FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 ,‘ -1
4 E > Association régie par la loi du lüjuillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 19X \   `\€—' 1
•~. Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature lé  0 ‘
—7
La FÉDÉRATION FRANCAISE DES SoC1ETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue
d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou
partiellement, l‘étude et la diffusion des Sciences de la Nature.
La FÉDÉRATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d‘aider à la protection de la Nature, de
développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l‘expansion scientifique
française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre, 90
volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique spécialisés
destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l‘on rencontre
en France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces ouvrages s‘adressent tout autant
aux professionnels qu‘aux amateurs. Ils ont l‘ambition d‘être des ouvrages de référence, rassemblant, notamment
pour les plus récents, l‘essentiel des informations scientifiques disponibles au jour de leur parution.
L’édition de la Faune de France est donc l’œuvre d’une association à but non lucratif animée par une
équipe entièrement bénévole. Les auteurs ne perçoivent aucun droits, ni rétributions. L’essentiel des ressources
financières provient de la vente des ouvrages. N’hésitez pas à aider notre association, consultez notre site
(www.faunedefrance.org), et soutenez nos publications en achetant les ouvrages!
La FÉDÉRATION, à travers son comité Faune de France a décidé de mettre gracieusement, sur Internet, à la
disposition de la communauté naturaliste l‘intégralité du texte de L Cuénot consacré aux Sipunculiens,
Echiuriens et Priapuliens publié en 1922. Ce volume est actuellement épuisé et ne sera pas réédité.
Cet ouvrage est sous une licence Creative Commons pour vous permettre légalement de dupliquer, le
diffuser et de modifier cette création .....
Montpellier, le 5 avril 2007
le Comité FAUNE DE FRANCE

Creative Commons
®Cf6aiiV9
C 0 lil ill U TC 5+ l) I-1 l·Z I)
Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à
l'Identique 2.0 France
Vous êtes libres :
•de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public
•de modifier cette création
Selon les conditions suivantes:
  Paternité. Vous devez citer le nom de |'auteur original.
Pas d'Utilisation Commerciale. Vous n'avez pas le droit
.= d'uti|iser cette création à des fins commerciales.
Partage des Conditions Initiales à l'ldentique. Si vous
modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez
le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un
»-”' contrat identique à ce|ui—ci.
•A chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement
aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette
création.
•Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez |'autorisation du
titulaire des droits.
Ce qui précède n'affecte en rien vos droits en tant qu'utilisateur (exceptions au
droit d'auteur : copies réservées à |'usage privé du copiste, courtes citations,
parodie...)
Ceci est le Résumé Explicatif du Code luridique (la version intégrale du contrat).
Avertissement El
Découvrez comment diffuser votre création en utilisant ce contrat

FEDÉRATIDN FRANQAISE DES SDCIÉTES DE SCIENCES NATURELLES _
OFFICE CENTRAL , DE FAUNISTIQUE
, \
` 4
SIPUNGULIENS, ÉCHIURIENS, PRIAPULIENS
wm '
É ` \
vnornssxaun A LA mcuurrâ DES scmxcns DE mwcv
_ CORRESPONDANT DE IJINSTITUT
Avec 14 figures
. PARIS
PAUL LECHEVALIER, 12, mm DE œommox (VI°)
\ ;922
' Collection honorée d'une subvention de l’Académl¢ dos Scîcnces de Parls
(fondation R. Bonaparte et Loutreull)
' et d ’unc souscription du Ministère de Vlnstruction Publique,

AVANT·PR()P()S
Les ailinités des Sipunculiens, Échiuriens et Priapuliens sont res-
tées longtemps douteuses : Cuvmn les classait parmi ses Holothuries `
Apodes; Dmsme les rassemblaibdans un ordre des Hhyngodezz
avec d’autres animaux munis de trompe comme les Échinorhynques;
ne QUATREFAGES les a réunis sous le nom de (}ép/ayrieizs (divisés
en Armés, munis de soies, et en Inermes, privés de soies), et il regar-
dait.cette nouvelle classe comme un groupe de transition entre les
Annélides et les Holothurides. On sait maintenant que la classe des
Géphyriens doit être rejetée comme artificielle, et que les Sipuncu-
liens, Échiuriens et Priapuliens, qui ont chacun leur plan particulier
de structure, constituent trois rameaux autonomes; les deux premiers
se sont détachés séparément de la souche qui a donné aussi nais-
sance aux Annélides, aux Mollusques, etc.; s’ils ont des carac-·
tères communs (comme les Sipunculiens en ont également avec les
Synaptes), ceux-ci ont la signification de convergences; en rapport
avec le mode de vie endogé, et non pas de liens de parenté. Quant
aux Priapuliens, certainement éloignés des deux autres groupes,
leurs aflinités sont encore iudécises.

GL. SIPUNGULIENS
GENERALITES.
Les Sipunculiens constituent un petit groupe homogène d’animaux
exclusivement marins, menant généralement la vie endogée, dont l’origine
est probablement très ancienne; Wancorr rapporte à ce groupe des fos-
·siles du Cambrien. Le cosmopolitisme de plusieurs espèces, la bipolarité
de quelques autres, confirment cette présomption d’antiquité.
1° Morphologie.- Le corps presque toujours cylindrique présente une
partie antérieure, l`inz1·0vert, qui peut s’invaginer'à_Pintérieur sous la
traction de puissants muscles rétracteurs; à l’extrémité antérieure de l‘in-
trovert se trouve la bouche entourée d’un appareil tentaculaire analogue
l (mais non homologue) au lophophore des Bryozoaires et du Phoronis;
sur le corps proprement dit, un peu au—dessous de la base de l’introvert,
se voit l’anus qui marque la face dorsale, et à peu près au même niveau,
— deux pores néphridiens latéro-ventraux.
’ La coloration des téguments est toujours terne, allant du blanc à une
couleur cuir plus ou moins foncée. La paroi du corps comprend une outi-
cule généralement épaisse et renforcée par places, un épiderme qui donne
naissance à de très nombreux oorpuscules glandulaires et sensitifs, et sur
l’introvert à des crochets; puis vient une zône musculaire, muscles cir-'
culaires, obliques et longitudinaux, ces derniers formant tantôt une
couche continue, tantôt des cordons séparés, et enfin un épithélium cœ-
lomique vibratile par places. ` ·
Quand on ouvre le Sipunculien sur la ligne médio-dorsale (fig. 1), on
tombe dans une vaste cavité cœlomique qui, dans certains genres (Szpun-
culus, Sàvhonasoma), envoie des diverticules (canaux tégumentaires) dans
l’épaisseur de la paroi du corps: Les viscères, bien séparés, sont reliés a la
paroi par des brides mésentériques dont la disposition est assez cons-
tante pour clique espèce; l’une des plus importantes est un cordon mus-
culaire (muscle de la spire) qui occupe .l’axe. des circonvolutions intesti-
nales,,et s’attache au corps tantôt par une seule de ses extrémités au
niveau de l’anus, tantôt par ses deux bouts. Le liquide cœlomique qui
baigne les viscères est si riche en corpuscules figurés qu’il en est opaque;

.
rwnu ne rnmcn. -· sxruucunxmvs. 3
on y trouve constamment des hématies qui renferment un albuminoïde .
respiratoire riche en fer, l‘héméry—
zhrine, incolore ou à peine rosé à l’état _   -·
réduit, et brun foncé à l’état oxydé. ,   xy
Classiques pour l’étude de l'hémé- ’""— ai  lp;)   ,ô
rythrîne, les Sipunculiens le sont gn. [        ’
core pour celle de curieux appareils ;;,,,\ /   I   /_e
vibratiles que j’ai rangés dans la caté- _~   j '
gorie des « organes agglutinants » "" =‘ ‘  AV   rd
(Connor, 1902) :ce sont les « urnes », J,     Ai?   ·
tantôt libres dansle liquide cœlomique " `     -—œ
(Szpunculus,Physcosoma),tantôtfixées '     >_6 _
sur le tube digestif, qui ont la pro- . ga,)    “· '
priété d’attirer par leur courant'vibra- ”’~`   L   · mv
tile les particules de déchet en suspen-   . i Èë ` I
sion dans le liquide cœlomique, et de       `°
les agglutiner en un corps brun quipeut m  É’ lî— ; `_\
être ensuite expulsé par les néphridies. `  L _   ‘
Je renvoie aux Traités de Zoologie, `      i  _
en particulier à celui de Cambridge,    Ã ·  `
à un bon article de Srimunn (1913) et   _  _   K 
aux monographies pour l’étude de   ‘ E '  if ..' awr
Porganisation et de la physiologie; je      i_  )»/
mentionnerai simplement que les or- ·    Q l a    _
ganes internes fournissent d’excellents J,Y_      
caractères de diagnose des espèces,    Qi ; 
auxquels il faut souvent recourir pour    
être tout à fait sûr d’une détermination; ` ,
par exemple : 1° les organes des sens Fi i Pl Scoloso a wi are (Roy
céphaliques, tels que le tube cérébral (îémï `(ïlvmfïpar la face d0';$a,e_ HW
(Sz)nuncuZus, Szphonosoma, etc.), les testin a été légèrement rejeté vers la
organes vibratiles nucaux (Plzascolo- gfmchci ”· 'é$É°“ "‘,“Él"’i "· brides
dattache de lmtestm, c, cerveau
S°m”> Physcosomalv les deux taches portant deux taches pîgmentaires;
pigmentaires intracérébrales qui sontle   introveqt tlnîgipét; m, nàièsqîîidrîâ
fond de tubes épithéhaux débouchant ;auî§gîneîlîî,2adg}SaTè du Eéphm.
SUP les côtés de l’OI‘g'8Il8 Il\1C&l (phds- Stgmç; nv, cordon ngrvgux ventral;
colosoma, Physcosoma); 2° la dispo- ¤·f1‘¤¤g® gënîîâïëë 11% ¤¤S0Pha8€ P°F·
. . . . . . tant le canal de Poll; rd, muscle ré-
sition des circonvolutions intestinales, tmcœm, dorsal; m_ rwacœur ,,,,,,_
 piralées ou non, la présence du diver- tral; s, point dela spire descendarîte
**3**18 r·=m‘· *¢rm~·PS de la e·>u**2<=.~ it ‘ïïJL‘;‘:â2âîc‘îttî,°“.§è""f;’ ïââàëtî.;
vibrattle de l’1ntestm, les d1spos1t1fs vibmmex
d’attache de l’intestin à la paroi; 3° la _
présence d’un ou de deux canaux de Poli courant sur Pœsophage; 4° le
nombre et le mode d’attache des néphridies, etc.

4 FAUNE DE^FRANCE·,·— SIPUNCULIENS
2° Embryologiea ¥- La larve libre est une Trochophore typique, mais
cependant dépourvue de protonéphriclies à solénocytes. Le Sipunculien
développé diffère de la Trochophore par le passage de la bouche au pôle
antérieur, d’où atrophie du lobe préoral, par l’énorme développement de
la région post-anale, dans laquelle descendent l’intestin et les muscles
rétracteurs de l’introvert, de sorte que l’anus est reporté très haut sur la
face dorsale, et enfin par l’apparition d’une paire de métanéphridies à
pavillon vibratile ouvert dans le cœlome, jouant à la fois le rôle derein
et de conduit génital. Le groupe des Sipunculiens apparaît donc comme
une branche latérale autonome, dérivée de l’aneêtre hypothétique Tro-
clzozoon, et voisine des rameaux des Mollusques, des Annélides, etc.
3° Recherche et conservation. — Les Sipunculiens menant toujours une
vie cachée, il faut les chercher à marée basse dans les pierres perforées
ou les Algues calcaires anfractueuses, les fentes de rochers remplies de
vase, dans les interstices des bancs de Moules et d’Hermelles, au pied
des Zostères et des Laminaires, ou bien en creusant profondément à la
bêche dans les plages de sable vaseux ou caillouteux (Siponcles, Phas-
colosomes). La drague ou le chalut ramènent des coquilles habitées par
les Phasoolions et les Aspidosiphons; souvent aussi on trouve des Sipun-
culiens dans la vase qui cimente des groupes d’Ascidies, telles que les
Microcosmus de la Méditerranée. Quant aux espèces enfoncées dans le sol
sous-marin, leur capture est évidemment affaire de chance, et il est
probable qu’un grand nombre d’entre elles ne nous sont pas connues, en
particulier celles qui habitent la zone très peu explorée du plateau con-
tinental qui s’étend entre la bande littorale et le début de la région
abyssale. .lusqu’ici notre faune de Sipunculiens littoraux (jusqu’à 300 m.
de profondeur} compte huit espèces, nombre à peu près définitif`, car
toutes les formes reconnaissables signalées depuis une centaine d’années
sur nos côtes et dans les régions voisines ont été identifiées, soit qu’elles
constituent de bonnes espèces dont le nom est maintenant fixé, soit.
qu’elles aient été placées en synonymie.
Les échantillons de collection doivent être préparés en extension, c’est-
à-dire avec l’introvert complètement dévaginé, car il fournit de nombreux
caractères de diagnose. Le plus souvent on peut anesthésier l’animal par
Paddition lente à l’eau de mer d’alcool à 70°‘ou de chlorhydrate de co-
caïne; chez les espèces réfractaires à ce traitement, j’ai obtenu l’extension
en les plaçant successivement dans l’eau de mer éthérée et chargée d’acide
carbonique, ensuite dans un mélange d’eau de mer et d’eau douce. On
peut alors fixer par l’alcoo1 fort, le formol ou le sublime, en exerçant au
. besoin une pression sur le corps pour maintenir l’introvert en complète
extension. ·
4° Bibliographie. — Au point de vue systématique, l’0uvrage fondamen-·
tal est Pexcellente revision de SELENKA, on MAN et Bütow (18e). La
faune des régions nordiques a été traitée en détail par Tmânx. (1905), celle

num: on rnA1vc;. ——- siruncunxnms 5
des Iles Britanniques par Sournann (1913), et enfin celle des côtes orien-
tales de l’Amérique du Nord par J.-H. Gnnounn (1913); la plupart des ‘
espèces de la faune française y sont étudiées. Quant aux formes profondes
et abyssales de nos côtes, consulter les comptes rendus des expéditions
du Caudan (1896), du Travailleur et· du Talisman (1907) et de la Prùz—
cesse-Alice (1900-1912).
TABLEAU nas Esràcas (‘).
1. Deux boucliers, l'un sur la face dorsale au·dessus de l’anus,
l’autro aboral et conique_(fig·. 6). . Aspz'd0sz)vl¢on clavatus (p. 12)
— Pas de boucliers ..... I ............ 2 ·
2. Espèce ne dépassant pas 15 mm., pas de couronne tentaculaire,
deux tentacules dorsaux visibles (fig. 4) .........
........... . Plzascolosoma minutum (p. 9)
— Espèces dépassant 15 mm.; une couronne de tentacules . . . 3
3. Papilles adhésives à dentioules en· croissant (fig. 5) dans la ,
région moyenne du corps; corps plus ou moins incurvé, l’espèce
vivant dans une coquille ou un tube d'Annélide .......
.......... · .... Phascolion strombi (p. 11)
— Pas de papilles adhésives .......... ` .... 4
4. Espèces de grande taille, de teinte grise ou rosée, la surface du
i corps divisée en carrelages plus ou moins nets par des sillons
, longitudînaux et transversaux ..... _ ....... 5
— Espèces à corps lisse ou granuleux, san  carrelages, presque
toujours jaunàtres ou brunâtres ............ 6
5. Pas de crochets sur l‘introvert, mais des villosités (fig. 8 a), un
pore aboral (fig. 8 b); environ 32 bourrelets longitudinaux . .
.............. Szjmnculus nudus (p. 14)
— De nombreux anneaux. de crochets sur l’introvert, nombreux
tcntacules péribucoaux (fig. 7); pas de pore aboral visible. . ,
........... St};/zonosoma arcassonense (p. 13)
6. Introvert sans crochets, très grêle et beaucoup plus long que le
’ corps; 2 rétracteurs ..... *P}zascolosoma procerum (p. 10)
— Introvert court avec crochets; 4 rétracteurs . .' ..... 7
7. Corps entièrement lisse; crochets disposés en anneaux peu nom-
breux .......... Phascolosoma elongatum (p. 8)
— Corps plus ou moins rugueux ou granuleux, au moins à la base
de l’introvert et à Yextrémîté post" .......... 8
8. Corps lisse dans la région moyenne, rugueux aux deux extré-
1. Cette table dichotomique comprend, outre les huit espèces françaises, une autre qui habite
des mers voisines de nos cotes; elle est marquée d'un astérisque.
·I~

6 FAUNE DE IPRANCE. — SIPUNCULXENS
mités (fig. 2); crochets épars formant une zone annulaire . .‘ .
............ . Phascolosoma vulgare (p. 6)
7- Papilles éparses sur tout` le corps, mais plus serrées aux deux _
extrémités; crochets en nombreux anneaux (fig. 9 a)· ....
............ Physcosoma granulatum (p. 16)
|
G. PHASGOLOSOMA F. S. Luucxxnr 1828
Forme centrale des Sipunculiens, présentant des passages à la·plupart des
autres genres; aussi ses caractéristiques ne s'appliquent-elles pas rigoureuse
ment à toutes les espèces. Tentacules disposés autour de la bouche suivant
une courbe très ondulée; organes nucaux présents, ainsi que deux tubules ter-
minés par une tache pigmentée iutracérébrale; musculature longitudinale con-
tinue. Spire intestinale libre en arrière, le muscle spiral n’ayant qu’une attache
au niveau de 1’anus; un seul canal de Poli; deux néphridies non attachées par
des mésentères; urnes fixes sur l’intestin. I
P. vulgare (nn BLAINVILLE 1827). —— Syrinx Hrzrvez`i·FouuEs 1841; —-
Sipunculus punctatfssimus Gosse 1853; — Ph. margaritaceum Keren-
srum 1865 (non M. Sans 1851) ;.Ph. dubium, luteum et validum Tinànr.
1875; Ph. papillosum Tnomsoiv, nu K0nEN et DAN1ELssEN 1877 et Snuirun
1900; Ph. Scmderi Connnv 1892. — Go!/ingia. Mac Intoshi Lxivxusrun
1885 (d’après Sourunmv). —— Monographie de Pespèee par Connor (1900) ;
développement étudié par Gnnonnn (1906). _
Corps plus ou moins acuminé en arrière, présentant deux zones granu-
leuses à papilles saillantes, presque toujours très nettes (fig. 2), l’une à
l’extrémité postérieure, l`autre dans la région de l’anus et de la base de
1’introvert, d’une coloration jaune brun plus foncée que celle du corps, sou-
Fig. 2 à 9. — 2, Phasrolosoma, oulgare (Roscoff), contracté 2 rm, anus; L, Loxosomes fixés
sur Pextrémité postérieure. - 3, Couronne tentaculaire de Phascolosoma elongatam
(Roscoff) [n, organe nucal]. —- 4, Phascolosoma minutum (Cherbourg) : a. animal
étendu; bfextrémité céphalique montrant les deux feuilles dorsales. — 5. Phaser)-
lion strombi (Roscoff) : a, individu bien étendu, qui était logé dans une coquille de
Nasse (p, zone de papilles adhésives en croissant; L, Loxosomes fixés sur la peau);
b, papille adhésive fortement grossie. — 6, Aspidosiphon clatvatus (Banyuls) : a,‘
individu bien étendu, qui était logé dans une coquille de Turritelle (an. anus); b.
individu contracté (i, région d`où part Fintrovert lors de l’extension). — 7, Sipho-
nosoma arcassonense (Arcachon) : a, tête d’un individu épanoui (5, point où s’ouvre
le tube cérébral sur l’un des festons de la couronne tentaculaire); b, extrémité pos-
térieure du corps, ouverte (pour montrer les glandes aborales g, l’attache du muscle
de la splre m, et le cordon nerveux ventral nv). — 8, Sipunculus nudus (Arcachon) :
a, tête d’un individu épanoui (t, orifice du tube cérébral); h, extrémité postérieure
(fi fente aborale). — 9, Physcosoma gramzlatum (Banyuls) : a, individu bien étendu;
h, individu contracté; c, extrémité céphalique (co, collerette péricéphalique; n, or·-
gane nucal; 0, bouche; tn, orifice du large tube qui descend jusqu’au contact du
cerveau); d, vue d’une papille fortement grossie montrant ses plaquettes cuticulaires;
e, crochet de l’introvert.

· FAUNE DE FRANCE. — SIPUNCULIENS 7
· 'I 7b 9 6 n . Q 77 ·
3 1 ’     . 5 ‘ A É' . cz"
, W É/'   ’     ',
.L‘ , , H ,. ( · «`_ _«·
Ã;. ;   C 4yfAQ§?~     ‘ .
· ' '?h~'··-·"`   I "l`·& 'V, -. _ ¤.:4` l l ` ` '·· `
jv * r   · bn) _ / 00 9c÷
., .>. ,,_·.», _#' ·_j~,;‘···
ws " L     0 t n :  
, «·»  •»• _ __,    ·
- ’   \`\ ·£Q  `    la  ¤·'· ~
L , ·     • • ;'»
8  lî ülgï   .:·
Q pr  • 5  .,. )__> 
·:· . É  ' * F A  
;_?, :;à'l;~-I ` ` -Lr\"
'\Y|~ • ,·p:;g;»'v '
· L ~ ,=Z· ,. "  JW?} :_ _ · .
$7 4 » ` ~··· î·‘=· % sà
/ \ ¥ '· ·: I` É;  · `  »
A ) · _ ,,;_··.·  ïr   wa
· /3   ‘·&_t·“   90 lâ`  
v « ' 1 "",··   ff!
Af W" ‘ - ··" = Ur"
  ?=Z;,_~:· ,   .   · ..·«
.`.Zî;îZ2Zlîï.’lî" ·T' ,- · — ' gr E YMYM »..«··
· ...... - .······ `. _•. · È * 1 _
.‘::::2:2îZï.2 J Ã, Ã  
  §É'ê‘—É-Q · ·ï=‘ —``` zi
«       gg
hb  * i .
, Ã ;
M ny îâ   A 56 .
I`?
,   ·, · 'É :—â$:—."` ` 
,· a   à    ;
·   A » //v ,·M5;.%_,    5   Vv‘·,   ,
ï , `. _ *  êzxwlë Ésgîï _  :1 :;-Z  
A É  _j _.   év
  `îg ' ' j"‘  
» , . . ,·.*   
g, ~ ,2: :5;. ' xx
  É:.€::’2"'·“: •· .6 jdr
’ £;.·',;;y,:j;“ ·_
· · ?;%?“f¢”ï:·*·‘·  a, J
5% , 1,¤?; wb J ' · »· 4/_ ~¤~
8 a’n‘· 'ïzi;§` .` _ ·
. ' ML . , " \`~  .
· Y  @2    , : ""tglll |•nm;g’ 5 __  
; r' x  ` · av ,. JD l.·',
È?   `  · = 6 È"   ·
:•::"   îp I R h' L}. J 7/  .   I   '     \

8 muxn un manon. —- siruucuunivs
vent d’une teinte rouillée; la partie non granuleuse paraît lisse à l'œil nu,
jaune clair ou gris nacré; à la loupe, elle est piquetée d’une multitude
de petits points (organes glandulaires). L’introvert, plus court que le
corps, porte près de l’extrémité antérieure une zone annulaire de crochets
semés irrégulièrement, en nombre très variablesuivant les individus.
Couronne tentaculaire formant 12 saillants et 12 rentrants, bordés de très
nombreux tentacules, jusqu’à 84 chez les adultes, beaucoup moins chez
les jeunes. Taille très variable 'suivant les localités; le maximum paraît«
être 18 cm. en extension (Roscoff); l’aspect général varie aussi beaucoup `
suivant la station, le` degré d’extension' et le liquide conservateur; des
échantillons peuvent paraître lisses, mais à la loupe, même chez de très
jeunes, on distingue les zones papillaires antérieure et postérieure, soit
par la présence des papilles, soit par le changement de couleur et d’as- ·
pect de la cuticule.
Sur le littoral, le P. v. vit d’ordinaîre dans le sable grossier, où il habite à
0***,50 environ de la surface une galerie bien limitée à trajet irrégulier, ou sous
les rhizomes de Zostères, parfois dans les cavités des trottoirs ou les fentes de
roches schisteuses; ou le rencontre_ aussi dans la vase littorale et profonde,`
mais il fait défaut dans les plages de sâble fin (comme à Arcachon). Les exem-
plaires de la Manche et de l’Atlantique hébergent un certain nombre de com-
mensaux et de parasites : un Endoprocte (Loxosoma phascolosomazum C. Voer),
fixé sur la peau, mais surtout sur la zone granuleuse post"; (fig. 2); dans l’œso·
phage, depuis la bouche jusqu’au début de la spire descendante, un Infusoire
holotriche toujours très abondant (Cryptochilum Cuenoti Fnonsrmx), puis dans·
la spire descendante des Grégarines et très souvent de un à trois Turbellariés
Rhabdocœles (Collaszoma. monorc/ais Douma).
On rencontre l’espèce du 600 lat. N. jusqu’au 60 lat. N., sur les côtes orien-
tales de l’Atlantique depuis le Groënland et la Norvège jusqu’au Maroc; elle est
très répandue dans la Manche, la Méditerranée, l’Adriatique, la mer Rouge; on
la connaît de Singapour et des Philippines. Depuis la mer basse jusqu’à 1900 m,
de profondeur. `
. P. elongatum KEFEus·1·E1N 1862. — ? Lumbricus oxyuris PALLAS 1774; -
?Syrinx Forbesii et tenuicinctus Mc Cor 1845; —-Sipunculus obscurus nu
Qumnmvaeas 1865; -— ? Ph. Delagei HÉRUBEL 1903, Ph. teres Hurroiv
1903.
Corps plutôt arrondi en arrière, lisse dans toute son étendue, la peau
I ne présentant pas de papilles saillantes; à la loupe, on voit que la cuticule
de la région anale présente de fins_plis ondulés, et que les glandes de
la peau sont beaucoup plus grosses et plus serrées à Pextrémité posté-
rieure; coloration grisé ou jaune brunâtre, parfois un peu rosée. L’intro-
vert, plus court que le corps, porte à Pextrémité antérieure de petits
crochets disposés en anneaux plus ou moins parallèles et complets, dont
le nombre varie de 18 à 5 ou 6, ces derniers chiffres étant les plus fré-
quents chez les adultes; les crochets sont volontiers caducs, si bien que

` FAUNE ou rames. -· SIPUNCULIENS 9
les anneaux peuvent être en grande partie dépout11és et peu visibles. La
couronne tentaculaire est très caractéristique (fig. 3) : comme celle de
P. vulgare, elle compte dans la règle, à l’état adulte, 12 saillants et 12 ren-
trants, avec le. plus souvent 4 grands rentrants en croix; mais chaque
sillon, au lieu d’être bordé d’un grand nombre de tentacules, n’en a que
deux, ce qui fait 24 tentacules ; j’ai compté une fois 13 sillons et 26 tenta-
cules; 1’organe nucal est nettement trilobé. L’anatomie ressemble beau-
coup a celle de vulgare; il y a un très grand nombre de tours de Spire
intestinaux chez les adultes, de 30 à 50; le musclerétracteur dorsal de
chaque côté se fusionne avec le ventral un peu avant la région buccale,
de sorte que l’œsophge» est bordé pendant quelques mm. par deux
muscles latéraux; chez vulgaire, la fusion n’a lieu que tout à fait en haut.
Taille maximum : 9 cm. en extension. Larve décrite par Ssrnivxa (1875) :
elle porte sur les côtés 3 paires de petites soies, ce qui n’a été revu chez
aucune autre larve de Sipunculien. -
Habitat analogue à celui de vulgare, avec lequel Pelongatum est très fréquem-
ment associé (à Roscoff, malgré le voisinage des deux espèces, les Loxosomes
commensaux sont toujours localisés sur le vulgare); l’espèce abonde spéciale—
ment dans le sable des herbiers de Zostères, et se trouve aussi associée avec
P/iyscosoma dans la vase qui recouvre les Ascidies (Banyuls).
L’extension géographique est moindre que celle de vulgare : côte ouest de
Suède, Iles Britanniques, Manche, quelques points de la côte atlantique fran-
çaise, Méditerranée; à marée basse et jusqu’à une centaine de mètres de
profondeur. .
P. minutum (Knrnnsrniiv 1862).- ? Sipunculus folmstcni Forums 1841* ;
—- Ph. sabellariae et improvisum Tmânn 1905. — Monographie de l’es-
pèce par G. Pam. (1910). ~
Petite espèce mesurant en extension 6 mm., rarement 15 mm.; corps
lisse (fig. 4 a), plus ou moins translucide, de couleur jaunâtre, présentant
parfois de petites papilles visibles à la loupe sur l’introvert et à Pextrémité
postérieu1·e du corps (forme improvisum de Tniênn); introvert un peu .
moins long que le corps; il n’y a pas de couronne tentaculaire, mais des
mamelons pleins autour de la bouche parmi lesquels deux dorsaux en
forme de feuille sont beaucoup plus saillants (fig. 4 b) ; c`était le caractère
principal du genre Petalostoma établi par Knmznsrmiv pour cette espèce; _
il représente à l’état fixé un stade de développement de la couronne tenta-
culaire compliquée de Phascolosoma, au début dela période post-larvaire.
Le plus souvent il n’y a pas de crochets, mais dans une même station,
on peut trouver à la fois des inermes et quelques individus munis de très
petits crochets épars, dessinant une zone annulaire du type P. vulgaire
1. Je crois volontiers avec Sotm-imm que le P. minutum est l’espèce autrefois recueillie par
Jouxsrox et appelée par Founas Siptmculus Joimstoni, mais comme la Iigure est en désaccord
avec le texte de FORBES,« j’en profite pour laisser un point de doute à cette synonymie et garder le
nom traditionnel, bien détini et expressif de Kxrnasrnxn.

10 FAUNE nn rames. -- sxruucumnivs l
(forme ùnprovisum de 'I`nÉan]. Un organe nucal et un tube cérébral
` intercalé' entre l’organe nucal et les tentacules, mais pas de taches pig-
mentaires dans le cerveau. Seulement deux muscles rétracteurs ventraux
qui, d’une façon extrêmement variable, se soudent en un point quelconque
de leur trajet, de façon à dessiner un À, ou restent` séparés ji1squ’au
sommet; leur point d’attache au corps varie aussi beaucoup comme
niveau. ll paraît ne pas y avoir de canal de Poli. Hermaphrodite (cas
unique chez les Sipunculiens), probablement avec alternance dans la pro-
duction d’œufs et de spermatozoïdes; les œufs, peu nombreux, riches en
vitellus, atteignent la taille considérable de 280 u de diamètre, ce qui
fait prévoir un développement direct.
Le P. m. se trouve dans la vase intercalée dans les fentes de roches schis-
teuses de la zone des Fucus (Cherbourg, Saint-Vaast, Héligoland), dans les
crampons de Laminaires, les cuvettes à Lit/zothamnion (Le [Croisic), fréquem-
ment dans les interstices des bancs de Moules et d‘IIermelles; les exemplaires
d’eau profonde sont habituellement logés dans de petites coquilles de Gastro-
podes ou des tests de Foraminifères. Ixsnx (1912) a signalé des Actinomyxidies
dans le coclome des P. m. de Plymouth.
L'espèce ,est connue dans quelques points isolés de la mer du Nord, de la
Manche, de·la côte atlantique française (Le Croisic) et aux Açores; aussi sur
la côte atlantique américaine entre Boston et le cap Hatteras, et dans la région
sub—antarctique (îles Falkland). A marée basse et jusqu'à 1732 m._(près des
Açores). .
"P. procerum Môaxns 1875. - Voir Ssnsivxa, THÉEL ét Gsnourn.
Corps allongé, mesurant 5_ cm. en extension (les exemplaires amé-
ricains ont jusqu‘à 18 cm.), avec un introvert comptant pour les trois quarts
de la longueur totale, et parfois plus encore; sur le corps, de iins plis
caractéristiques courant en zigzag, et de petites papilles éparses, qui sont
un peu plus serrées à Pextrémité postérieure; 28-40 tentacules disposés
en six groupes, organe nucal bilobé; immédiatement après la couronne
tentaculaire, on voit une étroite zone lisse, limitée en arrière par un collier
qui marque la limite antérieure de la cuticule épaisse. Pas de crochets.
Couleur blanc grisâtre, sauf le collier et la région buccale qui sont cou-
leur de rouille. —— L’anatomie est très caractéristique : seulement deux
rétracteurs ventraux qui s'attachent près de l‘extrémité postérieure, envi-
ron 16 tours de spire à l’intestin; le canal de Poli porte dans sa partie
postérieure de très nombreuses villosités.
L'espèce n’a jamais été rencontréesur nos côtes; on l’a pèchée par fond de
vase ou de sable, depuis quelques mètres jusqu'à 480 m., sur la côte ouest de
Suède, sur la cote d’Ecosse près d’Edimbourg et celle d’IrIande, et enfin sur la
cote orientale des Etats-Unis au niveau de Boston.

FAUNE on rimivcn. —·- siruxcumnxs _ 11
G. PHÀSCOLION Tném. 1875.
Sipunculiens asymétriques vivant dans des tubes ou des coquilles, se dépla-
çant à la surface (comme les Aspidosip/mn vivant dans les mêmes conditions)
au lieu de mener la vie endogée des autres formes. Musculature longitudinale
contihue; couronne tentaculaire du type P/zascolosama; rétracteurs insérés
près de l’extrémité postérieure du corps; pas de spireintestinale, mais des
circonvolutions irrégulières et variables; un seul canal de Poli; une unique
néphridie (la droite); urnes fixes sur l‘intestin.
P. strombi (Monmeu 1804). —- Szphunculzzs dehtalzï Gnu 1828, S. bern·
hardus Fonnus 1841, S. capitatus RATIIKE 1843, S. concharum Onnsrsn
1844, S. caementarium ne Quarnsmcns 1865;- Phascolosoma hamula-
tum Pacxann 1867, Ph. tubicola Vsamnx. 1873, Rh. spetsbergense Tnénx.
1875. — Monographies de l’espèce par Taém. (1875) et Banxwrr (1897);
voir aussi Gnnounn (1913). `
Espèce variable d’aspect suivant les stations et son habitat; le corps
est plus ou moins fortement courbé en arc (fig. 5 a) ou même spiralé, de
teinte blanchâtre, avec des papilles éparses qui, à la base de l’introvert,
dessinent une zone annulaire de· granules serrés les uns contre les autres
qui se continuent quelque temps sur l’introvert. Dans la seconde moitié
du corps, il y a une zone où se trouvent des papilles saillantes, qui supg
portent un épaississement cutîculaire brunâtre, en forme de croissant
épais (fig. 5 b); cette zone peut s’etendre en ceinture ou être restreinte au ·
côté convexe du corps. Introvert généralement long, jusqu’à deux fois la
longueur du corps, contourné en spirale lâche, renflé au sommet où l’on
voit de petits crochets épars dessinant un anneau; ces crochets caduçs
peuvent du reste manquer complètement. Couronne tentac. comptant
un nombre variable de tentacules, souvent 16 et jusqu`à 44. Taille en
extension jusqu‘à 7 centimètres, l’animal étant ramené à une ligne droite.
Deux rétracteurs, l’un grêle, formé par la soudure des deux ventraux,
se termine par deux racines qui chevauchent l'extrémité du cordon ner- `
veux; en haut, ce muscle se porte vers l’œsophage auquel il s‘accole
étroitement et qu’il accompagne jusqu’à la bouche; l‘autre très robuste,
dorsal, peut être divisé à son point d’attache; la frange génitale asymé-
trique se trouve un peu en arrière de la base des deux muscles: ’
Le P. s. est toujours logé dans des coquilles de Dentales ou de Gastropodes
(Nassa, Turriteila, Chenapus, Murex, Nazica, etc.), ou dans des tubes d'Anné—
lides Polychètes (Serpules, Ilyalinoecia, Peczinaria), rarement dans des tubes
de sa propre construction (Amérique du Nord). Dans les coquilles, l’espace non
occupé par le P. est rempli par de la vase ou du sable fin, cimenté par une
sécrétion. Souvent (Atlantique), il est accompagné par un Annélide commensal,
Syllis (E/ilersia) cornuta Barman qui a son logement particulier dans le ciment

12 FAUNE on rnmvcn. ——- sxruncunxnns
et son orifice. de sortie spécial; un Loxosome (fig. 5 a) jusqu’ici indéterminé
est fixé sur la peau, surtout vers l'extrémité postérieure (Norvège, Roscoff,
golfe de Gascogne). Souvent, sur la coquille habitée par le P. et la Syllis, se
fixent d’autres êtres, formant avec les premiers une association plus ou moins
constante suivant les stations zdans le golfe de Gascogne, la coquille porte
fréquemment une Eponge volumineuse, rougeâtre (Ficulina fîcus L., var. sube.
_ rca]; plus rarement, un Zoanthaire (Epizoanzhus arenaria DELLE Cmur:).
Très large distribution géographique, surtout nordique, du 80° lat. N. au 36**
» lat. N., dans 1’Océan arctique depuis le détroit de Bering jusqu` la côte nord
d’Asie; mer du Nord, Manche, côtes américaine (des Antilles au Labrador) 'et
européenne de l'Atlantique, Méditerranée, Adriatique; l’espèce est bipolaire et
vit aussi dans la région antarctique, entre la Géorgie du Sud et les îles Falk-
land. De 5 à 1.836 m., mais généralement à une certaine profondeur (de 20 à
30 m.) sur fond graveleux ou argileux avec vieilles coquilles.
G. ASPIDOSIPHON Dmsmc 1851.
Sur le corps, deux boucliers rugueux, l’un à Pextrémité postérieure, l’autre
dorsal au-dessus de l’anus; introvert beaucoup plus grêle que le corps, inséré
excentriquement au-dessus du bouclier dorsal.
A. clavatus (nn BLAINVILLE 1827). — Sipunculus (Phascolosoma) scato-
tus Jon. Münnnn 1844, Ph. radiata ALnEn· 1860; —— Lesinia farcimen
O. SCHMIDT 1854; -—- A. müZIerz'·Dxns1Nc 1851,7 A. eremita Dmsmc 1859
(non Ph. eremim M. Sans), A. mz'rabz'lz's THÉEL 1875, A. armatum Konan
et Damnnssnw 1881.
Corps d’un jaune brun plus ou moins foncé, le bouclier sous-anal étant
plus coloré; le bouclier ,terminal en forme de cône surbaissé (fig. 6) compte
environ 16 sillons radiaires; le bouclier sus-anal est un segment de sur-
face tronc-conique, avec des callosités irrégulières dans les régions
supérieure et latérale, et des cordons (une vingtaine environ) divergents
en dessous. L’introvert, très mince et très long (à peu près trois fois la
longueur du corps), est d’abord granuleux et de teinte brun rouille, puis
lisse et clair; il porte des crochets microscopiques qui, dans la partie
antérieure, sont disposés en anneaux réguliers, tandis qu’ils sont plantés
irrégulièrement sur la plus grande partie de l’introvert; les crochets des
cercles antérieurs portent une petite dent en dessous de _ pointe (indi-
vidus dela Méditerranée), tandis qu’en arrière ils n’ont plus qu’une pointe.
. Très petite couronne tentaculaire d’une dizaine de tentacules; corps assez ,
verruqueux, surtout aux deux extrémités, au voisinage des boucliers.
Environ 8 cm. de long en extension.
La musculature longitudinale a une tendance à former des cordons sépa-
rés très anastomosés; de 11 à 15 tendons s`insèrent à la face interne du
bouclier sus—anal; il n’y a pas de rétractenrs dorsaux; les deux ve11traux‘
sont soudés dans leurs deux tiers antérieurs et se séparent ensuite en

Faune ne FRANCE. — srruxcumexs 13
deux racines qui vont s’insérer sur le bouclier terminal; la frange géni-
tale est ainsi reportée à Pextrémité postérieure du corps; l’intestin· est
spiralé, avec un diverticule rectal, et porte à sa surface externe des urnes
fixes; le muscle de la spire s’insère au centre du bouclier terminal; les
deux néphridies sont reliées au corps par des brides mésentériques sur
les deux tiers au moins de leur longueur. Il y a deux taches rouges sur
le cerveau. ·
L’A. c. vit d’habitude dans des pierres trouées (trottoirs à Banyuls), sous des
cailloux, dans le Madréporaire Lophohclia, dans la vase; il se loge aussi dans
des tubes de Serpules ou des coquilles vides (Tnrritelles et Dentales à Banyuls,
C/renopus et autres Gastropodes en Irlande, tests vides de Laganum aux Célè-
bes); quand il se rétracte dans la coquille, le bouclier antérieur joue le rôle
d’un opercule très bien ajusté. Les exemplaires qui habitent les Turritelles ont '
le corps fortement enroulé en spirale. Soornenn signale, à coté de l'.1. logé
dans son tube, la présence du petit Syllidien (S. cornuza) commensal habituel
de Plzascolion strombi, ~
Grande extension géographique, surtout méridionale, du 50° lat. N. au 5° lat.
S. : mer du Nord (rare), cotes européenne et africaine de l'Atlantique, Manche,
Méditerranée, Adriatique, mer Rouge et Océan indien, de 1 à 914 m. de pro-
fondeur.
G. SIPHONOSOMA Spencer. 1912.
Couronne tentaculaire ondulée du type P/mscolosoma; souvent des anneaux
de crochets sur l’introvert; musculature longitudinale en cordons séparés. Des `
canaux tégumentaires comme chez Sàounculus, mais d’un type différent; ce ne
sont pas des canaux longitudinaux, mais des cazcums plus ou moins compli-
qués partant des stomates. Muscle de la spire fixé à l’extrémité du corps;
_urnes fixes sur l`intestin; un seul canal de Poli; néphrostomes semi·lunaires.
Pas d’organe nucal, mais un tube cérébral comme chez Sipunculus.
S. arcassonense (Cuâxor 1902). - Monographie de Pespèce par Cm-înouj
(1902).
Espèce de grande taille pouvant atteindre jusqu’à 54 cm., mais beau-
coup plus mince que le Szpunculus nudus; quand l‘animal est contracté,
il est presque toujours courbé fortement en arc; la coloration est d’un ·
blanc mat au sortir du sable, et devient rose lilas après exposition à l’air.
Le corps présente des sillons circulaires et de nombreuses lignes longi-
tudinales déterminant un carrelage plus ou moins régulier suivant les
régions; l’introvert, qui a un peu moins du tiers de la longueur du corps,
présente à sa base des sillons bien réguliers, délimitant des`anneaux
minces qui renferment une rangée simple ou double de corpuscules sen-
sitifs; dans la région antérieure, il s’y ajoute des cercles de crochets,
insérés sur le bord antérieur de Panneau; j’en ai compté de 130 à 155
sur divers individus, les derniers cercles étant très incomplets. Couronne
¥l~

14 1 sauna ne nuance. -- sx1>UNcuL1E1vs
tentaculaire (fig. 7 a) comptant 12 saillants et 12 rentrants, 6 saillants
étant plus grands que les autrcs, surtout ceux du plan sagittal dorso·
ventral; il y a de très nombreux tentacules (environ 216) insérés sur les
bords de la ligne ondulée. ' p
23 ou 24 cordons musculaires longitudinaux anastomosés par places;
les deux muscles rétracteurs ventraux s'insérent sur les 3° et 46 cordons .
(comptés à partir du système nerveux), parfois sur les 3", 4" et 5**; les
deux dorsaux plus grêles s`insèrent sur le 7° et le 8°. Canal de Poli à
villosités; néphridies attachées au corps seulement a l’extrémité anté-
rieure; le pavillon a une grande lèvre dorsale contournée en cornes de
bélier dont le milieu est lisse et les deux bouts frangés; des vésicules
prénéphridiennes, pyriformes, insérées sur les muscles longitudinaux, se
voient en avant des néphridies. A Pextrémité terminale du corps, il y a
4 glandes tubulaires jaune d’or (fig. 7 bi.
L’unique station connue est le Bassin d'Arcachon (Atlantique) ; l’espèce vit
dans le sable, un peu au-dessus du niveau des Zostères, mélangée avec Sipum
culus nudus, mais beaucoup plus rare que celui—ci; elle a été rencontrée sur
Iides plages différentes du Bassin, en 1901, 1904 et 1918 (hiver et été), de sorte
qu’il n’est pas douteux que le S. a. appartient normalement à la faune.
G. SIPUNCULUS Lmruê'1766.
L’appareil tentaculaire péribuccal est une membrane Iaciniée sur le bord en
feuilles ou tentacules peu individualisés, parcourus par des·sillons conver-
geant vers la bouche. Pas de papilles glandulaires sur le corps, ni de crochets
sur l’introvert; des villosités revêtent ce dernier. Musculature longitudinale en
cordons séparés; entre ceux-ci, des stomates fout communiquer le cœlome
avec des canaux intratégumentaires longitudinaux, qui s’arrêtent à la base de
l’introvert. Tube digestif fixé à la paroi interne par de nombreuses brides laté-
rales; muscle de la spire trés réduit. Deux canaux de Poli sur Foesophage;
«des urnes libres dans le liquide coelomique. Un tube cérébral, mais pas d’or-
gane nucal.
· S. nudus L. 1766. — Vermis microrhynchoteros et macrorhync/zoteros
Ronnnnew 1558; —- Syrinx Bouanscu 1761; —-· Szpunculus ôalanophorus
DELLE CHMJE 1825, S. ruf`0/îmlzriatus E. Bnaxcuann 1849, S. gigas ne
Quyrnaracns 1865, ?S. rohustus Kernnsreru 1865, ? S. titubans SELENKA et
Bünow 1883. -— Monographies de l’espèce par Aivnnean (1882), C. Voc·r
et Yom: (1888), Wenn (1891), Mnramxxorr (1900)£
Espèce de grande taille pouvant atteindre jusqu’à 34 cm.; quand l’ani—
mal est contracté, il est rectiligne; la coloration· est claire, gris jaunâtre
ou gris rosé, et la cuticule irisée. Le corps lisseprésente des sillons lon-
gitudinaux(correspondant aux cordons musculaires) au nombre de 28-34.
le chiffre de beaucoup le plus fréquent étant 32 (on ne trouve pas exacte-

FAUNE on rames. —- siruivcunixzivs 15
ment le même nombre quand on compte les sillons à la partie antérieure
et à la partie postérieure; le dernier est généralement plus fort d’une ou
deux unités); des sillons transverses découpent avec les précédents le
corps en champs carrés ou rectangulaires; sur la partie terminale en
forme de gland (fig. 8h), il n’y a que des sillons radiaires qui partent du
dernier sillon transverse et n’atteignent pas Pextrémité. où se trouve une ,
petite fente subterminale. Les orifices néphridiens sont séparés par
7 cordons longitudinaux et se trouvent à 7 sillons au—dessus de l’anus,
qui est une fente transverse entourée de plissements radiaires. L’intro- ,
vert.(fig. 8 a) est recouvert dans sa partie inférieure de fortes villosités, _
riches en glandes, inclinées vers le bas; au-dessus de cette longue zone ·
villeuse se trouve une petite région lisse, puis une courte zone à papilles
très fines (ciliées et sensorielles); la couronne tentaculaîre a vaguement
la forme d'un·fer à cheval, les deux lobes dorsaux, un peu plus grands
que les autres, rentrant légèrement en dedans, au niveau de l'orifice du
tube cérébral; il y a au moins une douzainede lobes; surtout chez les
jeunes, la couronne tentaculaire est colorée en roux plus ou moins foncé.
Les quatre rétracteurs, bien séparés sur presque toute leur longueur,
s‘attachent au même niveau sur la paroi interne, un peu obliquement par
rapport à l’axe; leur ligne d’attache s'étend sur 6 ou 7 cordons longi-
tudinaux, rarement sur 4 ou sur 8. Les néphridies, attachées au corps
seulement vers le sommet, s’ouvrent entre le 4° et le 5° sillon longitu-
dinal, en comptant à partir du système nerveux. Sur le rectum, il y a
des organes en bouquet dont la lumière communique avec le sinus intes-
tinal; sur le cerveau une houppe sensorielle ramifiée. Les jeunes indi-
vidus, très transparents, présentent deux petites taches noires dans le
cerveau, qu’on ne retrouve plus chez les adultes. Maturité sexuelle et
ponte d’avril à juin; la larve a été étudiée par Hnscnsu (1884).
Le S. n. habite le sable fin ou le sable vaseux des plages, à une faible pro-
fondeur, et abonde dans certaines stations; à Naples et sur les côtes françaises,
le S. n. héberge fréquemment une Grégarine eœlomique, Urospora sipunculi
Kôtmxrzn. `
L'espèce est cosmopolite et se rencontre du 56¤ lat. N. (nord de l'Irlande) au
6° lat. S., dans la mer du Nord (rare), la Manche,'les côtes nord-américaine
(jusqu’aux Antilles) et européenne de l'Atlantique, en Méditerranée, dans
l‘Adriatique, la mer Bouge, l’Océan Indien, le Pacifique jusqu'au Japon, en
. Polynésie etdans la région panamique. Depuis la mer basse jusqu'à 2.500 m. de _
profondeur.
"VAn. tesselatus (Rmmzsqun 1814). — On trouve parfois à Naples et à
Messine un Siponcle de petite taille (ne dépassant pas 17 cm.) qui a été consi-
déré par Cosn et Bmw comme une variété de nudus et par linrsnsrnm (1865)
comme une espèce autonome; il se distingue immédiatement du nudus par sa
coloration brune assez foncée sur le dos, très affaiblie du côté ventral, Chez
Péchantillon unique que j’ai examiné (provenant de Naples) la coloration n`é-

16 FAUNE ne FRANCE. -— sxruncumexs
tait pas uniforme; la peau du corps était maculée de nombreuses taches brunes
très irrégulières; du côté ventral, les taches étaient moins foncées, plus écar-
tées et volontiers alignées le long des sillons longitudinaux; l’introvert ne por-
tait pas de macules, mais ses villosités étaient presque toutes colorées par
le même pigment; celui·ci est logé dans le cytoplasme des cellules épider-
miques, sous forme de petits granules paraissant jaunes ai un fort grossis-
sement, à l'exclusion des glandes et corpuscules sensitifs qui se détachent
en clair. Le corps présentait, suivant le niveau, 28 ou 29 bourrelets longitudi-
naux (Knrnasrnin donne le chiffre de 28). —— A part ces caractères différentiels,
_ l’identité est parfaite avec nudus; le pigment même parait être Fexagération
. de granules moins colorés qui existent dans l’épiderme de certains nudus
` authentiques, plus gris que les autres. Je suis disposé à croire que la forme
zesselatus est une variété, peut-être pathologique, du Siponcle nu; jusqu'ici on
ne l'a pas rencontrée sur nos côtes.
D’après Spencer, il existerait à Naples une espèce de Sipunculus jusqu’ici
confondue avec le nudus, qu’il a dénommée neglectus; tandis que chez un
nudus contracté, l’extrémité post. est arrondie, elle est terminée en pointe chez
negleczus, par suite d’une disposition différente des cordons musculaires.
Srnnom., qui préparait une monographie des Sipunculiens, est mort avant d’avoir
publié une diagnose de neglectus. `
. G. PHYSCOSOMN SELENKA 1897.
La couronne tentaculaire est d’un type très spécial (fig. 9 c) : la bouche est
entourée à distance d’une simple collerette qui du côtédorsal aboutit à un gros
organe nucal; les tentacules n’entourent pas la bouche, mais sont disposés
suivant une courbe circulaire presque fermée qui rejoint la collerette 'de cha-
que côté de l’organe nucal; leur sillon vibratile est sur la face buccale, celle
qui regarde le centre de la collerette. Corps plus ou moins recouvert de pa-
pilles; des anneaux de crochets sur 1’introvert. Derrière 1‘organe nucal, il y
a une invagination épithéliale qui vient au contact du cerveau; dans le fond
de ce large tube, débouchent deux tubules qui pénètrent à droite et à gau-
che dans le cerveau et s’y terminent par une tache pigmentaire. La muscu-
lature longitudinale est généralement en cordons.
P. granulatum (F. S. Lnucxurr 1828). — ? Szpunculus tzjgrùzus et flaéus
Rxsso 1826,? S. genuensis on BLAINVILLE 1827, ? S. levis Cuvuzn, S. verru-
cosus Cuvmn 1830, S. papillosus W. Tnomsorx 1840 (suivant Sonrnnnrzl;
S. multitorguatus un QUATREFAGES 1865, ? S. spinicauda DE QUATRE-
mcns 1865; ——-‘? Syrinx granulosus Mc Cov 1845 ; - Phascolosoma lima
I O. G. Cosm 1860, Phasc. laeve KEFERSTEIN 1862, Phasc. Jefreysii Bxuw
1868, Phasc. Lovéni Konan ET DANIELSSEN 1875, ? Phasc. japonicum
Gnnnn 1877; —· Phymosoma scolops SELENKA et nu MAN 1883, Phym.
Heroàardi HÉRUBEL. 1903; — Physc. lanzarotae HAnMs 1921.
Pcau parsemée de papilles, petites et écartées dans la région moyenne
' du corps (fig. 9 a et h), devenant graduellement plus grosses et serrées à
L NOH] pl`O})0Sé DBT SEL!-ZNKA POU? I‘€mpl3C€l‘ PhyWl0S077H/«7)‘L DE QUATREFAGES, déjà employé.

nous na manon. — siruivcumnns 17
l'extrémité postérieure et àla base de l’introvert où elles figurent de petits _
cônes pressés les uns contre les autres; suivant l’état d’extension des
exemplaires de collection, l’aspect extérieur varie très sensiblement. Vues à
plat (fig. 9 d), ces papilles présentent un petit orifice central, entouré
I d’un cercle clair recouvert de petites plaquettes incolores; ce cercle est
entouré à son tour de grosses plaquettes colorées plus ou moins concen-
triques, qui s’éparpillent à la périphérie. Coloration jaune brunâtre plus
ou moins foncée comme celle des Phascolosomes, les régions à grosses
papilles étant plus sombres; il n’est pas rare que le côté dorsal soit
marbré, surtout chez les jeunes, de taches irrégulières sombres, et que
l’introvert montre des bandes transversales foncées, surtout du côté dorsal;
d’après Sannnxa, sur le vivant les mâles seraient d’un gris bleuâtre
sombre, et les femelles plutôt rougeàtres. L’introvert, à peu près aussi
long que le corps (fig. 9 a), présente à sa base des papilles qui diminuent
graduellement; puis vient une partie plus lisse portant des anneaux de
crochets noirs, variant beaucoup de nombre, d’une dizaine à 68, les grands
nombres étant les plus habituels; les crochets (fig. 9 e) sont courbes, à
pointe aiguë, présentent à l’intérieu1· une cavité centrale bien limitée, et
leur contour est prolongé àleur base par quelques plaquettes transverses.
Le cercle tentaculaire compte une douzaine de tentacules chez les jeunes,
jusqu’à 26 chez les adultes; organe nucal en forme de cœur; deux grosses
taches pigmentaires dans le cerveau. Taille très variable suivant les
stations, le maximum en extension est de 95 mm.
Le nombre des cordons musculaires longitudinaux varie de 18 à 28,
d’autant plus que chez les adultes, ils sont anastomosés et fusionnés de
place en place; les quatre rétracteurs s’insèrent dans le tiers médian du I
corps, les dorsaux plus grêles s‘accolent, sans se fusionner, aux ventraux
à peu près vers le milieu de la longueur de ceux-ci. Le plus souvent,
il y a une douzaine de tours de spire intestinaux; le muscle de la spire est
fixé à Pextrémité postérieure du corps. Une bride mésentérique s‘insère
tout contre le cordon nerveux ventral un peu au-dessus du niveau de l‘in-
sertion des rétracteurs dorsaux, puis se bifurque plus ou moins tôt, l’une ·
des branches allant se fixer sur le début de la spire descendante, l’autre
sur la fin de la spire ascendante. Les néphridies sont fixées au corps par
la moitié de leur longueur; des urnes libres dans le liquide coelomique.
Maturité sexuelle en octobre-novembre.
Espèce d'eau très peu profonde, ne dépassant pas 98 m.; on peut la trouver
dans la vase pure (Arcachon, où elle est excessivement rare) ou dans la vase
intercalée entre des Ascidies (Banyuls); mais son habitat de choix est cons-
titué par les pierres perforées, crevasses de rochers ou de Lirlzozliamnion; elle
abonde dans les cavités des trottoirs (Banyuls). - L’espèce paraît avoir une très
grande aire de répartition : côte ouest d'Irlande et de Norvège, Manche (rare),
cote atlantique française, Canaries, Méditerranée, Adriatique, mer Rouge,
Océan Indien, Pacifique de la Tasmanie au Japon.

18 rwxnron rmncs. — Écmmmzus
  l
CL. ECHIURIENS ‘
/
GÉNÉRALITÉS
Les Echiuriens forment un- petit groupe d’animaux exclusivement
marins, menant la vie endogée; malgré cet habitat caché, il est habituel
que les Echiuriens présentent des couleurs assez vives, parmi lesquelles
le vert est particulièrement fréquent (bonelléine et autres pigments).
10 Morphologie. —- Le corps, plus ou moins- en forme de saucisson,
comprend une partie antérieure, très contractile et extensible, qui est un
lobe préoral renfermant le cerveau `et le collier nerveux et ala base duquel
se trouve la bouche; sur la face ventrale, se trouvent les orifices néphri-
diens, et à l’extrémité aborale, l’anus. Chez presque toutes les espèces,
on trouve des soies, absolument comparables à celles des Annélides Ché-
topodes par leur aspect et leur mode de formation : deux soies ventrales
en crochet au-dessus des pores néphridiens, et parfois (Ec/ziurus) des
soies périanales. —- S’il est très facile de reconnaître les genres au simple
aspect extérieur, il n’en est pas de même pour les espèces (en particulier
les Thalassema); il faut avoir recours aux caractères anatomiques qui
varient singulièrement dans un même genre, notamment la présence ou
1’absence d’un muscle înterbasal entre les deux crochets ventrux (ce qui
entraîne des modifications dans l’appareil vasculaire), la composition des
globules cœlomiques (avec ou sans hématies à hémoglobine), la forme du
tube digestif, le nombre des néphridies et la forme des néphrostomes,
la forme et le degré de ramification des tubes anaux, etc.
2° Embryologie. — La larve libre est une Trochophore typique, pourvue
de protonéphridies à solénocytes, présentant, au moins chez Echiurus,
des indices de segmentation qui rappellent ceux des larves d’Annélides.
Mais cela ne va pas plus loin : l’Échiurien développé diffère de la Trocho-
phore par l’énorme allongement du lobe préoral, la disparition des proto-
néphridies et des indices de métamérisme, et Papparition en nombre très
variable de métanéphridies jouant à la fois le rôle, de rein et de conduit
génital. Je ne pense pas qu’il faille regarder les Echiuriens comme des

muni; ne rnaivcn. — Écniunrmvs 19
Annélides qui ont perdu la segmentation; ils·c0nstituent plutôt une
branche latérale autonome, dérivée de l‘ancêtre hypothétique Trocho-
zoon, très près du rameau des An-
nélides;les potentialités évolutives » ,,\ _ ’
communes avec ees derniers ren- L   i  
dent compte de la~présence de "`   1]
soies, et d’une tendance mal réa- " . 1
. lisée vers le métamérisme qui se b i   â
traduit chez certaines espèces par 6\ q _; / ai
le grand nombre de paires de mé- ’n `   ·
tanéphridies. '_ `   ._,‘ ‘   i
3° ltécolte et· conservation. -—   0   ' `  _
Les Echiuriens mènent toujours   M    la  ·/ e
une vie cachée, soit dans le sable     Qi  l __/*
vaseux dont ils sont parfois arra- ’·îqQ· »   ; ii l
chés par de fortes tempêtes, soit line;     4/ vl
dans des creux de rochers ou des   ·- __ '_,Q;,,\ (   g' 0
pierres perforées. Peu d’espèces    
sont littorales; la plupart vivent‘à   o i` ;` _i   ·
une certaine profondeur, et on ne   44 
les connaît que par des coups de fx   —  -0
drague heureux ou par des indi- 6,/ \  fg — —  ~ /
vidus isolés qui accidentellement l` m g S y 'É
habitent les plages; aussi nombre \ —,_` p   F /»‘
d’espèces n’ont-elles été définies J"  "    
que sur un seul exemplaire, et les \    
auteurs, ne pouvant se rendre   Y "
compte de l'étendue des variations
ni faire de comparaisons, Ont-i]S   10. ··· Anâtûmië lil'].   bCl'lél`llal}lSé(} de
été amenés à multiplier la nombre Tltalassema. neptun·z;· l-animal est ouvert
suivant la ligne medio dorsale, plusieurs
des espèces (par exemple chez anses intestinales ont été coupées pour
Thalassemap Jusquvicînotrefaunc dégager les organes : `b, muscle interbasal
,· . . · . entre les deux bulbes setxgeres , c, poche
d Echmmcns ne compte que Cmq vasculaire; d, vaisseau dorsal qui devien-
espèces,. · _ I dra le inîdiêin duilobeïprâprallëâàlxgîgâsîalu
Pas €<=ha¤*1"Q¤S de °<>“<=·=¤<>¤ îîîà‘§‘àà“m°tîSLî§ ·‘n;rî.’àS§i; J, aim; i, ne
doivent être PPBPMÉS en exten" préoral; ri. néphrldie antérieure gauche; o,
sion, le lobe préoral bien étendu, ¤ësî;¤a<î_së¤îâià¤ï¤à1lîr;È |â0î1¤ïgÉ>ët;¤Iî;;#_P1;g¤
par Papplîcaüon des méthodes tieiiîminafisbh duusiphonpintestlnal qui, se
ti'aI1eSthêSie qui réussissent chez continue avec la gouttière vibratile; s", tln
les Sîpuncu1î€nS(v0ir1p• [,)_ _de la gouttière vibratile (diverticule ou
. . . . cœcum rectal); t, tube anal recouvert de
l*° Blhhographuï -' Au Pom'; de pavillons vibratiles.
vue systématique, l’ouvrage fon-
damental est la revision de Snxrmav (1809); la faune des régions nordiques
a été traitée en détail par Tmâm. (1906). On peut consulter encore avec

20 FAUNE ne FRANCE· —— Écniuuxnus
profit le mémoire de Hinrscn (1886) pourla faune méditerranéenne et celui
de Sovrmnm (1913) pour celle des lles Britanniques.
· TABLEAU mas nsrizcns.
1. Deux rangées de soies à Pextrémité aborale (fig. 11 b) ....
............... Echiurus echiurus (p. 21)
— Pas de soies périanales ....... ·. · ...... 2
2. Lobe préoral bifurqué (fig. 14), animal vert, une seule néphridie. 3 _
· — Lobe préoral non bifurqué (fig. 12 et 13), au moins une paire de
néphridies ............... . .... 4
. 3.. Corps de 8 cm. Néphridie droite .... Bonellia vzridis (p. 24)
— Corps de 3 cm. Néphridie gauche .... Bonellia mùzor (p._24)
· 4. Corps peu ou point verruqueux (fig. 12), 2 paires de néphridies.
.............. T/zalassema neptuni (p. 22)
— Corps revêtu de papilles, 1 paire de néphridies ...... 5
5. Animal rouge vineux ....... ' ........
....... Thalassema arcassonense-'papillosum (p. 23)
— Animal vert plus ou moins foncé ...........
.......... Thalassema "gigas-Lankesteri (p. 23)«
11     15 14* ·  *
·.«aA\ _ I2   ,. (   .
  ai se w ..·    
i   _/ '( ·7 `?—'
dx _  W   ,...' ' A · W
    ,0 j    
  iî < f
_îI;;-`~Èî;.:·}  É' : 5 ' `  
‘   ¤*< ·‘ ; _ (
·.·,.=·':·;-5 ‘;¢ il Eg;   ·»
 ·s  `ëisêi  " ê:   2 »  
  '   ..., .. É âi ëîâîz- " V
f"   · ·.     Q?  "
      (
  la? L °·¢—  —  gi?} -=.··-·  >
6   `   V"  `·
MQ, ";..—, , .;~ Ã,   _i __, ,
_ _ ,     1/     6-
"«É€F. El?  PS     à   ·    
 ·«· . , · vf   §°€‘·-·\§‘â—"’  · fé ' ~· 
  '3· \‘,g Q; 1i=x‘«î•·•• ·‘ ' “ .·_;1  U
  a§:_,$':‘ 4e   A
  gît",} IF' - 942-:
Fig. 11 à 14. -— 11, Echiurus echiurus (Tatihou), vu du côté ventral : a, extrémité
aI1térieure(c, crochets ventraux; d, bourrelet à l’intérleur du lobe préoral); h, ex-
trémité aborale montrant les deux anneaux de soies. — 12, Thalasscma neptuni :
a, en extension (Marseille), d’après Rmrscnç b, individu contracté (le Pouliguen),
vu de prolil. --13, Thalassema arcassonense (Arcachon), partie antérieure, vue du
coté ventral (c, crochets à peine visibles). —— 14, Bonellia viridis (Mahon), vue du
coté ventral, logée dans une pierre perforée (imite de LACAZE-DUTHIERS).

musees rames: - Écuxumaivs 21
G. ECHIURUS Gunânm-lt1Émavu.1.¤ 1831.
Lobe préoral non bifurqué, à autotomie facile; corps avec papilles disposées
en anneaux complets; soies rigides en anneau autour de l’anus, 1 ou 2 paires
de néphridies. Màles et femelles semblables.
E. echiurus (Pannes 1766). — Holothuria forcipam Famucws 1780,
II. chrysacanthophora Cournouv 1838; ·-— T halassema vulgaris Savicmr
1809; - Boncllia Fabricz'iD1ssmc 1851; — E. Pallasii Guénm-M1§NE—
VILLE 1831, E. Lütlceni Dmsnve 1859, E. Gaertneri ne Quxranmcas 1865.
- Monographies de l’espèce par` Sraacm. (1880) et Wxnsozv (1900).
L’adulte est de taille variable, de 10 à 30 cm.,_dont 3 à. 6 cm. pour le
lobe préoral; la coloration est gris jaunàtrejusqu’à jaune orange ou rosé,
lo lobe préoral a les bords d‘un rouge orange plus foncé, parfois avec
quelques bandes longitudinales brunàtres à la surface ventrale; il pré-
sente dans sa partie basale (fig. 11 a), partant de la bouche, un fort bour-
relet médio-ventral d’un rouge orange foncé. Le corps est parfois presque
transparent dans sa région médiane, ce qui laisse voir le contenu intes-
tinal et modifie la teinte générale, surtout chez les jeunes. Le corps pré~
sente de 20 à 24 cercles transversaux de grandes papilles blanches, les
premiers et les derniers plus apparents que les autres; entre deux cercles
successifs de grandes papilles, on trouve de 2 à 4 rangées irrégulières de
petites papilles. Les deux crochets ventraux sont au niveau du 3° rang de ~
grandes papilles, qui sont interrompues dans l’intervalle entre les deux
soies; les soies anales, au niveau des deux derniers rangs, forment deux
anneaux largement interrompus du côté ventral; Panneau supérieur compte
de 7 à 9 soies, le plus souvent 7, l'anneau inférieur de 5 à 8, ordinairement
6. Reproduction en hiver (novembre à janvier).
Cette espèce, littorale et d’eau froide, habite dans le sable vaseux ou la vase
un tube plus ou moins profond à deux orifices, cimeuté par du mucus, l’un des `
canaux pouvant du reste être comblé·par Pécroulement des parois ; il est main-
tenu~ dans son tube par les soies anales. A marée haute, le lobe préoral sort
par l’orifice libre et explore le fond en tous sens à la recherche de particules
alimentaires; il est probable que la nuit, l'Echiure peut sortir de son abri, ce
qui explique qu’un grand nombre d'individus soient rejetés à la côte après des
tempêtes. Il apparaît parfois en immenses quantités dans certaines stations,
puis disparaît pendant des années.
Espèce holarctique, circumpolaire, ne dépassant pas au sud (en Amérique) le
41** de lat. N.; elle se trouve dans le Pacifique et l'Atlantique nord, la mer du
Nord, la Manche (plusieurs points des côtes normandes); sur la côte atlantique
française, n`a été signalée qu’une fois de la Charente-Inférieure ‘.
1, Dans les grandes |J!‘Of0Ild€U|`S; de 300 à L900 !¤· (Médü6l‘!‘&né€, ouest de1’lrlande), vit un`

22 FAUNE DE FRANCE. ——- Écmunxnivs
G. THALASSEMA GAERTNER 1774.
Pas de soies périanales, lobe préoral à autotomie très facile, non bifurqué;
papilles du corps non disposées en cercles réguliers; de 1 à 7 paires de népl1ri—
dies. Mâles et femelles semblables. ·
T. ncptuni GAERTNER 1774. —- Lumbricus thalassema PALLAs 1774; —
T Izala.s·sz`7m mutatoria MoNrAcU 1815; — Ochetostomum gaertneri Dis-
snve 1851..- Monographies de l’espèce par Pmzrscu (1886) et L. Jamssox l
(1899). .
_ Animal (fig. 12) très oontractile, de 2 à 7 cm. de long, y compris le lobe
préoral; en extension, celui-ci est trois fois plus long que le corps, .tandis
qu’il est réduit à une petite languette recourbée sur les échantillons fixés
en contraction; la région antérieure du corps est bleuâtre oujaune orange,
le milieu gris .clair ou rosé, un peu translucide et laissant deviner les
viscères; la partie postérieure est blanche et opaque; il y a une ligne
médiane blanche sur le côté ventral; le lobe préoral est jaune d’or ou
jaunâtre, plus clair en avant, et présente parfois une petite tache orange
à Yextrémité en pointe mousse. Le `corps est revêtu de petites papilles,
qui sont plus serrées et plus grosses dans la région postérieure. I
La musculature longitudinale est continue; il y a un muscle interbasal
entre les crochets, un petit cœcum à la base du rectum, et des hématies à
hémoglobine dans le liquide cœlomique. L’appareil vasculaire paraît. être
variable, à tel point que JAMESON trouvant chez neptuni d’Angleterre un ·
autre dispositif que celui décrit par Rxmscn sur des individus de Mar-
seille, a cru à une erreur ou à une différence spécifique;  ’ai retrouvé chez.
neptunàdu Pouliguen à peu près le dispositif de Rinrscn, et il n’y a
aucun doute sur,l’identité des T halassèmes des trois stations. Il y a deux
paires de néphridies, dont le néphrostome est plus ou moins tordu en
spirale et très contractile; les glandes anales ont la forme de longs tubes
non ramifiés. .
T. n. habite dans des pierres perforées, notamment dans les galeries
creusées dans le grès rouge par Gastrochœna (côte sud du Devonshire), dans
des fentes de schistes (Morgat), dans les fonds coralligènes par 35 m. (Mar-
seille); lorsqu'on le retire de la pierre où il est caché, son corps est entouré
d’un mucus incolore, visqueux et tenace. ·
L’espèce ne dépasse pas une bande étroite des mers de l’ancien monde :
petit Echiure qui parait une forme diminutive de PE. echi·urus;corps de couleur orange, mesu.
_ rant de 3 à 31 mm. de long, ayant de 15 a 94 rangées de grosses papilles et une indication de
métamérisme (caractere juvénile) dans le cordon nerveux; à part ces détails, la ressemblance
structurale avec echiurus est complète : ces petits Echiures ne sont pas des jeunes, car ils sont
à maturité sexuelle. Il n’y a pas d’inconvénient à faire de cette forme minor une espèce spéciale,
E. abyssalis Snonmow 1906, caractérisée par sa petite taille et son habitat profond. Il est suppo~
sable que la presence de cet Echiure dans la Méditerranée remonte a l’epoque quaternaire, lors
de Pimmigration de la faune froide atlantique à Cyprina islandica. (Voir monographie de l’es·
pèce par Batrznn, 1917.)

' FAUNE ne rames. —- xâcmumuivs 23
extrémité occidentale dela Manche (Plymouth, rare à Roscoff),Atlantique (ouest
et sud de l'Irlande, quelques points de la côte ouest de France, Port-Elisabeth
au Cap), Méditerranée (rare). ·
T. arcassonénse Cuiâmor 1902. —- Monographie de l‘espèce par Cczâwor
(1902).
Corps allongé (fig. 13), en forme de saucisse, couvert de papilles, plus
serrées aux deux extrémités que dans la région moyenne du corps; teinte
sur le vivant d’un rouge vineux, le lobe préoral étant d’un jaune rosé très
pâle. La longueur totale est de 13 cm. 2, dont 2 cm. 2 pour le lobe préo-
ral, dont le bord supérieur est coupé à peu près carrément; les deux cro-
chets ventraux sont petits et peu visibles de Pextérieur; il n’y a pas de
muscle interbasal entre eux. L'œsophagc compte 5 tours de spire rappro-
chés les uns des autres, puis une partie rectiligne qui aboutit au gésier;
un très petit caecum rectal; deux longues poches anales (22 mm. de long) ,
sans ramifications latérales, attachées au corps par d’assez nombreuses
brides mésentériques; une paire de néphridies dont le néphrostomc est
très grand` et forme une expansion contournée sur elle-même, étendue
transversalement. Il y a, comme chez neptuni, des hématies à hémoglobine
dans le liquide cœlomique.
Un unique exemplaire mâle, trouvé en 1901 sur une plage du Bassin d‘Arca.
chon, un peu au-dessus du niveau des Zostères, dans du sable vaseux noirâtre
à Sfpunczzlus nudes, environ a 0 m. 50 de profondeur. _
Cette espèce ressemble beaucoup àune forme de Naples, T. papillosum Dents
Cnam: 1841, dont en plus d’un demi—siècle on a recueilli en tout trois exem-
plaires incomplets (sans lobe préoral), par 30 à 40 m. de fond. Le peu qu’on sait
de l’anatomie de papillosum (voir monographie de Jamasow, 1899) ne concorde ‘
pas avec ce que j'ai vu chez la forme d’Arcachon, ce qui motive Fétablissement
de celle-ci comme espèce autonome, jusqu'à plus ample informé. 4
*T. gigas Max. Münmm 1852. -7 T. Lzznkesteri Henmmv 1897.
Grande taille, jusqu`à 40 cm. (?); corps et lobe préoral·étroits, d’un
vert intense plus ou moins foncé; peau verruqueuse. Un muscle interbasal;
une paire de néphridies à petit néphrostome; tubes anaux en forme de
plume; ayant un axe ovoïde et de simples branches latérales. Tous les
exemplaires connus sont femelles. '
Il est très probable, mais non certain, d'après l’avis de Sournmaiv qui a exa· -
miné deux Lanlœstcri et un gigas, que l'espèce trouvée par Müuœn dans le
golfe de Trieste est la même que T. Lanfiesteri, dont on connaît 3 ou 4 individus
péchés à une vingtaine de brasses dans la mer d’Irlande : la seule différence,
c’est que le lobe préoral de gigas est trilobé à l'extrémité, d’après Mütnun, '
tandis que celui de Lan/resteri, plus large à la base, est arrondi ou bilobé. .
Uespéce n’a pas été trouvée sur nos côtes, mais il serait possible—qu’elle y
vive, puisque, si la synonymie est exacte, on la rencontre dans l‘Atlantique et
l'Adriatique.

24 . FAUNE DE FRANCE. ·—- Écnwnrnivs
G. BONELLIA ROLANDO 1821.
La femelle a un lobe préoral très extensible, non autotomisable, bilîtirqué
au sommet en deux cornes recourbées en arrière, dans lesquelles se continue
la gouttière; couleur verte, une seule néphridie. Mâle nain vivant sur la femelle
(lobe préoral, œsophage ou néphridie). ·
B. viridis HOLANDO 1821. -—· Monographie de la femelle par LAcAzE-
Durmnns (1858), du mâle par Bnurzsn (1914).
La longueur du corps seul est de 8 cm., le lobe préoral est extraordi-
nairement extensible, et à son maximum d’allongement peut atteindre
plus d’un mètre. Les diverticules des tubes anaux se ramifient en arbre
avant de se terminer par les entonnoirs ciliés; la néphridie est ordinaire-
. ment à droite du cordon nerveux; œufs jaunes; mâles de 1 à 2 mm.,
sans crochets, entièrement ciliés. · _
L’a11imal vit caché dans des roches perforées (fig. 14), ou dans le sol caillou-
teux, et il_ ne sort que le lobe préoral, à la recherche de nourriture; il est
nocturne, ne s’épanouit que le soir, et peut émigrer de place en place, quand
` il a été inquiété dans son abri; il est très probable que la B. fuliginosa Ro-
rlmno 1821 (Sardaigne, Sicile) est une variété de couleur et un jeune de la forme
` verte.
L’aire géographique est très étendue, mais discontinue, car on n’a jamais
trouvé la Bonellie sur les côtes françaises et britanniques de la Manche et de
l’Océan : mer du Nord (côte ouest de Scandinavie, sur fond de sable); Atlan-
tique (Açores, côte d’Irlande?); assez fréquent en Méditerranée, Adriatique;
mer des Indes (Sumatra, Maldives) et Pacifique (région australienne et 1né1a—
nésienne). De quelques mètres à 599 m. de fond.
B. minor MARION. — Petite Bonellie trouvée par MA1uoN, CATTA 1875 ; B.
viridis, var. minor MARION (in litt.), VEJDOVSKY 1878. —-Monographie du
mâle et de la femelle par Pusrscn (1886).
La longueur du corps n’excède pas 3 cm.; le lobe préoral étendu peut
dépasser 20 om.; quand il est rétracté, il est à peine plus long que le
corps; coloration d’un vert plus foncé que celle de 1’espèce précédente.
Les tubes anaux portent des villosités digitiformes terminées par les
entonnoirs vibratiles; la néphridîe est ordinairement à gauche du cordon
nerveux; œufs rouges, parfois verdâtres; mâle nain pourvu de‘ deux
crochets pointus et recourbés, non cilié sur la face dorsale.
L'animal vit dans des pierres perforées par une trentaine de mètres (Mar-—
seîlle); il est connu de la Méditerranée (Marseille, Naples), et des côtes du Japon.

FAUNE na rimnca. -— PIUAPULXENS 25
CL. PRIAPULIENS
Les Priapuliens forment un très petit groupe habitant les mers froides,
' dont les affinités sont encore problématiques : la partie antérieure du
corps, portant la bouche à son sommet, est rétractile comme un introvert
de Siponcle; elle est pourvue de 25 rangées longitudinales de petites
papilles pointues. Il n’y a pas d’appareil tentaculaire; la bouche est _
entourée de fortes dents pectinées, disposées en figures concentriques,
qui vont en diminuant de taille jusqu’à l’intérieur de l`oesophage. Le corps,
marqué de sillons superficiels circulaires, présente à Pextrémité posté·
rieure‘l’anus et deux orifices génitaux.
G. ‘Pli.lÃPllLUS LAMARCK 1816.
Des appendices en grappe (branchîes), insérées sur un axe qui prolonge le
corps et s'insère sur lui à côté de l'anus.
‘P. caudatus Lamncic 1816. — Voir synonymie et figures dans.Tmâm.,
1906 et 1911.
Un seul appendice postérieur couvert de larges papilles creuses; ani-
mal de couleur olivàtre ou rosée, long de 5 à 6 cm. ·
` Le P. c. habite les plages de sable vaseux avec les Arénicoles, ou au niveau
des Laminaires, et aussi des fonds vaseux ou caillouteux jusqu’à plusieurs cen·
taines de mètres de profondeur; il mène la vîe endogée, se creusant une galerie
en U par les mouvements de 1’introvert; c’est une espèce d’eau froide à la fois
bipolaire (région antarctique) et circumpolaire, qui n’est pas rare dans certaines
stations; elle pénètre dans la Baltique jusqu’à l’île de Gothland, dans la mer
du Nord jusqu'au nord de la côte belge, sur les cotes d’Angleterre et d’Irlande;
jusqu’icî on ne l'a pas rencontrée dans la Manche.

INDEX BIBLIOGRAPHIQUE ‘
Annnmn, 1882. — Beitrâge zur Anatomie und Histologie des Sipunculus nudus—
L. (Zeit.   wiss. Zool., Bd XXXVI, p. 201).
Brian, 1868. —— Monograph of the species of Worms belonging to the subclass
, Gephyrea, etc. (Proc. Zool. Soc. London, p. 76).
BALTZER, 1914. -— Die Bestimmung des Geschlechts nebst einer Analyse des
Geschlechtsdimorphîsmus bei Bonellia (Minh. Zool. Stat. Neapcl, Bd. XXII,
p. 1).
Id., 1917. — Echiuriden. I Teil : Echiurus abyssalis Skor. (Fauna und Flora
des Golfes von Neapel, XXXIV).
BLMNVILLE (nu), 1827. — Art. Siponcle (Dictionnaire des Sciences naturelles,
vol. XLIX, p. 305).
Bnonrr, 1897. —— Quelques faits relatifs à l’histoire du Phascolion strombi (Mon-
tagu) (Arch. Zool. exp., 3° sér., t. V, p. 483). . .
' CUÉNOT, 1900. — Le Phascolosome (Zoologie descriptive, t. I, chap. xrv, p. 386).
Id., 1902. —- Organes agglutinants et organes ciliophagocytaires (Arch. Zool.
exp., 3° sér., t. X, p. 79). _
Id., 1902. —- Contributions à la faune du bassin d’Arcachon : Echiuriens et Si-
punculiens (Trav. des labor, Stat. biol. d’Arcuc}zon, 6° ann., p. 13).
Gsnoorn, 1906. —- The development of Phascolosoma (Zool. Jahrâ., AMA, f,
Anat., Bd. XXIII, p. 77).
Id,, 1913. -— The Sipuncnlids of the eastern coast of north America (Proc. U.
S. Nat, Museum, t. XLIV, p. 373). ·
Hxrscanx, 1884. — Ueber Entwîcklung von Sipunculus nudus (Arb. Zool. Inst.
Wien, Bd. V).
Hannmx, 1898. — Note on a new british Echiuroid Gephyrean (Quart. Jour.
micr. Sc,, vol. XL, p. 367).
HÉRUBEL, 1907. — Recherches sur les'Sipunculides (Mém. Soc. Zool. France,
t. XX, p. 107).
` Jmnson (L.), 1899. — Contributions to the anatomy and histology of Thalas-
sema Neptuni, Gaertner (Zool. Jahrb., Abi/I. L Anat., Bd. XII, p. 535),
Id., 1899. -- Thalassema papillosum (Delle Chiaje), a forgotten Echiuroid
Gephyrean (Mittlz. Zool. Stat, Neapel, Bd. XIII, p. 433).
Knrnnsmm, 1865. —- Beîtrâge zur anatomischen und systematischen Kenntniss
der Sipunculiden (Zeit. f. wiss. Zool., Bd. XV, p. 404).
LAcAzE-Duruxnns, 1858. -—— Recherches sur la Bonellie (Bonellia viridis) (Ann.
Sc. Nat., Zool., 4* sér., t. X, p. 49).

mmzx nxntxocnnrnioun 27
Mentmxorr, 1900. - Sipunculus nudus (Zeit. f. wiss. Zool., Bd. LXVIII, p. 261).
Mütmm (Mkx.), 1852. — Observationes anatomicœ de Vermibus quibusdam
maritimis (Thèse dé Berlin, p. 14). '
PAUL, 1910. ·- Ueber Petalostoma minutum Keferstein und verwandte Arten
(Zoo!. Jahrb., Abth.   Anat., Bd.'XXIX, p. 1).
Qurrnsrkcss (ma), 1865. — Histoire naturelle des Annelés, t. II, p. 563.
Rmrscn, 1886. — Étude sur les Géphyriens armés ou Echiuriens (Rec. Zoo!.
Suisse, t. III, p. 313).
Smnxm, 1875. — Eifurchuug und Larvenbildung von Phascolosoma elougatum _
Kel`.' (Zeit. /Ã wiss. Zool., Bd. XXV, p. 442).
Id., ne MAN et Bütow, 1883. —- Die Sipunculiden (Semper's Reisen im Ar-
chipel der Plzilippinen, 2" Th., Bd. IV, 1° Abth.). ` `
Id., 1897. ·- Die Sipunculiden-Gattung Phymosoma (Zool. Anz., Bd. XX, p. 460).
Snirtev, 1896. - Gephyrea (The Cambridge Natural History, vol. II, p. 411). ·
Id., 1899. - On a collection of Echiurîds, etc., with a attempt to revise the
group and to determine its geographical range (Willey Zoological results,
part III, p. 335).
Sonrnnnu, 1913. - Gephyrea of' the coasts of Ireland (Fisheries Ireland, Sci.
Invest., n° III).
Srnucnr., 1880. — Die Organisation des Echiurus Pallasii (Zeit. fl wiss. Zool.,
Bd. XXXIV, p. 460). ‘
Id., 1912. - Beitriige zur Kenntnis der Gephyreen. IV. Revision der Gattung
Echiurus (Zoo!. Jahrb., Abth. f. Syst., Bd. XXXIII, p. 173).
Id., 1912. — Einige Organisationsverhâltnisse von Sipunculusartcn, etc: (Ver-
handl. d. deutsch. Zoo!. Ges., p. 261).
Id., 1913. — Sipunoulidea (Handworterbuc/1 der Naturwiss., Bd. IX, p. 97).
Id., 1913, — Zur Organisation und Systematik der Gattung Sipunculus (Ver· ·
hand!. d. deutsch. Zoo!. Ges., p. 68).
Tném., 1875. - Recherches sur le P/zascolion strombi (Mont.) (Kung!. Svenska
Vet.-Akad. Handlingar, t; XIV). (
Id., 1905.- Northern and arctic lnvertebrates. I. Sipunculids (ibid., t. XXXIX).
Id., 1906. — Northern and arctic Invertebrates. II. Priapulids, Echiurids, etc. `
(Kung!. Svenska Vet.-A/cad. Handlingar, t. XL).
` Id., 1911. -— Priapulids and Sipuuculids dredged by the Swedish Antarctic
Expedition (Kung!. Svenska Vet,—Akad. Handlingar, t. XLVII). `
Voor et Yuna, 1888. — Classe des Géphyriens (Traité d'Anatomie comparée
pratique, t. I, p. 372). l —
Wnnn, 1891. -— On some points in the anatomy and histology of Sipunculus
nudus (Bull. Mus. comp. Zool. Harvard Coll., t. XXI, p. 143).
Wrtsoiv (Cu. B.), 1900. —- Our north American Echiurids (Bio!. Bull., t. I,
p. 163). _

. '_ INDEX SYSTENIATIQUE
Cet index comprend tous les noms employés dans 1.1. systématique; les noms corrects
de genres et d’espéces sont en romaines, les synonymes en italiques. Chaque nom est
suivi du numéro de la page correspondante en chilfres ordinaires et de la figure en
chiffres gras. Les genres acceptés et corrects ne sont cités qu’à. la page où ils sont dé-
tinis.· Les espèces non encore signalées en France sont précédées d`un astérisque.
abyssalis (Echîurus), 22. *gigas (Thalassemal, 23.
aroassonense (Siphonosoma), 13, 7. Golfingia, 6.
arcassonense (Thalassema), 23, 13. granulatum (Physcosoma), 16, 9.
armatus (Aspidosiphon), 12. granulosus (Syrinr), 16.
Aspidosîphon, 12. ` hamulatum (P/zascolosoma), 11.
balanop/zorus (Sipunculus), 14. harveii (Syrinx), 6.
Écrnhardus (Sipunculus), 11. · herouardi (Phymosoma), 16.
Bonellia, 24. , Holot/zz¢ria, 21.
caementarium (Sipunculus), 11. improvisum (P/zascolosoma.), 9.
capitatus (Sipzmculus), 11. japonicum (P/zascolosoma), 16.
ïzaudatus (Priapulus), 25. je/freysii (Phascolosomcz), 16.
c/zrysacanthophora (Holot/zuria], 21. jo/xnstoni (Sipunculus), 9.
clavatus (Aspidosîphon), 12, 6. laeve (P/zascolosoma), 16.
concharum (Sipunculus), 11. lanlrestcri (Thalassema), 23.
delagei (Plzascolosoma), 8. lanzarotae (P/zyscosoma), 16. _
denzalii (Siphunculus), 11. Lesinia, 12. ·
dubium (Phascolosoma), 6. levis (Sipunculus),16.
ECHIURIENS, 18. lima (P/iascolosoma), 16.
Echîurus, 21. lovéni (P/zascolosoma), 16.
echiurus(Echinrus), 21, 11. Lumbricus, 8.
elongatum (Phascolosoma), 8, 3. Zuteum aPhasc0losoma), 6.
ercmita (Aspidosiphon), 12. lüllceni (Ec/ziurusl, 21.
, fabricii (Bonellia), 21. macinzos/ii (Golfingia), 6.
farcimen. (Lesinia), 12. . macror/zync/micros (Vermis), 14.
flavus (Sipunculus), 16. margaritaceum (Phascolasàma), 6.
forôesii (Syrinx), 8. mfcrorhynchoteros (Vermis), 14.
forcipata. (Halo!/zuria), 21. minor (Bonellîa), 24.
fuliginosa (Banellia), 24. minutum (Phascolosoma), 9, 4.
gqertneri (Echiurus), 21. _ mirabilis (Aspiulosip/mn], 12.
gaertneri (Oc/zelostamum), 22. mülleri (Aspialosip/mn), 12,
genuensis (Sipunculus], 16. multitorquatus (Sipzmculus), 16.
gigas (Sipunculus), 14. mutatoria (Thalassina), 22.

_ INDEX SYSTÉMATIQUE I 29
'neglectus (Sîpunculus), 16. scolops (Phymosama), 16.
neptuni (Thalasscma), 22, 10, 12. scutatus (Sipunculus), 12.I
‘ nudus (Sipunculus), 14, 8. Siphonosoma, 13.
obscurys (Sipunculus), 8. SXPUNCULIENS, 2.
Ochetoslomum, 22. · Sîpunculus, 14.
oxyuris (Lumbricus), 8. spetsbergcnse (Phascolion), 11.
pallasii (Echiurus), 21. spinicauda (Sipunculus), 16.’ ~
papillosum (P/aascolosoma), 6. strombî (Phascolîon), 11, 5.
· ‘papîll0sum (Thalasscma), 23. Syrinz; 6, 8, 14.
papillosus (Szpunczzlus), 16. tenuicinctus (Syrinx), 8.
Petalostoma, 9. tercs (Phascolosoma), 8.
Phascolîon, 11. ` _ 'tesselatus (Sîpunculus nudus), 15.
Phascolosoma, 6. Thalassama, 22.
Phymosoma ou ·P/zymosomum, 16. thalasscma (Lumbricus), 22.
Physcosoma, 16. Thalassina, 22.
PRIAPULIENS, 25. tigrinus (Sipunculus), 16.
Prîapulus, 25. ’ titu bans (Sipunculus), 1-1.
'procerum (Phascolosoma), 10. tubicola (Phascolosoma), 11.
punczatissimus (Sipunculus), 6. validum (Phascolosoma), 6.
radiata (Phascolosoma), 12. Vcrmis. 14. ·
robustus (Szyzunculus), 14. vêrrucosus (Sùzunculus); 16,
ru/'ofimbriatus (Sipunculus); 14. vîrîdîs(B011cllia), 24, 14.
sabellariac (P/aascolosoüza), 9. . vuIgar0(Pl1asc0l0s0ma), 6, 1, 2.
sandcri (Phascolosoma), 6. vulgaris (Thalasscma), 21.
I

TABLES DES MATIÈRES
Pages.
AVANT~PROPOS ...... , ........ . ................ . ..... . ..............,,.. 1
Cl. SIPUNCULIENS. Généralités ...................... . ...·.............. 2
. —- Tableau des espèces ........ . ....................... 5
G. Phascolosomad ........................... ' ........ 6
G. Phascolion. ...................................... 11
G. Aspidosiphon. .................................... 12
G. Siphonosoma . .......... . ......................... 13
· G. Sipunculus ................. . .....·..... . ........ 14
G. Physcosoma ......... . ............................ · 16
CI. ECHIURIENS Généralités .....   ............,..................... 18
— Tableau des espèces .... . ............................ 20
, G. Echiurus ......................................... 21
G. Thalassema ....... . ...........................   22
G. Bonellia. ......................................... 24
Cl. PRIAPULIENS G. 'Priapulus. ........... . ........................... ‘ 25
lmmax BXBLIOGRAPHIQUE ...·..........................·.· · ............... ,26· '
Immx svsrénxnxquz ....................... a .......,..................·. 28
~«
Typographie Firmin-Didot et C*•. —— Mesnil (Eure).