FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 , T7 4 E- > goeiation regie par la loi du 1°‘jui11et 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilite publique en 1926 \ Membre fondateur de l’U1CN — Union Mondiale pour la Nature 1** 0 ‘ î La FÉDÉRATION FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue d'utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou partiellement, l'étude et la diffusion des Sciences de la Nature. La FEDERATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d'aider à la protection de la Nature, de développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l'expansion scientifique française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts). La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre, 90 volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique spécialisés destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l'on rencontre en France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces ouvrages s'adressent tout autant aux professionnels qu'aux amateurs. Ils ont l'ambition d'être des ouvrages de référence, rassemblant, notamment pour les plus récents, l'essentiel des informations scientifiques disponibles au jour de leur parution. L’édition de la Faune de France est donc l’œuvre d’une association à but non lucratif animée par une équipe entièrement bénévole. Les auteurs ne perçoivent aucun droits, ni rétributions. L’essentiel des ressources financières provient de la vente des ouvrages. N’hésitez pas à aider notre association, consultez notre site (www.faunedefrance.org), et soutenez nos publications en achetant les ouvrages! La FEDERATION, à travers son comité Faune de France a décidé de mettre gracieusement, sur Internet, à la disposition de la communauté naturaliste l'intégralité du texte, du volume 59 d’Adolphe HOFFMANN consacré aux Coléoptères Curculionides. En effet, ce volume est actuellement épuisé et il ne sera pas réédité. Il s'agit de la seconde partie (d’une série de 4) édité en 1954, puis réédité en 1986. Cet ouvrage est sous une licence Creative Commons pour vous permettre légalement de dupliquer, le diffuser et de modifier cette création ..... Montpellier, le 15 septembre 2006 le Comité FAUNE DE FRANCE
Creative Commons ®Cf&aiiV9 L" O M M U TC 5% D li li I) Paternité - Pas d'UtiIisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France Vous êtes libres : •de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public •de modifier cette création Selon les conditions suivantes: œ Paternité. Vous devez citer le nom de |'auteur original. Pas d'Utilisation Commerciale. Vous n'avez pas le droit d'uti|iser cette création à des fins commerciales. Partage des Conditions Initiales à I'Identique. Si vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. •A chaque réutilisation ou distribution, vous devez faire apparaître clairement aux autres les conditions contractuelles de mise à disposition de cette création. •Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez |'autorisation du titulaire des droits. Ce qui précède n'affecte en rien vos droits en tant qu'utilisateur (exceptions au droit d'auteur : copies réservées à l'usage privé du copiste, courtes citations, parodie...) Ceci est le Résumé Explicatif du Code Juridigue (la version intégrale du contrat). Avertissement Q Découvrez comment diffuser votre création en utilisant ce contrat
FÉDÉRA T101v FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NA TURELLES FAUNE DE FRANCE c©LEoPTEREs CURCULIONIDES (Deuxième Partie) PAR ADOLPHE HOFFMAN N Avec 438 figures Réimpression de l’édition de 1954 Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles 57, rue Cuvier, 75231 Paris Cedex 05 - 1986 -
FAUNE DE FRANCE 59 comoprnnns cuncuuoumns (DEUXIEME PARTIE)
FÉDÉRA T101v FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NA TURELLES FAUNE DE FRANCE c©LEoPTEREs CURCULIONIDES (Deuxième Partie) PAR ADOLPHE HOFFMAN N Avec 438 figures Réimpression de l’édition de 1954 Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles 57, rue Cuvier, 75231 Paris Cedex 05 - 1986 -
Préface à la réimpression de 1986 La Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles présente ici la réimpression du second volume de l’ouvrage « Faune de France. N° 59. Coléoptères Curculionides (Deuxième Partie) », par Adolphe Hoffmann, 1954, dont le tirage original est épuisé. Cette réimpression est effectuée séparément et simultanément à celle du troisième et dernier volume du même auteur, paru en 1958. Le premier volume, de 1950, n’étant pas épuisé, l’ensemble de la Faune des Curculionides de A. Hoffmann se trouve de nouveau accessible en librairie. Depuis trente années, la connaissance des Curculionides de France a pro- gressé, et les ouvrages d’Hoffmann, bien qu’encore valables pour l’identi- fication de 90 °70 de nos espèces, nécessitent d’être complétés ou corrigés. Un Supplément aux trois volumes, auquel je contribue personnellement, est dès à présent en cours de réalisation dans notre série « Faune de France ». Il sera présenté en deux parties groupées dans un même volume : d’une part un Catalogue des Curculionides de France, constitué par la réé- dition de l’excellent Catalogue publié en 1977-79 dans la revue « Ento- mops >> par le regretté Gaston Tempère ( T 1985), cette réédition étant com- plétée par une mise à jour pour la période 1979-86 ; d’autre part les addi- tions et modifications à apporter aux clés de détermination d’Hoffmann, et la description des espèces françaises connues à présent et ne figurant pas dans‘les volumes d’Hoffmann, Des index convenables complèteront cet ensemble. Cette solution a été choisie de préférence à une véritable réédition des 3 ouvrages, travail considérable qu’aucun auteur français n’est prêt à entreprendre actuellement. La Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles réalise la présente réimpression avec une importante contribution d’Electricité de France, qui manifeste par cette aide sa volonté de favoriser des travaux contribuant à l’inventaire des richesses vivantes de notre pays, démarche préalable à toute action en faveur de la protection de celles—ci. Le Directeur Gérant de la « Faune de France » Jean Péricart
CURCULIONIDAE ( suite ) Subfam. CLEONINAE (suite). Tribu des Lixini. Scrobes non prolongés en avant, naissant assez loin de la bouche et invisibles en avant. 26 article des tarses postérieurs généralement plus court, rarement aussi long ou plus long que le 3e. Revêtement dorsal plus ou moins pulvérulent. Rostre du mâle ordinairement plus court que celui de la femelle. TABLEAU DES GENRES. 1. Rostre allongé, plus long que la tête, rarement aussi long seulement. Scrobes dirigés obliquement sous le rostre ...... 2. — Rostre court et épais, au plus aussi long que la tête ;scrobes coudés presque en angle droit, dirigés en arrière et rap- prochés ou touchant au bord inférieur de l’œil. Tibias hérissés de longs poils sur leur face externe .......... 4. 2. Dessous à pubescence couchée, avec parfois, quelques poils plus longs. Tibias non hérissés de longs poils sur leur bord externe. Antennes à 7** article du funicule robuste, rattaché à la massue ................. ·. . 3. —- Dessus, ainsi que les pattes, hérissés de longs poils. Antennes à 7° article nettement distinct de la massue. Insecte court, ovalaire .......... (p. 545) Lachnaeus. 3. Insecte allongé, le plus souvent cylindrique. Prothorax oblong, subcylindrique, rarement transversal. Élytres étroits terminés ou non par deux pointes séparées au sommet (fig. 226à 246) ............ (p. 488) Lixus. -— Insecte brièvement ovale ou oblong, trapu. Prothorax transversal, rétréci brusquement en avant. Élytres ovales ou oblongs, très rarement cylindriques et jamais terminés isolément en pointe au sommet (fig. 252 à 262). (p. 521) Larînus. 4. Rostre remarquablement large, plan ou déprimé en dessus. Prothorax transversal, à lobes oculaires arrondis. Revête- ment dorsal formé par une pubescence simple .......( . . 5. az
488 coLÉOPTÈREs CURCULIONIDES — Rostre moins large, rétréci en avant. Prothorax aussi long que large, faiblement sinué au bord antérieur. Revê- tement dorsal à pubescence double, l’une appliquée, l’autre dressés. Corps étroit et allongé ..... (p. 549) Microlarinus. 5. Pubescence dorsale simple. Ongles égaux. Prosternum sans sillon rostral ............ (p. 546) Rhinocyllus. — Pubescence dorsale composée en partie de poils bifides. Ongles inégaux. Prosternum avec un sillon rostral profond en avant des branches prothoraciques . . (p. 547) Bangasternus. Gen. LIXUS FABR1c1us, Syst. Eleuther., II, 1801, p. 498. (Scaphomorphus Morscri., Bull. Ac. St Pétersbourg, 1860, II, p. 541. —— Monographie: CAP1oMoNr, Ann. Soc. ent. Fr., 1874, p. 469, et 1875, p. 41, 275 et 449. —— Desnnocmsas, Le Frelon, vol. X11, 1904. —— PÉTRI, Wien. ent. Zeitschr., 1904, p. 186 (1905), p. 34. —— REITTER: Fauna Germ., V, 1916, p. 88 (Subgen.) — HUSTACHE Cure. Gallo-Rhénans in Ann. Soc. ent. Fr., XCVI (1927), p. 272). ‘ Rostre le plus souvent cylindrique, parfois subdéprimé ; scrobes médians ou anté·médians, rarement post—médians, non réunis en dessous du rostre. Antennes variables ; funicule de 7 articles, les deux premiers en général plus·longs que les autres, le dernier contigu à la massue, mais moins adhérent à celle—ci que chez les Cleonini. Yeux oblongs, rarement arrondis. Prothorax â lobes oculaires parfois nuls, son bord latéral cilié dans sa partie inférieure. Élytres allongés, plus ou moins cylindriques. Métas— ternum long. Revêtement dorsal finement pubescent, recouvert d’une pulvérulence jaune, ferrugineuse, cendrée ou rougeâtre qu’une sécrétion peut renouveler pendant la vie de l’insecte. Chez les mâles, le rostre est plus court, plus épais et souvent plus férteinent sculpté que chez la femelle. Genre très nombreux, comprenant plusieurs centaines d’esp_èces distribuées sur tout le globe ; la faune paléarctique en compte environ 160 dont 27 dans notre pays. Plusieurs auteurs parmi lesquels Scnônnnnn, Dnsnaocmans, PÉTR1 ont créé des divisions, élevées au rang de sous-genres, par Riairrian, pue nous n’avons pas cru nécessaire de maintenir pour les espèces de notre aune. Ces insectes sont très polyphages aussi bien à l’état larvaire qu’à l’état adulte (1). Ils sont inféodés aux Ombellifères, Chénopodiacées, Polygonacées, Caryophyllacées, Crucifères, Composées, Papilionacées, Capparidacées, Malva· cées, Géraniacées. Les larves de plusieurs espèces sont bien connues (2). Chez les espèces dont les larves attaquent les racines, la ponte est déposée soit à la base des (1) Les espèces des régions intertropicales se rencontrent presque exclusivement sur le feuillage des arbres, à. 1’éta.t adulte. (2) FALCOZ, Arm. Epiphylies, 11** 3, 1926. Caractères génériques larveirœ.
cLEoN1NAE, —— LIXUS 489 pétioles des feuilles caulinaires, soit au collet même de la plante ; les jeunes larves gagnent la partie radiculaire, provoquant des réactmns variables pendant le cours de leur acheminement et, défimtivement, des cecidies plus ou moins importantes. Certaines larves attaquent la tige, ldans les entre- nœuds, d’autres se nourrissent des boutons et des fleurs en voie de developpe- ment. TABLEAU ons ESPÈ2CES. l. Antennes à 2** article plus court, ou égal ou à peine plus long que le l" ....................... 2. 222 W 231 227 228 2:-10 W 222 233 234 235 236 237 238 F10. 228 à 238. —— Apex des élytrcs : 226, chez Eulizux myagri Ol. ; — 227. [ixus (s. st. 'paraplechbux L.; — 228. Callilstolitzw cylindrieua L.; —— E9. Liaxoclmlua wrdui 01..; -230. .Campol1lr:u.e anguirrus L.; —- 231. Diwylyplus sparliî L.; —— 232. Eulizu.8 lazœalis Psxz.; —— 233. E. inldis OL.; — 234. Oriholixu; acicularùs Gmw.; —-· 235. Eulixua umbelküorurn F. ; — 236. E. breviroslris B011. ; — 237. Ortholixus mucronatus OL. ; — 238. Eulixus scabrikollis Bon. — Antennes grêles, à 26 article allongé, presque deux fois aussi long que le le?. Prothorax non ponctué, finement et den- sèment granulé. 29 article des tarses longuement triangu- laire, notablement plus long que large. Long. 1 10-18 mm. ` .................. I ...... 25. scolopax. 2. Élytres sans bande transversale de pubescence blanche ..... 3. — Élytres portant, vers le tiers postérieur, une large bande de pubesccnce blanche, dense, échancrée sur ses bords, reliée ou non, en avant, à une tache discale de même nature qui se prolonge jusqu’à la région scutellaire. Élytres cylindriques, impressionnés derrière leur base, à sommet mucroné ; stries fortement creusées à leur extrémité apicale. (Groupe : Callistoliœus RE1·r·r.) (fig. 228). Long. : 7-15 mm. 12. cylindrîcus.
490 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES 3. Scape antennaire distinctement plus long que les deux premiers articles du funicule ................ — Scape plus court ou seulement aussi long que les deux premiers articles du funicule. Prothorax resserré en avant à hauteur du sillon distal_; lobes oculaires nuls ; les bandes latérales hérissées de longs poils. Front assez largement fovéolé dans l’intewalle interoculaire. Rostre mat, den- sément ponctué. Abdomen sans points dénudés (Groupe : Lixochelus Riarrr.) (fig. 229) ................ 26. 4. Élytres sans bande latérale blanche bien distincte ....... 5. —· Élytres ainsi que le prothorax ornés, sur les côtés, d’une bande d’un blanc pur très nette ............... 23. 5. Élytres acuminés séparément au sommet, ou prolongés par un mucron ou arrondis mais dans ce cas brièvement mucronés, l’angle sutural marqué .............. 6. —— Élytres arrondis séparément ou ensemble au sommet, mais nullement mucronés, l’angle sutural petit ou nul (Groupe : Dilixcllus REITT.) ..................... 16. 6. Mucrons des élytres courts à peine plus longs que le dernier segment ventral. Yeux plans ou faiblement convexes ...... 7. — Mucrons des élytres fortement divergents, très longs, environ aussi longs que les deux derniers segments ven- traux ensemble. Yeux saillants. Pattes grêles, élancées ;· fémurs linéaires; tarses étroits et longs. Corps allongé et étroit. Long. : 12-15 mm. ......... 1. paraplectus. 7. Prothorax pourvu au bord antérieur de lobes oculaires distincts. (Groupe : Euliazus Rnrrr.) (fig. 235) ......... 8. — Prothorax à bord antérieur tronqué ou un peu sinueux au niveau du bord inférieur des yeux, sans lobes oculaires distincts, mais longuement cilié. (Groupe : Oriholizcus RErr·r.) (fig. 234) ..................... 13. 8. Rostre très court, épais, droit ou presque droit. Pro- tibias crénelés en dedans chez le mâle. Taille inférieure : 4 à 7 mm ......................... 9. —- Rostre aussi long ou presque aussi long que le prothorax. Protibias simples en dedans chez le mâle. Taille supérieure : 7-18 mm ......................... 10. 9. Rostre droit bien plus court. que le prothorax. Ce dernier subconique à ponctuation simple, serrée. Élytres à. mucrons aigus, droits. Long.: 5-6 mm. (fig. 236) .... 3. brevirostris. -—- Rostre légèrement courbé, court. Prothorax cylindrique à ponctuation assez forte, mélangée de points plus fins. Élytres à stries approfondies vers leur sommet, à mucrons
cLEoN1NAE. — Lixus 491 plus courts, obtus, un peu arqués au bord interne. Long. : 4-6 mm. (fig. 238) ............... 4. scabrîcollis. 10. Pubescence ventrale composée de poils simples. Prothorax à ponctuation double ou à points entremêlés de rugosités .... 11. - Pubescence ventrale composée de poils bifides ou trifides. Prothorax à ponctuation très dense, régulière et égale, les bords à pubescence entremêlée de poils hérissés. Rostre, chez la femelle, mince, arqué, cylindrique, très brillant et plus longs que le prothorax ; celui du mâle moins courbé, plus court, densément ponctué et mat. Élytres acuminés séparément à leur sommet peu aigu et un peu relevé. Long. : 8-14 mm. ................. 5. umbellatarum, 11. Élytres à mucrons assez aigus, droits, allongés, presque aussi longs que le dernier segment ventral. Rostre presque droit, mince, cylindrique et largement aussi long que le prothorax. Scape plus long que le funicule. Pubescence dorsale à pollinosité jaune fine et dense. Abdomen à points dénudés confus. Long. : 12-17 mm. (Hg. 233) . 2. iridis. -— Élytres à mucrons courts plus ou moins obtus. Rostre faiblement mais distinctement arqué, épais, plus court que le prothorax. Scape bien plus court que le funicule. Abdomen à points dénudés ................ 12. 12. Élytres à bande latérale grise, confuse, pourvue de petites taches plus foncées mal définies. Prothorax orné de quatre bandes longitudinales claires, peu tranchées, alternées de bandes dénudées. Rostre à carène large, dénudée. Mucrons des élytres plus aigus, un peu divergents. Long. : 7-'14 mm. ...................... . . . 6. myagri. — Élytres sans bande latérale, mais ornés à la base, sous l’épaule et sur les 86 et 96 interstries, au niveau de la hanche métathoracique, d’une petite tache d’un blanc pur tranchant vivement sur la vestiture foncière qui est d’un brun-grisâtre, nuageuse, légère (1). Prothorax orné d’une bande latérale de pubescence blanche, serrée, tran- » chée. Rostre à carène fine, pubescente. Mucrons des élytres obtus. Long. : 7-10 mm. . . .......... 7. lateralis, 13. Élytres à stries simples, sans fossettes à la base. Rostre plus épais que les profémurs. Mucrons des élytres courts .... 14. — Élytres à 26, 36 et 56 stries (parfois la 46) marquées à leur base d’une fossette étroite et profonde. Piostre mince, (1) Chez les exemplaires très frais, la tache blanche latéro-médiane des élytres est suivie de quelques très petites mouchetures, alignées, de même couleur et tranchant aussi vivement que les autres taches.
492 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES arqué, cylindrique, moins épais à sa base que les pro- fémurs. Mucrons des élytres très longs, un peurelevés. Revêtement pollineux, jaune, la bande médiane du pro- thorax souvent confuse. Prothorax à ponctuation fine et serrée, entremêlée de points plus grands, peu profonds et assez espacés. Long. :6-9,5 mm .... . . . 8. mucronatus. 14. Bord externe du mucron apical continuant le bord de l’élytre sans former de sinuosité. Revêtement élytral non concolore. Ponctuation prothoracique double, c’est- à-dire fine mélangée de points plus gros (1) ......... 15. - Bord externe du mucron apical formant à la rencontre du bord de l'élytre, une légère sinuosité. Revêtement élytral fin, jaune, concolore, sans bandes difïérenciées.Prothorax à ponctuation fine, simple et serrée. Rostre faiblement arqué. Long. : 6-9. mm ............. 9. acicularis. 15. Rostre arqué, presque aussi long que le prothorax, sub- cylindrique, faiblement épaissi à sa base. Revêtement dorsal fin, grisâtre, sans dessin, seulement avec une bande latérale un peu plus claire. Prothorax largement bordé de blanc sur les côtés; subconique à gros points serrés. Mucron apical des élytres court mais plus étroit que chez le suivant. Long.: 7-11 mm. ...... 10. curvirostris. . —— Rostre peu arqué, presque droit, à peine plus long que la moitié du prothorax, subconique, régulièrement quoique faiblement élargi du sommet à la base. Revêtement dorsal ferrugineux, avec des bandes claires, mal délimitées sur le prothorax et les élytres. Points du prothorax gros assez espacés. Mucronapical des élytres très court. Long. : 6,5— 11 mm .................... 11. trîvîttatus. 16. Prothorax sans lobes oculaires en forme de petite dent saillante. Funicule à l" article seulement d’environ une fois plus long que large .................. 17. — Prothorax à lobes oculaires formant une petite dent sail- lante et portant une frange longue de soies jaunes ou blan- châtres. Funicule à ler article deux ou trois fois aussi long que large. Ponetuation du prothorax forte et rugueuse. Revêtement variable, jaune, ocré-rougeâtre, gris (souvent dénudé et apparaissant noir). Long. : 13-18 mm., . . 17. algirus. 17. Ponctuation prothoracique grosse, variolique sur un fond densément pointillé ................... 18. (1) Ce caractère quoique très important est peu pratique, car il n’est contrôlable que sur les insectes dépouilles de leur revêtement.
cLEoN1NAE. ——- Lxxus. 493 —-— Ponctuation prothoracique ne comportant pas de gros points, tout au moins en avant .............. 20. 18. Abdomen densément pubescent, à gros points denudés plus ou moins distincts .................... 19. —-— Abdomen finement pubescent, brillant, sans points dénu- dés. Revêtement jaune, concolore, sans bandes distinctes sur les côtés du prothorax ou seulement un peu éclairci à cet endroit. Rostre finement chagriné, finement caréné à sa base. 2° interstrie des élytres sans moucheture claire à la base. Long. : 8-12 mm. ............ 24. bardanae. 19. Profémurs distinctement échancrés ou subdentés en dessous du genou. Protibias bisinués en dedans, subdentés au milieu de leur tranche interne chez le mâle. Revêtement ordinaisement rouge d’ocre, concolore, sans tache basale sur le 28 interstrie des élytres. Long. : 8-14 mm. 23. cribrîcollis. — Profémurs moins épais et simples. Protibias non subdentés, non bisinués en dedans. Revêtement dorsal à pubescence légère cendrée. Prothorax avec une fine bande médiane claire peu tranchée. Élytres ornés d’nne petite tache basale sur le 28 interstrie et de quelques vagues mouchetures le long des stries. Long. : 10-14 mm ....... 22. punctîventris. 20. Abdomen sans points dénudés. Rostre arqué ou légèrement arqué . . ..................... . . . 21. —- Abdomen à points dénudés. Rostre très droit. Prothorax à peine plus long que large (de un cinquième), conique, très légèrement sinué avant la base ; bordé de blanc. Revê- tement dorsal dense, rouge vineux ou brun-verdâtre. Ély- tres avec une moucheture claire à la base du 2** interstrie, les côtés éclaircis. Bord supérieur des yeux clair. Long.: 8-12 mm ...................... 20. vîlis. 21. Tarses courts, le 2** article des pattes antérieures trans- versal ...................... » .... 22. —— Tarses grêles, le 2° article des antérieurs en triangle allongé, d’un tiers plus long que large. Corps cylindrique. Prothorax peu moins large que les élytres ; ceux—ci parallèles, obtu- sèment arrondis au sommet. Vestiture jaunâtre, les côtés des élytres et du prothorax confusément plus clairs. Long. : 7-9 mm. . .................. 21. flavescens, 22. Corps allongé ; élytres étroits subparallèles. Prothorax conique, de un quart plus long que large. Rostre finement et éparsément ponctué, à carène indistincte, sauf parfois en avant. Yeux (vus de dessus) débordant légèrement les côtés de la tête. Revêtement dorsal rougeâtre ou jaunâtre
494 c0LÉoPTÈREs CURCULIONIDES avec une faible moucheture claire à la base du 2** interstrie ; les côtés du prothorax e largement bordés de blanc. Bord supérieur des yeux étroitement. clair. Long. : 5,5-10 mm .................. 19. elegantulus. — Corps plus court, oblong. Prothorax transversal, un peu plus large que long, les côtés arqués (femelle) plus faible- ment (mâle). Rostre à points serrés, confluents, finement caréné en arrière. Yeux (vus de dessus) presque plats, ne débordant pas les bords latéraux de la tête. Revêtement dorsal ocré ou brun de rouille ; les bords du prothorax et des élytres plus clairs, ordinairement jaunes. Long. : 7-8,5 mm ........, . . . . È,. ..... 18. sanguineus. — Corps moins trapu, moins convexe~._Prothorax plus long, moins arrondi latéralement, portant,~en plus de la ponc- tuation, de nombreux granules noirs. Rostre fortement caréné, même en avant, jusqu’au-delà de l’insertion anten- naire. Élytres revêtus entièrement de gris-clair ; ornés de petites taches brunes plus ou moins alignées sur les stries. Long.: 7,5-10 mm. ........... 18 bis. Remaudîerei. 23. Élytres acuminés séparément au sommet. Élytres et pro- thorax non granulés (Groupe : Compsolixus REITT.) (fig. 230) . . 24. ——— Élytres arrondis obtusément au sommet. Dessus à granules noirs, brillants, plus serrés sur le prothorax et un peu plus gros vers la base des élytres. Scape antennaire plus court que le funicule. Tarses courts. Élytres ornés de bandes squamulées plus ou moins nettes, d’un gris clair ou jaune, sur la plupart des interstries, sauf parfois sur le 19* et le 56 dénudés ou simplement pubescents ; la bordure latérale avec une étroite bande claire plus tranchée, Prothorax bordé de clair avec deux bandes dorsales plus confuses (Groupe : Lizoglypius Rnrrr.) (fig. 231). Long. : 9-16 mm. (1). 16. spartii_ 24. Élytres brièvement mucronés ou acuminés au sommet. Prothorax et élytres sans lignes dorsales blanches ...... 25. -— Élytres longuement acuminés au sommet, ornés de lignes blanches ; lm strie à points beaucoup plus gros que ceux des autres stries. Prothorax à gros points, orné de deux bandes dorsales blanches. Abdomen à points dénudés très nets. Long. : 11-18 mm. ........... 13. anguinus. 25. Front muni d’une fovéole grande et profonde. lm strie nettement approfondie au sommet et assez souvent la 2**. Abdomen à points dénudés assez confus, peu distincts; (1) Certains exemplaires du Maroc, appartenant à la v. mogadoricus HEYD., 1887, atteignent 18 mm. de longueur (rostro exc1.).
CLEONINAE. — Lixus 495 pourvu de taches foncées placées transversalement sur les 3**, 4, et 5** segments. Long.: 9-15 mm ..... 14. junci. — Front à fovéole nulle ou ponetiforme. Pas de stries appro- fondies au sommet. Abdomen à points dénudés très nets, sans taches abdominales sur les trois derniers segments. Élytres à disque finement pubescent (forme typique) ou à pubescence dorsale plus dense d’un gris—brun, avec les insterstries 7, 8 seuls dénudés (v. albomarginaius Bou,). Parfois élytres plus courts, deux fois et demie aussi longs que le prothorax (trois fois chez la forme typique), à pubes- cence moins dense même celle des bandes latérales blanches. Prothorax à bords latéraux subparallèles sur les deux tiers inférieurs, à bandes latérales blanches se continuant sur le prosternum (subsp. brevipennis RUTER). Long. 2 6-13 mm. ................... 15. ascanîî. 26. Front plan à peine impressionné. Prothorax à pubescence appliquée, à ponctuation très serrée, indistinctement gra- nulé. Pubescence dorsale nuageuse sur les élytres, avec quatre bandes sur le prothorax. Corps allongé, subpa- rallèle. Long. 4-12 mm ............. 26. elongatus. — Front profondément impressionné. Prothorax à pubes- cence très hérissé ; fmement et densément granulé. Forme plus courte, plus robuste. Élytres subparallèles jusqu’au milieu. Même coloration que le précédent. Long. : 9- 14 mm. . ................... 27. cardui. 1. Lixus paraplecticus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 380. — phel- landrii DE GEER, 1775, Mem., V, p. 224. — Husmcun, 1927, p. 518. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 403. Long. : 12-15 mm. Corps peu convexe, allongé, très étroit, à pubes- cence grise, extrêmement fine et courte, serrée, couchée, recouverte ordinairement d’une couche pulvérulente jaune; les côtés et le dessous plus clairs, parfois le prothorax pourvu de trois bandes foncées ; antennes ferrugineuses, sauf la massue rembrunie. Rostre plus court (mâle) ou aussi long (femelle) que le prothorax, subcylindrique, presque droit, à carène médiane fine et obtuse, pubescent, dénudé à l’extrême sommet (mâle) ou à partir de l’insertion antennaire (femelle). Tête subconique ; front muni d’une fine fovéole. Yeux arrondis, convexes. Scape antennaire grêle, peu épaissi à l’extrémité, aussi long que le funicule (massue com- prise) ; funicule à le? article à peine plus long que le 2**, les suivants faiblement transversaux (mâle) ou aussi longs que larges (femelle); massue fusiforme. Prothorax plus long que large, conique, ses deux extré- mités tronquées, le lobe basal faible, les lobes oculaires nuls; finement
496 co1.ÉoPTÈREs CURCULIONIDES alutacé, à ponctuation très fine. Élytres à base subégale à celle du pro- thorax, à épaules effacées; les côtés subparallèles, longuement rétrécis en arrière, prolongés en mucrons apicaux longs, aigus, un peu divergents et faiblement relevés; stries fines, à points allongés. Pattes élancées; tibias droits; tarses plus longs que les tibias. Abdomen à pubescence courte, composée de poils bifides mélangés de courtes soies, sans points dénudés. La larve vit dans les tiges non submergées de plusieurs Ombellifères aqua- tiques 2 Sium latifolium L., S. angusti/olium, L., œncmthe phellandrium LAM., C. jîstulosum L. L’adulte sur les [mêmes plantes ; marais, étangs, rivières. Juin-septembre. ME.; ~«, ï1'¢ :·~n, 1 hz: A ='—`? ïigiszï '_ `I CZ, Q; ,q».lVl i·;.E.·>Ã. _·.·Ã `;:*_i_:*:· . '*·^‘î"' vl'~ / @`·`·}`—'~ÃlÉÃi.'.§'·.?.>`¤ .· `•,‘ tt·=>‘·Z~I·.;;&·.;5~,·ît · '· ‘É;î~î«:iT , / ` - / ¤'· ?" `: ` Z et, « \§ g /` 239 240 .... A 246 241 242 244 F10. 239 it 246. — 239. Lirus asc/mii I,. (at-iomen) ; —24(). L. junci BOH. (abdoinvn) ; ——- 241. L. sprzrtii (antenne gauche); — 242. L. scoloprm: BON. (id.) ; —- 243. L. srolopasr (protarse droit) ; —- 244. L. spariii L. (id.) ; —- 245. L. irirlis (avatnbcorps) ; — 246. 1.. vmewonaius OL. (idem). Toute la France. Répandu surtout dans l’est; assez rare dans le bassin de la Seine; moins fréquent encore dans l’ouest. Europe; Asie occidentale. 2. Lixus iridis OL., 1807, Ent., V, 83, p. 239. ——- iurbalus GYLL., Ins., 1824, p. 553. —— gemellaius GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p. 6. ~—- incarnaius GYLL., l. c., p. 7. — geminaius Bon., 1843, ap. Schôn- herr, Gen. Cure., VII, p. 419. — connivens GYLL., l. c., 1836. — conformis CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1874. — caucasicus PÉTR1, VVien. ent. Zeitung, 1904. » levanfinus PÉTRI, l. c., — lauricus PÉTR1, l. c., —— brevicaudis PÉTRI, 1. c., — asialicus PÉTRI, l. c., — balcanicusPÉrn1,l.c.. ~ sibiricus BALL., Bull. Ac. Imp. Moscou, 1878. »— HUSTACHE, 1927, p. 520. — Cat. SMNTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 403 ; Cat. Corse, p. 422. Long. 1 12-17 mm. Corps allongé, subplan, ai pubescence grise ou jaune très courte, avec ou sans bandes élytrales peu nettes ; le prothorax orné
CLEONINAE. — LIXUS 497 de trois bandes foncées, peu tranchées ; tout le dessus recouvert, à l’état frais, d’une pulvérulence jaune et dense; antennes (moins la massue) ferrugineuscs. Dessous du corps finement pubescent comme le dessus, les trois premiers segments ventraux portant des points dénudés peu nets. Rostre c·ylindri— z que, faiblement arqué, muni d’une fine carène médiane visible en arrière, aussi long que le '_j,i, i prothorax et pubescent jusqu’au sommet (mâle) É ’ ou moins épais, plus long, subdénudé, pointillé et brillant sur son tiers apical environ (femelle). ` >· i Front fovéolé. Yeux plans. Antennes fines insé- L- rées vers le tiers supérieur du rostre ; Ier arti- _ cle du funicule égal au 29, ou un peu plus ,,5 A 1 court, les suivants sùbtransversaux ; massue ( g·;· ;É—;;É * oblongue. Prothorax subconique, non ou faible- , ment transversal, son lobe basal faible, ses ·, J lobes oculaires obtusément anguleux et ciliés, Y " ` R sa base presque aussi large que celles des ` ··A= élytres; rugueux, muni de points larges, peu ( profonds et pointillés dans le fond, la ligne médiane non ou faiblement carénée en avant. Élytres coupés très obliquement aux épaules, li les côtés subparallèles jusqu’au tiers postérieur, FK, 25,, _ Laws (Eumm, un peu sinués en dedans vers le milieu ; assez mais 01.. longuement rétrécis en arrière et terminés en mucrons aigus un peu divergents ; calus huméral allongé, assez marqué, le calus antéapical peu distinct ; stries fines ; à points assez gros, insterstries plans. Pattes fines ; fémurs peu épaissis ; tarses courts. On rencontre ça et là, avec la forme typique et plus fréquemment en Corse, les deux variétés suivantes : v. g8l'lI1lD8ÉIlS Bon. — Stries des élytres rapprochées par paires. v. 00Ilf0l'IBlS CAP. — Taille petite ; sculpture plus fine ; yeux moins oblongs ; points dénudés de l’abdomen plus distincts. La larve vit et se transforme dans les entre-nœuds des tigesde nombreuses Ombellifères. La ponte a lieu en juin (1), l’éclosion en août (Abbé PIERRE, in l’Échange (1903), p. 108, Biologie et parasites). Signalée par A. CHOBAUT, comme nuisible au Céleri : Apium graveolens L. dans le Languedoc. Observée encore sur Apium nodiflorum B. et H., Pastinaca sativa L. (BIRGAGLI, HERVE, TEMPÈRE), Heracleum spondylium L. (PIERRE, TEMPÈRE). L’adulte sur ces plantes et en outre sur Gînanthe phellamlrium LAM., Sium latifolium LINNÉ (l), PERR1s), Cicuta virosa L. (SCHMIDT), Angelica silvestris L. (DUFOUR, TEM- (1) M. G. TEMLPÈRE a observé des pontcs en avril·mai, sur Comlum maculaium, dans la Gironde où Yinsecte est commun.
498 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs PÈRE), Cicutaria aquatica L. (BRACCIFORTI), Chaer0phyllum· bullosum L. (FRAUENFELD), Conium maculatum L. (Abbé PIERRE, G. TEMPÈRE). Presque toute la France, peu abondant dans le Nord, l’Est et l’Ouest, plus ièépandu dans le Centre'; commun par places dans le Sud et le Sud·ouest. orse. Europe, Sibérie occidentale, Caucase; Perse, Asie-Mineure. 3. Lixus breviro tris Bou., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 21. —— na nus Boh., l. c., p. 22. —— crelaceus CHEVR., Rev. Zool., 1866, p. 28. — HUSTAC1-IE, 1927, p. 521. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 403. Long.: 5-6 mm. Allongé, subplan, à pubescence dorsale extrême- ment fine, cendrée, ne voilant pas entièrement les téguments noirs et luisants; plus rarement recouvert d’une pollinosité jaune et serrée ; antennes (sauf la massue), les genoux, les tibias et les tarses rougeâtres. Dessous à pubescence plus dense et plus visible. Rostre droit, bien plus épais que les profémurs, plus court que le prothorax dans les deux sexes, pubescent, densément ponctué. Front convexe, pourvu d’un gros point enfoncé. Scape arqué, claviforme au sommet ; funicule à l" article obconique, plus long que le 26, celui-ci conique, les suivants très serrés, transversaux. Yeux grands, arrondis, acuminés inférieurement, faiblement convexes. Prothorax subconique, un peu plus long que large, ses côtés presque droits, sa base bisinuée, l’impression antéscutellaire peu marquée, la ponctuation fine et serrée. Élytres parallèles, aussi larges que le pro- thorax (mâle), ou un peu élargis en arrière et légèrement plus larges que le prothorax (femelle), impressionnés de chaque côté à la base ; les mucrons apicaux courts, aigus, triangulaires, leur bord interne rectiligne; stries f`mes à points assez gros, serrés, les deux premières stries plus profondes à la base et au sommet. Pattes courtes : fémurs faiblement claviformes ; tarses courts. Vit sur Atriplea: halimus L. (MARQUET, CHOBAUT) Région méditerranéenne ; remonte jusque dans le Lyonnais et au Puy-de- Dôme (BAYLE, DEsnRocnERs). Assez rare. Vaucluse: Morières, Pernes, Folard, St-Saturnin (CHOBAUT l). — Gard: Les Angles (C¤0BAU'1· l); Grau du Roi (CABANÈS). — Bouches-du-Rhône: Marseille (Annitmz !). — Hérault: Castelnau (H. LAvA<;NE !). — Aude: Narbonne ; La Nouvelle (MARQUET). — Pyrénées-Orientales : Collioures (NORMAND). — Corse: Ajaccio (Dr VELH, cité par Husrxcniz). Espagne, Sicile, Algérie, Tunisie, Maroc. 4. Lixus scabricollis Bou., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, p. 438. —— perparvulus DESBR., Mitth. Schweiz. ent. Ges., 1872, p. 190. ·— allicus DESBR., Frel., III, 1893, p. 79. — funisiensis DESBR., Frel., 1904. — HUSTACHE, 1927, p. 522. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 403. (1) Lalarve de L. brevir0at1·i8B0H. attaque, au Maroc, la betterave cultivée ;e1le évolue dans le pétiole des feuilles sans attaquer la. racine (cf. P. BRÉMOND, Rev. patiwl. vég. Eli Ent. appl., t. XXV, 1938, p. 65).
cLEoN1NAE. —- Lxxus 499 Long. : 4-6 mm,. Très semblable au précédent. Diffère par le rostre un peu arqué, le scape droit et plus court, le 2e article du funicule ainsi que les suivants très transversaux, la fossette frontale moins profonde ; le prothorax transversal, cylindrique, ses côtés parfois un peu arqués, brusquement rétréci en avant. Élytres parallèles jusqu’au rétrécissement postérieur, leur base subtronquée, les mucrons apicaux plus courts, obtus, non aigus à Pextrémité, leur bord interne arqué, Tranche interne des protibias finement crénelée. L’adulte vit sur Beta maritima L. I et Beta vulgaris L. (MAnsEUL, L’Abeille, XII, p. 280).·Signalé comme nuisible à la Betterave cultivée, aux environs de Montpellier Prcxnn, Bull. Soc. vulg. agr. Zool., 1913; Ann. Serv. des Épiphyties, 1915, p. 321). La larve, comme celle de l’espèce précédente, atta- que les pétioles et non la racine de la betterave (1) (P. Bmêivroun, Rev. path. végét. et ent. appl. Fr., XXV, 1938, p. 65). Provence et Languedoc ; peu commun. Haute-Garonne : Toulouse, type (Mxnoonr) ; Bouches-du-Rhône : St- Loup (Ch. Fixomnz) ; Vedènes (Cnoaxur I) ; Gard: St-Gilles (A. Panama) ; Alpes-Maritimes: Cannes !; Hérault: Béziers (MARQUET); Var: Fréjus, en mai, sur Beta maritima ! Espagne, Grèce, Corfou, Maroc: environs de Rabat, sur Beta vulgaris (BnÉMoNn l). Yougoslavie, commun et très nuisible aux cultures de bette- raves (D. CAMPRAG !). En Provence, ce Lixus a comme parasite un Hymé- noptère-Braconidez Braeon Rabaudi PICARD. 5. Lîxus umbellatarum F., 1787, Mant., I, p. 103. —— pardalis BOH., 1836, in Schônherr, Curc., III, p. 77. — submaculaius BOH., l. c., 1843, VII, p. 440. — brevicaudis KUST., Kâf., 1849, n° 79. — HUSTACHE, 1927, p. 523. — Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 404 ; cat. Corse, p. 422. Long. : 8-14 mm. Corps allongé, assez convexe, revêtu d’une pubes- cence dorsale jaune, un peu soulevée, plus condensée et formant sur le prothorax quatre bandes bien tranchées ; deux latérales et deux dorsales, ces dernières convergentes à leur base, les côtés du prothorax munis de poils ilaves, hérissés assez longs, les élytres avec denombreuses petites taches plus ou moins nettes ; antennes (massue foncée exceptée) et tarses ferrugineux. Dessous du corps à pubescence jaunâtre, composée de poils bi- ou trifides ; les segments ventraux 2, 3, 4 présentant, de chaque côté, deux points dénudés bien distincts. Rostre cylindrique, peu arqué, aussi long que le prothorax finement chagriné et mat (mâle) ou plus long, un peu plus arqué, plus fin, lisse et brillant en avant (femelle). Front sub- déprimé, avec ou sans fossette interoculaire. Yeux ovalaires, convexes. Antennes courtes, assez fines, les deux premiers articles du funicule égaux, les 3-6 de largeur égale, subtransversaux, le 7e plus large et plus `long ; massue oblongue acuminée. Prothorax conique, plus ou moins trans- (1) Cependant, en Yougoslavie, à. Cervenka (Backa), M. D. CAMZPRAG, nous avise que la. larve de ce Discus provoque d’imp0rta.nts dégâts, en attaquant les pétioles et le collet de la. betterave, coniîrmnnt ainsi les observations de F. PICARD dans l’Héra.u1t.
500 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs versal selon les sexes (moins large chez le mâle), légèrement arquè laté- ralement, la base bisinuée, le lobe basal brièvement triangulaire et impres- sionné, les lobes oculaires larges mais peu accusés ; finement et densément ponctué-rugueux. Élytres, à leur base, un peu plus larges que le prothorax, les côtés parallèles jusqu’au tiers postérieur, leurs prolongements apicaux courts et obtus au sommet ; stries fines, à points serrés ; interstries plans. Fémurs (en dessous) et hanches hérissés de longs poils; sommet des tibias élargi ; tarses courts. L’adulte vit en France et en Corse sur diverses Ombellifères : Ferula commu- nis L. (nodiflom CLG.) selon DAMRY et REv,Pastinaca lutea L. et Opoponax chironium Kocn (PIRAZZOLI). Rare en France ; assez abondant en Corse, sauf en haute montagne. Var: St-Raphaël (REY). «— Corse: Porto-Vecchio; Ajaccio; Veraco; Cap Corse; Bastia; forêt de Ravella; Bonifacio. Italie, Sardaigne, Espagne, Portugal, Algérie, Maroc. 6. Lixus myagri OL., 1807, Ent., V, p. 249. — diloris GERM., 1824. Ins. Sp. nov., p. 395. — pislrinarius Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p. 64. — marginemaculaius BACH., Kâf., 1854, p. 284. — labro- nicus Lo1>Ez, Nat. Sicil., 1889. —- v. rugifer PÉTRI, Bestim. Tabel., 1905, LV, p. 18. — punciiveniris CAP,. (non Bon.), Ann. Soc. ent. Fr., 1874, p. 62. — v. irrorafus REITTER, Wien. ent. Zeit., 1895. — v. lepidii GAP., l. c,. — HUSTACHE, 1927, p. 524. — Cat. SA1NTE—CLA1nE—DEv1LLE, p. 404. Long.: 7-14 mm. Oblong, convexe, revêtu densément d’une pubes- cence dorsale grise, uniforme ou plus condensée par places et formant, sur les élytres, des petites taches cendrées, nuageuses, plus visibles sur les côtés; le prothorax muni de deux bandes latérales claires, plus ou moins prolongées le long de l’épaule, et, sur les insectes frais, de deux bandes dorsales assez confuses, convergentes en avant et en arrière; toute la partie dorsale souvent pulvérulente de jaune; antennes d’un ferrugineux obscur. Dessous du corps, particulièrement les deux premiers segments ventraux, parsemés de points dénudés très distincts. Rostre arqué, aussi épais que les profémurs, moins long que le prothorax, à points serrés, rugueux, muni d’une fine carène médiane bien nette, attei- gnant une fine fovéole frontale parfois absente. Tête convexe. Yeux ovales, effacés. Antennes courtes ; funicule à Ier article à peine plus court que le 29, les suivants subcarrés ; massue oblongue acuminée. Prothorax un peu transversal, subconique, un peu arqué latéralement; sa base bisinuée, l’impression antéscutellaire assez profonde, les lobes oculaires larges; finement caréné ou non, la ponctuation large et superficielle sur un fond pointillé—rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, obliquement arrondis aux épaules, portant une impression en dedans du calus huméral saillant ; les côtés parallèles, rétrécis à partir du quart postérieur; terminés au sommet en angle brièvement aigu ; calus anté-
CLEONINAE. — mxus 501 apical à peine indiqué; stries fines, ponctuées ;interstries plans, le 3** relevé au sommet. Pattes courtes et assez robustes; tarses courts. La v. fllglfêt PETR1 (punctiventris CAP.), à rostre plus fortement sculpté et dépourvu de carène médiane, se rencontre avec la forme typique dans les Provinces rhénanes. La larve ronge l’intérieur des tiges de diverses Crucifères croissant dans les lieux humides et au bord des cours d’eau, particulièrement Roripa amphi- bia Biaiss. (n’AN'rassAN'rY). L’adulte vit sur Barbarea vulgaris R. Br. (TEM- vània l, BELLEVOYE), Nasturtium officinale R. Br. (BARGAG1.1), Roripa amphi- bia (D,ANTESSANTY, E. BLANc), Brassica oleracea L. (Parmis). Assez rare, mais largement répandu dans presque _toute la France; plus rare dans le Midi. Observé dans les départements suivants: Régions de l’Alsace-Lorraine; Marne ; Haute-Marne; Aube; Seine; Seine-et-Oise ; Oise ; Eure ; Loiret; Yonne; Saône·et-Loire; Jura; Ain; Rhône; Côte-d’Or; Allier; Indre ; Indre-et-Loire; Vienne ; Corrèze ; Tarn ; Basses·Alpes; Charente-Inférieure; Gironde. Europe moyenne et méridionale; Asie occidentale. 7. Lixus lateralîs PANzER, 1793, Naturf., p. 40. —— HUs·rAcm2:, 1927, p. 525. —- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 423. Long.: 7-10 mm. — Oblong, assez convexe, noir, mat, revêtu d’une pubescence cendrée et d’une pollinosité ferrugineuse ; le prothorax orné d’une bande latérale blanche élargie dans son milieu; les élytres avec deux taches principales, très tranchées, de chaque côté des bords latéraux, l’une à la base de l’épaule, l’autre, arrondie, située vers le milieu, à cheval sur la 96 strie et suivie de trois ou quatre autres très petites ou nulles ; antennes et tarses bruns ou rougeâtre-obscur. Dessous cendré, avec des points dénudés assez distincts. Rostre plus épais que les profémurs, à peine arqué, plus court que le prothorax, ponctué-rugueux, très mat, pourvu d’une carène médiane. Front convexe, sns fossette distincte. Antennes robustes; 18* article du funicule un peu plus long que le 2°, les suivants faiblement transversaux, le 7e plus large ; massue oblongue. Prothorax un peu transversal, les côtés peu arqués et convergents en avant, la base bisinuée, impressionnée au milieu, muni d’une fine carène médiane entière ou abrégée en arrière et de points grands, superficiels, assez serrés, leurs intervalles pointillés, Élytres obliquement coupés aux épaules, un peu plus larges que le prothorax, subparallèles jusqu’au tiers postérieur, brièvement et obtusément acuminés séparément au sommet ; finement striés-ponctués, impressionnés à la base, le calus huméral faible, l’antéapical effacé ; interstries plans. Pattes fortes ; les profémurs clavi- formes. Mœurs inconnues. Espèce très rare en France; connue des localités suivantes: SHVOIC (coll. Rav). — Puy-de-Dôme ; Clermont-Ferrand (BEYLE, Dnsnno- cnaixs). — Bourbonnais (Dnsnnocmaas). — Loire (Ssumcm-:r). — Tarn: environs de Castres (Gniaianr). — Landes (Gomanr). -— Var: Hyères (coll.
502 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES GnEmEn l). —- Lozère : Saint-Germain de Calberte (MOURGUES !). — Rhône : Montigny, V. 1950 (Dr J. VIALLIER). Corse: Erbalunga, Venaco (DE CARAFFA); Corse (Vnnnxvnonrr). Italie, Sicile, Croatie. 8. Lixus mucronatus OL., 1807, Ent., V, p. 247. — venuslulus Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 20. —— Chevrolali Bon., 1843, l. c., VII, p. 420. —— minuius ESCALERA, Trab. Maroc, 1914. — HUSTACHE, 1927, p. 527. —— Cat. SAINTE-CLAIRE·DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 423. Long.: 6-9,5 mm. Allongé, peu convexe; la pubescence dorsale fine assez serrée, jaunâtre ou gris-olivâtre ; uniforme, plus serrée et plus pâle sur les côtés du prothorax, celle du dessous claire, condensée en taches tomenteuses de chaque côté, sur le bord des segments ventraux, sans points dénudés; antennes (massue foncée exceptée), tibias, tarses et parfois l’ext1·ême sommet du rostre ferrugineux ou d’un rouge carminé. Rostre cylindrique, subcaréné, un peu moins épais que les profémurs, aussi long que le prothorax, un peu arqué, pubescent, ponctué et mat (mâle) ou plus long, moins robuste, plus fortement arqué, lisse, pointillé et luisant (femelle). Front pourvu d’une fossette. Antennes insérées vers le milieu du rostre, les articles 1-2 du funicule subégaux, le 2** seulement moins épais, les 3-6 courts, transversaux, le 7° plus large. Yeux ovales, subconvexes. Prothorax conique, faiblement transversal, les côtés subrec- tilignes, la base médiocrement bisinuée, sans lobes oculaires, impressionné devant l’écusson, la ponctuation subgranuleuse, fine et serrée, avec ga et là, quelques plus gros points peu profonds. Élytres plus larges que le prothorax, subparallèles jusqu’au tiers postérieur, subrectilignement rétrécis en arrière, séparément terminés en un prolongement long, aigu, un peu relevé, les deux prolongements parallèles ou un peu arqués en dedans; le calus huméral faible, l’antéapical effacé; stries fines, plus profondes au sommet et à la base, la 2* (et parfois la 38 et 4e) fovéolée à ce dernier endroit; interstries plans. Pattes fines; profémurs assez épaissis, leurs tibias f`1nement crénelés sur leur tranche interne; tarses courts. La larve vit et se transforme dans les tiges de Sium latifolium L., en Pro- vence! L’imago apparaît en août-septembre I). L’adulte se rencontre sur plusieurs autres Ombellifères, lesquelles nourris- sent probablement aussi la larve; Helosciadium nodi/lorum Koen, Apium graveolerw L., Chaerophyllum sativum BESS. Répandu et assez commun dans la plupart des régions désignées ci-après : Drôme, Rhône, Vaucluse, Basses-Alpes, Var, Alpes-Maritimes, Bouches-du- Rhône, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales, Tarn, Landes, Gironde. Corse: Bonifacio (R. DE Bonnn) et diverses localités (RÉVELIÈRE, REY- M0Nn). Europe méridionale; Mauritanie. (1) Il n’y a pas à retenir l’0bserva·tion d’OLIVIER. selon laquelle cet insecte vivrait sur les chardons. (2) Biologie : Léon Dunoun (Arm. Soc. ent. Fr., 1854, p. 656). -— PERBJS (Larves de Coléoptères, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1876, p. 388).
CLEONINAE. — Lixus 503 9. Lixus acîcularis GERM., 1824, Ins. Sp. novac, p. 396. - superci- liosus Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p. 27. — palpebraius Bon., l. c., p. 25. —-— rufîcornis Bon., l. c., p. 28. —- acuius Box-1., 1843, l. c., VII, p. 431. — v. lrinarius PETRI, Wien. ent. Zeit., 1904. — slriaio- punclalus DESBR., Frel., 1904. — confusus DESBR., l. c., — insularis CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1874. — cinerascens Bon., l. c., 1836. —— Husracnn, 1927, p. 528. —- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 404. Long. : 6-9 mm. Taille et aspect du précédent. Revêtement dorsal fin et cendré, homogène, à pulvérulence jaune ou ferrugineuse ; tibias, tarses et antennes rougeâtres. Pubescence du dessous du corps assez longue,homogène. Rostre un peu arqué, visiblement atténué (vu de dessus) de la base au sommet, beaucoup plus gros que les profémurs, plus court que le prothorax, finement caréné sur sa ligne médiane, pubescent et densément, pointillé. Front finement fovéolé ou non. Yeux plans. Antennes fines, insérées en avant du milieu du rostre, funicule à 1€1' article plus gros et peu plus long que le 2%, les suivants transversaux. Prothorax subconique, transversal ou subtransversal, à côtés peu arqués, pointillé- chagriné et finement caréné au milieu ou non, bisinué à sa base, le lobe basal triangulaire, déprimé. Élytres à peine plus larges que le prothorax, étroits, les côtés parallèles jusqu’au tiers postérieur, un peu sinués en dedans au milieu, rétrécis et terminés séparément en un court prolon- gement moitié moins long que chez l’espèce précédente, non relevé les deux prolongements un peu divergents, ni parallèles ni arqués en dedans ; finement striés-ponctués, la 1*9 strie creusée au sommet, les trois premières stries normales à la base. Protibias non crénelés sur leur tranche interne. La larve et l’adulte vivent sur Inula viscosa Arr. en Provence. La présence de la larve dans l’intérieur de la tige est accusée par un renfle- ment fusiforme peu apparent, l’adulte éclot en septembre Elle vit égale- ment au collet de deux autres Composées: Barckhausia, taraxacifolia D.C. et Hedypnois polymorpha D.C. (VEYRET, HERVÉ, CONDRILLIER, Ann. Soc. Hist. nat. Toulon, 1939) Espèce assez commune dans le sud de la France; rare ailleurs. Remonte au nord dans la Côte-d’Or, l"Yonne, l’lndre, la Vienne. Se rencontre surtout dans le Vaucluse ; Mt Ventoux, les Alpes-Maritimes : Mandelieu, sur Inula viscosal ; le Gard, l`Hérault, l’Aude, cité encore mais rare dans le Lot-et-Garonne, les Pyrénées·Orientales, le Gers, les Landes, le Tarn, la Gironde. Maroc: Ouezzan (BRÉMONT) ; Tunisie; Sicile ; Syrie ; Russie méridionale. 10. Lîxus curvîrostris CAP1oMoNT, 1875, Ann. Soc. ent. Fr., p. 47. ——· Sainipierrci CAP., l. c., p. 48. —- curvinassus DESBR., Frel., 1893. — v. aeruginosus CAP., l. c.. U- sanguineus Bou. (non Rossi) in Schônherr, Gen. Gurc., III, 1836. —— Hosracrns, 1927, p. 529. — SA1N'I`E—C«LAIRE— DEv1LLE, Cat. Fr., 404; Cat. Corse, p. 423. i (1) Renseignements communiqués par M. M0LLAN1>1N DE Boissy. (2) D’a.près Dnsnnocunns, l’a.dulte aurait été capturé sur un Seowcio.
504 COLÉOPTÈRES cURcULIoN1DEs Long. : 7-11 mm. Voisin du précédent, mais forme plus robuste. Hevêtement cendré ou ferrugineux, les bords latéraux du prothorax ornés d’une bande claire tranchée, la pubescence élytrale plus condensée sur les côtés. Rostre subcylindrique, fortement arqué, subégal au pro- thorax, fînement caréné. Prothorax subconique, les côtés subrectilignes, un peu moins convergents en avant chez le mâle que chez la femelle, finement caréné, la ponctuation double, formée de points grands, peu profonds, serrés, et de points très fins et denses. Élytres subplans, lon- guement déclives, les mucrons apicaux courts comme chez acicularis, mais leur bord externe ne formant pas de sinuosité a la rencontre du bord de l’élytre ; stries plus profondes au sommet et a la base. Mœurs exactes inconnues (1). (lorse (RE\')IOND,· dlaprès S'I`F'CLAIRE'])}i\`ILLl·Zl. Le type du curvfrostris est décrit de Sardaigne, celui de Saintpierrei d’Oran. ltalie, Sardaigne, Algérie, Baléares, Asie-Mineure. 11. Lixus trîvittatus CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 49 (sep. p. 147). — villosulus DEsBR., Frelon, 1904. — Hcs'rAcHE, 1927, p. 529. — Cat. SMNTE-CLA1RE—DEv'1L1,E, p. 404. Long. : 6,5-11 mm. Espèce ayant quelques points d’afflnité avec curvirosiris. Elle en diffère à première vue par le corps plus étroit, la couleur de la vestiture, le dessin élytral et la forme du rostre. Revêtement composé d’une pubescence assez longue, grise et d’une pollinosité blanche et fauve ; le prothorax pourvu, sur les côtés, d’une bande blanche très tranchée et de trois bandes foncées peu nettes sur le fond ocré du disque ; les élytres, chez les individus bien frais, portant trois bandes fauves ou ferrugineuses, une de chaque côté et une médiane mal délimitée, occupant les 2 ou 3 premiers interstries, séparée des latérales par une bande blan- châtre; antennes (massue exceptée), tarses ferrugineux; tibias plus ou moins rembrunis. Rostre peu arqué, subconique, bien plus épais que les profémurs, a peine plus long que la moitié du prothorax, densément pubescent. Front plus large que le rostre, finement fovéolé. Yeux presque effacés. 19* article du funicule épais, conique, une fois plus long que large, le 26 plus court, plus étroit, les suivants serrés et transversaux. Prothorax conique, un peu resserré en avant, fortement bisinué à la base; sans lobes oculaires; l’impression basale profonde, les points gros,ocellés, espacés. Élytres parallèles, rétrécis vers le quart postérieur, brièvement et isolément mucronés comme chez curvirosiris; stries fines, les deux premières plus creusées a la base et au sommet. Pattes médiocres ; pro- tibias un peu arqués chez la femelle, plus fortement chez le mâle. Dessous à pubescence claire, l’abdomen subdénudé sur sa ligne médiane, les seg- ments 3-4 avec deux taches latérales assombries. - (1) Biologie: Bourin, Bull. Sac. ent. Egypte, Y, 1912, p. 10-25. V
cLEox1N,xE. — LIXUS 505 Lladulte vit sur l)orycm`unz SlL#'I`lLÉéCUSIAI)7, Vim,. (or: Boissy 1), dans le Var. lfespèee est spéciale à certaines parties de la région méditerranéenne fran- çaise où elle est assez rare; elle remonte jusque dans la Drôme: Nyons (Risvoux 1). Non signalée des Alpes-Maritimes ni des Pyrénées-Orientales. Gard. — Hérault. -- Yar. - - Bouches-du-Rhône. — Yaucluse. —— Aude. -— Tarn. Oasigaviwiox. — Les captures faites par Cuonxcr sur les 'l`amaris et les Genévriers et qui ont été signalées par LIUSTACHE, n’ont aucun rapport avec le vietus. 12. Lixus cylindrîcus L1NNE (non BEDEL), Syst. Nat., l, 1751, p. 1851. —— cylindrus F., Syst. Eleuth., Il, 1781, p. 401. 4 acupicius V1LLix, 1833. — Husracnia, 1927, p. 532. ~— (lat. ÉAINTE-(.iL.\IRE—l)EVILLE, p. 404. Long. : 7-15 mm. Corps cylindrique, assez convexe, revêtu, en dessus, d’une pubescence grise mêlée d’une pollinosité très dense, brune ou fauve et blanche; le prothorax à bords latéraux largement blancs ou blanc-jaunâtre; les élytres ornés, vers leur tiers postérieur d’une large bande transversale blanche ai bords dentés remontant jusqu’à la base, de chaque côté de l’écusson, en une large bande suturale occupant irré- gulièrement les deux ou trois premiers interstries; antennes et tarses ferrugineux ; pattes densément pubescentes ; fémurs annelés, plus ou moins nettement, de foncé et de clair. Pièces latérales de la poitrine à pubescence claire, plus serrée, le bord postérieur des segments 2, 3, 4, 5 de l’abdomen muni de petites touffes de poils squamuleux clairs, très serrés. Rostre robuste, assez arqué, cylindrique alutacé, ponctué. Front fovéolé. Funieule à 26 article aussi long que le ler, celui-ci conique, plus épais, les autres _non ou faiblement transversaux. Prothorax plus large que long, à côtés presque droits, parallèles jusqu’au rétrécissement antérieur brusque, légèrement sinués avant la base ; le bord postérieur fortement bisinué, avancé en triangle devant l’écusson; lobes oculaires nuls; grossièrement ponctué-rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax, les côtés subparallèles jusqu’au tiers postérieur, un peu sinués en dedans vers leur milieu, les épaules, marquées, brièvement et obliquement coupées ; rétrécis au sommet et terminés séparément en mucron assez long, épais, obtus, un peu relevé; les calus huméral ci antéapical saillants; stries discalcs assez fines, fortement creusées au sommet et à la base, les 4 à 5 premières stries à ce dernier endroit pré- sentant des fovéoles profondes. Pattes peu robustes; tarses courts. La larve vit et se transforme dans les tiges et les pétioles des grandes feuilles d’une Ombellifère: Laserpitium gallicum L., dans les Alpes-Maritimes. On y trouve à la fois, la larve, la nymphe et l’imago, jusqu’en septembre. Les éclosions s’échelonnent une partie de llété. L’adulte hiverne dans le sol, sauf peut—être ceux éclos tardivement qui doivent rester en diapause dans la loge nymphale (P. HERVÉ, septembre 1952, in litt,). L`adulte est signalé en Allemagne, sur la même plante (REITTER), en
506 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES Provence (IABLOKUFF, L’EnL0mul0giste, l946, n° 6, p. 226) et aux environs de Guillaumes (A.-M.), où il n’est pas rare, d’après M. P. HERVÉ qui m’a communiqué l’insecte sous ses divers stades, dans les tiges de la plante nour- ricière que ses attaques font périr et dessécher. (Biologie: F. \/ITALE, Nat. Sicil. XXC, p. 137-142.) OBSER\'ATION. — Les observations de Gmtrxm, selon lesquelles la larvc dévore les racines d’Artemi.s·ia campestris L., dans le nord de llltalie, mc paraisssent devoir être conûrmées. Bare en France. Alpes-Maritimes: Gorges-du-Loup, près Courmes, fin juinl — Basses- Alpes : Digne (AUBERT, MooUERvs, DE PEYER1MRo1=F). — Bouches-du- Rhône : Marseille (REY l) ; environs d’Aix (lABLoKoFF, fin juin). — Vaucluse 1 sommet du Mt Ventoux, juillet (A. CHOBAIIT l). — Pyrénées-Orientales: Prades (CAPIOMONT l). — Pyrénées Centrales: Val d’Aran, Lès (LÉoN lli- LÀIRE). Europe méridionale, Asie Mineure, Perse, Sibérie. 13. Lixus anguînus L., Syst. Nat., 1767, éd. Xll, p. 610. —— anguiculus Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., lll, p. 11. —— linealusBo1-1., l..c., p. 12. — HUSTACHE, 1927, p. 532. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv11.LE, p. 404. Long. : 11-18 mm. Corps étroit, allongé, elliptique, revêtu, en dessus, d’une pubescence très serrée, grise, brune ou jaune d’ocre; prothorax orné de quatre bandes claires : deux dorsales et deux latérales, ces dernières très blanches et très tranchées, se prolongeant sur toute la longueur des côtés des élytres (99 interstrie). Élytres pourvus de bandes longitudi- nales claires et foncées, les trois premiers interstries (sauf la suture) ainsi que le 59 et le 79 clairs ; la suture, les 49, 69 et 89 foncés, le 89 presque noir et tranchant vivement le long de la bande très blanche recouvrant le 99 interstrie qanténnes et pattes foncées, celles-ci densément pubes- centes de gris-clair, à points dénudés très petits. Dessous du corps à pubescence claire, très dense, dépourvu de points dénudés très nets, les trois derniers segments ventraux portant une large tache dénudée et luisante sur leur milieu. Rostre arqué, cylindrique, plus épais que les profémurs, densément pubescent, à carène peu distincte ou nulle, plus court que le prothorax. Fossette frontale petite, souvent sulciforme. Yeux effacés. Antennes insérées vers le tiers antérieur du rostre, les deux premiers articles du funicule subégaux, deux fois aussi longs que larges, les autres serrés, transversaux ; massue fusiforme. Prothorax peu trans- versal subconique, médiocremént arqué sur les côtés, à points gros assez serrés ; la base bisinuée. Élytres légèrement plus larges que le prothorax, un, peu rétrécis à la base, les épaules effacées, les côtés longuement et faiblement atténués jusqu’au tiers postérieur, rétrécis et terminés en un prolongement assez long, aigu, un peu divergent; stries fines, la 1‘9 avec des gros points irréguliers, les autres finement et régulièrement ponctuées; interstries plans. Pattes peu robustes. La larve vit dans la tige, au voisinage du collet, de la Giroflée·quarantaine,
cLEoN1N,xE. ——- LIXUS 507 Cheiranthus earcelsior Hour., à Menton ; Alpes-Maritimes (Dr R. Pouriians I) ; elle a été élevée par M. ANTOINE, sur Chrysanthemum sp. des environs de Casablanca (Maroc). _ _ _ L’adulte vit sur les Cheiranthus, et, en Algérie sur Smapzs enarthrocarpus BomzAvA (P. DE Piavenimnorr). A U Très rare en France: Alpes-Maritimes: Menton, mars 1921 (D' R. Pou- TIERS !) (1). Corse : Ajaccio (Vomaz) ; Calvi (BÉNARD !) ; Corse (LAn1;YN1E, RAYMOND). Europe méridionale, Algérie! Maroc! E « / qu fx · J,) ( \ · i ai! ~\;_y_,( x H; i` ` ( i ’ îriql ),î’\î( '(L . Z,/j' . _ rl ` 'î"“" l J ëgi ‘ il S· ‘ · . ( É " \/ ! il /· iti! N ··/’ , ./ ' 5**;/ `; · e, Y yi r »’ R1 b , ‘ . Ip! T — , ‘È \ I 1 !v 'iî fh ' ` Q , 2 'Y ) ! .‘ A ` l T.? ¤§j \ , vl, 1 * il •·;f a ¢· )‘’ / ,l 247 Fm. 247 à. 24-9. —— Dégâts: 247. de Larinus flaresccns sur Capitulcs de Carthame; — 248. Traces de ponte de Lùrua junci sur tige de betterave porte-graines ; — 249. Larvcs et œufs du même (original). Oasxanvrrrox. — Passxzmm a décrit sous le nom de octolineatus (espèce du sud-africain) la larve de anguinus; il signale Artemisia campestris L., comme plante nourricière. 14. Lixus junci Bol-I., 1836, in Schünherr, Curc., III, p. 65. —— conicollis Box-1., l. c., p. 90. — HUSTACHE, 1927, p. 533. — Cat. SA1N·rE-CLA1RE— DEVILLE, p. 404; Cat. Corse (sub jurenei), p. 423. Long. 9-15 mm. Corps allongé, à pubescence dorsale cendrée, très courte et très fine, assez serrée mais ne masquant pas les téguments, noirs : parfois recouvert d’une pollinosité ocrée ; les côtés du prothorax et des élytres ornés d’une bande de pubcscence très dense, tranchée de couleur blanche ; antennes ferrugineuses ; pattes foncées. Dessous à (1) D’a.près M. TEMPÈRE, la citation de la Gironde n’est pas à retenir ; elle est basée sur un spécimen de Pancienne collection LA BORDERIE, dont Pétiquette de provenance est certainement fantaisiste.
508 coLÉoP'rÈBEs CURCULIONIDES pubescence eendrée, les 39 et 46 segments munis de cinq taches foncées placées transversalement sur chacun d’eux, le segment anal avec trois taches seulement, la tache médiane plus grande. Rostre arqué, un peu rétréci au miliei, nettement plus court que le prothorax, sa ponctuation serrée jusqu’à l’extrémité (mâle), ou presque égal au prothorax, plus fortement arqué, plus fin, densément ponctué jusqu’à l’insertion anten- naire et pointillé, brillant au sommet (femelle). Front marqué d’une fossette courte et profonde. Funicule à l" article plus épais et un peu plus long que le 26 ; les suivants transversaux ; massue fusiforme. Prothorax faiblement transversal, conique, sa base subtronquée, son lobe basal brièvement triangulaire et fortement impressionné; la ligne médiane subcarénée ou non ; la ponctuation assez forte, très serrée, un peu rugueuse. Elytres à peine plus larges que le prothorax, leur base sub- tronquée, les épaules effacées, le calus huméral faible ; les côtés subpa- rallèles, rétrécis brièvement et obtusément acuminés séparément au sommet; stries fines, a points serrés, plus gros sur les stries latérales, la lm strie fortement creusée au sommet. Pattes courtes, assez fortes. La biologie de cette espèce a été étudiée par Rossi (Bull. Lab. Portier', 1911, Yl, p. 40, figs) et par P. Bnémown, Recherches sur la biologie de Lixus junci, nuisible à la betterave, Rec. Pllt/lI)[l}gl'(’ végét. cl Ent. appl., XXV, 1938; p. 59-67, figs (larve, adulte, dégâts, parasites) (1). La larve vit aux dépens de diverses Salsolacées ; elle se montre nuisible à la Betterave cultivée (Bctq vulgarfs rapa l.)L'M.) (2), à la lfette·l)oirée (Beta vulgnris cic/a L. l et ii l’Epinard (Spinaciu olemcca L,). La ponte, en France, a lieu de mars ix juin, llnnniomn lla observée, au Maroc, vers le 15 février. (let auteur mentionne qu’elle s’ell'ectue trois jours après l’accouplement. L’œuf est inclus dans les pétioles dans un trou pratiqué par un mouvement circulaire du rostre de la femelle. liobturatmn est obtenue avec un liquide émanant de la bouche de l’animal. lfincuhation de l’cruf est de 4 à 5 jours, la vie larvaire dure 30 jours, le stade nymphal 15 jours au maximum. La larve néonate mine dlabord le pétiole et s’achemine vers le niveau de la racine qu’elle creuse en une galerie élargie à l’extrémité et dans laquelle s’opère la nymphose (3). L’adulte dévore le feuillage de ces plantes et en outre celui de Atriplar patula L. (BARGAGM), .1. lwrtensis L.! Armzmntus retroHexus L.! Note. — La larve provoque des dégâts considérables, en minant la tige des betteraves porte-graines, en Anjou et dans le Yaucluse, réduisant certaines années (194/ à 1900) la production gramière de 50 in 70 %, avec en outre, (1) Cf. A.HOFF)IANX ct P. NEP\'EU . 0bS(:1'\'2\tl0IlS sur les Insectes nuisiblcs aux cultures grainières dans le Vaucluse ct dans la Drôme (Rec. Zool. agr. ct appliquée, 1950, n°¤ 7-12). (2) Cf. H. DU BUYssoN, in Miscell. Ent., 1020, XXV, p. 1-5. (3) BRÉMoND signale deux générations, au Maroc, l’une qui éclôt en juin, l’autre, hiber- nante, qui éelôt en septembre-décembre ct qui apparaît de mi-janvier à mi-février. En France nous n’av0ns observé qu’une seule génération de mars à septembre. (4) Gtmo GRANM, Intr. Stud. Er ti., 1951, p. 872 (Bologne), reproduit la Figure de la larve, d’après MENOZZI. Il cite une dizaine de parasites naturels de ce Lima : Hyménop- tères (Ichneumonides, Braconides, Chalcidides) et deux Diptères :Zeuzia cinema MEIG. (Tachinaire) et Nyciia haltcrala PANZ. (Calliphoridae).
c1.1=·oNINAE. -— Lixus 509 un retour à la polyspermie des graines monogermes sélectionnées (A. Horr- MANN) (fig. 248, France centrale et surtout méridionale ; Saône—et—Loire. — Isère. — Rhône. — Ain. — Drôme. — Vaucluse. —— Cantal. — Ardèche. — Maine-et-Loire. — Landes. Toute la Provence, commun. —-- _Corse. Europe centrale et méridionale. Syrie I Egypte, Algérie! Maroc! 15. Lixus ascanii LINNÉ, 1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 610. —- ochraceus BOH., 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 436. — v. circumdalus Bon., ibid. 1836. — sicanus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1874. — amoenus FAUST, Horae Soc. ent. Rossicae, 1888. — v. Wagneri Luc., 1849. — dubiiabilis Fairm., Ann. Mus. Genova, 1875. — l·IUsT.»x'c1—1E, 1927, p. 534. — Cat SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 424. Long. : 6-13 mm. Espèce très semblable à la précédente. Elle s’en dis- tingue par sa taille plus petite, le dessous du corps pourvu de points dénudés noirs, très distincts, sans taches plus grandes sur le milieu des trois derniers segments ventraux; les fémurs assez souvent munis de petits points dénudés ; la fossette frontale petite, punctiforme ou nulle ; le prothorax aussi long que large chez le mâle, transversal chez la femelle ; la lm strie élytrale non (ou très rarement et faiblement) creusée au sommet. La larve a été signalée dans les tiges de Beta vulgaris L. (PERRIS, Ann. Sûc. ent. Fr., 1873, p. 19). Celle de la v. albomarginatus Bon. a été observée, en Italie, dans les tiges de Capparis spincsa. L. v. rupestris SIBTH. (Liaom, in RIV. Coleott. ltal, (1907), p, 194) Endroits frais, herbeux; marécages ; mai-septembre. Toute la France, plus rare dans le midi où l’on trouve plus fréquemment la v. albomargînatus Boa., 1843, in Scnôxn., Gen. Cure., VII, p. 433, dont les caractères sont donnés au tableau des espèces. Corse. Subsp. bI'6V1p8nIllS Rohan, Rev. Fr. d’Entomologie, 1939, t. Vl, fasc. 1, . 20, fi . (Voir caractères au tableau des es èces. P E _ P _ _ , Vaucluse: Col Pointu, alt. 80 m., sur Eeys mwrn l·ngf»l sun D.C. (Ch. lîxcmizz). — Var: Mt Tanneron, IV, 1940 I ; Un exemplaire ayant les pri11— cipaux caractères de cette sous-espèce, mais différent par la bande latérale du prothorax non prolongée en dessous sur le prosternum et conformée comme chez la forme typique. Europe centrale et méridionale. Algérie, Maroc, Sibérie occidentale. 16. Lixus spartii OLIVIER, Ent., V, 1807, p. 521. — falla.1: Bou., 18 i3, in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 446. — HUSTACHE, 1927, p. 535. —- (`t. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 423. Long. : 9-16 mm. Corps allongé, convexe ; téguments noirs et mats ; le revêtement dorsal condensé sur les côtés du prothorax et des élytres en une bande blanche, formant en outre deux bandes dorsales peu nettes, (1) En réalité l’on ne sait encore rien des mœurs de cette espèce ; la plupart des cita- tions Sur Betterave (PERRIS, BERGAGL1, etc.) doivent se rapporter à. L. jurwi; les deux espèces ayant été confondues par les anciens auteurs. L’observation de LEONI, relative au vîctus de la. larve, en Italie, sur Capparœ pourrait être retenue, d’autant que les Cap- paridacées sont très voisines des Crucifères lesquelles pourraient bien, d’après nos pro- Pres observations. nourrir cette espèce dans nos régions;
510 COLÉOPTÈRES c11RcuL1oN1nEs jaunes ou jaunâtres sur le prothorax et des bandes élytrales de même couleur, disposées sur les 26, 36 et 46 et souvent sur les 66 et 76 interstries ; les 16T, 56 et 86 restant foncés, subdénudés; antennes ferrugineuses. Métasternum et abdomen criblés de points dénudés arrondis et bien distincts ; les fémurs avec les mêmes points nets. Rostre égal aux 2/3 du prothorax, droit,épais, ponctué-rugueux, pubescent, brièvement sillonné en avant. Front muni d’une fossette large et profonde. Scape antennaire fortement claviforme; funicule a deux premiers articles subconiques, subégaux, les autres serrés, transversaux ; massue ovale, acuminée. Prothorax un peu transversal, subconique, légèrement arqué latéralement, bisinué à sa base, les lobes oculaires largement arrondis ; couvert d’une granulation assez forte ; la ligne médiane finement sillonnée ou carénée en avant, plus rarement simple. Élytres cylindriques, peu plus larges que le prothorax, subparallèles, longuement et faiblement sinués en dedans au milieu des côtés; étroitement arrondis séparément au sommet; stries plus ou moins distinctes, marquées de points variables; interstries gra- nulés-rugueux, plus fortement sculptés aux épaules; calus subapical nul. Pattes courtes, assez robustes ; tranche interne des tibias denticulée. V. Devillei, nova. — Taille plus petite; élytres avec les bandes claires décomposées en petites taches ou marbrures variables. Cette variété non décrite est mentionnée par CAPIOMONT (Ann. Soc. ent. Fr., 1875, p. 61) et par SAINTE·CI.AIRE·DEVILLE (Cat. Coléopt. rais. Corse, p. 423). Elle se trouve en Corse. V. Sûh3BfBI‘1 HOFFM., Rev. Fr. d’Ent., XVII, 1950, p. 194. — Vestiture uniformément gris-flave, mêlée de petites taches plus claires. Corse: Porto- Vecchio (SCHAEFER). L’adulte vit sur Sarothamnus scoparius Koen.! (OLIVIER, G. TEMPÈRE), sur Genista scorpius D.C. (A. CHOBAUT 1) et sur Spartium junceum L. en Provence. Répandu quoique assez rare, dans toute la France. Mai-septembre. Signalé et observé des départements suivants: Seine et Oise! f Seine- lnférieure. — Orne. — Seine-et-Marne ; Forêt de Fontainebleau, assez abon- dant sur Genêt à balais! — Marne: Mt de Berru! — Aube: Lusigny ! — Alsace. — Loiret. — Puy-de-Dôme. — Nièvre. — Vienne: La Trimouille, sur Erica scoparia L., 26 septembre 1944, plusieurs exemplaires fraîchement éclos (COLAS). — Ardèche. — Gard. — Vaucluse. — Alpes-Maritimes! — Var È ~—Bouches·du-Rhône. — Rhône. —-- Ain. — lsère. —— Loire. —— Hérault. — Pyrénées-Orientales. — Aude.— Gironde, sur le littoral seulement (TEM- PERE). — Landes. — Maine-et-Loire. — Morbihan. — llle-et-Vilaine: Le Rheu, près Rennes 1 —— Corse. Europe méridionale. 17. Lixus algirus LINNE, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 380. — angusiaius F., 1775, Syst. Éleuth., 11, p. 502. — pulvereus OL., 1807, Ent., V. p. 364. — Lefebvrei Bou., 1836. — V. sueius BOH., 1843. — V. hungarus PETRI, Wien. Ent. Zeit., 1904. —-V. ferrugaius F., Syst. Éleuth., I1, 1758,p. 500.— varicolor Bou., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p.65. — LTUSTACHE
cLEoN1NAE. -— LIXUS 511 1927, p. 536. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 423. Long. : 13-18 mm. Corps allongé, quoique assez trapu, les téguments revêtus d’une pubescence jaunâtre avec une pollinosité dense, assez uniforme, masquant les téguments noirs, cette pollinosité ordinairement jaune (forme typique), brun-rouge (v.fcrruga.tus F.) ou blanchâtre (v. vari- color BOHÃ).; antennes et tarses ferrugineux. Dessous assez densément pubescent, à points dénudés noirs, peu nombreux, assez distincts. Rostre assez arqué, cylindrique, légèrement renflé au niveau de l’insertion antennaire, finement ponctué-pointillé, non caréné, 1/4 plus long (mâle) ou- 1/2 plus long (femelle) que le prothorax, Fossette frontale petite. Funicule à le? article un peu plus long et guère plus épais que le 29, celui-ci 1 /2 plus long que large, les suivants non transversaux ; massue oblongue. Prothorax transversal, conique, ses côtés non ou faiblement arqués, sa base bisinuée à impression médiane profonde, lobes oculaires étroitement anguleux et villeux ; caréné ou non en avant de sa ligne médiane, gros- sièrement ponctué-rugueux et finement pointillé. Élytres aussi larges à leur extrême base que le prothorax, visiblement étranglés en avant du calus huméral peu saillants ; les côtés subparallèles, faiblement sinués au milieu ; arrondis ensemble ou faiblement séparés au sommet, le calus antéapical obsolète ; striés-ponctués, les stries plus fortes en avant ; les interstries plans, ridés transversalement surtout en avant. Pattes assez longues ; tarses élancést La larve vit dans la moelle des tiges de diverses Malvacées non arbores- centes : Malva silvestris L. (Permis), Althaea rosea Cxv. (Gonsnr), dans celles des Fèves (BODENHEIMER, Zeitch. angew. Ent., XIII, 1928, p. 497, figs). Il y a deux générations en France, trois en Algérie et autres régions chaudes. L'imago apparaît de mars à mai et de juillet à septembre suivant les climats. L’adulte, polyphage, vit sur Cirsium palustre Scor. et arverwe Scor. (Pen- nrs); sur Centaurea nigra L., dans les Htes-Pyrénées (G. TEMPÈRE) ; sur Silybum marianum GAERTN. (Cnomxur) ; sur les fèves (Vicia faba L.) sur lesquelles il exerce parfois de gros ravages, en dévorant les feuilles et les fleurs, dans les régions méridionales : Alpes-Maritimes ! Var l (1) ; sur Malva silvestris L. (G. TEMPÈRE). Espèce répandue dans toute la France; rare dans le Nord et le Centre, plus fréquente dans le Midi, sud-ouest compris. Marne: Germaine (Ch. DEMAISON). — Haute-Marne: Eurville, mai-juin (Piasci-usr I). — Yonne:_Auqcerre (DE BAULNY); Givry, Avallon (SMNTE- CLA1RE-DEv1x.LE l). — Loiret : Gien (PYo*r) ;()rléans (CA1>IoMoNT). — Côte d’Or: Rouvray (EMY). — Aube, Forêt d’Orient (LE Gnxmn). — Somme: St-Roch, près Amiens (CARPENTIER). — Hautes-Pyrénées: Gèdre, 1.300 m. (G. TEMPÈRE). —— Ain. — Isère. — Rhône. — Corse, assez commun. Les variétés mêlées à la forme typique dans le sud de la France. Angleterre ; Europe méridionale et bassin méditerranéen ; Madère, Asie·Mineure, Perse; Sibérie occidentale. (1) Signalé d’a.ut1·e part nuisible aux Fèves cultivées dans l’Ile de Minorque (LESNE,_ Bull. Soc. ent. Fr., 1901, p. 221. M. G. TEMPÈRE le prend souvent en Gironde, dans les dunes du Verdon, sur les Heurs de Tawmriz amglica, WELB.) ,
512 COLÉOPTÈRES cLîRcUL1oN1DEs 18. Lîxus sanguineus Rossi, 1792, Mant., I. p. 36 (non Bon., 1836).— angustas HERBsT, 1795, Kàf., V1. p. 45. —— senicalas Boa., 1830, in Schônherr, Gen.Curc., II I, p. 91. ·— rufulas Bou., l. c., p.91.· bieolor PANZER, 1794, Faun., p. 4, -— Husrrxcnia, 1927, p. 537. -— Cat. SMNTE- CLAI1lE—DEVILLE, p. 404. Long. : 7-8,5 mm. Oblong, convexe, les téguments noirs, mats, la pubescence dorsale cendrée, très fine, recouverte ordinairement d’une pulvérulence couleur de rouille assez dense ; les côtés du prothorax et des élytres jaunes; antennes (massue comprise) et tarses rougeâtres. Dessous cendré, sans points dénudés. Rostre mat, arqué, plus court que le prothorax, plus épais que les profémurs, pubescent, finement et den- sèment ponctué—striguleux, avec ou sans fine carène médiane. Front ruguleux avec une fossette ponctiforme parfois indistincte. Yeux sub- convexes. Antennes insérées vers le milieu du rostre; funicule a le? article subconique, épais, a peine plus long que large, le 28 plus court. les suivants transversaux, le 79 plus large ; massue ovale. Prothorax fortement transversal, subcampanuliforme, la base subtronquée ou à peine sinuée ; lobes oculaires nuls ; muni d’un fin sillon médian visible en arrière, la ponctuation rugueuse, assez forte mais peu profonde. Élytres un peu plus larges que le protborax, 2 % fois aussi longs que ce dernier, ses côtés presque parallèles; rétrécis arrondis à partir du tiers postérieur, séparément terminés en pointe obtuse, l’angle sutural très ouvert ; finement striés-ponctués ; instcrstries plans, finement pointillés—chagrinés ; calus huméral à peine indiqué, l’antéapical n l. Pattes courtes, épaisses ; protibias bisinués sur leur tranche interne La larve vit et se développe dans les tiges d`une Composée: Leontorlori autommzlis L. (V\`121sE, Verlz. nat. Ver. Brürm, XIII (1874), p. 125). L°adulte se trouve fréquemment sur Erodium cicutarium L’HÉRrr. (Dias- BROCHIERS, I`101·`FMANN, Coinxs, RLTER, etc.) et sur Beta vulgaris L. (BERTH0- LEY). Egalement, en toutes régions sur Chenopozlium album L. et polysper- mum L. (nombreux observateurs). Toute la France, peu commun dans le bassin de la Seine. Abondant au champ de tir de St-Germain-en—Laye, à Acbères, à Chambourcy (Seine—ct- Oise), vers la mi-avril, sur Erozlium qui pourrait peut-être nourrir la larve Plus répandu sur le littoral du nord et du nord—ouest, dans le centre et le midi; rare dans le sud·ouest. Europe centrale et méridionale; Caucase; Perse. 18 bis. Lixus Remaudîcrei A. HOFFMÃXNN, Revue de Pathologie végétale et d’Ent0mologie agricole de France, XXVII, 1948, fasc. 2, p. 102-109, Pl. 2. Long. 1 7,5-10 mm. Voisin de sangaineus Rossi et sans doute con- fondu avec lui dans les régions méridionales. Se différencie nettement de ce dernier par les caractères suivants 1 taille plus grande ; rostre avec une carène forte, saillante, prolongée jusqu’au delà de l’insertion anten-
cLEoN1N.xE. — Ltxus 513 naire ; prothorax subconique, moins transversal, modérément arqué laté- ralement, nettement impressionné derrière le bord antérieur, densément et finement ponctué avec parfois d’assez nombreux granules noirs, visibles à travers la vestiture ; élytres environ 3 l/4 fois plus longs que le prothorax, subparallèles, ·) :` sinués en dedans, sur les côtés, après les épau— ·~.à , les ; le revêtement foncier uniformément d’un gris-cendré un peu flavescent, avec de nom- I breuses petites taches brunes, alignées irrégu— lièrement sur les stries ; ces taches parfois ,,_1: nulles ou obsolètes, sauf en arrière; le scape antennaire non claviforme, la massue plus >" ii; Fl grande ; les pattes noirâtres (chez les insectes gi. ' matures), ainsi que les antennes (sauf le scape · I‘011g€âÈI‘6 à sa base) ; les yeux presque ef`faeè5_ g ~ Chez certains individus, le prothorax est orné p . de trois bandes longitudinales brunâtres peu * -?l( tranchées. ¢À‘)P:,§·=?ï*i;à·~®l ; , A · . jm ’·.l ·f£§‘*¤i>· L organe copulateur du male differe nota- ·(`î,;%,¤)!);â~*E··7. ; blement, son aspect est plus grêle, la pointe "(f'i·)` a ï péniale assez étroitement acuminée, non mu- Cm"逷 rm. 251. — Lines (üilùvellus) La iam que jlai décrite (1. C., P. 104, age, · R"”‘“‘"l’"'"H°m" vit dans le collet de l`œillet cultivé qu’elle creuse d’une galerie remontant dans la tige, intéressant la partie médullaire. La ponte s’effectue au premier printemps et s’échelonne sur plusieurs semaines. On observe des larves et des nymphes d’avril jusqu’en fin août. L’adulte se transforme du début de juin à la fin septembre, dans l’intérieur de la gale- rie ; il sort et hiverne dans le sol dès les premiers froids. Les imagos nés tar- divement (15-18 septembre) restent dans leurs galeries jusqu`au printemps suivant. Les dégâts de cet insecte sont très importants dans certaines cultures florales du midi où ils ont atteint de 1947 à 1949 jusqu’à 95 % de l’ensemble des plantations, et un horticulteur a dû abandonner la culture de l’œillet. Bouches-du-Rhône: Fos-s/mer (PASTORELLO, Rmmuniàma, Ho1=1=MANN). OBSERVATION I. — l)ans la description originale nous écrivons Henuzudieri ; il faut lire Hemaurlierei. OBsEnvAT1oN Il. — Lixus difficilis CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 42 (brcvipes Buis. Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 404), que l’on rencontre en Turquie Transylvanie, Dalmatie, Hongrie, Italie, Espagne, paraît très voisin de L. Remaudierci, lequel pourrait s’y rattacher comme race de grande taille. Les mœurs de diffcilis sont identiques (1) ; tous les individus que j’ai vus, une dizaine environ, diffèrent surtout de Remuuriierei par la taille inférieure (1) Observé par Smoccia, en 1938, attaquant les tiges d’œillets cultivés, en Italie : Province romaine (cf. Gmno GRAND1, Introd. Stud. Entomologla, 1951, p. 873.
514 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs et l’aspect plus grêle (long. G-7,5 mm., larg. 2-8-3 mm.), alors que notre insecte atteint fréquemment 10 mm. de long et 3 mm. de large. 19. Lixus elegantulus Bon., 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, I, p. 441. — scapularis FAUST, Wien. ent. Zeit., 1887, p. 72. -— ‘? inermi— permis DEsBR., Frel., 1904. - HUsTAcnE, 1927, p. 538. -— Cat. SMNTE- CLAIRE·DEVILLE, p. 404. Long. 2 5,5-10 mm. Assez semblable d’aspect à un petit sanguineus, mais plus étroit, plus allongé, la pubescence dorsale très fine, à pulvé- rulence jaune ou ferrugineuse ; les côtés du prothorax largement blancs, parfois cette couleur s’étendant au prosternum; les élytres concolores ou avec quelques marbrures à peine plus claires et peu nettes ; antennes plus ou moins rougeâtres à la base ; tarses ferrugineux. Dessous pubescent de clair, les trois derniers segments ventraux pourvus de larges taches subdénudées peu tranchées. Bostre à ponctuation (comme celle de la tête) peu serrée, sa ligne médiane brillante, subcarénée ou non. Front à fossette ponctiforme. Prothorax subconique, les côtés subrectilignes, fortement bisinué à sa base ; la ponctuation assez grosse, peu profonde à intervalles pointillés, finement subcarénés. Élytres presque aussi larges que le prothorax à la base, fortement arqués séparément à la base, parallèles sur les côtés jusqu’au quart postérieur, isolément terminés en angle obtus. Mœurs inconnues. Très rare en France : Basses-Alpes 2 Draix (HL*STACHE). — Var: St-)Iaxi- min (MADON>. — Aude: Carcassonne (Gxvov). — Bouches-du-Rhône, Plan d’Orgon, VII, 1952 (TEMPÈRE Y). Hongrie, Dalmatie, Bosnie, Roumanie, Turquie (DE\’ROLLE ll, Herzégovine, Grèce, Caucase. 20. Lixus vilîs Rossi, 1790, Fn. Etr., p. 120 ; Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p. 69. - bicolor OL., 1807, Ent., V, p. 244. — nigrifarsis Bon., l. c., p.68. — consenescens Box-1., ibid, p. 88.—quadr·alic0llis DESBR., Frel., 1904. -— orbifalis Bon., l. c..~ subquadrilhorax DESBR., Frel. 1895.- HUSTACHE, 1927, p. 539. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 424. Long. : 8-12 mn1.C0rps suboylindrique, finement pubescent de cendré en dessus et recouvert d’une pulvèrulerce rouge-carminé ou jaune- olivâtre (chez les exemplaires de cette dernière coloration, les côtés du prothorax et des élytres sont presque toujours rouges); le prothorax orné, sur les côtés, d’une bande claire, blanchâtre ou jaunâtre,tranchée ; les èlytres un peu èclaircis sur les bords latéraux et portant une petite tache claire à la base du 29 interstrie, de chaque côté de l’écusson, avec, le plus souvent, de très fines mouchetures ponctiformes le long des stries ; antennes et tarses ferrugineux. Dessous à pubescence claire, parsemée de petits points dénudés nombreux, assez distincts. Rostre droit, presque
cI.uoNII~I.xE. — Lixus 515 aussi long que le prothorax, subparallèle, finement et distinctement caréné, pubescent, ponctué-rugueux. Front plan, sans fossette distincte. Yeux subplans, bordés de clair a leur bord supérieur. Funicule antennaire à 16* article un peu plus long que le 28, les suivants faiblement transver- saux; massue oblongue. Prothorax nettement aussi long que large, les côtés presque droits en arrière, la base bisinuée, les lobes oculaires nuls ; finement caréné en avant sur la ligne médiane, la ponctuation double, serrée, rugueuse. Élytres un peu plus larges que le prothorax, les côtés subparallèles, un peu sinués en dedans vers leur milieu, puis rétrécis à partir du tiers postérieur, brièvement et obtusément arrondis au sommet ; calus antéapical à peine indiqué ou nul ; stries fines, un peu plus marquées en avant, ordinairement, masquées par la vestiturc. Pattes fines ; fémurs pourvus, en dessous de longs poils clairs. La larve vit et se transforme dansle collet de Erwlium cicutarium L,l'lÉRl'l`. (GRENIER, l3EDEL, CHoBAUT, F. GUlI.I.AUMlï, G. TEMPÈRE Biologie : GRENIER (Arm. Soc. ent. Fr., 1886, p. 173 ; Bull. idem., p. xxxvm) Toute la France; assez commun. Corse. Europe méridionale, Caucase; Asie-Mineure; Nord de l’Afrique. 21. Lixus flavescens Bon., 1836, in Schonherr, Gen. Cure., III, p. 74. —— virens BOH., l. c., p. 85. — aberralus Bou., l. c., p. 85. — favens Bon., l. c., p. 87. — Marqueli DESBROCHERS, Mitth. Schweiz. ent. Ges., 1872, p. 190. — HUSTACHE, 1927, p. 540. -— Cat. SAlNTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 404. Long. : 7-9 mm. Corps étroit, cylindrique, assez convexe, à pubescence fine, grise; densément pulvérulent de jaunâtre un peu verdâtre; les côtés du prothorax et des élytres un peu plus clairs ; les antennes (sauf la massue) ferrugineuses. Dessous uniformément pubescent, sans points dénudés. Rostre faiblement arqué, cylindrique, de même épaisseur, environ, que les profémurs, bien plus court que le prothorax, mat à ponctuation serrée (mâle) ou brillant, très finement et éparsement ponctué (femelle). Front subdéprimé, finement fovéolé. Yeux grands, oblongs, assez convexes. Funicule a l" article subégal au 29, seulement plus épais, les suivants transversaux; massue oblongue, acuminée. Prothorax légè- rement transversal, subconique, les côtés presque droits ou un peu arqués ; faiblement bisinué à sa base, le lobe basal brièvement anguleux et impres- sionné ; les lobes oculaires larges, frangés de poils assez longs ;ponctuation très dense, fine, rugueuse. Élytres peu plus larges que le prothorax à la (1) ll est peu probable que la polyphagie de ce Lixus s'etend.e à. la. fois aux Gé1·a.nia,cées, aux Composées et aux Papilionacées. Les observations faites par OLIVIER, sur les Chardons et par J'. DU VAL, sur lœ Genêts ne s’a.ppliquent, d’ailleurs, qu’à de simples captures. Il paraît oiseux, lorsqu’on recherche 1’éthologie d’une espèce, de mentionner les végé- taux sur lesquels elle ne se tient que tout à fait accidentellement.
516 COLÉOPTÈRES cuRcULroN1nEs base, parallèles, faiblement élargis vers le tiers postérieur, séparément arrondis en angle obtus au sommet, impressionnés à la base, de chaque côté de l’écusson,très finement striés-ponctués ; interstries plans,pointillés— rugueux, le 39 convexe à sa base. Pattes grêles; tarses allongés, très étroits, le 29 article des protarses plus long que large, à peine plus court que le 19* et subégal au 39. L°adulte vit sur diverses Salsolacées : .»'ltriple;r halimras L., Suaerla. maritima DUM., S. fruticosu Fonsx., Spinacia 0[eracea L. Espèce assez rare en France et localisée dans quelques départements de la région méditerranéenne. Yar: Le Beausset (DE Boissy l). ~— Bouches-du-Rhône: Camargue, assez fréquent (L. Prier, Y). —~· Vaucluse 2 La Bonde, Mt Luberon (FAcN1Ez). — Aude: Crissan (BizPMALr;); La Nouvelle, type du Marqueti (Ã/[Anouar). Europe centrale; Russie méridionale; Bassin méditerranéen de la Mer Noire ix la (laspienne; Perse; Turkestan. 22. Lixus punctiventris Boa., 1835, in Schonherr, Gen. Cure., III, p. 45. — abdominalis Bon., l. c., p. 67. — angusiicollis Bon., l. c., p. 83. — bimaculalus Lucixs, 1847, Exp. Algérie, p. 141.4 laiicollis PETR1, Wien. ent. Zeit., 1905, p. 16. — HUsT.xcr-1E, 1927, p. 541. — Cat. SAINTE—CLAIRE— DEVILLE, p. 404. Long.: 10-14 mm. Corps cylindrique, convexe, à pubescence dorsale fine, cendrée, avec ou sans pollinosité jaune ou ocrée ; les côtés du pro- thorax ornés d’une bande blanchâtre peu tranchée, brièvement prolongée sur l’épaule; parfois la ligne médiane finement oendrée en avant; les élytres avec une moucheture claire à la base du 29 interstrie et quelques autres beaucoup plus petites le long des stries, manquant parfois ou masquées par la pulvérulence ; antennes et tarses ferrugineux. Dessous à pubescence serrée, gris·clair, parsemée de points dénudés, très nets. Rostre faiblement arqué, cylindrique, non caréné, à épaisseur subégale à celle des profémurs, pubescent, sa ponctuation serrée, ruguleuse, mêlée de points plus gros et épars; aussi long chez le mâle, un peu plus long chez la femelle, que le prothorax. Front déprimé, muni d’une fossette ponctiforme. Yeux oblongs, effacés. Antennes subrnédianes; funicule à deux premiers articles un peu plus longs que larges, le 19F à peine plus long que le 29, les suivants (sauf le 79) transversaux; massue oblonguc acuminée. Prothorax un peu transversal, ses côtés presque droits jusqu’au tiers antérieur, convergents modérément en avant ; la base subtronquée, le bord antérieur sans lobes oculaires ; l’impression antéscutellaire courte et brièvement sillonnée ; la ponctuation double, fine et serrée, mêlée de points grands et épars. Élytres plus larges que le prothorax à la base, resserrés derrière le bord basal, les épaules effacées; les côtés subpa- rallèles, rétrécis-arrondis en arrière, le sommet séparément terminé en (1) Se trouverait, d’ap1·ès CAPIOMONT, sur Portulaca oleracea L.
c1.EoN1NAE. ——·1~1xUs 517 angle obtus très court ; non déhiscents ;le calus antéapical à peine marqué ; - finement striés-ponctués, surtout en arrière ; interstries plans. La larve vit dans les tiges de diverses Composéesz Senecio jacobaea L. (Ch. BRISOUT, Ann. Soc. ent. Fr., 1871, Bulletin, p. xxxxix), Scnecio aqua- ticus Huns. (Gounmiu, Ann. Soc. cnt. Fr., 1886, p. 73) (1), Barkausia taraxaci- fclia D.C. (L. FALCOZ. Bull. Soc. ent. Fr., 1922, p. 225 et Ann. Epiphyties, X1, 1926, p. 121 : Morphologie larvaire). Signalée encore par H. Ross, en Bavière, dans le collet et à la base des tiges de Crepis biennis L. Elle est parasitée par un Hyménoptère: Hoplocryptus nigripes GRAV. Terres sèches, sablières, dunes. Toute la France; particulièrement abondant dans la région maritime du nord: Somme, Pas-de-Calais, Calvados, Seine-lnférieure, Manche, Côtes- du Nord; plus rare dans l’intérieur: Seine, Seine-et-Marne, Yonne, Oise, Eure, répandu dans tout le centre et le midi; paraît plus rare dans le sud- ouest. Europe moyenne et méridionale. Non signalé de Corse et d’Angleterre. Asie-Mineure ; Algérie; Caucase. 23. Lixus crîbricollis Bon., 1835, in Schônherr, Gen. Curc., Ill, p. 44. —— fcrrugaius OL., Ent., V, 1808, p. 83. — grallivenlris Bon., 1843, l. c., VII, p. 469. —— minialocinclus Diasea., Wien. ent. Zeit., 1905. —— Hus- TACHE, 1927, p. 543. - Cat. SMNTE-CLA1RE—DEv1LLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 424. Long. : 8-14 mm. Très voisin du précédent. Élytres sans tache blanche basale sur le 29 interstrie. Rostre à peine arqué, presque droit, plus long que le prothorax dans les deux sexes, moins épais que les profémurs. Prothorax subconique, faiblement arqué latéralement ; les lobes oculaires légèrement apparents; la ponctuation discale à gros points plus serrés, ‘ ceux des côtés confluents ; la ligne médiane ni élevée ni pubescente en avant ;les 9e et 109 stries creusées fortement à leur base. Dessous du corps à points dénudés moins nets, plus petits. Profémurs très épaissis, sub- dentés ; protibias fortement bisinués en dedans. La larve vit dans les tiges florales de divers Rumcx, notamment sur R. ccetcsa L. (Bomaivmn, BEDEL, Biatmzvovia, etc,). Elle est particulièrement nuisible, dans la région d’Angers, aux cultures d`oseille cultivée en vue de l`obtention des graines (ITOFFMANN, Rinsum`). A lfadulte, après hibernement dans le sol, apparaît dès la fin mars; il se nourrit du feuillage des Rumex, puis s’accoup e et pond. La ponte a lieu du d( but d’avril jusqu’en juin (on observe des jeunes larves à partir du 18 avril). La larve mine la moelle fistuleuse des tiges de l’inflorescence où s’effectue la métamorphose. Les œufs ovoïdes, siibglobuleux sont insérés par la femelle à l’aide de son rostre; les trous de ponte restent visibles de Pextérieur par (1) GOUREAU, par erreur, signale cette espèce sous le nom de bicolor. (2) De; observations faites cn 1952, à. Demieville (Manche), sur Semzcio iacobaca L., pax- H. CHÉVIN, conürment la. biologie exposée par FALCOZ, sur Barkausia. Ponte 16-V, il 20 cm. au-dessus du collet. éclosion 20·V. Larves les 12-30 VI. Chrysalides 18- VII. éclosion imaginale, 19-29-VII.
518 co1.1§o1·TÈnEs cuncumonioizs une étroite au-réole circulaire, brunâtre, ne produisant pas de formation liégeuse en rehef, comme on l’observe chez Lixus junci, sur la Betterave. lfimago éclôt depuis la mi-juin jusqu`au début d’août; il hiverne pour réapparaître au printemps sur la plante nourricière (HorrMANN) Presque toute la France; assez rare. Répandu largement dans le bassin de la Seine et dans toute la partie orientale; Centre et midi; rare dans le sud-ouest. — Corse. Manque dans l’ouest. Meurthe-et-Moselle, Meuse, Ardennes, Seine, Seine-et-()ise; nombreuses localités; Loiret, Côte-d’Or, Aube, Somme, Marne, Nièvre, Eure, Saône- et-Loire, All1er, Puy-de-Dôme, Jura, Doubs, Rhône, lsère, Ain, Vaucluse, Gard, Alpes-Mar1t1mes, Aude, Htes-Pyrénées, Gironde, Landes, Tarn. Europe moyenne et méridionale; Algérie; Asie Mineure. 24. Lixus bardanae FABRICIUS, 1787, Syst. Eleuth., ll, p. 502. 4 cylin- dricus BEDEL, Fn., VI, p. 268 (non Hizaissr, 1793). — Husrzxcnn, 1927, p. 544. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 404. Long. 2 8-12 mm. Cette espèce pourrait se confondre avec cribricollis. Pubescence dorsale grise ou roussâtre, très fine, condensée en une légère bande, sur les côtés du prothorax, et ordinairement en de petites mou- chetures disposées le long des stries élytrales; recouvert ou non, en dessus, d’une pulvérulence jaune ou ocrée. Dessous sans points noirs dénudés. Rostre cylindrique, pubescent, peu arqué, muni d’une fine carène médiane; aussi épais que les profémurs, subégal au prothorax et mat (mâle) ou plus long, moins robuste, moins pubescent et un peu luisant (femelle). Front sans fossette. Yeux subconvexes. Funicule ai deux premiers articles subégaux. Prothorax un peu transversal, subconique, légèrement resserré transversalement en avant, sa base subtronquée, ses lobes oculaires à peine indiqués ; finement caréné au milieu ou seu- lement en avant, ou non caréné ;la ponctuation forte et rugueuse a inter- valles densément pointillés. Élytres convexes, à peine plus larges que le prothorax a la base, impressionnés derrière le bord basal, les côtés subpa- rallèles jusqu’au tiers postérieur, faiblement sinués en dedans derrière les épaules, brièvement et séparément arrondis au sommet ;le calus antéapi- cal a peine indiqué; finement striés—ponctués, les strics dorsales plus fortes à la base, la 98 non creusée sous l’épaule ; interstries finement chagrinés. Profémurs et protibias comme chez le précédent, mais ces derniers moins fortement bisinués ; tarses plus courts. La larve vit dans les tiges de Rumex hydrolapat/zum L. (URBAN, in Ent. Blàzz. (1914), p. 28, Hg,). L’adulte dans les lieux humides, les marécages, etc., sur Rumesz? paticntia L. (GYLLENHAL, l’iELLI·1\’OYl€), HlLm(€.l? aquaticus L. et ucctosu L. (v. HEYDEN), Ifllïïlëlî hyclrolapathum L. (l)IECKH()F}·` (2), 'l`igMPÈnu, URBAN, etc.) çà ct (1) BARJGAGLI et PIRAZZOLI (Bull. Soc. en!. I t., XIV, p. 317) citent cette espèce comme s’a,tta·qua.nt aux Fèves, sans doute par suite de confusion avec L. algirus F. (2) Drncmxorr et Dormx, Biologie (Larve et nymphe). Stett. ent. Zeit, 1881, p 383. -— Pnnms, Larvcs, p. 388.
c1.EoN1NAE. — 1.1xUs 519 là dans toute la France, mais rare et souvent confondu avec cribricollis. Connu des départements suivants: Somme, Seine-et-Oise È, Yonne l, Nièvre, Côte-d’()r, Doubs, Saône-et- Loire, Isère, Ain, Allier !, Puy-de-Dôme !, Indre-et-Loire, Vienne, Maine-eb Loire, Morbihan, Hérault, Aude, Var !, Gironde, Charente-Maritime! Europe centrale ét, méridionale; Caucase; Asie-Mineure 25. Lixus scolopax Bon., 1836, ap. Schohnerr, Gen. Curc., III, p. 79. —· barbarus Box-1., l. c., VIII, 1843, p. 432. — sardiniensis BoH., l. c., VII, p. 470. — sulphurafus Bon., 1. c., III, 1836, p. 74. —- aüïnis Luc., Expl. Alg., 1848, p. 439. —— cynarae GRAÉLLS, Mém., 1858, p. 134. — Husiuxcms, 1927, p. 546. - Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 404 ;Cat. Corse, p. 424. Long. : 10-18 mm. Corps allongé, étroit, convexe, à revêtement dorsal cendré ou jaune—verdâtre, plus rarement ferrugineux; le prothorax muni -d’une bande latérale claire, peu tranchée, composée de poils sou- levés; les élytres unicolores ou avec de très petites taches confuses, les côtés plus ou moins éclaircis; antennes (sauf la massue) et tarses rougeâtres. Dessous longuement et assez densément pubescent, la pubes- cence soulevée sur la poitrine et seulement en partie sur l’abdomen, les segments portant chacun quatre petits points dénudés rangés transver- salement. Rostre presque droit, subcylindrique, un peu élargi au niveau de l’insertion antennaire, moins épais que les profémurs, plus longs que le prothorax, non ou finement caréné, couvert en arrière, de stries longi- tudinales fines et serrées, aciculé au sommet, hérissé de longs poils en dessous. Front subdéprimé, simple ou finement caréné. Yeux ovales, subconvexes. 29 article du funicule très long, subégal aux trois suivants réunis, le ler subégal au 36, les 5° et 6** transversaux ; massue oblongue. Prothorax légèrement transversal, à côtés subparallèles, sub-sinués en dedans, un peu arqués-rétrécis en avant, impressionné derrière le bord antérieur, celui-ci sans lobes oculaires ; angles postérieurs aigus ; la base bisinuée, le dessus finement et densément granulé. Élytres longuement parallèles, à peine_plus larges, à la base, que le prothorax, rétrécis à partir du quart postérieur, séparément arrondis et obtus au sommet; impressionnés derrière la base et de chaque côté de l’écusson ; stries fines ; interstries plans finement coriacés-rugueux. Pattes élancées ; pro- fémurs épaissis, hérissés (ainsi que les hanches) de longs poils. v. Xàmbüuî, nova. — Diffère de la forme typique par le corps très étroit, les pattes entièrement rougeâtres, la pubescence des hanches et du dessous des profémurs non ou à peine relevée ; le prothorax orné d’une ligne médiane de pubescence claire, tranchée. L’adulte vit sur diverses Composées. En France, sur Cynara scolymus L. (V. MAYET); en Corse, sur Carlimz corymbosa L. (DAMRY); en Italie, sur (,`u,rt/mmus lanatus L. (Picciom); en Algérie, sur Echinops Bovei Boiss. et Galactatis tomentosa MoENcn. (P. DE PEYER1MHo1=1=). (1) Irresectus BOH., scuiellatus PÉ1‘B.I, de Hongrie, ainsi que tristis BOB., de I’Herzé- govine, sont des variétés de bardamw étrangères à notre faune.
520 coLÉo1>TÈREs cURcUL1oN1¤Es France méridionale; rare. Var: Fréjus (REY); Le Lavandou DE Boissy l). -— Gard: Nimes (MINGAUD). — Hérault: Montpellier (V. MAYET). 4 Pyrénées·()rientales : Ria (DONGÉ). —— Corse, répandu probablement dans toute l’île; commun dans de nombreuses localités. La v. Xambeuïdans les Pyrénées—()rientales, sur Scolymus hispanicus L., trois individus dans la collection Liâvnituâ (XAMBEU). 26. Lixus elongatus GoEzE, 1777, Ent. Beytr., I, p. 379. —— filiformis F., 1781, Syst. Eleuth., Il, p. 501. —— bardanae PANz. (non F.), Fn., p. 3. —- rufilarsis Bon., 1835. ·— scrobirosiris CAP., 1875, Ann. Soc. ent. Fr., p. 268. — rujîpes DESBR., Frel., XII, p. 23. · HUSTACHE, 1927, p. 547. — Cat. SAINTE—CLAlliE—DEV1LLE, p. 404; Cat. Corse, p. 424. Long. : 4-12 mm. Corps allongé; pubescence dorsale jaunâtre, peu dense, formant sur les élytres de petites taches légères, nombreuses, et sur le prothorax, plus densément, quatre bandes longitudinales, les latérales jaunes, tranchées, un peu hérissées, prolongées ou non sur les côtés de l’élytre, les deux dorsales ordinairement moins nettes, conver- gentes en avant 1 antennes et tarses ferrugineux ou d’un rouge plus clair. Dessous à pubescence assez longue, hérissée sur la poitrine, l’abdomen sans points dénudés. Rostre arqué, cylindrique, moins long que le pro- thorax, celui du mâle presque aussi épais que le profémur, densément rugueux et mat, celui de la femelle moins sculpté, plus fin, subluisant. Front déprimé, sans fossette distincte. Yeux ovales, subconvexes, situés à une distance du bord du prothorax égale à leur grand diamètre. Scape aussi long que les deux premiers articles du funicule réunis, ces derniers de largeur et de longueur subégales, les 38 et 48 aussi longs que larges, les suivants (sauf le 76) transversaux. Prothorax faiblement, subconique, ses côtés peu arqués ; resserré derrière le bord antérieur, celui-ci sans lobes oculaires ; la base bisinuée, son lobe brièvement arrondi ; la ponctuation fine, régulière, très dense, indistinctement granulée. Élyhres débordant un peu le prothorax à la base, ses côtés subparallèles ; rétrécis arrondis au quart postérieur, séparément terminés, au sommet, en angle obtus ; calus huméral assez saillant ; stries finement ponctuées ; interstries plans, finement et transversalement rugueux. Profémurs médiocrement épaissis, tous les fémurs ciliés en dessous. Ne peut être confondu avec le précédent ; les élytres sont moins longs, moins parallèles, plus étroitement arrondis au sommet, le calus huméral bien plus saillant, le rostre plus visiblement arqué, etc. Les larves vivent et se transforment au collet et dans la partie inférieure des tiges de Curriuus nutons L., sans provoquer de cécidies apparentes; on peut les rencontrer en grand nombre, une trentaine environ, dans la même plante. ll existe deux générations en Provence. La ponte de la lœ géné- ration a lieu en fin mars-début avril ; l’adulte apparaît en mai-juin ; la 29 géné- ratiorë pond en juin—juillet, la larve hiverne ainsi que quelques imagos (Horr- imxx .
cLEoN1NAE. — LARINUS 521 L’adulte, qui apparaît dès le mois de mars, est inféodé à de nombreuses Composées-carduacées : Carduus nutans L. l, C. crispus L. l, C. pycnocephalus L. (Durmaz), Cirsium arvense Scor., C. lanceolatum Scor. l, Silymbium marianum Gosnrxr. Friches, bord des chemins, décombres. Presque toute la France, la Corse ; commun. Semble manquer dans la partie maritime du nord-ouest (de la frontière belge au Finistère). _ Europe centrale: Bassin méditerranéen. Non signalé de l’Angleterre. 27. Lixus cardui 01.., Ent., V, 1808, p. 250. -— pollinosus GERM., 1824, Ins. Sp. Novae, I, p. 364. — Husracmz, 1927, p. 548. — Cat. SMNTE- CLAlRE—DEVILLE, p. 404; Cat. Corse, p. 424. Long. : 9-14 mm. Forme plus robuste, plus courte et notablement plus large que clongaius. La pubescence dorsale grise ou jaune, plus appa- rente et plus dense, celle qui compose les bandes prothoraciques et qui recouvre la poitrine, les fémurs, le dessous du rostre, bien plus longuement hérissée. Rostre plus épais que les profémurs, à carène fine souvent pro- longée sur le front, ce dernier garni d’une pubescence hérissée et muni d’un point interoculaire. 29 article du funicule égal ou plus long que le I". Prothorax couvert d’une granulation fine et serrée ; fortement resserré derrière son bord antérieur, celui-ci bordé, sur les côtés, de vibrisses longues et serrées. Yeux plus rapprochés du prothorax. Élytres parallèles jusqu’au tiers postérieur; stries latérales à points moins serrés ; inter- stries finement granulés. Tibias à pubescence soulevée et hérissée. La larve vit et se transforme dans les tiges de Onopordon ewanthium L. (Bxucacm) (1) ; elle est décrite par Piamus (larves, p. 388). L’adulte se rencontre sur la même plante (F RAUENFELD) et sur Orwpordon illyricum L. (Danny). L’espèce serait parasitée par un Hyménoptère Chalcidide: Pteromalus perilampoides WALK. (Gonrznr). France centrale et méridionale ; Corse. Assez rare. Allier. —- Vaucluse. — Bouches-du-Rhône. — Var. — Alpes-Maritimes: St-Jacques, près Grasse, mi-juin, sur Cirsium feroaz D.C. CHEVALLIER l). ·~ Gard. — Hérault. — Landes. — Corse, diverses localités. Europe centrale et méridionale; Caucase; Perse. Gen. LARINUS GEHMAR, 1824, Ins. Sp. nov., p. 379. (CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1874, p. 49 et283 (Monographie). —— REITTER, Wien. ent. Zeit., 1924, p. 61-77 (Synopsis)). Rostre variable ; assez long ou très court, tantôt anguleux, épais, peu arqué, tantôt fin, cylindrique et courbé. Antennes courtes, robustes, insérées vers le milieu du rostre ;funicule à deux premiers articles allongés, (1) BABGAGLI indique qu’il a. trouvé, en nombre, dans lœ galeries de ce Lixua, un Coléopbère Cleridacx Tillus tramversalia CHARP., qui en serait le prédateur.
522 conâorràmas CURCULIONIDES subégaux en longueur, les suivants transversaux, serrés; massue grosse et ovale. Yeux allongés, transversalement dirigés en dessous, presque plans. Prothorax transversal, brièvement rétréci en avant, largement lobé au milieu de sa base ; lobes oculaires faibles, ciliés. Écusson trian- ~r C bts `— —. iq 252 ` 254 SF" u ès s 256 255 260 4 261 / '_\ Q 257 FIG. 252 :2 261. — 252. Laümm lurbimitue (tête Q) ; —«253. Larinus ruines (avarit-co1·p—; Q): ——— 254. L. xlurnua (id. Q) ; — 255. L. Reivhei (id. gf') ; —— 256. Microlarinus Lareyniei (id. (S')? — 257. Larînua fwrugatua (id· Q); —— 258. L. australie (id. gj'); -259. I·. giacae (id. Q); — 260. L. Reichei (patte antérieure çj') ; -251. L. turbinatua (id. gi'). gulaire. Élytres oblongs ovales ou subarrondis. Fémurs claviformes ; tibias mucronés au sommet; tarses assez larges, spongieux en dessous. Abdomen à 2** segment plus court que les deux suivants réunis, sa suture avec le l" segment fine et peu arquée. Revêtement pubeseent. Coloration variable. Plusieurs espèces sont recouvertes d’une pulvérulence résultant d’une secrétion qui n’a lieu qu’au soleil, après la transformation et au
cLEoN1NAE. —— LARINUS 523 moment de la pariade. Les mâles ont le rostre plus court, plus épais, moins arqué, l’abdomen avec une impression basale. Ce genre comprend environ 150 espèces paléarctiques, réparties surtout dans le bassin méditerranéen, dix·neuf se rencontrent dans notre faune REITTER et Piarm, se basant sur la conformation des tibias et du rostre, ont établi, dans ce groupe homogène, des coupes que nous n’adopterons pas. Les Larinus vivent aux dépens des Composées Carduacées. Les femelles introduisent leurs œufs, au printemps dans le tissu du réceptacle des jeunes capitules ou à la base de ces derniers dans le pédoncule commun. Les jeunes larves dévorent et minent ces parties dans lesquelles s’effectue ordinairement la transformation. TABLEAU mas Esràcias. 1. Tibias droits ou arqués en dedans à l’angle apical externe (ag. 261) ......................,.. 3. — Protibias élargis en dehors, l’angle apical externe un peu dilaté (Subgen. Cryphorus PÉ·rP.1)(fig. 260) ........ 2. 2. Insecte oblong. Rostre moitié moins long que le prothorax. Prothorax très peu plus large que long ;à bords faiblement arqués, subparallèles en arrière ; brusquement resserré en avant, à points assez gros, espacés, entremêlés d’une ponctuation fine, serrée et rugueuse. Élytres moitié plus longs que larges aux épaules ; les côtés faiblement arqués. Tibias ciliés en dedans. Revêtement des élytres d’un gris- cendré nuageux ; le prothorax avec trois linéoles dorsales et une bande latérale très confuses. Souvent recouvert d’une pubescence ilavescente. Long. : 8-9 mm .... 18. Reichoi. — Insecte en ovale court, très convexe. Rostre à peine plus long que la tête. Prothorax de un quart plus large que long, à côtés arqués, brièvement et brusquement resserré en avant, à ponctuation simple, fine et serrée. Élytres très courts, faiblement arqués latéralement, de un cin- quième plus longs que larges aux épaules. Revêtement à pubescence grise ; sans taches plus claires sur les élytres, ni bandes sur le prothorax. Souvent pulvérulent de jaune ou de ferrugineux. Long. : 4-6,5 mm. ..... 19. forrugstus. 3. Rostre (vu de dessus) nullement conique ........... 4· ·—— Rostre conique (vu de profil), droit et graduellement atténué latéralement (vu de dessus), de la base au sommet, sans carène médiane ou avec une faible trace de carène à la base, à ponctuation oblongue, subconfluente, pourvu latéralement, sous le scrobe, d’une profonde rainure atteignant presque sa base. Noir avec des mouchetures, grises assez confuses sur les élytres. Long. : 4-9 mm . 11. turbinntus.
524 COLÉOPTÈRES cuncumomnss 4. Rostre nullement cylindrique, épais, avec une impression basale plus ou moins profonde de chaque côté de la carène médiane, celle-ci visible au moins à la base .......... 5. — Hostre cylindrique ou filiforme, au moins chez la femelle, sans impression ni sillons à sa base ; carène médiane soit nulle soit réduite à une ligne lisse, fine un peu élevée ..... 16. 5. Rostre très court, épais, à peine plus long que la tête, à pubescence couchée et courte en dessous. (lorps brièvement ovale ; élytres faiblement arqués latéralement. Pubescence dorsale cendrée, avec quelques petites mouchetures plus claires sur les élytres et une bande très confuse sur les côtés du prothorax. Long. : 4-6 mm .......... 9. australîs. -— Rostre de longueur variable, mais toujours beaucoup plus long que la tête ................... 6. 6. Rostre pourvu en dessous d’une pubescence longue, dressée. Base de la tranche interne des fémurs à pubescence dressée. Insecte allongé. Élytres non ou faiblement arqués sur la partie moyenne des côtés. Ponctuation prothoracique composée de points plus gros sur un fond densément pointillé ......................... 7. -— Piostre et fémurs pourvus, en dessous, d’uné pubescence courte et couchée. Insecte ovale ou oblong. Élytres nette- ment arqués sur les côtés (sauf chez une espèce : canescens). . . 10. 7. Les deux premiers segments ventrauxà pubescence simple . . . 8. — Les deux premiers segments ventraux à pubescence, en majeure partie, avec des poils bifides (poils connés). Pro- thorax très transversal, fortement arrondi, brusquement et brièvement resserré en avant. Pubescence dorsale jaune ou brunâtre, légère, plus condensée sur les côtés du pro- thorax et des élytres, avec quelques petites taches jaunes éparses, irrégulières, le long des stries et une petite tache de même nature, mais plus nette, à la base du 26 interstrie. Long. 7-11 mm ................. 7. flav¤scons_ 8. Rostre à une ou trois carènes, sillons latéraux de la carène médiane profonds à la base. Élytres rétrécis en arrière à partir des épaules, les côtés subrectilignes ou faiblement arqués. Prothorax un peu plus large que long ......... 9. — Rostre à 5 carènes étroites, la médiane nette et entière, _ les latérales convergentes en arrière, plus fines et parfois moins visibles, les sillons peu profonds. Élytres parallèles jusqu’au tiers postérieur, un peu sinués derrière les épaules, largement arrondis ensemble au sommet. Rostre presque rlroitl Prothorax près de deux fois aussi large que long,
CLEONINAE. — LARINUS 525 sans carène médiane, les côtés arrondis, brusquement et brièvement resserrés en avant. Revêtement à pubescence brune, fauve ou jaune, plus condensée et plus claire sur les côtés du prothorax; élytres à très petites mouchetures plus claires. Souvent recouvert en entier d’une pulvérulence ocrée, ferrugineuse ou d’un beau rouge-carmin. Long. 2 9- - 15 mm ...................... 8. scolymî. 9. Rostre presque droit, tricaréné, les carènes latérales courtes, plus ou moins saillantes à la base. Interstries plans, le 49 parfois légèrement relevé. Sommet des élytres du mâle très brièvement ·mucroné. Pubescence dorsale cendrée mais le plus souvent recouverte d’une.pulvéru1ence jaune très dense. Long. : 11-20 mm ......... 6. cynarae. — Rostre légèrement arqué, ses carènes latérales nulles ou peu distinctes. lnterstrie 4 des élytres fortement relevé. Mucron apical des élytres du mâle un peu plus long. Corps un peu plus court, plus convexe, un peu plus resserré latéralement. Long.: 13-20 mm. ......, cynarae latus (1). 10. Rostre (vu de dessus) à côtés droits, non élargi en avant. . . 11. — Rostre (vu de dessus) visiblement élargi en avant ....... 13. 11. Fémurs claviformes, amincis dès la base ........... 12. — Fémurs aussi larges au sommet qu’au milieu, seulement un peu plus étroits vers la base. Rostre (vu de profil) déprimé à la base, avec deux dépressions profondes de chaque côté de la base de la carène médiane ; ces dépres- sions élargies en dehors et limitées par un rebord élevé et arqué. Prothorax subconique, arqué sur les côtés, rétréci en avant en goulot court. Élytres subcordiformes, convexes. Revêtement dorsal cendré, jaunâtre ou brun rougeâtre, formant parfois, sur, les élytres, deux bandes dorsales claires ondulées, sur le 39 interstrie, et une bande sur les bords latéraux (forme typique). Ces bandes parfois réduites à des macules (v. maculaius FALD.). Prothorax largement éclairei latéralement, avec une étroite ligne blanche médiane plus nette en avant. Long. : 13-16 mm. 1. onopordi. 12. Revêtement dorsal d’un flave-verdâtre, rarement cendré, formant, sur les élytres, des taches marbrées claires, irrégulières, assez confuses ; une tache plus nette à la base du 26 interstrie, et sur le prothorax, une large bande (1) Je ne puis mc résoudre à conserver le rang d’espèce à cet insecte dont la plupart des caractères donnés parles auteurs sont illusoires ou exagérés. Il existe bien en Corse (BoNNArnE). Cirsii S·1·Ev. décrit de Russie est encore une race de cynaraz, mais plus proche parente de lotus. Elle se distingue par sa taille sensiblement supérieure: 16-22 mm., ses interstries suhconvexes. Elle est commune en Grèce et en Turquie.
526 coriëorriinias cuncuniomnns latérale échancrée en dedans et une courte bande médiane visible en avant. Forme générale du précédent, le pro- thorax moins brièvement rétréci antérieurement. Long. : 8-12 mm ..................... 2. vulpes. —— Revêtement dorsal serré, uniforme, d’un brun-rougeâtre ou ferrugineux; prothorax orné latéralement d’une large bande tranchée, blanche ou jaunâtre brièvement pro- longée sur l’épaule; élytres avec quelques petites taches claires ponctiformesz une à la base du 29, une vers le milieu du 39, une autre vers le tiers postérieur du 49 interstrie, cette dernière plus grande, enfin quelques autres plus petites en arrière du 39 ainsi que sur les bords latéraux, sur le 99 interstrie. Prothorax subconique. Élytres courts, ovales, convexes largement arrondis ensemble au sommet. Rostre droit, épais, tricaréné à la base, presque aussi long que le prothorax. Long. : 6-8 mm. ......................... 5. maurus. 13. Rostre des deux sexes épais, presque droit, moins long que le prothorax. 29 article des tarses postérieurs nette- ment transversal ..................... 14. — Rostre du mâle aussi long, celui de la femelle plus long que le prothorax, légèrement arqué. Élytres à 39 et 99 interstries et souvent le sommet du 19*, revêtus d’une bande claire. Prothorax orné d’une bande latérale large et d’une ligne médiane claires. 29 article des tarses pos- térieurs non transversal .................. 15_ 14. Dessous sans dessin ni taches bien apparentes, le pro- thorax seulement confusément plus clair sur les côtés et les élytres ovales, à côtés subparallèles, pourvus ou non de taches peu distinctes. Long. 2 7-8 mm. . .... 10. canescens. — Dessus orné de taches élytrales claires, nombreuses, assez confuses, dont une plus nette à la base des 29 et 39 inters- tries; prothorax avec les côtés plus clairs, ainsi que la ligne médiane en avant. Élytres à côtés visiblement arqués à sommet plus longuement rétréci que chez le précédent. Long.: 9-12 mm ............. 4. brevis. 15. Prothorax finement ponctué et pointillé, sans granules sur le disque, seulement avec quelques petits grains espacés et peu visibles sur la bande latérale. 39 et 99 interstries élytraux revêtus chacun d’une bande à peu près entière (forme typique) ou ces bandes réduites en macules, sauf au sommet (v. corsicus PÉTRI). Long. : 6-10 mm ..... 3. ursus. — Prothorax grossièrement ponctué et garni de très nom-
CLEONINAR. — LARINUS 527 breux granules irréguliers, noirs, lisses, brillants, bien visibles à travers le revêtement même sur les côtés. Bandes élytrales des interstries 3-5-7-9 entières et bien tranchées. Long.: 8-12 mm. . ............ ursus pseudovittatus. 16. Rostre presque aussi épais que les profémurs. Abdomen à pubescence formée de poils simples ............. 17. —- Rostre bien plus mince que les profémurs, plus longs, que le prothorax dans les deux sexes. Abdomen à pubescence formée de poils. connés (bifides) .............. 20. 17. Élytres allongés, parallèles jusqu’au tiers postérieur, presque du double aussi longs que larges. Ponctuation prothoracique fine, serrée, un peu rugueuse .......... 18. —— Élytres ovales ou brièvement oblongs, seulement paral- lèles sur une faible partie des côtés et largement arrondis au sommet. Ponctuation prothoracique double, les inter- valles des plus gros points finement pointillés. Élytres avec de nombreuses petites taches plus claires ; une tache ordinairement distincte à la base du 26 interstrie ....... 19. 18. Funicule à QE article plus court que le ler. Prothorax subconique, modérément arqué latéralement. Rostre du mâle presque aussi long, rostre de la femelle aussi long que le prothorax. Revêtement àpetites taches jaunâtres, marbrées, avec parfois une petite tache condensée à la base du 26 interstrie. Long. : 5-7 mm. ....... 14. carlînae. — Funicule à 2** article plus long que le 1°r. Prothorax subconique, bien arrondi sur les côtés. Rostre du mâle ausi long, celui de la femelle bien plus long que le pro- thorax. Revêtement dorsal cendré, sans taches distinctes, souvent pulvérulent de jaune. Long. : 7-9 mm. . . 15. rusticanus. 19. Rostre finement carèné sur sa moitié postérieure, den- sément ponctué, un peu luisant. Prothorax assez grossiè- rement et rugueusement ponctué, fortement impressionné devant l’écusson. Hostre mâle aussi long, rostre femelle une fois et demie aussi long que le prothorax. Élytres oblongs (forme typique) ou rostre du mâle plus court, ou à peine aussi long, celui de la femelle une fois et un quart aussi long que le prothorax et élytres courts, ovales (subsp. conspersus GERM,). Long.: 8-12 mm. ....... 13. sturnus. — Rostre sans carinule à la base, rugueusement ponctué et niat, à peine luisant en avant chez la femelle. Prothorax sans impression antéscutellaire profonde, à ponctuation fine, dense, double. Rostre du mâle un peu plus court que
528 COLÉOPTÈRES cURcL'L1oN1DEs celui de la femelle. aussi long que le prothorax. Long.: 6-8 mm. (1) ................... 12. jacae. 20. Élytres sans bandes latérales ni dorsales ; revêtement tin, cendré, formant souvent de nombreuses petites taches assez confuses. Écusson tres étroit et distinct ........... 21. — Élytres ornés, sur les côtés, d’une bande claire, jaunâtre ou blanchâtre et d’une bande dorsale grise occupant le 36 et souvent le 46 intestrie, souvent réduite a de petites taches alignées mal délimitées. les autres interstries avec de légères taches nuageuses ou sans taches. Revêtement foncier a pubeseence brune ou flaveseente. Écusson court et indis- tinet. Long.: 4-7 mm. ............ 16. longîrostris. 21. Prothorax médiocrement convexe à ponctuation un peu rugueuse. Tarses ordinairement foncés ou d’un ferrugineux sombre. Long. : 7-8 mm. ............. 17. leuzae. — Prothorax convexe à ponctuation plus grossière. Tarses ordinairement d’un ferrugineux clair. Long. ; 4-5 mm. ..... . .......... . .... leuzae staehelînae. 1. Larinus onopordi F., 1787, Mant., l, p. 98. — v. numidicus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1874. — v. maculalus FALDERMANN, 1837 (2). -- Hus- TACHE, 1927, p. —- (lat. S.x1NTE—CL.x1aE-DE\*1LLE, p. 404. Long. : 14-19 mm. (lorps ovale, épais, convexe ; revetement dorsal gris-cendré, jaunâtre, roux-fauve ou brun; le prothorax avec la ligne médiane, en avant et les côtés largement, blancs tranchés; les bords latéraux des élytres pourvus d’une bande claire décomposée en maeules irrégulières, le 26 interstrie avec une courte bande basale blanche, dense. plus ou moins prolongée mais bien moins marquée sur le 36, la base des 46 et 66 ordinairement ornés d’une brève linéole de même couleur, la bande claire du 36 interstrie interrompue par une fascie commune posi- médiane foncée, peu tranchée, assez variable, ordinairement en forme de V renversé ; pattes et antennes foncées. Dessous du corps à pubeseence blanchâtre. Rostre épais, droit, plus court que le prothorax, pourvu d’une carène médiane ; recouvert d’une pubescence claire. Yeux plats. Funicule à 16T article subcarré, aussi épais que le sommet du scape, les suivants aussi larges mais transversaux. Prothorax subconique, transversal, faiblement ` (1) On reconnaîtra encore ïacae F. de sturnus SCHALL. à. la. profonde et régulière denti- culation (en dents de scie) occupant la moitié supérieure de la tranche interne de ses p1·oti— bias dans les deux sexes. Chez sturrnus cette denticula.tion est très fine. parfois nulle ou seulement distincte vers le sommet du tibia. (2) La v. maeulatus FALD. dont la bande élytrale du 36 interstrie est réduite à. des macules, est étrangère à. notre faune ; elle est commune en Syrie. La. v. numidicus CAP., du nord africain, est remarquable par son revêtement pulvérulent blanc, avec la base des interstrîes impairs et quatre taches prothoraciques 1 deux baisales et deux au sommet, de couleur fauvœfoncéà
CLEONINAE. —— I.AnINIIs 529 arqué latéralement, brusquement, resserré au bord antérieur, fortement bisinué à sa base et impressionné sur le lobe médian, les angles postérieurs aigus fortement et densément ponctuès-rugueux. Élytres subcordiformes, les épaules obliquement arrondies, débordant le prothorax, le calus antéa- pical à peine indiqué ; finement striés-ponetués ; interstries plans. Pattes robustes ; tranche interne des tibias ciliée, protibias arqués en dedans au sommet ,26 article des tarses postérieurs pas plus long que large. L’adulte se trouve, en Provence, dans les capitules de Cynara scolymiw I,. et Onoporalon acanthus L. (HOFFMANN). Très rare en France : Hérault : garrigues de Montpellier LAVAGNE l). ~ — âlpes-Maritimes : Mandelieu, domaine de la Tour, sur Artichaut, 12 septem- re. Nord de l’Afrique ; Syrie ; Italie ; Grèce ; Caucase. 2. Larinus vulpes OLIVIER, Ent., V, 1808, p. 277. — maculosus GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 112. — recondilus Box-I., 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 19. — IIUSTACHE, 1927, p. 556. — (lat. SAINTE-(ZLAIRE-DEVILLE, p. 404. Long.: 9-12 mm. En ovale court, convexe; revêtement d’un Ilavc- verdâtre, rarement gris, plus condensé et formant, sur les élytres une courte linéole à la base de la lm strie et de grandes macules irrégulières assez confuses sur les côtés ; sur le prothorax, une bande latérale assez large, échancrée en dedans, une ligne médiane en avant ; antennes brunes ; pattes foncées. Dessous à pubescence flave, plus dense sur les côtés de l’abdomen. Rostre droit, subparallèle, faiblement atténué au sommet, vu de profil, un peu plus court (mâle) ou de même longueur (femelle) que le prothorax, tricaréné, la carène médiane épaisse, obtuse, les sillons profonds ; ponctué-rugueux et finement pointillé au sommet. Front convexe, l’intervalle interoculaire presque moitié moins large que la base du rostre. 2** article du funicule nettement plus court que le 16*, subcarré, les suivants serrés et transversaux. Prothorax transversal, subconique, les côtés peu arqués, assez fortement resserré en avant, sa base bisinuée, le lobe médian impressionné ; finement caréné sur sa ligne médiane ; la ponctuation serrée, rugueuse. Élytres ovales, faiblement arqués latéralement ; calus antéapical obsolète, suivi d’une large impres- sion ; fortement striés—ponct1iés ; interstries plans. La larve vit et se transforme, en Provence, dans les capitules de Echinops ritro L. l (H. Nicouis) Elle se développe de mai à fin juin. L’imago appa- rait de la fin de juillet à la mi-septembre, selon la succession des pontes; l’hibernation des adultes n’a lieu que pour ceux qui éclosent à partir du mois d’août, elle s’eilectue dans le capitule desséché. lfinseete se rencontre (1) H. NICOLAS (Miscell. mt., n° II, vol. III, 1895) donne sur cette espèce, des rensei- gnements dont Pintérêt se trouve diminué par d'évidentes contradictions dans les détails de Phihernntion de l’adulte et flo son apparition}
530 coLÉoPTÈREs cuRcUL1oN1DEs fréquemment sur Cirsium ferez D.C. Biologie: Parmis (Larves, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1875). France méridionale. — Répandu surtout dans les Alpes·Maritimes : Caus- sols, Mouans-Sartoux —- Basses-Alpes. — Gard. — Hérault. — Aude. — Pyrénées·Orientales. — Drôme: Nyons (Rxvoux, in coll. LÉVEILLÉ !). — Hautes-Alpes: Veynes (V. PLANET). Europe méridionale; Nord de l’Afrique ; Syrie; Caucase. 3. Larinus ursus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., I, 2, p, 399 (décrit d’Italie ex ÀLL1ONI).——— viilaius F., 1781, Sp. Ins. 1 ovae,I,p.164(nom préoccupé).- Genei Bou., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, 2, p. 58;GAP., 184, p. 72. —— v. corsicus PÉTR1, 1907, Verhand. Nat. Ver. Brünn, LXV, p. 78. Long. : 6-10 mm. Ovale-oblong, convexe, à pubescence fine, grise ou jaunâtre, recouvert, ordinairement, d’une pulvérulence serrée blanchâtre ou jaune ; prothorax avec les côtés densément squamulés de clair, ainsi que trois lignes dorsales souvent effacées ;élytres munis de bandes claires entières, plus ou moins nettes sur les 39, 99 et 109 interstries, une autre abrégée et seulement distincte en arrière sur le l9T interstrie ; antennes (sauf la massue) et tarses bruns ou ferrugineux. Dessous du corps à pubes· cence grise ou flave, plus longue, serrée. Rostre légèrement arqué, subégal (mâle) ou égal (femelle) au prothorax, un peu élargi en avant,profondément sillonné de chaque côté de la carène médiane, celle-ci abrégée en avant au niveau de l’insertion antennaire, finement ponctué au sommet, un peu rugueux en arrière. Front suplan, non fovéolé; vertex convexe. Funicule à deux premiers articles égaux, assez allongés, les suivants plus larges, transversaux. Yeux plats. Prothorax transversal, arqué latéralement, brièvement resserré en avant, subcanaliculé sur sa ligne médiane, celle-ci parfois subcarénée au milieu ; la ponctuation fine, nette, non rugueuse, l’interponctuati0n pointillée, sans granulation discale, la base et les côtés parfois seulement avec de très faibles granules peu distincts et peu nombreux. Élytres oblongs, faiblement arqués sur les côtés, progressivement et régulièrement rétrécis en arrière, à partir des épaules arrondies ; calus antéapical faiblement marqué; stries fines, la IT9 fortement arquée en dehors et subcontiguë à la 29 à la base. Tibias bisinués et nettement denticulés en dedans; protibias plus fortement arqués en dedans au sommet chez le mâle. La V. corsicus PÉTRJ, diffère par la bande du 39 interstrie non entière, décomposée en macules. Elle se rencontre avec la forme typique. Vit sur Carlina corymbosa L. (DAMRY). Corse: assez répandu; Bastia (BoNNA1R1a l); Ft d’Aitone (BESNARD l), etc. Italie, commun; Sicile. OBSERVATIONS. — Le nom de vittatus F., 1781, ne peut subsister étant homonyme de Curculio vittatus L., espèce des Iles d’Amérique (LINNÉ, Syst. Nat., 2, 610, 33). Flxnmcius, en 1792, ayant constaté l’homonymie, changea le nom de vittatus en ursus. En 1802, Syst. Eleuth., Il, p. 440, il mentionne ursus (sub Rynchaenus) et ne cite comme Curculia que vittatus L., p. 532,
c1.EoN1N.».i:. — L.xR1Nus 531 donné comme nuisible au Citrus medica. Le nom de ursus F. s’applique donc à la forme typique, commune en Italie et que l’on retrouve en Corse. Subsp. pS8tld0V1ttaÉ\1S, nom. nov. — vitmtus auct. — Plineola Dur., Ossau, 1842. Long. : 5-12 mm. — Se distingue de la forme typique par la taille plus forte, la forme un peu moins massive ; le prothorax moins brièvement rétréci en avant, ses côtés moins arqués, à granulation forte, grossière, irrégulière, nettement distincte même à travers la pubeseence de la bande latérale; le dessin prothoracique et élytral plus tranché, les bandes des 36, 56, 79, 9° et 10** interstries ainsi que la bande basale du Ze, plus claires, formées d’une pubescence plus serrée et plus longue que celle des interstries 1, 2, 4, 6 et 8 ; ees derniers souvent subdénudés mais parfois à vestiture assez dense et, dans ce cas, les bandes paraissent moins tranchées ; les points des stries plus gros La pulvérulence dorsale nulle ou très légère La larve vit dans les capitules de Carlina cvrymbosa L. È, dans lesquels a lieu la transformation (fig. 211). L’adulte vit en outre sur Carlina lanatu L. (CHOBAUT F), Carlina vulgaris L. (E. RABAUD, J. THÉROND Y). Biologie : E. R.\BAUD, Bull. Soc. ent. Fr., 1913, p. 207-212. — F. PICARD, Feuilles des jeunes naturalistes, vol. 40, p. 135. — H. V. IJANGERKEN, Ent. Blatter, 4, 1941, p. 149. — Xambeu: Le Naturaliste, 1890, p. 62 ; Ann. Soc. Linn. Lyon, 1893. Région méditerranéenne; commun dans toute la Provence, surtout sur la côte. Alpes·Maritimes: Iles Ste-Marguerite et St·Honorat, abondant sur Carlina corymbosa l. — Gard, Aude, Pyrénées-Orientales. 4. Larinus brevis HEaBsT, 1795, Kâf., VI, p. 127. — senilis F., 1801, Syst. Eleuth., ·II, p. 515. — lineaiocollis Bon., 1836, ap. Schônherr, Gen. Cure., III, p. 21. —— pollinis Lixicn., 1881. — rubripes DESBR., Frel., 1892. — v. granicollis Bou., l. c., 1843. — var. Sanciac—Balmae ABEILLE, Ann. Soc. ent. Fr., 1872, Bulletin, p. xL111. — HUSTACHE, 1927, p. 560. —- Cat. SAINTE-CLA1aE—DEv1LLE, p. 405. Long. : 9-12 mm. Ovale ou suboblong, convexe, noir ou brun ; revêtu en dessus d’une très fine pollinosité jaune-brun ne masquant pas les téguments et d’une pubescence cendrée ou flave, formant, sur le pro- (1) La forme française a. été décrite par Csmomonr, PÉTBI, HUs·1·.•.cHE, etc., sous le nom sans valeur de vittatus F. (voir observations précédentes). DUFOUR, 1. c., l’a bien dési- gnée sous le nom de lineola, mais dans sa collection que j’ai vue, au Muséum de Paris, aucun insecte ne porte ce nom, pas plus, d’ailleurs, que celui de vittatus comme l’a.f[irme HUSTAC1-1E, 1. c., p. 320. Une série d’exemplaires, sans localités, composée de la forme française et de la forme nord—africa.ine est nommée trivius DEJEAN, in litt. (2) Chez la subsp. albariua BOH, 1843, in SCHEBNH., VII, 2, p. 7, décrite de Sicile, lc revêtement des bandes élytrales normales, envahissent presque totalement la surface dorsale, d’autre part la pulvérulence ordinairement très apparente donne un aspect particulier à. l`insccte. On devra réunir in cette sous-espèce rugicollis BOH., l. c., 1843, p. 18, de l’Afrique du Nord et de 1’Espagne méridionale et albwlcans LUCAS, Expl. soient., Algérie, 1849, p. 445. Les variétés bilineatus RE1'1'1‘., Wien. Ent. Zeit., 1924, p. 67 d’Espa- gne et Bedeli RE1'1'12, Cat. 1906, de Syrie se rapprochent de subviitatus; chez Bedcli, en particulier, les bandes élytrales sont très claires et très fortement tranchées.
532 ooI.IC;oP'rÈaEs euncutiomnns thorax, uI1e large bande latérale sinuée, une fine bande anté-médiane accompagnée souvent d’une dorso-latérale arquée, entière ou non, ordi- nairement peu distincte ; sur les élytres de nombreuses petites maeules disposées sans ordre, et une tache très nette, occupant la base des QE et 3e interstries ; antennes et pattes foncées. Dessous à pubescence jau- nâtre, assez longue. Rostre droit, plus court que le prothorax, subplan, un peu élargi en avant, tricaréné, profondément bisillonné. l" article du funicule à peine plus long que le 26. Prothorax transversal, ses côtés arqués, convergents en avant ; brièvement et fortement resserré au sommet, obsolètement sillonné et finement caréné sur sa ligne médiane, densément ponctué-rugueux, avec une fine granulation devenant plus forte sur les côtés. Élytres ovales, distinctement sinués en dedans sur les côtés, après les épaules, impressionnés derrière la base ;le calus antéapical obsolète, suivi d’une dépression; stries fines, à points peu distincts; interstries plans, finement granulés. Pattes robustes; fémurs non ciliés en dessous; protibias bisinués et crénelés en dedans. Métasternum et ler segment ventral impressionnés longitudinalement chez le mâle. La variété Sê\11CÈa8-B3lII13.€ AB. se différencie uniquement par la taille plus grande et les élytres suboblongs La forme typique se rencontre, à l’état adulte, sur Carlina acanthifolia L. A. CHOBAUT É) et sur Carlina acaulis L. l Régions montagneuses. Rare. Jura: Dôle (Husracma). —— Savoie: Pralognan (Piznruisor). — Isère: Grande-Chartreuse (REY). — Drôme: Luz—la-Croix-Haute (V. PLANET); Ombel, sur Carlina acaulis en septembre (A. C. HOP`FlVIANN l). — Alpes- Maritimes : Col de Haus, en août (GRUARDET). — Hautes-Pyrénées : Caute- rets (ABEILLE 1) ; Barèges, Gèdre, Aussonne, Col d’Aspin, etc., de 1.100 à 1.000 IH., ·sur Carlina acaulis (G. TEMPÈRE 1). Europe centrale et méridionale : Thuringe (Kruxrz). Asie-Mineure. Corée. La v. Sanctae-Balmae AB. vit, à I’état larvaire, dans les capitules de Atmo- tylis humilis L., de juin à juillet; nous liavons obtenue ex larva du début d’aoûî à mi-septembre à Mandelieu et à la Roquette-sur-Siagne (Alpes- Maritimes). La larve doit vivre également sur Carlina ac·auli.s· L., cette Cardua- cée hébergeant fréquemmnt l’adulte dans toute la région calcaire du Midi. Nul dans le sud-ouest. Alpes-Maritimes. — Var. — Basses-Alpes. — Bouches-du-Rhône. ~— Vaucluse. — Drôme. — Gard. — Hérault. —— Aude. — Pyrénées-Orientales. 5. Larinus maurus OLIVIER, Ent., V, 1808, p. 281. — guiiifer Bon., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, p. 13. — HUSTACHE, 1927, p. 560. —— Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 405. Long.: 6-8 mm. Ovale, assez court, convexe, uniformément revêtu d’une fine pubescence grise et d’une pollinosité dense 0cré—pâle ou ferru- gineuse, rarement d’une rouge-carmin sombre; le prothorax orné, sur (1) La. couvexité moindre correspond à. la. taille plus grande ; les exemplaires les plus petits sont les plus convexes. Il en est de même pour la. granulation des élytres d’auta,nt plus faible que l’insecte est plus grand.
CLEONINAE. ——— LARINUS 533 les côtés, d’une large bande blanche ou jaunâtre et les élytres de petites taches blanches ponctiformes de même couleur, peu nombreuses et alignées ; antennes (sauf la massue) ferrugineuses. Dessous garni degpoils serrés et simples. Rostre droit, subparallèle en dessus, tricaréné à la base, rarement jusqu’au sommet ; ponctué-rugueux, 29 article du funiculc moitié plus court que le I". Prothorax transversal, subconique, peu arqué latéralement, densément ponctué-rugueux, subsillonné ou non au milieu. Élytres à stries fines ; les interstries plans. Protibias arqués (plus fortement chez le mâle) en dedans au sommet (voir les autres caractères au tableau). La larve vit dans les capitules de Asteriscus spinosus G.G., mais la méta- morphose s’efTectue en terre (A. Cnoniwr). L’adulte se trouve sur la même plante (CHAPUIS, CANnÈzE (1), J. DU NTAL, Pnkms, CHOBAUT). France méridionale, surtout région méditerranéenne; rare (2). Var: Draguignan (AzAM); Hyères (Ch. FAGNIEZ). —— Gard: environs de Nîmes (A. CnoBAU·r È). — Hérault: Montpellier Sicnnn). — Aude- Carcassonne ; Jouarras, etc. (GAvoY). — Haute-Garonne : Toulouse (Moco- mziws). —— Pyrénées-Orientales: Collioure (Gmamnn l). La larve est parasitée par un Braconide : Bracon variator NEES. Europe méridionale. Algérie, 6. Larinus cynarae Fnnnicms, 1787, Mantissa, I, p. 98. — glabriroslris GYLL., l. c., 1836. — Desbrochersi FUENTE, Bol. Soc. Esp. Hist. nat., 1897. — HUSTACHE,I927, p. 561. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 405 ; Cat. Corse, p. 425. Long.: 11-20 mm. La plus grande de nos espèces. Oblong, convexe, noir, finement pubescent de gris-cendré ou flavescent, plus dense sur les côtés du prothorax et formant à cet endroit une large bande arquée ; les élytres avec de petites taches peu apparentes le long des stries ; ordi- nairement recouvert, en entier, d’une pulvérulence dense et jaune, mas- quant complètement les téguments, sauf les points des stries nets et luiants ; antennes brunes ; pattes noires. Dessous à pubescence cendrée, longue et simple. Rostre subrectiligne, plus court que le prothorax, sub- parallèle, luisant, finement ponctué-pointilllé et ridé en arrière ; tricaréné, les carènes latérales courtes, visibles à la base et plus ou moins saillantes. Funicule plus long que le scape, son 18* article plus court que le 26. Pro- thorax campanuliforme, ses angles postérieurs aigus ; à carène médiane étroite entière ou seulement apparente au milieu, la ponctuation dense, rugueuse, un peu granuleuse sur les côtés. Écusson triangulaire. Élytres oblongs, sinués en dedans latéralement après les épaules, impressionnés à la base et derrière le calus antéapical presque nul ; interstries plans, finement. chagriné ; stries à points assez gros, rapprochés. F émurs ciliés (1) Cxnrvrs et CANDÈZE, Biologie, Mém. Soc. royale Soient. Liège, 1853, p. 552. (2) Nous l’a.vons cherché en vain dans les Alpes-Maritimes où Pinsecte n’est pas signalé mais doit cependant se trouver.
534 coLÉoPrÈREs CURCULIONIDES en dessous; protibias bisinués, plus fortement chez le mâle, ce dernier muni, en dessous, d’une impression métasterno-ventrale assez nette. La larve vit et se transforme dans le réceptacle de diverses Carduacées : Cynara cardunculus L., à Montpellier (Parmis), Cynczra scolymus L., en basse Provence l L’adulte se rencontre en outre sur Cirsium ferez D.C. (BAR- GAGLI), Onopordon illyricum L. (Cuonaur l). Biologie: Mmos NIARTELLI, in Redia, vol. XXXIII, 1948, p. 225-255 (Description larvaire; ethologie, figs). Répandu dans la Provence ;prodigieusement commun à Mandelieu (Alpes- M.), dans les fleurs d’artichaut, en juin et très nuisible à la culture de cette plante. La larve dévore les akènes; l’adulte attaque la tige et le feuillage. La ponte s’efl`ectue au printemps. Chaque femelle pond environ 20 à 25 œufs. L’incubation est de 12 à 15 jours. Les larvules minent assez souvent la base des bractées du capitule et gagnent ensuite le réceptacle. La vie larvaire dure de 40 à 55 jours. Une seule génération. L’adulte reste en diapause hiver- nale et apparaît en mai de l’année suivante. Il est parasité par un Diptère Larvaevoridez Rondonia cucullata B. D. (MENOZZI, 1929). Roussillon, Languedoc. — Corse. Nord de l’Afrique ; Bassin méditerranéen, Baléares. Subsp. latl1S Hennsr, 1784, FUSSL., Arch. IV, p. 71. — cardui Rossi Fn. Et. 1, 1790, p. lll. —su,bc0statzw BRULLÉ, Exp. Mor., lll, p. 224. — hispanicus Morscn., Bull. Moscou, 1849, p. 137. — costirostris GYLL., 1836. — teretiros- tris GYLL., 1836. — Husrixcnia, 1927, p. 562. Long. : 13-20 mm. — Sensiblement plus grande que la forme typique, elle s’en distingue particulièrement par la sculpture des téguments plus forte, le 49 interstrie subcostiforme sur la moitié antérieure des élytres, ceux-ci un peu plus comprimés latéralement et plus atténués en arrière; les taches élytrales plus grandes et plus nettes ; le rostre un peu plus long, un peu plus arqué, ses carènes latérales ordinairement nulles ou obsolètes, rarement un peu saillantes. Vit, en Corse, sur Onopordon illyricum L. et Cynara corsica. Viv. (DAMRY). Corse, plusieurs individus (collection BoNNA1nE Y). Europe méridionale; Russie du sud; Hongrie; Caucase; Perse; Grèce, Turquie. 7. Larinus flavescens GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, p. 386. — planus HERBST, 1795, Kâf., VI, p. 68. — leres HEnBsT, l. c., p. 127. » carinifer Bou., 1843, in Schônherr Gen. Curc., VII, p. 16. — lynx KUST., Kâf., 1847. -— HUSTACHE, 1927, p. 564.—Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 405 ; Cat. Corse, p. 425. Long. : 7-11 mm. Oblong, modérément convexe ; la pubescence dorsale fine, jaune, plus condensée sur les bords du prothorax et formant sur les élytres des petites taches assez nombreuses, mal délimitées, dont une plus marquée à la base des 2** et 5° interstries; revêtu souvent d’une polli- nosité jaune irrégulière, plus dense par endroits ; antennes brunes. Hostre presque droit, plus court que le prothorax, plus épais que les profémurs, nettement élargi en avant, un peu renflé en dessous, au milieu, garni à cet endroit de longs poils soulevés ; tricaréné les carènes latérales moins
CLEONINAE. —— LARINUS 535 vives que la médiane et convergentes en arrière, la ponctuation serrée,. rugueuse. Front plan, portant un point interoculaire. Funicule à deux premiers articles subégaux ; massue ovale, pointu e. Prothorax court, u arrondi latéralement, longuement resserré en avant, le lobe basal impres- sionné ; densément et finement ponctué—pointillé, un peu rugueux, finement subcaréné sur la ligne médiane. Élytres allongés, peu plus larges que le prothorax, les côtés sensiblement rétrécis d’avant en arrière, un peu sinués en dedans derrière les épaules, séparément terminés au som- met en angle obtus ; calus huméral faible, l’antéapical presque nul, suivi d’une faible impression ; fmement striés-ponctués ; interstries plans, très fmement coriacés. Fémurs ciliés en dessous. Pubescence abdominale, en majeure partie, composée de poils bifîdes sur les deux premiers segments. Mâle : protibias fortement bisinués et ciliés en dedans; dessous avec une impression métasterno-ventrale visible. · La larve dévore les graines des capitules de diverses Composées, mais d’après Cnomiur elle n’attaquerait pas le réceptacle. Vit sur Kentrophyllum lzmatum D.C., fin juin (J. THÉRoNn l) l Scolymus hispanicus L. !, Cardunœllus monspeliensum ALL., Carduncellus mitis.s·imu,s D.C. (G. Boucnorz, d’après TEMPÈRE). Signalée, en Algérie, sur Cartluzmus pectinatu.9 Dxasr. (P. DE PEYEmMonr1··), Echirwps spinosus L. (Lucxs), Carthamus lanatus L., en no- vembre (BARGAGL1). Nuisible aux Carthames dans le Midi (NEPVEU l) (Hg. 247). Espèce abondamment répandue dans le Midi, surtout en Provence ; remonte jusque dans l’lsère et à l’Ouest en Charente-Maritime : Courson-d’Aunis (G. Boucnom) et dans les Deux-Sèvres : St-Loup-en-Thouet (DESMÉ). Com- mune dans le Gard; Hérault; Tarn; Alpes-Maritimes! — Corse. Europe méridionale. Algérie. Oesnnvxrion. — Les insectes pulvérulents ou non se prennent indiffé- remment sur les mêmes plantes, mais ils apparaissent séparément selon certaines générations et peut-être certaines régions. C’est ainsi que nous avons pris à Mandelieu (Alpes-Maritimes) la forme uniquement pollineuse sur Kentrophyllum lanatum alors que M. Tnénorxn, sur cette même plante, à Pont-du-Gard (Gard) ne prend que la forme non pulvérulente et cependant à la même époque, du début à la fin de juin. 8. Larinus scolymi OLIVIER, 1808, Ent., V, p. 273.— HVUSTACHE, 1927, P- 564. —Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 405 ; Cat. Corse, p. 425. Long. z 9-15 mm. Corps oblong, peu convexe, à pubescence dorsale brune ou jaune-brun, plus condensée et plus claire sur les côtés du pro- thorax, et sur les élytres, en de nombreuses petites mouchetures claires ; pourvu assez souvent d’une pulvérulence serrée, jaune d’ocre; ferrugi— neuses ou même d’un rouge—carminé sombre, mais dans ce cas, suture, base élytrale étroitement et côtés du prothorax et des élytres,largement jaune—soufre; antennes et tarses bruns. Dessous à pubescence cendrée, longue, serrée, simple (1). Rostre droit, égal ou à peine plus long que (1) On observe bien sur les deux premiers segments abdominaux quelques poils bifides, _ mais ils sont trop peu nombreux par rapport aux poils simples avec lesquels ils sont mé- lamgés, pour être comparés avec ceux de flavescena.
536 co1.ÉoP1·È1as CURCULIONIDES la moitié du prothorax, ponctué—rugueux, pubescent, subparallèle, muni de cinq carènes, hérissé de longs poils en dessous. Front plan, avec ou sans point enfoncé. 26 article du funicule plus court que le le! ;massue ovale. Prothorax à ponctuation fine, double, serrée, rugueuse. Élytres subrec- tangulaires, les côtés parallèles jusqu’au tiers postérieur, un peu sinués en dedans derrière les épaules qui sont presque effacées; largement arrondis au sommet obtus; calus huméral assez marqué, l’antéapical presque nul ; finement striés-ponctués ; interstries plans. Pattes fortes ; fémurs ciliés en dessous; profémurs claviformes; tibias presque droits, même les antérieurs chez le mâle, leur tranche interne non pcrénelée (Voir autres caractères au tableau). Mâle : base de l’abdomen faiblement impressionné ; rostre un peu plus court que la moitié du prothorax. Biologie. —— M1N0s MARTELLI, Radin., vol. XXXIII, 1948, p. 255-286 (larve, dégâts, parasites, ügs). La larve vit, en Provence et en Italie, dans les capitules de Cynara scolymus L L’adulte se rencontre sur Onopordon illyricum L. (Cnonaor I) ; en Corse, sur Cynara corsica V1v. (DAMRY) ; en Italie sur Cirsium feroz D.C., C. cryo- phorum Scor. et Carduzw nutons L. (BARGAGL1). En Algérie sur Echinops spinosus L., juin-septembre. Les mœurs de cette espèce diffèrent peu de celles de L. cynarae OL. La larve est parasitée par un Ichneumonide: Pimpla roborator F. (MARTELL1). Région méditerranéenne, assez abondant par places. Corse. Var. ——— Vaucluse. —- Bouches-du-Rhône. — Gard. — Hérault. — Aude. -— Pyrénées-Orientales. — Alpes-Maritimes! Europe méridionale; nord de l’Afrique. 9. Larinus australis CAPIOMONT, 1874, Ann. Soc. ent. Fr., p. 303. — HosrAcH1«:, 1927, p. 566. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE, p. 405. Long. : 4-6 mm. Corps brièvement ovale, convexe, à pubescence cendrée, légère ne voilant pas les téguments noirs, formant une bande peu tranchée sur les côtés du prothorax et de petites taches assez confuses sur les élytres ; recouvert parfois d’une pulvérulence serrée ; jaune ou ferrugi- meuse; antennes rougeàtres à la base; pattes foncées ou ferrugineuses. Dessous à pubescence cendrée et simple. . Rostre un peu arqué, épais, plus long que la tête, plus large que les profémurs, un peu élargi en avant, à carène médiane obtuse, les latérales peu nettes, se confondant plus ou moins avec la rugosité environnante ; dessous non cilié. Front subplan. Yeux grands, presque effacés. 1°1' article du funicule nettement plus long que le 28. Prothorax fortement trans- versal, les côtés arqués et brusquement convergents rétrécis en avant, muni d’une impression postéro-médiane ; la ponctuation rugueuse, assez fine, mêlée à des points très fins et très serrés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, de 1/4 plus longs que larges, les côtés subparallèles ; largement arrondis ensemble au sommet ; impressionnés transversalement
CLEONINAE. — LARINUS 537 derrière la base ainsi que derrière le calus antéapical, celui-ci presque effacé; stries fines ; interstries plans, très finement rugueux transversa- lement. Pattes robustes ; fémurs non ciliés en dessous ; protibias bisinués, très finement crénelés en dedans. Caractères sexuels secondaires semblables aux précédents. Vit, en Provence, sur Centaurea leucophaen Joao., en septembre. Semble rechercher les sols calcaires I; dans la Gironde sur Centaurea nigra L. (G. ` TEMPÈRE). France méridionale; peu commun. Plaines et montagnes. Alpes-Maritimes : Grasse È, St-Martin-de-Vésubie 1 — Var: Hyères É ; Le Beausset. —— Bouches-du-Rhône: Marseille; Camargue. — Vaucluse: Les Angles; Avignon! —- Basses-Alpes: Digne. — Gard: Nîmes. —— Drôme: Nyons 1 — Hérault : St-Guilhem 1 —- Pyrénées-Orientales : Ria ; La Massane. — Haute·Garonne: Montrejean. — Tarn: environs de Castres. — Hautes- Alpes: La Monta, 1.700 m.; Col de Vars, 2.000 m. (Fscmiaz). — L0t-et- Garonne: Montignac-Toupinerie; Miremont-de-Guyenne (TEMPÈRE). — `Gironde: Rouzan (Ch. CAzAUx). Hongrie; Italie; Espagne. 10. Larinus cancscens GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III; p. 126. —— cinerascens CAP., Ann. Soc. ent. F1'., [V, 1874, p. 57. — v. rugu· losus PETRI, 1907, Verh. Naturf. Ver. in Brünn. — v. pulvinaius PÉTR1, l. c., — HUsrAcnE, Bull. Soc. ent. Fr., 1934, p. 266. — Cat. SAINTE·CLAIRE· DEv1LLE, p. 405. Long.: 7-8 mm. Très semblable au précédent; il en diffère par les caractères suivants: taille plus grande, corps plus robuste dans toutes ses parties ; rostre plus long, atteignant environ les 3/4 de la longueur du prothorax, pas plus épais en avant qu’à sa base et (vu de profil) sans rétrécissement basal en dessous: prothorax plus fortement arqué laté- ralement, sa sculpture dorsale un peu plus forte, sa ligne médiane subca- rénée ; stries plus marquées, surtout en avant. Signalé du Rhône: Couzon, fin juillet 1926 et Saint—Romain·au-Mont- d’©r, début juillet 1933, sur Ceniaurea, montana subsp. lugdunensis J onusu (E. ROMAN). La v. tugulosus Psrm, de taille plus petite, à sculpture rostrale et pro- thoracique un peu plus forte, se trouve dans les Alpes italiennes. Autriche; Hongrie; Bosnie; lllyrie; Espagne; Alpes-Maritimes (versant italien). 11. Larinus turbinatus GYLL., 1835, in Schônherr, Gen. Curc., III, p. 125. —— Husrxcnn, 1927, p. 527. — Cat. SAINTE·GLAIRE·DEVILLE, p. 405; Cat. Corse, p. 425. Long. : 4-9 mm. Corps brièvement ovale, convexe, noir ; le prothorax avec une vague bande jaunâtre sur les côtés, les élytres ornés de nomè breuses petites taches cendrées ou jaune-verdâtre; antennes (sauf l-a massue) ferrugineuses ; la base du scape rouge ; les tarses bruns. Dessous
538 CULÉOPTÈRES CURCULIONIDES à pubes cence cendrée. Rostre plus court (mâle), à peine aussi long (femelle) que le prothorax; vu de profil, conique ; et un peu atténué de la base au sommet, vu de dessus ; à carène médiane nulle ou rudimentaire. Front avec une fine fovéole. 2** article du funicule plus court que le I". Pro- thorax transversal, subconique, peu arqué latéralement et médiocremeni. resserre en avant, le lobe basal impressionné, subcaréné ou non sur la ligne médiane, la ponctuation finement rugueuse, très serrée. Élytres en ovale court, subparallèles sur leur moitié antérieure, un peu sinués en dedans derrière l’épaule, rétrécis arrondis en arrière, impressionnés derrière la base; le calus antéapical obsolète, suivi d’1ine dépression; finement striés-ponctués; interstries plans, chagrinés et finement ridés transversalement en avant. Fémurs légèrement ciliés en dessous; pro- tibias bisinués en dedans, finement crénelés sur la moitié supérieure de leur tranche interne. Mâle : abdomen impressionné à la base ; rostre plus court, plus sculpté. La larve vit et se transforme dans le réceptacle des Cirsium oleraceum Scor., Cirsium arvense L. ! (Parmis, Biol., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 64) et Carduus nutmw L. É — L’adulte se rencontre sur Cirsium lanœolatum Scor. (Tniviràmz), C. bulbosum D. C. (RABAUD, Bull. Soc. ent. Fr., 1913, p. 207), C. criophorum Scor. (idem), sur Galactitis tomentosa M0ENcH !, Carduus pycnocephalus L., Cirsium feront D.C. (SA1NrE·CLA1nE-DEv1LLE, CHOBAUT), Cirsium anglicum Lon., dans les marais girondins (TEMPÈRE), Onopordon acanthium L. (J. MOREAU I). L’espèce a comme parasite naturel: Bracon variator Nmzs (Picann et Ranaun, Bull. Soc. ent. Fr., 1914, p. 266-269). Presque toute la France; plaines et montagnes jusqu'à 1.800 m. Assez commun dans le Midi et le Centre; plus rare, mais répandu dans tout le bassin de la Seine, dans les Ardennes, en Alsace, la région armoricaine. Paraît manquer dans les régions côtières de la Manche. —— Juin-septembre. Corse. Europe centrale et méridionale. Turkestan. 12. Larinus jacae F., 1775, Syst., p. 129. —- planus F. (non HERBST), 1792, Syst. Ent., p. 400. -— siriciicollis DESBR., Opuscule 1875. — v. slellaris GYLL., 1835, in Schonherr, Gen. Cure., III, p. 120. — HUSTACHE, 1927, p. 567. ~— Cat. SAn~z·rE—CLA1nE-DEv1LLE, p. 405. Long. : 6-8 mm. Brièvement ovale, convexe, noir ; la pubescence cen- drée ; souvent pulvérulent de jaune ; le prothorax pourvu d’une bande latérale assez nette et assez souvent de deux courtes linéoles arquées en avant de la partie discale; les élytres ornés de nombreuses petites taches plus claires grises ou jaunes, disposées sans ordre et transver- salement, dont une plus tranchée à la base du 2* interstrie ; scape anten- naire rougeâtre, funicule et tarses ferrugineux. Dessous garni de pubes- cence cendrée. Rostre aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax, un peu moins épais que les profémurs, arqué, cylin- drique, sans carinule à la base, parfoisibrièvement subcaréné ou finement sillonné en avant ; rugueusement ponctué et mat (mâle) ou moins épais,
CLEONINAE. — LARINUS 539 un peu plus arqué, faiblement luisant au sommet (femelle). Tous les articles du funicule transversaux, le l°1' un peu plus long que le 26. Pro- thorax transversal, peu arqué sur les côtés, brusquement rétréci en avant, l’impression antescutellaire faible, pourvu parfois d’un fin sillon basal; finement ponctué—pointillé, avec ou sans fine ligne médiane lisse, élevée. Élytres en ovale court, peu arqués latéralement et largement arrondis ensemble au sommet, impressionnés à la base, le calus antéapical obsolète, suivi d’une assez forte impression ; finement striés-ponctués ; interstries plans, finement coriacés. Pattes assez fortes ;fémurs non ciliés en dessous ; protibias bisinués et nettement crénelés en dedans dans les deux sexes. Mâle: abdomen avec une impression basale distincte. La var. S1Bll3l'lS GYLL. a le prothorax plus transversal, à côtés plus forte- ment arqués, à ponctuation subconfluente, les élytres plus courts. Elle est mêlée à la forme typique dans toute la Provence et çà et là dans de nombreuses localités. Elle n’est pas rare dans la Haute-Vienne : Eymou- tiers, St-Yriex, Oradour-s/-Glane, etc. L’adulte des deux formes vit sur Centaurea scabiosa L. l, Centaurea nigra L., Galactitis tomentosa Mosncn., Carduus nutons L. !, Cirsium ferez D.C. Lieux incultes: sols secs, pierreux; carrières et sablières anciennes. Presque toute la France : plaines et montagnes. Assez commun dans toute la région méditerranéenne. Semble manquer dans la partie maritime du bassin de la Seine. Très rare dans la Gironde. Europe méridionale et centrale. 13. Larinus stumus SCHALLER, 1783, Abh. Ges. Hal., I, p. 280. —— v. conspersus Bon., 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 12. —— Husrxcnn, 1927, p. 568. —- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 405 ; Cat. Corse, p. 425. Long.: 8-12 mm. Cette espèce présente une certaine analogie avec la précédente. Plus grande, la ponctuation prothoracique grossièrement rugueuse. Rostre avec une fme carène médiane sur sa moitié postérieure, densément ponctuée, assez luisant, la base ridée ; cylindrique, faiblement arqué, légèrement élargi au sommet, aussi long ou un peu plus long (mâle) moitié plus long (femelle) que le prothorax. 2* article du funicule subégal au 1*** ou un peu plus long. Prothorax court, faiblement convergent en avant, assez fortement resserré au sommet profondément impressionné sur le lobe médian, finement et plus ou moins distinctement sillonné sur sa ligne médiane. Élytres comme chez facae, mais plus allongés, les côtés plus sinués en dedans derrière les épaules, les stries plus fortes. Protibias non ou très finement et peu distinctement crénelés en dedans ; tarses courts. ’ Mâle: base de l’abdomen impressionnée. v. GOIISDOISUS Bon. — Taille moins forte; forme plus courte, plus trapue et plus convexe; élytres ovales, plus parallèles sur les côtés; rostre plus court, peu différent de longueur dans les deux sexes. Cette variété pourrait être confondue avec jacae; la conformation du rostre et la denticulation protibiale sont différentes.
540 COLÉOPTÈRES cuacuuomnns La larve et l’adulte de la forme t i ue vivent sur Cirsium lanceolatum _ YP (I _ ._ Scor. (Praxis, Larves des Coleopteres, Ann. Soc. Lmn. Lyon, 18/6), sur Cirsium eriophorum Scor., C. oleraceum Scor., C. palustre Scor., Cqrduus nutans L. l, Centaurea jacac L. È, C. scahwsa I., È; en Algérie sur Cirszum scabrum Pom. (PEvnn1Mn0rr,). Prairies, clairières, prés, marais. Printcinps, été, automne. Toute la France, plaines et montagnes de la région subalpinc Jusqu’à 1.800 m. Assez commun, sauf dans le sud-ouest. ———-— Corse. La v. conspersus çà ct là, mais non mêlée à la forme typique. La larve vit dans les capitules de Carrluus nigrcscens \n.i,. (II. Nicoms, Mzscell. Ent., n° I, vol. IV, 1890, p. 3-4), d’après cet auteur les graines seraient d’abord dévorées et le réceptacle ne serait creusé qu’à la fin du développement de la larve pour y nymphoser. Elle est parasitée par Cuelinms vuluus HAL. (Hym. Bmconirlael. Très abondante dans les pâturages de moyenne altitude du Jura et des Alpes, sur Cirsium eriophorum (SAINTE··CLAIRE·DEVILLE). Pas rare·dans la Haute·Vienne: Grignac, Verneuil-s/-Vienne, etc., sur Ccntaurea jacea L. (HOFFMANN). Rhône, Ain, Isère. Les deux formes répandues dans toute l’Europe, l`Algérie. Asie Occiden- tale,. 14. Larinus carlinae OL., 1807, Ent. V, 83, p. 280. ——planus GERM., SEIDL. (non F., non HERBsT) (1). —— ; HUSTACHE, 1927, p. 570. — Cat., L `. gg, SAINTE·CL.AIRE·DEVILLE, p. 405. ` " Lon . : 5-7 mm. Cor s oblon , ,.· 1 gîï allongé, noir, lapubescence fine, flavc ·àë_'i}>. , , p _ _ `;`·g;f\_ ou cendree, avec ou sans pulverulence ” L ~, jaunâtre ;le prothorax avec une bande i ` È_'j` `Z Ã" claire sur les côtés ; les élytres ordi— ‘ A `î. ‘ nairement ornés de petites taches irré- —, ·‘-~v/·e ··s\ j gulières grises ou flavescentes, assez A `f ,· nombreuses ; pattes foncées ; antennes _. 1 .’,'_i i,"j°Z É, `- (sauf la massue) rougeâtrcs. Dessous "T T 't ÉQ.÷—`x;«-·‘? V à pubescence simple. Rostre cylindri- `i "4 . inv _ "$Z», ,.· _ r · $ vn, : ,, _:,··sg’,lÉ. la que, presque aussi cpais que les pro- ,·· `— _-”,j 1*,,ü.y f , fémurs, visiblement arqué, rugueuse- " ~ · ` "` « ·' · A · q . .; ·,·,,g,‘;i ment ponctue (male), plus mince, plus '_ _ ` W; finement ponctué, un peu luisant (fe- ,.·'*·' ·~ melle), finement subcaréné. Front . 9 subdéprimé. 29 article du funicule un ' eu lus court ue le ler. Prothorax ` _ ,_ P P (I I•1G. 262. —— .La·rmus ranmzze CL. transversal, conique, médiocrement resserre en avant, les côtés peu arqués ; finement et densément ponctué-granulé, son lobe médian impressionné. Élytres presque deux fois aussi longs que larges, parallèles sur les côtés (1) L. carlinae OL. est réuni à» L. plmms F. dans le catalogue W1N1<1.nm
CLEONINAE. — LARINUS 541 qui sont un peu sinués en dedans ; rétrécis assez largement ensemble au sommet, impressionnés derrière la base, ainsi qu’en arrière du calus antéapical obsolète; assez fortement striés-ponctués; interstries plans, finement chagrinés. Pattes courtes, peu robustes ; protibias arqués, bisinués et très finement crénelés en dedans. La larve vit et se transforme dans les capitules de nombreuses Composées : Carduus tenuiflorus Cour. 1, Cirsium arvense L., C. palustre L. (L,xBooBLÈN1;, Pianms), C. oleraceum Scor. (FRAUENFELD), Carduus acanthoides L. (KALTEN- BACH), C. crispus L. Y (ROGER), Carlina vulgaris L. (Pmazzom). Centaurea scabiosa L. (Kiizrrian), Cirsium Zanceolatum Scor. et anglicum LOB. (G. TEMPÈR1;). L’apparition des adultes commence dès le début d’avril, ces derniers sont hivernants (1), mais certaines larves se transforment tardivement, en fin février, début de mars. La larve est parasitée par deux Hyménoptères Braconidae : Bracon macu- - liger WESM. et Coelinius viduus HAL. (J. DUVAL et LAREYNIE). Toute la France; commun partout. Non signalé de la Corse. Toute l’Europe. 15. Larinus rusticanus GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 123. — virescens Bon., in Schônherr, Gen. Curc., VI, 1843, p. 9. - longirosiris STIERL., Berl. ent. Zeit., 1864. — slierlini MARSEUL, FAUs·r, Wien. ent. Zeit., 187. —— HUSTACHE, 1927, p. 571. —-Cat. SAINTE—CLAIRE· DEVILLE, p. 405 ; Cat. Corse, p. 425. Long. 2 7-9 mm. Oblong, allongé, médiocrement convexe ; dessus légèrement et finement pubescent de cendré, ordinairement recouvert d’une pollinosité dense d’un jaune-verdâtre; antennes (sauf la massue) et tarses rougeâtres. Dessous garni de poils gris ou flaves, serrés, en partie bifides. Prostre assez arqué, cylindrique, légèrement élargi en avant, un peu moins épais que les profémurs, à carène nulle ou peu distincte, densément ponctué, mat, aussi long que le prothorax (mâle) ou pointillé, un peu luisant et notablement plus long que le prothorax (femelle). 2€ article du funicule nettement plus long que le I", les 36 et 46 subcarrés, les suivants progressivement plus larges, transversaux. Front plan. Prothorax campanuliforme, peu transversal, modérément resserré en avant, le lobe basal impressionné, la ponctuation fine, très serrée, mêlée de points plus grands. Élytres allongés, % plus longs que larges, à peine plus larges que le prothorax, les côtés subparallèles ou très légèrement élargis, faiblement rétrécis séparément au sommet, impressionnés derrière la base et le calus antéapical ; striés-ponctués ; interstries plans, finement coriacés. Pattes assez grêles; fémurs finement ciliés en dessous; pro- tibias bisinués et crénelés en dedans, ceux du mâle plus fortement bisinués, l’abd0men, chez celui-ci, impressionné à la base. (1) Il doit exister deux générations, ca.r1’on rencontre en aoûbseptembre des individus très frais, sur les capitules des Carduacées, et un grand nombre in copulm
542 co1.ÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs Vit et se développe, en Corse, dans les capitules de Kentrophyllum luna- tum L. (DAMRY, BRUERA l) ; en Algérie, sur la même plante et sur Carthamus pectinatus Dnsr. (PEYERIMHOFF). Corse; pas rare, Aléria, Porto-Vecchio, Ajaccio (BÉNARD Y); Bastia, une série d’individus très frais, entièrement pollineux, en avril, sur Kentrophyllum (P. BRUERA É). Algérie, commun par places; Teniet El Haad (BEDEL), etc. 16. Larinus longirostris GYLL., 1835, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 124. — confinis J. DU VAL, Gen. Col., p. 54. — filiroslris Rosnrm., 1856, Thier. And., p. 268. — v. consimilis CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1874. - HUs·rAcnE, 1927, p. 572. -— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 405. Long. : 4-7 mm. Ovale, convexe, noir, revêtu d’une pubescence simple fine, brtmâtre et cendrée, cette dernière formant, sur le prothorax, une bande latérale sinueuse claire, assez tranchée et trois linéoles moins nettes sur le disque, la médiane souvent effacée en arrière, les deux dorsales arquées ; sur les élytres une bande dccupant le 38 interstrie et une autre ; marginale, sur le 98 et empiétant souvent sur le 108 interstrie, les autres interstries parsemés de petites taches claires variables, irrégulières. Parfois les bandes élytrales décomposées en taches assez grandes ; recou- vert souvent d’une pulvérulence jaune; antennes (sauf la massue) et tarses rougeâtres ; tibias bruns. Dessous (sauf les trois derniers segments ventraux) garni d’une pubescence composée de poils bifides. Rostre fin, allongé, cylindrique, assez fortement courbé, plus long que la tête et le prothorax réunis, finement et densément pointillé, presque mat (mâle) ou plus long, finement pointillé au sommet et luisant (femelle). Front subconvexe, pouvu d’un point interoculaire. 28 article du funicule un peu plus court que le 18*. Prothorax transversal, conique, peu arqué latéralement, médiocrement resserré en avant, obsolètement impressionné sur le lobe médio-basal ; finement densément ponctué, un peu rugueux, avec des points plus gros, peu nombreux. Élytres ovales, subparallèles, faiblement bisinués en dedans latéralement et arrondis ensemble au som- met, impressionnés derrière la base ; le calus antéapical faible, suivi d’une légère impression ;1es stries fines, élargies et creusées, à la base ;les inter- stries plans, finement coriacés. Pattes médiocres ; fémurs garnis de quelques poils en dessous ; protibias bisinués et crénelés en dedans ; tarses courts. Caractères sexuels secondaires comme chez le précédent. L’adulte (et probablement la larve) vit sur Centaurea aspera L. (J. Du- VA1., CHOBAUT !, Gsvov), Centaurea. jacea, L. (Cnosaur), Asteriscus spinosus G.G. (CABANÈS). Région méditerranéenne; assez commun; s’étend jusque dans la Drôme, l’lsère et le Tarn. Alpes-Maritimes! —— Var! — Vaucluse, nombreuses stations, s’élève jus- qu’à 1.200 m. au Mt Ventoux. — Bouches-du-Rhône ; commun. — Drôme : St-Paul-des-Trois-Châteaux (Cnonaur). — lsère: Vienne (FALcoz). —- Gard E —— Hérault. —— Aude. —- Tarn: Albi (A. Psanmn). Europe méridionale. Non cité de la Corse.
cLr:oN1NAE. — LARINUS 543 17. Larinus lauzao H. FABRE, 1870, Faune avignonnaise, p. 109. -— HUSTACHE, 1927, p. 573. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 405. Long. : 7-8 mm. Espèce voisine de la précédente, semblable d’aspect et ayant avec elle de nombreux caractères communs, en particulier les poils bifides du dessous du corps, la longueur et la conformation du rostre, etc. Difïère par la taille plus forte, les élytres sans bandes plus claires, seulement pourvus de petites taches de pubescence fine, cendrée, peu tranchée, le prothorax avec une bande latérale et trois courtes linéoles claires peu nettes situées en avant, une médiane et deux latérales. 2** article du funicule de même longueur que le ler. Rostre seulement aussi long que le prothorax, celui du mâle pubescent jusqu’au sommet et plus mat que chez le longirosiris du même sexe. Prothorax un peu plus court, ses côtés plus arqués. Écusson allongé, bien distinct. Protibias moins fortement bisinués ; tarses plus clairs ; tibias souvent rougeâtres. La larve vit et se transforme dans le capitule de Leuza conifera, D.C., dont elle dévore les graines ; elle est parasitée par Pimpla roborator L. Espèce Spéciale à la France méridionale; côteaux secs et calcaires ; août- septembre; rare. Vaucluse : au pied du Mt Ventoux (A. CnoBAU·r 1) ; col de Vitrolles, dans le massif du Luberon (Hvsmcniz, FAcN1nz, COLAS !). —- Bouches-du-Rhône : Marseille (L’HERMITE) ; Barbentane (Cnonaur). — Gard : Les Angles (Cuo- BAUT1); environs de Nîmes (Tnénorzn). — Aveyron: St-Aiïrique (E. RA- BAUD 1). Subsp. Sfaehelillae BEDEL, 1908, Bull. Soc. ent. Fr., p. 261. —— E. RABAUD, Biol., Feuilles des jeunes Nat., 1909, 399, p. 153-160 et 40e, p. 104, Husrncmg, 1927, p. 574. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 405. — Long. : 4-5 mm. —- Diffère de la forme typique par la taille moitié plus petite, le rostre un peu plus court, moins arqué, le prothorax plus convexe, à ponctuation plus gros- sière, le lobe basal impressionné, les élytres un peu plus étroits, les tarses souvent rouge-clair. La larve vit dans les mêmes conditions et sur la même plante que celle de la forme typique et, en outre, sur Staehelina dubia L. Elle a pour parasites : Pimpla roborator L., Eurytoma aterrima SCHRANK, Pteromalus elevatus WALK. et Bracon variator NEES. Même distribution et souvent avec leuzae typique, mais encore plus rare. Aveyron: Saint-Afïrique, type, sur S. dubia (RABAUD). — Bouches-du- Rhône: Barbentane, sur Leuzea conifera (A. Caonnur). — Vaucluse: Col de Vitrolles, sur la même plante (FAGN1Ez). — Gard : Les Angles, sur Leuzea (A. Cuomwr) ; Pont-du-Gard, sur la même plante (G. THÉRoNn 1). — Hérault 2 Montpellier PICARD). OBSERVATION. — Le front présente, chez cette espèce, une petite tache de pubescence cendrée de chaque côté de l’œil ; ce caractère, qui a été donné comme spéciüque, se retrouve chez longirostris GYLL. 18. Larinus Reîcheî GAP10MONT, 1874, Ann. Soc. ent. Fr., IV (1873), p. 286. — HUsTAcHE, 1927, p. 575. —— Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 405. Long. 2 8-9 mm. Oblong, convexe, revêtu d’une pubescence cendrée et
544 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES d’une pulvérulence jaunâtre ; le prothorax avec une large bande sur les côtés, la partie dorsale avec trois linéoles le plus souvent indistinctes, les élytres pourvus de nombreuses taches ordinairement transversales un peu confuses ; antennes et pattes brunes. Dessous à pubescence simple assez serrée (1). Rostre peu arqué, bien plus épais que les profémurs, légèrement élargi en avant, plus court que le prothorax, portant cinq carènes, la médiane élevée, les dorsales convergentes en arrière, les latérales droites formant une arête sur les bords du rostre. Front plan. Les articles du funicule transversaux, le ler un peu plus long que le 2c; massue grosse et ovale. Prothorax très transversal, faiblement arqué latéralement, brusquement et fortement rétréci en avant, la base bisinuée, son lobe médian impressionné ; muni ou non d'un fin sillon médian ; la ponctuation très dense, très fine, mêlée de points un peu plus gros, espacés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, subparallèles, sinués en dedans au milieu, à partir de cet endroit légèrement rétrécis, largement arrondis ensemble au sommet ; impressionnés à la base et sous le calus antéapical, celui-ci obsolète ; stries fines, plus fortes vers la base ; interstries plans, densément et finement rugueux. Pattes courtes ; tibias ciliés en dedans ; protibias élargis à l’angle apical externe. lfadulte se prend sur les Carduacées, notamment sur Carlina acaulis L. F France méridionale: rare. Drôme (Remue) ; Nyons (Rrxvoux ll. — Hautes-Alpes: Serres (Loivinannl. — Basses-Alpes: Riez ('1`Axxr); Draix (1·1us1·Acms}; (lousson (FAGNIEZ)§ Forcalquier (ABE1r.LE Z) ; Sainte-Tulle (BEDEL). — Alpes—Maritimes : St- Martin-de-Yésubie F (GnoUvELLn É). — Bouches-du-Rhône : La Sainte- Baume (A. CHOBAUT, FAGNIEZ). Espagne: Andalousie (KnAA1·z). . 19. Larinus ferrugatus GYLL., 1835, in Schônherr, Gen. Curc., 111, p. 132. -— brevis GYLL., 1. c., p. 136 (non Hiaaesr). —— hololeucus Mosrcn., Bull. Moscou, 1845, p. 101. — brevis CAP., Ann. Soc. ent. Fr., IV, 1874, p. 55. — HUsTAcnE, 1927, p. 576. Long. : 4-6,5 mm. Assez semblable d’aspect à duslralis, la conformation du sommet des protibias ne permet cependant aucune confusion. Corps brièvement ovale, très convexe ; le dessus à pubescence grise ou brunâtre, à pulvérulence jaune ou couleur de rouille ; prothorax uniforme, la pubes- cence un peu hérissée latéralement ; élytres avec de nombreuses petites taches plus claires, transversales ; antennes et tarses ferrugineux. Dessous ai pubescence simple, grise, peu dense sur l’abdomen, les bords de la poitrine avec quelques poils bifides. Rostre à peine arqué, à peine plus long que la tête, subparallèle (vu de dessus), munid’une fine caréne médiane, ridé, rugueux, plus ou moins distinctement bisillonné en avant, hérissé (1) On observe cependant quelques poils biüdes autour des hanches pro- et mésotba- È3·Clq\]€Ss
CLEONINAE. — LACHNAEUS 545 en dessous, de longs poils flaves. Front impressionné, fovéolé. 16* article du funicule plus long que le 2**; massue grosse, ovale. Prothorax très transversal, brusquement et brièvement étranglé en avant, les côtés arqués, la base bisinuée, le lobe médian impressionné, la ponctuation fine, serrée, sans mélange de points plus gros, Pinterponctuation lisse, la ligne médiane subsillonnée ou non. Élytres un peu plus larges que le prothorax, non ou à peine arqué sur les côtés, largement arrondis ensemble au sommet; finement striés-ponctués; interstries plans, finement chagrinés. Pattes fortes et courtes; protibias bisinués en dedans, élargis en dehors, au sommet. Vit, en Algérie, sur Centaurea niceensis ALL. (nia PEYERIMHOFF). France méridionale ; très rare. Cité du Midi de la France (CAPIOMONT). ~ Alpes-Maritimes: Nice (coll. GRENIER Y). Italie, Sicile, Espagne, Egypte, Algérie, Tunisie. Gen. LACHNAEUS ScHôNuE1=m, 1826, Disp. Méth,, p. 59. (Slolaius MULs., Ann. Soc. Linn. Lyon, XX, p. 46). Genre très voisin des Larinus, caractérisé par la pilosité hérissée du dessus du corps et des pattes, par la massue des antennes distinctement détachée du funicule. Piostre pas , plus long que la tête, non courbe. F Corps ovale. L À· U Quatre espèces paléarctiques ; —i ` · -~··'*“°` ' une seule en France. 5 ' ig Lachnaeus crînitus Bon., 1836, -` , ,.;_·ifi'îg> p à ap. Schônherr, Gen. Cure., III, p, ii ii 144. W Nicolasi Mus., Ami. Soc, 25; Linn. Lyon, XX, p. 46. - hirlus _' WALT., isis, 1838, p. 468.- nus- ·rAcHE, 1927, p. 577. — Cat. SAINTE- î` CLAIRE-DEVILLE, p. 405, É; 7 \ L0ï1g. 2 3,5-5 mrïl. Brièvement :3,;~ agri! X ovale, convexe, noir ou brun, re- , vêtu d’une pubescence serrée,a—ppli— · _~.' i ` quée, ocrée et de soies blanches, ,' \\ · » l0HgU€S, dI‘€SSèes,· flexueuses, ine- fai N ; i A `·.4 gales et acuminées ; ces soies dis- \ A TN posées sur tout le corps (rostre et Fm, 263_ -- La,·;mam,,« c7·1:~n'ü·u,•yBOH_ pattes compris) ; antennes et tarses ferrugineux. Dessous également hérissé de poils, la pubescence foncière couchée, cendrée, clairsemée. Rostre droit, plus épais que les profémurs,
546 coLÉoP'rÈREs cUncUL1oN1DEs subcylindrique, à peine aplati en dessus, à ponctuation serrée, muni d’une faible carène. Tête convexe ; front plan. Antennes fines, non hispides ; 26 article du funieule bien plus mince que le 1***, presque aussi long que lui, 7** très transversal et bien détaché de la massue, celle-ci oblongue. Prothorax transversal, ses côtés arqués, convergents et non étranglés en avant, sa base bisinuée. Élytres en ovale court, progressivement rétrécis en arrière, les côtés arqués; stries fines masquées par le revêtement; interstries plans, leurs soies non alignées. Fémurs épais ; tibias droits sauf les protibias un peu bisinués en dedans ; 2** article des tarses nota- blement plus large que long, le 4** égal aux trois précédents réunis. Abdomen impressionné à la base chez le mâle. La larve ronge les graines et le réceptacle de Pulicaria dysenterica GAERTN. (REDTENBACHER, CHoBAUT, PUEL) et de Inula britannica L. (CABANÈS, 1933 . Friance méridionale; rare. Camargue, assez abondant par places: Albaron: Les Saintes-Maries de la Mer (PUEL, Cuomluî 1). ~ Gard: Beaucaire (CH0BAUr 1). — Aude : Carcas- sonne VENET 1). Europe centrale, Transylvanie, Balkans, Russie méridionale, Syrie, Asie- Mineure. Gen. RHINOCYLLUS GERMAR, Neu Watterau Ges., 1819, I, p. 137. (Coelosihelus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 273). Rostre très court, plus court que la tête, profondément canaliculé sur sa ligne médiane. Scrobes coudés, s’arrêtant, en arrière, au niveau inférieur des yeux. Corps allongé, subparallèle, à pubescence dorsale simple. Ongles égaux. Prosternum simple, non creusé devant les hanches. Genre comprenant cinq espèces paléarctiques dont une en France. Rhinocyllus conicus Fnômci-1, 1792, Naturf, XXVI, p. 132. —— antio- donialgicus GERBI, 1794, Stor. nat. ; HERBST, Kâf., VII, p. 18. — lali- roslris LATREJLLE, 1804, Hist. Crust. Ins., XI, p. 125. — Olivieri GYLL., in Schônherr, 1836, p. 148. — HUSTACHE, 1927, p. 579. — Cat. SAINTE- CLAIRE—DEVILLE, p. 405. Long. : 3-4 mm. Allongé, noir, convexe ; le revêtement composé d’une pubescence brune et cendrée, non appliquée ;le prothorax avec une bande brune assez confuse et une bande étroite arquée sur le disque, les bords latéraux munis de poils assez longs, hérissés; les élytres portant de nombreuses taches transversales ; antennes et tarses ferrugineux ou roussâtres. Dessous à pubescence gris-clair, simple. Rostre un peu rétréci en arrière et visiblement élargi vers son milieu, canaliculé et caréné au milieu, anguleux sur ses bords latéraux, avec une impression triangulaire à la base de l’œil, pubescent, hérissé, à points gros, rugueux. 2° article
<;LEoNrN.xE. — BANG.\S'l`ERNUS 547 du funicule égal ou subégal au l" ; massue grosse, ovale. Tête convexe ; front plan, fovéolé, l’intervalle interoculaire moins large que le rostre. Prothorax subtransversal ou nettement plus large que long, arqué sur les côtés, resserré en avant, la base __ faiblement bisinuée, les lobes ocu- ii laires développés, arrondis ; la ponc— , · p tuation dense sur un fond lisse et ` 3 V`, ’ brillant. Élytres plus larges que le *7; prothorax, moitié plus longs que . ; . V larges, subparallèles jusqu’au tiers , gé —_ 5-Ã postérieur, arrondis séparément au i ·, `_'i V sommet, impressionés à la base; Y,. interstries plans, finement chagri- A Am? Ã. ·_ nés. Tibias droits ; tarses courts. ,, Q, La larve vit et se transforme dans '.‘ , ,_ À, les capitules de nombreuses Cardua- * ' ( gf · `È ’\ cées : Cirsium arveme Scor. l, C. pa- V , L ·« lustre Scor-.; C. anglicum Lon., C. 'Ã`·,, '«.·.'_ lanceolatum Scor., Carduus nutmw L., ·_ ·`\,_ *’ , ~' l` C. crispus L., C. nigrescens VILL., C. ,.,' ·; 1 ;··*“;*" pycnocephalus L., Centaurea nigra L., / J ` l "*.' , =. Galactitis tomentosa Moizivcn ; Cnicus qui lmweolam W- En Algérie sur Cmium na. 264. -R».y.mcym.. mm., chrysacanthum BALL. (Prayianrmnorr). Bî0l0gî8 : Pranms, Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 62. —- H. NICOLAS, Biologie et éthologie, Miscell. ent., n° 2, vol. IV, 1896, p. 25. Chaque capitule renferme de une à cinq larves. Il existe deux générations ; la première ponte a lieu en mai ; l’imago apparaît en juillet, la 26 ponte s’efl'ec- tue dans le courant de ce dernier mois, donnant des adultes au début de septembre, ces derniers restent en diapause jusqu’au printemps. —~ La larve est parasitée par Holocryptus nigripes GRAV. (Hym. Ichneumonidae). Toute la France ; commun. Non signalé de la Corse. Europe moyenne et méridionale; Algérie. OBSERVATION. — Dans le catalogue WINKLER, les Rhynvcyllus et les Bangasternus sont placés à la suite des Cleonini et forment la tribu bien inutile des Rhynocyllini. Gen. BANGASTERNUS ons Gozrs, 1886, Recherche de l’espèce typique, p. 31. (Coeloslheius II CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 273). Genre voisin du précédent, diffère par les caractères suivants : Rostre conique (vu de côté), très court, scrobes peu arqués, non élargis en arrière et s’arrêtant un peu en avant des yeux. Prosternum creusé devant les hanches prothoraciques. Corps oblong. Pubescence dorsale formée en partie de poils bifîdes. Ongles inégaux. Huit espèces paléarctiques ; une seule en France.
548 coLEo1>rÈREs CURCULIONIDES Bangasternus provincialis Fix1RMA1Ri~:, 1863, (lat. GRENIER, p. 110 (Rhino- cyllus). — HUST.àCHE, 1927, p. 580. ——Gat. SA1N·rE-GLA1RE-DEv1LLE, p. 405. Long. : 4-4,5 min. Ressemble étonnamment à Rhynocyllus conicus quant à la forme et à la coloration. Corps allongé, peu convexe, la pubescence courte, soulevée, brune et cen- .\ ( ,_ __ drée, les poils de cet·te dernière · - A · couleur bifides, les autres sim· ples; le prothorax éclairci sur L · ··o ···_ É 5, les côtés qui sont garnis de poils Il ·`QïÉÉ=~Éé—à hérissés, médiocrement longs le ' i ·,·î ' . · disque orné de deux bandes dor- Ãv É, ’ _ sales étroites, arquées ; les ély- , ·c, . 2. vx ·_ . i ’—'» 1 Q; . tres avec de nombreuses petites A, `LT ° J îiwiî Lg taches, plus claires et plus con- , V · densées sur les côtés yantennes ~ R i ·· I1, ‘gQ:l··.§!‘¢ï`,î1l·,, ¤ _ ( et tarses ferrugineux. Dessous a / — s; .~. i . . , ‘ éiyyytî '·,ii¥_..}§*i pubescence claire composee de · " W Fit`? ··Ãï,·i oils sim les les uns couchés ., [_ ·‘ vii , (lv, P P 1 7 ' r 1 les autres longs et soulevés » i 'Él Ã} ' à ,» Rostre très court, plus épais que 5 ·. g' if ff(i!!h*}‘i,>*J J, large en dessus, plan, assez forte- "«`·È`;`I`i· ` ai 4* ment rétréci, déprimé en avant, avec ou sans carène médiane fine Fit;. 265. — Bangasternus pr0vintiulii.~: FA1RM. assez distinct/8, Hanquée de cha_ que côté d’une dépression longi- tudinale assez profonde ; sa ponctuation serrée, rugueuse, masquée souvent par la puliescence. Tête convexe ; front plan, fovéolé ou non, plus étroit que le rostre. 2** article du funicule plus court que le le! ; massue ovale, grosse. Prothorax fortement transversal, convexe, arqué latéralement, resserré en avant, la base peu sinuée, les lobes oculaires arrondis, bien distincts ; densément ponctué, l’interponctuation lisse. Élytres largement moitié plus longs que larges, subparallèles sur les côtés jusqu’au tiers postérieur, arrondis séparément au sommet ; stries fines ; interstries plans, finement rugueux. Pattes à pubescence un peu hérissée; tibias droits. La larve vit et se transforme dans les capitules de Centaurea nigra L. (PERR1s, Larves, p. 387). L’adulte a été observé sur cette dernière plante (TEMPÈRE), sur Centaurea paniculata L, (CHEVALLIER l, HUSTACHE), sur Ccntaurea scabiosa L. (I`IOFFMANN)· France méridionale, remonte jusqu’aux environs de Lyon ;assez rare. Var: St-Raphaël, types (RAYM0Nn) ; Hyères (REY l) ; Sainte-Baume (CHOBAUT). — Bouches-du-Rhône : Marseille (ABExx.LE). — Alpes-Maritimes : Mandelieu, mai, en nombre sur Centaurea paniculata L. CHEVALLIER Y). — Gironde : nombreuses localités (TEMPÈRE) (1). — Landes (Cat. Gonnnr). -—— Rhône : Yzeron, fin mai, sur Centaurea scabiosa L. ! (1) TEMPÈBE (G.), Bull. Sac. cnt. Fr., 1940, p. 76. Cet entomologiste m’a. signalé avoir reçu cette espèce d’Aix-en-Provence (M. DURET).
cLEoN1NAE. —— M1cuoLAR1NUs 549 Gen. MICROLARINUS Hocumrr, Bull. Moscou, 1847, II, p. 450. (PÉTRI, Verh. Nat. Ver. Brünn, 907 ;Bestim. Tabell., p. 60). Rostre au plus aussi long que la tête, très large ;les côtés un peu conver- gents en avant ;scrobes profonds, faiblement arqués, prolongés en dessous, traversant le rostre perpendiculairement. Prothorax oblong, nullement transversal. Corps allongé, subparallèle. Pubescencc dorsale double, l’une couchée, l’autre dressée. Cinq espèces paléarctiques, réparties _ ` A surtout dans la région méditerranéenne ; . F i I à` · une seule espèce dans notre faune. ) _. Via'? É Microlarinus Lareyniei J . DU VAL, 1852, vl ` Ji Ann. Soc. ent. Fr., p. 714; Gen. Cure., ` ` Ã *5 7 1854, p. XVII, fig. 81. — HUsTAc1—1E, i — ; Ã= 1927 p. 581. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DE— ~ Long.: 3-4 mm. Corps allongé, assez __ i étroit, subparallèle, brun ; la pubescence double, l’une gris-clair, couchée, serrée, "‘ formant une bande sur les cotes du pro- 5 / .;* Q ,y thorax et une ligne médiane en avant, ,« _iT l’autre plus claire, dressée et alignée sur I .»/ 'É È "· r les élytres, ceux-ci ornés de petites liné- 1 -· 4* oles blanches situées à la base des 26 et K _ . . , Fm. 265. —— Mwrolariiwx 3** 1nterstr1es, sur le calus humeral et vers Lawynici ,),,,1 le milieu des 6e et 88 interstries ; anten- nes et pattes testacées. Dessous garni d’une pubescence cendrée. Rostre droit, plan en dessous, pubescent, finement et densément ponctué, hérissé. Front plus large que le rostre, muni d’une fovéole. Yeux grands, subconvexes, or11és au bord supérieur d’une petite tache claire. Antennes très grêles; funicule à 29 article presque aussi long que le I"; massue grosse et ovale. Prothorax oblong, aussi long que large ; peu arqué laté- ralement, faiblement bisinué à la base, peu convexe; la ponctuation serrée, ordinairement indistincte sous la Vestiture. Élytres presque trois fois aussi longs que larges ; dépassant à la base celle du prothorax, paral- lèles jusqu’au tiers postérieur, rétrécis en arrière et arrondis, ensemble à l’extrémité, subplans, les épaules très obliques; les calus huméral et antéapical obsolètes ; stries fines à points petits ; interstries plans. Pattes hispides; tibias ·dr0its, tarses courts. Mâle: protibias finement mais visiblement crénelés à leur sommet interne ; base de l’abdomen déprimé. · La larve vit dans l’intérieur des graines d’une Zygophillacée : Tribulus ter- restris L. (A. CHOBAUT, J. LICHTENSTEIN, PERRIS, J. DU VAL, F. Pxcann, etc,).
550 coLÉo1¤'rÈREs CURCULIONIDES Biologie: F. Picixnn, Feuilles des jeunes Naturalisles, XL], p. 50. Provence et Languedoc. Rare. Hérault: Montpellier, type (LICHTENSTEIN); Palavas _(LAvAoNEl). ~— Gard: Les Angles (CHOBAUT); Aigues-Mortes, en octobre (THÉROND È). —— Vaucluse: La Bonde, en septembre (FAoN1izzl). — Bouches-du-Rhône: Marseille (ABEILI.1; X); Aix-en-Provence (FAGNIEZ). — Var: Draguignan (AzAM); Hyères (LÉVEILLÉ l). — Alpes-Maritimes: Nice (V. PLANET l). ltalie, Sicile, Espagne, Tunisie, Grèce, Soudan: Dogo (HEMAUDIÈRE)l Subfam. CURCULIONINAE. 'l`A1sLEAU DEs TRIBUS. 1. Dessus du corps fortement et grossièrement sculpté. Pro- thorax longitudinalement bi-impressionné sur les côtés, les impressions latérales formant parfois des fossettes. Front bossu ou non, orné de carènes orbitaires ou d’une pubescence interoculaire en forme de brosse. (p. 551) Rhytirrhininî. — Dessus du corps non ou modérément sculpté. Prothorax simple ou avec une carène médiane ou une impression longitudinale unique, parfois avec de multiples impressions serrées. Front sans bosse ni pubescence spéciale entre les yeux ........................... 2. 2. Tibias munis d’une épine a l’angle apical interne peu dis- tincte; corbeilles tarsales ouvertes ............. 3. — Tibias armés d’une dent aiguë, dirigée en dedans, à l’angle apical interne ; corbeilles tarsales fermées .......... 4. Rostrc cylindrique. Prothorax sans impression ni carène longitudinales au milieu ........... (p. 567) Hyperini. — Ptostre subdéprimé en dessus. Prothorax avec une carène médiane ou une impression plus ou moins accusée, mais rarement nulle. Scrobes atteignant le bord inférieur de 1’œil .................... (p. 623) Alophini. 4. Massue antennaire à 19Y article moins long que les deux suivants réunis ; funicule à 79 article élargi. Élytres à inter- strics tous semblables ......... (p. 630) Curculionînî (1). — Massue des antennes à 19* article plus long ou au moins aussi long que les deux suivants réunis ............. 5. 5. Tibias dépourvus d’onglet apical externe. Funicule à 79 article élargi. lnterstries alternes des élytres généralement élevés ................... (p. (348) Plinthini. — Tibias armés d’un onglet apical externe. Funicule a 79 article non élargi. Prothorax sans lobes oculaires. Fémurs inermes. Corps non squamulé ....... (p. 671) Cotastrini. (1) Synonyme de Hylobini.
cuacutronxnxe 551 Tribu des Rhytirrhinini (fig. 267 à 276). — Front souvent tuberculé. Prothorax trisillonné longitudinalement, les sillons latéraux souvent indistincts ou réduits à des fossettes. Tibias finement ongulés au sommet interne ; tarses étroits, non spongieux en dessous; ongles libres. Dessus ordinairement à forte sculpture; élytres portant souvent des côtés plus ou moins élevés. Prosternum échancré en avant. Métasternum très court. (à Qns à ÃÃ É ~. 267 268 269 270 (E 271 r , _, « ’ » < > .> \ A/n- ) \ £,j,,’)`>,l\ )<>),l:i Ã, 2 72 273 ‘ 274 275 276 FIG. 267 à 276. —— 267. Growops lunalus (a.vant-corps, profil) ; — 268. Rhytirrhiuus punc- tirosiris (id.) ; -— 269. R. Veyrati (id.) ; —— 270. R. lacs·irost1··Ls (id.) ; — 271. K,. impressi- rollis (id.) ; —— 272. R. biskrcwsis (id.) ; — 273. Dichotmchelus Li/Lderi (id.) ; —— 274. Gro- nops lunatus (avant—<·o1·ps, vu de dessus); —— 275. Rhyt-irrhinus bœkrcrwîa (id.); —- 276. R. impresszlcoll·îx (id.). TABLEAU DES GENRES. 1. Scrobes antcnnaires rectilignes, creusés profondément jusqu’aux yeux, puis coudés et dirigés en dessous. Pro- thorax à marge antérieure munie de grands lobes oculaires, masquant la majeure partie des yeux pendant la contraction de la tête . ....................... 2. — Scrobes élargis, effacés devant les yeux. Prothorax à lobes oculaires petits ou nuls, ne masquant pas les yeux pendant la contraction. Prothorax inégal. Interstries alternes des élytres plus élevés que les autres et garnis d’une ligne de soies dressées le plus souvent claviformes. (p. 552) Dichotrachelus. 2. Prothorax à côtés parallèles, quadrangulaire, bien plus étroit que les élytres ; ceux-ci à épaules anguleuses et sail- lantes en dehors, les côtés droits ou un peu convergents en arrière ; les intervalles alternes garnis de grosses soies squa- muleuses, presque couchées. Front profondément fovéolé. Rostre sans impression longitudinale ..... (p. 566) Gronops.
552 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs — Prothorax à côtés arrondis. Élytres ii épaules saillantes ou non, nullement projetées en dehors. Tête souvent bossue entre les yeux. Rostre le plus souvent longitudinalement impressionné ou sillonné. ........ (p. 500) Rhytirrhinus. Gen. DICHOTRACHELUS STIERMN, 1853, Stett. ent. Zeit., p. 171. (STxEm.iN, Mitth. Schweiz. ent. Ges., 1878, V, p. 454 (Révision).- LAcon- DAIRE, Gen. Coleopt., VI, 1863, p. 334. — HUSTACHE, Curc. Gallo-Rhén. in Ann. Soc. ent. Fr. (1929), XCVIU, p. 9 (592)). Rostre plus long et plus étroit que la tête, faiblement arqué, les bords anguleux, le dessus plan, souvent sillonné; scrobes linéaires, obliques, graduellement effacés en arrière, atteignant les yeux. Antennes suba- picales ; scape fortement et progressivement épaissi à l’extrémité, attei- gnant la partie antérieure de l’œil ; funicule de 7 articles, les deux premiers subconiques, allongés, le 19î plus long que le 29, les 3-7 courts, transversaux ou arrondis; massue ovale, articulée. Front ordinairement pourvu de deux reliefs ïormés de grosses squamules. Yeux ovales. Prothorax sil- lonné au milieu, son bord antérieur échancré en dessous, sa base sub- tronquée ou à peine arquée ; les lobes oculaires indistincts. Écusson nul. Élytres pe_u convexes, oblongs ovales, de même largeur que le prothorax, échancrés en arc à leur base ; épaules obliques, obtuses ; portant 10 stries ponctuées; insterstries impairs convexes ou costiformes, pourvus d’un rang de soies. Fémurs médiocrement claviformes, mutiques ; tibias droits ou à peine bisinués en dedans ; corbeilles tarsales ouvertes, à soies jaunes ; tarses étroits, le 39 article plus ou moins échancré ou entier. Abdomen à 29 segment égal aux 39 et 49 réunis, sa suture avec le 19* arquée, le 59 subégal aux deux précédents ensemble ; saillie intercoxale large, tronquée en avant. Aptère. Revêtement dorsal composé de squamules et soies dressées, parfois squameuses et striées. Tarses et antennes roux ou testacés chez nos espèces. Mâle : forme plus étroite, 59 segment ventral déprimé longitudinalement. Ce genre, très homogène (1), groupe environ 28 espèces habitant la région alpine de l’Europe et des îles de la Corse, de la Sardaigne et de la Sicile (2), la plupart au-dessus de 2.000 m. d’altitude; elles se tiennent souvent sous les pierres. Notre faune renferme une dizaine d’espèces. Les mœurs des Dichotrachelus sont à peu près inconnues TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Prothorax transversal, presque hexagonal, très rétréci en avant, les côtés subrectilignes dans leur milieu, muni d’un (1) STIERLIN ai scindé les Dichotmchelus en trois groupes. (2) Sauf une espèce: afer PEYER., décrite de 1’Atlas algérien. _(3) SOLARI (Boll. Soc. ent. Ital., 1933, p. 161), mentionne qu’il a. trouvé la larve de D. sulcipermia STIERL. dans les racines de Saxifraga oppositifolia L., dans les Alpes Permines.
cUncUL1oN1NAE. — D1cnoTRAcnEnUs V 553 large et profond sillon médian et d’une impression latérale de chaque côté partagée ordinairement en deux fossettes. Rostre canaliculé. Élytres à interstries 3, 5, 7 costiformes, le l" un- peu plus élevé, les 38, 7** ordinairement réunis au sommet. Protibias avec un onglet apical interne court (mâle) ou nul (femelle). Insecte non ou peu convexe ...... 2. — Prothorax non transversal. Rostre sillonné ou faiblement canaliculé. Insecte convexe . ................ 5. 2. Prothorax pourvu latéralement d’une crête de soies grosses, squamuleuses, dressées, bien visibles ............ 3. — Prothorax dépourvu sur les côtés de grosses soies, tout au plus avec quelques soies extrêmement courtes et peu visibles . . ........,.............. 4. 3. Sillon médian du prothorax élargi et approfondi dans le milieu. Antennes à Ie! article du funicule presque deux fois aussi long que le 2**. Yeux surmontés d'une touffe de squamules peu élevées (gibbosités frontales). Élytres deux fois et demie aussi longs que le prothorax. Soies des inter- stries assez épaisses. Long. : 5,5-6 mm ..... 2. sulcîpennis. — Sillon médian du prothorax plus obsolète, ordinairement interrompu au milieu. Funicule à ler article de un tiers seulement plus long que le 2e. Yeux surmontés d’une touffe de squamules élevées, très saillante. Élytres trois fois aussi longs que le prothorax. Soies des interstries plus fines, moins penchées en arrière. Long. 1 8-8,2 mm. 3. Manueli. 4. Rostre fortement canaliculé. Gibbosités frontales élevées. Funicule à 18* article près de deux fois aussi long que le 2°. Antennes et tarses ferrugineux ou roux-foncé. Interstries 3, 5, 7 très costiformes, leurs soies courtes, épaisses, clavi- formes. Long. : 6-8 mm .............. l. Lîndcri. — Rostre médiocrement sillonné. Gibbosités frontales obso- lètes. Funicules à 16* article une fois et demie seulement aussi long que le 2°. Antennes et tarses d’un roux-clair. Interstries 3, 5, 7 modérément élevés, leurs soies fines, plus longues, non claviformes. Long :3,5-5 mm. . . . 4. Dodoroi. 5. Prothorax subcylindrique à sillon médian profond, tout au moins marqué nettement, couvert de soies, plus con- densées en avant et sur les côtés où elles forment des touffes. Tarses à 39 article beaucoup plus large que le 2** et forte- ment bilobé . ...................... 6. »— Prothorax plus long, subelliptique, sa plus grande largeur au milieu, à sillon médian nul ou obsolète, sans touffes de soies ou tubercules sur les côtés. Tarses à 3° article pas plus large ou modérément plus large que le 2e, entier ou bilobé .... 8. A
554 corùorrisnns cuncrtinowirms 6. Prothorax à peu près aussi long que large. Suture élytrale plane, sans soies en avant. Taille n’excédant pas 5 mm. (rostre exclus). ...................... 7 -— Prothorax plus long que large. Suture des élytres légère- ment élevée et munie de soies mi-dressées en avant. Scape antennaire fortement épaissi au sommet, couvert de squa- mules noires. lnterstries des élytres impairs relevés, le 3** réuni en arrière au 9°, les 5** et le 7** pourvus de longues soies brunes, mi-dressées. Gibbosités frontales petites, noires. Rostre arqué, sillonné. Tarses courts, le Be article profon- dément bilobé. Long. : 6,5 mm. . .' ....... 5. seminudus. 7. Élytres oblongs, peu arqués, sur les côtés, en avant ; inter- stries de largeur variable, tantôt plus larges, tantôt moins larges que les stries; suture munie à sa déclivité posté- rieure d’une brosse de soies noires très épaisses. Funicule à 2*5 article une fois et demie aussi lon_g que large. Long 2 4-4,5 mm ..................... 6. Rudeni. — Élytres ovales, visiblement plus arqués en avant dès les épaules et un peu plus élargis au milieu. Stries élytrales fortement ponctuées. 2° article du funicule à peine plus long que large. Long. : 4 mm ........ Rudoni sulcirostris. 8. Élytres à peine échancrés à leur base, à côtés plus élevés. Prothorax plus ou moins resserré latéralement derrière le bord antérieur. . ..................... 9. — Élytres échancrés en arc à leur base et fortement élargis sur les côtés après le milieu, vers le tiers postérieur ; forte- ment striés-ponctués, à côtes élevées portant de courtes soies non claviformes. Prothorax non resserré en avant, plus long que large ; brièvement sillonné devant la base. Protibias et mésotibias fortement arqués en dedans au sommet. Long. : 4 mm. ............. valesiacus (1). 9. Tarses à 3** article plus ou moins profondément bilobé ..... 10. — Tarses à 3** article entier, pas plus large que le 2°. Pro- thorax faiblement arqué sur les côtés ; à sillon médian large evanescent en avant. Élytres oblongs; interstries légè- rement plus larges que les stries. Tibias faiblement arqués en dedans au sommet. Parfois élytres ovales, plus arqués latéralement ; prothorax plus rétréci en arrière (ssp. venfu- ricnsis HUs·r.). Long. 2 3-3,5 mm. ........ 7. alpestris. 10. Élytres oblongs, faiblement arqués sur les côtés chez la (1) D. valeaicwus STIERL. Rev. 561, décrit du Valais, Val d’Entremont, m’est resté illCOHl'l\l GH l`l8·t«\lI'€·
CURCULIONINAE. — DICHOTRACHELUS 555 femelle, brièvement subparallèles après les épaules chez le mâle .......................... ll. — Élytres ovales, arqués sur les côtés dans les deux sexes. Prothorax non ou faiblement sillonné. Tarses à 3** article profondément bilobé. Long.: 3-3,2 mm. varrucosus Koziorowiczi. 1]. 3** article des tarses assez long; presque deux fois aussi large que le 2** et profondément bilobé. Prothorax non ou obsolètement sillonné, un peu élargi sur les côtés. Protibias bisinués, assez arqués au sommet. Long. :2-3 mm. 8. vorrucosus. —— 36 article des tarses court, à peine plus large que le 2e, faiblement bilobé. Prothorax ordinairement sillonné, plus faiblement arqué sur les côtés et paraissant plus long. Pattes plus longues, plus grêles ; protibias non ou légère- ment bisinués, Long. : 2,5-3 mm ........ 9. muscorum. 1. Dichotrachelus Lindari FAIRMAIRE, 1852, Ann. Soc. ent. Fr., p. 87. — bigorrensis BONVOULOIR, 1861, Ann. Soc. ent. Fr., p. 569. — gallicus Tounmnn, Ann. Soc. ent. Belg.,.XXII, p. 117. - HUs·rAcHE, 1929, p. 597. —— Cat. SA1N·rE—CLA1nE-DEVILLE, p. 406. Long.: 6-8 mm. Espèce de grande taille, de forme oblongue, subel- liptique, médiocrement convexe. Rostre fortement carialiculé ; front pourvu de deux fortes gibbosités formées de grosses squamules serrées ; antennes et tarses d’un roux foncé, le 19* article du funicule 2 fois aussi long que le 2**. Prothorax transversal, ses côtés droits dans leur milieu, fortement et rectilignement rétréci en avant, sa base un peu arquée; muni d’une large impression longitudinale au milieu du disque et de deux latérales profondes, interrompues souvent dans leur milieu et réduites à deux fossettes ;les côtés portant de très courtes soies. Élytres longuement rétrécis acuminés au sommet; interstries 1, 3, 5, 7 fortement relevés, les dorsaux à grosses et courtes soies claviformes, les latéraux avec des soies moins épaisses, un peu plus longues et arquées, les interstries 3, 7 réunis au sommet. Tibias sans onglet apical ; 3*3 article des tarses médiocrement bilobé. Spécial aux Pyrénées ; au-dessus de 2.000 m. ; sous les pierres, à proximité des Saxifrages. Rare. Pyrénées-Orientales: Canigou, vers 2.500 m., type: Cambre d’Aze, même altitude (Husrixcnn, H. S1cAnn).— Hautes-Pyrénées : Pic du Midi de Bigorre, vers 2.500 m. (HUSTACHE); Cirque de Troumouse (Dr GREMER, in coll. LÉVEILLÉ l) (1) ; environs de Gèdre (DONGÉ). 2. Dichotrachelus sulcîpannis STIERLIN, 1853, Stett. ent. Zeit., p. 171. — concavicollis ToUnN., Ann. Soc. ent. Belg., 1879, XXII, p. 116. — v. Ben- hardinus ST11:RL., l. c., Révision, p. 405. — v. pedemonianus STIERL., l. c., (1) La. collection de Curculionides GBENIER·LÉVEILLÉ, a.ujourd’hui en ma. possession renfermait soixa·nte·tr0is spécimens de D. Limleri, provenant du Cirque de Troumouse.
556 COLÉOPTÈRES cUncUL1oN1¤Es p. 554. —— HUSTACHE, 1929, p. 598. — Cat. SA1NTE—CLAiRE-DEv1LLE, p. 406. Long. 2 5,5-6 mm. Espèce voisine de la précédente. Taille plus petite ; prothorax muni sur les côtés de soies épaisses et dressées, les sillons profonds, le médian en particulier fortement creusé dans son milieu, les élévations qui le bordent plus ou moins convergentes en avant (1) ; élytres plus brusquement rétrécis en arrière, le sommet terminé en forme de bec ; les soies des interstries moins grossières, celles du disque plus longues ; les gibbosités frontales moins élevées. La forme typique qui se rencontre dans les Alpes italiennes est à peine dii`l'~'·renle de la forme francaise (v. pedemonlanus) et de celles du Valais (v. bernliardinizs). Voici comment les séparer : 1. Côtés du prothorax obliquement élargis en arrière, ce dernier paraissant subconique, son bord latéral subbituberculé, les côtes dorso-médianes convergentes en avant ...... forme typique. (Val d’Aoste, Zermatt, Mt Rose, versant italien.) -— Côtés du prothorax parallèles ou subparallèles, presque droits ou faiblement sinués ..................... 2. 2. Sillon médian en forme de large Tossette élargie au milieu, ses bords relevés fortement convergents en avant . . . V. b8l‘Ilh3.I'dlIlllS. Grand St Bernard Col des Fenestres Valais etc. — Sillon médian du protliorax moins élargi, ses bords relevés ’ ) faiblement convergents en avant .......... v. p6d8m0Il1i&Il\lS. La race française (perlementnnus) est assez rare ; elle se rencontre dans les Alpes méridionales depuis le Mt Cenis, au-dessus de 2.200 m. Savoie: Pralognan l, col de la Vanoise. — Hautes-Alpes: Névache l, Col du Vallon. — Alpes-Maritimes: Col de Tortissa; lac de llabuons; Col du Chignon, vers 2.950 m. (Husiuxcnn). La larve, diaprès Sonism (Bell. Soc. ent. [tal., 1933, p. 101) vit dans les racines de Saœi/rage oppusitifoliu L., dans les Alpes Pennincs: Val d’Ayaz, entre 2.400 et 2.600 m. d’altitude. 3. Dichotrachelus Manueli Mi\RSEUL, 1871, Ann. Soc. ent. Fr., p. 79. — Husracmz, 1929, p. 599. » Cat. SA1N1·E-CLA1aE—DEv1LLE, p. 406. Long.: 8-8,2 mm. Taille et aspect du Linderi. Il s'en distingue par les antennes grêles, à articles plus détachés, le ler article du funicule de 1/3 ou de 1/4 seulement plus long que le 29 ; les bords du prothorax pourvus d’une crête de soies dressées, bien distinctes; les interstries élytraux à soies plus fines. Plus voisin de suleipennis, il s’en éloigne par la taille plus grande ; le sillon médian du prothorax moins profond, parfois interrompu au milieu, à bords obtusément relevés, parallèles, nullement convergents en avant; les élytres plus longs, plus étroits, non brusquement rétrécis en arrière ; les gibbosités frontales très saillantes. (1) Certains exemplaires de Linderi ont les côtes médianes du prothorax visiblement m·~nvergentes·en avantu
CURCULIONINAE. —— DICHOTRACHELUS 557 Espèce rare dans les limites de notre faune. Savoie: Mont Cenis, au bord des neiges, type (MANUEL). Piémont: Val di Via, en nombre DANIEL I). .4. Dichotrachelus Doderoi SOLARI, 1905, Ann. Mus. Civ. St. Nat. Genova, p. 94. —— HUSTACHE, 1929, p. 599. —— Cat. SMNTE—CLA1RE— DEVILLE, p. 406. Long.: 3,5-5 mm. Voisin de sulcipennis; plus petit; le prothorax plus court, subcarré, moins rétréci en avant, les sillons prothoraciques moins profonds, ses côtés dépourvus de soies dressées; antennes plus courtes, d’un roux clair (ainsi que les tarses) ; élytres à xétrécissement postérieur moins brusque. Alpes-Maritimes. Rare. Environs de St-Martin-de-Vésubie, crête de la Croix, de Ferusson, type (Domano) ; Col du Drecos (Doniaao) ; St·Etienne·de-Tinée (HOFFMANN, TEMPÈRE); Passe du Morgon (Domano l). 5. Dichotrachelus seminudus TOURN., Ann. Soc. ent. Belg., XXII, 1879, p. 118. -— HUSTACHE, 1929, p. 599. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 406. Long.: 6,5 mm. Étroit, elliptique, convexe. Rostre un peu arqué, sillonr é, les gibbosités frontales élevées, petites, noires; scape (pais, couvert de squamules noires, allongées ; funicule grêle, roux, le ler article médian peu profond, moins distinct, les latéraux également plus obsolètes ; assez fortement impressionné transversalement en avant; couvert de soies squamuleuses dressées, formant des touffes sur les côtés et en avant. Élytres à suture presque aussi élevée que les interstries impairs, le 3** réuni au 96 en arrière, les 5 et 7 pourvus de soies brunes, mi-dressées, claviformes, le 39 avec des soies semblables mais plus courtes, le ler (sutural) partant des soies très courtes ou nulles en avant, épaisses, nom- breuses et plus longues en arrière. Tarses courts, roux ; le 3** article pro- fondément bilobé. Haute-Savoie; Col de Balme, vers 2.400-2.500 m., au bord des neiges, type unique (Touaman) : Mt Buet (coll. R. Onianrnun l). Onsianvarxou. — Cette espèce n’est probablement qu’une race géogra- phique de Imhoffi Sr1EnLxN,_d’Espagne, auquel l’auteur la compare. Elle s’en distingue par le scape plus épais au sommet et muni de squamules noires, par le sillon rostral plus profond, le prothorax plus long, un peu plus étroit en arrière qu`en avant. L’individu, provenant du Mt Buet, signalé ci-dessus, possède des caractères intermédiaires dont quelques—uns le rapprochent des lmho/fi, provenant de la Sierra-Nevada, auxquels je l’ai comparé; le scape est recouvert de soies et les gibbosités frontales d’un brun assez clair. 6. Dîchotrachelus Rudeni STIERL., 1853, Stett. ent. Zeit., p. 183. — alpinus BREM1, 1855, Stett. ent. Zeit., p. 197. —— deprcssipennis TOURN., Ann. Soc. ent. Belg., XXII, 1879, p. 119. —— sabaudus FAIRMN Ann. Soc;
558 COLÉOPTÈRES (IITRCITLIONIDES ent. Fr., 1861, p. 586. — anguslicollis CHEVR., in Cat. GRENIER, 1863, p. 111. — arbulus ToURN., l. c., p. 121.-- v. sulcirosiris TOURN., l. c., p. 121. — HUs'rAcx—xE, 1929, p. 600.- Cat. t g SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 406. · ,1 Long. : 4-4,5 mm. Bostre sillonné ; scape ` ~*— R- ' ( v‘ antennaire claviiorme ; 28 article du funicule ; bien plus long que large. Prothorax sybcy- E lindrique , aussi long que large, profondément , canaliculé, couvert de soies plus serrées en —· 'i·· avant et sur les côtés. Élytres ohlongs, à ` suture plane, dépourvue de soies en avant, _, — _e mais munie, en arrière, d’une brosse de soies .È _ noires très épaisses. 39 article des tarses notablement plus large que le 2e et forte- vjï ?.ë`È?'(_ ment biiebé. î; La v. sulcîrostris se distingue parles élytreg r un peu plus larges ; les points des stries plus r ° fr f0TllS, le 29 article du funicule plus court, geu- ··; à ,¥*§Ã.ë ` l8Hl8I1t HH peu plus long que large, ai Régions êl€Vê€S d€S Alpes: assez répandu, `~‘' ', il Haute-Savoie : Mt Mirantin (MANUEL !)_ - ‘i·`°%3; f: Haute-Savoie : Col de la Vanoise (V. PLANET). »., — Hautes-Alpes : Névache aux Rocliilles (Hus- " Y TACRE) ; Col du Lautaret (BÉNARD l) ; Mt p _ Genèvre (Coll. BoNNA1RE l). Fm' zi"' î`_Qw}°°tTac}'”,u`q La variété se rencontre dans la plupart des Rudmi Hmm" Émalitéîgdî la forme typique : Haute-Savoie : ol de a me, etc. Alpes de Suisse ; du 'Valais ; de Savoie ; St-Gothard : Mt Rose ; grand St- Bernard; Chamonix; Oberland Bernois; Mt Rose; Mt Moro, etc. 7. Dîchotrachelus alpestris STIERLIN, 1853, Stett. ent. Zeit., p. 566. — maculosus FAIRM., 1869, Stett. ent. Zeit., p. 233. — HUSTACHE, 1929, p. 601. — Cat. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 406. Long.: 3-3,5 mm. Cette espèce est remarquable par le 38 article de ses tarses arrondi, entier et pas plus large que le 2e. Rostre sillonné. Funicule (et tarses) roux ; scape délié à sa base, assez fortement épaissi, ferrugineux. Prothorax plus long que large, faiblement arqué latéra- lement, marqué d’un sillon large, plus profond en arrière. Élytres oblongs ; interstries 3-5-7 costiformes, les autres subconvexes. Tibias légèrement bisinués et un peu arqués en dedans. La subsp. V8Iltl1l’leI1SlS Husr., Ann. Soc. ent. Fr.. 1929, p. 18 (sep. 601), constitue une race locale remarquable par ses élytres ovales, nettement plus élargis sur les côtés et les soies des interstries plus arquées (1). (1) Les autres caractères se rapportant à la conformation du prothorax, plus rétréci en arrière, aux interstries pairs plans, au scape plus court, etc. sont exagérés ou inconstants.
CURCULIONINAE. — DICHOTRACHELUS 559 La forme typique n’est pas rare dans la région alpine des Alpes à partir de 2.000 m. jusqu’à 3.000 m., sous les pierres, les mousses, l’humus. Hautes-Alpes : Col du Vallon ; Col de St—Véran ; l’Echaudat ; environs de Gap ; Col des Tourettes ; Mt Pelvoux. — Basses-Alpes: Larche, Lauzanier; Col Longet ; Les Boules ; Faillefeu ; Col de St-Dalmas ; Les Trois-Evéchés. — Alpes-Maritimes : St-Martin de Vésubie ; Col des Fenêtres ! ; Pas des Ladres; Col de Tortissa ; Mt St—Honorat ; St-Etienne de Tinée (HOFFMANN), Les types sont indiqués des Alpes (Bnisour). La race venturiensis, dans le Vaucluse : Mt Ventoux, 1.200-1.800 m. (Cuo- BAUT, FAGNIEZ 1). 8. Dichotrachelus verrucosus KIESENWETTER, 1851, Ann. Soc. ent. Fr., p. 646. —— HUSTACHE, 1929, p. 602. — Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 406. Long. : 2-3 mm. Espèce souvent confondue avec muscorum. Elle s’en différencie par le 3** article des tarses profondément bilobé et bien plus large que le 26. Prothorax ovalaire, canaliculé. Élytres oblongs (mâle), subovales (femelle) ; soies squamuleuses du prothorax très courtes, épaisses, jaune—pâle, ces mêmes soies se retrouvant sur les élytres, con- densées en petites taches, celles des côtés et du sommet, brunes, plus longues, penchées, claviformes. Funicule et tarses roux. Protibias bisinué:. Assez répandue, par places, dans les Pyrénées-Orientales, plus rare et souvent mêlée à l’espèce suivante dans les Pyrénées centrales. Pyrénées-Orientales: Le Canigou I; Cambros d’Aze !; Le Perthusl — Hautes-Pyrénées: Payolle (Mom;1. E); Gavarnie (J. CLERMONT l); Col du Tourmalet ! Subsp. KOZî01'0WîCZî Diasnnocmsns, 1873, Bull. Soc. ent. Fr., p. 119. —— sardous Sommi, Bull. Soc. ent. Ital., 1904, p. 180. —- Husimcnia, 1929, p. 602. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 406 ; Cat. Corse, p. 427. — Diffère de la forme typique par les élytres ovales, arqués latéralement dans les deux sexes ; les pattes moins robustes ; les tarses un peu plus grêles, le plus souvent testacés ainsi que le sommet des tibias et le funicule des antennes. Race spéciale à la Corse et à la Sardaigne. Région des hautes montagnes, dans la zone des forêts; dans les mousses recouvrant les rochers, les vieux troncs d'arbres, les vieilles souches ; descend jusqu’à 800 m. d’altitude. Assez rare. , Corse, types; Vizzavona; forêt d’Aitone; Calacuccia; Evisa, etc. Sardaigne: Monte Gennargentu (Donnno). OBSEnvAT10N. — D. Koziorowiczi, extrêmement voisin de verrucosus, en constitue bien une race insulaire ; les caractères qui le distinguent de celui-ci sont de peu d’importance; la forme plus large des élytres étant à peu près la seule différence, appréciable. Chez la plupart des femelles de verrucosus, les élytres sont peu différents étant souvent ovalaires. L’hom0logue se retrouve chez le Rudeni et sa variété sulcirostris. 9. Dichotrachelus museorum FAIRMAIRE, 1848, Ann. Soc. ent. Fr., p. 170 (Sfyphlus). — Tournieri, l. c., Rev., 1853, p. 569. —— minufus TOURN., Ann. Soc. ent. Belg., 1879, XXII, p. 122. —— HUSTACHE, 1929, p. 602. — Cat. SAINTE·C«LAIRE—DEVILLE, p. 406.
560 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES Long. : 2,5-3 mm. Voisin du précédent et souvent confondu avec lui dans les collections. Il s’en sépare nettement par le 36 article des tarses court, faiblement bilobé et à peine plus large que le 26. Élytres oblongs, plus allongés ; les épaules un peu plus effacées ; le prolongement apical plus long, plus étroit. Taille un peu plus grande. Pattes plus fines, plus longues ;protibiaS un peu arqués en dedans au sommet, mais leur tranche externe presque droite. Régions alpines et subalpines, descend jusqu’à 700 m. d’altitude. Assez rare, mais bien plus répandu et d’une extension plus large que verrucosus. Pyrénées, Massif Central, Cévennes, Jura. Haute-Garonne : Bagnères de Luchon, type (coll. Fxrmvrxrma I). — Hautes- Pyrénées : Gavarnie, 1.600-1.700 m., enjuillet (G. TEMPÈRE) ; Gripp, 1.250 m., en septembre (A. LANnÈs) ; Payolle (Momzr.) (il). — Basses-Pyrénées : Eaux- Bonnes; Gabas (HUs·rAcnE). — Gard: Mt Aigusl (Cnonsnr); Mt Pilat (GUILLEBEAU). — Cantal: Le Lioran (Pic). — Puy-de-Dôme: Mt Dore, Cliergue (SAINTE·CLAIRE·DEVILLE). — Haut-Jura: Crêt de la Neige. — Haute-Savoie: Le Salève (Toomvrrsn). Gen. RHYTIRRHINUS Scnônnnnn, Curc. Disp. Méth., 1826, p. 162. (Dnsnnocnnns, Le Frelon, XVII, 1911, p. 125 (Révision). —· Mnmcnxn, Casopis, Acta Soc. ent. Bohemiae, 1920 (Rhylirrhirzini). (Rhylidorrhinus VOLLASTON, Cat. Col. Can., 1864, p. 333. —— Trichorrhinus MEMCHAR 1920. — Depresseremiarhinus Pic., Ech. XXX, 1914, p. 38). Rostre robuste, assez long, arqué vers le sommet lequel est épaissi, pourvu ordinairement d’un sillon médian (sauf chez punclirosiris). An- tennes courtes ; scape claviforme ; funicule grêle, ses articles 1-2 allongés ; massue oblongue. Yeux oblongs, transversaux, plans. Prothorax plus ou moins transversal, de forme variable, trisillonné ou portant des impressions longitudinales. Écusson petit, peu distinct. Élytres oblongs, plus larges que le prothorax, les épaules obliques; les côtés subrectilignes ou très rarement un peu arqués, munis de trois côtes simples ou tuberculées, la 26 et parfois l 36 tuberculeuses au sommet. Pattes courtes ; fémurs claviformes, mutiques ; tibias droits et ciliés en dedans; tarses squamulés en dessus, ciliés sur leurs deux faces,le 36 article bilobé. Abdomen à 26 segment plus court que les 36 et 46 ensemble, sa suture avec le 16* arquée ; saillie intercoxale large et tronquée en avant. Corps à sculpture inégale, à revêtement squamuleux, serré, souvent enduit d’une couche terreuse. Les mâles ont le corps plus étroit, plus parallèles aux élytres ; les pro- fémurs plus épais, les tarses plus courts à articles plus serrés. Ce genre renferme environ S0 espèces paléarctiques répandues dans les contrées chaudes de l’Europe et en Afrique ; notre faune en renferme cinq. (1) Tindique cette localité sur la foi de M. HUSTACHE, car tous les exemplaires de cette station, m’a.yant passé sous les yeux, sont des verrucnaus;
CURCULIONINAE. — m~rY·r1RRmNUs 561 On les rencontre sous les pierres ou sur le sol, dans les plaines et dans les régions alpines ; leurs mœurs sont inconnues. OBSERVATION. — Le genre Rhytirrhinus a été fractionné en plusieurs sous-genres et genres nouveaux (S0LAR1, Mcm. Soc. ent. It., XIX, 1940, XVIII, p. 76-92). TABLEAU DES Es1>ÈcEs. 1. Front sans saillies orbitaires au dessus des yeux ........ 2. — Front pourvu, au dessus des yeux, d’une saillie orbitaire plus ou moins développée . ................ 5. 2. Rostre pourvu d’un sillon médian, accompagné ou non d’un sillon latéral plus étroit. Interstries impairs plus ou moins costiformes, le 58 formant à son sommet une saillie antéapicale distincte .................... 3. —- Bostre nullement sillonné, marqué seulement de quatre lignes de petits points espacés, superficiels. 1*** et 3e inter- ` stries seuls costiformes, le 56 obsolète et sans saillie au sommet. Stries fortement ponctuées. Long.: 3,5-4 mm. ........................ 4. punctirostrîs. 3. Soies des interstries impairs longues, nombreuses, hérissées, dépassant les bords latéraux des élytres (vu de dessus). Écusson dénudé. Rostre trisillonné. Fascie médiane claire des élytres plus ou moins distincte. Pénis brusquement élargi au sommet, à troncature apicale largement et obsolè- tement échancrée. Long. 2 5,5-6 mm ...... 2} împressicollis. -— Soies des interstries impairs courtes, fortement arquées, couchées, ne dépassant pas les bords des élytres , ........ 4. 4. Soies des interstries impairs fines, grises ou flaves. Rostcr avec un seul sillon médian. Les deux impressions latérales du prothorax ordinairement réunies en un seul sillon. Pénis conformé comme chez le précédent. impressîcollîs Stableauî. —- Soies des interstries impairs épaisses, squamiformes, blanches, espacées. Écusson tomenteux, blanc (comme chez laesirosiris). Rostre trisillonné. Insecte fortement sculpté, les côtcs élytrales étroitement relevées, tran- chantes. Dessus delnsément squamulé; fascie élytrale ordinairement bien apparente. Pénis brusquement élargi et subtronqué au sommet. Taille des précédents. . . 3. Vcyreti. 5. Front pourvu de deux petits tubercules squamuleux. Prothorax et élytres sans reliefs tubercules. Interstries impairs relevés en côtes régulières et munis de soies fines arquées, peu soulevées. Prothorax transversal, arqué laté- ralement. Revêtement dorsal tranché, varié de brun et de blanc. Long. : 5 mm. ........ i . . i . 1. lnooirostîs.
562 coLÉoPTnEs cuacunxomnns —- Front portant, au dessus des yeux, une saillie orbitaiue élevée, conique. Prothorax subhexagonal, rectilignement élargi de la base jusqu’au tiers antérieur et rétréci, ensuite, obliquement en avant, fortement et largement trisillonné, le bord des sillons décomposés en protubérances plus ou moins élevées. Interstries impairs élevés en tubercules sail- lants, particulièrement aigus en arrière et sur les côtés et surmontés chacun d’une épaisse et courte soie. (Subgen. Asperorrhinus MÉLICHAR) (1). Long. : 4-4,5 mmx . 5. biskrensis. 1. Rhytîrrhînus laesirostris FAIRM., Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 278. — HUs·rAcm2:, 1929, p. 604.'—— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 406; Cat. Corse, p. 425. Long.: 5 mm. Oblong un peu court, convexe; revêtement dorsal formé de squamules ovales, concaves, serrées, brunes et blanches, celles de cette dernière couleur constituant, sur les élytres, des taches assez fortement tranchées, nombreuses, condensées surtout en arrière et sur les côtés et, vers le milieu, une fascie transversale perpendiculaire ou oblique et interrompue sur les deux premiers interstries; l’écusson, le prothorax en grande partie, le rostre en entier, de cette même coloration. Pattes et antennes rousses ou ferrugineuses. Rostre peu arqué, trisillonné ; front surmonté, devant les yeux, de deux gibhosités élevées. Prothorax subhexagonal, fortement sillonné au milieu, fovéolé latéralement vers la base, obliquement et fortement impressionné en avant. Élytres subpa- rallèles, faiblement sinués en dedans sur les côtés; interstries impairs costiformes, séparés par deux rangées de points assez forts et portant une ligne de soies claires ou foncées recourbées, le 5e interstrie (3** côte relevée) tuberculé au sommet. La larve, d’après DAMRY, vivrait dans les racines de Helichrysum italicum MATTE. Espèce spéciale à la faune corso-sarde. Corse: Bastia, en avril (LAREYME, types); Biguglia; Aleria; Porto- Vecchio Y -— Sardaigne. 2. Rhytîrrhinus impressicollis Bou., in Schônherr, Gen. Cure., 1834, II, p. 419 (non LUcAs, 1849). -— Luciae HAGUSA, 1833, Nat. Sic., 2, p. 304. -— HUs·rAcnE, 1929, p. 605. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 406. Long.: 5,5-6 mm. Oblong, convexe, brun—rougeâtre ou grisâtre; les élytres avec une fascie jaunâtre, peu nette, vers le milieu et quelques vagues marbrures en arrière ; antennes et tarses roux ; tibias et souvent fémurs rougeâtres. Rostre arqué, trisillonné, portant de courtes soies assez nombreuses, inclinées en avant; prothorax subcarré, à peu près (1) Les cinq espèces précédentes appartiennent au groupe Pseudowhinus MELICHAR. (2) 11 s’s.git de Aehillea iamenlosa L., synonyme également de Chrysantlœmum italùrum L.
cURcUL1oN1N.xE. — l·\HY'l`lRl&HlNUS 563 aussi long que large, un peu plus large en avant qu’eI1 arrière, à Sîllûîï médian large ; portant quatre fortes impressions, deuX en 3V31"1t et deux en arrière, muni de soies courtes, relevées ; la ponctuatloû f01`È€, €SPaC€€· Élytres conformés comme chez le précé- dent, mais un peu plus étroits, l’angle huméral plus ou moins obtus (1) ; les ` À; __, _, ' , . M ` i V" interstries avec UDC rangée de soies grises i, _ ou flaves, relevées, non ou à peine ar- É}? ·,. , _,. — . quées ; calus antéapical plus ou moins . marqué- il i îi gîïî . » A Répandu, quoique assez rare, dans toute V et --'' la partie sèche de la région méditerranéenne. Alpes-Maritimes: Nice ; Cap d’Antibes, , _¢ U ï Jh trouvé en nombre, ün avril, sur Artemisia .5 ,€l `·"' ·T_,* gs · v _v 1 _ H -G - V =»—; ë '— ;§_ ‘ gallwaW1r.L. . auc use. aute a , · ,, __ .,., .> ronne. — Var. —— Bouches-du-Rhône. a l i È‘1 a, Gard. —— Aude. — Pyrénées·O1·ientales (2)_ · §_ ` Italie ; Espagne : Alicante (L. MESNIL !)_ É.§§;î; gif ·;. 3 ÈW QÈ gg .â€-‘ — r "· tv È :_.;g* A?} F", ' I Subsp. alpicola FMRM., 1869, Stett. ent. j· Zeit., p. 232. — Dessus dénudé ; prothorax Q plus étroit ; interstries impa1rs moins élevés, '._ f` fi les pairs subconvexes, les soies plus courtes, "` plus nombreuses, moins relevées, le calus É ‘ ·``` apical du 5° interstrie peu nette ou moins ' développé. ` " ' Race d’altitude assez abondante dans la Fm 2,,8 __ Rhytmhimw region alpine meridionale, jusqu a 2.500 m. m·UrwS,ic0ll,g BOH_ Basses—Alpes : Cheval Blanc; Montagne des Boules ; Col d’Allos ! ; Faillefeu ; Col de , Cayolle. — Alpes-Maritimes: Col de la Moutière; St-Etienne-de-Tinée! — Hautes·Alpes: Col d’Izoard ; St-Bonnet-de-Champsaur. — Vaucluse: Mt Ventoux, vers 1.300 m. Subsp. Sîàblùülli FAIRM., 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 554. ~—— Race pyré- néenne distincte de la forme typique par des caractères légers mais constants . Sillons latéraux du rostre réduits à une ligne de points serrés; prothorax faiblement mais visiblement arqués sur les côtés, en avant, chez la femelle ; le sillon médian obsolète mais presque toujours entier, les impressions latérales assez souvent réunies en un sillon smueux, peu profond ;interstr1es impairs des élytres peu élevés, portant de courtes soies arquées et couchées; calus antéapical obsolète ; revêtement dorsal d’un bronzé submétallique ; le rostre parfois un peu cuivreux; pattes et antennes rougeâtres. Pyrénées-Orientales : Montlouis I : Le Canigou, pas rare. —— Hautes- Pyrénées: Gavarme (MAGNINF G. 'FEMPÈRE, etc,). (1) Je me suis rendu compte sur un grand nombre d’individus, de la va·ria.bi1ité de 1’a.ngle huméral dont le bord antérieur est tantôt arqué, tantôt obtus. Ce caractère donné pour séparer alpicola de ln, forme typique apparaît donc comme de peu de valeur. (2) Dnsnnocnmis, Frel., XVII, p. 188, Pindique de Corse, mais cette assertion reste douteuse.
564 conûovriamas cURcuL1oNmEs 3. Rhytirrhinus Veyreti, n. sp. Taille et aspect de l’impr·essic0llis Bon. S’en distingue par la sculpture plus forte du prothorax, les interstries impairs des élytres plus étroi- tement costiformes, à soies plus courtes, plus distantes, bien plus épaisses, mais non claviformes, squameuses, fortement arquées, blanches, non relevées et (vu de dessus) ne dépassant pas les bords des élytres, l’écuss0n x ,. V \.' 281. /__..·ë¥ZrQ· \ Y / jg . 279 280 282 284 FIG. 279 à. 284. — 279. Rhytirrh/inua impressicoïlis (pénis, face ventrale); —- 280. (idem, profil) ; — 281. R. Veyreti (id. face ventrale) ; — 282. (idem, profil) ; — 283. Antenne droite de R. ·i;=n;n·e.~7si¢:0llis Cf ; — 284-. id. de R. Veyret-i. très blanc. Comme chez Fimpressicollis, le rostre est trisillonné et le mâle est muni d'une légère dépression sur le segment anal. Les cinq spécimens que j'ai vus, et qui m’ont été gracieusement offerts par M. VEYRET, ont les pattes entièrement d’un rouge clair ou à peine assom- bries, impliquant que leur capture a précédé de peu la date d'éclosion ima- ginale ; leur état de fraîcheur absolument remarquable renforce cette hypo- thèse. Chez l’unique mâle en ma possession, les articles 4-5 du funicule sont nettement plus transversaux que chez le précédent du même sexe. Capturé en nombre, en juillet 1945-1947, au pied des Heseda lutea L. rabou- gris, dont l'insecte dévore le feuillage durant les heures nocturnes : La Sainte- Baume (Var), R. VEYRET.
CURCULIONINAE. — RHYTIRRHINUS 565 OBSERVATION. — Bien que très voisin du précédent, la nature et la dispo- sition des soies élytrales, le revêtement du scutellum et la conformation diffé- rente de la pointe péniale (fig. 281) militent en faveur de la valeur spéci- üque attribuée à cet insecte. 4. Rhytirrhinus punctirostris A. HoFFM., 1938, Bull. Soc. ent. Fr., p. 49. — Cat. S.àINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 406. Long. : 3,5-4 mm. Distinct de toutes les espèces du groupe Pseudor- rhinus par son rostre non sillonné. Oblong, étroit, parallèle dans les deux sexes ; revêtu de squamules métalliques, d’un cuivreux-doré intense chez le mâle, moins brillantes chez la femelle ; pattes et antennes jaunes ou rougeâtres. Ptostre presque droit, épaissi en dessous au sommet, élargi, en dessus, en avant, marqué seulement de quatre lignes de très petits points espacés obsolètes. Prothorax transversal, subcarré, subparallèle sur les côtés (femelle) ou un peu élargi en avant (mâle), à sillon médian entier et profond, à sillon latéral profond, à peine interrompu au milieu. Élytres subparallèles, non sinués latéralement; l" et 3€ interstries seuls costiformes, le 58 obsolète et sans saillie au sommet (femelle) ou à saillie à peine distincte (mâle) ; stries marquées de points assez gros, très pro- _ fonds ; pilosité élytrale fine, couchée, jaunâtre. Protibias élargis au milieu de leur tranche interne qui est finement ciliée (femelle), non élargis et non ciliés en dedans (mâle). Mâle 1 métasternum et segments ventraux 1-2 excavés, les 36 et 4e à moitié plus étroits que ceux de la femelle ; cette dernière avec seulement une faible impression métasterno-ventrale. Pyrénées-Orientales : Val d’Eynes (sommet de la vallée, au bord du torrent, sous les pierres, vers 2.600 m.), 26 juillet 1931 ; trois exemplaires, un mâle, deux femelles l Onsenvxrxon. — R. longulus Rosizmi., d’Espagne, des Baléares et d’Al- gérie ressemble à cette espèce, mais elle s’en éloigne par de nombreux carac- tères que j’ai exposés lors de la description de purwtirostris (Bull. Soc. ent. Fr., 1938, p. 50). Chez longulus le rostre est trisillonné, non ou à peine élargi en avant ; le prothorax est fortement élargi vers la partie antérieure dans les deux sexes, le sillon médian est peu profond, interrompu au milieu, muni de deux fovéoles latérales; les interstries 1-3-5 des élytres costiformes, le calus antéapical distinct, les bords latéraux des élytres resserrés vers leur milieu ; les points des stries plus grands mais obsolètes ; les protibias confor- més autrement et les caractères sexuels secondaires différents. 5. Rhytirrhinus biskransis Pic, l’Échange, I10 123, mars 1895, p. 30. — HUs'1·Acx-1E, Bull. Soc. ent. Fr., 1934, p. 266. ·—- Cat. SA1NTE-CLAmE- DEVILLE, p. 406. Long.: 4-4,5 mm. Ovale-oblong, noir, à revêtement varié de brun- jaune et gris, avec sur les élytres, une bande post-médiane grisâtre bordée de noirâtre chez les exemplaires frais ; antennes (massue comprise) rousses ; tarses bruns. Rostre épaissi en dessous au sommet, courbé à l’extrémité
566 coLÉoP1·ÈREs CURCULIONIDES dessus déprimé, muni d’un sillon très net atteignant le front. Yeux petits, enfoncés et presque cachés par la forte saillie orbitaire élevée et conique. Prothorax hexagonal, trisillonné longitudinalement, les bords élevés des sillons fortement et grossièrement tubercules. Élytres a côtés subparallèles, légèrement atténués d’avant en arrière ; les interstries impairs portant une rangée de gros tubercules, plus forts et plus aigus en arrière, le 59 (39 côte) terminé par un tubercule un peu plus élevé ; l’interstrie sutural, muni seulement en arrière de tubercules plus petits; rangées striales des points obsolètes. Pattes très robustes ; fémurs et tibias portant chacun une tache brune sur la partie moyenne de leur bord externe ; protibias courts, épais, finement spinulés au sommet. Espèce connue, en France, en deux individus des deux sexes capturés par M. A. TnEssENs, dans les Pyrénées-Orientales, l’un aux environs d’Osseja, vallée de Vanera, début août 1933, et l’autre au-dessus de Palau, courant d’août 1934 (1). Assez répandu dans plusieurs localités algériennes et tunisiennes. Algérie: Biskra, type (Pic) ; Laghouat; Tabrent, etc. —— Tunisie 1 Gafsa; Bou-Saada ; Gabès. — Tripolitaine. W Gen. GRONOPS (2) Sci-1(SNHERR, Cure. Disp. Méth. 1826, p. 157. (DESBROCHERS, Le Frelon, XVII, 1910, p. 196). Rostre conformé comme chez les Rhyiirrhinus. Antennes courtes ; scape finement pileux ; funicule de 7 articles, à 19F article, seul, allongé, le 29 court, analogue au 39, les autres très courts, le dernier contigu à la massue. Prothoraxitransversal ou carré, à côtés droits, très rarement anguleux, pourvu d’un sillon médian. Écusson bien visible. Élytres oblongs; les côtés parallèles ou légèrement arqués; interstries impairs généralement costiformes, non tuberculés ; épaules anguleuses. Ce genre voisin du précédent rassemble une quinzaine d’espèces, pour la plupart de petite taille, distribuées surtout dans le nord de l’Afrique et en Europe jusqu’en Sibérie orientale, Russie méridionale, Turkestan et même en Chine centrale. Une seule espèce dans notre faune Gronops lunatus F., 1775, Syst. Ent., p. 148. — seminiger ALLARD, Berl. ent. Zeit., 1870, p. 205. — C-nigrum Rossi, Fn. Etr., 1890, p. 130. —r·ubricus AHRENS, Hal., 1812, 2, p. l6.—laienigerP1c, L’éch., 1920.- rubricaius Ev., Col. Neerl., 1913. — HUSTACHE, 1929, p. 607. —— Cat. S.AINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 407 ; Cat. Corse, p. 426. Long. : 2,5-4 mm. Oblong, noir ; revêtement dorsal composé de squa- mules serrées, cendrées ou grisâtres ; uniforme, sans soies apparentes ; (1) M. TRESSENS a bien voulu me laisser examiner l’un de ces deux exemplaires. (2) Se basant sur les proportions relatives des deux premiers articles du funicule cer- tains auteurs rangent les Gronops dans la tribu des Gronopsiml. (3) Plusieurs espèces existent en Afrique équatoriale.
CURCULIONINAE. --— GRoNoPs 567 antennes, tibias et tarses ferrugineux. Rostre arqué, épais, sillonné ; front profondément fovéolé. Prothorax carré, portant sur sa ligne médiane un profond et large sillon, caréné au milieu, ce sillon souvent interrompu au milieu et formant ainsi deux impressions, avec, en outre, deux impressions de chaque ` i côté des bords latéraux. Les interstries im- pairs des élytres élevés, la suture seulement ``·_, élevée en arrière; calus antéapical saillant ; · Fi les points des stries bien distincts. Pattes ,' I fines ; fémurs annelés de noir ; ainsi que les ig É tibias, ces derniers ciliés en dedans au som- met ; tarses étroits, leurs articles de largeur égale, le 19* assez long, les deux suivants courts, le 26 transversal. - Mâle : abdomen impressionné à sa base; Éêr S12 Les deux variétés suivantes se rencontrent 3V€C la fOI‘II1e typique ; E , · T, V. Semîllîget ALLARD. — Revêtement gris- cendré, avec sur les élytres une grande tache L- triangulaire post-médiane noire, souvent une pi y È! étroite fascie de même couleur en avant et une r· ‘ J autre beaucoup plus petite vers le sommet. . v. C. nigrllm Rossi. — Élytres rougeâtres, I leurs bords externes avec une bande noire dila— Fm. 285. —- Gronops lumztus F. tée en dedans vers le milieu. L’adulte vit sur Matricaria inodora L. dont il dévore les feuilles radicales ! Signalé sous les feuilles basales des Verbascum (V. MAYET, G. TEMPÈRE). Presque toute la France mais peu abondant. Semble manquer sur les affleurements calcaires du bassin de la Seine; paraît rechercher plus parti- eulièrement les régions sablonneuses, les terrains graveleux et secs, les dunes. En Gironde, sur Anthemis micvta L. (TEMPÈRE), mais plus fréquent sous Spergularia rubra Praxis. qui, d’après TEMPÈRE et Coxrrnxr, pourrait bien nourrir la larve. Tribu des Hyparînî. Rostre plus long que la tête, subcylindrique, entier ou médiocrement situé à l’apex; scrobes profonds en avant, effacés en arrière. Funicule antennaire de 7 articles, rarement 6. Yeux transversaux. Mandibules courtes, arquées, glabres ou éparsément pileuses ; sous-menton muni d’un pédoncule large, plus ou moins saillant. Prothorax transversal ou subtransversal, à lobes oculaires nuls ou très faibles. Écusson médiocre. Élytres variables. Fémurs inermes (rarement dentés: Donus salviae); tibias à onglet apical tres court ou nul; corbeilles tarsales ouvertes; tarses plus ou moins larges; ongles libres. Épisternes métathoraciques
568 coLÉoP'rÈREs CURCULIONIDES variables; épimères mésothoraciques non ascendants. Hanches prothe- raciques contiguës. Abdomen à ler segment plus long que le 28, à bord postérieur arqué ; le 29 ordinairement moins long que les 38 et 48 réunis. TABLEAU DES GENRES. 1. Funicule antennaire de 7 articles .............. 2. - Funicule de 6 articles ............ (p. 616) Limobius. 2. Prothorax sans lobes oculaires ; tibias sans onglet apical distinct ........................ 3. -— Prothorax pourvu de lobes oculaires médiocres mais dis- tincts. Tibias munis d’un onglet apical. Rostre allongé. Yeux ovales ; tarses pubescents en dessous.Corps linéaire. ..................... (p. 622) Hyperodes. 3. Épaules arrondies, effacées. Aptère. Scape antennaire ne dépassant pas les yeux ............ (p. 595) Donus. — Épaules saillantes, coupées plus ou moins obliquement. Ailé .......................... 4. 4. Yeux arrondis. Revêtement dorsal à squamules métal- liques, bleues, vertes, dorées ou brunes . . . (p. 618) Coniatus. — Yeux transverses, ovales ou oblongs ..... (p. 568) Hypera. Gen. HYPERA GERMA12, 1821, Mag. Ent., IV, p. 335-345 (1). (Phylonomus SCHôN1—iERR, Curc. Disp. méth., 1826, p. 175, Gen. 94, type amior L. —- Anlidonus BEDEL fn. nov.), Faune Bass. Seine, VI, 1886, p. 255. —D0nus CAP10MONT, 1868 (non JEKEL, 1864, type puncialus F,). CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1867 et 1868 1 Monographie). Rostre plus long que la tête, plus ou moins robuste, cylindrique ou subanguleux; scrobes obliquement dirigés en arrière où ils deviennent obsolètes et atteignent le bord postérieur des yeux. Antennes subapicales ; scape claviforme, ne dépassant pas le bord antérieur de l’œil; funicule de 7 articles, les deux premiers obconiques, allongés, ordinairement sub- égaux, les suivants courts ; massue ovale ou oblongue ; prothorax variable. Écusson distinct. Élytres ovales ou suboblongs, à base plus ou moins (1) En 1821, GERMAR, Mag. Ent., IV, p. 335-345, désigne sous le nom de Hypera un genre hétérogène constitué par: Czmiatus, L'i·m0b'iu.s, Elleschus, Hypeîa, ce dernier mêlé en majeure partie d’espèces appartenant aux Phytonomus auct. et d’espèces de Hypera (aptères) auct. (p. 345). Il ne désigne pas de types. SCHôNHERR, en 1826, décrit le genre Phytonomus qu’i1 substitue sciemment à. celui de GERMAR, mettant Hypem GERM. en synonymie. Il élimine les tamarisci (et 'repandus) pour lequel il crée le genre Coniatus (Gen., 95). Il distingue 2 stirpes, donnant comme typus de la. I". Rhymhamus polygzmi F. (arator L.), et sans donner de type à la 26 stirpe (fasciculatus, punctatus, oxalis, conta- mimztus, viemwnse et setosus) dont amalis et viennense sont aptères. H ypera et Phytonomua étant synonymes, le type est Hxé par SCHGNHERR, c’cst araior L. Phyionomus, synonyme primaire, ne peut être employé même comme sous-genre.
cvacuniomwae. — HYPERA 569 échancrée en arc ; épaules accusées. Tibias légèrement ongulés au sommet avant l’angle apical interne. Épimères mésothoraciques assez larges, formant à leur point de réunion avec les épiternes métathoraciques un angle presque droit (fig. 287), Ailé. (Mœurs diurnes), Revêtement du corps constitué par des squamules entières ou bifides pouvant servir utilement à la séparation spécifique. :2 l 288 l · 286 287 . " l \ É o ( ) 5 290 i / ( 289 ~*` 291 /-4 292 293« FIG. 286 à. 293. —- 286. Épimère et épisterne méso- et métathoraciqiies, chez Dzmus CT’i7L1]U8BOH. ; --287. id., chez Hypem wilww Scor. ; — 288. H. zoilwr (tête profil) ; — 289. Hypera mclea F. (id.) ; —~ S90. H. uuriabilia HERES'! (id. Q) ; ·——- 291. id., çj'; — 292. Pénis, vu par la face ventrale chez H . mriubilis ; — 293. id·, Chez H · murina F· Caractères sexuels secondaires :Rostre mâle ordinairement plus court, lus é ais ue chez la femelle · rotibias le lus souvent ar ués en dedans P P Cl » P P q au sommet ; corps plus svelte. Ce genre réunit environ 120 espèces paléarctiques dont 23 en France. Les larves, comme celles de tous les Hyperini, sont ectophages et se meuvent à la manière des chenilles, se déplaçant très aisément à l'aide d’ampoules ventrales bilobées ; leur corps est lubrifié, sur la surface, par une sécrétion spéciale. Au terme de leur développement, elles s’enfe1·ment dans un cocon transparent, fixé par une matière agglutinante, sur une part1e quelconque du végétal, et y opèrent leur transformation. La couleur de ces `larves est
570 COLÉOPTÈRES cuncoL1oN1nEs grise ou d’un vert clair ou foncé qui aide à les confondre avec certaines che- chenilles de Lépidoptères Plusieurs espèces ont été introduites en Amé- rique et y commettent de graves dégâts sur des cultures de Légumineuses. Les plantes les plus recherchées. par les Hypera appartiennent aux Papiliona- cées, Ombellifères, Cariophyllacées, Géraniacées. TABLEAU Dns Esriacizs. 1. Rostre pourvu latéralement et au dessus du scrobe, soit d’une rainure unique bien délimitée, soit d’une rainure confuse ou remplacée par une ligne de points, mais jamais simple ou pluristrié. Squamules piliformes .......... 2. -- Rostre sans sillon ni rainure ou ligne de points au dessus du scrobe, mais parfois pluristrié (2). ............. 5. 2. Rostre pourvu d’une rainure distincte et bien délimitée au dessus du scrobe (fig. 289) ................. 3. —— Rostre ayant, soit une rainure confuse, soit une ligne de points au dessus du scrobe ................ 4. 3. Interstries plans. Squamules élytrales bifides dès la base (poils connés) (fig. 302). Prothorax sans sinuosités avant les angles postérieurs. Dessin élytral foncé, peu net et de tonalité peu différente des parties claires environnantes. Fémurs bruns gtibias et tarses ferrugineux. Segment anal de la femelle simple. Long. : 4-5 mm. .... . . . 8. males. —· Interstries convexes. Squamules élytrales bifides seulement à partir de leur milieu. Élytres bruns ou fauves avec des bandes longitudinales claires, peu tranchées, sur les inter- stries impairs et la suture. Prothorax orné de trois bandes étroites, claires, peu tranchées ; sinué sur les côtés devant les angles postérieurs. Long. : 5,5-6,5 mm. ...... 7. striata. 4. Rostre presque droit, presque aussi long que le prothorax, muni d’une ligne de points au dessus du scrobe, Prothorax à squamules dorsales simples. Élytres à squamules bifides. Dessin élytral très tranché ; les deuxpremiers interstries en entier, la base du 5°, le 69 presque entièrement d’un brun foncé, les autres parties d’un gris-doré clair. Fémurs, tibias et tarses noirs. Long. 2 4,8-5 mm .......... 9. Mariei. — Rostre visiblement arqué, d’un quart plus court que le pro- thorax, muni d’une strie obsolète au dessus du scrobe. Prothorax orné d’une bande médiane claire bordée de (1) (Pest ainsi que la. chenille de Caeaecia pronubzma HDBNER (Tortrimldue), par sa. taille et sa coloration verte, u. l’a·spect superficiel de la. larve de H. arator L., avec laquelle on la rencontre fréquemment sur les Dümthua. (2) H. vidua a parfois la. rainure du dessus du scrobe accompagnée d’une strie plus ou moins rudiznentaire, mais ses squamules ovales Yéliminent sans erreur possible de l’a.linéa· précédent.
CURCULIONINAE. -— HYPERA 57l deux bandes dorsales foncées; les côtés plus clairs; ses squamules piliformes et bifides. Élytres gris ou jaunes, à squamules tendues jusqu’au milieu, parfois jusqu’à la base ; ornés d’une tache basale sur le 3** interstrie et d’une bande discale ou d’une grande tache triangulaire, brunes. Fémurs foncés ; tibias et tarses ferrugineux. Long. :3-4 mm. 18. plantaginis. 5. Élytres à squamules dorsales entières, ovales ou subrec— tangulaires, parfois tronquées au sommet, mélangées de soies .......................... 6. - Élytres à squamules dorsales échancrées, bifurquées ou bifides dès leur base, mélangées de soies ........... 11. 6. Interstries alternes portant des touffes foncées de soies squamuleuses. Squamules imbriquées, grandes et convexes. Hanches métathoraciques écartées d’au moins la largeur d’une hanche ....................... 7. -— Interstries sans touffes foncées de soies. Squamules conti- guës, plus petites et seulement ponctuées en leur centre. Hanches métathoraciques plus rapprochées, leur intervalle nettement moindre que la largeur d’une hanche ........ 9. 7. Élytres à stries dorsales droites jusqu’à leur base ........ 8. —— Élytres à 4€, 5** et 6° stries largement arquées en dehors avant la base ; à revêtement brun ou gris, avec une fascie claire en demi-cercle, reliant les épaules ; base des 16* et 3** interstries avec des linéoles noires. Prothorax orné de trois bandes claires. Long.: 5-7 mm ........ 3. fasciculnta (1). 8. Rostre court, presque aussi épais que les profémurs, et seulement environ deux fois aussi long que large. Revê- tement dorsal du prothorax et des élytres dense, brim- cendré, à squamules ovales ou subrectangulaires, impres- sionnées en leur milieu (fig. 307-308). Interstries impairs avec de petites taches brunes, les côtés de la suture plus claire en arrière. Longt : 7-10 mm. . ........ 1. zoilus. —- Rostre trois fois, au moins, aussi long que large, épaissi en avant. Revêtement noir ou violacé ; élytres avec des taches claires dont une humérale, quelques petites le long du bord externe et quelques plus fines le long du 5** interstrie ; interstries impairs avec des macules très noires peu tran- chées. Fémurs annelés de jaune ochracé. Long. :7-8 mm. 2. vidua. 9. lnterstrie sutural rétréci brusquement avant le sommet qui est orné d’une tache triangulaire ; interstries à soies très courtes ....................... 10. (1) Près de fmsciculata viendrait se placer H. Theresac Pic, que je ne connais pas en rmture et dont la. description originale est reproduite dans la partie descriptive des (`·Sp€()€S·
COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES — Interstrie sutural non sensiblement rétréci vers le sommet qui est sans tache bien distincte. Vertex squamulé. Revê- tement gris, brun ou verdâtre ; élytres assez souvent ornés, après le milieu, d’une fascie transversale, claire assez confuse § prothorax à côtés plus clairs. Long. : 4-7 mm. 6. rumîcîs. .10. Interstries portant une rangée de soies, les impairs, tout au moins les ler et 3B, découpés par de petites taches ai fi Wal A r ri fi fi A M % @ e> /\ 297 299 201 303 sos 307 el O 4ï * B rif »» ii cri W li/>~ % t il O ' O A @ E 298 800 302 304 306 308 Fm. 297 si 308. — 297. Squamules protheraeiques ehez Hypmz mwimz F. ; ·.— 298. Sque- mules élytrales du même ; — 299 et 300. Squmhules prothoraciques et élytrales chez H. 1rariabil'is_liERBsT; — 301 et 302. Squamules prothcraciques et élytrales chez H. meles F. :—303 et 304. id., chez H. aratur L. ; —30È et 306. id., chez H. îW.ig'I"i7'O8liT78 F. —- 307 ut ÉU8. id., chez H. zoilus SFU?. foncées (forme typique). Parfois les interstries 3, 5, 7, 8, 9 nettement plus clairs sur toute leur longueur que les autres (v. aliernans STEPH.). Vertex pubescent. Long. :4-7 mm. 5. adspersa. —— Interstries portant plusieurs rangées irrégulières de soies. Revêtement sans taches distinctes, à peu près uniforme ; gris, roux ou flavescent, d’aspect pollineux. Vertex squa- mulé. Long. :6-8,5 mm. ............. 4. arundînis. 11. Rostre simple, non pluristrié en dessus .... ' ....... 12. -— Rostre pluristrié en dessus. Prothorax très élargi en avant des côtés, orné d’une ligne médiane fine, claire. Élytres portant à leur base une tache carrée noire ou brune de chaque côté de l’écusson et une fascie latérale brune sub- triangulaire tranchant sur le fond gris-cendré ; la pubes- cence fine, assez longue et presque dressée. Long. 1 4-5 mm. ...................... 10. maculipennis. 12. Tibias sans longs crins hérissés sur leur bord externe, mais parfois seulement avec une pubescence appliquée ;mêIée de
euncumommsis. ·-—— HYPERA 573 poils assez longs, et dans ce cas, prothorax non subcor- diforme ......................... 13. -— Pattes et dessus du corps hérissés de longs crins. Prothorax subcordiforme, à côtés sinués en dedans, devant les angles postérieurs, orné de bandes latérales larges et d’une`bande médiane claires, parfois absentes. Intcrstries impairs des élytres tachetés de noir en damier ou à taches confuses ou presque nulles. Long.: 3,5-5 mm ........ 11. pastinncae. 13. Protibias simples sur leur bord interne. .......... 15. -— Protibias avec une dent (mâle) ou un angle saillant (femelle), vers le milieu de leur bord interne .............. 14. 14.1nterstries des élytres convexes, le 3** souvent bordé de noir en avant, le 4** et 6** bordés de noir en arrière ;suture avec des taches foncées échelonnées. Squamules protho— raciques élytrales bifides, courtes, épaissies à leur base. (fig. 303-304; Long.: 6-7 mm. .......... 13. arator. — Interstries plans au faiblement convexes, à très petites taches cendrées ou brunâtres, à reflets métalliques. Squa- mules prothoraciques simples, celles des élytres échancrées à leur sommet. Long.: 6-7 mm ......... 12. Pnndellei. 15. Funicule à le! article de un tiers environ aussi long que le 2e. .............·...... . ...... 1 6. — Funicule à l" article deux fois aussi long que le 2** ....... 19. 16. Prothorax à pubescence dorsale composée de poils simples . . . 17. — Prothorax à bandes claires composées de poils bifides. Élytres ordinairement ornés, à leur base, d’une tache foncée plus ou moins allongée le long de la suture ; inter- stries munis de crins relevés bien visibles, les squamules piliformes et bifides, leurs lobes subparallèles ........ 18. 17. Élytres allongés, subparallèles (mâle) ou légèrement élargis après le milieu (femelle) ; squamules bifides à lobes divergents. Yeux convexes, Revêtement dorsal gris ou brun ;prothorax ordinairement éclairci sur les côtés ; ély- tres avec des taches brunâtres peu distinctes ; interstries convexes, munis de soies soulevées, bien visibles. Long. 2 5,5-7 mm. ....... . ........... 14. elongata. —- Élytres oblongs (mâle) ou ovales (femelle). Revêtement cendré, blanchâtre, jaunâtre ou brun; squamules briè- vement incisées au sommet, à lobes subparallèles. Yeux plans. Prothorax orné de trois bandes dorsales, la médiane étroite et claire, les latérales brunes. Élytres avec de _ nombreuses petites taches foncées 3 interstries plans à soies couchées, peu visibles, sauf en arrière. Long. :4-7 mm. 15. podsstris. 18. Interstries des élytres plus régulièrement convexes. Pro-
574 coLÉo1>·rÈnEs CURCULIONIDES thorax transversal, orné de trois lignes claires peu tranchées, les côtés souvent plus foncés. Soies élytrales bien visibles, en avant, sur les interstries pairs. Revêtement variable. Pénis (vu de face) à lobe médian long, subparallèle, rétréci avant le sommet, étranglé fortement à l’extrémité qui est tronquée. Long. : 4,5-7 mm ........... 17. murîna. — Interstries un peu moins convexes. Prothorax non ou à peine plus long que large, orné de trois bandes claires, la médiane parfois absente, les latérales très larges. Revê- tement élytral variable gris, brun ou fauve, parfois subuni— colore, avec une tache suturale brune abrégée en arrière. Soies élytrales plus courtes, peu visibles en avant. Pénis (vu de face) à lobe médian plus court, oblong, graduellement rétréci et terminé en pointe un peu obtuse en avant. Long. 1 4-6,5 mm. .,.. . ............. 16. varîabilis. 19. Revêtement dorsal des élytres composé de squamules fendues presque jusqu’au milieu, mais non jusqu’à la base, leurs lobes parallèles ou faiblement divergents. Vestiture dense et squamuleuse ;interstries portant des soies inclinées ou couchées. ....................... 20. —— Revêtement dorsal des élytres formé de poils connés dive1·- gents. Vestiture pubescente ; interstries à soies plus rele- vées ; plus distinctes. Pattes et antennes ferrugineuses ou testacées, les fémurs parfois rembrunis ........... 21. 20. Prothorax orné de trois bandes claires ; la médiane étroite, les latérales plus larges, maculées de noir. Élytres pourvus, à la base, d’une tache dorsale allongée rectangulaire, ménageant une fine linole suturale, blanche, basale ;la suture en arrière, et les 3**, 5 et 78 interstries ornés de taches claires et foncées ; une petite tache noire au sommet apical. Antennes et pattes ferrugineuses. Soies élytrales soulevées bien visibles, de profil, même en avant. Long. : 4-4,5 mm .................. . . 22. constans. — Prothorax et élytres à revêtement presque uniforme, à taches foncées peu distinctes sur les interstries impairs. Antennes et pattes noires, sauf le scape parfois rougeâtre. Soies des élytres très courtes, couchées, très peu visibles même sur la déclivité postérieure. Long. : 4-5 mm. . . 23. vicîae. 21. Pubescence de la tête et du prothorax couchée, seulement très brièvement hérissée sur les côtés du prothorax. Rostre à peine aussi long que le prothorax. Interstries impairs avec des crins relevés, assez longs, bien visibles, les interstries pairs à crins très courts ou nuls au moins en avant ; stries à points distincts .................... 22.
cURcUL1oN1NA1=t. —- HYPERA 575 —— Pubescence de la tête et du prothorax couchée, composée de poils connés, mélangés de poils simples bien plus longs, dressés et bien distincts sur les côtés. Rostre un peu plus long que le prothorax, Vestiture dorsale serrée, grise ou fauve-clair; prothorax orné de deux bandes dorsales brunes, peu nettes, souvent effacées en avant; élytres à interstries pourvus, en arrière, de quelques petites taches foncées, confuses; soies élytrales relevées, longues, très distinctes sur tous les interstries; stries très fines, sans points distincts. Long.: 4-5 mm ......... 19. ononidîs. 22. Prothorax revêtu de poils connés sur sa ligne médiane claire et sur les côtés, la ligne médiane bordée latéralement par deux larges bandes foncées. Pubescence dorsale d’un beau vert ou gris-verdâtre, parfois brune. Élytres presque unicolores ou à suture un peu rembrunie par places. Long. : 3-4 mm. ............... 20. nîgrirostrîs. -—— Prothorax revêtu de poils simples sur sa ligne médiane claire. Revêtement brun ou noir ; pubescence dorsale grise ou fauve—clair, élytres ornés d’un dessin foncé com- prenant : une linéole sur la base des 1°1' et 36 interstries, une autre, en arrière du milieu des 4e, 5** et 69, quelques petites taches sur la suture dont une au sommet. Pilosité des interstries indistincte en avant, peu visible en arrière. Long. 2 2,8-3,5 mm .............. 21. trilineata. 1. Hypera zoilus Scorom, 1763, Ent. Car., p. 33. — punclalus F., 1775, Syst. Ent., p. 150. — medias MARSH., Ent. Brit., p. 302. — aus- lriacus HERBST, Col., VI, p. 243. — rufus Bou., 1834, ap. Scuômmszan, Gen. Curc., II, p. 402. — opimus LECOMTE, 1876, Pr. Ann. Phil. Soc., XV, p. 124. —- HUSTACHE, 1929, p. 644. -— Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 407; Cat. Corse, p. 429. Long. : 7-10 mm. Corps ovale, trapu, modérément convexe ;revêtement dorsal squamuleux et un peu pubescent ; les squamules ovales ou subrec— tangulaires, impressionnées dans leur milieu, celles des élytres plus grandes que celles du prothorax, ces dernières, en outre, très finement multi- striées; de coloration gris foncé ou pâle, plus rarement jaune-brun ou ' noirâtre ; prothorax orné de trois lignes claires, la médiane plus étroite, rarement métallique, les latérales arquées ; élytres avec les côtés ordi- nairement blanchâtres ; les interstries impairs plus clairs, rarement sans macules brunes alignées, avec deux ou trois rangs irréguliers de soies blanchâtres, soulevées, les interstries pairs un peu moins convexes et portant seulement un rang de ces mêmes soies. Dessous plus clair que le dessus. Rostre presque droit, court, presque aussi épais que les pro- fémurs, environ 2 fois aussi long que large, pubescent, substrié au dessus
576 cotsoprànas cuncumouioiss du scrobe, à ponctuation serrée, rugueuse. Front plus de % moins large que le rostre fovéolé. Scape atteignant l’œil au milieu ; funicule à deux premiers articles allongés, subégaux, les 3-4 obconiques, les suivants _ transversaux. Prothorax faiblement È _ transversal, ses côtés, médiocrement . . ,* arrondis en avant, subparallèles, droits » ,;,2. i 1 · ·.·· , P; ' ·· en arriere, a peine smues en dedans à jjsëf Qi· chez le mâle, la plus grande largeur , à îj: ., 4%- avant le rétrécissement antérieur, bien î..='- ,,·;,¢·L# .;ï:e·;§:j_" · ', , . , » · Tî*É*jz¥§ plus etroit que les elytres, densement, rugueusement ponctué. Écusson clair. Élytres larges, subparallèles, large- 1; g 5.; ;Q;§;·`ïi— i Q_ ment arrondis au sommet, assez forte- ,· Jh z;5t.··.‘Lî Q .. , ·. » ;, ,,5 ris; ;_ -#, ment stries-ponctués ; interstries con- · ·y‘ .;}‘l' 'WF ·"·J ne v I lëyzqg sg.? ]z';;?, _ vexes. Pattes fortes, brunes ou ferru- 1 , pv ··‘,# ,,1, gw fg-, } . . . _ gf V ,i«j ïwg 1; , gineuses ainsi que les antennes. · ;; l;,¤’=. ‘.u"* si 1*;;* j- · , · · · . ~~ gjl _ , ·,g;r' ., gf Mâle : plus étroit, protibias bisinues _i `i iii ,'; ·`* et arqués en dedans au sommet. à ‘ . *’~ JÃÉ Wi" ' . · è' ,-,i plr - * La larve devore les jeunes pousses de " ` L T la Luzernc et des Trèfles spontanés et ` ` °' cultivés. Ses dégâts peu importants, dans FIG. 294. ·— Hypera zoilus SCOP. nos régions, prennent le CaI`aCtèï'@ dinn véritable fléau en Amérique du Nord où l’insecte a été importé. Elle est d’un vert clair, mesure 12-15 mm., et est munie d’une ligne dorsale blanchâtre bordée de rougeâtre. Elle hiverne et se transforme au printemps dans un cocon à mailles lâches. La durée nymphale est d’environ 15 jours. Lladulte apparaît en juin—juillet, il se nourrit de feuilles de diverses Légumineuses. La lponte, d’après Hiammq et HJKDLEY, comprend 500 œufs, insérés indivi- due lement dans une entaille pratiquée par la femelle avec son rostre dans le feuillage ou les jeunes tiges. L’1neubat1on dure une quinzaine de jours, à Yexclusion des œufs pondus tardivement, en octobre début de novembre, qui n’éclosent qu’au printemps suivant. La plupart des imagos meurent à l’aut0mne, quelques~uns hivernent. I Les prédateurs connus sont: Cercerzs arenaria L., C. Ferrari Lim). et C. labiata F. (Hym. Sphegidae). La larve est parasitée en Europe par Dibra- choides rlymzstes FoasT. (Hym. Pteromalidae), Bathyplectes tristis GnAv. (Hym; Ichneumonirlae) et Anaphes prnterwis Fons?. (Hym. Myrmaririae) aux Etats·Unis (Tnoivivson). Commun dans toute la France et la Corse, s’élève jusque dans la zone subalpine. 2. Hypera vidua GÉNÉ, 1837, in Comolli, (lol. prov. Novoc., p. 32. — nigrovelulinus FAIRM., 1859, Ann. Soc. ent. Fr., p. 56. — HusTAcm;, 1929, p. 645. — Cat. SMNTE-(]LA1aE-DEv1LLE, p. 407. Long.: 7-B mm. En ovale court, convexe, noir, le revêtement d’un noir violacé, composé de squamules ovales, imbriquées, impressionnées, moins serrées sur le prothorax 5 ce dernier portant quelques soies presque
CURCULIONINAE. — HYPERA 577 couchées ;les élytres avec quelques petites taches blanchâtres ou jaunâtres dont une recouvrant le calus huméral, quelques unes plus petites, alignées sur le 9** interstrie et une ou deux autres vers le sommet du 5** interstrie_ généralement bien tranchées; les interstries impairs plus convexes et munis de reliefs squamuleux, espacés, d’un noir profond, mat et peu tranché sur le fond déjà noir mais un peu luisant ; soies des interstries foncées (sauf quelques unes blanchâtres en arrière), soïilevées; pattes noires, sauf les tarses bruns et l’onychium ferrugineux ; antennes variées de foncé et de rougeâtre ; fémurs densément annelés au milieu (et plus visiblement sur leur face externe) de jaunâtre. Rostre arqué, subégal (mâle) ou égal (femelle) au prothorax, muni d’une forte strie, accompagnée d’une autre moins distincte, au dessus du scrobe; fortement élargi et épaissi au sommet, ponctuéwugueux. Front, entre les yeux, un peu plus étroit que la base du rostre. Funicule à deux premiers articles allongés, subégaux, le 3** plus long que large, les suivants(sauf le 48) transversaux. Prothorax transversal, arqué sur les côtés, au milieu, ceux-ci subrectilignes en arrière, les angles postérieurs presque droits, très brièvement rétréci en avant, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, la ponctuation assez grosse, serrée. Élytres débordant fortement le prothorax à' la base ; le calus huméral très saillant; les côtés parallèles ou très faiblement arqués ; striés-ponctués. Soies des corbeilles tarsales noires. Mâle 1 taille plus petite; rostre plus court; pattes plus grêles; base de l’abdomen subdéprimé. Paraît vivre sur Géranium sanguineum L.; deux spécimens in copula capturés sur cette plante; en fin mai, dans la Haute-Vienne (HOFFMANN). Cette espèce, très rare, a été rencontrée dans les localités suivantes : Hautes- Pyrénées: Cauterets (Bmsoor, PANDELLÉ, Cuanmian). — Isère: Grande Chartreuse (L. VILLARD) ; Plateau St-Ange, près Claix (GUÉDEL). — Doubs : Cuisance (MUNERET, ma coll. l). — Saône-et-Loire: St-Roch (\YITURA.T)· — . Haute-Vienne: Verneuil-s/-Vienne — Seine-et-Marne: Forêt de Fontai- nebleau, carrières de Bellecroix (SÉDILLOT Italie du Nord. 3. Hyper:. fàseiculata Hnruasr, 1795, Kàf., VI, p. 289. ——dauci OL., 1807, Ent. V, p. 127. — variegaia BACH, Kâf. Fauna, II, p. 234. - lunaiu WoLL., 1854. —curiiih0rax Pic, L’Éch., 1925, p. 6. — Husracnn, 1929, p. 646. — Cat. SAINTE-CLAIRE=DEVILLE, p. 407 ; Cat. Corse, p. 427. Long. 2 4-5 mm. Ovale, convexe ; le revêtement dorsal dense, gris ou brun rarement fauve, formé de squamules serrées, ovales, impressionnées, le prothorax orné de trois bandes claires, la médiane étroite, les latérales ordinairement plus larges, souvent confuses ; le disque, ainsi que le rostre, avec des soies claires, soulevées ; élytres à interstries impairs un peu plus élevés, généralement plus clairs et pourvus de petites macules noires ou brunes, le ler interstrie (au moins en arrière) roux; avec une fascie claire, cendrée, formant une lunule allant d’une épaule à l’autre et flanquêe
578 coLÉoP·rÈR1:s CURCULIONIDES latéralement d’une tache triangulaire claire bordée de brun en dedans, la base des 1" et 36 interstries portant une petite tache triangulaire noire (1) ; les interstries impairs avec deux rangs (les pairs avec seulement un rang) de soies soulevées, claires et foncées ; antennes et pattes ferru- gineuses, celles-ci à pubescence cendrée, maculée de brun. Rostre arqué, à peine aussi long que le prothorax, anguleux, ses côtés parallèles, den- sément pubescent (mâle), le sommet dénudé (femelle). Front, entre les yeux, un peu plus étroit que le rostre, muni d’une étroite fossette ou d'un point enfoncé. Funicule à 2e article subégal au 1***, les suivants subarrondis, transversaux. Prothorax transversal, arrondi latéralement en avant, non cintré en arrière, plus large à la base qu’au sommet. Élytres briè- vement ovales, débordant fortement le prothorax à la base, le calus huméral élevé ; subdéprimé en arrière ; stries fortes, leurs points assez gros, souvent masqués par la vestiture, les stries 4-5 et 6 arquées en dehors, en avant ; interstries convexes, les pairs plus étroits et moins élevés. Corbeilles tarsales bordées de soies rousses. La larve et 1’adulte vivent sur diverses Géraniacées croissant dans les lieux chauds, sablonneux, notamment sur Erodium cicutarium L’HÉRIT. (Pnnms, Gonsnr, TEMPÈRE, LEB0N 1), Erodium moschatum L’HÉm·r. I, Geranium rotundifolium L. et G. pyrenaicum L. !, G. molle L. (Scmônrn) (2). Disséminé dans presque toute la France, la Corse. Assez rare sauf dans les régions côtières où il est assez commun par endroits. Tout le bassin de la Seine ; paraît manquer dans l’est. Europe moyenne et méridionale ; Angleterre ; Bassin méditerranéen. Asie et Afrique ; Madère. A la suite de fasciculala viendrait se placer l’espèce suivante, décrite sur un seul individu que nous n’avons pas vu. Hypera Theresae Pic, L’Échange, n° 437, 1929, p. 9 ; idem, n° 445, 1931, p. 11. Long. 2 6 mm. Un peu allongé, pas très large aux élytres, foncé, revêtu de squamules simples, presque uniformes, fauves ou un peu grisâtres et orné de quelques soies claires peu redressées ; antennes rousses à massue obscurcie ; rostre pas très robuste, assez long, à peine courbé, densément pubescent; tête avec un petit sillon entre les yeux; prothorax assez long, subarqué sur les côtés et un peu élargi en avant, à ponctuation distincte, assez forte et dense, avec une ligne médiane à peine indiquée faite de squamules plus claires ; élytres bien plus larges que le prothorax, à épaules marquées quoique arrondies, pas très longs, atténués posté- (1) La fascie basale ainsi que les taches latérales des élytres font parfois défaut chez certains spécimens. La massue antennaire est ordinairement obscurcie. (2) L’assertion de PÉTR1 (M cn. Hyp., p. 122) concernant le victns de cette espèce sur le genre Daucus (Ombelliières) et affirmée par M. Gmmm (Traité d’Ent., p. 670) ainsi que par OLIVIER (Em., V, p. 127), est tenue comme inexacte par BEDEL (Faune Suppl., VI bis, p. 28)i
CURCULIONINAE. ——— HYPERA 579 rieurement à rangées de points assez gros se fondant dans les stries qui deviennent irrégulières, avec des intervalles en partie surélevés ; pattes assez robustes et pas très courtes ; tibias antérieurs sinués en dedans et un peu arqués a l’apex. Diiïère de fasciculata par le rostre plus long, le prothorax moins court et le revêtement presque uniforme des élytres. Puy-de-Dôme: Mont Dore (Pic). La description ci-dessus est celle qui est donnée par l’auteur dans L’Ech¢mge, n° 445, 1931, p. 11; La diagnose latine, parue antérieurement dans la même revue, n° 437, 1929, p. 9, est composée d’une vingtaine de mots, et peut s’appliquer à de nombreuses espèces. 4. Hypern arundinis PAYKULL, Mon. Curc., 1792, p. 47. — hydro- lapathi WE1sE, Deutsche ent. Zeit., 1908. — HUSTACHE, 1929, p. 647. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 408. Long.: 6-8 mm. Oblong, peu convexe; revêtement dense, d’un gris roux ou ocré d’aspect pollineux, formé de squamules ovales impressionnées, plus serrées sur les élytres que sur le prothorax, mélangées sur ce dernier à des poils squameux appliqués; les_interstries munis de deux à trois rangs de poils clairs, courts et couchés; prothorax avec deux bandes foncées assez vagues; les élytres avec une tache apicale brune sur la suture; pattes foncées, tarses bruns; base du scape et funicule ferru- gineux. Hostre peu robuste, subcylindrique, un peu élargi en avant, arqué au sommet, aussi long que le prothorax, obsolètement caréné, pubescent, sauf à l’extrémité à partir de l’insertion antennaire. Front et vertex squa- mulés, l’intervalle interoculaire muni d’un point plus ou moins distinct ; sa largeur presque 1/3 moins large que le rostre L; antennes insérées vers le tiers apical, les deux premiers articles du funicule subégaux, le 3° au moins aussi long que large, les suivants transversaux. Prothorax trans- versal, ses côtés presque droits (mâle) ou faiblement arqués en avant (femelle), médiocrement resserré derrière le bord antérieur. Écusson petit, triangulaire. Élytres subparallèles, allongés, visiblement élargis en arrière ; stries fmes, à points très fins ; interstries subconvexes ; pro- tibias arqués en dedans au sommet. La larve et l’adulte vivent sur les Ombellifères aquatiques, notamment sur Sium latifolium L. (GADEÀU DE KEnv1LL1;) (1) et Sium angustifolium L. (H01··1=M.«NN). Marécages froids, bords des eaux. Très rare en France et seulement dans le nord et l’est. Nord : Valenciennes (MAnM01··rAN l) ; Lille (Lnrnrnmxx). — Marne ; marais (1) Gmmu DE KERVILLE, Amt. Soc. ent. Fr., 1886, p. 357. -· Mœurs: Wmrsn in Deutsche ent. Zeitschrift, 1901, p. 85. 1
:380 COLÉOPTÈRES cuacutiomoes de la Vesle, entre la station du chemin de fer de Muizon et le village du même nom, en nombre, sur Sizun lati/olium, 19 mai 1930 (Hoi=i=MANN) Europe septentrionale jusqifeu Sibérie occidentale ; Belgique (GUII.I.EAUME). 5. Hypera adspersa. F., 1792, Ent. Syst., 1,2, p. 413. -— pollum F., 1801, Syst. Eleuth., I1, p. 457. — rumiris 01.. (non L.), Ent., V, 1808, p. 126. — faponica PETRI, Monographie, 1901. 4 v. allernans STEPHENS, 1831, Ent. Brit., 1V, p. 95. ~ pm·alIeIogr·amnza Bou. ap. Schônherr, 1834, Curc., I1, p. 366. —— fulini S.xuL1sE1>.c, Ins. Feu., 1834, ll, p. 42. —— v. hislrio Bou., l. c., 1840, IV, p. 374. — v. z`gn0iaBou., l. c., p. 378. — HUSTACHE, 1929, p. 648. — Cat. SAINTE-(lL.41RE—DEv1LLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 429. Long.: 4-7 mm. Oblong, noir, assez convexe, le revêtement gris ou brun jaunâtre, d’ailleurs variable, à reflet métallique, formé de squamules ovales, faiblement impressionnées, bien moins serrées et mêlées, en grande partie, de poils squamuleux sur le prothorax ; les interstries avec un rang de courtes soies courbées ; prothorax densément squamulé sur les côtés, le disque à vestiture plus légère; muni de deux lignes latérales claires et souvent d'une médiane plus étroite et ordinairement métallique ; interstries maculés de taches foncées très tranchées, ces taches en nombre variable et disposées parfois sur quelques interstries impairs ; les inter- stries 3-7-8-9 ordinairement plus clairs sur toute leur longueur et un peu plus convexes que les autres ; antennes (sauf la massue) ferrugineuses ; pattes foncées ; tarses bruns. Rostre arqué, cylindrique, caréné, pubescent sauf au sommet lisse et brillant ; aussi long (mâle) ou plus long (femelle) sur le prothorax, faiblement rétréci à la base. Front aussi large que le rostre, fovéolé. Funicule à deux premiers articles subégaux (le 1€1' à peine plus long que le 2**), les suivants globuleux, sauf le 7e, les trois derniers transversaux. Prothorax faiblement transversal, subcylindrique (mâle) plus arrondi latéralement (femelle), resserré en avant, la ponctuation serrée, rugueuse, visible sur le disque. Écusson clair. Élytres débordant fortement le prothorax, leurs côtés subparallèles (mâle) ou faiblement arqués (femelle) ; striés-ponctués ; interstries (sauf les 3, 7, 8, 9 subcon- vexes) subplans. Protibias légèrement arqués au sommet. Les variétés suivantes se rencontrent avec la forme typique : v. altetnalls STEPH. (parallelogramma Bou., julini SABLE.), —— Remarquable variété décrite comme espèce propre; se distingue nettement par la suture et les interstries 3, 5, 7, 8, 9 entièrement squamulés de clair, cendres, blan- châtres ou jaunâtres, leurs soies plus visibles ; les autres interstries plus foncés. v. histrio Bon. — Se rapporte à des petits mâles dont la vestiture est d’un jaune métallique. v. îgI10l2\lS Bon. — Constituée par de petits mâles à revêtement cendré, à prothorax plus étroit que chez la forme typique. (1) (Test par erreur que cette espèce est citée de Seine-et•Oise dans le Catalogue des Coléoptères de France de SAINTE·CLAIRE·DE¥'ILLE·
CURCULIONINAE. —— HYPEHA 581 La larve (1) et l’adulte pullulent sur Heloscicidum nodiflorum Kocn dans les Alpes-Maritimes, aux abords de la Siagne, a1nsi que dans tous les petits cours d’eau et rigoles d°écoulernents dépendant de cette rivière. La larve se trouve surtout de mai à juin; son cocon est brun. L’adulte observé sur cette plante par de nombreux entomologistes, vit également sur Crithmum maritimum L. (GADEAU DE KERVILLE). h La larve est parasitée par Sympiecis serzceicornis NEES (Hym. Eulophidae) (WAGNER). r Toute la France, la Corse; commun dans toutes les régions marécageuses où croit la plante nourricière. La v. alternans souvent accouplée avec la forme typique et parfois plus abondante que cette dernière en Gironde (G. TEMPÈRE). Europe, Sibérie, Japon. 6. Hypera. rumîcîs LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 379. — acelosae PANZEH, Fn. Germ., 1797. — HUSTACHE, 1929, p. 649. —- Cat. SAINTE- CLAIRE-DEVILLE, p. 408. Long. : 4-7 mm. Faciès du précédent dont il est d’ailleurs très voisin. Revêtement formé de squamules subrectangulaires, împressionnées, longitudinalement, mêlées de soies claires très fines, appliquées et peu distinctes ; coloration variable : gris-brun, rougeâtre, jaune ou verdâtre ; le prothorax avec trois bandes claires peu tranchées, souvent nulles, la médiane fine ou indistincte ; les élytres avec une vague fascie claire post-médiane en forme de V, la suture, en arrière, et les côtés plus ou moins clairs, les interstries impairs, vers le sommet, avec ou sans taches foncées (voir les autres caractères au tableau). La larve (ainsi que l’adulte) vit sur les Polygonacées, dans les lieux frais ou marécageux et au bord des eaux. Elle construit son cocon sur la plante nour- ricière ou sur tout autre végétal se trouvant à sa portée. Elle est parasi- tée par un Chalcididae :Eul0phus ramicornis F. qui est lui-même parasité par un Ichneumonidae du genre Pezomachus Gnav. ; ce dernier construit sa pupe dans le cocon de H. rumicis (Decaux, Journ. Soc. Agric. Fr., 1896). Six _ espèces d'Hyménoptères parasites de la larve, aux Etats-Unis, sont citées par THOMPSON. Très commun dans toute la France, sur Rumex patientia L., R. crispus L. !, R, hydrolapathum Huns., R. acetosa L. ; signalé sur Polygon-um aviculare L. (Bona, Stett. ent. Zeit, 1850, p. 360).. Europe, Sibérie occidentale. EtHÈS·UDlS, 7. Hypera strîata Bon., 184, in Schônherr, Gen. Curc., II, p. 388. — Karamani STIERLIN, Mitt. Schweiz. ent. Ges., p. 229. — v. sicilianus PETRI, Monogr., 1901, p. 157. — HUSTACHE, 1929, p. 650. — (lat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 408. Long. 2 5,5-6,5 mm. Ovale-oblong, convexe ; revêtement gris-brun ou brun—rougeâtre, légèrement soyeux, composé sur le prothorax de poils squamuleux simples, peu serrés, appliqués, formant trois bandes peu (1) PERRIS (Mém. Ac. Lyon, 1851, p. 93-102) a décrit la larve, par erreur, nous le nom de vîciae.
582 couêorrànns cuacurioivimzs nettes ou même indistinctes ; sur les élytres de squamules bifides à partir de leur milieu ou de leur tiers basal (mais non bifides dès la base), et de poils squamuleux couchés le long des stries ; les interstries avec des soies inclinées, peu nettes (sauf au sommet) ; suture et interstries impairs plus clairs, formant des bandes peu tranchées; antennes, tibias et tarses ferrugineux. Rostre faiblement arqué, cylindrique, un peu rétréci a la base, égal au prothorax, finement et nettement caréné au milieu, portant une strie bien délimitée au dessus du scrobe; pubescent, densément ponctué. Front plus étroit que le rostre muni d’une fossette sulciforme plus ou moins distincte. 19* article du funicule yz plus long (mâle) ou aussi long (femelle) que 26, les 3-4 plus longs que larges, les suivants subglo- buleux, le 7° nettement transversal; massue allongée. Prothorax for- tement dilaté-arrondi latéralement, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu ; les côtés sinués en arrière, le bord antérieur bien plus étroit que la base. Élytres oblongs, à côtés légèrement arqués, rétrécis en arrière à partir du milieu (mâle) ou ovale-oblongs, les côtés subparallèles au milieu, plus largement arrondis en arrière à partir du tiers postérieur (femelle);stries ponctuées ; interstries impairs plus relevés. Abdomen subdéprimé au milieu chez le mâle L’adulte vit sur Plantago coronopus L. È Espèce très rare, paraissant calcifuge. Rhône: lrigny; Brignais. —- Drôme: Valence. — Loire: St-Etienne-aw Bois-Noir. — Puy-de-Dôme : près Châtel-Guyon ; environs de Riom ; Luzillat. -— Haute-Vienne: Ambazac, début de juin! —— Saône·et-Loire ; Digoin. — Cantal: vallée de la Cère. -—— Vaucluse: Morières. — Bouches-du-Rhône : Camargue l — Hérault : Béziers l. -— Htes-Alpes: Nevache (Dr ROMAN). Autriche, Croatie, Serbie, Sicile, Belgique. 8. Hypera. males F., 1792, Ent. Syst., p. 446. -« lrifolii HERBST, 1795, Kâf., VI, p. 266. — siraminea STEPH., Ent. Brit., IV, p. 99. ·—- pallidulus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1868. -— Husrixcnn, 1929, p. 651. —— Cat. SMNTE- CLAIREÃDEVILLE, p. 408 ;Cat. Corse, p. 430. Long.: 4-5 mm. Ovale, convexe, à revêtement serré, cendré, brun, fauve, verdâtre, parfois légèrement métallique, formé, en grande partie, sur les élytres, de poils bifides (connés) dès la base, et de poils simples (sauf sur les côtés) sur le prothorax, ce dernier avec trois bandes claires, la médiane étroite, les latérales larges ; élytres à dessin variable et peu tranché, ordinairement unicolores, avec ou sans mouchetures plus claires ou plus foncées vers le sommet, parfois avec des bandes ou linéoles plus sombres à la base du 3e interstrie, sur le 6e, en entier, la suture et les 5-7-98 en partie, interstries portant un ou deux rangs de soies fines un (1) Le mâle de cette espèce a· des caractères sexuels secondaires assez aberrants; c’est ainsi que le segment anal est tantôt simple, tantôt muni d’une petite fossette dis- tincte à son sommet, la plupart ont les protibias conformés comme ceux de la femelle c’est-à-dire presque droits.
cURcU1.1oN1NAE. — HYPERA 583 peu soulevées, les poils des stries indistincts ou nuls; antennes, tibias et tarses ferrugineux. Rostre peu arqué, aussi long que la tête et le pro- ihorax (mâle) ou seulement que le prothorax (femelle) (1), finement caréné au milieu, pubescent, marqué d’un sillon très net au dessus du scrobe. Front % plus étroit que le rostre. Funicule à 1*** article nettement plus long (mâle) ou peu plus long (femelle) que le 26. Prothorax fortement arrondi- latéralement, mais non sinué en arrière des côtés, sa plus grande largeur vers le milieu. Élytres ovales, subparallèles jusqu’au tiers pos- térieur; finement striés-ponctués; interstries dorsaux plans. Protibias arqués en dedans au sommet (mâle) ou non arqués (femelle). Segment anal du mâle sillonné, celui de la femelle simple. La larve et l’adulte vivent sur diverses Papilionacées : Trifolium pratense L., T. rapans L., T. arvense L., T. filifurma L., Madicago sativa, L., Lotus corniculatus L., dans le midi sur Dorycnium suffruticosum Vim., l Parasite larvaire: Pimpla maculator F. (Tuomrsorz). Très commun dans toute la France et la Corse. Europe, Sibérie, Algérie, Maroc. 9. Hypera Mariéi A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1933, p. 15. —- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 408. Long.: 4,8-5 mm. Espèce intermédiaire entre siriaius et males. La forme du prothorax comme chez le premier, mais le revêtement dorsal composé de poils connés dès la base ; sa taille et son aspect général la rapprochent davantage de males. Elle en dilïère par le rostre presque droit, grossièrement ponctué, la strie au dessus du scrobe remplacée par une ligne de points ; le prothorax sinué sur les côtés avant les angles postérieurs, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu (comme chez sfriatus ou planfaginis) ;les protibias arqués en dedans chez la femelle ; les fémurs et les tibias noirs, plus robustes ; le segment anal de la femelle fortement échancré en une incision longitudinale ; les poils des interstries fortement appliqués, non visibles en arrière même de profil. Enfin le dessin du prothorax et des élytres est très tranché, les deux premiers interstries, en entier, la base du 3°, le sommet du 4** et du 5°, le6° presque en entier, d’un brun foncé, les autres parties d’un gris—doré très clair. Mœurs inconnues. Deux exemplaires femelles recueillis à Larches (Basses-Alpes) par M. Pierre MARIÉ. 10. Hypera maculipennis FMRMMRE, 1859, Ann. Soc. ent. Fr., p. 279. — Husrncms, 1929, p. 652. —Cat. SA1NrE:—CLA1RE—DEv1LLE, p. 408 ; Cal. Corse, p. 429. Long. : 4~5 mm. Espèce reconnaissable à la particularité de son dessin élytral. Oblong, densément revêtu de squamules piliformes, bifides dès (1) Exactement le contraire de la. plupart des Curculionidem
584 coLÉoPTÈaEs CURCULIONIDES leur base ; la tête et le prothorax pourvus de courtes soies dressées ; les interstries avec un rang de soies plus longues, inclinées ; prothorax d’un fauve-clair, les côtés et le disque plus foncés, muni d’une étroite bande claire médiane très tranchée, métallique ; élytres cendrées avec un dessin très tranché composé d’une grande tache latérale brune, triangulaire, commencant vers le 1/4 antérieur et terminée avant le sommet et d’une petite tache basale d’un brun velouté placée transversalement de chaque côté de l’écusson ; antennes rousses ; pattes ferrugineuses ou rougeâtres, les fémurs parfois rembrunis. Rostre arqué, mince, bien plus long que le prothorax, muni de 5 carènes, la médiane plus forte, les sillons profonds ; presque dénudé, presque lisse. Front densément pubescent, plus étroit, entre les yeux, que le rostre, avec ou sans fovéole. ler article du funicule 1/3 plus long que le 29. Prothorax fortement transversal, dilaté—arrondi latéralement en avant, sa plus grande largeur en avant du milieu, un peu sinué avant la base. Élytres assez convexes en arrière, subrectangu· laires, les épaules subcarrées, les côtés parallèles, atténués de la base au sommet, ponctués-striés; interstries subplans. Protibias arqués en dedans au sommet. L’adulte a été trouvé en nombre, dans le Vaucluse, début de juin 1950, sur Thdpsia villosa L. (Ombellifères) Lieux arides et chauds (HOFFMANN). France méridionale, rare, ·et çà et là, très rare dans le Nord. _ Bas-Rhin: Strasbourg (GoUBEm·). — Seine-et-Marne: Pont de Valvins, près Fontainebleau (BONNAIRE, ma coll. 1). — Loiret : Orléans (FAIRMAIRE 1). -— Drôme: Nyons (Rsvoux 1). — Puy-de-Dôme : Mt Dore VENET 1). — Vaucluse: Orange (HOFFMANN), La Bonde (FAGNIEZ). — Var: Brignoles (HUSTACHE) ; Hyères; Fréjus (ABE1LLE 1, AUBÉ1). — Bouches—du—Rhône: Àix-en-Provence (AB1a1LL1; 1). — Hérault: Béziers (MARQUET). — Haute- Garonne: Toulouse (QUÉMLHAC). —~Tarn: environs d’A,Ibi (PERRIER). -— Corse: Bonifacio, types (Lsmavmiz). Espagne, ltalie, Sicile, Algérie 1, Tunisie1 11. Hypera. pastinaoae Rossi, 1790, Fn. Etr., I, p. 116. —- seiosa BOH. 1834, in Schônherr. Gen. Curc., II, p. 379. — v. olivieri CAP., 1868, Ann. Soc. ent. Fr., p. 181.- pasiinacae OL., 1808, Ent., V, p. 124. — -v. ligrina Bon., 1. c., p. 376. — v. sefugaia Bon., l. c., p. 376. — albicans CAP., 1. c., 1868. — zarudnyanus Suvoa., Rev. Russe d’Ent., 1915. — Hus- TACHE, 1929, p. 652. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 408; (lat. Corse, p. 429. Long.: 3,5-5 mm. ©vale—oblong, faiblement convexe, de coloration variable, jaune d’0cre (forme typique) ou blanchâtre, gris, brun-ocré, avec ou sans reflet métallique (variétés), densément revêtu de squamules ovales incisées au sommet, avec quelques poils squamuleux; tout le dessus (tête et rostre compris) hérissé de longues soies blanches et foncées, unisériées sur les interstries élytraux ; antennes (sauf la massue) rousses ; pattes testacées, les tarses un peu plus foncés ; prothorax unicolore ou
concumomnaa. — HYPERA 585 orné de deux bandes dorsales assombries, séparées par une ligne médiane plus claire ;interstries impairs un peu plus clairs et ornés de petitesimacules foncées, alignées, parfois peu nettes en avant. Rostre arque, bien moins gros que les profémurs, presque cylindrique, faiblement élargi de la base au sommet, pubescent, pointillé, plus long que la tête et le prothorax réunis, non caréné, brillant à l’extrémité. Front un peu plus étroit que le rostre, densément squamulé. 1€1' article du funicule de 1/4 plus long que le 2**, les suivants (sauf le 7e) non transversaux. Prothorax fortement dilaté, évasé en avant, les côtés presque rectilignernent rétrécis en arrière, arqués en avant ; sa plus grande largeur presque à son tiers antérieur. Élytres ovales (mâle) ou ovales-oblongs (femelle), subparallèles sur la moitié antérieure, très finement striés-ponctués, interstries plans. Tibias hérissés de longues soies. Les variétés suivantes ont une taille dépassant rarement 4,5 mm. v. Olîvieri CAP. (pastinacae OL,). — Rostre (sauf lesommet brun) testacé ; revêtement jaune-clair, sans reflet métallique; taches foncées des élytres petites et espacées. v. Éigfllla Bon. — Revêtement clair, gris ou blanchâtre, métallique_; interstries impairs (suture comprise) ornés de taches foncées, carrées, parfois confluentes. v. Sejllgata Bon. — Comme le précédent mais sans reflet métallique, le 36 interstrie sans macule à la base. Ces deux dernières formes sont réunies par la plupart des auteurs et conse tituent la Véritable race française, la forme typique étant très rare en France et exclusivement méridionale. _ La forme typique et les variétés vivent sur Pastimzcu sativa L. et Daucus carota L., surtout dans les terrains calcaires, chauds et bien exposés. _ La larve de H. pastinacea v. tigrimz Bon; vit dans les ombelles de la Carotte sauvage, mais elle peut s’attaquer aux Carottes cultivées et commettre de sérieux dégâts aux plantes porte-graines. Elle mesure 8 mm. à sa taille défij nitive, elle est très agile et ressemble étonnament à une chenille; d’un vert clair (vert d’eau) ou jaunâtre avec 5 lignes lolxàgitudinales blanches dont 3 dor- sales et 2 latérales ; sa tête est petite, noir·b ` ant ; le 1*** segment thoracique porte une tache écailleuse brunâtre, interrompue sur la ligne médiane et n’atteignant pas le bord externe. Le cocon est blanc, assez opaque. La trans- formation en imago et la sortie ont lieu au bout d’une quinzaine de jours. Il y a plusieurs générations durant la belle saison, la dernière donne des adultes hivernants (A. Gimp, Bull. Soc. en!. Fr., 1901, p. 232). La forme typique, rare en France, se rencontre dans le Var : Fréjus, Hyères, etc., et çà et là dans le Roussillon. La v. Olivieri se trouve en Corse, Sardaigne, Algérie, Chypre, Perse. La v. tigrirm (sejugata inclus) est commune dans toute la France. Europe méridionale; bassin méditerranéen; Grande-Bretagne. 12. Hypcrà Pamdclleî GAP., 1868, Ann. Soc. ent. Fr., p. 189. —~ Husa mens, 1929, p. 654. — Cat. Ssmrmltsxns-Dnvxtns, p. 408. Long. E 6-7 mm. Oblong, convexe, revêtu de squamules courtes, peu serrées, cendrées et mates ou d’un brun cuivreux métallique, incisées
586 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES jusqu’en leur milieu ; les interstries avec un rang de soies assez longues, soulevées, visibles de profil, en arrière ;le prothorax à squamules simples, piliformes, avec seulement quelques squamules incisées sur les côtés; antennes ferrugineuses ; pattes brunes. Dessous à pubescence de même couleur que le dessus, les squamules incisées, sauf sur les quatre derniers segments ventraux où elles sont simples. Rostre un peu arqué, subcy- lindrique, faiblement renflé au niveau de l’insertion antennaire, aussi long (femelle) ou un peu moins long (mâle) que le prothorax, finement caréné au milieu, subsillonné au dessus du scrobe, légèrement pubescent, densément ponctué-rugueux, brillant au sommet. Front fovéolé, % plus étroit que le rostre. Funicule à li"' article presque % plus long que le 2e, les suivants plus longs que larges ; massue fusiforme. Prothorax légèrement transversal, arrondi sur les côtés en avant, sa plus grande largeur en avant du milieu ;sinué latéralement devant les angles postérieurs, très densément ponctué-rugueux. Élytres oblongs, un peu arqués à partir des épaules, assez longuement rétrécis en arrière ; stries étroites, à points assez forts ; interstries subconvexes. Tibias arqués en dedans. Mâle 2 corps plus étroit ; prothorax moins large : protibias pourvus en dedans, vers le milieu, d’une dent aiguë assez forte. Mœurs inconnues. Espèce spéciale aux Pyrénées françaises; très rare. Hautes-Pyrénées : Bagnères-de-Bigorre, types (DELAROUZÉE, PANDELLÉ).··— Hte-Garonne,Bagnères-de-Luchon au Val d’A1·boust DU BUYss0N l).—— Basses-Pyrénées : Gabas, vers 1.200 m., en juin, trois individus (L. DAILLÉ), idem, mai-juin, 5 exemplaires (A. LANnÈs, Tnuimxé et TEMPÉRE). 13. Hypera arator L., 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 370. —— polygoni L., 1761. —— Schusieri Pnrm, Mon., 1901. —— Husracms, 1929, p. 655. —- Cat., SA1N·rE-CLAIRE-DEviLLE, p. 408; Cat. Corse, p. 340. Long. : 6-7 mm. Oblong, convexe, le revêtement gris—cendré ou fauve, formé de squamules serrées, bifides, celles des élytres plus courtes que celles du prothorax ; les interstries munis de courtes soies couchées, peu distinctes sur les interstries impairs; prothorax orné de trois bandes claires, la médiane plus étroite, souvent un peu métallique; élytres à 3* interstrie ordinairement bordé de noir en avant, le 4** et le 6*% noir sauf en avant, suture, à partir d’une certaine distance de la base, munie de taches foncées échelonnées ; scape (sauf au sommet) et funicule (sauf la massue) roussâtres ; pattes brunes ou ferrugineuses ;tarses bruns ou rou- geâtres. Rostre arqué,subcylindrique, assez épais, subégal au prothorax, subsillonné au dessus du scrobe, pubescent, sauf au sommet luisant, densément pointillé. Front moitié plus large que le rostre, fovéolé, pubes- cent. Funicule à let article EQ plus long que le 29, le 3** presque aussi long que le T28, les 3-7 courts (le 7** transversal) ; massue oblongue. Prothorax transversal, modérément arqué, assez fortement resserré en avant, obli-
cURcUL1oNrNAE. — HYPERA 587 quement rétréci, non sinué latéralement en arrière, les côtés du bord antérieur (vu de profil) fortement et largement arrondis, échancrés au niveau des yeux. Élytres oblongs, subparallèles sur les côtés, stries à points squamigères ; interstries convexes, parfois tectiformes. Tibias ' presque droits ; piotibias munis sur le milieu de leur tranche interne d’une petite dent spiniforme très aiguë (mâle) ou obtuse ou réduite à une simple dilatation (femelle). La la1·ve vit, ainsi que l’adulte, sur les Cariophyllacées: Silene inflata SM., Dianthus carthusianorum L. et deltoidcs L., Cucubalus bacciferus L., Lychnis dioica D.C., L. fl0s~cu.culi L., L. githago SM., Moenchia erecta GÃRTN., Spcrgu- laria arvensis L., Stellaria media VILL., parfois nuisible aux œillets cultivés, surtout en juillet-août! Nous avons décrit la larve et l’éthologie de cette espèce (A. HOFFM., Bull. Soc. ent. Fr., 1929, p. 47-52). La ponte a lieu successivement du début de mai à fin septembre ; le cocon est jaune ou blanc La nymphose dure de 12 à 14 jours. La larve mesure 5 à 7 mm., allongée, atténuée à ses extrémités, d’un vert pâle, grisâtre ou vert foncé, avec une bande dorsale plus claire, la tête brune, luisante. Les adultes provenant des dernières pontes hivernent; la plupart des femelles fécondées à l’aut0mne entrent en diapause et pondent au printemps des œufs fertiles. Toute la France, la Corse; assez commun. Toute l’Europe; Sibérie; Nord de l’Afrique. Onsiznvxrrorz. -— L’espèce, en Angleterre, est parasitée par deux Hymé- noptères : Hemiteles àlbomargimztux Bnrncm. (Ichneumonidae) et Necremnus leucarthros Nizizs (Eulophidae). 14. Hypera elongata PAYKULL, 1800, Fn. Suce., III, p. 236. —— muiabilis GERMAB, 1821. — HUSTACHE, 1929, p. 655. — Cat. SAINTE-CLAIRE- DEVILLE, p. 408. Long. : 5,5-7 mm. Oblong, peu convexe, noir ; revêtement pratiquement uniforme, formé d’étroites squamules serrées bifides dès la base, grises, jaunâtres ou brunes avec ou sans reflet cuivreux; prothorax orné ou non de trois faibles bandes peu distinctes, la médiane très étroite, souvent absente ; élytres avec parfois de vagues taches plus claires, la base des 2** et 3** interstries souvent maculée brièvement de foncé; interstries avec de petites soies soulevées, peu visibles, antennes (massue foncée exceptée) ferrugineuses ; pattes foncées, tarses brun de poix. Rostre peu arqué, subcylindrique, moins long que le prothorax, pubescent, subcaréné, strié au—dessus du scrobe, ponctué vers la base, subdénudé, lisse, brillant au sommet. Front peu moins large, entre les yeux, que le rostre à sa base. Yeux convexes, l" article du funicule à peine plus long que le 26. Pro- thorax modérément transversal, ses côtés fortement arrondis, sa plus grande largeur vers le milieu, densément ponctué. Élytres allongés, (1) Nous avons déjà fait observer que le coloration du cocon varie selon ln. consti- tution chimique de la plante nou1·1·icière·
_ 588 COLÉOPTÈRES CUBCULIONIDES subparallèles (mâle) ou légèrement arqués (femelle), rétrécis à partir du tiers postérieur ; stries fortes, ponetuées ; interstries convexes, les impairs plus élevés. Pattes allongées ; tarses postérieurs à le! article 1 Ml fois aussi long que large. Mâle: forme plus svelte ; prothorax plus étroit; protibias faiblement arqués. Mœurs inconnues. Lieux humides et froids; surtout en juillet. Très rare. Nord: Lille (Noncurar Y). — Seine-Inférieure: Dieppe (GROUVELLE). —- Jura: Pont-de-Lachaux (CHATENAY l). — Puy—de-Dôme (DESBHOCHERS); sommet du Puy-de-Dôme, juillet (SAINTE·CLAIRE·DEVILLE). —— Haute- Vienne: bord de la Vienne, au Pont de la Gabie, 10 juillet —— Haute- Loire : Mt Mezenc (MANEVAL), idem (DI RAMBAUD l), sur Gmzphalium dioicum L., début d’a0ût. —— Drôme: forêt de Lentes (Hosracmz). Europe septentrionale; provinces rhénanes (von HEYDEN, Larve, Kâfer Nassau, p. 258) ; Belgique. — Sibérie, Groenland. Amérique du Nord (Proc. Am. Phil. Soc., XV, p. 414). 15. Hypera pedestrîs PAYK., 1792, Monogr. Cure., p. 46. — miles PAYK., l. c., p. 233.- suspiciosus Hnnesr, Kâf., 1795, VI, p. 265. — males GYLL., Ins. Suec., Ill, p. 97. — Husracrm, 1929, p. 657.- Cat. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 429. Long. 1 4-7 mm. Oblong, convexe, à revêtement dorsal serré, cendré, blanc d’argent, jaunâtre ou brun, avec ou sans reflet métallique, formé de squamules biiîdes sur le tiers ou la moitié de leur longueur, ces squa- mules remplacées uniquement par des poils squamuleux simples sur le disque du prothorax; les interstries avec de courtes soies couchées, peu distinctes de profil, prothorax muni de deux larges bandes discales plus foncées, séparées par une étroite ligne claire, les côtés rembrunis ou non ; élytres portant de nombreuses petites taches foncées parfois nulles ou presque indistinctes ; antennes rousses ou ferrugineuses ainsi que les tarses. Rostre presque droit, moins long que le prothorax, cylindrique. un peu élargi en avant, subcaréné, pubesoent sauf au sommet subdénudé. Front pubescent, ]’intervalle interoculaire 1/3 plus étroit que le rostre. Yeux aplatis. 1€P article du funicule à peine plus long que le 2**, les trois derniers transversaux. Prothorax aussi long que large (mâle) ou faiblement trans- versal (femelle), fortement et régulièrement arqué latéralement les côtés non sinués en arrière, très finement et densément ponctué, Élytres oblongs (mâle) ou ovale (femelle), les côtés faiblement arqués, un peu élargis (femelle) ou atténués (mâle) en arrière ; striés-ponctués ; interstries plans ou à peine convexes. Protibias arqués en dedans ; 1*** article tarsal pos- térieur seulement % aussi long que large. Mâle: Corps plus étroit; abdomen impressionné longitudinalement; protibias plus fortement arqués en dedans au sommet. La larve a été observée sur Lotus uligirwsus Semi; et Lathyrus pratensis La
CURCULIONINAE. — 1-ivrnmx 589 (KALTENBACH, Métaxn. Pflanzenf., 1872, p. 129). L’adulte se rencontre fréquemment sur cette dernière plante! Prairies humides, bois frais; marais; toute la France; assez commun. Europe septentrionale et moyenne; Sibérie. 16. Hypera variabilis HERBST, 1795, Kal,. V1, p, 263. — parcus GVLL., ap.Schônl1err, Gen. Cure., 1834, ll, p. 390.- p0slicus'GYLL,, l.c.,p. 391. - sericeus CAP., Ann..Soc. ent. Fr., 1868, p. 207. «— siculus GAP., 1. c., p. 207; — brevipes DEsBR., Opusc., 1875. —~ Hus'rAcHE, 1929, p. 659. »— Cat. SA1N·rE—CLA1RE—DEv1LLE, , p. 408; Cat. Corse, p. 430. Long. : 4g6,5 mm. Ohlong, convexe, les tégu— j ments, bruns ou noirâtres, densément revêtu , 5; dorsalement sur le prothorax et les élytres de _ Ã - , Ã If squamules bifides, non fendues jusqu’à la base, "‘”" leurs lohes parallèles; cendrées, rousses gu ld, tf brunes ; prothorax avec le disque foncé, muni il d’une étroite bande médiane claire métallique, 1., le parfois nulle, les côtés largement éclaircis ; «,,z,,__ élytres à dessin variable, parfois unicolores, C" (fr; mais ordinairement la suture sur ses deux tiers — ll 1 antérieurs, les 26, 3e interstries plus ou moins \;ë,'Q ' brièvement en avant, foncés, les côtés et le Sûmmet de la suture maculés de brun; les interstries munis d’un rang de soies claires, F1<»=·_29§;—Hw«···= , . . ., î'CZT’L(Lb'¢l’LS HERBST. soulevees, plus visibles en arriere, plus longs sur les impairs; antennes (sauf la massue), tibias et tarses ferrugineux. Hostre presque droit, peu robuste, moins long que le prothorax, pubescent, rugueux, subcaréné au milieu, subsillonné au-dessus du scrobe. Front, entre les yeux, % moins large que le rostre. 1*** article du funicule à peine plus long que le 2e, le 3* ovoîde, le 4€ aussi lûlïg que large, les suivants transversaux. Prothorax non ou à peine transversal, médiocrement arrondi latéralement, indistinctement sinué sur les côtés, devant les angles postérieurs. Élytres oblongs, subparallèles jusqu’au delà du milieu ; stiies fines, à points petits, serrés, interstries subconvexes ou plans. Protibias presque droits, faiblement arqués en dedans au sommet. Mâle 1 métasternum et 16* segment impressionnés ensemble. La biologie de cette espèce a fait l’ob_jet d’une littérature nombreuse et d’inégale valeur. Parmi les meilleurs, nous citerons le récent travail de Orro KAUFMANN (Ztschr. für zmgew. Ent., 1939, XXVI, 1, p. 312-58, figs, ll, p. 387.) La larve vit sur diverses Légumineuses, elle est particulièrement nuisible à la Luzerne et aux Trèfles cultivés dont elle dévore les feuilles et les jeunes pousses. La ponte commence au début de juin, dans le sommet des tiges, elle s’échelonne sur plusieurs semaines, chaque femelle peut pondre de 600
590 COLÉOPTÈRES cuncuuomoes à 1.500 œufs. ll existe deux générations sous nos climats et jusqu’à quatre sous les climats plus chauds (Amérique centrale) (1). La ponte des femelles issues de la 29 génération peut se prolonger jusqu’à l’automne. L’incubation, selon la température, varie de 14 jours à 2 mois. L’éclosi0n se produit à partir de 179. Les œufs pondus tardivement peuvent rester en incubation pendant toute la période hivernale (2). Au 1*** stade, la larve a les téguments verruqueux, les soies claviformes des segments peu nombreuses. La larve et la nymphe peuvent hiverner ainsi que certains adultes. Il existe 3 à 4 stades larvaires ; les larves néonates (1er et 2° stades) vivent cachées dans les rameaux axillaires et entre les feuilles plissées non entièrement développées ; celles des 39 et 49 stades (adultes) sont nettement ectophages et très actives. Elles sont d’un vert clair, sans teinte rougeâtre dorsale. Le cocon est fixé aux feuilles et rameaux. La durée nymphale subordonnée au climat et à la température peut varier de 15 jours à plusieurs mo1s. Ses ennemis naturels les plus connus sont: Theresiopus pedestris (Hym. Ichneumonidae) et Eulophus ramicornis F. (Hym. Chalcididae) L’adulte, vif et agile au soleil, est un excellent voilier. Ses dégâts carac- térisés par des mangeures longitudinales du limbe dans le sens et entre les nervures secondaires, se différencient nettement de ceux des Sitona qui font des échancrures arrondies sur le bord des feuilles (4). Toute la France, la Corse; commun partout; s’élève en montagne jus- qu’à 1.800 m. Toute l’Europe; îles atlantiques; nord de l’Afrique; Asie centrale et boréale; Etats-Unis (importé). 17. Hypera. murina F., 1792, Ent. Syst., 1,2, p. 463. — suluralis REDT., 1848, -— cordicollis STIERL., Mitt. Schweiz. ent. Ges., 1884.~—dalmaiinus, ST1ERL., l. c., 1892. —v. unicolor KoLBE, Bresl., 1827. — HUSTACHE, 1929, p. 658. —— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 430. Long. : 4,5-7 mm. Espèce très voisine de la précédente et parfois dif- ficile à distinguer de celle-ci ; même coloration et même variabilité dans le dessin qui est identique mais cependant moins tranché. Taille plus grande, forme plus robuste ; prothorax plus large, ses côtés plus fortement arrondis et sinués en avant des angles postérieurs. Prostre un peu plus court ; funicule avec les trois derniers articles nettement plus grand, moins fortement transversaux et surtout moins serrés. Vue au microscope la partie basale des squamules élytrales est impressionnée, celles du pro- thorax ont cette partie finement striolée. Les interstries sont plus convexes, les soies des impairs plus visibles en avant. Les caractères sexuels secon- daires sont identiques mais 1’organe copulateur du mâle est très différent de celui de variabilis (voir figures 292-293). (1) Introduite aux États-Unis, cette espèce y cause de grands ravages dans les cultures fourragères de Trèfle et de Luzerne (F. M. WEBSTER, in U. S. Dept. Agr. Ent. (1912) Bull. l1° 112, fig.), (2) KAUFMANN 8. observé une ponte le 18 novembre dont 1’éclosion a eu lieu a·u<1ébut de mai de 1’année suivante. (3) Trente espèces d’Hyménoptères parasites de H. variabilis sont citées par THOMP- sorz, Cat. of the parasites and predators of insect peste, 1943. (4) Observé comme très nuisible au feuillage de la Pomme de terre, dans les Ardennes, été 1953 (VENTURA!).
CURCULIONINAE. —— HYPERA 591 L’adulte vit sur Jlledicago sativa L., M. falcata L., Trifolium pratense L. l La plupart des observations biologiques n’ofl`rent qu’une faible garantie d’exactitude étant donné la confusion avec variabilis Toute la France, souvent avec le précédent, mais moins commun; Corse. Europe moyenne et septentrionale; Algérie; Bassin de la Méditerranée ; Asie occidentale. — Etats-Unis (importé) (2). 18. Hypera plantaginis DE GEER, 1775, Mém. V, p. 237. — v. aureoli neaius BRULLÉ, Exp., 1832. —— HUSTACHE, 1929, p. 660. — Cat. SAINTE- CLAIRE·DEVILLE, p. 408. Long. : 3-4 mm. Ovale, convexe ; revêtement gris, jaune ou brun, composé de squamules fendues jusqu’au milieu ou presque jusqu’à la base, à lobes parallèles, réparties densément sur les élytres et les côtés du pro- thorax, la partie discale de ce dernier presque exclusivement revêtue de poils squamuleux simples ; les côtés du prothorax clairs, la partie dorsale brune et divisée par une ligne claire souvent métallique ; les élytres ornés d’une tache basale sur la 39 int erstrie et d’une grande tache discale variable, ordinairement triangulaire, brunes ; les interstries impairs avec ou sans petites macules foncées en arrière ; les interstries avec un rang de soies claires, courtes, soulevées, plus distinctes sur les impairs, les points des stries finement setigères ; antennes (massue foncée excepté, tibias et tarses ferrugineux. Rostre arqué, un peu plus court que le prothorax, finement caréné, plus ou moins distinctement striolé au dessus du scrobe, pubescent, ponctué. Yeux subconvexes. Front fovéolé, guère plus étroit, entre les yeux, que le rostre. le! article du funicule % plus long que le 2**. Prothorax très élargi latéralement, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, les côtés fortement rétrécis sinués en arrière devant les angles postérieurs. Écusson clair. Élytres à côtés droits jusqu’au delà du milieu ; striés-ponctués ; interstries plans ou un peu convexes. Le revêtement élytral est assez variable, il peut être en grande partie clair et la tache dorsale réduite à une bande allongée sur les interstries 4-6 (3). Plus rarement cette tache est décomposée en petites macules plus ou moins tranchées. La larve et l’adulte vivent sur Lotus uliginosus Sum:. et sans doute sur Plantago lanccolata L. (KALTENBACH), Plantago major L., Plantago media L. (Mxrninu, DE GEER) Toute la France ; plaines et montagnes, s’élève jusqu’à 2.000 m. d’altitude. Assez commun. Europe; Algérie. (1) Signalé par les auteurs américains comme nuisible aux cultures fourragères. (2) `Une dizaine de parasitœ, Ichrwumonidae et Pteromulidaa en particulier, sont signalés sur H. murina (Trronrsox). (3) HUSTACHE, l. c. signale une variété à. taille plus grande, se rapprochant de cette forme, mais dont le revêtement dorsal serait formé de poils allongés avec des soies sur les interstries impairs plus longs. Cet insecte vit en Camargue, Béziers (PUEL) dans les terrains salés. Il serait intéressant d’en connaitre la plante nourricière. (4) La description et le dessin de la larve ont été donnés par DE GEER (Mém., 1771), IV, p. 358-460.
592 COLÉOPTÈRES cuncuniomons 19. Hyper; ennnidis CH1zvn0LAT, 1863, in Cat. Grenier, p. 105. —— HUSTACHE, 1929, p. 662. ——- Cat. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, p. 408. Long. : 4-5 mm. Oblong, assez convexe, les téguments bruns ou rou- geâtres; revêtement dorsal serré, gris-roussâtre, cendré, jaunâtre, plus rarement verdâtre; tête et prothorax à pubescence couchée, composée de poils connés à branches divergentes, mêlés de poils simples bien plus longs, dressés et bien distincts, sur les côtés ; les élytres avec des poils connés exclusivement, les soies relevées, longues, claires, très visibles sur tous les interstries ; prothorax avec une bande dorsale brune, séparée par une fine ligne médiane claire ; antennes rougeâtres ; pattes ferrugi— neuses, hispides, Rostre arqué, mince, un peu plus long que le prothorax dans les deux sexes, sa ligne médiane lisse ; strié au-dessus du scrobe, densément pointillé, Front, entre les yeux, moitié plus étroit que le rostre. l" article du funicule % plus long que le 29, les suivants transversaux, serrés. Prothorax transversal, très arrondi sur les côtés. Élytres oblongs, parallèles jusqu’au milieu ; striés à points indistincts sous la vestiture ; interstries plans. La larve et l’adulte vivent sur divers Ononis 2 O. natrix L. l, O. repem L. 1, O. viqçgea L. (Auniâ). En Algérie sur O. vqriegata L. (Pevenmuorr). Sur les sols secs, arides, surtout sablûnneux, Presque toute la France, surtout dans le Midi et l’()uest, plus rare dans le Sud-Ouest et le Nord-Est, çà et là dans le bassin de la Seine. Très rare ou nul dans le Nord et le Centre. Europe méridionale; Algérie; Espagne. 20. Hypera. nigrirostrîs F., 1775, Syst. Ent., p. 132. — variabilis F., 1777, Ent. Syst., p. 407. — viridis Pnov. (non REIT'F.), Bull. Sic. Esp. Hist. nat., 1906. -— v. Siierlini C·AP1oMoNT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 223. -— v. _hirla PETR1, Monogr. Hyperini, 1901, p. 165. —- HUSTACHE, 1929, p. 668. — Cat. SAINTE—GLAIRE·DEVILLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 430. Long. Z 3-4 mm. Espèce voisine de ononidis, dont certaines variétés peuvent être confondues avec elle. Se différencie par la forme un peu plus courte, la taille plus petite, le revêtement moins dense, à pubescence plus courte ; le prothorax pas plus large que long, dépourvu ide soies sur les côtés, sauf aux angles antérieurs, les téguments normalement foncés, les squamules dorsales d’un vert gai, soyeuses, mais parfois cendrées ;l’étroite bande de la ligne médiane du prothorax et les côtés de celui-ci uniquement occupés par des poils connés (la ligne médiane prothoracique chez ononidis composée a la fois de poils connés et de poils simples) ; le bord des élytres. la suture, le disque du prothorax d’un brun rougeâtre ; les interstries avec une rangée de soies blanches, celles des pairs bien moins distinctes ; les élytres avec ou sans quelques taches confuses d’un roux obscur. Hostre presque aussi long (mâle) ou égal (femelle) au prothorax. Écusson vert. Stries plus visiblesi
·cURcUL1oNINAE. — HYPERA 593 v. Stîêflîlll CAP. -— Prothorax transversal à revêtfëment dorsal fauve, plus grossier, les soies plus relevées. Taille grande (Alpes, Suisse). v, hlrta Piarm. — Rostre moins arqué; pubescence élytrale fauve, plus longue en avant. — Jura: Dôle (Husucau). — Tarn: Albi (A. Panama). La larve et l’adulte vivent sur Ononis spinosa L. (Gounnr), sur Trifoliuin praterwe L., T. incarnatum L. et T. reperw L. (HOFFMANN). Biologie: R. M. Wensrnn (U. S. Dpt. Agric. Ent., 1911, Bull. 85, figs); Huns et Woon (Ann. Rep. Soc. ent. Ontario, 1924, p. 71). Toute la France, la Corse: commun partout. Toute l’Europe, l’Algérie. lmporté en Amérique du Nord où il se montre nuisible aux Trèfles cultivés (WEBS1`ER) La v. hirta est fréquente en ltalie et au Maroc : Archa, moyen Atlas (BRÉ— MOND l). 21. Hypera trilineata MARsHAM, 1802, Ent. Brit., p. 268. — repanda OL., 1807, Ent., V, p. 139. —— plagiaig REDTENB,, 1849,Fn. Aust., éd. I, p. 437. - Husrpicne, 1929, p. 664. — Cat. SAINTE·CLAIRE=DEVILLE, p. 408 ; (1aL. (loxse, p. 430. Long. 1 2,8-3,5 mm. Oblong, peu convexe, les téguments bruns ; revê- tement cendré, jaunâtre ou gris-verdâtre ; squamules du prothorax piliformes, simples, celles des élytres bifides, divergentes ; les interstriefs avec un rang de soies soulevées, un peu arquées, bien visibles en arrière ; prothorax avec trois bandes longitudinales claires, parfois à reflet un peu cuivreux ; les latérales larges, la médiane étroite ; élytres avec la base du 38 interstrie, la suture plus ou moins (sauf en arrière), les 2 /3 postérieurs des côtés, plus rarement le bord externe des épaules, rembrunis ; antennes (massue assombrie exceptée) et pattes rousses ou ferrugiI1euseS· Rostre peu arqué, mince, cylindrique, aussi long que le prothorax, légèrement pubescent, finement pointillé, brillant. Front, entre les yeux, lé moins large que le rostre. l" article presque % plus long que le 2**, les Se et 4** aussi longs que larges, les suivants serrés et transversaux, Prothorax transversal, régulièrement arqué sur les côtés. Écusson clair. `Élytres ovales-oblongs, parallèles sur la moitié antérieure des côtés ; stries assez forteë § îllterstries subeonvexes. La larve et l’adulte vivent sur diverses Papilionacées : Lotus corniculatus L· (L. Bauer), Anthyllis vulncmria L. (RosENnAUER, G. TEMPÈRE), Orwbrychis sativa LAM. (BEDEL, Bxncxoti), Uleczs nxmus (l). Prairies, friches, clairières des bois. Toute la France et la Corse; commun. Europe; bassin méditerranéen. 22. Hypera constams Bou., 1834, ap. Schônherr, Gen. Cure., II, p. 394. — ballealus CHEVR., Rev. Zool,, 1840, p. 16. — HUSTACHE, 1929, p. 665,- Cat, SAINTE—CLAlRE—DEVlLLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 430. _ (1) Une dizaine d’espèces d’Hymén0ptè1·es, parasites de H · niyriroatris, aux Étatç- Unis, est mentionnée par Tnonneson (W. R.), Cut; of the parasites and predators of insect — pests. 1943;
594 coL1ê:om·Èmas CURCULIONIDES Long. : 4-4,5 mm. Ovale, peu convexe, noir, revêtu densément de squamules gris-brun ou gris-verdâtre plus ou moins métalliques, incisées sur la moitié de leur longueur, sauf celles des côtés du prothorax qui sont plus longuement bifides ; leurs lobes parallèles ; tout le dessus (tête et rostre compris) portant des soies relevées, bien visibles de pro fil ; prothorax orné de trois bandes claires, la médiane étroite souvent d’un vert métallique, les latérales plus larges et maculées de noir ; élytres pourvus d’une large tache noire commune partant de la base où elle ménage une fine linéole suturale claire, prolongée sur les 2/3 antérieurs, occupant les trois premiers interstries, découpée latéralement sur sa moitié supérieure ; la suture au sommet, les 38, 58, 78 interstries ornés de taches brunes, l’apex avec une tache foncée ; antennes (sauf la massue), tibias et tarses ferrugineux. Rostre arqué, cylindrique, aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax, pubescent, subcaréné. Front presque aussi large que le rostre. 18* article du funicule % plus long que le 28, les 38 et 4¤ subcarrés, les suivants transversaux. Prothorax transversal, modérément et régu- lièrement arqué, un peu plus étroit en avant qu’à la base. Écusson clair. Élytres ovales, subparallèles sur les côtés, subplans en avant, un peu convexes en arrière ; stries fines à points finement piligères ; interstries convexes. Pattes finement et brièvement hispides. Mœurs inconnues. France méridionale; rare. Bouches-du-Rhône : Camargue (PUEL). — Aude : Loubaière (GAVOY). — Hautes-Pyrénées : Ste-Marie·de-Campan (H. S1cAnn !). — Basses-Pyrénées: St-Christau (MAINDRON). — Pyrénées- Orientales: Banyuls-s/-Mer (Ph. FRANCOIS I). — Pyrénées-centrales: Val d’Aran (HILAIRE). — Corse: Ajaccio (Vonoz) ; Aleria (LEoNnAm>). Europe méridionale; Algérie; Syrie; Madère: Carical, en nombre (BALA- cn0WsKY !). 23. Hypera viciae GYLL., 1813, Ins. Suec., III, p. 101. — Iaiicollis Hocmi. 1827. — HUsTAcI-IE, 1929, p. 666. — Cat. SAINTE-CLAIRE- DEVILLE, p. 408. Long. 1 4-5 mm. Ovale, noir, convexe, à revêtement presque uniforme, cendré-clair au gris-jaunâtre un peu soyeux, composé de squamules brièvement incisées au sommet ;le disque du prothorax avec des squamules piliformes simples ; soies élytrales très courtes, couchées à peine visibles même en arrière ; prothorax parfois assombri sur sa partie dorsale ; élytres avec ou sans petites taches foncées peu nombreuses sur les inter- stries impairs ; antennes noirâtres (le scape et quelques articles du funicule plus ou moins rougeâtres) ; pattes foncées, les tarses brun de poix. Hostre arqué, eylindrique, un peu plus court que le prothorax, pubescent, fine- ment rugueux. Front peu plus étroit que le rostre, muni d’un point inter- oculaire. 18* article du funicule % plus long que le 28, le 38 subglobuleux, les suivants progressivement transversaux. Prothorax transversal, for- tement arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur au milieu, la base plus
CURCULIONINAE. — 1>oNUs 595 large que le sommet, densément pointillé. Élytres ovales, subparallèles, progressivement rétrécis en arrière à partir des épaules (où se trouve sa plus grande largeur) ; stries fines, leurs points très petits ; interstries plans. Tarses très courts. La larve vit sur Vicia tenui/alia Rorn. (BEDEL), l’adulte éclôt fin juillet et persiste jusqu’en mai et juin de l’année suivante (Banni. Fn., VI bis, p. 29). Vit également sur Vicia silvatica L. (GYLLENHAL), Lathyrus aphaca L., mi-juin (HOFFMANN, Miscell. Ent., XXXH, 1929, p. 4). Clairières des bois, prairies, friches, en bordure de forêt. Disséminé dans de nombreuses régions de notre faune; assez rare. Non signalé ou très rare dans le nord et le nord-ouest. Vosges ; Haute-Marne ; Oise ; Seine—et-Oise ; Seine-et-Marne ; Yonne ; Aube; Côte·d’()r; Jura; Ain; Haute·Savoie; Indre-et-Loire; Maine-et- Loire; Haute-Vienne; Allier; Haute-Garonne; Tarn; Var; Gironde. Europe septentrionale: Sibérie. p Gen. DONUS JEKEL, 1864, Ann. Soc. ent. Fr., 1864, p. 55 (type philanihus 01..). — Hypera auct. (non GERMAR, 1824). (CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 473 et 1868, p. 73. — Karl PETR1, in Siesbenb. Ver Natur. (1901)). Groupe comprenant un certain nombre d’espèces détachées des H ypera GERM. et distinctes par plusieurs caractères constants. Épaules effacées. Épimères mésothoraciques formant à leur point de réunion avec les épisternes métahoraciques, un angle plus ouvert que l’angle droit. Aptère (mœurs nocturnes). Ces insectes sont généralement de taille plus forte, plus massive ; leur revêtement est formé, comme celui des Hypera, de squamules variables, accompagnées de poils ou de soies, leur coloration est également variable. Le mâle diffère de la femelle par le corps plus étroit, moins convexe, le rostre moins robuste et souvent plus long (caractère sexuel secondaire très rare chez les Curculionides chez lesquels ce sont, au contraire, les femelles qui ont cet organe plus long et plus mince que chez les mâles), les antennes sont plus grêles. Ce genre comprend plus d’une centaine d’espèces dispersées en Europe, dans le nord de l’Afrique et l’Asie occidentale. La faune française en compte une vmgtaine. Les adultes se rencontrent surtout sur le sol, sous les pierres, les plantes basses. Les larves ectophages évoluent comme chez les Hypera. Ainsi que _le font remarquer Goumaao (Ann. Soc. ent. Fr., 1856, Bull. p. xvui) et Gumn (Bull. Soc. ent. Fr., 1901, p. 232), les larves des Hyperini forment leur cocon à l’aide d’une sécrétion produite par des glandes disséminées le long du corps et le processus, différent de celui des chenilles, est plutôt comparable à celui qui a lieu dans la production du puparium des Cecidomyia du groupe destructor. Les espèces de nos régions vivent sur les Composées, Polygonacées, Labia· cêes, Saxifragacées, Ombellifères, Verbascées.
596 coLÉoP*rÈREs cuacutiomnss TABLEAU DES ESPÈCES. l. Strie suturale, à son extrémité apicale, non rapprochée brusquement de la suture des élytres ............. 2. — Strie suturale des élytres, à son sommet, brusquement rap- prochée de la suture, la largeur du 49 interstrie se trouvant, de ce fait, diminuée de moitié. Élytres oblongs (mâle), ovales (femelle), à côtés peu arqués, même chez cette der- nière, à squamules piliformes, serrées ; interstries convexes, un peu rugueux. Funicule antennaire à 19F article subégal au 29, celui-ci deux fois aussi long que large, les 39 et 49 un peu plus longs qu’épais. Long. : 7-8 mm ...... (l) tristis. 2. Rostre plus ou moins arqué ................ 3. - Rostre très droit, à peineplus long que la moitié du pro- thorax. Ce dernier faiblement convexe, les côtés rectilignes, parallèles jusqu’au premier tiers antérieur, obliquement rétréci en avant. Élytres courts, ovales, convexes. Revê- tement dorsal gris—cendré avec quelques taches brunes, confuses; squamules du prothorax courtes, hifides, par- semées de poils squamuleux appliqués ; celles des élytres plus longues, entières et bifldes. Des soies gris-doré, mi- soulevées, bien visibles de profil, rangées sur deux ou trois rangs par interstrie. Long. : 5,5 mm ........ 13. Lhostei. 3. Revêtement dorsal des élytres composé de poils squamuleux simples, couchés ou peu soulevés .............. 4. — Revêtement des élytres composé à la fois de soies ou de poils simples et de squamules entières ou incisées ou fendues jusqu’à la base .............;........ 9. 4. Protibias arrondis en dedans à l’angle apical externe ...... 5. — Protibias dilatés en dehors à l’angle apical externe (subgen. Puchypera CAP.), Élytres ovales, très convexes. Prothorax très transversal, fortement arqué latéralement. Pubes- cence dorsale fine, gris-fauve ou gris·cendré ou verdâtre. Interstries impairs des élytres avec de petites taches brunes un peu confuses. Long. : 6,5-7 mm ....... 1. arvernicus. 5. Corbeilles tarsales bordées de soies foncées ..... , .... 6. #— Corbeilles tarsales bordées de soies Claires, jaunes ou d’un brun jaune clair ..................... 8. (1) Déerite par CAPIOMONT (Arm. Soc. ent. Fr., 1867, p. 542) sur un mâle et une femelle provenant des Pyrénées-Orientales (KIESENWETIÈR). Il n’est pas prouvé que cette espèce soit de provenance française ; CAPIOMONT n’indique pas s’il s’a.git du versant français ou espagnol. Elle fxià jamais été reprise. D’ap1·ês llauteur, le mâle ressemble surtout à de petits velutinus du même sexc, mais les élytrcs ne sont pas déhiscents à. l’a.pex et son revê- tement est plutôt éëàilleux que soyeux. La. femelle relativement peu ventrue ne ressemble à aucune autre du groupe.
CUHCULIONINAE. —— Domus 597 6. Élytres fortement échancrés en arc a leur base; stries discales fortes à points serrés ; interstries convexes ; décli- vité postérieure abrupte. Vestiture foncée avec des taches noires ou dorées bien distinctes .......... . «... 7. — Élytres faiblement échancrés à leur base ; stries discales fines, à points plus écartés ;interstries dorsaux plans ; déclivité postérieure oblique. Vestiture soyeuse, d’un gris-fauve ou d’un gris-verdâtre submétallique, avec de nombreuses taches brunes peu tranchées. Long. : 7-10 mm . .....i... ' ....... . . . 2. intormedius. 7. Profémurs avec une forte échancrure basale en dessous, sub— dentés. lnterstries des élytres modérément convexes, plus larges que les stries. Ces dernières à points assez fins, n’enta- mant pas les bords des interstries (1). Funicule à 68 et 78 articles aussi longs ou peu moins longs que larges. Pro- tibias du mâle bisinués en dedans. Vestiture dorsale serrée, composée de poils roux et cendrés variée de taches noires. Long. : 6-8 mm .............. . . . . 6. sslviae. ——- Profémurs à échancrure basale faible, inermes. Interstries fortement convexes, ordinairement moins larges que les . · .. . stries, celles-ci grossièrement ‘ ponctuées, leurs. points entamant le bord des interstries. Funicule à 68 et 78 articles courts, transversaux. Protibias du mâle indistinctement bisinués en dedans, arqués au sommet. Vestiture peu dense, noire ; les inters_tries impairs tachés de cuivreux-doré. Long. : 7-8 mm ......... . . . . , , . 5. Bonvouloirî. 8. Élytres, au som1net,non déhiscents,l’angle apical non renflé au bord interne. Yeux presque plats. Long. 2 6,5-10 mm. 3. ovnlis. — Élytres, au sommet, légérement, mais distinctement déhiscents, l’angle apical renflé au bord interne. Yeux un peu saillants. Long. 1 6,5-10 mm .....·. 4. vôlütinus. 9. Élytres sans crins dressés ou à crins peu serrés, assez courts, inclinés, plus distincts en arrière. . ..... . . . . 10. - Élytres, prothorax, rostre et pattes pourvus de crins hérissés et nombreux, plus longs sur les élytres. Squamules petites, imbriquées, striées, entières ou légèrement incisées au sommet. Corbeilles des tarses à soies jaunes, très courtes ..... . .... ;.·.......,,‘20. 10. Corbeilles tarsales bordées de soies noires ou brunes. Squa- mules des élytres bifides. . . . . . . ...... . . . . · ll. — Corbeilles tarsales à soies claires ; jaunes ou oranges. Squa- (1) Sauf chez le mâle dont les points des stries; en avant, entament un peu la bords des interstries.
598 coLÉo1>·rÈREs cuncumonioss mules élytrales ovales ou oblongues, entières ou échancrées au sommet, mélangées de poils simples ........... 17. 11. Abdomen avec les deux premiers segments revêtus de poils bifîdes, plus distincts sur les bords ...... . ...... 12. — Abdomen garni de poils simples (1). Prothorax presque aussi long que large, médiocrement élargi en avant. Élytres oblongs ; interstries convexes, à soies squamuleuses blanches ; stries très fines, à points plus visibles en avant. Revêtement formant de nombreuses petites- taches gris- cendré et brun-clair ou roussâtre. Long.: 4-6 mm. 7. tessellatus. 12. Rostre densément pubescent, à carène médiane peu dis- tincte. Élytres ordinairement ornés de taches bien visibles .... 13. ~— Rostre éparsément pubescent, à carène médiane étroite, mais bien distincte. Prothorax faiblement transversal, les côtés presque droits, sa plus grande largeur vers le milieu. Élytres ovales, a taches fauves peu visibles, à déclivité postérieure brusque. Revêtement dorsal léger, formé de squamules d’un gris-doré, peu serrées, bifides, mélangées de courtes et nombreuses soies soulevées. Long. : 5-7 mm. .................. . . . . . . 9. obscurus. 13. Revêtement dorsal fin, soyeux, cuivreux ou fauve. Les poils des élytres simples, mélangés aux squamules bifides sont peu nombreux et indistincts en avant. Taches élytrales peu visibles ....................... 14. —— Revêtement dorsal grossier, mat, d’aspect feutré, brunâtre ou cendré. Les poils des élytres simples, mélangés aux squamules biüdes, sont nombreux, soulevés et bien visibles même en avant; interstries impairs portant des taches foncées. ......................... 15. 14. Revêtement dorsal roux—clair, plus condensé le long de la suture, composé de petites squamules incisées presque jusqu’à la base. Inserstries pourvus de plusieurs rangs de soies grises, courtes, soulevées ; strie suturale chez le mâle, très divergente à la base. Long. :5-6 mm .... 15. Fairmaîreî. —— Revêtement dorsal homogène, cuivreux ou fauve, composé de poils connés. Interstries pourvus de soies très rares ou nulles; strie suturale du mâle faiblement divergente à la base. Long. : 4,5-6 mm ............ 14. Barnevillei. 15. Élytres à revêtement dorsal d’aspect feutré, composé en majorité de poils serrés avec des squamules moins distinctes, bifides ; interstries impairs pas plus élevés que les inter- (1) On observe bien çà et là. quelques poils biüdes, mais ils sont trop peu nombreux par rapport aux autres, pour être pris, pratiquement, en considération.
CURCULIONINAE. —— noiws 599 stries pairs. Prothorax à pubescence assez longue, à ponc- tuation peu visible .................... 16. -—- Élytres à revêtement composé, en majeure partie, de squa- mules biiides. Prothorax à pubescence plus courte, soule- vée, ne voilant pas la ponctuation, ses côtés subparallèles en arrière. Élytres du mâle oblongs, ceux de la femelle en ovale court ; interstries fortement chagrinés ; les impairs visiblement plus élevés que les pairs. Long. : 4-5 mm. ............... . . . 12. Delarouzei. 16. Prothorax faiblement transversal, médiocrement élargi, en avant jusqu’au tiers antérieur. Élytres subparallèles en avant (mâle), peu arqués sur les côtés (femelle). Revê- tement élytral composé, en majeure partie, de squamules bifides, à branches divergentes (en forme de V), fines et aiguës et de poils simples peu nombreux. Arrière-corps chez la femelle, arqué après les épaules, sa plus grande largeur en arrière du milieu. Interstries impairs des élytres portant des taches brunes plus nettes ; la suture chez le mâle ordinairement fauve. Scape antennaire claviforme; funicule moins robuste, à trois derniers articles (mâle) nettement plus longs que larges, les deux premiers pubes- cents. Long. : 6-9 mm. ............. 10. Piochardi. —— Prothorax nettement transversal, plus court, d’un tiers plus large que long, arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur vers le milieu. Élytres du mâle oblongs, ceux de la femelle en ovale court ;les côtés arqués dès les épaules, leur plus grande largeur vers le milieu, dans les deux sexes. Revêtement des élytres composé de squamules biiides moins denses, plus courtes, à branches non ou à peine divergentes (en forme de U), mêlées à des poils simples plus nombreux. Interstries impairs des élytres à taches brunes plus obso- lètes, parfois nulles; suture toujours concolore. Scape antennaire médiocrement claviforme; funicule plus ro- buste, les trois derniers articles (mâle) transversaux, les trois premiers très pubescents. Points des stries plus petits que chez Piochardi. Long.: 4-8 mm ........ 11. obtusus. 17. Prothorax non fortement arrondi sur les côtés, orné de deux bandes latérales et d’une ligne médiane claires. Élytres oblongs ou elliptiques ............... 18. -— Prothorax globuleux fortement arrondi-dilaté latéralement sans bandes. Élytres en ovale court. Rostre très arqué, peu moins long chez le mâle, ou plus long chez la femelle, que le prothorax. Revêtement élytral composé de squamules incisées jusqu’au milieu, entremêlées de poils simples,
600 COLÉOPTÈRES cUacUL1oN1nEs inclinées, sans taches ou à taches brunes peu distinctes. Long. : 7-8 mm ................. 8. globosus. 18. Scape antennaire s’arrêtant au bord antérieur de l’œil sans le dépasser. Interstries peu convexes, à pilosité rare et courte. Squamules dorsales entières ou échancrées à leur sommet ................... . . 19. — Scape des antennes atteignant le bord postérieur de l’il, sans toutefois le dépasser. lnterstries tous convexes, à pilosité plus fournie, un peu plus longue et mieux visible. Squamules dorsales serrées, échancrées au sommet et impressionnées ou sillonnées au milieu. Prothorax for- tement arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur au milieu, orné d’une étroite bande claire médiane, les bandes latérales larges, confuses ou nulles. Funicule à ler et 28 ar- ticles subégaux. Élytres elliptiques; interstries impairs, avec des petites taches brunes assez nettes; peu nom- breuses. Long. 2 6-9 mm ........... 16. circumvagus. 19. Prothorax finement ponctué orné de trois bandes bien tran- chées, la latérale large, se continuant avec la bande latérale claire, mal délimitée, mais tranchée des élytres. Élytres oblongs, elliptiques, bruns ou brun-fauve, dorés, submétalli- ques ; suture plus claire avec des taches foncées ; ces mêmes taches peu nombreuses sur les interstries impairs. ler article du funicule un peu plus long que le 28. Long. : 7-11 mm. 17. philanthus. - Prothorax rugueux, finement granuleux, les granules ombiliquées, perceptibles à travers le revêtement, à bande médiane peu tranchée (les latérales nulles ou peu nettes). Élytres ovales ou suboblongs, sans bandes latérales. Revê- tement brun ou fauve avec des taches claires et foncées ; suture des élytres plus ou moins largement, ainsi que le disque du prothorax ferrugineux. l" article du funicule un peu plus court que le 28. Long. 2 7-10 mm .... 18. austerus. 20. Rostre aussi large ou plus large que les profémurs, aussi long que la moitié du prothorax, assez fortement caréné. Sommet de la suture élytrale avec ou sans tache noire. Saillie mésosternale ovale entre les hanches. Long. : 3,5-6,5 mm ................... 19. crinitus. —- Piostre moins large que les profémurs, presque aussi long que le prothorax, à carène médiane très fine ou indistincte. Intervalle interoculaire plus étroit. Sommet de la suture des élytres pourvu d’une tache noire (1). Saillie mésosternale parallèle entre les hanches. Long. : 3,5-5,5 mm. . . 20. perplexus. (1) La plupart des auteurs indiquent ce caractère pour séparer perplexus de vrinitus ; il se retrouve cependant presque constamment chez cwlnitus.
CURCULIONINAE. —— DONUS 601 1. Donus arvernicus CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 449. (Pachypera). — pyrenaeus CAP., l. c., p, 502. — HUSTACHE, 1929, p. 616. ·—— Cat. SAINTEECLAIRE-DEVILLE, p. 407. Long. 2 7 mm. Ovale, çourt, très convexe, revêtu d’une fine pubescence un peu soyeuse, serrée, formée de poils squamuleux simples, appliqués, d’un gris—cendré ou gris-doré, parfois verdâtre; les iuterstries impairs des élytres avec de petites taches brunes assez confuses ; antennes brunes ; tarses ferrugineux. Rostre presque droit, un peu plus long que la moitié du prothorax, subacaréné, pubescent, densément ponctué, sauf au sommet dénudé, lisse et brillant. Scape antennaire atteignant le bord antennaire de l’œil ; funicule à deux premiers articles allongés, subégaux. Prothorax transversal, fortement arqué latéralement, lâ plus large à la base qu’au sommet, ses angles postérieurs obtus, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, fmement et densément ponctué. Élytres en ovale court, à épaules arrondies ; arqués ensemble au sommet, ni déhiscents ni calleux à cet endroit, finement striés·ponctués ; interstries larges et plans. Tibias droits, spinulés sur leur tranche interne ; l’angle apical externe des proti- bias dilaté en dehors ;tarses courts. Mœurs inconnues. L'adulte a été capturé, au Mt Dore, en juin, en fauchant Adîgvîzgîles albifrvns Rscnn. (A. Rounmn, LiEnt0m0logiste, Vll, n° 1, 1951, P Espèce spéciale à la France ; très rare. Puy-de-Dôme 1 Mt Dore, type de arvernicus (Diztnnouzâs) ; idem, Grande Cascade, 1.500 m. d’altitude, en juin (P. HÉCART1) ; idem, Mt Dore ou Buvssoiv l, Pic) ; Puy Pariou, vers 1.200 m. (Abbé P. Hrîcxrvr !) ; Puy Fer- rand, vers 1.700 m. (H. VENET l) ; Le Sancy (H. DU BUYssoN !) ; le Lioran (E. S1M0N!). — Hautes-Pyrénées: Bagnères-de·Bigorre, type de pyreruœus (BONVOULOIR). i 2. Donus intormedius Bou., in Schônherr, Gen. Curc., 1840, VI, p. 352. — fusescens Bon., l. c., p. 370. — v. marmoratus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 250. —— HUSTACHE, 1929, p. 617. —Cat. SAiN·rE-CLA1nE—DEv1LLE, p. 407. Long. : 6-10 mm. Ovale oblong, plus allongé chez le mâle ; très convexe, le revêtement formé de poils fms, squamuleux, simples, appliqués, d’un gris-verdâtre ou cuivreux métallique ; les élytres avec de petites taches plus ou moins tranchées ; brunes ; antennes (sauf la massue et parfois le sommet des articles du funicule rembrunis) ferrugineuses ; pattes brunes. Rostre peu arqué, un peu moins long que le prothorax subangulcux. ponctué—rugueux, obsolètement caréné, pubescent, sauf le sommet lisse et brillant. Front fovéolé, moins large que le rostre. Funicule à deux pre- miers articles subégaux (mâle) ou le 16* plus court que le 2° (femelle), les 3** et 4° moitié plus courts que le 2**, les suivants transversaux. Pro- thorax transversal (1/3 plus large que long), plus fortement rétréci en avant qu’en arrière, sa plus grande largeur au tiers antérieur, muni d’un
602 COLÈOPTÈRES CURCULIONIDES sillon médian, sa partie dorsale rugueusement ponctuée. Élytres oblongs, étroits, peu plus larges que le prothorax (mâle) ou en ovale régulier, fortement arqués, bien plus larges que le prothorax (femelle), rétrécis, arrondis ensemble et non déhiscents au sommet; stries fines, à points rapprochés ; interstries subconvexes. Angle apical externe des protibias arrondi en dedans ; protibias du mâle arqués au sommet. Saillie mésoster- nale en triangle allongé. Les deux formes suivantes ont été décrites comme espèces propres. v. I113.I'm0l‘3.tuS CAP. i Plus ovale; revêtement marbré de gris-ardoisé et de brun, prothorax à côtés moins rétrécis en arrière, ce qui le fait paraître plus trapezoïdal ; élytres plus courts à stries moins fortes, à interstries plus larges, plus plans. Se rencontre avec la forme typique et d’ailleurs peu dis- tincte de celle-c1. Subsp. Aubel CAP., l. c., p. 521. — Race pyrénéenne ; diffère de la forme typique par le revêtement plus grossier, plus mat, plus foncé, marbré de gris et de brun obscur ; antennes obscurcies ; prothorax moins arrondi latérale- ment, moins convexe, plus fortement sculpté, sa ligne médiane sillonnée devant la base est élevée et brillante en avant ; élytres moins convexes vers la base, plus fortement chagrinés, les interstries substriolés transversa- lement et granuleux. Saillie mésosternale moins triangulaire, à peu près glo- buleuse (1). La larve de la forme typique vit sur Mentha officinalis L. (Goumsau, Ann, Soc, ent. Fr., 1856, Bull., p. xvm). L’adulte a été capturé sur une Menthe (J. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE). Forme t i ue; assez rare. Si nalée des dé artements suivants: Pas-de- . Y P q , . . g . P. . Calais; Seine-Inférieure; Seine-et-Oise (2); Seine; Marne; Aisne; Haute- Marne ; Ardennes ; Côte-d’Or; Yonne ; Puy-de-Dôme ; Cantal ; Loire ; Jura ; Ain; Rhône ; Isère ; Haute-Savoie ; Savoie ; Hautes-Alpes ; Basses- Alpes; Gironde! Non signalé des Alpes-Maritimes. Subsp. Aubel. — Haute-Garonne: Bagnères-de-Luchon ; Montréjeau; St-Gaudens; Barousse, etc. —— Basses-Pyrénées: Gabas (A. LANDÈs). - Pyrénées-Orientales : Ariège 2 Prat. —— Aude : Vallée de Rebenty. — Tarn: Albi. — Pyrénées-Centrales: Val d’Aran. Suisse ; Tyrol ; Hongrie ; Styrie ; Carniole. 3. Donus ovalîs Bou., in Schünherr, Gen. Curc., 1840, VI, p. 371. — v. Fauconneli Pic, l’Échange, 1925, p. 6 (3). —— HUSTACHE, 1929, p. 619. —— Cat. SAINTE·CLAIBE—DEVILLE, p. 407. Long. : 6,5-10 mm. Oblong (mâle) ou ovale (femelle), convexe, recouvert assez densément de poils squamuleux gris—cendré, gris-verdâtre, parfois bruns ou fauves, avec ou sans reflet soyeux, les interstries impairs avec quelques petites taches alternativement claires et brunâtres, peu nettes ; (1) Caractère peu constant chez la forme typique. (2) Les captures dans le bassin inférieur du bassin de la Seine semblent provenir d’insectes du haut bassin ayant été entraînés par les inondations. — (3) Les catalogues, même récents, réunissent à tort avalia à occalidis HERBST, espèce étrangère à notre faune.
CURCULIONINAE. —— noNUs 603 antennes (massue foncée exceptée) ferrugineuses ; pattes brunes. Rostre arqué, de 1/4 plus court que le prothorax, aussi épais que les profémurs, pubescent, ponctué-rugueux. Funicule antennaire à 28 article nettement plus long que le I". Intervalle interoculaire fovéolé, plus étroit que le rostre à sa base. Yeux plats. Prothorax transversal, sa plus grande largeur en avant du milieu, ses côtés subrectilignement rétrécis en arrière et brièvement sinués devant les angles postérieurs, bien plus large à la base qu’au sommet, finement densément ponctué-rugueux, muni d’un étroit sillon médian. Élytres allongés, peu arqués, plus longuement rétrécis en arrière (mâle) ou ovales assez fortement arrondis, leur plus grande largeur en arrière du milieu, brièvement arrondis en arrière (femelle), obtus, arrondis ensemble au sommet; stries fines, ponctuées, les deux premiers interstries plans, les autres un peu convexes ; rugueux. Mâle : pattes plus élancées ; protibias fortement arqués en dedans au sommet, leur tranche interne ciliée. L’adulte se rencontre sur Adcrwstyles albifrons Rens. (Cat. Bouncsois) et Adenostyles alpina BLUFF et Fmcnnurru (BELLIER DE LA Crrxvrcmanin). Région montagneuse; assez rare. Région de l’Alsace-Lorraine ; Vosges l ; Ardennes l ; Haute-Loire ; Haute- Saône; Jura l ; Doubs ; Savoie ; Isère l Ain l ; Loire ; Ardèche ; Cantal ! ; Haute-Vienne, en mars !; Tarn; Ariège. Allemagne; Autriche ; Suisse ; Alpes-Vaudoises. 4. Donus velutinus Bou., in Schônherr, Gen. Gurc., 1840, VI, p. 353. — HUSTACHE, 1929, p. 620. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 407. Loug. : 7-10 mm. Voisin du précédent, le revêtement semblable, mais à reflet métallique plus vif ; le rostre finement ponctué ; la fovéole frontale étroite, allongée ; les yeux un peu convexes ; le prothorax de même forme, à sculpture identique ; les élytres moins convexes, plus longuement rétrécis en arrière dans les deux sexes, distinctement quoique légèrement déhiscents au sommet, l’a11gle apical renflé au bord interne sur le I" inter- strie ;les interstries subconvexes, les impairs un peu plus relevés. Mœurs inconnues. Ain: Col de la Faucille (G. Aumus) (1). Europe orientale; Russie; Allemagne; Autriche; Suisse orientale. 5. Donus Bonvouloiri CA1=·1oMoN·1·, Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 549 (2). — HUSTACHE, 1929, p. 621. — Cat. SAINTE-CLMRE-DEVILLE, p. 407. Long. 2 7-8 mm. Distinct de toutes les espèces francaises par sa forte sculpture élytrale et ses téguments paraissant dénudés. — Ovale, un peu plus étroit chez le mâle, convexe, noir ou brun ; le revêtement peu dense, ne masquant pas les téguments, composé de poils squamuleux dorés, (I) Je n’a.i pu contrôler cette capture et ne Ia. cite que sur In. foi de SAIN*1*E-CLAIR.E- DEVILLE (Catalogue, p. 407). (2) N’est peut-être qu’1me variété de D. elegans Bon., 1842 (cf. Smmczxxsm, Pab. Püm. Ent., V, 1926, p. 5, 8, 27, fig. 17-18).
604 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES cuivreux ou verdâtres ; le prothorax avec trois fines bandes peu nettes, souvent effacées ;·les interstries impairs des élytres avec quelques taches métalliques, alignées; antennes (sauf la massue) ferrugineuses; pattes brunes. ler article du funicule renflé au sommet, à peine moins long que le 2°, les suivants globuleux ou subglobuleux. Rostre arqué, plus court que le prothorax, finement caréné, pubescent, ponctué-rugueux. Front plus étroit que le rostre. Yeux un peu convexes. Prothorax aussi long que large (mâle) ou faiblement transversal (femelle), sa plus grande largeur au tiers antérieur où il est un peu dilaté ; rétréci, un peu sinué en arrière, finement et densément ponctué-rugueux, canaliculé sur sa ligne médiane. Élytres modérément arqués sur les côtés jusqu’au delà du milieu, les épaules obtusément marquées en avant ; arrondis ensemble au sommet ; . stries très fortes, profondes, leurs points grossiers ; interstries convexes, moins larges ou seulement un peu plus larges que les stries, éparsément et finement granulés. Fémurs non subdentés. L’adulte vit sur Rumea: maritimus L., dont il dévore les feuilles (A. Horr- MANN, Miscell. Ent., XXXII, I10 I, 1929, p. 4). Rare. Hautes-Pyrénées: Cauterets, type (DELAnoUzÉE). — Basses-Pyrénées: Gabas (LANDÈS). — Haute-Garonne : Bagnères·de·Luch0n (BONVOULOIR). —— Cantal: St-Jacques-des-Blats (R. Pzscmar l). -— Puy-de-Dôme: Mt Dore (FAUVEL). — Haute-Vienne: Eymoutiers, début septembre (l). — Tarn: Montagne Noire (GALIBERT) ; Les Salvages (Gavov). — Pyrénées-Centrales : Val d’Aran (L. HILAIRE). 6. Donus salviae SCHRANK, Naturf., XX~IV, 1889, p. 74. — lalipennis Bou., 1834, ap. Schônherr, Gen. Curc., II, p. 397. —~ abruiiana Dusen., Frel., 1904. — HUSTACHE, 1929, p. 622. —- Cat. SAINTE—CLAIRE· DEVILLE, p. 407 ; Cat. Corse, p. 428. Long. : 6-8 mm. Brièvement ovale dans les deux sexes, très convexe, noir; le revêtement du prothorax peu dense, celui des élytres serré, composé de poils squamuleux, bruns, cendré-verdâtre ou roussâtres ; prothorax pourvu d’une ligne fine médiane claire, les interstries impairs des élytres concolores ou plus clairs et portant, en outre, de nombreuses macules foncées, assez tranchées-; antennes ferrugineuses ; tarses bruns. Rostre arqué, cylindrique, moins long que le prothorax, subcaréné, pubescent, densément ponctué. Front, entre les yeux, % plus étroit que le rostre, muni d’une petite fovéole. Yeux plats. 16* article du funicule nettement plus court que le 2°, les 3** et 49 ovoïdes, les suivants globuleux, non ou faiblement transversaux. Prothorax médiocrement transversal, arrondi-dilaté latéralement, sa plus grande largeur en avant du milieu, les côtés, en arrière, obliquement rétrécis, presque droits (mâle) ou un peu sinués (femelle), finement, densément ponctué, un peu granulé. Élytres en ovale court, 1/5 plus longs que larges (femelle), à peine plus étroits (mâle), fortement déclives en arrière, fortement striés-ponctués ; interstries larges, faiblement convexes. Fémurs fortement renflés, sub-
CURCULIONINAE. —- DONUs 605 dentés en dedans, échancrés au sommet près du genou ; protibias bisinués en dedans. Mâle 2 interstries un peu plus convexes ; protibias arqués et plus for- tement bisinués. La larve vit, en Provence, sur Mentha pulegium L., elle nymphose sur la plante dans un grossier cocon. L’adulte éclot vers la fin et au début de juillet (HOFFMANN). Rare en France. Alpes-Maritimes ; St-Martin—de-Vésubie (Husriicniz) ; Antibes ; La Napoule <HOFFMANN, GROUVELLE) ; Belvédère (SAIN’1`E'CLAIRE'DEVILLE) ; Nice (LÉVEILLÉ !); Cannes, lieu dit « La Blanchisserie », fin avril, sur Mentha. pulegium L. (1). — Var: Ste-Baume (CHOBAUT l). Remonte jusque dans le Cantal : Le Lioran (Pnvnnxmnorr). — Corse, nombreuses localités. Italie; Turquie; Algérie, Maroc. 7. Donus tessellatus HEaBs·r, Kâf., VI, 1795, p. 369. — variegaius BRULLÉ, Exp. Morée, 1856, p. 241 (non GAP,). —- maculafus REDT., Fauna Austriaca, p. 434. — HUs'rAcr1E, 1929, p. 622. — Cat. SA1N1·E-CLAmE- DEVILLE, p. 407. Long. : 4-6 mm. Ovale, oblong, convexe, brun ou roux, le revêtement dense, d’un brun varié de fauve et de cendré, formé, sur le prothorax, de poils simples, et sur les élytres de petites squamules profondément bifides, à branches piliformes, un peu divergentes; les stries avec un rang de fines squamules simples, couchées ; les interstries pouvus de deux ou trois rangées irrégulières de soies blanches, très courtes, un peu sou- levées et visibles en arrière, de profil ; prothorax orné de trois bandes claires, les latérales souvent décomposées en petites taches irrégulières ; les interstries impairs ordinairement plus clairs et portant de pe ites macules brunes, assez tranchées ; antennes et pattes ferrugineuses. Rostre presque droit, moins long que le prothorax, subparallèle, non caréné, pubescent, pileux au sommet. Scape antennaire dépassant le bord anté- rieur de l’œil ; les deux premiers articles du funicule subégaux, les trois derniers transversaux. Front plus étroit que le rostre, muni d’une fossette profonde. Yeux plats. Prothorax faiblement transversal, modérément et assez régulièrement arqué latéralement, sa plus grande largeur vers le tiers antérieur, finement densément ponctué. Écusson très petit, souvent indistinct. Élytres oblongs, un peu plus arqués chez la femelle, à décli- vité oblique, finement striés-ponctués ; interstries plans. Vivrait, d’après vor: HEYDEN, sur Verbascum thapsus L. ; le cocon a été figuré par CAPIOMONT (Ann. Soc. ent. Fr., 1867, pl. III, fig. 2) (1). Très rare en France. Jura: Salins (A. Cnonxurl MADON). Provinces Rhénanes; Allemagne; Autriche; Carpathes. (1) Je possède, en collection, le cocon de cette espèce, fixé au feuillage de Daucus carota L. provenant d’Autriche (HAMPE, ex GBENTBB).
606 coLÉor1·ÈREs cuncuriomnzs 8. Donus globosus FAIRMAIRE, Ann. Soc. ent. Fr., 1858, p. 879. —- HUSTACHE, 1929, p. 623. »- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 407. Long. : 7-8 mm. Ovale, convexe, noir; le revêtement brun, fauve ou cuivreux à reflet métallique, formé sur l’avant—corps (tête et rostre com- pris) de poils simples, peu denses, ne voilant pas les téguments ; les élytres avec des squamules fendues jusque vers le milieu et mêlées à des poils courts mi—dressés, bien visibles de profil ; interstries impairs portant des petites taches alternativement claires et foncées, ordinairement peu tranchées ; antennes et tarses ferrugineux ; tibias brun de poix. Dessous à pubescence simple. Rostre fortement arqué, aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax, densément ponctué, finement pubescent et brièvement hispide en dessus et en dessous, muni d’une forte carène médiane et d’un sillon plus ou moins distinct au dessus du scorbe. Funicule antennaire à deux premiers articles allongés, subégaux, le 3e et 49 plus longs que larges, les suivants faiblement transversaux. Intervalle interoculaire plus étroit que le rostre, muni d’une fine fovéole. Yeux faiblement convexes. Prothorax transversal (plus fortement chez la femelle), suborbiculaire, les côtés régulièrement et fortement arqués, moins large au sommet qu’à la base, celle-ci marginée et brièvement resserrée devant les angles postérieurs, la ligne médiane fine,`plus ou moins distinctement lisse, la ponctuation serrée, subrugueuse. Élytres ovales, plus larges chez la femelle, arrondis aux épaules et régulièrement arqués latéralement jusqu’au milieu, rétrécis et brièvement arrondis ensemble au sommet, la convexité plus forte en arrière qu’en avant; stries fines, à points assez forts, peu rapprochés; interstries subplans. Protibias arqués (plus fortement chez le mâle) en dedans ; méso et méta- tibias droits ; corbeilles tarsales bordées de soies rousses ou ferrugineuses. Mœurs inconnues. Régions montagneuses (de 2.000 à 2.300 m. d'alt.), sous les pierres ; assez commun par endroits. Jura. —— Côte d’Or. —— Rhône: Monts du Lyonnais. — Haute-Loire: Mt Mézenc. —— Lozère. —— Drôme. — Cantal: Le Lioran. —— Aveyron. — Isère. — Basses-Alpes, commun. — Vaucluse: Mt Ventoux. — Alpes- Maritimes; L’Estérel, en nombre sur la route dc Fréjus à Mandelieu, fin mars à début d’avril ! - Var : Mt Tanneron ; Logis-du-Pin l — Pyrénées (1). Suisse. 9. Donus obscurus CAPIOMONT, 1867, Ann. Soc. ent. Fr., p. 556. — HUSTACHE, 1929, p. 625. —— Cat. SAINTE-CLA1aE—DEv1LLE, p. 407. Long.: 5-7 mm. Ovale, convexe, le revêtement dorsal gris et fauve, assez dense, formé, sur le prothorax (2) et les élytres de fines squamules (1) CAPIOMONT, l. c., p. 554, signale que les insectes des Pyrénées ont un aspect plus métallique que ceux des autres contrées, mais qu’ils ne présentent d’ail1eurs aucune différence essentielle. Cette variété est étiquetée dans « quelques » collections : 'rof/undatus CHEVROLAT; inédit. Nous n’avons vu aucun spécimen provenant des Pyrénées. (2) HUSTACHE, l. c. indique par erreur que le prothorax est revêtu de poils simples.
CURCULIONINAE. — noNus 607 bifides presque dès la base, à lobes parallèles et de poils simples; les interstries avec deux ou trois rangs irréguliers de courtes soies soulevées, blanchâtres, visibles de profil, en arrière ; le prothorax orné de trois fines bandes longitudinales formées de poils squamuleux simples, blanchâtres ; les élytres avec de petites taches alternativement cendrées et brunâtres sur les interstries impairs, peu apparentes, un peu plus tranchées en arrière, sur l’interstrie sutural; antennes et onychium ferrugineux, les tarses rarement de cette couleur, le plus souvent bruns ainsi que les tibias ; soies des corbeilles tarsales brunes. Rostre arqué, plus épais que les profémurs, de 1/4 (mâle) ou de 1/3 (femelle) plus court que le prothorax, ponctué, rugueux, portant une carène médiane distincte et parfois une carène latérale obtuse, avec en outre un sillon peu net au-dessus du scrobe, finement et éparsément pubescent. Front assez étroit, fovéolé. Yeux faiblement convexes. Funicule avec ses deux premiers articles subégaux, les suivants courts, les trois derniers transversaux. Prothorax faiblement transversal (mâle) ou del /3 plus large que long (femelle) (1), modérément arqué latéralement sa plus grande largeur au milieu, assez fortement rétréci en avant, les côtés presque droits, en arrière ; densément et finement ponctué. Élytres ovales, assez fortement striés-ponctués ; interstries convexes, égaux. Mâle : plus étroit ; protibias bisinuês au bord interne arqués en dedans au sommet. Femelle: Protibias presque droits; élytres moins fortement striés- ponctués à interstries moins convexes. Mœurs inconnues. Très rare espèce décrite sur deux individus: un mâle (coll. FMRMMRE), une femelle (coll. Cnnvnorxr), provenant de la Lozère. Lozère : Mende (G. Nxcon). — Puy-de-Dôme : Lameyrand (G. TEILHARD). — Cantal : Thierac, juin 1891 (coll. BONNAIRE !), 10. Donus Pîochardi CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 85. —— Husrncun, 1929, p. 625. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 407. ‘ Long.: 6-9 mm. Oblong (mâle) ou ovale (femelle), convexe, noir; revêtu de gris et de brun, à squamules dorsales, bifides mêlées de poils simples plus longs, moins nombreux, ceux du prothorax parfois épaissis à l base ; la vestiture élytrale feutrée ; prothorax orné de trois lignes plus claires, les latérales souvent indistinctes; les interstries avec de très courtes soies soulevées, visibles de profil, les interstries impairs à taches alternativement cendrées et foncées plus ou moins tranchées; la suture ordinairement roussâtre ou dorée; antennes et tarses ferru- gineux; corbeilles tarsales bordées de soies foncées. Rostre arqué, assez épais, aussi long que la moitié du prothorax, subanguleux sur les côtés, (1) L’auteur écrit : 1 fois et demie aussi long que large, mais il s’agit évidemment d’une faute involontaire.
608 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES finement caréné au milieu, subsillonné au—dessus du scrobe, ponctué- rugueux, pubescent. Front assez étroit, à fossette sulciforme, parfois obsolète. Yeux un peu convexes. Scape claviforme ; les deux premiers articles du funicule allongés, le ler un peu plus long que le 29, les autres plus courts. Prothorax faiblement transversal, médiocrement élargi, les côtés subrectilignes et peu rétrécis en arrière, sa plus grande largeur au tiers antérieur, bien plus étroit au sommet qu’à la base, celle-ci finement rebordée ; densément ponctué. Écusson visible. Elytres oblongs, à côtés subparallèles en avant (mâle) ou ovales, un peu arqués latéralement, K 6 O,. / 9 œ ,;· Ji 'Y le P je , _ @ i () _ , i , - ¢’ V y ( ' w ` `l¤ I ~' ' \/~5\j\( V ‘· 1‘ , Ãé‘i F (gw! V VV \ 4 ; i . \ V \l 1 V Q 313 · [ 317 l l . A \h\\t J tt)! \) (yal gv J \t\ x x l \ É \J\À\\J)\\) 309 310 311 312 314 315 316 Fm. 309 à 317. —- 309. Protibia chez Hypem arafsr (mâle) ; — 310. id. (femelle); — 311. Antenne §' chez Dmzus obtusus ; — 312. id., chez D. Piocïrardi : — 313. Squamnles élytrsles chez D. Pioohardrl; —- 314. id., chez D. obtuaua ; — 315 et 316. Pénis face et profil, chez D. Piucharrïi; — 317. Pointe péniale chez I). obiusus. leur plus grande largeur en arrière du milieu (femelle) ; assez fortement striés—ponctués, les points peu serrés; interstries convexes, les impairs non ou à peine plus élevés chez le mâle ;base des 1-3-5- interstries ordi- nairement avec une tache brune. Tarses courts, le 26 article fortement transversal. Mâle : prothorax moins rétréci en avant ; protibias faiblement bisinués et arqués en dedans au sommet. Femelle : protibias presque droits ; prothorax plus court, les côtés moins rectilignes en arrière. Mœurs inconnues; sous les pierres; juillet-septembre. Espèce spéciale à la France ; régions montagneuses du sud·est, souvent en compagnie de globosus. Rate. Basses-Alpes : Faillefeu, types (DELAROUZÉE, Pxocnimn DE LA BRULERIE) ; Digne ; Cousson ; Courbons ; Cheval-Blanc et de nombreuses autres localités. —— Hautes—Alpes: Serres (HOFFMANN). —— Alpes-Maritimes: Mt Mounier, Sospel. —— Drôme : Lus-la-Croix-Haute (Husracnn). — Vaucluse : abondant au Mt Ventoux!
CURCULIONINAE. —-— DONUS 609 11. Donus obtusus RosENHAUER, 1856, Thier. And., p. 252. — Carro- MONT Révison, Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 90. — HUs*rAcnE,l. c., p. 627. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 407. Long. : 4-8 mm. Voisin du précédent. Plus court, plus large, plus.obèse, le prothorax plus fortement élargi latéralement, sa plus grande largeur vers le milieu, la femelle, en particulier, plus ventrue postérieurement que celle de Piochardi ; squamules bifides des élytres plus courtes, moins nombreuses que les squamules simples. Suture élytrale concolore ; inter- stries impairs plus clairs et ornés ou non de taches peu tranchées ; soies des élytres très courtes, couchées en avant, un peu soulevées en arrière où elles sont peu visibles de profil. Protibias garnis, sur leur tranche interne, de cils noirs plus courts. Espèce rare, spéciale à la France et à l’Andalousie (Roszmnuan, type). Pyrénées-Orientales (voN BRUCK): Le Cambre-d’Aze, vers 2.200 m. d’alt. (H. SICARD). — Basses—Pyrénées : sommet du Pic d'Orryl en mai (G. TEM- PÈREL OBSERVATION. — Husrscna a décrit des Dourbes (Basses-Alpes) sous le nom de Gt011V6ll0î, Ann. Soc. ent. Fr., 1929, p. 627, une variété, sur deux femelles, à prothorax fortement dilaté latéralement, à élytres très arqués sur les côtés, à peine plus longs que larges au milieu. Si je m’en rapporte à un spécimen femelle que j’ai vu de la même localité et conforme à la description de l’auteur, cette variété doit être rattachée à Piochardi. 12. Donus D0l8l'0\1Z6îCAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 87. — HUs'rAcHE, 1929, p. 628. —- Cat. SAINTE-CLAIRE·DEVILLE, p. 407. Long. :4-5 mm. Ovale, convexe ; le revêtement dorsal serré, brun, com- posé en grande partie de petites squamules assez épaisses, profondément V fendues, à lobes parallèles, mêlées à de petits poils simples, nombreux et de quelques soies foncées, mi-dressées sur la partie postérieuse des élytres ; prothorax revêtu sur le disque d’une pubescence plus dense, simple, soulevée, mélangée sur les côtés à des squamules bifides ; orné de trois lignes claires, d’un gris-cendré; les interstries impairs des élytres alter- nativement maculés de cendré et de foncé ; les antennes (massue obscurcie) ferrugineuses ou brunes ainsi que les tarses ; rostre médiocrement arqué, légèrement caréné, avec un court sillon vers le sommet, plus épais que les profèmurs, moinslong que le prothorax, pubescent, ruguleusement ponctué. Front avec une fossette oblongue. Yeux subdéprimés. 1*** article du funicule plus long que le 2**, les suivants transversaux. Prothorax faiblement transversal, un peu élargi en avant, les côtés subparallèles en arrière. Écusson visible. Élytres suboblongs (mâle) ou brièvement ovales et moitié plus larges que le prothorax (femelle), assez fortement striés, les points des stries rapprochés ; interstries convexes, les impairs plus élevés. Protîbias bisinués en dedans. Mâle zvprothorax à peine élargi en avant.
610 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES Mœurs inconnues. Très rare. Espèce particulière à la France et paraissant exclusivement localisée dans les Pyrénées-Orientales. Pyrénées-Orientales 1 Vernet-les-Bains, type (DELAROUZÉE) ; idem (A. Gnou- VELLE, coll. BoNNA1m;l, Ch. Bnisour l, coll. Gniaman X); Pla Guilhem (P. Jorrmz). Onsnnvinion. —— On trouve parfois dans les collections, sous le nom de Delarouzei, une espèce espagnole assez voisine : longicollis Pisrrni, Monogr., 1911. Celle-ci se distingue nettement par son prothorax un peu plus long, ses squamules élytrales piliformes, connées, à lobes très divergents, les points des stries bien plus gros et garnis chacun d’un poil squamuleux court bien plus épais que chez Delarouzei. 13. Donus Lhostei A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1938, p. 125. — Cat. SAn~1'rE-GLA1nE—DEv1LLE, p. 407. Long. : 5,5 mm. En ovale court, convexe. Revêtement dorsal gris-cendré avec quelques taches brunes confusément réparties sur les élytres, formé de petites squamules ovales impressionnées, les unes entières, les autres échancrées jusqu’au tiers ou la moitié de leur longueur, mélangées à des poils squamuleux appliqués, ceux-ci plus longs sur le prothorax; les interstries pourvus de deux à trois rangées inégales de soies gris—doré, épaisses, très courtes, mi-soulevées, bien visibles de profil même en avant ; antennes (massue obscurcie exceptée) et tarses ferrugineux, ongles bru- nâtres ; corbeilles des tarses bordées de soies oranges. Rostre très droit, plus épais que les profémurs, à peine plus long que la moitié du prothorax, faiblement tricaréné, la carène latérale arquée ; brièvement sillonné au sommet, éparsément squamulé et pubescent. Intervalle interoculaire % plus étroit que le rostre et muni d’une fossette ponctiforme. Yeux plans. Funicule à deux premiers articles subégaux, les autres courts mais non transversaux. Prothorax faiblement transversal, peu convexe, les côtés rectilignes, parallèles jusqu’au tiers antérieur où il est modérément et obliquement rétréci en avant, finement ponctué. Écusson très petit. Élytres courts, régulièrement ovales, de 1/5 plus longs que larges, à déclivité apicale assez brusque ; stries fortes, à gros points ; interstries égaux, convexes, faiblement chagrinés. Pattes robustes, finement pubes- centes; protibias faiblement bisinués au côté interne, médiocrement arqués au sommet, tous les tibias pourvus d’un faux onglet à leur sommet interne. Épimères mésothoraciques très étroitement rétrécis avant le sommet. Saillie mésosternale étroite, subparallèle. Se distingue de toutes les espèces françaises par le rostre très droit, le prothorax parallèle, la saillie mésosternale sublinéaire. Cantal: Le Lioran, 21-V-1929, un exemplaire femelle (L. Lnosriz). OBSERVATION. —— Cette espèce est voisine de hispanicus CAP., l. c., 1868, p. 86, d’Espagne, mais celui-ci a les squamules prothoraciques plus profon- dément bifides et les élytres sont couverts de poils connés mêlés à de nom-
U CURCULIONINAE. —— Domus 611 I breux poils simples; les soies des interstries sont, en outre, plus longues, arquées ; le rostrc très peu arqué n’est cependant pas rectiligne sur sa ligne dorsale. · 14. Donus Barnevillei CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 79. —— HUSTACHE, 1929, p. 628. -— Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 407. Long. :4,5-6 mm. Ovale, convexe, à vestiture dorsale subuniforme d’un brun fauve ou cuivreux—doré ; le prothorax couvert de poils squamuleux simples, peu serrés ; le revêtement élytral plus dense, composé de petits poils connés et de poils simples très courts, couchés, avec quelques soies très courtes, soulevées sur la partie postérieure, rares ou nulles sur le reste des élytres ; les interstries impairs à taches grisâtres ou brunes peu distinctes, la suture assez souvent fauve ou dorée; antennes (massue foncée exceptée) ferrugineuses ; tarses foncés (1). Rostre assez arqué, épais, d’un tiers plus court que le prothorax, caréné, pubescent, ponctué- rugueux. Front un peu plus étroit que le rostre, muni d’une petite fossette parfois indistincte. 1*** article du funicule à peine plus long mais bien plus épais que le 2**, les 3-5 plus longs que larges, les deux derniers plus courts non ou faiblement transversaux. Yeux subconvexes. Prothorax peu plus large que long, médiocrement élargi latéralement, sa plus grande largeur au tiers antérieur, les côtés, en arrière légèrement sinués en dedans devant les angles postérieurs chez le mâle ; densément ponctué-rugueux, plus ou moins distinctement sillonné au moins à la base. Écusson visible. Élytres oblongs, à côtés légèrement arqués (mâle) ou ovales et plus fortement arrondis (femelle), striés—ponctués, plus fortement chez le mâle ;interstries très légèrement convexes, les impairs un peu plus élevés. Protibias for- tement bisinués au bord interne et, chez le mâle, arqués en dedans au · sommet. L’adulte vivrait, d’après DE BONVOULOIR, sur Saxifraga autummzlis LAM. (aizoides L,). Sur un Saxifrage, dans les Basses-Pyrénées (G. TEMPÈRE). Spécial aux Pyrénées; rare. -— Basses-Pyrénées: Coaraze (coll. Banni.) ; Camou-Cihigue ; ltxssou ; Mt Darrain (Mxscxnaux) ; Larrau ; Vallée d’Ossau ; Vallée d’Aspe ; Gabas (G. TEMPÈRE, LANDÈS). — Hautes-Pyrénées : Bagnère- de-Bigorre, type (BONVOULOIR) ; St~Sauveur, type (Bnucx) ; Cauterets (A. GROUVELLE). ——— Pyrénées-Orientales : La Preste, type (BEL1.EvoYE). — Landes: St-Martin (MASCARAUX l). ‘ 15. Donus Fairmairei CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 81. — dubius CAP., l. c., p. 82;- HUSTACHE, 1929, p. 629. — Cat. SAINTE-CLAIRE- DEVILLE, p. 407. Long.: 5-6 mm. Espèce apparentée à la précédente et qui pourrait peut-être n’en constituer qu’une race. Les squamules élytrales quoique bifîdes et à lobes divergents sont épaisses (poils connés chez Barnevillei) ; (1) Certains individus ont Ponychium testacé ou ferrugineux.
612 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES le rostre plus robuste, plus court, plus brièvement et plus obsolètement caréné ; le prothorax moins transversal chez la femelle, sa ponctuation moins rugueuse ; les interstries subplans, les impairs à macules brunâtres plus rares, peu distinctes; les soies plus apparentes, plus nombreuses. Chez la femelle les élytres sont moins convexes en arrière, chez le mâle la strie suturale est très divergente à la base (peu divergente chez Barne- villei du même sexe) (1). La v. dllbius est décrite sur un individu mâle à pubescence élytrale pas plus condensée sur la suture que sur le reste de Yélytre, la strie suturale n’est pas divergente à la base, les points des stries sont plus écartés, les iuterstries sont plus bombés ; le prothorax est beaucoup plus court. Mœurs inconnues. Très rare. Les deux formes sont décrites chacune sur un type unique, comme espèces propres; elles proviennent de la Lozère (AUBÉ, CHEVROLAT, FAIRMAIRE, Hmcma). —— Lozère, deux mâles (coll. BoNNA1R1z !, vus par CAPIOMONT); une femelle, sous le nom de dubius (coll. GRENIER I). 16. Donus circumvagus BoHEMAN, ap. Schônherr, 1834, I1, p. 367. — v. mauriianicus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 96. —-—- HUSTACHE, 1929, p. 630. —— Cat. SA1N'rE—CLA1RE-DEv1LLE, p. 408. Long.: 6-9 mm. Corps oblong, allongé, déprimé en dessus; le revê- tement serré, feutré sur les élytres ; gris ou brun cuivreux, composé sur le prothorax et les élytres d’un mélange de poils squamuleux simples et de squamulcs ovales ou suboblongues sillonnées au milieu et échancrées à leur sommet; les crins courts à peine soulevés en avant, visibles de profil, en arrière sur les élytres ; prothorax orné de trois bandes longi- tudinales squamuleuses, la médiane plus claire, plus tranchée, les latérales plus larges et moins nettes ; les élytres éclaircis sur les côtés, à interstries impairs plus clairs, portant de nombreuses macules brunes (2) ; antennes (massue foncée exceptée) ferrugineuses ; tarses bruns. Rostre arqué, épais, bien plus court que le prothorax, obsolétement caréné, ponctué, pubescent. Front médiocrement rétréci, finement fovéolé. Funicule à 2° article nettement plus court que le lm', les 3-4 plus longs que la1‘geS, subconiques, les suivants courts, épais. Yeux déprimés. Prothorax trans- versa], régulièrement et fortement arqué sur les côtés, plus étroit en avant qu’en arrière, sa plus grande largeur vers le milieu, la ponctuation serrée. Écusson bien distinct, clair. Élytres elliptiques, assez fortement striés— ponctués, les points rapprochés et brièvement piligères ; interstries impairs très convexes, les pairs moins élevés. Pattes élancées; tibias bisinués légèrement sur leur tranche interne ; tarses étroits. (1) Caractère sujet à. caution, car certains exemplnirœ de Barmvillei ont ln strie sutumle conformée comme celle de Fairnmircvl. p (2) Ontrouve en Algérie : Tlemcen, Batna, etc. (coll. BONNAIBE), des individus dont. les élytres sont unicolores et sans trace de macules foncées sur les interstriea impairs, v. Bûnnlitûl, nova.
cURcUL1oN1NAE. — Domus 613 Mâle: corps un peu plus étroit ; protibias plus fortement bisinués, leur sommet arqué en dedans. Cette espèce est signalée du midi de la France par CAPIOMONT, sans autres indications ; elle n’y a pas été retrouvée. Sa présence dans notre pays demande à être confirmée. Nord de l’Afrique ; Tunisie ; Algérie; Maroc ; Grèce ; Sicile. 17. Donus philnnthus OLIVIER, Ent., V, 1808, p. 123. — GAP., l. c., 1867, p. 531. —— HUsTAc1—1E, 1929, p. 631. —Cat. SAINTE-GLAIRE—DEVILLE, p. 407. Long.: 7-11 mm. Ovale oblong, V peu convexe, densément revêtu en ‘i W dessus de brun ou de cuivreux, ik- i, ,,. ‘ _- ` avec ou sans reflet métallique ; les [ œ F ( squamules oblongues, entières ou ` —_ )( brièvement fendues, entremêlées de I ( ,’.» . ' quelques soies claires, très courtes, E couchées, peu distinctes ; les côtés ai Y (É s A É ç du prothorax et des élytres large- s ` ' A É., ig ’ ' 1 .]_, »,;y·. `·ê·ç‘ ._' t ment hordes de blanc ou de cendre, ',ll ~ li. ,î.( la ligne médiane du prothorax fi - `-i _ déprimée, ordinairement cendrée _ qi ou d’un cuivreux rougeâtre intense ; I ` É; ar?-’;i ‘ la suture élytrale, au moins en i È ? t arrière, cendrée ; les interstries *,7 gu impairs ornés de petites taches fon- Q l' cées ; antennes (sauf la massue) et f "it is, ` tarses ferrugineux; pattes plus ou v ‘^ *-1 moins maculées de brun. Rostre un PCU Hïqllé, ÉPBÃS, moins lgng que le FIC- 296- —~— Domus philimihus OL, prothorax, portant trois carènes, la médiane plus forte, entière, bifurquée à l’apex, muni d’un sillon très net au sommet ; rugueux, densément pubescent de cendré. Front % plus étroit que le rostre fovéolé. Yeux subdéprimés. Funicule à deux premiers articles longs, subégaux, les suivants graduellement plus courts, la massue étroite, oblongue. Prothorax peu transversal, médiocrement élargi laté- ralement, sa plus grande largeur vers le tiers antérieur, les côtés à peine arqués en arrière, sinués en dedans devant les angles postérieurs, la base rebordée, impressionnée fortement, plus large que le bord antérieur qui est faiblement rétréci. Écusson petit. Élytres suboblongs, leur plus grande largeur au milieu ; stries fines à points assez espacés ; interstries impairs plus ou moins convexes ; les pairs plans. Pattes élancées ; protibias faiblement arqués et un peu bisinués en dedans (mâle) ou droits (femelle).
614 COLÉOPTÈRES CURCULIUNIDES L’adulte vit, en Provence, sur Rumex conglomemtus MURE. (HOFFMANN), surtout de mai à fin juin. Assez rare. Alpes-Maritimes : Vence (FAGNIEZ> : assez répandu sur la côte depuis Antibes jusqu’à Mandelieu l» Var : nombreuses localités, pas rare au Mt Tan- neron l — Bouches-du—Rhône 1 Marseille (ABExLLE ll. 4 Pyrénées-Urientales 1 Collioures, Amélie-les-Bains l — Corse : Ajaccio ; Aléria ; Calvi. Italie ; Algérie; lles de la Méditerranée. 18. Donus austerus Bon., in Schônherr, Gen. Curc., 1834, Il, p. 376. — fuscaius Bon., l. c.-, 1840, p. 368. — HUSTACHE, 1929, p. 632. —— Cat. SA1NTE·CLA1RE-DEVILLE, p. 407. Long. 1 7-10 mm. Suboblong, peu convexe ; revêtement dorsal formé ; sur le prothorax, de petits poils squamuleux bruns, mêlés, sur les côtés à de petites squamules gris-cendré ; les élytres avec de petites squamules oblongues, impressionnées et échancrées à leur sommet, brunes et cendrées, mélangées de courtes soies soulevées; les trois bandes prothoraciques claires, presque indistinctes ; les interstries impairs élytraux marbres de petites taches foncées, jaunes et cendrées ; les antennes (massue obs- curcie exceptée} ferrugineuses ; les tarses bruns. Rostre un peu arqué, peu épais, plus court que le prothorax, tricaréné, densément pointillé, pubescent. Front muni d’une petite fossette. Funicule a deux premiers articles très longs, le ler plus court que le 28, les 39 et 49 non transversaux, les 58, 6° et 76 plus courts. Prothorax faiblement transversal, légèrement arrondi, élargi a son tiers antérieur, les côtés, en arrière, presque droits et peu rétrécis, les angles postérieurs presque droits, plus étroit au sommet qu’a la base qui est finement rebordée ; la ligne médiane finement cana- liculée ; le disque mamelonné ; la ponctuation serrée, rugueuse. Écusson distinct. Élytres ovales, à épaules arrondies ; leur plus grande largeur au milieu ; points des stries gros, assez distants ; interstries subplans. Pattes fortes ; tibias droits ; tarses courts. Mâle : abdomen à deux premiers segments longitudinalement impres- sionnés ensemble; protibias faiblement arqués en dedans au sommet. Forme plus étroite. L’adulte vit sur Daucus maximus DESF. et 1.). maritimus LAMK. (R. Pon- cunrl Rare en France et seulement signalé des trois départements suivants: Pyrénées-Orientales 2 Collioures (AUBE l GRENIER 1) ; Port-Vendres (Noa- MAND> ; Amélie-les-Bains (MAGDELAINE l} ; Argelès ; Perpignan (V. MAYET) ; Ria (XAMBEU, CHoBAUT l PORCHET l) ; Banyuls SICARD). -— Aude : Narbonne; Fontfroide (GAvoY). — Haute-Garonne: Toulouse (MARQUET in coll. GRENIER ll. Maroc, type; Algérie ; Portugal ; sud de l’Espagne. OBSERVATION. — Cette espèce a souvent le disque du prothorax et la suture élytrale d°un rouge ferrugineux.
CURCULIONINAE. — noNUs 615 19. Donus crinitus B01-1., 1834, ap. Schônherr, Gen. Cure., II, p. 403. — socialisBoH., 1840,1. c., VI, p. 364. —- HUSTACHE, 1929, p. 633. —- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 407. Long.: 3,-6,5 mm. (1). Ovale, brun, convexe, revêtu de gris ou de brun-jaunâtre ;tout le dessus (tête et rostre compris), ainsi que les pattes, hérissé de crins longs et nombreux, ceux des élytres plus longs et un peu recourbés ;le prothorax orné de trois lignes claires,lamédiane plus tranchée et de deux bandes larges, foncées ; la vestiture prothoracique formée de poils simples mélangés à de très petites squamules, plus grandes sur les lignes claires; les élytres à squamules ovales, impressionnées, striées, entières ou à peine incisées à leur sommet ; les interstries impairs ornés de petites macules noires ; antennes et pattes ferrugineuses, la massue parfois rembrunie. Dessous à pubescence formée, en grande partie, de poils connés. Rostre arqué, aussi épais que les profémurs, moitié moins long que le prothorax, tricaréné, pubescent et hispide. Front nettement fovéolé. Scape des antennes dépassant le milieu de l’œil; funicule à 2° · article un peu plus court que le le', les autres globuleux transversaux. Prothorax faiblement transversal, régulièrement et assez fortement arqué sur les côtés, la ponctuation fine, serrée. Écusson très réduit. Élytres ovales, fortement échancrés en arc à leur base, l’angle huméral assez saillant en avant; stries assez fortes, leurs points rapprochés; interstries faiblement convexes ; les impairs un peu plus relevés. Protibias bisinués en dedans. Fémurs et tibias ordinairement annelés ou maculés de brun sur fond clair. Mâle 1 protibias légèrement arqués en dedans au sommet. Mœurs inconnues (2). France méridionale : commun dans la Provence, le Roussillon, le Bas-Lan- guedoc ; çà et là et plus rare dans quelques localités du centre. Alpes-Mari- times. —~ Var. — Basses-Alpes. — Bouches-du-Rhône. —- Vaucluse. - Gard. — Hérault. — Aude. — Pyrénées-Orientales. —— Charente-Maritime: Mor- tagne ; Mescher (G. TEMPÈRE, A. LANDÈS). —— Puy-de-Dôme (Ponrnvm). — Indre-et-Loire 2 Tours (Dssnnocnnns). —- Hautes-Alpes : Boscadon (MADON). Corse: Bastia ; Bonifacio. Algérie; bassin méditerranéen. 20. Donus perplaxus CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 105. —· HUSTACHE, 1929, p. 634. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 407. Long.: 3,5-5,5 mm. Espèce voisine de criniius, mais bien distincte par son rostre moins robuste, moins épais que les profémurs, plus long, plus arqué, plus cylindrique; ses squamules dorsales plus courtes sub- carrées ou subarrondies, tronquées et souvent échancrées au sommet, (1.) CAPIOMONT indique 8 mm. de longueur, mais le rostre doit être compris dans cette mensuration. (2) J"ai observé à plusieurs reprises cet insecte sur Ariemisia gallica VILLD., à Antibes, Juan-les-Pins et Cannes, sans avoir pu connaître s'i1 s’agissait-là du véritable vîctus.
616 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs fortement impressionnées concaves au milieu; le front plus étroit; le prothorax à côtés arqués en avant, presque droits en arrière, sa plus grande largeur au tiers antérieur; la pilosité dorsale un peu moins dressée, un peu plus courte, plus droite non arquée à l’extrémité; les interstries impairs plus clairs, un peu plus relevés que les pairs, assez souvent conco- lores ou a peine plus pâles et sans taches distinctes, sauf à l’extrémité de l’interstrie sutural qui est toujours taché de brun. Mœurs inconnues. Signalé par CAPIOMONT du Var: Fréjus (AUBÉ). Maroc, Algérie, Portugal, Espagne méridionale. OBsERvAT1oN. — CAPIOMONT, dans sa description, compare perplexus à hispidulus Bou. dont la forme du prothorax est analogue. Chez ce dernier les élytres sont plus oblongs. lls se différencie nettement de crinitus et de perplexus par ses squamules ovales et fortement échancrées à lobes légèrement divergents, les soies dorsales beaucoup plus nombreuses, plus dressées, flaves- I centes, les pattes concolores ou obsolètement maculées de brun, les inter- stries impairs non ou à peine plus clairs que les pairs, leurs taches brunâtres peu nettes. Enfin, la carène rostrale est très obsolète ou nulle. — Egypte: Alexandrie. —-- Tunisie: Sfax. Gen. LIMOBIUS SCHÉÉNHERR, 1847, Mantissa secund. Fam. Cure., p. 44. (CAP1oMoNT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 246). , Rostre de la longueur du prothorax, ou plus long, cylindrique, arqué ; scrobes linéaires, obliquement dirigés vers la partie inférieure des yeux. Antennes insérées vers le tiers apical du rostre. Funicule de 6 articles, le l" plus gros et bien plus long que le 26, les 38 à 69 très courts, trans- versaux et serrés, graduellement élargis ; massue ovale. Prothorax sans lobes oculaires. Tibias brièvement mucronés au sommet ; tarses larges et courts. Ailé. Mâle plus étroit : rostre plus robuste, plus court ; 26 segment ventral égal aux 38 et 48 réunis. Ce genre ne compte que deux espèces de petite taille répandues dans toute l’Europe et la région circa-méditerranéenne. Les larves vivent aux dépens des Géraniacées et construisent un léger cocon dans lequel elles se transforment. TABLEAU mas Esriacias. 1. Squamules dorsales entières. lnterstries impairs des élytres plus convexes que les autres. Rostre médiocrement arqué. Soies dorsales courtes presque appliquées, peu visibles. Dessin élytral composé d’une tache commune noire, sutu- rale, triangulaire située après le milieu, d’une courte linéole noire à la base des 2** et 46 interstries et parfois de quelques
CURCULIONINAE. — L1MoB1us 617 petites taches foncées, éparses sur les interstries. Yeux grands, convexes, subarrondis. Long. : 2,5-3,5 mm. . . 1. mixtus. — Squamules dorsales échancrées au sommet. lnterstries également plans. Piostre fortement arqué. Soies dorsales longues, hérissées, peu inclinées, bien visibles. Élytres avec la suture et les interstries impairs plus ou moins marqués de petites taches carrées ou rectangulaires, alternativement foncées et blanches. Yeux plus petits et oblongs. Long. : 2,5-3 mm ....... . ............ 2. borealis. 1. Lîmobius mixtus Bon., ap. Schônherr, Gen. Cure., 1834, II, p. 380. -— Husrxcnn, 1929, p. 667. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 408. Long. : 2,5-3,5 mm. Subrectangulaire, peu convexe, brun, revêtu densément de squamules ovales, entières, brunes, jaunâtres ou verdâtres, avec ou sans éclat métallique ; les interstries munis d’un rang de soies claires, très courtes, presque couchées, médiocrement visibles de profil ; antennes (massue parfois rembrunie) et pattes rousses ; prothorax avec une bande latérale claire, arquée, les côtés hérissés de courtes soies ; le dessin élytral décrit au tableau. Rostre assez arqué, assez épais, aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax. Front un peu plus large que le rostre dans sa partie moyenne, densément revêtu de poils squamiformes, brièvement hispide au sommet. Prothorax trans- versal, médiocrement arqué latéralement en avant du milieu où se trouve sa plus grande largeur, les côtés presque droits en arrière, un peu arqués convergents en avant. Élytres presque rectangulaires, les côtés rectilignes et faiblement rétrécis en arrière à partir des épaules (qui sont anguleuses), leur plus grande largeur au niveau de celles-ci ; stries très fines, les points indistincts ;interstries impairs plus relevés que les pairs qui sont subplans. Tibias droits. La larve vit sur Erodium cicutarium L,HÉRIT. (nombreux observateurs) (1). La transformation s’eiïectue dans un cocon très léger, elle peut avoir lieu au printemps alors que certains adultes nés à la fin de l’été rentrent en dia- pause hivernale à l’automne. Terrains sablonneux; mai à septembre. Assez commun dans le nord et l’ouest, surtout sur le littoral, plus rare dans le midi : semble manquer dans l’est, le sud-est et le centre. Vosges. — Pas—de-Calais. — Somme. — Oise. — Seine—lnférieure. —— Manche. — Eure. — Seine. —— Seine-et-Oise. — Seine-et-Marne. —— Yonne. -—— Aube. -—- Aisne. — Marne. —- Vendée, commun !— Tarn. — Aude. -— Bouches- du-Rhône. —- Landes. —- Gironde. Angleterre, Belgique, Algérie, Tunisie. 2. Limobius borealis PAYK., Mon. Cure., 1792, p. 57. « dissimilis Hnnnsr, 1795, Kâf., VI, p. 290. —— globicollis Pinicms, Ann. Soc. ent. Fr., (1) Elle vit, en Algérie, sur Erodium wmlacoides WILD. (Pnïnmmnoxvn).
618 COLÉOPTÈRES cuacuriomoiss 1857, p. 680. — HusrAcnE, 1929, p. 668. —- Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 408. Long.: 2,5-3 mm. Difïère nettement ”_ · du précédent, avec lequel il présente " , ° ' plusieurs caractères communs, par le des- ,=‘î - sus plus convexe; les squamules ob1on— _ » gues, échancrées au sommet ; les soies A dorsales en majeure partie foncées, lon- È · . @165, relevées, hérissées sur le front et X .ï:`ÃÉ"¥ V X le rostre; ICS èlytres Sans tache noire l' ;·.&lf"_;,_ `· postqnédiane (dessin élytral décrit au ï,g:·?T,À; `·`` tableau). Le rostre est faiblement arqué ; H ,i r,§§r,e%?î les yeux plus petits ; non convexes ; le QÃÈH , ,*,.•’ prothorax plus fortement arrondi sur les Q côtés ; la suture élytrale presque toujours ,_ Q ,,2** CT claire en arrière. il i La larve vit sur Gerzmium sanguineum ns. 2,18.-.Lmu...bmuspm. L-, G- malle L-7 G— Py""‘“lC“’" L s Emdium czcomum W1LLD. (1), E. malacozdes W1LLD. l Clairières, bordure des bois, jachères semi-ombragées de toute la France et de la Corse. Assez commun. Mars à septembre. Europe, Nord africain. Gen. CONIATUS Scnoumann, 1826, Cure. Disp. méth., p. 176. <GERMAR, Mag., II, p. 340. — CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 251). Rostre plus long que la tête, subcylindrique, subanguleux, peu arqué, caréné en dessus ; scrobes peu profonds, presque droits, évanescents en arrière, s’eiïagant devant les yeux. Antennes médianes ou submédianes ; scape graduellement épaissi; funicule de 7 articles, les deux premiers articles allongés, le 19T plus épais et plus long que le 29, les 3-7 courts, serrés, progressivement épaissis; massue allongée. Yeux arrondis, sail- lants. Prothorax tronqué au bord antérieur sublobé derrière les yeux. Écusson petit. Élytres ovales oblongs, un peu plus larges que le pro- thorax, légèrement échancrés à leur base ; épaules obtusément anguleuses ; 59 interstrie subcalleux au sommet. Fémurs claviformes ; tibias des deux premières paires brièvement mucronés à l’extrémité; tarses à 49 article long. Abdomen à 29 segment un peu plus long que les 39 et 49 ensemble, sa suture avec le 19î anguleuse. Corps oblong. Aile. Les mâles ont le rostre un peu plus court, le 59 segment ventral plus grand, le 69 visible. (1) KIEFFER, 1901, aurait observé que ies attaques larvaires sur lïntlorescence de cette Géraniacée amènent une déformation cécidîforme de la fleur.
CURCULIONINAE. — cowiixrus 619 Genre comprenant une douzaine d’espèces de petite taille, à revêtement squamuleux formant des dessins d’un rouge cuivreux, blancs et noirs sur un fond vert ou bleuâtre, du plus brillant effet. Elles sont dispersées dans la région circa-méditerranéenne, au Caucase, en Mésopotamie, en Transcau- casie. Elles vivent sur les Tamarix, leurs larves construisent un cocon dans lequel s’effectue la transformation. TABLEAU DES Es1>ÈcEs. 1. Rostre épais, bien plus court que le prothorax, finement strié et caréné de chaque côté de l’œil jusqu’au sommet. Scape des antennes atteignant l’œil. Yeux grands et sail- lants, leur intervalle sur le front, au moins aussi large que le rostre. Protarses à 46 article moins long que les trois précédents réunis (Coniaius s. st.) .............. 2. —— Rostre mince, égal ou subégal en longueur au prothorax, finement strié sur les côtés de l’insertion antennaire. Scape s’arrêtant bien en avant de l’œil. Yeux petits, peu saillants, leur intervalle sur le front deux fois aussi large que le rostre. Protarses à 4€ article plus long que les précédents réunis (Bagoides CAP.), Long. : 3-3,5 mm .......... 3. suavis. 2. Revêtement dorsal brun, orné de taches élytrales allongées, rouges, cuivreuses ou brunes. Fémurs plus ou moins squa- mulés de vert. Prothorax un peu transversal. Long. : 4-6 mm. ..... ' ............... 1. tamarisci. -- Revêtement dorsal brun, orné sur les élytres de fascies obliques, transversales, noires et claires alternées. Fémurs squamulés de brun. Prothorax fortement transversal. Long.: 2-4,5 mm ................ 2. répandus. 1. Coniatus tamariscî Fnnmcms, 1787, Mantissa, I, p. 113. — v. Dey- rollei GAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 256. — HUs*rAcnE, 1929, p. 670. —— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 430. Long. : 4-6 mm. Oblong, peu convexe ;·revêtu sur la tête, le prothorax, les élytres et les fémurs de squamulés serrées, ovales ou suboblongues, impressionnées, métalliques, avec de petites soies un peu soulevées, peu distinctes ; le front et parfois la base du prothorax cuivreux ; le prothorax vert avec trois fines bandes longitudinales un peu plus pâles, les élytres ornés d’une large tache discale verte naissant à la base et prolongée au moins jusqu’au milieu; les côtés d’un vert clair ou cendré, émettant, obliquement, deux prolongements internes ; le reste d’un cuivreux-doré, parfois d’un rouge-doré intense, dessinant sur chaque élytre une bande oblique partant de l’épaule et s’étendant jusqu’au sommet, mais inter- rompue en son milieu par une tache noire qui est reliée parfois à la tache noire suturale triangulaire située vers le tiers postérieur ; la partie sub-
620 COLÉOPTÈRES cuacumoruinss apicale portant une fascie oblique découpée, foncée ; antennes, tibias et sommet du rostre, roux gtarses plus foncés. Prothorax transversal, médio- crement arrondi latéralement ; sa plus grande largeur au milieu ou un peu en avant du milieu, les côtés un _, .»"°` peu sinués en dedans devant les ` /~" angles postérieprs. Élytres oblongs, \, , finement stries-ponctués ; inter- ,__ f , ' stries plans. Pattes assez longues, les fémurs squamulés de vert sauf , âU>S01’I1Iî1€l'», CU1VI'B\.lX. Dessous du , A corps densément squamulé de vert . .' Li, jfaîa · . A ·»‘». ·_ â brillant ou de cendré-verdatre. Ã Q La V. D6yl'0ll61 CAP. s’applique É'? Ã}, à des insectes ayant le prothorax j` É'] ’ î~·'t~~" J _ ` plus fortement arrondi latéralement, _,, ` Ut ` ‘à?_, ' N à plus grande largeur un peu en / ' A 1,} ` \ arrière du milieu, les côtés fortement É " Sînués en arrière, faisant paraître les angles postérieurs plus saillants en l` dehors. Soies dorsales plus visibles en fr 5 avant. Prothorax avec le disque ordi- ' nairement rouge cuivreux. ' Cette variete, souvent peu carac- Fm. 319. —C'¢miat·u.c Iamarïsci F. térisée, a été décrite comme espèce propre ; on la rencontre parfois avec la forme typique. Vit sur les Tamarix: T. anglica WEBB. (G. TEMPÈRE I, H. Lianorx I), T. gallzca L. (A. çnonaur) (1). France méridionale; littoral de l’Atlantique jusqu’à la Loire-Inférieure où il est commun. —- Corse, assez abondant. La v. Deyrollei, moins fréquente, se rencontre dans l’Aude, les Bouches·du- Rhône et les Pyrénées-Orientales. _ Toute l’Europe méridionale ; régi on circa-méditerranéenne : Algérie ; Maroc; Espagne; Italie, etc. 2. Coniatus repandus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., Il, p. 513. —— brevi— cornis REY, l’Éch., 1894, p. 130. — v. Wenckeri CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1868, . 260. — HUSTACHE, 1929, . 672.- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, P P p. 409 ; Cat. Corse, p. 431. Long. 2 2-4,5 mm. Plus petit que le précédent, le revêtement gris bru- nâtre ou gris rosâtre et brun; les squamules plus- minces, non impres- sionnées mais multiponctuées (voir au microscope) ; le prothorax à disque brun foncé, orné d’une bande médiane claire parfois d’un cuivreux métal- lique léger; les côtés largement bordés de clair ; les élytres ornés d’un dessin foncé formant une petite tache à la base de la suture et du 3% inter- (1) Biologie: L. DUFOUR (Ann. Soc. en!. F1., 1850, p. 25). — ESCHERICH(V2Th· Gees. Wien., XLIV, p. 300).
cUncULxoN1NAE. — CONIATUS 621 strie, cette dernière tache souvent prolongée en fascie commune subpen— tagonale, sur le tiers antérieur, une autre, post—médiane, plus large en forme de chevron ondulé, et une courte bande arquée reliée ou non, de chaque côté, à cette dernière fascie; ces dessins foncés ordinairement soulignés de clair ; écusson clair ; antennes (massue rembrunie exceptée) et pattes (fémurs compris) rougeâtres ou fe1·rugineux—clair, les tarses un peu plus foncés ; le rostre ordinairement de la même couleur ; base des fémurs squamulée de vert; soies élytrales fines, couchées; seulement visibles en arrière, plus longues et redressées au sommet du prothorax et sur le front. Prothorax transversal, fortement élargi sur les côtés. La v. Wèncketi CAP., décrite comme espèce distincte, est d’une taille plus grande, atteignant plus généralement 4,5 mm. ; ses pattes sont noires, sauf les genoux et le sommet des tibias étroitement rougeâtres; son rostre est foncé ou seulement plus clair au sommet, les antennes brunes, le dessin dorsal plus clair. La forme typique vit et se développe sur Tamuria: anglica WEBB. (G. TEM- riams), Tamari.2: africana Wenn. ; avril à septembre. France méridionale et Corse: commune. Europe méridionale: Algérie; Maroc. La v. Wcnckeri vit sur Myricaria germanica Dnsv. (Tamariœ germanica L,). Elle constitue une race biologique se rencontrant au] bord des torrents alpins jusqu’à 1.600 m. d’altitude. L’adulte éclôt de juillet à septembre. Strasbourg, type : commun dans les îles du Rhin (Wisucxnn). —- Rhône 2 îles du Rhône, en amont de Lyon. — Isère. —~ Haute-Loire. —— Hautes et Basses-Alpes. OBSERVATION. — Cette espèce abonde au bord de la Siagne (Alpes-Mari- times), sur T. africzma ; toutefois les spécimens de cette région ont générale- ment une teinte gris-rosé avec le dessin prothoracique et élytral obsolète, la bande médiane du prothorax, en particulier, souvent absente. 3. Conîatus suavis GYLL., 1834, ap. Schônherr, Gen. Gurc., II, p. 407. — iriangulifcr CHEVROLAT, Rev. Zool., p. 455. — v. chrysochlorus LUcAs, 1848, Ann. Soc. ent. Fr., p. 18. —— HUSTACHE, 1929, p. 673. —- Cat. SAINTE- GLAIRE—DEVILLE, p. 409. Long.: 3-3,5 mm. Se différencie des deux précédents par sa taille inférieure, ses squamules dorsales courtes, subarrondies et fortement impressionnées, concaves, ses soies excessivement courtes, indistinctes de profil. Revêtement d’un vert argenté, vert—doré ou bleu-verdâtre; la tête (au sommet), le disque du prothorax et une longue tache triangu- laise occupant, sur le disque, les deux tiers postérieurs des élytres, d’un cuivreux métallique, cette tache coupée en son milieu par une fascie transversale brune ou noire en forme de V, et bordée de foncé au sommet ; pattes (tarses compris) noires et densément squamulées de vert; rostre rouge; antennes rousses, finement squamulées de vert. Prothorax fai- blement transversal, régulièrement arqué latéralement. Élytres convexes, la suture nettement relevée à l’apex, le sommet du 6** interstrie calleux ; finement striés ; interstries subplans.
622 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES _ v. ch1'ySOGhl0rllS Luc. — Taches cuivreuses bien plus éclatantes ; la colo- ration verte plus brillante; les interstries plus convexes en avant. Vit sur divers Tamarix ; la larve attaque les feuilles et les inflorescences, son cocon est à mailles très épaisses. Sur Tamariœ anglica WEBB. (TEMPÈRE, Acrzus, etc.), T. gallica L. (Horr- MANN) ; d’avril à fin octobre, souvent avec les précédents (1). Biologie: E. PEHRIS (Ann. Soc. Linn. Lyon, 1857, p. 138). France méridionale, assez commun. Forme typique: Var: Les Sablettes; Hyères; Fréjus (LÉv1z11.LÉ I, BR1- sour I, GRENIER I). — Aude : Béziers! — Gironde : bassin d’Arcachon (AGNUS l). La v. Ghrysocephallls Luc., plus commune que la forme typique, se trouve souvent avec elle ; abondante en Gironde. — Morbihan : Quiberon (RUTER). Europe méridionale; Algérie. Gen. HYPERODES JEKEL, 1864, Ann. Soc. ent. Fr., p. 566. (Macrops KIRBY, Fne. Bor. Am., IV, 1837, p. 199. Mascarauxia DESBR., Frelon, 1898, p. 59). Rostre assez long, aussi large que le front ; scrobes linéaires, profonds, s’arrêtant au bord inférieur de l’œil. Antennes subterminales ; scape atteignant l’œil ; funicule de 7 articles, le 1°‘ à peine plus long que le 2**. Prothorax échancré en dessous,·à lobes oculaires variables. Élytres longs, parallèles, échancrés en arc à leur base, striés-ponctués. Fémurs inermes ; protibias brièvement ongulés à l’angle apical interne ; tarses pubescents en dessous ; corbeilles tarsales des métatibias ouvertes. Revêtement dorsal squamulé et pubescent. Ce genre comprend un peu plus d’une centaine d’espèces, réparties dans les régions tempérées des deux Amériques. La seule espèce que l’on trouve en France, originaire de la République Argentine, y a été introduite et s’y est maintenue. OBSERVATION. —- Le genre Hyperodes est placé par certains auteurs dans la sous-famille néarctique des Cylindrorrhinita (LACORDAIRE, Gen. Col., VI, 1863, p. 339). Hyperodos cyrtica. DESBROCHERS, Frelon, 1898, p. 59. — HUSTACHE, 1929, p. 674. - Cat. SA1NTE(}LA1RE-DEVILLE, p. 409. Long.: 3,5-4 mm. Corps allongé, sublinéaire, peu convexe, brun ou rougeâtre, revêtu dorsalement de squamules rondes, petites, jaunâtres, formant trois bandes prothoraciques (la médiane étroite, plus claire que les latérales plus larges,légèrement sinuées) et des bandes élytrales sur les interstries pairs ; le rostre, le prothorax et les pattes hérissés de courtes soies ;les interstries impairs avec les mêmes soies plus longues, alignées ; (1) M. G. TELEÈRE m’écrit qu’il n’a jamais rencontré simultanément C. td1ïLG·T’i80’é et 'repandus sur le même Tamarix; ces deux espèces s’excluraient-elles ?
CURCULIONINAE. — 1-1YPEnonEs 623 pattes et antennes ferrugineuses. Rostre assez fortement arqué, aussi long que le prothorax, muni de cinq carènes, squamulé ainsi que le front, celui-ci ponctué, dépourvu de soies. 18* article _ du funicule un peu plus long que le 2**, les _ 3-6 globuleux, le dernier transversal ; massue LK , _ oblongue. Prothorax aussi long que large, plus `.» > ,,' étroit que les élytres, régulièrement et faible- · ' ment arqué latéralement, ses extrémités de — largeur subégale, sa ponctuation fine, peu » -· dense. Écusson peu visible, squamulé. Élytres - parallèles jusqu’au tiers postérieur, fortement î échancré en arc à la base ; les épaules subobli— . q quement et brièvement arrondies ; stries à g A , É " points arrondis, peu rapprochés, plus petits en , - É L _ , È arrière qu’en avant; interstries très finement v ` " . . ponctués, subplans. Pattes élancées ; fémurs »;É Ã Ã ‘ ,` épaissis; pubescence du bord interne des tibiag ’i ' plus longue aux métatitibas ; tarses courts, le `, `i`^,·. ‘ 3** article large, bilobé. Sommet du segment FT 320 _Hypmdœ anal subtronqué (mâle) ou arrondi et déprimé Gèynièa Dmmh (femelle). Paraît vivre sur Paspalum voginatum L., Graminée naturalisée et abon- dante dans le sud-ouest! Landes: St-Jean-de-Lier, type (Mascanaux); environs de Dax (CLER- MoNT !). -— Gironde : marais de Parempuyre, sept exemplaires·pr1s en quatre fois de 1927 à 1935 ; avril-mai (Gmauizo, TEM1>È1xE) Importé de la République Argentine. Tribu des Alophinî. Rostre plus ou moins aplati ; à bords anguleux, à sillon médian. Scrobes nettement délimités sur les bords, ordinairement profonds, atteignant le bord inférieur des yeux. Prothorax caréné ou sillonné au milieu. Tibias avec un onglet apical interne ; tarses à 3** article bilobé et plus large que le 2e ; corbeilles tarsales postérieures ouvertes. Épisternes métathoraciques larges, à suture distincte. TABLEAU nas GENRES. 1. Prothorax à lobes oculaires largement arrondis, bien visibles. Scrobes linéaires, profonds, obliquement dirigés vers le bord inférieur des yeux qui sont grands, déprimés, transversaux, rapprochés du bord antérieur du prothorax. (1) G. Tmœànn, Soc. mt. Fr., 1935, p. 268 ; Misœll. mt., XXXII, 1939, p. 36.
624 coLÈo1>·rÈREs cURcU1.1oN11>Es Hanches prothoraciques situées plus près du bord posté- rieur que du bord antérieur du prosternum. Ailé ou bra- chyptère ........................ 2. — Prothorax à lobes oculaires indistincts. Scrobes fortement élargis après l’insertion antennaire et effacés devant les yeux qui sont petits, arrondis, convexes, éloignés du bord antérieur du protborax à une distance égale à leur dia- mètre. Hanches prothoraciques situées au milieu du proster- num. Aptère ............ (p. 629) Tra.ch¤lem01·phus. 2. Rostre bi- ou trisillonné longitudinalement. Prothorax avec des plis et des sillons longitudinaux. Épaules accusées; élytres avec deux taches discales obliques, claires. Proster— num sans tubercules derrière les hanches prothoraciques. . ..... . ........... (p. 624) Rhytidodores. — Bostre avec un sillon longitudinal unique, parfois absent. Prothorax avec une faible impression, médiane. Épaules effacées; élytres ordinairement marqués de deux taches obliques claires. Prosternum relevé en saillie tuberculeuse au milieu du bord postérieur, contre les hanches protho- raciques ..... . ............ (p. 627) Alophus. Gen. RHYTIDODERES Scnôminnn, 1826, Curc. Disp. méth., p. 119. (Diaslochelus J. DU VAL, 1868, Gen. Col., Curc., p. 21). Rostre faiblement arqué, robuste, parallèle, sillonné, aussi long que le prothorax ; scrobes linéaires, profonds, un peu arqués, obliques, dirigés et fortement infléchis sous les yeux. Antennes apicales, assez courtes ; scape un peu claviforme, n’atteignant pas le bord antérieur de l’oeil; funicule de 7 articles, hérissés de poils, les deux premiers articles allongés, le 29 un peu plus court que le 19F, les 3-7 peu serrés et noueux, le 79 contigu à la massue, laquelle est étroite, allongée et articulée. Yeux ovales. Pro- thorax subcarré, sa base arquée, son bord antérieur échancré en dessous ; ses lobes oculaires, médiocres. Écusson distinct. Élytres saillants aux épaules, faiblement échancrés en arc à la base. Fémurs claviformés ; tibias brièvement mu cronés à leur extrémité ; protibias arqués au sommet ; tarses étroits, villeux en dessous ; le 39 article des postérieurs plus court que le 29 ; ongles libres, grands, très courbés. Abdomen à 29 segment plus long que les 39 et 49 réunis, sa suture avec le 19* arqué. Métasternum long. Genre monospécifique (1). L’espèce, très variable, est largement répandue dans toute l'Europe méridionale, le nord de l'Afrique, en Grèce et dans les îles de l’Atlantique. (1) Rhyiidoderes albidus PETRI, Wiemr ent. Zeitung, 1915, de l’Asie Mineure paraît être une forme de R. plicatua OL.
CURCULIONINAE. — RHYTIDODERES 625 Rhytidoderes plicatus OLIVIER, 1790, Encycl. méth., V, p. 532. — sulcafus GoEzE, 1777 ; Founcnov, 1785 (non F.), — v. siculus FÃIIRs, 1842, in Schônherr, Gen. Cure., VI, 2, p. 61. — HUSTACIIE, 1929, p. 586. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 409. Long. : 6,5-14 mm. Oblong, dé- · primé en dessus, noir, revêtu dor- · ~ X »' salement de squamules ovales, for- ` _ ` V ,’ tement imbriquées, grises, jaunes ’ V · · ou bI·unes avec quelques soies, plus à ’ f X nombreuses, rangées irrégulière- L,. _ _ ; p` ment en deux ou trois rangs sur les 5 interstries élytraux, couchées, ar- p ,’ ', `'_, ” fi quées, peu distinctes de profil ; le Jyji x.,'§;&.;,_, Wh (18550118 COI1V€I‘t des mêmes gqug- mules, plus claires, ordinairement ` K *8; à plus serrées avec de nombreux poils ,f_, ï pf ra fins ; dessin élytral composé de ,§"_É jë . deux taches claires, obliques, situées , _` _, en avant du milieu et d’une fascie E,~,g.,,}?—;Q,} t post—médiane commune, transver— r lf ëf , sale, ondulée, également claire, ce ë· " dessin entouré ordinairement d’un ` ' 1 liseré brun ou noir ; pattes brunes, m densément squamulées ; scape et , _ ` massue des antennes à vestiture _ , brune, le funicule cendré. Abdomen Fm" 3m`-Rhywodem plmms OL avec deux taches brunes situées à la base du l" segment et deux autres plus grandes, occupant, au milieu, les 3** et 4e segments et débordant parfois en avant sur la base du 28. Rostre densément squamulé ainsi que la tête, muni d’un sillon médian profond atteignant sur le front, la fossette interoculaire, et d’un sillon latéral, s’arrêtant devant l’œil. Prothorax couvert de plis longitudinaux profonds, fortement ondulés ou subrectilignes, le sillon médian plus large, formant souvent en avant et en arrière des fossettes ovales ou oblongues. Élytres oblongs, subparallèles jusqu’au tiers postérieur ; fortement striés- ponctués, les points gros, serrés, garnis chacun d’une petite squamule ovale; interstries étroits, convexes. Pattes sétosulées; fémurs ordinai- rement avec un anneau clair vers leur tiers apical. Mâle : base du métasternum et les deux premiers segments abdominaux largement impressionnés ensemble. La v. SIGIIIIIS FÃII11. a les plis longitudinaux du prothorax plus irréguliers, le sillon médian caréné, les stries des élytres plus fines, à points plus serrés. La larve de cette espèce vit aux dépens des racines des Résédacées et de diverses Crucifères. Elle a été signalée comme exerçant de grands ravages
626 coLÉoPTÈnEs CURCULIONIDES dans les importantes cultures de Choux-fleurs de la région d’Avignon (Vau- cluse) et des Bouches-du-Rhône, en 1937-1938, par R. Pussmm (C. R. Acad. Agr. de Fr., 1939, p. 355-359, et en 1953 (P. NEPVEU), Pr. verb. Ac. Agr., 4, ll, 1953). Les choux atteints s’élevaient à une proportion de 80 %. On a compté parfois plus de cent larves au pied d’un même chou. La ponte est déposée à la surface du sol; les œufs sont_[sphér1ques, ud’abord blancs, ils ___,,<·¤·&·#_j;,}§y. ..,,q; ''~ ,. 2 .«¤#*`, ·» ,;.·,::·??·ütf l` S3? K. "`1= QE; "È. · ` ..·*°f" .-:eë?·î—*:??·"`iA`.à C L «'Éi:·=2. ‘/ë . =2? ’ z i ' , -_·· ? ·,«.«;·}l€":iî.;..;le:.'s'.·;1·?9$g · ,· ,·it‘$;·? ' L , ;.;a.L E · · l:·â€·l‘âfà@¥""`î-29*"L ·»~ïTI;lÉ p f/:?=.h 2 V ' JJ:-,_î‘f‘·.rï;?·-É-*·*·""""` — · ` `z;z—·,_·<. _- _ ' _ · 2 .¤’ ..,...,.,.. . ,§ 2*:* . ·--.-·- . .. ·, -'ï`-»~ "É ' " îjgëléëîj ( _'î·· @1 ,ï U ê »'f”‘«‘. ##4% ’ <îëe?,··. ;=,»,À ze,. // .—` __"«._" *, ` Z `;)-.M Q 2 222 f ' Y / A (T-.,,f'î ` ,QÃ_.· Y.5 . -=;·· (· 2 ; fi . Li ilkëlvt t ''.. T —$`§ »; il îîîï · H? xx ·< '·`· *,*2 '· l ·, ·?*` ` —~ ` J\ 'Ã. ·'·'· , » -· ' lîîrïs ._ "ks 2‘É*î*$’? " - , L \ ®¤·È..} èï `‘·‘ A`€îi*l5v:’!! r î I vi. . ' =?ë;ïÃi`>·‘È] =» ` B · ‘ ` _—_·v · . _·_·' EJ;. ,i;g,;j;..j,·__·;;g ’ *:?*‘-î‘-.·_:-:‘.·'·;: - ' -<h_· :' _t Q ¢ 325 F 326 l5`IG. 322 à. 326. — 322. Rhytidedercs plimtus OL. (détails de la tête, profil) ; ——· 323. Méta- tarse du même; — 324. larve âgée du même ; ——· 325. Capsule céplnalique du même, chez la larve ; -— 326. Complexe maxîllo-labial, idem (original). deviennent, en quelques jours, n0ir·brillant, ils mesurent 1 mm. La larve adulte atteint 15 mm. de long sur 5-7 mm. de large. Elle s’enf0nce et circule librement dans le sol et peut descendre jusqu’à 90 cm. de profondeur ; elle ronge les rac1nes, y creuse des cavités. La nymphose a lieu en terre, dans une coque terreuse. L’évolution larvaire est de plusieurs mois (août- octobre). Les larves hivernent et se transforment en imagos dès le mois de mars. L’adulte ronge les feuilles et parfois les inflorescences. ll vit également sur Diplotazis tenuzfolia D.C. (l) et sur Reseda lutea L. (nombreux observateurs).
CURCULIONINAE. — Atopnus 627 Toute la France, commun dans tous les terrains sablonneux ou calcaires (sauf dans les endroits marécageux) du midi. Moins fréquent ailleurs, mais répandu dans les dunes et dans les basses vallées de la Somme, de la Seine et de l’Eure (SAINTE·CLAIRE'DEVlLLE). Pas rare aux environs de Paris, près du Mt Valérien, surtout en septembre, au pied des Reseda l La v. siculus plus ou moins caractérisée, se rencontre dans les Alpes-Mari- times avec ou sans la forme typique (Hori=M.».NN) et dans le Gard (P. Niarvnu). ltalie, Grèce, Syrie, Sicile, Algérie. Gen. ALOPHUS Scrx6NHERn, 1826, Curc. Disp. méth., p. 166. (Révision des espèces paléarctiques, F. SOLARI, Mém. Soc. ent. It., XXIV, 1945, p. 5-41, fig.). Rostre notablement plus long que la tête, peu arqué, subparallèle, légèrement épaissi au sommet, plan, pourvu d’un sillon médian ; scrobes profonds, linéaires, un peu courbés, atteignant les yeux en dessous. Antennes médiocres, subterminales; scape épaissi au sommet, n’attei- gnant pas tout à fait le bord antérieur de l’œil ; funicule de 7 articles, les deux premiers articles obconiques, allongés, les suivants courts, glo- buleux ou lenticulaires ; massue oblongue, articulée. Yeux transversaux. Prothorax transversal, distinctement lobé derrière les yeux. Écusson petit. Élytres ovales oblongs, à épaules eiïacées. Fémurs mutiques ; tibias droits, sans onglet au sommet. Abdomen à 2% segment largement aussi long que les deux suivants ensemble, sa suture avec le 1**1* arqué. Aptère. Genre homogène, composé d’une vingtaine d’espèces vivant en Europe, Sibérie, Mongolie, Grèce, Canaries. Deux espèces en France. L’adulte est polyphage et s’attaque au feuillage des Borraginacées, Compo- sées, Plantaginacées. TABLEAU DES EsPÈcEs. 1. Prothorax à ponctuation fine, avec ou sans fossette obsolète en avant. Long.: 7-8 mm. ........... 1. trîguttatus. —- Prothorax à ponctuation grossière, composée de grands points varioliques, avec une grande et profonde fovéole en avant. Long. : 5-7 mm ..... ' ....... 2. nictîtans. 1. Alophus triguttatus F., 1775, Syst. Ent., p. 148. —— HUSTACHE. Cat., 1. c., p. 588. — SA1NrE-CLA1nE-DEVILLE, p. 409. Long. : 7-8 mm. Oblong, convexe, revêtu densément, sur les élytres, de petites squamules ovales, pour la plupart impressionnées, mêlées de soies mi—dressées ; sur le prothorax de squamules piliformes métalliques, assez épaisses à leur base, mélangées de poils fins, couchés ;la coloration cendrèe, brun-jaunâtre ; antennes (massue comprise) et tarses roux. Hostre
628 coLÉoPTÈREs cURcuL1oN1oEs densément squamulé, visiblement sillonné au milieu. Funicule à deux premiers articles égaux. Prothorax à côtés presque droits, faiblement convergents en arrière, brièvement et obliquement en avant, la ponc- tuation serrée, masquée par le revê- ` ., _·/ tement ;les côtés ornés d’une faible "~__,» = v _ .`.i __ bande un peu plus claire, à peine ` w = tranchée. Écusson squamulé. Ély- il ,e Q, _._. ‘ tres ornés ordinairement d’une S 5 É tache pâle, oblique, sur le premier im., · tiers antérieur et d’une faseie post- ' Q i ' médiane commune, en chevron irré- eag gulier blanchâtre, peu tranchée ; , ces taches parfois nulles ou indis- tinctes ; stries fines, leurs points , ·v· gquamlgeres ; 1nteI'StI‘1€S p13I1S 011 _ `Q_ ,· subconvexes. i «'i ii Dessous finement pubeseent ; , , _”` _ base de l’abdomen avec une pro- V. " fonde impression chez le mâle. g · e · ‘. ` È ‘ f Le dess1n, très variable chez cette · `,\ ` espèce, a donné lieu à de nombreuses i ¤^‘ à variétés étrangères à notre faune. , _ ~ On rencontre avec la forme typi- que des exemplaires dont le revête- Fm. 327. —— _»1l0phu.st7·igultatu·s F. ment gris-uniforme ne porte aucune tache (V. I1Ilîf0I'mîS REITT., Wien. I . Zeit, 1894, p. 308). La f3SC1€ post-médiane varie de forme et de dimensions, elle peut être en forme de V, cordiforme, trilobée. HUSTACHE, l. c., p. 589, mentionne un individu de Seine-et-Marne: Lagny, ayant 6 grands points blancs ocellés de fauve, sur la première strie des élytres, avec quelques points semblables le long de la base. Polyphage : vit sur Plantage lanceolata L. (·IENN1N(;s, Ent. monthly Mag., 1915, p. 167), sur Symphytum oyîïcinale L. (Dumcn, Ent. Blâtt., 1911, p. 62), Eupatorium cannabinum L. (PENECKE, Wien. ent. Zeit., 1922, p. 186), Taraxa- cum officinale WIGGERS. (REITTER). Toute la France, assez commun. Plaines et régions montagneuses; dès le mois de mars ; souvent sous les mousses, les détritus, en hiver. Europe moyenne. 2. Alophus nîctîtans B01-1., 1840, ap. Schonherr, Gen. Cure., VI, 2, p. 207. — singularis J. DU VAL, Gen. Col., IV, p. 21, pl. 9, fig. 40. — fora- minvsus STIERL., Wiener ent. Monatschrift, 1861. —— hebraeus STIERL., Mitt. Schweiz. ent. Ges., 1888.- syriacus CHEVR., in Stierlin, l. c. ; Hus- mcun, 1929, p. 589. — Cat. SAINTE·GLAIRE—DEVILLE, p. 409. Long.: 6-7 mm. Semblable d’aspect au précédent, le dessin élytral analogue, ordinairement plus effacé. — Rostre portant 5 sillons, les
CURCULIONINAE. — TRACHELEMORPHUS 629 latéraux plus ou moins obsolètes. Funicule à 1*** article nettement plus long que le 29. Ponctuation prothoracique bien plus forte, très différente de celle de iriguiiaius. Interstries élytraux convexes, pourvus d’un rang de soies longues, inclinées, bien visibles même en avant. Protibias du mâle fortement arqués en dedans au sommet. Abdomen sans taches brunes particulières. Le mâle a le même caractère ventral que le précédent ; son rostre est muni en dessous, devant la base, d’une saillie élevée, bien distincte. Cette saillie est très obsolète et peut même faire défaut chez la femelle. d L’adulte vit, en Provence, sur Sonchus asper Au., (Horrmsmv); début e mai. Région méditerranéenne; assez rare. Var : Hyères (ABEILLE) ; Fréjus ; St-Raphaël (GRENIER l, LÉvEu.LÉ l). - Alpes-Maritimes : La Napoule ! ; Théoule E- Basses-Alpes : Riez (TAXIL). — Hérault : Lattes ; Montpellier (H. LAVAGNE l). —-Corse : Bastia (nia CARAFRA). Italie; Grèce; Turquie ; Asie-Mineure. Gen. TRACHELEMORPHUS SEIDLITZ, Fauna Baltica, p. 119. Rostre large et court, avec un étroit sillon médian, les côtés parallèles, anguleux; scrobes linéaires, profonds en avant, élargis après l’insertion antennaire, devenant très larges et obsolètes devant les yeux. Ces derniers ronds, petits, saillants, éloignés du bord prothoracique à une distance égale à leur diamètre ; plus rapprochés du bord supérieur que du bord inférieur de la tête. Antennes subterminales, grêles; scape fortement claviforme atteignant le milieu de l’œil ; funicule de 7 articles, les deux premiers allongés, le 1*** plus long que le second, les autres courts ; massue articulée, oblongue. Prothorax tronqué à la base, sans échancrure au bord inféro—antérieur ; lobes oculaires peu distincts. Écusson très réduit. Élytres oblongs, à sa base relevée, non contiguë à celle du prothorax; épaules arrondies. Pattes longues ; fémurs épaissis ; tibias étroits, recti- lignes ; protibias très brièvement ongulés à l’angle apical interne ; tarses courts.; ongles divariqués. Abdomen à 1*** segment médiocrement sinueux postérieurement, le 2** moins long que les deux suivants réunis. Aptère. Genre monospécifique dont l’eSpèce rappelle, par son faciès, Brachyderes pubescens; elle vit dans la zone alpine des Alpes italiennes et des Alpes méridionales françaises, sur les Saxifrages. Traehelemorphus Baudii SE1¤L1·rz, Fauna Baltica, 1875, p. 119. —— HUSTACHE, 1929, p. 590. — Cat. SAINTE-CLa1RE—DEv1LLE, p. 409. Long. 1 8-10 mm. Oblong, peu convexe, les téguments brun de poix et brillants en dessus comme en_dessous ; revêtu d’une pubescence dorsale brune, double, l’une plus courte appliquée, l’autre plus longue, soulevée, bien distincte sur les côtés des élytres ; ces derniers pourvus de taches nébuleuses ; antennes et tarses roux. Dessous finement pubescent. Rostre
630 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES peu arqué, plus court que le prothorax, densément et rugueusement ponctué. Prothorax faiblement transversal, ses côtés peu arqués; for- tement impressionné devant la base, sa ligne médiane ordinairement lisse et faiblement élevée en avant, î la ponctuation fine et dense. Élytres - "" ""` *^ " ` oblongs, allongés, %plus larges que le " ( pjî prothorax; stries fortes ; ponetuées ; " "i¤··.·H . . , . - mterstries plans en avant, legerement » 3~§_L·;ï;;f.;:_ , _ conVeXes en arriere. Mâle: corps un peu plus étroit ; l’abdomeI1 portant une impression ‘·‘¤S> .g,,_ .1---- .» ,,o, ;· basale. 7; f ïê â "‘. .',"’,';·ï,.:_,âî, àà · Vit dans la zone alpine de la chaîne ( , _‘J É axiale des Alpes mériclionales entre 2.000 .j et 2.850 m. d'altitude, sur Saxtfraga N »,:_’ Ã;É` _ oppositifolia L. ; la larve en attaque les , ` · racines (P. DE PEYERIMHOFF et J. SAIN- " ^ 'i à lg C D F , A 11;- LAIRE· EVII:LE). ` · L’adulte S’Él01gI1€ peu de la plante N V nourrieière et apparaît dès la fonte des `. . L, _ neiges (HUSTACHE). W ,` ` * · vif _ Assez rare quoique répandu dans les A » ' ` €;_ ° localités suivantes : , et U Alpes-Maritimes 2 Mt Mounier (PEYE- — <"` n1M¤oFi=, SAINTE·CLAIRE·DEVILLE>. — Fm. 328- _ Tmdœlwwphuns Hautes-Alpes : Nevaehe et regions envi- Baudü S,mP,,_ ronnantes; haute vallee du Queyras au Col vieux; eol St-Véran! (Husracms). — Basses-Alpes : Maurin au col Marry (L. VILLARD, Husîixcnn) ; col d’All0s (HOFFMANN, PEYERIMHOFF, G. SERUL- LAZ); ple de Siolane Haute; (lol de Valgelaye (PEYEn1MHoFF); Mt Pelat (Ch. FAGNIEZ); P1c des Trois Evêchés (Piavznmnoirr). Alpes italiennes de la crête frontière ; Mt Rose. 'hibu des Curculionini (1). Antennes de 7 articles, le 7** gros, contigu à la massue, le ler article de la massue plus court que les suivants réunis. Tibias aplatis, élargis de la base au sommet, bisinués en dedans et armés, au sommet, d’un onglet interne robuste accompagné d’un faisceau de poils. Corbeilles tarsales postérieuses plus ou moins fermées, à bord externe pectiné enclavant au bord externe du tarse une lame mueronale lisse. Prosternum échancré, longuement cilié en avant, avec une saillie intercoxale entre les hanches prothoraeiques ; brièvement cilié en arrière. (1) Le genre Hylabius SCH6NHER,B, 1826, étant synonyme de Curculio L. 1758, nous changeons le nom de la. tribu : Hylobini en Curculioniml.
CURCULIONINAE. ——— LEPYP.Us 631 TABLEAU DES GENRES. 1. Mandibules courtes, bidentées au sommet. Élytres a épaules accusées. Ailés. ................. 2. -— Mandibules aplaties, assez allongées, en lobes arrondies, non dentées au sommet. Élytres à épaules arrondies. Aptère .......................... 3. 2. Mandibules glabres en dessus, ou seulement avec deux ou trois poils fins sur les côtés. Prothorax faiblement lobé. Mésosternum imponctué sur les côtés et glabre contre la hanche mésothoracique. Lame mucronale des corbeilles tarsales très développée ........... (p. 634) Curculio. — Mandibules portant en dessus quelques mèches de longs poils clairs. Prothorax à lobes oculaires à peine distincts. Lame mucronale peu développée. 26 article du funicule plus long que le 16* .......... . . (p. 631) Lepyrus. 3. Tibias portant un onglet apical interne grand, aigu, à pointe simple. Massue antennaire distinctement articulée. Angle apical externe des protibias arrondi. . . (p. 639) Liparus. — Tibias portant un onglet apical interne large, denté en dessous. Massue des antennes courte, compacte. Angle api- cal externe des protibias saillant en dehors . (p. 645) Anisorrhynchus. Gen. LEPYRUS SCHGNHERR, 1826, Gurc. Disp. méth., p. 167. (J. DU VAL, Gen. Col., 1868, p. 24 ; GERMAR, Mag., II, p. 348). Piostre aussi long que la tête et le prothorax, cylindrique, assez mince, graduellement et peu épaissi vers le sommet, faiblement arqué ; scrobes étroits, un peu sinués, très obliquement dirigés contre la partie inférieure des yeux. Mandibules villeuses. Antennes médiocres, subapicales ; scape claviforme, n’atteignant pas l’œil ; funicule de 7 articles ; les deux premiers peu allongés, obconiques, le 26 à peine plus long que le 16*, le 76 étroitement appliqué à la massue qui est ovale oblongue. Yeux oblongs. Prothorax · brièvement subconique, tronqué, à lobes oculaires indistincts. Écusson distinct. Élytres oblongs. Fémurs claviformes et plus ou moins obtu- sément dentés ; tibias droits à sommet fortement ongulé avec un faisceau de poils clairs ; corbeilles tarsales postérieures ouvertes, à bords pectinés de courtes soies foncées ; tarses spongieux en dessous. Abdomen à 26 seg- ment égal, au milieu, aux deux suivants réunis. Insectes de taille moyenne ou grande, à revêtement composé d’une pubescence squamuleuse, appliquée, varié de gris et de fauve, à taches élytrales nulles ou ponctiformes blanches ou jaunâtres. Ce genre renferme une dizaine d’espèces dispersées dans toute l’Europe
632 coLÉoPTÈREs cuRcUL1oN1DEs jusqu’en Sibérie orientale et au Japon Nos deux espèces françaises se rencontrent surtout sur les Saules. TABLEAU mas EsPÈcEs. 1. Prothorax conique, peu arqué latéralement et orné d’une bande latérale claire bien tranchée. Rostre non ou obsolè- tement carénè sur sa ligne médiane. Épaules obtusément saillantes en avant, Long.: 7-11,5 mm ...... 1. palustris. —— Prothorax nettement transversal, arqué sur les côtés, portant une bande latérale confuse ou indistincte. Rostre avec une carène médiane fine et saillante, flanquée d’une carène latérale obsolète mais ordinairement visible. Épaules obliquement arrondies. Long.: 10-12 mm. 2. capucînus. 1. Lepyrus palustris Sc©PoL1, Ent. Carn., 1763, p. 33. — colon L., Mant. plant., 1771, V1, p. 531. - bipunclalus FoURcRoY, Ent. Par., W 5} 1785, 1, p. 118. — HUSTACHE, 1929, p. 677. —- Cat. SAINTE-CLA1nE-DEVILLE, p. [ ^ (iv 409; Cat. Corse, p. 420. ;€ Long.: 7-11,5 mm. Oblong, peu con- à vexe, noir, revêtu de petits poils squa- 9* muleux appliqués, gris ou bruns et cen- .5;- \ A .,, drés, avec un léger reflet métallique; le =- _j " prothorax orné d’une bande latérale très Q, tranchée et d’une courte bande basale [/,,,.@,. blnchâtres ou jaunâtres; les élytres à il _ `É avec les côtés et l’extrémité maculés de clair et une tache submédiane arrondie `I de même couleur sur le 4** interstri 7 `. ' -,,*5; _» N ’ _ C’ ( cette tache débordant parfois transver- È, salement sur les 39 et 56 interstries; là Qui antennes et pattes brunes ; fémurs anne- Y lés de clair. Rostre médioerement arqué, lgïî >'‘, non ou obsolètement caréné, pubescent, ·` sa ponctuation rugueuse. Front fovéolé. · ‘·i;,,;;,l" et ' Yeux faiblement convexes. Prothorax Q" aussi long que large, subconique. fine- F“‘· 329- î_L”W'”‘” ment caréné sur sa ligne médiane, ru- paluslrzs Scor. , _ gueux, granule. Élytres oblongs, légere- ment arqués jusqu’au tiers postérieur et de là, notablement rétrécis en arrière, terminés séparément en angle aigu au sommet ; stries fines à points peu serrés; interstries plans. Suture (1) Aussi dans les régions septentrionales du Nouveau Monde : Canada.
CURCULIONINAE. -— LEPYRUS 633 commune des 19* et 29 segments abdominaux subrectilignes; ces deux segments, chez le mâle, fortement impressionnés ensemble. On trouve les variations suivantes mêlées à la forme typique (1) : v. 03,11115 GYLL., 1834, in Schônherr, Gen. Curc. Il, p. 331. ~— Élytres sans taches discales. v. a.S})0I‘&hlS SCHAUF., Numq. Ot., 1882, III, p. 554. — Herbichi ZAWADOKY, in litt. — rugicollis Diasnn., Frelon, 1896, p. 47.—Elytres à tache submédiane transversale, occupant les 39, 49, 59 et 69 interstries, et pourvus en outre, d’une petite tache anté-apicale claire sur les 49 et 59 interstries; sculpture dorsale plus forte. La larve, que nous avons observée dans les Alpes-Maritimes, ronge les racines principales de Humem obtusifolius D.C. (Polygonacées) ;la nymphose s’ef`fectue dans le sol, dans une coque de terre agglutinée, la transformation a lieu en mai (2). L’adulte vit sur Salim pentandra L. (BARGAGLI), S. fragilis L. (l), S. trian- dra L. (l) ; lieux humides, bords des eaux, bois frais. Toute la France ; assez commun sauf dans le sud-ouest; abondant dans toute la Provence avec sa variété canus. La v. asperatus plus fréquente dans les parties montagneuses du Jura et surtout des Vosges l r Corse. Toute l’Europe: Sibérie. -— Canada. 2. Lepyrus capucinus Sci-IALLER, Abh. Ges. Hal., 1783, I, p. 283. — bimaculalus OL., 1808, V, p. 292. — binolaius F., Ent. Syst., I, 2, 1793, p. 484. -— lerreslris MOTSCHULSKY, Schrenck, Reis., 1860, p. 165. -— Hus- iumcnn, 1929, p. 678. —- Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 409. Long. : 10-12 mm. Semblable d’aspect au précédent, mais d’une taille plus forte, plus épaisse, le dessus plus convexe. Diffère d’ailleurs par le prothorax plus court, arqué latéralement, la bande latérale peu distincte ; les élytres avec seulement une moucheture claire au sommet du 59 inter- strie (forme typique) ou avec, en outre, une légère fascie transversale, vers le milieu, sur les 39, 49 et 69 interstries (v. terrestrîs MoTscH.) (3); les antennes (sauf la massue) rougeâtres; la carène médiane du rostre fine et saillante, flanquée ordinairement d’un léger sillon latéral finement rebordé et formant une carène latérale obsolète mais distincte ; les yeux plus convexesg la carène médiane du prothorax plus forte; les fémurs non annelés de clair, plus fortement quoique obtusément dentés ; la suture commune des 19* et 29 segments abdominaux fortement arquée au milieu. Caractères sexuels secondaires analogues à palustris. Cette espèce paraît assez polyphage, l’adulte vit sur divers Saules: Saliz viminalis L. l, S. triandra L. l, S. cinerea L., ainsi que sur Alnus glutinosa (1) D’autres variétés étrangères à. notre faune ont été décrites par REHTER et Scnumoss. (2) Observations faites en 1940, dans la vallée de la Siagne, au hameau de St-Jean, commune de la Roquette-sur-Siagne (A.-M.). (3) Je n’a.i vu aucun spécimen de notre faune se rapportant à. la v. têTT€8t1"ll8e
634 coLÉoPTÈREs CURCULIUNIDES GAx;R·rN.l et Alnus incana D.C. lPENECKE (Wien. ent. Zeit., 1922, p. 166) l’indique comme dévorant les feuilles de Rubus coesius L. Assez commun dans toute la région silvatique inférieure et montagneuse de la France s’élève `us u’à 2.000 m. d’altitude. 7 J q Toute l’Europe. Gen. CURCULIO LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 377. (J. DU VAL, Gen. Col., 1868, p. 24 ; pl. X1, fig. 48. (Hylobius SCHGNH., 1826, Cure. Disp. Méth., p. 170) (Hypomolyœ LEcoNTE, Proc. Am. Phil. Soc., XV, p. 139)). Rostre allongé, faiblement arqué, subcylindrique, subdéprimé et un peu élargi a l’extrémité, sillonné; scrobes linéaires profonds, subrecti- lignes, dirigés vers le bord inférieur des yeux ; mandibules glabres, dcntécs en dedans. Antennes assez fortes subapicales ; scape claviforme, n’attei· gnant pas l’oeil; funicule de 7 articles, les deux premiers assez longs, obconiques, le 16* un peu plus long, les suivants courts moniliformes (sauf le dernier transversal) ; massue ovale acuminée, à ler article plus court que le reste de la massue. Yeux grands, allongés, plans, très trans- versaux. Prothorax arrondi latéralement, tronqué au sommet, à peine bisinué à la base, son bord antéro-inférieur fortement échancré et cilié. Écusson en triangle curviligne. Élytres oblongs, convexes, subparallèles sur leurs deux premiers tiers, le calus antéapical distinct et suivi d’une impression bien nette ; leur base largement échancrée et plus large que le prothorax ; épaules saillantes. Fémurs claviformes, dentés ou mutiques ; tibias sinués intérieurement, comprimés, armés d’un éperon interne au sommet. Abdomen à 29 segment plus long que les 3% et 48 réunis ; suture du 1*** avec le 26 anguleuse au milieu. Métasternum avec une impression lisse à son bord postérieur. Corps oblong. Ailé. Les mâles ont la base de l’abdomen largement impressionnée et le segment anal déprimé circulairement. Ce genre comprend une cinquantaine d’espèces réparties dans l’hémisphère boréal des deux continents. Un certain nombre se trouvent en Chine et au Japon La plupart slattaquent aux Conifères Leur biologie est bien connue et a fait l’objet de nombreux mémoires dont quelques-uns, parmi les plus récents, sont remarquables Quatre espèces se trouvent en France. (1) Deux genres exotiques voisins des Curculio: Aclees SC1IôN1I. ct Hilipus GERM. (ce dernier comprenant plus de 500 espèces) se trouvent en Afrique Australe et en Améri- que du Sud. (2) C. perfvratus ROEB. est signalé, au J apon, comme très nuisible à l’Olivier. Une dc nos espèces vit aux dépens des Lythrariacées. (3) NUssL1N., Leitfaden der Forstinsektenkunde, 1905, p. 116, Berlin. —- Focus (G.), Naturw. Zeitsch. fur Forst und Lcmdwirtscluzft, 1912, p. 50, Stuttgart. —~ ESCHERJCH, Fortinsekten Mitteleuropas, II, 1923 p. 342.
CURCULIONINAE. —— cuncumo 635 TABLEAU DES EsPÈcEs. 1. Prothorax avec plusieurs fortes impressions dorsales. Fémurs à dent faible ou nulle. Tibias lisses, sans dila- tation anguleuse vers le milieu (Subg. H ypomolyx LECOMTE). Brun ou noir, avec de nombreuses petites taches élytrales jaunes formées de poils squamuleux peu serrés. Sculpture grossière. Écusson glabre. Long. : 12-16 mm ..... 4. pîceus. ~— Prothorax sans impressions dorsales. Fémurs fortement dentés. Tibias ponctués, pubescents, anguleusement élar- gis au milieu de leur bord interne et rétrécis à leur base (Curculio s. st,). Élytres ornés de lignes transversales ondulées, formées de petites taches pubescentes jaunes. Écusson pubesceut .................... 2. 2. Bords du métasternum ponctués jusque contre les épister- nes, une ligne étroite contre ces derniers restant imponctuée. Prothorax presque plan. Élytres sans tache humérale ..... 3 — Bords du métasternum, près des épisternes, lisses, imponc· tués. Téguments rouge-brun. Prothorax convexe, à gros points serrés, arrondis, subconfluents. Écusson densément pubescent de jaune. Élytres avec une petite tache sur l’épaule et deux lignes transversales de taches, inter- rompues à la suture. Long. : 8-11 mm .... 3. transversovîttatus. 3. Prothorax grossièrement et densément ponctué, les points rugueusement confluents longitudinalement. Élytres à stries plus étroites que les interstries, ornés de nombreuses petites taches jaunes formant une ligne antéapicale, une ligne oblique partant du tiers antérieur du bord latéral et s’arrêtant vers le milieu de la suture, une courte ligne en avant, sur les 2° et 3° interstries. Téguments et pattes d’un noir profond, rarement bruns. Long. 8-14 mm. . . 1. abietis. — Prothorax moins fortement ponctué, les points arrondis, séparés ou faiblement et irrégulièrement coniluents. Élytres à stries presque aussi larges que les interstries, ornés de deux lignes transversales de taches, la ligne pos- térieure à peine sinuetse. Téguments d’un rouge-brun. Pattes rouges ou testacées. Long. 1 7,5-9,5 mm .... 2. pinnstri. 1. Curculio abictîs LINNÉ, Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 383. — ligris GoEzE, 1777. — tigrinus Foucnov, 1785, Ent. Paris, 1, p. 126. -— pini MAnsnAM, Ent. Brit., 1802, p. 289 (pars). —— eœcavaius SCHRANK, Fn. boie., I, p. 479. -— v. rugulosus Bou., 1834, in Schônherr, Gen. Cure., II, p. 336. -— v. semirufescens Pic, 1924, l’Échange,p. 26 (immature).-
636 coLÉoP'rÈREs CURCULIONIDES v. albonoialus Pic, l. c,. — HUST.ÀCHE, 1930, p. 683. — Cat. SA1N·rE- GLAIRE—DEVILLE, p. 409. Long.: 8-14 mm. Oblong, peu convexe, les téguments noirs, subdé- nudés; le prothorax avec la région anté—scutellaire et les côtés ornés d’une tache jaune, légère, formée __ï— de poils squamuleux ; les élytres V ’_¤g g W _. ` q · portant des taches et fascies de ` U Q V même nature (voir tableau) ; yeux W ir _('° A surmontés d’une petite tache jaune ; , _ antennes brunes ou rougeâtres ; [ ·· - pattes noires. Rostre muni d’une Ik _ ni fine carène médiane et d’une laté- ` 0 rale plus ou moins visible; sillon latéral assez profond ; la ponctua- É"} 1 " tion rugueuse ainsi que celle de la — »;à#—· A 4 tête. Front fovéolé. Scape ponctué; , _ funicule à 19* article deux fois aussi T 3 ’ Qi ," §zzç_.“î}î¤$; i `* long que large, le 29 épais, conique, ' r q le 3** obconique, les suivants trans- "' Éü! •" gëîff versaux, le dernier lenticulaire et MUÉÈ rapproché étroitement de la mag- , [ · _€ \ sue. Prothorax faiblement trans- 1 ·,` •'? fjfîf `..- versal (mâle), ou aussi long que ’ à ‘i'ü¤·n ·# large (femelle), modérément arqué . ")*\nuni» Ègifvf V latéralement, un peu rétréci en 1 ip) avant, les angles postérieurs pres- .7,, 1 ; Q que droits, muni d’une carène <"' médiane ordinairement effacée au — È: niveau de l’impression antéscutel- I ` laire, la ponctuation rugueuse et Fm. 220. — Cu2·cu/io azmm 1,. longîtudînalemënt C0¤H¤€nt€· ÉlY' tres fortement striés, à points rec- tangulaires, rapprochés ; interstries plans, rugueux, granulés. Pattes ponc- tuées rugueuses ; fémurs dentés ; tranche interne et sommet externe des tibias pubescents de jaune. Dessous du corps grossièrement ponctué, luisant, éparsément pubescent, la pubescence plus condensée sur les bords des segments ventraux et de l’intervalle intercoxal des pro- et métasternum. Mâle : base de l’abdomen impressionnée ; segment anal déprimé circu- lairement. v. l’I.lglll0SLlS Bon. - Élytres à stries plus étroites, à points plus fins, refoulés për les rugoîités plus fortes des interstries. — Décrit de France méridionale msvnotu .
CURCULIONINAE. —— cuncutio 637 v. albonotatlls Pic. — Remarquable variété décrite de la forêt de St-Prix en Morvan, caractérisée par des taches nombreuses et blanches et des tarses roux. Vit sur les Pins ; la larve creuse des galeries dans les souches, les troncs et les branches. Observé sur Pinus silvestris L. l, Pinus halepcnsis Mini., l, Pinus maritima LAM. (Banni., TEMPÈRE, etc.) (1). Le cycle évolutif de cette espèce est réparti sur deux années (2). La femelle dépose ses œufs de mars à mai, par groupes de deux à cinq, dans un trou pratiqué dans l’éeorce. Liéclosion a lieu au bout de 15 à 18 jours ; la larve évolue de mai jusqu’en septembre, elle attaque le liber, puis l’aubier, elle effectue, à proximité de l’écorce, une excavation enveloppée de résidus fibreux, dans laquelle elle hiverne jusqu’en juin de l’année suivante; la nymphose qui dure 20 à 30 jours environ, a lieu en juillet, et la transforma- tion de fin juillet au début d`août. L’adulte hiverne et reprend sa ponte de fin mars à mai comme la première année. L’insecte parfait, encore plus nuisible que la larve, décortique les jeunes plants de Pin sylvestre, un peu au-dessus du sol ; l’arbre se dessèche rapide- ment et meurt (J. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE>. La larve est parasitée par Ephialtes tuberculatus Foukc. et Mesostenus gladiator Scor. (Hym. Ichneumonidae), Megaselia plurispinulosa Ziarr. (Dipt. Phoridae), et en Angleterre par Microbracon hylobii Rxïzn. (Hym. Braconidae) d’après Tnoivirsow. ` Répandu et commun dans toutes les plantations de Pin, s’élève jusqu’à 2.000 m. d’altitude. Europe septentrionale et moyenne, Italie du Nord l, Espagne. 2. Curculio pinastri GYLL., 1813, Ins. Suce., III, p. 168 ; id. ap. Schôn- herr, Gen. Cure., 1834, Il, p. 335. — v. robuslus P1c,l’Éch., 1924. —— v. sublaevis Morscu., 1860. — HUSTACHE, 1930, p. 685. — Cat. SAINTE- CLMRE-DEVILLE, p. 409. Long.: 7,5-9,5 mm. Ressemble au précédent, plus petit, plus étroit, le dessin élytral différent, de coloration plus claire : cendré ou jaunâtre, composé de deux fascies principales décomposées en petites macules, la première anguleusement sinuée, la postérieure presque droite ; parfois s’observent quelques mouchetures entre les deux fascies et quelques autres avant le sommet des élytres ; le front muni d’une très faible tache au-dessus de l’œil ; les antennes moins robustes, les deux premiers articles du funicule bien moins épais, le 1°‘ plus long, le 2e non conique ;les pattes rouges ou au moins rougeâtres ; le prothorax un peu moins large et un peu plus convexe, à points séparés ou seulement un peu confluents par places, la carène médiane rudimentaire, visible au milieu. Dessous du corps finement pubescent à taches nulles ou peu distinctes. Mâle : Caractères sexuels secondaires analogues à abieiis. (1) Selon CLÉMENT, Bull. Soc. cmi. Fr., II, p. CXVIII et GIRARD, 1. c., p. XCIV, cette espèce commettrait des dégâts àla. Vigne. Cette observation demanderait à. être confirmée. (2) Biologie : J unmcn et Nrrscrm, Lehrb. der Mitteleur. Forstinsektenkuude, p. 4.17. — BARBEY, Traité d’Entomologie forestière, p. 173 et nombreux mémoires d’auteurs français et étrangers.
638 COLÈOPTÈRES CURCULIONIDES Vit et se transforme, comme l’espèce précédente, dans les Pins. Sur Pinus silvestris L. (Biologie: JUDEICH et Nirsci-1E, Lehrb. der Mitt. Forstinsekt., Wien, I, p. 415). Très rare en France: Vosges (WENCKER) ; Gérardmer (Jacçxmr) ; col de Saverne (Dr RONDEAU>. — Haut-Rhin: Colmar (KAMPMANN). Europe, Russie, Sibérie. 3. Curculio transversovittatus GOEZE, 1777, Ent. Beytr., I, p. 396. — faluus Rossi, Fn. Étr., 1790, 1, p. 122. — siellifer Fouacnov, 1785. — rugicollis Mannh., 1825.- HUSTACHE, 1930, p. 685. -— Cat. SAINTE- CLAIRE·DEVILLE, p. 409. Long. : 8-11 mm. Reconnaissable à ses téguments rougeâtres et à la forte convexité de son prothorax. Antennes et pattes rougeâtres ; funi- cule à dernier article arrondi, moins transversal que chez les précédentes espèces ; le sillon latéral du rostre obsolète, la tache supra-oculaire très nette; la ponctuation prothoracique serrée, grossière, à points subcon- iluents, la carène médiane plus ou moins distincte au milieu ; l’écusson densément pubescent de jaune. Élytres avec une macule très distincte sur l’épaule au point de rencontre des interstries 7, 8 et 9, deux lignes transversales sinueuses (formées de petites taches), interrompues sur le ler interstrie, l’apex avec quelques mouchetures jaunes ; les interstries un peu plus larges que les stries, plans, densément et finement rugueux et granulés. Métasternum présentant une bande lisse et polie le long des épisternes métathoraciques. Mâle: Les deux premiers segments de l’abdomen impressionnés en- semble ; segment anal fortement déprimé ; protibias non pubescents en dedans. La larve vit et hiverne dans les racines ligneuses de Lythrum salicaria L., elle y trace une galerie sinueuse. Par suite de sa présence dans le pivot radi- culaire, le collet de la plante s’hypertrophie et atteint jusqu’à 2 cm. de dia- mètre (V. MAYET). La nymphose a lieu fin mai, l°imago apparaît vers la mi-juin! L’adulte se rencontre de juin à novembre, dans les endroits humides, au bord des eaux, dans les marais, il entre en diapause hivernale dès les premiers froids. Toute la France ; commun par places. Europe: Espagne, Italie, Allemagne, Russie; Sibérie. 4. Curculio piceus DE GEER, 1775, Mém., V, p. 224. - pineli F., Ent. Syst., p. 339. — HUSTACHE, 1930, p. 686. — Cat. SAINTE·CLAIRE- DEVILLE, p. 409. Long. : 12-16 mm. Insecte plus grand que les précédents, s’en distingue facilement par les caractères suivants: Prothorax aussi long que large, convexe, portant au milieu deux fortes impressions latérales allongées, (1) L’a.pparition de l’a.dulte à. cette date a été observée dans les Alpes—Ma1·itimes. Il est possible qu’i1 y ait une éclosion plus tardive, vers la fin de l’été ainsi que le suppose BEDEL, Fn. Suppl., VI bis, p. 38.
cURcUL1oN1NAE. — LIPARUS 639 irrégulières, séparées par la forte carène médiane élevée à cet endroit mais effacée. à ses extrémités ; la ponctuation discale très grossière, tour- mentée, con fluente, les côtés couverts de granules. Rostre striolé-carinulé, le sillon, devant l’œil, profond. Antennes et pattes foncées, le 76 article du funicule faiblement transversal, contigu à la massue. Écusson brillant, ponctué. Élytres parsemés de nombreuses et très petites mouchetures jaunes; les points des stries profonds, en rectangle allongé ; interstries à peine plus larges que les stries, plans, très densément granulés—rugueux. Pattes rugueuses, finement pubescentes. Dessous brillant, fortement ponctué, finement et éparsément pubescent. Mâle: les deux premiers segments ventraux profondément excavés ensemble ;le segment anal ponctué avec une faible impression latérale. -— Femelle : l’impression basale de l’abdomen courte et obsolète ; le segment anal simple. Vit sur le Mélèze (Larisc europaea D.C.), d’après GIRARD, REDTENBACHER, Dnssnocmans, etc., et sur Pinus silvestris L. (ZETTERSTEDT). Dans les Alpes, jusqu’à 2.000 m. d’altitude. Rare. Hautes-Alpes : Briançon (ABEILLE) ; Abriès (SAINTE'CLAIRE·DEVILLE). —-— Suisse (Mount). Europe boréale et moyenne. Sibérie. Gen. LIPARUS OLIVIER, 1807, Ent., V, 83, p. 73 et 283. (Molytes Scnominnn, Cure. Disp. Méth., 1826 ; J. DU VAL, Curc. Gen., 1868, p. 25, pl. II, fig. 49). Synopsis : REITTER, Wien. ent. Zeit., 1923, p. 43. —— LUIGI MAGNANo, Mém. Mus. Civ. Storianat. Verona, 1948, p. 141-163). Rostre aussi long que le prothorax, robuste, faiblement arqué, subcy- lindrique à sa base, déprimé et un peu épaissi à son sommet, marqué devant l’œil d’un sillon variable souvent obsolète; scrobes profonds, linéaires, rectilignes, dirigés contre le bord inférieur des yeux. Antennes robustes, insérées vers le tiers antérieur du rostre; scape claviforme, atteignant presque l’œil gfunicule de 7 articles, les deux premiers allongés, obconiques, les suivants courts, arrondis ou subturbinés, le 7** épaissi et appliqué à la massue qui est ovale, articulée, fmement pubescente. Yeux déprimés, grands, allongés, transversaux. Prothorax ovalaire, tronqué à sa base, largement échancré en dessous du bord antérieur, lobes oculaires largement arrondis mais peu marqués. Écusson petit en triangle curviligne. Élytres ovales, convexes, dépassant un peu la largeur du prothorax à leur base qui est arquée ; épaules arrondies, légèrement saillantes antérieurement. Pattes robustes ; fémurs claviformes, dentés ou inermes ; tibias bisinués en dedans, armés d’une lame mucronale recourbée et très saillante au sommet, avec un fort pinceau apical de poils fauves ; tarses élargis, les deux premiers spongieux en entier en dessous ; les ongles peu développés. 26 segment de l’abdomen à suture antérieure arquée; subégal aux 3e
640 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES et 4€ réunis. Aptère. Corps noir, glabre ou à pubescence rase, orné ou non de taches de pubescence jaune. Les caractères sexuels secondaires variables selon les espèces ; la base de l’abdomen et le segment anal, chez le mâle, ordinairement impressionnés. Genre groupant une quinzaine d’espèces paléarctiques, dispersées surtout dans les contrées montagneuses de l’Europe centrale et méridionale ; Grèce, Japon. Cinq espèces se trouvent en France. Les adultes et les larves vivent aux dépens des Ombellifères. TABLEAU ons ESPÈCES. 1. Dessus et dessous du corps avec des taches de pubescence jaune. Rostre à sillon latéral rectiligne, parfois abrégé ou indistinct. ........................ 2. — Dessus et dessous glabres ou sans taches apparentes. Rostre à sillon latéral arqué, entier, plus ou moins élargi dans son milieu. 26 article du funicule bien plus court que le l" et plus long que large. Ponctuation prothoracique simple, line et régulière. Fémurs indistinctement dentés. Long. : 18-20 mm ..................... 1. dirus. 2. Protibias munis de petits denticules sur leur tranche interne ..... . .................... 3. — Protibias presque lisses en dedans; fémurs renflés, mu- tiques. Rostre à sillon latéral obsolète. Prothorax avec deux taches dorsales petites, sa base bordée de cils courts. Élytres subtronqués à leur base, l’angle huméral non sail- lant en avant ; taches discales petites, peu nombreuses. Segment anal obliquement impressionné de chaque côté (femelle) et muni d’une large fovéole (mâle). Long. : 15-20 mm. . ................. engadinensîs. 3. Base du prothorax bordée d’un liseré de courte pubescence jaune interrompue ou non dans son milieu. Rostre pourvu, en avant, d’une fovéole allongée, parfois plus courte ou indistincte. Élytres légèrement échancrés en arc à leur base, l’angle huméral plus ou moins saillant ......... 4. ~ Base du prothorax sans liseré de courte pubescence. Rostrc portant un court sillon dorsal en avant. Élytres tronqués à leur base, l’angle huméral très obtus, arrondi; taches élytrales grandes et nombreuses. Fémurs inermes. Long. : 1'7-19 mm. .................. 2. glabrirostris. 4. Prothorax à gros points pupilles mêlés de points plus petits et simples, ses angles antérieurs pubescents, le liseré basal interrompu au m lieu. Élytres à taches nombreuses, cou- vrant les impressions des téguments. Fémurs finement dentés ou inermes. Long. : 8-17 mm ....... 3. germanus.
CURCULIONINAE. — LIPARUS 641 — Prothorax à ponctuation assez forte, simple, assez régu- lière, ses angles antérieurs glabres, le liseré basal entier. Élytres ornés de petites taches ne couvrant aucune impres- sion des téguments. Fémurs avec une dent forte et aiguë. Long. : 6-15 mm ................ 4. coronatus. 1. Lîparus dirus HERRsT, 1790, Kâf., VI, p. 331. — glabralus F., 1801, Syst. Ent., p. 75. —— puncfalosfriafus BERT., Bull. Soc. ent. Ital., 1893. — HUSTACHE, 1930, p. 689. -— Cat. SAINTE—C«LAIRE-DEVILLE, p. 409. Long. : 18-20 mm. Reconnaissable à sa grande taille et à son corps entièrement glabre, sans trace de taches dorsales. Antennes et pattes foncées. Rostre à sillon latéral profond et arqué, à ponctuation simple, un peu plus grossière que celle de la tête. Front avec ou sans fovéole. Funicule à 28 article conique, plus de 1/4 plus court que le I", les suivants transversaux. Prothorax aussi long que large (mâle) ou faiblement trans- versal (femelle), sa plus grande largeur vers le tiers antérieur, les côtés, en arrière, presque droits ; brièvement étranglé au sommet, sa ligne mé- médiane obsolète, lisse, le disque régulièrement pointillé, les flancs fine- ment granulés; le bord antéro-inférieur frangé de cils jaunes. Élytres ovales, leur plus grande largeur en avant du milieu (mâle) ou vers le milieu (femelle), très finement coriacés-pointillés ;stries nulles ou jalonnées d’une série de points à peine visibles. Fémurs subdentés ; tranche interne des tibias brièvement ciliée; corbeilles tarsales bordées de soies d’un brun de poix. Ponctuation ventrale forte et serrée. Mâle : ler segment ventral fortement impressionné ; segment anal avec une forte impression longitudinale ; 6** segment visible bordé d’une pubescence brun—fauve. Femelle : le! segment ventral subdéprimé ; l’anal avec une impression latérale assez forte, le milieu convexe ;6° seg- ment invisible. Les exemplaires à stries élytrales obsolètes et à points plus distincts consti- tuent la v. p\1I1ct3.ÉOStl'î8·1Jl1S BERT. Vit sur des Ombellifères du genre Laserpitium (SAINTE-CLA1R‘1a-DEVILLE, BELLIER), Lascrpitium latifolium L. (Roucnr), Laserpitium gallicum L. Régions collinaires et montagnes; endroits secs et pierreux. Région alsacienne. — Haute-Marne: Gudmont. — Aube: Bar-sur-Aube; les Hiceys. — Côte-d°Or: environs de Dijon. -- Saône·et-Loire : Mâcon. — Cher 2 Bourges. — Hautes-Alpes : Durbon ; Monestier de Briançon ; Sauvas. -— Basses-Alpes 1 Col d’Allos; Draix ; Les Dourbes. -— Bouches-du-Rhône: Aix—en—Provence. —- Var: Ste-Baume. — Alpes-Maritimes: St-Etienne-de Tinée ; St-Vallier! ; St-Arnoux ! en juin, sur L. gallicum L. — Aude : Cam- pagne. — Hautes-Pyrénées : Cauterets. -— Basses-Pyrénées: Pau! La variété çà et là mêlée ou non à la forme typique : Basses-Alpes : Les Dourbes; Hautes-Alpes: Briançon, etc. Europe centrale : Allemagne ; Autriche ; Crimée ; Caucase ; Italie du Nord. 2. Liparus glsbrirostris Küsrna, Kâf., 1849, XVIII, p. 82. — cari- nacrosfris Küsr., l. c., XV, p. 57 (non GYLL.). —- rugipennis KR., Deutsche
642 coLÉoPTÈREs cURcULi0N1¤Es ent. Zeitsch., 1896. — HusTAcHE, 1930, p. G90. — Cat. SAINTE·CLAIRE· DEv1L1.E, p. 409. Long. : 17-19 mm. Un peu moins grand, plus étroit que le précédent, les téguments plus brillants, parsemés en dessus de nombreuses taches squamuleuses jaunes, celles des élytres È recouvrant de petites impressions trans- ; V? _ ‘`l ·_ versales ; le prothorax orné d’une bande ` ( " de même nature que les taches élytrales, Q É É cette bande anguleusement sinuée, rare- , ```` i R ment entière, interrompue avant le som- Ã4’j~ _ in, ‘· met, émettant, vers son milieu, une courte bande arquée en dedans ; les if ; VN taches des élytres variables, formant Npr N··,;~É‘ une ligne transversale vers la base, les M "ter "\ autres taches disposées plus ou moins p "' transversalement mais sans ordre ; pattes l` q'v·vv·' ""tq et antennes foncées. Rostre obsolètement · l'•«.__ ,Ã' ‘~• 4%*:` i · caréné au milieu, à sillon latéral profond, ` Wifi _> M — -‘ L presque droit ; sommet, entre l’insertion [ Ã , wir î , " ·&` antennaire, brièvement sillonné ;la ponc- ' ·^ ` ~ · tuation assez fine sauf dans les sillons où , T (Ã" elle est serrée et grossière. Front muni Y s; d’une fossette ponctiforme. Antennes /’° `· \ moins robustes que chez diras, le 29 Fm 331__ Limms glammsms article du funicule nullement conique, Küsw. faiblement renflé au sommet, aussi long que le 1***, les 3**, 4** et 5e subovoïdes, le ee globuleux, faiblement transversal, le dernier cupuliforme et contigu à la massue. Prothorax aussi long que large dans les deux sexes, modérément arqué sur les côtés, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, la ligne médiane lisse, très obsolète ou nulle ; ponctuation discale fine, les côtés granulés ; le bord antéro-inférieur cilié de jaune. Élytres finement chagrinés ;les stries nulles à points non ou à peine distincts. Ponctuation ventrale fine, peu serrée, les saillies intercoxales des pro- et mésoster- num, le métasternum,les côtés des segments abdominaux et le segment anal, au sommet, revêtus plus densément de pubescence jaune. Pattes fine- ment pubescentes; fémurs inermes ; tranche interne des tibias granulée et ciliée ; corbeilles tarsales bordées de soies fauves métalliques. Mâle : ler segment ventral excavé ;segment anal fortement impressionné et pubescent, son sommet feutré de jaune ; Ge segment finement pubes- cent. Cette espèce varie sensiblement; les taches élytrales peuvent être très réduites, ponctiformes ou absentes ; la ponctuation ventrale plus forte peut devenir granuleuse.
CURCULIONINAE. — Limnus 643 Vit sur Heracleum pyrenaicum LAMK., dans les Hautes et Basses-Pyrénées, vers 1.100-1.200 m. d’altitude (SAXNTE·CLAIRE·DEVILLE, G. TEMPÈRE, etc.), Doit vivre sur d’autres espèces du genre dans les localités où cette plante n’existe pas. Répandu mais assez rare dans les Vosges : Guebwiller (SCHERDIN) ; Ballon de Servance (CAULLE Y). — Alpes-Maritimes : Breil à. Sospel (MAGDELAINE l).— Basses-Pyrénées 2 Gabas (SAINTE·CLAIRE'DEVILLE, G. TEMPÈRE). — Hautes- Pyrénées : Payolle (HUSTACHE) ; plusieurs localités (TEMPÈRE). — Pyrénées centrales : Val d’Aran (L. HILAIRE). Régions montagneuses de l’Europe centrale; abondant sur le versant italien. 3. Liparus germanus L1NNE, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 383. — cari- naeroslris GYLL., 1834, in Schônherr, Gen. Curc., Il, p. 352. — laesi- rosiris GYLL., l. c., p. 352. — HUSTACHE, 1930, p. 691. —- Cat. SAINTE- CLAIRE DEVILLE, p. 409. _ Long.: 8-17 mm. Aspect du précédent, mais de forme plus courte, plus trapue ; diffère par de nombreux caractères. Dessus peu brillant, portant des taches jaunes ; le prothorax orné latéralement d’une tache isolée située sur les flancs et d’une bande sinueuse, souvent décomposée en deux taches plus ou moins réduites ; le bord basal avec un liseré de poils jaunes interrompu au milieu, les élytres parsemés de nombreuses petites macules jaunes irrégulièrement disposées et couvrant les impres- sions des téguments ; antennes et pattes foncées. Dessous à pubescence espacée, un peu plus condensée sur les bords des deux premiers segments ventraux ; prosternum avec ses bords antérieur et postérieur ciliés de jaune. Rostre non caréné, à sillon latéral assez profond, rectiligne et ponctué-rugueux, le dessus à points assez fins, séparés. Front ponctué de même, à fossette ponctiforme. 1e' article du funicule plus long que le 2e, les 3** et 66 globuleux, le 79 conique, plus long que large. Prothorax conformé comme chez glabrirosiris, portant une impression latérale vers le milieu, recouxerte de pubescence jaune ; la ligne médiane lisse, obso- lète ; la ponctuation discale double, composée de très petits points simples et de gros points pupillés, les côtés rugueux-tuberculés. Élytres en ovale assez court, les téguments un peu plus fortement chagrinés que chez la précédente espèce. Fémurs dentés. Ponctuation du dessous forte, serrée, râpeuse sur le métasternum. Mâle: les deux premiers segments ventraux excavés ensemble, le segment anal avec une forte impression à bords latéraux un peu relevés, densément pubescent de jaune au sommet ainsi que sur l’extrémité du 6** segment visible. v. l113.!'glDlc0llîS, nova. — Téguments très brillants ; base du sillon rostral densément pubescent de jaune ; taches élytrales grandes, régulièrement disposées, très jaunes ; liseré basal du prothorax non interrompu au milieu. Jura : Pontarlier, 20-V—1893 (eoll. BoNNA1nE l). Vit sur Heraclcum Lecokii Goma. et GERM. (H. flavescens D.C.), dans le
644 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES Massif Central: Mt Dore (SAINTE·CLAIRE‘DE\'ILLE>. Capture au pied de Angelica silvestris L. (P. LABBÉ). L’adulte est parasité par un Diptère Taehinaire: Rondania dimidiata l`1EIGEN (THOMPSON). , Régions froides ou accidentées ; dans les prairies ; s’élève, dans les Alpes, jusqu’à 2.000 m. d’altitude. mai-juillet. Assez rare. Vosges. — Jura. -— Ain. — Alpes. » Massif Central. —. Haute-Vienne. —— Ardennes. — Nord. — Pas-de-Calais. — Seine-Inférieure. — Oise. — Aisne. — Haute—Marne. Europe boréale et moyenne ; Angleterre. 4. Liparus coronatus GoEzE, 1777, Ent. Beytr., 1, p_ 395. — fallax BAUD1, Cat., 1889. — v. sulcirosiris Diszsaa., Mitt. Schweiz. ent. Ges. 111 (1872), p. 392 (paulopunciaius P1c,l’Éch., 1933, p. 15). — HUSTACHE, 1930, p. 692. — Cat. S.¤.1NTE—CLA1RE-DEx*1LLE, p. 410. Long. : 6-15 mm. Plus petit et moins large que le précédent. Dessus presque glabre; le prothorax portant, de chaque côté, deux macules jaunes arrondies, l’interne couvrant une faible impression ; le bord basal à liseré jaune entier, non interrompu au milieu ; les élytres entièrement glabres ou avec quelques rares mouchetures très petites, pattes foncées ; antennes brunes. Dessous à pubescence jaune, condensée sur le métaster- num, les bords de l’abdomen et les saillies intercoxales des pro- et méso- sternum; le bord antérieur du prosternum frange de poils jaunes, le bord postérieur avec une très étroite frange peu distincte. Rostre finement et densément ponctué ainsi que le front, ce dernier fovéolé. 29 article du funicule obconique, moitié plus court que le 19*, les suivants trans- versaux. Prothorax très faiblement transversal, ses côtés presque droits jusqu’au tiers antérieur où se situe s plus grande largeur, le disque à points très fins, la ligne médiane lisse, obsolète, les côtés rugueux. Élytres chagrinés, sans stries ni points. Fémurs dentés ; protibias échancrés en arc à leur base interne ; corbeilles tarsales bordées de soies d’un brun- jaunâtre. Dessous du corps à points denses et rugueux. Mâle : base de l’abdomen et segment anal impressionnés; ce dernier pubescent. Femelle : abdomen simple mais segment anal déprimé. v. S1llcîl‘0StI'i$ Dasnn. — Race montagnarde à sculpture élytrale plus Hne; les points des stries assez gros, alignés et distincts; la ponctuation prothoracique ordinairement plus grosse mais plus obsolète ; le sillon latéral du rostre profond, son rebord inférieur saillant. Chez cette espèce la ponte s’échelonne depuis le printemps jusqu’à l’au· tomne, elle s’efl`ectue au collet des plantes nourricières telles que Daucus carota L., Chaerophyllum temulum L., Anthriscws vulgaris Peas. Les larves sont adultes de juillet à septembre, elles restent en diapause soit dans la racine, soit à proximité de celle-ci et se transforment l’année suivante de mai à fin juillet. L’adulte nouveau-né reste en place plusieurs semaines avant de sortir définitivement de sa loge. La larve a été décrite par NVALÉRY MAYET (in BEDEL, Fn. Bass. Seine, 1884, Y1, p. 96) et par ROSENHAUER (Stett. ent. Zeit., 1882, p. 130). Elle est parfois nuisible à la Carotte cultivée
CURCUILIONINAE. —- ANISORRHYNCHUS V 645 et plus rarement au Céleri-rave! Les adultes s’attaquent au feuillage et à la tige Toute la France; plaines et montagnes; commun. La v. sulcirostris se trouve dans le Puy-de-Dôme, les Basses-Alpes, l’1sère I On rencontre dans les plaines des individus à caractères intermédiaires. Presque toute l’Europe. 5. Lipnrus engadînensis REITTER, 1897, Deutsche ent. Zeitschrift, p. 239. — HUSTACHE, 1930, p. 693. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 410. Long. : 15-20 mm. Taille du diras, mais corps plus oblong ; les élytres plus étroitement et plus longuement resserrés en arrière ; d’ailleurs dif- férent par de nombreux caractères. Corps presque glabre, brillant ; pro- thorax muni de deux petites taches latérales, situées vers le milieu des côtés, le bord basal finement frangé de jaune ; le bord antéro-inférieur avec une frange assez longue, visible de dessus dans l’angle antérieur; les élytres portant quelques petites taches plus nombreuses et plus grandes sur les côtés. Dessous brillant à pubescence un peu plus serrée sur les côtés de l’abdomen, sur le métasternum et la saillie mésosternale. Antennes et pattes noires. Rostre à sillon latéral obsolète ; finement et densément ponctué comme la tête. Front avec un point enfoncé. 28 article du funicule conique, plus court que le ler, les 36, 4, 5, globuleux, les 6, '7 transversaux. Prothorax aussi long que large et peu arqué laté- ralement (mâle), ou transversal et un peu plus arrondi (femelle), briè- vement et assez fortement resserré en avant, les côtés, en arrière, obli- quement et presque rectilignement rétrécis, la ponctuation discale très fine, serrée, la ligne médiane presque nulle. Élytres subtronqués à la base, finement chagrinés, les stries et les points ordinairement indis- tincts (2). Fémurs inermes ; tranche interne des protibias non crénelée, finement ciliée ; corbeilles tarsales à soies d’un jaune foncé. Mâle: segments 1-2 de l’abdomen impressionnés; segment anal lar- gement fovéolé, bordé de pubescence; 6° segment visible, pubescent. Mœurs inconnues. Savoie: assez commun dans la Haute-Maurienne, surtout à Thermignon et à Bonneval (V. PLANET, abbé Cannat). Alpes centrales; Engadine. Gen. ANISORRHYNCHUS Scnôimnan, 1842, Gen. Cure., VI, 2, p. 308. (J. DU VAL, Gen. Gurc., 1868, p. 26, Pl. XI, fig. 51. Reirrnn, Wien. ent. Zeit., 1923, p. 17 (Synopsis)). Rostre épais, plus court que le prothorax, aussi large que l’intervalle interoculaire, un peu arqué, plan en dessus, caréné, anguleux latéralement, (1) FLLLOU (J.) in Rev. Sc. Nat. appl. (1889), n° 2 (mœurs). (2) Je possède des exemplaires de 1’Ita.1îe du Nord: Val B1·ega·g1în· (1.100 m. d.’alt.) dont les séries de points apparaîssent en lignes caténulées bien distinctes.
646 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES légèrement épaissi au sommet; scrobes profonds, obliques atteignant l’œil. Mandibules élargies, concaves en dessous, le bord interne denté. Antennes courtes, robustes, insérées vers le tiers antérieur du rostre; scape claviforme, atteignant presque le bord antérieur de l’oeil ; funicule de 7 articles, les deux premiers relativement courts, le 19T conique, un peu plus long que le 29, les suivants fortement transversaux, le dernier contigu à la massue, celle—ci ovale. Yeux ovales, déprimés. Prothorax à peine transversal, atténué antérieurement, rectiligne à sa base, angles postérieurs droits, largement échancré en dessous, en avant ; lobes ocu- laires larges. Écusson très petit. Élytres ovales, leur base échancrée en arc; épaules effacées. Pattes fortes; fémurs claviformes, mutiques; tibias râpeux, bisinués en dedans et ciliés ; corbeilles tarsales munies en dehors d’une courte dent et en dedans d’une dent longue, droite, dentée en dessous ; tarses étroits, les trois premiers articles de même largeur aux postérieurs, le 39 incomplètement bilobé, tous lisses en dessous au milieu, les côtés des deux premiers garnis de quelques soies, ceux du 39 tomenteux, 29 segment ventral presque aussi long que les 39 et 49 ensemble, sa suture antérieure angu- _ _,_ É , leuse au milieu. Aptère. _ _ ’ ..'· Insectes d’aspectterne,àtéguments pla rugueux. Ce genre comporte une dizaine d’es- "·î?' j pèces habitant, pour la plupart, le nord F ** de l’Afrique et les régions méridionales gl. ,, jj dû 1’E\1I‘0p€. En France, une seule e5pèœ_ _,, via; 5 É, _;-, ·_ Amsorrhynchus barbatus Rossi, I- 5 ;,} ·. '=., Q 1794, Mant. I1, p. 93. — bayulus ()L,, ïg 1807, Ent., V, 83, p. 287. — curlus A pg'; .,,_ o PERRIS, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1857, r ' —Y,_·.j}jl fi, È g _ p. 137. — gallicus DEsEn., Bull. Soc, °_ · É ` ent. Fr., 1874, p. 171. —— HUSTACHE, * ·' 1930, p. 695. — Cat. SA1NTE—CLAIRE- ` à il 18 '_ DEVILLE, p. 410, i _ Long. 1 10-14 mm. Oblong, noir A ` ` 1 terne, déiiudé; les élytres revêtus de __ NA ,, très fines et très courtes soies jaunâ- ` tres, un peu soulevées, nombreuses 1*%;.332.——.1nis0rrhg/nchus harbatus Ill&EllS PEU (1811565 ; p31»1l€S 613 HIIÈCIIHCS ROSSL foncées. Rostre muni d’une carène médiane fine mais bien distincte ; ponctué-rugueux. Prothorax peu convexe, peu arqué latéralement, brièvement et assez fortement resserré au sommet, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, finement et densément ridé, non
cURcUL1oN1NAE. — AN1so1<RHYNcHUs 647 ponctué, pourvu d’une ligne médiane lisse et de chaque côté une petite plaque lisse bien distincte. Élytres suboblongs, très convexes, à sculpture variable (1), densément couverts de petits granules aplatis; interstries impairs formant ordinairement des lignes relevées, ondulées, lisses ou granulées, parfois ces lignes réunies transversalement par des lignes obsolètes, les interstries pairs à peine distincts ou nuls ainsi que les stries. Prosternum sans espace lisse contre les hanches prothoraciques. Mâle: segments 1-2 de l’abdomen excavés ensemble; segment anal sans impression, densément pubescent de jaune; 6e segment visible. Femelle 2 les deux premiers segments déprimés ; segment anal sans pubes- cence spéciale ; 6** segment indistinct. On peut distinguer une sous-espece : —— Prothorax couvert sur le disque, de fines rides sans mélange de points. Elytres portant de petits granules aplatis, serrés; interstries impairs souvent relevés et formant des lignes sinueuses lisses ou granulées; stries indistinctes. Long.: 10- 14 mm. ........................ barbatus. — Prothorax cquvert, sur le dos, de points d1stincts, non ou peu confluents. Elytres à interstries impairs peu relevés; stries formées de larges fossettes réunies par de larges empâtements aplatis et pointillés. Long. : 15-16 mm ....... batbatlls 60SlI3·tllS. Friches; pelouses sèches; bords des chemins, surtout en sol calcaire. Avril à juin. France méridionale et occidentale, assez commun; rare dans le nord et le centre. Seine. -- Seine-et-Oise. —- Seine-et-Marne. — Yonne. —- Côte-d’()r. —- Loiret. — Aube, friche devant la gare de Messon, enterré au pied d’un Eryn- gzum (G. n’ANrEssANrv). — Cantal: Le Lioran (FAUVEL). — Charente- Maritime: Ile de Ré (Bc.»zNAms I). — Gironde, quatre individus au pied d’Er n ium cam estre L. A. Launias . — P rénées-Orientales. - Roussillon. 3/ S P Y — Provence. Europe méridionale. Subsp. costatus Bon., 1842, in Schônherr, Gen. Curc., VI, 2, p. 311. —— Husracns, 1930, p. 695. —- SAINTE-CLA1RE-DEVILLE, Cat. Corse, p. 420; Cat. Fr., p. 410. Long. : 15-16 mm. — Diffère de la forme typique par la taille plus grande et par les caractères de la sculpture dorsale exposés au tableau C1·dBSStl5. Le prosternum est, en outre, pourvu d’un petit espace lisse plus ou moins visible contre les hanches prothoraciques. Cette forme, décrite comme espèce distincte et considérée comme telle par plusieurs auteurs, n’est vraisemblablement qu’une race insulaire propre aux îles de la Corse et de la Sardaigne. Corse: assez répandue dans de nombreuses localités: Bonifacio; Aléria; Porto-Vecchio, etc. OBSERVATION. — La citation: Barcelone (Espagne), par Rsxrrsa, nous apparaît assez douteuse. Tous les insectes que nous avons vus du nord de l’Espagne se rapportent à la forme typique. (1) La variabilité de la sculpture a donné lieu à plusieurs variétés étrangères à notre faune. `
648 co1.EoPrEREs CURCULIONIDES Tribu des Plinthini. Antennes de 7 articles, le 7° plus gros que le précédent, mais distinct de la massue ; le l" article de la massue aussi long ou plus long que les deux suivants réunis. Tibias ongulés à l’angle apical interne. Aptère. TABLEAU DES GENRES. 1. Scrobes entièrement visibles latéralement, dirigés obli- quement vers le milieu ou le bord inférieur des yeux, leur bord supérieur effacé au niveau supérieur de l’œil. Tarses spongieux en dessous, le 36 article bilobé et plus large que le 26; ongles normaux. Dessus le plus souvent fortement sculpté, les élytres portant des côtes plus ou moins élevées. Espèces de 5,5 à 14 mm. (Sous-tribu : Plinihina) ........ 5. —- Scrobes non visibles en entier de côté, dirigés obliquement, sous le rostre, leurs bords effacés en avant des yeux ou sous le bord inférieur des yeux. Prothorax sans lobes oculaires. Ongles anormalement petits. Espèces de petite taille, de 2 à 4 mm. (Sous-tribu: Liosomina) ............. 2. 2. Rostre ni strié ni caréné, seulement ponctué, les points plus ou moins sériés. Dessus du corps à peu près glabre, brillant. Hanches prothoraciques contiguës . . . (p. 659) Liosoma. -— Rostre grossièrement ponctué-strié et plus ou moins caréné. Dessus du corps avec des poils ou des soies ; stries élytrales bien marquées . ..................... 3. 3. Interstries des élytres sans granules ............ 4. —— Interstries des élytres fortement granulés. Antennes grêles, les deux premiers articles du funicule allongés et égaux, les 3 à 7 arrondis. Hanches prothoraciques subcontiguës. ................... . . (p. 668) Aparopion. 4. Élytres globuleux; dessus et pattes garnis de longs poils sétacés. Hanches prothoraciques contiguës. . . (p. 667) Adexîus. — Élytres elliptiques. Pattes sans soies dressées. Hanches prothoraciques subcontiguës ....... (p. 669) Anchonidium. 5. Protibias coupés droit au sommet, l’angle apical externe plus ou moins anguleusement élargi. Fémurs inermes ; tarses étroits. Mandibules bi- ou tridentées. Front presque aussi large que le rostre à sa base. Corps brièvement ovale, subcarré .................. (p. 649) Mînyops. — Protibias obliquement coupés au sommet, non dilatés à l’angle apical externe. .................. 6. 6. Intervalle interoculaire aussi large que le rostre. Prothorax généralement caréné au milieu. Prosternum cilié aux bords antérieur et postérieur. Fémurs dentés ........... 7.
CURCULIONINAE. — M1NYOPs 649 -— Intervalle interoculaire plus étroit que le rostre. Rostre et prothorax non carénés. Prosternum non cilié sur les bords antérieur et postérieur. Fémurs inermes. Hanches métatho- raciques globuleuses. Corps squamuleux. (p. 658) Hyperomorphus. 7. Hanches prothoraciques contiguës . ............. 8. , —— Hanches prothoraciques étroitement séparées par un pro- cessus prosternal. Épisternes métathoraciques à suture distincte. Corps allongé, de grande taille . (p. 653) Neoplinthus. 8. Corps court ; élytres densément squamulés. Prothorax transversal. Saillie mésosternale inclinée en avant. Suture des épisternes métathoraciques distincte. Hanches posté- rieures transverses. 2** segment abdominal environ aussi long que les 3** et 4** réunis ......... (p. 650) Meleus. — Corps allongé, étroit, presque nu. Prothorax plus long ou aussi long que large. Saillie mésosternale subhorizontale. Suture des épisternes métathoraciques indistincte. Hanches postérieures globuleuses. 2¤ segment de l’abdomen bien plus long que les 3** et 4** ensemble ........ (p. 655) Plinthus. Gen. MINYOPS SCHCNHERR, Curc. Disp. méth., 1826, p. 163. (J. DU VAL, Gen. Cure., 1868, p. 23, Pl. X, fig. 45. — Karl DANIEL, Münch. Kol. Zeitschr., III, (1908), p. 364 (Monographie)). Rostre environ deux fois aussi long que la tête, peu arqué, légèrement épaissi au sommet; scrobes profonds, ilexueux, élargis en arrière, le bord inférieur infléchi, le supérieur dirigé vers l’oeil. Antennes courtes épaisses ; scape n’atteignant pas les yeux ; funicule de 7 articles, le l" ar- ticle médiocrement allongé, obconique, les suivants courts, subperfoliés, graduellement plus épais ; massue brièvement ovale. Yeux petits, dépri- més, ovales. Prothorax transversal, caréné, lobé derrière les yeux, for- tement échancré au bord antérieur, en dessous. Écusson indistinct. Élytres brièvement ovales, épaules arrondies. Fémurs inermes, faiblement claviformes ; tibias fortement mucronés au sommet ; tarses étroits, non spongieux en dessous, le 3° article faiblement échancré. Abdomen à 2° segment ventral plus long que les deux suivants réunis, sa suture avec le ler fortement arquée. Aptère. Abdomen, chez le mâle, déprimé à la base. Genre comprenant une dizaine d’ espèces dispersées en Europe, Asie Mineure, Syrie, Grèce, etc. Une seule espèce en France, représentant le type du genre. OBSERVATION. — Ce groupe a été placé par REITTER dans les Hhytirrhinini, par Banni. dans les Curculionini et par Wmxman dans une tribu spéciale: Minyopsini. K. DANIEL a pu établir ses affinités avec les Mclcus et le place déünitivement dans les Plinthini.
650 CULÉOPTÈRES CURCULIONIDES Minyops carinatus L1NNÉ, 1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 1066. — vario- losus F., 1775, Syst. Ent., p. 150. — rugosus GoEzE, 1777. — GEoFFRoY, Fn. Paris, 1785, p. 117. — HUs'rAcuE, È —j 1930, p. 700. — Cat. SA1NT1;·:—CLA1RE- . p, - DEVILLE, p. 410. ` [ Long. :7-9,5 mm. Oblong, peu convexe, E QQ · d'un noir mat, muni de squamules cen- `= L il drées, peu nombreuses, condensées entre È È les aspérités élytrales; les élytres avec T de très courtes soies noires, soulevées, §î'*Q. i sur les reliefs (1). Rostre déprimé à la iii} J base, tricaréné, la carène médiane sail- ii È, lante. ler article du funicule à peine plus j long que large, le 28 transversal, les L suivants serrés, très transversaux. Pro- » _ thorax transversal, moitié plus large à §_ la base qu’au sommet, sa plus grande 1 i · largeur vers le tiers antérieur,ponctuatioI1 A ix :1 .'!L'5Ã?_Éiî'iéî`Ã " » ( Ã rugueuse, variolique, sa ligne médiane `V A carénée. Élytres ovales, subparallèles _ NA _` sur le milieu des côtés, assez fortement ` ' rétrécis au sommet ; stries fines, souvent ` / indistinctes ; interstries portant une série Fm. 333. — Miwyops carinalusli. de granules assez gros, les 3**, 5e et 76 relevés, plus fortement granulés. Corbeil- les des tarses antérieurs garnies de cils courts, bruns ; onychium égal aux trois articles précédents réunis. Mœurs inconnues. Insecte épigé, se rencontrant au bord des chemins, le long des murs, dans les endroits secs, en terrain découvert. Assez commun. Presque toute la France, non signalé du Finistère. Europe occidentale, méridionale et orientale. Asie Mineure, Syrie, Perse, Transcaucasie. Gen. MELEUS LAcoRnA1RE, 1863, Gen. Col., Gurc., VI, p. 358. (Plinihus auct. nec GERMAR). (REITTER, Deutsche ent. Zeit., 1884, p. 9 et 1897, p. 65. (Revision) FAUs·r, Stett. ent. Zeit., 1884, p. 217). Rostre environ aussi long que le prothorax, assez robuste, peu arqué, cylindrique, scrobes linéaires, non iniléchis, obliquement dirigés vers le milieu de l’œil. Antennes médiocres, subapicales ; scape n’atteignant pas tout à fait les yeux ; funicule de 7 articles, les deux premiers subégaux, (1) Le dessus est ordinairement enduit d’une couche terreuse, masquzmt les téguments.
cURcUL·1oN1NAE. — MELEUS 651 obconiques, les suivants courts, subturbinés ou subarrondis ; massue ovale. Yeux ovales, non convexes. Prothorax tronqué à sa base, à lobes oculaires faibles; profondément échancré en dessous, au bord antérieur. Écusson indistinct. Élytres échancrés en arc à la base ; épaules obliques, ordinairement assez saillantes en avant, calleuses en arrière. Fémurs dentés ou inermes ; tibias armés, au sommet, d’un mucron aigu. Corps ovale-oblong. Aptère. Ce genre comprend _une quarantaine d’espèces distribuées dans toute l’Eur0pe, dont plus de la moitié dans le Caucase. Trois espèces seulement dans notre faune (dont une assez douteuse), ayant le calus antéapical marqué et les fémurs dentés. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Élytres fortement striés, les interstries impairs parsemés de petits granules nombreux et brillants. Carène médiane du prothorax ilanquée de chaque côté, en avant du milieu, d’une impression plus ou moins marquée. Insecte brun-noir, orné, au sommet de la déclivité des élytres, d’une étroite fascie cendrée, sinueuse. Long. 2 9-10 mm ..... 1. Findeli (1). —— Élytres finement striés, à interstries impairs sans granules ou à granules très faibles et espacés. Carène médiane protho- racique non accompagnée d’impression latérale ........ 2. 2. Fascie postéro-transversale des élytres blanche et très nette ; interstries impairs à peine relevés, pourvus de soies squamuleuses fines. Long. : 8-9 mm ...... 3. Pareyssi. -—- Fascie postérieure transversale des élytres confuse ou effacée ; interstries impairs distinctement relevés et pourvus de grosses soies squamuleuses. Long. : 1(H1 mm. 2. brevipennis. 1. Meleus Fîndelî Bon., in Schônherr, Gen. Sp. Curcul., 1842, p. 320. -— REITTER, Deutsche ent. Zeit., 1897, p. 65. —- v. slyrianus Bon., l. c., p. 324. -— v. griscus REITTER, l. c., 1890, p. 95. -— v. viceniinus MULL., Bull. Soc. ent. lt., 1924. —— Stanislas SMRECZYNSKI, Bull. Soc. ent. Fr., 1951, LVI, n° 5, p. 73 Long. : 9-10 mm. Corps peu convexe, brun foncé, revêtu en dessus de petites squamules ovales ou oblongues, serrées, brunes et jaunâtres ; les interstries élytraux impairs portant de courtes soies squamuleuses assez fmes, soulevées, arquées, brunes, visibles de profil ; prothorax orné (1) Meletw Mcgerlci PANZ. (I lligcri auct., non GEB.M.). signalé de France, est étranger à notre faune ; il se rencontre dans les Alpes orientales et régions avoisinantes du Sud- Ouest. Quant à Illîgeri GERM., 1824, il habite la Carniole et l’I11yrie. (2) L’espèœ varie de taille selon les régions, le dessin des élytres plus ou moins marqué, *parf0i.s obsolète ou absent. Aussi les variétés décrites n’0nt guère d’importanee. Les spéci- mens français sont sensiblement plus petits et moins sculptés que ceux des Alpes dc l’Europe centrale.
652 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES d’une ligne médiane et d’une bande latérale arquée, d’un jaune-clair; élytres avec une fascie antéapicale trés sinueuse et parfois une courte ligne transversale vers le milieu des côtés, ' ·` _ . F de même coloration ; antennes et tarses ·’ ferrugineux ; fémurs et tibias bruns, . · Rostre un peu élargi en avant, sa carène , - médiane étroite et saillante ; couvert de "`_z;g points striolés, serrés, rugueux. Front fovéolé. Prothorax faiblement transver- ; î·"î, Ng sal, peu arqué latéralement, rétréci en _ f" C avant, obliquement et assez fortement A ," Q ; rétréci en arrière, sa plus grande largeur i' il vers le milieu,munid’une carène médiane _` c ?î élevée, couvert de granules serrés et de «·É‘ $1.* L .1}; __: _ ' _ Ag -.. . ·,§ — courteS $0165 Squamuleuses couchees, dis- ` É;} § ' posées transversalement. Élytres ovales- . 0bl0I1gS,faibl€mcI1t arqués,presque droits K i . R'? latéralement jusqu’au rétrécissement pos- Ai ' E _ térieur ; points des stries pupillés ; inter- _ g` pq stries pairs plans, les impairs costiformes, ‘^ " couverts de nombreux petits granules Fm. 334. ·— llleleus rimlt-Ii Bon. noirs ; fémurs dentés, finement pubes- cents; tibias rugueux, hispides. Méta- sternum et segments 1-2 de l’abdomen rugueux et granulés. Mâle: l" segment abdominal impressionné; segment anal transver- salement déprimé ; le 69 segment visible. Vit sur Rume.7: alpinus L. (SCHMIDT). _ Région alpine et subalpine des Vosges, du Massif central, des Alpes dauphi- noises, des Pyrénées centrales et occidentales. Assez rare. Vosges : Remiremont ; Le Honeck ; Ballon d’Alsace ; Ballon de Servance, etc. — Puy-de-Dôme: Mt Dore; La Bourboule. — Cantal: St-Flour. —- Loire: Mt Pilat. — Cher: St-Amand. — Haut-Rhin: Bellevue. — Isère: Grande Chartreuse; Casque de Néron, près Grenoble ! -— Alpes-Maritimes : Coursegoules, août 1940 (HOFFMANN); Vens, près St-Etienne-de-Tinée, septembre 1947 (P. Hunvé). — Basses-Pyrénées: Larrau. — Hautes-Pyré- nées: Cauterets, Ste-Marie-de-Campan, etc. — Pyrénées centrales: Val d’A1·an. Région alpine de l’Europe centrale, surtout méridionale. OBSERVATION. —-— Meleus Megerlei PANzEn (voir note précédente) n'est pas français. Tout ce qui en est mentionné par Husmcm; (Ann. Soc. ent. Fr., 1930, p. 701) doit être rapporté à M. Finrleli. Le meilleur criterium pour séparer les deux espèces réside dans l'examen du pénis; la pointe péniale est pointue chez Findeli et largement arrondie chez Megerlei (SMREC· ZYNSKI). 2. Meleus brevîpennis REITTER, Deutsche ent. Zeitsch., 1890, p. 94. — Husrncmz, 1930, p. 703. —Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 410.
cUncUL1oN1NAE. —- NEoPL1NrnUs 653 Long. : 10-11 mm. Très voisin du précédent. Diffère par les caractères suivants: Rostre plus obsolètement caréné. Élytres plus courts, plus fortement rétrécis en arrière ; la fascie postérieure nulle ou indistincte ; stries fines ; les interstries impairs notablement moins relevés, à granules plus rares, plus fins, leurs soies plus apparentes. Prothorax étroitement caréné, couvert de fortes rugosités aplaties et de quelques points assez gros, dispersés, sans granules distincts. Pour le reste, sembable à Findeli. Espèce rare et méconnue. _ Alpes-Maritimes 2 St-Martin de Vésubie (Bucmar l) ; St-Etienne-de-Tinée (HorrMANN) ; Vievola, au pied du Col de Tende, côté français, trois exem- plaires (P. BONADONA), 9-X-1952l Piémont, type: Suse ; Halrna: Bosnie méridionale I 3. Meleus Pareyssi Bor-1., 1842, in Schônherr, Gen. Curc., VI, 2, p. 328. — HUSTACHE, 1930, p. 703. — Cat. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 410. Long. : 8-9 mm. Insecte ayant un certain nombre de caractères com- muns avec le précédent. Élytres à épaules plus marquées, moins obliques, les points striaux munis d’une squamule plus fine que celles des inter- stries ; la fascie postérieure distincte, blanchâtre, le disque portant quelques taches brunes et noires. Prothorax couvert de gros points arrondis, serrés, munis d’une fine squamule transversalement disposée ; les côtés pourvus d’une étroite bande blanche irrégulière. Segments 1-2 de l’abdomen squamulés et pubescents. Espèce connue des Alpes, des Carpathes et de Transcaucasie. REITTER prétend avoir vu un individu provenant de la Corse (ex SCHAU· russ) ; cette observation n’a pas été confirmée et Ssmre-Ctnrnu-Davxttn, qui a étudié spécialement la faune corse, la tenait pour douteuse. Gen. NEOPLINTHUS BEDEL, 1888, Faune Bass. Seine, VI, p. 91. (F. SOLARI, Revision, Mem. Soc. ent. Ital., XX, 1941, p. 43-90). Ce genre voisin des Meleus et encore plus des Plinihus s’en distingue particulièrement par les hanches prothoraciques étroitement séparées non strictement contiguës. Rostre pluricaréné. Prothorax à carène mé- médiane élevée. Élytres allongés, subparallèles, de même largeur que le prothorax, l’angle huméral saillant en avant. Fémurs dentés. Épisternes métathoraciques libres. Petit groupe comprenant une demi-douzaine d’espèces décrites, toutes étroitement apparentées et dont la plupart peuvent être considérées comme des races d’une même espèce ; elles se trouvent dans les Alpes, dans le nord de l’Italie et aux Canaries. Leurs mœurs sont inconnues. Une seule espèce en France.
654 coLÉOPTÈREs CURCULIONIDES Neoplinihus tigratus Rossi, 1792, Mantissa, I, p. 39. — HUsrAcnE, 1930, p. 704. — Cat. SA1NTE—CLA1aE—DEv1LLE, p. 410 (1). Long. : 11-14 mm. Corps allongé, subdé- C È primé en dessus, brun ou noir, revêtu de · A2 .f’ , , ’ ,` squamules grises ou brunâtres formant, sur » ‘ ·. È", \ ·’ _' les cotes du prothorax, de vagues taches et * 1 È ,3 ' , , ). _ iii sur les elytres quelques légeres marbrures gi" XÃ A ’·î, ainsi qu’une fascie transversale obsolète au F iq, pi sommet, le calus antéapical taché de clair ; ” Éy `È , la pubescence prothoracique et élytrale ., -<» ëj L; È-;§_,¤,%· courte, fine, soulevée ; antennes et pattes P foncées. Rostre bien plus court que le pro- ) thorax, portant cinq carènes, une médiane i_ _. et deux latérales, ces dernières convergentes l"Ã à la base; rugueusement ponctué. Front E`: .» `, fovéolé. Funicule à deux premiers articles ce E " = (ST: ï" , . · i , allongés, égaux, les suivants globuleux. Pro- · ` `·, thorax plus long que large, subparallèle sur É? —:.,; gf ._ È I les côtés, fortement resserré derrière le bord Q. · antérieur, densément rugueux et plus ou ,· T moins ponctué sur le disque, les côtés granu- ':` ` lés, muni d’une forte carène médiane lisse et :··;..·**· · . . [ I · ‘”‘ ‘}` La élevee, celle-c1 flanquée latéralement d’une ` « V dépression longitudinale obsolète ou peu Fm_335_ _ Ne,,I,;;,,”,,,S profonde. Élytres fortement échancrés en iiywms Rossi- arc à leur base, parallèles jusqu’au quart postérieur, rétrécis faiblement et arrondis largement ensemble à l’extrémité, finement granulés ; les points des stries nuls ou indistincts, les interstries impairs plus fortement relevés que les pairs ; le calus apical saillant au sommet du 58 interstrie, accompagné d’une forte impression latérale. Pattes robustes ; fémurs finement dentés ; tibias râpeux, leur tranche interne crénelée et granulée, leurs bords paral- ees e rusqucmen r r cis a a ase, es proi ias progressivemen l`l t b t ét é ` I b l t b t élargis, non bisinués en dedans ; tarses courts, le 2** article beaucoup plus large que long. Mâle: segment anal (59) portant une impression à bords latéraux relevés ; le 6** segment visible. Mœurs inconnues; sous les pierres. Rare. Alpes—Mari1:imes; St-Martin-de-Vésubie, assez fréquent (MAGDELAINE!, LÉVEILLÉ l, HUSTACHE, BONNAIRE l) ; Beuil (FAGNIEZ, MAGDELAINE l); (1) N eoplinthu.9 tigratus donne lieu à quatre races restées étrangères à· notre faune: porcatus PANZER (Autriche, Carniole, Bohème), pseudopmcatua Sonam (Croatie, Styrie, Hongrie, Transylvanie), abbreviatus SoLAR.1 (Abruzzes), tridentinus SOLARI (Trentin, Tyrol, Autriche).
CURCULIONINAE. — PL1N·rHUs 655 St-Dalmas-le-Salvage (Husnncnn) ; montagne des Courmettes (A. Bucniar) ; Mandelieu (L. Scnmsrsix 1); environs de Nice (Cornasiwr l). Région montagneuse du nord de l’Italie et Tyrol. OBSERVATION. —— Le granulatus Bon., 1842, p. 331 est une simple variété de tigratus, dont les intervalles alternes plus fortement convexes, mais moins costiformes, sont plus densément couverts de granules ronds, bien séparés, les stries plus superficielles et les épipleures moins visiblement ponctuées. Elle se rencontre avec l'espèce, mais paraît plus répandue dans les Alpes italiennes que dans nos Alpes maritimes françaises. · Gen. PLINTHUS GERMAR, 1818, N. Ann. Wetterau Ges., I, p. 173 ; (Insectorum Species novae, 1824. —— (Epipolaeus (1) J. WEISE, Wien, ent. Zeit., 1907, p. 13. -— PÉ·rm, Mitt. Bas., 1896, p. 560. — REITTER Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 65. —— F. SoLA1¤x1, Boll. Soc. ent. Ital., LXX, 1938, p. 77-80)). ` Mêmes caractères généraux que les M cleus, ayant comme eux les hanches prothoraciques contiguës, mais à épisternes indistincts (bien dessinés chez les Meleus). Forme allongée comme chez les Neoplinihus. Ils se dis- tinguent encore des Meleus par les hanches postérieures subarrondies au lieu d’être transversales comme chez ces derniers. Ce genre comprend une demi-douzaine d’espèces de l’Europe occidentale et méridionale ; deux sont françaises. La larve de P. caliginosus paraît très polyphage. TABLEAU mas Es1>ÈcEs. 1. Prothorax portant une impression longitudinale de chaque côté d’une carène médiane élevée, à ponctuation dorsale · forte, confluente sur les côtés, l’intervalle des points fme- ment alutacé, non pointillé. Stries des élytres à gros points serrés ; interstries impairs plus ou moins saillants. Long.: 5,5-9 mm .................. 1. caligîno us. — Prothorax sans impressions dorsales, sa ponctuation moins forte, plus serrée, parfois confluente, l’inte1·valle des points pointillé. Ponctuation striale des élytres moins grosse ; interstries impairs fortement relevés en côtes tranchantes. Long. : 5-7 mm. .......... . . . . . . 2. îmbricutus. 1. Plînthus caliginosus FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., p. 137. -— Hus- ·rAcHE, 1930, p. 705. ——— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 410. (1) Ainsi que Pindique BEDEL, Faune, Suppl. VI bis. 1924, p. 39, le nom de Epipolaeus imposé par WEISE aux P. caliglinosus et P. imbnbatus doit être mis en synonymîe de Plinthus GERMAR, car, quoique xïayant pas désigné de génotype, Gniman en 1818 et en 1824, associe Curculùz calignosus F. à. une série d’autres espèces que LACORDAIRE n. séparées plus tard des Plinthus sous le nom de M deus. Si ce classement n’est pas très heureux, il n'eu est pas moins, en pareil cas, absolument régulier.
656 COLÉOPTÈRES cuacutiowimzs Long. : 5,5-9 mm. Corps allongé, peu convexe, noir, mat, dénudé, les interstries élytraux portant de très petits poils jaunâtres, alignés, à peine distincts ; antennes et tarses ferrugineux. 4 É Rostre faiblement arqué, plus court que . ‘ ( V ii le prothorax, ponctué-strié, avec ou sans , 7 " ligne médiane lisse; portant ordinaire— W l, ment trois faibles carènes, plus ou moins l px, " distinctes, et une faible strie ponctuée fg devant l’oeil. Front sans fovéole. Funi- eule à deux premiers articles allongés, a_ fait az égaux, rarement le 2*3 très légèrement ` A i plus long que le I". Prothorax oblong, ; __: déprimé, brièvement rétréci au sommet, F i ·· .i·,· Ses po1nts,Sur le d1sque,gros, varioliques, ·- ,, -; · tres finement squam1geres,non c0nt1guS; , ` 3 muni d’une carene mediane fine et tran- \__¢· gg, V chante, flanquée de deux impressions É; . longitudinales. Elytres allongés, a angle 4: g huméral saillant en avant, faiblement ,»*" sinués latéralement en arrière de cet Fri;. 336. — Pliozihus angle, puis légèrement arqués ; rétrécis "“li9"'°·“"·*1"· et arrondis ensemble au sommet ; les interstries impairs (sutural compris) ordi- nairement élevés, les stries remplacées par des séries de très gros points rapprochés, squamigères. Fémurs à dent aiguë ; tibias bisinués en dedans, leur sommet garni d’une pubeseence serrée, dorée. Mâle : abdomen impressionné à la base; segment anal tronqué au sommet. _ l)ans les bois, sous les fagots, les mousses, les détritus végétaux; mars à novembre. La larve est très nuisible, en Angleterre, dans diverses régions, où elle attaque les racines du Houblon. Ses dégâts constituent un véritable fléau (DT A. M. Mixssiaia) Toute la France ; plaines et montagnes ; s’élève jusqu’à 2.000 m. Assez commun dans la plupart des régions. Rare en Gironde, d'après G. TEMPÈRE, où celui·ci l’a pris, une fois, en plusieurs exemplaires, dans les touffes de Lzithraea clandestina L. (Orobanchacées). Europe moyenne. Angleterre. Oiasisavarioxs. — La métamorphose a été décrite par CHAPUIS et CANDÈz1z (illém. Soc. Sc. Liège, 1853, p. 547). Cependant Pnams (cf. Larves de Col., 1877, p. 384) met en doute l’identité de la larve attribuée au P. caliginosus par CHAPUIS. A. ROUmEn (La Feuille des Naturalistes, 1940, N. S., IV) signale l’imago, dans l’écorce d’une vieille souche de peuplier, en août. (1) A. M. MASSEE, Annual Report of the East Malling Research Station for 1950 (1951), p. 141.
CURCULIONINAE. — PLINTHUS 657 2. Plinthus imbrîcatus Duroun, Act. Soc. Sc. Bordeaux, 1851, p. 343. ——— nivalis J. DU VAL, Gen. Col., Cure., 1854, p. 27. — HUs·rAcuE, 1930, p. 706. -— Cat. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 410. Long. 2 5-7 mm. Faciès du précédent. Plus petit ;les élytres légèrement plus arqués latéralement, nullement sinués en dedans derrière l’angle huméral; le rostre finement ponctué, sillonné plus nettement devant l’œil ; le prothorax sans impressions dorsales, les points du disque moins gros, plus serrés, parfois confluents, l’interponctuation ordinairement pointillée ; les élytres moins grossièrement ponctués ; les interstries pairs subplans, les impairs fortement costiformes. Caractères sexuels secondaires identiques à caliginosus. Pyrénées ; sous les pierres, les mousses. Assez rare. Basses-Pyrénées : Eaux-Bonnes, type de imbricatus (Scnnuunnncnn) ; Pic d’Orry, vers 1.950 m. d’altitude (G. TEMPÈRE); Larrau (COLAS). -— Hautes-Pyrénées 2 Col du Tourmalet (H. Srcixnn) ; Arrhens (coll. FÀIRMAIRE l) ; Cirque de Gavarnie, 15-1.600 m. d’altitude (G. TEMPÈRE). — Haute-Garonne : Bagnères-de-Luchon (H. nu Buvsson l); Le Prat-long, vers 200 m. (Ch. ALLUAUD). — Pyrénées centrales: Val d’Aran (L. Hitman;). Espagne centrale. Onsnnvxrron. —- Banni. (Faune, Suppl. V1 bis, 1924, p. 39) a réuni P. Perezi Ch. Bnrsour (Arm. Soc. ent. Fr., 1866, p. 408) à P. imbricatus Dur. F. Sotxm (Boll. Sc. ent. ltal., 1938, p. 77~80) n’admet pas cette synonymie, faisant observer que les deux espèces sont distinctes par de nombreux carac- tères et par la différence de Yorgane copulateur mâle. L’exafnen que nous avons fait, dans la collection Boniurma, de deux exemplaires nommés Perezi, l’un par Diasnnocunns, l’autre par Banni. lui-même, nous fait partager l’opinion de SoLARr. Il nous paraît nécessaire de conserver à Perezi, tout au moins valeur de sous-espèce. Cet insecte étant décrit des Pyrénées cen- trales, il serait possible de le retrouver sur notre territoire ; c’est pour cette raison que nous donnons le moyen ci·après de le séparer de imbricatus. 1. Funicule à 2e article subégal au 1***, les articles suivants arron- dis. Tête très légèrement ponctuée; rostre presque lisse ou très finement ponctué en avant. Ponctuation discale du pro- thorax moins forte, plus régulière, non rugueuse, l’interponc- tuation pointillée ou seulement alutacée. Lobe du pénis du double aussi long que chez Perezi, progressivement rétréci de la base au sommet, celui-ci terminé en pointe un peu plus longue ; l’ouverture apicale plus étroite ....... , . îDlbl"I8&hlS. ~— Funicule à 26 article évidemment plus court que le ie", les autres arrondis-transversaux. Tête densément et fortement ponctuée ; rostre irrégulièrement et densément ponctué, même en avant. Ponctuation discale du prothorax formée de gros points rugueux et de nombreux petits points. Lobe du pénis très court, progressivement élargi de la base au sommet, la pointe péniale plus courte ;l’ouverture apicale large, arrondie . Petolî.
658 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs Gen. HYPEROMORPHUS Pnnnxs, 1869, L’Abeille, VII, p. 26 (novembre). (Acrisius DEsBnocnERs, 1869, Ann. Soc. ent. Fr., p. 396 (décembre). Rostre à peu près aussi long que le prothorax, médiocrement arqué, faiblement épaissi vers le sommet ; scrobes profonds, élargis en arrière, à fond luisant, le bord supérieur s’arrêtant devant le bord antérieur de l’œil, le bord inférieur dirigé en dessous. Antennes subapicales; scape linéaire, n’atteignant pas les yeux ; funicule de 7 articles, les deux pre- miers subégaux, peu allongés, le ler plus épais, les suivants globuleux; massue brièvement ovale, son 19* article aussi long que le reste de la massue. Yeux petits, ovales, plats. Prothorax faiblement transversal, arrondi latéralement, de 1/3 plus étroit en avant qu’en arrière; lobes oculaires indistincts ; échancré en dessous. Écusson nul. Élytres oblongs, plus larges que le prothorax à leur base qui est largement échancrée ; épaules peu marquées. Fémurs claviformes, mutiques; tibias bisinués en dedans; protibias fortement ongulés à leur angle interne; tarses à ler article triangulaire, moitié plus long que le 29 qui est transversal, le 36 assez large, bilobé; onychium épais ; V I ongles robustes, épaissis à la base. Abdomen Z; à 2% segment peu distinct du I", leur suture V I, droite, peu marquée, le 38 extrêmement court, J —' le 49 aussi long que le 2**. Hanches prothoraci- & " .5; _· X ques contiguês. Aptère. ' ,7 Q Une seule espèce dont les mœurs sont incon- , nues. ;·"“ i Hyperomorphus asperatus PERRIS, L’Abeille, VII, p. 26 (novembre 1869). — Acrisius ` Koziorowiczi DEsBRocHERs, Ann. Soc. ent. Fr., 1869 (8 décembre), p. 396.- HUsTAcHE, 1930, `lë p. 707. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. e Q Q 410 ; Cat. Corse, p. 427, " É‘I;_ (U Long. : 5,5-6 mm. Corps oblong, brun. `ïi Dessus avec de courtes soies soulevées, assez " nombreuses ; pattes et antennes ferrugineuses. “‘ _. ’i_ ‘= fr Front plus étroit que le rostre, celui-ci strié- " ge à ponctué, sillonné sur les côtés. Prothorax ` I déprimé, granuleux, pourvu de gros points Fm. 337. — Hyperomorpkus sétigères, rarement avec une carène médiane “$T'”"'"$ P‘=`I“‘”· rudimentaire abrégée en avant et en arrière. Élytres déprimés, faiblement arqués sur les côtés, fortement rétrécis en arrière à partir du tiers postérieur, briève- ment arrondis ensemble à l’apex; calus antéapical nul; stries larges, superficielles, à points grands, peu profonds, intercalés de granules;
CURCULIONINAE. — LIOSOMA 659 interstries bien plus étroits que les stries, subcostiformes, granuleux et munis de une ou deux rangées de petites soies. Dessous du corps luisant, grossièrement ponctué. Mâle: rostre moins épais; antennes insérées plus près du sommet. Segment anal déprimé, non impressionné. Insecte remarquable, isolé dans la faune européenne et, jusqu’ici, spécial à la Corse. Montagnes de moyenne altitude et par places dans les localités fraîches et ombragées de la région basse ; surtout dans les mousses; répandu bien qu’assez rare. Environs d’Ajaccio (Kozionowrcz), types de Acrisius Koziorowiczi Dizsnn. ; Bastia, forêt de l’Ospcdale, près Porto-Vecchio, types de Hyperomorphus asperatus Pnnms) ;Cartalavona (Dnacx) ;Boc0gnano (LÉONHARD, PESCHET l); Cerviona; Folelli (Lnonnxnn); Evisa (Dnvirma); Corte (Bxcxnannr). Gen. LIOSOMA S·1·E1>nENs, 1831, Ill. Brit; Ent., p. IV et 106. (Leisoma Srnrnnns, l. c,. —Leis0mus Scnônn., 1842, Gen. Sp. Cure., VI, p. 315). — J. DU VAL, Gen. Col., Curc., 1868, p. 26, pl. XI, fig. 52. —— BEDEL, Rev. d’Ent., III, 1884, p. 123 (Synopsis). Rostre subégal au prothorax, assez robuste, cylindrique, peu arqué; scrobes profonds, linéaires, obliques, dirigés vers la partie inférieure de l’œil. Antennes médiocres, insérées au 16* tiers du rostre ; scape graduel- lement épaissi au sommet, n’atteignant pas l’œil ; funicule de 7 articles, les deux premiers articles un peu allongés, obconiques, le 2** plus court que le ler, les suivants transversaux, assez serrés; massue ovale. Yeux grands, subarrondis, subplans. Prothorax légèrement bisinué à sa base, plus ou moins rétréci en avant, subtronqué au sommet, fortement échancré en arc au bord antéro-inférieur. Écusson extrêmement petit. Élytres ovales ; épaules arrondies ou un peu angulées. Fémurs inermes, rarement denticulés; tibias armés d’un très petit crochet apical; tarses un peu élargis, spongieux en dessous. Aptère. Les mâles se distinguent par une forme plus svelte, le rostre plus épais et moins long, les antennes subapicales, les tibias bisinuès en dedans et munis au sommet de la tranche interne d’une pubescence jaime plus fournie ;l’abdomen avec une large impression basale (1). Genre groupant environ 25 espèces disséminées dans les régions accidentées de l’Europe moyenne et méridionale, du Caucase, de l’Algérie et des îles Canaries. Elles sont de petite taille, leurs téguments glabres ou très finement pubescents, ordinairement brillants, d’un noir de jais avec ou sans reflets violacés ou bleuâtres ; leurs antennes en majeure partie et au moins les tarses de couleur rousse. La larve et l’adulte de plusieurs espèces sont connus pour vivre aux dépens des Renonculacées. (1) Chez une espèce d’Ita.1ie et d’Autriche: L. Baudii BEDEL, le mâle possède sur la tranche interne des protibîns, vers le tiers apical, une petite dent bien visible.
660 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES TABLEAU mas EsPÈcEs. 1. Épisternes métathoraciques garnis d’une couche de squa- mules blanchâtres .................... 2. — Épisternes métathoraciques dépourvus de couche squa- meuse. Fémurs inermes .................. 7. 2. Fémurs inermes ..................... 3. -— Fémurs finement dentés en dessous, les profémurs plus distinctement. Funicule antennaire à 2° article à peine plus long que large. Élytres en ovale large, à stries ponctuées. Prothorax fortement ponctué. Antennes (sauf la massue) et tarses ferrugineux, ou pattes entièrement rousses (variété). Long.: 2,5-3 mm ............ 1. deflexum. 3. Pubescence dorsale nulle ou indistincte. Pattes non entiè- rement rousses, les fémurs rembrunis au moins au sommet .... 4. — Pubescence dorsale à pilosité grise bien visible. Toutes les pattes entièrement d’un roux vif. Élytres allongés, peu convexes. Prothorax avec une bande médiane lisse dis- tincte. Long.: 2,2-2,8 mm ............. 5. rufîpes. 4. Tibias roux-clair ou roux·foncé .............. 5. — Tibias foncés (sauf le sommet). Dessus du corps noir, dépourvu d’éclat métallique. Prothorax finement réticulé entre les points. Élytres finement coriacés. Long. : 2,25- 2,75 mm. . ................. 3. subcoriaceum. 5. Élytres noirs à reflets bleuâtres ou violacés. Funicule à ler article plus de deux fois (mâle) ou seulement deux fois (femelle) aussi long que large. Téguments du prothorax et des élytres polis entre les points .............. 6. — Élytres d’un noir de jais, sans reflets bleuâtres ou violacés. Funicule à l" article épais, seulement deux fois plus long que large (mâle) ou un peu plus long que large (femelle). Tibias d’un roux vif, rarement assombris. Long. : 2-2,5 mm ........ . ....... . . . 4. muscorum. 6. Funicule du mâle à 2** article % plus court que le 19*. ( Tibias le plus souvent d’un roux—brun dans les deux sexes. Long.: 2,8-3 mm ............... 2. oblongulum. -— Funicule du mâle à 2° article subégal au le'. Tibias plus épais, d’un roux vif dans les deux sexes. Long. 2 2,2-3 mm. .................... oblongulum Lethiorryi. 7. Pubescence dorsale nulle ou indistincte. Fémurs ordinai- rement rembrunis. .................... 8. — Pubescence dorsale grise, fine, mais bien distincte de profil. Pattes entièrement rousses. Prothorax à points forts et très serrés. Interstries des élytres plans. Long. :2-2,2 mm. . 6. Devilloi.
CURCULIONINAE. —— LIOSOMA 661 8. Élytres sans rainures striales distinctes ; oblongs, à reflets légèrement bleuâtres ; interstries plans. Prothorax poli entre les points ..................... 9. —- Élytres à points alignés sur des rainures distinctes; en ovale court, noirs, sans reflets bleuâtres ;interstries subcos- tiformes, au moins en arrière. Prothorax alutacé entre les points. Long. : 2 mm ............... 9. cribrum. 9. Interstries 4 et 6, au moins à la base, dépourvus de petits points. Ponctuation prothoracique médiocre, assez éparse. Séries striales à points séparés entre eux par des inter- valles deux fois aussi larges qu’un point. Dessus absolument glabre. Long. : 2,4-2,6 mm ............ 7. Pandellei. — Intcrstries tous pourvus d’une rangée de petits points beaucoup plus fins que ceux des séries striales. Ponctuation prothoracique forte et assez serrée. Séries striales des ’ élytres à points plus forts que chez l’espèce précédente, leur intervalle non ou à peine aussi large qu’un point, au moins en avant. Dessus à pubescence extrêmement courte, mais visible sous un certain grossissement. Long. : 1,8-2,2 mm. ....................... 8. pyrenaeum. Liosoma deflexum PANzER, 1795, Ent. Germ., p. 310. -— ovaiulum (pars) G1.A1Rv1LLE, 1897, Ent. Helv., I, p. 82. —— punclatum Mxnsrmm, 1802, Ent. Brit., p. 291. -— impressum BOH., 1842, in Schônherr, Gen. Curc., VI, 2, p. 317. —— negleclum BREMI, 1855, Stett. ent. Zeit., p. 200. — HUSTACHE, 1930, p. 710. -— Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 410. Long. : 2,5-3 mm. Espèce assez variable. La forme typique a les points des stries élytrales aussi gros ou plus gros que ceux du prothorax ; les antennes (sauf la massue) et les tarses ferrugineux, les fémurs finement denticulés. ()n rencontre les variations suivantes mêlées à la forme typique: v. tostaeeipes, nova. — Pattes entièrement rousses; pour le reste comme la forme typique. v. ümîdlls, nova. — Comme le précédent mais tibias, seuls, roux. v. 0011811% RYE, Ent. month. Mag., IX, 1873, p. 242. —- Élytres noirs, tout le reste du corps (pattes comprises) rouge. — Cette variété n’est qu’un état de maturation incomplet, car ainsi que le fait observer BEDEL, le pigment noir, au moment de l’éclosion, envahit les élytres avant les autres parties du corps. v. Hàtdyî, nova. — Fémurs inermes (Puy-de-Dôme: Mt Dore, Hannv). v. Dîâcolltîgïlyî Ch. Bmsoirr, 1867, in Mat. Cat. Grenier, p. 189. —- Taille ordinairement plus petite; ponctuation prothoracique moins forte que chez la forme typique, les points des stries élytrales plus fins que ceux du prothorax et séparés par des- intervalles moins élevés que les interstries; les pattes brunes comme chez la forme typique.
662 coLÉoPTnnns cURcU1.1oN1nns v. fallait, nova. — Pattes entièrement rousses; pour le reste comme la v. Discontignyi. La larve vit au pied de diverses Renonculacées (Bnnni.) (1). Signalé sur Ranunculus reperw L. (Pnnnis), R. montanus W1LLn. dans les Basses-Pyré- nées, vers 1.800 m. (G. Tnivirnnn), sur Anemone nemorosa L, (KALTENBACH), Caltha palurtris L. (Hnsmcun). Endroits frais; plaines et montagnes de toute la France ; commun. La v. Discontignyi n’est pas loin de constituer une race spéciale aux Pyré- nées, mais elle s’y rencontre aussi communément que la forme typique et mêlée à celle-ci. Europe centrale; Suisse; Ecosse ; Grande-Bretagne. 2. Lîosoma. oblongulum Bon., 1842, in Schônherr, Gen. Cure., VI, 2, p. 316. — Bnnni., l. c., p. 137. — HUsTAcHn, 1930, p. 712. —— Cat. SAINTE·GLAIRE—DEVILLE, p. 411. Long. : 2,8-3 mm. La coloration élytrale varie du noir de jais au noir violacé ou bleuâtre ; les tibias ferrugineux sont parfois d’un roux vif ; le 29 article du funicule, chez le mâle, est moitié plus court que le 19*; les yeux assez convexes; le prothorax visiblement élargi en avant du milieu, sa ponctuation variable, tantôt forte et serrée, tantôt plus obsolète et plus espacée ; le dessus du prothorax et des élytres avec une pubescence extrêmement fine, visible à un certain grossissement et seulement sur des exemplaires frais; interstries élytraux lisses, parfois très finement pointillés. v. l)lG0l0l‘, nova. — Elytres à reflet bronzé; prothorax violacé; tibias d’un roux vif. L’adulte vit sur Anemone nemorosa L. (Bnnnx.), Aquilegia vulgaris L. (Gvnnni.) ; apparaît dès le mois de mars. Bois frais d’une grande partie de la France. Assez répandu dans les contrées montagneuses ; çà et là et bien plus rare dans la plaine. Vosges. — Nord. — Aisne. — Marne l — Haute-Marne. — Seine-Inférieure. — Calyados. —— Seine-et-Oise: Bois de la Malmaison à Rueil, en nombre, gn a\àr1l§.i1rl’AnérÈ;1oneaîyl\ri<—î‘(!) ; EtiolÉ`es, forêt Ide Sé)1art]gJ. MA<îN1N — uy- e- ome. — ant . — o1re.— arn. — sère . —— rôme . — yré- nées-Orientales. — Pyrénées Centrales: Val d’Aran (L. Himinn) (2). La v. bicolor provient des Pyrénées-Orientales : Vernet (ex GROUVELLE l). Suisse, Apennins, Carpathes. — Angleterre. Subsp. LBlGhl8I'l'y1 Ch. Bnisonî, 1863, Mat. Cat. Grenier, p. 100. — Bnnni., Rev. d'Ent., lll, 1884, p. 132. — HUSTACHE, 1930, p. 711. — SAINTE·CLAIRE' DEVILLE, Cat., p. 411. Long. : 2,2-3 mm. Ainsi'que l’indique Bnnni., l. c., p. 137, il »n’existe aucun caractere constant pour separer Lethwrryt de oblongulum chez les femelles ; la seule différence entre les deux formes repose sur les proportions des deux premiers articles du funicule chez le mâle (voir tableau). Les tibias chez Lethierryi, de coloration d’ailleurs variable, sont ordinairement d’un roux (1) Biologie, PEBBIS, Ann. Soc. cnt. Fr., 1863, p. 467 ; Larves de Coléopt., 1877, p. 384. -— KALTENBACH, Pflanzenfeinde, 1874 p. 6. (2) C’est par erreur que le Catalogue des Coléoptères de France de Sm-Cmmn-Dnvnxx indique cette espèce de la Corse.
CURCULIONINAE. — LIOSOMA 663 vif, mais cette couleur des tibias se retrouve chez certains spécimens de oblongulum. D’autre part, l’épaiseur plus grande des tibias dans les deux sexes de Lethierryi, par rapport à ceux de oblongulum n°est pas constante et cette différence, lorsqu°clle existe, n’est-elle encore que peu appréciable. Race des régions méridionales, plus chaudes et plus sèches. Abondante par endroits ; elle présente les variations suivantes qui se rencontrent avec elle : v. atrîpes, nova. — Tibias foncés comme les fémurs. v. Olîêfl, nova. — Pattes entièrement rouges ou testacées. Cette sous-espèce vit, comme la forme typique, sur les Renonculacées; Remunculus acris L., R. repens L. (G. TEMPÈRE I). Pyrénées-Orientales : Mt Louis, type (LETHIERRYB ; Vernet (GROUVELLE ll ; Banyuls-s/-Mer (Ph. Fimrxçors È), etc. —— Aude : Corbières, assez répandu. —— Hérault : Le Salvetat (LAVAGNE I). — Gironde, nombreuses localités : Cambes (OLIER l, TEMPÈRE É}; Cussac; Carnarsac, etc. (GIRAUD l, TEM1>ÈREl). —— Ariège (coll. Husmcniz). Onsianvxrion. — Cette espèce pourrait se confondre avec pyrerweu.9 lorsque les épisternes de ce dernier se trouvent désquamulés accidentellement. On la distinguera de celui-ci par son rostre à peine élargi au niveau des scrobes, à ponctuation composée de points allongés mêlés de cannclures distinctes; ses yeux bien plus convexes; ses premiers articles antennaires plus grêles, un peu plus longs. 3. Liosoma subcoriaceum DANIEL, Münch. Kol.ïZeit., III, 1905, p. 310. —— HUSTACHE, 1930, p. 713. —— Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 411. Long.: 2,25-2,75 mm. Voisin de oblongulum, mais très différent par les caractères suivants : coloration du corps d’un noir profond à peine luisant, sans reflet métallique ; l’interponctuation du prothorax finement réticulée; les élytres finement coriacés; le prothorax plus étroit, nul- lement un peu élargi en avant, mais au contraire atténué à cet endroit dans les deux sexes ; les pattes foncées ; sauf les tarses et l’extrême som- met des tibias roux ou ferrugineux ; antennes rougeâtres avec la massue et les deux derniers articles du funicule plus ou moins obscurcis ; la forme du corps peu sensiblement différente chez le mâle et la femelle. Les caractères sexuels secondaires sont ceux indiqués à la description du genre. L Espèce très rare en France. Alpes-Maritimes : L’Authion, un exemplaire nommé par D».1~x1EL (J. SAINTE·CLAIRE'DEVILLE) ; Beuil, un couple (mâle et femelle),16-VI-1931 (R. Poncmar, ma collection) ; St—Etienne-de-Tinée, une femelle, 10-V11- 1945 Nord de l’ltalie: Alpes Liguriennes et Pennines. 4. Liosoma muscorum Ch. BR1soU·r, 1863, Mat. Cat. Grenier, p. 101, 189.- v. geniculaium Ch. Bms., 1. c., —BEDEL, l. c., p. 134, 138. —— Hos- TACHE, 1930, p. 713. — Cat. SMNTE-CLA1RE-DEv1LLE, p. 411. Long.: 2-2,5 mm. Plus petit que les précédents; dessus d’un noir, de jais très brillant, sans reflet bleuâtre ou violacé. Prothorax à côtés
664 c0LÉo1>·rÈREs cURcUL1oN1nEs subparallèles, à peine plus élargi en avant, très brièvement et faiblement rétréci au sommet ; marqué ordinairement d’une faible carène médiane ; sa ponctuation forte et serrée. Interstries élytraux ordinairement larges, très lisses, brillants. Antennes rousses. Fémurs entièrement noirs ou roux à leur base ; tibias et tarses d’un rouge vif (forme typique) ou pattes entièrement rouges ou roux—clair ; sauf les genoux (sommet des fémurs) noirs (v. geniculatum BRIS.), plus rarement pattes (saufles tarses) foncées (v. lugubris, nova). Région pyrénéenne; Tarn; Ariège; s’élève jusqu’à la limite de la zone subalpine ; assez rare. Hautes-Pyrénées: Cauterets, type de muscorum (Dismizocziâiz); Cirque de Gavarnie, en nombre (R. PORCHET I) ; Bagnères-de-Bigorrel — Basses- Pyrénées: Pic d’Orhy (R. Poacmar I) ; Gabas (TEMPÈRE I); Eaux-Bonnes (HUSTACHE, etc.), — Ariège : Ax-les·Thermes (Husrixcrriz). -— Tarn :Brassac (Gnvov). — Pyrénées centrales : Val d’Aran (L. Hitman I). La v. lugubris : Hautes-Pyrénées 1 Gavarnie I La v. geniculatum décrite des Pyrénées, sans autre indication (Ganmna). Nord de l’Espagne ; Andorre. 5. Liosoma rufipes Ch. BRISOUT, 1863, Mat. Cat. Grenier, p. 104. —- BEDE1.,l. c., p. 134, 138. — HUSTACHE, 1930, p. 713. — Cat. SMNTE- CLAIRE·DEVILLE, p. 411. Long. 1 2,2-2,8 mm. Heconnaissable à sa forme plus allongée que chez les précédentes espèces et surtout à la pilosité dorsale grise, couchée, bien visible sur le prothorax et les élytres. Noir, assez brillant, antennes (massue rembrunie exceptée) et pattes (entièrement) rousses ; prothorax visiblement arqué un peu en avant du milieu des côtés, modérément et assez longuement rétréci en avant, presque droit latéralement en arrière, sa ligne médiane ordinairement lisse, la ponctuation serrée, assez forte, parfois subrugueuse ; les élytres peu convexes, suboblongs ou oblongs, à interstries finement ponctués ou pointillés, parfois seulement finement coriacés; les côtés à peine arqués ou presque droits. Pattes robustes, finement et assez densément pubescentes. Spécial à la France. Très rare. Pyrénées-Orientales: Costa-Bonna, types (Lmnrza; coll. Ch. Baisour I, GRENIER I, Desnnocmans) ; Banyuls-sur-Mer (Ph. FRANç01s I) ; idem, deux spécimens (MAGDELAINE I). — Tarn: Montagne noire (GALIBERT). 6. Liosoma. Devîllei BEDEL, 1912, Bull. Soc. ent. Fr., p. 419. — HUS- TACHE, 1930, p. 713. — Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 411 ; Cat. Corse, p. 427. Long.: 2-2,2 mm. Ovale, convexe, noir sans reflet d’autre couleur, brillant ; le rostre, la tête, le prothorax et les élytres revêtus d’une pilo- sité gris-roussâtre, courte, très fine, un peu soulevée, unisériée sur les interstries des élytres; antennes (massue obscurcie exceptée) et pattes entièrement rousses. Rostre obsolètement caréné, densément ponctué-
CURCULIONINAE. — L1osoMA 665 rugueux ; la tête à points moins serrés. Funicule à 1*** article deux fois aussi long que le 29. Prothorax faiblement arrondi latéralement en avant du milieu, très faiblement arqué, mais non rectiligne, en arrière, peu rétréci au sommet; le disque couvert de points arrondis, régulièrement disposés, serrés mais non contigus, Pinterponctuation lisse. Élytres régu- lièrement ovales, modérément arqués dès les épaules ; les interstries plans, assez larges, la plupart unisérialement pointillés. Pattes robustes, fme- ment pubescentes. Espèce spéciale à la Corse où elle est fort rare. Vizzavona, dans les mousses, septembre 1898, type (SA1N·rE-CLAIRE-DEVIL- 1.1:) ; La Foce (Monet) ; Mte Paglia Orba, août 1933, sous une pierre (BALA- cnowsxv l}. 7. Liosoma Pandelloi Ch. Barsorrr, 1867, Mat. Cat. Grenier, p. 191. - BEDEL, 1. c., p. 135 et 139. —— HUs·rAc11, 1930, p. 714. —— Cat. SAINTE- CeLAIRE—DEVILLE, p. 411. Long.: 2,4-2,6 mm. Corps oblong, convexe; noir brillant avec un léger reflet bleuâtre, absolument glabre; antennes (sauf la massue) et tarses roux; fémurs et tibias bruns ou roux ou fémurs foncés et tibias ferrugineux; prothorax faiblement arqué sur les côtés, sa plus grande largeur vers le milieu, sa ponctuation médiocre, peu serrée, l'interponc- tuatiou lisse; élytres oblongs à côtés subparallèles ou à peine arqués, sans stries distinctes, les séries striales formées de points médiocres, allongés, très espacés (l’intervalle entre chaque point deux fois aussi larges qu’un point) ; interstries larges et lisses, dépourvus, au moins à la base des 4** et 6** interstries, de petits points. Espèce spéciale aux Pyrénées française; très rare. Hautes-Pyrénées : Cauterets, val d'Arrens, type (PANDELLÉ, coll. Bmsour, Lararannv, BEDEL, Gmzman, HOFFMANN). -— Basses-Pyrénées : Eaux- Bonnes, assez fréquent l; Gabas (Hus·rAcna, TEMPÈRE). 8. Liosoma pyrenaoum Ch. Bnrsour, 1867, Mat. Cat. Grenier, p. 190. —— BEnEL,l. c., p. 135 et 139.-HUs1·AcnE, 1930, p. 714. —— Cat. SAINTE- GLA1aE-DEVILLE, p. 411. Long. :· 1,8-2,2 mm. Voisin du précédent, le dessus, les pattes et les antennes de même coloration. Un peu plus petit, un peu moins oblong, il diffère notamment par la présence d’une pubescence dorsale excessi- vement fine, mais visible à un certain grossissement ; les points du pro- thorax plus gros et plus serrés, ceux des séries striales des élytres plus profonds, plus rapprochés, les interstries tous munis d’une rangée de très petits points. Espèce pyrénéenne, plus répandue et bien moins rare que Pandcllci, se retrouve dans les régions avoisinantes telles que la Gironde, le Tarn. Assez commun. Hautes-Pyrénées: Bagnères-de-Bigorre, type (Ch. Barsourl; col du Tourmalet; Lourdes! -— Basses-Pyrénées: Eaux-Bonnes; Larreau;
666 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES vallée d’Aspe et d’()ssau, en mai-juin, sur Valeriana pyrenaica L. et Lathracu clandestine L. (G. TEMPERE). — Haute-Garonne : Luchon DU BUYSSGN l) ; Toulouse (MARQUET). — Tarn: bassin de Q l’Agout (GALIRERT). —— Gironde z répandu É dans plusieurs localités des environs de Bor- _ '/K É" deaux, sur Lathraea (TEMPÈRE E). — Pyré- `·· ï \ _ ,. , nées centrales 2 Val d'Aran (L. HILAIRE I). C ia Subsp. t`l‘0gl0(lyt8S RYE, 1873, Ent. ' ·"" month. Mag., X, p. 136. — BEDEL, l. c., .. · . . 135 193 —~ HUSTACHE 1930 p. 714. 5 '<__ ;y p' 1 ‘ 7 7 »···-— “ ·»· — — SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, Cat., p. 411. r Cette forme, décrite comme espèce pro- pre, se distingue par sa taille plus petite (1,8-2 mm.), sa coloration noire sans reflet bleuâtre, ses élytres plus largement ovoïdes, É î sa ponctuation prothoracique ordinaire- W ment plus serrée. Elle constitue un. cas lg È ` remarquable de disjonction géographique i" "" ,”‘ avec la forme typique. · F} È; Rare en France et localisé dans le Calva- dos: coteaux de Mouen; Fresnay-le-Pu- FIG· 338- —— Lîvwmu Ilwëmwm ceux; Carville; Ouilly-le-Basset (F A UvEL) ; Oh· BRIE- forêt de Cerisy (L. BEDEL); — Seine-Infé- rieure: Forêt de Bouveray (R. DUPREZ l). Sud-Est de l’Angleterre : Faversham (J. .I. WALKER, type). 9. Liosoma cribrum GYLL., 1834, in Schônherr, Gen. Curc., II, p. 357. — BEDEL, 1. c., p. 136et 140.——HUsTAcrIE, 1930, p. 174. — Cat. SAINTE- CLAIRE-DEVILLE, p. 411. Long. 1 2 mm. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre de notre faune par la conformation de ses interstries élytraux étroits, convexes, subcostiformes. Corps brièvement ovoîde, noir, glabre, peu luisant ; le prothorax densément ponctué, très finement alutacè entre les points, non caréné ;les élytres en ovale court, largement et profondément sillonnès, grossièrement ponctués ; les interstries relevés au moins en arrière et beaucoup plus étroits que les stries ; antennes rousses, sauf la massue obscurcie ; pattes entièrement ferrugineuses, les fémurs parfois assombris. Trouvé en nombre sur Ficaria ranunculoides Horn. (GUTTIN I). Espèce rare en France où sa répartition paraît peu rationnelle et deman- derait à être précisée pour certaines régions. Endroits, frais ; bois ombragés de la région sylvatique inférieure. Loire·Inférieure: Rouen, côte Ste-Catherine (MocoUEnYs); forêt de la Londe, au vallon de Crèvecœur (LANcEvELEE); Bois l’Abbé, près Eu (L. BEDEL). — Eure: Lyons-la-Forêt (A. SIMON); forêt d’Evreux à Boisset près Pacy-sur-Eure, en avril, sur Ficaire (Chanoine GUTTIN l). — Haute- Vienne : Limoges (BLEUSE I). — Rhône : Brignais (HUSTACHE). — Var: Hyères (ex GRENIER I). — Landes (GOBERT). —— Gironde (coll. LÉVEILLÉ) Belgique: Forêt de Saignes (F. GUILLAUME). Europe centrale: Croatie. (1) Ces deux dernières localités ne paraissent pas oiîrir toute garantie d’exa·ctitude.
CURCULIONINAE. — Amaxius 667 Gen. ADEXIUS SCHGNHERR, 1834, Gen. et Sp. Gurc., II, p. 366. (J. DU VAL, Cure., 1863, p. 27 (Pl. XII, fig. 53). Rostre aussi long que le prothorax, robuste, modérément arqué, subcy— lindrique ; scrobes profonds, linéaires, à peine iniléchis, dirigés vers la partie inférieure de l’œil. Antennes subapicales; scape subclaviforme, atteignant les yeux ; funicule de 7 articles, les deux premiers obconiques, le ler plus long que le 2**, les autres courts, transversaux, subturbinés et progressivement plus larges vers le sommet ; massue grande, en ovale court. Yeux ovalaires, déprimés. Écusson nul. Élytres larges, arrondis, très convexes ; épaules arrondies, non saillantes. Fémurs inermes, sublinéaires ; tibias larges, droits au bord externe, arqués au sommet, munis d’un crochet apical aigu; tarses petits, non spongieux en dessous, le 2** article très transversal ; ongles grêles. Aptère. Corps glabre, hérissé de soies courtes. Ce petit genre comprend trois espèces réparties dans les régions accidentées et boisées de l’Europe continentale, du Caucase, de la Grèce, de l’Italie. Une seule espèce en France dont les mœurs sont inconnues. Adexius scrobîpennis GYLL., 1834, ap. Schônherr, Gen. Gurc., I1, p. 367. — HUSTACHE, 1930, p. 715. -— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE, p, 411. Long. :3,5-4 mm. Subglobuleux, brun, glabre, le dessus (rostre compris) muni de soies claires dressées, celles du prothorax dirigées en avant et moitié plus courtes que celles des élytres où elles sont alignées, 4,, ,,·=@` unisériées sur chaque interstrie ; ,_, _· V le bord externe des tibias muni t,. ` ,j! de soies alignées et dressées ; 7,, antennes et pattes ferrugineuses. v âge ·, i Dessous à deux premiers seg- su mf ments ventraux éparsément et sis" grossièrement ponctués, les 3°et _’,__ xx g 4e imponctués, l’anal seulement y" ··=_. 3;,,,.:, n""··__ ponctué à la base et brillant. TÃ E n ‘· Rostre sillonné-caréné, les care- gg; f _·_` nes au nombre de 5 à 7, la mé- 1 _; diane plus forte. Yeux transver- ie saux. Prothorax médiocrement _? transversal, fortement convexe, -7 J:·"Ji*'i` ` peu arque latéralement, rétréci, rm. ass. - .·4«zm«8 smbipmm em,. et un peu resserré en avant, sa base droite; portant de nombreuses fossettes serrées, sétigères. Stries ` élytrales larges, marquées de fossettes grandes et rapprochées ; interstries étroits, subcostiformes.
668 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES Sous les mousses , les détritus végétaux, surtout au pied des vieux Noisetiers ; l’êclosion, selon BEDEL, aurait lieu vers la fin de septembre. Assez rare. Terrains jurassiques du Nord-Est, de Metz à Avallon; tout le Jura; Savoie; Isère; Rhône; Ain; Loire; Auvergne; Haute-Vienne; Hautes et Basses-Pyrénées. Alpes suisses., -— Tyrol. — Caucase. Gen. APAROPION HAMPE, 1861, Wien. ent. Monatschr., V, p. 68. Rostre subégal au prothorax, subcylindrique, peu arqué, subdéprimé, élargi en avant; scrobes subrectilignes, non infléchis en arrière, un peu obliques, dirigés vers le bord antérieur de l’œil. Antennes fines, suba- picales ; scape fin, claviforme au sommet, atteignant les yeux; funicule de 7 articles, les deux premiers articles allongés, égaux, les suivants courts, arrondis ; massue à l" article aussi long que les autres réunis. Yeux petits, subdorsaux, arrondis, assez convexes. Prothorax ovale, non transversal, convexe, resserré au bord antérieur. Écusson indistinct. Élytres ovales, plus larges que le prothorax à la base, quadrigibbeux en arrière. Fémurs sublinéaires, inermes ; tibias étroits, médiocrement bisinués en dedans ; tarses courts, les deux premiers articles subégaux, le 3° élargi, bilobé; ongles grêles, simples. Abdomen du mâle à 56 segment échancré au sommet. Aptère. Genre renfermant trois espèces dont deux font partie de notre faune. On les rencontre surtout dans les régions montagneuses de l’Eur0pe cen- trale ; Carpathes ; Italie ; Corse ; Algérie. Mœurs inconnues. TABLEAU nEs Esr·ÈcEs. 1. Sutnre élytrale simple, sans gros tubercule avant le som- met ; interstries convexes, tuberculés ; les impairs en côtes parfois interrompues, avec un fort tubercule situé vers le sommet du 5** et un autre vers le milieu antéapical du 4**. Long. Z 3,5-4 mm. .‘ ............... 1. costatum. — Suture des élytres pourvue au milieu de la déclivité posté- rieure d’un gros tubercule de dimension égale à ceux des 38 et 58 interstries. Interstries impairs plus tranchants et interrrompus plusieurs fois. Long. :3,5-4 mm. 2. suturidens. 1. Aparopion costatum FÃ1~iREUs, 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, 2, p. 409. —— BruckiToUnN1En, Ann. Soc. ent. Belg., 1874, p. 72. —- Chevrolali DU VAL, 1868, Gen. Curc., IV (Plinlhus), p. 74. — corsicum Penms, 1875, l’Abeille, XIII, p. 9. -— HUs·rAc1-1E, 1930, p. 716. —- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 411 ; Cat. Corse, p. 428. Long.: 3,5-4 mm. Ovale, convexe, brun, mat, glabre, portant des soies très courtes, semi-dressées, unisériées sur les interstries élytraux;
CURCULIONINAE. — ANcHoN1o1UM 669 antennes et tarses roux. Rostre portant de nombreuses stries ponctuées ; tête enfouie dans le prothorax ; front sans fovéole. Prothorax subtrans- versal, ovalaire, déprimé à la base, resserre derrière le bord antérieur, à ponctuation " _ ,l très grosse, serrée, confluente avec de fortes —‘ rugosités ; la ligne médiane étroitement -·· · ._ \ carénée, visible au milieu du disque. Élytres _ , rétrécis à partir du milieu, assez fortement È.: en arrière, le sommet arrondi ; stries larges, · É,. É; iiirn I à grands points peu profonds, leur sépara- J tion rugueuse ; interstries tuberculés, con- vexes, les impairs en côtes entières (forme ;` `· typique) ou interrompues (v. Chevrolatî DU fa! y Xi VAL), les 3** et 58 interstries fortement tuber- · culés, le Be sur la déclivité postérieure, le 5e *= vers le sommet. ï C ‘î§ïr »,; Fi s" Plaines et montagnes dans les mousses, sous .‘r i les fagots. Assez rare. ' " ""W Alpes-Maritimes. — Ain. ~ Hérault. — _ Aude. - Tarn. — Aveyron. — Puy-de-Dôme. Fw 340· '— ·4Z""°?”°” — Haute-Vienne l — Loire-Inférieure. — Cha- cmmmnz FAHR" rente-Maritime! — Gironde. —- Corse. La V. Chevrolati, parfois bien peu caractérisée, a été décrite du Maine-et- Loire : Saumur. Elle semble plus fréquente dans la région basse des plaines, accompagnée ou non de la forme typique. Euîope centrale ; Italie ; Carpathes ; Caucase ; Algérie ; Mt Edough (Cuo- niwr . 2. Aparopion suturîdens REITTER, 1891 ; Wien. ent. Zeit., p. 248. -— LHUSTACHE, 1930, p. 717. -—— Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 411 ; Cat. Corse, p. 428. Long. : 3,3-4 mm. Extrêmement voisin du précédent, ne diffère guère que par les caractères exposés au tableau des espèces. Corse: Cervione, plusieurs individus (Lnorrnannl. Calabre: St-Eufemia; Aspromonte, types (PAGANETTI). -— Iles d°Elbe et de Giglio (Somm). — Italie continentale, nombreuses localités: environs de Rome, de Naples, etc. (Domsno, SOLARI, Muzzi). Gen. ANCHONIDIUM BEDEL, Faune Bass. Seine, V1, 1884, p. 92. Rostre égal, environ, au prothorax, épais, arqué, cylindrique, multi- caréné ; scrobes profonds, assez larges, obliques, dirigés en dessous. Antennes insérées au tiers apical du rostre ; scape n’atteignant pas l’œil ; funicule de 7 articles, le 26 moitié plus court que le I", les suivants trans- versaux; massue ovale, obtusément arrondie au sommet. Yeux très
670 coLÉoPTÈREs cURcUL1oNiDEs petits. Tête enfoncée dans le prothorax, celui-ci non transversal, à côtés subrectilignes, étranglé vers son tiers antérieur, fortement caréné au milieu, sur sa ligne médiane. Écusson indistinct. Élytres allongés, subrectilignes dans leur milieu plus larges que le prothorax; épaules obliques; peu convexes. Fémurs étroits, inermes; tibias épais, droits, les protibias un peu bisinués ; tarses très étroits, à 26 article court, trans- versal, ongles très fins, divariqués. Aptère. Abdomen du mâle fortement impressionné à sa base. Deux espèces paléarctiques habitant la région balcanique, le Caucase, l’Espagne. Une seule espèce française, spéciale à notre faune, dont une variété se retrouve au Maroc et en Espagne. Anchonidium unguiculare AUBÉ, 1850, Ann. Soc. ent. Fr., p. 340. — rotundicolle FAIRM., 1881, Rev. Zool., p. 39. — HUSTACHE, 1930, p. 717.- Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE, p. 411. Long. : 2-3,2 mm. Oblong, peu convexe, z É brun, muni de soies dorsales courtes, cou- chées, jaunâtres, celles du prothorax plus _ A " longues, plus nombreuses que celles des _ _ élytres qui sont unisériées sur chaque inter- ` Éë. strie, plus serrées et plus abondantes sur É ÉHÈTÉ'. ' · · · · la dechvité postérieure ; antennes et pattes (W É ; rousses. Métasternum et segments ventraux <· , c v, , " 1-2 grossièrement ponctués, les segments 2, É? 3, 4 avec une rangée de points, leur bord É i È ostérieur lisse Rostre d nsém nt ub s- 1.-J E ,_ M P · C € P C «‘ ; â ,ï _.;·,g; ‘ cent sauf au sommet, légèrement rétréci à la base, pourvu de 5 carènes. Prothorax subtransversal, les côtés subrectilignement Fm 341_ _ mhlmidium convergents en arrière, fortement rétrécis ungwicula1·eAUBÉ. en avant, profondément impressionné à la base du disque, plus légèrement en avant et sur les côtés, la carène médiane forte. Élytres subparallèles jusqu’au tiers postérieur, étroitement arrondis au sommet, subverticalement déclives postérieurement ; stries profondes, marquées de larges fossettes rapprochées ; interstries plus étroits que les stries, les impairs costiformes, plus larges et plus relevés vers la base. Pattes courtes. Mousses, fagots, débris végétaux. France occidentale ; rare ou assez rare. Côtes-du·Nord. — Finistère. — Loire-Inférieure. —— Maine-et-Loire. — Mayenne: St-Pierre-des-Landes! — Eure! ~— Indre-et-Loire. — Indre: Châteauroux, type (AUBÉ). — Haute-Vienne E —- Tarn. — Aude. —— Gironde, très répandu (TEMPÈRE). — Charente-Maritime : Ile de Ré (BONNAIRE É). — Landes, très commun. — Hérault : Massif du Caroux, très rare (P. HERVÉ I).
CURCULIONINAE. — COTASTER 671 Tribu des Cotastrîni. Bord supérieur du scrobe épaissi au niveau de l’insertion antennaire et visible du dessus à cet endroit. Tibias avec un onglet apical externe. Fémurs inermes. 'Hanches prothoraciques subcontiguës. Segments ven- traux 1-2 grands, soudés dans le milieu. Insertion des antennes située vers le milieu du rostre. Prothorax sans lobes oculaires. Scutellum nul. Corps non squamulé, plus ou moins pubescent. Cette tribu forme transition entre les Plinihini, les Pissodini et les Cossonini ; elle diffère des premiers par la présence de l’onglet apical externe des tibias et des deux derniers par la forme des scrobes. TABLEAU DES GENRES. 1. Rostre presque déprimé en dessus, entièrement pubescent, mat, rugueux. Prothorax portant des soies claviformes, bérissées, dirigées en avant. Yeux situés en dessous du rostre. Épisternes métathoraciques indistincts, Scrobes confluents en dessous du rostre ..... (p. 673) Echinoderes (1). —— Rostre plus ou moins convexe en dessus, allongé, sub- glabre, fortement ponctué. Prothorax sans soies clavi- formes redressées. Yeux subdorsaux, bien visibles vus de haut. .......................... 2. 2. Scrobes dirigés sous le bord inférieur des yeux et fai- blement convergents. Prothorax bi-impressionné et caréné au milieu. 3** article des tarses bilobé. Épisternes méta- thoraciques à suture nettement distincte tout le long du métasternum. ............. (p. 675) Styphloderes. — Scrobes arqués, éloignés en avant des yeux, convergents en dessous où ils sont séparés par une étroite carène. Surface du prothorax unie. 3E article tarsal entier. Épisternes méta- thoraciques indistincts. . .......... (p. 671) Cotaster. Gen. COTASTER MOTSCHULSKY, 1851, Rev. Mag. Zool., p. 425. (LAcoRDA1RE, Gen. Col., Gurc., VII, p. 330). Rostre assez épais, cylindrique, arqué ; scrobes naissant vers le milieu du rostre, obliques, séparés en dessous par une étroite carène. Antennes robustes gscape non claviforme, atteignant les yeux ;funicule de 7 articles, le 18* un peu plus long et plus épais que les suivants qui sont très courts, (1) Ainsi que Pindique G. MULLER. (Boll. Bologna, 1937-38, X, p. 17, fîgs), le genre Echinoderes J Acq. (Echinorrwrphus FAUV.) se distingue nettement du genre Mkrooopes auquel BEr1·rER., Husrscnza et bien d’autres auteurs le réunissent. Chez ce dernier genre, étranger à. notre faune, le funicule a 6 articles libres, le 7° étant intimement fusionné avec labase de la massue et les scrobes, vus de dessus, sont invisibles.
672 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES serrés, progressivement élargis ; massue ovale à l" article plus long que le reste de la massue. Yeux très petits, ovales, plans, latéraux. Prothorax oblong, tronqué à ses deux extrémités. Écusson nul. Élytres oblongs, un peu plus larges que le prothorax, légèrement échancrés à leur base. Fémurs inermes, peu épais, non claviformes; tibias droits, progressi- vement élargis, tronqués obliquement au sommet qui est armé d’un fort crochet externe et d’un denticule interne ; tarses étroits, très courts, les 2** et 39 articles transversaux, ce dernier entier, le 16* au moins aussi long que large, de même largeur que le 28, l’onychium plus court que les trois articles précédents ensemble; ongles petits, libres. Intervalle intercoxal postérieur très large. Abdomen à Ier et 26 segments longs, leur suture commune arquée au milieu. Aptère. Genre composé de deux espèces se trouvant dans les limites de notre terri- toire. Mœurs inconnues. Les adultes vivent dans la sanie des bois décomposés; vieilles souches, troncs d’arbres pourris, débris végétaux. TABLEAU DES EsPÈcEs. 1. Élytres à interstries convexes, les impairs un peu plus élevés, presque lisses, l’interstrie sutural étroitement carénc en avant. Soies dorsales des ély— _ p __/ tres dressées, plus longues que ,1 ` E gi la largeur d’un interstrie. Long. : É 2-2,5 mm. . ..... . . . 1. uncîpes. #"`ïl¤ gg. — Élytres à interstries plans, au L moins en avant, distinctement ^ 4`—<’«;É*s·: ponctucs, avec des rugosites ·é‘. 1 ,· · §îà·,`;É,—?§î`-· transversales, l interstrie sutural plan en avant ou faiblement __;,,;¤î convexe mais non caréniforme ; 5 «f;.‘§·._fï ;· soies dorsales beaucoup plus É courtes, à peine relevées. Long. 2 :_ 2-2,5 mm. ....... 2. cuneîpennis. ‘-.. , . îlgîîà ï-ï î? Q . . . - -4 au a·y_*î;, ;; — ,4 fg 1. C0tastex·unc1pesBoH., 1837, IH Schonherr, "3 P;`·j,` :~ ‘— Gen. Curc., IV, p. 1055. — pilosus Morscnur- à li ( ‘ sxx, 1851, Bull. Moscou, p. 599. » HUSTACHE, ai 1930, p. 721. — Cat. SA1NTE—CLA1aE-DEv1LLE, Fm. 342. — Comm p. 411. `“"”i?"’·‘ B°H· Long. : 2-2,5 mm. Oblong, convexe, brun ou brun·rougeâtre, peu luisant ; le prothorax épar- sément revêtu d’une pubescence jaune très courte, couchée ; les élytres avec des soies dressées unisériées sur les interstries ; antennes, pattes et
CURCULIONINAE. — ECHINODERES 673 rostre ferrugineux ou roux. Rostre faiblement arqué, égal au prothorax, à ponctuation serrée, rugueuse, un peu moins forte que celle de la tête. Front finement fovéolé. Prothorax plus long que large, peu arqué latéra- lement, légèrement resserré derrière le bord antérieur, sa ponctuation arrondie, serrée, peu profonde, obsolètement caréné ou non. Élytres oblongs à épaules effacées, un peu élargis en arriére, rétrécis en pointe obtuse au sommet; stries formées de gros points ; interstries un peu moins larges que les stries, convexes, les impairs un peu plus relevés, presque lisses sauf le 1*** (sutural) avec une série de très petits points, Mâle : rostre plus court, plus épais ; 18* segment abdominal déprimé. Au pied des vieux arbres morts; dans le bois décomposé. Rare. Vosges : Remiremont (PU·r0N 1) ; Le Hohneck (MAnM0·rrAN). — Jura (coll. GRENIER 1). —— Ain: Chartreuse-des-Portes, Nantua, Chézéry (GUILLE· BEAU). —- Puy-de-Dôme: Puy Pariou, en août, en très grand nombre (R1- cnixnn 1). — Haute-Vienne : Forêt de Veyrac, en août, sous les mousses l Europe centrale, Italie, Piémont, Croatie, Illyrie. 2. Cotaster cuneipexmis AUBÉ, 1850, Ann. Soc. ent. Fr., p. 340. — Hus- TACHE, 1930, p. 721. —— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 411. Long. : 2-2,5 mm. Très voisin de uncipcs ; il s’en distingue par les inter- stries élytraux nettement ponctués, non eonvexes, au moins en avant, et aussi larges que les stries, leurs soies bien plus courtes, à peine relevées ; élytres un peu moins arqués latéralement en avant; tibias à denticule apical interne plus robuste (1). Très rare en France. Savoie: forêt de St-Hugon, près Allevard (Méouicnon) ; St-.Iean-la- Porte (coll. HUSTACHE). ~ Drôme: col de Perty (HOFFMANN). — Hautes- Alpes : forêt de Durbon (HUSTACHE). —- Hautes-Pyrénées (cité par SMNTE- CI.AIRE·DEVILLE). Italie: Alpes du Piémont, type ; Monte Penna (DODERO I). Gen. ECHINODERES JACQUET, 1888, Bull. Soc. ent. Fr., p. 144. (Echinomorphus FAUVEL, 1889, Rev. d’Ent., VIII, p. 185). Rostre court, épais, très large ; scrobes naissant en avant du milieu du rostre, larges, profonds, visibles en avant (vus de haut). Antennes insérées vers le tiers antérieur du rostre ; scape non claviforme, atteignant l’œil ; funicule de 7 articles, le l" conique plus gros que les autres qui sont très serrés et graduellement élargis, transversaux, le 7** nettement distinct de la massue ; celle-ci ovale. Yeux petits, déprimés. Prothorax suboblong, peu moins large que les élytres à leur base. Élytres ovales, convexes, les épaules effacées. Fémurs mutiques; tibias tronqués obliquement au sommet, sans trace de denticule interne. Corps pubescent, hérissé de soies. Aptère. Genre voisin des M icrocopes (voir note précédente, à la suite du tableau (1) Si I’on compare des insectes du même sexe, la forme des élytres, chez cette espèce, ne présente pas, avec la précédente, autant de différence que Pindiquent certains auteurs.
674 coLÉoPTÈaEs cURcIILIoNIDEs des genres), ne renfermant qu’une seule espèce dont les mœurs sont inconnues. L'adulte se rencontre dans la tanée des arbres, sous les écorces Echinodercs Ravouxî JACQUET, Bull. Soc. ent. Fr., 1888, p. 144. —— HUsTAcHE, 1930, p. 722 (Microcopes). — Cat. SAINTE—CL.àIRE·DEVILLE, p. 411 (Microcopes). ,î;}:,*=g, Long. Z 1,5-3 mm. Oblong, convexe, [ jy \»e_ bI‘UI1, mat, le prothorax revêtu d’une ' ( " \ pubescence couchée et, en outre, É hérissé de soies jaunâtres claviformes pour la plupart et dirigées en avant, `i` j Ci" les interstries élytraux avec des soies Eag ,·,l? Ã??ÉÃ`·;“l';'i_,Z;aj plus longues et unisériées ; pattes , hérissées de courtes soies ; antennes et ~ ‘ tarses roux. Rostre peu arqué, un peu ÉÈQX plus long que la moitié du prothorax ·(?,(};\' légèrement élargi au sommet, finement );" ‘ rugueux, sa pubescence double, en ) partie couchée et en partie dressée. ki ` ’,)` Scape, au sommet, et funicule hispides, .· :`i?îl9;îl,ë ·` ai Prothorax subtransversal, faiblement ’ arqué sur les côtés, fortement resserre FIG, 343. — Erhinoderes Ravouivi CH HV3I1ll, SBS 3I1gl€S p0StéI‘l811I`S HITOH- JACQUE1 dis ; la partie antérieure portant une dépression transversale ; la ponctua- tion indistincte. Élytres régulièrement ovales, guère plus larges que le prothorax à la base ; stries formées de gros points, serrés, peu profonds ; interstries aussi larges que les stries, convexes, sans ponctuation dis- tincte. Pattes fortes. France méridionale; Alpes dauphinoises et maritimes, remonte jusque dans le centre. Très rare. , Drôme : Nyons, type, dans le bois mort de Juglarw regia L. (RAvoux). — Isère: Grenoble I ' -\,;___ A (Aorxcs) ; La Mure (LAHAUSSOIS, coll. MA- ." GNIN I). —— Vaucluse : La Bonde (Ch. FAoNiEz). J`! pg —— Hérault : Montpellier, dans un vieux tronc J de Cercis siliquastrum L. (V. MAYET, Bull. Soc. ent. Fr., 1903, p. 141). — Alpes-Maritimes: pm_344_·T¢1,e(vue dc profil) Sospel ; Gorges du Loup, environs de Grasse, de Eehinodervs R«wauxi.lArQ. dans le bois mort de Acer campestre L. et (D«·ssiuP.HrtRvE). Quercus pubescerw \V1LLn. (SAINTE·CLAlRE‘ DEVILLE). 7 Haute—Vienne: forêt de Veyrac, 16 septembre et 20 octobre, en grand nombre, dans d’anciennes fourmilières abandonnées de Formzca rufa (HOFFMANN, IWiscell. Ent., XXXH, 1929, p. 4). lllyrie: Goridz (J. DANIEL). (1) Il est fort possible que la larve soit saprophage et vive comme celles de certains Cosszrnini.
cuRcUL1oN1NAE. — STYPHLODERES 075 Gen. STYPHLODERES WOLLASTON, 1873, Trans. ent. Soc. Lond., IV, p. 435. Rostre presque aussi long que le prothorax, subcylindrique, arqué, à scrobes naissant vers son tiers apical et dirigés vers le bord inférieur de l’oeil, atteignant la base du rostre, mais restant séparés en dessous. Antennes assez longues ; scape faiblement arqué, atteignant l’œil ; funi- cule de 7 articles, le Ier plus long et plus épais que le 2°, les autres arrondis ; massue ovalaire. Yeux moyens, latéraux, faiblement eonvexes. Prothorax tronqué à la base et au sommet, caréné sur sa ligne médiane, impressionné longitudinalement de chaque côté de cette dernière. Élytres très oblongs. Fémurs claviformes, mutiques ; tibias étroits rectilignes ; tarses robustes et courts, le 39 article bilobé et bien plus large que le 26 ;onychium allongé, ongles divariqués assez longs. Corps presque glabre. Aptère. Ce genre comprend seulement deux espèces paléaretiques, dont l’une appartient à notre faune; l’autre se trouve au Portugal. Mœurs inconnues. Styphloderes exsculptus BoH., 1843, in Schonherr, Gen. Curc., VII, 2, p. 410. —— litloralis MOTSCHULSKY, Rev. Zool., 1851, p. 427. —- Hus- racms, 1930, p. 723. —— Cat. SMNTE-CLA1RE· DEVILLE, p. 412. , É. Long.: 2,5-4,5 mm. Corps allongé, con- il . 5514 C _,.» vexe, brun—rouge ou testaeé, glabre, peu `~ r fi, brillant ; antennes et pattes rousses ou fer- g rugineuses. Rostre densément ponctué ainsi que la tête ; front avec ou sans fovéole Q`- Q interoculaire. Prothorax aussi long que N 3* large, très faiblement arqué sur les côtés, É"” ;} —,;_` ," fortement resserré en avant, portant d’une I; i part deux impressions médianes allongées., ¤ rf É, '; obliquement confluentes, à la base, et, i __ ' d’autre part, deux autres étroites, obsolètes ; É ·_ les deux médianes séparées en avant par ig ii une carène médiane ; la ponctuation forte, tg ? `iir à peu serrée sur le milieu du disque, plus È dense et plus fîne sur les côtés et en avant. ‘ '''` ’ Élytres elliptiques, aussi larges que le pro- Fm- 345- ·· S‘¤P"l°d"“ thorax à la base ; stries fortes, marquées de #m’p’~^* BOB` gros points très rapprochés et transversaux ; interstries convexes, moins largesique les stries, portant une série de points. Dessous éparsément ponctué ; base de l’abdomen impressionnée. L’adulte se trouve sur les rivages marins, sous les algues desséchées ou autres détritus ; littoral de la Provence et du Roussillon. Assez rare.
676 coLÉoP·rÈREs CURCULIONIDES Bouches-du-Rhône: Marseille, type du littoralis. ——~ Var: Toulon; La Seyne ; Hyères l ; St-Maximin ; St-Raphaël Y — Alpes-Maritimes: Menton ; Théoule ! ; Ile St-Honorat l — Pyrénées-Orientales z Port·Vendres. — Corse : Ajaccio; Bonifacio. Sicile, type de exculptus. —— Nord de l’Afrique. Subfam. CALANDRINAE_ TABLEAU DES TRIBUS (1). 1. Extrémité apicale des élytres avec une bordure, mem- braneuse. Tibias portant des lignes de points ou des carènes longitudinales. Antennes insérées à la base du rostre, au niveau d’une dilatation basale ;massue compacte, à l" article lisse et luisant. Pygidium découvert . (p. 1044) Calandrini. - Extrémité apicale des élytres sans bordure membraneuse. Tibias sans lignes de points ou carènes longitudinales (si ce dernier caractère existe le prosternum porte un sillon rostral profond) ...................... 2. 2. Tibias ongulés sur la tranche apicale externe ; ongles libres .... 3. —— Tibias avec une épine sur la tranche apicale interne ou tibias sans épine ........... . ......... 9. 3. Prosternum sans sillon rostral profond ............ 4. —— Prosternum avec un sillon rostral profond susceptible de recevoir le rostre au repos ........... Cryptorrhynchini. 4. Fémurs inermes ou dentés. Dessus du corps nu ......... 5. — Fémurs armés d’une grande dent. Dessus du corps avec des squamules et des poils squamiformes soulevés ..... Trachodini. 5. Onychium court, dépassant à peine les lobes du 36 article des tarses ou nul. Fémurs mutiques ; tibias portant une épine terminale très fine .................. 6. —·— Onychium bien développé. Épine terminale des tibias robuste. Dessus du corps avec des taches de squamules claires ............ . ............. 7. 6. Onychium très réduit mais distinct. Dessus du corps avec des taches. Écusson nul ......... (p. 710) Tanysphyrini. -— Onychium nul. Dessus du corps unicolore. Écusson dis- tinct .................... (p. 707) Anoplini. 7. Revêtement du corps généralement composé de taches de squamules claires. Fémurs inermes ; hanches prothe- raciques rapprochées; tibias fortement ongulés à l’angle apical externe ........ , ...... (p. 679) Pissodini. — Revêtement sans squamules, composé d’une fine pubes- cence . .... . ................. 8. (1) Les tribus dont la. pagination n’est pas indiquée seront traitées dans la. troisième partie de cet ouvrage.
CALANDRINAE 677 8. Tarses normaux; onychium dépassant, de leur longueur, les lobes du 39 article. Prothorax à angles postérieurs assez accusés. Segmonts ventraux 2-4 à bord postérieur recti- ligne. Insectes bleus, verts, rouges ou noirs . . . (p. 685) Magdalini. — Tarses courts, étroits ; onychium très long, subégal au reste du tarse ; 3** article non ou à peine élargi. Prothorax à angles postérieurs arrondis. Segments ventraux 1-2 très longs, soudés. Insectes allongés, le plus souvent linéaires. ................... . (p. 744) Cossonini (1). 9. Épimères mésothoraciques visibles de dessus dans l’angle thoraco-élytral ..................... 10. -— Épimères mésothoraciques non visibles de dessus ....... 12. 10. Protibias sans crochet recourbé à leur angle apical interne ou externe, yeux non contigus. Prothorax généralement muni de lobes oculaires ....... (p. 791) Ceuthorrhynchini. —— Protibias avec un crochet recourbé à leur angle apical interne ......................... 11. 11, Yeux grands, dorsaux, subcontigus en dessus, l’intervalle interoculaire plus étroit que le rostre. F émurs dentés. .................. (p. 1042) Corryssomarini. ~— Yeux médiocres ; l’espace interoculaire large. Fémurs inermes .................. (p. 1053) Bariini. 12. Antennes de 6 à 7 articles ................. 15. — Antennes de 4 à 5 articles. Fémurs dentés ou mutiques .... 13. 13. Yeux latéraux; espace interoculaire au moins aussi large que le rostre. Segments abdominaux à bord postérieur droit ........................ Mecinini. —— Yeux dorsaux; espace interoculaire étroit ou très étroit, bien moins large que la largeur du rostre ........... 14. 14. Écusson distinct, assez grand. Élytres ordinairement ornés sur leur milieu antéapical d’une tache commune arrondie, d’un noir velouté ou brune. Segments de l’abdomen 2 à 4 à bord postérieur prolongé latéralement en arrière .... . Cionini. — Écusson nul. Hanches prothoraciques atteignant, en avant, l’extrême bord du prosternum. Segments ventraux tous. rectilignes à leur bord postérieur ........... Nanophyini. 15. Pattes postérieures normales, non saltatoires et fémurs non renilés ou anormalement épaissis .............. 16. — Pattes postérieures saltatoires, les fémurs renilés. Yeux contigus ou très rapprochés sur le front. Rostre, pendant la contraction, couché sur le prosternum . ....... Orchestinî. (1) Nous faisons entrer dans cette tribu les .Dry0phth0r·ini, caractérisés par Ponychium pourvu d’1m article supplémentaire à sa base, et par un funicule de quatre articles, mais dont la plupart des autres caractères sont identiques à ceux des Cossoniwi.
678 coLÉoPTÈnEs cURcULxoN1DEs 16. 28 segment ventral à bord postérieur arqué, prolongé et atteignant de chaque côté, la base du 48, par dessus le 38. Ptostre (vu de profil) ordinairement atténué en avant. Ongles appendiculés ......... . . . (p. 1132) Tychiinî. (Mêmes caractères, mais le 28 segment, quoique prolongé en arrière, n’atteignant pas, de chaque côté, la base du 48). .... ` ............... . ..... Lignyodini. —- 28 segment ventral à bord postérieur coupé droit. Rostre non atténué en avant .................. . 17. 17. Rostre très long, étroit, courbé. Élytres cordiformes, triangulaires. Mandibules droites, saillantes, insérées côte à côte et se mouvant verticalement. Fémurs et ongles dentés .................. (p. 1085) Balanini. —- Rostre moins long. _Élytres non triangulaires, oblongs, ovales ou parallèles. Mandibules courtes insérées de chaque côté du rostre et se mouvant horizontalement. Ongles ordi- nairement simples .................... 18. 18. Yeux très convexes, saillants au-dessus du front ........ 19. — Yeux normaux, non saillants au-dessus du front ........ 20. 19. Prothorax (vu de haut) avec une petite dent à ses angles antérieurs ; bords latéraux rebordés. Ongles libres et simples. Fémurs inermes .............. Derelomîni. — Prothorax (vu de haut) avec les angles antérieurs normaux, les bord latéraux simples. Ongles libres, ordinairement dentés ou appendiculés. Fémurs le plus souvent dentés. ................... (p. 1100) Anthonomini. 20. Élytres arrondis ensemble à l’apex et couvrant, au moins en majeure partie, le pygidium .............. 21. —— Élytres séparément arrondis au sommet et laissant le pygi— dium à découvert. Tibias sans onglet apical. Ongles simples ................ (p. 1126) Acalyptini. 21. Ongles non dentés à la base. Espace interoculaire à peine plus étroit que le rostre .................. 22. —— Ongles très divergents et dentés à la base. Yeux trans- versaux, front moins large, entre les yeux, que le rostre à sa base ................. (p. 1129) Elleschini. 22. Tarses à 38 article nullement bilobé, non ou à peine plus large que le 28 ......,............... 25. — Tarses à 38 article profondément bilobé, nettement plus large que l’article précédent ............... 23. 23. Ongles libres, non dentés ................. 24. — Ongles soudés à la base. Rostre nettement séparé du front par une ligne ou une dépression transversale. Yeux contigus ou subcontigus en dessus ............ Smicronychîni.
cxtxwnnixrxe. —— mssomas 679 24. Onycbium très court, ne dépassant, pas les lobes du 36 article des tarses antérieurs ............... 6 (1). —— Onychium dépassant nettement les lobes du 36 article des tarses, yeux latéraux ............... Erirrhînini. 25. Des yeux. Élytres non soudés. Ailé. ............. 26. -— Pas d’yeux. Élytres soudés. Aptère. (Insectes hypogés, à , téguments généralement testacés). . . (p. 776) Raymondionimini. 26. Corps trapu; élytres subcarrés, épaules très saillantes. 'l`ibias non ongulés au sommet. Revêtement formé de squa- mules brunes variées d’ochracé .......... Stenopolmini. — Corps oblong; élytres nettement plus longs que larges. Revêtement formé de pellicules cireuses, soudées, for- tement appliquées. Tibias munis d’un onglet au sommet. Ongles longs et grêles .......... (p. 711) Hydronomini. Tribu des Pissodini. Hanches prothoraciques subcontiguës. Prosternum à bord antérieur faiblement échancré et brièvement cilié, sans excavation devant les hanches. Tibias munis de deux petits faisceaux de soies au sommet, accompagnant l’onglet apical interne. Cette tribu renferme le seul genre suivant : Gen. PISSODES GERMAR, 1824, lns. Sp. nov., p. 316. (LACORDAIRE, Gen. Col., Curc., V1, p. 361. — REITTER, Ent. Nachr., 1898, p. 66). Rostre aussi long que la tête et le prothorax réunis, assez robuste, cylindrique, faiblement arqué ; scrobes rnédians, atteignant le bord antérieur des yeux. Antennes médianes, courtes, médiocres ; scape non ou à peine épaissi au sommet, atteignant l’oeil; funicule de 7 articles, le 16I assez allongé, subconique, plus long que le 26 qui est lui—même plus long que le 36, les suivants courts, graduellement élargis ; massue ovale. Yeux moyens, ovales, transversaux, plats. Prothorax transversal, rétréci, en goulot en avant, lobes oculaires nuls; caréné au milieu. Écusson arrondi, densément pubescent. Élytres peu convexes, oblongs, parallèles, aussi larges que le prothorax à leur base, celle-ei un peu échancrée. Fémurs claviformes, inermes ; tibias comprimés, armés, au sommet, d’un crochet recourbé, en dedans; tarses courts, le 36 article spongieux en dessous, les 16* et 26, seulement à leur sommet, le 16* assez long, subconique, le 26 court, triangulaire, le 36 un peu plus large, bilobé ; l’onychium assez (1) Les caractères d’opposition choisis pour séparer les Tanysphryini étant assez subtils, nous avons jugé utile de les faire Hgurer à deux endroits de notre tableau; ce qui oblige ici à remonter à. l`alinéa 6 concernant cette tribu.
680 coLÉo1>rÈR1ss CURCULIONIDES long, les ongles simples, écartés. Abdomen à 26 segment plus long que les 38 et 4** réunis, sa suture avec le ler arquée. Les mâles ont le rostre plus court, le l" segment abdominal plus ou moins impressionné. Insectes oblongs, fortement sculptés, ternes, noirs ou bruns à squamules dorsales formant des taches ou des fascies fauves ou blanchâtres. Une quinzaine d’espèces réparties dans toute l’Europe centrale et boréale : Sibérie et Japon. Cinq dans notre faune. La biologie est assez bien connue, ayant fait l’objet d’assez nombreux travaux. Les larves vivent dans les branches des Conifères malades; elles y creusent des galeries pouvant atteindre la partie médullaire. Cependant chez P. validirostris, espèce de l’Europe centrale et boréale, la larve s’attaque aux cônes de Pinus silvestris L. TABLEAU DEs EsPÈcEs. l. Prothorax graduellement rétréci en avant, sa plus grande largeur à la base, les angles postérieurs aigus, plus ou moins saillants en dehors .................... 2. — Prothorax arrondi sur les côtés, plus ou moins rétréci en arrière, sa plus grande largeur derrière le milieu, les angles postérieurs arrondis, obtus ou droits, mais non saillants en dehors .................... 3. 2. Stries élytrales à points très irréguliers, fovéiformes ; interstries impairs bien plus larges, plus convexes ; fascie post-médiane des élytres jaune, assez large. Long. 1 7-10 mm. .........,........... 1. piceae. — Stries élytrales à points rectangulaires, plus petits, serrés, régulièrement disposés ; interstries impairs seulement un peu plus larges que les pairs ; deux fascies transversales sur les élytres, l’u11e post-médiane, l’autre anté-médiane ; cette dernière interrompue au milieu. Long. :5-7 mm. 2. notatus. 3. Prothorax avec les angles postérieurs nettement arrondis sa ponctuation assez fine, non rugueuse ............ 4. — Prothorax à angles postérieurs droits, sa ponctuation dor- sale grossière, rugueuse. Élytres à stries marquées de gros points allongés ; interstries de largeur subégale, les impairs un peu plus élevés; deux fascies transversales, la post- médiane ordinairement entière, l’antérieure réduite à deux mouchetures sur chaque élytre. Long. : 7-9 mm. ..... 3. pini. 4. lnterstries impairs nettement plus élevés et plus larges que les autres ; élytres ornés de deux fascies transversales jaunes ou blanches très tranchées. Fémurs et tibias mou- (1) Cf. H. v. Lengenken, Ent. Bldttev', Heft 4, 1941, p. 146.
CALANDRINAE. — P1ss0DEs 681 chetés de squamules claires. Téguments brun-foncé. Long. : 5-6 mm. .............. . . . . . 4. harcynîna. — Interstries impairs peu sensiblement plus élevés et peu distinctement plus larges que les pairs ; élytres ornés seu- lement d’ui1e large fascie d’un jaune d’ocre, située un peu après le milieu. Téguments roux ou d’un brun-rougeâtre. Long.: 4-5 mm. ................ 5. piniphilus. 1. Pissodes piceae ILLIGER, 1807, Mag., p. 309. — pini PANzER, Fauna germanica (non L.), — HUSTACHE, 1930, p. 731. -— Cat. SAINTE- CLAIRE-DEVILLE, p. 412. Long. : 7-10 mm. Brun-rouge, revêtu de petites squamules oblongues, jaunes, peu serrées, plus condensées et formant, sur le prothorax, quatre petites taches ponctiformes dont deux en arrière du milieu, de chaque côté de la carène médiane, tapissant le fond d’une impression circulaire ; les deux autres sur les côtés du milieu avec trois taches basales et deux taches au sommet (1) ; sur les élytres une fascie post—médiane assez large, très nette et une faible tache transversale confuse, souvent nulle, en avant du milieu, sur les 48 à 79 interstries ; antennes, fémurs et tibias ainsi que le rostre ferrugineux. Funicule à 2** article plus long que large. Prothorax aussi large à sa base que celle des élytres, sa plus grande largeur vers sa base, les côtés en arrière presque droits, ses angles postérieurs aigus et faiblement prolongés en arrière; le dessous asssez fortement ponctué- rugueux, le milieu du disque parsemé de squamules piliformes. Stries élytrales à gros points fovéolés de grandeur et de profondeur très inégales ; calus antéapical saillant, suivi d’une assez forte impression ; interstries 3-5-7 nettement relevés et plus larges que les autres. Tibias et fémurs largement annelés de clair. Vit sur Picea excelsa LINK. (Rarznunc, Forstinsekt., 1837, 1, p. 120, fig.), Abies pectinata D.C. (FAUVEL). Considéré à tort comme monophage. La femelle dépose sa ponte en juin- juillet, recherchant les nœuds des branches, les blessures ou anomalies de l’écorce. Les œufs sont disposés en couronne au nombre de 30 à 50. Les larves néonates rayonnant dans tous les sens, ereusant des galeries d’ab0rd très étroites, qui s'élargissent avec la taille et l’âge des larves, et décrivant des méandres variés pouvant atteindre de 50 à 70 cm. de longueur et 4 à 7 mm. de diamètre; l’extrém.ité de ces couloirs remontent au voisinage du liber et aboutissent à la chambre nymphale. La larve hiverne. Il n’existe ïèxêtànîkgînérîtion annuelle (Escnniucn, Forstinsekten Mitteleuropas, ll, 10 o e . La larvegbst parasitée, en Autriche, par un Hyménoptère Braconidae, Coeloidcs abdominalis ZE·r'r. (Tnomrsorl). (1) Ces taches prothoraciques se retrouvent chez toutes nos espèces qui ont en outre comme caractères communs: une tache apicale et une autre subapicale aux élytres, les protîbias rugueux; ciliés en dedans, les corbeilles ta.rse.1es comprimées, obliques et bordées de soies noires, les tarses foncés, le rostre densément ponctué, le calus antéapical des élytres suillnnt.
682 COLÉOPTÈRES crracrimowmns - Montagnes de toute la France; zone des Abiétacées, assez commun. Vosges; toutes les Alpes; Pyrénées; Massif central. Régions montagneuses de l’Europe. 2. Pissodes notatus FABRICIUS, 1787, Mant., 1, p. 103. — caslaneus DE GEER (forte), 1775. -—- HUSTAC}IE, 1930, p. 731. — Cat. SAINTE· CLAIRE-DEVILLE, p. 412 ; Cat. Corse, p. 431. Lon .: 5-7 nnn. Voisin du récédent; [ A g P ' plus petit, d’un brun ordinairement plus [ foncé; les squamules dorsales plus claires, È Ã, jaunâtres ou blanchâtres. Elytres ornés de - .a,. - . . . . , . .,' ·g¤ deux fascies distinctes, l’aI1ter1eure courte, . jaune, occupant les interstries 4-5-6 dépri- 4.} IIIÉS à cet endroit, la postérieure entière ._,;<; ·°’i' blanchâtre sauf ordinairement sur les inter- stries 6-7 où elle est jaune et élargie. Les IL`, ` _·r'È’j>_,‘ , flancs du rothorax assez densements ua- Inulés. Funicule à 26 article aussi long que î- z·, » "'¤ . , . ; large. Prothorax a base un peu plus etroite ` ·..· G , . , , . . É î%÷=à'É<‘»%ë.i+îë~ ~«.- ue les el tres. Stries el trales a oints bien , *ü.%‘§~·::»E·°:·=-F; -' q y y . 5 molns gI`0S, SUbI`€ClL3Hg`UlH1T€S, plus rapprg- r~ /' - ' M1 n- "7:‘* »·. ‘Ã, ,• el, , ; - · - 1 · ' *·. ,-,· ches, reguhers ; 1nterstr1es 3-5-7 a pe1ne plus “`) larges et seulement un peu plus relevés que r 5; ‘i F les autres. `“. l"·t €` if .. . . . . . 'A ' <’ p' \'1t sur Pmus srlvestrrs L. l, P. marzttma , , LAM. et sa sous-es èce inaster S0I..».ND P. P P ¤ j E} pinea L., P. laricio Pom. et sa sous-espèce · Salzamanni DUNEL, P. halepensis MILL. Y, FIG. 346. — Pissodes nota!-us F. Tazus baccata (GIRARD) La larve s’attaque aux arbres malades. · Ponte d’avril à septembre, ordinairement sur tiges et branches de fa1ble diamètre. Les larves vivent aussi bien sous l’écorce que dans le canal médullaire des menues branches. (PERRIS, Larves, 1877, p. 390), elles sont particulièrement nuisibles aux jeunes plants. Leur présence est décelée par des boursouflements au collet des jeunes arbres dans lesquels se trouvent les berceaux de transformation. L’imago et la larve peuvent lnverner. L’évolution dure 12 mois. Une seule génération. L’adulte est un bon vo1lier. La larve est parasitée en France par divers Hyménoptères: Pimpla ins- tigator F., Neurateles papyraceus RATzB., Atanycolus initiatur Nans, et surtout très activement par Habrobrachon sordidator RATze. (Hyin. Bracunidac) Toute la France; la Corse. Commun. Toute l’Europe; Sibérie. Algérie. OBSERVATIONS. —- En Écosse, la larve est parasitée par Ephialtes crassiseta 'l`noMs. (lchneumomdae) ; en Angleterre par Hhopalicus tutela WLK. (Ptero- (1) GIRARD, Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 128. Cette observation n’a pas été confirmée. (2) Cf. KLEINE (Zeitschrift für wise. Insektenbiologie, 1908, pp. 414-417.
CALANDRINAE. — P1ssoDEs 633 malidae) ; en Espagne par Il/Ietacolus rmifasctatus Tnoa/rs. (Pter0ma.lida.e · en A · . · ) 7 utriche par Coelordes scolytrdae et C. Lmtzatellus Rarz. (Brac0ni¢lae). 3. Pissodes pini LINNÉ, Syst. Nat., éd. X, p. 379. — ferrugineus REY, l’Échange, 1895, p.2 (immature). — Husracns, 1930, p. 732. — Cat. SAlNTE—CL.àIRE—DEVILLE, p. 412. à . w E ‘ï.L 5 J É? @5% `· ave . 7*) , J s vf Q » ·—-x/\ , gr \ ’ .^ "`î‘ ` gb i &\ K- t Q a/. / il Z È 6 à ( * ®`\~e> 1)) ° fî 349 j _, , * ` È ~ J 4, , . M x " >\ au B j » 1 ` n Q O, , 1 Q \ g M ,§ ) W F° ,~ / W . ëê M ` t .,I \ f s dbgqê À, ' Q //.,1 L œ’(€)~’ r -/ KT?" v \"§î~ 348 [T ` x •> \ A, ` Q 350 351 FIG. 347 à 351. — Schémas des galeries larvaires et chambres nympholcs chez divers Pissodea. —— 347. P. 1u·tatus F. ; -— 348. P. pivmc ILL. ; ——— 34-9. P. harryniae HERBST : — 350. P. piniphilna HERE sr ; —-— 351. P. pinri L. (inspiré de Escmamcrrt Long. : 7-9 mm. Brun foncé ou noir ; le prothorax à taches antérieures arquées, allongées, prolongées ou non jusqu’aux taches postérieures ; les élytres ornés de deux fascies transversales jaunes, l’antérieure composée de deux macules obliques sur les 4° et 68 interstries, la postérieure entière ou décomposée en petites taches ; pattes et antennes (sauf le scape rou- geâtre) foncées. Prothorax à peine plus étroit que les élytres à la base ; rétréci en arrière, sa plus grande largeur en arrière du milieu, ses angles postérieurs droits, non saillants, sa ponctuation grossière, serrée, rugueuse, marqué de légères impressions basales. Élytres déprimés en avant, les points des stries formant de grandes fovéoles subégales ; interstries con- vexcs, les 3-5-7 légèrement plus larges et un peu plus convexes.
684 COLÉOPTÈRES cURcU1.1oNmEs Vit sur Pinus silvestris L., Pinus montana LAM. subsp. uncinata RAM0N¤ (G. TEMPÈRE, Hautes-Pyrénées: Cirque de Gavarnie). Biologie : Escmzmcu (Forstinsekten Mitteleuropas; Il, 1923). _Les œufs sont déposés par paquets, à partir du printemps jusqu'en automne, l’1ncubat1on dure 20 tà 25 Jours, la durée larvaire peut être de trois à cinq mois, La transformation s’effectue dans des chambres nymphales profondes, entaillécs dans l’aub1er. Les couloirs larvaires sont étendus mais embrouilles et sans ordre. La larve attaque aussi bien les branches que la base des troncs. Il existe deux générations annuelles. La larve est parasitée par un Braconide, Mtcrobracon hylobzt RA·rz. (THOMPSON). Éosges; Cévexînes; touïs leî Aêpes; Pyrénées; assez répandu. urope centra e et mém 1ona e; uisse. 4. Pîssodes harcyniae HERBST, 1795, Kâf., VI, p. 214. — iniersiiliosus (LR. SAHLB., Ins. Fenn., II, 1834, p. 26. — HUsTAcHE, 1930, p. 732. — Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE .412. 7 p Long. : 5-6 mm. Noir ou brun—foncé ; élytres portant deux fascies transversales jaunâtres ou blanchâtres, l’antérieure décomposée en trois taches situées sur les interstries 4-5-6 ; la postérieure étroite ; prothorax assez largement marginé de roux à son bord antérieur (1), les deux taches du sommet allongées ; antennes brunes (scape ferrugineux) ; profémurs annelés de gris-clair ; 29 article du funicule aussi long que large. Prothorax subtransversal, peu convexe, plus étroit que les élytres à la base, les angles postérieurs arrondis, l’impression antéscutellaire en forme de V ; ponctu- ation serrée, non rugueuse ;stries et fossettes assez régulières. Vit sur Pinus silvestris L., Abies pectinatu D.C. et surtout Picea excelsa LINK. (Escmanrcn, l. c.. — BARBEY, Ent. Forestière, 1913). La femelle pond d’avril à septembre, dans le voisinage des nœuds; les œufs sont déposés par 3 à 5. L’1ncubat1on dure trois semaines environ. Chaque larve se disperse dans une direction donnant un type de couloir étoilé. L’évolut1o11 larvaire dure une année, lléchelonnement des pontes donne des larves et des nymphes hivernant simultanément. La transformation s’efTectue près de l’écorce dans des excavations bourrées de fibres (berceaux de transformation). Ces détritus se retrouvent, chez toutes les espèces du genre (2). La ponte s’effectue le plus souvent dans l’éc0rce mince de la cîme, mais elle peut egalementsopérer à la partie inférieure des troncs de gros calibre. Une seule generation. L’espèce est considérée comme ravageur secon- daire, n’attaquant que les- arbres maladifs ou atteints déjà par les Scclytidae. Rare sur notre territoire. ·Vosges: GÉT3TdmFP·(PUTON); la Schlucht (Vouaux). — Jura: Magno- villard ; sources de l Ain (VrENNor-Bouncm l). —~ Rhône : Beaujolais_(REY). gl`)!/vaucluse: Mt gfentoux; val de Buons (ABEILLE). — Alpes-Maritimes: t- artin-de-Vésu ie (SA1N·r1;·CLA11zE-D1;v1LL12). Europe centrale et boréale. lfespèce est paras1tée par Coelcides alidomimzlis Zizrr. (Braconidae), Ebpàzzaltes ttîiberîulatus Fouet:. (lchneumomdae), Xorides erosus TSCHEK. ( c neumom ae (TH0M1>soN). (1) La plupart des espèces ont le bord antérieur du prothorax étroitement roux. (2) Également chez les Hylolriuc.
CALANDRINAE. - MAGDALIS 685 5. Pissodes pinîphilus Hiamssr, Kâf., 1797, VII, p. 24. — Husmxcma, 1930, p. 733. —— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE, p. 412. Long. 2 4-5 mm. Brun, souvent rougeâtre ; élytres ornés seulement d’une fascie postérieure, très large, jaune, s’arrêtant intérieurement au 4e inter- strie ; antennes (massue foncée exceptée), fémurs et tibias bruns ou ferru- gineux ; QE article du funicule moins long que large. Prothorax convexe, transversal, l’impression basale courte, obsolète, la ponctuation peu serrée, l’intervalle des points lisse et plus large que les points ; interstries subconvexes, égaux ; points des stries subrectangulaires, serrés, peu profonds et assez réguliers. Vit sur Pinus silvestris L., ainsi que sur Abies nordmzmniana Simca. (1). 19520us l’avons observé sur ce dernier, à Veyrac (Haute-Vienne) en juillet Les dégâts portaient sur un arbre âgé d’une trentaine d’années, dans les branches de la base, d’un diamètre de 0,06 cm. à 0,08 cm. Les galeries brièvement sinueuses au départ, dans la couche corticale, traversent la partie ligneuse en ligne droite pour devenir très sinueuses près des grands rayons médullaires et s’engagent dans la moelle centrale en effectuant un coude assez brusque. Les faisceaux ligneux à cellules plus denses constitués par l’iusertion des rameaux latéraux sont évités et contournés par la larve. La nymphose s’opère dans l’aubier à l’extrémité de la galerie qui, après avoir traversé la partie centrale, revient afileurer liécorce. (A. HoFrMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1925, p. 32). L’espèce semble ne s’attaquer qu’à des arbres malades ou déficients. Très rare en France: Haute—Sevoie: Chamonix (ABEILLE). —- Puy-de- Dôme : Mt Dore (H. ou Buvssorx I). » Haute-Vienne : Veyrac (HOFFMANN). Europe centrale et septentrionale; Suisse. Tribu des Magdalini. Hanches prothoraciques contiguës. Prosternum à bord antérieur entier. _Proth0rax sans lobes oculaires, sa base bisinuée. Serobes rectilignes, naissant vers le milieu du rostre et atteignant la base de ce dernier. Antennes faiblement coudées. Yeux transversaux. Tibias avec un crochet apical externe. Fémurs claviformes ; corbeilles tarsales ouvertes. Écusson visible. Pygidium découvert. Cette tribu renferme un seul genre. Gen. MAGDALIS GERMAR, 1818, Mag. Ent., II (1817), p. 339. (Magdalinus GERMAR, in Schônherr, Gen. Cure., VII, 2, 1843, p. 135; J. DU VAL, Gen. Curc., 1868, pl. XVIII, fig. 83. —— Tamnophilus Scrxôivrx., Cure. Disp. méth., 1826, p. 51 (olim). — DEsBRocHEns, Monogr., L’Abeille, VI, 1870 ; Le Frelon, XIII, (1905). —— K. DAMEL, Münch. Kol. Zeitschr., I (1903), p. 229. —— REITTER, Deutsche ent. (1) Cette Conifère, originaire d’A.sie-Mineure, est fréquemment cultivée en pépinières et plantée dans les parcs et jardins.
686 COLÉOPTÈRES cuRcUL1oN1nEs Zeits., (1895), p. 297 ; Fauna Germ., V, 1916. —- J. SA1NTE—CLA1RE— DEVILLE, Faun. Seine, VI bis, 1924. -— HUsTAcHE, Miscellanea ento- mologica, vol. XXXV, 1933 (Magdalini)). Rostre très variable, assez long ou très court, épais ou cylindrique, plus ou moins arqué ; scrobes dirigés vers la partie inférieure du rostre. Antennes variables et accusant des différences sexuelles très marquées ; scape arqué non ou peu claviforme, atteignant les yeux; funicule de 7 articles, le 19* plus long que le 29, ce dernier rarement transversal ; massue variable, souvent plus longue ou aussi longue, chez les mâles, que le reste du funicule. Yeux oblongs, transversaux. Prothorax tronqué au sommet, bisinué à sa base, ses angles postérieurs aigus, rarement droits. Élytres plus ou moins allongés, arrondis séparément au sommet, aussi larges ou a peine plus larges que le prothorax à leur base, arrondis séparément de chaque côté de l’écusson et avancés contre le prothorax. Pattes médio- cres; fémurs épais, dentés ou inermes; tibias souvent droits, ongulés au sommet; tarses à deux premiers articles plus longs que larges, le 36 fortement bilobé ; ongles fins. Abdomen à 28 segment subégal aux deux suivants réunis, sa suture avec le ler arqué. Ailé. Chez le mâle, le rostre est plus court, plus robuste, pubescent en dessous, les antennes sont ordinairement aberrantes, le corps est plus parallèle. Genre comptant une soixantaine d’espèces répandues dans toute la région paléarctiquc. Quelques-unes habitent l’Australie et l’Amér1que du Sud. De taille médiocre, de couleur noire, bleue, verdâtre, plus rarement rouge, généralement à peu près glabre chez les insectes de nos régions. La biologie de la plupart des espèces est bien connue. Les larves, xylo- phages, attaquent le tronc et les rameaux d’arbres ordinairement morts ou déficients appartenant à diverses familles: Abietacées, Fagacées, Bétu- lacées, Salicacées, Rosacées arborescentes. Les œufs sont déposés au prin- temps sous l’éc0rce, les larves minent le liber et l’aubier à la manière des Scolyttdae. Chez certaines espèces la larve pénètre jusqu’à la région médullairr où elle trace de longues galeries, celles-ci se prolongent jusqu’à la région corticale où a lieu la transformation en imago après une brève période nym- phale. Les dégâts de plusieurs espèces compromettent gravement certaines cultures fruitières et plantations de Résineux. TABLEAU DEs soUs—cENnEs. 1. Rostre arqué, plus long que la tête ............. 2. ` -— Rostre droit, pas plus long que la tête. Prothorax ayant sur les côtés, vers le milieu ou un peu en avant, un tuber- cule ou une saillie râpeuse. Écusson plan, au même niveau que les élytres. Fémurs mutiques ; ongles simples. Taille petite. Noir ; élytres rugueux à ponctuation confuse ..... Edo. 2. Écusson sur le même plan horizontal que les élytres et atteignant presque le bord antérieur des élytres ; interstries finement et densément rugueux, à ponctuation indistincte.
CALANDRINAE. — MAGDALIS 687 Prothorax anguleux et fortement râpeux vers le milieu ou en arrière des côtés. Fémurs inermes ou indistinctement dentés. Insecte noir .................... 3. —— Écusson incliné enfoncé en avant, n’atteignant pas le bord antérieur des élytres ................... 4. sa \./° 3 57 3 55 3 52 È I ·î· ~ l C 3 53 358 356 ‘ `~ É É 359 ,_ ) X 3 54 ‘ . `\ "' 360 " l / 3 65 363 1*`IG. 352 à. 365. —— 352. Nlagdalrik (Edo) wifidiipennis BOH. (tête mâle, protil); —— 353. idem, muîcormls L. (id.) ; —354. M. (Neoprmusl cerusi L. (id.) ; — 355. M. (Magdalinus} zwmigem FoURC. (id.) ; —· 356. M. (Neopanus) exëamta BRIS. (id.); — 357. M. (Mag- dalzls s. st.) violacea (tête mâle) ; — 358. Tête femelle du même ; — 359. idem, jronlalis GYLL. (tête Ihâle) ; —— 360. Tête femelle du même ; — 361. Rostre (vu du dessus) chez M. violacea. L. (femelle) ; — 362. idem chez le mâle ; — 363 . M. eerrwi. antenne mâle : — 364. id. chez la. femelle ; — 365. M. mïolacea (antenne femelle). 3. Antennes grêles, à massue beaucoup plus courte que le funicule dans les deux sexes, ovale et tri-articulée. Dessus à pubescence éparse, très courte mais visible. Ongles dentés. Panopsîs. — Antennes à massue plus courte chez la femelle et sim- plement tri-articulée ; densément pubescente, anorma- lement allongée, beaucoup plus long que le funicule chez le mâle. Noir ; corps étroit. Ongles simples (chez nos
688 coLÉoi>rÈ1=xEs cuncurromnns espèces). Élytres plus longs chez le mâle que chez l u femelle ........................ Panus. 4. Prothorax ni denté ni anguleux vers le tiers ou le quart antérieur des côtés .................... 5. —-— Prothorax avec les angles antérieurs dentés, où ses côtés. en avant, denticulés ou carénés. Noir ; les pièces latérales du corps sans pubescence spéciale. Dessus glabre ou à pubes- cence très fine et peu visible ........... Magdalinus. 5. Élytres à interstries ponctués, très finement alutacés ou coriacés, la ponctuation parfois râpeuse au bord antérieur. Épisternes et épimères généralement couverts de pubes— cence blanche et serrée, composée de poils bifides. Rostrc long. Massue antennaire simple, plus courte que le funicule. Profémurs le plus souvent fortement dentés. Ongles simples. Corps élancé .................... Magdalîs. —— Élytres à interstries non ponctués, finement et densément rugueux ou très finement granulés. Épisternes et épimères sans pubescence plus claire. Rostre du mâle un peu plus long que la tête. Prothorax impressionné devant le milieu. Massue des antennes presque aussi longue (femelle), plus longue (mâle) que le funicule, densément villeuse. Fémurs inermes ou indistinctement dentés. Ongles ordinairement. dentés. Corps trapu, noir, sans éclat métallique .... . Neopanus. 'l`ABLE.xU DES EsPÈcEs (1). 1. Dessus du corps noir ou métallique, bleu ou verdâtre ...... 2. — Dessus, rostre, antennes et pattes d’un roux-brun ; dessous ordinairement noir. Fémurs avec une très petite dent, souvent nulle ou peu distincte aux métafémurs. Rostre presque aussi long que la tête et le prothorax réunis. Long. : 3,55,5 mm. .................... l. rufa. 2. Prothorax présentant, un peu avant les angles anté- rieurs, un denticule aigu, les côtés râpeux en arrière de ce denticule. Interstries plans ou subconvexes, mats, bien plus larges que les stries. Fémurs dentés. Long. :3-4,5 mm. ................... . .... 10. armigera. — Prothorax à angles antérieurs normaux ou légèrement râpeux, sans denticule nettement distinct (ou avec un (1) Nous groupons. dans ce tableau, les espèces du genre. sans tenir compte du tableau des sous-genres donné précédemment à titre purement documentaire. Cette partie analy- tique est tirée du travail de K. DANIEL, in Mümzhn. Kol. Zeitschr., I (1903), p. 229, et reproduite pour les espèces françaises par SAINTE-CLAIRE DEVILLE, Fne Bass. Seine, VI bis, 1924, p. 56, et par A. HUSTACHE, in Miscell. Ent., 1933.
CALANDRINAE. — MAGDALIS 689 denticule très court, mais dans ce cas, les angles postérieurs . aigus, déjetés). Interstries des élytres élevés .......... 3. 3. Fémurs fortement dentés. Écusson déclive en avant, légè- rement enfoncé à l’extrême base des élytres .......... 4. -— Fémurs inermes ou profémurs armés d’une très petite épine .......................... 12. 4. Prothorax muni, vers les angles antérieurs, d’un groupe de reliefs râpeux. Élytres à stries profondes, à interstries étroits, convexes, luisants et très finement chagrinés. Insecte tout noir. Long.: 3,5-6 mm ...... 11. carbonnria. — Prothorax sans reliefs râpeux vers les angles antérieurs. Interstries élytraux plans. Espèces vivant sur les Abié— tacées ........................... 5, 5. Yeux convexes, proéminents. Corps allongé, en entier d’un bleu d’acier foncé, un peu plus vif sur les élytres, Long. : 4,5-5 mm. .................. 2. phlegmatica. -— Yeux aplatis, non proéminents .............. 6. 6. Insecte entièrement d’un noir franc (l) .......... 7. — Insecte bleuâtre ou verdâtre, au moins sur les élytres ...... 10. 7. Élytres brillants; stries réduites à des fines rangées de points ; interstries bien plus larges que les stries, avec de très petits points alignés sur un ou deux rangs. Prothorax finement ponctué, muni d’une fine ligne médiane lisse. Rostre très peu courbé. Long. : 4-5 mm. ....... 3. nitida. —-— Élytres plus ou moins mats. Rostre fortement arqué ...... 8. 8. Front marqué, entre les yeux, d’une fossette ponctiforme. Épisternes et épimères du métathorax recouverts d’une pubescence grise, bien apparente, tranchant un peu sur le fond noir du reste des téguments (2). Interstries larges, plans, leur ponctuation confondue dans un fond unifor- mément rugueux. Tête très convexe, formant avec la base du rostre une sinuosité bien marquée. Long. :3,5-4,5 mm. ..................... . . 6. punctulsta. —— Front sans fossette ponctiforme. Épisternes et épimères métathoraciques sans pubescence spéciale. .......... 9. 9. Base des élytres fortement lobée de chaque côté de l’écus· son, lequel se raccorde au calus huméral par une courbe accusée. Stries des élytres formées de gros points quadran- gulaires ;interstries à peu près aussi larges que les stries et ridés transversalement. Long. : 4-9 mm ..... 4. memnonia. (l) Les élytres chez nüida et memnomla ont parfois un léger reflet violacé. (2) Ce caractère se retrouve chez les espèces à élytres bleus, notamment chez duplicwül, mais ce dernier se reconnait de punctulala à la. série régulière de points bien marqués de ses interstries.
690 coLÉo1>rÈREs CURCULIONIDES — Base des élytres faiblement lobée de chaque côté de l’écus- son, lequel se raccordé au calus huméral par une ligne à peu près droite et perpendiculaire ai la suture. Stries des élytres fines ; interstries larges, très plans, finement ponc- tués en série. Courbure du rostre continuant celle de la tête sans sinuosité. Long.: 3-4,5 mm. ....... 5. linearis. 10. Prothorax aussi long que large, fortement rétréci en avant. Base des élytres relevée en gouttière entre l’écusson et le calus huméral ; ceux-ci raccordés par une ligne a peu près droite et perpendiculaire à la suture, ce qui fait paraître les épaules carrées. Points des stries séparés par des intervalles qui sont dans le plan des interstries. Long. :4-6 mm. 9. violacea. — Prothorax nettement transverse, médiocrement rétréci en avant. Base des élytres non ou à peine relevée, lobée de chaque côté de l’écusson et rejoignant le calus huméral par une ligne oblique par rapport a la suture, ce qui fait paraître les épaules obtuses. Stries des élytres creusées en rainures, les intervalles de leurs points, en conséquence, moins élevés que les interstries .................... 11. 11 . Vertex à peine ponctué. Interstries finement granulés. Élytres d’un bleu vif. Long. : 4,5-6,5 mm ..... 8. frontalis. ——— Vertex nettement ponctué. Interstries à ponctuation nor- male. Élytres d’un bleu ou d’un vert très sombre. Long. : 3,5-4,5 mm ................... 7. duplicata. 12. Élytres bleu foncé. Rostre court, droit, pas plus long que la tête. Antennes foncées, insérées tout près de la base du rostre. Long. : 3-3,5 mm. . ......... 18. nîtidipennîs. —-— Élytres d’un noir franc .................. 13. 13. Stries fines, beaucoup plus étroites que les interstries, ou profondes mais avec des interstries convexes ......... 14. —— Stries larges, peu profondes, crénelées de gros points ; interstries plans à peu près de la longueur des stries. Pro- thorax court, angulé latéralement. Massue antennaire du mâle plus longue que le funicule. Long. :3-4 mm. . . 13. exarata. 14. Écusson horizontal, à peu près dans le même plan que la base des élytres ..................... 15. —— Écusson déclive en avant, sa base à un niveau inférieur à celui des élytres. Prothorax court. Antennes noires. Dessus noir, mat c; interstries plans, densément granulés. Massue antennaire mâle villeuse, près de deux fois aussi longue que le funicule. Long. : 3-4 mm. ............ 12. cerasi. 15. Prothorax portant de chaque côté, un peu en arrière du milieu, une petite saillie conique. Rostre droit, vu de pro-
C.—\L.\NDRlN.\E. — MAGDALIS 691 fil, conique, pas plus long que la tête. Antennes à base r0usse.1nterstries glabres. Long. :2,5-3,5 mm. . . 19. ruficorms. —— Prothorax sans saillies spéciales, ou seulement finement râpeux sur les côtés .................... 16. Ã- J 1 "••— — gl` Y ê Ã- _<ëÉÉi= .î\l\\,_ ( r ` _ ’ ·ë=¥*’ "J=ë¤ë> gum J ' I \ _ W i'`' ' 368 \ ` & ' 369 W 366 3 67 i É 373 F11;. 366 à 374. — 365. Mugdalts arrmgcrn FOURc. (a,va.1st—co1·ps du mâle); —— 367. JH. barb-ù·m·nis Lzvrn. (id. mâle); — 368. M. tI¢wi¢·07ni·s GYLL. (mésotarso); —- 369. M. stricto DESRR. (avant-corps, mâle) : — 370. M. rufîcornîs L. (Protibia, mâle) ; —371. M. armigera GEOFFR. (antenne mâle) ; — 372. M. frwztalis GYLL. (protohrax et base des élytres) ; — 373. M. barbicomis (antenne, femelle) ; — 374. M. violzzcca L. (prothorax et base tronquée (11011 lobée) des élytres. 16. Profémurs complètement inermes. Interstries pratiquement glabres (1). Antennes à base rousse; massue antennaire du mâle allongée, longuement villeuse, plus longue que tout le reste de l’antenne, les 6** et '7° articles du funicule dilatés et villeux comme la massue. Long. :3-4 mm. 14. barbicornis. —— Profémurs très finement dentés. Interstries élytraux munis (1) On observe à très fort grossissement une série de poils extrêmement fins et courts.
692 c0LÉo1>TÈREs CURCULIONIDES chacun d’une série de poils bruns, fins et couchés en arrière. Antennes du mâle normales. ................ 17. 17. interstries convexes, subcostiformes. Élytres assez bril- lants. Antennes foncées. Prothorax nettement râpeux aux angles antérieurs, très rarement avec un denticule très net avant les angles antérieurs (variété). Long. : 3-3,5 mm. 17. stricts. —- Interstries plans, rugueux. Élytres mats. Antennes tes- tacées au moins à la base. Prothorax non ou très finement râpeux sur les côtés .................... 18. 18. Antennes entièrement testacées ;3° strie élytrale reliée, en arrière, à la 6**. Long.: 2,5-3,5 mm ....... 15. flsvicornis. ~ Antennes rousses à la base seulement ; 39 strie des élytres reliée, en arrière, à la 8**. Long. : 2,5-3,5 mm. . . 16. fuscicornis. Subgen. Magdalis s. st. (K. DANIEL, l. c., p. 237). 1. Magdalis rufa GERMAR, 1824, Ins. sp., p. 193 ; DEsBnocHERs, l’Abeille, VI, 1870, p. 36. — russala FAIRM. Compt. Rend. ent. Belg., 1884. — HUsTAcnE, Extrait Miscell. Ent., vol. XXXV, 1933, p. 11 (Magdalini). -— Cat. SAINTE—·CLAIRE-DEVILLE, p. 438. Long. : 3,5-5,5 mm. Dessus (rostre, tête, antennes et pattes compris) entièrement d'un roux—châtain (coloration unique chez nos espèces), glabre, mat. Prothorax subconique, médiocrement arqué latéralement, étranglé avant le sommet, les angles postérieurs aigus, prolongés en arrière; très densément et f`u1ement ponctué; finement caréné au milieu. Stries élytrales fines, à points linéaires; interstries plans, finement ridés et munis d’une très fine rangée de points. Dessous du corps (ainsi que les flancs du prothorax) ordinairement noirâtre. Fémurs inermes, sauf par- fois les postérieurs très finement dentés. La larve vit et se transforme dans les branches de Pinus silvestris L., P. halepemis M11.L.!, P. laricio L. I Elle est parasitée par Spathius brevi- caudis Riuzn. (Hym. Braconidae) et Elachistus leucogramma Rrrzn. (Hym Chalcididae). L’adulte éclôt en mai·juin CA11.Lo1.). France méridionale; commun. Remonte dans le bassin parisien où il est acclimaté de longue date et où il est rare, s’y multipliant peu. Tout le midi ; non signalé sur P. maritima LAM., en Gascogne. —- Seine-et·Oise. — Seine. — Aisne. -— Marne, assez commun au Mt de Berru, près Cernay-les-Reims! — Haute-Marne. — Somme. —— Calvados. — Orne. -— Corse. Autriche, Italie, Afrique du Nord. 2. Magdalis phlogmatica. HERBST, Kâf., VII, 1797, p. 567. —-· virescens GERM., 1824, Ins. Sp. Novae, p. 195. -—— v. macrophlalma REITTER, Deutsche ent. Zeits., 1895, p. 302. ~ HUSTACHE, 1933, p. 12. — Cat. SAINTE- GLA1a1a—DEv1L1.E, p. 438. Long. : 4,5-5 mm. Dessus d’un bleu plus ou moins foncé, parfois un peu verdâtre, plus clair sur les élytres; assez mat. Rostre peu arqué,
CALANDRINAE. — MAGDALIS 693 cylindrique, moins long que la tête et le prothorax réunis. Antennes submédianes. Tête en cône allongé, les tempes plus longues que le dia- mètre d’un œil ; fortement densément ponctué. Prothorax à côtés presque droits jusqu’au fort et brusque rétrécissement du tiers antérieur, les angles postérieurs très pointus, la base fortement bisinuée; le dessus subdéprimé, avec ou sans ligne médiane lisse, la ponctuation dense et forte. Écusson ponctué, enfoncé en avant. Élytres à peine plus larges, à la base, que le prothorax, s’élargissant jusqu’au tiers postérieur (mâle et femelle), la base peu arquée de chaque côté de l’écusson, relevée et impressionnée; stries à points rectangulaires étroitement séparés par des intervalles sur le même plan que les interstries, ceux-ci deux fois aussi larges que les stries, couverts d’une ponctuation serrée. Fémurs fortement dentés. Dessous à pubescence grise, assez dense, plus longue et de colo- ration plus claire sur les côtés de la poitrine. Mâle Z Rostre plus robuste, plus fortement ponctué, 1nat au sommet (un peu brillant chez la femelle). v. II1&Cl‘0pht8.lIIl3. Biarrr. - lnterstries élytraux pour la plupart unisé- rialement ponctués. La larve vit dans les branches et rameaux déficients ou sains des Pinus halepensis Mxtt., P. silvestris L., P. uncinata RAMOND et Picea ezcelsa Lmx. Elle attaque le liber et l’aubier, parfois la moelle centrale. La nymphose a lieu dans une excavation en forme de cuillère, pratiquée à cet effet par la larve. L'évolution complète dure une année; la ponte s°effectue en avril—juin. L’adulte apparaît de mars à juillet de l’année suivante. La larve est para- sitée par Hemiteles melamrius Ga. (Hym. Ichneumonidae) et Coenocelius agricolator L. (Hym. Braconidae), cf. CAILLOL, « Le chêne », 1936, p. 74). Elle a comme prédateur Rhizophagus depressus F. l (Col. Nitidulidae). Toute la France; zone de croissance spontanée du Pin sylvestre. Très commun dans le midi, les Alpes, les Pyrénées. lntroduit assez récemment, en voie de propagation rapide dans les plantations de Pins de tout le bassin parisien, la Touraine, la Bourgogne, l’©rléanais, la Bretagne etc. Signalé, dans l’Allier, sur le Pin noir d’Autriche (AGNUS 1). -— Limousin; Massif Central. ~ Corse. La variété partout mêlée à la forme type. Europe septentrionale, centrale et méridionale; Grande·Bretagne. 3. Magdalis nitîda. GYLL., 1827, Ins. Suec., IV, p. 261. —- HUSTACHE, 1933, p. 12. ——— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVlLLE, p. 438. Long. : 4-5 mm. Reconnaissable à ses téguments noirs, lisses et bril- lants sur les élytres, ces derniers avec ou sans reflet violacé. Rostre à peine arqué, luisant, finement densément ponctué, sauf en avant où les points sont espacés ; environ aussi long que le prothorax. Antennes ferru- gineuses à la base ; funicule à 2** article presque aussi long et moitié plus épais que le ler. Tête transversale, subconique, convexe, à points fins, peu serrés. Yeux plats. Prothorax peu convexe, peu transversal, étroi- tement mais peu fortement resserré en avant, les angles postérieurs aigus, finement mais plus fortement ponctué que la tête, à points allongés, leurs
694 coLÉoPTÈREs ctîacctioxmns intervalles lisses et aussi grands que les points ; la ligne médiane lisse, imponctuée. Écusson allongé, lisse, avec quelques points épars. Élytres peu élargis en arrière, leur base arquée faiblement de chaque côté de l’écus- son et impressionnée latéralement; stries fines (la lm plus marquée), a points rectangulaires, leurs intervalles au même niveau que les interstries. Ces derniers trois fois aussi larges que les stries, plans, très finement coria- cés, munis de très petits points uni- ou bisériés. Fémurs dentés ; ongles simples. Pièces latérales de la poitrine densément squamulées de blanc. Vit et se développe dans les rameaux maladifs de Piceu eœcelsa Lixx. È La larve attaque le liber et l’aubier ; ses galeries atteignent rarement la partie médullaire. Le cycle évolutif dure un an. La ponte a lieu en mai-juin. L’adulte se rencontre depuis avril jusqu’en juillet Toutes les Alpes; Massif Central; Vosges. Àccidentel dans le bassin de la Seine où son arbre nourricier n’existe qu’a l’état de plantations peu étendues. Signalé pour la première fois dans la Marne (SAINTE'CI,.AIRE·1)EV1LLE, 1904) ; dans la Haute-Marne (PEsci1ET, 1909) ; l’Aube (LANMGE, Ho1~·rMANN, 1924). — Saône-et-Loire (Pic, 1914). — Meurthe-et-Moselle. V- Provinces rhénanes. — Suisse. -·~- Belgique. Europe boréale et montagnes de l’Europe tempérée jusqu’aux Alpes- Maritimes. 4. Magdalis memnonia GYLLENHAL, 1837, in Faldermann, Fn. Transc., Il, p. 165. — carbonaria F., 1792 (non LINNÉ), Ent. Syst., I, 2, p. 439.—— HUsTAci-IE, 1933, p. 13. —- Cat. SAINTE- ' CLA1RE—DEv1LLE, p. 438. , Long. : 4-9 mm. Noir, un peu luisant. 3; fg I li Rostre fortement arqué, cylindrique, lui- '_ M sant, très finement ponctué. Tête conique / . U ,4 ;, \\ assez fortement et densément ponctuée ; Q T V} yeux plats. Antennes anté-médianes, brunes, N hispidcs. Prothorax subconique, subtrans- J versal, faiblement arrondi au milieu, pres- g §;Q;· ~ g que obliquement rétréci au sommet a partir I lt ; , · ` . , . . , . , » ul Ã, t UE; q du tiers anterieur , subdeprimeen avant,sa · gl ponctuat1on très serrée, assez forte, parfois - ‘· lîgyîgt §f·' ’ presque confluente, avec ou sans ligne mé- ,` “î [ 1 diane lisse. Écusson déclive en avant. Ély- ` ._ *_ tres très peu plus larges que le prothorax à ‘ », ._ ef " la base, subparallèles et largement arrondis Fm 375 _ Magddlis séparément au sommet ; la base arquée, memnwzia GYLL. 1·0I‘È€H1€I1È lO1)é€ (16 Chëlqllê Côté (18 PÉCUSSOH, lequel se raccorde au calus huméral par une courbe accusée, impressionn<'e; stries formées de points très gros, sub- rectangulaires, a séparation étroite au même niveau que les interstries. (1) Deux Hyménoptères Braconides, parasites de la larve, ont été signalés en Tchéco- slovaquie, Cenocoelius agricolaior L. et Sfriobracon Zaetus WOM. (W. R. THOMPSON, 1943).
c,=xL.iNnn1x.xE. — MAc·DA1,1s 695 Ceux-ci plus étroits que les stries et fortement ridés en travers. Fémurs dentés. Dessous pubescent de blanchâtre, le sommet des épisternes du métathorax finement taehé de clair. Vit dans les branches et rameaux maladifs de nombreuses espèces de Pins: Pinus silvestris L., P. maritime Porn., P. laricio L., P. halepensis MILL., P. muritima-pinaster Sonnixm., P. cembre L.! La larve cause de graves dégâts lorsqu’elle s°attaque, plus rarement il est vrai, à des arbres sains. Elle fouille l’écoree et fore souvent une longue galerie dans le canal médullaire des pousses d’un an. Elle est pourchassée par Rhinosimus planirostris F. (Col. Salpingidae}. L’adulte éclôt en mai ou juin ; il hiverne et reparaît en avril CAILLOL). —— Biologie : Pianms (Hist. du Pin maritime, Ann. Soc. ent. Fr., 1856, p. 253). La larve est parasitée par Ilfetacolus unifasciatus Tnoius. (Hym. Ptcromalidae) et Polymoria coronata TnoMs. (Hym. Eupelmidae) (W R. THOMPSON}. Répandu dans toute la France ; forêts spontanées et plantations de Pins. Plus commun dans la zone méditerranéenne. Suisse; Belgique; Provinces rhénanes. Europe ; Sibérie ; Algérie. 5. Magdalis lînearis GYLL., 1827, Ins. Suec., IV, p. 560. — Husracnrz, 1933, p. 14. — Cat. SAINTE-CL,41RE-T)E\¤1LLE, p. 438. Long. : 3-4,5 mm. Corps étroit, d’un noir un peu terne. Rostre fortement arqué, luisant, formant avec la tète une ligne sinueuse (vu de profil), à points fins plus denses à la base. Tête transversale, subconique, sa ponc- tuation fine, peu serrée; yeux faiblement convexes. Antennes anté- médianes, brunes ; scape brusquement arqué, épaissi au sommet. Pro- thorax peu convexe, aussi long que large, subparallèle jusqu’au tiers antérieur, les angles postérieurs peu aigus, ni prolongés en arrière, ni déjetés extérieurement, la ponctuation très serrée mais non confluente. Écusson ponctué, incliné en avant. Élytres subparallèles, faiblement élargis en arrière ; la base sublobée de chaque côté de l’écusson lequel se raccordé au calus huméral par une ligne à peu près droite et perpendiculaire à la suture, faiblement impressionnée ; stries bien marquées (la lm plus profonde), leurs points subcarrés, séparés par un intervalle étroit sur le même plan que celui des interstries ; ces deniers légèrement plus larges que les stries, coriacés, munis d’un rang de points petits mais bien dis- tincts jusqu’au sommet. Fémurs dentés (les postérieurs obsolètement) ; ongles simples. Dessous finement et éparsement pubescent. Vit sur Pinus silvestris L. CA1LLo1.), Pinus montana uncinata. RAMOND (SAINTE·CLAIRE·DE\'ILLE). Montagnes de l’Est et du Centre; Pyrénées—()rientales et çà et là. Assez rare. Alsace. —— Rhône : Yzeron, fin mai.- Allier. — Haute-Vienne : Grignac, en nombre, en juin, sur Pin silvestre É — Puy-de-Dôme. —— Loire. —— isère l — Hautes-Alpes Y — Drôme l —- Basses-Alpes. —— Alpes-Maritimes. ~— Ardèche. — Pyrénées-Orientales. — Signalé de la Côte-d’©r: Moloy (Dr Parmi). — Provinces rhénanes. — Suisse. Europe septentrionale et centrale; Danemark.
696 coLÉo1>TÈREs CURCULIONIDES 6. Magdalis punctulata REY, Opuscule, IX, 1875, p. 30. —-— alpina LE'rzNEa,1882, Zeit. Bresl., p. 11. -— Husracmz, 1933, p. 15. ·« Cat. SAnvTE—CLA1RE-DEv1LLE, p. 438. Long.: 3,5-4,5 mm. Noir, terne. Pnostre fortement et régulièrement incurvé, plus court que le prothorax, à ponctuation serrée. Scape anten- naire brun, brusquement arqué, claviforme. Tête très transversale, très convexe, à ponctuation obsolète; front fovéolé; tempes imponctuées; la base du rostre formant avec celle de la tête, de profil, un angle rentrant. Prothorax peu transversal, arqué latéralement, ses angles postérieurs très pointus, déjetés en dehors ; peu convexe, faiblement resserré en avant, rétréci sinué à la base, couvert de points oblongs, peu profonds, très serrés, muni d’une ligne médiane lisse non, ou seulement en partie, ponctuée. Écusson chagriné. Élytres à base droite de chaque côté de l’écusson, perpendiculaire à la suture ; points des stries rectangulaires, séparés par des intervalles moins élevés que les interstries; ces derniers deux fois aussi larges que les stries, très plans, densément régulièrement rugueux, portant une rangée de points peu visibles, sauf à la base. Métafémurs obsolètement dentés ; ongles petits, très rapprochés à leur base. Dessous à pubescence grisâtre, plus apparente sur les pièces latérales de la poi- trine. Vit dans les branchettes de Picea excelsa Luwx. et principalement d’après SA1N·1·E-CLAIRE-DEv1LLE, sur Abies pectinata D.C. ; mai-juillet. Assez rare. Vosges: Raon l’Étapé (RUTER). —— Jura (SAINTE·CLAIRE'DEVILLE). —— Isère : Col de l’Arc (GUÉDEL) ; La Mure (LÉVEILLÉ !). — Rhône : Beaujolais (BEDEL). — Drôme: Saint-Jean-en·Royans! —- Hautes-Alpes: Durbon; Savines ; Boscodon (Aamnra I). — Haute-Savoie: Chamonix (Am-:1LL1;, GRENIER 1). -—— Loire: Mont Pilat (REY) ; St-Etienne (cité par HUSTACHE). -— Puy-de-Dôme: Mt Dore (SA1N1·E·CLA1aE-DEv1LLE); La Bourboule ou Buvssorx 1}. -— Ardèche : La Louvesq (Rizaucouar). —— Vaucluse: Mt Vmwoux (A. CH0BAUT l). - Pyrénées-Orientales : Mont-Louis (H. Sicamo). Alpes suisses; bas-Valais: Alpes maritimes: Val Présio; col de Tende: Mt-Rose, type de alpina LE·rzN. 7. Magdalis duplicata GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, p. 194. — Hus- TACHE, 1933, p. 16. — Cat. SAINTE·GLAIRE—DEVILLE, p. 438. Long. 2 3,5-4,5 mm. Noir ; les élytres d’un bleu ou d’un vert assombri, plus rarement d’un noir bleuâtre ; scape antennaire brun ou ferrugineux. Rostre arqué, cylindrique, moins long que la tête et le prothorax, finement ponctué. Antennes médianes. Tête transversale, conique, finement et peu densément ponctuée ; front plan, finement fovéolé ; vertex nettement ponctué. Prothorax transversal, peu convexe, un peu arqué sur les côtés, brusquement et modérément rétréci à son tiers antérieur, les angles pos- térieurs aigus, brièvement et obsolètementimpressionné transversalement en avant, la ponctuation très serrée. Élytres arqués à la base de chaque côté de l’écusson, la base non relevée et faiblement impressionnée ; stries
CALANDRINAE. - MAGDALIS 697 fines, profondes, leurs points rectangulaires, rapprochés, séparés par d’étroites cloisons moins élevées que les interstries; ces derniers nota- blement plus larges que les stries, plans en avant, convexes vers le sommet, finement densément rugueux, avec une rangée de points très visibles. Fémurs dentée); ongles simples. Dessous à pubescence blanche éparse et très courte, plus serrée et bien distincte sur les épimères et épisternes méso- et métathoraciques. Mâle 2 1*** segment ventral et base du 26 avec une impression commune. v. parallelocollis Dxzsanocnsns, Le Frelon, 1905, p. 28. — Prothorax à côtés reetilignes jusqu’au tiers antérieur; base des élytres moins arquée latéralement, l’impression plus marquée, les interstries élytraux moins rugueux. Coloration plus claire (1). La larve attaque les branches de Picea ezcelsa LINK., Pinus süvcstris L., Larix europaea D.C. Elle creuse l’écorce et la moelle des petits rameaux, ma1s elle recherche surtout les bois en voie de dépérxssement CAILLQL). Région montagneuse de toute la France ; répandu dans presque toutes les plantations de Conifères, sauf peut-être dans les Landes de Gascogne. L°adulte se prend, dans les Hautes-Pyrénées: Gavarnie, sur Pinus unciruzta RAM. (TEMPÈRE). —— Assez commun. La v. parallelocollis, décrite sur un spécimen des Pyrénées-Orientales constitue une race que l’on rencontre en Cerdagne française: environs de Mont-Louis (Hosracus). Je possède un exemplaire bien typique nommé par Dssanocnnns (in col]. BONNAIRE) de cette dernière loca 'té. Toutefois chez d’autres insectes de la même région que j’ai vus, le prothorax est ana- logue à celui de la forme type ; la sculpture générale seule plus faible et la coloration plus claire les rapprochent de cette variété. Europe, Sibérie orientale. 8. Magdalis frontalîs GYLLENHAL, 1813, Ins., IV, p. 158. —— violacca BEDEL, (pars) Faun. Seine, VI, p. 134. — v. ambigua DESBR., Frel., 1905, p. 35. — HUSTACHE, 1933, p. 18. — Cat. SA1N·r1z-GLa1aE- DEVILLE, p. 438. Long. : 4,5-6,5 mm. Voisin de duplicata, plus grand, l’avant-corps · foncé, la coloration élytrale plus claire, ordinairement d’un bleu ou d’un vert assez vif, plus rarement d’un bleu noirâtre ou violet foncé ; les tégu- ments plus luisants; le prothorax plus conique, imoins transversal, à côtés moins arqués ; le vertex à peine ponctué, presque lisse ;les interstries élytraux, au moins en avant, finement granulés mais non ponctués, sauf parfois très finement à la base et râpeux. La v. ambîglla représente des individus sans fovéole frontale, à prothorax plus étroit. Elle est mêlée à la forme typique (1) M. Poncyi DESBB., Frcl., XIII, 1905, p. 41, décrit du Canton de Vaud. (Suisse) sur deux mâles, n’est probablement qu’une forme aberrante de duplicata. —- Tete étroite ; yeux dorsaux; prothorax à. ponctuation plus éparse, obsolète, ses angles postérieurs fortement déjetés en dehors; interstries plans, unisérialement ponctués. (2) M. rotamdicollia Dnsnn. (Frcl., XIII, 1905, p. 41), décrit surimimique examplaîre femelle des Alpes françaises et que je ne connais pas en nature, me paraît devoir se rat- tacher à frontalie comme aberration individuelle. - Corps plus allongé, plus parallèle;
698 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs Vit sur les Pins, principalement sur Pinus silvestris L., Pinus montana LAM. et sa subsp. uncinata BAMoNn CA1Li.oL), Pmuvs austriaca Hôss. (DEY'ILLE). — Surtout sur les jeunes pieds. Sa larve se développe dans lc canal médullaire des pousses terminales et occasionne de sérieux dégâts. Elle est parasitée par Pimpla nucum Pcrrz. (Hym. Ichneumonidae). Régions montagneuses de presque toute la France ; assez récemment accli- maté et répandu dans le bassin de la Seine, surtout vers l’Est et le Sud-Est (SMNT1;-CLAirx1;-Di;v1LL12) ; extrêmement abondant et nocif au Pin sylvestre dans le Haut Var et à la limite des Alpes-Maritimes 2 Le Logis du Pin ; La Grande Bastide ; au pied du Mt La Chens, fin avril l —- Seine-et-Oise 2 champ de Courses de St Cloud, sur Pin noir d’Autricl1e l— Serait rare dans les Hautes- Pyrénées, d’après G. TEMPÈRE. Suisse; Provinces rhénanes; Belgique. Europe; Sibérie; Asie Mineure. 9. Magdalis vioiacea LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X. — Heydeni DESBR., 1870, L’Abeille, p. 21. — Husracmz, 1933, p. 19. — Cat. SAINTE- CLAIRE—DEVILLE, p. 438. Long. : 4-6 mm. Voisin des deux précédents et souvent confondu avec eux; la coloration des élytres bleue ou violette est semblable à celle de fronialis (1). Se différencie par les caractères suivants: bord antérieur du prothorax ordinairement bleuâtre, métallique distinct du reste du prothorax qui est noir. Tempes (lisses) moins renflées ; ce qui fait paraître la tête plus conique, celle-ci éparsément et finement ponctuée. Prothorax non transversal, plus fortement mais non brusquement rétréci en avant, sa ponctuation plus grosse et plus profonde. Élytres à rebord basal plus fortement relevé, rectiligne entre l’écusson et le calus hurnéral; stries nulles ou superficielles ; marquées de points subrectangulaires plus forts, leur intervalle au niveau des interstries; ces derniers plans, à points râpeux, unisériés; calus antéapical un peu plus (quoique faiblement) marqué, suivi d’une dépression distincte. Vit sur Picea excelsa Lmx. (HE1xER1·1Nc;1»;R, in VVien. ent. Zeit. (l91z>, p. 217) et Abies pectinata D.C. CAiLLoL). Bépandu dans la zone de croissance de ces deux Résineux. Plus rare que les deux espèces précédentes; d’une extension progressive, mais peu abon- dante, dans les plantations d’Epicea du bassin de la Seine. Oise 2 forêt de Com iè ne Ph. GROUVELI.E È . ~ Haute-Marne : Roocourt- . . . P g la-Cote, Juin 1904 (DEW'ILLE l) ; Langres (A. GRouv1;LL1;). — Marne 2 Gueux, assez abondant en 1907-1909, sur Epiceal 4 Aisne: Jonchery-sur-Vesle (A. HOFFMANN). »- Haute-Vienne 2 St-Victurnien l — Vosges (C,xcLi.1; 1). — Haute-Savoie. — Savoie. —— Isère. — Hautes-Alpes. — Basses-Alpes. —— Vaucluse. — Mt Ventoux. — Aude. Europe centrale et boréale; Suisse, Alpes italiennes; Belgique. Onsnnvyriox. —— En Espagne, ce ftlavgdalis est parasité par Eurytomu auricoma MAYR. (Hym. Eurytomidae) et Polymoria coronuta Tnoms. (VV. Px. THOMPSON, 1942). prothorax plus court, arrondi latéralement, ses angles postérieurs courts, aigus, déjetés en dehors ; stries plus fines, moins profondes ; tête à. points très fins, peu serrés ; vertex lisse. (1) Je n’ai vu aucun exemplaire à élytres verdâtres, coloration peu fréquente chez frontalis.
cA1.ANnR1N.»xE. -—- MAGDALIS 699 Subgen. Magdalinus GERM., K. DANIEL, l. c., p. 238. 10. M. (Magdalinus) armigera Fouacaov, 1785, Ent. Paris., p. 130.- alerrima FABRICIUS (non LINNÉ), Syst. Ent., 1775, p. 141. rsfygia GYLL., 1813, Ins. III, p. 184. —— Husracna, 1933, p. 19. —— Cat. SMNTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 438 ; Cat. Corse, p. 457. Long. : 3-4,5 mm. Cette espèce se reconnaît facilement au denticule placé de chaque côté, un peu en arrière des angles antérieurs du pro- thorax (1). Noir, presque mat ; antennes brunes ou ferrugineuses, parfois rousses à la base. Rostre modérément arqué, d’un tiers (mâle) ou au moins moitié plus long (femelle) que le prothorax, en outre chez le mâle, élargi en avant, plus mat, densément ponctué et sillonné en avant, chez la femelle, cylindrique, luisant, pointillé avec ou sans sillon plus obsolète au niveau de l’insertion antennaire. Massue des antennes égale aux cinq derniers articles du funicule (mâle) ou aux six (femelle). Prothorax sub- carré, très faiblement arqué latéralement, étroitement impressionné transversalement derrière le bord antérieur, faiblement rétréci sinué devant les angles postérieurs, ceux-ci rectangulaires ou peu aigus; les côtés râpeux derrière le denticulc antérieur ; la ponctuation assez forte, serrée;muni ou non d’une ligne médiane obsolète. Écusson chagriné. Élytres subparallèles (mâle) ou un peu élargis en arrière (femelle), la base rectiligne de chaque côté de l’écusson et légèrement impressionnée; finement striés sur le disque, plus fortement sur les côtés, à points rectan- gulaires; interstries plans, deux à trois fois aussi larges que les stries, très finement et très densément ridés transversalement. Profémurs assez fortement dentés, méso- et métafémurs finement denticulés. Ongles dentés en dedans. La dent des bords antérieurs du prothorax est parfois très réduite chez de petits individus étiolés. On trouve ça et là quelques modifications individuelles sans intérêt ; d’une manière générale l’espèce est aussi peu variable que possible. La larve se développe dans les troncs et les branches de Ulmus campestris L. l, perforant densément l’écorce et l’aubier de nombreuses galeries courtes et sinueuses. Elle est parasitée par Doryctes undulatus Ryrze. et Spathius brevicaudis RATzB. (Hym. Braconirlae) et activement pourchassée dans ses galeries par Laemophloeus testaceus F. (Col. Cucujidae). L’éthologie de ce Magdalis a été étudiée récemment par R. Juttraao (Bull. Soc. cnt. Suisse, 1939, XVII, p. 565). La ponte est déposée vraisem- blablement vers la fin d’avril. Les larves éclosent du début de mai à début de juin, la période larvaire s’étend jusqu’en février de l’année suivante. La nymphose s’efïectue vers le début de mars et l’éclosion imaginale du 19* au 10 avril. L’espèce hiverne donc à l’état larvaire. Les dégâts observés ` (1) M. carbzmarùz possède parfois un denticule analogue, mais il est placé plus en arrière de 1’angle antérieur et obsolète. D’ail.leurs chez cette espèce Pangle postérieur prothoracique est aigu et déjeté en dehors.
700 coLÉo1>·rÈREs cuncuniomnzs sur Ulmus campestris ressemblent beaucoup à ceux des Scolytes, toutefois il n’y a pas de galeries maternelles. Les couloirs larvaires sont très sinueux (ceux des jeunes larves croisent fréquemment ceux des larves âgées); ils sont dans l’ensemble vaguement parallèles et suivent le sens des fibres, creusés entre l’écorce et le bois, assez profondément dans l’aubier, les ber- ceaux de nymphose sont disposés sans ordre, mais plus ordinairement à l’extrémité des galeries. Les trous de sortie apparaissent à l’extérieur, sur l’écorce qui semble criblée de petite grenaille (1-1,1/4 mm. de diamètre). L’adulte phyllophage se rencontre d’avril à la fin de juillet. Il dévore les feuilles de l’Orme, les réduisant à l’état de dentelle (A. HorrMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1943, p. 98). La biologie larvaire a été étudiée par URBAN (Ent. Blàïter, 26, 1930, p. 175-176). Toute la France; commun. — Corse. Europe ; Sibérie. 11. M. (Magdalinus) carbonaria LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 382. ~—airamenlaria GERM., 1824, Ins. Sp. novae, p. 133. — irideniaia GRADL., 1881,E. N., p. 302. — HUSTACHE, 1933, p. 20. — Cat. SA1NTE—C1..¤.mE- DEVILLE, p. 438. Long. 2 3,5-6 mm. Voisin du précédent ; diffère par de nombreux carac- téres. Noir, plus brillant; les élytres plus allongés ; le scape antennaire presque droit, plus long, plus grêle ; la massue plus étroite, fusiforme ; le front subdéprimé au milieu. Prothorax transversal, visiblement arrondi sur les côtés ; au niveau du rétrécissement (vers le tiers antérieur) s’observent latéralement 2 à 3 denticules (plus distincts chez le mâle), les côtés, en arrière, sinués devant les angles postérieurs, ces derniers aigus et divergents chez le mâle, presque droits chez la femelle ; la ponc- tuation un peu moins dense mais plus profonde. Élytres à base légèrement, mais visiblement,arquée de chaque côté de l’écusson ; stries très profondes, à points subcarrés ; interstries étroits, aussi larges ou moins larges que les stries, convexes, finement chagrinés en travers. Fémurs tous net- tement dentés ; protibias du mâle élargis en dedans au milieu; ongles dentés à leur base interne. On rencontre, mêlés à la forme typique, des individus ayant le prothorax inerme; ils constituent la v. atfocyallea Bon., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, p. 140 (asphaltina Bor;. (non STEPH.), l. c., 1843. — Bohemani Wmxtizn (n. nom.), (Cat. 1924). Vit et se développe dans les branches supérieures dépérissantes de Betula alba L. La larve trace, sous l’écorce, des galeries longitudinales sinueuses, longues de 5 à 6 centimètres. L’image apparaît en mai-juin (J. J. Kiiarrian, in Bull. Soc. Hist. Nat, ]VIetz, 2, XVII, 1887). Cette espèce, paraissant d’origine continentale, est répandue, quoique peu commune, dans diverses parties de notre territoire. Elle semble manquer dans l’Ouest et n’est pas signalée du Centre. Nord: Lille (DE Noncmar). - Ardennes: Lumes (Ch. DÉMAISON). -— Marne: Coulommes (HÉcAm·!), — Haute·Marne (DEVILLE). — Oise: forêt de Compiègne (L. BEDEL l, J. MAGNIN I). —— Seine-et-Oise : forêt de St-Germain (Bmsour) ; forêt de Marly, près Ste-Gemme 1 ; parc du Château de Versailles, en juin l ; Chevreuse! — Seine-et-Marne : Fontainebleau (BONNAIRE I). — Eure : EVT€UX(REGIMBART)»
CALANDRINAE. — MAGDALIS 701 -- Saône·et-Loire : St-Prix (Cimmriaivors). -— Basses-Alpes : Colmars (Aaiairrn) (1). — Var: Ste-Baume, sur Fagus silvatica L. (laanoxorr) Provinces rhénanes. - Belgique. — Europe boréale: Alpes; Sibérie; Amour. Subgen. Neopanus Rnrrrnn, 1916, Fn. Germ., p. 123. 12. M. (Neopanus) cerasi L., Sy—t. Nat., éd. X, p. 378. — meridionalis Dnsenocnnns. Frel., VI, 1897, p. 27 ; id., XIII, p. 48. — HUSTACHE, 1933, p. 22. —— Cat. SAINTE-CLAIRE-DEx*1LLE, p. 438; Cat. Corse, p. 457. Long. :3-4 mm. Noir, mat, subdéprimé ;scape antennaire brun ou d’un ferrugineux obscur. Rostre arqué, un peu plus long que la tête, élargi en avant et brièvement sillonné, ponctué, mai (mâle) ou moins épais, presque aussi long que le prothorax, cylindrique, un peu luisant (femelle). Massue antennaire cylindrique (mâle) ou elliptique (femelle). Tête couverte de points serrés rugueux, assez superficiels ;impressionnée sur le front. Prothorax transversal, arrondi latéralement au milieu, resserré au 1 /4 anté- rieur, rétréci sinué en arrière, les angles postérieurs aigus, transversa- lement déprimé en avant, finement caréné sur sa ligne médiane, très densé- ment et fortement ponctué-rugueux. Écusson déclive en avant, rugueux. Élytres parallèles (mâle), à peine élargis en arrière (femelle), la base à peine arquée au milieu, de chaque côté de l’écusson ; stries fines obsolètement ponctuées ; interstries deux fois aussi larges que les stries, plans ou sub- convexes, finement densément granulés. Profémurs avec un petit denti- cule ; tibias rectilignes ; ongles dentés à leur base interne. Chez le mâle, la massue des antennes est plus longue que le reste du funicule ; chez la femelle, un peu plus courte. v. lI181‘îdl0nalîS Desea., l. c. —- i" article du funicule plus brièvement conique, la massue elliptique. Rostre plus fin, sans sillon en avant. Prothorax arrondi dilaté dans les deux sexes, à angles postérieurs non saillants en dehors. OBs1;RvA1·ioN. — Je possède un mâle, nommé meridionalis de la main de l’auteur (coll. BONNAIRE). Il diffère à peine de la forme type. Cet exemplaire a d’ailleurs la massue cylindrique. Ajoutons que certains individus chez l’espèce ont le sillon rostral parfois très obsolète, le prothorax est également très variable quant à sa dilatation latérale. Cette variété plus ou moins bien caractérisée est mêlée à la forme typique. Vit sur les Rosacées arborescents, surtout à pépins: Malus communis Pom l, Pirus amygdaliformis V1LL. l, Cmtaegus ozyacanthoirles Tuuxnt. !, Mespilus germanica L. l, Sorbus aucuparia L. et rlomestica L. 1; aussi sur Primus (TEMPÈRE) ; souvent sur les poiriers et pommiers cultivés. Signalé sur le genre Rosa par plusieurs auteurs allemands. La larve creuse sa galerie dans le liber et l’aubier des menues branches. La nymphose a lieu en place où l’adulte hiverne et ne sort qu’au mois de mai ; quelques individus cependant n’éclosent qu’en août et passent l`hiver sous les mousses, lichens ou écorces des arbres. Ils dévorent, pendant la nuit, (1) La citation des Hautes-Pyrénées (ABEILLE) doit être supprimée.
702 coLÉo1>rÈREs CURCULIONIDES les feuilles sous lesquelles ils restent en repos pendant le jour CA11.i.o1., « Le chêne >>, 1936, p. 75). Toute la France; très commun. — Corse. Europe; Algérie. 13. M. (Naopanus) exarata H. BR1soUT, 1862, Rev. Zool., p. 24. — Kraaizi Weise, 1872, Berl. ent. Zeit., p. 149. — HUSTACHE, 1933, p. 23. — Cat. SAINTE—GLAIRE·DE\’ILLE, p. 438. Long. z 2,5-4 mm. Quoique assez voisine de la précédente, cette espèce ne peut être confondue avec elle. Elle en diffère nettement par la taille un peu plus faible ; le rostre très court, épais dans les deux sexes, celui du mâle à peine aussi long que le prothorax, très droit, élargi au sommet, épaissi au milieu en dessous, densément ponctué et mat; celui de la femelle un peu plus long, à peine arqué, cylindrique, pointillé au sommet et un peu luisant ; la massue antennaire, chez le mâle, cylindrique, vil- leuse, plus longue que le reste du funicule ; chez la femelle, ovale-oblongue, rétrécie à ses extrémités, nullement villeuse et plus courte que le reste du funicule ; le prothorax subdilaté anguleusement au milieu des côtés, ses angles postérieurs aigus, déjetés en dehors, sa ponctuation à points plus larges, à fond luisant ; les élytres de conformation analogue, mais les stries plus larges, plus profondes, à points carrés, assez grands, serrés, séparés par une étroite cloison, un peu moins élevés que les interstries ; ceux·ci plans, étroits, à peine aussi larges que les stries, finement et trans- versalement rugueux. Profémurs très finement et à peine distinctement denticulés ; protibias très faiblement arqués vers la base 2 3** article tarsal ferrugineux ; ongles simples. La larve vit dans les menues branches des chênes, indidéremment de ceux il feuilles caduques ou à feuilles persistantes. Elle est parasitée par Elachistus Ieucogramma RATZB. (Hym. Chalciclidae). L’adulte éclôt en mai ou en juin et se tient sur les arbres nourriciers: Quercus puhescerw WILLD. l, Quercus sessiliflora SALISB. Y, Quercus ilezv L. et Quercus suber L. CAILLOL> Presque toute la France, mais peu commun en dehors du Midi et du Centre où il est plus fréquent. Haut·Rhin. — Meuse. — Marne. — Pas-de·Calais. Y Somme. — Oise. Seine-et·©ise! ~— Seine-et-Marne. 4 Yonne. — Loiret. —- Aube. —~ Eure. — Côte-d’Or. — Allier. ~ Puy-de-Dôme. — Haute-Vienne! — Ain. — Isère. — Rhône. — Drôme. —- Basses-Alpes. —— Var! — Bouches du Rhône. — Vaucluse. — Tarn. — Gironde. — Charente. — Non signalé des Pyrénées. Semble manquer ou très rare dans les Alpes-Maritimes. Europe moyenne et méridionale; Belgique; Suisse; Grèce (REITTER). OBSERVATION. — J’ai examiné de longues séries d’individus des deux sexes et j’ai pu me rendre compte que le ler article du funicule, de proportion variable, ne constitue pas un caractère sexuel assez stable pour être retenu. (1) WEISE (Deutsche ent. Zeil., 1885, p. 415), l'indique sur Néfiier, mais il s’a.git sans doute d’une capture accidentelle.
c.»xLAN¤R1NAE. — MAo1>AL1s 703 Subgen. Panus S·rEPrxENs, 1831 ; K. DANIEL, l. c., p. 237. 14. M. (Pnnus) barbîcomîs LATRE11.LE, 1804, Hist. Nat. Crust. et Ins., XI, p. 103. — irifoveolaia GYLL., 1827, Ins., IV, p. 564. -— clavigera Küsr, 1851, Kâf., XXIII, p. 89. - HUSTACHE, 1933, p. 24. —— Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 438 ; Corse, p. 457. Long. : 3-4 mm. Corps noir, luisant, allongé ; les antennes (sauf la mas- sue) ferrugineuses ou rousses, les tarses ferrugineux ou d’un brun de poix. Rostre presque droit, à peine plus long que la tête, élargi sur sa moitié antérieure, finement chagriné ; mat (mâle), faiblement courbé, cylin- drique, un peu plus long, densément pointillé, un peu luisant au sommet (femelle), muni en dessus, vers le milieu d’un faible sillon ; scape arqué, plus robuste chez le mâle ; chez ce dernier les 6** et 78 articles du funiculc sont villeux comme la massue, celle-ci subcylindrique, plus longue que le reste du funicule ; chez la femelle les 6** et 7** articles sont à peine trans- versaux, non villeux, la massue fusiforme, à pubescence normale et seu- lement aussi longue que les cinq ou six articles précédents. Front étroit, surtout chez le mâle, subdéprimé, obsolètement fovéolé. Yeux gros, un peu convexes (mâle), plus petits, non convexes (femelle). Prothorax trans- versal, arrondi sur le milieu des côtés, rétréci-sinué en arrière, les angles postérieurs aigus mais non déjetés en dehors ; un peu déprimé en avant, subobliquement rétréci du milieu au sommet, la ligne médiane lisse, parfois indistincte ;mat, la ponctuation forte, très dense, le disque déprimé transversalement, vers le milieu, de chaque côté de la ligne médiane. Écusson ponctué. Élytres allongés, sublinéaires, à peine élargis en arrière chez la femelle, la base rectiligne, sans impression ; stries profondes, leurs points petits, arrondis ; interstries un peu plus larges que les stries, con· vexes, finement rugueux transversalement. Fémurs inermes; protibias du mâle faiblement bisinués en dedans ; ongles simples. Vit dans les rameaux de Rosacées ligneuses arborescentes : Crataegus divers, Prunus spinosa L., Prunus (ex cultis), Malus communis L. (Prznms, Biol. Larves, 1877, p. 400), Pirus sauvages et cultivés l, Sorbus aucuparia L. (BEDEL), Mespilus germanica L. I ; capturé en nombre sur les fleurs d`un Cotoneastcr dans un jardin (TEMPÈRE); sur Spiraea Billiardii Hanmcol et Spiraea hypericifolia L., arbuste subspontané et abondant au lieu dit « Les Closaux » à Versailles (HOFFMANN). Toute la France ; Corse. Europe. Subgen. Panopsîs Karl DANIEL, l. c., p. 237. 15. M. (Panopsis) flavicornîs GYLL., 1834, in Sichônherr, Gen. Cure., III, p. 275. — Husracnn, 1933, p. 25. -— Cat. SAINTE'GLAIRE·DEVILLE, p. 438 ; Cat. Corse, p. 457 (1). (1) M. ·m'i:c!u Dim. (L‘AbeilZe, VII, 1870, p. 11 et 51), répandu en Europe centrale,
704 coriêoprizrxns euacuriomnss Long. 2 2,5-3,5 mm. Diffère de barbicornis par le rostre plus long, courbé dans les deux sexes, les antennes entièrement d’un roux pâle, rarement avec la massue un peu assombrie, cette dernière oblongue- acuminée, semblable dans les deux sexes. Prothorax faiblement trans- versal, moins arqué latéralement, médiocrement rétréci en avant, ses angles postérieurs aigus, plus longs et déjetés en ·dehors, les côtés râpeux. Écusson finement rugueux. Élytres conformes comme chez barbicornis ; stries profondes, à points médiocres, la 39 strie reliée en arrière à la 66 ; interstries plans ou légèrement convexes, un peu plus larges que les stries, plus fortement quoique finement rides en travers et portant une rangée de poils bruns très courts. Profémurs très finement spinulés, parfois inermes chez certaines femelles ; tibias rectilignes, leur onglet apical interne roux ; ongles finement dentés en dedans à la base. Comme chez la précédente espèce, le mâle a les yeux un peu plus convexes et le front très étroit ; chez la femelle les yeux sont plats et le front est assez large. La larve vit sous l’écorce des branchettes des chênes à feuilles caduques (P1-mms, GRUARDET, (;A1LLo1.). Elle est parasitée par Spathius brevicnmlis Ryrzn. (Hym. Bracomrlae). Toute la France, commun; Corse. Toute l’Europe. 16. M. (Panopsîs) fuscicornis DEsBRocHERs, L’Abeille, V1, 1870,p. 55. —»- quercicola WEISE, 1872, Deutsche ent. Zeits., p. 150. —— HUsTAcHE, 1933, p. 26. —— Cat. SA1NrE—CL,x1RE—DEv1LLE, p. 438. Long. : 2,5-3,5 mm. Espèce restée longtemps méconnue, extrêmement semblable à flavicornis et confondue avec lui. Se différencie seulement par les antennes rousses à la base, la 38 strie élytrale reliée en arrière a la Se, les fémurs inermes ou très rarement et presque indistinctement denticulés (1) ; les élytres à peine plus larges. La larve vit comme celle de flavicornis dans l’éeorce des menues branches des chênes à feuilles caduques (CA11.LoL). L’imago a été obtenu d’éclosions de brindilles de chêne-rouvre (GRUARDET). Presque toute la France; assez commun. — Haute-Marne. — Aube. — Oise. — Seine-et-Oise 2 Forêt de Marly, près Bailly, en nombre Y ; Poissy! ; Parc de St-Cloud, cn mai. — Loir-et-Cher : Vouzon (R. Durnnz É). —— Loiret. a été récemment trouvé en France, à Saint-Dié (Vosges) (l). Très voisin de bU7'b'lCOTIL’iS, le mâle se distingue de celui de ce dernier, par le dernier article du funicule subcarré non fortement transversal, non disjoint de la massue, ni nettement détaché de l’artiele qui le précède; scape épaissi mais non anguleux au sommet; le dernier article de la massue moins étroitement allongé. La femelle ai le protliorax plus élargi et la massue des antennes plus forte que chez barbicowiis du même sexe. (1) SAINTE·CLAIRE DEVILLE donne cette espèce comme ayant les fémurs dentés, Karl DANIEL comme inermes dans les deux sexes, HUSTACHE n’en dit rien. Parmi la trentaine d’exempla.ires en ma possession et au moins autant examinés dans d’aut1·es collections, j’ai pu voir seulement trois spécimens: un mâle et deux femelles ayant les profémurs très finement spinulés.
CALANDMNAE. -— MAGDALIS 705 —— Indre-et-Loire. -— Allier. -— Vaucluse. -— Var. —— Basses-Alpes. - Tarn. —- Charente-Maritime. -— Gironde, rare (Tizmrîama). Europe centrale. 17. M. (Panopsis) stricto DEsBuocuERs, Le Frelon, 1905, XIII, p. 49. —— HUSTACHE, 1933, p. 27. — Cat. SAINTE·GLAIRE-DEVILLE, p. 439. Long. 1 3-3,5 mm. Se distingue des deux précédents par les téguments dorsaux plus brillants, les interstries élytraux bien plus étroits et subcos- tiformes, les antennes ordinairement brunes, parfois ferrugineuses, mais jamais rousses, la massue foncée, le prothorax râpeux aux angles anté- rieurs. Rostre plus long, celui du mâle plus court que le prothorax,·peu courbé, un peu élargi en avant, celui de la femelle plus long ou aussi long que le prothorax, arqué, cylindrique. Prothorax arrondi sur les côtés, ses angles postérieurs aigus, déjetés en dehors, la ligne médiane ordinai- rement lisse, imponctuée au moins au milieu, la ponctuation discale serrée, peu profonde. Élytres à peine impressionnés à la base, celle—ci légèrement arquée de chaque côté de l’écusson ; stries fortes, leurs points peu serrés, la 3** strie reliée en arrière à la 7** et à la 86 ; interstries élevés, presque lisses. Profémurs très finement dentés ; tibias droits ; ongles dentés en dedans. La larve vit sous l’écorce des rameaux des vieux Hêtres (Cnonaur), des Alisiers CA1L1.oL), du Charme (SAINTE·CLAIRE·DEVILLE), de l`Orme (CAILLOL). L’adu.lte se rencontre en outre sur Ostrya carpinifolia Scor. (DEvu.1.E). Espèce rare et méconnue, dont la répartition géographique est à compléter. Décrite de la France méridionale. Vaucluse : Mt Ventoux (A. CHOBAUT l). — Basses-Alpes : près Digne (HUSTACHE). — Alpes—Maritimes: Mont Agel, au-dessus de la Turbie (DE- VILLE). -— Haute—Marne: Gudmont (DEVILLE). —- Seine·et—Oise: près les Etangs de Hollande, sur Carpimw betulus L. (A. Hoi=1=‘MANN). Subgen. Edo GERM., 1819, Neue. Ann. Watt. Ges., IV, p. 117. 18. M. (Edo) nitidiponnis BOHEMAN, 1843, in Schônherr, Gen. Gurc., VII, p. 145. —— Husracnn, 1933, p. 28. -— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE, p. 439. Long.: 3-3,5 mm. Élytres bleu-foncé, brillants; prothorax noir ou bleu noirâtre ; antennes brunes ou ferrugineuses ; pattes d’un noir bleuâtre. Bostre très court, droit, aussi long que la tête dans les deux sexes ; celui du mâle un peu élargi en avant, déprimé, sillonné, rugueux, mat, celui de la femelle cylindrique, moins ponctué en avant, luisant, sillonné à la base. l" article du funicule ovale, les suivants courts, serrés ; massue ovale- acuminée, presque égale aux six articles précédents. Tête transversale, rugueusement ponctuée ; front muni d’une fossette ponctiforme. Prothorax convexe, faiblement transversal ; les côtés faiblement arqués vers le milieu, médiocrement rétrécis en avant, un peu sinués devant les angles
706 coLEor>rÈREs cuncuniomons postérieurs qui sont brièvement aigus; transversalement impressionné derrière le bord antérieur, celui-ci plus étroit que le postérieur ; couvert de points arrondis, très serrés, peu profonds, avec ou sans ligne médiane imponctuée. Écusson plan, ponctué. Élytres subparallèles (mâle), un peu plus élargis en arrière (femelle), la base légèrement arquée de chaque côté de l’écusson, sans impression distincte ; stries profondes, à points débor- dant les interstries, ceux-ci convexes, à peine plus larges que les stries, finement ridés-granulés. Fémurs inermes ; tibias robustes, droits, l’onglet apical interne noir ; ongles simples. Certains spécimens ont les côtés du prothorax (dans la partie la plus large) avec de très petits granules bien visibles de haut. Vit exclusivement dans les rameaux des Peupliers, surtout les vieux sujets de Populus alba L. (BELJE1.) et P. nigra L. (nombreux observateurs) 4 Biologie: \NEISE (Deutsche cnt. Zefts., i887, p. 368). Assez répandu quoique rare dans la majeure partie de notre territoire; non signalé de l’ouest de la l·`rauee, ni des Pyrénées ni des Alpes. Région de l’Alsace—Lorraine. 4 Meuse. 4 Aisne. 4 Marne. 4 Oise. 4 Somme. 4 Seine-et-Oise. 4 Seine-et-Marne. 4— Loir-et-Cher. 4 Maine—et-- Loir. 4 Indre. 4 Loiret. 4 (lôte—d’()r. 4 Jura. 4 Allier. 4 Vaucluse. Provinces rhénanes. 4 Belgique. -4 Suisse: Genève, etc. (Srinnmx). Europe centrale et méridionale: Grèce; Asie-Mineure. 19. M. (Edo) ruficornis LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 385. 4 pruni L., 1767, l. c., p. 607. -4 HlÉS’I`.\CHE, 1933, p. 29. 4 Cat. S.x1NTE—CLA1nE— DEVILLE, p. 439. Long. : 2,5-3,5 mm. Se distingue des espèces voisines par le rostre très droit et nettement conique, vu de profil, dans les deux sexes. 4 Noir, mat, glabre ; antennes rousses ou un peu rembrunies au sommet. Ptostre du mâle plus court que la tête, épais, mat, élargi en avant, celui de la femelle cylindrique, brillant, aussi long que la tête ; celle-ci transversale, à ponctuation médiocre ; les tempes plus courtes que le diamètre de l’oeil ; yeux convexes ; massue antennaire oblongue (mâle) ou ovale (femelle), plus courte que le reste du funicule. Prothorax peu convexe, subanguleu- sement, quoique peu arqué latéralement dans le milieu, un peu sinué sur les côtés devant les angles postérieurs qui sont aigus mais courts, légèrement impressionné transversalement en avant, portant, sur la partie moyenne des bords latéraux, une petite saillie granuleuse ; la ponctuation très dense, fine et rugueuse. Écusson arrondi, chagriné. Élytres conformes comme les précédents, la base rectiligne, sans impression ;stries profondes, étroites, les points serrés, peu nets; interstries convexes, presque aussi larges que les stries (mâle) ou un peu plus larges (femelle). Fémurs inermes ; tibias droits, l’onglet apical interne roux ; ongles simples. (1) L’insecte passe pour se tenir au sommet des arbres, nous l’a.v0ns cependant observé, par temps très calme, sur des rejets à la base des troncs.
CALANDRINAF. — ANOPLUS 707 La larve vit sous l’écoree des menues branches de Malus communis Pom., Cerasus padus L., Prunus domestica L., Prunus spinosa L., Armeniaca vulgàris L. (Boucmê), Crataegus divers. Elle est parasitée par Laccophrys magdalini et par Coenocoelius agricolator L. (Hym. Braconidae). L’adulte apparaît en avril-juin, il dévore le feuillage et attaque les bour- geons (BoUcnÉ). On le rencontre sur Crataegus monogyna JACQ. (Permis, TEMPÈRE), Sorbus torminalis CRANTZ (G. TEMPÈRE); dans les pépinières orléanaises sur Spiraea salicifolia L. et S. crenata L. (I·Io1=i=MANN), sur Rosa cunimt L. (ROSENHAUER). ' Toute la France; commun, sauf en Provence d’où il n’est pas signalé. Europe 2 Sibérie. Tribu des Anoplini. Prothorax transversal, plus étroit que les élytres, ceux-ci courts à épaules saillantes. Rostre épais (faciès des Orchesies). Un seul genre. Gen. ANOPLUS Sc1—1ôNHERR, 1826, Cure. Disp. méth., p. 244. (J. DU VAL, Gen. Col., Curc., 1868, pl. XXII, fig. 104). Bostre épais, égal ou subégal au prothorax; scrobes naissant au tiers apical, profonds, linéaires, rectilignement dirigés sous le rostre. Antennes courtes ; scape faiblement claviforme, dépassant un peu le bord antérieur de l’ceil, funicule de 7 articles, le 1" épais et peu plus long que le 28, les 3° et 4** a peu près aussi longs que larges, les suivants transversaux, le dernier plus large ; massue ovale, subarticulée. Yeux arrondis, faiblement convexes, subdorsaux. Prothorax transversal, rétréci en avant, arrondi aux angles postérieurs. Élytres ovales légèrement arqués latéralement, peu échancrés à la base; épaules saillantes. Écusson distinct. Fémurs mutiques, non claviforme; ; tibias droits, finement ongulés au sommet ; tarses courts, les deux premiers articles subégaux, le 36 élargi, faiblement bilobé, avec un nodule basal (article rudimentaire) ; onychium et ongles nuls. Abdomen à 29 segment aussi long que les deux suivants réunis, sa suture avec le 1*** arquée au milieu, le 3% et le 4° segments très courts, égaux. Ailé. Les mâles ont le rostre plus court, plus rugueux, l’insertion antennaire plus près du sommet. Ce genre renferme trois espèces qui se trouvent dans notre pays. Elles sont répandues dans les plaines et montagnes de l’Europe. ·Elles sont de petite taille à téguments noirs. TABLEAU DES EsPÈcEs. 1. Soies des interstries plus ou moins longues, dressées ou demi-couchées, mais toujours bien apparentes et nettement distinctes de celles des stries ................ 2. —— Soies des interstries très courtes, extrêmement fines, analogues à celles (à peine visibles) des stries. Prothorax
708 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES poli entre les points. Rostre de la femelle trois fois aussi long que large et peu plus long que celui du mâle. Long. : 1,5 mm ................... . . 1. plantaris. 2 Soies des interstries fines, recourbées, demi—couchées. Prothorax alutacé entre les points. Ptostre de la femelle près de quatre fois aussi long que large et notablement plus long que celui du mâle. Long. : 2 mm. . , ..... 2. rpboris. —— Soies des interstries longues, raides, dressées, blanches. Rostre de la femelle environ trois fois aussi long que large et à peine plus long que celui du mâle. Long. : 1,5 mm. 3. setulosus 1. Anoplus plantaris NAEzEN, 1794, Act. Holm., IV, p. 270. — arme- niacus F., Ent. Syst., 1792, p. 405. ~— abraius STEPH., Ill. Brit. Ent. Mand., IV, 1831, p. 53. — brevis MARSHAM, Ent.Brit., 1801, p. 265. —— nilidulus STEPH., 1. c., p. 53. — J. DU VAL, Gen. Curc., 1854, pl. 22, fig. 104. — HUSTACHE, Ann. Soc. ent. Fr. (1931),p. 1100. — Cat. SMNTE-GLA1RE— DEv1L1.E, p. 441. Long. : 1,5 mm. Assez brillant, pourvu d’une pilosité dorsale extrê- mement fine et courte, appliquée, les soies élytrales seulement bien visibles vers le sommet; le scape antennaire et parfois le ler article du funicule roux, le reste foncé ; tarses bruns. Prothorax à fond lisse, poli, les points assez réguliers, serrés; avec ou sans fine carène médiane. Écusson tomenteux de blanc chez les spécimens non défraîchis (1). Stries élytrales profondes, ponctuées, munies de fines soies à peine visibles; interstries plus étroits (mâle) ou à peine plus larges (femelle) que les stries, finement rugueux-granulés. Rostre du mâle seulement un peu plus court que celui de la femelle. La larve mine les feuilles de Populus nigra L. (MARTIN HERING, Aus der Praxis des Kâfersammlers, in Col. Rundschau, 1930, p. 127, fig. 1). U L’adulte attaque les feuilles de Betula alba L. (Banni.) et A nus glutzrwsa GAERTN. (HOFFMANN). Espèce assez commune et répandue dans toute la France; surtout dans la région sylvatique inférieure, mais aussi dans les Alpes, les Pyrénées. Europe. 2. Anoplus roboris SUFFRIAN, Ent. Zeit., I, 1840, p; 59. ——— planlaris C. G. THoMsoN, Skand. Col., VII, 1865, p. 319. — HUs·rAc1~rE, 1931, p. 1100. —— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 411. Long. 2 2 mm. Distinct du précédent par sa taille plus forte, son pro- thorax alutacé entre les points, les soies des interstries plus distinctes, légèrement soulevées, arquées, nettement plus épaisses que celles des points des stries, Rostre du mâle bien plus court que celui de la femelle. Vit sur Alnus glutinosa GAERTN. ; avril-juillet. (1) Caractères commuxis aux autres espèces.
CALANDRINAE. — ANOPLUS 709 Confondu et souvent associé avec plantayris ; presque dans toute la France ; plaines et montagnes. Abondant dans tout le bassin de la Seine, le Centre, le Midi, paraît plus rare dans l’ouest et le sud-ouest et manquer dans la région armoricaine. Europe. 3. Anoplus setulosus Kmscn, Berl. ent. Zeitschr., XIV, 1870, p. 217. —— planlaris C. G. THoMs., l. c. (pars). —HUST.AC}lE, 1931, p. 1100. — Cat. SAINTE—CL.àIRE-DE\’ILLE, p. 441 ; Cat. Corse, p. 451. Q É= ` '._· 'lr A9 M, ·· . ,· A · 2x _· ~ ,4 ,· rïà ï 4$çà V za--; A k§"§ , 1 A !"‘§^ 3 X5 lïîh ' ' \ " . ~· ,__. __ . 4¤\ · ¤—.;s za;- ··- ` , ,,9,: É·î]ï.:` « , M ` vv, ··;¢·§`îv^îl ?‘ %,·< ëf ff', " ' .,: Ãêiâ B ii · " ',_.. î'l;ï~Z€Ã~ "l·’î [N · É": É 1 `· `- ,'C ' A 1 / pet I ï 2 I * .À 376 378 B`IG. 376 fr 378. —— 376. 4'rwplus planiaris NAEZEX ; — 377. Avant—co1·ps du même; - 378. Patte int e1·médiai1·e du môme, et détail du talrse. Long. 2 1,5 mm. Differe de roboris par ses soies élytrales raides, relevées, bien épaisses, blanches formant, sur chaque interstrie, une rangée recti- ligne bien tranchée même en avant, le funicule souvent ferrugineux ; les tarses bruns ou rougeâtres ; les interstries élytraux un peu plus larges que les stries ; prothorax à fond brillant, pubescent, portant à sa base des poils squamuleux. Rostre du mâle à peine plus court que celui de la femelle. Espèce montagnarde vivant sur Alnus viridis Caux et, en Corse, probable- ment sur A lnus suaveolens REQ. (DEVILLE), aussi sur Alnus glutinosa GM; RTN. l Répandue dans les Vosges, le Jura, les Alpes, la Corse. Haut-Rhin. - Ain. ~— Drôme. — Isère, abondants par endroits.-~ Alpes- _ Maritimes. —- Hautes·Alpes. Nulle dans les Pyrénées et le Massif Central. Europe centrale ; Allemagne ; Autriche; Nord de l’Italie.
710 coLÉorrÈnEs cuacutionmes Tribu des Tanysphyrini. Ongles libres ; ony<·l'1ium très court. ne dépassant pas les lobes du 39 article. Hevèleinent du corps hydrofuge (aspect d’un Bagous). Un seul genre. Gen. TANYSPHYRUS Scniinnnan, 1826, (Éurc. Disp. méth.. p. 568. (J. Dr \`.x1., Gen. (lol., (lurc., 1868, pl. X, fig. 47. Lxconnixine, Gen. (lurc., Yl, p. 487). Rostre allongé, cylindrique, arq_ué, à scrobes subapicaux, presque droits, atteignant les yeux. Antennes grêles ; scape claviforme ; funicule pratiquement de 6 articles, le 19* plus gros, le 29 un peu allongé, les suivants courts, serrés, arrondis (1) ; la massue ovale, grosse englobant le 79 article du funicule. Yeux oblongs. Prothorax cylindrique, transversal, faiblement arqué latéralement, tronqué au sommet. Écusson petit triangulaire. Elytres ovales, peu convexes, subparallèles sur les deux tiers antérieurs, rétrécis en pointe en arrière ; épaules accusées débordant le prothorax. Fémurs claviformes, inermes; tibias droits, brièvement mucronés au sommet ; tarses courts, larges, spongieux en dessous. Abdomen à 29 seg- ment égal aux deux suivants réunis, sa suture avec le 19* arquée. Ailé. Ce petit genre renferme cinq espèces de très faible taille réparties dans l°Èurope, l’Asie du Nord, le Japon, le nord de l’Ainérique. Une seule espèce en France Tanysphyrus lemnae PAYKULL, 1792, Monogr. Curc., p. 78. — Hus- 'racnn, 1930, p. 801. ·~ (lat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 415. Long. : 1,5 mm. Ovale, brun noirâtre, le dessus avec un dessin souvent peu net composé de petites squamules arrondies, nacrées, formant, sur le prothorax, deux bandes latérales n’atteignant pas le sommet, sur les élytres une tache humérale, deux dorsales situées en avant du milieu, deux autres sur les bords latéraux et une fascie post-médiane ; pattes et antennes rousses ou ferrugineuses. Rostre moins long (mâle) ou aussi (1) En réalité le funicule possède bien 7 articles, mais le 79 fait corps avec la massue et ne se distingue guère des autres articles composant cette dernière. (2) Une espèce décrite récemment: T. callae Woss (Ent. Blrïtter 1943, p. 17, figs) a été découverte au Danemark, environs de Copenhague (18 août 1942). La larve mine les feuilles de Calla palustrvls L. (Aracées). Cette plante vivant dans les lacs, étangs et marais tourbeux de l’Est, Vosges, Lorraine, Alsace ; il serait intéressant de rechercher cet insecte dans ces parties de notre faune. On le distingue de T. Zemnae PAYK. par les caractères suivants : a. La 39 strie des élytres reliée, au sommet, aux 6, 7 et 89 stries ; la 49 et la 59 restant isolément réunies, funicule noir, massue ovale; les 4 derniers articles très transversaux ........ . ............. callae. b. La 39 strie reliée à l’apex à la. 89 ; les 4, 5, 6 et 79 stries sont réunies entre elles, un peu avant le sommet, fu nicule roux, les 4 derniers articles non transversaux; massue oblongue ................. . lemme.
CALANDRIN.-XE. -— TANYSPHYHLTS 711 long (femelle) que la tête et le prothorax. Élytres striés-ponctués. Pro- thorax finement rugueux. 1**‘ article des tarses triangulaire, le 2** trans- versal, le 3** large, bilobé fortement, le 4* (ony- L chium) enfoui entre les lobes de ce dernier. Des- -` É ' · sous du corps revêtu de squamules blanches non É contiguës. ff fl , “: ' €"E’îî` s La larve vit sur les Lemna (Biologie 2 URBAN, Ent. (~ . r Blütt., 15, 1919, p. 183 et 18, 1922, p. 73-75 ; HA- MILTON, Camzd. Ent., XVI, p. 135). · ig _ _ ~ Nous 1’avons observée sur Lemna minor L. Elle vit `_ dans l’intérieur du limbe, se nourrissant du paren- chyme, elle est de très petite taille, de couleur jau- — _,‘§,ëT __ ·, nâtre ; elle abandonne aisément une feuille pour en r i V " "> attaquer une autre, grâce à une sécrétion spéciale E: MW À, ,; de l’épiderme qui la rend hydrofuge et lui permet É,. ·'l'É*'ïi` de se mouvoir à la surface de l’eau aussi facilement ,_ T <,.,<^ que l’adulte. Surface des eaux stagnantes ; commun dans toute F 1*1- 379- * Tfmysllhî/M8 la France. Mai à fin juillet. l*"”"‘“’ P^YK· Toute l’Europe ; Asie du Nord ; Japon ; Amérique du Nord. Tribu des Hydronominî. Onychium grand, le 3** article tarsal non bilobé ou très faiblement échancré au sommet, non ou à peine plus large que le 2** ; corbeilles tar- sales ouvertes ; ongles libres. Fémurs inermes. Yeux latéraux, déprimés, transversaux. Antennes de 6-7 articles, glabres ou à peu près. Pygidium non découvert. Hanches prothoraciques contiguës. Épimères mésotho- raciques invisibles de haut. Revêtement hydrofuge, composé de squamules de nature cireuse, plus ou moins soudées entre elles. Ailé. TABLEAU DEs GENRES. 1. Bord antérieur du prosternum échancré profondément; ce dernier avec un canal rostral ou une forte dépression devant les hanches. Prothorax à lobes oculaires bien développés. Tarses presque glabres en dessous, avec seu- lement quelques longs poils iins. Massue antennaire ordi- nairement compacte .................... 2. —— Bord antérieur du prosternum faiblement échancré, celui- ci sans canal rostral ni dépression devant les hanches. Pro- thorax avec de faibles lobes oculaires. Tarses revêtus, en dessous, d’une fine et très courte pubescence grise, serrée. Massue des antennes distinctement articulée; antennes insérées en avant du milieu du rostre . . . (p. 713) Hydronomus.
712 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs 2. Rostre long, mince, presque droit. Antennes longues, grêles, a massue fusiforme. Élytres terminés a l’apex par deux fortes épines divergentes.Corps étroit, allongé. (p. 712) Dicranthus. —- Rostre court, ordinairement épais et arqué .... (p. 714) Bagous. Gen. DICRANTHUS MoTscHULsxY, 1845, Bull. Moscou, 1,p. 102,296. (Anaclodes Bmsotr, Monogr. in Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 497). Rostre aussi long que la tête et le prothorax, mince, cylindrique, presque droit ;scrobes naissant en arrière du milieu, rectilignement dirigés devant les yeux, un peu élargis à cet endroit. Antennes submédianes, glabres ; scape flexueux, un peu épaissi au sommet, atteignant a peine les yeux ; funicule de 7 articles, le ler à peine plus long que large, le 2B un peu plus mince et au moins deux fois et demie aussi long, les quatre suivants progressivement plus courts mais non transversaux, le 78 transversal et contigu a la vuassue ; celle—ci fusiforme. Yeux arrondis a peine convexes. Prothorax non transversal, subparallèle sur · les deux tiers postérieurs, obtusément cal- ` , ; leux latéralement au tiers apical et brusque- : , 'i- ment étranglé derrière le bord antérieur; ,_ p ' lobes oculaires très accusés ; dessus peu con- _;'Éf 7 vexe. Écusson très petit. Élytres très allon- ·___ É _, _ q i ges ; dépassant un peu le prothorax à la base, les côtés parallèles, longuement rétrécis et acuminés en arrière, subdéprimés, 5** inter- . strie tuberculé à son sommet. Pattes grêles, élancées ; fémurs étroits, inermes; tibias i î É ciliés, granulés en dedans ; protibias forte- A ment bisinués, ongulés au sommet; tarses , _‘ à ' longs, étroits ; onychium plus long que l’ar- _ i l- 3 —. . ticle précédent ;ongles très fins, divariqués. g i à ` Z. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce. i i`''‘ 1 É ,r`` _ Dicranthus olagans FABRICIUS (Lixus), a / 1801, Syst. Eleut., II, p. 493. —— viilaius V Morscn., 1845,1. c., — HUSTACHE, 1930, p. ` 802. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 415. Long. :4-8,5 mm. Allongé, étroit, brun, Fm 380_ _ 1),,,,,,,,,,),,,8 revêtu de squamules grises ou jaunes. Pro- clegana F. thorax avec deux bandes brunes sssez larges. Élytres avec les interstries impairs foncés. Front longitudinalement impressionné. Antennes, tibias et tarses roux. Élytres environ trois fois aussi longs que larges, la suture et les interstries impairs plus convexes et portant des soies squamuleuses excessivement
CALANDRINAE. — HYDRONOMUS 713 courtes, blanchâtres ; le 3** interstrie réuni, au sommet, avec le 9** et prolongé en une dent relevée et aiguë; calus antéapical du 58 interstrie fortement accusé ; stries à points très nets ; calus huméral distinct. Mâle : rostre un peu plus court que la tête et le prothorax réunis, mat, ponctué, squamulé par places. Abdomen longitudinalement et profon- dément impressionné. Femelle: rostre un peu plus long, très finement ponctué, glabre. Abdomen légèrement déprimé au milieu. Vit sur Arundo phragmites, L. — Biologie (BRAUNS, Ent. Nach}., 1881, pp. 17, 107, 108 et Stett. ent. Zeit., 1885, p. 25). Très rare en France : Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu (Ch. Bmsour) ; La Bernerie (MAnMoTrAN). »— Vendée: Noirmoutiers (L. Roucquizs l). Europe moyenne, occidentale et boréale ; Allemagne z Breslau (coll. Lévnu.- ré), Magdebourg (Banouma) ; Hollande: Alsmeer (VAN VELSEN) ; Suède; Danemark; Hongrie ; Kirghises; Astrakan. Gen. HYDRONOMUS Scuômuana, 1826, Curc. Disp. méth., p. 231. (J. DU VAL, Gen. Cure., 1868, pl. XIX, fig. 88). Hostre robuste, arqué, à peine aussi long que le prothorax; scrobes naissant vers le tiers apical, subrectilignement dirigés contre le bord antérieur des yeux, un peu élargis en arrière. Antennes insérées au sommet du scrobe; scape un peu épaissi au sommet, n’atteignant pas 1’œil; funicule de 7 articles, le l" plus gros mais plus court que le 28, les suivants courts, serrés, transversaux, le 7e grand et serré contre la massue, celle-ci ovale, acuminée. Yeux arrondis, latéraux, un peu convexes. Prothorax subcylindrique, un peu élargi latéralement devant le milieu, un peu resserre en avant, tronqué à ses deux extrémités ; lobes oculaires distincts, sans vibrisses. Prosternum non canaliculé. Écusson peu distinct. Élytres tronqués à la base, plus larges, à cet endroit, que le prothorax, les côtés parallèles, fortement rétrécis en arrière et impressionnés de chaque côté avant l’apex, le 5e interstrie obsolètement calleux, au sommet ; épaules anguleuses. Pattes grêles; fémurs inermes ; tibias arqués au sommet, leur tranche interne ni ciliée ni granulée ; tarses assez robustes, les deux premiers articles de même largeur, le 2** plus court, le 3** un peu élargi, un peu échancré ; onychium épais ; ongles très fins peu divariqués. Ce genre ne comprend qu ’une espèce. Hydronomus alismntis Mixnsn., 1802, Ent. Brit., I, p. 272. —— iibialis (Bagous) BoH., 1845, ap. Schônherr, Gen. Curci, VII, 2, p. 87. — HUS- TACHE, 1930, p. 835. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 416. Long. : 3-4 mm. Brun ou noir, revêtu en dessus de squamules petites, arrondies, cendrées, envahissant largement les côtés du prothorax et formant, sur les élytres, une fascie transversale très nette, en arrière du milieu, sur les interstries 2, 3, 4 et une tache oblique, sur les côtés en avant du milieu ;en outre, chez les spécimens frais, la région apicale ainsi que la
714 COLÉOPTÈRES cuncutioivions partie antérieure sont assez densément squamulées ; les interstries impairs portent une rangée de poils squamuleux très courts, peu visibles ; la base des antennes et les tibias roux ou ferrugi- . g ` l , neux ;les tarses de cette dernière coloration . gi _, si sont parfois rembrunis. Rostre et tête squa- Èà ‘ mulés ; front fovéolé. Prothorax étroitement , ,-È, et peu profondément canaliculé sur la ligne médiane, finement et densément ponctué- ` ‘*`È1a<.$‘÷" » - . · , gg, granule. Stries elytrales bien marquees et ponctuées; interstries plans, égaux. Méta- ,_ sternum et abdomen avec une im ression .5;.. .·ï_ ·- P Z5 longitudinale chez le mâle. ;§.È?,ï·- i â îgf _ . , §î Les variations suivantes se rencontrent avec ' "_ _ 1; la forme typique : f_È_ v. aureomîcans GERHARDT, Deutsche ent. E"" _ , è- `? Zeit., 1899, p. 219. — Revêtu de squamules À ', dorées. _ v.brl1nl1eîpcS, nova. » Comme la forme J ’ g'~· typique, mais tibias en majeure partie foncés. i ii V. g0l11cI.lI3·Él1S, nova. —— Semblable à la forme typique mais pattes (genoux foncés exceptés) entièrement rousses. Fu; 3g1_ _ ,;]y,g,·,,,,(,.,,w,, Vit sur Alisma plantage L. La larve dévore aligmatig M;\RSH, le parenchyme des feuilles en ménageant l’ép1- derme ; pour se transformer, elle pénètre dans d K1 d I t Sle pétioled(KIAILf1&TENBAciî% Iîie I_’îl(î)nzînfî3lde aus er asse er nsec en, tuttgart é . 0 manu, T , p.`l . fa te se reneontreégalement sur Damasonium stellatum Rica. Selon Banni., Yéqlosion a lieu au début de l’été. Etangs, marais, fossés, ruisseaux; dans toute la France; commun. Europe septentrionale et moyenne; Sibérie; Asie-Mineure. Gen. BAGOUS ScHôNm=;Rn, 1826, Disp. méth., p. 289. (H. Bnisour, Monographie, Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 491. — J. ou VAL, Gen. Cure., 1868, p. 64. — J. SCHILSKY, Révision ; Kâfer Europas, 1907. — SHARP, Ent. monthly Mag., L, II, 1916, p. 275 et L, III, 1917, pp. 27 et 100. »- Hans WAGNER, Col. Cent., III (1929- 1930) et VI (1932-1933). — A. HUSTACHE, Miscell. ent., XXXVIII, p. 56, 1937). Rostre variable, épais ou étroit, arqué, subcylindrique ; scrobes pro- fonds, linéaires, obliques, un peu infléchis inférieurement, leur bord supérieur dirigé vers l’oeil. Antennes médiocres, médianes ou submédianes ; funicule de 7 articles, les deux premiers articles obconiques, le 18* plus épais, le 29 plus étroit, plus long, les suivants courts et graduellement élargis, le 79 (et parfois le 6e) incorporé à la massue ou appliqué étroi-
CALANDRINAE. — BAGOUS 715 tement contre elle ; celle-ci ovale ou oblongue. Yeuxlatéraux, subarrondis ou ovalaires, assez grands, peu convexes ou subdéprimés. Prothorax subcylmdmque, ou dilaté en avant, subtransversal, à base tronquée ou 387 388 382 384 386 389 390 391 392 393 394 395 396 FIG. 382 à 396. — 382. Patte postérieure du mâle, chez Bagous Revelieri TOURX. ; ——— 383. id., chez B. armo1··icanu.« Ho1·*1·*M. ; —— 384. id., chez B. lutulosua GYLL. ; — 385. Pénis (face ventrale) chez B. R¢vel·ie1·i ; — 386. id., (profil) du même ; -7- 387. Pénis (face ventrale) de B. ar·mm··icanu8 ; — 388. id., (p1·ofil) du même ; — 389 et 390. Pénis (face ventrale et profil) chez B. lutuloœms; —- 391. Protarse femelle de B. lutulosua; — 392. id., chez B. Haesleri NEWB. ; — 393. id., chez B. glabrirnstris HEr¢BsT ; --394. id., chez B. teirmpœiivus, s. sp. rncmeryfhrrls BoH.;—395. id., chez B. grmiculatua Houmt.; —— 398. Protibia. du même. bisinuée, plus étroit en avant, fortement lobé derrière les yeux. Écusson très petit, ordinairement distinct. Élytres ovales ou oblongs, souvent subdéprimés dorsalement en avant, déclives en arrière, plus ou moins calleux postérieurement, obtusément anguleux aux épaules ; prosternum
716 COLÉOPTÈRES cuacumowimzs à sillon pectoral large, peu profond, s’arrêtant devant les hanches protho- raciques, ces dernières contiguës. Les deux premiers segments abdominaux respectivement plus courts que les 36, 46 et 56 réunis, les 36 et 46 très courts. Tarses variables. Chez le mâle, le rostre est plus court à sommet non dénu- dé; les antennes plus antérieures ; les tarses plus courts ; Fimpression métasterno-ventrale plus accusée. Genre assez important, comprenant une soixantaine d’espèces paléarctiques répandues dans toute l’Europe, la Chine orientale, la Sibérie, le Japon, la Syrie, le Caucase, le Turkestan, la Grèce, tout le nord africain et un certain nombre dans les régions exotiques. Divers auteurs l’ont subdivisé en sous-genres dont les caractères parais- sent constants. Les Bagous se trouvent dans les eaux stagnantes ou à courant faible; dans les mares, les étangs, les fossés, au bord des rivières. Ils vivent sur diver- ses familles de plantes aquatiques : Potamogetanacées, Lemnacées, Lentibu- lariacées, Equisétacées, Salsolacées, Hydrocharidacées, Typhacées, Cypéra- cées, et au bord de la mer surles Frankeniacées. La métamorphose a lieu sur place, sur la plante nourricière. La plupart de ceux dont la biologie est connue sont d’excellents nageurs à l’état adulte et peuvent rester très longtemps immergés Ils sont souvent recouverts, plus ou moins densément, de pellicules cireuses d’orig·ine hypodermique, qui les rendent hydrofuges, certains d°entre eux ont cependant des squamules analogues à celles des autres Curculionidae. TABLEAU DES soUs-GENRES. 1. Prothorax nettement moins large que les élytres à la base ; calus huméral distinct ; épaules plus ou moins saillantes .............. . .......... 2. — Prothorax aussi large que les élytres à la base; calus huméral faible ou nul .................,. 3. 2. Massue antennaire étroite, a 16F article allongé, glabre et brillant comme le funicule, les deux autres articles courts, pubescents et mats. Insertion des antennes située vers le milieu du rostre ............. (p. 717) Ephimeropus. — Massue des antennes ovale, entièrement pubescente et mate, le l61' article plus court que les deux suivants réunis .... 4. 3. Élytres au moins deux fois aussi longs que larges. Corps allongé, linéaire. Tarses allongés, les trois premiers articles plus longs que larges. Antennes insérées vers le milieu du rostre ; celui-ci long et étroit ....... . . (p. 721) Lyprus. — Élytres bien plus courts. Corps oblong. Tarses très courts. Antennes insérées en avant du milieu du rostre qui est plus (1) On rencontre cependant certains Bagous habituellement aquatiques dans les lieux secs, même en altitude, ce qui laisse supposer une adaptation secondaire qu’il serait intéressant d’étudier·
CALANDMNAE. — BAGOUS 717 robuste. Squamules élytrales plus ou moins granuleuses ............... . . . . . (p. 722) Parabagous. 4. 36 article des tarses beaucoup plus large que le 28, dilaté, aussi large ou plus large que long et bilobé. . (p. 740) Abagous. — se article des tarses non dilaté, entier, non ou à peine plus large que le 26 ..,........... (p. 724) Bagous (1). Subgen. Ephimeropus HocHHUTH, 1847, Bull. Moscou, XX, p. 543. (Elmidomorphus CUssAc, 1851, Ann. Soc. ent. Fr., p. 200. Helminihimorphus BEDEL, Fn. Seine, VI, p. 103). TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Tibias denticulés et ciliés en dedans ; tarses très allongés, le 4° article (Onychium) portant à sa base, un nodule dis- tinct Antennes entièrement glabres et testacées. Long. 1 3,5-4 mm .................. ` . 1. geniculatus. -— Tarses non denticulés sur leur tranche interne, munis seu- lement de quelques cils. Tarses courts, normaux. Sommet de la massue antennaire pubescent, mat, foncé ........ 2. 2. Corps très court. Élytres très convexes, assez brusquement déclives en arrière. Rostre court, fortement arqué, moins long que le prothorax, densément ponctué, très mat. Pro- thorax très transversal. Interstries convexes, à stries fortes et grossièrement ponctuées. Long. : 2-3,2 mm ...... 4. patro. — Corps oblong. Élytres médiocrement convexes, graduel- lement déclives en arrière. Rostre moins robuste, —moins arqué, aussi long ou plus long que le prothorax ....... 3. 3. Stries des élytres fines, à points très petits, ordinairement indistincts chez les exemplaires non desquamulés. Pro- thorax sans impression latérale. Long. : 2,5-2,8 mm. 3. Mulsanti. —— Stries élytrales fortes, leurs points gros, très nets, même chez les spécimens squamulés. Prothorax légèrement impressionné sur les côtés. Long. : 2,5-3 mm. . . 2. bîîmpressus. 1. B. (Ephimoropus) geniculatus Hoc1·1HUTH, 1847, Bull. Soc. Imp. Nat. Moscou, XX, p. 544. -— deniiculaius Husr., 1913, Bull. Soc. ent. Fr., (1) Ce groupe tel qu’il est défini ici, renferme les Probagous SHARP, les Pseudolyprus Nm:. et WAGNER, et les Hetembagous Sotxnr. (2) Ce nodule s’interpose entre le 3° et le 4e article et simule un article supplémentaire. Chez une espèce extrêmement voisine : Doderoi SOLARI, de la Sardaigne, le nodule est plus petit et moins distinct; les autres caractères donnés pour séparer cette dernière de geniculatws HocBH. (denticulatua HUST.) sont assez faibles : stries plus nettement ponctuées et interstrîes plus régulièrement convexes. Rappelons que chez argillaceus qui appartient à un autre groupe, Ponychium est également noduleux à la. base.
718 COLÉOPTÈRES cuncumowmns p.‘234.—Curcul.gallo-rhen.,in Ann. Soc.ent.Fr,, XCIX (1930). p. R10. -—— Cat. SAINTE-CLA1RE—DEv'xLLE, p. 415. Long. : 3,5—4 mm. Ovale, peu convexe ; le revêtement uniformeineuil d’un gris-cendré, avec, sur les élytres, quelques vagues taches plus claires I - A · È ( . I 397 408 413 \ • i 403 398 399 / 409 410 ‘ X 414 415 A t <> 420 E i » l J "•’ 40 405 404 412 \ 402 ,.4, 400 .105 411 413 419 416 417 Fm. 397 à 420. — 397. Bagous cellignensis HERBST (prothorax du mâle) ; — 398. Pro- tarse mâle du même ; —— 399. Métatarse mâle du même; — 400 et 401. Pénis (face ventrale et profil) du même : —· 402. id., (vue dors0—latérale) ; — 403. Bagous longitarsis THOMS. (prothorax mâle); —— 404. Patte antérieure du même (mâle); -— 405. Patte intermédiaire mâle du même ; —— 406 et 407. Pénis (face ventrale et profil) chez le même; — 408. B. D·upre:i HoFr*M, (prothorax mâle); — 409. Protarse (mâle) du même; — 410. Métatarse (mâle) du môme; — 411 et 412. Pénis (face ventrale et profil) du même ; — 413. B. curtus GYLL. (prothorax mâle) ; --414. Patte antérieure mâle du même ; ——— 415. Patte postérieure mâle du même ; — 416. Patte antérieure femelle chez le même ; —— 417. Patte postérieure, idem ;—418 et 419.Pénis (face veu- trale et face dorsale) du même ; — 420. id., de profil. à peine tranchées ; les antennes (massue comprise), les tibias et les tarses d’un roux clair, les fémurs (genoux foncés exceptés) rougeâtres, plus rarement roux. Rostre épais, faiblement arqué, cylindrique, subégal au prothorax ; front avec ou sans fovéole. Yeux faiblement convexes. Funi- cule à ler article aussi long que large, une fois plus court et plus épais que le 29, les suivants (sauf les deux derniers transversaux et plus larges),
cA1.ANnn1NAE. -— BAGOUS 719 aussi longs que larges et égaux ; massue oblongue étroite. Prothorax sub- plan, à peine transversal, anguleusement élargi et à peine arrondi, laté- ralement, vers le tiers antérieur, ses côtés, en arrière, subrectilignement rétrécis, le bord antérieur fortement et brusquement rétréci ; finement et densément granulé. Écusson très petit, concolore. Élytres bien plus larges à leur base que le prothorax; épaules saillantes, largement arrondies ; les côtés parallèles jusqu’au tiers postérieur, sinués derrière l’épaule, fortement et brusquement rétrécis en arrière ; calus antéapical peu accusé ; stries bien marquées, à points bien nets mais peu profonds ; interstries faiblement convexes, finement et densément granulés. Tibias bisinués sur leur tranche interne laquelle porte 6 à 8 denticules à la base desquels sont implantés de longues soies ; tarses filiformes à ler article de plus, de % plus court que le 2**, le 3** de 1/3 plus long que le second ; l’onychium noduleux à sa base. Espèce rare dont les mœurs ne sont pas exactement connues. Bouches-du-Rhône: Camargue : Les Saintes-Maries-de·la-Mer, type de denticulatus (L. PUEL) ; plage de Vaccarès, en mai, en triant des Potamogeton pectinatus L., rejetés par le vent (CHOBAUT, Bull. Soc. ent. Fr., 1919, p. 182). —- Hérault: plage de Palavas, près Montpellier (H. LAVAGNE). Autriche. Onssnvyriox. — B. Doderoi 501..4111, Bull. Soc. ent. It., 1930, p. 49, décrit de Sardaigne : Terranova Pausiana (Domano) et dont je possède deux para- types, n’est à mon sens, qu’une forme de geniculatus. Elle se distingue de ce dernier par les interstries plus convexes, les points des stries plus profonds, le nodule basal de l’onychium à peine plus petit. 2. B. (Ephîmoropus) biimpressus FÃrmEUs, 1845, in Schônherr, Gen. Gurc., VII, 2, p. 78. — fraier J. DU VAL, Gen. Col., IV, 1854, p. 64. - HUSTACHE, 1930, p. 812. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 514. Long. 2 2,5-3 mm. Ovale, court, assez convexe, densément et unifor- V mément revêtu de squamules grises ou cendrées ; antennes (massue foncée exceptée), tibias et tarses testacés. Rostre fortement courbé, aussi long que le prothorax chez le mâle, un peu plus long chez la femelle. Front fovéolé. Antennes insérées en avant du milieu (mâle) ou vers le milieu (femelle) ; massue ovale à ler article noir et brillant, le reste mat. Prothorax transversal, subcordiforme, les côtés rectilignement rétrécis en arrière à partir de sa plus grande largeur qui se trouve en avant du milieu, fortement élargi arrondi à cet endroit, modérément étranglé au sommet, le dessus très finement granulé, portant une impression trans- versale de chaque côté de sa partie moyenne. Élytres bien plus larges que le prothorax, les côtés parallèles ; stries fortes à points gros, entamant le bord des interstries, ceux-ci convexes, les impairs un peu plus relevés au sommet; calus antéapical nul. Tibias un peu sinués ; munis de longs et rares cils en dedans ; tarses grêles aussi longs que la moitié du tibia ; l’onychium égal aux trois précédents articles réunis.
720 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES Mœurs inconnues. Littoral de la Méditerranée et de l’Atlantique, jusqu’à la Loire. Assez rare. Alpes-Maritimes. — Var: Hyères assez fréquent. — Bouches-du—Rhône: Aix; Camargue. f Hérault: Montpellier; Palavas. — Aude: Béziers. — Gironde: Léognan, au sud de Bordeaux (Cmanmomr). — Loire-Inférieure: La Bernerie. Europe centrale et méridionale; Grèce; Caucase: Turkestan; Algérie (diaprès REITTER). 3. B. (Ephimeropus) Mulsanti FAUVEL, 1885, Rev. ent., p. 302. —mi— nufus l`lULSANT, Opuscule, IX, 1859, p. 35.— HLTSTACHE, 1930, p. 814. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 415. Long. :2,5-2,8 mm. De même forme que le précédent, le corps, les pattes et les antennes de même coloration, l’arrière-corps à peine plus étroit. En diffère notablement par les stries élytrales plus fines, superficielles, à points très petits, obsolètes, ou même indistincts chez les individus squamulés ; le prothorax un peu plus fortement rétréci en arrière et sans impressions latérales. Caractères sexuels secondaires analogues a biim- pressus. Mœurs inconnues. Région littorale de la Méditerranée et de l’ALlantique; Corse. Rare. Var: Hyères; environs de Toulon! — Bouches-du-Rhône: Aix—en-Pro- vence; Camargue, bord des étangs de Valcarès, etc. —~ Hérault: Etang de Mauguio; Montpellier; étang de Perols. — Charente, sans précision (CHAM- PENoxs). —- Aude: Etang de Vendres. —— Finistère: Penmarch (G. Omen, cité par HUS'FACHE). Corse: Ile Cavallo, près Bonifacio (R. DE Bonne). Nord de l’Asie-Mineure ; Corfou ; Algérie. 4. B. (Ephimcropus) petro HERBST, Kâf., VI, 1795 p. 366. — Aubei CUssAc, Ann. Soc. ent. Fr., 1851, p. 206. - chorinaceus FÃHRS., in Schôn- herr, Gen.Curc., VII, 1845,p. 78.- HUsTAcHE, 1930, p. 815. — Cat. SA1NTE-CLA1RE—DE\*1LLE, p. 415. Long. : 2-3,2 mm. Se distingue des précédentes espèces par le corps plus court, plus obèse, les élytres très convexes. Noir, mat; recouvert, à l’état frais, sur les élytres et plus densément, sur le prothorax, d’une squamosité pelliculaire grise ou cendrée ; les stries portant une rangée de soies squamulenses assez épaisses, couchées, de couleur claire ; le plus souvent les élytres dénudés, le prothorax restant densément squamulé ; antennes (massue comprise), tibias et tarses testacés. Bostre fortement arqué, épais, subégal au prothorax, dénudé (ainsi que la tête), densément très finement pointillé, plus ou moins luisant. Tête mate, granulée; front obsolètement fovéolé. Antennes médianes, les deux premiers articles du funicule un peu plus longs que larges, le 1*** plus épais, à peine moins long que le 29, les suivants serrés et progressivement élargis; massue ovale. Prothorax transversal, fortement dilaté-arrondi latéralement en avant du milieu, les côtés à partir de cet élargissement, subrectilignes
CALANDMNAE. —— BAGOUS 721 et fortement convergents en arrière, rétrécis brusquement en avant; modérément étranglé derrière le bord antérieur; densément granulé. Écusson très réduit mais ordinairement visible. Élytres bien plus larges que le prothorax, de 1/3 seulement plus longs que larges, les côtés fai- blement arqués ou subparallèles, rétrécis arrondis au tiers postérieur, puis brusquement et assez fortement resserrés en arrière ; calus huméral et antéapical nuls ou indistincts; stries profondes, leurs points assez forts, rapprochés ; interstries plus larges que les stries, un peu convexes, (sauf le l" intcrstrie moins élevé), f`mement chagrinés. Pattes fines; tranche interne des tibias bisinuée, munie de quelques cils ; tarses grêles, les articles égaux en largeur, un peu plus longs que larges, le 29 à peine plus court que le 18* et le 3° réunis. L°adulte vit sur Utricularia vulgaris L. (Rowan, TEMPÈRE, Horrmams). S°accommmode très bien, en captivité, de Ceratophyllum submersum L. et de Elodea canaderwis Rien. (Rurnn). Excellent nageur et nettement aquatique, il peut rester indéfiniment immergé et ne sort de l’eau, circulant sur les végétaux avoisinants, que dans les soirées chaudes du printemps et de l’été (Ruran, L’Entom0logLste, 1945, p. 95). Marais, étangs, ruisseaux; assez rare, mais répandu par places. Nord. — Somme. — Marne. —— Seine-et-_()ise: nombreuses localités, Cha- ville, Gargan, Sucy, Rambouillet, Marly. Etangs de St-Quentin où il n’est pas rare en mai-juin l —- Aisne : répandu dans les marais de Braisne È et de Ludes, en juillet 1 —- Loiret. — Loire-lnférieure. -— Gironde. Europe centrale et boréale. Subgen. Lyprus Scaounnnn, 1826, Disp. méth., p. 290. 5. B. (Lyprus) cylindrus PAYKULL, 1800,Fn. Suec., Ill, p. 241.- Liœus afienualus AHRENS, N. Schrift. Ges. Hal., ll, 2, 1812, p. 18. —- Hus- ·rAcHE, 1930, p. 816. —— Cat. SA1NrE·CLA1nE—DEv1LLE, p. 415. Long. :3-4 mm. Corps allongé, étroit, cylindrique, subdéprimé en dessus, revêtu de squamules cendrées; prothorax portant deux bandes dorso— longitudinales brunâtres assez larges, parallèles ou réunies, le disque des élytres avec parfois un dessin brunâtre peu tranché ; antennes (massue foncée exceptée) et tibias roux ou ferrugineux, fémurs et tarses bruns. Rostre arqué, mince, plus long que le prothorax, finement squamulé ainsi que la tête, celle—ci densément granulée. Antennes médianes ; funi- cule à l" article très épais, le 2° étroit et environ de 1 /5 plus long que le I", les suivants très serrés, les 66 et 79 adhérant à la massue grosse et ovale. Prothorax un peu plus long que large, cylindrique (mâle), un peu arqué latéralement (femelle), légèrement étranglé au sommet. Écusson très petit à peine distinct. Élytres débordant très peu le prothorax à la base, cylindrique, rétrécis en forme de bec au sommet ; finement striés, les points nuls ou peu visibles sauf en avant; interstries plans, le 5** subcalleux à son extrémité postérieure, le 1*** un peu relevé, au moins en arrière. Pattes fines ; tibias sinués et ciliés en dedans ; tarses allongés,
722 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs leur se article non dilaté ; onychium subégal en longueur aux trois articles précédents réunis. Métasternum cf 19* segment ventral impressionnés longitudinalement chez le mâle. L’adulte vit sur Callitriche aquatica. Huns. (l·l0FFMANN) dont il dévore les feuilles et les tiges. Semble rechercher les eaux calmes et non alcalines des étangs ou marécages à fond tourbeux. Quoique nageur lent et peu adroit, reste longtemps immergé. Se rencontre toute l’année, souvent au pied des plantes voisines; l’hiver, sous les détritus végétaux rejetés sur les berges. Probablement dans toute la France ; assez commun, sauf dans le sud-ouest où d’après TEMPÈRE il serait rare. Europe centrale et septentrionale. Subgen. Parabagous Scmrsxv, 1907, Kâfer Europas, XLIV (1907), p. 44. A. H0FFMANN ; tableau des espèces paléarctiques (Bull. Soc. ent. Fr., 1936, p. 62). TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Prothorax a côtés faiblement arqués, subparallèles, le disque granulé. Interstries 3, 5, 7 costiformes, surtout le 39 en avant; suture relevée ; interstries impairs avec de petites macules foncées. Long. : 2-2,2 mm. .... 6. costulatus. -— Prothorax subcordiforme, à côtés bien arrondis ; le dessus à ponctuation grosse et alvéolée, couverte de squamules cupuliformes. Interstries 3, 5, 7 à peine plus relevés que les autres et nettement plus larges ; suture non relevée. Dessin dorsal offrant deux taches basales brunes sur le prothorax et des macules alternativement claires et foncées sur les interstries impairs. Long.: 3 mm ........ 7. corsicanus. 6. B. (Parabagous) costulatus PERRIS, L’Abeille, VII, 1870, p. 23. — HUSTACHE, 1930, p. 817. —— A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. France, 1936, p. 61. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 415; Cat. Corse, p. 433. Long.: 2-2,2 mm. Ovale, oblong, convexe, squamulé de brun ou de grisâtre; interstries impairs des élytres avec ou sans petites macules alternativement brunes et grises, les 3-5-7 munis de soies dressées, très fines et peu nombreuses ; scape antennaire, pattes et souvent le sommet du rostre brunâtres ou ferrugineux-obscur. Rostre arqué, mince, cylin- drique, squamulé, aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax. Tête convexe, granulée ;front sans fovéole. Antennes médianes ; massue ovale, noire. Prothorax de 1/4 plus large que long, à côtés sub- parallèles ou faiblement arqués, indistinctement rétrécis en arrière ; for- tement impressionné transversalement derrière le bord antérieur, celui-ci relevé; fortement granulé-rugueux; sillon médian nul ou peu marqué. Écusson plus ou moins distinct. Élytres légèrement plus larges, à la base que le prothorax, à peine 1 % fois aussi longs que larges, à côtés subpa-
LJALANDRINAE. —·BAGOUS 723 rallèles, rétrécis en ogive en arrière ; stries obsolètes, à points indistincts ; interstries 3-5·'7 costiformes surtout en avant, la suture relevée, les autres interstries plans, bisérialement et très finement granulés ; calus antéapical nul. Pattes robustes ; tibias courts et larges ; tarses à 39 article plus large que le 29, l’0nychium subégal aux trois articles précédents réunis, ceux-ci transversaux. X L I / 4 ' ` I ` œ 425 422 •. à 427 ` Q l 423 429 426 424 , 428 Fm. 421 à 429. —— 421. Bagous frît HERBST (ztpex des élytres, vus de profil) chez le mâle ; — 422. id., chez la femelle ; — 423. Patte antérieure du mâle, du même ; — 424. Pénis (vu face ventr0—1atérale), du même ; —— 425. Sommet des élytres du mâle ; — 426. id., de la femelle, chez le même; —- 427. Bagous cylindrus PAYK. (patte antérieure du mâle); ——- 428. Silhouette du même (mâle) ; — 429. id., chez B. corsicanus HOFFM. (mâle). Mœurs inconnues. Très rare. Corse : Porto-)/`ecchio, marais, au pied des jones (Rnvnuiama, types) ; Corse (coll. B0NNMm2 l). Sardaigne, Sicile, Grèce. OBSERVATION. — B. guttatus DESBR., Frel., V, 1895, p. 98, de Tunisie et d’Algér1e, n’est bien qu’une race de B. costulatus, dont la seule dillérence réside dans la tête et le prothorax ponctués au lieu d’être granulés. 7. B. (Parabagous) corsicanus A. HOFFMANN, 1936, Bull. Soc. ent. Fr., p. 61. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 415.
724 co1.Éo1>'rÈREs CURCULIONIDES Long. 2 3 mm. Oblong, convexe, le dessus revêtu de squamules cendrées, serrées ; les interstries impairs pourvus de petites soies dressées, ainsi que le dessus et le dessous du rostre, la tête et le prothorax ; les antennes et les pattes d’un ferrugineux sombre ; interstries impairs alternativement tachés de clair et de foncé. Rostre arqué, plus long que le prothorax, densément squamulé sauf le sommet dénudé. Antennes médianes. Tête recouverte de squamules arrondies, convexes, un peu plus grandes que celles de interstries. Prothorax de 1/4 plus large que long, subcordiforme, peu plus large à la base qu’au sommet, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, les côtés obliquement rétrécis d’avant en arrière, brus- quement étranglé en avant, son bord antérieur un peu relevé; la ligne médiane non canaliculée, orné de deux bandes dorso-latérales brunes très peu distinctes; ponctuée de gros points profonds, alvéolés, recouverts de squamules cupuliformes. Écusson indistinct. Élytres de 1/4 plus longs que larges, régulièrement convexes, sans impression basale, les côtés sub- parallèles, régulièrement et assez brièvement rétrécis arrondis au sommet, les interstries 3-5-7 un peu plus relevés et environ de 1 /3 plus larges que les autres et recouverts de trois rangs de squamules rondes et convexes, les autres interstries seulement de deux rangs de ces mêmes squamules. Tarses très courts, les trois premiers articles transversaux, le 3** plus large que le précédent, l’onychium égal à ces derniers. Espèce remarquable et aisément distincte de toutes celles du groupe par la forme du prothorax et la grossière ponctuation alvéolée qui le recouvre. Mœurs inconnues. Corse: environs de Porto-Vecchio, une femelle, fin avril 1933 (Antonio BRUERA). Subgen. Bagous s. st. TABLEAU DES Es1>ÈcEs. 1. Dessus du corps (ainsi que les pattes) comme vernissé ; les squamules plates,_ luisantes. Onychium pourvu d’un très petit nodule à sa base. Long. :3,5 mm. ..... 21. argillacous. — Dessus du corps mat. Prothorax granulé ........... 2. 2. Élytres sans calus appréciable sur la déclivité postérieure, les interstries peu convexes. Prothorax fortement rétréci en avant, à granulation forte et serrée. Tarses très courts, les trois premiers articles réunis moins longs que la moitié du tibia. Taille très petite. Long. : 1,6-1,8 mm. .... 8. exilîs. — Élytres à 3° ou 5° interstries tubercules ou calleux au som- met antéapical ....................... 3. 3. Élytres portant sur le 3** interstrie, une bosse verruciforme subconîque, au sommet de la déclivité postérieure, cette bosse aussi élevée que celle du sommet du 5** interstrie ;
CALANDRMAE. — imoous 725 base des élytres relevée en étroit bourrelet luisant de chaque côté de l’écusson. Long. : 4,5-6 mm .... 20. binodulus. —— Élytres sans bosse ou seulement un peu renflés s11r le 36 interstrie, au sommet de la déclivité postérieure ; base des élytres sans bourrelet spécial. ............ 4. 4. Stries des élytres larges, à points gros, entamant for- tement les interstries, ceux-ci convexes. Prothorax subcor- diforme, à granulation fine et serrée.Long. :3-3,5 mm. 18. limosus. — Stries des élytres fines, non ponctuées ou à points médiocres. . . . 5. 5. Élytres à 5€ interstrie terminé au sommet par une forte apophyse. Tibias spinulés sur leur tranche inférieure. Long. : 4,55,5 mm .............. 19. nodulosus. — Élytres ii 5€ interstrie simplement épaissi ou calleux au sommet .......................... 6 6. Corps allongé ; élytres deux fois ou près de deux fois aussi longs que larges. Prothorax presque aussi large que les élytres .......................... 7. — Corps en oblong plus court ; élytres 1 % fois au plus aussi longs que larges. Prothorax notablement moins large que les élytres ......................... 8. 7. Tarses à 39 article de même largeur ou à peine plus large que le 2**. Prothorax a côtés faiblement arqués, plutôt subrectilignement rétréci en arrière. Corps plus étroit (forme typique) ou prothorax plus transversal, les côtés visiblement arrondis. Corps plus grand, plus robuste (v. cnemerhyihus Bon. = dilafaius THoMs.) Long.: 2,5- 4 mm .................... 17. tempestîvus. — Tarses à 36 article distinctement plus large que le 2**. Pro- thorax à côtés presque droits en arrière de l’étranglement antérieur. Élytres un peu plus courts, une fois et trois quarts aussi longs que larges. Long. :2,2-2,8 mm . . tempestivus Haesleri (1). 8. Élytres une fois et demie environ aussi longs que large ..... 9. — Élytres une fois et un tiers aussi longs que larges. Prothorax transversal, finement sillonné sur s ligne médiane; ses côtés subparallèles. Insecte épais, convexe, d’un gris- uniforme, très rarement marbré de brun (variété). Suture et 39 interstrie des élytres plus relevés, au moins à la base, les autres assez convexes. Tibias épais ; tarses courts. Long. 2 2,5-3,5 mm ............... 10. diglyptus. (1) Haesleri NEWBERY, Em. Rec., XIV, 1902, p. 149. Signalée, sans doute par erreur, de notre faune, cette forme reste localisée en Angleterre : New Forest (localité typique). Les caractères tirés de la conformation des tarses et la brièveté relative des élytres sont constants et sufîisants à la maintenir au rang de sous-espèce de tempestivue, dont elle constitue une race géographique fort intéressante.
726 coLÉoPTÈREs cuRcUL1oN1DEs 9. Tarses postérieurs à 26 et 36 articles médiocrement plus longs que larges, le 26 article nettement plus court que le 16î .......................... 10. —— Tarses postérieurs à 26 et 36 articles nettement plus longs que larges chez le mâle et deux fois aussi longs que larges chez la femelle. Les deux premiers articles subégaux. Pro- thorax non sillonné, faiblement étranglé en avant ; presque aussi long que large. Stries des élytres distinctement ponc- tuées. Long. :3,3-4 mm. ........... 13. subcarinatus. 10. Élytres non déhiscents au sommet .............. 11. — Élytres déhiscents au sommet. Prothorax avec un sillon médian étroit et profond. Segment anal femelle échancré fortement au sommet. Long. : 3-3,5 mm ........ 9. frit. 11. Prothorax sans sillon médian ou avec un sillon entier ..... 12. — Prothorax muni d’un large sillon médian interrompu au milieu, laissant sur le disque une forte impression en avant et en arrière. Interstries impairs un peu plus relevés que les autres ; stries finement ponctuées ; calus antéapical assez saillant. Revêtement gris avec parfois quelques vagues taches plus claires. Long.: 2,5-3,5 mm. ..... 16. Revelîerî. 12. Prothorax finement canaliculé longitudinalement au milieu. Interstries des élytres convexes, les impairs ordi- nairement plus relevés que les autres, ainsi que la suture .... 16. —— Prothorax non canaliculé au milieu ou seulement avec un fin sillon souvent abrégé en avant. Interstries moins con- vexes. Stries élytrales ponctuées ou non ........... 13. 13. Stries élytrales internes non ponctuées ........... 14. —- Stries élytrales internes ponctuées .... ' ......... 15. 14. Prothorax aussi long que large, ses côtés subparallèles ou faiblement arrondis. Élytres presque du double aussi larges, à la base, que le prothorax. Tarses courts, le 36 article presque aussi long que large. Long.: 2,5-3 mm. 12. collignensis. — Aspect du précédent, mais tarses longs et grêles (comme chez subcarinaius GYLL.). Prothorax non parallèle, net- tement rétréci en arrière à partir du milieu ou un peu en avant du milieu. Dessin élytral assez confus, analogue à collignensis HERBST, présentant sur chaque élytre, après le milieu, une sorte d’anneau plus ou moins distinct. Tarses à 36 article moitié plus long que large. Long. :2,5-3 mm. .................. . . . 12 bis. longitarsis. 15. Stries élytrales internes finement mais distinctement ponc- tuées en avant. Dessins prothoracique et élytral confus ou nuls. Prothorax plus court, d’un quart plus large que long, arrondi sur les côtés. Élytres une fois et demie aussi larges,
CALANDRINAE. — BAGOUS 727 à la base, que le prothorax. Tarses très courts, le 39 article un peu plus large que long. Long. : 3-3,5 mm. .... 11. curtus. — Stries élytrales internes bien plus fortement ponctuées. Téguments très foncés, bruns ou noirs; dessins protho— racique et élytral fortement tranchés, chaque élytre portant un point d’interrogation renversé de couleur claire, très net. Prothorax à bords latéraux subrectilignement conver- gents en arrière a partir du tiers antérieur, fortement resscrré avant le sommet. lnterstries élytraux plus con- vexes. Tarses grêles, étroits, semblables à longifarsis T1-IoMs. Long. 1 2,5-3 mm ............ . . longîtarsis Duprezi. 16. Tarses remarquablement courts même l’onychium, le 26 article plus court que le 39. Interstries impairs et suture des élytres plus élevés et un peu plus larges que les pairs. Prothorax aussi long que large, ses côtés subparallèles dans leur milieu. Stries élytrales distinctement ponctuées (forme typique). Parfois stries plus fines, non ponctuées ; tarses plus grêles (s. sp. Temperei HOFFM.). Long. : 2,2-2,5 mm. 14. lutiixasus. — Tarses moins courts, le 28 article plus long que large, aussi long ou un peu plus long que le 38. Interstries impairs peu sensiblement plus élevés que les pairs et presque aussi larges. Stries élytrales profondes, finement ponctuées. Pro- thorax transversal, un peu rétréci en arrière, son sillon médian plus large, plus profond. Long. :3 mm. 15. armoricanus. 8. Bagous (s. st.) exilis J. DU VAL, 1854, Col. Gen., p. 64. —— HUsTAc1-1E, 1930, p. 818. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DE\’ILLE, p. 415. Long.: 1,6-1,8 mm. La plus petite des espèces francaises. Oblong, brun ou rougeâtre, peu convexe, dènsément squamulé de cendré; le prothorax souvent orné de deux bandes dorsales brunâtres ; les pattes et les antennes ferrugineuses. Rostre arqué, égal au prothorax, assez robuste, rougeâtre au moins au sommet ; antennes médianes. Front finement granulé ainsi que la base du rostre. Prothorax transversal, convexe, à côtés arqués, ses deux extrémités de largeur subégale, ses angles postérieurs obtus, le sommet fortement étranglé derrière le bord antérieur, densément et assez fortement granulé. Écusson à peine visible. Élytres un peu plus larges que le prothorax, d’un tiers plus longs que larges, les côtés parallèles, brièvement rétrécis à partir du tiers postérieur, le sommet en bec obtus, la déclivité apicale abrupte ; calus huméral peu net ; calus antéapical nul ; stries fines à points très petits, peu distincts ; interstries plus larges que les stries, de convexité faible et égale. Pattes courtes ; tibias finement ciliés en dedans ; tarses très courts, les 3 pre- miers articles subégaux entre eux, aussi longs que larges, le 39 guère plus large que les autres, l’onychium égal aux 2e et 3e ensemble.
728 COLÉOPTÈRES cURcUL1oNi¤Es L’adulte vit sur Frankenia laevis L. ; on le rencontre également sur Suaeda fruticosa Fonsk. et sur Camphorosma monspeliaca L. (HorrMANN). Bords des étangs salés ; rivages, falaises. Abondant par places, mais rare dans l’ensemble des localités connues. Bouches-du-Rhône: Camargue, assez commun. — Alpes-Maritimes: Cap d’Antibesl — Aude: étang de Vendres. — Loire-Inférieure: falaises de Pouliguen (SA1NTE·CLA1RE-DE\*1LL1;). Espagne: Aranjuez (Pizams). 9. Bagous (s. st.) frit HERBsr, Kâfer, VI, 1795, p. 256. — frii GYLL., Ins., IV, p. 567. —— mundanus Bou., in Schônherr, Gen. Curc., VIII, 1845, p. 79. — HUSTACHE, 1930, p. 819. — Cat. SA1NT1~:-CLAIRE- DEVILLE, p. 415. Long. : 3-3,5 mm. Distinct par ses élytres séparément mucronés au sommet dans les deux sexes, mais surtout chez la femelle. Oblong, brun- foncé, subplan, revêtu de squamules grises ou brunes; le prothorax avec la ligne médiane et les côtés plus clairs ; les élytres ornés de vagues macules ponctiformes, notamment d’une tache Plus claire vers le milieu des 39 et 4** interstries, les interstries impairs avec quelques très courtes soies blanchâtres un peu soulevées; le scape antennaire et les tibias ferrugineux. Hostre très arqué, aussi long que le prothorax, subcylin- drique, finement ponctué, glabre et luisant en avant. Antennes anté- médianes. Front convexe, à fovéole oblongue, très nette. Prothorax subtransversal, sa plus grande largeur en avant du milieu, ses côtés presque droits (mâle) ou faiblement arqués (femelle), modérément rétréci en avant, fortement étranglé derrière le bord antérieur, sillonné au milieu, fortement et densément granulé. Écusson visible. Élytres un peu plus larges que le prothorax, moitié plus longs que larges, parallèles, sépa- rément terminés au sommet, par un petit mucron très net ; calus huméral et antéapical distincts ; stries profondes à points petits, visibles de biais ; interstries subconvexes. Tibias finement denticulés et ciliés en dedans ; tarses courts et étroits, le l" article triangulaire, plus long que les deux suivants, le 26 plus court que le 39, ce dernier à peine plus large. Méta- sternum et abdomen impressionnés chez le mâle. Segment anal échancré en arc au sommet chez la femelle. Très rare espèce dont les mœurs sont inconnues. Pas-de-Calais: Berck-sur-Mer, un spécimen femelle (G. Boursr l). Europe centrale et septentrionale; Danemark; Hollande; Angleterre où il paraît assez répandu. 10. Bagous (s.st.) diglyptus Bou., 1845, in Schonherr, Gen. Cure., VIII, p. 32. —— HUSTACHE, 1930, p. 821. —- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 415. Long. 2 2,5-3,5 mm. Corps ovale, convexe, trapu, revêtu uniformément de squamules cendrées, serrées; antennes (massue foncée exceptée) et tarses bruns ou ferrugineux ; tibias et fémurs foncés. Rostre très arqué,
cALANna1N.»xE. ——-— BAGOUS 729 épais, un peu moins long (mâle) ou aussi long (femelle) que le prothorax, dénudé, luisant, finement chagriné ponctué ; antennes antémédianes. Tête squamulée granulée ; front fovéolé. Prothorax faiblement transversal, subcarré, les côtés parallèles, faiblement rétréci en avant, assez fortement impressionné transversalement derrière le bord antérieur, avec parfois une légère impression sur les côtés du milieu chez les grands exemplaires, la base subtronquée et peu plus large que le sommet ; densément granulé, avec un sillon médian très fin, parfois indistinct. Écusson très petit mais visible. Élytres de 1/3 plus longs que larges, massifs, plus larges que le prothorax, les côtés parallèles; stries très nettes, leurs points serrés, ordinairement distincts ; calus antéapical assez accusé; interstries con- vexes, rarement égaux, ordinairement les impairs (suturaux compris) un peu plus relevés que les autres. Tibias épais bisinués et fortement arqués en dedans au sommet ; tarses très courts, le 3è article à peine plus épais et un peu plus long que le 28. Base du métasternum et premiers segments ventraux obsolètement impressionnés chez le mâle. v. alpeStl‘îS, nova. —Taille plus petite (2,5-2,8 mm.) ; squamules élytrales petites, rondes, convexes ; interstries ordinairement tachés de linéoles brunes, nombreuses. Mœurs inconnues. Presque toute la France, s’élève en montagne jusqu’à 1.450 m. Rare. Alsace-Lorraine : Meurthe-et-Moselle, Haut-Rhin. - Meuse: Aincreville l —— Oise 2 Forêt de Compiègne à Vieux-Moulin ; étang de Sainte-Perrine, etc. ~— Seine-et-Oise 1 Chaville ; Buc ; étangs de St-Quentin ! ; La Minière, vallée de la Bièvre l —· Calvados. - Loiret : Olivet ! -— Haute-Vienne : étang des Bots, début de juin, en arrachant des Cladium mariscus R. Ba. ; étang de Cieux, en mars l — Rhône : Lyon. — Bouches-du-Rhône : Arles. -— Puy-de- Dôme: Mont Dore (FAUVEL). — Aude: Béziers. Non signalé du sud·ouest. La v. alpestris est une race d’altitude paraissant vivre dans des conditions différentes de celles de la forme typique ; lieux secs, au pied des graminées ; sous les pierres. Basses-Alpes: Mt Siron, 1.050 m. alt. (PEYER1Mn0r1= !); Hautes-Alpes: Mt Genèvre, 1.150 m. (R. Poncner l). Europe centrale et septentrionale: Danemark; Angleterre; Belgique. 11. Bagous (s. st.), curtus GYLLENHALL, 1844, ap. Schônherr, Gen. Curc., VIII, p. 81. —— brcviiarsis V. HANsEN, 1917, Ent. Meddel., XI, p. 351. — Husracua, 1930, p. 822. —— Cat. SMNTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 415. Long. : 3-3,5 mm. Ovale, assez convexe, noir ou brun, revêtu de petites squamules rondes, serrées, grises et brunes ; le prothorax avec les côtés largement cendrés et sa ligne médiane étroitement de même couleur, le disque ordinairement avec deux bandes dorso—latérales brunes souvent interrompues en avant ; les élytres portant des taches claires assez tran- chées, confusément disposées en damier, la macule en arrière du milieu, sur le 36 interstrie particulièrement nette; plus rarement les élytres entièrement cendrés sans trace de taches quelconques ; antennes (massue
730 COLÉOPTÈRES cuRcUL1oN1DEs foncée exceptée) et pattes ferrugineuses; les tarses parfois rembrunis. Rostre arqué, épais, plus court que le prothorax densément squamulé ou dénudé. Front fovéolé. Antennes insérées en avant du milieu (femelle) ou au tiers apical (mâle) du rostre. Prothorax transversal de 1/4 environ plus large que long, un peu arrondi latéralement, légèrement rétréci vers la base, assez fortement impressionné transversalement au sommet et plus ou moins vers son milieu, granulé, non canaliculé, mais souvent avec une fine strie médiane au moins en arrière. Écusson ponctiforme, peu visible. Élytres moitié plus larges à la base que le prothorax et moitié plus longs que larges, les côtés subparallèles légèrement atténués en arrière ; stries fines, bien marquées, les internes, au moins en avant, finement ponctuées ; interstries égaux, subplans, le 59 calleux au sommet. Pattes fortes ; tarses courts, leurs articles un peu plus longs que larges, le 39 de même largeur que les précédents. Impression métasterno—ventrale peu profonde chez le mâle. Mœurs inconnues. Espèce rare et méconnue, confondue avec B. collignensis Ilnnesr (claiuli- cans). Allier: Brout-Vernet, en septembre 1907 (H. DU BtYsso:~x È) ; Haute- Vienne: Grignac, juin 1922 (HOFFMANN). Danemark; Allemagne; provinces baltiques. 12. Bagous (s. st.) collignensis HERBST (part.), 1797, Kâfer. — clau- dicans Bor-x., 1845, ap. Schônherr, Gen. Cure., VIII, 2, p. 80. »- mulicus THOMs., Skand. Col., X, 1868, p. 184. — frii H. Bmsour (non HERBST), Ann. Soc. ent. Fr., p. 503. —— HUSTACHE, 1930, p. 822. -— Cat. SAiNTxs· CLA1m=;-DEv1LLE, p. 416. Long. : 2,5-3 mm. Voisin du précédent, plus petit, l’arrière-corps plus court, les stries élytrales imponctuées; les squamules cendrées, moins distinctement séparées, paraissant en plaques minces ; le prothorax avec trois bandes claires, les élytres portant quelques taches irrégulières dont une plus tranchée après le milieu sur les interstries 3-4 et souvent pro- longée en remontant brièvement sur les 5-7 ; la base des antennes et les tibias ferrugineux, les tarses foncés. Rostre fortement arqué, robuste, moins long que le prothorax, entièrement squamulé (mâle), ou égal au prothorax et dénudé au sommet (femelle). Front à fovéole légère. Pro- thorax aussi long que large, ses côtés subparallèles en arrière, non ou à peine arqués vers le milieu; fortement resserré en avant; sans sillon, finement et densément granulé. Écusson petit mais visible. Élytres près de % plus larges, à la base, que le prothorax, % plus longs que larges, parallèles jusqu’au milieu, médiocrement rétrécis acuminés au sommet, peu convexes ; calus antéapical accusé ; stries fines non ponctuées ; interstries larges, subplans, la suture un peu relevée en arrière. Pattes plus longues et plus fines que chez curius ; tibias granulés-ciliés en dedans ; tarses courts mais étroits, les trois premiers articles de largeur presque
CALANDRINAE. — BAGOUS 731 égale, le 28 et 3e aussi longs que larges, le 1*** un peu plus long. Méta- sternum, à sa base, et les deux premiers segments ventraux impressionnés chez le mâle. On rencontre les deux aberrations suivantes avec la forme typique : v. tllfimanlls, nova. — Tarses rouges ainsi que les tibias, fémurs restant foncés. v. jl1VcI111iS, nova. ~ Pattes entièrement rouges, le bord antérieur du prothorax et le rostre ferrugineux. La larve vit dans les tiges creuses de Equisetum limosum L.; la ponte a lieu en mai ; la nymphose s’effectue en juin, sur place (MEIJÈRE, Biologie : Tijdschr. Ent., 1912, p. 208). Bord des étangs, des mares d’eau stagnante ; commun dans toute la France et dans toute l’Europe. 12 bis. Bagous (s. st.) longitarsis THoMs., Skand. Coleopt., 1868, p. 15. —— ‘? arduus SHARP., Ent. monthly Mag., LII (1916), p. 105. -— A. IIOFFMANN, Rev. Fr. d’Ent., XVII, 3, 1950, p. 194. Long. : 2,5-3 mm. Semblable d’aspect à colligncnsis et constamment confondu avec lui dans les collections françaises. S’en distingue visi- blement par ses tarses très allongés, très grêles et la forme de son prothorax (voir tableau des espèces). Les tarses sont ordinairement noirs, toutefois les spécimens français les ont souvent ferrugineux. Répandu dans toute la France, souvent avec le précédent et aussi commun que lui. Calvados 1 ; Eure 1 ; Somme 1 ; Seine-et-Oise È ; Loiret 1 ; Jura l ; Charente-Maritime l ; Alpes-Maritimes l ; etc. Europe centrale et septentrionale; Angleterre l, Pologne! ; Allemagne; Herzégovine. Subsp. Duptezî A. Hoi=i=MAi~xN, Rev. Fr. d’Ent., XVII, 3, 1950, p. 194. —- Forme remarquable dont divers caractères pourraient bien constituer une valeur spécifique. Dessin clair du prothorax et des élytres formé de squamules cendrées ou jaunâtres, tranchant fortement sur le fond très foncé des téguments. Arrière- corps plus trapu; les trois premières stries des élytres fortement creusées, munies de points forts, assez serrés; interstries subconvexes. Pattes plus robustes ; tarses semblables à longitarsis T1-ioMs., noirs ; fémurs foncés, tibias ferrugineux. Mésotibias plus fortement arqués en dedans, au sommet chez le mâle. Seine-et-Oise : Chaville (J. Mscmiv 1) ; Etangs de Ville-d’Avray (R. Duvmsz 1). 13. Bagous (s. st.) subcarinatus GYLL., 1836, ap. Schônherr, Gen. Curc., III, p. 543. —— friiBEnEL, Fn. Seine, 1885, p. 106. —- longilarsis Scmtsxv (part.), Kâf. Eur., 1907 (non THoMs.). -— unguicularis HUST., Bull. Maroc, 1927. — HUsTAc1—iE, 1930, p. 824. —- Cat. SAIN'1`E—C«LAIRE· DEVILLE, p. 416. Long. 2 3,3-4 mm. Très voisin de collignensis ; s’en distingue à première vue par les tarses plus longs et les stries élytrales ponctuées. Dessin pro-
COLÉOPTÈRES CUBCULIONIDES thoracique identique ; élytres cendrés, ornés d’une fascie post-médiane foncée enclavant une tache ponctiforme claire, située exactement sur le 38 interstrie, cette fascie foncée suivie d’une fascie subapicale claire, envahissant parfois le reste de l’apex; le calus antéapical squamulé de blanc. Rostre arqué, épais, moins long que le prothorax, très finement pointillé, dénudé et luisant sur sa moitié apicale. Prothorax aussi large que long (mâle) ou à peine transversal (femelle), sa plus grande largeur un peu en avant du milieu au niveau duquel ses côtés sont à peine arrondis, ces derniers médiocrement resserrés en avant, un peu rétrécis en arrière, un peu plus convergents chez le mâle ; pas d’impressi0n latérale vers le milieu, la ligne médiane non sillonnée. Stries des élytres à points peu profonds mais distincts et assez rapprochés ; interstries subconvexes. Pattes élan- cées ; tarses linéaires à articles tous nettement plus longs que larges, parti- culièrement chez la femelle où ils sont une fois plus longs que larges. Caractères sexuels secondaires comme le précédent. La coloration des tibias ordinairement foncée peut être d’un roux-clair, de même les squamules normalement grises peuvent se trouver d’un jaune clair. Ces variations se rencontrent également chez curtus, chez limosus, etc., elles sont subordonnées à l’état plus ou moins incomplet de la maturation ; elles se modifient progressivement et disparaissent après un temps relati- vement court (1). L’adulte vit sur Ceratophyllum submersum L., dont il ronge les tiges et les feuilles (2) (Rurizn) ; assez bon nagueur, il passe la majeure partie de son existence immergé ; dans cet état l’insecte tient ses antennes constamment repliées sous le rostre, attitude déjà signalée pour Litodactylus leucogaster, alors que certains Bagous considérés comme de meilleurs nagueurs tels que B. petro et B. limosus, tiennent leurs antennes toujours déployées (HUTER, Rev. Fr. d’Ent., IV, 1937, p. 153). Probablement dans toute la France; très commun dans de nombreuses stations ; recherche les eaux dormantes des marécages ou des étangs. Semble rare dans le Sud-Ouest et dans la Basse-Provence. Europe, Afrique du Nord. 14. Bagous (S. st.) lutulosus GYLL., 1827, Ins. Suec., IV, p. 568. ·— formi- celorum J. ou VAL,G€H.COl., 1854. — dorsalis PE1=u>.1s, 1857, Soc. Linn. Lyon, p. 64. —— HUSTACHE, 1930, p. 824. -— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE, p. 416. Long. 1 2,2-2,5 mm. Oblong, noir ou brun, parfois rougeâtre, peu convexe, revêtu de squamules petites, rondes, serrées, brunes et cendrées ou jaunâtres, celles-ci formant, sur le prothorax, trois bandes claires et sur les élytres un dessin plus ou moins tranché, ordinairement composé (1) De 8 à 15 jours pour subcarimztus, selon le degré d’éclairement ; une plus grande luminosité semblant favorable à la maturation qu’elle rend plus active. (2) L’espèce doit vivre également sur d’antres plantes aquatiques, car on la trouve dans des stations où Ceratophyllum n’existe pas; c’est cc que M. G. TEMPÈRE me fait observer relativement à. des captures qu’il a faites dans les marais girondins, au nord de Bordeaux et à Médoc.
CALANDRINAE. —- BAGOUS 733 de linéoles obliquement disposées sur les interstries 3, 4, 5, 6, 7, avec, en outre, une petite tache post-médiane plus nette, rarement absente et située sur le 39 interstrie ; la base des antennes et les tibias ferrugineux. Rostre très arqué, épais, plus court que le prothorax, squamulé, mat (mâle) ou à peine égal au prothorax, dénudé en avant, luisant (femelle). Front avec une légère fovéole. Antennes médianes. Prothorax aussi long que large, ses côtés subparallèles chez le mâle, ou un peu arqués chez la femelle, sa base peu plus large que le sommet, fortement étranglé derrière le bord antérieur qui est relevé, le disque densément granulé, la ligne médiane sillonnée. Écusson visible. Élytres plus larges que le prothorax, % plus longs que larges, parallèles sur les côtés, brièvement arrondis et rétrécis en bec obtus au sommet ; stries assez fortes, nettement pon«·· tuées ; calus antéapical nul ou obsolète ; calus huméral petit mais distinct ; interstries impairs plus convexes et un peu plus larges que les pairs. Pattes courtes, robustes ; fémurs épais ; tarses remarquablement courts, le 26 article plus court que le 36. Caractères sexuels secondaires du dessous identiques aux précédents. Subsp. TBIHDGTBI A. H0F1=M.»xNN, Rev. Fr. d’Ent., XVII, 3, 1950, p. 196. —— Stries élytrales plus fines, non ponetuées ; tarses un peu plus longs ; calus antèapical plus accusé. L’adulte chez la forme typique vit sur Joncus obtusiflorus Ennn. (l) dont il ronge les bractées basales des tiges. Se rencontre fréquemment hors de l’eau et assez loin des abords des marécages. Probablement toute la France ; assez commun en Champagne, en Touraine, dans le Centre: disséminé et moins fréquent ailleurs ; çà et là dans tout le bassin de la Seine ; pas très rare dans les marécages des bois de la Minière, près de St-Cyr (Seine-et-Oise), en mai l Toute l’Europe. La subsp. Temperei provient de la Gironde : Eysinas, en avril (TEMPÈRE l), dans les endroits secs et sablonneux, terrains à Joncus bufonius L. Cette forme se retrouve en Kabylie : Bou-Berak (Pom. l). 15. Bagous (s. st.) armoricanus A. HOFFMANN, 1931, Bull. Soc. ent- Fr., p. 68. —— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 416. Long.: 3 mm. Oblong, noir; le revêtement composé de squamules brunes et jaunâtres, ces dernières formant de nombreuses taches peu nettes, condensées sur les côtés des élytres et un peu après le milieu sur les 36 et 4° interstries et trois bandes sur le prothorax ; scape et base du funicule des antennes, ainsi que les tibias d’un ferrugineux obscur. Rostre court, épais, très courbé, à peine aussi long que le prothorax, desquamulé, luisant au sommet (femelle), plus court et entièrement squamulé (mâle). Antennes médianes ; scape un peu plus long que la plus grande largeur du rostre ; front légèrement fovéolé. Prothorax convexe, un peu trans- versal, ses côtés parallèles au milieu, non arqués (mâle) un peu conver- gents en arrière (femelle), fortement étranglé derrière le bord antérieur qui est un peu relevé; densément finement granulé, sa ligne médiane canaliculée. Écusson très réduit mais visible. Élytres subplans, débordant
734 COLÉOPTÈRES cuacutiowioizs largement le prothorax, % plus longs que larges, les côtés parallèles; interstries impairs plus élevés que les pairs, ces derniers presque aussi larges et assez convexes; stries profondes, finement ponctuées; calus huméral accusé, l’antéapical du 5° interstrie distinct. Pattes robustes, allongées ; fémurs non claviformes ; tibias faiblement bisinués et ciliés en dedans mais non granulés ;tarses assez longs, leur ler article 1/3 plus long que le 26, celui-ci plus long que le 38 qui lui-même est plus long que large. Le mâle avec une-impression métasterno-ventrale médiocre. Espèce intermédiaire entre lutulosus et Revelieri, diffère du premier par la taille plus forte, la forme du prothorax, les interstries plus convexes, les taches élytrales autrement disposées et jaunâtres, les pattes bien plus longues, les tibias moins sinués, le Ze article des tarses plus long que le 3** (exactement le contraire chez lutulosus). Du deuxième il se rapproche par la taille et la longueur des pattes ;il s’en éloigne par le prothorax non arrondilatéralement,le sillon médian bien moins large, les tibias rougeâtre-obscur et non ferrugineux- clair, le 39 article tarsal 1/3 plus court que le 28 (égaux chez Revelieri), enfin, de coloration différente, non uniformément gris-cendré. Chez armoricanus le pénis (vu de face) apparaît très robuste, étranglé vers sa base, son extré- mité fortement élargie, spatulée, les apophyses basales bisinuées à pointes divergentes; chez lutulosus cet organe est beaucoup plus petit, parallèle, à sommet obtus, les apophyses arquées convergentes ; chez Hevelieri le pénis moins robuste que celui de armoricanus est plus long, subcylindrique, puis brusquement élargi en forme de cuillère au sommet, les apophyses basales courtes, convergentes. Mœurs inconnues. Très rare et localisé dans le Finistère : Morlaix (HERVÉ, in coll. BoNNA1RE l), type et paratypes ; Plouyé, à mi-chemin et au sud de Huelgoat (.1. MArnrAs l). 16. Bagous (s. st.) Revelîerî TOURNIER, 1884, Ann. Soc. ent. Belg., p. 106. — ZHUSTACHE, 1930, p. — Cat. SAINTE-CLA1RE—DE\*1LLE, p. 416 ; Cat. Corse, p. 433. Long.: 2,5-3,5 mm. Oblong, peu convexe, revêtu uniformément de squamules cendrées, tantôt concolore, tantôt avec deux bandes assom- bries sur le prothorax et de vagues taches à peine plus claires, obliquement disposées sur les côtés des élytres, occupant après le milieu les interstries 3, 4, 5 et en avant les 6-7-8. Scape et funicule (massue noirâtre), ainsi que les tibias roux ou ferrugineux-clair. Rostre arqué, plus court que le prothorax, légèrement squamulé, glabre et luisant au sommet, finement granulé à sa base. Tête plus fortement granulée, densément squamulée. Prothorax arrondi latéralement et transversal (femelle) ou aussi long que large, les côtés parallèles, un peu convergents en arrière (mâle), fortement étranglé en avant, à sillon médian large, assez profond, souvent obsolète au milieu, couvert de granules très serrés et ponctués. Écusson plus ou moins distinct. Élytres plus larges que le prothorax, parallèles sur les côtés jusqu’au tiers postérieur, brusquement rétrécis acuminés au som- met; stries fines à points serrés, petits, ordinairement distincts; inter- stries impairs plus relevés, les pairs subplans; calus antéapical assez
CALANDRINAE. — BAGOUS 735 saillant. Tibias étroits, ciliés mais non denticulés en dedans gtarses étroits, les trois premiers articles plus longs que larges, les 2** et 36 égaux. Caractères sexuels secondaires du dessous, chez le mâle, semblables à ceux du pré- cédent. Mœurs inconnues. Corse (Rnviauènn, types) ;id. (D.».1vmY) ; Aléria ;Bonifacio (R. DE Boum;) ; Porto-Vecchio (Bomsmxma 1). Sardaigne (DODER0). — Algérie: Ain Belda (L. LABROUSSE, sec. Hus- TAC —- Maroc: Tanger (ma collection 1) 17. Bagous (s. st.) tempestivus HERBST, 1795, Kâfer, VI, p. 246. — adspersus FôRsTER, Verh. Nat. Ver. Pfhein, VI, 1849, I, p. 34. -— amplialus TnoMs., Skand. Col., X, 1868, p. 342. — angusiulus TnoMs., Op. ent., I1, 1870, p. 139. — HUSTACHE, 1930, p. 827. - Cat. SAINTE—CLAIRE— DEVILLE. p. 416. Long.: 2,5-3 mm. Allongé, cylindrique, faiblement convexe, revêtu de squamules brunes et d’un gris-cendré ou jaunâtre ; le prothorax clair, orné dorsalement de deux larges bandes brunes ; les élytres bruns avec un dessin clair composé de nombreuses petites taches, d’une tache cou- vrant les épaules et d’une fascie post-médiane assez large, occupant trans- versalement les cinq premiers interstries, mais souvent interrompue sur la suture, parfois tout le dessus gris, concolore, sans trace de dessin quel- conque; les antennes (massue foncée exceptée) et tibias ferrugineux; tarses ordinairement noirâtres. Bostre arqué, robuste, cylindrique, squa- mulé sur sa moitié basale, luisant en avant (mâle) ou glabre, brillant, finement, pointillé (femelle). Antennes médianes. Tête granulée; front fovéolé. Prothorax étroit, aussi long que large, non ou à peine arqué latéra- lement, ses côtés rectilignes et convergents en arrière, faiblement étranglé au sommet, finement granulé, étroitement canaliculé au milieu. Écusson visible. Élytres un peu plus larges que le prothorax, une fois plus longs que larges, les côtés parallèles, le sommet terminé en bec obtus ; stries fines à points souvent indistincts ou très petits ; interstries pairs subplans, les impairs (suture comprise) convexes ; calus antéapical assez saillant. Pattes grêles ; tarses allongés, les trois premiers articles de largeur égale, à peine plus longs que larges, le 28 un peu plus court. v. 6nBm81‘yîht\lS Bon., 1845, in Schônherr, Gen. Cure., VIII, p. 83 ;MAnsn., 1812, Ent. Brit., p. 268. —— tempestivus BEDEL, Fn. VI, p. 106, 277. — dila- tatus C. G. 'l`noMs., 1868, Skand. Col., X, p. 342. ~— corwexicollis Bon. in Schônh., l. c., p. 84. -— Czwalinae S1;mL., Fauna Balt., 1891, p. 17. -— Husï. l. ci, p. 826. Long. : 3-4 mm. -— Diflière de la forme typique par sa taille plus robuste dans toutes ses parties, le prothorax transversal, distinctement dilaté vers le tiers antérieur et un peu arrondi à cet endroit, les côtés subrectilignement (1) Les spécimens marocains sont de plus petite taille que ceux de la Corse ; ils sont en outre, ornés plus fréquemment de taches élytrales claires.
736 COLÉOPTÈRES cURcUL10NIDEs rétrécis en arrière, plus fortement étranglé derrière le bord antérieur, celui·ci un peu plus relevé. Ces caractères, quoique faibles, sont constants et militent en faveur du maintien de cette variété. Elle constitue une race géographique représentant l’espèce dans notre pays. La forme typique, décrite d’Allemagne et assez répandue en Sibérie et en Pologne, ne semble pas avoir été trouvée en France. La v. cnemerythrus, quoique assez rare, se rencontre dans toute la France. Nous l’avons prise sur Potamogeton densus L., à Bueil, étangs de St-Cucufa et à Poissy, au bord de la Seine, en triant des Potamogeton pectinatus L. A noter que l’adulte se rencontre souvent en dehors de l`eau, accroché aux végétaux avoisinant les berges. Tout le bassin de la Seine, la Normandie, la Bretagne. Cité de nombreux départements: Nord; Yosges; Haut et Bas-Rhin; Meurthe-et-Moselle l; Ardennes l ; Meuse l ; Jura ; Ain ; Rhône ; Yonne l ; Saône-et-Loire ; Allier l ; Loiret l ;Charente-Maritime l ; Vendée l ; Var l ;Alpes-Maritimes l ; Pyrénées- Orientales ; Aude ; Tarn-et-Garonne ; Gironde ; Landes. Europe septentrionale et centrale ; Angleterre ; Belgique 2 Allemagne occidentale ; Autriche. Subsp. H3€Sl&l'î Niavvenax', 1902, Ent. Rec., XIV, p. 149 — Differe de la forme typique par le 38 article tarsal un peu plus large et un peu plus long que le 29, les élytres légèrement plus courts. Signalée de France sans localité précise par NEWBERG. Sa présence dans les limites de notre territoire demanderait à être confirmée. - Angleterre: New-Forest. 18. Bagous (s. st.) limosus GYLL. (2), 1827, Ins. Suec,, IV, p. 566.- lalicollis GYLL., 1836, in Schonherr, Gen. Curc., III, p. 548. --- obscurus REY, L’Échange, 1895, p. 38. —— Husrixcun, 1930, p. 828. —— Cat. SAINTE- CLAIRE-DEVILLE, p. 416. Long. : 3-3,5 mm. Ovale-oblong, déprimé en dessus, noir ou brun, revêtu de squamules cendrées ;le prothorax orné de deux bandes dorsales brunes plus ou moins tranchées ; les élytres avec quelques vagues taches dorsales brunes ; le scapc et la base du funicule antennaire, les tibias et les tarses ferrugineux ; ces derniers parfois foncés. Rostre très arqué, plus court que le prothorax, épais, squamulé ou souvent dénudé, un peu luisant, finement pointillé. Antennes anté-médianes ; massue noire, grosse, ovale, mate, pubescente. Tête convexe, densément granulée, front sans fovéole. Prothorax transversal, subcordiforme, fortement (femelle) ou un peu moins (mâle) élargi devant le milieu, les côtés recti- lignement rétrécis en arrière, fortement étranglé en avant, finement et (1) B. iessellaius FôRST, Verh. Ver. Preuas. Rheinl., VI, 1849, I, Nachth., p. 34, doit se rapporter à. B. Haesleri. (2) Le catalogue Winkler, 1932, p. 1535, réunit bien à. tort ày B. limosus, le B. brevis GYLL., 1836, Ins. Suec., IV, p. 550. distinct par sa forme allongée, ses stries finement ponctuées, ses tarses plus robustes. Il appartient d’ai]leurs au groupe lutuloous et présente une certaine analogie avec B. armoricanus HOFFM., mais sa taille est plus grande, ses tarses plus longs, les interstries élytraux uniformément convexes, etc. Cité de France, par erreur, dans le Catalogue Reitter, 1906. Se trouve en Suède, au Danemark, en Alle- magne. Serait peut-être à rechercher dans nos régions alsaco-vosgiennes.
cA1AN1>a1NA1a. — BAGOUS 737 très densément granulé. Écusson très réduit, souvent indistinct. Élytres débordant fortement le prothorax à la base, moitié plus longs que larges, les côtés parallèles jusqu’en arrière du milieu, rétrécis postérieurement, le sommet en bec court et obtus, portant une impression assez forte derrière le calus antéapical qui est peu saillant ; stries à points assez gros, entamant les bords des interstries ; ces derniers peu plus larges que les stries, con- vexes ; la suture et les interstries impairs un peu plus larges et un peu plus élevés que les pairs. Pattes assez longues ; tarses étroits, les trois premiers articles subégaux, un peu plus longs que larges, le 3e pas plus large que le précédent. Base du métasternum et les deux premiers segments ven- traux impressionnés longitudinalement chez le mâle. On rencontre des spécimens à pattes et antennes (massue exceptée) tes- tacées, à taches élytrales jaune-clair fortement tranchées sur le fond brun. Il siagit, comme je l’ai indiqué déjà pour d'autres espèces, d’un état de préma- turation des téguments. Cette espèce ressemble à B. petro, mais ce dernier a la massue antennaire petite, étroite, entièrement rousse et à 19* article luisant. L’adulte vit sur Potamogeton lucens L. (RUTER), P. natnrw L. (RUTER, Tr-;Mi>ÈnEl, P. crispus L. (Ho1=1=MANN); eaux stagnantes ou à faible courant. Toute la France; assez commun, sauf peut-être dans le Sud-Ouest où il semble rare. Europe; Caucase; Algérie; Maroc. ,· · 19. Bagous (s. st.) nodulosus ·‘ _ ii GYLL., ap. Schônherr, Gen. Curc., È K _ } Ill, 1836, p. 538. — binodulus È Tnoivrs. (non HERBST). Skand. Col., _._P__ _ 4 ‘ 1868, vu, p. 182. - Homme, ` i 1930, p. 829. — Cat. SAINTE- CLAIRE-DEVILLE, p. 416, f v; __ _;· .T _ î`__gg _, Long. : 4,5-6 mm. Oblong, noir, ./i ‘ peu convexe, couvert de squamules . _ cendrées ; les élytres avec une ·_ È mamie cime au milieu du ae inter- strie ; base des antennes, tibias et z ` tarses ferrugineux. Rostœ arqué, ,1 Kg ‘ épais, un peu plus court que le pro- ' U thorax, dénudé en avant, noir bril- L _ lant au sommet ; front avec ou sans . ji il fovéole, squamulé. Prothorax sub- transversal à côtés presque droits (mâle) ou faiblement arqué (femel- Fm. 430. —— Bagous m»dulo.·.-ce Gym,. le), un peu convergents en arrière, largement resserre en avant, finement granulé, obsolètement sillonné. Écusson visible. Élytres plus larges que le prothorax, une fois plus longs
738 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs que larges, un peu sinués derrière l’épaule, les côtés parallèles ; le calus huméral assez saillant ; le sommet en bec obtus, le dessus impressionné derrière la base ; stries un peu sinueuses, ponctuées ; interstries convexes, la suture et les interstries impairs plus élevés, le 5° interstrie forte- ment calleux au sommet, le 3** un peu renflé en avant de la déclivité postérieure. Pattes élancées, grêles ; tibias finement denticulés et ciliés en dedans; tarses allongés, non feutres en dessous, les trois premiers articles de même largeur, triangulaire, un peu plus longs que larges. Segment anal arrondi au sommet. Une impression métasternoventrale distincte chez le mâle. L’adulte vit sur Butomus umbellatus L. dont il ronge les tiges ; il monte, en plein soleil, sur les boutons floraux et dans les fleurs; Yaccouplement s’effectue en plein air, vers la mi-mai Rivières, ruisseaux, surtout dans les eaux limpides à faible courant; mai à septembre. France septentrionale et centrale, rare. Plus rare encore dans le midi et le sud-ouest. Bas-Rhin: Strasbourg. — Nord: Lille. -— Seine: Aubervilliers l; Cha- renton; Joinville l — Seine-et-Oise : Etang de Hollande l ; Etangs de Trappes l; Versailles, Grand Canal (Artocmâ E). — Seine-et-Marne: Forêt de Fontainebleau, mares dc Bellecroixl — Seine-Inférieure: Rouen. —— Yonne: Joigny; Lalande (CoMoN); 4 Saône-et-Loire: Neuvy. — Haute- Vienne: inondations de la Vienne à Verneil (K). ~ Rhône : Lyon. — Gard : Aigues-Mortes. — Gironde (TEMPÈRE). — Loir-et-Cher : V0\1ZOH(DUPREZ E) ; Europe centrale et boréale; Sibérie; Angleterre; Suède; Allemagne Autriche ; Suisse; Italie du Nord. 20. Bagous (s. st.) binodulus HERBST, 1795, Kâfer, VI, p, 247. — alri- roslris OL., Ent., V, p. 143.- HUSTACHE, 1930, p. 830. — Cat. SAINTE- CLAIRE-DEv1LLE, p. 416. Long. : 4,5-6 mm. Très semblable d’aspect au précédent. Se distingue par le prothorax orné de trois bandes claires, les élytres avec une tache humérale suivie parfois d’une tache oblique également claires ; s’arrêtant vers le milieu des élytres ; les tibias ordinairement moins foncés, les points des stries plus réguliers, et surtout les 3° et 59 interstries fortement gibbeux, au sommet, ces bosses revêtues de clair, mais parfois dénudées ; la base des élytres formant, de chaque côté de l’écusson, un étroit bour- relet noir et brillant ; le ae article des tarses un peu plus large et un peu plus court que le 28, les tarses couverts, en dessous à leur sommet, d’une pubescence plus longue chez le mâle que chez la femelle. Segment anal tronqué au sommet, celui-ci chez le mâle, revêtu d’une pubescence blanche, serrée, assez longue. Métasternum et segments ventraux 1-2 fortement impressionnés chez le mâle. Vit sur Ãtratiotes aloides L. ; juin à août. L’accouplement a lieu dans les fleurs (1) ; mares et marécages à fond tourbeux. (1) L’însecte grimpe sur les fleurs en s’aidant des crochets des tibias qui lui permettent de se livrer à des acrobaties extraord.î11a.ires (A. DEGORS).
c.xLixNoR1N.sE. — BAGOUS 739 Très rare en France et çà et là dans les localités suivantes : Seine-Inférieure: marais d’Heurteauville (LANcEvELÉE, Diacoas, GADEAU ma Knavrnma, R. RICHARD) (1); Villequier (Ducounné). —- Seine—et-Oise: étang de St-Cucufa (R. LEBoN, A. Horrivixmv). — Pas-de-Calais: St-Omer (MARMOTTAN). —- Bas-Rhin: Strasbourg (WENCKER). —— Lot-et-Garonneî Sos (BAUDUER). — Maine·et-Loire: Angers (P. LERAY). Europe septentrionale et moyenne. Angleterre, Suisse, Belgique. 21. Bagous (s. st.) argillaceus GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 542. — encauslus Bou., 1845, in Schônherr, Gen. Gurc., VIII, p. 76. — inceraius GYLL., l. c., 1836. — halophilus REDT., 1848, Faun. Aust., éd. I, p. 893. —— Leprieuri GU1LL., 1890, Bull. Soc. ent. Fr., p. 74. — Husracma, 1930, p. 831. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 416. Long. :3-5 mm. Très reconnaissable à son aspect vernissé. Oblong, peu convexe, recouvert de squamules cendrées, très denses, aplaties, fortement appliquées, luisantes ; le prothorax brun ou cendré, orné dans ce dernier cas, de deux larges macules dorso-basales brunes peu tranchées ; les élytres concolores (forme typique) ou confusément marbrés de taches brunâtres et blanchâtres (v. inceratus GYLL. : Leprieuri GUILL.); les antennes (massue foncée exceptée), les tibias et les tarses ferrugineux. Rostre arqué, cylindrique, subégal au prothorax, muni latéralement d’un court sillon basal, squamulé, granulé. Front large et fovéolé. Antennes , anté-médianes. Prothorax assez convexe, aussi long que large, les côtés subparallèles (mâle) ou faiblement arqués (femelle) ; modérément rétréci en avant et légèrement étranglé au sommet, pourvu d’un étroit sillon médian souvent effacé au milieu ; très finement granulé. Écusson bien visible. Élytres plus larges que le prothorax, au moins deux fois aussi longs que larges, parallèles sur la moitié antérieure des côtés, le sommet en bec large, peu accentué ; stries étroites à points très fins ou peu dis- tincts ; stries internes un peu plus fortes ; interstries dorsaux subconvexes, les externes plans ; calus antéapical faible. Pattes vernissées ;fémurs robustes ; tranche interne des tibias munie de quelques cils ; tarses non feutrés en dessous, les trois premiers articles un peu plus longs que larges, égaux, en largeur, le 2** un peu plus court que les deux autres. Dessous avec une impression métasterno-ventrale chez le mâle. Mœurs inconnues. Littoral de la Manche, de l’©céan et de la Méditerranée ; bord des étangs salés, également dans les mares ou étangs de l’intérieur. Assez rare. La variété pliis fréquente que la forme typique. Somme. —- Pas-de-Calais. —— Indre: Donadic, abondant (Dncons l). —— Ain: étang des Dombes, types de Leprieuri (GUILLEBEAU). ~ Lozère: Luc. -— Var: Hyères ; Fréjus 1 ; Puget·sur-Argens 1 — Bouches-du-Rhône : (1) M. R. RICHARD m’écrit qu’i1 a. observé ce Bagous, en assez grand nombre le 3 juillet 1942, nageant presque immergé parmi les Stratiotes.
740 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES St-Chamas.—Pyrénées-Orientales. — Aude: Béziers; Narbonne, etc. —- Charente-Maritime : Royan Europe : Russie méridionale : Sarepta (coll. BoNNA1nE 1) ; Grande-Bre- tagne ; Algérie. Subgen. Abagous SHARP, 1916, The Entomologist’s monthly Magazine. TABLEAU ons ESPÈCES. 1. Piostre non strié latéralement au dessus du scrobe. Élytres assez allongés, atténués au sommet en un bec assez long, leur déclivité postérieure oblique ; tachés de jaune, la tache postérieure du se interstrie peu tranchée. Sculpture dorsale fine, à granules pupillés, ceux du prothorax petits, très denses, ceux des élytres très petits. Long. :3,5-5 mm. 22. lutosus. — Rostre strié ou sillonné latéralement au-dessus du scrobe. Forme plus large, plus courte. Granulation dorsale plus forte. Élytres à déclivité postérieure brusque ;la tache pos- térieure du 3e interstrie blanche ou jaunâtre, accusée ...... 2. 2. Funicule antennaire à 29 article beaucoup plus long que le ler, aussi long que les trois suivants réunis. Tarses, en dessous, avec une brosse de poils courts, serrés, gris d’ar- gent, le 3B article fortement élargi .............. 3. -— Funicule des antennes à 26 article non ou à peine plus long que le ler. Tarses pourvus, en dessous, de poils plus longs, irrégulièrement disposés par groupes, le 39 article moins élargi. Tibias et tarses d’un rouge ferrugineux, le 3° article tarsal parfois rembruni . . .' ............... 4_ 3. Antennes (sauf parfois la base du scape ferrugineux) et tarses noirs. Long. : 2,2-3,6 mm ........ 25. lutulentus. — Antennes et tarses d’un rouge ferrugineux plus ou moins foncé, mais jamais noirs. Revêtement dorsal dense et brun. Taille plus grande. Long. : 3,5-5 mm ..... lutulontus robustus. 4. Élytres très brièvement prolongés en bec au sommet, sans impression sur le disque. Long. :2,5-3,5 mm. . . 23. glabrirostrîs. -— Élytres plus longuement prolongés en bec au sommet, leur disque inégal et offrant de chaque côté, une légère impres- sion commencant derrière l’épaule et atteignant la suture devant son milieu. Prothorax fortement rétréci en avant, les côtés subrectilignes. Long. : 3,5-3,8 mm .... 24. puncticollis. (1) L’insecte indiqué de Royan par HUSTACIE lui a. été communiqué par M. GIRAUD, il provient de la coll. Lnnommmm. Le citation de la Gironde du même auteur est à rayer provisoirement de cette région.
CALANDRINAE. —-— BAGOUS 741 22. B. (Aba.g0us)1ut0sus GYLL., 1813, Ins., III, p. 85. — validiiarsis, Bor-1., 1845, in Schônherr, Gen. Gurc., VIII, p. 87. —caudaius THoMs., Ins. Skand., 1868. — HUsTAcHE, 1930, p. 832. — Cat. SAINTE·GLAIRE— DEVILLE, p. 416. Long.: 3,5-5 mm. Oblong, peu convexe, le revêtement squamulaire gris·cendré ou brun-jaunâtre; le prothorax concolore ou orné de deux bandes dorsales noirâtres assez confuses ; les élytres ordinairement avec le disque rembruni sur les cinq ou six premiers interstries, les 38 et 48 sur leur moitié antérieure, les 58 et 68 brièvement à la base, la suture parfois concolore, la tache claire post-médiane du 38 interstrie ordinai- rement peu tranchée ainsi que celle du calus antéapical ; base des antennes, tibias et tarses ferrugineux, ces derniers rarement foncés. Rostre arqué, squamulé jusqu’à l’insertion antennaire (mâle) ou seulement à la base et brillant au sommet (femelle). Front finement granulé, muni d’unc fos- sette peu profonde. Antennes anté-médianes ; massue grosse et oblongue. Prothorax un peu transversal, de 1/4 ou 1/5 plus large que long, les côtés subparallèles sur ses 3/4 postérieurs, modérément étranglé au sommet, couvert de très fins granules pupilles, à sillon médian plus ou moins dis- tinct. Écusson visible. Élytres plus larges que le prothorax, de 1/3 plus longs que larges, parallèles jusqu’au tiers postérieur, atténués au sommet en un bec assez long ; stries à points petits parfois indistincts ; interstries légèrement convexes, très finement granulés ; calus antéapical fortement accusé. Pattes assez longues ; tibias finement râpeux en dedans ; tarses densément pubescents en dessous, le 28 article aussi long que large, un peu plus court que les 18î et 38, ce dernier notablement plus large que le 28 et bilobé. Dessous avec une impression métasterno-ventrale chez le mâle. Peu variable, les individus à dessus brun et à interstries presque plans se rapportent à la v. validitarsis Bon. Parfois les pattes sont entièrement tes- tacées ; il s’agit d’insectes immatures. L’adulte vit probablement sur Sparganium ramosum Hubs., plante sur laquelle nous l’avons constamment rencontré, immergé. Toute la France, surtout dans les marécages ; assez rare. La variété avec la forme typique. Seine-et-Oise: Chaville, assez commun, de mai à juin aux étangs des Fonceauxl; St-Léger, marais des Plants! — Oise: marais de Coye (J. MAGNIN ! — Marne: marais de la Vesle, au Moulin de Compensé (L. CEA- PUIS l). -— Loire-Inférieure: Etang de Grandlieu (Dncons I); La Bernerie (Ci1AMr>ENo1s l). ;— Allier: La Sioule près Brout-Vernet (DU Bovsson E). —- Haute-Vienne: Etang de Cieux (HOFFMANN). — Var: Hyère (LÉvEu.r.E E). — Charente-Maritime: Ile de Ré (BoNNA1nE 1). — Drôme: sans localité (M. Bîsarour, coll. GRENIER E). — Gironde, rare : Marais de Moron (G. TEM- PERE . . Pregque toute l’Eur0pe. 23. B. (Abagous) glabrirostrîs HERBST, 1795, Kâfer, VI, p. 254. — c0llig— nensis HERBST (partim). — nigriîarsis auct. (part.) non THoMs. — H. WAG-
742 coLÉo1>TÈREs cxmcrxriomnns NER, l. <·.. - Htjsïxcma, Miscell. ent., XXXVIII, p. — Cat. SAINTE- CLAIRE-DEv11.LE, p. 416. Long.: 2,5-3,5 mm. Oblong, l’arrière-corps un peu plus court que le précédent, les squamules brunes et jaunâtres ou blanchâtres; le pro- thorax orné de trois étroites bandes claires, la médiane très fine; les élytres marbrés de taches jaunâtres dont une couvrant le calus huméral et une autre plus grande, oblique, de chaque côté du milieu, sur les inter- stries 4 a 7, la tache antéapicale occupant les 29 et 39 interstries, arrondie, plus claire, très distincte, ainsi que celle du calus antéapical ; les antennes (massue foncée exceptée), les tibias, les tarses, plus rarement les fémurs, d’un ferrugineux—clair. Rostre très courbé, finement squamulé ou sub- dénudé, celui de la femelle brillant au sommet. Front muni d’une fovéole allongée. Antennes insérées vers le tiers antérieur du rostre. Prothorax ai peine plus large que long, ses côtés faiblement mais visiblement arqués vers le milieu, presque droits en arrière, médiocrement rétrécis en avant ; assez fortement étranglé au sommet non relevé, la ligne médiane non ou finement sillonnée, le disque couvert de granules fins et serrés. Écusson visible. Élytres relativement courts (1,5 >< 2), bien plus larges que le pro- thorax, parallèles sur les côtés, assez brièvement resserrés en arrière, le sommet en bec court et obtus; le disque non impressionné; les stries finement ponctuées ; les interstries presque plans, les 19T et 39 ordinai- rement un peu plus élevés, les impairs avec un rang de très fines et très courtes soies ; calus antéapical médiocrement saillant. Pattes fines, mais fémurs presque claviformes; tibias très finement râpeux en dedans; tarses à 19F article un peu plus long que les deux suivants respectivement, ceux-ci aussi longs que larges, le 29 un peu plus court, le 39 nettement plus large que les deux autres. Caractères sexuels secondaires analogues au précédent. Mœurs exactes inconnues ; d’après M. R. RICHARDl’3dUltC vivrait immergé à Vaisselle des feuilles de Stmtiotes aloirles L., en compagnie de binoduluts et puncticollis, dans les marais d’Heurteauville (Seine-Inférieure), en juillet. Répandu dans de nombreuses localités, mais peu commun et confondu avec puncticollis et lutulentus. Très rare dans le Midi et le Sud-Ouest, paraît plus fréquent dans l’Est. Aisne: Neufchâtel-sur-Aisne l ; Bazoches Y — Marne: marais de la Yesle il St-Brice l —— Nord 2 Lille (Noncunr l). — Seine-lnférieure : marais d°Heur- teauville (R. Rrcnsnn). -— Gironde 2 St-Laurent d’Arce, en mai ; rare (TEM- PÈRE l). — Loir-et·Cher: Vonzox (R. Durnnz l). Europe centrale et boréale ; Sibérie ; commun en Allemagne: Hônow (H. XRIAGNER l) et en Pologne (Sxrnâczvissxi Y). 24. B. (Abagous) puncticollis Bou., 1845, in Schonhcrr, Gen. Cure., VIII, 2, p. 86. H. \’VAcNEa. l. «·.. — Hcsrxcms, l. c., p. 60. — (lat. SAINTE—CL.àIRE·DE\`ILLE, p. 416. Long. : 3,5-3,8 mni. Confondu avec le précédent dans de nombreuses collections françaises. Il s’en distingue nettement par l’impressi0n dis-
c.xL.xN1)R1N.xE. — Baxootrs 743 cale des élytrcs en forme de V, située sur le tiers antérieur ; la fossette frontale profonde ; le prothorax plus parallèle sur les côtés, plus fortement étranglé au sommet, le sillon médian plus distinct surtout à la base ; les élytres un peu plus longs, plus longuement prolongés en bec au sommet, les interstries impairs avec de très petites soies claires plus visibles, en parti- culier sur la déclivité postérieure. Pour le reste semblable à glabriroslris. L’adulte sur Stratiotes aloides L., parfois avec le précédent (R. Rrcnann) ; sur Helorlea canadensis Rica. (R. Dupmaz l) ; probablement sur Hydrocharis morsus-raynac L. (G. TEMPÈRE). Etant donné la confusion régnant dans ce petit groupe et plus particulière- ment entre glabrirostris et puncticollis, je ne cite que les localités certaines. Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu (Diavitta É). -— Seine-Inférieure : marais di Heurteauville (R. Rrcnann). » Loir-et-Cher 2 Vernou (R. Duranz É). -— Gironde : marais de Parempuyre ; marais du Morena St·Laurent-d’Arce, en nombre (G. TEMPÈRE l). —- Alpes-Maritimes : Etang de Vaugranier (Diavxrtn l) Europe centrale et septentrionale. Oasianvariox. — Chez les spécimens de Hongrie, les squamules ombi- liquées du prothorax sont d’un tiers plus grosses que chez les insectes français (V. Wügüêtî, n. var.), 25. B. (Abagous) lutulentus. GYLL., 1813, Ins., III, p. 86. »— nigri- larsis THoMsoN, 1868, Skand. Col., VII, p. 90. — HUsTAcHE, l. c., p. 58. — Cat. SAINTE·CL.&1RE—DEVILLE, p. 416. Long. : 2,2-3,6 mm. Très voisin du précédent, diffère par ses antennes et ses tarses noirs ; les tibias ferrugineux parfois rembrunis ; le prothorax orné de deux larges bandes dorsales foncées étroitement séparées de clair sur la ligne médiane, rarement concolore ; les élytres avec les côtés marbrés de jaunâtre, le disque orné d’un large dessin foncé assez variable, occu- pant ordinairement, au milieu, les trois premiers interstries, élargi, en arrière, jusqu’au 5e interstrie et, en avant, obliquement jusqu’à l’épaule ; la tache post-médiane ponctiforme, blanche, occupant les 2€ et 38 inter- stries ; fémurs noirs. Rostre arqué aussi long (mâle) ou plus long (femelle) que le prothorax, granulé, squamulé jusqu’à l’insertion antennaire, brillant au moins en avant. Prothorax visiblement arrondi latéralement, un peu rétréci en arrière, les angles postérieurs obtusément arrondis; étranglé au sommet, canaliculé au milieu, fortement granulé. Écusson distinct. Élytres bien plus larges que le prothorax, légèrement convexes, conformés comme chez punciicollis ; stries à points petits ou indistincts ; interstries subplans, les impairs à peine plus élevés; calus antéapical assez saillant. Tibias finement râpeux et ciliés en dedans ; tarses pourvus, en dessous, d’une brosse de pubescence soyeuse, gris-clair ; le 36 article fortement élargi. Caractères sexuels secondaires, chez le mâle, analogues aux précédents. (1) C’est1’insecte cité par SAINTE-GLAI RE DEVILLE, sous le nom de glabrirostris (Fu. Seine, Suppl. VI bile, p. 44).
744 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES L’adulte vit au pied des Prêles immergées (Ch. GUTTIN l, B. DE BRUNIER, RUTEE, JARRIGE). Répandu largement dans les étangs et les marais de presque toute la région sylvatique inférieure. Seine-et-Oise: étang des Fonceaux; marais de Clair- fontaine, en arrachant des Equisetum limosum L., fin juillet (HOEEMANN). Abondant dans tout le bassin de la Seine. Normandie; Bretagne. Pas rare dans la Mayenne a St-Pierre-des·Landes !Loir·et·Cher : Vouzon (R. DUPREZ 1). Provence ; Roussillon ; plus rare dans la Gironde. Paraît manquer dans l’Est. Europe centrale et septentrionale ; Suède (Mahaut 1). Subsp. robustus H. Bnisour, Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 513. —- Olcesei TOURNIER, Bull. Soc. ent. Belg., 1874. — fenieiensis DESBR., Frel., 1896. — inermis DEsER., 1. c., — validus Scmrsxv (non RosEN1-x,). — WAGNER, Col. Centrabl., VI, p. 35. — HUSTACHE, 1. c., p. 59. — Cat. SAINTE- CLA1aE-DEv11.LE, p. 416. Long. : 3,5-5 mm. Differe de la forme typique par sa taille plus forte, les pattes plus robustes, les antennes (massue foncée exceptée) et les tarses rouges ou ferrugineux mais non foncés; le revêtement brun ou jaune-brun ; le prothorax orné ou non de deux bandes foncées ; les élytres subconcolores ou avec de vagues taches noirâtres ; la tache post-médiane des interstries 2-3 ordinairement plus large, jaunâtre, bien moins tranchée ; soies des interstries impairs plus distinctes, la tranche interne des tibias plus fortement granulée. Cette forme se recontre en Grèce, en Algérie, au Maroc. La variété suivante seule se trouve en France. v. I‘0bl1St0ideS NER. et WYAGNER, 1931, Coleopt. Centrabl., Vl, p. 35. —— SAINTE'CLAlRE·DEVILLE, Cat., p. 416. Diffère simplement par la taille rfexcédant pas 4 mm. et sa forme moins robuste dans toutes ses parties. Répandu dans de nombreuses stations; sa dispersion devra cependant être précisée. Jura. -— Loire-lnférieure. —- Aude. — Alpes—Maritimes : Nice (GRENIER — Var: Hyères l — Gironde: marais de Parempuyre (TEMPÈRE). Centre et Nord de l’Europe. OBSERVATION. — Bagous validus ROSENH., 1854 (Kraatzi Bms., 1863) ne doit pas être confondu avec B. validus Scnrrsxv. Le premier habite la Hongrie, la Moravie, la Russie, la Turquie, etc. ; il se distingue à première vue par sa forme plus massive ; son prothorax subtrapézoïdal, orné de quatre bandes brunes, sa granulation bien plus fine; ses interstries élytraux plus convexes, la tache post·médiane nulle ou obsolète. Tribu des Cossonini. Tibias munis d’un onglet apical externe. Fémurs inermes ; tarses étroits ; ongles libres. Prothorax sans lobes oculaires. Prosternum simple, sans sillon en avant des hanches. Segments ventraux 1-2 longs et soudés. Téguments non squamulés, glabres ou finement pubescents. Corps le plus souvent linéaire.
cALAN1m1NAE. -— cossomm 745 TABLEAU DES GENRES. 1. Funicule antennaire ayant plus de 4 articles .......... 2. — Funicule de 4 articles. Yeux fortement granulés, petits, transversaux. Écusson indistinct ..... (p. 746) Dryophthorus. 2. Funicule de 5 articles ................... 3. — Funicule de 6 ou 7 articles ................. 5. 3. Tibias courts, fortement élargis au sommet. Élytres for- tement sillonnés-ponctués, les stries séparées par de fines arêtes. Rostre large et court. Yeux visibles. Prothorax à peu près aussi large que les élytres. Antennes épaisses; massue étroite à peine plus large que le dernier article du funicule. Noir de suie ou brun mat .... (p. 747) Choororrhînus. — Tibias non ou peu élargis au sommet. Élytres striés-ponctués régulièrement; interstries sans lignes de carène. Corps glabre .......................... 4. 4. Yeux nuls ou rudimentaires, représentés par quelques gra- nulations derrière l’insertion antennaire. Élytres ponctués, sans stries régulières .......... (p. 748) Amaurorrhînus. —— Yeux distincts. Élytres striés-ponctués. Écusson visible. ............... . . . . (p. 750) Pentnrthrum. 5. Écusson visible ...................... 6. — Écusson nul ........................ 8. 6. Rostre dilaté en rectangle et aplati au sommet dans les deux sexes. Front fovéolé. Segment anal muni de deux petites soies à son bord postérieur ......... (p. 751) Cossonus. —- Rostre sans dilatation au sommet, mais parfois dilaté en arrière ou au niveau de l’insertion des antennes. Segment anal sans trace de soies .................. 7. 7. Rostre semblable dans les deux sexes. Épisternes métatho- raciques étroits, linéaires ......... (p. 761) Rhyncholus. —— Rostre très différent dans les deux sexes; chez le mâle, plus épais, plus fort ; les antennes insérées vers le milieu ; chez la femelle, grêle, cylindrique, en avant, élargi en arrière ; les antennes insérées près de la base. Épisternes métathoraciques plus larges non linéaires . . . (p. 754) Mosites. 8. Dessus du corps glabre. Brun luisant à reflet légèrement bronzé. Épisternes métathoraciques nettement délimités. .................. . . (p. 757) Caulotrupis. —- Dessus du corps pubescent ................ 9. 9. Prothorax ponctué. Rostre moins long que le prothorax. Épisternes métathoraciques indistincts . . . (p. 758) Psalachus. ~—·— Prothorax grossièrement et régulièrement granulé, fai- blement caréné sur sa ligne médiane. Rostre grêle, aussi long
746 comêorrùnrzs cL'RctïL1oN1D1;s que la tête et le prothorax réunis, rugueusement ponctué. Élytres à stries grossièrement ponctuées ; interstries avec un rang de poils soulevés. Épisternes squamulés de blanc. Yeux noirs. Corps testacé ...... (p. 759) Phloeophagoides. Gen. DRYOPHTORUS SCHGNHERR, 1826, Cure. Disp. Méth., p. (J. DU VAL, Gen. Cure., 1868, p. 72 ; Pl. 30, fig. 145). Rostre assez long, faiblement arqué, subcylindrique, ses scrobes nais- sant vers son milieu, courts, profonds, élargis en arriere, leur bord supé- rieur presque droit, leur bord inférieur infléchi en dessous. Antennes courtes, post—médianes ; scape progressivement épaissi, atteignant l’œil ; funicule de 4 articles, les deux premiers brièvement coniques, le ler un peu plus long que le 29, les deux autres serrés, transversaux, graduellement plus larges ; massue grande, ovale, a ler article glabre, aussi long que les trois derniers articles du funicule, le reste de la massue très court, pubes- cent. Yeux latéraux, ovalaires, déprimés. Écusson indistinct. Prothorax oblong, tronqué à ses deux extrémités, plus étroit en avant, fortement resserré au sommet. Élytres allongés, un peu plus larges que le prothorax à la base, peu convexes, atténués postérieurement ; épaules obtusément angulées. Fémurs simples ; tibias droits, munis d’un onglet apical externe robuste ; tarses subpentamères, ûliformes, et articles courts, d’égale largeur, l’onychium pourvu d’un article supplémentaire à sa base ; ongles simples. Hanches prothoraciques étroitement séparées. Prosternum bordé latéralement d’une étroite frange de ~ âg È, " cils roux. Métasternum sillonné au milieu É W "" »: en arrière. ii,} Ce g€I`1I`(} I'(3IlfCI`II\(j 1.1116 dOUZ3lIl€ (1ilîSI)è('(5S ai réparties dans diverses régions du globe ; l’E1.1- ;·";,g, il rope ne compte qu’une espèce faisant partie fg`: É de notre faune. · — Ã Dryophthorus corticalis PAYKULL, 1792, ' ! _' C ; `· Mon. Curc., p. 41. —- lymeœylon LINNÉ, 1792. jt — BEDEL, Fn. Seine, VI, p. 192. — Husr., ée l. c., Ann. Soc. ent. Fr., 1930, p. 862. — î§—= — )î ^ Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 417 ; Cat. \ ` Corse, p. 435. ·w,; È) F Long. 1 3-3,5 mm. Allongé, noir, mat, les = pattes et les antennes brunes ou ferrugi- Fm- 431. _ Dryophtoms neuses, Rostre épais, plus court que le pro· wmmzts PAYK, thorax, à peine renilé au niveau de l’inser- tion antennaire, rugueux, sillonné à la base . Tête subconique, à ponctuation forte et espacée. Yeux aplatis. Prothorax subcylindrique, fortement étranglé derrière le bord antérieur, ses côtés
cALANDmNAE. — cHoERoRaH1NUs 747 faiblement arrondis, grossièrement ponctué. Élytres allongés,longuement atténués au sommet; stries larges et profondes à points gros, et serrés, squamulés ;interstries plus étroits que les stries, élevés, les 59 et 79 réunis en une carène apicale. Onychium pourvu à sa base d’un article supplé- mentaire presque aussi long que le 29 article tarsal, faisant paraître les tarses de cinq articles. La larve décrite par PERRIS (Ann. Soc. ent. Fr., 1856, p. 245, Hg. 324, 325) vit comme celles des autres espèces de la tribu, dans le bois carié de diverses essences: Pinus, Saliz, Quercus, Hwlcray, etc. L’adulte se rencontre fréquemment dans les galeries de certaines fourmis du genre Lasius Toute la France, plus commun dans le Midi; Corse. Toute l’Europe. ()BsERvAT1oN. — La présence d’un article supplémentaire à la base de llony- chium, que l’on retrouve chez plusieurs Curculionides tels que certains Bagous, n’ofl`re pas un caractère suffisant pour maintenir la tribu des Dryophthorini que je réunis aux Cossonini. Gen. CHOERORRHINUS FAIRMAIRE, 1857, Ann. Soc. ent. Fr., p. 732. Rostre court, large, déprimé dorsalement, ses scrobes naissant au milieu, profonds, obliques, atteignant la base. Antennes épaisses, très courtes; scape très claviforme ; funicule de 5 articles, le 29 un peu plus court que le 19*, les quatre derniers courts et serrés, le 59 aussi large que la base de la massue, celle-ci un peu plus large que le funicule, à 199 article glabre, égal aux 49 et 59 articles du funicule, le reste de la massue très court et pubescent. Yeux petits, arrondis. Pattes robustes, fémurs non claviformes, simples ; tibias de même longueur que les tarses, fortement et graduel- lement élargis, l’0nglet apical externe robuste ; tarses de quatre articles, très courts, le 39 plus large que l’article précédent; onychium petit. Prothorax un peu plus long que large, fortement étranglé en avant, un peu élargi en arrière, ses angles postérieurs arrondis. Prosternum convexe devant les hanches prothoraciques, celles-ci étroitement séparées. Abdo- men à 19* et 29 segments soudés, plus longs ensemble que les suivants réunis. Métasternum strié sur sa ligne médiane. Ce genre ne comprend qu’une espèce. Choerorrhînus squalidus FAIRM., 1857, Ann. Soc. ent. Fr., p. 733. -—- ` breviroslris CHEVR., 1860, Rev. Zool., p. 137. — inirusus REY, 1895, l’Éch., p. 50. -- Husracnn, 1931, p. 874. — Cat. SA1NrE—CLA1aE— DEVILLE, p. 418 ;C·at. Corse, p. 435. (1) Leur présence dans les fourmilières rfimplique pas nécessairement des habitudes myrmécophiles. Il s’agit, ainsi que nous l’avons observé déjà. pour Mùwocopcs Ravouzci et d’autres espèces lignivores, d’un commensalisme accidentel résultant de Penvahisse- ment par les fourmis, d‘un habitat également favorable à. un même régime. Il est d’ailleurs remarquable de constater la parfaite et commune entente des deux hôtes.
748 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES Long. :2,8-3,2 mm. Allongé, noir ou brun mat, revêtu d’une squamosité grise, recouvrant plus densément la ponctuation des stries élytrales; pattes et antennes brunes ou ferrugineuses. Rostre moins long que la [ moitié du prothorax, parallèle, à ponctua- ·__’,5__ tion serrée, rugueuse. Tête subtransversale. Yeux un peu saillants. Prothorax densément v et assez finement ponctué, convexe, briève- ` ment sillonné, déprimé au milieu à la base, \—· E avec ou sans une fine carène en avant de W _ 1’impression. Élytres légèrement plus larges gag; fgfçç ·, que le prothorax, allongés, subparallèles, A pg v rr obtusément rétrécis au sommet, les bords · r A latéraux à cet endroit un peu explanés ; ‘ stries larges, assez profondes, leurs points petits, séparés par de fins granules; inter- la. _i p il stries très étroits, élevés, rugueux. I ii Y i Vit dans le bois mort et sous les écroces de leg?} le nombreuses essences : Figuier, Orme, Peuplier, ' Chêne, ses mœurs lignicoles sont analogues à Fm. 432. _ Chogmwhims l’espèce préeédente.La biologie a été décrite par équaüdus FAmM_ Parmis, 1874, et XAMBEU, L’Ech., 1892, p. 38. Var: Hyères l Le Beausset; Tanneronl, etc. — Vaucluse : Mt Ventoux ; Avignon, etc. — Bouches-du-Rhône : Camargue. —- Hérault : Montpellier. — Aude : Carcas- sonne Mt Alariâ. Pyrénées-'IQrientaleÈ· Colàioures Ria. —- Hautes-Pyré- nees: a eres- e- 1 orre. —- arn. - iron e. —— orse. Europegilnéridionalgz Sicile ; Algérie. Gen. AMAUR0RRHINUSFA1RMA1nE, 1860, Ann. Soc. ent. Fr., p. 628. (Mesoœemus WOLLASTON, Trans. ent. Soc. London, 2, V, p. 395. —- Mazagranus Pic, 1’Éch., 1906, p. 146). —BEDEL, Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p. 134 et Revue d’Ent., 1890, p. 541). Rostre arqué, cylindrique, ses scrobes naissant vers le milieu, allongés, fovéiformes. Tête courte et convexe. Yeux nuls ou très rudimentaires (représentés par quelques traces de granulation). Antennes fines ; scape un peu arqué, atteignant 1’œil ; funicule de 5 articles, le l" près de deux fois aussi long que les deux suivants ensemble ; massue oblongue, com- primée, son 1*** article pubescent, subégal au reste de la massue. Prothorax oblong, tronqué à ses deux extrémités. Écusson indistinct. Élytres allongés, à base tronquée, environ aussi larges à la base que le prothorax ou un peu moins larges, ponctués, non striés. Pattes courtes ; fémurs épais mais non claviformes, inermes ;tibias rectilignes, graduellement élargis, l’onglet apical externe robuste; tarses linéaires, courts. Prosternum frangé de cils courts au bord antérieur ; hanches prothoraciques étroitement sépa-
CALANDRINAE. — AMAUnonnn1NUs 749 rées. Abdomen à deux premiers segments soudés, plus longs ensemble que le reste du ventre. Épisternes métathoraciques indistincts. Genre groupant sept espèces réparties dans la région méditerranéenne, le nord de l’Afrique, la Dalmatie, les îles Madère et Canaries. Notre faune en compte deux. Insectes polymorphes, faciles à confondre et ayant donné lieu à de nom- breuses synonymies. TABLEAU DES EsPÈcEs. 1. Rostre légèrement, mais visiblement élargi en avant de l’insertion antennaire chez le mâle. Prothorax plus long que large, assez longuement rétréci en avant. Élytres plus ou moins ponctués. Long. : 2-2,8 mm ...., 1. bewickianus. —— Rostre non élargi en avant de l’insertion des antennes dans les deux sexes. Prothorax aussi long que large et assez régulièrement arqué latéralement. Élytres non ponctués. Long. : 1,8-2 mm ................ 2. Clermontî. 1. Amaurorrhînus bewickianus Wott., 1860, Ann. Nat. Hist., p. 451. —- Bonnairei FA1nM., 1860, Ann. Soc. ent. Fr., p. 629. — narbonensis Bars., Cat. Grenier, p. 115. — crassiusculus FAIRM., 1869, Stett. ent. Zeit., p. 232. Q t -— andalusicus DIECK., 1869, Diagn., _ V,.} 1 p. 6. — genuensis FAIRM., 1883, Ann. \ . î J Mus. Civ. Genova, p. 757. — consiricius ,- i REITT., 1884, Deutsche ent. Zeits., p. 3 , o·è ` gz; 2;- (·_¢r. 28, —— HUSTACHE, 1931, p. 867. — . L Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 417 ; , lq ; can. corse, p. 435. " gr Long.: 2-2,8 mm. Oblong, subdé- I primé, labre, brun-châtain ou noi- , ,. râtre ; îmtennes et pattes rousses. Rostre plus court que lc pI‘0th0PHX, É D 1 plus fortementet plus densémentpoin- 4·· tillé que sur la tête. Prothorax oblong, \ _ df un peu plus long que large, sa plus ',~ ` D ‘;_ grande largeur vers le tiers postérieur, ° ” atténué en avant, légèrement resserré Fm 433_`__ _,,,,,,,,m,,.,.;,,,,,,,, de chaque côté, derrière le bord anté— b¤wëvki«w~«s Wow-- rieur, fincment ponctué. Élytres sub- parallèles, très faiblement élargis en arrière chez la femelle, convexes, brillants, séries strialcs finement ponctuées, les interstries à ponctuation plus fine. Chez le mâle le rostre est un peu plus court et plus fortement ponctué.
750 COLÉOPTÈRES cURcUL1o1~un1:s Espèce polymorphe dont la ponctuation varie d’un individu à l’autre. L’adulte se rencontre dans le bois en voie de décomposition et semble bien avoir un régime Iignivore. Littoral de la Méditerranée. Bare. Aude 2 Narbonne, type de mzrbonensis BR1s. (MARQUET) ; Carcassonne (GAvoY). »- Var: St-Raphaël (coll. GRENIER È). — Corse : Ajaccio, détritus diinondations de la Gravone, type du Bonnairei (BONNAIRE Italie : Gênes, etc. ; Sardaigne ; Andalousie. Algérie : Oran, Egypte, Grèce. 2. Amaurorrhinus Clermonti DESBROCHERS, 1908, Le Frelon, XVI, p. 62. » HUSTACHE, 1931, p. 868. —Cat. SAINTE-CLA1nE—DEv1LLE, p. 417. Long. 1 1,8-2 mm. Plus étroit que le précédent, de même coloration, les élytres parfois plus foncés que le prothorax, souvent noirs ; antennes d’un jaune testacé, les pattes rougeâtres ; le prothorax subtransversal, plus large et plus arrondi latéralement chez le mâle que chez la femelle, la ponctuation un peu plus fine quoique variable ; les élytres faiblement atténués en arrière, les épaules plus obliquement arrondies ; sans ponc- tuation distincte ; rostre un peu plus arqué. Landes: Biscarosse, huit spécimens (J. CLERMONT); types. Cette espèce non reprise en France depuis la découverte de M. CLERMONT se trouve assez fréquemment aux Canaries et à Madère. Gen. PENTARTHRUM WOLLASTON, 1854, Ann. Mag. nat. Hist., XIV, p. 129. Prostre plus long que le prothorax, presque droit, cylindrique ; scrobes naissant vers son milieu et atteignant les yeux. Antennes courtes, robustes ; scape claviforme, atteignant largement le bord inférieur de l’oeil ; funi- cule de 5 articles, les deux premiers assez courts, le l" plus gros et plus long, les suivants très courts, serrés; massue ovalaire, pubescente, à l" article plus grand que les suivants qui sont spongieux. Yeux moyens, arrondis, assez convexes. Prothorax allongé, ses extrémités tronquées. Écusson distinct. Élytres cylindriques, allongés, tronqués à leur base, ne dépassant pas le prothorax. Pattes courtes ; fémurs larges, comprimés, mutiques; tibias aplatis ; tarses très courts, les deux premiers articles subégaux, le 38 plus large, bilobé ; l’onychium égal aux trois précédents ensemble; ongles petits. Hanches prothoraciques écartées. Prosternum sillonné transversalement en avant. Métasternum, chez le mâle, avec un sillon médian et son 1°I segment abdominal largement et profondément impressionné. Genre comprenant deux espèces, l’une européenne, se trouve sur diffé- rents points de nos côtes et de l’intérieur, l’autre au Japon. Pentarthrum Huttoni WoLL., 1854, Ann. Mag. nat. Hist., XIV, p. 130. —— Hervei ALLARD, (sub Rhyncolus), L’Abeille, V, p. 475. —— HUSTACHE, 1931, p. 875. — Cat. SAINTE-GLA1RE—DEv1LLE, p. 418.
CALANDRINAE. —— cossoivus 751 Long. 2 2,7-4 mm. Subdéprimé, brun-rougeâtre, le prothorax plus foncé que les élytres, glabre, luisant ; antennes et pattes ferrugineuses. Rostre épais, assez densément ponctué (mâle), plus mince, plus finement et éparsément ponctué (femelle). Antennes _ post-médianes. Prothorax plus long que - large, à côtés arrondis un peu avantla base, ’· _ X ,,.- ’ assez longuement atténués en avant, sa plus ` · I grande largeur vers le quart inférieur, puis _ É arrondi-rétréci cn arrière, plus large à la ça, Q-A ` base qu’au sommet, étranglé latéralement derrière le bord antérieur, déprimé en arrière J M ««··» \ du milieu, assez fortement et densément É `**«.\ ponctué. Élytres cylindriques, striés-ponc- ‘ "4 tués, les points larges, transversaux ; inter- _~ stries subplans, un peu plus larges que les stries, munis d’une rangée de très petits i points. Tibias bisinués, les protibias angu- gv leux au sommet interne et ciliés en dedans ' ’ vers l’extrémité. FIG. 4-34. — Pentarthrum Vit et se développe dans l’aubier des vieux Huttmi WOLL arbres, les vieilles boiseries vermoulues, se rencontre fréquemment dans les celliers et les caves. Surtout dans les villes de la zone maritime où la larve commet parfois de graves dégâts aux maisons d’habitation dont elle mine les poutres et les parquets. Région maritime du Nord et de l’Ouest: répandu dans le bassin de la Seine, dans le Centre, l’Orléanais; l’Anjou, l’Auvergne, etc. Nord. — Somme. —- Haute-Marne. — Seine-et-Marne. -— Seine·et-Oise. — Manche. —— Seine-Inférieure. -— Calvados. — Finistère. — Ille-et-Vilaine. - Sarthe. —— Mayenne. —— Maine-et—Loire. —— Indre-et-Loire. — Loiret. — Cantal. — Loire-Inférieure. — Charente-Maritime: Ile de Ré. Angleterre, Belgique, Hollande, Guernesay. Gen. COSSONUS CLAIRVILLE, 1798, Ent. Helv., I, p. 58. (J. DU VAL, Gen. Col., Curc., 1868, p. 70 (Pl. 29, fig. 141).—BEDEL, Fne Col. Seine, VI, p. 195. — Husrncma, (lurc. gallo-rhén., p. 876). Rostre assez allongé, élargi et aplati vers l’extrémité, subcylindrique, en arrière, arqué ; scrobes obliques, naissant près du sommet, très infléchis en dessous. Antennes assez fortes, insérées vers le tiers antérieur du rostre; scape non claviforme, atteignant l’œil; funicule de 7 articles, les deux premiers obconiques, peu allongés, le 1°* un peu plus long que le 28, les suivants très courts, transversaux, lenticulaires; massue grande, ovale. Yeux latéraux, médiocres, arrondis en ovales, transversaux, déprimés. Prothorax oblong, tronqué à la base, plus étroit en avant, resserré au sommet. Écusson visible. Élytres allongés, linéaires, déprimés,
752 c0LÉ0PrÈREs CURCULIONIDES tronqués à leur base, plus larges, à cet endroit, que le prothorax ; épaules rectangulaires; stries très nettes. Fémurs comprimés, fortement clavi- formes; tibias fortement ongulés au sommet; tarses courts, linéaires, l’onychium aussi long que les trois articles précédents réunis; ongles simples. Intervalle intercoxal prothoracique moitié plus grand que le mésothoracique. Abdomen avec une impression basale plus forte que chez le mâle. Ailé. Ce genre renferme trois espèces européennes qui se trouvent en France et deux espèces au Japon et dans la région Sino-Sibérienne de l’Amour. Les larves, lignivores, s’attaquent au bois gâté des Salicacées. Les adultes se rencontrent sous les ècorces et dans les vieux troncs d’arbres cariés. TABLEAU DES EsPÈcEs. 1. Élytres à stries dorsales pourvues de points aussi larges que les interstries contigus. Rostre glabre, à peine plus long que la tête. Impression basale de l’abdomen glabre chez le mâle ................. . ........ 2. - Élytres à stries dorsales pourvues de points moitié moins larges que les interstries contigus. Rostre pubescent sur les . côtés, près de deux fois aussi long que la tête. Impression basale du ventre, chez le mâle, à pubescence jaune. Insecte subdéprimè. Long. : 4,5-6 mm ........... 1. linoaris. 2. Dessus convexe. Prothorax grossièrement et assez régu- lièrement ponctué, très brièvement impressionné à la base. Rostre épais, sa partie étroite aussi longue que sa partie apicale élargie. Long. 2 5-6 mm ......... 3. cylindrîcus. — Dessus déprimé. Prothorax à ponctuation très inégale, assez fine sur les côtés et grosse et plus serrée sur le milieu ; lar- gement impressionné sur sa partie médiane et caréné en son milieu devant la base. Rostre plus fortement dilaté au som- met, sa partie épaissie plus courte que la partie étroite. Long. : 4,5-5 mm ................ 2. planatus. 1. Cossonus lînearis FABruc1Us, 1775, Syst. Ent., p. 136. — parallelepi- pedus Hisnasr, 1795, Kâf., VI, p. 275. —ferrugineus GLA1Rv1LLE, 1798, Ent. Helv., p, 60. — Iinearis PAYK., Mon., 1792. —BEDEL, Fn., V1, p. 195, 355. — HusrAcnE, 1931, p, 878. — Cat. SA1NrE-CLA1aE—DEv1LLE, p. 418 (1). Long. 1 4,5-6 mm. Subdéprimé, brillant ; le prothorax noir ; les élytres bruns ou brun-châtain ; les pattes et les antennes ferrugineuses. Rostre près de deux fois aussi long que la tête, à dilatation apicale subcarrée, l’extrémité rougeâtre. Prothorax à côtés subparallèles quoique très légè- rement arqués, non brusquement rétréci en avant, sa ponctuation fine (1) Pour la synonymie des trois espèces françaises du genre Cossonus, cf. BEDEL, Fne Seine, VI, 1885, p. 195, et SAINTE-CLAIRE DEVILLE, Cat., p. 418 (note).
CALANDRINAE. —- COSSONUS 753 et espacée ; faiblement impressionné à la base, à carène médiane nulle ou obsolète. Élytres à interstries subplans, deux fois aussi larges que les stries, celles-ci très étroites et finement ponctuées. Mâle : segments ventraux 1-2 portant une impression grande, ovale, profonde, densément ponctuée et pubescente de jaune. Fémurs, tibias et tarses frangés en dessous ;tibias non ongulés au sommet interne. Femelle: abdomen avec une impression basale moins profonde, à ponctuation espacée, plus fine ; non ou à peine pubescente. Pattes non frangées en dessous ; tibias ongulés à l’angle apical interne. La larve décrite par Kmscn (Berl. ent. Zeit., 1866, p. 282), vit dans les souches et les vieux troncs des Saules et des Peupliers, elle y creuse des galeries au cœur du bois <FRAUENFELD, Verh. z. b. Ges. Wien, 1864, p. 360). L’adulte se rencontre sous les écorces. France septentrionale et centrale. Assez répandu dans le bassin de la Seine, très rare dans l’ouest ; nul dans le midi. Europe moyenne. 2. Cossonus planatus BEDEL, Faune du Bassin de la Seine, VI, 1885, p. 195 (nom. nov.). —— linearis Bon., HUsT. et auct. (non F,). — HUSTACHE, 1931, p. ,t , 878. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 418. . Long. : 4,5-5 mm. Distinct du précédent ` ‘ par son corps plus déprimé, son prothorax r' Q i plus fortement impressionné à la base de F ig à chaque côté de la carène médiane plus sail- z = 5 lante, les stries à points aussi larges que les interstries, ces derniers portant une ran- kk fu gée de très petits points; la ponctuation \, thoraci e tr`s iné al · les fémurs et « ?ë£î* 1 N` pro qu e g e, , ,,,,,2.,, . les tibias non franges. :;g§%,;g·gQ Mâle : caractères sexuels secondaires à ,» e peu près identiques, mais 1’impressi0n ven- ·_ trale glabre et peu profonde. ` ‘=¤·~à, Femelle : tibias brièvement ongulés en l " dedans, au sommet. » Vit dans les troncs cariés des Salicacées ; la Fm- 435- ”“ C°“°”“·’ larve a été observée par Permis (L’Abeille, VII, pl“”“t"‘“ BE°m' (di p. 34) dans le bois de Populus canadensis. Toute la France ; commun partout. Europe moyenne. 3. Cossonus cylindricus SAHLBREG, 1834, Diss. Ins. Fenn., II, p. 110. —- linearis var. GYLL., 1827. — HUSTACHE, 1931, p. 880. -Cat. SAINTE- CLAIRE-DEVILLE, p. 418. Long. 1 5-6 mm. Distinct des deux précédents par son corps plus con-
754 coLÉo1>rÈREs cUacuL1oN1nEs vexe, son prothorax plus parallèle latéralement, plus brièvement et plus fortement rétréci en avant, la ponctuation grossière, assez régulière, l’impression basale très courte; les stries élytrales aussi larges que les interstries ;le rostre à peine aussi long que la tête. Coloration ordinaire- ment plus foncée. Caractères sexuels secondaires comme chez planalus. Vit dans les troncs malades des vieux Saules, dans les endroits humides, au bord des eaux. Assez rare. Surtout dans les régions septentrionale et du Centre ; très rare ou manque ailleurs. Vosges. — Alsace-Lorraine. — Oise. — Seine-et-Marne. — Seine. — Seine- et·©ise. — Aube. — Yonne. —- Côte-d’©r. — Allier. » Jura. — Isère. — Vaucluse. — Indre. —- Maine-et-Loire. — Mayenne. Y Landes. f Corse. Europe moyenne; Baltique; Sibérie occidentale. — Suisse. »— Provinces rhénanes. Gen. MESITES SCHGNHERR, 1838, Gen. Sp. Cure., IV, p. 396. (J. nu VAL, Gen. Col., Cure., 1868, p. 71, Pl. 29, fig. 142. — Husracmz, Gurc. gall. rhen., Ann. Soc. ent. Fr. (1931), p. 176-178). Piostre deux fois aussi long que la tête ; chez le mâle, subcylindrique dans sa moitié basale, à peine courbé, faiblement épaissi en avant, renflé au niveau de l’insertion antennaire ; chez la femelle, plus long, dilaté à la base, cylindrique, grêle, lisse et brillant au sommet. Scrobes naissant avant le milieu du rostre, très infléchis, obliques (mâle); courts, basilaires, eaverneux (femelle). Antennes robustes ; scape progressivement très épaissi, courbé; funicule de 7 articles, les deux premiers subturbinés, assez courts, les autres très serrés et graduellement élargis ; massue petite, très courte. Front fovéolé. Yeux arrondis, peu convexes. Prothorax oblong, tronqué ou subsinué à la base, atténué en avant, resserré au sommet et marqué d’un sillon transversal derrière le bord antérieur. Écusson petit, subarrondi, lisse. Élytres allongés, parallèles, aussi larges que le prothorax, épaules obtusément angulés. Fémurs inermes ; protibias plus ou moins anguleusement dilatés en dedans avant le sommet et angu- lés au sommet interne ;tarses courts, étroits; ongles simples. Hanches prothoraciques à écartement de moitié plus grand que celui des méso- thoraciques. Genre constitué par une quinzaine d’espèces paléarctiques dont la pluparl appartiennent à la faune insulaire atlantique : Canaries, Madère ; quelques- unes sont dispersées en Europe méridionale (1), Italie, Espagne ; au Maroc, au Caucase, en Syrie, dans l’lle de Rhode. Trois d’entre elles se trouvent en France. Les larves vivent comme celles des Cossonus dans le bois carié de diverses essences. (1) Une espèce: Mesites (Rhopalomesiies) Tardyi CURTIS se trouve sur les côte! anglaises.
cALANDn1NAE. —— MESITES 755 TABLEAU DES EsPÈcEs. 1. lnterstries à ponctuation semblable en avant et en arrière des élytres, uniformément brillants. Prothorax glabre, for- tement et densément ponctué, muni d’une ligne médiane lisse, sans impression antéscutellaire. Coloration unicolore, d’un brun foncé ou brun-roux. Pattes et base des antennes parfois rougeâtres. Long. :6-8 mm ......... 3. cunîpes. — Interstries à ponctuation fine, devenant plus forte et plus dense en arrière, la déclivité postérieure des élytres mate .... 2. Élytres à interstries pourvus d’une série de points assez gros, très distincts. Prothorax à points gros et serrés sur le disque, confluents sur les côtés; à pubescence bien visible et plus longue que dans les angles antérieurs. Colo- ration noire ou d’un brun-châtain. Long. :5-9 mm. 2. aquitanus. — Élytres à interstries pourvus d’une série de points exces- sivement fins. Prothorax à ponctuation fine, peu serrée sur le disque, confluente sur les côtés ;à pubesoence moins visible. Coloration noire ou brune, les élytres ordinairement plus clairs, enfumés au sommet. Long. :5-7 mm. 1. pallidipennis. 1. Mesîtes pallidîpemiis Bon., 1837, ap. Schônherr, Gen. Curc., IV, p. 1045. —— HUsTAcHE, 1931, p. 896. —- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 419 ; Cat. Corse, p. 436. Long. : 5-7 mm. Bostre noir ou brun (mâle) ou rouge (femelle) ; pro- thorax brun foncé ou brun-rougeâtre ; élytres plus clairs, ordinairement rouges ou jaune—brun, avec le sommet enfumé ; antennes et pattes ferru- gineuses, la massue antennaire testacée (voir les autres caractères au tableau). Littoral méditerranéen. Se développe da11s les vieux troncs de Pin, de Peuplier et les pièces de bois rejetées par la mer. Assez rare. Var : Fréjus ; Hyères, assez commun. —— Alpes—Maritimes : île Ste-Margue- rite, détritus, au bord de la mer l —— Bouches-du-Rhône : Marseille ; Camargue, Les Saintes-Maries-de-la-Mer. — Gard : Grau du Roi. — Pyrénées-Orientales : Collioures (DELAROUZÉE l). — Corse: Bastia; Bonifacio; île Cavallo! Europe méridionale; Crimée; Caucase; Turquie; Grèce! · OBSERVATION. — Je possède un exemplaire femelle étiqueté: Gironde: Arcachon (NICOLAS); cette localité est-elle exacte? 2. Mesites aquitanus FA1nMA1RE, 1859, Ann. Soc. ent. Fr., p. 52. —— pallidipennis PEnR1s_(non Bou.), Ann. Soc. ent. Fr., p. 252. — Hus- ·rAcuE, 1931, p. 896. — Cat. SA1NTE—GLA1RE-DEVILLE, p. 419. Long. 1 5-9 mm. Très voisin de pallidipennis BOH., s’en distingue par la taille plus grande, les tibias plus larges, la ponctuation diseale du pro- thorax plus forte, plus serrée ;1e prothorax plus large, un peu plus (quoique
756 COLÉOPTÈRES cURcULIoN1DEs faiblement) arqué latéralement ; dessus du corps parfois noir, concolore ; ordinairement les élytres brun—rouge ou rouges, mais jamais aussi clairs que chez le précédent, le sommet non enfu- ia. Që __·€ mé ; les interstries plus larges, munis d’une ( rangée de points notablement plus gros. ,»- ~·. Zone maritime du sud-ouest jusqu’au nord Y È , É de Royan; dans les pièces de bois flottantes ; gi: ‘ _` I; sur les plages sablonneuses. Juin à septembre; ‘¤î" assez commun. T ` Gironde 2 La Teste ; Cap Ferret ; Bordeaux; iQ___ ‘ _ Arcachon, etc. — Landes. — Charente-Mari- *2 time : Royan, Grande Côte, très abondant i lx en août 1918 (R. L12BoN!); île de Ré (Boiv- È. Nisinia l). Cité de Toulouse et de Tours, cap- ; igg; , , s tures probablement accidentelles. ~ , Maroc occidental. l · OBSERVATION. - La biologie de M. aqui- tanus a été décrite par Parmis (Ann. Soc. ent. — , Q Fr., 1863, pp. 332, 333) sous le nom de palh- C iîxïhiu · \ dipennis Pnanis. F _ 436 M N, _, 3. Mesites cunîpes Bon., 1837, in Schôn- HL `F;RM_c`}i(§[î_aqm (mus herr, Gen. Curc., IV, p. 1046. —— v. cribraius FAIRM., 1856, Ann. Soc. ent. Fr., p. 542. — HUSTACHE, 1931, p. 897. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE, p. 419. Long. : 6-8 mm. Plus étroit, plus allongé que le précédent, un peu plus convexe ;le prothorax entièrement glabre, sans pubescence aux angles anté- rieurs ;muni le plus souvent d’une ligne médiane lisse très nette, sa ponc- tuation moins forte, mais aussi serrée ;les interstries élytraux plans à ponc- tuation très fine, unisériée ; les fémurs plus courts, paraissant plus épais, glabres en dessous, les protibias à dilatation anguleuse plus forte que chez les deux autres espèces. Coloration dorsale unicolore, d’un brun-rougeâtre. Sous les écorces et les vieux troncs de Saule et de Peuplier (Biologie, Knaus- sa, Arch. Naturg., 1915, p. 67). France méridionale 2 région méditerranéenne et aquitaine. Dispersion plus étendue que les précédentes espèces : remonte jusque dans le Lyonnais. Assez rare. Bouches-du-Rhône: Marseille; Camargue. — Var: La Seyne; Toulon! ; Hyères ! ; Fréjus 1 etc. — Vaucluse : Apt ; La Bonde ; Avignon ; Ste-Colombe, etc. — Hérault: Montpellier; Lattes. — Aude: Carcassonne. — Pyrénées- Orientales: Collioures. -—— Gers: Coche (J. DAYREM). — Lot·et-Garonne? Sos. — Haute·Garonne : Toulouse. —— Tarn : Castres. — Gironde : Cap Ferret ; Bègles près Bordeaux, vieux tronc de Populus alba L., août-septembre (G. TEMPÈRE I). — Rhône: environs de Lyon. Espagne, nord de l'Italie; Sicile; Égypte; Caucase; Asie·Mineure. OBSERVATION. — La v. ûtibatlls a la ponctuation prothoracique plus dense et plus forte que chez la forme typique. Elle se trouve en Espagne, au Caucase et en Grèce.
cALAN1:•mNAE. — ciwtornuris 757 Gen. CAULOTRUPIS WOLLASTON, 1854, Ins. Madère, p. 308. (Phlœophagus (pars) Scnôivnnnn). Rostre large et court, subconique (vu de côté), droit ; scrobes arqués, étroits, naissant près du sommet, infléchis sous la base du rostre. Antennes fines ; scape brusquement claviforme, arqué, atteignant largement l’œil ; funicule de 7 articles. Prothorax oblong, tronqué à ses deux extrémités. Écusson indistinct. Élytres oblongs ; striés distinctement ou non, dépas- sant peu ou non le prothorax à leur base ; épaules un peu anguleuses en avant. Fémurs médiocrement épaissis ; tibias droits, robustes, indistinc- tement élargis au sommet ; tarses étroits, les 26 et 36 articles réunis plus longs que le 16*, le 36 triangulaire, faiblement bilobé, l’onychium aussi long que le 16*. Prosternum avec une impression triangulaire devant les hanches, ces dernières étroitement séparées ; frangé de cils courts, jaunes à ses deux bords. Métasternum sillonné au milieu, à épisternes distincts. Hanches mésothoraciques étroitement, les métathoraciques largement séparées. Ailé. Une dizaine d’espèces ont été décrites de l’île Madère par WOLLASTON dont une seule espèce en France que l’on retrouve en Angleterre et à Corfou. Caulotrupîs aenaopiceus Bou., 1845, ap. Schônherr, Gen. Curc., VIII, 2, p. 278. —- HUSTACHE, 1931, p. 872. —— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 417. Long.: 3 mm; Oblong, convexe, glabre, g ; brun, parfois roux (immature), légèrement bronzé, brillant ; les antennes et les tarses , __ testacés. Rostre à courbure dorsale se con- _ il É tinuant presque avec celle de la tête, plus \. g ` ' étroit que cette dernière, à ponctuation , ( semblable, fine, oblongue et peu dense. È —" ' â Funicule à deux premiers articles plus longs /~" ,,,1 ._ ,, que larges et coniques, le 26 presque aussi ,~ long et plus mince que le 16*, les trois der- I _. » ` niers courts, peu épais, arrondis; massue _»,, ., oblongue, pubescente. Prothorax aussi long , que large,un peu plus étroit en avant qu’à " É la base, celle-ei finement rebordée `et impres- ` ' sionnée au milieu ; la ponctuation plus fine M I _ en avant qu’en arrière. Élytres médiocre- Fm" 4'37‘î' C‘§‘l°tmpw _' _ ü£77L€O])LC6'LlS OH- ment arqués latéralement, à déclivité pos- térieure abrupte; finement rebordés à la base ; points des stries assez gros, arrondis en avant ; interstries plans, sauf en arrière où ils sont un peu convexes, couverts d’un pointillé assez serré.
758 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES La larve décrite par Pianms (Larves, 1877, p. 411) et l°adulte vivent dans le bois pourri, ouvré ou en grume; surtout dans les vieilles poutres, dans les caves, les celliers humides, souvent dans les pièces de bois laissées sur le sol. Région maritime du nord et de l’ouest, plus rarement dans la région médi- terranéenne, et çà et là à l’i11térieur ou il est très rare et peut-être introduit, accidentellement Seine: Paris, cave du Boulevard St·Michel, en nombre, dans un vieux manche à balai en bois blanc (Duvrrtia). 4 Nord 1 Lille. 4 Somme 1 Amiens. -4 Seine·lnférieure 1 Rouen. 4 Calvados 1 Caen ; Bagneux. 4 Ille-et-Vilaine 1 Rennes. 4 Finistère: Morlaix; Santac;ile de Sein! — Landes 1 Montfort. 4 Gironde: St-André-de-Culzac. - Charente-Maritime: Royan Y; lle de Ré É 4 Tarn : Castres. 4 Basses-Pyrénées (Liâveirré 4 Lot-et-Garonne : Sos. 4 Gers 1 Lectoure. 4 Bouches-du-Rhône 1 Marseille. 4 Var 1 Fréjus É -4 Corse : Ajaccio ; Bonifacio. Côtes anglaises; Corfou; Açores. Gen. PSELACHUS Baociv, 1886, Manual of the New Zealand, III et IV; Pselachus n. gen. for P. punciatus n. sp. New Zealand, p. 972 (Phlœophagia ÀURIVILLIUS, n. nov. pour Codiosoma BEDEL (non Kmeï), .ÃURIV., Svensk Insektfaune, 9, Col., 2. Rhynchophora, 1924 (Upsal, p. 65-139, 16 fig.), 4 Cadiosoma BEDEL (n. preoc.) Fne. Bass. Seine, VI, 1885, p. 194). Rostre cylindrique, court, un peu arqué ; scrobes naissant vers le milieu, obliques, étroits, dirigés sous la base du rostre. Antennes médiocres; scape presque droit, claviforme, atteignant l’©eil ; funicule de 7 articles, les deux premiers articles obconiques, le ler un peu plus long, les derniers courts, arrondis ; massue oblongue, pubescente, son ler article aussi long que le reste de la massue. Yeux plats. Prothorax subovale, tronqué à ses deux extrémités. Écusson indistinct. Élytres oblongs, un peu échancrés en arc à la base. Fémurs peu épaissis ; tibias droits, graduellement et peu élargis ; tarses étroits, à ler article aussi long que les deux suivants réunis, le 36 un peu plus large que le 28; onychium égal au 18* article. Prosternum faiblement échancré au bord antérieur ; intervalle intercoxal étroit. Épisternes métathoraciques indistincts. Abdomen à deux premiers segments subégaux, le 2e un peu plus long que les 36 et 49 réunis. Macro- ptère ou bréviptère. Mâle 1 corps plus étroit, rostre un peu moins long, plus épais. Genre comprenant deux espèces dont l’une se rencontre en France et l’autre récemment décrite se trouve aux Canaries Comme les précédentes espèces, ces insectes sont lignivores et vivent dans le bois pourri, les vieilles boiseries, etc. Oesranvxriois. — La synonymie établie ci-dessus a été relevée par CHAM- PION (Ent. month. Mag., lL, 1913, p. 32). (1) L’insecte a. encore été trouvé à. Paris, par CLERM0N'r, HoNoRÉ I, DUBo1s ! (2) P. lauri UYTTENBOOGAABT, Tijdschrift Entomologïe s’Gra.venhage, 1929.
CALANDRINAE. —— PHLOEOPHAGOIDES · 759 Pselachus spadix HERBsT, 1795, Kàf., IV, p. 256. -— piceus STEP1-1., 1831. — sculpius GYLL., 1838, in Schônherr, Gen. Gurc., IV, p. 105. —— scalpius Bon., in Schônherr, l. c., VIII, p. 279. ~ pilosus BACH., 1854. —- punciaizzs (Pselachus), Broun, l. c., 1886. t — Husracnia, 1931, p. 869. ~ Cat. Ã- _ ‘ S.AINTE—CLi\IRE·DE\’1LLE, p. 417 ; Cat. Corse, p. 436. ' "`, 3* ·· "” Long. 2 2,8-3 mm. Oblong, convexe, V brun, luisant, muni de poils couchés, jau- 7 nâtres, ceux des élytres plus longs, irré— __*,,,,.··*·î». de "`Y gulièrement alignés; antennes et tarses il ._ roux ou testacés. Rostre plus court que le ` L Q2? prothorax, sa courbure dorsale formant, à la base, un angle légèrement rentrant fi avec celle de la tête, couvert, comme 7 cette dernière, d’un pointillé fin, peu ,·! ,~,, serré. Antennes finement pubescentcs. i V" l" Prothorax à peine plus large que long, Fm 438____ PS€l,,c,,,,,S sa base à peine plus large que le sommet, spaxli.2: Hmmasr. sa ponctuation assez fine en avant, plus forte en arrière. Élytres à déclivité postérieure brusque ; stries à points assez forts, arrondis, serrés ; interstries à peine convexes, de même largeur que les stries, un peu ridés, portant de petits points unisériés, émettant chacun un poil aussi long que la largeur d’un interstrie. _ Vit dans le bois désorganisé ; boiseries anciennes ; troncs d’arbres abattus de longue date ; trouvé dans une vieille feuille d’Agave (L. PUEL). Région du littoral de toute la France, et çà et là dans l’intérieur. Assez rare. Alsace-Lorraine. —- Vosges. - Somme. —- Manche. —— Calvados. — Finis- tère. ——Vendée. — Charente-Maritime. — Gironde. — Bouches-du-Rhône. —— Var. —— Alpes-Maritimes. — Aude. —— Pyrénées-Orientales. —- Tarn. ——- Vau- cluse. —— Rhône. — Isère. — Corse, dans le bois mort d’Acer (Knausia). Littoral de la Baltique, de la Mer du Nord ; Espagne : Alicante ; ports de l’Algé1·ie et de la Turquie ; île Madère. Importé en Australie et en Nouvelle- Zélande (CHAMPIoN). Gen. PHLOEOPHAGOIDES ÀBEILLE DE PERRIN, 1894, Bull. Soc. ent. Fr., p. 272. Rostre mince, cylindrique, arqué, très long, aussi long ou plus long que la tête et le prothorax, ses scrobes latéraux, naissant vers son milieu, droits, non visibles du dessus. Yeux transversaux, petits, non saillants, largement séparés en dessus et en dessous. Antennes submédianes, pubes— centes, assez minces ; scape claviforme, n’atteignant pas l’œil ; funicule de 7 articles, le ler allongé, subconique, subégal aux trois suivants réunis,
760 coLÉoPrÈREs cURcU1.1oN1DEs le 26 plus long, le 36 aussi long que large, les 4-7 progressivement plus larges, arrondis, transversaux; massue ovale-acuminée assez forte. Pro- thorax faiblement transversal, régulièrement arqué latéralement ; lobes oculaires nuls. Écusson très petit. Élytres ovales, assez brusquement arrondis au sommet, striés-ponctués, les points très forts. Hanches protho- raciques subcontiguês, insérées plus près du bord antérieur que du bord postérieur du prosternum, les mésothoraciques faiblement écartées, les métathoraciques un peu plus distantes. Prosternum légèrement échancré en arc à son bord antérieur. Abdomen à 26 segment égal aux 36 et 46 réunis. Ailé. Pattes robustes ; fémurs claviformes, inermes ; tibias épais sinués, armés d’un onglet apical interne assez grêle mais très distinct; tarses courts, à 36 article bilobé. Ongles libres. Une seule espèce, restée, jusqu’ici, essentiellement française, dont le faciès a une certaine analogie avec celui des Pselachus. Phloeophagoîdes humilis ÀBEILLE, 1894, Bull. Soc. ent. Fr., p. 272. - HUsTAcHE, 1931, p. 870. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DE\*1LLE, p. 417. lg" , ·_ ¢.‘!' `*~·. _~ ·' Q \"` ·_·! · wg 4*0 É V :9,,.]; ,;*}".Ã_` _,, i‘ \ J· alla ,É "`, ' «-.·. ·f jm, / ' i' 11 *41% fr î., n _ ` il .1. " li, ïy ., gifts?. •1` ` · V — · ·· - ` \ ;i·É’rv `·iî.",; [ il ` il É? · ‘F$%5# F · ` fr .' · r - ; ·· ?_iÉi,~!l'· 4 ' a` 1'.;,E’ °v~ l l VJ`; ' f 1 439 441 442 Fm. 4-39 à 442. —— 439. Phloeophagoides hu-milis An, (Q) ; —- 440. id. (avant-corps, profil) ; —— 441. id., mésotarse Q (vu du dessous; »—- 442. id., protarse Q (vu du dessous). Long.: 1,25-1,50 mm. Oblong, assez court, entièrement roux-pâle, avec seulement les yeux noirs, un peu luisant, le prothorax et les élytres avec de petits crins blanchâtres, demi—couchés, unisériés quoique mal alignés, sur les interstries ; le dessous du corps muni d’une pubescence squamuleuse très clairsemée, plus condensée sur les côtés de la poitrine. Rostre aussi long que la tête et le prothorax, terne (mâle) ou de 1/5 plus long et luisant, sauf à la base (femelle), la ponctuation forte,subconf1uente,
CALANDRINAE. — R1~1YNcHoLUs 761 s’atténuant peu à peu et disparaissant au sommet,lequel est lisse (mâle) ou la ponctuation fine, strigueuse jusqu’à l’insertion antennaire (femelle) ; tête convexe, finement et peu densément ponctuée ; front fovéolé, l’inter- valle interoculaire aussi large que le rostre à sa base. Antennes submédianes (mâle) ou insérées en arrière du milieu (femelle). Prothorax de 1/4 plus large que long, un peu plus étroit en avant qu’à la base, laquelle n’est pas distinctement rebordée, le disque grossièrement et inégalement gra- nulé, avec ou sans crête médiane lisse, peu accusée. Élytres ovales, un peu plus larges que le prothorax à leur base, munis de 7 stries super- ficielles (la strie suturale plus forte), formées de très gros points arrondis; interstries plans, de même largeur que les points des stries. Cette espèce est remarquable par la longueur, la courbure et la forme cylin- drique de son rostre. Ce caractère, unique chez les Cossonini, semble en oppo- sition avec le comportement éthologique habituel de ces insectes. Mœurs inconnues. Lot-et-Garonne: Sos (ABEILLE DE PERRIN) (1), type unique (mâle). -— Alpes-Maritimes: Mandelieu, La Napoule, un spécimen femelle, 29 juillet 1940, au pied de Lagurus ovatus L. (HOFFMANN). Gen. RHYNCHOLUS GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, p. 307. (Rhyncholus STEPHENS, 1831). Rostre variable, tantôt épais, large et court, de même largeur que la tête, tantôt cylindrique, assez allongé et plus étroit que celle-ci ; ses scrobes profonds, plus ou moins obliques, ordinairement infléchis fortement en dessous, parfois cependant remontant vers le milieu de l’œil. Antennes très courtes, épaisses, insérées entre la base et le milieu du rostre ; scape claviforme; funicule de 7, parfois de 6 articles, ordinairement courts, très serrés, perfoliés, confus, le l" article plus long, turbiné, épaissi; massue petite, ovale ou oblongue. Tête grosse. Yeux latéraux, arrondis, déprimés ou faiblement convexes. Prothorax allongé, cylindrique ou subconique, tronqué à ses deux extrémités. Écusson petit. Élytres non ou guère plus larges que le prothorax, plus ou moins allongés, linéaires, convexes, striés-ponctués, obtusément arrondis au sommet et recouvrant le pygidium. Pattes courtes, robustes ; fémurs claviformes ; tibias munis d’un fort onglet au sommet externe et un petit denticule à l’angle interne. Tarses plus ou moins étroits ; ongles simples. Abdomen à segments de dimensions variables ; l’écartement des hanches variant selon les espèces. Les mâles ont le rostre plus court, plus robuste et possèdent une impres- sion basale de l’abdomen plus forte. Ailé. Ce genre, tel qu’il est défini ici, comprend environ 35 espèces paléarctiques, à caractères aberrants. Plusieurs d’entre elles ont été détachées et groupées, par WOLLASTON et Rurrrnn, en genres dont les caractères nous paraissent (1) Et non par BAUDUER., comme Piudiquent, par erreur, plusieurs auteius.
762 cotéorriznias CURCULIONIDES Pll]S SpéClflqU€S qllfï géIléI‘lqLl€S. Nous HVOHS C()l'lS€I'Vé à CCS gI`OUp€ITl€IltS, valeur de sous-genre pour la commodité de la séparation des espèces. Les larves très polyphages sont lignivores, on les trouve avec les adultes dans les galeries creusées dans Yaubier des vieux arbres malades ou morts, leur manière de vivre ra elle celle des Scol tidae, Les adultes sortent il la , . PP . , 9 . tombee de la nuit et sont souvent attires, au vol, par la lumière. . î a 5 È 9 2 ê ~ -’ â § in-• ·—; ï ê' `—~·. . «’ = a a I ` ^I ‘ *I' U t l' ' ` 446 f A É É " '\ ‘ ` I \ 1* 'x t 1 È i I \ l X • Q Q 447 444 443 445 449 448 FIG. 443 à 449. -— 443. Rhym·h0lu.s (Brachyiumn/us) li?um MUIS. REY (contour du corps) ; ·— 444. Rhyncholus (Neohexttrihrum) Bormairei HOFFM. (id.); ——— 445. Avant-corps, de profil, chez le même ; - 446. R. (Hemrlhrlnn) culiinaris GERM. (amant-corps); — 447. id., de profil ; —— 448. Protarsc, chez le même ; — 449. Rhyncholus (s. st.) gracilis (a,vant·c0rps). TABLEAU mas socs—cENREs. 1. Funicule antennaire de 7 articles .,............ 2. — Funicule de 6 articles .......... (p. 770) Hexarthrum. 2. Yeux plats ou très faiblement convexes, ronds ou oblongs .... 3. — Yeux saillants arrondis. Rostre parallèle ou un peu conique, aussi large et tout au plus aussi long que la tête, sa courbure continuant celle du front ; scrobes atteignant le sommet du rostre. .................. (p. 763) Eromotes.
cALA1~zo1=<1NAE. — Rnvncnotus 763 3. Profémurs sans dilatation anguleuse en dessous ........ 4. —— Profémurs claviformes, dilatés anguleusement en dessous. Massue des antennes oblongue. Tarses à ler article allongé, aussi long que les 2** et 3** réunis ..... (p. 772) Stereocorynes. 4. Rostre cylindrique, moins large et plus court que la tête ; scrobes naissant vers le milieu du rostre, la base de ce der- nier formant, avec le front, un angle rentrant. Massue anten- naire subpyriforme, pubescente à la base . . (p. 773) Rhyncholus. —-- Rostre très court, conique ou subconique, transversal ou à peine plus long que large, plus court ou à peine aussi long que la tête ; scrobes naissant en avant du milieu. Massue courte. Pubescence élytrale très fine, éparse sur la déclivité postérieure. 16* article des tarses un peu plus long que le 2**. ................... (p. 768) Brachytemnus. Subgen. Eremotes WoLLAsToN (1), Trans. ent. Soc. London, 1861, ser. V, p. 364. TABLEAU ons Espiacss. 1. Élytres avec une expansion apicale du 7° interstrie formant une sorte de gouttière distincte. Rostre conique un peu plus long que large; scrobes naissant près du sommet, élargis et atteignant les yeux en arrière. Prothorax médio- crement arrondi latéralement, légèrement resserré en avant. Tarses à 3° article aussi large que le 2**. Long.: 2,5-3 mm. .................... 6. reflexus. — Élytres sans dilatation apicale du 79 interstrie en forme de gouttière, mais cet interstrie parfois caréné au sommet ..... 2. 2. Stries dorsales sans trace d’arête sur les bords ;interstries plans ou convexes, ponctués ou non ............. 4. -— Stries dorsales bordées d’une très fine carène coupante, visible obliquement; interstries avec une série de petits points. Prothorax fortement et densément ponctué ...... 3. 3. Rostre (vu par devant) légèrement conique, moins de deux fois aussi large que long ; tête à ponctuation peu serrée en avant. Ponctuation prothoracique formée de très gros points, ronds, serrés, séparés sur le disque, aussi gros que ceux des stries. Long. : 3,5-4 mm ...... 5. sculpturatus. — Rostre (vu par devant) à bords parallèles, deux fois aussi large que long; tête à ponctuation très serrée en avant. (1) Les Eremotes sont parfois considérés comme formant un genre distinct. Leurs caractères n’ont pas plus d’imp0rtance que ceux des autres groupes appartenant au genre Rhyrwholua constitué, à vrai dire, par des espèces aberrantes. La découverte d’une espèce corse : Bonmzîrei, dont les caractères appartiennent autant aux Hezarthrum qu’aux Rhyncholus s. st., est une preuve du peu de valeur de ces sous-genres.
764 corâorrîsnss cuacumowrnzs Prothorax à points moins gros, très serrés et en partie confluents sur le disque. La ponctuation élytrale plus fine, un peu confuse, les interstries finement ridés transver- salemen