des lacs salés de l’Europe centrale.
VAR1Ar1oN. - La coloration est variable. On trouve des individus entiè-
rement noirs en dessus et en dessous, à l’exception des antennes, des palpes

nxcninornxcnus 703
et des pattes, qui sont testacées ou légèrement rembrunies : ab. Bcuthini
GEBJEN (1899, Ent. N., XXV, 97). Mais il existe aussi des individus entiè-
rement dépigmentés : ab. uniformis PUEL (1925, Misc., XXVII, 24) (Gran-
ville ; Irlande). ,
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Fig. 248. Gen.Dichirotrichus J.-Duv. -—-a.,D. Gustavii Cnorcn, dela Vendée (X 10). -—
b., palpe maxillaire gauche. —— c., palpe labial. — d. et e., organe copulateur, de pro-
fil, et sommet du pénis, face dorsale (>< 30) du D. Gustavii Cnorcu, de Honfleur. —-
f. et g., du D. obsoletus DEJ., de la Camargue. — h. et i., du D. pallidus DEJ., de
Batna.
2. Dichirotrichlls pallidus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 234; type : Espagne.
— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 366. — cordicollis FAIRMAIRE, 1868,
Ann. Fr., 476 ; type : Batna.
Fig. 243 h, i. — Long. 6 à 7 mm. Testacé rougeâtre uniforme, souvent
avec une tache allongée noirâtre sur chaque élytre ; pubescence fine, courte
et couchée ; ponctuation très fine et serrée. Pronotum de même forme que
chez le précédent, encore moins transverse, plus cordiforme, avec les angles
postérieurs plus aigus et plus saillants en dehors. Élytres peu convexes,
plus larges, à bord apical légèrement sinué.
Mésotarse des mâles simple, sans phanères adhésives.
Organe copulateur (fig. 243 h, i) moins arqué que chez Gusiavii, l’apeX
un peu infléchi, dévié à droite, plus brusquement rétréci.
Terrains salés du littoral de la Méditerranée, depuis la Camargue jusque
dans les Pyrénées-Orientales. '
Littoral de l’Espagne méditerranéenne et de l’Afrique du Nord ; lacs
salés de l’A1gérie.

704 coLEor>TEREs CARABIQUES
3. Dichirotrichus obsoletus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 232 ; type : midi de
la France. — BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 150. — dorsalis DE-
JEAN, 1829, l. c., 233 ; type : Amiens.
Fig. 243 f, g. — Long. 6 à 7 mm.Testacé rougeâtre, le plus souvent avec
une longue tache mal limitée noirâtre sur le disque de chaque élytre ;
pubescence fine, courte et couchée;ponctuation fine et serrée. Different
du pallidus par la forme du pronotum, qui est transverse, a base large,
à côtés peu sinués en arrière et angles postérieurs droits, non saillants en
dehors. Élytres amples et peu convexes, a bord apical faiblement sinué.
Mésotarse du mâle simple, sans phanères adhésives.
Organe copulateur (fig. 243 f, g) a partie apicale du pénis arquée, large,
droite et peu à peu atténuée, bien plus large que chez les deux espèces pré—
cédentes.
Terrains salés du littoral de la Manche, depuis l’embouchure de la Somme ;
littoral de l’Océan et de la Méditerranée ; Corse.
Toute la région méditerranéenne ; aussi sur les bords des lacs salés de
l’Europe centrale : var. lacustris REDT. (Neusiedlersee).
VAR1ATroN. — Le dorsalis DEJ. est certainement synonyme de l’0bs0-
letus DEJ. et a d’ailleurs la même coloration. En Camargue se prennent des
exemplaires entièrement testacés, sans trace de pigmentation zvar. Cho-
bauli PUEL (1925, Misc. XXVIII, 21).
99. Gen. TRICHOCELLUS GANGLBAUER
Trichocellus GANGLBAUER, 1892, K. M., 1, 366 ; type : placidus GYLL.
(désigné par ANDREWES, 1934, Ent. m. Mag., LXX, 201).
Fig. 244 a—d. — Genre voisin de Dichiroirichus, dont il diffère surtout
par la forme du pronotum, identique à celle des Bradycellus.
Ailés. Forme oblongue, allongée et convexe, les téguments ponctués et
pubescents chez certaines espèces, glabres chez d’autres (placidus), mais
avec des restes de la pubcscencc persistant sur les parties latérales de
l’élytre.
Sillons oculo-frontaux nets ; yeux pubescents. Antennes et pièces buc-
cales comme chez les Dichirolrichus. Pronotum petit, à côtés non sinués
en arrière et angles postérieurs très arrondis et effacés ; le rebord marginal,
régulier, se continue sur le tiers externe de la base. Fossettes basales larges
et ponctuées. Élytres oblongs, à stries fortes et lisses, les épaules arron-
dies, le bord apical non sinué. Striolebasale absente. Pattes grêles, les tarses
pubescents en dessus.
Premier segment ventral avec une fossette ovale, ponctuée et pubes-
cente, sur la ligne médiane,chez les mâles. Protarse mâle faiblement dilaté,
mésotarse simple, tous deux avec double rangée ventrale de phanères
adhésives.

TRICHOCELLUS 705
Organe copulateur de même type que chez les Dichirolrichus, le bulbe
basal volumineux, la partie apicale du pénis aplatie, transversalement
comprimée avant l’apex qui paraît de ce fait comme lancéolé, vu par sa
face dorsale.
La larve du T. placidus, décrite par KEMMER (Ark. Zool., CIII, 1914,
pl. 1), diffère de celles des Dichirolrichus par ses mandibules non denticulées.
Cette différence confirme Pindépendance des deux genres.
Le genre Trichocellus comprend divers sous-genres asiatiques (TSCHIT—
scHÉR1NE, 1899, Her. R., XXXV, 249). Les espèces françaises appar-
tiennent au sous-genre Trichocellus, s. str., à protarses très peu dilatés
chez les mâles.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Dessus du corps ponctué et pubescent. Pronotum petit, subcarré,
aussi large à la base qu’au bord antérieur. Long. 3,5 à 4 m ......
................................ . ................. 1. Godarti.
—- Dessus du corps lisse et glabre, la pubescence limitée aux deux ou
trois interstries externes des élytres. Pronotum un peu transverse,
rétréci a la base. Long. 4,5 mm ...................... 2. plaeidus.
1. Trichocellus Godarti JACQUET, 1882, Rev. Ent., I, 262 ; type : Lyon. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 367.
Fig. 244 a, b. — Long. 3,5 à 4 mm. Testacé rougeâtre brillant, le mi-
lieu du front et du pronotum, ainsi qu’une bande juxtasuturalè sur les
élytres noirâtres, la base des antennes et les pattes testacées. Allongé et
convexe, ponctué et pubescent, la ponctuation forte et peu serrée; le disque
du pronotum presque lisse. Pronotum à peine plus large que long, subcarré,
ses côtés peu arqués, non sinués, les angles postérieurs arrondis ; surface
basale fortement ponctuée. Élytres oblongs et convexes, allongés.
Organe copulateur très petit (fig. 244 a, b), très peu arqué, l’apex un
peu infléchi vers la droite.
Sud-est de la France. Cours du Rhône, depuis Lyon jusqu’à la mer. Ain :
Gévrieux (GU1L1.EBEAU). Hautes-Alpes : forêt de Boscodon, près d’Embrun
(SIETTI).
2. Trichocellus placidus GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. I, 453 ; type 2 Suède.
—— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 181.
Fig. 244 c, d. — Long. 4,5 mm. Tête à milieu du front noirâtre, le pro-
notum rougeâtre, souvent avec une tache discale noire ; élytres testacés
rougeâtres avec une bande juxtasuturale noirâtre ; dessous du corps (sauf
l’extrémité de l’abdomen), base des antennes et pattes testacés. Pro-

706 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
notum ponctué sur la base et 1’aire antérieure ; sa base plus étroite que le
bord antérieur, les angles postérieurs arrondis. Élytres à stries profondes,
très finement pubescents au sommet et sur les deux ou trois interstries
externes, mais à peine visiblement ponctués ; les interstries dorsaux lisses
et glabres.
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Fig. 244 a.—d. Gen. Trichocellus Glmotn., organes copulateurs, de profil, et sommets des
pénis, face dorsale (>< 50). — a. et b., T. Godarii JACQUET, de Lyon. — c. et d.,
T. placidus GYLL., d’Ang1eterre.
Fig. 244 e.- f. Gen. Bradycellus En., organe copulateur et sommet du pénis du B. (Tetra-
platypus) rzzficellis STEPH., de Clamart.
Organe copulateur (fig. 244 c, d) plus allongé que chez Godarii, la partie
apicale du pénis un peu incurvée du côté dorsal.
(ja et la dans le nord de la France et les Cévennes : Calais (STE·CL. DE-
VILLE) ; Somme : marais de Fouencamps (OBERT) ; environs d’Épernay ;
Noyon (BRUMER) ; Nancy ; Metz; Strasbourg; Tarn z Lacaune (G.-XLIBERT).
Europe septentrionale ; îles Britanniques ; Scandinavie, Finlande ; Cau-
case ; Sibérie.
100. Gen. BRADYCELLUS Enicnsoiv
Bradycellus ER1cHsoN, 1837, Kâf. M. Brand., I, 64 : type : collaris P.&Y—
KULL (désigné par ANDREwEs, 1935, Ann. Mag.nat. Hist. (10), XVI,
20). — GANGLBAUER, 1892, K. M., 1, 368. ~—— TscH1TscHÉR1NE, 1901,
Hor. Soc. ent. R., XXXV, 248.
Subgen. Teiraplaiypus TSCHITSCHÉRINE, 1897, L’Ab., XXIX, 62 ;
type : similis DEJ. — Tachycellus GANGLBAUER, 1892, K. M., 1,
369 (nec MonAw1Tz).
Fig. 244 e, f, 245. — Ailés ou aptères. Courts et convexes, élargis en
arrière, les téguments lisses et glabres, le dessus des tarses glabre.
Tête médiocre, avec des sillons oculo-frontaux bien tracés ; yeux glabres.
Antennes pubescentcs a partir du 36 article. Labium denté. Dernier ar-

BRADYCELLUS 707
ticle des palpes fusiforme et pubescent, le palpe 'labial dichète. Avant-
dernier article des maxillaires bien plus court que le dernier.
Pronotum transverse, peu rétréci à la base, les côtés non ou très faible-
ment sinués en arrière, les angles postérieurs obtus, très émoussés ou arron-
dis ; pas de soie pronotale postérieure ; la gouttière marginale très régu-
lière et prolongée au del des angles postérieurs sur le quart ou le tiers
externe de la base. Élytres à épaules arrondies, élargis dans la partie
apicale, le bord apical faiblement sinué. Striole basale présente, parfois
rudimentaire.
Bord antérieur du prosternum rebordé. Pièces sternales lisses, les mété-
pisternes très étroits en arrière. Pattes grêles, les més0— et métatarses non
sillonnés latéralement. '
Premier segment ventral des mâles avec une fossette ovale, ponctuée
et pubescente, sur la ligne médiane. Protarse mâle avec les quatre premiers
articles dilatés et munis en dessous de deux rangées de phanères adhésives;
mésotarses simples ou munis de phanères.
Organe copulateur de même type que chez Dichirotrichus.
Au bord des eaux douces, sous les pierres, ou dans les mousses et les
amas de feuilles mortes en forêt. Souvent au pied des Bouillons-blancs ou
autres plantes à rosettes. Certaines espèces de préférence au pied des
Bruyères.
TABLEAU ons EsPÈc1=:s
1 . Mésotarse des mâles simple. ................. Subgen. Bradycellus.
—— Mésotarse des mâles faiblement dilaté, avec deux rangs de pha-
nères adhésives sur la face ventrale des articles dilatés .........
...........................,.... . ..... Subgen. Tetraplatypus.
Subgen. Bradycellus, s. str.
‘ l . Côtés du pronotum légèrement sinués avant les angles postérieurs,
qui sont obtus et émoussés, mais accusés ................... 2.
— Côtés du pronotum non sinués, les angles postérieurs tout à fait
arrondis .................................................. 4.
2. Pronotum à forte ponctuation sur la surface basale et sur la partie
antérieure. Pas de soie discale surla moitié postérieure du 38 inter-
strie. Très convexe ; d’un roux brillant. Aile. Long. 4 à 4,5 mm. .
................................. . ............... 1 . distinctus.
— Pronotum sans ponctuation sur la partie antérieure, la surface
basale ponctuée. Soie discale présente vers le tiers apical du 36
interstrie. Moins convexes.. ................................. 3.
3. Ailé. Base du pronotum très saillante, les angles postérieurs plus
obtus, la gouttière marginale prolongée sur le quart externe du
bord basal. Roux plus ou moins foncé. Long. 3.3 Sx 4 mm . . 2. verbasci.
— Aptère. Base du pronotum moins saillante, les angles postérieurs

` 708 COLÉOPTÈRES c.4RAB1gUEs
moins obtus, la gouttière marginale cessant en arrière au sommet
de l’angle postérieur. Yeux moins saillants. Brun de poix brillant
plus foncé. Long. 4 a 4,5 mm ......................... 3. Sharpi.
4 . Ailé. Pronotum proportionnellement plus petit, moins transverse,
à gouttière marginale plus large et fossettes basales très profondes
et fortement ponctuées. Striole basale bien développée. Brun de
poix brillant. Long. 3,5 a 4 mm ................... 4. harpalinlls.
— Aptère. Pronotum plus grand, transverse, à gouttière marginale
très fine et fossettes basales superficielles et peu ponctuées.
Striole basale très réduite. Coloration rougeâtre. Long. 3 à 3,5 mm.
.................................................. 5. collaris.
Subgen. Teimplaiypus TSCHITSCHÉRINE `
1 . Aptère. Pronotum transverse, à angles postérieurs très arrondis,
côtés nettement sinués et finement rebordés, les fossettes basales
larges, très profondes et fortement ponctuées. Élytres ovoïdes,
a striole basale réduite, la soie discale présente. Noir de poix
brillant. Long. 2,5 à 3 mm ....................... 6. ruîicollis.
Subgen. Bradyœlllls, s. str.
1. Bradycellus (s. str.) distinctus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 470 ; type :
midi de la France. — BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 152. — cordi-
collis WEsM.xEL, 1835, Ann. Ac. Brux., 48. —- azoricus CRoTcH, 1867.
Fig. 245 e, f. — Long. 4 à 4,5 mm. Ailé, très convexe. Roux testacé
très brillant. Pronotum peu transverse, sa base aussi large que le bord
antérieur, les côtés fortement sinués, les angles postérieurs très émous-
sés ; gouttière marginale simple. Fossettes basales superficielles ; toute la
surface basale et l’aire antérieure fortement et éparsément ponctuées.
Élytres très convexes, stries lisses et profondes, la striole basale bien
développée ; pas de soie discale sur le 39 interstrie.
Organe copulateur (fig. 245 e, f) relativement petit, peu arqué, la par-
tie apicale du pénis droite, l’apex comprimé et atténué, mince.
Régions sablonneuses du littoral de la Manche, a partir de la côte nord du
Cotentin ; littoral de 1’©céan et de la Méditerranée ; Corse.
Psammophile, mais non halophile.
Région méditerranéenne occidentale ; côtes de l’Océan; îles Britanniques;
îles Açores.
  Bradycellus (s. str.) vcrbasci DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 186 ;
type 2 Wien. — BEDEI., 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 152. — collaris
STURM, 1825 (Trechus). —— pallipes STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I,
168 ; type : Devonshire (Trechus). — rufulus DEJEAN, 1829, Spec.
IV, 470 ; type : midi de la France (Acupalpus).

BRADYCELLUS 709
Fig. 245 g, h. -—— Long. 3,5 à 4 mm. Ailé. Testacé rougeâtre pâle, la suture
des élytres et leur bord externe pâles, les antennes et les pattes testacées.
Convexe. Pronotum transverse, à base aussi large que le bord antérieur,
ses côtés non sinués en arrière, les angles postérieurs très obtus et la base
très saillante. Fossettes basales profondes, la surface basale ponctuée,
l’aire antérieure lisse. Élytres convexes, peu élargis en arrière, la striole
basale bien développée ; soie discale présente.
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Fig. 24-5. Gen. Bradycellus Er., — a., B. (s. str.) Sharpi Jov, de l’Eure (>< 10). ——
b., palpe labial gauche. —— c. et d., organe copulateur, de profil, et sommet du pénis,
face dorsale (>< 50) du B. (s. str.) Sharpi Joy, de l’Eure. —- e. et f., du B. (s.st1·.) dis-
tinctzzs DEJ., de Fouesnant. —— g. et h., du B. (s. str.) verbasci Dons., de Brest. —
i. et j., du B. (s. str.) harpalinus Siznv., de Quimper. —— k. et l., du B. (s. str.) collaris
PAYK., de l’Authion.
Organe copulateur (fig. 245 g, h) petit, arqué, la partie apicale du pénis
droite, peu à peu atténuée, l’apex aigu.
Presque toute la France et la Corse. Surtout dans les bois, sur les terrains ·
sablonneux.
Europe moyenne et méditerranéenne ; îles Britanniques. Plus rare dans
l’Afrique du Nord.
Une var. atraîus PUEL (1914, Misc., XXII, 36) de coloration noire, se
prend aux environs d’Orléans.

710 coLÉoPTÈREs cARAB1QuEs
3. Bradycellus (s. str.) Sha1·piJoY, 1912, Ent. m. Mag., XLVlll, 257 ;
type2Angleterre.-—SA1NTE—CLA1RE DEv1LLE,1912,Bull. Fr., 97,228.
Fig. 245 a, d. -— Long. 4 à 4,5 mm. Voisin du précédent, mais aptère,
moins convexe, de coloration brun de poix brillant, avec la bordure et
la suture des élytres, la marge du pronotum, les antennes et les pattes
testacées. Pronotum à base plus étroite que le bord antérieur, les côtés
sinués faiblement en arrière, les angles postérieurs moins obtus, la base
peu saillante. La gouttière marginale s’arrête au sommet des angles pos-
térieurs, les côtés de la base non rebordés. Fossettes basales profondes,
la surface basale ponctuée, l’aire antérieure lisse. Élytres nettement élar-
gis en arrière, la striole basale bien développée , soie discale présente.
Organe copulateur (fig. 245 c, d) plus allongé que chcz les deux précé-
dents, la partie apicale du pénis droite, brusquement comprimée latérale-
ment, l’apex court et obtus,
Nord de la France. çà et la le long du littoral de la Manche et de 1’©céan,
depuis Boulogne jusque dans la Loire·Inférieure.
Iles Britanniques : Grande-Bretagne et Irlande.
4. Bradycellus (s. str.) harpalinus SERVILLE, 1821, Fne fr., 84 ; type :
env. de Paris. -— BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 153. — fulvus
FAIRMAIRE et LABoU1.BÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 143.
- Fig. 245 i, j. -— Long. 3,5 à 4 mm. Ailé. Brun de poix brillant, avec la
bordure du pronotumet celle des èlytres testacées, les antennes et les pattes
pâles. Pronotum peu rétréci en arrière, ses angles totalement arrondis, les
côtés non sinués. Fossettes basales larges et profondes, la ponctuation
limitée aux fossettes. Élytres allongés et convexes, à stries fortes et striole
basale bien développée ; soie discale présente.
Organe copulateur (fig. 245 i, j) très petit, arqué, la partie apicale du
pénis infléchie, très atténuée et aiguë.
Toute la France et la Corse. Clairieres des bois et fossés humides, sous les
feuilles mortes pourries. Grimpe le soir sur les Bruyères ou les Graminées.
Europe moyenne et occidentale; Afrique du Nord; île Madere ; Caucase.
5. Bradycellus (s. str.) collaris PAYKUL1., 1798, Fna Suec. I, 1-46 ; type :
Suède. —· BEDE1., 1881,Fne Col. Bass. Seine I, 182.
Fig. 245 lc, l. — Long. 3 :1:;,5 mm. Aptère. Testacé rougeâtre, les élytres
ordinairement plus foncés. Pronotum proportionnellement plus grand
que chez le précédent, plus transverse et plus convexe, la gouttière margi-
nale très fine, prolongée sur les côtés de la base, les fossettes basales très
superficielles et peu ponctuées. Élytres courts, les interstries un peu con-
vexes L striole basale très réduite, parfois nulle.
Organe copulateur (fig. 245 lc, I) moins arqué et moins effilé à l’apex que
chez le précédent.

AcU1>A1.P1N1 711
Tous les massifs montagneux de la France ; çà et là dans les plaines, sauf
dans l’ouest et le midi. Sous les pierres et les touffes de Bruyères, dans le
· terreau.
Europe septentrionale et moyenne. Caucase ; Sibérie.
Subgen. Tetraplatypus TscH1TscHÉn1NE -
6. B. (TBÉIBDIBÈYDUS) ruficollis STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 168 ;
type : London. — ANDREwEs, 1939, Gen. Names Brit. Ins. 6, 183.
—- similis DEJEAN, 1829, Spec. IV, 474 ; type : Allemagne. — BEDEL,
1899, Cat. Col. N. Afr. 1, 152.
Fig. 244 c, f. — Long. 2,5 à 3 mm. Reconnaissable à sa petite taille, sa
coloration noire et ses mésotarses dilatés chez les mâles. Aptère. Noir de
poix, la suture et le bord des élytres roussâtres, les antennes et les pattes
pâles. Yeux peu saillants. Pronotum transverse, ses côtés peu élargis en
avant, longuement sinués en arrière, les angles postérieurs très arrondis ;
fossettes basales profondes, larges, éparsement ponctuées. Élytres plus
étroits que chez collaris ; stries profondes, la striole basale bien développée.
Organe copulateur (fig. 244 e, f) très petit et peu chitinisé ; l’apex obtus.
Toute la France, surtout dans les régions de landes et de Bruyères. Manque
dans le midi en dehors des montagnes. Surtout en automne.
Europe septentrionale et moyenne. Iles Britanniques.
_ VARIATION. — La var. lilioreus JACQUET, de l’embouchure de l’©rb à
Valréas (Hérault), aurait les fossettes basales moins profondes et la ponctua— I
tion du pronotum plus largement étendue en dehors des fossettes basales
(lllisc., XXXVII, 1936, 23).
Trib. ACUPALPINI, sensu novo
Groupe voisin des Bradycellini dont il diffère surtout par la structure
de —son organe copulateur et la réduction du nombre des fouets.
Espèces glabres, la tête de forme normale, le bord antérieur de l’épi-
stome rectiligne, la base du labre chitinisée. Mandibules saillantes ;
labium 11on denté, alors qu’il existe toujours une dent médiane chez les
Bradycellini. Pronotum de forme variable, sans soie postérieure. Tarses
glabres, le premier article du métatarse toujours long, plus long que le
28, sans sillon ni carène sur sa face externe. Dernier segment ventral plus
ou moins pubescent.
Mâles sans fossette ovale sur le milieu du ler segment ventral. Protarse
et mésotarse non dilatés ou à peine dilatés, mais avec deux rangées de
quelques phanères adhésives sur la face ventrale.
Organe copulateur très petit, très court et très peu chitinisé, les styles
hyalins, allongés et ovales ; le style gauche appliqué sur la face ventrale
du pénis, de sorte qu’il présente sa tranche lorsqu’on examine l’organe
de profil. Le sac interne est généralement inerme, tapissé de petites écailles

712 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
hyalines chez la plupart des espèces ; mais il existe de grandes dents ven-
trales évaginables chez les Acupalpus elegans et dorsalis.
Série ornbiliquée comme chez les Bradycellini, mais avec le 68 fouet du .
groupe huméral plus écarté du 58, le long de la 88 strie, et le groupe pos-
térieur réduit a 7, le plus souvent à 6 fouets seulement. Les fouets posté-
rieurs bien alignés le long de la 88 strie.
La tribu réunira des genres localisés dans la région gondwanienne orien-
tale, soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, soit dans l’Afrique et la
région orientale.
Les Anlhracus et Acupalpus, souvent confondus dans un seul groupe-
ment générique, doivent, au contraire, être tenus pour deux genres dis-
tincts, ayant d’ailleurs tous deux une vaste distribution.
TABLEAU 0Es GENREs
1. Pronotum à angles postérieurs arrondis et côtés non sinués en
arrière avant les angles postérieurs. Prosternum généralement lisse
et glabre en avant. Antennes courtes. (p. 712). 101. Gen. Acupalpus.
— Pronotum subcordiforme, à angles postérieurs droits ou presque
droits, les côtés profondément sinués en arriere. Prosternum avec
quelques poils dressés sur la partie antérieure. Antennes longues
et épaisses, à articles apicaux cylindriques ...................
............................... (p. 722), 102. Gen. Anthraeus.
101. Gen. ACUPALPUS LATRE1LLE
Acupalpus LATREILLE, 1829, in CUVIER, Règne an., 28 éd., IV, 391 ; type:
meridianus L. (désigné par ÀNDREWES, 1934, Ent. m. Mag., LXX,
200). — TscH1TscHÉR1NE, 1901, Hor. Soc. ent. R., XXXV, 246. —
Manicellus MOTSCHOULSKY, 1864, Bull. Mosc., XXXVII, 207 ; type :
elegans DEJEAN.
Fig. 246, 247. — Ailés. Téguments glabres, le plus souvent alutacés
sur la tête et le pronotum. Coloration variable, souvent bicolore ; mais la
pigmentation toujours très variable selon les individus.
Tête petite, avec des sillons oculo-frontaux nets ; yeux glabres. Antennes
pubescentes à partir du 38 article, de longueur normale, les articles
apicaux ovalaires. Labium sans dent médiane. Palpes et languette comme
chez les genres précédents.
Pronotum toujours un peu transverse, subcarré, avec les côtés régu-
lièrement arqués jusqu’aux angles postérieurs, ceux-ci très arrondis et
effacés ; base saillante. Disque plan, la surface basale non déprimée, les
fossettes basales larges, superficielles, éparsement ponctuées ou lisses.
Élytres oblongs, convexes, rebordés à la base, la striole basale présente,`
les épaules arrondies, le bord apical largement sinué (fig. 246 a).

AcUPA1.PUs 713
Dessous du corps glabre, sauf les segments ventraux qui portent sou-
vent des poils dorés très fins et peu nombreux. Pattes grêles, les tarses
glabres en dessus.
Pas de fossette médiane sur le premier segment ventral des mâles. Pro-
tarse très peu dilaté chez les mâles, le 46 article parfois bilobé (elegans) ;
mésotarse simple ; les quatre premiers articles du protarse et du méso-
tarse avec doubles rangées de phanères adhésives chez les mâles.
Organe copulateur très petit, très peu chitinisé, hyalin; le pénis court
et épais, à peine arqué, avec le bulbe basal toujours très renflé, I partie
apicale courte et large, sa surface dorsale membraneuse très étendue, large,
nullement déversée. Styles très particuliers, de forme ovale, longs, et
très peu chitinisés. Le style gauche est déplacé, appliqué sur la face ven-
trale du pénis, de façon qu’il se présente de champ, l’organe étant vu de
profil (fig. 246 d).
Chétotaxie. —- Soie pronotale postérieure toujours absente. Soie discale
du 36 interstrie généralement présente, mais pouvant manquer chez cer-
taines espèces (flavicollis, brunneipes).Série ombiliquée agrégée, le groupe
huméral de 6 fouets, dont le 66 est très écarté du 56, le groupe postérieur
de 6 fouets en série continue.
Le genre renferme une série d’espèces réparties dans les régions palé-
arctique et néarctique. On lui rattache encore une quantité d’espèces afri-
caines, malgaches, australiennes et orientales. Mais une revision de ces
espèces gondwaniennes sera certainement nécessaire. Beaucoup d’entre
elles devront être écartées de la lignée des Acupalpus.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Deuxième et troisième interstries élargis dans la partie apicale,
la 36 strie formant une crosse apicale prolongée par une striole
récurrente analogue à celle des Tréchides (fig. 247 i). .........
....................................... Subgen. Ancylostria.
— Deuxième et troisième interstries non élargis dans la partie api-
cale, les stries se réunissant au sommet, la 36 avec la 46, la 56
avec la 66 ............................... Subgen. Acupalpus.
Subgen. Ancylosiria SCHAUBERGER
1 . Noir brillant, la suture et la marge des élytres, ainsi qu’une tache
subhumérale peu distincte, d’un roux brunâtre, les antennes
brunes, leur premier article et les pattes plus clairs. Pronotum
rétréci à la base, les fossettes basales ponctuées. Soie discale pré-
sente ; prosternum pubescent. Long. 3 à 3,5 mm. 1. interstitialis.

714 coLÉo1>TÈnEs CARABIQUES
Subgen. Acupalpus, s. str.
1 . Troisième interstrie avec une soie discale insérée contre la 2*3 strie,
dans la moitié postérieure. . . ............................... 2.
—- Troisième interstrie sans soie discale ....,................... 10.
2. Stries distinctement ponctuées. Téguments dorsaux non alutacés,
lisses. Noir brillant, le pronotum brun de poix, les élytres avec
la suture et le bord externe largement roussâtres. Base du pro-
notum rétrécie, sa surface fortement ponctuée; Prosternum et
abdomen finement pubescents. Long. 3,5 à 4 mm. . 2. II101'idi3Ill1S.
—— Stries lisses, les téguments finement alutacés, le front soit avec
un fin réseau, soit avec de fines strioles transverses ......... 3.
3. Le deuxième interstrie parallèle jusqu’à son extrémité apicale.
Microsculpture limitée à la tête et aux angles postérieurs du pro-
notum, le disque de ce dernier lisse et brillant. Noir brillant, avec
la suture pâle, de coloration très tranchée. Base du pronotum ré-
trécie et ponctuée. Prosternum pubescent. Long. 3 à 3,5 mm.,
............................................... , 3. suturalis.
-— Le deuxième interstrie rétréci peu à peu au sommet. Microsculp—
ture étendue à toute la tête et tout le pronotum ............ 4.
4. Élytres normalement bicolores, exceptionnellement testacés. . 5.
— Élytres noirs, tout au plus avec la marge et la suture finement,
roussâtres ............................................... 8 .
5. Plus grand. Protarses mâles nettement dilatés, les mésotarses
( légèrement. Antennes avec le 2e article franchement jaune,
- comme le premier, les suivants brunâtres. Bord antérieur du pro-
notum bien échancré. Sac interne armé d’une quinzaine de gros-
ses dents évaginables. Long. 3,4 à 4,5 mm ............. 4. elegans.
—- Plus petits, moins de 3,5 mm. Protarses mâles à peine dilatés,
les mésota_rses simples. Deuxième article des antennes rem-
bruni, comme les suivants. Bord antérieur du pronotum presque
rectiligne ...................... ( .......................... 6.
6. Sac interne avec sept à huit très grosses dents évaginables, vi-
sibles par transparence (fig. 246 f). Pronotum subcarré, un peu
plus transverse, à base à peine plus étroite que le bord antérieur
et fossettes basales lisses et profondes. Prosternum pubescent.
Long. 3 à 3,5 mm ............................... 5. dorsalis.
-— Sac interne sans grosses dents évaginables. Pronotum moins
transverse, à fossettes basales moins profondes,. ..... ` ...... 7.
7. Prosternum glabre. Base du pronotum à peine plus étroite que
le bord antérieur, les fossettes basales à peu près lisses. Élytres à
large tache dorsale foncée s’avangant vers les épaules et réser-
vant ainsi une macule basale de teinte pâle. Organe copulateur
allongé (fig. 247 d). Long. 3 à3,5 mm ............ 6. maculatus.

ACUPALPUS 715
— Prosternum pubescent. Base du pronotum nettement rétrécie,
les angles postérieurs plus accusés ; fossettes basales ponctuées.
Élytres pâles avec une large tache dorsale foncée ovale. Organe
copulateur court et épais (fig. 247 b). Long. 3 à 3,5 mm. 7. notahls.
8. Pronotumà angles postérieurs tout à fait effacés et explanés.
Élytres déprimés sur la suture. Tête brune, pronotum pâle,
élytres bruns à bordure pâle, un peu irisés. Yeux peu saillants.
Long. 2,8 à 3 mm. .· ............................... 8. dubills. ·
—- Pronotum à angles postérieurs arrondis mais accusés. Élytres
plus convexes. Coloration plus uniforme ; pronotum concolore. . 9.
9 . Tête plus grande, aussi large que le pronotum ; celui-ci peu trans-
verse, les élytres proportionnellement courts, peu élargis en
arrière. Coloration plus claire, la suture roussâtre ; base des an-
tennes et pattes testacées. Long. 2,2 à 2,8 mm. ....... 9. lufeatlls.
— Tête plus petite, plus étroite que le pronotum, qui est plus court
et plus transverse ; élytres plus longs, élargis en arrière. Plus
foncé, la base des antennes et les pattes plus ou moins rembru-
nies. Long. 2,2 à 2,5 mm ........................ 10. exiguus.
10 . Pronotum à angles postérieurs arrondis mais accusés, les fossettes
basales peu profondes. Tête noire, pronotum pâle, élytres roux,
rembrunis dans la moitié apicale ; suture pâle, pattes testacées.
Long. 3 à 3,4 mm,. ; ............................ 11. ilavicollis.
- Pronotum à angles postérieurs tout à fait effacés, les fossettes
basales très profondes et ponctuées. Noir de poix brillant, la
marge du pronotum et celle des élytres, les épipleures et la su-
ture roussâtres ; antennes foncées à base pâle, pattes rembru-
nies. Long. 3 à 3,5 mm ...................... . . 12. bmnneipes.
Subgen. Ancylostria. SCHAUBERGER
1. A. (Ancylostria) interstitialis BEITTER, 1884, W. ent. Ztg., 74; type :
Banat. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 373. —— SCHAUBERGER,
1930, Col. Centr., IV, 217. ·—- flavicornis FIORI, 1903, Riv. It., I, 11.
Fig. 247 h, i. — Long. 3 à 3,5 mm. Facile à reconnaître, parmi les
espèces francaises, à la forme des 29 et 3** interstries dans la partie api-
cale de l’élytre (fig. 247 i). Il est plus petit que le piceus Borr. de l’Afrique
du Nord, et différemment coloré.
Organe copulateur (fig. 247 m) court et épais, peu arqué.
Cà et là en France. Meurthe-et—Mosel1e : Novéant—aux-Prés (BRIEL) ;
Indre-et-Loire : forêt de Loches (MÉQUIGNON) ; Gironde : Bordeaux (E. de
l’Is1.E) ; Aude : Narbonne (Anson).
Europe méditerranéenne : Istrie, péninsule Balkanique ; Caucase ; Asie
mineure.
VARIATION. -— La var. exsîinctus ScHAUBEnGEn (Col. C., V, 1930, 247)
n’a pas de tache subhumérale pâle aux élytres ;rare en France.

716 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Acupalpus, s. str.
2. Acupalpus (s. str.) meridianus L1NNÉ, 1767, Syst. Nat., 12E éd., 673 ;
type : Europe septentrionale. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine,
I, 184. — cruciger FABRICIUS, 1801 (Trechus). — cognaius STEPHENS,
1828 (Angleterre).
Fig. 246 h, i, 247 j. — Long. 3,5 à 4 mm. Distinct des autres espèces
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Fig. 246. Gen. Acupalpus LATR. —a.,A. (s. str.) elegans DEJ., d’Hyè1·es(X 13). — b.,
palpe maxillaire gauche. — c., palpe labial gauche. —— d. et e., organe copulateur,
de profil, et sommet du pénis, face dorsale (>< 60), de l’A. (s. str.) elegans DEJ.,
d’Hyè1·es.——f., del’A. (s.str.)d0rsalis F., de la forêt de Coucy. — g., de l’A.
(s. str.) ffavicollis Sr., de Beauvais. —— h. et i., de l’A. (s. str.) meridianus L., de
Clamart.
françaises du genre par ses stries plus profondes et distinctement ponc-
tuées. Noir, les élytres avec une large tache basale, la marge et la suture
roussâtres, la base des antennes et les pattes testacées. Pronotum ordi-
nairement brunâtre, parfois clair. Tête petite, le pronotum à peine trans-
verse, rétréci à la base, les fossettes basales profondes et ponctuées ; sillon
médian net, atteignant le bord antérieur et la base. Élytres oblongs,
étroits, avec une soie discale.
Organe copulateur (fig. 246 h) assez grand, très épais, non arqué, le
sac interne couvert d’écailles nombreuses et non différenciées.
Toute la France et la Corse, très commun dans les endroits humides.
Dans les nids de Raltus norvegicus ou de Campagnols, en Meurthe-et-Mo-
selle (HEIM DE BALzAc).
Largement répandu dans l’Europe septentrionale et moyenne.

ACUPALPUS 717
VARIATION. — La var. marginellus D.-Tonniz (îhoracicus SCHILSKY) a le
pronotum plus ou moins largement testacé sur ses bords. La var. clarissimus
ROUBAL est une forme entièrement dépigmentée du mcridianus, d’après
PUEL (Misc. XXXV, 66), et se prend dans la Haute-Vienne.
3. Acupalpus (s. str.) luturalis DEJEAN, 1829, Spec. IV, 448 ; type : Dal- '
matie. —- J. MÉLLER, 1926, Stud. ent. I, 192.
Fig. 247 a, lc. — Long. 3 à 3,5 mm. Coloration du meridianus, mais plus
étroit et plus parallèle, plus sombre, les élytres sans tache basale pâle,
la suture testacée. Pronotum moins rétréci à la base, ses angles postérieurs
moins effacés. Élytres à stries lisses, peu profondes ; une soie discale sur
le 3** interstrie. Deuxième interstrie non atténué dans sa partie api-
cale (fig. 247 k).
Organe copulateur (fig. 247 a) court et épais ; sac interne tapissé de
petites dents écailleuses non différenciées.
Orne : Juvigny (Ancsv).
Espèce halophile, connue du sud-est de l’Europe, signalée une seule fois de
la France.
4. Acupalpus (s. str.) elegans DEJEAN, 1829, Spec. IV, 412 ; type : midi de
la France. — BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 157. — J. MüLLER,
1926, Stud. ent., I, 191.
Fig. 246 a-e. -— Long. 3,5 à 4,5 mm. Tête et face ventrale de tout l’ar-
rière—corps noirs ; pronotum et élytres testacés brillants, chaque élytre avec
une grande tache d’un noir bleuâtre, qui n’atteint pas la suture et s’étend
davantage en arrière qu’en avant (forme typique). Les deux premiers
articles des antennes et les pattes testacés. Tête petite ; pronotum trans-
verse, peu rétréci à la base, les angles postérieurs très arrondis ; fossettes
basales ponctuées. Élytres à stries lisses, profondes, le 2** interstrie atté-
nué au sommet ; soie diseale présente.
Organe _copulateur (fig. 246 d, e) arqué, la partie apicale du pénis apla—
tie, très atténuée, l’apex obtus. Sac interne avec une quinzaine de grosses
dents évaginables.
Espèce halophile, Pontorson. Littoral de l’Océan, depuis le Morbihan jus-
que dans les Landes. Littoral de la Méditerranée. Corse. Aussi dans les sa-
lines de la Lorraine. `
Europe moyenne et méditerranéenne, terrains salés du bord de la mer et
de 1’intérieur. Iles Baléares : Majorque, à Arta (SIETT1). Afrique du Nord.
Bassin de la Caspienne.
VARIATION. — On peut rencontrer çà et là les deux aberrations sui-
vantes : var. spoliaius IAKOBSON, 1907, dépigmentée (décrite de Hongrie),
et var. ephippium DEJEAN (Spec. IV, 445 ; type : Russie mér.), à prono-
tum noir bordé de roux, qui est plus fréquente dans la région méditer-
ranéenne.
JEANNEL 46

718 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
5. Acupalpus (s. str.) dorsalis FABRICIUS,l787, Mant. Ins. I, 205 ;type :
Kiel. -— J. Mü1.LER, 1926, Stud. ent. I, 192. —-— discus REITTER,
1894, W. ent. Ztg., XIII, 81. — noialus auct. (nec MULSANT).
Fig. 246 ]‘. — Long. 3 à 3,5 mm. Caractérisé surtout par l’armature
du sac interne formée de 7 à 8 très grosses dents évaginables, insérées sur
la paroi ventrale (fig. 244 f) ; ces dents sont deux fois plus nombreuses
A chez clegans, mais manquent chez toutes les autres espèces du même
groupe.
L’A. dorsalis est toujours de coloration foncée ; le pronotum est sub-
carré, à peine rétréci à la base, avec les angles postérieurs très effacés ;
prosternum pubescent. Soie discale présente.
Organe copulateur (fig. 246 f) particulièrement grand et arqué.
Nord de la France zrégion parisienne, Manche, Finistere, Loire-Inférieure.
ça et là dans le midi :Gironde, Gers, Hérault, Gard, Bouches·du-Rhône.
D’après J. Mü1.LER, 1’espèce est surtout nordique ; mais elle a été prise
en Vénétie julienne. On la connaît aussi de Madère et des Canaries.
VARIATION. — Les aberrations décrites par SCHAUBERGER (Col. C.,
IV, 1930, 212) sont les suivantes :
var. xanihochromus Scnnua., entièrement dépigmenté ;
var. atrocephalus ScnAUB., testacé avec la tête noire ;
var. confusus J. MOLLER, pigmenté, mais avec le pronotum pâle ;
var. compar ScHAUB., pigmenté, le pronotum entièrement noir, à fin li-
séré roussâtre, la tache discale de l’élytre atteignant l’écusson.
vanmelancholicus Scr1AUB., très pigmenté, la coloration noire des élytres
réserve seulement deux taches subhumérales et deux apicales, d’ailleurs peu
distinctes.
' Variations individuelles, se produisant un peu partout.
6. Acupalpus (s. str.) maculatus SGHAUM, 1860, Nat. Ins. D., Col. I, 619 ;
type : Europe méridionale (‘?). —— J. MüLLER, 1926, Stud. ent., I,
193. —— salinus BAUD1, 1864. — submaculaius From, 1903.
Fig. 247 d. — Long. 3 à 3,5 mm. Peu différent extérieurement du dor-
salis, même coloration générale sombre, mais presque toujours avec une
large tache pâleà la base de chaque élytre. Pronotum subcarré, peu rétréci
à la base, les fossettes basales presque lisses. Prosternum glabre.
Organe copulateur (fig. 247 d) de même forme générale que celui du
d0rsalis,mais plus petit, sans grosses dents différenciées; le sac interne est
tapissé d’écailles.
Paraît assez répandu dans toute la France et la Corse. En France connu
de diverses localités des départements de Seine-et-Marne, Loire·1nférieure,
Basses-Pyrénées, Hérault, Aude, Gard, Bouches-du—Rhône, Var.
Europe méditerranéenne et moyenne, jusqu’à Wien.
VAn1AT1oN. -— Les diverses variétés de coloration ont été définies par
Scrmuasnona (Col. C., IV, 1940, 215) de la façon suivante :
var. immundus RE1r·rER, dépigmenté ; (
Var. Jllülleri SCHAUB., dépigmenté, à tête noire ;

ACUPALPUS 719
var. plagifer Sermon., la tache discale de l’élytre atteint l’écuss0n ;
lvar. ephippiger SCHAUB., la tache discale de l’élytre, assez petite, n’at-
teint pas le tiers antérieur le long de la suture ; pronotum à disque largement
rembruni.
var. obscuratus HALBHERR (= melanotus PUEL), plus pigmenté que la
forme typique, les élytres foncés, avec seulement le bord externe et la su-
ture pâles dans leur partie apicale.
7. Acupalpus (s. str.) notatus MULSANT et REY, 1861, Op. ent., XII, 50 ;
type : Hyères. —— J. MüLLER, 1926, Stud. ent. I, 193. —— sardous Fiom,
1903. —— subnolaius BREIT, 1911. -— Mayeri Sci-IA·1·zMAYR, 1909.
Fig. 247 b. — Long. 3 à 3,5 mm. Distinct des précédents par la forme
de son pronotum, plus rétréci à la base, avec les angles postérieurs moins,
arrondis, les fossettes basales plus distinctement ponctuées. Élytres géné-
ralement pâles, avec une tache dorsale commune noire ; pronotum pâle
à disque plus ou moins rembruni. Prosternum pubescent.
Organe copulateur (fig. 247 b) bien plus court et épais que chez les
deux précédents, le sac interne inerme.
Midi de la France. Basses-Pyrénées : Cambo (MAscARAUx) ; Languedoc
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Fig. 247. Gen. Acupalpus Lina., organes copulateurs, de profil ( X 60),et sommet des
élytres gauches. — a., A. (s. str.) suturalis DEJ., de l’Herzégovine. — b., A. (s. str.)
nolalus M. et R., de Cambo. — c., A. (s. str.) eziguus DEJ., de Châteauroux. —— d.,
A. (s. str.) maculatus SCHAUM, de Nice. —- e., A. (s. str.) dubius Scmnsxx, de Suisse.
— f., A. (s. str.) brunneipes ST., de Châteauroux. —g., A. (s. str.) luteaius DUFTS.,
d’Hyères.—h., A. (Ancylostria) inlerstiîialis REITT., d’Italie. —- i., sommet de
l’élytre gauche du même. ._ j., de l’A. (s. str.) meridianus L., —- lc., de 1’A. (s. str.)
suturalis Dej. `

72O COLÉOPTÈRES CARABIQUES
et Pyrénées—0rientales ; Provence; Corse. Assez commun dans les maré-
cages d’eau douce.
Europe méditerranéenne.
VARIATION. —— Les mêmes aberrations de couleur que chez les espèces
précédentes se produisent chez notaius ; elles portent les noms suivants,
d’après SCHAUBERGER (Col. C., IV, 1930, 209) :
var. juvenilis From, dépigmenté, testacé.
var. subimmundus PUEL, dépigmenté avec la tête noire.
var. Mayeri ScnAirzM.,dépigmenté, avec la tête noire et une petite tache
discale noire sur chaque élytre. ·
La forme typique a le disque du pronotum rembruni et la tache élytrale
plus grande.
var. sublusitanus From, plus pigmenté que la forme typique, le pronotum
noir à liséré roussâtre, la tache apicale atteignant l’écusson.
var. quadrimaculaius From: la pigmentation de l’élytre ne réserve que deux
taches humérales et deux apicales peu distinctes.
8. Acupalpus (s. str.) dubius Scmtsxv, 1888, D. ent. Zs., 189 ; type :
Allemagne. —— SCHAUBERGER, 1930, Col. Centr., IV, 207. — luridus
Rmrren, 1900, Best.—Tab., 139 (nec DEJEAN). _
Fig. 247 e. — Long. 2,8 a 3 mm. Coloration toujours pâle, le pronotum
au plus rembruni sur le disque, les élytres brunâtres concolores. Pronotum
un peu transverse, à base peu rétrécie, les angles postérieurs tout à fait
arrondis et effacés, et surtout largement explanés. Élytres convexes, ir
épaules très arrondies, la région suturale aplanie. Soie discale présente.
Organe copulateur (fig. 247 e) bien plus arqué que chez les autres es-
pèces, l’apex infléchi et atténué ; sac interne inerme.
Ql
Ca et là en France. Lorraine ; Bourges ; Landes (MAscARAUx) ; Aude
(REITTER).
Europe septentrionale et occidentale ; îles Britanniques ;sud de la Scan-
dinavie.
VARIATION. — La var. Barthei PUEL (= flavicollis PUEL) a le pronotum
entierement testacé, les élytres à peine rembrunis dans la partie postérieure.
9. Acupalpus (s. str.) luteatus Dorrscnmo, 1812, Fna Austr. ll, 152 ;
type : Wien. —— J. MüLLER, 1926, Stud. ent. I, 193.
Fig. 247 g. — Long. 2,2 à 2,8 mm. Different du précédent par son pro-
notum à anglespostérieurs moins effacés, arrondis mais accusés, non ex-
planés, et par ses élytres plus convexes, très courts, non aplanis dans la
région suturale. Coloration pâle, les élytres brunâtres à suture pâle, la
base des antennes et les pattes testacées. Soie discale présente.
Organe copulateur (fig. 247 g) très petit, brusquement coudé dans sa
partie moyenne, l’apex atténué ; sac interne inerme.
Presque toute la France, sauf les hautes montagnes. Corse. Au bord des
eaux, dans les marais.
Europe et Sibérie ; Nord de l’Al`rique ; îles Canaries, Madère et Açores.

ACUPALPUS 721
VARIATION. -—— Chez la forme typique les élytres sont brunâtres, avec la
suture et la bordure externe finement roussâtres. Sur la côte méditerra-
néenne, aux étangs de Vendres, à Aigues—Mortes et en Camargue, on trouve
parfois des formes dépigmentées :
var. Marthae PUEL, entierement dépigmenté.
var. airiceps PUEL, dépigmenté, mais avec la tête noire.
10. ACIIDBIDHS (s. str.) 8X1g'lll1S DEJEAN, 1829, Spec. IV, 456 ; type : Sibé-
rie. ——— J. MIILLER, 1926, Stud. ent. I, 194.
Fig. 247 c. —— Long. 2 à 2,5 mm. Voisin du précédent, mais avec la tête
proportionnellement plus petite, les yeux moins saillants, le pronotum
plus court et plus transverse, les élytres plus longs et élargis après le mi-
lieu. Coloration plus foncée, la base des antennes et les pattes plus ou moins
rembrunies. Soie discale présente.
Organe copulateur (fig. 247 0) particulièrement court et épais ; sac in-
terne inerme.
Presque toute la France, sauf les hautes montagnes. Corse. Dans les maré-
cages d’eau douce.
Europe moyenne et Sibérie.
11. Acupalpus (s. str.) îlavicollis STURM, 1825, D. Ins. V1, 87 ; type :
Allemagne. —— J. MüLLER, 1926, Stud. ent. I, 191. —— nigriceps DE-
JEAN, 1829, Spec. IV, 453 ; type : Suède. —~ luridus DEJEAN, 1929,
Spec. IV, 454 ; type : France.
Fig. 246 g. —— Long. 3 à 3,4 mm. Pas de soie discale sur le 3° interstrie,
dans sa moitié postérieure. Tête noire ou brunâtre, le pronotum pâle, les
élytres d’un brun rougeâtre, irisés, avec la base et la suture plus claires;
la poitrine et l’abdomen noirâtres ; pattes testacées. Pronotum à angles .
postérieurs arrondis mais accusés, les fossettes basales peu profondes.
Organe copulateur (fig. 246 g) petit et arqué ; sac interne inerme.
Surtout dans le nord et le centre de la France. Paraît manquer en Bre-
tagne, dans le sud-ouest et dans la zone méditerranéenne.
Europe septentrionale et moyenne ; Iles Açores; Caucase ; Asie mineure.
12. Acupalpus (s. str.) brunneipes Sruaivi, 1825, D. Ins. VI, 88 ; type :
Bavière. ~—— J. MÉILLER, 1926, Stud. ent., I, 190.
Subsp. airalus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 449 ; type : Espagne. —-
SCHAUBERGER, 1930, Col. Centr. IV, 211.
Fig. 247 f. — Long. 3 à 3,5 mm. Pas de soie discale sur le 36 inter-
stric. Différent du précédent pa1· la forme de son pronotum, à angles pos-
térieurs tout à fait effacés et fossettes basales plus profondes. Entière-
ment noir de poix brillant, sauf la marge du pronotum, les épipleures et

722 COLÉOPTÈRES cARAB1ouEs
la suture des élytres roussâtres. Premier article des antennes flave, les
pattes plus ou moins rembrunies.
Organe copulateur (fig. 247 f) semblable à celui de flavicollis, mais
avec la partie apicale du pénis plus arquée, infléchie ; sac interne inerme.
Toute la France et la, Corse. Au bord des eaux stagnantes.
· Répandu dans toute l’Europe moyenne et méditerranéenne et dans 1’A—
frique du Nord. Iles Açores.
VARIATION. —- L’espèce est représentée par deux races géographiques :
1. Fossettes basales presque lisses ;gouttière marginale des côtés ces-
sant aux angles postérieurs. Réseau alutacé à mailles peu étirées en
travers ...................................... subsp. brunncipes.
-— Fossettes basales du pronotum plus distinctement ponctuées ; gout-
tière marginale des côtés prolongée sur le bord basal au delà des angles
postérieurs. Réseau alutacé à mailles très étirées en travers ......
................................................ subsp. airalus.
La forme typique occupe 1’Europe centrale et la majeure partie de la
France. La forme alratus DEJ., répandue dans la région méditerranéenne,
se trouve en Corse et dans le midi de la France, jusque dans la Loire·Infé-
rieure.
102. Gen. ANTHRACUS Morscnoursxv
Anihracus MOTSCHOULSKY, 1850, Kaf. Russl., tab. vu ; type : conspuius
DUrrscHM1D (ANDREWES, 1939, Gen. Names, etc., 6, 183). ——-
TSCHITSCHÉRINE, 1901, Hor. Soc. ent. R., XXXV, 247. — Balius
SCHIôDTE, 1861, Nat. Tidskr., l, 184.
Fig. 248. — Genre voisin d’/lcupalpus, mais bien distinct par le faciès
particulier des espèces.
Ailés. Glabres, les téguments brillants, de coloration généralement pâle.
Forme allongée, étroite, la tête robuste, les élytres parallèles, les antennes
toujours très longues, atteignant le milieu des élytres, avec les articles
apicaux cylindriques et épais. '
Mêmes caractères généraux des pièces céphaliques et buccales que chez
les Acupalpus, sauf que les mandibules sont bien plus allongées, plus
saillantes. Pronotum toujours cordiforme, avec ses côtés longuement si-
nués en arrière, les angles postérieurs droits ou presque droits, la'base non
rebordée. Fossettes basales toujours profondes et lisses.
Élytres longs, subparallèles, très peu convexes, les épaules arrondies
mais saillantes, la base rebordée ; striole basale présente. Bord apical
faiblement sinué. Dessous plus ou moins pubescent. Pattes longues et
robustes.
Pas de fossette médiane sur le premier segment ventral des mâles.
Protarse et mésotarse à peine dilaté chez les mâles, mais avec deux ran-

ANrnaAcus 723
gées de quelques phanères adhésives sur la face ventrale des quatre pre-
miers articles. _
Organe copulateur de même type que chez les Acupalpus, aussi peu chi-
tinisé, mais plus grand, plus allongé. Style gauche en position ventrale.
Sac interne inerme.
Mêmes caractères chétotaxiques. ·
Genre réparti dans la région méditerranéenne. L’A. annamensis BA'rr·:s
n’est pas un Anfhracus, mais paraît plutôt devoir être placé parmi les
Acupalpus.
TABLEAU mas Esr>ÈcEs l
1. Pronotum très petit, à peine transverse, bien cordiforme, pas plus
large que la tête au niveau des yeux ; ses côtés profondément sinués
dans le tiers postérieur, le bord basal arrondi latéralement, les
angles postérieurs obtus mais bien marqués, fossettes basales ar-
rondies et très profondes. Petite taille ..................... 2.
—- Pronotum plus grand, transverse, plus large que la tête au niveau
des yeux, ses côtés largement arrondis en avant, longuement si- ·
nués en arrière, les angles postérieurs droits et vifs ........... 4.
2. Tempes brusquement rétrécies derrière les yeux, transverses,
tombant presque perpendiculairement sur les côtés du cou. Sinuo-
sité des côtés du pronotum plus forte, les côtés presque parallèles
avant les angles postérieurs. Une seule soie discale. Organe copu-
lateur très grand (fig. 248 c). Long. 3,5 à 4 mm. ...... 3. flavipennis.
-— Tempes obliquement rétrécies derrière les yeux. Sinuosité des côtés
du pronotum moins profonde, les côtés non parallèles avant les
angles postérieurs. Coloration plus pâle . ..................... 3.
3. Trois ou quatre soies discales sur la moitié postérieure du 3€inter— .
strie. Organe copulateur très court(fig.248h). Long. 3,5 à 4 mm.
.............................................. 1. quamerensis.
- Une seule soie discale sur la moitié postérieure du 3° interstrie. Or-
gane copulateur allongé (fig. 248 g). Long. 3,5 à 4 mm. . 2. longicomîs.
4 . Pronotum transverse, à côtés modérément sinués dans le tiers pos-
térieur, les angles postérieurs droits, les antérieurs peu saillants,
la base un peu saillante ; fossettes basales profondes et arron-
dies. Forme plus robuste. Long. 4 à 5,2 mm. ......... 4. 00I1SDUÉ'US..
—— Pronotum très grand, allongé, non transverse, ses côtés longuement
sinués, parallèles avant les angles postérieurs qui sont très grands,
droits et vifs; base rectiligne; angles antérieurs saillants. Fossettes
basales très profondes, en forme de pli longitudinal et fortement
incurvé en avant et en dehors. Plus grêle et allongé. Long,. 4,5
à 5,2 mm ................................. 5. f1‘811SVeIS3li8.

724 cotiàorrènias cARAB1QUEs
1. Anthracus quamerensis Riairrnn, 1884, W. ent. Ztg., III, 78 ; type :
île Veglia. —-J. MüLLE1=<, 1926, Stud. ent., I, 194.
Fig. 248 h. —- Long. 3,5 à 4 mm. Coloration pâle, la tête et le disque des
élytres rcmbrunis, les antennes et les pattes pâles. Yeux très saillants,
les tempes obliques. Pronotum petit, ses côtés peu arrondis en avant,
fortement sinués en arrière, mais non parallèles avant les angles posté-
rieurs qui sont obtus et émoussés. Fossettes basales très profondes et
arrondies. Élytres étroits, à stries lisses et profondes, les interstries con-
` aie .
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Fig. 248. Gen. Anlhracus Morsca. — a., A. conspulus DU1=1·s., de Cannes ( X I3). — b.,
palpe maxillaire gauche. -0., palpe Iabial gauche.- d., organe copu1ateur(_>< 60) de
l’A. consputus Dnrrs., de Cannes. — e., de FA. flavipennis Loc., de la Corse. - f.,
de l’A. iransversalis SCHAUM, de Limoges. —- g., de l’A. longicornis ScnAUM, de Rome.
—— h., de PA. quamerensis REITT., du Beausset.
vexes. Trois ou quatre soies discales sur la partie postérieure du 3e inter—
strie.
Organe copulateur (fig. 248 h) remarquable par sa petite taille, sa forme
courte, peu arquée ; l’apex obtus.
Littoral méditerranéen, au bord des eaux douces et stagnantes, depuis
Collioure jusqu’à Cannes.
Europe méditerranéenne : Dalmatie ; Istrie.
2. Anthracus longicomis SCHAUM, 1857, Berl. ent. Zs., 145 ; type : Nau-
plie. — J. Müttaa, 1926, Stud. ent. I, 194.

ANTHRACUS 725
Fig. 248 g. — Long. 3,5 à 4 mm. Très voisin du précédent, dont il dif-
fère par la présence d’une seule soie discale et par la forme de l’organe co-
pulateur. Coloration plus foncée, les élytres brunâtres avec la suture et
la marge pâles. Même forme des tempes et du pronotum. Élytresà stries
moins profondes et interstries moins convexes.
Organe copulateur (fig. 248 g) allongé, arqué, l’apex atténué.
Provence : Toulon ; Le Beausset (SIETTI).
Europe méditerranéenne et orientale ; dans l’Europe centrale jusqu’à
Wien ; Caucase.
3. ÀIIÉIIISCIIS flavipennis LUcAs, 1846, Expl. Alg., 11, 74 ; type : La Calle.
— BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 159. -— corsicus Primus, 1866,
Ann. Fr., 183 ; type : Corse.
Fig. 248 e. —- Long. 3,5 à 4 mm. Différent des deux précédents par ses
tempes transverses et les côtés du pronotum plus profondément sinués,
subparallèles avant les angles postérieurs ; ceux—ci obtus et émoussés.
Tête et pronotum brun luisant, les élytres brun rougeâtre, plus clair dans la
région humérale et le long de la suture ; antennes, palpes et pattes tes-
tacées. i
Organe copulateur (fig. 248 e) beaucoup plus grand que celui des deux
espèces précédentes, pourtant de même taille ; le bulbe basal renflé, le
pénis arqué, l’apex atténué.
Corse, dans les marécages.
Aussi en Sicile et en Algérie, dans les départements d’Alger et de Cons—
tantine.
4. Anthricus consputus DUFTSCHMIDT, 1812, Fna Austr. ll, 148 ; type :
Linz. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 184. — meridianus
CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv., II, 24 (Trechus) (nec L1NNÉ). —— dor-
salis C. G. THoMsoN, 1859 (nec FABRICIUS). — Wimmeli REITTER,
1893, W. ent. Ztg., X11, 44 ; type : Hamburg.
Fig. 248 a-d. — Long. 4 à 5,2 mm. Bien différent des précédents par sa
forme robuste, son pronotum transverse, plus large que la tête, à angles
postérieurs droits et vifs. Testacé, avec la tête noirâtre, le pronotum
plus ou moins brunâtre, les élytres avec toute la partie postérieure noi-
râtre, mais la suture, le bord externe et la base pâles. Base des antennes
testacée, les articles 3 à ll rembrunis ; pattes testacées. Pronotum à
côtés longuement sinués, rétrécis peu à peu jusqu’aux angles postérieurs ;
la base un peu saillante ; fossettes basales arrondies et très profondes.
Élytres amples, parallèles, à stries fortes. Une seule soie discale.
Organe copulateur (fig. 248 d) assez petit, coudé au tiers basal, l’apex
droit, non infléchi.

726 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
Toute la France et la Corse. Endroits marécageux ; fossés humides, sous
les détritus. Assez rare.
Europe septentrionale et moyenne; Caucase ; Sibérie.
VARIATION. —— D’après sa description, l’A. Wimmeli REITT. serait un
consputus à pronotum plus étroit, à peine transverse,pas plus large que la
tête. Il s’agit certainement d’une variation individuelle extrême. PUEL.
l’aurait trouvée en Camargue.
5. Anthracus transversalis ScriAUM, 1862, Berl. ent. Zs. VI, lll ; type 1
nord de la Grèce. — J. MÉÈLLER, 1926, Stud. ent. I, 194. — lemovi-
censis BLEUsE, 1882, Rev. Ent., I, 44 ; type : Limoges.
Fig. 248 f. —— Long. 4,5 à 5,2 mm. Bien différent de toutes les autres
espèces du genre par la forme de son pronotum, Allongé et parallèle, dé-
primé ; coloration pâle, testacée rougeâtre, les élytres rembrunis, les an-
tennes, les palpes et les pattes concolores. Tête allongée, les yeux peu
saillants, les tempes très obliques. Pronotum à peine plus large que long,.
ses côtés longuement sinués, parallèles dans tout le tiers postérieur ; an-
gles postérieurs très grands, droits, vifs; base rectiligne. Fossettes basales.
» en forme de pli arqué en dehors et en avant. Élytres aplanis, à stries pro-.
fondes ; une seule soie discale.
Organe·copulateur (fig. 248 f) arqué, à bulbe basal bien isolé par une
constriction de la partie moyenne du pénis, l’apex atténué.
çà et là en France. Orne : Domfront(LEB1s) ; Nantes (E. DE L’IsLE) ;Ven·
dôme (MÉQU1GNoN) ; Orléans (CROISSANDEAU) ; Limoges (BLEUsE) ; Castres
(GAMBERT). Parfois dans les détritus d’inondation de la Marne, à Saint-
Dizier (SAINTE-CL. DEv1LLE), de la Garonne, à Bordeaux (TEMPÈRE).
Espèce a mœurs souterraines, rappelant assez par son aspect et son genre
de vie les Thalassophilus ou le Trechoblcmus micros.
Europe méridionale.
' Subfam. AMBLYSTOMITAE TSCHITSCHÉRINE
Amblystomini TSCHITSCHÉRINE, 1900, Hor. Soc. ent. R., XXXIV, 348-
Les Harpalides de ce groupe sont remarquables par la forme de l’épi-
stome, dont l’échancrure rappelle les Licinides et en particulier les Badisier,
Mais tous les caractères des Amblystomites les rapprochent des Harpa-
lides.
Tête toujours large, difforme, à partie antérieure obtuse, l’épistome
profondément échancré, la base du labre membraneuse dans l’échancrure.
Pas de sillons oculo-frontaux. Mandibules courtes et obtuses. Palpes à der-
nier article fusiforme, acuminé, pubescent ; les palpes labiaux polychètes.
Labium largement échancré, sans dent médiane. Antennes courtes, pu-
bescentes à partir du 38 article.
Pronotum plus ou moins transverse. Élytres peu convexes, rebordés à_

AMB1.Ys·roMus , 727
la base, le bord apical large et sinué, le 99 interstrie large dans sa partie
apicale, le plus souvent pubescent. Pattes grêles.
Protarse et mésotarse des mâles simples ou faiblement dilatés zles
articles dilatés avec deux rangées de phanères à large pavillon adhésif.
Organe copulateur à partie apicale non déversée, les styles ovales, longs,
peu chitinisés. Sac interne ordinairement armé de grosses dents évagi-
nables (Amblysiomus).
Caractères chétotaxique des Harpalides : une seule soie frontale, pas de
pronotale postérieure, une soie discale sur la moitié postérieure du 3e in-
terstrie. Série ombiliquée agrégée, comme chez les Slenolophiiae. Le
groupe huméral de 6 fouets, dont le 69 est écarté du 58, sur la 89 strie ;
groupe postérieur de 6 à 8 fouets en série continue.
La larve de l’Amblyst0mus quadriguttaîus Morscu., de 1’lnde, est décrite
et figurée par GARDNER (Ind. For. Rec., Ent. II, 1936, pl. II). Elle a les
caractères généraux des larves des Harpalidac, en particulier des mandibules
courtes, les ongles doubles et inégaux. Le lobe interne de la maxille est ter-
miné par une soie apicale renflée. Le nasal est profondément échancré, denti-
culé dans l’échancrure. Antennes longues et grêles.
On rapproche ordinairement des Amblyslomus le petit genre africain
Anomostomus LAFERTÉ (Csixi, Cat., pars 115, 926). Mais il faudra encore
placer près d’eux, dans le même groupement, les Plaiymeiopus DEJ. et
Dioryche M.-L., genres à nombreuses espèces dans l’Afrique, la région
orientale et l’Australie, et aussi le genre Bargsomus DEJ.,de l’Arnérique
centrale.
Ainsi comprise, la sous-famille correspond à une vaste lignée gondwa—
nienne orientale, avec des représentants nombreux dans la région méditer-
ranéenne (Amblyslomus) et d’autres ayant atteint l’Amérique centrale
au début du Tertiaire (Burysomus).
103. Gen. AMBLYSTOMUS EmcHsoN
Amblyslomus EB1cHsoN, 1837, Kâf. M. Brand, I, 59 ; type : vulneraius ,
DEJEAN. —— REITTER, 1883, W. ent. Ztg., Il, 139.
Fig. 249. —— Espèces ailées, de petite taille, glabres, de coloration noi-
râtre à reflets métalliques et pattes sombres. Tête assez grosse, large en
avant. Épistome échancré, souvent d’une fagon plus ou moins asymé~
trique ; le labre asymétrique, sa base membraneuse dans l’échancrure de
l’épistome. Pas de sillons oculo-frontaux. Mandibules courtes et obtuses.
Antennes pubescentes à partir du 3e article. Palpes labiaux polychètes
(et non dichètes, comme il est dit généralement).Labiumtrès largement
échancré, sans dent médiane. V
Pronotum petit, subcarré, ou plutôt trapézoïde, à base rétrécie, côtés
nullement sinués et angles postérieurs très arrondis. Côtés très finement

728 COLÉOPTÈRES cxaxarguas
rebordés ; disque convexe, pas de fossettes basales. Élytres oblongs, élar-
gis en arrière, le bord apical largement tronqué ; 88 et 96 interstries plus
ou moins pubescents, le reste de l’élytre glabre. Stries fines et superfi-
cielles, la surface alutacée, mate. Pattes courtes.
Protarses des mâles avec les trois premiers articles faiblement dilatés
et munis de deux rangées ventrales de phanères adhésives, les mésotarses
simples,
Organe copulateur peu chitinisé, non déversé vers la gauche,peu arqué.
Bulhe basal renflé ; l’apex simple. Style gauche en position ventrale,
comme chez les Acupalpus. Sac interne armé de grosses dents évaginables
(fig. 249 6).
Le genre renferme un grand nombre d’espèces réparties sur les restes
du Gondwana oriental : Afrique, Madagascar, Inde, Malaisie et Australie.
Une quinzaine d’espèces occupent la région méditerranéenne ; trois sont
représentées en France.
TABLEAU DEs Es1>ÈcEs
1 . Angles postérieurs du pronotum accusés, obtus et émoussés, la base
saillante. Élytres presque sans traces de stries. Long. 2 mm ....
............................................... 3. Raymondi.
-— Angles postérieurs du pronotum tout à fait effacés,les côtés et la
base arrondis en courbe continue. Élytres distinctement striés.. 2.
2. Pronotum transverse, peu rétréci à la base. Élytresàstries plus
fortes, toutes bien visibles, les interstries convexes. Plus grand.
Long. 3,3 à 3,8 mm. ........................... 1. metallescens.
— Pronotum non transverse, nettement rétréci a la base. Élytres à
stries internes nettes, les externes effacées ; interstries internes
plans. Plus petit. Long. 2,5 à 3 mm ..................... 2. niger.
1. Amblystomus metallescens DEJEAN, 1829, Spec. IV, 482 ; type : midi
de la France. —— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 105.
Fig. 249 a-e. —- Long. 3,3 à 3,8 mm. Noir à reflet métallique verdâtre,
les palpes et les tibias brun testacé ; téguments très finement alutacés.
Échancrure de l’épistome un peu asymétrique, l’angle droit un peu plus
saillant que le gauche. Pronotum transverse, à base large. Interstries des
élytres avec une rangée de très petits points sétifères.
Organe copulateur assez épais (fig. 249 d), l’apex atténué et infléchi.
Sac interne avec un rang oblique de cinq à six grosses dents dans la par-
tie moyenne, le cul—de-sac basal tapissé d’écailles et armé de deux autres
dents et de baguettes chitineuses, la partie apicale avec une dent ventrale
(fig. 249 e).

AMBLYSTOMUS 729
Littoral de la Méditerranée ; Corse. Terrains argileux, dans les fissures
du sol.
Toute la région méditerranéenne ; Afrique du Nord.
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-   __ ..... - _g.
1.
Fig. 249. Gen. Amblystomus Er. - a., A. melallescens DEJ., de la Camargue ( >< 22). —
b.,palpe labial gauche. - c.,palpemaxillaire gauche. -—d., organe copulateur (X 60).
- e., sac interne, de profil. -— f., organe copulateur ( X 60)del’A. Raymondi GAUT.,
d’Espagne. —— g., de 1’A. niger HEER, de Châteauroux.
2. Amblystomus niger HEER, 1838, Fna Col. Helv. I, 563 ; type : Genève.
— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr., I, 106. ,
Fig. 249 g. —— Long. 2,5 à 3 mm. Voisin du précédent, mais plus petit,
avec le pronotum moins transverse, plus rétréci à la base. Élytres à stries
externes effacées.
Organe copulateur (fig. 249 g) plus court, moins coudé dans sa partie
m0yenne,l’apex non infléchi. Sac interne avec une seule grosse dent mé-
diane et une dent apicale bien plus développée que chez meiallescens ; pas
de dents dans le cul—de-sac basal.
. Presque toute la France, remontant vers le nord jusqu’au cours de la
Seine et à Nancy. Corse. Dans les terrains argileux.
Europe moyenne et toute la région méditerranéenne.
3. Amblystomus Raymondi GAUTIER DES Corrns, 1861, Ann. Fr., 193 ;
type 1 Saint-Raphaël. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 376.
Fig. 249 f. — Long. 2 mm. Bien plus petit que les deux précédents,
différent par la forme du pronotum, à angles postérieurs accusés, obtus et
émoussés, et bord basal nettement limité. Élytres à stries très effacées.
Organe copulateur (fig. 249 f) à partie médiane déprimée et bulbe basal
bien séparé, l’apex atténué. Une seule grosse dent dans le sac interne.

730 coLÉorTÈREs cARAB1QUEs
Littoral méditerranéen : Hyères, Saint-Raphaël; Corse. Terrains. argi-
leux.
Aussi en Sardaigne.
XVII. Fam. PTEROSTICHIDÀE, sensu nova
Cette famille correspond à peu près aux Féroniens de DEJEAN (18225),
aux Féronides de LACORDAIRE (1854), ou encore aux Plalysmalini de
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Fig. 250. Caractères Iarvaires des Pferosfichidae, trib. Pferosfichini : Oreophilus multi-
puncfafus DEJ., des Alpes. — a., larve âgée. —— b., stemmates du côté gauche. —
c., maxille.—d.,prémentum. — e.,nasa1. — f., patte intermédiaire gauche.-
g., urogomphes.
T ' 1899 H S t R XXXIV 108 l
SCHITSCHERINE , or. oc. en . ., , ` , qui eur a con-
sacré un grand nombre de mémoires importants (1). Mais ces mémoires
1. TscH1TscuÉR1NE a voulu donner la priorité il Plafysmu B©NELLi sur Pferosfichus
BoNEL1.1, tous deux décrits dans la « fabula syrzoptica », parce que Plafysma y est cité
le premier. Mais depuis BA·rEs (1882, Biol. centr.-am., Col. I, 80), on avait adopté
Pferosfichus, que d’ailleurs B01~xE1.L1 lui—même avait pris pour type de son « 16 a,
sfirps Pfcrosfichii », de la fabula synopficu.

PTEROSTICHIDAE 731
sont des études fragmentaires ; aucune étude d’ensemble de la famille
n’a jamais été faite. Aussi les derniers catalogues, en particulier celui de
Csixi (1929, pars 112, 478) présentent-ils, sous la rubrique générale
«Pler·0siichini », un amas hétérogène de groupes dont beaucoup n’ont rien
de commun avec la famille dont il s’agit ici.
Seuls appartiennent aux Plerosiichidae, sensu laio, les genres de Con-
chifera dont les cavités coxales antérieures sont uniperforées, l’organe
copulateur coudé, à bulbe basal globuleux, avec l’orifice basal reporté en
arrière sur la face ventrale, les styles très inégaux, le droit étant toujours
étroit, très court ou très long, styloîde, jamais élargi ni de même forme
que le gauche.
Chez les Pierostichidae, il existe deux soies frontales ; les antennes sont
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Fig. 251. Caractères larvaires des Ptcrostichidae, trih. Molopini. -— a., tête de la larve
âgée de l’Abaa: ater Vim., — b., nasal. —~ c., mandibule gauche d’une larve au premier
âge. — d., sommet de la maxille gauche d’une larve âgée.- e., patte intermédiaire
gauche.- f., urogomphes d’une larve âgée. —- g. urogomphe gauche d’une larve âgée
de Percus Dejeani DEJ. [d’après J.-C. Scmônria, et S. BEER et G. BINAGHI, 1936,
Bol. Lab. Z00l. agr. Mil., XIV 
Tout récemment, H. E. ANDREWES (1937, Proc. R. ent. Soc. Land., VI, 1) a tenté
de réhabiliter le genre désuet Feronia LA1·aE11.1.E (1817), en lui désignant pour type
l’espèce cupreus L. Je crois avoir démontré qu’ANonEwEs n’est aucunement en
droit de rejeter, comme non publiée, la fabula synoptica de BONELLI (voir cette
Faune, 39, 1ntroduction);i1 s’ensuit que Feronia LATREILLE, 1817 (type : cupreus L.)
ne pourra plus dans aucun cas être valable, car il doit être tenu pour synonyme
de Poecilus BONELLI, 1810 (type : cupreus L.),

732 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
pubescentes à partir du 4e article (sauf rares exceptions). Le pronotum
a normalement deux fossettes basales de chaque côté et une soie sur l’angle
postérieur. La striole basale de l’élytre, lorsqu’elle existe, se trouve entre
la l" strie et l’écusson. Épipleures tantôt tordus à l’extrémité, tantôt
simples. Protarscs des mâles avec les trois premiers articles dilatés et mu-
nis de deux rangées ventrales de grandes phanères à large pavillon adhésif,
les mésotarses toujours simples.
Cette diagnose élimine des Pierosiichidae un très grand nombre de grou-
pes énumérés par le Catalogue de Csixt. Par contre, elle fait entrer dans la
famille des groupes qui en sont généralement écartés à tort, tels que les
Amarini, Zabrini, Anchomenini.
Caractères larvaires (fig. 250, 251, 252 et 253). — Larves à sclérites peu
chitinisés, la tête généralement allongée, au moins chez les types carnivores,
sans rétrécissement collaire prononcé.
Tête de forme variable, la suture coronale plus ou moins longue, parfois
absente (Zabrus). Articulation dorsale de la mandibule libre, la côte du ten-
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Fig. 252. Caractères larvaires des Pterosiichidae, trib. Sphodrini : S. leucophîhalmus L.,
de Crémone (élevage de L. Borooni). — a., larve jeune. — b., stemmates du côté
gauche. — 0., nasal. — d., maxille gauche. — e., prémentum, face ventrale. — f.,
patte intermédiaire gauche. -—- g., urogomphes.

PTEROSTICHIDAE 733
torium et le condyle articulaire bien visibles sur le bord antérieur du crâne,
entre l’épistome et le sclérite antennaire. Antennes Pas plus larges que les
mandibules, insérées en dehors des mandibules, leur 3** article non dilaté,
muni d’un accessoire. Mandibules plus ou moins longues, le rétinacle bien
développé. Maxîlles à stipe long ; le palpe triarticulé. Prémentum avec quel-
ques soies latérales, la ligula bisétulée. Stemmates de forme arrondie, au
nombre de six (1).
Tergites thoraciques et abdominaux peu chitinisés, ne recouvrant pas
entièrement la face dorsale des segments, surtout sur l’abdomen ; les rangées
de soies peu nombreuses.
Pattes courtes, peu épineuses, les trochanters, fémurs et médius souvent
avec des rangées longitudinales et ventrales d’épines, les tibias toujours
inermes, sans autres épines que les deux épitarsales. Tarse de deux ongles
égaux, tous deux dactyliens.
Urogomphes longs et grêles, immobiles, non articulés, généralement non
segmentés, sauf cependant chez les Abazc et les Pcrcus (fig. 241 f, g). Uro-
pode allongé, sans vésicules exsertiles.
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Fig. 253. Caractères larvaires des Pierostichidae, trib. Anchomenini: Agonum sp., de
Compiègne. —- a., larve âgée. —~ b., stemmates du côté gauche. — c., nasa]. -— d.,
maxille gauche, face ventrale. — e., lobe interne de la maxille. -—f., prémentum, face
ventrale -— g., face ventrale du crâne et du prosternum. —— h., patte intermédiaire
gauche. —— i., premiers segments ventraux. — j. urogomphes.
1. D’après GARDNER (Ind. For. Res., Ent. II, 1936, 183), il y aurait « moins de six
ocelles » chez les genres Coelosîomus et Diceromerus, appartenant a la tribu des Drimo-
stomaîini.
JEANNEL 47

734 coLÉoPTÈREs cARAB1gUEs
En somme, les larves des Pterosiichidae different de celles des Harpalidae
et Perigonidae par leurs deux ongles tarsaux égaux. Tous les autres carac-
tères sont inconstants. On ne connaît d’ailleurs pas encore assez de types
larvaires de la famille pour qu’i1 soit possible d’en établir un tableau de dé-
termination. Seules, les larves des Zabritae se distinguent aisément par des
caracteres en rapport avec leur régime phytophage.
A titre d’indication, et sans qu’il soit possible d’afürmer que les carac-
tères indiqués soient parfaitement constants, les larves connues seront pro-
visoirement réparties de la façon suivante :
1. Tête plus longue que large, les mandibules longues et greles, plus
longues que larges a la base, leur rétinacle vers le milieu (types
carnivores) ............................... Subfam. Pterostichitae.
a. Maxilles a lobe interne représenté par un tubercule sétifère.. .. b.
— Maxilles a lobe interne représenté par une simple soie (Sphe-
drzzs, fig. 252, Laemosîhenes, Synuchus, Calathus). . Trib. Sphodrini.
b. Soie du lobe interne de la maxille insérée au sommet et dans
l’axe du tubercule (Anchomcmzs, Agonum, fig. 253), Odonlo-
nyac) ................................... Trib. Anchomenini.
— Soie du lobe interne insérée latéralement sur le tubercule ..... 0.
c. Urogomphes entiers(Ore0phiIus, fig. 250). ..... Trib. Pterosiic/zini.
— Urogomphes multiarticulés (Abam, fig. 251, Percus, fig. 251).
..................................... . ...... Trib. Jlolopini.
— Tête plus large que longue, les mandibules courtes, àpeu pres aussi
larges que longues, le rétinacle pres de la base (types phytophages).
Lobe interne de la maxille représenté par un tubercule sétifcre, la
soie insérée au sommet et dans l’axe ............. Subfam. Zabritae.
a. Suture coronale présente mais courte. Nasal pluridenté (Cyr-
ionolus, fig. 303) ......................_...... Trib. Amarini.
— Suture coronale absente. Nasal bituberculé (Zabrus, fig. 303)
............................................. Trib. Zabrini.
Les Pierosiichidae seront subdivisés en six sous—faniilles, dont deux
seulement sont représentées dans la faune européenne :
TABLEAU DES SOUS·FAMILLES
l . Palpes labiaux dichètes. .................................... 2 .
— Palpes labiaux polychètes ................................. 5.
2. Palpes à dernier article plus ou moins pubescent, souvent très
différent de forme aux deux paires ........................... 3.
— Palpes à dernier article glabre, fusifor1ne,souvcnt tronqué au som-
met, toujours semblable aux deux paires ..................... 4.
3. Striole basale présente. Apex du pénis normal. Repli interne du
rhamp radial très peu saillant, la torsion des épipleures très peu
indiquée, souvent nulle. (Amérique du Sud) ..................
...........................,.....,. [Subfam. Antarctütae] (1).
l. Antarctiides, Lacoansras, 1854. — Espèces de petite taille, ayant l`aspeet de
petits Harpales.

PTEROSTICHITAE 735
-— Pas de striolc basale. Apex du pénis en lame horizontale, large
et plane, tranchante sur son bord gauche. Insectes de grande taille,
très spécialisés, la torsion des épipleures toujours très accusée.
(Amérique tropicale) ................... [Subfam. Euchroitae] (*).
4 . Protibias non dilatés au sommet, l’angle apic al externe effacé. Pas de
scrobes antennaires en avant des yeux (p. 735). Subfam. Pterostiehitae.
-— Protibias dilatés au sommet, l’angle apical externe denté. Premier
article de l’antenne logé au repos dans un sillon (scrobe), en avant
des yeux. Insectes de faciès particulier, à antennes courtes et
noueuses, les tarses courts et épais. Élytres sans striole basalé; la
torsion de l’épipleure très accusée ...... [Subfam. Morionitael (2).
  Palpes labiaux sécuriformes ; tous les palpes très pubescents.
Style droit en lame losangique incurvée. (Madagascar). ........
................................ [Subfam. Chaetodactylitae] (*).
—— Palpes labiaux simples, la pubescence des palpes à peine discer-
nable ou nulle. Style droit très long, effilé et terminé le plus souvent
par un crochet ...................... (p.899). Subfam. Zabritae.
Subfam. PTEROSTICHITAE ER1cHsoN
Pierosiichini ERICHSON, 1837, Kâf. M. Brand. I, 66. —— Plalysmaiini
TSCHITSCHÉRINE, 1899, Hor. Soc. ent. Pt., XXXIV, 108.
Le groupement correspond aux « Siirpes » : Poecilii, Anchomenii, Molo-
pides, Pterosiichii et Plaiynii du tableau synoptique de BONELLI (1810). -
Tel qu’il est défini ici, il est encore un groupe immense, représenté par
de nombreuses espèces dans toutes les régions du globe. En l’absence d’une
revision générale de la sous-famille, il est actuellement impossible de
fixer les caractères de toutes les tribus qui la composent. On s’en tiendra
simplement ici aux six tribus suivantes qui sont représentées dans la faune
de la France.
Chez toutes, le dernier article des palpes est glabre, fusiforme, semblable
aux deux paires, les palpes labiaux sont dichètes. Les antennes sont fili-
formes ; leur premier article n’est pas logé au repos dans un scrobe pré-
oculaire.
_ 1. Euchroini TSCHITSCHÉRINE, 1900. — Groupe néotropical, constitué par les Eu-
chroa BRULLÉ, Dyschromus CHAUD., Lobobrachus CHAUD., Bothynoprocîus TSCHITS.
2. Groupe remarquable par le faciès des espèces, répandu dans toutes les contrées
chaudes du globe. Le genre Morion est presque cosmopolite et a une espèce en Grèce.
Près de lui se placeront de nombreux genres de l’Australie (Hyperion C.As1·.) et des
restes du Gondwana. Plusieurs occupent l’Afrique : Alegamorio CHAUD., Platynodes
Wnsrw., Buderes MURR., et aussi les Stereosioma MURR., Adorionidius CHAUD., Sfrigia
BRULLÉ, Brachidius CHAUD. et autres.
3. Chaetodactylini TSCHITSCHÉHINE, 1903. —Tribu créée pour trois genres malgaches,
Chactodactyla TSCHITS., Androyna TscH1'rs., Tschitscherinella A. SEM. Les larves des
Andrnyna sont parasites des nymphes de certains Cétonides.

736 COLÉOPTÈRES cAnAB1oUEs
‘ TABLEAU DEs TR1BUs
1. Partie apicale de l’organe copulateur non déversée et symétrique,
ou déversée du côté droit .,............................,.... 2.
—- Partie apicale de l’organe copulateur entièrement déversée du côté
gauche. Labium normalement échancré, à épilobes saillants (1).
Antennes pubescentes a partir du 46 article ....................
................................... (p. 779) Trib. Pt€1'0StîchîI1i.
2. Labium très peu échancré, ladent médiane au même niveau quela
partie saillante des épilobcs   Petite taille ; pas de striole basale,
le fouet basal sur la racine de la 26 strie. Epipleures toujours forte-
ment tordus. Métépisterneslisses. Antennes à 26 article désaxé sur
le premier (fig. 254 c). Organe copulateur non inversé .........
.................................... (p. 737). Trib. Abacetini.
-— Labium profondément échancré, les épilobes saillants .......... 3.
3. Épipleures nettement tordus à leur terminaison, qui est soulevée
par la carène radiale interne venant former le bord apical de l’é-
lytre. ................................................... 4 .
— Épipleures simples, peu à peu effacés a leur terminaison. Il existe
parfois une carène radiale interne peu élevée, mais elle s’efface
avant d’atteindre le bord apical de l’élytre ................. 5.
4. Élytres avec la partie basale des 66 et 76 interstries ni élargie ni
soulevée. Des soies discales sur le 36 interstrie. Métépisternes plus
longs que larges, lisses ou ponctués (6). . . (p. 738). Trib. Poecilini.
— Élytres avec la partie basale du '76i11terstrie, rarement du 66, no-
tablement élargie ou soulevée en côte, à partir de l’angle huméral
du rebord basal. Tête grosse, à sillons frontaux profonds ; sauf
rares exceptions, pas de soies discales ........................
. .................................... (p. 764). Trib. Molopini.
  Saillie intercoxale du prosternum comprimée et tranchante dans
sa partie abrupte .................... (p. 837). 5. Trib. Sphodrini.
1. En Australie et Malaisie, la trib. Caiadromini groupe des espèces géantes, a organe
copulateur déversé aussi du coté gauche. Leurs antennes sont puhescentes à partir du
56 article. Il existe aussi un léger déversement à gauche de l’orifice apical du pénis chez
certains Arzchomenini (Cardiomera, Plaiynidius), mais nullement comparable au déver-
sement total des Pterostichirzi.
2. Deux autres tribus présentent la même forme du labium. Ce sont:lesDrim0st0matini,
à organe copulateur inversé et fouet basal sur la racine dela 36 strie (STRANEO), etles
Trigonolomaiini, a palpes pubescents, avec leur dernier article dilaté ; la striole basale
existe, le fouet basal se trouve sur la racine de la 26 strie ; l’organe copulateur n’est
pas inversé. Tous deux sont des groupes gondwaniens.
Les Drimosiomaiini sont nombreux en Afrique, a Madagascar, dans la région orientale
et l’Austra1ie. La trib. Trigonoiomaiirzi groupe des genres orientaux et le genre Cy-
pholobus Horn, de l’Australie.
3. De nombreux genres de l’Australie et de l’Amérique se placeront sans doute dans
les tribus voisines :Dar0lini, Abacomorphini, Sphodrosomini.

ABACETUS 737
—-- Saillie intercoxale du prosternum non comprimée, épaisse et mousse
dans sa partie abrupte. Orifice basal du pénis atteignant le fond
du bulbe basal ................... (p. 867). Trib. Anchomenini.
Trib. ABACETINI TSCHITSCHÉRINE, 1898
Le grand genre Abaceius DEJ. et quelques petits autres forment cette
tribu, qui groupe des centaines d’espèces dans toute l’Afrique, Madagas-
car, l’Australie et l’Indo-Malaisie. Abaceius est le principal représentant
des Pieroslichidae en Afrique; une dizaine d’espèces seulement atteignent
la région méditerranéenne.
104. Gen. ABACETUS DEJEAN
Abacetus DEJEAN, 1828, Spec. III, 195 ; type : gagales DEJEAN (Guinée),
—— Distrigus DEJEAN, 1828, Spec. III, 191 (1) ; type : impressicollis
DEJEAN (Inde). —— Asiigis RAMBUR, 1838.
Fig. 254. — Bien caractérisé par la forme du labium, très court, à peine
échancré. Le deuxième article des antennes ne s’insère pas exactement
dans l’axe du premier, mais un peu en dehors (fig. 254 c). Pas de striole
basale ;épipleures nettement tordus à l’extrémité. Onychium sétulé.
Le genre est formé par les nombreux survivants d’une grande lignée
gondwanienne, qui a dû atteindre la région méditerranéenne à la fin du
Crétacé.
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Fig. 254. Gen. Abacetus DEJ. : A. Salzmanni GERM., de Pau. — a., organe copulateur
(>< 55). — b., sommet du penis, face dorsale. —— c., base de 1’antenne droite.
1. Abacetus Salzmanni GERMAR, 1824, Ins.Sp. nov., 2ï>.— rubripes DE-
JEAN, 1828, Spec. III, 248 ; type : midi de la France.
Fig. 254. —Long.5,5 à 6,5 mm. D’un bleu verdâtre métallique en dessus.
1. La priorité appartiendrait assurément à Distrigus DEJ. Il faut cependant conser-
ver Abacetus DEJ., qui est passé dans l`usage pour dénommer ce genre groupant plus
de 300 espèces.

738 COLÈOPTÈRES cARAB1gL'Es
noir en dessous; les antennes, les palpes et les pattes testacés rougeâtres.
Tête avec des sillons frontaux profonds ; yeux saillants. Pronotum étroit,
a côtés longuement sinués, les angles postérieurs droits. Élytres à stries
profondes et lisses, la base rebordée. Pas de soies discales, une apicale.
Série ombiliquée 2 6 -(— (3-)-3). Ailé.
Organe copulateur petit, assez grêle, peu arqué, la partie apicale dé-
versée vers la droite, l’apex obtusément arrondi (fig. 254 b). Style gauche
losangique, le droit un peu plus court, digitiforme.
Sud-ouest de la France et bordure du plateau central, jusque dans le Bour-
bonnais ; lisière des Pyrénées ; Languedoc et zone méditerranéenne jusqu’au
Var. — Corse.
Répandu dans la région méditerranéenne occidentale : Espagne et Ba-
léares, Nord de l’Afrique, Sicile et Sardaigne. L’espece est manifestement
d’origine tyrrhénienne.
Trib. POEClLlNl BoNELL1, sensu nova.
La division « Sl. 10¤ : Poecilii >> du tableau synoptique de BoNELL1
(1810) rapproche des Poecillzs les genres Plaigsma, Chlaenius, Calaihus,
Sphodrus, etc. Il est nécessaire toutefois de garder pour cette tribu le
nom de Poecilini BoN. en en fixant de nouveau les limites.
Dans cette tribu, je place les genres a épipleures nettement tordusà
i leur extrémité, à lobes du labium saillants, et avec la partie apicale de
l’organe copulateur non déversée du côté gauche.
Un bon nombre des Ptérostichides australiens entreront dans cette
tribu, ainsi que certains genres sudafricains et sudaméricains (1). ll y
aura certainement lieu de distinguer, dans la tribu, des lignées gondwa—
niennes, restes des faunes du Secondaire, et une série d’autres lignées
laurasiennes, venues dans l’hémisphère nord a la fin du Crétacé.
TABLEAU DEs GENREs `
l. Pas de ·striole basale. Métépisternes ponctués. Espèces de petite
taille ............................ (p. 739). 105. Gen. Stomis.
—— Striole basale présente, toujours longue et placée dans le 26 inter-
` strie ..................................................... 2.
2. Segments ventraux 4 a 6 avec une strie marginale transverse. Pro-
notum trapézoïde, ai base très large, de sorte que le contour du corps
est à peu près continu. Angles huméraux des élytres droits, les
stries externes parallèles et perpendiculaires au rebord basal. Ony-
1. Mais non les Eucampiognaihzzs et Eudromus malgaches qui doivent former une
famille spéciale, sans doute voisine des Callistidae.

STOMIS 739
chium sétulé sur sa face ventrale. Partie apicale du pénis très
longue, très grêle et effilée, le style droit très réduit, en olive. .
..............................,.. (p. 743). 106. Gen. Orthomlls.
- Segments ventraux 4 à 6 sans strie transverse. Pronotum subcordi-
forme, à base plus ou moins rétrécie. Angles huméraux des ely-
tres arrondis ou obtus, les stries externes non perpendiculaires au
rebord basal ............................................... 3.
3. Les premiers articles des antennes, ou au moins le premier, ou en-
core le 29 et le 39, comprimés sur leur bord supérieur en carène
tranchante. Métépisternes ponctués. Espèces de taille moyenne,
subparallèles, le plus souvent métalliques. Organe copulateur géné-
ralement peu arqué, le style droit très réduit,plus ou moins spa-
tulé ............................ (p. 745). 107. Gen. Poecilus.
— Les premiers articles des antennes sans carènes. Métépisternes lisses
ou ponctués. Espèces noires, de taille variable, le pronotum avec
une seule fossette de chaque côté de la base. Organe copulateur
très arqué, la partie apicale du pénis symétrique, peu allongée, le
style droit très réduit et digitiforme. (p. 755). 108. Gen. Argutor.
O
105. Gen. STOMIS CLAIRVILLE
Slomis CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv., Il, 46 ; type : pumicaius PANZ. -——
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 308.
Subgen. Pedius MoTscHoULsKY, 1850, Kâf. Bussl., tab. ix; type :
inaequalis MARsH.
Subgen. Lagarus Cuixonoin, 1838, Bull. Mosc., XI, 10 ; type 2 ver-
nalis PANZ.
Subgen. Oriies SCHAUM, 1850, Naturg. I, 442 ; type : negligens ST.
Subgen. Haploiapinus REITTER, 1886,W. ent. Ztg., V, 170; type :
E crassiusculus CHAUD.  
Fig. 255. ~— Petites espèces à pronotum en général allongé, non trans-
verse. Élytres rebordés à la base, les stries profondes, toujours fortement
ponctuées. Ordinairement pas de soies discales (sauf chez Lagarus) ; série
ombiliquée assez spécialisée : 6 fouets huméraux, de 6 à 8 apicaux.
Organe copulateur modérément arqué, la partie basale peu coudée,
le bulbe basal toujours un peu oblique. Partie apicale déversée vers la
droite, l’apex court et obtus. Style droit réduit, court.
1. Une revision des très nombreux sous-genres créés par TCHITSCHÉRINE pour de
petites espèces de l’Asie occidentale conduira certainement à en réunir quelques-uns
au genre êiomis (sensu laîo).

740 coLÉoPrEREs CARABIQUES
TABLEAU DES Es1>EcEs
1. Pas de soies diseales sur le 38 interstrie ...................... 2.
——— Des soies discales sur le 36 interstrie, au moins surla partie apicale. 3 .
2. Onychium non sétulé sur sa face ventrale ...................
............................ [Subgen. Orites et Haptotapinus].
— Onychium sétulé sur la face ventrale. Mandibules très longues,
droites et robustes ; premier article des antennes long et cylin-
drique. Pronotum cordiforme, allongé, très rétréci à la base, la
gouttière marginale très fine et régulière; élytres longs et ovales.
............................................ Subgen. Stomis.
3 . Tarses non sillonnés en dessus. Segments ventraux 4 à 6 avec une
strie transverse le long du bord postérieur ..... Subgen. Pedius.
—— Tarses sillonnés en dessus. Segments ventraux sans strie transverse.
......................................... Subgen. L&gâ.1‘llS.
Subgen. Siomis, s. str.
l. Tête peu rétrécie en arrière des yeux, sans constriction affectant
la face dorsale. Noir brillant, les pattes et les antennes testacées
rougeâtre. Tarses glabres. Long. 6 à 7,5 mm ....... l. pumîcatlls.
— Tête avec une constriction eollaire plus forte et affectant la face
dorsale. Pronotum plus allongé; élytres plus ovales et plus con-
vexes. Tarses avec quelques poils dressés surla face dorsale. Long.
8 à 9 mm ........................ 2. rosirafus, subsp. elegans.
Subgen. Pedius iMOTSCHOULSKY
1 . Tête petite, le pronotum large, aussi long que large, sa base large _
et ses côtés longuement sinués en arrière, la surface basale ponc— `
tuée, les angles postérieurs droits. Élytres subparallèles et peu
convexes. Une soie sur le quart apical du 36 interstrie. Long. 5 à
_ 6mm. ......................................... 3. inaequalis.
Subgen. Lagarus CHAUDo1R
l . Pronotum plus étroit, plus rétrécià la base et en avant ; les élytres
non aplanis sur le disque,plus convexes en arrière, les points dis-
caux du 3B interstrie plus fins. Pattes et antennes pâles. Long.
6 à 6,5 mm. ..................................... 6. Leonisi.
— Pronotum plus large, moins rétréci à la base, ses côtés plus régu-
lièrement arqués; élytres largement déprimés sur le disque, les
points discaux plus gros. Antennes et pattes sombres ......... 2.
· 2. Marge du pronotum noire; la surface basale densément ponctuée
sur toute la largeur. Pénis à partie basale non renflée en fuseau
(fig. 255 d, e,). Long. 6 à 8 mm. ..................... 4. vemalis.

STOMIS 741
— Marge du pronotum roussâtre; la surface basale moins densément
ponctuée. Pénis plus grand, sa partie apicale renflée, fusiforme
(fig. 255, f, g). Long. 9 mm ........................... 5. cursor.
Subgen. Stomis, S. str.
1. Stomis (s. str.) pumicatus Plmznn, 1796, Faun. Gerin., no 10. —-
GANGLBAUEP., 1892, K. M., I, 309. -— ienuis MARsHAM, 1802.
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Fig. 255. Gen. Siomis Cramv. —- a., S. (s. str.) pumicatus Pmvz., des Hautes-Alpes
( >< 12). ~— b. et 0., organe copulateur de profil et sommet du pénis,face dorsale ( >< 30)
, du S. (s,. str.) pumicatus PANZ., de Toul. — d. et e., du S. (Lagarus) vcrnalis PANz.,
de Cannes. — f. et g., du S. (Lagarus) cursor DEJ., de la Gironde. -— h. et i., du S.
(Pedim) inacqualis Mimsn., de Stockerau.
Fig. 255 a—c. — Long. 6 à 7,5 mm. Dernier segment ventral avec 2 soies
chez le mâle, 4 chez la femelle.
Organe copulateur peu arqué, la partie apicale déversée à droite et
infléchie du même côté (fig. 255 b, c), l’apex pointu, sans lame terminale.
Style gauche large et tronqué, le droit très petit, comprimé en lame
droite et mousse.
Toute la France ; sous les pierres dans les endroits frais et humides. Assez ‘
régulièrement dans les nids de Taupes en Meurthe—et-Moselle, au prin- .
temps (HEIM DE BALZAC).
Europe septentrionale et moyenne; Caucase ; Asie mineure.

742 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
2. Stomis (s. str.)1‘0Stra,t11s, subsp. elegans CHAUDOIR, 1861 Bull. Mosc., 8.
— GANGLBAUE12, 1892, K.M., 1,309.
Long. 8 à 9 mm. Bien différent du précédent par la forte constricfion
collaire et ses tarses pubescents en dessus. La subsp. elegans est de plus
grande taille que la forme typique, moins convexe, avec les antennes plus
longues.
Alpes françaises. Hautes-Alpes : col de la Ponsonnière, près de Briançon
(LA BRISJLERIE). Basses—Alpes : col de Larche (MARIÉ).
La forme typique habite les Alpes orientales : Syrie, Carinthie, Slovénie.
La race elegans se prend sur les deux versants des Alpes Cottiennes et Mari-
times.
Subgen. Pedius MoTscHoULsKY
3. S. (Pedius) inaequalis MARSHABI, 1802, Ent. Brit., 465 ; type : Angle-
terre. —— longicollis DUFrscHM1D, 1812, Faun. Austr. II, 180 ; type :
Linz.
Fig. 255 h, i. —— Long. 5 à 6 mm. Brun de poix, les antennes brunâtres,
les pattes rougeâtres. Plus petit que Vinguinaius ST. de la région méditer-
ranéenne orientale, les côtés du pronotum m_oins arrondis.
Organe copulateur très petit, la partie apicale tordue vers la droite
à son extrémité seulement ; bord apical obtus et asymétrique (fig. 255 h, i).
Style droit court, en forme de bouton allongé.
Majeure partie de la France, sauf dans les montagnes. Signalé du Langue-
doc, mais non de la Provence.
Europe moyenne. Crimée et Caucase. Sud de 1’Ang1eterre.
Subgen. Lagarus CHAUDOIR
4. S. (Lagarus) vemalis PANZER, 1796, Faun. Germ., 17. — sedulus DE-
JEAN, 1828, Spec. III, 243. —- Degorsi CROISSANDEAU, 1893, Misc.
ent., I, 133 ; type :Briançon.
Fig. 255 cl, e. -— Long. 6 à 8 mm. Organe copulateur à partie apicale
aplatie, largement évasée, déversée à droite, le bord apical très court,
large et un peu saillant à droite (fig. 255 e). Style gauche un peu losangique,
le droit en lame comprimée et pointue.
Presque toute la France. Rare dans le midi en dehors des montagnes.
Toute 1’Europe, la Sibérie et l’Asie occidentale ; Maroc et Algérie ; îles
Açores.
5. S. (Lagarus) CU.1‘S01' DEJEAN, 1828, Spec. III, 243 ; type : Bordeaux. ——
mariiimus GAUBIL, 1844, Rev. Zool., 340.
Fig. 255 f, g.—Long. 9 mm. Different à peine du précédent par sa

onruomus 743
grande taille et la coloration roussâtre de la marge du pronotum. On l’a
longtemps pris pour une race du vernalis. Les caractères de son organe
copulateur confirment bien son indépendance spécifique (fig. 255 f, g).
La partie apicale du pénis est renflée en fuseau, épaisse, déversée vers
la droite, le bord apical très largement arrondi. Style gauche bien plus
large et tronqué, le droit en lame comprimée à sommet arrondi  
Nlarécages à Arundo, non salés, de la côte méditerranéenne et de la côte
atlantique, de Bayonne a Bordeaux. —- Corse.
Aussi, par places, en Algérie.
6. S. (Lagarus) Leonisi APFELBECK, 1904, Kâf. Balk. l, 257 ; type :
Herzégovine. -— PUEL, 1914, Misc. ent., XXII, 57.
Long. 6 à 6,5 mm. Plus petit et plus étroit que le vernalis, plus convexe.
D’après APFELBECK, les trois premiers articles des antennes et les pattes,
sauf les fémurs, sont rouges, et le pénis est différent. L’apex serait plus
largement rebordé, avec un épaississement ventral visible de profil.
Vosges : Aydoilles (PUEL) ; Val d’Aran.
Décrit de la péninsule balkanique : Herzégovine, Monténégro, Grèce,
Constantinople (APFELBECK).
©Bs. -— Je n’ai pas vu cette espece dont SA1Nr1a-CLMRE DEVILLE mettait
en doute la validité.
106. Gen. ORTHOMUS Cmiuooin
Orihomus CHAUDOIR, 1838, Bull. Mosc., XI, 8 ; type : barbarus DEJ. -—
BEDÉL, 1899, Cat. rais. Col. N. Afr. I, 181.
Fig. 259 g—j. —- Espèces de taille médiocre (9 à 172 mm.) et de colora-
tion brun de poix ou noir brillant,les pattes brunâtres. Tête petite, à ver-
tex lisse. Antennes ai articles basilaires sans carènes, pubescentes à partir
du 4B article. Pronotum trapézoïde, à base plus large que le bord antérieur,
les côtés non sinués en arrière, les angles postérieurs droits ; une seule
fossette basale. Élytres déprimés, larges à la base, les stries externes paral-
lèles entre elles et perpendiculaires au rebord basal ; angle huméral rigou-
reusement droit. Des soies discales sur le 39 interstrie ; une seule apicale.
Série ombiliquée de 6 —l— 8 fouets. Métépisternes longs et lisses.
Organe copulateur très grêle, la partie apicale du pénis très longue,
aplatie et effilée, l’apex long et pointu, souvent dissymétrique. Style
gauche un peu anguleux et bossu sur le disque ; style droit en olive, très
court.
Les Orfhomus forment une lignée particulière, originaire de la Tyrrhé-
1. Le style droit des Lagarus est semblablerâ celui des Sîomis,

744 coLÉorTÈREs CARABIQUES
nide et peuplant tout le pourtour de la Méditerranée occidentale. Les Ne-
sorihomus des îles Madère et Ténérife (JEANNEL, 1938, Arch. Z00l., Stockh.
XXX, n° 10, 11) ne diffèrent des Orihomus que par leurs métépisternes
courts et ponctués. i
TABLEAU_ DEs EsPÈcEs
1. Pronotum à côtés non arqués dans la partie postérieure, les fos—
settes basales très peu ponctuées. Stries des élytres fines, lisses;
les interstries plans. Métasternum avec une forte strie le long du
bord externe, brusquement interrompue en arrière, sans se réflé-
chir sur le bord postérieur. Long. 9 a 11 mm. ......... 1. baI'b3.1‘\1S·
— Pronotum à côtés arqués en arrière, rétrécis avant les angles
postérieurs ; fossettes basales fortement ponctuées. Stries pro-
fondes, finement ponctuées,les interstries convexes. Métasternum
avec une strie marginale qui se continue en arrière le long du
bord postérieur. Long. 9 à ll mm. ................ 2. planidorsis.
1. Orthomus barbarus DEJEAN, 1828, Spec. III, 261 ; type : île du Château
d’1f. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr, I, 91.
Fig. 259 i, j. —— Long. 9 a 11 mm. Brun de poix brillant, les pattes
brunes à tibias pâles, les antennes rougeâtrcs. Déprimé, les angles posté-
rieurs du pronotum droits. Stries des élytres fines, les interstries plans.
Organe copulateur coudé en angle obtus, la partie apicale droite, large,
aplatie, non déversée ; la lame apicale droite, très mince et atténuée,
tranchante sur le bord gauche. Style gauche arrondi, très large ; le droit
réduit, sa partie apicale en bouton ovalaire.
Marseille : îlot du Château d’If et autres îlots avoisinants.
Largement répandu sur tout le pourtour de la Méditerranée. De nom-
breuses races africaines et orientales ont été décrites ; leur revision s’impo-
serait, avec étude des organes copulateurs.
2. Orthomus planidorsis FAIRMAIRE, 1871, Ann. Fr., 420 ; type : Pyré-
nées—Orientales. _
Fig. 259 g, h. — Long. 9 à ll mm. Different du précédent par s colo-
ration d’un noir brillant, sa forme plus convexe, les angles du pronotum
un peu obtus, les stries plus fortes et les interstries convexes.
Organe copulateur de même type que chez barbarus, mais différent par
sa coudure à angle droit et la forme du style droit, sorte de cuilleron ovale,
à concavité interne.
Aude : mont Alaric ; Carcassonne ; Limoux. Pyrénées-Orientales : Amélie-
1es—Bains (LAISNEY) ; env. de Ria ,(XAMBEu).

roEc11,Us 745
107. Gen. POECILUS BoNELL1
Poecilus BoNELL1, 1810, Obs., tab. syn. ;type : cupreus L. —— CHAUDom,
1876, L’Ab. XIV, 1 — 54. —— Feronia LATREILLE, 1817, in CUVIER,
Règne animal, III, 191; type : cupreus L. (désigné par ANnnEwEs,
1937, Proc. R. ent. Soc. Lond., (B) VI, 1).
Subgen. Parapoecilus, nov. (1) ; type : dimidiaius OL.
Subgen. Sogines STEPHENS, 1828,111. Br. Ent., Mand. I, 67; type :
punciulaius SCHALL.
Subgen. Carenoslylus CHAUDOIR, 1838, Bull. Mosc., XI, 8 ; type 2
infuscaius DEJ., = purpurascens DEJ.
Subg. Ancholeus MOTSCHOULSKY, 1850, Kâf. Russl., tab. IX ; type :
punciicollis DEJ.
Fig. 256, 257. —— Espèces de taille moyenne et de faciès très particulier:
allongées, subparallèles, le pronotum large, peu rétréci à la base, la colo-
ration le plus souvent métallique. Antennes avec les articles de la base
plus ou moins comprimés et carénés sur leur bord supérieur : générale- 1
ment les trois premiers articles, parfois seulement le 26 et le 36 ou encore
le 16* seul (Carenoslylus). Tête petite, sillons frontaux superficiels. Fos-
settes basales du pronotum doubles, ponctuées. Élytres rebordés à la
base, les épipleures tordus ; strie basale longue et nette, dans le 26 inter-
strie. Des soies discales sur le 36 interstrie ; une seule apicale sur la 76 strie.
Série ombiliquée variable : toujours 6 fouets huniéraux plus ou moins
serrés ; le groupe apical constitué par une quinzaine de fouets échelon-
nés sur toute la longueur de la 86 strie chez les Poccilus s. str. et Parapole-
cilus, réduit à 2 -)— 6 fouets chez les Sogines, Ancholeus et Carenosiylus.
Métépisternes longs et ponctués.
Organe copulateur très caractéristique par sa forme grêle et allongée,
souvent très peu arqué. Le style droit toujours réduit. La forme du style
gauche des Poecilus s. str. rappelle curieusement celle des Brachynides
(Balieifera). -
Le genre est répandu dans les deux régions holarctique et néarctique.
Les mêmes sous—genres Poecilus et Parapoecilus se retrouvent dans
l’Amérique du Nord, avec les mêmes caractères particuliers de l’orga11e
copulateur.
1. Sept noms nouveaux ont été proposés par Lursumrc (1914, Rev. Russ. Ent., XIV,
412) pour divers sous-genres de Poecilus. Mais dans ce travail, entièrement en langue
russe, aucune diagnose n’a été donnée dans une des langues admises par les Règles de
1a Nomenclature. Les noms proposés par Lursrmm sont donc des nomina nuda. Ses
. Jvlacropoecilzzs (type : lepidus LEsKE) et Praveius (type: sîriatopuncîatus Durrs.) doi-
vent correspondre à Parapoecilus.

746 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
TABLEAU DEs ESPÈCES
1. Les trois premiers articles des antennes, ou au moins le 2€ et le3€
à bord supérieur comprimé en lame tranchante .............. 2.
— Le premier article des antennes abord supérieur un peu comprimé
en arête mousse. Onychium sétulé. Le style gauche anguleux, le
droit réduit, subcylindrique. .............. Subgen. Carenostylus.
2. Onychium glabre. Organe copulateur très petit, le style gauche
ovale, le droit en ogive ...................... Subgen. Ancholeus.
— Onychium avec deux rangs de quelques soies sur la face ventrale. 3.
3. Noir, les élytres presque lisses, le premier article du métatarse seul
sillonné su1· sa face externe. Pénis très long et arqué; style gauche
large et tronqué, le droit en spatule arrondie.. Subgen. S0gin6S.
—— Brillant, les élytres nettement striés. Au moins les deux premiers
articles du métatarse sillonnés sur la face externe ............. 4.
4. Base des antennes jaune. Pénis évasé a l’apex, le style gauche en
lame spirale, le droit en spatule courte ....... Subgen. Poecilus.
' — Base des antennes concolore, au moins en dessus. Pénis non évasé
a l’apex ; le style gauche ovale, le droit en palette ou en olive.
............._.......................... Subgen. Parapoecilus.
Subgen. Sogines STEPHENS.
1 . Noir mat. Cou peu rétréci. Pronotum à gouttière marginale élargie
dans la moitié postérieure, les fossettes basales larges, superficielles,
rugueuses; la base aussi large que le bord antérieur. Élytres plus
courts. Organe copulateur grêle et arqué (fig. 256 a, b),Long. 12
à 14 mm ......... ; ........................... 1. punctulatus.
— Noir brillant. Cou plus rétréci. Pronotum à base plus étroite que le
· bord antérieur, la gouttière marginale fine et régulière, les fossettes
basales doubles, linéaires. Élytres plus longs. Organe eopulateur
bien plus allongé (fig. 256 0, d). Long. 15 a 16 mm .... 2. laevigatus.
Suubgen. Peccilus, s. str.
1 . Gouttière marginale du pronotum non explanée en arrière, étroite
et régulière. Pronotum à côtés régulièrement arqués, sa base dé-
primée, les fossettesbasales nettes. Noir à reflets métalliques. Pé-
nis non arqué, sa partie apicale tordue en vrille (fig. 257 b, c) ; style
droit en petite palette arrondie. Long. 8 à 11 mm. .... 5. cursorius.
— Gouttière marginale du pronotum largement explanée en arrière. 2 .
2. Large et déprimé. Pronotum nettement plus étroit que les élytres,
ses côtés un peu anguleux, la surface basale rugueuse sur toute sa

i>oEc1LUs 747
largeur. Apex du pénis retroussé; le style droit assez long, falci-
forme. Long. 10 ,à 12 mm ......................... 3. cuprells.
— Allongé et plus étroit. Pronotum aussi large que les élytres, à côtés
régulièrement arrondis, la surface basale lisse sur la ligne nié-
diane. Apex du pénis droit, le style droit court et tronqué ·
(fig. 257 a).' Long. 9 à 11 mm .................... 4. 00e1'\lleS0enS.
‘ Subgen. Parapoecilus, nov.
1 . Côtés du pronotum régulièrement arqués jusqu’aux angles posté-
rieurs ; la base large ...................................... 2.
—— Côtés du pronotum plus ou moins sinués dans la partie postérieure,
la base rétrécie. Les épines tibiales roussâtres ................. 3 .
2. Les deux premiers articles des antennes noirs, mais plus ou moins
rougeâtres en dessous ; les rangées d’épines des tibias noires. Base
du pronotum lisse au milieu. Organe copulateur coudé a angle
droit, la partie apicale avec une dent- sur sa face ventrale ; style
gauche large et tronqué, le droit en palette assez large (fig. 257
f, g). Long. 12 à 14 mm. ......................... 6. Kugelanni.
·- Les deux premiers articles des antennes noirs; les rangées d’épines
des tibias roussàtres. Base du pronotum ponctuée, les fossettes ba-
sales plus profondes. Organe copulateur plus largement coudé, en
angle obtus, la partie apicale sans dent ventrale, mais fortement
tordue à droite (fig. 257 j, lc) ; style gauche ovale, le droit très
petit, en olive (fig. 257 i). Long. 12 a 14 mm. ........... 7. Sericeus.
3. Pronotum nettement plus étroit que les élytres, ses côtés fortement
sinués, les fossettes basales confuses, fortement ponctuées. Élytres
amples et peu convexes, à stries fortement ponctuées. Organe copu-
lateur petit, peu arqué, l’apex atténué (fig. 257 d, h); style gauche
ovale, le droit relativement grand, en palette.Long. 8 à 10 mm.
......................................... 9. striatopunctatus.
— Pronotum aussi large que les élytres, ses côtés moins fortement si-
nués, les deux fossettes de chaque côté nettes et profondes, bien
séparées. Élytres subpara1lèles,à stries lisses. Organe copulateur
plus grand, coudé, la partie apicale du pénis droite, l’apex court et
obtus (fig. 257 0) ; style gauche ovale, le droit en olive (fig. 257 e).
Long. 10 a 13 mm ................................. S. lepidus.
Subgen. Ancholeus Morscnoutsxv
1. Tête et pronotum ponctués. Pronotumà gouttière marginale très
étroite, les côtés très rétrécis et sinués en arrière, les angles posté-
rieurs obtus et émoussés ; fossette basale externe obsolète. Élytres
subparallèles, a épaules très arrondies, les stries superficielles et
ponctuées. Noir, les antennes noires, a base noire. Organe copula-
teur très petit (fig. 256 e, f). Long. 9 à 10 min .... 10. plmcticollis.

748 VCOLÉOPTÈRES eAnAB1QUEs
Subgen. Carenosiylus CHAUDOIR
1. Lisse et brillant. Pronotum à gouttière marginale régulière, les
côtés sinués en arrière, les angles postérieurs droits et vifs, la fos-
sette basale externe obsolète. Élytres subparallèles, déprimés, à
stries profondes et lisses. Antennes noires, à base noire. Organe
eopulateur court, arqué, l’apex atténué (fig. 256 g, h). Long. 9 à
11 mm,. . ................................. 11. purpurascens.
Subgen. Sogines STEPHENS
1 . P. (Sogines) plmctulatus SCHALLER, 1783, Abh. Hall. Ges., I, 318 ; type:
Europe moyenne. ~— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 267.
Fig. 256 a, b. -—- Long. 12 à 14 mm. Entièrement noir mat. Pronotum
transverse, à côtés arrondis et gouttière marginale nettement élargie dans
la moitié postérieure, la base large ; fossettes nettes, l’externe carinulée.
Élytres presque lisses, courts ; 3 soies discales.
Organe copulateur (fig. 256 a) grêle etlong; arqué presque en demi-cercle,
l’apex retroussé, largement arrondi (fig. 256 b) et incliné vers la droite.
Style gauche à sommet tronqué.
Plaine d’Alsace. France septentrionale, surtout dans les sables du bassin
de Paris ; vallée de la Loire et de l’Allier. Très rare ailleurs.
Europe moyenne et Sibérie, dans les endroits secs et ensoleillés.
2. P. (Sogines) laevigatus L. Duronn, 1820, Ann. Sc. phys. Brux., VI,
328 ; type : Catalogne. ——— ibericus TscH1TscHÉR1NE, 1893, Hor. Soc.
ent. Ross., XXVII, 423 ; type : Catalogne.
Fig. 256 c, d. —- Long. 15 à 16mm. Bien différent du précédent par sa
coloration d’un noir brillant uniforme ; le cou plus étroit. Pronotum à
gouttière marginale fine et régulière, non élargie en arrière, la base nette-
ment rétrécie. Élytres plus allongés, presque sans trace de stries. Trois
soies discales.
Organe copulateur (fig. 256 0) bien plus long que celui du punciulaius.
L’apeX est élargi, dissymétrique, un peu ogival et incliné vers la droite.
Style gauche arrondi.
Hérault : route de Béziers à Vendres (V. MAYET). —— Aude : mont Alaric.——
Pyrénées-Orientales : Opoul (JEANNEL) ; Espira-de-l’Agly (P. JOFFRE) ;
col de Banyuls (G. COLAS).
Catalogne : environs de Lérida (JEANNEL).
Subgen. Pocoilus, s. str.
3. Poecilus (s. str.) cupreus Lmiwn, 17:38, Syst. Nat., 106 éd., 416. —— punc-
liceps THOMSON, 1867. — caniabricus CHAUDOIR, 1876. —— reciicollis
CHAUDOIR, 1876.

POECILUS 749
Long. 10 à 12 mm. Dessus cuivreux, vert ou noir bleuté métallique, le
dessous noir ; les deux premiers articles des antennes jaune rougeâtre,
les pattes noires (forme typique), ou à fémurs rouges (var. affinis STUEM)
ou entièrement rouges (var. eryfhropus FA1.D.).
Tête ponctuée, le pronotum transverse, plus étroit que les élytres,
gouttière marginale largement explanée en arrière; côtés un peu anguleux;
la surface basale rugueuse sur toute sa largeur. Élytres amples, peu con- ,
vexes ; stries ponctuées et interstries peu convexes. Pièces sternales ponc-
tuées.
Organe copulateur semblable à celui du P. coerulescens ( fig. 257 a), mais
avec l’apex du pénis retroussé ; style gauche semblable, le droit plus long
et un peu falciforme, en sautoir.
Toute la France et la Corse.
Répandu dans toute l’Europe, sauf l’extrême sud; aussi dans le Caucase,
l’Asie Mineure, le Turkestan et la Sibérie occidentale.
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Fig. 256. Gen. Poecilus BoN., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (>< 16). —— a. et b.,P. (Sogines) punctulatus SCHALL., de Villejuif. — 0. et
d., P. (Sogines) laevigatus L.—DUF., d’0poul. — e. et f., P. (Ancholeus) puncîicollis
DEJ., d’Hyères. -—- g. et h., P. (Carerwsîylus) purpurascens DEJ., du midi de la France.
VARIATION. —— L’espèce est variable, et LETZNER (1852, Zs. Ent., Bresl.,
VI, p. 194) s’est acharné à mettre des noms sur toutes les plus petites
variations dans la forme des fossettes pronotales ou la position des soies
discales des élytres. Il n’y a pas lieu de retenir ces noms inutiles. Voici seu-
lement ceux qui désignent les principales variations de la coloration :
a. Dessus vert ou bronze peu brillant ; pattes noires. forme cupreus,   str.
b. Fémurs rouges ............................. ab. amnis STURM.
c. Pattes entierement rouges ................ ab. erythropus FALD.
d. Dessus cuivreux, rouge feu ....,.._....,....... ab. cuprinus LE'rzN.
c. Vert doré à reflets cuivreux ............... ab. cupreo-viridis LETZN.
JEANNE!. 43

750 coLEoPrEREs cARAB1QUEs
f. Vert émeraude .............................. ab. viridis LETZN.
g. Vert à reflets bleus .................. ab. coeruleo-viridis LETZN.
h. Bleu pur .................................. ab. cocruleus LETZN.
i. Noir a reflets bleutés ..................... ab. pruinosus LErzN.
j. Vert foncé, les bords des élytres bleuâtres ..... ab. nigro-vircns LETZN.
k. Noir profond, le dessous vert métallique .......... _ ab. niger LETZN.
l. Verdâtre, le pronotum rouge cuivreux ............ ab. bicolor LETZN.
4. Poecilus (s. str.) ooerulescens LiNNE, 1758, Syst. Nat., 106 éd., 416. —
versicolor STURM, 1824. — punciaiosirialus STEPHENS, 1828. —— cu-
preoidcs HEER, 1841.
Fig. 257 a. — Long; 9 a 11 mm. Aussi variable de coloration que le
précédent, mais les pattes toujours noires. Pronotum a gouttière Inargi—
nale explanée en arrière. Forme plus parallèle et convexe, le pronotum
large, à surface basale lisse au milieu.
Organe copulateur (fig. 257 11) à peine évasé à l’apex, style gauche al—
longé, pointu, appliqué sur la face gauche et la face dorsale. Orifice apical
dorsal, l’apex non retroussé.
Régions fraîches et accidentées de toute la France ; Corse, dans les mon-
tagnes.
Toute l’Europe, le Caucase et le nord de l’Asie ; Japon.
VARIATION. — La coloration est variable, comme chez le précédent ;
mais les pattes sont toujours noires.
a. Bleu violet. Petite taille,pronotum peu ponctué. forme coerulesccns, s. str.
b. Dessus vert ................................ ab. viridicolor LETZN.
c. Vert, bleu, violet et cuivreux par places et changeant d’apres l’in-
clinaison .................................... ab. tricolor LETZN.
d. Bronzé noirâtre .......................... ab. terzebricosus WEsTH.
5. Poecilus (s. str.) cursorius DEJEAN, 1828, Spec. III, 210 ; type 2 midi de
la France. —— obscurus FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent.
fr. I, 83 ; type : Nîmes. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 269.
Fig. 257 b, c. —— Long. 8 à 11 mm. Même coloration jaune rougeâtre
des deux premiers articles des antennes que chez les deux espèces précé-
dentes. Aspect du cupreus, mais avec la gouttière marginale non élargie
en arrière, régulière et étroite dans toute sa longueur. Tête plus ponctuée ;
stries des élytres plus profondes. Coloration plus brillante, ordinairement
bleue ou violacée.
Organe copulateur (fig. 257 b) de même type, avec la partie apicale du
pénis évasée, mais de plus fortement tordue sur elle—même (fig. 257 c),
. l’apex anguleux et mousse. Style gauche appliqué en sautoir sur la face
dorsale, le style droit très court et arrondi.
Midi de la France : alluvions littorales de la Méditerranée, depuis Fréjus
jusqu’au cap Cerbere.
Aussi en Hongrie et en Bosnie ; Europe méditerranéenne ; Asie Mineure.

POECILUS 751
VARIATION. — La coloration varie peu : noir à reflets bleus ou violacés.
Le P. obscurus FAIRM. et LAB. n’est sans doute qu”une forme sombre de
cette espèce.
Subgen. Parapoecilus, nov.
6. P. (Parapoecillls) Kugelalmi PAMER, 1797, Fna Ins. Germ., 39, no 8 ;
type : Europe moyenne. — dimidialus OLIVIER, 1795, Ent. III, n° 35,
72 (nec Rossi). — lricolor FABRICIUS, 1798. -— crenatosiriaius
· S'rErr1ENs, 1828.
Fig. 257 f, g. - Long. 12 à 14 mm. Coloration variable ; les deux pre- _
miers articles des antennes noirs en dessus, mais plus ou moins rougeâtres
en dessous. Tête à peu près lisse. Pronotum transverse, à côtés non sinués
en arrière, la base large, lisse au milieu, fortement ponctuée latéralement.
Élytres à stries ponctuées, les interstries peu convexes ; 3 ou 4 soies dis-
cales ; l’angle huméral denté. Épines des tibias noires.
Organe copulateur (fig. 257 f) long, coudé à angle droit vers le milieu,
la partie apicale avec une forte dent ventrale ; apex arrondi (fig. 257 g).
Toute la France, commun dans les endroits secs.
Répandu dans l’Eur0pe centrale et occidentale ; aussi dans le sud-est de
l’Ang1eterre.
VAR1AT1oN. —- Encore une espèce très variable dans sa coloration :
a. Tête et pronotum dorés cuivreux, élytres d’un vert pré, moins
brillant chez la femelle ................. forme Kugelanni, s. str.
b. Tout le dessus vert ........................... ab. viridis LETZN.
c . Élytres verts, tête et pronotum bronzés ......... ab. cupratus LETZN.
d. Élytres verts, tête et pronotum noirs .,........ ab. nigrcscens LErzN.
e. Dessus noir avec des traces de vert ............ ab. obscurus LETZN.
f. Dessus noir .................................... ab. niger LETZN.
g. Tout le dessus bronzé ........................... ab. aencus DEJ.
h. Tout le dessus violet. .................... ab. subviolaceus LAUFF.
i. Comme le type, mais la moitié basale des élytres d’un rouge cui-
vreux ................... . ............... ab. semicupreus Füorx.
7. P. (Parapoecilus) Se1‘i0e\1s'F1scHEB, 1823, Ent. Russ. II, 138 ; type :
Russie. — marginalis DEJEAN, 1828, Spec. III, 218 ; type : Hongrie.
—- GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 268. - Var. Koyi GERMAR, 1824,
Ins. Spec. nov., 16 ; type : Dalmatie. ~— viaiicus DEJEAN, 1828, Spec.
III, 216 ; type : Italie.~—Var. Desbrochersi, nom. nov.; luciuosus DEs-
BROCHERS, 1906, Le Frel., XIV, 91 (nec DEJEAN).
Fig. 25'7 i—k. —— Long. 12 à 14 mm. Ordinairement bleu foncé brillant,
ou vert, ou violacé, ou encore noir, avec les bords du pronotum et des
élytres d’un bleu foncé brillant, parfois violacés ou verts. Les individus

752 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
entièrement noirs, sans couleur métallique, se rapportent a la var. Des-
bmchersi.
Antennes entièrement noires chez la forme typique, les deux premiers
articles souvent rougeâtres en dessous chez le Koyi. Parfois difficile à sé-
parer des Kugelanni ; la base du pronotum est toujours plus densément
ponctuée, les côtés plus régulièrement arrondis chez sericeus.
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Fig. 257. Gen. Poecilus BoN., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis, face
dorsale (X 16). — zz., P. (s. str.) coerulescens L., de Gabas. —— b. et c., P. (s. str.) curse-
rius DEJ., des Landes. — d. et h., P. (Parapoecilus) siriaiopuncialus DUFTS., de Turin.
— c., P. (Parapoecilus) lepidus LEsKE, de Barèges. —]‘. et g., P. (Par·ap0ecil11s)Kug€-
lanni PANz., de Quincy. — i. et j., P. (Parapoecilus) sericeus Frscx-1., de Bouray. —
lc., var. Koyi GERM., du cap Cerbère.
Organe copulateur très grêle et très long(fig. 257 i), arqué à angle droit,
la partie apicale du pénis un peu dilatée, surtout chez le sericeus ty-
pique (fig. 257 j). Apex retroussé. Style gauche très largement arrondi.
VARIATION. — Deux formes se trouvent ça et là et ne paraissent pas
isolées ; on les rencontre parfois dans les mêmes localités. Elles ont pour-
tant été tenues pour des espèces distinctes.
1 . Stries des élytres à peu près lisses, la ponctuation très fine. var. sericeus.
-— Stries des élytres à forte ponctuation ................... var. Koyi.

1>oEc1LUs 753
L’organe copulateur ne diffère guère dans les deux formes (fig. 257 j, lc).
Majeure partie de la France, sauf dans les parties maritimes du nord-
ouest. La forme Koyi plus fréquente dans le midi.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Asie occidentale.
8. P. (Parapoecilus) lepidus LEsKE, 1785, Reise Sachs. I, 17 ; type : Saxe.
—— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine I, 200. — virens O.-F. MÉLLER,
1776. — vulgaris Sco1>oL1, 1763 (nec L1NNÉ).
Subsp. gressorius DEJEAN, 1828, Spec. III, 220 ; type : Basses-
Alpes.
Fig. 25'7e.-—Long. 10 à 13 mm. Vert métallique,ou bleuâtre, ou bronzé,
rarement noir ; brillant chez le mâle, mat chez la femelle. Antennes et
pattes noires ; les épines des tibias rougeâtres.
Généralement aptère. Des individus ailés existent cependant dans la
forme gressorius. Tête lisse ; pronotum à côtés sinués en arrière, la base
rétrécie, les angles postérieurs saillants; surface basale fortement ponc-
tuée tout autour des fossettes. Élytres subparallèles, à peu près aussi
larges que le pronotum, les stries profondes et lisses. Angles huméraux
à peine dentés.
Organe copulateur (fig. 257 e) coudé à angle obtus, la partie apicale du
pénis épaissie; l’apex retroussé. Bulbe basal avec un aileron obliquement
inséré sur sa face dorsale. Style gauche allongé ; le style droit en olive.
Majeure partie de la France, commun. L’espèce manque dans le Calvados
et la Manche (d’après FAUVEL) ; elle existe en Bretagne.
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques ; Asie occidentale.
VARIATION. — Il existe en France deux races géographiques :
l. Plus petit (11 à 13 mm.), les impressions basales du pronotum plus
finement ponctuées ; élytres étroits et convexes ..... subsp. lepidus.
~ Plus grand (13 à 14 mm.), les impressions basales du pronotum den-
sement ponctuées, plus profondes ; élytres relativement amples et
déprimés ...................................... subsp. gressorius.
La race gressorius DEJ. remplace le type dans la zone axiale des Alpes,
de la Haute-Maurienneà la Roya (1) ; elle varie de couleur, toujours bril-
lante, verte, bleue, cuivreuse, ou noire.
La race lepidus s. str., largement répandue, a subi l’assaut des fabricants
de variétés : les ab. similis LETzN. et rujïvenler Lnrziv. ne sont que des
individus immatures; les ab. punctatostriaius LETZN. et quadripuncîatus
LErzN., des variations individuelles de ponctuation sans intérêt. Les formes
diversement colorées ont recu toujours les mêmes noms :
a. Bronzé ; pattes et antennes noires ............. forme lepidus, s. str.
b. Cuivreux, rouge feu ........................... ab. cuprcus LErzN.
c. Vert émeraude .............................. ab. viridis LETzN.
` 1. ll est curieux que ce soit chez cette race des hautes montagnes que se rencontrent
des individus macroptères.

754 coLÉorTÈaEs cximeiguas
d. Bleu, à reflets verdâtres ou violacés ............ ab. cyaneus LETzN.
e. Violet flamboyant ...,....................... ab. violaceus LErzN.
f. Noir à reflets bleutés ....................... ab. coerulescens Lnrziv.
g. Noir profond ................................. ab. niger LErzN.
h. Pluricolore ...... . .............. ab. bicolor LETzN., lricolor LETzN.
9. P. (Parapoeeilus) striatopunctatiis Durrscniurn, 1812, Faun. Austr. ll,
160 ; type : Linz. —- subcoeruleus ScHAUM, 1858.
Fig. 25'7 d, h. — Long. 8 à 10 mm. Facile à reconnaître à son pronotum
plus étroit que les élytres, à côtés sinués en arrière et gouttière margi-
nale non explanée. Stries des élytres fortement ponctuées. Coloration
peu variable, généralement bleue. `
Organe copulateur (fig. 257 d) particulièrement petit et peu arqué ;
le style droit est exceptionnellement développé, large et ovale.
Alsace, vallée du Rhin ; vallée du Rhône, de Lyon à la mer ; vallée de la
Durance et de la Garonne : Toulouse, Agen.
Europe moyenne et occidentale.
VARIATION.
a. Dessus d’un vert bleuâtre (viridis LE·rzN., coeruleovirens Sr,). ....
................................... ab. viridiœoerzzlescens DUF·rs.
b. Dessus noirâtre .......................... ab. nigro·aeneus DUFTs.
Subgen. Ancholeus Morscnoursxy
10. P. (Ancholeus) puncticollis DEJEAN, 1828, Spec. Ill, 228 ; type : midi
de la France.
Fig. 256 e, f. —— Long. 9 a 10 mm. Noir, à reflets bleuâtres ou bronzés.
Ponctuation forte ; le pronotum subcordiforme, à angles postérieurs
obtus. Élytres déprimés et étroits.
Organe copulateur (fig. 256 e) très petit, coudé à angle droit, la partie
apicale déprimée et fortement déversée du côté droit : l’orifice apical est
très large, presque quadrangulaire, l’apex mousse et difforme (fig. 256 f).
Style droit très réduit, en olive. _
Sud—est de la France : littoral de la Méditerranée.
Europe méditerranéenne : Italie ; Grece.
Subgen. Carenostylus Cnxunoin
11. P. (üarenostylus) purpurascens DEJEAN, 1828, Spec. Ill, 224 ; type :
Tanger. —— infuscaius DEJEAN, 1828, Spec. III, 224 ; type : Portugal.
-— numidicus LUcAs, 1842 ; type 1 Oran.
Fig. 256 g, h. —Long. 9 à 11 mm. Coloration généralement d’un vert ·
bronzé brillant chez les exemplaires de France, plus variable dans le nord

Ancuron 755
de l’Afrique. Les stries des élytres nettement ponctuées. Forme grêle, le
pronotum rétréci à la base. _
Organe copulateur (fig. 256 g) petit et très arqué, la partie apicale
épaissie. Orifice apical avec un long ligule formé par une expansion du
bord gauche (fig. 256 h). Style droit très réduit. ·
Midi de la France : Provence et Languedoc ; bassin de la Garonne et de la
Loire.
Péninsule ibérique, sud de la France, Italie et Sicile ; Afrique du Nord.
108. Gen. ARGUTOB STEPm=:Ns
Arguior STE1>riENs, 1828, Ill. Brit. Ent., I, 102 ; type : sirenuus PANZ.
(Cnixunom, 1838). — Phonias Gozrs, 1886. .
Subgen. : Boihriopierus Crmuiaom, 1838, Bull. Mosc., XI, 9 ; type :
oblongopunciafus F.
Subgen. Omaseus STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 113 ; type :
aierrimus F. (Wnsrwoon, 1840). — Lyperus CHAUDo1R, 1838, l. c., 12 ;
type : aterrimus HERBST. -— Lyperosomus Mo'rscHoULsKY, 1850,
Kâf. Russl., p. ix ; type : aferrimus Hiamasr (1). _ ‘
Fig. 258, 259. — Espèces de taille petite ou moyenne (de 5 à 15 mm.)
et de colorationnoire. Tête petite, à vertex lisse. Antennes à articles de
la base sans carènes, pubescentes à partir du 46 article. Pronotum de forme
variable, mais avec la base peu déprimée et généralement une seule fos-
sette de chaque côté. Élytres rebordésà la base, la striole basale toujours
longue, dans le 26 interstrie, les épipleures nettement tordus. Des soies dis-
cales `sur le 39 interstrie, une seule apicale, sur la 78 strie. Série ombili-
quée : 6 fouets huméraux agrégés, deôà 9 fouets apicaux espacés dans la
moitié apicale. Métépisternes longs et lisses.
Organe copulateur petit, coudé, la partie apicale droite, non déversée
ou à peine déversée du côté droit ; l’apex en lame amincie, droite et hori-
zontale. Style gauche largement arrondi, le droit bien plus court, étroit.
Il faut grouper sous le nom d’Ar·gul0r plusieurs sous-genres. Les Ar-
gulor s. str. sont répandus dans tout le nord de la région paléarctique
depuis le Japon jusqu’en France ; sans doute aussi dans l’Amérique du
N ord, car certains sous-genres établis par Th. CAsEY sont certainement
synonymes d'Argul0r·. Les Boihrioplerus sont assez nombreux dans l’Amé-
1. Curxunoin (1838, Bull. Mosc., XI, 10) a désigné comme type du genre Omaseus;
STEPH. le melas Cimurznrx (1799) ; mais cette désignation est inacceptable, car melas CR.
ne figure pas dans la liste des espèces énumérées par STEPHENS dans sa diagnose du
genre. 11 faut donc adopter le type fixé par Wnsrwoon (1840, Intr. mod. Class., Il,
Gen. Syn., 3), C’est-à-dire« aterrimus F. n (HEHBST, 1784), espèce d’ail1eurs citée la pre-
mière par STEPHENS. Le nom d’Omaseus Srnrrr. doit donc remplacer Lyperosomus
Morscn. —

756 COLÉOPTÈRES cAaAB1gUEs
rique du Nord et toute la région paléarctique. Enfin Omaseus STEPH. (=
Lyperosomus Morscn.), seulement caractérisé par l’effaeement des angles
postérieurs du pronotum, est très voisin de Boihriopierus.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Petite taille (de 5 a 8 mm.), Forme allongée, subparallèle et con-
vexe. Soies disoales du 36 interstrie insérées dans des points très
petits et peu visibles. Onychium sétulé ou non. . . Subgen. Arglltor.
— Grande taille (de 9 à 15 mm,). Soies diseales insérées dans de larges
fovéoles. Onyehium glabre en. dessous. ....................... 2.
2. Métépisternes ponctués. Angles postérieurs du pronotum vifs, les
côtés sinués dans la partie postérieure. Élytres courts, à apex atté-
nué ............. . ...................... Subgen. Bothriopterus.
— Métépisternes lisses. Angles postérieurs du pronotum arrondis, les
côtés non sinués en arrière. Élytres longs, subparalleles, l’apex ob-
tus ....................................... Subgen. Omaseus.
Subgen. Arguior, s. str.
1 . Onychium sétulé sur sa face ventrale ......................... 2.
—— Onychium non sétulé, glabre sur sa face ventrale. .............. 6.
2. Proépisternes, méso- et métasternum lisses, comme les métépi—
sternes. Yeux peu saillants. Pronotum à côtés plus fortement ar-
rondis vers le milieu, brusquement sinués en arrière, avec les angles
postérieurs saillants en dehors ; surface basale à ponctuation
grosse et éparse. Élytres assez convexes, a stries fortes et interstries
convexes. Antennes et pattes rouges ; noir brillant. Pénis très peu ar-
qué, l’apex asymétrique (fig. 258 h, i).Long. 6 mm. 5. Convexiusûlllus.
-—— Proépisternes, méso- et métasternum fortement ponetués, les mé-
tépisternes seuls lisses. Yeux saillants. Surface basale du pronotum
à ponctuation moins grosse et plus serrée, les côtés moins arqués
au milieu. Élytres moins convexes .......................... 3 .
3. Côtés du pronotum peu sinués en arrière,_convergents jusqu’aux
angles postérieurs qui sont obtus, la base presque rectiligne ; surface
basale moins ponctuée. Élytres plus étroits et plus eonvexes, les
stries à peine ponctuées. Noir de poix peu brillant, les antennes et
les pattes brunâtres. Long. 5 à 6 mm ................ 1. diligens.
— Côtés du pronotum à sinuosité basale forte, la partie basale rétrécie V
formant au moins le huitième de la longueur du prothorax, la base
toujours saillante, la surface basale densément ponctuée. Noir
brillant, les pattes plus ou moins rougeâtres .................. 4.
4. Partie basale rétréeie du pronotum courte, formant envi1·on la hui-
tième partie dela longueur du prothorax ; ses côtés parallèles sur
une faible longueur avant les angles postérieurs qui sont obtus.

Ancuroa 757
Forme générale robuste, les elytres plus amples. Pénis comme chez
sirenuus, mais sa pointe fortement tordue vers la droite (fig. 258 c).
Long. 6,5 mm .................................. 3. maritimus.
—— Partie basale rétrécie du pronotum plus allongée, formant près du
sixième de la longueur du pronotum. Forme générale plus allon-
gée, ies élytres plus étroits .............. ( ................... 5.
5. Angles postérieurs du pronotum presque droits, nullement sail-
lant en dehors, les côtés du pronotum parallèles dans la partie pos-
térieure rétrécie. Antennes brunâtres, les trois premiers articles un
peu rougeâtres. Long. 6 à 6,5 mm. .................. 2. Strenuus.
-— Angles postérieurs du pronotum droits et nettement saillants en
dehors, les côtés courbes dans la partie rétrécie, divergents en ar-
rière immédiatement avant les angles postérieurs. Stries plus pro-
fondes. Premiers articles des antennes d’un rouge franc, pattes
rouges. Pénis à partie apicale proportionnellement plus courte
(fig. 258f), l’apex plus atténué (fig. 258 g). Long. 6 à 6,5 mm. ..
................................................ 4. pyrenaeus.
6. Sinuosité basale brusque et profonde, les côtés divergents en ar-
rière dans leur partie basale rétrécie, les angles postérieurs aigus et
saillants en dehors, la base saillante ; surface basale un peu déprimée,
presque lisse au milieu, éparsement ponctuée dans les fossettes; la
fossette externe présente, mais très petite. Élytres ovales, assez
larges, à stries profondes et ponctuées. Noir brillant, les antennes et
les pattes rougeâtres. Long. 7 à 8 mm ............... 6. 0V0ide\1S.
— Sinuosité basale des côtés du pronotum faible, les côtés convergents
en arrière jusqu’aux angles postérieurs qui sont obtus, mais vifs;
base presque rectiligne: surface basale non déprimée, rugueuse, la
fossette externe obsolète. Élytres plus étroits, plus parallèles, à
stries moins profondes, à peine ponctuées. Noir mat, les antennes
et les pattes brunâtres. Long. 7 à 8 mm ............ 7 tarsalis (1) .
Subgen. Boihriopierizs CHAUDo1R
1 . Métépisternes finement ponctués et plus courts. Plus robuste,
d’un noir bronzé. Pronotum plus long, moins transverse, les côtés
longuement sinués en arrière, les angles postérieurs droits et vifs.
Élytres plus longs, à épaules plus saillantes, les stries plus fortes.
Long. 9 à 12 mm ......................... 8. oblongopunctatus.
1. Aucune des espèces d’Argut0r s. str. de ce tableau ne peut correspondre à l’A.
Champenoisi CROISSANDEAU (1893, Misc. enf., I, 133; type : Pyrénées-Orientales).
L’espèce de Cnorssarzniaau n’est pas identifiable ; les dessins que l’auteur en donne ne
sont qu’étranges caricatures ; la taille assignée à l’espèce, tant dans la description
(5 à 5,5 mm.) que sur les dessins est trop petite pour qu’il puisse s’agir d’un Argutor
connu.

758 COLÉOPTÈRES caiueigues
—— Métépisternes plus longs et plus fortement ponctués. Plus étroit,
d’un noir uniforme, sans reflet bronzé. Pronotum plus transverse,
les côtés moins longuement sinués dans la partie postérieure, les
angles postérieurs légèrement obtus. Élytres à épaules plus arron-
dies, stries plus superficielles. Long. 7,5 a 10,5 mm. 9. angustatlls.
Subgen. Omascus SrEPHENs
1 . Noir brillant, les antennes et les pattes noires. Pronotum transverse,
non rétréci à la base, les côtés non sinués avant les angles posté-
rieurs qui sont très arrondis; fossettes basales larges et profondes,
arrondies,rugueuses.Élytres subparallèles, déprimés, les stries fines
et les interstries larges et plans ; trois profondes fovéoles sur le
39 interstrie ; épaules saillantes. Long. 12 a 15 mm.. . 10. atérrimus.
— Même coloration. Pronotum transverse, mais fortement rétréci à
la base, les côtés sinués avant les angles postérieurs qui sont obtus
et très émoussés; fossettes basales plus petites, profondes, arron-
p dies et rugueuses. Élytres plus étroits et plus convexes, parallèles,
les stries profondes, les interstries convexes ; trois fovéoles sur le
38 interstrie. Métépisternes très finement ponctués. Long. 12 à
15 mm. ....................................... 11. elongatus.
Subgen. Argutor, s. str.
1. AI'g1lt01' (s. str.) diligens STURM, 1824, D. 1ns. V, 81 ; type: Allemagne.
— GANGLBAUER, 1892, 276. — Heyeri STURM, 1824, 1. c., 86. — sire-
nuus FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854 (nec PANZER).
Fig. 258 d, e.- Long. 5 a 6 mm. Facile a reconnaître à sa petite taille,
sa forme étroite et parallèle, sa coloration peu brillante, avec les antennes
et les pattes brunâtres, enfin à la forme particulière de son pronotum dont
les côtés convergent en arrière jusqu’aux angles postérieurs.
Organe oopulateur peu coude, a partie apicale épaisse, lame apicale
courte, obtuse, largement arrondie et peu asymétrique (fig. 258 e). Le
bord gauche de la partie apicale du pénis est haut et. enveloppant (fig.
258 d). Style gauche très arrondi, le droit très court. ‘
Presque toute la France, sauf la zone méditerranéenne. Massif central :
monts Dore. Pyrénées orientales, jusqu’a haute altitude: lac Lanoux,2.400 m.
dans le massif du Carlitte (G. COLAS).
Tout le nord de l’Europe et la Sibérie. Iles Britanniques.
2. Argutor (s. str.) Strenulls PANzER, 1797, Faun.1ns. Gerrn., 38, 6; type :
Allemagne. — erythropus LIARSHAM, 1802, Ent. Brit. I, 461 ; type :
Angleterre, —— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854. — gagaies Diner-
CHMID, 1812. — pygmaeus STURM, 1818.

.·xRGU·1·01=i 759
Fig. 258 a, b. — Long. 5 à 6,5 mm.—Bien différent du précédent par la
forme de la base du pronotum, et par sa coloration d’un noir brillant avec les
pattes rouges, les antennes brunâtres, un peu rougeâtres à la base. La par- A
tie basale rétrécie du pronotum est longue, avec ses côtés parallèles et les
angles postérieurs non saillants en dehors. Pièces sternales ponctuées.
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Fig. 258. Gen. Argutor STEPH., organes copulateurs, de profil, et sommets des penis:
face dorsale (X 35). —— a. et b., A. (s. str.) sîrenuus Plmz., de Gudmont. —— c., A.
(s. str.) maritimus, n. sp., de Thorenc.- d. et e., A. (s. str.) diligcns ST., de Pontarlier.
-— f. et g., A. (s. str.) pyrenaeus, n. sp., du port de Vénasque. — h. et i., A. (s. str.)
conueaziusculus APF., des Alpes-Maritimes. -—j. et k., A. (s. str.) ovoideus Sr., de Béna-
ménil. — l. et m., A. (s. str.) tarsalis A1>1=., de Saint-Julien.
Organe copulateur fortement coudé, presque à angle droit, la partie
apicale très aplatie, le bord gauche presque tranchant, la lame apicale
rétrécie, peu déviée à droite (fig. 258 b). Style gauche large et tronqué,
le droit allongé.
Toute la France, sauf la région méditerranéenne. Il est remplacé en Pro-
vence par l’espèce suivante.
Europe, y compris les îles Britanniques ; Sibérie.
3. A1‘gl1l;01‘ (s. str.) maritimus, 11. sp. ; type : Thorenc (Mus. Paris).
Fig. 258 c. — Long. 6,5 mm. Plus grand que le sirenuus, les élytres

750 COLÉOPTÈRES cAnAB1gUEs
généralement plus larges, surtout chez lez femelles. Pièces sternales ponc-
tuées. Même coloration, les antennes brunâtres. Pronotum à partie basale
rétrécie courte, mais les côtés sont cependant plus sinués que chez dili-
gens, avec une partie parallèle immédiatement avant les angles postérieurs.
Organe copulateur de même forme que chez sirenuus, fortement coudé,
le bord gauche de la partie apicale tranchant ; mais la partie apicale est
fortement asymétrique, saillante du côté gauche, puis infléchie à droite
(fig. 258 c).
Provence. A1pes—Maritimes : Thorenc (NORMAND). Var : Saint-Raphaël
(MAINDRON).
4. Argutor (s. str.) pyrenaeus, n. sp. ; type : port de Vénasque (Mus. Pa-
ris).
Fig. 258 f, g. — Long. 6 à 6,5 mm. Taille des grands exemplaires de
sirenuus ; forme générale allongée, suhparallèle. Noir brillant, les pattes
rouges, les antennes brunes avec les trois premiers articles rouges. Différent
du sirenuus par ses stries plus profondes et plus ponctuées et surtout
par la forme de la partie basale rétrécie du pronotum, longue, à côtés
sinués, courbes, divergents en arrière avant les angles postérieurs qui sont
très saillants en dehors, mais droits du fait de l’obliquité des parties laté-
rales de la base.
Organe copulateur (fig. 258 f) moins coudé que chez strenuus, la partie
apicale proportionnellement plus courte, ce qui fait paraître le style
gauche plus grand ; bord gauche de la partie apicale tranchant, la lame
apicale en ogive, presque symétrique (fig. 258 g). Style gauche large et
tronqué, le droit allongé.
Pyrénées. Pyrénées-Orientales 1 lac Lanoux, 2.400 m., dans le massif du
Carlitte (avec le diligens) (G. CoLAs). Haute-Garonne : port de Vénasque
(JEANNEL). Hautes—Pyrénées : Arreau (JEANNEL). Basses-Pyrénées : Be-
dous (JEANNEL) ; Ahusquy, dans les Arbailles (JEANNEL, A. VILLIERS). Aussi
dans le Guadarrama (LA Baûnianin).
5. Argutor (s. str.) Convexillsclllus APFELBEcK, 1904, Kâf. Balk. I, 261 ;
type 1 Albanie. — Apfelbecki CSIKI, 1930, Col. Cat., 112. 640 (1).
Fig. 258 h, i. — Long. 6 mm. Cette espèce se reconnaît au premier coup
d’œil a ses pièces sternales entièrement lisses. Taille et coloration du sire-
mzus; même forme du pronotum, à partie basale rétrécie allongée; les côtés
sont plus fortement arqués et arrondis dans les trois quarts antérieurs.
Surface basale à ponctuation plus grosse et plus éparse.
1. Csixrachangé le nom de cette espèce parce qu’il y a une var. convcxiusczzlus
LETZNER, 1852, du Melanius anlhracinus. Mais les noms de variétés accumulés par
LErzNER sont sans valeur. D’ailleurs les Argutor et les Melanius appartiennent à
deux genres différents.

Ancoroa 761
Organe copulateur plus voisin de celui de diligens plutôt que de sircnuus
(fig. 258 h). Peu arqué, le bord gauche de la partie apicale haut et enve-
loppant,nullement tranchant ; l’apex très obtus et asymétrique (fig.258 i).
Style gauche large et arrondi, le droit réduit et pointu.
Alpes—Maritimes : La Ceva, haute vallée de la Roya (SAINTE—CLAIRE DE- ,
VILLE).
Décrit de l’Albanie où il se trouve en compagnie de 1’A. strenzzus (d’après
APFELBECK).
6. Arglltor (s. str.) ovoideus STURM, 1824, D. Ins., V, 59 ; type : Alpes
d’Autriche. -— FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent., fr. I, 90.
—— inlersiincius STURM, 1824, D. Ins., V, 77 ; type : Wien. —— erudilus
_ DEJEAN, 1828, Spec. III, 252 ; type : France.
Fig. 258 j, k. -— Long. 7 à 8 mm. Bien caractérisé par sa grande taille, sa
coloration noir brillant avec les pattes rouges, la longue sinuosité des '
côtés du pronotum, l’onychium glabre sur la face ventrale.
Organe copulateur très grand, coudé presque à angle droit ; le bord
gauche de la partie apicale tranchant ; lame apicale parallèle, à bord ter-
minal anguleux (fig. 258 k). Style gauche large et tronqué, le droit avec
une saillie anguleuse du bord dorsal (fig. 258 j).
Moitié septentrionale de la France, à l’exclusion de la région armoricaine ;
bordure des Pyrénées : Saint-Christau (Virmans) ; montagne Noire.
Europe septentrionale et Sibérie ; Caucase.
7. AIg\lt01' (s. str.) tarsalis APFELPECK, 1904, Kâf. Balk. I, 262 ; type :
Pakraé. -— PUEL, 1914, Misc. ent., XXII, 31. —— Taksonyis Gsixi
1940, Col. Cat. ,112, 644.
Fig. 258 l, m. -— Long. 7 à 8 mm. Plus large et moins convexe que le
précédent, d’un noirmoins brillant (1), les antennes et les pattes brunâtres ;
les côtés du pronotum sont sinués en arrière comme chez negligens. Ony-
cliium glabre.
Organe copulateur très grand, coudé à angle droit, le bord gauche de ·
la partie apicale non tranchant, enveloppant comme chez negligens ;
apex infléchi du côté ventral, son bord asymétrique (fig. 258 m). Style
gauche arrondi, le droit comme chez ovoideus, mais mousse.
Loire-Inférieure : Nantes (E. DE L’IsLE) ; Le Croisic. Vendée : Saint-Jean-
OCS-MOHÈS(SIRGUEY). Indre-et-Loire: Tours (MÉoU1oNoN). Orne: Saint-
Léger-sur-Sarthe (DAL1BEnr). Seine-et·©ise: étang de Trappes et marais de
Ballancourt (Jannicn) ; Coignières (LoUvET) ; Rambouillet (LESUEUR).
Connu de Slavonie et de Bosnie (Ar1=ELBEcK).
1. Le réseau alutacé des élytres est formé de mailles étirées en travers chez tarsalis.
Elles sont isodiamétrales et effacées chez strenuus, longitudinalement allongées chez
cliligens (JABLo1<ov).

762 coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
Subgen. Bothriopiierus CHAUDo1R
8. A. (Bothriopterus) oblongopunctahls Fixnnrcius, 1787, Mant. Ins. I,
202. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent fr. I, 95.
Fig. 259 a, b. — Long. 9 a 12mm. Noir bronzé, avec les pattes noirâtres.
Plus convexe, la base du pronotum rectiligne. Fovéoles discales de l’élytre
au nombre de 4 à 6.
Organe copulateur robuste, coude a angle droit vers son milieu, la partie
apicale droite et symétrique, sa face ventrale aplanie, l’apex ogival,
large (fig. 259 b). Style gauche arrondi et tronqué ; le droit court et obtus.
Dans les bois, sous les amas de feuilles mortes et dans les mousses. France
septentrionale et moyenne ; aussi dans les vallées des massifs montagneux,
sauf les Pyrénées orientales et les Alpes maritimes. _
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques. Sibérie et Japon.
9. A. (Bothriopterus) angustatus Durrscmvnn, 1812, Faun. Austr. II,
162 ; type : Autriche. — FAIRMAIRE et LABouLBÈNE, 1854, Fne ent.
fr. I, 95. — Var. igmanensis CSIKI, 1905, Mag. Bog. I, 381. — 0ci0—
punclalus APFELBECK, 1904, Kâf. Balk. I, 259 ; type : Igman planina.
( Fig. 259 c, d. — Long. 7,5 à 10,5 mm. Noir uniforme, les pattes noires.
Base du pronotum un peu saillante. Chez la forme typique, seulement
3 fovéoles sur le 38 interstrie. La var. igmanensis Cs., à 4 fovéoles, décrite
de Bosnie, se trouve aussi en France, d’après BARTHE.
Organe copulateur (fig. 259 c, d) plus petit et à coudure plus anguleuse
que chez le précédent. Partie apicale arquée,l’apex brusquement aminci,
bien plus étroit (fig. 259 d). Styles semblables.
Dans les bois, mais presque exclusivement dans les endroits récemment
incendies ; aires des charbonniers.
ça et la dans tout le nord de la France, de Rennes à la frontière du Rhin ;
bordure du Massif Central.
Europe septentrionale et moyenne : îles Britanniques ; Sibérie.
Subgen. Omaseus Srnprinus
10. A. (0maseus) aterrimus Hnnnsr, 1784, Fuessly Arch. lns. V,
140. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 85.
Subsp. nigerrimus DEJ., 1828, Spec. III, 291 ; type : Espagne. —
aiienualus CHEvRoLAT, 1940, Rev. zool., 13 ; type : Galice.
Fig. 259 e, f. —- Long. 12 à 15 mm. Noir tres brillant, les antennes et
les pattes noires. Pronotum transverse, a côtés arrondis, les angles arron-
dis, la gouttière marginale large, les fossettes basales grandes et profondes.
Élytres subparallèles, à sommet très obtus ; stries très fines, les inter-
stries larges et lisses, presque plans ; trois fovéoles discales sur le 39 inter-
strie.

Ancuron 763
Organe copulateur robuste, coudé à angle droit vers le milieu. La partie
apicale, élargie, est plane entre deux earènes sur la face ventrale, déprimée
même dans la partie distale ; apex droit, à bord arrondi et asymétrique.
Style gauche épais et large, tronqué, le droit terminé par—un bouton ar-
rondi (fig. 259 e).
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Fig. 259 a.-f. Gen. Argutor STEPIL, organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (>< 20). —-— a. et b., A. (Bothriopierus) oblongopunctatus F., de Remire~
mont.— c. et d., A. (Boihriopterus) angusialus Durrs., de Fontainebleau. —— e. et f.,
A. (Omaseus) aterrimus HERBST, de Roscoff.
Fig. 259 g.-j. Gen. Orthomus CHAUD., organes copulateurs de profil et sommets des
pénis ( >< 20).- g. et h., O. planidorsis FMRM., du mont Alaric.—— i. et j., O barbarus
DEJ., d’0ran.
Il existe deux races bien tranchées, ayant le même organe copulateur :
l . Pronotum à base aussi large que le bord antérieur. Élytres plus
courts, les stries plus fines, les stries externes obsolètes ............
.............................. . .............. subsp. aterrimus.
——- Pronotum nettement rétréci à la base. Élytres plus longs, les stries
plus fortes, les externes visibles. .............. subsp. rzigerrimus.
Forma iypica. — France septentrionale et moyenne, dans les grands maré-
cages ; Auvergne ; Nantes; Tarn : Durfort (PÉcoUn) ; lac d’Annecy.
Subsp. nigerrimus DEJ. -— Marécages de la plaine méditerranéenne. Lan-
guedoc ; Pyrénées-Orientales ; bordures des Pyrénées jusque dans les Landes ;
Toulouse ; Carcassonne.

754 coLÉoPTÈR12s CARABIQUES
Europe septentrionale et moyenne, surtout dans les tourbières; îles Bri-
tanniques. La race nigerrimus est répandue dans la péninsule Ibérique et se
retrouve aux Açores : Terceira (Cnorcn et PERSSON).
11. A. (Omaseus) elongatus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 128 ; type :
Autriche. — GANGLBAUER, 1892, 273. — meridionalis DEJEAN,
1828, Spec. III, 289 ; type : midi de la France.
Long. 12 à 15 mm. Plus étroit, plus allongé et plus convexe que le pré-
cédent, le pronotum nettement rétréci à la base, la striation des élytres
profonde.
Organe copulateur de même forme que celui d’aier·rimus, mais plus
fortement coudé ; l’apex plus largement arrondi. Style droit semblable.
France méridionale : marécages littoraux de la zone méditerranéenne.
Corse.
Europe méridionale. Afrique du Nord, de Tanger aux marais de Mabtou-
ha, en Tunisie. Syrie (LA BRûLER1E).
Trib. MOLOPINI BONELLI
La division «Si. 15** Molopides >> du tableau synoptique de BONELLI (1810)
groupe les trois genres Abaœ, Pelor et Molops, d’après des caractères qui
s’accordent assez bien avec ceux de la tribu actuelle ipas de soies discales,
pas de caractères sexuels secondaires sur le dernier segment ventral des
mâles.
TABLEAU nas GENREs
1. Une soie discale peu visible sur la moitié apicale du 39 interstrie.
Sixième interstrie de l’élytre prenant naissanceàl’angle huméral, ‘
étroit mais soulevé en carène convexe dans sa partie basale. Mété-
pisternes courts et lisses. Angles antérieurs du pronotum spini-
formes. Antennes pubescentes à partir du 48 article; tarses glabres
en dessus. Espèce microphthalme et dépigmentée, ayant l’aspect
des Molops. Long. 12 mm ........ (p. 768). 110. Gen. Molopidius.
—- Pas de soies discales sur le3€interstrie. Septième interstrie prenant
naissance à l’angle huméral, toujours élargi ou caréné dans sa par-
tie basale ................................ . ................ 2.
2. Antennes pubescentes à partir du 36 article. Tarses pubescents en
dessus. Septième interstrie très élargi dans sa partie basale. In-
sectes très convexes, à tête grosse ; 96 strie toujours bien séparée
de la gouttière marginale au niveau du groupe apical de la série
. ombiliquée. ..................... .. . (p. 765). 109. Gen. Molops.
— Antennes pubescentes à partir du 46 article. Tarses glabres en des-
sus. Septième interstrie caréné dans sa partie basale .......... 3.
3. Hanches postérieures avecleurs deux soies coxales normales. Ély-

MOLOPS 765
tres rebordés à la base; la huitième strie entière, la 99 strie bien tra-
cée et séparée de la gouttière marginale le long de tout le groupe
apical de la série ombiliquée. Lame apicale du pénis particuliè-
rement grande (fig. 264), le style droit très réduit. Long. 12 à
22 mm .... . ....................... (p. 774). 112. Gen. Abàx.
— Hanches postérieures sans soies. Élytres non rebordés à la base, la
huitième strie le plus souvent écourtée en avant, réduite à un sillon
renfermant le groupe apicalde la série ombiliquée. Pas de 99 strie.
Lame apicale du pénis courte, comme chez les Molops, le style droit
réduit. Long. 18 à 35 mm ........... (p. 769). 111. Gen. Perclls.
109. Gen. MOLOPS BONELLI
Molops BONELLI, 1810, Obs., tab. syn. ; type zpiceus PANZ. (1). —¥ GANGL—
BAUER, 1892, K. M. I, 301. — Diorychoderus CHAUDOIR, 1938, Bull.
Mosc., XI, 11 ; type 2 alpesiris DEJ.
Taille de 10 à 15 mm. (espèces francaises). Brun de poix brillant, les 9
antennes et les pattes rougeâtres. Épais et très convexe. Tête médiocre,
le front avec de profonds sillons frontaux, le rebord sus-antennaire en bour-
relet plus ou moins saillant. Antennes pubescentes à partir du 39 article.
Pronotum cordiforme, rétréci à la base. Élytres rebordés à la base ; striole
basale présente ; épipleures nettement tordus ; bord apical en bourrelet,
échancré surtout chez le mâle, l’angle sutural saillant. Base du 79 inter-
strie large et convexe, en rapport direct avec l’angle huméral du rebord
basal ;cette bosse, formée par le 79 interstrie, correspond à la carène des
Abax et des Percus. Pas de soies discales sur le 39 interstrie ; une soie api-
cale sur la 79 strie ; série ombiliquée d’environ 16 fouets dont trois sont
serrés à l’épaule, les suivants espacés. Saillie prosternale non rebordée.
Métépisternes courts et lisses. Tarses pubescents en dessus, les posté-
rieurs non sillonnés sur la face externe.
Organe copulateur (fig. 260) peu arqué, non coudé, l’apex en lame
· horizontale atténuée, l’orifice apical non déversé. Style gauche en quadri-
latère allongé, le droit réduit à un petit bouton arrondi.
Le genre est formé par de nombreuses espèces,isolées sur les divers mas-
sifs montagneux de la péninsule balkanique (APFELBECK, 1904, Kâf. Balk.
1, 216). Trois espèces ont gagné les Alpes et se trouvent en France.
Les Jilolops vivent dans les endroits humides et frais ; ils sont très sou-
vent souterrains et se prennent sous les grosses pierres enfoncées dans
le sol.
1. Crnxonom (1838, 12) avait désigné, comme espèce-type, robustus DEJ.; mais
cette espèce, décrite en 1828, était inconnue de BoNEL1.1 en 1810.
JEANNEL 49

766 COLÉOPTÈRES canaeiouns
Dans les monts Bihar, en Transylvanie, où le M. piceus est très abon-
dant dans les forêts, on trouve souvent, au printemps, en cherchant des
Duvalius endogés, des femelles de Molops blotties dans une logette creu-
sée dans l’argile, sous les très grosses pierres enfoncées. Autour d’elles
se trouvent de jeunes larves au nombre de cinq à six. Manifestement la
femelle reste sur sa ponte et couve ses jeunes larves. (
Les espèces sont sans doute phytophages. Fr. vAN EMDEN a remarqué
que le M. elaius est avide de bouillie d’avoine, en captivité.
TAB1.1aAU nEs Esr>ÈcEs
1 . Côtés du pronotum arrondis jusqu’auX angles postérieurs, qui sont
courts et peu saillants. Élytres à rebord basal fortement sinué.
Long. 13 à 18 mm. ................................. 3. elatus.
— Côtés du pronotum longuement sinués avant les angles posté-
rieurs qui sont grands, plus saillants. Élytres à rebord basal pres-
que droit ..... . .......................................... 2.
2. Bord sus-antennaire du front arqué et peu saillant. Côtés du pro-
notum peu arrondis. 86 interstrie de l’élytre large dans sa moitié
postérieure, rétréci et représenté par un pli étroit. dans sa partie
apicale. Long. 12 à 15 mm ........................... 1. piceus.
— Bord sus-antennaire du front anguleux et saillant. Côtés du pro-
notum moins arrondis, surtout en avant, les angles antérieurs plus
grands et plus saillants. 89 interstrie de l’élytre étroit dans toute
sa longueur. Long. 12 à 15 mm ....................... 2. medius.
1. Molops Diccus PANZER, 1893, Faun. Germ. 11, n° 2 (Scariies) ; type :
Allemagne. — lerricola FABR1c1Us, 1892, Ent. Syst. I, 135 (nec
HERBsT). — cephalaeus DESCOURTILZ, 1826, Mem. Soc. Linn. Paris,
159 ; type : France. -— subirwzcalus CHAUDOIR, 1843, Bull. Mosc.,
XVl,’777(9). (
Subsp. salyensis, nov. ; type : forêt de Boscodon.
Fig. 260 a, b. — Noir brillant en dessus, brunâtre en dessous. Pronotum
grand, les côtés très arrondis, rétrécis en avant et en arrière en courbe
continue, brusquement sinués au sixième postérieur, parallèles avant les
angles postérieurs. qui sont droits ; gouttière marginale fine ; fossettes
basales larges et peu profondes;une soie marginale au tiers antérieur, une
autre sur l’angle postérieur. Élytres courts et épais, ovalaires, les stries
fines et lisses, les interstries très peu convexes.
Organe copulateur (fig. 260 a) à partie apicale très aplatie, arquée du
côté ventral ; la lame apicale longue, atténuée en pointe tordue du côté
droit (fig. 260 b). Style gauche a sommet tronqué.

MOLOPS 767
France septentrionale et moyenne; Massif Central; Jura ; Alpes de la Sa-
voie et du Dauphiné. `
Europe moyenne et péninsule Balkanique ; Asie Mineure.
VARIATION. — L’ab. nigripes D.-ToRRE (à pattes noires) se prend avec
le type.
La var. montanas HEER (1838, K. Schw. II, 35), de grande taille et de
forme large, occupe le Jura.
Subsp. salyensis, nov. -—- Taille et aspect général de la forme typique,
coloration noire peu brillante, les antennes et les pattes rougeâtres. Partie
basale rétrécie du pronotum bien plus courte, n’occupant pas plus du hui-
tième de la longueur du segment, les angles postérieurs petits et obtus.
Hautes-Alpes : forêt de Boscodon (H. SIETTI).
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Fig. 260. Gen. Molops BoN., organes copulateurs, de profil et sommets des pénis,
face dorsale (X 20). —- a. et b., M. piceus PANZ·, d’Épe1‘nay. —— c. et d., M. medias
CHAUD., de Turini.
2. Molops medius CHAUDOIR, 1868, L’Ab., V, 257; type: Piémont. ——- ovi-
pennis var. medias GANGLBAUER, 1892, 307.
Fig. 260 c, d. — Même coloration et aspect que le précédent. Le prono-
tum a la même forme, saufque les côtés, bien moins arqués, ne sont pas
rétrécis en avant, de sorte que le bord antérieur est très large et les angles
antérieurs très saillants. D’autre part la disposition particulière de la 86
strie, étroite dans toute sa longueur, le fait facilement reconnaître.
Organe copulateur (fig. 260 c, d), à partie apicale plus courte, non apla—
tie, dilatée et tordue à droite, infléchie du côté ventral ; lame apicale pe-
tite et courte, étroite et arrondie.
©Bs. —— On considère généralement ce Molops comme une race de
Povipennis CHAUD., qui occupe le nord de lapéninsule Balkanique, les
Carpathes et les Alpes orientales.
Alpes-Maritimes : massif de l’Authion, forêt de Turini.

768 COLÉOPTÈRES cAR.aB1gUEs
3. M010pS elatüs FABR1c1Us, 1801, Syst. El. I, 189 ; type : Europe cen-
trale. — GANGLBAUEB, 1892, K. M., I, 303.- C0ileliiDU1=TscHM1D,
1812, Fna Austr. II, 59 ; type : Silésie.
Long. 13 à 18 mm. Plus grand que les précédents. Noir brillant, avec
les palpes et les pattes rougâtres. Pronotum convexe, très transverse, avec
sa plus grande largeur au milieu, ses côtés arrondis en courbe régulière
dans toute leur longueur, les angles postérieurs petits mais droits, souvent
un peu saillants en dehors ; l’impression basale externe très profonde.
Élytres ovoîdes, eonvexes, les stries fortes, le 86 interstrie semblable au 7 8,
non rétréci.
Organe copulateur à partie apicale droite et effilée.
Vosges : côte de l’Elsberg, ballon de Guebwiller et Hohneck (SCHERDLIN).
Haute—Marne : forêt du Val (Rover:). Cité du Jura aux environs de Bâle, par
FAIRMAIRE et LABoULBÈNE.
Allemagne du Sud et versant septentrional et oriental des Alpes ; Croatie
et Bosnie.
110. Gen. MOLOPIDIUS, nov.
Type : Zllolops spinicollis DEJEAN.
Aspect des Molops, mais plus allongé, subcylindrique. Aptère. Tête
\ robuste, à sillons frontaux profonds et rebord
  sus-antennaire en bourrelet très saillant. An-
 `  àà tennes pubescentes à partir du 4*% article.
 J5    z ”i}? ` Pronotum plus long que large, du type ]VI0l0ps,
   I,  àà les angles antérieurs spiniformes ; gouttière
I    ”  » x g marginale fine, fossettes basales superficielles ;
"`·" [  X deux soies marginales régulières. Élytres à
\\ /  \% rebord basal et striole basale développés ; épi-
\,` Il.  *\ pleures nettement tordus, le bord apical lar-
’,  xv; `J  gement arrondi. Le 78 interstrie étroit et dé-
        primé 51 la base ; le 69 au contraire est large et
    soulevé, aboutissant à l’angle huméral du
 ·,  rebord basal. Une soie discale sur le S6 inter-
flâiljii    strie, au tiers apical ; une soie apicale sur la
      76 strie. Série ombiliquée divisée en deux
    groupes ramassés aux deux extrémités de la
      8*3 strie: 6 + 1 à Yépaule, 7 apicaux. Us in-
  Èi  · terstrie séparé de la gouttière et large dans
A A \ la moitié apicale. Saillie prosternale non re-
Fig. 261.Gen. Jlolopidius, bordée; métépisternes très courts et lisses.
“°"· " M· Spinitwis Métatrochanters très longs, fusiformes et
DEJ., de Montesquiu.

Monopr mus 769
pointus. Tarses glabres en dessus ; métatarse sans sillon à la face externe.
Organe copulateur(fig.262) absolument de même type que chez les Molops.
La présence d’une soie discale, l’absence de pubescence sur le 38 ar-
ticle des antennes et la face dorsale des tarses oblige à séparer générique-
ment le M. spinicollis DEJ. Son habitat dans les Pyrénées-Orientales
]’isole d’ailleurs de tous les Molops connus : Molops, Tanylhrixc, Siena-
choromus, Typhlochoromus, sont les formes égéidiennes de la lignée qui
est représentée en Catalogne par les genres tyrrhéniens Molopidius et
Zariquieyia.
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Fig. 262. Gen. Molopidius, nov. — a., organe copulateur, de profil, du M. spinicollis
DEJ. de Montesquiù. »- b., sommet du pénis, face dorsale.
1. Molopidius spinicollis DEJEAN, 1828, Spec. III, 418 ; type : Tour de
Mir (coll. B. OBERTHUR). ———JEANNEL, 1936, Livre jub. E.—L. Bouvier,
213.
Fig. 261, 262. —— Espèce endogée, dépigmentée, à yeux très réduits,
les antennes courtes et noueuses.
Organe copulateur peu arqué, l’apex infléchi du côté ventral ; lame
apicale longue et atténuée, presque droite (fig. 262 b). Style gauche long,
subparallèle, arrondi au sommet, le droit très petit et lamelleux (fig. 262 a).
Pyrénées—©rientales sun exemplaire pris par DEJEAN, près dela Tour—de-
Mir, au—dessus de Prats-de-Mollo. — Deux exemplaires, male et femelle,
pris par M. ÀGUILAR aux environs de Montesquiù, à l’est du rio Ter, entre
Ripoll et San Quirico de Besora, c’est—à-dire sur les confins des deux pro-
vinces de Gérone et de Barcelone.
111. Gen. PERCUS BONELLI
Percus BoNELL1, 1810, Obs, 1, tab. syn. ; type : Paykulli Rossi (1). -—
GANGLBAUER, 1909, D. ent. Zs., 102. ,
Subgen. Pseudopercus MoTscHoULsKY, 1865, Bull. Mosc., XXVIII,
240 ; type : siulius L.—DUFoUB.
1. Le type désigné par Crmnoorn (1838, Bull. Mosc., XI, 11) est lacertosus DEJEAN
(1828), donc une espèce inconnue de BoNE1.Lr (1810). La seule espèce du genre anté-
rieure à 1810 est le P. Paykzzlli Rossi (1790), qu’il faut prendre comme type.

770 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Fig. 263. — Taille de 15 à 35 mm. Noirs, les antennes et les pattes noires.
Forme toujours allongée. Tête robuste, le front avec de profonds sillons
frontaux, comme chez les Molops, le bourrelet sus-antennaire bien saillant.
Antennes robustes, pubescentes à partir du 4*% article. Pronotum de forme
variable, peu rétréci à la base chez les Percus s. str. ; une seule impression
basale, très superficielle, souvent nulle ; plusieurs soies sur la moitié anté-
rieure de la gouttière marginale. Élytres allongés, convexes ou plans, sans
rebord basal, l’apex obtus, la striation très variable selon les espèces. Pas
de soies discales. La série ombiliquée est continue chez les Pseudopercus ;
chez les Percus s. str., elle est par contre agrégée en deux groupes de
fouets (env. 8 —(— 8), dont le groupe apical est généralement enfermé dans
un sillon plus ou moins profond selon les espèces. Pas de 98 strie. Saillie
prosternale épaisse et mousse, non rebordée. Métépisternes courts et lisses.
Tarses glabres à la face dorsale.
Organe copulateur de même type que chez les Molops, arqué plutôt que
coudé, la partie apicale du pénis longue, grêle, non déversée, presque symé-
trique ; apex relativement court (fi_g. 263). Style droit excessivement réduit.
Le genre est strictement tyrrhénien. Il renferme un grand nombre d’es-
pèces dans les îles tyrrhéniennes, une seule dans le nord de l’Afrique, quel-
ques-unes dans l’Italie centrale et l’Espagne ; les espèces ibériqucs for-
ment d’ailleurs un sous—genre bien isolé.
TABLEAU DEs ESPÈCES
1 . Carène basale du 79 interstrieà peine indiquée par un bombement
de la surface humérale de l’élytre; série ombiliquée formée par
une série presque continue de fouets (6 —l— 8 —(— 6), les fouets apicaux
non isolés dans un sillon. Pronotum rétréci à la base, sans fossettes
basales. Élytres ovales, lisses et convexes, les rebords marginaux
du pronotum et des élytres très fins ....... Subgen. Pseudoperclls.
-— Carène basale du 76 interstrie très saillante, formant avec le rebord
basal un cadre ogival autour du groupe huméral de la série ombili-
quée. Pronotum moins rétréci à la base; élytres subparallèles; les
rebords marginaux du pronotum et des élytres plus larges, les fos-
settes basales du pronotum accusées ........... Subgen. Percus.
Subgen. Pseudopercus MOTSCHOULSKY
1 . Pronotum aussi large que long, les côtés brièvement sinués avant
les angles postérieurs qui sont droits, non émoussés. Élytres
ovales, sans trace de stries. Long. 17 à 20 mm ......... 1 . navaricus.
Subgen. Percus, s. str.
1. Groupe apical de la série ombiliquée non enfermé dans un sillon.
Tempes avec de gros plis transverses ....................... 2.

Pnacus 771
— Groupe apical de la série ombiliquée enfermé dans un profond
sillon occupant le tiers apical de l’élytre et cessant brusquement en
avant .................................................... 3.
2. Élytres subparallèles, peu convexes. Long. 19 à 23 mm. Apex du
pénis horizontal, droit, son bord libre arrondi (fig. 263 i—n) ; style
droit à sommet mousse. ............................. 2. SÉTÃCÉIIS.
——- Élytres ovales, plus convexes surtout en arrière. Long. 20 à 34 mm.
Apex du pénis nettement retroussé, son bord libre anguleux (fig.
263 d) ; style droit pointu ....................... 3. grandicollis.
3. Tempes avec de gros plis transverses. Forme plus ou moins dé-
primée. Élytres mats, très aplanis, avec de fines stries ponctuées
et les interstries légèrement convexes ; dent humérale très saillante.
Long. 16 à 18 mm. Organe copulateur très long (fig. 263 e). 4. eorsicus.
-— Tempes sans plis transverses,brusquement et fortement rétrécies.
Élytres sans rugosités sur les interstries ..................... 4.
4. Pronotum très déprimé sur le disque ; élytres très courts, très fine-
ment striés, presque lisses et brillants. Tête relativement petite.
Long. 14 à 17 mm. ................................ 5. Reîchei.
—' Pronotum à disque convexe; élytres allongés, subparallèles, mats,
les stries imperceptibles, les interstries soulevés en leur milieu par
une fine côte lisse. Tête robuste.Pas de dent humérale. Long. 19 à
23 mm. ............................................ 6. Villai.
Subgen. Pseudopercus MOTSCHOULSKY
1. P. (PS9\1d0D01'C\lS) navaricus DEJEAN, 1828, Spec. III, 408 ; type ;
Pyrénées-Orientales (1). -— pairuelis FAIRMAIRE et LABOULBÈNE,
1854, 101 (nec L.—DUFoUn).
Fig. 263 o, p. — Nettement séparable des autres espèces ibériques voi-
sines (palruelis L.—DUF., polilus DEJ.) par la forme des angles postérieurs,
droits chez navaricus, obtus et émoussés chez les autres espèces. A
Organe copulateur relativement épais et peu arqué, 1’apex du pénis
court et épais, en bourrelet arrondi (fig. 263 p) ; l’orifice apical avec un
ligule anguleux. Style droit très petit et pointu.
Pyrénées·Orientales : massif des Albères, de 0 à 500 m. Abondant sous
les pierres du maquis autour de P0rt—Vendres,àBanyu1s et au cap Cerbere.
Aussi dans le nord de la province de Lérida.
1. DEJEAN le dit « assez commun en Navarre, Aragon, en Catalogne et dans le dépar-
tement des Pyrénées-Orientales » ; ce qui est faux en ce qui concerne la Navarre et l’A-
x-agen.

772 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Subgen. PGICIIS, s. str.
2. Percus (s. str.) Strictus DEJEAN, 1828, Spec. III, 402 ;type : loc. incert.
— GANGLBAUER, 1909, D. ent. Zs., 103.
Subsp. lavezzianus, nov.; type : îles Lavezzi.—Subsp. mucronalus,
p nov. ; type : îles Cavallo. D
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Fig. 263. Gen. Percus Bon., organes copulateurs, de profil, styles droits et sommets des
pénis, face dorsale ( >< 13). — a. et b., P. (s. str.) Villai KR., de Montboron. ——- c. et
d., P. (s. str.) grandicollis SERV., d’Ajaccio. — e. et f., P. (s. str.) corsicus SERV., du
mont d’0ro. — g. et h., P. (s. str.) Rcichei KR., de Vizzavona. — i et j., P. (s. str.)
slrictus DEJ. subsp. lavezzianus, nov., des îles Lavezzi. — k. et l., P. (s. str.) slrictus
subsp. mucronalus, nov., de 1’î1e Cavallo. — m. et n., P. (s. str.) sîricius DEJ., forme
typique, de la Sardaigne. —— 0. et p., P. (Pseudopercus) navaricus DEJ., de Banyuls-
sur-Mer.
Fig. 263 i-n. — Remarquable par sa forme allongée et très étroite,
parallèle. Lisse et brillant. Tête robuste, les tempes avec de grosses rides
transverses en arrière des yeux. Pronotum non rétréci à la base, le disque
convexe, les fossettes basales peu profondes, les côtés longuement sinués
en arrière, les angles postérieurs à peu près droits. Élytres peu convexes,
lisses, la dent humérale plus ou moins saillante.

PERCUS 773
Organe copulateur à partie apicale du pénis droite, non infléchie, l’apex
aminci en lame horizontale dont le bord libre est arrondi. Style gauche
ovale, le droit très petit.
Sardaigne et îlots aux environs de Bonifacio.
Quoique la provenance exacte du type de DEJEAN soit inconnue, on est en
droit de présumer que ce devait être la Sardaigne, où l’espèce est largement
répandue. Mais les petites colonies occupant les îles Lavezzi et Cavallo, sur
le littoral corse des Bouches de Bonifacio, représentent des races locales
bien isolées.
1 . Forme plus robuste, plus large, les élytres plus convexes. Apex du pé-
nis étroit et infléchi vers la droite (fig. 263 m); style droit pointu
(fig. 263 n) (Sardaigne) ....... . .................. subsp. striclus.
-— Forme plus étroite, les élytres moins convexes en arrière. Apex du pénis
droit, non infléchi vers la droite ................................ 2.
2. Côtés du pronotum plus profondément sinués, les angles postérieurs
saillants en dehors ; dent humérale peu saillante. Apex du pénis étroit
(fig. 263 j) ; style droit obtus (fig. 263 i). (Iles Lavezzi). ............
. .......................................... subsp. lavezzianus.
—- Côtés du pronotum normalement sinués, les angles postérieurs
non saillants ; dent humérale très saillante et crochue. Apex du pénis
largement arrondi (fig. 263 lc) ; style droit pointu (fig. 263 l). (Iles
Cavallo) ....... . ........................... subsp. mucronaîus.
Le P. strictus, forme typique, occupe le massif Gallura, dans le nordeest
de la Sardaigne, et est représenté dans l’île d’Asinara (cap nord-ouest de
l’île) par une race Folchinii CAPRA (1928, Arm. Gerzov. LII, 188), à sculpture
rappelant celle du P. plicatus des Baléares. La distribution de 1’espèce se su-
perpose donc à celle des Bembidiides endogés du genre Microtyphlus (1).
3. PCICIJS (S. str.) grandicollis SERVILLE, 1820, Fne fr., Col., 39; type :
Corse. — loricalus DEJEAN, 1828, Spec. Ill, 403 ; type : Corse. ——
Ramburi CASTELNAU, 1832, Ann. Fr., 394 ; type : Corse.
Fig. 263 c, d. — Voisin du sfricius, mais bien plus robuste; la taille varie
de 15 à 35 mm. Ternpes avec des plis transverses bien plus développés.
Bords du pronotum profondément dentelés. Élytres avec des vagues traces
de striation peu apparentes.
Organe copulateur de même forme que celui de siriclus, mais avec l’apex
retroussé et son bord anguleux (fig. 263 d). Style droit très court et pointu.
Corse, assez répandu sous les pierres du maquis, de 0 a 1.500 m. L’espèce
est représentée en Sardaigne sur le mont Limbara, qui fait partie du massif
Gallura (voir ci—dessus, P. sîrictus).
4. Percus (s. str.) corsicus SEnv1LLE, 1820, Fne fr., Col., 42 ; type : Bastia.
— oblongus MOTSCHOULSKY, 1865, Bull. Mosc., XXXVIII, 237 ;
type : Corse.- depressus MoTscHoULsKY,l865,Lc.,238;type:Corse.
1. Voir R. JEANNEL, Les Bembidiides endogés (Rev. fr. d’Eni., III, 1937, p. 367 et
carte, fig. 231).

774 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Fig. 263 e, f. — Très reconnaissable à ses élytres mats et très plans. Les
tempes portent de grosses rides transverses comme chez les deux espèces
précédentes, mais le groupe apical de la série ombiliquée est enfermé dans
un profond sillon.
O_rgane copulateur (fig. 263 e, f) grêle, long et peu arqué, l’apex en forme
de bourrelet assez épais et arrondi. Style gauche tronqué, le droit ovoïde
et pointu, un peu difforme.
Corse, sous les pierres, surtout dans les montagnes jusqu’à 1.500 m.
5. Perclls (s. str.) Reichei KRAA'rz, 1858, W. ent. Mon., II, 163 ;type: Corse.
Fig. 263 g, h. — Espèce de petite taille (14 à 17 mm.), large et dépri-
mée, les élytres courts, lisses et brillants. Tête à tempes lisses, sans rides
transverses. Pronotum grand, à côtés longuement et profondément si-
nués, les angles postérieurs vifs. Dent humérale des élytres très saillante.
Organe copulateur arqué, l’apex large, bordé par un bourrelet arrondi.
L’orifice apical avec un ligule anguleux. Style gauche ovale, le droit très
petit et pointu.
La forme de l’apex du pénis, la présence d’un ligule et même la forme
générale de l’organe copulateur rappellent curieusement le Pscudopercus
navaricus. On peut se demander, en comparant les fig. 263 g, h et 263
0, p, si ces ressemblances n’indiquent pas en réalité une parenté entre le
P. Rcichei corse et les Pseudopercus ibériques.
Corse, commun surtout dans les forêts des montagnes, entre 800 et 1.600 m.
6. Perclls (s. str.) Villai KRAATZ, 1858,W.ent.Mon.,II, 164 ;typc:Piémont.
Fig. 263 a, b. —— Aspect du P. corsicus, plus large et moins déprimé.
Tête sans rides transverses sur les tempes. Élytres mats, les stries obso-
lètes, les interstries avec de fines côtes luisantes.
Organe copulateur très grand, peu arqué, la partie apicale du pénis
infléchie, atténuée, l’apex droit et symétrique, terminé en pointe obtuse
(fig. 263 b). Style gauche tronqué, le droit très réduit et obtus.
Alpes-Maritimes: Montboron, à Nice; Menton; forêt de Turini et l’Au-
thion ; col de la Sine, sur le plateau de Caussol. Aussi dans les Alpes-Mari-
times italiennes et la Ligurie.
Toujours très rare. J. Ocns le prend dans des pièges placés aux alentours
des parois rocheuses, en terrains calcaires.
112. Gen. ABAX BoNELL1
Abaœ BoNELL1, 1810, Obs. ent., tab. syn. ; type : slriola F. = aler VILL.
(Wiasrwoon, 1840) (1). t
1. En 1838, CHAUDOIR avait désigné comme type ovalis Durrs. (1812), qui est
inacceptable, étant postérieur au travail de BoNEL1.1 (1810).

ABAX 775
Fig. 264. — Espèces de grande taille, ayant quelques ressemblances
avec les Percus. Les deux genres Abaœ et Percus sont cependant bien dif-
férents, les seconds étant beaucoup plus près des Molops que les premiers.
Tête médiocre, avec de profonds sillons frontaux, les bourrelets sus-
oculaires très saillants. Pronotum grand, large à la base, ses côtés non ou
à peine sinués en arrière, les angles postérieurs droits, les fossettes basales
larges et superficielles, avec les deux impressions, interne et externe, li-
néaires et bien marquées ; base rectiligne. Élytres larges, à stries profondes
et régulières, les interstries convexes ; rebord basal de l’élytre entier chez
les Abaa: s. str., effacé chez les Abacopercus de 1’Europe orientale. Striole
basale dans le 1er interstrie ou absente (parallelus). L’angle huméral saillant
et denté. Septième interstrie caréné dans sa partie basale, comme chez les
Percus. Pas de soies discales ; série ombiliquée formée de fouets très nom-
breux en série continue. La 98 strie nette et bien isolée de la gouttière
dans toute la moitié postérieure. Saillie prosternale mousse, non rebor-
dée. Métépisternes très courts et lisses.
Organe copulateur présentant les caractères généraux de celui des
Molops et des Percus, c’est-à-dire non déversé, avec le style droit très ré-
duit, mais bien caractérisé par le développement considérable de 1’apex
(fig. 264). Un large ligule ovalaire s’observe chez certaines espèces.
TABLEAU Des EsPÈcEs
1. Onychium de tous les tarses sétulé en dessous. Espèce de grande
taille, à pronotum ample, ses deux impressions basales bien dis-
tinctes, linéaires et lisses. Élytres subparallèles, allongés, à stries
profondes, l’angle huméral denté. Noir, lespalpes roux, les élytres
brillants chez le mâle, mats chez la femelle. Apex du pénis très
long, sans crochet apical (fig. 264 i-l). Long. 16 à 22 mm. ......
........................................ . ............ 1. ater.
— Onychium glabre en dessous, celui des tarses postérieurs parfois
avec quelques soies(car·inaius).Une seule fossette, large et arron-
die, de chaque côté de la base du pronotum ..................  
2. Fossettes basales du pronotum très larges et ponctuées. Court et
parallèle,les élytres avec la côte du 76 interstrie très saillante. Noir
peu luisant, surtout chez les femelles. Apex du pénis assez long,
avec un crochet saillant du côté droit à son extrémité (fig. 264 d).
Long. 13 à 18 mm. ............................... 2. carinàtils.
— Fossettes (basales du pronotum arrondies et lisses ............ 3.
3. Pas de striole basale juxtascutellaire. Allongé, étroit et parallèle,
le pronotum à peine transverse, les élytres parallèles ; la carène
du 7€interstrie mousse et peu saillante. Noir luisant dans les deux
sexes. Apex du pénis relativement court, à bord anguleux
(fig. 264 f). Long. 14 à 18 mm. ................... 3. Darallelus.

776 coLÉoPrÈnEs CARABIQUES
—- Striole basale bien développée à la base du 16* interstrie ....... 4.
4. Allongé, subparallèle, le pronotum à peine transverse, très faible-
ment rétrécià la base. Élytres à carène du 78 interstrie peu saillante,
brillants chez le mâle, mats chez lafemelle. Apex du pénis relative-
ment court, son extrémité dentée du côté droit (fig. 264 h).
Long. 16 à 20 mm. .............................. 4. pyrenaeus.
— Ovale court et large, le pronotum très large à la base, son bour-
relet marginal très épais. Élytres courts, luisants dans les deux
sexes. Apex du pénis long et large, à bord arrondi (fig. 264 b).
Long. 12 à 15 mm .................................. 5. ovalis.
1. Abax ate! VILLERS, 1789, Linn. Ent. I, 364; type : France méridio-
nale. —— parallelcpipedzzs PILLER et NIITTERPACHER, 1783, Iter per
Poseg., 105, pl. v111, fig. 15 ; type : Slavonie. — siriola F.»xBR1c1Us,
1792, Ent. Syst. 1, 146. — depressus OL1v1ER, 1795, Ent. III, 54.
Subsp. coniraclus HEER, 1841, Fna Col. Helv., 561 g type : monte
Generoso.
Subsp. Audouini L. DUFOUR, 1851, Soc. L1nn. Bord., XVII, 315 ;
type : Le Vernet. — grandicollis auct. (nec FAIRMAIBE).
Fig. 264 i-I. — Grande espèce, robuste, allongée et parallèle, d’un noir
brillant chez le mâle, les élytres mats chez la femelle, les palpes roux. Elle
est reconnaissable au premier coup d’oeil à ses fossettes basales du pro-
notum lisses et formées chacune de deux impressions linéaires bien dis-
tinctes. Onychium sétulé.
Organe copulateur très grand, peu arqué, 13 laine apicale très longue,
étroite et déviée du côté gauche (fig. 264 j, I), son extrémité anguleuse,
sans crochet latéral.
La même forme des fossettes et l’onychium sétulé se retrouvent chez
l’A. exaraius DEJ., des Alpes Pennines ; mais chez cette espèce l’apex du
pénis porte un crochet apical très développé, comparable à celui de l’A.
carinaius (fig. 264 d), ,
Toute la France, dans les bois et les forêts, dans les mousses ou sous les
accumulations de feuilles mortes. Commun.
Répandu dans toute l’Europe moyenne et septentrionale. Iles Britanni-
ques.
L’espèce est représentée par des races particulières dans les Alpes orien-
tales et méridionales. En France se trouvent les suivantes :
1. Pronotum nettement rétréci a la base, sa plus grande largeur dans
la moitié antérieure. Élytres plus étroits a la base qu’au milieu. Or-
1. L’applicati0n dela loide priorité obligerait à donner à cette espèce le nom de pa-
rallelepipedus PILL et M11·1·. On hésite cependant a faire ce changement. D’une part
l’espèce est bien connue sous son nom d’aierV1LL. ; d’autre part le nom de parallelcpi-
pedusDEJ. est généralement employé pour un autre Alma; de l’Em·ope centrale,
race de l’ea:araiz1s DE1.

ABAX 777
gane copulateur semblable à celui de la forme typique (fig. 264 k, l.)
Long. 16 à 17 mm ........................... subsp. conîractus.
·— Pronotum non rétréci à la base, sa plus grande largeur dans sa
moitié postérieure. Élytres aussi larges à la base qu’au milieu ....... 2.
2. Taille moyenne (16 à 18 mm.), Pronotum à côtés subparallèles en
arrière, les impressions basales lisses ................. subsp. aler.
—- Grande taille (20à 22 mm.), large et robuste. Pronotum à côtés élargis
en arrière, arqués avant les angles postérieurs, les impressions ba-
sales transversalement ridées. Élytreslarges et longs . subsp. Audouini.
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Fig. 264. Gen. Abax BoN., organes copulateurs, de profil, et sommets des penis, face
dorsale ( >< 13). -:1. et b., A. ovalis DUFTs., de RenI1es.——c. et d., A. carinaiusDUFTs.,
de Transylvanie. —— e. et f., A. parallelus DUF'rs., de Haute-Savoie. — g. et h., A.
Pyrenaeus DEJ., du Vernet. — i. et j., A. aterVxLL., du Vernet. — k. et l., A. subsp.
corziracius HEER, du monte Rosa.
La forme typique est celle qui est répandue dans toute la France, ainsi
que sur la bordure des Pyrénées ; elle se retrouve dans les îles Britanniques.
La race contracîus HEER occupe la chaîne des Alpes, jusque dans les Alpes-
Maritimes. Hautes—Alpes : forêt de Boscodon, près d’Embrun. Alpes—l\Iari—
times : Saint—Martin-Vésubie ; l’Authion. Aussi dans l’Apennin, jusqu’auX
Alpi Apuane.

778 COLÉOPTÈRES c.aa.aB1gUEs
Les exemplaires des Alpes-Maritimes, toujours de très petite taille, pour-
raient constituer une sous—race.
La race Audouini L.-DUF. enfin est généralement confondue avec le gran-
dicollis FAIRM. C’est une race de forte taille qui peuple d’une part la partie
orientale des Pyrénées, jusqu’au Val d’Aran (SIRGUEY), d’autre part les
montagnes de la Provence. Bouches-du—Rhône : montagne de la Sainte-
Baume (CnoBAUr).
2. Abax cariliahls DUFTscnMID, 1812, Fna Austr, Il, 66 ; type : Wien.
— porcaius DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 66 ; type : Autriche.
Fig. 264 c, d. —— Court et large, remarquable par ses larges fossettes
basales très densément. ponctuées. Élytres courts, semblables dans les
deux sexes. Onychium des tarses postérieurs avec quelques soies.
Organe copulateur petit, peu arqué, la lame apicale tordue en hélice,
sa partie apicale crochue du côté droit (fig. 264 0). Style gauche un peu
triangulaire. L’orifice apical est fermé par un large ligule ovalaire (fig.
264 d) qui manque chez les autres espèces, sauf chez l’0valis.
Moselle : forêt de Burtoncourt, près de Saint—Hubert (SCHULER, B. DE
BRUNIER). Alsace : Haguenau ; Munster (SAINTE-CL. DEVILLE).
Répandu dans l’Eu1·ope centrale. Abondant dans les forêts de la Transyl-
vanie ; s’avance vers l’ouest jusqu’en Belgique. '
3. Abax parallelus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 64 ; type : env. de
Linz.
Fig. 264 e, f. -— Espèce de forme étroite et parallèle, allongée, d’un noir
brillant dans les deux sexes, remarquable par l’absence totale de la striole
basale. L’onychium est glabre, la fossette basale du pronotum large et
lisse. Carène du 76 interstrie peu saillante.
Organe copulateur très allongé et pen arqué, la lame apicale courte,
large, à bord anguleux (fig. 264 f) ; pas de ligule. Style gauche transver-
salement tronqué.
France septentrionale et moyenne, sauf le Cotentin et la Bretagne ; nord
du massif Central jusqu’au mont Pilat. N’existe pas plus au sud.
Europe moyenne. L’espèce n’existe pas dans les îles Britanniques, sauf
dans les îles Scilly, a l’extrémité de la presqu’ile de Cornouailles (N. H. Joy).
Cette localisation est d’autant plus curieuse que l’A. parallclus n’a jamais
été pris en Bretagne ; il est cité seulement de l’1lle—et—Vilaine (PASQUET).
4. Abax pyrenaeus DEJEAN, 1828, Spec. 111, 380; type: Pyrénées—©rien-
tales. — grandicollis FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr.
I, 93 ; type : Le Vernet. — magnicollis Csixi, 1930.
Fig. 264 g, h. ——— Espèce de même aspect que l’aier, mais de taille
moindre. 1./onychium est glabre, la fossette basale du pronotum large et
lisse. Élytres brillants chez les mâles, mats chez les femelles.

PTEROSTICHINI 779
Organe copulateur de même forme que celui du pamllelus ; la lame api-
cale est courte, mais avec une dent crochue saillante du côté droit ; la
partie apicale du pénis est bien plus renflée (fig. 264 h). Pas de ligule. Le
style gauche sans troncature apicale (fig. 264 g).
Pyrénées-Orientales : chaîne des Alberes ; Canigou; Montlouis. Aussi dans
1’Ariège. Pas rare dans les forêts de moyenne altitude.
5. Abax ovalis DuETscHM1n, 1812, Fna Austr. II, 64 ; type : env. de Linz.
Fig. 264 a, b. —· Remarquable par sa forme courte, large et ovale ; noir
brillant dans les deux sexes. Pronotum très transverse, très large à la base
son rebord marginal en bourrelet très épais. Élytres à striation profonde,
la carène du 7E interstrie mousse.
Organe copulateur grêle et peu arqué, l’apex long et droit, non dévié,
à pointe largement arrondie. Orifice apical avec un grand ligule ovale
(fig. 264 b). Style gauche anguleux.
France septentrionale et moyenne ; bordure nord du Massif Central ; Au-
vergne ; Forez ; Préalpes de la Savoie et du Dauphiné, jusque dans les Basses-
Alpes. Manque dans tout le sud—ouest et les Pyrénées.
Commun dans les forêts des montagnes de l’Europe moyenne. N’existe
pas dans les îles Britanniques.
Trib. PTEROSTICHINI, s. str.
Le principal caractère de la tribu est. d’avoir la partie apicale de l’or—
gane copulateur déversée du côté gauche, alors qu’elle est en position
normale, symétrique, ou déversée du côté droit chez tous les autres groupes
de la sous—famille. Les grands Caigzdromus australiens et malais sont les
seuls Ptérostiichides présentant le même déversement à gauche. Sans
doute sont.—ils les descendants d’une même souche gondwanienne.
Les Pierosiichini sont tous localisés dans la zone holarctique, abondants
surtout dans les montagnes du système alpin. Ils sont très comparables
aux Trechini et représentent sans doute, comme ces derniers, l’épanouis-
sement de lignées réfugiées sur l’asile del’Angara au Crétacé et dont l’évo—
lution s’est déroulée au cours du Tertiaire.
TABLEAU DES GENRES
1. Métépisternes plus longs que larges. Épipleures toujours nette-
ment tordus, le repli radial visible, le bord apical de l’élytre sinué
après la terminaison de l’épipleure. Onychium sétulé ou non. Es-
pèces toujours noires. ............. (p. 780). 113. Gen. Platysma.
— Métépisternes courts, pas plus longs que larges. ..............  
2. Dernier article des palpes fusiforme, renflé au milieu, atténué
au sommet. Striole basalc nulle ou très réduite. ............... 3.

780 c0LÉo1>TÈREs cARAB1QUEs
— Dernier article des palpes non renflé au milieu, large et tronqué
au sommet. Striole basale de l’élytre bien développée .......... 4.
3. Saillie prosternale peu saillante, arrondie. Onychium sétulé en des-
sous. Espèces de petite taille, à pronotum non cordiforme, large
à la base. Style droit très réduit, en olive. Espèces noires ou
dépigmentées ................... (p. 789). 114. Gen. Haptoderus.
— Saillie prosternale très volumineuse, cordiforme. Onychium non
sétulé. Espèces de taille moyenne, aveugles et dépigmentées, à pro-
notum cordiforme. Style droit en bouton ovalaire. ............
............................... (p. 802). 115. Gen. T1‘0gl01‘iteS.
4. Épipleures nettement. tordus à leur extrémité, le repli radial in-
terne visible et prolongé jusqu’au bord apical ; celui—ci sinué après
la terminaison de l’épipleure. Lame apicale du pénis non déversée,
placée dans le plan horizontal. Onychium sétulé. .............
............................... (p. 804). 116. Gen. Steropus.
— Épipleures simples, le bord apical régulier, nullement sinué après
la terminaison de l’épipleure ; repli radial interne parfois visible,
mais n’atteignant pas le bord apical de l’élytre ............... 5.
5. Onychium sétulé en dessous. Lame apicale du pénis déversée du
côté gauche, placée dans le plan sagittal. Style droit très variable.
............................ (p. 808). 117. Gen. Pterostichus.
— Onychium non sétulé, sauf parfois au tarse postérieur (muliipumv
laius). Lame apicale du pénis non déversée, placée dans le plan
horizontal. Style droit plus réduit,. (p. 827). 118. Gen. Oreophîlus.
113. Gen. PLATYSMA BoNELL1
Plaiysma BONELLI, 1810, Obs. e11t., tab. syn. ; type : nigrum SCHALL.
(Wssrwoon, 1840, Gen. Syn., 3) (1). —- GANGLBAUER, 1892, 264.
Subgen. Omaseidius, nov. ; type : vulgaris L. -— Omaseus auct.
(nec STEPHENS).
Subgen. Melanius BoN1;1.1.1, 1810, Obs. ent., tab. syn. ; type :
nigrila F. —— Pseudomaseus CHAUDo11>., 1838, Bull. Mosc., X1, 10 ;
type : nigrila F. — .Micr0maseus Dnsenocnisns, 1906, Frelon, XIV,
141. — Omasezzs LE CoNTE, 1873 (nec STEPHENS) (espèces américaines).
Subgen. Ade/osia STEP111zNs 1835, Ill. Brit. Ent. Y,378 ; type :
nzacra Mansrx. (XVESTWOOD, 1840, Gen. Syn., 4). —- Agonodemzzs
Crrxtnoin, 1837. Bull. Mosc., X1, 9 ; type : picimanus Dtrrs.
1. Awnnnwiss (1935), qui rejette le tableau synoptique de B0x1aL1.1, attribue le genre
à SAn1ot'1s1.LE (1819) et par suite prend pour espèce type nigriia F., seule espèce citée
par SAMOUELLE. En réalité le genre appartient et BONRLLI ; la citation de SA11o1îEL1.E
n’a aucunexnent la valeur d’une désignation de type et il faut s’en tenir ai celle dûment
faite par \\'1as1·\voon.
(2) Le type de Mclmzius Boxsru 11,2:1 jamais été désigné à ma connaissance.

PLATYSMA 781 ·
( Fig. 265, 266. — Espèces de taille variable, de 7 à 22 mm. Coloration
toujours noire, avec les antennes et les pattes noires. Tête petite, le ver-
tex aplani et fossulé ; rebord sus-antennaire peu saillant. Pronotum plus
ou moins rétréci à la base, les angles postérieurs vifs, droits ou obtus, les -
fossettes basales larges, englobant les deux impressions interne et externe,
dont on ne trouve généralement plus trace. Élytres allongés, modérément
convexes, rebordés à la base ; striation nette et profonde ; striole basale
bien développée. Bord apical de l’élytre sinué après la terminaison des
épipleures, qui est tordue, laissant apparaître une carène radiale interne
bien saillante. Des soies discales sur le 36 interstrie ; une seule apicale sur
la terminaison de la 79 strie. Série ombiliquée variable, formée de 6 fouets
huméraux, 6 apicaux et un nombre variable (3 à 6) de fouets intermé-
diaires. Métépisternes très longs et finement ponctués. Onychium sétulé
ou non. `
Organe eopulateur avec la partie apicale du pénis nettement déversée
vers la gauche ; mais la lame apicale reste en position normale ; l'orifice
apical et ses parties molles empiètent sur toute la face gauche du pénis,
mais la lame apicale reste horizontale et sa forme doit être examinée par
la face dorsale de l’organe. Style gauche conchoïde, arrondi. Style droit
très variable de forme selon les sous—genres.
TABLEAU DEs EsPÈcEs
1. Saillie prosternale rebordée dans sa partie apicale. Ailé. Prono-
tum cordiforme, très rétréci à la base, ses fossettes basales ru-
gueuses, sans traces distinctes des deux impressions externe et
interne. Onychium non sétulé. Style droit très court, en forme
de petite palette sessile (fig. 265 g). ......... Subgen. Adelosia.
—- Saillie prosternale non rebordée. Pronotum peu rétréci à la base,
non cordiforme, ses fossettes basales avec des traces distinctes des
deux impressions linéaires, interne et externe ................ 2.
2 . Onychium sétulé en dessous. Espèces de grande taille (13 à 18 mm.),
convexes et subparallèles, brillantes. Gouttière marginale du pro-
notum très élargie et mate. Style droit plus ou moins long, en forme
de tige arquée, épaisse à la base, peu à peu atténuée jusqu’à la
pointe (fig. 265 c). ....................... Subgen. Omaseidîlls.
— Onychium non sétulé en dessous Espèces ailées .............. 3.
3. Grande taille (16 à 22 mm.), Fossettes basales du pronotum lisses.
Élytres mats, larges, à gouttière marginale large. Style droit en
forme de petit bouton ovoïde et pédonculé (fig. 265 a). .........
.................................... . ...... Subgen. Platysma.
JEANNEL 50

782 coLÉoP1·ÈREs CARABIQUES
—— Petite taille (7 à 11 mm.). Fossettes basales larges et densément
ponctuées. Élytres brillants, étroits, à gouttière marginale étroite.
, Style droit long, coudé a angle droit et de forme très variable (fig.
266) ................................. . ..... Subgen. Melanius.
Subgen. Adelosia STEPHENS
1. Brun de poix brillant. Étroit et parallèle, peu convexe. Pronotum
aussi long que large, ses côtés profondément sinués en arrière, les
angles postérieurs droits. Élytres déprimés, les stries fines, les
interstries plans. Long. 12 à 15 mm. ................ 1. ma.C1'l1m.
Subgen. Omaseidius, , nov.
1. Pronotum rétrécià la base, ses côtés brièvement sinués avant les
angles postérieurs qui sont nettement saillants en dehors; les côtés
moins arqués dansla moitié postérieure. Apex du pénis plus large
et plus obtus (fig. 265 d) ; le style droit aussi long que le gauche
(fig. 265 c). Long. 15 à 18 mm .................... 2. vulgare,
— Pronotum non rétréci à la base, celle-ci aussi large que le bord an-
térieur, les côtés régulièrement arqués, à peine sinués avant les
angles postérieurs qui sont à peine saillants. Apex du pénis bien
plus effilé, la lame apicale très réduite (fig. 265 f) ; style droit bien
plus court que le gauche (fig. 265 e). Long. 12 a 15 mm. 3. brevistylis.
'Subgen. Plaiysma, s. str.
1. Noir, les élytres mats. Antennes longues et grêles. Pronotum à
peine transverse, peu rétréci à la base, les côtés très faiblement et
longuement sinués dans la moitié basale ; gouttière marginale large
en arrière, les angles postérieurs obtus, les fossettes basales larges,
arrondies et ponctuées. Élytres très amples, ovales, élargis après le
milieu, les stries profondes et les interstries convexes. Long. 17 à
21 mm. ......................................... 4. nigrum.
Subgen. Melanius BoNELL1 (1)
1. Segments ventraux de l’abdomen ponctués comme les pièces ster-
nales. Côtés du pronotum longuement sinués en arrière, les angles
postérieurs presque droits ; fossettes basales larges et limitées en
1. La diagnose de BoNE1.L1 : « Anus [mas] foveola impressa, vel puncio elevaîo ». Ces
deux caractères se rapportent, sans aucun doute, le premier à Fzmthracinus, le second
au nigriia. `

PLATYSMA _ 783
dehors par un gros pli saillant. Dernier segment ventral du mâle
avec une large fossette médiane. Lame apicale du pénis très déve-
loppée, longue et subcarrée (fig. 266 f) ; style droit très long, sty-
loïde, coudé à angle droit·,son extrémité distale obtuse(fig. 266 e).
Long. 10 à 11 mm ............................. 5. anthxaciuum.
— Segments ventraux de l’abdomen sans ponctuation distincte, mais
rugueux et coriacés ........................................ 2.
2. Côtés du pronotum arqués dans la moitié postérieure, jusqu’aux
angles postérieurs qui sont très obtus et émoussés ; fossettes basales
très profondes. Dernier segment ventral du mâle avec un petit
tubercule arrondi. Apex du pénis anguleux, la lame apicale très
réduite (fig. 266 h) ; style droit avec sa partie distale coudée dilatée
en une lame triangulaire en forme d'éventail (fig. 266 g); style
gauche largement tronqué. Long. 8 à 10 mm. .......... 6. llîgfîtà.
—-- Côtés du pronotum longuement sinués dans leur moitié posté-
rieure, les angles postérieurs obtus, mais presque droits; fossettes
basales larges et superficielles ............................... 3.
3. Fossettes basales limitées en dehors par un pli saillant très net.
Dernier segment ventral du mâle sans saillie ni fossette. Apex du
pénis comme chez nigriia, mais plus saillant (fig.266 b) ;style droit
plus long, sa partie distale coudée taillée en biseau (fig. 266 a).
Long. 9 mm ....................................... 7. gracile.
——— Fossettes basales non limitées en dehors par un pli saillant. Der-
nier segment ventral du mâle avec une forte carène longitudinale.
Apex du pénis bien plus court et obtus (fig. 266 d) ; style droit à
partie distale coudée non taillée en biseau, mais terminée en lame
obtuse, à bord tronqué (fig. 266 0). Long. 8 mm ......... 8. minus.
Subgen. Adelosia STEPHENS
1. P. (Adelosîa) macrum MARsHAM, 1802, Ent. Brit. I, 466 ; type : Angle-
terre. — picimanum DUFTSCHMID, 1812, Fna A‘ustr. II, 159 ; type :
Autriche. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 9:5.
Fig. 265 g, h. — Long. 12 à 15 mm. Ailé. Brun de poix luisant ;
allongé et parallèle, déprimé. Pronotum cordiforme, élytres aplnis, à
stries fines et interstries plans.
Organe copulateur à partie apicale du pénis fortement infléchic, l’apex
long et effilé, terminé en pointe crochue du côté droit. Style droit très
petit, en palette arrondie.
Presque dans toute la France ; rare. Manque dans les Pyrénées et le Lan-
guedoc.
Dans les plaines, sur les sols compacts, en surface dans les endroits chauds
et humides, ou profondément enterré en terrain froid (HORION, 1941, 282).
Süîurope moyenne et septentrionale. Très rare dans les îles Britanniques.
erie.

784 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. OIIIGSBÃIÃIUS, nov.
2. P. (Omaseidius) vulgare Lxmnâ, 1758, Syst. Nat., 10** éde, 415. — mela-
narium lLL1GER, 1798, Kâf. Preuss., 163. —— FAIRMAIRE et LABOUL—
BÈNE, 1854, 87. — leucophlhalmum Rossi, 1790. -— lyperoides GAUT.,
1869, Mitt. Sohw. ent. Ges., III, 142 ; type: Vichy.
Subsp. arvernum S1BGUEY, 1924, Misc. ent., XXVIII, 33 ; type 2
mont Dore. —nivale SA1NT1s—CLA1RE DEVILLE, 1935, L’Ab., XXXVI,
50 (nec APFELBECK).
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Fig. 265. Gen. Plaîysma B0N., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis, ·
face dorsale ( >< 16). — a. et b., P. (s. str.) nigrum SCHALL., de Gistain (Pyrenées).
-— c. et d., P. (Omaseidius)vulgare L., des Hautes-Bruyères. -— e. et f., P. (Omasei-
dias) brevisîylis, n. sp., d’Év0lène. -—— g. et h., P. (Adelosia) macrum NIARsH., de la
Haute-Marne.
Fig. 265 c, d. — Ordinairement aptère, parfois ailé (var. alaium LETZN.).
Très variable de taille. Noir brillant ; allongé, les élytres plus ou moins
larges et convexes. Pronotum à gouttière marginale large et finement
rugueuse, d’aspect mat. Élytres de forme variable (var. breve LETZN.,
angusiaium LETZN., ovale LETZN., planaium LETZN.), tenant à de simples
modalités individuelles. Les soies discales du 36 interstrie en nombre
variable, ce qui a, une fois de plus, excité la verve des variétistes (ab.
iripunciaium LETZN., qaadripunciaium SIRGUEY, unipunciaium LETZN.,

PLATYSMA 785
punclulaium LETZN., punctalosirialum LETZN., etc,). Dernier segment
ventral du mâle avec une plage ovalaire coriacée entre deux rugosités
longitudinales.
Organe copulateur coudé à angle droit, l’apex du pénis relativement
grand, large et arrondi (fig. 265 d). Style gauche tronqué ; style droit aussi
long que le gauche, large à la base, arqué et peu à peu atténué en pointe
(fig. 265 c).
Presque toute la France, sauf dans le Langudoc. Plaines et cultures,
commun. Aussi dans les prairies des régions montagneuses.
Toute l’Europe moyenne et septentrionale ; Sibérie. Iles Britanniques.
L’espèce est très variable. La forme typique, de grande taille, occupe les
plaines. La forme arvernum SIRGUEY est une race de petite taille (12 à 14
mm.), de forme étroite, à pronotum bien rétréci à la base et organe copula-
teur identique à celui de la forme de plaine. Décrite du mont Dore, cette
forme de petite taille se trouve également dans les régions montagneuses
des Vosges, du Jura et des Alpes : Haut-Rhin : Murbach. Jura : Pontarlier.
Hautes-Alpes : col du Lautaret ; forêt de Boscodon.
Cette race est citée sous le nom de nivale Arr. dans le Catalogue SAINTE-
CLAIRE DEvII.LE ; mais il est probable que le nivale véritable (type : Bul-
garie) est spécifiquement distinct.
3. P. (Omaseidius) brevistylis, n. sp. ; type : Évolène (Mus. Paris).
Fig. 265 e, f. — Aspect de la forme arvernum de l’espèce précédente,
sauf que le pronotum n’est pas rétréci à la base et a ses côtés plus arqués
dans la moitié postérieure. Mêmes caractères sexuels secondaires.
Organe copulateur avec la partie basale coudée plus courte, la lame
apicale bien plus effilée et moins développée (fig. 265 f). Le style droit a
la même forme atténuée que chez vulgaris, mais il est bien plus court, plus
court que le style gauche.
Suisse : Évolène, dans les Alpes du Valais, un male (coll. SAINTE-CLAIRE
DEVILLE).
Sans doute cette espèce se trouvera-t-elle en France, dans la Haute—Savoie.
· Subgen. Platysma, s. str.
4.Platysma. (s. str.)nig1·l1m SCIIALLER, 1783, Abh. Ges. Halle, 1,315; type :
Allemagne. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 96. —- siriaium
Rossi, 1792, Mant. Ins. I, 76. -— disiingucndum HEER, 1838, Kâf.
Schw. II, 34 ; type : forêts de la Suisse.
Subsp. scolum, nov. ; type : Pitloohry (Mus. Paris).
Fig. 265 a, b. — Taille variable, de 16 à 22 mm., les individus de plaine
toujours de grande taille, ceux des montagnes plus petits. Brachyptère.
Noir brillant, les élytres mats. Allongé, peu convexe, les élytres toujours
amples, plus ou moins dilatés en arrière, leurs stries profondes, les inter-

786 COLÉOPTÈRES c.xRAB1QUEs
stries convexes. Pronotum assez variable, subcarré, les côtés peu arqués
en avant, non ou faiblement sinués avant les angles postérieurs qui sont
à peu près droits ;gouttière marginale élargie en arrière, les impressions
basales confondues dans une vaste fossette basale, profonde et rugueuse,
de forme carrée.
Organe copulateur coudé à angle droit, l’apex atténué et mousse, droit,
non dévié. Style gauche arrondi, très grand ; style droit très court, en
forme de bouton ovoîde porté sur un pédoncule très court (fig. 265 b).
Toute la France et la Corse, dans les grandes forêts des plaines et dans les
montagnes jusqu’à 3.000 m.
Europe moyenne et îles Britanniques. Guadarrama.
Le P. subcordaium CHAUD., du Caucase, généralement considéré comme
une race locale du nigrum, est, en réalité, une espèce bien différente, caracté-
risée par la forme bien plus courte et convexe des élytres.
P. ni grum varie beaucoup individuellement, mais ilne semble guère possible
de définir des races localesbien tranchées, saufcellequi peuple les montagnes
de 1’Écosse, dont il sera question ci-dessous. Dans les plaines et les monta-
gnes de basse altitude, dans les Pyrénées, les exemplaires sont de grande
taille et leur pronotum est carré, aussi long que large, à base large et côtés
non sinués en arrière. La race corse a le pronotum un peu transverse. Celle
des Alpes, depuis la Suisse jusqu’à Saint-Martin—\/'ésubie, est plus petite
(16 à 18 mm.), avec le pronotum légèrement rétréci en arrière, les côtés par-
fois sinués dans leur moitié postérieure. C’est la forme distinguendum
HEER, qui manque en réalité de constance. En Ecosse, le P. nigrum est
représenté par une race de petite taille, subsp. scotum, nov. (l).
Subgen. Melanius BONELLI
5. P. (Melanius) anthracinum ILLIGER, 1798, Kâf. Preuss, 181 ; type :
Allemagne. — maurum FABR1c1Us, 1798.
Fig. 266 e, f. -— Bien distinct par sa grande taille (10 à 11 mm.), la ponc-
tuation des premiers segments ventraux de l’abdomen, enfin par le dernier
segment ventral du mâle muni d’une large fossette médiane.
Organe copulateur très caractéristique. La laine apicale du pénis
(fig. 266 f) est longue, parallèle, carrément tronquée, horizontale mais
déviée vers la droite. Style droit très long, grêle, coudé presque à angle
aigu ; son extrémité distale légèrement renflée et mousse.
Par sa ponctuation et les caractères de son organe copulateur, cette
espèce s’écarte des autres Melanius et mériterait d’ê-tre isolée dans un sous-
genre à part.
1. P. nigrum, subsp. scotum, nov. — Long. 16 à 18 mm. Forme grêle, les élytres peu
élargis. Pronotum plus long que large, ses côtés arqués en avant, légèrement sinués
et rétrécis en arrière. Fossettes basales différentes de celles du nigrum typique : les
deux impressions sont distinctes et séparées l’une de 1’autre par un pli saillant du fond
de la fossette ;celle-ci par conséquent peu profonde. Écosse : Pitlochry, comté de Perth.
lle de Skye, à l’W de l’Écosse (coll. Ch. DE3I.A1SON, Mus. Paris). ·

PLATYSMA 787
Toute la France, sauf la plaine méditerranéenne.
Commun dans toute l’Europe et la Sibérie. Iles Britanniques, y compris
1’Irlande.
6. P. (Melanius) nigrita. Fmaaicius, 1792, Ent.Syst. 1, 158 ;type : ? Kiel.
—— FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 87.
Var. eœcavaium BoUD1En, 1844, Mag. Zool., pl. 152 ; type : forêt
de Montmorency (coll. DEJEAN).
Subsp. rhaeiicum HEER, 1838, Kâf. Schw. II, 34 ; type : Suisse.
Fig. 266 g, h. — Taille du précédent, mais bien facile à distinguer par
ses côtés du pronotum régulièrement arrondis jusqu’aux angles posté-
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Fig. 266. Gen. Platysma Bon., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis
face dorsale ( >< 24). —— a. et b., P. (Mclanius) gracile DEJ., de Châteauroux. —— c. et
d., P (Melanius) minus GYLL., de Rambouillet. —- e. et f., P. (Melanius) anîhracinum
ILL., de Remiremont.- g. et h., P. (Melanius) nigrita F., du Vernet.
rieurs, qui sont très obtus et émoussés. Segments ventraux de l’abdomen
coriacés, mats, sans ponctuation distincte. Dernier segment ventral du
mâle avec un petit tubercule arrondi.
Organe copulateur à partie apicale très renflée et courte, droite ; l’apex
court et mousse. Style gauche largement tronqué, le droit avec sa partie

788 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
distale coudée étalée en une lame triangulaire en forme d’éventail
(fig. 266 g).
On rattache à cette espèce une var. excavaium Boon., dont la région
périscutellaire des élytres serait profondément déprimée. Il n’est pas cer-
tain qu’il s’agisse vraiment du P. nigrifa. La figure donnée par l’auteur
(pl. 152) ne correspond aucunement à cette espèce, et le dernier segment
ventral du mâle est donné comme ayant une carène longitudinale, carac-
tère qui se rapporterait plutôt au minus. L. GANGLBAUER (1892, 275) croit
cependant qu’il peut s’agir d’une variation produite par la vie dans un
marécage.
Toute la France et la Corse, tres commun.
Répandu en Europe et en Sibérie. Iles Britanniques.
La race rhaeticum HEER, de tres petite taille (7 mm.), se prend dans les
les Alpes Bernoîses et le Valais. Elle se rencontrera certainement dans la
Haute—Savoie.
7. P. (Melanills) gracile DEJEAN, 1828, Spec. III, 287 ; type : France. —
FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 88.
Fig. 266 a, b. — Forme de Panihracinum, mais bien plus petit. Même
forme du pronotum ; les fossettes basales avec un pli saillant au côté
externe. Segments ventraux de l’abdomen coriacés. Dernier segment
ventral du mâle sans caractères sexuels.
Organe copulateur de même type que celui de nigriia, l’apex du pénis
plus allongé et plus atténué. Style droit avec sa partie distale coudée
brusquement amincie en biseau, l’extrémité aplatie, mince et infléchie.
, Toute la France, mais plus rare dans le midi. Marécages, surtout en forêt.
Corse, sur la côte orientale.
Europe septentrionale et moyenne. Iles Britanniques.
8. P. (Melanius) minus GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. I, 426 ; type :Scandi-
navie. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 88.
Fig. 266 c, d. — Voisin du précédent, dont il diffère par sa taille plus
petite, l’absence de pli au côté externe des fossettes basales du pronotum,
le dernier segment ventral du mâle avec une carène longitudinale et mé-
diane saillante.
Organe copulateur de même type, mais avec l’apex très court et très
obtus. Style droit avec sa partie distale coudée aplatie et transversale-
ment tronquée au bout;la terminaison du style un peu excavée en forme
de gouge (fig. 266 d).
Toute la France, dans les bois marécageux ; plus rare dans le midi. Côte
orientale de la Corse.
. Europe septentrionale et moyenne. Iles Britanniques.

HAPTODERUS 789
114. Gen. HAPTODERUS CHAUDOIR
Hapioderus CHAUDOIR, 1838, Bull. Mosc. I, 10; type : spadiceus DEJ., =
pumilio DEJ.—PseudorthomlusCnAUno1n,1838 ;type:amar·0idcs DEJ.
Subgen. Pyreneoriies JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 11 ; type :
pusillus DEJ.
Fig. 267-271. — Espèces aptères, de taille inférieure à 12 mm. Prono-
tum trapézoîde ou subcordiforme, Métépisternes toujours courts, pas plus
longs que larges, ponctués ou lisses. Striole basale rudimentaire ou
absente, parfois représentée par un petit trait dans le 29 interstrie.
Palpes à dernier article fusiforme, les labiaux dichètes. Onychium glabre
en dessus, avec deux rangs de 3 à 4 soies sur la face ventrale.
Organe copulateur (fig. 267 a) à bulbe basal renflé en crosse de pistolet,
le style gauche conchoîde, le droit rudimentaire, très court, en forme de
petit bouton sessile. Orifice apical déversé du côté gauche.
Le genre groupe de très nombreuses espèces dont beaucoup habitent
` la région paléarctique, surtout dans les montagnes. A ces lignées orophiles
des montagnes de l’Europe et de l’Asie centrale, s’oppose la grande lignée
formée par le sous-genre Cryobius, comprenant de nombreuses espèces
arctiques peuplant le nord de l’Amérique et celui de l’Ancien Monde, et
une espèce orophile (blandulus M1LL.) dans la Tatra.
Il faut enfin rapprocher des Pyreneoriies le sous—genre Pseudorilcs
GANGLB., ne différant guère que par sa grande taille et l’intégrité de
la striole basale. L’unique espèce, nicaeensis VILLA, occupe les Alpes-
Maritimes italiennes. E
_ TABLEAU DES ESPÈCES
1. Pronotum trapézoïde, à base large. Élytres à stries externes aussi
profondes que les internes; striole basale rudimentaire, entre les
origines des PB et 26 stries. Métépisternes à grosse ponctuation.
Forme large et convexe ..................... Subgen. Haptodems.
—— Pronotum subcordiforme, rétrécià la base. Élytres à stries externes
aussi profondes que les internes ; striole basale absente. Métépi—
sternes lisses (1). Forme grêle et allongée ..... Subgen.Py1·eneotites.
Subgen. Hapioderus, s. str.
1. Angle huméral de l’élytre avec un denticule saillant. Fossette ba-
sale externe du pronotum obsolète .......................... 2.
— Angle huméral de l’élytre sans denticule .................... 3.
1. Chez les Cryobius, très voisins des Pyreneorites, les métépisternes sont ponctués
et les stries externes plus ou moins effacées.

790 coLÉo1>TÈ1=nEs c.»xRAB1guEs
2. Fossette basale externe du pronotum distincte; partie basale des
côtés du pronotum longuement sinuée. Élytres plus étroits, plus
allongés. Protarses mâles peu dilatés, plus étroits que le sommet
du tibia. Long. 7 à 7,5 mm ...................... 2. apenninus.
— Fossette basale externe absente; partie basale des côtés du prono-
tum presque rectiligne, à peine sinuée. Élytres plus courts. Pro-
tarses mâles aussi larges que le sommet du tibia. Long. 7 à 8 mm.
.............................................. 1. unctulatus.
3. Fossette basale externe du pronotum à peine indiquée. Petite es-
pèce relativement allongée, à pronotum un peu plus long que large,
sa base large, ses côtés à peine sinués dans la moitié postérieure.
Élytres assez convexes, à stries ponctuées, l’apex très atténué.
Organe copulateur court et épais, l’apeX simple et très infléchi.
Long. 5 à 6 mm. .................................. 3. pumilio.
— Fossette basale externe du pronotum nette, profonde, limitée en
dehors par un pli saillant. Espèces plus robustes, de plus de 7 mm.
Pronotum toujours plus ou moins transverse ................ 4.
4. Fossette basale externe allongée, atteignant en arrière le bord ba-
sal. Base du pronotum plus large que le bord antérieur, les côtés
subparallèles dans la partie basale.Élytres à stries fines et inter-
stries plans, la striole basale rudimentaire. Long. 7 à 8 mm ....
................................................ 4. Lesourdi.
— Fossette basale externe courte, arrondie, bien séparée du bord ba-
sal par une surface convexe. Espèces de grande taille (7 à 12 mm,). 3.
5. Plus grand (de 9 à 12 mm,). Pronotum à côtés nettement sinués
dans la partie postérieure ; angles antérieurs très saillants, fossettes
basales très superficielles. Striole basale bien développée. Pénis
long et grêle, à lame apicale asymétrique, dentée du côté gauche.
........................................ . ....... 5. abacoides.
— Plus petit (de S à 10 mm,). Pronotum à côtés sensiblement rec-
tilignes en arrière, les angles antérieurs peu saillants, les fossettes
basales_ nettes et profondes ................................ 6.
6. Striole basale très développée, u11issantl’originede la 26 strie à la
lm strie. Pronotum transverse, à côtés peu arqués, subparallèles
en arrière, la surface basale ponctuée. Élytres peu convexes, à côtés
peu arqués, Pénis allongé, avec une forte tubérosité anguleuse
du bord ventral (fig. 267 0). Long.S à 10 mm .......... 6. Colasi.
——— Striole basale rudimentaire. Pénis sans tubérosité ventrale ..... 7.
7. Surface basale du pronotum presque lisse, ponctuée seulement
dans les fossettes. Pronotum fortement transverse, à côtés très
arqués en avant. Élytres épais et convexes. Long. 8,5 à 10 mm.
............................................... 7. amaroides.
——— Surface basale du pronotum ponctuée jusque sur la ligne médiane.
Pronotum peu transverse, ses côtés peu arqués, Elytres plus étroits, '

HA1='ronEP.us 791 .
plus parallèles, à stries moins profondes. Long. 7 à 9 mm ....... ,
................................................ 8. larvemus.
Subgen. Pyreneoriies J EANNEL
  Sommet des élytres obtusément arrondi, le bord, externe brusque- (
ment arrondi à l’angle apical externe, au niveau de la terminaison
de l’épipleure qui se trouve de ce fait fortement infléchi. Étroit et
allongé; noir brillant. Pronotum subcordiforme, à base étroite et
côtés sinués en arrière, la gouttière marginale étroite, les angles
postérieurs obtus; fossette basale externe obsolète. Élytres longs
et étroits, avec 2 ou 3 soies discales. Apex du pénis en volute
(fig. 270 a). Long. 6 à 7 mm. ....................... 13. p3.1'vl1l\1s.
-— Sommet des élytres régulièrement atténué, le bord externe peu a
peu arqué, la terminaison de l’épipleure en courbe régulière .... 2.
2. Allongés et convexes, toujours pigmentés, d’un noir brillant, par-
fois bronzé. Élytres convexes, l’apex déclive; 3ou4 soies discales.
Antennes relativement courtes, atteignant à peine la région humé-
rale, les articles moyens moins de deux fois aussi longs que larges. 3 .
~— Allongés et déprimés,itoujours dépigmentés, souvent même testa-
cés. Élytres déprimés, l’apex aplani ; 2 soies discales. Antennes
plus longues, les articles moyens deux fois aussi longs que larges.
Surface basale du pronotum ponctuée ....................... 6.
3. Surface basale du pronotum nettement ponctuée, les côtés peu
sinués, la base étroite, les angles postérieurs obtus et émoussés.
Fossettes basales larges et courtes, rugueuses. ................ 4.
— Surface basale du pronotum à peu près lisse, les côtés plus sinués
en arrière, les angles postérieurs presque droits. Fossettes basales
linéaires, lisses ............................................ 5.
4. Fossettes basales externes obsolètes, la surface bombée entre la
fossette interne et l’angle postérieur ; ponctuation basale du pro-
notum plus étendue. Apex du pénis non infléchi (fig. 269 a, b).
Long. 6 à 6,5 mm. ................................ 9.  
—- Fossettes basales externes visibles, représentées par une petite
dépression rugueuse entre la fossette interne et l’angle posté-
rieur. Apex du pénis très infléchi (fig. 269 c, d). Long. 5,5 à
6 mm. ..................................... 10. hustacheianus.
5. Fossettes basales du pronotum allongées, linéaires, superficielles.
Pénis sans aileron latéral droit, mais avec une dent ventrale sur la
partie basale coudée; apex grêle(fig. 269 e, f). Long. 6 à 6,5 mm
.................... . ............................ 11. pusillus.
— Fossettes basales du pronotum plus courtes, arrondies, très pro-
fondes. Pénis plus robuste, avec un fort aileron latéral droit et sans

792 COLÉOPTÈRÈS CARABIQUES
dent basale; apex gros et tordu (fig. 269 h, i). Long. 6 à 6,5 mm.
............................................... 12. sagittalis.
6. Pronotum cordiforme, plus long que large, ses côtés très arrondis en
avant, brusquement sinués au tiers postérieur, subparallèles dans la
partie basale ; base étroite, angles postérieurs droits et vifs. Al-
longé, testacé rougeâtre brillant. Partie apicale du pénis longue,
droite, régulière, l’apex court, son bourrelet terminal tordu
(fig. 271 e). Long. 6 à 6,5 mm ..................... 17. glacialis.
— Pronotum non cordiforme, pas plus long que large, ses côtés peu
arqués en avant, longuement et faiblement sinués en arrière, les
angles postérieurs un peu obtus ............................. 7.
7. Pronotum transverse, ample, ses côtés presque rectilignes en ar- _
rière, à peine Sinués. Élytres moins déprimés, les stries profondes
et fortement ponctuées. Partie apicale du pénis un peu comme
chez le précédent, mais l’apex plus grand et plus épaissi (fig.
270 c). Long. 6 à 6,5 mm ....................... 14. amoenus.
—-— Pronotum aussi long que large, ses côtés nettement sinués en
arrière. Élytres très déprimés. Très dépigmentés, testacés bru-
nâtres ...... Q ................... V .......................... 8.
8. Base du pronotum aussi large que le bord antérieur. Apex du
pénis court et droit, épaissi, non infléchi (fig. 271 c). Long. 6 à
6,5 mm ..................................... 15. arbizonensis. ,
— Base du pronotum plus étroite que le bord antérieur. Apex du pénis
atténué en lame mince et infléchie (fig. 27]. zz). Long.6 à 6,5 mm.
............................................... 16. Bemardi.
Subgen. Haptoderus, s. str.
l. Haptoderus (s. str.) tlnctlllatus DUFTscHM1D, 1812, Fna Austr., 11,104;
type : Wien. — JEANNE1., 1937, Rev. fr. Ent., IV, 20. — alpesiris
HEER, 1838 (Suisse).
Fig. 267 a, b. — Long. 7 à 8 mm. Facile à reconnaître à son pronotum
large, sans fossette basale externe, à côtés non sinués en arrière. Élytres
courts et larges, avec un denticule saillant à l’angle huméral. Protarses
mâles très dilatés.
Organe copulateur coudé à angle droit (267 a), la partie apicale du pénis
à peine arquée, l’apex droit, simple, aminci. Style droit pointu.
Alpes de la Haute—Savoie et de la Savoie.
Largement répandu dans les Alpes, depuis la Suisse jusqu’à Wien. Mon-
tagnes de l’Allemagne du Sud ; Carpathes et mont Bihar.

HAPTODERUS 793
2. Hapizodems (s. str.) apemiinus DEJEAN, 1831, Spec. V, 760 ; type :
Apennin. —— JEANNE1., 1937, Rev. fr. Ent., IV, 20. -— sinualus LETZ—
NER, 1881.
Long. 7 à 7,5 mm. Voisin du précédent, mais plus grêle, les élytres plus
étroits et plus allongés. Pronotum à côtés longuement sinués en arrière,
la fossette basale externe effacéepmais visible. Protarses mâles moins dilatés.
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Fig. 267. Gen Haptoderus CHAUD., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 42).- a. et b.. H. (s. str.) LlIZCtUl(1îUSDUFTS., du Valais.-c. et d.,
H. (s. str.) Lcsourdi JEANN., de Gabas.— c. et f., H. (s. str.) Colasi JEANN·, du Val
d’Aran. — g. et h., H. (s. str.) abacoides DEJ., de Gavarnie.
Organe copulateur semblable à celui de Punciulatus, l’apex droit, diffé- ·
rent en cela de celui de l’H. pascuorum J. DANIEL, se trouvant aussi dans
les Alpes italiennes. V
Alpes occidentales : Macugnaga, versant occidental du mont Rose ; Al-
pes maritimes et tout l’Apennin. On le rencontrera vraisemblablement en
France, sans doute dans le massif du mont Viso.
3. Haptoderus (s. str.) pumilio DEJEAN, 1828, Spec. III, 256 ; type : Py-
rénées. —— JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 20. — spadiceus DEJEAN,
1828, Spec. III, 263 ; type : Lyon. — nanas HEER, 1838 ; type :
Suisse.

794 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Fig. 268 e, f. — Long. 5 à 6 mm. Petite espèce très répandue, de forme
allongée, à pronotum ample, un peu plus long que large. Base du prono-
tum large, les côtés à peine sinués en arrière, les fossettes basales externes
obsolètes. Élytres assez convexes, à stries ponctuées, l’apex très atténué.
Angle huméral non denté.
Organe copulateur (fig. 268 e) très petit, court et épais, l’apex simple et
infléchi. Style droit exceptionnellement long, en tige coudée.
Commun dans les régions montagneuses, à base altitude, sous les débris
végétaux. Vosges; Lorraine ; Morvan ; haut bassin de la Seine ; Massif Cen-
tral ; Pyrénées et bordure des Alpes. Il s’élève dans les Pyrénées jusque dans
la zone alpine.
Largement répandu dans l’Europe centrale et occidentale, depuis les monts
Cantabriques jusque dans les Tatra. Une race peu différenciée occupe la
Sierra Nevada (Mus. Paris).
4. Haptoderus (s. str.) L8S0'll1'diJEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 14 ;
type : Gabas. ·
Fig. 267 c, d. — Long. 7 à 8 mm. Espèce de même groupe que les H.
Ehlersi HEYDEN, procerulus HEYDEN et nemoralis GRAELLS, des monts
Cantabriques.‘Pronot1Im transverse, à côtés peu sinués, mais avec les fos-
settes basales externes nettes et profondes, limitées en dehors par une
carinule. Élytres à stries fines et interstries plans, sans denticule à
l’angle huméral.
Organe copulateur (fig. 267 c) renflé, l’apex du pénis atténué en longue
lame droite et amincie, fine et symétrique, non déjetée à droite (asy-
métrique chez Ehlersi). Le style droit forme un bouton arrondi, avec une
facette externe ; le même type de style droit se retrouve chez les espèces
ibériques (nemoralis, Ehlersi, procerulus, etc.),
Pyrénées occidentales, dans les forêts. Basses-Pyrénées : découvert par
LE Sounn a Bious-Artigues, repris à Gabas (STE—CL. DEVILLE), puis dans la
forêt d’Iraty (G. COLAS).
5. Haptoderus (s. str.) abacoidcs DEJEAN, 1828, Spec. III, 267 ; type 1
Hautes—Pyrénées. — JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 21.
Subsp. bigerricus JEANNEL, 1937, l. c., 21 ; type : lac Bleu. —
Subsp. andorranus JEANNEL, 1937, l. c., 21 ; type : col d’Ambalire.
Fig. 267 g, h. — Long. 9 à 12 mm. Espèce de grande taille, à pronotum
ample, avec les côtés nettement sinués en arrière, les angles antérieurs
très saillants; fossettes basales superficielles, les externes courtes· et arron-
dies, sans carinule entre elles et le bord externe. Élytres amples, sans den- W
ticule a l’angle huméral ; la striole basale bien développée.
Organe copulateur long et grêle. L’apex du pénis est asymétrique,
avec une dent plus ou moins saillante sur le côté gauche. Style droit en
olive, pointu.

narronnnus 795
l . Plus petit (9a 10 mm.),les côtés du pronotum peu arqués en avant, la
base large, les angles postérieurs droits ........ subsp. bigerricus.
- Plus grand (10 à12 mm.), les côtés du pronotum très arqués en avant. 2 .
2 . Base du pronotum peu rétrécie, les angles postérieurs droits, le prono-
tum très transverse ........................... subsp. abacoides.
— Base du pronotum tres rétrécie, les angles postérieurs aigus et sail-
lants, le pronotum plus allongé. .............. subsp. andorranus.
Pyrénées centrales, depuis le massif du Carlitte jusqu’au mont Perdu ;
commun sous les pierres, dans les prairies, au-dessus de 2.000 m.
La race andorranus JEANNEL est connue du lac Lanoux, massif du
Carlitte, et du col d’Ambalire, dans le Val d’Andorre (G. COLAS).
La forme typique occupe la haute montagne, de Luchon à Cauterets;
elle est commune à Gavarnie (FAGN1Ez) ; aussi au Plan de Trypals, sur le
versant espagnol du mont Perdu (J EANNEL).
La race bigcrricus J EANNE1. est particulière au massif du Pic du Midi de
Bigorre : environs du lac Bleu (FAGNIEZ).
6. Hüptûderus (S. str.) Colasi JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 16 ; type :
Ax—les-Thermes.
Fig. 267 e, f. —— Long. 8 à 10 mm. Voisin de Pamaroides, avec la même
forme du pronotum, mais les côtés moins arqués en avant et la surface
basale ponctuée. Élytres courts, peu convexes, à striole basale bien déve-
loppée, unissant l’origine de la 26 strie à la lm strie. —
Organe copulateur (fig. 267 e) très caractérisé par la bosse anguleuse
~de la face ventrale du pénis ; l’apeX est fortement tordu et dissymétrique
(fig. 267 f).
Pyrénées centrales, au-dessus de 2.000 m. Val d’Aran : Ariès (Sinoonv).
Ariège : environs d’Ax-les-Thermes (G. COLAS). Pyrénées-Orientales : lac
Lanoux, massif du Carlitte (G. CoLAs).
7. Hàptoderlls (s. str.) amaroîdes DEJEAN, 1828, Spec. III, 266 ; type :
Pyrénées-Orientales. — J EANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 21.
Fig. 268 a, b. — Long. 8,5 à 10 mm. Pronotum transverse, à côtés bien
arrondis en avant, sensiblement rectilignes en arrière, les angles antérieurs
peu saillants, les fossettes basales nettes et profondes ; surface basale
presque lisse. Élytres courts, assez convexes, à striole basale rudimentaire.
Organe copulateur (fig. 268 a) bien différent par l’absence totale de tu-
bérosité sur la face ventrale du pénis ; partie apicale du pénis rétrécie et
inclinée à droite, l’apex petit et carré, échancré à droite (fig. 268 b).
Pyrénées-Orientales : mont Canigou, très abondant vers 2.000 m. ; forêt
de Font-Romeu, 2.000 m. (JEANNEL) ;lac Lanoux, dans le massif du Carlitte
(G. COLAS). - Andorre : col d’Embalire, 2.400 m. (G. COLAS).

796 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
8. Haptoderlls (s. str.) arvemus JEANNE1., 1937, Rev. fr. Ent., IV, 16 ;
type :· mont Dore. — amaroides auct. (pars).
Subsp. ruienus, nov. ;type : Rodez.
Fig. 2680, d. — Long. 7 à 9 mm. Aspect del’amar0ides, avec lequel il a
été longtemps confondu. Le pronotum est bien moins transverse, avec les
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Fig. 268. Gen. Haptodcrzzs CHAUD., organes copulateurs, de profil et sommets des pénis,
face dorsale (>< 48). — a. et b., H. (s. str.) amaroides Dm., de Font—R0meu. — c.
et d., H. (s. str.) arvernus JEANN., du Lioran. -— e. et f., H. (s. str.) pumilio DEJ.,
de Giromagny.
côtés peu arqués, la surface basale est ponctuée jusque sur la ligne médiane.
Élytres plus étroits, plus parallèles, à stries moins profondes.
Organe copulateur (fig. 2680) plus court que celui del’amar·0ides, la partie
apicale du pénis plus courte et plus droite, l’apex plus petit et plus grêle.
France centrale, à bien moins haute altitude que l’amaroides dans les Py-
rénées. Mont Dore, vers 1.500 m. Plomb du Cantal, à la même altitude, au-
dessus du Lioran (MIGNEAUX). Puy de Sancy (F.·xc.N1Ez). Monts du Forez
(STE-CL. DEv1LLE). Mont Mézenc (SCHULER) (î).
Une race de petite taille particulièrement étroite, avec les côtés du prono-
tum plus fortement sinués (subsp. rulenus, nov.) se prend dans l’Aveyron,
aux environs de Rodez (VAULOGER).
1. A cette espèce se rapporte sans doute 1’H. amaroides pris par HARDOUINÈ Montri-
chard (Loir—et-Cher), sur les bords du Cher, exemplaire « probablement charrié parles
eaux de la rivière descendant du plateau des Combrailles, constitué par un des contre-
forts septentrionaux des monts d’Auvergne ».

1-mPTonERUs 797
· Subgen. Pyreneorites J EANNEL
9. H. (Pyteneorîtes) infimlls CHAUDOIR, 1868,L’Ab., V, 253 ; type : Pyré-
nées-Orientales. — J EANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 22.
Subsp. caniguensis JEANNEL, 1937, l. c., 17 ; type : Canigou.
Fig. 269 a, b. — Long. 6 à 6,5 mm. Étroit et allongé, convexe ; les an-
tennes courtes, atteignant à peine le lquart basal des élytres. Pronotum
à base rétrécie, les côtés peu sinués, les angles postérieurs obtus et émous-
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Fig. 269. Gen. Hapioderus Cimon., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale ( >< 42). ——— a. et b., H. (Pyreneoriies) in/imus CHAUD., du Cambredaze. —
c. et d., H. (Pyreneorites) hustacheianus PUEL, du col d’Embalire. — e. et f., H.
(Pgrencorites) pusillus DEJ., du lac d’Orédon. ——— g., H. (Pyrcncoriîes) pusillus subsp.
aragonicus, nov., du Plan de Trypals. — h. et i., H. (Pyrencoritcs) sagittalis JEANN.,
du port de Vénasque.
sés ; surface basale rugueusement ponctuée, les fossettes basales internes
courtes et larges, les externes obsolètes. Élytres convexes, à apex déclive
et atténué ; 3 ou 4 soies discales.
Organe copulateur(fig. 269 a) à partie apicale du pénis allongée, l’apex
long et simple, brusquement infléchi; plus long chez la race caniguensis.
Les bords de la lame apicale ne présentent pas d’épaississement. Style
droit très pointu.
1. Stries des élytres presques lisses, les interstries peu convexes. ......
............................. . ................. subsp. infimus.
—— Stries des élytres fortement ponctuées, les interstries convexes. Apex
du pénis plus long .......................... subsp. canigucnsis.
JEANNEL 51

798 c0].Eo1>TÈREs CARABIQUES
Pyrénées-Orientales, au-dessus de 1.800 m., du Canigou jusqu’au Cam-
bredaze.
10. H. (Pyreneorites) hustacheianus PUEL, 1936, Misc. ent., hors texte,
n° 7, p. 82. — JEANNE]., 1937, Rev. fr. Ent., IV, 22.
Fig. 269 c, d. — Long. 5,5 à 6 mm. Voisin du précédent, mais plus court.
Pronotum à base moins rétrécie, côtés plus longuement sinués, les angles
postérieurs droits et vifs, les fosscttes basales internes allongées, les ex-
ternes distinctes. Élytres à stries profondes ; 3 ou 4 soies discales ; l’apex
atténué.
Organe copulateur particulièrement court, la partie apicale du pénis
très arquée, la lame apicale droite et mince, avec un épaississement mar-
ginal. Style droit court et obtus.
Pyrénées centrales : lac Lanoux, 2.100 rn. (G. COLAS), dans le massif du
Carlitte. Val d’Andorre : col d’Emba1ire, 2.400 m. (G. COLAS) ; sources de
l’Ariège (PUEL).
11. H. (Pyreneorîtes) pusillus DEJEAN, 1828, Spec. III, 254 ; type :
` Hautes-Pyrénées. — JEANNE]., 1937, Rev. fr. Ent., IV, 22.
Subsp. aragonicus, nov. ; type : Plan de Trypals.
Fig. 269 e-g. — Long.6à 6,5 mm.Voisin de Pinfimus,commeluiconvexe,
les élytres non aplanis sur le disque, mais avec la surface basale du pro-
notum à peu près lisse, les fosscttes allongées, linéaires, lisses ; pas trace
de fossettes externes.
Organe copulateur (fig. 269 c) grand, allongé, fortement coudé, presque
à angle aigu. La partie basale du pénis porte une dent sur le milieu de sa
face ventrale ; la partie apicale présente une bosse sur son bord gauche,
et l’apex est constitué par une lame assez longue, étroite(fig.269f) et for-
tement incurvée du côté dorsal.
1 . Base du pronotum tout à fait lisse. Apex du pénis non incliné vers la
droite (fig. 269 f) ............ . ............... subsp. pusillus.
-— Base du pronotum avec quelques points contre le bord basal, sur les
parties latérales. Apex du pénis nettement incliné vers la droite (fig.
269 g). .......... _ .................. · ......... subsp. aragonicus.
Pyrénées centrales, toujours à haute altitude, depuis l’Ariège jusqu’au
massif du mont Perdu ; toujours assez commun.
Subsp. pusillus, s. str. ·— Ariège : pic de Bentaillou (S·rE—C].. DEVILLE).
Val d’Aran : Viella (coll. FA1RMA1RE). Hautes-Pyrénées : cirque d’Estarra-
gne (2.200 m.), col de Tracens (2.500 m.), lac d’Oredon, forêt de Baranette
(1.700 m.) (F. BERNARD). ,
Subsp. aragoniczzs, nov. -— Hautes-Pyrénées: lac d’Artouste (Le SoUR];~).
Aragon : Plan de Trypals (2.000 m.), à peu de distance au SW du mont Perdu,
entre les deux hautes vallées d’Arrasas et de Pinède (JEANNEL).
12. H (Pyrcnéorites) Sügittalis JEANNE]., 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 18 ;
type : val d’Espingo. ·

· HAPTODERUS 7991
Fig. 269 h, i. - Long. 6 à 6,5 mm. Voisin du pusillus, dont il diffère
extérieurement par la forme des fossettes basales du pronotum, bien plus
profondes et plus larges, plus courtes. Pour le reste identique ; la partie P
_ basale du pronotum sans ponctuation.
Organe copulateur (fig. 269 h) bien plus robuste. Pas de dent ventrale
sur la partie basale ycoudée du pénis. Lapartie apicale, très renflée, porte
une lame saillante et arrondie, prolongeant la face latérale de l’organe sur
son bord droit, parallèlement au plan sagittal. Apex bien plus large que
chez pusillus, tordu et incliné vers la droite (fig. 269 i).·
Pyrénées centrales. Haute-Garonne : val d’Espingo, pic Quairat, au des-
sus du lac d’Oo (JEANNEL) ; port de Vénasque (JEANNEL). Au—dessus de
· 2.000 m.
13. H. (Pyreneorites) parvulus Cnxnnom, 1868, L’Ab., V, 243 ; type :
Pyrénées. —-— JEANNEL 1937, Rev. fr. Ent., IV, 22. — amblypterus
CHAUDOIR, 1868, l. c., 253 ; type : lac Bleu.
Fig. 270 a, b. — Long. 6 à 7 mm. Bien distinct des autres Pyreneoriies
par la forme des élytres ; leur sommet est obtus, le bord externe brus-
quement arrondi à l’angle apical externe, au niveau de Pextrémité de
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Fig. 270. Gen. Hapioderus CHAUD., organes copulateurs, de profil, et sommets des
pénis, face dorsale (X 42). —- a. et b., H. (Pyrencorîlcs) parvulus CHAUD., du pic du
Midi de Bigorre. —— c. et d., H.`(Pgrcne0riie.9) amoenus DEJ., de Gavarnie.
tl’épipleure qui se trouve de ce fait fortement infléchi. Pronotum subcor-
diforme, à base étroite, côtés sinués, angles postérieurs obtus; fossettes
basales externes obsolètes. Deux ou trois soies discales.
Organe copulateur très grand, allongé, l’apex fortement asymétrique
(fig. 270 b), épais et recourbé en crosse, avec l’extrémité crochue ; le style
gauche anguleux au sommet, le droit en petit lobe triangulaire. ,

800 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Pyrénées centrales, toujours a haute altitude. Val d’Aran : Viella. Hautes-
Pyrénées : Gavarnie ; vallée d’Ossau ;pic du Midi de Bigorre, abondant au
lac Bleu et au lac d’Oncet.
14. H. (Pyreneorites) amoenus DEJEAN, 1828, Spec. 111,255; type: Hautes-
Pyrénées. — JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 23. — Escalerai
TSCHITSCHÉRINE, 1898 (Panticosa).—ambigenus DEsBRocRERs,1906.
Subsp. navaricus JEANNEL, 1937, l. c., 23 ; type : peûa Collerada.
Fig. 270 c, d. — Long. 6 à 6, 5 mm. Bien différent du précédent par ses
élytres à sommet peu à peu atténué, de forme normale. Pronotum trans-
verse, ample, à côtés à peine sinués. Élytres convexes ; deux soies dis-
cales.
Organe copulateur à partie apicale allongée, fusiforme, la lame apicale
droite, atténuée et terminée par une dilatation transverse un peu tordue
et plus saillante à droite (fig. 270 d).
1. Plus robuste, plus large, généralement pigmenté, parfois brunâtre.
Partie apicale du pénis sans haute lame sagittale au bord droit; l’apex
droit_ etn relativement _r_obirste;L_,_,i  .   ., .7  .   . subsp. amoenus.
-— Plus grêle, plus allongé, dépigmenté, souvent testacé. Partie apicale
du pénis avec une lame sagittale tranchante, tendue le long du bord
droit, l’apex tres grêle et un peu retroussé. (Pyrénées aragonaises :
peüa Collerada) ............................. subsp. navaricus.
Pyrénées centrales et occidentales, à haute altitude, autour de 2.000 In.
Hautes-Pyrénées : Gavarnie ; Sède de Pan et pic Montagnoü, vallée d’©ssau ;
pic du Midi de Bigorre. Basses-Pyrénées : pic d’Orhy (F. BERNAR10).
15. H. (Pyreneorites) arbizonensis Pom., 1936, Misc. ent., hors texte,
no 7, p. 83 ; type : pic d’Arbizon. -— JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent.,
IV, 19.
Fig. 271 0, d. —Long. 6 à 6,5 mm. Dépigmenté, testacé rougeâtre. Pro-
notum aussi long que large, à côtés nettement sinués en arrière, la base
aussi large que le bord antérieur. Élytres très déprime., deux soies dis-
cales ; le sommet des élytres comme chez amoenus.
Organe copulateur relativement court, la partie apicale droite, son
bord ventral un peu sinué, l’apcx en lame épaisse et mousse, non retrous-
sée, inclinée vers la droite (fig. 271 d).
Pyrénées centrales. Hautes-Pyrénées, environs du lac d’Oredon ; cirque
d'Estarragne, 2.200 m. (F. BERNARD).
16. H. (Pyïêneorîtes) Be1·nardiJEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 19 ;
type : Viella, —- JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 19.
Fig. 271 a, b. — Long. 6 à 6,5 mm. Très voisin du précédent, dont il ne

HAPToDEnUs 801 V
diffère guère extérieurement que par la base du pronotum plus étroite
que le bord antérieur. Egalement dépigmenté. -
L’organe copulateur est très différent ; il ressemble à celui de l’H. in-
fimus de profil (fig. 271 a), mais l’apex est long,parallèle, droit, tronqué
à son extrémité. _
Pyrénées centrales. Val d’Aran : Viella (coll. FAIRMAIRE).
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Fig. 271. Gen. Haptoderus CHAUD., organes copulateurs, de proül, et sommets des pé-
nis, face dorsale ( >< 42). 4 a. et b., H. (Pyreneoriies) Bernardi JEANN., de Viella. —
c. et d., H. (Pyreneorites) arbizonensis PUEL, du cirque d’Estarragne. ·— e et f.,
H. (Pyreneorites) glacialis CH. Bars., de Montlouis.
17. H. (Pyreneoiites) glacialis CH. Bmsour, 1863, Ann. Fr., Bull., 35 ;
type : Cambredaze. — JEANNEL, 1937, Rev. fr. Ent., IV, 19. -—- ni-
valis CH. Bmsour, 1863 (nom préocc.). _
Fig. 2'71 e, f. —— Long. 6 à 6,5 mm. Espèce dépigmentée, testacée, voi- _
sine du pusillus, mais avec le pronotum plus long que large, à côtés brus-
quement sinués en arrière et angles postérieurs droits et vifs. Elytres
longs et déprimés ; deux soies diseales. ' H
Organe copulateur de même type que celui de l’am0enus, mais bien plus
effilé, l’apeX droit et grêle, très incliné à droite et terminé par une petite
dilatation transverse (fig. 271 f).
Pyrénées Orientales, du Canigou au Camhredaze, à haute altitude près
de la neige. .

802 coLE.oPTÈnEs CARABIQUES
115. Gen. TROGLORITES JEANNEL.
Trogloriies JEANNEL, 1919, Bull. Fr. 1918, 273 ; type : Breuili JEANN.
Fig. 272, 273. — Genre cavernicole. Espèces de taille moyenne (9 à
12 mm.), allongées et déprimées, à membres longs et robustes. Entièrement
dépigmentées, d’un testacé rougeâtre très brillant, les yeux réduits à l’état
` de cicatricule blanchâtre.
 M   Antennes pubescentes à partir du
f i   l 48 article. Palpes à derni= r article
 \——(  fusiforme, lrs labiaux dichètes. Prono-
gû  l i   tum cordiforme, plus long que large,
É les angles antérieurs très saillants, les
  T?   angles postérieurs aigus, les fossettes
 t _\_ /,  vr  \ basales profondes et linéaires, simples,
ir l   \ Sans impression externe. Soies du pro-
, ,___À }   notum bien développées. Elytres re-
  \ bordés à la base, sans striole basale,
...W i ‘  V  ou parfois, chez certains individus,
  É É     \ avec un rudiment de striole dans le
/5 ' 'lnl \l, "li     26 interstrie. Epipleures tordus ou
" Itilil       non Stries rofondes les int rt `
·=l»q1siI~··=;·z=    ‘ P · ”f t .‘”"‘ÈS
5,* il! Iiîîqt  ,,,« gonvexes, Des soies discales sur le oe
[fl I È,]     et le 5e interstrie ; une soie apicale
      I (.î   · g sur la 79.. Série oimlîiliquee âomplosée
U;     , il É dune qulnzame e ouets. nyc ium
·..· ,,,,¤, setule.
Il     tj m/ Saillie prosternale très saillante, an-
  i WH "" guleuse, à sommet aigu, sa face ven-
`  ‘_gi\ :l'\'[ trale cordiforme, non rebordée ; bord
`° ·` postérieur épais et mousse dans sa
. . partie abrupte. Métépirternes très
Fig. 272. Gen. Troglorztes J EANN. : T. · ·
Breuili JEANN. subsp., Mendizabali Courts et hSS€S·
·lEANN.,d6l3 cueva de Hernialde. Dernier Segment vent;-3] du mâle
avec une fossette médiane.
Organe copulateur à partie apicale déversée à gauche, la lame apieale
dans le plan horizontal. Style droit très réduit, très court, en forme de
petit bouton ovalaire sessile.
Le genre présente quelques rapports avec les Haploderus : forme des
palpes, disparition de la striole basale, organe copulateur. Mais la forme
de la saillie prosternale est très particulière. Sans aucun doute, les Troglo-
riies sont les survivants cavernicoles d’une lignée ancienne qui a dû vivre
dans les forêts de la chaîne pyrénéo—provençale, pendant le Nummuli—
ti ue.
qLes deux espèces connue sont assez différentes l’une de l’autre :

TROGLORITES 803
TABLEAU mas Esi>ÈcEs
1 . Grosse tête, la base du pronotum et celle des élytres profondément
déprimées, excavées. Élytres subparallèles,àépipleures tordus, le
repli radial interne visible. Soie antérieure du pronotum double.
Six à huit soies discales sur le 3** interstrie, deux ou trois sur le 5**.
Organe copulateur à lame apicale très développée (fig. 273 c, d).
Long. 9 à 12 mm. (Prov. basques espagnoles) .......... [Brellîli].
—— Tête médiocre, la base du pronotum et celle des élytres non dépri-
mées. Élytres ovales, à striole basale parfois rudimentaire, les épi-
pleures simples, sans repli radial interne visible. Soie antérieure du
pronotum simple. Trois soies discales sur le 3** interstrie, parfois
quatre ; aucune soie sur le 5°. Organe copulateur à lame apicale
courte (fig. 273 a, b). Long. 9 à 10 mm. .................. 1. Ochsi.
1. Trogloritas Ochsi FAGN1Ez, 1921, Bull. Fr., 172 ; type grotte d’Eynési.
Fig. 273 a, b. — Antennes longues et grêles, atteignant le milieu des
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Fig. 273. Gen. Trogloriles JEANN., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 28). — a. et b., T. Ochsi FAGN., dela grotte d’Eynési.- c. et d., T.
Breuili JEANN., da la cueva Akelar. A _
élytres. Pronotum plus long que large, ses côtés longuement sinués en
arrière, la gouttière marginale bien plus fine et régulière que chez Breuili.
Soies antérieure et postérieure très développées. Élytres ovales, deux fois
aussi longs que larges, les épaules arrondies ; stries nettes.
Organe copulateur à partie basale coudée très grêle, la partie apicale
renflée et fusiforme ; apex petit, atténué, droit (fig. 273 b). Style gauche
tronqué ; style droit petit (fig. 273 a).
Alpes-Maritimes : massifs calcaires entre Vence et Coursegoules ; grotte
d’Eynési. Aux pièges dans les fentes des rochers, les avens et les grottes.
Toujours très rare.

 
804 coLEoP·rEREs cARAB1gUEs
116. Gen. STEROPUS STEPHENS
Sieropus STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 116 ; type : aeihiops PANZ.
(CHAUDo11>., 1838, Bull. Mosc., XI, 9). — Corax PUTZEYS, 1846, Mém.
Liége, II, 406 — Sferoderus MOTSCHOULSKY, 1850, Kâf. Russl., 9.
Subgen. Cophosus DEJEAN, 1828, Spec. III, 204 ; type : magnus
DEJ. (= cylindricus HERBST).
Subgen. Feronidius, nov. ; type : melas CREUTZER. —— Omaseus
CHAUDo112, 1838, Bull. Mosc. XI, 11 (nec STE1>HENs). —— Pierosiichus
auct. (nec BONELLI) (1).
Subgen. Peirophilus CHAUDOIB, 1838, Bull. Mosc., XI, 9 ; type :
F indeli DEJ.
Fig. 274. — Le genre Sieropus ainsi compris groupe des espèces de
grande taille, à métépisternes courts et lisses et épipleures nettement tor-
dus à leur extrémité : la terminaison du pli radial interne est librement
visible, elle atteint le bord apical et y détermine une sinuosité. Striole
basale grande, bien développée, tantôt dans le 26, tantôt dans le IFT inter-
strie. Palpes à dernier article épais et tronqué au sommet, les labiaux
dichètes.
Élytres avec des soies discales sur le 36 interstrie ; une apicale sur la
terminaison de la 7** strie. Série ombiliquée formée de fouets nombreux,
en série à peu près continue. Onychium sétulé à sa face ventrale.
Organe copulateur à partie apicale déverséeà gauche, mais la lame api-
cale restée horizontale, non déversée. Style droit plus ou moins réduit.
Le genre groupera un certain nombre de lignées dans la faune palé-
arctique.
TABLEAU DES EsPÈcEs
1. Angles postérieurs du pronotum effacés, obtus et arrondis .... 2.
—— Angles postérieurs du pronotum droits et vifs. .............. 3 .
2. Élytres ovales, convexes. Style droit allongé, en forme de tige
aplatie et comprimée, grêle, à peine incurvée, au moins aussi lon-
gue que le style gauche ..................... Subgen. SI5e1‘0pus.
— Élytres longs et cylindriques ; forme générale très allongée. Style
1. On a vu ci-dessus que le type d’Omaseus STEPH. est en réalité aterrimus HERBST·
L’espèce melas CREUTZER a été généralement considérée comme type de Pierostichus
Borz., sans aucune raison valable, car il n’est pas douteux que la désignation de fascia-
lopunclatus CREUTZ. comme type de Pteroslichus Borz., faite par WESTWOOD (1840),
est parfaitement valable. Il en résulte qu’un nouveau nom est nécessaire pour désigner
le sous~gen1·e dont 1’espèce melas est le chef de file.

srnnorus 805
droit très réduit,en forme de bouton ovoïde sessile. (Europe orien-
tale) ..................................... [Subgen. Gophosusl .
3. Forme convexe, les élytres courts et convexes. Septième interstrie
de l’élytre élargi et saillant dans sa partie basale. Style droit très `
court, en forme de gousse de haricot. ........ Subgen. Feronidills.
— Forme déprimée, les élytres courtset plans, le septième interstrie ,
simple; Gouttière marginale du pronotum élargie en arrière. Style
droit semblable à celui du précédent. (Europe centrale et orien-
tale) .................................. [Subgen. Petrophilus] .
Subgen. Sieropus, s. str.
1. Fossettes basales du pronotum sans repli saillant externe les sépa-
rant de la gouttière marginale,celle—ci paraissant de ce fait expla-
née. Partie apicale du pénis tordue, l’apex replié du côté droit
(fig. 274 d). Style droit plus court que le gauche. Long. 12 à 14 mm.
.............................. . ................ 3. aethiops.
- Fossettes basales du pronotum séparées de la gouttière marginale
par un repli saillant. Partie apicale du pénis droite, l’apex droit
et effilé (fig. 274 b). Style droit très long, en forme de lame étroite,
peu arquée, plus longue que le style gauche. ................. 2.
2. Angles postérieurs du pronotum saillants quoique arrondis, la base
du pronotum large et presque rectiligne. Apex du pénis plus court
et plus épais. Long. 13 à 16 mm ..................... 2. gallega.
— Angles postérieurs du pronotum effacés, la base plus ou moins ré-
trécie, saillante en arrière. Apex du pénis plus effilé. Long. 13 à
20 mm .......................................... 1. madidus.
Subgen. Feronidius, nov.
1. Pronotum ample, transverse, ses côtés arqués jusqu’à la base, les
angles postérieurs petits mais vifs et saillants en dehors, la~gout-
tière marginale fine et régulière. Élytres oblongs, convexes, à stries
profondes et finement ponctuées, le 36 interstrie avec deux points
sétigères, petits et accolés à la 2** strie. Long. 14 à 18 mm. 4. melas.
Subgen. SÈGIODUS, s. str.
1 . Steropus (s. str.) madidlls FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., 241. —— FMR-
MAJRE et LABOULBÈNE, 1854, 84. — arrogans STEPHENS, 1832, Ill.
Brit. Ent. V, 376; type : Angleterre. — rufipes LETzNEa,1852. —ru—
bripes D.-Tonrus, 1877.
Var. concinnus STURM, 1818, D. Ins. IV, 175 ;type : Allemagne. —
picipes LETZNER, 1852. —— nigripes D.-Tomm, 1877.

806 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Var. validus DEJEAN, 1828, Spec. III, 294 ; type : Aveyron. —-
amplicollis FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne. ent. fr. I, 85 ;
type : Lozère.
Var. aquiianicus BARTHE, 1920, Tabl. an. ill., 207;type:Aquitaine.
Fig. 274 a, b. — Espèce aptère, facile à reconnaître aux angles posté-
rieurs de son pronotum toujours très arrondis et effacés. La taille et la
forme du pronotum sont très variables. Élytres ovales et convexes, a stries
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Fig. 274. Gen. Stempus STEPH., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale ( >< 16). — a. et b., S. (s. str.) madidus F. var. concinnus Sr., de Dinard.
— c. et d., S. (s. str.) aelhiops PANZ., de Remiremont, — e. et f., S. (Feronidius) mclas
Ca. subsp. ilalicus DEJ., des Abruzzes.
fortes, légèrement ponctuées ou lisses, les interstries peu convexes, le 36
avec un point sétigère peu visible dans la moitié postérieure. Dernier seg-
ment ventral du mâle avec une haute crête transversale anguleuse, en ar-
rière de laquelle s’étend une large fossette.
Organe copulateur robuste, coudé à angle droit, la partie apicale du
pénis épaisse, mais peu à peu atténuée jusqu’à l’apex ; lame apicale étroite,
effilée, droite (fig. 2'74 b). Style gauchelargement tronqué, le droit constitué A
par une lame étroite, allongée, à peine arquée, plus longue que le style
gauche, terminée par une petite palette arrondie. · —

STEROPUS 807
Toute la France, très commun, surtout dans les plaines et à basse altitude.
Europe occidentale ; îles Britanniques. Remplacé dans la péninsule ibé-
rique et le Nord de l’Afrique par d’autres espèces voisines.
VARIATION.   La forme typique, de petite taille, à reflets bronzés et fé-
murs rouges, est surtout répandue dans l’ouest de la France et les îles Bri- .,
tanniques. La mutation concirmus, à pattes noires, se produit un peu par-
tout et forme des colonies isolées. (
Dans le midide la France, des races de grande taille, de forme large, sans
reflet bronzé, sont fréquentes dans les basses régions : var. validus DEJ., à
pattes noires, dans le sud-est ; var. aquztanus BARTHE, à pattes rouges, dans
le bassin de la Garonne.
Dans les Pyrénées et en gér éral sur les montagnes, Massif Central et Alpes,
la forme concinnus est la règle, elle est représentée dans 1’Aude et l’Ariège
par des individus de taille particulièrement réduite, grêles et étroits, à pro-
notum à peine transverse et angles postérieurs très effacés.
2. SÈGIODIIS (s. str.) gallega FAIRMAIRE, 18i39, Ann. Fr., Bull., 150 ; type :
Galice. — Lacordairei PUTZEYS, 1846, Mém. Liege, II, 406 (nec DE-
JEAN). — Louveli PUEL, 1924, Misc. ent., XXVIII, 33 ; pic de Nère. A
Distinct du précédent par la forme de son pronotum, à base large et rec- `
tiligne, angles postérieurs saillants quoique arrondis. Noir, avec les pattes
noires. Taille moyenne.
Organe copulateur semblable à celui de madidus, sauf que l’apex du
pénis est bien moins eifilé et plus épais. Même forme du style droit.
Pyrénées, depuis les Hautes-Pyrénées : pic de Nère (PUEL) ; pic de Ger
(Cu. FAGNIEZ), jusqu’à l’extrémité occidentale de la chaîne cantabrique. Il
paraît n’occuper que les hautes altitudes dans les Pyrénées françaises, alors
que le madidus concinnus se trouv-.: dans les basses vallées.
3. Steropus (s. str.) aethiops PANZER, 1797, Fna Ins. Germ., 37,   ; type :
Allemagne. —— FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 85.
— cognaius STE;-HENs, 1832 lll. Brit., Ent. V, 377 ; type 2 Angleterre.
Fig. 274 c, d. — Distinct des petits concinnus par la forme des fossettes
basales du pronotum, sans pli saillant au côté externe. Dernier segment ven-
tral du mâle avec une impression transverse, l’avant-dernier avec une
saillie quadrilatère transverse aussi haute que large, dressée contre le bord (
postérieur.
Organe copulateur peu arqué, la partie apicale du pénis épaisse et tordue
vers la droite, la lame apicale repliée en haut et à droite. Style gauche tron-
qué, le droit court, triangulaire, atténué à l’apex.
Les variétés glaber VERBR. (sans points sétigèrcs sur le 3** interstrie), qua-
dripunctatus LETzN. (avec 4 points), picipes LETzN. (à pattes brunes) n’ont
. aucun intérêt.
Vosges ; Jura ; Alpes de la Haute-Savoie. Signalé du centre de la France

808 ` COLÉOPTÈRES cAR.~xe1gUEs
dans l’Allier : chaîne du Montancel. (OLIVIER) et le Puy—de—Dôme : Ran-
d_anne (BAYLE).
Europe septentrionale et montagnes de l’Europe centrale. Sibérie.—
Grande—Bretagne, dans les montagnes.
Subgen. Feronidius, nov.
4. S. (Feronidills) melas CREUTzER, 1799, Ent. Vers. I, 114. —— FAIHMAIRE
et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 87.
Subsp. iialicus DEJEAN, 1828, Spec. III, 274 2 type : Italie.
Fig. 274 e, f. — Aptère. Noir brillant, les palpes roux, les pattes noires.
Pronotum plus large que long, les côtés non sinués, sauf immédiatement
avant les angles postérieurs qui sont très petits et saillants en dehors 2
base rectiligne. Fossettes basales larges, avec les deux impressions longitu-
dinales bien distinctes. Elytres ovales et convexes. Dernier segment ven-
tral du mâle avec une profonde fossette médiane.
Organe copulateur du même type que chez les Sieropus s. str. ; la partie
apicale du pénis renflée, atténuée en pointe droite, l’apex effilé. Style
gauche non tronqué, le droit très petit, ayant la forme d’une courte gousse
de haricot'. ' '
Est dela France.Vallée supérieure dela Marne, de la Saulx et de la Moselle.
Haute-Alsace et région de Belfort. Jura. Allier et Haute·L0ire.
La race italicus DEJ., de grande taille, à impression basale du pronotum
et stries plus fortement ponctuées, se prend dans les Basses—Alpes, les Alpes-
Maritimes et la Provence, jusqu’à Marseille.
Espèce répandue dans le sud de l’Europe centrale, le nord de 1’Italie et
la Dalmatie. Toujours rare.
117. Gen. PTEROSTICHUS BoN1sLL1
Plerosiichus BoNELL1, 1810, Obs. ent., tab. syn. ; type : fasciaiopunciaius
Cnnurzisn (1). —— Arachnoidius C.HAUDo1P~, 1838, Bull. Mosc., XI, 9 ;
type 2 fasciaiopuncialus CREUTZER. ·
Subgen. Cheporus LATREILLE, 1825, Règne An., 2** éd., IV, 296 2
type 2 meiallicus F. (= Burmeisteri HEEB). — Cheropus Mo'rscHoUL-
sKY, 1850.
Subgen. Plaiypicms CHAUDOIR, 1838, Bull. Mosc., XI, 11 ; type :
Panzeri PANZ.
1. Cnzugnoin (1838) a désigné comme type de Pterosiichus BoN.,1’espèce parumpunc-
iaius GERM. Mais cette espèce a été décrite en 1824 et ne peut par conséquent pas servir
de type à un genre décrit en 1810. Après CHAUDOIR, on trouve une désignation du type
de Pterostichus, par Wnsrwoon (1840, Gen., Syn. 3), a savoir : fasciatopunctatus F.
Cette désignation est correcte et doit évidemment faire foi. On sait que, sans aucune
raison valable, les Catalogues récents ont pris le melas Cnnvrznn pour type du genre
Pterosiichus.

1>TERosT1cHUs 809
Subgen. Adelopierus Rnrrrnn, 1886, W. ent. Ztg., V, 174 ; type :
ambiguus FAIRMAIRE.
Subgen. Alecto HEYDEN, 1883, D. ent. Zs., 73 ; type : grajus DEJ. 1 A
— Pàrapierosiichus HEYDEN, 1906, Frel. XIV, 162 ; type : nodicornis
FAmM._
Subgen. Lianoe Gozrs, 1882, Mitt. Schw. Ges., VI, 298.; type : 1 I
Boisgiraudi L.—DUr. i
Fig. 275-281. -— Genre principalement caractérisé par le déversement
à gauche de la lame apicale du pénis qui se trouve non plus dans le plan
horizontal, mais dans le plan sagittal. Chez les autres genres de la tribu,
le déversement à gauche n’affecte que l’orifice apical et la lame apicale
reste en position normale. '
D’autre part les épipleures sont simples chez les Pieroslichus, non tor-
dus. Le contour de l’élytre ne montre aucune sinuosité rentrante après la
fin de l’épipleure, mais porte parfois des dents ou des angles saillants. Le
repli radial interne manque le plus souvent ; quand il existe, il n’atteint
pas le bord apical de l’élytre, sauf cependant chez l’Adel0plerus ambiguus
de la Corse.
Espèces plus ou moins déprimées, jamais convexes. Palpes à dernier
article plus ou moins tronqué au sommet, le labial dichète. Pronotum de
forme variable, le plus souvent cordiforme et bien rétréci à la base. Élytres
à striole basale bien développée, toujours dans le 26 interstrie. Des soies
discales sur le 3*% et souvent aussi le 5** interstrie ; une apicale à la termi-
naison de la 7€ strie, Série ombiliquée formée de fouets nombreux, éche—
lonnés le long de la 86 strie, en nombre variable. Onychium de tous les
tarses sétulé à la face ventrale, glabre chez les P. Sudrei et P. microph-
ihalmus. Métépisternes courts et lisses.
, Le genre groupe une grande quantité d’espèces aptères et orophiles,
habitant les Alpes et les Pyrénées, les Carpathes et le Caucase. On y rat-
tache aussi des espèces asiatiques dont la position devrait être confirmée.
. TABLEAU DES ESPÈCES
1 . Forme générale courte et ovale, les élytres courts et presque lisses.
Pronotum transverse, à base large;les angles postérieurs avec une
dépression oblique et deux dépressions subégales, très profondes.
Dernier segment ventral ogival chez le mâle, arrondi en arc chez
la femelle. Partie apicale du pénis déversée vers la gauche au point
d ’être retournée, la face ventrale devenue dorsale(fig.275 a) ; style
droit court, en palette aplatie .......... (p. 810). Subgen. Cheporlls.
—— Forme générale allongée, svelte, lepronotum subcordiforme, les
stries des élytres profondes. Dernier segment ventral arrondi en

810 coLÉoPTÈaEs CARABIQUES
arc chez le mâle, tronqué chez la femelle. Partie apicale du pénis
simplement déversée, non retournée ........................ 2.
2. Marge latérale du pronotum très développée, s’élargissant en ar-
rière, les angles postérieurs explanés. Style droit de l’organe copu—
lateur court, arqué, terminé en pointe (fig. 275 c, e, g). .........
................................ (p. 810). Subgen. Platypterus.
— Marge latérale du pronotum étroite fine, régulière, séparant un fin
. bourrelet marginal ......................................... 3.
3. Épipleures légèrement tordus à leur extrémité, laissant voir un
repli radial interne bien développé. Style gauche avec un tuber-
cule central; style droit court, en palette lancéolée, à pointe repliée
(fig. 27*7 c) ....................... (p. 812). Subgen.Adel0pter\1S.
-— Épipleures simples ; pas de repli radial interne visible .......... 4.
4. Moitié antérieure des côtés du pronotum avec un rang de 4 a 5
soies. Dernier segment ventral du mâle avec un gros tubercule
médian triangulaire, en arrière duquel se trouve une fossette. Style
droit très court, à sommet tronqué. ..... (p. 812). Subgen. Alecto.
— Moitié antérieure des côtés du pronotum avec une seule soie, (deux
chez Boisgifaudi) .................. . ................ . ...... 5.
5. Style droit plus court que la moitié de la longueur du pénis, son
sommet en palette ou en gouge ..... (p. 810). Subgen. Pterostichus.
— Style droit plus long que la moitié de la longueur du pénis, son
extrémité mousse .................... (p. 812). Subgen. Lianoe.
Subgen. Cheporus LATRMLLE
1 . Dessus métallique. Stries des élytres très fines et superficielles. Der-
nier segment ventral du mâle avec un gros tubercule à profil trian-
gulaire. Partie apicale du pénis longue et effilée, l’apex atténué,
Long. 12 à 14 mm ............................ 1. Bllrmeisteri.
Subgen. Plaiypierus Crnxunoin
1. Tête de grosseur normale, les deux sexes semblables. Élytres légè-
rement déhiscents à l’angle sutural, non tronqués chez la femelle.
Dernier segment ventral du mâle avec une carène longitudinale
irrégulière. Long. 13 à 15 mm. .................... 2. Panzeri.
—- Tête très grosse ; les femelles avec le bord apical des élytres tron-
qué et plus ou moins sinué. Dernier segment ventral du mâle
avec un relief transversal. Long. 14 à 16 mm. ......... 3. trlmcatus.
Subgen. Pierosiichus, s. str.
1. Points sétigères du 38 interstrie petits, occupant au plus la moitié
de la largeur de l’interstrie ................................ 2.

PTEROSTICHUS 811
— Points sétigères du`3€ interstrie très gros, fovéolés, occupant toute
la largeur de l’interstrie. Impression basale externe du pronotum
bien marquée · ...........................   ....... . ...... ( 6. .
" 2;   (Tête peu allongée, les tempes pas plus longues que les yeux.- Bour-
relet marginal des côtés du pronotum bien formé jusque près du
sommet des angles antérieurs. Élytres moins étroits. Dernier seg— (
1 »ment ventral du mâleavec une saillie longitudinale haute et
régulière. Organe copulateur plus grand ....... , ............... 3.
— Tête allongée, les tempes plus longues que les yeux. Bourrelet
marginal des côtés du pronotum effacé en avant, laissant le bord
tranchant. Élytres longs, étroits, subparallèles. Garène du dernier
segment ventral du mâle irrégulière, souvent déviée. Organe co-
pulateur plus petit .............................. · ........... 4.
3 . Impression basale interne du pronotum rectiligne. Élytres à 5** in-
terstrie portant le plus souvent quelques soies. Dernier segment
ventral du mâle avec une saillie triangulaire dont la face posté-
rieure borde une large fossette médiane. Style droit court et coudé,
sa partie distaleincurvée, courte et très large(fig. 276f). Long. 12
· à 14 mm. ....... D ....... . ., ....................... 5. canlialiclls.
— Impression basale interne du pronotum nettement arquée en de-
hors. Pas de soies sur le 59 interstrie. Dernier segment ventral du
mâle avec une carène longitudinale régulière, atteignant presque
le bord apical. Style droit plus long, mais variable; Long. 12 à
( 18 mm ....................................... _ .... 4. cristahls.
4. Base du pronotum coupée obliquement vers les angles postérieurs;
l’impression basale externe nulle. Palpes ferrugineux. Style droit
coudé à angle aigu, sa partie terminale dilatée en large gouge.
Long.14 à 17 mm ............................... 8. Honnorati.
—— Base du pronotum rectiligne, à peine échancrée au milieu ; Pim-
pression basale externe nette. Palpes noirâtres ............... 5.
5 . Côtés du pronotum peu arqués en avant. Élytres plans, à stries pro-
fondes et interstries convexes. Pattes noires, les fémurs parfois
roux. Style droit comme chez le précédent (fig. 276 h). Long. 13
à 17 mm .................. . ............... . .... 6. Hagenbachi.
— Côtés du pronotum bien plus arrondis en avant. Élytres très
plans, à stries peu profondes et interstries moins convexes. Pattes
rouges. Style droit coudé à angle obtus, sa partie terminale peu
dilatée. Long. 16 à 18 mm .......................... 7. Devillei.
6. Dessus métallique, rouge cuivreux ou vert, parfois bicolore. Des
points sétigèrès" sur Ie`3€ interstrie seulement ; stries fines, inter-' .
stries peu convexes. Pénis bossu au niveau de la coudure basale
(fig. 276 i) ;style droit coudé à angle droit, grêle et terminé par
_ une palette arrondie. Long. 12 à 15 mm. .............. 9. rutilans.
— Dessus entièrement d’un noir luisant. Stries profondes, des points

812 . coLÉoPTÈREs CARABIQUES
sétigères sur le 36 et parfois aussi le 56 interstrie (forme typique),
les stries souvent anastomosées. Organe copulateur semblable à ,,
celui du ruiilans, le style droit de même forme, mais coudé à
angle obtus. Long. 13 à 16 mm ............... 10. vagepunctatus.
Subgen. Adelopicrus REITTER
1. Forme grêle et déprimée, étroite. Pronotum plus long que large,
à côtés profondément sinués en arrière, angles postérieurs aigus et
saillants en dehors. Élytres subparallèles, à stries fines et interstries
peu eonvexes. Dernier segment ventral du mâle avec une fine ca-
rène longitudinale peu saillante. Organe copulateur (fig. 277 c) de
même type que chez crisialus ; style droit lancéolé, à pointe re-
pliée(1). Long. 13 à 15 mm ........................ 11. àmbiglllls.
Subgen. Alecio HEYDEN
1 . Déprime, d’un noir luisant, les antennes presque moniliformes.
Tête très grosse. Pronotum cordiforme, à côtés profondément
— sinués en arrière, les deux impressions basales nettes, les angles
postérieurs aigus et saillants. Élytres subparallèles, très plans, les K
épaules saillantes, l’apex obtus, les points sétifères du 36 interstrie
fovéolés, très gros. Organe copulateur (fig. 277 a) coudé à angle
droit, le style droit très petit, mais terminé par une gouge (6).
Long. 12 a 13 mm ............................ 12. nodicomis.
Subgen. Lianoe Gozis (*)
l . Extrémité postérieure des épipleures non atténuée, large, finis-
sant brusquement par un bord arrondi, le rebord marginal de l’é-
lytre se trouvant soulevé ; pas trace de repli radial interne. Espèce
de petite taille, courte, déprimée, la tête grosse, le pronotum cordi-
forme, les deux impressions basales nettes, les angles postérieurs
droits et vifs. Élytres plans, les points sétigères discaux du36 et du
1. Par la forme de son style droit, l’espèce corse se rattache nettement au P. cris-
iafus L.-Dur., des Pyrénées. Le seul caractère important qui l’isole, la torsion des épi-
pleures, exceptionnelle dans le genre, se trouve d’ailleurs ébauchée chez crisfatus qui
possède un repli radial interne, peu développé mais cependant visible.
2. Certainement voisin du P. grajus DEJ. (fig. 277 b), malgré une notable différence
d’aspect extérieur. Les mêmes soies prothoraciques nombreuses et le même tubercule
triangulaire du dernier segment ventral des mâles se retrouvent chez les P. Juslusi
Renr. (Alpes orientales) et P. Schaschli Ciuun. (Alpes méridionales), dont les styles
droits (fig. 277 e, f) présentent des formes caractéristiques. Toutes ces espèces doivent
être réunies dans le sous·genre Alecto HEYDEN.
3. Sous-genre exclusivement pyrênéen, groupant des espèces de faciès assez divers,
mais toutes remarquables par la longueur du style droit.

PTEROSTICHUS 813
56 interstrie fovéolés. Onychium glabre. Dernier segment ven-
tral du mâle avec un tubercule prolongé en arrière par une carène
longitudinale entre deux dépressions symétriques. Style droit grêle, (
arrondi plutôt que coudé (fig. 278 c). Long. 11 à 13 mm. 13. Sudrei.
—— Extrémité postérieure des épipleures peu à peu atténuée, de forme
normale, le repli radial interne visible .......... . ............. 2. A
2. Espèces oculées, pigmentées. Dernier segment ventral du mâle
avec une large saillie arrondie, déclive en arrière, abrupte en avant.
Apex du pénis court et obtus (fig. 278 ez) .... ; ................ 3.
- Espèces anophthalmes, dépigmentées. Tarses très courts ; fouets
de la série ombiliquée en nombre réduit. Dernier segment ventral
du mâle avec une haute carène longitudinale courte et anguleuse,
lamelleuse,flanquée de deux larges dépressions. Apex du pénis
long et très effilé (fig. 278 d, e) . ............................. 4 .
3. Une seule soie au tiers antérieur des côtés du pronotum. Som-
met des élytres tronqué, formant un angle rentrant chez les fe-
melles, arrondi ou faiblement tronqué chez le mâle, mais sans
dent saillante à l’angle apical et externe. Points sétigères discaux
sur le 36 interstrie seulement, au nombre de trois ou quatre, tou-
jours petits. Organe copulateur (fig. 278 a) coudé à angle aigu au
tiers basal, la partie apicale très longue, l’apex obtus ; style droit
coudé à angle droit. Long. 14 à 17 mm. .............. 14. Dufouri.
——- Deux soies au tiers antérieur des côtés du pronotum. Sommet des
élytres généralement tronqué dans les deux sexes, le bord apical
- formant un angle rentrant ; le mâle avec une dent erochue à
l’angle apical et externe. Des soies discales plus nombreuses sur
le 36 et parfois aussi le 56 interstrie, les points sétigères grands.
Organe copulateur comme chez le précédent. Long. 14 à 18 mm.,
................................ . ............. 15. Boisgiraudi.
4 . Tête plus petite, à tempes moins convexes. Côtés du pronotum peu
arrondis en avant, brièvement sinués en arrière. Bord apical des
élytres non tronqué, la 26 strie infléehie en dehors à l’apex. Deux
soies discales seulement, sur le 36 interstrie. Proépisternes ponc-
tués. Onychium sétulé en dessous. Organe copulateur (fig. 2'78 e)
coudé en angle aigu à la base, la partie apicale droite ; style droit
faiblement arqué. Long. 4 mm ............... . ...... 16. Nadari.
— Tête plus grosse, à tempes très convexes. Côtés du pronotum bien
arrondis en avant, longuement sinués en arriére. Bord apical des
élytres largement tronqué, la 26 strie non infléchie en dehors à
l’apex. Trois soies discales sur le 36 interstrie. Proépisternes non
ponctués ............ . . . . ...... . . ......................... 5 .
5. Angles postérieurs du pronotum nettement saillants en dehors et
aigus. Stries profondes, les interstries convexes. Série ombiliquée
JEANNEL 52 _

814 coLÉo1>TÈP.Es cARAB1QUEs
avec un fouet vers le milieu de l’élytre. Onychium sétulé en
dessous. Mâle inconnu. Long. 12 mm. ............. 17. Mascarauxi.
— Angles postérieurs du pronotum non saillants en dehors, droits.
Stries superficielles et fines, les interstries plans. Pas de fouet mé- (
dian. Onychium glabre en dessous. Style droit replié en angle
aigu (fig. 278 d). Long. 14 à 16 mm. ........... 18. microphthalmus.
Subgen. Cheporus LATREILLE
1. P. (Chep0r11S) Burmeisteri HEEB, 1841, Faun. Col. Helv., 79 ; type :
Suisse. —— meiallicus FABBICIUS, 1792, Ent. Syst., 146 (nec Scorou,
1763) (1), —- SA1N·rE-CLMRE DEVILLE, 1902, 601.
Fig. 275 a, b. —— Remarquable par l’ultraévolution de son organe copu-
lateur 1 le déversement à gauche de la partie apicale a abouti à un retour-
nement complet.
La forme générale ovalaire et large, la finesse des stries sont caractéris-
tiques. Coloration métallique.
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Fig. 275. G-en. Picrostichus BON., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale ( >< 16). — a. et b., P. (Cheporus) Burmeisîeri HEER, du Dévoluy. —— c. et
d., P. (Platypîerus) Panzcri Pimz. subsp. carihusianus Dnv., de la Grande-Chan
treuse. —— e. et f., P. (Plaiyplerus) îruncaîus DEJ., du mont Clapier. —-— g. et h., P.
(Plaiypierus) îruncaius subsp. dilatalus VILLA, du col de Raus. · _
1. Carabus metallicus FABR. (1792) est homonyme de Carabus metallicus Scopom
(1763), : Poecilus aoerulescens L. (1758).

` PTEROSTICHUS 815
Vosges;Jura ; Alpes de la Savoie et du Dauphiné (surtout dans les pré-
alpes calcaires), au sud jusqu’au Gapençais.
Répandu dans presque toute la bordure externe et orientale de la chaîne .
des Alpes etles montagnes de l’Allemagne du Sud, de la Bohême jusqu’aux
Vosges. Aussi dans le nord de la péninsule Balkanique.
VARIATION. — La forme Burmeisteri HEER est une race de petite taille,à
dessus bronzé ou noir, décrite de la forêt de la Tête-Noire, dans le Valais 1 T
(Suisse).
La forme répandue en France correspond à la var. purpureocupreus LETZ-
`NER, d’un beau rouge cuivreux.
L’ab. viridinilidus Pic (1893, Feuille j. Nat., XXIV, 14; type : Brides-
les·Bains ; syn. virens SCHILSKY, 1888, D. ent. Zs., 182, nec 0.-F. MüLLEn) .
est de couleur vert métallique.
Subgen. Platyptems CHAUDOIR I
2. P. (Platypte1'us)Panze1·i PANZER, 1805, Faun. Germ;, 89, 8 ; type: Alpes.
*SAINTE—CLAIRE DEVILLE, 1902, 602. — rugulosus HEER, 1838.
Var. Heeri HEER, 1838, Kâf. Schw. ll, 30 ; type : Suisse. — Var.
irzlermedius HEER, 1838, l. c., 29 ; type 2 Suisse septentrionale.
Subsp. carlhusianus SAINTE·CLAIRE DEVILLE, 1902, Ann. Fr., 592 ;
type : Grande—Chartreuse. (
Fig. 275 c, d. — Tête de grosseur normale, les deux sexes de faciès iden-
tique. Coloration noir brillant. Élytres relativement courts, légèrement u
déhiscents à l’angle sutural, jamais tronqués chez la femelle. .
Organe copulateur assez court (fig. 275 c), coudé à angle droit, sa partie
apicale courte et renflée, l’apex nettement infléchi. Style droit grêle et
recourbé, sa pointe mousse.
Espèce alpine n’existant en France que dans le sud du Jura et dans le mas-
sif de la Grande-Chartreuse.
Répandu dans tout le revers extérieur de la chaîne des Alpes, depuis la
Basse—Autriche jusqu’à l’Isère ; aussi dans la Forêt—Noire.
1. Côtés du pronotum régulièrement arqués jusqu'aux angles posté-
rieurs ; gouttière marginale plus dilatée. (Massif de la Grande-Char-
treuse) .................................... subsp. carlhusianus.
—— Côtés du pronotum sinués avant les angles postérieurs ............. 2.
2. Taille de 13 à 14 mm. Pronotum plus étroit; les élytres plus paral-
lèles (Ain : chaîne du Reculet) ................. subsp. Panzeri. `
— Taille plus grande: 14 à 15 mm. Pronotum plus large; élytres plus ova-
les et plus aplanis. ............................................ 3 .
3. Pattes noires (Jura suisse : mont (lhasseral) ..... var. intermedius.
—— Pattes rouges (Suisse) ............................ var. Heeri.
La forme typique est la plus largement répandue dans le nord de la Suisse
et les Alpes autrichiennes; elle est représentée en Suisse par des variétés
degrande taille, intermedius et Heeri.
D’autre part, le massif de la Grande-Chartreuse est peuplé par une sous-
espèce bien individualisée.

816 COLÉOPTÈRES clmaniguns
3. P. (Pla·ty1Jlic1'11S) truncahls DEJEAN, 1828, Spec. III, 347 ; type : Alpes
du Piémont (BoNELL1). -— SA1N'rE—CLA1RE DEVILLE, 1902, Ann. Fr.,
` 602.
Subsp. imiialor SAINTE—C«LAIRE DEv1LLE, 1902, Ann. Fr., 602 ;
type : vallon du Lauzanier.
Subsp. dilataius VILLA, 1835, Col. Eur., Suppl., 47 ; type : col de
Tende.
Fig. 275 e-h. —- Tête robuste; dimorphisme sexuel accusé, portant sur
la forme des élytres, bien plus larges et tronqués chez les femelles, avec le
bord apical plus ou moins sinué. Le dernier segment ventral du mâle porte
un relief transversal et non longitudinal. Espèce de grande taille, allongée
et déprimée, d’un brun de poix peu brillant, les pattes noirâtres.
Organe copulateur avec la partie apicale droite, l’apex droit chez la
forme typique, crochu chez la race dilaialus. Style droit court et crochu, sa
partie apicale en pointe mousse.
Chaîne principale des Alpes, depuis le mont Blanc jusque dans les Alpes
maritimes, dans la zone alpine et les forêts supérieures. Surtout sur le ver-
sant italien gp par places sur le versant français, où il s’écarte peu de la ligne
de partage des eaux qu"il semble n"`avoir franchie que dans les grandes de-
pressions.
1 . Élytres subovales, alutacés et rnats, a côtés arrondis, les stries peu pro-
fondes, les interstries plans; les points sétifères du 3e interstrie petits,
ceux du 78 plus nets. Pronotum a côtés largement arrondis. Apex du
pénis crochu (fig. 275 g, h), le style droit bien plus gros (Hg. 275 g). .
.' ........................................... subsp. dilaiaîus.
- Elytres subparalleles, à base brillante, les stries profondes, les inter-
stries convexes, les points sétifères plus gros. Apex du pénis droit
(fig. 275 e, f), le style droit plus petit (fig. 275 e) .............. 2.
2. Côtés du pronotum très arrondis. Pas de soies sur le 7*% interstries.
Bord apical de l’élytre non sinué ................ . subsp. iruncaius.
—-— Côtés du pronotum moins arqués. Des soies sur le 78 interstrie. Bord
apical de l’élytre sinué en dehors ................ subsp. imitator.
La forme typique se trouve en Savoie: Alpes de la Vanoise, mont Cenis,
et dans les Hautes-Alpes : forêt de Boscodon, près d’Embrun. La race imi-
iator occupe les Basses-Alpes : vallon du Lauzanier, vallon deChamouze, et
les Alpes-Maritimes, dans le nord du département : Saint-Étienne-de
Tinée. Quant a la race dilatatus, qu’on pourrait presque considérer comme
une espece distincte, elle est spéciale aux Alpes-Maritimes : vallées du Bor-
réon et de Fenestre, cime de la Valette, col de Raus, L’Authion, mont
Scandail. ——- Aussi sur le versant piémontais.
Subgcn. Pterostichus, s. str.
4. Pterostichus (s. str.) cristatus L.-Duroun, 1820, Ann. Sc. phys. Brux.,
VI, 328 ; type : « in umbrosis Navarrae ». _
» Subsp. parumpunciaius GERMAR, 1824, Ins. Spec. nov., 19 ; type :
« Gallia ».

Prnnosricmrs 817
Subsp. femoraius DEJEAN, 1828, Spec. III, 345 ; type : mont Dore.
— Var. rufipes DEJEAN, 1828 , l. c., 345 ; type : Lozère. — Galiberii
' _ PUEL, 1924, Misc. ent., XXVII, hors-texte, 36 ; type : Montagne
~ Noire. —~ Var. pseudocanialicus MÉQUIGNON, 1914, Ann. Fr., 80 ;
type : mont Aigoual. A
Subsp. Lasserrei DEJEAN, 1828, Spec. III, 343; type : Provence. —
FAIHMAIRE et LABOULBÈNE,·I854, Fne ent. fr. I, 96. — fairmaireanus (
CSIKI, 1930, Col. Cat., 112, 687. — Var. funeslcs Csrxi, 1930, l. c.,
687 ; moeslus REY, 1887, L’Éch. III, 1 (nec SAY, 1825). '
Subsp. crisiaius, s. str. — pyrenaeus CHAUDOIR, 1837, Bull. Mosc.,
X, 34 ; type : Pyrénées. — plalypferus FAIRMAIRE, et LABoULBÈNE,
1854, Fne ent. fr. I, 98 ; type 2 Le Vernet. -— Chobauli PUEL, 1924,
l. c., 35 ; type : Montlouis.
Fig. 276 a-e.- On a souvent cherché à classer les formes diverses de
cette espèce (1). Par l’étude de l’organe copulateur, on est amené facile-
ment à distinguer quelques races principales, avec des sous—races plus ou
moins localisées. .
1. Côtés du pronotum brusquement sinués au quart basal, subparallèles
en arrière. Partie apicale du pénis infléchie; style droit coudé en angle
° aigu, grêle dans sa partie coudée, terminé par mme grande palette ova-
laire (fig. 276 d). (Pyrénées) .................... subsp. cristatus.
-— Côtés du pronotum longuement sinués en arriere jusqu’aux angles
postérieurs. Style droit plus ou moins coudé, épais dans sa partie
coudée ...................................................... 2.
2. Extrémité distale du style droit en forme de palette arrondie, plane
(fig. 276 a). Taille moyenne; noir à reflets irisés, les pattes noires. Im-
pression basale externe du pronotum obsolète. (Nord de la France).
..............................,........ subsp. parumpunctaîus.
—- Extrémité distale du style droit obliquement tronquée et peu incurvée
(fig. 276 c). Taille moyenne ; noir avec les fémurs ordinairement rou-
ges. Impression basale externe faiblement indiquée. (Massif Central).
. ........................................... subsp. femoratus.
—— Extrémité distale du style d1·oit transversalement tronquée et profon-
dément incurvée en forme de gouge. Forme générale variable (fig. 276
b). (Alpes) ...........,....,.................. subsp. Lasserrei.
Toute la France, dans les endroits frais, sous les pierres ou les amas de
feuilles mortes dans les bois. Depuis le bord de la mer jusqu’à haute alti-
tude.
Subsp. parumpunciatus GERM. —— Largement répandu dans toute l’Eu·
rope moyenne. En France, tout le nord, l’ouest et le nord—est ; Vosges et
Jura.
Subsp. femoratus DEJ.-—Massif Central, depuis le Beaujolais et,le Limou-
1. J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, 1902, Ann. Fr., 604 ; A. MÉQUIGNON, 1914, Ann. Fr.,
75. —— Par contre l’essai de PUEL (1924, Misc. ent., XXVII, hors texte, 43) n’a fait
qu’apporter la plus grande confusion. Sans aucune étude expérimentale, PUEL a donné
des noms a de prétendus hybrides qui ne sont en réalité que des fluctuations indivi-
duelles sans importance.

818 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
sin jusqu’a la Montagne Noire. La forme typique, à fémurs rouges et tibias
noirs, se trouve dans le Limousin (Limoges, Saint—Sulpice—Lauriere), au Puy-
· de-Dôme, au Lioran et dans les Cévennes, largement répandue. La var.r·u[i·
pes DEJ., à tibias rouges comme les fémurs, se prend au mont Aigoual et dans
la Montagne Noire. La var. pseudocantalicus MÉQU., de forme étroite, à
pattes noires, paraît localisée dans le massif de l’Aigoual : col de Jalcreste
(Lozère). Aucun femoratus n’a jamais été pris, à ma connaissance, ni dans les
Alpes, ni dans les Pyrénées—©rienta1es. .
Subsp. Lasserrei DEJ. — La forme Lasserrei, grande et robuste, à impres-
sions basales externes nulles, occupe les massifs des Basses-Alpes et de la
Provence, depuis le Rhône jusqu’au Var. La var. funesies, de taille plus
petite, avec les impressions basales externes nettes, remplace le Lasserrei
a l’est du Var, dans les Alpes-Maritimes, et s’étend dans toute la chaîne
des Alpes et les Apennins. La var. phaeopus CHAUD., des Abruzzes, en est
· peu différente.
Subsp. crisiatus,   str. — Spéciale aux Pyrénées, sur les deux versants. Les
individus des Pyrénées—Orientales sont de grande taille et robustes; mais on
trouve dans les Pyrénées centrales et occidentales tous les passages vers la
forme cantabcr CHAUD. (cantabricus SCHAUF.) qui ne diffère que par sa petite
taille. L’organe copulateur est à peu pres semblable chez les cantaber de Pa-
jares et les cristalus du Canigou.
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Fig. 276. Gen. Plerostichzzs BoN., organes copulateurs, de profil, sommets du penis,
face dorsale, et styles droits, face droite (>< 16). —— a., P. (s. str.) crisiaius L.-DUE.
subsp. parumpuncfaius GERM., de Haute—Silésie. — b., subsp. Lasserrei DEJ. var.
fzmesles Cs., de l’Authion.—c., subsp. femoraius DEJ., du Mont-Dore. -« d. et e.,
P. (s. str.) cristatus L.-DUF., forme typique, de Sare. —- f., P. (s. str.) cantalicus
CHAUD.. du Lioran. —— g., P. (s. str.) Devillei PUEL, du col d’Allos. —- h., P. (s.
str.) Hagenbachi ST., de l’Isère. — i., P. (s. str.) rulilans DEJ., de la Maurienne. —-
j., P. (s. str.) vagepunciaius HEER d’Abriès.

PTERosT1cr1Us ` K 819 _
5. Pterostichlls (s. str). cantalicüs CHAUDOIR, 1868, L’Ab., V, 230 ; type:
Le Lioran.
Fig. 276 f. — Il ressemble beaucoup à la forme pseudocariialicus du
P. crisiafus race femoratus. Mais la différence très nette dans la forme de
la saillie du dernier segment ventral du mâle et celle du style droit indi-
quent qu’il s’git d"u'ne espèce distincte. D’ailleurs, canlalicus et`fèm0i*àlus
cohabitent.
Massif central. Plomb du Cantal : Le Lioran, dans les mousses. _
6. Pterostichus (s. str.) Hagenbachi STURM, 1824, D. Ins. V, 9 ; type :
Muttenzerberg, près de Bâle. — SAINTE-CLAIRE DEv1LLE, 1902, Ann.
Fr., 606. —— Jacqueli Pic, 1903, L’Éch., XIX, 153 ; type : Jura.
Subsp. alpicola MULSANT et REY, 1853, Op. ent. II, 95 ; type :
Faillefeu. -— Ab. Carreli SAINTE·CLAIRE DEVILLE, 1902, l. c., 607 ;
type : col des Charmettes. 1
Fig. 276 h. — Forme générale grêle et allongée, déprimée, les pattes
longues. Noir de poix, Base du pronotum rectiligne, le disque très plan.
Organe copulateur bien plus court que celui des deux espèces précéden-
tes, semblable à celui du P. Devillei (fig. 276g) ; l’apex en bouton arrondi.
Style droit coude à angle aigu, sa partie apicale largement incurvée et
tronquée en forme de gouge (fig. 276 h).
Toute la chaîne du Jura ; massifs calcaires de la bordure des Alpes.
La forme typique, jurassienne, a les fémurs rouges. Celle des Alpes a les
pattes noirâtres (alpicola Mons. et BEY). L’ab. Carreti DEV., à angles posté-
rieurs du pronotum émoussés, occupe le massif de la Grande-Chartreuse.
Espèce subalpine.
7. Pterostichus (s. str.) Devillei PUEL, 1924, Misc. ent., XXVII, hors—texte,
40 ; type 2 col d’Allos.
Fig. 276 g. — Pronotum de même forme que chez Hagenbachi, mais
plus long, ses côtés plus arrondis, plus rétrécis en avant. Élytres plans,
étroits et allongés. Brun de poix, les fémurs d’un rouge vif.
Organe copulateur (fig. 276 g) semblable à celui d’Hagenbachi, sauf `
que le style droit est bien moins incurvé.
Basses-Alpes et Alpes—Maritimes : massif de l’Enchastraye et des Trois-
Évêchés ; col d·’Allos.
8. Pterostichus (s. str.) Honnorati DEJEAN, 1828, Spec. III, 343 ; type :
Basses-Alpes. —— Huslachei FAGNIEZ, 1927, Misc. ent., XXX, 11 ;
type : col des Tourettes.

V 820 coLÉoPTÈaEs cARAB1gUEs
Subsp. Sellai ST1EnL1N, 1881, Mitt. Schw. ent. Ges., VI, 142; type :
Valle di Pesio.
Très voisin, de l’Hagenbachi par son aspect général. La base du prono-
tum, obliquement coupée latéralement, l’impression basale externe effacée
et les angles postérieurs toujours obtus permettent cependant de le
reconnaître facilement. Coloration toujours brunâtre. L’organe copula—
teur est identique.
1 . Côtés du pronotum nettement sinués avant les angles postérieurs qui
sont plus accusés, légèrement obtus. Taille plus grande ...........
.,,,....................................... subsp. Honnoraii.
~— Côtés du pronotum a peine sinués avant les angles postérieurs qui
sont franchement obtus ...........,...,......... subsp. Sellai.
Toutes les Alpes occidentales, depuis le Vaudois jusqu’en Ligurie, sans
distinction de terrain. Exclusivement alpin dans les Alpes méridionales,
alors qu’il descend à des altitudes basses dans le Vercors et sur la montagne
de Lans. Il cohabite sur la montagne de Lans et dans d’autres stations de
l’Isère avec l’Hagenbachi, ce qui confirme l’indépendance des deux espèces.
La forme typique est répandue dans presque toutes les Alpes françaises,
depuis le lac de Genève jusqu’au mont Ventoux et à litibaye. Lajrace iâellqi
se"trouv`ë dans le massif dé`"l’Enchas`t`râye, région commune des sources de
la Tinée, du Var, du Verdon et de l’Ubayette.
9. Pterostichus (s. str.) rutilans DEJEAN, 1828, Spec. III, 356 ; type :
Simplon (d’après HEER). —— SAINTE—CLAIRE DEVILLE, 1902, Ann.
Fr., 609.
Subsp. auralus HEER, 1838, K. Schw. II, 32 ; type : Valais. —
ampliaiipennis CARRET, 1904, L’Éch., XX, 59 ; type : mont Cenis. ·
Subsp. obiusus, nov. ; type : Bonneval.
Subsp. coiiianus, nov. ; type : Coazze.
Fig. 276 i. ——— Coloration métallique, rouge cuivreux ou vert, souvent
bicolore, le pronotum cuivreux, les élytres verts. Forme générale svelte,
étroite et déprimée. Stries fines. Dernier segment ventral du mâle avec
une saillie triangulaire, dont la face postérieure forme le rebord d’une
fossette toujours asymétrique.
Organe copulateur à partie basale coudée courte et bossue. Partie api-
cale du pénis allongée et infléchie, l’apex obtus. Style droit coudé à angle
droit, terminé par une palette (fig. 2'76 i).
Alpes principales, du Simplon au mont Thabor; plus répandu sur le ver-
sant italien qu’en France. Zone supérieure des forêts et prairies alpines.
1 . Côtés du pronotum nullement sinués en arrière, rétrécis peu à peu en
ligne droite jusqu’aux angles postérieurs qui sont obtus. Cuivreux,
de petite taille. (Haute-Maurienne),. .............. subsp. obtusus.
— Côtés du pronotum nettement sinués en arrière avant les angles posté-
rieurs qui sont droits .......................................... 2.

1>'rERosT1cHUs 821
2. Sinuosité basale des côtés du pronotumlongue et régulière, en courbe
continue, le pronotum aussi long que large. Cuivreux; petite taille.
(Simplon, Suisse)., ............... . ............... subsp. rutilans.
—- Sinuosité basale des côtés du pronotum brusque vers le quart basal, le
pronotum nettement plus large que long, peu rétréci à la base. Forme
plus large, grande taille. (Massif du mont Cenis). .. subsp. auratus.
— Pronotumplus long que large, ses côtés très arrondis en avant, très
rétrécis à la base, la sinuosité des côtés brusque, les côtés parallèles
avant les angles postérieurs qui sont droits. Élytres allongés, les
points du 3€ interstrie moins gros que chez les précédents. Forme
générale longue; coloration entièrement verte; très grande taille :
15 mm. (Alpes Cottiennes) ..................... subsp. coîiianus.
La forme typique ne paraît pas exister en France, sauf peut-être au col de
l’Iseran.
La race obtusus se prend autour de Bonneval, dans la Haute·Maurienne
(A. (BARRET).
La race auralus est représentée par les individus a pronotum transverse
des environs de Modane et du mont Cenis. L’ab. ampliaiipennis CARRET
désigne des auralus de coloration terne.
Enfin,il se trouve sur le versant italien des Alpes Cottiennes, à Coazze,
une race de grande taille, à pronotum allongé, coltianus, nov., qui pour-
rait se retrouver un jour en France, au sud du mont Cenis. ` .
10. Pterostichus (s. str.) vagepunctatus Hmm, 1838, K. Schw., II, 31 ;
type : mont Gries (err,). —— SA1NTE—CLA11=sE DEVILLE, 1902, 608.
Subsp. impressicollis FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent.
fr. I, 98 ; type : Lozère (err,).
Fig. 276 j. -— Espèce d’un noir luisant, avec les antennes, les palpes et
les pattes noires. Pronotum cordiforme, les côtés longuement sinués et
rétrécis en arrière, les angles postérieurs droits et vifs. Élytres oblongs,
ovalaires, aplanis ; les stries profondes et les interstries convexes.
Organe copulateur de même forme que chez rulilans ; le style droit
semblable, mais bien moins coudé (fig. 276 j).
Espèce subalpine et hygrophile, vivant avec les Nebria au bord des petits
torrents, presque dans l’eau.
Chaîne principale des Alpes, au sud du mont Thabor, surtout sur le ver- '
sant italien. Dans l’Apennin jusqu’en Toscane.
1. Des points fovéolés (soies discales) sur les 3** et 5e interstries, les
stries irrégulières, anastomosées. ........... subsp. vagepunctalus.
—— Des points fovéolés sur _le 3* interstrie seulement, les stries régu-
lières ........... . ........................ subsp. imprcssicollis.
La forme typique dans les Hautes-Alpeszvallée du Gui], à Abriès, et les
Basses-Alpes : col de Larche.
La race impressicollis est commune dans les Alpes de Tende et de Lantos-
que, c’est—à-dire dans les Alpes-Maritimes, à l’est de la Tinée.

822 COLÉOPTÈRES canaaiouias
Subgen. Adel0Dt€I'11S P\EITTER E
11. P. (Adelopterus) ambîgïlus FAIRMAIRE, 1858, Rev. Zool.,   ; type :
monte Renoso.
Fig. 277 c, d. —— Noir de poix peu brillant. Forme grêle et allongée,
étroite, comme Dufouri, mais de bien plus petite taille. Pronotum cordi-
forme, ai côtés rétrécis et longuement sinues en arrière, les angles posté-
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Fig. 277. Gen. Plerostichus Box., organes copulateurs, de profil, sommets des pénis,
face dorsale, et styles droits, face droite (X 16). — u.,P. (Alecio) nodiwrnis FAIRM.
et LAB., de la chartreuse de Portes. —- b., P. (Alecio) grafus DEJ., de Ceresole Reale.
- c. et d., P. (Adelopierus) ambiguus FMRM., de la Corse. —— e., P. (Alecîo) Jusiusi
REDT., du K0ralpe.—-· f., P, (Alecto) Schaschli Mans., du Rolle Pass.
rieurs droits, l’impression basale externe nulle. Élytres ovales ; trois points
sétigères très petits sur le 3*3 interstrie. Épipleures nettement tordus,
comme chez un Poecilus ; ce caractère est tout a fait exceptionnel dans le
genre 1 ierosiichus.
Organe copulateur de même type que chez les Plerosiichus s. str. Par-
tie apieale du pénis allongée, l’apex obtus. Style droit court et non courbé,
sa partie distale dilatée en une palette lancéolée dont la pointe est repliée
(fig. 277 c).
Corse : forêts de la région montagneuse, de 800 à 1.700 m.
Subgen. Alecto 1112*1/DE};
12. P. (Alecto) nodicomis F.x1RMA1aE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr.,
I, 95 ; type : Chartreuse de Portes.
Fig. 277 a. —~ Subparallèle, d’un noir brillant, avec les antennes et les

PTEROSTICHUS 823
pattes brunâtres, Tête volumineuse, les antennes noueuses à la base, les
yeux petits, peu convexes, bien plus courts que les tempes. Pronotum
cordiforme, peu rétréci à la base, les côtés longuement. sinués en arrière, (
les angles postérieurs droits et vifs, l’impression basale externe effacée.
Élytres subparallèles, plans, à stries profondes, l’apex très obtus ; points
sétifères sur le 38 et le 79 interstrie, gros et fovéolés.
Organe copulateur de même type que chez les Pierosiichus s. str., l’a-
pex du pénis atténué. Style droit court, arqué, terminé en gouge (fig. 277a).
Par la présence de 4 à 5 soies sur la moitié antérieure des côtés du pro-
notum, le P. nodicornis se place auprès de P. (Alecto) grajus DEJ., dont
l’0rgane copulateur est assez différent (fig. 277 b), mais présente un style
droit de même type. Les P. Jusiusi REDT. et P. Schaschli MARS. se
placent dans le même sous-genre, mais avec des formes du style droit ca-
ractéristiques (fig. 277 e, f).
Jura méridional, dans le Bugey. Ain : Chartreuse de Portes, très localisé
dans les bois autour de la Chartreuse, au printemps ; pris aussi à Ladange
(AUDRAS).
Subgen. Lianoe Gozxs
13. P._(Lian0é) Sudrei SAINTE·CLAIRE DEVILLE, 1922, Bull. Fr., 210 ;
type : col de Port.
Subsp. Gaudini, nov. ; type : pic de Jambré (Mus. Paris). i
Fig. 278 b, c. —-Noir luisant, très brillant. Forme subparallèle. Tête
médiocre, le front aplani, les mandibules très saillantes ; yeux gros et con-
vexes, bien plus longs que les tempes. Pronotum cordiforme, les côtés lon-
guement sinués, lesangles postérieurs un peu aigus et saillants en dehors,
l’impression basale externe courte. Élytres assez courts, déprimés, à striés
profondes et points sétigères fovéolés sur les 3** et 5** interstries. Sommet
des élytres semblable dans les deux sexes, largement tronqué, l’angle su-
tural saillant, l’angle apical externe obtus ; épipleures larges au sommet,
brusquement terminés par un bord arrondi. Onychium exceptionnelle-
ment glabre.
Organe copulateur, (fig. 278 b), coudé a angle droit, la partie apicale
du pénis renflée, l’apex mousse. Style droit très long, grêle, coudé ou
plutôt arqué en son milieu formant un angle droit. u
L’organe copulateur confirme l’opinion de SAINTE·CLAIBE DEv1LLE,
comme quoi cette espèce se place auprès des Lianoe, quoique son ony-
chium soit nu. On verra d’ailleurs que le P. microphfhalmus aussi pré-
sente un onychium nu ; la position systématique de cette espèce souter-
raine ne peut cependant pas être mise en doute.
Pyrénées ariégeoises, très localisé dans quelques stations où on le trouve
au bord des torrents, presque dans l’eau, vivant avec les Ncbria.

824 coLÉoPTÈ1=1Es cARAB1QuEs
1 . Forme plus large, le pronotum aussi long que large, à côtés peu pro-
fondément sinués ; élytres plus larges à la base. Antennes noires, tro-
ohanters et fémurs, sauf le genou, d’un rouge orangé vif, le reste des
pattes noir ........... . .......................... subsp. Sudrei.
——- Forme plus étroite, le pronotum nettement plus long que large, ses
côtés plus profondément sinués, les angles postérieurs plus saillants
en dehors. Élytres plus ovales, plus étroits en avant, les points fovéo-
les très gros. Antennes, palpes et pattes d’un noir luisant uniforme.
Organe copulateur identique ................... . subsp. Gaudini.
La forme typique se trouve dans l’Ariège, au-dessus du col de Port, entre
Aulus et Massat, et au col de la Tour Lafond. La race Gaudini a été décou-
verte par M. A. GAUDIN, sur le pic de Jambré, au-dessus du col du Portet
d’Aspet, Haute-Garonne.
14. P. (Lîanoe) Dufouri DEJEAN, 1828, Spec. III, 346; type : Hautes-
Pyrénées. — FAx1>.MA1nE et LABOULBÈNE, 1854, 98.
Fig. 278 a. -- Grande taille, allongé et déprimé ; noir, avec les pattes
   
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5, c. 6-
Fig. 278. Gen. Ptcrostichus BoN., organes copulateurs, de proûl, et sommets des pénis:
s face dorsale (>< 16). —— a., P. (Lianoe) Dufouri DEJ., de Biella. —- b. et c., P·
(Lianoe) Sudrei DEv., du col de Port. — d., P. (Lianoc) microphihalmus DEL., de la
grotte de Bétharram. —- e., P. (Lianoe) Nadari VU11.1.., de la grotte d’1staürdy.
noirâtres, les mâles plus luisants que les femelles. Tête médiocre. Prono-
tum cordiforme, très rétréci à la base, les côtés très arrondis en avant,
très profondément sinués au tiers basal, les angles postérieurs droits ;
impression basale externe courte. Élytres très longs et étroits, aplanis,

· 1>TEn0s'r1cHUs 825 V
les stries peu profondes;des soies discales sur le 39 interstrie seulement, les
points petits. Extrémité apicale des élytres arrondie chez le mâle, plus
oumoins obtuse. Onychium sétulé. ( (
Organe copulateur très grand (fig. 278 a), coudé à angle aigu au tiers
basal, la partie apicale du pénis allongée et tordue, l’apex très court. Style
droit coudé à angle droit. A A
Toute la chaîne pyrénécnne, à haute altitude, depuis le Canigou jusque
dans le Guipuzcoa : cueva de San Andrian (R. JEANNEL). _
La race aragonensis G. COLAS (1935, Rev. fr. Ent., II, 108), décrite de l
peüa Collerada, en Aragon, diffère du type par ses élytresà bord apical bien
plus largement arrondi, l’angle sutural denté et le style droit plus fortement
coudé. Elle se trouve dans la vallée d’Arrasas (R. JEANNEL) et doit vraisem-
blablement occuper tout le massif du mont Perdu.
15. P. (Lianoe) Boisgiraudi L.—DUFoun, 1843, Exc. Vall. 0ssau,22 ; type :
pic du Midi de Bigorre.
Subsp. andorranus PUEL, 1924, Misc. ent., XXVII, hors—texte,
42 ; type : Val d’Andorre.
Subsp. Noui, nov. ; type 2 Canigou.
Aspect général, taille et coloration du précédent, avec lequel il est
souvent confondu. On le considère parfois comme une sous—espèce, mais
» sa validité spécifique est prouvée par le fait qu’il cohabite avec le Dufouri
dans presque toute la chaîne pyrénéenne.
Pronotum avec la partie basale rétrécie bien plus courte ; deux ou trois
soies au quart antérieur des côtés. Élytres longs et parallèles, déprimés ;
des soies discales nombreuses (6 à 10) sur le 39 interstrie, quelques soies
aussi, parfois, sur le 58 ; les points sétigères, assez gros. Apex des élytres
variable, ordinairement tronqué dans les deux sexes, le bord apical con-
vexe entre les deux angles, apical externe et sutural, tous deux plus
ou moins dentés. Mais chez la race Nozii l’apex est simple, semblable à
celui du Dufouri typique.
Organe copulateur semblable à celui du Dufouri ; le style droit est
plus- fortement coudé.
Toute la chaîne pyrénéenne, depuis le Canigou jusqu’à la vallée d’0ssau.
Trois races : ,
1 . Pronotum à côtés très faiblement sinués avant les angles postérieurs.
Élytres à points sétigères du 3° interstrie plus nombreux, le bord api-
cal normalement arrondi, nullement tronqué, l’angle suturalà peine
denté. Forme générale grêle. Long. 14à 16 mm. (Canigou) . subsp. Noui.
-· Pronotum à côtés plus nettement sinués en arrière. Élytres à points
sétigères moins nombreux et plus petits, le bord apical largement
tronqué dans les deux sexes. ..................................
2. Forme de grande taille (17 à 18 mm.), le pronotum peu rétréci à la
base ;élytres larges, les angles apicaux externes accusés, mais sans
dent crochue (Andorre). ..................... subsp. andorranus.

826 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
-— Forme plus grêle (long. 15à 18 mm.), le pronotum plus étroit à la
base. Angles apicaux externes de l’élytre avec une dent crochue bien
saillante .................................. subsp. Boigiraudi.
La race Noui paraît spéciale au Canigou, où le guide Nou l’a capturée
jadis en nombre, pour le compte de F. de SAULCY. Elle est généralement
confondue avec le Dufouri, dont elle a l’aspect ; mais les soies pronotales
multiples, la forme de la base du pronotum et les soies discales nombreuses
le distinguent aisément.
La subsp. andorranus, forme large, de grande taille, se trouve dans le
massif du Carlittezlac Lanoux (G. COLAS), lac Fourcat (FAGNIEZ) et dans
l’Andorre : pic Caramanya (BRE115 G. COLAS).
La forme typique enfin se trouve un peu partout, à haute altitude, dans la
· Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées.
16. P. (Lianûe) Nadari VUILLEFROY, 1893, Ann. Fr., Bull., 212 ; type :
grotte d’Istaürdy. —— JEANNEL, 1927, Bull. Fr., 301.
Fig. 278 e, 281. — Espèce endogée, dépigmentée, de forme générale
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Fig. l 279. Pterostichus Fig. 280. Pterosiichus Fig. 281. Ptcrostichus
(Lzanoe) Mascarauxi (Lianoe) microphial- (Lianoe)NadariVU1LL.,
JEANN., femelle, du mus DEL.,feme1le, de femelle, de la grotte
Sède de Pan. _ la grotte de Béthar- d’Ista,ûrdy.
I‘3,IXl.
particulièrement étroite et parallèle. Yeux très petits, plans, mais pig-
mentés. Côtés du pronotum très peu arqués en avant. Élytres à bord api-
cal convexe, l’angle suturl déhiscent ; les deux derniers segments abdo- ,
rnmaux dépassant le bord apical de l’élytre. Série ombiliquée formée de
fouets nombreux, en série continue. Onychium sétulé.

onEo1>n1LUs 827
Organe copulateur coudé à angle aigu, la partie apicale du pénis courte,
l’apex long et effilé. Style droit très peu arqué.
Basses-Pyrénées, massif des Arbailles:grotte d’Istaürdy [Biosp. 509] ,près
d’Ahusquy, deux femelles (types);un mâle, le 7 août 1938(LE1>EsME, PAU-
LIAN et VILLIERS).
17. P. (Lianoe) Mascàrauxi JEANNEL, 1927, Bull. Fr., 298 ; type : Sède de
Pan.
Fig. 279. — Espèce endogée, les téguments dépigmentés ; long. 12 mm.
Tête grosse et arrondie, à tempes convexes, les yeux un peu plus grands
que chez le précédent. Côtés du pronotum plus arrondis en avant, les
angles postérieurs saillants en dehors. Élytres à bord apical obtusément
arrondi, presque tronqué, laissant une partie du pygidium seule à dé-
couvert. Série ombiliquée divisée en deux groupes bien séparés, mais avec
un fouet isolé vers le milieu de l’élytre. Onychium sétulé. '
Mâle inconnu.
Basses—Pyrénées, vallée d’Ossau: pic Montagnoü, et Sède-de-Pan, alt.
1.800 m., sous de très grosses pierres enfoncées; forêt d’Aspeigt, 1.200 m.
Découvert par F. MAscAnAUx en août 1914 ; l’espèce a été reprise par
A. et L. GAUMN.
_ 18. P. (Linnoo) mîctophthalmus DELARoUzÉE, l857,—Ann. Fr., Bull., 94 ;
type : grotte de Bétharram. — JEANNEL, 1927, Bull. Fr., 301.
Fig. 278 d, 280. — Espèce endogée, dépigmentée, de forme étroite et
subparallèle; long. 14 à 16 mm. Grosse tête, à tempes très convexes, les
yeux très petits, plans, presque dépigmentés. Côtés du pronotum peu
arqués, les angles postérieurs droits, non saillants en dehors. Élytres sub-
parallèles, peu convexes, à striation fine, le bord apical très obtusément
arrondi. Les deux groupes de fouets de la série ombiliquée bien agrégés;
les points des soies discales très petits. Onychium glabre à la face ventrale. I
Organe copulateur (fig. 278 d) très arqué dans la partie basale ; la partie
apicale renflée du pénis se continue vers la base presque jusqu’au bulbe
basal, sans être limité par une coudure ; lame apicale longue et effilée,
comme chez Nadari. Un type particulier de lame apicale effilée paraît
donc commun aux espèces endogées. Style droit coudé à angle aigu.
Basses-Pyrénées : grotte de Bétharram. L’espèce se prenait régulièrement
aux pièges dans les premieres salles de la grotte, mais ne se retrouve plus
depuis que la caverne est aménagée et éclairée pour les touristes.
118. Gen. OREOPHILUS CHAUDOIR
i Oreophilus Cnauoom, 1838, Bull. Mosc., XI, 9 ; type : muliipunciaius
DEJ. — Psychobius CHAUno1R, 1838, l. c., 9 ; type : Spinolai DEJ. -—-

828 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
Bryobius CHAUDo1R, 1838, 1. c., 10 ; type : Jurinei PANz. — Gosci-
niopierus CHAU1:·o1R, 1838,1.c., 11 ; type : Welcnsi DEJ. (= variolaius
DEJ,). —- Dasalus MOTCHOULSKY, 1850, Kâf. Russl., 9 ; type : fossu·
laius GERM..(= variolaius DEJ,).
Subsp. Caloplerus CHAUDOIR, 1838, Bull. Mosc., XI, 11 ; type :
Duvali DEJ. (= SelmanniDU1-·rs.). - Acllo Gozis, 1882, Mitt. Schw.
Ges., VI, 298 ; type : Prevosii DEJ.
Fig. 282, 283. -— Distinct des Pierosiichus BoN. par l’onychium non sé-
tulé et le déversement à gauche de la partie apicale de l’organe copula-
teur qui n’intéresse pas la lame apicale.
Espèces aptères et orophiles, souvent de petite taille, de coloration
noire ou métallique. Palpes a dernier article tronqué au sommet, les la-
biaux dichètes. Pronotum peu cordiforme, peu rétréci à la base. Élytres
à striole basale bien développée, les épipleures simples, sans repli radial
interne, le bord de l’élytre continu, sans sinuosité après la terminaison des
épipleures. Des soies discales sur les 36, 59 et 76 interstries ; une apicale.
Série onibiliquée formée de fouets échelonnés, en nombre variable. Ony-
chium non sétulé, Il existe cependant quelques soies sur l’onychium des
tarses postérieurs, chez certains individus de P6. muliripunciaius.
Métépisternes courts et lisses.
Organe copulateur de même type que chez Pierosiichus, sauf quela lame
apicale n’est pas déversée, toujours à peu près orientée dans le plan hori-
zontal.
Les Orcophilus peuplent exclusivement les Alpes et les Carpathes,
l’Apennin et les Pyrénées. Ce sont des espèces de même lignée qui se trou-
vent à la fois dans les Pyrénées et les Alpes occidentales, et cette dis-
tribution paraît bien dater de l’époque où existait une chaîne pyrénéo-
provencale (Nummulitique).
Les espèces des Alpes sont généralement distribuées dans une série de
sous-genres (Bryobius, Cosciniopierus, etc.), qui ne reposent vraiment sur
aucun caractère valable. Seuls les Calopierus, sans rebord basal aux
élytres, méritent d’être isolés.
TABLEAU DES Es1>ÈcEs
1. Élytres rebordés à la base ........ (p. 831). Subgen. Oreophilus.
— Élytres non rebordés à la base .... (p. 836). Subgen. Cülopterlls.
Subgen. Oreophilus s. str.
1. Impressions basales du pronotum bien distinctes, l’externe plus
courte que l’interne, toutes deux bien isolées et séparées l’une
de l’autre par une bosse lisse ............................. 2.

OREOPHILUS 829
— Impressions basales du pronotum confondues dans une profonde
fossette commune rugueuse ............................... 9.
2. Gouttière marginale du pronotum étroite, mais distincte en
dedans du bourrelet formant le bord du pronotum ........... 3.
—— Gouttière marginale nulle, représentée par un simple trait le long
du bourrelet marginal .....................,.... . .......... 4.
3. Dessus métallique, diun rouge cuivreux, parfois obscurci, rare-
ment vert ; élytres alutacés. Des soies discales peu nombreuses ·
sur les 39, 59 et 79 interstries. Dernier segment ventral du mâle .
avec une carène longitudinale. Partie apicale du pénis allongée,
l’apex pointu ; style droit plus long que le gauche, digitiforme,
arqué (fig. 282 a). Long. 12 à 15 mm ........... 1. II1I1lüDU11€lî3tuS_
—- Dessus noir, lisse et brillant, parfois les pattes rouges (var. vale-
siacus). Des soies discales sur le 39, rarement aussi sur le 59
interstrie. Dernier segment ventral du mâle avec une bosse arron-
die sur la ligne médiane. Style droit bien plus court. Forme
générale plus trapue. Long. I2 à 14 mm. (Alpes Pennines). [Spîn0lai]_
4. Élytres avec quelques points sétigères sur le 39 et le 59 interstrie
et une série plus serrée sur le 79. Dessus métallique, ordinaire- _
ment rouge cuivreux. Tête de grosseur normale ; pronotum à
côtés non sinués en arrière, les angles postérieurs très obtus. Der-
nier segment ventral du mâle avec une carène longitudinale.
Apex du pénis droit et pointu (fig. 283 a, b), le style droit en ·
olive, très petit. Long. 14 à 16 mm .......... 2. extemepunctalïus.
—— Élytres sans série de points sétigères plus nombreux sur le 79 `
interstrie, Dernier segment ventral du mâle toujours avec une
carène longitudinale. .......... Q ........................... 5.
5. Tête de grosseur normale ; taille inférieure à 15 mm ......... 2. 6.
—- Tête volumineuse, les mandibules très saillantes ; pronotum
transverse quoique cordiforme ;élytres avec quelques points seti-
gères sur les 39, 59 et 79 interstries ........................... 8.
6. Pronotum cordiforme, à côtés nettement sinués et rétrécis en
arrière. Élytres sans soies discales sur le 79 interstrie, les fouets de
la série ombiliquée au nombre de 16. Dernier segment ventral du
mâle avec une carène longitudinale anguleuse. Long. 11 à 13 mm.
(Alpes centrales, jusque dans le Valais) ............. [Jurinei].
—— Pronotum non cordiforme, non rétréci à la base, les côtés très
faiblement sinués en arrière. Élytres sans soies discales sur le
79 interstrie, les fouets au nombre d’une trentaine. Dernier seg-
ment ventral du mâle avec unecarène longitudinale brusquement
terminée en avant par un tubercule arrondi. Pénis à partie api- '
cale courte ; le style droit assez long, terminé par une spatule
arrondie. Long. 13 à 15 mm ................................ 7.
7. Apex des élytres très obtus. Noir avec les élytres d’un rouge cui-
JEANNEL 53

830 COLÉOPTÈRES caaixniouns
vreux très brillant. Apex du pénis grêle( fig. 283 d), le style droit
peu coudé (fig. 283 c) .............................. 3. bioolor.
—— Apex des élytres atténué. Noir avec les élytres verdâtres métal-
. liques, mais peu brillants. Apex du pénis plus épais (fig. 283 g), le
style droit très coudé (fig. 283 f) ................... 4. Xatatti.
8. Points sétigères très gros et nombreux. Élytres relativement
courts. Dessus noir bronzé. Organe eopulateur très grand, assez
régulièrement arqué, l’apex grêle et tordu à droite (fig. 283 h, i).
Style gauche avec un tubercule médian, le droit court, à sommet
ovalaire. Long. 16 à 19 mm. ...................... 5. impressus.
—- Points sétigères plus petits et moins nombreux. Élytres plus al-
longés. Noir avec les élytres rouge cuivreux ou vert métallique
l très brillant. (Alpes maritimes italiennes) ........... [Durazzoi] .
9. Dernier segment ventral du mâle avec une carène longitudinale
saillante. Noir à reflets bronzés. Côtés du pronotum faiblement
sinués en arrière. Élytres brillants chez le mâle, mats chez la fe-
melle; des points sétigères sur les 36 et 56 interstries. Style droit
_ digitiforme, arqué (fig. 282 b). . ...................... 6. Yvani.
-— Dernier segment ventral du mâle avec une fossette médian-e large
et peu profonde . ......................................... 10.
10. Gouttière marginale du pronotum largement explanée. Court et
large, les élytres avec des points sétigères sur les 36, 56 et 76 inter-
stries. Noir ou métallique. (Alpes Pennines) ........ [pa.1'11&SSi11S].
—— Gouttière marginale du pronotum étroite. Noir ; pas de points
sétigères sur le 76 interstrie . ............................... 11 .
11. Côtés du pronotum avec 2 ou3 soies avant le milieu. Pronotum
fortement rétréci à la base, les côtés non sinués, les angles pos-
térieurs très obtus. Pas de points sétigères sur le 56 interstrie.
Apex du pénis ohtus et tordu à droite. Style droit en olive, très
petit (fig. 282 g) Long. 12 à 13 mm ............. 7. planiusculus.
— Côtés du pronotum avec une seule soie avant le milieu. Prono-
tum peu rétréci à la base, les côtés longuement sinués, les angles
postérieurs droits et vifs ................................... 12.
12. Bourrelet marginal du pronotum bien sajllant dans toute sa lon-
gueur ; les impressions basales peu distinctes ou totalement fu-
sionnées dans le fond de la fossette. Forme générale moins dépri-
mée, les élytres plus ovales, plus étroits. Partie apicale du pénis
plus allongée, l’apex_plus grêle ; style droit très court, en olive.
Long. 10 à 14 mm. ................................ 8. m01'i0.
—- Bourrelet marginal du pronotum très effacé en avant, laissant
le bord tranchant ; impressions basales bien distinctes l’une de
l’autre dons la fossette basale. Forme plus déprimée, les élytres
plus larges et plus parallèles. Noir brillant, les pattes rouges, les

onnovmnus 831
antennes rougeâtres. Partie apicale du pénis plus courte, l’apex .
_ plus obtus ; style droit semblable. Long. 13 mm. ....... 9. Albetti. i
` Subgen. Calopterus C.nAux>om
l . Côtés du pronotum avec 2 ou 4 soies avant le milieu. Insecte mé-
tallique mais decoloration variable; des points sétigères sur les
( 39, 59 et 79 interstries. Dernier segment ventral du mâle avec une
carène longitudinale. Organe copulateur très arqué, Papex grêle.
Style droit court et épais, ovoîde. Long. 14 à 18 mm,. . 10. Selmanni
I Subgen. Oreophilus Cuaunom
1. Oreophilus (s. str.) multipunctatus DEJEAN, 1828, Spec. III, 370; type : ·
Grand Saint—Bernard (1). — SAINTEPCLAIRE DEvi1.Ln, 1902, 609.
Fig. 282 a et f. —— Dessus métallique. Déprimé, le pronotuin large à la
base, ses deux impressions basales bien distinctes et séparées par une
bosse lisse. Stries profondes et régulières, avec deux à quatre points séti-
gères sur le 39 interstrie, parfois aussi quelques—uns sur le 59 et le 79 inter-
strie. La gouttière marginale du pronoturn est très étroite et régulière.
L’onychium du tarse postérieur porte le plus souvent quelques soies dres-
sées à la face ventrale.
Organe copulateur à partie apicale effilée, l’apex très pointu. Style
droit exceptionnellement long, digitiforme.
Zone alpine des Alpes principales, depuis le Tyrol jusqu’en Haute-Mau-
rienne. Commun en Suisse. Limité en France aux Alpes du Mont Blanc et de
la Vanoise.
. Des races géographiques particulières occupent les Alpes Bergamasques
et du Trentin (porphyrophilus J. DAN). En France se trouve la forme ty-
pique avec ses variétés :
a. Rouge cuivreux. Les 29, 59 et 79 interstries avec des points sétigères
(Grand Saint—Bernard) ............ L . . . forme mullipunctaius s. str.
b. Pas de points sur les 59 et 79 interstries (mont Buet, mont Joli) .....
..................................... var. intersiiîialis SCHILS.
c. Pattes rougeâtres (avec le type) ......... ab. ergthropus VILLA.
d . Vert à reflets cuivreux, les points nombreux (Petit Saint—Bernard). .
........................................ ab. scmiviridis Pic.
e. Noir` hleuâtre ............................. ab. purpuratus LAss.
f. N oirâtre (Savoie) .,...................... ab. obscuricolor Pic.
2. Oreophilus (s. str.) extemepunctatus DEJEAN, 1828, Spec. III, 369 ;
type : Suisse ? —— SAINTE—CLAIRE DEVILLE, 1902, 615.
1. DEJEAN, qui fut comte et général de l’Empire, précise : « J’en ai pris un individu
sur le Grand—Saint—Bernard, lors du célèbre passage de Farmée française, en 1800. »

832 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Fig. 283 a, b. —— Facile à reconnaîre à I forme de son pronotum bien
rétréci à la base et à angles postérieurs obtus ; la surface basale profondé-
ment déprimée. Le 76 interstrie porte une rangée de points sétigères nom-
breux et serrés.
· Organe copulateur coudé à angle droit, la partie apicale du pénis droite,
à bord ventral presque droit, l’apeX droit et grêle, non infléchi à droite
(fig. 283 b). Style droit en olive, très petit.
Espèce sylvatique et subalpine, commune dans les Alpes occidentales de-
puis le mont Blanc jusqu’au cours du Var et de la Tinée. Plus répandue dans
la chaîne principale que dans les massifs avancés.
Aussi sur le versant italien.
L’ab. glesianus VITURAT (1901, l’Ech. XVII, 75) est noire, avec le pro-
sternum et les épipleures verts, ainsi que l’intérieur des fossettes du pro-
notum. Isère : mont Glésin, près d’A1levard.
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Fig. 282. Gen. Oreophilus CHAUD., organes copulateurs, de profil, sommets des pénis,
face dorsale, et styles droits, face droite ( >< 16).- a. et f., O. (s. str.) mullipuncîatus
DEJ., du col d’lsère.— b., O. (s. str.) Yvani DEJ., de Bonneval.——c. et d., O. (s. str.)
morio DUFTS. subsp. Baudii CHAUD., du mont Genèvre. —- e., subsp. validiusculus
CHAUD. var. vesubianus J. DAN., de l’Authion. —- g. et h., O. (s. str ) planiusculus
CHAUD., d’Abrîès. -— i. et j., O. (s. str.) Alberti, 11. sp., du pic Lafond.
3. Oreophilus (s. str.) bicolor ARAGONA, 1830, De quib. lns., 7 ; SA1NrE—
CLAIRE DEv1LLE, 1902, 615.
Fig. 283 c, d. —— Noir, avec les élytres d’un rouge cuivreux très brillant
ou vert métallique. Tête petite. Pronotum non rétréci à la base, les im-
pressions basales bien individualisées. Élytres à sommet très obtus, avec
des soies discales sur le 3** interstrie seulement. Antennes et pattes noires.
Organe copulateur à partie apicale courte et droite, l’apex très grêle,

onEo1>n1LUs 833
à peine infléchi vers la droite. Style droit relativement long, coudé et
terminé par une spatule arrondie (fig. 283 0). 1
Espèce sylvatique et subalpine, occupant les Alpes principales et l’Apen-
nin, depuis l’Enchastraye jusqu’en Toscane.
Les formes décrites de Suisse (ab. dubius HEER) se rapportent sans doute à
1’O. Jurinci. · . -
4. Oreophilus (s. str.) Xatarti DEJEAN, 18728, _Spec. III, 366 ; type : val-
lée d’Eyne. —— FAum.x1RE et LABJULBÈNE, 1864, 99.
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Fig. 283. Gen. Orcophilus CHAUD., organes copulateurs, de profil, sommets des pénis,
face dorsale, et“styles droits, face droite ( >< 16). — a. et b., O. (s. str.) ezternepuncfatus
DEJ., de Lanslebourg. — c. et d., O. (s. str.) bicolor An., de l’Authion. ——e,, f. et g.,
O. (s. str.) Xatarli DEJ., de Barèges.- h. et i., O. (s. str.) impressus FAIRM. et LAB.,
de Saint-Ma1·tin·Vésubie. — j. et lc., O. (ûdloplerus) Selmanni DUFTS. subsp. Prcvosîi
DEJ., de la Grande—Chartreuse.
Fig. 283 c, f, g. — Très voisin du bicolor, dont il diffère surtout par sa
coloration toujours moins brillante, plus verdâtre que cuivreuse, et par le
sommet des élytres atténué et non largement obtus. Mêmes caractères
chétotaxiques. La carène longitudinale du dernier segment ventral du
mâle se termine en avant par un tubercule arrondi, comme chez bicolor.

834 COLÉOPTÈRES cAnAB1gUEs
Organe copulateur de même forme; l’apex est plus épais, un peu crochu
et infléchi vers la droite. Style droit semblable, mais plus coudé.
V Pyrénées, depuis les Albères, dans la forêt de la Massane, jusqu’à la vallée
d’Ossau : pic de Jaout (L. et A. GAUDIN).
La forme typique est noire avec les élytres verts peu brillants. ll existe
parfois des variétés de coloration.
a. Entièrement cuivreux, même sur la tête et le pronotum (Prats·de-
Mollo) ................ . ................ ab. cuprimzs BARTHE,
b . Entièrement noir (Aude : forêt de Niave, près de Belcaire ; Hautes-Py- `
rénées : Barèges) .......................... ab. Nicolasi HEYD.
5. Oreophilus (s. str.) impressus FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne
ent. fr., I, 99 ; type : « Fenestrelle >>. — SMNTE-CLA1RE DEv1LLE,
1902, 616.
Fig. 283 h, i. — Remarquable par sa forme large et déprimée, sa très
_ grosse tête et sa coloration d’un noir verdâtre bronzé. Antennes longues et
robustes. Pronotum cordiforme mais transverse. Élytres à sommet obtus,
larges et courts, déprimés, avec de gros points sétîgères sur les 3**, 5° `et,
76 interstries.
Organe copulateur grand et arqué, l’apex grêle et tordu vers la droite.
Le style gauche, largement arrondi, porte une dent saillante sur la ca-
rène médiane du disque ; style droit court et épais, à sommet ovoîde.
Espèce sylvatique et subalpine, localisée dans les Alpes méridionales, de-
puis la mont Viso jusqu’au col de Tende. Presque toujours sur le versant
italien, sauf en un seul point : vallée du Borréon et vallon de Fenestre, au-
dessus de Saint-Martin-Vésubie.
6. Ore0phi1us,(s. str.) Yvani DEJEAN, 1828, Spec. III, 372 ; type : Basses-
Alpes. —— SAINTE—CLA.IRE DEVILLE, 1902, 610. _
Fig. 282 b. — Espèce toujours noire, à élytres brillants chez le mâle,
mats chez la femelle. La gouttière marginale du pronotum est fine, les
deux impressions basales sont fondues dans une profonde fossette rugueuse,
le dernier segment ventral du mâle porte une carène longitudinale. Prono-
tum non rétréci à la base, les angles postérieurs vifs, dentés. Élytres avec
quelques points sétigères sur le 3'3 et le 59 interstrie. Pattes noires. L’ab.
iransversus CHAUD., à fémurs rouges, ne se trouve pas en France.
Organe copulateur à partie apicale droite, l’apex obtus, le style droit
digitiforme et arqué, un peu comme chez muliipunciaius, mais plus court
et moins épais.
Forêts supérieures et zone alpine des Alpes principales, depuis la Vanoise
jusqu’aux sources de la Tinée.

oneormtus 835
7. Omophilus (s. str.) planiuscnlus CHAUDOIR, 1859, Stett. ent. Ztg., XX,
122. — Pcirolerii SAINTE·C«LAIRE Dnvinrn, 1902, 614 (nec HEER).
Fig. 282 g, h. —— Facile à reconnaître à son pronotum très rétréci à la
base, avec les angles postérieurs très obtus et plusieurs soies sur la moitié
antérieure du bord marginal. Très déprimé ; noir avec les pattes noirâ·
tres ou rougeâtres. A A
Organe copulateur de même type que chez Yvani, mais l’apex est tordu
vers la droite, le style droit extrêmement réduit.
Zone alpine, jusqu'à 2.800 m., dans toute la région axiale des Alpes Graies
et Cottiennes, sur les deux versants.
La var. sturcnsis J. DAN. (1903, M. k. Zs., I, 214), à pattes rousses, se
prend dans les Alpes Graies.
8. Oreophilus (s. str.) morio Durrscnmm, 1812, Fna Austr., II, 161 ;
type : Schneeberg. —— maurus DUETSCHMID, 1812, l. c., 160 ; type :
Wien (nec FABn1c1Us). ——— J. DANIEL, 1903, M. k. Zs., I, 197.
Subsp. Baudii CHAUDOIR, 1868, L'Ab., V, 225 ;type: Alpes Graies.
— parallelipennis CHAUDo1R, 1868, L c., 226.
Subsp. validiusculus C1rAU1>o11=x, 1868, l. c., 225 ; type : Alpes-Mari-
times. -— Ab. vesubianus J. DAN., 1903, M. k. Zs., I, 205 ; type : Vé-
subie. — Var. maritimes J. DAN., 1903, l. c., 206 ; type : Passo delle
`Fenestrelle. — Var. frigidus J. DAN., 1903, l. c., 206; type : mont
Clapier.
Subsp. Gucdcli SAINTE~CLAIRE Dnvimnz, 1902, Ann. Fr., 598 ;
type : Grande—Chartreuse. '
Fig. 282 c, d. —— Noir, parfois à reflet bronzé, les pattes noirâtres ou
rougeâtres. Pronotum peu rétréci à la base, les côtés faiblement sinués en
arrière, les angles postérieurs droits, vifs, souvent dentés. Dernier seg-
ment ventral du mâle avec une fossette médiane, large et peu profonde.
` Organe copulateur de même forme générale que chez les précédents, le
style droit très réduit. Apex variable de forme et d’inclinaison suivant les _
races géographiques nombreuses qui ont été décrites et dont les suivantes
seules se trouvent en France (J. DANIEL, 1903, l. c., 197). `
1. Élytres avec des points sétigères sur le 3€ et le 5* interstrie. Prono-
tum de forme variable. Style droit plus dilaté (fig. 282 c) ...........
......................................... subsp. validiusculus.
-— Élytres avec des points sétigères sur le 3** irrterstrie seulement. Style
droit ovoîde .............................. . .................. 2.
2. Pronotum à peine rétrécià1abase,1es deuximpressions distinctes dans
la fossette basale. Élytres peu allongés. Pattes noires. subsp. Baudii.
— Pronotum plus rétréci à la base, les deux impressions complètement
fondues dans la fossette basale. Élytres plus allongés et parallèles. .
.............................................. , subsp. Guedeli.

836 COLÉOPTÈRES cARABrgUEs
L’espèce est répandue dans toute la chaîne des Alpes et les Carpathes et
d’autre part dans l’Apennir1 jusque dans les Abruzzes. La forme typique,
- morio Durrs. (= maurus auct.) occupe les Carpathes et les Alpes jusqu’en
Suisse ; les races liguricus J. DAN. et samniiicus From se trouvent dans les
Apennins.
, Subsp. Baudii CHAUD. 4- Alpes principales du Dauphiné, Alpes Graies
et Cottiennes ; dans la zone alpine et la zone supérieure des forêts.
Subsp. Guedcli Dev. -— Avant-chaîne calcaire du Dauphiné, au-dessus des
forêts. Grande-Chartreuse, montagne du Lans, etc.
Subsp. validiusculus CHAUD. -Alpes Cottiennes et Maritimes. L’ab. ve-
subianus J. DAN., à pattes rouges, avec le type. La var. mariiimus J. DAN.,
de petite taille, à reflets métalliques et apex du pénis très effîlé, se prend à la
Madone de Fenestre, au-dessus de Saint-Martin-Vésubie. La var. frigidus
J. DAN., au contraire de grande taille, noire sans reflet métallique, avec
l’apex pénien efîilé comme chez maritimus, est spéciale aux pentes du mont
Clapier. A
9. Oreophilus (s. str.) Alberti, s. sp. ; type : col de la Tour Lafond (Mus.
Paris). (
Fig. 282 i, j. — Espèce de la lignée de l’O. morio, mais cependant bien
différente par l’efface`ment du bourrelet marginal du pronotum et surtout
la conformation des fossettes basales où les deux impressions sont par-
ticulièrement distinctes, quoique enfoncées dans les fossettes. Forme plus
large, plus déprimée, les élytres plus parallèles, les stries peu profondes, les
38 et 59 interstries avec des pointes sétigères. Noir brillant, les pattes d’un
rouge vif, les antennes et les palpes rougeâtres.
A Dernier segment ventral du mâle avec une large fossette, comme chez
mario. Organe copulateur de même type; l’apex plus court (fig. 282 i),
le style droit très réduit.
Pyrénées. Ariège : col de la Tour Lafond, non loin du col de Port ; dans
les cascades des ruisseaux, avec le P. Sudrei DEV., un seul mâle (A. GAUDIN).
( Subgen. Calollterus CHAUDo1R
10. 0. (ûalopterus) Selmanni Durrscrmrn, 1812, Fna Austr., Il, 154 ;
type i Haute-Autriche.
Subsp. Prevosii DEJEAN, 1828, Spec. III, 364 ; type : Suisse. -—
SAINTE-CLA1RE DEVILLE, 1902, 616.-Ab. Duvali DEJEAN, 1828, l. c.,
365}- Ab. cupreoniiens VITURAT, 1901, L’Éch., XVII, 75.
Subsp. Mayeii SAINTE—CLAIRE DEviLLE, 1935, L’Ab., XXXV, 53 ;
. type : pic d’©urthizet.
Fig. 283 j, h. — Facile à reconnaître à l’absence de rebord basal aux
élytres et aux soies multiples du bord marginal du pronotum, Forme gé-
nérale étroite et allongée, la tête robuste, les élytres subparallèles, assez E
eonvexes, à sommet obtus.

SPHODRINI 837
Les sous—espèces se distinguent surtout par la chétotaxie de l’élytre.
1 ., Pronotum plus étroit en avant, les angles postérieurs plus émoussés et J
arrondis. Élytres à stries très fines, les points sétigères très petits,
manquant sur le 58 interstrie. . ................. subsp. Mayeti.
-— Pronotum à côtés moins arqués en avant, les angles postérieurs vifs, _
_   non émoussés. Élytres à stries plus nettes et points sétigères plus 2 · '
ros ..,.................................................... .
2. tlâoints sétigères plus nombreux sur les 3°, 5° et 7°iI1terstrieS. Tibias
souvent roussâtres .......................... subsp. Selmanni.
-— Points sétigères moins nombreux. Tibias noirs. . . subsp. Prevosli.
La forme typique occupe les Alpes orientales : Haute et Basse- Autriche,
St ie. · , . .
}SIubspà Prevosii DEJ. -—- Forme sylvatique et subalpine, répandue dans le
Jura, les avant-chaînes des Alpes de la Savoie du Diois et du Gapençais;
aussi dans les massifs de Belledone et de l’0isans.
La forme normale est vert bronzé. La var. cupreonitens Vrr. est cuivreuse,
l’ab. Duvali DEJ. noire. '
Subsp. M ayeli DEV. -— Aude : pic d’Ourthizet et forêt de Niave, près de
Belcaire.
Trib. SPHODBINI CASTELNAU L
Sphodridae CASTELNAU, 1834, Ét. ent., 78. —— Sphodrini BEDEL, 1881,
Fne Col. Bass. Seine, I, 102. —- JEANNEL, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV,
73. »
Différant des tribus précédentes surtout par les caractères de l’organe
copulateur, non déversé du côté gauche et, sauf chez Synuchus et Plaly-
derus, toujours muni d’un style droit très long, en forme de tige grêle aussi
longue que le pénis. Le style gauche porte un appendice membraneux.
Labium profondément échancré. Épipleures toujours simples, non
tordus, sans carène interne du champ radial visible de profil à leur extré-
mité apicale. Apophyse prosternale à partie abrupte comprimée et tran-
chante en arrière, entre les hanches antérieures.
Les Sphodrides vrais (Sphodrus, Laemoslhenes, Prisionychus, etc.) ont
un ligule membraneux dans l’orifice apical du pénis ; ce ligule manque
chez les Calaihus.
Les Sphodrini sont tous répartis dans les deux régions paléarctique
et néarctique. Il semble qu’il sera possible de les rattacher à certains
Ptérostichides de la région australienne, lorsque ceux-ci auront été revi-
sés.
TABLEAU DES GENRES
1. Pronotum large, transverse, à angles postérieurs toujours très,
. émoussés. Élytres avec des soies discales sur le 3°iI1terstrie. Tarsès ‘
glabres en dessus, très grêles, les quatre postérieurs avec le pre-
mier article sillonné sur les faces interne et externe ........... 2.

838 coLÉoPrÈnEs CARABIQUES
— Pronotum subcarré ou cordiforme, à angles postérieurs vifs, les
côtés sinués dans la moitié postérieure. Élytres sans soies discales. 5.
2. Ongles simples. Dent labiale simple. Bord antérieur du prono-
tum saillant. Saillie prosternale rebordée. Style droit très court,
en forme de petite palette sessile. Petite taille. ...............
............................... (p. 839). 119. Gen. Platyderus.
— Ongles fortement pectinés ................................ 3.
3. Saillie prosternale non rebordée. Dernier article des palpes la-
biaux très renflé, ovoîde et pubescent. Dent labiale bifide. Style
droit très court. Petite taille ........ (p. 840). 120. Gen. Synuchus.
— Saillie prosternale rebordée. Dernier article des palpes labiaux
simple, semblable à celui des palpes maxillaires. Style droit très
long, en forme de tige grêle, plus ou moins arquée, aussi longue
· que le pénis ............................................. 4.
4. Forme générale . oblongue, le pronotum relativement étroit.
Dent labiale simple. Espèces ailées, à métépisternes très allon-
gés .............................. (p. S50). 122. Gen. Dolichus-
—— Forme large et déprimée, le pronotum trapézoîde, à base large.
Dent labiale le plus souvent bifide'. . (p. 841). 121. Gen. Ualâithlls.
5. Tarses glabres en dessus, au plus avec quelques poils sur la par-
tie basale ou le milieu du premier article du métatarse ......... 6.
—— Tarses entièrement pubescents sur la face dorsale ............. 7.
6. Métatrochanters longuement acuminés. Tarses non strigueux en
dessus. Mésosternum avec une dent saillante au-devant des han-
ches intermédiaires. Espèce ailée, de très grande taille (20 à
40 mm.) ..................... (p. 852). 123. Gen. Sphodrus.
—- Métatrochanters à sommet mousse et obtus. Tarses strigueux
en dessus. Mésosternum sans dent au-devant des hanches inter-
médiaires. Métatibias sans brosses. Espèce aptère, dépigmentée
(long. 15 à 17 mm.) .......... (p. 853). 124. Gen. Sphodropsîs.
7. Métatibias sans brosse de poils sur la partie distale de la face in-
terne . ................................................... 8.
— Métatibias avec une brosse de poils courts et serrés (1), plus
ou moins étendue sur la partie distale de la face interne ..... 10.
8. Premier article du métatarse glabre en dessous, entre les deux
rangées d’épines ventrales ; les tarses robustes, à articles courts,
les 3e et 4% articles des postérieurs dilatés et bicornes. Mésoster-
num avec une dent saillante au-devant des hanches postérieures.
Ongles pectinés ............... (p. 856). 126. Gen. Cryptotrichus.
-— Premier article du métatarse pubescent en dessous, entre les deux
1. Très développée chez les Pristonychus, la brosse est réduite chez les Ceutiiospho-
drus, représentée alors par une pubescence plus dense de la partie apicale de la face
interne du métatibia.

PLATYDERUS 839,
rangées d’épines ventrales ; les tarses grêles, à articles allongés,
peu dilatés au sommet ................................... 9.
9 . Mésostemum avec une dent saillante au-devant des hanches inter- 9 9 9
médiaires .................. (p. 858). 127. Gen. Antisphodrlls.
— Mésosternum sans dent au-devant des hanches intermédiaires (1).
  ................... 1 (p. 854). 125.   Inomuwes.
10. Profémurs avec deux arêtes bordant la face ventraie, qui est
aplanie ; ces arêtes tranchantes ou crénelées, Pantérieure parfois
dentée, lapostérieure le plus souvent garnie d’une rangée de
soies ........................ (p. 865). 129. Gen. Ptîstollîvhüs.
——. Profémurs sans arêtes saillantes, la surface ventrale mal délimi-
tée et convexe. Pas de rangées de soies sur la partie postérieure
de la surface ventrale ....... (p. 859) 128. Gen. Ceuthosphodrus.
119. Gen. PLATYDERUS Srnrnnns
Plalyderus STEPHENs, 1828, Ill. Brit. Ent., I, 101; type : ruficollis MAR-
sHAM (Wnsrwooo, 1840, Gen. Syn., 2). — Lissotarsus Cnlxuoom,
1838, Bull. Mosc., XI, 10 ; type 1 depressus SEnv. (= ruficollis
MARSH.).
Fig. 284 c, d. — Faciès des Calaihus, mais les ongles simples, non pec-
tinés. Antennes grêles, pubescentes à partir du 49 article. Palpes à der-
nier article acuminé ; les labiaux dichètes. Dent du menton simple. Pro-
notum transverse, trapézoîde ; le bord antérieur saillant au miiieu, sinué
de chaque côté. Élytres un peu plus larges que le pronotum, la base re-
bordée, la striole basale courte, les épipleures simples. Stries fines, le -
39 interstrie avec trois soies discales ; une apicale à la terminaison de la
79 strie. Série ombiliquée : 6 + 11. Saillie prosternale rebordée. Mété-
pisternes un peu plus longs que larges. Tarses glabres, les ongles lisses.
Brachyptère ou aptère.
Organe copulateur avec le style droit très réduit, en forme de petite
palette arrondie sessile. _
Le genre comprend une quinzaine d’espèces dans la région méditerra-
néenne. l
1. Platyderus rllîicollis MARsHAM, 1802, Ent. Brit., 1., 456; type 5 Angle-
terre. — depressus SERVÃLLE, 1821, Fne fr., 37 ; type ; France. —
jugiccla FMRMMRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr.,I, 89 ; type :
Canigou. — dilaialus CHAUoo1n, 1866, Ann. Fr., 111 ; type : midi de
la France. _
1. 11 existe cependant une dent mésosternale, peu saillante, il est vrai, chez le L. ve- `
nustus, bien reconnaissable à ses stries élytrales crénelées.

840 coLÉoP·rÈREs cARAB1QUEs
Fig. 284 c, d. —— Long. 5,5 à 8 mm. Brun de poix, la bordure et la base
du pronotum rougeâtres, les antennes et les pattes testacé rougeâtre.
Tête·petite et lisse. Impressions basales du pronotum peu profondes,
linéaires, éparsement ponctuées. Élytres ovales, aplanis, les stries fines,
les externes plus superficielles ; interstries presque plans. e
Organe copulateur court et épais, l’apex obtus, très court (fig. 284 d).
Style gauche avec un lobe membraneux apical, le droit très petit.
Presque toute la France ; manque en Bretagne et au nord d’une ligne al-
lant d’Abbevi1le a Saint-Claude. Jura et Vosges. Corse. .
Europe occidentale. Grande-Bretagne et Irlande. Dans les forêts, sous les
pierres et les amas végétaux, surtout dans les montagnes.
BIOLOGIE. -— D’après Dumcn (1921, Ent. Bl., 145) un appareil stridula-
toire existe entre le Vertex et le bord antérieur du pronotum.
· /   ly
_ I, \ I /
ah 6.   aw ai- `\l_\ V
Fig. 284 a et b. Gen. Synuchus GYLL., organe copulateur et sommet du pénis du S.
nivalis PANZ., du port de Vénasque. ~
Fig. 285 c. et d. Gen. Platyderus STEPH., organe copulateur et sommet du penis du
P. ruficollis 1V[ARsn., de Lyon. _
120. Gen. SYNUCHUS GYLLENHAL
Synuchus GYLLENHAL, 1810, Ins. Suec. I, 77 ; type : nivalis PANZ. (WEsr—
wooo, 1840, Gen. Syn., 2). — Taphria DEJEAN, 1828, Spec. III, 84 ;
type : vivalis ILL. (= nivalis PANZ.).
Fig. 284 a, b. — Faciès des Calaihus, mais la saillie prosternale sans
rebord, les palpes labiaux de forme particulière.
Antennes fines, pubescentes à partir du 46 article. Dernier article du
palpe labial ovoïde, très renflé, à sommet mousse, sa surface pubescente ;
le palpe labial dichète. Dent du menton bifide. Pronotum un peu trans-
verse, avec une impression basale de chaque côté ; la soie postérieure avant
l’angle postérieur. Élytres ovales, assez convexes, les stries fines, les in-
terstries plans ; deux soies discales sur le 3** interstrie, la première près de
la base ; une apicale. Série ombiliquée : 6 -1- 1 + 6. Saillie prosternale
non rebordée. Métépisternes un peu plus longs que larges. Brachyptères.
Ongles pectinés. .
Organe copulateur peu arqué, l’apex très allongé. Style gauche sans

, cALATHUs 841
lobe membraneux,mais avec un fin liséré membraneux apical ; style droit
court, en forme de lame étroite à sommet arrondi (fig. 284 a).
Le genre renferme quelques espèces, la plupart localisées dansll'Asie
orientale, et la suivante :
l. Synuchllsnivnlis PANZER, 1797, Faun.*Germ., 37, n° 19 ; type t Alle- —
magne. — FAIRMAIRE et L.»xBoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr., I, 73. —e
alpinus HEER, 1838, Fna Helv.,I,57 ; type : Suisse. — vivalis ILL1—
GER, 1798, Kâf. Preuss. 197 ; type: Allemagne. —— silvalis Mor-
SCHOULSKY, 1864.
Fig. 284 a, b. — Long. 6 à 8 mm. Brun de poix brillant, la bordure du
pronotum rougeâtre, les antennes et les pattes testacé rougeâtre. Pro-
notum plus large que long, un peu rétréci à la base, les côtés régulièrement
arqués. Élytres ovales, à épaules arrondies.
Organe copulateur peu arqué, le bulbe basal bien développé, l’apex
du pénis long, subparallèle, plus long que large, à sommet ovale et re-
troussé. Style droit plus court que le gauche. '
Toute la France, sauf la plaine méditerranéenne. Corse, dans les monta-
vnes.
U Surtout dans les forêts des régions montagneuses de l’Europe septentrio-
nale et moyenne, jusqu’à 1.300 m. ; Sibérie. Portugal ; îles Britanniques.
BIOLOGIE. —— Cette espèce est parasite des Balaninus (Col. Curculionides).
Les œufs sont déposés sur la ponte des Balaninus, dans les glands de chêne
tombés à terre ; un œuf dans chaque gland. La larve du Synuchus dévore les
excréments et exuvies de celle du charançon, puis la larve du charançon elle-
même ; nymphose dans le gland (BLUNcK, Syll. I, 34).
* 121. Gen. CALATHUS BONNELI V
Calalhus BoNELL1, 1801, Obs. ent., tab. syn. ; type : melanocephalus L.
(WESTWOOD, 1840, Gen. Syn., 2). — Amphigynus HAL1nAY, 1841,
Ent. 175 ; type : piceus Mlxnsn.
Subgen. Bedelinus RAGUSA, 1885, Nat. Sicil. IV, 125 ; type :cir·cum·
seplus GERM. — Bedelius GANGLBAUER, 1892. .
Fig. 285, 286. — Insectes de forme ovalaire, larges, déprimés. Antennes
pubescentes à partir du 48 article. Palpes plus grêles, leur dernier article
effilé mais tronqué à l’apex ; palpes labiaux dichètes. Pronotum trapé-
zoîde, non ou peu rétréci à la base ; deux soies, l’une avant le milieu des
côtés, l’autre sur l’angle postérieur. Élytres rebordés à la base, la striole
basale courte, les épipleures simples, le bord apical faiblement sinué. Des
soies discales sur le 3** interstrie, parfois aussi sur le 5** ;-une apicale au som-
met de la 78 strie. Série ombiliquée formée de nombreux fouets échelon-
nés le long de la 8** strie. Saillie prosternale rebordée. Métépisternes va-

842 coLÉoi>TÈREs CARABIQUES
riables, ponctués ou lisses, allongés ou courts, sans qu’il y ait unecorrélation
absolue entre leur allongement et la présence d’ailes. Des espèces ailées ont
les métépisternes courts et vice versa. Tarses glabres en dessus, les ongles
pectinés.
Protarse mâle avec les trois premiers articles dilatés, triangulaires et
déliés, avec double rangée ventrale de phanères adhésives. Par exception
les protarses mâles simples chez piceus MARsH.
Organe copulateur allongé, très peu arqué, à gros bulbe basal et partie
apicale du pénis longuement effilée. Orifiee apical très grand, symétrique,
non déversé ; lame apicale toujours très longue et étroite. Style gauche de
_ forme ovale, plus long que large, avec un petit lobe membraneux apical.
Style droit très long, effilé, presque aussi long que le pénis et terminé par
un crochet dorsal en hameçon, généralement aigu, parfois émoussé.
Le genre groupe près d’une centaine d’espèces dans les deux régions
paléarctique et néarctique. Les espèces européennes ont été récemment re-
visées par SCHATZMAYR (1937, Publ. Mus. enf. Pietro Rossi, 2, 1).
Les espèces se trouvent les unes dans les endroits secs, les autres en forêt ;
` elles sont occasionnellement phytophages à l’état d’imago, mais les larves
sont carnassières.
TABLEAU mas Esriacns
1 . Dent labiale simple ....................... Subgen. Bedelinus.
—- Dent labiale bifide .......................... Subgen. Calathlls.
Subgen. Bedelinus RAGUSA
1 . Brun de poix, avec une large bordure des quatre côtés du pronotum,
les antennes, les pattes et les palpes flaves. Pronotum peu trans-
verse, un peu rétréci à la base, plus étroit que les élytres. Métépis-
ternes plus longs que larges, lisses. Ailé. Long. 11 à 13 mm. ......
...........................,............. 1. circumseptus.
Subgen. Calaihus, s. str.
1 . Métépisternes plus ou moins longs et lisses. Surface basale du prono-
tum lisse, Pimpression interne linéaire, superficielle et lisse. Élytres
avec 2 ou 3 soies discales sur le 3¤ interstrie. Espèces souvent
ailées. Brun de poix ....................................... 2.
— Métépisternes courts etponctués. Surface basale du pronotum ponc-
tuée, les impressions confuses. Angles postérieurs du pronotum
droits, un peu émoussés. Élytres avec 10 à 15 soies discales contre
la 3€ strie. Espèces aptères, noires, de taille supérieure à 10 mm. S.
2. Angles postérieurs du pronotum droits ....................... 3.
— Angles postérieurs du pronotum arrondis, très émoussés. Angles
huméraux des élytres non dentés .................... , ....... 5.

canxrnus 843
3 . Pronotum transverse, ses côtés divergents et arqués en arrière, la
. base large. Angles huméraux des élytres non dentés. Assez con-
vexe. Ailé. Long. 8 à 12 mm.... ................. 1 - 6. umbiglllls. i
—— Pronotum subcarré, ses côtés subparallèles dans l·a moitié posté-
rieure, la base guère plus large que le bord antérieur. Angles humé—
raux dentés. Métépisternes un peu plus larges que longs, peu ré-
trécis en arrière ........................................... 4 . W
4. Côtés du pronotum longuement sinués dans la moitié postérieure.
Élytres plus étroits, à disque plan. Antennes et pattes rougeâtres.
Ailé. Long. 8 à 12 mm ............................ 7. erratns.
·—— Côtés du pronotum non sinués en arrière. Élytres plus larges, leurs
côtés plus arqués, le disque plus convexe. Antennes rougeâtres,
pattes brunes. Aptère. Long. 8 à 12 mm. ....... 8. asturiensis.
5. Pronotum petit, à côtés très arqués et angles postérieurs tout à
fait effacés. Élytres amples. Protarse mâle simple, semblable à
celui des femelles. Brun de poix uniforme, peu brillant. Aptère ;
les métépisternes courts, pas plus longs que larges. Long. 9 à
12 mm ...............,............................ 5. pieeus.
—- Pronotum à côtés peu arqués, les angles postérieurs marqués
quoique arrondis. Protarse mâle avec ses trois premiers articles
dilatés .................................................... 6.
6. Pronotum étroit, pas plus large que long, ses côtés subparllèles ;
fossettes basales larges, les angles postérieurs explanés et soulevés.
Métépisternes courts, à peine plus longs que larges, peu rétrécis
en arrière. Brun de poix uniforme. Aptère. Long. 7 à 8 mm ......
............................................ . 4. micropterus.
-—-Pronotum transverse, ses côtés plus arrondis en arrière, les fos-
settes basales réduites, les parties latérales de la base convexes
devant les angles postérieurs ................................ 7.
7. Métépisternes très allongés, presque deux fois aussi, longs que
larges en avant, très rétrécis en arrière. Brun de poix brillant,
les pattes pâles. Ailé. Long. 6 à 9 mm .............. 2. mollis.
—— Métépisternes courts, à peine plus longs que larges, peu rétrécis
en arrière. Brun de poix, ordinairement avec le pronotum rou- .
geâtre, la tête noire ; pattes pâles. Ailé. Long. 6 à S mm. .........
.......................................... 3. melanoeephalus.
8. Pronotum aussi long que large, ses côtés nullement arqués dans
la moitié postérieure. Élytres ovales, à disqueplan ; des soies
discales (10 à 15) le long de la 3*3 strie ;,3l.lCl1B6 soie sur la 7*. Mété-
pisternes très courts, plus larges que longs. Noir, souvent à reflets
verdâtres, les élytres des femelles mats ; antennes rougeâtres,
I pattes brunes. Aptère. Long. 10 à 14 mm. ..... . .. . 9. lllctlloslls.
-— Pronotum un peu plus large que long, ses côtés arqués dans la
partie postérieure. Élytres ovales, plus larges, très plans ; des soies

844 co1.ÉoPrÈaEs CARABIQUES
discales sur la 5° et la 7** strie. Métépisternes moins courts, un peu
plus longs que larges. Noir, la base des antennes rougeâtre, les
pattes noires, parfois rougeâtres. Aptère. Long. 10 à 15 mm ....
............................................... 10. îuscipes.
Subgen. Bedelinus RAGUSA
l . C. (Bedelinus) circumseptlls GERMAR, 1824, Ins. Spec. nov., 15; type :
France méridionale. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 71. —— lim-
baius DEJEAN, 1828, Spec. III, 72 ; type : Espagne.
Fig. 285 a, b. —— Brun de poix, le pronotum bordé de flave, les pattes
pâles. Pronotum subcarré, ses angles postérieurs arrondis. Élytres sans
dent saillante à l’épaule, les interstries plans, le 3** avec deux soies discales.
Organe copulateur peu arqué, la partie apicale du pénis peu à peu atté-
nuée et infléchie, l’apex symétrique, assez court, large et arrondi (fig. 285 b).
Style gauche atténué au sommet dont toute la largeur est occupée par le
lobe membraneux. Chez les Calaihus s. str., ce lobe s’insère sur la moitié
ventrale du bord apical du style. Style droit large à la base, effilé dans sa
partie apicale et terminé par un fort crochet à pointe, aiguë.
Plaine méditerranéenne et bordure des Pyrénées. Corse.
Péninsule Ibérique ; Corse et Sardaigne ; Sicile ; île de Pantellaria ; Dal-
matie. Tout le nord de l’Afrique, du Maroc à la Tunisie.
Subgen. Calathus, s. str.
2. Calathus (s. str.) mollis MA1>isHAM, 1802, Ent. Brit. I, 456 ; type : An-
gleterre. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 72. — SCHATZMAYR,
1937, Publ. Mus. P. Rossi, 2, 37. (
Var. eryihroderus GAUTIER mas COTTES, 1869, Mitt. Schw. Ges., III,
131 ; type : Sicile. — ruficollis GAUUER mas CoTrEs, 1868, l. c., II,
323 (nec DEJEAN). — Pécoudi SIRGUEY, 1928, Misc. ent., XXXI, 70 ;
type : Saint-Jean-de—Monts.
Fig. 286 c, d. —— Bien distinct du melanocephalus par la longueur des
métépisternes, deux fois aussi longs que larges en avant, et très rétrécis.
Le pronotum est plus étroit. Ailé.
Organe copulateur court, peu arqué, l’apex du pénis sinué, vu de profil
(fig. 286 0}, la lame apicale étroite, allongée, avec l’extrémité dilatée,
arrondie et un peu saillante du côté droit lorsqu’on l’examine par sa face
dorsale (fig. 286 d). Style droit très atténué dans sa partie apicale, le
crochet aigu.
La forme typique est brune, avec le pronotum concolore, les élytres bril-
lants chez le mâle, mats chez les femelles. La forme eryîhroderus a le pro-
notum rouge, comme le melanocephalus typique.
Espèce commune dans les sables maritimes et sur les rives sablonneuses

cALArHUs 845
des fleuves côtiers du Languedoc. Corse. Rare dans 1’intérieur des terres.
La var. eryihrodcrus est commune à Saint-Jean—de—M0nts, en Vendée (Sia-
Grrv). ( (
1 ~M‘aje1n·e partie de l'Europe; îles Britanniques. Région méditerranéenne ;
Syrie et Asie occidentale. Remplacé aux Açores par d’autres espèces.
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Fig. 285. Gen. Calaihus BoN., organes copulateurs, de profil, avec le style droit lvu par
la face droite, et sommets des pénis, face dorsale ( ><28). — ci. et b., C'. (Bcdelinus)
circumscpius GERM., de Rognac. — c. et d., C. (s. str.) fuscipes GOEZE, de Gudmont.
— e et f., C. (s. str.) luctuosus LATR., de Ria. — g., h. et ‘i., C. (s. str.) erratus
SAHLB., de Briançon.
3. Calathus (s. str.) melanocephalus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 10** éd.,
415. ——— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 72. — S<:HA·rzMAYR,
1937, 40. —par·isiensis GAUTIER DES COTTES, 1867, Mitt. Schw. Ges.,
II, 191 ; type : Saint—©uen. —ar·m0r·icus HOULBERT, 1909, Fne ent. '
armor. I, 234 ; type : Loire—Inférieure.
Var. ochropierus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 124 ; type :
Schneeberg (Wien). — obscuricollis CHAUDOIR, 1837, Bull. Mosc. X,
22; type : Piémont. — pa isiensis 6 GAUTIER DES C·0T·1·Es, 1867, l. c.
191. — Barlhei PUEL, 1939, Notes Carab., Misc., XXXIX, 230 ;
type :Camargue. —— camarguensis PUEL, 1939, 1. c., 231 ; type:
Camargue.
Subsp. larsalis J. SAHLBERG, 1874, Not. F. Fl. Fenn. XIV, 114 ;
type : Laponie.
Subsp. alpinus DEJEAN, 1828, Spec. III, 82 ; type C Judenburg. —~
noricus K. et J. DANIEL, 1891, Col. St. I, 60 ; type : Carinthie.
JEANNEL 54

846 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
Fig. 286 a, b. -— Plus large que le précédent, les côtés du pronotum plus
arrondis, les métépisternes plus courts et moins rétrécis en arrière. Ailé.
Organe copulateur peu différent de celui de mollis ; le pénis est plus
arqué, la lame apicale plus courte et symétriquement dilatée (fig. 286 b).
Style droit un peu arqué.
Espèce généralement confondue avec le C. mollis, par exemple par PUEL
dans son étude récente sur les Calafhus de France (Misc. XXXIX, 1938,
hors-texte du no 12).
1. Tête noire ; pronotum et mésoépimeres rouges, les pattes pâles; ély-
tres bruns, brillants chez le mâle, mats chez la femelle. Stries plus
profondes ...................................... Forma lypica.
—— Tête noire, pronotum brunâtre, comme les élytres ; pattes pâles, avec
les tarses rembrunis ........................................  
2. Stries fortes, comme chez la forme typique ...... var. ochropterus.
-— Stries très fines, petite taille .................,............... 3.
3. Élytres brillants chez le mâle, mats chez la femelle. . . subsp. tarsalis.
— Élytres brillants dans les deux sexes ............. subsp. alpinus.
Toute la France et la Corse. Commun partout dans toute l’Europe et la
région méditerranéenne ; fréquent au pied des Vcrbascum.
0n'l’a observé dans les aspergières ou les melonn·ieres(P. LESNE), se nour-
rissant de matières végétales. _
La forme typique est la plus répandue ; la var. ochroptcrus est une muta-
tion qui se produit un peu partout et areçu sans raison des noms divers.
La subsp. tarsalis, d’après SCHATZMAYR, serait une forme boréo-alpine,
répandue en Laponie, mais avec une colonie isolée sur le Petit Saint-Bernard,
en Savoie.
La forme alpinus enfin est une race de montagne, qui occupe les Alpes
et les Carpathes, les monts de l’Auvergne et les Pyrénées.
4. Calathus (s. str.) micropterus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. ll, 123 ;
type : Autriche. — FMRMMRE et LABOULBÈNE, 1854, 72. —— SCHATZ-
MAYR, 1937, 36. ——— glabripennis STURM, 1824, D. Ins. V, 118 ; type I
Allemagne. — clongaius DEJEAN, 1828, Spec. III, 76 ; type 2 Carls-
ruhe. — microcephalus DEJEAN, 1828, l. c., 78.
Fig. 286 e, f. --— Brun de poix, la bordure du pronotum et les épipleures
roussâtres ; antennes et pattes flaves. Distinct des précédents par son
pronotum rétréci à la base, ses élytres plus arrondis et ses métépisternes
plus courts. Aptère.
Organe copulateur proportionnellement plus grand, l’apex très effilé,
en tige longue et étroite, terminée par un renflement arrondi, un peu
asymétrique (fig. 286 f). Style droit très atténué au sommet, son crochet
émoussé et arrondi.
Vosges ; Jura ; toutes les Alpes ; Cévennes z mont Pilat.
Europe septentrionale et moyenne, surtout dans les · montagnes. Iles
Britanniques.

cALA*rHUs ' 847
5. Calathus (s. str.) pioeus MARSHAM, 1802, Ent. Brit. I, 444 ; type : Angle- .
terre. — FMRMMRE et LAB0ULBÈNE, 1854, 72. —— roiundicollis DE-
JEAN, 1828, Spec. III, 75 ; type : France. -—— unguslalus RAMBUR,
` 1838 ; type : Andalousie. — roiundaius J. DUVAL, 1857 ; type : Por-
tugal.
 
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Fig. 286. Gen. Calathus BoN., organes copulateurs, de profil, avec le style droit vu
par la face droite, et sommets des pénis, face dorsale ( >< 28). —- a. et b., C. (s. str.)
melunocephalus L., de Champignolles. — c. et d., C. (s. str.) mollis Mansn., de Vendée.
— e. et f., C. (s. str.) micropterus Dunrs., de la Forêt Noire. -— g. et h., C. (s. str.)
· ` ambiguus PAYK., de Paris. — i. et j., C. (s. str.) asiuriensisVU1LL., du col de Barce-
leco. — k. et l., C. (s. str.) piceus Mnnsn., de Mortain. ,
Fig. 286 k, l. — Espèce bien tranchée par son pronotum étroit, petit,
à angles très arrondis, et l’absence de différences sexuelles aux protarses.
On a voulu en faire le type d’un sous-genre particulier, ce qui ne me semble
pas justifié. ' ` _'
Organe copulateur peu arqué, le bulbe. basal, volumineux,_1’apex du
pénis très aplati et atténué, un peu infléchi; lame apicale longue et étroite,
dilatée et arrondie à l’extrémité. Style droit très effilé', à crochet aigu.
Espèce atlantique, répandue dans l’ouest de la France. Ellevnianque à

848 i coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
A l’est de Paris, à partir de la Champagne crétacée, à 1’est de la Saône et du
Rhône, ainsi que dans toute la plaine méditerranéenne.
Péninsule Ibérique ; îles Britanniques. Sporadique dans l’Eu1·ope centrale.
6. Calathus (s. str.)ambiguus PAYKULL, 1790, Mon. Car. Suec., 130; type:
Suède. — FAIRMAIRE et LABoUx.BÈNE, 1854, 71. — ruîipes FABR1-
c1Us, 1792 Ent. Syst., I, 138. ...fuscus FABRICIUS, 1792, Syst. Ent.,
1, 158. —~ fardus FABRICIUS, 1801, Syst. El., I, 194. -— rufangulus
MARsHAM, 1802, Ent. Brit. I, 441. `
Fig. 286 g, h. —— Large et convexe ; brun de poix, la bordure du prono-
tum roussâtre, les pattes et les antennes pâles. Pronotum a base large,
les angles postérieurs vifs ; fossettes basales obsolètes. Ailé.
Organe copulateur très allongé, peu arqué, l’apex sinué, vu de profil ;
lame apicale de même forme que chez picews, mais plus courte, l’extrémité
plus ovale. Style droit en lame régulière, peu rétrécie dans sa partie api-
cale, le crochet apical émoussé et arrondi (fig. 286 g). La forme du style
droit isole cette espèce de toutes les autres.
' Presque toute la France, mais surtoutcommun dans les dunesdu littoral de V
l’Atlantique. On trouve à Saint-Jean-de-Monts (Vendée) une var. rufus
SIRGUEY remarquable par sa coloration : la bordure du pronotum et les ély-
tres sont dépigmentés, d’un testacé rougeâtre uniforme.
Europe méditerranéenne et occidentale ; Grande-Bretagne. Toujours com-
mun, dans les terrains incultes et sablonneux.
7. Calathus (s. str. ) erratus C. H. SAHLBERG, 1827, Diss. Fenn. I, 240. —
( flavipes DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. ll, 122 (nec Founcnov). —-
crocopus STEPHENS, 1828. —— Lasserrei HEER, 1838, Fna Helv. I, 55.
Fig. 285 g, h, i. —~ Différent du précédent par la forme de son prono-
tum, rétréci à la base, avec les côtés nettement sinués dans la partie pos-
térieure. Espèce ailée, noire, les élytres brillants chez les mâles, mats chez
les femelles.
Organe copulateur à partie apicale atténuée, droite, non infléchie.
L’apex brusquement rétréci puis dilaté et lancéolé, et parfaitement symé-
trique (fig. 285 i). Style droit étroit à la base, dilaté puis atténué au
sommet, son crochet peu courbé et mousse (fig. 285 h).
Toute la France, sous les pierres ou les troncs d’arbre abattus, en ter-
rains sableux.
Assez commun dans toute l’Europe et la Sibérie.
8. Calathus (s. str.) asturiensis Vurnteaov, 1866, Ann. Fr., 347; type :
Reinosa. ——~ bipunclaius GAUTIER mas Corrias, 1867, Mitt. Schw.
Ges., ll, 188 ; type : Galice.
Fig. 286 i, j. —-— Voisin de l’erralus, dont il n’est peut-être qu’une race

camxrnus 849 A,
géographique. Le pronotum a ses côtés rectilignes en arrière, non sinués. .
Même coloration. Métépisternes un peu plus courts. Aptère. '
Organe copulateur de même type, mais différent par plusieurs carac- 1
tères : l’apex est infléchi et plus allongé (fig. 286 i, j) ; le style droit est
large à la base, peu à peu atténué et terminé par une dilatation triangu-
laire à pointe aiguë et dent rétrograde émoussée.
Pyrénées occidentales. Basses-Pyrénées : col de Barceleco (MASCARAUX).
Répandu dans toute la chaîne cantabrique.
9. Calalihus (s. str.) luctuoslls LATREILLE, 1804, Hist. Nat. Ins. VIII,
363. — gallicus FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr., I, 71 ;
type 2 Fontainebleau.
Subsp. pyrenaeus SCHATZMAYR, 1937, Publ. Mus. P. Rossi, 2, ll ;
type : Andorre. —— Colasi PUEL, 1938, Notes sur les Carab., Misc.
XXXIX, hors-texte, 223 ; type : forêt d’Iraty.
Fig. 285 e, f. —— Noir profond, les élytres souvent avec un léger reflet
verdâtre, mats chez les femelles ; premier article des antennes rougeâtre,
le reste de l’antenne et les pattes brunâtres. Facile à reconnaître à sa taille ,
(10 à 13 mm.), à la ponctuation de la surface basale du pronotum et à la
rangée de 10 à 15 soies discales le long de la 3** strie. Métépisternes très
courts, plus larges que longs.
Organe copulateur volumineux, peu arqué, un peu bossu ; l’apex du
pénis atténué et infléchi (fig. 285 e), long et étroit, terminé en pointe
mousse. Deux ligules chitinisés à l’orifice apical. Style droit très large à
la base, lamelleux, atténué au sommet, le crochet apical très émoussé
(fig. 285 e).
Sporadique dans le nord de la France : Alsace ; Fontainebleau ; forêts de
l’Oise ; Granville; Massif Central et plaines du centre ; sud—ouest et chaîne
pyrénéenne. Il paraît manquer dans l’extrême nord, en Bretagne, ainsi que
dans les Alpes et la Provence. Il recherche les bois de pins.
Aussi dans la péninsule 'Ibérique.
La subsp. pyrcnaeus ScnA·rzM., caractérisée surtout par sa petite taille et
ses fossettes basales peu accusées, occupe les Pyrénées centrales et les Basses-
Pyrénées : col de Barceleco (MASCARAUX).
10. Ualathus (s. str.) fllscipes GOEzE, 1777, Ent. Beytr. I, 666. ——— cisle-
loides PANzEa, 1793, Fauna Germ. II, 12. — leponinus Founcaox,
1785, Ent. Paris., 55. — frigidus FABRICIUS, 1801, Syst. El., I, 189.
— lalus BRULLÉ, 1834, Hist. nat. Ins. IV, 304. —- FAIRMMRE et LA-
BoU1.BÈNE, 1854, 70.
Var. imilalor SCHATZMAYR, 1937, Publ. Mus. P. Rossi, 2, 25 ;
type : Bourg·Madame.
Subsp. laius SERVILLE, 1821, Fne fr., 35 ; type : midi de la France.

850 coLÉoPTÈ1=xEs CARABIQUES
. ··· punciipermis GERMAR, 1824, Ins. Spec. nov., 13 ; type : midi de
la France. ~— signaiicornis CHAUDo11>., 1863.
Fig. 285 c, d. -— Bien distinct du précédent par la présence de soies dis-
_ cales sur le 58 interstrie; le 38 porte aussi une rangée de soies nombreuses,
. alignées contre la 38 strie. Aptère. Métépisternes un peu plus longs que
larges.
Organe copulateur de même type que celui de lupiuosus, mais avec
l’apex bien plus effilé, le style droit très atténué dans sa partie apicale,
son crochet très petit. ·
Toute la France et la Corse. Très commun.
Dans les Pyrénées,àBourg-Madame, se trouvent des individus sans soies
sur le 58 interstrie (var. imitator ScnA'rzM.).
La subsp. latus est une race de grande taille (14 à 15 mm.), à pronotum
plus élargi à la base et plus fortement ponctué sur la surface basale ; les stries
des élytres sont plus nettement ponctuées. Ijorgane copulateur est semblable
à celui de la forme typique. La race latus remplace le type dans lesrégions
chaudes du midi de _la France et la Corse.
Toute 1’Europe et la région méditerranéenne.
Signalé plusieurs fois comme phytophage, dévorant des céréales, des
semences d*arbres.r Lnsms lavumangrer des côtes de melons; on l’a trouvé à
l’état de nymphe dans ungland de chêne où s’était développé un Balaniizus
(Bwwcx, Syll. I, 33.)
122. Gen. DOLIGHUS BONELLI
Dolichus BONELLI, 1810, Obs. ent., tab. syn. ; type : halensis SCHALL.
— JEANNEL, 1937, Rev.· fr. Ent., IV, 75.
Distinct de Calaihus par ses métépisternes très allongés, la présence
d’ailes et la forme des articles du protarse des mâles. L’apex du pénis est
d’un autre type. ,
Fig. 287. -— Antennes grêles, pubescentes à partir du 48 article. Dernier
article des palpes non acuminé, tronqué à son sommet. Dent labiale simple.
Pronotum un peu plus long que large, subcarré, à côtés arqués et rétréciS
a la base, les angles très arrondis ; une seule impression basale, très large
et rugueusement ponctuée. Élytres oblongs, peu convexes, rebordés à la
base ; épaules effacées ; stries fines, les interstries plans. Bord apical pro-
fondément sinué, les épipleures simples. Deux soies discales sur le 38 inter-
strie, près de la 28 strie ; une soie apicale sur la 78. Série ombiliquée for-
mée de fouets nombreux échelonnés le long de la 88 strie ; les trois pre-
miers serrés à l’épaule. Saillie prosternale à surface ogivale, nettement
rebordée. Métépisternes deux fois aussi longs que larges, fortement ponc-
tués.
Protarse mâle avec le premier article triangulaire, très allongé, les deux
. suivants plus courts et carrés.

` nomciws 851
Organe copulateur épais, peu arqué, le bulbe basal bien développé, la
partie apicale du pénis atténuée et crochue; l’apex bifide, montrant la
trace de deux lobes entrecroisés. Styletdroit en forme de tige comprimée,
étroite, arquée, aussi longue que le pénis, à sommet mousse.
Genre représenté en Asie par plusieurs espèces dont l’une s’étend vers
l’ouest dans toute l’Europe. U L
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W   J;   6-
Fig. 287. Gen. Dolichus Boiv. —— a., organe copulateur du D. halensis SCHALL., de
Transylvanie. — b., sommet du pénis, face dorsale.
· 1. Dolichus halensis SCHALLER,1783,N3t. Ges. Halle,I, 317; type: Alle-
magne. —— FAIRMAIBE et LABOULBÈNE, 1854, 73. — eryihronoius
D.—TonRE, 1877. '
Var. flavicornis FABRICIUS, 1787, Mant. Ins. 1, 199. —— nigripennis
GISTL, 1857. — dispar Pic, 1895, L’Éch., XI, 106 ; type : Lyon. ~
Fig. 287. — Long. 18 à 20 mm. Brun de poix brillant, mat sur les élytres
qui sont très fortement alutacés ; bords du pronotum et le plus souvent
une large tache suturale sur la moitié antérieure des élytres d’un rouge tes-
tacé ; le front avec une double macule flave sur l’aire cérébrale ; antennes,
palpes et pattes flaves. Pronotum plus long que large, rétréci à la base, les
fossettes basales très larges et rugueuses. Élytres déprimés, longs et ova 'es.
Pattes longues.
Coloration variable. Des variétés à pronotum rouge et élytres bruns se
trouvent en Asie. En France se trouve surtout la forme typique, bien plus
rarement la mutation flavicornis, à élytres bruns, sans tache suturale
rouge.
Organe copulateur : fig. 287.
Sporadique en France, où il aété signalé d’A1sace, des Vosges, des environs
de Lyon et de Grenoble, de la Lozère, des plaines du Languedoc : Toulouse,
et des Pyrénées-Orientales. . -
Toute la région paléarctique dans la zone moyenne. N’existe pas dans les
îles Britanniques. Beaucoup plus abondant au Japon et dans la Chine, où sa
distribution est continue, il paraît bien s’être propagé de l’Asie vers l’ouest,
dans la zone des steppes.

8,52 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
123. Gen. SPHODRUS CLAIRVILLE
Sphodrus CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv. I1, p. 86; type : planus F., = leu-
cophihalmus L. — JEANNEL, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 81.
Antennes pubescentes à partir du 46 article. Dernier article des palpes
tronqué au sommet, celui des maxillaires plus court que l’avant-dernier ;
palpes labiaux dichètes. Dent du menton bifide. Pronotum cordiforme,
ses deux soies, antérieure et postérieure, présentes. Élytres rebordés à la
base, les stries fines, la striole basale présente, les épipleures simples. Série
ombiliquée nombreuse. Métatrochanters longuement acuminés. Les tarses
glabres en dessus, sauf le premier article du métatarse qui porte quelques
poils sur sa partie basale ;les méso— et métatarses sillonnés sur la face
externe. Protarse avec trois articles dilatés et garnis en dessous de doubles
rangées de phanères adhésives.
Organe copulateur peu arqué, l’apex du pénis atténué, droit. Style
gauche oblong, avec un large lobe membraneux apical. Style droit en
lame étroite, comprimée, presque aussi longue que le pénis, à sommet
mousse.
BDVING et CRAIGHEAD (1931, Ill. Syn., p. 22) assignent à la larve du Spho-
drzzs des caractères étranges ne répondant pas à la réalité. La véritable larve
du S. lcucophthalmus a été décrite par BOLDORI (1934, Bull. Ii. LXVI, 102);
elle_a bien deux ongles et est du même type que celles des autres Sphodrini
connus (voir ci—dessus, p. 732, fig. 252).
Le genre a été fondé pour le leucophihalmus d’Europe. Les S. indus
CHAUD. (Inde) et puncialus LAP. (Guinée) en sont peu distincts.
1. Sphodrus leucophthalmus Lmmâ, 1758, Syst. Nat., 10e éd., 413. —
FMBMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 68. ——— JEANNEL, 1937, 84. —
planus Fabricius, 1792, Ent. Syst. I, 133.
Très grande espèce (20 à 40 mm.) d’un brun de poix peu brillant. Pro-
notum à peine plus large que long, ses côtés sinués en arrière, les angles
postérieurs droits et vifs ; gouttière large, l’impression basale peu pro-
' fonde. Élytres oblongs, élargis en arrière, l’apex atténué ; stries finement
ponctuées, les interstries plans. Mésosternum avec un tubercule au-de-
vant des hanches intermédiaires.
Toute la France et la Corse, principalement dans les lieux habités, les ca-
ves et les celliers. `
Répandu dans toute l’Europe et la région méditerranéenne. Iles Britan-
niques. Iles Canaries et Salvages.

svuonaorsrs 853
V 124. Gen. SPHODROPSIS Snmnrrz
Sphodropsis SEIDLITZ, 1887, Fauna Balt., 2° éd., Art., 33 ; type : Ghilianii
I SCHAUM. — JIEANNEL, 1937, Rev. fr. d'Ent., IV, 82.
_ _ ~ q Fig. 288 b, c. — Diffère de Spho-
drug par la taille moindre des es-
I pèces et leur aspect général plus
‘ svelte et délié. Le 3** article des
antennes est plus court que les 4e
et 56 ensemble, au lieu d’être plus
    long. Métépisternes courts, les es-
  ,_,    pèces aptères. Trochanters à som-
   4 <.r.   met mousse. Tarses glabres en
J i 5},, dessus, les articles strigueux,
'   c’est—à-dire sculptés de sillons
5   longitudinaux. Premier article du
2 _,   métatarse pubescent en dessous,
I   ' pg. entre les deux rangées marginales
      ( de soies épineuses.
  »   Organe copulateur de même
  Ã  j' 4 type que celui des Sphodrus,
  L  , — 4 l’apex du pénis atténué et termi-
fl 4 c. M A né par un épaississement plus ou '
    moins prononcé. Style droit sem-
`," / " blable à celui des Sphodrus, sa
w _ _. p pointe mousse.
W 4 Une description de la larve du S.
V4 I fg Ghilianii aété donnée par XAMBEU
de  " 5_   (1907, Ann. Gen., XLIII, 324).
  ' V Le genre groupe une série d’es-
_   » ,'§ , pèces lucicoles de l’Asie centrale
à   et occidentale et une espèce ca-
;`   vernicole des Alpes occidentales.
, ,/'$
/_,__  , . 1. Sphodropsis Ghilizmii Scrnwm,
    4 1858,Naturg. Ins. D., Col. I,
A 4 ' 383 ;type:Certosa di Pesio.-—
Fig. 288 a. Métatibia muni d’une brosse BINAGHI, 1939, MBm· It"
et métatarse pubescent d.’un Pristony- XVIII, 177. — glyplomerus
"h"s· ”” bu métamfia droit °t sans . Crnxunorn 1859 Stett. ent.
brosse, métatarse stugueux en dessus ’ ’
_ du Sphodroides Ghilianii SCHAUM.·—6., Zllgï, 127·
premier article du métatarse du Spho- Van düaiafus SCHAUpUS5’
"’°"‘”· 1865, isis, 136 ; type ; « Alpi
mer ».

· 854 COLÉOPTÈRES CAHABIQUES
Subsp. Bucheii Ocns, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 62 ; type : Peïra-
Cava. ——— JEANNEL, 1937, 83.
Fig. 288 b, c. #- Long. 15 à 18 mm. Aptère, dépigmenté, testacé rou-
geâtre brillant. Yeux réduits, mais pigmentés, non saillants. Pronotum
cordiforme et plus long que large, ses côtés profondément sinués, les
angles postérieurs plus ou moins aigus. Élytres oblongs, assez convexes,
élargis après le milieu ;stries fines.
L’espèce est très variable. La base du pronotum est aussi large que le
bord antérieur chez les individus typiques ; le pronotum est au contraire
plus cordiforme, avec ses côtés plus arrondis en avant, plus rétrécis en
arrière chez les exemplaires répondant à la var. dilaiaius SCHAUF., toujours
· de grande taille et à élytres amples.
Alpes occidentales. La forme typique occupe les grottes des Alpes mariti-
mes italiennes, a l’est de la vallée de la Roya, et le versant italien du mont
Viso. Elle doit sans doute se trouver aussi en France. .
La race Bucheli Ocus est une forme de grande taille, a angles postérieurs
du pronotum non saillants en dehors et élytres plus parallèles ; elle se trouve
dans la forêt de Peira—Cava, dans les grottes et sous les grosses pierres en
forêt.
D’autre part, le S. Ghilianii est représenté en Italie par deux autres races
bien individualisées et présentant des différences dans la forme de l’apex
du pénis ; ce sont les races grajus JEANN. (Alpes Graies) et Caprai Bm.
(Alpes Pennines) (BINAGHI, 1939, 1. c. 182).‘
125. Gen. LAEMOSTHENES SCHAUFUSS (1)
Laemosthenes Scriauruss, 1865, Isis, 121 ; type : complanalus DEJ. ——
Laemosienus BoNELL1, 1810, Obs. ent., tab. syn. (nom. nudum). ——
JEANNEL, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 84. _
1. Laemoslenus Bowntu doit être abandonné comme nomen nudum, parce qu’il a été
fonde sur une espèce restée in liitcris jusqu’en 1828, donc sans valeur pour le tableau
synoptique de Boi~u~2L1.1.
DEJEAN (1828, Spec. 111, 60) indique formellement que BONELLI avait fondé son
genre Laemosîenus sur le coeruleus BONELLI (in litt.), synonyme du Sphodrus venusîus
C1.Amv1Lr.E. Tous les auteurs, jusqu’a Vépoque actuelle, ont toujours attribué cette
espèce venusïus a CLAIRVILLE (1806, Ent. Helv. 11), précisant même qu’elle est dé-
crite à la page 87 ; venustus pouvait ainsi être tenu pour le type du genre Laemoslenus
BoNEr.Lr, qui se trouvait donc valable.
Malheureusement, on cherchera en vain la moindre allusion à un Sphodrus venusius
a la page 87 du tome Il de l’ « Entomologie Helvétique », ainsi d’ailleurs que dans n’im-
porte quelle autre partie de l’ouvrage. L’attribution du venusius à CLAIRVILLE a été
reproduite sans contrôle par tous les catalogues, mais en réalité l’espèce doit appartenir
à DEJEAN (1828, p. 60). Il s’ensuit que Laemostenus est un nomen nudum, comme Fem-
nia Lyra., car il n‘a pas de génotype. Il faut Pabandonner et prendre à sa place Laemo-
sihenes Scrmuruss, dont la diagnose s’applique exactement à l’espèce eomplanaîus
DEJ., citée en deuxième ligne et considérée depuis longtemps comme type de ce genre.

LAEMos'1·HENEs 855
Fig. 289. — Genre caractérisé par la pubescence de la face dorsale des
tarses et de la face ventrale du premier article du métatarse, l’absence
de brosses à la face interne des métatibias et généralement I’absence de ( (
dent saillante sur le mésosternum, au—devant des hanches intermédiaires.
Profémurs à face ventrale convexe, sans arêtes saillantes ni rangées de
soies. Antennes pubescentes à partir du 49 article. Espèces ailées, à mé—
tépisternes très allongés (espèces françaises).
Organe copulateur assez court, arqué, l’apex atténué mais court. Style
droit à_sommet mousse,. I
Le genre renferme une série d’espèces dans la région méditerranéenne,
et paraît issu de souches originaires de l’Égéide méridionale (JEANNEL,
1937, l. c., 100). Les deux espèces qui se trouvent en France appartiennent
au groupe des Laemoslhenes s. str. (segments ventraux non vermieulés ;
hanches antérieures unisétulées ; deuxième article du métatarse glabre en
dessous).
TABLEAU DES EsPÈcEs
1. Tête et poitrine ponctuées, les stries des élytres profondes et
ponctuées, crénelées, les interstries convexes. Élytres bleutés,
mats. Long. 15 à 17 mm. ....................... 1. VOHUSWS.
— Tête et poitrine lisses, les stries moins profondes, finement ponc-
tuées, les interstries plans. Pronotum transverse, à marge rous-
_ sâtre ; élytres brillants, d’un noir bleuâtre ....... 2. complanafus.
I. Lüemosthenes venushls (1) DEJEAN, 1828, Spec. III, 60 ; type : midi de
la France. — JEANNEL, 1937, 84. A
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Fig. 289. Gen. Laemosthenes SCHAUF., organes copulateurs, de profil, et sommets des `
pénis, face dorsale ( X 24). ——-a. et b., L. complanaîus DEJ., de Jemmapes. ——c. et d.,
L. venustus DEJ., d’Asie Mineure.
1. Espèce généralement attribuée à CLAIRVILLE (1806), mais dont cet auteur ne
fait pas mention.

856 COLÉOPTÈRES cA1>.AB1gUEs
Fig. 289 c, d. —— Long. 15 à 17 mm. Aile. Bleu foncé, les élytres mats.
Facile à reconnaître à la forte ponctuation de sa tête et à ses stries cré-
nelées. Pronotum à gouttière marginale plus large et angles postérieurs
plus émoussés que chez complanaius. Le mésosternum porte une dent en
avant des hanches postérieures, plus petite que chez les Aniisphodrus,
mais cependant bien visible.
Organe copulateur court et arqué (fig. 289 c, d), l’apex du pénis très
` effilé, simple ; style gauche ovale, avec un lobe membraneux apical court ;
le style droit élargi au sommet (fig. 289 c).
France méridionale : depuis le massif des Maures jusqu’à Carcassonne.
Corse.
Europe méditerranéenne ; Asie Mineure et Syrie.
2. Laemosthenes complanatus DEJEAN, 1828, Spec. III, 58 ; type : midi
de la France. — SCHAUFUSS, 1865, Isis, 115 (1). — JEANNEL, 1937,
‘ 84.
Fig. 289 a, b. —— Long. 13 à 16 mm. Ailé. Noir avec les élytres bleuâtres.
Tête lisse ; striesdes élytres finementponctuées. Ongles lisses, ou avec
quelques petites denticulations à la base. Très voisin du blarbürus LUC.,
du nord de l’Afrique, dont il diffère parce que, chez complanaius, les côtés
du pronotum sont finement marginés de roussâtre.
Organe copulateur moins arqué, la partie apicale du pénis très bom-
` bée, fusiforme, infléchie du côté droit ; l’apex très court. Style droit à
sommet atténué et mousse.
Par places dans les régions littorales, surtout au voisinage des ports. Corse.
Dans les lieux habités, les docks, les caves.
Espèce originaire du Nord de 1’Afrique où elle se trouve dans les régions
subdésertiques. Elle s’est répandue dans le monde entier, d’abord dans toute
la région méditerranéenne, puis aux Canaries, à Madère et aux Açores, au
Canada, à Sainte-Hélène, au Chili, en Australie, etc. Elle a été redécrite de
tous ces pays sous des noms divers (JEANNEL, 1937, 84).
126. Gen. CRYPTOTRIGHUS Scrmoruss
Crypioirichus ScHAUFuss, 1865, Isis, 110 ; type : alpinus DEJ. — JEAN-
NEL, 1937, 86. — Laemosienus auct. (pars).
Fig. 290. —~ Dans ce genre sont rangées des espèces de coloration bleue
ou verdâtre toujours assez marquée, dont les métatibias sont droits et
1. L’espèce complanaîus SCHAUF., type du genre Laemosîhenes ScnAU1=., est bien la
même espèce que le complanatus DEJ. Csixr (Cat. Col., 115, 809) la place en synonymie
de janthinus var. coeruleus DEJ., sans doute parce que la diagnose de Scmwross lui
donne des ongles denticulés. Mais tout le reste de la description, ainsi d’ai1leurs que l’in-
dication de provenance des nombreux matériaux utilisés, prouvent qu’i1 s’agit de
l’espèce de DEJEAN. ` ,

cnvrrormcnus 857
sans brosses, les tarses pubescents en dessus, avec le premier article du
métatarse glabre en dessous, entre les deux rangées ventrales de soies
épineuses. Tarses toujours robust€S, à articles moyens courts. Mésosternuin
avec une petite dent en avant des hanches intermédiaires (fig. 291). Es-
pèces aptères, à métépisternes courts.
Organe copulateur peu arqué, de même type que chez les Lacmoslhenes.
Le genre ne renferme que quelques espèces des Alpes et de l’Apennin,
dont les souches sont originaires des Égéides. Chez les deux espèces fran-
caises, le dessus de la tête et les métépisternes sont lisses.
‘ TABLEAU mas EsPÈcEs
1 . Grande taille (19 à 23 mm.), les côtés du pronotum bien arrondis en
avant, fortement sinués en arrière, les angles postérieurs très sail-
lants en dehors ; surface basale fortement ponctuée. Élytres amples,
peu convexes, à stries profondes. Noir bleuâtre, souvent violacé.. .
............... s .............................. ·. .   1. alpinus.
— Taille de 15 à 20 mm. Côtés du pronotum peu arqués en avant, fai-
blement sinués en arrière, la surface basale faiblement ponctuée.
Élytres allongés, en ovale régulier, les stries plus fines. Noir bleu
ou bleu violet, souvent très brillant ................. 2. janthinus.
1. Cryptotrichus alpinus DEJEAN, 1828, Spec. _III, 56 ; type : Basses-
Alpes. — JEANNEL, 1937, 87. — chalybaeus DEJEAN, 1828, Spec. III,
57 ; type : Basses—Alpes.
Bien distinct par sa grande taille ; le pronotum est un peu plus large
que long, à large gouttière marginale assez fortement ponctuée. Stries
finement ponctuées.
Montagnes calcaires de la Provence et des Alpes méridiqnales ; au nord
jusque dans le Queyras ; forêts subalpines.
Aussi sur le versant italien.
2. Cryptotrichus jimthinus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 177 ;
type : Carinthie —— JEANNEL, 1937, 87.
Subsp. amelhysiinus DEJEAN, 1828, Spec. III, 54 ; type : Italie.
Subsp. coerulcus DEJEAN, 1828, Spec. III, 53 ; type : Piémont.
i Fig. 290 a, b. — Long. 15 à 20 mm. Espèce assez variable dans sa colo-
ration. Le pronotum est aussi long ou plus—long que large. Stries fines et
finement ponctuées.
Organe copulateur assez volumineux, l’apex atténué et long. Style
droit atténué dans sa partie apicale, l’extrémité mousse.

858 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
1 . Angles postérieurs du pronotum aigus et saillants en dehors. Élytres
en ovale plus régulier. Taille moyenne, coloration métallique brillante
(Alpes, depuis le Mont Rose jnsqu’en Basse-Autriche) ............
..................... . ..................... A subsp. janihinus.
-—— Angles postérieurs du pronotum droits, non saillants en dehors. Ély-
tres plus rétrécis en avant. Races d’un beau violet métallique brillant . 2.
2. Sinuosité basale des côtés du pronotum presque nulle. Taille de
15 à 17 mm. .............................. subsp. ameihystinus.
— Sinuosité basale des côtés du pronotum accusée. Grande taille :
18 à 20 mm .................................. subsp. cocruleus.
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Q.
Fig. 290. Gen. Cryptoirichus ScuAu1=., organes copulateurs, de profil (>< 18). — a., C.
janîhinus Durrs. subsp. baldensis JEANN., du monte Baldo. — b., C. janîhinus
subsp. amethystinus DEJ., de Saint-Martin-Vésubie.
Alpes occidentales, toujours à haute altitude. La race amcihgsiinus dans le
massif de Belledone et la·zone axiale des Alpes, depuis la Haute—Maurienne
jusqu’aux Alpes de Lantosque; la race coeruleus dans les Alpes de Lantosque.
L’espèce occupe aussi toute la bordure intérieure des Alpes (JEANNEL,
1937, 87).
127. Gen. ANTISPHODRUS ScHAUrUss
Aniisphodrus SCHAUFUSS, 1865, Isis, 126 ;type : Schreibersi Küsr. (J EAN-
NEL, 1914, 239). — JEANNE]., 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 88 (sensu
novo).
Fig. 291. —— Le genre a été créé pour les formes cavernicoles balka-
niques, mais doit être étendu à toute une série d’espèces plus ou moins
lucifuges, peuplant la région méditerranéenne. . A
Les tarses sont pubescents, avec le premier article du métatarse pubes-
cent en dessous ; ilslsont grêles, _avec les articles 'moyens allongés, peu
dilatés au sommet ; métatibias sans brosses. Mésosternum denté au—de-
vant des hanches antérieures. Profémurs sans arêtes ni rangs de soies.
· Le genre est formé de lignées originaires des Égéides. Les unes viennent

Y cEU·rHos1=·HoDRUs 859 (
de l’Égéid·e méridionale et ont atteint le nord de l’Afrique (A. Mairei
PEYEPM). La plupart dérivent de souches originaires de l’Égéide septen-
trionale ; ce sont les espèces cavernicoles dinariques, celles des Alpes méri-
dionales et l’espèce corso-sarde. , 1
1. Antisphodms earinatus CHAUDOIB, 1859, Stett. ent. Ztg., XX, 128 ;_ »_
type : Corse. —— JEANNEL, 1937, 89. — parviceps FAIRMAIBE, 1859, (
Ann. Fr., 270 ; type: Corse.- ·
carinulalusScHAUFUss,1862,Isis, 4. (_
67 ; type : Corse. li /1 
(Long. 12 à 15 mm. Espèce aptère,  
de forme grêle et déliée, les membres / ,
longs. Brun de poix. Tête relative- · `
ment petite, à cou étroit et yeux ( `    
saillants, le front lisse. Élytres ovales iâ \  
et aplanis. Métatibias avec un pro- W \  
fond sillon sur la face externe. Ongles \ %\
denticulés. Abdomenglabre. s i-  àà  
Corse; région mont3gH€¤S€: de 600  
à 1.300 m., sous les pierres et les  E;
vieilles souches. 7
Aussi en Sardaigne, dans les grottes
dçs qnvimns de Sassarh de Seulo et Fig. 291. Facesternaled’unAntisph0drus,
d ATIÈZO. vue de trois quarts, pour` montrer la
dent saillante au-devant des hanches
intermédiaires.
128. Gen. CEUTHOSPHODRUS JEANNEL `
Ceuihosphodrus JEANNEL, 1914, Bull. Fr., 239 ; type : navaricus VU11.1..
—— JEANNEL, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 90 (sensu novo). ,
Subgen. Acienipus JEANNEL, 1937, 79 et 90 ; type : oblongus DEJ.
— Laemosienus auct. (pars).
Fig. 292. — Le genre groupe une série d’espèces cavernicoles et épigées,
dont les tarses sont pubescents, avec le premier article du métatarse pu-
bescent en dessous,.les ongles plus ou moins pectinés, le mésosternum
denté ; mais les métatibias portent une brosse plus ou moins développée
sur la partie apicale de leur bord interne. Face ventrale du profémur sans
arêtes saillantes ni rangées de soies. Antennes pubescentes à partir du
46 article. _
Organe copulateur plus ou moins grand mais toujours de même type,
peu arqué, avec la partie apicale du pénis bombée. Style droit à sommet
mousse. «

860 coLÉo1=•'rE1=<Es CARABIQUES
Le genre est tyrrhénien. Les souches sont originaires du vieux massif
nummulitique ibéro—mauritanien.
~ TABLEAU DES ESPÈCES
1. Sommet des protibias lisse et glabre sur la face antérieure. Espè-
ces lucifuges, mais pigmentées ................ Subgen. Actenipus_
— Sommet des protibias pubescent sur la face antérieure, au moins
sur l’extrémité distale. Espèces dépigmentées, cavernicoles ....
..................................... Subgen. Ceuthosphodrus.
Subgenu. Acfenipus JEANNEL L
1. Mésotibias arqués, surtout chez le mâle. Sommet des métatibias
pubescent sur la face externe. Ongles pectinés ou non. Long. 8
à 15 mm ......... e ............................... 1. oblongus.
— Mésotibias droits. Ongles toujours pectinés ................... 2.
2. Sommet des métatibias rugueux et pubescent sur la face externe.
Long. 16 à 18 mm ............................... 2. 8·I1gIlSÉ3t|1S.
— Sommet des métatibias lisse et glabre sur la face externe. Long.
8 à 15 mm ...................................... 3. obtusus.
Subgen. Ceuihosphodrus, s. str.
1. Pubescence des protibias bien développée sur toute la surface
apicale de la face antérieure. Tête grosse et subsphérique, à
tempes renflées. Pronotum pas plus long que large. Long. 10 à
15 mm. ........................................ 4. navaricus.
— Pubescence des protibias réduite à quelques poils sur l’extrémité
apicale de la face antérieure. Tête allongée, plus longue que large,
le cou étroit et pédonculé. Pronotum plus long que large. Long.
12 mm ........................................ 5. vasconicus.
Subgen. Actenipus J EANNEL
1. C. (Actenipus) oblonglls DEJEAN, 1828, Spec. III, 50 ; type : Pyrénées
centrales (P. DE LA BROLERIE, 1872, Ann. Fr., 455). — JEANNEL,
1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 91. —
Subsp. pyrenaeus L. DUFoUR, 1843, Exc. Vall. Oss., 19 ; type: Hau-
tes-Pyrénées. —— hypogaeus FAIRMAIRE, 1856, Ann. Fr., 517 ; type :
grotte d’Isturitz. — laius SCHAUFUSS, 1862, Isis, 67 ; type : Bagnères-
de-Bigorre.
Subsp. ursuius JEANNEL, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 91 ; type :
mont Ursuîa.

CEUTHOSPHODRUS 861 `
Subsp. aragonicus JEANNE]., 1937, 1. c., 91 ; type : cova fosca del
S. Gervasi.
Subsp., lalebricola FAIRMAIRE, 1859, Ann. Fr., 23 ; type Lgrotte de- .
Sorèze.
` Subsp. orienlalis JEANNEL, 1937, 1.c., 91 ; type : forêt de Sorède. `
Subsp, Jacquelini Bo1ELD1EU, 1859, Ann. Fr., 461 ; type : grotte
de Villefranche. A
Subsp. balmae DELARoUzÉE, 1860, Ann. Fr., Bull., 26 ; type 1
grotte des Demoiselles.
Subsp. cebennicus JEANNEL, 1837, l. c., 92 ; type : grotte de la
Poujade.
Fig. 292 a, b. — Long. 8 à 15 mm. Espèce très variable, caractérisée
surtout par la forme arquée de ses mésotibias. Les ongles sont pectinés,
mais les denticules s’effacent chez les races cavernicoles, surtout chez
celles des Cévennes.
Organe copulateur court et épais, 1’apex du pénis en lame élargie, à
bord libre transverse, les côtés formant des angles saillants et un peu
relevés.
Les races se distinguent de la facon suivante :
1.. Côtés du pronotum divergents en arrière dans leur quart basal,
les angles postérieurs saillants en dehors et plus ou moins aigus. Pig-
mentés, noir de poix ; robustes, les élytres larges, pas deux fois aussi
longs que larges ............ . ................................. 2.
— Côtés du pronotum non divergents en arrière, les angles postérieurs
droits ou obtus, non saillants en dehors .......................... 5.
2. Côtés du pronotum très profondément sinués dans le tiers basal, les
A angles postérieurs très grands .................. - .............. 3.
——- Côtés du pronotum faiblement sinués en arrière, les angles postérieurs
plus petits ................................................... 4 .
3. Plus robuste, le pronotum plus court, à côtés plus arrondis en avant ;
élytres amples, l’apex peu déclive .......... . . . . subsp. pyrcnaeus.
-— Robuste, toujours très pigmenté, le pronotum plus long que large, à
côtés peu arrondis en avant, mais très profondément sinués en ar-
rière. Élytres étroits aux épaules, convexes, l’apex déclive. (Monts
Cantabriques) .............................. [subsp. ellipticus] .
— Très petit (8 à 10 mm.), peu pigmenté, les côtés du pronotum peu ar-
rondis en avant, les angles postérieurs très grands et très saillants. . ·
.............................................. subsp. ursuius.
4. Côtés du pronotum très arrondis en avant. Élytres amples. Peu pig-
menté ....................................... subsp. oblongus.
— Côtés du pronotum peu arrondis en avant ; le pronotum allongé, sa
base aussi large que le bord antérieur. Élytres plus convexes. Très
pigmenté ................................. [subsp. aragonicus] .
5 . Pronotum bien cordiforme, presque aussi large que long, ses côtés très
arrondis en avant, très sinués et rétrécis en arrière, subparallèles avant
les angles postérieurs qui sont droits ; base étroite. Élytres ovales, dé-
JEANNE1. 55

862 coLÉoPrÈnEs CARABIQUES
primés, deux fois aussi longs que larges, 'à stries profondes et lisses.
Dépigmenté, les pattes longues. Long. 15 à 16 mm. . subsp. lalebricola.
-— Pronotum peu cordiforme, toujours plus long que large, non rétréci à
la base qui est à peu près aussi large que le bord antérieur .......... 6.
6. La plus grande largeur du pronotum au tiers antérieur .......r...... 7 .
—— La plus grande largeur du pronotum au quart antérieur. Forme très
grêle. Entièrement dépigmentés ................................ 8;
7. Robuste et pigmenté, le pronotum relativement petit, à côtés nor-
malement arrondis en avant ; élytres amples et peu convexes, moins
de deux fois aussi longs que larges. ............. subsp. orientalis.
-— Grêle, allongé et dépigmenté, le pronotum plus allongé en raison de
l’effacement de l’arcuature des côtés. Élytres oblongs, déprimés,
deux fois aussi longs que larges ............... subsp. Jacquelini.
8. Élytres aplanis, ovales, allongés, deux fois aussi longs que larges, les
stries fortes et ponctuées, l’aspect comme granité. Pronotum allongé.
Ongles pectinés ................................ subsp. balmaej
— Élytres un peu convexes, étroits en avant et élargis en arrière, deux
fois aussi longs que larges, les stries lisses et d’aspect brillant. Pro-
notum long et étroit. Ongles à pectination effacée. subsp. cebennicus.
Pyrénées et bordure méridionale du Massif Central. Presque toujours ca-
v ole et guanobie ; on le trouve, l’abd0men distendu par la nourriture,
courant sur les tas de guano dans l’obscurité complète, ou encore sous les
pierres dans la pénombre, près des entrées. Très rarement en forêt hors des
grottes.
La race cllipticus Scrmur. occupe les montsCantabriques et le Guipuzcoa ;
la race aragonicus J EANN. les sierras aragonaises et la vallée d’Arrasas ; toutes
deux s’approchent de quelques km. de l frontière française.
Dans les Pyrénées françaises, la race pyrenaeus L. DUF. se prend dans les
grottes des Basses-Pyrénées et des Hautes-Pyrénées, la race oblongus s. str.
dans la Haute-Garonne et l’Ariège, la race orientalis enfin, dans les Albères.
L’ursuius est une race naine propre au mont Ursuîa, dans les Basses-Pyrénées ;
le Jacquelini BOIELD. une forme cavernicole des environs de Villefranche-de-
Conflens, dans les Pyrénées-Orientales.
Quant aux autres races, non pyrénéennes, elles sont connues des grottes
suivantes :
Subsp. lalcbricola FAIRM. Tarn : Trou du Calel, à Sorèze.
Subsp. balmae DELAR. Hérault : grotte des Demoiselles ; grotte de Saint-
Jean-de-Buèges ; grottes de Matelle.
Subsp. cebennicus JEANN. Aveyron : grotte de la Poujade [Biosp. 480], à
Millau. Lozère : grotte de N abrigas, à Meyrueix.
2. C. (Acteniplls) 8·I1gI1St8tUS DEJEAN, 1828, Spec. III, 50 ; type : Basses-
Alpes. — JEANNEL, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 92.
Var. Ochsi PUEL, 1925, Misc. ent., XXVIII, 63 ; type : Madone
. de Fenestre. e ·
Fig. 292 c, d. — Long. 16 à 18 min. Grande espèce allongée, déprimée,
à pronotum bien plus long que large, ses côtés à peine sinués en arrière,
ses angles postérieurs non saillants, très émoussés. Élytres aplanis,
longs, régulièrement ovales, plus de deux fois aussi longs que larges, le
sommet non déclive.

cmrrnosrnonnos 1 V 863
Organe copulateur très grand, bien plus volumineux que celui d’0blon-
gus, large et épais, l’apex aplati et simple. '
. La var. Ochsi PUEL est fondée surun exemplaire à angles postérieurs du
pronotum particulièrement émoussés.
Basses—Alpes et Alpes—Maritimes, toujours à haute altitude, dans les terriers
de marmottes. ·
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Fig. 292. Gen. Ceuthosphodrus J EANN., organes copulateurs, de Profil, et sommets des
pénis, face dorsale ( X 18). -— a. et b., C. (Acicnipus) oblongus DEJ., de Ria. — c. et
d., C. (Acfcnipus) angustatus DEJ., de Monestier, Basses-Alpes. ——- e. et f., C. (Acte-
nipus) obîusus CHAUD., du Piémont. — g., subsp. caussolensis Ocns, du plateau de
' Caussol, Alpes·Maritimes.—h. et i., C. (s. str.) navaricus VU1LL., de la grotte d’Oxiba1·.
3. U. (Acteniplls) Obhlslls CHAUDOIR, 1861, Bull. Mosc., XXXIV, 11; type :
Alpes piémontaises. —— J EANNEL, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 92.
_ Subsp. caussolensis Ocns, 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, 63 ; type :
grotte de la Statue.
Fig. 292 e, f, g. — Long. 8 à 15 mm. Petite taille ; forme oblongue, le
pronotum à côtés nettement sinués en arrière, ses angles postérieurs vifs.
Élytres étroits en avant, élargis après le milieu, la surface apicale déclive.
Sommet des métatibias glabre.
Organe copulateur (fig. 292 e) court, rappelant celui d’0blongus, mais
‘plus arqué, l’apex du pénis en lame épaisse, élargie et retroussée, avec des
angles latéraux saillants et relevés.

864 coLÈo1>'rÈREs CARABIQUES
1. Forme relativement épaisse et convexe. Pronotum à peine plus long
que large, élargi en avant, étroit à la base qui est un peu plus étroite
que le bord antérieur. Élytres larges. Taille variable (8 à 15 mm,).
.............................................. subsp. obtusus.
-— Forme grêle et allongée ; toujours très dépigmenté. Pronotum une fois
et quart aussi long que large, allongé, subparallèle, ses côtés peu
arrondis en avant, la base aussi large que le bord antérieur. Élytres
étroits, surtout aux épaules. Petite taille (10 à 12 mm.) ............
........ . . . .. .............................. subsp. caussolensis.
Alpes—Maritimes, à basse altitude, de 1.000 à 1.500 m., à l’entrée des
grottes. Environs de Beuil, de Peîra-Cava, de Sospel.
La race caussolensis le remplace sur le plateau de Caussol : grotte de la
Statue ; grotte de Bevest (©cHs).
Subgen. Ceuthosphodrus, s. str.
4. Ceuthosphodrus (s. str.) navaricus VU11.1.ErRoY, 1893, Ann. Fr., Bull.,
212 ; type : grotte d’Oxibar, à Camou-Cihigue. — JEANNEL, 1908,
Arch. Zool. exp., (4) VIII, 280. — 1937, 95.
Subsp. Jeanneli GARRET, 1907, Ann. Fr., 103; type : grotte d’Is-
taü¤î<iy— . ..... , , . . C . . .
Subsp. Fagniezi JEANNE]., 1937, Rev. fr. d’Ent., IV, ,95 ; type :
grotte de Château—Pignon.
Fig. 292 h, i. —- Long. 10 à 15 mm. Espèce cavernicole, dépigmentée,
d’un testacé rougeâtre brillant ; les yeux réduits mais pigmentés, les an-
tennes et les pattes très longues.
Organe copulateur (fig. 292 h, i), peu arqué, l’apex allongé et aminci,.
à bords arrondis. Style droit très long ; style gauche avec le lobe mem-
braneux apical reporté sur le bord ventral.
1. Pronotum nettement rétréci a la base, ses côtés longuement sinués
dans la moitié postérieure, les angles postérieurs droits, la base plus
étroite que le bord antérieur. Angles huméraux des élytres tres effa-
cés .......................................... subsp. Fagniezi-
— Pronotum non rétréci à la base qui est aussi large que le bord anté-
rieur ....... . ................................................ 2.
2. Côtés du pronotum nettement arrondis et élargis dans le tiers anté-
rieur ........................................ . subsp. navaricus,
-— Côtés du pronotum trés peu élargis en avant, le pronotum plus
allongé ..................................... . . . subsp. Jeanneli.
Basses-Pyrénées : massifs des Arbailles et d’Orion. Le navaricus s. str. dans
les grottes du versant oriental des Arbailles, la race Jeanneli sur le versant
occidental : grotte d’Istaürdy [Biosp. 550]. La sous-espèce Fagniezi
peuple les cavernes des environs de Saint-Jean-Pied-de-Port : grotte de
Château·Pignon [Biosp. 490.]
Z>. Ceuthosphodrus (s. str.) vasconicus JEANNE1., 1937, Rev. fr. d’Ent.,
IV, 92 ; type : grotte de Landarbaso.

PRISTONYCHUS · 865
Plus grêle et plus allongé que le navaricus, la tête plus longue que large,
plus étroite que lepronotum, le cou allongé et grêle. Pronotum très allongé,
ses angles antérieurs obtus, les côtés peu arqués en avant, profondément
sinués en arrière, les angles postérieurs très saillants en dehors, la base
presque aussi large que le bord antérieur. Élytres oblongs, à angles hu-
méraux très effacés. Pubescence apicale des protibias très réduite.
Organe copulateur plus court, mais peu épais, l’apex allongé.
Guipuzcoa : grotte de Landarbaso, à Renteria [Biosp. 705] (B1=1EU1L).
Non signalé de France, mais la grotte de Landarbaso se trouve à peu de
distance à l’0uest du massif de la Rhune, où il est fort probable que l’espèce
sera retrouvée un jour.
129. Gen. PRISTONYCHUS DEJEAN
Prisionychus DEJEAN, 1828, Spec. III, 43 ; type : lcrricola HERBs'r. —
JEANNEL, 1937, 96. —— Eulrichomerus CARRET, 1907, Ann. Fr., 95 ;
type : icrricola HE1=1BsT.
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Fig. 293. Gen. Prisfonychus DEJ. — Profémur gauche, vu par sa face antérieure, du
P. conspicuus WALTL.: carène antérieure lisse, carène postérieure crénelée et
sétulée.
Fig. 293, 294. — Distinct des Ceulhosphodrus (sensu lafo) par les pro-
fémurs munis de deux arêtes bordant la face ventrale aplanie, ces arêtes
tranchantes ou crénelées, Pantérieure parfois dentée, la postérieure
presque toujours garnie d’une rangée de soies (fig. 293)._Les tarses sont
puhescents en dessus, les métatibias munis d’une brosse ; le mésoster-
num non denté.
Organe copulateur de même type que chez les genres précédents.
Le genre se subdivise en divers sous-genres, constituant autant de
lignées, toutes originaires de l’Égéide. Les deux espèces francaises appar-
tiennent au sous-genre Prisionychus s. str., a protarse dilaté chez les mâles,
métatrochanters mousses et profémurs sans dent sur l’arête antérieure
ou avec une dent médiane (J EANNE1., 1937, 79). Toutes deux sont noires,
à élytres bleuâtres ; pronotum a base lisse, stries lisses. Les espèces sont
troglophiles et guanobies.

866 COLÉOPTÈRES cARAB1goEs
TABLEAU DES ESPÈCES
1 . Profémur sans tubercule au milieu de l’arête antérieure ; une ran-
gée de 5 à 6 soies sur l’arête postérieure. Pronotum non transverse.
Long. 10 à 18 mm ............................... 1. terricola.
— Profémur avec untubercule ou une petite dent au milieu de l’arête
antérieure; une rangée de 10 à 12 soies sur l’arête postérieure. Pro-
notum transverse, à côtés très arrondis en avant, très brièvement
sinués en arrière. Ongles pectinés .................... 2. algerinus.
1. Pristonychus terrîcola HERBST, 1783, Fuessly Arch., 140 ; type z
France. — JEANNEL, 1937, 99. —— inaequalis PANzER, 1796, Faun.
Germ., n° 18. —- subcyancusILL1GER, 1801, Mag. Ins., 1, 57. — episco-
pus DRAP1Ez, 1819, Ann. Sc. phys. Brux., I, 130. — marginaius DEs-
coUn·r1Lz, 1825, Mém. Soc. Linn. Paris, V, 159. — subierraneus DE-
JEAN, 1831, Spec. V, 707.
Subsp. Reichenbachi ScHAUEUss, 1861, Stett. ent. Ztg., XXII,
243 ; type : Espagne.
Fig. 294 a, b. — Noir, à élytres bleuâtres, les antennes et les pattes
brunes. Yeux peu saillants. Pronotum subcordiforme, aussi long que large,
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Fig. 294. Gen. Prislonychus DEJ., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 18). —— a. et b., P. ÉCPTÉCOZGHERBST, de Troyes. — c. et d., P. algerinus
Gomr, de Corse.
ses côtés longuement sinués en arrière, les angles postérieurs assez grands,
droits, un peu saillants en dehors. Élytres oblongs, peu convexes, à stries
fines, distinctement ponctuées.
Organe eopulateur (fig. 294 zz) court et large, peu arqué, la partie apicale
du pénis très élargie, l’apeX court et quadrangulaire. Partie membra-
neuse dorsale du pénis relativement réduite, de dimension normale. Style
droit court. V
Chez la forme typique, les ongles sont nettement pectinés ; ils sont lisses
chez la race espagnole Reichenbachi.

PRISTONYCHUS 867 '
Toute l’Europe moyenne et la péninsule Ibérique, dans les caves, les en-
droits sombres, aux entrées des grottes, souvent abondant sur le guano.
En France, la forme typique se trouve partout, dans les caves et dans les
grottes. Elle est remplacée dans les Basses-Pyrénées et sur Ie littoral atlan-
tique par la forme ibérique à ongles lisses Reichenbachi SCHAUF.
Le P. terricola n’existe pas dans le nord de l’Afrique. On le trouve dans les
îles Britanniques et il a été importé dans l’Amérique du Nord.
U 2. Pristonychus algerinus Goav, 1833, Ann. Fr., 232 ; type : Algérie. —
JEANNEL, 1937, 99.
Fig. 294 c, d. — Noir bleuté. Pronotum nettement transverse, ses côtés
très brièvement sinués en arrière, de sorte que les angles postérieurs sont
petits, émoussés, mais saillants en dehors. Élytres toujours plus larges,
à stries fines, plus finement ponctuées que chez ierricola. Profémurs avec
une dent sur l’arête antérieure et des soies postérieures plus nombreuses.
Organe copulateur (fig. 294 c, d) à partie apicale plus aplatie que chez
le précédent ; la partie membraneuse dorsale du pénis Ébeaucoup plus
étendue, le ligule plus grand ; apex plus court. Style droit plus long et plus
atténué au sommet.
Espèce répandue dans toute la région méditerranéenne occidentale. En
France dans le sud-est et en Corse. Surtout dans les grottes, sur le guano.
Trib. ANCHOMENINI BoNE1.L1
Anchomenini BONELLI, 1810, Obs., tab. syn.——Anch0menidae CASTELNAU,
1834, Ét. ent., 79. — Plaiyni LE CoNTE, 1861, Class. Col, N. Am. I, 25.
— Agoni Csixi, 1931, Col. Cat., 115, 739.
Tribu voisine de celle des Sphodrini, dont elle diffère cependant par la
g forme non comprimée de la carène prosternale et l’atrophie toujours
prononcée du style droit de 1’organe copulateur.
Mêmes caractères généraux, sauf que les espèces sont toujours de petite
taille. Épipleures simples.
Organe copulateur à orifice apical non déversé à gauche ; la région mem-
braneuse apicale et dorsale du pénis s’étend loin vers la base, jusqu’au
bulbe basal.
Cette tribu est certainement un des groupes les plus confus de tous les
(Tarabiques. Une multitude immense d’espèces, habitant toutes les régions
chaudes du globe, sont réunies sous le nom de Colpodes, mais appartiennent
assurément à des lignées diverses. D’autre part de nombreux genres placés
dans les Anchomenini devront en être retirés  
1. Par contre, l’Agelaea fulva GENÉ, de la Sicile, généralement placé près des Slomis
(Poecilini), est un Anchoménide.

868 coLÉorTÈREs cARAB1QuEs
. Le tableau suivant propose une distribution des espèces francaises
dans des cadres génériques nouveaux.
TABLEAU DEs EsPÈcEs
1 . Labium sans dent médiane. Dernier article des palpes pointu. Pro-
notum discoïde. Insectes bronzés. Organe copulateur grêle, le
pénis effilé, l’apex avec un épaississement terminal bien visible de
profil .......................... (p. 869); 130. Gen. Odontonyx.
—- Labium avec une dent médiane. Dernier article des palpes plus
ou moins tronqué ou pointu. . ............................... 2.
2. Antennes pubescentes a partir du 38 article inclus ....,....... 3.
-— Antennes pubescentes à partir du 48 article seulement .......... 5.
3. Quatrième article des tarses bilobé, l’onychium entièrement
glabre en dessous . ............. (p. 895). 136. Gen. Cardiomera.
— Quatrième article des tarses non bilobé,1’onychium avec deux ran-
gées de soies sur la face ventrale ........................... 4.
4. Pronotum subcordiforme, a côtés sinués en arrière, angles posté-
rieurs obtus mais saillants, sans soie postérieure. Bicolore, la tête et
le pronotum vert métallique, les élytres jaunes avec une tache dis-
cale postérieure d’un vert bleuâtre. (p. 894). 135. Gen. Anchomenus.
-—- Pronotum petit, non transverse, à côtés arqués, non sinués en
arrière, les angles postérieurs arrondis, la soie postérieure pré-
sente. Noir ou métallique ...... (p. 890). 134. Gen. El11‘0ph11US.
5. Espèces aptéres, à métépisternes courts. Élytres amples et dépri-
més, à gouttière marginale large et stries profondes; les épaules
effacées. Orifice basal du pénis prolongé sur le fond du bulbe basal
qui ne présente pas, de ce fait, un cul—de-sac basal (fig. 302) ......
............................. (p. 896). 137. Gen. Platynidius.
- Espèces ailées, à métépisternes longs et très rétrécis en arrière. _
Élytres à gouttière marginale fine et régulière, les épaules arron-
dies mais saillantes. Le bulbe basal avec un cul-de-sac profond
en avant (proximal) de l’orifice basal ....................... 6.
6. Styles de l’organe copulateur avec de longues soies apicales. Ély-
tres amples, déprimés et subcarrés, les épaules très saillantes, les
côtés parallèles .............. (p. 872). 131. Gen. Agonodromius.
— Styles de l’organe copulateur sans soies. Élytres amples mais
ovales, les côtés bien arqués ................................ 7.
7. Convexes. Pronotum cordiforme, plus long que large, ses côtés
longuement sinués, les angles postérieurs vifs, la gouttière mar-
ginale fine et étroite. Elytres ovoïdes, atténués au sommet, le
bord apical à peine sinué ........... (p. 874). 132 Gen. Auchlls.
—- Déprimés. Pronotum de forme variable, mais avec la gouttière
marginale élargie dans sa partie postérieure. Elytres amples, peu

oDoN·ro1~1Yx 869
convexes, avec le bord apical largement sinué .,.......... ' .....
............ ‘ ...................... — (p. 876). 133. Gen. Agonum.
130. Gen. ODONTONYX STEPHENS
Odonionyœ STEPHENS, 1827,111. Brit. Ent., I, 67 ;type: roiundicollis MARSH.,
Q= roiundaius PAYK. ——— Olisihopus DEJEAN, 1828, Spec. III, 176;
type : roiundalus PAYK. (Wnsrwoon, 1840, Gen. Syn.,2). — PUEL,
1935, Misc. ent., XXXVI, 49 (espèces francaises).
Fig. 295. — Distinct par l’absence de la dent labiale. Espèces de petite
taille, plus ou moins bronzées. Antennes fines, pubescentes à partir du 4**
article. Dernier article des palpes fusiforme et pointu ; palpes labiaux di-
chètes. Pronotum transverse, discoïde, à côtés et angles postérieurs très
arrondis, les soies bien développées. Élytres ovales, à stries fines, la striole
basale présente ; épipleures simples, le bord apical plus ou moins sinué.
Trois soies discales sur le 3** interstrie ; une apicale sur la 79 strie, à sa
terminaison contre le bord apical. Série ombiliquée : 6 —(— 8. Pattes grêles,
les ongles lisses. Insectes ailés ;métépisternes plus longs que larges, lisses.
Organe copulateur toujours grêle et long ; l’apex du pénis très atténué,
avec un épaississement apical bien visible de profil. Lame apicale longue,
bien développée. Style gauche plus ou moins ovale, plus long que large,
sa surface unie. Style droit plus court que le gauche, mais toujours lamel- 'V
leux et large.
Le genre groupe une vingtaine d’espèces dans les deux régions paléarc—
tique et néarctique. Les espèces vivent sous les pierres, sous les feuilles
mortes, au pied des arbres.
TABLEAU DEs ESPÈCBS
1 . Assez convexe, la gouttière marginale du pronotum fine et régu-
lière, le disque convexe, la surface basale sansponctuation. Élytres
à bord apical non sinué. Apex du pénis obtus et tordu vers la
droite. Long. 5 à5,5 mm. .......................... 1. Stllrmi.
— Plus ou moins déprimé, la gouttière marginale large, explanée en
arrière, la surface basale ponctuée, au moins latéralement, le
disque aplani. Élytres à bord apical sinué. .................. 2.
2. Interstries lisses, sans ponctuation. Points pilifères du 39 interstrie
fins, non fovéolés. Ponctuation basale du pronotum réduite. Ély-
tres un peu convexes, à épaules peu saillantes. Long. 6 à 7 mm., . .
............................................. 2. rotundatus.
— Interstries des élytres uniformément couverts de points aeieulés
peu serrés; points pilifères du 39 interstrie fovéolés. Élytres très
déprimés, à épaules très saillantes ........................... 3.

S70 coLÉo1>'rÈREs CARABIQUES
3. Ponctuation des interstries forte et bien visible. Ponctuation ba-
sale du pronotum réduite, peu étendue vers le disque qui est lisse
et brillant. Forme large, les élytres amples. Apex du pénis sans
épaississement terminal visible de profil (fig. 295 c), la lame apicale
courte et tronquée. Long. 6 à 7 mm ............ 3. glabriûollis.
— Ponctuation des interstries très fine. Ponctuation basale du prono-
tum rugueuse, étendue vers le disque. Apex du pénis avec un épais-
sissement terminal bien saillant (fig. 295 g) .................. 4.
4 . Plus large, les élytres amples, une fois et demie aussi longs que lar-
ges, les côtés arqués. Apex du pénis bien plus long (fig. 295 g), à
sommet obtusément tronqué. Long. 5 à 6 mm ...... 4. fuscatlls.
- Plus étroit et allongé, les élytres subparallèles, presque deux fois
aussi longs que larges. Apex du pénis plus court, plus atténué, en
pointe mousse (fig. 295 i). Long. 5 à 6 mm. .......... 5 . elongatlls.
1 . Odontonyx Sturmi DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. Il, 143 ; type : Au-
. triche. — roizmdicollis FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent.
fr. I, 73 (Taphria).
Fig. 295 e, f. — Brun de poix, à reflet bronzé, la base des antennes et les
pattes testacées. Pronotum un peu plus large que long, à peine ponctué
près des angles postérieurs. Élytres courts et convexes, les stries pro-
fondes, les interstries lisses ; points pilifères du 3*3 interstrie non fovéolés.
Apex du pénis un peu retroussé, obtus et dévié à droite, l’extrémité
mousse (fig. 295 f). Style droit en palette triangulaire, large à la base, ar-
rondie à l’apex.
Haute-Alsace : ;Westhalten, près :de Rouffach (SCHERDLIN). Pyrénées-
Orientales : Montlouis (LE Sounn).
Europe moyenne.
2. Odontonyx rohlndatus PAYKULL, 1798, Fauna Suec. I, 136 ; type :
Suède. — vafer DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 140 ; type : Krems.
— roiundicollis MARsHAM, 1802 ; Angleterre,
Fig. 295 a, b. — Brun de poix bronzé, les épipleures et souvent tout le
dessous roussâtre, la base des antennes, les palpes et les pattes testacées.
Pronotum deux fois aussi large que long, la base ponctuée sur les partie-
latérales, le disque lisse. Élytres ovales, assez convexes, le bord apical sis
nué ; stries finement ponctuées, interstries lisses ; les trois points du 3** non
fovéolés.
Apex du pénis droit, symétrique, a sommet tronqué (fig. 295 b). Style
droit semblable a celui de Siurmz'.
Toute la France, sauf la plaine méditerranéenne.
Europe septentrionale et moyenne; Caucase. Iles Britanniques. Signalé
d’Espagne par FUENTE, ce qui est douteux.

onoNToNYx 871
3. Odontonyx glabrieollis GERMAR, 1817, Reise Dalm., 198; type :Za1·a. —
punclulaius DEJEAN, 1828, Spec. III, 179 ; type : midi de la France.
. ' Fig. 295 c, d. — Brun bronzé brillant, avec la bordure du pronotum et
des élytres `roussâtre, les antennes et les pattes testacées. Forme large,
les élytres amples, à interstries très plans et fortement ponctués.
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Fig. 295. Gen. Odonîonyz STEPH., organes copulateurs, de profil, et sommets des penis-,
face dorsale ( >< 28). — a. et b., 0. rotundatus PAYK., de Suisse. —— c. et d., O. glabri—
collis GERM., de Corse. — e. et f., O. Sturmi Durrs., du Wienerwald. — g. et h.,
O. fuscaizzs DEJ., du Beausset. — i. et f., 0. elongaius WoLi.., de Bonifacio.
Organe copulateur plus court que chez les autres espèces, la partie api-
cale comprimée, infléchie du côté ventral, l’apex sans épaississement ter-
minal, mais atténué et transversalement tronqué. Style droit large à la
base comme chez les deux précédents, mais anguleux au sommet. ·
France méridionale, dans le bassin de la Garonne et la région méditerra-
néenne. Corse. Vers le nord jusqu’à l’île de Ré.
Toute la région méditerranéenne. Représenté par une race particulière,
hispanicus DEJ., dans la péninsule Ibérique et une autre, puncïicollis Luc.,
dans le Nord de l’Afrique. La forme typique se trouve en France, dans le sud
de l’Europe et en Orient.
4. Odontonyx fuscatus DEJEAN, 1828, Spec. III, 180 ; type : midi de la
France.
Fig. 295 g, h. — Brun bronzé assez clair, avec la bordure du pronotum

872 C coLÉo1=*rÈnEs CARABIQUES
et des élytres, le dessous du corps, les antennes et les pattes testacées. Dif-
férent du précédent par l’extension de la ponctuation rugueuse sur toute
la base du pronotum et par la finesse de la ponctuation des interstries.
Par contre, les trois points sétifères du 3** interstrie sont fovéolés.
Organe copulateur très effilé, l’apex long et obtusément tronqué à son
sommet. Le style droit est étroit à la base, peu à peu élargi et tronqué au
sommet.
France méridionale : bassin de la Garonne et zone méditerranéenne. Corse.
Sur le littoral atlantique jusqu’à la Rochelle.,
Commun dans l’Europe méditerranéenne et les îles tyrrhéniennes, ainsi
qu’à Majorque ; aussi dans le nord de l’Afrique : Margueritte (Sriarrr).
5. Odontonyx 81OHg3tuS'WOLLASTON, 1854, Ins. Mad., 38 ; type : Madère.
— inierstiiialis CooUEnEL, 1858, Ann. Fr., 781 ; type : Ain—el—Turk.
Fig. 295 i, j. — Très voisin du fuscaius auquel il est souvent rattaché
comme race géographique. C’est en réalité une espèce, différant par sa
forme bien plus étroite et allongée et par les caractères de l’organe copu-
lateur. A ,
Rens 19l¤S¤§¥¤Pî2. moins effilé ;1’er¢>< plus wurt plus aüénué en Pom
mousse. Style droit de même type, mais encore plus dilaté et largement
tronqué.
Dans les terrains incultes, salés ou non ; il hiverne dans les racines des
_ plantes et sous les débris végétaux. ,
Midi de la France. Hérault : Le Caylar (THÉROND) ; Lattes (LAVAGNE).
Bouches—du·Rhône: Camargue, Plan d’Aren (PUEL). —— Corse, aux environs
de Bonifacio.
L’espèce occupe tout le Nord de l’Afrique, les îles Baléares, Madère, Porto-
Santo et les îles Canaries orientales : Lanzarote et Fuerteventura.
O. elongalus cohabite donc avec fuscaius en France, en Corse, a Majorque,
en Algérie. Ce fait confirme encore son indépendance spécifique.
131. Gen. AGONODROMIUS REITTER
Agonodromius REITTER, 1908, Fna Germ. I, 139 ; type : quadripunciaius
DE GEER.
Fig. 298 a, b. — Très remarquable par la présence de grandes soies au
sommet des styles ; parmi les Conchifera, je ne connais que les Agonodro-
· mius et les A gra avec des styles sétifères.
Noir profond, les antennes et les pattes noires. Tête à cou délié, les yeux
très grands et très saillants, l’aspect général rappelant les Dromius. Ailés.
Antennes courtes et épaisses, pubescentes à partir du 46 article. Palpes
maxillaires à dernier article fusiforme, renflé et pointu, l’avant-dernier
plus court et plus étroit que le dernier ; palpes labiaux dichètes. Prono-
tum-plus ou moins court, à côtés sinués avant les angles postérieurs qui

AcoNo1>noMrUs· 873
sont très obtus mais accusés ;.base obliquemuent tronquée latéralement ;
A gouttière large, explanée en arrière ; le disque déprimé. Élytres subcarrés
et déprimés, plustoufmoins longs, les épaules saillantes mais très arrondies.
Bord apical sinué. Stries fines ; trois à cinq points sétigères sur le 39 in-
terstrie ; deux soies apicales tout près du bord apical. Série ombiliquée:
( 6 + 1 -(- 7. Métépisternes plus longs que larges et lisses.   .
Organe copulateur de même type que chez les Agonum, sauf qu’il est
proportionnellement bien plus petit et qu’il existe un aileron sagittal sur
le bulbe basal. Styles sétifères, le gauche très allongé, le droit fusiforme,
un peu plus court que le gauche ; tous deux avec de fortes soies apicales
bien développées (fig. 298 a).
Le genre est surtout arctique, mais avec distribution boréo-alpine. Les
deux espèces setrouvent dans l’Eur0pe moyenne ou méditerranéenne,
dans des stations-refuges où elles ont survécu depuis le Glaciaire.
L. GANGLBAUER et J. SAlNTE—CLAIRE DEVILLE (Cat. Col. Corse, 1914, 500)
remarquent que, dans ces stations méridionales, on les trouve généra-
lement sur le sol carbonisé de forêts de sapins récemment incendiées.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Pronotum court et très transverse, la gouttière marginale et les
fossettes basales larges et rugueuses, mates. Antennes atteignant
le milieu du corps. Élytres subcarrés, peu allongés, le 39 interstrie
avec trois ou quatre, parfois cinq, très gros points fovéolés. Noir
brillant. Long. 5 à 5,5 mm. ................. 1. quadripunctatüs.
- Pronotum petit, pas plus large que long, subcordiforme, la gouttière
marginale réduite. Élytres deux fois aussi larges ensemble que
le pronotum, amples et allongés, rectangulaires, déprimés, les
épaules arrondies; surface mate; le 39 interstrie avec trois points
pilifères non fovéolés. Long. 6,5 à 8 mm ........... 2. Bogemanni.
1. Agonodromius quadripunctatus DE GEER, 1774, Mem. Ins. IV, 102 ;
type : Europe septentrionale. — foveolalus ILLIGÉR, 1801. —- cu-
praius STURM, 1824. ' ` ( _
Fig. 298, a, b. — Entièrement noir brillant, un peu bronzé. Prono-
tum une fois et demie aussi large que long, déprimé, les fossettes basales ~
très larges et rugueuses. Élytres une fois et quart aussi longs que larges,
les épaules arrondies, les fovéoles du 39 interstrie très larges, .empiétant
sur les stries limitrophes.
Organe copulateur peu allongé et peu arqué, le bulbe avec un grand aile-
ron sagittal, la partie apicale du pénis infléchie du côté ventral ; lame api-
cale réduite, anguleuse (fig. 298 b). Style gauche muni de deux soies, le
gauche avec une seule soie très grande., . _

874 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Haute-Alsace (FAUvEL). Seine-et-Marne : forêt de Fontainebleau, dans
les régions incendiées (GRUARDET). Hautes-Pyrénées: Barousse (PANDELLÉ,
coll. PUTON). ,
Europe septentrionale, jusque dans la zone arctique ; Grande-Bretagne ;
nord de l’Amérique. Dans l’Europe centrale signalé de Rhénanie, de l’Au-
triche et de Silésie.
VARIATION. — La var. cupraius STURM a les élytres nettement bronzés.
D’autre part, il existe parfois cinq soies discales au lieu de quatre sur
chaque élytre (var. quinquepunctatus LETZNER).
2. Agonodromius Bogemanni GYLLENHAL, 1813, Ins. Suec. I, 697 ; type :
Suède. — obsoleius SAY, 1823 (Amérique du Nord).
Bien plus grand que le précédent (7 à 8 mm.), plus allongé, avec le pro-
notum bien plus petit, les élytres plus amples et plus longs. Antennes ex-
ceptionnellement courtes. Points discaux des élytres non fovéolés. Noir
mat, les élytres alutacés.
Organe copulatèur semblable à celui du quadripunciaius, mais avec
l’aileron sagittal plus court et l’apeX retroussé au lieu d’être infléchi ;
même forme que la lame apicale. Style gauche avec une seule soie, le
droit semblable.
Corse, pris une seule fois, en 1907, à Vizzavona, sous des débris de bois
carbonisé dans un canton forestier récemment incendié (BUDTz) (1).
Toujours très rare : Scandinavie, Finlande, Sibérie, Amérique du Nord. En
Europe centrale, cité de Bosnie (Arrnnaacx) et de la Haute-Autriche (Omo).
132. Gen. ANCHUS LE CoNtrE
Anchus LE CONTE, 1854, Proc. Ac. Philad., VII, 38 ; type : pusillus LE
C., = obscurus HE1>.BsT (*). — Anchonus Dasnnocrnans, 1905.
Fig. 296. — Insectes plus ou moins convexes, à pronotum cordiforme,
plus long que large, ses côtés longuement sinués, les angles postérieurs vifs,
la gouttière marginale fine et étroite.
Antennes pubescentes à partir du 46 article. Palpes maxillaires à der-
nier article fusiforme, renflé et pointu, l’avant-dernier plus court et plus
étroit que le dernier. Dent labiale simple ;palpes labiaux dichètes. Prono-
tum à base droite, les soies bien développées. Élytres ovoîdes, convexes,
atténués au sommet, la striole basale nette, le bord apical à peine sinué.
Deux ou trois soies discales ; une apicale. Série ombiliquée 2 6, -1- 6 (obscu-
rus), ou : 6 -|— 1 -1- 8 (ruficornis). Ailés. Métépisternes allongés et lisses.
1. Cet exemplaire ne se trouve pas dans la collectionde J . SAINTE·CLAIRE DEv11.LE.
J’ai pu cependant examiner un mâle étiqueté « Autriche », de la coll. Ch. DEMAISON.
2. Le Catalogue Csrm (pars 115, 865) met Anchus LE C. (1854) en synonymie de
Ozypselaphus Crmunom (1843, type : pallidzzlus CHAUD,). D’après sa description, le
genre de C1-xAUD01R n’a aucun rapport avec les Anchus : « ihoraz 0rbic1zlat1zs... angulis
haud prominulis, roiundatis ». Cela ne peut s’app1iquer qu’à un Agonum.

ANCHUS 875
Organe copulateur allongé, peu arqué, le bulbe basal avec un cul—de—
sac terminal, comme chez les Agonum, Anchomcnus, Plalynus, etc. Apex
réduit. Style gauche allongé, le droit en palette plus courte et plus étroite.
Le genre ne comprend que deux espèces en E1.u·ope. Mais il est repré-
senté dans· les îles Canaries (N icholsi WOLL.) et surtout dans l’Amérique
du Nord par de nombreuses espèces actuellement rangées comme Ancho-
menus. _ 1
TABLEAU ons ESPÈCES
1 . Tarses sillonnés à la face dorsale. Angles postérieurs du pronotum
obtus. Élytres convexes, à stries lisses; deux points discaux très
petits. Brun de poix, une tache sur l’aire cérébrale, les épipleures
roussâtres, les antennes et les pattes testacées pâles. Long. 7 à
9 mm ........................................... 1. mficomis.
——— Tarses non sillonnés en dessus. Pronotum plus allongé, à angles
postérieurs droits. Élytres très convexes, à stries fortement ponc-
tuées ; trois points discaux. Brun de poix brillant, les élytres plus
clairs, les antennes et les pattes testacées pâles. Long. 5 à 6 mm.
................................................. 2. obscurus.
1. Anchus ruficornis GoEzE, 1777, Ent. Beytr. I, 663. — BEDE1., 1881,
Fne Bass. Seine, I, 109. — pallipes FABRICIUS, 1801, Syst. El.,
187. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 74. — albipes F.».BR1ciUs,
1796.
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Fig. 296. Gen. Anchus LE C., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale. — a. et b., A. obscurus HERBs·r, de Rambouillet. — c. et d., A. rufi·
cornis G0EzE, d’A1gérie.
Fig. 296 c, d. — Pronotum à peu près aussi long que large, rétréci à la
base, les angles postérieurs obtus mais vifs et saillants en dehors, la surface
basale ponctuée. Élytres oblongs, convexes, les stries lisses et fines.
Organe copulateur arqué, l’apex non infléchi, droit, en lame arrondie
très courte (fig. 296 d). Style droit longuement ovale.
Toute la France et la Corse. Très commun partout, souvent dans les sou-
terrains et aux entrées des grottes. K

876 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Europe et région méditerranéenne. Iles Britanniques. Aussi aux Canaries,
à Madere, aux Açores et dans certains points de la côte orientale des États-
Unis, où il est sans doute importé (Maine).
2. Anchus obscllrus HERBST, 1784, Fuessly Arch. IV, 139. —- pusillus
LE CONTE, 1854 (Amérique du Nord). -— oblongus FAIRMAIRE et
LABoULBÈNE, 1854, 74.
Fig. 296 a, b. — Bien distinct par la forme allongée et étroite de son pro-
notum, à angles postérieurs droits et vifs et surface basale fortement ponc-
tuée, par ses élytres ovoïdes, très convexes, à stries très fortement ponc-
tuées.
Organe copulateur de même type que celui du ruficornis, l’apex très
court mais plus étroit. Style droit acuminé.
Toute la France, sauf la région méditerranéenne.
Répandu dans presque toute la zone holarctique : Amérique du Nord,
Europe septentrionale et moyenne, Sibérie.
133. Gen. AGONUM BoNELL1
Agonum BoNELL1, 1810, Obs. ent., tab. syn. ; type 2 sexpunciaium LINNÉ
(WEsTwooD, 1840, Gen. Syn., 3). - REITTER, 1907, W. ent. Ztg.,
XXVI, 63.
Subgen. Plaiynus BoNELL1, 1810, l. c. ; type 2 angusiicollis FABR1-
cius, = assimilis PAYK. (Wnsrwooo, 1840, Gen. Syn., 3). — Limo-
dromus MoTscHoULsKY, 1864, Bull. Mosc., XXXVII, 316 ; type :
assimilis PAYK.
Subgen. Baienus MOTSCHOULSKY, 1864, 1. c., 317; type : livens
GYLL.
Subgen. Anchodemus MOTSCHOULSKY, 1864, l. c., 317 ; type : cya-
neus DEJ.
Fig. 297, 298, 299 et 300 l. — Genre groupant des espèces ailées, à an-
tennes pubescentes à partir du 4** article seulement (sauf chez anienna-
rium), et de forme ample et peu convexe.
Palpes maxillaires à dernier article fusiforme, tronqué ou obtus au som-
met, à peu près de même longueur que l’avant—dernier. Dent labiale
simple, les palpes labiaux dichètes.
Pronotum variable, mais aplani, avec la gouttière marginale toujours
élargie en arrière, les fossettes basales très larges. Élytres amples, dépri-
més, à épaules saillantes et bord apical largement sinué. Des soies dis-
cales sur le 39 interstrie; une seule apicale sur la terminaison de la 76 strie.
Série ombiliquée : 6 -1- 1 -1- 7 (ou 8) fouets. Métépisternes allongés, très
rétrécis en arrière. Tarses grêles, non sillonnés et simples.
Organe copulateur peu arqué, le bulbe basal du pénis toujours avec

C AGONUM 877
un cul-de-sac terminal au delà de l’orifice basal. Lame apicale toujours
réduite, anguleuse, parfois effilée. Styles sans soies, le gauche ovale, très
ample, le droit lamelleux mais très petit, de forme variable, toujours
étroit à la base et dilaté dans s partie apicale.
Chez les Plaiynus la partie apicale du pénis est tordue en hélice de
façon que l’apex se trouve seul déversé du côté gauche (fig. 297).
Les Agonum sont nombreux dans toute la région holarctique.
TABLEAU DES EsPÈcEs
1 . Tête à cou étroit, la constriction étendue sur la face dorsale. Pro-
notum simple, à gouttière marginale très large, la soie posté-
rieure présente ............................................ 2.
— Tête à cou étroit, mais sans constriction intéressant la face dor-
sale ....................................................... 3.
2. Angles postérieurs du pronotum vifs ........ Subgen. Platynus.
— Angles postérieurs du pronotum très arrondis,. Subgen. Batenus.
3. Pronotum très petit, à angles postérieurs droits et vifs, sans soie
postérieure .... . .......................... Subgen. Anehodemus.
—- Pronotum plus ou moins transverse, à angles postérieurs obtus et
très effacés, la soie postérieure présente ......... Subgen. Agonum. I
Subgen. Plaiynus, s. str.
1. Côtés du pronotum profondément sinués avant les angles pos-
térieurs qui sont droits ; gouttière marginale et impressions ba-
sales rugueuses. Élytres amples, élargis après le milieu, les stries
finement ponctuées, les interstries convexes. Noir brillant, les
antennes et les pattes brunâtres. Long. 10 à 13 mm. . 1. assimile.
-— Côtés du pronotum à peine sinués, presque rectilignes avant les
angles postérieurs qui sont obtus mais vifs, denticulés ; gouttière
et impressions basales rugueuses. Élytres plus parallèles, à stries
plus profondes et interstries plus convexes. Long. 11 à 15 mm. . .
. .............. · ............................... 2. Krynickii.
Subgen. Baienus Morscnoursxv
1 . Allongé et subparallèle. Brun de poix brillant, le front avec deux
taches pâles sur l’aire cérébrale, le dessous roux, les antennes et
les pattes testacées. Pronotum un peu plus large que long, les
impressions basales larges et profondes, lisses, les angles posté-
rieurs effacés, la base très arrondie latéralement. Élytres étroits,
déprimés sur le disque, les stries fines, les interstries très peu
convexes. Long. 8 à 11 mm ......................... 3. livens.
JEANNEL 56

878 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Anchodemus MOTSCHOULSKY
1 . Bleu métallique, parfois verdâtre ; antennes et pattes noires. Pro-
notum aussi long que large, à côtés peu arqués en avant, sinués en
arrière, les angles postérieurs saillants, les côtés de la base arron-
dis ; impressions basales rugueuses. Élytres amples, deux fois
· aussi larges que le pronotum, élargis en arrière, déprimés ; stries
profondes et lisses, interstries convexes, le 36 avec quatre points
discaux. Long. 9 à 11 mm ........................ 4. cyanellm.
Subgen. Agonum si str.
1. Insectes de coloration métallique plus ou moins vive ......... 2.
— Insectes d’un noir brillant. Fossettes basales du pronotum tou-
jours lisses et superficielles ............................... 9.
2. Fossettes basales du pronotum profondes et rugueusement ponc-
tuées . ................................................... 3 .
— Fossettes basales du pronotum peu profondes, lisses ......,... 7.
3. Troisième interstrie avec cinq à sept grosses fovéolés sétigères `
qui occupent toutela largeur de Pinterstrieet dévient les stries
limitrophes. Bronzé cuivreux, la tête,le disque du pronotum et la
bordure des élytres verdâtres. Pronotum transverse ; élytres am-
ples. Long. 8 à 9,5 mm. ......................... 5. impressum.
—— Troisième interstrie avec des points sétigères non fovéolés ...... 4.
4 . Points sétigères du 39 interstrie très petits. Tête et pronotum d’un
rouge doré ou bronzé, les élytres vert pré mat. Pronotum trans-
verse, à gouttière étroite. Élytres allongés et déprimés. Long. 8
à 10 mm .................................. 6. viridicupreum.
— Points sétigères du 36 interstrie bien visibles .................. 5.
5. Gouttière marginale du pronotum large, largement explanée en
arrière et très rugueusement ponctuée. Tête et pronotum d’un
vert métallique brillant, les élytres rouge cuivreux, à. bordure verte
(parfois le dessus vert, ou bleu, ou bronzé métallique uniforme).
Pronotum ample, transverse, ses côtés très arrondis ; élytres
oblongs, les points sétigères du 3€ interstrie au nombre de six à
sept, rarement quatre ou huit. Long. 7 à 9 mm. 7. Sexpllnctatum.
— Gouttière marginale du pronotum étroite, peu explanée en ar-
rière, sa ponctuation réduite, les fossettes basales rugueuses.. 6.
6. Pronotum transverse, à côtés bien arqués. Bronzé uniforme, par-
fois verdâtre. Élytres oblongs, à bord apicalpfaiblement sinué.
Points sétigères du 36 interstrie au nombre de trois à sept. Long.
6 à 7 mm ....................................... 8. ericeti.
—— Pronotum petit, non transverse, la base aussi large que le bord
antérieur, les angles postérieurs mieux marqués. Bronzé brillant,
les pattes brun rougeâtre, le premier article des antennes rou-

AcoNUM ' 879
geâtre. Élytres oblongs, allongés, à bord apical peu sinué; quatre
à six points sétigères sur le 39 interstrie. Long. 7 à 9 mm .......
l ........................ . ....................... .9. gracilipes.
7. Pronotum très petit, subcarré, à côtés peu arqués et gouttière
marginale très étroite, les fossettes basales très superficielles ;
angles postérieurs très effacés. ,Vert` métallique clair et brillant,
avec le liséré marginal du pronotum et une large bande marginale
des élytres testacés, le dessous vert métallique, le premier article
des antennes pâle, le reste de l’antenne, lespalp es et les pattes bru-
nâtres. Élytres amples ; trois points sétigères sur le 3** interstrie.
Long. 8,5 à 10 mm ....................... Q. . 10. marginatllm.
— Pronotum transverse, ample, à côtés bien arrondis ; fossettes pro-
fondes, avec une impression linéaire ........................ 8.
8. Angles postérieurs du pronotum bien marqués ; la gouttière
marginale assez large. Bronzé brillant, verdâtre sur la tête et le
pronotum ; antennes brunes, à premier article pâle ; pattes
brunes. Élytres à stries très fines ; trois points sétigères sur le 39
interstrie. Long. 6 à 9 mm,. ..................... 11 . Mülleti.
-— Angles postérieurs du pronotum effacés, la gouttière marginale
très étroite. Bronzé métallique ordinairement violacé, les pattes
testacées, les antennes brunes à premier article pâle. Élytres plus
convexes, plus ovales, à stries plus fortes. Long. 6 à 8 mm ....
............................................ 12. numidicum.
9. Gouttière du pronotum large dans sa moitié antérieure, explanée
en arrière, le pronotum toujours transverse. Trois points sétigères
non fovéolés sur le 36 interstrie ............................ 10.
— Gouttière marginale du pronotum très fine en avant, un peu plus
large en arrière, mais non explanée. Trois points sétigères sur le
3€ interstrie ............................................ 13 .
10. Fossettes basales mates. Tarses postérieurs sillonnés en dessus et
mats ; élytres mats. Premier article des antennes rougeâtre, les
pattes brunes. Pronotum à côtés bien arqués, les angles posté- l
rieursbien accusés. Élytres amples, atténués au sommet, déprimés
sur le disque, les stries fines, les interstries plans. Pattes longues. ‘
Long. 7 à 10 mm ................................ 13. lugens.
— Fossettes basales brillantes. Tarses postérieurs non sillonnés,
brillants. .................................. . .... , ........ 11 .
11. Stries fines, interstries plans. Noir bronzé, le premier article des
antennes rougeâtre, les pattes brunes. Angles postérieurs du pro-
notum effacés. Élytres courts et larges, un peu convexes. Long. 7
à 8 mm. ....................................... 14. VGISUÈUIFI.
—- Stries fortes, les interstries convexes ...................... 12.
12. Pronotum non rétréci à la base qui est aussi large que le bord _

880 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
antérieur. Noir bronzé, les pattes brunes. Élytres oblongs, dé-
primés sur le disque. Long. 7 à 9 mm ........... . .... 15. viduum.
— Pronotum rétréci à la base. Noir profond uni. Élytres oblongs et
déprimés, sur le disque. Long. 7 à 9 mm .......... 16. moestum.
13. Troisième article des antennes, par exception, pubescent à son
extrémité apicale. Pronotum transverse, à angles postérieurs
effacés. Noir bleuâtre ou verdâtre, les pattes brunes, les tibias
souvent testacés. Élytres assez courts, amples et un peu con-
vexes, les stries profondes. Long. 6 à 8 mm ..... 20. antennarium.
—- Troisième article des antennes entièrement glabre ............ 14.
I4. Pronotum transverse, à marge roussàtre, les angles postérieurs
effacés. Noir de poix, les pattes brunes. Assez convexe, les ély-
tres atténués au sommet, à stries profondes. Long. 7 à 8 mm,. . .
............................................ 19. longicorne.
— Pronotum non transverse, sans bordure roussâtre ........... 15.
15. Pronotum allongé, un peu plus long que large, les côtés peu ar-
qués, ses angles postérieurs obtus mais indiqués. Noir, souvent
bronzé, les pattes souvent rougeâtres. Élytres oblongs,_an1ples, ,
déprimés, à stries fines et interstries plans, le 39 interstrie avec
trois ou quatre points sétigères très gros, presque fovéolés. Long.
8 à 9 mm .................................. . .... 17. atratum.
—— Pronotum à peine plus large que long, à côtés arrondis et angles
postérieurs tout à fait effacés. Noir, les pattes brunes. Élytres
plus courts, déprimés, à stries fortes et interstries un peu con-
vexes, le 3e avec deux ou trois points sétigères très petits. Long.
8 à 9 mm ....................................... 18. nigrum.
Subgen. Platynlls, s. str.
1. A. (Platynus) assimile PAYKULL, 1790, Mon. Car. Suec., 53 ; type:
Suède. — FA1RMA1RE et LABoU1.BÈNE, 1854, 74. — angusiicolle
FABRICIUS, 1801, Syst. El., I, 182. — DEJEAN, 1828, 104. — disiinc-
iam CHAUDOIR, 1843, Bull. Mosc. XVI, 762 ; type z Tessin. —— Ab.
sanguinipes REUTER, 1908, Fna Germ. I, 143 (rufipes LETZNER>.
Fig. 297 a, b. — Noir brillant, les pattes brunes (forme typique), ou
rarement testacé rougeâtre (ab. sanguinipes RE1rT.).
Organe copulateur arqué, la partie apicale du pénis atténuée, tordue
en spirale vers la gauche (fig. 297 a), l’apex styloïde et long (fig. 297 b).
Style gauche allongé, ovale, le droit en lame arrondie.
Toute la France, très commun dans les forêts sous les accumulations de
feuilles mortes, dans les mousses, au pied des arbres.
Europe septentrionale et moyenne ; Sibérie. Iles Britanniques.

A<;oNUM 881
2. A. (Platynus) Krynickii SPERK, 1835, Bull. Mosc., VIII, 151 ; — ali-
ginosum ~ERICHSON, 1837, —- nigerrimum CHAUDOIR, 1837. —,,c0r·si-
cum TOURNIER, 1860, Berl. ent. Zs., IV, 317 ; type : Corse.
Fig. 297 c, d. — Plus grand que l’assimile et bien distinct par les côtés
du pronotum à peine sinués immédiatement avant les angles postérieurs,
qui sont représentés par un denticule saillant en dehors. Élytres moins
élargis en arrière.
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Fig. 297. Gen. Agonum BoN., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
ïace dorsale. —- a. et b., A. (Platgnus) assimile PAYK., de Saint-Martin-Vésubie. —·
c. et d., A. (Platynus) Krynickii SPERK, de Corse. —— e. et f., A (Batenus) livens GYLL.,
de France. — g. et h., A. (Anchodemus) cyaneum DEJ., de Saint-Gaudens.
Organe copulateur semblable, l’apex tordu de la même manière. Style
droit largement tronqué au sommet.
Corse : régions marécageuses de la côte orientale.
Russie et Sibérie ; Allemagne orientale ; Italie centrale et Corse. Cette
distribution discontinue est assez étrange.
Subgen. Batenlls MOTSCHOULSKY
3. A. (Batenlls) livens GYLLENHA1., 1810, Ins. Suec. I, 149; type:Suède.——
FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 80. —— memnonium N1coLAï, 1822.
—— bipunciaium STURM, 1824. — mundum GERMAR, 1837.
Fig. 297 e, f. — Coloration brun brillant, les pattes et les antennes tes-
tacées rougeâtres. Allongé et étroit, délié, le pronotum bien rétréci à la
base, à gouttière étroite en avant, élargie en arrière. Élytres subparal-
lèles, les trois points discaux assez forts.

882 coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
Organe copulateur à partie apicale non tordue, l’apex très fin, com-
primé et étroit (fig. 297 f). Style gauche ovale, le droit ample, largement
arrondi.
Toute la France, sauf dans les Alpes et dans la plaine méditerranéenne.
Europe septentrionale et moyenne ; Sibérie. Sud et est de l’Angleterre.
Subgen. Anchodemus MOTSCHOULSKY
4. A. (Anchodemus) Cyaneum DEJEAN, 1828, Spec. III, 106 ; type : Saint-
Jean—Pied-de—Port. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 74.
Fig. 297 g, h. — Très distinct par sa coloration d’un bleu ou vert métal-
lique en dessus, ses antennes, palpes et pattes noires. Pronotum à peine
plus large que la tête, élytres subcarrés, deux fois aussi larges que le pro-
notum.
Organe copulateur grêle et peu arqué, l’apeX réduit comme chez le
Europhilus (fig. 297 h). Style gauche allongé, à sommet anguleux ; style
droit de mêmeforme, mais plus court et plus étroit. D `
Py1·énées occidentales et centrales, de la Nive jusqu’à l’Ariège, au bord
des torrents, sous les pierres.
Encore cité par PORTA de la Vénétie Tridentine, du monte Rosa et des en-
virons du lac de Côme, du Lazio.
Subgen. Agonllm, s. str.
5. Agonum (s. str.) impressum PBNZER, 1797, Fna Germ., 37, 17 ; type:
Allemagne. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 75.
Fig. 298 g, h. — Grande espèce remarquable par la série de fovéoles du
39 interstrie.
- Organe copulateur assez grand, peu arqué, l’apex infléchi, la lame api-
cale courte et arrondie (fig. 298 h). Style gauche très grand et arrondi, le
droit un peu anguleux.
L’espèce est variable dans sa coloration ; on peut retenir les variations sui-
vantes, qui peuvent se rencontrer avec le type.
a. Tout le dessus vert émeraude .......... ab. subsmaragdinum REITT.
b. Cuivreux, presque sans teinte verte .......... ab. cupreatum. LE·rzN.
c. Dessus violacé foncé, à reflets verts ..... ab. cupreoviolaceum LETZN.
d. Dessus noir violacé ........................ ab. obscurum LETZN.
c. Des fovéoles sur le 1*11 et le 58 interstrie. .... ab. irrcgulare Liarzn.
Alsace : Strasbourg (Puroiv). Vosges : Remiremont (PUroN).
Europe septentrionale et moyenne : Sibérie.

Aeomrm ' 883
6. Agomlm (s. str.) viridicupreum GoEzE, 1777, Ent. Beytr. I, 664. ——
fhoracicum Founcnov, 1785, Ent. par. I, 45. — nigricorne P.·s.NzEn,
1793. - modesium STURM, 1824 ; FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854,
75. 1 11`1
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Fig. 298 a. et b. Gen. Agonodromius RE11··r., organe copulateur, de profil, et sommet du
pénis, face dorsale (X 32) de l’A. quadripunctalus DE G., d’Autriche.
Fig. 298 c. à p. Gen. Agonum BoN., organes copulateurs de profil, et sommets des pénis,
[ace dorsale (X 28). — c., A. (s. str.) viridicupreum Goazn, de Châteauroux. — d. et e.,
A. (s. str.) gracilipes DU1=·1·s., de Norvège. -— f., A. (s. str.) ericcti PANz., de Pontar-
lier. — g. et h., A. (s.str.) impressum PANZ., de Suisse. —— i. et j.,A. (s. str.) sexpuncia-
Zum L., de Transylvanie. ——— k. et l., A. (s. str.) marginatum L., de Bénaménil.— m.,
L4. (s. str.) numidicum Luc., d’Ajaccio. ——— n. et 0., A. (s. str.) Mülleri Hnnasr, de
Bénaménil. — p., A. (s. str.) lugens Durrs. du Djurjura.
Fig. 298 c. — Bien reconnaissable à sa coloration ; les élytres sont tou-
jours mats, avec les stries très fines et les interstries très plans ; points du
38 interstrie imperceptibles.
Organe copulateur de même forme générale que celui de seœpuncialum
(fig. 298 i), le style droit ovale et atténué. L’apex du pénis est tronqué
à son extrémité (fig. 298 c).
Toute la France, assez commun.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Sibérie.

884 ' COLÉOPTÈRES cAaAB1guEs
7. Agonum (s. str.) Sexpunctatum LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 10e éd., 416.
— FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 75.
Subsp. momïanum HEER, 1838, Fna Helv. I, 61 ; type : Valais.
Fig. 298 i, j. —~ Facile à reconnaître à la forme large et transverse de
son pronotum, avec de vastes fossettes basales profondes et rugueuse—
ment ponctuées. La coloration est variable.
Organe copulateur peu arqué, la partie apicale du pénis fusiforme, l’apex
infléchi, court et anguleux (fig. 298 j). Style gauche ovale, le droit atténué
au sommet.
Toute la France, sauf la plaine méditerranéenne. Commun sur les che-
mins dans les forêts, aux places humides et ensoleillées.
_ Europe septentrionale et moyenne ; Sibérie, Angleterre.
La race monianum, d’un bronzé métallique foncé, se trouve dans le Va-
lais et peut—être aussi en France.
VARIATION. -—— Chez, la forme typique, répandue dans toute la France, la
tête et le pronotum sont d’un vert métallique clair, les élytres d’un rouge cui-
vreux flamboyant. Les variations de couleur suivantes ont été nommées :
a. Tête et pronotum d’une couleur de laiton brillante et plus ou moins
V dorée, (Toute la__France)_.>    , ., .__. ....1,- ab. aurocupraum LEBIS.
b. Tête d’un bronzé cuivreux, pronotum bleuâtre, mais cuivreux sur le
disque. (Orne : forêt d’Andaines ; Cher) ...... ab. cupricolle LEB1s.
c. Tête et pronotum vert bleuâtre, le pronotum à bordure cuivreuse ;
élytres bronzé cuivreux. (Cher : Jouet—sur-l’Aubois) .............
..................................... ab. fulgidiaeneum PITON.
d. Tête et pronotum vert cuivreux ; élytres cuivreux, sans lustre vert.
(Cher : Jouet-sur-l’Aubois). .............. ab. cuproaeneum PITON.
c. Plus ou moins largement bleuatre ou violacé (Cher : Jouet—sur-l’Au—
bois) ................................ ab. violaceolinclum P1'roN.
On pourrait évidemment multiplier a l’inûnide telles désignations de va-
riétés sans grand intérêt.
8. Agonum (s. str.) ericeti PANZER, 1809, Fna Germ., 108, 6 ; type 2 Alle-
magne. — bifoveolaium C.-R. SAHLBERG, 1827. — fulgens DA\'IS,
1832. —— alpesire HEE11, 1838.
Fig. 298 f. —— Voisin du sexpunclalum, mais distinct par sa coloration
bronzée uniforme, sa taille plus petite (6 à 7 mm.), son pronotum a côtés
moins arrondis et fossettes basales moins profondes. Le disque du prono-
tum est souvent impressionné de chaque côté de la ligne médiane, vers le
milieu.
Organe copulateur analogue à celui de M ülleri (fig. 298 n), la partie api-
cale du pénis grêle, non infléchie. Mais la lame apicale est extrêmement
réduite, quoique très pointue (fig. 298 f). Style droit de même forme.
Tourbières du haut Jura : Pontarlier ; Frasne. ~
Rare dans l’Europe centrale ; plus commun dans le nord et dans les îles
Britanniques (Angleterre et Écosse).

AooNUM 885
VAmA·r1oN. —— On a décritquelques variétésde coloration : ab. thoracicum
LErzNEn (vertex, pronotum et suture à reflet vert) ; ab. vcrsicolor LETZNER
(violacé, la bordure des élytres cuivreuse) ; ab. nigroaencum LETZNEB. (bron-
1 . .zé.noirâtre ou violacé)..;,.ah. caracinum LETZNER,(,I10l1Y)., . . M , , `` ,
9. Agonum (s. str.) gracilipes Dunrscmvrin, 1812, Fna Austr. II, 144 ; type:
1 1 Autriche. —— €l0Hg61tUHl·DEJEAN, 1828, 146.1 1  
Fig. 298 d, e. É Espèce grêle et déliée, à pronotum petit, à peine plus
large que long, ses angles postérieurs obtus, les côtés très peu arqués, les
fossettes basales rugueusement ponctuées. Élytres oblongs, allongés,
profondément échancrés à la base ; de trois à six soies discales. Coloration
d’un bronzé clair.
Organe copulateur très différent de celui des espèces voisines. Le pénis
est profondément coudé au milieu, la partie apicale droite, largement
évasée ; lame apicale obsolète (fig. 298 e.), Style droit très petit, en forma
de lamelle à sommet transversalement tronqué.
Alsace.
Europe moyenne et septentrionale ; Sibérie. Sud de l’Angleter1·e.
VARIATION. — Tête, bordure du pronotum et des élytres verdâtres : ab.
virescens LETzNEn.
10. Agonum (s. str.) marginatum L1NNÉ, 1758, Syst. Nat., 10e éd., 416.
— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 75. — viridiniiidum GoEzE,
1777. — agrorum Founcnov, 1785, Ent. par. I, 43. — lucorum Foun-
cnoY, 1785,1. c., 44.
Fig. 298 lc, l. — La couleur vert métallique, avec une large bordure
élytrale jaune, est caractéristique; fémurs bruns et tibias jaunes. Prono-
tum petit, non transverse, à fossettes basales très superficielles et lisses.
Trois soies disc ales.
Organe copulateur arqué, l’apex du pénis infléchi, très atténué en
pointe (fig. 2981 ). Style gauche anguleux, le droit atténué au sommet.
Presque toute la France et la Corse. Commun dans les marécages sablon-
neux et les endroits humides, dans les plaines et les basses vallées.
Europe et région méditerranéenne. Iles Britanniques. Afrique du Nord ;
îles Canaries, Madère et Açores.
VARIATION. — On rencontre parfois les variétés suivantes :
a. Épisternes métathoraciques jaunâtres ....... ab. pretiosum Fnmnn.
b. Fémurs jaunes comme les tibias .......... ab. flavocinctum SUFFR.
c. Dessus vert#de—gris‘bleuté .................. ab. prasinum LETZN`.
d. Suture des élytres jaune, comme la bordure ...... ab. suturalc LE·rzN.
e. Dessus cuivreux, sans trace de vert. ............ ab. cuprcum LETZN.
f. Dessus et dessous, pattes et antennes jaunâtres, la tête à peine plus
foncée, les élytres vaguement bronzés sur le disque (Landes : env. de
Dax) ...................................... ab. Clcrmonîi PUEL·

886 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
11. Agonum (s. str.) Mülleri HERBST, 1784, Arch., 139. — BEDE1., 1881,
Fne Bass. Seine, I, 111. — parumpunciatum FABRICIUS, 1801, Syst.
El. I, 199. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 76. —— laeve DAWSON,
1854.
Subsp. Mzlleti HEER, 1938, Fna Helv. I, 61 ; type : Jura méridional.
Fig. 298 n, 0. —— Espèce très répandue, bronzée, verdâtre sur la tête
et le pronotum, de forme courte et large, peu convexe. Pronotum trans-
verse, à fossettes basales absolument lisses. Élytres oblongs.
Organe copulateur grêle, la partie apicale du pénis droite, la lame api-
cale bien développée, très atténuée en pointe aiguë (fig. 298 0). Style
droit en palette arrondie.
Commun dans toute la France, jusque vers 1.400 m. d’a1titude.
Europe et région méditerranéenne. Iles Britanniques ; îles Açores.
VAR1Ar1oN. -— Les ab. plicicolle Nic. et clandesîinum ST. sont des malfor-
mations individuelles. Les variétés de coloration connues sont les suivantes :
a. Tête et pronotum verts, élytres verdâtres ...... ab. virescens LErzN.
b. Tête et pronotum bleutés, élytres bronzés. . ab. aeruginosum LETzN.
0. Dessus a reflets bleus .................... ab. coerulescens LErzN.
d."Toüt' entier lcuîvreuic; .   . .'. .   .   .   ; .‘ ..... ‘ - ab. cupreumrlznrzw.
e. Entièrement vert, sans reflet cuivreux ........ ab. unic0l0r· LEONI.
f. Tête et pronotum noirs, élytres bruns ......... ab. brunnezzm LErzN.
Toutes ces aberrations se prennent çà et là avec le type.
La subsp. Mellcti HEER est de petite taille, d’un bleu noir, avec le pro-
notum très petit et les élytres très arrondis. Elle occupe le Jura méridional.
12. Agonum (s. str.) numidicum Lucils, 1849, Expl. sc. Alg. ll, 54 ; type :
Mustapha. —BEDEL, 1902, Cat. Col. N. Afr. I, 219.
Fig. 298 m. —— Voisin du précédent, mais plus allongé, le pronotum
moins transverse. Bronzé, les épipleures et les pattes pâles, les genoux et
les tarses noirâtres.
Organe copulateur semblable a celui de Mülleri, l’apex du pénis plus
aplati, en pointe moins aiguë (fig. 298 m) ; styles semblables.
Corse, environs d’Ajaccio.
Nord de l’Afrique, du Maroc à la Tunisie ; Andalousie ; Sicile, Sardaigne
et Corse.
13. Agonum (s. str.) lugens DuF·rscHM1D, 1812, Fna Austr. II, 139 ; type 2
Wien. -- FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 76.
Fig. 298 p. — Noir profond, les fossettes du pronotum et les élytres
mats. Élytres amples, assez longs, peu convexes, les stries finement ponc-
tuées, les interstries plans. Métatarse sillonné en dessus et mat. Pattes
grêles.

AGONUM_ 887
Organe copulaiteur très voisin de celui de M ülleri (fig. 298 n), mais un
A peu plus arqué dans la partie apicale ; apex plus court, un peu incliné à
droite (fig. 298 p). Style droit semblable.
Toute la France, dans les régions d’étangs et de grands marécages. Corse.
Toute l’Europe. Portugal. Nord de l’Afrique et Transcaucasie.
14. Agonum (s. str.) Verslltllm GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. I, 451 ; type :
Suède. — FMRMMRE et LABOULBÈNE, 1854, 77. —— laeve DEJEAN,
1828, Spec. Ill, 151 ; type : Suède.
Fig. 299 c, d. —— Pronotum transverse, à gouttière largement explanée
et angles postérieurs effacés. Élytres convexes, à stries fines et interstries
plans. Noir.
Organe copulateur court, la partie apicale du pénis comprimée, l’apex
court, atténué en pointe mousse (fig. 299 d). Style gauche arrondi, le droit
en palette tronquée à son sommet.
France septentrionale et moyenne, au sud jusque dans le Berry, l’Au—
vergne et les Dombes. Bords des mares et des étangs dans les bois.
Europe septentrionale et moyenne ; Sibérie. Grande—Bretagne et Irlande.
VAn1A·r1oN.-—La var. Mathcyi PUEL, du Jura Suisse, est d’un noir bleuté.
15. Agonum (s. str.) viduum Pmxznn, 1797, Fna Germ., 37, 18. — FA11=x—
MAIRE et LABoULBÈNE, 1854, 77. —— obscurum PAYKULL, 1790 (nec
' Hnnnsr). —— vernale PAYKULL, 1798.
Fig. 299 e, f. -—- Distinct du précédent par son pronotum plus trans-
verse, ses élytres déprimés sur le disque, à stries fortes et interstries con-
vexes ; les trois points du 39 interstrie mieux marqués.
Organe copulateur arqué, la partie apicale grêle, la lame apicale courte,
en pointe très obtuse (fig. 299 f). Style droit en palette arrondie.
France septentrionale et moyenne ; au sud jusqu’à Niort, au Mont-Dore et
à Annecy. Endroits marécageux, en hiver au pied des saules.
Europe et Sibérie. Grande-Bretagne et Irlande.
VARIATION. — L’ab. cyanesccns PRELL., à reflets bleus, est signalée de
Berck-Plage par ANTo1NE (Misc. cnt. XXV, 11). Quant à l’ab. Bcnoiti AN-
·ro1NE (1920, l. c. ll), « qui diffère du type par la présence d’un ou deux points
pilifère à l’extrémité du 7° intervalle », c’est, en réalité, un individu typique
sur lequel l’auteur a « vu » la soie apicale qui existe toujours. D’autres variétés
signalées par PUEL (Misc. XXXIX, 1938, hors-texte, 171) ne méritent pas
davantage d’être retenues. `
16. Agonum (s. str.) moestllm DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 138 ;
type : Wien. —- FA1P.MA1RE et LABOULBÈNE, 1854, 76.
Subsp. longipenne CHAUDOIR, 1844, Bull. Mosc., XVII, 426 ; type :
Perse. — permoeslum PUEL, 1938, Misc., XXXIX, hors—texte, 173 ;
type : Camargue. _

888 coLÉo1>'rÈREs CARABIQUES
Fig. 299 g, h. — Ordinairement considéré comme une racé du précé-
dent. Il en diffère cependant par la forme de son pronotum, bien moins
transverse et rétréci à la base, ainsi que par son organe copulateur.
Celui-ci est bien plus grand et plus épais, l’apeX comprimé, à pointe
arrondie (fig. 299 h). Style droit plus largement arrondi.
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Fig. 299. Gen. Agonum BoN., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (>< 28). — a. et b.,A. (s. str.) longicorne CHAUD., de Corse. ——-c. et d., A.
(s. str.) vcrsuium GYLL., de Bohême. —- e. et f., A. (s. str.) viduum PANZ., des Carpa—
thes. — g. et h., A. (s. str.) moeslum DU1=·rs., de Castres. — i. et j., A. (s. str.) ni-
grum DEJ., de Corse. — lc. et I., A. (s. str.) atraium Dcrrs., de Camargue.
Toute la France et la Corse, sous les feuilles mortes, en forêt.
Europe. Grande-Bretagne mais non en Irlande.
VARIATION. — Les variations de forme de la gouttière marginale signalées
par PUEL (1. c., 172) sont sans intérêt.
D’autre part, 1’espèce est représentée dans la région méditerranéenne par
une forme à élytres plus longs et métatarses plus grêles et plus allongés, qui
doit recevoir le nom de subsp. longipenne CHAUDOIR (= pcrmoestum PUEL).
Cette race se trouve en France, dansle Gard, l’Hérau1t, le Var, les Bouches-du-
Rhône. Elle est commune en Camargue (PUEL). C’est encore elle qui repré-
sente 1’espèce en Corse.
17. Agonum (s. str.) atrahlm DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 138;type :
Wien. ——vm0nachum DUFTSCHMID, 1812, l. c., 139 ; type : Wien. —
lucidum FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 78 ; type :
Hyères. — lalcrale IWEDTENBACHER, 1858.

AGONUM 889
Fig. 299 k, l. — Parmi les espèces noires, bien distinct par son prono-
tum petit, étroit, pas plus large que long, à gouttière marginale fine et
côtés peu arqués, enfin par ses élytres amples, déprimés, à interstries plans
et points sétigères du 39 interstrie très gros, presque fovéolès`.  
Organe copulateur très petit, à partie apicale très infléchie ; l’apex
court et anguleux, mousse (fig. 299 l). Style gauche arrondi, le droit obli-
quement tronqué. ( ( ~
Midi de la France, dans les terrains salés des marécages littoraux. Côtes de
la Méditerranée ; Gironde ; Loire-Inférieure ; île d’Yeu (PAULIAN),
Europe méditerranéenne ; Caucase.
VARIATION. — L’ab. latérale REDT. a les pattes testacées. Les var. luci-
dum FAIRM. et Vencti PUEL se distingueraient par leur pronotum plus
allongé. '
18. Agonum (s. str.) nîgrum DEJEAN, 1828, Spec. III, 157 ; type : France.
— BEDEL, 1902, Cat. Col. N. Afr. I, 220. — airaium FAIRMAIRE et
LABOULBÈNE, 1854, 78 (nec DUFTSCHMID.)#-- Dahli PREUDHoMME
DE Bonnn, 1879, Ann. Belg., 54.
Fig. 299 i, f. —— Distinct du précédent par son pronotum transverse, à
côtés bien arrondis, ses élytres plus courts, plus élargis en arrière, à points
sétigères du 3** interstrie bien plus petits.
— Organe copulateur plus grand, plus allongé, l’apex peu développé,
tronqué au sommet (fig. 299 j). Style gauche atténué au sommet, style
droit en lame_ lancéolée.
-Espèce atlantique. Midi de la France et Corse ; région ouest jusque dans
le nord : env. de Rouen (DUPREZ) ; Seine-et-Marne : Bouray (DUPREZ). Rare
à l’est du méridien de Paris : Lorraine ; Alsace ; Jura.
Région méditerranéenne et Europe occidentale. Iles Britanniques. Tout
le nord de l’Afrique jusqu’en Égypte ; Palestine.
19. Agonum (s. str.) longicome CHAUDOIR,l846, Én. Car. Cauc., 134 ; type:
Lenkoran. — Holdhausi Ai>FELBEcK, 1904, Kâf. Balk. I, 293 ; type :
péninsule Balkanique. — J. MÉLLEB, 1926, Studi ent. I, 247.
Fig. 299 a, b. — Reconnaissable au premier abord à la bordure rous-
sâtre des côtés du pronotum. Espèce noire, à pronotum nettement trans-
verse, avec les angles postérieurs assez marqués, la gouttière marginale
très fine. Élytres amples et courts, plus ou moins déprimés sur la base ;
points discaux petits.
Organe copulateur très particulier, de petite taille, avec la partie api-
caleudu pénis grêle et sinuée. Apex très court et très 'obtus   299 b).
Style gauche ovale, le droit transversalement tronqué. V
Corse : Fotelli, sur la côte orientale.
Espèce égéidienne, répandue dans toute la péninsule Balkanique, le Cau-
case, l’Italie, l’Autriche : Neusiedler See, pres de Wien.

890 coL1âoPTÈnEs cARAB1gUEs
OBS. — La synonymie de l’A. Holdhausi APF. avec A. longicorne CHAUD.
a été établie par PUEL (Misc., XXXIX, 1938, hors texte, 189).
20. Agonum (s. str.) antennarium DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 145 ;
type :Autriche. —-— subaeneum DEJEAN, 1828, Spec. Ill, 158 ; type z
Banat. — FAIBMAIRE et LABoUL1—sÈNE, 1854, 77.
Fig. 300 l. — On range ordinairement cette espèce dans le groupe des
Europhilus, parce qu’il existe une pubescence a l’extrême sommet du 39 ar-
ticle de l’antenne. Mais cette pubescence est bien plus réduite que chez les
Europhilus et, d’autre part, le pronotum et les palpes maxillaires ont la
forme habituelle chez les Agonum.
Noir avec un reflet bleuâtre. Pronotum transverse, à base large, comme
chez nigrum DEJ., les côtés arrondis, les angles postérieurs très effacés.
Élytres assez courts, amples, les stries distinctement ponctuées, les points
setigères du 39 interstrie petits.
Organe copulateur de même forme générale que chez nigrum (fig. 299 i).
le style droit arrondi, non lancéolé. Partie apicale du pénis épaisse et asy-
métrique, déviée à droite (fig. 300 l), la lame apicale bien développée, en
pointe obtuse, à sommet tronqué.
Alpes-maritimes ·: plateau de la Céva, près de Fontan.
Espèce répandue dans les Alpes orientales et les Carpathes (1), connue aussi
des environs de Gênes : monte Penna (Domino).
134. Gen. EUROPHILUS CHAUDOIR
Europhilus CHAUDOIR, 1859, Stett. ent. Ztg., XX, 124, ; type : micans
NICOLAï.
Fig. 300 c à lc, m, n. —— Bien distinct d’Ag0num par la forme des palpcs
et la pubescence des antennes étendue sur presque tout le 39 article.
Même aspect général, mais toujours avec le pronotum petit et étroit. Ailés.
Antennes longues et grêles, avec le 39 article pubescent dans ses trois
quarts apicaux. Palpes maxillaires à dernier article fusiforme, renflé et
pointu, l’avant-dernier aussi long que le dernier, mais plus étroit. Palpes
labiaux dichètes ; dent labiale simple. Pronotum petit, non transverse,
toujours rétréci à la base, les côtés non sinués avant les angles postérieurs
qui sont très arrondis ; les deux soies pronotales présentes. Élytres comme
chez les Agonum, mais bien moins déprimés,moinslarges, plus obtusérnent
arrondis au sommet ; bord apical sinué. Quatre à cinq soies discales sur
1. La répartition de cette espèce rappelle celle du Trechus latus Pu·rz., avec sa
race Grouvellei isolée dans les Alpes-Maritimes.

EUno1>n1LUs 891
le 39 interstrie ; une apicale. Série ombiliquée : 6 —}— 1 -|— 6 (ou 7). Mété-
pisternes plus longs que larges. V ,'
Organe copulateur deqmême type que chez les Agorzum.
Le genre est répandu dans les deux régions paléarctique et néarctique,
mais son aire de répartition est différente de celle des A gonum, ce qui con-
firme qu’il s’agit bien d’une lignée indépendante. Aucun Europhilus
n’existe dans les Iles Britanniques ni dans le Nord de l’Afrique.
Quant aux espèces décrites comme Europhilus de l’Afrique orientale
ou de la Nouvelle—Zélande, il est bien probable qu’une revision conduira
à les écarter. ·
TABLEAU mas ESPÈCES
1. Tarses profondément sillonnés à la face dorsale. Brun de poix, la
marge du pronotum roussâtre, le premier article des antennes et
les pattes testacées, les élytres rougeâtres ou bruns. Pronotum
bien plus long que large, ses côtés droits en arrière, presque sinués,
la base étroite; impressions basales réduites. Élytres allongés, ré-
trécis à la base, assez convexes ; quatre à cinq points sétigères sur
le 39 interstrie. Long. 6,5 à 8 mm .................... 1. Thoreyi.
— Tarses non sillonnés sur leur face dorsale ..................... 2.
2. Élytres allongés, subparallèles, assez convexes; stries plus fines. 3.
— Élytres plus larges, à côtés bien arrondis, le disque aplani ; stries
plus profondes ............................................. 4 .
3. Pronotum plus étroit ; élytres avec trois points sétigères très
petits sur le 39 interstrie. Brun de poix, les élytres roux avec reflet
bronzé verdâtre ; marge du pronotum roussâtre ; premier article
des antennes et palpes d’un brun rougeâtre, les pattes testacées.
Long. 6 à 7 mm ...................................... 2. picells.
- Pronotum un peu plus large; élytres avec quatre à cinq points
sétigères plus gros sur le 39 interstrie. Entièrement noir brillant,
les pattes noires ou brunes. Long. 6 à 7 mm. ............ 3. gracilis.
4. Pronotumàpeine plus long que large, à côtés bien arrondis, la
gouttière marginale fine, à peine élargie en arrière, les impressions
basales moins profondes. Élytres courts, les stries nettes, les inter-
stries plans, le 39 avec cinq points sétigères petits. Long. 5,5 à
6,6 mm ......................................... 4. f'\IHglI10SUS.
— Pronotum un peu plus large que long, à gouttière marginale large
et nettement explanée en arrière, les impressions basales larges
et étendues sur le disque ................ . ................... 5.
5. Côtés du pronotum peu arrondis. Élytres plus courts, à sommet
plus obtus, les interstries plans, le 39 avec cinq points sétigères.
Noir verdâtre ou bleuâtre métallique en dessus, noir en dessous,
les antennes et les palpes bruns, les pattes roussâtres à fémurs
noirs. Long. 6 à 7 mm ............................. 5. scitüllls.

892 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
— Côtés du pronotum plus arrondis. Élytres plus longs et moins
obtus au sommet, les interstries un peu convexes ; cinq points
discaux. Vert foncé métallique, les élytres souvent roux à reflets
verdâtres, dessous noir ; premier article des antennes, palpes et
pattes roussâtres. Long. 6 à 7,5 mm. .................. 6. micans.
1. Europhilus Thoreyi DEJEAN, 1828, Spec. III, 165 ; type : Hambourg.
— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 79.
Var. puellus DEJEAN, 1828, l. c., 166 ; type : Berlin. — longicollis
BOISDUVAL et LAcoRDA1EE, 1835, Fne Paris I, 215.
Fig. 300 c, d. — Très caractérisé par la forme allongée de son prono-
tum, rétréci à la base, avec les côtés presque droits dans la partie posté-
rieure. La forme typique a les élytres roux assez pâles, la var. puellus est
brun de poix, avec les épipleures des élytres roussâtres.
Organe copulateur peu arqué, l’apex court et anguleux (fig. 300 d).
Style droit ovalaire.
çà et là dans toute la France. Corse, surla côte orientale. Sous les détritus
au bord des étangs et des marécages.
V Europe moyenne et septentionale.
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Fig. 300 a. et b. Gen. Anchomenus Bon., organe copulateur de profil, et sommet du pénis,
face dorsale (X 32). — a. et b., A. dorsalis PONT., du Vernet.
Fig. 300 c. à n. Gen. Europhilus CHAUD., organes copulateurs, de profil, et sommets des
pénis, face dorsale (X 32). -— c. et d., E. Thoreyi DEJ., de Castres. — e. et f., E. fuli-
ginosus PANz., de la forêt de Troisfontaines. —g. et h., E. gracilis GYLL., des Vosges.
— i., E. piceus L., du lac de Grandlieu. ——j. et lc., E. micans Nic., de Saint·Dizier. —
m. et n., E. scitulus DEJ., de Condé-sur-Aube.
Fig. 300 1. Gen. Agonum BoN., sommet du penis, face dorsale, de l’A. (s. str.) antenna-
rium Durrs., de Ligurie.

EUROPHILUS 893
2. Europhilus piceus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 108 éd., 416. — picipes
FABRICIUS, 1787, Mant. I, 203. ——— FAIRMAIRE et LAB0ULBÈNE, 1854,
79.
Fig. 300 i. —— Assez voisin du Thoreyi, mais le pronotum est plus court, —
avec ses côtés plus arqués en arrière, les angles postérieurs plus arrondis ;
les élytres sont plus convexes, avec les stries plus fines. Quatre ou cinq p
points discaux.
Organe copulateur de même forme générale, mais avec la partie apicale
du pénis bien plus grêle, l’apex plus effilé (fig. 300 i). Style droit sem-
blable. p
France septentrionale et moyenne ; au sud jusque dans le Berry. Détritus .
au bord des marécages.
Europe septentrionale et moyenne. Sibérie.
3. Europhilus gracilis GYLLENHAL, 1827, Ins. Suec. I, 449 ; type : Suède.
I — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, 79. — oblongus DEJEAN, 1831,
Spec. V, 736.
Fig. 300 g, h. — Très voisin du piceus dont il diffère surtout par sa colo-
ration noire ; le pronotum est un peu plus large, les points discaux plus
gros et plus nombreux.
Organe copulateur semblable à celui du piceus, un peu plus arqué et
avec l’apex un peu plus court.
France septentrionale et moyenne ; au sud jusque dans leBerry,l’Auvergne
et 1’Isère. Surtout dans les régions tourbeuses.
L’ab. metallescens ANTo1NE(l920, Misc. cnt. XXV, 11), à reflets bronzés
métalliques, est décrite du Pas-de¢Calais ; Merlimont.
4. Europhilus îuliginosus PANzEa, 1809, Fna Gerin. 108, 5. — FAIHMAIRE
et LABOULBÈNE, 1854, 79.
Fig. 300 e, f. — Noir, les élytres le plus souvent brun rougeâtre, les
pattes brunes. Pronotum plus long que large, rétréci à la base, la gouttière
fine et régulière, les angles postérieurs très arrondis, les impressions ba- ,
sales peu profondes. Élytres relativement amples, déprimés ; cinq points
discaux très fins.
Organe copulateur bien arqué, l’apex assez long et aigu. Style droit
très élargi dans sa partie apicale, bien différent en cela de celui des autres
espèces du genre.
France septentrionale et moyenne, bords des étangs et marécages.
Europe septentrionale et moyenne ; Sibérie.
5. El11‘0DhllllS scittllus DEJEAN, 1828, Spec. III, 162 ; type : Hambourg.
Fig. 300 m, n. — Distinct du précédent par son pronotum plus court,
ses élytres plus courts et plus obtusément arrondis au sommet.
JEANNE:. 57

894 coLÉo1>1·ÈREs CÀRABIQUES _ _
Organe copulateur peu différent, plus grêle, un peu moins arqué, l’apeX
plus effilé et plus aigu (fig. 300 n). Style droit en palette arrondie.
Nord de la France. Assez répandu dans l’Aisne et l’0ise. Aussi dans 1’est,
dans la Marne, la Moselle, l’Alsace. Toujours rare, au bord des étangs et
dans les marécages.
Europe occidentale.
6. Europhîlus micans NICOLA1, 1822, Diss. Col. Hal. 19. — FAIRMAIRE
et LABOULBÈNE, 1854,78.
Fig. S00 j, k. — Très voisin du scilulus, dont il diffère par son pronotum
un peu plus arrondi, à gouttière très explanée en arrière, par ses élytres
plus longs, moins obtus au sommet, avec cinq points discaux plus gros
sur le 36 interstrie.
Organe copulateur plus arqué, l’apex fortement infléchi, mais aussi
atténué et aigu. Styles semblables.
France septentrionale et moyenne ; bassin de la Garonne. Au bord
des rivieres ou des étangs, souvent au pied des saules ; commun.
Europe septentrionale et moyenne. Sibérie.
135. Gen. ANCHOMENUS BoNE1.L1
Anchomenus BONELLI, 1810, Obs. ent., tab. syn. ; type : prasinus F., =
dorsalis PONTOPPIDAN (WEsTwooD, 1840, Gen. Syn., 3 (1). — Cli-
banarius Gozrs, 1882, Mitt. Schw. VI, 295 (nec DANA). —— Idiochroma
BEDEL, 1902, Cat. Col. N. Afr. 1, 216 ; type 2 dorsale PoNT.
Fig. 300 a, b. ——— Genre bien isolé par divers caractères s’ajoutant a un
type de coloration très particulier.
Bicolore, la tête et le pronotum vert métallique, les élytres jaunes
à reflets violacés, avec une vaste tache discale postérieure d’un vert
bleuâtre ; pattes et antennes jaunes. Ailé.
Antennes longues et robustes, pubescentes à partir du 38 article, comme
` chez les Europhilus. Palpes maxillaires à dernier article peu renflé et
tronqué au sommet, l’avant—dernier presque aussi long et aussi épais que
le dernier. Palpes labiaux dichètes ; dent labiale simple. Pronotum subcor-
diforme, plus long que large et très peu convexe ; les côtés longuement
sinués en arrière, les angles postérieurs obtus et émoussés mais saillants,
1. Je ne sais pourquoi on a pris·1’habitude de considérer l’espèce ruficornis GOEZE
comme type d’Anch0menus BoN. (BEDEL, 1881 ; GANGLBAUER, 1892). Srsm-1ENs (1828)
place le prasinus en tête de ses Anchomemzs etla même espèce est formellement désignée
comme type par VVESTWOOD (1840). D’ailleurs, prasinus correspond bien mieux que
ruficornis à la diagnose du tableau synoptique de BONELL1 : « Palpi arliculo 4*** praece-
denii aequali... Corpus depressiusculum » ne peuvent pas s’appliquer au ruficarnis mais
conviennent parfaitement pour le prasinus.

cAnD1oMERA ' 895
la base étroite et saillante; impressions basales rugueuses, très grandes
et prolongées vers le disque. Pas de soie pronotale postérieure. Élytres
ovoîdes, peu convexes, à stries fines, la base peu déprimée, l’apex atténué ;
trois sôiesdiscales. Métépisternés plus longs que larges. lll‘   1 u ~  
Organe copulateur de même type que chez les Europhilus ou les A gonum.
Le genre ne renferme qu’une seule espèce très largement répandue.
1. Anchomenus dorsalis PoNTo1>1>1DAN, 1763, Dansk. Atl. I; type : Dane-
mark. -BEDEL, 1881, Fne Bass. Seine, I, 112. —— viridifulvus GoEzE,
1777. — prasinus Tnumziznc, 1784. —— bicolor Founcnov, 1785, Ent_
paris., I, 44. — Thunbergi GMELIN, 1790. — viridanus FABBICIUS,
1787. A
Fig. 300 cz, b. —— Organe copulateur arqué, sa partie apicale grêle et
infléchie, l’apex assez grand, arrondi et mousse (fig. 300 b). Style gauche
ovale, à sommet anguleux ; style droit plus petit, de même forme quoique
· plus étroit.
Toute la France et la Corse. Très commun dans les endroits cultivés, sous
les pierres des fossés, au bord des routes; en hiver au pied des arbres.
Souvent en colonies avec celles des Brachinus.
Europe et Sibérie ; région méditerranéenne. Iles Britanniques. Dans le
Nord de l’Afrique, à Tanger, à Volubilis et Azrou ; Grand Atlas jusqu’à
2.000 m. ·
» 136. Gen. CARDIOMERA BAssx
Cardiomem BASSI, 1834, Ann. Fr., 319 ; type : Genei BAss1. ——— BEDEL,
1902, Cat. Col. N. Afr. I, 215.
Fig. 301. — Genre fondé pour une espèce de 10 à 12 mm. de long, de
forme grêle et élancée. Ailée. Le 49 article des tarses est bilobé,
Tête volumineuse, plus grande que le pronotum, les yeux petits. Antennes
pubescentes à partir du 38 article. Palpes maxillaires à dernier article peu
renflé et tronqué au sommet, l’avant—dernier plus court que le dernier.
Dent labiale simple, le palpe labial dichète. Pronotum très petit, cordi·
forme, non rétréci à la base, les angles postérieurs droits et vifs ; soies pro- ·
notales bien développées. Élytres amples et déprimés, les épaules arron-
dies, l’apex atténué, le bord apical faiblement sinué. Stries fines, nettes et
lisses, la striole basale bien développée ; interstries plans ; le 38 avec deux
soies discales ; une apicale. Série ombiliquée presque continue 2 6 —|— 10_
Métépisternes plus longs que larges, rétrécis en arrière, ponctués comme 0
les autres pièces sternales; Pattes robustes, les tarses sillonnés à la face
dorsale, le 46 article nettement bilobé, l’onychium glabre en dessous.
Organe copulateur assez particulier. Le pénis est allongé, peu arqué ;
le bulbe basal volumineux avec un fort cul—de-sac terminal bombé, l’ori-

896 coLÉoP'rÈ1=«Es cARAB1QU1as
fice basal à bord anguleux ; partie apicale atténuée et retroussée. Apex
styloïde, long et mousse, rappelant celui des Plaiynus. Style gauche
ovale, ample, le droit en longue palette. L’orifice apical du pénis est
légèrement déversé vers la gauche ; ce caractère le rapproche des Pla-
iynus du type assimilis, dont le déversement vers la gauche n’affecté que
la partie distale de l’orifice (fig. 297 a, b).
Le genre s’apparente certainement a des lignées d’Anchoménides
gondwaniens, actuellement confondues sousle nom de Colpodes, et dont la
revision serait bien nécessaire. L’unique espèce du genre Cardiomera est
une relique de la faune nummulitique de la Tyrrhénide.
1. Cardiomera Genei BASSI, 1834, Ann. Fr., 319; type: env. de Palerme. —
Bonvouloiri SCHAUM, 1860, Berl. ent. ,Zs. IV, 66 ; type : Pyrénées-
Orientales.
\ Il
a é- ·' l
,., \ V  .
Fig. 301. Gen. Cardiomera BAss1, organe copulateur, de profil, et sommet du pénis,
face dorsale ( >< 28).- a. et b., C. GeneiBAss1, de Ria.
V Fig. 301. e Noir brillant, les antennes brunes, les pattes testacée pâle.
Pronotum aussi long que large, ses côtés longuement sinués en arrière,
la gouttière assez large et régulière, les impressions basales larges, rugueu-
sement ponctuées comme toute la base.
Pyrénées-Orientales : Prades, Le Vernet, Ria. Corse. Toujours sous les
pierres ou dans les mousses des cascades ou des chutes d’eau.
Toujours très localisé. Les stations connues jalonnent les restes de la Tyr-
rhénide nummulitique (1) : Maroc : El Hadjeb (ALLUAUD et JEANNEL> ;
Grand Atlas (ANTOINE). Algérie : gorges de la Chiffa. Sicile : Palerme.
Sierra Nevada. Pyrénées-Orientales et Corse.
137. Gen. PLATYNIDIUS CASEY
Plaiynidius Th. CASEY, 1920, Mem. Col. IX, 4 ; type : hypoliihus SAY
(Amérique du Nord).
Fig. 302. — On a vu que le nom de Plaiynus BONELLI doit s’appliquer
1. R. JEANNEL. Les Bembidiides endogés (Rev. fr. d’Enî., III, 1936, p. 366, fig. 230).

PLATYNIDIUSA 897
aux espèces ailées du type assimilis PAYK., le type du genre (angusiicollis
F.), ayant été formellement désigné par WESTWOOD et correspondant
d’ailleurs parfaitement à la diagnose du « tableau synoptique ». Les es-
pèces aptères d’Europe, rangées à tort par les divers auteurs (GANG].-
BAUER, REITTER, etc.) comme Plalynus, devraient donc recevoir un nou-
veau nom générique. Mais ces espèces aptères des montagnes de l’Europe
centrale et du Caucase appartiennent manifestement à la même lignée
qu’une série d’espèces américaines ; il faudra donc adopter pour elles
le nom générique Plaiynidius CAs. (1).
Les Plqtynidius européens sont relativement de petite taille (10 à
16 mm.), avec le pronotum à peu près aussi long que large, les élytres très
amples, très déprimés, à gouttière latérale largement explanée.
Noirs ou dépigmentés, sans coloration métallique. Yeux toujours ré-
duits, pas plus longs que les tempes. Antennes pubescentes à partir du
48 article. Palpes maxillaires à dernier article renflé, ovoîde, à sommet ’
tronqué, l’avant-dernier aussi long et plus étroit que le dernier; dent
labiale simple, palpes labiaux dichètes. Pronotum subcordiforme, rétréci
à la base, la gouttière latérale évasée, les fossettes basales profondes ;` an-
gles postérieurs arrondis, effacés ; disque très aplani. Élytres amples,
bien plus larges que le pronotum, les côtés très arrondis, le bord apical
profondément sinué, l’angle sutural non saillant. Stries profondes et inter—
stries convexes, le 38 avec trois points discaux; une soie apicale. Série
ombiliquée moins nettement agrégée en deux groupes que chez les pré-
cédents ; le groupe huméral de 6 à S fouets, l’apical de 8 à 10. Métépisternes i
très courts. Aptères. Pattes longues et tarses grêles, le 48 article simple.
Organe copulateur court et épais, régulièrement arqué,l’apex comprimé
et bien développé, en pointe aiguë. L’orifice basal se prolonge sur le bulbe
basal jusque sur sa partie la plus saillante, de sorte qu’il n’existe pas de
cul—de—sac en deçà de l’orifice. Styles comme chez les genres précédents.
La forme du bulbe basal et de l’orifice basal du pénis est caractéristique
et distingue les Plaiynidius de tous les autres Anchoménides européens.
Je l’ai constatée chez le Plaiynidius cervicalis Cas. et on la retrouve chez
les Rhadine (Rh. caudalus LE C., Rh. longicollis BÈN.), chez certains Col-
podes et chez les Onychopierygia DEJ. Cette forme du bulbe basal doit
donc être commune à tous les membres d’une vaste lignée d’Anchomé·
nides américains, dont un genre, Plaiynidius, a passé en Europe pendant
le Tertiaire.
1. Les Platynidius nord-américains ont le faciès des espèces de l’Europe. Mais cer· C
tains sont de grande taille et se relient à un, autre genre américain, Rhadinc Ln
CoN·rE, remarquable par ses espèces souterraines de faciès aphénopsien. La saillie de
l’angle sutural des élytres paraît être le seul caractère séparant les Rhadinc des Platy-
nidius. Chez les premiers, on trouve toute une série de formes de plus en plus grêles et
allongées, depuis celles qui ressemblent aux Platynidius jusqu’à Pextraordinaire C0ms·
tockia troglodytcs VAN DYKE.

898 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs W
Les espèce européennes vivent sous les pierres, au bord des lacs ou des
torrents, à haute altitude dans les Alpes, les Carpathes et le Caucase. Deux
espèces se trouvent en France.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1. Noir, la marge du pronotum roussâtre. Plus large, le pronotum.
transverse, peu rétréci à la base, les angles postérieurs bien mar-
qués mais émoussés, obtus. Élytres plus larges, les stries bien plus
profondes, vaguement ponctuées, les interstries convexes et su—
perficiellement bosselés. Long. 10 à 12 mm. ............ 1. sexllalis.
— Rougeâtre, les élytres rembrunis. Plus allongé, le pronotum aussi
long que large, très rétréci en arrière, les côtés non sinués, la
gouttière marginale plus large et plus creuse, rugueuse; angles
postérieurs arrondis; soie postérieure absente. Élytres oblongs,
plus allongés, les stries fines et lisses, les interstries très peu con-
vexes. Long. 10 à 13 mm ......................... 2. Peirolerii.
1. Platynidiusisexuaiis K. et J.'DAN11zL, 1898, Col. St. II, 20 ; type 1 Pié-
mont.
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Fig. 302. Gen. Platynidius CAS., organes copulateurs de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 28). — a. et b., P. Peirolerii BAss1, de la forêt de Turini. — c. et d.;
P. seœualis DAN., du lago Rovina.
Fig. 302 c, d. —— Front avec deux taches pâles sur l’aire cérébrale. Le
pronotum assez variable, plus ou moins transverse. Striole basale très
développée. Deux soies discales.
Organe copulateur peu arqué, l’apex assez court et pointu. Style droit
large à la base, arrondi.
Hautes-Alpes : Abriès (P. MAmÉ ; DAiLLÉ ; MÉoU1GNoN).
Sur le versant italien : Val Vallante et Val Maira, au sud du mont Viso;
lago Rovina, dans les Alpes maritimes.
2. Platynidius Peiro1e1·iiBAss1, 1834, Ann. Fr., 4'70 ; type : Alpes mari-
times. ·

AMARINI , 899
Fig. 302 a, b. — Bien distinct par la forme de son pronotum et sa colo- i
ration. Par exception, la soie postérieure du pronotum manque chez cette
espèce. ` · p
» Organe copulateur `plus arqué que chez le précédent, l’apex plus al-
longé. Style droit en palette plus allongée. `
— Alpes de Tende et de Lantosque, vers le nord jusqu’au col d’Allos ; forêt
de Turini, vers 1700 m. (JEANNEL).
Sur le versant italien, du Val di Stura jusque dans les Alpes maritimes.
Subfam. ZABRI TAL', sensu lala
Zabrides Z1MMERMAN, 1831, Monogr., 1. — Amarinae BA'rEs, 1881, Biol.
centr.—am., Col. I, 75. · I
Je réunis ici dans une même sous-famille, les Zabrus et les Amara.
Primitivement rapprochés par ZIMMERMANN, les deux groupes se sont
toujours trouvés séparés par toutes les classifications basées sur le nombre
. des soies frontales. En réalité, tous les caractères des Z abrus et des Amara,
leur forme, leurs pièces buccales, leurs épipleures, les styles de leur organe
copulateur, soulignent leur étroite parenté.
Les Zabriiae diffèrent essentiellement des Pieraslichilae par leurs palpes
labiaux polychètes. Leur organe copulateur est de même type que chez
les Sphodrides.
. 4
  À-l.     ·  , A ,  
    Q   P   .
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H Q gr 1/ \ 1 xl  
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Fig. 303. Caractères larvaires des Zabriiae. — a., tête de la Iarve âgée du Zabrus tene~
brioides GoEzE (d’ap1·ès A. Bôvnvc, Ent. Medd. Il, 1911, 155, pl. vr à xx). —— b.,
tête de la larve âgée du Cyrtonatus conveziusculus Mlxasn. (d’après J .-C. Scmônra).
Caractères larvaires (fig. 303). — Assez aberrants dans la famille des Ple-
rostichidae. Les larves des Zabritae sont phytophages, comme celles des Har-
palidae et montrent de ce fait des adaptations convergentes avec ces derniè-
res (voir plus haut, p. 734).
La tête est courte et transverse sans cou distinct. La suture coronale,
courte chez les Amara, n’existe pas chez les Zabrus. Suture frontale à bran-
chestrès onduleuses ; côtes tentoriales libres, très obliques. Antennes insérées

900 COLÉOPTÈRES cARAB1oUEs ·
en dehors des mandibules ; celles-ci très courtes, aussi larges à la base que
longues, comme chez les Harpales. Maxille courte, à lobe interne bien déve-
loppé, sa soie insérée au sommet. Prémentum allongé, à soies latérales nom-
breuses, la ligula bisétulée.
Urogomphes normaux, ni articulés ni segmentés, comme chez les Piero-
sîichus. Tarses constitués par deux ongles égaux.
Les mœurs du Zabrus ienebrioides ont été maintes fois décrites. On sait
que sa larve creuse des terriers profonds et verticaux au pied des touffes
de blé, dans les cultures. Elle sort de son abri pendant la nuit et ronge les
tiges au-dessus du collet pour en absorber les sucs. Sans doute, les larves
de tous les Zabriiae ont—elles des mœurs analogues.
TABLEAU Dns TRIBUS
1. Deux soies frontales (sauf rares exceptions). Soie pronotale pos-
térieure présente sur l’angle postérieur. Taille généralement pe·
tite, inférieure à 10 mm ................. (p. 900). Trib. Amarini.
— Une seule soie frontale. Soie pronotale postérieure absente. Taille
» généralement plus grande,.·dépassant 10 mm. (p. 949). Trib.  
Trib. AMARINI BATES
Ptérostichides à palpes labiaux polychètes. Petite taille, généralement
inférieure à 10 mm. ; forme générale courte et large, plus ou moins ovale
et trapue, le pronotum toujours transverse. Sommet des épipleures tor-
dus et laissant apparaître l’extrémité apicale du pli radial interne.
Comme chez les Pierosiichiiae, il existe deux soies frontales ; mais la
soie antérieure disparaît chez certaines espèces alpines (Leirides), les deux
soies chez le Leiocnemis pyrenaca DEJ., et ces cas de réduction font pré-
voir celle régulière des Z abrini, a une seule soie frontale. Série ombiliquée
formée de fouets nombreux, le plus souvent répartis en deux groupes :
le groupe huméral est formé de 6 fouets, 3 le long de la gouttière humé-
rale, 3 sur l’origine de la 86 strie ; le groupe postérieur de 8 fouets ; il s’y
ajoute de plus 1 ou 2 fouets intermédiaires (6 —l— 1 + 8). Chez quelques
espèces la série est de 18 à 20 fouets, à peine plus espacés dans le milieu
qu’aux deux extrémités.
Organe copulateur du type habituel. La partie apicale du pénis est
plus ou moins déversée à droite. Style gauche conchoïde, mais presque
toujours avec le bord apical anguleux, l’angle étant le vestige de la partie
distale, disparue, du style primitif. Style droit toujours aussi long ou plus
long que le gauche, atteignant presque toujours la partie apicale du pénis,
toujours grêle, styloïde, effilé et terminé par un crochet en forme de har-
pon, qui ne manque que dans le genre Cyrionolus.
Toutes les espèces rangées dans cette tribu étaient jusqu’ici groupées

AMARIN1 901
dans un genre unique, Amara BoN. Elles seront ici réparties dans six
genres bien tranchés, euxamêmes subdivisés en sous—genres.
La tribu est largement représentée dans toute la région holarctique,
depuis l’extrême nord jusque dans le Mexique, l’Abyssinie, l’Himalaya.
I Sauf Acorius et Leiocnemis, tous les genres s’étendent à la fois dans l’A-
mérique du Nord et l’Eurasie, ce qui s’accorde bien avec leur ancienneté
et leur indépendance systématique.
Les Amarini vivent dans les endroits secs et très ensoleillés. lls sor-
tent au premier printemps et se trouvent, courant avec agilité, sur les
chemins et dans les champs et les cultures.
Quelques espèces vivent à haute altitude dans les montagnes. Les unes
sont des formes boréo-alpines, comme les Percosia crralica DUFTS. et `
P. Quenseli ScHôNH., ailées et qui sont très largement distribuées; d’autrcs,
comme les Leiocnemis, Paraleirides et Leirides, sont des espèces alpines,
aptères et localisées.
Les imagos se nourrissent surtout de tissus végétaux, fleurs, graines
de Graminées, de Grucifères, de Composées. Aussi les trouve-t-on souvent
perchés sur les inflorescences des plantes, le long des chemins et dans les
champs. lls poursuivent aussi des proies vivantes, larves de petits Co-
léoptères (Aphodius, Curculionides).
Les larves des Amarini sont bien connues depuis les travaux de Scnrônrn.
Elles sont remarquables parla brièveté des mandibules qui les font rapprocher
de celles des Harpalidae. Cette brièveté des mandibules des larves paraît être
en corrélation avec un régime phytophage. Les larves des Amarini sont sans
doute foncièrement phytophages ; mais on les a souvent observées se nour-
rissant de proies vivantes.
TABLEAU mas GENREs
1 . Apophyse prosternale rebordée, glabre ou frangée de soies. Style `
droit terminé par un crochet dorsal en forme de harpon ........ 2.
— Apophyse prosternale non rebordée et glabre ................ . , 5 .
2. Tête transverse, bien plus large que longue, difforme, la suture
fronto—épistomiale rectiligne, le bord antérieur de l’épistome pro-
fondément échancré. Côtés du pronotum plus ou moins sinués en ·
arrière. Antennes rougeâtres. Métatibias des mâles avec ou sans
brosses ............................ (p. 939). 141. Gen. Bradyhls.
-— Tête non transverse, arrondie, la suture fronto—épistomiale arquée,
le bord de l’épistome peu échancré .......................... 3.
3. Métatibias des mâles avec une brosse de poils courts sur la moitié
distale de la face interne. Antennes toujours foncées, le plus sou-
vent à premiers articles pâles (sauf Naivigi). Côtés du pronotum
non sinués en arrière,non rétrécisà la base. (p. 902). 138. Gen. Amara.
— Métatibias des mâles sans brosse. Antennes rougeâtres (noires en
totalité chez erralica) ...................................... 4.

902 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
4. Côtés du pronotum non sinués avant les angles postérieurs qui
sont obtus ou arrondis. .............. (p. 921). 139. Gen. Percosîa.
— Côtés du pronotum sinués avant les angles postérieurs qui sont
droits et vifs ..................... (p. 936). 140. Gen. Leiocnemis.
5. Style droit de l’organe copulateur terminé par un crochet en i
· forme de harpon, comme chez les genres précédents. Forme
ramassée ; petite taille ................ (p. 943). 142. Gen. Acorius.
— Style droit terminé en pointe, sans crochet dorsal. Forme allon-
gée ; grande taille (plus de 9 mm.), . . (p. 946). 143. Gen. CyI't0I10tI1S.
138. Gen. AMARA BONELLI
Amara BoNELL1, 1810, Obs. ent., tab. syn. ; type : lunicallis SCHIODTE
(ÀNDREWES, 1935, Ann. Mag. Nat. Hist., (10) XVI, 20).
Subgen. Zezea Cs1KI, 1929, Col. Cat., pars 104, 402 ; Triaena LE
CONTE, 1848, Geod. Col., 93 ; type : angusiaia SAY (nec HOBNER).
Fig. 304, 305, 306. — Petite taille, ordinairement de 5 àl 8 mm., mais
allant jusqu’à 11 mm. (eurynoia). Ailés. Coloration toujours métallique
ou noire, le dessous du corps noir, les antennes foncées. Forme ovale, éga-
lement atténuée en avant et en arrière, le pronotum toujours large, trans-
verse, à base large et côtés régulièrement arqués jusqu’aux angles posté-
rieurs, la plus grande largeur a la base ou peu avant la base.
Tête petite, arrondie, non transverse, les yeux peu saillants, le cou tou-
jours très épais. Antennes pubescentes à partir du 49 article. Dernier
article du palpe maxillaire fusiforme ; palpes labiaux polychètes ; dent
labiale bifide, la languette avec 2 soies, les paraglosses libres, membra-
neux, courts. Pronotum avec deux impressions basales de chaque côté,
la surface basale non ou faiblement ponctuée. Élytres courts, à stries en-
tières, toutes égales, la striole basale présente, entre les lm et 26 stries,
rarement absente ou rudimentaire. Prosternum avec l’ap0physe inter-
coxale rebordée, sans soies sur son sommet.
Pattes courtes. Protarses dilatés chez les mâles et munis de deux ran-
gées de grandes phanères adhésives. Métatibias des mâles avec une brosse
de poils courts étendue sur la moitié distale de la face interne. Dernier
( segment ventral le plus souvent avec une (5*) ou deux (Q) soies de chaque
côté. Prosternum sans caractères sexuels.
Organe copulateur a style droit long et terminé par un harpon bien
développé.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Éperon interne des protibias trifide, sa pointe médiane la plus
longue (fig. 304 a, b). Série ombiliquée séparée en deux groupes .

AMARA 903
de fouets (6 —}— 1 —f— 8) ; fouet basal presque toujours présent (1).
Métépisternes lisses ............ . .............. Subgen. Zezea.
— Éperon interne des protibias simple. Série ombiliquée séparée ·
en deux groupes, ou parfois en série continue ; fouet basal géné-
ralement absent. Métépisternes plus ou moins ponctués. ...... .
.................. 1 ....................... . . , Subgen. Amara.
Subgen. Zezca Cs1K1
1. Bord antérieur du pronotum régulièrement échancré, les angles
antérieurs bien saillants. —- Bord antérieur de l’épistome sans
bourrelet. Pronotum un peu rétréci à la base, les angles posté-
rieurs droits, la surface basale ponctuée sur les côtés, les fossettes
très réduites. Pattes sombres, les fémurs d’un noir bronzé.
Bronzé verdâtre assez clair. Long. 6 à 6,5 mm ........ 1. plebeja.
— Bord antérieur du pronotum plus ou moins tronqué dans sa par-
tie moyenne, les angles antérieurs mousses, peu saillants ....... 2.
2. Surface basale du pronotum lisse, les fossettes obsolètes. Pattes
entièrement fauves. — Bord antérieur de l’épistome simple ; ab-
domen non ponctué ; doigt médian de l’éperon du protibia effilé
en pointe. Noir bronzé. Long. 7 à 8 mm .............. 2. concinna.
— Surface basale du p1·onotum plus ou moins ponctuée, ses fos·
settes profondes, linéaires, longitudinales .................... 3.
_ 3. Doigt médian de l’éperon des protibias épais, à bout largement
arrondi. -—— Bord antérieur de l’épistome simple ; segments ab-
dominaux lisses. Noir bronzé. Long. 7 à 7,5 mm .... 3. erythrocnema.
— Doigt médian de l’éperon des protibias spiniforme, effilé en
.pointe ................................................... 4.
4. Bord antérieur de l’épistome très échancré et épaissi en bourre-
let très net. Stries des élytres ponctuées; premiers segments
abdominaux fortement et densément ponctués. Noir bronzé.
Long. 9 à 11 mm. ................................ 7. îlllVîD8S.
— Bord antérieur de l’épistome peu échancré, sans bourrelet net.
Stries des élytres indistinctement ponctuées ................ 5.
5. Suture fronto-épistomiale effacée, surtout dans ses parties laté-
rales. Corps ovale, assez court ; stries des élytres profondes, les
interstries convexes. Côtés des premiers segments ventraux lisses.
Noir, un peu verdâtre, à faibles reflets bronzés. Long. 6,5 à S mm.
.......................... , ................. 4. tricuspidata.
— Suture fronto—épistomiale nette, ses parties latérales bien visibles,
en pans coupés. Corps oblong, plus allongé ; stries des élytres plus
fines, les interstries aplanis. ............................... 6.
1. Il manque parfois chez A. strenua.

904 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
6. Bronzé clair. Côtés des premiers segments abdominaux fortement
ponctués. Long. 8 mm ............................ 5. Strenua.
— Noir bronzé, souvent verdâtre, bleuâtre ou violacé. Côtés des pre-
` miers segments abdominaux lisses. Fossettes basales du prono-
tum plus profondes. Long. 8 à 9 mm ................. 6. IIÉÃDBS.
Subgen. Amara, s. str.
1. Soie de l’angle postérieur du pronotum insérée nettement plus
près du bord basal que du bord latéral. — Espèces de taille
moyenne, larges, peu convexes, à pronotum ample, plus large
que les élytres ; surface basale du pronotum lisse, unie, sans fos-
settes bien marquées ; série ombiliquée nettement interrompue
(6 + 1 + 8). Coloration métallique, les trois premiers articles des
antennes fauves ; stries approfondies à l’apex ................ 2.
—-— Soie de l’angle postérieur du pronotum insérée a peu près à égale
distance des deux bords ................................... 3.
2. Pronotum à angles antérieurs proéminents, en pointe obtuse.
Élytres avec un fouet basal. Généralement vert métallique, sou-
vent bleuâtre, rarement bronzé ; tibias noirs. Long. 7 à 8 mm.
.......................................... Q . . 8. montivaga.
— Pronotum à angles antérieurs obtus, arrondis. Élytres avec ou
sans fouet basal. Bronzé ; tibias roux. Long. 7 à 8 mm.. . . 9. niüda.
3. Élytres avec un fouet basal à l’origine de la striole basale ...... 4.
— Élytres sans fouet basal . .................................. S.
4. Série ombiliquée nettement divisée en deux groupes de fouets,
l’intervalle qui les sépare souvent avec un fouet isolé (6-Q- 1 -]-8).
1 Pattes entièrement fauves. Petite espèce, convexe, à yeux très
saillants, les quatre premiers articles des antennes pâles. Noir
bronzé, souvent bleuâtre. Long. 5 à 7 mm ......... 10. antliobia.
-— Série ombiliquée formée d’une vingtaine de fouets en série con-
tinue. Pattes sombres, les fémurs noirs ; antennes avec les trois
premiers articles fauves, le troisième un peu rembruni ........ 5.
5. Stries des élytres égales, non approfondies dans la partie apicale,
les interstries réguliers, presque plans. — Mésotibias sans brosse
de poils courts sur la moitié distale de la face interne. Métépi-
sternes presque lisses. Ovale et large, peu convexe. Bronzé ver-
dâtre ou noir, les tibias noirs. Fossettes basales du pronotum
courtes et profondes, presque ponctiformes. Long. 9 à 11 mm,. . .
............................................. . 11. eurynota.
-— Stries des élytres approfondies dans la partie apicale, les inter-
la stries devenant plus convexes près du sommet .............. 6.
6. Mésotibias du mâle sans brosse de poils courts sur la partie api-
cale de la face interne. Noir bronzé peu brillant, les tibias roux.
Long. 7 à 8 mm. ............................... 12. subconvexa.

ÃMARA 905 `
— Mésotibias du mâle avec une brosse de poils courts sur la partie
distale de la face interne, comme aux métatibias. Taille plus
grande .................................................. 7.
7. Plus allongé, les élytres plus longs. Surface basale du pronotum
distinctement ponctuée latéralement. Bronzé à reflets verdâ-
tres, les tibias r0ux,plus pâles que les fémurs. Long. 7,5 à 9,5 mm.
...... . ........ ( ........................... . ..... 13. simîlatu.
— Plus court, les élytres plus courts. Surface basale du pronotum .
à peu près lisse. Bronzé, parfois bleuâtre, les tibias noirs, Long.
8 à 10 mm ....................................... 14. ovata.
8 . Pattes entièrements fauves. —— Espèces étroites et convexes, avec
les trois premiers articles et la base du 49 fauves ; surface basale
du pronotum lisse et sans fossettes, les stries approfondies à S
l’apex, la série ombiliquée divisée en deux groupes de fouets. 9.
— Pattes sombres, les fémurs noirs .......................... 10.
9. Plus grand, les yeux très peu saillants. Bord antérieur du prono-
tum largement échancré, les angles antérieurs très saillants.
Bronzé à reflets verdâtres, plus rarement bleuâtre ou noir. Long.
5 à 7 mm .................................... 15. familiaris.
— Plus petit, les yeux très saillants. Bord antérieur du pronotum
peu échancrè, Iesangles antérieurs obtus, peu saillants. Même
coloration. Long. 4,5 à 6 mm ..................... 16. lllcida.
10. Stries des élytres nettement approfondies sur la partie apicale ;
les interstries devenant plus convexes près du sommet ....... 11.
—- Stries des élytres fines et régulières, pas plus profondes en ar-
rière ; les interstries à peu près plans jusqu’au sommet (groupe
d’aenea) ................................................. 15, _
11. Antennes avec les trois premiers articles franchement fauves, le
quatrième et les suivants noirs ............................ 12.
— Antennes avec le p_remier article fauve, les 29 et 38 plus ou moins
rembrunis, les suivants noirs ou noirâtres .................. 13.
— Antennes entièrement noires. Convexe, bronzé foncé, avec les
pattes noires. Pronotum à angles antérieurs peu saillants, rebor-
dés ; surface basale lisse, à fossettes très petites et superficielles.
Stries fines, les interstries égaux et régulièrement rétrécis en
arrière. Long. 7 à 8,5 mm ........................ 21. Natvigi.
12. Série ombiliquée nettement divisée en deux groupes de fouets I ·
(6 + 1 + 8). Pronotum à bord antérieur profondément échan-
cré, mais rectiligne dans sa partie moyenne, les angles antérieurs
très saillants ; surface basale ponctuée, les fossettes allongées et
superficielles. Bronzé bleuâtre ou verdâtre, les tibias roux. Long.
6 à 7 mm ..................................... 17. communis.
— Série ombiliquée formée de 18 à 20 fouets en série presque conti-
nue. Pronotum à bord antérieur régulièrement échancrè, con-

906 coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
cave, les angles antérieurs peu saillants et obtus ; surface ba-
sale plus largement ponctuée, les fossettes allongées et superfi-
cielles. Forme plus large, même coloration. Long. 7 à 8 mm.. .
.............................................. 18. convexîor.
13. Surface basale du pronotum ponctuée dans toute sa largeur; la
ponctuation s’étend sur les côtés plus ou moins en avant sur les
parties latérales du disque. Aspect de lunicollis, le pronotum
plus court, à côtés bien arrondis, plus rétrécis en avant; fossettes
basales profondes. Métépisternes fortement ponctués. Pattes
noires. Long. 6 mm .........................,... 20. Schimperi.
— Surface basale du pronotum lisse ou peu ponctuée, les fossettes
basales superficielles. ...................................... 14.
14. Tibias noirs ; le sommet des protibias anguleusement saillant
entre l’éperon et le premier article du tarse. Pronotum à côtés
arqués en arrière, les angles antérieurs obtus et peu saillants.
Bronzé foncé brillant. Long. 7 à 8 mm ............. 19. lunicollis.
— Tibias roux ; le sommet des protibias sans saillie anguleuse. Pro-
notum à angles antérieurs obtus et côtés non arqués dans la par-
tie basale, les angles postérieurs très droits. Bronzé foncé peu
brillant. Long. 6 ài7 mm ....... . .................. 22. c1u't9..
15. Étroit, subparallèle et très convexe. Pronotum avec deux im-
pressions basales linéaires et profondes de chaque côté. Striole
basale de l’élytre nulle ou rudimentaire. Bronze foncé, les deux
premiers articles des antennes fauves, le troisième rembruni dans
sa moitié apicale, les suivants noirâtres ; tibias fauves. Long. 4 à
5 mm .......................................... 23. tibialis.
—— Ovale, modérément convexe. Pronotum avec une ou deux im-
pressions basales, larges ou effacées. Striole basale de l’élytre
généralement bien développée ............................ 16.
16. Antennes avec les trois premiers articles fauves, les suivants noi-
râtres, le 39 parfois rembruni ............................. 17.
— Antennes avec les deux premiers articles franchement fauves, le
troisième et les suivants d’un noir métallique profond. Bronzé
clair mat, les tibias noirs. Large et peu convexe ; le pronotum à
angles antérieurs saillants et pointus, la surface basale ponc-
tuée, les impressions externes visibles. Élytres amples, à inter-
stries très plans, le 3** plus large que ses voisins dans sa partie
apicale. Long. 7,5 à 8,5 mm ....................... 28. spreta.
—— Antennes avec les premiers articles tous rembrunis au moins sur
leur face dorsale. Bronzé clair mat, les tibias noirs. Forme générale
du précédent, le pronotum à angles antérieurs arrondis, surface
basale peu ponctuée et impression externe nulle. Élytres amples,
à interstries moins plans, inégaux sur la partie apicale, le 3e élargi.
Long. 7,5 à 8,5 mm ............................. 29. îamelica.

AMARA 907
17. Le 3** article des antennes entièrement fauve, comme les précé-
dents. Élytres atténués au sommet et peuconvexes .......... 18.
' — Le 3** article des antennes rembruni,.parfois noirâtre, mais avec ,
sa base et sa partie distale plus ou moins rougeâtre. Élytres
. obtus, non atténués au sommet ............................. 19.
18. Ordinairement bronzé brillant, les tibias roux. Surface basale du
pronotum avec quelques points superficiels autour de la fossette
basale qui est peu marquée. Organe copulateur à partie apicale
longue, atténuée, bisinuée. Long. 6 à 8 mm ........... 24. aenea.
4- Même aspect extérieur, quoique de petite taille, les élytres très
' atténués au sommet ; surface basale du pronotum sans ponctua-
tion. Bleu métallique. Organe copulateur de même forme, plus
épais et plus arqué, mais inversé, le style en coquille à droite,
celui en harpon à gauche. Long. 5 mm. ........... 25. Devillei.
19. Noir brillant, le troisième article des antennes en majeure partie
noirâtre, les tibias noirs. Pronotum à impression basale externe
visible. Forme courte et convexe. Organe copulateur plus grand,
peu arqué, la partie apicale du pénis épaisse, l’apex infléchi. Long.
5 à 5,5 mm ................................. ` .... 26. nivium.
—- Bronzé foncé cuivreux, le troisième article des antennes en ma-
jeure partie fauve, les tibias roux. Moins convexe, le pronotum `
sans impression basale externe visible. Organe copulateur plus
petit, plus arqué, sa partie apicale très aplanie, l’apex non
infléchi. Long. 5 à 5,5 mm ....................... 27. Manevali.
' Subgen. Zezea CSIKI
1. A. (Zezea) plebeia'GYLLE1wHA1Q, 1810, Ins. Suec. I, 141 ; type: Suède.
— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 92. — niiida STEPHENS, 1827,
Ill. Brit. Ent. I, 192 (nec STURM). —— femoralis DEJEAN, 1831, Spec.
V, 789 ; type : Autriche. —— lapidicola HEER, 1837, Kâf. Schw. II, 39 ;
type : Alpes suisses.
Fig. 304 e. — Long. 6 à 6,5 mm. Bronze clair, le dessous noir, les trois
premiers articles des antennes, la base du 49, les palpes et les tibias rou-
geâtres, les fémurs plus ou moins rembrunis. Élytres à stries fines, lisses,
V approfondies sur la partie apicale. Facile à reconnaître, parmi les Zezea,
aux angles antérieurs du pronotum très saillants et à la profonde échan-
crure du bord antérieur ; les parties latérales de la base du pronotum sont
nettement déprimées.
— Les variétés de coloration nommées par LE'rzNER n’ont vraiment au-
cun intérêt. La var. lapidicola HEEB, des Alpes suisses, est de taille plus
grande, de coloration foncée, avec les stries plus profondes.
Organe copulateur assez court ; la partie apicale du pénis déversée vers
la droite, l’apex largement arrondi (fig. 304 e).

908 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
France septentrionale et moyenne ; massifs montagneux du midi.
Commun dans toute l’Eur0pe septentrionale et moyenne. ·
2. A. (Zezea) concinna ZIMMERMANN, 1831, Gistl Faun. I, 32 ; type : Bran-
denburg. — BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 92. — lepida ZIMMER-
MANN, 1831, l. c., 32 ; type : Brandenburg.
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Fig. 304. Gen. Amara BoN., organe copulateur de profil, sommets des pénis, face dor-
sale (>< 28), et éperons des protibias. —— zz., éperon de l’A. (Zezea) erythrocnema
Zn11M. — b., éperon de l’A. (Zezea) concinna Z1MM.——c. et d., organe copulateur deI’A.
(Zezea) strenua Zmm., de Noyon. —— e., de l’A. (Zezea) plebeja GYLL., de Dol. —-
f., de l’A. concirma Zrzvnvr., de Dol. — g., de 1’A. (Zezea) tricuspidaiaDEJ., de Château-
roux.- h., de l’A. (Zezea) erythrocnema ZIMM., d’Hyères. — i., de l’A. (Zezea) rufipes
DEJ., de Bordeaux. —j., de 1’A. (Zezea) fulvipes Snnv., de Saint—Tropez.
Fig. 304 b, f. — Long. 7 à 8 mm. Bronze brillant chez le mâle (lepida
ZIMM.), mat chez la femelle, les épipleures rougeâtres, les trois premiers
articles des. antennes et les pattes fauves. Surface basale du pronotum
sans impression externe, l’interne peu profonde, la surface à peu près
lisse. Stries des élytres fines, à peine ponctuées, approfondies sur la par-
tie apicale. Éperon des protibias à dent médiane aiguë (fig. 304 b).
Organe copulateur à partie apicale non déversée à droite, presque
symétrique, l’apex un peu moins largement arrondi que chez le précédent
(fig. 304 f).
France centrale ; Bretagne ; Vendée ; partie sud du bassin de la Seine ;
Pyrénées centrales.
Europe centrale et occidentale ; Espagne. On 1’a cité de la Corse où sa
présence n’a pas été confirmée.

’ AMARA 909
3. A. (Zezea) erythxocnema ZIMMERMANN, 1831, Gistl Faun. I, 32 ;
type : îles Ioniennes. —— BEDEL, 1879, Fne Col. Bass. Seine, I, 92. —-
· floralis GAUBIL, 1844, Rev. Zool., 341 ; type : sud dela France.
Fig. 304 a, h. —— Long. 7 à 7,5 mm. Aspect du précédent, mais bleuâtre,
la dent médiane de l’éperon des protibias large et obtuse (fig. 304 a).
Surface basale du pronotum plus ou moins ponctuée, les deux fossettes,
externe et interne, visibles. Les trois premiers articles des antennes et les
pattes fauves.
Organe copulateur avec la partie apicale du pénis un peu déversée à
droite, l’apex ovale, à peu près symétrique (fig. 304 h). ·.
Sur les terrains salés du littoral de l’Océan, depuis le Calvados jusque dans
les Landes ; littoral de la Méditerranée ; champs salés de Saint—Nectaire (Puy-
de-Dôme). Corse : env. de Bonifacio et île Cavallo, près de Bonifacio.
Aussi en Hongrie, en Slovaquie, enMacédoine, en Grèce: montVeluchi, à
Corfou. Il ne paraît pas aussi strictement halophile dans l’Europe orientale
qu’en France. En Camargue, il se tient sur une Graminée (Agropyrum) dont
il dévore les graines. _
4. A. (Zezea) tricuspidata DEJEAN, 1831, Spec. V, 792 ; type : Berlin. —
BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 92.
Fig. 304 g. -—- Long. 6,5 à 8 mm. Épais et convexe, généralement noir
à reflets bleuâtres (coerulescens LETzN.), parfois vert métallique (forme
typique) ; les quatre premiers articles des antennes et les tibias fauves ;
fémurs sombres. Base du pronotum sans impression externe, l’interne
peu profonde, entourée d’une ponctuation peu marquée. Stries appro-
fondies à l’apex. Dent médiane de l’éperon des protibias aiguë. Facile à
distinguer des autres espèces du groupe a l’effacement de la suture fronto-
épistomiale.
Organe copulateur à partie apicale du pénis non déversée, symétrique,
étroite et parallèle, l’apex arrondi (fig. 304 g). .
Prlesque toute la France. Corse. Dans les endroits frais, surtout les champs
de b é.
Europe moyenne. A
5. A. (Zezea) strenua ZIMMERMANN, 1831, Gistl Faun. I, 32 ; type : Alle-
magne. -—— BEDEL, 1889, Fne Bass. Seine, I, 92. — veclensis DAWSON,
1849, Ann. Mag. nat. Hist., (2) III, 213 ; type : Angleterre.
Fig. 304 c, d. —— Long. 8 mm. Bronzé clair (forme typique), souvent
verdâtre (virescens LETzN.), les trois premiers articles des antennes et les (
tibias fauves ; fémurs sombres. Assez étroit et allongé. Pronotum à angles
antérieurs très saillants et surface basale ponctuée ; les deux impressions
JEANNEL 58

910 coLÉoPTÈaEs cA1>.AB1QUEs
b-isales plus ou moins marquées (1). Élytres plus allongés que chez le
précédent, les stries plus fines et nettement ponctuées ; le fouet basal
existe généralement chez les exemplaires du nord de la France, il manque
cependant assez souvent sur les individus méridionaux. Dent médiane de
l’éperon des protibias aiguë.
Organe copulateur (fig. 304 c), à partie apicale déversée à droite, l’apex
atténué, à peu près symétrique ; ligules très développés, à pointe aiguë
(fig. 304 d).
çà et là, dans les régions voisines de la mer et les grandes vallées: nord de la
France ; région parisienne; sud de la Bretagne ; basse Loire; Lorraine; vallée
de l’Aude.
Europe septentrionale, assez rare. Plus commun dans les îles Britan-
niques. On 1’a pris, une fois, par centaines en Allemagne sur les épis de
l’Al0pccur·us praîensis L. ·
6. A. (Zezea) ruîipes DEJEAN, 1828, Spec. Ill, 478 ; type : midi de la
France. ——— BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 167. — lepida FAIRMAIRE
et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 107 (nec ZIMMERMANN).
Fig. 304—i. —- Long. 8 à 9 mm. Noir bronzé à reflets verdâtres ou bleuâ-
tres, les trois premiers articles des antennes et les pattes fauves. Pronotum
à bord antérieur très peu échancré, les angles antérieurs arrondis et obtus,
les postérieurs droits ; surface basale ponctuée sur les côtés seulement
(forme typique) ou sur toute la largeur (ab. punciaia LE'rzNER), l’impression
externe parfois absente (ab. subimpressa LETZNER), ou encore la ponc-
tuation basale très réduite (ab. laevipcnnis LETZNER>. Élytres à stries ponc-
tuées, approfondies à l’apex, les interstries aplanis. Dent médiane de
l’éperon aiguë.
Organe copulateur particulièrement allongé et étroit, la partie apicale
du pénis effilée, presque symétrique, à peine déversée à droite, la pointe
très légèrement infléchie à gauche (fig. 304 i).
Midi de la France, centre et ouest jusque dans la Sarthe et la Bretagne.
Europe méditerranéenne et nord de l’Afrique.
7. A. (Z9Z83)fU.1ViDBSSERVILLE, 1821, Fne fr., 35 ; type : env. de Paris. —
BEDE1., 1879, Fne Bass. Seine, I, 92. — siriatopunciala DEJEAN, 1828,
Spec. Irll, 480 ; type 2 France. —-— FMRMMRE et LABoULBÈNE, 1854,
Fne ent. fr. I, 105. —- valida FAIRMAIRE, 1859, Ann. Fr., 21   type: `
France.
Fig. 304 j. — Long. 9 à 11 mm. Bien différent du rufipes par sa grande
taille et la profonde échancrure de l’épistome. Noir bronzé, les trois pre-
1. Les « aberrations » nommées par Lm·zNEa et concernant les petites variations de
ces impressions basales n’ont aucun intérêt.

AMARA 911
miers articles des antennes, la base du quatrième et les palpes fauves, les _
pattes brunâtres avec les tibias plus clairs. Pronotum à bord antérieur très
peu échancré, les angles antérieurs obtus ; base avec une seule impression
autour de laquelle la ponctuation est assez forte. Élytres à stries fortes et
ponctuées, approfondies à l’apex. Dent médiane de l’éperon aiguë.
Organe copulateur à partie apicale fortement déversée à droite, épaisse
et renflée, l’apex atténué mais obtus (fig. 304 j).
Majeure partie de la France, sauf en haute montagne. Corse. Dans les en-
droits sablonneux, sur les épis des Graminées ; réputé nuisible aux céréales.
Europe moyenne et méditerranéenne.
Subgen. Amara, s. str.
8. Amara (s. str.) montivaga STURM, 1825, D. Ins. VI, 45 ; type : Alle-
magne. — BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 90. — communis FABm— ,
cms, 1801, Syst. El. I, 195 (nec PANZER).
Fig. 306 a. -— Long. 7 à 8 mm. Caractérisé par la position de la soie
angulaire du pronotum plus rapprochée du bord basal que des côtés, et
par la saillie proéminente des angles antérieurs.
Coloration variable : vert métallique, le dessous et les pattes noires
(forme typique), ou vert foncé (viridis LETZN.), ou bronzé clair (aurichal-
cea LETZN.) ou foncé(cuprina LETzN.),ou encorenoirbrillant(nigr·aLE·rzN.);
parfois les pattes rousses (fuscipes LETZN.), les trois premiers articles des
antennes et la base du 4e fauves. Surface basale du pronotum peu ponc-
tuée. Stries fortes, approfondies en arrière. Fouet basal présent ; pas de
brosse aux mésotibias du mâle. Dernier segment abdominal avec une
soie (3) ou deux (9) de chaque côté.
Organe copulateur à partie apicale du pénis symétrique, non déversée
à droite, l’apex arrondi ; ligules bien développés (fig. 306 a).
Presque toute la France, sauf la plaine méditerranéenne et les Pyrénées.
Europe centrale, surtout dans les montagnes. Dans les cultures, surtout
_ en terrain sablonneux.
9. Amara (s. str.) nîtîda STURM, 1825, D. Ins. VI, 35 ; type : Allemagne.
— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 90. —- formosa Scmônrn, 1837,
Nat. Tidskr., I, 163.
Fig. 306 b. — Long. 7 à 8 mm. Même disposition de la soie angulaire
du pronotum que chez le précédent, mais les angles antérieurs obtus et
très peu saillants.
Même coloration, sauf que les tibias sont fauve clair. Stries approfon-
dies dans la partie apicale. Mêmes caractères sexuels.
Organe copulateur à partie apicale du pénis plus déversée à droite, asy-

912 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
· métrique, l’apex plus effilé, en lame plus longue, avec une petite encoche
du bord gauche.
' Une ab. imbella REITT., sans fouet basal, se prend parfois mêlée à la
forme typique.
Presque toute la France, rare dans le midi en dehors des massifs monta-
gneux. — Corse.
Europe moyenne, toujours rare.
10. Amara (s. str.) anthobia. VILLA, 1833, Col. Eur. Dupl., 33 ; type : Lom-
bardie. —— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine,I, 92 — Krekichi Sciixrz-
MAYR, 1909, W. ent. Ztg., XXVIII, 40 ; type : Vodena, — ‘? Var.
Brisouii Csixi, 1929, Col. Cat., pars 104, 410 ; Barmavillei Cnoissan-
DEAU, 1893, Misc. ent. I, 112 ;type 1 Alpes.
Fig. 306 f. — QLong. 5 à 7 mm. Espèce de petite taille, bronzé foncé,
souvent noire ou bleuâtre,réunissant les deux caractères d’av0irles pattes
fauves et un fouet basal sur l’origine de la striole basale. Étroit et convexe,
les antennes avec les trois premiers articles fauves. Surface basale du pro-
_ notum presque lisse,,avec..uneimpression interne allongée et superficielle,
petite, et la trace de l’impression externe sous forme d’une fossette arron- i
die. Yeux peu saillants ; bord antérieur du pronotum peu échancré.
Organe copulateur court, la partie apicale du pénis épaisse, l’apex brus-
quement rétréci en pointe ; ligules bien visibles (fig. 306 f).
La var. Brisouii Cs. (Barnevillei CROISS.) a été décrite sur trois exem-
plaires, provenant des Alpes, à haute altitude, dont les impressions externes
de la base du pronotum sont longuement étendues en avant sur les côtés.
Je n’ai vu aucun A. anihobia présentant ce caractère. S’agirait—il simple-
ment du P. (Celia) Quenseli ?
Majeure partie de la France, sauf en haute montagne. Corse.
Europe méditerranéenne ; Asie Mineure. Dans les sablières et les dunes, au
printemps.
11. Amara (s. str.) eurynota. PANZER, 1797, Fna Germ., 37 ; type : Suède.
— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 90.- acuminaia PAYKULL, 1798,
Fna Suec. I, 166 ; type : Scandinavie. — vulgaris FABRICIUS, 1801,
Syst. El. I, 195 (nec PANZER). —— aeraia STEPHENS, 1828, Ill. Brit.
Ent. I, 127 ; Angleterre.
Fig. 305 b. — Long. 9 à 11 mm. Espèce bronzée, de grande taille, large-
_ ment ovale et peu convexe, à fouet basal présent, série ombiliquée en série
continue et interstries plans jusque dans la région apicale. Les trois pre-
miers articles des antennes fauves, les pattes noirâtres. La coloration
est variable : bronzé clair (forme typique), brun cuivreux (fuscocuprea
LETZN.), noir bronzé (nigroaenea PANZ.), vert sombre (virescens LETzN.),
bleu violacé (violacea LETZN.).

AMARA 913
Pronotum à angles antérieurs saillants, la surface basale plus ou moins
ponctuée, avec l’impression interne courte et profonde, l’externe obso-
lète. Dernier segment ventral avec une (6) ou deux (Q) soies de chaque côté.
Organe copulateur à partie apicale du pénis effilée en pointe longue
(fig. 305 b).
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Q. `\.'   C.
Fig. 305. Gen. Amara BoN., sommet du pénis, face dorsale (>< 28). — a., A. (s. str.)
similata GYLL., de Mareuil. -— b., A. (s. str.) eurynota PANz., de Provence. — 0., A.
(s. str.) ovaîa F., de Liverdun.
Toute la France et la Corse. Dans les endroits frais des cultures, où il dé-
vore les graines de Capsella bursa-pastoris MoENcr1.
Europe septentrionale et moyenne; iles Britanniques. Sibérie. Aussi dans
l’Afrique du Nord, où il est rare.
12. Amara. (s. str.) subconvexa. Porzxays, 1865, Stett. ent. Ztg., XXVI,
339 ; type : Algérie. — palusiris BAUD1, 1864, Berl. ent. Zs., VIII, -
210 ; type : Sicile (nec G1s1·L).
Long. 7 à 8 mm. Noir bronzé peu brillant, la base des antennes fauve,
les fémurs noirs et les tibias roux. Fouet basal présent ; série ombiliquée
continue. Voisin de l’0vaia, avec les stries nettement approfondies en ar-
rière, mais le mâle sans brosses mésotibiales. '
Corse, dans les endroits humides et herbeux. A
Aussi en Sardaigne, au Portugal, dans le sud de 1’Espagne et l’Afrique du
Nord.
13. Amara (s. str.) sîmilata GYLLENHAL, 1810, Ins. Suec. I, 138 ; type :
Suède. — BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine I, 91. — obsoleia DUFTSCHMID,
1812, Fna Austr. II, 116 ; type : Autriche. ——- depressa ZIMMERMANN,
1831, Gistl Faun. I, 37.
Fig. 305 a. — Long. 7,5 à 9,5 mm. Ovale allongé, les trois premiers ar-

914 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
ticles des antennes et souvent la base du quatrième, ainsi que les tibias
fauves. Coloration variable. Le pronotum à angles antérieurs saillants,
le disque assez convexe, les impressions basales faibles, l’externe obsolète,
la surface basale ponctuée latéralement. Élytres à stries approfondies au
sommet, le fouet basal présent, la série ombiliquée continue. Dernier seg-
ment ventral avec deux soies de chaque côté dans les deux sexes. Les méso-
tibias avec des brosses chez le mâle, ou sans brosses (depressa Z1MM.).
Les variétés de coloration nommées par LETZNER sont peu sensibles ; cui-
vreux verdâtre (forme typique), noir métallique à reflets bleuâtres (coerules-
cens LETZN.). D’a,utres aberrations signalées par le même auteur concernent
la ponctuation du pronotum et ne méritent pas d’ètre retenues.
Presque toute la France, dans les champs et le long des chemins.
Région paléarctique, commun.
14. Amara (s. str.) ovata. FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 154 ; type : Saxe.
— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 91. — irivialis DUFTSCHMID,
1812 (nec GYLLENHAL), —- obsoleia DEJEAN, 1828 (nec I)UFrscHM1D).
— praiensis STURM, 1825. — Var. adamaniina KOLEN.&TI, 1845,
Mel. Ent. I,  
Fig. 305 c. — Long. 8 à 10 mm. Voisin du précédent, mais plus court,
plus ovale et convexe, la surface basale du pronotum a peu près lisse.
Élytres courts, à stries approfondies au sommet. Mêmes caractères sexuels.
LETZNER a décrit ici encore une série de variations de couleur et de ponc-
tuation du pronotum ne méritant certainement pas d’être nommées.
Par contre, il existe dans les montagnes une variété d’un bleu métallique
intense très remarquable 1 adamanlina KoL.
Organe copulateur semblable à celui du similaia, mais plus épais, l’apex
plus obtus (fig. 305 c).
Presque toute la France ; l’ab. adamaniina dans les Basses-Alpes, les Py-
rénées, la Corse. Au bord des cours d’eau, dans les endroits humides; on l’a
vu dévorer les fleurs ou les jeunes siliques du Sisymbrium alliaria Scor. ,
Europe centrale ; Portugal ; Caucase.
p 15. Amara (s. str.) familiaris DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 119; type:
Wien.—BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine I, 92; 1899, Cat. Col. N. Afr. I,
168. — cursor STURM, 1825. — levis STUBM, 1825.- perpleœa DE.11z.~.N,
1828, Spec. III, 470 ; type : Volhynie.
Fig. 306 i. —— Long. 5 à 7 mm. Pattes entièrement fauves, pas de fouet
basal a l’élytre, différent du suivant par ses yeux peu saillants, le bord
antérieur du pronotum profondément échancré, les angles antérieurs
proéminents. Bronzé, souvent verdâtre ou bleuâtre, les trois premiers
articles des antennes et la base du quatrième fauves. Surface basale du
pronotum_ avec l’impression externe peu visible ; stries des élytres appro-

I AMARA 915
fondies au sommet, nettement ponctuées. Chez cette espèce, comme chez
les suivantes, la série ombiliquée est nettement divisée en deux groupes,
avec un fouet intermédiaire isolé (6 —(— 1 —|— 8). Pas de'brosse mésotibiale
chez lemâle; dernier segment ventral avec une (8) ou deux.(Q) soies de
chaque côté. 7
Organe copulateur à partie apicale du pénis atténuée en pointe aiguë et
infléchie à gauche (fig. 306 i).
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Fig. 306. Gen. Amara BoN., sommet du pénis, face dorsale (X 28). —— a., A. (s. str.) `
montivaga ST., d’A1·genteuil.—-b., A. (s. str.) nitida ST., de Lyon. - c., A. (s. str.)
communis PANZ., de Dol.-d., A. (s. str.)c0nvea:i0r STEPH., d’A1·genteuil. — e., A.
(s. str.) lunicollis Scniônrn, de Saint-Etienne. —- f., A. (s. str.) anihobia VILLA, de
Nice. - g., A. (s. str.) carta DEJ., de Liverdun, — h., A. (s. str.-) lucida Dons., de
Metz. — i., A. (s. str.) familiaris Dons., d’Argenteuil. —j., A. (s. str.) Natvigi Cs.,
du mont Lozère. —- I1., A. (s. str.) aenea DE G., de Paris. — l., A. (s. str.) famclica
Z1MM., d’Angleterre. — m., A. (s. str.) spretaDE.r., de Saint-Amand. —-n., A. (s. str.)
` nivium Tscmrs., de Blayeul. — 0., A. (s. str.) Manevali, n. sp., de Tence. —— p., A.
(s. str.) Devillei, n. sp., de Gabas.
Commun dans toute la France, dans les champs et le long des chemins,
courant au soleil. Observé parfois en grand nombre sur les pannicules de
Poa pratensis L.
Presque toute la région paléarctique.
16. Amara (s. str.) lucida DUFTSCHMID, 1812,`Fna Austr. II, 121 ; type :
Wien. —— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine,I, 92. ——eryihr·0pus STEPHENS,
1828, Ill. Brit. Ent., I, 134 ; type : Angleterre. — gemina Z1MMER—
MANN, 1831, Gistl Faun. I, 37.

916 coLÉo1>·rÈREs cumeiguns
Fig. 306 h. — Long. 4,5 à 6 mm. Très voisin du familiaris, dont il se
distingue surtout par le bord antérieur de son pronotum peu échancré, les
angles antérieurs obtus, les yeux plus saillants. Même coloration, mêmes
caractères sexuels et chétotaxiques.
Organe copulateur à partie apicale du pénis ovale, allongée, l’apex large
et arrondi (fig. 306 h).
Toute la France et la Corse, sur les terrains sablonneuxg les individus
corses toujours de couleur bleuâtre.
Aussi largement répandu que l’A. familiaris, mais plus rare.
17. Amara (s. str.) communis PANZER, 1797, Fna Germ. 40, no 2 ; type :
Europe centrale. — BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 91. —~ vaga-
bunda DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 117 ; type : Autriche. —
ferrea STURM, 1825. — airocoerulea STURM, 1825. — obiusa SrEr>HENs,
1828.- Var. airaia HEEP., 1841.
Fig. 306 c. — Long. 6 a 7 mm. Toujours ailé. Bronzé brillant, rarement
verdâtre ou bleuâtre, les trois premiers articles des antennes fauves, le 46
franchement noir, les pattes noires a tibias fauves. Pronotum ample, a
bord. antérieur carrément échancré et angles antérieurs très proéminents,
la surface basale assez densément ponctuée et avec les deux impressions
superficielles et larges. Élytres oblongs, à stries nettement approfondies
en arrière. Pas de fouet basal, série ombiliquée bien séparée en deux grou-
pes. Dernier segment ventral avec une seule soie de chaque côté dans les
deux sexes.
Organe copulateur avec l’apex du pénis très atténué en pointe longue
et à peu près symétrique (fig. 306 c) ; les ligules développés; style droit
grêle.
Commun dans toute la France, dansles endroits frais, en plaine et en mon-
tagne. La var. alrata HEER, de petite taille et d’un noir mat, se prend à
haute altitude dans les Alpes.
Région paléarctique.
18. Ama1·a(s. str.) c0nVeXi01‘ STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 131 ; type :
Londres. —— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 91. —— coniinua C.-G.
THOMSON, 1873, Op. ent. V, 529 ; type : sud de la Suède.
Fig. 306 d. — Long. 7 à 8 mm. Ailé. Aspect de l’A. communis, même
coloration des pattes et de la base des antennes, mais les angles antérieurs
du pronotum peu saillants, le bord antérieur régulièrement échancré, la
série ombiliquée formée par une vingtaine de fouets en série presque con-
tinue.
Organe copulateur bien différent. La partie apicale du pénis renflée,
asymétrique, fortement déversée à droite, l’apex plus atténué et terminé
en pointe infléchie vers la gauche (fig. 306 d).

AMARA 917
Toute la France, mais bien plus rare dans la plaine méditerranéenne.
Région paléarctique. ·
19. Amara (s. str.) lunicollis SCHIôDTE, 1837, Nat.Tidsskr., 1,164 ;type:
Danemark. — BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 91. — vwlgaris PAN-
zEn,1797, Fna Germ., 40, 1 (nec L1NNÉ). — poeciloides HEER, 1837,
Kâf. Schw. II, 40 ; type : Alpes Suisses.
Fig. 306 e. — Long. 7 à 8 mm. Ailé. Noir bronzé brillant, rarement Vert.
Voisin de 1’A. communis, plus grand, les antennes différemment colorées :
les trois premiers articles pâles et plus ou moins rembrunis sur leur face
dorsale ; tibias foncés. Pronotum à angles antérieurs non saillants, bord
antérieur régulièrement échancré, surface basale ponctuée, à impressions
superficielles. Série ombiliquée nettement interrompue. Le bord apical
des protibias est anguleusement denté de facon caractéristique.
Organe copulateur à partie apicale du pénis analogue à celle de convexior
mais moins effilée, l’apex droit (fig. 306 e).
France septentrionale et moyenne, et régions montagneuses du midi.
Sous les pierres,au bord des chemins dans les détritus en montagne, jusque
vers 1.300 m. Assez rare.
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques ; Sibérie.
20. Amara (s. str.) SCh1mD8IîWENCKER, 1866, Cat. Col. Als., 125 ; type :
inondations du Rhin. — BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine l, 89.
Long. 6 mm. Voisin de communis, mais avec la coloration des antennes
de l’A. lunicollis. Pronotum court et transverse, la ponctuation basale
très étendue et remontant en avant sur les côtés ; impressions interne et
externe fortes. Élytres à stries approfondies en arrière ; série ombiliquée
nettement interrompue. Tous les épisternes fortement ponctués.
Strasbourg, inondations du Rhin (type). Haute-Savoie : col de Balens
(d’après FAUVEL). Très rare.
Espèce orophile des Alpes, des Carpathes, des Beskîoes et de l’Apennin.
21. Amara (s. str.) Natvigi CSIKI, 1929, Col. Cat., pars 104, 422 ; nigricor-
t nis C.-G. THOMSON, 1857, Skand. Col., Gar., 39; type : Laponie.
Fig. 306 j. —Long. 7 à 8,5 mm. Ailé. Aspect de l’A. lunicollis, bronzé,
mais avec les antennes et les pattes entièrement noires, les premiers ar-
ticles des antennes concolores. Surface basale du pronotum à peine ponc-
tuée, les fossettes réduites. Stries fines, très peu approfondies en arrière,
les interstries peu convexes.
Très reconnaissable au premier abord à la coloration uniformément
noire des antennes qu’on ne retrouve que chez le P. (Celia) erraiica.

918 COLÉOPTÈRES CAHABIQUES
Organe copulateur robuste,,la partie apicale du pénis épaisse, symé-
trique. l’apex large, long et arrondi (fig. 306 j).
Cévennes : monts Lozere, deux individus (Ch. FAoN1Ez).
Connu jusqu’ici seulement du nord de la Scandinavie, entre les 620 et
670 lat. N.
22. Amara (s. str.) curta DEJEAN, 1828, Spec. III, 468 `; type : France. ——
—- BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 91. — brunneicornis HEER, 1837,
Kâf. Schw. II, 36 ; type : Engadine.
Fig. 306 g. — Long. 6 à 7 mm. Plus court et moins convexe que l’A.
» lunicollis, noir bronzé, vert métallique sombre, ou bleu métallique, ou
encore noir mat. Antennes courtes avec les trois premiers articles pâles
mais rembrunis sur la face dorsale, comme chez lunicollis, les tibias roux.
Pronotum à angles antérieurs peu saillants, la surface basale peu ponc·
tuée, avec l’impression externe obsolète. Élytres courts, les stries fines
en avant, approfondies en arrière, la série ornbiliquée interrompue. Pas
de saillie anguleuse du bord apical du protibia ; dernier segment ventral
avec une (5*) ou deux (Q) soies de chaque côté. -
Organe copulateur à partie apicale du pénis assez grêle, étroite, effilée
en pointe assez fine et symétrique (fig. 306 g).
Nord et est de la France, depuis le Calvados jusqu’en Lorraine ; environs
de Paris. Cévennes : monts Lozère. Alpes et Pyrénées.
Généralement ailé. Les individus de plaine sont plus ou moins bronzés;
ceux des Pyrénées et des Alpes, d’un noir mat et de petite taille, correspon-
dent au brumzeicornis HEER et constituent une variété de montagne. Dans les
Alpes-Maritimes, ces petits individus noirs sont ailés à Saint—Martin·Vésu-
bie, aptères dans la forêt de Turini.
· Il court au soleil par beau temps et a été signalé comme se nourrissant
de petits vers et de Mollusques ; la larve chasserait les larves d’.»1ph0dius et
de Charançons. Cette espèce ne serait donc pas granivore.
Région paléarctique jusqu’en Sibérie.
t 23. Amara (s. str.) tibialis PAYKUL1., 1798, Fna Suec. I, 168 ; type : Suède.
— BEDE1., 1879, Fne Bass. Seine, I, 90. — viridis DUFTscHM1D, 1812,
Fna Austr. II, 120 ; type : Autriche.
Long. 4 à 5 mm. Ailé. Petite espèce étroite et convexe, remarquable
par l’atrophie de la striole basalc de l’élytre, qui est rudimentaire ou nulle.
Bronze, parfois verdâtre, les trois premiers articles des antennes fauves,
ainsi que la base du quatrième, les pattes fauves en entier ou avec les fé-
murs un peu rembrunis. Pronotum étroit et convexe, le bord antérieur
presque tronqué, les angles antérieurs effacés ; surface basale a peine ponc-
tuée, les deux impressions très profondes. Élytres à stries fines, non aopro-
fondies à l’apex, les interstries plans, même en arrière. Prosternum du

AMARA 919
mâle fossulé ; dernier segment ventral avec une (5‘) ou deux (Q) soies de
chaque côté.
Organe copulateur semblable à. celui de l’A. anihobia (fig. 306 f).
Dunes littorales de la mer du Nord, de la Manche et de l’Océan ; çà et là
dans les landes a Bruyères et les montagnes granitiques ou gréseuses. ,
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques ; Sibérie.
24. Amara (s. str.) aenea DE GEER, 1774, Mém. Ins. IV, 98 ; type : Suède.
— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 90 ; 1899, Cat. Col. N. Afr. I,
168. — vulgaris O.-F. MiiLLER, 1776, Zool. Dan. Prodr., 79 (nec
LINNÉ). — irivialis GYLLENHAL, 1810, Ins. Suec., I, 140 ; type :
Suède. —— aira STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 134 ; type : Angle-
terre. — Var. vogesiaca BOURGEOIS, 1898, Cat. Col. Vosges, I, 49 ;
type : Sainte-Marie—aux-Mines.
Fig. 306 k. —— Long. 6 à 8 mm. Ailé. Ovale allongé, peu convexe, atté-
nué en avant et en arrière. Bronze cuivreux, ou vert, ou bleu, ou noir,
toujours brillant chez le mâle, d’aspect_ soyeux chez la femelle ; les trois
premiers articles des antennes et la base du quatrième fauves, pattes noi-
râtres à tibias clairs. Yeux peu saillants. Pronotum à bord antérieur pro-
fondément échancré, les angles antérieurs très saillants, la surface basale
presque pas ponctuée, avec l’impression interne Linéaire et profonde, l’ex- `
t terne obsolète. Élytres à stries fines et régulières, nullement approfondies
en arrière, les interstries larges et parfaitement plans jusqu’a l’apex. Pas
de fouet basal ; série ombiliquée interrompue. Dernier segment ventral
avec une (3‘) ou deux (Q) soies de chaque côté.
Organe copulateur assez court, la partie apicale du pénis symétrique,
un peu déversée à droite, l’apex progressivement effilé (fig. 306 lc) ; style
droit non épaissi.
Les variations de coloration ont naturellement été nommées par LETZNER ;
le même auteur a dénommé également les petites variations de la ponctuation
prothoracique, toujours assez fluctuantes. Par contre, il semble exister dans
les Vosges des variations remarquables de la striole basale. Bounenors avait
séparé dans sa collection des individus de Sainte-Marie, sans striole basale,
comme chez tibialis. Son A. vogesiaca, décrite sur un seul mâle, est une cu-
rieuse anomalie où la fossette basale du pronotum est effacée et la striole
basale de l’élytre rudimentaire. L’organe copulateur de cet individu atteste
·qu’il s’agit bien d’un A. aenea et non d’un A. iibialis.
Toute la France, surtout dans les endroits habités ; Corse. Dans les champs
et sur les chemins, courant au soleil du printemps. Souvent au vol dans les
villes.
Très commun dans toute la région paléarctique, jusqu’en Sibérie orientale
et dans l’Himalaya. Vers l’ouest, dans les îles Canaries orientales, Madere
et les Açores.

V 920 coLÉoPTÈREs cARABroUEs
25. Amara (s. str.) Devillai, n. sp. ; type : Gabas (Mus. Paris).
Fig. 306 p. — Long. 5 mm. Petite espèce ailée, d’un vert métallique
bleuatre, les antennes et les pattes comme chez aenea. Mêmes caractères
généraux, le pronotum sans ponctuation basale, les élytres très atténués
au sommet, les stries fines, superficielles jusqu’à l’apex.
La caractéristique essentielle réside dans l’organe copulateur, qui est
inversé, le style en coquille à droite, celui en harpon à gauche (fig. 306 p).
L’apex est bien plus étroit et parallèle que chez les A. aenea que j’ai exa-
minés de localités diverses.
Pyrénées occidentales. Basses-Pyrénées : Gabas, un mâle (coll. J. SAINTE-
CLAIRE Davrrma) ; pic d’Orhy, une femelle (FAoN1Ez).
26. Amara (s. str.) nivium TSCHITSCHÉRINE, 1900, Bull. Fr., 358 ; type z
montagne de Blayeul.
Fig. 306 n. — Long. 5 à 5,5 mm. Aile. Noir brillant, les antennes avec
les deux premiers articles et la base du troisième pâles, les pattes noires.
Court et convexe, les extrémités obtuses. Pronotum à angles antérieurs
bien saillants, la surface basale san_s ponctuation, mais avec les deux im-
pressions réduites mais nettes, l’externe aussi marquée que l’interne.
Élytres courts, subparallèles, à stries très fines et nettement ponctuées,
non approfondies au sommet ; interstries plans.
Organe copulateur allongé, la partie apicale du pénis effilée en pointe,
l’apex étroit, parallèle, obtusément tronqué (fig. 306 n).
Basses-Alpes : montagne de Blayeul, près de Digne, où il paraît étroite-
ment localisé (P. de PEYERrMnoFF).
27. Amara (s. str.) Manevali, n. sp. ; type : Tence.
Fig. 306 0. — Long. 5 à 5,5 mm. Voisin du précédent, mais bronzé cui-
vreux , avec les élytres plus atténués au sommet. Ailé. Même coloration
de la base des antennes, sauf que le 36 article est plus largement fauve;
pattes noires, a tibias roux. Forme moins convexe. Pronotum de même
forme, mais sans impression basale externe visible. Stries fines, sans ponc-
tuation, non approfondies au sommet, les interstries parfaitement plans.
Organe copulateur moins effilé, plus petit et plus arqué. Partie apicale
du pénis aplanie, l’apex assez large, subparallèle et terminé en pointe
(fig. 306 0).
Haute—Loire : Tence, deux individus (H. MANEVAL).
28. Amara (s. str.) spreta DEJEAN, 1831, Spec. V, 791 ; type : Berlin. —
BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 90. —— signaiicornis DELAHoN, 1914,
D. ent. Zs., 620 ; type : Brandenburg.

Pancosm 921 `
Fig. 306 m. — Long. 7,5 à 8,5 mm. Ailé. Voisin de l'aenca, mais plus
grand et plus large, moins convexe. Bronzé clair, les deux premiers articles
r des antennes fauves, le- troisième d’un noir- profond ; tibias noirs.- Pro-
notum à angles antérieurs très saillants et pointus ; surface basale ponc-
tuée autour des impressions, l’externe bien visible. Stries comme chez
, ( aenea, les interstries larges et plans, le 39 toujours plus large que ses deux
I voisins dans la partie apicale. Dernier segment ventral avec une seule soie
de chaque côté dans les deux sexes.
Organe copulateur à partie apicale du pénis droite, l’apex atténué et-
subcarré (fig. 306 m).
Dunes du nord-ouest et du nord de la France ; régions sablonneuses du
bassin de Paris.
Europe septentrionale et moyenne ; îles Britanniques ; Sibérie. (
29. Amara (s. str.) famelica ZIMMERMANN, 1832, Gistl Faun. I, 36 ; type :
Allemagne centrale. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 319. —
contrusa Scn1ôD*rE, 1841, Danm. El. I, .186 ; type : Danemark.
Fig. 306 l. — Long. 7,5 à 8,5 mm. Ailé. Différent surtout du précédent,
par les premiers articles des antennes qui sont rembrunis sur leur face
dorsale, comme chez lunicollis. Bronzé clair mat, les tibias noirs. Prono-
tum à angles antérieurs très peu saillants, obtus, la surface basale à peine
ponctuée autour des impressions, l’impression externe nulle. Élytres
amples et peu convexes, les stries fines, non ponctuées, non approfondies
en arrière, les interstries plans, le 3e élargi en arrière, comme chez sprela.
Dernier segment ventral avec deux soies de chaque côté chez la femelle.
Organe copulateur analogue à celui de sprcia, mais avec la partie api-
cale du pénis nettement infléchie vers' la droite. Style droit très renflé
(fig. 306 I). `
Europe septentrionale : îles Britanniques ; Belgique. Non signalé jusqu’ici
de France où il se trouvera cependant sans doute dans l’est.
139.- Gen. PERCOSIA ZIMMERMANN
Percosia ZIMMERMANN, 1831, Gistl Faun. I, 18 ; type : pairicia DEJEAN,
= equesiris DUFtrscHM1D.
Subgen. Acrodon ZIMMERMANN, 1831, l. c., 40 ; type : brunnea É
GYLLENHAL (espèce unique).
Subgen. Celia ZIMMERMANN, 1831, I. c., 20; type: bifrons GY1.—
LENHA1. (·WEs·rwooD, 1840, Gen. Syn., p. 4).
Subgen. Camplocelia, nov. ; type : eœimia DEJEAN. — Leiocnemis
‘ ZIMMERMANN, 1831, pars (quatrième et cinquième groupes) (1).
1. ll n’est pas douteux qu’il faille conserver le nom de Leiocnemis Z1MM. pour les
espèces de son premier groupe (type : pyrcnaca DEJ.) qui correspondent le mieux à la
diagnose du genre.

922 coLEo1>TÈnEs CARABIQUES
~ Fig. 307,308, 309.—Ailés.C0loration brun de poix plus ou moins foncée
et brillante, le dessous roussâtre, les pattes et les antennes rougeâtres;très
exceptionnellement métallique avec les antennes noires (erraiica DUErs.,
misella M1LL.). Forme ovale et courte, le pronotum transverse, ayant sa
plus grande largeur à la base (Acrodon, Celia), ou vers le milieu (Campio-
celia).
Tête petite et arrondie, non transverse, les yeux plus ou moins saillants,
le cou épais. Antennes pubescentes à partir du 48 article. Même forme des
palpes, toujours de couleur pâle; dent labiale simple (Acmdon) ou bifide,
Pronotum à surface basale déprimée, presque toujours fortement et
largement ponctuée, les impressions profondes. Élytres courts, à stries
entières, égales, la striole basale ordinairement bien développée, longue-
Apophyse intercoxale du prosternum rebordée, le plus souvent avec
2 soies apicales, ou même un grand nombre de soies (Percosia, s. str.).
Pattes courtes. Protarse mâle bien dilaté et garni en dessous de deux
rangs de grandes phanères adhésives. Métatibias sans brosses chez les
mâles. Prosternum fossulé ou ponctué sur la ligne médiane chez les mâles,
sans caractères sexuels chez Acrodon. Dernier segment ventral avec une-
ou deux soies de chaque côté chez le mâle, deux chez la femelle.
Organe copulateur semblable à celui des Amara, le harpon du style
droit bien développé. Ce style droit parfois court (Acrodon).
TABLEAU DES EsPÈcEs
1. Dent labiale simple. Côtés du pronotum bien arrondis et rétrécis
à la base. Petite taille ......................... Subgen. Acrodon.
— Dent labiale bifide. . .· ..,................................. 2.
2. Apophyse prosternale bordée de soies nombreuses. Grande taille. q
Pronotum à côtés non rétrécis à la base, la gouttière marginale
élargie en arrière. Forme courte et convexe ...... Subgen. Peroosîa.
— Apophyse prosternale avec au plus 2 soies sur sa partie apicale. 3.
3. Pronotum non rétréci à la base qui est plus large que le bord
antérieur. ...................................... Subgen. Celia.
— Pronotum rétréci à la base qui est à peu près aussi large que le
bord antérieur ............................ Subgen. Camplîoœlià- `
Subgen. Acrodon ZIMMERMANN _
1. Petite espèce brunâtre, à reflets métalliques, dessous roussâtre.
Pronotum ample, plus large que les élytres, à côtés bien arrondis,
les angles antérieurs saillants, les postérieurs arrondis, le disque
convexe. Élytres courts, à stries fortement ponctuées. Style droit
exceptionnellement court. Long. 5,5 à 6 mm ........... 1. brunnea.

PERCOSIA 923
Subgen. Celia ZIMMERMANN
1. Élytres avec un fouet basal inséré sur l’origine de la striole ba- i
sale. Brun de poix, la bordure du pronotum, les épipleures et le
dessous plus clairs ; antennes et pattes rougeâtres. Pronotum
très large, plus large que les élytres, la surface basale ponctuée, ·
avec deux impressions assez marquées de chaque côté ; angles
antérieurs peu saillants. Élytres à striation variable, plus ou
moins forte. Long. 5 à 7,5 mm. ................ 2. praetermissa. -—
— Élytres SRIIS fouet basal ................................... 2.
2. Antennes et pattes noires, parfois les premiers articles en partie
rougeâtres. Coloration métallique ou noire, le dessous noir. Pro-
notum à surface basale sans ponctuation, les deux impressions
peu profondes mais nettes, de chaque côté. Peu convexe, les yeux
très saillants, les côtés du pronotum peu arqués, les angles anté-
rieurs obtus, les postérieurs droits ; élytres à stries finement ponc-
tuées, les interstries un peu convexes. Long. 6 à 8 mm. . . 3. ertatica. `
— Antennes, au moins les trois premiers articles, et les pattes rou-
geâtres. Brun de poix brillant, à reflets métalliques, les épipleures
et le dessous rougeâtres. Surface basale du pronotum fortement
ponctuée, les impressions larges et profondes ................ 3.
3 . Yeux très saillants, les tempes réduites mais transverses, formant
avec les côtés du cou un angle rentrant prononcé ............. 4.
— Yeux peu saillants, les tempes réduites mais obliques, non séparées
des côtés du cou par un angle appréciable ................... 6.
4. Angles postérieurs du pronotum mousses, sans denticule saillant
A en dehors. Convexe, les élytres courts, à stries fines et interstries
plans. Long. 7,5 à 8,5 mm. (fusca DEJ,). ............ 4. complanata.
— Angles postérieurs du pronotum formant un petit denticule sail-
lant en dehors. Antennes rembrunies ....................... 5.
5. Plus grand, le pronotum plus long. Antennes rougeâtres mais plus
foncées à partir du 36 article. Élytres courts et convexes, à stries
très finement ponctuées et interstries plans. Long. 7,5 à 8,5 mm.
.............. . ................................ 5. fuscicomis.
— Plus petit, le pronotum proportionnellement plus court. Antennes
rougeâtres à la base, brunâtre foncé à partir du 3*% article, co-
lorées comme celles des Amara. Élytres courts et convexes, les
stries fines et lisses, sans ponctuation nette, les interstries plans.
Long. 6 à 7,5 mm .......................... 6. mlmicipalis.
6. Tête proportionnellement très grosse, bien plus large que la moitié
du pronotum. Élytres plus larges que le pronotum, à stries fines
et interstries plans ......................................... 7.
—— Tête de grosseur normale, pas plus large que la moitié de la largeur
` du pronotum ; celui—ci aussi large ou plus large que les élytres. . 8.

924 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
7. Plus grand et plus convexe. Yeux un peu plus saillants; antennes
plus épaisses; pronotum peu rétréci en avant, à angles postérieurs
presque droits. Série ombiliquée bien séparée en deux groupes.
Saillie prosternale sans soies ; métépisternes ponctués. Long. 9 à
10 mm ................................ , ........... 7. ingcnua.
—— Plus petit et moins convexe; coloration plus claire. Yeux bien
moins saillants ; antennes plus grêles; pronotum plus rétréci en
avant, ses côtés plus arqués en arrière, les angles postérieurs plus
obtus. Série ombiliquée moins nettement séparée en deux groupes
de fouets. Saillie prosternale avec deux soies sur son bord apical;
métépisternes lisses. Long. 8,5 à 9 mm ............. 8. rufoaellcû.
8. Sommet de l’apophysc prosternale avec une ou deux soies de cha-
que côté. Aspect des précédents, les antennes rougeâtres en en-
tier. Élytres â stries fines, finement ponctuées, les interstries
plans. Mésotibias des mâles arqués. Long. 6 à 8 mm,. . 9. Quenseli.
-— Sommet de l’apophyse prosternale sans soies. Plus petit et plus
étroit que les précédents, plus parallèle et convexe. Élytres à
stries plus profondes, les interstries devenant plus convexes sur la
partie`apîcal`e`.`1VIésotibiïa'sj des mâles droits. Long;'5 à 6,5mm. . . .
.................................................. 10 bifrons.
Subgcn. Campiocelia, nov.
1 . Angles postérieurs du pronotum obtus, presque droits, vifs ..... 2.
—— Angles postérieurs du pronotum très arrondis. Saillie prosternale
avec deux soies. ........................................... 5.
2. Striole basale de l’élytre absente ou rudimentaire. Articles anten—
naires très courts. —Très convexe, brun de poix bronzé, le dessus
rougeâtre, antennes et pattes rougeâtres. Stries ponctuées. Long.
5 à 5,5 mm ....................................   11. infima.
— Striole basale bien développée. Articles des antennes allongés .... 3 .
` 3. Élytres avec un fouet basal sur l’origine de la striole. — Brun de
poix bronzé, l’avant-corps et le dessous plus pâles ; antennes et
' pattes rougeâtres.Étroit et convexe, les yeux très saillants, la sur-
face basale du pronotum peu déprimée, mais densément ponctuée
sur toute sa largeur. Élytres très convexes, étroits en avant, les
stries profondes et fortement ponctuées. Long. 6,5 à 7 ,5 mm ....
............................. . ................ 12. sabulosa.
— Élytres sans fouet basal. Forme générale plus large et moins con-
vexe, les stries plus superficielles et finement ponctuées, les inter-
stries presque plans. Taille plus grande ; même coloration ...... 4.
4. Angles postérieurs du pronotum presque droits, non saillants en
dehors. Stries des élytres presque sans ponctuation. Prosternum
non ponctué chez le mâle, sa saillie intercoxale sans soies. Long.
7 a8 mm ....................................... 13. montana.

PERCOSIA 925
— Angles postérieurs du pronotum droits, avec la pointe légèrement
saillante en dehors. Stries des élytres plus superficielles mais plus
distinctement ponctuées. Prosternum ponctué sur la ligne mé-
À diane chez le mâle ; sa saillie intercoxale armée de deux soies.
Forme générale plus large. Long. 7 à 8 mm ....... 14. meridionalis.
5. Pronotum à peu près une fois et demie aussi large que long, ses
côtés bien arrondis, la surface basale déprimée et ponctuée sur
toute sa largeur. Stries des élytres distinctement ponctuées. Long.
7,5 à 8,5 mm ...................................... 15.  
-— Pronotum très court, presque deux fois aussi large que long, ses
côtés peu arqués, la surface basale moins déprimée et moins
ponctuée, le milieu presque lisse. Stries des élytres fines et lisses.
Long. 7,5 à 8 mm ..... . .......................... ; 16. brevis.
Subgen. Percosia, s. str.
1. Très variable de taille (8 à_ 13 mm.), Brun de poix brillant, très
convexe. Angles postérieurs du pronotum droits, la surface basale
plus ou moins ponctuée. Métafémurs avec quelques soies sur la
face ventrale. Protarses des mâles très dilatés, les articles cor-
diformes. Ponctuation des stries variable ............ 17. eqüestris.
Subgen. Acrodon ZIMMERMANN
1. P. (Acrodon) brimneà GYLLENHAL, 1810, Ins. Suec. I, 143 ; type : Suède.
— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 324. — lapponica C.-R. SAHL—
` BERG, 1827, Ins. Fenn. I, 250 ; type : Laponie.
Fig. 307 a, b, c. — Long. 5,5 à 6 mm. Étroit et convexe, le pronotum
ample, plus large que les élytres, surtout chez les mâles. Brun de poix
clair à reflets métalliques, les pattes et les antennes rougeâtres. Pro-
notum à bord antérieur échancré, angles antérieurs saillants, angles pos-
térieurs presque droits et vifs ; surface basale ponctuée latéralement, les
impressions légères. Stries des élytres fortes et ponctuées. Prosternum
lisse chez le mâle ; le dernier segment ventral avec une (6) ou deux (Q)
soies de chaque côté. Hessemble au Celia praeiermissa, mais plus petit
et surtout avec la dent labiale entière.
Organe copulateur (fig. 307 b) régulièrement arqué, l’apex asymétrique,
denté sur son bord gauche (fig. 307 c) ; le style droit remarquablement
court (fig. 307 b) ; le gauche en coquille, son bord apical arrondi.
Vosges ; Alpes ; Cévennes : mont Pilat. Toujours rare.
Europe septentrionale ; montagnes de 1’Europe centrale. Sibérie.
Le P. (Acrodon) indivisa Porznvs, qui a été pris à Diets, en Belgique, pa-
raît n’être qu’une forme aberrante du brunnea, remarquable toutefois par
la présence du fouet basal.
JEANNEL 59

926 coLÉo1=·1·ianEs CARABIQUES
Subgen. Celia ZIMMERMANN
2. P. (Gelia) D1'3»8t8l‘II1îSS3C.-R. SAHLBERG, 1827, Ins. Fenn. I, 246 ; type :
Finlande. — BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 88. — rufocincta DE-
JEAN, 1828, Spec. III, 484 ; type : Finlande. — FAIRMAIRE et LA-
BOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 105. — grandicollis Z1MMERMANN,
1831, Gistl Faun. I, 29. —Var. oreophila ZIMMERMANN, 1831, l. c.,
29 ; type : Alpes.
Fig. 307 f, g. — Long. 5 à 7,5 mm. Très variable de taille et de ponctua-
tion du pronotum et des élytres ; brun de poix brillant, les pattes et les
antennes rougeâtres, mais facile à distinguer des autres Celia par la pré-
sence du fouet basal sur l’origine de la striole. Pronotum ample, plus large
que les élytres à leur base, les angles antérieurs saillants, les impressions
basales assez fortes, sur une surface fortement ponctuée. Prosternum non
ponctué chez le mâle. Dernier segment ventral avec une (3) et deux (9)
soies de chaque côté. _
Élytres à stries fortes et fortement ponctuées (forme typique) ; la var.
orcophila ZIMM., qui se trouve à haute altitude dans les montagnes, a les
stries plus finement ponctuées.
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jh .i,__,1\__ ,·   \ z é· \._J   ~ br}.
Fig. 307. Gen. Percosia Z1MM.,—a.,P. (Acrodon) brunnea GYLL.,(1B Suède, X 10.—b., et
c., organe copulateur de profilet sommet du pénis, face dorsale ( x· 28). ——d. et e., style
gauche et sommet du pénis de P. (Celia) ingenua Duvrs., de La Nouvelle ( >< 28). —
f. et g., organe copulateur et sommet du pénis de P. (Celia) praetermissa SAHLB.,
de Briançon — h., sommet du pénis de P. (Celia) erratica Dusrs., de Saiut-Etienne-
de—Tinée (X 28). — i., de P. (Celia) complanata DEJ., des Landes. —f., de P. (Celia)
fuscicornis ZIMM., des Erzgebirge.

1>E1=:cos1A 927
Organe copulateu1· très peu arqué (fig. E0'? f), l’apex droit et simple,
effilé et symétrique (fig. 307 g), le style gauche ovale, à bord apical angu-
leux, ledroit un peu plus court que le pénis (fig.   f)., M ,
çà et là dans le nord et le centre de la France ; tous les massifs montagneux
jusque dans la zone alpine (var. orcophila Z1MM.). ·
Europe septentrionale ; montagnes de l’Eur0pe centrale, péninsule des
Balkans ; Caucase. I
3. P. (Célia) iertatica DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 120 ; type :
? Alpes. —BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 87. _
Subsp. inlersiiiialis DEJEAN, 1828, Spec. III, 472; type : Kamt-
chatka. —- punclulafa DEJEAN, 1828, l. c., 472; type: Kamtchatka.
, -— sepienirionalis SCHIODTE, 1837, Tidsskr. Ent. I, 170 ; type :
Scandinavie. —— puncficollis J. SAHLBERG, 1874, Not. Fenn.·XlV,
i 109 ; type : Finlande. - borealis Morscnoursxv, 1844, Mein. Ac.
St Petersb., V, 184 ; type : Sibérie arctique. — pafruelis DEJEAN, -
1831, Spec. V, 793; type: Amérique du Nord. —— inacqualis KIRBY;
1837, Fna bor.—am. IV, 39; type: Amérique du Nord. — laevipen-
nis KIRBY, 1837, l. c., 40 ;type 2 Sithka. — splendida HALDEMAN,
1843, Proc. Ac. Sc. Philad., I, 300 ; Amérique du Nord.
Subsp. graculus HEER, 1837, Kâf. Schw. II, 37 ; type : Suisse.
Subsp. graculoides, nov. ; type : env. de Larrau.
Fig. 307 h. — Long. 6 à 8 mm. (en France). Facile à reconnaître au pre-
mier coup d’œil, parmi les Celia, à la coloration entièrement noire des
antennes, dont les 4 premiers articles sont cependant parfois plus ou moins
marqués de rougeâtre foncé. Seule en France, l’Amara (s. str.) Nafvigi
présente des antennes noires comparables.
Ailé. Ovale et peu convexe, également atténué en avant et en arrière.
Coloration variable : bronzé ou cuivreux clair (forme typique), mais sou-
vent aussi vert métallique, bleu, violet, ou même totalement noir. Tête
petite, à yeux peu saillants. Pronotumàcôtés peu arqués,le bord antérieur
peu échancré, les angles antérieurs arrondis et peu saillants, les postérieurs
à. peine obtus ; surface basale lisse, parfois éparsement ponctuée, les im-
pressions petites, bien limitées mais peu profondes. Élytres peuconvexes,
les stries finement ponctuées, peu profondes, les interstries plus ou moins
convexes, parfois inégaux, comme superficiellement bosselés- Prosternum
du mâle impressionné et ponctué ; dernier segment ventral avec une (ô`)
ou deux (9) soies de chaque côté. _ ,_  
Organe copulateur court et régulièrement arqué; le pénis renflé dans
sa partie moyenne, efîilé en longue pointe apicale droite (fig. 307 h).
^ Style gauche aussi long que large, son bord apical anguleux ; style droit
exceptionnellement long (fig. 307 h). ‘ ·
I Aucune différence fondamentale n’existe entre lîA. erralica de l’_Europe

928 coLÉ0PTÈREs CARABIQUES
centrale et l’A. iniersiiiialis DEJ., qui peuple le nord de l’Europe, del’Asie
et de l’Amérique. Tous deux sont des formes d’une même espèce boréo—
alpine, répandue dans la zone arctique et subarctique circumpolaire et re-
présentée, à l’état sporadique, par des colonies isolées sur presque tous les
massifs montagneux de l’hémisphère nord. On peut donc distinguer deux
races principales, auxquelles il s’en ajoute en France deux autres, diffé-
renciées à haute altitude dans les Alpes et les Pyrénées.
1 . Grande taille (8 à 10 mm.); plus large; coloration plus souvent bronzée.
Stries plus profondes, les interstries plus convexes et plus cabossés.
Organe copulateur plus allongé. ............. [subsp. interstiiialis] .
—— Taille plus petite (6 à 8 mm.) ; plus étroit. Stries plus fines, les inter-
stries presque plans et unis. Organe copulateur plus court ......... 2.
2. Coloration plus ou moins métallique, très variable. Forme plus ovale,
plus atténuée en avant et en arrière. Souvent très petit (6 à 7 mm,).
. .............................................. subsp. errafica.
-— Coloration noir mat, le premier article des antennes plus régulière-
ment rougeâtre. Forme plus épaisse et convexe, plus obtuse. Taille plus
( grande (7 à 8 mm.). ........................... subsp. graculus.
-—- Même coloration noir mat que le précédent, les trois premiers articles
en partie rougeâtres. Forme très épaisse et convexe, obtuse. Taille
très..grande.(8 mm.), .- .  .» ..........   .   . ...... r — subsp. gmcaloides,
La même forme très caractéristique de l’organe copulateur se retrouve
dans les quatre races (1) :
Subsp. erraiica, s. str. — Vosges ; Jura ; Alpes ; Pyrénées et Haute Auver-
gne. Les exemplaires pyrénéens sont souvent de taille exiguë.
Subsp. graculus HEER.-—Suisse et Alpes de la Savoie 2 col Glandon (Isère).
Massif de Belledone (Ocus).
Subsp. graculoides, nov. —— Pyrénées occidentales. Basses—Pyrénées, ca-
üon d’Holçarté, aux environs de Larrau (G. COLAS).
4. P. (Célia) complanata. DEJEAN, 1828, Spec. III, 496 ; type: Dalmatie.
— Var. fusca DEJEAN, 1828, l. c., 497 ; type : midi de la France. —
BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 89 ; 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 168.
Fig. 307 i. — Long. 7,5 à 8,5 mm. Court et convexe. Ailé. Brun de poix
brillant, les antennes et les pattes rougeâtres. Tête petite, à yeux très
saillants, le pronotum très rétréci en avant, ses angles postérieurs non
saillants en dehors. Saillie prosternale sans soies apicales. Prosternum
ponctué chez le mâle ; dernier segment ventral avec deux soies de chaque
côté, rapprochées chez le 3‘, espacées chez la S2.
` Organe copulateur régulièrement arqué, la partie apicale du pénis atté-
nuée en pointe dissymétrique, infléchie à gauche, à sommet mousse. Style
droit de longueur normale.
1. La forme interstilialis existe dans le nord de la Scandinavie, la Sibérie, le Kamt-
chatka et le Canada. Des colonies de montagne se trouvent dans le Caucase, l’Himalaya,
' le Yun-Nan, le Turkestan, et présentent plutôt l’aspect de la forme erraiica.

PERCOSIA 929
Littoral de l’Océan et de la Méditerranée, très commun dans les dunes, au
pied des plantes. Rare dans Pintérieur des terres, où il ne dépasse pas au nord
et à l’est la falaise tertiaire du Bassin de Paris.
La former typique, complanata. DE.1.,_,est connue de la Qglmatie; elle est
plus grande et plus large, avec les côtés du pronotum un peu plus arqués en A A
arrière. La forme fusca est répandue en Europe occidentale et dans l’Afrique
du Nord.
5. P. (Célia) îllscicomis ZIMMERMANN, 1831, Gistl Faun., I, 20 ; type :
Dalmatie. —-— properans ZIMMERMANN, 1831, l. c., 21 ; type : Autriche.
—- cursitans ZIMMERMANN, 1831, l. c., 22 ; type : Autriche. -—
GANGLBAUEP., 1892, Kâf. Mitt. I, 322.
Fig. 307 j. —- Long. 7,5 â 8,5 mm. Distinct du précédent par sa forme
plus étroite et moins convexe et par la coloration des antennes qui sont
brunâtres avec les trois premiers articles pâles. Ailé. Brun de poix brillant
un peu verdâtre, mat chez la Q, le dessous rougeâtre. Pronotum à angles
postérieurs saillants en dehors, la surface basale ponctuée, les impressions
profondes. Élytres plus allongés. Saillie prosternale sans soies apicales.
Mêmes caractères sexuels du prosternum et du dernier segment ventral
que chez complanaia.
Organe copulateur analogue à celui du complanala, l’apex du pénis moins
efîilé (lig. 305 j).
Basses-Alpes. Alpes-Maritimes : Valdeblore (G. COLAS). Vaucluse 2 mont
Ventoux (CHoBAUT). Hautes-Pyrénées : Louron (PANDELLÉ).
Europe centrale, toujours très rare.
6. P. (üelia.) mtmicipalis DUFTSCHMID, 1812, Fn Austr. ll, 113; type:
Wien. —— BEDE1., 1879, Fne Bass. Seine, I, 89. -—modestaDEJEAN, 1828,
Spec. 111, 482 ; type : Styrie.
Fig. 308 g. — Long. 6 à 7 mm. Voisin de fuscicornis, mais plus petit, le
pronotum proportionnellement plus petit, même coloration sombre des
antennes. Brun de poix bronzé, le dessous rougeâtre ; pattes rougeâtres.
Ailé. Saillie prosternale sans soies apicales. Mêmes caractères sexuels.
Organe copulateur avec la partie apicale du pénis régulière, symétrique,
graduellement atténuée en pointe ogivale (fig. 308 g).
çà et là dans le nord de la France et les massifs montagneux. Assez rare.
Europe moyenne ; Caucase ; Sibérie.
7. P. (Célia) ingenua DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 110 ; type :Wien.
- BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, 1, 89. —- liberia DUFTSCHMID, 1812,
l. c., 111 ; type : Wien. — laia STURM, 1825 ; Allemagne. -—subaenea
STURM, 1825. —- ruficomis DEJEAN, 1828, Spec. III, 500 ;type : midi
· de la France.

930 coLÈoPTÈREs, CARABIQUES
Fig. 307 d, e. —— Long. 9 à 10 mm. Aspect de complanaia, mais plus
grand et surtout plus allongé et convexe. Ailé. Brun de poix bronzé, mat '
chez les femelles, brillant chez les mâles, les antennes et les pattes rougeâ-
tres ; dessous rougeâtre. Yeux très peu saillants, le cou épais, la tête grosse
et très large. Pronotum peu rétréci en avant, ses angles antérieurs peu
saillants, le bord antérieur peu échancré ; surface basale ponctuée autour
des impressions qui sont grandes, profondes, arrondies. Élytres un peu plus
larges que le pronotum, convexes ; stries fines et ponctuées. Pas de soies à
l’apex de la saillie prosternale. Série ombiliquée nettement séparée en deux
groupes. Mêmes caractères sexuels que chez complanaia ; de plus, chez le
mâle, les métatibias ont les soies internes plus longues que chez la femelle ;
mais il ne s’agit la nullement de brosses comme celles des Amara.
Organe copulateur arqué, le pénis épais, sa partie apicale asymétrique ;
l’apex obtus, concave sur sa face dorsale (fig. 307 e) ; style droit assez long.
Midi de la France : plaine de la Garonne et plaine méditerranéenne; sous
les pierres, dans les décombres, autour des habitations ; souvent au vol par
temps chaud dans les villes. Cité encore comme très rare dans l’Allier et
le Dauphiné.
Europe septentrionale ; Sibérie. Sa localisation dans la faune rudérale du
midi de la France est remarquable. o
8. P. (Célia) rufoaenéa DEJEAN, 18:28, Spec. Ill, 499 ; type : midi de la
France. — PuTzEYs, 1873, L’Ab., XI, 30.
Long. 8,5 à 9 mm. Très voisin de l’ingenua dont il diffère surtout par sa
saillie prosternale munie de deux soies. Coloration toujours plus pâle ;
moins convexe. Yeux encore moins saillants que chez ingenua. Côtés du
pronotum plus arqués et un peu plus rétrécis à la base, les angles postérieurs
plus obtus. La série ombiliquée est moins nettement séparée en deux grou-
pes ; des fouets espacés occupent l’intervalle.
Pyrénées-Orientales : une femelle dans la collection FAIRMAIRE.
Pas rare dans la péninsule ibérique.
9. P. (Célia) Quénséli Scnôivnnaa, 1806, Syn. Ins. I, 201; type : Laponie.
— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 3723. —— moniicola DEJEAN, 1831,
Spec. V, 794 ; type : Savoie.- marginaia HEER, 1841, Fna Col. Helv.,
90 ; type : Suisse.
Fig. 308 a, b, c. —Long. 6 à 8 mm. Brun de poix brillant bronzé ou ver-
dâzremat chez la Q ; dessous rougeâtre, pattes et antennes rougeâtres.
Ailé ; peu convexe. Yeux non saillants. Pronotum ample, à angles antérieurs
assez saillants, la surface basale ponctuée autour des impressions basales
qui sont larges et profondes, l’externe plus ou moins prolongée en avant ; ·
angles postérieurs droits, vifs, un peu saillants en dehors. Élytres larges,

PEBCOSIA 931
plus larges que le pronotum, à stries fines, non ponctuées, les interstries
plans. Saillie prosternale avec deux soies apicales. Prosternum à peine
ponctué chez le Hmâle. Dernier segment ventral avec deux soies de chaque
côté, rapprochées chez le 3), distantes chez la Q. Mésotibîas arqiiés chez le 3.
Organe copulateur très incurvé, la partie apicale du pénis aplatie, large,
peu à peu rétrécie, l’apex court et anguleux ; style droit assez long (fig.
308 b.) 1*
Alpes et Pyrénées, assez commun dans la zone alpine. E
Espèce boréo-alpine. Dans l’Europe arctique, jusque vers le 700 lat. nord. ·
Sporadique dans les hauts massifs montagneux de l’Eur0pe centrale. Aussi
dans la péninsule Balkanique (Monténégro ; Rhodope), et le Caucase.
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Fig. 308. Gen. Percosia ZIMM. — a., P. (Celia) Quenseli Sonoma., de Tromsô ( x 10). ·-— A
b. et c., sommet du pénis et style gauche de P. (Celia) Quenscli Scnômi., d’Entraunes.
— d., de P. (Cclia) bifrons GYLL., de Villers-sur-Mer. —e. et f., de P. (Camptocelia)
infima DUFTS., de Fontainebleau. —- g., de P. (Celia) municipalis Dons., de Lom-
bardie. —h., de P. (ûamptocclia) montana DEJ., de Cannes. — i., de P. (ûamptocclia)
brevis DEJ., de Palencia.
10. P. (0elia)biî1·0ns GYLLENHAL, 1810, Fna Suec. I, 144 ; type : Suède.
— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 323. —— r·uf0cincla_C.—R. SABL-
BERG, 1827. — livida SCHIôDTE, 1841 ; BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine,
I, 89.——discr·epans STEPHENS, 1827, Ill.Brit. Ent. 1,131 ; type: Angle-
terre. — Zimmermanni HEER, 1837, Kaf. Schw. II, 38 ; type : Alpes A
de Glaris.
Fig. 308 d. — Long. 5 à 6,5 mm. Coloration du précédent. Ailé. Plus petit

932 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
et plus convexe, les yeux non saillants. Pronotum un peu rétréci à la base,
ses angles antérieurs arrondis et peu saillants, le bord antérieur peu échan-
cré, les angles postérieurs droits, non saillants en dehors, la surface basale
fortement ponctuée, les impressions basales profondes. Élytres plus étroits
que le pronotum, les stries nettement ponctuées. Saillie prosternale
sans soies. Mésotibias droits chez le mâle ; dernier segment ventral avec
une (3‘) ou deux (2) soies de chaque côté.
Organe copulateur court et arqué ; le pénis renflé, l’apex asymétrique,
bossu à gauche, atténué en pointe ; style droit très long (fig. 308 d).
Presque toute la France, sauf la plaine méditerranéenne. Commun sur les
terrains sablonneux.
Toute l’Eu1·ope.
Subgen. Camptocelia., nov.
11 . P. (Campt0ce1ia)infima DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. I1, 114 ; type :
WIEN. — BED/ÉL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 87. — granaria DEJEAN,
1828, Spec. III, 490 ; type : Suède. — Var. Wagneri DELAHoN, 1926,
D. ent. Zs., 205 ; type : Berlin.
Fig. 308 e, f. -— Long. 5 à 5,5 mm. Aptère. Étroit et très convexe, le pro-
notum très rétréci à la base (1).Brun foncé bronzé, les antennes rougeâtres,
courtes et épaisses. Yeux peu saillants. Pronotum à angles antérieurs
saillants, les` côtés bien arrondis, la base aussi large que le bord antérieur,
les angles postérieurs obtus ; surface basale ponctuée autour des impres-
sions toutes deux bien marquées. Élytres étroits, très convexes, à stries
nettement ponctuées. Striole basale nulle ou rudimentaire (forme normale),
rarement entière (var. Wagneri DEL.), Prosternum ponctué chez le mâle,
la saillie prosternale sans soies ; dernier segment ventral avec une (8) ou
deux (Q) soies de chaque côté.
Organe copulateur grêle et arqué ; la partie apicale du pénis comprimée,
l’apex presque symétrique, ogival ; style droit grêle et court (fig. 308 e).
Alsace. Bassin de Paris, dans les régions sablonneuses : forêt de Fontaine-
bleau. Gers et Pyrénées-Orientales.
Europe septentrionale et moyenne. Rare.
12. P. (Camptoœlia) Sablllosa SERVILLE, 1821, Fne fr., 35 ;type : Calvados.
—BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 88. — Barnevillci FAIRMAIRE,
1856, Ann. Fr., 521 ; type : Meudon. '
Long. 6,5 à 7,5 mm. Brun de poix un peu métallique, les côtés du prono-
1. Généralement placé parmi les Celia dont la forme de son pronotum l’éearte.

rnncosm. 933
tum et le dessous, les antennes et les pattes rougeâtres. Yeux très saillants.
Pronotum à peu près aussi large que les élytres, le bord antérieur très peu
(   échancré, les anglesantérieurs arrondistet peu saillants, les postérieurs
obtus, émoussés ; surface basale très déprimée et fortement ponctuée,_les
impressions accusées, l’externe limitée par une carinule lisse. Élytres avec
un fouet basl, les stries fortement ponctuées. Dessous du corps fortement
ponctué ; le prosternum ponctué au milieu chez le 3; la saillie prosternale
sans soies. Dernier segment ventral avec une (3) ou deux (2) soies de chaque
côté.
Partie centrale du Bassin de Paris, dans les sablières ; Orléans ; Indre ;
Basse Normandie.
Europe centrale et méditerranéenne occidentale. Rare. '
13. P. (üamptoeeliü) montana DEJEAN, 1828, Spec. III, 487 ;type : Hau-
tes-Pyrénées. -— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, 1,89; 1889, Cat. Col.
N. Afr. I, 169.—corsica PUTZEYS, 1866, Mém. Liége, (2) I, 222 ;type :
Corse.
Fig. 308 h. — Long. 7 à 8 mm. Brun rougeâtre assez clair, les antennes
et les pattes rougeâtres. Tête moyenne, à yeux très saillants. Pronotum à
bord antérieur peu échancré et angles antérieurs non saillants, les posté-
rieurs presque droits ; côtés bien arrondis ; surface basale déprimée, ponc-
tuée fortement, avec des impressions allongées, l’externe limitée par une .
carinule. Élytres assez courts, plus larges à leur base que le pronotum ; pas
de fouet basal, les stries fines et finement ponctuées, plus superficielles et
lisses chez les exemplaires de Corse, qui sont toujours de coloration plus
foncée (var. corsica PU'rz.); striole basale souvent écourtée. Dessous du
corps lisse. Saillie prosternale sans soies, le prosternum non ponctué au
milieu chez le 3. Dernier segment ventral avec une (3) ou deux ($2) soies de
chaque côté.
Organe copulateur bien arqué, la partie apicale du pénis asymétrique,
tordue à droite, l’apex ogival (fig. 308 h).
Zone méditerranéenne et région comprise entre la Garonne et les Pyrénées ;
remonte vers le nord le long du littoral atlantique : Vendée ; L0ire—Inférieure.
Corse, très commun dans toute 1’île.
Région méditerranéenne.
14. P. (C8mPt60elià)iiheridi0n3lis PUTZEYS, 1867, St. ent. Ztg., XXVIII,
176 ; type : France méridionale. —-— L’Ab. XI, 65.
Long. 7 à 8 mm. Brun clair plus bronzé que chez montana ; bien plus
large,_élytres plus convexes, à côtés plus arrondis, les stries plus superficielles
mais plus distinctement ponctuées. Pronotum ponctué sur sa partie anté-

934 coLÉo1>TÈ1>.Es CARABIQUES
rieure, les angles postérieurs nettement saillants en dehors. Prosternum
ponctué au milieu chez le ,3‘, la saillie prosternale avec deux soies.
France méridionale : Sete, un mâle (Pnvaom).
15. P. (ûamptocelia) eximia DEJEAN, 1828, Spec. III, 494 ; type ; midi de
la France. —-— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 89.
Fig. 309 a, b, 0. — Long. 7,5 à 8,5 mm. Brun de poix, le dessous, les an-
tennes et les pattes rougeâtrés. Pronotum court, à peu près une fois et demie
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Fig. 309. Gen. Percosia ZIMM. — a., P. (Campîocelia) eximia DEJ., de Fos ( >< 10). ——
b. et 0., organe copulateur et sommet du pénis (X 28). —- d. et 0., sommet du penis
et style gauche du P. (s. str.) equestris DUF·rs., des Dourbes.
aussi long que large, ses côtés bien arrondis, les angles antérieurs peu sail-
lants, les postérieurs très arrondis ; surface basale fortement ponctuée, les
impressions nettes, l’interne profonde et allongée, l’externe raccourcie.
Élytres courts ct larges, les stries fortement ponctuées, les interstries con-
vexes. Dessous lisse. Dernier segment ventral avec une (3) ou deux (Q) soies
de chaque côté.
Organe copulateur relativement peu arqué (fig. 309 b), la partie apicale
du pénis asymétrique, terminée en_pointe longue (fig. 309 0). Style gauche
très grand, plus long que large, a sommet anguleux, le droit très long (fig.
309 b).
France moyenne et méridionale, dans les plaines, et çà et là jusqu’aux en-
virons de Paris et dans la Somme. Ne paraît pas exister en Normandie ni

PERCOSIA 935
en Bretagne. D’après XAMBEU, se trouve dans les Pyrénées-Orientles, dans
les inflorescences de l’Inula viscosa L., au printemps.
Aussi en Espagne. (
16. P. (Camptocelia) btevis DEJEAN, 1828, Spec. III, 493 ; type : Espa-
gne. — BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 169. -—- corpulenla PUTZEYS,
1865, Stett. ent. Ztg., XXVI, 341 ;type : Sierra Nevada.- gallica
CARRET, 1897, L’Éch., XIII, 39 ; type : Grau du Roi.
Long. 7,5 à 8 mm. Très voisin du précédent, le pronotum plus court, pres-
que deux fois aussi large que long, à côtés moinsarqués et surface basale
moins déprimée et moins ponctuée, le milieu presque lisse. Stries fines.
Bouches—du-Rhône : Martigues. Gard : Grau-du·R0i. Aude : Narbonne.
Pyrénées—Orientales : plage de Barcares.
Espagne.
Subgen. Percosia, s. str.
`17 . Peroosia (s. str.)eqI1eSt1'iS DUFTSCHMID,1812,FI13 Austr. II, 109; type:
Linz. —BEr>EL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 87. -— patricia DUFTSCHMID,
1812,1. c., 110 ; type : Linz. —— FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne
ent. fr. I, 102. — Var. zabroides DEJEAN, 1828, Spec. III, 504 ; type :
midi de la France. — Var. dilaiafa HEER, 1837, Kâf. Schw. II, 36 ;
type : Suisse. — Var. cervini STIERLIN, 1879, Mitt. Schw. ent. Ges.,
V, 510 ; type : mont Cervin.
Fig. 309 d, e. — Long. 8 à 13 mm. Taille très variable, les grands exem-
plaires surtout dans les montagnes. Reconnaissable au premier abord à la
-couronne de 6 à 20 soies entourantla saillie prosternale. Noir de poixbrillant,
la marge du pronotum et le dessous roussâtres, les antennes, les palpes et
pattes testacé rougeâtre. Tête grosse, à yeux assez saillants. Pronotum
rétréci en avant, ses angles antérieurs peu saillants, les postérieurs droits ;
surface basale déprimée, les impressions basales profondes, ordinairement
ponctuées, l’externe limitée en dehors par une carinule saillante. Élytres
courts en convexes, à stries fortes, plus ou moins ponctuées, approfondies
au sommet. Quelques points pilifères sur la face ventrale des métafémurs ;
protarses des mâles très dilatés. Élytres brillants chez le 3, mats chez la 9.
Dernier segment ventral avec une ou deux (3) ou deux ou trois (2) soies
de chaque côté. Mésotibias des 3 faiblement incurvés.
Organe copulateur très aplati dorso—ventralement et très arqué; partie
apicale du pénis peuà peu atténuée, l’apex long (fig. 309 d). Style gauche
court et arrondi ; le droit assez court.
_ çà et la dans toute la France. Dans les plaines, surtout dans le nord, se
trouve la forme typique, de taille petite et moyenne. La var. zabroides DEJ.,
de grande taille, à base du pronotum et stries ponctuées, occupe les Alpes-
Maritimes à basse altitude, la Provence et le Languedoc. La var. cervini

936 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
STIERL., de grande taille,à base du pronotum et stries non ponctuées, est spé-
ciale aux hautes régions des Alpes. Quant à la var. dilatata HEER, de la Suisse,
c’est encore une forme de grande taille, à pronotum plus long, élytres pa-
rallèles et stries fortement ponctuées ; la gouttière marginale du pronotum
et des élytres est particulièrement élargie.
Europe et Sibérie, plus commun dans les contrées méridionales.
140. Gen. LEIOCNEMIS ZIMMERMANN
Leiocnemis Z1MMERMANN, 1831, Gistl Faun. I, 38 ; type : pyrenaea DEJEAN.
Subg. Leiromorpha GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 328 ; type :
cuniculina DEJEAN.
Fig. 3].0. -- Espèces aptères, à métépisternes courts, à peine plus longs
que larges ou aussi longs que larges. Tête petite, arrondie, pronotum sub-
cordiforme, à côtés fortement sinués en arrière ; pièces sternales lisses ou
finement ponctuées.
Yeux toujours peu saillants, le cou très épais. Antennes pubescentes
à partir du 4** article, toujours rougeâtres. Palpes comme chez les précé-
dents ; dent labiale bifide.
Pronotum à côtés sinués en arrière, les angles postérieurs droits ; surface
basale peu déprimée, très peu ponctuée ou lisse, les impressions nettes,
allongées, l’externe limitée en dehors par une carinule. Élytres courts, les
stries lisses, la striole basale toujours présente. Apophyse prosternale re-
bordée et munie de 2 soies apicales.
Pattes courtes, le protarse mâle bien dilaté et muni de deux rangs de
grandes phanères adhésives. Métatibias du mâle sans brosses. Mêmes carac-
tères sexuels que chez Percosia.
Organe copulateur de même type.
Le sous-genre Leiocnemis, formé d’espèces localisées dans les Pyrénées-
Orientales et le Caucase (subdepressa PUTz., cordicollis ZIMM.) est manifes-
tement un reste de la chaîne méditerranéenne prépyrénéenne du début du
Tertiaire. D’autre part, le sous-genre Leiromorpha groupe des espèces des
Alpes et de l’Himalaya.
TABLEAU mas Es1>ÈcEs
1. Grande taille. Pas de soies frontales. Élytres aplanis dans leur
moitié basale. Métépisternes éparsement ponctués. Méso- et méta-
tibias des mâles presque droits ............ Subgen. Leiocnemis.
' —— Taille plus petite. Soies frontales bien développées. Élytres con-
vexes. Métépisternes lisses. Méso- et métatibias incurvés chez les
mâles ................................. Subgen. Lei1‘0m01'ph3.
Subgen. Leiocnemis, s. str.
I . Allongé et parallèle. Côtés du pronotum longuement sinués dans

1.E1ocNEM1s 937
la moitié basale ; la base plus large que le bord antérieur. Long.
9 à 10 mm ..................................... 1. DYIGIIBB8.
Subgen. Leiromorpha GANGLBAUÈR ( (
1 . Élytres très courts, à peine une fois et demie aussi longs que le
pronotum ; le bord antérieur de ce dernier un peu échancré, la si-
nuosité basale des côtés assez longue. Stries plus fortes et nette-
ment ponctuées. Forme courte et épaisse. Long. 4,5 à 5 mm .....
.........................,................... 4. lantoscana.
— Élytres plus allongés, deux fois aussi longs que le pronotum ; le .
bord antérieur de celui-ci moins échancré, la sinuosité basale des
côtés plus brusque et plus courte. Stries fines et finement ponc-
tuées. Yeux un peu plus saillants. ........................... 2.
2. Base du pronotum aussi large que le bord antérieur, les angles pos-
térieurs saillants en dehors. Forme plus large, plus trapue. Sommet
du pénis plus large (fig. 310 9.). Long. 6,5 à 7 mm,. . 3. maritima. .
-— Base du pronotum rétrécie, plus étroite que le bord antérieur, les
angles postérieurs non saillants en dehors. Forme plus étroite, plus
svelte. Sommet du pénis plus atténué (fig. 310 e). Long.6à 6,5 mm.
............................................. .. . . 2. frigida.
Subgen. Leiocnemis, s. str. (1)
1. Leiocnemis (s. str.) pyrenaea. DEJEAN', 1828, Spec. III, 524 ; type : Py-
rénées—©rientales. - FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr.
I, 112.
Fig. 310 a, b, c. — Long. 9 à 10 mm. Large et déprimé. Noir de poix, un
peu rougeâtre sur la tête et le pronotum, antennes rougeâtres, pattes bru-
nes. Tête lisse, sans soies frontales, ce qui est assez exceptionnel (*) ; les
yeux nettement saillants ; antennes courtes, ne dépassant pas la base du
pronotum. Celui-ci transverse, à base large et sinuosité des côtés longue ;
impressions basales allongées, l’externe limitée en dehors par une carinule,
la surface basale peu ponctuée. Élytres larges, subparallèles, déprimés, les
stries fortes, très finement ponctuées. Métépisternes à ponctuation rare et
superficielle.
Organe copulateur régulièrement arqué, la partie apicale du pénis aplatie,
asymétrique (fig. 310 c) ; l’apex mousse, un peu dévié vers la gauche. Style
gauche court et large, à bord apical anguleux (fig. 310 b) ; style droit
robuste (fig. 310 c).
1. On cite généralement dans ce groupe, à coté de pyrenaea, l’A. puncticollis DEJ.
qui vivrait aussi sur le Canigou. On verra plus loin (p. 948) que cette espèce appar-
tient au genre Cyrtonotus STEPH.
2. Les espèces du Caucase appartenant au même groupe, cordicollis Znvnvx., subdc-
pressa Purz., ont les soies frontales bien développées.

938 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Pyrénées orientales et centrales. Mont Canigou ; Pyrénées ariégeoises ;
Port de Vénasque au-dessus de Luchon ; au-dessus de 2.000 m. Les larves
sont carnivores. A
Subgen. Leiromorpha GAN GLBAUER
2. L. (Leiromorpha) frigida PU·rzEYs, 1867, Stett. ent. Ztg., XXVIII,
176 ; type : Faillefeu. — GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 329.
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Fig. 810. Gen. Leiocnemis ZIMM. — a., L. (s. str.) pyrenaea DEJ., du Canigou ( X 10). ——
b. et c., style gauche et sommet du pénis (X 28). — d. et e., style gauche et sommet du
pénis du L. (Leîromorpha) frigida Pnrz., du Cheval-Blanc. — f., sommet du pénis
de L. (Leiromorpha) lantascana FAIRM., du mont Scandail. — g., du L. (Leiromorpha)
marilima, I1. sp., d’Ent1·aunes.
Fig. 310 d, e. — Long. 6 à 6,5 mm. Noir de poix, les antennes et les pat-
tes rougeâtres. Convexe. Tête lisse, les soies frontales présentes. Pronotum
cordiforme, rétréci à la base, son bord antérieur presque tronqué, les angles
antérieurs effacés ; sinuosité des côtés très courte, les angles postérieurs
non saillants en dehors ; surface basale avec ses impressions nettes, l’in-
terne allongée, l’externe arrondie. Élytres mats,·à stries finement ponc-
tuées. Métépisternes lisses.
Organe copulateur de même forme que celui de pyrenaea, mais plus grêle-
Basses-Alpes : massifs des Trois-Évêchés et du Cheval-Blanc, au—dessus de
Faillefeu. A haute altitude, vers 2.000 m. -
3. L. (Leiromorpha) maritima, n. sp. ; type : Entraunes.
Fig. 310 g. -— Long. 6,5 à 7 mm. Aspect du précédent, avec lequel il est

BRADYTUS 939
confondu, mais plus grand et plus épais, de forme plus trapue. Le prono-
tum plus transverse, non rétréci à la base qui est aussi large ou plus large ·
que le bord antérieur ; angles postérieurs nettement saillants en dehors.
`Élytres convexes, larges, `à stries finement ponctuées. Métépistemes lisses.
Organe copulateur de forme intermédiaire entre ceux de pyrenaca et de '
frigida, l’apex très long et mousse (fig. 310 g).
Alpes-Maritimes : massifs entre le haut Var et la haute Tinée : mont Mou- e
nier ; Péone ; Entraunes. Toujours à haute altitude.
4. L. (Leiromorpha) lantoscana FAUVEL, 1888, Rev. Ent. VII, 222 ; type :
Saint—Martin—Vésubie. ——— GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 329.
Fig. 310 f. — Long. 4,5 à 5 mm. Bien plus petit et plus épais que les pré-
cédents ; convexe. Antennes plus courtes que chez frigida, le pronotum
moins transverse, moins arrondi latéralement ; bord antérieur faiblement
échancré ; angles postérieurs droits, la base aussi large que le bord anté-
rieur ; sinuosité basale des côtés plus longue et moins brusque que chez
frigida ; mêmes impressions basales. Élytres proportionnellement très
courts, les stries plus fortes et ponctuées.
Organe copulateur à partie apicale très grêle et étroite, l’apex long, à
sommet mousse, non infléchi à gauche (fig. 310 f).
Alpes-Maritimes 2 montagnes au-dessus de Saint—Martin-Vésubie ; plus
commun sur la chaîne frontière, entre le col de Haus et la Roya. Toujours
vers 2.000 m.
141. Gen. BRADYTUS S·rE1>nENs
Bradylus SrEPHENs, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 136 ; type : ferrugineus STE-
PHENS, = fulvus DE GEER (Wnsrwoon, 1840, Gen. Syn., p. 4).
Subgen. Pseudobradyius CSIKI, 1908, Magy. Bogarf. I, 253 ; type :
crenaius DEJEAN (espèce unique).
Fig. 311. —- Genre surtout caractérisé par la forme large et transverse de
la tête. Les côtés du pronotum sont plus ou moins sinués, l’apophyse pro-
sternale est rebordée.
Ailés. Allongés et subparallèles. Noir de poix, le dessous roussâtre, les
antennes et les pattes rougeâtres. Tête large, difïorme, la suture fronto-
épistomiale anguleuse, le bord antérieur de l’épistome très profondément
échancré ; yeux saillants. Palpes comme chez les précédents. Dent labiale
simple ou biiide.
Pronotum transverse, à côtés plus ou moins sinués en arrière, la surface
basale ponctuée, avec ses deux impressions bien distinctes de chaque côté,
l’externe limitée en dehors par une carinule. Élytres courts, à stries fines et
peu ponctuées ou lisses. Apophyse prosternale sans soies apicales.

940 coLEoPTÈnEs CARABIQUES
Protarses 3 bien dilatés. Prosternum fovéolé sur la ligne médiane chez
le 3. Dernier segment ventral avec une (3) ou deux (Q) soies de chaque côté.
Métatibias du 3 avec une brosse sur la moitié distale de la face interne
(Bradyius) ou sans brosse (Pseudobradyius).
Organe copulateur de même type que chez les précédents, les côtés du
pénis plus ou moins rebordés et souvent dentés. Style droit plus ou moins
· long, son crochet bien développé.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Dent labiale bifide. Métatibias des mâles munis d’une brosse de
poils courts et serrés sur la moitié distale de la face interne. ....
.........................,............... Subgen. Bradytlls.
— Dent labiale simple. Métatibias des mâles sansbrosse de poils courts
sur la moitié distale de la face interne. . . Subgen. Pselldobtadytlls.
Subgen. Bradyius, s. str.
1 . Côtés du pronotum non sinués avant les angles postérieurs qui sont
légèrement obtus.,— Brun de poix brillant, rougeâtre en dessous.
Surface basale du pronotum densément ponctuée sur les parties
latérales; le bord antérieur profondément échancré. Élytres à stries
fines, les angles huméraux munis d’un crochet. Long. 7 à 9 mm,.
..................................... · ......... 1. consularis.
— Côtés du pronotum sinués avant les angles postérieurs qui sont
droits ou même aigus. ..................................... 2.
2. Plus clair, rougeâtre testacé. Pronotum à bord antérieur bien
échancré, les angles antérieurs saillants ; sinuosité des côtés pro-
noncée, les angles postérieurs aigus ; surface basale peu ponctuée.
Élytres à stries fines et angles huméraux munis d’un crochet. Long.
7,5 à 9 mm. ....................................... 2. fulvus.
- Brun de poix brillant, avec le dessous rougeâtre. Pronotum à bord
antérieur à peine échancré, les angles antérieurs obtus; angles posté-
rieurs droits ; surface basale fortement et densément ponctuée sur
les parties latérales. Élytres à stries plus fortes, les angles hume-
raux sans crochet. Forme plus étroite. Long. 6,5 à 8 mm. 3. apricarills.
Subgen. Pseudobradyius Csixi,
1 . Aspect de Papricarius, mais moins convexe, le pronotum plus long.
Stries des élytres à forte ponctuation,les interstries convexes; an-
i gles huméraux avec un crochet. Long. 7,5 à 8,5 mm., 4. crenatus.

. BBADYTUS 941 i
Subgen. Bmdytlls, is. str.
1. Bradytus (s. str.) consularis Durwsciiiuin, 1812, Fna Austr. ..11, .112; 1 1 1 «11·11 1
typé   BEDEL, 1879,`I*`iiéMBass. Seine, I, 88. — crossus STE-
PHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 131. -—- laius GYLLENHAL, 1810 ;
Suède. — niger Cnixunom, 1837. — pairafus SCHIôDTE,`1841,`D3Hm. 1 . .
El. I1, 1*171 ;ltype: Danemark.    
Fig. 311 e. -- Long. 7 à 9 mm. Court et épais. Brun de poix brillant et
métallique, dessous roussâtre, antennes et pattes rougeâtres. Yeux très
saillants. Pronotum presque deux fois aussi large que long, les angles anté-
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Fig. 811. Gen. Bradytus S·1·E1>¤. —— a., B. (Pseudobradytus) crenaîus DEJ., de Metz ( X 10).
— b., sommet du pénis (X 28)du même. — c., du B. (s. str.) apricarius PAYK., de
Fouesnant. —— d., du B. (s. str.) fulvus DE G., des Landes. — e., du B. (s. str.) consu-
laris DUETS., de Villebon.
rieurs larges et arrondis, le bord antérieur régulièrement échancré ; côtés
peu arqués, non sinués en arrière, les angles postérieurs droits, un peu ai- ,
gus ; surface basale déprimée, ponctuée latéralement, les deux impressions
nettes, l’externe limitée extérieurement par une carinule. Élytres courts,
convexes, à. stries profondes et fortement ponctuéesl dans leur partie anté-
rieure, lisses à l’apex ; interstries un peu convexes. Dessous fortement ponc-
tué ; prosternum avec unefossette médiane ponctuée chez le 3. Dernier
segment ventral avec une (3) ou deux ($2) soies de chaque côté. Métatibias
avec une brosse chez le 3. ‘
Organe eopulateur grand; fortement arqué. Partie apicale du pénis dé-
versée à droite ; son bord droit avec une fort: dent vers le milieu de sa lon-
gueur, l’apex ogival et mousse (fig. 311 e) ; style droit long et grêle, infléchi
en dedans à son extrémité.
Toute la France ; rare dans le midi en dehors des montagnes.
Presque toute la région paléarctique.
JEANNEL 60

942 coLÉorTÈREs CARABIQUES
2. Bmdytlls (s. str.) fulvlls DE GEER, 1774, Mém. Ins. IV, 62. —— BEDEL,
1879, Fne Bass. Seine, I, 88. —- concolor OLIVIER, 1795, Ent. III, 80. -—
ferrugineus Rossi, 1790, Fna Etr. I, 211. —pallidus FABRICIUS, 1801.
— iridipennis HEER, 1837, Kâf. Sohw. II, 41 ; type : Suisse.
Fig. 311 d. —— Long. 7,5 à 9 mm. Testacé rougeâtre clair, les élytres avec
un certain reflet métallique, rarement d’un brun de poix bronzé. Forme
générale du précédent, mais les yeux moins saillants, le bord antérieur du
pronotum moins profondément échancré, ses côtés longuement sinués
avant les angles postérieurs qui sont aigus et saillants en dehors ; impres-
sions basales plus superficielles. Élytres courts et convexes, les stries plus
fines, plus finement ponctuées, les interstries presque plans. Mêmes carac-
tères sexuels.
Organe copulateur (fig. 311 d) plus grêle, la partie apicale du pénis ar-
quée régulièrement, sans dent latérale, l’apex plus atténué. Style droit
grêle et rectiligne.
Sables du littoral de la Manche et de 1’Océan, depuis la frontière belge jus-
qu’à la frontière espagnole. ça et là dans les régions sablonneuses de la
France septentrionale et moyenne, dela plaine du Languedoc et de la vallée
du Rhône.
Région paléarctique.
3. Bradytlls (s. str.) apticarius PAYKULL, 1790, Mon. Car., 77 ; type : Suè-
de. — BEDEL, 1789, Fne Bass. Seine, I, 195. —— laius FABa1c1Us,1801 .
- Peiri HUMMEL, 1825, Ess. ent. I, 58. -— lorridus STEPHENS, 1831,
Ill. Brit. Ent. V, 379 ; type : Angleterre. — rhaeiicus HEER, 1837, Kâf.
Schw. 11,41 ;type : Suisse. —- Var. convexilabris Scnrôoria, 1841,
Danm. El. I, 166 ; type : Danemark.
Fig. 311 c. ~— Long. 6,5 à 8 mII1.Bien moins large que le consularis ; brun
de poix brillant, ordinairement métallique, le dessous, les antennes et les
pattes rougeâtres. Tête large, à yeux saillants. Bord antérieur du pronotum
encore moins échancré que chez fulvus, les côtés très faiblement sinués, les
angles postérieurs droits ; surface basale ponctuée latéralement, ses im-
pressions assez profondes, l’externe limitée en dehors par une carinule.
Élytres étroits, convexes, fortement striés, la ponctuation des stries forte,
mais disparaissant dans la partie apicale. Mêmes caractères sexuels que les
précédents.
Organe copulateur (fig. 311 0) grêle et arqué ; la partie apicale du pénis
irrégulière, déprimée sur son bord gauche, l’apex court et obtus.
Toute la France, dans les endroits sablonneux, au bord des cours d’eau.
Aussi dans les montagnes. Pyrénées : pic du midi d’Ossau (MASCARAUX).
_ Puy—de·Dôme. Alpes-Maritimes : L’Authion (J EANNEL), Madone de Fe-
nestre (MÉQU1oNoN).
Répandu dans toute la région paléarctique et le Canada.

Aconms 943
Subgen. PS€Ild0bI3dyÉIlS CSIKI
4. B. (Pseudobradstus) crenatus DE.m.»m,1828, Spec III, 507 ;ltype : mi—'
di dela France — BEDEL, 1879,Fne Bass. Seine I, 88. — cr·enalo—
striatus CHAUDOIR, 1846, Én. Car. Cauc., 161 ;type : Caucase.
Fig. 311 a, b. +- Long. 7,5 à 8,5 mm. Noir de poix, le dessous roux, les
antennes et les pattes rougeâtres. Allongé et subparallèle, assez large et dé-
primé. Tête transverse, à yeux saillants. Pronotum très transverse, son
bord antérieur régulièrement échancré, les angles antérieurs saillants, lar-
gement arrondis ; côtés longuement sinués, les angles postérieurs droits ;
surface basale peu déprimée, les impressions superficielles, la ponctuation
peu profonde. Élytres aplanis, à stries profondes, égales, fortement ponc-
tuées, presque crénelées. Pattes courtes. Dessous du corps à ponctuation
très forte et profonde, serrée. Prosternum du mâle fovéolé. Mésotibias
du mâle arqués, les métatibias sans brosse. Dernier segment ventral avec
une (3) ou deux (Q) soies de chaque côté.
Organe copulateur robuste, arqué ; partie apicale du pénis déprimée dor-
salement, ses bords soulevés en crêtes saillantes et anguleusement dentées
(fig. 311 b) ; l’apex anguleux, mousse. Style droit très épais.
çà et là dans le nord de la France : Metz ; région parisienne. Massif central '
jusqu’à la Saône et au Lyonnais ; Gers ; Aude. _
Rare dans 1’Europe centrale, plus commun dans 1’Eur0pe occidentale.
Caucase.
142. Gen. ACORIUS ZIMMERMANN
Acarius ZIMMERMANN, 1831, Gistl Faun. I, 8 ; type : meiallescens Z1MM.
(espèce unique). — Leironoius GANGLBAUER, 1892, Kâf. Mitt. I, 314 ; V
type : glabraius DEJEAN. (
Subgen. Paraleirides SMNTE-CLAIRE DEVILLE, 1906, Wiener ent.
Ztg., XXV, 292; Cat. Col. Corse, 30; type 1 Bickhardli SAINTE-CLAIRE
DEVILLE.
Fig. 312 a, b, c. — Genre distinct des précédents par son apophyse pro- I
sternale non rebordée et sans soies. Le style droit de l’0rgane copulateur i
se termine par un crochet.
Tête grosse mais non transverse, les yeux peu saillants. Antennes pu-
bescentes à partir du 4** article, rougeâtres. Palpes comme chez les précé-
dents ; dent labiale bifîdev.
Pronotum peu rétréci à la base, les côtés sinués avant les angles posté-
rieurs, très brièvement chez Acorius, plus longuement chez Paraleirides.
Surface basale non déprimée, peu ponctuée, les deux impressions nettes
de chaque côté. Élytres à stries finement ponctuées. Apophyse proster-
nale sans soies apicales.

944 COLÉOPTÈRES CARABIQUES '
Protarses mâles bien dilatés. Prosternum fossulé ou non chez le 5‘_
Métatibias des mâles sans brosses.
Organe copulateur très arqué. Le style droit porte un harpon bien
développé chez Paraleirides, mais atrophié chez l’Ac0r·ius glabraius
. (fig. 312 b).
Aucun caractère ne permet de séparer le sous-genre Leironoius GANGLB.
de l’Ac0r·ius Z1MM. (type : meiallescens ZxMM.). D’autre part, l’espèce aptère
de la Corse est isolée dans un sous—genre Paraleirides qui n’est guère défini
que par des caractères évolutifs en rapport avec la perte des organes du
vol.
TABLEAU nEs EsPÈcEs
1. Pronotum à base large, les côtés régulièrement arqués, non sinués
sauf très brièvement et très légèrement contre les angles posté-
rieurs. Ailés ................................ Subgen. ACOTÃIIS.,
—- Pronotum à base rétrécie, les côtés longuement sinués dans leurs
moitié postérieure. Aptère ............... Subgen. Paraleirîdes.
Subgen. Acorius, s. str.
1 . Court et épais, très convexe. Noir de poix à reflet métallique. Prono-
tum à bord antérieur peu échancré et angles antérieurstrès effacés,
les postérieurs droits, à pointe saillante en dehors. Base plus large
que le bord antérieur; surface basale éparsement ponctuée. Élytres
courts et convexes, assez fortement striés, les stries ponctuées ;
striole basale réduite. Long. 6 à 7 mm. ............. 1. g13·b1‘9·Èl1S.
Subgen. Paraleirides DEv1LLE
1. Oblong, allongé, déprimé. Noir de poix brillant. Pronotum subcor-
diforme, le bord antérieur peu échancré, les angles antérieurs obtus,
les postérieurs droits ; surface basale superficiellement ponctuée.
Élytres subparallèles, aplanis, les stries fortes mais non ponctuées.
Long. 6,5 mm ......................,.......... 2. Bickhardti.
Subgen. Acorius, s. str.
1. Acorius (s. str.) glabmtus DEJEAN. 1828, Spec. III, 489 ; type : Cal-
vados. —— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 87.
Fig. 312 a, b. -- Long. 6 à 7 mm. Court et épais, convexe. Noir de poix,
le dessous, les antennes et les pattes rougeâtres. Yeux peu saillants. Pro-
notum une fois et demie aussi large que long, convexe, sa surface basale
non déprimée, vaguement ponctuée, les impressions superficielles ; an-
gles postérieurs droits, a pointe saillante en dehors. Élytres courts et con-

Acomus l 945
vexes, assez fortement striés, les stries ponetuées. Métépisternes lisses. Pro-
sternum lisse dans les deux sexes. »  
Organe copulateur (fig. 312 a) très coudé, la partie apicale est aplatie,
l’apex efîilé et aigu (fig. 312 b) ; style gauche court et anguleux, le droit ro-
buste, à crochet apical atrophié (fig. 312 a). 4
France centrale et du sud-ouest. Dans les landes à Bruyères des terrains
granitiques ou sablonneux : du Morvan et du Beaujolais jusqu’à la Montagne
Noire ; Loire-Inférieure ; Gironde ; Landes. Toujours très rare.
Aussi en Espagne et en Algérie.
Subgen. Paraleiride  DEVILLE à
2. A. (Paraleirides) Bickhardti SA1N·rE—CLA1RE DEVILLE, 1906, Wien. ent.
Ztg., XXV, 292 ; 1906, Cat. Col. Corse, 30 ; type : mont d’()ro.
Fig. 312 c. — Long. 6,5 mm. Aptère. Aspect d’un petit Tricholichnus
laevicollis Durrs. Oblong et déprimé. Noir de poix, le dessous roussâtre,
les pattes et les antennes rougeâtres. Tête rugueuse, non ponctuée, les
yeux assez saillants. Pronotum subcordiforme, un peu plus large que long,
les impressions peu profondes, sans carinule externe, la surface basale non _
déprimée, non ponctuée mais ridée ; côtés longuement sinués, les angles
postérieurs droits, presque aigus, un peu saillants en dehors. Élytres apla—
nis, les stries fortes, presque lisses. Dessous lisse, sans ponctuation. Mé-
tépisternes un peu plus longs que larges. Prosternum fovéolé chez le 5‘.
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Fig. 312 a.-c. Gen. Acorius Z1MM., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 28). — a. et b., A. (s. str.) glabraius DEJ., de Montfort, Landes. — c.,
A. (Paraleirides) Bickhardti DEV., de Corse.
Fig. 812 d.-h. Gen. Cyrtonotus STEPH., sommets des pénis et extrémité des styles droits
(X 28). — d. et h., C. (s. str.) aulicus PANz., de Gudmont.—f., C. (s. str.) corwezius-
culus Mimsu., de Plouharnel. — 0. et g., C. (Leirides) puncticollis DEJ., de Saint-Mar-
tin·Vésubie.
I

946 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Organe copulateur très semblable à celui de l’A. glabraias, moins forte-
ment arqué. Apex aussi aigu. Style droit avec son crochet en harpon bien
développé.
Corse, à très haute altitude, 2.300 m., sur le mont d’Oro.
143. Gen. GYRTONOTUS STEPHENS
Curfonoias STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 138 ; type : canveœiusculus
MARsHAM (WEs·1·WooD, 1840, Gen. Syn.,p. 4). —-Leiras ZIMMERMANNv
1831, Gistl Faun. I, 38 ; type : aulicus PANzER.
Subgen. Leirides PUTzEYs, 1866, Mém. Liège, (2) I, 199 ; type : helo-
pioides HEER, = alpesfris VILLA.
Fig. 312 h. - Genre bien isolé par l’absence de harpon au sommet du
style droit de l’0rgane copulateur et par son apophyse prosternale non re-
bordée et sans soies.
V Parfois de grande taille. Tête forte, arrondie, à yeux peu saillants. An-
tennes pubescentes à partir du 46 article ; pièces buccales comme chez les
précédents, la dent labiale bifide.
Pronotum subrectangulaire, ses côtés sinués en arrière ; la surface basale
faiblement déprimée, densément ponctuée, les impressions basales peu dis-
tinctes, confondues dans une vaste dépression ponctuée, non limitée ex-
térieurement par une fossette. Élytres à stries fortes, le plus souvent
ponctuées.
Protarses bien dilatés chez les 3. Métatibias des 3 sans brosses ; mésoti-
bias des 3 avec des tubercules saillants (2 ou 3) sur la moitié distale du
bord interne. . _
Organe copulateur volumineux, allongé. Style droit sans harpon.
Le genre est largement répandu dans toute la zone holarctique et com- `
porte un grand nombre d’espèces américaines. Les espèces sont le plus
souvent ailées, mais d’allure lente par comparaison aux Amara et aux
Percosia.
Le sous-genre Leirides PUTz. ne diffère de Cyrionaius que parce que ses
espèces sont orophiles et aptères ; la brièveté des métépisternes est en corré-
- lation de la perte de la fonction du vol.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1 . Ailés, lesfmétépisternes allongés, bien plus longs que larges, très
rétrécis en arrière. Tête lisse ............... Subgen. Cy1‘t0n0t11S.
— Aptères, les métépisternes courts, pas plus longs que larges, peu
rétrécis en arrière. Tête ponctuée. .....,....... Subgen. Leirides.

_ · ` CYRTONOTUS 947
. Subgen. Cyrionoius, s. str.
1 . Rebord marginal du pronotum oblitéré avant l’insertion de la soie
postérieure qui se trouve sur l’angle même. Mésotibias du 5‘ tritu— _
berculé sur la moitié distale de sa face interne. Long. 11 à 13,5
mm. ...................,........................ 1. aulicus.
— Rebord marginaldu pronotum continu jusqu’au sommet del’angle
postérieur. Mésotibias du mâle bituberculés sur la moitié distale ,
du bord interne. Long. 9 à 10 mm. ........... 2. 00nv8XiI1S0l1ll1S.
Subgen. Leirides PUTZEYS
1. Deux soies frontales; les deux soies pronotalesprésentes. Disque du
pronotum largement lisse,la ponctuation étendue seulement sur la
base, les côtés et le bord antérieur. Long. 8 à 9,5 mm. 3. DIIDCIZICOHÃS.
— Une seule soie frontale, la postérieure. Les deux soies pronotales
présentes. Ponctuation du pronotum étendue sur le disque, dont
la partie centrale seule est lisse, avec quelques points épars. Long.
8,5 à 9,5 mm. ...................................... 4. grain.
D Subgen. Cyrtonotus, s. str.
1. Cy1‘t0n0t11S(s. str.) aulîcus PANZER, 1797, Fna Ins. Germ., 38, n°3;
type : Europe centrale.- BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine I, 87. —
piceus FABRICIUS, 1801, Syst. El. I, 181. — spinipes Sci-x1ôD'1·E, 1841,
Danm. El. I, 166.
Fig. 312 d, h. —— Long. 11 à 13,5 mm. Noir de poix métallique, le dessous
roussâtre, les antennes et les pattes rougeâtres. Tête grosse, à yeux saillants.
Pronotum transverse, mais rétréci à la base, les côtés sinués en arrière, pa-
rallèles avant les angles postérieurs qui sont droits et même saillants en
dehors ; surface basale non déprimée, fortement ponctuée latéralement
dans la vaste fossette basale ; pas de carinule externe. Rebord marginal
effacé au-devant de la soie postérieure, insérée sur l’angle même. Élytres
convexes, élargis après le milieu, les stries fortement ponctuées. Mésotibias
du mâle avec trois dents tuberculiformes le long de la moitié distale du bord
interne.
Organe copulateur très grand, régulièrement arqué ; partie apicale du
pénis peu à peu atténuée, l’apex relativement aigu (fig. 312 d). Style droit
court, son extrémité mousse.
Presque toute la France. Rare dans le midi en dehors des massifs monta-
gneux. Dans les champs de céréales ; on le trouve grimpant sur les fleurs,
même le matin, et il a été observé dévorant les fleurs ou les graines mûres
des Cirsium olcraccum ALL. ou C. palustre Scor., de l’Achillea millefolium L.,
ou encore de la Ccnfaurea nigra L.
Toute l’Europe et la Sibérie.

948 COLÉOPTÈRES c.anAB1gUEs
2. Gyrtonotus (s. str.) convexiusculus NIARSHAM, 1802, Ent. Brit., 462 ;
type : Angleterre. —— BEDEL, 1879, Fne Bass. Seine, I, 87.
Fig. 312 f. —— Long. 9 à 10 mm. Distinct de l’aulicus par sa taille plus
petite, sa tête proportionnellement moins grosse,les côtés du pronotum
plus arrondis en avant, les angles postérieurs non saillants en dehors, le
rebord marginal prolongé jusqu’au sommet de l’angle, en dehors de l’inser—
tion de la soie. Élytres_ plus parallèles. Mésotibias du mâle avec deux tuber-
cules seulement sur la moitié distale du bord interne.
Organe copulateur plus grand et plus volumineux. La partie apicale du
pénis plus épaisse, renflée dans sa région moyenne, moins atténuée à l’apex
(fig. 312 f). Style droit très court.
Littoral de la Manche et de l’Océan, depuis la frontière belge jusque dans
les Landes. Il pénètre aussi dans l’intérieur, dans les grandes vallées : région
parisienne ; Rennes ; Anjou.
Europe septentrionale et centrale, au bord de la mer et sur les terrains salés
de l’Europe centrale ; il s’installe aussi, en France, à proximité des habi-
tations, dans les décombres, avec la faune rudérale.
. Subsp. Leiridcs PUrzEYs
3. C. (Leirides) pllncliicollis DEJEAN 1928,Spec. Ill, 523 ; type : Pyrénées-
Orientales (err,). —- psyllocephalus K. et J. DANIEL, 1898, Col. Stud.
I1, 31 ; type : Alpes-Maritimes.
J ’ai vu le type de cette espèce, qui m’a été très aimablement commu-
niqué par M. R. OBERTHUR. J ’ai pu ainsi constater son identité avec le
C. psyllocephalus des Alpes-Maritimes, bien connu depuis le travail des
DANIEL (1).
Fig. 312 c, g. —— Long. 8 à 9,5 mm. Large et subparallèle. Noir de poix,
le dessous noir, les antennes, les palpes et les pattes rougeâtres. Tête fine-
ment ponctuée, volumineuse, à yeux assez saillants. Pronotum transverse,
rectangulaire, ses côtés sinués longuement en arrière, les angles postérieurs
droits ; surface basale non déprimée, les impressions superficielles, la ponc-
tuation forte, étendue sur toute la base, les côtés et le bord antérieur, disque
lisse, avec quelques points plus fins sur sa périphérie, parfois les côtés du
pronotum et la tête sans ponctuation. Élytres courts et convexes, les stries
très profondes et fortement ponctuées, crénelées ; les interstries convexes.
Dessous du corps très fortement ponctué.
Soies frontales et prothoraciques normales.
Organe copulateur court et épais, très arqué. Pénis renflé, sa paroi dor-
1. L’A. puncticollis DEJEAN était jusqu’ici une de ces espèces énigmatiques du Cani-
gou (comme la Feronia spinicollis DEJ.) que personne n’avait jamais vues. La chose
était d’autant plus extraordinaire pour l’A. puncîicollis que DEJEAN le dit plus abon-
dant que le pyrcnaea, « près du Canigou et sur les sommets des montagnes qui
bordent la vallée d’Err ». En réalité il ne s‘y trouve pas.

ZABRINI 949 .
sale en 'grande partie membraneuse. Apex court et largement arrondi.
Style droit plus long que chez les Cyrlanoius s. str., l’extrémité un peu
pointue (fig. 312 g). )_ . . A
Alpes~Maritimes et Basses—Alpes : Alpes de Tende et de Lantosque ;
massif de l’Enchastraye, entre Saint-Étienne-de-Tinée et Larche. Assez
commun à la Madone de Fenestre, au—dessus de Saint—Martin-Vésubie.
Toujours au—dessus de 2.000 m.
4. C. (Leirides) grains K. et J. DANIEL, 1898, Col. Stud. II, 31 ; type :
Alpes Graies.
Long. 8,5 à 9,5 mm. Très voisin du précédent dont il diffère surtout par
les caractères chétotaxiques : une seule soie frontale, l’antérieure faisant
défaut (1). Forme générale identique ; la ponctuation de la tête et du pro-
notum plus étendue, couvrant presque tout le disque du pronotum. Stries
moins fortement crénelées.
Même organe copulateur.
Alpes de la Haute—Maurienne et massif de la Vanoise : col du Palet (Vu.-
LARD) ; col de l’Iseran (MARCERON).
Largement répandu dans les Alpes Graies, sur le versant italien.
Trib. ZABRINI ZIMMERMANN
Ptérostichides à palpes labiaux polychètes, très voisins des Amarini
malgré certains caractères qui les ont fait rapprocher parfois, à tort, des
Harpales.
Forme large et trapue comme chez les Amara, mais plus convexe ; taille
plus grande, toujours supérieure à 10 mm. Une seule soie frontale. Palpes
à dernier article fusiforme, effilé en pointe, glabre. Pronotum toujours large,
à base parfois rétrécie.
Comme chez les Amarini, on trouve des espèces à série ombiliquée non
agrégée, en série continue, à peine plus espacée dans la partie moyenne ;
d’autres ont la série ombiliquée bien agrégée en deux groupes (6 + 9). Chez
les Z abrini ces différences constituent ’un caractère générique, séparant les
Pelor des Z abrus.
Organe copulateur semblable à celui des Amarini, l’orifice apical non
déversé, le style droit très long, efîilé et terminé le plus souvent par un
crochet en forme de harpon.
La tribu est strictement localisée dans la région méditerranéenne, qu’elle
semble bien avoir peuplée au Montien, c’est-à-dire au début du Tertiaire.
1. La réduction ehétotaxique s’étend aussi aux soies pronotales ches les Leirides
alpins : la soie postérieure manque chez les L. baldcnsis DAN. et L. cardui DEJ.

950 COLÉOPTÈRES cAnAB1gUEs
Comme les Amarini, les Zabrini sont surtout phytophages, dévorant
les étamines ou les jeunes graines des Graminées ou des Careœ. Leurs
mœurs sont nocturnes. Les Z abrus se tiennent tout le jour enterrés dans le
sol et ne sortent que le soir. On les trouve profondément enterrés au pied
des plantes ou encore sous les grossses pierres enfoncées dans le sol.
TABLEAU DES GENRES ·
1 . Série ombiliquée agrégée en deux groupes de fouets (6 + 9), sépa-
rés par un espace libre aussi long que le groupe huméral. Épaules
non anguleuses, régulièrement arrondies, la gouttière humérale
régulière. Le front généralement avec deux sillons linéaires sur
Femplacement des côtes tentoriales, parfois (Polysilus) avec deux
fossettes arrondies. Espèces ailées ou aptères .................
. . ., ................ . .............. (p. 950). 144. Gen. Zabrus.
-— Série ombiliquée en série continue de 20 à 25 fouets, moins serrés
dans la partie moyenne. Épaules plus ou moins anguleuses. Le front
_ avec deux fossettes arrondies sur Femplacement des côtes du tento-
rium. Espèces aptères. ................ (p. 953). 145. Gen. Pelor,
144. Gen. ZABRUS CLAIRVILLE
Zabrus CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv. II, 80 ; type : gibbus F., : lenebrioi-
des GoEzE. -— ZIMMERMANN, 1831, Gistl Faun. I, 8. —— GANGLBAUER,
1915, Rev. Gatt. Zabrus, Münch. kol. jZs., IV, 90 (1) ; 1931, Kol. R.,
XVII, 4.
Fig. 3].3. ——— Forme épaisse et convexe ; espèces ailées ou aptères. Tête
courte et épaisse, les yeux peu saillants, le crâne non rétréci en arrière des
yeux. Front avec deux sillons longitudinaux parallèles sur l’emplacement
de la côte du tentorium ; ces sillons remplacés par deux fossettes arrondies
chez les espèces africaines du sous—genre Polysiius. Antennes courtes, pu-
bescentes à. partir du 4** article. Palpcs comme chez les Amara. Labium
denté, la dent généralement entière, parfois sillonnée. Languette bisétulée,
les paraglosses libres.
Pronotum transverse, à côtés régulièrement arqués ; la base plus ou
moins échancrée, les angles postérieurs accusés, le plus souvent saillants.
Une seule fossette basale, généralement superficielle, de chaque côté. Ély-
tres rebordés à la base, les épaules anguleuses ou arrondies, mais non sail-
lantes, la gouttière humérale toujours régulière, non approfondie ni élar-
gie. Stries entières, la striole basale présente, relativement longue, dans le
26 interstrie.
Apophyse prosternale arrondie, non rebordée, avec plusieurs grandes
l. Tiré à part seul distribué; le vol. 1V de la Münch. kol. Zs. n’a jamais été publié.

zABRUs 951
soies. Pattes robustes, courtes, les tibias élargis au sommet, fortement
épineux. ,
Protarses mâles avec les trois premiers articles dilatés et munis en dessous
de deux rangs de phanères à large pavillon adhésif.
- Organe copulateur volumineux ; l’apex du pénis non déversé, à peu près
symétrique. Style gauche en coquille, court, sans frange membraneuse ;
style droit très long, comme chez les Amarini, terminé en pointe mousse
souvent recourbée en crochet, ou encore par une spatule triangulaire, mais
jamais, semble—t-il, par un véritable harpon comme celui des Pelor.
Les caractères chétotaxiques sont très particuliers ; une seule soie fron-
tale, pas de pronotales chez les espèces européennes, ni de soie discale sur
le 36 interstrie. Série ombiliquée bien agrégée en deux groupes (6 + 9), sé-
parés par un espace libre au moins égal à la longueur du groupe huméral.
La larve du Z. tenebrioidcs a été décrite par GERMAR, par STURM, puis par
ZIMMERMANN (GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 331). Elle est tout à fait de
même type que celle des Amara, c’est-à—dire avec les mêmes caractères adap-
tatifs : tète large, suture coronale nulle, mandibules très courtes ; deux on-
gles égaux.
Les Z abrus sont surtout granivores, accessoirement carnivores. Le Z.
ienebrioides est connu comme nuisible aux céréales. Adulte, il grimpe sur les
plantes pour dévaster les épis dont il dévore les jeunes grains. A l’état de
larve, il exerce ses ravages sous terre.
Les Z abrus s. str. sont ailés ; il en existe quatre espèces, toutes dans la
région méditerranéenne. Au même genre se rattacheront, comme sous-
genres, les D/Iacarozabrus GANGLB. (deux espèces de Tenerife et une de
Gomera), Aulacozabrus GANGLB., Craspedozabms GANGLB. et Polysiius
ZIMM. (Afrique du Nord).
TABLEAU DES Es1>ÈcEs C
1 . Allongé et convexe, subcylindrique. Pronotum presque sans ponc-
tuation sur l’aire antérieure, mais densément ponctué surla surface
basale ;celle—ci convexe latéralement au-devant des angles posté-
rieurs, les fossettes basales superficielles. Côtés du prosternum
ponctués. Long. 14 à 17 mm .................. 1. tenebrioides.
— Court et peu convexe, les élytres ovales. Pronotum plus trans-
verse, densément ponctué en avant et en arrière, la surface basale
aplanie latéralement, concave au-devant des angles postérieurs, les
fossettes basales plus profondes. Côtés du prosternum sans ponc-
tuation. Long. 12 à 14 mm ..,.................... 2. ignavus.
1 . Zabrus (s. str.) tenebrioides GoEzE, 1777, Ent. Beytr. I, 665. — BEDEL,
1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 185. —piger· Founcnov, 1785, Ent.
paris. 1, 52 ; type : Paris. — gibbus FABn1c1us, 1794. — FA1RMA11=«E
et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 115.

952 coLÉoP'1·ÈREs CARABIQUES
Fig. 313 a, b. - Long. 14 à 17 mm. Long et étroit, subcylindrique. Ailé.
Noir de poix, souvent un peu irisé, le dessous brunâtre, les antennes, les
palpes et les pattes brun testacé. Pronotum environ d’un tiers plus large
que long, sa base un peu plus large que celle des élytres, les angles posté-
rieurs droits ; surface très bombée, convexe au-devant des angles posté-
rieurs. Ponctuation dense et forte sur toute la surface basale, rare et sou-
vent nulle sur l’aire antérieure. Élytres plus d’une fois et demie aussi longs
que le pronotum, les angles huméraux non saillants, simples. Côtés du
prosternum ponctués, la tubérosité antérieure médiane lisse ; segments
ventraux ponctués.
Organe copulateur (fig. 313 a) très allongé et peu arqué, la partie api-
cale du pénis droite et aplatie, l’apex dissymétrique, large et lancéolé (fig.
313 b). Style droit épais, brusquement atténué et recourbé en crochet à
son extrémité.
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Fig. 313. Gen. Zabrus CLAIRV., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (>< 20). — a. et b., Z. (s. str.) tenebrioides Goma, de Mareuil. -0. et d.,
Z. (s. str.) ignavus Cs., d’Avi1a.
Majeure partie de la France, surtout dans les plaines, dans les cultures de
céréales.
Europe méditerranéenne et moyenne ; Chypre ; Syrie.
Les mœurs du « Zabre des céréales » sont très bien connues depuis long-
temps, car les dégâts qu’il cause dans les cultures, particulièrement les
champs de blé, sont souvent considérables (Lucxs, 1887, Arm. Fr., Bull.,
103). Les larves causent leurs ravages pendant la nuit. Le jour elles se tien-
nent retirées au fond de terriers verticaux creusés au pied des touffes de blé ;
le soir elles sortent de leurs demeures, profondes de 15 cm. environ, et rongent
les tiges au-dessus du collet pour se nourrir de la moelle. L’imago grimpe
sur les épis et dévore les grains de blé à peine formés.

PELOR 953
VARIATION.-—· L’ab. punctulaîusLE'1·zNER a l’aire antérieure du pronotum
ponctuée ; quant aux ab. marginatus LE'rzNEn (marge du pronotum roussâ-
tre) et ahnrugulosus LE·rzNEn (disque du pronotum ridé), ce ne sont que des (
accidents de développement individuels.
2. z3b1'\1S(S. str.) îgnavus CSIKI, 1907, Magy. Bogàrf. I, 344; piger DEJEAN,
1828,Spec. III, 453 ; type : midi de la France (nec FOURcnoY). —-
BEDEL, 1899, Cat. Col. N. Afr. I, 160. — Dejeani IAKoBsoN, 1907,
Zouki Ross. 366.
Fig. 313 c, d. — Long. 12 à 14 mm. Ailé. Difïérent du précédent par sa
forme plus courte et plus large, bien moins convexe. Pronotum plus court
et plus transverse, presque deux fois aussi large que long, la surface basale
aplanie, concave latéralement au-devant des angles postérieurs, la ponc-
tuation de la base et de l’aire antérieure bien plus serrée et plus étendue.
Élytres larges et courts, élargis en arrière. Prosternum entièrement lisse ; _
segments ventraux moins fortement ponctués.
Organe copulateur (fig. 313 c) très arqué, la partie apicale du pénis in-
fléchie, l’apex court et arrondi, à peu près symétrique (fig. 313 d). Style
droit terminé par une palette triangulaire placée de champ.
Région méditerranéenne ; Corse.
Aussi dans l’Afrique du Nord, dans la péninsule ibérique, la Sicile et la
Sardaigne. Espèce à distribution tyrrhénienne.
145. Gen. PELOR B0NELL1
Pelor BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. ; type : blapioides CREUTZER,
= spinipes FABRICIUS.
Subgen. Iberozabrus GANGLBAUER, 1915, Rev. Gatt. Zabrus, 90 ;
1931 , Kol. R., XVII, 4; type : curius SERVILLE (première désignation).
Fig. 314. — Espèces aptères, différant des Zabrus vrais par la non-agré-
gation de la série ombiliquée.
Forme épaisse et convexe; coloration variable, parfois métallique.Tête
'courte et épaisse, de même forme que chez les Z abrus, mais avec le front
marqué de deux petites fossettes, toujours courtes et arrondies, parfois
obsolètes, sur l’emplacement de la côte du tentorium. Labium denté, la
dent entière ou sillonnée (1).
Pronotum transverse, à côtés arqués, parfois plus ou moins sinués en
arrière, le bord marginal généralement épaissi en bourre1et;base échancrée,
les angles postérieurs saillants en arrière. Élytres rebordés à la base ; les
épaules anguleuses et plus ou moins saillantes, soit fortement dentées chez
1. DEJEAN (1828, Spec. III, 5) sépare les Peler des Zabrus parce que la dent labiale
serait bifide chez les premiers, simple chez les autres. Toutes les espèces que j ’ai pu voir
ont la dent labiale entière.

954 coLEoPTÈREs cARABiQUEs
certaines espèces nord-africaines, soit saillantes avec la gouttière humérale
approfondie et élargie. Stries variables, la striole basale présente.
Même forme de Papophyse prosternale. Métépisternes courts. Pattes
semblables, présentant les même caractères sexuels.
Organe copulateur très volumineux, arqué ; le style droit est terminé par
un crochet en forme de harpon.
Chétotaxie. —— Une seule soie frontale, comme chez Zabrus, les soies pro-
notales absentes ; pas de soie discale sur le 3** interstrie. Série ombiliquée
non agrégée : on compte de 20 à 25 fouets le long du 9¢ interstrie, plus serrés
dans la région humérale et la partie postérieure, espacés dans la partie
moyenne, mais sans laisser d’espace libre comme chez les Z abrus.
Les Pelor sont phytophages, granivores, comme les Z abrus.
Les Pelor s. str. sont des espèces de grande taille, oblongues, localisées
dans la région méditerranéenne orientale et le sud—ouest de l’Asie. On leur
réunira, comme sous-genres, d’ab0rd les Euirocfes ZIMM. (du Caucase), puis
quelques petits groupes tyrrhéniens : Lobozabrus GANGLB. (Algérie), Epo-
midozabrus GANGLB., Euryzabrus GANGLB. et Iberozabrus GANGLB. (pénin-
sule ibérique et France).
Ainsi compris, les Pelor sont une grande lignée mésogéidienne, dont les
souches se sont distribuées sur la région méditerranéenne au début du
Tertiaire : Pelor s. str. et Euirocies en forment le rameau égéidien et
caucasien, les autres sous-genres en constituent le groupe tyrrhénien.
Seul le sous—genre Iberozabrus, à gouttière humérale approfondie et
angles huméraux très saillants, se trouve en France.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Angle huméral de l’élytre très saillant mais arrondi. Coloration mé-
tallique, brillante chez les mâles, plus terne chez les femelles. Pro-
notum a côtés très arqués, rétrécis à la base, les angles postérieurs
très saillants en arrière, la surface basale déprimée et ponctuée.
Long. 16 à 20 mm. .......,........................ 1. obesus.
— Angle huméral de l’élytre très saillant, aigu. Coloration noire. . 2.
2. Côtés du pronotum arqués et rétrécis à la base, les angles posté-
rieurs aigus, très saillants en arrière, leur surface très déprimée ;
surface basale presque sans ponctuation, les fossettes très superfi- '
cielles. Élytres à stries fines et interstries un peu convexes. Long.
14 à 17 mm. ................................... 2. inîlatlls.
— Côtés du pronotum peu arqués en arrière, peu rétrécis à la base,
les angles postérieurs droits, moins saillants en arrière, leur surface
non déprimée. Surface basale nettement ponctuée ........... 3.
3. Surface basale du pronotum déprimée au milieu, bombée latérale-
ment, la ponctuation forte et éparse sur la partie médiane, presque

` 1>ELoE 955 p
absente sur les voussures latérales. Élytres à stries fortes et inter-
stries convexes. Long. 14 à 16 mm. ............ . ...., . 3. Gllrtlls.
  Surfacebasale du pronotuurégale, sans voussure‘·latéra‘le plus pro- ` `I
noncée, les fossettes presque nulles; toute la surface basale densé-
ment et assez finement ponctuée, même sur les parties latérales. .
, Élytres à stries fines etinterstries plans. Long. 14 à 17 mm. .....
.......................................... 4. consauguineus
1 . P. (lberozabrus) obesus SERVILLE, 1821 , Fne fr., 32; type : Pyrénées. — .
FAIRMAIRE et LABoU1.BÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 114.
Fig. 314 e, f. —— Long. 16 à 20 mm. Aptère ; très convexe. Bronzé ver-
dâtre, brillant chez le mâle,terne et parfois noirâtre chez la femelle;dessous
noir. Pronotum à côtés régulièrement arqués, nullement sinués dans la
partie postérieure, la base rétrécie, mais pas plus étroite que le bord anté-
rieur ; gouttière marginale régulière, élargie en arrière, les angles posté-
rieurs très saillants en arrière. Surface basale déprimée, ponctuée et de plus
striolée longitudinalement dans sa partie médiane. Élytres à stries fines,
Yangle huméral saillant mais arrondi, la gouttière humérale large et pro-
fonde. 1
Organe copulateur (fig. 314 e) très volumineux, le bulbe basal énorme,
_1;rès renflé. Partie apicale du pénis aplatie et étroite ; apex un peu infléchi,
avec Pextrémité obtusément tronquée. Style droit efïilé, le crochet apical
émoussé.
Pyrénées centrales, depuis Bagnères—de-Luchon jusque dans les Basses-
Pyrénées, au-dessus de 1.500 m. dans la zone alpine.
Haute-Garonne : col de Peyresourde (BEPMALE). Hautes—Pyrénées : pic
du midi de Bigorre (STE-CL. DEVILLE) ; Barèges (C11. DEMAISON) ; pic de N ère,
près de Luz—Saint—Sauveur (NICOLAS). Basses-Pyrénées : col d’Iseye (J EAN-
NEL) ; vallée d’Ossau : Aspeitg (GAUDIN) ; gorges de Khakouèta, à Laruns
(JEANNEL) ; pic d’Orhy (G. COLAS).
VARIATION. —— L. v0N HEYDEN (1889, D. cnt. Zs., 331) a signalé du pic de
Nère, une variété mélanisante, d’un noir bleuâtre ou violacé. La même forme
se retrouve au col de Peyresourde, près de Bagnères—de-Luchon et aussi au
pic d’Orhy, à l’autre extrémité de l’aire de répartition de l’espèce. Elle doit
sans doute se produire dans bien d’autres localités.
P. (Ibe1‘0z3b1’¤s) inilatus DEJEAN, 1828, Spec. III, 446 ; type: Gironde.
— FAIEMMRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 114.
Fig. 314 c, d. —Long. 14 à 17 mm. Court et épais, très convexe, d’un noir
luisant chez le mâle, mat chez la femelle ; antennes, palpes et pattes d’un
rougeâtre clair. Pronotum à côtés très arqués, rétrécis à la base, légèrement
sinués dans leur tiers Postérieur, les angles postérieurs aigus et saillants en
arrière ; gouttière marginale plus large que chez les espèces suivantes.
Surface basale presque sans ponctuation, les fossettes basales très super-

956 c01.Éo1>'rÈ1>.Es CARABIQUES
iicielles. Élytres à stries fines et interstries peu convexes. Les ongles des
tarses sont particulièrement grêles et allongés.
Organe copulateur (fig. 314 c, d) robuste, très arqué, l’apex atténué, à
sommet arrondi.
Littoral de l’()céan, depuis la Vendée jusqu’à la frontière espagnole. Dans
les dunes, enterré dans le sable au pied des Genista ou des Carcœ, ou grim-
pant au sommet des Careœ, dont il dévore les étamines.
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Fig. 314. Gen. Pelor Bois., organes copulateurs et sommets des penis (X 20). —- a. et
b., P. (lberozabrus) curtus SERV., de Fontainebleau. —— c. et d., P. (lberozabrus)
inflaîus DEJ., des Landes. —— e. et f.,P. (lberozabrus) obesus SERV., du pic du Midi
de Bigorre.
3. P. (lberozabrus) curtus SERVILLE, 1821, Fne fr., 33 ; type 2 Fontaine-
bleau. — FMRMMRE et IIABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 114. ——-
, curioides Crmnnom, 1837.
Subsp. pyrenaeus FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, l. c. 114 ; ty-
pe : Barèges. —— negleclus SCHAUM, 1864, Berl. ent. Zs., 175 ; type :
Guadarrama. —— Var. iniercalaris GANGLBAUER, 1915, Prev. Gatt.
Zabrus, 103 ; 1931, Ko]. Pi., XVII, 19 ; type : Aragon.
Fig. 314 a, b. -— Long. 14 à 16 mm. Plus court et plus large que le précé-
dent, même aspect noir luisant chez le mâle, mat chez la femelle ; antennes,
palpes et pattes rougeâtres. Pronotum plus large, nullement rétréci à la

rstor. 957
. »
base, ses angles postérieurs droits, la gouttière marginale moins large.
Surface basale déprimée au milieu, entre les fossettes basales qui sont assez
profondes, bombée au contraire en dehors des fossettes, au—devant des an·
. gles postérieurs ; la partie bombée lisse ou presque lisse, la partie déprimée
à ponctuation rare, grosse et éparse. Élytres courts et convexes, à stries
profondes et interstries nettement convexes.
i Organe copulateur (Hg. 314 o, b) très peu différent de celui de l’inflafus,
moins arqué, avec l’apeX plus eflilé.
çà et la dans les Pyrénées, le Massif Central et les Cévennes, ainsi que .
dans le nord de la France. Toujours très rare et localisé. Il se trouverait
dans le Var et en Lorraine, d’après GANGLBAUER ; mais le Z. curlus cité dela
Marne par le catalogue Laaova est en réalité le Percosia equesîris (d’après
BETTINGER).
Aussi dans le nord de l’Espagne, d’où il est décrit sous les noms de neglec-
lus ScnAUM, canlaber GANGLB., catalonicus GANGLB.
VARIATION. -—— L’espèce est fort variable. Les diverses races décrites par
GANGLBAUER du nord de l’Espagne manquent de constance, autant qu’il est
possible de s’eu rendre compte d’aprés les matériaux de la collection LA
Bnûtnnxn. Mais il existe certainement en France deux formes assez distinctes:
Subsp. curtus s. str. - C’est la forme bien connue de la forêt de Fontaine-
bleau (GRUARDET), qui est citée encore des environs de Metz (Génm) et de
l’Anjou (Bozntnr). Les individus sont de grande taille ; les voussures laté-
raies de la base du pronotum sont accentuées et lisses; quelques points à peine
près de la gouttière latérale.
Subsp. pyrenaeus FAmM. et LAB. —— Forme de petite taille, à base du pro-
notum ponctuée sur les voussures latérales, la ponctuation forte et éparse.
C’est la race des Pyrénées occidentales : Barèges (type) ; plan de Trypals
versant sud—est du mont Perdu( J EANNEL),qui se retrouve dans les Cévennes:
Camprieu, dans le Gard (JEANNE1.), mont Lozere (STE—CL. DEVILLE).
Aucune différence entre ces exemplaires pyrénéens et les neglecius de la
Sierra de Guadarrama. La var. inierealaris GANGLB. est une forme à voussu·
res latérales du pronotum moins saillantes et fossettes basales plus superü-
cielles. Elle paraît se trouver mêlée à la forme pyrenaeus typique.
4. P. (Ibe1·oz&bI¤s)c0nS&.ng¤ineus Cmzvnotar, 1865, Rev. Mag. Zool., (2)
XVII, 349 ; type : monts Cantabriques.
GANGLBAUER (Lc.) le place parmi les Peler, s. str. Une série d’exemplaires
de la collection LA Bnûtnmn me montre qu’il s’agit réellement d’un Ibe-
rozabrus, trés voisin du curius. ,
Même aspect général, cependant plus large et moins convexe. Pronotum
de même forme mais moins bombé, la surface basale non déprimée au mi-
lieu, les fossettes à peine indiquées, les parties latérales non bombées
en dehors des fossettes ; toute la surface basale finement et densément
ponctuée, même sur les parties latérales. Élytres à épaules un peu moins
saillantes ; les stries très fines, les interstries plans.
Organe copulateur identique. »
JEANNEL 61

958 COLÉOPTÈRES cAEAB1gUEs
Aveyron : Causse du Larzac (PELTEREAU), deux exemplaires dans les col-
lections STE-CL. DEVILLE et MÉoU1GNoN.
L’espece n’était connue jusqu’ici que des monts Cantabriques.
Superfam. CALLISTOMORPHI JEANNEL
XVIII. Fam· CÀLLISTIDÀE CASTELNAU
Callistidae CASTELNAU, 1834, Ét. ent., 80 (1). ——- Chlaenida HEER, 1837,
Fna Col. Helv. I, 42. —- Chléniens, CHAUDOIR, 1876, Ann. Gen., VIII,
' 10.
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Fig. 315. Gen. Chlaenius Bou. : Ch. veluîinus DU1=Ts. -— a. sommet de l’é1ytre droit. -—-
b., protarse droit du mâle.
La plupart des auteurs ont rapproché les Chlaenius des Harpales. En
réalité, ils appartiennent à une tout autre grande lignée. Les Callisiidae et
Panagaeidae constituent un phylum très indépendant du reste des Cara-
biques et caractérisé tant par la morphologie imaginale que par celle des
larves.
Une seule soie frontale. Pas de soie mandibulaire. Antennes à pubescence
serrée à partir du 4€ article, mais les 28 et 36 articles souvent couverts de
· poils longs et espacés. Dernier article des palpes variable de forme. Les
palpes labiaux polychètes, mais tendant à perdre leurs soies chez beau-
coup de genres. Labiurn profondément échancré, la languette bisétulée, les
` paraglosses cornés.
C Pronotum avec une seule fossette basale de chaque côté. Cavités coxales
1. La famille des Callistidae est fondée par CASTELNAU pour les genres Callistus,
Lorocera, Vertagus, Oodes, Chlaenius, Epomis et Dinodcs. Elle est si clairement décrite
sous ce nom de Callisîidae qu’il est impossible de ne pas conserver à celui-ci sa priorité.

CALLISTIDAE 959
antérieures biperforées. Élytres généralement rebordés à la base, la stria—
tion normale, le chamP radial prolongé en arrière jusqu’à l’angle sutural,
de sorte qu’il n’existe pas, à vrai dire, de bord apical (fig. 315 a).
Pattes grêles, les tibias non épineux, mais armés de rangées longitudi-
nales de soies, les éperons internes simples, de longueur normale ; ongles ·
simples.
Protarse mâle avec les trois premiers articles symétriquement dilatés,
subcarrés et densément feutrés de poils adhésifs très nombreux sur leur
face ventrale (fig. 315 b).
Organe copulateur très différent de celui des Ptérostichides et des Har-
palides. Le bulbe basal du pénis est très réduit, non renflé, avec l’orifice
basal largement ouvert (fig. 318); pénis toujours très long, très grêle et for-
tement coudé. Style gauche conchiforme, mais généralement elliptique, à
sommet anguleux et parfois acuminé ; le style droit très réduit, en forme
d’olive ou de bouton. i
Chétotaxie. -— Soies pronotales présentes ; pas de soies discales. Série
ombiliquée peu spécialisée; une quinzaine de petits f0uets,très difficiles à
voir, échelonnés le long de la gouttière marginale.
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Fig. 316. Caractères larvaires des Callisiidae, subfam. Callisîitae : Chlacnius sp., des
bords de la Loire.-- a., larve âgée. ——b.,maxille gauche, face ventrale. -0., p1·émen=
tum, face ventrale. — d., nasa]. — e., patte intermédiaire gauche. — f., derniers seg-
ments abdominaux et urogomphes.

960 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Caractères larvaîres (fig. 316, 317). —— On connaît des larves de Cîhlaenius
et d’Oodes. Elles se reconnaissent au premier abord à leurs tergites forte-
ment chitinisés, noirâtres, finement rebordés, larges et couvrant entière-
ment la face dorsale des segments. La tête tranche par sa coloration pâle,
généralement jaunâtre.
Tête courte et transverse, le cou assez bien délimité, les joues convexes.
Suture coronale tres courte, presque nulle ; la suture frontale à branches si-
nueuses, très ouvertes. Côte tentoriale libre, non cachée sous l’épist0me.
Nasal large et peu saillant, denticulé.
Mandibules très arquées, à pointe très efîilée, le rétinacle près de la base
chez Chlaenius (fig. 316 a), vers le milieu de la mandibule chez les Oodes (fig.
317 a). Antennes longues, plus longues que les mandibules, le premier article
allongé, le 3° peu dilaté, avec un accessoire très petit. Maxilles longues, le
lobe interne présent, sous forme de petit tubercule portant une longue soie ;
lobe externe â premier article allongé ; palpe de 3 articles sur un palpigère.
Pattes assez grêles, finement ciliées, avec les tibias pubescents chez les
Chlacnius (fig. 316 0), glabres chez les Oodes (fig. 317 e). Urogomphes varia- ·
bles ; ceux des Chlacnius sont très allongés, articulés et mobiles, en forme de
longues tiges, fines et régulières, droites, avec des marbrures formées par de
petits verticilles de poils tres courts (fig. 316 f). Chez les Oodes au contraire
(fig. 317 f), les urogomphes sont solides, non articulés, un peu arqués et
armés de 5 à 6 grandes soies.
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Fig. 317. Caractères larvaires des Callistidae, subfam. Oodîtae : Oodes helopioides F.
(d’après A. Bôvmc, 1910, Ent. Medd. I, 373, tab. v1). — a., larve âgée. —— b., nasal. -
c., maxille gauche, face ventrale. - d., prémentum, face ventrale. —- c., patte intermé-
diaire gauche. —- f., urogomphes.

CALLISTIDAE 961
La famille des Callislidae sera subdivisée en deux sous-familles :
TABLEAU` DES Sous—FAM1LLEs 6
1 . Huitième strie séparée de la gouttière marginale par un 99 inter-
strie large et régulier, non approfondi en sillon dans la partie apicale
(fig. 315 a). Palpes labiaux généralement polychètes, dichètes chez
Callisius, mais perdant souvent leurs soies. Avant—corps délié ; co-
loration le plus souvent vive ou métallique ...................
................................ (p. 961). Subfam. 'CBHÃSÈÃÉBB.
— Huitième strie accolée à la gouttière marginale dans la première
moitié, puis prolongée par un profond sillon parallèle au bord api-
cal jusqu’à l’angle sutural (fig. 325 c). Palpes labiaux achètes.
Forme ovalaire, l’avant-corps très large ; coloration noire ......
.................................. (p..979). Subfam. Ooditae.
Subfam. CALLISTITAE, s. str.
Groupe très nombreux dans le monde entier, surtout dans les régions
chaudes. Il compte environ 800 espèces, la plupart distribuées dans un _
grand nombre de sous-genres de Chlaenius. Une révision générale sera
nécessaire pour définir les grandes lignées dont plusieurs semblent être
originaires du Gondwana oriental.
La plupart des espèces vivent au bord des eaux courantes, où elles abon-
dent parfois sous les pierres ou les détritus végétaux. Mais il en est qui re-
cherchent les endroits secs, comme les Callisitis. Dans l’Afrique tropicale,
d’extraordinaires espèces géantes et difformes (Sphodrochléniens d’AL-
LUAUD) sont sans doute toutes termitophiles.
TABLEAU DES GENRES
1. Dernier article des palpes plus ou moins largement tronqué au
sommet. Épipleures à sommet tordu, laissant voir la carène radiale `
interne (fig. 315 a). Soies marginales du pronotum présentes .... 2.
— Dernier article des palpes acuminé. Épipleures à sommet simple.
Soies marginales du pronotum absentes ..,.................. 5.
2 . Soie marginale postérieure du pronotum insérée bien avant l’angle
postérieur. Palpes labiaux presque toujours avec leurs soies bien
développées, parfois achètes (Chlaeniies) ...................... 3.
— Soie marginale postérieure du pronotum insérée sur l’angle posté-
rieur. Palpes labiaux toujours achètes ........................ 4.
3. Dernier article des palpes sécuriforme, très dilaté chez les mâles,
toujours moins de trois fois aussi long que large au sommet .....
................................. (p. 962). 146. Gen. Epomis.

962 coLÉoPTÈnEs cnrmergons
j — Dernier article des palpes allongé et étroit, semblable dans les deux
sexes, toujours bien plus de trois fois aussi long que large ; son
extrémité obliquement tronquée. . (p. 963). 147. Gen. Chlaenills.
4. Dernier article des palpes dilaté, sécuriforme ou ovale, toujours
moins de trois fois aussi long que large. Métatarses aplatis, larges,
l’onychium à peine plus long que le 46 article. . ................
........................ . ........ (p. 968). 148. Gen. Dinodes.
— Dernier article des palpes allongé et étroit, toujours bien plus de
trois fois aussi long que large. Métatarse grêle, non aplati, l’ony-
chium bien plus long que le 46 article. (P. 971). 149. Gen. Agostenus.
5. Base du pronotum non rebordée. Insectes de petite taille, de cou-
f leur claire, les élytres fauves, taches de noir et de blanc. Palpes
pubescents ; tarses pubescents et grêles, l’onychium à peine plus
long que le 46 article .............. (p. 978). 150. Gen. Callislîlls.
‘ 146. Gen. EPOMIS BONELLI
., Epomis BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. ; type : cincius Rossi, =
circumscripius Rossi. — LACORDAIRE, 1854, Gen. I, 223.
Fig. 318. — Grande taille, les téguments éparsement ponctués et pubes-
cents. Antennes densément pubescentes à partir du 46 article, mais avec
les premiers articles hérissés de poils clairsemés et longs. Palpes à dernier
article sécuriforme, très large chez les mâles (fig. 318 a, b) ; les soies de
l’avant-dernier article du palpe labial toujours bien développées(fig.318a),
le palpe maxillaire pubescent chez E. circumscripius, mais glabre chez cer-
taines autres espèces. Labium caréné longitudinalement sur sa partie ba-
sale, la dent médiane bifide.
Prothorax petit, étroit, ses angles postérieurs très arrondis, la surface
` très éparsement ponctuée ; soie pronotale postérieure insérée bien avant
l’angle postérieur. Élytres amples et longs, peu convexes, à stries fortes et
interstries convexes. Pattes grêles, les tarses grêles, presque glabres en W
dessus, les postérieurs non aplatis, l’onychium à peine plus long que le
V 46 article.
Palpes plus dilatés chez les mâles que chez les femelles. Les profémurs
des mâles présentent une forte dilatation arrondie de la base de leur bord
ventral. Protarses mâles fortement dilatés.
Organe copulateur très allongé ; style droit pointu.
Le genre est représenté par une vingtaine d’espècés dans l’Afrique et la
région Orientale (1).
1. Il faudra certainement écarter du genre Epomis des espèces comme carbonarius
CHAUD. et stygizzs LAF. (Afrique),t0ment0sus SAY (Amérique du Nord), qui devront for-
mer des genres distincts.

EPoM1s 963
1 . Eponiis Ci.1'0ulIlS¢I'1])tIlS DU 1~··1·scHM1D, 1812, Fna Austr. II, 166 ; type :
Autriche. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N.Afr. I,96.—cinclùs Rossi, 1790,
Fna Etr. I, 212 (nec Fmzmcios). —— sencgalcnsis Goav, 1833, Ann. Fr.,
229. ,
Fig. 318. — Long. 18 à 25 mm. Presque glabre, la pubescence très clair-
semée : ponctuation du pronotum très éparse. Verdâtremétallique, les
élytres noirâtres, bordés de jaune sur les côtés ; antennes, palpes et pattes
jaune orangé. Pronotum subcarré, aplani, les fossettes basales superficielles,
les angles postérieurs arrondis. Élytres oblongs, longs et amples ; stries
profondes, interstries convexes, avec des points aciculés très peu nombreux.
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Fig. 318. Gen. Epomis Bon. :E. circumscriptzzs, DUFTS., d’Opoul. —a., palpe Iabial droit.
—— b., palpe maxillaire droit. —— c., organe copulateur de profil ( >< 13). —- d., sommet
du pénis, face dorsale.
Organe copulateur (fig. 318 c, d.) long et grêle, arqué en longue courbe
· dans sa partie basale, la partie apicale du pénis dilatée, dissymétrique, la
_ partie membraneuse dorsale assez courte et déversée du côté gauche ; apex
en lame subcarrée. Style gauche elliptique et acuminé ; style droit réduit et
pointu.
Zone méditerranéenne, toujours rare. Pyrénées—©rientales : Opoul, ma-
récages dans une doline des Corbières (J EANNEL) ; Camargue ; environs de
Marseille et de Toulon. Erratique dans 1’inté1·ieur de la France, jusqu’aux
environs de Paris. Corse.
K Europe méridionale et Asie occidentale. Nord de 1’Afrique ; îles Canaries ;
Sénégal ; Éthiopie et Afrique australe.
147. Gen. CHLAENIUS BoNELL1
Chlaenius BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. ;type : marginaius Rossi,
= velulinus DUFTS. (WESTWOOD, 1840, Gen. Syn. 5) (1).
l. HOPE (1838, Col. Man. 75) adésigné comme type du genre Chlaenius, le spoliatus
Rossi. Mais cette désignation ne concorde nullement avec la diagnose de BONELLI’
où on lit : « Corpus pzmctulalum, varie c0l0raïum... » ; ce qui empêche bien d’accepter

964 c0LÉoP'rÈREs CARABIQUES
Subgen. Chlaeniies N[0TSCHOU1·SKY,l860, Bull. Ac. St.-Pétersb., II,
515 ; type : spolialus Rossi.
Subgen. Trichochlaenius SEIDLITZ, 1887, Fna Balt., 26 éd., Art.,23 ;
type : chrysocephalus Rossi.
Fig. 319, 320. — Insectes de taille variable, généralement pubescents,
parfois glabres'(Chlaeniies). Antennes densément pubescentes à partir du
40 article ; le 30 article ordinairement hérissé de soies nombreuses (sauf
chez Chlaeniies). Palpes à dernier article allongé, étroit, beaucoup plus
long que large, son extrémité apicale obliquement tronquée   fig. 319, 320) Ã
pubescence des palpes variable. Labium sans carène basale, la dent bifide.
Pronotum petit, cordiforme, ses angles postérieurs droits et vifs; soie
pronotale postérieure insérée bien avant l’angle postérieur. Élytres amples
et allongés. Pattes grêles, les tarses grêles, les articles cylindriques, non
aplatis, l’onychium bien plus long que le 4e article.
Palpes semblables dans les deux sexes ; les profémurs sans saillie basale
chez le mâle. Protarses mâles largement dilatés.
Genre caractérisé surtout par la forme du dernier article des palpes et la
position de la soie pronotale postérieure. Il groupera plusieurs sousjgenres
assez divers, comprenant une très grande quantité d’espèces dans lesideux
hémisphères.
TABLEAU DEs ESPÈCES
1 . Palpes labiaux sans soies sur leur avant-dernier article g 30 article
des antennes glabre. Dessus glabre, le pronotum et les interstries
des élytres sans ponctuation. Tarses glabres sur leur face dorsale.
.................................... . .... Subgen. Chlaenites.
—— Palpes labiaux avec les soies de l’avant-dernier article bien déve-
loppées; 30 article des antennes hérissé de soies nombreuses. Des-
sus ponctué et pubescent. Tarses pubescents sur leur face dorsale. . 2.
2. Élytres à rebord basal entier. Palpes maxillaires glabres ; la pubes-
cence pll1S courte sur l’avant-corps, celle des tarses représentée par
de très petits poils, très fins et peu nombreux. . Subgen. Chlaenius.
— Élytres à rebord basal effacé sauf en dehors, dans la région humé-
rale. Palpes maxillaires pubescents ; la pubescence longue et four-
nie sur tout le corps ................ . . , Subgen. Trichochlüenills.
Subgen. Chlacniies MoTscHoULsKY
1. Glabre. Vert bronzé métallique, les épipleures et la bordure ex-
comme type une espèce lisse, comme l’est le spoliaius. Récemment, ANDREWES (1939,
Gen. names etc., 181 ) a désigné le C. vestitus PAYK. Mais cela tient simplement a ce que
cet auteur refuse de reconnaître la validité de l’œuvre de B©NELrr et qu’il attribue
le genre Chlaenius à SAMoUE1.1.E (1819), qui ne cite que la seule espèce vestiius. En
réalité, le genre est décrit par Bomatu (1810) et la première désignation de type valable
est celle de Wissrwoon.

CHLAENIUS ( 965
terne des élytres jaune pâle, le dessous noir, les antennes, les palpes
et les pattes rougeâtres. Pronotumwun peu transverse. Élytres à
stries profondes et interstries convexes. Long. 14 à 16 mm .....
........................................ ‘ ....... 1. spoliatus.
Subgen. Cklaenizzs, s. str. I
1. Vert métallique, souvent cuivreux, les élytres mats, à bordure ·
jaune; antennes et pattes rougeâtres. Abdomen entièrement noir.
Tête en grande partie lisse, le pronotum très éparsement ponc-
tué ;ponctuation des élytres râpeuse,très serrée (env. quatre points
sur la largeur d’un interstrie). Long. 15 à 17 mm. .... 2. vellltinus.
-— Même coloration, mais l’avant—corps toujours cuivreux ou doré,
plus fortement ponctué. Abdomen noir à bordure jaune. P0nctua—
tion des élytres non râpeuse, les points plus gros et moins nom-
breux. Long. 15 à 16 mm ......................... 3. festivlls.
Subgen. Trichochlaenius SE1nL1Tz u
1. Grêle, l’avant—corps étroit. Tête et pronotum cuivreux doré, les
élytres mats, d’un bleu verdâtre; dessous noir;base des anten-
nes, palpes et pattes jaune rougeâtre, antennes brunes à partir »
du 4€ article. Pronotum cordiforme, densément ponctué, comme
la tête. Élytres ovales, déprimés, très finement striés. Long. 7 à
10 mm .................................... 4. chrysoœphallls.
Subgen. Chlaenites MOTSCHOULSKY `
1. Ch. (ühlaenites) Spoliatus Rossi, 1790, Fna Etr. Mant. I, 97 ; type :
Toscane.——BEnEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 95. —— cupreomicans
LETZNER, 1851. _
Fig. 319. - Long. 14 à 16 mm. Tête très finement ponctuée ; le prono-
tum lisse, sans ponctuation, subcordiforme, avec les angles postérieurs
droits, les fossettes basales oblongues et peu profondes. Élytres amples et
allongés, à stries profondes et ponctuées, les interstries convexes, lisses,
sauf les 88 et 98 qui sont finement ponctués et pubescents. Dessous lisse,
sauf les métépisternes. Sommet de Papophyse prosternale rebordé.
Organe copulateur (fig. 319 c, d) de forme assez particulière. Pénis lon—
guement arqué dans sa partie basale, épaissi dans la partie apicale. Bulbe
basal, très étiré ; apex en forme de dilatation triangulaire, à bord terminal
transverse (fig. 319 d). Orifice apical nettement déversé du côté gauche. ·
Style gauche atténué au sommet, le droit très réduit.
France moyenne et méridionale, littoral méditerranéen et grandes vallées.
Sporadique au nord de la Loire, jusqu’à Paris. Corse. '

966 coLÉoPTÈrxEs caaaaiguns
Marécages et terrains inondés, sous les débris végétaux; surtout le long
des fleuves, où les inondations le rassemblent souvent en très grand nombre.
Toute l’Europe tempérée et méridionale et 1’Asie centrale. Nord de 1’Afr1—
que, depuis les îles Canaries jusqu’en Basse—Égypte ; Syrie.
VAR1A·rroN. -—- On trouve parfois en France une ab. obscurefemoratus
Bnisrr, à fémurs noirâtres.
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Fig. 319. Gen. Chlacnius BON. : Ch. (Chlacnites) spoliaîus Rossi, de Camargue. -— a.,
palpe maxillaire gauche.- b., palpe labial gauche.—c., organe copulateur, de
profil ( X 18). —— d., sommet du pénis, face dorsale.
Subgen. Chlaenius, s. str.
2. Chlaenius (s. str.) velutinus DU1=TscHM1n, 1812, Fna Austr. II, 168 ;
type :Basse-Autriche. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 97. — mar-
ginaius Rossi, 1790, Fna Etr. I, 212 (nec LINNÉ).
Subsp. auricollis GENÉ, 1839, Mem. Ac. Torino, (2) I, 48 ; type :
Sardaigne. — geniculaius MoTscHoULsKY, 1864, Bull. Mosc.,
XXXVII ; type 1 Algérie.
Fig. 315, 320 g, h. —Long. 15 à 17mm. Ailé. Tête et pronotum brillants,
métalliques, verts ou cuivreux, les élytres vert mat à bordure externe et
épipleures jaunes. Abdomen noir, les parties pleurales des segments, ca-
chées sous les épipleures, jaunes. Antennes, palpes et pattes jaune orangé.
' Tête presque lisse, ponctuée seulement sur la partie postérieure. Pronotum
cordiforme, à angles postérieurs droits mais émoussés, le disque très épar-
sement ponctué. Ponctuation des élytres râpeuse et très serrée. Métépi—
sternes courts et ponctués. ·
Organe copulateur (fig. 320 g) très long et fortement arqué a angle
droit, dans sa moitié basale ; partie apicale du pénis renflée, l’apeX aplati
en lame horizontale et bilobée (fig. 320 h).

cm.AEN1us · 967
France moyenne et méditerranéenne ; sporadique dans le bassin de la Seine
et la basse Moselle, notamment à Metz. Corse. .
Endroits très humides, sous les pierres ou dans le gravier au bord des eaux
courantes.
Europe méditerranéenne occidentale ; Afrique du Nord ; Sicile, Sardaigne.
Corse.
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Fig. 320. Gen. Chlaenius Bon., palpes, organes copulateurs et sommets des pénis (X 28).
— a. à d., Ch. (Trichochlaenius) chrysocephalus Rossi, de Béziers. — e. à h., Ch. (s. str.)
vclulinus Durrs., de Béziers. — i., subsp. auricollis GENÉ, de Corse. — j., Ch. (s. str.)
festivus PANz., de Sai11t·Raphaël.
VARIATION. — Il existe deux races géographiques, différentes surtout par
la forme de 1’apex de l’organe copulateur.
Forma typica. —— Les lobes de l’apex du pénis sont à peu près égaux. Race
européenne, à pronotum généralement vert, à peine cuivreux.
Subsp. auricollis GENÉ. -— Les lobes de 1’apex pénien sont très inégaux,
le droit bien plus étroit que le gauche (fig. 320 i), comme chez le Ch. festivus .
(fig. 320 j). Race des îles tyrrhéniennes et du nord de 1’Afrique, à pronotum
généralement rouge cuivreux doré. Les individus de la subsp. auricollis à
pronotum vert appartiennent à l’ab. subvclutinus From (Corse, Sardaigne,
Algérie).
Ons. ——— Le Ch. Borgiai DEJEAN, de la Sicile, n’est pas une race de vcluti-
nus; c’est une espece distincte, étroite et allongée, aptère, localisée à haute
altitude. Le véritable vclutinus subsp. auricollis se trouve aussi dans la Sicile. ,

968 coLÉo1>*rÈnEs CARABIQUES
3. Chlaenius (s. str.) îestivus PANZER, 1796, Fna Germ. 30, n° 15 ; type :
Europe moyenne. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 389. — zonatus
PANZER, 1796.
Fig. 320 j. — Long. 15 à 16 mm. Très voisin du précédent dont il
diffère cependant par quelques caractères. La ponctuation de l tête est
plus serrée. Celle des interstries des élytres est plus profonde, les points
sont enfoncés, plus gros et moins nombreux que chez veluiinus. Angles
postérieurs du pronotum droits et vifs. Abdomen noir mais largement
bordé de jaune sur les parties latérales des segments ventraux. Tête et
pronotum toujours cuivreux dorés.
Organe copulateur semblable à celui de velulinus. L’apex du pénis est
bilobé, mais le lobe droit est toujours bien plus étroit que le gauche (fig.
320 j), comme chez la forme auricollis du veluiinus.
Midi de la France : environs de Toulouse (JEANNEL) ; littoral de la Médi-
terranée, de La Nouvelle jusqu’à Fréjus.
0Bs. —- La race caspicus Morscn., de l’Europe orientale, différerait par son
abdomen entièrement noir.
Subgen. T1‘ich00hl3.éniI1S SEIDLITZ
4. Ch. (Trichochlaenius) chrysocephalus Bossn.1790, Fna, Etr. Mani;.
1, 220 ; type : Toscane. —— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. 1, 99. —
pubiger L.-Duroun, 1820, Ann. Sc. phys. Brux., EVI, 327 ; type 1
Pyrénées.
Fig. 320 a-d. — Long. 7 à 10 mm. Grêle, avec l’avant-corps étroit, rouge
cuivreux et très densément et profondément ponctué ; élytres ovales, peu
convexes, très finement striés, mats, d’un bleu sombre à reflets verdâtres.
Antennes brunes avec les trois premiers articles pâles; pattes pâles. Pu-
bescence longue et fournie sur tout le corps. Dessous ponctué, noirâtre.
Organe copulateur (fig. 320 0) coudé à angle droit vers le milieu, la
partie apicale du pénis renflée, un peu déversée du côté gauche, l’apeX
arrondi. Style gauche acuminé.
La var. camarguensis PUE1., de la Camargue, a le pronotum d’un vert
bleuté, les élytres verdâtres (une femelle). .
Littoral méditerranéen ; région du sud-ouest, dans le bassin de la Garonne,
les Pyrénées et le littoral de l’Océan jusqu’à la Loire.
Au b0l‘d des eaux stagnantes, sous les pierres.
Europe méditerranéenne occidentale; péninsule ibérique; Afrique du Nord.
Très commun en Sardaigne, mais paraît manquer en Corse.
148. Gen. DINODES BoNELL1
Dinodes BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. ; type : azureus DUFrs—
CHMID.

1>1NoDEs 969
Fig. 321. — Petite taille, coloration variable mais souvent très vive ;
téguments pubescents. Antennes densément pubescentes à partir du
49 article, le 36 article gl-abre. Palpes à dernier article dilaté, sécuriforme
ou ovale, toujours moins de trois fois aussi long que large ;palpes maxil—
laires presque glabres, les labiaux achètes (fig. 321 b, f). Labium à dent
médiane bifide.
Pronotum ample, transverse, densément et profondément ponctué,
ainsi que la tête ; gouttière marginale régulière, fossettes basales larges
et profondes ; soie pronotale postérieure sur l’angle postérieur. Élytres
ovales, peu convexes, à striation fine, les interstries densément ponctués
et pubescents.
Pattes grêles, à tarses postérieurs larges, les articles aplatis, pubes—
cents sur leur face dorsale, l’onychium court, à peine plus long que l’a—
vant-dernier article.
Profémurs des mâles parfois avec une dent à l’extrémité basale de la
face interne. Protarses mâles largement dilatés.
Organe copulateur très coudé, l’orifice apical non déversé à gauche.
Genre caractérisé par la forme large du dernier article des palpes, les
labiaux achètes et par l’épaisseur des tarses postérieurs. Il groupe une
dizaine d’espèces de la région méditerranéenne, surtout occidentale. On
leur réunit quelques espèces sud-africaines (dont pubifer CHAUD,) qui
n’ont certainement guère de rapport avec les véritables Dinodes.
TABLEAU DEs EsPÈcEs
1. Entièrement bleu ou verdâtre métallique, base des antennes et ·
pattes, sauf les tarses,rougeâtres. Dernier article des palpes sécuri-
forme (fig. 321 a, b). Pronotum à côtés non sinués en arrière, les
angles postérieurs arrondis. Élytres à stries nettement ponetuées.
Long. 11 à 12 mm ............................... 1. decipiens.
—— Avant-corps rouge cuivreux doré très brillant, élytres verts; an-
tennes, palpes et pattes noires. Dernier article des palpes ovale
(fig. 321 e, f). Pronotum subcordiforme, ses côtés sinués en arrière,
les angles postérieurs droits et vifs. Elytres à striation très fine. (
Long. 10 à 11 mm ............................ 2. fulgidicollis.
1. Dinodes decipiens L. DUFOUR, 1820, Ann. Sc. phys. Brux., VI, 326 ;
type : Espagne. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 96. — azureus
DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 132 (nec FABRICIUS). — rufipes
DEJEAN, 1826, Spec. II, 372 ; type : France.
Fig. 321 a-d. -—Long. 11 à 12 mm.Facile à reconnaître à sa coloration
bleue ou verte uniforme, ainsi qu’à ses palpes à dernier article sécuriforme.
Tête et pronotum densément et fortement ponctués, le pronotum trans-

970 coLÉoPtrÈREs CARABIQUES
verse, nullement cordiforme. Élytres à interstries un peu convexes et
densément ponctués.
Profémurs des mâles avec une dent sur la partie proximale de la face
· ventrale.
Organe copulateur (fig. 321 c) très brusquement coudé en angle aigu.
au quart basal, la partie apicale du pénis longue et épaisse,l’apex arrondi,
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Fig. 321. Gen. Dinodes BON., palpes, organes copulateurs et sommets des pénis (X 28).
-— a. à d., D. decipiens L. Dur., d’0poul. — e. à h., D. fulgidicollis L. Dur., du plan
de Trypals. .
court, un peu infléchi vers la droite. Partie membraneuse dorsale du
pénis très allongée.
Région lyonnaise : Solutré, Decines, La Valbonne. Zone méditerranéenne
et toute la région comprise entres les Pyrénées, le Massif Central et la Loire.
— Corse.
Europe moyenne et méditerranéenne. Afrique du Nord. Plaines et mon-
tagnes, dans les prairies humides. ·
2. Dinodes fulgidicollis L. Duroun, 1820, Ann. Sc. phys. Brux.,VI,327;
type : Espagne. —— FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I,
58.
Fig. 321 e - h. — Long. 11 à 12 mm. Bien différent du précédent par
sa coloration et par la forme ovale du dernier article des palpes.Pronotum
cordiforme mais large, presque transverse, les côtés sinués, les angles

' Ac;os*rENos 971
postérieurs vifs. Élytres unis, à stries très fines, la ponctuation fine et
serrée, le tégument uni entre les points mais très fortement alutacé, mat.
Profémurs des mâles sans dent basale. (
Organe copulateur (fig. 321 g) de même type que chez decipiens, mais
plus petit et coudé plus près du milieu.
Voisin du dives DEJ., de l’Espagne, qui a la même coloration que fulgi-
dicollis mais la même forme du pronotum que decipiens. De plus, la ponc-
tuation élytrale du dives est moins serrée, la surface de l’élytre inégale,
finement cabossée et par suite miroitante. ·
‘ Pyrénées, souvent à haute altitude, sous les pierres dans les prairies humi-
des. Aragon : plan de Trypals, versant sud du mont Perdu, près de la fron-
tière (JEANNEL) ; Hautes—Pyrénées, Ariège et Aude. Pyrénées-Orientales :
Ria (XAMBEU) ; Fontromeu (JEANNEL). Aussi aux environs de Toulouse
(JEANNEL) et dans le Tarn—et—Garonne, à Penne (TRESSENS).
Péninsule Ibérique.
149. Gen. AGOSTENUS MOTSCHOULSKY
Agoslenus MOTSCHOULSKY, 1850, Kâf. Russl., tab. x ; type : sulcicollis
PAYK. — Pelasmus MoTscHoULsKY, 1850, l. c. ; type : quadrisulcalus
ILLIGER, = cosiulatus Mo'rscH.
Subgen. Chlaeniellus REITTER, 1908, Fna Germ. I, 185 : type :
vestilus PAYK.
Fig. 322, 323. —Genre voisin de Dinodes par la position sur l’angle de
la soie pronotale postérieure, mais différant par la forme des palpes et
celle des tarses. »
Pubescents; taille moyenne. Larges, le pronotum toujours un peu trans-
verse. Antennes pubescentes à partir du 49 article, le 3e article glabre ou
presque glabre. Dernier article des palpes allongé et étroit, à sommet obli-
quement tronqué, comme chez les Chlaenius, mais les palpes labiaux
toujours achètes. Dent labiale bifide.
. Pronotum plus ou moins transverse, la soie postérieure sur l’angle `
postérieur, la surface ponctuée. Élytres amples, nettement rebordés à la
base. Pattes grêles, les tarses postérieurs grêles, à articles cylindriques,
glabres ou presque glabres sur leur face dorsale, l’onychium bien plus
long que le 46 article.
Organe copulateur fortement coudé, la partie apicale du pénis non dé- .
versée à gauche.
Ainsi compris, le genre Agoslenus (sensu lala) renferme une trentaine
d’espèces répandues dans la région paléarctique et la région orientale. Il
s’agit, semble—t—il, d’une lignée angarienne, datant du Tertiaire, alors que
les Epomis et Chlaenius sont des lignées gondwaniennes plus anciennes.

972 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
TABLEAU DES Es1>ÈcEs
1. Pronotum à bord marginal fin, la gouttière régulière, le disque ré-
gulièrement ponctué, avec une fine ligne longitudinale et médiane.
Interstries des élytres tous semblables. Épines des tibias pâles. . .
.... — .................................... Subgen. Chlaeniellus.
— Pronotum à bord marginal épaissi en bourrelet, la gouttière mar-
ginale élargie et explanée en arrière, le disque avec des callosités
lisses séparant trois vagues sillons larges et ponctués. Interstries
des élytres inégaux, les impairs plus larges que les pairs. Épines
des tibias noires. ........................... Subgen. Agostenus.
Subgen. Chlaeniellus REITTER
1 . Marge du pronotum finement jaune, élytres avec les épipleures
et une large bordure externe jaune, dessus vert. ............... 2.
ir — Marge du pronotum, épipleures et bordure externe des élytres con-
A colores. Pronotum toujours transverse, non cordiforme, ses côtés
non sinués en arrière, les angles postérieurs arrondis ............ 4.
2. Pronotum cordiforme, les itzôtéslonguement sinués en arrière, les
angles postérieurs droits et vifs, la ponctuation peu serrée. Bor-
dure jaune des élytres élargie en arrière sur la partie apicale. Ab-
domen noir en entier; antennes, palpes et pattes jaune rougeâtre.
Long. 8 à 11 mm .................................. 1. vestihls.
— Pronotum transverse, ses côtés non ou à peine sinués, les angles
postérieurs arrondis; ponctuation serrée. Bordure j aune des élytres
régulière, non élargie sur l’apex ............................ 3.
3. Pronotum subcarré, à côtés faiblement arqués. Élytres courts et
convexes. Avant-corps bronzé verdâtre, les élytres bronzés, la
bordure externe des élytres très étroite, limitée à la gouttière mar-
ginale et à l’épipleure. Antennes brunes à base jaune, les pattes
jaunes. Long. 10 à 11 mm ........................ 2. terminatlls.
— Pronotum plus large, à côtés bien arrondis; élytres plus longs et
moins convexes. Avant-corps vert métallique brillant, un peu
bronzé ; élytres d’un vert gai, avec une large bordure jaune très
régulière. Antennes brunes à base jaune ; pattes jaunes. Long. 10
à 12 mm ............. . ............................ 3. Olivieri.
4. Entièrement noir, la tête seule un peu verdâtre métallique; pro-
notum transverse, à base large et angles postérieurs très arron-
dis. Long. 11 à 12 mm .............................. 6. tristis.
— Dessus vert ou bleu métallique, la tête le plus souvent dorée ou
cuivreuse: pronotum à peine transverse, à angles postérieurs plus
accusés . .................................................. 0.
5. Les trois premiers articles des antennes jaunes, les autres rembru-

Acosrnrxus 973
nis. Côtés du pronotum à peu près rectilignes avant les angles pos-
térieurs, la base un peu plus étroite que le bord antérieur. Long.
10à 12 mm ....................................... 4.nitid¤l11S.
·— Le premier article seul en partie ou en entier jaunâtre, toute l’an-
tenne rembrunie. Côtés du pronotum arqués avant les angles pos-
térieurs, la base aussi large que le bord antérieur. Long. 10 à
12 mm. ........................................ 5. nigricornis.
_ Subgen. Agoslenus, s. str. (1)
1. Tous les interstries de l’élytre également ponctués et couverts
d’une fine pubescence grisâtre. Long. 13 à 15 mm. . 7. sulcioollis.
— Interstries impairs à ponctuation plus forte et moins serrée et
pubescence noire, les interstries pairs plus densément ponctués
et à pubescence dorée. Long. 13 à 14 mm ....... 8. quadrisulcatus.
Subgen. Chlaeniellus Rnrrrnn
1. A. (ühlaeniellus) vestitlls PAYKULL, 1790, Monogr. Car. Suec. 73 ; type :
Scanie. — viridipuncialus BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 57
(nec GoEzE).
Fig. 322 a, b. —— Long. 8 à 11 mm. Dessus vert métallique, la marge du
pronotum, les épipleures et la bordure externe des élytres jaune, les
antennes, les palpes et les pattes jaune orangé ; la bordure jaune des élytres
étalée sur toute la partie apicale. Pubescence longue et fournie sur les
élytres. Tête éparsement ponctuée ; pronotum étroit, cordiforme, à côtés
longuement et profondément sinués, la ponctuation éparse. Élytres
ovoïdes, atténués au sommet, les stries ponctuées. 9
Organe copulateur (fig. 322 a) très long et très arqué, la partie apicale
du pénis longuement infléchie, l’apex effilé. Style gauche à angle apical
incurvé.
Toute la France et la Corse, très commun au bord des eaux courantes, sous
les débris végétaux et les pierres.
Europe et bassin septentrional de la Méditerranée ; Tanger ; Chypre ;
Syrie. Grande—Bretagne et Irlande.
VARIATION. —— L’ab. cocrulcscens J. SAHLBERG, de coloration bleue, est très
rare en France : Les Camoins, près de Marseille (VENET).
2. A. (ühlaeniellus) terminatus DEJEAN, 1826, Spec. II, 318 ; type : Cau-
case. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 389.
Fig. 322 e, f. — Long. 10 à 11 mm. Bronze, la marge du pronotum,une
1. Syn. : Pelasmus Morscrr. Le Pelasmus cosiulalus Morscn. marque un stade un
peu plus avancé dans l’évo1ution de la sculpture de l’ély'tre : les interstries impairs
sont lisses et sui-élevés en forme de côtes saillantes.
JEANNEL 62

974 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
fine bordure aux élytres et les épipleures jaunes ; antennes brunes avec les
trois premiers articles jaunes, pattes et palpes jaunes ; dessous noir, abdo-
men concolore. Pronotum subcarré, à peine transverse, à côtés peu ar-
qués, non sinués, les angles postérieurs émoussés. Élytres courts et con-
vexes, les stries fortes, les interstries un peu convexes. Pubescence ely-
trale longue et fournie.
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Fig. 322. Gen. Agostenus Morscx-1., organes copulateurs,de profil, et sommets des pénis,
face dorsale ( >< 28).-a. et b.,A. (Chlaeniellus)vestitus PAYK.,de T0ul0use.—c. et d.,
A. (Chlaeniellus) Olivieri Cnorcu, de Toulouse. —- e. et f., A. (Chlacniellus) terminatus
DEJ., de Vaugrenier. ~ g. et h., A. (Chlacnicllus) tristis SCHALL., de Saint-Raphaël.
— i. et j., A. (Chlaeniellus) nigricornis F., de Gudmont. — k. et l., A. (Chlaenicllus)
nitidulus Scr1RANx, de Villeneuve—Loubet.
Organe copulateur (fig. 322 e) de forme analogue à celle du vesiiius,
l’apeX plus aplati, en lame a bord arrondi, infléchie du côté gauche. Style
gauche arrondi à son extrémité distale.
Alpes-Maritimes : pris une seule fois au bord de 1’étang de Vaugrenier,
près d’Antibes (STE-CL. DEv1LLE).
Espèce connue du sud de la Russie et de la péninsule balkanique.

· ‘ AGOSTENUS 975
3. A. (ühlàénicllüs) 01ivie1·iCno·rcn, 1870, List Col., 6 ; variegalus Foun-
cnov, 1785, Ent. paris. I, 55 ; type : Paris (nec FABHICIUS). —— agro-
rum DEJEAN, 1826, Spec. II, 313. —-— marginatus FAIRMAIRE et L_A-
1 BoULBÈNE,‘ 1854, Fne ent. fr.»I, 56 t(nec"L`iNNÉ). (
Fig. 322 c, d. — Long. 10 à -12 mm. D’un beau vert, l’avant—corps
A brillant, un peu cuivreux, les élytres mats ; liséré marginal du pronotum,
épipleures 'et borduredes élytres jaune, la bordure régulière, non élargie
en arrière ; dessous noir, l’abdomen bordé de jaune ; antennes à trois pre-
miers articles jaune rougeâtre, le reste rembruni ; pattes jaunes. Prono-
tum transverse, subcarré, à côtés bien arrondis et angles postérieurs émous— .
sés. Élytres ovales, peu convexes, unis, les stries très fines, les interstries
à ponctuation râpeuse et très serrée. Dessous ponctué.
Organe copulateur (fig. 322 c) de même type que chez les précédents.
Pénis coudé à angle obtus dans la partie basale, la partie apicale très
allongée, fusiforme, l’apex infléchi, son extrémité atténuée et mousse. V
Presque toute la France et la Corse. Manque sur les hautes montagnes et ‘
le littoral de la Manche. Au bord des eaux courantes, sous les pierres, et dans
les marécages. Très rare autour de Paris : bois de Vincennes (G. Cours).
Europe occidentale et Afrique du Nord.
VARIATION. ·—- On trouve en Camargue des exemplaires d’un beau bleu
(PUEL). D’autre part, on a décrit une var. cupreus KRAUSSE, de coloration
bronzée.
4. A. (Uhlaeniellus) nitidulus SCHRANK, 1781, En. Ins. Austr., 213 ; type :
Autriche. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 162. —— Schran/ci
DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 131 ; type : Linz. — Var. Iibialis
DEJEAN, 1826, Spec. II, 352 ; type : midi de la France.
Fig. 322 lc, I. —— Long. 10 à 12 mm. Dessus vert ou bleu métallique, la
tête et le pronotum dorés, dessous noir concolore, à reflets verdâtres. ,
Antennes brunes à trois premiers articles jaunes , tibias jaunes. Tête lisse.
Pronotum transverse, rétréci à la base, ses côtés rectilignes dans leur par-
tie postérieure, les angles postérieurs émoussés, obtus. Disque assez den-
sément ponctué en arrière, plus éparsement en avant. Élytres ovales, à
stries fines et interstries à ponctuation râpeuse, la pubescence dorée. Des-
sous ponctué.
Organe copulateur (fig. 322 k) très grêle, coudé à angle droit ; partie
apicale du pénis très longue, atténuée, l’apex en lame horizontale un peu
élargie et obtusément tronquée à Pextrémité. _
Presque toute la France, dans les endroits marécageux et au bord des ri-
vières.
Toute l’Europe et l’Asie centrale.
VARIATION. — La variété iibialis DEJ. a les fémurs noirâtres, les tibias ,

976 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
jaunes ; elle se prend un peu partout avec la forme typique (a fémurs
jaunes, mais surtout dans les montagnes.
La variété à élytres bleus : cyanoides, nov. (= coeruleipennis From, 1903,
nec BOHEMAN) se trouve çà et là dans le midi de la France, à Cannes (STE-
- C1., DEVILLE), à Toulouse (JEANNEL).
Enfin la var. Jeani PUEL, à antennes et pattes noires, décrite duVal Carlos,
doit se rencontrer dans les Basses-Pyrénées, en France.
Z). A. (ûhlaenielllls) nigricomis FABRICIUS, 1787, Mant. Ins. I, 202. —
BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 162. —- Wesmaëli PREUDHOMME
DE BoP.1>iE, 1782, Ann. Belg., XXI, C. R. cxvii ; type : Belgique.—
Var. melanocomis DEJEAN, 1826, Spec. II, 350 ; type : Suède.
Fig. 322 i, j. —-— Long. 10 à 12 mm. Voisin du précédent dont il diffère
surtout par la coloration des antennes, dont le Ier article seul est plus ou
moins jaune, souvent partiellement rembruni comme tout le reste de
l’antenne. Pronotum plus large, ses côtés arqués en avant des angles pos-
térieurs qui sont plus arrondis; la base plus large, le disque plus densément
ponctué.
Organe copulateur(fig. 322i) à partie basale coudée plus longue, l’apex
.,en lame plus courte et plus large, non élargie à Pextrémité.
S Toute la France, y compris l’extrème nord et la Basse—Bretagne.
Europe et Asie septentrionale, jusqu’au lac Baîkal. Iles Britanniques, seu-
lement dans le sud de l’Angleterre.
VARIATION. -— La var. melanocornis DEJEAN diffère par ses pattes entière-
ment jaune rougeâtre, alors que la forme typique a les pattes brunes ; elle est
fréquente un peu partout. Quant à la var. Wesmaëli PREUDH., elle a été
décrite de l Belgique sur cinq individus d’un bronzé sombre, qui sans doute
n’étaient que des exemplaires tournés au gras. ,
C. A. (ühlûeniellus) tristis SCHALLER, 1783, Schr. Halle I, 318 ; type :
Allemagne. ~— BEDE1., 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 163. —h0loseri-
ceus FABRICIUS, 1787, Mant. Ins. I, 199. — carbonarius Rossi, 1790,
Fna Etr. I, 216 ; type : Toscane.
Fig. 322 g, h. — Long. 11 à I2 mm. Noir, la tête bronzée verdâtre. Tête
finement ponctuée ; pronotum transverse, à base large, côtés régulière-
inent arqués et angles postérieurs très arrondis, le disque rugueusement
ponctué. Élytres amples, à stries fortes et ponctuation des interstries râ-
peuse ; les interstries de même largeur.
Organe copulateur (fig. 322 g) à partie basale courte et coudée à angle
aigu ; la partie moyenne du pénis trèsrenflée, l’apex infléchi, court et
obtus, symétrique.
Répandu dans toute la France et la Corse. Sur la vase, dans les endroits
marécageux.
Europe moyenne et septentrionale, Asie occidentale et centrale. Du Por-
tugal jusqu’en Sibérie. Aussi au Maroc, à Tanger, Casablanca et dans le
Moyen-Atlas.

. AGos·rENus 977
Subgen. Ag0Sii8I1llS, S. str.
7. Agostenus (s. str.) sulcipollis PAYKULL, 1798, Fna Suec., I, 153 ; type
Suède. —BEDEL, 1881, Fne Coll. Basse.·Seine I, 163.
Fig. 323 a, b. — Long. 13 à 15 mm. Noir, les élytres mats. Tête lisse.
Pronotum transverse, à base large et angles postérieurs arrondis, les côtés
avec un bourrelet marginal brillant. Disque avec une large callosité an--
térieure presque lisse, en arrière de laquelle se trouvent trois larges sillons
longitudinaux ponctués et mats. Élytres à ponctuation et pubescence
uniforme (1), les interstries impairs plus larges que les pairs.
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Fig. 323. Gen. Agosienus Morscn., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (>< 24). — a. et b., A. (s. str.) sulcicollis PAYK., de 1’Al1emagne. — 0. et
d., A. (s. str.) quadrisulcatus PAYK., de l’Allemagne.
Organe copulateur (fig. 323 a) coudé au tiers basal presque à angle
droit, la partie apicale allongée, aplatie, infléchie, l’apex carrément
tronqué et incliné vers la droite. Style gauche à extrémité mousse.
Toujours très rare en France, surtout dans le nord et le nord-ouest. Spo-
radique dans le centre et le sud—est : Camargue (PUEL). N’atteint pas les
Pyrénées. Dans les marécages.
Nord de l’Europe et Sibérie.
8. Agostenlls (s. str.) quadrislllcàtus PAYKULL, 1790, Monogr. Car. Suec.,
109 ; type : Suède. — caelaius WEBER, 180,1, Obs. ent. I, 42.
Fig. 323 c, d. — Long. 13 à 14 mm. Voisin du précédent dont il diffère
par l’évolution des interstries de l’élytre. Les interstries impairs sont larges,
à ponctuation forte et espacée, pubescence noire; les interstries pairs au
1. La var. Gebleri GANGLB., de la Sibérie, aurait la même pubescence dorée des in-
terstries pairs que 1’A. quadrisulcalus.

978 COLÉOPTÈRES cnmlnrguns
contraire, plus étroits, ont leur ponctuation plus fine et plus serrée, leur
pubescence dorée, de sorte que l’élytre paraît porter quatre bandes longi-
tudinales brillantes.
Organe copulateur (fig. 323 c) assez différent de celui de sulcicollis. La
partie basale du pénis est arquée, non coudée ; la partie apicale est plus
renflée et plus courte, moins infléchie. Apex plus largement tronqué,
non incliné a droite. Sommet du style gauche un peu recourbé.
Plaine alsacienne, très rare.
Europe septentrionale 2 Allemagne et Scandinavie.
150. Gen. CALLISTUS BoNELL1
Callisius BoNELLI, 1810, Obs. ent. I., tab. syn. ; type : lunalus F.—GANeL-
BAUER, 1892, K. M., I, 391.
Fig. 324. - Genre différent des précédents par la forme acuminée du
dernier article des palpes et l’absence de rebord basal aux élytres. Tres
_ È petite taille, les élytres de coloration vive.
Ailés ; pubescents. Antennes pubescentes à partir du 2*% article, la pu-
bescence dense à partir du 46 article. Palpes pubescents. Lobe externe de
la maxille uniarticulé. Dent labiale simple.
Pronotum étroit et cordiforme, ses côtés longuement sinués, la gout-
tière marginale très fine ; angles postérieurs droits et vifs. Élytres ovales,
amples, sans rebord basal ; stries fines, la striole basale très courte ;— épi-
pleures simples, sans torsion apicale. Pattes grêles, les tarses postérieurs
cylindriques, non sillonnés sur leurs faces latérales.
Protarses des mâles dilatés et feutrés comme chez les autres genres de
la famille.
Organe copulateur de même type (fig. 324 0).
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Fig. 324. Gen. Callistus BoN. : C. lunaius F., de 1’Ariège. —— a., palpe maxillaire gauche.
— b., palpe labial. -0., organe copulateur (>< 28). -— d., sommet du pénis, face
dorsale.

` ooorms 979
Le genre ne renferme qu’une seule espèce répandue dans la région
paléarctique. Il s’apparente étroitement au genre Callislomimus CHAUD.,
ne différant guère que par l’absence de dent labiale."Les Cdllislomimus l` (
sont nombreux sur les restes du Gondwana oriental. On en connaît une
cinquantaine d’espèces dans toute l’Afrique tropicale et australe, à Mada-
gascar, dans l’Inde et l’archipel malais.
1. Ca.lliSt1.1S IIIDBÈUS FAB1=<1c1Us, 1775, Syst. Ent., 247 ; type : Kiel. ——
BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 161. — eques SCHRANK, 1781-
— plaleosus FOURcRoY, 1785, Ent. paris., I, 53 ; type : env. de Paris.
~ Fig. 324. — Long. 6 à 7 mm. Noirbleuâtre, le pronotum et le scutellum
jaune rougeâtre, les élytres d’un jaune d'or, plus pâle, un peu blanchâtre
sur les côtés et à l’apex, chaque élytre avec trois grandes taches noires ; la
bouche, les deux premiers articles des antennes, la moitié basale des fé-
murs et la majeure partie des tibias jaunes. Des trois taches élytrales, la
première, la plus petite, se trouve à l’épaule; la deuxième, médiane, forme
une bande transverse allant du bord externe au 2** interstrie ; la troisième
enfin, unie à la deuxième le long du bord externe, forme une large fascie
transverse, atteignant la suture et laissant après elle une surface apicale
blanchâtre, petite et arrondie. Stries des élytres très fines ; la pubescence
blanchâtre.
Organe copulateur (fig. 324 c), à partie basale bien plus épaisse que chez
les genres précédents ; la partie apicale du pénis large, aplatie, l’apex
rétréci, très court et arrondi. Surface membraneuse dorsale non déversée
à gauche, avec un vaste ligule allongé (fig. 324 d). Style gauche largement
tronqué.
Presque toute la France, sauf dans les hautes montagnes (1). Dans les en-
droits secs et bien abrités, en terrain calcaire ou sablonneux; sous les pierres
ou au pied des arbres, sous les touffes de plantes. Il se tient généralement par
petits groupes et sort au soleil.
Europe moyenne et méditerranéenne.
Subfam. OODITAE LAFERTÉ, 1851
Cette sous-famille réunit un certain nombre de genres remarquables
par leur forme générale toujours ovale et peu convexe. Les pièces buccales
ont la même structure que chez les Callistites, le palpe labial est presque
toujours achète, comme chez beaucoup de Chlaenius et Agosfenus.
Élytre avec la 89 strie très rapprochée de la gouttière marginale dans
la moitié antérieure et, d’autre part, approfondie en arrière en un large
sillon qui se prolonge jusqu’à l’angle sutural (fig. 325 d).
l. Pris cependant a 1.500 m. d’alt., à Pralognan (Savoie) (Scnomzn).

980 coLÉoP·rÈREs CARABIQUES
L’organe copulateur est du même type que chez les Callisiiiae. Le
bulbe basal du pénis a la même structure chez les Oodes, mais le style droit
est moins atrophié.
Les Oodiiae groupent un assez grand nombre de genres distribués sur
les restes du Gondwana oriental : Australie, Inde, Afrique et Madagascar.
D’autres occupent l’Amérique du Sud. Un seul est représenté en Europe :
151. Gen. OODES BoNE1.1.1
Ondes BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. ; type : helopioides F. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 383.
Fig. 325. — Forme courte et large, le contour du corps régulièrement
ovale, comme chez les Amara. Glabres. Coloration noire. Espèces ailées.
Yeux peu saillants. Antennes grêles, pubescentes à partir du 46 article,
le 36 pas plus long que le 46. Dernier article des palpes fusiforme, allongé,
à sommet obtusément arrondi ; les palpes glabres, les labiaux sans soies.
lsabrumàrdent médiane simple. Languette bisétulée, les paraglosses libres,
très peu saillants.
Pronotum à base à peu près aussi large que celle des élytres, sans soies
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Fig. 325. Gen. Oodes B0N. : O. helopioides F., de Rambouillet. — a., organe copulateur
(X 28). — b., style droit. — c., sommet de l’é1ytre droit. -— d., protarse droit du mâle.
·— c., palpe Iabial droit. —- f., palpe maxillaire droit.

oomss I
. marginales. Élytres ovales, courts et larges, rebordés à la base, les stries
fines, la striole basale courte, située entre le scutellum et la Pe strie. Épi-
pleures tordus au sommet, laissant voir la terminaison d’une carène ra- (
diale interne (fig. 325 c). Deux soies discales sur le 3** interstrie. Apophyse
prosternale bien développée.
Pattes grêles, les tibias peu épineux. Protarses mâles avec les trois pre-
miers articles dilatés, subcarrés, mais plus saillants en dedans qu’en de-
hors, dissymétriques ; leur face ventrale densément feutrée de poils adhé-
sifs très nombreux.
Organe copulateur (fig. 325 a) très coudé, comme chez les Chlaenius.
Style gauche arrondi, non acuminé au sommet. Style droit aussi long que
le gauche chez O. helopioides, large et atténué en pointe.
Série ombiliquée divisée en deux groupes de fouets petits et serrés les
uns contre les autres : 5 fouets huméraux et 7 à 8 fouets apicaux, séparés
par un grand espace où la gouttière marginale présente parfois un fouet
intermédiaire.
On range dans le genre Oodes une soixantaine d’espèces dont la plupart i
peuplent l’Australie, 1’Inde, l’Afrique et Madagascar. Quelques espèces
sont réparties dans la région paléarctique et l’Amérique du Nord.
TABLEAU DES Esriacns
1. Forme plus ovale, les côtés du pronotum non arqués avant les
angles postérieurs. Métépisternes nettement ponctués. Pronotum
entièrement noir. Épipleures et pattes noirs. Long. 7 à 8 mm..
.............................................. 1. helopioides.
— Forme plus allongée et plus parallèle, les cotés du pronotum plus
arqués en arrière. Métépisternes presque lisses.Pronotum brunâtre
vers les angles postérieurs.Épipleures et pattes brunâtres.Long.7,5
à 8,5 mm ......................................... 2. gracilis.
1. Oodes helopioides F ABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 155 ;type : Allemagne.
—— BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 101. ·
Fig. 325. — Long. 7 à 8 mm. Noir mat, le premier article des antennes
souvent rougeâtre. Ovalaire, le pronotum avec sa plus grande largeur à
la base, le bord basal bisinué, les angles postérieurs émoussés mais saillants
en arrière ; pas d’impressions basales, le disque assez convexe. Élytres à
stries fines mais ponctuées ; deux soies discales sur le 3** interstrie. Épi-
` pleures noirs, fortement excavés dans leur partie antérieure. Pattes noires.
Organe copulateur (fig. 325 a, b).
Toute la France, mais très rare dans la région méditerranéenne, où il n’a
été signalé que de la vallée majeure du Rhône.
Europe moyenne et méridionale ; Asie occidentale. Tanger.

982 COLÉOPTÈRES cARAB1QUEs
2. Oodes gracilis VILLA, 1833, Col. Eur., 33 ;type : Italie. —BEDEL, 1881,
Fne Coll. Bass. Seine, I, 161 . —— gracilior F.»x1RMA1RE et LABoULBÈNE,
1854, Fne ent. fr. I, 60.
Long. 7,5 à 8,5 mm. Différent du précédent par sa forme étroite et paral-
I lèle. Noir avec le premier article des antennes rougeâtre, les angles posté-
rieurs du pronotum, les épipleures et les pattes brunâtres. Pronotum à
côtés nettement arqués en arrière, les angles postérieurs arrondis, à peine
saillants en arrière, la base presque rectiligne, la plus grande largeur du
pronotum avant la base. Stries des élytres à peu près lisses ; épipleures
peu excavés. Métépisternes à peine ponctués.
Protarses mâles moins dilatés que chez helopioides.
France méditerranéenne, jusqu’à Lyon ; sud—ouest et région atlantique ;
dans le nord jusqu’à Rouen, Paris, Amiens et Troyes. En Seine-et-Oise :
marais d’Ittevi11e (BEDEL). Corse.
Europe méditerranéenne et moyenne.
XIX. Fam. PANAGAEIDAE BoNELL1
Siirps 3* : Panagaeides BoNELLr, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. — Pana-
gaeidae CASTELNAU, 1834, Ét. ent., 84.
Famille voisine des Callisiidae ; comme chez ceux-ci les cavités coxales
antérieures sont biperforées et le champ radial de l’élytres’étendjusqu’à
l’angle sutural. Mais les Panagaeidae présentent une forme des palpes très
particulière qui permet de les reconnaître à première vue : le dernier ar-
ticle, pubescent et sécuriforme, s’insère latéralement sur l’avant·dernier
(fig. 327 a, b).
Tête avec une forte constriction annulaire en arrière des yeux, séparant
une partie collaire plus ou moins renflée. Deux soies frontales. Antennes
insérées sous unrebord du front, densément pubescentes à partir du 4e ar-
ticle, mais hérissées de soies dans toute leur longueur. Mandibules sans
soie externe. Palpes pubescents, le dernier article sécuriforme et désaxé.
Labium libre, à dent médiane. Languette bisétulée, les paraglosses
courts, peu saillants. Palpes labiaux polychètes.
Pronotum variable. Élytres sans rebord basal, les épipleures tordus et
laissant voir la carène radiale interne. Striole basale présente. Stries forte-
ment ponctuées. Métépisternes allongés.
Pattes grêles, les tibias avec des rangées de soies, non épineux. Tarses
simples. Protarse des mâles simples ou avec les deux premiers articles
faiblement dilatés, dissymétriques, densément feutrés de poils adhésifs sur
leur face ventrale (fig. 327 c).
Organe copulateur de même type que chez les Callisiidae.

» PANAGAEIDAE 983
Caractères larvaires (fig. 326). — La larve du Panagaeus cru:c—maj0r a été
décrite par Scmônrz (1872, Met. El. VI, tab. 111). On a fait connaître de-
puis d’autres types larvaires de la famille, en particulier des Eudema (EM-
1m1~s,'—»—l—9lr9,—rSuppl. ent., VIII r-2-7). ‘‘·a ·· 2 l··l·   ‘‘ll   `I ( (
Larves très différentes d’aspect de celles des Callistidae, le corps épais et
convexe, la tête très petite, à antennes très longues.
Tête jaune brillant, les tergites noirâtres, les urogomphes noirs. Tête
rétrécie à la base ; côte tentoriale libre, la suture frontale en V très ouvert,
ses branches sinueuses; suture épicraniale très courte; bord antérieur de l’é—
pistome vaguement trilobé (fig. 326 b). Stemmates ronds, bien développés. An-
tennes très longues, trois ou quatre fois plus longues que les mandibules, les
trois premiers articles sensiblement égaux, le 4** bien plus long que le 3* (Pa-
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Fig. 326. Caractères larvaires des Panagaeidae : Panagaeus cruz-major L. (d’après
J.·C. Scmôom). — a., larve âgée. —— b., crâne, face dorsale. — c., crâne, face ven-
trale. —- d., maxille gauche, face ventrale. ——- e., lobe interne de la maxille. — f., pré-
mentum, face ventrale. — g., patte intermédiaire gauche. ——- h., urogomphes. __
nagaeus) ou au contraire très petit (Eudema); l’accessoire du 3** article peu
développé. Mandibules (fig. 326 a) courtes, à base large, la terebra aiguë et
denticulée sur son bord interne; un rétinacle (Panagaeus) ou deux (Eude-
ma) ; pas de soie externe. Maxille (fig. 326 d) à stipe ovale, renflé ; le lobe in-
terne représenté par un tubercule articulé, portant une soie, et un petit ar-

984 COLÉOPTÈRES cA1=:AB1QUEs
ticle accessoire piriforme (fig. 326 e) ; lobe externe biarticulé ; palpe de 3 ar-
ticles sur un gros palpigère. Prémentum sans soies latérales, la ligula bisé-
tulée,les palpes labiaux très épais (fî.g. 326f). Pas de trace de la gula (fig. 326 c).
Tergites thoraciques très développés, de largeur croissante d’avant en ar-
rière ; tergites abdominaux transverses, ne recouvrant pas toute la largeur des
segments ; les épipleurites non saillants. Urogomphes mobiles, articulés à la
base, en forme de baguettes ciliées (fig. 326 h).
Pattes allongées, entièrement pubescentes, les trochanters courts, le mé-
dius très allongé, aussi long que le tibia. Deux ongles dactyliens.
Les larves des Panagéides ressemblent vaguement à celles des Licinides
à cause de la petitesse de leur tête et de l’allongement des antennes. Mais leurs
caractères sont tout différents et il ne saurait être question de trouver
dans leurs caractères larvaires des indices d’étroite affinité entre les deux
groupes, comme le prétendent à tort BôVING et CRAIGHEAD (p, 21).
La famille des Panagaeidae constitue un groupe très homogène, proche
des Callisiidae. Elle correspond à une grande lignée gondwanienne très
ancienne. Un certain nombre de genres pubescents, les uns de grande
taille et noirs (Tefflus), d’autres avec les élytres tachés de jaune (Pana-
gaeus, Eudema, Psccadius) occupent l’Afrique, Madagascar et l’Inde ;
V djautres, de couleur métallique et très brillante, lisses et glabres (Brachy-
gnaihug, Tiëhmïiâj"ièërëmpiàcent süi 1e"im'â§sïibrèsnien. T1=ësopr¤b·ab1a·
ment, les Panagaeidae sont-ils la survivance d’une lignée primitive ina-
brésienne.
Un seul genre est représenté en Europe, et encore par des espèces de
très petite taille.
' 152. Gen. PANAGAEUS LATREILLE
Panagaeus LATREILLE, 1804, Hist. nat. Crust. Ins. VIII, 291 ; type :
crua;—maj0r LINNÉ. — G.&NGLBAUER, 1892, K. M., I, 393.
. Fig. 326, 327. —Ailés. Pubescents, le corps couvert de longs poils dres-
sés. Tête glabre et lisse, petite, les yeux très saillants, le cou très étranglé.
Antennes grêles, insérées sous une saillie anguleuse des côtés du front,
en avant des yeux. Palpes pubescents (fig. 327 a, b).
Pronotum à côtés très arqués, la surface peu convexe et très fortement
et densément ponctuée, avec de nombreuses soies marginales. Élytres non
rebordés dans la partie pédonculaire, ovales, à sommet obtusément ar-
rondi, épaules non anguleuses et disque assez convexe. Stries nettes,
fortement ponctuées, même la 86 et la 96 strie ; la 86 écartée de la gout-
tière dès l’angle huméral, la 98 dans la gouttière marginale. Pas de soies
discales ; fouets de la série ombiliquée indistincts, perdus dans la pubes-
cence du 9e interstrie. Coloration de l’élytre noire avec quatre grandes
taches rouges. Dessous fortement ponctué.
Pattes grêles ; tibias sillonnés sur la face externe ; protarses des mâles
peu dilatés (fig. 327 c).

PANAGAEUS 985
Organe copulateur (fig. 327 d, e) coudé vers le milieu, le bulbe basal du
pénis allongé, non renflé, semblable à celui des Callislidae. Apex simple,
déversé à gauche.`StyIe droit étroit, un peu plus court que le gauche. 1 1
Le genre ne renferme qu’une dizaine d’espèces, réparties dans la— région
paléarctique et l’Amérique néarctique. V
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Fig. 327. Gen. Panagaeus LA·rn. : P. bipustulaîus F., du Vernet. —- a., palpe maxillaire
gauche. -—- b., palpe labial gauche. — c., protarse droit du mâle. ·— d., organe copula-
teur ( X 28). —- e., style droit.
TABLEAU mas ESPÈCES
1. Antennes plus longues, l’article 4 plus de trois fois aussi long que
large. Constriction céphalique plus prononcée. Pronotum trans-
verse, ses côtés anguleux, sa ponctuation forte et serrée. Élytres
moins ponctués, les taches rouges plus claires, la postérieure
atteignant presque toujours le bord externe. Long. 7,5 à 8 mm. .
_ .......................................,...... 1. c1·ux—maj0r.
- Antennes plus courtes, l’article 4 à peine deux fois aussi long que
large. Constriction du vertex moins étroite. Pronotum à peu près
aussi long que large, plus arrondi, sa ponctuation double : de petits
points entre les gros, Élytres à interstries plus fortement ponctués,
les taches rouges plus foncées, les postérieures n’atteignant gé-
néralement pas le bord externe. Long. 7 à 7,5 mm. 2. bipustlllatlls.
1. P3I18g3€\lS Omx-major, L1NNÉ, 1758, Syst. Nat., 1()° éd., 416. — BEDEL,
1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 160. -— equestris FouncnoY, 1785, Ent.
paris. I, 45 ; type : env. de Paris.
Long. 7,5 à 8 mm. Noir brillant, les élytres noirs avec quatre grandes
_ taches arrondies d’un jaune rougeâtre, laissant entre elles un dessin noir
en forme de croix. Constriction du vertex très étroite ; antennes longues
et grêles ; pronotum transverse, à côtés nettement anguleux ; la ponc-
tuation simple. Pubescence dressée dense et longue, dorée sur les élytres,
brunâtre sur le reste du corps.

986 coLÉoP*rÈnEs CARABIQUES
Presque toute la France, sauf à haute altitude. Corse. Dans les endroits
marécageux, les prairies humides ou au bord des eaux. On le trouve pendant
l’hiver sous les écorces ou au pied des saules ou des peupliers, où il se ras-
semble parfois en nombre.
Toute l’Europe, l’Asie Mineure, le Caucase et le sud de la Sibérie.
VARIATION. —— Chez la forme typique, la tache postérieure de l’élytre at-
teint le bord externe et est unie à la tache antérieure par une fine bordure
marginale.
On trouve, tres rarement, avec le type les variétés suivantes :
Var. maculaius LETzNEn. — Tache postérieure isolée du bord marginal,
comme chez P. bipustulaius. '
Var. conneœus LETzNEn. — Tache postérieure presque unie à l’antérieure
par le milieu du disque ; la bande noire transverse se trouve divisée en trois
tronçons, unis par des étranglements.
Var. irimaculatus DEJEAN. — Tache postérieure unie à l’antérieure ; la
bande noire transverse est divisée en trois taches isolées les unes des autres.
Var. ccniromaculalus Evnnrs. — Tache postérieure et antérieure large-
ment fusionnées ; la croix noire réduite à sa branche suturale.
2. Panagaeus bipusttllatlls FABRICIUS, 1775, Syst. Ent. 247 ; BEDEL, 1881,
Fne Col. Bass. Seine, I, 160. —— quadripusiulaius STURM, 1815.
Fig. 327 a—e.—L0ng. 7 à 7,5 mm. Diffère du précédent par ses antennes
plus courtes, la constriction du vertex plus faible, le pronoturn non trans·
verse et plus arrondi, sa ponctuation double : entre les gros points se
trouvent d’autres points enfoncés plus petits. Interstries des élytres
à ponctuation plus forte. Comme chez le précédent, la pubescence dressée
est dorée sur les élytres, brune sur le reste du corps.
France septentrionale et moyenne ; vers le sud jusque dans les Landes, le
'l`arn`et l’Hérault. Dans les Pyrénées—©rientales, sur le Canigou au Vernet
(JEANNEL), ou à 1.500 m. au—dessus de Ria (XAMBEU, d’après PUEL>. Il
manque, semble-t-il, dans la région méditerranéenne.
Europe moyenne et Caucase. Plus rare que le précédent, et se trouvant
au contraire dans des endroits secs et sablonneux.
VARIATION. — Chez le bipustulaius typique, les taches postérieures sont
isolées du bord marginal, qui est noir. On trouve parfois une var. Putzeysi
PnEUDnoMME DE Bonnn, dont la tache postérieure atteint le bord externe,
comme chez le cruœ—maj0r typique.
XX. Fam. LICINIDAE BoNELL1
Siirps 4· : Licini BoNELL1, 1810, Obs. ent, I, tab. syn. (1) — Dicaelidae
CASTELNAU, 1834, Ét. ent., 1, 83. — Licinini LAFERTÉ-S1§NEcTA1n1s,
1851, Ann. Fr., 274.
1. Les Licini de BoNELL1 groupent les deux genres Licinus et Badisler. Les DicaeIi—
dae de L. DE CASTELNAU sont formés par les genres Badister, Licinus, Rambus et Di-
caelus.

L1c1NxDAE 987
Famille très isolée, sans parenté directe avec les Harpalides desquels
on a voulu souvent la rapprocher.
i Deux soies frontales, rarement une seule .(Eur·ygnathus) ; pas de soie,
mandibulaire. Épistome profondément échancré et le plus souvent asy-
métrique, le labre plus ou moins profondément bilobé ou divisé, son arti-
culation basale membraneuse largement visible dans Péchancrure de l’é-
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Fig. 328. Gen. Licinus Lina. —— a., tête du L. silphoides Rossi. — b., palpe labial gau-
che. —— c., protarse droit du mâle de L. punctatulus F. —— d., sommet de 1’élyt1·e droit
du même.
pistome (fig. 328 a). Mandibules obtuses et courtes, difformes. Labium
profondément échancré, sans dent médiane. Palpes pubescents chez les
genres paléarctiques, le dernier article plus ou moins comprimé, tronqué
au sommet ou sécuriforme ; palpes labiaux dichètes. Languette bisétulée,
les paraglosses cornés, libres ou soudés à la languette.
Pronotum avec une seule fossette basale de chaque côté. Cavités coxales
i antérieures biperforées. Élytres à stries entières, les épipleures simples, sans
pli radial interne visible à leur extrémité; striole basale présente, toujours
située entre la lm strie et l’écusson. Champ radial cessant à l’angle apical
externe, le bord apical large, sinué ou non. Série ombiliquée peu évoluée.
Pattes grêles, les tibias non épineux, les éperons courts, les ongles ·

988 coLÈoPTÈnEs CARABIQUES
simples. Protarse des mâles avec les deux ou trois premiers articles asy-
métriquement dilatés en dedans, avec leur bord interne frangé de longues
soies et la face ventrale densément feutrée.
Organe eopulateur peu arqué, à bulbe basal peu développé. Style gauche
ovale et très grand, le droit plus court et étroit, mais encore lamelleux,
relativement peu atrophié. Orifice apical du pénis bordé par deux valves
dorsales ou ligules, ches les Licinus, ou des bandelettes de renforcement
]0ngitudinales, chez les Baudia; la partie dorsale membraneuse étendue
jusque sur le bulbe basal.
Caractères larvaires (fig. 329 et 330). — La larve du Licinus punclaiulus
F. et celle du Badister bipusiulatzzs F. ont été décrites et figurées par J .—C.
Scmônre. Mais personne, à ma connaissance, n’a encore remarqué le ca-
ractère très particulier des larves deLicinidac, caractère les séparant de toutes
les autres larves de Caraboidca, c’est-à-dire la présence d’une gula parfaite-
ment développée. Pour le reste de leurs caractères, les larves de Licinidae ·
sont conformes au type général des Callislomorphi.
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Fig. 329. Caractères larvaires des Licinidae : Licinzzs sp., de Benifallet, Catalogne. —— a.,
larve âgée. — b., nasal. — c., face dorsale de la tête. — d., face ventrale de la tête. —
e., prosternum. — f., patte intermédiaire gauche. — g., derniers segments abdomi-
naux et urogomphes.

LICINIDAE 989
Larves déprimées, à corps dilaté et tête très petite. La larve jeune du Li-
cinus et celle du Badister à tout âge, ont la forme habituelle des larves de
Carabiques. Mais la deuxième larve du Licînus s’élargit, ses épipleurites de-
`viennent tres saillants, les urogomphes se transforment (fig. 329a, g, et 33011).
Cette deuxième larve est de couleur fauve, avec la tête jaune et les urogorn-
phes noirs ; son aspect général rappelle celui des larves de Drilides et on peut
se demander si, comme ces dernières, la larve du Licinus ne se nourrirait pas
de petits escargots.
Tête subcarrée, sans cou distinct. Le frontal atteint le bord postérieur de
la tète et forme près des deux tiers de la partie dorsale du bord collaire (fig.
239 c) ; aucune autre larve connue de Caraboidca, sauf celle du Paussus, ne
présente un tel développement du bord postérieur du frontal. Sutures fron-
tales presque droites. Nasal fortement échancré (fig. 329 b), ses lobes latéraux
ciliés. Face ventrale du crâne (fig. 329 d) montrant une gula, large et allon-
gée, occupant plus des trois quarts de la longueur de la tête chez le Licinus,
atteignant le bord postérieur du crâne chez le Badistcr (fig. 330 c).
Antennes très longues et très grêles, plus de deux fois aussi longues que les
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Fig. 330. Caractères larvaires des Licinidae. - a. , larve jeune, au premier âge, du Licinus
punctaiulus F. (d’après J .-C. Sci-x1ô1:•·rE). —— b., larve âgée du Badister bipusfulatus
F. (d’après J .-C. Scmônrn). —- c., face ventrale du crâne. -— d., mandibule gauche. —-
e., prémentum, face ventrale. —— f., patte intermédiaire droite. —- g., maxille gauche,
face ventrale.
JEANNE1. 63

990 t COLÉOPTÈRES cAnAB1gUEs
mandibules (fig. 329 a et 330 b). Mandibules arquées, à fort rétinacle, tout le
bord interne denticulé en scie (fig. 329 c et 330 d). Maxilles courtes et larges,
le stipe épais, le lobe interne présent, le palpe assez court (fig. 329 c et
330 g). Prémentum dilaté dans sa partie distale, sans soies latérales, la li-
gula bisétulée, les palpes épais (fig. 329 c et 330 e).
Pas de présternum (fig. 329 e). Tergites thoraciques amples, les abdomi-
naux bien chitinisés, ne recouvrant que partiellement la face dorsale.
Pattes courtes (fig. 329 f et 330 f). Les épines des trochanters et des fémurs
grêles et peu nombreuses. Médius allongé ; tibia inerme. Tarse formé de deux
ongles dactyliens égaux.
Urogomphes de la larve jeune du Licinus (fig. 330 a) et de celle du Badisfcr
à tout âge, solides, non articulés, arqués, avec quatre à cinq nœuds sétifères.
Chez la deuxième larve du Licinus, les urogomphes sont articulés sur une
large membrane, mobiles, et constitués par deux baguettes d’un.noir luisant,
très peu ciliées (fig. 329 g). Uropode allongé, simple, sans vésicules à cro-
chets exsertiles.
Les quelques types connus de larves de Licinidae se distinguent de la fa-
çon suivante (1) : ..
l. La gula atteint le bord collaire du crâne (fig. 330 c). Dernier article
du palpe labial piriforme (fig. 330 e). Deuxième article du lobe interne
de la maxille inséré latéralement sur le premier article ............
...................................... Subfam. Badistritae.
a. Larves sansgrandes dents des épipleuritesdes urogomphes solides,
non articulés, avec cinq nœuds sétifères (unipustulaius). Gen. Badisler.
—— La gula n’atteint pas le bord collaire du crâne (fig. 329 d). Dernier ar-
ticle du palpe labial cylindrique (fig. 329 c). Deux formes larvaires : la
lm larve sans dents des épipleurites et avec les urogomphes non arti-
culés, pourvus de quatre nœuds sétifères ; la 2** larve colorée, à grandes
dents saillantes des épipleurites et urogomphes en forme de baguettes
noires articulées à la base ..................... Subfam. Licinidae.
a. Deuxième article du lobe interne de la maxille représenté par une
soie insérée au sommet du premier article et dans l’axe. Urogom—
phes presque droits (puncfatulus) ................ Gen. Licinus.
— Deuxième article du lobe interne de la maxille représenté par
une soie insérée latéralement sur le premier article (d’après
EMDEN). ..................,............... [Gen. Dicaelus.]
La famille sera subdivisée en deux sous-familles.
TABLEAU DEs SOUS—FAMILLES
1 . Antennes pubescentes à partir du 48 article. Dernier article des
palpes dilaté, celui des labiaux sécuriforme (fig. 332 b). Labre bilo-
bé. Élytres à bord apical sinué. Tarses non sillonnés; les tarses des
mâles avec deux articles dilatés (fig. 332c),parfois trois (Rambus).
. ................................ (p. 991). Subfam. Licinitâc.
1. J. C. M. GARDNER (Ind. For. Rec., Ent. II, 1936, 186 et pl. 11) décrit et figure la
larve du Dilonchus bidens ANDREWES (l. c., 1936, 179), qu’i1 attribue aux Licinidae.
La description de l’imago, comme celle de la larve, ne s’app1iquent guère à un Licinide.
Avec sa suture épicraniale présente et son rétinacle non denté en scie, cette larve paraît
plutot être celle d'un Panagéide.

NEonEsc1Us 991
— Antennes pubescentes à partir du 39 article. Dernier article des
palpes non dilaté. Labre divisé en deux parties. Élytres avec des
soies discales sur le 3e`1I1ÉCl'S`ÈI'1C, le bord apical"entièr.`Tarses sillon- ( i`
nés en dessus ; les protarses des mâles avec trois articles dilatés,.
................................ (p. 999). Subfam. Badistritae.
Subfam. LIGINITAE, s. str.
Groupe très polymorphe, réunissant des espèces du monde entier, de
coloration toujours noire et de grande taille (supérieure à 10 mm.), Les
genres australiens ont un faciès d’Anchoménides ; d’autres, comme Mc-
cynognalhus M.-L., ressemblent à de grands Scarites armés de longues
mandibules très aiguës (1). Mais les Licinites se reconnaissent au premier
abord à l’échancrure profonde de leur épistome laissant paraître une large
surface membraneuse à la base du labre. Les épipleures sont toujours
simples.
. Organe copulateur allongé et arqué, les côtés de l’orifice basal profon-
dément échancrés ; l’orifice apical fermé par deux lames symétriques
très chitinisées (fig. 331 et 332).
( TABLEAU DES GENRES
1. Saillie prosternale non rebordée. Série ombiliquée plus ou moins
séparée en deux groupes de fouets, ceux-ci au nombre d’une dou-
zaine, toujours très espacés dans la partie moyenne. Faciès des
Pier0slichus.. ................... (p. 991). 153 Gen. Neorescius.
—— Saillie Prosternale rebordée. Série ombiliquée formée de 20 à 25
fouets en série continue. Élytres aplanis, les interstries alutacés
et mats ............................ (p. 993). 154 Gen. Licinus.
' 153 Gen. NEORESCIUS BEDEL
Neorescius BEDEL, 1906, ap. BEITTER, Cat. Col. Eur., etc., 26 éd., 58 ;
Orescius BEDEL, 1879, Fne Col. Bass. Seine, I, 59 ; type : Hoffmann-
seggi PANzER.
Fig. 331 a, b. — Faciès des Pferostichus, allongé, étroit, les élytres con-
vexes et fortement striés ; d’un noir brillant irisé. Aptères.
Antennes grêles, avec le premier article très épais. Deux soies frontales.
Mandibules courtes, à pointe très obtuse. Tête petite, pas plus grosse chez
les mâles que ch_ez les femelles.
Pronotum plus ou moins cordiforme, les côtés faiblement sinués en
arrière, les angles postérieurs très arrondis ; gouttière marginale élargie
en arrière, son bord relevé. Surface basale rugueusement ponctuée. Élytres
1. Ce genre australien Mecynognathus M.-L. est rangé à tort parmi les Pterostichidae.
D’autre part, le genre Rambus LATR. (= Diplochila BRULLÉ), ordinairement considéré
comme un Oodide, doit en réalité être placé parmi les Licinitae.

992 coLÉ0PtrÈREs cARAB1gUEs
ovales et convexes, à rebord basal effacé. Stries profondes, les interstries
convexes et très éparsement ponctués ; striole basale courte. Pas de soies
discales.
Apophyse prosternale non rebordée. Pièces sternales lisses ou très légè-
rement ponctuées en dehors.
Pattes longues. Protarse mâle avec deux articles dilatés.
La série ombiliquée est variable. Chez le N. Hoffmannscggi typique, elle
est nettement divisée en un groupe huméral de 6 fouets et un groupe pos-
térieur de 8 fouets, eux-mêmes répartis en deux séries de 4; de plus, un
fouet isolé se trouve entre le groupe huméral et le groupe postérieur (6 —)—
1 —)— 4-4). Mais chez la race nebrioides HoPPE, des Alpes orientales, les
fouets sont plus nombreux (env. 16) et moins nettement agrégés.
Le genre ne renferme qu’une seule espèce. Il est apparenté au genre
Eurygnalhus WoLL., des îles Porto-Santo et Deserta grande, de l’archipel
de Madère, remarquable par l’hypertr0phie céphalique des mâles et la
orme d’une seule soie frontale.
1. Neoresçius   PANZER, 1797, Fna Germ., 89, n° 5 ; type 2
Europe centrale. — BEDEL, 1879, Fne Col. Bass. Seine, I, 60, 165.
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Fig. 331 a. et b. Gen. Ncorescius BED., organe copulateur et sommet du pénis du N.
Hoffmannscggi Pimz., de Menat.
Fig. 831 c. à h. Gen. Licinus Lyra., organes copulateurs, de profil, et sommets des pé
nis, face dorsale (X 24). - c. et d., L. oblongus DEJ., des Alpes-Maritimes. ——- c.et f.,
L. depressus PAYK., de Coulommiers. — g. et h., L. aequatus SERV., des Pyrénées-
Orientales.

ucmus _ 993
Fig. 331 a, b. —- Long. l0 à 15 mm. Noir brillant irisé ; aptère, les an-
tennes brimâtres à Pextrémité ; pattes noires. Tête finement ponctuée.
Pronotum rétréci à la base, à peiyprès aussi long que large; aes~côtés lar— (   A il `
gement `lârroïidis en avant ; disque finement et éparsement ponctué, la
surface basale rugueuse. Élytres ovales allongés, un peu plus larges que
le pronotum ; bord apical sinué. r
Organe copulateur (fig. 331 a) allongé et arqué, l’apex fortement infléchi,
dissymétrique. Les valves de l’orifice apical sont courtes et cessent sur
les bords du pénis dans sa partie moyenne, de sorte que la face dorsale de
l’organe reste largement membraneuse (fig.331_b). Style droit digité, étroit.
Nord-est de la France. Vosges ; Jura ; Alpes ; Massif central. Aussi dans
le haut bassin de la Seine, la forêt de Compiègne, les collines de Picardie, la
Normandie, le Maine et jusque dans la forêt de Loches et la forêt de Guéret
(J EANNEL). S’élève dans les montagnes jusqu’à 1.000 m. d’altitude; dans les
endroits frais, les mousses des forêts.
Europe moyenne, dans les montagnes; à l’est jusque dans les Carpathes.
154. Gen. LICINUS LATREILLE
Licinus LATREILLE, 1802, Hist. nat. Ins., III, 92 ; type rcassideus F. —-
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 379 (pars).
Fig. 328, 329, 331 c—h, 332. — Noir mat, les élytres toujours déprimés,
avec les interstries plans, alutacés et ponctués.
Tête large, à yeux grands et peu saillants; deux soies frontales. Antennes
grêles, à premier article peu épais. Mandibules courtes et obtuses, la `
pointe échancrée. Labium profondément échancré, sans dent.
Pronotum large, à angles postérieurs presque toujours arrondis, le bord
antérieur profondément échancré ; côtés arrondis, la base échancrée dans
sa partie médiane. Soie pronotale postérieure présente. Élytres oblongs,
rebordés à la base, le bord apical sinué ; striole basale présente, en dedans
de la lm strie. Stries entières, les interstries aplanis et ponctués. Pas de
soies discales sur le 3** interstrie. Série ombiliquée toujours formée d’une
vingtaine de fouets alignés le long de la gouttière marginale sur le 99 inter-
strie.
Pattes grêles, les tibias non épineux. Tarses sans carènes sur la face dor- `
sale. Protarse des mâles avec deux articles dilatés (fig. 328 c).
Organe copulateur de même type que celui de N eorescius.
Le genre est paléarctique. Il est remplacé par les Zargus WoLL. dans
l’archipel de Madère, et par les Dicaelus BoN., dont les espèces ressem-
blent à des Abax, dans l’Amérique du Nord.
TABLÈAU DES EsPÈcEs F
1 . Espèces ailées, à gouttière humérale arrondie et continuée sur la
base de l’élytre en crosse régulière. Arête dorsale de la mandibule

994 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
droite profondément échancrée dans sa partie proximale. Inter-
stries impairs des élytres soulevés en côtes saillantes. Formes
larges. ................................................... 2.
— Espèces aptères, à gouttière humérale anguleuse, formant un
coude à sa continuation par le rebord basal. Interstries impairs des
élytrestnon soulevés en côtes. Formes étroites. ................ 3.
2. Pronotum transverse, rétréci en arrière, sa ponctuation éparse sur
le disque. Élytres glabres, à stries bien visibles, les côtes des inter-
stries impairs peu saillantes, tous les interstries avec de grospoints
· peu profonds sur un seul rang. Long. 13 à 20 mm. .... 1. punctatulus.
—— Pronotum plus transverse, non rétréci en arrière, sa ponctuation
serrée sur le disque. Élytres finement pubescents, à stries imper- ·
ceptibles; les côtes des interstries impairs très saillantes, les inter-
stries pairs avec des points petits et nombreux, sur trois ou quatre
rangs. Long. 13 à 17 mm. ........................ 2. Silphoides.
3. Arête dorsale de la mandibule droite fortement déprimée dans sa
partie proximale. Bord antérieur du pronotum très finement re-
bordé. Ponctuation de la tête profonde. ...................... 4 .
—— Arête dorsale dela mandibule droite non§déprimée. Bord antérieur
du pronotum non rebordé. Ponctuation de la tête fine .......... 5 .
4. Pronotum à côtés moins arrondis en arrière, les angles postérieurs
plus saillants, l’échancrure du milieu de la base plus prononcée.
Long. 11 à 14 mm ............................... 3. aequatlls.
. — Pronotum à côtés plus arrondis en arrière, les angles posttrieurs
plus largement arrondis, l’échancrure médiane de la base moins
profonde. Tête à ponctuation plus grosse let plus profonde. Long.
11 à 14 mm. .................................... 4. planicollis.
5. Interstries des élytres presque lisses, la ponctuation très fine.
Stries nettes et ponctuées, profondes. Long. 9 à 12 mm. 5. oblongus.
—— lnterstries des élytres nettement ponctués ; stries très fines ...... 6.
6. Ponctuation des interstries forte, les points alignés sur un seul
rang. Forme très étroite. Long. 8 à 10 mm ............ . 6. depIeSSl1S.
—— Ponctuation des interstries plus fine, les points alignés sur deux
ou trois rangs. Forme parallèle, plus large. Long. 12 à 17 mm. . .
. ................................................ 7. cassîdeus.
1.Lici11uspunctatulus (1) Faemcius, 1792, Ent. Syst. 1, 152; type : Bar-
barie. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 103. -— granulaius DE-
JEAN, 1926, Spec. I1, 396 ; type ': Espagne. -— brevicollis DEJEANQ
1826, l. c., 397; type : Tanger. ~— silphoides FMRMMRE et LABOUL-
BÈNE, 1854, Fne ent. fr., I, 61 (nec Rossi).
Fig. 332 e, f. —— Long. 13 à 20 mm. Les individus de l’Afrique du Nord
1. On le cite souvent, par erreur, sous le nom de « punctulafus ».

mcmus 995
sont de grande taille; ceux de la France ont de 13 à 17 mm. Noir mat ;
ailé. Tête petite, un peu plus grosse chez` les femelles que chez les mâles , p
le front dQQ§É§§§QL_,,,RQHCÈUé. Mandibule lllll« elroiterr profondément lëeraàïèiéc.
T ' T illl` A Pronotum éparsement ponctué sur le disque, un peu rétréci à la base ;
gouttière marginale large en arrière, les côtés de la base profondément
déprimés et rugueux. Élytres très larges, la crosse de la gouttière humérale
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Fig., 332. Gen. Licinus LATR., organes copulateurs,de profil, et sommets des pénis, face
dorsale (X 24). —— a. et b., L. planicollis FAUv.,du col de Raus. -—- c. et d., L.cassideus
F., du Jura. —— e. et f., L. punctatulus F., de Toulouse. ~ g. et h., L. silphoides Rossi,
d’Aix-en-Provence.
bien arrondie. Tous les interstries avec un rang de gros points peu pro-
fonds, espacés sur un seul rang par interstrie ; les interstries impairs un
peu plus saillants que les pairs, formant des côtes plus visibles chez la
forme typique que chez la race siculus DEJ., de la Dalmatie.
Organe copulateur (fig. 332 e, f) très arqué, la partie apicale du pénis
très aplatie, soulevée par le bord du style gauche. très largement déve-
loppé. Apex épais et mousse, incliné vers la droite. Style droit digité.
Presque toute la France, en dehors des régions élevées. Sous les pierres,
en terrains arides.
Europe occidentale et région méditerranéenne occidentale. Iles Britanni-
ques. Iles Açores: Terceira.
Espèce originaire du massif ibéro—mauritanien, secondairement propagée
dans l’Europe occidentale et, d’autre part, dans le nord de l’Afrique, la
Sicile et la Dalmatie.

996 COLÉOPTÈRES cixnxiaiguns `
2. Licinus Sîlphûîdes Rossi, 1790, Fna Etr. I, 215 ; type : Toscane. ——
agricola Ouviîan, 1795, Ent. III, 55. —- FARMMRE et LABOULBÈNE,
1854, Fne ent. fr. I, 61.
Fig. 328, 332 g, h. —-Long. 13 à 17 mm. Voisin du précédent, comme lui
ailé. Pronotum plus transverse, non rétréci à la base, la ponctuation bien
plus serrée et plus profonde sur le disque. Élytres amples, la crosse de la
gouttière hurnérale bien arrondie, le bord apical fortement sinué. Stries
excessivement fines, ponctuées ; interstries impairs soulevés en côtes bien
saillantes, lisses avec une rangée de points de chaque côté ; les interstries
pairs plus densément ponctués que chez punciaiulus, la ponctuation dis-
posée sur deux ou trois rangs très irréguliers. Pièces sternales ponctuées
sur les côtés.
Organe copulateur (fig. 332 g, h) de forme analogue à celle du panda-
iulus, mais moins aplati, l’apex non incliné vers la droite. Styles semblables.
Sud-est de la France, à 1’est du Rhône : Provence ; Alpes-Maritimes.
Corse. Sous les pierres, en terrains arides.
Europe méditerranéenne, depuis la vallée du Rhône jusque dans le Cau-
case.___§,ansç1oute originaire des Égéides.
Importé dans le Massaenusens.-
3. Licinus aequatus SERVILLE, 1821, Fne fr. I, 52; type : Pyrénées (DELA-
FREsNAYE). ——- DEJEAN, 1826, Spec. II, 399. —— FMRMMRE et LA-
Bouteànn, 1854, Fne ent. fr I, 61. -— Var. angustus CHEVROL,/XT:
1840, Rev. zool., 11 ; type : sierra de Seca, Galice. — niiidior Pic,
1924, L’Éch., XXXIX, 17 ; type : Hautes-Pyrénées. — Pécoudi
p PUEL, 1925, Misc. ent. XXVIII, 57 ; type : Picos de Europa.
Fig. 331 g, h. —— Aptère, subparallèle et très déprimé. Noir, brillant
chez le mâle, mat chez la femelle. Mandibule droite avec une profonde
dépression basale de son arête dorsale. Pronotum très variable de forme,
aussi long que large ou à peine transverse, ses côtés plus ou moins relevés,
plus ou moins rétrécis en arrière, les lobes formés par les angles posté-
rieurs arrondis mais saillants en arrière ; disque densément et fortement
ponctué ; le bord antérieur finement rebordé. Élytres subparallèles, a gout-
tière fortement anguleuse. Tous les interstries semblables, fortement ponc-
tués, les points non alignés, gros et profonds ; deux ou trois points sur la
largeur d’un interstrie. Bord apical sinué. Dessous fortement ponctué.
Organe copulateur (fig. 331 g, h) arqué ; l’échancrure de l’orifice basal
du pénis avec un pli saillant. Apex obtus. Style droit ovalaire, un peu
élargi.
Pyrénées, dans toute la chaîne, jusque vers 1.500 m. d’a1titude.
Aussi dans les monts Cantabriques, la Galice et le nord du Portugal. Sierra
de Guadarrama : La Granja (BEDEL).
La forme typique occupe les Pyrénées françaises; son pronotum a les par-

L1c1NUs 997
ties latérales plus ou moins excavées, les côtés largement relevés, les angles
antérieurs très saillants.
La var. angustus Cnmvn. est plus régulièrement étroite, avec les côtés du
pronotum moins déprimés, les côtés non relevés, les angles antérieurs bien
1 moins saillants. Elle occupe la Galice et les monts Cantabriques, et le Pécoudi
PUEL n’en est pas séparable. Cette forme angustus CHEVR. se retrouve dans
les Pyrénées occidentales à haute altitude. Je l’ai recueillie dans l’Aragon,
à Vio, et à Gistain, ainsi qu’au Plan de Trypals, vers 1.500 rn., à peu de dis-
tance de la frontière française à l’est du mont Perdu. C’est la même forme
qui a été nommée nitidior par M. Pic, sur un individu provenant des
Hautes-Pyrénées.
4. Licinus planicollis FAUVEL, 1888, Rev. Ent., VII,221 ; type : Les Dour-
bes. —— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 381. —— ilalicus PUEL, 1925,
Misc. ent., XXVIII, 57 ; type : Abruzzes.
Fig. 332 a, b. — Long. 11 à 14 mm. Très voisin du précédent, dont il est
d’ail‘leurs difficilement séparable. La ponctuation de la tête est plus pro-
fonde et plus serrée.Même forme des mandibules.Pronotum à côtés moins
rétrécis en arrière et surtout plus largement arrondis, de sorte que les
angles postérieurs forment un lobe plus large et moins saillant en
arrière. Échancrure de la base moins profonde. Élytres semblables, les
interstries aussi fortement ponctués.
Organe copulateur (fig. 332 a, b) semblable, sauf que la partie apicale
du pénis est plus renflée, son bord ventral bombé, alors qu’il est plan et
rectiligne de profil chez aequaius.
Provence et Alpes-Maritimes. Basses—Alpes : lac d’A1los (G. Cor.As). Sa-
voie : Saint—Pierre—d’Albigny (VrLL1Ens).
Aussi dans les Apennins jusque dans les Abruzzes : Gran Sasso (A. From).
Les exemplaires des Abruzzes ne diffèrent pas des petits exemplaires des
Alpes françaises.
5. Licinus oblongus DEJEAN, 1826, Spec. II, 404 ; type : Basses—Alpes. ——
GANGLBAUER, 1892, K. M., 382.
Fig. 331 c, d. — Long. 9 à 12 mm. Forme étroite et aspect général rap-
pelant un peu le Neoœscius Hoffmannseggi, surtout à cause de la forte
striation de ses élytres. Mais sa forme déprimée et son type de série ombi-
liquée, en série continue de fouets nombreux, indiquent bien qu’il s’agit d’un_
Licinus véritable.
Noir peu brillant, les élytres mats. Étroit et a1longé;aptère.Téte presque
lisse, les mandibules sans dépression ni encoches. Pronotum un peu trans-
verse, bien rétréci à la base, les côtés largement arrondis en avant, légère-
ment sinués en arrière, les angles postérieurs très arrondis et très peu sail-
lants. Gouttière marginale très large ; le disque très peu ponctué, les gout-
tières et la base plus densément et rugueusement ponctuées. Élytres ovales,

993 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
allongés. Gouttière humérale anguleuse. Stries profondes et ponctuées,
les interstries convexes et presque- lisses.
Organe copulateur (fig. 331 c, d) peu arqué, l’apex droit et obtusément
arrondi, non renflé ; style droit digité.
Basses-Alpes, à l’est de Digne : les Dourbes (CAILLOL) ; montagne du Che-
val-Blanc (PEYERIMHOFF) ; col de Valgelayes (VILLARD) ; lac d’A1los (VIL-
LARD) ; col de la Cayolle (FAGNIEZ, JEANNEL) ; col de Vars (SCHULER).
Alpes-Maritimes : col de Champs, au-dessus d’Entraunes (STE-CL. DE-
VILLE) ; Péone (STE—CL. DEv1LLE).
Très localisé à haute altitude, dans les Basses-Alpes et le nord des Alpes-
Maritimes. Signalé dela Haute-Loire, par VUURAT, ce qui est certainement
faux.
D’après CAILLOL, ce Licinus se nourrirait de mollusques et se prend sous
les pierres en prairie ou dans les vieil1es_ souches.
6. Licimls depressus PAYKULL, 1790, Mon. Car. Suee., 34 ; type : Suède.
—- FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr., I, 61. —c0ssyph0ides
DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. ll, 45 ; type : Linz.- helveiicus HEEE,
‘ 1838, Fna Col. Helv. 1, 48 ; type : Suisse.
  331 e, f. — Long. 8 a 10 mm. Aptère. Noir. Tête éparsement ponc-
tuée, la mandibule droite sans impression basale. Pronotum subcarré, à
angles très arrondis, à peu près d’un tiers plus large que long, les côtés peu
arqués. Bord antérieur non rebordé, très éohancré, les côtés relevés sur-
tout en arrière, le disque densément ponctué, la surface basale rugueuse.
Élytres allongés, ovales, à gouttière humérale anguleuse. Surface dépri- —
mée et mate, unie, les stries fines, les interstries plans, à grosse ponctuation
irrégulièrement alignée sur un seul rang par interstrie. Dessous fortement
ponctué.
Organe copulateur (fig. 331 e, f) à partie apieale du pénis brusquement
épaissie, l’apeX large et obtus, très bombé. Style droit assez épais et acu-
miné.
Presque toute la France ; manque dans la Bretagne, la plus grande partie
des Pyrénées et les montagnes de la zone méditerranéenne.
Espèce se trouvant à basse altitude dans le nord, mais aussi dans les mon-
tagnes : Paris (BEDEL) ; forêt de Fontainebleau (BEDEL) ; Loire-Inférieure
(E. DE L’lsLE). Cantal : Le Lioran (FAUVEL). Pyrénées-Orientales : chalet-
hôtel du Canigou, 2.185 In. d’alt. (XAMBEU). Vaucluse : Avignon (C11oBAUT).
Basses-Alpeszcol de Larches (FAGNIEZ). Savoie: mont Cenis (PLANET).
Haute-Savoie: Tal1oires(MA1Nr>RoN). Ain: Colombier (BEDEL); Nantua
(GIELLEEEAU). Commun en Suisse.
Europe septentrionale et moyenne ; Turkestan ; Sibérie.
7. Licinus cassideus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. 1, 148. -— FA1EM.».1nE et
LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr., I, 61. — emarginaius OLIVIER, 1795,
Ent., III, 55. _
Fig. 332 0, d. —— Long. 12 à 17 mm. Voisin du précédent, mais plus grand,

BADISTRITAE 999
plus mat, les femelles à tête hypertrophiée. Tête fortement ponctuée, la
mandibule droite sans impression basale. Pronotum transverse, non rétréci ,
à la base, les côtés largement arrondis, les lobes des angles postérieurs larges
et peu saillants ; bord antérieur profondément échancré, non rebordé.
hlytres oblongs, subparallèles, très déprimés et mats ; gouttière humé-
rale anguleusé. Stries très fines, les interstries plans, à ponctuation fine
et serrée ; deux ou trois points sur la largeur d’un interstrie,
Organe copulateur (fig. 332 c, d) peu arqué, la partie apicale du pénis
non renflée, l’apex large et incliné vers la droite. Style droit étroit, subpa—
rallèle, tronqué à son extrémité. ,
A Presque toute la France. Rare autour de Paris : Saclas (G. CoLAs).
Manque par places, notamment en Normandie, en Bretagne, dans les Pyré- A
nées et dans la zone méditerranéenne en dehors des montagnes. Endroits
raides et découverts, sous les pierres. —
Europe moyenne ; Caucase.
Subfam. BADISTRITAE, nov.
Groupe bien isolé par de nombreux caractères. Espèces de petite taille,
ne dépassant jamais 8 à 10 mm. Faciès assez variable, reproduisant assez
exactement les divers systèmes de coloration des Sienolophus.
Antennes pubescentes à partir du 3'E article, comme chez les Harpalides.
Palpes maxillaires très longs et très grêles, le dernier article fusiforme,
non dilaté, tronqué au sommet. Mandibules obtuses et dissymétriques.
Hyperplasie céphalique fréquente, le plus souvent avec asymétrie (fig.
333 a). Pronotum de même forme que chez les Licinus, les angles posté-
rieurs très arrondis.
Elytres rebordés à la base, le bord apical non sinué. Stries entières.
Deux soies discales sur le 3€ interstrie, contre la 3** strie.
Organe copulateur très court, peu arqué ; orifice basal sans échancrure
de son bord gauche.Orifice apical fermé par deux ligules chitineux comme
ceux des Licimzs ou avec des bandelettes de renforcement (fig. 334). Style
droit plus ou moins tronqué.
La sous-famille est répartie dans les deux régions paléarctique et néarc—
tique, ainsi que dans la région orientale ; une espèce, Baudia iridescens
LAF., se trouve à Madagascar (1).
TABLEAU DES GENRES
1. Mandibule droite avec une profonde dépression de son arête dor-
sale en arrière de laquelle la base de la mandibule forme une bosse
1. Le genre Zargochilus ALLUAUD, du Kilimandjaro, est voisin de Zargus Won,. et
appartient aux Licinitae. Le genre An0m0st0musLA1=Ear1â:, de Madagascar, autrefois
rapproché des Badisicr, est proche d’Amblyst0mus, dans la famille des Harpalidae.

1000 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
saillante (fig. 333 a). Organe copulateur allongé, l’orifice apical
fermé par deux lames symétriques, comme chez les Licinus (fig.
334 b, d) ........................ (p. 1000). 155. Gen. Badister.
— Mandibule gauche avec une dépression de son arête dorsale, en
arrière de laquelle se trouve une bosse saillante ; la mandibule droite
simple. Organe copulateur court et épais, l’orifice apical sans
lames symétriques, mais les parois du pénis renforcées par deux
bandelettelongitudinales (fig. 334 f, g). (p. 1004). 156. Gen. Balldia.
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)\)‘i " " ’·/M/N C_ / ?iïïFî'??î‘âî%;¤—zs"‘-—*‘·¤—‘*_"-£`î:' `  
Fig. 333. Gen. Badisier CLAIRV. : B. (s. str.) unipusiulaius Bow., de Bondy. — a., avant-
corps (X 16). — b., palpe labial droit.—·c.,sommet de 1’élytre droit. — d., organe
copulateur et style droit ( >< 32). — e., sommet du penis, face dorsale.
155. Gen. BADISTER CLAIRVILLE
Badisier CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv., II, 90 ; type : bipustulaius F. ——
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 377. — Amblychus GYLLENHAL, 1870,
Ins. Suec. II, 74 ; type : bipustulalus F.
Subgen. Trimorphus STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. 1, 180 ; type :
scapularis STEPH., = sodalis DUFTs.
Fig. 333, 334 a—d. — Ailes. Glabres. Coloration variable. Forme géné;
rale étroite et allongée, les félytres longs. Tête sans sillons frontaux, les
yeux saillants ;épistome très échancré, le labre divisé en deux pièces presque
indépendantes l’une de l’autre. Mandibules très obtuses, la gauche entière,
la droite avec une forte dépression dorsale suivie par une bosse (fig.333 zz).
Labium très échancré, sans dent médiane. Palpes maxillaires longs et
grêles, le dernier article tronqué (fig. 333 a) ; palpes labiaux dichètes.

BADISTER 1()()]
Pronotum un peu transverse, ses angles postérieurs arrondis, la soie
marginale postérieure présente. Élytres oblongs, a bord apical entier,
sans trace de sinuosité. Stries fines, la striole basale présente, entre la
Ire strie et 1’écusson ; interstries sans ponctuation. Deux soies discales,
sur le 38 interstrie, contre la 26 strie.
' Pattes grêles. Les tarses postérieurs très grêles, presque aussi longs que
les tibias, la face dorsale des articles mate et carénée.
` Protarse mâle avec les trois premiers articles dilatés symétriquement
et feutrés en dessous.
Organe copulateur (fig. 333 d, e) semblable à celui des Licinus, quoique
bien moins arqué. L’orifice apical est encadré par les mêmes lames chiti-
nisées symétriques. Bulbe basal plus renflé, le bord gauche de l’orifice
basal non échancré. Style gauche très grand, ovale ; style droit réduit
mais non digité.
La larve du Badister bipuslulatus F. est décrite et figurée par J.-C.
SCHIôDTE (Met. E1. VIII, 1872, tabl. 1 et 111) (voir ci-dessus, p. 989).
Le genre renferme une vingtaine d’espèces dans l’Amérique du Nord
la région paléarctique et la région orientale.
TABLEAU mas EsPÈcEs
I . Pronotum à côtés non sinués en arrière avant les angles postérieurs;
surface basale du pronotum à peine déprimée latéralement. Pro-
notum roux ; élytres roux à grande tache noire. Subgen. Badister.
—— Pronotum à côtés sinués avant les angles postérieurs qui sont
plus accusés ; surface basale profondément déprimée en dedans
des angles postérieurs. Pronotum noir bordé de jaune ; élytres
noirs, à tache humérale et bordure testacée. . Subgen. Trimorphlls.
Subgen. Badisier, s. str.
1. Pièces mésosternales noires. Écusson noir ou roux. Pronotum
avec les côtés de la région basale non déprimés, bombés tout près
des angles postérieurs. Tête de dimension variable. Long. 4 à
7 mm. ....................................... 1. bipustulatlls.
— Pièces mésosternales rousses. Écusson toujours roux. Pronotum
plus rétréci à la base, les côtés de la région basale faiblement dé-
primés. Tête toujours très grosse. Long. 7 à 8 mm . . . 2. unipustlllahls.
Subgen. Trimorphus STEPHENS
1 . Pronotum rétréci à la base, les angles postérieurs très obtus mais
accusés, la base très saillante, les fossettes basales profondes et
arrondies. Tête petite ; élytres allongés, aplanis, un peu élargis
après le milieu. Long. 3,5 à 5,5 mm. ................... 3. sodalis.

1002 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
Subgen. Badistel', s. str.
1. Badister (s. str.) bîpllstulatlls FABRICIUS, l792,Ent.Syst. I, 161 ;type :
Angleterre. — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 104. —— cru:c—min0r
0L1v1ER, 1795, — laceriosus STURM, 1815, D. Ins. III, 188 ; type :
Prusse.
Subsp. meridionalis PUEL, 1925, Misc. ent., XXVIII, Car. fr.-rhén.
II, 27 ; type : Camargue.
Fig. 334 c, d. — Long. 4 à 7 mm. Taille très variable, la tête toujours
plus étroite que le pronotum. Tête, pièces méso- et métasternales, et ab-
domen noirs, l’écusson noir ou brun rougeâtre, le pronotum et les élytres
testacés, les élytres avec une grande tache en lunule, dont les deux par-
ties postérieures sont généralement confluentes sur la suture, de sorte
que l’ensemble dessine une grande tache ien fer à cheval, à concavité
· _ tournée vers l’avant. Antennes testacées, avec la moitié apicale rembru-
nie ; palpes et pattes testacés.
Pronotum de forme variable, rétréci en arrière, avec ses côtés arrondis,
les angles postérieurs tout à fait émoussés ; fossettes basales très petites,
arrondies, la surface du pronotum bombée entre la fossette et l’angle pos-
_ térieur. Élytres à stries fines et lisses, les interstries plans.
Organe copulateur (fig. 334 c, d) allongé, très peu arqué ; l’apeX droit,
largement tronqué, le bord terminal un peu échancré, la face dorsale de
la lame apicale concave. Style droit court mais large, obliquement tron-
qué. Pas de dent chitineuse visible dans le sac interne.
Toute la France et la Corse, dans les endroits marécageux, sous les pierres
Toute 1’Europe et le nord de l’Afrique ; Sibérie ; île de Vancouver.
VAmAT1oN. —La forme typique est très variable de taille,mais toujours.
avec le pronotum à peine plus large que long et nettement rétréci à la base.
Dans la région méditerranéenne, elle est remplacée par la race meridionalis
PUEL, toujours de grande taille (6 à 7 mm.), avec le pronotum transverse, à
surface moins fortement bombée latéralement. L’organe copulateur est iden-
tique dans les deux races.
On a décrit des variétés de coloration qui se produisent indifféremment un
peu partout chez les deux races :
a. Scutellum brun roux au lieu de noir ......... ab. laceriosus S·rU1=1M.
b. Lunules divisées en deux taches séparées. ab. microcephalus STEPHENS.
c. Partie antérieure de chaque lunule très réduite. ab. binoiaius FISCHER.
d. Toute la moitié postérieure de 1’élytre noire, la suture et le bord
externe seuls testacés ................... ab. suiuralis STE1>nENs.
2. Badister (s. str.) unipustulatus BoNELL1, 1913, Mem. Acc. Torino, XX,
443. —- FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854. —— BEDEL, 1881, Fne Col.
Bass. Seine, I, 165. —— cephaloies DEJEAN, 1826, Spec. II, 406 ; type :
Bordeaux.

BADISTER 1003
Fig. 333 a—e. — Long. 7 à 8 mm. Plus grand que le précédent, avec la
tête toujours volumineuse, aussi large que le pronotum. Même coloration,
mais avec le scutellum et les pièces mésothoraciques toujours rougeâtres. _
Pronotum plus rétréci à la base, ses côtés plus ou moins sinués en arrière,
les parties latérales de la surface basale largement déprimées en dedans
des angles postérieurs.
BEDE1. (Cat. Col. N. Afr. I, 104) pensait que ce Badisier pouvait n’être
qu’une forme extrême, macrocéphale, du B. bipusiulaius. En réalité, il
s’agit d’une bonne espèce ; l’organe copulateur mâle est tout différent,
comme d’ailleurs APFELBECK l’avait déjà reconnu (Kâf. Balk., 1904, 163,
fig.),
Organe copulateur (fig. 333 d, e) plus épais, plus arqué que celui du
bipuslulaius ; la partie apicalc du pénis tordue, amincie et sinueuse, l’apeX
tourné dans le plan sagittal. Style droit large, à extrémité arrondie.
çà et là dans toute la France ; paraît manquer dans la région méditerra-
néenne. —
Europe septentrionale et moyenne.
VARIATION. —— La var. irapezicollis APFELBECK, décrite de la, Grèce, est
une forme de petite taille qui n’appartient peut-être pas à cette espèce, mais
qui, en tout cas, n’existe pas en France. Les individus de Vienne (Isère) que
PUEL détermine bipustulatus var. trapezicollis, sont bien probablement des
bipusiulatus s. str.
Quant à Funipustzzlatus véritable, il varie de coloration, comme le bipus-
iulatus. On a signalé les variétés suivantes :
a. Lunule divisée en deux taches, antérieure et postérieure ..........
.............................. . ab. quadripusiulalus LETzNER.
b. Lunule divisée en deux taches et sa partie antérieure elle-même aussi
divisée en deux (Camargue) .............. ab. seœpusfulatus PUEL.
c. Moitié postérieure de l’é1ytre entièrement noire, sauf le premier inter-
strie qui reste testacé ............... ab. ieuionoides PaEUDn0MME.
Subgen. Trimorphus STEPHENS
3. B. (Trimorphus) Sodalis DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 152 ; type :
u Wien. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 61. — humeralis
BoNELL1, 1813, Mem. Acc. Torino, XX, 443. — scapularis SrE1>HENs,
1828, Ill. Brit. Ent., I, 180 ; type : Angleterre.
Fig. 334 a, b. — Long. 3,5 à 5,5 mm. Brun de poix brillant, la bordure
du pronotum et celle des élytres, et le plus souvent aussi une grande tache
humérale et la suture testacées ; antennes testacées à moitié apicale rem-
brunie, palpes et pattes testacées.
Tête petite, plus étroite que le pronotum. Celui-ci non transverse, ré-
tréci en arrière, ses côtés sinués avant les angles postérieurs qui sont accu-
sés et obtus; base très saillante. Impressions basales arrondies et profondes.
Élytres étroits, élargis après le milieu, les stries fines et lisses, les inter-
stries plans.

1004 coLÉoPTÈnEs CARABIQUES
Organe copulateur (fig. 334 a, b) très court et comprimé latéralement,
peu arqué ; bulbe basal volumineux, la partie apicale du pénis courte,
l’apex étroit et pointu. Style droit relativement grêle.
Presque toute la France et la Corse ; très rare dans la région méditerra-
neenne.
Répandu dans la plus grande partie de l’Europe.
156. Gen. BAUDIA RAGUSA
Baudia RAc.UsA, 1884, Nat. Sicil., VII, 3 ; type : peliaius PANZER.
Fig. 334 e—m. — Groupe généralement considéré comme sous—genre de
Badisier·.Mais le type très particulier de son organe copulateur justifie sa
séparation comme genre indépendant.
Ailés et glabres. Coloration noir bronzé uniforme. Petite taille. Tête
sans sillons frontaux, les yeux saillants, l’épistome très échancré, le labre
divisé comme chez les Badisier. L’asymétrie mandibulaire est inverse
de celle des Badisier ; c’est la mandibule gauche qui est profondément dé-
primée sur son arête dorsale, la droite qui est entière. Palpes et labium
comme chez Badisier.
Mêmes caractères du prothorax et des élytres. Protarse mâle avec trois
articles dilatés.
Organe copulateur (fig. 334 e—m) particulièrement court et épais, l’apex
avec un petit crochet ventral très aigu (fig. 334 e-m). La partie membra-
neuse dorsale occupe presque toute la longueur du pénis et est bordée laté-
ralement par deux bandelettes de renforcement. Pas de lames chitinisées
formant ligules de part et d’autre de l’orifice apical ; une forte dent chiti-
neuse du sac interne se laisse apercevoir dans l’orifice. Style droit réduit
mais large.
Le genre groupe quelques espèces paléarctiques et aussi une espèce de
Madagascar : B. iridescens LAFERTÉ (1).
TABLEAU DEs EsPÈcEs
1 . Grande taille (6 mm.), Forme large et déprimée. Coloration plus
foncée, le liséré testacé limité aux gouttières marginales du pro-
notum et des élytres. Élytres amples, les interstries subconvexes
dans la partie basale. Angles postérieurs du pronotum plus accu-
sés ........................................... . . . 3. dilatata.
— Taille plus petite (5 à 5,5 mm,). Coloration moins foncée, le liséré
marginal déborde la gouttière du pronotum et s’étend plus ou
1. Je ne connais pas le Badister promonlorii PEMNGUEY, du Cap, qui appartient
peut-être aussi au genre Baudia.

BAUDIA 1005
moins sur le disque, surtout aux angles postérieurs ; suture de l’é- —
lytre plus ou moins pâle. Angles postérieurs du pronotum plus
effacés .................................................. 2.
2. lnterstries des élytres plus ou moins convexes dans la partie ba-
sale. Forme plus étroite et allongée. Long. 5 mm ....... 1. peltata.
— Interstries des élytres absolument plans dans la partie basale.
Forme plus large, les élytres plus amples. Long. 5,5 mm. 2. anomala.
1. Baudia. peltata PANZER, 1796, Fna Germ., 37, n° 20; type: Europe cen-
trale ? — BEDEL, 1897, Cat. Col. N. Afr. I, 104. — chalybaea STURM,
1284, D. Ins. V, 219 ; type : Wien.
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Fig. 334 a ix cl. Gen. Badisîer CLAIRV., organes copulateurs, de profil, et sommets du
pénis, face dorsale (>< 32). — a. et b., B. (Trim0rph11s)s0dalis Durrs., d’Annecy. ——
c. et d., B. (s. str.) bipustulaius F., de Digne.
Fig. 334 e il m. Gen. Baudia BAG., organes copulateurs de profil, et sommets du
pénis, face dorsale et de profil ( >< 32). — e., f. et g., B. anomala Pmm., de Camargue.
—- h., i. et j., B. dilaïala CHAUD., de Cannes. — la., I. et m., B. peltaia PANz., de Gud-
mont. ,
Fig. 334 lc, I, m, — Long. 5 mm. Relativement étroit et parallèle. Noir
bronzé brillant, la marge du pronotum largement testacée, surtout en
arrière, la bordure et la suture des élytres testacées, le premier article
des antennes, les palpes et les pattes pâles.
Tête petite, à gros yeux saillants_, les mandibules obtuses. Pronotum
petit, non transverse, ses côtés longuement sinués avant les angles pos-
JEANNEL · 64

1006 COLÉOPTÈRES CAR.-XBIQUES
térieurs, qui sont obtus et très émoussés. Élytres oblongs, a stries fortes et E
lisses, les interstries un peu convexes, surtout sur la partie basale.
Organe copulateur (fig. 334 k, l, m) grêle et allongé, la partie apicale
du pénis droite, avec sa face ventrale rectiligne et fortement chitinisée ;
l’apeX en lame étroite, allongée et anguleuse, avec un petit crochet ventral
et médian, très aigu, situé ài son extrémité (fig. 334 Ir, m).
Nord et ouest de la-France, dans les marais et les mares desséchées des
bois ; endroits froids sous les détritus végétaux.
Environs de Paris : Bondy _(MA1NDRoN). Yonne: Saint-Florentin (LA Bnû-
LERIE). Marne : Muizon (LAJOYE). Haute—Marne : Gudmont (STE-CL. DE-
VILLE ); forêt du Val (STE-CL. DEv1LLE). Jura : Champagnole (STE—CL. DE-
VILLE). Seine—Inférieure : Rouen (LAvEncNE). Côtes-du—Nord : Dinan (La
CHENAYE). Cher : Bourges (STE-CL. DEVILLE).
Europe septentrionale et moyenne. Je l’ai vu du Portugal (LA BRûLER1E),
de Bohême, de Transylvanie. APFELBECK le cite de la Basse-Autriche, de
Hongrie et de diverses localités balkaniques, d’apres des exemplaires déter-
minés par examen de 1’organe copulateur.
2. Baudia, anomala. PERRIS, 1866, Ann. Fr., 182 ; type : Corse (REVELIÈRE)
—— gladiaior ÀPFELBECK, 1904, Kàf. Balk. 1, 164, fig. ; type : Herzé-
govine. `
Fig. 334 e, f, g. — Le B. anomala PERRIS, généralement considéré comme
synonyme de peliaia PANz., est en réalité l’espèce décrite par ÀPFELBECK
sous le nom de gladiaior, de la péninsule balkanique, espèce qui remplace
le pellaia dans le midi de la France (1).
Long. l>,î> mm. Même coloration, même forme de la tête et du pronotum
que chez le pellaius. Les élytres sont généralement plus larges et déprimés,
et surtout leurs interstries sont rigoureusement plans dans la partie basale.
Organe copulateur (fig. 334 e, g, f) bien différent : le pénis est court et
épais ; l’apex en lame assez large et parallele, avec le bord terminal échan-
cré, bilobé. Le denticule ventral et médian se trouve non à l’extrémité
même de l’apcx, mais un peu en avant. Style droit obliquement tronqué.
APFELBECK (1. c., 164) a donné trois figures de l’apex pénien des trois
espèces de Baudia, suffisantes pour qu’il soit possible de les identifier
avec certitude.
Midi de la France, dans les marécages, sous les débris végétaux. Aude :
étang de Vendres (MARSEUL). Bouches-du—Rhône : Camargue (PUEL). Al-
. pes-Maritimes : étang de Vaugrenier, près d’Antibes (STE-CL. DEVILLE).
Aussi en Corse (coll. LA BRûLER1E). ,
Europe moyenne et méditerranéenne : Moravie ; Dalmatie ; Herzégovine.
Syrie : Beyrouth (d’après APFELBECK).
1. PUEL, 1925, Car. fr.—rhén. ll, 33) assure ii tort que le B. gladiaior « ne se trouve
probablement pas en France ». La centaine d’individus de B. peliaia de Camargue qu’i1
dit avoir étudié, étaient probablement tous, en réalité, des « gladiator ». Par contre,
J. MüLLER (1926, StL1d.ent. 11, 139)l’i1idique du midi de la France.

ODACANTHIDAE 1007
3. Baudia dilatata. CHAUDo1R, 1837, Bull. Mosc. X, 20 ; type : Allemagne.
——A1=·EELBEcK, 1904, Kâf. Balk. I, 164.——Grafi REITTEE, 1913, Wien.
ent. Ztg., XXXII, 215 ; type : Paskau.
Fig. 334 h, i, f. — Long. 6 mm. Plus grand et plus large que les précé-
dents et surtout plus pigmenté : la marge roussâtre du pronotum n’em-
piète pas sur le disque, même au niveau des angles postérieurs ; suture
des élytres foncée ; antennes noirâtres, pattes sombres.
Pronotum avec les angles postérieurs plus accusés que chez les précé-
dents, quoique trés obtus. Élytres amples, les interstries un peu convexes
dans la partie basale. ‘
Organe copulateur (fig. 334 h, i, j) épais, haut et comprimé transversa-
lement, l’apex court et arrondi (1). Le denticule ventral se trouve loin de
l’extrémité ; il est obliquement dirigé vers le côté proximal, mais incurvé
du côté distal. Chez les autres espèces le denticule est incurvé du côté op-
posé.
Presque toute la France, surtout dans le midi. Les exemplaires que i’ai
vus viennent des localités suivantes : Seine-et·Oise : Sucy-en-Brie (STE-CL.
DEVTLLE). Loiret : Montargis (MALLET). Cher : Bourges (STE-CL. DEVILLE).
Tarn : Castres (GALIBERT). Gironde : Bordeaux (MAINDRON). Landes (MAs-
cAHAUx). Bouches·du—Rhône : Camargue (PUEL). Var : Saint-Raphaël (STE-
CL. DEVILLE). Alpes—Maritimes 2 Cannes (STE-CL. DEVILLE).
Aussi en Angleterre : îles Scil1y(JoY). Europe centrale et septentrionale ;
péninsule balkanique.
Superfam. ODACANTHOMOHPHI JEANNEL
XXI . Fam. ODACANTHIDAE CASTELNAU
Odacanlhidae CASTELNAU, 1834, Ét. ent., 40. —— Colliurini BEDEL, 1910,
Bull. Fr., 72 (2),
Les Odacanlhidae ont été autrefoisplacés près des Dryplz'dae.Th.SLoANE
les en a très justement écartés en raison de la structure de leurs cavités
coxales antérieures qui sont uniperforées ; mais il n’y a pas lieu de le
suivre lorsqu’il propose de les réunir aux Anchoménides. L’organe copu-
lateur des Odacanlhidae est de même type que celui des Lébiides et des
Dryptides, quoique le style droit soit chez eux beaucoup moins involué
que celui de ces derniers. L’ensemble de leurs caractères oblige à faire des
Odacanthi_des une superfamille équivalente à celle des Lebiomorphi.
1. REITTER (1913, W. ent. Zig., XXXII, 216) donne une figure de l’apex du B. dila-
Zata qui ne correspond nullement à la réalité.
2. zl est tout à fait impossible de considérer le genre Odacaniha PAYK. comme une
subdivision d’un grand genre Colliuris DEG., comme l’a proposé LIEBKE. Le grand
genre Colliuris de LIEBKE réunit des lignées très diverses et hétérogènes, qui devront,

1008 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Forme générale très déliée, le cou très rétréci, lepronotum toujours étroit
et allongé. Coloration vive, souvent métallique. Taille toujours petite.
Antennes pubescentes a partir du 48 article, grêles ; le ler article sub-
cylindrique, peu allongé, avec une grande soie. Deux soies frontales. Manuli-
bules sans soie externe. Dernier article des palpes fusiforme, glabre ou
pubescent ; les palpes labiaux dichètes (fig. 336 c). Labium profondément
échancré, la languette bisétulée, saillante, les paraglosses grêles.
Pronotum allongé, sans rebord marginal, le plus souvent très atténué
en avant chez les genres tropicaux ; des soies marginales. Cavités coxales
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Fig. 335. Caractères larvaires des Odacanihidae 2 Odacantha mclanura PAY1;. (d’après
E. C., ROSENBERG, 1903, Ent. 1`Wedd. (2) Il, 1). — a., larve âgée. —— b., stemmates du
côté gauche. — c., nasal. - d., maxille gauche, face ventrale. — e., prémentum, face
ventrale. —- f., patte intermédiaire gauche. — g., urogomphes.
pour la plupart, garder leur independance générique. En particulier, les deux Cclliuris
s. str. et Odacanihu PAYK. sont des genres indépendants.
La famille des Odaüanihidae aura besoin d’être expurgée de tous les éléments hété— ·
rogènes qui y sont inclus par L1EBi<E. Une récente « revision des Colliurini » de cet au
teur (Festschr. E. Strand., IV., 1938, 37) est loin d’avoir ébauche ce travail d’élimination
qui serait nécessaire. On est surpris de voir mêlés aux Colliurini par LxEBKE des genres
appartenant a d’autres familles bien différentes, tels que Comsiockia (Anchoménide},
Ctenodactyla, Lepiotrachelus (ûténodactylides), Culoplzacna, Plagiolelzzm (Lébiides).

ODACANTHA 1009
antérieures uniperforées. Élytres sans rebord basal, les épaules toujours
arrondies et saillantes, le bord apical très largement tronqué, sans trace
de pincement dans la région du champ médian ; épipleures simples.
Patte très grêles, les tibias sans épines sur la face externe ; tarses grêles
et allongés, l’onychium très grand et dilaté, les ongles avec une dent ob-
tuse sur le bord interne.
Protarses mâles avec les trois ou quatre premiers articles symétrique-
ment dilatés et munis de doubles rangées de phanères adhésives ventrales.
Organe copulateur non coudé, subcylindrique ou fusiforme. Le style
droit peu réduit. Certains genres comme Apioderina LIEBKE (A. iripuslu-
lala CHAUD.) ont l’organe copulateur inversé.
La famille groupera un grand nombre de genres tropicaux des deux hé-
misphères, présentant tous un même faciès assez particulier. Ils sont mani-
festement la descendance d’une vieille lignée inabrésienne du Jurassique.
Un seul genre se trouve en Europe.
Caractères larvaires (fig. 335). — La larve d’Odacanlha melanura a été
décrite par E. C. ROSENBERG (Ent. Medd. (2), II, 1903, 1).
Larve grêle et déliée, à cou très rétréci, antennes et pattes grêles, urogom-
phes allongés et segmentés.
Tête subcarrée, à côtes tentoriales libres, non cachées sous l’épistome ;
le nasal non saillant, tronqué et denticulé ; suture frontale a branches on-
duleuses, la suture coronale assez longue. Six stemmates, dont l’antéro-dor-
sal est plus grand que les autres (fig. 335 b). Antennes plus longues que les
mandibules (fig. 335 a). Mandibules peu allongées,a rétinacle bien développé
et bord interne de la terebra denté en scie. Maxilles sans lobe interne, mais
à sa place une grande soie ; palpe court (fig. 335 d). Prémentum transverse,
avec des soies latérales, la ligula bisétulee (fig. 335 e).
Tergites réduits, non rebordés. Pattes (fig. 335 f) grêles, peu épineuses, le
médius et le tibia longs, sans rangées longitudinales; deux ongles égaux,
simples. Urogomphes longs, immobiles (fig. 335 g),leur moitié distale formée
de trois articles bien individualisés. Uropode sans vésicules exsertiles.
157. Gen. ODACANTHA PAYKULL
Odacanlha PAYKULL, 1789, Fna Suec. 1, 169; type : melanura L. —
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 416.
Fig. 335, 336, -— Forme étroite et svelte, bien moins allongée cependant
que chez les Colliuris et autres genres tropicaux ; le pronotum n’est pas
pédonculé en avant comme chez eux. Glabre et brillant.
Tête à partie postoculaire longue et progressivement rétrécie jusqu’à
la constriction collaire ; le front bombé entre deux forts sillons frontaux
contigus au bord supérieur des yeux. En plus des deux soies frontales, il
existe deux soies postérieures de chaque côté sur la partie postoculaire
de la tête (au total, quatre soies frontales : fig. 336a). Yeux saillants. An-
tennes fines et longues.

1010 coLÉor>rÈaEs cAn.¤.B1QUEs
Pronotum bien plus long que large, mais plus large en avant qu’à la base,
‘ les côtés sinués, non rebordés ; toute la surface grossièrement ponctuée ;
pas de dépression ni de fossettes basales. Élytres peu convexes, élargis
en arrière, les stries représentées par des lignes de points très superficiels.
Striole basale présente, dans le 16* interstrie. Des soies discales sur le
36 interstrie. Série ombiliquée formée de 6 fouets huméraux et 5 apicaux
(fig. 336 a, f).
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Fig. 336. Gen. Odacantha PAYK.-— a., O. melanura L., de Rambouillet ( >< 10). — b.,
palpe maxillaire gauche. -— c., palpe labial gauche. —d., protarse droit du mâle. ——
e., métatarse droit.- f., sommet de I’élytre gauche.- g., organe copulateur ( >< 30).
Pattes grêles ; le 46 article des protarses à peine bilobé chez le mâle
(fig. 336).
Organe copulateur (fig. 336 g).
Genre bien isolé de tous les autres Odacanihidae par la forme de son
pronotum plus large en avant qu’à la base. Une étude des caractères ché-
totaxiques et de l’organe copulateur, auxquels LIEBKE n’a nullement porté
attention, conduira à bien définir les genres. Colliuris, s. str. se distingue
d’Odacanlha par sa pubescence, la forme du pronotum, celle de l’apex des
élytres et bien d’autres caractères justifiant son isolement générique.
1. Odacantha melanura LINNÉ, 1766, Syst. Nat., 126 éd., 620 ; type :
Suède. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass.-Seine, I, 216. — angusiaia
FABRICIUS, 1792. ——— angulala LATREILLE, 1804.

MASOREUS 1011
Fig. 336. — Long. 6,5 à 7,5 mm. Tête et pronotum bleu verdâtre mé-
tallique, élytres testacé rougeâtre brillant avec la partie apicale d’un
noir bleuâtre; poitrine noirâtre. Les trois premiers articles des antennes et
la base du 4e, les palpes et les pattes, sauf les genoux et les tarses, testa-
cé rougeâtre. Tête lisse ; pronotum ponctué. Pièces sternales à ponctua-
tion forte et éparse. Segments ventraux 3 à 5 avec des poils nombreux de
chaque côté.
Organe copulateur allongé, presque droit, cylindrique ; l’apex obtus.
Grands marécages, sous les détritus des Typha, parfois abondant en fau-
chant ; on peut le prendre souvent en grand nombre en piétinant les Typha
dans l’eau.
Assez répandu dans le nord et le centre de la France ; commun dans
toute la région parisienne, surtout à Rambouillet, au bord de l’étang d’0r.
Plus rare dans le midi. Région du Bas-Rhône, Camargue ; littoral de l'Hé-
rault et de l’Aude.
Europe septentrionale et centrale ; Sibérie ; Turkestan ; Perse.
Superfam. MASOREOMORPHI JEANNEL
XX11. Fam. MASOREIDAE cmusem
Masoreidae CHAUDOIR, 1876, Bull. Mosc., Ill, 1. — Aephnidiini IAKOB-
soN, 1907. —- Anaulacini C.s1K1, 1932.
Dans cette famille, parfaitement définie autrefois par CHAUDo1R, il
faut placer un certain nombre de groupes gondwaniens (1) et aussi les
Graphoplerilae qui ne diffèrent des autres Masoréides que par leurs palpes
labiaux polychètes.
Deux soies frontales ; pas de soie mandibulaire. Antennes pubescentes
à partir du 4° article. Palpes glabres ou pubescents, le dernier article fusi-
forme, généralement plus long que l’avant—dernier. Languette bisétulée,
les paraglosses adhérents à la languette. _
Élytres à épipleures simples, le bord apical large et fortement sinué
(troncatipennes). Cavités coxales antérieures biperforées.
Tibias armés de longues épines en rangées longitudinales sur la face
externe, les méso- et métatibias avec deux très longs éperons qui dépas-
sent au moins le milieu du premier article du tarse.
Protarse des mâles avec les premiers articles dilatés et munis de doubles
rangées ventrales de grandes phanères â large pavillon adhésif.
Organe copulateur plus ou moins long, allongé, très peu arqué. le bulbe
1. Les Teîragonoderitae, avec des centaines d’espèces dans les régions chaude du
globe, puis les Saroihrocrepidiiae, à 49 article des tarses bilobé (Australie) et les Nema·¤
toîarsitae, a tarses très fins et ongles pectinés (Amérique tropicale).

1012 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
basal petit ; lame apicale peu développée, l’orifice apical symétrique, non
déversé. Styles petits, le gauche conchoïde et arrondi, le droit en palette
plus courte que le gauche, mais cependant bien développée.
La présence des épines externes et des longs éperons des méso— et mé- —
tatibias, le plus souvent serrulés, est caractéristique des Masorcidae.
Caractères larvaires (fig. 337). — La larve du M asoreus orientalis DEJ., de
1’Inde, a été décrite et figurée par GARDNER (Ind. For. Res., Ent. Il, 1936,
pl. 11).
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Fig. 837. Caractères larvaires des A/Iasoreidae : Masoreus orienialis DEJ., de 1’Inde
(d’après J. C. M. GARDNER, 1936, Ind. For. Bec., Enf., 11, 197, pl. II). —~— a., tête,
face dorsale.- b., maxille gauche, face ventrale. — c., urogomphes. •
Larve peu sclériüée, large au milieu, atténuée aux deux extrémités. Tête
transverse, sans constriction collaire, les six stemmates grands. Suture fron-
tale en V largement ouvert, ses branches sinueuses (fig. 337 a); la côte ten-
toriale libre. Suture coronale très courte. Nasa] tronqué, même échancré.
Antennes à peu près aussi longues que les mandibules. Mandibules à ré-
tinacle très petit et quelques soies près de la base du bord interne. Maxilles
a stipe peu allongé, élargi dans sa partie distale; la lacinia représentée par
une épine (fig. 337 b). Ligula bisétulée.
Tergites abdominaux hyalins, ne couvrant pas tout le segment. Pattes
avec deux ongles égaux. Urogomphes (fig. 337 c) très courts, ne dépassant
pas l’uropode, non articulés ni segmentés. Uropode sans crochets exsertiles.
La forme des urogomphes paraît être le principal caractere pour distin-
guer cette larve de celles des Ptérostichides.
Subfam. MASOBEITAE, s. str.
Palpes labiaux dichètes. Tarses grêles, à 49 article simple et ongles non
pectinés.
L’aspect extérieur est variable. A côté des genres comme Masoreus,
Somoplalus, etc., groupant des formes de petite taille, il faudra placer
aussi les Corsyra DEJ. et Discopfera A. SEM., de l’Asie paléarctique, dont
la taille et Pélargissement des élytres rappelle beaucoup les Graphoptères.

MAsoREUs 1013
Trois genres sont représentés en France; Masoreus seul est indigène, les
deux autres renferment des espèces qui sont fréquemment introduites
dans les ports avec les cargaisons d’arachides et ont été trouvées parfois
à l’état sporadique dans certaines localités.
TABLEAU ions GENnEs
l. Labium sans dent médiane. Antennes grêles, les articles sans
bande longitudinale et médiane lisse et brillante.Pronotum trans-
verse, à base lobée au milieu (fig. 338 a). Prosternum glabre ; ély-
tres glabres .................... (p. 1013). 158. Gen. Masorells.
— Labium avec une dent médiane. Antennes épaisses, les articles
avec une bande longitudinale et médiane lisse et brillante. Pro-
notum à base très large et rectiligne, non lobée. ............. 2. _
2. Forme courte et ramassée, le pronotum trapézoïde, à base bien
plus large que le bord antérieur et côtés presque droits. Antennes A
très courtes. Prosternum glabre ; élytres glabres mais alutacés et
mats ................ · .......... (p. 1015).159. Gen. Microlls.
— Forme ovale, le pronotum transverse, à base aussi large que le
bord antérieur, les côtés arrondis. Antennes plus longues. Pro-
sternum hérissé de grosses soies raides ; élytres pubescents. . .
.........................   (p. 1015). 160. Gen. Somoplatus,
158. Gen. MASOREUS DEJEAN
Masoreus DEJEAN, 1828, Spec. III, 536 ; type : luxalus SERv1LLE, =
Weiierhalli GYLL. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 395.
Fig. 33*7, 338. —— Petite taille, glabre ; large et déprimé. Tête à gros
yeux saillants, le front lisse, sans sillons. Deux soies frontales. Antennes
fines mais courtes, pubescentes à partir du 49 article, les articles moyens
ovales, sans bande longitudinale lisseet brillante. Mandibules sans soie
externe. Palpes a dernier article fusiforme, épais et glabre, celui des palpes
maxillaires plus long que l’avant-dernier ; celui des palpes labiaux plus
acuminé ; palpes labiaux dichètes. Labium sans dent médiane.
Pronotum transverse, le bord antérieur très échancré, les côtés très
arrondis, la base large et lobée au milieu; gouttière marginale étroite et
régulière, le disque convexe, uni, sans fossettes. Soies pronotales présentes.
Élytres larges et peu convexes, pédonculés à la base, les épaules saillantes,
la base rebordée, le bord apical large mais non sinué. Stries fines, lisses
(fig. 338 a).
Prosternum lisse, sans soies. Métépisternes courts. Pattes courtes, les
tibias très épineux, les mêso- et métatibias avec un éperon interne plus
long que la moitié du premier article du tarse, le tarse grêle (fig. 338 e).

1014 coLÉoPTÈnEs cA1>.AB1gUEs 4
Ongles courts, avec trois ou quatre denticules très obtus sur le bord in-
terne (fig. 338 f).
Protarse avec les trois premiers articles symétriquement dilatés et mu-
nis de doubles rangées ventrales de phanères adhésives.
Organe copulateur allongé, très peu arqué. Bulbe basal bien développé,
l’orifice apical déversé du côté gauche. Style droit en palette tronquée,
assez large.
Chétotaxie. — Deux soies discales sur le 36 interstrie. Série ombiliquée
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Fig. 338. Gen. Masoreus DEJ. — a., A4. Weïierhalli GYLL., de Fontainebleau. — b.,
palpe labial droit. — c., paipe maxillaire droit. — d., sommet de 1’é1ytre gauche. ——
c., métatarse droit. —— f., ongle.- g., organe copulateur (>< 34). — h., pénis, face
dorsale. ·
spécialisée. ll existe six fouets huméraux très petits, le 69 plus gros que
les autres, situé sur la 8° strie, détachée de la gouttière. Groupe apical
de 6 fouets dont le 38 et le DE sont plus petits que les autres.
Le genre renferme une dizaine d’espèces dont la plupart occupent
l’Afrique tropicale et la région Orientale. L’une d’elles a passé dans la ré-
gion méditerranéenne jusqu’aux îles Canaries : une autre a atteint l’Amé-
rique du Nord. C’est lâ: la distribution classique des lignées originaires
du Gondwana oriental.
1. Masoreus W6tl5BIh3l1iGYLLENHAL, 1813. Ins. Suec. l, 698 ; type 2 Gott-
land. — BEDEL, 1904, Cat. Col. N. Afr. I, 228. — luxalus SERVILLE,
1821, Fne fr., 38 ; type : France. — laiicollis STURM, 1825. — Var.
axillaris Küsrnn, 1852, Kâf. Eur. XV, n9 -11 ; type : Sardaigne.

soMoPLATUs 1015
Fig. 338. — Long. 4,5 à 5 mm. Ailé. Coloration variable, brun rou-
geâtre uniforme ou plus ou moins rembruni sur les élytres, la tête et le
pronotum, la base des élytres toujours rougeâtre. Antennes, palpes et
pattes rougeâtres. Téguments lisses et glabres.
Organe copulateur (fig. 338 g, h) à partie apicale du pénis renflée, fusi-
forme, l’apex obtus.
Sables littoraux de toute la France, au pied des plantes basses ou sous
les pierres ; par places dans les régions sablonneuses de Fintérieur : forêt
de Fontainebleau ; Châlons-sur-Vesle, dans la Marne (Bnrrmcnn) ; inon-
dations de l’Allier, a Moulins (DAUPHIN). Aussi en Corse.
Répandu dans presque toute 1’Europe, le bassin méditerranéen tout en-
· tier et les îles Lanzarote et Fuerteventura, aux Canaries. Aussi en Angle-
terre.
VARIATION. —— Espèce très variable. La forme répandue en Europe, qui est
typique, est lisse et brillante, peu pigmentée. La var. axillaris, a tégument
poli mais pigmenté, noirâtre avec la base des élytres rougeâtre, se prend en
Corse, dans la Sardaigne, le sud de 1’Italie et l’Algérie. D’autres races exis— gg
tent dans le nord de 1’Afrique, celles—ci à téguments mats.
159. Gen. MICROUS CHAUDOIR
Microus CH.».uDo1R, 1876, Bull. Mosc., L1, 4 ; type : Mocquerysi CHAUD.
Distinct du genre précédent par sa forme courte et large, suborbiru-
laire, et sa coloration noire. Téguments glabres, alutacés et mats sur les
élytres. Antennes très courtes, leurs articles apicaux transverses, avec une
bande longitudinale lisse sur la face externe. Yeux très saillants ; mandi—
bules saillantes et aplanies. Labium denté, la dent obtuse. Pronotum en
trapèze, ses côtés rectilignes, sa base plus large que le bord antérieur.
Élytres unis, sans traces de stries, le bord apical très obliquement tronqué.
Soies discales présentes ; série ombiliquée comme chez illasoreus. Pattes
semblables. _
1. Microus M0equerysiCnAuno1R, 1876, Bull. Mosc., L1, 9 ; type : Rouen.
Long. 3,5 à 4 mm. Aile. Insecte ayant un peu l’aspect des Hémiptères
Cydnides. .
Touvé plusieurs fois sur les quais du port de Rouen, d’où il a été décrit.
Il vit normalement dans l’Afrique tropicale : Cameroun ; Congo Belge ;
Natal ; îles de Pemba et de Zanzibar.
160. Gen. SOMOPLATUS DEJEAN
Somoplalus DEJEAN, 1829, Spec. IV, 15 ; type : suèslriaius DEJEAN.
Caractères généraux du Microus, mais testacé et de forme normale,
ovalaire, plus ou moins allongée. Toujours très peu convexe et large.
Téguments pubescents sur les élytres. ,

1016 coLÉor'rÈREs cARAB1oUEs
Antennes allongées, les articles plus longs que larges. Mandibules sail-
lantes et aplanies. Dent labiale aiguë. Pronotum transverse, à côtés
arrondis comme chez Masoreus ; mais la base est rectiligne. Élytres
presque sans stries ; mêmes caractères chétotaxiques. Prosternum avec
quelques grandes soies raides brunâtres.
Les trois espèces connues du genre sont largement répandues dans toute
l’Afrique tropicale. Elles vivent sous terre et pénètrent souvent dans les
grottes, y devenant guanophiles (grottes de l’Afrique orientale [Biosp.
407 à 414]). Elles sont assez souvent transportées dans les ports de la
France avec les cargaisons d’arachides.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1. Petite taille. Forme courte et très large, le pronotum à côtés
peu arqués et angles postérieurs accusés ; élytres sans trace de
stries. Long. 3,5 à 4,5 mm .......................... 1. fulvus.
— Grande taille. Plus allongé et ovale, le pronotum ai côtés plus
arqués et angles postérieurs arrondis; élytres avec de vagues
traces des stries. Long. 7,5 à 9 mm. ........................ 2.
2. Entièrement testacé ............................ 2. S¤bSt1‘î8t1iS.
—— Élytres avec une bande transverse noire en forme de chevron,
vers les deux tiers de la longueur ................. 3. peregrinus.
1. Somoplatus îulvus MULsANr et Go1>ARr, 1870, Op. ent. XIV, 128 ;
type : Marseille. —- GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 396.
Long. 3,5 à /1,5 mm. Ailé. Entièrement testacé mat, les élytres unis,
pubescents, sans stries. Très court et très large.
Trouvé plusieurs fois sur les quais de Sète et de Marseille, importé avec
les arachides.
Afrique tropicale : Congo belge ; Kenya Colony : mont Kenya.
3. Somoplahls substriatlls DEJEAN, 1829, Spec. IV, 15; type 2 Sénégal.
—— GANGLBAUER, 1892, K. M., l, 396.
Long. 7,5 à 9 mm. Ailé. Large et ovalaire, déprimé, en entier testacé
mat. Élytres avec des traces peu apparentes des stries.
Sur les quais de Marseille, au débarquement des arachides.
Très répandu dans toute l’Afrique tropicale : Sénégal, Cameroun, Congo
belge ; Afrique Orientale. Abondaut sur le guano dans les grottes du Kulu-
muzi [Biosp. 408] et dans celle d’Haitajwa, île de Zanzibar [Biosp. 411].
4. Somoplatus peregrinus MULSANT et Goo ar, 1870, Op. ent. XlV, 41 ;
type : Marseille. — GANGLBAUER, 1892, K. M., 1, 396.
Long. 7,5 à 9 mm. Certainement très voisin du précédent dont il

LEBIIDAE 1017
semble ne différer que par sa coloration, le peregrinus ayant, sur le
deuxième tiers des élytres, une bande noirâtre en chevron, qui manque
chez subslriaius;
Trouvé a Marseille, courant sur le port ; importé avec des arachides pro-
venant de l’Égypte.
Superfam. LEBIOMORPHI JEANNEL
XXIII. Fam. LEBIIDAE BONELLI, sensu rz0v0
« Slirps 19* : Lebiolae » BONELLI, ‘18·10, Obs. ent. I, tab. syn. —Lebiidae
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 396. —BEnEL, 1905, Cat. Col. N. Afr., .
I, 238.
Une inextricable confusion règne dans ce groupe immense des Lebiides.
D’une part le Catalogue de Csim (Col. Cat., pars 124, 1305) énumère, pêle-
mêle, des genres appartenant manifestement à des familles très différen-
tes ; d’autre part, il n’existe jusqu’à ce jour aucun auteur qui ait tenté de
définir les subdivisions de la famille pourtant universellement adoptées :
Dromiini, Lebiini, Cymindini, etc., sauf cependant IAKOBSON, dans un
ouvrage en langue russe (Zsuki Ross., fasc. 5, 1907, p. 392). Et encore le
tableau qu’il en donne est-il très incomplet et surtout erroné.
En fait, les Lebiides actuels sont un mélange de plusieurs grandes fa-
milles, toutes très nombreuses, qu’il faudra reviser. Il faut enlever des
Lebiidae tous les genres chez lesquels le protarse des mâles est densément
feutré en dessous (1). Il faut aussi en retrancher une série de groupes à
protarses des mâles garnis en dessous de deux rangées de phanères adhé-
sives, mais différant des vrais Lebiidae par leurs ongles toujours simples
et grêles   Ces éliminations faites, il restera encore dans les Lebiidae
1. lls devront être groupés dans plusieurs familles : .
Orlhogoniidac : avec les Philophloeus Cnaon. (Australie) et les Orîhogonius DE;.
(termitophiles dans l’lnde, l’Afrique et Madagascar).
Agridae : genres Agra F. et Agridia CHAUD., avec 200 espèces de l’Amérique du Sud.
Les styles de l’organe copulateur sont sétifères.
Calophaenidae : genres Calophaena KLUG, de l’Amérique du Sud.
2. Ce seront les familles suivantes :
Penlagonicidae : espèces de petite taille, à labium totalement fusionné avec la
gula : genres Pentagonica Scniu.-Gone. (Gondwana oriental), Aclenonyx VVHITE
(Nouvelle-Zélande), Scopodes ER. (Australie et Nouvelle-Zélande).
Pericalidae 1 nombreux genres voisins de Përicalus M.-L., Catascopus KIRBY, Mis-
celus KLUG., des deux hémisphères.
Thyrcopieridae (sensu Cuaonoia, 1868, Ann. Belg., XII, 113), avec la série de genres
gondwaniens aboutissant aux Mormolgce.
Anihiidae, grande famille qui doit grouper les Physocroiaphus PARRY, Helluo BoN.
et Ani/zia WEBER, avec les nombreux autres genres qui en sont voisins.
Eniin les Galeritidae et les Dryplidae, dont il sera question plus loin.

1018 COLÉOPTÈRES caaaerooes
s. str. une énorme quantité d’espèces réparties dans les contrées chaudes
du globe et présentant les caractères suivants :
Une seule soie frontale ; pas de soie mandibulaire. Antennes pubescentes
à partir du 46 article, mais les premiers articles souvent munis de grandes
soies éparses. Palpes pubescents, le dernier article de forme variable, très
souvent dilaté, parfois sécuriforme aux palpes labiaux. Celui du palpe
maxillaire toujours bien plus long que l’avant—dernier, fusiforme, pointu
ou tronqué au sommet. Languette bisétulée ; paraglosses membraneux,
larges, anguleux ou géniculés.
Pronotum de forme variable ; la surface basale déprimée latéralement,
sans fossettes basales nettement limitées. Élytres rebordés à la base, le
rebord parfois effacé en dedans. Striole basale présente entre la ire strie et
le bord sutural. Bord apical largement tronqué, plus ou moins profondé-
ment sinué. Striation normale, la 86 strie plus ou moin écartée de la gout-
tière marginale.
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Fig. 339. Caractères larvaires des Lebiidae, subfam. Dromiitae : Dromius agilis F. (d’a-
près J.-C. Scnxôorisl. —— a., larve âgée. ~ b., nasal. - c., maxille gauche, face Ven-
tra1e.—— d., prémentum, face ventrale. - e., patte intermédiaire gauche. —-
f., ongles.- g., urogomphes.

LEB11DAE 1019
Pattes grêles, les tibias généralement non épineux (épineux chez les
Cymindis), les éperons internes simples. Tarses de forme variable, le 46 ar-
ticle simple ou bilobé. '
Protarse mâle avec les quatre premiers articles plus ou moins dilatés et
garnis de deux rangées ventrales de phanères adhésives Chez les Lebia,
le mésotibia des mâles porte une échancrure de la partie distale du bord
interne, qui accroche le bord de l’élytre de la femelle pendant la copula—
tion (1).
Organe copulateur fusiforme, très peu arqué, à bulbe basal non coudé,
souvent réduit, très petit. Orifice apical du pénis réô iit, soit ovale et bien
limité, court, soit tout à fait terminal ; la paroi dorsale du pénis toujours
bien chitinisée. L’orifice est souvent déversé du côté gauche.
Style gauche conchiforme, mais généralement allongé, moins ovale que
chez les familles précédentes. Style droit au contraire bien plus atrophié7
réduit à un tout petit moignon.
Chétotaxie. — Soies pronotales présentes. Des soies discales sur le 3€
lnterstrie, parfois aussi sur le 7** (Dromius). Un fouet basal souvent pré-
sent sur l’origine commune des lm et 2** stries. Série ombiliquée formée de
deux groupes de fouets : six huméraux et environ six fouets apicaux.
üaractères larvaires (fig. 339, 340). —— On connaît les types larvaires d’un
certain nombre de Lébiides. Leurs caractères communs sont les suivants :
Larves grêles et allongées, la tête allongée, sans rétrécissement collaire
prononcé. Frontal très grand, la suture frontaleàbranches onduleuses. Suture
épicraniale très courte ou nulle. Six stemmates ; mais leur nombre réduit à
quatre, par disparition des deux stemmates postérieurs (fig. 340 c), chez les
Lcbia parasites.
Antennes pas plus longues que les mandibules, le 3** article renflé et muni
d’une vésicule hyaline (2). Mandibules simples, longues et grêles, arquées,
avec un rétinacle acéré chez les Dromiitae (fig. 339 a), mais trés réduit dans
les autres sous-familles (fig. 340 a) ; il serait même encore plus réduit chez les
Calleiditac et les Cyminditae que chez les Lebia. Maxille à stipe court ; le lobe
interne représenté par une soie (fig. 339 c, 340 d), le lobe externe de deux ar-
ticles subégaux. Palpe à dernier article grêle et long. Prémentum variable,
sans soies sur le ligule chez Lebia (fig. 340 c), au contraire avec des soies nom-
breuses (6) chez Dromius (fig. 339 d).
Sclérites du thorax et de l’abdomen peu développés. Pattes grêles, à tro-
chanter très court. Le fémur avec quelques épines chez Dromius (fig. 339 0)
mais inerme, comme le médius et le tibia, chez la larve de Lebia. Deux ongles
dactyliens, égaux ou inégaux (fig. 339 f et 340 g), leur bord interne plus ou
moins denté. Les ongles sont lisses chez les Mctablctus.
Urogomphes de forme variable, entiers, non articulés ni segmentés chez les
Dromiitac (fig. 339 g), articulés et multisegmentés dans les autres groupes
(fig. 340 zz). Uropode avec deux vésicules anales exsertiles et garnies de cro-
chets chez certains genres (Dromius, Demetrias, Plocionus, Calleida, Cymin-
1. Cx-meonssou, Rev. fr. d’Ent., V, 1938, 57.
, 2. D’après Fr. vim EMDEN, l’accessoire ferait défaut sur l’antenne de la larve du
Cymindis sitifensis. Ce caractère devrait être vérifié.

1020 coLÉoPTÈREs cumeigces
dis, etc,). Mais ces organes manquent ou sont développés chez des genres
souvent très voisins, de sorte qu’ils ne peuvent pas servira caractériser des
groupes systématiques. Leur présence est sans doute en rapport avec un
genre de vie particulier.
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Fig. 340. Caractères larvaires des Lebiidae, subfam. Lebiiiae · Lebia scapularis Founcn.
(larve parasite de Galcrucella luieola MüLr.., d’après F. S1LvEs·rR1, 1904, Redia, Il,
68). -— a., larve au premier âge. — b., sommet de l’antenne droite. — c., stemrnates
du côté gauche.- d., maxille gauche, face ventrale. —- e., prémentum, face ventrale.
— f., patte intermédiaire gauche.- g., ongles. —— h., deuxième larve du L. scapularis
FouRca.— i., maxille gauche, face ventrale. — i., prémentum et palpes labiaux, face
ventrale. — k., patte intermédiaire droite.
PARASITISME LARVMRE ET HYPERMÉrAMoRPnosE. — Les larves des Lebia
sont prédatrices de Chrysomélides du genre Galcrucella et certaines en sont
même parasites. SILVESTRI (Redia, II, 1904, 68) aobservé celle du L. scapu-
laris F0uRcRoY, parasite de la Galéruque del’©rme (voir p. 1031) et montré
qu’il existe chez ce Lebia une première larve, agile, qui attaque et dévore la
nymphe du Galcrucella, puis se transforme dans un cocon en une deuxième
larve, immmobile, à pièces céphaliques, pattes et urogomphcs extrêmement
réduits (üg. 340 h).
Le Lebia scapularis est le seul Lébiide jusqu’ici connu dont la larve est
parasite et présente une hypermétamorphose. D’après ROSENBERG (Ent.

LEBIIDAE 1021
Mcdd. (2), II, 1903), le Lamprias chloroccphala HoFFM. aurait une larve
non parasite, prédatrice, à développement normal.
Les divers types larvaires des Lebiidae connus se distinguent de la façon ·
suivante :
TABLEAU DES LARvEs coNNUEs
1. Mandibules à rétinacle réduit, court et obtus, parfois très atrophié.
Urogomphes mobiles, articulés et multisegmentés. . ............... 2.
a. Urogomphes de 4 segments chez la larve âgée. Ongles inégaux.
Prémentum sans soies latérales ni soies sur la ligula. (Lebia) ....
......................................... Subfam. Lebiitae.
b. Urogomphes de 4 segments chez la larve jeune, de 5 segments aux`
2* et 30 âges. Ongles égaux. (Calleida, Plocionus). Subfam. Calleiditae.
c. Urogomphes de 6 segments chez la larve âgée. Ongles égaux. (Cy-
mindoidca) (1). ......................... . Subfam. Cyminditae.
— Mandibules à rétinacle normal, longet aigu. Urogomphes ni articulés
ni segmentés. _............................. Subfam. Dromiitae.
a.· Urogomphes très courts et divergents, sans nœuds sétiferes (fig. 339
g). Tête sans trace de rétrécissement collaire. Prementum à
ligula multisétulée. Ongles égaux, dentés (Dromius) ou non (Mc-
lablcius) .................... ( ............... Trib. Dromiini.
b. Urogomphes longs, non divergents, avec des nœuds sétifères.
Tête avec un rétrécissement basal. Ligula bisétulée. Ongles égaux
(ûopiodera) ou inégaux (Mochlerus) ....... [Trib. Coptodcrini] .
TABLEAU DES SOUS·FAMILLES
1. Tarses plus ou moins aplatis, les articles relativement courts et
larges, le 4** plus ou moins bilobé, soit triangulaire, avec son bord `
distal éch ancré et ses angles apicaux saillants, soit franchement
prolongé par deux lobes encadrant Fonychium. Ongles fortement
pectinés, très rarement simples (Demeirias) ................. 2.
-»-— Tarses grêles, cylindriques ou comprimés latéralement, les ar-
ticles longs, le 48 toujours simple, plus long que large, à peine plus
large au sommet qu’à la base. Ongles dentés plutôt que pectinés,
leurs denticules souvent très courts, peu nombreux et pouvant
disparaître. Palpes labiaux dichètes. (p. 1058). Subfam. D1·omiita.e(1).
2. Palpes labiaux polychètes. Mésotibias sillonnés et munis d’une
rangée d’épines sur la face externe. Tarses pubescents en dessus,
le 4** article triangulaire, non largement bilobé ..............
............................ . . (p. 1038). Subfam. Cyminditae.
— Palpes labiaux généralement dichètes. Mésotibias lisses et glabres
sur la face externe . ....................................... 3.
1. Les caractères assignés par XAMBEU à la larvedu Cymindis sont certainement
inexacts (Fr. VAN EMDEN, Suppl. enf., VIII, 1919,15).
2. Dromiini —[- Coptoderini auct.
JEANNEL 65

1022 coLEo1>TÈREs CARABIQUES
3. Pronotum transverse, avec la partie médiane de la base formant
un lobe articulaire saillant, les côtés du bord basal anguleusement
échancrés. Tarses pubescents en dessus. (p. 1022). Subfam. Lebiitae.
— Pronotum transverse ou cordiforme mais avec la base non pé-
donculée, rectiligne ou arquée. Tarses glabres ou pubescents en
dessus ......... . ............. (p. 1033). Subfam. Calleiditae (1).
Subfam. LEBIITAE, s. str.
La sous-famille sera subdivisée en deux tribus, dont une seule, Lebiini,
est représentée en France :
TABLEAU DEs Tn1BUs
1. Palpes labiaux à dernier article fusiforme ou subcylindrique à
sommet tronqué. Protarse mâle avec les trois premiers articles
dilatés et munis de doubles rangées ventrales de phanères adhé-
sives. ................................ (p. 1022). Trib. Lcbiini.
— Palpes labiaux à dernier article dilaté, sécuriforme. Protarse mâle
avec les deux premiers articles dilatés et munis de doubles rangées
ventrales de phanères adhésives ............. [Trib. Physoderînil .
. Trib. LEBIINI CHAUDo1R
Lébiides, CHAUDo1R, 1870, Bull. Mosc., LXIII, 111.
Largement répandue dans les contrées chaudes des deux hémisphères,
la tribu n’est représentée en France que par quelques espèces qui seront
réparties dans trois genres, dont les palpes labiaux sont dichètes, le
46 article des tarses à peine bilobé.
TABLEAU DES GENRES
1 . Très pubescent ; pronotum avec de grandes soies dressées le long
du bord externe,près des angles antérieurs, et sur les parties laté-
rales du bord basal. Tarses relativement longs. ...............
........................... (p. 1032). 163. Gen. Somotrichus-
— Glabre, ou pubescence très fine et rare ; pronotum sans autres
soies que les deux marginales habituelles. Tarses plus courts .... 2.
l. Les Gallerucidiitae (CHAUD0112, 1872, Bull. Mosc., XVI, 416) forment un groupe
voisin des Calleiditac, mais différent par l’aspect lébioîde des espèces et les mésotarses
des mâles garnis de rangées ventrales de phanères, comme les p1·0tarses (Asie orientale
et Amérique du Sud).

LAMPmAs 1023
2 . Bord buccal des lobes latéraux du labium avec un rebord net (épi-
lobe). Tarses moins largement aplatis. Espèces à élytres métal-
liques et concolores .............. (p. 1023). 1611 Gen. Lamprias.
— Bord buccal des lobes latéraux du labium sans épilobe. Tarses
plus larges et plus aplatis. Élytres bicolores, jamais métalliques.
................. . ................ (p. 1028). 162. Gen. Lebia.
161. Gen. LAMPBIAS BoNELL1
Lamprias BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn.; type : cyanocephalus L.
(Horn, 1838, Col. Man. Il, 85). — CHAUDOIR, 1870, Bull. Mosc.,
XLIII, 129. — Erhimulhus LEACH, 1815, Edimb. Enc., IX, 81: type
cyanocephalus L.
Fig. 341, 342. — Ailés. Larges et déprimés, les élytres amples et par-
fois pubescents. Tête d’un noir bleuâtre, prouotum roux, élytres métal-
liques, bleus ou verts, très brillants.
Tête à gros yeux saillants et cou très rétréci. Antennes courtes et grêles,
pubescentes à partir du 46 article, mais avec des soies nombreuses sur le
36. Labium avec une dent médiane articulée et mobile;le bord buccal des
lobes latéraux muni d’un rebord bien distinct (épilobe). Palpes épais,
leur dernier article un peu renflé et obliquement tronqué au sommet.
Pronotum très transverse, deux fois aussi large que long, plus large à
la base qu’en avant, la partie médiane de la base formant une sorte de
pédoncule. Élytres amples, quadrangulaires, élargis en arrière, le bord
apical largement tronqué ; épaules très saillantes, le bord préhuméral
(bord basal) bombé, formant une voussure qui s’adapte aux échancrures
latérales du bord basal du prothorax. Deux soies discales sur la 36 strie.
Pygidium libre, dépassant toujours le bord apical des élytres. Métépi—
sternes très allongés.
Pattes grêles, non épineuses, la face externe des mésotibias lisse et gla-
bre. Tarses pubescents sur la face dorsale, les articles larges, leur sole plan-
taire densément couverte de poils dorés très serrés; le 46 article triangu-
laire, à peine plus long que large, son bord apical échancré.
Protarses mâles avec les trois premiers articles dilatés et munis de dou-
bles rangées ventrales de phanères adhésives.
Organe copulateur (fig. 341, 342) peu arqué, à bulbe basal bien déve-
loppé. Orifice apical ovalaire, bien limité et déversé sur la face gauche du
pénis; apex long, bien _développé. Sac interne (fig. 341 c) armé de paquets
d’épines obliquement dirigés en sautoir : les paquets dorsaux sont orien-
tés de la base vers l’apex et de droite .à gauche, de sorte qu’ils parais-
sent bien ainsi être déviés par le déversement à gauche de l’orifice apical.
Style gauche conchoïde, court, nettement déplacé vers la face ventrale
du pénis ; style droit très atrcphié.

1024 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
La larve du L. chloroccphala HOFFM. a été observée par RosENBEno (Enl.
Medd. (2), II, 1093) ; elle ne serait pas parasite. ‘ ,
TABLEAU DEs Esriscias
1 . Grande taille. Dernier article des palpes assez largement tronqué
au sommet. Élytres à stries profondes, interstries convexes et
ponctués, finement pubescents. Tibias noirs ou noirâtres ....... 2.
—— Petite taille, inférieure à 8 mm. Dernier article des palpes très
étroitement tronqué au sommet. Élytres à stries fines, interstries
‘ plans, le plus souvent glabres. Tibias ordinairement roux ....... 3.
2. Côtés du pronotum moins largement explanés. Poitrine et base de
1’abd0men roux. Pénis peu arqué, avec l’apex court (fig. 341 b).
. Long. 9 à 10 mm ............... ` ............... 1. pubipenni .
— Côtés du pronotum plus largement explanés. Poitrine et base de
l’abd0men d’un noir bleuâtre métallique. Pénis nettement coudé
au tiers basal, l’apex très long (fig. 341 d). Long. ll à 13,5 mm.
........................................... . ..... [fulvicollis] .
3. Tête n0ire,a yeux plus saillants et cou plus étroit. Antennes
rousses, à peine rembrunies à l’extrémité. Pronotum et élytres
glabres, les interstries alutacés, avec une série de points très petits
et très superficiels. Poitrine et pattes rousses. Pénis peu arqué
(fig. 342 f- i). Long. 5,5 à 7 mm.. ................. 4. rufipes.
e Tête bleue métallique, à yeux moins saillants et cou moins étroit.
Antennes noires à base rousse. Poitrine noire ; extrémité apicale
des fémurs noire .................... . .......... . ......... 4.
4 . Le premier article des antennes roux, les suivants noirs. Écusson
noir. Pronotum et interstries nettement ponctués et finement
pubescents. Pénis à apex court et large (fig. 342 b). Long. 5 à
7,5 mm .................................... 2. cyanocephalus.
-—- Les deux premiers articles des antennes et la moitié du 36 roux,
le reste noir. Écusson roux. Pronotum et interstries impercepti- (
blement ponctués et glabres. Apex du pénis très effilé (fig. 342 d).
Long. 4,5 à 7 mm ........................... 3. chlorocephalus.
1. Lamprias pubipemiis L. Duronn, 1820, Ann. Sc. phys. Brux., VI, 321;
type : « `Hisp. » (Mus. Paris). — fulvicollis DEJEAN, 1825, Spec. I,
255 (nec FABRICIUF).
Fig. 341 a, b, c. — Long. 9 à 10 mm. Bleu métallique, le pronotum, tout
le mésosternum, le métasternum et la base de l’abdomen rouges, les
antennes noires à premier article rougeâtre, les pattes rouges avec les
ttibias et les tarses noirs.
Tête et pronotum densément et fortement ponctués. Élytres è strics

LAMPRIAS 1025
profondes et finement ponctuées, les interstries convexes, finement pu-
bescents et couverts de gros points irréguliers assez serrés. ·
Organe copulateur peu arqué (fig. 341 a), la partie basale non coudée ;
apex court, pas plus long que large (fig. 341 b). t
Espèce souvent confondue avec le L. fulvicollis F., qui est plus grand et
dont les métépisternes et la base de l’abdomen sont d’un noir bleuâtre
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Fig. 341. Gen. Lamprias BoN., organes copulateurs, de Profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 28). —— a. et b., L. pubipennis L. Dur., de Sospel. —— c., sac interne
du même, de profil. —— rl. et e., L. fulvicollis F., de l’Algérie.
métallique (1). L’organe copulateur (fig. 341 d, e) est bien différent, plus
long, coudé au tiers basal, avec l’apex très allongé.
L 'l`out le midi de la France, vers le nord jusque dans la Savoie et sur la basse
oire.
Europe méditerranéenne. —— Sous les grosses pierres isolées ; parfois sous
les écorces des chênes.
2. Lamprias cyanocephalus Lmmà, 1758, Syst. Nat., 10** éd., 415 ; type.
Europe (Suecia). —-— BEDEL, 1905, Cat. Col. N. Afr., I, 247. —- Var.
annulalus BRULLÈ, 1834, Silb. Rev. Ent. II, 108. —- Var. formosus  
COMOLLI, 1837, Col. nov. Novocom., 7 ; type : Italie. ——Var. violacei·
permis MoTscHoULsKY, 1852, Ét. ent. XI, 51. I
I. Le L. fulvicollis se trouve dans le Nord de l’Afrique, à Gibraltar et en Sicile. De
plus, il est représenté en Vénétie Julienne par une race isolée thoracicus H0i>i>E et
Honivscn (J. MüLr.ER, Studi ent. I, 1926, 251)qui présente la même forte ponctuation
que L. pubipennis, mais a la poitrine noire. Il ne semble pas que le L. fuluicollis ait
jamais été pris en France.

1026 COLÉOPTÈRES CAEABTQUES
Fig. 342 a, b. -— Long. 5 à 7,5 mm. Bien reconnaissable à ses antennes
dont le premier article seul est roux, et a ses élytres ponctués et finement
pubescents.
Tête bleue métallique, fortement ponctuée; pronotum roux et densé-
ment ponctué. Écusson noir. Élytres bleu métallique, rarement verts,
parfois violacés (var. violaceipennis MoTsCH.). Antennes noires, sauf le
premier article roux, quelquefois la base des articles moyens est rousse
(var. arznulaius BRULLE). Pattes rouges, le sommet des fémurs noir, les
tibias rouges (forme typique) ou noirs (var. formoszzs CoM.),
Interstries des élytres plans, mais densément ponctués et pubescents.
Dessous noir.
Organe copulateur (fig. 342 a) régulièrement arqué, le pénis dilaté dans
sa partie apicale, sa face ventrale aplanie, l’apex en lame spatulée plus
longue que large (fig. 342 b),
Toute la France et la Corse. La var. formosus, de petite taille et à tibias
noirs, se trouve aux environs de Paris : Saint-Germain (CE. Bmsour).
Europe et Sibérie ; tout le pourtour de la Méditerranée.
3. Lamprias chlorocephalus Horrnxzw, 1803, Ent. Hefte, 1-I, 117 ; type :
Europe. —BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, 1, 209. —- paluslris
JACQUET, 1887, L’Éch., III, 35, 2 ; type : Decines, près Lyon. —-
Var. chrysoccphalus MOTSCHOULSKY, 1864, Bull. Mosc., XXXV11, 225;
type : midi de la France. —- chlorocephalus JACQUET, 1887, 1. c. (nec
HOFFBIANN). —- micans Gozis, 1873, F. j. Nat., 111,130; type : Mont-
lugon.
Fig. 342 c, d, e. — Long. 4,5 à 7 mm.: les individus de la France cen-
trale sont souvent très petits (4,5 à 5 mm.) et constituent la var. chrysa-
cephalus. Different du cyanocephalus par la coloration des antennes, dont
les deux premiers articles et la moitié du 36 sont roux ; l’écusson, les pièces
sternales (1), les fémurs et les tibias en entier sont roux.Tête bleue métal-
lique, plus fortement et moins densément ponctuée que chez le précé-
dent. Pronotum fassez court; élytres vcrt brillant, à interstries à peu
près lisses et glabres.
Organe copulateur (fig. 342 c, d) bien différent de celui du cyanocepha- i
. lus ; il est bien plus long et plus arqué, avec l’apex très longuement effilé
en pointe incurvée. Chez les très petits exemplaires (4,5 mm.) de la var.
chrysocephalus, l’organe copulateur est semblable, mais avec l’apex propor-
tionnellement moins grêle (fig. 342 e).
1. Le L. micans Gozis est donné comme ayant les pièces sternales noires ; ce qui est
certainement une erreur.

LAMPRIAS 1027
Toute la France.
Europe septentrionale et moyenne. Sibérie.
D’ap1·ès RosENBEnc (Ent. Mcdd., 1903, 15), la larve de cette espèce don-
nerait la chasse aux larves du Galérucide Sermylassa halensis L., qui vit sur
les Galium molugo L. et G. verum L.
4. Lamprias ruîipes DEJEAN, 1925, Spec. I, 258 ; type : Roussillon. —
BEDEL, 1905, Cat. Col. N. Air. I, 247. ——— Race fulvipes JACQUET,
1887, L’Éch., III, 35, 2 ; type : région lyonnaise.
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Fig. 342. Gen. Lamprias BoN., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 32). —— a. et b., L. cyarwcephalus L., des monts des Maures. —— c. et
d., L. chlorocephalus Horma., typique, de Vouhenans. —-— e., L. chlorocephalus var.
chrysocephalus Morscn., du Creusot. -— f. et g., L. rufipes DEJ., de Prades. —- h. et i.,
L. rufipcs subsp. fulvipes JAcg., de Remoulins.
Fig. 342 f- i. —- Long. 5,5 à 7 mm. Tête et abdomen noirs. Élytres géné-
ralement bleus. Prothorax, écusson et pattes rouges ; antennes rougeâtres,
plus ou moins rembrunies dans la partie apicale.Glabre. Tête à ponctuation
fine ; pronotum large, très finement ponctué. Élytres à stries fortes et
finement ponctuées, les interstries un peu convexes, avec quelques points
très superficiels sur un seul rang.
Organe copulateur (fig. 342 f-i) presque droit, à peine arqué dans sa
partie basale, l’apex en lame parallèle, un peu plus longue que large.
Midi de la France, à basse altitude.
Région méditerranéenne occidentale ; Afrique du Nord.
Sur les Génistées ; s’abrite en hiver au pied des arbres et sous les écorces.
On a voulu séparer du L. rufipes une sous-espèce fulvipcs Jacgtmr, qu’il est
en réalité impossible de définir par des caractères morphologiques constants.
JACQUET lui assigne une petite taille, une ponctuation moins dense sur l’oc-
ciput, des antennes et des palpes plus grèles, des interstries sans ponctuation.

1028 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Aucun de ces caractères n’a la moindre constance. En réalité, L. fulvipes est
une race éthologique, isolée simplement par son comportement.
Le L. rufipes typique, en effet, se prend dans la vallée inférieure du Rhône,
dans le Languedoc et les Pyrénées-Orientales, sur Genista scorpius D C, où
il poursuit le Phylodecia variabilis OL. (CnoeAUT).
La race fulvipes, d’autre part, se rencontre dans la région lyonnaise, les
Cévennes, le Lot—et-Garonne, la Gironde, sur le Sarothamnus .scopariusK0cr1;
son gibier est ici le Phyiodecta olivaceus Foasrea (CHOBAUT).
162. Gen. LEBIA LATREILLE
Lebia LATREILLE, 1802, Hist. nat. Crust. Ins. Ill, 85;type : haem0r·r·h0ida—
lis F. = marginaia FOURCROY (désign. par ANDREWES, 1935, Ann.
Mag. nat. Hist., (10) XVI, 24). — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 398.
Fig. 343. —— Ailés. Même forme générale que celle des Lamprias, mais
bien différents par leur coloration : les élytres sont toujours bicolores,
jamais métalliques.
Tête à yeux saillants et cou très rétréci. Mêmes caractères des antennes
et des pièces buccales, sauf que les lobes latéraux du labium sont sans
épilobes et que le dernier article des palpes est toujours obtus, à peine
tronqué au sommet.
Pronotum beaucoup plus transverse que chez les Lamprias : mêmes
caractères généraux des élytres et des pattes.
Organe copulateur (fig. 343) présentant les mêmes caractères que chez
les Lamprias : l’orifice apical est déversé à gauche, l’apex allongé, le style
gauche déplacé vers la face ventrale. Sac interne avec la même armature
deipaquets de dents épineuses obliquement dirigés en sautoir.
TABLEAU miss EsPÈcEs
1 . Palpes noirs .....................................,....... 2.
—— Palpes roux ............................................. 3.
2. Élytres entièrement bordés de noir sur leur moitié postérieure
(bord latéral, apical et sutural), la partie antérieure de cette bor-
dure reliée à une large fascie transverse noire et irrégulière. An-
tennes (au moins à partir du 49 article) et tarses noirs. Long.
5,5 à 7 mm ................................. 1. crux—min0r.
— Élytres sans bordure noire, avec trois taches isolées et disposées '
transversalement, l’intermédiaire à cheval sur la suture et en
forme de sablier. Antennes et pattes entièrement rousses. Long.
5,5 à 7 mm .................................. 2. trimaculata.
3 . Élytres à stries profondes, fauves, à dessin noir irrégulier et d’ex—
tension variable, comprenant une tache scutellaire et une grande
fascie transversale (qui couvre généralement toute la partie pos·
térieure de l’élytre). Abdomen noir. Long. 4 à 4,5 mm. . 3. SCEDIIIRIÃS.

LEBIA 1029
-— Élytres à stries fines, d’un noir brillant avec le bord apical jaune.
Abdomen rougeâtre. Long. 4 à 4,5 mm ........... 4. margînata. ·
1. Lebia. c1·¤x—mî1101' LINNÉ, ,1758, Syst. Nat., 10e éd., 416 ; type : Europe.
— BEDEL, 1905, Cat. Col. N. Afr. I, 249. — crrala Rossi, 1790, Fna
Etr., I, 91 ; type : Toscane. —— Andreae Rossi, 1790, l. c., 221. —
Var. nigripes DEJEAN, 1825, Spec. I, 262 ; type : Dalmatie.
Fig. 343 a, b, — Long. 5,5 à 7 mm. Tête noire, le prothorax roux, les
élytres testacé rougeâtre, avec une tache scutellaire triangulaire, la
bordure de toute la moitié apicale et une large fascie transverse noires ;
la fascie atteint le bord externe et est réunie à la tache scutellaire le
long de la suture (forme typique), ou en est séparée (ab. communimacula
DEJEAN). Antennes noires à partir du sommetdu4€ article (forme typique)
ou de la base du 3** (var. nigripes). Palpes noirs. Pattes testacées rou-
geâtres, avec les genoux et les tarses noirâtres (forme typique) ou entière-
ment noires (var. nigripes). Pièces sternales et abdomen noirs.
Tête fortement ponctuée; pronotum presque lisse. Stries des élytres
fines et ponctuées, les interstries plans, très finement et éparsement ponc-
tués.
Organe copulateur (fig. 343 a, b) allongé, très peu arqué, l’apex long et
effilé, droit.
Toute la France. La var. nigripes est surtout méditerranéenne; mais elle
se trouve aussi, avec le type, dans le nord.
Toute 1’Europe jusqu’en Laponie ; Sibérie occidentale ; Afrique du Nord,
Syrie, Asie mineure.
On le trouve sur les lisières des bois, sous les pierres, sur le feuillage des
vignes, des noisetiers et aussi sur les fleurs des Tanacelum, Hypericum et H e-
racleum. ROSENBERG (Ent. Medd., 1911, 182) indique qu’il doit pourchasser
les larves d’Adim0nia tanaceti L. Sans doute aussi recherche-t-il les larves
des Chrysomcla varians SCHALL. et Chr. hyperici Fonsr. sur les feuilles des
Hypericum. La larve du Lebia ne semble pas présenter d'hypermétamor-
phose.
2. Lebia trimaculata NIILLERS, 1789, Car. Linn. Ent. I, 383 ; type : Bresse.
—— BEDEL, 1905, Cat. Col. N. Afr. I, 249. — cyalhigera Rossi, 1790,
Fna Etr. I, 222 ; type : Toscane.
Fig. 343 c, d. — Long. 5,5 à 7 mm. Voisin du précédent, mais différent
par sa coloration. Tête noire, les palpes noirs, les antennes testacé rou-
geâtre, plus ou moins rembrunies dans leur moitié apicale. Écusson, base
du prosternum, pièces méso- et métasternales, ainsi que l’abdomen bru-
nâtres. Élytres testacé rougeâtre, avec trois taches isolées sur la moitié
postérieure, l’intermédiaire à cheval sur la suture et en forme de sablier,
les deux autres arrondies (1).
1. Une var. subscuicllaris Rnrrr., des environs de Madrid, porte en outre une tache
scutellaire noire, comme celle du L. cruz·min0r.

1030 coLÉoPTÈREs canmaiguns
Organe copulateur (fig. 343 c, d) peu différent de celui de L. cruœ-minor,
mais avec 1’apeX plus court.
Midi de la France, vers le nord jusqu’à Bourges et la basse Loire, ainsi
que dans le Jura. - Corse.
Europe méditerranéenne ; Nord de 1’Afrique.
Sur les chardons (BEDEL) ou les chênes (Viwrocnn).
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Fig. 343. Gen. Lebia LATR., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis, face
dorsale (X 32). —- a. et b., L. cruz·min0r L., de Châteauroux. —-— c. et d., L. irima-
culaia V11,L., de l’Escurial. —- e. et f., L. scapularis Founca., de Cogolin. —- g. et h.,
L. marginata Fouaca., du Creusot.
3. Lebia Scapularis FOURCROY, 178:3, Ent. paris. I, 50 ; type : env. de Paris.
—BEDEL, 1905, Cat. Col. N. Afr. 1, 248. — lurcica FABRICIUS, 1787,
Mant. Ins. I, 203. — bimaculaia F1scHER, 1828. —— Var. quadrimacu-
laia DEJEAN, 1823, Spec. 1, 264 ; type : Espagne.—Biol. : SILVESTRI,
1904, Redia, Il.
Fig. 340, 343 e, f. — Long. 4 à 5,5 mm. Tête noire, pronotum et écusson
roux. Élytres presque entièrement envahis par la coloration noire. Chez
les variétés pâles, les élytres sont testacés, avec le bord externe et apical
de la moitié postérieure noir, une large fascie transversale et tout lc bord
sutural jusqu’à une grandetache scutellaire noirs (var. quadrimaculala
DEJ,). Chez la forme typique, la coloration noire envahit toute la moitié
. I apicale de l’é1ytre. Antennes et palpes rougeâtres. Abdomen et pièces ster-
nales noirs ou noirâtres.
Tête à ponctuation rugueuse sur le vertex ; pronotum très transverse,
ponctué sur le disque. Élytres glabres, Zi stries profondes mais faiblement
ponctuées, les interstries convexes, alutacés, avec des points très super-
ficiels et épars.
Organe copulateur (fig. 343 e, f) petit, court et très épais, la partie

LEBIA 1031
apicale dilatée, l’apex brusquement rétréci, étroit, long et arqué. Orifice
j apical déversé à gauche, avec son bord gauche épaissi et saillant.
Ouest et midi de la France ; vers le nord jusqu’au Mans, Chartres, Paris
et Dijon. — Corse. ’
Europe moyenne et méditerranéenne ; Afrique du Nord.
La var. quadrimaculata est décrite par DEJEAN de l’Espagne et du midi de
la France. Elle est surtout méridionale.
La biologie de cette espèce est bien connue depuis le travail de Srnvnstrm.
Elle peut se résumer ainsi.
Les imagos qui ont passé l’hiver au pied des plantes ou sous les écorces,
gagnent au vol le feuillage des Ormes (U lmus campestris L., U. pedunculata
FoUG.) dès le premier printemps et courent avec rapidité sur les rameaux à
la recherche des pontes et des larves de Galerucclla luleola MüLLER, qu’ils '
dévorent. La maturité sexuelle survient dans la 2° quinzaine de mai, la
ponte au début de juin ; les éclosions se produisent quelques jours après.
La première larve (fig. 340 a) est très active. On la trouve au pied des
Ormes, sous les écorces, aux endroits où les larves de Galcrucclla sont descen-
dues pour la nymphose. Quand la larve du Lebia a trouvé une nymphe, elle
l’attaque, la perce et la dévore. Résultat : fla larve devient gonflée, dis-
tendue par accumulation de graisses ; elle est alors fusiforme, de 6 >< 2 mm.
et ne peut plus se mouvoir que par des mouvements vermiculaires de son
abdomen. Elle tisse alors un cocon, au fur et à mesure de son engraissement ;
la soie est sécrétée par les tubes de Malpighi et filée par l’anus.
L’alimentation terminée, le cocon est clos et la larve subit une mue. La
29 larve, tres différente (fig. 340 h), a ses antennes, ses pièces buccales et ses
pattes très réduites. lmmobile dans son cocon elle vit sur ses réserves.
A la 28 larve, fait suite par une mue, un stade prénymphal, à caractères
imaginaux, mais avec un abdomen de 10 segments. La prénymphe devient
nymphe et l’éclosion de l’imago survient après 15 à 20 jours.
Cet imago de 1*6 génération reprend ainsi la chasse aux larves de Ga-
lcrucella dans les feuillages des Ormes, dès la mi-juillet. A la fin du même mois
les jeunes larves de la 2** génération trouvent encore en abondance des
nymphes de Galerucella au pied des Ormes, et les imagos de la 2*% génération
éclosent fin août ou début de septembre, a temps encore pour se nourrir dans
le feuillage de l’arbre avant de descendre au pied des végétaux pour y trou-
ver leur abri d’hivernage.
La sécrétion de soie par les tubes de Malpighi est un phénomène assez rare
chez les Coléoptéres. On en connaît cependant d’autres cas, par exemple chez
les Coccinellides ou les Chrysomélides, dont les larves sécrètent par l’anus
des fils de soie leur servant d’attache. Parmi les Névroptères, les Héméro·
biides s’enveloppent dans un cocon de soie sécrétée par les tubes de Malpighi.
4 , Lebia matginata Founcnov, 1785, Ent. paris., 49; type : env. de Paris.
— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, ll7. -—- haem0r·rh0idalisF A-
Bnicius, 1792, Ent. Syst. I, lôl. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE,
1854, Fne ent. fr. I, 40.
Fig. 343 g, h. —— Long. 4 à 4,5 mm. Bien reconnaissable à sa petite taille
et à sa coloration. Testacé rougeâtre, les antennes, les palpes, les pattes
entièrement testacé rougeâtre, les élytres d’un noir brillant avec la bor— ~
dure apicale jaune ; pièces sternales brunâtres

1032 coLÉoPrÈm;s CARABIQUES
Tête et pronotum peu ponctués. Élytres à stries très fines mais distinc-
tement ponctuées, les interstries plans, lisses et brillants, à peine ponctués.
Organe copulateur (fig. 343 g, h) court et grêle, peu arqué, l’orifice api-
cal déversé à gauche et surtout tordu, déformé. Apex atténué et pointu
(fig. 343 h).
Toute la France, très commun sur les Bruyères, les Fougères, les Genè-
vriers, les Genêts, ou les Aubépines au moment de la floraison.
Europe moyenne et méditerranéenne.
163. Gen. SOMOTRICHUS SE1r>1.1Tz
Somoirichus SE1DL1Tz, 1887, Fna Balt., 26 éd., Gatt., 7 g type : elevalus F. ——-
GANGLBAUER, 1892, K. M., 1, 400.
Ailé et pubescent. Distinct de Lebia par la présence de grandes soies
dressées sur les côtés et le bord basal du pronotum ; ces soies occupent les
angles antérieurs et les parties latérales du bord basal ; elles sont aussi
grandes que les deux soies marginales normales.
Téguments densément. puhescents. Même forme de la tête, du pronotum
et des élytres que chez les Lebia.
Mésotibias glabres sur la face externe. Tarses longs, pubescents, leur
4** article relativement étroit, mais aplati et triangulaire, comme chez
les Lebia.
Organe copulateur identique à celui des Lebia.
Une seule espèce 1
- 1. Somotrichus elevatus Fxemcius, 1787, Mant. Ins. 1, 198 ; type :
Paris.- BEDEL, 1905, Cat. Col. N. Afr. 1,244.- unifasciaius DEJEAN,
1831, Spec. V, 389 ; type : « île de France ». — massiliensis FAIRMMRE ,
1849, Ann. Fr., 419 ; type : Marseille.
. Long. 3,5 à 4,5 mm. Ailé ; pubescent. Testacé rougeâtre, le disque du pro-
notum rembruni, les élytres clairs, avec une large fascie transverse d’un
noir brunâtre, vers le milieu. Antennes, palpes et pattes d’un testacé rou-
geâtre.
Tête et pronotum ponctués et alutacés, le pronotum deux fois aussi
large que long, avec ses côtés sinués avant les angles postérieurs. Élytres
amples, à bord apical non sinué, les stries fines, les interstries finement et
densément ponctués ; le 36 interstrie avec deux soies discales.
Organe copulateur assez semblable à celui du Lebia marginala (fig. 343 g),
mais sans déformation de l’orifîce apical ; l’apex pointu.
Trouvé autrefois à Paris (coll. Bosc), mais cité par DEJEAN de l’Ile de
France, ce qui signifie sans doute « île Maurice ». Assez souvent rencontré
dans les ports, à Rouen et à Marseille, où il est apporté dans les cargaisons
d'îll‘3Cll1d€S, ou les bulbes d’Orchidées (K12AEpEL1N).

SOMOTRICHUS L 1033
Espèce cosmopolite, transportée par les navires. Surtout connue de l’Afri—
que occidentale et des îles Mascareignes. Trouvée en nombre sur le guano de
Chauves-Souris dans les grottes du Kulumuzi, près de Tanga, dans 1’Afrique
orientale (ÀLLUAUD et JEANNEL).
Subfam. GALLEIDITAE C1-1AUDo1R
Callidides, CHAUDOIR, 1872, Ann. Belg. XV, 98. —- IAKOBSON, 1907, Zsuki
Ross., fasc. 5, 395.
Groupe voisin des Lebiilae, en différant principalement par l’absence de
lobe prothoracique et la forme générale toujours plus ou moins allongée et
étroite. Le dessus des tarses est le plus souvent glabre : mais il existe aussi
de petites espèces à tarses pubescents. Les mésotibias sont lisses et glabres
sur leur face externe.
De nombreux genres sont répandus dans les contrées chaudes du globe.
Les uns renferment des espèces de taille moyenne, comme les genres
Glycia CHAUD., Calleida LATE. et DEJ. ; mais d’autres ont le faciès des
Dromius, tels que Demelrida WHITE (N.—Zélande), Callidula CHAUD.
(Chili), Mimodromius CHAUD. (Amérique du Sud). Ces genres ont les tarses
pubescents en dessus ; il faudra les séparer des Calleidiiae à tarses glabres
dans une tribu spéciale et leur adjoindre les Demefrias paléarctiques.
TABLEAU DES TEiBUs
1 . Tarses absolument glabres en dessus. Espèces de taille moyenne,à
faciès de Cymindis ................. (p. 1023). Trib. Calleidini.
—— Tarses pubescents en dessus. Espèces généralement de petite
taille, rappelant les Dromius .... . .... (p. 1034). Trib. Demetriiui.
Trib. CALLEIDIN1, s. str.
Un seul genre de cette tribu se trouve en France, apporté par les navires.
164. Gen. PLOCIONUS LATREILLE et DEJEAN
Plocionus LATREILLE et DEJEAN, 1824, Hist. nat. Col. Eur. I, 150 ; type :
pallens F. Plocionus DEJEAN, 1825, Spec. I, 250. — GANGLBAUER,
1892, K. M., I, 410.
Forme relativement large et déprimée. Ailé. Pronotum subcordiforme,
mais transverse, à base rectiligne et côtés sinués avant les angles posté-
rieurs.
Mandibules à bord externe très arqué. Dernier article des palpes pubes-
cent et renflé, largement tronqué à l’extrémité, celui des palpes labiaux di-
laté en massue ; palpes labiaux dichètes. Labium à dent médiane très

1034 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
grande. Languette quadrisétulée, les paraglosses membraneux, réunis
l’un à l’autre au-devant du bord de la languette.
Pronotum transverse, son rebord basal rectiligne et rebordé. Élytres
' amples, déprimés, partiellement rebordés à la base j usqu’à l’origine de la
4C strie. Stries fortes et finement ponctuées.
Pattes grêles, les mésotibias glabres sur la face externe. Tarses larges et
aplatis, glabres sur la face dorsale, le 46 article triangulaire, à bord apical
échancré. Ongles pectinés.
Mésotibias des mâles arqués. Protarse mâle avec les trois premiers ar-
ticles dilatés et munis de doubles rangées ventrales de phanères adhésives.
Organe copulateur de même type que celui des Cgmindis, l’apex court et ·
droit, l’orifice apical un peu déversé à gauche, le pénis subcylindrique et
peu arqué.
Le genre renferme une quinzaine d’espèces qui habitent presque toutes
les Amériques. Une seule se trouve parfois dans les ports de la France.
1 . Plocionus pallens FABn1c1Us, 1775, Syst. Ent., 244 `; type : Dresde. ———
BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 114. — Bonfilsi LATRE1LLE et
DEJEAN, 1824, Hist. nat. Col. Eur. 1, 153 ; type : Bordeaux. — B0is—
duvali G0RY, 1833, Ann. Fr., 189 ; type : Sénégal. — valens LE CoNTE,
1863, New Sp. N. Amer., Col., I, 5 ; type : Amérique.
Long. 7 à 9,5 mm. Entièrement brunâtre fauve. Glabre. Antennes très
courtes et moniliformes, les derniers articles à peine plus longs que larges.
Élytres nettement striés, les interstries finement ponctués, le 39 avec deux
soies discales. Dessous lisse, sans ponctuation.
Dans les ports et aux environs : Rouen, Bordeaux, Marseille. Introduit
avec les-cargaisons d’arachides.
Cosmopolite : connu du Sénégal, de l’île Maurice, de Java, de Formose,
des îles Hawaï et de la Polynésie, des États—Unis, du Mexique et du Brésil.
Rencontre dans les ports de l’Allemagne et de 1’Ita1ie ; aussi dans 1’intérieur
à Dresde, en Hongrie, etc.
Trib. DEMETRIINI, nov.
Ici se placera le genre Demeirias, généralement rapproché des Dromius,
mais dont les caractères sont bien plus voisins de ceux des Xanihophoeus
CHAUD., Demeirida VVHITE, Callidula CHAUD., Mimodromius CHAUD., et
. autres genres de Calleidiiae à tarses pubescents.
165. Gen. DEMETRIAS BONELLI
Demelrias BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. ; type : airicapillus L.
(Wissrwoon, 1840, Gen. Syn. 1). -— GANGLBAUER, 1892, K. M., I,
` 409. —— Risophilus LEACH, 1815, Edimb. Enc. IX, Ent. 81 ; type :
alricapillus L.

DEMm·n1As 1035
Subgen. Ael0ph0rus:Sc1—rM11>T—GoEast., 1846, Faun. Col. Birm., 34; '
1846, Stett. ent. Ztg., 388:; type : imperialis GERM.
Fig. 344, 345. -— Ailés ou aptères. Grêles et déprimés, allongés comme les
Paradromius, mais bien distinct par la forme du 48 article des tarses très
profondément bilobé.
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Fig. 344. Gen. Demelrias Bou. : D (Aelophorus) imperialis GERM., de Wien. — a.,
avant-corps. —— b., palpe maxillaire gauche. — c., palpe labial gauche. —— d., élytre
gauche.- c., protarse droit du mâle. —— f., métatarse droit.
Tête volumineuse, déprimée, le front lisse, les tempes longues et obliques.
Antennes grêles, pubescentes à partir du 4** article, le le? article en massue.
Palpes courts, pubescents (fig. 344 b, c), les labiaux dichètes (fig. 344 c).
Labium denté ou sans dent.
Pronotum de forme variable. Le sous—genre africain Demeiridula (CHAUD.
a des angles postérieurs très saillants en dehors, presque lobés ; les angles
sont émoussés, arrondis chez les espèces françaises. Élytres sans rebord
basal, la gouttière marginale très étroite, le bord apical largement tronqué.
Stries très effacées ; des soies discales sur Pemplacement du 39 interstrie
(fig. 344 d). Série ombiliquée de 6 fouets huméraux et 6 apicaux. ·
Pattes grêles, les tibias cylindriques, ciliés, non épineux. Tarses avec le
4° article profondément bilobé (fig. 344 e,   les lobes frangés de petits
poils très réfringents ; les tarses pubescents. Ongles dentés ou non.
Protarse des mâles avec les trois premiers articles faiblement dilatés et
munis de deux rangées ventrales de phanères adhésives.
Le genre groupe un certain nombre d’espèces de la région paléarctique
et de l’Afrique tropicale. La plupart des espèces appartiennent au sous-
genre Demeirias s. str., largement répandu dans l’Europe et l’Asie.

1036 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
TABLEAU DES ESPÈCES
1 . Front déprimé, aplani entre les yeux. Ongles non dentés. Labium
sans dent médiane. Dernier article des palpes court, renflé, celui
des maxillaires une fois et demie aussi long que l’avant-dernier.
Orifîce apical du pénis ovalaire, déversé sur la face gauche
(fig. 345 a) ...............,............ Subgen. Aet0ph01'11S.
— Front convexe. Ongles fortement dentés. Labium avec une petite
dent médiane. Dernier article des palpes plus allongé et moins
renflé. Orilice apical du pénis terminal et transverse, comme chez
les Philorhizus (fig. 345 b, c) ......... . ...... Subgen. Demetrias.
Subgen. Aelophorus SCHMIDT-GOEBEL (1)
1 . Tempes glabres. Testacé pâle, souvent la tête noire et les élytres
avec une tache suturale losangique et une deuxième latérale,
noires, après le milieu (forme typique). Pronotum cordiforme,
allongé, à angles postérieurs très arrondis, non saillants en
dehors. Long. 5 à 5,5 mm .......... . ............ 1. impetialts.
Subgen. Demelrias, s. str.
1. Aptère. Tempes glabres. Angles postérieurs du pronotum arron-
dis, non saillants en dehors. Ongles unidenticulés. Testacé, avec la
tête noire, les élytres avec une tache noire suturale carrée bien
après le milieu et la suture parfois brunâtre. Long. 4 à 4,5 mm.
......................... . ................ 2. monostigma.
— Ailé. Tempes avec de longs poils dressés. Angles postérieurs du .
pronotum vifs et saillants en dehors, les côtés profondément si-
nués avant les angles postérieurs. Ongles pectinés. Testacé, la tête
noire, la suture des élytres rembrunie. Long. 4,5 à 5,5 mm. .....
............................................ 3. atricapillus.
Subgen. Aet0ph01'l1S SCHMIDT-GOEBEL
1. D. (Aet0ph01'11S) imperialis GERMAn,1824, Ins. Sp. nov., 1 ; type :
Hongrie. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 212. —— PUEL,
1923, Misc. ent., XXVII, 19.
Fig. 344, 345 a. —/Long. 5 à 5,5 mm. Ailé. Front aplani entre les yeux,
les tempes fglabres. Chez la forme typique, la tête noire, les élytres tes-
1. Pom. a modifié la diagnose du sous—genre Aclophorus, prenant comme caractère
différentiel principal la présence ou l’absence de poils sur les tempes. Il place ainsi le
D. mcmosiigma dans le groupe Aetophorus, près·de Pimperialis. Les caractères de l’0r-
gane copulateur prouvent que ce rapprochement est injustifié.

nEME'1·n1As 1037
tacé pâle avec deux taches noires après le milieu, l’une suturale, losan-
gique, l’autre externe et arrondie, toutes deux réunies par un trait.
Pronotum cordiforme, allongé (fig. 344a), ses angles postérieurs arrondis,
non saillants. Élytres longs, deux fois aussi larges que le pronotum, élargis
en arrière ; les stries très fines ; quatre soies sur Vemplacement du 39 in-
terstrie. Ongles simples. ·
Organe copulateur (fig. 345 a) court, déprimé, le pénis large à la base,
l’apex large et saillant, l’orifice apical ovalaire et déversé sur la face gau-
che. Bulbe basal très petit., Pas de phanères visibles dans le sac interne.
Style gauche allongé.
(là et là dans les marécages de plaine de toute la France et de la Corse, il
sous les grands joncs et les roseaux coupés. Souvent en grand nombre.
Europe et Sibérie ; Afrique du`Nord. Angleterre. ·
VARIATION. —— La forme typique est surtout répandue dans le nord. Mais
on trouve dans le midi de la France, des formes peu pigmentées qui ont reçu
des noms :
a., Tête noire, élytres avec les deux taches noires séparées ........... ,
. ., ............................... . . . . ab. interruplus SCHILSKY. .
b . Tête rousse, élytres avecles deux taches réunies, comme chez le type.
.................................... . .... ab. conjunctus PUEL. .
c . Tête rousse, élytres avec les deux taches séparées. ab. ruficeps SCHAUM.
d. Tête rousse, élytres sans taches latérales, la suturale réduite. .. ....
.......................................... ab. Lavagnei PUEL.
e . Tête rousse, élytres sans taches. ............... ab. rufus R.·xc.UsA.
Subgen. Demetrias, s. str.
2. Demetrias (s. str.) monostigma SAMOUELLE,l8l9, Ent. Comp., 156;
type : Angleterre. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 212. ——
unipunciaius GERMAR, 1824, Ins. Spec. nov. I, 1. —- Var. alaius J.
Mütmaa, 1921, W. ent. Ztg. XXXVIII, 141 ;type : Styrie. `
ê _ af
. * ( A
, . W .._, E
6· g. `"` '
Fig. 345. Gen. Demeîrias Box., organes copulateurs (x 40). — a., D. (Aetophvrus)
imperialis GERM., de Wien.- b., D. (s. str.) monosîigma SAM., de Bourges. -— c., D.
(s. str.) atricapillus L., des Landes.
JEANNEL 66

1038 COLÉOPTÈRES cA1=¢AB1guEs
Fig. 345 b. —— Long. 4 à 4,5 mm. Généralement aptère, mais on a signalé
des individus ailés en Autriche ; peut—être s’en trouve—t—il aussi en France.
Testacé pâle, la tête noire, les élytres avec une tache commune suturale
subcarrée noire, située peu avant le sommet.
Front convexe ; tempes glabres. Pronotum cordiforme, plus court que
chez imperialis, les côtés faiblement sinués et les angles postérieurs arrondis,
non saillants. Élytres longs et étroits, les stries superficielles ; quatre soies
discales. Ongles avec un denticule interne.
Organe copulateur (fig. 345 b) allongé, le pénis étroit à la base, avec un
bulbe basal bien développé, la partie apicale dilatée et comprimée. Apex
arrondi, saillant. Orifice apical terminal, non déversé sur la face gauche.
Sac interne sans phanères chitinisées. Style gauche allongé.
France septentrionale et moyenne ; rare (dans 1’ouest et le midi. Dans les
grands marécages, sous les détritus de roseaux.
Europe septentrionale et moyenne. Iles Britanniques. Sibérie.
3. Demetrias (s. str.) atrieapillus LINNE, 1758, Syst. Nat.,10€ éd., 416;
type : Allemagne. —— BEDEL, 1907, Cat. Col. N. Afr. I, 269. — fulvus
Fouacnov, 1785, Ent. paris. 48 ; type : Paris. —— angulafus Morr-
SCHOULSKY, 1844, Ins.Sib., 56; type: Paris. — Var. elongafulus DUFT-
scHM1D, 1812, Fna Austr. II, 257 , type : Autriche. — confusus HEER,
1837, Fna Col. Helv. I, 8 ; type : Suisse. ——- obiusus MOTSCHOULSKY,
1844, l. c., 56 ; type : Paris.
Fig. 345 c. — Long. 4,5 à 5,5 mm. Ailé. Bien reconnaissable à ses tempes
hérissées de longs poils et ses ongles pectinés. Rougeâtre, la tête noire ou
rougeâtre (ab. eryihrocephalus H. DU BUYssoN, 1901, Rev. Ent., XX, 95) ;
élytres testacés à suture souvent rembrunie.
Front convexe. Pronotum court, à côtés profondément sinués et angles
postérieurs vifs et saillants en dehors, très saillants chez la forme typique,
moins saillants chez la var. elongafulus DUFTS., qui se prend un peu
partout avec le type. Élytres étroits, plans, à stries très fines, les interstries
pubescents. Ongles pectinés.
Organe copulateur (fig. 345 c) très peu différent de celui de monosfigma.
Toute la France et la Corse. Commun dans les endroits frais, sous les feuille s,
les fagots, les tas d’herbe. Trouvé aussidans lestiges creuses de l’Ombe11ifère
aquatique Oenanthc phellandrium LAM. (Phellandrium aquaticum L,).
Toute 1’Europe ; îles Britanniques. Sibérie ; Syrie ; Afrique du Nord.
Subfam. CYMINDITAE CASTELNAU, sensu novo
Cimindidae L. DE CASTELNAU, 1834, Ét. ent., I, 46 (genres Cymindis, Cal-
leida, Plocionus, Aspasia). -— LE CONTE, 1861, Class. Col. N. Amer. I,

PSEUDOMASOREUS 1039
Groupe distinct du précédent par ses palpes labiaux polychètes, A
ses tibias généralement épineux, sillonnés, ses mésotibias avec un rang
d’épines sur la face externe, et par ses tarses ordinairement pubescents
en dessus. Le 4e article des tarses est triangulaire, avec le bord apical
échancré, sans grands lobes entourant Ponyçhium. Ongles fortement
pectinés.
TABLEAU DES Tmnus
I 1 . Stries des élytres lisses ; téguments lisses et glabres. Tarses glabres
en dessus. Palpeslabiaux non dilatés, semblables dans les deux
sexes. Orifice apical du pénis placé sur la face ventrale .........
.................... . ....... (p. 1039). Trib. Pseudomasoreini.
— Stries des élytres ponctuées ; téguments plus ou moins ponctués.
Tarses pubescents en dessus. Palpes labiaux à dernier article plus ,
ou moins dilaté chez les mâles. Orifice apical de l’organe copula-
teur en position normale, sur la face dorsale et plus ou moins
déversé vers la gauche ............ (p. 1041). Trib. Gymindîni.
Trib. PSEUDOMASOREINI, nov. V
La position ventrale de l’orifîce apical du pénis, tout à fait paradoxale
(JEANNEL, 1941, Bull. Fr., 64) justifie la séparation du genre Pseudoma-
soreus dans une tribu distincte.
166. Gen. PSEUDOMASOREUS DEsBnocEEns
Pseudomasoreus DESBROCHERS, 1904, Le Frelon, XII, 140 ; type : cani-
goulensis FMRM. —- BEDEL, 1905, Cat. Col. N. Afr. I, 214. — JEAN-
NEL, 1941, Bull. Fr., 62.
Fig. 346. —— Genre bien distinct de Cymindis par de nombreux carac-
tères.
Entièrement lisse et glabre, subparallèle. Tête robuste, à front lisse,
gros yeux et tempes aplanies et glabres. Antennes courtes, densément pu-
bescentes à partir du 4** article, mais avec les 28 et 36 articles munis de quel-
ques poils clairsemés. Labre carré, long. Le front avec deux lobes très
saillants au-dessus de l’insertion des antennes. Palpes pubescents, le der-
nier article épais, non renflé, tronqué à Pextrémité, semblable aux deux
paires dans les deux sexes.
Pronotum subcarré, aplani, à côtés peu arqués, non sinués, la base
large, le disque sans ponctuation ; pas de fossettes basales ; les soies mar-
ginales présentes. Élytres courts et parallèles, déprimés, rebordés à la base.
Stries lisses, les interstries plans et lisses. Bord apical non sinué. Dos soies
discales sur la 39 strie. Série ombiliquée formée de fouets nombreux, espa-
cés dans la partie moyenne.

1040 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
_ Pattes grêles, les mésotibias avec une brosse de quelques longs poils
obliques à l’extrémité distale de la face externe, dans les deux sexes. Pro-
tarse des mâles (fig. 346 d) un peu dilatés. Tous les tarses glabres sur leur
face dorsale. ‘
Organe copulateur (fig. 346 f, g, h) très extraordinaire par la position
de l’orifice apical qui se trouve en plein sur la face ventrale. Chez quelques
Cymindis, et surtout chez les Trgmoslernus et Plaiyiarus, l’orifice apical
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Fig. 846. Gen. Pseudomasoreus Desen. : P. canigoulensis FAIRLL et LAB., de l‘Edough
—-— a., mâle. —— b., palpe ma xillaire gauche. —— c., palpe labial gauche. —-.d., protarse
droit du mâle.—— e., tibia et tarse intermédiaires droits. -— f., organe copulateur, de
profil ( >< 28). ——~ g., sommet du penis, face ventrale. ~— h., sommet du pénis, face
dorsale. -
est déversé sur la face gauche (fig. 351). Ici cette évolution a atteint. un
stade ultime, l’orifice ayant passé entièrement à la face ventrale. On n’en
voit aucune trace lorsque l’organe est examiné par sa face dorsale (fig. 346
h). L’orifice apical est fermé par deux ligules (fig. 346 g). Pas de pièce co-
, pulatrice dans le sac interne.
Genre très remarquable, représenté à Madagascar et par une espèce sur
les restes de la Tyrrhénide. Par leur asp ect extérieur, ces espèces rappellent
assez les Cymindis du Kilimandjaro, décrits par ALLUAUD. Mais chez
ceux—ci l’organe copulateur est normal.
1 ., Pseudomasoœus canigollleusîs FMRMMRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne
ent. fr. I, 32 ; type : Canigou. —— BEDEL, 1905, Cat. Col. N. Afr. I, 215.
— Baudueri PERR1s, 1869, L’Ab., VII, 3 ; type : Sos.

` cYM1ND1s 1041
Subsp. Chaudoiri FA1RMA1aE, 1869, Stett. ent. Ztg., XXX, 231 ;
type : Sicile. ·
Fig. 346. -— Long. 6 à 7 mm. Ailé. Subparallèle, déprimé et assez court.
Rougeâtre un peu irisé, avec une grande tache brune mal limitée sur les
élytres (forme typique), ou entièrement d’un brun de poix avec la bordure
des élytres roussâtre (Chaudoiri).
Tête grosse et lisse, les rebords sus-antennaires du front très développés.
Antennes courtes, dépassant à peine la base du pronotum. Celui—ci large,
à base large, avec les angles postérieurs très effacés, la gouttière marginale
peu explanée. Deux soies discales seulement.
Organe copulateur (fig. 346 f, g, h).
La forme typique seule se trouve en France. .
Pyrénées-Orientales : col de Millière, près de Taurinya au pied du Cani-
gou, versant nord (GUYNEMER) ; env. de Collioures (BIVALIER). Hautes-Py-
rénées : pic du Midi de Bigorre (teste BEDEL). Lot-et-Garonne : Sos (BAU-
DUER). Gironde : inondations de la Garonne, à Bordeaux (teste BARTHE).
Récemment trouvé à Meschers, dans la Cha1·ente—Inférieure, sous des
aiguilles de pins moisies, en août (BETTINGER.)
La forme Chaudoiri est connue de la Sicile et de diverses localités de
l’Algérie : Teniet-el-Had ; Yakouren ; mont Édongh. A
Trib. CYMINDINI, s. str.
TABLEAU DES GENRES A
1 , Tête à tempes planes et obliques. Élytres   angle apical externe
non saillant, le bord apical peu ou point sinué. Sac interne sans fi- ·
lament exsertile ............... (p. 1041). 167. Gen. Cymindis.
— Tête à tempes convexes, bombées. Élytres à angle apical externe
saillant, le bord apical profondément sinué. Sac interne avec un
long filament exsertile déroulé en spirale hors du pénis (fig. 351). . 2.
2. Convexe; brillant et à grosse ponctuation; la tête fortement ponc-
tuée. Pronotum très cordiforme, très rétréci à la base. Élytres très
étroits à la base, les interstries non carénés, pubescents ........
............................ (p. 1057). [Gen. Trymostemus] .
—— Déprime, très aplati ; mat et finement ponctué ; la tête couverte
de petits plis longitudinaux. Pronotum non cordiforme, à base
large. Élytres subparallèles, aplanis, les interstries impairs caré-
nés, surtout le 79 ............. (p. 1056). 168. Gebn. P]8lSyt8·1’l1S.
167. Gen. CYMINDIS LATREILLE
Cymindis LATREILLE, 1806, Gen. Crust. Ins. I, 190 ; typezhumeralis Foun-
. cnov. — C·HAUDo1R, 1873, Berl. ent. Zs., XVII, 53. — Tarus C·1.A1n-
VILLE, 1806, Ent. Helv., II, 94 ;»type : humeralis FoURcRoY.

1042 coLÉo1>TÈREs CAHABIQUES
Subgen. Tarulus BEDEL, 1906, Cat. Col. N. Afr. I, 253 ; type :
zargoides WOLLASTON.
Subgen. Menus MOTSCHOULSKY, 1864, Bull. Mosc., XXXVII, 240 ;
type : miliaris F., = variolosa F.
Fig. 347 à 350. — Espèces aptères, les stries des élytres toujours ponc-
tuées ou même crénelées, les tempes planes et obliques en arrière des
yeux.
Tête robuste, à cou rétréci, le front ponctué, lerrebord sus-antennaire
peu saillant ; yeux volumineux, toujours saillants. Antennes longues,
densément pubescentes à partir du 46 article, mais avec de longs poils
sur les trois premiers articles. Labre carré. Palpes pubescents (fig. 347 b.
c), le dernier article obliquement tronqué, celui des palpes labiaux tou-
jours plus dilaté chez le mâle, le plus souvent sécuriforme. Labium avec
une longue dent médiane. Languette bisétulée ; les paraglosses membra-
neux et glabres.
Pronotum plan, sans fossettes basales bien délimitées, la base toujours
très saillante, en courbe prononcée. Élytres allongés, ovales, à épaules
arrondies et bord apical non ou faiblement sinué, l’angle apical externe
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Fig. 347. Gen. Cymindis Lyra. : C. (s. str.) humcralis Founce., d’Entraunes.-—— a., mâle
(X 18). — b., palpe maxillaire droit du mâle. —— c., palpe labial droit du mâle. —
d., palpe labial droit de la femelle. —— e., palpe labial droit du mâle de C. (Tarulus)
vaporariorum L. — f., élytre gauche du C. (s. str.) humcralis. —- g., sac interne.

CYMINDIS 1043
effacé. Base rebordée, au moins dans sa moitié externe. Stries entières, V
ponctuées ; interstries plus ou moins ponctués et pubescents. Trois soies
discales sur la 36 strie. Série ombiliquée répartie en deux groupes de fouets
(6 —)— 6) (fig. 347 f).
Pattes longues et robustes, les tarses pubescents en dessus. Protarse
des mâles à peine dilaté.
Organe copulateur peu allongé et peu arqué. Bulbe basal du pénis peu
renflé. Orifice apical toujours très limité, ovale, le plus souvent un peu
déversé vers la droite. Apex plus ou moins long. Sac interne (fig. 347 g)
avec une partie basale musculeuse et rétrécie, et une vaste ampoule api-
cale, tapissée d’écailles, qui renferme à sa base une pièce copulatrice
recourbée en arc de cercle.
Style gauche peu développé ; le droit très réduit. ·
Les Cymindis ont des glandes pygidiales aussi développées que celles
des Braehinides. Les réservoirs de ces glandes forment deux énormes sacs Y
symétriques, qui occupent presque toute la moitié apicale de la cavité
abdominale.
Le genre groupe un certain nombre d’espèces dans les deux régions
paléarctique et néarctique. Ces espèces sont toujours très variables, parti-
_ culièrement dans la ponctuation des téguments. Aussi ont-elles été multi-
pliées avec excès. Une révision serait. nécessaire pour mettre de l’ordre
dans ce groupe dont les représentants sont actuellement à peu près indé-
terminables avec les ouvrages usuels. On a essayé de commencer ce travail
dans le tableau qui va suivre.
Lès Cymindis vivent sous les pierres ou au pied des plantes, dans les
endroits chauds et ensoleillés. Beaucoup sont strictement localisés dans
la zone alpine des montagnes.
TABLEAU DEs EsPÈcEs
1 , Dernier article des palpes Iabiaux non dilaté chez les mâles. Re-
bord basal de l’élytre plus ou moins effacé en dedans. Pubescence
longue et hérissée ............................. Subgen. T81"Ill\IS.
—-— Dernier article des palpes Iabiaux des mâles nettement dilaté,
sécuriforme. .............................................. 2 .
2. Coloration métallique. Forme allongée et convexe, la ponctua-
tion toujours très forte (1) .................... Subgen. llenas,
—— Coloration brune avec une tache humérale pâle souvent prolon-
gée en arrière par une bande ou des taches testacées. Forme plus
large et moins convexe. Pubescence variable .... Subgen.  
1. Le rebord basal de l’é1y'tre est effacé en dedans chez 1’espèce française variolosa ;
mais ce rebord est entier chez les autres espèces du même groupe: Bedcli Tscnrrs.
(Algérie), Dostojevskii Tscmrs. (Asie Mineure), daimio Barzs (Japon), etc.

1044 coLÉoPrÈREs CARABIQUES
Subgen. Tarulus BEDE1.
1 . Convexe ; brun brillant avec la base des élytres plus claire ; ponc-
tuation forte. Pronotum non transverse, à angles postérieurs vifs
et presque droits, la gouttière marginale large, la base peu
saillante. Élytres à stries fortes et interstries éparsement ponc-
tués. Long. 7,5 à 9 mm .................... 1. vaporariorum.
—- Déprimé ; brun avec une large tache humérale pâle mal limitée ;
ponctuation moins forte. Pronotum très transverse, à angles pos- i
térieurs très obtus, la gouttière marginale explanée et relevée,
large, la base très saillante, en courbe prononcée. Élytres plus
finement striés et plus densément ponctués. Long. 7,5 à 10 mm.
.............................................. 2. macularîs.
Subgen. Menus MOTSCHOULSKY
1. Noir de poix brillant, les élytres bleus, les épipleures bruns, les
pattes testacées. Pronotum aussi long que large, ses angles pos-
térieurs obtus, la gouttière marginale très étroite et la base peu
A rétrécie. Élytres étroits et densément ponctués. Long. 8,5 à 10,5
mm ............................................ 3. variolosa.
Subgen. Cymindis, s. str.
1 . Élytres glabres, sans pubescence visible sur les côtés et la partie
apicale. S’il existe quelques petits poils, ils sont très courts et
visibles seulement à un très fort grossissement. Pronotum trans-
· verse, peu rétréci à la base, les angles postérieurs obtus, la base
saillante, la gouttière marginale large, à bord relevé; pas de sinuo-
sité des côtés en arrière. Disque très éparsement ponctué ; inter-
stries presque lisses .......... . ............................. 2.
—- Élytres nettement pubescents, au moins sur les côtés et la partie
apicale, les poils dressés et dorés ........................... 5.
2. Coloration toujours foncée, le pronotum noir, à gouttière margi-
nale roussâtre, les élytres noir brillant avec une tache hume-
rale rousse. Métépisternes relativement larges en arrière, toujours
ponctués. Interstries des élytres lisses (formes francaises). Long.
8 à 11 mm. .................................... 4. humeralis.
— Coloration généralement pâle, le pronotum toujours roux, les
élytres brun de poix, avec une tache humérale ou une bande dis-
cale pâle. Métépisternes plus rétrécis en arrière .............. 3.
3. Pronotum nettement cordiforme, ses côtés rétrécis et longue-
ment sinués en arrière, les angles postérieurs très saillants en
dehors. Interstries des élytres lisses. Long. 8 à 9 mm. . . 7. Abèilleî.
—- Pronotum non cordiforme, ses côtés à peine sinués avant les
angles postérieurs. Interstries ponctués ..... . ............... 4.

cYM1ND1s 1045
4. Dernier article du palpe labial du mâle très dilaté, pas plus long
que large à Pextrémité. Métépisternes ponctués. Interstries des
élytres ponctués, les points superficiels, épars, irrégulièrement
disposés sur un rang. Élytres à tache humérale courte, parfois
cependant prolongée par une bande discale. Apex du pénis al-
longé (fig. 349 d). Long. 8 à 11 mm ................ 5. axillaris.
— Dernier article du palpe labial du mâle peu dilaté, nettement plus
long que large à l’extrémité. Métépisternes lisses ou à peu près _
lisses. Interstries des élytres lisses ou avec très peu de points vers
la base. Élytres avec une bande discale entière ou interrompue
dans son milieu. Apex du pénis très court (fig. 349 g). Long. 8
à 9 mm,. ......................................... 6. lineola.
5. Pronotum très transverse, à base large, presque aussi large que le
bord antérieur, les côtés très arrondis, à peine sinués en arrière ;
g gouttière marginale large et à bord relevé, la base très saillante,
les angles postérieurs obtus ; le disque toujours très densément
‘ ponctué. Long. 10 à 13 mm ..................... 8. scapularis. .
—— Pronotum peu ou pas transverse, sa base rétrécie, plus étroite que A
le bord antérieur, ses côtés toujours sinués en arrière ; gouttière
marginale étroite, la base peu saillante ..................... 6.
6. Pronotum et élytres très densément ponctués, la ponctuation du
' pronotum aussi serrée sur le disque qu’à la base, celle des élytres
fine et très dense : trois ou quatre points sur la largeur d’un inter-
strie.Angles postérieurs du pronotum émoussés. Déprimé, le _pro-
notum roux. Long. 7,5 à 8 mm. ................... 9. 8I1gI1l31‘îS.
— Pronotum et élytres à ponctuation éparse, le disque du prono-
tum presque lisse, les points des interstries peu nombreux, sur
un ou deux rangs,,parfois très rares ........................ 7.
7. Pronotum noir, à marge roussâtre, un peu plus large que long,
mais avec la base rétrécie, les angles postérieurs vifs et saillants
en dehors. Élytres courts et ovales, les interstries presque lisses,
ponctués surtout dans la partie basale. Long. 8 à 9 mm ........
V ............................. . ................ 10. cingulata.
—- Pronotum roux, à peu près aussi long que large, sa base rétrécie.
Élytres allongés, étroits à la base, un peu élargis en arrière ..... 8.
8. Angles postérieurs du pronotum vifs, plus ou moins saillants en
dehors. Interstries des élytres généralement peu ponctués, par-
fois presque lisses. Long. S à 10 mm .............. 11. Coadunata.
—- Angles postérieurs du pronotum tout à fait arrondis. lnterstries
des élytres fortement et régulièrement ponctués. Long. 8 à
10 mm ................................... 12.melan0cepha1a.

1046 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Tarulus BEDEL
1. C. (Tarulus) vaporariorum LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 415;type :
Suède. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 32. ·—
basalis GYLLENHAL, 1810. — punclala DEJEAN, 1825, Spec. I, 214 ;
type : Suède. — Ehlersi PUrzEYs, 1872, Stett. ent. Ztg., XXXIII,
168 ; type : Asturies.
Fig. 347 e, 348 a, b. —— Long. 7,5 à 9 mm. Brun de poix foncé,la marge
du pronotum roussâtre, la base des élytres rougeâtre ainsi que les pièces
sternales ; les antennes, les palpes et les pattes testacées. Tête et pronotum
à grosse ponctuation serrée et pubescence dressée. Pronotum cordiforme,
à côtés longuement sinués, gouttière marginale large et relevée, base peu
rétrécie, angles postérieurs vifs et presque droits, saillants en dehors.
Élytres oblongs, élargis en arrière, convexes, à stries finement ponctuées
et interstries ponctués et pubescents. Pièces sternales fortement ponc-
tuées.
Organe copulateur (fig. 348 a) très allongé, fusiforme et peu arqué;
l’apex assez court, son extrémité dilatée et arrondie (fig. 348 b).
Les palpes labiaux non dilatés chez les mâles, le rebord basal de l’é—
lytre effacé en dedans, ainsi que l’aspect général, la forte ponctuation
et la pubescence dressée rapprochent cette espèce du C. zargoidcs WOLL.,
type du sous—genre Tarulus.
Dansles Alpes et les Pyrénées, à haute altitude ; Puy-de-Dôme (DAUPHIN) ;
mont Mézenc (Brwmnrz).
Europe septentrionale et montagnes de l’Europe moyenne. A basse al-
titude dans le nord et jusqu’à Hammerfest (70** lat. nord), en Scandinavie.
2. C. (Tamlus) maclllaris DEJEAN, 1825, Spec. I, 212 ; type : Suède. —
BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 211.
Fig. 348 d, e. — Long. 7,5 à 10 mm. Large et déprimé, densément et
fortement ponctué, la pubescence longue et dressée comme chez le pré-
cédent. Le dernier article du palpe labial non dilaté chez les mâles, le re-
bord basal des élytres entier, mais très peu saillant dans sa partie interne.
Coloration pâle, les élytres avec une grande tache humérale claire attei-
gnant parfois la suture.
Pronotum nettement transverse, court, à base large, les côtés sinués
en arrière, la gouttière marginale large et relevée, les angles postérieurs
vifs et saillants en dehors, obtus ; base très saillante en arrière, en courbe
très prononcée. Élytres amples, aplanis, courts et subparallèles. Stries
fines, interstries plans et densément ponctués.
Organe copulateur (fig. 348 e) relativement court et renflé. L’apex très
étroit, allongé, infléchi vers la gauche, l’orifice apical un peu déversé
à gauche (fig. 348 d).

CYMINDIS 1047
La forme des palpes, la ponctuation et la pubescence rapprochent cette
espèce du vaporariorum et du zargoides.
Forêt de Fontainebleau, dans les Bruyères, un individu (CHEVROLAT).
Europe septentrionale et Sibérie. Assez répandu en Allemagne ; Limbourg
belge. Toujours rare.
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Fig. 348. Gen. Cymindis Lun., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale ( X 28). -— a. et b. C. (Tarulus) vaporariorum L., de Norvège.——- d. et c.,
C. (Tarulus) macularis DEJ., du Limbourg belge.- c. et f., C. (Menus) variolosa F.,de
Ligurie.
Subgen. Menas MOTSCHOULSKY
3. C. (Menas) variolosa FABRICIUS, 1794, Ent. Syst., IV, App. 441. ——
BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 212. — miliaris Fanmcws,
1801, Syst. E1., I, 182. — FAIRMAIRE et LABoUr.BÈNE, 1854, Fne ent.
fr. I, 33. —— Var. cyanoplera Crmunorn, 1873, Berl. ent. Zs., XVII,
88 ; type : Espagne.
F ig. 348 c, f, — Long. 8,5 à 10,5 mm. Étroit et convexe, fortement
et densément ponctué, la pubescence courte. Le dernier article des palpes
' labiaux est très dilaté, sécuriforme chez les mâles ; le rebord basal de
l’élytre est effacé en dedans et ce caractère sépare variolosa du Bcdeli
Tscnrrs., qui le remplace dans l'Afrique du Nord.
Brun de poix foncé, les élytres bleus ou vert métallique, les épipleures,
les pièces sternales et la base de l’abdomen rougeâtres ; pattes et an-
tennes testacé rougeâtre. Tête robuste ; pronotum eordiforme, peu rétréci
à la base, les côtés sinués en arrière, la gouttière marginale étroite, les

1048 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
angles postérieurs vifs et saillants en dehors. Élytres étroits et convexes,
densément ponctués.
Organe copulateur (fig. 348 e) très renflé, la partie apicale du pénis
atténuée et infléchie à droite, l’apex en lame arrondie (fig.348 f).
Par places, sur les coteaux découverts et chauds, sous les petites pierres,
dans une grande partie de la France. Pas rare a Saclas, en Seine—et—Oise
(BEDEL). Manque dans l’extrême nord, la Normandie et la Bretagne, ainsi
que dans le bassin du Rhône et les plaines méditerranéennes. Toujours à
basse altitude.
Europe moyenne et méditerranéenne.
Les individus français se rapportent à la var. cyanoplera CHAUD., de petite
taille, avec le pronotum à peu près aussi long que large et non transverse.
La même forme se prend en Espagne.
Subgen. Cymindis, s. str.
4. Cymindis (s. str.) humeralis FoURcRoY, 1785, Ent. paris. I, 57 ; type :
loc. indet. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 119. — sesqui-
siriala PANZER, 1789. —- Dianae FABRICIUS, 1792. - humerosa QUEN-
sEL, 1806. — ? elongala LAssEaaE, 1838, ap. HEER, Col. Helv. I,
554 ; type : Tessin. — nigricans BEDEL, 1906, Cat. Col. N. Afr. I,
255 ; type : Daya.
Fig. 347 a-e, 349 a, b. ——— Long. 8 à 11 mm. Entièrement glabre; noir
brillant avec la marge du pronotum et celle des élytres, ainsi qu’une tache
liumérale, non séparée de la bordure subhumérale, d’un testacé rougeâtre.
Poitrine rougeâtre ; antennes et pattes pâles.
Tête finement ponctuée. Pronotum un peu plus long que large, à base
large, gouttière marginale explanée et relevée, base saillante et angles
postérieurs obtus mais vifs et saillants en dehors. Disque très finement
ponctué. Élytres subconvexes, les interstries lisses ou presque lisses. Mété-
pisternes courts, peu rétrécis en arrière, nettement ponctués.
Organe copulateur (fig. 349 a) court et renflé, l’apex long et étroit,
fortement infléchi du côté ventral et incliné vers la droite (fig. 349 b).
Majeure partie de la France, souvent dans les montagnes. Très rare dans
le nord : forêt de Saint-Germain, dans la réserve, près des Loges (CH. Bm-
sour ; Jixaaicn). Sporadique dans les Alpes : col d’Al1os (P. Jorrna) ; Péone,
Alpes-Maritimes (STE-CL. Disvxtus) ; et dans les Pyrénées, à haute altitude.
Cantal : Le Lioran (MIGNEAUX). _ `
Europe moyenne : Transylvanie ; péninsule Balkanique. Aussi dans le
nord de l’Afrique, car le C. axillaris subsp. nigricans de BEDEL est en réalité
lfhumcralis lui-même,à peine différent parla coloration moins noire de son
pronotum. L’organe copulateur d’un individu de Daya est semblableàcelui
des humeralis de France.

CYMINDIS 1049
5. Cymindis (s. str.)A8Xi1l3risFABR1c1Us, 1794, Ent.Syst. IV, App. 441 ;
type : Autriche. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 211. ——
homagrica DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 240 ;type : Wien. —Var.
mcridionalis DEJEAN, 1825, Spec. I, 208 ; type : midi de la France.
Subsp. armoricana CHAUDOIR, 1873, Berl. ent. ZS., XVII, 66 ;
type : Quiberon.
Subsp. Marmomi GENÉ, 1839, Mem. Acc. Torino, (2) I, 43 ; type :
Sardaigne. — designaia REICHE, 1863, Ann. Fr., 473 ;type : Corse.
Fig. 349 c à f. — Long. 8 à 11 mm. Glabre, comme le précédent, mais
parfois avec quelques poils très rares et très courts sur la partie apicale
des élytres. Toujours très déprimé, les élytres aplanis. Brunâtre, le pro-
notum roux, les élytres bruns avec la marge et une tache humérale sépa-
rée de la bordure marginale d’un testacé pâle. Cette tache humérale est
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Fig. 349. Gen. Cymindis LATR., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale ( X 28).- a. et b., C. (s. str.) humeralis Founca., des Alpes-Maritimes. —
e. et d., C. (s. str.) aœillaris F., de Digne. — e., subsp. sitifensis Luc., d’Oran. — f.,
subsp. armoricana Cuixun., du Morbihan.— g., C. (s. str.) lineola L. Dur., de Saint-
Chamas.— h. et i., C. (s. str.) scapularis ScuAUM subsp. oedimera, nov., de Larche. —-
— j. et It., subsp. etrusca Bhsst, du mont Ventoux.

1050 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
parfois prolongée en arrière par une bande longitudinale pouvant atteindre
l’apex chez certaines races. Poitrine rousse ; antennes et pattes pâles.
Tête finement ponctuée. Pronotum transverse, à base large et très
saillante, les côtés arrondis, non sinués en arrière, la gouttière marginale
large et relevée, les angles postérieurs vifs, saillants en dehors. Disque plus
ou moins densément ponctué. Élytres déprimés, à stries fines et ponctuées,
les interstries plans, finement ponctués, mais parfois assez densément
(meridionalis). Métépisternes faiblement ponctués, plus allongés que chez
humeralis et plus rétrécis en arrière.
Organe copulateur (fig. 349 c) non renflé, l’apex non infléchi, droit, mais
incliné vers la gauche (fig. 349 d, e, f).
Presque toute la France et la Corse. Sur les collines calcaires et dans les
plaines, aux endroits chauds et ensoleillés, sous les pierres et au pied des
plantes. Plus répandu que le précédent.
Europe moyenne et Asie occidentale. Iles Britanniques. Nord de l’Afrique.
VARIATION. — Espèce très variable, mais toujours facile à reconnaîtreà la
forme et à la coloration rousse de son pronotum, à ses élytres très aplanis,
sans pubescence. Les variétés pubeseentes de l’Europe orientale attribuées
a l’awillaris appartiennent à d’autres espèces.
La forme typique est de taille variable, avec les élytres bruns à tache hu-
mérale courte. Elle se rencontre dans la France entière, même dans le midi.
La var. meridionalis DEJ. est constituée par de petits exemplaires (8 à
9 mm.) à pronotum et élytres très densément ponctuées, au point qu’on pour-
rait les prendre pour de petits scapularis. Mais le pronotum est bien plus
transverse chez ce dernier, l’organe copulateur est différent. Cette variété
se trouve çà et là dans les Basses-Alpes et les Alpes·Maritimes : La Ceva (STE-
.CL. DEVILLE) et en Provence : N.—D. de la Garde, à Marseille (ABEILLE).
Le lincola L. Dur. est une espèce distincte d’a:villaris. Mais il existe des
formes d’axillaris ayant le système de coloration de lineola, c’est-à—dire des
bandes longitudinales entières ou interrompues sur les élytres. Ces formes
de l’aœillaris diffèrent du lineola par la dilatation du dernier article du palpe
labial des males et la ponctuation plus nette. Elles se rencontrent en Breta-
gne et en Corse ; ce sont les deux suivantes :
Subsp. armoricana CHAUD., qui présente toujours sur les élytres une large
dépression des 4e et se interstries en dehors de la soie discale antérieure:
Morbihan : Quiberon (PRADIER) ; Arzon (DENIER).
Subsp. Marmorai GENE qui occupe la Corse et la Sardaigne. Ses élytres
sont un peu moins déprimés que chez les azillaris continentaux. Chez
A/Iarmorai typique (Sardaigne et Corse) la tache humérale est courte,
n’atteignant pas le milieu de l’élytre. Les individus de Corse à longue
bande élytrale atteignant l’apex constituent la var. dcsignata REICHE.
Il n’existe enün aucun caractère distinguant les C. sitifcnsis Luc. typiques
de Faxillaris ; mais certaines formes rattachées par BEDEL au sitifcnsis
devront sans doute être séparées dans une espece distincte.
6. Cymindis (s. str.) lineola L. DUFoUR, 1820, Ann. Sc. phys. Brux., VI,
322 ; type : midi de la France. — lineaia 'DEJEAN, 1825, Spec. I,
207 ; type : midi de la France. — fasciipemzis CHAUDo1R, 1873, Berl.
ent. Zs., XVII, 65 (nec Küsrnn). — Küsieri Csixi, 1906, Cat. Col.
Eur. etc., 2** éd., 107.

cvM1ND1s 1051
Fig. 349 g. —— Long. 8 à 9 mm. (1). Aspect général des variétés pâles
de l’axillaris. Glabre, avec les élytres déprimés ; coloration pâle, les élytres
avec une bande longitudinale allant de l’épaule à l’apex, mais parfois in-
terrompue. Même forme du pronotum et des élytres. Ponctuation toujours
très réduite, souvent nulle, les interstries des élytres alors tout à fait lisses.
Métépisternes longs, très rétrécis en arrière, lisses ou presque lisses.
Organe copulateur (fig. 349 g) de même forme générale allongée que
chez aœillaris, mais avec l’apex très court et arrondi, à peine saillant. La
même forme de l’apex a été constatée chez des individus de la Provence,
de Montpellier et des environs de Madrid.
Les femelles paraissent être bien plus fréquentes que les mâles.
Midi de la France, depuis Toulouse jusque dans la Provence; Roussillon ;
Banyuls.
Répandu dans la péninsule Ibérique, au moins jusqu’à Madrid et Ali-
cante. Aussi dans les îles Baléares : Majorque et Ibiça (Sinrri).
7. Cymindis (S. str.) Abeillei, n. sp. ; type : Sainte—Baume (Mus. Paris).
Long. 8 à 9 mm. Aspect de Paxillaris, mais bien différent par la forme
de son pronotum. Glabre, très déprimé, les élytres aplatis. Brunâtre, A
brillant, le pronotum roux, les élytres bruns avec une tache humérale
rougeâtre, petite et confondue avec la bordure humérale, comme chez
coadunaia, sans prolongement vers le disque ; antennes et pattes rou-
géâtres. Poitrine rousse.
Tête à ponctuation plus profonde que chez aœillaris. Pronotum cordi-
forme et un peu transverse, sa base étroite et très saillante en arrière,
les côtés très largement arrondis en avant, longuement sinués dans le
tiers postérieur. Angles antérieurs proéminents, les postérieurs aigus et
saillant en dehors. Disque lisse, la ponctuation localisée sur les bords.
Élytres déprimés, semblables à ceux de l’a:cillar·is, mais sans ponctuation
sur les interstries. Métépisternes finement ponctués.
Bouches—du—Rhône : montagne de la Sainte-Baume, deux femelles (E.
Anninms ns. Pnnnm), une femelle (CHOBAUT, in coll. FAGNIEZ). L’exem—
plaire de Cnoelwr est étiqueté : « crête des Béguines, Sainte-Baume ».
8. Gymindis (s. str.) scapularis ScnAUM, 1857, Naturg. Ins. D., I, 299 ;
type : Wien. —— aœillaris DUFTscHM1D, 1812 ; DEJEAN, 1825, Spec. I,
211 ; FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, p. 32 (nec FABRICIUSL
Subsp. oedimera, nov. ; type 2 Larche.
Subsp. Colasi, nov. ; type : La Chens.
Subsp. etrusca Brxssr, 1834, Ann. Fr., 467 ; type : Vallombrosa. ——
cribricollis REICHE, 1863, Ann. Fr., 472 ; type : Piémont.
1. L’examen des types de L. Duroun, qui sont au Muséum, prouve que son lineola
est bien Pespèce à palpes labiaux peu dilatés chez le mâle, que Cnaunom a redécrite
sous le nom de fasciipennis.

1052 c0LÉoPTÈREs cAR.xB1QUEs
Fig. 349 h à k. —- Long. 10 à 13 mm. Pronotum roux ou brunâtre ; ély-
tres bruns, à tache humérale rousse, séparée de la bordure subhumérale
et toujours courte ; antennes et pattes rougeâtres. Bien reconnaissable à
sa grande taille, à son pronotum transverse, ample, large à la base, den-
sément ponctué et à large gouttière marginale relevée, ainsi qu’à ses
élytres fortement ponctués et pubescents.
Tête à ponctuation forte et serrée. Pronotum roux, bien plus large que
long, la base très saillante, les côtés non sinués en arrière, les angles pos-
térieurs vifs et saillants en dehors. Élytres oblongs, assez convexes, les
stries profondes, les points des interstries assez gros et profonds, disposés
sur un ou deux rangs, mais très irréguliers. Métépisternes courts et forte-
ment ponctués.
Organecopulateur (fig. 349 h et j) très variable de taille, toujours gros
et renflé, le pénis ovoïde. Apex plus ou moins long, à sommet arrondi
(fig. 349 iet lc). ·
Midi de la France, surtout dans les montagnes, souvent même à haute al-
titude.
Largement répandu dans l’Europe méridionale, depuis Madridjusque dans
le Caucase (1).
Espèce extrêmement variable et représentée par des colonies isolées, qui
ont souvent développé des caractères particuliers.
Chez la forme typique de 1’Europe centrale, lepronotum est roux et l’or-
gane copulateur de petite taille (fig. 349 j, lr). Elle se trouve en France, sur-
tout dans les Pyrénées orientales. Pyrénées·Orientales: La Tour de Mir, au-
dessus de La Preste (C0LAs) ; Montlouis (PUEL). Aude : Gesse (PUEL).
Dans les Alpes, on trouve des individus de grande taille, toujours à pro-
notum roux, mais dont l’organe copulateur est considérablement hypertro-
phié, avec un apex très petit (fig. 349 h, i). Cette race oedimera se trouve dans
les localités suivantes : Vaucluse : mont Ventoux, versant sud, 1.700 m.
(Co1.As) ; mont Serein, pres du Ventoux (COLAS). Basses-Alpes : Larche
(Jorrnn). Hautes-Alpes 2 Villevieille (AcNUs) ; Ceilhac (SrE—CL. DEv1L1.E).
La subsp. Colasi, nov. est localisée dans le Var : La Chens, 1.500 m.(CoLAs).
C’est une forme de grande taille, avec le pronotum roux, large et tres ponc-
tué des scapularis typiques, mais avec les élytres déprimés, faiblement ponc-
tués, à pubescence réduite, ayant par conséquent un peu l’apparence de
grands axillaris. Il existe cependant assez de pubescence sur les côtés et
l’apex de l’élytre pour que la confusion soit impossible. Je n’ai vu que
trois femelles.
La subsp. elrusca BASSI, enfin, est une forme de coloration foncée, à pro-
notum noirâtre et organe copulateur de petite taille (fig. 349 j, lc), qui se ren-
contre depuis la Provence jusque dans la Toscane. Elle cohabite avec la race
oedimera sur le mont Vento ux. Elle se trouve dans les Alpes—Maritimes : mont
Cheyron (STE-CL. DEW'ILLE).
1. Sur la Sierra Nevada, 1’espèce est représentée par deux formes bien différentes qui
ne sont peut—être que deux races isolées du C. scapularis. L’une a le pronotum bien plus
étroit que chez scapzzlaris, mais avec les angles postérieurs saillants :c’est le C. singularis
HOSENHAUER (Llaguna grande, 2.700 m., BALACHOVVSKI). L’autre, a/finis RAMBUR, a les
angles postérieurs du pronotum tout à fait effacés, comme chez mclanoccphala, et se
prend à 3.200 m. sur le Picacho de Veleta (JEANNEL).

1054 COLÉOPTÈRES cmmniguns
Fig. 350 a, b. — Long. 8 à 9 mm. Même coloration que Phumeralis ;
mais les élytres convexes et pubescents. Pronotum un peu plus large que
long, nettement rétréci à la base, les côtés peu arqués, sinués en arrière ;
la gouttière marginale étroite. Élytres courts et convexes, très ovales, ·
interstries éparsements ponctués.
Organe copulateur (fig. 350 a) peu différent de celui de l_’a.v;illaris,
non renflé, l’apex long et infléchi du côté ventral, incliné vers la gauche.
L’orifice apical déversé vers la droite (fig. 350 b). f
Savoie : Pralognan (Scuunnn) ; mont Salève (HEER). Hautes-Alpes 2
Briançon (FAUVEL) ; Sainte—Catherine, près de Briançon (coll. BEDEL).
Dans les Alpes, les Bescides et les Carpathes. Toujours très rare.
11.   (s. str.) 008dII1l8t8 DEJEAN, 1825, Spec. I., 210 ; type : a mon-
tagnes du Languedoc et de la Provence ». — FMRMAIRE et LABOUL-·
BÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 32.
Subsp. acufangula CHAUDOIR, 1873, Berl. ent. Zs., XVIII, 80 ;
type : Basses—Alpes.
Subsp. Sirasseri REITTER, 1896, Wien. ent. Ztg., XV, 225 ; type :
mont Viso. — iniersiitialis Dnsnnocmans, 1904, Le Frel., XII, 160 ;
type : Alpes françaises.
Subsp. Aubei ToURNEFon·r, 1868, L’Ab., V, 141 ; type : Jura Suisse.
Subsp. limbafella CHAUDOIR, 1873, Berl. ent. Zs., XVII, 81; type:
Pyrénées-Orientales. '
Subsp. arvcrna, nov. ; type : Le Lioran.
Fig. 350 e à h. — Long. 8 à 10 mm. Espèce de petite taille,pubescente,
de forme grêle, à pronotum aussi long que large et élytres allongés, étroits
à la base, toujours assez convexes, Pronotum roux ; élytres bruns, à tache
humérale rousse très peu apparente, courte, non séparée de la marge sub-
humérale.
Pronotum cordiforme, à base étroite, côtés sinués en arrière et angles ‘
postérieurs vifs et un peu saillants en dehors ; gouttière marginale étroite ;
disque généralement très peu ponctué. Élytres convexes, les stries pro-
fondes, les interstries brillants, à ponctuation éparse et irrégulière.
Organe copulateur (fig. 350 e) allongé, de même forme générale que
chez axillaris, le pénis non renflé. Apex allongé, droit, non infléchi du côté
ventral, mais incliné vers la gauche ; l’orifice apical déversé à gauche
(fig. 350 f, g, h).
Jura u; Alpes ; Pyrénées—Orientales_; Cévennes et monts d’Auvergne..
Aussi dans toute la chaîne des Alpes et le nord de la péninsule Balka-
nique, très localisé.
Espèce très variab1e,représentée par des colonies isolées et différenciées ;]es
angles postérieurs du pronotum sont généralement bien saillants en dehors,
mais on trouve parfois des individus à angles émoussés (mont Ventoux) res-

oYM1No1s 1053
9. Cymindis (s. str.) 3llgu1BI1S GYLLENEAL, 1810, Ins. Suec. I, 173 ; type :
Suède. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 413. —- lzmaris DUFTSCHMID,
1812, Fna Austr. II, 241 ; type : Alpes orientales.
Fig. 350 c, d. — Long. 7,8 à 8 mm. Coloration pâle, le pronotum roux,
les élytres bruns avec une tache humérale pâle, séparée de la marge sub-
humérale. Ponctuation line et serrée sur tout le corps.
Pronotum étroit, aussi long que large, rétréci en arrière, ses côtés lonè
guement sinués avant les angles postérieurs qui sont émoussés. Élytres
courts et ovales, un peu convexes, très densément ponctués et pubescents·
Organe copulateur (fig. 350 c) petit et peu arqué,non renflé; l’apex droit,
long et étroit. Orifice apical'déversé vers la gauche, mais déformé par
une languette saillante du bord gauche (fig. 350 c, d).
Alpes de Savoie. Hautes-Alpes : Briançon. Basses-Alpes : Larche. Sous les
pierres, à haute altitude (2.000 m.),
Europe septentrionale : Scandinavie. Alpes.
10. Cymindis (s. str.) cingulata DEJEAN , 1825, Spec. 1,209 ; type: Styrie :
Sulzbach. —— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 413.
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Fig. 350. Gen. Cymindis Lyra., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis,
face dorsale (X 28). ·— a. et b., C. (s. str.) cingulaîa DEJ., des Alpes orientales.- c.
et d., C. (s. str.) angularis GYLL., de Norvège. —— e. et f., C. (s. str.,) coadunata DEJ.,
de Grenoble.-g. subsp. limbatellaC1·xAUD., de La Massane.— h., subsp. arverna, nov.,
du Lioran. —- i. et j., C. (s. str.) melanocephala DEJ. subsp. obiusa, HOV., du plan de
Trypals.
JEANNEL 67

CYMINDIS 1055
semblant alors au mclanoccphala. La faibleponctuation des élytres et la forme
de l’apex de l’organe copulateur permettent de les identifier.
La forme typique a le pronotum aussi long que large et la sinuosité des
côtés très courte, les angles postérieurs petits ; sa ponctuation est faible et
éparse. Elle occupe surtout les Préalpes et les Alpes maritimes. Hautes-Alpes:
Villevieille (Aorzos). Isère : env. de Grenoble (STE·CL. DEVILLE). Drôme :
forêt de Lente (JoFFRE). Basses-Alpes : lac d’Allos (JoFFRE). Vaucluse :
montagne de Lure (STE-CL. DEVILLE) ; mont Ventoux (CHoBAU·r). Alpes-
Maritimes : mont Cheyron ; Entraunes ; Sospel ; La Ceva; Saint-Martin-
Vésubie (STE—CL. DEVILLE) ; L'Authion (COLAS). -—— Gard : mont Aigoual
(E. SIMON).
La race Aubei Toumv. occupe le Jura : mont Chasseral (Mnrmav) ; env.
de Neuchâtel (Srzvmo). Elle se distingue surtout par la largeur du pronotum,
un peu plus large que long, et l’absence de ponctuation sur la partie moyenne
des interstries de l’élytre.
La forme acutangula CHAUD. difïère du coadunata typique par son prono- ·
tum plus rétréci à la base, à côtés bien plus longuement sinués en arrière et
angles postérieurs bien plus grands et saillants en dehors. Elle ne semble pas
représenter une race isolée, car je la connais des Hautes-Alpes: Ancelle
(J o1=·FRE) et des Alpes—Maritimes : forêt de Turini (J EANNEL).
Par contre, la race Strasseri Rzrrr. à pronotum et élytres très fortement
et densément ponctués, paraît remplacerle coadunatadansla chaîne axiale des
Alpes : Hautes—Alpes : col de Gleyse, près de Gap (J orrmz) ; Abriès, au pied
du mont Viso (J orme).
Dans les Pyrénées-Orientales, l’espèce se trouve représentée par une race
de forme allongée, à pronotum étroit,qui correspond au Climbaiclla CHAUD.
J e la connais de la Tour de Mir, près de Prats—de-Mollo (Cours), ·du Vernet
dans le massif du Canigou (E. S1MoN ; J EANNEL), et encore de la forêt de la
Massane (J 0FFnE) et des environs immédiats de Banyuls: col de Banyuls
(COLAS) ; tour Madeloc (JEANNEL). _
Enfin la race du Massif Central, arverna, nov., diffère du coadunaia typique
par la forme bien plus brusquement rétrécie en arrière des tempes ; le cou
particulièrement étroit, et par la ponctuation du pronotum et des élytres
éparse et superficielle. L’apex du pénis est plus atténué et très peu arqué
vers la gauche (fig. 347 h). Elle se trouve dans le Puy—de-Dôme, au Mont
Dore (MARMor·rAN) et dans le Cantal, au Lioran (M1cNEAUx; FAGmEz).
Elle est surtout typique dans cette dernière localité.
12. Cymindis (s. str.) melanoœphala DEJEAN, 1825, Spec. I, 210 ; type :
Prats—de-Mollo.
Subsp. obiusa, nov. ; type : Plan de Trypals.
Subsp. monlicola CHEvnoLAT, 1866, Rev. Mag. Zool., (2) XVIII,
100 ; type : L’Escurial. — ruficeps CHAUDOIB, 1873, Berl. ent. Zs.,
XVII, 84 ; type : La Granja.
Fig.   i, j. —— Long. 8 à 10 mm. Très voisin du précédent, dont il 1
n’est en réalité qu’une forme représentative. Mais bien distinct par les
angles de son pronotum tout à fait arrondis et par la forme de son organe
copulateur.
Même coloration que chez coadunaia, pubescence longue et très appa-
. rente ; ponctuation plus forte et plus serrée. Pronotum étroit, aussi long

1056 COLÉOPTÈRES cAnAB19UEs
que large ou plus long que large, les côtés longuement sinués, la base étroite,
les angles postérieurs tout à fait arrondis ; ponctuation du disque moins
serrée que sur les côtés et la base. Élytres allongés et convexes, d’aspect
mat, étroits aux épaules ; interstries toujours assez densément ponetués.
Organe eopulateur (fig. 350 i) allongé et arqué, assez grêle, l’apex long
et droit, non ineurvé vers la gauche, l’orifice apical déversé à gauche
(fig. 350  
Toutes les Pyrénées, depuis le Canigou jusqu’au mont Perdu, toujours
à haute altitude, dans les prairies alpines.
Aussi dans la Sierra de Guadarrama, où il est représenté par une race peu
distincte, monticola Cmzvn., dont le pronotum est plus densément ponctué
que chez les individus des Pyrénées.
Dans la chaîne pyrénécnne, il est possible de séparer deux races :
Subsp. melanocephala, s. str. —- Côtés du pronotum plus arrondis en avant
et surtout avec la gouttière marginale plus explanée dans la moitié antérieure.
C’est la forme des Pyrénées-Orientales : La Tour de Mir, près de Prats-de-
Mollo (COLAS) ; La Preste (JEANNEL) ; mont Canigou, versant nord (XAM·
Bnu . .
Siibsp. obtusa, nov. - Côtés du pronotum peu arrondis en avant, gouttière
marginale étroite et régulière. Toute la chaîne depuis le col de la, Perche
jusqu’au·m0nt Perdu. Pyrénées-Orientales ,: Fontromeu (J EANNEL) ; col- de
Puymaurens (Faomnz). Aragon : Plan de Trypals ; vallée de Niscle ; peüa
Collerada (localités à 1.500 m. d’alt., au sud du mont Perdu) (JEANNEL).
168. Gen. PLATYTARUS FA1RM.uRE
Plaiyiarus FAIRMAIBE, 1850, Ann. Fr., Bull., 17 ; type L F amini DEJEAN.
Fig. 351. — Genre très caractérisé parla forme déprimée et l’aspect mat
et granuleux des espèces.
Aptères. Déprimés et glabres ; d’un marron clair, très mat, par suite
de la ponctuation très serrée et de la rugosité du tégument. Tête volumi-
neuse, les yeux petits mais saillants, les tempes très bombées et pubes-
centes, le front convexe et couvert de rides longitudinales très serrées.
Antennes courtes, pubescentes dès la base, mais avec la pubescence dense
à partir du 46 article. Labre carré. Palpes pubescents, le dernier article
des maxillaires en fuseau (fig. 351 a), celui des palpes labiaux sécuriforme,
très dilaté dans les deux sexes, davantage toutefois chez le mâle(fig. 351 b).
Pronotum plus ou moins large, déprimé, la base saillante, la gouttière
marginale large et explanée, le disque rugueusement ponctué. Élytres apla—
nis, rugueux, les interstries carénés, les impairs plus fortement, surtout le
76. Bord apical sinué, l’angle apical externe très saillant.
Pattes densément pubescentes, les mésotibias sans brosse externe. Tarses
pubescents. Protarse des mâles non dilaté.
Organe eopulateur (fig. 351 c, d, e) grêle, arqué, l’apex en pointe très
effilée. Orifice apical ovalaire et entièrement déversé sur la face gauche.

1>1..¤.TYTARL's 1057
» On trouve toujours, sortant de l’orifice apical, un long filament chiti·-
neux brillant, enroulé en spirale, très élastique (fig. 351 c, d). Ce filament
est le prolongement d’une pièce copulatrice basale (fig. 351 c), située dans
le sac interne au même endroit que celle des Cymindis. Sans doute ce fila-
ment élastique doit-il être enroulé dans le sac interne chez l’insecte vivant.
On peut supposer qu’il doit se trouver normalement bandé comme un res-
sort à boudin dans le sac et se déclanche, sous certaines influences. Il est
bien probable qu’il joue le rôle de propulseur spermatique et que son
déroulement extérieur chez les individus disséqués est une altération posl
moriem.
Le genre Plaiylarus renferme une douzaine d’espèces en Afrique, dans
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Fig. 851. Gen. Plalytarus Fairm. : P. Famini DEJ., de Camargue. -—· a., palpe maxil-
laire gauche.- b., palpe labial gauche. —— c., organe copulateur( >< 32). ——- d., sommet
du pénis, face dorsale.- e., sac interne de profil.
la région orientale et la région méditerranéenne. Comme le remarque
BEDEL, il est certainement différent de Cymindoidea CAs·r. (type : bisignata
DEJ.), genre formé d’espèces de grande taille, à élytres largement ovales
et tibias glabres, mais présentant le même aspect rugueux, mat et côtelé
que les Plalylarus.
D’autre part, le genre Plalyiarus est voisin de Trymoslernus CHAUDQIR
(BEDEL, Cat. Col. N. Afr. I, 261), dont les espèces ont le même type d’or-
gane copulateur, avec long filament élastique, mais ont un tout autre
aspect extérieur (‘).
l. Les Trgmoslernus habitent la péninsule ibérique et le Nord de l’Afrique ; mais il
n’est pas exclu qu’on endécouvreun jour en France. L’espëce nouvelle suivante occupe
en effet les Pyrénées aragonaises ; il est tort possible qu’elle atteigne la frontière tran-
çaise, dans des localités particulièrement chaudes et bien exposées.
Trymnstemus pymnens, n. sp. — Quatre exemplaires recueillis à Bonansa, haute
vallée de la Noguera Ribagorzana, au S. de la Maladetta (J EANNEL).
Long. 7 mm. Aspect du T. onychinus DEJEAN, mais plus court et plus trapu. Pubes·
ceuce courte et pronotum sans lobes latéraux explanés, comme chez onychinus. Brun.
E

1058 coniàorrianizs cAR.».B1oUEs
1 . Platytarus Famini DEJEAN, 1826, Spec. II, 447 ; type : Sicile. — BEDEL
1906, Cat. Col. N. Afr. I, 263.
Fig. 351. — Long. 7 à 8 mm. Brunâtre mat, la bordure du pronotum
et celle des élytres roussâtre, la poitrine rousse, les antennes et les pattes
testacées brunâtres. Pronotum un peu plus large que long, les côtés non
sinués en arrière, les angles postérieurs accusés, obtus, un peu saillants en
dehors. Élytres très plats, subparallèles, les stries ponctuées, les carène
des interstries bien marquées.
Organe copulateur (fig. 351 c, d, c).
Littoral de la Méditerranée de Hyeres jusque dans le Roussillon. Commun
' en Camargue et au bord de l’étang de Vendres.
Péninsule Ibérique. Sicile. Iles du Cap-Vert. ; Afrique du Nord jusqu’cn
Égypte. Grèce ; Palestine. Turkestan.
Subfam. DROMIITAE BONELLI, sensu nova
« Siirps 20*1 .· Dromiei » BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. (Dromius +
Demcirias + Odacanlha) — Dromiidae Horn, 1838, Col. Man. II, 63.
(Demeirias   Dromius, Philorhizus, Synlomus).
Les Dromiitae, tels qu’ils sont compris ici, c’est—à-dire après élimination
des Demelrias, se trouvent bien caractérisés par la forme de leurs tarses,
toujours grêles, cylindriques, ou même comprimés latéralement, sans trac_e
de bilobation du 48 article ; les ongles sont dentés plutôt que pectinés ;
les dents s’effacent souvent ou même disparaissent totalement dans cer-
tains genres.
Palpes à dernier article fusiforme et pubescent ; les palpes labiaux di-
chètes.
Organe copulateur court et comprimé, aplati ; l’orifice apical tantôt
. ovale et en plein sur la face gauche, tantôt terminal. Style droit très
atrophié.
Groupe très distinct des autres Lebiidae ; on sera sans doute conduit à
en faire une famille indépendante lorsque les très nombreux genres
exotiques auront été rcvisés.
' Les espèces paléarctiques sont de petite taille, souvent même exiguë.
de poix brillant, tout le corps couvert de gros points enfoncés. Tête volumineuse, pres-
que aussi large que longue sans les mandibules, les tempes très bombées et pubescentes.
Pronotum cordiforme, très rétréci à la base, à peu près aussi large que long ; les côtés
rétrécis peu à peu en arrière jusqu’aux angles postérieurs, alors qu’ils sont nettement
sinués avant les angles chez onychinus. Élytres courts,très étroits à la base,le bord
apical largement tronqué ; stries fortes, interstries fortement ponctués.
Organe copulateur semblable à celui du Plaîyiarus Famini (fig. 351 c), seulement plus
long et plus arqué ; l’apex eiïilé. Même filament élastique déroulé hors de l’orifice apical.
Le T. onychinus occupe le sud de l’Espagne et remonte jusque dans la province de
Ciudad Real et celle de Castilla Nueva : Uclès (PANTEL). La présence du T. pyrenaeus à
Bonansa étend donc considérablement l’aire de distribution du genre vers le nord.

DROMIITAE 1059
_ TABLEAU mas GENREs
1 . Base du pronotum rectiligne ou légèrement curviligne d’un angle
à l’autre. Onychium des tarses postérieurs aussi long que le
ler article. Palpes et antennes toujours testacés. Ongles dentés. 2.
— Base du pronotum échancrée latéralement, ou encore à pans cou-
pés derrière les angles postérieurs. Onychium des tarses pos-
térieurs plus court que le ler article. Palpes et antennes générale-
ment noirs. Ongles lisses ou non .......................... 3.
2. Élytres avec une Série de soies discales sur le 79 interstrie. Or-
gane copulateur allongé, l’orifice apical du pénis ovale et en en-
tier sur la face gauche (fig. 352) ...... (p. 1060). 169. Gen. Dtomius.
— Élytres sans soies discales sur le 7e interstrie. Organe copulateur
court, l’orifice apical du pénis terminal, non déversé à gauche
(fig. 355) ...................... (p. 1069). 170. Gen. Philorhizïls.
3. Angles postérieurs du pronotum très effacés; les côtés se conti-
nuent directement avec les parties_ latérales du bord basal, très
obliques et laissant voir de haut les flancs du prosternum; gout-
tière marginale prolongée au delà des angles postérieurs jusque
sur le milieu de la base. Épistome rebordé en avant. Noirs, les
élytres avec des taches éburnées. Pronotum très rétréci à la base,
élytres amples. Ongles lisses ..... (p. 1079). 173. Gen. Lionychlls.
— Angles postérieurs du pronotum accusés. Gouttière marginale nor-
male, cessant au niveau des angles postérieurs; les côtés du bord
basal cachent les flancs du prosternum .................... 4.
4. Pronotum cordiforme, à côtés fortement sinués avant les angles
postérieurs, la base en grande partie rectiligne. Ligne médiane
profondément tracée, atteignant le bord antérieur. Ongles lisses.
Insectes noirs ou bronzés, à élytres superficiellement cannelés..
................................ (p. 1083). 174. Gen. Aprislïlls.
— Pronotum à côtés non ou très peu sinués avant les angles posté-
rieurs, les parties latérales du bord basal en pans coupés. Trait
de la ligne médiane abrégé en avant ....................... 5.
5. Troisième article des antennes pubescent,au moins sur sa moitié
apicale. Ongles lisses ou presque lisses. Labium sans dent. Très
petite taille ..... ( .............. (p. 1084). 175. Gen. MicI0leSÈOS.
— Troisième article des antennes glabre, abstraction faite des soies
apieales ordinaires. Ongles nettement dentés. Labium avec une
dent médiane . ........................................... 6.
6 . Palpes courts et épais; antennes à articles 2 et 3 subégaux. Prono-
tum court et transverse. Très petites espèces à palpes et antennes
testacés, élytres avec des taches pâles. ........................
............................ (p. 1078). 172. Gen. Metadxomius.

1060 coLÉoPrÈ1>.Es cananiguizs
— Palpes normalement allongés; article 3 _des antennes plus long que
le 2. Pronotum plus allongé. Taille moins exiguë, les antennes et
les palpes noirs, les élytres noirs, parfois avec une tache humé- _
rale .......................... (p. 1075). 171. Gen. Syntomus.
169. Gen. DROMIUS BUNELLI
Dromius BoNELL1, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. ; type : quadrimaculalus L.
(SAMOUELLE, 1819 ; Hom, 1838, Col. Man., 63). —— Dromiasa Horr-
MANN, 1834, Verz. Ins. Latr. 1. ——— RErrTER, 1905, W. ent. Ztg.,
XXIV, 229 (pars).
Subgen. Paradromius FowLER, 1886, Col. Brit. Isl. I, 141 ; type :
longiceps DEJEAN. — Manodromius REUTEP., 1905, W. ent. Ztg.,
XXIV, 229 ; type : linearis ()L1v1ER. ~
Fig. 352, 353, 354. — Ailés. Grêles et déprimésgénéralement glabrcs.
Tête volumineuse, à cou nettement rétréci, le front sans sillons frontaux,
les yeux grands et saillants, les tempes aplanies. Antennes grêles, pubes·
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Fig. .352 Gen. Dromius BoN. — a., D. (Paradromius) linearis OL., de Nice. —- b.,
palpe maxillaire droit.- c., palpe labial droit.-- d., élytre gauche.-- c., avant-corps
du D. (Paradromius) longiccps DEJ., de la Camargue.- f.,avant-corps du D. (s. str.)
quadrimuculaiu: L., de Paris.- g., sac interne, de proiil, du D. (s. str.) anguslus
BRULLÉ.

» DRQMIUS 1061
centes à partir du 4** article. Palpes pubescents, leur dernier article fusi-
forme, pointu ; le dernier article du palpe maxillaire bien plus long que
l’avant—dernier (fig. 352 b) ; palpe labial dichète (fig. 352 c).Labium sans
dent médiane ; languette avec six soies sur le bord libre, les paraglosses
membraneux, non saillants. (
Pronotum déprimé, à large gouttière marginale, sans fossettes basales,
les angles postérieurs émoussés, la base à peu près rectiligne, non lobée.
Élytres à bord apical largement tronqué (fig. 352 d) et stries entières, la
base rebordée ou non, la striole basale absente ou rudimentaire. Des soies
discales sur le 36 et sur le 7** interstries (fig. 352 d). Série ombiliquée for-
mée de six fouets huméraux et quatre apicaux. Pas de fouet basal à
l’origine de la 2*3 strie. .
Pattes gréles, les tibias non épineux. Tarses longs, le 4° article simple ;
ongles finement dentés. Protarse mâle à peine dilaté, ses trois premiers
articles avec deux rangées de phanères adhésives peu nombreuses.
Organe copulateur (fig. 353 et 354) allongé, fusiforme, à partie basale
réduite et non coudée ; le bulbe basal petit. Orifice apical du pénis ovale,
nettement limité et entièrement déversé sur la face gauche. Apex en lame
plus ou moins longue et placée de champ, dans le plan sagittal. Style
gauche large et court, plan ;rstyle droit tout à fait atrophié, parfois repré-
senté par un tout petit moignon, parfois encore (lincaris) totalement dis-
paru.
Sac interne généralement avec une chaîne ventrale de dents évagina-
bles, parfois aussi avec d’autres dents éparses sur les parois latérales et
dorsale (fig. 352 g). Chez D. anguslus et D. feneslralus il existe de plus
une grande phanère apicale en forme d’ongle d’oiseau.
Ainsi compris, le genre Dromius groupe des espèces de taille relative-
ment grande (4 à 7 mm.), peuplant la région paléarctique (1). Les espèces
de petite taille,0rdinairement placées dans un sous—genre Dromiolus Rnrrr.,
doivent en être séparées et formeront le genre Philorhizus HOPE. Quant
aux Dromius décrits de l’Amérique du Sud, ils n’ont rien de commun
avec les véritables Dromius paléarctiques et devront être revisés.
Les larves des Dromius agilis F. et D. quadrimaculalus L. ont été décrites
et fîgurées par J.·C. Scuxônrn (Met. El., VI, 1872, tab. iv).
Certaines espèces se trouvent sous les écorces des arbres, souvent en
hiver ; d’autres vivent dans les mousses ou sous les fagots et les détritus,
dans les endroits humides. Plusieurs espèces ont été observées dans les
galeries d’Insectes xylophages dont_ elles sont plus ou moins parasites.
I. Le D. Johnstoni ALLUAUD, des forêts du Bismarckhügel, au Kilimandjaro, appar-
tient au groupe des Paradromius.

1062 COLÉOPTÈRES cansniguns
TABLEAU mas ESPÈCES
1 . Base des élytres 11on rebordée. Forme étroite et allongée, la tête
aussi longue ou plus longue que large, les élytres étroits et con-
vexes, sans trace de la striole basale (fig. 352 a) ..............
...................................... Subgen. Paradromius.
-- Base des élytres rebordée. Forme large, la tête transverse, les
élytres amples, avec une striole basale plus ou moins développée
(fig. 352 f) ................................. Subgen. Dromius.
Subgen. Paradromius FOWLER (1) _
1. Tête aussi longue ou un peu plus longue que large (fig. 352 a),
avec toute la partie antérieure du front couverte de rides longitu-
dinales. Premier article des antennes à peine plus long que le troi-
sième. Allongé, la tête rougeâtre, le pron_otum et les élytres tes-
tacés, l’apex rembruni. Long. 4 à 5 mm .............. 1. linearis.
—— Tête bien plus longue que large (fig. 352e), le front lisse,mais avec
deux sillons frontaux assez longs. Premier article des antennes
très allongé, en massue, bien plus long que le troisième. Très
allongé, la tête brune,le pronotum et les élytres testacés,la suture 1
noire. Long. 5,5 à 6,5 mm ........................ 2. longicep.
Subgen. Dromius, s. str.
1. Troisième interstrie avec des soies discales en nombre variable,
de cinq à dix ou douze. Front lisse. Pronotum un peu plus large
que long. Rougeâtre, les élytres brun noirâtre, antennes et pattes
testacées. Long. 5,5 à 6 mm ....................... `. . . 3. agilis.
-— Troisième interstrie avec une seule soie discale dans sa partie api-
cale. Front plus ou moins vermiculé ....................... 2.
2. Pronotum à gouttière marginale très étroite dans la partie anté-
rieure, les angles antérieurs très effacés ..................... 3.
——— Pronotum large, à gouttière marginale large et explanée dans sa
partie antérieure, les angles antérieurs largement arrondis ..... 4.
3 . Pronotum étroit, pas plus large que long, la base saillante, les
angles postérieurs très effacés. Plougeâtre, les élytres rembrunis
sur les côtés et au sommet. Long. 5,5 à 6,5 mm ....... 4. angllslius.
- Pronotum rectangulaire, un peu plus large que long, la base à peu
près rectiligne, les angles postérieurs droits, mais à sommet
émoussé. Noir ou brun noirâtre, les antennes et les pattes testa-
cées. Long. 6 mm ............................ 5. quadraticollis.
1. Aucun caractère ne sépare réellement le D. linearis du D. longiccps, si ce n’est
Pallongement plus grand des parties du corps chez le second.

  `
- DROMIUS 1063
4 . Entièrement brun rougeâtre, les élytres concolores, à peine éclair-
cis sur le disque. Côtés du pronotum à peine sinués en arrière.
Les stries des élytres nettes. Long. 5,5 à 6,5 mm.. . 6. meridionalis.
— Tête noire, les élytres bicolores. Côtés du pronotum nettement
sinués en arrière. .............................. . ........... 5.
`5. Pronotum étroit, de peu plus large que long, testacé rougeâtre.
Élytres pâles à bordure noire plus ou moins développée. Stries
très superficielles. Long. 5,5 à 6,5 mm. ............ 7. Schneideri.
- Pronotum transverse, brunâtre à gouttière marginale pâle. Ély-
tres bruns à taches pâles .................................. 6.
6. Élytres à stries profondes et interstries convexes ; le disque avec
une petite tache pâle, arrondie, occupant les 3° et 48 interstries,
avant le milieu. Long. 5,5 à 6,5 mm ................ 8. fenestratus.
— Élytres à stries très superficielles ; le disque avec une grande tache
pâle avant le milieu et une deuxième plus petite, sur la partie api-
cale. Long. 5 à 6 mm ....................... 9. quadrimüculatus.
Subgen. Paradromius Fowwa
1. D. (Paradromius) linearîs OLIVIER, 1795, Ent. III, 35, 111 ;_type :
Angleterre. -—— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 213. — punclaio—
sfriafus DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 258 ; type : Autriche.
Fig. 352 a-d, 353 a. —— Long. 4 à 5 mm. Allongé et étroit, ailé. Rou-
geâtre, les élytres testacés avec la suture et le bord apical noirâtres, les
antennes et les pattes testacées. Tête un peu plus longue que large, le
front avec des rides longitudinales serrées sur toute la partie antérieure,
en avant du milieu des yeux. Pronotumun peu plus long que large, les
côtés faiblement sinués en arrière, la gouttière marginale peu explanée.
Élytres longs, subparallèles,é]argis en arrière, à stries fortes et ponctuées,
une striole basale.
Organe copulateur (fig. 353 a) assez court, fusiforme, avec l’apex droit
et arrondi, relativement grand. Sac interne sans dents visibles. Style
gauche atténué, sa partie apicale un peu lobée. ·
Toute la France et la Corse.
Sous les détritus, les pierres, les fagots ;'dans l’herbe ou au pied des arbres.
Très commun, jusqu’à 1.300 m. d’altitude. La ponte a lieu dans le sol, à une
faible profondeur ; les larves chassent les petits mollusques et les larves d’au-
tres Insectes.
Toute l’Europe, la Syrie et l’Afrique du Nord. Iles Britanniques.
2. D.(P81'3(II0lI1IUS) longieeps DEJEAN, 1826, Spec. II, 450 ;type : Volhynie.
— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 406. -— capiialis FA1nMA1RE, 1857,
Ann. Fr., 725 ; type : Béziers.

V 1064 COLÉOPTÈRES cAn.».B1guEs
Fig. 352 e, 354 c. —- Long. 5,5 à 6,5 mm. Très allongé et étroit ; ailé.
Testacé pâle, la tête rougeâtre ou brune, la suture des élytres noire, l’ab-
domen brun. Tête longue et étroite, le front lisse, à longs sillons frontaux;
les yeux non saillants, les tempes très aplanies. Pronotum bien plus long
que large, rétréci en arrière, ses côtés non sinués, la gouttière marginale
large et lisse. Élytres longs et étroits, à stries fines et faiblement ponc-
tuées, sans striole basale.
Organe copulateur (fig. 354 0) de même type que celui de linearis, al-
longé et fusiforme, l’apex bien plus court; style gauche obtusément
arrondi à son extrémité. Sac interne sans dents visibles.
 
a,.
  T
 g é ït _ I -/      7i C-
Flg. 353. Gen. Dromius Bow., organes copulateurs (>< 60). — a., D. (Paradromius)
linearis OL., de Nice.- b., D. (s. str.) fencstraius F., de Pontarlier. — c., D. (s. str.)
quadrimaculalus L., de Paris.
Par places dans les grands marécages à Phragmites, soit en fauchant les
Phragmitcs sur pied, soit en battant les gerbes mises en tas pour la vente. Il
court avec une extrême vélocité.
D’après BANsE (Stett. ent. Zig., 1842, 31), on le trouve toujours au voisi-
nage des toiles d’Araignées, soit qu’il dévore les pontes des Araignées, soit
qu’il capture leurs proies dans les toiles.
Meurthe-et-Moselle : Nancy (d’aprèsBoUno·no1s). Jura Bernois (MATHEY).
Hérault : étang de Vias (MARQUET) ; étang de Vendres (MAYET) ; Saint-
Marcel-le—Neuf, près de ·-Montpellier (LAVAGNE). Bouches-du-Rhône : Al-
baron, en Camargue (PUEL, C.noBAUr).
Europe moyenne ; îles Britanniques, seulement en Angleterre.
OBS, -— Aucune différence même dans la taille, ne paraît exister entre les
D. longiccps du midi de la France (capitalis FAIRM.) et ceux de l’Eur0pe
centrale. ·
Subgen. Dromius, s. str.
3. Dromills (s. str.) âgîlîs FABHICIUS, 1787, Mant. Ins. I, 204 ; type : Up-
sal. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 213. — veloœ OLIVIER,
1795, Ent. III, 35, 101. — truncalus FABRICIUS, 1801, Syst. El. I,
209. —- rufus L. DUF0UR, 1820, Ann. Sc. phys. Brux., VI, 322 ; type :
midi de la France. ———Ab. bimaculaius DEJEAN, 1825, Spec. I, 241 ;
1 type : Puy-de—Dôme. '

naomos 1065
Fig. 354 a. —- Long. 5,5 à 6 mm. Ailé. Tête brun rougeâtre foncé ou
noirâtre, le pronotum rougeâtre à bords plus pâles, élytres bruns, antennes
et pattes testacées. Parfois les élytres avec une tache discale pâle bien
visible (ab. bimaculaius DEJ.), Tête large, à front aplani et vermiculé
dans sa moitié antérieure. Pronotum un peu plus large que long, ses
côtés nettement sinués, la gouttière marginale explanée. Élytres amples,
à stries superficielles mais ponctuées ; des soies discales nombreuses, de 5 à
12, sur le 39 interstrie.
_ Organe copulateur (fig. 354 a) très grand, fusiforme et renflé, l’apex
très atténué, grêle, un peu sinué. Sac interne avec une rangée ventrale de
grosses dents et deux paires de dents, l’une dorsale, l’autre basale. Style
gauche large, arrondi au sommet.
France septentrionale et moyenne, et tous les massifs montagneux. Com-
mun ; sous les écorces et les mousses au pied des arbres, surtout des rési-
neux. Souvent en plein hiver. V
La larve vit sous les écorces et a été observée et décrite par .1.-C. Scmônrn
(Met. E1. VI, 1872, 197, tab. iv.)
Toute l’Europe. Iles Britanniques : Grande-Bretagne et Irlande.
4. Dromills (S. str.) îmguslïlls BRULLÉ, 1834, Silberm. Rev. Ent. II, 105 ;
type : France. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, 213. — lesia—
ceus Emcnsom, 1837, K. M. Brand. I, 30. — FMRMMRE et LAnoUL—
BÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 37.
Fig. 352 g, 354 d. — Long. 5,5 à 6,5 mm. Ailé. Rougeâtre, les élytres
souvent brunâtres, les antennes et les pattes testacées. Facile à distin-
guer du précédent par la gouttière marginale du pronotum très étroite
dans la partie antérieure, les angles antérieurs effacés et les élytres sans
autre soie discale sur le 39 interstrie que la soie postérieure.
Front légèrement vermiculé. Pronotum étroit, à peine plus large que
long, rétréci à la base, à bord basal saillant et angles postérieurs très ar-
rondis. Élytres amples, à stries superficielles et finement ponctuées.
Organe copulateur (fig. 354 d) grand et très renflé, l’apex très petit.
Sac interne avec une grande phanère en forme d’ongle d’oiseau, faisant
saillie dans l’orifice apical, Style gauche large, à sommet anguleux.
France septentrionale et moyenne, et tous les massifs montagneux. —-
Sous les écorces des pommiers ou des platanes, souvent en hiver, très rare.
Europe moyenne. Grande-Bretagne.
5. Dromius (s. str.) quadraticollis Momwirz, 1862, Mel. biol. Ac. St.-
- Pétersb., IV, 199 ; type : Saint-Pétersbourg. — ScHoLz, 1926, Col.
` Centralbl., I, 256. — cordicollis VoRBR1NGER, 1896, Ent. Nachr.,
XXIV, 286 ; type 2 Kônigsberg. — longulus FR1vALDsKY, 1884,
Term. Füz., VIII, 279 ; type : Banat. —— SAINTE-CLMRE DEVILLE,
1935, L’Ab., XXXVII, 59.

1066 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Fig. 354 e. —— Long. 6 mm. Brun de poix brillant, antennes et pattes
testacé brunâtre. Ailé. Plus étroit que le D. agilis. Front vermiculé ;
pronotum rectangulaire, un peu transverse, non rétréci à la base, celle-ci
presque rectiligne ; angles postérieurs droits et émoussés. Gouttière mar-
ginale très étroite en avant, comme chez anguslus. Élytres à striation va-
riable, plus ou moins profonde. Une seule soie diseale sur le 38 interstrie,
la postérieure.
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Fig. 354-. Gen. Dromius Bow., organes copulateurs (>< 60). —— a., D. (s. str.) agilis F.,
de Wien. — b., D. (s. str.) mcridionalis DEJ., de Poitiers.- c.,D. (Paradr0miz1s)l0n-
giceps DEJ., de Wien.- d., D. (s. str.) angustus Ba., du Beausset. —— e., D. (s. str.)
quadralicollis Mon., de la vallée d’Ossau. — f., D. (s. str.) Schneideri Cnorcn., de Füs-
tenberg.
Organe copulateur (fig. 354 e) très différent de celui des précédents,
l’apeX très grand, long, élargi au sommet et avec une saillie dorsale. Sac
interne sans dents ventrales, mais avec une phanère apicale vaguement
triangulaire, peu distincte.
Les différences invoquées par ScHoLz (l. c.) pour séparer le longulus
du quadraiicollis sont inconstantes ; les stries des élytres varient beaucoup
suivant les individus dont les interstries sont tantôt très convexes, tan-
tôt presque plans. Il s’agit très vraisemblablement d’une seule espèce.
Basses-Pyrénées : vallée d’Ossau (MASCARAUX) ; Larrau(DA1LLÉ).
La distribution de cette espèce est remarquable : Europe centrale et
orientale, Carpathes du Banat et Balkan bulgare, Pyrénées occidentales.

nnomus 1067
6. Dromills (s. str.) meridionaliis DEJEAN, 1825, Spec. I, 242 ; type : Aude.
— GANGLBAUEB, 1892, K. M., I, 407. — PUEL, 1919, Misc. ent.,
XXIV, 90.
Fig. 354.b. -— Long. 5,5 à 6,5 mm. Ailé. Aspect de l’agilis et de l’an—
gusius, mais bien reconnaissable à son pronotum transverse et largement
rebordé. Même coloration brunâtre, les élytres concolores (forme typique),
ou avec une tache discale pâle mal limitée (ab. discus PUEL), ou encore
testacés avec la bordure et l’apex rembrunis (ab. pseudomarginellus PUE1.)·
Front vermiculé. Pronotum à côté sinués en arrière, la gouttière mar-
ginale très large et rugueuse. Élytres nettement striés, les stries forte-
ment ponctuées.
Organe copulateur (fig. 354 b) allongé, peu renflé ; apex grand, un peu
dilaté à l’extrémité, mais sans saillie dorsale. Sac interne avec une chaîne
de dents ventrales très serrées.
Midi et moitié atlantique de la France. Corse.
Sud—ouest de I’Europe ; Grande·Bretagne et Irlande. Iles Açores : Sao
Miguel et Terceira. Espèce à distribution de type atlantique très caractérisée.
7. Dromills (s. str.) Schneitleri Cnorcn, 1870, List. Col. descr. 6 ; margi-
nellus FABRICIUS, 1794, Ent. Syst. IV, 442 ; type : Allemagne (nec
Hnnnsr). — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 406.
Fig. 354 f. — Long. 5,5 à 6,5 mm. Ailé. Tête noire, pronotum rougeâtre, I
à disque rembruni ; élytres testacés avec la bordure et la partie apicale
noires ; dessous brunâtre, antennes et pattes testacées. Front nettement
vermiculé. Pronotum un peu transverse, ses côtés sinués, la gouttière
marginale très large, la base rétrécie. Élytres à stries très superficielles,
le 39 interstrie avec une seule soie apicale.
Organe copulateur (fig. 354 f) allongé, atténué; apex long et grêle,
terminé par une sorte de spatule arrondie un peu tordue vers la gauche.
Sac interne avec des dents ventrales nombreuses. Style gauche anguleux.
Alsace : Bitche ; Haguenau ; Strasbourg (Bouncnoxs). — Sousles écorces
des arbres ; toujours rare.
Sous les écorces des Platanes, Saules, Bouleaux, Pins ou Mélèzes, dans les
galeries des Dendroctonus micans KUG. (Scolytide).
Europe septentrionale et moyenne.
8. Dromîus (s. str.) fenesttatlls F Anmcws 1794, Ent. Syst. IV, 443 ; type :
Allemagne. — GANGLBAUER, 1892, K. M., 1,407. —— arcticus Omvmn,
1795. — biguliàfus CLAIRVILLE, 1806, Ent. Helv. II, 30 ; type : Suisse.
Fig. 353 b. — Long. 5,5 à 6,5 mm. Ailé. Noir de poix, la bordure du pro-
notum et ime tache discale avant le milieu des élytres d’un testacé rou—
geâtre ; antennes èt pattes testacées. Tête fortement vermiculée entre
les yeux. Pronotum très transverse, rétréci à la base, les côtés sinués, la

1068 <:oLÉoPrÈREs csimniouns
gouttière marginale large et rugueuse. Élytres brillants, les stries fortes,
les interstries convexes. Une seule soie apicale sur le 36 interstrie.
Organe copulateur (fig. 353 b) grand et renflé, l’apex un peu comme
chez longulus mais plus large. Sac interne avec une rangée ventrale de
c dents comme chez Schneidcri et une phanère apicale en forme d’ongle
d’oiseau, comme chez angusius. Style gauche anguleux.
Dans les montagnes : Vosges ; Jura ; monts du Lyonnais et du Forez ;
Alpes ; Pyrénées. —— Sous les écorces des Pins ou d’autres arbres, tels que les
Aulnes, dans les parties basses du végétal.
Europe septentrionale et moyenne.
9. Dromius (s. str.) quadrimaculatus L1NN1§,1758, Syst. Nat., 108 éd.,
416 ; type : Suède. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 213. ——
maxillosus Founcnov, 1785, Ent. paris., I, 53 : type: Paris. —— PUEL,
1919, Misc. ent., XXIV, 90.
Fig. 352 f, 353 c. —Long. 5,5 à 6 mm. Ailé. Noir de poix brillant, le pro-
notum brun rougeâtre à disque rembruni;élytres avec une grande tache
pâle arrondie avant le milieu et une autre plus petite sur la partie apicale ;
antennes et pattes testacées. Front fortement vermiculé. Pronotum très
transverse, ses côtés fortement sinués, la gouttière marginale large et
rugueuse. Élytres à stries très superficielles, le 3e interstrie avec une seule
soie apicale.
Organe copulateur (fig. 353 c) très allongé, peu renflé, l’apex long et
terminé par une dilatation spatulée. Sac interne avec une rangée de dents
ventrales grêles et serrées. Style gauche anguleux.
VARIATION. -— La var. Antoinei PUEL, à gouttière marginale du pronotum
particulièrement large et explanée, se prend un peu partout avec la forme
typique.
On a décrit d’autre part quelques variétés de coloration :
a. Pronotum brun-noir à bordure pâle, les élytres comme chez la forme
typique ................... . .......... ab. obscuriihoraa: PUEL.
b. Tache apicale de l’élytre absente ........ ab. desideratus Mmiazn.
c . Tache discale et tache apicale réunies et formant ainsi une bande lon-
gitudinale irrégulière ......................... ab. Viiurati Pic.
Toutes ces variétés peuvent se rencontrer avec la forme typique.
' Toute la France et la Corse. - Commun sous les écorces ou dans les
mousses au pied des arbres, surtout en automne et en hiver.
Répandu dans toute 1’Eur0pe ; îles Britanniques.
Sous les écorces de divers arbres, Chênes, Platanes, etc., ou sous les feuilles
mortes, au voisinage des toiles d’A1·aignées (BANsE, Siett.cnî.Ztg., 1842,
31). La larvea été observée avec 1’imago sous les écorces (Scmncx, Ent.
Jtledd., 1899, 54 ; RosENBEnG, 1. c., 1903, 16).

PÈILORHIZUS 1069
170. Gen. PHILURHIZUS Horn
Philorhizus Hors, 1838, Col. Man., II, 63 ; type : fascialus F., = sigma
Rossi. — Dromiolus REITTER, 1905, W. ent. Ztg., XXIV, 230 ; type :
ni grivcnlris THoMsoN.
Subgen. Calodromius REITTER, 1905, l. c., 230 ; type :quadrin0—
lalus PANz12:R.
Fig. 355. — Ailés ou aptères. Espèces de très petite taille, à tête très
large, arrondie, avec le front aplani et fortement alutacé, uni, sans ver-
miculations ni rides longitudinales chez les espèces françaises, et élytres
sans soies discales sur le 79 interstrie.
Yeux volumineux, les tempes effacées ; le front avec deux dépressions
larges et superficielles entre les yeux, ayant souvent un peu l’allure de
sillons 0culo—frontaux. Antennes pubescentes à partir du 4e article. Même
structure des palpes et des pièces labiales que chez les Dromius. Pas de
dent labiale.
Pronotum de même forme. Élytres amples, peu convexes, à bord apical
largement tronqué. Stries externes plus ou moins effacées ; la base rebordée
ou non   striole basale obsolète. Un fouet basal toujours présent sur l’ori-
ginc de la 29 strie. Pas de soies discales sur le 78 interstrie ; une seule soie
apicale sur le 3e. Série ombiliquée comme chez Dromius ; les fouets très
peu développés. `
Pattes grêles ; tibias non épineux; 48 article des tarses simple.Protarse
mâle à peine dilaté, les trois premiers articles avec deux rangées ventrales
de phanères adhésives.
Organe copulateur (fig. 355) très différent de celui des Dromius, bien plus
` court, le pénis comprimé et dilaté dans sa partie apicale, l’apex toujours
court, l’orifice apical mal limité, terminal et non ovale et déversé sur la
face gauche. Le sac interne n’a pas de rangée de dents ventrales ; ses parois
forment des replis qui sont recouverts de petites écailles, nombreuses et
serrées. Style gauche généralement allongé ; le droit rudimentaire ou nul.
Le genre groupera un certain nombre d’espèces distribuées dans la région
paléarctique, et sans doute aussi d’autres décrites de l’Afrique australe,
telles que D. flavosignalus BoH. et D. affinis PÉR. .
TABLEAU mas EspÈcEs .
1 . Base des élytres distinctement rebordée jusqu’au bord scutellaire ;
pas de striole basale. Labre carinulé sur la ligne médiane. Le 3**
article des antennes pubescent en dessus. Angles postérieurs du
pronotum très saillants en dehors ........... Subgen. CBIOIIIOIIIIUS.
—~ Base des élytres a rebord incomplet, effacé en dedans, sur le pé-
doncule ; striole basale rudimentaire. Labre sans carinulé ; 36 ar-
ticle des antennes glabre .................... Subgen. Philorhizlls.
JEANNEL 68

1070 COLÉOPTÈRES cxnuxnrguns
Subgen. Calodromius REITTER
1 . Antennes à article 8 à 11 allongés, deux fois aussi longs que lar-
ges. Pronotum plus long que large, brun. Élytres bruns, ornés
chacun de deux taches pâles, la 29 à l’angle apical interne. Long.
3,5 à 4 mm ............................... 1. quadrinotatus.
—— Antennes à articles 8 à 11 courts et ovales, une fois et demie aussi
longs que larges. Pronotum plus large que long, roux; élytres
pâles, à dessin noirâtre en forme d’aigle bicéphale. Long. 3 à
_ 3,5 mm ...................................... 2. bîîasciühls.
Subgen. Philorhizus, s. str.
1. Tempes très courtes, par suite du brusque rétrécissement de la
tête en forme de col ; la tête transverse. Pronotum roux; élytres
à dessin noirâtre en forme d’aigle bicéphale. Long. 3,5 à 4 mm. .
. ......................................... 3. quadrisignatus.
— Tempes longues et obliques, plus ou moins bombées ........... 2.
2. Dessous du corps testacé. Pronotum roux ; élytres toujours fas-
ciés transversalement. Apteres ............................ 3 .
—— Dessous du corps noirâtre ................... ' .......... ; . . 4 .
3. Pronotum transverse, à base large et angles postérieurs bien
plus arrondis. Antennes à pilosité rude et soies relativement
courtes. Fascie brune des élytres très étendue. Long. 2,5 à 3 mm.
................................................ 4. vectensis.
—— Pronotum aussi long que large, à base rétrécie et angles posté-
rieurs plus accusés. Antennes à pilosité fine et soies longues. Fas-
cie brune des élytres peu étendue et découpée. Long. 2,5 à 3 mm.
................................................... 5. sigma.
4. Élytres sans fascie brune transverse, souvent avec la suture rem-
brunie. Long. 2,5 à 3 mm ................... 6. melanocephalus.
—- Élytres avec une fascie brune transverse dont la partie externe est
prolongée en arrière j usqu’au bord apical. Long.2,5 à 3 mm. 7. notatlls.
Subgen. C3l0dI0mi11S REITTER
1. Ph. (ûalodromius) quadrinotatus Pmznn, 1801, Fna Germ. 73, no 5 ;
type : Dresde. —— BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 213. ——
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 408.
Subsp. Championi BEDEL, 1907, Cat. Col. N. Afr., 1,273 ;type 2 Corse.
` Fig. 355 b. —— Long. 3,5 à 4 mm. Ailé. Tête noirâtre, large et arrondie,
fortement alutacée ; pronotum brun à bordure pâle, parfois entièrement
rougeâtre ; élytres brun de poix avec une grande tache pâle avant le milieu
et une deuxième dans la partie apicale, près de la suture (forme typique) ;
antennes et pattes testacées.

· PHILORHIZUS 1071
Pronotum—à peine plus large que long, ses côtés profondément sinués,
les angles postérieurs très saillants en dehors ; la gouttière marginale
large. Élytres amples, à rebord basal entier; les stries très superficielles.
Organe copulateur (fig. 355 b) allongé et comprimé, non dilaté dans
la partie apicale ; apex court et épais, obtus. Style gauche très allongé.
VARIATION. —— Chez la forme typique, le pronotum est brunâtre, à marge `
pâle. La subsp. Championi BEDEL, de la Corse, se distingue par son pronotum
d’un jaune orangé vif. Elle est ailée, comme le type.
En France, les variations de coloration suivantes se prennent avec la
forme typique :
a . Les deux taches pâles de1’é1ytrc unies entre elles et formant une large
bande longitudinale .................. ab. biplagiatus HEYDEN.
b. La tache postérieure manque ............ ab. basalis SCHILSKY.
Toute la France et les montagnes de la Corse.
Répandu en Europe et dans le nord de l’Af1·ique, Toujours rare ; sous les
écorces des Pins. La larve vit avec l’imago et donne la chasse aux jeunes
larves de Pissodes noîaius F. (PERHIS, Ann. Fr., 1862, 175). _
2 Ph. (üalodromius) bifasciatlls DEJEAN, 1825, Spec. I, 237 ;'type : midi
‘ de la France. ——BEDE1., 1907, Cat. Col. N. Afr. I, 276.
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Fig. 355. Gen. Philorhizus Horn, organes copulateurs ( >< 60). — a., Ph. (Calodromius)
bi/asciatzzs DEJ., de Vendôme. — b., Ph. (Calodromius) quadrinotatus Pimz. de Châ-
teauroux. —- c., Ph. (s. str.) sigma Rossi, de Gudmont. —- d., Ph. (s. str.) vecîensis
BYE, de l’Esterel.—- e., Ph. (s. str.) notaius S1·EPn., des Alpes-Maritimes.- f., subsp.
crucifer LUc., de Corse. — g., Ph. (s. str.) mclcmocephalus DEJ., du Beausset.

1072 coLÉo1>rÈREs cumerguns
Fig. 355 a. -—Long. 3 à 3,5 mm. Aile. Tête noire, le pronotum roux, les
élytres pâles, avec une bande brune transverse prolongée en avant et en
arrière par la suture et imitant ainsi assez bien la silhouette d’un aigle
bicéphale (BEDEL). Antennes courtes, les articles apicaux ovales et courts.
Tête fortement alutacée, les tempes longues et obliques. Pronotum court,
un peu transverse, ses angles postérieurs très saillants en dehors. Élytres
à rebord basal entier et stries superficielles.
Organe copulateur (fig. 355 a) allongé, à partie basale longue et cou-
dée ; la partie apicale du pénis dilatée. Apex court et arrondi. Style gauche
ovale.
Majeure partie de la France, surtout dans le midi. Paraît manquer dans
le nord, le Jura, les Alpes et la Provence. Pris cependant dans 1’Isère : Cré-
mieu (RoMAN).
GANGLBAUER le cite de 1’A1sace, d’après WENCKER et GÉmN ; mais cette
indication reste douteuse.
Europe occidentale et Afrique du Nord. Iles Britanniques.
Subgen. Phil01‘hiZl1S, s. str.
3. Philorhizus (s. str.) quadrisignatus DEJEAN, 1825, Spec. I, 237 ; type :
midi de la France. — BEDEL, 1907, Cat. Col. N. Afr. I, 277.
Long. 3,5 à 4 mm. Ailé. Bien différent des espèces suivantes par la
forme des tempes, très transverses. Tête noire, alutacée ; pronotum rou-
geâtre, les élytres pâles, avec une vaste tache brune en forme d’aigle
bicéphale. Pronotum un peu transverse, à base large, aussi large que le
bord antérieur, côtés peu sinués, angles postérieurs accusés, presque droits
mais très émoussés, non saillants en dehors. Stries des élytres très super-
ficielles.
Organe copulateur de même forme large et courte que celui du Ph.
noiaius (fig. 355 e), mais avec l’apex plus petit, l’orifice apical moins trans-
verse.
Majeure partie de la France, sauf sur les hauts massifs montagneux. Corse.
Europe occidentale et méridionale ; Afrique du Nord.
4. Philorhizus (s. str.) VGCÉBDSIS BYE, 1873, Ent. nonthly Mag., X, 73 ;
type : île de Wight. —insignis BEDEL, 1907, Cat. Gol.N. Afr. I, 277
(pars).
Fig. 355 d. — Long. 2,5 à 3 mm. Aptère. Tête noire, pronotum roux ;
élytres pâles avec une bande brune transverse, à peine prolongée en avant
le long de la suture. Pattes et antennes testacées. Dessous testacé.
Tête alutacée, à tempes obliques et bombées, les antennes hirsutes, à
pilosité rude et soies courtes et épaisses. Pronotum nettement transverse,
à gouttière marginale large, base large, côtés profondément sinués et
angles postérieurs arrondis. Élytres à stries très superficielles.

· PHILORHIZUS 1073
Organe copulateur (fig. 355 d) très peu chitinisé, ovale et comprimé ;
' l’apex large et arrondi. Sac interne couvert d’écailleS nombreuses. Style
gauche atténué. .
Généralement confondu avec l’insignis LUcAs (= dubius DEsBR.), du
Nord de l’Afrique. L’insignis, dont le type se trouve au Muséum, est de
taille plus grande (4 mm.) ; son pronotum est bien plus étroit, aussi
long que large, avec les côtés à peine sinués, les angles postérieurs tout à
fait arrondis. Il s’agit certainement d’une espèce différente.
Midi dela France, centre et ouest ; littoral atlantique, depuis les Landes
jusqu’en Bretagne.
Aussi dans le sud de l’Angleterre.
5. Philorhizus (s. str.) sigma Rossi, 1790, Fna Etr. I, 226 ; type : Toscane. _
——- BEDE1., 1907, Cat. Col. N. Afr., I, 277. — fascialus PAYKULL,
1790, Mon. Car. Suec., 97 ; type : Upsal.
Fig. 355 c. — Long. 2,5 à 3 mm. Brachyptère,l’aile aussi longue que la
moitié d’1m élytre, mais très étroite. Différent du précédent par son pro-
notum non transverse, aussi long que large, mais avec les côtés profondé-
ment sinués et les angles postérieurs accusés. Même système de colora-
tion, les élytres avec une fascie brune postmédiane, le dessous du corps
testacé. l'
Organe copulateur (fig. 355 c) comprimé mais large, ovalaire ; l’apex
relativement long, tronqué à son extrémité. Style gauche atténué.
Voisin de Pinsignis, mais différent par la forme de son pronotum, à
angles postérieurs accusés.
( Majeure partie de la France, mais surtout dans le centre et le nord. ——
Dans les endroits humides, sous les détritus au bord des eaux. D’après Bnmsr.,
de préférence au pied des Salicinées.
Europe moyenne. Toscane. Sud de l’Angleterre. Sibérie.
6. Philorhizus (s. str.) melanocephalus DEJEAN, 1825, Spec. I, 234 ; type ;
France. — BEDEL, 1907, Cat. Col. B. Afr. I, 278.
Fig. 355 g. — Long. 2,5 à 3 mm. Ailé (1), Testacé rougeâtre, la tête noire,
les élytres pâles, souvent rembrunis le long de la suture, le dessous bru-
nâtre assez foncé ; pattes et antennes pâles. Tête arrondie, alutacée, à
tempes longues et obliques. Pronotum étroit, non transverse, à côtés si- ,
nués et angles postérieurs arrondis. Élytres étroits, allongés, les épaules
peu saillantes. 1 `
Organe copulateur (fig. 355 g) court et ovale, comprimé ; l’apex angu-
leux. Style gauche particulièrement allongé.
1. Une forme aptère, zmiformis Rnrrr., se trouve dans le Caucase.

1074 coLÉor>rÈREs CARABIQUES 4
Commun dans toute la France, sous les détritus au bord des eaux.
Toute l’Eurone occidentale ; îles Britanniques.
Aussi dans l’Afrique du Nord, région côtière.
La larve se trouverait dans le bois décomposé, où elle se nourrirait de poti-
tes larves de Coléoptères et Diptèrcs (XAMBEU, Ann. Lyon, 1908, 89).
7. Philorhizlls (s str.) notatus STEPHENs, 1828, Ill. Brit. Ent., Mand., I,
24 ; type : Angleterre. — nigriveniris C.—G. THoMsoN, 1857, Skand.
Col., 57 ; type r Scandinavie. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine,
I, 214. — fasciaius DEJEAN, 1825, Spec. I, 238 (nec PAYKULL). ——
obliius BOIELDIEU, 1859, Ann. Fr., 462 ; type : Embrun.
Subsp. crucifer LUcAs, 1846, Expl. Alg., Zool. II, 15 ; type : Cons-
tantine.
Fig. 355 e. — Long. 2,5 à 3 mm. Ordinairement aptère. Différent des
espèces précédentes à fascie transverse sur les élytres par la coloration
brun foncé du dessous du corps et particulièrement de l’abd0men. Tête
noire ; pronotum roux ou brunâtre à bordure pâle. Élytres avec une large
fascie transverse brune, dont la partie externe se prolonge en arrière jus-
qu’au bord apical.
Tête peu alutacée, brillante, les tempes longues et obliques. Pronotum
non transverse, semblable à celui des précédents. Élytres à stries très
superficielles.
Organe copulateur (fig. 355 e) court, comprimé, le pénis très élargi
dans sa partie apicale, avec l’orifice apical très transverse. Apex court,
anguleux, un peu retroussé. Style gauche atténué.
Le Ph. crucifer LUcAs n’est pas spécifiquement séparable du nigr·iven—
iris. Les exemplaires de la Corse diffèrent par la forme de l'apex de l’or-
gane copulateur, plus efïilé (fig. 355 f),; la coloration brune paraît moins
étendue sur la partie apicale et externe de l’élytre que chez les nigriven-
iris de France.
Nord de la France et régions montagneuses, où il paraît spécial aux forêts
des Conifères. Corse.
Pas-de—Calais :Calais(CUssAc).Somme :Amiens (OBERT). Seine-Inférieure:
Eu (DELARoUzÉE). Côte-d’0r : Montbard (SrE·CL. DEviLLE).
Cévennes: mont. Lozère (STE—CL. DEv11.LE). Massif Central: Le Puy
(Scnutnn).
Alpes : Isère : Grenoble (Aerzos). Hautes-Alpes : Abriès (Sonoma). Basses
Alpes : Ubaye (Scnutnn). Alpes-Maritimes : L’Authion ; mont Cheyron ;
Andon ; Sospel (STE-CL. DEviL1.E).
Pyrénées : Aude : Caunes (GAvoY). Pyrénées-Orientales 2 Bourg-Ma-
dame (Moraux.),
Corse : Ajaccio ; Vizzavona.
Europe septentrionale : Scandinavie ; îles Britanniques. Toujours dans les
forêts de résineux.

SYNTOMUS 1075
171. Gen. SYNTOMUS Hom;
Syniomus Hors, 1838, Col. Man., II, 64 ; type : lruncalellus L. — Mela-
blcius SCI-IMIDT—GOEBEL, 1846, Faun. Col. Birm. 38 ; type : obscura-
guiialus DUFTscH. (ÀNDREWES, 1923, Trans. ent. Soc. Lond., 16). -—
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 402.
La diagnose du genre Synlomus HoPE et le fait que l’auteur indique
comme type du genre le « Carabus iruncalellus F. » d’Angleterre, c’est-à-
dire l’espèce bien connue comme Meiablcius lruncalellus L., impose la
conviction qu’il s’agit du même genre décrit huit années plus tard sous le
nom de Meiableius. On est bien forcé dans ces conditions de rendre au
nom de Syniomus HoPE la place qui lui revient. ·
Fig. 356 a—d. — Ailés ou aptères. Petite taille (de 2 a 3,5 mm.) Grêles et
déprimés ; glabres. Noir bronzé, les antennes, les palpes et les pattes
noirs. Antennes assez longues, atteignant le quart basal des élytres, pu-
bescentes à partir du 4** article. Palpes non renflés, le dernier article des
palpesmaxillaires fusiforme, allongé, bien plus long que l’avant-dernier
qui est à peine plus long que large. Dent médiane du labium plus ou moins
bifide. Languette bisétulée, les paraglosses libres.
Tête à gros yeux saillants. Pronotum non transverse, à côtés non sinués
en arrière, les angles postérieurs obtus, la base saillante, avec ses parties
latérales en pans coupés. Gouttière marginale fine ; la surface basale nul-
lement déprimée au-devant de l’écusson. Élytres largement tronqués au
sommet, le bord apical sinué. Pattes grêles, les tarses très grêles, les ongles
distinctement dentés.
Organe copulateur (fig. 356 a-d) de même type que chez les Dromius,
allongé, avec l’orifice apical du pénis bien limité, ovale et en entier sur
la face gauche, l’apex saillant. Style gauche allongé, le droit très réduit.
Sac interne sans armature chitineuse visible.
Le genre groupe une quarantaine d’espèces dans les deux régions paléarc-
tique et néarctique. On lui rattache aussi quelques espèces sudafricaines
et malgaches, dont la position systématique serait à vérifier.
La larve du « Meiablelus cymindulus » BA·rEs, de l’Inde, est décrite et
figurée par J. C. M. GARDNER (Ind. For. Rec., Ent. II, 1936, 195, pl. 111).
TABLEAU mas ESPÈCES
1 . Élytres unis, à peine striés, sans fossettes. sur le 3** interstrie, à
l’insertion des soies discales, le tégument finement alutacé.. . 2.
— Élytres à stries plus fortes, avec deux fossettes sur le 3*3 interstrie,
à Pinsertion des soies discales. Espèces aptères, très fortement
alutacées . ............................................... 4.
2 . Ailé. Élytres peu convexes, allongés, brunâtres, avec deux vagues

1076 co1.Éo1>TÈn1ss cAn.aB1gUEs
taches pâles, l’une humérale, l’autre apicale. Long. 3 â 3,5 mm.,
......................................... 1. obscuroguttatus.
—— Aptère. Élytres courts et convexes, ovale_s ................... 3 .
3 . Antennes et pattes noires, les tibias brunâtre foncé. Élytres noir
concolore. Long. 3 mm ......................, 2. truncatellus.
— Antennes et pattes pâles, les tibias testacés, les fémurs rembrunis.
Élytres à tache humérale pâle mal limitée. Long. 3 à 3,2 mm.
' ................................................. . 3. Bedeli.
4 . Élytres allongés et subparallèles, noir bronzé, sans tache humé-
rale. Tibias noirs. Long. 3 à 3,5 mm ................. 4. îoveatus.
— Élytres courts, dilatés en arrière, noirs avec une tache humérale
pâle, les tibias brunâtres. Long. 3 mm. .............. 5. impresslls.
1. Syntomus obscllrogllttatlls DUFTSCHMID, 1812, Fna Austr. II, 249 ;
type : Wien. — BEDEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 285. —— spiloius
DEJEAN, 1825, Spec. I, 246 ; type : midi de la France. — impuncia-
lus STEPHENS, 1828, Ill. Brit. Ent. I, 23 ; type : Angleterre. —- Var.
œiralus DEJEAN, 1825, 1. c., 247 ; type 2 Wien.
Fig. 356 a. — Long. 3 à 3,5 mm. Ailé. Noir bronzé, les élytres noirs (var.
alraius), ou brun assez pâle, avec une tache humérale et une tache api-
cale mal limitées encore plus pâles, les deux taches parfois unies par une
bande longitudinale ; antennes et pattes noires.
Téguments finement alutacés. Pronotum cordiforme, un peu transverse.
Élytres subparallèles et déprimés, les stries fines, les interstries unis, le
36 avec deux ou trois soies discales dont l’insertion n’est pas fovéolée.
Organe copulateur (fig. 356 a) assez court et épais, l’apex court et lar-
gement arrondi.
Majeure partie de la France ; manque dans 1’extrême nord et sur les hautes
montagnes.
Europe moyenne et méditerranéenne. Iles Madère ; Afrique du Nord ;
Asie Mineure.
2. Syntomus truncatellus LINNÉ, 1761, Fna Suec., 224 ; type 1 Scandinavie.
—— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 403.
Fig. 356 b. — Long. 3 mm. Aptère. Noir bronzé concolore, la base des
antennes, les tibias et les tarses brunâtres. Téguments finement alutacés.
Pronotum cordiforme, un peu transverse. Élytres courts, ovales, non élar-
gis en arrière et nettement convexes ; stries fines et interstries plans ; le
38 avec deux soies discales dont l’insertion n’est pas fovéolée.
Organe copulateur (fig. 356 b) allongé, grêle, l’apex long et infléchi.

sYNToMUs 1077
çà et là dans le nord de la France, dans les landes à Bruyères, depuis le
Finistère jusqu’à Haguenau, en Alsace. Aussi dans tous les massifs monta- ` ‘
gneux, jusque dans la zone alpine.
Europe et Sibérie.
3. Sylltomus Bedeli PUEL, 1923, Misc. ent., XXVII, hors-texte, p. 28 ;
type : Kabylie. p
Aptère. Facile à reconnaître à sa coloration semblable à celle du pal-
lipes DEJ., de l’Europe orientale. Antennes et pattes testacées ; élytres
noirs, à tache humérale et épipleures pâles. Téguments finement alutacés.
Élytres courts, élargis en arrière, sans fovéoles à l’insertion des soies dis-
cales.
PUEL le distingue du pallipes par la forme de sa tête « un peu plus
longue » et par le dessus du corps « moins brillant ». Ces différences pa-
raissent bien légères et il se pourrait que le S. Bedeli soit en réalité iden-
tique au pallipes DEJ., largement répandu dans le Nord de l’Afrique et
l’Europe orientale. La confrontation des organes copulateurs tranchera
cette question.
Hautes—Pyrénées (PANDELLÉ, in coll. PUEL).
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i` î> 6- .
Fig. 356. a. à d. Gen. Syniomus Horn, organes copulateurs ( X 85).- a., S. obscurogut-
iaius Durrs., de Châteauroux. —- b., S. îruncafcllus L., de Haguenau.- c., S. fovea-
lus Founcn., de Brest. —— d., S. impressus DEJ., d’Ajaccio. _
Fig. 356 e. Gen. Metadromius BED., organe copulateur ( >< 85) du M. myrmidon Fnxmx.,
de Messine.

1078 coLÉo1>·rÈREs CARABIQUES
4. Syntomus foveatus Founcnov, 1785, Ent. paris. I, 52 ; type : env. de
Paris. —BEnEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 286. — foveola GYLLEN-
HAL, 1810, Ins. Suec. I, 183 ; type : Suède. — bipuncialus Rossi, 1790,
Fna Etr. I, 225 ; type : Toscane. — purzciaiellus DUFTSCHMID, 1812,
Fna Austr. II, 248 ; type 2 Linz.
Fig. 356 e.— Long. 3 à 3,5 mm. Aptère. Allongé, subparallèle, les élytres
peu convexes, non élargis en arrière. Noir bronzé, très fortement alutacé,
le dessous, les antennes et les pattes noirs. Tête transverse. Élytres a bord
apical fortement sinué ; les stries marquées par des sillons superficiels
rendant la surface inégale, cannelée. Troisième interstrie avec deux grandes
fossettes aux insertions des soies discales.
Organe copulateur (fig. 356 0) très grand, long et épais, nettement arqué,
la partie moyenne du pénis fusiforme, l’apex très infléchi, atténué en
pointe aiguë.
Toute la France ; plus rare dans le midi. En terrains secs et sableux, au
pied des plantes basses.
Très commun dans toute l’Europe septentrionale et moyenne. Sibérie.
5. Syntomus imp1'eSSI1S DEJEAN, 1825, Spec. I, 247 ; type : Dalmatie
(spiloius var. impressus). — sagiiia REITTEH, 1896, W. ent. Ztg.,
XV, 226 ; type : Grèce. —— BEDEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 286.
Fig. 356 d. — Long. 3 à 3,2 mm. Aptère(‘). Noir bronzé, avec la base des
antennes et les tibias brunâtres. Élytres avec une tache humérale testa-
cée qui manque chez une race balkanique (var. monienegrinus Kûsrian`).
Téguments très fortement alutacés, comme chez foveaius. Pronotum trans-
verse. Élytres courts, dilatés en arrière, les stries moins nettement sillon-
nées que chez foveaius ; deux fossettes, larges et profondes, sur le 38 in-
terstrie, à 1’insertion des soies discales.
Organe copulateur (fig. 356 d) bien différent de celui du fovealus, le
pénis non arqué, fusiforme, l’apex peu infléchi, plus long, en lame peu
atténuée, avec l’extrémité obtuse.
Seine-et-Marne: forêt de Fontainebleau, un individu (coll. PUEL).——
Corse (Vonoz).
Europe méditerranéenne ; îles tyrrhéniennes ; Corfou (J. SAHLBERG). Afri-
que du Nord : Alger, un seul individu (BEDEL).
172. Gen. METADROMIUS BEDEL
Meladromius BEnEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 279 ; type : myrmidon
_ FAIRMAIRE (prem. désign.).
1. Parfois ailé en Toscane, d’après J. Mür.LEn.

LIONYCHUS 1079
Fig. 356 c. — Genre créé pour de très petites espèces autrefois réunies
aux Dromius ou aux Synlomus.
Ailés ou aptères. Glabres. Coloration variable, les antennes et les palpes
testacés ; élytres avec des taches pâles.
Antennes pubescentes à partir du 49 article, courtes et moniliformes.
Palpes à dernier article très renflé, ovale, l’avant-dernier article du palpe
maxillaire très petit. Labium denté.
Pronotum court et très transverse, à base large, la surface basale dépri-
mée dans sa partie médiane, au-devant de l’écusson. Élytres courts et
larges, subcarrés, le bord apical sinué. Pattes courtes,présentant les mêmes
caractères que chez les Synlomus. Ongles dentés.
Organe copulateur (fig. 356 c) de type analogue à celui des Syniomus.
Le pénis a cependant une forme particulière, étant très étranglé au tiers
basal ; l’orifice apical est incomplètement déversé sur la face gauche.
Le genre réunit quelques espèces tyrrhéniennes, qui occupent la région
méditerranéenne occidentale et les îles Canaries.
1. m€t8d1‘0I!1.1lIS mytmidon F.·xmMA1nE , 1859, Ann. Fr., Bull., 103 ; type :
Béziers. — BEDEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 280.
Fig. 356 e. — Long. 2,5 mm. Ailé. Tête et pronotum noirs ou d’un brun
brillant, les élytres brunâtres, avec deux grandes taches testacées, l’une .
humérale, l’autre apicale. Antennes, palpes et pattes pâles. Tête alutacée
et indistinctement ponctuée. Pronotum très transverse, plus de deux fois
aussi large que long, les angles postérieurs presque droits, vifs, les côtés
du bord basal peu profondément échancrés. Élytres subcarrés, à stries
fines et surface très finement alutacée.
Organe copulateur (fig. 356 e) avec le bulbe basal petit, la partie api-
cale du pénis brusquement bossue, l’apex obtus. Style gauche à partie api-
cale brusquement rétrécie, le style-droit moins atrophié que chez les Syn-
iomus.
Midi de la France. Hérault : Béziers (PELLET, inMus. Paris) ; Lamalou-les-
Bains (WARMER). Aude 1 La Malepère (Glwov). Pyrénées-Orientales. Vau-
cluse : mont Luberon (FAGN1Ez). Var : Le Beausset (M. DE BOISSY).
Sous les plantes basses étalées sur le sable, dans les endroits secs.
Afrique du Nord et Andalousie ; Sicile.
i 173. Gen. LIONYCHUS WISSMANN
Lionychus WISSMANN, 1846, Stett. ent. Ztg., VII, 25 ; type : quadrillum
DUFTSCHMID. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 401 (nec Lionychus _
Sc1—1M1DT—GoEBEL, 1846). — FLEISCHER, 1900, W. ent. Ztg., XIX,
233.

1080 coLiëoPTÈREs c.xRAB1QuEs
Fig. 357 a à d. — Très caractérisé par laforme du prothorax. Leprono—
tum est cordiforme, large en avant, étroit en arrière, ses angles postérieurs
très effacés sont reportés bien en avant du niveau de la base. Le bord ex·
terne du pronotum, très oblique et finement rebordé se continue sans dé-
viation après les angles postérieurs avec son rebord, et laisse visible de
haut une partie des flancs du prosternum.
Tête à cou très épais. Antennes pubescentes à partir du 36 article. Épis-
tome rebordé. Dernier article des palpes fusiforme, l’avant-dernier ar-
ticle des maxillaires très court. Labium avec une dent médiane simple
et articulée, comme chez les Lebia.
Élytres amples, bien plus larges que le pronotum, de peu plus longs que
larges ensemble, leur sommet largement tronqué et à peine sinué. Bord
basal profondément sinué. Stries fines et interstries plans ; pas de soies
discales.
Pattes comme chez les genres précédents, sauf que les tarses sont encore
plus grêles, les ongles longs, très fins, absolument lisses.
Organe copulateur d’un type particulier (fig. 357). L’orifice apical du
pénis n’est nullement déversé à gauche et l’apex est très allongé, droit et
effilé. Style gauche ovale ; le style droit très réduit.
Malgré certains caractères rappelant les Lebia, ce genre se place nette-
ment dans la sous-famille Dromiiiae, en raison de la forme de ses tarses,
de celle de sa tête et de son système de coloration.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1. Élytres avec cinq stries bien visibles, les deux externes seules
effacées ;interstries avec de gros points épars.Angles postérieurs
du pronotum non saillants ; élytres noirs avec une petite tache
humérale blanche. Long. 2,5 à 3 mm ............ 4. maritimus.
— Élytres avec trois stries seulement bien visibles, les autres effa-
cées ; ponctuation des interstries très fine ................. 2.
2. Angles postérieurs du pronotum tout à fait effacés, ne formant
pas de denticule saillant. Élytres noirs avec une grosse tache hu-
mérale d’un blanc éburné, dont le bord interne est plus ou moins
incurvé dans sa partie antérieure. Long. 2,8 à 3 mm. . . 3. Stllrmi.
- Angles postérieurs du pronotum indiqués par la présence d’un
petit denticule saillant. Pronotum plus large et plus court ...... 3 .
3 . Plus grand (3 à 4 mm.), les élytres plus larges, subcarrés mais un
peu élargis en arrière, avec une ou deux taches d’un blanc éburné
dont l’humérale n’atteint pas, en avant, le bord basal (la tache
apicale manque parfois ; les deux taches sont aussi parfois réu-
nies) ......................................... 1. quaulrillum.
— (Plus petit (2,5 à 3 mm.) , les élytres plus allongés et parallèles,
avec deux taches d’un blanc éburné le plus souvent réunies par

L1oNYcHUs 1081
une bande longitudinale. Ponctuation des interstries plus forte.
............................................ 2. albonotatus.
1. Li0By0h\`lS quadrillum Durrscnmo, 1812, Fna Austr. Il, 246 ; type 2
Linz. —- BEDE1., 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 123. — quadripusiw
lalus Fuss, 1858, — Ab. bipunclalus HEER, 1838, Fna Helv. I, 12 ;
type : Suisse. — sirialulus HEER, 1838, l. c., 12 ; type: Suisse. ——
Ab. liiuraius LETZNER, 1851, Ent. Zs., V, 113 ; type : Silésie.
Fig. 357 a. — Long. 3 à 4 mm. Ailé. Noir verdâtre brillant, les élytres
avec deux taches d’un blanc éburné chez la forme typique, l’une humé-
rale, l’autre apicale. La tache humérale n’atteint pas le bord basal de l’é—
lytre. La tache apicale peut manquer (ab. bipunclalus HEER) ; les deux
taches peuvent, au contraire, se réunir par une bande longitudinale (ab.
liluraius LETZN., qui est toujours de grande taille).
Tête finement ponctuée. Pronotum transverse, avec les angles posté-
rieurs marqués par un denticule saillant, la surface basale faiblement
ponctuée. Écusson chagriné. Élytres avec deux ou trois stries bien tracées,
les autres obsolètes, les interstries avec une série très irrégulière de points
très petits et rares.
Organe copulateur (fig. 357 a) arqué, le bord ventral en courbe concave.
' Haut bassin de la Seine, centre et midi dela France, dans les régions acci-
dentées. ·
Europe moyenne et méridionale, au bord des cours d’eau en montagne.
2 . Lionychus albonotatus DE.rEAN,1825, Spec., I, 249 ; type : Portugal. —
`BEDEL, 1913, Cat. Col. N. Afr., 293. —— PAULIN0 DE OL1vE1n.x, 1877,
~ Mel. ent., 30.
Fig. 357 d. — Long. 2,5 à 3 mm. Ailé. Noir brillant, avec le même sys-
tème de coloration que chez quadrillum, mais la tache humérale atteint
le bord basal de l’élytre. Chez la forme typique, la plus fréquente, les deux
taches sont largement unies et forment une bande longitudinale. Mais on
trouve des variétés à taches isolées (ab. albemaculalus LUcAs), avec la
tache humérale, allongée, seule (ab. bimaculafus PAULINO), ou encore même
sans aucune tache (ab. immaculaius PAULINO).
Pronotum transverse. Élytres plus allongés, plus parallèles que chez
quadrillum, la ponctuation des interstries plus forte. _
Organe copulateur (fig. 357 d) court, peu arqué, avec la partie basale
du pénis étroite, l’apex très long et droit, le bord ventral non incurvé.
Midi de la France : Hérault, Aude et Pyrénées-Orientales. Plus rare en
Camargue.
Aussi dans la péninsule Ibérique et le Nord de l’Afrique.

1082 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
3. Lionychlls Stllimi GENÉ, 1836, Mem. Ace. Torino, XXXIX, 168; type:
Sardaigne.
Fig. 357 b. — Long. 2,8 à 3 mm. Ailé. Noir brillant, les élytres avec une
tache humérale d’un blanc éburné, toujours large, contiguë à la gouttière
humérale et basale et aveo son bord interne toujours plus ou moins incurvé
en avant.
Pronotum à angles postérieurs plus effacés que chez les précédents, à
peine sensibles, la gouttière marginale continue à l’angle et rigoureusement
rectiligne. Élytres courts et convexes, les interstries unis, à ponctuation
très superficielle.
Organe copulateur (fig. 357 I2) plus arqué dans sa partie basale que chez
les précédents, le bord ventral du énis bombé dans sa artie mo enne.
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Corse, dans les graviers au bord des torrents.
Aussi en Sardaigne.
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Fig. 357 a à d. Gen. Lionychus Wxssivr., organes copu1ateurs( >< 85). — 11., L. quadrillum
Durrs., de Saint-Dizier. — b., L. Sîurmi GENÉ, de Bonifacio. —- c., L. maritimus
Fnimvi., de Collioures. -— d., L. albonoiatus DEJ., de Collioures.
Fig. 357 e. Gen. Apristus CHAUD., organe copulateur (X 85) de 1’A. subaencus CHAUD.
de Nyons.

Arrusrus 1083
4. Lionychus mllritimlls FAJRMMRE, 1862, Ann. Fr., 548 ; type : Collioure.
— Ab. airafus PUEL, 1923, Misc. ent., XXVII, 30 ; type : Port-
Vendres.
Fig. 357 c. — Long. 2,5 à 3 mm. Aptère. Noir peu brillant, les élytres
avec une tache humérale jaunâtre, mal limitée, petite, n’atteignant pas le
bord basal (forme typique), ou nulle (ab. airalus PUEL).
Forme allongée et étroite. Pronotum à angles postérieurs accusés par
un denticule, la surface basale rugueuse. Élytres longs, étroits, ovales et
déprimés, les cinq premières stries fortes, les interstries à surface inégale,
très alutacée et ruguleuse, avec une rangée irrégulière de points peu
nombreux et assez gros.
Organe copulateur (fig. 357 c) semblable à celui du L. albonoiaius, sauf
que l’apex est un peu plus infléchi et la partie basale du pénis un peu plus
coudée.
Littoral des Pyrénées-Orientales : Collioures, Port-Vendres, Banyuls ;
littoral des Alpes-Maritimes : Cros de Cagnes (STE·CL. Dxsvirmz).
Toujours au bord de la mer sur les plages de galets.
174. Gen. APRISTUS CHAUDOIR
Aprisius CHAUD01R, 1846, En. Car. Cauc.,62 ; type : subaeneus CHAUD. -——
GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 401.
Fig. 357 e. — Aspect général d’un grand Synlomus, mais bien distinct
par ses ongles lisses, la dent labiale simple, les angles postérieurs du pro-
notum vifs.
Glabre. Coloration d’un noir bronzé. Antennes pubescentes à partir
du 49 article. Dernier article des palpes fusiforme et peu renflé. Labium
denté, la dent simple. Paraglosses réunis l’un à l’autre par une lame mem-
braneuse.
Pronotum cordiforme, un peu transverse, à côtés très profondément
sinués en arrière et angles postérieurs saillants, vifs et aigus ; base peu
échancrée dans ses parties latérales, le sillon médian profond et entier,
· les fossettes basales arrondies et profondes. Élytres amples, subcarrés,
peu convexes, le bord basal profondément sinué, le bord apical largement
tronqué. Stries fines. Deux soies discales sur le 36 interstrie. Tarses très
grêles, les ongles grêles et lisses. '
Organe copulateur (fig. 357 e) de même type que chez les Lionychus,
c’est—à-dire avec l’orifice apical non déversé sur la face gauche ; mais l’apex
court et obtus.
Le genre comprend une vingtaine d’espèces qui occupent les deux ré-
gions paléarctique et néarctique, et aussi l’Afrique orientale, Madagascar
et l’lnde. Une seule espèce se trouve en France : ·

E 1084 coLÉorTÈREs cxaaeiguns
1 . Apristlls Subaeneus CHAUDOIR, 1846, En. Car. Cauc., 63 ; type : Caucase.
— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 402. —- Var. reiiculaius ScHAUM,
1857, Berl. ent. Zs., 132 ; type : Athènes.
Fig. 357 c. —— Long. 3,5 à 5 mm. Très variable de taille et de coloration ;
noir profond ou bronzé, le premier article des antennes et les tibias bru-
nâtres. Téguments fortement alutacés. Tête robuste, à cou épais, avec des
rugosités longitudinales sur le front près des yeux. Pronotum un peu plus `
large que long, le disque finement ponctué. Élytres deux fois aussi larges
que le pronotum, les stries fines, les quatre premières bien tracées, les
autres obsolètes ; interstries avec des points très petits et rares.
Organe copulateur allongé, peu arqué ; l’apex court et obtus (fig. 357 e).
Par places dans le midi de la France. Vers le nord jusqu’à Nyons et Digne.
Toulouse et lisière des Pyrénées jusqu’à Pau. Gironde. -— Corse.
Toute la région méditerranéenne, depuis le Guadarrama jusque dans le
Caucase. Iles Tyrrhéniennes. Afrique du Nord, au sud jusque dans le Hog-
gar (PEYEn1Mno1=1=).
175. Gen. MICROLESTES ScHM11>r-GoEBEL
Microlesies SCHMIDT·GOEBEL, 1846, Faun. Col. Birm., 41 ; type : incons-
V picuus SCHMIDT·GOEBEL. ——- HOLDH.AUS, 1912, Denks. Ak. Wiss.
‘ Wien, LXXXVIII, 477, -—- Blechrus Morsci-roULs1<Y, 1847, Bull.
Mosc. XX, 219 ; type : glabraius DUF·rs., = minuiulus Gonzn.
Fig. 358, 359. —— Voisin de Syniomus ; même aspect extérieur. Très
petite taille ; espèces ailées ou aptères.
Tête à cou épais, les antennes pubescentes à partir du 39 article. Der-
nier article des palpes fusiforme et pointu, pubescent, comme chez les
Syniomus. Labium sans dent médiane.
Pronotum un peu transverse, à base large et côtés non sinués avant les
angles postérieurs ; eeux—ci obtus et émoussés, les côtés de la base en pans
coupés ; disque uni. Élytres allongés, déprimés, élargis en arrière, le bord
apical largement tronqué, non sinué ; stries obsolètes ; pas de soies dis-
cales.
Pattes grêles, les tarses grêles, les ongles courts et grêles, faiblement
dentés ou lisses. .
Protarses des mâles avec les premiers articles un peu dilatés et garnis
de deux rangées ventrales de phanères adhésives. Chez certaines espèces
` les profémurs sont renflés chez les mâles ou le dernier segment ventral
présente des caractères particuliers.
Organe copulateur de forme très variable, toujours avec l’orifice apical
terminal, non déversé à gauche. Apex généralement long, souvent de forme
compliquée. Style gauche ovale, le droit en forme de petite lame triangu-
laire assez large. Sac interne armé de paquets d’épines évaginables (fig.
359 b).

MICROLESTES 1085 _
Organes génitaux femelles avec des caractères spécifiques portés par
l’armuIus recepfacvtli (voir HOLDHAUS, l. 0.).
Les espèces habitent le midi de l’Europe, la région méditerranéenne et
l’Asie centrale. Quelques—unes sont connues de l’Afrique orientale et aus-
trale, de l’Indo-Malaisie, et d’autres de l’Amérique du Nord.
TABLEAU mas ESPÈCES
1 . Antennes noires, avec le premier ou les deux premiers articles
roux .................................................... 2.
— Antennes entièrement noires; élytres toujours noir concolore. 3.
2. Antennes à deux premiers articles roux. Élytres noirs ou avec
une tache discale oblongue pâle. Pénis court, bossu à la base, l’a-
pex très obtus (fig. 359 a). Dernier segment ventral du mâle avec
une surface semicirculaire tapissée de poils gris. Long. 2,3 à 3 mm.
........................ . ................. ; .... 1. corticalis.
- Antennes à premier article seul roux. Élytres noir concolore.
Pénis court et obtus, plus épais (fig. 358 g). Dernier segment ven-
tral du mâle simple. Long. 2,3 à 3 mm ............ 2. fulVib8SîS.
3. Élytres peu chitinisés, minces et brunâtres sur le disque, déhis-
cents et longuement dépassés par l’abdomen (ordinairement dé-
formés sur l’insecte desséché). Forme svelte, pronotum étroit.
Dernier segment ventral du mâle avec une surface médiane râ-
peuse. Sommet du pénis avec une longue pointe en forme de har-
pon (fig. 359 c, d). Ailés ................................... 4.
—— Élytres bien chitinisés, rigides, d’un noir franc. Dernier segment
ventral du mâle sans surface rugueuse ...................... 5.
4. Surface rugueuse du dernier segment abdominal du mâle plus
grande, triangulaire ou ovale. Tête et pronotum brillants. Pointes
de l’apex pénien plus courtes. Long. 2,5 à 3 mm ....... 3. Abeillei.
—- Surface rugueuse du dernier segment abdominal très réduite. Tête
et pronotum alutacés, mats. Pointes de l’apex pénien plus lon-
gues et plus acérées. Long. 2,5 à 3 mm ............. 4. fisslltàlîs.
5. Élytres courts et élargis en arrière ; pronotum très petit ....... 6.
— Élytres allongés, subparallèles ; pronotum plus large .......... 7.
6. Pronotum peu transverse, à côtés à peine sinués avant les angles
postérieurs, la base moins saillante. Organe copulateur assez
grand, l’apex court et obtus (fig. 358 a,b).Long. 2,2 à 2,8 mm,. .
................................................. 5. negrita.
··· Pronotum court et transverse, angles antérieurs très saillants, les
Y "côtés nettement sinués, le bord basal très saillant en arrière. Or-
gane copulateur (fig. 359 b) plus petit, l’apex avec une dent ven-
V ( trale rétrograde. Long. 2,2 à 2,8 mm .................. 6. mallrlls.
7. · r Grande taille (3 à 3,5 mm,). Élytres avec les stries déprimées, la
JEANNE1. 69 ·

1086 coLÉOPTÈREs CARABIQUES
surface de l’élytre inégale. Pénis grand, non coudé à la base, l’apex
très mince (fig. 358 f). Métatibias des mâles peu arqués. 10. seladon.
—— Taille moyenne (2,6 à 3 mm.), Élytres unis, sans trace bien nette
de stries. ................................................ 8.
- 8. Pronotum peu transverse, plus long que large à la base. Ailé.
Mésotibias des mâles fortement arqués. Pénis long, coudé à la
base, apex long et très infléchi (fig. 358 e). ........ 7. minutulus.
.· Pronotum très transverse, très court, moins long que large à la
base .................................................... 9.
9. Ailé. Organe copulateur très court, épais, faiblement chitinisé,
` l’apex très court et très obtus (fig. 356 d). Mésotibias des mâles
à peu près droits ................................ 9. Chobauti.
—— Aptère. Organe copulateur long, comme chez seladon, mais avec
l’apex long et droit (fig. 356 c). Mésotibias des mâles nettement
arqués ........................................... 8. gallicus.
1. Microlestes corticalis L. DUFoUR. 1820, Ann. Sc. phys. Brux., VI, 322 ;
type 1 Catalogne. — BEDEL, 1913, Cat.C0l. N. Afr. I, 289.—plagia-
fus auct. (nec DUFTscHM1D). — binoiaius REITTER, 1900. — Var.
escorialensis CH. BRISOUT, 1885, Ann. Fr., Bull., 103 ; type : Escurial.
Fig. 359 a. — Long. 2,3 à 3 mm. Facile à reconnaître à la coloration
des antennes, dont les deux premiers articles sont roux. Chez la forme
typique les élytres portent une large tache discale ovalaire pâle ; cette
tache fait défaut chez la var. escorialensis, dont la base des antennes reste
rousse.
Ailé. Pronotum cordiforme, transverse, mais assez variable de largeur,
les côtés plus ou moins sinués. Élytres faiblement élargis en arrière, presque
lisses.
Protarses des mâles nettement dilatés. Le dernier segment ventral du
mâle avec une surface semicirculaire râpeuse et hérissée de poils. Cette
pubescence est particulière à cette espèce.
Organe copulateur (fig. 359 a) assez petit, coude et étranglé au tiers
basal, la partie apicale du pénis épaisse, l’apex court et très obtus.
Midi de la France : Toulouse et zone méditerranéenne.
Région méditerranéenne, depuis les îles Canaries jusqu’en Asie centrale.
Nord de l’Afrique.
Terrains argilo-sableux, surtout sur les alluvions plus ou moins salées du
littoral. Dans les crevasses du sol et sous les plantes basses.
2. Microlestes fulvibasis RE1TTER, 1900, D. ent. Zs., 377 ; type : Calabre.
—BEnEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 290.
Fig. 358 g. — Long. 2,3 à 3 mm. Voisin de la var. escorialcns-is de lies-
pèce précédente, dont il diffère par ses antennes avec le premier article

M1cRoLEsTEs 1087
seul roux. Noir concolore. Ordinairement ailé, mais parfois aussi aptère.
Élytres plus allongés, élargis en arrière, sans stries.
Protarses mâles fortement dilatés. Mésotibias des mâles arqués, avec
une dent apicale et interne. Dernier segment ventral simple dans les deux
sexes.
Organe copulateur (fig. 359 g) plus grand que chez coriicalis, plus arqué,
le pénis plus renflé. Apex court et obtus.
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Fig. 358. Gen. Microlcsies SCHM.-Goma., organes copulateurs ( X 85). — a., M. negrila
WoL1.., de Lectoure. — b., var. luctuosus HOLDH·, de Saint-Raphaël. — c., M. galli-
eus Honni-1., d’Avignon.- d., M. Chobauli, n. sp., de Camargue.- e., M. minutulus
Goma, de Gacé. — f., M. seladon Honnn., de Camargue.- g., M. fulvibasis RErr1·.,
de la Sinte-Baume.
Tout le midi de la France et la Corse.
Région méditerranéenne, depuis le nord de l’Afrique jusque dans l’Asie
centrale.
3. Microlestes Abei11eiCa. BBISOUT, 1885, Ann. Fr., Bull., 103 ; type :
midi de la France. —— BEDEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 290.
Fig. 359 d. — Long. 2,5 à 3 mm. Ailé. Noir, les élytresÈbrunâtres. Re-
marquable par son faciès « staphylinoîde » : les élytres sont mous, déhis-
cents, assez courts et laissent déborder largement les derniers segments
abdominaux.
Forme étroite et déprimée. Tête large, à tempes obliques. Pronotum
transverse, subcarré, les côtés sinués avant les angles postérieurs. Élytres
subparallèles, à stries très fines ou nulles. Pattes robutes, les tarses courts.

1088 coLÉo1>TÈREs CARABIQUES
I Protarses bien dilatés et profémurs épaissis chez les mâles. Dernier
segment ventral des mâles avec une large surface granuleuse,triangulaire
ou ovale, occupant tout le tiers moyen du sternite.
Organe copulateur (fig. 359 d) très grand, épais, avec l’apex allongé et
crochu en forme de harpon, les pointes relativement courtes et tordues.
Deux grands paquets d’épines dans le sac interne.
Zone méditerranéenne et Corse.
Répandu sur tout le pourtour de la méditerranée occidentale, ainsi que
dans les îles tyrrhéniennes et les Baléares.
Terrains argilo-sableux, dansles crevasses du sol et sous les plantes basses.
4. Mierolestes ûssuralis Rnirrnn, 1900, B. ent Zs., 376 ; type : Grèce.
Fig. 359 c. —- Long. 2,5 à 3 mm. Ailé. Très voisin de l’Abeillei dont il est
très difficile à distinguer extérieurement. Toutefois, il semble que les tégu-
ments soient plus alutaeés, moins brillants, sur la tête et le pronotum.
Dernier segment ventral du mâle avec une surface granuleuse très ré-
duite, occupant moins du quart de la largeur du sternite.
Organe copulateur (fig. 359 c) de même type que chez Abeillei, mais avec
les pointes de l’apex en harpon bien plus longues et plus acérées, non
tordues.
Corse, sur la côte orientale : Aleria (CARAFFA). On le prend dans les mêmes
localités que l’Abeill¢>i.
Europe orientale et méditerranéenne, depuis le Neusiedler See, la Vénétie
Julienne et le sud de l’Italie jusque dans la Syrie et le Caucase.
5. Microlestes negfita WOLLASTON, 1854, Ins. Mad., 9 ; type : Madère. -—
BEDEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 391. —— Var. luciuosus HOLDHAUS,
1904, in APFELBECK, Kâf. Balk. I, 330 ; type : péninsule Balkanique.
—ea:ilis Rizirrnn, 1900, B. ent. Zs., 380 (nec SCHAUM.)
Fig. 358 a, b. — Long. 2,2 à 2,8 mm. Ailé ou brachyptère. Forme courte,
les élytres courts et élargis en arrière. Entièrement noir. Pronotum petit,
peu transverse, ses angles antérieurs peu saillants, les côtés régulièrement
arqués, à peine sinués avant les angles postérieurs, la base modérément
saillante. Stries des élytres à peine discernables, trés fines.
Organe copulateur (fig. 358 a et b) peu arqué, épais, avec l’apex court et
obtus. Sac interne avec un paquet de quelques dents dans la partie api-
cale.
e - La forme typique est brachyptère, rarement macroptère dans la pénin-
sule Balkanique. Chez les mâles les protarses sont nettement dilatés et les
mésotibias arqués dans leur moitié apicale. Les dents du sac interne sont
bien développées.
La forme luctuosus, au contraire, est toujours ailée. Les mâles ont des
protarses à peine dilatés et des mésotibias droits. L’organe copulateur a la
_même forme, mais les dents du sac interne sont réduites.

MICROLESTES 1089
Midi de la France et la Corse. —- La forme luciuosus surtout dans la zone
méditerranéenne.
Toute la région méditerranéenne, depuis les îles Madère et Canaries, jus-
que dans la Syrie, l’Asie Mineure et l’Asie centrale.
6. Microlestes maurus Srumvr, 1825, D. Ins. VII, 55 ; type : Europe cen-
trale. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 404.
Fig. 359 b. — Long. 2,2 à 2,8 mm. Assez variable de forme,mais voi-
sin du ncgrila, avec la même forme des élytres, bien chitinisés, courts et
plus ou moins élargis en arrière. Pronotum particulièrement court, deux
fois aussi large que long, les angles antérieurs saillants, les côtés nette-
ment sinués, la base très saillante. Élytres à stries fines et superficielles.
Protarses mâles bien dilatés, les mésotibias droits dans les deux sexes.
Organe copulateur (fig. 359 b) petit, très coudé et bossu, remarquable
par la dent crochue et rétrograde qui se trouve sur le bord ventral de
l’apex. Le sac interne avec une couronne de dents évaginables.
France septentrionale et moyeime ; plus rare dans le midi. Gers : Lectoure
(DAYREM). Aude : Gesse (PUEL). Lozère zmont Aigoual (CuoBAU1·). Vaucluse :
mont Ventoux QCHOBAUT). Rhône : Lyon (CARRET).
Europe septentrionale et moyenne. C’est la seule espèce du genre qui at-
teigne les îles Britanniques, dans le sud de l’Angleterre. Cité des Açores, a
Sao Miguel (Dnovnr).
7. Hicrolestes mînutllllls GoEzE, 1777, Ent. Beytr. I, 667 ; type : Europe
moyemie. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 216. -— GANGL-
BAUER, 1892, K. M., I, 430 (ex parte). —— glabratus DEJEAN, 1825,
Spec. I, 121.
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Fig. 359. Gen. Microlesîcs Scam.-G0EB.,organes copulateurs ( X 85). — a., M. corlicalis
L. Dur., de l’Aude.-—- b.,M. maurus Sr., de Bourges. — c.,_M. fissuralis REi·r·r.
de Corse.- d., M. Abeillei CH. Bms., du Beausset.

1090 coLÉoPTÈaEs CARABIQUES
Fig. 358 e. Long. 2,6 à 3 mm. Ailé. Voisin des précédents, mais avec
le pronotum plus grand, peu transverse, plus long sur la ligne médiane,
que large au niveau des angles postérieurs. Élytres allongés, bien chiti—
nisés, subparallèles ; stries très fines et superficielles, à peine visibles, la
partie apicale de l’élytre un peu inégale, bosselée.
Protarses des mâles largement dilatés ; les mésotibias des mâles forte-
ment arqués.
Organe copulateur (fig. 358 e) très grand, le pénis coudé et étranglé
au quart basal, sa partie apicale haute, l’apex brusquement rétréci, long
et grêle, peu infléchi. Sac interne armé de petites écailles disséminées.
France septentrionale et moyenne.
Europe moyenne et septentrionale ; vers le nord jusque dans le sud de la
Scandinavie et de la Finlande. D’après HOLDHAUS (1904), espèce cosmopo-
lite, rencontrée dans l’Amérique, la région orientale, l’Afrique, mais qui n’a
jusqu’ici jamais été observée dans la région australienne.
8. Microlestes gallicus HOLDHAUS, 1912, Denkschr. Akad. Wiss. Wien,
LXXXVIII, 501 ; type : Avignon.
Fig. 358 c. —— Long. 2,5 ·à'3,5 mm. B’après HGLDHAUS, cette espèce res-
semble au maurus, mais s’en distingue par ses yeux moins saillants, ses
ailes toujours atrophiées et ses caractères sexuels. Les mésotibias des mâles
sont coudés dans la moitié apicale.
Organe copulateur (fig. 358 c) ressemblant à celui du minuiulus, mais
moins grand, la partie apicale du pénis moins bombée, l’apex long et grêle,
nullement infléchi, différent en cela de celui du minuiulus.
Midi de la France : Carcassonne ; Montpellier ; Avignon.
Aussi dans la péninsule Ibérique.
9. Microlestes Chobauti, n. sp. -— Type : Camargue (Mus. Paris).
Fig. 358 d. — Long. 2,5 à 3 mm. Ailé. Aspect du minuiulus, mais avec
le pronotum bien plus transverse, moins long sur la ligne médiane que
large au niveau des angles postérieurs. Élytres bien chitinisés, noirs, sub-
parallèles, les stries imperceptibles.
Protarses mâles normalement dilatés ; mésotibias droits dans les deux
sexes.
Organe copulateur (fig. 358 d) très court, proportionnellement très petit,
comparé à celui du minuiulus. Apex court et obtus. Sac interne sans
grandes dents, mais avec les mêmes petites écailles que chez minuiulus.
Aucune des espèces étudiées par H0LDHAUs ne présente un organe copu-
lateur semblable.
Bouches-du-Rhône : Camargue, au bord du Vaccarès (CnoBAUr), six exem-
plaires déterminés gallicus HoLon., dans la coll. SAINTE—CLAIRE DEVILLE.

zUrH11DAE 1091
10. Microlestes seladon Honm-mos, 1912, Denkschr. Ak. Wiss. Wien,
LXXXVIII, 505 ; type : Camargue. ‘
Fig. 358 f. — Long. 3 à 3,5 mm. Ailé. Grande espèce allongée et paral-
lèle, remarquable par la striation apparente de ses élytres qui sont comme
superficiellement cannelés. Pronotum comme chez minululus. 1
Protarses mâles dilatés ; mésotibias des mâles à peine arqués.
Organe copulateur (fig. 358 f) allongé, peu arqué, mais avec l’apex long
et très infléchi du côté ventral. Sac interne avec une série de trois paquets
de grandes dents épineuses sur sa face ventrale.
Zone méditerranéenne, dans les terrains salés. Hérault : Palavas (S·rE—CL.
DEVILLE). Aude : étang de Vendres (Gavov). Bouches-du—Rhône : Camargue
(CuonAUr).
ça et là dans les péninsules méditerranéennes et l’Asie Mineure.
XXIV. Fam. ZUPHIIDAE BONELL1
« Slirps 21a : Zuphigtae »BoNELL1, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. (Polysiichus,
Zuphium). — Zuphiini BEDEL, 1895, Cat. Col. N. Afr. I, 17. — Galé-
ritides, LACORDAIRE, 1854, Gen. I, 79 (1).
Famille très homogène, dont les espèces se reconnaissent de prime abord
à leur faciès.
Déprimés et pubescents, la tête arrondie, portée sur un cou très étroit
et subcylindrique, les yeux peu saillants, les tempes convexes. Antennes
pubescentes dès la base, le premier article toujours très gros, très long,
épaissi au sommet, scapiforme. Palpes toujours longs et déliés, générale-
ment pubescents, le dernier article plus ou moins dilaté au sommet et sécu-
riforme ; palpes labiaux pubescents mais dichètes. Languette saillante,
les paraglosses grêles, bien individualisés.
Pronotum toujours étroit, subcordiforme. Élytres allongés et déprimés,
le bord apical largement sinué ou échancré, les épipleures et la gouttière
marginale toujours normaux. Cavités coxales antérieures biperforées.
Troncature apicale des élytres bordée par une membrane pâle.
Pattes pubescentes, les tibias pubescents, non épineux, les tarses sim- ·
ples, pubescents sur leur face dorsale, le 46 article non bilobé. Ongles
simples, lisses.
Protarses des mâles dilatés ou non, mais avec double rangée ventrale
de phanères adhésives alignées.
Organe copulateur de forme variable. Style droit très atrophié, le
gauche tourné vers la face ventrale.
1. Depuis LACORDAIRE (1854) on s’était toujours accordé pour reconnaître la parenté
des Galeriia avec les Zuphium. On se demande pourquoi le Catalogue CSIKI a transporté
les Galérites parmi les Drgpiidae.

1092 coLÉ0PTÈREs CARABIQUES
La famille est surtout répandue dans les régions tropicales et est for-
mée de lignées très anciennes. Les Galeriia, de grande taille, sont une
grande lignée inabrésienne qui date au moins du Crétacé. Les Zuphium
ont sans doute la même origine. A côté d’eux se placent une série de petits
genres localisés dans l’Amérique du Sud, l’Afrique, Madagascar, l’Indo—
Malaisie ou l’Australie.
Deux genres seulement dans la région paléarctique.
TABLEAU mas GENREs
1. Constriction collaire de la tête moins prononcée, n’intéressant
guère la face dorsale. Scape des antennes à peine plus de deux fois
aussi long que large. Palpes courts. Ponctuation de la tête et du
pronotum très forte. ............. (p. 1092). 176. Gen. Polystichlls.
— Constriction collaire très étroite, intéressant profondément la face
dorsale. Scape des antennes très long, plus de trois fois aussi long
que large. Palpes longs et grêles. Ponctuation fine ............
.............................. (p. 1094). 177. Gen. Zuphium.
176. Gen. POLYSTICHUS BONELL1
Polysfichus BoNELL1, 1810, Obs. ent. 1, tab. syn. ; type 2 fasciolaius 'F., =
connexus FOURCROY. — GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 415.
Fig. 360. — Déprimé et pubescent, la pubescence longue. Ailé. An·
tenues robustes; dépassant le milieu du corps, le scape un peu plus long
que les deux articles suivants ensemble. Cou cylindrique, brusquement
rétréci, le front à grosse ponctuation profonde. Palpes (fig. 360 a, 5),
courts, pubescents, le dernier article tronqué ; palpes labiaux dichètes.
Labium avec une dent médiane simple.
Pronotum cordiforme, les partieslatérales de la base tronquées, en pans
coupés, comme chez les Zuphium (fig. 362 a), la gouttière marginale très
étroite, le disque ponctué. Élytres plus courts que l’abdomen, étroits et
déprimés, le bord apical tronqué droit et finement membraneux. Stries
nettes, les interstries fortement ponctués. Pas de soies discales, mais une
grande soie apicale sur le bord apical,à l’extrémité du Ss interstrie. Série
ombiliquée de 8 à 10 fouets huméraux et 10 fouets apicaux bien séparés
en deux groupes ; les fouets huméraux alignés le long de la gouttière mar-
ginale.
Pattes pubescentes, les tibias cylindriques, pubescents, non épineux.
Tarses pubescents, le 4** article simple. Protarse mâle avec les trois pre-
miers articles à peine dilatés et munis de doubles rangées de phanères
ventrales. '
Le genre comprend trois espèces paléarctiques, et d’autre part, une

1>oLYsT1cHUs 1093
dans l’Abyssinie et trois dans l’Amérique centrale et le Brésil. Cette dis-
persion date certainement du début du Tertiaire.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1 . Élytres à bandes dorsales rousses régulièrement allongées et pres-
que parallèles. Pièces sternales et abdomen d’un fauve roux.
Long. S à 9 mm. ................................ 1. connexus.
—— Élytres à bandes dorsales rousses dilatees en avant jusqu’au bord
externe et recourbées en dedans à leur partie postérieure. Pièces
sternales noires, abdomen d’un roux vif. Long. 8 à 9 mm. ......
............................................. 2. fasciolatus.
1. Polystichus GOIIIIGXUS Founcnov, 1785, Ent. paris. I, 55 ; type : env.
de Paris. — BEDEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 295. — fasciolalus FA-
BRICIUS, 1801, Syst. El. I, 216 (nec Rossi). — viiialus BRULLÉ,
1834, Hist. nat. Ins. IV, 178 ; type : env. de Paris. .
Fig. 360 a, b, c,d. — Long. 8 à 9 mm. Tête et pronotum brun de poix,
les élytres brunâtres, avec une tache d’un fauve roussâtre, allongée, à
bords parallèles, occupant normalement les 3e à 79 interstries, mais par-
fois plus étendue sur toute la largeur de l’élytre (ab. rufescens Pic). Pièc es
sternales, abdomen, antennes et pattes fauves.
Tête et pronotum à grosse ponctuation et pubescence longue et dorée ;
les tempes pubescentes. Pronotum cordiforme, plus long que large, à
côtés sinués en arrière et angles postérieurs vifs, aigus et saillants en
dehors ; disque avec un sillon longitudinal médian approfondi en arrière.
Élytres longs, déprimés, subparallèles, à épaules très arrondies. Stries
fortes ; pas de striole basale ; interstries ponctués et pubeseents. Dessous
fortement ponctué.
Organe copulateur (fig. 360 a) fortement coudé au tiers basal, le bulbe
basal du pénis non renflé ; partie apicale droite, l’apex court et obtus.
Orifice apical déversé du- côté gauche. '
Dans les plaines de la plus grande partie de la France ; manque en basse
Bretagne et dans l’extrême nord. — Corse.
Bord des rivières, généralement sous les pierres ; parfois en très grand
nombre dans les détritus d’inondation.
Europe moyenne et méditerranéenne. Iles Britanniques. Sibérie occiden-
tale. Aussi dans l’Af1·ique du Nord.
2. Polystichlls fasciolatlls Rossi, 1790, Fna Etr. I, 223 ; type : Toscane. ——
—— BEDEL, 1913, Cat. Col. N. Afr. I, 295. — discoideus LATREILLE et
DEJEAN, 1824, Hist. nat. lc. Col. I, 125 ; type : Caucase oriental.
Fig. 360 e, f. — Long. 8 à 9 mm. Différent du précédent par sa colo-

1094 COLÉOPTÈRES cxaxerouias
ration. La tache fauve des élytres est élargie en avant et atteint le bord
huméral ; d’autre part, sa partie postérieure s’incurve en dedans, vers la
suture. Pièces sternales noires, l’abdomen d’un roux vif.
Pronotum plus large en arrière que chez P. connexus.
Organe copulateur (fig. 360 0) avec la partie basale moins coudée, la
partie apicale du pénis bien moins atténuée, l’apex plus court. Vue par
la face dorsale, la partie apicale du pénis est nettement incurvée vers la
droite (fig. 360 f).
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Fig. 360. Gen. Polysiichus Box., palpes, organes copulateurs, de profil, et sommets des
pénis, face dorsale ( >< 32). —— a. b., c. et d., P. connexus Fouacn., de Perrusson. -
e. et f., P. fasciolaîus Rossi, d’Italie.
La validité de l’espèce a été mise en doute par GRANDI (Riu. Col. Ii.,
1909, 2) qui a écrit plusieurs pages de discussion sur les variétés de colo-
ration des deux formes, connexus et fasciolaius. L’examen de l’organe
copulateur aurait suffi pour démontrer au contraire la validité de l’espèce
de Rossi.
Midi de la France :·Tou1ouse (Lusràs).
Europe méridionale jusqu’a la mer Caspienne. Sardaigne; Sicile. Afrique
du Nord. Toujours rare.
177. Gen. ZUPHIUM LATRMLLE
Zuphium LATRE1LLE, 1806, Gen. Crust, Ins. I, 198 ; type : olens Rossi. —
— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 417. - Zophium GIETL, 1839. —
· Zoyphium MoTscHoULsKY, 1850.
Subgen. Parazuphium nov. ; type : Chevrolaii CASTELNAU.
Fig. 361, 362. -— Très déprimé et pubescent. Tête arrondie, brusque-
ment rétrécie en arrière en un cou très étroit et pédonculé ; yeux peu
saillants ; front uni ; tempes bombéés et pubescentes, la soie frontale pos-
térieure insérée très en dehors ou très en arrière. Antennes longues, pu-

ZUPHIUM 1095
bescentes dès la base, le scape très allongé. Palpes pubescents, à dernier
article peu dilaté, tronqué à son extrémité (fig. 362 b, c). Palpes labiaux
pubescents mais dichètes. Labium avec une dent médiane. _
Pronotum cordiforme allongé, les parties latérales du bord basal en
pans coupés ; disque plan, avec un sillon longitudinal médian approfondi en
arrière. Gouttière marginale très étroite. Soies marginales présentes.
Élytres amples, déprimés, subparallèles, à épaules saillantes et bord api-
cal tronqué et muni d’une frange membraneuse. Stries obsolètes ; toute la
surface pubescente et finement ponctuée.
Pas de soies diseales, mais une apicale très développée à l’extrémité du
38 interstrie. Série ombiliquée formée de deux groupes bien séparés 2 le
groupe huméral de 10 fouets épars, non agrégés, sur la région humérale ;
le groupe apical de 10 fouets. Parmi ces fouets cinq huméraux et deux api-
caux sont particulièrement développés, très longs, très gros et divergents
(fig. 362 a).
Pattes longues, pubescentes, non épineuses. Tarses pubescents, le 4° ar-
ticle simple. Protarse mâle avec les trois premiers articles dilatés et munis
de doubles rangées ventrales de phanères adhésives.
Organe copulateur de type très particulier. Pénis ovoïde, court et épais,
son orifice apical et sa base très différents selon les groupes d’espèces.
Le genre renferme une cinquantaine d’espèces réparties dans les con-
trées chaudes du globe.
Les Zuphium vivent au bord des eaux, sous les pierres ou dans les dé-
tritus végétaux. Beaucoup sont aptères,dépigmentés et microphthalmes.
Les espèces ailées se prennent à la lumière ; les espèces dépigmentées et
aptères abondent parfois dans les détritus accumulés par les inondations.
TABLEAU DES ESPÈCES
1 . Premier article des antennes pubescent mais sans autre soie dres-
sée que la longue soie apicale. Soie frontale postérieure sur le bord
postérieur de la tête. Troncature apicale de l’élytre non sinueuse.
Organe copulateur à orifice basal normal, orifice apical très grand,
déversé à gauche, armé de bandelettes ; style gauche normal
(fig. 361) ................................. Subgen. Zuphium.
— Premier article des antennes pubescent mais avec plusieurs soies
dressées sur le bord dorsal. Soie frontale postérieure insérée laté-
ralement, sur la tempe (fig. 362 a). Troncature apicale de l’élytre
un peu sinueuse. Organe copulateur (fig. 362 e, ]‘) à partie basale
étranglée, orifice apical en position terminale, style gauche atro-
phié ................................ Subgen. Parazuphium (1).
1. Le sous—genre Zuphium renferme des espèces de grande taille, ailées et pigmentées,
comme Z. olens, mais aussi des espèces dépigmentées aptères et microphtalmes, telles
que Z. Bedeli VAUL. de l’Afrique du Nord. Par contre, le sous-genre Parazuphiumgroype
des espèces de petite taille, plus ou moins dépigmentées et a yeux réduits.
/

1096 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Subgen. Zuphium, s. str.
1 . Tête peu rétrécie en avant, les yeux bien développés, plus longs
que les tempes. Élytres noirâtres, ornés de taches rousses d’ex—
tension variable, 1’une en avant, l’autre plus petite et commune,
presque à l’extrémité de la suture. Ailé. Long. 7,5 à 9 mm. 1. 0lenS.
Subgen. Parazuphium, nov.
1 . Tête allongée, les yeux petits, bien plus courts que les tempes.
Entièrement testacé. Aptère. Long. 4,5 à 6 mm ..... 2. Chevrolùti.
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/¢' 2- ~ p   1
\ \  ,' (
aa <*> é  
Fig. 361. Gen. Zuphium Lxrn., organe copulateur et sommet du pénis (>< 55} de Z.
(s. str.) olcns Rossi, de Cüpestang.
~Subgen. Zuphium, s. str.
1. Zuphium (s. str.) olens Rossi, 1790, Fna Etr. I, 271 ; type : Toscane-
——— BEDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr. I, 298.
Fig. 361. — Long. 8,5 à 9 mm. Ailé. Brun rougeâtre, la tête noire, les
élytres noirâtres avec une tache ovale plus ou moins étendue sur la moi-
tié basale, et une deuxième tache plus petite et commune à Vextrémité de
la suture. Premier article des antennes plus ou moins rembruni au som-
met.
Tête brillante, finement ponctuée. Pronotum cordiforme, un peu plus
long que large, les côtés du bord basal peu tronqués, les côtés rétrécis et
sinués en arrière, les angles postérieurs droits, vifs et saillants, le disque
finement ponctué. Élytres à stries obsolètes, finement ponctués et cou-
verts d’une pubescence dorée régulière, courte et couchée. Dessous fine-
ment ponctué.
Organe copulateur (fig. 361 a) court et épais, la partie dorsale du pénis
membraneuse sur les deux tiers de sa longueur,. mais avec deux épaisses
bandelettes chitineuses de part et d’autre de l’orifice apical, qui n’est pas

, zUrn1UM 1097
déversé (fig. 369 b). Style gauche lamelleux, ovale, bien développé. Style
droit atrophié.
Plaine méditerranéenne ; bassin de la Garonne ; Touraine. —— Corse.
Europe méditerranéenne et Afrique du Nord ; Perse et Transcaucasîe ;
tout le sud de l’Asie jusqu’en Indochine et en Chine.
Sur les bords vaseux des cours d’eau et des marais, enterré au pied des
jones.
Subgen. Parazuphium, nov.
2. Z. (Pürazuphium) Uhevrolati C·As'rELNAU, 1833, in SILBERMANN, Rev.
Ent. I, 254 ; type : Bordeaux. — BEDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr., I,
300. — unicolor GERMAR, 1839.
Fig. 362. — Long. 4,5 à 6 mm. Aptère. Entièrement testacé, avec la
tête brune (forme typique) ou concolore (var. unicolor). Yeux réduits,
plus courts que les tempes. Antennes longues et grêles. Pronotum bien
plus long que large, très rétréci en arrière, les pans coupés du bord basal
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Fig. 382. Gen. Zuphium Lnrn., —- a., Z. (Parazuphium) Cheurolali CAs·1·., du Gers. —
'b., palpe maxillaire gauche. —- c., palpe labial gauche. - d., segment génital mâle.
- e., organe copulateur ( >< 60). - f. face dorsale du pénis. ·

1098 coLÉo1>TÈnEs CARABIQUES
très obliques. Élytres amples, unis, presque sans trace de stries, la pubes-
cence dorée courte et couchée.
Organe copulateur très extraordinaire. Le segment génital est quadran-
gulaire (fig. 362 6). Pénis avec la partie basale brusquement étranglée et
contournée, la partie moyenne avec une sorte de cul-de—sac au-dessus de
la partie basale ; orifice apical terminal et court, sans trace de bandelettes,
l’apex petit, triangulaire, aigu. Style gauche très atrophié (fig. 362 e), le
droit réduit et logé dans une fossette du corps du pénis (fig. 362 f).
Zone méditerranéenne ; région entre la Garonne et les Pyrénées ; Poitou.
—- Corse.
Europe méditerranéenne et occidentale ; îles Lyrrhéniennes et Sicile. An-
dalousie et Afrique du Nord.
XXV. Fam. DRYPTIDAE BoNELL1
« Siirps 22*1 : Drypiinae » BoNELL1, 1810, Obs. ent. 1, tab. syn. (Drypia). —
Drypfidae SCHAUM, 1857.
Deux genres très voisins forment cette famille : Drypia LATR., avec une
soixantaine d’espèces dans le monde entier, Desera Horn, dans l’Afrique
orientale, l’Indo-Malaisie et la Nouvelle—Guinée. Ils se distinguent de tous
les autres Caraboidea par leur faciès, leur pronotum très allongé,leur tête
en museau, leurs élytres sans rebord marginal séparant l’épipleure.
Coloration toujours vive. Labre toujours très élargi en avant, plus large
que l’épistome. Antennes pubescentes depuis la base, le premier article
scapiforme, très long et épais, renflé dans sa partie distale. Palpes longs et
grêles, pubescents, leur dernier article court et renflé ; palpes labiaux pu-
bescénts mais dichètes. Labium denté, à lobes très saillants et pointus,
la languette en tige longue ct étroite, dichète, plus longue que les para-
glosses qui sont cependant libres, grêles et allongés.
Prothorax long, subcylindrique, le pronotum non rebordé. Élytrcs
étroits en avant, largement tronqués en arrière, les côtés sans rebord
marginal, de sorte que la 98 strie, bien développée, est semblable aux
autres, le 99 interstrie formant la limite externe de l’élytre. lnterstries le
plus souvent côtelés, comme chez les Brachynides. Striole basale présente.
Pas de soies discales ; une soie apicale sur le bord apical, au sommet du
3e interstrie. Série ombiliquée formée de deux groupes, Phuméral de 6 à 8
gros fouets, l’apical de 4 à 6, avec une série de petits fouets intermédiaires.
Les fouets non agrégés ; les quatre premiers fouets huméraux le long du
bord huméral, les suivants sur le 96 interstrie (fig. 19 b).
178. Gen. DRYPTA LA*r1>.ExLLE
Drypfa LATREILLE, 1796, Prec. Car. gén., 75 ; type : deniala FABRICIUS.
— GANGLBAUER, 1892, K. M., I, 418.

· DRYPTA 1099
Fig. 363. — Convexe, pubescent. Antennes atteignant le milieu du corps,
le scape aussi long que les trois articles suivants ensemble. Tête plus large
que le pronotum, le cou brusquement rétréci, les tempes très courtes.
Épistome sans soie angulaire, le labre dilaté, à côtés épaissis. Mandibules
et maxilles longues et saillantes, prolongeant la tête en museau. Palpes
longs et grêles (fig. 363 a, b). Labium sans dent médiane.
Pronotum étroit, subcylindrique, rétréci dans son tiers basal, sans re-
bord séparant le disque de l’épipleure. Élytres plus de deux fois plus larges
que le pronotum, convexes, étroits aux épaules, élargis en arrière, le bord
apical largement tronqué, sans frange membraneuse. Pas de rebord basal,
1a striole basale longue. Il existe neuf stries semblables, fortes et ponctuées,
entre lesquelles les interstries sont soulevés en côtes.
Pattes longues et pubescentes, les tibias non épineux.Tarses pubescents,
les articles ovales, sans troncature apicale ; le 46 article fortement bilobé
(fig. 363 c). Ongles lisses.
Protarses mâles avec les trois premiers articles dilatés et densément
feutrés en dessous.
Organe copulateur (fig. 363 d) court et renflé, ovoïde. Partie basale
coudée du pénis très courte. Orifice apical terminal, non déversé, fermé par
un fort ligule, très chitinisé et sillonné sur la ligne médiane. Apex court.
Style gauche réduit, complètement déversé sur la face ventrale du pénis ;
style droit très atrophié.
Le genre comprend une trentaine d’espèces dans la région gondwa—
nienne orientale. Les Descra HoPE, qui occupent la même région, ont le
même aspect extérieur que les Drypla, mais se distinguent par leurs ongles
pectinés.
TABLEAU Des Es1=·ÈcEs
1. Tête, prothorax et élytres vert bleu métallique ; pattes rousses.
Prothorax à ponctuation grosse et peu régulière, sa surface non
alutacée entre les points. Long. 7 à 9 mm ............ 1. dentata.
— Tête et prothorax jaune fauve ; élytres jaunes avec une bande
suturale commune d’un vert sombre et parfois aussi une bande
submarginale. Prothorax à ponctuation fine et régulière, sa
surface alutacée entre les points. Long. 7 à 9 mm., . 2. distincta.
1. Drypta dentata Rossi, 1790, Fna Etr. I, 222 ; type :Toscane. =·—— BEDEL,
1914, Cat. Col. N. Afr. I, 303. — emarginata OLIVIER, 1790, Ent. II,
n° 33, 32 ; type : env. de Paris.
Fig. 363 a- f. — Long. 7 à 9 mm. Ailé. D’un beau bleu ou vert métal-
lique, la bouche, les antennes et les pattes testacé rougeâtre, l’extrémité
du premier article des antennes et souvent aussi un anneau sur les 2** et 3e
articles noirâtres. Tête et pronotum à ponctuation grosse et profonde, pu-

1100 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
bescents. Le pronotum bien plus long que large, étranglé avant la base ;
la ligne médiane sillonnée. Élytres à stries profondes et ponctuées, les
interstries peu convexes et fortement ponctués.
Organe copulateur (fig. 363 d, f) allongé et très renflé ; l’apex court et
étroit, le ligule relativement large et court (fig. 363 f).
Presque toute la France, en dehors des montagnes. —— Dans les endroits
humides et herbeux, surtout en automne. Au pied des arbres en hiver.
Europe moyenne et méditerranéenne ; îles Britanniques ; Afrique du Nord.
Sibérie jusqu’à Vladivostok.
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Fig. 363. Gen. Drypia Lxrn. — a., palpe maxillaire gauche de D. deniaîa Rossi. —· b.,
palpe labial gauche.- c., métatarse droit. -— d., organe copu1ateur( >< 28) de D. den-
tata Rossi, de la forêt de Sénart. —- c., les deux styles. — f., face dorsale du pénis.
—— g., organe copulateur de D. disiincta Rossi, de Tanger. ———- h., les deux styles.- i.,
face dorsale du pénis.
2. Drypta. distincta ROSSI 1792, Mant. Ins. I, 83 ; type : Toscane. — BEDEL
1914, Cat. Col. N. Afr., 1, 303. — cylindricollis FABRICIUS, l798,Ent.
Syst., Suppl. 63 ; type :Maroc. — Var. africana BorrEMAN, 1848, Ins.
Caffr. I, 28 ; type : Afrique australe.
Fig. 363 g- i. — Long. 7 à 9 mm. Ailé. Jaune fauve, les élytres avec une
large bande suturale commune verdâtre sombre, plus ou moins dilatée en
arrière (forme typique), parfois aussi avec une autre bande de même teinte
contre le bord externe (var. africana BoH.) ; poitrine et abdomen d’un bleu
sombre ; sommet du premier article des antennes noirâtre.
Tête et pronotum bien plus finement et plus densément ponctués que
chez deniaia, le pronotum moins étranglé en arrière. Élytres à interstries
plus convexes et finement ponctués.
Organe copulateur (fig. 363 g) moins renflé, l’apex plus long. Ligule
bien plus allongé et parallèle (fig. 363 i).

DRYPTA 1 101
Plaine méditerranéenne, de Fréjus jusque dans le Roussillon ; vallée de la
Garonne. — Corse.
Au bord des fossés humides et des mares, sous les détritus ou terré au pied
des arbres. Souvent par groupes et parfois avec le D. denîala ; de Pautomne
au premier printemps.
Europe méridionale ; Afrique du Nord, Sénégal, Arabie et Afrique australe.
La même var. africana dans 1’Afrique australe, en Corse et en Provence (î).
1. On trouve au contraire au Sénégal une var. dorsalis DEJEAN, à dessin réduit, sans
bande latérale et à bande suturale très étroite.
Jmmnzx. 70

1102 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
Sixième groupe : B A
Ce groupe réunira deux familles très différentes d’aspect : les Brachi—
nidac et les Pseudomorphidae, cette dernière surtout représentée dans
la région australienne.
Dans ce groupe les cavités coxales intermédiaires ne sont pas disjointes,
les cavités coxales antérieures sont fermées en arrière. Les métépimères
sont lobés, bien visibles entre les hanches postérieures et l’épipleure(Lim—
bala).
L’abdomen présente une structure assez différente des autres Caraboidca
Limbala: les segments génitaux invaginés font Saillie au delà du bord anal
du sternite vin, et cela de fagon différente dans les deux sexes. Chez le
mâle, on voit trois sclérites correspondant au sternite x, flanqué des deux
moitiés du sternite ix divisé sur la ligne médiane ; il existe ainsi en réalité
huit (6 -l- 2} sternites visibles. Chez la femelle, on voit seulement appa-
0 raître les deux moitiés du sternite 1x, de sorte que l’on compte chez elle
sept (6 —|— 1) sternites visibles. A
D’autre part, l’organe copulateur mâle des Balieifera présente des carac-
tères très remarquables. Il est toujours très évolué, avec des torsions, des
déformations du pénis, souvent un déversement intense de l’orifice apical,
soit à droite, soit à gauche. Le style droit est très atrophié. Le style gauche
est dilaté, chitinisé, achète, comme chez les Conchifera, mais il se trouve
appliqué contre la face gauche de la base du pénis qu’il enveloppe, tendant
toujours à l’entourer jusque sur son bord dorsal. On l’a comparé à un bau-
drier, ou un ceinturon (balieus) pour caractériser le groupe.
XXVI. Fam. BRACHINIDAE BoNELL1
« Siirps 18 11 : Brachinii » BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn.- SrE1>uENs,
1827, Ill. Brit. Ent., I, 5.
Grande famille très isolée des autres Caraboidea par de nombreux carac-
tères.
Les Brachinides ont un faciès très particulier et sont bien connus
sous le nom de « Bombardiers ». Leurs glandes anales sont très dévelop-
pées, avec une paire d’énormes vésicules collectrices occupant la majeure
partie de la cavité abdominale. La contraction des vésicules chasse au
dehors par l’anus, le liquide acide qu’elles renferment et le pulvérisent sur
des peignes, dc sorte qu’il est projeté sous forme de nuage caustique, blan-
chàtre ou bleuté, avec une détonation perceptible d’assez loin.

BRACHINIDAE 1103
Ils diffèrent des Conchifera par la présence d’u11e soie mandibu-
laire à la partie antérieure des scrobes. Téguments le plus souvent pubes-
cents. Tête allongée,à yeux saillants et cou plus ou moins 1·étréci,les
tempes effacées. Antennes longues et épaisses, densément pubescentes à
partir du 3B article. Palpes pubescents, les labiaux toujours polychètes.
Languette peu saillante, les paraglosses courts.
Pronotum toujours cordiforme, étroit, à peu près de même largeur que
la tête, ses côtés rebordés, le bord basal rectiligne et les angles postérieurs
vifs et saillants. Élytres sans rebord basal, largement tronqués au som-
met. Pas de stries, mais des cannelures plus ou moins marquées, ou des
côtes correspondant aux interstries.
Pattes robustes, non épineuses, les tibias et les tarses pubescents, les
articles du tarse simples, les ongles lisses. Protarse des mâles avec trois
articles symétriquement dilatés et garnis de doubles rangées ventrales de ,
phanères adhésives.
Organe copulateur très caractéristique. Le pénis est épais, tubuleux,
souvent très arqué ou coudé, ou encore tordu et déformé. Pas de bulbe
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Fig. 364. Caractères Iarvaires des Brachinidae : Pheropsophus hispanicus DEJ., de la
Grande Canarie (d’après FR. VAN EMDEN, 1919, Ent. Miii. VIII, 34). -— a., larve au
premier âge.- b., nasal.—- c., mandibule gauche.- d., maxille gauche, face ventrale.
—- e., prémentum, face ventrale. — f., patte intermédiaire gauche. —- g., sternites
d’uI1 segment abdominal. —- h., derniers segments abdominaux et lobes de 1’uro—
pode.

1104 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
basal renflé ; l’orifice basal est terminal. Partie apicale du pénis le plus
souvent déversée, soit à droite, soit à gauche ; l’apex peu développé. Style
droit très réduit. Style gauche en lame très chitinisée et enroulée sur les
faces gauche et dorsale de la base du pénis.
Gnractères larvaires (fig. 362). —- On connaît fort peu de larves de Bra-
chinides. Nos connaissances se réduisent., en somme, à celle d’une larve de
Pheropsophus de la Grande-Canarie (Ph. hispanicus DEJ.), décrite par FR.
VAN EMDEN (Suppl. ani. VIII, 1919, 34) età la larve parasite du Brachinus
(s. str.) janlhinipcnnis DEJ., de l’Amérique du Nord.
La larve du Phcropsophus décrite par EMDEN est une larve au premier âge
(long. 3 mm.) présentant les caracteres suivants :
Larve allongée, linéaire, peu chitinisée, avec les sclérites pourvus d’une
frange de poils tres nombreux à leur bord postérieur (fig. 364 a).
Tête subcarrée, pubescente, à suture frontale très coudée, suture coronale
assez longue ; l’aire ensiforme très étroite. Cinq stemmates sur deux rangs I
trois antérieurs, deux postérieurs. Les soies frontales paraissent faire défaut.,
Antennes remarquables par la fortedilatation du 39 article (fig. 364 a), les
deux premiers articles subégaux. Mandibules grêles, falciformes, à bord lisse,
sans rétinacle (fig. 364 c) ; il ne semble pas exister de soie sur la face externe.
Maxille (fig. 364 d) à stipe épais et renflé, le lobe interne représenté par une
soie. Prémentum court (fig. 364 e), sans soies latérales ni soies sur le ligule;
palpes labiaux courts, a dernier article piriforme.
Pattes peu épineuses (fig. 364 f), les tibiasinermes. Deux ongles dactyliens
égaux.
Pas d’urogomphes. Le dernier segment abdominal, urite x, ou uropode,
est pubescent et se termine par deux tubes divergents, membraneux, plus
longs que l’uropode lui-même (fig. 364 h).
Comme on le voit, cette premiere larve du Pheropsophus présente des ca-
ractères assez curieux, sans doute spéciaux aux Brachinides. L’absence de
rétinacle à la mandibule et de soies sur la ligula doivent être particuliers à
la famille. L’absence d’urogomphes est encore inusitée chez une larve au `
premier âge, car ces organes sont d’habitude bien plus développés aux stades
Jeunes.
Le deuxième type larvaire connu appartient à un Brachinus, le B. (s. str.)
janthinipcnnis DEJEAN, de l’Amérique du Nord. Il a été découvert par Wicx-
HAM, puis observé de nouveau par D1MMocx et KNAB (1). I-l s’agit d’une larve
ectoparasite des nymplies du Gyrinide Dincutes assimilis Kimav, dans sa
logette souterraine, au bord des eaux. C’est une larve éruciforme, à appendices
atrophiés, qui est sans doute une forme de 29 âge, probablement consécu-
tive à une 1*6 forme analogue à la larve connue du Pheropsophus. A. d’0R-
CHYMONT suppose en effet qu’il doit s’agir chez certains Brachinus d’hyper-
métamorphose comparable à celle qui a été indiquée ci-dessus pour les Lcbia
parasite de Galérucides. _
La parasitisme de la larve du B. janîhinipennis est—il une exception dans la
famille des Brachinidac ‘? On serait plutôt tenté de croire le contraire. Le fait
que les Brachines sont si abondants, en grandes colonies, à 1’état d’imago et
que leurs métamorphoses sont encore inconnues, fait penser qu’ils doivent
se développer dans des conditions particulières. En tout cas, si les larves des
1. Voir à ce sujet A. d‘OncnYMoNr, Bull. Soc. cnt. Belg. II, 1920, p. 59.

BRACHINUS 1105
Brachinides européens sont parasites, il ne semble pas qu’elles le soient des
nymphes de Gyrinides, comme l’esoèce américaine. Les colonies des imagos
s’établissent en eiïet dans les champs, souvent bien loin des eaux peuplées
d’Hydrocanthares et c’est certainement à proximité des pierres sous les-
I quelles se reconstituent chaque année leurs colonies qu’il faudra chercher
le lieu de leurs métamorphoses. Il y a la un problème biologique fort inté-
ressant et il est étrange qu’il n’ait pas encore été résolu.
Deux genres de Brachinidae se rencontrent en France. .
TABLEAU DES GENRES
1. Bord apical de l’élytre avec un liséré membraneux blanchâtre.
Éperon proximal des protibias inséré au sommet du talon proxi-
mal de l’échancrure pectinée. Coloration des élytres le plus sou-
vent métallique ou bicolore ..... (p. 1105). 179. Gen. B1'80lI.l!1lIS.
—-· Bord apical de l’élytre sans liséré membraneux. Éperon proxi-
mal des protibias inséré au fond de l’échancrure pectinée. Colora-
tion des élytres noire ou brun de poix concolore .............. '
............................... ·(p. 1116). 180. Gen. Aptimxs.
179. Gen. BRACHINUS WEBER
Brachinus WEBER, 1801, Obs. ent., 22 ; type : crepiians F. (LATRE1LLE,
1810, Cons. gén., 426). — Brachynus CHAUDOIR, 1876, Ann. Belg.,
XIX, 49. — REITTER, 1919, Ent. Bl., XV, 130.
Subgen. Brachynolompzs REITTER, 1919, Ent. Bl., XV, 133 ; type:
immaculicornis DEJEAN. `
Subgen. Brachynidius REITTER, 1919, l. c., 133 ; type : sclopcia F.
(prem. désign.). ——Pseudaplinus PORTA, 1909, Riv. Col. It., VII, 90 ;
type : ilalicus DEJEAN (nec CASTELNAU).
Subgen. Cnccoslolus REITTER, 1919, l. c., 133 ; type : cwhalans
Rossi. . C
C Fig. 364, 365, 366, 367. -— Espèces aptères ou ailées, pubescentes.
Tête à peu près de même largeur que le pronotum, le cou rétréci. Antennes
longues et épaisses, pubescentes à partir du 3** article, mais avec les deux
premiers articles hérissés de soies, le 29 article toujours petit, bien plus
court que le 3°, lui-même plus long que tous les autres articles. Palpes C
pubescents, leur dernier article rétréci au sommet et tronqué, l’avant—
dernier article des palpes maxillaires bien plus court que le dernier ;
palpes labiaux polychètes. Labium sans dent médiane. Paraglosses cor-
nés et soudés à la languette.
Pronotum cordiforme, étroit, toujours rétréci avant la base, les côtés
· nettement rebordés. Élytres bien plus larges que le pronotum,leur bord
apical très largement tronqué, avec un liséré membraneux simple ou

1106 c©LEo1>TEr1Es CARABIQUES
frangé de poils. Bord basal non rebordé. Pas de stries ponctuées ; les
interstries parfois costés ; les trois premiers interstries atteignent le bord
apical, les autres sont plus ou moins nettement anastomosés à leur termi-
naison. Pas de soies discales ; série ombiliquée formée par une vingtaine
de petits fouets régulièrement alignés le long de la gouttière marginale.
Pattes robustes, les tibias non épineux, pubescents.Protibias avec l’é·
peron proximal situé au sommet du talon de l’échancrure pectinée. Tarses
pubescents ; protarses mâles avec les trois premiers articles faiblement
dilatés et munis de doubles rangées ventrales de phanères adhésives.
Organe copulateur de forme variable, parfois très compliquée. L’ori-
fice apical est en position normale, dorsale, parfois légèrement déverse à
droite. Style droit atrophié ; le style gauche large, très convexe, très chi-
tinisé, recouvrant les faces gauche et dorsale de la partie basale du pénis.
Le genre renferme environ 150 espèces, réparties dans le monde entier,
sauf cependant dans la région australienne.
TABLEAU DES ESPÈCES ·
1. Bord apical des élytres avec un liséré membraneux portant une
frange de poils blanchâtres ......,........................  
—- Bord apical des élytres avec un liséré membraneux lisse, sans
frange de poils . .......................................... 3.
2. Les poils marginaux du liséré membraneux apical des élytres
longs et espacés, bien visibles ............... Subgen. Brachinus.
— Les poils marginaux du liséré membraneux apical des élytres
extrêmement courts et serrés .......... Subgen. B1‘80hy‘n0l0m\1S.
3. Élytres sans taches sur le disque, tout au plus avec une bande
suturale rougeâtre ..................... Subgen. Brachynidius.
—— Élytres avec des taches dorsales arrondies rougeâtres ou testa-
cées ........................... . ........ Subgen. CneGOSt0luS.
Subgen. Brachinus, s. str.
1. Poitrine et abdomen noirs. Pronotum court, de peu plus long
que large. Élytres concolores, à liseré apical réduit. Long. 7 à
10 mm ........................................ 1. crepitans.
——- Poitrine et abdomen rouges . .............................. 2.
2. Élytres avec une bande suturale commune rouge plus ou moins
longue. Pronotum court, de peu plus long que large. Long. 7 à
9 mm ...................,..................... 2. plagiatus.
— Élytres concolores, sans bande suturale .................... 3.
3. Yeux moins saillants, cou plus épais. Pronotum à côtés plus ar-
rondis en avant, plus brusquement sinués en arrière. Élytres
plus larges aux épaules, plus parallèles._Pénis avec une apophyse

BRACHINUS 1107
ventrale située à Yextrérnité, l’apex arrondi (fig. 366 c). Long. 6,5 -
à 9 mm ...... . ................................... 3. psophia.
——— Yeux plus saillants, le cou plus étroit. Pronotum plus long, `à
côtés moins arrondis en avant, bien moins profondément sinués
en arrière. Élytres étroits aux épaules, plus convexes et plus élar-
gis en arrière. Pénis avec une forte apophyse dressée sur la face
ventrale, avant l’extrémité, l’apex bilobé (fig. 365 c). Long. 6,5
à 9 mm .............................. . ....... 4. Ganglbaueri.
Subgen. Brachynolomus REITTER
1. Jaune rougeâtre, les antennes concolores, l’abdomen brunâtre,
les élytres bleus concolores. Pronotum allongé, à angles posté-
rieurs très saillants en dehors. Élytres faiblement striés. Long. 7,5
à 10 mm .................................. 5. immaculieomis.
Subgen. Brachynidius Rnrrrnn
' 1 . Élytres sans côtes saillantes sur les interstries, tout au plus avec
de faibles cannelures. Espèces ailées ......................... 2.
— Élytres avec des côtes saillantes sur les interstries ............ 5.
2. Élytres à région dorsale aplanie ; poitrine et abdomen rouges.
Striation des élytres faible mais bien visible ................. 3.
—-—. Élytres à région dorsale convexe ; poitrine et abdomen, au moins
dans sa plus grande partie, noirâtres. Élytres toujours sans bande
suturale rouge sur le tiers basal ........................... 4.
3. Élytres avec une bande suturale commune rouge occupant tout
le tiers basal. Pronotum cordiforme, à peine plus long que large.
Ponctuation des élytres fine et superficielle, peu serrée. Partie
apicale du pénis non déversée à droite (fig. 367 g). Long. 4,5 à
7 mm ............................. , ............ 6. sclopeta.
.-—— Élytres sans bande suturale rouge, tout au plus avec un fin liseré
rouge du bord sutural autour de l’écusson. Pronotum de même
forme mais avec les côtés plus profondément sinués en arrière.
Ponctuation des élytres plus forte. Partie apicale du pénis nette-
ment déversée à droite (fig. 367 h). Long. 5 à 7 mm. 7. i'lIlViV9I1l21'lS.
4. Élytres à surface inégale, sans striation nette, tout au plus avec
quelques traces de cannelures dans la partie basale ; la ponctua-
tion vague, très superficielle. Partie apicale du pénis nettement
déversée à droite (fig. 367 d), l’apex plus étroit. Long. 5 à 7 mm.
........................... . .................. 8. explodens.
— Élytres plus parallèles et nettement cannelés, la ponctuation nette
et profonde. Partie apicale du pénis plus large, non déversée à
droite (fig. 367 e), le pénis plus nettement coudé. Long. 5 à 7 mm.
............................................... 9. glabratus. ,

1108 COLÉOPTÈRES canxnrguas
5. Ailé. Tête et pronotum à peu près lisses. Pronotum de peu plus
long que large. Élytres d’un bleu concolore, à épaules saillantes.
Poitrine et abdomen noirs. Long. 7 à 8 mm. ...... 10. nigrieornis.
—— Aptère. Tête et pronotum pon ctués. Pronotum très allongé. Ély-
tres noirâtres, concolores, à épaules effacées. Long. 7 à 9 mm. .
.............................................. 11. bellieosus.
Subgen. Cnecosiolus REITTER
1. Grande taille (10 à 12 mm.). Testacé jaunâtre, l’abdomen bru-
nâtre, les élytres bruns avec une large bande couvrant la région
humérale et une tache apicale arrondie et unie à tout le bord api-
cal jaunes. Angles postérieurs du pronotum saillants en dehors.
............................................. 12. humeralis.
·— Petite taille (4 à 5 mm.), Rougeâtre, 1’abdomen brunâtre, les
élytres bruns avec deux taches pâles, l’une humérale, l’autre
apicale, toutes deux arrondies. Pronotum court, à angles posté-
rieurs peu saillants ............................. 13. exhalàus.
Subgen. Brachinus, s. str.
1. Brachinus (s. str.) crepitans LINNÉ, 1758, Syst. Nat., 109 éd., 414 ;
type : Europe. —— BÉDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr. I, 317. — obscurus
HEER, 1838, Fna Col. Helv. l, 14 ; type : Suisse. —· eœplodens STE-
1>nENs, 1828, (nec Durrsci-mm).
Fig. 365, a, b. — Long. 7 à 10 mm. Rougeâtre, les élytres concolores,
d’un bleu verdâtre, bleu ou bleu noirâtre, les pièces sternales et l’abdomen
noirs, les antennes rougeâtres avec les 36 et 46 articles tachés de noir ou
entièrement noirs. Front et pronotum ponctués et pubescents, le prono-
tum court. Élytres mats, allongés, les interstries faiblement convexes,
densément chagrinés et couverts de poils dorés.
Organe copulateur (fig. 365 a) épais et coudé presque à angle droit vers
le milieu. Apex large et tronqué ; le ligule très large (fig. 365 b).
VARIATION. — Les très petits exemplaires, à antennes entièrement rou-
geâtres, forment la var. strepilans DUr·rscHM1D (Var ; Basses-Alpes). Par
contre, la var. annulatus Rmrtran (= obscuricomis BRULLÉ) a les antennes
rembrunies à partir du 3** article et les tibias noirâtres. On trouve enfin
parfois des individus à élytres noirâtres (var. nigripennis LE·rzNER).
Toute la France et la Corse.
Europe moyenne et méridionale ; Asie Mineure ; Syrie et Chypre ; Afrique
du Nord.
Sous les pierres, surtout en terrain calcaire, ou encore basaltique. D’après
Rosamsanc, les larves creusent des galeries souterraines.

BRACHINUS , 1109
2. Bl'8¢hlI1'llS (s. str.) Dlngiahls REICHE, 1868, Bull. Soc. clim. Alger, V,
39 ; type : Algérie. — BEDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr. I,316 (plagalus).
-— bombarda DEJEAN, 1825, Spec. I, 322 (nec ILMGER).
Fig. 366 a, b. — Long. 7 à 9 mm. Parmi les Brachinus s. str. facile à
reconnaître à ses élytres munis d’une bande suturale commune rouge, V
occupant le tiers basal ; dessous du corps rouge. On pourrait le confondre
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Fig. 365. Gen. Brachynus WEBER, organes copulateurs et sommets des pénis, face dor-
sale ( >< 32). —— a. et b., B. (s. str.) crepilans L., de Gudmont. —— c. et d., B. (s. str.)
Ganglbaucri Apr., de Cannes. —- e., face ventrale du pénis du même. -— f. et g., B.
(Cnccosîylus) humcralis Arm., de Camargue.
avec le B. (s. str.) bcryiensis REICHE (de Syrie), mais le pronotum est beau-
coup plus allongé chez celui—ci, la bande élytrale rouge bien plus courte.
Chez plagialus, le pronotum est à peine plus long que large. Élytres d’un
vert sombre, à épaules saillantes et stries fines et superficielles. Antennes
rouges. ·
Organe copulateur (fig. 366 a) de forme très particulière. La partie
basale du pénis est rétrécie, pédonculée ; la partie moyenne dilatée coiffe
le pédoncule basal, un peu comme le chapeau d’un bolet. La partie apicale
est large, irrégulière et sinueuse, dissymétrique et se termine par un large
apex incliné vers la droite. Le ligule est trèslargement arrondi (fig. 366 b).
Style gauche entourant le pédoncule basal du pénis.
Bassin de la Garonne et plaine méditerranéennes ; île de Port-Cros. —-— ’
Corse.
Europe méditerranéenne et Afrique du Nord. Asie Mineure et Syrie. `

1110 coLÉoP'rÈREs CARABIQUES
3. BIRCIIÃDIIS (s. str.) psophia SERv1LLE, 1821, Fne fr., 8 ; type : Marseille.
—— BEDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr. I, 316.
Fig. 366 c, d. — Long. 6,5 à 9 mm. Ailé. Jaune rougeâtre, les antennes
concolores, le dessous rouge. Élytres concolores, d’un bleu ou d’un vert
sombre métallique. Tête robuste, le cou relativement épais. Pronotum
cordiforme, plus long que large, à côtés bien arrondis en avant, brusque-
ment sinués dans la partie postérieure, les angles postérieurs vifs, à peine
saillants en dehors. Élytres subparallèles, aplanis, très peu élargis en ar-
rière, à striation assez nette.
Organe copulateur (fig. 366 c) très caractéristique. Le pénis est coudé
à angle droit au quart basal et la partie basale coudée est enveloppée
par un très large style gauche bombé et arrondi. Partie moyenne et apicale
du pénis droite, subcylindrique, étroite, un peu irrégulière, l’apex arrondi
et mousse (fig. 366 d), mais pourvu d’une protubérance ventrale aiguë.
Ligule membraneux, encadré par deux rebords longitudinaux (fig. 366 d).
Toute la France moyenne et méridionale. Au nord jusqu’à Vannes,
Angers, Le Mans, Besançon. - Corse : Ghisonaccia (Vonoz) ; Aleria (CA-
RAFFA). Paraît bien plus rare dans le midi de la France que l’espèce suivante.
Europe moyenne et péninsule Balkanique (APFELBECK) ; Turkestan, Mé-
sopotamie. Afrique du Nord.
0Bs. -— Le B. psophia, ainsi compris, est bien plus rare dans le midi de la
France que dans le centre. Il y existe cependant, car je l’ai vu de La Garde,
près de Toulon (SIETTI). Mais le B. Ganglbaueri est bien plus répandu dans
la zone méditerranéenne.
On se demande siA1>1=ELBEcK a été bien inspiré en considérant comme nou-
velle l’espèce qu’il a décrite sous le nom de Ganglbaueri. Il n’a certainement
pas vu les types du psophia SERVILLE, provenant de Marseille et son choix a
été arbitraire. On est bien forcé de le suivre, mais avec cette réserve qu’il y a
de fortes chances pour que le véritable psophia SERVILLE, dont les types
n’existent plus, soit précisément l’espèce qu’il a nommée d’un nom nouveau.
4. Brachinus (s. str.) Ganglbaueri APFELBECK, 1904, Kâf. Balk. I, 347 ;
type : Bosnie.
Fig. 365 c, d, e. —Long. 6,5 à 9 mm. Difficile à distinguer du précédent
par les caractères extérieurs. Même aspect et coloration. Toutefois, l’a-
vant—corps est plus grêle, la tête plus allongée, les yeux sont plus sail-
lants et le cou plus étroit. Pronotum à côtés bien moins arquésien avant,
moins brusquement sinués en arrière, ce qui le fait paraître plus long.
Élytres plus élargis en arrière, plus convexes, à striation plus superficielle.
Organe copulateur (fig. 365 c) bien différent, plus grand. La partie
basale coudée à angle droit du pénis est plus' courte et complètement
cachée par un énorme style gauche bombé et vaguement triangulaire.
Corps du pénis droit, mais dilaté, en prisme quadrangulaire ; l’apex
largement étalé en lame bilobée (fig. 364 d) ; bord ventral du pénis avec
une sorte d’apophyse denticulée, perpendiculairement dressée bien avant

BRACHINUS 1111
l’extrémité apicale (fig. 365 c). Orifice apical très petit, fermé par un ligule
très court.
Midi de la France. Pyrénées : inondations de la N ive, dans les Basses-Py-
rénées (MASCARAUX). Lozère et Ardèche (PUEL). Hérault : Béziers ; Sète
(LESPÈS). Gard (coll. MARSEUL). Bouches—du-Rhône: Camargue (PUEL). Var :
Hyères(S1ET·r1) ; Cannes (SAINTE-CL. DEVILLE).- Aussi en Corse (REVE-
LIÈRE) et en Sardaigne : Asuni (Knaussia).
Europe méditerranéenne, depuis l’Espagne : La Granja (coll. MARSEUL)
jusque dans l’Asie Mineure et la Transcaucasie. Répandu dans la péninsule
Balkanique et la Transylvanie.
D’après APFELBECK, on le trouve en colonies mêlées avec celles des B. cre-
piians et B. psophia.
Subgen. Brachynolomus REITTER .
5. B. (B1'8ChyI10l0IIlIIS)imm30uliG0!HiS DEJEAN, 1825, Spec. I, 466; type :
France méridionale. — BEDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr. I, 318.
Fi.g 367 a, b. — Long. 7,5 à 10 mm. Très reconnaissable à la frange
de poils branchâtres très courts et très serrés, qui bordent le liséré mem-
( braneux apical des élytres. Ailé ; grande taille. Jaune rougeâtre, avec les
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Fig. 366. Gen. Brachinus WEBER, organes copulateurs et sommets des pénis, face dor-
sale (X 32). —- a. et b., B. (S. str.) plagiatus REICHE, de Saint·Raph9.`é1. ——— c. et d.,
B. (s. str.) psophia Snnv., de Bourges. — e. et f., B. (Brachynidius) nigricornis GEBL.,
de Venclres. — g. et h., B. (Brachynidius) bcllicosus L. Dur., du plan de Trypals.

1112 coLÉor*rÈREs cAn.aB1gUEs
antennes rouges, le dessous rouge mais rembruni latéralement, les élytres
` d’un bleu violacé, concolores. Avant-corps grêle, le pronotum allongé, à
angles postérieurs très saillants en dehors. Élytres amples et déprimés,
élargis en arrière, les interstries convexes, mais non costés.
Organe copulateur (fig. 367 a) peu arqué, épais, avec l’apex large et
tronqué, le ligule par contre très étroit et flanqué de deux larges lobes
membraneux (fig. 367 b).
Le Liebkei CSIKI (= limbellus REITTER, nec Cnlxuooin), qui peuple le
sud de l’Espagne et l’Afrique du Nord, est très voisin de Fimmaculicornis,
mais diffère par ses interstries porteurs de côtes saillantes et l’apex du
pénis arrondi au lieu d’être tronqué.
Bassin sous-pyrénéen de la Garonne ; Languedoc et plaines méditerra-
néennes. —— Corse.
Europe méditerranéenne occidentale. Ne paraît pas dépasser la Dalmatie
vers l’est. Indiqué à tort de l’Afrique du Nord.
Subgen. Brachynidius Rnrrrnn (1)
6. B. (Brachynidius) Sclopéta FABRICIUS, 1792, Ent. Syst. I, 136 ; type :
Paris. — BEDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr. I, 316. —- sculellaris CHAU-
noin, 1842, Bull. Mosc. XV, 809 ; type : Perse.
Fig. 367 f, g. —Long. 4,5 à 7 mm. Ailé. Jaune rougeâtre, les antennes
et le dessous jaune rougeâtre, les élytres bleu métallique, ou verts
(ab. suiuralis DEJ.), avec une bande suturale rougeâtre sur le tiers basal.
Pronotum étroit et allongé, à angles postérieurs non saillants. Élytres
courts et convexes, presque glabres, brillants, sans côtes saillantes sur les
interstries qui sont fortement ponctués ; stries très superficielles.
Organe copulateur (fig. 367 f) coudé vers le tiers basal. Partie apicale
du pénis droite, large et épaisse, non déversée à droite, l’apeX mousse ; le
ligule bien développé (fig. 367 g).
Presque toute la France ; manque dans l’extrême nord et certaines parties
de la Bretagne.
Très commun par grandes colonies sous les pierres, dans les champs ou au
bord des eaux. Très souvent en compagnie de l’Anchomenus dorsalis Poxr.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Afrique du Nord.
7. B. (Brachynidius) fulviventris MoTscHoULsKY, 1864, Bull. Mosc.,
XXXVII, 215 ; type : Transcaucasie. —- Bodemeyeri A1>FELBEcK,
1904, Kâf. Balk. I, 347 ; type : Roumélie orientale. ——- Var. abdomi-
nalis REITTER, 1919, Ent. Bl., XV, 141 ; type : Syrie.
Fig. 367 h. — Long. 5 z` 7 mm. Ailé. Voisin du sclopela, dont il diffère
1. Il est remarquable qu’aucune des espèces du sous-genre Brachynidius ne se trouve
dans les îles Tyrrhéniennes et particulièrement en Corse,al01·s que la plupart des espèces
françaises se retrouvent dans l’Afrique du Nord.

' BRACHINUS 1113
par l’absence de la bande suturale rouge sur le premier tiers de l’élytre,
par la ponctuation plus forte et la sinuosité des côtés du pronotum plus
profonde. Poitrine et abdomen rouges. Antennes rembrunies (forme ty-
pique) ou rouge concolore (var. abdominalis).
Organe copulateur (fig. 367 h) de même forme générale et grande taille
que celui du sclopeia; la partie apicale du pénis est fortement déversée du `
côté droit, tordue sur son axe au niveau de la coudure ; apex moins large.
Saône-et·Loire : Saint—Agnan (Pic).
Europe moyenne et méditerranéenne ; vers l’est jusque dans le Caucase,
l’Asie Mineure et la Syrie.
8. B. (Brachinidius) explodens Durrscnmm, 1812, Fna Austr. II, 234 ;
type : Autriche. — BEDEL, 1881, Fne Col. Bass. Seine, I, 218. —-
elongaius TOURNIER, 1864, Mitt. Schw. I, 265 ; type : Suisse.
Fig. 367 c, d. -— Long. 5 à 7 mm. Ailé. Même aspect général que les pré-
cédents, mais avec les élytres plus convexes, concolores, sans bande sutu-
rale rouge, mais avec un fin liseré du bord juxtascutellaire. La striation t
est effacée, la surface de l’élytre inégale, la ponctuation très effacée et su-
perficielle. Coloration de l’élytre le plus souvent bleu violacé. Dessous
noir. Antennes rouges, avec les articles 3 et 4 plus ou moins tachés de
noir (forme typique). Pronotum allongé, à angles postérieurs peu sail-
lants.
Organe copulateur (fig. 367 c) plus petit que chez les deux espèces pré-
cédentes, moins brusquement coudé. La partie apicale du pénis large et
épaisse, nettement déversée du côté droit ; l’apex mousse (fig. 367 d).
Presque toute la France, sauf l’extrême nord. Souvent très abondant, en
grandes colonies sous les pierres, le long des fossés, dans les champs. Très
fréquemment mêlé aux B. crepitans et B. sclopeta, ainsi qu’à des colonies de
1’Anch0menus dorsalis.
Europe moyenne et méditerranéenne ; Asie occidentale.
,VAmAr1oN. —- L’espèce est en apparence tres variable, sans doute parce
qu’on confond sous le même nom plusieurs espèces distinctes. Les formes à
élytres striés et nettement ponctués appartiennent à l’espèce suivante;
celles à abdomen rouge, énumérées par REITTER (Ent. Bl., XV, 141) sont
des B. fulvivcntris.
Toutefois on peut retenir le nom d’ab. slrepens Fiscnnn pour les B. cx-
plodcns à antennes rouges concolores.
9. B. (Braehynidius) glabmtus LATRE1LLE et DEJEAN, 1824, Hist. nat.
Col. I, 108 ; type : midi de la France. — BEDE1., 1914, Cat. Col. N.
Afr., I, 317. ——- sirepifans FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent.
fr. I, 43 (nec DUFTSCHMID). ·
Fig. 367 e. —- Long. 5 à 7 mm. Ailé. Très voisin de l’e:1:pl0dens dont il
diffère par la striation nette de ses élytres, la ponctuation forte et profonde,

1114 coLÉoPTÈREs CARABIQUES
et par la forme de l’organe copulateur. Poitrine et abdomen entièrement
noirs chez la forme typique   Antennes généralement jaune rougeâtre
concolore, mais parfois aussi rembrunies sur les 36 et 46 articles. '
Organe copulateur (fig. 367 e) plus coudè que celui de l’e:cpl0dens, mais
surtout avec la partie apicale plus large, nullement déversée à droite.
, Midi de la France. A1pes—Maritimes : Cannes (STE·CL. DEVILLE). Pyrénées-
Orientales : mont Canigou (coll. BEDEL) ; forêt de Sorède (JEANNEL) ; Ban-
yuls-sur-Mer (coll. BEDEL). Vendée : Les Sab1es—d’O1onne (BEDEL).
Aussi dans la péninsule Ibérique et à Tanger.
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Fig. 367. Gen. Brachynus WEBER, organes copulateurs et sommets des pénis, face dor-
sale ( >< 32). -— a. et b., B. (Brachynolomus) immaculicornis DEJ., d’Agde. — c. et d.
B. (Brachynidius) ezplodens DU1=1·s., de Va1mondois.— e., B. (Brachynidius) glabra-
fus Lyra. et DEJ., de Cannes. —— f. et g., B. (Brachynidius) sclopeia F., de Cannes.--
h., B. (Bruchynidius) fuluivenlris Morscu., d’Asie Mineure.- i. et j., B. (Cnecosfolus)
ecchalans Rossr, de Camargue.
10. B. (Brachynidius) nigricomis GEBLER, 1829, Ledeb. Reise, II, 29 ;
type : Russie. — incerius BRULLÉ, 1834, Hist. nat. Ins. I, 246 ; type :
France. — airicornis FA1RMA1RE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent. fr.
I, 42 (nec DEJEAN). 6
Fig. 366 e, f. —— Long. 7 à 8 mm. Ailé. Jaune rougeâtre, la poitrine et
l’abdomen noirâtres, les antennes noirâtres avec les deux premiers ar-
ticles jaunes, les élytres d’un bleu sombre.
1. I1 existe en Espagne, dans le Guadarrama, une var. variivenîris SCHAUF., à abdo-
men noir, mais avec Pextrémité apicale jaune.

‘ BRAcmNUs 1115
Tête et pronotum sans ponctuation. Élytres convexes, à épaules sail-
lantes et bord apical large ; les interstries avec de fortes côtes saillantes,
la ponctuation fine et râpeuse, nette ; aspect brillant.
Organe copulateur (fig. 366 e) arqué dans sa partie médiane, le pénis
subcylindrique, avec la partie apicale fortement déversée à droite et large-
ment évasée (fig. 366 f). Pas d’apex distinct ; le ligule étroit. Style gauche _
relativement petit.
Littoral de la Méditerranée, depuis le Rhône ju_sque dans le Roussillon.
Abondant en Camargue et sur les bords de l’étang de Vendres.
Europe méditerranéenne ; Russie méridionale et Sibérie.
11. B. (Brachynidius) bellicoslls L. Duroon, 1820, Ann. Sc. phys. Brux.
V1, 320 ; type : Espagne. — jaculans DEJEAN, 1825, Spec. I, 295 ;
type : Portugal.
Fig. 366 g, h. ——· Long. 7 à 9 mm. Aptère ; placé pour cette raison dans
un autre sous-genre (Brachynaptinus LUTsHN.) par REITTER (Enf. Bl.,
XV, 144), mais en réalité appartenant au même groupe d’espèces que le
B. nigricornis.
Jaune rougeâtre, les antennes concolores, la poitrine et l’abdomen noi-
râtres, les élytres noirâtres et concolores. Yeux relativement petits. Tête
et pronotum rugueusement ponctués, le pronotum cordiforme, plus long
que large, à côtés peu arqués en avant. Élytres amples, étroits aux épaules
qui sont effacées, mais bien élargis en arrière, les interstries avec des
côtes saillantes lisses, entre lesquelles l ponctuation est nette et aciculée,
espacée.
Organe copulateur (fig. 366 g) assez court, arqué vers le milieu ; partie
apicale du pénis élargie, puis brusquement rétrécie, nullement déversée
à droite. Apex arrondi. Ligule bien développé (fig. 366 h).
Pyrénées. Aragon : plan de Trypals, 2.000 m., col entre les deux hautes
vallées d’Arrasas et du rio Cinca,à peu de distance de la frontière française,
au sud du mont Perdu. L’espèce doit se trouver en France, entre le massif
du mont Perdu et le cirque de Troumouse.
Péninsule Ibérique.
Subgen. Cnecostolus Rizirrnn
12. B. (ûnecostolus) humeralis AHRENs, 1812, Fna Ins. Eur., I, 9 ; type :
Montpellier. — BEDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr. I, 215. —— catislicus
SERVILLE, 1821, Fne fr. I, 7 ; type : Toulon.
Fig. 365 f, g. — Long. 10 à 12 mm, REITTER (Enf. Bl., XV, 134) a placé
cette espèce dans le groupe des A ploa Horn (type : picla Horn) qu’il tient
pour un sous-genre de Brachinus. En réalité, les Aploa sont des insectes
glabres, avec un organe copulateur très particulier et doivent constituer

1116 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
un genre distinct. Le B. humeralis n’a rien de commun avec eux et doit se
placer, provisoirement, dans le sous—genre Cnecosiolus.
Aile. Testacé jaunâtre, pubescent, les élytres brunâtres, avec une large
bande jaune couvrant toute la région humérale, et une petite tache arron-
die subapicale, unie à, la bordure apicale, également jaune. Abdomen noi-
râtre ; antennes jaune concolore. Pronotum allongé, cordiforme, avec les
angles postérieurs très saillants en dehors. Élytres amples et aplanis, les
interstries avec des côtes saillantes entre lesquelles la ponctuation est assez
dense et fine.
Organe copulateur (fig. 365 f) arqué vers le milieu, la partie apicale du
pénis aplatie, très dilatée surtout sur son bord droit, nullement déversée
à droite. Apex large et obtusément tronqué. Liguleétroit. Style gauche
assez petit (fig. 365 f). `
Littoral de la Méditerranée, depuis Hyeres jusque dans le Roussillon. Ca-
margue ; étang de Lattes et étang de Vendres. Marécages à fond argile-
sableux, en terrains plus ou moins salés.
Région méditerranéenne occidentale. Afrique du Nord ; midi de la France ;
iles Baléares ; Sardaigne. Inconnu de la Corse. On rattache à la même espèce
une var. posticus DEJ. de l’Afrique occidentale.
13. B. (CI18€0SlS0ll1S) 8XhBl&l1S Rossi, 1792, Mant. Ins. l, 84 ; type : Tos-
cane. —— BEDEL, 1914, Cat. Col. N. Afr. I, 315.
Fig. 367 i, y`. - Long. 4 à 5 mm. Ailé. Jaune rougeâtre, les élytres bleu
foncé avec chacun deux taches jaunes, petites et arrondies, les pièces
sternales et l’abdomen brunâtres, les antennes jaunes avec les 36 et 49 ar-
ticles rembrunis.
Tête et pronotum finement et densément ponctués, pubescents. Ély-
tres relativement longs et peu convexes, peu élargis en arrière, la striation
très effacée, la surface éparsement ponctuée, alutacée et mate.
Organe copulateur (fig. 367 i) court, peu arqué, la partie apicale du pé-
nis dilatée et déversée du côté droit ; apex large et obtusément tronqué.
Ligule large (fig. 367 h).
Littoral de la Méditerranée, depuis Hyères jusque dans le Roussillon. ——
_ Corse, sur la côte orientale. Toujours sur les terrains salés. _
Europe méditerranéenne ; Afrique du Nord ; Syrie et Palestine ;région de
la mer Caspienne.
180. Gen. APTINUS BoNELL1
Aplinus BONELLI, 1810, Obs. ent. I, tab. syn. ;type : b0mbar·dalLL1GER.
Subgen. Apiinidius, nov. ; type : displosor L. Dur.
Fig. 368. — Espèces aptères, de taille relativement grande, pubescentes
et de coloration toujours sombre, Les caractères généraux sont les mêmes

A1=·T1NUs 1 117
que chez les Brachinus, mais le genre diffère par les quelques caractères
suivants :
Labium avec une dent médiane dans Péchancrure. Dernier article des
palpes labiaux renflé en massue, obtusément tronqué. Élytres toujours
fortement costés, sans liséré membraneux sur la troncature apicale. Méso-
épimères étroits, à bords parallèles, pas plus larges en dehors qu’en de-
dans, alors qu’ils sont plus larges en dehors qu’en dedans chez les Brachz`-
nus.
Protibias avec l’éperon proximal inséré au fond de l’échancrure pecti—
née, sur sa face ventrale, tandis qu’il se trouveiau sommet du talon de
l’échancrure chez les Brachinus.
Organe copulateur de même type que chez les Brachynus, mais avec le
style gauche toujours étroit et allongé, très transverse et ceinturant plus
complètement encore les faces gauche et dorsale de la base du pénis. Pas
de ligule chitinisé à l’orifice apical.
Genre voisin de Phcropsophus So1.1En, genre tropical, non représenté
en France, dont l’élytre n’a pas de liséré apical et l’éperon proximal des
protibias s’insère à la même place. La disposition des interstries de l’élytre
diffère. Alors que les 5°, 6*% et 7** interstries se réunissent en un tronc com-
mun sur le bord apical chez les Aptinus comme chez les Brachinus, tous
les interstries sont indépendants, parallèles entre eux jusqu’au sommet
chez les Pheropsophus. L’organe copulateur de ces derniers est d’ailleurs
différent.
Les Aplinus sont au nombre d’une dizaine d’espèces et peuplent l’Eu-
rope méditerranéenne et l’Asie Mineure. Ils seront répartis dans deux sous-
genres, l’un, Apiinidius, avec une seule espèce vivant à basse altitude,
l’autre, A piinus s. str., formé d’espèces localisées sur divers hauts massifs
montagneux.
TABLEAU mas EsPÈcEs
1. Organe copulateur avec la partie apicale du pénis totalement
déversée du côté gauche (fig. 368 e). ........ Subgen. Aptinidius.
—- Organe copulateur avec la partie apicale du pénis totalement dé-
versée du côté droit (fig. 368 a, c) ............. Subgen. Ãptîmls.
Subgen. Apiinidius, nov.
1. Pronotum jaune rougeâtre. Bord apical des élytres sans liséré
membraneux mais avec une frange marginale de petites soies
pâles. Long. 12 à 14 mm .......................... 1. displosor.
Subgen. Apiinus, s. str.
1 . Bord apical des élytres avec une frangemarginale de petites soies
JEANNEL 71

1118 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
pâles. Noir coneolore, les antennes et les pattes brunâtres. Côtes
élytrales peu saillantes. Long. 9 à 13 mm ............... 2. a1pim`1S.
. — Bord apical des élytres sans frange marginale de soies. Noir, les
antennes, les palpes, les pattes d’un jaune rougeâtre. Côtes des
élytres très saillantes. Long. 7 à 10 mm ........... 3. pyrenaeus.
Subgen. Aptinidîüs, nov.
1. A. (Aptînîdîlls) (1iSDl0S01‘ L. DUFOUR, 1811, Ann. Mus. Paris, XVIII,
70 ; type :Espagne. — FAIRMAIRE et LABoULBÈNE, 1854, Fne ent.
Fr. I, 41. —~ ballisia GERMAR, 1824, Ins. Spec. nov., 2;type : Portu-
gal.
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Fig. 368. Gen. Aptinus Bow., organes copulateurs, de profil, et sommets des pénis, face
dorsale ( >< 28). — a. et b., A. (s. str.) alpinus DEJ. et Boxsn., de la forêt de Turini.
—— c. et d., A. (s. str.) pyrenacus DEJ., du Canigou.- e. et f., A. (Aptinidius) displosor
L.-DUF., de Banyuls—sur-Mer.
Fig. 368 e, f. — Long. 12 à 15 mm. Aptère. Noir de poix, le pronotum
d’un jaune rougeâtre vif, les pattes et les antennes noires. Pronotum cor-
diforme, plus long que large, à disque très aplani et lisse, la gouttière mar-
ginale étroite ; quelques gros points très rares près des angles postérieurs
qui sont droits. Élytres à épaules très eiïaeées, les côtes des interstries très
saillantes, le bord apical convexe. Pygidium ponctué.
Organe copulateur (fig. 368 e) très grand et très (épais. Pénis à partie

APTINUS 1119
basale très rétrécie, enveloppée par le style gauche ; partie moyenne
épaisse, divisée en deux renflements par une constriction moyenne. Le
renflement apical porte l’orifice apical, arrondi, en entier déversé sur la
face gauche. Apex en longue lame aiguë, placée de champ. L’orifice apical
limité par un repli membraneux transverse, en guise de ligule (fig. 368 f).
Pyrénées-Orientales rrégion côtière du massif des Alberes, aux environs de
Collioure, Port-Vendres, Banyuls et Cerbere. Sous les pierres du maquis,
depuis le bord de la mer jusque vers 1.000 m. d’altitude.
Aussi dans presque toute la péninsule Ibérique.
Subgen. Aptinus, s. str.
2. Aptinus (s.str.) alpimis DEJEAN et BOISDUVAL, 1829, Icon. Col. Eur., I,
155 ; type : Basses—Alpes. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne
ent. Fr., I, 41.
Fig. 368 a, b. — Long. 9 à 13 mm. Aptère. Noir de poix luisant con-
colore, les antennes et les pattes brunâtres. Tête et pronotum parsemés de
gros points enfoncés très épars. Pronotum cordiforme, allongé, à côtés peu
sinués, les angles postérieurs vifs, le disque aplani. Élytres à épaules très
effacées, les côtes élytrales peu saillantes, le bord apical tronqué, mais obli-
que, formant à la suture un angle rentrant largement ouvert en arrière ;
une frange de petites soies marginales surtout visibles sur la partie interne
du bord apical.
Organe copulateur (fig. 368 a) de forme analogue à celle du displosor,
le pénis étranglé à la base et au milieu ; mais le renflement apical de l’or-
gane est entièrement déversé du côté droit. L’apex est tout petit, porté
sur une lame placée de champ. Un repli membraneux occupe la place du
ligule (fig. 368 b).
Hautes-Alpes : forêt de Boscodon, pres d’Embrun (SIETTI). Basses—Alpes :
Les Dombes (STE-CL. IJEVILLE). Alpes-Maritimes : L’Authion (JEANNEL);
forêt de Turini (STE—CL. DEVILLE) ; Alpes de Tende et de Lantosque. Tou-
jours à haute altitude, au-dessus de 1.000 m.
Aussi dans les Alpes maritimes italiennes.
3. ADÈIIIHS (s. str.) Dymnàeus DEJEAN, 1825, Spec. I, 295 ; type : Prats—de—
Mollo. — FAIRMAIRE et LABOULBÈNE, 1854, Fne ent. fr. I, 41.
' Fig. 368 c, d. —— Long. 7 à 10 mm. Aptère. Noir de poix brillant conco-
lore, avec les antennes, les palpes et les pattes d’un jaune rougeâtre vif.
Pronotum cordiforme, allongé, à côtés plus fortement sinués en arrière et
disque moins aplani que chez le précédent ; angles postérieurs vifs. Élytres
à épaules effacées et côtes interstriales très saillantes, le bord apical plus
transversalement tronqué, sans frange de soies marginales.
Organe copulateur (fig. 368 c) moins renflé que chez les précédents ; la

1120 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
partie basale du pénis rétrécie, la partie apieale sans constrietion moyenne,
mais avec une bosse saillante à la base de sa région dorsale. Orifice apical
entièrement déversé à droite ; le ligule membraneux (fig. 368 d).
Toutes les Pyrénées ; vers l’est jusque dans le massif du Canigou et les
Albères 2 forêt de la Massane (V. MAYET) et environs de Collioure (M. Prc,
GAvoY). Corbières et mont Alaric, département de l’Aude (STE-CL. DE-
vxLLE). Montagne Noire, dans le Tarn.
A basse altitude dans l’Aude et la Montagne Noire, mais aussi dans les
régions élevées de la chaîne pyrénéenne.

· INDEX SYSTEMATIQUE ·
I. INDEX DES GROUPEMENTS SUPERGÉNÉRIQUES
_ Abacetini, 737. CALLISTIDAE, 958.
*Abac0m0rphini, 736. Callistitae, 961.
Acinopini, 618. CALLISTOMORPHI, 958.
Acupalpini, 711. — *CA1.01>HAEN1DAE, nov., 1017.
Acphnidiini, 1011. Calosomini, 100. A
Aepinî, 300, 303. CARABIDAE, 94.
Agoni, 867. Carabini, 106.
*1ÃGRIDAE, nov., 1017. Carabitae, 99.
Amarimzc, 899. *Cata.dr0mi11î, 736.
Amarinî, 900. *Cer0gl0ssini, 100.
*Amblytelitae, 291. *Cha<-ztodactylitae, 735.
Amblystomitae, 726. Chlaemida, 958.
Anaulaci-ni, 1011. Chlaeniens, 958.
Anchomenini, 867. CICINDELIDAE, 227.
Anchonoderitae, 582. Cîcindelitae, 229. _
Anillinî, 401. Clivinini, 255.
Anisodactylitae, 600. Clivinitae, 251. _
*Al1È81'Cti1È3·€, 734. Colliurini, 1007.
“ *ÀNTHIIDAE, nov., 1017. *C01lyritae, 229.
APOTOMIDAE, 284. Gûnchiinra., nov., 573.
*C0pÈ0d€l'1I11, 1021.
Badistritae, 999. *Creobitae, nov., 287.
Balteitera, nov., 1102. Cychritae, 167.
*Barypitae, nov., 287. Cymindinî, 1041. '
Bembidiîni, 401, 441. Cyminditae, 1038. `
Bembidiitae, 299, 400. '
BRAcmN1DAE, 1102. A Daptinî, 615.
Bradycellîni, nov., 700. *Da1·0Iinî, 736.
BROSCIDAE, 286. Deltomeritae, 566.
Broscitae, nov., 288. Demetriini, nov., 1034.
Dicaelidae, 986.
Cglleidùü, 1033. Diarychi, 621. '
Calleiditae, 1033. Ditomitae, 587.

1122 COLÉOPTÈRES CARABIQIÃES
*Drim0st0matini, 736. *ORT1~10G0N1IDAE, nov., 1017.
Dtomiitae, 1058.
DRYPTIDAE, 1098. *Pamb01·ini, 100.
Dyschiriini, 255. PANAGAE1DAE, 982.
PATROBIDAE, 563.
ELAPHRIDAE, 212. PATR0B1TAE, 568.
*Euchr0itae, 735. PAUSSIDAE, 89.
*Ga.lletucidiitae, 1022. Paussitae, 91.
*Gra.ph0deritae, 1011. *Pelmatellitae, 587.
*PENTAGONICIDAE, nov., 1017.
HAR1>AL1DAE, 584. *PERICALID.ÀE, nov., 1017.
Harpalinî, 631. PER1G0N1DAE, 577.
Harpalitae, 614. Perigonitae, 578.
HARPALOMORPHI, nov., 577. Perileptinj, 300.
*H0mal0derini, 300. *Phys0de1·ini, 1022.
Platyml, 867.
Isochneta., nov., 89. Platysmatini, 735.
~ Poecilini, 738.
*Lachn0ph0ritae, 578. Pogonitae, 299, 551.
LEB111:»AE, 1017. Pseudomasoreini, nov., 1039.
Lnnmmommx, nov., 1017. PSEUDOMORPHIDAE, 1102.
L1c1N1DAE, 986. PSYDRIDAE, HDV., 290.
Licinitae, 991. Psydrini, 292.
Limbnta., nov., 247. Psydritae, 291.
L0R0cER11:•AE, 223. PTEROSTICHIDAE, 730.
Lymnastini, 401, 419. Pterostichini, 779.
Pterostichitae, 735.
MASOREIDAE, 1011.
M&S0œ1m8’ 1012 *Sa.r0th1·0crepiditae, 1011.
MASOREOMORPHI, nov., 1011.
* . SCARITIDAE, 247.
Mecyclothoracxtae, 299. S . . 2,1
*M€1a..mma 292. °“"m"‘€’ " '
. .’ . Scrobifcra., nov., 247.
*M611S0d€I1H1, 292. . .
*Me0nîdîni 292. S€1€I10pb0I'1Il1, 621.
* . . ’ S1AGo1~11DAE, 244.
M€I1Z0dlt&8, 299. . .
...1....., 7...   Siagoâm 24*
#M0r10n1... 735. S‘““’l‘°?"i “°"" g3'
’ _ Sphodrmx, 837.
NEBRHDAE, 172. *Sph0dr0s0miui, 736. ·
Nebriitae’   St€I]O10ph1Tli,  
*Nemat0ta1·sitae, 1011. Stelîolophitaa 691‘
Notaopmma., 205. S*v*=f•=¤~’ ¤°'-· 283-
ODACANTHIDAE, 1007. Taohyini, nov., 401, 422.
ODACANTHOMORPHI, nov., 1007. ' *Tet1·ag0n0deritae, 1011.
0MOPHRONID.&E, 219. ` Tlzalassophiliwi, 306.
*Omphreitae, n0v·, 577. *THYRE01>TER11;~AE, 1017.
Ooditae, 979. TREC1-x1DAE, 295.
*Opisthiitae, 175. Trechini, 300, 308.

mmsx nus GENRES 1123
Trechitae, 299. *Tr0pid0pteritae, 291.
Trechodîtli, 300, 306. .
*'I‘rich0pselaphini, 615. Zabrini, 949.
Trichotichnini, n0v., 624. ` Zabritae, 899.
*Trig0n0t0matini, 736. ZUPHIIDAE, 1091.
U. INDEX DES GENRES ET SOUS-GENRES
Abacetus, 737. Anchanus, 874.
*Abacopercus, 775. ` Anchus, 874.
Abax, 774. Ancylostria, 713.
Acardystus, 658. *Andr0yna, 735. '
Acinopus, 618. Anjllus, 412. `
Acorius, 943. Anisodactylus, 602.
Acrodon, 921. *Anis0tarsus, 601. `
*Acr0pezum, 483. *An0m0st0mus, 727, 999. —
Actedium, 522. *Anthia., 1017.
Actenipus, 859. Anthracus, 722.
‘ *Acten0nyx, 1017. ` Antisphodrus, 858. ”
Actephilus, 658. Aphaenops, 352. ’
Acupalpus, 712. *Apî0derî11a., 1009.
Adelopterus, 809. *Apl0a., 1115.
Adelosia., 780. Apotomus, 284.
Acllo, 828. Apristus, 1083.
Aepopsis, 303. Aptînidius, n0v., 1116.
Aepus, 305. Aptinus, 1116.
Aetophorus, 1035. Aptocarabus, 131.
*Agela.ea, 867. Arachnoidius, 808. _
Agonodemus, 780. Archicarabus, 123.
Agonodromius, 872. *A1·cta.phae110ps, 397.
Agonum, 876. Argutor, 755.
Agostenus, 971. Aristus, 596.
*Agostinia, 397. Artabas, 656.
*Agra, 1017. *Arthr0stictus, 621.
*Agridia., 1017. Asaphidion, 547.
Alecto, 809. . Asmerimz, 628. K
' *A]paeus, 187. Astrigis, 737. U
Amara., 902. Atranus, 582.
Amblychus, 1000. *Aulac0zabrus, 951.
Amblystomus, 727. Autocarabus, 109.
*Ampha.sia, 601. A
Amphigywus, 841. Badister, 1000.
Anchodemus, 876. Balius, 722.
Ancholeus, 745. _ *Barys0mus, 727.
Anchomenus, 894. _ Barytachys, 434.
*Anch0n0derus, 577, 582. Batenus, 876.

1124 COLÉOPTÈRES c.xRAB1guEs
Baudia, 1004. A Ceuthosphodrus, 859.
Bedelinus, 841. Chaetocarabus, 146.
Bedelius, 841. *Chaet0da.ctyla, 735.
Bembidion, 476. Chaetostyla, 229.
Bembidionetolitskgja. 483. Cheporus, 808.
*Bînaghites, 409. Cheropus, 808.
Blechrus, 1084. Chlaeniellus, 971.
Blethisa, 215. *Ch1ae11i0mimuS, 582.
*Bleusea, 618. Chlaenites, 964.
Boreonebria, 186. Chlaenius, 963.
Bothriopterus, 755. ‘ 3 *Chl01·0dium, 537.
*B0thyn0p1·0ctus, 735. Chrysotrîbax, 147.
*Brachidius, 735. Cicindela, 229.
Brachînus, 1105. Cilleuus, 449.
Bmcteon, 542. Clibanarius, 894.
*Bra.chynaptin11s, 1115. Glivina, 256.
V Brachynidius, 1105. *C1ivin0psis, 260.
Brachynolomus, 1105. Cnecostolus, 1105.
*Bmdybaenus, 621. *C01e0lissus, 621, 624.
Bradycellus, 706. *C011îuris, 1007.
Bradytus, 939. *G0lp0des, 867.
Broscus, 289.* *C0mst5ckia, 897.
Bryobius, 828. *C0ph0sus, 804.
*Bude1‘es, 735. Comm, 804.
E *C ·, 1012.
§¤1¤th¤S· 841- ‘ coîïîzîîptwus, 828.
*gî£îà(iîà   *Ctas0dacty1us, 601.
_ ’_ ‘ ' *Crasped0zabrus, 951. ·
*Galhstommus, 979. *C1.amcanthuS’ 618_
C=~“1S*¤¤’_978- *¤m..g...1hu., 601.
Calodrormus, 1069. *Cry0biuS ·789_
*Cîl°Ph8'€na·· 10l7· Crypt0tric11us, 856.
G8’1°pteruS’ 828' Chrysobracteon, 542.
Ea îSî’ma" 10l' Chrysocarabus, 147. '
àlga y_ €’ 57î _ Cychrus, 167.
ammam’ U3' Cylindera (s0us·genrc), 229.
Campai- 462, 470. Cylimimdcm, 229·
C‘““P“ ****3 1°3· Cymindis, 1041.
Camptoceha., nov., 921. ,,.Cymind0idea’ 1057.
Cancellocambus, 109. Cyrtonotus 946
Carabus, 109. ’ `
Cardiomera, 895.
Carenostylus, 745. Daniela, 483.
Carterophonus, 622. Da,ptuS’ 515_
Carterus, 589. Dasalus, 828.
*Catasc0pus, 1017. Demetrias, 1034.
Cechenus, 165. *Demet1·ida, 1033.
Cëlîà, 921- *Demetridula, 1035.
Cephalophonus, 632. *Desera, 1099.

mmzx DES GENRES 1125
*Diachi1a, 214. Eumecus, 229.
Diachromus, 612. Eunebxia, 186. ,
*1)iaph0romem1s, 601. Euperyphus, nov. 483.
*Dicaelus, 993. Eupetedromus, 451.
Dichirotrichus, 701. *Euph01·ticus, 582.
Dichirus, 602. I Eupogonistes, 561.
Dichocarabus, 145. Euparocambus, 123.
*Dî10nchus, 990. Europhilus, 890.
Dinodes, 968. A *Euryde1·uS, 621.
*Di0ryche, 727. *EurygnathuS, 992.
Diorychoderus, 765. Eurynebria. 185- V
Diplocampay 46Q_ Eurytrachelus, 540. '
*D1lplochila, 991. *Euryzabrus, 954.
*DiSc0ptera, 1012. Eutelocarabus, 109.
Distichus, 251. _ Eutrichomwus, 865.
Distrigus, 737. *Eutr0cteS, 954.
£gl‘;;;1‘;’ gf; Feronia, 731, *245.
Dw_mmbu$’ 145- Feromdms, nov., 804.
D·r0miasa, 1060. *Galerita, 1091.
D’r'0·mï0l'|»¢$, 1069- Gaudinî, n0v. (Nebr. Lax.), 1165.
Dromius, 1060. *Ge0pinus, 617.
Drypta, 1098. ` Geotrechus, 342.
Duvalites, 377. *Glycia., 1033.
Duvalius, 377. *G11athaphanuS, 601.
Dyschiridius, nov., 260. Gcmiocambus, 109.
Dyschiriodes, nov., 260. Gonozyaristus, 596.
Dyschirius, 260. Gynandromorphus, 611 I
*DySchr0mus, 735.
Hadrocarabus, 131.
Echimuthus, 1023. Haplochile, 293.
*Ega., 578. Haploharpalus, 658.,
Egadroma, 699. Haptoderus, 789.
Elaphroterus, 216. *Hapt0ta.pi11uS, 739.
Elaphrus, 216. Hwrpalites, 251.
*Ellipt0S0ma, 226. Harpalophonus, 633.
Emphanes, 457. . Harpalus, 658.
*,EnceIadus, 245. *HelIu0, 1017.
*En0icuS, 582. Helolvia, 186.
Eotachys, nov., 426. Hemioarabus, 108.-
Epactvlus, 222. *H6t8ï3C8Hth3, 618.
Epaphius, 312. Hexatrichus, 602.
*Epomid0zabrus. 954. *H0r0l0gion, 292.
Epomis, 962. Hydraphaenops, 355.
*Eucari1ptognathus, 738. Hydrium, 540.
Eucarabus, 109. Hygrocarabus, 143.
*Euchr0a, 735. *Hypa1·paluS, 621, 624.
Eudromus, 540. *Hype1·i0n, 735.
*Eudromus, 738. *Hypharpax, 601.

1126 c01.É0PTÈREs CARABIQUES
*Hyp0l7Èthu8, 621. Macrocarterus, 589.
Hypotyphlus, 404. Macropoecitus, 745.
*Hypsip6zum, 483. Macrothorax, 145.
W Mzmicellus, 712.
Iberozabrus, 953. Manodromius, 1060.
Idiochroma, 894. EIÃSOFEUS, 1013-
*Ima.ibius, 137. *Me0yn0gnathus, 991.
Iniopachys, 165. *Megam0ri0, 735.
*Megapangus, 621.
*Kenya0us, 700. Megodontus, 137.
Melanius, 780.
*Lacc0cenus, 292. Menasy 1()42_
*LachI10ph01‘11S, 577- Zblesocarabus, 131.
Lvwmvstwus- 954- Membzems, 1075.
Laemosthenes, 854. . M8tadmmiuS’ 107g_
Lagarus. 799- Met-.11116..., 537.
Lamprîas- 1090- Memphonus, 632.
*Lampr<>St¤S- 197· Mmûcys, 534. .
Lasiotrechus, 340. MiCmd81·6S’ 553_
Lëbîa. 1028- Mîcrolestes, 1084.
L9i0*m€mîS’ 936- Micromaseus, 780. ·
Leiïidess 946- *Mic1·0ser1·u1u]a, 540.
Leîromvrpha- 996- Ivlicmtachys, 424.
Leironûtusa 943· Microtyphlus, 404.
I-aims. 940- 11161665, 1015.
L€18tid1"*·$~ 177- *Mim0dr0mius, 1033.
Leistophorus, 177. *MiSœ]uS’ ]()17_
Lèîsfus- 177· -M0}0pidius, n0v·, 768.
Lviw- 597- Molops, 765.
Lîwve- 909- *M6r16n,  
Lî¤î¤¤<1¤r¤S-090- *MOT10H1(11US, 765. ·
Lîcîmw- 999- *M61·m61y6.-, 1017.
Limna9um> 520- Morphocarabus, 109.
Limnastis, 420. ~
Limnastus, 420. Nebria, 186.
Limnocambus, 109. Nebriola, 186.
Limodromus, 876. Nebriorites, nov., 199.
Lionychus, 1079. *Neja, 537.
Lissotarsus, 839. Neorescius, 991.
*L0b0brachus, 735. Nepha, 483.
*L0b0zabrus, 954. Nomius, 293. -
Lopha, 476. Notaphemphanes, 451.
Lorocem, 226. *N0taph0campa, 451.
*Lupe1·ca., 245. Notaphus, 451.
Lymnastis, 420. *N0th.0pus, 621.
Lyperosomus, 755. Notiophilus, 205.
Lyperus, 755. *ÃN0t0bia, 601.
*Macar0zabrus, 951. Ochthephilus, 301.

INDEX DES GENRES 1127
Ocydrwmus, 483. · Pelor, 953.
Ocys, 447 . Peuetretus, 566. `
Odacantha, 1009. *Pe11ta.gonica., 1017.
Odogemius, 589. *Penthus, 621. _
Odontium, 542. ` Percosîa., 921.
Odontocarus, 589. Percus, 769.
Odontonyx, 869. *Perica.1uS, 1017.
Oedematicus, 618. _ Perigona., 580.
Olisthopus, 869. Perileptus, 301.
Omaseidus, nov., 780. . Peryphanes, nov., 483.
Omaseus, 755. Peryphîolus, nov., 483.
Omaseus, 780. Pelyphus, 483- ,
Omoperyphus, 483. ’Petr0phîlus, 804.
Omopbron, 222. Phaula., 534.
*OmotaphuS, 451. *Pher0psophuS, 1117.
*Omph.reus, 577. Phila, 534.
*Onych0pterygia, 897. Philochthus, 470.
Oodes, 980. *Philoph1oeuS, 1017.
*O0idius, 621. Phîlorhizus, 1069. _
Ophonomimus, 625. Phomlas, 755.
Ophonus, 632. *Ph1·at0r, 220.
Oreobius, 177. - Phrlicocambus, 123.
Oreoqwabus, 123. Phyla., 534.
Oreonebria, 199. *PhyS0c1·0taphuS, 1017. .
Oreophilus, 827. Plataphus, 532. .
Orescius, 991. Platycarabus, 162.
Orinocarabus, 123. Plutychrus, 162.
*O1·ites, 739. Platyderus, 839.
*O1‘th0g0niuS, 1017. - *Platydi0lus, 567.
Orthomus, 743. - *Pla.tymet0puS, 727.
*OSimuS, 618. A Platynidius, 896. `  
· *P1a.tyI10deS, 735. `
Panagaeus, 984. Platynus, 876.
Pangus, 658. h Platypterus, 808.
Pamcambus, 145. Platysma, 780.
*Pa,1·a.deltomeruS, 567. W Platytarus, 1056.
Paradromius, 1060. Platytrachelus, 540.
Paraleirides, 943. Plocionus, 1033. -
Paranebtia, 186. Poecilus, 745. - ·
Parapoecilus, nov., 745. · Pogemidium, 540.
*Pa.raprincidîum, 451. — Pogonistes, 561.
Parapterostichus, 809. · Pogonoidius, 553. ·
Parazuphium, nov., 1094. — Pogvnophorus, 177. —
Pardileus, 633. ` · Pogonulus, 553.
Parophonus, 625. — Pogonus, 556.
Patrobus, 568. Polyderis, 424. »
Paussus, 91. *P01ysituS, 951. , —
Pedius, 739. ` Polystichus, 1092. —
Pelasmus, 971. · Porotachys, 432.

1128 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
Praveius, 745. Stenolophus, 6923.
. Princidîum, 522. *Stere0st0ma, 735. `
Pristonychus, 865. Sterodems, 804.
*P1·oce1·us, 137. Steropus, 804.
Procrustes, 137. Stomis, 739.
Pseudaptmus, 1105. *Strigia, 735.
Pseudobradytus, 939. Synechostictus, 527.
Pseudoccchenus, 162. Syntomus, 1075.
Pseudodichirus, 602. Synuchus, 840.
*Pseud0gnataphanus, 603. *Syrdenus, 553.
Pseudolimnaeum. 478. »
Pseudomaseus, 780. Tachycellus, 706.
Pseudomasoreus, 1039. T“Chym‘m'iS~ 440
Pseudopercus, 769. T‘why°Ph°”"‘s’ 625-
Pseudophonus, 633. T“”hyP'“8’ 547
*PSeud0rites, 789. TaChYta= 440-
Psmzmnomus, 789. Tachyum. 434-
Psychobius, 827. Talaneï 451
=•·1>By«1mS, 292. Twpîww. 840-
Pterostichus, 808. Tamlus'4 1042
Pyreueorites, 789. T‘”`“‘S» 1041·
` Testediolum, 483.
Reicheia, 258. Testedium, 522.
*Reichei0des, 261. ` Tetraplatypus, 706.
*Rembug, 991. Thalassophilus, 307.
Rhabdotocambus, 143. Tmesicarabus, 109.
*Rhadine, 897. Tomacarabus, 123.
Rhipocarabus, 109. *T01·te-Tassoa, 260.
Risgphilus, 1034. Trechicus, 580.
Trechoblemus, 339.
Sabîenus, 589. Trechus, 311.
- Scarites, 251. Trepanedorîs, 462.
*Sc0podes, 1017. Trepanes, 462.
Scotodipnus, 408. Trepmwtowhys, 434.
Scybalicus, 609. Triaena, 902.
Selmophorus, 621. Trichaphaenops, 396.
*Se1ina., 578. Triohelaphms, 216.
Semicampa, 462. Trichocellus, 704.
Semiophonus, 655. Trichocblaenius, 964.
Siagona, 245. . Trîchotichnus, 628.
*Siopelus, 624. Trimorphus, 1000.
Sdgines, 745. Troglorites, 802.
Somoplatus, 1015. *Tr0pic01·itus, 700.
Somotrichus, 1032. *Trym0stemus, 1057.
Speotrechus, 375. *Tschits0herine]1a, 735.
Sphaerotachys, 434. Tschitscherinellus, 589.
Sphodropsis, 853.
Sphodrus, 852. Zabrus, 950.
*Sp0ng0pus, 601. *Zarg0chilus, 999.

mmax nEs ESPÈCES · · 1129
*Za.rgus, 993. Zoyphium, 1094. .
Zezea, 902. I Zuphiolum, 420.
Zophium, 1094. Zuphium, 1094.
III. INDEX DES ESPÈCES ET SOUS—ESPÈCES
abacoides (Haptoderus), 794. affinis (Poec. cupreus), 749.
abbreviata. (Cic. gallîca), 238. affinis (Stan. skrimshiranus), 696.
abbreviata. (Gio. hybrida), 240. africana. (Drypta distincta.), 1100.
abb1·evia.ta`(Cic. marit.), 241. africamus (Par. dalmat.), 514.
abbreviata. (Cic. sylvat.), 235. Agassizi (Calosoma), 102.
*Abd-el-Krimi (Phyla.), 536. agilis (Dromius), 1064. '
ubdominalis (Brach. fulviv.), 1112. agdlis (Per. corsicus), 519.
abdominalis (Stenolophus), 697. agilis (Peryphus), 504.
Abeîllei, nov. (Cymindis), 1051. Agnusi (Cic. silvicola.), 239.
Abeillei (Limnaeum), 521. agnlcola (Licinus), 996.
Abeillei (Microlestes), 1087. agrorum (Agonum), 885.
Abeillei (Trechua), 326. agromm (Agostenus), 975.
aciculamis (C. cancell.), 117. ahascoanus (Hadr. macroceph.), 137.
acumimzta. (Amara.), 912. alatum (Plàtysma vulg.), 784.
acutangula. (Gym. coadun.), 1054. alatus (Dem. monostigma.), 1037.
acuticollis (Perileptus), 302. albanicus (Harpalus), 689.
acutum (Metallina), 538. Alberti (Aphaeuops), 369.
adaequans (Harp. Bellieri), 682. Alberti, nov. (Ou-zophilus), 836.
adamantina (Am. ovata), 914. albipcs (Anchus), 875.
a.dj1m0ta (Cic. hybrida), 240. albipes (Synech. decoratus), 532.
a.dustu,s (Notaphus), 456. albipes (Synech. ruficornis), 531.
Aeacus (Aph. crypticola), 363. albomaculatus (Lion. albonot.), 1081.
*a.egyptium (Mîcroserrulula.), 540. albonotatus (Lionychus), 1081. _
aenea (Amara.), 919. .4lf1·edi (Art. dispar), 657.
aeneus (Dyschirius), 280. algîricus (Eotachys), 429.
aeneus (Harp. affinis), 667. algerinus (Pristouychus), 866.
aeneus (Philochthus), 473. allevardensis (Chrys. auron.), 156.
aeneus (Poec. Kugel.), 751. Alluaud-i (Hadrocarabus), 135. >
*a.equatus (ûhrysoc. Illül.), 152, alpestre (Agonum), 884.
aequatus (Licinus), 996. alpestris (Cic. gallica.), 238.
aefata. (Amara), 912. alpestris (Haptoderus), 792.
aerosum (Princidium), 524. alpestris (Trichotichnus), 631.
aeruginosum (Ag. Müll.), 886. alpicola. (C. arvensis), 119.
aemginosus (Pogonus), 559. alpicola. (Peryphus), 519.
aethiops (Steropus), 807. alpicola. (Pter. Hagenb.), 819.
affmis (Casterus), 592. _ alpina (Lor. pilîcornis), 226.
affinîs (Cic. campestris), 238. alfinus (Aptinus), 1119.
*affi.nis (Cymindis), 1052. alpinus (Cal. melanoceph.), 845.
affinis (G. monilis), 122. alpinus (Cryptotrîchus), 857.
affinîs (Harpalus), 667. alpinus (Orinocarabus), 129.
af/mis (Peryphus), 500, 515. alpinus (Per. Jacqueti), 518.
*a.ffinis (Philorhizus), 1069. alpinus (Peryphus), 513, 515.

1130 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
*alpinus (Scotodipnus), 409. angustficollis (0ph0nus), 650.
' alpinus (Synuchus), 841. angustîcollis (Oreonebria), 205.
alterncms (Macroth. morb.), 146. angusticollis (? Peryphus), 499.
alternans (©rin0c. hort.), 128. angusticollîs (Trechus), 325.
alticola, nov. (Geotr. gall.), 351. augustus (Dromius), 1065.
alysidotus (Carabus), 118. angustus (Lic. aequatus), 996.
amaroides (Haptoderus), 795. *annamensis (Anthracus), 723.
ambigenus (Haptoderus), 800. annulatus (Brach. crepitans), 1108.
*ambiguum (Metallina.), 537. annulatus (Lamprias cyanoc.), 1025.
ambiguus (Calathus), 848. anomala. (Baudia), 1006.
ambiguus (Pterostichus), 822. antennarium (Agonum), 890.
amblypterus (Haptoderus), 799. anthobia. (Amara), 912.-
amethystinum (Od. argenteol.), 546. anthracina (Cic. german.), 243.
amethystinus (Crypt. janth.), 857. anthmcinum (Cal. sycophanta), 101.
ammonius (Chrysoc. splend.), 160. anthracinum (Platysma), 786.
amoenus (Haptoderus), 800. anthracinus (C. auratus), 113.
amoenuê (Harpalus), 675. anthmcinus (Harpalus), 667.
amoenus (C. monilis), 123. amtiquum (ûalosoma), 103.
ampliatipennis (Pter. rutîl.), 820. Antoînei (Drom. quadrim.), 1068.
amplicollis (Hadroc. problem.), 134. anxius (Harpalus), 685.
œmphlvollôs (Orinooarabus), 129. apexmînus (Haptoderus), 793.
mnplicollis (Steropus), 806. Apfelbecki (Argutor), 760.
amplicollis (Trechus), 318. apicalis (Dyschirius), 280.
analis (Leistus), 182. apicalis (Peril. areol.), 302.
*andalusiaca (Nebria), 193. apioalis (Phil. bigutt.), 472.
andalusiacuà (Eotachys), 429. *apicalis (Trechus), 319.
andorranus (Haptod. abac.), 794. aprica (Cic. hybrida), 240.
andorranus (Pter. Boisgir.), 825. apricaria (Cic. german.), 244.
Andreae (Geotrechus), 349. aprîcarius (Bradytus), 942.
Andreae (Lebia), 1029. apristoides (Tachyura inaequ.), 439.
*Andreae (Oreocys), 447. aquatîcus (Notiophilus), 208.
Andreae (Peryphus), 511. aquatîcus (Trap. doris), 469.
*Andrei11iî (An. florentînus), 416. aquîtanus (Ster. madidus), 806. ‘ l
andronnensis (Chr. punct.-aur.), 159. *arag0nensis (Pter. Dufouri), 824.
angularis (Cymindis), 1053. *arag0nicus (Ceuth. oblongus), 860.
cmgulata (Odacantha), 1010. aragonicus (Hadroc. lusit.), 136.
angulatus (Demetrias), 1038. _ aragonicus, nov. (Haptod. pusillus), 798;
angulicollis (Cychrus), 172. *ara·g0nicus (Tr. distinctus), 326.
cmgustatu. (Odacantha.), 1010. aranensîs (Tr. latebr.), 335.`
*angustata (Oreonebria), 200. arbizonensis (Haptoderus), 800.
angustata (Tachyura), 438. arcticus (Dromius), 1067.
angustatum (Platysma. vulg.), 784. ardosiwnus (Ophonus), 641.
angustatus (Argutor), 762. arelatensis (C. clathr.), 115.
angustatus (Calathus), 847. arenaria. (Cicindela), 242.
angustatus (Ceuthosphodrus), 862. arenaria (Clivina), 257.
angustatus (Cychrus), 169. arenarfia (Eurynebria), 185.
angustatus (Dyschirîus), 270. arenarius (Scarites), 255.
angusticolle (Agonum), 880. *areI12.tus (Notaphus), 454.
*angusticollîs (Leistus), 184. arenosus (Dyschîrius), 268. ·

INDEX DES ESPÈCES 1131
areolatus (Periloptus),302. atrocoerulous (Poryphus), 498.
arettensis, nov. (Geotr. gall.).), 351. atrooyanea (Cic. flexuosa), 234.
argenteolum (Odontium), 546. atrocyaneus (Pog. merid.), 560.
Argodi (Trîch. Gounellei), 397. atrorufus (Patrobus). 570.
armatus (Dyschirius), 268. atroviolaceus (Synechostictus), 531.
armoricana (Cym. axill.), 1049. attemuatus (Argutor), 762.
armoricanus (Ghrysoc. auron.), 154. attenuatus (Cychrus), 171.
armoricus (Calathus), 845. attenuatus (Dysohirius), 274.
arrogans (Stsropus), 805. attenuatus (Harpalus), 679
articulatus (Trepanes), 468. Auboi (Cym. coadunata). 1054.
arvensis (Carabus), 119. Auboî (Microtyphlus), 407.
arverna, nov. (Cym. coadun.), 1054. Aubel (Trechus), 332.
arvernensis (Cic. hybrida), 241. Auberti (Duv. Raymondi), 385.
arvernum, n0v. (Platysma vulg.), 784. Audouini (Abax ater), 776.
arvemus (Haptodorus), 796. aulicus (Cyrtonotus), 947.
arvernus (Hadroc. problem.), 134. auratoides (Carabus), 112.
arvemus (C. monilis), 123. auratus (Pter. rutilans), 820.
ascondens (Per. fasciol.), 499. *aureopurpureus (Chrys. auron.), 156.
aspericollis (Emphanes), 462. au1·eus(Elaphrus), 217
asperulu·$(Proor.p11rp11r.), 142. aureus (Hemicarabus), 108.
assimile (Agonum), 880. aurichalcea (Am. montivaga), 911.
assimilis (Trspanes), 467. aurichalceus (Proor. purpur.), 140.
assonensis, nov. (Geotr. gall.), 351. aurîcollis (Chl. valut.), 966.
asturiae (Harp. dimid.), 675. aurocostatus (Chr. punot.-aur.), 158.
asturiensis (Calathus), 848. aurocupreum (Ag. sexpunct.), 884.
atavus (Orinoc. nemor.), 127. auronitens (Chrysocarabus), 154.
ater (Abax), 776. auropunctatum (Campalita), 105.
aterrimus (Argutor), 762. aurulentus (Chaetoc. intric.), 147.
atlantioa (Clo. trisign.), 242. *austriaca (Oreonebria), 200. `
atra (Amara), 919. austriacus (Hadrocarabus), 135.
atrata (Am. communis), 916. ausfriacus (Trechus), 333.
*atrata (Oreonebria), 200. autumnalis (Harpalus), 682.
atratum (Agonum), 888. Auzati (Chrysooarabus), 151.
atratus (Acup. brurm.), 721. avarus (Harpalus), 685.
atratus (Bradyc. Verbasci), 709. aveyronensis (C. cancell.), 117.
atratus (Chrysoc. auron.), 156. aveyronensis (Trechus), 320.
atratus (Emph. tenellus), 461. axillaris (Cymindis), 1049.
atratus (Harpalus), 676. axillaris (Mas. Wïetterh.), 1014.
atratus (Lion. maritimus), 1083. azilensis (Aph. Tiresias), 366.
atratus (Synt. obscurog.), 1076. azoricus (Bradycsllus), 708.
atratus (Tachys scutell.). 431. azurescens (Emphanes), 461.
atricapillus (Demstrias), 1038. *azLu·eS0ens (Procr. Violac.), 143.
atriceps (Acup. luteatus), 721. azureum (Cal. sycoph.), 102.
atricornis (Anis. nemorivagus), 609. azureum (Od. argenteol.), 546.
atricoruis (Braohinus), 1114. azureus (Dinodes), 969.
atripes (C. auratus), 114. azureus (Ophonus), 643.
atripes (Nebr. rubripes), 194.
atrocephalus (Acup. dors.), 718. Babaulti (Chrys. splend.), 161.
atrocoerulea (Amara). 916. Basri (C. auratus), 114.

1132 c0LÉ01>TÈREs cAR.~.B1QUEs
baeterrensis (Procr. purp.), 141.· bernhnwdinus (©riu0ca1·abus), 129.
Balbii (Nebr. rufescens), 192. *berytensis (Brachinus), 1109.
*ba1deI1sis (Crypt. janth.), 858. Bettingeri (Carabus), 113.
*ba1densis (Cyïtonotus), 949. Bettingeri (Duv. delphin.), 386.
ballista (Aptinus), 1118. Beuthini (Dichir. Gustavîi), 703.
balmae (Ceuth. oblongus), 861. Biasiolii (Pseudolimnaeum), 479.
Bânnîngeri (Per. Andreae), 511. bicinctus (Proc. purpur.), 141.
barbarus (Cart. dama), 594. Bickhardti (Acorius), 945.
*barba1·us (Laemosthenes), 856. bicolor (Anchomenus), 895.
barbarus (Orthomus), 744. bicolor (Emph. minîmus), 459.
*barba1·us (Synech. elong.), 532. bicolor (Ophonus), 654.
barœlecoanus (Hadr. macroceph.), 137. bic0l0r(O1·e0phi1us), 832.
baretosanus, nov. (Aph. Rhad.), 358. bicolor (Poec. cupreus), 750.
Barnevillei (Amara), 912. bicolor (Poec. lepidus), 754.
Barnevillei (Percosia), 932. bicoloratus (Harp. dîstingu.), 669.
Barthei (Acup. dubius), 720. *bide11s (Dilonchus), 990.
Barthei (Calathus), 845. bîfasciatus (Notaphus), 455.
Bartheî (Cic. lunulata), 236. bifasciatus (Philorhizus), 1071.
Barthei (Chrys. punct.-aux.), 158. bifoveolatum (Agonum), 884.
Barthei (Harp. vernalîs), 688. bifrons (Percosia), 931.
Barthei (Pog. meridion.), 561. bigeminus (Notiophilus), 209.
basalis (Cymindis), 1046. bigerricus (Haptod. abac.), 794.
basalis (Phil. quadrinot.), 1071. bigerricus (Tr. angustic.), 325.
basalis (Synechostictus), 531. bigerrio (Chrys. punct.-aur.), 159.
basilicus (Chrysocarabus), 161. biguttatus (Dromius), 1067.
Baudii (Oreonebria), 200. biguttatus (Notiophilus), 211.
Baudii (Oreoph. IHO1'10), 835. biguttatus (Philochthus), 472.
Baudii (©1·i11ocarabus), 130. Billyi (Cîc. lunulata), 235.
Bamiucrri (Pseudomasoreus), 1040. bilunata (Cic. gallica), 238.
Baui (Cic. paludosa), 243. *bilu1r1ulatum (Metallîna), 539.
Bcanwoisi (Hadrocarabus), 132,. bimaculata (Lebia), 1030.
Bedeli (Cil]. Iatcralis), 451. bimaculatum (Od. velox), 546.
*Bedeli (Cymindis), 1043. bimaculatus (Diachr. germ.), 613.
Bedeli (El. uliginosus), 218. bimaculatus (Drom. agilis), 1064.
*Bede1i (Oreocys), 447. bimaculatus (Lion,. a1b0n0t.)., 1081.
· Bade1i(Synt0mus), 1077. binotatus (Anisodactylus), 608.
*Bede1î (Zuphium), 1095. bi.n0tatus( Bad. bipust.), 1002.
Beffai (Harp. dimid.), 675. b1?n,0ta.t·u.s (Microlestes), 1086.
Begoueni (Geotr. Orpheus), 344. bin0tatus(Phi1ochthus), 474.
beharrius (Chrysoc. lineat.), 161. bin0tatus(Trechus), 334.
belgicus (Hadrocarabus), 135. bipartitus (Stenol. discoph.), 698.
bellicosus (Brachinus), 1115. biplagiatus (Phil. quadrinot.), 1071.
Bellieri (Harpalus), 682. bipunctata (Cic. german.), 244.
· bellum (Bembidion), 477. bipuuctata (Cic. hybrida.), 240.
Berwiti (Ag. viduum). 886. bwlpunctatum (Agonum), 881.
Bepmalei (Hadroc. lusit.), 136. bipunctatum (Odontium), 544.
Bepmalei (Tr. Uhagoni), 321. bipunctatum (Princidium), 525.
berckensis (Harp. servus), 685. bipunctatus (Calathus), 848.
Bernardi (Haptoderus), 800. , bipunctatus (Harp. dimid.), 675.

mmax ¤Es ESPÈCES 1133
bipuuctatus (Lion. quadr.), 1081. brevicornis (Polyderis), 425.
bipunctatus (Syntomus), 1078. brevis (Percosia), 935.
bipustulatus (Badistet), 1002. brevistylis, nov. (Platysma), 785.
bipustulatus (Panagaeus), 986. *brevius (Per. testacaus), 507.
bipustulatus (Philochthus), 474. Brisouti (Amara), 912.
bisbimaculata (Tachyura), 439. Brisouti (Aphaenops), 374.
bisignatus (Peryphus), 508. Brisouti (Hadrocarabus), 134.
bisignatus (Philochthus), 474. Brucki (Trechus), 323.
biskrensis (Dysch. ohalyb.), 279. Bructeml (Leistus), 181.
bistriatus (Eotachys), 427. Brujasi (Duvalîus), 394.
bisulcatus (Porotachys), 433. Brulléal (C. auratus), 114.
Bitsch11aui(Pa.t1·0bus), 571. Bruneti (Aph. Cerberus), 365.
Bleusei (Chrysoc. auron.), 158. *brum1ea. (Oreon. castan. ), 202.
Bleusei (Cic. garmxmica), 244. brunnea (Percosia), 925.
Bodemeyeri (Brachinus). 1112. brunneicomis (Am. curta), 918.
Bogemannî (Agonodromius), 874. brmmeicornis (Peryphus), 513.
*B0ha.tschî (C. cancell.), 117. brunneipennis (Anis. sign.), 60*7.
Boisduvali (Plocionus), 1034. brunneipes (Acupalpus), 721.
Boisgiraudi (Pterostichus), 825. bruuncum (Ag. Müllari), 886.
bcrmbarda (Brachinus), 1109. brunmlpes (Peryphus), 515.
bonasus (Aph. buceph.), 368. brunnipes (01'1I10C. nemor.), 127.
*B0ne1lii (Platyc. depressus), 164. brunnipes (Synechostictus), 531.
*B0neti (Tr. navarîcus), 325. bruxellensis (Peryphus), 509.
Bonfilsi (Plocionus), 1034. Bualei (Per. Andreas), 511.
Bonneti (Chrysoc. auron.), 157. buccphalus (Acinopus), 620.
Bormeti (Chrysoc. Solieri), 153. bucephalus (Aphaenops), 368.
bonnetianus (Chrys. Solieri), 153. bucephalus (Ditomus), 599.
Bowurmlmlml (Cardiomera), 896. Bucheti (Sphodr. Ghil.), 854.
Bonvouloiri (Trechus), 323. Bugaroti, nov. (Ch.rys0ca.mbus), 151.
Bordei (Trechus), 323. Bugnioni (Peryphus), 499.
borealis (Percosia), 927. bulsanensis (Per. eques), 501.
*B0rgiai (Chlaenius), 967. buparius (Scarites), 258.
Bomi (C. vagans), 118. Burmeisteri (Pterostichus), 814.
borussicus (C. arvensis), 119. Burreli (Pogonus), 556.
boscensis (Chrys. punct.-aur.), 158. Buyssoni (Chrysûc. autou.), 157.
Boudeti (Ghrysocarabus), 151.
Bomlssvtwl (Chrys. punct.-aur.), 158. Cabanesi (Dysch. numid.), 268.
Boursini (Duv. Ochsi), 390. Cadevalli (Cic. hybrida), 240. A
b·rabeus(Ha.c1r0c. macroceph.), 137. caecus (Anillus), 417.
Breiti (Dyçch. macroderus), 275. caelatus (Agostenus), 977.
Breuili (Geotr. Orpheus), 344. caerulea (Cic. german.), 243.
*Breuili (Thalassophilus), 308. caerulea (Cic. paludosa), 243.
*Bre1;ili (Troglorites), 803. caeruleus (Leistus), 182.
breve (Platysma. Vvulgare), 784. Cailloli (Duvalius), 392.
brevicollis (Chrysoc. rutil.), 152. calceatus (Anisodactylus), 608.
bmvicollis (Licinus), 994. calceatus (0ph0nus), 654.
brevîcollis (Nebria.), 193. callosus (Peryphus), 493.
brevicollis (Ophonus), 647. calydonius (Carterus), 595.
bremlcollis (Ophonus), 648. oamarguensis (Calathus), 845.
JEANNE]. ‘ 72

113-1 c0LÉOP·rÈP.Es c.».1=«AB1QUEs
camarguensis (Chlaen. chrysoc.), 968. caussolensîs (Ceuth. obtusus), 863].
camarguensis (Ophonus), 647. causticus (Brachinus), 1115.
campestris (Cicindela), 236. cautus (Duv. diniensis), 393.
cancellatus (Carabus), 116. cebennicus (Ceuth. oblongus), 861.
canigoulensis (Pseudomasoreus), 1040. caler (Metallina), 538.
caniguensîs (Hapt. înfimus), 797. celticus (C. cancell.), 116.
cantcober (Pelor), 957. cenisius (Orinocarabus), 130.
*eanta.ber (Pter. cristatus), 818. centralis (Cic. lunulata), 236.
*cantabricus (Hadrocarabus), 136. cephalueus (Molops), 766.
*cantabricus (Pter. crist.), 818. cephalotes (Badîster), 1002.
cantabricus (Poeeilus), 748. cephalotes (Broscus), 289.
cantalicus (Peryphus), 492. *0ephal0tes (Carterus), 592.
cantalicus (Pterostiehus), 819. cephalotes (Cech. pyren.), 167.
cantalicus (Trechus), 330. cephalotes (©ph.0x1us), 638.
capitalis (Dromius), 1063. cephalotes (Trechus), 319.
capitatus (Trechus), 327. Cerberus (Aphaenops), 365.
capito (Ditomus), 598. cerdanus (Cech. pyren.), 166.
Caprai (Sphodr. Ghilianii), 854. cerdonîcus (Trichaphaenops), 399.
caraboides (Asaphidîon), 549. ceroglossoides (Chrys. auron.), 157.
*camb0ides (Campalita), 106. *cervicalis (Platynidius), 897.
cvaraboides (Cychrus), 169. cervini (Pere. equestris), 935.
Caraffai (Per. decorus), 504. cevennricus (Chrysoc. hisp.), 150.
carbonarius (Agostenus), 976. chalcentus (Anis. virens), 605.
*ca,rdui (Cyrtonotus), 949. ehalceus (Dyschirius), 281.
carinatus (Abax), 778. chaleeus (Pogonus), 558.
carinatus (Antisphodrus), 859. ehalcochlorus (Harp. oblit.), 671.
carinatus (C. cancell.), 116. chalcopterum (Metallina), 539.
caminulatus (Antisphodrus), 859. chalybaea (Baudia), 1005.
carlittensis (Chr. punct.-aur.), 158. chalybaeus (Cryptotrichus), 857.
carolinus (Chlysocarabus), 160. chalybaeus (Dyschirius), 279.
*carpetanus (Per. pyrenaeus), 517. *chalybaeus (Trechus), 319.
Carreti (Pter. Hagenb.), 819. Champenoisi (Argutor), 757).
carthusiana, nov. (Oreon. cast.), 202. Championi (Ophonus), 648.
carthusianus (Pter. Panzerî), 815. Championi (Phil, quadrinot.), 1070.
*caspicus (Chl. festivus), 968. Chaudoiri (Aphaenops), 374.
cassideus (Licinus), 998. Chamloiri (Apotomus), 286.
castanea (Oreonebria), 202. · Chaudoiri (Pseudom. canig.), 1041.
cœstaneus (Chrysoc. hisp.), 150. chaudoirianus (Scar. bupar.), 254.
castaneus (Stenol. proximus), 699. Chevrieri (Harpalus), 677.
castanopterus (Treehus), 328. Chevrolati (Zuphium), 1077.
castanopterus (Trep. assim.), 467. chloris (Cicindela), 238. ·
*ca.stilianus (Hadrocarabus), 136., chlorizcms (Emphanes), 461.
catalaurüca (Cie. german.), 244. chloroeephalus (Lamprias), 1026.
catalaunicus (C. auratus), 113. chlorophanum (Princ. punctul.), 524.
catalonicus (Hadroc. lusit.), 136. chlorophanus (Ophonus), 643.
catalonicus (Peler), 957. chloros (Phil. bigutt.), 472.
catenulœtus (Hadrocarabus), 132. Chobauti (Art. dispar.), 657.
*ca.udatus (Rhadine), 897. Chobauti (Dichir. obsoletus), 704.
caussicola (Speotr. Mayeti), 376. Chobauti (Licinoderus), 690.

INDEX DES ESPÈCES 1135
Chobauti, nov. (Microlestes), 1090. coeruleus (Peryphus), 499.
Chobautzl (Pter. cxjistatus), 817. coeruleus (Poec. cuprcus), 750.
chrysoœphalus (Chlaenius), 968. cognatus (Acupalpus), 716.
chrysocephalus (Lampr. chloroc.), 1026. cognatus (Steropus), 807.
cinctus (Epomis), 963. Colœsi (Calathus), 849.
cingulata. (Cymindis), 1053. C0la.si, nov. (Cym. scapul.), 1051.
circumdata (Cicindela.), 242. Colasi (Haptoderus), 795.
circumflexa (Cic. flexuosa), 233. collaris (Atranus), 583. —
circumfleza (Cic. hybr.), 240. collaris (Bradycellus), 710.
circumflexoides, nov. (Cic. hybr.), 240. collaris (Bradycellus), 708.
üzircumpunctatus (Ophpnus), 652. collaris (Olivina), 257.
circumscrîptus (Epomis), 963. columbinus (Oph. sabul.), 639.
circumseptus (Calathus), 844. *c0mbustus (Peryphus), 502.
cistclœidcs (Calathus), 849. communîmacula (Leb. crux-m.), 1029.
Clairi (Chrysoc. Solieri), 153. communis (Amara), 916.
Clairi (Duvalius), 381. compar (Acup. dorsalis), 718.
Clairvillei (Hadroc. problem.), 133. complanata. (Eurynebria), 185.
clandestinum (Ag. Müll.), 886. complanata (Percosîa), 928.
clarissimus (Aqup. merid.), 717. complanatus (Laemosthenes), 856.
Clarki ('1'repanes), 466. *c0mplanatus (Parophonus), 626.
clathratus (Carabus), 115. complanatus (Peryphus), 501.
Clementi (C. auratus), 113. concinna (Amara), 908.
Clermonti (Ag. margin.), 885. *c0ncim1us (Anchonoderus), 583.
Clermcmti (Chrysoc. auron.), 158. concinnus (Peryphus), 510.
clypeatus (Ditomus), 599. concinnus (Ster. madidus), 805.
cnemerythms (Peryphus), 500. czmcolor (Bradytus), 942.
c0adunata.(Cy1ïxindis), 1054. concolzrr (Euryn. compl.), 185.
coadunatus (Cychrus), 169. ccmcolzrr (Ore0n. castanea), 203.
coccvlmzllmldes (Omophron), 223. concolor (Orinœarabus), 129.
coeruleatus (Harp. cupr.), 672. confinis (C. cancellatus), 117.
coerulcvlpennis (Agost. nitid.), 976. confluens (Cic. campestris), 238.
coeruleotînctum (Met. lampros), 538. confluens (Om. lîmb.), 223.
coeruleotinctus (Anis. poecil.), 605. confluemtinus (C. auratus), 114.
coeruleovirens (Poe;-ec. striatop.), 754. conformis (Peryphus), 496.
coeruleo viridis (Poec. cupreus), 750. confusus (Acup. dorsalis), 718.
coerulescens (Agost. vestitus), 973. confusus (Demetrias), 1038.
coerulescens (Ag. Mülleri), 886. confusus (Harpalus), 667.
coerulescens (Am. similata.), 914. congoana (Perigona), 579.
coerulescens (Am. tricusp.), 909. conjuncta (Cic. campestris), 238.
coerulescens (Anis. virens), 605. conjunctepustulata (Cic. lun.), 236.
coerulescens (Harp. affinis), 669. conjunctus (Dem. imper.), 1037.
coerulescens (Poe-cilus), 750. connata (Cic. campestris), 238.
coerulescens (Poec. lep.), 754. colmata (Cic. lunulata), 236.
coeruleum (Cal. iuquis.), 103. connata-conjuncta (Cic. camp.), 238.
coeruleum (Od. littorale), 545. connexus (Polystichus), 1093.
coeruleus (Anis. poeciloides). 605. consanguine-us (Pe-lor), 957.
coeruleus (Chrysoc. auron.), 157. consentamzus (Harpalus), 679.
coeruleus (Crypt. jantllinus), 857. oonsitus (C. monilis), 120.
coeruleus (Harp. distingu.), 669. consorranus (Geotr. Orph.), 344.

_ 1136 COLÉOPTÈBES CARABIQUES
consputus (Anthracus), 725. Cottelii (Molops), 768.
*c0nstrictus (Leistus), 184. *cottianus, nov. (Pter. rutil.), 820.
consularis (Bradytus), 941. omssiusculus (©ph0nus), 642.
contemptulus (Harp. dist.), 669. crassus (Bradytus), 941.
*c0ntemptus (Harp. dist.), 669. crassus (C. cancellatus), 117
continua. (Amara), 916. crenatostriatus (Bradytus), 943.
contmcta. (Clivina), 257. crenatostriatus (Poecilus), 751.
contractus (Abax ater), 776. m·e·na.t0st1‘iatu.s (Procr. purpur.), 140`
contractus (Orinoc. nsmor.), 126. crenatus (Bradytus), 943.
contrusa (Amara), 921. *crenatus (Leistus), 184.
convexicollis (Duvalius), 387. crenatus (Procr. purpur.), 140.
convexilabris (Brad. apric.), 942. crenatus (Synechostictus), 532.
convexior (Amara), 916. crepitans (Brachinus), 1108.
convsxiusculus (Argutor), 760. cribricollis (Cymindis), 1051.
convexiusculus (Cyrtonotus), 498. cribricollis (ûphonus), 642.
convaxus (Anillus), 417. cribrum (Synechostictus), 530.
convexus (Cychr. carab.), 169. cristatus (Pterostichus), 816.
convexus (0rin0carabus), 126. Cristoforii (Carabus), 118.
copulata (Cic. gallica), 238. crocopuls (Calathus), 848.
copulata (Cic. hybrida), 240. croesus (Cb.rys0c. rutil.), 152.
copulata (Cic. maritima), 242. Crouzeti (Anis. nemorivagus), 609.
coracinum (Ag. sriceti), 885. cruciatus (Peryphus), 511.
cordatus (Carterus), 596. crucifer (Phil. notatus), 1074.
cordatus (Ophonus), 650. cruciger (Acupalpus), 716.
cordicollis (Bradycellus), 708. crux-major (Panagacus), 985.
cordicollis (ûarterophonus), 623. cruz-minor (Badister), 1002.
cordicollis (Diohitotrichus), 703. crux-minor (Lebia), 1029.
cordicollis (Dromius), 1065. crypticola (Aphaenops), 363.
*cordico11is (Leiocnemis), 937. cumatilis (Plataphus), 534.
coriaceus (Procrustes), 139. cuniculorum (Trechus), 330.
corpulenta. (Percosia), 935. cupratus (Agonodr. quadrip.), 874.
00TS’l;6G«(P€1'GOS13.), 933. cupratus (Proec. Kugel.), 751.
corsica (Tachyura haemorrh.), 439. cupreatum (Ag. impressum), 882.
corsicana (Cic. campestris), 236. cupreicolle (Chrysoc. auron.), 158.
corsicomus (Macroth. morb.), 146. cupreofulgens (Cal. inquis.), 103.
cvrsicum (Agonum), 881. cupreoides (Poecilus), 750.
corsicus (Anthracus), 725. cupreomvlczms (Chlasnius), 968.
corsicus (An. frater), 415. cupreonitens (Chrys. auron.), 154.
corsicus (C. granulatus), 114. cupreonitens (Oreoph. Selm.), 836.
corsicus (Percus), 773. cupreoviolaceum (Ag. impress.), 882.
corsicus (Peryphus), 519. cupreoviridis (Poec. cupreus), 749.
c01·ticalis(Micr0lestes), 1086. cupreum (Ag. marginatum), 885.
cossyphoides (Licinus), 998. cupreum (Ag. Mülleri), 886.
costalis (C. arvensis), 119. *cupreum (Gal. inquis.), 103.
costatus (Cech. pyren.), 166. cupreus (Agost. Oliv.), 975.
costatus ( Hygroc. melanch.), 144. cupreus (Elaphrus), 219.
costellatus (Chrys0c. auron.), 154. cupreus (Harpalus), 671.
*c0stulatus (Agostenus), 973. cupreus (Poecilus), 748.
costulus (Csch. pyren.), 166. cupreus (Poec. lepidus), 753.

rmmax mas Es1>ÈcEs 1137
cupricollc (Ag. saxpunct.), 884. *dec0l0r (Philochthus), 472.
cuprîna (Am. montivaga), 911. decorafus (Synechostictus), 532.
cuprinus (Oreoph. Xatarti), 834. decorus (Peryphus), 504.
cuprinus (Poac. cupreus), 749. degenerata (Nebria), 193.
cuproaeneum (Ag. sexpunct.), 884. Degorsevl (Stomis), 742.
currens (Ocys), 449. Dejcamxi (Trepanes), 467.
cursitcms (Parcosia), 929. Dcjeaxml (Zabrus), 953.
cursor (Amara), 914. Dalabeffai (Hadroc. probl.),  
cursor (Nebria), 193. Delarouzeei (Trechus), 337.
cursor (Peryphus), 503. deletus (Per. nitidulus), 515.
cursor (Stomis), 742. Delhermi (Trechus), 320.
cursorius (Poecilus), 750. delphinensis (Duvalius), 386.
curta (Amara.), 918. delphinensis (Nebria), 198. _
curtoides (Pelor), 956. Delugimî (Cic. hybrida), 240.
curtus (Pelor), 956. dentata (Drypta), 1099.
curvimana (Tachyura), 438. dentellum (Notaphus), 454.
vyanellus (Chrysoc. auron.), 157. ”l‘ deplanatum (Campalita), 106.
cyaneolîmbatus (Procr. purp.), 140. depressa. (Am. similata), 914.
cyaneovîridis (Chrys. Solieri), 154. . depressa (Oreon. castanea), 202.
cyanescens (Ag. viduum), 887. depressa. (Sîagona), 245.
*cyar1escans (Cal. inquis.), 103. depressus (Abax), 776.
cyanescens (Orinoc. nemor.), 126. depressus (Harp. dimid.), 675.
cycmescens (Peryphus), 498. deprassus (Lîcinus), 998.
cyaneum (Agonum), 882. depressus (Percus), 773.
cyaneus (Chaetoc. intric.), 147. depressus (Perileptus), 302.
cyaneus (Phil. bigutt.), 472. depressus (Platycarabus), 163.
cyaneus (Poec. lepidus), 754. depressus (Platydarus), 839.
cyanicome (Asaphidion), 550. dermatodes (ûarterophonus), 623. '
*cyanipermis (Diachr. germ.), 613. Desbrochersi, nov. (Poec. sericeus),751.
cyanocephalus (Lamprias), 1025. deserticola (Duv. Ochsi), 390.
cyanoidas, nov. (Agost. bitid.), 976. desideratus (Drom. quadrim.). 1068.
cyanoptera (Cym. variol.), 1047. designata (Gym. axill.), 1049.
cya.tMge·ra. (Lebia), 1029. Despaxi (Tr. Uhagoni), 321.
cychriformis (Hadroc. probl.), 135. destituta (Cic. campestris), 237.
cyllindricollis (Drypta), 1100. ·, detwitus (C. arvensis), 119.
*cylindric0llis (Cychrus), 169. deuteros (Cic. campestris), 237.
cylindricus (Dyschirius), 276. ~ deuteros (C10. germanica), 244.
Devillei, nov. (Amara), 920. '
Dahli (Agonum), 889. Devillei (Duv. Brujasi), 394.  
Dahli (Synechostîctus), 529. Devillaî (Per. saxatilis), 505. ·
*daimi0 (Cymîndis), 1041. Devillei (Pterostichus), 819.
dalmatinus (Paryphus), 514. diabrachys (Tachyura), 438.
dama (Carterus), 594. p Dianae (Gymindîs), 1048.
Dauphini (Chrysoc. auron.), 157. *diaphana (Oreonebria), 200.
Dayremi (Tr. Delhermi), 320. diffîhis (Ophonus), 640.
"debilic0stis (C. granul.), 115. dilacerata (Cic. hybrida), 240.
decipiens (Dinodes), 969. dilatata (Baudia), 1007.
decipiens (Harpalus), 681. dilatata. (Parc. equestris), 935.
decolvr (Harpalus), 673. dilatatus (Platyderus), 839.

1138 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
dilatatus (Pter. truncatus), 816. *Dost0jevskii (Cymindis), 1041.
dilatatus (Sphodr. Ghîl.), 853. dubius (Acupalpus), 720.
dilœticornis (Carterus), 592. dub'lus»(Om0phr0n), 223.
diligens (Argutor), 758. *dubius (Or. Jurinei), 833.
diluticomis (Trep. artic.), 468. Dudichi (Per. dalmat.), 514.
dilutipes (Per. genicul.), 500. Dufouri (Carabus), 113.
dimidiatus (Harpalus), 674. Dufouri (Cychrus), 171.
dimidiatus (Peryphus), 496. *Duf0uri(Hadr0ca1·abus), 136.
dimvldiatus (Poecilus), 751. Dufouri (Pterostichus), 824.
*dimidiatus (Tachys), 431. Duvali (Oreoph. Selm.), 836.
diniensis (Duvalius), 393. » *dzungaricum (Camp. aurop.), 106.
disapicalis (Cic. lunul.), 235.
disapicalis (Cic. silvicola), 239.
discoideus (Polystichus), 1093. Edmundi (Cic. campestris), 237.
Discontignyi (Geotrechus), 345. egena (Cic. flexuosa), 234.
discophorus (Stenolophus), 697. *Egesippei (Hadrocarabus), 136.
*disc0rs (Cic. lunul.), 235. egregius (Per. fasciol.), 499.
disvrepans (Percosia), 931. Ehlersi (Aphaenops), 370.
discus (Acupalpus), 718. Ehlcrsi (Cymindis), 1046.
discus (Lasiotrechus), 341. *Ehlersi (Haptoderus), 794.
dispar (Ari;abas),.657.. Eickkoffé (Pseudolimnaeum), 479.
dispar (Dolichus), 851. elatus (Molops). 768.
displosor (Aptinus), 1118. elegans (Acupalpus), 717.
distans (Peryphus), 494. elegans (Odontium), 545.
distigma (Trechus), 331. elcgans (Peryphus), 505.
distinguendum (Platysma), 785. elegans (Stomis rostr.), 741.
distinguendus (Harpalus), 669. elevatus (Somotrichus), 1032.
distinguendus (Petyphus), 510. *ellipticus (Ceuth. oblongus), 861.
distincta (Drypta), 1100. elongata (Cymindis), 1048.
distimstum (Agonum), 880. elongatulus (Dem. atricap.), 1038.
distinctus (Anis. virens), 605. elongatulus (Eotauh. bistr.), 427.
distinctus (Bradycellus), 708. elongatum (Agonum), 885.
distinotus (Carterus), 596. — elongatus (Argutor), 764.
distinctus (Peryphus), 502. elovngatus (Brachinus), 1113.
distinctus (Trachus), 326. elongatus (Calathus), 846.
ditommdes (Carterophonus), 623. elongatus (Cychrus), 169.
divcrsicolor (C. auratus), 114. elongatus (Odontonyx), 872.
*dives (Dinodes), 971. elongatus (Synechostictus), 532.
Doderoi (Geotr. Orpheus), 344. emarginata (Drypta), 1099.
Doderoi (Pseudolimnaeum), 480. emarginatus (C. cancell.), 116.
dolens (C. cancellatus), 116. emarginatus (Licinus), 998.
Dombrovskii (Chrys. splend.), 161. ephippiger (Acup. macul.), 719.
doris ('1'repanes), 469. ephippium (Acup. elegans), 717.
dorsalis (Acupalpus), 718. ephippium (Notaphus), 456.
dorsalis (Anchomenus). 895. episcopalis (Ophonus), 642.
dorsalis (Dichirotrichus), 704. cpiscopus (Pristonychus), 866.
*d01'S3.11S (Drypta distincta), 1101. eques (Callistus), 979.
dorsatus (Daptus Vitt.), 617. eques (Peryphus), 501.
dorsmmus (Peryphus), 510. equestris (Panagaeus), 985.

mmax DES ESPÈCES 1139
equestris (Percosia), 935. Fagnjezi (Tr. Bordei), 324.
erabius (Not. hypocrita), 210. fai1~maireanus(Pter. crist.), 817.
eremita (Duv. Ochsi), 390. Fairmairei (Orinocarabus), 130.
ericeti (Agonum), 884. Fairmairei (Trechus), 334. A
Erichsoni (Peryphus), 496. Falcozi (Per. testaceus), 506.
*erra11s (Orinocarabus), 123. fallaa: (Pogonus), 557.
errata (Lebia), 1029. famelica (Amara), 92].
erratica (Percosia), 927. familiaris (Amara), 914.
erraticus (Aph. Rhadam.), 358. Famini (Platytarus), 1058.
erratus (Calathus), 848. ` Farinesi (Chrys. punct.-aur.), 159.
eruditus (Argutor), 761. *fâroeer1sis (Hadroc. probl.), 135.
erythrocephala (Nebria), 190. fasciatus (Philorhizus), 1073, 1074.
etythrocephalus (Dem. atric.), 1038. fasciipenwis (Cymindis), 1050.
erythrocnema (Amara), 909. fasciolatus (Peryphus), 499.
erythroderus (Cal. mollis), 844. fasciolatus (Polystichus), 1093.
erythronotas (Dolichus), 851. fastiditus (Harp. oblitus), 670.
erythropus (Amara), 915. fastuosus (Chrysoc. auron.), 156.
erythropas (Argutor), 758. faastulus (ührysoc. auron.), 157.
erythropus (Poec. cupreus), 749. Fmweli (Ophonus), 642.
erythropus (Or. multipunct.), 831. Fauveli (Peryphus), 512.
Escalerai (Haptoderus), 800. Favieri (Paussus), 92.
escorialensis (Micr. cortic.), 1086. felixiawum (Metallina), 538.
Espinassei (Anis. binot.), 608. femoralvis (Amara), 907.
eurusca (Gym. scapularis), 1051. femoralis (C. cancell.), 116.
etruscus (Gynandromorphus), 611. femoratus (C. monilis), 122.
europaea (Siagona), 245. femoratus (Peryphus), 510.
eurynota (Amara), 912. femoratus (Pter. crist.), 817.
exasperatus (Procr. purp.), 142. fenestratus (Dromius), 1067.
excavatum (Platysma nîgrita), 787. fermica (Cic. sylvat.), 235.
excavatus (Patrobus), 570. fennicus (Hem. nitens), 108.
excavatus (Pog. chalc.), 558. ferrea (Amara), 916.
excavatus (Procr. coriac.), 140. ferruginea (Oreon. cast.), 203.
exhalans (Brachinus), 1116. ferrugineus (Bradytus), 942.
exiguus (Acupalpus), 721. ferrugineus (Harpalus), 687.
exilis (Microlestes), 1088. ferrugineus (Leistus), 181.
eximia (Percosia), 934. ferrugînipes (Nebr. Lafresn.), 195.
explodens (Brachinus), 1113.— festivum (Asaphidiou), 551.
*exquisîtus (Diachr. germ.), 613. festivus (Ghlaenius), 968.
exstinctus (Acup. interst.), 715. festivus (Chrysoc. auron.), 154.
exsuturalis (Cie. camp.), 237. *filio0rnis (Syrdenua), 560.
extemepunctatus (0re0philus), 831. fissuralis (Microlestes), 1088.
extemus (C. monilis), 122. flammulatus (Notaphus), 454.
flavesoens (Harpalus), 687.
Fabricii (Cic. lrmulata), 235. flavescens (Nebr. picicornis), 191.
Fagniezi (Geuth. navaricus), 864. flavicollis (Acup. dubius), 720.
Fagniezi (Cic. flexuosa), 234. flavicollis (Aoupalpus), 721.
Fagnizei (Duv. Raymondi), 385. flavicomis (Acupalpus), 715.
Fagnîezi (Nebr. laticollis), 197. flavicornis (Dol. halensis), 851.
Fagniezi (Scotodipnus), 412. flavipennis (Anthracus), 725.

1140 c0LÉ0PTÈREs CARABIQCES
flavipennis (Pogonus), 556. fulvibarbis (Leistus), 184.
flavipes (Asaphidion), 551. · fulvibasis (Microlestes), 1086.
flcwipes (Calathus), 848. fulvicollis (Eotachys), 428.
flwvitarsis (Harpalus), 684. *fulvic0l]is (Lamprias), 1025.
flaviusculus (Stenol. discoph.), 698. fulvipennis (Parophonus). 627.
flaviventris (Daptus vitt.), 617. fulvipes (Amara), 910.
flavocinctum (Ag. marg.), 885. fulvipes (Carterus), 593.
flavofemoratus (Harp. Vern.), 688. fulvipes (Harpalus), 678.
flzwolimbatus (Chr. punct.-aur.), 158. fulvîpes (Lampr. rufipes), 1027.
flcwolimbatus (Trichotichnus), 631. fulvipes (Peryphus), 502. _
*fIa.v0signatus (Philorhizus), 1069. fulviventris (Brachinus), 1112.
Fleischcri (Dyschirîus), 277. fulvus (Bradycellus), 710.
flexuosa (Cicindela), 233. fulvus (Bradytus), 942.
flomlis (Amara.), 909. fulvus (Demetrias), 1038.
ilorentinus (Anîllus), 415. fulvus (Somoplatus), 1016.
fluviatilis (Peryphus), 505. fulvus (Trechus), 319.
Focki (Porotachys), 433. fumata (Cic. paludosa), 243.
*F0lchi11ii (Percus strictus), 773. fumigatus (Trepanes), 467.
foraminosum (Odoutium), 544. fumzstus (Harpalus), 688.
fomminulosus (Ophonus), 650. funestus (Pter. cristatus), 817.
formosa (Amara), 911. furcillatus (ührysoc. Solieri), 153. ·
formosus (Lamprias cyanoc.), 1025. fusca. (Cic. germanîca), 243.
formosus (©rin0c. nemor.), 127. fusca (Percosia complan.), 928.
fossor (Clivina), 257. fuscata (Nebria), 193.
Foudrasi (Nebr. Lafresn.), 195. fuscatus (Odontonyx), 871.
foveatus (Syntomus), 1078. fuscicornis (Ophonus), 650.
f0ve1SpenmÃs(Chrys. auron.), 156. fuscicornis (Percosia), 929.
foveipennis (Chrysoc. rutil.), 152. fuscicornis (Peryphus), 496.
foveola (Not. quadripunct.), 211. fuscîpalpis (I·Iarpalus), 679.
fovcola (Syntomus), 1078. fuscipes (Am. montivaga), 911.
foveolatus (Agonodr. quadrip.), 873. fuscipes (Calathus), 849.
frater (Anillus), 415. fuscoaeneus (Chrys. Solieri), 153.
frater (Scar. lacvig.), 255. fuscocuprea (Am. eurynota), 912.
Freymuthi (Not. obliquus), 454. fuscus (Calaihus), 848.
Friedrichi (Phil. guttula.), 474. fuxeensis (Geotr. Vulcan.), 348.
frigida (Leiocnemis), 938.
frig'£dus(Ca1athus), 849. gabalicus (Chrysoc. hisp.), 150.
frîgîdus (Oreoph. morio), 835. gagates (Oreonebria), 200.
Frôlichi (Ha.rpa.lus), 686. gagates (Argutor), 758.
Frôlichi (Leistus), 182. Galiberti (Duv. Simoni), 384. ·
*fr0ntalîs (Trepanes), 467. Galîberti (Harp. neglectus), 678.
fulgens (Agonum), 884. Galiberti (Pter. cristatus), 817.
fulgens (Procr. purpur.), 140. [ gallaecus (Aepus), 306.
fulgîdiaeneum (Ag. sexpunct.), 884. gallega (Steropus), 807.
fulgidicollis (Dinodes), 970. galilaeus (Lymnastis), 421.
fuligin0sus(Eu1·0philus), 893. gallica (Cicindela), 238.
fuliginosus (Harpalus), 677. gallica (Percosia), 935. ·
*fu1va (Agelaea), 867. gallicus (Calathus), 849. · ,
fulvescens (Aepus), 306. gallîcus (Geotrechus), 351.

rxmzx mas EsPÈcEs 1141
gallicus (Hadrocarabus ), 135. glabripcnnïs (Calathus), 846.
gallicus (Microlestes), 1090. glacialis (Haptoderus), 801.
gallicus (Oph. azureus), 643. glacialis (Nebr. Lafresn.), 195.
galloprovincialis (Macroth. morb.), 146. glacialis (Peryphus), 519.
gallopmuincialis (Trechus), 334. gladiatvr (Baudia), 1006.
Ganglbaueri (Brachinus), 1110. glesianus (Or. externepunct.), 832.
Ganglbaueri (Synech. ruficorn.), 531. globosus (Dyschirius), 271.
gzaractensis (Chrysoc. auxon.), 154. glyptomerus (Sphodropsis), 853.
Gaudini (Duv. Ochsi), 390. Godarti (Trichocellus), 705.
Gaudini (Geotr. gallicus), 351. gordanensis (Duv. Madgel.), 390.
Gaudini, nov. (Pter. Sudreî), 823. Goudoti (Harpalus), 680.
Gaultieri (C. monjlis), 120. Gounellei (Trichaphaénops), 397. ^
Gautiari (Peryphus), 517. gracile (Platysma), 788. '
Gebieni (Cic. campestris), 237. *gracilic0rnis (Aepus), 306.
*GebIeri (Agost. sulcic.), 977. gracilior (©des), 982. '
gemina (Amara), 915. gracilipes (Agonum), 885.
geminatus (Notiophilus), 211. *g1`3.C111S (Carterus), 589, 591.
gemmatus (Orinocarabus), 128. gracilis (Europhilus), 893.
Genéi (Cardiomera), 896. gmcrilis (Hadroc. problem.), 134. V
Geuéi (Hadrocarabus), 135. *g1·acilis (Leistus), 183.
Genéi (Peryphus), 493. gracilis (Oodes), 982.
geniculatus (Chlaenius), 966. g1·a0îIis(P0g0nistes), 562;
geniculatus (Peryphus), 500. graculoides, nov. (Parc. errat.), 927.
*ger1uensis (An. frater), 415, graculus (Percosia errat.), 927.
garrnanica (Cîcindela), 243. graecus (Nomius), 294.
germanicus (Harp. fulig.), 677. Gmfi (Baudia), 1007.
Germazmae (Geotr. Troph.), 347. g1·ajuS(Cy1't0n0tuS), 949.
germanus (Diachromus), 613. gmjus (Platycarabus), 163.
Germari (Procrustes), 143. *g·rajus (Pterostichus), 823.
Germinyi (Notiophilus), 210. *g·rajus (Pterostichus), 812.
Gervaisi (Chrysoc. auron.), 156. grajus (Sphodr. Ghilianü), 854.
*Ghilianii (Oriuocarabus), 123. gmnawla (Percosia), 932. ·
, Ghilianii (Sphodropsis), 853. grandicollis (Abax), 778.
gibbosa (Cic. lunulata), 235. grandicollis (Harpalus), 674.
gibbus (Zabrus), 951. grandicollis (Percus), 773.
gigas (Scarites), 253. gmndicollis (Percosia), 926.
gilvipes (Anîsodactylus), 609. g1·andic0llis(Phil0chthus), 475.
*gi1vipes (Cart. dama), 591, 594. granulatus (Carabus), 114.
gilvipes (Pogonus), 557. gra.nulatus(LiciJ1us), 994.
gilvipes (Trepanas), 465. gmnulipemnis (Chrys. splend.), 161. ·
Giraudi (Aphaenops), 373. gregarius (Eotachys), 428.
Giraudi (Duvalius), 383. Granieri (Tr..Uhag0r1î), 321.
glaber (Ster. aethiops), 807. gressorius (Poec. lepidus), 753. ,
glaber (Scotodipnus), 410. grisaus (Ophonus), 654.
glabratus (Acorius), 944. . Grouvellei (Tr. latus), 330. ,
glabratus (Brachinus), 1113. Gruardetî (Oph. rupicola), 646.
glabmtus (Microlestes), 1089. *guadarramus (Orinocarabus), 123. ,
V glabratus (Orinocarabus), 128. Guedeli (Oreoph. morio), 835.
glabricollis (Odontonyx), .871. Guerryi (Ghrysoc. auron.), 157.

1142 c0LÉ01>TÈBEs CARABIQUES
Gustavi (Geotr. Trophon.), 347. Honnorati (C. auratus), 112.
Gustavii (Dichirotrichus), 702. Honnorati (Pterostichus), 819.
guttifer (Tachyura. iuaequ.), 439. honestoides (Harp. honestus), 680.
guttula (Philochthus), 474. honestus (Harpalus), 680.
Gnyllenhali (Nebria), 192. Hookeri (Hemicarabus), 108.
Hopffgarteni (Cic. paludosa), 243.
Haagî <¤î·~ <»aP#¤>4 598- îîîîîîîïl §ÈîJ§.‘l;.îî.î.î‘lîî"?4§9"
heematomerus (C. granul.), 114. hottmmm (Hmpalus) 67è `
haemowhoidalis (Lebia), 1031. Houlberü (C Canœlf) H7
haemorrhoidalis (Tachyura), 439. ` . . ' ’ `
haemorrhoidalis (Trep. assim.), 467. humeralç (B°mÉ”d‘°“)’ 477'
. humeralœs (Bad1ster), 1003.
haemorrhous (Phüochthus), 475. humemlis (Brachimls) 1115
Hagenbachi (Pterostichus), 819. humeralis (cic game;) 238`
halensis (Dolichus), 851. . . ` . ’ ' ·
. ` . W _ humerahs (C10. hybmda), 240.
halophüus (Dysch. lut1c0la), 273. humemhs (Cie Süvicola) 239
halophüus (Pogonusx 558` humeralis (Cie; sylvat.) 235. A
hœmburgense (Od. striatum), 544. humemlis (cymindis) 10 48.
harcyniae (Hadrocarabus), 133. humemlis (PGI- ustulî) 509.
harpalinus (Bradycellus), 710. b humemms (stenûlophlls) 698-
îï*’P“1‘?Ãf“S (·gCyS)’ —449` W W ·humer0sa. (Cic. campestxîis), 238.
Heegem (Ne r. rufescens), 192. humemsa (cymindisk 1048.
Hœm (Phan Panzerlx 815* humerosus (Per. ustul.), 509.
*h911¤<> (Hadr°C*"abuS)* 136· humerulus (Duvalius), 395.
helopioides (O°d€S)’ 981‘ Hummleri (Per. Andreae), 511.
Jbglvencus (Licinusx 998· hungarica (Cic. sylvat.), 235.
helvcticus (C. monilis), 122. Hustaûhei (Aphavenopsx 364.
h€mî¤h10mS<C germaH‘)’ 244' Hustachei (Pterostîchus), 819.
hemlpterus (ChryS‘ SPl'md‘)* 161‘ hustacheianus (Haptoderus), 798.
Henroti (Oreon. Râtzeri), 203. hybrida (Cicind€la)’ 23g_
Hermanni (Procr. violac.), 142. hypowita (Harpajus), 674_
hermensîs (Geotr. Vulcan.), 348 hypogyita (Sent, glaber), 410.
*heter0morphus (Orinocarabus), 131- hypocrita (Notiophilus), 210.
hvtmœws (Peryphus). 515· hypocrite (peryphus), 494.
Heywï (Arg¤1¤<>r)· 758- 1 hypogaeus (Anillus), 416.
hirsutulus (Parophonus), 628. hypogaeus (geuthosphodws), g60_
hirticornis (Stenol. teutonus), 697.
hirtipes (Harpalus), 687. iberica (Nebria), 193.
hirtus (Scotodipnus), 412. 'ibericus (Poeçilus), 748.
hispanicus (Oph. sabul,), 639. igmanensis (Arg. august.), 762.
V hispanus (Chrysocarabus), 150. igmwus (Harpalus), 680.
hispzmus (Oph. sabul.), 639. ignavus (Zabrus), 953.
hispanus(Pa1·0ph. planic.), 628. ignifer (Chrysoc. auron.), 154.
Hochstetteml (Chrys. lineat.), 162. ignitus (Cech. pyren.), 166.
Hoffmermseggi (Neorescius), 992. Illigeri (Per. Genéi), 493.
Holdhausi (Agonum), 889. *i1lyricus (Per. hypocrite), 495.
holochrysus (Chrysoc. auron.), 157. imbella (Am. nitida), 912.
holosericcus (Agostenus), 976. imitator (Cal. fuscipes), 849.
homagrica (Cymindis), 1049. imitator (Pter. truncatus), 816.

mmax DES EsPÈcEs 1143
immaculata (Euryn. compl.), 185. înhumeralis (Cic. hybrida), 240.
immaculatus (Lion. albonot.), 1081. inhume1·alis(Cic.l1mul.), 235.
immaculatus (Not. obliquus), 454. *in0ptatus (Philochthus), 472.
immaculicornis (Brachinus), 1111. inomata (Cic. german.), 244.
immargimztus (Dyschirius), 272. inornatus (C. cancell.), 177.
immetallicus (Cech. pyren.), 166. *inquinatus (Stomis), 742.
immundus (Acup. macul.), 718. inquisitor (Calosoma), 103.
immune (Phyla), 536. insignis (Philorhizus), 1072.
impar (Hadroc. problem.), 135. integra. (Cie. hybrida), 240.
imP9Tîali-S (O16- Ciî`C¤md·)» 242- intercalaris (Pel. curtus), 956.
imperialis (Demetrias), 1036. intermedius (Anisodactylus), 607.
imPi9'”' (Ha!'Pa1uS)» 682 intermédius (C. cancell.), 116. U
importunus (Dyschirius), 272. intermedîus (Cychr. atten.), 171.
îmPw¤¤î«¤11Ȥ (Pm- ~'¤g«>1>¤rw1·>. 821- intermedius (nyschirius), 279.
impressum Agonum), 882. · V · ·
'ëmwswm (AS51>hîdî·>¤). 551  (È 
impressum (ûdvnüvm). 546- interru ta (cie. lunulata), 235.-
impressus (Oreophîlus), 834. jntermgta (Cic. sylvat.), 235.
împwsws (synfvmus). 1078- interruptus (0. momlis). 122.
1mpunctata (Cic. campestris). 237. intermptus (Damn imperàf 1031
'oïmpunctatus (Syntomus), 107 6. intenuptus (? Ditomusx 600.
'rmpunctipeps (Semiophonus), 655. mœ·,.$ti.nctus(Arg]1t0r)’ 761_
§mpun0t1p9nmS (Dyschiriusl 282 interstitialis (Acupalpus), 715.
1mpustul2tus (Synech. elong.), 532. mwrsmialis (cymindis), 1054
rnaequa11s (Aph· Cferh), 365 jntgrgtitialis (Harp. affinis), 668.
Zîîiqzzgï g;î;ïïaëh92î` 866 interstitialis (Odontonyx), 872.
inaeâualis (stomisï 7;;) ’ ' interstit'i2lis' (Or. multipunct.), 831.
inaequalis (TaChyu;a)y 439 T1HÈBl`3t1tlâ2llS (Perc. errat.), 927.
  (3........, 1... ?mrm*w"8 <‘”0g Onus >’ 560-
Hnœrtus (Harpalusi 670 rntr1§atuî1(Chî1efFcarabuS)3  
. . · I_ _ mus um seu 0 nmnaeum , .
ÈEî:)?Iîiâl3Pë§)§r;îLu63o`51  _ iricolor (Phîlochtlms), 473.
*inc0mm0dum (Phyla) 536, îiTi‘?°S""‘ïS (Baudlax 999`
incostatus (ûhrysoc. linlaat.), 162. Tmdœpmms (B’“T1yt“S)’ 942
iI1dagat0r(Campalita), 105. îrœgular? (Ag` lmpœssumx 882
9......... (1........), .8.. vT€g¤‘î·*·S <P‘*·1y·>mb¤S>» 164;
indivisa (Percosia brunnea), 925. wewînms (Hadmcl ,P’°bl°"")’ 135
Hndus (sphodmgl 852 E[sle1 (Duv. Lespesn), 383.
mms (H.rp.1u.>, 673. *ëP=·'}1m <_C~ ëm*¤=*>» 112
îI1î€r0rum(Geotr. T1·0ph()n_)’347_ îltïhca (R<->1¤h51¤ pal). 260·
infida (N€bl_ia)’ 193. rtalnsus (Carabus), 119.
infima (Percosia.), 932. îtalïcus (C§"’l"“S)1 170' Y
infimus (Haptoderus), 797. 'ftalïcus (LmmuS)’ 991
inflatus (Hadn problem-), 133. rtahcus (Ster. melas), 808.
müatus (Felon, 955 A 1talus (Ophonus), 652.
infuscatus (Poecilus), 754.
ingenua (Percosia), 929. Jacquelini (Ceuth. oblongus), 860.
inhumeralis (Cic. flexuosa), 234. Jacqueti (Peryphus), 518.

1144 c01.1§01>TÈREs cAR.»xB1guEs
Jacqueml (Pterostichus), 819. Küsteri (Per. Genéi), 493.
jaculans (Brachinus), 1115. Küsteri (Princidium), 526.
janitor (Duv. Ochsi), 390. '
janthinus (Cryptotrichus), 857. Labittei (C. auratus), 114.
jamus (Leistus), 184. lacertosus (Bad. bipust.), 1002.
janus (Semiophonus), 655. Laoordairei (Steropus), 807.
Javeti (Philochthus), 473. Zacrymosus (Hadrocarabus), 135.
Jeani (Agost. nitidulus), 976. *]acustre (Odontium), 546.
Jeani (Chrysoc. splend.), 161. *la,custris (Dîchir. obsol.), 704.
Jeanneli (Aphaenops), 361. laeve (Agonum), 886, 887.
Jeanneli (Ccuth. uavaricus), 864. laevicollis (Trichotichnus), 631.
Jeanneli (Geotrechus), 350. Zeavicostatus (Procrustes), 142.
gibbus (Dyschirius), 271. *la.evigatum (Hydrium), 540.
Jockischi (Nebria), 191. laevigatus (Peryphus), 518.
Joffrei (Anillus), 417. laevigatus (Poecilus), 748.
Joffrei (Aph. vascon.), 374. laevigatus (Scarites), 254.
Joffreî (Duv. Ochsi), 390. Iaevipennis (Am. rufipes), 910.
*J0hI1st0ni (Dromius), 1061. laevipennis (Percosia), 927.
Jordani (Cic. germanica), 244. Zaevipennis (Trechus),  
Joukli (Dîachr. germ.), 613. laevistriatus (Dyschirius), 280. [ ·-
jugicola (Hadroc. problem.), 134. laeviusculus (Dyschirius), 273.
jugicoîa (Platyderus), 839. Lafertei (Dyschirius), 271.
Juliettae (Per. ripicola), 506. Lafertei (Peryphus), 516. '
Juliettae (Stenol. proximus), 699. Lafresnayei (Nebria), 195.
jurassicus (Platyc. irreg.), 164. Lafresnayei (Orwnebria), 200.
*Justusi (Pterostichus), 812. Lamarchei (Cic. german.), 243.
juvenîlis (Acup. notatus), 720. lampros (Metallina), 538.
Zanguedocianus (Chrysocarabus), 150.
lantoscana. (Leiocnemis), 939.
kabylianus (Eotach. bistr.), 427. lantosquensis (Duvalius), 389.
*ka.bylianus (Scybalicus), 611. lapidiggla, (Am_ plgbeja), 9()7_
*k2.bylianus (Tachyura), 427. [api-dosus (Trechus), 319.
*kashmi1·ense (Camp. aurop.), 106. Lapougei (Cal. sycophanta), 101.
Kiesenwetteri (Tr. angustic.),   lapponica (Percosia), 925.
Klinkowstroemi (Nebria), 193. lapurdanus (Chrys. splend.), 160.
*Knauthi (Trichotichnus), 629. Lareynîei (Nebria), 196.
Kocml (Pseud0lim.uaeum ),479. Lariollei (Nebria), 198.
*K0lla.ri (Carabus), 122. Lasserrei (C. auratus), 112.
Kollwri (Trepanes), 465. Lassewei (Calathus), 848.
Kominecki (Daptus vitt.), 617. Lasserrei (Pier. cristatus), 817.
Koyi (Poec. sericeus), 751. lata (Nebria), 193.
Koziorowicsi (Leistus), 182. Iam (Percosia), 929.
Krekichi (Amara.), 912. latebricolza. (Ceuth. oblongus), 860.
Kricheldorffi (Chr. punct.-aur.), 160. latebricola (Trechus),  
Kronii (C. monilis), 122. laterale (Ag. atratum), 889.
Krynickii(Ag011um), 881. *1a.tcralis (Chrysocarabus), 150.
Kugelarmi (Poecîlus), 751. lateralis (Cillenus), 451.
Kunzei (Pmcr. Germari), 143. lateralis (Nebr. livida), 192.
Küstcri (Cymindis), 1050. lateralis (Peryphus), 493.

mmsx DES Esvizczs 1145
lateritius (Peryphus), 514. ligericinus (C. auratus), 112.
laticolle (Hydrium), 541. . ligurica (Oreon. castanea), 202.
laticollis (Duv. Simoni), 384. liguricus (Cychr. atten.), 171. ·
laticollis (Masoreus), 1014. liguricus (C. Vagans), 117.
laticollis (Nebria), 196. *ligu1·icus (Or. morio), 836.
latînus (Per. dalmat.), 514. *ligu1·i0us (Trechus), 333.
latipzmnis (Porotachys), 433. liguriensis (Dyschirius), 273.
latiplaga (Emphanes), 461. ligustinus (C. vagans), 117.
latissimus (Chrysoc. hisp.), 150. limbatella (Cym. coadun.), 1054.
latistilus (An. florentinus), 415. limbatum (Omophron), 223.
latitibia (Harpalus), 678. limbatus (Calathus), 844.
latreilleanus (Orinocarabus), 129. limbatus (Harpalus), 678.
Latreillml (Orinocarabus), 129. limbcllus (Brachinus), 1112.
latus (Bradytus), 941, 942. limbopunctatus (Harp. affinis), 668.
latus (Cal. fuscipes), 849. Lînderi (Aphaenops), 360.
latus (Ceuthosphodrus), 860. lînearis (Dromius), 1063.
*latus (Hadrocarabus), 136. lineata. (Cymîndis), 1050.
latus (Hadrocarabus), 136. lineatus (Chrysocarabus), 161.
latus (Harpalus), 678. lineola (Cymindis), 1050.
*latus (Trachus), 330. litemta (Cicindela), 242.
Lavagnei (Dem. imper.), 1037. litigiosus (Harpalus), 672.
Lavagnei (C. monilis), 123. litoralis (Trechus), 340.
lavezzianus, nov. (Percus strict.), 772. littorale (0d011tium), 545. ‘
Leachi (Cillenus), 451. littoralis (Cicindela), 235.
Lebisi (Cic. lunulata), 236. littomlis (Elaphrus), 217.
*Lede1·i (Pseudolimnaeum), 479. littoralis (Pogonus), 559.
Le Moulti (Chrysoc. auron.), 157. littoralis (Thalassophîlus), 308.
lemovicensis (Anthracus), 726. littoreus (Bradyc. ruficollis), 711.
lemovicensis (Per. femor.), 510. liturata (Cic. campestris), 238.
Laonîsi (Stomis), 743. lituratus (Lion. quadr.), 1081.
lepida (Amara), 908. livens (Agonum), 881.
lepidus (Emphanes), 462. livida (Nebria), 191.
lepidus (Poecilus), 753. livida (Percosia), 931.
leparinus (Calathus), 849. *l0mbarda (Oreonebrîa), 200.
Larati (Harp. anxîus), 685. . longiceps (Aph. Ehlersi), 370.
Leschenaulti (Aphaenops), 363. longiceps (Dromius), 1063.
Lesourdi (Haptoderus), 794. longlcollis (Aphaenops), 371.
Lcspesi (Cic. campestris), 236. longicollis (Dyschiriuq), 276.
Lespcsi (Duvalius), 383. longicollis (Europhilus), 892. `
Letacqi (Chrysoc. auron.), 156. longicollis (Ophonus), 645.
leucophthalmum (Platysma), 784. *l011gicollis (Rhadine), 897.
laucophthalmus (Sphodrus), 852. longicollis (Stomis), 742.
Leveillei (Peryphus), 504. longîcome (Agonum), 889.-
levis (Amara), 914. longicornîs (Anthracus), 724.
leviscutellata (Cic. silvic), 239. longicornis (Thalassophilus), 308.
liberta (Percosia), 929. longipenne (Ag. moestum), 887.
*Liebkei.(Bra0hinus), 1112. longipexmis (Dyschîrius), 274.
*Liebkei (Per. distingu.), 510. longipes (Peryphus), 501.
Liebmanni (C. arvensis), 119. lcmgulus (Dromius), 1065.

1146 COLÉOPTÈRES cuunxguts
Loni (Cie. trisignata), 242. macrodera. (Oreon. castan.), 202.
Zorgeensis (Chrysoc. auron.), 158. macroderus (Dyschîrius), 275.
Zoricatus (Percus), 773. *mac1·0ps (Lymnastis), 421.
Loridei (Cic. campestris), 237. m.ac1·um(PIatysma), 783.
lotharingus (C. auratus), 112. macularis (Cymindis), 1046.
Louveti (Duv. delphin.), 386. maculatipennis (Om. limb.), 223.
Louveti (Stempus), 807. maculatus (Acupalpus), 718. ‘
lucens (Platyc. depressus), 163. m&C1118·ïUS (T1`9P&ï1€S), 469-
lucida, (Amara.), 915. T113.Cl1]î001`ï11S (Parophonus), 6:26,
lucidum (Ag. atratum), 889. madewè (Campaïîta), 105·
lucidus (Dyschîrius), 282. madidus (St€T0PuS)» 805-
zmdus (©rin0cara.bus), 126. Magdalenae (D¤v· Raymondi). 385·
lucifugal (Rejcheja), Q59_ .Magdela.i'nei (C. auratus), 112.
Zucorum (Agonum), 885. Magdelaîneî (Duvalius), 390.
lugtuogug (galathug), 34g_ Magdelainei (Cic. hybrida), 240.
luctuosus (Micr. negrita), 1088, mwgnivollis (Abax), 778.
zucmosus (Poeuilus). 751. *Maîr€î (Antîsphodrusb. 859-
Lüdersî (DySchiriuS)’ 280_ manca (C10. flexuosa), 234.
*Lud0ViCi (Aphaenopsx 360_ mancwconjuncta. (C10. camp.), 238.
Luetgensi (Cic. campesttis), 237. Manevalà n°v·(Ama"a)> 920·
,Mgd“,n6,,wi8 (Gi@inde]_&)’ 242- Mannwheimê (Philochthus), 475.
lugdunensyis (©re011eb1rîa), 203. ManîLeTh?`L`mL_(Tr‘?p?îneS)’ 465
Iugens (Agmmm), S35 m31`g11'13]1·S (Clc. 81lv1c0la), 239,
lugens (Cie. 11111111;.1;.1), 23.; méwyymlw (Poeglus), 751.
lzmaris (Cymindis), 1053. margînata (L°b“*)5 1031`
luuata. (Cic. flexuosa.), 234. mcwgînam (PQICOSML 930`
lunatus <C..111.«....>, 979. m8r€1¤8t¤m<Ag0¤¤m>, 885-
lunatus (peryphus), 507. marg1na,tum (Ca]. sycoph.), 102.
hmicoms (Amara), M7, mm·g1natum (Egadroma), 699.
lunulata (cicindelax 235 mm*g1natus (Agostenus), 975.
lunulatus (Philochthus), 474. mmgîmlms (CmaFniu§)’ 966'
luridipênnis (pogonusx 556. marg1natus (N<1t10ph1lus), 212.
lwidipes (peryphus), 51,7. ma,rg1natus (Pmstonychus), 866.
Zur-idus (Acupalpug), 7Qg_ mllïgîmltus (Z.'tenebr.),~953,
lwidus (Eotachysx 428. ma1·g111ellus (Ac11p.·mer1d.), 717.
lusitanicus (Hadrocarabus), 136. margïueuus (AmS` .mterm`)’ 607`
*1usita.nicus (Peryphus), 512. mmqmellus .(DrOmmS)’ 10672
( luteatus (Acupalpus), 720. Mmiwe (Las10t1·echus), 341.
luteicornis (Harpalus), 677. marïnus <AePuS)’ 306
lutevanus (Duv. Simoni), 384. mmînîus (Phf11?ChthuS)’ 473'
luticola, (Dyschirius), 273. m&r¥t%ma' (C1°‘“d"1"È')’ 241[
Lutzi (Prim}- punotul-L 524. mar1t1ma,, nov. (Le10cnem1s), 938.
Zumams (Masoœusx 1014. ma.1·1t1mus, nov. (Argutor), 759.
Lycmm (Harpalus)7 68,7. mar1t1mus (Hîxrp. servus), 685.
lyperoides (Platysma), 784.   Éâ;0îà7§1Éïî)’8;(;83`
1y“’Ph°“‘ (C' üexuosax 23* maritimus (Orinocarabus), 131.
maritimus (Peryphus), 495.
macrocephalus (Hadrocarabus), 137. maritimus (Stomis), 742.

mmax DES ESPÈCES 1147
maritimus (Trochus), 338. Melleti (Ag. Mülleri), 886.
Marmorai (Gym. axill.), 1049. Melleti (Ophonus), 651.
Marthao (Acup. luteatus), 721. mzmnomlum (Agonum), 881.
Marthae (Cic. circumd.), 242. mondax (Parophonus), 627.
Martorelli (Civ. german.), 244. *Menetriesi (Poryphus), 492.
Marviori (Gio. lunulata), 236. meridianus (Acupalpus), 716.
Mascarauxi (Chrys. splend.), 161. meridianus (Orinoc. nemor.), 126. _
Masoarauxi (Pterostichus), 827. *meridionalis (Aph. Jeannèli), 362.
massiliensis (Somotrichus), 1032. meridionalis (Argutor), 764.
Matheyi (Ag. versutum), 887. msridionalis (Bad. bipust.), 1002.
Mathoyi (Anis. binotatus), 608. *mcridi0nalis (Cychr. ital.), 170.
Matheyvl (Carabus), 117. maridionalis (Cym. axill.), 1049.
Matheyi (Ophonus), 650. maridionalis (Dromius), 1067.
mauriormonsis (Or. conisius), 130. meriddonalis (Dysch. chalç.), 281.
maurum (Platysma), 786. msridionalis (Emph. norm.), 460.
maums (Oreophilus), 835. meridionalis (Ophonus), _643.
mwurus (Leistus), 184. meridionalis (Orinoc. nemor.), 126.
maurus (Miorolostes), 1089. meridionalis (Percosia), 933. W
mœxillosus (Dromius), 1068. meridionalis (Pogonus), 560.
maxmîllosus (Harpalus), 679. Mesmini (Ghrysoc. auron.), 158. _
Mayeri (Acup. notatus), 720. *metallesoeI1s (Acorius), 944.
Mayoti (An. oaecus), 417. metalloscens (Amblystomus), 728. ·
Mayeti (Hadroc. problem.), 133. metallescens (Eur. gracilis), 893.
Mayeti (Oreoph. Selm.)î 836. metallesoens (Harp. latus), 678.
Mayoti (Scotodipmus), 411. metallicus (Ptorostichus), 814.
Mayoti (Speotrechus), 376. Meyeri (C. auratus), 114.
Mazetiori (Anis. poeoiloides), 605. Moyeri (Procr. violacous), 142.
moditerranea (Gio. lunul.), 236. micans (Europhilus), 894.
mcdwltermnea, (Cic. trîsign.), 242. micans (Lamprias), 1026.
modius (Molops), 767. micr0cepl1.ala. (Oreon. angust.), 205.
megacephalus (Acinopus), 620. microoephalus (Bad. bipust.), 1002.
melanarium (Platysma), 784. microcephalus (Calathus), 846.
malancholicus (Acup. dors.), 718. *micro0ephalus (Carterus), 591.
melancholicus (Harpalus), 673. misrophthalmus (Pterostiohus), 827.
melancholicus (Hygrooarabus), 144. microptorus (Calathus), 846.
molanoscens (Harp. distingu.), 669. micros (Eotachys), 428.
melanipes (Oph. obsourus), 640. micros (Trechoblemus), 340.
melanocephala (Cymindis), 1055. miliaris (Cymindîs), 1047.
molanocephala (Nebr. picic.), 191. Millori (Peryphus), 514.
molanooophalus (Calathus), 845. millerianus (Synochostictus), 531.
melanoœphalus (Ocys), 449. mimethes (Orinocarabus), 129.
molanocephalus (Philorhizus), 1073. mimiatulus (Chrys. linoat.), 162.
melamocephalus (Stonolophus), 695. minimus (Emphanes), 459.
molanocornis (Agost. nigric.), 976. mimlmus (Eotachys), 427.
mclanoticum (Od. littorale), 545. Minos (Aphaonops), 372.
mclcmotus (Acup. maoul.), 719. minus (Platysma), 788.
molamira (Odacantha), 1010. minutissimus (Eotachys), 427.
melas (Harp. affinis), 669. minutissimus (Polyderis), 425.
melas (Steropus), 808. minutulus (Microlestes), 1089.

1148 coLÉoPTÈ1>.Es CARABIQUES
minntns (Dyschirius), 274. mucronatus, nov. (Percus str.), 772,
minutns (Emphanes), 459. Muhlverstedti (Hadrooarabus), 133.
minutus (Trechus), 327. Mülleri (Acup. maculatus), 718.
misellus (Dysch. punot.), 274. Mülleri (Agonum), 886.
mixta (Cie. oampestris), 238. mülloriana (Cic. flexuosa), 234.
miaztus (Proor. purpur.), 140. Mnlsanti (Hadroc. problem.), 133,
mixtus (Stenolophus), 698. Mnlsant1È(Harpalus), 667.
Moequerysi (Miorous), 1015. multijuncta (Euryn. compl.), 185.
modesta (Percosia), 929. multipunctata (Blethisa), 215.
modestum (Agonum). 883. multipunctatus (Oreophîlus), 831.
modestus (Harpalus). 684, multisetosns (Harpalus), 689. .
modestus (Peryphus), 503. mnndu-m (Agonum), 881.
moeoticus (Emph. tenellus), 461. Munganasti (Per. decorus), 504.
moestulns (C. monilis), 122. munioîpalis (Porcosia), 929.
moestum (Agonum), 887. mntatus (Tr. angustic.), 325.
moestum (Od. velox), 546. myrmîdon (Me-tadromius), 1079.
moestus (Pter. oristatus), 817.
mollis (Calathus), 844. Nadari (Pterostichus), 826.
monachnm (Agonum), 888. nana (Tachyta), 441.
monasteriensis (Cic. hybr.), 240. nanus (Emphanes), 459.
monilis (Carabus), 120. nanus (Haptodorus), 793.
monostigma (Per. Andreae), 511. ncweniinus (Lymnastis), 421.
monostîgma (Demetrias), 1037. Natvigi (Amara), 917.
monspessulanus (C. auratus), 114. navaricus (Centhosphodrus), 864.
Montalii (Cie. trisign.), 242. navarious (Hapt. amoenus), 800.
montana (Cic. campestris), 236. navaricus (Percus). 771.
montana (Cie. hybrida), 241. navarîcus (Trechus), 324.
montana (Percosîa), 933. navawensis (Hadr. problem.), 134.
montanum (Ag. sexpunct.), 884. nebulosum (Asaph. carab.), 549.
montanus (Chrys. punct.—aur.), 158. nebulosus (Not. varius), 455.
montanus (Leistus), 183. Neesi (Procr. Germari), 143. ~
montanus (Molops piœus), 767. neglectus (Harpalus), 678.
*montanus (Trichotiohnus), 630. neglectus (Pelor), 957.
montenegtinus (Synt. impressus), 1078. negrîta (Miorolestes), 1088.
montioola (Cic. hybrida), 241. nemomlis (Cicindela), 235. ·
monticola (Gym. melanoc.), 1055. *nemoralis (Haptoderus), 794.
monticola (Ophonus), 640. nemoralis (Orinooarabus), 126.
monticola (Orinooarabus), 127. némorivagus (Anisodactylus), 609.
monticola (Percosia), 930. nereensis (Chrysoc. splend.), 160.
monticola (Peryphus), 496. neustrius (Chaetoc. intric.), 147.
montis-authionis, nov. (Duv. Clairi), *nîcaeensis (Haptoderus), 789.
381. nicaaensis (Peryphus), 518.
montis—siruolis, nov. (Duv. Clairi), 381. Nioolasi (Carabus), 118.
montivaga (Amara), 911. Nicolasi (C. auratus), 112.
montivagus (Harp. quadripunot.), 675. Nicolasi (C. Ctistoforii), 118.
I morbîllosus (Macrothorax), 146. Nicolasi (Oreoph. Xatarti), 834.
mordoratus (Chrys. splond.), 161. nigellus (C. oancellatus), 117.
morîo (Oreophilus), 835. niger (Amblystomus), 729. ‘
morula (Nebrîa), 198. niger (Bradytus), 941.

INDEX DES ESPÈCES 1149
niger (Peril. areol.), 302. nitens (Hemicarabus), 108.
niger (Poec. cupreus), 750. nitens (Trichotichnus), 630.
niger (Poec. Kugel.), 751. nitida (Amara), 911.
niger (Poec. lepidus), 754. mîtida (Amara), 907.
nigewimum (Agonum), 881. mlt'£d'im· (Licinus), 996.
nigerrimus (Arg. aterr.), 762. nitidulus (Agostenus), 975.
nigra (Am. montivaga), 911. nitidulus (Ophonus), 644.
nigrans (Od. littorale), 545. nitidulus (Peryphus), 515.
nigrescens (Gio. campestris), 236. nitidus (Dyschirius), 281.
nigrescens (Od. striatum), 544. nitidus (Leistus), 184.
nigrescens (Od. velox), 546. nivale (Platysma), 784.
nigrescens (Phil. guttula), 474. nivale (Princ. bipunct.), 525.
nigrescens (Poec. Kugel.), 751. mlvalfôs (Haptoderus), 801.
nigricans (Cymindis), 1048. wivalis (Orinoc. Fairmairei), 130.
nigricans (Leistus), 182. nivalis (Synuchus), 841.
nigriceps (Acupalpus), 721. nivium (Amara), 920.
nigriceps (Nebr. Jockischi), 191. nivosus (Orinoc. Fairmairei), 130.
nigrîceps (Perigona), 581. *nobilis (Peryphus), 502.
nigriccrrne (Agonum), 883. T10diC0I`I1.1S (Pterostichug), 822,
nigrîcome (Metallina), 539. nodulosus (Hygroc. variol.), 145.
nigricornis (Agœtenus),976. *Nordmanni (Synech. decor.), 532.
nigriwrnis (Amara), 917. noric/us (Calathus), 845.
nigricornis (Brachînus), 1114. normannus (Emphanes), 460.
nigricomis (Nebr. Jock.), 191. notatifrons (Stenol. mixtus), 698.
nigriforme (Chrysoc. auron.), 157. notatus (Acupalpus), 719.
nigrifrons (Eotachys), 428. A notatus (Acupalpus), 718.
nigrînus (Procr. purpur.), 141. notatus (Philorhizus), 1074.
nigripennis (Brach. crepîtans), 1108. Noui (Nebr. Lafresnayei), 195.
nigripennis (Dolichus), 851. Noui, nov. (Pter. Boisgiraudi), 825.
nigripes (Harp. distingu.), 669. numidîcum (Agonum), 886.
nigripes (Lebia. crux-minor), 1029. numidicus (Dyschirius), 268.
nigripes (Nebr. Lafresnayei), 195. numidicus (Poecilus), 754.
nivgwipes (Steropus), 805. ,
nîgrîta (Platysma), 787. Oberthuri (Chrys. auron.), 156.
nigritulus (C. monilis), 122. Oberthuri (Gio. german.), 244.
nigriventris (Philorhizus), 1074. obesus (Pelor), 955.
nigroaenea (Am. eurynota), 912. obesus (Trichaphaenops), 398.
nigroaeneum (Ag. ericeti), 885. oblîquus (Notaphus), 454.
nigroaeneus (Poec. striatop.), 754. obliquus (Procrustes), 143.
nigrocyanescens (Or. cenisius), 130. obliterata (Cic. flexuosa), 234.
nigrocyaneum (Cal. sycoph.), 102. obliterata (Cie. lunul.), 236.
nigrocyaneus (Not. varius), 456. obliterata (Euryn. compl.), 165.
nigrofemoratus (Chrys. auron.), 154. *0blitus (Harpalus), 670.
nigropîceum (Limnaeum), 522. oblvltus (Philorhizus), 1074.
nigr0—virens (Poec. cupreus), 750. oblongiusculus (Scybalicus), 610.
nigrum (Agonum), 889. oblongopunctatus (Argutor), 762.
nigrum (Cal. inquis.), 103. oblongus (Anchus), 876.
nigrum (Platysma), 785. oblongus (Ceuthosphodrus), 860.
nitens (Cic. flexuosa), 234. oblongus (Europhilus), 893.
JEANNEL ‘ 73

1150 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
¤b]<>¤g¤S (Lîcînus), 997- Ochsi (Troglorites), 803.
°bl°'”9’u$ (PGTCUS), 773· octomaculatus (Trepanes), 468.
oblongus (Per. soapularis), 507. octopunctatus (Argutor), *762,
Obhmgus (Trechus), 323- oedimera., nov. (Gym. scapul.), 1051.
obscura (Gic. germanica), 243. olens (Zuphium), 1096,
obscure. (Gio. maritima), 242. olivaceus (Plataphug), 534,
*°bS°m`ata· (perigonah 581- olivarius (C. auratus), 114.
obscuratus (Acup. macul.), 719. ©1i'Vî€ri(Ag0StenuS)’ 975.
obscurefemoratus (Ch]. spol.), 966. Ohvierî (Nebria), 194.
obscurroollis (Galathus), 845. M Olympiae (Ch!.yS0Ca1.abuS), 148.
°bSCm`}°°l°È (OL mu1t1P‘·mCt·)» 831- *011ychinus (Trymosternus), 1057.
obscurworms (Brachmus), 1108. *00p»œIuS (Leistusx 184_
obsowripes (Leîstus), 182. Opacus (Dîtomus), 600.
obscurithorax (Drom. quadrim.), 1068. Opacus (ophonusx 641_
obscuroguttatus (Syntomus), 1076. Opposituynr (Bembidionx 478_
obscurum (Agonum) ,887. *0 ul nt h · -1. 5 ·
obscurum (Ag. impressum), 882. Orâmîs (lâeëîrggêïg) r;ïë·)` 1 2
Obmum <Prî¤~=— bîvum->» 525- #........1. (Nebrîa.) ml.
obscurus (Anchus), 876. Oœophüa (PHC- £)m€teIm·)’ 926.
  (È;ra;h}'F1ïlS)3   orichalœum (Metallina), 539.
y C Hms = ~ · orichalcium Odontîum , 544.
Obscurus (Oph°mlS)* 640‘ orientalis (Céuth. oblonèus), 860.
Obswrus (Phil' bîgutt`)’ 472 *0rîenta.lîs (Per hypocrite) 495
obscurus (Poecilus), 750. Orionis (Aph Jèamwh) Sd '
Obsms <P°€C- K¤g€·1·>»751· 0.5.... <C..L,....1....> È44 `
obsoleta (Amara), 913, 914. ,,,©I_Sinü (Nebria) 196î '
obsoletus (Agonodromius), 874. Orthogona (Cie Lybriday) 240
obsoletus (Dichirotrichus), 704. Ovale (Platysmâ Vulgaœy ,784j
obsoletus (Peryphus), 506. Ovalis (Abax) ,7,79 ’
Obmsa (Amamx 915 ovalis (Harp melauch) 673
obtusa., nov. (Gym. melanoc.), 1055. Ovata (Ammja) 914 · ’ '
obtusioides (Tr. obtusus), 328. Ompenms (chïgïsoc `splend ) 160
0btusiusculus,n0v. (E0tach.bîstr.),427. . . G. t O   3àA
obtusum (Phyla), 526. §V‘P"“‘“?’ “°"1 ( €‘° L FP ·)’ *‘
OVIPGIHIIS (Le1stus), 183.
obtusus (Aph. Cerberus), 365. * . . M 1 76,7
obtusus (Geuthosphodrus), 863. Ovïpenms (À O OPEL `
. _ 0v01deus (Argutor), 761.
· obtusus (Demetmas), 1038. *OXVg0nuS (cartems) 592.
obtusus, nov. (Pter. rutîlans), 820. ‘ ’
obtusus (Trechus), 328.
ocoidentalis (Peryphus), 512. *Pa.gemettîi (Philochthus), 473.
occidentalis (Procr. coriac.), 140. pallens (Plochîonus), 1034.
occîdentalis (Scarites), 254. pallidiperme (Princidium), 526.
*00c0identalis (Tr. Bordei), 324. pallidipennis (Notaphus), 456.
occitanus (Hadroc. problem.), 133. pallîdipennis (Pogonus), 556.
oceanicus (Pog. chalc.), 558. pallidipes (Harp. honestus), 680.
ochropterus (Cal. melanoceph.), 845. pallidus (Bradytus), 942.
Ochsi (Aphaenops), 362. pallidus (Dichirotrichus), 703.
Ochsi (Geuth. smgustatus), 862. *palliduS (Tachys), 431.
Ochsi (Duvalius), 390. _ pallipes (Anchus), 875.

INDEX DES ESPÈCES 1151
pallipes (Asaphidion), 550. pedemontana (Oreonebria), 200.
pallipes (Bradycellus), 708. pedcmontanus (Or. putz.), 131.
pallipes (Leistus spinib.), 183. peira.-cavae (Duv. Roberti), 382.
*pa.l1ipes (Syntomus), 1077. Peirolerii (0re0ph.ilus), 835.
*pa.lpalis (Gio. gallica.), 239. Pei.1·0le1·ii (Platynidius), 898.
paludosa. (Cicindela), 243. peltata. (Baudia), 1005.
paludosum (Odoritium), 545. permina (Nebr. laticollis), 197.
paludosas (Elaphrus), 217. *pemniwas (C. cancell.), 117.
paludosus (Trechus), 319. pemünus (Per. genicul.), 500.
palustris (Amara.), 913. pg·egrinus (Somoplatus), 1016.
*pa.1ustris (C. granulatus), 115. Perezi (Trechus), 319.
palustris (Lamprias), 1026. perignitus (ChryS0c.·1·util.), 152.
palustris (Notiophilus), 210. permoestum (Agonum ), 887.
palustris (Reicheia), 260. pernigritus (Harp. oblit.), 671.
Pandelléi (Aphaenops), 373. perobscurus (Phil. lunul.), 474. .
Pandelléi (Chrys. punct.-aur.), 158. perplezca (Amara), 914.
Pandelléi (Mîcrotyphlus), 406. pwpmus (Harpalus), 671.
Panzeri (Pterostichus), 815. perpleœus (Peryphus), 503.
parallelepipedus (Abax), 776. Pe1·tyi(.TrechuS), 337.
*pa.1·al.lelepipedus (Abax exam.), 776. perviridis (Chrys. auron.), 156.
parallelipermis (Or. morio), 835. Petri (Bradytus), 942.
parallelus (Abax), 778. *Peyerimh0ffî (Oreocys), 447.
parallelus (Ophonus), 651. Peyerimhoffi (Per. saxatilis), 505.
parcepunctatus (Ophonus), 649. *Peyr0ni (Gynandromorphus), 611.
parisiensis (Calathus), 845. *pha.eopus (Pter. crîstatus), 818.
Parreyssi (Nebria), 191. *pharo (Tachys), 431.
parumpanctatum (Agonum), 886. picea. (Oreonebria), 203.
parumpunctatus (Pter. crist.), 816. picenus (Procr. violaceus), 142.
parviccps (Antisphodrus), 859. piceus (Calathus), 847.
parvula. (Ta.0hyu1·a.), 437. piveus (Cyrtonotus), 947.
parvulus (Haptoderus), 799. piceus (Europhilus), 893.
*pa.scuorum (Haptoderus), 793. piceus (Leistus), 182. ·
pascuomm (Orînocarabus), 126. piceus (Molops), 766.
Pateri (Harp. serripes), 684. picicornis (Nebria), 190.
Pateri (Phil. lunulatus), 474. picimanum (Platysma), 783.
_ Pateri (Stenol. skrirnshiranus), 696. picipennis (Harpalus), 689.
patratus (Bradytus), 941. picipes (Acinopus), 620.
patricia (Percosia), 935. picipes (Asaphidion), 549.
patruelis (Harp. oblitus), 670. picipes (C. auratus), 113.
patruelis (Percosia), 927. picipes (Europhîlus), 893.
patruelis (Percus), 771. picipes (Star. aethiops), 807,
Paulae (Duv. convexicollis), 387. picipes (Steropus), 805.
Paulinae (Duv. Brujasi), 394. pictiveniçris (Nebria), 198.
Pécoudi (Aphaenops), 371. pictus (Trepanes), 468.
Pécoudi (Cal. mollis), 844. piger (Zabrus), 951, 953.
*Péc0udi (Duv. Clairi), 381. pilîcornis (Lorocera.), 226.
Pécoudi (Geotr. gallicus), 351. pilosas (Carterus), 593.
Pécoudi (Licinus), 996. pinetorum (Chl'ys. splend.), 160.
Pécoudi (T1'. Brucki), 323. pinguis (T1·.la.tebric0la), 335.

1152 c0LÉ0PTÈREs CARABIQUES
placidus (Trîchocellus), 705. *pr0gressus (Hadroc. probl.), 135.
plagiatus (Brachihus), 1109. promissus (Carterophonus), 623.
plagiatus (Microlestes), 1086. properans (Met. lampros), 538.
plagifer (Acup. maculatus), 719. propemns (Percosia), 929.
pla11atum_(Platysma vulgare), 784. Proserpina (Aphaenops), 366.
planicollis (Licinus), 997. *pr0sternalis (Oreon. picea), 203.
planîcollis (Parophonus), 628. protensus (Dysch. macrod.), 275.
planidorsis (©rth0mus), 744. proteus (Harpalus), 667.
*planipen11is (Trechus), 337. protos (Cic. campestris), 237.
planiuscula (Oreon. cast.), 202. protos (Cic. germanica), 244.
planiusculus (Hadr. problem.), 133. provùwialis (Dysch. chalc.), 281.
plamlusculus (Ophonus), 638. provincialis (Pogonus), 559.
planiusculus (Oreophilus), 835. provincialîs (Procr. purp.), 141.
planiusculus (Trechus), 323. provincialis, nov. (Trich. nitens), 630.
planus (Scarites), 253. proximus (Stenolophus), 698.
plawus (Sphodrus), 852. pruinosus (Poec. cupreus), 750.
plateosus (Callistus), 979. psammodes (Nebria), 189.
platypterus (Pter. crîstatus), 817. *psamm0phi1a (Nebria), 190.
plebeja (Amara), 907. pseudoabdominalîs (Stenol. teut.), 697.
plicicollis (Ag. Müll.), 886. *pseud0aeneus (Anîsodactylus), 605.
Pluto (Aphaenops), 367. pseudoaeneus (Phil. aeneus), 473.
Podai (Cic.lunu1ata), 236. pseudoanxius (Harp. alban.), 689.
poeciloides (Amara), 917. pseudocantalîcus (Pter. crist.), 817.
poecîloîdes (Anisodactylus), 605. pseudocoeruleus (Harp. oblit.), 671.
poecilus (Trepanes), 468. pseudocychricollis (Chr. splend.), 161.
politus (Dyschirius), 282. pseudofestivus (Chr. punct.-aur.), 159.
*p0lituS (Percus), 771 pseudofulgens (Proc. purp.), 141.
politços (Trechus), 323 pseudolateralis (Not. bigutt.), 211.
Palyphemus (Scarîtes), 254. pseudolotharingars (Carabus), 113.
porcatus (Abax), 778. pseudomaroccana (Cic. camp.), 236.
porosus (Anisodactylus), 609. pseudo-Marvieri (Cîc. lun.), 236.
*p01‘phyr0philus (Or. multip.), 831. pseudomelas (Chrys. auron.), 156.
*p0stic11s (Brach. humer.), 1116. pseudomoutîcola (©TlHO©. nemor.), 126.
*praeglacialis (Trechus), 319. pseudoavipennis (Ch1·. splend.), 161.
. praetermissa (Percosia), 926 pseudopacus (Oph. diffinis), 640.
pmeustus (Leistus), 181. pseudopurpureus (Chrys. auron.), 156.
praeustus (Peryphus), 512. pseudoquadricollis (Oph. rotundic.), 641
prasînum (Ag. marginatum), 885- pseudoquadripunctatus (Not bîgutt.) ,
prasinus (Anchomenus), 895. 211.
prasinus (Plataphus), 534. pseudoriparia `(Cic. hybrida), 239.
pmtensis (Amara), 914. pseudosilvicola, nov. (Cic. hybr.), 240.
pretiosum (Ag. margin.), 885. pseudotenellus (Emphanes), 461.
Prevosti (Oreoph. Selm.), 836. pseudotroberti (Chrys. splend.), 160.
*primigenius (Trech. fulvus), 319. psittaceus (Harpalus), 669.
*priscus (Dysch. substriatus), 277. psophia (Brachinus), 1110.
problematicus (Hadrocarabus), 132. psyllocephalus (Cystonotus), 948.
proboscideus (Cychrus), 171. pubescens (Dîchirotrîchus), 702.
*p1·0cerulus (Haptoderus), 794. pubescens (©ph0nus), 653.
productus (Trap. assim.), 467. *pub1Z]‘er (Chlaenius), 969.

INDEX DES EsPÈcES 1153
pubiger (Ghlaenius), 968. punctulatum (Platysma vulg.), 785.
pubipermis (Lamprias), 1024. pu11ctula.tum (Princidium), 524.
Puali (Cic. trisîgnata), 242. punctulams (Notiophilus), 211.
Pueli (Geotr. Vulc.), 348. punctulatus (Notiophilus), 212.
Pueli (Harp. tardus), 684. pwnctulatus (Odontonyx), 871.
Puelî (Not. substriatus), 212. *pu11ctulatus (Pogonus), 561.
Pueli (Pen. rufipennis), 567. punctulatus (Poecilqs), 748.
Pueli (Procr. coriaceus), 140. punctulatus (Z. tenebr.), 953.
Pueli (Stenol. skrimshiranus), 696. purpurascens (Harp. rufitarsis), 681.
puellus (Eur. Thoreyi), 892. purpurascens (Poecilus), 754.
pulohellum. (Bembidion), 478. purpurascens (Procrustes), 140.
pulchellus (Leistus ferrug.), 181._ pu1·pu1·a.tus—(O1·. multipunct.), 831.
pulchellus (Pog. chalc.), 558. purpureocupreus (Pter. Burm.), 815.
pulchripes (Anis. virens), 606. puxpureorutilans (Chr. auron.), 157,
pulchrum (Bembidion), 477. purpureus (Chrosoc. auron.), 158.
pul1Ècar1Éa(T2.chy‘ura.), 437. pusvlllum (Phyla), 536.
pullus (©ph0nus), 641. pusillus (Anchus), 876.
pumicatus (Chrys. aumn.), 157. pusvlllus (Emphanes), 459.
pumicatus (Stomis), 741. ( pusillus (Geotr. Trophon.), 347.
pumilio (Haptoderus), 793. pusillus (Haptoderus), 798.
pumvllio (Ocys.), 449. pusillus (Notiophilus), 209.
pumilus (Ha1·pa.1us), 685. pustulatus (C. monilis), 122.
punctata. (Am. rufipes), 910. *Putzeysî (Chrysoc. auron.), 156.
punctata (Cymindis), 1046. Putzeysi (Orinocarabus), 131.
punctatellus (Syntomus), 1078. Putzeysi (Trechus), 333.
punctatoauratus (Chrysocarabus), 158. putzeysianus (Orinocarabus), 131.
punctatostriatum (Plat. vulg.), 785. pygmaaum (Metallina), 539.
punctatostriatus (Artabas), 658. pygmaeus (Axgutor), 758.
punctatostriatus (Dromius), 1063. pygmagug (H3,1-palug), 674,
punctatostriatus (Poecîlus), 750. pygmagug (Ngmiug), 294,
punctatostriatus (Poec. lepidus), 753. pynwmm (Scayiteg), 253,
punctatulus (Cech. pyren.), 166. pymnaga, (Leiocnemis), 937.
punctatulus (Licinus), 994. pyrmaeensis (Hygroc. melanch.), 144.
Punctatulug (©Ph0m1S). 644- pyrenaeicola (Oriuoc. convexus), 126.
punctutus (Cech. pyren.), 166. pymnaaus (Abax), 778.
punctatus (Dyschirius), 274. pyrenaèus (Aptinus), 1119.
*pu11ctatus (Sphodrus), 852. pymnaeus, nov. (Argutor), 760.
puncticeps (Leistus), 183. pyrenaeus (Cal. luctuosus), 849.
puncticeps (Ophonus), 650. pyrenaeus (Cechenus), 166.
pimcticeps (Poecilus), 748. pyrenaeus (Ceuth. oblongus), 860.
puncticollis (Cyrtonotus), 948. > pyggnagus (Cychr. carab.), 169.
puncticollis (Ophonus), 650. pyrenaeus (El. uliginosus), 218.
puncticollis (Percosia), 927. pyïenaeus (Leistus), 183.
puncticollis (Poecilus), 754. pyrenaeus (Orînoc. convexus), 126.
pmwticollis (Synechostictus), 532. pymnaeus (Pelor curtus), 956.
punctilpenwis (Calathus), 850. pyrenaeus (Peryphus), 517.
pu.nctipe1m1Ès(Dysc}1irius), 278. pyrcmaeus (Pter. cristatus), 817.
punctipennis (Harpalus), 667. pyrenaeus (Trechus), 334.
pumrtulata (Percosia), 927. *pyœnaaus, nov. (Trymostemus), 1057.

1154 c0LÉ0PTÈREs CARABIQUES
pyrenaicus (C. cancell.), 117. Rayci (Ophonus), 638.
pyritosum (Prim:. bipunct.), 525. Raymondî (Amblystomus), 729.
Raymondi (Duvalius), 385.
quadraticollis (Dromius), 1065. Raymondz (Tœchîsx 334'
*qua.dratic0His (Ophomus), 635. recmngulum (P1? a')’ 530
............... (Bembidion), .7.. 4000000040 <0P_ 0000% 000-
............... (Per. Genei), .0.. 0000000040 <4’0004000>», 040-
·«.................... (0.........), .00. 30000000 <010-_0y00400>. 040- _
quadrmum (Lionychusx 1081. R€dÈ€Hb&Ch(É‘Tl (Or. Fa.1rm.), 130.
quadrimaculata (Cic. camp.), 237. Redtmbwhem (PeryphuS)’ 500' _
quadrîmaculata (Lab- Scapulx 1030. re<1uct¢îpu11ctatus âHarâJ. tenîzbr.), 673.
quadrîmaculatum (Bembîdion), 478. @@326; (ÉIa;p' me aë;4 ')’ 673'
quadrîmaculatus (Acup. not.), 720. Rîïh; ÉPEICÉIÉÈSET4 '
quadrimaculatus (Dromius), 1068. R , h b hi (P’,t   , 1 866
quadrhlaevus (Tachyura), 438. * Bâ? en ali HS `1 HUGO a)’ '
quadrinotatus (Philorhîzus), 1070. rîwtus ( entîlomp aî`)’  
quadriplagiatus (Per. Genéi), 493. É   (gracïtug rgoëéà `
00-0040P0044040m 04000000 "040->- 004- ..î..É.i...É' (lp. `§...3.......) .0..
quadripunctatus (Agonodromius), 873. * t. 1 t S`(OC` S um uesèr) 4219
quadripunctatus (Harpalus), 675. Ã6 1;  É u . t y î84q ` ’ '
quadripunctatus (Notiophilus), 211. Rîïîâï (gîîrgîàj  408
quadrîpunctatus (Poec. lap.), 753. Rêymondî (Apht Ochsi) ’362 `
quadripunctatus (Star. aethiops), 807. Rhadamanthus (Aphaeiwpsj 358
000000P0400‘040m 0000000000 400- .0........ (.0....... .......3 7..
quadrîpustulatus (Bad. unjpust.), 1003· Thamw}8 (Bmdytus) 942 ’ '
quadripustulatus (Lionychus), 1081. rhaeücus (Pen pyrênaelis) 517-
quadripustulatus (Panagaeus), 986. Thodamws (C. monilis) 126
000000400040 <0000>000>» 400- ..0 .. 0... ... .1..) .7.
qua.drisigna/nus (Phîlorhizus), 1072. I. 1 OR . p` hï 6 ’ `
quadrispilotus (Emphanes), 461. il? ensls (Mmmtyp uS)’ 406`
quadristrialtus (Tœchus), 327. pbagorîjênuîl £1Vlâ1§r0t5êph1us), 407.
quadrisulcatus (Agostenus), 977. îîîgîs (;â&p}ïrï)aÈ1739`
0004000000 <-40000004% 004- 0...... (.01.......)’ ..0
0000000 <0 0000 00->» 000- ........ (P0g011us)’559.·
quinquemaculata (Oîc. camp.), 237. Tipaïms (phüochtlius) 4,74-
quinquepunctatus (Ag. quadrip.), 874. ripicola (peryphus) 5È)6‘
quinqueseriatus (Or. nemor.), 127. Riviai (Gio Campeséris) 231
004000000040400 <00y4>» 440- ..........  (0.........), 460.
Qmtmrdœ (Ch1·ys0G· a111`011·). 194- *ri—m1a,;ig (Tmchus), 317-
Roberti (Duvalîus), 382.
Ragusae (Harp. zupreus), 672. Robini (Aepopsis), 304. A
Ragusai (Dysch. glob.), 271. *r0bustus (Carterus), 590, 592.
Rambural (Percus), 773. Roeschkei (Chrysoc. aurou.), 156.
Rappi (Pogonus), 556. romamus (Leistus), 184.
Rathkei (Trechus), 319. Rossii (Asaphidion), 550.
Râtzeri (C. arvensis), 119. Rossii (Chrysoc. auron.), 156.
Râtzeri (Oreonebria), 203. Rossii (Gynandromorphus), 611.
Ravouxi, nov. (Tachyura.), 437. *R0ssii (Hadrocarabus), 136.

1NDEx mas ESPÈCES 1155
rostmtus (Cychrus), 169. rufipes (Ophonus), 653.
rostratus (Stomis), 741. rufipes (Patr. atrorufus), 570.
rotundatus (Calathus), 847. mfipcs (Paryphus), 515.
'rotundatus (Carabus), 113. rufipes (Ptar. cristatus), 817.
rotundatus (Odontonyx), 870. mfipes (Steropus), 805.
rotundatus (Ophonus), 644. rufipes (Synechostictus), 531.
rotundicollis (ûalathùs), 847. 'rufitarsis (Anîsodactylus), 608.
rotundicollis (Carterus), 592. rufitarsis (Harpalus), 681.
rotundicollis (Odontonyx), 870. rufithorax (Apotomus), 286.
rotundicollis (©ph0nuS), 641. rufithorax (Harp. negl.), 679.
rubans (Trechus), 319. rufimmter (Poec. lepidus), 753.
rubricrus (C. monilis), 122. rufoaenea (Parcosia), 930.
mbripes (Abacetus), 737. *ruf0a.eneus (Pogonistes), 563.
rubripes (C. granulatus), 114. rufomhwta (Parcosia.), 926, 931.
rubripes (Chr. punct.-aur.), 159. rufmnarginata (Nebria), 193.
rubripes (Harpalus), 675. 1·uf0Inargi11a,tus (Leistus), 182.
rubripes (Nabria), 194. ' 'rufulus (Bradycellus), 708.
1'ubripes (Steropus), 805. rufulus (Eotach. bistr.), 427.
ruderata. (Cic. hybrîda), 241. rufus (Apotomus), 286.
mfcongulus (Calathus), 848. rufus (Cal. ambiguus), 848.
rufescens (Leistus), 181. rufus (Dem. imper.), 1037.
rufescens (Nebrîa.), 192. rufus (Dromius), 1064.
rufescens (Ocys), 449. mfus (Harpalus), 687.
rufescens (Pol. connaxus), 1093. 'rugatinus (C. monilis), 122.
r·u.fibm·b»is (Ophonus), 648. rugicollis (Dyschirîus), 268.
ruficeps (Cymindis), 1055. rugulosus (Pterostichus), 815.
ruficeps (Dem. imper.), 1037. rugulosus (Z. tenebr.), 953.
ruficollîs (Platyderus), 839. rupestris (Peryphus), 509.
ruficollis (Atranus), 583. rupîcola (Ophonus), 646.
ruficollis (Bradycellus), 711. *rupic0l0id0s (Oph. Melleti), 652.
1·ufic0ll·is (Cal. mollis), 844. rutenus, nov. (Haptod. a.rv.), 796.
ruficollis (Dysch. globos ), 271. Ruteri (Tr. Uhagoni), 321.
ruficornîs (Anchus), 875. rutilans (Chrysocarabus), 152.
ruficornis (Dyschirius), 277. rutîlans (Pterostichus), 820.
'ruficomis (Percosia), 929. _
ruficvrnis (Ophonus), 653. sabaudus (C. monilis), 122.
ruficornis (Synechostictus), 531. ` sabaudus (Cychr. carab.), 169.
rufîcrus (C. arvansîs), 119. sabulicola (Cic. paludosa), 243.
mfi'manus (Harpalus), 684. sabulicola (Dyschîrius), 270.
mfipalpris (Harpalus), 681. sabulicola (Ophonus), 639.
rufipemaîs (Penetretus), 567. sœbulosa. (Nabria), 191.
rufipes (Amara.), 910. sabulosa (Percosîa), 932.
rufipes (Calathus), 848. sabulosus (Scarites), 254.
rufipes (C. Cristoforii), 118. sagfitta. (Syntomus), 1078.
rufipes (Dinodes), 969. sagittalîs (Haptoderus), 798.
rufîpes (Lamprias), 1027. Sahlbergi (Trepanas), 466.
·r·u,fipes(Metallir1a), 538. Sainfeldi (Ophonus), 654.
rufipes (Nebria), 193. salina (Nebrîa.), 193.
rufipgs (Notiophilus), 210. salinus (Acupalpus), 718.

1156 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
salinus (Dyschirius), 278. Seileri (Carabus), 119.
*salsip0teI1s (Pog. chalc.), 558. seladon (Mierolestes), 1091.
salyensis, nov. (Molops pic.), 766. seladon (Ophonus), 649.
Salzmanni (Abacetus), 737. Sellaî (Orinoc. cenisius), 130.
*sam.niticus (Or. morio), 836. Sellaî (Pter. Honnorati), 820.
sanguinîpes (Ag. assimile), 880. Selmanni (Oreophilus), 836.
sapaudiae (Nebr. laticollis), 197. semiapîcalis (Cie. campestris), 238.
saphyrina (Cie. flexuosa), 234. semiapicalis (Cie. hybr.), 240. A
saphyrina (Cie. german.), 243. semiapicalis (Cie. german.), 244.
*sardea (Cie. flexuosa), 233. semiapicalîs (Cic. silvicola), 239.
*sard0ni0us (A11. frater), 154. semicupreus (Poec. Kugel.), 751.
sardous (Aoupalpus), 719. semicyaneum (Od. velox), 546.
sardous (Leistus), 184. semihumeralis (Cie. hybr.), 240.
*sard0us (Microtyphlus), 408. seminuda (Cie. german.), 244.
Sau1cyi(Ge0trechus), 349. semipunctatus (Harp. affinis), 667.
*Sau1cyi (Scot. glaber), 410. semipunctatus (Notaphus), 456.
Saussurei (Cie. gallica), 238. semipunctatus (Notiophilus), 208, 211.
saxatilis (Peryphus), 505. semîpunctatus (Pen. rufipennis). 567.
scalaris (Cieindela), 243. semistriatus (Dyschirîus), 270.
scalaris (Cie. paludosa), 243. semiviolaceus (Harpalus), 674.
scapulomis (Badister), 1003. semiviridis (Or. multipunct.),  
Scapularis (Cymindis), 1051. senegczlensis (Epomis), 963.
scapularîs (Lebia), 1030. Sengstacki (C. monilis), 122.
scapularis (Peryphus), 507. septentrionalis (Peroosia), 927.
scaritides (Harpalus), 689. septentrionis (Patrobus), 571.
Schartowi (C. monilis), 122. sequnmus (C. monilis), 120.
schaubergerianus (Ophonus), 648; sericeum (Campalita), 105.
*Schaumi (Hadrocarabus), 136. sericeus (Ophonus), 653.
Schaumi (Microtyphlus), 404. serieeus (Poecilus), 751.
*Schasch1i (Pterostichus), 812. seriepunctatus (Chrys. splend.), 160.
Schimperi (Amara), 917. serripes (Harpalus), 683.
Schneideri (Dromius), 1067. servus (Harpalus), 685.
Schramkvl (Agostenus), 975. sesquistrriata (Cymindis), 1048.
*Sch1·eîbersi (Nebr. psamm.), 190. setosa (Reicheîa palustr.), 260.
Schriokelli (Carabus), 119. setosus (Orinoc. nemor.), 127.
' Schuleri (Nebria), 195. seximpressus (Dysch. nitidus), 281.
Schüppeli (Trepanes), 466. sexmaculata (Cie. lunul.), 235.
*S0husteri (Oreonebria), 200. sexpunetatum (Agonum), 884.
Schwabi (Cie. silvicola), 239. sexpunctatum (Prînc. bipu11ct.). 525.
scitulus (Europhilus), 893. sexpunetatus (Scar buparîus), 254.
sclopeta (Brachinus), 1112. sexpustulatus (Bad. unipust.), 1003.
*sc0tum, nov. (Platysma nigrum), 785. sexstriata (Tachyura), 438.
sculptilvls (Platycarabus), 164. sexualis (Platynidius), 898.
sculptus (Trechus), 318. seychellamm (Polyderis), 425.
scutellaris (Brachinus), 1112. Sharpi (Bradycellus), 710.
scutellaris (Tachys), 431. *sibîrica (Nebr. livida), 192.
secalis (Treehus), 317. Sicardi (Duv. Cailloli), 392.
sedulus (Stomis), 742. sigma (Philorhizus), 1073.
segnris (Harpalus), 686. signaticorms (Amara), 920.

mmax DES ESPÈCES 1157
signaticomis (Calathus), 850. *spinio0l1is (Cychrus), 171.
signaticomis (Semiophonus), 655. spinicollis (Molopidius), 769.
signatus (Anisodactylus), 607. sp1ÈmIlabris(Leistus), 181.
silace·u.s (Porotachys), 433. sprinipes (Cyrtonotus), 947.
silicicola (Ophonus), 641. splendens (Chrysocarabus), 160.
silphoides (Licinus), 996. *splenden.s (Trechus), 331.
silvalis (Synuchus), 841. splendida. (Percosia), 927.
silvatica (Cicindela), 234. spoliatus (Acup. elegans), 717.
silvaticus, nov. (Aph. Rhad.), 358. spoliatus (Chlaenîus), 965.
silvaticus (Carabus), 120. apreta (Amara), 920.
silvaticus (Tr. Bordei), 323. spurcaticornis (Anis. binot.), 608.
silvestris (Oriuocarabus), 130. staagnalis-aequalis (C. alyss.), 118.
silvicola (Cicindèla), 238. Stecki (Orinoc. Fairmairei), 130.
silvicola (Cic. hybrida), 240. Steinbühleri (Peryphus), 495.
similata (Amara), 913. Stephensi (Peryphus), 515.
Similis (Bradycellus), 711. Stevensi (Cie. german.), 244.
simwilis (Cicîndela), 234. stictus (ûphonug), 640.
similis (Dyschilius), 272. stictus (Trepanes), 467.
similîs (Ophonus), 642. stzigmatophorus (Harp. cupr.), 672.
similis (Poec. lepidus), 753. stomoides (Synechostictus), 531.
Simonî (Duvalius), 384. _ Strasseri (Cym. coadun.), 1054.
` simplcœ (Cic. campestris), 238. strenua (Amara), 909.
*si.ngu1aris (Cymindis), 1052. strenuus (Argutor), 758.
sinuata (Ciciudela), 242. strepens (Brach. explodens), 1113. `
sinuatus (Haptoderus), 793. strepitans (Brachinus), 1113.
sirgueyana, nov. (Cic. camp.), 236. strcpitans (Brach. crepitans), 1108.
*sitifensis (Oymindis), 1050. striatopunctatm (Amara), 910.
skrimshîranus (Steuolophus), 695. strîatopunctatus (Poecilus), 754.
smaragdina (Cic. flexuosa), 234. striatoscutellata (Gio. hybr.), 240.
smaragdinus (Harpalus), 671. striatulus (Lionychus), 1081.
*smaragdulum (Egadroma), 699. striatum (Od. foram.), 544.
sobrina (Gio. germanica), 244. striatum (Odontium), 544.
sobrinus (Harp. rubripes), 675. striatum (Platysma.), 785.
socia (Tachyura. haemorrh.), 439., striatum (Pri.ncidiu.m), 524.
sodalis (Badister), 1003. strictus (Percus), 772.
Soli (Cic. campestris), 237. strigifrons (Not. aquat.), 208.
solidus (Hadroc. problem.), 133. striola. (Abax), 776.
Solieri (ührysocarabus), 153. *sturensis (Oreoph. planîusc.), 835.
Solieri (Harp. tenebr.), 672. Sturmi (Lionychus), 1082.
solitaris (Harpalus), 677. Stwrmwl (Notaphus), 456.
Sollaudi (Trichaphaenops), 399. Sturmi (Odontonyx), 870.
solutus (Hadrocarabus), 135. Stwrmi (Trepanes), 468.
sorredmsis (Orinoc. nemor.), 126. stygius (Geotr. Trophon), 347.
spadiceus (Haptoderus), 793. subaenea (Percosia), 929.
specularia (Per. Genéi), 493. subaeneum (Agonum), 890.
Spencci (Trepanes), 467. subaeneus (Apristus), 1084.
sphaerocephalus (Ditzomus), 599. subapicalis (Cie. campestris), 237.
spvllotus (Syntomus), 1076. subchalybaeus (Harp. serripes), 684.
spiuibarbis (Leistus), 182. subcoeruleus (Poecilus), 754.

1158 c0LÉ01>TÈ1=xEs CARABIQUES
subcontemptus (Harp. dist.), 669. sulcicollis (Agostenus), 977.
subconvexa (Amara), 913. sulphuripes (Harpalus), 679.
*subc01·datum (Platysma), 786. superstes (Geotrechus), 351.
subcordatus (Ophonus), 646. supremus (Oph. azureus), 643.
subcrenatus (Procr. purpur.), 140. suturale (Ag. marginatum), 885. «
subcyaneus (Anis. virens), 605. suturalis (Acupalpus), 717.
subcyaneus (Pristonychus), 866. suturalis (Brach. sclopeta), 1112.
subcylindricus (Harp. anxius), 685. suturalis (Bad. bipust.), 1002.
*subdepressa (Leiocnemis), 937. suturalis (Cie. campestris), 238.
subfasciatus (Eotachys), 428. Suzannae (Per. ripicola), 506.
subfe·nest7·atu·$ (Philochthus), 472. Suzannae (Stenol. mixtus), 698.
subferrugatus (Oph. rupîc.), 646. sycophanta (Calosoma ), 101.
subfestivus (Chrysoc. auron.), 154.
subglobosum (Bembidîon), 478. Taksonyis (Argutor), 761.
subglobosus (Trepanes), 468. tardus (Calathus), 848.
subimmundus (Acup. notatus), 720. tardus (Harpalus), 684.
subimpressa (Am. rufipes), 910. Tareli (Cie. gallica), 238.
sublateralis (Cie. lunul.), 236. Tareli (Cie. lunulata), 236.
subinterrupta (Cic. sylvat.), 235. tareliana, nov. (Cic. lunul.), 236.
sublusitanus (Acup. notatus), 720. tarnensis (C. cancellatus), 117.
submœculatus (Acupalpus), 718. tarsalis (Argutor), 761. ‘
submarinus (Phi]. lunul.), 474. tarsalis (Cal. melanoceph.), 845.
subnotatus (Acupalpus), 719. *tauricum (Camp. maderae), 105.
*subu0tatus (Trechus), 334. telonensis (Scar. laevig.), 255.
subopacus (Ditomus), 600. tendanus (©rin0c. putz.), 131.
subpamllelus (Geotr. Orph.), 344. tenebricosus (Poec. coerul.), 750.
subpunctatus (Ophonus), 649. tenebrioides (Acinopus), 620.
subpyrenaeus (C. monilis), 122. tenebrioides (Zabrus), 951.
subquadratus (Ophonus), 643. tenebrosus (Harpalus), 672.
*subscutellaris (Leb. trimac.), 1029. tenellus (Emphanes), 461.
subscutellaris (Tach. scutell.), 431. tensicollis (Dyschirius), 276.
subsinuatus (Harp. hottent.), 676. tenuris (Stomis), 741.
subsinuatus (Ophmius), 647. terminalis (Peryphus), 508.
subsmaragdinum (Ag. impressum), 882. terminatus (Agostenus), 973.
substriatus (Dyschirius), 277. terminatus (Leîstus), 181.
substriatus (Notiophilus), 212. *termitis (Perigona), 578.
substriatus (Somoplatus), 1016. tewicola. (Molops), 766.
subsuturalis (Cie. trisign.), 242. terricola (Pristonychus), 866.
subterrcmeus (Pristonychus), 866. terricola (Scarites), 255.
subtruncata (Cie. german.), 243. testcweus (Dromius), 1065.
subtruncatus (Molops), 766. testaceus (Leistus), 181.
subvelutinus (Chl. velut.), 967. testaceus (Peryphus), 506.
subviolaeeus (Poec. Kugel.), 751. testaceus (Pogonistes), 562
Sudrei (Pterostichus), 823. testaceus (Trechus), 317.
Sudresi (C. auratus), 114. tethys (Phyla), 536.
sugitensis (C. arvensis), 120. tetradicus (Harp. cupreus), 672.
sulcatissimus (C. auratus), 113. tetmgmphus (Tachyura), 439.
sulcatum (Limnaeum), 522. tctmspilotus (Peryphus), 509.
sulcatus (Ditomus), 599. tetrastieta (Cie. campestris), 237.

INDEX mas ESPÈCES 1159
teutonoides (Bad. unipust.), 1003 Tschitschérinei (Anis. sign.), 607.
teutonus (Stenolophus), 697. turcvloa (Lebia), 1030.
thoracicum (Agonum), 883. turinensis (Tr. Delarouzeei), 337.
thoracicum (Ag. ericeti), 885. byrrhenicus, nov. (Per. Andreae), 511.
thomcimw (Acup. merîd.), 717. tyrrhenicus (Trechus), 329.
thoracicus (Dyschirius), 268.
thirracicus (Harpalus), 674. Uhagoni (Trechus), 321.
*th0racicus (Lamprias fulvic.), 1025. uliginosum (Agonum), 881.
Thoreyi (Europhîlus), 892. uliginosus (Elaphrus), 218.
Thunbcrgi (Anchomenus), 895. uliginosus (Elaplirus), 219.
tibialis (Agost. nitid.), 975. *U'l1rich.i (Carabus), 119.
tîbialis (Amara.), 918. *u.mbri.na. (Oreon. castan.), 202.
tibialis (Hadroc. problem.), 135. unctulatus (Haptoderus), 792.
*tibialis (Nebria), 195. undulatus (Notaphus), 454.
tébialis (Notiophilus), 210. unîcolor (Ag. Müllerî), 886.
tibialis (Peryjphus), 500. unicolor (Not. hypocrita), 210.
tinctus (Notaphus), 454. uwicolor (Philochthus), 475.
Tiresias (Aphaenops), 366. unicolor (Tachyura haemorrh.), 439.
Tisiphone (Aph. Tiresias), 366. unicolor (Zuphium Chevr.), 1097.
Torrei (Phil. bigutt.), 472. unifasciatus (Somotrichus), 1032. I
*T0rre-Tassoi (Tachys), 431. unïformis (Dichir. Gustav.), 703.
torridus (Bradytus), 942. rmiformis (Phil. melanoc.), 1073.
Tomnieri (Dysch. globos.), 271. unipunctatum (Platysma. Vulg.), 784.
trabuccarius (Hadroc. lusit.), 136. uwipunctatus (Demetrias), 1037.
*tra.nspare11s (Trepam-:5), 466. unipustulatus (Badister), 1002.
transversalis (Antluacus), 726. urculoensis (Hadr. macroceph.), 137.
transversalis (Cic. hybrida), 241. ursuius (Ceuth. oblougus), 860.
trîcolor (Peryphus), 496. ursuius (Chrysoc. lineatus), 161.
tricolar (Poecilus), 751. ustulatus (Peryphus), 509.
tricolor (Poec. coerul.), 750. ,
tricolor (Poec. lepidus), 754. Vachoni (Oreonebria), 204.
tricuspidata (Amara), 909. vafer (Odontonyx), 870.
tricuspidatus (Carterus), 595. Vagans (Carabus), 117.
trimaculata. (Lebia), 1029. vagabunda (Amara), 916.
trinotatus (Stenol. dîscoph.), 698. vagepunctatus (Pterostichus), 821.
tripxmctata. (Cic. ltmul.), 236. valens (Plocionus), 1034.
tripunctatum (Platysma vulg.), 784. valida (Amara), 910.
trisignata (Cicîndela), 242. validiusculus (Or. morio), 835.
tristis (Agostenus), 976. validus (Star. madidus), 806.
tristis (Cie. sîlvicola), 239. vaporariorum (Cymindis), 1046.
tristis (Emphanes), 461. vaparariorum (Stenolophus), 697.
tristissimus (Anis. virens), 606. Varendorffî (Trechus), 336.
trliufialis (Amara), 914, 919. variabilis (Peryphus), 514.
Trobertî (Chrysoc. lîneatus), 161. 'uariegatus (Agostenus), 975.
*tr0gl0dy1:es (Comstockia), 897. variolosa (Cymîndis), 1047.
Trophonîus (Geotrechus), 347. variolosus (Hygrocarabus), l45·
truncatellus (Syntomus), 1076. *va.riiventris (Brach. glabr.), 1114.
truncatus (Dromîus), 1064. varius (Notaphus), 455.
truncatus (Pterostichus), 816. vasconicus (Aphaenops), 374.

1160 c01.É0PrÈREs CARABIQUES
vasconîcus (Ceuthosphodrus), 864. Virescens (Am. strenua), 909.
vasconicus (Trech. fulvus), 319. virescens (Cic. hybrida), 240. -
Vaulogeri (Leistus), 184. virescens (Cic. sylvat.), 234.
vectensis (Amara), 909. virgula (Cie. hybrida), 240.
vectensis (Philorhizus), 1072. virgulata (Cic. campestris), 238.
*ve1atensis (Tr. Bordei), 324. 'viridanus (Anchomenus), 895.
ueloœ (Dromius), 1064. viridanus (Pog. chalc.), 558.
velox (Odontîum), 546. viridiazneus (Peryphus), 500.
velaœ (Princidium), 524. viridicoerulescens (Poec. striatup.), 754.
Velteri (Platyc. depressus ), 164. Viridicolor (Poec. coerul.), 750.
velutinus (Chlaenîus), 966. viridicuprea (Cic. hmul.), 235.
Vemti (Ag. atratum), 889. virîdîcupreum (Agonum), 883.
Veneti (Hadroc. problem.), 135. viridicupreus (EL ulig.), 218.
Veneti (Not. hypocrita), 210. *vîridif1uus (Per. praeustus), 512.
uentouaœnsis (C. auratus), 114. viridifulvus (Anchomenus), 895.
Venustus (Laemosthenes), 855. viridilucens (Procr. purp.), 141.
verbasci (Bradycellus), 708. viridimicans (Pseudolimnaeum), 480.
Verhoeffi (Phi]. bîgutt.), 472. viridînitidulus (Pter. Burm.), 815.
vernale (Agouum), 887. viridinitidum (Agonum), 885.
Vemalis (Harpalus), 688. vîridipermîs (Chrys. auron.), 158.
vernalis (Stomis), 742. viridipumtatus (Agostenus), 973.
versicolor (Ag. ericeti), 885. viridis (Amara), 918.
'uersicolor (Poecilus), 750. viridis (Am. montivaga), 911.
versutum (Agonum), 887. viridis (Cic. paludosa), 243.
vespertinus (Stenolophus), 698. viridis (Cîc. sîlvicola), 239.
vestitus (Agostenus), 973. viridis (Poec. cupreus), 750.
vesubianus (Or. m0ri0), 835. viridis (Poec. Kugel.), 751.
Vesubiensis (Chrys. Solieri), 153. viridis (Poec. lepidus), 753.
*vesu1i11us (Tr. Putzeysi), 333. viridis (Poec. strîatopunct.), 754.
z2iatic·us(P0eci1us), 751. vîrîdulus (Harp. affinîs), 667.
vicinus (Harp. dimid.), 675. vittatus (Chrysoc. splend.), 160.
viduum (Agonum), 887. vittatus (Daptus), 617.
viennensis (Cic. arenaria), 243. vittœtus (Polystichus), 1093.
Villai (Percus), 774. vittigeï (Daptus), 617.
Villardi (Duv. delphin.), 386. Vîturatî (Drom. quadrim.), 1068.
vmeamm (Lorocera), 226. vivalis (Synuchus), 841.
vinosa. (Chrysoc. splend.), 161. Vodozi (Peryphus), 497.
violacea (Am. eurynota), 912. vogesiaca (Am. aenea), 919.
violaceipennis (Lampr. cyanoc.), 1025. voraginis (Duvalius), 389.
violaceotinctum (Ag. sexpunct.), 884. Vulcanus (Geotrechus), 348.
violaceus (Ophonus), 642. Vulgare (Platysma), 784.
yîolaceus (Poec. lepidus), 754. vulgaris (Amara), 912, 917, 919.
violaceus (Procrustes), 142. vulgwris (Broscus), 289.
virens (Anîsodactylus), 605. vulgaris (Poecîlus), 753.
virens (Ocys.), 449. vulnemtus (Phîlochthus), 472.
virens (Poecilus), 753.
virens (Pter. Burm.), 815. Wagneri (Percosia infima), 932.
virescens (Ag. Müllerî), 886. walkerîana (Tachyura), 437.
virescens (Am. eurynota), 912. Wesmaëli (Agostenus), 976.

INDEX DES LARVES 1161
Wetterhalli (Masoreus), 1914, Yvani (Oreophilus), 834.
Whitei (Chrysocarabus), 161.
Wimmeli (Anthracus), 725. _ _
Wîmmcli (Cic. flexuosa.), 234. zabroïdes (Ha'rpa'1uS)’ 687
*Winthemi (Anis- viœns), 606. Z2·b1'01(1€S (Parc. -eq11estr1s), 935.
Worleei (Cin. Campestrisx 23.7- *za.rg01c1es ·(Cy1ï1md1s), 1046.
*Za,r1qu1ey1 (Re1che1a.), 259.
xa.11th0ch.1·0mus (Acup. dorsalis), 718. Ziegleri(Ste110l. mixtus), 698.
xanthochrous (Stenol. skrimshir.), 696. zigzag (Oph. Melleti), 651.
Xatarti (01·e0phi1us), 833. Zimxmermwrmi (Percosîa), 931.
Xaxarsi (Ophonus), 651. zonatus (Chlaenitis), 968.
IV. INDEX DES FORMES LARVAIBES DÉGBITES
Abax, 731, 734. Calathus, 734.
abbreviatus (Scarites), 249. Calleida., 1019, 1021.
Acinopus, 585. Calleiditae, 1019, 1021.
Aepinî, 298. Gallistidae, 88, 960.
Aepopsis, 298. Calosoma., 97, 98.
agilis (Dromius), 1018, 1061. Calosomini, 98.
Agonum, 733, 734. _Campalita,.98. ‘
Amarini, 734, 899, 901. cancellatus (Carabus), 97.
Amaritae, 899. ' Carabidae, 85, 97.
Amblystogenîum, 298. Ca.ra.bi.nî, 98.
Amblystomus, 586, 727. Carabitae, 98.
Anchomenini, 733, 734. caraboidas (Cychrus), 97. ·
Anchomenus, 734. Carabus, 97. 110.
Axüsodactylus, 585. Cechenus, 99, 165.
aquaticus (Notiophilus), 207. cephalotes (Broscus), 288.
atrorufus (Patrobus), 568. Chaetocarabus, 99, 147.
Axonya., 288. Championi (Axonya.), 288.
Chlaenius, 959.
Badister, 989, 990. chlorocephala. (Lamprias), 1024.
Badistritae, 990. Chrysocarabus, 97, 99, 148.
Balteifera. (groupe), 88, 1104. Cicindela, 228.
Bembidiitae, 296, 298. Cicindelîdae, 85, 227.
Bembidion, 298. Cîllenus, 296, 298.
bidens (Dilonchus), 990. Clivina, 250.
biguttatus (Notiophilus), 173, 207. Clivinitae, 86, 250.
binotatus (Anisodactylus), 585. Conchifera. (groupe), 87.
bipustulatus (Badister), 989. convexiusculus (üyrtonotus), 899.
Blethisa., 214. Coptoderini, 1021.
Brachinus, 1104. ' corax (Penetretus), 564.
Brachinîdae, 88, 1103, 1104. coriaceus (Procrustes), 138.
brcvicollis (Nebria.), 172, 186. crepitans (Brachinus), 1108.
Broscîdae, 86, 288. Cristoforii (Carabus), 110.
Broscus, 288. cupreus (Elaphrus), 213.

1162 c0LÉ01>TÈREs cA1zAB1gUEs .
Cychrini, 99. leucophthahnus (Sphodrus), 732.
Cychritae, 98. > Licinidae, 88, 988, 990.
Cychrus, 97, 99, 168. Licinus, 988, 989, 990.
Cylnînditae, 1021. Limbata. (groupe), 86.
Cymindoidea, 1021. Iimbatum (Omophron), 221.
cymindulus (Metabletus), 1075. livida (Nebria), 186.
Cyrtonotus, 734, 899. Lorocera, 225.
_ _ Loroceridae, 86, 225.
DeJ€am_(P6muS)’ 731' luridipennis (Pogonus), 297.
Demetmas, 1019.
depressus (Platycarabus), 163. Ma01`0th01`aX» 98, 145-
Djcaelus, gg()_ Masoreidae, 88, 1012.
Diclmomchus, 586. M¤¤<>r¤¤S. 1012·
Dilonghugj gg()_ melanocephalus (Phîlorhizus), 1074.
Dromiitae, 1018, 1021. melanura (Odacantha.), 1008.
Dromius, 1018, 1061. Merîzodîme. 298-
Duvalius, 298. Metabletus, 1019, 1021, 1075.
Dyschirius, 250, 262. Mochterus, 1021. ~
Molopini, 731, 734.
E13.phl'1d3.€, 85,   MOIOPS, 766-
E1¤PhwS»_213· morbillosus (Macrothorax), 145.
Euïynebmaz 175# 185· multipxmctata (Blethisa), 214.
eœcavatus (Patrobus), 568. multiplmctatus (oœopbjlusx 730_
f<>SS¤r (Cïîvîna), 250- — Nebria, 172, 175.
glabratus (Orinocarabus), 124. NebH1d36’ 865 173'
nemorahs (Ormocarabus), 124.
Hadrocambus, 97, 98. Notiophilitae, 173, 205.
Harpalidae, 87, 585. Notiophilus, 173, 174, 205.
îî£Eîà?§;.5îâ;,..., ,..0 Od acan 25 lm
. ’ ` Odacanthidac, 87, 1008.
Hemwarabus, 98. Odontonyx 734
hispanicus (Pheropsophus), 1103. ’ `
. Omophmn, 221.
h1spa.nus (Ohrysocarabus), 148. hr .d 85 221
Homaloderinî, 298. Omop Om a€’ ’ `
hybrma (Cicindela) 228 0°d"S’ 9°°‘ 5
’ ` Ooditae, 960.
Iberotrechus, 298. OP110¤¤S, 586·
inquisitor (Calosoma), 101. ©1`€0Ph1111S. 730, 734-
întricatus (Chaetocarabus), 147. orientaalis (Masoreus), 1012.
irregularîs (Platycarabus), 163. OI`î11008·I3b11S, 98, 124-
ja.nthi.nipennis (Brachinus), 1104. Ozaemdaà 90-
. . · Panagaeidae, 88, 983.
K“““"g""t8" (P““SS“S)* 9°' parallelepipedus (1522), 731.
Laemosthenes, 734. Patrobidae, 86, 564.
lateralis (Cillenus), 296. Patrobus, 568.
Lebia, 1020. Paussidae, 91.
Lebiidae, 87, 1018, 1020. Paussus, 90.
Lebiitae, 1021. Pelophila, 173, 174.
Leistus, 172, 175, 178. Penetretus, 564.

INDEX DES LARVES ' 1163
Percus, 731, 734. scapularis (Lebia), 1020.
Perigona., 578. Scarites, 249, 250.
Perigonidae, 87, 578, 579. Scaritidae, 86, 248.
Perileptini, 298. Scarititae, 86, 250.
Perileptus, 298. Scrobifera (groupe), 86.
Pheropsophus, 1103. A setosa (Physea.), 90.
Philorhizus, 1071. Simplicia (groupe), 85, 93.
Physea, 90. sitifensis (Cymindis), 1019.
piceus (Molops), 766. Speotrechus, 298.
picipes (Acinopus), 585. Sphodrini, 732, 734.
pilicornis (Lorocera), 225. Sphodrus, 732, 734.
placidus (Trichocellus), 705. spinîbarbis (Leistus), 178.
Platycarabus, 99, 163. splendens (Chrysocarabus), 148.
Plochionus, 1019, 1021. Stenolophus, 586.
Pogonitae, 297, 298. Stylîfera. (groupe), 86, 284.
Pogonus, 297, 298. sycophanta, (Calosoma), 97, 101.
problematicus (Hadrocarabus), 97. Syntomus, 1075.
Proerustes, 98, 138. Synuchus, 734.
Pterostichidae, 88, 730, 731, 732, 733,
734, 899. tenebrioides (Zabrus), 899, 951.
Pterostichini, 730. termitis (Perigona.), 578.
pubescens (Dîchirotrichus), 701. teutonus (Stenolophus), 694.
punctatulus (Licinus), 989, 990. thoracicus (Dyschirius), 262.
pyrenaeus (Cechenus), 165. Trechidae, 86, 296.
Trecbitae, 295, 298.
quadriguttatus (Amblystomus), 727. T”“h°d‘“" 298`
. . Trechus, 295, 298.
quadrmmculatus (Dromxus), 1061. Trichoœuus 586
quadrinotatus (Philorhizus), 1071. ’ `
quadristriatus (Trechus), 295. unipustulatus (Badisterx 990.
rostratus (Cychrus), 168. violaceus (Procrustes), 138.
rufescens (Leistus), 178.
rufomarginatus (Leistus), 178. Zabrini, 734, 899.
rutilans (Chrysocarabus), 97. Zabrus, 734, 899, 951.

E R R A TA
P. 29, fig. 18, au lieu de niger, · lire nigrum.
P. 75, ligne 28, — Thalitres, —— Talitres.
P. 82, ligne 20, -— conique, — variable.
P. 82, ligne 21, -— polychètes, — dichètes. '
P. 146, ligne 21, —— Puy, — Muy.
P. 149, ligne 40, —— JW. Olympiae, —- Ch. Olympiac.
P. 188, ligne 4, — nicicomis, —— picieomis.
P. 191, ligne 17, —— Parreysi, — Parreyssi.
P. 294, ligne 29, -— Espagne, — Espugne.
P. 352, ligne 14, -— Sainte Colome, — Sainte-Colombe.
A P. 360, ligne 17, — Péas, — Féas.
P. 360, ligne 25, —— Ponte, — Puente.

A D D E N D A _
Campalita Maderae F. (p. 105). — Hautes—Alpes : Nevache, un mâle de
très petite taille (SCHULER).
Hadrocarabus problematicus Hnnesr (p. 132). — Un cotype de la var.
Trapeii BLEUSE, provenant du Vignemale, se trouve dans la collection
BEDEL, au Muséum. La même forme se prend dans le cirque de Gavarnie
(ScHU1.ER).
H3d1'0031‘àbl1S lllsitaniclls F. (p. 136). ~— La race aragonicus GANGLB.
se trouve réellement en France. Basses—Pyrénées : pont d’Amuby, dans le
canon d’Holgarté, plusieurs individus (L. GAUDIN).
Hadrocarabus macrocephalus DEJ. (p. 137). —— Basses—Pyrénées : forêt
d’1raty, pas rare autour de la maison forestière (FAGNIEZ).
Procrustes (Megodontus) purpurascens F. (p. 140). ——— Une forme de la
var. pseudofulgens Bonrr, de très grande taille mais à bordure verte, est
commune dans la forêt d’Iraty (FAGNIEZ).
Hydrocarabns melancholicus F. (p. 144). — La race cosfaius se prend
dans la Navarre espagnole, sur le versant S du pic Urculo, à quelques
centaines de mètres de la frontière francaise des Basses-Pyrénées
(L. GAUDIN).
Uhaetocarabus intricatus L. (p. 147). —- Hautes—Alpes : La Chapelle-
en-Valgaudemar, vers 1.300 m. (SCHULER) . ,
Chrysocarablls (s. str.) auronitens F. (p. 156). — Dans le Calvados, la
forme cupreoniiens CHEVR., citée de la forêt de Cerisy, se prend aussi dans
la forêt d’Éc0uves.
Chrysocarabus (s. str.) lineatus DEJ. (p. 161). —— Basses—Pyrénées :
forêt d’Iraty, autour de la maison forestière (FAGN1Ez).
Nebria. (Nebriola) Lariollei GERM. (p. 198), subsp. _Ga\1dini, nov. —
L’espèce n’était jusqu’ici connue que du massif du Pic du Midi de Bigorre,
dans les Hautes—Pyrénées ; elle a été retrouvée dans l’Ariège, par
M. L. GAUD1N, au col de la Tour—Laf0nd, au-dessus de la forêt d’Andronne.
La race ariégeoise a tous les caractères si particuliers du N. Lariollei,
JEANNEL 74

1166 coLÉoPTÈREs cAnAB1gUEs
mais elle diffère nettement par la forme de son pronotum, dont les côtés
sont moins sinués dans leur partie postérieure, convergents en arrière
jusqu’aux angles postérieurs qui sont un peu obtus, nullement saillants
en dehors. Chez Lariollei typique, les angles postérieurs sont aigus et très
saillants en dehors.
Une femelle recueillie dans les cascades d’un ruisseau, avec le Piero-
siichus Sudrei DEV. et l’Ore0philus Alberli JEANN.
Aepopsis Robini LAB. (p. 305). — Connu du Maroc, à Tanger et à Salé.
La larve avait été décrite, très insuffisamment d’ailleurs, par COQUEREL
(1840, Ann. Fr., 529, pl. XVI) avant C. BOLIVAR.
Sur la faune intercotidale et les mœurs de 1’A. Robini, voir la note de
Ch. ALLUAUD (1926, Bull. Soc. z00l. Fr., 152), antérieure au travail de
LE MAsNE et décrivant de la même manière le processus de la submersion.
Aepus ma.1‘im1s S*rnoM (p. 306). — La larve décrite par COQUEREL est
celle de l’Aep0psis Robini LAB. (
Trechus (s. str.) Bordei PEYER. (p. 324). — La race Fagniezi CoL. et
GAUD. a été prise à La Mouline, au pied du pic d’Anie (L. GAUDIN), ce
qui étend l’aire de cette sous—espèce à 50 km. plus vers l’ouest.
Pogonus (s. str.) gilvipes DEJ. (p. 558). -— Aussi dans les îles du Cap-
Vert, au Sénégal, dans l’Afrique australe et à Madagascar (Ch. ALLUAUD,
1925, Ann. Genova, 75).

TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ...................................................... 1
PARTIE GÉNÉRALE
Posirron SYSTÉMATIQUE (p. 9). — Tableau des grandes divisions des Ade-
phaga (p. 11).
MORPHOLOGIE EXTERNE
CARACTÈRES GÉNÉRAUX (p. 12). —— Pigment et coloration (p. 12). —- Micro-
sculpture (p. 13). — Pubescence (p. 14).
LA TÈTE (p. 15). — Le crâne (p. 15) ; tentorium (p. 16) ; chétotaxie et topo-
graphie cranienne (p. 17); les yeux (p. 19).-Les appendices céphaliques
(p. 19) ; antennes (p. 19) ; le labre (p. 19) ; mandibules (p. 20) ; maxille;
(p. 21) ; pièces labiales (p. 21).
LE ruormx (p. 23). — Le pronotum (p. 23) ; le mésonotum et le métanotum
(p. 24). — Les pièces sternales (p. 24). — I/élytre (p. 27) ; articulation
basale (p. 27) ; l’épipleure (p. 28) ; disque   29); chétotaxie de l’élytre
(p. 31) ; élytres à. stries surnuméraires (p. 33). — I/aile membraneuse
(p. 35). -—— Les pattes (p. 36) ; hanches (p. 36) ;trochanters (p. 38) ;fémurs
(p. 38) ; tibias (p. 38) ; tarses (p. 39).
L7ABD0MEN (p. 40). —— L’appareiZ stigmatiqae (p. 41). — Organe copulateur
(p. 42) ; organe copulateur femelle (p. 42) ; organe copulateur mâle
(p. 42). ·
CAnAcTEEEs sEXUELs SECONDAIRES   45). -— Dilatation et revêtement des
tarses (p. 45) ; caractères sexuels des pattes (p. 46). — Variations œdi-
mères (p. 47).
MORPHOLOGIE INTERNE
Foncrrons DE NUrE1'r1oN (p. 49). — Appareil digestif (p. 49). — Appareil
îërculatoire   50). —- Corps adipeux (p. 51). —— Appareil respiratoire
. 51).
FONCTIONS DE RE1.A1·1oN (p. 51). — Système musculaire (p. 51). — Système
nerveux (p. 52). ——- Organes des sens (p. 52).
Fonorrons DE REPRODUCTION (p. 54). —— Organes reproducteurs femelles
(p. 54). —— Organes génitaux mâles (p. 56).
DÉVELOPPEMENT Pos·1·EMBRYoNNA1RE
MORPHOLOGIE LARVAIEE (p. 58). —— La tête (p. 59) ; sutures craniennes (p. 59) ;
épistome (p. 60) ; frontal (p. 60) ; épicrâne (p. 60) ; hypostome (p. 60) ;
antennes (p. 60) ; mandibules (p. 61) ; maxilles (p. 62) ; pièces labiales
(p. 63).-- Segments thoraciqaes (p. 63). —— Les pattes (p. 64).- Segments
abdominaux (p. 66). . ·
LA NYMPHE (p. 67).

1168 COLÉOPTÈRES CARABIQUES
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Les lignées gondwaniennes (p. 70). — Le continent de Gondwana (p. 70). ——
Les lignées holarctiqnes (p. 73).
_ ETHOLOGIE
Généralités sur le régime alimentaire des Carabiques (p. 75).
PARTIE SYSTÉMATIQUE
CARABOIDEA (p. 77). — Tableau des grandes divisions (p. 78). —- Tableau des
familles (p. 79). —— Systématique des larves (p. 84).
A. CARABOIDEA ISOCHAETA
Premier groupe : Isochaeta
I. Fam. PAUSSIDAE. ............................................... 89
Caractères larvaires (p. 91).
Subfam. Paussitae (p. 91). ——— 1. Gen. Panssns (p. 91).
B. CARABOIDEA SIMPLICIA
Deuxième groupe I Simplicia.
II. Fam. CARABIDAE .............................................. 94
Évolution de la sculpture de l’élytre (p. 95). — Caractères larvaires
(p. 97). — Tableau des sous-familles (p. 99).
Subfam. Carabitae (p. 99). — Tableau des tribus (p. 100).
Trib. : CALOSOMINI (p. 100). —- Tableau des genres (p. 100). —— 2. Gen.
Calosoma (p. 101) ;—— 3. Gen. Campalita (p. 103).
Trib. CARABINI (p. 106).- Tableau des genres (p. 106).— 4.Gen. Hemi-
earabns (p. 108). — 5. Gen. Cambns (p. 109). -— 6. Gen. Orinoewrabus
(p. 123).- 7. Gen. Hadrocambns (p. 131).- 8. Gen. Procrustes (p. 137).
—- 9. Gen. Hygroeambns (p. 143). -— 10. Gen. Macrothcmœ (p. 145). ——
11. Gen. Chaetoearabns (p. 146). — 12. Gen. Clwysocambns (p.147).——
13. Gen. Platycambns (p. 162).- 14. Gen. Oechenns (p. 165).
Subfam. Cychritae (p. 167). — 15. Gen. Cychrns (p. 167).
III. Fam. NEBRIIDAE. .............................................. 172
Diagnose (p. 172). -— Caractères larvaires (p. 173). — Tableau des sous- -
familles (p. 174).
Subfam. Nebrütae (p. 175). —— Tableau des genres (p. 176). — 16. Gen. `
Leistns (p. 177). -— 17. Gen. Enrynebria (p. 185). — 18. Gen. Nebria
(p. 186). —— 19. Gen. O-reonebria (p. 199).
Subfam. Notiophilitae (p. 205). — 20. Gen. N otiopliilns (p. 205).
IV. Fam. ELAPHBIDAE ............................................ 212
Diagncse (p. 212). ——— Caractères larvaires (p. 213). — Tableau des genres
(p. 215). — 21. Gen. Blethisa (p. 215). — 22. Gen. Elaplwus (p. 216).
V. Fam. OMOPHRONIDAE .. ......................................... 219
Diagnose (p. 219). -— Caractères larvaires (p. 221).- 23. Gen. Omophron
(p. 222).
VI. Fam. LOROCERIDAE. ........................................... 223

TABLE DES MATIÈRES 1169
Diagnose (p. 223). - Caractères larvaires (p. 225). - 24. Gen. Lvroœra
(p. 226).
VII. Fam. GIGINDELIDAE ........................................... 227
Diagnose (p. 227). - Caractères larvaires (p. 227 ). - 25. Gen. Cicindela
(p. 229).
VIII. Fam. SIAGONIDAE . ........................................... 244
Subfam. Siagonitae (p. 244). - 26. Gen. Siagona (p. 245). ·
C. CARABOIDEA LIMIBATA
Troisième groupe Z Sc1'0bif€1‘3
IX. Fam. SCARITIDAE ............................................. 247
Diagnose (p. 247). - Caractères larvaires (p. 248). - Tableau des sous-
familles (p. 251).
Subfam. Scarititae (p. 251).- 27. Gen. Scarites (p. 251).
Subfam. Clivinitae (p. 255). — Tableau des tribus (p. 255).
Trib. CLIVININI (p. 256). - 28. Gen. Cl'iv·i*na (p. 256). - 29. Gen. Rei-
cheia (p. 258).
Trib.DYscH1R11>:1 (p. 260).- 30. Gen. Dyschiwius   260).
Quatrième groupe Z Styliiera
X. Fam. APOTOMIDAE. ............................................. 284
Diagnose (p. 284). - 31.`Gen. Apotomus (p. 284).
XI. Fam. BBOSCIDAE. .............................................. 286
Diagnose (p. 286). - Tableau des sous-familles (p. 287). - Caractères
larvaires (p. 288).
Subfam. Broscitae (p. 289). - 32. Gen. Broscus (p. 289).
XII. Fam. PSYDRIDAE .. . .......................................... 290
Diagnose (p. 290). - Tableau des sous-familles (p. 291).
Subfam. Psydtitae (p. 292). - Tableau des tribus (p. 292).
Trib. PSYDRIN1 (p. 292). - 33. Gen. Nomius (p. 293).
XIII. Fam. TREUHIDAEU ........ L ................................ 295
Diagnose (p. 295). - Caractères larvaires (p. 296). - Tableau des sous- '
familles (p. 299).
Subfam. Trechitae (p. 299).- Tableau des tribus (p. 300).
Trib. PERILEPTINI (p. 300). - 34. Gen. Perileptus (p. 301). _
Trib. .ÃEPINI (p. 303). — Tableau des genres (p. 303). - 35. Gen. Aepopsws
(p. 303).- 36. Gen. Aepus (p. 305).
Trib. TRECHODINI (p. 306). - 37. Gen. Thalassophilus (p. 307).
Trib. TRECHINI (p. 308). - Tableau des genres (p. 309). - 38. Gen. Tre-
chus (p. 311). - 39. Gen. Trechoblemus (p. 339). - 40. Gen. Lasalotrc-
chus (p. 340). - 41. Gen. Gcotrechus (p. 342). — 42. Gen. tzlphaenops
(p. 352). -43. Gen. Spcotreclms (p. 375). -44. Gen. Duvalws (p. 377).
- 45. Gen. Twlchaphaenops (p. 398).
Subfam. Bembidiitae (p. 400). - Tableau des tribus (p. 401).
Trib. 1ÃNILLINI (p. 401). - Tableau des genres (p. 403). - 46. Gen. Mi-
îrotypâzlus (p. 404). — 47. Gen. Scotodipnus (p. 408). - 48. Gen. Anillus
p. 41 ).
Trib. IIYMNASTINI (p. 419). - 49. Gen. Lymnastis (p. 420).
Trib. TAcnY1N1 (p. 422). - Tableau des genres (p. 423). - 50. Gen. Po-
lyderis (p. 424). - 51. Gen. Eatachys (p. 426). - 52. Gen. Tachys

1170 COLÉOPTÈRES cARAB1gUEs
(p. 430). - 53. Gen. Porotwchys (p. 432). - 54. Gen. Tachyum
(p. 434).- 55. Gen. Tachyta (p. 440).
Trib. BEMBIDHN1 (p. 441). - Tableau des genres (p. 443). - 56. Gen.
Ocys (p. 447). - 57. Gen. Cillenus (p. 449). - 58. Gen. Notaphus (p.
451).- 59. Gen. Emphzmes (p. 457). - 60. Gen. Trepcmes (p. 463).-
61. Gen. Philochthus (p. 470). - 62. Gen. Bembidion (p. 475). -63. Gen.
Pseudolimnaeum (p. 478). - 64. Gen. Peryphus (p. 481). - 65. Gen.
Limnaeum (p. 520).- 66. Gen. Princidium (p. 522). - 67. Gen. Syne-
chostvlctus (p. 527). - 68. Gen. Plataphus (p. 532). - 69. Gen. Phyla
(p. 534).- 70. Gen. Metallina (p. 537).- 71. Gen. Hydrwm (p. 540).-
72. Gen. Odontium (p. 542). - 73. Gen. Asaphidion (p. 547).
Subfam.P0g0nitae (p. 551). -Tableau des genres (p. 552). -74. Gen.
Pogonus (p. 553).- 75. Gen. Pogemistes (p. 561).
XIV. Fam. PATROBIDAE .. ........................................ 563
Diagnose (p. 563). - Caractères larvaires (p. 564). - Tableau des sous-
familles (p. 565).
Subfam. Deltometitae (p. 566). - 76. Gen. Pe-netretus (p. 566).
Subfam. Patrobitae (p. 568).- 77. Gen. Pawolms (p. 569).
Cinquième groupe : Conchifera.
Superfam. PIARPALOMORPHI
XV. Fam. PEBIGONIDAE. ........................................... 577
Tableau des sous-familles (p. 577). -
Subfam. Perigonitae (p. 578).- Diagnose (p. 578). - Caractères larvaires
(p. 579).- 78. Gen. Perigona (p. 580). `
Subfam. Anchonoderitae (p. 582). — 79. Gen. Atmnus (p. 582).
XVI. Fam. Harpalidae . .............................................. 584
Diagnose (p. 584). - Caractères larvaires (p. 584). - Tableau des sous-
familles (p. 586).
Subfam. Ditomitae (p. 587). - Tableau des genres (fig. 588). - 80. Gen.
Carterus (p. 589).- 81. Gen. Ditomus (p. 596).
Subfam. Auisodactylitae (p. 600). - Tableau des genres (p. 601). - 82. _
Gen. Amsodactylus (p. 602). - 83. Gen. Scybalficus (p. 609). - 84.
Gen. Gymmdr0m.0rphus (p. 611).- 85. Gen. Diachromus (p. 612).
Subfam. Harpalitae (p. 614).- Tableau des tribus (p. 615).
Trib. DAPTINI   615). - 86. Gen. Daptus (p. 616).
Trib. Ac1NoP11~x1 (p. 618). - 87. Gen. Acinopus (p. 618).
Trib. SELENOPHORINI (p. 621). - 88. Gen. Carterophonus (p. 622).
Trib. TRICHOTICHNINI (p. 614). - Tableau des genres (p. 624). - 89.
Gen. Parophonus   625). - 90. Gen. Trichotvlchnus (p. 628).
Tr1b.HAR1>AL1N1(p. 631). -Tableau des genres (p. 632). -91. Gen.
Ophonus (p. 632). - 92. Gen. Semiophrmus (p. 655). - 93. Gen. Arta-
lëzs (p. 656). — 94. Gen. Haxrpalus (p. 658). - 95. Gen. Licinodems
. 690).
Subfam. Stenolophitne (p. 691). - Tableau des tribus (p. 692).
Tr1b. STENOLOPHINI (p. 693). - Tableau des genres (p. 693). - 96. Gen. A
Stenolophus (p. 693). - 97. Gen. Egadroma (p. 699).
T1`1b.BRADYCELL1NI (p. 700). - Tableau des genres (p. 700).- 98. Gen.
Dwhirotrichus (p. 701). - 99. Gen. Trichocellus (p. 704).- 100. Gen.
Bradycellus (p. 706).
Trib. ACUPALPINI (p. 711). — Tableau des genres (p. 712). - 101. Gen.
Acupalpus (p. 712). - 102. Gen. Anthrawus (p. 722).
Subfam. Amblystomitac (p. 726). - 103. Gen. Amblystomus (p. 727).

TABLE DES MATIÈRES 1171
XVII. Fam. PTEROSTICHITAEU ..................................... 730
Diagnose (p. 730). — Caractères larvaires (p. 732). —— Tableau des sous-
familles (p. 734).
Subfam. Pterostichitae (p. 735). — Tableau des tribus (p. 736).
Trib. ÀBACETINI (p. 737). —— 104. Gen. Abacetus (p. 737).
Trib. POECILINI (p. 738).-- Tableau des genres (p. 738). —- 105. Gen. Sto-
mis (p. 739). —- 106. Gen. Orthomus (p. 743). — 107. Gen. Poecilus
(p. 745). — 108. Gen. Argmor (p. 755).
` Tri . MOLOPINI (p. 764). —— Tableau des genres (p. 764). — 109. Gen.
M0l0ps(p.765).—-110. Gen. Molopidius (p. 768). -111. Gen.Pe·rcus
(p. 769). — 112. Gen. Abaa: (p. 774).
Trib. P·rERos1·1cn1N1 (p. 779). — Tableau des genres (p. 779). ·- 113.
Gen. Platysma (p. 780). ·—- 114. Gen. Haptoderus (p. 789). — 115. Gen.
Troglorites (p. 802). —- 116. Gen. Steropus (p. 804). — 117. Gen. Ptc-
rostichus (p. 808). ——~ 118. Gen. Oreophilus (p. 827).
Trib. SPHODRINI (p. 837). — Tableau des genres (p. 837). — 119. Gen. ·
Platyderus (p. 839). —— 120. Gen. Synuchus (p. 840). — 121. Gen. Cala- '
thus (p. 841). —— 122. Gen. Dolichus (p. 850). --123. Gen. Sphodms
. (p. 852). — 124. Gen. Sphodropsis (p. 853). ——— 125. Gen. Laemosthenes
(p. 854). —— 126. Gen. Cryptotrichus (p. 856). -— 127. Gen. Antisphodrus
(p. 858). — 128. Gen. Geuthosphodrus (p. 859).- 129. Gen. Pri.s·t¢my—
chus (p. 865).
Trib. ANCHOMENINI (p. 867). — Tableau des genres (p. 868). — 130. Gen.
Odontonya: (p. 869). — 131. Gen. Agonadromius (p. 872). — 132. Gen.
Anchus (p. 874). — 133. Gen. Agonum (p. 876). — 134. Gen. Euro-
philus (p. 980). —— 135. Gen. Anchomewus (p. 894). — 136. Gen. Cm-
diomem (p. 895). — 137. Gen. Platynidvlus (p. 896).
Subfam. Zabritac (p. 899). — Caractères larvaires (p. 899). —·-
Tableau des tribus (p. 900).
Trib. IÃMARINI (p. 900). -— Tableau des genres (p. 901).- 138. Gen. Amq-
ra (p. 902). — 139. Gen. Percosia. (p. 921). —— 140. Gen. Leiocmemts
(p. 936). —— 141. Gen. Bmdytus (p. 939). — 142. Gen. Acorius (p. 943).
——- 143. Gen. Cyrtonotus (p. 946).
Trib. ZABRINI (p. 949). -— Tableau des genres (p. 950). — 144. Gen. Za-
brus (p. 950). — 145. Gen. Peler (p. 953).
Superfam. CALLISTOMORPHI
XVIII. Fam. GALLISTIDAE. ........................................ 958
Diagnose (p. 958). — Caractères larvaires (p. 960). —— Tableau des s0us·
familles (p. 961).
Subfam. Callisfüae (p. 961). —— Tableau des genres (p. 961). — 146. Gen.
Epomis (p. 962). —- 147. Gen. Chlaenius (p. 963). - 148. Gen. Dmodes
(p. 968).-149. Gen. Agostenus (p. 971). -150. Gen. Callœstus (p. 978).
Subfam. Oodîtae (p. 979). - 151. Gen. Oodes (p. 980).
XIX. Fam. PANAGAEIDAE ........................................ 982
Dîagnose (p. 982).- Caractères larvaires (p. 983). —·— 1 52. Gen. Panagaeus
(p. 984).
XX. Fam. LICINIDAE ............... . .............................. 986
Diagnose (p. 987). — Caractères larvaires (p. 988). — Tableau des sous-
familles (p. 990).
Subfam. Lîcinitac (p. 991). —- Tableau des genres (p. 991). — 153. Gen.
Neoresmlus (p. 991). —- 154. Gen. Licinus (p. 993).
Subfam. Badistritac (p. 999). — Tableau des genres (p. 999). —- 155.
Gen. Badister (p. 1000). — 156. Gen. Baudia (p. 1004).

1172 c0LÉ01>TÈ1=1Es CARABIQUES
Superfam. ODACANTHOMORPHI
XXI. Fam. ODACANTHIDAE ...................................... 1007
Diagncse (p. 1007). —— Caractères larvaires (p. 1009). — 157. Gen. Oda-
ccmtha. (p. 1009).
Superfam. MASOREOMORPHI
XXII. Fam. MASOREIDAE . ....................................... 1011
Diagnose (p. 1011). — Caractères larvaires (p. 1012). -— Tableau des
genres (p. 1013). —— 158. Gen. Masoreus (p. 1013). -— 159. Gen. Mi-
crous (p. 1015). — 160. Gen. Somoplatus (p. 1015).
Superfam. LEBIOMOBPHI
XXIII. Fam. LEBIIDAE . ..... . ............... i ...................... 1017
Diagnose (p. 1017). —- Caractères larvaires (p. 1019). —— Tableau des
Sous-familles (p. 1021).
Subfam. Lcbiitne (p. 1022). -— Tableau des tribus (p. 1022).
Trib. LEBIINI (p. 1022). ——- Tableau des genres (p. 1022). — 161. Gen.
Lumprias (p. 1023). —— 162. Gen. Lebia (p. 1028). — 163. Gen. Somotri-
chus (p. 1032).
Subfam. Calleiditae (p. 1033). —- Tableau des tribus (p. 1033).
Trib. CALLEIDINI (p. 1033). -—— 164. Gen. Plocionus (p. 1033).
Trib. DEMETRIINI (p. 1034). — 165. Gen. Demetrias (p. 1034).
Subfam. Cyminditae (p. 1038). — Tableau des tribus (p. 1039).
Trib. PSEUDOMASOREINI (p. 1039). — 166. Gen. Pseudomasareus (p. 1039).
Trib. GYMINDINI (p. 1041). — Tableau des genres (p. 1041). —— 167. Gen.
Cymindis (p. 1041).- 168. Gen. Platytarus (p. 1056). -—— Gen. Trymo-
` stemus (p. 1057).
Subfam. Dromütae (p. 1058). — Tableau des genres (p. 1059). — 169.
Gen. Dromius (p. 1060). — 170. Gen. Philorhdzus (p. 1069).- 171.
Gen. Syntomus (p. 1075).- 172. Gen. Metadromius (p. 1078). —— 173.
Gen. Lionychus (p. 1079). ——— 174. Gen. Apristus (p. 1083). —— 175. Gen.
Mwrolestes (P. 1084).
XXIV. Fam. ZUPHIIDAE .......................................... 1091
Diagnose (p. 1091). —- Tableau des genres (p. 1092).- 176. Gen. P0lysti—
chus (p. 1092). -— 177. Gen. Zuphium (p. 1094).
XXV. Fam, DRYPTIDAE .. .......................................... 1098
Diagnose (p. 1098). — 178. Gen. Drypta (p. 1098).
Sixième groupe : Balteifera
XXVI. Fam. BRACHYNIDAE ..... . ................................... 1102
Diagnose (p. 1102). — Caractères larvaires (p. 1104). —— Tableau des
genres (p. 1105). — 179. Gen. Bnwhinus (p. 1105). ——- 180. Gen. Apti-
nus (p. 1116).

TABLE DES MATIÈRES 1173
INDEX
Index des groupements supergénériques ............................... 1121
Index des genres et sous-genres ...................................... 1123
Index des espèces, sous-espèces et variétés. ............................ 1129
Index des formes larvaires citées ou décrites. . ......................... 1161
Errata. ............... . ............... . ........ . ............ 1164
Addecnda. ................................ . ................... 1165
DATES D’APPARITION DES DEUX VOLUMES _
• 19* fascicule (p. 1-572), paru le 1‘" septembre 1941.
2* fascicule (p. 5731173), paru le 15 février 1942.
Pierre ANDRÉ, Imp. PARIS