FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 , T7
4 E- > goeiation regie par la loi du 1°‘jui11et 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilite publique en 1926 \  
Membre fondateur de l’U1CN — Union Mondiale pour la Nature 1** 0 ‘
î
La FÉDÉRATION FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et
reconnue d'utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but,
entièrement ou partiellement, l'étude et la diffusion des Sciences de la Nature.
La FEDERATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d'aider à la protection de la Nature,
de développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l'expansion
scientifique française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre,
90 volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique
spécialisés destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille
que l'on rencontre en France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces
ouvrages s'adressent tout autant aux professionnels qu'aux amateurs. Ils ont l'ambition d'être des ouvrages
de référence, rassemblant, notamment pour les plus récents, l'essentiel des informations scientifiques
disponibles au jour de leur parution.
L’édition de la Faune de France est donc l’œuvre d’une association à but non lucratif animée
par une équipe entièrement bénévole. Les auteurs ne perçoivent aucun droits, ni rétributions. L’essentiel
des ressources financières provient de la vente des ouvrages. N’hésitez pas à aider notre association,
consultez notre site (www.faunedefrance.org), et soutenez nos publications en achetant les ouvrages!
La FEDERATION, à travers son comité Faune de France a décidé de mettre gracieusement, sur
Internet, à la disposition de la communauté naturaliste l'intégralité du texte, du volume 59 d’Adolphe
HOFFMANN consacré aux Coléoptères Curculionides. En effet, ce volume est actuellement épuisé et il ne
sera pas réédité. Il s'agit de la seconde partie (d’une série de 4) édité en 1954, puis réédité en 1986.
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Montpellier, le 15 septembre 2006
le Comité FAUNE DE FRANCE

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FÉDÉRA T101v FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NA TURELLES
FAUNE DE FRANCE
c©LEoPTEREs
CURCULIONIDES
(Deuxième Partie)
PAR
ADOLPHE HOFFMAN N
Avec 438 figures
Réimpression de l’édition de 1954
Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles
57, rue Cuvier, 75231 Paris Cedex 05
- 1986 -

FAUNE DE FRANCE
59
comoprnnns cuncuuoumns
(DEUXIEME PARTIE)

FÉDÉRA T101v FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NA TURELLES
FAUNE DE FRANCE
c©LEoPTEREs
CURCULIONIDES
(Deuxième Partie)
PAR
ADOLPHE HOFFMAN N
Avec 438 figures
Réimpression de l’édition de 1954
Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles
57, rue Cuvier, 75231 Paris Cedex 05
- 1986 -

Préface à la réimpression de 1986
La Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles présente ici
la réimpression du second volume de l’ouvrage « Faune de France. N° 59.
Coléoptères Curculionides (Deuxième Partie) », par Adolphe Hoffmann,
1954, dont le tirage original est épuisé. Cette réimpression est effectuée
séparément et simultanément à celle du troisième et dernier volume du
même auteur, paru en 1958. Le premier volume, de 1950, n’étant pas
épuisé, l’ensemble de la Faune des Curculionides de A. Hoffmann se
trouve de nouveau accessible en librairie.
Depuis trente années, la connaissance des Curculionides de France a pro-
gressé, et les ouvrages d’Hoffmann, bien qu’encore valables pour l’identi-
fication de 90 °70 de nos espèces, nécessitent d’être complétés ou corrigés.
Un Supplément aux trois volumes, auquel je contribue personnellement,
est dès à présent en cours de réalisation dans notre série « Faune de
France ». Il sera présenté en deux parties groupées dans un même volume :
d’une part un Catalogue des Curculionides de France, constitué par la réé-
dition de l’excellent Catalogue publié en 1977-79 dans la revue « Ento-
mops >> par le regretté Gaston Tempère ( T 1985), cette réédition étant com-
plétée par une mise à jour pour la période 1979-86 ; d’autre part les addi-
tions et modifications à apporter aux clés de détermination d’Hoffmann, et
la description des espèces françaises connues à présent et ne figurant pas
dans‘les volumes d’Hoffmann, Des index convenables complèteront cet
ensemble.
Cette solution a été choisie de préférence à une véritable réédition des
3 ouvrages, travail considérable qu’aucun auteur français n’est prêt à
entreprendre actuellement.
La Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles réalise la
présente réimpression avec une importante contribution d’Electricité de
France, qui manifeste par cette aide sa volonté de favoriser des travaux
contribuant à l’inventaire des richesses vivantes de notre pays, démarche
préalable à toute action en faveur de la protection de celles—ci.
Le Directeur Gérant de la « Faune de France »
Jean Péricart


			
CURCULIONIDAE
( suite )
Subfam. CLEONINAE (suite).
Tribu des Lixini.
Scrobes non prolongés en avant, naissant assez loin de la bouche et
invisibles en avant. 26 article des tarses postérieurs généralement plus
court, rarement aussi long ou plus long que le 3e. Revêtement dorsal
plus ou moins pulvérulent. Rostre du mâle ordinairement plus court que
celui de la femelle.
TABLEAU DES GENRES.
1. Rostre allongé, plus long que la tête, rarement aussi long
seulement. Scrobes dirigés obliquement sous le rostre ...... 2.
— Rostre court et épais, au plus aussi long que la tête ;scrobes
coudés presque en angle droit, dirigés en arrière et rap-
prochés ou touchant au bord inférieur de l’œil. Tibias
hérissés de longs poils sur leur face externe .......... 4.
2. Dessous à pubescence couchée, avec parfois, quelques
poils plus longs. Tibias non hérissés de longs poils sur leur
bord externe. Antennes à 7** article du funicule robuste,
rattaché à la massue ................. ·. . 3.
—- Dessus, ainsi que les pattes, hérissés de longs poils.
Antennes à 7° article nettement distinct de la massue.
Insecte court, ovalaire .......... (p. 545) Lachnaeus.
3. Insecte allongé, le plus souvent cylindrique. Prothorax
oblong, subcylindrique, rarement transversal. Élytres
étroits terminés ou non par deux pointes séparées au
sommet (fig. 226à 246) ............ (p. 488) Lixus.
-— Insecte brièvement ovale ou oblong, trapu. Prothorax
transversal, rétréci brusquement en avant. Élytres ovales
ou oblongs, très rarement cylindriques et jamais terminés
isolément en pointe au sommet (fig. 252 à 262). (p. 521) Larînus.
4. Rostre remarquablement large, plan ou déprimé en dessus.
Prothorax transversal, à lobes oculaires arrondis. Revête-
ment dorsal formé par une pubescence simple .......( . . 5.
az

488 coLÉOPTÈREs CURCULIONIDES
— Rostre moins large, rétréci en avant. Prothorax aussi
long que large, faiblement sinué au bord antérieur. Revê-
tement dorsal à pubescence double, l’une appliquée, l’autre
dressés. Corps étroit et allongé ..... (p. 549) Microlarinus.
5. Pubescence dorsale simple. Ongles égaux. Prosternum
sans sillon rostral ............ (p. 546) Rhinocyllus.
— Pubescence dorsale composée en partie de poils bifides.
Ongles inégaux. Prosternum avec un sillon rostral profond
en avant des branches prothoraciques . . (p. 547) Bangasternus.
Gen. LIXUS FABR1c1us, Syst. Eleuther., II, 1801, p. 498.
(Scaphomorphus Morscri., Bull. Ac. St Pétersbourg, 1860, II, p. 541. ——
Monographie: CAP1oMoNr, Ann. Soc. ent. Fr., 1874, p. 469, et 1875,
p. 41, 275 et 449. —— Desnnocmsas, Le Frelon, vol. X11, 1904. —— PÉTRI,
Wien. ent. Zeitschr., 1904, p. 186 (1905), p. 34. —— REITTER: Fauna
Germ., V, 1916, p. 88 (Subgen.) — HUSTACHE Cure. Gallo-Rhénans in
Ann. Soc. ent. Fr., XCVI (1927), p. 272). ‘
Rostre le plus souvent cylindrique, parfois subdéprimé ; scrobes médians
ou anté·médians, rarement post—médians, non réunis en dessous du rostre.
Antennes variables ; funicule de 7 articles, les deux premiers en général
plus·longs que les autres, le dernier contigu à la massue, mais moins
adhérent à celle—ci que chez les Cleonini. Yeux oblongs, rarement arrondis.
Prothorax â lobes oculaires parfois nuls, son bord latéral cilié dans sa
partie inférieure. Élytres allongés, plus ou moins cylindriques. Métas—
ternum long. Revêtement dorsal finement pubescent, recouvert d’une
pulvérulence jaune, ferrugineuse, cendrée ou rougeâtre qu’une sécrétion
peut renouveler pendant la vie de l’insecte.
Chez les mâles, le rostre est plus court, plus épais et souvent plus
férteinent sculpté que chez la femelle.
Genre très nombreux, comprenant plusieurs centaines d’esp_èces distribuées
sur tout le globe ; la faune paléarctique en compte environ 160 dont 27 dans
notre pays. Plusieurs auteurs parmi lesquels Scnônnnnn, Dnsnaocmans,
PÉTR1 ont créé des divisions, élevées au rang de sous-genres, par Riairrian,
pue nous n’avons pas cru nécessaire de maintenir pour les espèces de notre
aune.
Ces insectes sont très polyphages aussi bien à l’état larvaire qu’à l’état
adulte (1). Ils sont inféodés aux Ombellifères, Chénopodiacées, Polygonacées,
Caryophyllacées, Crucifères, Composées, Papilionacées, Capparidacées, Malva·
cées, Géraniacées.
Les larves de plusieurs espèces sont bien connues (2). Chez les espèces
dont les larves attaquent les racines, la ponte est déposée soit à la base des
(1) Les espèces des régions intertropicales se rencontrent presque exclusivement sur
le feuillage des arbres, à. 1’éta.t adulte.
(2) FALCOZ, Arm. Epiphylies, 11** 3, 1926. Caractères génériques larveirœ.

cLEoN1NAE, —— LIXUS 489
pétioles des feuilles caulinaires, soit au collet même de la plante ; les jeunes
larves gagnent la partie radiculaire, provoquant des réactmns variables
pendant le cours de leur acheminement et, défimtivement, des cecidies plus
ou moins importantes. Certaines larves attaquent la tige, ldans les entre-
nœuds, d’autres se nourrissent des boutons et des fleurs en voie de developpe-
ment.
TABLEAU ons ESPÈ2CES.
l. Antennes à 2** article plus court, ou égal ou à peine plus
long que le l" ....................... 2.
222 W
  231
227 228 2:-10
    W 222
233 234 235 236 237 238
F10. 228 à 238. —— Apex des élytrcs : 226, chez Eulizux myagri Ol. ; — 227. [ixus (s. st.
'paraplechbux L.; — 228. Callilstolitzw cylindrieua L.; —— E9. Liaxoclmlua wrdui 01..;
-230. .Campol1lr:u.e anguirrus L.; —- 231. Diwylyplus sparliî L.; —— 232. Eulizu.8
lazœalis Psxz.; —— 233. E. inldis OL.; — 234. Oriholixu; acicularùs Gmw.; —-· 235.
Eulixua umbelküorurn F. ; — 236. E. breviroslris B011. ; — 237. Ortholixus mucronatus
OL. ; — 238. Eulixus scabrikollis Bon.
— Antennes grêles, à 26 article allongé, presque deux fois aussi
long que le le?. Prothorax non ponctué, finement et den-
sèment granulé. 29 article des tarses longuement triangu-
laire, notablement plus long que large. Long. 1 10-18 mm.
` .................. I ...... 25. scolopax.
2. Élytres sans bande transversale de pubescence blanche ..... 3.
— Élytres portant, vers le tiers postérieur, une large bande de
pubesccnce blanche, dense, échancrée sur ses bords, reliée
ou non, en avant, à une tache discale de même nature qui se
prolonge jusqu’à la région scutellaire. Élytres cylindriques,
impressionnés derrière leur base, à sommet mucroné ;
stries fortement creusées à leur extrémité apicale. (Groupe :
Callistoliœus RE1·r·r.) (fig. 228). Long. : 7-15 mm. 12. cylindrîcus.

490 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
3. Scape antennaire distinctement plus long que les deux
premiers articles du funicule ................
— Scape plus court ou seulement aussi long que les deux
premiers articles du funicule. Prothorax resserré en avant
à hauteur du sillon distal_; lobes oculaires nuls ; les bandes
latérales hérissées de longs poils. Front assez largement
fovéolé dans l’intewalle interoculaire. Rostre mat, den-
sément ponctué. Abdomen sans points dénudés (Groupe :
Lixochelus Riarrr.) (fig. 229) ................ 26.
4. Élytres sans bande latérale blanche bien distincte ....... 5.
—· Élytres ainsi que le prothorax ornés, sur les côtés, d’une
bande d’un blanc pur très nette ............... 23.
5. Élytres acuminés séparément au sommet, ou prolongés par
un mucron ou arrondis mais dans ce cas brièvement
mucronés, l’angle sutural marqué .............. 6.
—— Élytres arrondis séparément ou ensemble au sommet, mais
nullement mucronés, l’angle sutural petit ou nul (Groupe :
Dilixcllus REITT.) ..................... 16.
6. Mucrons des élytres courts à peine plus longs que le dernier
segment ventral. Yeux plans ou faiblement convexes ...... 7.
— Mucrons des élytres fortement divergents, très longs,
environ aussi longs que les deux derniers segments ven-
traux ensemble. Yeux saillants. Pattes grêles, élancées ;·
fémurs linéaires; tarses étroits et longs. Corps allongé
et étroit. Long. : 12-15 mm. ......... 1. paraplectus.
7. Prothorax pourvu au bord antérieur de lobes oculaires
distincts. (Groupe : Euliazus Rnrrr.) (fig. 235) ......... 8.
— Prothorax à bord antérieur tronqué ou un peu sinueux
au niveau du bord inférieur des yeux, sans lobes oculaires
distincts, mais longuement cilié. (Groupe : Oriholizcus
RErr·r.) (fig. 234) ..................... 13.
8. Rostre très court, épais, droit ou presque droit. Pro-
tibias crénelés en dedans chez le mâle. Taille inférieure :
4 à 7 mm ......................... 9.
—- Rostre aussi long ou presque aussi long que le prothorax.
Protibias simples en dedans chez le mâle. Taille supérieure :
7-18 mm ......................... 10.
9. Rostre droit bien plus court. que le prothorax. Ce dernier
subconique à ponctuation simple, serrée. Élytres à. mucrons
aigus, droits. Long.: 5-6 mm. (fig. 236) .... 3. brevirostris.
-—- Rostre légèrement courbé, court. Prothorax cylindrique
à ponctuation assez forte, mélangée de points plus fins.
Élytres à stries approfondies vers leur sommet, à mucrons

cLEoN1NAE. — Lixus 491
plus courts, obtus, un peu arqués au bord interne. Long. :
4-6 mm. (fig. 238) ............... 4. scabrîcollis.
10. Pubescence ventrale composée de poils simples. Prothorax
à ponctuation double ou à points entremêlés de rugosités .... 11.
- Pubescence ventrale composée de poils bifides ou trifides.
Prothorax à ponctuation très dense, régulière et égale,
les bords à pubescence entremêlée de poils hérissés. Rostre,
chez la femelle, mince, arqué, cylindrique, très brillant
et plus longs que le prothorax ; celui du mâle moins courbé,
plus court, densément ponctué et mat. Élytres acuminés
séparément à leur sommet peu aigu et un peu relevé. Long. :
8-14 mm. ................. 5. umbellatarum,
11. Élytres à mucrons assez aigus, droits, allongés, presque
aussi longs que le dernier segment ventral. Rostre presque
droit, mince, cylindrique et largement aussi long que le
prothorax. Scape plus long que le funicule. Pubescence
dorsale à pollinosité jaune fine et dense. Abdomen à
points dénudés confus. Long. : 12-17 mm. (Hg. 233) . 2. iridis.
-— Élytres à mucrons courts plus ou moins obtus. Rostre
faiblement mais distinctement arqué, épais, plus court
que le prothorax. Scape bien plus court que le funicule.
Abdomen à points dénudés ................ 12.
12. Élytres à bande latérale grise, confuse, pourvue de petites
taches plus foncées mal définies. Prothorax orné de quatre
bandes longitudinales claires, peu tranchées, alternées de
bandes dénudées. Rostre à carène large, dénudée. Mucrons
des élytres plus aigus, un peu divergents. Long. : 7-'14 mm.
...................... . . . 6. myagri.
— Élytres sans bande latérale, mais ornés à la base, sous
l’épaule et sur les 86 et 96 interstries, au niveau de la
hanche métathoracique, d’une petite tache d’un blanc
pur tranchant vivement sur la vestiture foncière qui est
d’un brun-grisâtre, nuageuse, légère (1). Prothorax orné
d’une bande latérale de pubescence blanche, serrée, tran- »
chée. Rostre à carène fine, pubescente. Mucrons des élytres
obtus. Long. : 7-10 mm. . . .......... 7. lateralis,
13. Élytres à stries simples, sans fossettes à la base. Rostre
plus épais que les profémurs. Mucrons des élytres courts .... 14.
— Élytres à 26, 36 et 56 stries (parfois la 46) marquées à leur
base d’une fossette étroite et profonde. Piostre mince,
(1) Chez les exemplaires très frais, la tache blanche latéro-médiane des élytres est
suivie de quelques très petites mouchetures, alignées, de même couleur et tranchant aussi
vivement que les autres taches.

492 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
arqué, cylindrique, moins épais à sa base que les pro-
fémurs. Mucrons des élytres très longs, un peurelevés.
Revêtement pollineux, jaune, la bande médiane du pro-
thorax souvent confuse. Prothorax à ponctuation fine
et serrée, entremêlée de points plus grands, peu profonds
et assez espacés. Long. :6-9,5 mm .... . . . 8. mucronatus.
14. Bord externe du mucron apical continuant le bord de
l’élytre sans former de sinuosité. Revêtement élytral
non concolore. Ponctuation prothoracique double, c’est-
à-dire fine mélangée de points plus gros (1) ......... 15.
- Bord externe du mucron apical formant à la rencontre du
bord de l'élytre, une légère sinuosité. Revêtement élytral
fin, jaune, concolore, sans bandes difïérenciées.Prothorax
à ponctuation fine, simple et serrée. Rostre faiblement
arqué. Long. : 6-9. mm ............. 9. acicularis.
15. Rostre arqué, presque aussi long que le prothorax, sub-
cylindrique, faiblement épaissi à sa base. Revêtement
dorsal fin, grisâtre, sans dessin, seulement avec une
bande latérale un peu plus claire. Prothorax largement
bordé de blanc sur les côtés; subconique à gros points
serrés. Mucron apical des élytres court mais plus étroit que
chez le suivant. Long.: 7-11 mm. ...... 10. curvirostris.
. —— Rostre peu arqué, presque droit, à peine plus long que la
moitié du prothorax, subconique, régulièrement quoique
faiblement élargi du sommet à la base. Revêtement dorsal
ferrugineux, avec des bandes claires, mal délimitées sur le
prothorax et les élytres. Points du prothorax gros assez
espacés. Mucronapical des élytres très court. Long. : 6,5—
11 mm .................... 11. trîvîttatus.
16. Prothorax sans lobes oculaires en forme de petite dent
saillante. Funicule à l" article seulement d’environ une
fois plus long que large .................. 17.
— Prothorax à lobes oculaires formant une petite dent sail-
lante et portant une frange longue de soies jaunes ou blan-
châtres. Funicule à ler article deux ou trois fois aussi
long que large. Ponetuation du prothorax forte et rugueuse.
Revêtement variable, jaune, ocré-rougeâtre, gris (souvent
dénudé et apparaissant noir). Long. : 13-18 mm., . . 17. algirus.
17. Ponctuation prothoracique grosse, variolique sur un fond
densément pointillé ................... 18.
(1) Ce caractère quoique très important est peu pratique, car il n’est contrôlable que
sur les insectes dépouilles de leur revêtement.

cLEoN1NAE. ——- Lxxus. 493
—-— Ponctuation prothoracique ne comportant pas de gros
points, tout au moins en avant .............. 20.
18. Abdomen densément pubescent, à gros points denudés plus
ou moins distincts .................... 19.
—-— Abdomen finement pubescent, brillant, sans points dénu-
dés. Revêtement jaune, concolore, sans bandes distinctes
sur les côtés du prothorax ou seulement un peu éclairci à
cet endroit. Rostre finement chagriné, finement caréné à
sa base. 2° interstrie des élytres sans moucheture claire à la
base. Long. : 8-12 mm. ............ 24. bardanae.
19. Profémurs distinctement échancrés ou subdentés en dessous
du genou. Protibias bisinués en dedans, subdentés au
milieu de leur tranche interne chez le mâle. Revêtement
ordinaisement rouge d’ocre, concolore, sans tache basale
sur le 28 interstrie des élytres. Long. : 8-14 mm. 23. cribrîcollis.
— Profémurs moins épais et simples. Protibias non subdentés,
non bisinués en dedans. Revêtement dorsal à pubescence
légère cendrée. Prothorax avec une fine bande médiane
claire peu tranchée. Élytres ornés d’nne petite tache basale
sur le 28 interstrie et de quelques vagues mouchetures le
long des stries. Long. : 10-14 mm ....... 22. punctîventris.
20. Abdomen sans points dénudés. Rostre arqué ou légèrement
arqué . . ..................... . . . 21.
—- Abdomen à points dénudés. Rostre très droit. Prothorax à
peine plus long que large (de un cinquième), conique, très
légèrement sinué avant la base ; bordé de blanc. Revê-
tement dorsal dense, rouge vineux ou brun-verdâtre. Ély-
tres avec une moucheture claire à la base du 2** interstrie,
les côtés éclaircis. Bord supérieur des yeux clair. Long.:
8-12 mm ...................... 20. vîlis.
21. Tarses courts, le 2** article des pattes antérieures trans-
versal ...................... » .... 22.
—— Tarses grêles, le 2° article des antérieurs en triangle allongé,
d’un tiers plus long que large. Corps cylindrique. Prothorax
peu moins large que les élytres ; ceux—ci parallèles, obtu-
sèment arrondis au sommet. Vestiture jaunâtre, les côtés
des élytres et du prothorax confusément plus clairs. Long. :
7-9 mm. . .................. 21. flavescens,
22. Corps allongé ; élytres étroits subparallèles. Prothorax
conique, de un quart plus long que large. Rostre finement
et éparsément ponctué, à carène indistincte, sauf parfois
en avant. Yeux (vus de dessus) débordant légèrement les
côtés de la tête. Revêtement dorsal rougeâtre ou jaunâtre

494 c0LÉoPTÈREs CURCULIONIDES
avec une faible moucheture claire à la base du 2** interstrie ;
les côtés du prothorax e largement bordés de blanc.
Bord supérieur des yeux étroitement. clair. Long. :
5,5-10 mm .................. 19. elegantulus.
— Corps plus court, oblong. Prothorax transversal, un peu
plus large que long, les côtés arqués (femelle) plus faible-
ment (mâle). Rostre à points serrés, confluents, finement
caréné en arrière. Yeux (vus de dessus) presque plats, ne
débordant pas les bords latéraux de la tête. Revêtement
dorsal ocré ou brun de rouille ; les bords du prothorax et
des élytres plus clairs, ordinairement jaunes. Long. :
7-8,5 mm ........, . . . . È,. ..... 18. sanguineus.
— Corps moins trapu, moins convexe~._Prothorax plus long,
moins arrondi latéralement, portant,~en plus de la ponc-
tuation, de nombreux granules noirs. Rostre fortement
caréné, même en avant, jusqu’au-delà de l’insertion anten-
naire. Élytres revêtus entièrement de gris-clair ; ornés de
petites taches brunes plus ou moins alignées sur les stries.
Long.: 7,5-10 mm. ........... 18 bis. Remaudîerei.
23. Élytres acuminés séparément au sommet. Élytres et pro-
thorax non granulés (Groupe : Compsolixus REITT.) (fig. 230) . . 24.
——— Élytres arrondis obtusément au sommet. Dessus à granules
noirs, brillants, plus serrés sur le prothorax et un peu plus
gros vers la base des élytres. Scape antennaire plus court
que le funicule. Tarses courts. Élytres ornés de bandes
squamulées plus ou moins nettes, d’un gris clair ou jaune,
sur la plupart des interstries, sauf parfois sur le 19* et le 56
dénudés ou simplement pubescents ; la bordure latérale avec
une étroite bande claire plus tranchée, Prothorax bordé
de clair avec deux bandes dorsales plus confuses (Groupe :
Lizoglypius Rnrrr.) (fig. 231). Long. : 9-16 mm. (1). 16. spartii_
24. Élytres brièvement mucronés ou acuminés au sommet.
Prothorax et élytres sans lignes dorsales blanches ...... 25.
-— Élytres longuement acuminés au sommet, ornés de lignes
blanches ; lm strie à points beaucoup plus gros que ceux
des autres stries. Prothorax à gros points, orné de deux
bandes dorsales blanches. Abdomen à points dénudés très
nets. Long. : 11-18 mm. ........... 13. anguinus.
25. Front muni d’une fovéole grande et profonde. lm strie
nettement approfondie au sommet et assez souvent la 2**.
Abdomen à points dénudés assez confus, peu distincts;
(1) Certains exemplaires du Maroc, appartenant à la v. mogadoricus HEYD., 1887,
atteignent 18 mm. de longueur (rostro exc1.).

CLEONINAE. — Lixus 495
pourvu de taches foncées placées transversalement sur
les 3**, 4, et 5** segments. Long.: 9-15 mm ..... 14. junci.
— Front à fovéole nulle ou ponetiforme. Pas de stries appro-
fondies au sommet. Abdomen à points dénudés très nets,
sans taches abdominales sur les trois derniers segments.
Élytres à disque finement pubescent (forme typique) ou
à pubescence dorsale plus dense d’un gris—brun, avec les
insterstries 7, 8 seuls dénudés (v. albomarginaius Bou,).
Parfois élytres plus courts, deux fois et demie aussi longs
que le prothorax (trois fois chez la forme typique), à pubes-
cence moins dense même celle des bandes latérales blanches.
Prothorax à bords latéraux subparallèles sur les deux
tiers inférieurs, à bandes latérales blanches se continuant
sur le prosternum (subsp. brevipennis RUTER). Long. 2
6-13 mm. ................... 15. ascanîî.
26. Front plan à peine impressionné. Prothorax à pubescence
appliquée, à ponctuation très serrée, indistinctement gra-
nulé. Pubescence dorsale nuageuse sur les élytres, avec
quatre bandes sur le prothorax. Corps allongé, subpa-
rallèle. Long. 4-12 mm ............. 26. elongatus.
— Front profondément impressionné. Prothorax à pubes-
cence très hérissé ; fmement et densément granulé. Forme
plus courte, plus robuste. Élytres subparallèles jusqu’au
milieu. Même coloration que le précédent. Long. : 9-
14 mm. . ................... 27. cardui.
1. Lixus paraplecticus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 380. — phel-
landrii DE GEER, 1775, Mem., V, p. 224. — Husmcun, 1927, p. 518. —
Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 403.
Long. : 12-15 mm. Corps peu convexe, allongé, très étroit, à pubes-
cence grise, extrêmement fine et courte, serrée, couchée, recouverte
ordinairement d’une couche pulvérulente jaune; les côtés et le dessous
plus clairs, parfois le prothorax pourvu de trois bandes foncées ; antennes
ferrugineuses, sauf la massue rembrunie. Rostre plus court (mâle) ou
aussi long (femelle) que le prothorax, subcylindrique, presque droit,
à carène médiane fine et obtuse, pubescent, dénudé à l’extrême sommet
(mâle) ou à partir de l’insertion antennaire (femelle). Tête subconique ;
front muni d’une fine fovéole. Yeux arrondis, convexes. Scape antennaire
grêle, peu épaissi à l’extrémité, aussi long que le funicule (massue com-
prise) ; funicule à le? article à peine plus long que le 2**, les suivants
faiblement transversaux (mâle) ou aussi longs que larges (femelle);
massue fusiforme. Prothorax plus long que large, conique, ses deux extré-
mités tronquées, le lobe basal faible, les lobes oculaires nuls; finement

496 co1.ÉoPTÈREs CURCULIONIDES
alutacé, à ponctuation très fine. Élytres à base subégale à celle du pro-
thorax, à épaules effacées; les côtés subparallèles, longuement rétrécis
en arrière, prolongés en mucrons apicaux longs, aigus, un peu divergents
et faiblement relevés; stries fines, à points allongés. Pattes élancées;
tibias droits; tarses plus longs que les tibias. Abdomen à pubescence
courte, composée de poils bifides mélangés de courtes soies, sans points
dénudés.
La larve vit dans les tiges non submergées de plusieurs Ombellifères aqua-
tiques 2 Sium latifolium L., S. angusti/olium, L., œncmthe phellandrium LAM.,
C. jîstulosum L. L’adulte sur les [mêmes plantes ; marais, étangs, rivières.
Juin-septembre.
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239 240 ....
A 246  
241 242 244
F10. 239 it 246. — 239. Lirus asc/mii I,. (at-iomen) ; —24(). L. junci BOH. (abdoinvn) ; ——-
241. L. sprzrtii (antenne gauche); — 242. L. scoloprm: BON. (id.) ; —- 243. L. srolopasr
(protarse droit) ; —- 244. L. spariii L. (id.) ; —- 245. L. irirlis (avatnbcorps) ; — 246. 1..
vmewonaius OL. (idem).
Toute la France. Répandu surtout dans l’est; assez rare dans le bassin
de la Seine; moins fréquent encore dans l’ouest.
Europe; Asie occidentale.
2. Lixus iridis OL., 1807, Ent., V, 83, p. 239. ——- iurbalus GYLL., Ins.,
1824, p. 553. —— gemellaius GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III,
p. 6. ~—- incarnaius GYLL., l. c., p. 7. — geminaius Bon., 1843, ap. Schôn-
herr, Gen. Cure., VII, p. 419. — connivens GYLL., l. c., 1836. — conformis
CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1874. — caucasicus PÉTR1, VVien. ent. Zeitung,
1904. » levanfinus PÉTRI, l. c., — lauricus PÉTR1, l. c., —— brevicaudis
PÉTRI, 1. c., — asialicus PÉTRI, l. c., — balcanicusPÉrn1,l.c.. ~ sibiricus
BALL., Bull. Ac. Imp. Moscou, 1878. »— HUSTACHE, 1927, p. 520. — Cat.
SMNTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 403 ; Cat. Corse, p. 422.
Long. 1 12-17 mm. Corps allongé, subplan, ai pubescence grise ou jaune
très courte, avec ou sans bandes élytrales peu nettes ; le prothorax orné

CLEONINAE. — LIXUS 497
de trois bandes foncées, peu tranchées ; tout le dessus recouvert, à l’état
frais, d’une pulvérulence jaune et dense; antennes (moins la massue)
ferrugineuscs. Dessous du corps finement pubescent comme le dessus,
les trois premiers segments ventraux portant
des points dénudés peu nets. Rostre c·ylindri—   z
que, faiblement arqué, muni d’une fine carène  
médiane visible en arrière, aussi long que le   '_j,i, i
prothorax et pubescent jusqu’au sommet (mâle) É      ’  
ou moins épais, plus long, subdénudé, pointillé  
et brillant sur son tiers apical environ (femelle). ` >·       i
Front fovéolé. Yeux plans. Antennes fines insé-   L-  
rées vers le tiers supérieur du rostre ; Ier arti-   _  
cle du funicule égal au 29, ou un peu plus  ,,5   A   1
court, les suivants sùbtransversaux ; massue ( g·;· ;É—;;É   *
oblongue. Prothorax subconique, non ou faible-         ,
ment transversal, son lobe basal faible, ses     ·, J  
lobes oculaires obtusément anguleux et ciliés, Y  "   ` R
sa base presque aussi large que celles des ` ··A=      
élytres; rugueux, muni de points larges, peu (    
profonds et pointillés dans le fond, la ligne      
médiane non ou faiblement carénée en avant.  
Élytres coupés très obliquement aux épaules, li
les côtés subparallèles jusqu’au tiers postérieur, FK, 25,, _ Laws (Eumm,
un peu sinués en dedans vers le milieu ; assez mais 01..
longuement rétrécis en arrière et terminés en
mucrons aigus un peu divergents ; calus huméral allongé, assez marqué,
le calus antéapical peu distinct ; stries fines ; à points assez gros,
insterstries plans. Pattes fines ; fémurs peu épaissis ; tarses courts.
On rencontre ça et là, avec la forme typique et plus fréquemment en Corse,
les deux variétés suivantes :
v. g8l'lI1lD8ÉIlS Bon. — Stries des élytres rapprochées par paires.
v. 00Ilf0l'IBlS CAP. — Taille petite ; sculpture plus fine ; yeux moins oblongs ;
points dénudés de l’abdomen plus distincts.
La larve vit et se transforme dans les entre-nœuds des tigesde nombreuses
Ombellifères. La ponte a lieu en juin (1), l’éclosion en août (Abbé PIERRE,
in l’Échange (1903), p. 108, Biologie et parasites). Signalée par A. CHOBAUT,
comme nuisible au Céleri : Apium graveolens L. dans le Languedoc. Observée
encore sur Apium nodiflorum B. et H., Pastinaca sativa L. (BIRGAGLI, HERVE,
TEMPÈRE), Heracleum spondylium L. (PIERRE, TEMPÈRE). L’adulte sur ces
plantes et en outre sur Gînanthe phellamlrium LAM., Sium latifolium LINNÉ (l),
PERR1s), Cicuta virosa L. (SCHMIDT), Angelica silvestris L. (DUFOUR, TEM-
(1) M. G. TEMLPÈRE a observé des pontcs en avril·mai, sur Comlum maculaium, dans
la Gironde où Yinsecte est commun.

498 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs
PÈRE), Cicutaria aquatica L. (BRACCIFORTI), Chaer0phyllum· bullosum L.
(FRAUENFELD), Conium maculatum L. (Abbé PIERRE, G. TEMPÈRE).
Presque toute la France, peu abondant dans le Nord, l’Est et l’Ouest, plus
ièépandu dans le Centre'; commun par places dans le Sud et le Sud·ouest.
orse.
Europe, Sibérie occidentale, Caucase; Perse, Asie-Mineure.
3. Lixus breviro tris Bou., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 21. ——
na nus Boh., l. c., p. 22. —— crelaceus CHEVR., Rev. Zool., 1866, p. 28. —
HUSTAC1-IE, 1927, p. 521. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 403.
Long.: 5-6 mm. Allongé, subplan, à pubescence dorsale extrême-
ment fine, cendrée, ne voilant pas entièrement les téguments noirs
et luisants; plus rarement recouvert d’une pollinosité jaune et serrée ;
antennes (sauf la massue), les genoux, les tibias et les tarses rougeâtres.
Dessous à pubescence plus dense et plus visible. Rostre droit, bien plus
épais que les profémurs, plus court que le prothorax dans les deux sexes,
pubescent, densément ponctué. Front convexe, pourvu d’un gros point
enfoncé. Scape arqué, claviforme au sommet ; funicule à l" article
obconique, plus long que le 26, celui-ci conique, les suivants très serrés,
transversaux. Yeux grands, arrondis, acuminés inférieurement, faiblement
convexes. Prothorax subconique, un peu plus long que large, ses côtés
presque droits, sa base bisinuée, l’impression antéscutellaire peu marquée,
la ponctuation fine et serrée. Élytres parallèles, aussi larges que le pro-
thorax (mâle), ou un peu élargis en arrière et légèrement plus larges que
le prothorax (femelle), impressionnés de chaque côté à la base ; les mucrons
apicaux courts, aigus, triangulaires, leur bord interne rectiligne; stries
f`mes à points assez gros, serrés, les deux premières stries plus profondes
à la base et au sommet. Pattes courtes : fémurs faiblement claviformes ;
tarses courts.
Vit sur Atriplea: halimus L. (MARQUET, CHOBAUT)  
Région méditerranéenne ; remonte jusque dans le Lyonnais et au Puy-de-
Dôme (BAYLE, DEsnRocnERs). Assez rare.
Vaucluse: Morières, Pernes, Folard, St-Saturnin (CHOBAUT l). — Gard:
Les Angles (C¤0BAU'1· l); Grau du Roi (CABANÈS). — Bouches-du-Rhône:
Marseille (Annitmz !). — Hérault: Castelnau (H. LAvA<;NE !). — Aude:
Narbonne ; La Nouvelle (MARQUET). — Pyrénées-Orientales : Collioures
(NORMAND). — Corse: Ajaccio (Dr VELH, cité par Husrxcniz).
Espagne, Sicile, Algérie, Tunisie, Maroc.
4. Lixus scabricollis Bou., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, p. 438. ——
perparvulus DESBR., Mitth. Schweiz. ent. Ges., 1872, p. 190. ·— allicus
DESBR., Frel., III, 1893, p. 79. — funisiensis DESBR., Frel., 1904. —
HUSTACHE, 1927, p. 522. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 403.
(1) Lalarve de L. brevir0at1·i8B0H. attaque, au Maroc, la betterave cultivée ;e1le évolue
dans le pétiole des feuilles sans attaquer la. racine (cf. P. BRÉMOND, Rev. patiwl. vég. Eli
Ent. appl., t. XXV, 1938, p. 65).

cLEoN1NAE. —- Lxxus 499
Long. : 4-6 mm,. Très semblable au précédent. Diffère par le rostre
un peu arqué, le scape droit et plus court, le 2e article du funicule ainsi
que les suivants très transversaux, la fossette frontale moins profonde ;
le prothorax transversal, cylindrique, ses côtés parfois un peu arqués,
brusquement rétréci en avant. Élytres parallèles jusqu’au rétrécissement
postérieur, leur base subtronquée, les mucrons apicaux plus courts,
obtus, non aigus à Pextrémité, leur bord interne arqué, Tranche interne
des protibias finement crénelée.
L’adulte vit sur Beta maritima L. I et Beta vulgaris L. (MAnsEUL, L’Abeille,
XII, p. 280).·Signalé comme nuisible à la Betterave cultivée, aux environs
de Montpellier   Prcxnn, Bull. Soc. vulg. agr. Zool., 1913; Ann. Serv. des
Épiphyties, 1915, p. 321). La larve, comme celle de l’espèce précédente, atta-
que les pétioles et non la racine de la betterave (1) (P. Bmêivroun, Rev. path.
végét. et ent. appl. Fr., XXV, 1938, p. 65).
Provence et Languedoc ; peu commun.
Haute-Garonne : Toulouse, type (Mxnoonr) ; Bouches-du-Rhône : St-
Loup (Ch. Fixomnz) ; Vedènes (Cnoaxur I) ; Gard: St-Gilles (A. Panama) ;
Alpes-Maritimes: Cannes !; Hérault: Béziers (MARQUET); Var: Fréjus,
en mai, sur Beta maritima !
Espagne, Grèce, Corfou, Maroc: environs de Rabat, sur Beta vulgaris
(BnÉMoNn l). Yougoslavie, commun et très nuisible aux cultures de bette-
raves (D. CAMPRAG !). En Provence, ce Lixus a comme parasite un Hymé-
noptère-Braconidez Braeon Rabaudi PICARD.
5. Lîxus umbellatarum F., 1787, Mant., I, p. 103. —— pardalis BOH.,
1836, in Schônherr, Curc., III, p. 77. — submaculaius BOH., l. c., 1843,
VII, p. 440. — brevicaudis KUST., Kâf., 1849, n° 79. — HUSTACHE,
1927, p. 523. — Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 404 ; cat. Corse, p. 422.
Long. : 8-14 mm. Corps allongé, assez convexe, revêtu d’une pubes-
cence dorsale jaune, un peu soulevée, plus condensée et formant sur le
prothorax quatre bandes bien tranchées ; deux latérales et deux dorsales,
ces dernières convergentes à leur base, les côtés du prothorax munis de
poils ilaves, hérissés assez longs, les élytres avec denombreuses petites
taches plus ou moins nettes ; antennes (massue foncée exceptée) et tarses
ferrugineux. Dessous du corps à pubescence jaunâtre, composée de poils
bi- ou trifides ; les segments ventraux 2, 3, 4 présentant, de chaque côté,
deux points dénudés bien distincts. Rostre cylindrique, peu arqué, aussi
long que le prothorax finement chagriné et mat (mâle) ou plus long, un
peu plus arqué, plus fin, lisse et brillant en avant (femelle). Front sub-
déprimé, avec ou sans fossette interoculaire. Yeux ovalaires, convexes.
Antennes courtes, assez fines, les deux premiers articles du funicule égaux,
les 3-6 de largeur égale, subtransversaux, le 7e plus large et plus `long ;
massue oblongue acuminée. Prothorax conique, plus ou moins trans-
(1) Cependant, en Yougoslavie, à. Cervenka (Backa), M. D. CAMZPRAG, nous avise
que la. larve de ce Discus provoque d’imp0rta.nts dégâts, en attaquant les pétioles et le
collet de la. betterave, coniîrmnnt ainsi les observations de F. PICARD dans l’Héra.u1t.

500 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs
versal selon les sexes (moins large chez le mâle), légèrement arquè laté-
ralement, la base bisinuée, le lobe basal brièvement triangulaire et impres-
sionné, les lobes oculaires larges mais peu accusés ; finement et densément
ponctué-rugueux. Élytres, à leur base, un peu plus larges que le prothorax,
les côtés parallèles jusqu’au tiers postérieur, leurs prolongements apicaux
courts et obtus au sommet ; stries fines, à points serrés ; interstries plans.
Fémurs (en dessous) et hanches hérissés de longs poils; sommet des
tibias élargi ; tarses courts.
L’adulte vit en France et en Corse sur diverses Ombellifères : Ferula commu-
nis L. (nodiflom CLG.) selon DAMRY et REv,Pastinaca lutea L. et Opoponax
chironium Kocn (PIRAZZOLI).
Rare en France ; assez abondant en Corse, sauf en haute montagne.
Var: St-Raphaël (REY). «— Corse: Porto-Vecchio; Ajaccio; Veraco;
Cap Corse; Bastia; forêt de Ravella; Bonifacio.
Italie, Sardaigne, Espagne, Portugal, Algérie, Maroc.
6. Lixus myagri OL., 1807, Ent., V, p. 249. — diloris GERM., 1824.
Ins. Sp. nov., p. 395. — pislrinarius Bon., 1836, in Schônherr, Gen.
Curc., III, p. 64. — marginemaculaius BACH., Kâf., 1854, p. 284. — labro-
nicus Lo1>Ez, Nat. Sicil., 1889. —- v. rugifer PÉTRI, Bestim. Tabel., 1905,
LV, p. 18. — punciiveniris CAP,. (non Bon.), Ann. Soc. ent. Fr., 1874,
p. 62. — v. irrorafus REITTER, Wien. ent. Zeit., 1895. — v. lepidii GAP.,
l. c,. — HUSTACHE, 1927, p. 524. — Cat. SA1NTE—CLA1nE—DEv1LLE, p. 404.
Long.: 7-14 mm. Oblong, convexe, revêtu densément d’une pubes-
cence dorsale grise, uniforme ou plus condensée par places et formant,
sur les élytres, des petites taches cendrées, nuageuses, plus visibles sur
les côtés; le prothorax muni de deux bandes latérales claires, plus ou
moins prolongées le long de l’épaule, et, sur les insectes frais, de deux
bandes dorsales assez confuses, convergentes en avant et en arrière;
toute la partie dorsale souvent pulvérulente de jaune; antennes d’un
ferrugineux obscur. Dessous du corps, particulièrement les deux premiers
segments ventraux, parsemés de points dénudés très distincts. Rostre
arqué, aussi épais que les profémurs, moins long que le prothorax, à
points serrés, rugueux, muni d’une fine carène médiane bien nette, attei-
gnant une fine fovéole frontale parfois absente. Tête convexe. Yeux
ovales, effacés. Antennes courtes ; funicule à Ier article à peine plus court
que le 29, les suivants subcarrés ; massue oblongue acuminée. Prothorax
un peu transversal, subconique, un peu arqué latéralement; sa base
bisinuée, l’impression antéscutellaire assez profonde, les lobes oculaires
larges; finement caréné ou non, la ponctuation large et superficielle
sur un fond pointillé—rugueux. Élytres un peu plus larges que le prothorax,
obliquement arrondis aux épaules, portant une impression en dedans
du calus huméral saillant ; les côtés parallèles, rétrécis à partir du quart
postérieur; terminés au sommet en angle brièvement aigu ; calus anté-

CLEONINAE. — mxus 501
apical à peine indiqué; stries fines, ponctuées ;interstries plans, le 3**
relevé au sommet. Pattes courtes et assez robustes; tarses courts.
La v. fllglfêt PETR1 (punctiventris CAP.), à rostre plus fortement sculpté
et dépourvu de carène médiane, se rencontre avec la forme typique dans les
Provinces rhénanes.
La larve ronge l’intérieur des tiges de diverses Crucifères croissant dans
les lieux humides et au bord des cours d’eau, particulièrement Roripa amphi-
bia Biaiss. (n’AN'rassAN'rY). L’adulte vit sur Barbarea vulgaris R. Br. (TEM-
vània l, BELLEVOYE), Nasturtium officinale R. Br. (BARGAG1.1), Roripa amphi-
bia (D,ANTESSANTY, E. BLANc), Brassica oleracea L. (Parmis).
Assez rare, mais largement répandu dans presque _toute la France; plus
rare dans le Midi. Observé dans les départements suivants:
Régions de l’Alsace-Lorraine; Marne ; Haute-Marne; Aube; Seine;
Seine-et-Oise ; Oise ; Eure ; Loiret; Yonne; Saône·et-Loire; Jura; Ain;
Rhône; Côte-d’Or; Allier; Indre ; Indre-et-Loire; Vienne ; Corrèze ; Tarn ;
Basses·Alpes; Charente-Inférieure; Gironde.
Europe moyenne et méridionale; Asie occidentale.
7. Lixus lateralîs PANzER, 1793, Naturf., p. 40. —— HUs·rAcm2:, 1927,
p. 525. —- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 423.
Long.: 7-10 mm. — Oblong, assez convexe, noir, mat, revêtu d’une
pubescence cendrée et d’une pollinosité ferrugineuse ; le prothorax orné
d’une bande latérale blanche élargie dans son milieu; les élytres avec
deux taches principales, très tranchées, de chaque côté des bords latéraux,
l’une à la base de l’épaule, l’autre, arrondie, située vers le milieu, à cheval
sur la 96 strie et suivie de trois ou quatre autres très petites ou nulles ;
antennes et tarses bruns ou rougeâtre-obscur. Dessous cendré, avec des
points dénudés assez distincts. Rostre plus épais que les profémurs, à
peine arqué, plus court que le prothorax, ponctué-rugueux, très mat,
pourvu d’une carène médiane. Front convexe, sns fossette distincte.
Antennes robustes; 18* article du funicule un peu plus long que le 2°,
les suivants faiblement transversaux, le 7e plus large ; massue oblongue.
Prothorax un peu transversal, les côtés peu arqués et convergents en
avant, la base bisinuée, impressionnée au milieu, muni d’une fine carène
médiane entière ou abrégée en arrière et de points grands, superficiels,
assez serrés, leurs intervalles pointillés, Élytres obliquement coupés aux
épaules, un peu plus larges que le prothorax, subparallèles jusqu’au tiers
postérieur, brièvement et obtusément acuminés séparément au sommet ;
finement striés-ponctués, impressionnés à la base, le calus huméral faible,
l’antéapical effacé ; interstries plans. Pattes fortes ; les profémurs clavi-
formes.
Mœurs inconnues.
Espèce très rare en France; connue des localités suivantes:
SHVOIC (coll. Rav). — Puy-de-Dôme ; Clermont-Ferrand (BEYLE, Dnsnno-
cnaixs). — Bourbonnais (Dnsnnocmaas). — Loire (Ssumcm-:r). — Tarn:
environs de Castres (Gniaianr). — Landes (Gomanr). -— Var: Hyères (coll.

502 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
GnEmEn l). —- Lozère : Saint-Germain de Calberte (MOURGUES !). — Rhône :
Montigny, V. 1950 (Dr J. VIALLIER).
Corse: Erbalunga, Venaco (DE CARAFFA); Corse (Vnnnxvnonrr).
Italie, Sicile, Croatie.
8. Lixus mucronatus OL., 1807, Ent., V, p. 247. — venuslulus Bon.,
1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 20. —— Chevrolali Bon., 1843,
l. c., VII, p. 420. —— minuius ESCALERA, Trab. Maroc, 1914. — HUSTACHE,
1927, p. 527. —— Cat. SAINTE-CLAIRE·DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 423.
Long.: 6-9,5 mm. Allongé, peu convexe; la pubescence dorsale fine
assez serrée, jaunâtre ou gris-olivâtre ; uniforme, plus serrée et plus
pâle sur les côtés du prothorax, celle du dessous claire, condensée en
taches tomenteuses de chaque côté, sur le bord des segments ventraux,
sans points dénudés; antennes (massue foncée exceptée), tibias, tarses
et parfois l’ext1·ême sommet du rostre ferrugineux ou d’un rouge carminé.
Rostre cylindrique, subcaréné, un peu moins épais que les profémurs,
aussi long que le prothorax, un peu arqué, pubescent, ponctué et mat
(mâle) ou plus long, moins robuste, plus fortement arqué, lisse, pointillé
et luisant (femelle). Front pourvu d’une fossette. Antennes insérées vers
le milieu du rostre, les articles 1-2 du funicule subégaux, le 2** seulement
moins épais, les 3-6 courts, transversaux, le 7° plus large. Yeux ovales,
subconvexes. Prothorax conique, faiblement transversal, les côtés subrec-
tilignes, la base médiocrement bisinuée, sans lobes oculaires, impressionné
devant l’écusson, la ponctuation subgranuleuse, fine et serrée, avec ga et
là, quelques plus gros points peu profonds. Élytres plus larges que le
prothorax, subparallèles jusqu’au tiers postérieur, subrectilignement
rétrécis en arrière, séparément terminés en un prolongement long, aigu,
un peu relevé, les deux prolongements parallèles ou un peu arqués en
dedans; le calus huméral faible, l’antéapical effacé; stries fines, plus
profondes au sommet et à la base, la 2* (et parfois la 38 et 4e) fovéolée
à ce dernier endroit; interstries plans. Pattes fines; profémurs assez
épaissis, leurs tibias f`1nement crénelés sur leur tranche interne; tarses
courts.
La larve vit et se transforme dans les tiges de Sium latifolium L., en Pro-
vence! L’imago apparaît en août-septembre  I).
L’adulte se rencontre sur plusieurs autres Ombellifères, lesquelles nourris-
sent probablement aussi la larve; Helosciadium nodi/lorum Koen, Apium
graveolerw L., Chaerophyllum sativum BESS.  
Répandu et assez commun dans la plupart des régions désignées ci-après :
Drôme, Rhône, Vaucluse, Basses-Alpes, Var, Alpes-Maritimes, Bouches-du-
Rhône, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales, Tarn, Landes, Gironde.
Corse: Bonifacio (R. DE Bonnn) et diverses localités (RÉVELIÈRE, REY-
M0Nn). Europe méridionale; Mauritanie.
(1) Il n’y a pas à retenir l’0bserva·tion d’OLIVIER. selon laquelle cet insecte vivrait
sur les chardons.
(2) Biologie : Léon Dunoun (Arm. Soc. ent. Fr., 1854, p. 656). -— PERBJS (Larves de
Coléoptères, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1876, p. 388).

CLEONINAE. — Lixus 503
9. Lixus acîcularis GERM., 1824, Ins. Sp. novac, p. 396. - superci-
liosus Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p. 27. — palpebraius
Bon., l. c., p. 25. —-— rufîcornis Bon., l. c., p. 28. —- acuius Box-1., 1843,
l. c., VII, p. 431. — v. lrinarius PETRI, Wien. ent. Zeit., 1904. — slriaio-
punclalus DESBR., Frel., 1904. — confusus DESBR., l. c., — insularis CAP.,
Ann. Soc. ent. Fr., 1874. — cinerascens Bon., l. c., 1836. —— Husracnn,
1927, p. 528. —- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 404.
Long. : 6-9 mm. Taille et aspect du précédent. Revêtement dorsal
fin et cendré, homogène, à pulvérulence jaune ou ferrugineuse ; tibias,
tarses et antennes rougeâtres. Pubescence du dessous du corps assez
longue,homogène. Rostre un peu arqué, visiblement atténué (vu de dessus)
de la base au sommet, beaucoup plus gros que les profémurs, plus court
que le prothorax, finement caréné sur sa ligne médiane, pubescent et
densément, pointillé. Front finement fovéolé ou non. Yeux plans. Antennes
fines, insérées en avant du milieu du rostre, funicule à 1€1' article plus
gros et peu plus long que le 2%, les suivants transversaux. Prothorax
subconique, transversal ou subtransversal, à côtés peu arqués, pointillé-
chagriné et finement caréné au milieu ou non, bisinué à sa base, le lobe
basal triangulaire, déprimé. Élytres à peine plus larges que le prothorax,
étroits, les côtés parallèles jusqu’au tiers postérieur, un peu sinués en
dedans au milieu, rétrécis et terminés séparément en un court prolon-
gement moitié moins long que chez l’espèce précédente, non relevé les
deux prolongements un peu divergents, ni parallèles ni arqués en dedans ;
finement striés-ponctués, la 1*9 strie creusée au sommet, les trois premières
stries normales à la base. Protibias non crénelés sur leur tranche interne.
La larve et l’adulte vivent sur Inula viscosa Arr. en Provence.
La présence de la larve dans l’intérieur de la tige est accusée par un renfle-
ment fusiforme peu apparent, l’adulte éclot en septembre   Elle vit égale-
ment au collet de deux autres Composées: Barckhausia, taraxacifolia D.C.
et Hedypnois polymorpha D.C. (VEYRET, HERVÉ, CONDRILLIER, Ann. Soc.
Hist. nat. Toulon, 1939)  
Espèce assez commune dans le sud de la France; rare ailleurs.
Remonte au nord dans la Côte-d’Or, l"Yonne, l’lndre, la Vienne.
Se rencontre surtout dans le Vaucluse ; Mt Ventoux, les Alpes-Maritimes :
Mandelieu, sur Inula viscosal ; le Gard, l`Hérault, l’Aude, cité encore mais
rare dans le Lot-et-Garonne, les Pyrénées·Orientales, le Gers, les Landes, le
Tarn, la Gironde.
Maroc: Ouezzan (BRÉMONT) ; Tunisie; Sicile ; Syrie ; Russie méridionale.
10. Lîxus curvîrostris CAP1oMoNT, 1875, Ann. Soc. ent. Fr., p. 47. ——·
Sainipierrci CAP., l. c., p. 48. —- curvinassus DESBR., Frel., 1893. — v.
aeruginosus CAP., l. c.. U- sanguineus Bou. (non Rossi) in Schônherr,
Gen. Gurc., III, 1836. —— Hosracrns, 1927, p. 529. — SA1N'I`E—C«LAIRE—
DEv1LLE, Cat. Fr., 404; Cat. Corse, p. 423. i
(1) Renseignements communiqués par M. M0LLAN1>1N DE Boissy.
(2) D’a.près Dnsnnocunns, l’a.dulte aurait été capturé sur un Seowcio.

504 COLÉOPTÈRES cURcULIoN1DEs
Long. : 7-11 mm. Voisin du précédent, mais forme plus robuste.
Hevêtement cendré ou ferrugineux, les bords latéraux du prothorax
ornés d’une bande claire tranchée, la pubescence élytrale plus condensée
sur les côtés. Rostre subcylindrique, fortement arqué, subégal au pro-
thorax, fînement caréné. Prothorax subconique, les côtés subrectilignes,
un peu moins convergents en avant chez le mâle que chez la femelle,
finement caréné, la ponctuation double, formée de points grands, peu
profonds, serrés, et de points très fins et denses. Élytres subplans, lon-
guement déclives, les mucrons apicaux courts comme chez acicularis,
mais leur bord externe ne formant pas de sinuosité a la rencontre du bord
de l’élytre ; stries plus profondes au sommet et a la base.
Mœurs exactes inconnues (1).
(lorse (RE\')IOND,· dlaprès S'I`F'CLAIRE'])}i\`ILLl·Zl.
Le type du curvfrostris est décrit de Sardaigne, celui de Saintpierrei d’Oran.
ltalie, Sardaigne, Algérie, Baléares, Asie-Mineure.
11. Lixus trîvittatus CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 49 (sep.
p. 147). — villosulus DEsBR., Frelon, 1904. — Hcs'rAcHE, 1927, p. 529.
— Cat. SMNTE-CLA1RE—DEv'1L1,E, p. 404.
Long. : 6,5-11 mm. Espèce ayant quelques points d’afflnité avec
curvirosiris. Elle en diffère à première vue par le corps plus étroit, la
couleur de la vestiture, le dessin élytral et la forme du rostre. Revêtement
composé d’une pubescence assez longue, grise et d’une pollinosité blanche
et fauve ; le prothorax pourvu, sur les côtés, d’une bande blanche très
tranchée et de trois bandes foncées peu nettes sur le fond ocré du disque ;
les élytres, chez les individus bien frais, portant trois bandes fauves ou
ferrugineuses, une de chaque côté et une médiane mal délimitée, occupant
les 2 ou 3 premiers interstries, séparée des latérales par une bande blan-
châtre; antennes (massue exceptée), tarses ferrugineux; tibias plus ou
moins rembrunis. Rostre peu arqué, subconique, bien plus épais que
les profémurs, a peine plus long que la moitié du prothorax, densément
pubescent. Front plus large que le rostre, finement fovéolé. Yeux presque
effacés. 19* article du funicule épais, conique, une fois plus long que large,
le 26 plus court, plus étroit, les suivants serrés et transversaux. Prothorax
conique, un peu resserré en avant, fortement bisinué à la base; sans
lobes oculaires; l’impression basale profonde, les points gros,ocellés,
espacés. Élytres parallèles, rétrécis vers le quart postérieur, brièvement
et isolément mucronés comme chez curvirosiris; stries fines, les deux
premières plus creusées a la base et au sommet. Pattes médiocres ; pro-
tibias un peu arqués chez la femelle, plus fortement chez le mâle. Dessous
à pubescence claire, l’abdomen subdénudé sur sa ligne médiane, les seg-
ments 3-4 avec deux taches latérales assombries. -
(1) Biologie: Bourin, Bull. Sac. ent. Egypte, Y, 1912, p. 10-25. V

cLEox1N,xE. — LIXUS 505
Lladulte vit sur l)orycm`unz SlL#'I`lLÉéCUSIAI)7, Vim,. (or: Boissy 1), dans le Var.
lfespèee est spéciale à certaines parties de la région méditerranéenne fran-
çaise où elle est assez rare; elle remonte jusque dans la Drôme: Nyons
(Risvoux 1). Non signalée des Alpes-Maritimes ni des Pyrénées-Orientales.
Gard. — Hérault. -- Yar. - - Bouches-du-Rhône. — Yaucluse. —— Aude. -—
Tarn.
Oasigaviwiox. — Les captures faites par Cuonxcr sur les 'l`amaris et les
Genévriers et qui ont été signalées par LIUSTACHE, n’ont aucun rapport avec
le vietus.
12. Lixus cylindrîcus L1NNE (non BEDEL), Syst. Nat., l, 1751, p. 1851. ——
cylindrus F., Syst. Eleuth., Il, 1781, p. 401. 4 acupicius V1LLix, 1833. —
Husracnia, 1927, p. 532. ~— (lat. ÉAINTE-(.iL.\IRE—l)EVILLE, p. 404.
Long. : 7-15 mm. Corps cylindrique, assez convexe, revêtu, en dessus,
d’une pubescence grise mêlée d’une pollinosité très dense, brune ou
fauve et blanche; le prothorax à bords latéraux largement blancs ou
blanc-jaunâtre; les élytres ornés, vers leur tiers postérieur d’une large
bande transversale blanche ai bords dentés remontant jusqu’à la base,
de chaque côté de l’écusson, en une large bande suturale occupant irré-
gulièrement les deux ou trois premiers interstries; antennes et tarses
ferrugineux ; pattes densément pubescentes ; fémurs annelés, plus ou
moins nettement, de foncé et de clair. Pièces latérales de la poitrine
à pubescence claire, plus serrée, le bord postérieur des segments 2, 3,
4, 5 de l’abdomen muni de petites touffes de poils squamuleux clairs,
très serrés. Rostre robuste, assez arqué, cylindrique alutacé, ponctué.
Front fovéolé. Funieule à 26 article aussi long que le ler, celui-ci conique,
plus épais, les autres _non ou faiblement transversaux. Prothorax plus
large que long, à côtés presque droits, parallèles jusqu’au rétrécissement
antérieur brusque, légèrement sinués avant la base ; le bord postérieur
fortement bisinué, avancé en triangle devant l’écusson; lobes oculaires
nuls; grossièrement ponctué-rugueux. Élytres un peu plus larges que
le prothorax, les côtés subparallèles jusqu’au tiers postérieur, un peu
sinués en dedans vers leur milieu, les épaules, marquées, brièvement
et obliquement coupées ; rétrécis au sommet et terminés séparément en
mucron assez long, épais, obtus, un peu relevé; les calus huméral ci
antéapical saillants; stries discalcs assez fines, fortement creusées au
sommet et à la base, les 4 à 5 premières stries à ce dernier endroit pré-
sentant des fovéoles profondes. Pattes peu robustes; tarses courts.
La larve vit et se transforme dans les tiges et les pétioles des grandes feuilles
d’une Ombellifère: Laserpitium gallicum L., dans les Alpes-Maritimes. On
y trouve à la fois, la larve, la nymphe et l’imago, jusqu’en septembre. Les
éclosions s’échelonnent une partie de llété. L’adulte hiverne dans le sol,
sauf peut—être ceux éclos tardivement qui doivent rester en diapause dans la
loge nymphale (P. HERVÉ, septembre 1952, in litt,).
L`adulte est signalé en Allemagne, sur la même plante (REITTER), en

506 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Provence (IABLOKUFF, L’EnL0mul0giste, l946, n° 6, p. 226) et aux environs
de Guillaumes (A.-M.), où il n’est pas rare, d’après M. P. HERVÉ qui m’a
communiqué l’insecte sous ses divers stades, dans les tiges de la plante nour-
ricière que ses attaques font périr et dessécher. (Biologie: F. \/ITALE, Nat.
Sicil. XXC, p. 137-142.)
OBSER\'ATION. — Les observations de Gmtrxm, selon lesquelles la larvc
dévore les racines d’Artemi.s·ia campestris L., dans le nord de llltalie, mc
paraisssent devoir être conûrmées.
Bare en France.
Alpes-Maritimes: Gorges-du-Loup, près Courmes, fin juinl — Basses-
Alpes : Digne (AUBERT, MooUERvs, DE PEYER1MRo1=F). — Bouches-du-
Rhône : Marseille (REY l) ; environs d’Aix (lABLoKoFF, fin juin). — Vaucluse 1
sommet du Mt Ventoux, juillet (A. CHOBAIIT l). — Pyrénées-Orientales:
Prades (CAPIOMONT l). — Pyrénées Centrales: Val d’Aran, Lès (LÉoN lli-
LÀIRE).
Europe méridionale, Asie Mineure, Perse, Sibérie.
13. Lixus anguînus L., Syst. Nat., 1767, éd. Xll, p. 610. —— anguiculus
Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., lll, p. 11. —— linealusBo1-1., l..c., p. 12.
— HUSTACHE, 1927, p. 532. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv11.LE, p. 404.
Long. : 11-18 mm. Corps étroit, allongé, elliptique, revêtu, en dessus,
d’une pubescence très serrée, grise, brune ou jaune d’ocre; prothorax
orné de quatre bandes claires : deux dorsales et deux latérales, ces dernières
très blanches et très tranchées, se prolongeant sur toute la longueur des
côtés des élytres (99 interstrie). Élytres pourvus de bandes longitudi-
nales claires et foncées, les trois premiers interstries (sauf la suture)
ainsi que le 59 et le 79 clairs ; la suture, les 49, 69 et 89 foncés, le 89 presque
noir et tranchant vivement le long de la bande très blanche recouvrant
le 99 interstrie qanténnes et pattes foncées, celles-ci densément pubes-
centes de gris-clair, à points dénudés très petits. Dessous du corps à
pubescence claire, très dense, dépourvu de points dénudés très nets, les
trois derniers segments ventraux portant une large tache dénudée et
luisante sur leur milieu. Rostre arqué, cylindrique, plus épais que les
profémurs, densément pubescent, à carène peu distincte ou nulle, plus
court que le prothorax. Fossette frontale petite, souvent sulciforme.
Yeux effacés. Antennes insérées vers le tiers antérieur du rostre, les deux
premiers articles du funicule subégaux, deux fois aussi longs que larges,
les autres serrés, transversaux ; massue fusiforme. Prothorax peu trans-
versal subconique, médiocremént arqué sur les côtés, à points gros assez
serrés ; la base bisinuée. Élytres légèrement plus larges que le prothorax,
un, peu rétrécis à la base, les épaules effacées, les côtés longuement et
faiblement atténués jusqu’au tiers postérieur, rétrécis et terminés en un
prolongement assez long, aigu, un peu divergent; stries fines, la 1‘9
avec des gros points irréguliers, les autres finement et régulièrement
ponctuées; interstries plans. Pattes peu robustes.
La larve vit dans la tige, au voisinage du collet, de la Giroflée·quarantaine,

cLEoN1N,xE. ——- LIXUS 507
Cheiranthus earcelsior Hour., à Menton ; Alpes-Maritimes (Dr R. Pouriians I) ;
elle a été élevée par M. ANTOINE, sur Chrysanthemum sp. des environs de
Casablanca (Maroc). _ _ _
L’adulte vit sur les Cheiranthus, et, en Algérie sur Smapzs enarthrocarpus
BomzAvA (P. DE Piavenimnorr). A U
Très rare en France: Alpes-Maritimes: Menton, mars 1921 (D' R. Pou-
TIERS !) (1).
Corse : Ajaccio (Vomaz) ; Calvi (BÉNARD !) ; Corse (LAn1;YN1E, RAYMOND).
Europe méridionale, Algérie! Maroc! E
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  247
Fm. 247 à. 24-9. —— Dégâts: 247. de Larinus flaresccns sur Capitulcs de Carthame; —
248. Traces de ponte de Lùrua junci sur tige de betterave porte-graines ; — 249. Larvcs
et œufs du même (original).
Oasxanvrrrox. — Passxzmm a décrit sous le nom de octolineatus (espèce
du sud-africain) la larve de anguinus; il signale Artemisia campestris L.,
comme plante nourricière.
14. Lixus junci Bol-I., 1836, in Schünherr, Curc., III, p. 65. —— conicollis
Box-1., l. c., p. 90. — HUSTACHE, 1927, p. 533. — Cat. SA1N·rE-CLA1RE—
DEVILLE, p. 404; Cat. Corse (sub jurenei), p. 423.
Long. 9-15 mm. Corps allongé, à pubescence dorsale cendrée, très
courte et très fine, assez serrée mais ne masquant pas les téguments,
noirs : parfois recouvert d’une pollinosité ocrée ; les côtés du prothorax
et des élytres ornés d’une bande de pubcscence très dense, tranchée de
couleur blanche ; antennes ferrugineuses ; pattes foncées. Dessous à
(1) D’a.près M. TEMPÈRE, la citation de la Gironde n’est pas à retenir ; elle est basée
sur un spécimen de Pancienne collection LA BORDERIE, dont Pétiquette de provenance
est certainement fantaisiste.

508 coLÉoP'rÈBEs CURCULIONIDES
pubescence eendrée, les 39 et 46 segments munis de cinq taches foncées
placées transversalement sur chacun d’eux, le segment anal avec trois
taches seulement, la tache médiane plus grande. Rostre arqué, un peu
rétréci au miliei, nettement plus court que le prothorax, sa ponctuation
serrée jusqu’à l’extrémité (mâle), ou presque égal au prothorax, plus
fortement arqué, plus fin, densément ponctué jusqu’à l’insertion anten-
naire et pointillé, brillant au sommet (femelle). Front marqué d’une
fossette courte et profonde. Funicule à l" article plus épais et un peu plus
long que le 26 ; les suivants transversaux ; massue fusiforme. Prothorax
faiblement transversal, conique, sa base subtronquée, son lobe basal
brièvement triangulaire et fortement impressionné; la ligne médiane
subcarénée ou non ; la ponctuation assez forte, très serrée, un peu
rugueuse. Elytres à peine plus larges que le prothorax, leur base sub-
tronquée, les épaules effacées, le calus huméral faible ; les côtés subpa-
rallèles, rétrécis brièvement et obtusément acuminés séparément au
sommet; stries fines, a points serrés, plus gros sur les stries latérales,
la lm strie fortement creusée au sommet. Pattes courtes, assez fortes.
La biologie de cette espèce a été étudiée par Rossi (Bull. Lab. Portier',
1911, Yl, p. 40, figs) et par P. Bnémown, Recherches sur la biologie de Lixus
junci, nuisible à la betterave, Rec. Pllt/lI)[l}gl'(’ végét. cl Ent. appl., XXV,
1938; p. 59-67, figs (larve, adulte, dégâts, parasites) (1). La larve vit aux
dépens de diverses Salsolacées ; elle se montre nuisible à la Betterave cultivée
(Bctq vulgarfs rapa l.)L'M.) (2), à la lfette·l)oirée (Beta vulgnris cic/a L. l et
ii l’Epinard (Spinaciu olemcca L,).
La ponte, en France, a lieu de mars ix juin, llnnniomn lla observée, au
Maroc, vers le 15 février. (let auteur mentionne qu’elle s’ell'ectue trois jours
après l’accouplement. L’œuf est inclus dans les pétioles dans un trou pratiqué
par un mouvement circulaire du rostre de la femelle. liobturatmn est obtenue
avec un liquide émanant de la bouche de l’animal. lfincuhation de l’cruf
est de 4 à 5 jours, la vie larvaire dure 30 jours, le stade nymphal 15 jours
au maximum. La larve néonate mine dlabord le pétiole et s’achemine vers
le niveau de la racine qu’elle creuse en une galerie élargie à l’extrémité et
dans laquelle s’opère la nymphose (3).
L’adulte dévore le feuillage de ces plantes et en outre celui de Atriplar
patula L. (BARGAGM), .1. lwrtensis L.! Armzmntus retroHexus L.!
Note. — La larve   provoque des dégâts considérables, en minant la tige
des betteraves porte-graines, en Anjou et dans le Yaucluse, réduisant certaines
années (194/ à 1900) la production gramière de 50 in 70 %, avec en outre,
(1) Cf. A.HOFF)IANX ct P. NEP\'EU . 0bS(:1'\'2\tl0IlS sur les Insectes nuisiblcs aux cultures
grainières dans le Vaucluse ct dans la Drôme (Rec. Zool. agr. ct appliquée, 1950, n°¤ 7-12).
(2) Cf. H. DU BUYssoN, in Miscell. Ent., 1020, XXV, p. 1-5.
(3) BRÉMoND signale deux générations, au Maroc, l’une qui éclôt en juin, l’autre, hiber-
nante, qui éelôt en septembre-décembre ct qui apparaît de mi-janvier à mi-février. En
France nous n’av0ns observé qu’une seule génération de mars à septembre.
(4) Gtmo GRANM, Intr. Stud. Er ti., 1951, p. 872 (Bologne), reproduit la Figure de la
larve, d’après MENOZZI. Il cite une dizaine de parasites naturels de ce Lima : Hyménop-
tères (Ichneumonides, Braconides, Chalcidides) et deux Diptères :Zeuzia cinema MEIG.
(Tachinaire) et Nyciia haltcrala PANZ. (Calliphoridae).

c1.1=·oNINAE. -— Lixus 509
un retour à la polyspermie des graines monogermes sélectionnées (A. Horr-
MANN) (fig. 248,  
France centrale et surtout méridionale ; Saône—et—Loire. — Isère. — Rhône.
— Ain. — Drôme. — Vaucluse. —— Cantal. — Ardèche. — Maine-et-Loire. —
Landes. Toute la Provence, commun. —-- _Corse.
Europe centrale et méridionale. Syrie I Egypte, Algérie! Maroc!
15. Lixus ascanii LINNÉ, 1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 610. —- ochraceus
BOH., 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 436. — v. circumdalus
Bon., ibid. 1836. — sicanus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1874. — amoenus
FAUST, Horae Soc. ent. Rossicae, 1888. — v. Wagneri Luc., 1849. —
dubiiabilis Fairm., Ann. Mus. Genova, 1875. — l·IUsT.»x'c1—1E, 1927, p. 534.
— Cat SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 424.
Long. : 6-13 mm. Espèce très semblable à la précédente. Elle s’en dis-
tingue par sa taille plus petite, le dessous du corps pourvu de points
dénudés noirs, très distincts, sans taches plus grandes sur le milieu des
trois derniers segments ventraux; les fémurs assez souvent munis de
petits points dénudés ; la fossette frontale petite, punctiforme ou nulle ;
le prothorax aussi long que large chez le mâle, transversal chez la femelle ;
la lm strie élytrale non (ou très rarement et faiblement) creusée au sommet.
La larve a été signalée dans les tiges de Beta vulgaris L. (PERRIS, Ann.
Sûc. ent. Fr., 1873, p. 19). Celle de la v. albomarginatus Bon. a été observée,
en Italie, dans les tiges de Capparis spincsa. L. v. rupestris SIBTH. (Liaom,
in RIV. Coleott. ltal, (1907), p, 194)   Endroits frais, herbeux; marécages ;
mai-septembre.
Toute la France, plus rare dans le midi où l’on trouve plus fréquemment
la v. albomargînatus Boa., 1843, in Scnôxn., Gen. Cure., VII, p. 433, dont les
caractères sont donnés au tableau des espèces. Corse.
Subsp. bI'6V1p8nIllS Rohan, Rev. Fr. d’Entomologie, 1939, t. Vl, fasc. 1,
. 20, fi . (Voir caractères au tableau des es èces.
P E _ P _ _ ,
Vaucluse: Col Pointu, alt. 80 m., sur Eeys mwrn l·ngf»l sun D.C. (Ch.
lîxcmizz). — Var: Mt Tanneron, IV, 1940 I ; Un exemplaire ayant les pri11—
cipaux caractères de cette sous-espèce, mais différent par la bande latérale
du prothorax non prolongée en dessous sur le prosternum et conformée
comme chez la forme typique.
Europe centrale et méridionale. Algérie, Maroc, Sibérie occidentale.
16. Lixus spartii OLIVIER, Ent., V, 1807, p. 521. — falla.1: Bou., 18 i3,
in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 446. — HUSTACHE, 1927, p. 535. —-
(`t. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 423.
Long. : 9-16 mm. Corps allongé, convexe ; téguments noirs et mats ;
le revêtement dorsal condensé sur les côtés du prothorax et des élytres
en une bande blanche, formant en outre deux bandes dorsales peu nettes,
(1) En réalité l’on ne sait encore rien des mœurs de cette espèce ; la plupart des cita-
tions Sur Betterave (PERRIS, BERGAGL1, etc.) doivent se rapporter à. L. jurwi; les deux
espèces ayant été confondues par les anciens auteurs. L’observation de LEONI, relative
au vîctus de la. larve, en Italie, sur Capparœ pourrait être retenue, d’autant que les Cap-
paridacées sont très voisines des Crucifères lesquelles pourraient bien, d’après nos pro-
Pres observations. nourrir cette espèce dans nos régions;

510 COLÉOPTÈRES c11RcuL1oN1nEs
jaunes ou jaunâtres sur le prothorax et des bandes élytrales de même
couleur, disposées sur les 26, 36 et 46 et souvent sur les 66 et 76 interstries ;
les 16T, 56 et 86 restant foncés, subdénudés; antennes ferrugineuses.
Métasternum et abdomen criblés de points dénudés arrondis et bien
distincts ; les fémurs avec les mêmes points nets. Rostre égal aux 2/3 du
prothorax, droit,épais, ponctué-rugueux, pubescent, brièvement sillonné
en avant. Front muni d’une fossette large et profonde. Scape antennaire
fortement claviforme; funicule a deux premiers articles subconiques,
subégaux, les autres serrés, transversaux ; massue ovale, acuminée.
Prothorax un peu transversal, subconique, légèrement arqué latéralement,
bisinué à sa base, les lobes oculaires largement arrondis ; couvert d’une
granulation assez forte ; la ligne médiane finement sillonnée ou carénée
en avant, plus rarement simple. Élytres cylindriques, peu plus larges que le
prothorax, subparallèles, longuement et faiblement sinués en dedans au
milieu des côtés; étroitement arrondis séparément au sommet; stries
plus ou moins distinctes, marquées de points variables; interstries gra-
nulés-rugueux, plus fortement sculptés aux épaules; calus subapical
nul. Pattes courtes, assez robustes ; tranche interne des tibias denticulée.
V. Devillei, nova. — Taille plus petite; élytres avec les bandes claires
décomposées en petites taches ou marbrures variables. Cette variété non
décrite est mentionnée par CAPIOMONT (Ann. Soc. ent. Fr., 1875, p. 61) et
par SAINTE·CI.AIRE·DEVILLE (Cat. Coléopt. rais. Corse, p. 423). Elle se trouve
en Corse.
V. Sûh3BfBI‘1 HOFFM., Rev. Fr. d’Ent., XVII, 1950, p. 194. — Vestiture
uniformément gris-flave, mêlée de petites taches plus claires. Corse: Porto-
Vecchio (SCHAEFER).
L’adulte vit sur Sarothamnus scoparius Koen.! (OLIVIER, G. TEMPÈRE),
sur Genista scorpius D.C. (A. CHOBAUT 1) et sur Spartium junceum L.   en
Provence.
Répandu quoique assez rare, dans toute la France. Mai-septembre.
Signalé et observé des départements suivants: Seine et Oise! f Seine-
lnférieure. — Orne. — Seine-et-Marne ; Forêt de Fontainebleau, assez abon-
dant sur Genêt à balais! — Marne: Mt de Berru! — Aube: Lusigny ! —
Alsace. — Loiret. — Puy-de-Dôme. — Nièvre. — Vienne: La Trimouille,
sur Erica scoparia L., 26 septembre 1944, plusieurs exemplaires fraîchement
éclos (COLAS). — Ardèche. — Gard. — Vaucluse. — Alpes-Maritimes! —
Var È ~—Bouches·du-Rhône. — Rhône. —-- Ain. — lsère. —— Loire. —— Hérault.
— Pyrénées-Orientales. — Aude.— Gironde, sur le littoral seulement (TEM-
PERE). — Landes. — Maine-et-Loire. — Morbihan. — llle-et-Vilaine: Le
Rheu, près Rennes 1 —— Corse.
Europe méridionale.
17. Lixus algirus LINNE, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 380. — angusiaius F.,
1775, Syst. Éleuth., 11, p. 502. — pulvereus OL., 1807, Ent., V. p. 364. —
Lefebvrei Bou., 1836. — V. sueius BOH., 1843. — V. hungarus PETRI,
Wien. Ent. Zeit., 1904. —-V. ferrugaius F., Syst. Éleuth., I1, 1758,p. 500.—
varicolor Bou., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p.65. — LTUSTACHE

cLEoN1NAE. -— LIXUS 511
1927, p. 536. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 404 ; Cat. Corse, p. 423.
Long. : 13-18 mm. Corps allongé, quoique assez trapu, les téguments
revêtus d’une pubescence jaunâtre avec une pollinosité dense, assez
uniforme, masquant les téguments noirs, cette pollinosité ordinairement
jaune (forme typique), brun-rouge (v.fcrruga.tus F.) ou blanchâtre (v. vari-
color BOHÃ).; antennes et tarses ferrugineux. Dessous assez densément
pubescent, à points dénudés noirs, peu nombreux, assez distincts. Rostre
assez arqué, cylindrique, légèrement renflé au niveau de l’insertion
antennaire, finement ponctué-pointillé, non caréné, 1/4 plus long (mâle)
ou- 1/2 plus long (femelle) que le prothorax, Fossette frontale petite.
Funicule à le? article un peu plus long et guère plus épais que le 29, celui-ci
1 /2 plus long que large, les suivants non transversaux ; massue oblongue.
Prothorax transversal, conique, ses côtés non ou faiblement arqués, sa
base bisinuée à impression médiane profonde, lobes oculaires étroitement
anguleux et villeux ; caréné ou non en avant de sa ligne médiane, gros-
sièrement ponctué-rugueux et finement pointillé. Élytres aussi larges à
leur extrême base que le prothorax, visiblement étranglés en avant
du calus huméral peu saillants ; les côtés subparallèles, faiblement sinués
au milieu ; arrondis ensemble ou faiblement séparés au sommet, le calus
antéapical obsolète ; striés-ponctués, les stries plus fortes en avant ;
les interstries plans, ridés transversalement surtout en avant. Pattes
assez longues ; tarses élancést
La larve vit dans la moelle des tiges de diverses Malvacées non arbores-
centes : Malva silvestris L. (Permis), Althaea rosea Cxv. (Gonsnr), dans celles
des Fèves (BODENHEIMER, Zeitch. angew. Ent., XIII, 1928, p. 497, figs).
Il y a deux générations en France, trois en Algérie et autres régions chaudes.
L'imago apparaît de mars à mai et de juillet à septembre suivant les climats.
L’adulte, polyphage, vit sur Cirsium palustre Scor. et arverwe Scor. (Pen-
nrs); sur Centaurea nigra L., dans les Htes-Pyrénées (G. TEMPÈRE) ; sur
Silybum marianum GAERTN. (Cnomxur) ; sur les fèves (Vicia faba L.) sur
lesquelles il exerce parfois de gros ravages, en dévorant les feuilles et les
fleurs, dans les régions méridionales : Alpes-Maritimes ! Var l (1) ; sur Malva
silvestris L. (G. TEMPÈRE).
Espèce répandue dans toute la France; rare dans le Nord et le Centre,
plus fréquente dans le Midi, sud-ouest compris.
Marne: Germaine (Ch. DEMAISON). — Haute-Marne: Eurville, mai-juin
(Piasci-usr I). — Yonne:_Auqcerre (DE BAULNY); Givry, Avallon (SMNTE-
CLA1RE-DEv1x.LE l). — Loiret : Gien (PYo*r) ;()rléans (CA1>IoMoNT). — Côte
d’Or: Rouvray (EMY). — Aube, Forêt d’Orient (LE Gnxmn). — Somme:
St-Roch, près Amiens (CARPENTIER). — Hautes-Pyrénées: Gèdre, 1.300 m.
(G. TEMPÈRE). —— Ain. — Isère. — Rhône. — Corse, assez commun.
Les variétés mêlées à la forme typique dans le sud de la France. Angleterre ;
Europe méridionale et bassin méditerranéen ; Madère, Asie·Mineure, Perse;
Sibérie occidentale.
(1) Signalé d’a.ut1·e part nuisible aux Fèves cultivées dans l’Ile de Minorque (LESNE,_
Bull. Soc. ent. Fr., 1901, p. 221. M. G. TEMPÈRE le prend souvent en Gironde, dans les
dunes du Verdon, sur les Heurs de Tawmriz amglica, WELB.) ,

512 COLÉOPTÈRES cLîRcUL1oN1DEs
18. Lîxus sanguineus Rossi, 1792, Mant., I. p. 36 (non Bon., 1836).—
angustas HERBsT, 1795, Kàf., V1. p. 45. —— senicalas Boa., 1830, in
Schônherr, Gen.Curc., II I, p. 91. ·— rufulas Bou., l. c., p.91.· bieolor
PANZER, 1794, Faun., p. 4, -— Husrrxcnia, 1927, p. 537. -— Cat. SMNTE-
CLAI1lE—DEVILLE, p. 404.
Long. : 7-8,5 mm. Oblong, convexe, les téguments noirs, mats, la
pubescence dorsale cendrée, très fine, recouverte ordinairement d’une
pulvérulence couleur de rouille assez dense ; les côtés du prothorax et
des élytres jaunes; antennes (massue comprise) et tarses rougeâtres.
Dessous cendré, sans points dénudés. Rostre mat, arqué, plus court que
le prothorax, plus épais que les profémurs, pubescent, finement et den-
sèment ponctué—striguleux, avec ou sans fine carène médiane. Front
ruguleux avec une fossette ponctiforme parfois indistincte. Yeux sub-
convexes. Antennes insérées vers le milieu du rostre; funicule a le?
article subconique, épais, a peine plus long que large, le 28 plus court.
les suivants transversaux, le 79 plus large ; massue ovale. Prothorax
fortement transversal, subcampanuliforme, la base subtronquée ou à
peine sinuée ; lobes oculaires nuls ; muni d’un fin sillon médian visible
en arrière, la ponctuation rugueuse, assez forte mais peu profonde.
Élytres un peu plus larges que le protborax, 2 % fois aussi longs que
ce dernier, ses côtés presque parallèles; rétrécis arrondis à partir du
tiers postérieur, séparément terminés en pointe obtuse, l’angle sutural
très ouvert ; finement striés-ponctués ; instcrstries plans, finement
pointillés—chagrinés ; calus huméral à peine indiqué, l’antéapical n l.
Pattes courtes, épaisses ; protibias bisinués sur leur tranche interne
La larve vit et se développe dans les tiges d`une Composée: Leontorlori
autommzlis L. (V\`121sE, Verlz. nat. Ver. Brürm, XIII (1874), p. 125).
L°adulte se trouve fréquemment sur Erodium cicutarium L’HÉRrr. (Dias-
BROCHIERS, I`101·`FMANN, Coinxs, RLTER, etc.) et sur Beta vulgaris L. (BERTH0-
LEY). Egalement, en toutes régions sur Chenopozlium album L. et polysper-
mum L. (nombreux observateurs).
Toute la France, peu commun dans le bassin de la Seine. Abondant au
champ de tir de St-Germain-en—Laye, à Acbères, à Chambourcy (Seine—ct-
Oise), vers la mi-avril, sur Erozlium qui pourrait peut-être nourrir la larve  
Plus répandu sur le littoral du nord et du nord—ouest, dans le centre et le
midi; rare dans le sud·ouest.
Europe centrale et méridionale; Caucase; Perse.
18 bis. Lixus Remaudîcrei A. HOFFMÃXNN, Revue de Pathologie végétale
et d’Ent0mologie agricole de France, XXVII, 1948, fasc. 2, p. 102-109,
Pl. 2.
Long. 1 7,5-10 mm. Voisin de sangaineus Rossi et sans doute con-
fondu avec lui dans les régions méridionales. Se différencie nettement
de ce dernier par les caractères suivants 1 taille plus grande ; rostre avec
une carène forte, saillante, prolongée jusqu’au delà de l’insertion anten-

cLEoN1N.xE. — Ltxus 513
naire ; prothorax subconique, moins transversal, modérément arqué laté-
ralement, nettement impressionné derrière le bord antérieur, densément et
finement ponctué avec parfois d’assez nombreux granules noirs, visibles à
travers la vestiture ; élytres environ 3 l/4 fois
plus longs que le prothorax, subparallèles, ·)    :`
sinués en dedans, sur les côtés, après les épau—   ·~.Ã ,
les ; le revêtement foncier uniformément d’un    
gris-cendré un peu flavescent, avec de nom- I    
breuses petites taches brunes, alignées irrégu—    
lièrement sur les stries ; ces taches parfois  ,,_1:  
nulles ou obsolètes, sauf en arrière; le scape    
antennaire non claviforme, la massue plus  >"  ii; Fl 
grande ; les pattes noirâtres (chez les insectes gi.   '
matures), ainsi que les antennes (sauf le scape     ·
I‘011g€âÈI‘6 à sa base) ; les yeux presque ef`faeè5_ g   ~
Chez certains individus, le prothorax est orné   p .
de trois bandes longitudinales brunâtres peu  *  -?l(
tranchées.    ¢À‘)P:,§·=?ï*i;à·~®l  ;
, A · . jm ’·.l ·f£§‘*¤i>·
L organe copulateur du male differe nota-   ·(`î,;%,¤)!);â~*E··7. ;
blement, son aspect est plus grêle, la pointe   "(f'i·)`   a ï
péniale assez étroitement acuminée, non mu-  
Cm"逷 rm. 251. — Lines (üilùvellus)
La iam que jlai décrite (1. C., P. 104, age, · R"”‘“‘"l’"'"H°m"
vit dans le collet de l`œillet cultivé qu’elle creuse
d’une galerie remontant dans la tige, intéressant la partie médullaire. La
ponte s’effectue au premier printemps et s’échelonne sur plusieurs semaines.
On observe des larves et des nymphes d’avril jusqu’en fin août. L’adulte se
transforme du début de juin à la fin septembre, dans l’intérieur de la gale-
rie ; il sort et hiverne dans le sol dès les premiers froids. Les imagos nés tar-
divement (15-18 septembre) restent dans leurs galeries jusqu`au printemps
suivant.
Les dégâts de cet insecte sont très importants dans certaines cultures
florales du midi où ils ont atteint de 1947 à 1949 jusqu’à 95 % de l’ensemble
des plantations, et un horticulteur a dû abandonner la culture de l’œillet.
Bouches-du-Rhône: Fos-s/mer (PASTORELLO, Rmmuniàma, Ho1=1=MANN).
OBSERVATION I. — l)ans la description originale nous écrivons Henuzudieri ;
il faut lire Hemaurlierei.
OBsEnvAT1oN Il. — Lixus difficilis CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 42
(brcvipes Buis. Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 404), que l’on rencontre en Turquie
Transylvanie, Dalmatie, Hongrie, Italie, Espagne, paraît très voisin de L.
Remaudierci, lequel pourrait s’y rattacher comme race de grande taille.
Les mœurs de diffcilis sont identiques (1) ; tous les individus que j’ai vus,
une dizaine environ, diffèrent surtout de Remuuriierei par la taille inférieure
(1) Observé par Smoccia, en 1938, attaquant les tiges d’œillets cultivés, en Italie :
Province romaine (cf. Gmno GRAND1, Introd. Stud. Entomologla, 1951, p. 873.

514 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
et l’aspect plus grêle (long. G-7,5 mm., larg. 2-8-3 mm.), alors que notre
insecte atteint fréquemment 10 mm. de long et 3 mm. de large.
19. Lixus elegantulus Bon., 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, I,
p. 441. — scapularis FAUST, Wien. ent. Zeit., 1887, p. 72. -— ‘? inermi—
permis DEsBR., Frel., 1904. - HUsTAcnE, 1927, p. 538. -— Cat. SMNTE-
CLAIRE·DEVILLE, p. 404.
Long. 2 5,5-10 mm. Assez semblable d’aspect à un petit sanguineus,
mais plus étroit, plus allongé, la pubescence dorsale très fine, à pulvé-
rulence jaune ou ferrugineuse ; les côtés du prothorax largement blancs,
parfois cette couleur s’étendant au prosternum; les élytres concolores
ou avec quelques marbrures à peine plus claires et peu nettes ; antennes
plus ou moins rougeâtres à la base ; tarses ferrugineux. Dessous pubescent
de clair, les trois derniers segments ventraux pourvus de larges taches
subdénudées peu tranchées. Bostre à ponctuation (comme celle de la
tête) peu serrée, sa ligne médiane brillante, subcarénée ou non. Front à
fossette ponctiforme. Prothorax subconique, les côtés subrectilignes,
fortement bisinué à sa base ; la ponctuation assez grosse, peu profonde
à intervalles pointillés, finement subcarénés. Élytres presque aussi
larges que le prothorax à la base, fortement arqués séparément à la base,
parallèles sur les côtés jusqu’au quart postérieur, isolément terminés en
angle obtus.
Mœurs inconnues.
Très rare en France : Basses-Alpes 2 Draix (HL*STACHE). — Var: St-)Iaxi-
min (MADON>. — Aude: Carcassonne (Gxvov). — Bouches-du-Rhône, Plan
d’Orgon, VII, 1952 (TEMPÈRE Y).
Hongrie, Dalmatie, Bosnie, Roumanie, Turquie (DE\’ROLLE ll, Herzégovine,
Grèce, Caucase.
20. Lixus vilîs Rossi, 1790, Fn. Etr., p. 120 ; Bon., 1836, in Schônherr,
Gen. Curc., III, p. 69. - bicolor OL., 1807, Ent., V, p. 244. — nigrifarsis
Bon., l. c., p.68. — consenescens Box-1., ibid, p. 88.—quadr·alic0llis DESBR.,
Frel., 1904. -— orbifalis Bon., l. c..~ subquadrilhorax DESBR., Frel. 1895.-
HUSTACHE, 1927, p. 539. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 404 ; Cat.
Corse, p. 424.
Long. : 8-12 mn1.C0rps suboylindrique, finement pubescent de cendré
en dessus et recouvert d’une pulvèrulerce rouge-carminé ou jaune-
olivâtre (chez les exemplaires de cette dernière coloration, les côtés du
prothorax et des élytres sont presque toujours rouges); le prothorax
orné, sur les côtés, d’une bande claire, blanchâtre ou jaunâtre,tranchée ;
les èlytres un peu èclaircis sur les bords latéraux et portant une petite
tache claire à la base du 29 interstrie, de chaque côté de l’écusson, avec,
le plus souvent, de très fines mouchetures ponctiformes le long des stries ;
antennes et tarses ferrugineux. Dessous à pubescence claire, parsemée
de petits points dénudés nombreux, assez distincts. Rostre droit, presque

cI.uoNII~I.xE. — Lixus 515
aussi long que le prothorax, subparallèle, finement et distinctement
caréné, pubescent, ponctué-rugueux. Front plan, sans fossette distincte.
Yeux subplans, bordés de clair a leur bord supérieur. Funicule antennaire
à 16* article un peu plus long que le 28, les suivants faiblement transver-
saux; massue oblongue. Prothorax nettement aussi long que large, les
côtés presque droits en arrière, la base bisinuée, les lobes oculaires nuls ;
finement caréné en avant sur la ligne médiane, la ponctuation double,
serrée, rugueuse. Élytres un peu plus larges que le prothorax, les côtés
subparallèles, un peu sinués en dedans vers leur milieu, puis rétrécis à
partir du tiers postérieur, brièvement et obtusément arrondis au sommet ;
calus antéapical à peine indiqué ou nul ; stries fines, un peu plus marquées
en avant, ordinairement, masquées par la vestiturc. Pattes fines ; fémurs
pourvus, en dessous de longs poils clairs.
La larve vit et se transforme dansle collet de Erwlium cicutarium L,l'lÉRl'l`.
(GRENIER, l3EDEL, CHoBAUT, F. GUlI.I.AUMlï, G. TEMPÈRE  
Biologie : GRENIER (Arm. Soc. ent. Fr., 1886, p. 173 ; Bull. idem.,
p. xxxvm)  
Toute la France; assez commun. Corse.
Europe méridionale, Caucase; Asie-Mineure; Nord de l’Afrique.
21. Lixus flavescens Bon., 1836, in Schonherr, Gen. Cure., III, p. 74. ——
virens BOH., l. c., p. 85. — aberralus Bou., l. c., p. 85. — favens Bon.,
l. c., p. 87. — Marqueli DESBROCHERS, Mitth. Schweiz. ent. Ges., 1872,
p. 190. — HUSTACHE, 1927, p. 540. -— Cat. SAlNTE·CLAIRE·DEVILLE,
p. 404.
Long. : 7-9 mm. Corps étroit, cylindrique, assez convexe, à pubescence
fine, grise; densément pulvérulent de jaunâtre un peu verdâtre; les
côtés du prothorax et des élytres un peu plus clairs ; les antennes (sauf
la massue) ferrugineuses. Dessous uniformément pubescent, sans points
dénudés. Rostre faiblement arqué, cylindrique, de même épaisseur,
environ, que les profémurs, bien plus court que le prothorax, mat à
ponctuation serrée (mâle) ou brillant, très finement et éparsement ponctué
(femelle). Front subdéprimé, finement fovéolé. Yeux grands, oblongs,
assez convexes. Funicule a l" article subégal au 29, seulement plus épais,
les suivants transversaux; massue oblongue, acuminée. Prothorax légè-
rement transversal, subconique, les côtés presque droits ou un peu arqués ;
faiblement bisinué à sa base, le lobe basal brièvement anguleux et impres-
sionné ; les lobes oculaires larges, frangés de poils assez longs ;ponctuation
très dense, fine, rugueuse. Élytres peu plus larges que le prothorax à la
(1) ll est peu probable que la polyphagie de ce Lixus s'etend.e à. la. fois aux Gé1·a.nia,cées,
aux Composées et aux Papilionacées. Les observations faites par OLIVIER, sur les Chardons
et par J'. DU VAL, sur lœ Genêts ne s’a.ppliquent, d’ailleurs, qu’à de simples captures.
Il paraît oiseux, lorsqu’on recherche 1’éthologie d’une espèce, de mentionner les végé-
taux sur lesquels elle ne se tient que tout à fait accidentellement.

516 COLÉOPTÈRES cuRcULroN1nEs
base, parallèles, faiblement élargis vers le tiers postérieur, séparément
arrondis en angle obtus au sommet, impressionnés à la base, de chaque
côté de l’écusson,très finement striés-ponctués ; interstries plans,pointillés—
rugueux, le 39 convexe à sa base. Pattes grêles; tarses allongés, très
étroits, le 29 article des protarses plus long que large, à peine plus court
que le 19* et subégal au 39.
L°adulte vit sur diverses Salsolacées : .»'ltriple;r halimras L., Suaerla. maritima
DUM., S. fruticosu Fonsx., Spinacia 0[eracea L.  
Espèce assez rare en France et localisée dans quelques départements de
la région méditerranéenne.
Yar: Le Beausset (DE Boissy l). ~— Bouches-du-Rhône: Camargue, assez
fréquent (L. Prier, Y). —~· Vaucluse 2 La Bonde, Mt Luberon (FAcN1Ez). —
Aude: Crissan (BizPMALr;); La Nouvelle, type du Marqueti (Ã/[Anouar).
Europe centrale; Russie méridionale; Bassin méditerranéen de la Mer
Noire ix la (laspienne; Perse; Turkestan.
22. Lixus punctiventris Boa., 1835, in Schonherr, Gen. Cure., III, p. 45.
— abdominalis Bon., l. c., p. 67. — angusiicollis Bon., l. c., p. 83. —
bimaculalus Lucixs, 1847, Exp. Algérie, p. 141.4 laiicollis PETR1, Wien.
ent. Zeit., 1905, p. 16. — HUsT.xcr-1E, 1927, p. 541. — Cat. SAINTE—CLAIRE—
DEVILLE, p. 404.
Long.: 10-14 mm. Corps cylindrique, convexe, à pubescence dorsale
fine, cendrée, avec ou sans pollinosité jaune ou ocrée ; les côtés du pro-
thorax ornés d’une bande blanchâtre peu tranchée, brièvement prolongée
sur l’épaule; parfois la ligne médiane finement oendrée en avant; les
élytres avec une moucheture claire à la base du 29 interstrie et quelques
autres beaucoup plus petites le long des stries, manquant parfois ou
masquées par la pulvérulence ; antennes et tarses ferrugineux. Dessous à
pubescence serrée, gris·clair, parsemée de points dénudés, très nets. Rostre
faiblement arqué, cylindrique, non caréné, à épaisseur subégale à celle
des profémurs, pubescent, sa ponctuation serrée, ruguleuse, mêlée de
points plus gros et épars; aussi long chez le mâle, un peu plus long
chez la femelle, que le prothorax. Front déprimé, muni d’une fossette
ponctiforme. Yeux oblongs, effacés. Antennes subrnédianes; funicule
à deux premiers articles un peu plus longs que larges, le 19F à peine plus
long que le 29, les suivants (sauf le 79) transversaux; massue oblonguc
acuminée. Prothorax un peu transversal, ses côtés presque droits jusqu’au
tiers antérieur, convergents modérément en avant ; la base subtronquée,
le bord antérieur sans lobes oculaires ; l’impression antéscutellaire courte
et brièvement sillonnée ; la ponctuation double, fine et serrée, mêlée de
points grands et épars. Élytres plus larges que le prothorax à la base,
resserrés derrière le bord basal, les épaules effacées; les côtés subpa-
rallèles, rétrécis-arrondis en arrière, le sommet séparément terminé en
(1) Se trouverait, d’ap1·ès CAPIOMONT, sur Portulaca oleracea L.

c1.EoN1NAE. ——·1~1xUs 517
angle obtus très court ; non déhiscents ;le calus antéapical à peine marqué ; -
finement striés-ponctués, surtout en arrière ; interstries plans.
La larve vit dans les tiges de diverses Composéesz Senecio jacobaea L.
(Ch. BRISOUT, Ann. Soc. ent. Fr., 1871, Bulletin, p. xxxxix), Scnecio aqua-
ticus Huns. (Gounmiu, Ann. Soc. cnt. Fr., 1886, p. 73) (1), Barkausia taraxaci-
fclia D.C. (L. FALCOZ. Bull. Soc. ent. Fr., 1922, p. 225   et Ann. Epiphyties,
X1, 1926, p. 121 : Morphologie larvaire).
Signalée encore par H. Ross, en Bavière, dans le collet et à la base des tiges
de Crepis biennis L. Elle est parasitée par un Hyménoptère: Hoplocryptus
nigripes GRAV.
Terres sèches, sablières, dunes.
Toute la France; particulièrement abondant dans la région maritime
du nord: Somme, Pas-de-Calais, Calvados, Seine-lnférieure, Manche, Côtes-
du Nord; plus rare dans l’intérieur: Seine, Seine-et-Marne, Yonne, Oise,
Eure, répandu dans tout le centre et le midi; paraît plus rare dans le sud-
ouest.
Europe moyenne et méridionale. Non signalé de Corse et d’Angleterre.
Asie-Mineure ; Algérie; Caucase.
23. Lixus crîbricollis Bon., 1835, in Schônherr, Gen. Curc., Ill, p. 44. ——
fcrrugaius OL., Ent., V, 1808, p. 83. — grallivenlris Bon., 1843, l. c.,
VII, p. 469. —— minialocinclus Diasea., Wien. ent. Zeit., 1905. —— Hus-
TACHE, 1927, p. 543. - Cat. SMNTE-CLA1RE—DEv1LLE, p. 404 ; Cat.
Corse, p. 424.
Long. : 8-14 mm. Très voisin du précédent. Élytres sans tache blanche
basale sur le 29 interstrie. Rostre à peine arqué, presque droit, plus long
que le prothorax dans les deux sexes, moins épais que les profémurs.
Prothorax subconique, faiblement arqué latéralement ; les lobes oculaires
légèrement apparents; la ponctuation discale à gros points plus serrés, ‘
ceux des côtés confluents ; la ligne médiane ni élevée ni pubescente en
avant ;les 9e et 109 stries creusées fortement à leur base. Dessous du corps
à points dénudés moins nets, plus petits. Profémurs très épaissis, sub-
dentés ; protibias fortement bisinués en dedans.
La larve vit dans les tiges florales de divers Rumcx, notamment sur R.
ccetcsa L. (Bomaivmn, BEDEL, Biatmzvovia, etc,). Elle est particulièrement
nuisible, dans la région d’Angers, aux cultures d`oseille cultivée en vue de
l`obtention des graines (ITOFFMANN, Rinsum`). A
lfadulte, après hibernement dans le sol, apparaît dès la fin mars; il se
nourrit du feuillage des Rumex, puis s’accoup e et pond. La ponte a lieu du
d( but d’avril jusqu’en juin (on observe des jeunes larves à partir du 18 avril).
La larve mine la moelle fistuleuse des tiges de l’inflorescence où s’effectue
la métamorphose. Les œufs ovoïdes, siibglobuleux sont insérés par la femelle
à l’aide de son rostre; les trous de ponte restent visibles de Pextérieur par
(1) GOUREAU, par erreur, signale cette espèce sous le nom de bicolor.
(2) De; observations faites cn 1952, à. Demieville (Manche), sur Semzcio iacobaca L.,
pax- H. CHÉVIN, conürment la. biologie exposée par FALCOZ, sur Barkausia. Ponte 16-V,
il 20 cm. au-dessus du collet. éclosion 20·V. Larves   les 12-30 VI. Chrysalides 18-
VII. éclosion imaginale, 19-29-VII.

518 co1.1§o1·TÈnEs cuncumonioizs
une étroite au-réole circulaire, brunâtre, ne produisant pas de formation
liégeuse en rehef, comme on l’observe chez Lixus junci, sur la Betterave.
lfimago éclôt depuis la mi-juin jusqu`au début d’août; il hiverne pour
réapparaître au printemps sur la plante nourricière (HorrMANN)  
Presque toute la France; assez rare. Répandu largement dans le bassin
de la Seine et dans toute la partie orientale; Centre et midi; rare dans le
sud-ouest. — Corse.
Manque dans l’ouest.
Meurthe-et-Moselle, Meuse, Ardennes, Seine, Seine-et-()ise; nombreuses
localités; Loiret, Côte-d’Or, Aube, Somme, Marne, Nièvre, Eure, Saône-
et-Loire, All1er, Puy-de-Dôme, Jura, Doubs, Rhône, lsère, Ain, Vaucluse,
Gard, Alpes-Mar1t1mes, Aude, Htes-Pyrénées, Gironde, Landes, Tarn.
Europe moyenne et méridionale; Algérie; Asie Mineure.
24. Lixus bardanae FABRICIUS, 1787, Syst. Eleuth., ll, p. 502. 4 cylin-
dricus BEDEL, Fn., VI, p. 268 (non Hizaissr, 1793). — Husrzxcnn, 1927,
p. 544. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 404.
Long. 2 8-12 mm. Cette espèce pourrait se confondre avec cribricollis.
Pubescence dorsale grise ou roussâtre, très fine, condensée en une légère
bande, sur les côtés du prothorax, et ordinairement en de petites mou-
chetures disposées le long des stries élytrales; recouvert ou non, en
dessus, d’une pulvérulence jaune ou ocrée. Dessous sans points noirs
dénudés. Rostre cylindrique, pubescent, peu arqué, muni d’une fine
carène médiane; aussi épais que les profémurs, subégal au prothorax
et mat (mâle) ou plus long, moins robuste, moins pubescent et un peu
luisant (femelle). Front sans fossette. Yeux subconvexes. Funicule ai deux
premiers articles subégaux. Prothorax un peu transversal, subconique,
légèrement resserré transversalement en avant, sa base subtronquée,
ses lobes oculaires à peine indiqués ; finement caréné au milieu ou seu-
lement en avant, ou non caréné ;la ponctuation forte et rugueuse a inter-
valles densément pointillés. Élytres convexes, à peine plus larges que le
prothorax a la base, impressionnés derrière le bord basal, les côtés subpa-
rallèles jusqu’au tiers postérieur, faiblement sinués en dedans derrière les
épaules, brièvement et séparément arrondis au sommet ;le calus antéapi-
cal a peine indiqué; finement striés—ponctués, les strics dorsales plus fortes
à la base, la 98 non creusée sous l’épaule ; interstries finement chagrinés.
Profémurs et protibias comme chez le précédent, mais ces derniers moins
fortement bisinués ; tarses plus courts.
La larve vit dans les tiges de Rumex hydrolapat/zum L. (URBAN, in Ent.
Blàzz. (1914), p. 28, Hg,).
L’adulte dans les lieux humides, les marécages, etc., sur Rumesz? paticntia
L. (GYLLENHAL, l’iELLI·1\’OYl€), HlLm(€.l? aquaticus L. et ucctosu L. (v. HEYDEN),
Ifllïïlëlî hyclrolapathum L. (l)IECKH()F}·` (2), 'l`igMPÈnu, URBAN, etc.) çà ct
(1) BARJGAGLI et PIRAZZOLI (Bull. Soc. en!. I t., XIV, p. 317) citent cette espèce comme
s’a,tta·qua.nt aux Fèves, sans doute par suite de confusion avec L. algirus F.
(2) Drncmxorr et Dormx, Biologie (Larve et nymphe). Stett. ent. Zeit, 1881, p 383.
-— Pnnms, Larvcs, p. 388.

c1.EoN1NAE. — 1.1xUs 519
là dans toute la France, mais rare et souvent confondu avec cribricollis.
Connu des départements suivants:
Somme, Seine-et-Oise È, Yonne l, Nièvre, Côte-d’()r, Doubs, Saône-et-
Loire, Isère, Ain, Allier !, Puy-de-Dôme !, Indre-et-Loire, Vienne, Maine-eb
Loire, Morbihan, Hérault, Aude, Var !, Gironde, Charente-Maritime!
Europe centrale ét, méridionale; Caucase; Asie-Mineure  
25. Lixus scolopax Bon., 1836, ap. Schohnerr, Gen. Curc., III, p. 79. —·
barbarus Box-1., l. c., VIII, 1843, p. 432. — sardiniensis BoH., l. c., VII,
p. 470. — sulphurafus Bon., 1. c., III, 1836, p. 74. —- aüïnis Luc., Expl.
Alg., 1848, p. 439. —— cynarae GRAÉLLS, Mém., 1858, p. 134. — Husiuxcms,
1927, p. 546. - Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 404 ;Cat. Corse, p. 424.
Long. : 10-18 mm. Corps allongé, étroit, convexe, à revêtement dorsal
cendré ou jaune—verdâtre, plus rarement ferrugineux; le prothorax
muni -d’une bande latérale claire, peu tranchée, composée de poils sou-
levés; les élytres unicolores ou avec de très petites taches confuses,
les côtés plus ou moins éclaircis; antennes (sauf la massue) et tarses
rougeâtres. Dessous longuement et assez densément pubescent, la pubes-
cence soulevée sur la poitrine et seulement en partie sur l’abdomen,
les segments portant chacun quatre petits points dénudés rangés transver-
salement. Rostre presque droit, subcylindrique, un peu élargi au niveau
de l’insertion antennaire, moins épais que les profémurs, plus longs que
le prothorax, non ou finement caréné, couvert en arrière, de stries longi-
tudinales fines et serrées, aciculé au sommet, hérissé de longs poils en
dessous. Front subdéprimé, simple ou finement caréné. Yeux ovales,
subconvexes. 29 article du funicule très long, subégal aux trois suivants
réunis, le ler subégal au 36, les 5° et 6** transversaux ; massue oblongue.
Prothorax légèrement transversal, à côtés subparallèles, sub-sinués en
dedans, un peu arqués-rétrécis en avant, impressionné derrière le bord
antérieur, celui-ci sans lobes oculaires ; angles postérieurs aigus ; la base
bisinuée, le dessus finement et densément granulé. Élytres longuement
parallèles, à peine_plus larges, à la base, que le prothorax, rétrécis à
partir du quart postérieur, séparément arrondis et obtus au sommet;
impressionnés derrière la base et de chaque côté de l’écusson ; stries
fines ; interstries plans finement coriacés-rugueux. Pattes élancées ; pro-
fémurs épaissis, hérissés (ainsi que les hanches) de longs poils.
v. Xàmbüuî, nova. — Diffère de la forme typique par le corps très étroit,
les pattes entièrement rougeâtres, la pubescence des hanches et du dessous
des profémurs non ou à peine relevée ; le prothorax orné d’une ligne médiane
de pubescence claire, tranchée.
L’adulte vit sur diverses Composées. En France, sur Cynara scolymus L.
(V. MAYET); en Corse, sur Carlimz corymbosa L. (DAMRY); en Italie, sur
(,`u,rt/mmus lanatus L. (Picciom); en Algérie, sur Echinops Bovei Boiss.
et Galactatis tomentosa MoENcn. (P. DE PEYER1MHo1=1=).
(1) Irresectus BOH., scuiellatus PÉ1‘B.I, de Hongrie, ainsi que tristis BOB., de I’Herzé-
govine, sont des variétés de bardamw étrangères à notre faune.

520 coLÉo1>TÈREs cURcUL1oN1¤Es
France méridionale; rare.
Var: Fréjus (REY); Le Lavandou   DE Boissy l). -— Gard: Nimes
(MINGAUD). — Hérault: Montpellier (V. MAYET). 4 Pyrénées·()rientales :
Ria (DONGÉ). —— Corse, répandu probablement dans toute l’île; commun
dans de nombreuses localités.
La v. Xambeuïdans les Pyrénées—()rientales, sur Scolymus hispanicus L.,
trois individus dans la collection Liâvnituâ (XAMBEU).
26. Lixus elongatus GoEzE, 1777, Ent. Beytr., I, p. 379. —— filiformis
F., 1781, Syst. Eleuth., Il, p. 501. —— bardanae PANz. (non F.), Fn.,
p. 3. —- rufilarsis Bon., 1835. ·— scrobirosiris CAP., 1875, Ann. Soc. ent.
Fr., p. 268. — rujîpes DESBR., Frel., XII, p. 23. · HUSTACHE, 1927,
p. 547. — Cat. SAINTE—CLAlliE—DEV1LLE, p. 404; Cat. Corse, p. 424.
Long. : 4-12 mm. Corps allongé; pubescence dorsale jaunâtre, peu
dense, formant sur les élytres de petites taches légères, nombreuses,
et sur le prothorax, plus densément, quatre bandes longitudinales, les
latérales jaunes, tranchées, un peu hérissées, prolongées ou non sur les
côtés de l’élytre, les deux dorsales ordinairement moins nettes, conver-
gentes en avant 1 antennes et tarses ferrugineux ou d’un rouge plus clair.
Dessous à pubescence assez longue, hérissée sur la poitrine, l’abdomen
sans points dénudés. Rostre arqué, cylindrique, moins long que le pro-
thorax, celui du mâle presque aussi épais que le profémur, densément
rugueux et mat, celui de la femelle moins sculpté, plus fin, subluisant.
Front déprimé, sans fossette distincte. Yeux ovales, subconvexes, situés
à une distance du bord du prothorax égale à leur grand diamètre. Scape
aussi long que les deux premiers articles du funicule réunis, ces derniers
de largeur et de longueur subégales, les 38 et 48 aussi longs que larges,
les suivants (sauf le 76) transversaux. Prothorax faiblement, subconique,
ses côtés peu arqués ; resserré derrière le bord antérieur, celui-ci sans lobes
oculaires ; la base bisinuée, son lobe brièvement arrondi ; la ponctuation
fine, régulière, très dense, indistinctement granulée. Élyhres débordant
un peu le prothorax à la base, ses côtés subparallèles ; rétrécis arrondis
au quart postérieur, séparément terminés, au sommet, en angle obtus ;
calus huméral assez saillant ; stries finement ponctuées ; interstries plans,
finement et transversalement rugueux. Profémurs médiocrement épaissis,
tous les fémurs ciliés en dessous.
Ne peut être confondu avec le précédent ; les élytres sont moins longs,
moins parallèles, plus étroitement arrondis au sommet, le calus huméral
bien plus saillant, le rostre plus visiblement arqué, etc.
Les larves vivent et se transforment au collet et dans la partie inférieure
des tiges de Curriuus nutons L., sans provoquer de cécidies apparentes;
on peut les rencontrer en grand nombre, une trentaine environ, dans la
même plante. ll existe deux générations en Provence. La ponte de la lœ géné-
ration a lieu en fin mars-début avril ; l’adulte apparaît en mai-juin ; la 29 géné-
ratiorë pond en juin—juillet, la larve hiverne ainsi que quelques imagos (Horr-
imxx .

cLEoN1NAE. — LARINUS 521
L’adulte, qui apparaît dès le mois de mars, est inféodé à de nombreuses
Composées-carduacées : Carduus nutans L. l, C. crispus L. l, C. pycnocephalus
L. (Durmaz), Cirsium arvense Scor., C. lanceolatum Scor. l, Silymbium
marianum Gosnrxr.
Friches, bord des chemins, décombres.
Presque toute la France, la Corse ; commun.
Semble manquer dans la partie maritime du nord-ouest (de la frontière
belge au Finistère). _
Europe centrale: Bassin méditerranéen. Non signalé de l’Angleterre.
27. Lixus cardui 01.., Ent., V, 1808, p. 250. -— pollinosus GERM., 1824,
Ins. Sp. Novae, I, p. 364. — Husracmz, 1927, p. 548. — Cat. SMNTE-
CLAlRE—DEVILLE, p. 404; Cat. Corse, p. 424.
Long. : 9-14 mm. Forme plus robuste, plus courte et notablement plus
large que clongaius. La pubescence dorsale grise ou jaune, plus appa-
rente et plus dense, celle qui compose les bandes prothoraciques et qui
recouvre la poitrine, les fémurs, le dessous du rostre, bien plus longuement
hérissée. Rostre plus épais que les profémurs, à carène fine souvent pro-
longée sur le front, ce dernier garni d’une pubescence hérissée et muni
d’un point interoculaire. 29 article du funicule égal ou plus long que le
I". Prothorax couvert d’une granulation fine et serrée ; fortement resserré
derrière son bord antérieur, celui-ci bordé, sur les côtés, de vibrisses
longues et serrées. Yeux plus rapprochés du prothorax. Élytres parallèles
jusqu’au tiers postérieur; stries latérales à points moins serrés ; inter-
stries finement granulés. Tibias à pubescence soulevée et hérissée.
La larve vit et se transforme dans les tiges de Onopordon ewanthium L.
(Bxucacm) (1) ; elle est décrite par Piamus (larves, p. 388).
L’adulte se rencontre sur la même plante (F RAUENFELD) et sur Orwpordon
illyricum L. (Danny).
L’espèce serait parasitée par un Hyménoptère Chalcidide: Pteromalus
perilampoides WALK. (Gonrznr).
France centrale et méridionale ; Corse. Assez rare.
Allier. —- Vaucluse. — Bouches-du-Rhône. — Var. — Alpes-Maritimes:
St-Jacques, près Grasse, mi-juin, sur Cirsium feroaz D.C.   CHEVALLIER l). ·~
Gard. — Hérault. — Landes. — Corse, diverses localités.
Europe centrale et méridionale; Caucase; Perse.
Gen. LARINUS GEHMAR, 1824, Ins. Sp. nov., p. 379.
(CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1874, p. 49 et283 (Monographie).
—— REITTER, Wien. ent. Zeit., 1924, p. 61-77 (Synopsis)).
Rostre variable ; assez long ou très court, tantôt anguleux, épais, peu
arqué, tantôt fin, cylindrique et courbé. Antennes courtes, robustes,
insérées vers le milieu du rostre ;funicule à deux premiers articles allongés,
(1) BABGAGLI indique qu’il a. trouvé, en nombre, dans lœ galeries de ce Lixua, un
Coléopbère Cleridacx Tillus tramversalia CHARP., qui en serait le prédateur.

522 conâorràmas CURCULIONIDES
subégaux en longueur, les suivants transversaux, serrés; massue grosse
et ovale. Yeux allongés, transversalement dirigés en dessous, presque
plans. Prothorax transversal, brièvement rétréci en avant, largement
lobé au milieu de sa base ; lobes oculaires faibles, ciliés. Écusson trian-
~r
C
bts `— —.
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252 `  
 
 
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FIG. 252 :2 261. — 252. Laümm lurbimitue (tête Q) ; —«253. Larinus ruines (avarit-co1·p—; Q):
——— 254. L. xlurnua (id. Q) ; — 255. L. Reivhei (id. gf') ; —— 256. Microlarinus Lareyniei
(id. (S')? — 257. Larînua fwrugatua (id· Q); —— 258. L. australie (id. gj'); -259. I·.
giacae (id. Q); — 260. L. Reichei (patte antérieure çj') ; -251. L. turbinatua (id. gi').
gulaire. Élytres oblongs ovales ou subarrondis. Fémurs claviformes ;
tibias mucronés au sommet; tarses assez larges, spongieux en dessous.
Abdomen à 2** segment plus court que les deux suivants réunis, sa suture
avec le l" segment fine et peu arquée. Revêtement pubeseent. Coloration
variable. Plusieurs espèces sont recouvertes d’une pulvérulence résultant
d’une secrétion qui n’a lieu qu’au soleil, après la transformation et au

cLEoN1NAE. —— LARINUS 523
moment de la pariade. Les mâles ont le rostre plus court, plus épais,
moins arqué, l’abdomen avec une impression basale.
Ce genre comprend environ 150 espèces paléarctiques, réparties surtout
dans le bassin méditerranéen, dix·neuf se rencontrent dans notre faune
REITTER et Piarm, se basant sur la conformation des tibias et du rostre, ont
établi, dans ce groupe homogène, des coupes que nous n’adopterons pas.
Les Larinus vivent aux dépens des Composées Carduacées. Les femelles
introduisent leurs œufs, au printemps dans le tissu du réceptacle des jeunes
capitules ou à la base de ces derniers dans le pédoncule commun. Les jeunes
larves dévorent et minent ces parties dans lesquelles s’effectue ordinairement
la transformation.
TABLEAU mas Esràcias.
1. Tibias droits ou arqués en dedans à l’angle apical externe
(ag. 261) ......................,.. 3.
— Protibias élargis en dehors, l’angle apical externe un
peu dilaté (Subgen. Cryphorus PÉ·rP.1)(fig. 260) ........ 2.
2. Insecte oblong. Rostre moitié moins long que le prothorax.
Prothorax très peu plus large que long ;à bords faiblement
arqués, subparallèles en arrière ; brusquement resserré
en avant, à points assez gros, espacés, entremêlés d’une
ponctuation fine, serrée et rugueuse. Élytres moitié plus
longs que larges aux épaules ; les côtés faiblement arqués.
Tibias ciliés en dedans. Revêtement des élytres d’un gris-
cendré nuageux ; le prothorax avec trois linéoles dorsales
et une bande latérale très confuses. Souvent recouvert
d’une pubescence ilavescente. Long. : 8-9 mm .... 18. Reichoi.
— Insecte en ovale court, très convexe. Rostre à peine plus
long que la tête. Prothorax de un quart plus large que
long, à côtés arqués, brièvement et brusquement resserré
en avant, à ponctuation simple, fine et serrée. Élytres
très courts, faiblement arqués latéralement, de un cin-
quième plus longs que larges aux épaules. Revêtement à
pubescence grise ; sans taches plus claires sur les élytres,
ni bandes sur le prothorax. Souvent pulvérulent de jaune
ou de ferrugineux. Long. : 4-6,5 mm. ..... 19. forrugstus.
3. Rostre (vu de dessus) nullement conique ........... 4·
·—— Rostre conique (vu de profil), droit et graduellement
atténué latéralement (vu de dessus), de la base au sommet,
sans carène médiane ou avec une faible trace de carène à
la base, à ponctuation oblongue, subconfluente, pourvu
latéralement, sous le scrobe, d’une profonde rainure
atteignant presque sa base. Noir avec des mouchetures,
grises assez confuses sur les élytres. Long. : 4-9 mm . 11. turbinntus.

524 COLÉOPTÈRES cuncumomnss
4. Rostre nullement cylindrique, épais, avec une impression
basale plus ou moins profonde de chaque côté de la carène
médiane, celle-ci visible au moins à la base .......... 5.
— Hostre cylindrique ou filiforme, au moins chez la femelle,
sans impression ni sillons à sa base ; carène médiane soit
nulle soit réduite à une ligne lisse, fine un peu élevée ..... 16.
5. Rostre très court, épais, à peine plus long que la tête, à
pubescence couchée et courte en dessous. (lorps brièvement
ovale ; élytres faiblement arqués latéralement. Pubescence
dorsale cendrée, avec quelques petites mouchetures plus
claires sur les élytres et une bande très confuse sur les côtés
du prothorax. Long. : 4-6 mm .......... 9. australîs.
-— Rostre de longueur variable, mais toujours beaucoup
plus long que la tête ................... 6.
6. Rostre pourvu en dessous d’une pubescence longue, dressée.
Base de la tranche interne des fémurs à pubescence dressée.
Insecte allongé. Élytres non ou faiblement arqués sur la
partie moyenne des côtés. Ponctuation prothoracique
composée de points plus gros sur un fond densément
pointillé ......................... 7.
-— Piostre et fémurs pourvus, en dessous, d’uné pubescence
courte et couchée. Insecte ovale ou oblong. Élytres nette-
ment arqués sur les côtés (sauf chez une espèce : canescens). . . 10.
7. Les deux premiers segments ventrauxà pubescence simple . . . 8.
— Les deux premiers segments ventraux à pubescence,
en majeure partie, avec des poils bifides (poils connés). Pro-
thorax très transversal, fortement arrondi, brusquement
et brièvement resserré en avant. Pubescence dorsale jaune
ou brunâtre, légère, plus condensée sur les côtés du pro-
thorax et des élytres, avec quelques petites taches jaunes
éparses, irrégulières, le long des stries et une petite tache
de même nature, mais plus nette, à la base du 26 interstrie.
Long. 7-11 mm ................. 7. flav¤scons_
8. Rostre à une ou trois carènes, sillons latéraux de la carène
médiane profonds à la base. Élytres rétrécis en arrière à
partir des épaules, les côtés subrectilignes ou faiblement
arqués. Prothorax un peu plus large que long ......... 9.
— Rostre à 5 carènes étroites, la médiane nette et entière, _
les latérales convergentes en arrière, plus fines et parfois
moins visibles, les sillons peu profonds. Élytres parallèles
jusqu’au tiers postérieur, un peu sinués derrière les épaules,
largement arrondis ensemble au sommet. Rostre presque
rlroitl Prothorax près de deux fois aussi large que long,

CLEONINAE. — LARINUS 525
sans carène médiane, les côtés arrondis, brusquement et
brièvement resserrés en avant. Revêtement à pubescence
brune, fauve ou jaune, plus condensée et plus claire sur les
côtés du prothorax; élytres à très petites mouchetures
plus claires. Souvent recouvert en entier d’une pulvérulence
ocrée, ferrugineuse ou d’un beau rouge-carmin. Long. 2 9- -
15 mm ...................... 8. scolymî.
9. Rostre presque droit, tricaréné, les carènes latérales
courtes, plus ou moins saillantes à la base. Interstries
plans, le 49 parfois légèrement relevé. Sommet des élytres
du mâle très brièvement ·mucroné. Pubescence dorsale
cendrée mais le plus souvent recouverte d’une.pulvéru1ence
jaune très dense. Long. : 11-20 mm ......... 6. cynarae.
— Rostre légèrement arqué, ses carènes latérales nulles ou
peu distinctes. lnterstrie 4 des élytres fortement relevé.
Mucron apical des élytres du mâle un peu plus long. Corps
un peu plus court, plus convexe, un peu plus resserré
latéralement. Long.: 13-20 mm. ......, cynarae latus (1).
10. Rostre (vu de dessus) à côtés droits, non élargi en avant. . . 11.
— Rostre (vu de dessus) visiblement élargi en avant ....... 13.
11. Fémurs claviformes, amincis dès la base ........... 12.
— Fémurs aussi larges au sommet qu’au milieu, seulement
un peu plus étroits vers la base. Rostre (vu de profil)
déprimé à la base, avec deux dépressions profondes de
chaque côté de la base de la carène médiane ; ces dépres-
sions élargies en dehors et limitées par un rebord élevé
et arqué. Prothorax subconique, arqué sur les côtés,
rétréci en avant en goulot court. Élytres subcordiformes,
convexes. Revêtement dorsal cendré, jaunâtre ou brun
rougeâtre, formant parfois, sur, les élytres, deux bandes
dorsales claires ondulées, sur le 39 interstrie, et une bande
sur les bords latéraux (forme typique). Ces bandes parfois
réduites à des macules (v. maculaius FALD.). Prothorax
largement éclairei latéralement, avec une étroite ligne
blanche médiane plus nette en avant. Long. : 13-16 mm. 1. onopordi.
12. Revêtement dorsal d’un flave-verdâtre, rarement cendré,
formant, sur les élytres, des taches marbrées claires,
irrégulières, assez confuses ; une tache plus nette à la base
du 26 interstrie, et sur le prothorax, une large bande
(1) Je ne puis mc résoudre à conserver le rang d’espèce à cet insecte dont la plupart
des caractères donnés parles auteurs sont illusoires ou exagérés. Il existe bien en Corse
(BoNNArnE). Cirsii S·1·Ev. décrit de Russie est encore une race de cynaraz, mais plus proche
parente de lotus. Elle se distingue par sa taille sensiblement supérieure: 16-22 mm.,
ses interstries suhconvexes. Elle est commune en Grèce et en Turquie.

526 coriëorriinias cuncuniomnns
latérale échancrée en dedans et une courte bande médiane
visible en avant. Forme générale du précédent, le pro-
thorax moins brièvement rétréci antérieurement. Long. :
8-12 mm ..................... 2. vulpes.
—— Revêtement dorsal serré, uniforme, d’un brun-rougeâtre ou
ferrugineux; prothorax orné latéralement d’une large
bande tranchée, blanche ou jaunâtre brièvement pro-
longée sur l’épaule; élytres avec quelques petites taches
claires ponctiformesz une à la base du 29, une vers le
milieu du 39, une autre vers le tiers postérieur du 49
interstrie, cette dernière plus grande, enfin quelques
autres plus petites en arrière du 39 ainsi que sur les bords
latéraux, sur le 99 interstrie. Prothorax subconique.
Élytres courts, ovales, convexes largement arrondis
ensemble au sommet. Rostre droit, épais, tricaréné à la
base, presque aussi long que le prothorax. Long. : 6-8 mm.
......................... 5. maurus.
13. Rostre des deux sexes épais, presque droit, moins long
que le prothorax. 29 article des tarses postérieurs nette-
ment transversal ..................... 14.
— Rostre du mâle aussi long, celui de la femelle plus long
que le prothorax, légèrement arqué. Élytres à 39 et 99
interstries et souvent le sommet du 19*, revêtus d’une
bande claire. Prothorax orné d’une bande latérale large
et d’une ligne médiane claires. 29 article des tarses pos-
térieurs non transversal .................. 15_
14. Dessous sans dessin ni taches bien apparentes, le pro-
thorax seulement confusément plus clair sur les côtés et les
élytres ovales, à côtés subparallèles, pourvus ou non de
taches peu distinctes. Long. 2 7-8 mm. . .... 10. canescens.
— Dessus orné de taches élytrales claires, nombreuses, assez
confuses, dont une plus nette à la base des 29 et 39 inters-
tries; prothorax avec les côtés plus clairs, ainsi que la
ligne médiane en avant. Élytres à côtés visiblement
arqués à sommet plus longuement rétréci que chez le
précédent. Long.: 9-12 mm ............. 4. brevis.
15. Prothorax finement ponctué et pointillé, sans granules
sur le disque, seulement avec quelques petits grains espacés
et peu visibles sur la bande latérale. 39 et 99 interstries
élytraux revêtus chacun d’une bande à peu près entière
(forme typique) ou ces bandes réduites en macules, sauf au
sommet (v. corsicus PÉTRI). Long. : 6-10 mm ..... 3. ursus.
— Prothorax grossièrement ponctué et garni de très nom-

CLEONINAR. — LARINUS 527
breux granules irréguliers, noirs, lisses, brillants, bien
visibles à travers le revêtement même sur les côtés. Bandes
élytrales des interstries 3-5-7-9 entières et bien tranchées.
Long.: 8-12 mm. . ............ ursus pseudovittatus.
16. Rostre presque aussi épais que les profémurs. Abdomen
à pubescence formée de poils simples ............. 17.
—- Rostre bien plus mince que les profémurs, plus longs, que
le prothorax dans les deux sexes. Abdomen à pubescence
formée de poils. connés (bifides) .............. 20.
17. Élytres allongés, parallèles jusqu’au tiers postérieur,
presque du double aussi longs que larges. Ponctuation
prothoracique fine, serrée, un peu rugueuse .......... 18.
—— Élytres ovales ou brièvement oblongs, seulement paral-
lèles sur une faible partie des côtés et largement arrondis
au sommet. Ponctuation prothoracique double, les inter-
valles des plus gros points finement pointillés. Élytres
avec de nombreuses petites taches plus claires ; une tache
ordinairement distincte à la base du 26 interstrie ....... 19.
18. Funicule à QE article plus court que le ler. Prothorax
subconique, modérément arqué latéralement. Rostre du
mâle presque aussi long, rostre de la femelle aussi long
que le prothorax. Revêtement àpetites taches jaunâtres,
marbrées, avec parfois une petite tache condensée à la
base du 26 interstrie. Long. : 5-7 mm. ....... 14. carlînae.
— Funicule à 2** article plus long que le 1°r. Prothorax
subconique, bien arrondi sur les côtés. Rostre du mâle
ausi long, celui de la femelle bien plus long que le pro-
thorax. Revêtement dorsal cendré, sans taches distinctes,
souvent pulvérulent de jaune. Long. : 7-9 mm. . . 15. rusticanus.
19. Rostre finement carèné sur sa moitié postérieure, den-
sément ponctué, un peu luisant. Prothorax assez grossiè-
rement et rugueusement ponctué, fortement impressionné
devant l’écusson. Hostre mâle aussi long, rostre femelle
une fois et demie aussi long que le prothorax. Élytres
oblongs (forme typique) ou rostre du mâle plus court, ou
à peine aussi long, celui de la femelle une fois et un quart
aussi long que le prothorax et élytres courts, ovales (subsp.
conspersus GERM,). Long.: 8-12 mm. ....... 13. sturnus.
— Rostre sans carinule à la base, rugueusement ponctué et
niat, à peine luisant en avant chez la femelle. Prothorax
sans impression antéscutellaire profonde, à ponctuation
fine, dense, double. Rostre du mâle un peu plus court que

528 COLÉOPTÈRES cURcL'L1oN1DEs
celui de la femelle. aussi long que le prothorax. Long.:
6-8 mm. (1) ................... 12. jacae.
20. Élytres sans bandes latérales ni dorsales ; revêtement tin,
cendré, formant souvent de nombreuses petites taches assez
confuses. Écusson tres étroit et distinct ........... 21.
— Élytres ornés, sur les côtés, d’une bande claire, jaunâtre
ou blanchâtre et d’une bande dorsale grise occupant le 36
et souvent le 46 intestrie, souvent réduite a de petites taches
alignées mal délimitées. les autres interstries avec de légères
taches nuageuses ou sans taches. Revêtement foncier a
pubeseence brune ou flaveseente. Écusson court et indis-
tinet. Long.: 4-7 mm. ............ 16. longîrostris.
21. Prothorax médiocrement convexe à ponctuation un peu
rugueuse. Tarses ordinairement foncés ou d’un ferrugineux
sombre. Long. : 7-8 mm. ............. 17. leuzae.
— Prothorax convexe à ponctuation plus grossière. Tarses
ordinairement d’un ferrugineux clair. Long. ; 4-5 mm.
..... . .......... . .... leuzae staehelînae.
1. Larinus onopordi F., 1787, Mant., l, p. 98. — v. numidicus CAP.,
Ann. Soc. ent. Fr., 1874. — v. maculalus FALDERMANN, 1837 (2). -- Hus-
TACHE, 1927, p.   —- (lat. S.x1NTE—CL.x1aE-DE\*1LLE, p. 404.
Long. : 14-19 mm. (lorps ovale, épais, convexe ; revetement dorsal
gris-cendré, jaunâtre, roux-fauve ou brun; le prothorax avec la ligne
médiane, en avant et les côtés largement, blancs tranchés; les bords
latéraux des élytres pourvus d’une bande claire décomposée en maeules
irrégulières, le 26 interstrie avec une courte bande basale blanche, dense.
plus ou moins prolongée mais bien moins marquée sur le 36, la base des
46 et 66 ordinairement ornés d’une brève linéole de même couleur, la
bande claire du 36 interstrie interrompue par une fascie commune posi-
médiane foncée, peu tranchée, assez variable, ordinairement en forme
de V renversé ; pattes et antennes foncées. Dessous du corps à pubeseence
blanchâtre. Rostre épais, droit, plus court que le prothorax, pourvu d’une
carène médiane ; recouvert d’une pubescence claire. Yeux plats. Funicule
à 16T article subcarré, aussi épais que le sommet du scape, les suivants aussi
larges mais transversaux. Prothorax subconique, transversal, faiblement `
(1) On reconnaîtra encore ïacae F. de sturnus SCHALL. à. la. profonde et régulière denti-
culation (en dents de scie) occupant la moitié supérieure de la tranche interne de ses p1·oti—
bias dans les deux sexes. Chez sturrnus cette denticula.tion est très fine. parfois nulle ou
seulement distincte vers le sommet du tibia.
(2) La v. maeulatus FALD. dont la bande élytrale du 36 interstrie est réduite à. des
macules, est étrangère à. notre faune ; elle est commune en Syrie. La. v. numidicus CAP.,
du nord africain, est remarquable par son revêtement pulvérulent blanc, avec la base
des interstrîes impairs et quatre taches prothoraciques 1 deux baisales et deux au sommet,
de couleur fauvœfoncéà

CLEONINAE. —— I.AnINIIs 529
arqué latéralement, brusquement, resserré au bord antérieur, fortement
bisinué à sa base et impressionné sur le lobe médian, les angles postérieurs
aigus fortement et densément ponctuès-rugueux. Élytres subcordiformes,
les épaules obliquement arrondies, débordant le prothorax, le calus antéa-
pical à peine indiqué ; finement striés-ponetués ; interstries plans. Pattes
robustes ; tranche interne des tibias ciliée, protibias arqués en dedans au
sommet ,26 article des tarses postérieurs pas plus long que large.
L’adulte se trouve, en Provence, dans les capitules de Cynara scolymiw I,.
et Onoporalon acanthus L. (HOFFMANN).
Très rare en France : Hérault : garrigues de Montpellier   LAVAGNE l). ~ —
âlpes-Maritimes : Mandelieu, domaine de la Tour, sur Artichaut, 12 septem-
re.
Nord de l’Afrique ; Syrie ; Italie ; Grèce ; Caucase.
2. Larinus vulpes OLIVIER, Ent., V, 1808, p. 277. — maculosus GYLL.,
1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 112. — recondilus Box-I., 1843,
in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 19. — IIUSTACHE, 1927, p. 556. — (lat.
SAINTE-(ZLAIRE-DEVILLE, p. 404.
Long.: 9-12 mm. En ovale court, convexe; revêtement d’un Ilavc-
verdâtre, rarement gris, plus condensé et formant, sur les élytres une
courte linéole à la base de la lm strie et de grandes macules irrégulières
assez confuses sur les côtés ; sur le prothorax, une bande latérale assez
large, échancrée en dedans, une ligne médiane en avant ; antennes brunes ;
pattes foncées. Dessous à pubescence flave, plus dense sur les côtés de
l’abdomen. Rostre droit, subparallèle, faiblement atténué au sommet,
vu de profil, un peu plus court (mâle) ou de même longueur (femelle)
que le prothorax, tricaréné, la carène médiane épaisse, obtuse, les sillons
profonds ; ponctué-rugueux et finement pointillé au sommet. Front
convexe, l’intervalle interoculaire presque moitié moins large que la
base du rostre. 2** article du funicule nettement plus court que le 16*,
subcarré, les suivants serrés et transversaux. Prothorax transversal,
subconique, les côtés peu arqués, assez fortement resserré en avant, sa
base bisinuée, le lobe médian impressionné ; finement caréné sur sa ligne
médiane ; la ponctuation serrée, rugueuse. Élytres ovales, faiblement
arqués latéralement ; calus antéapical obsolète, suivi d’une large impres-
sion ; fortement striés—ponct1iés ; interstries plans.
La larve vit et se transforme, en Provence, dans les capitules de Echinops
ritro L. l (H. Nicouis)   Elle se développe de mai à fin juin. L’imago appa-
rait de la fin de juillet à la mi-septembre, selon la succession des pontes;
l’hibernation des adultes n’a lieu que pour ceux qui éclosent à partir du
mois d’août, elle s’eilectue dans le capitule desséché. lfinseete se rencontre
(1) H. NICOLAS (Miscell. mt., n° II, vol. III, 1895) donne sur cette espèce, des rensei-
gnements dont Pintérêt se trouve diminué par d'évidentes contradictions dans les détails
de Phihernntion de l’adulte et flo son apparition}

530 coLÉoPTÈREs cuRcUL1oN1DEs
fréquemment sur Cirsium ferez D.C. Biologie: Parmis (Larves, Ann. Soc.
Linn. Lyon, 1875).
France méridionale. — Répandu surtout dans les Alpes·Maritimes : Caus-
sols, Mouans-Sartoux   —- Basses-Alpes. — Gard. — Hérault. — Aude. —
Pyrénées·Orientales. — Drôme: Nyons (Rxvoux, in coll. LÉVEILLÉ !). —
Hautes-Alpes: Veynes (V. PLANET).
Europe méridionale; Nord de l’Afrique ; Syrie; Caucase.
3. Larinus ursus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., I, 2, p, 399 (décrit d’Italie
ex ÀLL1ONI).——— viilaius F., 1781, Sp. Ins. 1 ovae,I,p.164(nom préoccupé).-
Genei Bou., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, 2, p. 58;GAP., 184,
p. 72. —— v. corsicus PÉTR1, 1907, Verhand. Nat. Ver. Brünn, LXV, p. 78.
Long. : 6-10 mm. Ovale-oblong, convexe, à pubescence fine, grise ou
jaunâtre, recouvert, ordinairement, d’une pulvérulence serrée blanchâtre
ou jaune ; prothorax avec les côtés densément squamulés de clair, ainsi
que trois lignes dorsales souvent effacées ;élytres munis de bandes claires
entières, plus ou moins nettes sur les 39, 99 et 109 interstries, une autre
abrégée et seulement distincte en arrière sur le l9T interstrie ; antennes
(sauf la massue) et tarses bruns ou ferrugineux. Dessous du corps à pubes·
cence grise ou flave, plus longue, serrée. Rostre légèrement arqué, subégal
(mâle) ou égal (femelle) au prothorax, un peu élargi en avant,profondément
sillonné de chaque côté de la carène médiane, celle-ci abrégée en avant
au niveau de l’insertion antennaire, finement ponctué au sommet, un
peu rugueux en arrière. Front suplan, non fovéolé; vertex convexe.
Funicule à deux premiers articles égaux, assez allongés, les suivants
plus larges, transversaux. Yeux plats. Prothorax transversal, arqué
latéralement, brièvement resserré en avant, subcanaliculé sur sa ligne
médiane, celle-ci parfois subcarénée au milieu ; la ponctuation fine, nette,
non rugueuse, l’interponctuati0n pointillée, sans granulation discale,
la base et les côtés parfois seulement avec de très faibles granules peu
distincts et peu nombreux. Élytres oblongs, faiblement arqués sur les
côtés, progressivement et régulièrement rétrécis en arrière, à partir des
épaules arrondies ; calus antéapical faiblement marqué; stries fines, la
IT9 fortement arquée en dehors et subcontiguë à la 29 à la base. Tibias
bisinués et nettement denticulés en dedans; protibias plus fortement
arqués en dedans au sommet chez le mâle.
La V. corsicus PÉTRJ, diffère par la bande du 39 interstrie non entière,
décomposée en macules. Elle se rencontre avec la forme typique.
Vit sur Carlina corymbosa L. (DAMRY).
Corse: assez répandu; Bastia (BoNNA1R1a l); Ft d’Aitone (BESNARD l),
etc. Italie, commun; Sicile.
OBSERVATIONS. — Le nom de vittatus F., 1781, ne peut subsister étant
homonyme de Curculio vittatus L., espèce des Iles d’Amérique (LINNÉ, Syst.
Nat., 2, 610, 33). Flxnmcius, en 1792, ayant constaté l’homonymie, changea
le nom de vittatus en ursus. En 1802, Syst. Eleuth., Il, p. 440, il mentionne
ursus (sub Rynchaenus) et ne cite comme Curculia que vittatus L., p. 532,

c1.EoN1N.».i:. — L.xR1Nus 531
donné comme nuisible au Citrus medica. Le nom de ursus F. s’applique donc
à la forme typique, commune en Italie et que l’on retrouve en Corse.
Subsp. pS8tld0V1ttaÉ\1S, nom. nov. — vitmtus auct.   — Plineola Dur.,
Ossau, 1842.
Long. : 5-12 mm. — Se distingue de la forme typique par la taille plus
forte, la forme un peu moins massive ; le prothorax moins brièvement rétréci
en avant, ses côtés moins arqués, à granulation forte, grossière, irrégulière,
nettement distincte même à travers la pubeseence de la bande latérale;
le dessin prothoracique et élytral plus tranché, les bandes des 36, 56, 79, 9°
et 10** interstries ainsi que la bande basale du Ze, plus claires, formées d’une
pubescence plus serrée et plus longue que celle des interstries 1, 2, 4, 6 et 8 ;
ees derniers souvent subdénudés mais parfois à vestiture assez dense et, dans
ce cas, les bandes paraissent moins tranchées ; les points des stries plus gros
La pulvérulence dorsale nulle ou très légère  
La larve vit dans les capitules de Carlina cvrymbosa L. È, dans lesquels
a lieu la transformation (fig. 211).
L’adulte vit en outre sur Carlina lanatu L. (CHOBAUT F), Carlina vulgaris L.
(E. RABAUD, J. THÉROND Y).
Biologie : E. R.\BAUD, Bull. Soc. ent. Fr., 1913, p. 207-212. — F. PICARD,
Feuilles des jeunes naturalistes, vol. 40, p. 135. — H. V. IJANGERKEN, Ent.
Blatter, 4, 1941, p. 149. — Xambeu: Le Naturaliste, 1890, p. 62 ; Ann.
Soc. Linn. Lyon, 1893.
Région méditerranéenne; commun dans toute la Provence, surtout sur
la côte. Alpes·Maritimes: Iles Ste-Marguerite et St·Honorat, abondant sur
Carlina corymbosa l. — Gard, Aude, Pyrénées-Orientales.
4. Larinus brevis HEaBsT, 1795, Kâf., VI, p. 127. — senilis F., 1801,
Syst. Eleuth., ·II, p. 515. — lineaiocollis Bon., 1836, ap. Schônherr,
Gen. Cure., III, p. 21. —— pollinis Lixicn., 1881. — rubripes DESBR., Frel.,
1892. — v. granicollis Bou., l. c., 1843. — var. Sanciac—Balmae ABEILLE,
Ann. Soc. ent. Fr., 1872, Bulletin, p. xL111. — HUSTACHE, 1927, p. 560. —-
Cat. SAINTE-CLA1aE—DEv1LLE, p. 405.
Long. : 9-12 mm. Ovale ou suboblong, convexe, noir ou brun ; revêtu
en dessus d’une très fine pollinosité jaune-brun ne masquant pas les
téguments et d’une pubescence cendrée ou flave, formant, sur le pro-
(1) La forme française a. été décrite par Csmomonr, PÉTBI, HUs·1·.•.cHE, etc., sous le
nom sans valeur de vittatus F. (voir observations précédentes). DUFOUR, 1. c., l’a bien dési-
gnée sous le nom de lineola, mais dans sa collection que j’ai vue, au Muséum de Paris,
aucun insecte ne porte ce nom, pas plus, d’ailleurs, que celui de vittatus comme l’a.f[irme
HUSTAC1-1E, 1. c., p. 320. Une série d’exemplaires, sans localités, composée de la forme
française et de la forme nord—africa.ine est nommée trivius DEJEAN, in litt.
(2) Chez la subsp. albariua BOH, 1843, in SCHEBNH., VII, 2, p. 7, décrite de Sicile,
lc revêtement des bandes élytrales normales, envahissent presque totalement la surface
dorsale, d’autre part la pulvérulence ordinairement très apparente donne un aspect
particulier à. l`insccte. On devra réunir in cette sous-espèce rugicollis BOH., l. c., 1843,
p. 18, de l’Afrique du Nord et de 1’Espagne méridionale et albwlcans LUCAS, Expl. soient.,
Algérie, 1849, p. 445. Les variétés bilineatus RE1'1'1‘., Wien. Ent. Zeit., 1924, p. 67 d’Espa-
gne et Bedeli RE1'1'12, Cat. 1906, de Syrie se rapprochent de subviitatus; chez Bedcli, en
particulier, les bandes élytrales sont très claires et très fortement tranchées.

532 ooI.IC;oP'rÈaEs euncutiomnns
thorax, uI1e large bande latérale sinuée, une fine bande anté-médiane
accompagnée souvent d’une dorso-latérale arquée, entière ou non, ordi-
nairement peu distincte ; sur les élytres de nombreuses petites maeules
disposées sans ordre, et une tache très nette, occupant la base des QE
et 3e interstries ; antennes et pattes foncées. Dessous à pubescence jau-
nâtre, assez longue. Rostre droit, plus court que le prothorax, subplan,
un peu élargi en avant, tricaréné, profondément bisillonné. l" article
du funicule à peine plus long que le 26. Prothorax transversal, ses côtés
arqués, convergents en avant ; brièvement et fortement resserré au
sommet, obsolètement sillonné et finement caréné sur sa ligne médiane,
densément ponctué-rugueux, avec une fine granulation devenant plus
forte sur les côtés. Élytres ovales, distinctement sinués en dedans sur les
côtés, après les épaules, impressionnés derrière la base ;le calus antéapical
obsolète, suivi d’une dépression; stries fines, à points peu distincts;
interstries plans, finement granulés. Pattes robustes; fémurs non ciliés
en dessous; protibias bisinués et crénelés en dedans. Métasternum et
ler segment ventral impressionnés longitudinalement chez le mâle.
La variété Sê\11CÈa8-B3lII13.€ AB. se différencie uniquement par la taille
plus grande et les élytres suboblongs  
La forme typique se rencontre, à l’état adulte, sur Carlina acanthifolia L.
A. CHOBAUT É) et sur Carlina acaulis L. l Régions montagneuses. Rare.
Jura: Dôle (Husracma). —— Savoie: Pralognan (Piznruisor). — Isère:
Grande-Chartreuse (REY). — Drôme: Luz—la-Croix-Haute (V. PLANET);
Ombel, sur Carlina acaulis en septembre (A. C. HOP`FlVIANN l). — Alpes-
Maritimes : Col de Haus, en août (GRUARDET). — Hautes-Pyrénées : Caute-
rets (ABEILLE 1) ; Barèges, Gèdre, Aussonne, Col d’Aspin, etc., de 1.100 à
1.000 IH., ·sur Carlina acaulis (G. TEMPÈRE 1).
Europe centrale et méridionale : Thuringe (Kruxrz). Asie-Mineure.
Corée.
La v. Sanctae-Balmae AB. vit, à I’état larvaire, dans les capitules de Atmo-
tylis humilis L., de juin à juillet; nous liavons obtenue ex larva du début
d’aoûî à mi-septembre à Mandelieu et à la Roquette-sur-Siagne (Alpes-
Maritimes). La larve doit vivre également sur Carlina ac·auli.s· L., cette Cardua-
cée hébergeant fréquemmnt l’adulte dans toute la région calcaire du Midi.
Nul dans le sud-ouest.
Alpes-Maritimes. — Var. — Basses-Alpes. — Bouches-du-Rhône. ~—
Vaucluse. — Drôme. — Gard. — Hérault. —— Aude. — Pyrénées-Orientales.
5. Larinus maurus OLIVIER, Ent., V, 1808, p. 281. — guiiifer Bon.,
1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, p. 13. — HUSTACHE, 1927, p. 560. ——
Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 405.
Long.: 6-8 mm. Ovale, assez court, convexe, uniformément revêtu
d’une fine pubescence grise et d’une pollinosité dense 0cré—pâle ou ferru-
gineuse, rarement d’une rouge-carmin sombre; le prothorax orné, sur
(1) La. couvexité moindre correspond à. la. taille plus grande ; les exemplaires les plus
petits sont les plus convexes. Il en est de même pour la. granulation des élytres d’auta,nt
plus faible que l’insecte est plus grand.

CLEONINAE. ——— LARINUS 533
les côtés, d’une large bande blanche ou jaunâtre et les élytres de petites
taches blanches ponctiformes de même couleur, peu nombreuses et
alignées ; antennes (sauf la massue) ferrugineuses. Dessous garni degpoils
serrés et simples. Rostre droit, subparallèle en dessus, tricaréné à la base,
rarement jusqu’au sommet ; ponctué-rugueux, 29 article du funiculc
moitié plus court que le I". Prothorax transversal, subconique, peu arqué
latéralement, densément ponctué-rugueux, subsillonné ou non au milieu.
Élytres à stries fines ; les interstries plans. Protibias arqués (plus fortement
chez le mâle) en dedans au sommet (voir les autres caractères au tableau).
La larve vit dans les capitules de Asteriscus spinosus G.G., mais la méta-
morphose s’efTectue en terre (A. Cnoniwr). L’adulte se trouve sur la même
plante (CHAPUIS, CANnÈzE (1), J. DU NTAL, Pnkms, CHOBAUT).
France méridionale, surtout région méditerranéenne; rare (2).
Var: Draguignan (AzAM); Hyères (Ch. FAGNIEZ). —— Gard: environs de
Nîmes (A. CnoBAU·r È). — Hérault: Montpellier   Sicnnn). — Aude-
Carcassonne ; Jouarras, etc. (GAvoY). — Haute-Garonne : Toulouse (Moco-
mziws). —— Pyrénées-Orientales: Collioure (Gmamnn l).
La larve est parasitée par un Braconide : Bracon variator NEES.
Europe méridionale. Algérie,
6. Larinus cynarae Fnnnicms, 1787, Mantissa, I, p. 98. — glabriroslris
GYLL., l. c., 1836. — Desbrochersi FUENTE, Bol. Soc. Esp. Hist. nat.,
1897. — HUSTACHE,I927, p. 561. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 405 ;
Cat. Corse, p. 425.
Long.: 11-20 mm. La plus grande de nos espèces. Oblong, convexe,
noir, finement pubescent de gris-cendré ou flavescent, plus dense sur les
côtés du prothorax et formant à cet endroit une large bande arquée ;
les élytres avec de petites taches peu apparentes le long des stries ; ordi-
nairement recouvert, en entier, d’une pulvérulence dense et jaune, mas-
quant complètement les téguments, sauf les points des stries nets et
luiants ; antennes brunes ; pattes noires. Dessous à pubescence cendrée,
longue et simple. Rostre subrectiligne, plus court que le prothorax, sub-
parallèle, luisant, finement ponctué-pointilllé et ridé en arrière ; tricaréné,
les carènes latérales courtes, visibles à la base et plus ou moins saillantes.
Funicule plus long que le scape, son 18* article plus court que le 26. Pro-
thorax campanuliforme, ses angles postérieurs aigus ; à carène médiane
étroite entière ou seulement apparente au milieu, la ponctuation dense,
rugueuse, un peu granuleuse sur les côtés. Écusson triangulaire. Élytres
oblongs, sinués en dedans latéralement après les épaules, impressionnés
à la base et derrière le calus antéapical presque nul ; interstries plans,
finement. chagriné ; stries à points assez gros, rapprochés. F émurs ciliés
(1) Cxnrvrs et CANDÈZE, Biologie, Mém. Soc. royale Soient. Liège, 1853, p. 552.
(2) Nous l’a.vons cherché en vain dans les Alpes-Maritimes où Pinsecte n’est pas signalé
mais doit cependant se trouver.

534 coLÉoPrÈREs CURCULIONIDES
en dessous; protibias bisinués, plus fortement chez le mâle, ce dernier
muni, en dessous, d’une impression métasterno-ventrale assez nette.
La larve vit et se transforme dans le réceptacle de diverses Carduacées :
Cynara cardunculus L., à Montpellier (Parmis), Cynczra scolymus L., en
basse Provence l L’adulte se rencontre en outre sur Cirsium ferez D.C. (BAR-
GAGLI), Onopordon illyricum L. (Cuonaur l).
Biologie: Mmos NIARTELLI, in Redia, vol. XXXIII, 1948, p. 225-255
(Description larvaire; ethologie, figs).
Répandu dans la Provence ;prodigieusement commun à Mandelieu (Alpes-
M.), dans les fleurs d’artichaut, en juin et très nuisible à la culture de cette
plante. La larve dévore les akènes; l’adulte attaque la tige et le feuillage.
La ponte s’efl`ectue au printemps. Chaque femelle pond environ 20 à 25 œufs.
L’incubation est de 12 à 15 jours. Les larvules minent assez souvent la base
des bractées du capitule et gagnent ensuite le réceptacle. La vie larvaire
dure de 40 à 55 jours. Une seule génération. L’adulte reste en diapause hiver-
nale et apparaît en mai de l’année suivante. Il est parasité par un Diptère
Larvaevoridez Rondonia cucullata B. D. (MENOZZI, 1929).
Roussillon, Languedoc. — Corse.
Nord de l’Afrique ; Bassin méditerranéen, Baléares.
Subsp. latl1S Hennsr, 1784, FUSSL., Arch. IV, p. 71. — cardui Rossi Fn.
Et. 1, 1790, p. lll. —su,bc0statzw BRULLÉ, Exp. Mor., lll, p. 224. — hispanicus
Morscn., Bull. Moscou, 1849, p. 137. — costirostris GYLL., 1836. — teretiros-
tris GYLL., 1836. — Husrixcnia, 1927, p. 562.
Long. : 13-20 mm. — Sensiblement plus grande que la forme typique, elle
s’en distingue particulièrement par la sculpture des téguments plus forte,
le 49 interstrie subcostiforme sur la moitié antérieure des élytres, ceux-ci
un peu plus comprimés latéralement et plus atténués en arrière; les taches
élytrales plus grandes et plus nettes ; le rostre un peu plus long, un peu plus
arqué, ses carènes latérales ordinairement nulles ou obsolètes, rarement un
peu saillantes.
Vit, en Corse, sur Onopordon illyricum L. et Cynara corsica. Viv. (DAMRY).
Corse, plusieurs individus (collection BoNNA1nE Y).
Europe méridionale; Russie du sud; Hongrie; Caucase; Perse; Grèce,
Turquie.
7. Larinus flavescens GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, p. 386. — planus
HERBST, 1795, Kâf., VI, p. 68. — leres HEnBsT, l. c., p. 127. » carinifer
Bou., 1843, in Schônherr Gen. Curc., VII, p. 16. — lynx KUST., Kâf.,
1847. -— HUSTACHE, 1927, p. 564.—Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 405 ;
Cat. Corse, p. 425.
Long. : 7-11 mm. Oblong, modérément convexe ; la pubescence dorsale
fine, jaune, plus condensée sur les bords du prothorax et formant sur les
élytres des petites taches assez nombreuses, mal délimitées, dont une plus
marquée à la base des 2** et 5° interstries; revêtu souvent d’une polli-
nosité jaune irrégulière, plus dense par endroits ; antennes brunes. Hostre
presque droit, plus court que le prothorax, plus épais que les profémurs,
nettement élargi en avant, un peu renflé en dessous, au milieu, garni à
cet endroit de longs poils soulevés ; tricaréné les carènes latérales moins

CLEONINAE. —— LARINUS 535
vives que la médiane et convergentes en arrière, la ponctuation serrée,.
rugueuse. Front plan, portant un point interoculaire. Funicule à deux
premiers articles subégaux ; massue ovale, pointu e. Prothorax court,
u arrondi latéralement, longuement resserré en avant, le lobe basal impres-
sionné ; densément et finement ponctué—pointillé, un peu rugueux,
finement subcaréné sur la ligne médiane. Élytres allongés, peu plus
larges que le prothorax, les côtés sensiblement rétrécis d’avant en arrière,
un peu sinués en dedans derrière les épaules, séparément terminés au som-
met en angle obtus ; calus huméral faible, l’antéapical presque nul, suivi
d’une faible impression ; fmement striés-ponctués ; interstries plans, très
fmement coriacés. Fémurs ciliés en dessous. Pubescence abdominale, en
majeure partie, composée de poils bifîdes sur les deux premiers segments.
Mâle : protibias fortement bisinués et ciliés en dedans; dessous avec
une impression métasterno-ventrale visible. ·
La larve dévore les graines des capitules de diverses Composées, mais
d’après Cnomiur elle n’attaquerait pas le réceptacle. Vit sur Kentrophyllum
lzmatum D.C., fin juin (J. THÉRoNn l) l Scolymus hispanicus L. !, Cardunœllus
monspeliensum ALL., Carduncellus mitis.s·imu,s D.C. (G. Boucnorz, d’après
TEMPÈRE). Signalée, en Algérie, sur Cartluzmus pectinatu.9 Dxasr. (P. DE
PEYEmMonr1··), Echirwps spinosus L. (Lucxs), Carthamus lanatus L., en no-
vembre (BARGAGL1). Nuisible aux Carthames dans le Midi (NEPVEU l) (Hg. 247).
Espèce abondamment répandue dans le Midi, surtout en Provence ; remonte
jusque dans l’lsère et à l’Ouest en Charente-Maritime : Courson-d’Aunis
(G. Boucnom) et dans les Deux-Sèvres : St-Loup-en-Thouet (DESMÉ). Com-
mune dans le Gard; Hérault; Tarn; Alpes-Maritimes! — Corse.
Europe méridionale. Algérie.
Oesnnvxrion. — Les insectes pulvérulents ou non se prennent indiffé-
remment sur les mêmes plantes, mais ils apparaissent séparément selon
certaines générations et peut-être certaines régions. C’est ainsi que nous
avons pris à Mandelieu (Alpes-Maritimes) la forme uniquement pollineuse
sur Kentrophyllum lanatum alors que M. Tnénorxn, sur cette même plante,
à Pont-du-Gard (Gard) ne prend que la forme non pulvérulente et cependant
à la même époque, du début à la fin de juin.
8. Larinus scolymi OLIVIER, 1808, Ent., V, p. 273.— HVUSTACHE, 1927,
P- 564. —Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 405 ; Cat. Corse, p. 425.
Long. z 9-15 mm. Corps oblong, peu convexe, à pubescence dorsale
brune ou jaune-brun, plus condensée et plus claire sur les côtés du pro-
thorax, et sur les élytres, en de nombreuses petites mouchetures claires ;
pourvu assez souvent d’une pulvérulence serrée, jaune d’ocre; ferrugi—
neuses ou même d’un rouge—carminé sombre, mais dans ce cas, suture,
base élytrale étroitement et côtés du prothorax et des élytres,largement
jaune—soufre; antennes et tarses bruns. Dessous à pubescence cendrée,
longue, serrée, simple (1). Rostre droit, égal ou à peine plus long que
(1) On observe bien sur les deux premiers segments abdominaux quelques poils bifides, _
mais ils sont trop peu nombreux par rapport aux poils simples avec lesquels ils sont mé-
lamgés, pour être comparés avec ceux de flavescena.

536 co1.ÉoP1·È1as CURCULIONIDES
la moitié du prothorax, ponctué—rugueux, pubescent, subparallèle, muni
de cinq carènes, hérissé de longs poils en dessous. Front plan, avec ou sans
point enfoncé. 26 article du funicule plus court que le le! ;massue ovale.
Prothorax à ponctuation fine, double, serrée, rugueuse. Élytres subrec-
tangulaires, les côtés parallèles jusqu’au tiers postérieur, un peu sinués
en dedans derrière les épaules qui sont presque effacées; largement
arrondis au sommet obtus; calus huméral assez marqué, l’antéapical
presque nul ; finement striés-ponctués ; interstries plans. Pattes fortes ;
fémurs ciliés en dessous; profémurs claviformes; tibias presque droits,
même les antérieurs chez le mâle, leur tranche interne non pcrénelée
(Voir autres caractères au tableau).
Mâle : base de l’abdomen faiblement impressionné ; rostre un peu plus
court que la moitié du prothorax.
Biologie. —— M1N0s MARTELLI, Radin., vol. XXXIII, 1948, p. 255-286
(larve, dégâts, parasites, ügs).
La larve vit, en Provence et en Italie, dans les capitules de Cynara scolymus
L L’adulte se rencontre sur Onopordon illyricum L. (Cnonaor I) ; en Corse,
sur Cynara corsica V1v. (DAMRY) ; en Italie sur Cirsium feroz D.C., C. cryo-
phorum Scor. et Carduzw nutons L. (BARGAGL1). En Algérie sur Echinops
spinosus L., juin-septembre.
Les mœurs de cette espèce diffèrent peu de celles de L. cynarae OL. La
larve est parasitée par un Ichneumonide: Pimpla roborator F. (MARTELL1).
Région méditerranéenne, assez abondant par places. Corse.
Var. ——— Vaucluse. —- Bouches-du-Rhône. — Gard. — Hérault. — Aude. -—
Pyrénées-Orientales. — Alpes-Maritimes!
Europe méridionale; nord de l’Afrique.
9. Larinus australis CAPIOMONT, 1874, Ann. Soc. ent. Fr., p. 303. —
HosrAcH1«:, 1927, p. 566. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE, p. 405.
Long. : 4-6 mm. Corps brièvement ovale, convexe, à pubescence cendrée,
légère ne voilant pas les téguments noirs, formant une bande peu tranchée
sur les côtés du prothorax et de petites taches assez confuses sur les
élytres ; recouvert parfois d’une pulvérulence serrée ; jaune ou ferrugi-
meuse; antennes rougeàtres à la base; pattes foncées ou ferrugineuses.
Dessous à pubescence cendrée et simple. .
Rostre un peu arqué, épais, plus long que la tête, plus large que les
profémurs, un peu élargi en avant, à carène médiane obtuse, les latérales
peu nettes, se confondant plus ou moins avec la rugosité environnante ;
dessous non cilié. Front subplan. Yeux grands, presque effacés. 1°1' article
du funicule nettement plus long que le 28. Prothorax fortement trans-
versal, les côtés arqués et brusquement convergents rétrécis en avant,
muni d’une impression postéro-médiane ; la ponctuation rugueuse, assez
fine, mêlée à des points très fins et très serrés. Élytres un peu plus larges
que le prothorax, de 1/4 plus longs que larges, les côtés subparallèles ;
largement arrondis ensemble au sommet ; impressionnés transversalement

CLEONINAE. — LARINUS 537
derrière la base ainsi que derrière le calus antéapical, celui-ci presque
effacé; stries fines ; interstries plans, très finement rugueux transversa-
lement. Pattes robustes ; fémurs non ciliés en dessous ; protibias bisinués,
très finement crénelés en dedans. Caractères sexuels secondaires semblables
aux précédents.
Vit, en Provence, sur Centaurea leucophaen Joao., en septembre. Semble
rechercher les sols calcaires I; dans la Gironde sur Centaurea nigra L. (G.
` TEMPÈRE).
France méridionale; peu commun. Plaines et montagnes.
Alpes-Maritimes : Grasse È, St-Martin-de-Vésubie 1 — Var: Hyères É ; Le
Beausset. —— Bouches-du-Rhône: Marseille; Camargue. — Vaucluse: Les
Angles; Avignon! —- Basses-Alpes: Digne. — Gard: Nîmes. —— Drôme:
Nyons 1 — Hérault : St-Guilhem 1 —- Pyrénées-Orientales : Ria ; La Massane.
— Haute·Garonne: Montrejean. — Tarn: environs de Castres. — Hautes-
Alpes: La Monta, 1.700 m.; Col de Vars, 2.000 m. (Fscmiaz). — L0t-et-
Garonne: Montignac-Toupinerie; Miremont-de-Guyenne (TEMPÈRE). —
`Gironde: Rouzan (Ch. CAzAUx).
Hongrie; Italie; Espagne.
10. Larinus cancscens GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III;
p. 126. —— cinerascens CAP., Ann. Soc. ent. F1'., [V, 1874, p. 57. — v. rugu·
losus PETRI, 1907, Verh. Naturf. Ver. in Brünn. — v. pulvinaius PÉTR1,
l. c., — HUsrAcnE, Bull. Soc. ent. Fr., 1934, p. 266. — Cat. SAINTE·CLAIRE·
DEv1LLE, p. 405.
Long.: 7-8 mm. Très semblable au précédent; il en diffère par les
caractères suivants: taille plus grande, corps plus robuste dans toutes
ses parties ; rostre plus long, atteignant environ les 3/4 de la longueur
du prothorax, pas plus épais en avant qu’à sa base et (vu de profil) sans
rétrécissement basal en dessous: prothorax plus fortement arqué laté-
ralement, sa sculpture dorsale un peu plus forte, sa ligne médiane subca-
rénée ; stries plus marquées, surtout en avant.
Signalé du Rhône: Couzon, fin juillet 1926 et Saint—Romain·au-Mont-
d’©r, début juillet 1933, sur Ceniaurea, montana subsp. lugdunensis J onusu
(E. ROMAN).
La v. tugulosus Psrm, de taille plus petite, à sculpture rostrale et pro-
thoracique un peu plus forte, se trouve dans les Alpes italiennes.
Autriche; Hongrie; Bosnie; lllyrie; Espagne; Alpes-Maritimes (versant
italien).
11. Larinus turbinatus GYLL., 1835, in Schônherr, Gen. Curc., III,
p. 125. —— Husrxcnn, 1927, p. 527. — Cat. SAINTE·GLAIRE·DEVILLE,
p. 405; Cat. Corse, p. 425.
Long. : 4-9 mm. Corps brièvement ovale, convexe, noir ; le prothorax
avec une vague bande jaunâtre sur les côtés, les élytres ornés de nomè
breuses petites taches cendrées ou jaune-verdâtre; antennes (sauf l-a
massue) ferrugineuses ; la base du scape rouge ; les tarses bruns. Dessous

538 CULÉOPTÈRES CURCULIONIDES
à pubes cence cendrée. Rostre plus court (mâle), à peine aussi long (femelle)
que le prothorax; vu de profil, conique ; et un peu atténué de la base
au sommet, vu de dessus ; à carène médiane nulle ou rudimentaire. Front
avec une fine fovéole. 2** article du funicule plus court que le I". Pro-
thorax transversal, subconique, peu arqué latéralement et médiocremeni.
resserre en avant, le lobe basal impressionné, subcaréné ou non sur la
ligne médiane, la ponctuation finement rugueuse, très serrée. Élytres
en ovale court, subparallèles sur leur moitié antérieure, un peu sinués
en dedans derrière l’épaule, rétrécis arrondis en arrière, impressionnés
derrière la base; le calus antéapical obsolète, suivi d’1ine dépression;
finement striés-ponctués; interstries plans, chagrinés et finement ridés
transversalement en avant. Fémurs légèrement ciliés en dessous; pro-
tibias bisinués en dedans, finement crénelés sur la moitié supérieure
de leur tranche interne.
Mâle : abdomen impressionné à la base ; rostre plus court, plus sculpté.
La larve vit et se transforme dans le réceptacle des Cirsium oleraceum
Scor., Cirsium arvense L. ! (Parmis, Biol., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 64) et
Carduus nutmw L. É — L’adulte se rencontre sur Cirsium lanœolatum Scor.
(Tniviràmz), C. bulbosum D. C. (RABAUD, Bull. Soc. ent. Fr., 1913, p. 207),
C. criophorum Scor. (idem), sur Galactitis tomentosa M0ENcH !, Carduus
pycnocephalus L., Cirsium feront D.C. (SA1NrE·CLA1nE-DEv1LLE, CHOBAUT),
Cirsium anglicum Lon., dans les marais girondins (TEMPÈRE), Onopordon
acanthium L. (J. MOREAU I).
L’espèce a comme parasite naturel: Bracon variator Nmzs (Picann et
Ranaun, Bull. Soc. ent. Fr., 1914, p. 266-269).
Presque toute la France; plaines et montagnes jusqu'à 1.800 m. Assez
commun dans le Midi et le Centre; plus rare, mais répandu dans tout le
bassin de la Seine, dans les Ardennes, en Alsace, la région armoricaine. Paraît
manquer dans les régions côtières de la Manche. —— Juin-septembre. Corse.
Europe centrale et méridionale. Turkestan.
12. Larinus jacae F., 1775, Syst., p. 129. —- planus F. (non HERBST),
1792, Syst. Ent., p. 400. -— siriciicollis DESBR., Opuscule 1875. — v.
slellaris GYLL., 1835, in Schonherr, Gen. Cure., III, p. 120. — HUSTACHE,
1927, p. 567. ~— Cat. SAn~z·rE—CLA1nE-DEv1LLE, p. 405.
Long. : 6-8 mm. Brièvement ovale, convexe, noir ; la pubescence cen-
drée ; souvent pulvérulent de jaune ; le prothorax pourvu d’une bande
latérale assez nette et assez souvent de deux courtes linéoles arquées
en avant de la partie discale; les élytres ornés de nombreuses petites
taches plus claires grises ou jaunes, disposées sans ordre et transver-
salement, dont une plus tranchée à la base du 2* interstrie ; scape anten-
naire rougeâtre, funicule et tarses ferrugineux. Dessous garni de pubes-
cence cendrée. Rostre aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle)
que le prothorax, un peu moins épais que les profémurs, arqué, cylin-
drique, sans carinule à la base, parfoisibrièvement subcaréné ou finement
sillonné en avant ; rugueusement ponctué et mat (mâle) ou moins épais,

CLEONINAE. — LARINUS 539
un peu plus arqué, faiblement luisant au sommet (femelle). Tous les
articles du funicule transversaux, le l°1' un peu plus long que le 26. Pro-
thorax transversal, peu arqué sur les côtés, brusquement rétréci en avant,
l’impression antescutellaire faible, pourvu parfois d’un fin sillon basal;
finement ponctué—pointillé, avec ou sans fine ligne médiane lisse, élevée.
Élytres en ovale court, peu arqués latéralement et largement arrondis
ensemble au sommet, impressionnés à la base, le calus antéapical obsolète,
suivi d’une assez forte impression ; finement striés-ponctués ; interstries
plans, finement coriacés. Pattes assez fortes ;fémurs non ciliés en dessous ;
protibias bisinués et nettement crénelés en dedans dans les deux sexes.
Mâle: abdomen avec une impression basale distincte.
La var. S1Bll3l'lS GYLL. a le prothorax plus transversal, à côtés plus forte-
ment arqués, à ponctuation subconfluente, les élytres plus courts.
Elle est mêlée à la forme typique dans toute la Provence et çà et là dans
de nombreuses localités. Elle n’est pas rare dans la Haute-Vienne : Eymou-
tiers, St-Yriex, Oradour-s/-Glane, etc.
L’adulte des deux formes vit sur Centaurea scabiosa L. l, Centaurea nigra L.,
Galactitis tomentosa Mosncn., Carduus nutons L. !, Cirsium ferez D.C. Lieux
incultes: sols secs, pierreux; carrières et sablières anciennes.
Presque toute la France : plaines et montagnes. Assez commun dans toute
la région méditerranéenne. Semble manquer dans la partie maritime du
bassin de la Seine. Très rare dans la Gironde.
Europe méridionale et centrale.
13. Larinus stumus SCHALLER, 1783, Abh. Ges. Hal., I, p. 280. —— v.
conspersus Bon., 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 12. —— Husrxcnn,
1927, p. 568. —- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 405 ; Cat. Corse, p. 425.
Long.: 8-12 mm. Cette espèce présente une certaine analogie avec
la précédente. Plus grande, la ponctuation prothoracique grossièrement
rugueuse. Rostre avec une fme carène médiane sur sa moitié postérieure,
densément ponctuée, assez luisant, la base ridée ; cylindrique, faiblement
arqué, légèrement élargi au sommet, aussi long ou un peu plus long (mâle)
moitié plus long (femelle) que le prothorax. 2* article du funicule subégal
au 1*** ou un peu plus long. Prothorax court, faiblement convergent en
avant, assez fortement resserré au sommet profondément impressionné
sur le lobe médian, finement et plus ou moins distinctement sillonné
sur sa ligne médiane. Élytres comme chez facae, mais plus allongés,
les côtés plus sinués en dedans derrière les épaules, les stries plus fortes.
Protibias non ou très finement et peu distinctement crénelés en dedans ;
tarses courts. ’
Mâle: base de l’abdomen impressionnée.
v. GOIISDOISUS Bon. — Taille moins forte; forme plus courte, plus trapue
et plus convexe; élytres ovales, plus parallèles sur les côtés; rostre plus
court, peu différent de longueur dans les deux sexes. Cette variété pourrait
être confondue avec jacae; la conformation du rostre et la denticulation
protibiale sont différentes.

540 COLÉOPTÈRES cuacuuomnns
La larve et l’adulte de la forme t i ue vivent sur Cirsium lanceolatum
_ YP (I _ ._
Scor. (Praxis, Larves des Coleopteres, Ann. Soc. Lmn. Lyon, 18/6), sur
Cirsium eriophorum Scor., C. oleraceum Scor., C. palustre Scor., Cqrduus
nutans L. l, Centaurea jacac L. È, C. scahwsa I., È; en Algérie sur Cirszum
scabrum Pom. (PEvnn1Mn0rr,).
Prairies, clairières, prés, marais. Printcinps, été, automne.
Toute la France, plaines et montagnes de la région subalpinc Jusqu’à
1.800 m. Assez commun, sauf dans le sud-ouest. ———-— Corse.
La v. conspersus çà ct là, mais non mêlée à la forme typique. La larve vit
dans les capitules de Carrluus nigrcscens \n.i,. (II. Nicoms, Mzscell. Ent.,
n° I, vol. IV, 1890, p. 3-4), d’après cet auteur les graines seraient d’abord
dévorées et le réceptacle ne serait creusé qu’à la fin du développement de
la larve pour y nymphoser. Elle est parasitée par Cuelinms vuluus HAL.
(Hym. Bmconirlael.
Très abondante dans les pâturages de moyenne altitude du Jura et des
Alpes, sur Cirsium eriophorum (SAINTE··CLAIRE·DEVILLE). Pas rare·dans la
Haute·Vienne: Grignac, Verneuil-s/-Vienne, etc., sur Ccntaurea jacea L.
(HOFFMANN). Rhône, Ain, Isère.
Les deux formes répandues dans toute l’Europe, l`Algérie. Asie Occiden-
tale,.
14. Larinus carlinae OL., 1807, Ent. V, 83, p. 280. ——planus GERM.,
SEIDL. (non F., non HERBsT) (1). ——
  ; HUSTACHE, 1927, p. 570. — Cat.,
L `. gg, SAINTE·CL.AIRE·DEVILLE, p. 405.
`   "  Lon . : 5-7 mm. Cor s oblon
, ,.· 1
gîï allongé, noir, lapubescence fine, flavc
·àë_'i}>. , ,
p _ _ `;`·g;f\_ ou cendree, avec ou sans pulverulence
” L  ~,   jaunâtre ;le prothorax avec une bande
  i ` È_'j` `Z  Ã" claire sur les côtés ; les élytres ordi—
‘ A `î. ‘   nairement ornés de petites taches irré-
  —, ·‘-~v/·e ··s\ j     gulières grises ou flavescentes, assez
A `f ,·       nombreuses ; pattes foncées ; antennes
_. 1 .’,'_i   i,"j°Z É, `- (sauf la massue) rougeâtrcs. Dessous
"T T 't ÉQ.÷—`x;«-·‘? V  à pubescence simple. Rostre cylindri-
`i "4 . inv _ "$Z», ,.· _ r ·
$ vn, :   ,, _:,··sg’,lÉ.   la que, presque aussi cpais que les pro-
,·· `— _-”,j 1*,,ü.y f , fémurs, visiblement arqué, rugueuse-
" ~ · ` "` « ·' · A ·
q . .; ·,·,,g,‘;i ment ponctue (male), plus mince, plus
'_ _ ` W;   finement ponctué, un peu luisant (fe-
      ,.·'*·' ·~ melle), finement subcaréné. Front
.    9 subdéprimé. 29 article du funicule un
' eu lus court ue le ler. Prothorax
` _ ,_ P P (I
I•1G. 262. —— .La·rmus ranmzze CL. transversal, conique, médiocrement
resserre en avant, les côtés peu arqués ;
finement et densément ponctué-granulé, son lobe médian impressionné.
Élytres presque deux fois aussi longs que larges, parallèles sur les côtés
(1) L. carlinae OL. est réuni à» L. plmms F. dans le catalogue W1N1<1.nm

CLEONINAE. — LARINUS 541
qui sont un peu sinués en dedans ; rétrécis assez largement ensemble au
sommet, impressionnés derrière la base, ainsi qu’en arrière du calus
antéapical obsolète; assez fortement striés-ponctués; interstries plans,
finement chagrinés. Pattes courtes, peu robustes ; protibias arqués,
bisinués et très finement crénelés en dedans.
La larve vit et se transforme dans les capitules de nombreuses Composées :
Carduus tenuiflorus Cour. 1, Cirsium arvense L., C. palustre L. (L,xBooBLÈN1;,
Pianms), C. oleraceum Scor. (FRAUENFELD), Carduus acanthoides L. (KALTEN-
BACH), C. crispus L. Y (ROGER), Carlina vulgaris L. (Pmazzom). Centaurea
scabiosa L. (Kiizrrian), Cirsium Zanceolatum Scor. et anglicum LOB. (G.
TEMPÈR1;).
L’apparition des adultes commence dès le début d’avril, ces derniers sont
hivernants (1), mais certaines larves se transforment tardivement, en fin
février, début de mars.
La larve est parasitée par deux Hyménoptères Braconidae : Bracon macu- -
liger WESM. et Coelinius viduus HAL. (J. DUVAL et LAREYNIE).
Toute la France; commun partout. Non signalé de la Corse.
Toute l’Europe.
15. Larinus rusticanus GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III,
p. 123. — virescens Bon., in Schônherr, Gen. Curc., VI, 1843, p. 9. -
longirosiris STIERL., Berl. ent. Zeit., 1864. — slierlini MARSEUL, FAUs·r,
Wien. ent. Zeit., 187. —— HUSTACHE, 1927, p. 571. —-Cat. SAINTE—CLAIRE·
DEVILLE, p. 405 ; Cat. Corse, p. 425.
Long. 2 7-9 mm. Oblong, allongé, médiocrement convexe ; dessus
légèrement et finement pubescent de cendré, ordinairement recouvert
d’une pollinosité dense d’un jaune-verdâtre; antennes (sauf la massue)
et tarses rougeâtres. Dessous garni de poils gris ou flaves, serrés, en
partie bifides. Prostre assez arqué, cylindrique, légèrement élargi en avant,
un peu moins épais que les profémurs, à carène nulle ou peu distincte,
densément ponctué, mat, aussi long que le prothorax (mâle) ou pointillé,
un peu luisant et notablement plus long que le prothorax (femelle).
2€ article du funicule nettement plus long que le I", les 36 et 46 subcarrés,
les suivants progressivement plus larges, transversaux. Front plan.
Prothorax campanuliforme, peu transversal, modérément resserré en
avant, le lobe basal impressionné, la ponctuation fine, très serrée, mêlée
de points plus grands. Élytres allongés, % plus longs que larges, à peine
plus larges que le prothorax, les côtés subparallèles ou très légèrement
élargis, faiblement rétrécis séparément au sommet, impressionnés derrière
la base et le calus antéapical ; striés-ponctués ; interstries plans, finement
coriacés. Pattes assez grêles; fémurs finement ciliés en dessous; pro-
tibias bisinués et crénelés en dedans, ceux du mâle plus fortement bisinués,
l’abd0men, chez celui-ci, impressionné à la base.
(1) Il doit exister deux générations, ca.r1’on rencontre en aoûbseptembre des individus
très frais, sur les capitules des Carduacées, et un grand nombre in copulm

542 co1.ÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
Vit et se développe, en Corse, dans les capitules de Kentrophyllum luna-
tum L. (DAMRY, BRUERA l) ; en Algérie, sur la même plante et sur Carthamus
pectinatus Dnsr. (PEYERIMHOFF).
Corse; pas rare, Aléria, Porto-Vecchio, Ajaccio (BÉNARD Y); Bastia, une
série d’individus très frais, entièrement pollineux, en avril, sur Kentrophyllum
(P. BRUERA É).
Algérie, commun par places; Teniet El Haad (BEDEL), etc.
16. Larinus longirostris GYLL., 1835, in Schônherr, Gen. Cure., III,
p. 124. — confinis J. DU VAL, Gen. Col., p. 54. — filiroslris Rosnrm.,
1856, Thier. And., p. 268. — v. consimilis CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1874.
- HUs·rAcnE, 1927, p. 572. -— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 405.
Long. : 4-7 mm. Ovale, convexe, noir, revêtu d’une pubescence simple
fine, brtmâtre et cendrée, cette dernière formant, sur le prothorax, une
bande latérale sinueuse claire, assez tranchée et trois linéoles moins nettes
sur le disque, la médiane souvent effacée en arrière, les deux dorsales
arquées ; sur les élytres une bande dccupant le 38 interstrie et une autre ;
marginale, sur le 98 et empiétant souvent sur le 108 interstrie, les autres
interstries parsemés de petites taches claires variables, irrégulières.
Parfois les bandes élytrales décomposées en taches assez grandes ; recou-
vert souvent d’une pulvérulence jaune; antennes (sauf la massue) et
tarses rougeâtres ; tibias bruns. Dessous (sauf les trois derniers segments
ventraux) garni d’une pubescence composée de poils bifides. Rostre fin,
allongé, cylindrique, assez fortement courbé, plus long que la tête et le
prothorax réunis, finement et densément pointillé, presque mat (mâle)
ou plus long, finement pointillé au sommet et luisant (femelle). Front
subconvexe, pouvu d’un point interoculaire. 28 article du funicule un
peu plus court que le 18*. Prothorax transversal, conique, peu arqué
latéralement, médiocrement resserré en avant, obsolètement impressionné
sur le lobe médio-basal ; finement densément ponctué, un peu rugueux,
avec des points plus gros, peu nombreux. Élytres ovales, subparallèles,
faiblement bisinués en dedans latéralement et arrondis ensemble au som-
met, impressionnés derrière la base ; le calus antéapical faible, suivi d’une
légère impression ;1es stries fines, élargies et creusées, à la base ;les inter-
stries plans, finement coriacés. Pattes médiocres ; fémurs garnis de quelques
poils en dessous ; protibias bisinués et crénelés en dedans ; tarses courts.
Caractères sexuels secondaires comme chez le précédent.
L’adulte (et probablement la larve) vit sur Centaurea aspera L. (J. Du-
VA1., CHOBAUT !, Gsvov), Centaurea. jacea, L. (Cnosaur), Asteriscus spinosus
G.G. (CABANÈS).
Région méditerranéenne; assez commun; s’étend jusque dans la Drôme,
l’lsère et le Tarn.
Alpes-Maritimes! —— Var! — Vaucluse, nombreuses stations, s’élève jus-
qu’à 1.200 m. au Mt Ventoux. — Bouches-du-Rhône ; commun. — Drôme :
St-Paul-des-Trois-Châteaux (Cnonaur). — lsère: Vienne (FALcoz). —-
Gard E —— Hérault. —— Aude. —- Tarn: Albi (A. Psanmn).
Europe méridionale. Non cité de la Corse.

cLr:oN1NAE. — LARINUS 543
17. Larinus lauzao H. FABRE, 1870, Faune avignonnaise, p. 109. -—
HUSTACHE, 1927, p. 573. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 405.
Long. : 7-8 mm. Espèce voisine de la précédente, semblable d’aspect
et ayant avec elle de nombreux caractères communs, en particulier les
poils bifides du dessous du corps, la longueur et la conformation du
rostre, etc. Difïère par la taille plus forte, les élytres sans bandes plus
claires, seulement pourvus de petites taches de pubescence fine, cendrée,
peu tranchée, le prothorax avec une bande latérale et trois courtes linéoles
claires peu nettes situées en avant, une médiane et deux latérales. 2** article
du funicule de même longueur que le ler. Rostre seulement aussi long que
le prothorax, celui du mâle pubescent jusqu’au sommet et plus mat que
chez le longirosiris du même sexe. Prothorax un peu plus court, ses côtés
plus arqués. Écusson allongé, bien distinct. Protibias moins fortement
bisinués ; tarses plus clairs ; tibias souvent rougeâtres.
La larve vit et se transforme dans le capitule de Leuza conifera, D.C., dont
elle dévore les graines ; elle est parasitée par Pimpla roborator L.
Espèce Spéciale à la France méridionale; côteaux secs et calcaires ; août-
septembre; rare.
Vaucluse : au pied du Mt Ventoux (A. CnoBAU·r 1) ; col de Vitrolles, dans
le massif du Luberon (Hvsmcniz, FAcN1nz, COLAS !). —- Bouches-du-Rhône :
Marseille (L’HERMITE) ; Barbentane (Cnonaur). — Gard : Les Angles (Cuo-
BAUT1); environs de Nîmes (Tnénorzn). — Aveyron: St-Aiïrique (E. RA-
BAUD 1).
Subsp. Sfaehelillae BEDEL, 1908, Bull. Soc. ent. Fr., p. 261. —— E. RABAUD,
Biol., Feuilles des jeunes Nat., 1909, 399, p. 153-160 et 40e, p. 104, Husrncmg,
1927, p. 574. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 405. — Long. : 4-5 mm. —-
Diffère de la forme typique par la taille moitié plus petite, le rostre un peu
plus court, moins arqué, le prothorax plus convexe, à ponctuation plus gros-
sière, le lobe basal impressionné, les élytres un peu plus étroits, les tarses
souvent rouge-clair.
La larve vit dans les mêmes conditions et sur la même plante que celle de
la forme typique et, en outre, sur Staehelina dubia L. Elle a pour parasites :
Pimpla roborator L., Eurytoma aterrima SCHRANK, Pteromalus elevatus WALK.
et Bracon variator NEES.
Même distribution et souvent avec leuzae typique, mais encore plus rare.
Aveyron: Saint-Afïrique, type, sur S. dubia (RABAUD). — Bouches-du-
Rhône: Barbentane, sur Leuzea conifera (A. Caonnur). — Vaucluse: Col
de Vitrolles, sur la même plante (FAGN1Ez). — Gard : Les Angles, sur Leuzea
(A. Cuomwr) ; Pont-du-Gard, sur la même plante (G. THÉRoNn 1). — Hérault 2
Montpellier   PICARD).
OBSERVATION. — Le front présente, chez cette espèce, une petite tache
de pubescence cendrée de chaque côté de l’œil ; ce caractère, qui a été donné
comme spéciüque, se retrouve chez longirostris GYLL.
18. Larinus Reîcheî GAP10MONT, 1874, Ann. Soc. ent. Fr., IV (1873),
p. 286. — HUsTAcHE, 1927, p. 575. —— Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE,
p. 405.
Long. 2 8-9 mm. Oblong, convexe, revêtu d’une pubescence cendrée et

544 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
d’une pulvérulence jaunâtre ; le prothorax avec une large bande sur les
côtés, la partie dorsale avec trois linéoles le plus souvent indistinctes,
les élytres pourvus de nombreuses taches ordinairement transversales
un peu confuses ; antennes et pattes brunes. Dessous à pubescence simple
assez serrée (1). Rostre peu arqué, bien plus épais que les profémurs,
légèrement élargi en avant, plus court que le prothorax, portant cinq
carènes, la médiane élevée, les dorsales convergentes en arrière, les latérales
droites formant une arête sur les bords du rostre. Front plan. Les articles
du funicule transversaux, le ler un peu plus long que le 2c; massue
grosse et ovale. Prothorax très transversal, faiblement arqué latéralement,
brusquement et fortement rétréci en avant, la base bisinuée, son lobe
médian impressionné ; muni ou non d'un fin sillon médian ; la ponctuation
très dense, très fine, mêlée de points un peu plus gros, espacés. Élytres
un peu plus larges que le prothorax, subparallèles, sinués en dedans au
milieu, à partir de cet endroit légèrement rétrécis, largement arrondis
ensemble au sommet ; impressionnés à la base et sous le calus antéapical,
celui-ci obsolète ; stries fines, plus fortes vers la base ; interstries plans,
densément et finement rugueux. Pattes courtes ; tibias ciliés en dedans ;
protibias élargis à l’angle apical externe.
lfadulte se prend sur les Carduacées, notamment sur Carlina acaulis L. F
France méridionale: rare.
Drôme (Remue) ; Nyons (Rrxvoux ll. — Hautes-Alpes: Serres (Loivinannl.
— Basses-Alpes: Riez ('1`Axxr); Draix (1·1us1·Acms}; (lousson (FAGNIEZ)§
Forcalquier (ABE1r.LE Z) ; Sainte-Tulle (BEDEL). — Alpes—Maritimes : St-
Martin-de-Yésubie F (GnoUvELLn É). — Bouches-du-Rhône : La Sainte-
Baume (A. CHOBAUT, FAGNIEZ).
Espagne: Andalousie (KnAA1·z). .
19. Larinus ferrugatus GYLL., 1835, in Schônherr, Gen. Curc., 111,
p. 132. -— brevis GYLL., 1. c., p. 136 (non Hiaaesr). —— hololeucus Mosrcn.,
Bull. Moscou, 1845, p. 101. — brevis CAP., Ann. Soc. ent. Fr., IV, 1874,
p. 55. — HUsTAcnE, 1927, p. 576.
Long. : 4-6,5 mm. Assez semblable d’aspect à duslralis, la conformation
du sommet des protibias ne permet cependant aucune confusion. Corps
brièvement ovale, très convexe ; le dessus à pubescence grise ou brunâtre,
à pulvérulence jaune ou couleur de rouille ; prothorax uniforme, la pubes-
cence un peu hérissée latéralement ; élytres avec de nombreuses petites
taches plus claires, transversales ; antennes et tarses ferrugineux. Dessous
ai pubescence simple, grise, peu dense sur l’abdomen, les bords de la
poitrine avec quelques poils bifides. Rostre à peine arqué, à peine plus long
que la tête, subparallèle (vu de dessus), munid’une fine caréne médiane,
ridé, rugueux, plus ou moins distinctement bisillonné en avant, hérissé
(1) On observe cependant quelques poils biüdes autour des hanches pro- et mésotba-
È3·Clq\]€Ss

CLEONINAE. — LACHNAEUS 545
en dessous, de longs poils flaves. Front impressionné, fovéolé. 16* article
du funicule plus long que le 2**; massue grosse, ovale. Prothorax très
transversal, brusquement et brièvement étranglé en avant, les côtés arqués,
la base bisinuée, le lobe médian impressionné, la ponctuation fine, serrée,
sans mélange de points plus gros, Pinterponctuation lisse, la ligne médiane
subsillonnée ou non. Élytres un peu plus larges que le prothorax, non ou
à peine arqué sur les côtés, largement arrondis ensemble au sommet;
finement striés-ponctués; interstries plans, finement chagrinés. Pattes
fortes et courtes; protibias bisinués en dedans, élargis en dehors, au
sommet.
Vit, en Algérie, sur Centaurea niceensis ALL. (nia PEYERIMHOFF).
France méridionale ; très rare.
Cité du Midi de la France (CAPIOMONT). ~ Alpes-Maritimes: Nice (coll.
GRENIER Y).
Italie, Sicile, Espagne, Egypte, Algérie, Tunisie.
Gen. LACHNAEUS ScHôNuE1=m, 1826, Disp. Méth,, p. 59.
(Slolaius MULs., Ann. Soc. Linn. Lyon, XX, p. 46).
Genre très voisin des Larinus, caractérisé par la pilosité hérissée du
dessus du corps et des pattes, par la massue des antennes distinctement
détachée du funicule. Piostre pas ,
plus long que la tête, non courbe.   F
Corps ovale. L     À·   U
Quatre espèces paléarctiques ;     —i `   ·   -~··'*“°`     '
une seule en France.  5   ' ig
Lachnaeus crînitus Bon., 1836, -` , ,.;_·ifi'îg>   p  Ã
ap. Schônherr, Gen. Cure., III, p,  ii ii
144. W Nicolasi Mus., Ami. Soc,   25;
Linn. Lyon, XX, p. 46. - hirlus _' 
WALT., isis, 1838, p. 468.- nus-  
·rAcHE, 1927, p. 577. — Cat. SAINTE- î`    
CLAIRE-DEVILLE, p. 405,   É;  7 \
L0ï1g. 2 3,5-5 mrïl. Brièvement :3,;~ agri!    X
ovale, convexe, noir ou brun, re- , 
vêtu d’une pubescence serrée,a—ppli—   ·   _~.' i   `
quée, ocrée et de soies blanches,   ,' \\ · »
l0HgU€S, dI‘€SSèes,· flexueuses, ine-  fai N ;     i   A `·.4
gales et acuminées ; ces soies dis- \ A TN
posées sur tout le corps (rostre et Fm, 263_ -- La,·;mam,,« c7·1:~n'ü·u,•yBOH_
pattes compris) ; antennes et tarses
ferrugineux. Dessous également hérissé de poils, la pubescence foncière
couchée, cendrée, clairsemée. Rostre droit, plus épais que les profémurs,

546 coLÉoP'rÈREs cUncUL1oN1DEs
subcylindrique, à peine aplati en dessus, à ponctuation serrée, muni d’une
faible carène. Tête convexe ; front plan. Antennes fines, non hispides ;
26 article du funieule bien plus mince que le 1***, presque aussi long que
lui, 7** très transversal et bien détaché de la massue, celle-ci oblongue.
Prothorax transversal, ses côtés arqués, convergents et non étranglés en
avant, sa base bisinuée. Élytres en ovale court, progressivement rétrécis
en arrière, les côtés arqués; stries fines masquées par le revêtement;
interstries plans, leurs soies non alignées. Fémurs épais ; tibias droits
sauf les protibias un peu bisinués en dedans ; 2** article des tarses nota-
blement plus large que long, le 4** égal aux trois précédents réunis.
Abdomen impressionné à la base chez le mâle.
La larve ronge les graines et le réceptacle de Pulicaria dysenterica GAERTN.
(REDTENBACHER, CHoBAUT, PUEL) et de Inula britannica L. (CABANÈS,
1933 .
Friance méridionale; rare.
Camargue, assez abondant par places: Albaron: Les Saintes-Maries de
la Mer (PUEL, Cuomluî 1). ~ Gard: Beaucaire (CH0BAUr 1). — Aude : Carcas-
sonne   VENET 1).
Europe centrale, Transylvanie, Balkans, Russie méridionale, Syrie, Asie-
Mineure.
Gen. RHINOCYLLUS GERMAR, Neu Watterau Ges., 1819, I, p. 137.
(Coelosihelus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 273).
Rostre très court, plus court que la tête, profondément canaliculé sur
sa ligne médiane. Scrobes coudés, s’arrêtant, en arrière, au niveau inférieur
des yeux. Corps allongé, subparallèle, à pubescence dorsale simple. Ongles
égaux. Prosternum simple, non creusé devant les hanches.
Genre comprenant cinq espèces paléarctiques dont une en France.
Rhinocyllus conicus Fnômci-1, 1792, Naturf, XXVI, p. 132. —— antio-
donialgicus GERBI, 1794, Stor. nat. ; HERBST, Kâf., VII, p. 18. — lali-
roslris LATREJLLE, 1804, Hist. Crust. Ins., XI, p. 125. — Olivieri GYLL.,
in Schônherr, 1836, p. 148. — HUSTACHE, 1927, p. 579. — Cat. SAINTE-
CLAIRE—DEVILLE, p. 405.
Long. : 3-4 mm. Allongé, noir, convexe ; le revêtement composé d’une
pubescence brune et cendrée, non appliquée ;le prothorax avec une bande
brune assez confuse et une bande étroite arquée sur le disque, les bords
latéraux munis de poils assez longs, hérissés; les élytres portant de
nombreuses taches transversales ; antennes et tarses ferrugineux ou
roussâtres. Dessous à pubescence gris-clair, simple. Rostre un peu rétréci
en arrière et visiblement élargi vers son milieu, canaliculé et caréné au
milieu, anguleux sur ses bords latéraux, avec une impression triangulaire
à la base de l’œil, pubescent, hérissé, à points gros, rugueux. 2° article

<;LEoNrN.xE. — BANG.\S'l`ERNUS 547
du funicule égal ou subégal au l" ; massue grosse, ovale. Tête convexe ;
front plan, fovéolé, l’intervalle interoculaire moins large que le rostre.
Prothorax subtransversal ou nettement plus large que long, arqué sur
les côtés, resserré en avant, la base __
faiblement bisinuée, les lobes ocu- ii  
laires développés, arrondis ; la ponc—   , · p  
tuation dense sur un fond lisse et ` 3   V`, ’
brillant. Élytres plus larges que le       *7;
prothorax, moitié plus longs que   . ;    .  V
larges, subparallèles jusqu’au tiers , gé  —_  5-Ã  
postérieur, arrondis séparément au i  ·,   `_'i V  
sommet, impressionés à la base; Y,.     
interstries plans, finement chagri- A Am? Ã.     ·_ 
nés. Tibias droits ; tarses courts. ,,   Q,
La larve vit et se transforme dans '.‘ ,   ,_ À,    
les capitules de nombreuses Cardua- * ' ( gf   ·   `È ’\
cées : Cirsium arveme Scor. l, C. pa- V , L   ·«
lustre Scor-.; C. anglicum Lon., C. 'Ã`·,, '«.·.'_      
lanceolatum Scor., Carduus nutmw L., ·_ ·`\,_ *’ , ~' l`  
C. crispus L., C. nigrescens VILL., C. ,.,' ·; 1 ;··*“;*"  
pycnocephalus L., Centaurea nigra L., / J `   l "*.' , =. 
Galactitis tomentosa Moizivcn ; Cnicus qui
lmweolam W- En Algérie sur Cmium na. 264. -R».y.mcym..   mm.,
chrysacanthum BALL. (Prayianrmnorr).
Bî0l0gî8 : Pranms, Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 62. —- H. NICOLAS, Biologie
et éthologie, Miscell. ent., n° 2, vol. IV, 1896, p. 25.
Chaque capitule renferme de une à cinq larves. Il existe deux générations ;
la première ponte a lieu en mai ; l’imago apparaît en juillet, la 26 ponte s’efl'ec-
tue dans le courant de ce dernier mois, donnant des adultes au début de
septembre, ces derniers restent en diapause jusqu’au printemps. —~ La larve
est parasitée par Holocryptus nigripes GRAV. (Hym. Ichneumonidae).
Toute la France ; commun. Non signalé de la Corse.
Europe moyenne et méridionale; Algérie.
OBSERVATION. — Dans le catalogue WINKLER, les Rhynvcyllus et les
Bangasternus sont placés à la suite des Cleonini et forment la tribu bien
inutile des Rhynocyllini.
Gen. BANGASTERNUS ons Gozrs, 1886,
Recherche de l’espèce typique, p. 31.
(Coeloslheius II CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 273).
Genre voisin du précédent, diffère par les caractères suivants : Rostre
conique (vu de côté), très court, scrobes peu arqués, non élargis en arrière
et s’arrêtant un peu en avant des yeux. Prosternum creusé devant les
hanches prothoraciques. Corps oblong. Pubescence dorsale formée en
partie de poils bifîdes. Ongles inégaux.
Huit espèces paléarctiques ; une seule en France.

548 coLEo1>rÈREs CURCULIONIDES
Bangasternus provincialis Fix1RMA1Ri~:, 1863, (lat. GRENIER, p. 110 (Rhino-
cyllus). — HUST.àCHE, 1927, p. 580. ——Gat. SA1N·rE-GLA1RE-DEv1LLE, p. 405.
Long. : 4-4,5 min. Ressemble étonnamment à Rhynocyllus conicus quant
à la forme et à la coloration. Corps allongé, peu convexe, la pubescence
courte, soulevée, brune et cen-
.\   ( ,_  __  drée, les poils de cet·te dernière
· -   A · couleur bifides, les autres sim·
      ples; le prothorax éclairci sur
L ·  ··o ···_ É 5, les côtés qui sont garnis de poils
Il ·`QïÉÉ=~Éé—à hérissés, médiocrement longs le
' i ·,·î ' .   · disque orné de deux bandes dor-
  Ãv É,   ’ _ sales étroites, arquées ; les ély-
,   ·c, . 2. vx ·_ .
i   ’—'» 1   Q;   . tres avec de nombreuses petites
  A, `LT ° J îiwiî  Lg taches, plus claires et plus con-
,   V   · densées sur les côtés yantennes
~ R i ·· I1, ‘gQ:l··.§!‘¢ï`,î1l·,, ¤ _ ( et tarses ferrugineux. Dessous a
/ — s; .~. i . . ,
‘ éiyyytî   '·,ii¥_..}§*i pubescence claire composee de
· " W Fit`? ··Ãï,·i oils sim les les uns couchés
.,   [_ ·‘ vii , (lv, P P 1 7
' r 1     les autres longs et soulevés
» i 'Él     Ã}  ' Ã   ,» Rostre très court, plus épais que
5 ·. g' if ff(i!!h*}‘i,>*J J, large en dessus, plan, assez forte-
"«`·È`;`I`i· ` ai 4* ment rétréci, déprimé en avant,
avec ou sans carène médiane fine
Fit;. 265. — Bangasternus pr0vintiulii.~: FA1RM. assez distinct/8, Hanquée de cha_
que côté d’une dépression longi-
tudinale assez profonde ; sa ponctuation serrée, rugueuse, masquée souvent
par la puliescence. Tête convexe ; front plan, fovéolé ou non, plus étroit
que le rostre. 2** article du funicule plus court que le le! ; massue ovale,
grosse. Prothorax fortement transversal, convexe, arqué latéralement,
resserré en avant, la base peu sinuée, les lobes oculaires arrondis, bien
distincts ; densément ponctué, l’interponctuation lisse. Élytres largement
moitié plus longs que larges, subparallèles sur les côtés jusqu’au tiers
postérieur, arrondis séparément au sommet ; stries fines ; interstries plans,
finement rugueux. Pattes à pubescence un peu hérissée; tibias droits.
La larve vit et se transforme dans les capitules de Centaurea nigra L.
(PERR1s, Larves, p. 387). L’adulte a été observé sur cette dernière plante
(TEMPÈRE), sur Centaurea paniculata L, (CHEVALLIER l, HUSTACHE), sur
Ccntaurea scabiosa L. (I`IOFFMANN)·
France méridionale, remonte jusqu’aux environs de Lyon ;assez rare.
Var: St-Raphaël, types (RAYM0Nn) ; Hyères (REY l) ; Sainte-Baume
(CHOBAUT). — Bouches-du-Rhône : Marseille (ABExx.LE). — Alpes-Maritimes :
Mandelieu, mai, en nombre sur Centaurea paniculata L.   CHEVALLIER Y).
— Gironde : nombreuses localités (TEMPÈRE) (1). — Landes (Cat. Gonnnr). -——
Rhône : Yzeron, fin mai, sur Centaurea scabiosa L. !
(1) TEMPÈBE (G.), Bull. Sac. cnt. Fr., 1940, p. 76. Cet entomologiste m’a. signalé avoir
reçu cette espèce d’Aix-en-Provence (M. DURET).

cLEoN1NAE. —— M1cuoLAR1NUs 549
Gen. MICROLARINUS Hocumrr, Bull. Moscou, 1847, II, p. 450.
(PÉTRI, Verh. Nat. Ver. Brünn, 907 ;Bestim. Tabell., p. 60).
Rostre au plus aussi long que la tête, très large ;les côtés un peu conver-
gents en avant ;scrobes profonds, faiblement arqués, prolongés en dessous,
traversant le rostre perpendiculairement. Prothorax oblong, nullement
transversal. Corps allongé, subparallèle. Pubescencc dorsale double,
l’une couchée, l’autre dressée.
Cinq espèces paléarctiques, réparties   _ ` A  
surtout dans la région méditerranéenne ; . F i I à` ·
une seule espèce dans notre faune.   )   _.  
  Via'? É
Microlarinus Lareyniei J . DU VAL, 1852,   vl `  Ji
Ann. Soc. ent. Fr., p. 714; Gen. Cure., ` ` Ã   *5 7
1854, p. XVII, fig. 81. — HUsTAc1—1E, i — ;  Ã=
1927 p. 581. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DE—  ~ 
Long.: 3-4 mm. Corps allongé, assez __ i    
étroit, subparallèle, brun ; la pubescence          
double, l’une gris-clair, couchée, serrée,         "‘
formant une bande sur les cotes du pro- 5 / .;*    Q ,y
thorax et une ligne médiane en avant,   ,«    _iT
l’autre plus claire, dressée et alignée sur I .»/ 'É   È "· r
les élytres, ceux-ci ornés de petites liné- 1    -·  4*
oles blanches situées à la base des 26 et K _
. . , Fm. 265. —— Mwrolariiwx
3** 1nterstr1es, sur le calus humeral et vers Lawynici ,),,,1
le milieu des 6e et 88 interstries ; anten-
nes et pattes testacées. Dessous garni d’une pubescence cendrée. Rostre
droit, plan en dessous, pubescent, finement et densément ponctué,
hérissé. Front plus large que le rostre, muni d’une fovéole. Yeux grands,
subconvexes, or11és au bord supérieur d’une petite tache claire. Antennes
très grêles; funicule à 29 article presque aussi long que le I"; massue
grosse et ovale. Prothorax oblong, aussi long que large ; peu arqué laté-
ralement, faiblement bisinué à la base, peu convexe; la ponctuation
serrée, ordinairement indistincte sous la Vestiture. Élytres presque trois
fois aussi longs que larges ; dépassant à la base celle du prothorax, paral-
lèles jusqu’au tiers postérieur, rétrécis en arrière et arrondis, ensemble
à l’extrémité, subplans, les épaules très obliques; les calus huméral et
antéapical obsolètes ; stries fines à points petits ; interstries plans.
Pattes hispides; tibias ·dr0its, tarses courts.
Mâle: protibias finement mais visiblement crénelés à leur sommet
interne ; base de l’abdomen déprimé. ·
La larve vit dans l’intérieur des graines d’une Zygophillacée : Tribulus ter-
restris L. (A. CHOBAUT, J. LICHTENSTEIN, PERRIS, J. DU VAL, F. Pxcann, etc,).

550 coLÉo1¤'rÈREs CURCULIONIDES
Biologie: F. Picixnn, Feuilles des jeunes Naturalisles, XL], p. 50.
Provence et Languedoc. Rare.
Hérault: Montpellier, type (LICHTENSTEIN); Palavas _(LAvAoNEl). ~—
Gard: Les Angles (CHOBAUT); Aigues-Mortes, en octobre (THÉROND È). ——
Vaucluse: La Bonde, en septembre (FAoN1izzl). — Bouches-du-Rhône:
Marseille (ABEILI.1; X); Aix-en-Provence (FAGNIEZ). — Var: Draguignan
(AzAM); Hyères (LÉVEILLÉ l). — Alpes-Maritimes: Nice (V. PLANET l).
ltalie, Sicile, Espagne, Tunisie, Grèce, Soudan: Dogo (HEMAUDIÈRE)l
Subfam. CURCULIONINAE.
'l`A1sLEAU DEs TRIBUS.
1. Dessus du corps fortement et grossièrement sculpté. Pro-
thorax longitudinalement bi-impressionné sur les côtés,
les impressions latérales formant parfois des fossettes.
Front bossu ou non, orné de carènes orbitaires ou d’une
pubescence interoculaire en forme de brosse. (p. 551) Rhytirrhininî.
— Dessus du corps non ou modérément sculpté. Prothorax
simple ou avec une carène médiane ou une impression
longitudinale unique, parfois avec de multiples impressions
serrées. Front sans bosse ni pubescence spéciale entre les
yeux ........................... 2.
2. Tibias munis d’une épine a l’angle apical interne peu dis-
tincte; corbeilles tarsales ouvertes ............. 3.
— Tibias armés d’une dent aiguë, dirigée en dedans, à l’angle
apical interne ; corbeilles tarsales fermées .......... 4.
  Rostrc cylindrique. Prothorax sans impression ni carène
longitudinales au milieu ........... (p. 567) Hyperini.
— Ptostre subdéprimé en dessus. Prothorax avec une carène
médiane ou une impression plus ou moins accusée, mais
rarement nulle. Scrobes atteignant le bord inférieur de
1’œil .................... (p. 623) Alophini.
4. Massue antennaire à 19Y article moins long que les deux
suivants réunis ; funicule à 79 article élargi. Élytres à inter-
strics tous semblables ......... (p. 630) Curculionînî (1).
— Massue des antennes à 19* article plus long ou au moins aussi
long que les deux suivants réunis ............. 5.
5. Tibias dépourvus d’onglet apical externe. Funicule à 79
article élargi. lnterstries alternes des élytres généralement
élevés ................... (p. (348) Plinthini.
— Tibias armés d’un onglet apical externe. Funicule a 79
article non élargi. Prothorax sans lobes oculaires. Fémurs
inermes. Corps non squamulé ....... (p. 671) Cotastrini.
(1) Synonyme de Hylobini.

cuacutronxnxe 551
Tribu des Rhytirrhinini (fig. 267 à 276). —
Front souvent tuberculé. Prothorax trisillonné longitudinalement,
les sillons latéraux souvent indistincts ou réduits à des fossettes. Tibias
finement ongulés au sommet interne ; tarses étroits, non spongieux en
dessous; ongles libres. Dessus ordinairement à forte sculpture; élytres
portant souvent des côtés plus ou moins élevés. Prosternum échancré en
avant. Métasternum très court.
(à Qns à ÃÃ É ~.
267 268 269 270 (E 271   r
, _, « ’ » < > .> \ A/n-
 )  \ £,j,,’)`>,l\ )<>),l:i Ã,  
2 72 273 ‘ 274 275 276
FIG. 267 à 276. —— 267. Growops lunalus (a.vant-corps, profil) ; — 268. Rhytirrhiuus punc-
tirosiris (id.) ; -— 269. R. Veyrati (id.) ; —— 270. R. lacs·irost1··Ls (id.) ; — 271. K,. impressi-
rollis (id.) ; —— 272. R. biskrcwsis (id.) ; — 273. Dichotmchelus Li/Lderi (id.) ; —— 274. Gro-
nops lunatus (avant—<·o1·ps, vu de dessus); —— 275. Rhyt-irrhinus bœkrcrwîa (id.); —-
276. R. impresszlcoll·îx (id.).
TABLEAU DES GENRES.
1. Scrobes antcnnaires rectilignes, creusés profondément
jusqu’aux yeux, puis coudés et dirigés en dessous. Pro-
thorax à marge antérieure munie de grands lobes oculaires,
masquant la majeure partie des yeux pendant la contraction
de la tête . ....................... 2.
— Scrobes élargis, effacés devant les yeux. Prothorax à lobes
oculaires petits ou nuls, ne masquant pas les yeux pendant
la contraction. Prothorax inégal. Interstries alternes des
élytres plus élevés que les autres et garnis d’une ligne de
soies dressées le plus souvent claviformes. (p. 552) Dichotrachelus.
2. Prothorax à côtés parallèles, quadrangulaire, bien plus
étroit que les élytres ; ceux-ci à épaules anguleuses et sail-
lantes en dehors, les côtés droits ou un peu convergents en
arrière ; les intervalles alternes garnis de grosses soies squa-
muleuses, presque couchées. Front profondément fovéolé.
Rostre sans impression longitudinale ..... (p. 566) Gronops.

552 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
— Prothorax à côtés arrondis. Élytres ii épaules saillantes
ou non, nullement projetées en dehors. Tête souvent bossue
entre les yeux. Rostre le plus souvent longitudinalement
impressionné ou sillonné. ........ (p. 500) Rhytirrhinus.
Gen. DICHOTRACHELUS STIERMN, 1853, Stett. ent. Zeit., p. 171.
(STxEm.iN, Mitth. Schweiz. ent. Ges., 1878, V, p. 454 (Révision).- LAcon-
DAIRE, Gen. Coleopt., VI, 1863, p. 334. — HUSTACHE, Curc. Gallo-Rhén.
in Ann. Soc. ent. Fr. (1929), XCVIU, p. 9 (592)).
Rostre plus long et plus étroit que la tête, faiblement arqué, les bords
anguleux, le dessus plan, souvent sillonné; scrobes linéaires, obliques,
graduellement effacés en arrière, atteignant les yeux. Antennes suba-
picales ; scape fortement et progressivement épaissi à l’extrémité, attei-
gnant la partie antérieure de l’œil ; funicule de 7 articles, les deux premiers
subconiques, allongés, le 19î plus long que le 29, les 3-7 courts, transversaux
ou arrondis; massue ovale, articulée. Front ordinairement pourvu de
deux reliefs ïormés de grosses squamules. Yeux ovales. Prothorax sil-
lonné au milieu, son bord antérieur échancré en dessous, sa base sub-
tronquée ou à peine arquée ; les lobes oculaires indistincts. Écusson nul.
Élytres pe_u convexes, oblongs ovales, de même largeur que le prothorax,
échancrés en arc à leur base ; épaules obliques, obtuses ; portant 10 stries
ponctuées; insterstries impairs convexes ou costiformes, pourvus d’un
rang de soies. Fémurs médiocrement claviformes, mutiques ; tibias droits
ou à peine bisinués en dedans ; corbeilles tarsales ouvertes, à soies jaunes ;
tarses étroits, le 39 article plus ou moins échancré ou entier. Abdomen
à 29 segment égal aux 39 et 49 réunis, sa suture avec le 19* arquée, le
59 subégal aux deux précédents ensemble ; saillie intercoxale large,
tronquée en avant. Aptère. Revêtement dorsal composé de squamules
et soies dressées, parfois squameuses et striées. Tarses et antennes roux
ou testacés chez nos espèces.
Mâle : forme plus étroite, 59 segment ventral déprimé longitudinalement.
Ce genre, très homogène (1), groupe environ 28 espèces habitant la région
alpine de l’Europe et des îles de la Corse, de la Sardaigne et de la Sicile (2),
la plupart au-dessus de 2.000 m. d’altitude; elles se tiennent souvent sous
les pierres. Notre faune renferme une dizaine d’espèces.
Les mœurs des Dichotrachelus sont à peu près inconnues  
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Prothorax transversal, presque hexagonal, très rétréci en
avant, les côtés subrectilignes dans leur milieu, muni d’un
(1) STIERLIN ai scindé les Dichotmchelus en trois groupes.
(2) Sauf une espèce: afer PEYER., décrite de 1’Atlas algérien.
_(3) SOLARI (Boll. Soc. ent. Ital., 1933, p. 161), mentionne qu’il a. trouvé la larve de D.
sulcipermia STIERL. dans les racines de Saxifraga oppositifolia L., dans les Alpes Permines.

cUncUL1oN1NAE. — D1cnoTRAcnEnUs V 553
large et profond sillon médian et d’une impression latérale
de chaque côté partagée ordinairement en deux fossettes.
Rostre canaliculé. Élytres à interstries 3, 5, 7 costiformes, le
l" un- peu plus élevé, les 38, 7** ordinairement réunis au
sommet. Protibias avec un onglet apical interne court
(mâle) ou nul (femelle). Insecte non ou peu convexe ...... 2.
— Prothorax non transversal. Rostre sillonné ou faiblement
canaliculé. Insecte convexe . ................ 5.
2. Prothorax pourvu latéralement d’une crête de soies grosses,
squamuleuses, dressées, bien visibles ............ 3.
— Prothorax dépourvu sur les côtés de grosses soies, tout au
plus avec quelques soies extrêmement courtes et peu
visibles . . ........,.............. 4.
3. Sillon médian du prothorax élargi et approfondi dans le
milieu. Antennes à Ie! article du funicule presque deux
fois aussi long que le 2**. Yeux surmontés d'une touffe de
squamules peu élevées (gibbosités frontales). Élytres deux
fois et demie aussi longs que le prothorax. Soies des inter-
stries assez épaisses. Long. : 5,5-6 mm ..... 2. sulcîpennis.
— Sillon médian du prothorax plus obsolète, ordinairement
interrompu au milieu. Funicule à ler article de un tiers
seulement plus long que le 2e. Yeux surmontés d’une
touffe de squamules élevées, très saillante. Élytres trois
fois aussi longs que le prothorax. Soies des interstries
plus fines, moins penchées en arrière. Long. 1 8-8,2 mm. 3. Manueli.
4. Rostre fortement canaliculé. Gibbosités frontales élevées.
Funicule à 18* article près de deux fois aussi long que le 2°.
Antennes et tarses ferrugineux ou roux-foncé. Interstries 3,
5, 7 très costiformes, leurs soies courtes, épaisses, clavi-
formes. Long. : 6-8 mm .............. l. Lîndcri.
— Rostre médiocrement sillonné. Gibbosités frontales obso-
lètes. Funicules à 16* article une fois et demie seulement
aussi long que le 2°. Antennes et tarses d’un roux-clair.
Interstries 3, 5, 7 modérément élevés, leurs soies fines,
plus longues, non claviformes. Long :3,5-5 mm. . . . 4. Dodoroi.
5. Prothorax subcylindrique à sillon médian profond, tout
au moins marqué nettement, couvert de soies, plus con-
densées en avant et sur les côtés où elles forment des touffes.
Tarses à 39 article beaucoup plus large que le 2** et forte-
ment bilobé . ...................... 6.
»— Prothorax plus long, subelliptique, sa plus grande largeur
au milieu, à sillon médian nul ou obsolète, sans touffes de
soies ou tubercules sur les côtés. Tarses à 3° article pas plus
large ou modérément plus large que le 2e, entier ou bilobé .... 8. A

554 corùorrisnns cuncrtinowirms
6. Prothorax à peu près aussi long que large. Suture élytrale
plane, sans soies en avant. Taille n’excédant pas 5 mm.
(rostre exclus). ...................... 7
-— Prothorax plus long que large. Suture des élytres légère-
ment élevée et munie de soies mi-dressées en avant. Scape
antennaire fortement épaissi au sommet, couvert de squa-
mules noires. lnterstries des élytres impairs relevés, le 3**
réuni en arrière au 9°, les 5** et le 7** pourvus de longues soies
brunes, mi-dressées. Gibbosités frontales petites, noires.
Rostre arqué, sillonné. Tarses courts, le Be article profon-
dément bilobé. Long. : 6,5 mm. . .' ....... 5. seminudus.
7. Élytres oblongs, peu arqués, sur les côtés, en avant ; inter-
stries de largeur variable, tantôt plus larges, tantôt moins
larges que les stries; suture munie à sa déclivité posté-
rieure d’une brosse de soies noires très épaisses. Funicule
à 2*5 article une fois et demie aussi lon_g que large. Long 2
4-4,5 mm ..................... 6. Rudeni.
— Élytres ovales, visiblement plus arqués en avant dès les
épaules et un peu plus élargis au milieu. Stries élytrales
fortement ponctuées. 2° article du funicule à peine plus
long que large. Long. : 4 mm ........ Rudoni sulcirostris.
8. Élytres à peine échancrés à leur base, à côtés plus élevés.
Prothorax plus ou moins resserré latéralement derrière le
bord antérieur. . ..................... 9.
— Élytres échancrés en arc à leur base et fortement élargis
sur les côtés après le milieu, vers le tiers postérieur ; forte-
ment striés-ponctués, à côtes élevées portant de courtes
soies non claviformes. Prothorax non resserré en avant,
plus long que large ; brièvement sillonné devant la base.
Protibias et mésotibias fortement arqués en dedans au
sommet. Long. : 4 mm. ............. valesiacus (1).
9. Tarses à 3** article plus ou moins profondément bilobé ..... 10.
— Tarses à 3** article entier, pas plus large que le 2°. Pro-
thorax faiblement arqué sur les côtés ; à sillon médian large
evanescent en avant. Élytres oblongs; interstries légè-
rement plus larges que les stries. Tibias faiblement arqués
en dedans au sommet. Parfois élytres ovales, plus arqués
latéralement ; prothorax plus rétréci en arrière (ssp. venfu-
ricnsis HUs·r.). Long. 2 3-3,5 mm. ........ 7. alpestris.
10. Élytres oblongs, faiblement arqués sur les côtés chez la
(1) D. valeaicwus STIERL. Rev. 561, décrit du Valais, Val d’Entremont, m’est resté
illCOHl'l\l GH l`l8·t«\lI'€·

CURCULIONINAE. — DICHOTRACHELUS 555
femelle, brièvement subparallèles après les épaules chez le
mâle .......................... ll.
— Élytres ovales, arqués sur les côtés dans les deux sexes.
Prothorax non ou faiblement sillonné. Tarses à 3** article
profondément bilobé. Long.: 3-3,2 mm. varrucosus Koziorowiczi.
1]. 3** article des tarses assez long; presque deux fois aussi
large que le 2** et profondément bilobé. Prothorax non ou
obsolètement sillonné, un peu élargi sur les côtés. Protibias
bisinués, assez arqués au sommet. Long. :2-3 mm. 8. vorrucosus.
—— 36 article des tarses court, à peine plus large que le 2e,
faiblement bilobé. Prothorax ordinairement sillonné, plus
faiblement arqué sur les côtés et paraissant plus long.
Pattes plus longues, plus grêles ; protibias non ou légère-
ment bisinués, Long. : 2,5-3 mm ........ 9. muscorum.
1. Dichotrachelus Lindari FAIRMAIRE, 1852, Ann. Soc. ent. Fr., p. 87. —
bigorrensis BONVOULOIR, 1861, Ann. Soc. ent. Fr., p. 569. — gallicus
Tounmnn, Ann. Soc. ent. Belg.,.XXII, p. 117. - HUs·rAcHE, 1929,
p. 597. —— Cat. SA1N·rE—CLA1nE-DEVILLE, p. 406.
Long.: 6-8 mm. Espèce de grande taille, de forme oblongue, subel-
liptique, médiocrement convexe. Rostre fortement carialiculé ; front
pourvu de deux fortes gibbosités formées de grosses squamules serrées ;
antennes et tarses d’un roux foncé, le 19* article du funicule 2 fois aussi
long que le 2**. Prothorax transversal, ses côtés droits dans leur milieu,
fortement et rectilignement rétréci en avant, sa base un peu arquée;
muni d’une large impression longitudinale au milieu du disque et de deux
latérales profondes, interrompues souvent dans leur milieu et réduites
à deux fossettes ;les côtés portant de très courtes soies. Élytres longuement
rétrécis acuminés au sommet; interstries 1, 3, 5, 7 fortement relevés,
les dorsaux à grosses et courtes soies claviformes, les latéraux avec des
soies moins épaisses, un peu plus longues et arquées, les interstries 3, 7
réunis au sommet.
Tibias sans onglet apical ; 3*3 article des tarses médiocrement bilobé.
Spécial aux Pyrénées ; au-dessus de 2.000 m. ; sous les pierres, à proximité
des Saxifrages. Rare.
Pyrénées-Orientales: Canigou, vers 2.500 m., type: Cambre d’Aze, même
altitude (Husrixcnn, H. S1cAnn).— Hautes-Pyrénées : Pic du Midi de Bigorre,
vers 2.500 m. (HUSTACHE); Cirque de Troumouse (Dr GREMER, in coll.
LÉVEILLÉ l) (1) ; environs de Gèdre (DONGÉ).
2. Dichotrachelus sulcîpannis STIERLIN, 1853, Stett. ent. Zeit., p. 171. —
concavicollis ToUnN., Ann. Soc. ent. Belg., 1879, XXII, p. 116. — v. Ben-
hardinus ST11:RL., l. c., Révision, p. 405. — v. pedemonianus STIERL., l. c.,
(1) La. collection de Curculionides GBENIER·LÉVEILLÉ, a.ujourd’hui en ma. possession
renfermait soixa·nte·tr0is spécimens de D. Limleri, provenant du Cirque de Troumouse.

556 COLÉOPTÈRES cUncUL1oN1¤Es
p. 554. —— HUSTACHE, 1929, p. 598. — Cat. SA1NTE—CLAiRE-DEv1LLE,
p. 406.
Long. 2 5,5-6 mm. Espèce voisine de la précédente. Taille plus petite ;
prothorax muni sur les côtés de soies épaisses et dressées, les sillons
profonds, le médian en particulier fortement creusé dans son milieu, les
élévations qui le bordent plus ou moins convergentes en avant (1) ; élytres
plus brusquement rétrécis en arrière, le sommet terminé en forme de
bec ; les soies des interstries moins grossières, celles du disque plus longues ;
les gibbosités frontales moins élevées. La forme typique qui se rencontre
dans les Alpes italiennes est à peine dii`l'~'·renle de la forme francaise
(v. pedemonlanus) et de celles du Valais (v. bernliardinizs).
Voici comment les séparer :
1. Côtés du prothorax obliquement élargis en arrière, ce dernier
paraissant subconique, son bord latéral subbituberculé, les
côtes dorso-médianes convergentes en avant ...... forme typique.
(Val d’Aoste, Zermatt, Mt Rose, versant italien.)
-— Côtés du prothorax parallèles ou subparallèles, presque droits
ou faiblement sinués ..................... 2.
2. Sillon médian en forme de large Tossette élargie au milieu,
ses bords relevés fortement convergents en avant . . . V. b8l‘Ilh3.I'dlIlllS.
Grand St Bernard Col des Fenestres Valais etc.
— Sillon médian du protliorax moins élargi, ses bords relevés ’ )
faiblement convergents en avant .......... v. p6d8m0Il1i&Il\lS.
La race française (perlementnnus) est assez rare ; elle se rencontre dans les
Alpes méridionales depuis le Mt Cenis, au-dessus de 2.200 m.
Savoie: Pralognan l, col de la Vanoise. — Hautes-Alpes: Névache l, Col
du Vallon. — Alpes-Maritimes: Col de Tortissa; lac de llabuons; Col du
Chignon, vers 2.950 m. (Husiuxcnn).
La larve, diaprès Sonism (Bell. Soc. ent. [tal., 1933, p. 101) vit dans les
racines de Saœi/rage oppusitifoliu L., dans les Alpes Pennincs: Val d’Ayaz,
entre 2.400 et 2.600 m. d’altitude.
3. Dichotrachelus Manueli Mi\RSEUL, 1871, Ann. Soc. ent. Fr., p. 79.
— Husracmz, 1929, p. 599. » Cat. SA1N1·E-CLA1aE—DEv1LLE, p. 406.
Long.: 8-8,2 mm. Taille et aspect du Linderi. Il s'en distingue par
les antennes grêles, à articles plus détachés, le ler article du funicule
de 1/3 ou de 1/4 seulement plus long que le 29 ; les bords du prothorax
pourvus d’une crête de soies dressées, bien distinctes; les interstries
élytraux à soies plus fines. Plus voisin de suleipennis, il s’en éloigne par
la taille plus grande ; le sillon médian du prothorax moins profond,
parfois interrompu au milieu, à bords obtusément relevés, parallèles,
nullement convergents en avant; les élytres plus longs, plus étroits,
non brusquement rétrécis en arrière ; les gibbosités frontales très saillantes.
(1) Certains exemplaires de Linderi ont les côtes médianes du prothorax visiblement
m·~nvergentes·en avantu

CURCULIONINAE. —— DICHOTRACHELUS 557
Espèce rare dans les limites de notre faune.
Savoie: Mont Cenis, au bord des neiges, type (MANUEL).
Piémont: Val di Via, en nombre   DANIEL I).
.4. Dichotrachelus Doderoi SOLARI, 1905, Ann. Mus. Civ. St. Nat.
Genova, p. 94. —— HUSTACHE, 1929, p. 599. —— Cat. SMNTE—CLA1RE—
DEVILLE, p. 406.
Long.: 3,5-5 mm. Voisin de sulcipennis; plus petit; le prothorax
plus court, subcarré, moins rétréci en avant, les sillons prothoraciques
moins profonds, ses côtés dépourvus de soies dressées; antennes plus
courtes, d’un roux clair (ainsi que les tarses) ; élytres à xétrécissement
postérieur moins brusque.
Alpes-Maritimes. Rare.
Environs de St-Martin-de-Vésubie, crête de la Croix, de Ferusson, type
(Domano) ; Col du Drecos (Doniaao) ; St·Etienne·de-Tinée (HOFFMANN,
TEMPÈRE); Passe du Morgon (Domano l).
5. Dichotrachelus seminudus TOURN., Ann. Soc. ent. Belg., XXII, 1879,
p. 118. -— HUSTACHE, 1929, p. 599. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE,
p. 406.
Long.: 6,5 mm. Étroit, elliptique, convexe. Rostre un peu arqué,
sillonr é, les gibbosités frontales élevées, petites, noires; scape (pais,
couvert de squamules noires, allongées ; funicule grêle, roux, le ler article
médian peu profond, moins distinct, les latéraux également plus obsolètes ;
assez fortement impressionné transversalement en avant; couvert de
soies squamuleuses dressées, formant des touffes sur les côtés et en avant.
Élytres à suture presque aussi élevée que les interstries impairs, le 3**
réuni au 96 en arrière, les 5 et 7 pourvus de soies brunes, mi-dressées,
claviformes, le 39 avec des soies semblables mais plus courtes, le ler
(sutural) partant des soies très courtes ou nulles en avant, épaisses, nom-
breuses et plus longues en arrière. Tarses courts, roux ; le 3** article pro-
fondément bilobé.
Haute-Savoie; Col de Balme, vers 2.400-2.500 m., au bord des neiges,
type unique (Touaman) : Mt Buet (coll. R. Onianrnun l).
Onsianvarxou. — Cette espèce n’est probablement qu’une race géogra-
phique de Imhoffi Sr1EnLxN,_d’Espagne, auquel l’auteur la compare. Elle
s’en distingue par le scape plus épais au sommet et muni de squamules noires,
par le sillon rostral plus profond, le prothorax plus long, un peu plus étroit
en arrière qu`en avant. L’individu, provenant du Mt Buet, signalé ci-dessus,
possède des caractères intermédiaires dont quelques—uns le rapprochent des
lmho/fi, provenant de la Sierra-Nevada, auxquels je l’ai comparé; le scape
est recouvert de soies et les gibbosités frontales d’un brun assez clair.
6. Dîchotrachelus Rudeni STIERL., 1853, Stett. ent. Zeit., p. 183. —
alpinus BREM1, 1855, Stett. ent. Zeit., p. 197. —— deprcssipennis TOURN.,
Ann. Soc. ent. Belg., XXII, 1879, p. 119. —— sabaudus FAIRMN Ann. Soc;

558 COLÉOPTÈRES (IITRCITLIONIDES
ent. Fr., 1861, p. 586. — anguslicollis CHEVR., in Cat. GRENIER, 1863,
p. 111. — arbulus ToURN., l. c., p. 121.-- v. sulcirosiris TOURN., l. c.,
p. 121. — HUs'rAcx—xE, 1929, p. 600.- Cat.
t g  SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 406.
·  ,1 Long. : 4-4,5 mm. Bostre sillonné ; scape
  ` ~*—   R-   ' ( v‘ antennaire claviiorme ; 28 article du funicule
;     bien plus long que large. Prothorax sybcy-
E     lindrique , aussi long que large, profondément
 ,       canaliculé, couvert de soies plus serrées en
—· 'i··     avant et sur les côtés. Élytres ohlongs, à
`   suture plane, dépourvue de soies en avant,
_,   — _e mais munie, en arrière, d’une brosse de soies
    .È   _   noires très épaisses. 39 article des tarses
    notablement plus large que le 2e et forte-
  vjï ?.ë`È?'(_ ment biiebé.
    î; La v. sulcîrostris se distingue parles élytreg
    r   un peu plus larges ; les points des stries plus
r       ° fr   f0TllS, le 29 article du funicule plus court, geu-
··; à ,¥*§Ã.ë   ` l8Hl8I1t HH peu plus long que large,
      ai   Régions êl€Vê€S d€S Alpes: assez répandu,
`~‘' ',   il Haute-Savoie : Mt Mirantin (MANUEL !)_ -
    ‘i·`°%3; f:   Haute-Savoie : Col de la Vanoise (V. PLANET).
  »., — Hautes-Alpes : Névache aux Rocliilles (Hus-
" Y TACRE) ; Col du Lautaret (BÉNARD l) ; Mt
p _ Genèvre (Coll. BoNNA1RE l).
Fm' zi"' î`_Qw}°°tTac}'”,u`q La variété se rencontre dans la plupart des
Rudmi Hmm" Émalitéîgdî la forme typique : Haute-Savoie :
ol de a me, etc.
Alpes de Suisse ; du 'Valais ; de Savoie ; St-Gothard : Mt Rose ; grand St-
Bernard; Chamonix; Oberland Bernois; Mt Rose; Mt Moro, etc.
7. Dîchotrachelus alpestris STIERLIN, 1853, Stett. ent. Zeit., p. 566. —
maculosus FAIRM., 1869, Stett. ent. Zeit., p. 233. — HUSTACHE, 1929,
p. 601. — Cat. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 406.
Long.: 3-3,5 mm. Cette espèce est remarquable par le 38 article de
ses tarses arrondi, entier et pas plus large que le 2e. Rostre sillonné.
Funicule (et tarses) roux ; scape délié à sa base, assez fortement épaissi,
ferrugineux. Prothorax plus long que large, faiblement arqué latéra-
lement, marqué d’un sillon large, plus profond en arrière. Élytres oblongs ;
interstries 3-5-7 costiformes, les autres subconvexes. Tibias légèrement
bisinués et un peu arqués en dedans.
La subsp. V8Iltl1l’leI1SlS Husr., Ann. Soc. ent. Fr.. 1929, p. 18 (sep. 601),
constitue une race locale remarquable par ses élytres ovales, nettement plus
élargis sur les côtés et les soies des interstries plus arquées (1).
(1) Les autres caractères se rapportant à la conformation du prothorax, plus rétréci
en arrière, aux interstries pairs plans, au scape plus court, etc. sont exagérés ou
inconstants.

CURCULIONINAE. — DICHOTRACHELUS 559
La forme typique n’est pas rare dans la région alpine des Alpes à partir
de 2.000 m. jusqu’à 3.000 m., sous les pierres, les mousses, l’humus.
Hautes-Alpes : Col du Vallon ; Col de St—Véran ; l’Echaudat ; environs de
Gap ; Col des Tourettes ; Mt Pelvoux. — Basses-Alpes: Larche, Lauzanier;
Col Longet ; Les Boules ; Faillefeu ; Col de St-Dalmas ; Les Trois-Evéchés. —
Alpes-Maritimes : St-Martin de Vésubie ; Col des Fenêtres ! ; Pas des Ladres;
Col de Tortissa ; Mt St—Honorat ; St-Etienne de Tinée (HOFFMANN), Les types
sont indiqués des Alpes (Bnisour).
La race venturiensis, dans le Vaucluse : Mt Ventoux, 1.200-1.800 m. (Cuo-
BAUT, FAGNIEZ 1).
8. Dichotrachelus verrucosus KIESENWETTER, 1851, Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 646. —— HUSTACHE, 1929, p. 602. — Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE,
p. 406.
Long. : 2-3 mm. Espèce souvent confondue avec muscorum. Elle s’en
différencie par le 3** article des tarses profondément bilobé et bien plus
large que le 26. Prothorax ovalaire, canaliculé. Élytres oblongs (mâle),
subovales (femelle) ; soies squamuleuses du prothorax très courtes,
épaisses, jaune—pâle, ces mêmes soies se retrouvant sur les élytres, con-
densées en petites taches, celles des côtés et du sommet, brunes, plus
longues, penchées, claviformes. Funicule et tarses roux. Protibias bisinué:.
Assez répandue, par places, dans les Pyrénées-Orientales, plus rare et
souvent mêlée à l’espèce suivante dans les Pyrénées centrales.
Pyrénées-Orientales: Le Canigou I; Cambros d’Aze !; Le Perthusl —
Hautes-Pyrénées: Payolle (Mom;1. E); Gavarnie (J. CLERMONT l); Col du
Tourmalet !
Subsp. KOZî01'0WîCZî Diasnnocmsns, 1873, Bull. Soc. ent. Fr., p. 119. ——
sardous Sommi, Bull. Soc. ent. Ital., 1904, p. 180. —- Husimcnia, 1929, p. 602.
— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 406 ; Cat. Corse, p. 427. — Diffère de la
forme typique par les élytres ovales, arqués latéralement dans les deux sexes ;
les pattes moins robustes ; les tarses un peu plus grêles, le plus souvent testacés
ainsi que le sommet des tibias et le funicule des antennes.
Race spéciale à la Corse et à la Sardaigne.
Région des hautes montagnes, dans la zone des forêts; dans les mousses
recouvrant les rochers, les vieux troncs d'arbres, les vieilles souches ; descend
jusqu’à 800 m. d’altitude. Assez rare. ,
Corse, types; Vizzavona; forêt d’Aitone; Calacuccia; Evisa, etc.
Sardaigne: Monte Gennargentu (Donnno).
OBSEnvAT10N. — D. Koziorowiczi, extrêmement voisin de verrucosus, en
constitue bien une race insulaire ; les caractères qui le distinguent de celui-ci
sont de peu d’importance; la forme plus large des élytres étant à peu près
la seule différence, appréciable. Chez la plupart des femelles de verrucosus,
les élytres sont peu différents étant souvent ovalaires. L’hom0logue se
retrouve chez le Rudeni et sa variété sulcirostris.
9. Dichotrachelus museorum FAIRMAIRE, 1848, Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 170 (Sfyphlus). — Tournieri, l. c., Rev., 1853, p. 569. —— minufus
TOURN., Ann. Soc. ent. Belg., 1879, XXII, p. 122. —— HUSTACHE, 1929,
p. 602. — Cat. SAINTE·C«LAIRE—DEVILLE, p. 406.

560 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Long. : 2,5-3 mm. Voisin du précédent et souvent confondu avec lui
dans les collections. Il s’en sépare nettement par le 36 article des tarses
court, faiblement bilobé et à peine plus large que le 26. Élytres oblongs,
plus allongés ; les épaules un peu plus effacées ; le prolongement apical
plus long, plus étroit. Taille un peu plus grande. Pattes plus fines, plus
longues ;protibiaS un peu arqués en dedans au sommet, mais leur tranche
externe presque droite.
Régions alpines et subalpines, descend jusqu’à 700 m. d’altitude. Assez
rare, mais bien plus répandu et d’une extension plus large que verrucosus.
Pyrénées, Massif Central, Cévennes, Jura.
Haute-Garonne : Bagnères de Luchon, type (coll. Fxrmvrxrma I). — Hautes-
Pyrénées : Gavarnie, 1.600-1.700 m., enjuillet (G. TEMPÈRE) ; Gripp, 1.250 m.,
en septembre (A. LANnÈs) ; Payolle (Momzr.) (il). — Basses-Pyrénées : Eaux-
Bonnes; Gabas (HUs·rAcnE). — Gard: Mt Aigusl (Cnonsnr); Mt Pilat
(GUILLEBEAU). — Cantal: Le Lioran (Pic). — Puy-de-Dôme: Mt Dore,
Cliergue (SAINTE·CLAIRE·DEVILLE). — Haut-Jura: Crêt de la Neige. —
Haute-Savoie: Le Salève (Toomvrrsn).
Gen. RHYTIRRHINUS Scnônnnnn, Curc. Disp. Méth., 1826, p. 162.
(Dnsnnocnnns, Le Frelon, XVII, 1911, p. 125 (Révision). —· Mnmcnxn,
Casopis, Acta Soc. ent. Bohemiae, 1920 (Rhylirrhirzini). (Rhylidorrhinus
VOLLASTON, Cat. Col. Can., 1864, p. 333. —— Trichorrhinus MEMCHAR
1920. — Depresseremiarhinus Pic., Ech. XXX, 1914, p. 38).
Rostre robuste, assez long, arqué vers le sommet lequel est épaissi,
pourvu ordinairement d’un sillon médian (sauf chez punclirosiris). An-
tennes courtes ; scape claviforme ; funicule grêle, ses articles 1-2 allongés ;
massue oblongue. Yeux oblongs, transversaux, plans. Prothorax plus ou
moins transversal, de forme variable, trisillonné ou portant des impressions
longitudinales. Écusson petit, peu distinct. Élytres oblongs, plus larges
que le prothorax, les épaules obliques; les côtés subrectilignes ou très
rarement un peu arqués, munis de trois côtes simples ou tuberculées,
la 26 et parfois l 36 tuberculeuses au sommet. Pattes courtes ; fémurs
claviformes, mutiques ; tibias droits et ciliés en dedans; tarses squamulés en
dessus, ciliés sur leurs deux faces,le 36 article bilobé. Abdomen à 26 segment
plus court que les 36 et 46 ensemble, sa suture avec le 16* arquée ; saillie
intercoxale large et tronquée en avant. Corps à sculpture inégale, à
revêtement squamuleux, serré, souvent enduit d’une couche terreuse.
Les mâles ont le corps plus étroit, plus parallèles aux élytres ; les pro-
fémurs plus épais, les tarses plus courts à articles plus serrés.
Ce genre renferme environ S0 espèces paléarctiques répandues dans les
contrées chaudes de l’Europe et en Afrique ; notre faune en renferme cinq.
(1) Tindique cette localité sur la foi de M. HUSTACHE, car tous les exemplaires de cette
station, m’a.yant passé sous les yeux, sont des verrucnaus;

CURCULIONINAE. — m~rY·r1RRmNUs 561
On les rencontre sous les pierres ou sur le sol, dans les plaines et dans les
régions alpines ; leurs mœurs sont inconnues.
OBSERVATION. — Le genre Rhytirrhinus a été fractionné en plusieurs
sous-genres et genres nouveaux (S0LAR1, Mcm. Soc. ent. It., XIX, 1940,
XVIII, p. 76-92).
TABLEAU DES Es1>ÈcEs.
1. Front sans saillies orbitaires au dessus des yeux ........ 2.
— Front pourvu, au dessus des yeux, d’une saillie orbitaire
plus ou moins développée . ................ 5.
2. Rostre pourvu d’un sillon médian, accompagné ou non
d’un sillon latéral plus étroit. Interstries impairs plus ou
moins costiformes, le 58 formant à son sommet une saillie
antéapicale distincte .................... 3.
—- Bostre nullement sillonné, marqué seulement de quatre
lignes de petits points espacés, superficiels. 1*** et 3e inter- `
stries seuls costiformes, le 56 obsolète et sans saillie au
sommet. Stries fortement ponctuées. Long.: 3,5-4 mm.
........................ 4. punctirostrîs.
3. Soies des interstries impairs longues, nombreuses, hérissées,
dépassant les bords latéraux des élytres (vu de dessus).
Écusson dénudé. Rostre trisillonné. Fascie médiane claire
des élytres plus ou moins distincte. Pénis brusquement
élargi au sommet, à troncature apicale largement et obsolè-
tement échancrée. Long. 2 5,5-6 mm ...... 2} împressicollis.
-— Soies des interstries impairs courtes, fortement arquées,
couchées, ne dépassant pas les bords des élytres , ........ 4.
4. Soies des interstries impairs fines, grises ou flaves. Rostcr
avec un seul sillon médian. Les deux impressions latérales
du prothorax ordinairement réunies en un seul sillon.
Pénis conformé comme chez le précédent. impressîcollîs Stableauî.
—- Soies des interstries impairs épaisses, squamiformes,
blanches, espacées. Écusson tomenteux, blanc (comme
chez laesirosiris). Rostre trisillonné. Insecte fortement
sculpté, les côtcs élytrales étroitement relevées, tran-
chantes. Dessus delnsément squamulé; fascie élytrale
ordinairement bien apparente. Pénis brusquement élargi
et subtronqué au sommet. Taille des précédents. . . 3. Vcyreti.
5. Front pourvu de deux petits tubercules squamuleux.
Prothorax et élytres sans reliefs tubercules. Interstries
impairs relevés en côtes régulières et munis de soies fines
arquées, peu soulevées. Prothorax transversal, arqué laté-
ralement. Revêtement dorsal tranché, varié de brun et de
blanc. Long. : 5 mm. ........ i . . i . 1. lnooirostîs.

562 coLÉoPTnEs cuacunxomnns
—- Front portant, au dessus des yeux, une saillie orbitaiue
élevée, conique. Prothorax subhexagonal, rectilignement
élargi de la base jusqu’au tiers antérieur et rétréci, ensuite,
obliquement en avant, fortement et largement trisillonné,
le bord des sillons décomposés en protubérances plus ou
moins élevées. Interstries impairs élevés en tubercules sail-
lants, particulièrement aigus en arrière et sur les côtés et
surmontés chacun d’une épaisse et courte soie. (Subgen.
Asperorrhinus MÉLICHAR) (1). Long. : 4-4,5 mmx . 5. biskrensis.
1. Rhytîrrhînus laesirostris FAIRM., Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 278. —
HUs·rAcm2:, 1929, p. 604.'—— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 406; Cat.
Corse, p. 425.
Long.: 5 mm. Oblong un peu court, convexe; revêtement dorsal
formé de squamules ovales, concaves, serrées, brunes et blanches, celles
de cette dernière couleur constituant, sur les élytres, des taches assez
fortement tranchées, nombreuses, condensées surtout en arrière et sur
les côtés et, vers le milieu, une fascie transversale perpendiculaire ou
oblique et interrompue sur les deux premiers interstries; l’écusson, le
prothorax en grande partie, le rostre en entier, de cette même coloration.
Pattes et antennes rousses ou ferrugineuses. Rostre peu arqué, trisillonné ;
front surmonté, devant les yeux, de deux gibhosités élevées. Prothorax
subhexagonal, fortement sillonné au milieu, fovéolé latéralement vers
la base, obliquement et fortement impressionné en avant. Élytres subpa-
rallèles, faiblement sinués en dedans sur les côtés; interstries impairs
costiformes, séparés par deux rangées de points assez forts et portant
une ligne de soies claires ou foncées recourbées, le 5e interstrie (3** côte
relevée) tuberculé au sommet.
La larve, d’après DAMRY, vivrait dans les racines de Helichrysum italicum
MATTE.  
Espèce spéciale à la faune corso-sarde.
Corse: Bastia, en avril (LAREYME, types); Biguglia; Aleria; Porto-
Vecchio Y -— Sardaigne.
2. Rhytîrrhinus impressicollis Bou., in Schônherr, Gen. Cure., 1834, II,
p. 419 (non LUcAs, 1849). -— Luciae HAGUSA, 1833, Nat. Sic., 2, p. 304. -—
HUs·rAcnE, 1929, p. 605. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 406.
Long.: 5,5-6 mm. Oblong, convexe, brun—rougeâtre ou grisâtre; les
élytres avec une fascie jaunâtre, peu nette, vers le milieu et quelques
vagues marbrures en arrière ; antennes et tarses roux ; tibias et souvent
fémurs rougeâtres. Rostre arqué, trisillonné, portant de courtes soies
assez nombreuses, inclinées en avant; prothorax subcarré, à peu près
(1) Les cinq espèces précédentes appartiennent au groupe Pseudowhinus MELICHAR.
(2) 11 s’s.git de Aehillea iamenlosa L., synonyme également de Chrysantlœmum italùrum L.

cURcUL1oN1N.xE. — l·\HY'l`lRl&HlNUS 563
aussi long que large, un peu plus large en avant qu’eI1 arrière, à Sîllûîï
médian large ; portant quatre fortes impressions, deuX en 3V31"1t et deux
en arrière, muni de soies courtes, relevées ; la ponctuatloû f01`È€, €SPaC€€·
Élytres conformés comme chez le précé-
dent, mais un peu plus étroits, l’angle    
huméral plus ou moins obtus (1) ; les `  À; __,  _, ' ,
. M ` i  V"
interstries avec UDC rangée de soies grises i,     _
ou flaves, relevées, non ou à peine ar-  É}?  ·,. , _,. — . 
quées ; calus antéapical plus ou moins     .  
marqué-        
il  i îi gîïî . » A
Répandu, quoique assez rare, dans toute V   et --''
la partie sèche de la région méditerranéenne.  
Alpes-Maritimes: Nice ; Cap d’Antibes, , _¢    U ï    Jh
trouvé en nombre, ün avril, sur Artemisia .5    ,€l `·"' ·T_,* gs
· v _v 1 _ H -G - V  =»—; ë   '— ;§_ ‘
gallwaW1r.L. . auc use. aute a ,   · ,, __  .,., .>  
ronne. — Var. —— Bouches-du-Rhône. a l i  È‘1    a,  
Gard. —— Aude. — Pyrénées·O1·ientales (2)_ ·     §_ `
Italie ; Espagne : Alicante (L. MESNIL !)_  É.§§;î; gif ·;.   3
ÈW QÈ gg    .â€-‘ — r  
 "· tv È  :_.;g* A?}   F", ' I
Subsp. alpicola FMRM., 1869, Stett. ent. j·      
Zeit., p. 232. — Dessus dénudé ; prothorax Q    
plus étroit ; interstries impa1rs moins élevés, '._   f`  fi
les pairs subconvexes, les soies plus courtes,       "`
plus nombreuses, moins relevées, le calus   É   ‘  ·```  
apical du 5° interstrie peu nette ou moins '
développé. ` " '
Race d’altitude assez abondante dans la Fm 2,,8 __ Rhytmhimw
region alpine meridionale, jusqu a 2.500 m. m·UrwS,ic0ll,g BOH_
Basses—Alpes : Cheval Blanc; Montagne
des Boules ; Col d’Allos ! ; Faillefeu ; Col de ,
Cayolle. — Alpes-Maritimes: Col de la Moutière; St-Etienne-de-Tinée! —
Hautes·Alpes: Col d’Izoard ; St-Bonnet-de-Champsaur. — Vaucluse: Mt
Ventoux, vers 1.300 m.
Subsp. Sîàblùülli FAIRM., 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 554. ~—— Race pyré-
néenne distincte de la forme typique par des caractères légers mais constants .
Sillons latéraux du rostre réduits à une ligne de points serrés; prothorax
faiblement mais visiblement arqués sur les côtés, en avant, chez la femelle ;
le sillon médian obsolète mais presque toujours entier, les impressions latérales
assez souvent réunies en un sillon smueux, peu profond ;interstr1es impairs
des élytres peu élevés, portant de courtes soies arquées et couchées; calus
antéapical obsolète ; revêtement dorsal d’un bronzé submétallique ; le rostre
parfois un peu cuivreux; pattes et antennes rougeâtres.
Pyrénées-Orientales : Montlouis I : Le Canigou, pas rare. —— Hautes-
Pyrénées: Gavarme (MAGNINF G. 'FEMPÈRE, etc,).
(1) Je me suis rendu compte sur un grand nombre d’individus, de la va·ria.bi1ité de
1’a.ngle huméral dont le bord antérieur est tantôt arqué, tantôt obtus. Ce caractère donné
pour séparer alpicola de ln, forme typique apparaît donc comme de peu de valeur.
(2) Dnsnnocnmis, Frel., XVII, p. 188, Pindique de Corse, mais cette assertion reste
douteuse.

564 conûovriamas cURcuL1oNmEs
3. Rhytirrhinus Veyreti, n. sp.
Taille et aspect de l’impr·essic0llis Bon. S’en distingue par la sculpture
plus forte du prothorax, les interstries impairs des élytres plus étroi-
tement costiformes, à soies plus courtes, plus distantes, bien plus épaisses,
mais non claviformes, squameuses, fortement arquées, blanches, non
relevées et (vu de dessus) ne dépassant pas les bords des élytres, l’écuss0n
x ,.    
V \.'  
281.
/__..·ë¥ZrQ·
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/
jg   .
279 280 282 284
FIG. 279 à. 284. — 279. Rhytirrh/inua impressicoïlis (pénis, face ventrale); —- 280. (idem,
profil) ; — 281. R. Veyreti (id. face ventrale) ; — 282. (idem, profil) ; — 283. Antenne
droite de R. ·i;=n;n·e.~7si¢:0llis Cf ; — 284-. id. de R. Veyret-i.
très blanc. Comme chez Fimpressicollis, le rostre est trisillonné et le mâle
est muni d'une légère dépression sur le segment anal.
Les cinq spécimens que j'ai vus, et qui m’ont été gracieusement offerts
par M. VEYRET, ont les pattes entièrement d’un rouge clair ou à peine assom-
bries, impliquant que leur capture a précédé de peu la date d'éclosion ima-
ginale ; leur état de fraîcheur absolument remarquable renforce cette hypo-
thèse. Chez l’unique mâle en ma possession, les articles 4-5 du funicule sont
nettement plus transversaux que chez le précédent du même sexe.
Capturé en nombre, en juillet 1945-1947, au pied des Heseda lutea L. rabou-
gris, dont l'insecte dévore le feuillage durant les heures nocturnes : La Sainte-
Baume (Var), R. VEYRET.

CURCULIONINAE. — RHYTIRRHINUS 565
OBSERVATION. — Bien que très voisin du précédent, la nature et la dispo-
sition des soies élytrales, le revêtement du scutellum et la conformation diffé-
rente de la pointe péniale (fig. 281) militent en faveur de la valeur spéci-
üque attribuée à cet insecte.
4. Rhytirrhinus punctirostris A. HoFFM., 1938, Bull. Soc. ent. Fr.,
p. 49. — Cat. S.àINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 406.
Long. : 3,5-4 mm. Distinct de toutes les espèces du groupe Pseudor-
rhinus par son rostre non sillonné. Oblong, étroit, parallèle dans les deux
sexes ; revêtu de squamules métalliques, d’un cuivreux-doré intense chez
le mâle, moins brillantes chez la femelle ; pattes et antennes jaunes ou
rougeâtres. Ptostre presque droit, épaissi en dessous au sommet, élargi,
en dessus, en avant, marqué seulement de quatre lignes de très petits
points espacés obsolètes. Prothorax transversal, subcarré, subparallèle
sur les côtés (femelle) ou un peu élargi en avant (mâle), à sillon médian
entier et profond, à sillon latéral profond, à peine interrompu au milieu.
Élytres subparallèles, non sinués latéralement; l" et 3€ interstries seuls
costiformes, le 58 obsolète et sans saillie au sommet (femelle) ou à saillie
à peine distincte (mâle) ; stries marquées de points assez gros, très pro- _
fonds ; pilosité élytrale fine, couchée, jaunâtre. Protibias élargis au milieu
de leur tranche interne qui est finement ciliée (femelle), non élargis et non
ciliés en dedans (mâle).
Mâle 1 métasternum et segments ventraux 1-2 excavés, les 36 et 4e à
moitié plus étroits que ceux de la femelle ; cette dernière avec seulement
une faible impression métasterno-ventrale.
Pyrénées-Orientales : Val d’Eynes (sommet de la vallée, au bord du torrent,
sous les pierres, vers 2.600 m.), 26 juillet 1931 ; trois exemplaires, un mâle,
deux femelles l
Onsenvxrxon. — R. longulus Rosizmi., d’Espagne, des Baléares et d’Al-
gérie ressemble à cette espèce, mais elle s’en éloigne par de nombreux carac-
tères que j’ai exposés lors de la description de purwtirostris (Bull. Soc. ent.
Fr., 1938, p. 50). Chez longulus le rostre est trisillonné, non ou à peine élargi
en avant ; le prothorax est fortement élargi vers la partie antérieure dans les
deux sexes, le sillon médian est peu profond, interrompu au milieu, muni
de deux fovéoles latérales; les interstries 1-3-5 des élytres costiformes, le
calus antéapical distinct, les bords latéraux des élytres resserrés vers leur
milieu ; les points des stries plus grands mais obsolètes ; les protibias confor-
més autrement et les caractères sexuels secondaires différents.
5. Rhytirrhinus biskransis Pic, l’Échange, I10 123, mars 1895, p. 30. —
HUs'1·Acx-1E, Bull. Soc. ent. Fr., 1934, p. 266. ·—- Cat. SA1NTE-CLAmE-
DEVILLE, p. 406.
Long.: 4-4,5 mm. Ovale-oblong, noir, à revêtement varié de brun-
jaune et gris, avec sur les élytres, une bande post-médiane grisâtre bordée
de noirâtre chez les exemplaires frais ; antennes (massue comprise) rousses ;
tarses bruns. Rostre épaissi en dessous au sommet, courbé à l’extrémité

566 coLÉoP1·ÈREs CURCULIONIDES
dessus déprimé, muni d’un sillon très net atteignant le front. Yeux petits,
enfoncés et presque cachés par la forte saillie orbitaire élevée et conique.
Prothorax hexagonal, trisillonné longitudinalement, les bords élevés des
sillons fortement et grossièrement tubercules. Élytres a côtés subparallèles,
légèrement atténués d’avant en arrière ; les interstries impairs portant
une rangée de gros tubercules, plus forts et plus aigus en arrière, le 59
(39 côte) terminé par un tubercule un peu plus élevé ; l’interstrie sutural,
muni seulement en arrière de tubercules plus petits; rangées striales
des points obsolètes. Pattes très robustes ; fémurs et tibias portant chacun
une tache brune sur la partie moyenne de leur bord externe ; protibias
courts, épais, finement spinulés au sommet.
Espèce connue, en France, en deux individus des deux sexes capturés par
M. A. TnEssENs, dans les Pyrénées-Orientales, l’un aux environs d’Osseja,
vallée de Vanera, début août 1933, et l’autre au-dessus de Palau, courant
d’août 1934 (1).
Assez répandu dans plusieurs localités algériennes et tunisiennes.
Algérie: Biskra, type (Pic) ; Laghouat; Tabrent, etc. —— Tunisie 1 Gafsa;
Bou-Saada ; Gabès. — Tripolitaine. W
Gen. GRONOPS (2) Sci-1(SNHERR, Cure. Disp. Méth. 1826, p. 157.
(DESBROCHERS, Le Frelon, XVII, 1910, p. 196).
Rostre conformé comme chez les Rhyiirrhinus. Antennes courtes ;
scape finement pileux ; funicule de 7 articles, à 19F article, seul, allongé,
le 29 court, analogue au 39, les autres très courts, le dernier contigu à la
massue. Prothoraxitransversal ou carré, à côtés droits, très rarement
anguleux, pourvu d’un sillon médian. Écusson bien visible. Élytres
oblongs; les côtés parallèles ou légèrement arqués; interstries impairs
généralement costiformes, non tuberculés ; épaules anguleuses.
Ce genre voisin du précédent rassemble une quinzaine d’espèces, pour
la plupart de petite taille, distribuées surtout dans le nord de l’Afrique et
en Europe jusqu’en Sibérie orientale, Russie méridionale, Turkestan et même
en Chine centrale. Une seule espèce dans notre faune  
Gronops lunatus F., 1775, Syst. Ent., p. 148. — seminiger ALLARD,
Berl. ent. Zeit., 1870, p. 205. — C-nigrum Rossi, Fn. Etr., 1890, p. 130.
—r·ubricus AHRENS, Hal., 1812, 2, p. l6.—laienigerP1c, L’éch., 1920.-
rubricaius Ev., Col. Neerl., 1913. — HUSTACHE, 1929, p. 607. —— Cat.
S.AINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 407 ; Cat. Corse, p. 426.
Long. : 2,5-4 mm. Oblong, noir ; revêtement dorsal composé de squa-
mules serrées, cendrées ou grisâtres ; uniforme, sans soies apparentes ;
(1) M. TRESSENS a bien voulu me laisser examiner l’un de ces deux exemplaires.
(2) Se basant sur les proportions relatives des deux premiers articles du funicule cer-
tains auteurs rangent les Gronops dans la tribu des Gronopsiml.
(3) Plusieurs espèces existent en Afrique équatoriale.

CURCULIONINAE. --— GRoNoPs 567
antennes, tibias et tarses ferrugineux. Rostre arqué, épais, sillonné ;
front profondément fovéolé. Prothorax carré, portant sur sa ligne médiane
un profond et large sillon, caréné au milieu, ce sillon souvent interrompu
au milieu et formant ainsi deux impressions,
avec, en outre, deux impressions de chaque ` i
côté des bords latéraux. Les interstries im-    
pairs des élytres élevés, la suture seulement ``·_,    
élevée en arrière; calus antéapical saillant ;     · Fi
les points des stries bien distincts. Pattes ,'   I  
fines ; fémurs annelés de noir ; ainsi que les  ig  É  
tibias, ces derniers ciliés en dedans au som-  
met ; tarses étroits, leurs articles de largeur  
égale, le 19* assez long, les deux suivants  
courts, le 26 transversal.     -
Mâle : abdomen impressionné à sa base;    
  Éêr  S12
Les deux variétés suivantes se rencontrent      
3V€C la fOI‘II1e typique ;   E   , ·   T,
V. Semîllîget ALLARD. — Revêtement gris-          
cendré, avec sur les élytres une grande tache      L-
triangulaire post-médiane noire, souvent une pi     y È!
étroite fascie de même couleur en avant et une  r· ‘   J
autre beaucoup plus petite vers le sommet. . 
v. C. nigrllm Rossi. — Élytres rougeâtres, I
leurs bords externes avec une bande noire dila— Fm. 285. —- Gronops lumztus F.
tée en dedans vers le milieu.
L’adulte vit sur Matricaria inodora L. dont il dévore les feuilles radicales !
Signalé sous les feuilles basales des Verbascum (V. MAYET, G. TEMPÈRE).
Presque toute la France mais peu abondant. Semble manquer sur les
affleurements calcaires du bassin de la Seine; paraît rechercher plus parti-
eulièrement les régions sablonneuses, les terrains graveleux et secs, les dunes.
En Gironde, sur Anthemis micvta L. (TEMPÈRE), mais plus fréquent sous
Spergularia rubra Praxis. qui, d’après TEMPÈRE et Coxrrnxr, pourrait bien
nourrir la larve.
Tribu des Hyparînî.
Rostre plus long que la tête, subcylindrique, entier ou médiocrement
situé à l’apex; scrobes profonds en avant, effacés en arrière. Funicule
antennaire de 7 articles, rarement 6. Yeux transversaux. Mandibules
courtes, arquées, glabres ou éparsément pileuses ; sous-menton muni
d’un pédoncule large, plus ou moins saillant. Prothorax transversal
ou subtransversal, à lobes oculaires nuls ou très faibles. Écusson médiocre.
Élytres variables. Fémurs inermes (rarement dentés: Donus salviae);
tibias à onglet apical tres court ou nul; corbeilles tarsales ouvertes;
tarses plus ou moins larges; ongles libres. Épisternes métathoraciques

568 coLÉoP'rÈREs CURCULIONIDES
variables; épimères mésothoraciques non ascendants. Hanches prothe-
raciques contiguës. Abdomen à ler segment plus long que le 28, à bord
postérieur arqué ; le 29 ordinairement moins long que les 38 et 48 réunis.
TABLEAU DES GENRES.
1. Funicule antennaire de 7 articles .............. 2.
- Funicule de 6 articles ............ (p. 616) Limobius.
2. Prothorax sans lobes oculaires ; tibias sans onglet apical
distinct ........................ 3.
-— Prothorax pourvu de lobes oculaires médiocres mais dis-
tincts. Tibias munis d’un onglet apical. Rostre allongé.
Yeux ovales ; tarses pubescents en dessous.Corps linéaire.
..................... (p. 622) Hyperodes.
3. Épaules arrondies, effacées. Aptère. Scape antennaire ne
dépassant pas les yeux ............ (p. 595) Donus.
— Épaules saillantes, coupées plus ou moins obliquement.
Ailé .......................... 4.
4. Yeux arrondis. Revêtement dorsal à squamules métal-
liques, bleues, vertes, dorées ou brunes . . . (p. 618) Coniatus.
— Yeux transverses, ovales ou oblongs ..... (p. 568) Hypera.
Gen. HYPERA GERMA12, 1821, Mag. Ent., IV, p. 335-345 (1).
(Phylonomus SCHôN1—iERR, Curc. Disp. méth., 1826, p. 175, Gen. 94, type
amior L. —- Anlidonus BEDEL fn. nov.), Faune Bass. Seine, VI, 1886,
p. 255. —D0nus CAP10MONT, 1868 (non JEKEL, 1864, type puncialus F,).
CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1867 et 1868 1 Monographie).
Rostre plus long que la tête, plus ou moins robuste, cylindrique ou
subanguleux; scrobes obliquement dirigés en arrière où ils deviennent
obsolètes et atteignent le bord postérieur des yeux. Antennes subapicales ;
scape claviforme, ne dépassant pas le bord antérieur de l’œil; funicule
de 7 articles, les deux premiers obconiques, allongés, ordinairement sub-
égaux, les suivants courts ; massue ovale ou oblongue ; prothorax variable.
Écusson distinct. Élytres ovales ou suboblongs, à base plus ou moins
(1) En 1821, GERMAR, Mag. Ent., IV, p. 335-345, désigne sous le nom de Hypera un
genre hétérogène constitué par: Czmiatus, L'i·m0b'iu.s, Elleschus, Hypeîa, ce dernier mêlé
en majeure partie d’espèces appartenant aux Phytonomus auct. et d’espèces de Hypera
(aptères) auct. (p. 345). Il ne désigne pas de types. SCHôNHERR, en 1826, décrit le genre
Phytonomus qu’i1 substitue sciemment à. celui de GERMAR, mettant Hypem GERM. en
synonymie. Il élimine les tamarisci (et 'repandus) pour lequel il crée le genre Coniatus
(Gen., 95). Il distingue 2 stirpes, donnant comme typus de la. I". Rhymhamus polygzmi
F. (arator L.), et sans donner de type à la 26 stirpe (fasciculatus, punctatus, oxalis, conta-
mimztus, viemwnse et setosus) dont amalis et viennense sont aptères. H ypera et Phytonomua
étant synonymes, le type est Hxé par SCHGNHERR, c’cst araior L. Phyionomus, synonyme
primaire, ne peut être employé même comme sous-genre.

cvacuniomwae. — HYPERA 569
échancrée en arc ; épaules accusées. Tibias légèrement ongulés au sommet
avant l’angle apical interne. Épimères mésothoraciques assez larges,
formant à leur point de réunion avec les épiternes métathoraciques un
angle presque droit (fig. 287), Ailé. (Mœurs diurnes), Revêtement du corps
constitué par des squamules entières ou bifides pouvant servir utilement
à la séparation spécifique.
:2 l
288 l ·
286 287   .
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5   290 i   / (
289 ~*`    
291 /-4 292 293«
FIG. 286 à. 293. —- 286. Épimère et épisterne méso- et métathoraciqiies, chez Dzmus
CT’i7L1]U8BOH. ; --287. id., chez Hypem wilww Scor. ; — 288. H. zoilwr (tête profil) ; —
289. Hypera mclea F. (id.) ; —~ S90. H. uuriabilia HERES'! (id. Q) ; ·——- 291. id., çj'; —
292. Pénis, vu par la face ventrale chez H . mriubilis ; — 293. id·, Chez H · murina F·
Caractères sexuels secondaires :Rostre mâle ordinairement plus court,
lus é ais ue chez la femelle · rotibias le lus souvent ar ués en dedans
P P Cl » P P q
au sommet ; corps plus svelte.
Ce genre réunit environ 120 espèces paléarctiques dont 23 en France.
Les larves, comme celles de tous les Hyperini, sont ectophages et se meuvent
à la manière des chenilles, se déplaçant très aisément à l'aide d’ampoules
ventrales bilobées ; leur corps est lubrifié, sur la surface, par une sécrétion
spéciale. Au terme de leur développement, elles s’enfe1·ment dans un cocon
transparent, fixé par une matière agglutinante, sur une part1e quelconque
du végétal, et y opèrent leur transformation. La couleur de ces `larves est

570 COLÉOPTÈRES cuncoL1oN1nEs
grise ou d’un vert clair ou foncé qui aide à les confondre avec certaines che-
chenilles de Lépidoptères   Plusieurs espèces ont été introduites en Amé-
rique et y commettent de graves dégâts sur des cultures de Légumineuses.
Les plantes les plus recherchées. par les Hypera appartiennent aux Papiliona-
cées, Ombellifères, Cariophyllacées, Géraniacées.
TABLEAU Dns Esriacizs.
1. Rostre pourvu latéralement et au dessus du scrobe, soit
d’une rainure unique bien délimitée, soit d’une rainure
confuse ou remplacée par une ligne de points, mais jamais
simple ou pluristrié. Squamules piliformes .......... 2.
-- Rostre sans sillon ni rainure ou ligne de points au dessus du
scrobe, mais parfois pluristrié (2). ............. 5.
2. Rostre pourvu d’une rainure distincte et bien délimitée au
dessus du scrobe (fig. 289) ................. 3.
—— Rostre ayant, soit une rainure confuse, soit une ligne de
points au dessus du scrobe ................ 4.
3. Interstries plans. Squamules élytrales bifides dès la base
(poils connés) (fig. 302). Prothorax sans sinuosités avant
les angles postérieurs. Dessin élytral foncé, peu net et de
tonalité peu différente des parties claires environnantes.
Fémurs bruns gtibias et tarses ferrugineux. Segment anal
de la femelle simple. Long. : 4-5 mm. .... . . . 8. males.
—· Interstries convexes. Squamules élytrales bifides seulement
à partir de leur milieu. Élytres bruns ou fauves avec des
bandes longitudinales claires, peu tranchées, sur les inter-
stries impairs et la suture. Prothorax orné de trois bandes
étroites, claires, peu tranchées ; sinué sur les côtés devant
les angles postérieurs. Long. : 5,5-6,5 mm. ...... 7. striata.
4. Rostre presque droit, presque aussi long que le prothorax,
muni d’une ligne de points au dessus du scrobe, Prothorax
à squamules dorsales simples. Élytres à squamules bifides.
Dessin élytral très tranché ; les deuxpremiers interstries
en entier, la base du 5°, le 69 presque entièrement d’un brun
foncé, les autres parties d’un gris-doré clair. Fémurs, tibias
et tarses noirs. Long. 2 4,8-5 mm .......... 9. Mariei.
— Rostre visiblement arqué, d’un quart plus court que le pro-
thorax, muni d’une strie obsolète au dessus du scrobe.
Prothorax orné d’une bande médiane claire bordée de
(1) (Pest ainsi que la. chenille de Caeaecia pronubzma HDBNER (Tortrimldue), par sa.
taille et sa coloration verte, u. l’a·spect superficiel de la. larve de H. arator L., avec laquelle
on la rencontre fréquemment sur les Dümthua.
(2) H. vidua a parfois la. rainure du dessus du scrobe accompagnée d’une strie plus
ou moins rudiznentaire, mais ses squamules ovales Yéliminent sans erreur possible de
l’a.linéa· précédent.

CURCULIONINAE. -— HYPERA 57l
deux bandes dorsales foncées; les côtés plus clairs; ses
squamules piliformes et bifides. Élytres gris ou jaunes, à
squamules tendues jusqu’au milieu, parfois jusqu’à la base ;
ornés d’une tache basale sur le 3** interstrie et d’une bande
discale ou d’une grande tache triangulaire, brunes. Fémurs
foncés ; tibias et tarses ferrugineux. Long. :3-4 mm. 18. plantaginis.
5. Élytres à squamules dorsales entières, ovales ou subrec—
tangulaires, parfois tronquées au sommet, mélangées de
soies .......................... 6.
- Élytres à squamules dorsales échancrées, bifurquées ou
bifides dès leur base, mélangées de soies ........... 11.
6. Interstries alternes portant des touffes foncées de soies
squamuleuses. Squamules imbriquées, grandes et convexes.
Hanches métathoraciques écartées d’au moins la largeur
d’une hanche ....................... 7.
-— Interstries sans touffes foncées de soies. Squamules conti-
guës, plus petites et seulement ponctuées en leur centre.
Hanches métathoraciques plus rapprochées, leur intervalle
nettement moindre que la largeur d’une hanche ........ 9.
7. Élytres à stries dorsales droites jusqu’à leur base ........ 8.
—— Élytres à 4€, 5** et 6° stries largement arquées en dehors
avant la base ; à revêtement brun ou gris, avec une fascie
claire en demi-cercle, reliant les épaules ; base des 16* et 3**
interstries avec des linéoles noires. Prothorax orné de trois
bandes claires. Long.: 5-7 mm ........ 3. fasciculnta (1).
8. Rostre court, presque aussi épais que les profémurs, et
seulement environ deux fois aussi long que large. Revê-
tement dorsal du prothorax et des élytres dense, brim-
cendré, à squamules ovales ou subrectangulaires, impres-
sionnées en leur milieu (fig. 307-308). Interstries impairs
avec de petites taches brunes, les côtés de la suture plus
claire en arrière. Longt : 7-10 mm. . ........ 1. zoilus.
—- Rostre trois fois, au moins, aussi long que large, épaissi en
avant. Revêtement noir ou violacé ; élytres avec des taches
claires dont une humérale, quelques petites le long du
bord externe et quelques plus fines le long du 5** interstrie ;
interstries impairs avec des macules très noires peu tran-
chées. Fémurs annelés de jaune ochracé. Long. :7-8 mm. 2. vidua.
9. lnterstrie sutural rétréci brusquement avant le sommet
qui est orné d’une tache triangulaire ; interstries à soies
très courtes ....................... 10.
(1) Près de fmsciculata viendrait se placer H. Theresac Pic, que je ne connais pas en
rmture et dont la. description originale est reproduite dans la partie descriptive des
(`·Sp€()€S·

  COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
— Interstrie sutural non sensiblement rétréci vers le sommet
qui est sans tache bien distincte. Vertex squamulé. Revê-
tement gris, brun ou verdâtre ; élytres assez souvent ornés,
après le milieu, d’une fascie transversale, claire assez
confuse § prothorax à côtés plus clairs. Long. : 4-7 mm. 6. rumîcîs.
.10. Interstries portant une rangée de soies, les impairs, tout
au moins les ler et 3B, découpés par de petites taches
ai  fi Wal A r
ri  fi fi A M % @
  e> /\
297 299 201 303 sos 307
el O 4ï
* B
rif »»   ii cri W li/>~ %
t il O ' O A @ E
298 800 302 304 306 308
Fm. 297 si 308. — 297. Squamules protheraeiques ehez Hypmz mwimz F. ; ·.— 298. Sque-
mules élytrales du même ; — 299 et 300. Squmhules prothoraciques et élytrales chez
H. 1rariabil'is_liERBsT; — 301 et 302. Squamules prothcraciques et élytrales chez H.
meles F. :—303 et 304. id., chez H. aratur L. ; —30È et 306. id., chez H. îW.ig'I"i7'O8liT78 F.
—- 307 ut ÉU8. id., chez H. zoilus SFU?.
foncées (forme typique). Parfois les interstries 3, 5, 7, 8, 9
nettement plus clairs sur toute leur longueur que les autres
(v. aliernans STEPH.). Vertex pubescent. Long. :4-7 mm. 5. adspersa.
—— Interstries portant plusieurs rangées irrégulières de soies.
Revêtement sans taches distinctes, à peu près uniforme ;
gris, roux ou flavescent, d’aspect pollineux. Vertex squa-
mulé. Long. :6-8,5 mm. ............. 4. arundînis.
11. Rostre simple, non pluristrié en dessus .... ' ....... 12.
-— Rostre pluristrié en dessus. Prothorax très élargi en avant
des côtés, orné d’une ligne médiane fine, claire. Élytres
portant à leur base une tache carrée noire ou brune de
chaque côté de l’écusson et une fascie latérale brune sub-
triangulaire tranchant sur le fond gris-cendré ; la pubes-
cence fine, assez longue et presque dressée. Long. 1 4-5 mm.
...................... 10. maculipennis.
12. Tibias sans longs crins hérissés sur leur bord externe, mais
parfois seulement avec une pubescence appliquée ;mêIée de

euncumommsis. ·-—— HYPERA 573
poils assez longs, et dans ce cas, prothorax non subcor-
diforme ......................... 13.
-— Pattes et dessus du corps hérissés de longs crins. Prothorax
subcordiforme, à côtés sinués en dedans, devant les angles
postérieurs, orné de bandes latérales larges et d’une`bande
médiane claires, parfois absentes. Intcrstries impairs des
élytres tachetés de noir en damier ou à taches confuses ou
presque nulles. Long.: 3,5-5 mm ........ 11. pastinncae.
13. Protibias simples sur leur bord interne. .......... 15.
-— Protibias avec une dent (mâle) ou un angle saillant (femelle),
vers le milieu de leur bord interne .............. 14.
14.1nterstries des élytres convexes, le 3** souvent bordé de
noir en avant, le 4** et 6** bordés de noir en arrière ;suture
avec des taches foncées échelonnées. Squamules protho—
raciques élytrales bifides, courtes, épaissies à leur base.
(fig. 303-304; Long.: 6-7 mm. .......... 13. arator.
— Interstries plans au faiblement convexes, à très petites
taches cendrées ou brunâtres, à reflets métalliques. Squa-
mules prothoraciques simples, celles des élytres échancrées
à leur sommet. Long.: 6-7 mm ......... 12. Pnndellei.
15. Funicule à le! article de un tiers environ aussi long que
le 2e. .............·...... . ...... 1 6.
— Funicule à l" article deux fois aussi long que le 2** ....... 19.
16. Prothorax à pubescence dorsale composée de poils simples . . . 17.
— Prothorax à bandes claires composées de poils bifides.
Élytres ordinairement ornés, à leur base, d’une tache
foncée plus ou moins allongée le long de la suture ; inter-
stries munis de crins relevés bien visibles, les squamules
piliformes et bifides, leurs lobes subparallèles ........ 18.
17. Élytres allongés, subparallèles (mâle) ou légèrement
élargis après le milieu (femelle) ; squamules bifides à lobes
divergents. Yeux convexes, Revêtement dorsal gris ou
brun ;prothorax ordinairement éclairci sur les côtés ; ély-
tres avec des taches brunâtres peu distinctes ; interstries
convexes, munis de soies soulevées, bien visibles. Long. 2
5,5-7 mm. ....... . ........... 14. elongata.
—- Élytres oblongs (mâle) ou ovales (femelle). Revêtement
cendré, blanchâtre, jaunâtre ou brun; squamules briè-
vement incisées au sommet, à lobes subparallèles. Yeux
plans. Prothorax orné de trois bandes dorsales, la médiane
étroite et claire, les latérales brunes. Élytres avec de _
nombreuses petites taches foncées 3 interstries plans à soies
couchées, peu visibles, sauf en arrière. Long. :4-7 mm. 15. podsstris.
18. Interstries des élytres plus régulièrement convexes. Pro-

574 coLÉo1>·rÈnEs CURCULIONIDES
thorax transversal, orné de trois lignes claires peu tranchées,
les côtés souvent plus foncés. Soies élytrales bien visibles,
en avant, sur les interstries pairs. Revêtement variable.
Pénis (vu de face) à lobe médian long, subparallèle, rétréci
avant le sommet, étranglé fortement à l’extrémité qui est
tronquée. Long. : 4,5-7 mm ........... 17. murîna.
— Interstries un peu moins convexes. Prothorax non ou à
peine plus long que large, orné de trois bandes claires,
la médiane parfois absente, les latérales très larges. Revê-
tement élytral variable gris, brun ou fauve, parfois subuni—
colore, avec une tache suturale brune abrégée en arrière.
Soies élytrales plus courtes, peu visibles en avant. Pénis
(vu de face) à lobe médian plus court, oblong, graduellement
rétréci et terminé en pointe un peu obtuse en avant. Long. 1
4-6,5 mm. .,.. . ............. 16. varîabilis.
19. Revêtement dorsal des élytres composé de squamules
fendues presque jusqu’au milieu, mais non jusqu’à la base,
leurs lobes parallèles ou faiblement divergents. Vestiture
dense et squamuleuse ;interstries portant des soies inclinées
ou couchées. ....................... 20.
—— Revêtement dorsal des élytres formé de poils connés dive1·-
gents. Vestiture pubescente ; interstries à soies plus rele-
vées ; plus distinctes. Pattes et antennes ferrugineuses ou
testacées, les fémurs parfois rembrunis ........... 21.
20. Prothorax orné de trois bandes claires ; la médiane étroite,
les latérales plus larges, maculées de noir. Élytres pourvus,
à la base, d’une tache dorsale allongée rectangulaire,
ménageant une fine linole suturale, blanche, basale ;la
suture en arrière, et les 3**, 5 et 78 interstries ornés de
taches claires et foncées ; une petite tache noire au sommet
apical. Antennes et pattes ferrugineuses. Soies élytrales
soulevées bien visibles, de profil, même en avant. Long. :
4-4,5 mm .................. . . 22. constans.
— Prothorax et élytres à revêtement presque uniforme, à
taches foncées peu distinctes sur les interstries impairs.
Antennes et pattes noires, sauf le scape parfois rougeâtre.
Soies des élytres très courtes, couchées, très peu visibles
même sur la déclivité postérieure. Long. : 4-5 mm. . . 23. vicîae.
21. Pubescence de la tête et du prothorax couchée, seulement
très brièvement hérissée sur les côtés du prothorax. Rostre
à peine aussi long que le prothorax. Interstries impairs avec
des crins relevés, assez longs, bien visibles, les interstries
pairs à crins très courts ou nuls au moins en avant ; stries
à points distincts .................... 22.

cURcUL1oN1NA1=t. —- HYPERA 575
—— Pubescence de la tête et du prothorax couchée, composée
de poils connés, mélangés de poils simples bien plus longs,
dressés et bien distincts sur les côtés. Rostre un peu plus
long que le prothorax, Vestiture dorsale serrée, grise ou
fauve-clair; prothorax orné de deux bandes dorsales
brunes, peu nettes, souvent effacées en avant; élytres à
interstries pourvus, en arrière, de quelques petites taches
foncées, confuses; soies élytrales relevées, longues, très
distinctes sur tous les interstries; stries très fines, sans
points distincts. Long.: 4-5 mm ......... 19. ononidîs.
22. Prothorax revêtu de poils connés sur sa ligne médiane
claire et sur les côtés, la ligne médiane bordée latéralement
par deux larges bandes foncées. Pubescence dorsale d’un
beau vert ou gris-verdâtre, parfois brune. Élytres presque
unicolores ou à suture un peu rembrunie par places.
Long. : 3-4 mm. ............... 20. nîgrirostrîs.
-—— Prothorax revêtu de poils simples sur sa ligne médiane
claire. Revêtement brun ou noir ; pubescence dorsale
grise ou fauve—clair, élytres ornés d’un dessin foncé com-
prenant : une linéole sur la base des 1°1' et 36 interstries,
une autre, en arrière du milieu des 4e, 5** et 69, quelques
petites taches sur la suture dont une au sommet. Pilosité
des interstries indistincte en avant, peu visible en arrière.
Long. 2 2,8-3,5 mm .............. 21. trilineata.
1. Hypera zoilus Scorom, 1763, Ent. Car., p. 33. — punclalus F.,
1775, Syst. Ent., p. 150. — medias MARSH., Ent. Brit., p. 302. — aus-
lriacus HERBST, Col., VI, p. 243. — rufus Bou., 1834, ap. Scuômmszan,
Gen. Curc., II, p. 402. — opimus LECOMTE, 1876, Pr. Ann. Phil. Soc.,
XV, p. 124. —- HUSTACHE, 1929, p. 644. -— Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE,
p. 407; Cat. Corse, p. 429.
Long. : 7-10 mm. Corps ovale, trapu, modérément convexe ;revêtement
dorsal squamuleux et un peu pubescent ; les squamules ovales ou subrec—
tangulaires, impressionnées dans leur milieu, celles des élytres plus grandes
que celles du prothorax, ces dernières, en outre, très finement multi-
striées; de coloration gris foncé ou pâle, plus rarement jaune-brun ou '
noirâtre ; prothorax orné de trois lignes claires, la médiane plus étroite,
rarement métallique, les latérales arquées ; élytres avec les côtés ordi-
nairement blanchâtres ; les interstries impairs plus clairs, rarement sans
macules brunes alignées, avec deux ou trois rangs irréguliers de soies
blanchâtres, soulevées, les interstries pairs un peu moins convexes et
portant seulement un rang de ces mêmes soies. Dessous plus clair que
le dessus. Rostre presque droit, court, presque aussi épais que les pro-
fémurs, environ 2 fois aussi long que large, pubescent, substrié au dessus

576 cotsoprànas cuncumouioiss
du scrobe, à ponctuation serrée, rugueuse. Front plus de % moins large
que le rostre fovéolé. Scape atteignant l’œil au milieu ; funicule à deux
premiers articles allongés, subégaux, les 3-4 obconiques, les suivants
_ transversaux. Prothorax faiblement
  È   _ transversal, ses côtés, médiocrement
. . ,*   arrondis en avant, subparallèles, droits
»     ,;,2. i 1 · ·.·· ,
P; '   ··   en arriere, a peine smues en dedans
à jjsëf Qi· chez le mâle, la plus grande largeur
  ,  Ã îj: ., 4%- avant le rétrécissement antérieur, bien
î..='-  ,,·;,¢·L# .;ï:e·;§:j_" · ', , . , »
·  Tî*É*jz¥§      plus etroit que les elytres, densement,
  rugueusement ponctué. Écusson clair.
  Élytres larges, subparallèles, large-
  1; g 5.; ;Q;§;·`ïi—   i Q_ ment arrondis au sommet, assez forte-
,· Jh   z;5t.··.‘Lî     Q .. , ·.
»      ;, ,,5 ris;   ;_ -#, ment stries-ponctués ; interstries con-
· ·y‘   .;}‘l' 'WF ·"·J ne v
I   lëyzqg   sg.?   ]z';;?, _ vexes. Pattes fortes, brunes ou ferru-
1 , pv ··‘,# ,,1, gw fg-,   } . . .
_  gf V ,i«j ïwg     1; , gineuses ainsi que les antennes.
· ;;  l;,¤’=. ‘.u"* si 1*;;*   j- · , · · · .
~~   gjl   _ , ·,g;r' ., gf Mâle : plus étroit, protibias bisinues
_i   `i iii   ,';     ·`* et arqués en dedans au sommet.
à ‘ . *’~   JÃÉ Wi" ' . ·
è' ,-,i plr      - * La larve devore les jeunes pousses de
"     ` L T la Luzernc et des Trèfles spontanés et
` ` °' cultivés. Ses dégâts peu importants, dans
FIG. 294. ·— Hypera zoilus SCOP. nos régions, prennent le CaI`aCtèï'@ dinn
véritable fléau en Amérique du Nord où
l’insecte a été importé. Elle est d’un vert
clair, mesure 12-15 mm., et est munie d’une ligne dorsale blanchâtre
bordée de rougeâtre. Elle hiverne et se transforme au printemps dans un
cocon à mailles lâches. La durée nymphale est d’environ 15 jours. Lladulte
apparaît en juin—juillet, il se nourrit de feuilles de diverses Légumineuses.
La lponte, d’après Hiammq et HJKDLEY, comprend 500 œufs, insérés indivi-
due lement dans une entaille pratiquée par la femelle avec son rostre dans
le feuillage ou les jeunes tiges. L’1neubat1on dure une quinzaine de jours, à
Yexclusion des œufs pondus tardivement, en octobre début de novembre,
qui n’éclosent qu’au printemps suivant. La plupart des imagos meurent à
l’aut0mne, quelques~uns hivernent. I
Les prédateurs connus sont: Cercerzs arenaria L., C. Ferrari Lim). et
C. labiata F. (Hym. Sphegidae). La larve est parasitée en Europe par Dibra-
choides rlymzstes FoasT. (Hym. Pteromalidae), Bathyplectes tristis GnAv.
(Hym; Ichneumonirlae) et Anaphes prnterwis Fons?. (Hym. Myrmaririae)
aux Etats·Unis (Tnoivivson).
Commun dans toute la France et la Corse, s’élève jusque dans la zone
subalpine.
2. Hypera vidua GÉNÉ, 1837, in Comolli, (lol. prov. Novoc., p. 32. —
nigrovelulinus FAIRM., 1859, Ann. Soc. ent. Fr., p. 56. — HusTAcm;,
1929, p. 645. — Cat. SMNTE-(]LA1aE-DEv1LLE, p. 407.
Long.: 7-B mm. En ovale court, convexe, noir, le revêtement d’un
noir violacé, composé de squamules ovales, imbriquées, impressionnées,
moins serrées sur le prothorax 5 ce dernier portant quelques soies presque

CURCULIONINAE. — HYPERA 577
couchées ;les élytres avec quelques petites taches blanchâtres ou jaunâtres
dont une recouvrant le calus huméral, quelques unes plus petites, alignées
sur le 9** interstrie et une ou deux autres vers le sommet du 5** interstrie_
généralement bien tranchées; les interstries impairs plus convexes et
munis de reliefs squamuleux, espacés, d’un noir profond, mat et peu
tranché sur le fond déjà noir mais un peu luisant ; soies des interstries
foncées (sauf quelques unes blanchâtres en arrière), soïilevées; pattes
noires, sauf les tarses bruns et l’onychium ferrugineux ; antennes variées
de foncé et de rougeâtre ; fémurs densément annelés au milieu (et plus
visiblement sur leur face externe) de jaunâtre. Rostre arqué, subégal
(mâle) ou égal (femelle) au prothorax, muni d’une forte strie, accompagnée
d’une autre moins distincte, au dessus du scrobe; fortement élargi et
épaissi au sommet, ponctuéwugueux. Front, entre les yeux, un peu plus
étroit que la base du rostre. Funicule à deux premiers articles allongés,
subégaux, le 3** plus long que large, les suivants(sauf le 48) transversaux.
Prothorax transversal, arqué sur les côtés, au milieu, ceux-ci subrectilignes
en arrière, les angles postérieurs presque droits, très brièvement rétréci
en avant, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, la ponctuation
assez grosse, serrée. Élytres débordant fortement le prothorax à' la base ;
le calus huméral très saillant; les côtés parallèles ou très faiblement
arqués ; striés-ponctués. Soies des corbeilles tarsales noires.
Mâle 1 taille plus petite; rostre plus court; pattes plus grêles; base
de l’abdomen subdéprimé.
Paraît vivre sur Géranium sanguineum L.; deux spécimens in copula
capturés sur cette plante; en fin mai, dans la Haute-Vienne (HOFFMANN).
Cette espèce, très rare, a été rencontrée dans les localités suivantes : Hautes-
Pyrénées: Cauterets (Bmsoor, PANDELLÉ, Cuanmian). — Isère: Grande
Chartreuse (L. VILLARD) ; Plateau St-Ange, près Claix (GUÉDEL). — Doubs :
Cuisance (MUNERET, ma coll. l). — Saône-et-Loire: St-Roch (\YITURA.T)· —
. Haute-Vienne: Verneuil-s/-Vienne   — Seine-et-Marne: Forêt de Fontai-
nebleau, carrières de Bellecroix (SÉDILLOT  
Italie du Nord.
3. Hyper:. fàseiculata Hnruasr, 1795, Kàf., VI, p. 289. ——dauci OL.,
1807, Ent. V, p. 127. — variegaia BACH, Kâf. Fauna, II, p. 234. - lunaiu
WoLL., 1854. —curiiih0rax Pic, L’Éch., 1925, p. 6. — Husracnn, 1929,
p. 646. — Cat. SAINTE-CLAIRE=DEVILLE, p. 407 ; Cat. Corse, p. 427.
Long. 2 4-5 mm. Ovale, convexe ; le revêtement dorsal dense, gris ou
brun rarement fauve, formé de squamules serrées, ovales, impressionnées,
le prothorax orné de trois bandes claires, la médiane étroite, les latérales
ordinairement plus larges, souvent confuses ; le disque, ainsi que le rostre,
avec des soies claires, soulevées ; élytres à interstries impairs un peu plus
élevés, généralement plus clairs et pourvus de petites macules noires
ou brunes, le ler interstrie (au moins en arrière) roux; avec une fascie
claire, cendrée, formant une lunule allant d’une épaule à l’autre et flanquêe

578 coLÉoP·rÈR1:s CURCULIONIDES
latéralement d’une tache triangulaire claire bordée de brun en dedans,
la base des 1" et 36 interstries portant une petite tache triangulaire
noire (1) ; les interstries impairs avec deux rangs (les pairs avec seulement
un rang) de soies soulevées, claires et foncées ; antennes et pattes ferru-
gineuses, celles-ci à pubescence cendrée, maculée de brun. Rostre arqué,
à peine aussi long que le prothorax, anguleux, ses côtés parallèles, den-
sément pubescent (mâle), le sommet dénudé (femelle). Front, entre les
yeux, un peu plus étroit que le rostre, muni d’une étroite fossette ou d'un
point enfoncé. Funicule à 2e article subégal au 1***, les suivants subarrondis,
transversaux. Prothorax transversal, arrondi latéralement en avant,
non cintré en arrière, plus large à la base qu’au sommet. Élytres briè-
vement ovales, débordant fortement le prothorax à la base, le calus
huméral élevé ; subdéprimé en arrière ; stries fortes, leurs points assez gros,
souvent masqués par la vestiture, les stries 4-5 et 6 arquées en dehors,
en avant ; interstries convexes, les pairs plus étroits et moins élevés.
Corbeilles tarsales bordées de soies rousses.
La larve et 1’adulte vivent sur diverses Géraniacées croissant dans les
lieux chauds, sablonneux, notamment sur Erodium cicutarium L’HÉRIT.
(Pnnms, Gonsnr, TEMPÈRE, LEB0N 1), Erodium moschatum L’HÉm·r. I,
Geranium rotundifolium L. et G. pyrenaicum L. !, G. molle L. (Scmônrn) (2).
Disséminé dans presque toute la France, la Corse. Assez rare sauf dans les
régions côtières où il est assez commun par endroits. Tout le bassin de la
Seine ; paraît manquer dans l’est.
Europe moyenne et méridionale ; Angleterre ; Bassin méditerranéen.
Asie et Afrique ; Madère.
A la suite de fasciculala viendrait se placer l’espèce suivante, décrite
sur un seul individu que nous n’avons pas vu.
Hypera Theresae Pic, L’Échange, n° 437, 1929, p. 9 ; idem, n° 445,
1931, p. 11.
Long. 2 6 mm. Un peu allongé, pas très large aux élytres, foncé, revêtu
de squamules simples, presque uniformes, fauves ou un peu grisâtres et
orné de quelques soies claires peu redressées ; antennes rousses à massue
obscurcie ; rostre pas très robuste, assez long, à peine courbé, densément
pubescent; tête avec un petit sillon entre les yeux; prothorax assez
long, subarqué sur les côtés et un peu élargi en avant, à ponctuation
distincte, assez forte et dense, avec une ligne médiane à peine indiquée
faite de squamules plus claires ; élytres bien plus larges que le prothorax,
à épaules marquées quoique arrondies, pas très longs, atténués posté-
(1) La fascie basale ainsi que les taches latérales des élytres font parfois défaut chez
certains spécimens. La massue antennaire est ordinairement obscurcie.
(2) L’assertion de PÉTR1 (M cn. Hyp., p. 122) concernant le victns de cette espèce sur
le genre Daucus (Ombelliières) et affirmée par M. Gmmm (Traité d’Ent., p. 670) ainsi
que par OLIVIER (Em., V, p. 127), est tenue comme inexacte par BEDEL (Faune Suppl.,
VI bis, p. 28)i

CURCULIONINAE. ——— HYPERA 579
rieurement à rangées de points assez gros se fondant dans les stries qui
deviennent irrégulières, avec des intervalles en partie surélevés ; pattes
assez robustes et pas très courtes ; tibias antérieurs sinués en dedans et un
peu arqués a l’apex.
Diiïère de fasciculata par le rostre plus long, le prothorax moins court et
le revêtement presque uniforme des élytres.
Puy-de-Dôme: Mont Dore (Pic).
La description ci-dessus est celle qui est donnée par l’auteur dans L’Ech¢mge,
n° 445, 1931, p. 11; La diagnose latine, parue antérieurement dans la même
revue, n° 437, 1929, p. 9, est composée d’une vingtaine de mots, et peut
s’appliquer à de nombreuses espèces.
4. Hypern arundinis PAYKULL, Mon. Curc., 1792, p. 47. — hydro-
lapathi WE1sE, Deutsche ent. Zeit., 1908. — HUSTACHE, 1929, p. 647. —
Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 408.
Long.: 6-8 mm. Oblong, peu convexe; revêtement dense, d’un gris
roux ou ocré d’aspect pollineux, formé de squamules ovales impressionnées,
plus serrées sur les élytres que sur le prothorax, mélangées sur ce dernier
à des poils squameux appliqués; les_interstries munis de deux à trois
rangs de poils clairs, courts et couchés; prothorax avec deux bandes
foncées assez vagues; les élytres avec une tache apicale brune sur la
suture; pattes foncées, tarses bruns; base du scape et funicule ferru-
gineux.
Hostre peu robuste, subcylindrique, un peu élargi en avant, arqué au
sommet, aussi long que le prothorax, obsolètement caréné, pubescent,
sauf à l’extrémité à partir de l’insertion antennaire. Front et vertex squa-
mulés, l’intervalle interoculaire muni d’un point plus ou moins distinct ;
sa largeur presque 1/3 moins large que le rostre L; antennes insérées vers
le tiers apical, les deux premiers articles du funicule subégaux, le 3° au
moins aussi long que large, les suivants transversaux. Prothorax trans-
versal, ses côtés presque droits (mâle) ou faiblement arqués en avant
(femelle), médiocrement resserré derrière le bord antérieur. Écusson
petit, triangulaire. Élytres subparallèles, allongés, visiblement élargis
en arrière ; stries fmes, à points très fins ; interstries subconvexes ; pro-
tibias arqués en dedans au sommet.
La larve et l’adulte vivent sur les Ombellifères aquatiques, notamment
sur Sium latifolium L. (GADEÀU DE KEnv1LL1;) (1) et Sium angustifolium L.
(H01··1=M.«NN).
Marécages froids, bords des eaux. Très rare en France et seulement dans
le nord et l’est.
Nord : Valenciennes (MAnM01··rAN l) ; Lille (Lnrnrnmxx). — Marne ; marais
(1) Gmmu DE KERVILLE, Amt. Soc. ent. Fr., 1886, p. 357. -· Mœurs: Wmrsn in
Deutsche ent. Zeitschrift, 1901, p. 85. 1

:380 COLÉOPTÈRES cuacutiomoes
de la Vesle, entre la station du chemin de fer de Muizon et le village du même
nom, en nombre, sur Sizun lati/olium, 19 mai 1930 (Hoi=i=MANN)  
Europe septentrionale jusqifeu Sibérie occidentale ; Belgique (GUII.I.EAUME).
5. Hypera adspersa. F., 1792, Ent. Syst., 1,2, p. 413. -— pollum F., 1801,
Syst. Eleuth., I1, p. 457. — rumiris 01.. (non L.), Ent., V, 1808, p. 126. —
faponica PETRI, Monographie, 1901. 4 v. allernans STEPHENS, 1831,
Ent. Brit., 1V, p. 95. ~ pm·alIeIogr·amnza Bou. ap. Schônherr, 1834,
Curc., I1, p. 366. —— fulini S.xuL1sE1>.c, Ins. Feu., 1834, ll, p. 42. —— v. hislrio
Bou., l. c., 1840, IV, p. 374. — v. z`gn0iaBou., l. c., p. 378. — HUSTACHE,
1929, p. 648. — Cat. SAINTE-(lL.41RE—DEv1LLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 429.
Long.: 4-7 mm. Oblong, noir, assez convexe, le revêtement gris ou
brun jaunâtre, d’ailleurs variable, à reflet métallique, formé de squamules
ovales, faiblement impressionnées, bien moins serrées et mêlées, en grande
partie, de poils squamuleux sur le prothorax ; les interstries avec un rang
de courtes soies courbées ; prothorax densément squamulé sur les côtés,
le disque à vestiture plus légère; muni de deux lignes latérales claires
et souvent d'une médiane plus étroite et ordinairement métallique ;
interstries maculés de taches foncées très tranchées, ces taches en nombre
variable et disposées parfois sur quelques interstries impairs ; les inter-
stries 3-7-8-9 ordinairement plus clairs sur toute leur longueur et un peu
plus convexes que les autres ; antennes (sauf la massue) ferrugineuses ;
pattes foncées ; tarses bruns. Rostre arqué, cylindrique, caréné, pubescent
sauf au sommet lisse et brillant ; aussi long (mâle) ou plus long (femelle)
sur le prothorax, faiblement rétréci à la base. Front aussi large que le
rostre, fovéolé. Funicule à deux premiers articles subégaux (le 1€1' à peine
plus long que le 2**), les suivants globuleux, sauf le 7e, les trois derniers
transversaux. Prothorax faiblement transversal, subcylindrique (mâle)
plus arrondi latéralement (femelle), resserré en avant, la ponctuation
serrée, rugueuse, visible sur le disque. Écusson clair. Élytres débordant
fortement le prothorax, leurs côtés subparallèles (mâle) ou faiblement
arqués (femelle) ; striés-ponctués ; interstries (sauf les 3, 7, 8, 9 subcon-
vexes) subplans. Protibias légèrement arqués au sommet.
Les variétés suivantes se rencontrent avec la forme typique :
v. altetnalls STEPH. (parallelogramma Bou., julini SABLE.), —— Remarquable
variété décrite comme espèce propre; se distingue nettement par la suture
et les interstries 3, 5, 7, 8, 9 entièrement squamulés de clair, cendres, blan-
châtres ou jaunâtres, leurs soies plus visibles ; les autres interstries plus
foncés.
v. histrio Bon. — Se rapporte à des petits mâles dont la vestiture est d’un
jaune métallique.
v. îgI10l2\lS Bon. — Constituée par de petits mâles à revêtement cendré,
à prothorax plus étroit que chez la forme typique.
(1) (Test par erreur que cette espèce est citée de Seine-et•Oise dans le Catalogue des
Coléoptères de France de SAINTE·CLAIRE·DE¥'ILLE·

CURCULIONINAE. —— HYPEHA 581
La larve (1) et l’adulte pullulent sur Heloscicidum nodiflorum Kocn dans
les Alpes-Maritimes, aux abords de la Siagne, a1nsi que dans tous les petits
cours d’eau et rigoles d°écoulernents dépendant de cette rivière. La larve
se trouve surtout de mai à juin; son cocon est brun. L’adulte observé sur
cette plante par de nombreux entomologistes, vit également sur Crithmum
maritimum L. (GADEAU DE KERVILLE). h
La larve est parasitée par Sympiecis serzceicornis NEES (Hym. Eulophidae)
(WAGNER). r
Toute la France, la Corse; commun dans toutes les régions marécageuses
où croit la plante nourricière. La v. alternans souvent accouplée avec la
forme typique et parfois plus abondante que cette dernière en Gironde
(G. TEMPÈRE).
Europe, Sibérie, Japon.
6. Hypera. rumîcîs LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 379. — acelosae
PANZEH, Fn. Germ., 1797. — HUSTACHE, 1929, p. 649. —- Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 408.
Long. : 4-7 mm. Faciès du précédent dont il est d’ailleurs très voisin.
Revêtement formé de squamules subrectangulaires, împressionnées,
longitudinalement, mêlées de soies claires très fines, appliquées et peu
distinctes ; coloration variable : gris-brun, rougeâtre, jaune ou verdâtre ;
le prothorax avec trois bandes claires peu tranchées, souvent nulles,
la médiane fine ou indistincte ; les élytres avec une vague fascie claire
post-médiane en forme de V, la suture, en arrière, et les côtés plus ou
moins clairs, les interstries impairs, vers le sommet, avec ou sans taches
foncées (voir les autres caractères au tableau).
La larve (ainsi que l’adulte) vit sur les Polygonacées, dans les lieux frais ou
marécageux et au bord des eaux. Elle construit son cocon sur la plante nour-
ricière ou sur tout autre végétal se trouvant à sa portée. Elle est parasi-
tée par un Chalcididae :Eul0phus ramicornis F. qui est lui-même parasité par
un Ichneumonidae du genre Pezomachus Gnav. ; ce dernier construit sa pupe
dans le cocon de H. rumicis (Decaux, Journ. Soc. Agric. Fr., 1896). Six _
espèces d'Hyménoptères parasites de la larve, aux Etats-Unis, sont citées
par THOMPSON.
Très commun dans toute la France, sur Rumex patientia L., R. crispus
L. !, R, hydrolapathum Huns., R. acetosa L. ; signalé sur Polygon-um aviculare
L. (Bona, Stett. ent. Zeit, 1850, p. 360)..
Europe, Sibérie occidentale. EtHÈS·UDlS,
7. Hypera strîata Bon., 184, in Schônherr, Gen. Curc., II, p. 388.
— Karamani STIERLIN, Mitt. Schweiz. ent. Ges., p. 229. — v. sicilianus
PETRI, Monogr., 1901, p. 157. — HUSTACHE, 1929, p. 650. — (lat.
SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 408.
Long. 2 5,5-6,5 mm. Ovale-oblong, convexe ; revêtement gris-brun ou
brun—rougeâtre, légèrement soyeux, composé sur le prothorax de poils
squamuleux simples, peu serrés, appliqués, formant trois bandes peu
(1) PERRIS (Mém. Ac. Lyon, 1851, p. 93-102) a décrit la larve, par erreur, nous le nom
de vîciae.

582 couêorrànns cuacurioivimzs
nettes ou même indistinctes ; sur les élytres de squamules bifides à partir
de leur milieu ou de leur tiers basal (mais non bifides dès la base), et de
poils squamuleux couchés le long des stries ; les interstries avec des soies
inclinées, peu nettes (sauf au sommet) ; suture et interstries impairs plus
clairs, formant des bandes peu tranchées; antennes, tibias et tarses
ferrugineux. Rostre faiblement arqué, cylindrique, un peu rétréci a la
base, égal au prothorax, finement et nettement caréné au milieu, portant
une strie bien délimitée au dessus du scrobe; pubescent, densément
ponctué. Front plus étroit que le rostre muni d’une fossette sulciforme plus
ou moins distincte. 19* article du funicule yz plus long (mâle) ou aussi
long (femelle) que 26, les 3-4 plus longs que larges, les suivants subglo-
buleux, le 7° nettement transversal; massue allongée. Prothorax for-
tement dilaté-arrondi latéralement, sa plus grande largeur un peu en
avant du milieu ; les côtés sinués en arrière, le bord antérieur bien plus
étroit que la base. Élytres oblongs, à côtés légèrement arqués, rétrécis en
arrière à partir du milieu (mâle) ou ovale-oblongs, les côtés subparallèles
au milieu, plus largement arrondis en arrière à partir du tiers postérieur
(femelle);stries ponctuées ; interstries impairs plus relevés. Abdomen
subdéprimé au milieu chez le mâle  
L’adulte vit sur Plantago coronopus L. È
Espèce très rare, paraissant calcifuge.
Rhône: lrigny; Brignais. —- Drôme: Valence. — Loire: St-Etienne-aw
Bois-Noir. — Puy-de-Dôme : près Châtel-Guyon ; environs de Riom ; Luzillat.
-— Haute-Vienne: Ambazac, début de juin! —— Saône·et-Loire ; Digoin. —
Cantal: vallée de la Cère. -—— Vaucluse: Morières. — Bouches-du-Rhône :
Camargue l — Hérault : Béziers l. -— Htes-Alpes: Nevache (Dr ROMAN).
Autriche, Croatie, Serbie, Sicile, Belgique.
8. Hypera. males F., 1792, Ent. Syst., p. 446. -« lrifolii HERBST, 1795,
Kâf., VI, p. 266. — siraminea STEPH., Ent. Brit., IV, p. 99. ·—- pallidulus
CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1868. -— Husrixcnn, 1929, p. 651. —— Cat. SMNTE-
CLAIREÃDEVILLE, p. 408 ;Cat. Corse, p. 430.
Long.: 4-5 mm. Ovale, convexe, à revêtement serré, cendré, brun,
fauve, verdâtre, parfois légèrement métallique, formé, en grande partie,
sur les élytres, de poils bifides (connés) dès la base, et de poils simples
(sauf sur les côtés) sur le prothorax, ce dernier avec trois bandes claires,
la médiane étroite, les latérales larges ; élytres à dessin variable et peu
tranché, ordinairement unicolores, avec ou sans mouchetures plus claires
ou plus foncées vers le sommet, parfois avec des bandes ou linéoles plus
sombres à la base du 3e interstrie, sur le 6e, en entier, la suture et les
5-7-98 en partie, interstries portant un ou deux rangs de soies fines un
(1) Le mâle de cette espèce a· des caractères sexuels secondaires assez aberrants;
c’est ainsi que le segment anal est tantôt simple, tantôt muni d’une petite fossette dis-
tincte à son sommet, la plupart ont les protibias conformés comme ceux de la femelle
c’est-à-dire presque droits.

cURcU1.1oN1NAE. — HYPERA 583
peu soulevées, les poils des stries indistincts ou nuls; antennes, tibias
et tarses ferrugineux. Rostre peu arqué, aussi long que la tête et le pro-
ihorax (mâle) ou seulement que le prothorax (femelle) (1), finement
caréné au milieu, pubescent, marqué d’un sillon très net au dessus du
scrobe. Front % plus étroit que le rostre. Funicule à 1*** article nettement
plus long (mâle) ou peu plus long (femelle) que le 26. Prothorax fortement
arrondi- latéralement, mais non sinué en arrière des côtés, sa plus grande
largeur vers le milieu. Élytres ovales, subparallèles jusqu’au tiers pos-
térieur; finement striés-ponctués; interstries dorsaux plans. Protibias
arqués en dedans au sommet (mâle) ou non arqués (femelle). Segment
anal du mâle sillonné, celui de la femelle simple.
La larve et l’adulte vivent sur diverses Papilionacées : Trifolium pratense
L., T. rapans L., T. arvense L., T. filifurma L., Madicago sativa, L., Lotus
corniculatus L., dans le midi sur Dorycnium suffruticosum Vim., l Parasite
larvaire: Pimpla maculator F. (Tuomrsorz).
Très commun dans toute la France et la Corse.
Europe, Sibérie, Algérie, Maroc.
9. Hypera Mariéi A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1933, p. 15. —-
Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 408.
Long.: 4,8-5 mm. Espèce intermédiaire entre siriaius et males. La
forme du prothorax comme chez le premier, mais le revêtement dorsal
composé de poils connés dès la base ; sa taille et son aspect général la
rapprochent davantage de males. Elle en dilïère par le rostre presque
droit, grossièrement ponctué, la strie au dessus du scrobe remplacée par
une ligne de points ; le prothorax sinué sur les côtés avant les angles
postérieurs, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu (comme
chez sfriatus ou planfaginis) ;les protibias arqués en dedans chez la femelle ;
les fémurs et les tibias noirs, plus robustes ; le segment anal de la femelle
fortement échancré en une incision longitudinale ; les poils des interstries
fortement appliqués, non visibles en arrière même de profil. Enfin le
dessin du prothorax et des élytres est très tranché, les deux premiers
interstries, en entier, la base du 3°, le sommet du 4** et du 5°, le6° presque
en entier, d’un brun foncé, les autres parties d’un gris—doré très clair.
Mœurs inconnues.
Deux exemplaires femelles recueillis à Larches (Basses-Alpes) par M. Pierre
MARIÉ.
10. Hypera maculipennis FMRMMRE, 1859, Ann. Soc. ent. Fr., p. 279.
— Husrncms, 1929, p. 652. —Cat. SA1NrE:—CLA1RE—DEv1LLE, p. 408 ;
Cal. Corse, p. 429.
Long. : 4~5 mm. Espèce reconnaissable à la particularité de son dessin
élytral. Oblong, densément revêtu de squamules piliformes, bifides dès
(1) Exactement le contraire de la. plupart des Curculionidem

584 coLÉoPTÈaEs CURCULIONIDES
leur base ; la tête et le prothorax pourvus de courtes soies dressées ; les
interstries avec un rang de soies plus longues, inclinées ; prothorax d’un
fauve-clair, les côtés et le disque plus foncés, muni d’une étroite bande
claire médiane très tranchée, métallique ; élytres cendrées avec un dessin
très tranché composé d’une grande tache latérale brune, triangulaire,
commencant vers le 1/4 antérieur et terminée avant le sommet et d’une
petite tache basale d’un brun velouté placée transversalement de chaque
côté de l’écusson ; antennes rousses ; pattes ferrugineuses ou rougeâtres,
les fémurs parfois rembrunis. Rostre arqué, mince, bien plus long que le
prothorax, muni de 5 carènes, la médiane plus forte, les sillons profonds ;
presque dénudé, presque lisse. Front densément pubescent, plus étroit,
entre les yeux, que le rostre, avec ou sans fovéole. ler article du funicule
1/3 plus long que le 29. Prothorax fortement transversal, dilaté—arrondi
latéralement en avant, sa plus grande largeur en avant du milieu, un
peu sinué avant la base. Élytres assez convexes en arrière, subrectangu·
laires, les épaules subcarrées, les côtés parallèles, atténués de la base
au sommet, ponctués-striés; interstries subplans. Protibias arqués en
dedans au sommet.
L’adulte a été trouvé en nombre, dans le Vaucluse, début de juin 1950,
sur Thdpsia villosa L. (Ombellifères)  
Lieux arides et chauds (HOFFMANN).
France méridionale, rare, ·et çà et là, très rare dans le Nord. _
Bas-Rhin: Strasbourg (GoUBEm·). — Seine-et-Marne: Pont de Valvins,
près Fontainebleau (BONNAIRE, ma coll. 1). — Loiret : Orléans (FAIRMAIRE 1).
-— Drôme: Nyons (Rsvoux 1). — Puy-de-Dôme : Mt Dore   VENET 1). —
Vaucluse: Orange (HOFFMANN), La Bonde (FAGNIEZ). — Var: Brignoles
(HUSTACHE) ; Hyères; Fréjus (ABE1LLE 1, AUBÉ1). — Bouches—du—Rhône:
Àix-en-Provence (AB1a1LL1; 1). — Hérault: Béziers (MARQUET). — Haute-
Garonne: Toulouse (QUÉMLHAC). —~Tarn: environs d’A,Ibi (PERRIER). -—
Corse: Bonifacio, types (Lsmavmiz).
Espagne, ltalie, Sicile, Algérie 1, Tunisie1
11. Hypera. pastinaoae Rossi, 1790, Fn. Etr., I, p. 116. —- seiosa BOH.
1834, in Schônherr. Gen. Curc., II, p. 379. — v. olivieri CAP., 1868, Ann.
Soc. ent. Fr., p. 181.- pasiinacae OL., 1808, Ent., V, p. 124. — -v. ligrina
Bon., 1. c., p. 376. — v. sefugaia Bon., l. c., p. 376. — albicans CAP.,
1. c., 1868. — zarudnyanus Suvoa., Rev. Russe d’Ent., 1915. — Hus-
TACHE, 1929, p. 652. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 408; (lat.
Corse, p. 429.
Long.: 3,5-5 mm. ©vale—oblong, faiblement convexe, de coloration
variable, jaune d’0cre (forme typique) ou blanchâtre, gris, brun-ocré,
avec ou sans reflet métallique (variétés), densément revêtu de squamules
ovales incisées au sommet, avec quelques poils squamuleux; tout le
dessus (tête et rostre compris) hérissé de longues soies blanches et foncées,
unisériées sur les interstries élytraux ; antennes (sauf la massue) rousses ;
pattes testacées, les tarses un peu plus foncés ; prothorax unicolore ou

concumomnaa. — HYPERA 585
orné de deux bandes dorsales assombries, séparées par une ligne médiane
plus claire ;interstries impairs un peu plus clairs et ornés de petitesimacules
foncées, alignées, parfois peu nettes en avant. Rostre arque, bien moins
gros que les profémurs, presque cylindrique, faiblement élargi de la base
au sommet, pubescent, pointillé, plus long que la tête et le prothorax
réunis, non caréné, brillant à l’extrémité. Front un peu plus étroit que le
rostre, densément squamulé. 1€1' article du funicule de 1/4 plus long que le
2**, les suivants (sauf le 7e) non transversaux. Prothorax fortement dilaté,
évasé en avant, les côtés presque rectilignernent rétrécis en arrière, arqués
en avant ; sa plus grande largeur presque à son tiers antérieur. Élytres
ovales (mâle) ou ovales-oblongs (femelle), subparallèles sur la moitié
antérieure, très finement striés-ponctués, interstries plans. Tibias hérissés
de longues soies.
Les variétés suivantes ont une taille dépassant rarement 4,5 mm.
v. Olîvieri CAP. (pastinacae OL,). — Rostre (sauf lesommet brun) testacé ;
revêtement jaune-clair, sans reflet métallique; taches foncées des élytres
petites et espacées.
v. Éigfllla Bon. — Revêtement clair, gris ou blanchâtre, métallique_;
interstries impairs (suture comprise) ornés de taches foncées, carrées, parfois
confluentes.
v. Sejllgata Bon. — Comme le précédent mais sans reflet métallique, le
36 interstrie sans macule à la base.
Ces deux dernières formes sont réunies par la plupart des auteurs et conse
tituent la Véritable race française, la forme typique étant très rare en France
et exclusivement méridionale. _
La forme typique et les variétés vivent sur Pastimzcu sativa L. et Daucus
carota L., surtout dans les terrains calcaires, chauds et bien exposés. _
La larve de H. pastinacea v. tigrimz Bon; vit dans les ombelles de la Carotte
sauvage, mais elle peut s’attaquer aux Carottes cultivées et commettre de
sérieux dégâts aux plantes porte-graines. Elle mesure 8 mm. à sa taille défij
nitive, elle est très agile et ressemble étonnament à une chenille; d’un vert
clair (vert d’eau) ou jaunâtre avec 5 lignes lolxàgitudinales blanches dont 3 dor-
sales et 2 latérales ; sa tête est petite, noir·b ` ant ; le 1*** segment thoracique
porte une tache écailleuse brunâtre, interrompue sur la ligne médiane et
n’atteignant pas le bord externe. Le cocon est blanc, assez opaque. La trans-
formation en imago et la sortie ont lieu au bout d’une quinzaine de jours.
Il y a plusieurs générations durant la belle saison, la dernière donne des adultes
hivernants (A. Gimp, Bull. Soc. en!. Fr., 1901, p. 232).
La forme typique, rare en France, se rencontre dans le Var : Fréjus, Hyères,
etc., et çà et là dans le Roussillon.
La v. Olivieri se trouve en Corse, Sardaigne, Algérie, Chypre, Perse.
La v. tigrirm (sejugata inclus) est commune dans toute la France.
Europe méridionale; bassin méditerranéen; Grande-Bretagne.
12. Hypcrà Pamdclleî GAP., 1868, Ann. Soc. ent. Fr., p. 189. —~ Husa
mens, 1929, p. 654. — Cat. Ssmrmltsxns-Dnvxtns, p. 408.
Long. E 6-7 mm. Oblong, convexe, revêtu de squamules courtes, peu
serrées, cendrées et mates ou d’un brun cuivreux métallique, incisées

586 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
jusqu’en leur milieu ; les interstries avec un rang de soies assez longues,
soulevées, visibles de profil, en arrière ;le prothorax à squamules simples,
piliformes, avec seulement quelques squamules incisées sur les côtés;
antennes ferrugineuses ; pattes brunes. Dessous à pubescence de même
couleur que le dessus, les squamules incisées, sauf sur les quatre derniers
segments ventraux où elles sont simples. Rostre un peu arqué, subcy-
lindrique, faiblement renflé au niveau de l’insertion antennaire, aussi
long (femelle) ou un peu moins long (mâle) que le prothorax, finement
caréné au milieu, subsillonné au dessus du scrobe, légèrement pubescent,
densément ponctué-rugueux, brillant au sommet. Front fovéolé, % plus
étroit que le rostre. Funicule à li"' article presque % plus long que le 2e,
les suivants plus longs que larges ; massue fusiforme. Prothorax légèrement
transversal, arrondi sur les côtés en avant, sa plus grande largeur en avant
du milieu ;sinué latéralement devant les angles postérieurs, très densément
ponctué-rugueux. Élytres oblongs, un peu arqués à partir des épaules,
assez longuement rétrécis en arrière ; stries étroites, à points assez forts ;
interstries subconvexes. Tibias arqués en dedans.
Mâle 2 corps plus étroit ; prothorax moins large : protibias pourvus en
dedans, vers le milieu, d’une dent aiguë assez forte.
Mœurs inconnues.
Espèce spéciale aux Pyrénées françaises; très rare.
Hautes-Pyrénées : Bagnères-de-Bigorre, types (DELAROUZÉE, PANDELLÉ).··—
Hte-Garonne,Bagnères-de-Luchon au Val d’A1·boust   DU BUYss0N l).——
Basses-Pyrénées : Gabas, vers 1.200 m., en juin, trois individus (L. DAILLÉ),
idem, mai-juin, 5 exemplaires (A. LANnÈs, Tnuimxé et TEMPÉRE).
13. Hypera arator L., 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 370. —— polygoni L.,
1761. —— Schusieri Pnrm, Mon., 1901. —— Husracms, 1929, p. 655. —- Cat.,
SA1N·rE-CLAIRE-DEviLLE, p. 408; Cat. Corse, p. 340.
Long. : 6-7 mm. Oblong, convexe, le revêtement gris—cendré ou fauve,
formé de squamules serrées, bifides, celles des élytres plus courtes que
celles du prothorax ; les interstries munis de courtes soies couchées, peu
distinctes sur les interstries impairs; prothorax orné de trois bandes
claires, la médiane plus étroite, souvent un peu métallique; élytres à
3* interstrie ordinairement bordé de noir en avant, le 4** et le 6*% noir sauf
en avant, suture, à partir d’une certaine distance de la base, munie de
taches foncées échelonnées ; scape (sauf au sommet) et funicule (sauf la
massue) roussâtres ; pattes brunes ou ferrugineuses ;tarses bruns ou rou-
geâtres. Rostre arqué,subcylindrique, assez épais, subégal au prothorax,
subsillonné au dessus du scrobe, pubescent, sauf au sommet luisant,
densément pointillé. Front moitié plus large que le rostre, fovéolé, pubes-
cent. Funicule à let article EQ plus long que le 29, le 3** presque aussi long
que le T28, les 3-7 courts (le 7** transversal) ; massue oblongue. Prothorax
transversal, modérément arqué, assez fortement resserré en avant, obli-

cURcUL1oNrNAE. — HYPERA 587
quement rétréci, non sinué latéralement en arrière, les côtés du bord
antérieur (vu de profil) fortement et largement arrondis, échancrés au
niveau des yeux. Élytres oblongs, subparallèles sur les côtés, stries à
points squamigères ; interstries convexes, parfois tectiformes. Tibias
' presque droits ; piotibias munis sur le milieu de leur tranche interne d’une
petite dent spiniforme très aiguë (mâle) ou obtuse ou réduite à une simple
dilatation (femelle).
La la1·ve vit, ainsi que l’adulte, sur les Cariophyllacées: Silene inflata SM.,
Dianthus carthusianorum L. et deltoidcs L., Cucubalus bacciferus L., Lychnis
dioica D.C., L. fl0s~cu.culi L., L. githago SM., Moenchia erecta GÃRTN., Spcrgu-
laria arvensis L., Stellaria media VILL., parfois nuisible aux œillets cultivés,
surtout en juillet-août! Nous avons décrit la larve et l’éthologie de cette
espèce (A. HOFFM., Bull. Soc. ent. Fr., 1929, p. 47-52).
La ponte a lieu successivement du début de mai à fin septembre ; le cocon
est jaune ou blanc   La nymphose dure de 12 à 14 jours. La larve mesure
5 à 7 mm., allongée, atténuée à ses extrémités, d’un vert pâle, grisâtre ou
vert foncé, avec une bande dorsale plus claire, la tête brune, luisante. Les
adultes provenant des dernières pontes hivernent; la plupart des femelles
fécondées à l’aut0mne entrent en diapause et pondent au printemps des
œufs fertiles.
Toute la France, la Corse; assez commun.
Toute l’Europe; Sibérie; Nord de l’Afrique.
Onsiznvxrrorz. -— L’espèce, en Angleterre, est parasitée par deux Hymé-
noptères : Hemiteles àlbomargimztux Bnrncm. (Ichneumonidae) et Necremnus
leucarthros Nizizs (Eulophidae).
14. Hypera elongata PAYKULL, 1800, Fn. Suce., III, p. 236. —— muiabilis
GERMAB, 1821. — HUSTACHE, 1929, p. 655. — Cat. SAINTE-CLAIRE-
DEVILLE, p. 408.
Long. : 5,5-7 mm. Oblong, peu convexe, noir ; revêtement pratiquement
uniforme, formé d’étroites squamules serrées bifides dès la base, grises,
jaunâtres ou brunes avec ou sans reflet cuivreux; prothorax orné ou
non de trois faibles bandes peu distinctes, la médiane très étroite, souvent
absente ; élytres avec parfois de vagues taches plus claires, la base des
2** et 3** interstries souvent maculée brièvement de foncé; interstries
avec de petites soies soulevées, peu visibles, antennes (massue foncée
exceptée) ferrugineuses ; pattes foncées, tarses brun de poix. Rostre peu
arqué, subcylindrique, moins long que le prothorax, pubescent, subcaréné,
strié au—dessus du scrobe, ponctué vers la base, subdénudé, lisse, brillant
au sommet. Front peu moins large, entre les yeux, que le rostre à sa base.
Yeux convexes, l" article du funicule à peine plus long que le 26. Pro-
thorax modérément transversal, ses côtés fortement arrondis, sa plus
grande largeur vers le milieu, densément ponctué. Élytres allongés,
(1) Nous avons déjà fait observer que le coloration du cocon varie selon ln. consti-
tution chimique de la plante nou1·1·icière·

_ 588 COLÉOPTÈRES CUBCULIONIDES
subparallèles (mâle) ou légèrement arqués (femelle), rétrécis à partir du
tiers postérieur ; stries fortes, ponetuées ; interstries convexes, les impairs
plus élevés. Pattes allongées ; tarses postérieurs à le! article 1 Ml fois aussi
long que large.
Mâle: forme plus svelte ; prothorax plus étroit; protibias faiblement
arqués.
Mœurs inconnues.
Lieux humides et froids; surtout en juillet. Très rare.
Nord: Lille (Noncurar Y). — Seine-Inférieure: Dieppe (GROUVELLE). —-
Jura: Pont-de-Lachaux (CHATENAY l). — Puy—de-Dôme (DESBHOCHERS);
sommet du Puy-de-Dôme, juillet (SAINTE·CLAIRE·DEVILLE). —— Haute-
Vienne: bord de la Vienne, au Pont de la Gabie, 10 juillet   —— Haute-
Loire : Mt Mezenc (MANEVAL), idem (DI RAMBAUD l), sur Gmzphalium dioicum
L., début d’a0ût. —— Drôme: forêt de Lentes (Hosracmz).
Europe septentrionale; provinces rhénanes (von HEYDEN, Larve, Kâfer
Nassau, p. 258) ; Belgique. — Sibérie, Groenland.
Amérique du Nord (Proc. Am. Phil. Soc., XV, p. 414).
15. Hypera pedestrîs PAYK., 1792, Monogr. Cure., p. 46. — miles PAYK.,
l. c., p. 233.- suspiciosus Hnnesr, Kâf., 1795, VI, p. 265. — males GYLL.,
Ins. Suec., Ill, p. 97. — Husracrm, 1929, p. 657.- Cat. SAINTE-CLAIRE
DEVILLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 429.
Long. 1 4-7 mm. Oblong, convexe, à revêtement dorsal serré, cendré,
blanc d’argent, jaunâtre ou brun, avec ou sans reflet métallique, formé
de squamules biiîdes sur le tiers ou la moitié de leur longueur, ces squa-
mules remplacées uniquement par des poils squamuleux simples sur le
disque du prothorax; les interstries avec de courtes soies couchées, peu
distinctes de profil, prothorax muni de deux larges bandes discales plus
foncées, séparées par une étroite ligne claire, les côtés rembrunis ou non ;
élytres portant de nombreuses petites taches foncées parfois nulles ou
presque indistinctes ; antennes rousses ou ferrugineuses ainsi que les tarses.
Rostre presque droit, moins long que le prothorax, cylindrique. un peu
élargi en avant, subcaréné, pubesoent sauf au sommet subdénudé. Front
pubescent, ]’intervalle interoculaire 1/3 plus étroit que le rostre. Yeux
aplatis. 1€P article du funicule à peine plus long que le 2**, les trois derniers
transversaux. Prothorax aussi long que large (mâle) ou faiblement trans-
versal (femelle), fortement et régulièrement arqué latéralement les côtés
non sinués en arrière, très finement et densément ponctué, Élytres oblongs
(mâle) ou ovale (femelle), les côtés faiblement arqués, un peu élargis
(femelle) ou atténués (mâle) en arrière ; striés-ponctués ; interstries plans
ou à peine convexes. Protibias arqués en dedans ; 1*** article tarsal pos-
térieur seulement % aussi long que large.
Mâle: Corps plus étroit; abdomen impressionné longitudinalement;
protibias plus fortement arqués en dedans au sommet.
La larve a été observée sur Lotus uligirwsus Semi; et Lathyrus pratensis La

CURCULIONINAE. — 1-ivrnmx 589
(KALTENBACH, Métaxn. Pflanzenf., 1872, p. 129). L’adulte se rencontre
fréquemment sur cette dernière plante!
Prairies humides, bois frais; marais; toute la France; assez commun.
Europe septentrionale et moyenne; Sibérie.
16. Hypera variabilis HERBST, 1795, Kal,. V1, p, 263. — parcus GVLL.,
ap.Schônl1err, Gen. Cure., 1834, ll, p. 390.- p0slicus'GYLL,, l.c.,p. 391. -
sericeus CAP., Ann..Soc. ent. Fr., 1868, p. 207. «— siculus GAP., 1. c., p. 207;
— brevipes DEsBR., Opusc., 1875. —~ Hus'rAcHE,
1929, p. 659. »— Cat. SA1N·rE—CLA1RE—DEv1LLE,     ,  
p. 408; Cat. Corse, p. 430.  
Long. : 4g6,5 mm. Ohlong, convexe, les tégu—   j
ments, bruns ou noirâtres, densément revêtu   ,   5;
dorsalement sur le prothorax et les élytres de _ Ã - , Ã If
squamules bifides, non fendues jusqu’à la base,   "‘”"    
leurs lohes parallèles; cendrées, rousses gu ld,    tf
brunes ; prothorax avec le disque foncé, muni     il
d’une étroite bande médiane claire métallique, 1.,     le
parfois nulle, les côtés largement éclaircis ;    «,,z,,__
élytres à dessin variable, parfois unicolores,  C"   (fr;    
mais ordinairement la suture sur ses deux tiers — ll    1
antérieurs, les 26, 3e interstries plus ou moins \;ë,'Q  ' 
brièvement en avant, foncés, les côtés et le    
Sûmmet de la suture maculés de brun; les
interstries munis d’un rang de soies claires, F1<»=·_29§;—Hw«···=
, . . ., î'CZT’L(Lb'¢l’LS HERBST.
soulevees, plus visibles en arriere, plus longs
sur les impairs; antennes (sauf la massue),
tibias et tarses ferrugineux. Hostre presque droit, peu robuste, moins long
que le prothorax, pubescent, rugueux, subcaréné au milieu, subsillonné
au-dessus du scrobe. Front, entre les yeux, % moins large que le rostre.
1*** article du funicule à peine plus long que le 2e, le 3* ovoîde, le 4€ aussi
lûlïg que large, les suivants transversaux. Prothorax non ou à peine
transversal, médiocrement arrondi latéralement, indistinctement sinué
sur les côtés, devant les angles postérieurs. Élytres oblongs, subparallèles
jusqu’au delà du milieu ; stiies fines, à points petits, serrés, interstries
subconvexes ou plans. Protibias presque droits, faiblement arqués en
dedans au sommet.
Mâle 1 métasternum et 16* segment impressionnés ensemble.
La biologie de cette espèce a fait l’ob_jet d’une littérature nombreuse et
d’inégale valeur. Parmi les meilleurs, nous citerons le récent travail de Orro
KAUFMANN (Ztschr. für zmgew. Ent., 1939, XXVI, 1, p. 312-58, figs, ll, p. 387.)
La larve vit sur diverses Légumineuses, elle est particulièrement nuisible
à la Luzerne et aux Trèfles cultivés dont elle dévore les feuilles et les jeunes
pousses. La ponte commence au début de juin, dans le sommet des tiges,
elle s’échelonne sur plusieurs semaines, chaque femelle peut pondre de 600

590 COLÉOPTÈRES cuncuuomoes
à 1.500 œufs. ll existe deux générations sous nos climats et jusqu’à quatre
sous les climats plus chauds (Amérique centrale) (1). La ponte des femelles
issues de la 29 génération peut se prolonger jusqu’à l’automne. L’incubation,
selon la température, varie de 14 jours à 2 mois. L’éclosi0n se produit à
partir de 179. Les œufs pondus tardivement peuvent rester en incubation
pendant toute la période hivernale (2). Au 1*** stade, la larve a les téguments
verruqueux, les soies claviformes des segments peu nombreuses. La larve et
la nymphe peuvent hiverner ainsi que certains adultes. Il existe 3 à 4 stades
larvaires ; les larves néonates (1er et 2° stades) vivent cachées dans les
rameaux axillaires et entre les feuilles plissées non entièrement développées ;
celles des 39 et 49 stades (adultes) sont nettement ectophages et très actives.
Elles sont d’un vert clair, sans teinte rougeâtre dorsale. Le cocon est fixé
aux feuilles et rameaux. La durée nymphale subordonnée au climat et à la
température peut varier de 15 jours à plusieurs mo1s.
Ses ennemis naturels les plus connus sont: Theresiopus pedestris (Hym.
Ichneumonidae) et Eulophus ramicornis F. (Hym. Chalcididae)  
L’adulte, vif et agile au soleil, est un excellent voilier. Ses dégâts carac-
térisés par des mangeures longitudinales du limbe dans le sens et entre les
nervures secondaires, se différencient nettement de ceux des Sitona qui font
des échancrures arrondies sur le bord des feuilles (4).
Toute la France, la Corse; commun partout; s’élève en montagne jus-
qu’à 1.800 m.
Toute l’Europe; îles atlantiques; nord de l’Afrique; Asie centrale et
boréale; Etats-Unis (importé).
17. Hypera. murina F., 1792, Ent. Syst., 1,2, p. 463. — suluralis REDT.,
1848, -— cordicollis STIERL., Mitt. Schweiz. ent. Ges., 1884.~—dalmaiinus,
ST1ERL., l. c., 1892. —v. unicolor KoLBE, Bresl., 1827. — HUSTACHE, 1929,
p. 658. —— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 430.
Long. : 4,5-7 mm. Espèce très voisine de la précédente et parfois dif-
ficile à distinguer de celle-ci ; même coloration et même variabilité dans
le dessin qui est identique mais cependant moins tranché. Taille plus
grande, forme plus robuste ; prothorax plus large, ses côtés plus fortement
arrondis et sinués en avant des angles postérieurs. Prostre un peu plus
court ; funicule avec les trois derniers articles nettement plus grand,
moins fortement transversaux et surtout moins serrés. Vue au microscope
la partie basale des squamules élytrales est impressionnée, celles du pro-
thorax ont cette partie finement striolée. Les interstries sont plus convexes,
les soies des impairs plus visibles en avant. Les caractères sexuels secon-
daires sont identiques mais 1’organe copulateur du mâle est très différent
de celui de variabilis (voir figures 292-293).
(1) Introduite aux États-Unis, cette espèce y cause de grands ravages dans les cultures
fourragères de Trèfle et de Luzerne (F. M. WEBSTER, in U. S. Dept. Agr. Ent. (1912)
Bull. l1° 112, fig.),
(2) KAUFMANN 8. observé une ponte le 18 novembre dont 1’éclosion a eu lieu a·u<1ébut de
mai de 1’année suivante.
(3) Trente espèces d’Hyménoptères parasites de H. variabilis sont citées par THOMP-
sorz, Cat. of the parasites and predators of insect peste, 1943.
(4) Observé comme très nuisible au feuillage de la Pomme de terre, dans les Ardennes,
été 1953 (VENTURA!).

CURCULIONINAE. —— HYPERA 591
L’adulte vit sur Jlledicago sativa L., M. falcata L., Trifolium pratense L. l
La plupart des observations biologiques n’ofl`rent qu’une faible garantie
d’exactitude étant donné la confusion avec variabilis  
Toute la France, souvent avec le précédent, mais moins commun; Corse.
Europe moyenne et septentrionale; Algérie; Bassin de la Méditerranée ;
Asie occidentale. — Etats-Unis (importé) (2).
18. Hypera plantaginis DE GEER, 1775, Mém. V, p. 237. — v. aureoli
neaius BRULLÉ, Exp., 1832. —— HUSTACHE, 1929, p. 660. — Cat. SAINTE-
CLAIRE·DEVILLE, p. 408.
Long. : 3-4 mm. Ovale, convexe ; revêtement gris, jaune ou brun,
composé de squamules fendues jusqu’au milieu ou presque jusqu’à la base,
à lobes parallèles, réparties densément sur les élytres et les côtés du pro-
thorax, la partie discale de ce dernier presque exclusivement revêtue de
poils squamuleux simples ; les côtés du prothorax clairs, la partie dorsale
brune et divisée par une ligne claire souvent métallique ; les élytres ornés
d’une tache basale sur la 39 int erstrie et d’une grande tache discale variable,
ordinairement triangulaire, brunes ; les interstries impairs avec ou sans
petites macules foncées en arrière ; les interstries avec un rang de soies
claires, courtes, soulevées, plus distinctes sur les impairs, les points des
stries finement setigères ; antennes (massue foncée excepté, tibias et
tarses ferrugineux. Rostre arqué, un peu plus court que le prothorax,
finement caréné, plus ou moins distinctement striolé au dessus du scrobe,
pubescent, ponctué. Yeux subconvexes. Front fovéolé, guère plus étroit,
entre les yeux, que le rostre. le! article du funicule % plus long que le 2**.
Prothorax très élargi latéralement, sa plus grande largeur un peu en avant
du milieu, les côtés fortement rétrécis sinués en arrière devant les angles
postérieurs. Écusson clair. Élytres à côtés droits jusqu’au delà du milieu ;
striés-ponctués ; interstries plans ou un peu convexes.
Le revêtement élytral est assez variable, il peut être en grande partie
clair et la tache dorsale réduite à une bande allongée sur les interstries
4-6 (3). Plus rarement cette tache est décomposée en petites macules plus
ou moins tranchées.
La larve et l’adulte vivent sur Lotus uliginosus Sum:.   et sans doute sur
Plantago lanccolata L. (KALTENBACH), Plantago major L., Plantago media L.
(Mxrninu, DE GEER)  
Toute la France ; plaines et montagnes, s’élève jusqu’à 2.000 m. d’altitude.
Assez commun.
Europe; Algérie.
(1) Signalé par les auteurs américains comme nuisible aux cultures fourragères.
(2) `Une dizaine de parasitœ, Ichrwumonidae et Pteromulidaa en particulier, sont signalés
sur H. murina (Trronrsox).
(3) HUSTACHE, l. c. signale une variété à. taille plus grande, se rapprochant de cette
forme, mais dont le revêtement dorsal serait formé de poils allongés avec des soies sur les
interstries impairs plus longs. Cet insecte vit en Camargue, Béziers (PUEL) dans les terrains
salés. Il serait intéressant d’en connaitre la plante nourricière.
(4) La description et le dessin de la larve ont été donnés par DE GEER (Mém., 1771),
IV, p. 358-460.

592 COLÉOPTÈRES cuncuniomons
19. Hyper; ennnidis CH1zvn0LAT, 1863, in Cat. Grenier, p. 105. ——
HUSTACHE, 1929, p. 662. ——- Cat. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, p. 408.
Long. : 4-5 mm. Oblong, assez convexe, les téguments bruns ou rou-
geâtres; revêtement dorsal serré, gris-roussâtre, cendré, jaunâtre, plus
rarement verdâtre; tête et prothorax à pubescence couchée, composée
de poils connés à branches divergentes, mêlés de poils simples bien plus
longs, dressés et bien distincts, sur les côtés ; les élytres avec des poils
connés exclusivement, les soies relevées, longues, claires, très visibles
sur tous les interstries ; prothorax avec une bande dorsale brune, séparée
par une fine ligne médiane claire ; antennes rougeâtres ; pattes ferrugi—
neuses, hispides, Rostre arqué, mince, un peu plus long que le prothorax
dans les deux sexes, sa ligne médiane lisse ; strié au-dessus du scrobe,
densément pointillé, Front, entre les yeux, moitié plus étroit que le rostre.
l" article du funicule % plus long que le 29, les suivants transversaux,
serrés. Prothorax transversal, très arrondi sur les côtés. Élytres oblongs,
parallèles jusqu’au milieu ; striés à points indistincts sous la vestiture ;
interstries plans.
La larve et l’adulte vivent sur divers Ononis 2 O. natrix L. l, O. repem L. 1,
O. viqçgea L. (Auniâ). En Algérie sur O. vqriegata L. (Pevenmuorr).
Sur les sols secs, arides, surtout sablûnneux,
Presque toute la France, surtout dans le Midi et l’()uest, plus rare dans le
Sud-Ouest et le Nord-Est, çà et là dans le bassin de la Seine. Très rare ou
nul dans le Nord et le Centre.
Europe méridionale; Algérie; Espagne.
20. Hypera. nigrirostrîs F., 1775, Syst. Ent., p. 132. — variabilis F.,
1777, Ent. Syst., p. 407. — viridis Pnov. (non REIT'F.), Bull. Sic. Esp.
Hist. nat., 1906. -— v. Siierlini C·AP1oMoNT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868,
p. 223. -— v. _hirla PETR1, Monogr. Hyperini, 1901, p. 165. —- HUSTACHE,
1929, p. 668. — Cat. SAINTE—GLAIRE·DEVILLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 430.
Long. Z 3-4 mm. Espèce voisine de ononidis, dont certaines variétés
peuvent être confondues avec elle. Se différencie par la forme un peu plus
courte, la taille plus petite, le revêtement moins dense, à pubescence plus
courte ; le prothorax pas plus large que long, dépourvu ide soies sur les
côtés, sauf aux angles antérieurs, les téguments normalement foncés, les
squamules dorsales d’un vert gai, soyeuses, mais parfois cendrées ;l’étroite
bande de la ligne médiane du prothorax et les côtés de celui-ci uniquement
occupés par des poils connés (la ligne médiane prothoracique chez ononidis
composée a la fois de poils connés et de poils simples) ; le bord des élytres.
la suture, le disque du prothorax d’un brun rougeâtre ; les interstries avec
une rangée de soies blanches, celles des pairs bien moins distinctes ; les
élytres avec ou sans quelques taches confuses d’un roux obscur. Hostre
presque aussi long (mâle) ou égal (femelle) au prothorax. Écusson vert.
Stries plus visiblesi

·cURcUL1oNINAE. — HYPERA 593
v. Stîêflîlll CAP. -— Prothorax transversal à revêtfëment dorsal fauve, plus
grossier, les soies plus relevées. Taille grande (Alpes, Suisse).
v, hlrta Piarm. — Rostre moins arqué; pubescence élytrale fauve, plus
longue en avant. — Jura: Dôle (Husucau). — Tarn: Albi (A. Panama).
La larve et l’adulte vivent sur Ononis spinosa L. (Gounnr), sur Trifoliuin
praterwe L., T. incarnatum L. et T. reperw L. (HOFFMANN).
Biologie: R. M. Wensrnn (U. S. Dpt. Agric. Ent., 1911, Bull. 85, figs);
Huns et Woon (Ann. Rep. Soc. ent. Ontario, 1924, p. 71).
Toute la France, la Corse: commun partout.
Toute l’Europe, l’Algérie. lmporté en Amérique du Nord où il se montre
nuisible aux Trèfles cultivés (WEBS1`ER)  
La v. hirta est fréquente en ltalie et au Maroc : Archa, moyen Atlas (BRÉ—
MOND l).
21. Hypera trilineata MARsHAM, 1802, Ent. Brit., p. 268. — repanda
OL., 1807, Ent., V, p. 139. —— plagiaig REDTENB,, 1849,Fn. Aust., éd. I,
p. 437. - Husrpicne, 1929, p. 664. — Cat. SAINTE·CLAIRE=DEVILLE,
p. 408 ; (1aL. (loxse, p. 430.
Long. 1 2,8-3,5 mm. Oblong, peu convexe, les téguments bruns ; revê-
tement cendré, jaunâtre ou gris-verdâtre ; squamules du prothorax
piliformes, simples, celles des élytres bifides, divergentes ; les interstriefs
avec un rang de soies soulevées, un peu arquées, bien visibles en arrière ;
prothorax avec trois bandes longitudinales claires, parfois à reflet un
peu cuivreux ; les latérales larges, la médiane étroite ; élytres avec la base
du 38 interstrie, la suture plus ou moins (sauf en arrière), les 2 /3 postérieurs
des côtés, plus rarement le bord externe des épaules, rembrunis ; antennes
(massue assombrie exceptée) et pattes rousses ou ferrugiI1euseS· Rostre
peu arqué, mince, cylindrique, aussi long que le prothorax, légèrement
pubescent, finement pointillé, brillant. Front, entre les yeux, lé moins
large que le rostre. l" article presque % plus long que le 2**, les Se et 4**
aussi longs que larges, les suivants serrés et transversaux, Prothorax
transversal, régulièrement arqué sur les côtés. Écusson clair. `Élytres
ovales-oblongs, parallèles sur la moitié antérieure des côtés ; stries assez
forteë § îllterstries subeonvexes.
La larve et l’adulte vivent sur diverses Papilionacées : Lotus corniculatus L·
(L. Bauer), Anthyllis vulncmria L. (RosENnAUER, G. TEMPÈRE), Orwbrychis
sativa LAM. (BEDEL, Bxncxoti), Uleczs nxmus   (l).
Prairies, friches, clairières des bois.
Toute la France et la Corse; commun.
Europe; bassin méditerranéen.
22. Hypera constams Bou., 1834, ap. Schônherr, Gen. Cure., II, p. 394. —
ballealus CHEVR., Rev. Zool,, 1840, p. 16. — HUSTACHE, 1929, p. 665,-
Cat, SAINTE—CLAlRE—DEVlLLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 430. _
(1) Une dizaine d’espèces d’Hymén0ptè1·es, parasites de H · niyriroatris, aux Étatç-
Unis, est mentionnée par Tnonneson (W. R.), Cut; of the parasites and predators of insect —
pests. 1943;

594 coL1ê:om·Èmas CURCULIONIDES
Long. : 4-4,5 mm. Ovale, peu convexe, noir, revêtu densément de
squamules gris-brun ou gris-verdâtre plus ou moins métalliques, incisées
sur la moitié de leur longueur, sauf celles des côtés du prothorax qui sont
plus longuement bifides ; leurs lobes parallèles ; tout le dessus (tête et rostre
compris) portant des soies relevées, bien visibles de pro fil ; prothorax orné
de trois bandes claires, la médiane étroite souvent d’un vert métallique,
les latérales plus larges et maculées de noir ; élytres pourvus d’une large
tache noire commune partant de la base où elle ménage une fine linéole
suturale claire, prolongée sur les 2/3 antérieurs, occupant les trois premiers
interstries, découpée latéralement sur sa moitié supérieure ; la suture
au sommet, les 38, 58, 78 interstries ornés de taches brunes, l’apex avec
une tache foncée ; antennes (sauf la massue), tibias et tarses ferrugineux.
Rostre arqué, cylindrique, aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle)
que le prothorax, pubescent, subcaréné. Front presque aussi large que le
rostre. 18* article du funicule % plus long que le 28, les 38 et 4¤ subcarrés,
les suivants transversaux. Prothorax transversal, modérément et régu-
lièrement arqué, un peu plus étroit en avant qu’à la base. Écusson clair.
Élytres ovales, subparallèles sur les côtés, subplans en avant, un peu
convexes en arrière ; stries fines à points finement piligères ; interstries
convexes. Pattes finement et brièvement hispides.
Mœurs inconnues.
France méridionale; rare. Bouches-du-Rhône : Camargue (PUEL). —
Aude : Loubaière (GAVOY). — Hautes-Pyrénées : Ste-Marie·de-Campan
(H. S1cAnn !). — Basses-Pyrénées: St-Christau (MAINDRON). — Pyrénées-
Orientales: Banyuls-s/-Mer (Ph. FRANCOIS I). — Pyrénées-centrales: Val
d’Aran (HILAIRE). — Corse: Ajaccio (Vonoz) ; Aleria (LEoNnAm>).
Europe méridionale; Algérie; Syrie; Madère: Carical, en nombre (BALA-
cn0WsKY !).
23. Hypera viciae GYLL., 1813, Ins. Suec., III, p. 101. — Iaiicollis
Hocmi. 1827. — HUsTAcI-IE, 1929, p. 666. — Cat. SAINTE-CLAIRE-
DEVILLE, p. 408.
Long. 1 4-5 mm. Ovale, noir, convexe, à revêtement presque uniforme,
cendré-clair au gris-jaunâtre un peu soyeux, composé de squamules
brièvement incisées au sommet ;le disque du prothorax avec des squamules
piliformes simples ; soies élytrales très courtes, couchées à peine visibles
même en arrière ; prothorax parfois assombri sur sa partie dorsale ;
élytres avec ou sans petites taches foncées peu nombreuses sur les inter-
stries impairs ; antennes noirâtres (le scape et quelques articles du funicule
plus ou moins rougeâtres) ; pattes foncées, les tarses brun de poix. Hostre
arqué, eylindrique, un peu plus court que le prothorax, pubescent, fine-
ment rugueux. Front peu plus étroit que le rostre, muni d’un point inter-
oculaire. 18* article du funicule % plus long que le 28, le 38 subglobuleux,
les suivants progressivement transversaux. Prothorax transversal, for-
tement arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur au milieu, la base plus

CURCULIONINAE. — 1>oNUs 595
large que le sommet, densément pointillé. Élytres ovales, subparallèles,
progressivement rétrécis en arrière à partir des épaules (où se trouve sa
plus grande largeur) ; stries fines, leurs points très petits ; interstries plans.
Tarses très courts.
La larve vit sur Vicia tenui/alia Rorn. (BEDEL), l’adulte éclôt fin juillet
et persiste jusqu’en mai et juin de l’année suivante (Banni. Fn., VI bis, p. 29).
Vit également sur Vicia silvatica L. (GYLLENHAL), Lathyrus aphaca L.,
mi-juin (HOFFMANN, Miscell. Ent., XXXH, 1929, p. 4).
Clairières des bois, prairies, friches, en bordure de forêt.
Disséminé dans de nombreuses régions de notre faune; assez rare.
Non signalé ou très rare dans le nord et le nord-ouest.
Vosges ; Haute-Marne ; Oise ; Seine—et-Oise ; Seine-et-Marne ; Yonne ;
Aube; Côte·d’()r; Jura; Ain; Haute·Savoie; Indre-et-Loire; Maine-et-
Loire; Haute-Vienne; Allier; Haute-Garonne; Tarn; Var; Gironde.
Europe septentrionale: Sibérie.
p Gen. DONUS JEKEL, 1864, Ann. Soc. ent. Fr., 1864, p. 55
(type philanihus 01..). — Hypera auct. (non GERMAR, 1824).
(CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 473 et 1868, p. 73. — Karl
PETR1, in Siesbenb. Ver Natur. (1901)).
Groupe comprenant un certain nombre d’espèces détachées des H ypera
GERM. et distinctes par plusieurs caractères constants. Épaules effacées.
Épimères mésothoraciques formant à leur point de réunion avec les
épisternes métahoraciques, un angle plus ouvert que l’angle droit. Aptère
(mœurs nocturnes). Ces insectes sont généralement de taille plus forte,
plus massive ; leur revêtement est formé, comme celui des Hypera, de
squamules variables, accompagnées de poils ou de soies, leur coloration
est également variable.
Le mâle diffère de la femelle par le corps plus étroit, moins convexe,
le rostre moins robuste et souvent plus long (caractère sexuel secondaire
très rare chez les Curculionides chez lesquels ce sont, au contraire, les
femelles qui ont cet organe plus long et plus mince que chez les mâles), les
antennes sont plus grêles.
Ce genre comprend plus d’une centaine d’espèces dispersées en Europe,
dans le nord de l’Afrique et l’Asie occidentale. La faune française en compte
une vmgtaine.
Les adultes se rencontrent surtout sur le sol, sous les pierres, les plantes
basses. Les larves ectophages évoluent comme chez les Hypera. Ainsi que
_le font remarquer Goumaao (Ann. Soc. ent. Fr., 1856, Bull. p. xvui) et
Gumn (Bull. Soc. ent. Fr., 1901, p. 232), les larves des Hyperini forment leur
cocon à l’aide d’une sécrétion produite par des glandes disséminées le long
du corps et le processus, différent de celui des chenilles, est plutôt comparable
à celui qui a lieu dans la production du puparium des Cecidomyia du groupe
destructor.
Les espèces de nos régions vivent sur les Composées, Polygonacées, Labia·
cêes, Saxifragacées, Ombellifères, Verbascées.

596 coLÉoP*rÈREs cuacutiomnss
TABLEAU DES ESPÈCES.
l. Strie suturale, à son extrémité apicale, non rapprochée
brusquement de la suture des élytres ............. 2.
— Strie suturale des élytres, à son sommet, brusquement rap-
prochée de la suture, la largeur du 49 interstrie se trouvant,
de ce fait, diminuée de moitié. Élytres oblongs (mâle),
ovales (femelle), à côtés peu arqués, même chez cette der-
nière, à squamules piliformes, serrées ; interstries convexes,
un peu rugueux. Funicule antennaire à 19F article subégal
au 29, celui-ci deux fois aussi long que large, les 39 et 49 un
peu plus longs qu’épais. Long. : 7-8 mm ...... (l) tristis.
2. Rostre plus ou moins arqué ................ 3.
- Rostre très droit, à peineplus long que la moitié du pro-
thorax. Ce dernier faiblement convexe, les côtés rectilignes,
parallèles jusqu’au premier tiers antérieur, obliquement
rétréci en avant. Élytres courts, ovales, convexes. Revê-
tement dorsal gris—cendré avec quelques taches brunes,
confuses; squamules du prothorax courtes, hifides, par-
semées de poils squamuleux appliqués ; celles des élytres
plus longues, entières et bifldes. Des soies gris-doré, mi-
soulevées, bien visibles de profil, rangées sur deux ou trois
rangs par interstrie. Long. : 5,5 mm ........ 13. Lhostei.
3. Revêtement dorsal des élytres composé de poils squamuleux
simples, couchés ou peu soulevés .............. 4.
— Revêtement des élytres composé à la fois de soies ou de
poils simples et de squamules entières ou incisées ou fendues
jusqu’à la base .............;........ 9.
4. Protibias arrondis en dedans à l’angle apical externe ...... 5.
— Protibias dilatés en dehors à l’angle apical externe (subgen.
Puchypera CAP.), Élytres ovales, très convexes. Prothorax
très transversal, fortement arqué latéralement. Pubes-
cence dorsale fine, gris-fauve ou gris·cendré ou verdâtre.
Interstries impairs des élytres avec de petites taches brunes
un peu confuses. Long. : 6,5-7 mm ....... 1. arvernicus.
5. Corbeilles tarsales bordées de soies foncées ..... , .... 6.
#— Corbeilles tarsales bordées de soies Claires, jaunes ou d’un
brun jaune clair ..................... 8.
(1) Déerite par CAPIOMONT (Arm. Soc. ent. Fr., 1867, p. 542) sur un mâle et une femelle
provenant des Pyrénées-Orientales (KIESENWETIÈR). Il n’est pas prouvé que cette espèce
soit de provenance française ; CAPIOMONT n’indique pas s’il s’a.git du versant français ou
espagnol. Elle fxià jamais été reprise. D’ap1·ês llauteur, le mâle ressemble surtout à de
petits velutinus du même sexc, mais les élytrcs ne sont pas déhiscents à. l’a.pex et son revê-
tement est plutôt éëàilleux que soyeux. La. femelle relativement peu ventrue ne ressemble
à aucune autre du groupe.

CUHCULIONINAE. —— Domus 597
6. Élytres fortement échancrés en arc a leur base; stries
discales fortes à points serrés ; interstries convexes ; décli-
vité postérieure abrupte. Vestiture foncée avec des taches
noires ou dorées bien distinctes .......... . «... 7.
— Élytres faiblement échancrés à leur base ; stries discales
fines, à points plus écartés ;interstries dorsaux plans ;
déclivité postérieure oblique. Vestiture soyeuse, d’un
gris-fauve ou d’un gris-verdâtre submétallique, avec de
nombreuses taches brunes peu tranchées. Long. : 7-10 mm .
.....i... ' ....... . . . 2. intormedius.
7. Profémurs avec une forte échancrure basale en dessous, sub—
dentés. lnterstries des élytres modérément convexes, plus
larges que les stries. Ces dernières à points assez fins, n’enta-
mant pas les bords des interstries (1). Funicule à 68 et 78
articles aussi longs ou peu moins longs que larges. Pro-
tibias du mâle bisinués en dedans. Vestiture dorsale serrée,
composée de poils roux et cendrés variée de taches noires.
Long. : 6-8 mm .............. . . . . 6. sslviae.
——- Profémurs à échancrure basale faible, inermes. Interstries
fortement convexes, ordinairement moins larges que les . · .. .
stries, celles-ci grossièrement ‘ ponctuées, leurs. points
entamant le bord des interstries. Funicule à 68 et 78 articles
courts, transversaux. Protibias du mâle indistinctement
bisinués en dedans, arqués au sommet. Vestiture peu dense,
noire ; les inters_tries impairs tachés de cuivreux-doré.
Long. : 7-8 mm ......... . . . . , , . 5. Bonvouloirî.
8. Élytres, au som1net,non déhiscents,l’angle apical non renflé
au bord interne. Yeux presque plats. Long. 2 6,5-10 mm. 3. ovnlis.
— Élytres, au sommet, légérement, mais distinctement
déhiscents, l’angle apical renflé au bord interne. Yeux
un peu saillants. Long. 1 6,5-10 mm .....·. 4. vôlütinus.
9. Élytres sans crins dressés ou à crins peu serrés, assez
courts, inclinés, plus distincts en arrière. . ..... . . . . 10.
- Élytres, prothorax, rostre et pattes pourvus de crins
hérissés et nombreux, plus longs sur les élytres. Squamules
petites, imbriquées, striées, entières ou légèrement incisées
au sommet. Corbeilles des tarses à soies jaunes, très
courtes ..... . .... ;.·.......,,‘20.
10. Corbeilles tarsales bordées de soies noires ou brunes. Squa-
mules des élytres bifides. . . . . . . ...... . . . . · ll.
— Corbeilles tarsales à soies claires ; jaunes ou oranges. Squa-
(1) Sauf chez le mâle dont les points des stries; en avant, entament un peu la bords
des interstries.

598 coLÉo1>·rÈREs cuncumonioss
mules élytrales ovales ou oblongues, entières ou échancrées
au sommet, mélangées de poils simples ........... 17.
11. Abdomen avec les deux premiers segments revêtus de poils
bifîdes, plus distincts sur les bords ...... . ...... 12.
— Abdomen garni de poils simples (1). Prothorax presque
aussi long que large, médiocrement élargi en avant. Élytres
oblongs ; interstries convexes, à soies squamuleuses
blanches ; stries très fines, à points plus visibles en avant.
Revêtement formant de nombreuses petites- taches gris-
cendré et brun-clair ou roussâtre. Long.: 4-6 mm. 7. tessellatus.
12. Rostre densément pubescent, à carène médiane peu dis-
tincte. Élytres ordinairement ornés de taches bien visibles .... 13.
~— Rostre éparsément pubescent, à carène médiane étroite,
mais bien distincte. Prothorax faiblement transversal, les
côtés presque droits, sa plus grande largeur vers le milieu.
Élytres ovales, a taches fauves peu visibles, à déclivité
postérieure brusque. Revêtement dorsal léger, formé de
squamules d’un gris-doré, peu serrées, bifides, mélangées
de courtes et nombreuses soies soulevées. Long. : 5-7 mm.
.................. . . . . . . 9. obscurus.
13. Revêtement dorsal fin, soyeux, cuivreux ou fauve. Les
poils des élytres simples, mélangés aux squamules bifides
sont peu nombreux et indistincts en avant. Taches élytrales
peu visibles ....................... 14.
—— Revêtement dorsal grossier, mat, d’aspect feutré, brunâtre
ou cendré. Les poils des élytres simples, mélangés aux
squamules biüdes, sont nombreux, soulevés et bien visibles
même en avant; interstries impairs portant des taches
foncées. ......................... 15.
14. Revêtement dorsal roux—clair, plus condensé le long de la
suture, composé de petites squamules incisées presque
jusqu’à la base. Inserstries pourvus de plusieurs rangs de
soies grises, courtes, soulevées ; strie suturale chez le mâle,
très divergente à la base. Long. :5-6 mm .... 15. Fairmaîreî.
—— Revêtement dorsal homogène, cuivreux ou fauve, composé
de poils connés. Interstries pourvus de soies très rares ou
nulles; strie suturale du mâle faiblement divergente à la
base. Long. : 4,5-6 mm ............ 14. Barnevillei.
15. Élytres à revêtement dorsal d’aspect feutré, composé en
majorité de poils serrés avec des squamules moins distinctes,
bifides ; interstries impairs pas plus élevés que les inter-
(1) On observe bien çà et là. quelques poils biüdes, mais ils sont trop peu nombreux
par rapport aux autres, pour être pris, pratiquement, en considération.

CURCULIONINAE. —— noiws 599
stries pairs. Prothorax à pubescence assez longue, à ponc-
tuation peu visible .................... 16.
-—- Élytres à revêtement composé, en majeure partie, de squa-
mules biiides. Prothorax à pubescence plus courte, soule-
vée, ne voilant pas la ponctuation, ses côtés subparallèles
en arrière. Élytres du mâle oblongs, ceux de la femelle
en ovale court ; interstries fortement chagrinés ; les
impairs visiblement plus élevés que les pairs. Long. :
4-5 mm. ............... . . . 12. Delarouzei.
16. Prothorax faiblement transversal, médiocrement élargi,
en avant jusqu’au tiers antérieur. Élytres subparallèles en
avant (mâle), peu arqués sur les côtés (femelle). Revê-
tement élytral composé, en majeure partie, de squamules
bifides, à branches divergentes (en forme de V), fines et
aiguës et de poils simples peu nombreux. Arrière-corps
chez la femelle, arqué après les épaules, sa plus grande
largeur en arrière du milieu. Interstries impairs des élytres
portant des taches brunes plus nettes ; la suture chez le
mâle ordinairement fauve. Scape antennaire claviforme;
funicule moins robuste, à trois derniers articles (mâle)
nettement plus longs que larges, les deux premiers pubes-
cents. Long. : 6-9 mm. ............. 10. Piochardi.
—— Prothorax nettement transversal, plus court, d’un tiers
plus large que long, arrondi sur les côtés, sa plus grande
largeur vers le milieu. Élytres du mâle oblongs, ceux de la
femelle en ovale court ;les côtés arqués dès les épaules, leur
plus grande largeur vers le milieu, dans les deux sexes.
Revêtement des élytres composé de squamules biiides moins
denses, plus courtes, à branches non ou à peine divergentes
(en forme de U), mêlées à des poils simples plus nombreux.
Interstries impairs des élytres à taches brunes plus obso-
lètes, parfois nulles; suture toujours concolore. Scape
antennaire médiocrement claviforme; funicule plus ro-
buste, les trois derniers articles (mâle) transversaux, les
trois premiers très pubescents. Points des stries plus petits
que chez Piochardi. Long.: 4-8 mm ........ 11. obtusus.
17. Prothorax non fortement arrondi sur les côtés, orné de
deux bandes latérales et d’une ligne médiane claires.
Élytres oblongs ou elliptiques ............... 18.
-— Prothorax globuleux fortement arrondi-dilaté latéralement
sans bandes. Élytres en ovale court. Rostre très arqué, peu
moins long chez le mâle, ou plus long chez la femelle, que
le prothorax. Revêtement élytral composé de squamules
incisées jusqu’au milieu, entremêlées de poils simples,

600 COLÉOPTÈRES cUacUL1oN1nEs
inclinées, sans taches ou à taches brunes peu distinctes.
Long. : 7-8 mm ................. 8. globosus.
18. Scape antennaire s’arrêtant au bord antérieur de l’œil
sans le dépasser. Interstries peu convexes, à pilosité rare
et courte. Squamules dorsales entières ou échancrées à
leur sommet ................... . . 19.
— Scape des antennes atteignant le bord postérieur de l’il,
sans toutefois le dépasser. lnterstries tous convexes, à
pilosité plus fournie, un peu plus longue et mieux visible.
Squamules dorsales serrées, échancrées au sommet et
impressionnées ou sillonnées au milieu. Prothorax for-
tement arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur au
milieu, orné d’une étroite bande claire médiane, les bandes
latérales larges, confuses ou nulles. Funicule à ler et 28 ar-
ticles subégaux. Élytres elliptiques; interstries impairs,
avec des petites taches brunes assez nettes; peu nom-
breuses. Long. 2 6-9 mm ........... 16. circumvagus.
19. Prothorax finement ponctué orné de trois bandes bien tran-
chées, la latérale large, se continuant avec la bande latérale
claire, mal délimitée, mais tranchée des élytres. Élytres
oblongs, elliptiques, bruns ou brun-fauve, dorés, submétalli-
ques ; suture plus claire avec des taches foncées ; ces mêmes
taches peu nombreuses sur les interstries impairs. ler article
du funicule un peu plus long que le 28. Long. : 7-11 mm. 17. philanthus.
- Prothorax rugueux, finement granuleux, les granules
ombiliquées, perceptibles à travers le revêtement, à bande
médiane peu tranchée (les latérales nulles ou peu nettes).
Élytres ovales ou suboblongs, sans bandes latérales. Revê-
tement brun ou fauve avec des taches claires et foncées ;
suture des élytres plus ou moins largement, ainsi que le
disque du prothorax ferrugineux. l" article du funicule
un peu plus court que le 28. Long. 2 7-10 mm .... 18. austerus.
20. Rostre aussi large ou plus large que les profémurs, aussi
long que la moitié du prothorax, assez fortement caréné.
Sommet de la suture élytrale avec ou sans tache noire.
Saillie mésosternale ovale entre les hanches. Long. :
3,5-6,5 mm ................... 19. crinitus.
—- Piostre moins large que les profémurs, presque aussi long
que le prothorax, à carène médiane très fine ou indistincte.
Intervalle interoculaire plus étroit. Sommet de la suture
des élytres pourvu d’une tache noire (1). Saillie mésosternale
parallèle entre les hanches. Long. : 3,5-5,5 mm. . . 20. perplexus.
(1) La plupart des auteurs indiquent ce caractère pour séparer perplexus de vrinitus ;
il se retrouve cependant presque constamment chez cwlnitus.

CURCULIONINAE. —— DONUS 601
1. Donus arvernicus CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 449.
(Pachypera). — pyrenaeus CAP., l. c., p, 502. — HUSTACHE, 1929, p. 616. ·——
Cat. SAINTEECLAIRE-DEVILLE, p. 407.
Long. 2 7 mm. Ovale, çourt, très convexe, revêtu d’une fine pubescence
un peu soyeuse, serrée, formée de poils squamuleux simples, appliqués,
d’un gris—cendré ou gris-doré, parfois verdâtre; les iuterstries impairs
des élytres avec de petites taches brunes assez confuses ; antennes brunes ;
tarses ferrugineux. Rostre presque droit, un peu plus long que la moitié
du prothorax, subacaréné, pubescent, densément ponctué, sauf au sommet
dénudé, lisse et brillant. Scape antennaire atteignant le bord antennaire
de l’œil ; funicule à deux premiers articles allongés, subégaux. Prothorax
transversal, fortement arqué latéralement, lâ plus large à la base qu’au
sommet, ses angles postérieurs obtus, sa plus grande largeur un peu en
avant du milieu, fmement et densément ponctué. Élytres en ovale court,
à épaules arrondies ; arqués ensemble au sommet, ni déhiscents ni calleux
à cet endroit, finement striés·ponctués ; interstries larges et plans. Tibias
droits, spinulés sur leur tranche interne ; l’angle apical externe des proti-
bias dilaté en dehors ;tarses courts.
Mœurs inconnues. L'adulte a été capturé, au Mt Dore, en juin, en fauchant
Adîgvîzgîles albifrvns Rscnn. (A. Rounmn, LiEnt0m0logiste, Vll, n° 1, 1951,
P Espèce spéciale à la France ; très rare.
Puy-de-Dôme 1 Mt Dore, type de arvernicus (Diztnnouzâs) ; idem, Grande
Cascade, 1.500 m. d’altitude, en juin (P. HÉCART1) ; idem, Mt Dore   ou
Buvssoiv l, Pic) ; Puy Pariou, vers 1.200 m. (Abbé P. Hrîcxrvr !) ; Puy Fer-
rand, vers 1.700 m. (H. VENET l) ; Le Sancy (H. DU BUYssoN !) ; le Lioran
(E. S1M0N!). — Hautes-Pyrénées: Bagnères-de·Bigorre, type de pyreruœus
(BONVOULOIR). i
2. Donus intormedius Bou., in Schônherr, Gen. Curc., 1840, VI, p. 352. —
fusescens Bon., l. c., p. 370. — v. marmoratus CAP., Ann. Soc. ent. Fr.,
1867, p. 250. —— HUSTACHE, 1929, p. 617. —Cat. SAiN·rE-CLA1nE—DEv1LLE,
p. 407.
Long. : 6-10 mm. Ovale oblong, plus allongé chez le mâle ; très convexe,
le revêtement formé de poils fms, squamuleux, simples, appliqués, d’un
gris-verdâtre ou cuivreux métallique ; les élytres avec de petites taches
plus ou moins tranchées ; brunes ; antennes (sauf la massue et parfois le
sommet des articles du funicule rembrunis) ferrugineuses ; pattes brunes.
Rostre peu arqué, un peu moins long que le prothorax subangulcux.
ponctué—rugueux, obsolètement caréné, pubescent, sauf le sommet lisse
et brillant. Front fovéolé, moins large que le rostre. Funicule à deux pre-
miers articles subégaux (mâle) ou le 16* plus court que le 2° (femelle),
les 3** et 4° moitié plus courts que le 2**, les suivants transversaux. Pro-
thorax transversal (1/3 plus large que long), plus fortement rétréci en
avant qu’en arrière, sa plus grande largeur au tiers antérieur, muni d’un

602 COLÈOPTÈRES CURCULIONIDES
sillon médian, sa partie dorsale rugueusement ponctuée. Élytres oblongs,
étroits, peu plus larges que le prothorax (mâle) ou en ovale régulier,
fortement arqués, bien plus larges que le prothorax (femelle), rétrécis,
arrondis ensemble et non déhiscents au sommet; stries fines, à points
rapprochés ; interstries subconvexes. Angle apical externe des protibias
arrondi en dedans ; protibias du mâle arqués au sommet. Saillie mésoster-
nale en triangle allongé.
Les deux formes suivantes ont été décrites comme espèces propres.
v. I113.I'm0l‘3.tuS CAP. i Plus ovale; revêtement marbré de gris-ardoisé et
de brun, prothorax à côtés moins rétrécis en arrière, ce qui le fait paraître
plus trapezoïdal ; élytres plus courts à stries moins fortes, à interstries plus
larges, plus plans. Se rencontre avec la forme typique et d’ailleurs peu dis-
tincte de celle-c1.
Subsp. Aubel CAP., l. c., p. 521. — Race pyrénéenne ; diffère de la forme
typique par le revêtement plus grossier, plus mat, plus foncé, marbré de gris
et de brun obscur ; antennes obscurcies ; prothorax moins arrondi latérale-
ment, moins convexe, plus fortement sculpté, sa ligne médiane sillonnée
devant la base est élevée et brillante en avant ; élytres moins convexes vers
la base, plus fortement chagrinés, les interstries substriolés transversa-
lement et granuleux. Saillie mésosternale moins triangulaire, à peu près glo-
buleuse (1).
La larve de la forme typique vit sur Mentha officinalis L. (Goumsau,
Ann, Soc, ent. Fr., 1856, Bull., p. xvm). L’adulte a été capturé sur une
Menthe (J. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE).
Forme t i ue; assez rare. Si nalée des dé artements suivants: Pas-de-
. Y P q , . . g . P. .
Calais; Seine-Inférieure; Seine-et-Oise (2); Seine; Marne; Aisne; Haute-
Marne ; Ardennes ; Côte-d’Or; Yonne ; Puy-de-Dôme ; Cantal ; Loire ;
Jura ; Ain; Rhône ; Isère ; Haute-Savoie ; Savoie ; Hautes-Alpes ; Basses-
Alpes; Gironde! Non signalé des Alpes-Maritimes.
Subsp. Aubel. — Haute-Garonne: Bagnères-de-Luchon ; Montréjeau;
St-Gaudens; Barousse, etc. —— Basses-Pyrénées: Gabas (A. LANDÈs). -
Pyrénées-Orientales : Ariège 2 Prat. —— Aude : Vallée de Rebenty. — Tarn:
Albi. — Pyrénées-Centrales: Val d’Aran.
Suisse ; Tyrol ; Hongrie ; Styrie ; Carniole.
3. Donus ovalîs Bou., in Schünherr, Gen. Curc., 1840, VI, p. 371. —
v. Fauconneli Pic, l’Échange, 1925, p. 6 (3). —— HUSTACHE, 1929, p. 619. ——
Cat. SAINTE·CLAIBE—DEVILLE, p. 407.
Long. : 6,5-10 mm. Oblong (mâle) ou ovale (femelle), convexe, recouvert
assez densément de poils squamuleux gris—cendré, gris-verdâtre, parfois
bruns ou fauves, avec ou sans reflet soyeux, les interstries impairs avec
quelques petites taches alternativement claires et brunâtres, peu nettes ;
(1) Caractère peu constant chez la forme typique.
(2) Les captures dans le bassin inférieur du bassin de la Seine semblent provenir
d’insectes du haut bassin ayant été entraînés par les inondations. —
(3) Les catalogues, même récents, réunissent à tort avalia à occalidis HERBST, espèce
étrangère à notre faune.

CURCULIONINAE. —— noNUs 603
antennes (massue foncée exceptée) ferrugineuses ; pattes brunes. Rostre
arqué, de 1/4 plus court que le prothorax, aussi épais que les profémurs,
pubescent, ponctué-rugueux. Funicule antennaire à 28 article nettement
plus long que le I". Intervalle interoculaire fovéolé, plus étroit que le
rostre à sa base. Yeux plats. Prothorax transversal, sa plus grande largeur
en avant du milieu, ses côtés subrectilignement rétrécis en arrière et
brièvement sinués devant les angles postérieurs, bien plus large à la
base qu’au sommet, finement densément ponctué-rugueux, muni d’un
étroit sillon médian. Élytres allongés, peu arqués, plus longuement
rétrécis en arrière (mâle) ou ovales assez fortement arrondis, leur plus
grande largeur en arrière du milieu, brièvement arrondis en arrière
(femelle), obtus, arrondis ensemble au sommet; stries fines, ponctuées,
les deux premiers interstries plans, les autres un peu convexes ; rugueux.
Mâle : pattes plus élancées ; protibias fortement arqués en dedans au
sommet, leur tranche interne ciliée.
L’adulte se rencontre sur Adcrwstyles albifrons Rens. (Cat. Bouncsois)
et Adenostyles alpina BLUFF et Fmcnnurru (BELLIER DE LA Crrxvrcmanin).
Région montagneuse; assez rare.
Région de l’Alsace-Lorraine ; Vosges l ; Ardennes l ; Haute-Loire ; Haute-
Saône; Jura l ; Doubs ; Savoie ; Isère l Ain l ; Loire ; Ardèche ; Cantal ! ;
Haute-Vienne, en mars !; Tarn; Ariège.
Allemagne; Autriche ; Suisse ; Alpes-Vaudoises.
4. Donus velutinus Bou., in Schônherr, Gen. Gurc., 1840, VI, p. 353. —
HUSTACHE, 1929, p. 620. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 407.
Loug. : 7-10 mm. Voisin du précédent, le revêtement semblable, mais
à reflet métallique plus vif ; le rostre finement ponctué ; la fovéole frontale
étroite, allongée ; les yeux un peu convexes ; le prothorax de même forme,
à sculpture identique ; les élytres moins convexes, plus longuement
rétrécis en arrière dans les deux sexes, distinctement quoique légèrement
déhiscents au sommet, l’a11gle apical renflé au bord interne sur le I" inter-
strie ;les interstries subconvexes, les impairs un peu plus relevés.
Mœurs inconnues.
Ain: Col de la Faucille (G. Aumus) (1).
Europe orientale; Russie; Allemagne; Autriche; Suisse orientale.
5. Donus Bonvouloiri CA1=·1oMoN·1·, Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 549 (2). —
HUSTACHE, 1929, p. 621. — Cat. SAINTE-CLMRE-DEVILLE, p. 407.
Long. 2 7-8 mm. Distinct de toutes les espèces francaises par sa forte
sculpture élytrale et ses téguments paraissant dénudés. — Ovale, un peu
plus étroit chez le mâle, convexe, noir ou brun ; le revêtement peu dense,
ne masquant pas les téguments, composé de poils squamuleux dorés,
(I) Je n’a.i pu contrôler cette capture et ne Ia. cite que sur In. foi de SAIN*1*E-CLAIR.E-
DEVILLE (Catalogue, p. 407).
(2) N’est peut-être qu’1me variété de D. elegans Bon., 1842 (cf. Smmczxxsm, Pab.
Püm. Ent., V, 1926, p. 5, 8, 27, fig. 17-18).

604 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
cuivreux ou verdâtres ; le prothorax avec trois fines bandes peu nettes,
souvent effacées ;·les interstries impairs des élytres avec quelques taches
métalliques, alignées; antennes (sauf la massue) ferrugineuses; pattes
brunes. ler article du funicule renflé au sommet, à peine moins long que le
2°, les suivants globuleux ou subglobuleux. Rostre arqué, plus court que
le prothorax, finement caréné, pubescent, ponctué-rugueux. Front plus
étroit que le rostre. Yeux un peu convexes. Prothorax aussi long que
large (mâle) ou faiblement transversal (femelle), sa plus grande largeur
au tiers antérieur où il est un peu dilaté ; rétréci, un peu sinué en arrière,
finement et densément ponctué-rugueux, canaliculé sur sa ligne médiane.
Élytres modérément arqués sur les côtés jusqu’au delà du milieu, les
épaules obtusément marquées en avant ; arrondis ensemble au sommet ;
. stries très fortes, profondes, leurs points grossiers ; interstries convexes,
moins larges ou seulement un peu plus larges que les stries, éparsément
et finement granulés. Fémurs non subdentés.
L’adulte vit sur Rumea: maritimus L., dont il dévore les feuilles (A. Horr-
MANN, Miscell. Ent., XXXII, I10 I, 1929, p. 4). Rare.
Hautes-Pyrénées: Cauterets, type (DELAnoUzÉE). — Basses-Pyrénées:
Gabas (LANDÈS). — Haute-Garonne : Bagnères·de·Luch0n (BONVOULOIR). ——
Cantal: St-Jacques-des-Blats (R. Pzscmar l). -— Puy-de-Dôme: Mt Dore
(FAUVEL). — Haute-Vienne: Eymoutiers, début septembre (l). — Tarn:
Montagne Noire (GALIBERT) ; Les Salvages (Gavov). — Pyrénées-Centrales :
Val d’Aran (L. HILAIRE).
6. Donus salviae SCHRANK, Naturf., XX~IV, 1889, p. 74. — lalipennis
Bou., 1834, ap. Schônherr, Gen. Curc., II, p. 397. —~ abruiiana Dusen.,
Frel., 1904. — HUSTACHE, 1929, p. 622. —- Cat. SAINTE—CLAIRE·
DEVILLE, p. 407 ; Cat. Corse, p. 428.
Long. : 6-8 mm. Brièvement ovale dans les deux sexes, très convexe,
noir; le revêtement du prothorax peu dense, celui des élytres serré,
composé de poils squamuleux, bruns, cendré-verdâtre ou roussâtres ;
prothorax pourvu d’une ligne fine médiane claire, les interstries impairs
des élytres concolores ou plus clairs et portant, en outre, de nombreuses
macules foncées, assez tranchées-; antennes ferrugineuses ; tarses bruns.
Rostre arqué, cylindrique, moins long que le prothorax, subcaréné,
pubescent, densément ponctué. Front, entre les yeux, % plus étroit que
le rostre, muni d’une petite fovéole. Yeux plats. 16* article du funicule
nettement plus court que le 2°, les 3** et 49 ovoïdes, les suivants globuleux,
non ou faiblement transversaux. Prothorax médiocrement transversal,
arrondi-dilaté latéralement, sa plus grande largeur en avant du milieu,
les côtés, en arrière, obliquement rétrécis, presque droits (mâle) ou un
peu sinués (femelle), finement, densément ponctué, un peu granulé.
Élytres en ovale court, 1/5 plus longs que larges (femelle), à peine plus
étroits (mâle), fortement déclives en arrière, fortement striés-ponctués ;
interstries larges, faiblement convexes. Fémurs fortement renflés, sub-

CURCULIONINAE. —- DONUs 605
dentés en dedans, échancrés au sommet près du genou ; protibias bisinués
en dedans.
Mâle 2 interstries un peu plus convexes ; protibias arqués et plus for-
tement bisinués.
La larve vit, en Provence, sur Mentha pulegium L., elle nymphose sur
la plante dans un grossier cocon. L’adulte éclot vers la fin et au début de
juillet (HOFFMANN).
Rare en France.
Alpes-Maritimes ; St-Martin—de-Vésubie (Husriicniz) ; Antibes ; La Napoule
<HOFFMANN, GROUVELLE) ; Belvédère (SAIN’1`E'CLAIRE'DEVILLE) ; Nice
(LÉVEILLÉ !); Cannes, lieu dit « La Blanchisserie », fin avril, sur Mentha.
pulegium L. (1). — Var: Ste-Baume (CHOBAUT l). Remonte jusque dans le
Cantal : Le Lioran (Pnvnnxmnorr). — Corse, nombreuses localités.
Italie; Turquie; Algérie, Maroc.
7. Donus tessellatus HEaBs·r, Kâf., VI, 1795, p. 369. — variegaius
BRULLÉ, Exp. Morée, 1856, p. 241 (non GAP,). —- maculafus REDT., Fauna
Austriaca, p. 434. — HUs'rAcr1E, 1929, p. 622. — Cat. SA1N1·E-CLAmE-
DEVILLE, p. 407.
Long. : 4-6 mm. Ovale, oblong, convexe, brun ou roux, le revêtement
dense, d’un brun varié de fauve et de cendré, formé, sur le prothorax,
de poils simples, et sur les élytres de petites squamules profondément
bifides, à branches piliformes, un peu divergentes; les stries avec un
rang de fines squamules simples, couchées ; les interstries pouvus de deux
ou trois rangées irrégulières de soies blanches, très courtes, un peu sou-
levées et visibles en arrière, de profil ; prothorax orné de trois bandes
claires, les latérales souvent décomposées en petites taches irrégulières ;
les interstries impairs ordinairement plus clairs et portant de pe ites
macules brunes, assez tranchées ; antennes et pattes ferrugineuses. Rostre
presque droit, moins long que le prothorax, subparallèle, non caréné,
pubescent, pileux au sommet. Scape antennaire dépassant le bord anté-
rieur de l’œil ; les deux premiers articles du funicule subégaux, les trois
derniers transversaux. Front plus étroit que le rostre, muni d’une fossette
profonde. Yeux plats. Prothorax faiblement transversal, modérément
et assez régulièrement arqué latéralement, sa plus grande largeur vers
le tiers antérieur, finement densément ponctué. Écusson très petit, souvent
indistinct. Élytres oblongs, un peu plus arqués chez la femelle, à décli-
vité oblique, finement striés-ponctués ; interstries plans.
Vivrait, d’après vor: HEYDEN, sur Verbascum thapsus L. ; le cocon a été
figuré par CAPIOMONT (Ann. Soc. ent. Fr., 1867, pl. III, fig. 2) (1).
Très rare en France.
Jura: Salins (A. Cnonxurl MADON).
Provinces Rhénanes; Allemagne; Autriche; Carpathes.
(1) Je possède, en collection, le cocon de cette espèce, fixé au feuillage de Daucus
carota L. provenant d’Autriche (HAMPE, ex GBENTBB).

606 coLÉor1·ÈREs cuncuriomnzs
8. Donus globosus FAIRMAIRE, Ann. Soc. ent. Fr., 1858, p. 879. —-
HUSTACHE, 1929, p. 623. »- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 407.
Long. : 7-8 mm. Ovale, convexe, noir; le revêtement brun, fauve ou
cuivreux à reflet métallique, formé sur l’avant—corps (tête et rostre com-
pris) de poils simples, peu denses, ne voilant pas les téguments ; les élytres
avec des squamules fendues jusque vers le milieu et mêlées à des poils
courts mi—dressés, bien visibles de profil ; interstries impairs portant des
petites taches alternativement claires et foncées, ordinairement peu
tranchées ; antennes et tarses ferrugineux ; tibias brun de poix. Dessous
à pubescence simple. Rostre fortement arqué, aussi long (mâle) ou un
peu plus long (femelle) que le prothorax, densément ponctué, finement
pubescent et brièvement hispide en dessus et en dessous, muni d’une
forte carène médiane et d’un sillon plus ou moins distinct au dessus du
scorbe. Funicule antennaire à deux premiers articles allongés, subégaux,
le 3e et 49 plus longs que larges, les suivants faiblement transversaux.
Intervalle interoculaire plus étroit que le rostre, muni d’une fine fovéole.
Yeux faiblement convexes. Prothorax transversal (plus fortement chez
la femelle), suborbiculaire, les côtés régulièrement et fortement arqués,
moins large au sommet qu’à la base, celle-ci marginée et brièvement
resserrée devant les angles postérieurs, la ligne médiane fine,`plus ou
moins distinctement lisse, la ponctuation serrée, subrugueuse. Élytres
ovales, plus larges chez la femelle, arrondis aux épaules et régulièrement
arqués latéralement jusqu’au milieu, rétrécis et brièvement arrondis
ensemble au sommet, la convexité plus forte en arrière qu’en avant;
stries fines, à points assez forts, peu rapprochés; interstries subplans.
Protibias arqués (plus fortement chez le mâle) en dedans ; méso et méta-
tibias droits ; corbeilles tarsales bordées de soies rousses ou ferrugineuses.
Mœurs inconnues.
Régions montagneuses (de 2.000 à 2.300 m. d'alt.), sous les pierres ; assez
commun par endroits.
Jura. —— Côte d’Or. —— Rhône: Monts du Lyonnais. — Haute-Loire:
Mt Mézenc. —— Lozère. —— Drôme. — Cantal: Le Lioran. —— Aveyron. —
Isère. — Basses-Alpes, commun. — Vaucluse: Mt Ventoux. — Alpes-
Maritimes; L’Estérel, en nombre sur la route dc Fréjus à Mandelieu, fin
mars à début d’avril ! - Var : Mt Tanneron ; Logis-du-Pin l — Pyrénées (1).
Suisse.
9. Donus obscurus CAPIOMONT, 1867, Ann. Soc. ent. Fr., p. 556. —
HUSTACHE, 1929, p. 625. —— Cat. SAINTE-CLA1aE—DEv1LLE, p. 407.
Long.: 5-7 mm. Ovale, convexe, le revêtement dorsal gris et fauve,
assez dense, formé, sur le prothorax (2) et les élytres de fines squamules
(1) CAPIOMONT, l. c., p. 554, signale que les insectes des Pyrénées ont un aspect plus
métallique que ceux des autres contrées, mais qu’ils ne présentent d’ail1eurs aucune
différence essentielle. Cette variété est étiquetée dans « quelques » collections : 'rof/undatus
CHEVROLAT; inédit. Nous n’avons vu aucun spécimen provenant des Pyrénées.
(2) HUSTACHE, l. c. indique par erreur que le prothorax est revêtu de poils simples.

CURCULIONINAE. — noNus 607
bifides presque dès la base, à lobes parallèles et de poils simples; les
interstries avec deux ou trois rangs irréguliers de courtes soies soulevées,
blanchâtres, visibles de profil, en arrière ; le prothorax orné de trois fines
bandes longitudinales formées de poils squamuleux simples, blanchâtres ;
les élytres avec de petites taches alternativement cendrées et brunâtres
sur les interstries impairs, peu apparentes, un peu plus tranchées en arrière,
sur l’interstrie sutural; antennes et onychium ferrugineux, les tarses
rarement de cette couleur, le plus souvent bruns ainsi que les tibias ; soies
des corbeilles tarsales brunes. Rostre arqué, plus épais que les profémurs,
de 1/4 (mâle) ou de 1/3 (femelle) plus court que le prothorax, ponctué,
rugueux, portant une carène médiane distincte et parfois une carène
latérale obtuse, avec en outre un sillon peu net au-dessus du scrobe,
finement et éparsément pubescent. Front assez étroit, fovéolé. Yeux
faiblement convexes. Funicule avec ses deux premiers articles subégaux,
les suivants courts, les trois derniers transversaux. Prothorax faiblement
transversal (mâle) ou del /3 plus large que long (femelle) (1), modérément
arqué latéralement sa plus grande largeur au milieu, assez fortement
rétréci en avant, les côtés presque droits, en arrière ; densément et finement
ponctué. Élytres ovales, assez fortement striés-ponctués ; interstries
convexes, égaux.
Mâle : plus étroit ; protibias bisinuês au bord interne arqués en dedans
au sommet.
Femelle: Protibias presque droits; élytres moins fortement striés-
ponctués à interstries moins convexes.
Mœurs inconnues.
Très rare espèce décrite sur deux individus: un mâle (coll. FMRMMRE),
une femelle (coll. Cnnvnorxr), provenant de la Lozère.
Lozère : Mende (G. Nxcon). — Puy-de-Dôme : Lameyrand (G. TEILHARD).
— Cantal : Thierac, juin 1891 (coll. BONNAIRE !),
10. Donus Pîochardi CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 85. ——
Husrncun, 1929, p. 625. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 407.
‘ Long.: 6-9 mm. Oblong (mâle) ou ovale (femelle), convexe, noir;
revêtu de gris et de brun, à squamules dorsales, bifides mêlées de poils
simples plus longs, moins nombreux, ceux du prothorax parfois épaissis
à l base ; la vestiture élytrale feutrée ; prothorax orné de trois lignes
plus claires, les latérales souvent indistinctes; les interstries avec de
très courtes soies soulevées, visibles de profil, les interstries impairs à
taches alternativement cendrées et foncées plus ou moins tranchées;
la suture ordinairement roussâtre ou dorée; antennes et tarses ferru-
gineux; corbeilles tarsales bordées de soies foncées. Rostre arqué, assez
épais, aussi long que la moitié du prothorax, subanguleux sur les côtés,
(1) L’auteur écrit : 1 fois et demie aussi long que large, mais il s’agit évidemment d’une
faute involontaire.

608 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
finement caréné au milieu, subsillonné au—dessus du scrobe, ponctué-
rugueux, pubescent. Front assez étroit, à fossette sulciforme, parfois
obsolète. Yeux un peu convexes. Scape claviforme ; les deux premiers
articles du funicule allongés, le ler un peu plus long que le 29, les autres
plus courts. Prothorax faiblement transversal, médiocrement élargi,
les côtés subrectilignes et peu rétrécis en arrière, sa plus grande largeur au
tiers antérieur, bien plus étroit au sommet qu’à la base, celle-ci finement
rebordée ; densément ponctué. Écusson visible. Elytres oblongs, à côtés
subparallèles en avant (mâle) ou ovales, un peu arqués latéralement,
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Fm. 309 à 317. —- 309. Protibia chez Hypem arafsr (mâle) ; — 310. id. (femelle); —
311. Antenne §' chez Dmzus obtusus ; — 312. id., chez D. Piocïrardi : — 313. Squamnles
élytrsles chez D. Pioohardrl; —- 314. id., chez D. obtuaua ; — 315 et 316. Pénis face et
profil, chez D. Piucharrïi; — 317. Pointe péniale chez I). obiusus.
leur plus grande largeur en arrière du milieu (femelle) ; assez fortement
striés—ponctués, les points peu serrés; interstries convexes, les impairs
non ou à peine plus élevés chez le mâle ;base des 1-3-5- interstries ordi-
nairement avec une tache brune. Tarses courts, le 26 article fortement
transversal.
Mâle : prothorax moins rétréci en avant ; protibias faiblement bisinués
et arqués en dedans au sommet. Femelle : protibias presque droits ;
prothorax plus court, les côtés moins rectilignes en arrière.
Mœurs inconnues; sous les pierres; juillet-septembre.
Espèce spéciale à la France ; régions montagneuses du sud·est, souvent en
compagnie de globosus. Rate.
Basses-Alpes : Faillefeu, types (DELAROUZÉE, Pxocnimn DE LA BRULERIE) ;
Digne ; Cousson ; Courbons ; Cheval-Blanc et de nombreuses autres localités.
—— Hautes—Alpes: Serres (HOFFMANN). —— Alpes-Maritimes: Mt Mounier,
Sospel. —— Drôme : Lus-la-Croix-Haute (Husracnn). — Vaucluse : abondant
au Mt Ventoux!

CURCULIONINAE. —-— DONUS 609
11. Donus obtusus RosENHAUER, 1856, Thier. And., p. 252. — Carro-
MONT Révison, Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 90. — HUs*rAcnE,l. c., p. 627.
— Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 407.
Long. : 4-8 mm. Voisin du précédent. Plus court, plus large, plus.obèse,
le prothorax plus fortement élargi latéralement, sa plus grande largeur
vers le milieu, la femelle, en particulier, plus ventrue postérieurement
que celle de Piochardi ; squamules bifides des élytres plus courtes, moins
nombreuses que les squamules simples. Suture élytrale concolore ; inter-
stries impairs plus clairs et ornés ou non de taches peu tranchées ; soies
des élytres très courtes, couchées en avant, un peu soulevées en arrière où
elles sont peu visibles de profil. Protibias garnis, sur leur tranche interne,
de cils noirs plus courts.
Espèce rare, spéciale à la France et à l’Andalousie (Roszmnuan, type).
Pyrénées-Orientales (voN BRUCK): Le Cambre-d’Aze, vers 2.200 m. d’alt.
(H. SICARD). — Basses—Pyrénées : sommet du Pic d'Orryl en mai (G. TEM-
PÈREL
OBSERVATION. — Husrscna a décrit des Dourbes (Basses-Alpes) sous le
nom de Gt011V6ll0î, Ann. Soc. ent. Fr., 1929, p. 627, une variété, sur deux
femelles, à prothorax fortement dilaté latéralement, à élytres très arqués sur
les côtés, à peine plus longs que larges au milieu. Si je m’en rapporte à un
spécimen femelle que j’ai vu de la même localité et conforme à la description
de l’auteur, cette variété doit être rattachée à Piochardi.
12. Donus D0l8l'0\1Z6îCAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 87. —
HUs'rAcHE, 1929, p. 628. —- Cat. SAINTE-CLAIRE·DEVILLE, p. 407.
Long. :4-5 mm. Ovale, convexe ; le revêtement dorsal serré, brun, com-
posé en grande partie de petites squamules assez épaisses, profondément V
fendues, à lobes parallèles, mêlées à de petits poils simples, nombreux et
de quelques soies foncées, mi-dressées sur la partie postérieuse des élytres ;
prothorax revêtu sur le disque d’une pubescence plus dense, simple,
soulevée, mélangée sur les côtés à des squamules bifides ; orné de trois
lignes claires, d’un gris-cendré; les interstries impairs des élytres alter-
nativement maculés de cendré et de foncé ; les antennes (massue obscurcie)
ferrugineuses ou brunes ainsi que les tarses ; rostre médiocrement
arqué, légèrement caréné, avec un court sillon vers le sommet, plus épais
que les profèmurs, moinslong que le prothorax, pubescent, ruguleusement
ponctué. Front avec une fossette oblongue. Yeux subdéprimés. 1*** article
du funicule plus long que le 2**, les suivants transversaux. Prothorax
faiblement transversal, un peu élargi en avant, les côtés subparallèles
en arrière. Écusson visible. Élytres suboblongs (mâle) ou brièvement
ovales et moitié plus larges que le prothorax (femelle), assez fortement
striés, les points des stries rapprochés ; interstries convexes, les impairs
plus élevés. Protîbias bisinués en dedans.
Mâle zvprothorax à peine élargi en avant.

610 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Mœurs inconnues. Très rare.
Espèce particulière à la France et paraissant exclusivement localisée dans
les Pyrénées-Orientales.
Pyrénées-Orientales 1 Vernet-les-Bains, type (DELAROUZÉE) ; idem (A. Gnou-
VELLE, coll. BoNNA1m;l, Ch. Bnisour l, coll. Gniaman X); Pla Guilhem
(P. Jorrmz).
Onsnnvinion. —— On trouve parfois dans les collections, sous le nom de
Delarouzei, une espèce espagnole assez voisine : longicollis Pisrrni, Monogr.,
1911. Celle-ci se distingue nettement par son prothorax un peu plus long,
ses squamules élytrales piliformes, connées, à lobes très divergents, les points
des stries bien plus gros et garnis chacun d’un poil squamuleux court bien
plus épais que chez Delarouzei.
13. Donus Lhostei A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1938, p. 125. —
Cat. SAn~1'rE-GLA1nE—DEv1LLE, p. 407.
Long. : 5,5 mm. En ovale court, convexe. Revêtement dorsal gris-cendré
avec quelques taches brunes confusément réparties sur les élytres, formé
de petites squamules ovales impressionnées, les unes entières, les autres
échancrées jusqu’au tiers ou la moitié de leur longueur, mélangées à des
poils squamuleux appliqués, ceux-ci plus longs sur le prothorax; les
interstries pourvus de deux à trois rangées inégales de soies gris—doré,
épaisses, très courtes, mi-soulevées, bien visibles de profil même en avant ;
antennes (massue obscurcie exceptée) et tarses ferrugineux, ongles bru-
nâtres ; corbeilles des tarses bordées de soies oranges. Rostre très droit,
plus épais que les profémurs, à peine plus long que la moitié du prothorax,
faiblement tricaréné, la carène latérale arquée ; brièvement sillonné au
sommet, éparsément squamulé et pubescent. Intervalle interoculaire
% plus étroit que le rostre et muni d’une fossette ponctiforme. Yeux plans.
Funicule à deux premiers articles subégaux, les autres courts mais non
transversaux. Prothorax faiblement transversal, peu convexe, les côtés
rectilignes, parallèles jusqu’au tiers antérieur où il est modérément et
obliquement rétréci en avant, finement ponctué. Écusson très petit.
Élytres courts, régulièrement ovales, de 1/5 plus longs que larges, à
déclivité apicale assez brusque ; stries fortes, à gros points ; interstries
égaux, convexes, faiblement chagrinés. Pattes robustes, finement pubes-
centes; protibias faiblement bisinués au côté interne, médiocrement
arqués au sommet, tous les tibias pourvus d’un faux onglet à leur sommet
interne. Épimères mésothoraciques très étroitement rétrécis avant le
sommet. Saillie mésosternale étroite, subparallèle.
Se distingue de toutes les espèces françaises par le rostre très droit, le
prothorax parallèle, la saillie mésosternale sublinéaire.
Cantal: Le Lioran, 21-V-1929, un exemplaire femelle (L. Lnosriz).
OBSERVATION. —— Cette espèce est voisine de hispanicus CAP., l. c., 1868,
p. 86, d’Espagne, mais celui-ci a les squamules prothoraciques plus profon-
dément bifides et les élytres sont couverts de poils connés mêlés à de nom-

U CURCULIONINAE. —— Domus 611 I
breux poils simples; les soies des interstries sont, en outre, plus longues,
arquées ; le rostrc très peu arqué n’est cependant pas rectiligne sur sa ligne
dorsale. ·
14. Donus Barnevillei CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 79. ——
HUSTACHE, 1929, p. 628. -— Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 407.
Long. :4,5-6 mm. Ovale, convexe, à vestiture dorsale subuniforme d’un
brun fauve ou cuivreux—doré ; le prothorax couvert de poils squamuleux
simples, peu serrés ; le revêtement élytral plus dense, composé de petits
poils connés et de poils simples très courts, couchés, avec quelques soies
très courtes, soulevées sur la partie postérieure, rares ou nulles sur le
reste des élytres ; les interstries impairs à taches grisâtres ou brunes peu
distinctes, la suture assez souvent fauve ou dorée; antennes (massue
foncée exceptée) ferrugineuses ; tarses foncés (1). Rostre assez arqué,
épais, d’un tiers plus court que le prothorax, caréné, pubescent, ponctué-
rugueux. Front un peu plus étroit que le rostre, muni d’une petite fossette
parfois indistincte. 1*** article du funicule à peine plus long mais bien plus
épais que le 2**, les 3-5 plus longs que larges, les deux derniers plus courts
non ou faiblement transversaux. Yeux subconvexes. Prothorax peu plus
large que long, médiocrement élargi latéralement, sa plus grande largeur
au tiers antérieur, les côtés, en arrière légèrement sinués en dedans devant
les angles postérieurs chez le mâle ; densément ponctué-rugueux, plus ou
moins distinctement sillonné au moins à la base. Écusson visible. Élytres
oblongs, à côtés légèrement arqués (mâle) ou ovales et plus fortement
arrondis (femelle), striés—ponctués, plus fortement chez le mâle ;interstries
très légèrement convexes, les impairs un peu plus élevés. Protibias for-
tement bisinués au bord interne et, chez le mâle, arqués en dedans au ·
sommet.
L’adulte vivrait, d’après DE BONVOULOIR, sur Saxifraga autummzlis LAM.
(aizoides L,). Sur un Saxifrage, dans les Basses-Pyrénées (G. TEMPÈRE).
Spécial aux Pyrénées; rare. -— Basses-Pyrénées: Coaraze (coll. Banni.) ;
Camou-Cihigue ; ltxssou ; Mt Darrain (Mxscxnaux) ; Larrau ; Vallée d’Ossau ;
Vallée d’Aspe ; Gabas (G. TEMPÈRE, LANDÈS). — Hautes-Pyrénées : Bagnère-
de-Bigorre, type (BONVOULOIR) ; St~Sauveur, type (Bnucx) ; Cauterets
(A. GROUVELLE). ——— Pyrénées-Orientales : La Preste, type (BEL1.EvoYE). —
Landes: St-Martin (MASCARAUX l). ‘
15. Donus Fairmairei CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 81. —
dubius CAP., l. c., p. 82;- HUSTACHE, 1929, p. 629. — Cat. SAINTE-CLAIRE-
DEVILLE, p. 407.
Long.: 5-6 mm. Espèce apparentée à la précédente et qui pourrait
peut-être n’en constituer qu’une race. Les squamules élytrales quoique
bifîdes et à lobes divergents sont épaisses (poils connés chez Barnevillei) ;
(1) Certains individus ont Ponychium testacé ou ferrugineux.

612 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
le rostre plus robuste, plus court, plus brièvement et plus obsolètement
caréné ; le prothorax moins transversal chez la femelle, sa ponctuation
moins rugueuse ; les interstries subplans, les impairs à macules brunâtres
plus rares, peu distinctes; les soies plus apparentes, plus nombreuses.
Chez la femelle les élytres sont moins convexes en arrière, chez le mâle
la strie suturale est très divergente à la base (peu divergente chez Barne-
villei du même sexe) (1).
La v. dllbius est décrite sur un individu mâle à pubescence élytrale pas
plus condensée sur la suture que sur le reste de Yélytre, la strie suturale n’est
pas divergente à la base, les points des stries sont plus écartés, les iuterstries
sont plus bombés ; le prothorax est beaucoup plus court.
Mœurs inconnues. Très rare.
Les deux formes sont décrites chacune sur un type unique, comme espèces
propres; elles proviennent de la Lozère (AUBÉ, CHEVROLAT, FAIRMAIRE,
Hmcma). —— Lozère, deux mâles (coll. BoNNA1R1z !, vus par CAPIOMONT);
une femelle, sous le nom de dubius (coll. GRENIER I).
16. Donus circumvagus BoHEMAN, ap. Schônherr, 1834, I1, p. 367. —
v. mauriianicus CAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 96. —-—- HUSTACHE,
1929, p. 630. —— Cat. SA1N'rE—CLA1RE-DEv1LLE, p. 408.
Long.: 6-9 mm. Corps oblong, allongé, déprimé en dessus; le revê-
tement serré, feutré sur les élytres ; gris ou brun cuivreux, composé sur
le prothorax et les élytres d’un mélange de poils squamuleux simples et
de squamulcs ovales ou suboblongues sillonnées au milieu et échancrées
à leur sommet; les crins courts à peine soulevés en avant, visibles de
profil, en arrière sur les élytres ; prothorax orné de trois bandes longi-
tudinales squamuleuses, la médiane plus claire, plus tranchée, les latérales
plus larges et moins nettes ; les élytres éclaircis sur les côtés, à interstries
impairs plus clairs, portant de nombreuses macules brunes (2) ; antennes
(massue foncée exceptée) ferrugineuses ; tarses bruns. Rostre arqué,
épais, bien plus court que le prothorax, obsolétement caréné, ponctué,
pubescent. Front médiocrement rétréci, finement fovéolé. Funicule à
2° article nettement plus court que le lm', les 3-4 plus longs que la1‘geS,
subconiques, les suivants courts, épais. Yeux déprimés. Prothorax trans-
versa], régulièrement et fortement arqué sur les côtés, plus étroit en avant
qu’en arrière, sa plus grande largeur vers le milieu, la ponctuation serrée.
Écusson bien distinct, clair. Élytres elliptiques, assez fortement striés—
ponctués, les points rapprochés et brièvement piligères ; interstries impairs
très convexes, les pairs moins élevés. Pattes élancées; tibias bisinués
légèrement sur leur tranche interne ; tarses étroits.
(1) Caractère sujet à. caution, car certains exemplnirœ de Barmvillei ont ln strie sutumle
conformée comme celle de Fairnmircvl. p
(2) Ontrouve en Algérie : Tlemcen, Batna, etc. (coll. BONNAIBE), des individus dont.
les élytres sont unicolores et sans trace de macules foncées sur les interstriea impairs,
v. Bûnnlitûl, nova.

cURcUL1oN1NAE. — Domus 613
Mâle: corps un peu plus étroit ; protibias plus fortement bisinués,
leur sommet arqué en dedans.
Cette espèce est signalée du midi de la France par CAPIOMONT, sans autres
indications ; elle n’y a pas été retrouvée. Sa présence dans notre pays demande
à être confirmée.
Nord de l’Afrique ; Tunisie ; Algérie; Maroc ; Grèce ; Sicile.
17. Donus philnnthus OLIVIER, Ent., V, 1808, p. 123. — GAP., l. c.,
1867, p. 531. —— HUsTAc1—1E, 1929, p. 631. —Cat. SAINTE-GLAIRE—DEVILLE,
p. 407.
Long.: 7-11 mm. Ovale oblong, V
peu convexe, densément revêtu en   ‘i  W
dessus de brun ou de cuivreux, ik- i, ,,. ‘ _- `
avec ou sans reflet métallique ; les [ œ   F (
squamules oblongues, entières ou `   —_ )(
brièvement fendues, entremêlées de   I (  ,’.»     . '
quelques soies claires, très courtes,   E
couchées, peu distinctes ; les côtés ai Y (É  s  A É  ç
du prothorax et des élytres large- s ` ' A     É.,   ig
’ ' 1 .]_,   »,;y·. `·ê·ç‘ ._' t
ment hordes de blanc ou de cendre, ',ll ~   li. ,î.(
la ligne médiane du prothorax   fi -  `-i _  
déprimée, ordinairement cendrée _ qi            
ou d’un cuivreux rougeâtre intense ; I ` É;  ar?-’;i   ‘
la suture élytrale, au moins en i  È ?   t  
arrière, cendrée ; les interstries *,7 gu    
impairs ornés de petites taches fon- Q      l'
cées ; antennes (sauf la massue) et f "it is, `
tarses ferrugineux; pattes plus ou v ‘^ *-1
moins maculées de brun. Rostre un
PCU Hïqllé, ÉPBÃS, moins lgng que le FIC- 296- —~— Domus philimihus OL,
prothorax, portant trois carènes,
la médiane plus forte, entière, bifurquée à l’apex, muni d’un sillon très
net au sommet ; rugueux, densément pubescent de cendré. Front % plus
étroit que le rostre fovéolé. Yeux subdéprimés. Funicule à deux premiers
articles longs, subégaux, les suivants graduellement plus courts, la massue
étroite, oblongue. Prothorax peu transversal, médiocrement élargi laté-
ralement, sa plus grande largeur vers le tiers antérieur, les côtés à peine
arqués en arrière, sinués en dedans devant les angles postérieurs, la
base rebordée, impressionnée fortement, plus large que le bord antérieur
qui est faiblement rétréci. Écusson petit. Élytres suboblongs, leur plus
grande largeur au milieu ; stries fines à points assez espacés ; interstries
impairs plus ou moins convexes ; les pairs plans. Pattes élancées ;
protibias faiblement arqués et un peu bisinués en dedans (mâle) ou droits
(femelle).

614 COLÉOPTÈRES CURCULIUNIDES
L’adulte vit, en Provence, sur Rumex conglomemtus MURE. (HOFFMANN),
surtout de mai à fin juin. Assez rare.
Alpes-Maritimes : Vence (FAGNIEZ> : assez répandu sur la côte depuis
Antibes jusqu’à Mandelieu l» Var : nombreuses localités, pas rare au Mt Tan-
neron l — Bouches-du—Rhône 1 Marseille (ABExLLE ll. 4 Pyrénées-Urientales 1
Collioures, Amélie-les-Bains l — Corse : Ajaccio ; Aléria ; Calvi.
Italie ; Algérie; lles de la Méditerranée.
18. Donus austerus Bon., in Schônherr, Gen. Curc., 1834, Il, p. 376. —
fuscaius Bon., l. c.-, 1840, p. 368. — HUSTACHE, 1929, p. 632. —— Cat.
SA1NTE·CLA1RE-DEVILLE, p. 407.
Long. 1 7-10 mm. Suboblong, peu convexe ; revêtement dorsal formé ;
sur le prothorax, de petits poils squamuleux bruns, mêlés, sur les côtés
à de petites squamules gris-cendré ; les élytres avec de petites squamules
oblongues, impressionnées et échancrées à leur sommet, brunes et cendrées,
mélangées de courtes soies soulevées; les trois bandes prothoraciques
claires, presque indistinctes ; les interstries impairs élytraux marbres
de petites taches foncées, jaunes et cendrées ; les antennes (massue obs-
curcie exceptée} ferrugineuses ; les tarses bruns. Rostre un peu arqué,
peu épais, plus court que le prothorax, tricaréné, densément pointillé,
pubescent. Front muni d’une petite fossette. Funicule a deux premiers
articles très longs, le ler plus court que le 28, les 39 et 49 non transversaux,
les 58, 6° et 76 plus courts. Prothorax faiblement transversal, légèrement
arrondi, élargi a son tiers antérieur, les côtés, en arrière, presque droits et
peu rétrécis, les angles postérieurs presque droits, plus étroit au sommet
qu’a la base qui est finement rebordée ; la ligne médiane finement cana-
liculée ; le disque mamelonné ; la ponctuation serrée, rugueuse. Écusson
distinct. Élytres ovales, à épaules arrondies ; leur plus grande largeur au
milieu ; points des stries gros, assez distants ; interstries subplans. Pattes
fortes ; tibias droits ; tarses courts.
Mâle : abdomen à deux premiers segments longitudinalement impres-
sionnés ensemble; protibias faiblement arqués en dedans au sommet.
Forme plus étroite.
L’adulte vit sur Daucus maximus DESF. et 1.). maritimus LAMK. (R. Pon-
cunrl
Rare en France et seulement signalé des trois départements suivants:
Pyrénées-Orientales 2 Collioures (AUBE l GRENIER 1) ; Port-Vendres (Noa-
MAND> ; Amélie-les-Bains (MAGDELAINE l} ; Argelès ; Perpignan (V. MAYET) ;
Ria (XAMBEU, CHoBAUT l PORCHET l) ; Banyuls   SICARD). -— Aude :
Narbonne; Fontfroide (GAvoY). — Haute-Garonne: Toulouse (MARQUET
in coll. GRENIER ll.
Maroc, type; Algérie ; Portugal ; sud de l’Espagne.
OBSERVATION. — Cette espèce a souvent le disque du prothorax et la
suture élytrale d°un rouge ferrugineux.

CURCULIONINAE. — noNUs 615
19. Donus crinitus B01-1., 1834, ap. Schônherr, Gen. Cure., II, p. 403. —
socialisBoH., 1840,1. c., VI, p. 364. —- HUSTACHE, 1929, p. 633. —- Cat.
SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 407.
Long.: 3,-6,5 mm. (1). Ovale, brun, convexe, revêtu de gris ou de
brun-jaunâtre ;tout le dessus (tête et rostre compris), ainsi que les pattes,
hérissé de crins longs et nombreux, ceux des élytres plus longs et un peu
recourbés ;le prothorax orné de trois lignes claires,lamédiane plus tranchée
et de deux bandes larges, foncées ; la vestiture prothoracique formée de
poils simples mélangés à de très petites squamules, plus grandes sur les
lignes claires; les élytres à squamules ovales, impressionnées, striées,
entières ou à peine incisées à leur sommet ; les interstries impairs ornés
de petites macules noires ; antennes et pattes ferrugineuses, la massue
parfois rembrunie. Dessous à pubescence formée, en grande partie, de
poils connés. Rostre arqué, aussi épais que les profémurs, moitié moins
long que le prothorax, tricaréné, pubescent et hispide. Front nettement
fovéolé. Scape des antennes dépassant le milieu de l’œil; funicule à 2° ·
article un peu plus court que le le', les autres globuleux transversaux.
Prothorax faiblement transversal, régulièrement et assez fortement
arqué sur les côtés, la ponctuation fine, serrée. Écusson très réduit.
Élytres ovales, fortement échancrés en arc à leur base, l’angle huméral
assez saillant en avant; stries assez fortes, leurs points rapprochés;
interstries faiblement convexes ; les impairs un peu plus relevés. Protibias
bisinués en dedans. Fémurs et tibias ordinairement annelés ou maculés
de brun sur fond clair.
Mâle 1 protibias légèrement arqués en dedans au sommet.
Mœurs inconnues (2).
France méridionale : commun dans la Provence, le Roussillon, le Bas-Lan-
guedoc ; çà et là et plus rare dans quelques localités du centre. Alpes-Mari-
times. —~ Var. — Basses-Alpes. — Bouches-du-Rhône. —- Vaucluse. - Gard.
— Hérault. — Aude. — Pyrénées-Orientales. —— Charente-Maritime: Mor-
tagne ; Mescher (G. TEMPÈRE, A. LANDÈS). —— Puy-de-Dôme (Ponrnvm). —
Indre-et-Loire 2 Tours (Dssnnocnnns). —- Hautes-Alpes : Boscadon (MADON).
Corse: Bastia ; Bonifacio.
Algérie; bassin méditerranéen.
20. Donus perplaxus CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 105. —·
HUSTACHE, 1929, p. 634. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 407.
Long.: 3,5-5,5 mm. Espèce voisine de criniius, mais bien distincte
par son rostre moins robuste, moins épais que les profémurs, plus long,
plus arqué, plus cylindrique; ses squamules dorsales plus courtes sub-
carrées ou subarrondies, tronquées et souvent échancrées au sommet,
(1.) CAPIOMONT indique 8 mm. de longueur, mais le rostre doit être compris dans cette
mensuration.
(2) J"ai observé à plusieurs reprises cet insecte sur Ariemisia gallica VILLD., à Antibes,
Juan-les-Pins et Cannes, sans avoir pu connaître s'i1 s’agissait-là du véritable vîctus.

616 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
fortement impressionnées concaves au milieu; le front plus étroit; le
prothorax à côtés arqués en avant, presque droits en arrière, sa plus grande
largeur au tiers antérieur; la pilosité dorsale un peu moins dressée, un
peu plus courte, plus droite non arquée à l’extrémité; les interstries
impairs plus clairs, un peu plus relevés que les pairs, assez souvent conco-
lores ou a peine plus pâles et sans taches distinctes, sauf à l’extrémité
de l’interstrie sutural qui est toujours taché de brun.
Mœurs inconnues.
Signalé par CAPIOMONT du Var: Fréjus (AUBÉ).
Maroc, Algérie, Portugal, Espagne méridionale.
OBsERvAT1oN. — CAPIOMONT, dans sa description, compare perplexus à
hispidulus Bou. dont la forme du prothorax est analogue. Chez ce dernier
les élytres sont plus oblongs. lls se différencie nettement de crinitus et de
perplexus par ses squamules ovales et fortement échancrées à lobes légèrement
divergents, les soies dorsales beaucoup plus nombreuses, plus dressées, flaves-
I centes, les pattes concolores ou obsolètement maculées de brun, les inter-
stries impairs non ou à peine plus clairs que les pairs, leurs taches brunâtres
peu nettes. Enfin, la carène rostrale est très obsolète ou nulle. — Egypte:
Alexandrie. —-- Tunisie: Sfax.
Gen. LIMOBIUS SCHÉÉNHERR, 1847, Mantissa secund. Fam. Cure., p. 44.
(CAP1oMoNT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 246). ,
Rostre de la longueur du prothorax, ou plus long, cylindrique, arqué ;
scrobes linéaires, obliquement dirigés vers la partie inférieure des yeux.
Antennes insérées vers le tiers apical du rostre. Funicule de 6 articles,
le l" plus gros et bien plus long que le 26, les 38 à 69 très courts, trans-
versaux et serrés, graduellement élargis ; massue ovale. Prothorax sans
lobes oculaires. Tibias brièvement mucronés au sommet ; tarses larges et
courts. Ailé.
Mâle plus étroit : rostre plus robuste, plus court ; 26 segment ventral
égal aux 38 et 48 réunis.
Ce genre ne compte que deux espèces de petite taille répandues dans toute
l’Europe et la région circa-méditerranéenne.
Les larves vivent aux dépens des Géraniacées et construisent un léger cocon
dans lequel elles se transforment.
TABLEAU mas Esriacias.
1. Squamules dorsales entières. lnterstries impairs des élytres
plus convexes que les autres. Rostre médiocrement arqué.
Soies dorsales courtes presque appliquées, peu visibles.
Dessin élytral composé d’une tache commune noire, sutu-
rale, triangulaire située après le milieu, d’une courte linéole
noire à la base des 2** et 46 interstries et parfois de quelques

CURCULIONINAE. — L1MoB1us 617
petites taches foncées, éparses sur les interstries. Yeux
grands, convexes, subarrondis. Long. : 2,5-3,5 mm. . . 1. mixtus.
— Squamules dorsales échancrées au sommet. lnterstries
également plans. Piostre fortement arqué. Soies dorsales
longues, hérissées, peu inclinées, bien visibles. Élytres avec
la suture et les interstries impairs plus ou moins marqués
de petites taches carrées ou rectangulaires, alternativement
foncées et blanches. Yeux plus petits et oblongs. Long. :
2,5-3 mm ....... . ............ 2. borealis.
1. Lîmobius mixtus Bon., ap. Schônherr, Gen. Cure., 1834, II, p. 380. -—
Husrxcnn, 1929, p. 667. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 408.
Long. : 2,5-3,5 mm. Subrectangulaire, peu convexe, brun, revêtu
densément de squamules ovales, entières, brunes, jaunâtres ou verdâtres,
avec ou sans éclat métallique ; les interstries munis d’un rang de soies
claires, très courtes, presque couchées, médiocrement visibles de profil ;
antennes (massue parfois rembrunie) et pattes rousses ; prothorax avec
une bande latérale claire, arquée, les côtés hérissés de courtes soies ;
le dessin élytral décrit au tableau. Rostre assez arqué, assez épais, aussi
long (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax. Front un peu
plus large que le rostre dans sa partie moyenne, densément revêtu de
poils squamiformes, brièvement hispide au sommet. Prothorax trans-
versal, médiocrement arqué latéralement en avant du milieu où se trouve
sa plus grande largeur, les côtés presque droits en arrière, un peu arqués
convergents en avant. Élytres presque rectangulaires, les côtés rectilignes
et faiblement rétrécis en arrière à partir des épaules (qui sont anguleuses),
leur plus grande largeur au niveau de celles-ci ; stries très fines, les points
indistincts ;interstries impairs plus relevés que les pairs qui sont subplans.
Tibias droits.
La larve vit sur Erodium cicutarium L,HÉRIT. (nombreux observateurs) (1).
La transformation s’eiïectue dans un cocon très léger, elle peut avoir lieu
au printemps alors que certains adultes nés à la fin de l’été rentrent en dia-
pause hivernale à l’automne.
Terrains sablonneux; mai à septembre. Assez commun dans le nord et
l’ouest, surtout sur le littoral, plus rare dans le midi : semble manquer dans
l’est, le sud-est et le centre.
Vosges. — Pas—de-Calais. — Somme. — Oise. — Seine—lnférieure. ——
Manche. — Eure. — Seine. —— Seine-et-Oise. — Seine-et-Marne. —— Yonne. -——
Aube. -—- Aisne. — Marne. —- Vendée, commun !— Tarn. — Aude. -— Bouches-
du-Rhône. —- Landes. —- Gironde.
Angleterre, Belgique, Algérie, Tunisie.
2. Limobius borealis PAYK., Mon. Cure., 1792, p. 57. « dissimilis
Hnnnsr, 1795, Kâf., VI, p. 290. —— globicollis Pinicms, Ann. Soc. ent. Fr.,
(1) Elle vit, en Algérie, sur Erodium wmlacoides WILD. (Pnïnmmnoxvn).

618 COLÉOPTÈRES cuacuriomoiss
1857, p. 680. — HusrAcnE, 1929, p. 668. —- Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE,
p. 408.
    Long.: 2,5-3 mm. Difïère nettement
  ”_ ·   du précédent, avec lequel il présente
  " , °  ' plusieurs caractères communs, par le des-
    ,=‘î -   sus plus convexe; les squamules ob1on—
     _ » gues, échancrées au sommet ; les soies
    A  dorsales en majeure partie foncées, lon-
È  ·     .     @165, relevées, hérissées sur le front et
X   .ï:`ÃÉ"¥  V X le rostre; ICS èlytres Sans tache noire
l'  ;·.&lf"_;,_    `· postqnédiane (dessin élytral décrit au
  ï,g:·?T,À; `·``   tableau). Le rostre est faiblement arqué ;
H ,i r,§§r,e%?î     les yeux plus petits ; non convexes ; le
QÃÈH       , ,*,.•’ prothorax plus fortement arrondi sur les
   Q   côtés ; la suture élytrale presque toujours
 ,_ Q ,,2** CT claire en arrière.
il i La larve vit sur Gerzmium sanguineum
ns. 2,18.-.Lmu...bmuspm. L-, G- malle L-7 G— Py""‘“lC“’" L s Emdium
czcomum W1LLD. (1), E. malacozdes W1LLD. l
Clairières, bordure des bois, jachères
semi-ombragées de toute la France et de la Corse. Assez commun. Mars à
septembre.
Europe, Nord africain.
Gen. CONIATUS Scnoumann, 1826, Cure. Disp. méth., p. 176.
<GERMAR, Mag., II, p. 340. —
CAPIOMONT, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 251).
Rostre plus long que la tête, subcylindrique, subanguleux, peu arqué,
caréné en dessus ; scrobes peu profonds, presque droits, évanescents en
arrière, s’eiïagant devant les yeux. Antennes médianes ou submédianes ;
scape graduellement épaissi; funicule de 7 articles, les deux premiers
articles allongés, le 19T plus épais et plus long que le 29, les 3-7 courts,
serrés, progressivement épaissis; massue allongée. Yeux arrondis, sail-
lants. Prothorax tronqué au bord antérieur sublobé derrière les yeux.
Écusson petit. Élytres ovales oblongs, un peu plus larges que le pro-
thorax, légèrement échancrés à leur base ; épaules obtusément anguleuses ;
59 interstrie subcalleux au sommet. Fémurs claviformes ; tibias des deux
premières paires brièvement mucronés à l’extrémité; tarses à 49 article
long. Abdomen à 29 segment un peu plus long que les 39 et 49 ensemble,
sa suture avec le 19î anguleuse. Corps oblong. Aile.
Les mâles ont le rostre un peu plus court, le 59 segment ventral plus
grand, le 69 visible.
(1) KIEFFER, 1901, aurait observé que ies attaques larvaires sur lïntlorescence de cette
Géraniacée amènent une déformation cécidîforme de la fleur.

CURCULIONINAE. — cowiixrus 619
Genre comprenant une douzaine d’espèces de petite taille, à revêtement
squamuleux formant des dessins d’un rouge cuivreux, blancs et noirs sur
un fond vert ou bleuâtre, du plus brillant effet. Elles sont dispersées dans la
région circa-méditerranéenne, au Caucase, en Mésopotamie, en Transcau-
casie. Elles vivent sur les Tamarix, leurs larves construisent un cocon dans
lequel s’effectue la transformation.
TABLEAU DES Es1>ÈcEs.
1. Rostre épais, bien plus court que le prothorax, finement
strié et caréné de chaque côté de l’œil jusqu’au sommet.
Scape des antennes atteignant l’œil. Yeux grands et sail-
lants, leur intervalle sur le front, au moins aussi large que
le rostre. Protarses à 46 article moins long que les trois
précédents réunis (Coniaius s. st.) .............. 2.
—— Rostre mince, égal ou subégal en longueur au prothorax,
finement strié sur les côtés de l’insertion antennaire. Scape
s’arrêtant bien en avant de l’œil. Yeux petits, peu saillants,
leur intervalle sur le front deux fois aussi large que le rostre.
Protarses à 4€ article plus long que les précédents réunis
(Bagoides CAP.), Long. : 3-3,5 mm .......... 3. suavis.
2. Revêtement dorsal brun, orné de taches élytrales allongées,
rouges, cuivreuses ou brunes. Fémurs plus ou moins squa-
mulés de vert. Prothorax un peu transversal. Long. :
4-6 mm. ..... ' ............... 1. tamarisci.
-- Revêtement dorsal brun, orné sur les élytres de fascies
obliques, transversales, noires et claires alternées. Fémurs
squamulés de brun. Prothorax fortement transversal.
Long.: 2-4,5 mm ................ 2. répandus.
1. Coniatus tamariscî Fnnmcms, 1787, Mantissa, I, p. 113. — v. Dey-
rollei GAP., Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 256. — HUs*rAcnE, 1929, p. 670. ——
Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 408 ; Cat. Corse, p. 430.
Long. : 4-6 mm. Oblong, peu convexe ;·revêtu sur la tête, le prothorax,
les élytres et les fémurs de squamulés serrées, ovales ou suboblongues,
impressionnées, métalliques, avec de petites soies un peu soulevées, peu
distinctes ; le front et parfois la base du prothorax cuivreux ; le prothorax
vert avec trois fines bandes longitudinales un peu plus pâles, les élytres
ornés d’une large tache discale verte naissant à la base et prolongée au
moins jusqu’au milieu; les côtés d’un vert clair ou cendré, émettant,
obliquement, deux prolongements internes ; le reste d’un cuivreux-doré,
parfois d’un rouge-doré intense, dessinant sur chaque élytre une bande
oblique partant de l’épaule et s’étendant jusqu’au sommet, mais inter-
rompue en son milieu par une tache noire qui est reliée parfois à la tache
noire suturale triangulaire située vers le tiers postérieur ; la partie sub-

620 COLÉOPTÈRES cuacumoruinss
apicale portant une fascie oblique découpée, foncée ; antennes, tibias et
sommet du rostre, roux gtarses plus foncés. Prothorax transversal, médio-
crement arrondi latéralement ; sa plus grande largeur au milieu ou un peu
en avant du milieu, les côtés un
 _, .»"°` peu sinués en dedans devant les
`   /~" angles postérieprs. Élytres oblongs,
\,   ,  finement stries-ponctués ; inter-
,__ f   , ' stries plans. Pattes assez longues,
        les fémurs squamulés de vert sauf
  ,   âU>S01’I1Iî1€l'», CU1VI'B\.lX. Dessous du
,  A corps densément squamulé de vert
. .' Li,  jfaîa  · . A
    ·»‘».  ·_ â brillant ou de cendré-verdatre.
à   Q  La V. D6yl'0ll61 CAP. s’applique
É'? Ã},    à des insectes ayant le prothorax
j`  É'] ’  î~·'t~~" J  _ ` plus fortement arrondi latéralement,
_,,  `    Ut ` ‘à?_, '    N à plus grande largeur un peu en
/ ' A      1,} ` \ arrière du milieu, les côtés fortement
  É     " Sînués en arrière, faisant paraître les
  angles postérieurs plus saillants en
l`    dehors. Soies dorsales plus visibles en
fr 5 avant. Prothorax avec le disque ordi-
  '  nairement   rouge cuivreux.
' Cette variete, souvent peu carac-
Fm. 319. —C'¢miat·u.c Iamarïsci F. térisée, a été décrite comme espèce
propre ; on la rencontre parfois avec
la forme typique.
Vit sur les Tamarix: T. anglica WEBB. (G. TEMPÈRE I, H. Lianorx I), T.
gallzca L. (A. çnonaur) (1).
France méridionale; littoral de l’Atlantique jusqu’à la Loire-Inférieure
où il est commun. —- Corse, assez abondant.
La v. Deyrollei, moins fréquente, se rencontre dans l’Aude, les Bouches·du-
Rhône et les Pyrénées-Orientales.
_ Toute l’Europe méridionale ; régi on circa-méditerranéenne : Algérie ;
Maroc; Espagne; Italie, etc.
2. Coniatus repandus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., Il, p. 513. —— brevi—
cornis REY, l’Éch., 1894, p. 130. — v. Wenckeri CAP., Ann. Soc. ent. Fr.,
1868, . 260. — HUSTACHE, 1929, . 672.- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE,
P P
p. 409 ; Cat. Corse, p. 431.
Long. 2 2-4,5 mm. Plus petit que le précédent, le revêtement gris bru-
nâtre ou gris rosâtre et brun; les squamules plus- minces, non impres-
sionnées mais multiponctuées (voir au microscope) ; le prothorax à disque
brun foncé, orné d’une bande médiane claire parfois d’un cuivreux métal-
lique léger; les côtés largement bordés de clair ; les élytres ornés d’un
dessin foncé formant une petite tache à la base de la suture et du 3% inter-
(1) Biologie: L. DUFOUR (Ann. Soc. en!. F1., 1850, p. 25). — ESCHERICH(V2Th· Gees.
Wien., XLIV, p. 300).

cUncULxoN1NAE. — CONIATUS 621
strie, cette dernière tache souvent prolongée en fascie commune subpen—
tagonale, sur le tiers antérieur, une autre, post—médiane, plus large en
forme de chevron ondulé, et une courte bande arquée reliée ou non, de
chaque côté, à cette dernière fascie; ces dessins foncés ordinairement
soulignés de clair ; écusson clair ; antennes (massue rembrunie exceptée)
et pattes (fémurs compris) rougeâtres ou fe1·rugineux—clair, les tarses
un peu plus foncés ; le rostre ordinairement de la même couleur ; base des
fémurs squamulée de vert; soies élytrales fines, couchées; seulement
visibles en arrière, plus longues et redressées au sommet du prothorax et
sur le front. Prothorax transversal, fortement élargi sur les côtés.
La v. Wèncketi CAP., décrite comme espèce distincte, est d’une taille plus
grande, atteignant plus généralement 4,5 mm. ; ses pattes sont noires, sauf
les genoux et le sommet des tibias étroitement rougeâtres; son rostre est
foncé ou seulement plus clair au sommet, les antennes brunes, le dessin
dorsal plus clair.
La forme typique vit et se développe sur Tamuria: anglica WEBB. (G. TEM-
riams), Tamari.2: africana Wenn.   ; avril à septembre.
France méridionale et Corse: commune.
Europe méridionale: Algérie; Maroc.
La v. Wcnckeri vit sur Myricaria germanica Dnsv. (Tamariœ germanica L,).
Elle constitue une race biologique se rencontrant au] bord des torrents
alpins jusqu’à 1.600 m. d’altitude. L’adulte éclôt de juillet à septembre.
Strasbourg, type : commun dans les îles du Rhin (Wisucxnn). —- Rhône 2
îles du Rhône, en amont de Lyon. — Isère. —~ Haute-Loire. —— Hautes et
Basses-Alpes.
OBSERVATION. — Cette espèce abonde au bord de la Siagne (Alpes-Mari-
times), sur T. africzma ; toutefois les spécimens de cette région ont générale-
ment une teinte gris-rosé avec le dessin prothoracique et élytral obsolète,
la bande médiane du prothorax, en particulier, souvent absente.
3. Conîatus suavis GYLL., 1834, ap. Schônherr, Gen. Gurc., II, p. 407. —
iriangulifcr CHEVROLAT, Rev. Zool., p. 455. — v. chrysochlorus LUcAs,
1848, Ann. Soc. ent. Fr., p. 18. —— HUSTACHE, 1929, p. 673. —- Cat. SAINTE-
GLAIRE—DEVILLE, p. 409.
Long.: 3-3,5 mm. Se différencie des deux précédents par sa taille
inférieure, ses squamules dorsales courtes, subarrondies et fortement
impressionnées, concaves, ses soies excessivement courtes, indistinctes
de profil. Revêtement d’un vert argenté, vert—doré ou bleu-verdâtre;
la tête (au sommet), le disque du prothorax et une longue tache triangu-
laise occupant, sur le disque, les deux tiers postérieurs des élytres, d’un
cuivreux métallique, cette tache coupée en son milieu par une fascie
transversale brune ou noire en forme de V, et bordée de foncé au sommet ;
pattes (tarses compris) noires et densément squamulées de vert; rostre
rouge; antennes rousses, finement squamulées de vert. Prothorax fai-
blement transversal, régulièrement arqué latéralement. Élytres convexes,
la suture nettement relevée à l’apex, le sommet du 6** interstrie calleux ;
finement striés ; interstries subplans.

622 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES _
v. ch1'ySOGhl0rllS Luc. — Taches cuivreuses bien plus éclatantes ; la colo-
ration verte plus brillante; les interstries plus convexes en avant.
Vit sur divers Tamarix ; la larve attaque les feuilles et les inflorescences,
son cocon est à mailles très épaisses.
Sur Tamariœ anglica WEBB. (TEMPÈRE, Acrzus, etc.), T. gallica L. (Horr-
MANN) ; d’avril à fin octobre, souvent avec les précédents (1).
Biologie: E. PEHRIS (Ann. Soc. Linn. Lyon, 1857, p. 138).
France méridionale, assez commun.
Forme typique: Var: Les Sablettes; Hyères; Fréjus (LÉv1z11.LÉ I, BR1-
sour I, GRENIER I). — Aude : Béziers! — Gironde : bassin d’Arcachon
(AGNUS l).
La v. Ghrysocephallls Luc., plus commune que la forme typique, se trouve
souvent avec elle ; abondante en Gironde. — Morbihan : Quiberon (RUTER).
Europe méridionale; Algérie.
Gen. HYPERODES JEKEL, 1864, Ann. Soc. ent. Fr., p. 566.
(Macrops KIRBY, Fne. Bor. Am., IV, 1837, p. 199.
Mascarauxia DESBR., Frelon, 1898, p. 59).
Rostre assez long, aussi large que le front ; scrobes linéaires, profonds,
s’arrêtant au bord inférieur de l’œil. Antennes subterminales ; scape
atteignant l’œil ; funicule de 7 articles, le 1°‘ à peine plus long que le 2**.
Prothorax échancré en dessous,·à lobes oculaires variables. Élytres longs,
parallèles, échancrés en arc à leur base, striés-ponctués. Fémurs inermes ;
protibias brièvement ongulés à l’angle apical interne ; tarses pubescents
en dessous ; corbeilles tarsales des métatibias ouvertes.
Revêtement dorsal squamulé et pubescent.
Ce genre comprend un peu plus d’une centaine d’espèces, réparties dans
les régions tempérées des deux Amériques. La seule espèce que l’on trouve en
France, originaire de la République Argentine, y a été introduite et s’y est
maintenue.
OBSERVATION. —- Le genre Hyperodes est placé par certains auteurs dans
la sous-famille néarctique des Cylindrorrhinita (LACORDAIRE, Gen. Col.,
VI, 1863, p. 339).
Hyperodos cyrtica. DESBROCHERS, Frelon, 1898, p. 59. — HUSTACHE,
1929, p. 674. - Cat. SA1NTE(}LA1RE-DEVILLE, p. 409.
Long.: 3,5-4 mm. Corps allongé, sublinéaire, peu convexe, brun ou
rougeâtre, revêtu dorsalement de squamules rondes, petites, jaunâtres,
formant trois bandes prothoraciques (la médiane étroite, plus claire que
les latérales plus larges,légèrement sinuées) et des bandes élytrales sur les
interstries pairs ; le rostre, le prothorax et les pattes hérissés de courtes
soies ;les interstries impairs avec les mêmes soies plus longues, alignées ;
(1) M. G. TELEÈRE m’écrit qu’il n’a jamais rencontré simultanément C. td1ïLG·T’i80’é et
'repandus sur le même Tamarix; ces deux espèces s’excluraient-elles ?

CURCULIONINAE. — 1-1YPEnonEs 623
pattes et antennes ferrugineuses. Rostre assez fortement arqué, aussi long
que le prothorax, muni de cinq carènes, squamulé ainsi que le front,
celui-ci ponctué, dépourvu de soies. 18* article _
du funicule un peu plus long que le 2**, les   _
3-6 globuleux, le dernier transversal ; massue LK ,  _
oblongue. Prothorax aussi long que large, plus `.» > ,,'
étroit que les élytres, régulièrement et faible- · '
ment arqué latéralement, ses extrémités de  —    
largeur subégale, sa ponctuation fine, peu   »  -· 
dense. Écusson peu visible, squamulé. Élytres   -  
parallèles jusqu’au tiers postérieur, fortement î      
échancré en arc à la base ; les épaules subobli—    .       q
quement et brièvement arrondies ; stries à g A ,      É     "
points arrondis, peu rapprochés, plus petits en , -   É     L _ , È
arrière qu’en avant; interstries très finement v ` "       . .
ponctués, subplans. Pattes élancées ; fémurs     »;É Ã Ã ‘ ,`
épaissis; pubescence du bord interne des tibiag ’i   '      
plus longue aux métatitibas ; tarses courts, le `,   `i`^,·. ‘
3** article large, bilobé. Sommet du segment FT 320 _Hypmdœ
anal subtronqué (mâle) ou arrondi et déprimé Gèynièa Dmmh
(femelle).
Paraît vivre sur Paspalum voginatum L., Graminée naturalisée et abon-
dante dans le sud-ouest!
Landes: St-Jean-de-Lier, type (Mascanaux); environs de Dax (CLER-
MoNT !). -— Gironde : marais de Parempuyre, sept exemplaires·pr1s en quatre
fois de 1927 à 1935 ; avril-mai (Gmauizo, TEM1>È1xE)  
Importé de la République Argentine.
Tribu des Alophinî.
Rostre plus ou moins aplati ; à bords anguleux, à sillon médian. Scrobes
nettement délimités sur les bords, ordinairement profonds, atteignant le
bord inférieur des yeux. Prothorax caréné ou sillonné au milieu. Tibias
avec un onglet apical interne ; tarses à 3** article bilobé et plus large que
le 2e ; corbeilles tarsales postérieures ouvertes. Épisternes métathoraciques
larges, à suture distincte.
TABLEAU nas GENRES.
1. Prothorax à lobes oculaires largement arrondis, bien
visibles. Scrobes linéaires, profonds, obliquement dirigés
vers le bord inférieur des yeux qui sont grands, déprimés,
transversaux, rapprochés du bord antérieur du prothorax.
(1) G. Tmœànn, Soc. mt. Fr., 1935, p. 268 ; Misœll. mt., XXXII, 1939, p. 36.

624 coLÈo1>·rÈREs cURcU1.1oN11>Es
Hanches prothoraciques situées plus près du bord posté-
rieur que du bord antérieur du prosternum. Ailé ou bra-
chyptère ........................ 2.
— Prothorax à lobes oculaires indistincts. Scrobes fortement
élargis après l’insertion antennaire et effacés devant les
yeux qui sont petits, arrondis, convexes, éloignés du bord
antérieur du protborax à une distance égale à leur dia-
mètre. Hanches prothoraciques situées au milieu du proster-
num. Aptère ............ (p. 629) Tra.ch¤lem01·phus.
2. Rostre bi- ou trisillonné longitudinalement. Prothorax avec
des plis et des sillons longitudinaux. Épaules accusées;
élytres avec deux taches discales obliques, claires. Proster—
num sans tubercules derrière les hanches prothoraciques.
. ..... . ........... (p. 624) Rhytidodores.
— Bostre avec un sillon longitudinal unique, parfois absent.
Prothorax avec une faible impression, médiane. Épaules
effacées; élytres ordinairement marqués de deux taches
obliques claires. Prosternum relevé en saillie tuberculeuse
au milieu du bord postérieur, contre les hanches protho-
raciques ..... . ............ (p. 627) Alophus.
Gen. RHYTIDODERES Scnôminnn, 1826, Curc. Disp. méth., p. 119.
(Diaslochelus J. DU VAL, 1868, Gen. Col., Curc., p. 21).
Rostre faiblement arqué, robuste, parallèle, sillonné, aussi long que
le prothorax ; scrobes linéaires, profonds, un peu arqués, obliques, dirigés
et fortement infléchis sous les yeux. Antennes apicales, assez courtes ;
scape un peu claviforme, n’atteignant pas le bord antérieur de l’oeil;
funicule de 7 articles, hérissés de poils, les deux premiers articles allongés,
le 29 un peu plus court que le 19F, les 3-7 peu serrés et noueux, le 79 contigu
à la massue, laquelle est étroite, allongée et articulée. Yeux ovales. Pro-
thorax subcarré, sa base arquée, son bord antérieur échancré en dessous ;
ses lobes oculaires, médiocres. Écusson distinct. Élytres saillants aux
épaules, faiblement échancrés en arc à la base. Fémurs claviformés ;
tibias brièvement mu cronés à leur extrémité ; protibias arqués au sommet ;
tarses étroits, villeux en dessous ; le 39 article des postérieurs plus court
que le 29 ; ongles libres, grands, très courbés. Abdomen à 29 segment plus
long que les 39 et 49 réunis, sa suture avec le 19* arqué. Métasternum long.
Genre monospécifique (1). L’espèce, très variable, est largement répandue
dans toute l'Europe méridionale, le nord de l'Afrique, en Grèce et dans les
îles de l’Atlantique.
(1) Rhyiidoderes albidus PETRI, Wiemr ent. Zeitung, 1915, de l’Asie Mineure paraît
être une forme de R. plicatua OL.

CURCULIONINAE. — RHYTIDODERES 625
Rhytidoderes plicatus OLIVIER, 1790, Encycl. méth., V, p. 532. —
sulcafus GoEzE, 1777 ; Founcnov, 1785 (non F.), — v. siculus FÃIIRs,
1842, in Schônherr, Gen. Cure., VI, 2, p. 61. — HUSTACIIE, 1929, p. 586. —
Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 409.
Long. : 6,5-14 mm. Oblong, dé- ·
primé en dessus, noir, revêtu dor- ·   ~ X »'
salement de squamules ovales, for- ` _   `   V  ,’
tement imbriquées, grises, jaunes ’   V   · ·
ou bI·unes avec quelques soies, plus à ’ f  X 
nombreuses, rangées irrégulière- L,. _ _ ;     p`  
ment en deux ou trois rangs sur les 5         
interstries élytraux, couchées, ar- p ,’   ', `'_, ”   fi
quées, peu distinctes de profil ; le  Jyji   x.,'§;&.;,_, Wh
(18550118 COI1V€I‘t des mêmes gqug-  
mules, plus claires, ordinairement  ` K   *8;       Ã
plus serrées avec de nombreux poils     ,f_,     ï pf   ra
fins ; dessin élytral composé de    ,§"_É jë   .
deux taches claires, obliques, situées ,        _`  _,
en avant du milieu et d’une fascie  E,~,g.,,}?—;Q,}    t
post—médiane commune, transver— r lf ëf  , 
sale, ondulée, également claire, ce ë·   "
dessin entouré ordinairement d’un `     ' 1
liseré brun ou noir ; pattes brunes, m    
densément squamulées ; scape et , _ `
massue des antennes à vestiture _ ,
brune, le funicule cendré. Abdomen Fm" 3m`-Rhywodem plmms OL
avec deux taches brunes situées à
la base du l" segment et deux autres plus grandes, occupant, au milieu,
les 3** et 4e segments et débordant parfois en avant sur la base du 28.
Rostre densément squamulé ainsi que la tête, muni d’un sillon médian
profond atteignant sur le front, la fossette interoculaire, et d’un sillon
latéral, s’arrêtant devant l’œil. Prothorax couvert de plis longitudinaux
profonds, fortement ondulés ou subrectilignes, le sillon médian plus large,
formant souvent en avant et en arrière des fossettes ovales ou oblongues.
Élytres oblongs, subparallèles jusqu’au tiers postérieur ; fortement striés-
ponctués, les points gros, serrés, garnis chacun d’une petite squamule
ovale; interstries étroits, convexes. Pattes sétosulées; fémurs ordinai-
rement avec un anneau clair vers leur tiers apical.
Mâle : base du métasternum et les deux premiers segments abdominaux
largement impressionnés ensemble.
La v. SIGIIIIIS FÃII11. a les plis longitudinaux du prothorax plus irréguliers,
le sillon médian caréné, les stries des élytres plus fines, à points plus serrés.
La larve de cette espèce vit aux dépens des racines des Résédacées et de
diverses Crucifères. Elle a été signalée comme exerçant de grands ravages

626 coLÉoPTÈnEs CURCULIONIDES
dans les importantes cultures de Choux-fleurs de la région d’Avignon (Vau-
cluse) et des Bouches-du-Rhône, en 1937-1938, par R. Pussmm (C. R. Acad.
Agr. de Fr., 1939, p. 355-359, et en 1953 (P. NEPVEU), Pr. verb. Ac. Agr., 4,
ll, 1953). Les choux atteints s’élevaient à une proportion de 80 %. On a
compté parfois plus de cent larves au pied d’un même chou. La ponte est
déposée à la surface du sol; les œufs sont_[sphér1ques, ud’abord blancs, ils
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-  ' -<h_· :' _t Q    ¢
325 F
326
l5`IG. 322 à. 326. — 322. Rhytidedercs plimtus OL. (détails de la tête, profil) ; ——· 323. Méta-
tarse du même; — 324. larve âgée du même ; ——· 325. Capsule céplnalique du même,
chez la larve ; -— 326. Complexe maxîllo-labial, idem (original).
deviennent, en quelques jours, n0ir·brillant, ils mesurent 1 mm. La larve
adulte atteint 15 mm. de long sur 5-7 mm. de large. Elle s’enf0nce et circule
librement dans le sol et peut descendre jusqu’à 90 cm. de profondeur ; elle
ronge les rac1nes, y creuse des cavités. La nymphose a lieu en terre, dans
une coque terreuse. L’évolution larvaire est de plusieurs mois (août-
octobre). Les larves hivernent et se transforment en imagos dès le mois de
mars.
L’adulte ronge les feuilles et parfois les inflorescences. ll vit également sur
Diplotazis tenuzfolia D.C. (l) et sur Reseda lutea L. (nombreux observateurs).

CURCULIONINAE. — Atopnus 627
Toute la France, commun dans tous les terrains sablonneux ou calcaires
(sauf dans les endroits marécageux) du midi. Moins fréquent ailleurs, mais
répandu dans les dunes et dans les basses vallées de la Somme, de la Seine
et de l’Eure (SAINTE·CLAIRE'DEVlLLE). Pas rare aux environs de Paris,
près du Mt Valérien, surtout en septembre, au pied des Reseda l
La v. siculus plus ou moins caractérisée, se rencontre dans les Alpes-Mari-
times avec ou sans la forme typique (Hori=M.».NN) et dans le Gard (P. Niarvnu).
ltalie, Grèce, Syrie, Sicile, Algérie.
Gen. ALOPHUS Scrx6NHERn, 1826, Curc. Disp. méth., p. 166.
(Révision des espèces paléarctiques, F. SOLARI, Mém.
Soc. ent. It., XXIV, 1945, p. 5-41, fig.).
Rostre notablement plus long que la tête, peu arqué, subparallèle,
légèrement épaissi au sommet, plan, pourvu d’un sillon médian ; scrobes
profonds, linéaires, un peu courbés, atteignant les yeux en dessous.
Antennes médiocres, subterminales; scape épaissi au sommet, n’attei-
gnant pas tout à fait le bord antérieur de l’œil ; funicule de 7 articles,
les deux premiers articles obconiques, allongés, les suivants courts, glo-
buleux ou lenticulaires ; massue oblongue, articulée. Yeux transversaux.
Prothorax transversal, distinctement lobé derrière les yeux. Écusson
petit. Élytres ovales oblongs, à épaules eiïacées. Fémurs mutiques ;
tibias droits, sans onglet au sommet. Abdomen à 2% segment largement
aussi long que les deux suivants ensemble, sa suture avec le 1**1* arqué.
Aptère.
Genre homogène, composé d’une vingtaine d’espèces vivant en Europe,
Sibérie, Mongolie, Grèce, Canaries. Deux espèces en France.
L’adulte est polyphage et s’attaque au feuillage des Borraginacées, Compo-
sées, Plantaginacées.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Prothorax à ponctuation fine, avec ou sans fossette obsolète
en avant. Long.: 7-8 mm. ........... 1. trîguttatus.
—- Prothorax à ponctuation grossière, composée de grands
points varioliques, avec une grande et profonde fovéole
en avant. Long. : 5-7 mm ..... ' ....... 2. nictîtans.
1. Alophus triguttatus F., 1775, Syst. Ent., p. 148. —— HUSTACHE.
Cat., 1. c., p. 588. — SA1NrE-CLA1nE-DEVILLE, p. 409.
Long. : 7-8 mm. Oblong, convexe, revêtu densément, sur les élytres,
de petites squamules ovales, pour la plupart impressionnées, mêlées
de soies mi—dressées ; sur le prothorax de squamules piliformes métalliques,
assez épaisses à leur base, mélangées de poils fins, couchés ;la coloration
cendrèe, brun-jaunâtre ; antennes (massue comprise) et tarses roux. Hostre

628 coLÉoPTÈREs cURcuL1oN1oEs
densément squamulé, visiblement sillonné au milieu. Funicule à deux
premiers articles égaux. Prothorax à côtés presque droits, faiblement
convergents en arrière, brièvement et obliquement en avant, la ponc-
tuation serrée, masquée par le revê-
` .,   _·/ tement ;les côtés ornés d’une faible
"~__,» = v _ .`.i __ bande un peu plus claire, à peine
` w  =   tranchée. Écusson squamulé. Ély-
il ,e Q, _._.  ‘ tres ornés ordinairement d’une
S 5   É tache pâle, oblique, sur le premier
im.,     ·  tiers antérieur et d’une faseie post-
'     Q i ' médiane commune, en chevron irré-
eag    gulier blanchâtre, peu tranchée ;
,   ces taches parfois nulles ou indis-
  tinctes ; stries fines, leurs points
,    ·v·   gquamlgeres ; 1nteI'StI‘1€S p13I1S 011
_ `Q_ ,·     subconvexes.
i «'i  ii  Dessous finement pubeseent ;
,     , _”`   _ base de l’abdomen avec une pro-
V.       " fonde impression chez le mâle.
g ·   e ·  
‘. ` È ‘ f Le dess1n, très variable chez cette
· `,\ ` espèce, a donné lieu à de nombreuses
i ¤^‘ à variétés étrangères à notre faune.
,  _ ~ On rencontre avec la forme typi-
que des exemplaires dont le revête-
Fm. 327. —— _»1l0phu.st7·igultatu·s F. ment gris-uniforme ne porte aucune
tache (V. I1Ilîf0I'mîS REITT., Wien.
I . Zeit, 1894, p. 308).
La f3SC1€ post-médiane varie de forme et de dimensions, elle peut être
en forme de V, cordiforme, trilobée. HUSTACHE, l. c., p. 589, mentionne un
individu de Seine-et-Marne: Lagny, ayant 6 grands points blancs ocellés
de fauve, sur la première strie des élytres, avec quelques points semblables
le long de la base.
Polyphage : vit sur Plantage lanceolata L. (·IENN1N(;s, Ent. monthly Mag.,
1915, p. 167), sur Symphytum oyîïcinale L. (Dumcn, Ent. Blâtt., 1911, p. 62),
Eupatorium cannabinum L. (PENECKE, Wien. ent. Zeit., 1922, p. 186), Taraxa-
cum officinale WIGGERS. (REITTER).
Toute la France, assez commun. Plaines et régions montagneuses; dès
le mois de mars ; souvent sous les mousses, les détritus, en hiver.
Europe moyenne.
2. Alophus nîctîtans B01-1., 1840, ap. Schonherr, Gen. Cure., VI, 2,
p. 207. — singularis J. DU VAL, Gen. Col., IV, p. 21, pl. 9, fig. 40. — fora-
minvsus STIERL., Wiener ent. Monatschrift, 1861. —— hebraeus STIERL.,
Mitt. Schweiz. ent. Ges., 1888.- syriacus CHEVR., in Stierlin, l. c. ; Hus-
mcun, 1929, p. 589. — Cat. SAINTE·GLAIRE—DEVILLE, p. 409.
Long.: 6-7 mm. Semblable d’aspect au précédent, le dessin élytral
analogue, ordinairement plus effacé. — Rostre portant 5 sillons, les

CURCULIONINAE. — TRACHELEMORPHUS 629
latéraux plus ou moins obsolètes. Funicule à 1*** article nettement plus
long que le 29. Ponctuation prothoracique bien plus forte, très différente
de celle de iriguiiaius. Interstries élytraux convexes, pourvus d’un rang
de soies longues, inclinées, bien visibles même en avant. Protibias du
mâle fortement arqués en dedans au sommet. Abdomen sans taches
brunes particulières.
Le mâle a le même caractère ventral que le précédent ; son rostre est
muni en dessous, devant la base, d’une saillie élevée, bien distincte.
Cette saillie est très obsolète et peut même faire défaut chez la femelle.
d L’adulte vit, en Provence, sur Sonchus asper Au., (Horrmsmv); début
e mai.
Région méditerranéenne; assez rare.
Var : Hyères (ABEILLE) ; Fréjus ; St-Raphaël (GRENIER l, LÉvEu.LÉ l). -
Alpes-Maritimes : La Napoule ! ; Théoule E- Basses-Alpes : Riez (TAXIL). —
Hérault : Lattes ; Montpellier (H. LAVAGNE l). —-Corse : Bastia (nia CARAFRA).
Italie; Grèce; Turquie ; Asie-Mineure.
Gen. TRACHELEMORPHUS SEIDLITZ, Fauna Baltica, p. 119.
Rostre large et court, avec un étroit sillon médian, les côtés parallèles,
anguleux; scrobes linéaires, profonds en avant, élargis après l’insertion
antennaire, devenant très larges et obsolètes devant les yeux. Ces derniers
ronds, petits, saillants, éloignés du bord prothoracique à une distance
égale à leur diamètre ; plus rapprochés du bord supérieur que du bord
inférieur de la tête. Antennes subterminales, grêles; scape fortement
claviforme atteignant le milieu de l’œil ; funicule de 7 articles, les deux
premiers allongés, le 1*** plus long que le second, les autres courts ; massue
articulée, oblongue. Prothorax tronqué à la base, sans échancrure au
bord inféro—antérieur ; lobes oculaires peu distincts. Écusson très réduit.
Élytres oblongs, à sa base relevée, non contiguë à celle du prothorax;
épaules arrondies. Pattes longues ; fémurs épaissis ; tibias étroits, recti-
lignes ; protibias très brièvement ongulés à l’angle apical interne ; tarses
courts.; ongles divariqués. Abdomen à 1*** segment médiocrement sinueux
postérieurement, le 2** moins long que les deux suivants réunis. Aptère.
Genre monospécifique dont l’eSpèce rappelle, par son faciès, Brachyderes
pubescens; elle vit dans la zone alpine des Alpes italiennes et des Alpes
méridionales françaises, sur les Saxifrages.
Traehelemorphus Baudii SE1¤L1·rz, Fauna Baltica, 1875, p. 119. ——
HUSTACHE, 1929, p. 590. — Cat. SAINTE-CLa1RE—DEv1LLE, p. 409.
Long. 1 8-10 mm. Oblong, peu convexe, les téguments brun de poix et
brillants en dessus comme en_dessous ; revêtu d’une pubescence dorsale
brune, double, l’une plus courte appliquée, l’autre plus longue, soulevée,
bien distincte sur les côtés des élytres ; ces derniers pourvus de taches
nébuleuses ; antennes et tarses roux. Dessous finement pubescent. Rostre

630 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
peu arqué, plus court que le prothorax, densément et rugueusement
ponctué. Prothorax faiblement transversal, ses côtés peu arqués; for-
tement impressionné devant la base, sa ligne médiane ordinairement
lisse et faiblement élevée en avant,
î   la ponctuation fine et dense. Élytres
 - "" ""`   *^ " ` oblongs, allongés, %plus larges que le
"  (   pjî   prothorax; stries fortes ; ponetuées ;
" "i¤··.·H . . , .
-   mterstries plans en avant, legerement
» 3~§_L·;ï;;f.;:_ , _
    conVeXes en arriere.
      Mâle: corps un peu plus étroit ;
    l’abdomeI1 portant une impression
  ‘·‘¤S>
.g,,_ .1---- .» ,,o, ;· basale.
7;   f  ïê â  "‘.
.',"’,';·ï,.:_,âî, àà ·   Vit dans la zone alpine de la chaîne
( , _‘J  É         axiale des Alpes mériclionales entre 2.000
.j   et 2.850 m. d'altitude, sur Saxtfraga
N »,:_’   Ã;É`  _ oppositifolia L. ; la larve en attaque les
  , `      · racines (P. DE PEYERIMHOFF et J. SAIN-
" ^ 'i   Ã lg   C D
F ,   A 11;- LAIRE· EVII:LE).
`   · L’adulte S’Él01gI1€ peu de la plante
N V   nourrieière et apparaît dès la fonte des
`. . L,   _ neiges (HUSTACHE).
W ,` ` * ·  vif _ Assez rare quoique répandu dans les
A » '   ` €;_ ° localités suivantes :
, et U Alpes-Maritimes 2 Mt Mounier (PEYE-
— <"` n1M¤oFi=, SAINTE·CLAIRE·DEVILLE>. —
Fm. 328- _ Tmdœlwwphuns Hautes-Alpes : Nevaehe et regions envi-
Baudü S,mP,,_ ronnantes; haute vallee du Queyras au
Col vieux; eol St-Véran! (Husracms).
— Basses-Alpes : Maurin au col Marry
(L. VILLARD, Husîixcnn) ; col d’All0s (HOFFMANN, PEYERIMHOFF, G. SERUL-
LAZ); ple de Siolane Haute; (lol de Valgelaye (PEYEn1MHoFF); Mt Pelat
(Ch. FAGNIEZ); P1c des Trois Evêchés (Piavznmnoirr).
Alpes italiennes de la crête frontière ; Mt Rose.
'hibu des Curculionini (1).
Antennes de 7 articles, le 7** gros, contigu à la massue, le ler article
de la massue plus court que les suivants réunis. Tibias aplatis, élargis de
la base au sommet, bisinués en dedans et armés, au sommet, d’un onglet
interne robuste accompagné d’un faisceau de poils. Corbeilles tarsales
postérieuses plus ou moins fermées, à bord externe pectiné enclavant
au bord externe du tarse une lame mueronale lisse. Prosternum échancré,
longuement cilié en avant, avec une saillie intercoxale entre les hanches
prothoraeiques ; brièvement cilié en arrière.
(1) Le genre Hylabius SCH6NHER,B, 1826, étant synonyme de Curculio L. 1758, nous
changeons le nom de la. tribu : Hylobini en Curculioniml.

CURCULIONINAE. ——— LEPYP.Us 631
TABLEAU DES GENRES.
1. Mandibules courtes, bidentées au sommet. Élytres a
épaules accusées. Ailés. ................. 2.
-— Mandibules aplaties, assez allongées, en lobes arrondies,
non dentées au sommet. Élytres à épaules arrondies.
Aptère .......................... 3.
2. Mandibules glabres en dessus, ou seulement avec deux ou
trois poils fins sur les côtés. Prothorax faiblement lobé.
Mésosternum imponctué sur les côtés et glabre contre la
hanche mésothoracique. Lame mucronale des corbeilles
tarsales très développée ........... (p. 634) Curculio.
— Mandibules portant en dessus quelques mèches de longs
poils clairs. Prothorax à lobes oculaires à peine distincts.
Lame mucronale peu développée. 26 article du funicule
plus long que le 16* .......... . . (p. 631) Lepyrus.
3. Tibias portant un onglet apical interne grand, aigu, à
pointe simple. Massue antennaire distinctement articulée.
Angle apical externe des protibias arrondi. . . (p. 639) Liparus.
— Tibias portant un onglet apical interne large, denté en
dessous. Massue des antennes courte, compacte. Angle api-
cal externe des protibias saillant en dehors . (p. 645) Anisorrhynchus.
Gen. LEPYRUS SCHGNHERR, 1826, Gurc. Disp. méth., p. 167.
(J. DU VAL, Gen. Col., 1868, p. 24 ; GERMAR, Mag., II, p. 348).
Piostre aussi long que la tête et le prothorax, cylindrique, assez mince,
graduellement et peu épaissi vers le sommet, faiblement arqué ; scrobes
étroits, un peu sinués, très obliquement dirigés contre la partie inférieure
des yeux. Mandibules villeuses. Antennes médiocres, subapicales ; scape
claviforme, n’atteignant pas l’œil ; funicule de 7 articles ; les deux premiers
peu allongés, obconiques, le 26 à peine plus long que le 16*, le 76 étroitement
appliqué à la massue qui est ovale oblongue. Yeux oblongs. Prothorax
· brièvement subconique, tronqué, à lobes oculaires indistincts. Écusson
distinct. Élytres oblongs. Fémurs claviformes et plus ou moins obtu-
sément dentés ; tibias droits à sommet fortement ongulé avec un faisceau
de poils clairs ; corbeilles tarsales postérieures ouvertes, à bords pectinés
de courtes soies foncées ; tarses spongieux en dessous. Abdomen à 26 seg-
ment égal, au milieu, aux deux suivants réunis.
Insectes de taille moyenne ou grande, à revêtement composé d’une
pubescence squamuleuse, appliquée, varié de gris et de fauve, à taches
élytrales nulles ou ponctiformes blanches ou jaunâtres.
Ce genre renferme une dizaine d’espèces dispersées dans toute l’Europe

632 coLÉoPTÈREs cuRcUL1oN1DEs
jusqu’en Sibérie orientale et au Japon   Nos deux espèces françaises se
rencontrent surtout sur les Saules.
TABLEAU mas EsPÈcEs.
1. Prothorax conique, peu arqué latéralement et orné d’une
bande latérale claire bien tranchée. Rostre non ou obsolè-
tement carénè sur sa ligne médiane. Épaules obtusément
saillantes en avant, Long.: 7-11,5 mm ...... 1. palustris.
—— Prothorax nettement transversal, arqué sur les côtés,
portant une bande latérale confuse ou indistincte. Rostre
avec une carène médiane fine et saillante, flanquée d’une
carène latérale obsolète mais ordinairement visible.
Épaules obliquement arrondies. Long.: 10-12 mm. 2. capucînus.
1. Lepyrus palustris Sc©PoL1, Ent. Carn., 1763, p. 33. — colon L.,
Mant. plant., 1771, V1, p. 531. - bipunclalus FoURcRoY, Ent. Par.,
W 5} 1785, 1, p. 118. — HUSTACHE, 1929, p.
  677. —- Cat. SAINTE-CLA1nE-DEVILLE, p.
    [  ^   (iv 409; Cat. Corse, p. 420.
    ;€ Long.: 7-11,5 mm. Oblong, peu con-
    Ã vexe, noir, revêtu de petits poils squa-
9*     muleux appliqués, gris ou bruns et cen-
.5;- \       A   .,, drés, avec un léger reflet métallique; le
  =- _j   " prothorax orné d’une bande latérale très
  Q,   tranchée et d’une courte bande basale
[/,,,.@,.   blnchâtres ou jaunâtres; les élytres
à il _   `É avec les côtés et l’extrémité maculés de
      clair et une tache submédiane arrondie
 `I de même couleur sur le 4** interstri 7
  `. ' -,,*5; _»    N ’ _ C’
(     cette tache débordant parfois transver-
È,     salement sur les 39 et 56 interstries;
là     Qui antennes et pattes brunes ; fémurs anne-
      Y lés de clair. Rostre médioerement arqué,
  lgïî >'‘,       non ou obsolètement caréné, pubescent,
  ·` sa ponctuation rugueuse. Front fovéolé.
· ‘·i;,,;;,l" et ' Yeux faiblement convexes. Prothorax
Q" aussi long que large, subconique. fine-
F“‘· 329- î_L”W'”‘” ment caréné sur sa ligne médiane, ru-
paluslrzs Scor. , _
gueux, granule. Élytres oblongs, légere-
ment arqués jusqu’au tiers postérieur et
de là, notablement rétrécis en arrière, terminés séparément en angle aigu
au sommet ; stries fines à points peu serrés; interstries plans. Suture
(1) Aussi dans les régions septentrionales du Nouveau Monde : Canada.

CURCULIONINAE. -— LEPYRUS 633
commune des 19* et 29 segments abdominaux subrectilignes; ces deux
segments, chez le mâle, fortement impressionnés ensemble.
On trouve les variations suivantes mêlées à la forme typique (1) :
v. 03,11115 GYLL., 1834, in Schônherr, Gen. Curc. Il, p. 331. ~— Élytres sans
taches discales.
v. a.S})0I‘&hlS SCHAUF., Numq. Ot., 1882, III, p. 554. — Herbichi ZAWADOKY,
in litt. — rugicollis Diasnn., Frelon, 1896, p. 47.—Elytres à tache submédiane
transversale, occupant les 39, 49, 59 et 69 interstries, et pourvus en outre,
d’une petite tache anté-apicale claire sur les 49 et 59 interstries; sculpture
dorsale plus forte.
La larve, que nous avons observée dans les Alpes-Maritimes, ronge les
racines principales de Humem obtusifolius D.C. (Polygonacées) ;la nymphose
s’ef`fectue dans le sol, dans une coque de terre agglutinée, la transformation
a lieu en mai (2).
L’adulte vit sur Salim pentandra L. (BARGAGLI), S. fragilis L. (l), S. trian-
dra L. (l) ; lieux humides, bords des eaux, bois frais.
Toute la France ; assez commun sauf dans le sud-ouest; abondant dans
toute la Provence avec sa variété canus. La v. asperatus plus fréquente dans
les parties montagneuses du Jura et surtout des Vosges l r Corse.
Toute l’Europe: Sibérie. -— Canada.
2. Lepyrus capucinus Sci-IALLER, Abh. Ges. Hal., 1783, I, p. 283. —
bimaculalus OL., 1808, V, p. 292. — binolaius F., Ent. Syst., I, 2, 1793,
p. 484. -— lerreslris MOTSCHULSKY, Schrenck, Reis., 1860, p. 165. -— Hus-
iumcnn, 1929, p. 678. —- Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 409.
Long. : 10-12 mm. Semblable d’aspect au précédent, mais d’une taille
plus forte, plus épaisse, le dessus plus convexe. Diffère d’ailleurs par le
prothorax plus court, arqué latéralement, la bande latérale peu distincte ;
les élytres avec seulement une moucheture claire au sommet du 59 inter-
strie (forme typique) ou avec, en outre, une légère fascie transversale,
vers le milieu, sur les 39, 49 et 69 interstries (v. terrestrîs MoTscH.) (3);
les antennes (sauf la massue) rougeâtres; la carène médiane du rostre
fine et saillante, flanquée ordinairement d’un léger sillon latéral finement
rebordé et formant une carène latérale obsolète mais distincte ; les yeux
plus convexesg la carène médiane du prothorax plus forte; les fémurs
non annelés de clair, plus fortement quoique obtusément dentés ; la suture
commune des 19* et 29 segments abdominaux fortement arquée au milieu.
Caractères sexuels secondaires analogues à palustris.
Cette espèce paraît assez polyphage, l’adulte vit sur divers Saules: Saliz
viminalis L. l, S. triandra L. l, S. cinerea L., ainsi que sur Alnus glutinosa
(1) D’autres variétés étrangères à. notre faune ont été décrites par REHTER et
Scnumoss.
(2) Observations faites en 1940, dans la vallée de la Siagne, au hameau de St-Jean,
commune de la Roquette-sur-Siagne (A.-M.).
(3) Je n’a.i vu aucun spécimen de notre faune se rapportant à. la v. têTT€8t1"ll8e

634 coLÉoPTÈREs CURCULIUNIDES
GAx;R·rN.l et Alnus incana D.C. lPENECKE (Wien. ent. Zeit., 1922, p. 166)
l’indique comme dévorant les feuilles de Rubus coesius L.
Assez commun dans toute la région silvatique inférieure et montagneuse
de la France s’élève `us u’à 2.000 m. d’altitude.
7 J q
Toute l’Europe.
Gen. CURCULIO LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 377.
(J. DU VAL, Gen. Col., 1868, p. 24 ; pl. X1, fig. 48. (Hylobius SCHGNH.,
1826, Cure. Disp. Méth., p. 170) (Hypomolyœ LEcoNTE, Proc. Am.
Phil. Soc., XV, p. 139)).
Rostre allongé, faiblement arqué, subcylindrique, subdéprimé et un
peu élargi a l’extrémité, sillonné; scrobes linéaires profonds, subrecti-
lignes, dirigés vers le bord inférieur des yeux ; mandibules glabres, dcntécs
en dedans. Antennes assez fortes subapicales ; scape claviforme, n’attei·
gnant pas l’oeil; funicule de 7 articles, les deux premiers assez longs,
obconiques, le 16* un peu plus long, les suivants courts moniliformes
(sauf le dernier transversal) ; massue ovale acuminée, à ler article plus
court que le reste de la massue. Yeux grands, allongés, plans, très trans-
versaux. Prothorax arrondi latéralement, tronqué au sommet, à peine
bisinué à la base, son bord antéro-inférieur fortement échancré et cilié.
Écusson en triangle curviligne. Élytres oblongs, convexes, subparallèles
sur leurs deux premiers tiers, le calus antéapical distinct et suivi d’une
impression bien nette ; leur base largement échancrée et plus large que le
prothorax ; épaules saillantes. Fémurs claviformes, dentés ou mutiques ;
tibias sinués intérieurement, comprimés, armés d’un éperon interne au
sommet. Abdomen à 29 segment plus long que les 3% et 48 réunis ; suture
du 1*** avec le 26 anguleuse au milieu. Métasternum avec une impression
lisse à son bord postérieur. Corps oblong. Ailé.
Les mâles ont la base de l’abdomen largement impressionnée et le
segment anal déprimé circulairement.
Ce genre comprend une cinquantaine d’espèces réparties dans l’hémisphère
boréal des deux continents. Un certain nombre se trouvent en Chine et au
Japon  
La plupart slattaquent aux Conifères   Leur biologie est bien connue
et a fait l’objet de nombreux mémoires dont quelques-uns, parmi les plus
récents, sont remarquables  
Quatre espèces se trouvent en France.
(1) Deux genres exotiques voisins des Curculio: Aclees SC1IôN1I. ct Hilipus GERM.
(ce dernier comprenant plus de 500 espèces) se trouvent en Afrique Australe et en Améri-
que du Sud.
(2) C. perfvratus ROEB. est signalé, au J apon, comme très nuisible à l’Olivier. Une dc
nos espèces vit aux dépens des Lythrariacées.
(3) NUssL1N., Leitfaden der Forstinsektenkunde, 1905, p. 116, Berlin. —- Focus (G.),
Naturw. Zeitsch. fur Forst und Lcmdwirtscluzft, 1912, p. 50, Stuttgart. —~ ESCHERJCH,
Fortinsekten Mitteleuropas, II, 1923 p. 342.

CURCULIONINAE. —— cuncumo 635
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Prothorax avec plusieurs fortes impressions dorsales.
Fémurs à dent faible ou nulle. Tibias lisses, sans dila-
tation anguleuse vers le milieu (Subg. H ypomolyx LECOMTE).
Brun ou noir, avec de nombreuses petites taches élytrales
jaunes formées de poils squamuleux peu serrés. Sculpture
grossière. Écusson glabre. Long. : 12-16 mm ..... 4. pîceus.
~— Prothorax sans impressions dorsales. Fémurs fortement
dentés. Tibias ponctués, pubescents, anguleusement élar-
gis au milieu de leur bord interne et rétrécis à leur base
(Curculio s. st,). Élytres ornés de lignes transversales
ondulées, formées de petites taches pubescentes jaunes.
Écusson pubesceut .................... 2.
2. Bords du métasternum ponctués jusque contre les épister-
nes, une ligne étroite contre ces derniers restant imponctuée.
Prothorax presque plan. Élytres sans tache humérale ..... 3
— Bords du métasternum, près des épisternes, lisses, imponc·
tués. Téguments rouge-brun. Prothorax convexe, à gros
points serrés, arrondis, subconfluents. Écusson densément
pubescent de jaune. Élytres avec une petite tache sur
l’épaule et deux lignes transversales de taches, inter-
rompues à la suture. Long. : 8-11 mm .... 3. transversovîttatus.
3. Prothorax grossièrement et densément ponctué, les points
rugueusement confluents longitudinalement. Élytres à
stries plus étroites que les interstries, ornés de nombreuses
petites taches jaunes formant une ligne antéapicale, une
ligne oblique partant du tiers antérieur du bord latéral
et s’arrêtant vers le milieu de la suture, une courte ligne
en avant, sur les 2° et 3° interstries. Téguments et pattes
d’un noir profond, rarement bruns. Long. 8-14 mm. . . 1. abietis.
— Prothorax moins fortement ponctué, les points arrondis,
séparés ou faiblement et irrégulièrement coniluents.
Élytres à stries presque aussi larges que les interstries,
ornés de deux lignes transversales de taches, la ligne pos-
térieure à peine sinuetse. Téguments d’un rouge-brun.
Pattes rouges ou testacées. Long. 1 7,5-9,5 mm .... 2. pinnstri.
1. Curculio abictîs LINNÉ, Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 383. — ligris
GoEzE, 1777. — tigrinus Foucnov, 1785, Ent. Paris, 1, p. 126. -— pini
MAnsnAM, Ent. Brit., 1802, p. 289 (pars). —— eœcavaius SCHRANK, Fn.
boie., I, p. 479. -— v. rugulosus Bou., 1834, in Schônherr, Gen. Cure.,
II, p. 336. -— v. semirufescens Pic, 1924, l’Échange,p. 26 (immature).-

636 coLÉoP'rÈREs CURCULIONIDES
v. albonoialus Pic, l. c,. — HUST.ÀCHE, 1930, p. 683. — Cat. SA1N·rE-
GLAIRE—DEVILLE, p. 409.
Long.: 8-14 mm. Oblong, peu convexe, les téguments noirs, subdé-
nudés; le prothorax avec la région anté—scutellaire et les côtés ornés
d’une tache jaune, légère, formée
  __ï— de poils squamuleux ; les élytres
V  ’_¤g g W _. ` q · portant des taches et fascies de
`   U   Q V même nature (voir tableau) ; yeux
W ir _('° A surmontés d’une petite tache jaune ;
, _ antennes brunes ou rougeâtres ;
[ ·· - pattes noires. Rostre muni d’une
Ik _   ni fine carène médiane et d’une laté-
`   0 rale plus ou moins visible; sillon
    latéral assez profond ; la ponctua-
É"} 1 "   tion rugueuse ainsi que celle de la
— »;à#—· A 4 tête. Front fovéolé. Scape ponctué;
,   _ funicule à 19* article deux fois aussi
T 3 ’ Qi ,"   §zzç_.“î}î¤$; i `* long que large, le 29 épais, conique,
'       r   q le 3** obconique, les suivants trans-
"' Éü! •" gëîff versaux, le dernier lenticulaire et
MUÉÈ    rapproché étroitement de la mag-
, [ · _€   \ sue. Prothorax faiblement trans-
1 ·,` •'? fjfîf `..- versal (mâle), ou aussi long que
’   à ‘i'ü¤·n     ·#  large (femelle), modérément arqué
. ")*\nuni» Ègifvf V latéralement, un peu rétréci en
1   ip)   avant, les angles postérieurs pres-
.7,, 1 ; Q que droits, muni d’une carène
<"' médiane ordinairement effacée au
— È: niveau de l’impression antéscutel-
I `  laire, la ponctuation rugueuse et
Fm. 220. — Cu2·cu/io azmm 1,. longîtudînalemënt C0¤H¤€nt€· ÉlY'
tres fortement striés, à points rec-
tangulaires, rapprochés ; interstries plans, rugueux, granulés. Pattes ponc-
tuées rugueuses ; fémurs dentés ; tranche interne et sommet externe des
tibias pubescents de jaune. Dessous du corps grossièrement ponctué,
luisant, éparsément pubescent, la pubescence plus condensée sur les
bords des segments ventraux et de l’intervalle intercoxal des pro- et
métasternum.
Mâle : base de l’abdomen impressionnée ; segment anal déprimé circu-
lairement.
v. l’I.lglll0SLlS Bon. - Élytres à stries plus étroites, à points plus fins, refoulés
për les rugoîités plus fortes des interstries. — Décrit de France méridionale
msvnotu .

CURCULIONINAE. —— cuncutio 637
v. albonotatlls Pic. — Remarquable variété décrite de la forêt de St-Prix
en Morvan, caractérisée par des taches nombreuses et blanches et des tarses
roux.
Vit sur les Pins ; la larve creuse des galeries dans les souches, les troncs et
les branches. Observé sur Pinus silvestris L. l, Pinus halepcnsis Mini., l, Pinus
maritima LAM. (Banni., TEMPÈRE, etc.) (1).
Le cycle évolutif de cette espèce est réparti sur deux années (2). La femelle
dépose ses œufs de mars à mai, par groupes de deux à cinq, dans un trou
pratiqué dans l’éeorce. Liéclosion a lieu au bout de 15 à 18 jours ; la larve
évolue de mai jusqu’en septembre, elle attaque le liber, puis l’aubier, elle
effectue, à proximité de l’écorce, une excavation enveloppée de résidus
fibreux, dans laquelle elle hiverne jusqu’en juin de l’année suivante; la
nymphose qui dure 20 à 30 jours environ, a lieu en juillet, et la transforma-
tion de fin juillet au début d`août. L’adulte hiverne et reprend sa ponte de
fin mars à mai comme la première année.
L’insecte parfait, encore plus nuisible que la larve, décortique les jeunes
plants de Pin sylvestre, un peu au-dessus du sol ; l’arbre se dessèche rapide-
ment et meurt (J. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE>.
La larve est parasitée par Ephialtes tuberculatus Foukc. et Mesostenus
gladiator Scor. (Hym. Ichneumonidae), Megaselia plurispinulosa Ziarr.
(Dipt. Phoridae), et en Angleterre par Microbracon hylobii Rxïzn. (Hym.
Braconidae) d’après Tnoivirsow. `
Répandu et commun dans toutes les plantations de Pin, s’élève jusqu’à
2.000 m. d’altitude.
Europe septentrionale et moyenne, Italie du Nord l, Espagne.
2. Curculio pinastri GYLL., 1813, Ins. Suce., III, p. 168 ; id. ap. Schôn-
herr, Gen. Cure., 1834, Il, p. 335. — v. robuslus P1c,l’Éch., 1924. ——
v. sublaevis Morscu., 1860. — HUSTACHE, 1930, p. 685. — Cat. SAINTE-
CLMRE-DEVILLE, p. 409.
Long.: 7,5-9,5 mm. Ressemble au précédent, plus petit, plus étroit,
le dessin élytral différent, de coloration plus claire : cendré ou jaunâtre,
composé de deux fascies principales décomposées en petites macules,
la première anguleusement sinuée, la postérieure presque droite ; parfois
s’observent quelques mouchetures entre les deux fascies et quelques
autres avant le sommet des élytres ; le front muni d’une très faible tache
au-dessus de l’œil ; les antennes moins robustes, les deux premiers articles
du funicule bien moins épais, le 1°‘ plus long, le 2e non conique ;les pattes
rouges ou au moins rougeâtres ; le prothorax un peu moins large et un
peu plus convexe, à points séparés ou seulement un peu confluents par
places, la carène médiane rudimentaire, visible au milieu. Dessous du
corps finement pubescent à taches nulles ou peu distinctes.
Mâle : Caractères sexuels secondaires analogues à abieiis.
(1) Selon CLÉMENT, Bull. Soc. cmi. Fr., II, p. CXVIII et GIRARD, 1. c., p. XCIV, cette
espèce commettrait des dégâts àla. Vigne. Cette observation demanderait à. être confirmée.
(2) Biologie : J unmcn et Nrrscrm, Lehrb. der Mitteleur. Forstinsektenkuude, p. 4.17.
— BARBEY, Traité d’Entomologie forestière, p. 173 et nombreux mémoires d’auteurs
français et étrangers.

638 COLÈOPTÈRES CURCULIONIDES
Vit et se transforme, comme l’espèce précédente, dans les Pins. Sur Pinus
silvestris L. (Biologie: JUDEICH et Nirsci-1E, Lehrb. der Mitt. Forstinsekt.,
Wien, I, p. 415).
Très rare en France: Vosges (WENCKER) ; Gérardmer (Jacçxmr) ; col de
Saverne (Dr RONDEAU>. — Haut-Rhin: Colmar (KAMPMANN).
Europe, Russie, Sibérie.
3. Curculio transversovittatus GOEZE, 1777, Ent. Beytr., I, p. 396. —
faluus Rossi, Fn. Étr., 1790, 1, p. 122. — siellifer Fouacnov, 1785. —
rugicollis Mannh., 1825.- HUSTACHE, 1930, p. 685. -— Cat. SAINTE-
CLAIRE·DEVILLE, p. 409.
Long. : 8-11 mm. Reconnaissable à ses téguments rougeâtres et à la
forte convexité de son prothorax. Antennes et pattes rougeâtres ; funi-
cule à dernier article arrondi, moins transversal que chez les précédentes
espèces ; le sillon latéral du rostre obsolète, la tache supra-oculaire très
nette; la ponctuation prothoracique serrée, grossière, à points subcon-
iluents, la carène médiane plus ou moins distincte au milieu ; l’écusson
densément pubescent de jaune. Élytres avec une macule très distincte
sur l’épaule au point de rencontre des interstries 7, 8 et 9, deux lignes
transversales sinueuses (formées de petites taches), interrompues sur
le ler interstrie, l’apex avec quelques mouchetures jaunes ; les interstries
un peu plus larges que les stries, plans, densément et finement rugueux et
granulés. Métasternum présentant une bande lisse et polie le long des
épisternes métathoraciques.
Mâle: Les deux premiers segments de l’abdomen impressionnés en-
semble ; segment anal fortement déprimé ; protibias non pubescents
en dedans.
La larve vit et hiverne dans les racines ligneuses de Lythrum salicaria L.,
elle y trace une galerie sinueuse. Par suite de sa présence dans le pivot radi-
culaire, le collet de la plante s’hypertrophie et atteint jusqu’à 2 cm. de dia-
mètre (V. MAYET). La nymphose a lieu fin mai, l°imago apparaît vers la
mi-juin!   L’adulte se rencontre de juin à novembre, dans les endroits
humides, au bord des eaux, dans les marais, il entre en diapause hivernale
dès les premiers froids.
Toute la France ; commun par places.
Europe: Espagne, Italie, Allemagne, Russie; Sibérie.
4. Curculio piceus DE GEER, 1775, Mém., V, p. 224. - pineli F., Ent.
Syst., p. 339. — HUSTACHE, 1930, p. 686. — Cat. SAINTE·CLAIRE-
DEVILLE, p. 409.
Long. : 12-16 mm. Insecte plus grand que les précédents, s’en distingue
facilement par les caractères suivants: Prothorax aussi long que large,
convexe, portant au milieu deux fortes impressions latérales allongées,
(1) L’a.pparition de l’a.dulte à. cette date a été observée dans les Alpes—Ma1·itimes. Il
est possible qu’i1 y ait une éclosion plus tardive, vers la fin de l’été ainsi que le suppose
BEDEL, Fn. Suppl., VI bis, p. 38.

cURcUL1oN1NAE. — LIPARUS 639
irrégulières, séparées par la forte carène médiane élevée à cet endroit
mais effacée. à ses extrémités ; la ponctuation discale très grossière, tour-
mentée, con fluente, les côtés couverts de granules. Rostre striolé-carinulé,
le sillon, devant l’œil, profond. Antennes et pattes foncées, le 76 article
du funicule faiblement transversal, contigu à la massue. Écusson brillant,
ponctué. Élytres parsemés de nombreuses et très petites mouchetures
jaunes; les points des stries profonds, en rectangle allongé ; interstries
à peine plus larges que les stries, plans, très densément granulés—rugueux.
Pattes rugueuses, finement pubescentes. Dessous brillant, fortement
ponctué, finement et éparsément pubescent.
Mâle: les deux premiers segments ventraux profondément excavés
ensemble ;le segment anal ponctué avec une faible impression latérale. -—
Femelle : l’impression basale de l’abdomen courte et obsolète ; le
segment anal simple.
Vit sur le Mélèze (Larisc europaea D.C.), d’après GIRARD, REDTENBACHER,
Dnssnocmans, etc., et sur Pinus silvestris L. (ZETTERSTEDT).
Dans les Alpes, jusqu’à 2.000 m. d’altitude. Rare.
Hautes-Alpes : Briançon (ABEILLE) ; Abriès (SAINTE'CLAIRE·DEVILLE). —-—
Suisse (Mount).
Europe boréale et moyenne. Sibérie.
Gen. LIPARUS OLIVIER, 1807, Ent., V, 83, p. 73 et 283.
(Molytes Scnominnn, Cure. Disp. Méth., 1826 ; J. DU VAL, Curc. Gen.,
1868, p. 25, pl. II, fig. 49). Synopsis : REITTER, Wien. ent. Zeit., 1923,
p. 43. —— LUIGI MAGNANo, Mém. Mus. Civ. Storianat. Verona, 1948,
p. 141-163).
Rostre aussi long que le prothorax, robuste, faiblement arqué, subcy-
lindrique à sa base, déprimé et un peu épaissi à son sommet, marqué devant
l’œil d’un sillon variable souvent obsolète; scrobes profonds, linéaires,
rectilignes, dirigés contre le bord inférieur des yeux. Antennes robustes,
insérées vers le tiers antérieur du rostre; scape claviforme, atteignant
presque l’œil gfunicule de 7 articles, les deux premiers allongés, obconiques,
les suivants courts, arrondis ou subturbinés, le 7** épaissi et appliqué à
la massue qui est ovale, articulée, fmement pubescente. Yeux déprimés,
grands, allongés, transversaux. Prothorax ovalaire, tronqué à sa base,
largement échancré en dessous du bord antérieur, lobes oculaires largement
arrondis mais peu marqués. Écusson petit en triangle curviligne. Élytres
ovales, convexes, dépassant un peu la largeur du prothorax à leur base
qui est arquée ; épaules arrondies, légèrement saillantes antérieurement.
Pattes robustes ; fémurs claviformes, dentés ou inermes ; tibias bisinués
en dedans, armés d’une lame mucronale recourbée et très saillante au
sommet, avec un fort pinceau apical de poils fauves ; tarses élargis, les
deux premiers spongieux en entier en dessous ; les ongles peu développés.
26 segment de l’abdomen à suture antérieure arquée; subégal aux 3e

640 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
et 4€ réunis. Aptère. Corps noir, glabre ou à pubescence rase, orné ou
non de taches de pubescence jaune. Les caractères sexuels secondaires
variables selon les espèces ; la base de l’abdomen et le segment anal, chez
le mâle, ordinairement impressionnés.
Genre groupant une quinzaine d’espèces paléarctiques, dispersées surtout
dans les contrées montagneuses de l’Europe centrale et méridionale ; Grèce,
Japon. Cinq espèces se trouvent en France.
Les adultes et les larves vivent aux dépens des Ombellifères.
TABLEAU ons ESPÈCES.
1. Dessus et dessous du corps avec des taches de pubescence
jaune. Rostre à sillon latéral rectiligne, parfois abrégé ou
indistinct. ........................ 2.
— Dessus et dessous glabres ou sans taches apparentes. Rostre
à sillon latéral arqué, entier, plus ou moins élargi dans son
milieu. 26 article du funicule bien plus court que le l" et
plus long que large. Ponctuation prothoracique simple,
line et régulière. Fémurs indistinctement dentés. Long. :
18-20 mm ..................... 1. dirus.
2. Protibias munis de petits denticules sur leur tranche
interne ..... . .................... 3.
— Protibias presque lisses en dedans; fémurs renflés, mu-
tiques. Rostre à sillon latéral obsolète. Prothorax avec
deux taches dorsales petites, sa base bordée de cils courts.
Élytres subtronqués à leur base, l’angle huméral non sail-
lant en avant ; taches discales petites, peu nombreuses.
Segment anal obliquement impressionné de chaque côté
(femelle) et muni d’une large fovéole (mâle). Long. :
15-20 mm. . .................   engadinensîs.
3. Base du prothorax bordée d’un liseré de courte pubescence
jaune interrompue ou non dans son milieu. Rostre pourvu,
en avant, d’une fovéole allongée, parfois plus courte ou
indistincte. Élytres légèrement échancrés en arc à leur
base, l’angle huméral plus ou moins saillant ......... 4.
~ Base du prothorax sans liseré de courte pubescence. Rostrc
portant un court sillon dorsal en avant. Élytres tronqués
à leur base, l’angle huméral très obtus, arrondi; taches
élytrales grandes et nombreuses. Fémurs inermes. Long. :
1'7-19 mm. .................. 2. glabrirostris.
4. Prothorax à gros points pupilles mêlés de points plus petits
et simples, ses angles antérieurs pubescents, le liseré basal
interrompu au m lieu. Élytres à taches nombreuses, cou-
vrant les impressions des téguments. Fémurs finement
dentés ou inermes. Long. : 8-17 mm ....... 3. germanus.

CURCULIONINAE. — LIPARUS 641
— Prothorax à ponctuation assez forte, simple, assez régu-
lière, ses angles antérieurs glabres, le liseré basal entier.
Élytres ornés de petites taches ne couvrant aucune impres-
sion des téguments. Fémurs avec une dent forte et aiguë.
Long. : 6-15 mm ................ 4. coronatus.
1. Lîparus dirus HERRsT, 1790, Kâf., VI, p. 331. — glabralus F., 1801,
Syst. Ent., p. 75. —— puncfalosfriafus BERT., Bull. Soc. ent. Ital., 1893. —
HUSTACHE, 1930, p. 689. -— Cat. SAINTE—C«LAIRE-DEVILLE, p. 409.
Long. : 18-20 mm. Reconnaissable à sa grande taille et à son corps
entièrement glabre, sans trace de taches dorsales. Antennes et pattes
foncées. Rostre à sillon latéral profond et arqué, à ponctuation simple,
un peu plus grossière que celle de la tête. Front avec ou sans fovéole.
Funicule à 28 article conique, plus de 1/4 plus court que le I", les suivants
transversaux. Prothorax aussi long que large (mâle) ou faiblement trans-  
versal (femelle), sa plus grande largeur vers le tiers antérieur, les côtés,
en arrière, presque droits ; brièvement étranglé au sommet, sa ligne mé-
médiane obsolète, lisse, le disque régulièrement pointillé, les flancs fine-
ment granulés; le bord antéro-inférieur frangé de cils jaunes. Élytres
ovales, leur plus grande largeur en avant du milieu (mâle) ou vers le
milieu (femelle), très finement coriacés-pointillés ;stries nulles ou jalonnées
d’une série de points à peine visibles. Fémurs subdentés ; tranche interne
des tibias brièvement ciliée; corbeilles tarsales bordées de soies d’un
brun de poix. Ponctuation ventrale forte et serrée.
Mâle : ler segment ventral fortement impressionné ; segment anal
avec une forte impression longitudinale ; 6** segment visible bordé d’une
pubescence brun—fauve. Femelle : le! segment ventral subdéprimé ;
l’anal avec une impression latérale assez forte, le milieu convexe ;6° seg-
ment invisible.
Les exemplaires à stries élytrales obsolètes et à points plus distincts consti-
tuent la v. p\1I1ct3.ÉOStl'î8·1Jl1S BERT.
Vit sur des Ombellifères du genre Laserpitium (SAINTE-CLA1R‘1a-DEVILLE,
BELLIER), Lascrpitium latifolium L. (Roucnr), Laserpitium gallicum L.  
Régions collinaires et montagnes; endroits secs et pierreux.
Région alsacienne. — Haute-Marne: Gudmont. — Aube: Bar-sur-Aube;
les Hiceys. — Côte-d°Or: environs de Dijon. -- Saône·et-Loire : Mâcon. —
Cher 2 Bourges. — Hautes-Alpes : Durbon ; Monestier de Briançon ; Sauvas.
-— Basses-Alpes 1 Col d’Allos; Draix ; Les Dourbes. -— Bouches-du-Rhône:
Aix—en—Provence. —- Var: Ste-Baume. — Alpes-Maritimes: St-Etienne-de
Tinée ; St-Vallier! ; St-Arnoux ! en juin, sur L. gallicum L. — Aude : Cam-
pagne. — Hautes-Pyrénées : Cauterets. -— Basses-Pyrénées: Pau!
La variété çà et là mêlée ou non à la forme typique : Basses-Alpes : Les
Dourbes; Hautes-Alpes: Briançon, etc.
Europe centrale : Allemagne ; Autriche ; Crimée ; Caucase ; Italie du Nord.
2. Liparus glsbrirostris Küsrna, Kâf., 1849, XVIII, p. 82. — cari-
nacrosfris Küsr., l. c., XV, p. 57 (non GYLL.). —- rugipennis KR., Deutsche

642 coLÉoPTÈREs cURcULi0N1¤Es
ent. Zeitsch., 1896. — HusTAcHE, 1930, p. G90. — Cat. SAINTE·CLAIRE·
DEv1L1.E, p. 409.
Long. : 17-19 mm. Un peu moins grand, plus étroit que le précédent,
les téguments plus brillants, parsemés en dessus de nombreuses taches
squamuleuses jaunes, celles des élytres
È   recouvrant de petites impressions trans-
 ;   V?   _  ‘`l   ·_ versales ; le prothorax orné d’une bande
`   (   "   de même nature que les taches élytrales,
Q  É É cette bande anguleusement sinuée, rare-
, ```` i   R ment entière, interrompue avant le som-
Ã4’j~ _   in,   ‘· met, émettant, vers son milieu, une
        courte bande arquée en dedans ; les
if ; VN taches des élytres variables, formant
Npr N··,;~É‘ une ligne transversale vers la base, les
    M "ter "\ autres taches disposées plus ou moins
p       "' transversalement mais sans ordre ; pattes
l`      q'v·vv·' ""tq et antennes foncées. Rostre obsolètement
·   l'•«.__ ,Ã' ‘~• 4%*:` i · caréné au milieu, à sillon latéral profond,
    ` Wifi _> M — -‘ L presque droit ; sommet, entre l’insertion
[  Ã   , wir  î ,  "  ·&` antennaire, brièvement sillonné ;la ponc-
'  ·^ `   ~ · tuation assez fine sauf dans les sillons où
,     T (Ã" elle est serrée et grossière. Front muni
Y s; d’une fossette ponctiforme. Antennes
/’° `·  \ moins robustes que chez diras, le 29
Fm 331__ Limms glammsms article du funicule nullement conique,
Küsw. faiblement renflé au sommet, aussi long
que le 1***, les 3**, 4** et 5e subovoïdes, le ee
globuleux, faiblement transversal, le dernier cupuliforme et contigu à la
massue. Prothorax aussi long que large dans les deux sexes, modérément
arqué sur les côtés, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, la
ligne médiane lisse, très obsolète ou nulle ; ponctuation discale fine, les
côtés granulés ; le bord antéro-inférieur cilié de jaune. Élytres finement
chagrinés ;les stries nulles à points non ou à peine distincts. Ponctuation
ventrale fine, peu serrée, les saillies intercoxales des pro- et mésoster-
num, le métasternum,les côtés des segments abdominaux et le segment
anal, au sommet, revêtus plus densément de pubescence jaune. Pattes fine-
ment pubescentes; fémurs inermes ; tranche interne des tibias granulée
et ciliée ; corbeilles tarsales bordées de soies fauves métalliques.
Mâle : ler segment ventral excavé ;segment anal fortement impressionné
et pubescent, son sommet feutré de jaune ; Ge segment finement pubes-
cent.
Cette espèce varie sensiblement; les taches élytrales peuvent être très
réduites, ponctiformes ou absentes ; la ponctuation ventrale plus forte peut
devenir granuleuse.

CURCULIONINAE. — Limnus 643
Vit sur Heracleum pyrenaicum LAMK., dans les Hautes et Basses-Pyrénées,
vers 1.100-1.200 m. d’altitude (SAXNTE·CLAIRE·DEVILLE, G. TEMPÈRE, etc.),
Doit vivre sur d’autres espèces du genre dans les localités où cette plante
n’existe pas.
Répandu mais assez rare dans les Vosges : Guebwiller (SCHERDIN) ; Ballon
de Servance (CAULLE Y). — Alpes-Maritimes : Breil à. Sospel (MAGDELAINE l).—
Basses-Pyrénées 2 Gabas (SAINTE·CLAIRE'DEVILLE, G. TEMPÈRE). — Hautes-
Pyrénées : Payolle (HUSTACHE) ; plusieurs localités (TEMPÈRE). — Pyrénées
centrales : Val d’Aran (L. HILAIRE).
Régions montagneuses de l’Europe centrale; abondant sur le versant
italien.
3. Liparus germanus L1NNE, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 383. — cari-
naeroslris GYLL., 1834, in Schônherr, Gen. Curc., Il, p. 352. — laesi-
rosiris GYLL., l. c., p. 352. — HUSTACHE, 1930, p. 691. —- Cat. SAINTE-
CLAIRE DEVILLE, p. 409. _
Long.: 8-17 mm. Aspect du précédent, mais de forme plus courte,
plus trapue ; diffère par de nombreux caractères. Dessus peu brillant,
portant des taches jaunes ; le prothorax orné latéralement d’une tache
isolée située sur les flancs et d’une bande sinueuse, souvent décomposée
en deux taches plus ou moins réduites ; le bord basal avec un liseré de
poils jaunes interrompu au milieu, les élytres parsemés de nombreuses
petites macules jaunes irrégulièrement disposées et couvrant les impres-
sions des téguments ; antennes et pattes foncées. Dessous à pubescence
espacée, un peu plus condensée sur les bords des deux premiers segments
ventraux ; prosternum avec ses bords antérieur et postérieur ciliés de
jaune. Rostre non caréné, à sillon latéral assez profond, rectiligne et
ponctué-rugueux, le dessus à points assez fins, séparés. Front ponctué
de même, à fossette ponctiforme. 1e' article du funicule plus long que
le 2e, les 3** et 66 globuleux, le 79 conique, plus long que large. Prothorax
conformé comme chez glabrirosiris, portant une impression latérale vers
le milieu, recouxerte de pubescence jaune ; la ligne médiane lisse, obso-
lète ; la ponctuation discale double, composée de très petits points simples
et de gros points pupillés, les côtés rugueux-tuberculés. Élytres en ovale
assez court, les téguments un peu plus fortement chagrinés que chez la
précédente espèce. Fémurs dentés. Ponctuation du dessous forte, serrée,
râpeuse sur le métasternum.
Mâle: les deux premiers segments ventraux excavés ensemble, le
segment anal avec une forte impression à bords latéraux un peu relevés,
densément pubescent de jaune au sommet ainsi que sur l’extrémité du
6** segment visible.
v. l113.!'glDlc0llîS, nova. — Téguments très brillants ; base du sillon rostral
densément pubescent de jaune ; taches élytrales grandes, régulièrement
disposées, très jaunes ; liseré basal du prothorax non interrompu au milieu.
Jura : Pontarlier, 20-V—1893 (eoll. BoNNA1nE l).
Vit sur Heraclcum Lecokii Goma. et GERM. (H. flavescens D.C.), dans le

644 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
Massif Central: Mt Dore (SAINTE·CLAIRE‘DE\'ILLE>. Capture au pied de
Angelica silvestris L. (P. LABBÉ).
L’adulte est parasité par un Diptère Taehinaire: Rondania dimidiata
l`1EIGEN (THOMPSON). ,
Régions froides ou accidentées ; dans les prairies ; s’élève, dans les Alpes,
jusqu’à 2.000 m. d’altitude. mai-juillet. Assez rare.
Vosges. — Jura. -— Ain. — Alpes. » Massif Central. —. Haute-Vienne. ——
Ardennes. — Nord. — Pas-de-Calais. — Seine-Inférieure. — Oise. — Aisne.
— Haute—Marne.
Europe boréale et moyenne ; Angleterre.
4. Liparus coronatus GoEzE, 1777, Ent. Beytr., 1, p_ 395. — fallax
BAUD1, Cat., 1889. — v. sulcirosiris Diszsaa., Mitt. Schweiz. ent. Ges.
111 (1872), p. 392 (paulopunciaius P1c,l’Éch., 1933, p. 15). — HUSTACHE,
1930, p. 692. — Cat. S.¤.1NTE—CLA1RE-DEx*1LLE, p. 410.
Long. : 6-15 mm. Plus petit et moins large que le précédent. Dessus
presque glabre; le prothorax portant, de chaque côté, deux macules
jaunes arrondies, l’interne couvrant une faible impression ; le bord basal
à liseré jaune entier, non interrompu au milieu ; les élytres entièrement
glabres ou avec quelques rares mouchetures très petites, pattes foncées ;
antennes brunes. Dessous à pubescence jaune, condensée sur le métaster-
num, les bords de l’abdomen et les saillies intercoxales des pro- et méso-
sternum; le bord antérieur du prosternum frange de poils jaunes, le
bord postérieur avec une très étroite frange peu distincte. Rostre finement
et densément ponctué ainsi que le front, ce dernier fovéolé. 29 article
du funicule obconique, moitié plus court que le 19*, les suivants trans-
versaux. Prothorax très faiblement transversal, ses côtés presque droits
jusqu’au tiers antérieur où se situe s plus grande largeur, le disque à
points très fins, la ligne médiane lisse, obsolète, les côtés rugueux. Élytres
chagrinés, sans stries ni points. Fémurs dentés ; protibias échancrés en
arc à leur base interne ; corbeilles tarsales bordées de soies d’un brun-
jaunâtre. Dessous du corps à points denses et rugueux.
Mâle : base de l’abdomen et segment anal impressionnés; ce dernier
pubescent. Femelle : abdomen simple mais segment anal déprimé.
v. S1llcîl‘0StI'i$ Dasnn. — Race montagnarde à sculpture élytrale plus
Hne; les points des stries assez gros, alignés et distincts; la ponctuation
prothoracique ordinairement plus grosse mais plus obsolète ; le sillon latéral
du rostre profond, son rebord inférieur saillant.
Chez cette espèce la ponte s’échelonne depuis le printemps jusqu’à l’au·
tomne, elle s’efl`ectue au collet des plantes nourricières telles que Daucus
carota L., Chaerophyllum temulum L., Anthriscws vulgaris Peas. Les larves
sont adultes de juillet à septembre, elles restent en diapause soit dans la
racine, soit à proximité de celle-ci et se transforment l’année suivante de
mai à fin juillet. L’adulte nouveau-né reste en place plusieurs semaines
avant de sortir définitivement de sa loge. La larve a été décrite par NVALÉRY
MAYET (in BEDEL, Fn. Bass. Seine, 1884, Y1, p. 96) et par ROSENHAUER
(Stett. ent. Zeit., 1882, p. 130). Elle est parfois nuisible à la Carotte cultivée

CURCUILIONINAE. —- ANISORRHYNCHUS V 645
et plus rarement au Céleri-rave! Les adultes s’attaquent au feuillage et à
la tige  
Toute la France; plaines et montagnes; commun.
La v. sulcirostris se trouve dans le Puy-de-Dôme, les Basses-Alpes, l’1sère I
On rencontre dans les plaines des individus à caractères intermédiaires.
Presque toute l’Europe.
5. Lipnrus engadînensis REITTER, 1897, Deutsche ent. Zeitschrift,
p. 239. — HUSTACHE, 1930, p. 693. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE,
p. 410.
Long. : 15-20 mm. Taille du diras, mais corps plus oblong ; les élytres
plus étroitement et plus longuement resserrés en arrière ; d’ailleurs dif-
férent par de nombreux caractères. Corps presque glabre, brillant ; pro-
thorax muni de deux petites taches latérales, situées vers le milieu des
côtés, le bord basal finement frangé de jaune ; le bord antéro-inférieur
avec une frange assez longue, visible de dessus dans l’angle antérieur;
les élytres portant quelques petites taches plus nombreuses et plus grandes
sur les côtés. Dessous brillant à pubescence un peu plus serrée sur les
côtés de l’abdomen, sur le métasternum et la saillie mésosternale.
Antennes et pattes noires. Rostre à sillon latéral obsolète ; finement
et densément ponctué comme la tête. Front avec un point enfoncé.
28 article du funicule conique, plus court que le ler, les 36, 4, 5, globuleux,
les 6, '7 transversaux. Prothorax aussi long que large et peu arqué laté-
ralement (mâle), ou transversal et un peu plus arrondi (femelle), briè-
vement et assez fortement resserré en avant, les côtés, en arrière, obli-
quement et presque rectilignement rétrécis, la ponctuation discale très
fine, serrée, la ligne médiane presque nulle. Élytres subtronqués à la
base, finement chagrinés, les stries et les points ordinairement indis-
tincts (2). Fémurs inermes ; tranche interne des protibias non crénelée,
finement ciliée ; corbeilles tarsales à soies d’un jaune foncé.
Mâle: segments 1-2 de l’abdomen impressionnés; segment anal lar-
gement fovéolé, bordé de pubescence; 6° segment visible, pubescent.
Mœurs inconnues.
Savoie: assez commun dans la Haute-Maurienne, surtout à Thermignon
et à Bonneval (V. PLANET, abbé Cannat).
Alpes centrales; Engadine.
Gen. ANISORRHYNCHUS Scnôimnan, 1842, Gen. Cure., VI, 2, p. 308.
(J. DU VAL, Gen. Gurc., 1868, p. 26, Pl. XI, fig. 51. Reirrnn,
Wien. ent. Zeit., 1923, p. 17 (Synopsis)).
Rostre épais, plus court que le prothorax, aussi large que l’intervalle
interoculaire, un peu arqué, plan en dessus, caréné, anguleux latéralement,
(1) FLLLOU (J.) in Rev. Sc. Nat. appl. (1889), n° 2 (mœurs).
(2) Je possède des exemplaires de 1’Ita.1îe du Nord: Val B1·ega·g1în· (1.100 m. d.’alt.)
dont les séries de points apparaîssent en lignes caténulées bien distinctes.

646 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
légèrement épaissi au sommet; scrobes profonds, obliques atteignant
l’œil. Mandibules élargies, concaves en dessous, le bord interne denté.
Antennes courtes, robustes, insérées vers le tiers antérieur du rostre;
scape claviforme, atteignant presque le bord antérieur de l’oeil ; funicule
de 7 articles, les deux premiers relativement courts, le 19T conique, un
peu plus long que le 29, les suivants fortement transversaux, le dernier
contigu à la massue, celle—ci ovale. Yeux ovales, déprimés. Prothorax
à peine transversal, atténué antérieurement, rectiligne à sa base, angles
postérieurs droits, largement échancré en dessous, en avant ; lobes ocu-
laires larges. Écusson très petit. Élytres ovales, leur base échancrée en
arc; épaules effacées. Pattes fortes; fémurs claviformes, mutiques;
tibias râpeux, bisinués en dedans et ciliés ; corbeilles tarsales munies en
dehors d’une courte dent et en dedans d’une dent longue, droite, dentée
en dessous ; tarses étroits, les trois premiers articles de même largeur
aux postérieurs, le 39 incomplètement bilobé, tous lisses en dessous au
milieu, les côtés des deux premiers garnis de quelques soies, ceux du
39 tomenteux, 29 segment ventral presque aussi long que les 39 et 49
ensemble, sa suture antérieure angu-
 _ _,_   É , leuse au milieu. Aptère.
 _ _       ’ ..'· Insectes d’aspectterne,àtéguments
  pla   rugueux.
      Ce genre comporte une dizaine d’es-
    "·î?'   j pèces habitant, pour la plupart, le nord
F         ** de l’Afrique et les régions méridionales
gl. ,, jj     dû 1’E\1I‘0p€. En France, une seule e5pèœ_
_,, via;   5   É, _;-,  ·_ Amsorrhynchus barbatus Rossi,
I- 5 ;,}   ·.  '=., Q 1794, Mant. I1, p. 93. — bayulus ()L,,
  ïg       1807, Ent., V, 83, p. 287. — curlus
A pg'; .,,_   o PERRIS, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1857,
r '   —Y,_·.j}jl fi,   È g _ p. 137. — gallicus DEsEn., Bull. Soc,
°_     ·       É ` ent. Fr., 1874, p. 171. —— HUSTACHE,
*      ·'   1930, p. 695. — Cat. SA1NTE—CLAIRE-
` Ã il 18    '_ DEVILLE, p. 410,
i   _   Long. 1 10-14 mm. Oblong, noir
A ` ` 1 terne, déiiudé; les élytres revêtus de
 __ NA  ,, très fines et très courtes soies jaunâ-
  ` tres, un peu soulevées, nombreuses
1*%;.332.——.1nis0rrhg/nchus harbatus Ill&EllS PEU (1811565 ; p31»1l€S 613 HIIÈCIIHCS
ROSSL foncées. Rostre muni d’une carène
médiane fine mais bien distincte ;
ponctué-rugueux. Prothorax peu convexe, peu arqué latéralement,
brièvement et assez fortement resserré au sommet, sa plus grande
largeur un peu en avant du milieu, finement et densément ridé, non

cURcUL1oN1NAE. — AN1so1<RHYNcHUs 647
ponctué, pourvu d’une ligne médiane lisse et de chaque côté une petite
plaque lisse bien distincte. Élytres suboblongs, très convexes, à
sculpture variable (1), densément couverts de petits granules aplatis;
interstries impairs formant ordinairement des lignes relevées, ondulées,
lisses ou granulées, parfois ces lignes réunies transversalement par des
lignes obsolètes, les interstries pairs à peine distincts ou nuls ainsi que
les stries. Prosternum sans espace lisse contre les hanches prothoraciques.
Mâle: segments 1-2 de l’abdomen excavés ensemble; segment anal
sans impression, densément pubescent de jaune; 6e segment visible.
Femelle 2 les deux premiers segments déprimés ; segment anal sans pubes-
cence spéciale ; 6** segment indistinct.
On peut distinguer une sous-espece :
—— Prothorax couvert sur le disque, de fines rides sans mélange
de points. Elytres portant de petits granules aplatis, serrés;
interstries impairs souvent relevés et formant des lignes
sinueuses lisses ou granulées; stries indistinctes. Long.: 10-
14 mm. ........................ barbatus.
— Prothorax cquvert, sur le dos, de points d1stincts, non ou peu
confluents. Elytres à interstries impairs peu relevés; stries
formées de larges fossettes réunies par de larges empâtements
aplatis et pointillés. Long. : 15-16 mm ....... batbatlls 60SlI3·tllS.
Friches; pelouses sèches; bords des chemins, surtout en sol calcaire.
Avril à juin.
France méridionale et occidentale, assez commun; rare dans le nord et
le centre.
Seine. -- Seine-et-Oise. —- Seine-et-Marne. — Yonne. —- Côte-d’()r. —-
Loiret. — Aube, friche devant la gare de Messon, enterré au pied d’un Eryn-
gzum (G. n’ANrEssANrv). — Cantal: Le Lioran (FAUVEL). — Charente-
Maritime: Ile de Ré (Bc.»zNAms I). — Gironde, quatre individus au pied
d’Er n ium cam estre L. A. Launias . — P rénées-Orientales. - Roussillon.
3/ S P Y
— Provence.
Europe méridionale.
Subsp. costatus Bon., 1842, in Schônherr, Gen. Curc., VI, 2, p. 311. ——
Husracns, 1930, p. 695. —- SAINTE-CLA1RE-DEVILLE, Cat. Corse, p. 420;
Cat. Fr., p. 410.
Long. : 15-16 mm. — Diffère de la forme typique par la taille plus grande
et par les caractères de la sculpture dorsale exposés au tableau C1·dBSStl5.
Le prosternum est, en outre, pourvu d’un petit espace lisse plus ou moins
visible contre les hanches prothoraciques.
Cette forme, décrite comme espèce distincte et considérée comme telle
par plusieurs auteurs, n’est vraisemblablement qu’une race insulaire propre
aux îles de la Corse et de la Sardaigne.
Corse: assez répandue dans de nombreuses localités: Bonifacio; Aléria;
Porto-Vecchio, etc.
OBSERVATION. — La citation: Barcelone (Espagne), par Rsxrrsa, nous
apparaît assez douteuse. Tous les insectes que nous avons vus du nord de
l’Espagne se rapportent à la forme typique.
(1) La variabilité de la sculpture a donné lieu à plusieurs variétés étrangères à notre
faune. `

648 co1.EoPrEREs CURCULIONIDES
Tribu des Plinthini.
Antennes de 7 articles, le 7° plus gros que le précédent, mais distinct
de la massue ; le l" article de la massue aussi long ou plus long que les
deux suivants réunis. Tibias ongulés à l’angle apical interne. Aptère.
TABLEAU DES GENRES.
1. Scrobes entièrement visibles latéralement, dirigés obli-
quement vers le milieu ou le bord inférieur des yeux, leur
bord supérieur effacé au niveau supérieur de l’œil. Tarses
spongieux en dessous, le 36 article bilobé et plus large que
le 26; ongles normaux. Dessus le plus souvent fortement
sculpté, les élytres portant des côtes plus ou moins élevées.
Espèces de 5,5 à 14 mm. (Sous-tribu : Plinihina) ........ 5.
—- Scrobes non visibles en entier de côté, dirigés obliquement,
sous le rostre, leurs bords effacés en avant des yeux ou sous
le bord inférieur des yeux. Prothorax sans lobes oculaires.
Ongles anormalement petits. Espèces de petite taille, de
2 à 4 mm. (Sous-tribu: Liosomina) ............. 2.
2. Rostre ni strié ni caréné, seulement ponctué, les points
plus ou moins sériés. Dessus du corps à peu près glabre,
brillant. Hanches prothoraciques contiguës . . . (p. 659) Liosoma.
-— Rostre grossièrement ponctué-strié et plus ou moins caréné.
Dessus du corps avec des poils ou des soies ; stries élytrales
bien marquées . ..................... 3.
3. Interstries des élytres sans granules ............ 4.
—— Interstries des élytres fortement granulés. Antennes grêles,
les deux premiers articles du funicule allongés et égaux,
les 3 à 7 arrondis. Hanches prothoraciques subcontiguës.
................... . . (p. 668) Aparopion.
4. Élytres globuleux; dessus et pattes garnis de longs poils
sétacés. Hanches prothoraciques contiguës. . . (p. 667) Adexîus.
— Élytres elliptiques. Pattes sans soies dressées. Hanches
prothoraciques subcontiguës ....... (p. 669) Anchonidium.
5. Protibias coupés droit au sommet, l’angle apical externe
plus ou moins anguleusement élargi. Fémurs inermes ;
tarses étroits. Mandibules bi- ou tridentées. Front presque
aussi large que le rostre à sa base. Corps brièvement ovale,
subcarré .................. (p. 649) Mînyops.
— Protibias obliquement coupés au sommet, non dilatés à
l’angle apical externe. .................. 6.
6. Intervalle interoculaire aussi large que le rostre. Prothorax
généralement caréné au milieu. Prosternum cilié aux bords
antérieur et postérieur. Fémurs dentés ........... 7.

CURCULIONINAE. — M1NYOPs 649
-— Intervalle interoculaire plus étroit que le rostre. Rostre et
prothorax non carénés. Prosternum non cilié sur les bords
antérieur et postérieur. Fémurs inermes. Hanches métatho-
raciques globuleuses. Corps squamuleux. (p. 658) Hyperomorphus.
7. Hanches prothoraciques contiguës . ............. 8. ,
—— Hanches prothoraciques étroitement séparées par un pro-
cessus prosternal. Épisternes métathoraciques à suture
distincte. Corps allongé, de grande taille . (p. 653) Neoplinthus.
8. Corps court ; élytres densément squamulés. Prothorax
transversal. Saillie mésosternale inclinée en avant. Suture
des épisternes métathoraciques distincte. Hanches posté-
rieures transverses. 2** segment abdominal environ aussi
long que les 3** et 4** réunis ......... (p. 650) Meleus.
— Corps allongé, étroit, presque nu. Prothorax plus long ou
aussi long que large. Saillie mésosternale subhorizontale.
Suture des épisternes métathoraciques indistincte. Hanches
postérieures globuleuses. 2¤ segment de l’abdomen bien plus
long que les 3** et 4** ensemble ........ (p. 655) Plinthus.
Gen. MINYOPS SCHCNHERR, Curc. Disp. méth., 1826, p. 163.
(J. DU VAL, Gen. Cure., 1868, p. 23, Pl. X, fig. 45. — Karl DANIEL,
Münch. Kol. Zeitschr., III, (1908), p. 364 (Monographie)).
Rostre environ deux fois aussi long que la tête, peu arqué, légèrement
épaissi au sommet; scrobes profonds, ilexueux, élargis en arrière, le
bord inférieur infléchi, le supérieur dirigé vers l’oeil. Antennes courtes
épaisses ; scape n’atteignant pas les yeux ; funicule de 7 articles, le l" ar-
ticle médiocrement allongé, obconique, les suivants courts, subperfoliés,
graduellement plus épais ; massue brièvement ovale. Yeux petits, dépri-
més, ovales. Prothorax transversal, caréné, lobé derrière les yeux, for-
tement échancré au bord antérieur, en dessous. Écusson indistinct.
Élytres brièvement ovales, épaules arrondies. Fémurs inermes, faiblement
claviformes ; tibias fortement mucronés au sommet ; tarses étroits, non
spongieux en dessous, le 3° article faiblement échancré. Abdomen à
2° segment ventral plus long que les deux suivants réunis, sa suture avec
le ler fortement arquée. Aptère.
Abdomen, chez le mâle, déprimé à la base.
Genre comprenant une dizaine d’ espèces dispersées en Europe, Asie Mineure,
Syrie, Grèce, etc. Une seule espèce en France, représentant le type du genre.
OBSERVATION. — Ce groupe a été placé par REITTER dans les Hhytirrhinini,
par Banni. dans les Curculionini et par Wmxman dans une tribu spéciale:
Minyopsini. K. DANIEL a pu établir ses affinités avec les Mclcus et le place
déünitivement dans les Plinthini.

650 CULÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Minyops carinatus L1NNÉ, 1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 1066. — vario-
losus F., 1775, Syst. Ent., p. 150. — rugosus GoEzE, 1777. — GEoFFRoY,
Fn. Paris, 1785, p. 117. — HUs'rAcuE,
È —j 1930, p. 700. — Cat. SA1NT1;·:—CLA1RE-
.   p, - DEVILLE, p. 410.
`   [ Long. :7-9,5 mm. Oblong, peu convexe,
E     QQ ·  d'un noir mat, muni de squamules cen-
`=   L il drées, peu nombreuses, condensées entre
È   È les aspérités élytrales; les élytres avec
  T de très courtes soies noires, soulevées,
 §î'*Q. i sur les reliefs (1). Rostre déprimé à la
   iii} J base, tricaréné, la carène médiane sail-
ii È,       lante. ler article du funicule à peine plus
j         long que large, le 28 transversal, les
  L     suivants serrés, très transversaux. Pro-
»   _ thorax transversal, moitié plus large à
    §_ la base qu’au sommet, sa plus grande
1     i · largeur vers le tiers antérieur,ponctuatioI1
A ix :1 .'!L'5Ã?_Éiî'iéî`Ã " » ( Ã rugueuse, variolique, sa ligne médiane
`V   A carénée. Élytres ovales, subparallèles
_ NA _` sur le milieu des côtés, assez fortement
` ' rétrécis au sommet ; stries fines, souvent
` / indistinctes ; interstries portant une série
Fm. 333. — Miwyops carinalusli. de granules assez gros, les 3**, 5e et 76
relevés, plus fortement granulés. Corbeil-
les des tarses antérieurs garnies de cils courts, bruns ; onychium égal
aux trois articles précédents réunis.
Mœurs inconnues.
Insecte épigé, se rencontrant au bord des chemins, le long des murs, dans
les endroits secs, en terrain découvert. Assez commun.
Presque toute la France, non signalé du Finistère.
Europe occidentale, méridionale et orientale. Asie Mineure, Syrie, Perse,
Transcaucasie.
Gen. MELEUS LAcoRnA1RE, 1863, Gen. Col., Gurc., VI, p. 358.
(Plinihus auct. nec GERMAR).
(REITTER, Deutsche ent. Zeit., 1884, p. 9 et 1897, p. 65.
(Revision) FAUs·r, Stett. ent. Zeit., 1884, p. 217).
Rostre environ aussi long que le prothorax, assez robuste, peu arqué,
cylindrique, scrobes linéaires, non iniléchis, obliquement dirigés vers le
milieu de l’œil. Antennes médiocres, subapicales ; scape n’atteignant pas
tout à fait les yeux ; funicule de 7 articles, les deux premiers subégaux,
(1) Le dessus est ordinairement enduit d’une couche terreuse, masquzmt les téguments.

cURcUL·1oN1NAE. — MELEUS 651
obconiques, les suivants courts, subturbinés ou subarrondis ; massue
ovale. Yeux ovales, non convexes. Prothorax tronqué à sa base, à lobes
oculaires faibles; profondément échancré en dessous, au bord antérieur.
Écusson indistinct. Élytres échancrés en arc à la base ; épaules obliques,
ordinairement assez saillantes en avant, calleuses en arrière. Fémurs
dentés ou inermes ; tibias armés, au sommet, d’un mucron aigu. Corps
ovale-oblong. Aptère.
Ce genre comprend _une quarantaine d’espèces distribuées dans toute
l’Eur0pe, dont plus de la moitié dans le Caucase.
Trois espèces seulement dans notre faune (dont une assez douteuse), ayant
le calus antéapical marqué et les fémurs dentés.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Élytres fortement striés, les interstries impairs parsemés
de petits granules nombreux et brillants. Carène médiane
du prothorax ilanquée de chaque côté, en avant du milieu,
d’une impression plus ou moins marquée. Insecte brun-noir,
orné, au sommet de la déclivité des élytres, d’une étroite
fascie cendrée, sinueuse. Long. 2 9-10 mm ..... 1. Findeli (1).
—— Élytres finement striés, à interstries impairs sans granules
ou à granules très faibles et espacés. Carène médiane protho-
racique non accompagnée d’impression latérale ........ 2.
2. Fascie postéro-transversale des élytres blanche et très
nette ; interstries impairs à peine relevés, pourvus de
soies squamuleuses fines. Long. : 8-9 mm ...... 3. Pareyssi.
-—- Fascie postérieure transversale des élytres confuse ou
effacée ; interstries impairs distinctement relevés et pourvus
de grosses soies squamuleuses. Long. : 1(H1 mm. 2. brevipennis.
1. Meleus Fîndelî Bon., in Schônherr, Gen. Sp. Curcul., 1842, p. 320. -—
REITTER, Deutsche ent. Zeit., 1897, p. 65. —- v. slyrianus Bon., l. c.,
p. 324. -— v. griscus REITTER, l. c., 1890, p. 95. -— v. viceniinus MULL.,
Bull. Soc. ent. lt., 1924. —— Stanislas SMRECZYNSKI, Bull. Soc. ent. Fr.,
1951, LVI, n° 5, p. 73  
Long. : 9-10 mm. Corps peu convexe, brun foncé, revêtu en dessus de
petites squamules ovales ou oblongues, serrées, brunes et jaunâtres ;
les interstries élytraux impairs portant de courtes soies squamuleuses
assez fmes, soulevées, arquées, brunes, visibles de profil ; prothorax orné
(1) Meletw Mcgerlci PANZ. (I lligcri auct., non GEB.M.). signalé de France, est étranger
à notre faune ; il se rencontre dans les Alpes orientales et régions avoisinantes du Sud-
Ouest. Quant à Illîgeri GERM., 1824, il habite la Carniole et l’I11yrie.
(2) L’espèœ varie de taille selon les régions, le dessin des élytres plus ou moins marqué,
*parf0i.s obsolète ou absent. Aussi les variétés décrites n’0nt guère d’importanee. Les spéci-
mens français sont sensiblement plus petits et moins sculptés que ceux des Alpes dc
l’Europe centrale.

652 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
d’une ligne médiane et d’une bande latérale arquée, d’un jaune-clair;
élytres avec une fascie antéapicale trés sinueuse et parfois une courte
ligne transversale vers le milieu des côtés,
'  ·`   _ .  F de même coloration ; antennes et tarses
  ·’        ferrugineux ; fémurs et tibias bruns,
  .   ·    Rostre un peu élargi en avant, sa carène
,     - médiane étroite et saillante ; couvert de
"`_z;g         points striolés, serrés, rugueux. Front
    fovéolé. Prothorax faiblement transver-
;   î·"î,  Ng sal, peu arqué latéralement, rétréci en
     _ f" C avant, obliquement et assez fortement
A ,"  Q       ; rétréci en arrière, sa plus grande largeur
i' il        vers le milieu,munid’une carène médiane
 _` c  ?î         élevée, couvert de granules serrés et de
«·É‘ $1.*   L .1};   __:   _ ' _
 Ag  -..    . ·,§ — courteS $0165 Squamuleuses couchees, dis-
` É;}      § '   posées transversalement. Élytres ovales-
    . 0bl0I1gS,faibl€mcI1t arqués,presque droits
K    i .   R'? latéralement jusqu’au rétrécissement pos-
  Ai ' E  _ térieur ; points des stries pupillés ; inter-
 _   g` pq  stries pairs plans, les impairs costiformes,
‘^ " couverts de nombreux petits granules
Fm. 334. ·— llleleus rimlt-Ii Bon. noirs ; fémurs dentés, finement pubes-
cents; tibias rugueux, hispides. Méta-
sternum et segments 1-2 de l’abdomen rugueux et granulés.
Mâle: l" segment abdominal impressionné; segment anal transver-
salement déprimé ; le 69 segment visible.
Vit sur Rume.7: alpinus L. (SCHMIDT).
_ Région alpine et subalpine des Vosges, du Massif central, des Alpes dauphi-
noises, des Pyrénées centrales et occidentales. Assez rare.
Vosges : Remiremont ; Le Honeck ; Ballon d’Alsace ; Ballon de Servance,
etc. — Puy-de-Dôme: Mt Dore; La Bourboule. — Cantal: St-Flour. —-
Loire: Mt Pilat. — Cher: St-Amand. — Haut-Rhin: Bellevue. — Isère:
Grande Chartreuse; Casque de Néron, près Grenoble ! -— Alpes-Maritimes :
Coursegoules, août 1940 (HOFFMANN); Vens, près St-Etienne-de-Tinée,
septembre 1947 (P. Hunvé). — Basses-Pyrénées: Larrau. — Hautes-Pyré-
nées: Cauterets, Ste-Marie-de-Campan, etc. — Pyrénées centrales: Val
d’A1·an.
Région alpine de l’Europe centrale, surtout méridionale.
OBSERVATION. —-— Meleus Megerlei PANzEn (voir note précédente) n'est
pas français. Tout ce qui en est mentionné par Husmcm; (Ann. Soc. ent.
Fr., 1930, p. 701) doit être rapporté à M. Finrleli. Le meilleur criterium
pour séparer les deux espèces réside dans l'examen du pénis; la pointe
péniale est pointue chez Findeli et largement arrondie chez Megerlei (SMREC·
ZYNSKI).
2. Meleus brevîpennis REITTER, Deutsche ent. Zeitsch., 1890, p. 94.
— Husrncmz, 1930, p. 703. —Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 410.

cUncUL1oN1NAE. —- NEoPL1NrnUs 653
Long. : 10-11 mm. Très voisin du précédent. Diffère par les caractères
suivants: Rostre plus obsolètement caréné. Élytres plus courts, plus
fortement rétrécis en arrière ; la fascie postérieure nulle ou indistincte ;
stries fines ; les interstries impairs notablement moins relevés, à granules
plus rares, plus fins, leurs soies plus apparentes. Prothorax étroitement
caréné, couvert de fortes rugosités aplaties et de quelques points
assez gros, dispersés, sans granules distincts. Pour le reste, sembable à
Findeli.
Espèce rare et méconnue. _
Alpes-Maritimes 2 St-Martin de Vésubie (Bucmar l) ; St-Etienne-de-Tinée
(HorrMANN) ; Vievola, au pied du Col de Tende, côté français, trois exem-
plaires (P. BONADONA), 9-X-1952l
Piémont, type: Suse ; Halrna: Bosnie méridionale I
3. Meleus Pareyssi Bor-1., 1842, in Schônherr, Gen. Curc., VI, 2,
p. 328. — HUSTACHE, 1930, p. 703. — Cat. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE,
p. 410.
Long. : 8-9 mm. Insecte ayant un certain nombre de caractères com-
muns avec le précédent. Élytres à épaules plus marquées, moins obliques,
les points striaux munis d’une squamule plus fine que celles des inter-
stries ; la fascie postérieure distincte, blanchâtre, le disque portant
quelques taches brunes et noires. Prothorax couvert de gros points
arrondis, serrés, munis d’une fine squamule transversalement disposée ;
les côtés pourvus d’une étroite bande blanche irrégulière. Segments 1-2
de l’abdomen squamulés et pubescents.
Espèce connue des Alpes, des Carpathes et de Transcaucasie.
REITTER prétend avoir vu un individu provenant de la Corse (ex SCHAU·
russ) ; cette observation n’a pas été confirmée et Ssmre-Ctnrnu-Davxttn,
qui a étudié spécialement la faune corse, la tenait pour douteuse.
Gen. NEOPLINTHUS BEDEL, 1888, Faune Bass. Seine, VI, p. 91.
(F. SOLARI, Revision, Mem. Soc. ent. Ital., XX, 1941, p. 43-90).
Ce genre voisin des Meleus et encore plus des Plinihus s’en distingue
particulièrement par les hanches prothoraciques étroitement séparées
non strictement contiguës. Rostre pluricaréné. Prothorax à carène mé-
médiane élevée. Élytres allongés, subparallèles, de même largeur que le
prothorax, l’angle huméral saillant en avant. Fémurs dentés. Épisternes
métathoraciques libres.
Petit groupe comprenant une demi-douzaine d’espèces décrites, toutes
étroitement apparentées et dont la plupart peuvent être considérées comme
des races d’une même espèce ; elles se trouvent dans les Alpes, dans le nord
de l’Italie et aux Canaries. Leurs mœurs sont inconnues.
Une seule espèce en France.

654 coLÉOPTÈREs CURCULIONIDES
Neoplinihus tigratus Rossi, 1792, Mantissa, I, p. 39. — HUsrAcnE,
1930, p. 704. — Cat. SA1NTE—CLA1aE—DEv1LLE, p. 410 (1).
Long. : 11-14 mm. Corps allongé, subdé-
C È primé en dessus, brun ou noir, revêtu de
·  A2 .f’ , , ’  ,` squamules grises ou brunâtres formant, sur
»  ‘  ·.   È", \ ·’ _' les cotes du prothorax, de vagues taches et
* 1 È ,3 ' , ,
). _ iii   sur les elytres quelques légeres marbrures
gi"  XÃ A ’·î, ainsi qu’une fascie transversale obsolète au
  F  iq, pi sommet, le calus antéapical taché de clair ;
  ”     Éy `È , la pubescence prothoracique et élytrale
  ., -<» ëj L;
È-;§_,¤,%·       courte, fine, soulevée ; antennes et pattes
  P foncées. Rostre bien plus court que le pro-
)         thorax, portant cinq carènes, une médiane
i_ _.     et deux latérales, ces dernières convergentes
l"Ã     à la base; rugueusement ponctué. Front
E`:       .» `, fovéolé. Funicule à deux premiers articles
ce E " = (ST:   ï" , .
  ·     i ,   allongés, égaux, les suivants globuleux. Pro-
      · ` `·,  thorax plus long que large, subparallèle sur
  É? —:.,;     gf ._ È I   les côtés, fortement resserré derrière le bord
Q.        · antérieur, densément rugueux et plus ou
        ,· T moins ponctué sur le disque, les côtés granu-
 ':`        ` lés, muni d’une forte carène médiane lisse et
:··;..·**· · . .
[ I  · ‘”‘ ‘}` La élevee, celle-c1 flanquée latéralement d’une
`  « V dépression longitudinale obsolète ou peu
Fm_335_ _ Ne,,I,;;,,”,,,S profonde. Élytres fortement échancrés en
iiywms Rossi- arc à leur base, parallèles jusqu’au quart
postérieur, rétrécis faiblement et arrondis
largement ensemble à l’extrémité, finement granulés ; les points des stries
nuls ou indistincts, les interstries impairs plus fortement relevés que les
pairs ; le calus apical saillant au sommet du 58 interstrie, accompagné
d’une forte impression latérale. Pattes robustes ; fémurs finement dentés ;
tibias râpeux, leur tranche interne crénelée et granulée, leurs bords paral-
ees e rusqucmen r r cis a a ase, es proi ias progressivemen
l`l t b t ét é ` I b l t b t
élargis, non bisinués en dedans ; tarses courts, le 2** article beaucoup plus
large que long.
Mâle: segment anal (59) portant une impression à bords latéraux
relevés ; le 6** segment visible.
Mœurs inconnues; sous les pierres. Rare.
Alpes—Mari1:imes; St-Martin-de-Vésubie, assez fréquent (MAGDELAINE!,
LÉVEILLÉ l, HUSTACHE, BONNAIRE l) ; Beuil (FAGNIEZ, MAGDELAINE l);
(1) N eoplinthu.9 tigratus donne lieu à quatre races restées étrangères à· notre faune:
porcatus PANZER (Autriche, Carniole, Bohème), pseudopmcatua Sonam (Croatie, Styrie,
Hongrie, Transylvanie), abbreviatus SoLAR.1 (Abruzzes), tridentinus SOLARI (Trentin,
Tyrol, Autriche).

CURCULIONINAE. — PL1N·rHUs 655
St-Dalmas-le-Salvage (Husnncnn) ; montagne des Courmettes (A. Bucniar) ;
Mandelieu (L. Scnmsrsix 1); environs de Nice (Cornasiwr l).
Région montagneuse du nord de l’Italie et Tyrol.
OBSERVATION. —— Le granulatus Bon., 1842, p. 331 est une simple variété
de tigratus, dont les intervalles alternes plus fortement convexes, mais moins
costiformes, sont plus densément couverts de granules ronds, bien séparés,
les stries plus superficielles et les épipleures moins visiblement ponctuées.
Elle se rencontre avec l'espèce, mais paraît plus répandue dans les Alpes
italiennes que dans nos Alpes maritimes françaises. ·
Gen. PLINTHUS GERMAR, 1818, N. Ann. Wetterau Ges., I, p. 173 ;
(Insectorum Species novae, 1824. —— (Epipolaeus (1) J. WEISE, Wien,
ent. Zeit., 1907, p. 13. -— PÉ·rm, Mitt. Bas., 1896, p. 560. — REITTER
Deutsche ent. Zeitschr., 1897, p. 65. —— F. SoLA1¤x1, Boll. Soc. ent. Ital.,
LXX, 1938, p. 77-80)). `
Mêmes caractères généraux que les M cleus, ayant comme eux les hanches
prothoraciques contiguës, mais à épisternes indistincts (bien dessinés
chez les Meleus). Forme allongée comme chez les Neoplinihus. Ils se dis-
tinguent encore des Meleus par les hanches postérieures subarrondies au
lieu d’être transversales comme chez ces derniers.
Ce genre comprend une demi-douzaine d’espèces de l’Europe occidentale
et méridionale ; deux sont françaises.
La larve de P. caliginosus paraît très polyphage.
TABLEAU mas Es1>ÈcEs.
1. Prothorax portant une impression longitudinale de chaque
côté d’une carène médiane élevée, à ponctuation dorsale
· forte, confluente sur les côtés, l’intervalle des points fme-
ment alutacé, non pointillé. Stries des élytres à gros points
serrés ; interstries impairs plus ou moins saillants. Long.:
5,5-9 mm .................. 1. caligîno us.
— Prothorax sans impressions dorsales, sa ponctuation moins
forte, plus serrée, parfois confluente, l’inte1·valle des points
pointillé. Ponctuation striale des élytres moins grosse ;
interstries impairs fortement relevés en côtes tranchantes.
Long. : 5-7 mm. .......... . . . . . . 2. îmbricutus.
1. Plînthus caliginosus FABRICIUS, 1775, Syst. Ent., p. 137. -— Hus-
·rAcHE, 1930, p. 705. ——— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 410.
(1) Ainsi que Pindique BEDEL, Faune, Suppl. VI bis. 1924, p. 39, le nom de Epipolaeus
imposé par WEISE aux P. caliglinosus et P. imbnbatus doit être mis en synonymîe de
Plinthus GERMAR, car, quoique xïayant pas désigné de génotype, Gniman en 1818 et
en 1824, associe Curculùz calignosus F. à. une série d’autres espèces que LACORDAIRE
n. séparées plus tard des Plinthus sous le nom de M deus. Si ce classement n’est pas très
heureux, il n'eu est pas moins, en pareil cas, absolument régulier.

656 COLÉOPTÈRES cuacutiowimzs
Long. : 5,5-9 mm. Corps allongé, peu convexe, noir, mat, dénudé, les
interstries élytraux portant de très petits poils jaunâtres, alignés, à peine
distincts ; antennes et tarses ferrugineux.
4 É Rostre faiblement arqué, plus court que
. ‘   ( V  ii  le prothorax, ponctué-strié, avec ou sans
 ,     7 " ligne médiane lisse; portant ordinaire—
  W   l,  ment trois faibles carènes, plus ou moins
l  px, "  distinctes, et une faible strie ponctuée
    fg  devant l’oeil. Front sans fovéole. Funi-
    eule à deux premiers articles allongés,
a_  fait az égaux, rarement le 2*3 très légèrement
`   A i plus long que le I". Prothorax oblong,
;     __: déprimé, brièvement rétréci au sommet,
F   i  ·· .i·,·  Ses po1nts,Sur le d1sque,gros, varioliques,
·-    ,,    -; · tres finement squam1geres,non c0nt1guS;
, `        3 muni d’une carene mediane fine et tran-
\__¢·  gg, V chante, flanquée de deux impressions
É;   . longitudinales. Elytres allongés, a angle
4:     g huméral saillant en avant, faiblement
  ,»*"   sinués latéralement en arrière de cet
Fri;. 336. — Pliozihus angle, puis légèrement arqués ; rétrécis
"“li9"'°·“"·*1"· et arrondis ensemble au sommet ; les
interstries impairs (sutural compris) ordi-
nairement élevés, les stries remplacées par des séries de très gros points
rapprochés, squamigères. Fémurs à dent aiguë ; tibias bisinués en dedans,
leur sommet garni d’une pubeseence serrée, dorée.
Mâle : abdomen impressionné à la base; segment anal tronqué au
sommet. _
l)ans les bois, sous les fagots, les mousses, les détritus végétaux; mars
à novembre.
La larve est très nuisible, en Angleterre, dans diverses régions, où elle
attaque les racines du Houblon. Ses dégâts constituent un véritable fléau
(DT A. M. Mixssiaia)  
Toute la France ; plaines et montagnes ; s’élève jusqu’à 2.000 m.
Assez commun dans la plupart des régions. Rare en Gironde, d'après
G. TEMPÈRE, où celui·ci l’a pris, une fois, en plusieurs exemplaires, dans les
touffes de Lzithraea clandestina L. (Orobanchacées).
Europe moyenne. Angleterre.
Oiasisavarioxs. — La métamorphose a été décrite par CHAPUIS et CANDÈz1z
(illém. Soc. Sc. Liège, 1853, p. 547). Cependant Pnams (cf. Larves de Col.,
1877, p. 384) met en doute l’identité de la larve attribuée au P. caliginosus
par CHAPUIS. A. ROUmEn (La Feuille des Naturalistes, 1940, N. S., IV) signale
l’imago, dans l’écorce d’une vieille souche de peuplier, en août.
(1) A. M. MASSEE, Annual Report of the East Malling Research Station for 1950
(1951), p. 141.

CURCULIONINAE. — PLINTHUS 657
2. Plinthus imbrîcatus Duroun, Act. Soc. Sc. Bordeaux, 1851, p. 343. ———
nivalis J. DU VAL, Gen. Col., Cure., 1854, p. 27. — HUs·rAcuE, 1930,
p. 706. -— Cat. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 410.
Long. 2 5-7 mm. Faciès du précédent. Plus petit ;les élytres légèrement
plus arqués latéralement, nullement sinués en dedans derrière l’angle
huméral; le rostre finement ponctué, sillonné plus nettement devant
l’œil ; le prothorax sans impressions dorsales, les points du disque moins
gros, plus serrés, parfois confluents, l’interponctuation ordinairement
pointillée ; les élytres moins grossièrement ponctués ; les interstries pairs
subplans, les impairs fortement costiformes. Caractères sexuels secondaires
identiques à caliginosus.
Pyrénées ; sous les pierres, les mousses. Assez rare.
Basses-Pyrénées : Eaux-Bonnes, type de imbricatus (Scnnuunnncnn) ;
Pic d’Orry, vers 1.950 m. d’altitude (G. TEMPÈRE); Larrau (COLAS). -—
Hautes-Pyrénées 2 Col du Tourmalet (H. Srcixnn) ; Arrhens (coll. FÀIRMAIRE l) ;
Cirque de Gavarnie, 15-1.600 m. d’altitude (G. TEMPÈRE). — Haute-Garonne :
Bagnères-de-Luchon (H. nu Buvsson l); Le Prat-long, vers 200 m. (Ch.
ALLUAUD). — Pyrénées centrales: Val d’Aran (L. Hitman;).
Espagne centrale.
Onsnnvxrron. —- Banni. (Faune, Suppl. V1 bis, 1924, p. 39) a réuni P.
Perezi Ch. Bnrsour (Arm. Soc. ent. Fr., 1866, p. 408) à P. imbricatus Dur. F.
Sotxm (Boll. Sc. ent. ltal., 1938, p. 77~80) n’admet pas cette synonymie,
faisant observer que les deux espèces sont distinctes par de nombreux carac-
tères et par la différence de Yorgane copulateur mâle. L’exafnen que nous
avons fait, dans la collection Boniurma, de deux exemplaires nommés Perezi,
l’un par Diasnnocunns, l’autre par Banni. lui-même, nous fait partager
l’opinion de SoLARr. Il nous paraît nécessaire de conserver à Perezi, tout
au moins valeur de sous-espèce. Cet insecte étant décrit des Pyrénées cen-
trales, il serait possible de le retrouver sur notre territoire ; c’est pour cette
raison que nous donnons le moyen ci·après de le séparer de imbricatus.
1. Funicule à 2e article subégal au 1***, les articles suivants arron-
dis. Tête très légèrement ponctuée; rostre presque lisse ou
très finement ponctué en avant. Ponctuation discale du pro-
thorax moins forte, plus régulière, non rugueuse, l’interponc-
tuation pointillée ou seulement alutacée. Lobe du pénis du
double aussi long que chez Perezi, progressivement rétréci
de la base au sommet, celui-ci terminé en pointe un peu plus
longue ; l’ouverture apicale plus étroite ....... , . îDlbl"I8&hlS.
~— Funicule à 26 article évidemment plus court que le ie", les
autres arrondis-transversaux. Tête densément et fortement
ponctuée ; rostre irrégulièrement et densément ponctué, même
en avant. Ponctuation discale du prothorax formée de gros
points rugueux et de nombreux petits points. Lobe du pénis
très court, progressivement élargi de la base au sommet, la
pointe péniale plus courte ;l’ouverture apicale large, arrondie . Petolî.

658 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
Gen. HYPEROMORPHUS Pnnnxs, 1869, L’Abeille, VII, p. 26 (novembre).
(Acrisius DEsBnocnERs, 1869, Ann. Soc. ent. Fr., p. 396 (décembre).
Rostre à peu près aussi long que le prothorax, médiocrement arqué,
faiblement épaissi vers le sommet ; scrobes profonds, élargis en arrière,
à fond luisant, le bord supérieur s’arrêtant devant le bord antérieur de
l’œil, le bord inférieur dirigé en dessous. Antennes subapicales; scape
linéaire, n’atteignant pas les yeux ; funicule de 7 articles, les deux pre-
miers subégaux, peu allongés, le ler plus épais, les suivants globuleux;
massue brièvement ovale, son 19* article aussi long que le reste de la
massue. Yeux petits, ovales, plats. Prothorax faiblement transversal,
arrondi latéralement, de 1/3 plus étroit en avant qu’en arrière; lobes
oculaires indistincts ; échancré en dessous. Écusson nul. Élytres oblongs,
plus larges que le prothorax à leur base qui est largement échancrée ;
épaules peu marquées. Fémurs claviformes, mutiques; tibias bisinués
en dedans; protibias fortement ongulés à leur angle interne; tarses à
ler article triangulaire, moitié plus long que le 29 qui est transversal,
le 36 assez large, bilobé; onychium épais ;
V I ongles robustes, épaissis à la base. Abdomen
  Z; à 2% segment peu distinct du I", leur suture
V I, droite, peu marquée, le 38 extrêmement court,
J —' le 49 aussi long que le 2**. Hanches prothoraci-
& " .5; _· X ques contiguês. Aptère.
'   ,7 Q Une seule espèce dont les mœurs sont incon-
,     nues.
  ;·"“  
i     Hyperomorphus asperatus PERRIS, L’Abeille,
    VII, p. 26 (novembre 1869). — Acrisius
          ` Koziorowiczi DEsBRocHERs, Ann. Soc. ent. Fr.,
  1869 (8 décembre), p. 396.- HUsTAcHE, 1930,
   `lë p. 707. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p.
e Q     Q  410 ; Cat. Corse, p. 427,
"  É‘I;_ (U Long. : 5,5-6 mm. Corps oblong, brun.
   `ïi   Dessus avec de courtes soies soulevées, assez
    "   nombreuses ; pattes et antennes ferrugineuses.
“‘ _.  ’i_ ‘= fr Front plus étroit que le rostre, celui-ci strié-
  "  ge à ponctué, sillonné sur les côtés. Prothorax
` I déprimé, granuleux, pourvu de gros points
Fm. 337. — Hyperomorpkus sétigères, rarement avec une carène médiane
“$T'”"'"$ P‘=`I“‘”· rudimentaire abrégée en avant et en arrière.
Élytres déprimés, faiblement arqués sur les
côtés, fortement rétrécis en arrière à partir du tiers postérieur, briève-
ment arrondis ensemble à l’apex; calus antéapical nul; stries larges,
superficielles, à points grands, peu profonds, intercalés de granules;

CURCULIONINAE. — LIOSOMA 659
interstries bien plus étroits que les stries, subcostiformes, granuleux et
munis de une ou deux rangées de petites soies. Dessous du corps luisant,
grossièrement ponctué.
Mâle: rostre moins épais; antennes insérées plus près du sommet.
Segment anal déprimé, non impressionné.
Insecte remarquable, isolé dans la faune européenne et, jusqu’ici, spécial
à la Corse.
Montagnes de moyenne altitude et par places dans les localités fraîches
et ombragées de la région basse ; surtout dans les mousses; répandu bien
qu’assez rare.
Environs d’Ajaccio (Kozionowrcz), types de Acrisius Koziorowiczi Dizsnn. ;
Bastia, forêt de l’Ospcdale, près Porto-Vecchio, types de Hyperomorphus
asperatus Pnnms) ;Cartalavona (Dnacx) ;Boc0gnano (LÉONHARD, PESCHET l);
Cerviona; Folelli (Lnonnxnn); Evisa (Dnvirma); Corte (Bxcxnannr).
Gen. LIOSOMA S·1·E1>nENs, 1831, Ill. Brit; Ent., p. IV et 106.
(Leisoma Srnrnnns, l. c,. —Leis0mus Scnônn., 1842, Gen. Sp. Cure., VI,
p. 315). — J. DU VAL, Gen. Col., Curc., 1868, p. 26, pl. XI, fig. 52.
—— BEDEL, Rev. d’Ent., III, 1884, p. 123 (Synopsis).
Rostre subégal au prothorax, assez robuste, cylindrique, peu arqué;
scrobes profonds, linéaires, obliques, dirigés vers la partie inférieure de
l’œil. Antennes médiocres, insérées au 16* tiers du rostre ; scape graduel-
lement épaissi au sommet, n’atteignant pas l’œil ; funicule de 7 articles,
les deux premiers articles un peu allongés, obconiques, le 2** plus court
que le ler, les suivants transversaux, assez serrés; massue ovale. Yeux
grands, subarrondis, subplans. Prothorax légèrement bisinué à sa base,
plus ou moins rétréci en avant, subtronqué au sommet, fortement échancré
en arc au bord antéro-inférieur. Écusson extrêmement petit. Élytres
ovales ; épaules arrondies ou un peu angulées. Fémurs inermes, rarement
denticulés; tibias armés d’un très petit crochet apical; tarses un peu
élargis, spongieux en dessous. Aptère.
Les mâles se distinguent par une forme plus svelte, le rostre plus épais
et moins long, les antennes subapicales, les tibias bisinuès en dedans et
munis au sommet de la tranche interne d’une pubescence jaime plus
fournie ;l’abdomen avec une large impression basale (1).
Genre groupant environ 25 espèces disséminées dans les régions accidentées
de l’Europe moyenne et méridionale, du Caucase, de l’Algérie et des îles
Canaries. Elles sont de petite taille, leurs téguments glabres ou très finement
pubescents, ordinairement brillants, d’un noir de jais avec ou sans reflets
violacés ou bleuâtres ; leurs antennes en majeure partie et au moins les tarses
de couleur rousse.
La larve et l’adulte de plusieurs espèces sont connus pour vivre aux dépens
des Renonculacées.
(1) Chez une espèce d’Ita.1ie et d’Autriche: L. Baudii BEDEL, le mâle possède sur la
tranche interne des protibîns, vers le tiers apical, une petite dent bien visible.

660 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
TABLEAU mas EsPÈcEs.
1. Épisternes métathoraciques garnis d’une couche de squa-
mules blanchâtres .................... 2.
— Épisternes métathoraciques dépourvus de couche squa-
meuse. Fémurs inermes .................. 7.
2. Fémurs inermes ..................... 3.
-— Fémurs finement dentés en dessous, les profémurs plus
distinctement. Funicule antennaire à 2° article à peine plus
long que large. Élytres en ovale large, à stries ponctuées.
Prothorax fortement ponctué. Antennes (sauf la massue)
et tarses ferrugineux, ou pattes entièrement rousses
(variété). Long.: 2,5-3 mm ............ 1. deflexum.
3. Pubescence dorsale nulle ou indistincte. Pattes non entiè-
rement rousses, les fémurs rembrunis au moins au sommet .... 4.
— Pubescence dorsale à pilosité grise bien visible. Toutes les
pattes entièrement d’un roux vif. Élytres allongés, peu
convexes. Prothorax avec une bande médiane lisse dis-
tincte. Long.: 2,2-2,8 mm ............. 5. rufîpes.
4. Tibias roux-clair ou roux·foncé .............. 5.
— Tibias foncés (sauf le sommet). Dessus du corps noir,
dépourvu d’éclat métallique. Prothorax finement réticulé
entre les points. Élytres finement coriacés. Long. : 2,25-
2,75 mm. . ................. 3. subcoriaceum.
5. Élytres noirs à reflets bleuâtres ou violacés. Funicule à
ler article plus de deux fois (mâle) ou seulement deux fois
(femelle) aussi long que large. Téguments du prothorax et
des élytres polis entre les points .............. 6.
— Élytres d’un noir de jais, sans reflets bleuâtres ou
violacés. Funicule à l" article épais, seulement deux fois
plus long que large (mâle) ou un peu plus long que large
(femelle). Tibias d’un roux vif, rarement assombris. Long. :
2-2,5 mm ........ . ....... . . . 4. muscorum.
6. Funicule du mâle à 2** article % plus court que le 19*. (
Tibias le plus souvent d’un roux—brun dans les deux sexes.
Long.: 2,8-3 mm ............... 2. oblongulum.
-— Funicule du mâle à 2° article subégal au le'. Tibias plus
épais, d’un roux vif dans les deux sexes. Long. 2 2,2-3 mm.
.................... oblongulum Lethiorryi.
7. Pubescence dorsale nulle ou indistincte. Fémurs ordinai-
rement rembrunis. .................... 8.
— Pubescence dorsale grise, fine, mais bien distincte de profil.
Pattes entièrement rousses. Prothorax à points forts et très
serrés. Interstries des élytres plans. Long. :2-2,2 mm. . 6. Devilloi.

CURCULIONINAE. —— LIOSOMA 661
8. Élytres sans rainures striales distinctes ; oblongs, à reflets
légèrement bleuâtres ; interstries plans. Prothorax poli
entre les points ..................... 9.
—- Élytres à points alignés sur des rainures distinctes; en
ovale court, noirs, sans reflets bleuâtres ;interstries subcos-
tiformes, au moins en arrière. Prothorax alutacé entre les
points. Long. : 2 mm ............... 9. cribrum.
9. Interstries 4 et 6, au moins à la base, dépourvus de petits
points. Ponctuation prothoracique médiocre, assez éparse.
Séries striales à points séparés entre eux par des inter-
valles deux fois aussi larges qu’un point. Dessus absolument
glabre. Long. : 2,4-2,6 mm ............ 7. Pandellei.
— Intcrstries tous pourvus d’une rangée de petits points
beaucoup plus fins que ceux des séries striales. Ponctuation
prothoracique forte et assez serrée. Séries striales des
’ élytres à points plus forts que chez l’espèce précédente, leur
intervalle non ou à peine aussi large qu’un point, au moins
en avant. Dessus à pubescence extrêmement courte, mais
visible sous un certain grossissement. Long. : 1,8-2,2 mm.
....................... 8. pyrenaeum.
Liosoma deflexum PANzER, 1795, Ent. Germ., p. 310. -— ovaiulum
(pars) G1.A1Rv1LLE, 1897, Ent. Helv., I, p. 82. —— punclatum Mxnsrmm,
1802, Ent. Brit., p. 291. -— impressum BOH., 1842, in Schônherr, Gen.
Curc., VI, 2, p. 317. —— negleclum BREMI, 1855, Stett. ent. Zeit., p. 200. —
HUSTACHE, 1930, p. 710. -— Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 410.
Long. : 2,5-3 mm. Espèce assez variable. La forme typique a les points
des stries élytrales aussi gros ou plus gros que ceux du prothorax ; les
antennes (sauf la massue) et les tarses ferrugineux, les fémurs finement
denticulés.
()n rencontre les variations suivantes mêlées à la forme typique:
v. tostaeeipes, nova. — Pattes entièrement rousses; pour le reste comme
la forme typique.
v. ümîdlls, nova. — Comme le précédent mais tibias, seuls, roux.
v. 0011811% RYE, Ent. month. Mag., IX, 1873, p. 242. —- Élytres noirs, tout
le reste du corps (pattes comprises) rouge. — Cette variété n’est qu’un état
de maturation incomplet, car ainsi que le fait observer BEDEL, le pigment
noir, au moment de l’éclosion, envahit les élytres avant les autres parties
du corps.
v. Hàtdyî, nova. — Fémurs inermes (Puy-de-Dôme: Mt Dore, Hannv).
v. Dîâcolltîgïlyî Ch. Bmsoirr, 1867, in Mat. Cat. Grenier, p. 189. —- Taille
ordinairement plus petite; ponctuation prothoracique moins forte que chez
la forme typique, les points des stries élytrales plus fins que ceux du prothorax
et séparés par des- intervalles moins élevés que les interstries; les pattes
brunes comme chez la forme typique.

662 coLÉoPTnnns cURcU1.1oN1nns
v. fallait, nova. — Pattes entièrement rousses; pour le reste comme la
v. Discontignyi.
La larve vit au pied de diverses Renonculacées (Bnnni.) (1). Signalé sur
Ranunculus reperw L. (Pnnnis), R. montanus W1LLn. dans les Basses-Pyré-
nées, vers 1.800 m. (G. Tnivirnnn), sur Anemone nemorosa L, (KALTENBACH),
Caltha palurtris L. (Hnsmcun).
Endroits frais; plaines et montagnes de toute la France ; commun.
La v. Discontignyi n’est pas loin de constituer une race spéciale aux Pyré-
nées, mais elle s’y rencontre aussi communément que la forme typique et
mêlée à celle-ci.
Europe centrale; Suisse; Ecosse ; Grande-Bretagne.
2. Lîosoma. oblongulum Bon., 1842, in Schônherr, Gen. Cure., VI, 2,
p. 316. — Bnnni., l. c., p. 137. — HUsTAcHn, 1930, p. 712. —— Cat.
SAINTE·GLAIRE—DEVILLE, p. 411.
Long. : 2,8-3 mm. La coloration élytrale varie du noir de jais au noir
violacé ou bleuâtre ; les tibias ferrugineux sont parfois d’un roux vif ;
le 29 article du funicule, chez le mâle, est moitié plus court que le 19*;
les yeux assez convexes; le prothorax visiblement élargi en avant du
milieu, sa ponctuation variable, tantôt forte et serrée, tantôt plus obsolète
et plus espacée ; le dessus du prothorax et des élytres avec une pubescence
extrêmement fine, visible à un certain grossissement et seulement sur
des exemplaires frais; interstries élytraux lisses, parfois très finement
pointillés.
v. l)lG0l0l‘, nova. — Elytres à reflet bronzé; prothorax violacé; tibias
d’un roux vif.
L’adulte vit sur Anemone nemorosa L. (Bnnnx.), Aquilegia vulgaris L.
(Gvnnni.) ; apparaît dès le mois de mars.
Bois frais d’une grande partie de la France. Assez répandu dans les contrées
montagneuses ; çà et là et bien plus rare dans la plaine.
Vosges. — Nord. — Aisne. — Marne l — Haute-Marne. — Seine-Inférieure.
— Calyados. —— Seine-et-Oise: Bois de la Malmaison à Rueil, en nombre,
gn a\àr1l§.i1rl’AnérÈ;1oneaîyl\ri<—î‘(!) ; EtiolÉ`es, forêt Ide Sé)1art]gJ. MA<îN1N   —
uy- e- ome. — ant . — o1re.— arn. — sère . —— rôme . — yré-
nées-Orientales. — Pyrénées Centrales: Val d’Aran (L. Himinn) (2).
La v. bicolor provient des Pyrénées-Orientales : Vernet (ex GROUVELLE l).
Suisse, Apennins, Carpathes. — Angleterre.
Subsp. LBlGhl8I'l'y1 Ch. Bnisonî, 1863, Mat. Cat. Grenier, p. 100. — Bnnni.,
Rev. d'Ent., lll, 1884, p. 132. — HUSTACHE, 1930, p. 711. — SAINTE·CLAIRE'
DEVILLE, Cat., p. 411.
Long. : 2,2-3 mm. Ainsi'que l’indique Bnnni., l. c., p. 137, il »n’existe aucun
caractere constant pour separer Lethwrryt de oblongulum chez les femelles ;
la seule différence entre les deux formes repose sur les proportions des deux
premiers articles du funicule chez le mâle (voir tableau). Les tibias chez
Lethierryi, de coloration d’ailleurs variable, sont ordinairement d’un roux
(1) Biologie, PEBBIS, Ann. Soc. cnt. Fr., 1863, p. 467 ; Larves de Coléopt., 1877, p. 384.
-— KALTENBACH, Pflanzenfeinde, 1874 p. 6.
(2) C’est par erreur que le Catalogue des Coléoptères de France de Sm-Cmmn-Dnvnxx
indique cette espèce de la Corse.

CURCULIONINAE. — LIOSOMA 663
vif, mais cette couleur des tibias se retrouve chez certains spécimens de
oblongulum. D’autre part, l’épaiseur plus grande des tibias dans les deux
sexes de Lethierryi, par rapport à ceux de oblongulum n°est pas constante
et cette différence, lorsqu°clle existe, n’est-elle encore que peu appréciable.
Race des régions méridionales, plus chaudes et plus sèches. Abondante
par endroits ; elle présente les variations suivantes qui se rencontrent avec
elle :
v. atrîpes, nova. — Tibias foncés comme les fémurs.
v. Olîêfl, nova. — Pattes entièrement rouges ou testacées.
Cette sous-espèce vit, comme la forme typique, sur les Renonculacées;
Remunculus acris L., R. repens L. (G. TEMPÈRE I).
Pyrénées-Orientales : Mt Louis, type (LETHIERRYB ; Vernet (GROUVELLE ll ;
Banyuls-s/-Mer (Ph. Fimrxçors È), etc. —— Aude : Corbières, assez répandu. ——
Hérault : Le Salvetat (LAVAGNE I). — Gironde, nombreuses localités : Cambes
(OLIER l, TEMPÈRE É}; Cussac; Carnarsac, etc. (GIRAUD l, TEM1>ÈREl). ——
Ariège (coll. Husmcniz).
Onsianvxrion. — Cette espèce pourrait se confondre avec pyrerweu.9 lorsque
les épisternes de ce dernier se trouvent désquamulés accidentellement. On la
distinguera de celui-ci par son rostre à peine élargi au niveau des scrobes, à
ponctuation composée de points allongés mêlés de cannclures distinctes;
ses yeux bien plus convexes; ses premiers articles antennaires plus grêles,
un peu plus longs.
3. Liosoma subcoriaceum DANIEL, Münch. Kol.ïZeit., III, 1905, p. 310.
—— HUSTACHE, 1930, p. 713. —— Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 411.
Long.: 2,25-2,75 mm. Voisin de oblongulum, mais très différent par
les caractères suivants : coloration du corps d’un noir profond à peine
luisant, sans reflet métallique ; l’interponctuation du prothorax finement
réticulée; les élytres finement coriacés; le prothorax plus étroit, nul-
lement un peu élargi en avant, mais au contraire atténué à cet endroit
dans les deux sexes ; les pattes foncées ; sauf les tarses et l’extrême som-
met des tibias roux ou ferrugineux ; antennes rougeâtres avec la massue
et les deux derniers articles du funicule plus ou moins obscurcis ; la forme
du corps peu sensiblement différente chez le mâle et la femelle.
Les caractères sexuels secondaires sont ceux indiqués à la description
du genre. L
Espèce très rare en France.
Alpes-Maritimes : L’Authion, un exemplaire nommé par D».1~x1EL (J.
SAINTE·CLAIRE'DEVILLE) ; Beuil, un couple (mâle et femelle),16-VI-1931
(R. Poncmar, ma collection) ; St—Etienne-de-Tinée, une femelle, 10-V11-
1945  
Nord de l’ltalie: Alpes Liguriennes et Pennines.
4. Liosoma muscorum Ch. BR1soU·r, 1863, Mat. Cat. Grenier, p. 101,
189.- v. geniculaium Ch. Bms., 1. c., —BEDEL, l. c., p. 134, 138. —— Hos-
TACHE, 1930, p. 713. — Cat. SMNTE-CLA1RE-DEv1LLE, p. 411.
Long.: 2-2,5 mm. Plus petit que les précédents; dessus d’un noir,
de jais très brillant, sans reflet bleuâtre ou violacé. Prothorax à côtés

664 c0LÉo1>·rÈREs cURcUL1oN1nEs
subparallèles, à peine plus élargi en avant, très brièvement et faiblement
rétréci au sommet ; marqué ordinairement d’une faible carène médiane ;
sa ponctuation forte et serrée. Interstries élytraux ordinairement larges,
très lisses, brillants. Antennes rousses. Fémurs entièrement noirs ou roux
à leur base ; tibias et tarses d’un rouge vif (forme typique) ou pattes
entièrement rouges ou roux—clair ; sauf les genoux (sommet des fémurs)
noirs (v. geniculatum BRIS.), plus rarement pattes (saufles tarses) foncées
(v. lugubris, nova).
Région pyrénéenne; Tarn; Ariège; s’élève jusqu’à la limite de la zone
subalpine ; assez rare.
Hautes-Pyrénées: Cauterets, type de muscorum (Dismizocziâiz); Cirque
de Gavarnie, en nombre (R. PORCHET I) ; Bagnères-de-Bigorrel — Basses-
Pyrénées: Pic d’Orhy (R. Poacmar I) ; Gabas (TEMPÈRE I); Eaux-Bonnes
(HUSTACHE, etc.), — Ariège : Ax-les·Thermes (Husrixcrriz). -— Tarn :Brassac
(Gnvov). — Pyrénées centrales : Val d’Aran (L. Hitman I). La v. lugubris :
Hautes-Pyrénées 1 Gavarnie I
La v. geniculatum décrite des Pyrénées, sans autre indication (Ganmna).
Nord de l’Espagne ; Andorre.
5. Liosoma rufipes Ch. BRISOUT, 1863, Mat. Cat. Grenier, p. 104. —-
BEDE1.,l. c., p. 134, 138. — HUSTACHE, 1930, p. 713. — Cat. SMNTE-
CLAIRE·DEVILLE, p. 411.
Long. 1 2,2-2,8 mm. Heconnaissable à sa forme plus allongée que chez
les précédentes espèces et surtout à la pilosité dorsale grise, couchée,
bien visible sur le prothorax et les élytres. Noir, assez brillant, antennes
(massue rembrunie exceptée) et pattes (entièrement) rousses ; prothorax
visiblement arqué un peu en avant du milieu des côtés, modérément et
assez longuement rétréci en avant, presque droit latéralement en arrière,
sa ligne médiane ordinairement lisse, la ponctuation serrée, assez forte,
parfois subrugueuse ; les élytres peu convexes, suboblongs ou oblongs,
à interstries finement ponctués ou pointillés, parfois seulement finement
coriacés; les côtés à peine arqués ou presque droits. Pattes robustes,
finement et assez densément pubescentes.
Spécial à la France. Très rare.
Pyrénées-Orientales: Costa-Bonna, types (Lmnrza; coll. Ch. Baisour I,
GRENIER I, Desnnocmans) ; Banyuls-sur-Mer (Ph. FRANç01s I) ; idem, deux
spécimens (MAGDELAINE I). — Tarn: Montagne noire (GALIBERT).
6. Liosoma. Devîllei BEDEL, 1912, Bull. Soc. ent. Fr., p. 419. — HUS-
TACHE, 1930, p. 713. — Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 411 ; Cat.
Corse, p. 427.
Long.: 2-2,2 mm. Ovale, convexe, noir sans reflet d’autre couleur,
brillant ; le rostre, la tête, le prothorax et les élytres revêtus d’une pilo-
sité gris-roussâtre, courte, très fine, un peu soulevée, unisériée sur les
interstries des élytres; antennes (massue obscurcie exceptée) et pattes
entièrement rousses. Rostre obsolètement caréné, densément ponctué-

CURCULIONINAE. — L1osoMA 665
rugueux ; la tête à points moins serrés. Funicule à 1*** article deux fois
aussi long que le 29. Prothorax faiblement arrondi latéralement en avant
du milieu, très faiblement arqué, mais non rectiligne, en arrière, peu
rétréci au sommet; le disque couvert de points arrondis, régulièrement
disposés, serrés mais non contigus, Pinterponctuation lisse. Élytres régu-
lièrement ovales, modérément arqués dès les épaules ; les interstries plans,
assez larges, la plupart unisérialement pointillés. Pattes robustes, fme-
ment pubescentes.
Espèce spéciale à la Corse où elle est fort rare.
Vizzavona, dans les mousses, septembre 1898, type (SA1N·rE-CLAIRE-DEVIL-
1.1:) ; La Foce (Monet) ; Mte Paglia Orba, août 1933, sous une pierre (BALA-
cnowsxv l}.
7. Liosoma Pandelloi Ch. Barsorrr, 1867, Mat. Cat. Grenier, p. 191. -
BEDEL, 1. c., p. 135 et 139. —— HUs·rAc11, 1930, p. 714. —— Cat. SAINTE-
CeLAIRE—DEVILLE, p. 411.
Long.: 2,4-2,6 mm. Corps oblong, convexe; noir brillant avec un
léger reflet bleuâtre, absolument glabre; antennes (sauf la massue) et
tarses roux; fémurs et tibias bruns ou roux ou fémurs foncés et tibias
ferrugineux; prothorax faiblement arqué sur les côtés, sa plus grande
largeur vers le milieu, sa ponctuation médiocre, peu serrée, l'interponc-
tuatiou lisse; élytres oblongs à côtés subparallèles ou à peine arqués,
sans stries distinctes, les séries striales formées de points médiocres,
allongés, très espacés (l’intervalle entre chaque point deux fois aussi
larges qu’un point) ; interstries larges et lisses, dépourvus, au moins à la
base des 4** et 6** interstries, de petits points.
Espèce spéciale aux Pyrénées française; très rare.
Hautes-Pyrénées : Cauterets, val d'Arrens, type (PANDELLÉ, coll. Bmsour,
Lararannv, BEDEL, Gmzman, HOFFMANN). -— Basses-Pyrénées : Eaux-
Bonnes, assez fréquent l; Gabas (Hus·rAcna, TEMPÈRE).
8. Liosoma pyrenaoum Ch. Bnrsour, 1867, Mat. Cat. Grenier, p. 190. ——
BEnEL,l. c., p. 135 et 139.-HUs1·AcnE, 1930, p. 714. —— Cat. SAINTE-
GLA1aE-DEVILLE, p. 411.
Long. :· 1,8-2,2 mm. Voisin du précédent, le dessus, les pattes et les
antennes de même coloration. Un peu plus petit, un peu moins oblong,
il diffère notamment par la présence d’une pubescence dorsale excessi-
vement fine, mais visible à un certain grossissement ; les points du pro-
thorax plus gros et plus serrés, ceux des séries striales des élytres plus
profonds, plus rapprochés, les interstries tous munis d’une rangée de très
petits points.
Espèce pyrénéenne, plus répandue et bien moins rare que Pandcllci, se
retrouve dans les régions avoisinantes telles que la Gironde, le Tarn. Assez
commun. Hautes-Pyrénées: Bagnères-de-Bigorre, type (Ch. Barsourl; col
du Tourmalet; Lourdes! -— Basses-Pyrénées: Eaux-Bonnes; Larreau;

666 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
vallée d’Aspe et d’()ssau, en mai-juin, sur Valeriana pyrenaica L. et Lathracu
clandestine L. (G. TEMPERE). — Haute-Garonne : Luchon   DU BUYSSGN l) ;
Toulouse (MARQUET). — Tarn: bassin de
Q   l’Agout (GALIRERT). —— Gironde z répandu
  É   dans plusieurs localités des environs de Bor-
_ '/K É" deaux, sur Lathraea (TEMPÈRE E). — Pyré-
`·· ï \   _  ,. ,  nées centrales 2 Val d'Aran (L. HILAIRE I).
  C ia  
    Subsp. t`l‘0gl0(lyt8S RYE, 1873, Ent.
  '   ·"" month. Mag., X, p. 136. — BEDEL, l. c.,
.. · .   . 135 193 —~ HUSTACHE 1930 p. 714.
5 '<__ ;y   p' 1 ‘ 7 7
»···-—     “ ·»· — — SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, Cat., p. 411.
  r   Cette forme, décrite comme espèce pro-
  pre, se distingue par sa taille plus petite
  (1,8-2 mm.), sa coloration noire sans reflet
    bleuâtre, ses élytres plus largement ovoïdes,
É   î sa ponctuation prothoracique ordinaire-
  W ment plus serrée. Elle constitue un. cas
lg   È ` remarquable de disjonction géographique
i" "" ,”‘ avec la forme typique. ·
F} È; Rare en France et localisé dans le Calva-
dos: coteaux de Mouen; Fresnay-le-Pu-
FIG· 338- —— Lîvwmu Ilwëmwm ceux; Carville; Ouilly-le-Basset (F A UvEL) ;
Oh· BRIE- forêt de Cerisy (L. BEDEL); — Seine-Infé-
rieure: Forêt de Bouveray (R. DUPREZ l).
Sud-Est de l’Angleterre : Faversham (J. .I. WALKER, type).
9. Liosoma cribrum GYLL., 1834, in Schônherr, Gen. Curc., II, p. 357. —
BEDEL, 1. c., p. 136et 140.——HUsTAcrIE, 1930, p. 174. — Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 411.
Long. 1 2 mm. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre
de notre faune par la conformation de ses interstries élytraux étroits,
convexes, subcostiformes. Corps brièvement ovoîde, noir, glabre, peu
luisant ; le prothorax densément ponctué, très finement alutacè entre les
points, non caréné ;les élytres en ovale court, largement et profondément
sillonnès, grossièrement ponctués ; les interstries relevés au moins en arrière
et beaucoup plus étroits que les stries ; antennes rousses, sauf la massue
obscurcie ; pattes entièrement ferrugineuses, les fémurs parfois assombris.
Trouvé en nombre sur Ficaria ranunculoides Horn. (GUTTIN I).
Espèce rare en France où sa répartition paraît peu rationnelle et deman-
derait à être précisée pour certaines régions.
Endroits, frais ; bois ombragés de la région sylvatique inférieure.
Loire·Inférieure: Rouen, côte Ste-Catherine (MocoUEnYs); forêt de la
Londe, au vallon de Crèvecœur (LANcEvELEE); Bois l’Abbé, près Eu (L.
BEDEL). — Eure: Lyons-la-Forêt (A. SIMON); forêt d’Evreux à Boisset
près Pacy-sur-Eure, en avril, sur Ficaire (Chanoine GUTTIN l). — Haute-
Vienne : Limoges (BLEUSE I). — Rhône : Brignais (HUSTACHE). — Var:
Hyères (ex GRENIER I). — Landes (GOBERT). —— Gironde (coll. LÉVEILLÉ)  
Belgique: Forêt de Saignes (F. GUILLAUME). Europe centrale: Croatie.
(1) Ces deux dernières localités ne paraissent pas oiîrir toute garantie d’exa·ctitude.

CURCULIONINAE. — Amaxius 667
Gen. ADEXIUS SCHGNHERR, 1834, Gen. et Sp. Gurc., II, p. 366.
(J. DU VAL, Cure., 1863, p. 27 (Pl. XII, fig. 53).
Rostre aussi long que le prothorax, robuste, modérément arqué, subcy—
lindrique ; scrobes profonds, linéaires, à peine iniléchis, dirigés vers la
partie inférieure de l’œil. Antennes subapicales; scape subclaviforme,
atteignant les yeux ; funicule de 7 articles, les deux premiers obconiques,
le ler plus long que le 2**, les autres courts, transversaux, subturbinés et
progressivement plus larges vers le sommet ; massue grande, en ovale court.
Yeux ovalaires, déprimés. Écusson nul. Élytres larges, arrondis, très
convexes ; épaules arrondies, non saillantes. Fémurs inermes, sublinéaires ;
tibias larges, droits au bord externe, arqués au sommet, munis d’un crochet
apical aigu; tarses petits, non spongieux en dessous, le 2** article très
transversal ; ongles grêles. Aptère. Corps glabre, hérissé de soies courtes.
Ce petit genre comprend trois espèces réparties dans les régions accidentées
et boisées de l’Europe continentale, du Caucase, de la Grèce, de l’Italie.
Une seule espèce en France dont les mœurs sont inconnues.
Adexius scrobîpennis GYLL., 1834, ap. Schônherr, Gen. Gurc., I1,
p. 367. — HUSTACHE, 1930, p. 715. -— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE,
p, 411.
Long. :3,5-4 mm. Subglobuleux, brun, glabre, le dessus (rostre compris)
muni de soies claires dressées, celles du prothorax dirigées en avant et
moitié plus courtes que celles
des élytres où elles sont alignées, 4,, ,,·=@` 
unisériées sur chaque interstrie ;   ,_, _· V
le bord externe des tibias muni t,. `     ,j!
de soies alignées et dressées ; 7,,    
antennes et pattes ferrugineuses.   v âge  ·, i
Dessous à deux premiers seg- su   mf
ments ventraux éparsément et     sis"  
grossièrement ponctués, les 3°et _’,__     xx g
4e imponctués, l’anal seulement y"   ··=_. 3;,,,.:, n""··__
ponctué à la base et brillant. TÃ   E n ‘·
Rostre sillonné-caréné, les care- gg; f  _·_`    
nes au nombre de 5 à 7, la mé- 1    _;     
diane plus forte. Yeux transver-         ie
saux. Prothorax médiocrement _?    
transversal, fortement convexe, -7 J:·"Ji*'i` `
peu arque latéralement, rétréci, rm. ass. - .·4«zm«8 smbipmm em,.
et un peu resserré en avant, sa
base droite; portant de nombreuses fossettes serrées, sétigères. Stries `
élytrales larges, marquées de fossettes grandes et rapprochées ; interstries
étroits, subcostiformes.

668 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Sous les mousses , les détritus végétaux, surtout au pied des vieux Noisetiers ;
l’êclosion, selon BEDEL, aurait lieu vers la fin de septembre.
Assez rare. Terrains jurassiques du Nord-Est, de Metz à Avallon; tout
le Jura; Savoie; Isère; Rhône; Ain; Loire; Auvergne; Haute-Vienne;
Hautes et Basses-Pyrénées.
Alpes suisses., -— Tyrol. — Caucase.
Gen. APAROPION HAMPE, 1861, Wien. ent. Monatschr., V, p. 68.
Rostre subégal au prothorax, subcylindrique, peu arqué, subdéprimé,
élargi en avant; scrobes subrectilignes, non infléchis en arrière, un peu
obliques, dirigés vers le bord antérieur de l’œil. Antennes fines, suba-
picales ; scape fin, claviforme au sommet, atteignant les yeux; funicule
de 7 articles, les deux premiers articles allongés, égaux, les suivants courts,
arrondis ; massue à l" article aussi long que les autres réunis. Yeux petits,
subdorsaux, arrondis, assez convexes. Prothorax ovale, non transversal,
convexe, resserré au bord antérieur. Écusson indistinct. Élytres ovales,
plus larges que le prothorax à la base, quadrigibbeux en arrière. Fémurs
sublinéaires, inermes ; tibias étroits, médiocrement bisinués en dedans ;
tarses courts, les deux premiers articles subégaux, le 3° élargi, bilobé;
ongles grêles, simples. Abdomen du mâle à 56 segment échancré au sommet.
Aptère.
Genre renfermant trois espèces dont deux font partie de notre faune.
On les rencontre surtout dans les régions montagneuses de l’Eur0pe cen-
trale ; Carpathes ; Italie ; Corse ; Algérie.
Mœurs inconnues.
TABLEAU nEs Esr·ÈcEs.
1. Sutnre élytrale simple, sans gros tubercule avant le som-
met ; interstries convexes, tuberculés ; les impairs en côtes
parfois interrompues, avec un fort tubercule situé vers le
sommet du 5** et un autre vers le milieu antéapical du 4**.
Long. Z 3,5-4 mm. .‘ ............... 1. costatum.
— Suture des élytres pourvue au milieu de la déclivité posté-
rieure d’un gros tubercule de dimension égale à ceux des
38 et 58 interstries. Interstries impairs plus tranchants
et interrrompus plusieurs fois. Long. :3,5-4 mm. 2. suturidens.
1. Aparopion costatum FÃ1~iREUs, 1843, in Schônherr, Gen. Cure.,
VII, 2, p. 409. —— BruckiToUnN1En, Ann. Soc. ent. Belg., 1874, p. 72. —-
Chevrolali DU VAL, 1868, Gen. Curc., IV (Plinlhus), p. 74. — corsicum
Penms, 1875, l’Abeille, XIII, p. 9. -— HUs·rAc1-1E, 1930, p. 716. —- Cat.
SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 411 ; Cat. Corse, p. 428.
Long.: 3,5-4 mm. Ovale, convexe, brun, mat, glabre, portant des
soies très courtes, semi-dressées, unisériées sur les interstries élytraux;

CURCULIONINAE. — ANcHoN1o1UM 669
antennes et tarses roux. Rostre portant de nombreuses stries ponctuées ;
tête enfouie dans le prothorax ; front sans fovéole. Prothorax subtrans-
versal, ovalaire, déprimé à la base, resserre
derrière le bord antérieur, à ponctuation  " _ ,l
très grosse, serrée, confluente avec de fortes     —‘
rugosités ; la ligne médiane étroitement   -·· · ._   \    
carénée, visible au milieu du disque. Élytres   _  ,
rétrécis à partir du milieu, assez fortement  È.:     
en arrière, le sommet arrondi ; stries larges,    · É,. É; iiirn I
à grands points peu profonds, leur sépara-  J    
tion rugueuse ; interstries tuberculés, con-  
vexes, les impairs en côtes entières (forme ;`     `·  
typique) ou interrompues (v. Chevrolatî DU fa!   y Xi
VAL), les 3** et 58 interstries fortement tuber-         ·  
culés, le Be sur la déclivité postérieure, le 5e *=        
vers le sommet. ï       C  
  ‘î§ïr »,;  Fi s"
Plaines et montagnes dans les mousses, sous .‘r   i
les fagots. Assez rare. '  " ""W  
Alpes-Maritimes. — Ain. ~ Hérault. — _
Aude. - Tarn. — Aveyron. — Puy-de-Dôme. Fw 340· '— ·4Z""°?”°”
— Haute-Vienne l — Loire-Inférieure. — Cha- cmmmnz FAHR"
rente-Maritime! — Gironde. —- Corse.
La V. Chevrolati, parfois bien peu caractérisée, a été décrite du Maine-et-
Loire : Saumur. Elle semble plus fréquente dans la région basse des plaines,
accompagnée ou non de la forme typique.
Euîope centrale ; Italie ; Carpathes ; Caucase ; Algérie ; Mt Edough (Cuo-
niwr .
2. Aparopion suturîdens REITTER, 1891 ; Wien. ent. Zeit., p. 248. -—
LHUSTACHE, 1930, p. 717. -—— Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 411 ; Cat.
Corse, p. 428.
Long. : 3,3-4 mm. Extrêmement voisin du précédent, ne diffère guère
que par les caractères exposés au tableau des espèces.
Corse: Cervione, plusieurs individus (Lnorrnannl.
Calabre: St-Eufemia; Aspromonte, types (PAGANETTI). -— Iles d°Elbe et
de Giglio (Somm). — Italie continentale, nombreuses localités: environs
de Rome, de Naples, etc. (Domsno, SOLARI, Muzzi).
Gen. ANCHONIDIUM BEDEL, Faune Bass. Seine, V1, 1884, p. 92.
Rostre égal, environ, au prothorax, épais, arqué, cylindrique, multi-
caréné ; scrobes profonds, assez larges, obliques, dirigés en dessous.
Antennes insérées au tiers apical du rostre ; scape n’atteignant pas l’œil ;
funicule de 7 articles, le 26 moitié plus court que le I", les suivants trans-
versaux; massue ovale, obtusément arrondie au sommet. Yeux très

670 coLÉoPTÈREs cURcUL1oNiDEs
petits. Tête enfoncée dans le prothorax, celui-ci non transversal, à
côtés subrectilignes, étranglé vers son tiers antérieur, fortement caréné
au milieu, sur sa ligne médiane. Écusson indistinct. Élytres allongés,
subrectilignes dans leur milieu plus larges que le prothorax; épaules
obliques; peu convexes. Fémurs étroits, inermes; tibias épais, droits,
les protibias un peu bisinués ; tarses très étroits, à 26 article court, trans-
versal, ongles très fins, divariqués. Aptère. Abdomen du mâle fortement
impressionné à sa base.
Deux espèces paléarctiques habitant la région balcanique, le Caucase,
l’Espagne. Une seule espèce française, spéciale à notre faune, dont une variété
se retrouve au Maroc et en Espagne.
Anchonidium unguiculare AUBÉ, 1850, Ann. Soc. ent. Fr., p. 340. —
rotundicolle FAIRM., 1881, Rev. Zool., p. 39. — HUSTACHE, 1930, p. 717.-
Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE, p. 411.
Long. : 2-3,2 mm. Oblong, peu convexe,
z   É brun, muni de soies dorsales courtes, cou-
  chées, jaunâtres, celles du prothorax plus
  _ A     " longues, plus nombreuses que celles des
  _   _    élytres qui sont unisériées sur chaque inter-
`  Éë.  strie, plus serrées et plus abondantes sur
É  ÉHÈTÉ'. ' · · · ·
  la dechvité postérieure ; antennes et pattes
(W       É ; rousses. Métasternum et segments ventraux
<· ,  c v,   , " 1-2 grossièrement ponctués, les segments 2,
É?   3, 4 avec une rangée de points, leur bord
É  i   È ostérieur lisse Rostre d nsém nt ub s-
 1.-J  E   ,_ M P · C € P C
«‘ ; â ,ï _.;·,g; ‘ cent sauf au sommet, légèrement rétréci à
  la base, pourvu de 5 carènes. Prothorax
  subtransversal, les côtés subrectilignement
Fm 341_ _  mhlmidium convergents en arrière, fortement rétrécis
ungwicula1·eAUBÉ. en avant, profondément impressionné à la
base du disque, plus légèrement en avant et
sur les côtés, la carène médiane forte. Élytres subparallèles jusqu’au
tiers postérieur, étroitement arrondis au sommet, subverticalement
déclives postérieurement ; stries profondes, marquées de larges fossettes
rapprochées ; interstries plus étroits que les stries, les impairs costiformes,
plus larges et plus relevés vers la base. Pattes courtes.
Mousses, fagots, débris végétaux.
France occidentale ; rare ou assez rare.
Côtes-du·Nord. — Finistère. — Loire-Inférieure. —— Maine-et-Loire. —
Mayenne: St-Pierre-des-Landes! — Eure! ~— Indre-et-Loire. — Indre:
Châteauroux, type (AUBÉ). — Haute-Vienne E —- Tarn. — Aude. —— Gironde,
très répandu (TEMPÈRE). — Charente-Maritime : Ile de Ré (BONNAIRE É). —
Landes, très commun. — Hérault : Massif du Caroux, très rare (P. HERVÉ I).

CURCULIONINAE. — COTASTER 671
Tribu des Cotastrîni.
Bord supérieur du scrobe épaissi au niveau de l’insertion antennaire
et visible du dessus à cet endroit. Tibias avec un onglet apical externe.
Fémurs inermes. 'Hanches prothoraciques subcontiguës. Segments ven-
traux 1-2 grands, soudés dans le milieu. Insertion des antennes située
vers le milieu du rostre. Prothorax sans lobes oculaires. Scutellum nul.
Corps non squamulé, plus ou moins pubescent.
Cette tribu forme transition entre les Plinihini, les Pissodini et les
Cossonini ; elle diffère des premiers par la présence de l’onglet apical
externe des tibias et des deux derniers par la forme des scrobes.
TABLEAU DES GENRES.
1. Rostre presque déprimé en dessus, entièrement pubescent,
mat, rugueux. Prothorax portant des soies claviformes,
bérissées, dirigées en avant. Yeux situés en dessous du
rostre. Épisternes métathoraciques indistincts, Scrobes
confluents en dessous du rostre ..... (p. 673) Echinoderes (1).
—— Rostre plus ou moins convexe en dessus, allongé, sub-
glabre, fortement ponctué. Prothorax sans soies clavi-
formes redressées. Yeux subdorsaux, bien visibles vus de
haut. .......................... 2.
2. Scrobes dirigés sous le bord inférieur des yeux et fai-
blement convergents. Prothorax bi-impressionné et caréné
au milieu. 3** article des tarses bilobé. Épisternes méta-
thoraciques à suture nettement distincte tout le long du
métasternum. ............. (p. 675) Styphloderes.
— Scrobes arqués, éloignés en avant des yeux, convergents
en dessous où ils sont séparés par une étroite carène. Surface
du prothorax unie. 3E article tarsal entier. Épisternes méta-
thoraciques indistincts. . .......... (p. 671) Cotaster.
Gen. COTASTER MOTSCHULSKY, 1851, Rev. Mag. Zool., p. 425.
(LAcoRDA1RE, Gen. Col., Gurc., VII, p. 330).
Rostre assez épais, cylindrique, arqué ; scrobes naissant vers le milieu
du rostre, obliques, séparés en dessous par une étroite carène. Antennes
robustes gscape non claviforme, atteignant les yeux ;funicule de 7 articles,
le 18* un peu plus long et plus épais que les suivants qui sont très courts,
(1) Ainsi que Pindique G. MULLER. (Boll. Bologna, 1937-38, X, p. 17, fîgs), le genre
Echinoderes J Acq. (Echinorrwrphus FAUV.) se distingue nettement du genre Mkrooopes
auquel BEr1·rER., Husrscnza et bien d’autres auteurs le réunissent. Chez ce dernier genre,
étranger à. notre faune, le funicule a 6 articles libres, le 7° étant intimement fusionné
avec labase de la massue et les scrobes, vus de dessus, sont invisibles.

672 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
serrés, progressivement élargis ; massue ovale à l" article plus long que
le reste de la massue. Yeux très petits, ovales, plans, latéraux. Prothorax
oblong, tronqué à ses deux extrémités. Écusson nul. Élytres oblongs,
un peu plus larges que le prothorax, légèrement échancrés à leur base.
Fémurs inermes, peu épais, non claviformes; tibias droits, progressi-
vement élargis, tronqués obliquement au sommet qui est armé d’un fort
crochet externe et d’un denticule interne ; tarses étroits, très courts, les
2** et 39 articles transversaux, ce dernier entier, le 16* au moins aussi long
que large, de même largeur que le 28, l’onychium plus court que les trois
articles précédents ensemble; ongles petits, libres. Intervalle intercoxal
postérieur très large. Abdomen à Ier et 26 segments longs, leur suture
commune arquée au milieu. Aptère.
Genre composé de deux espèces se trouvant dans les limites de notre terri-
toire.
Mœurs inconnues.
Les adultes vivent dans la sanie des bois décomposés; vieilles souches,
troncs d’arbres pourris, débris végétaux.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Élytres à interstries convexes, les impairs un peu plus
élevés, presque lisses, l’interstrie sutural étroitement carénc
en avant. Soies dorsales des ély—
_ p __/ tres dressées, plus longues que
,1 `    E   gi la largeur d’un interstrie. Long. :
    É 2-2,5 mm. . ..... . . . 1. uncîpes.
  #"`ïl¤ gg. — Élytres à interstries plans, au
L   moins en avant, distinctement
^ 4`—<’«;É*s·: ponctucs, avec des rugosites
  ·é‘. 1 ,· ·
§îà·,`;É,—?§î`-· transversales, l interstrie sutural
  plan en avant ou faiblement
__;,,;¤î  convexe mais non caréniforme ;
5  «f;.‘§·._fï ;·     soies dorsales beaucoup plus
      É   courtes, à peine relevées. Long. 2
      :_   2-2,5 mm. ....... 2. cuneîpennis.
‘-.. , . îlgîîà ï-ï î?   Q . . . -
-4 au a·y_*î;, ;; — ,4 fg 1. C0tastex·unc1pesBoH., 1837, IH Schonherr,
"3 P;`·j,`   :~ ‘—   Gen. Curc., IV, p. 1055. — pilosus Morscnur-
à li   (  ‘ sxx, 1851, Bull. Moscou, p. 599. » HUSTACHE,
  ai 1930, p. 721. — Cat. SA1NTE—CLA1aE-DEv1LLE,
Fm. 342. — Comm p. 411.
`“"”i?"’·‘ B°H· Long. : 2-2,5 mm. Oblong, convexe, brun ou
brun·rougeâtre, peu luisant ; le prothorax épar-
sément revêtu d’une pubescence jaune très courte, couchée ; les élytres
avec des soies dressées unisériées sur les interstries ; antennes, pattes et

CURCULIONINAE. — ECHINODERES 673
rostre ferrugineux ou roux. Rostre faiblement arqué, égal au prothorax,
à ponctuation serrée, rugueuse, un peu moins forte que celle de la tête.
Front finement fovéolé. Prothorax plus long que large, peu arqué latéra-
lement, légèrement resserré derrière le bord antérieur, sa ponctuation
arrondie, serrée, peu profonde, obsolètement caréné ou non. Élytres
oblongs à épaules effacées, un peu élargis en arriére, rétrécis en pointe
obtuse au sommet; stries formées de gros points ; interstries un peu
moins larges que les stries, convexes, les impairs un peu plus relevés,
presque lisses sauf le 1*** (sutural) avec une série de très petits points,
Mâle : rostre plus court, plus épais ; 18* segment abdominal déprimé.
Au pied des vieux arbres morts; dans le bois décomposé. Rare.
Vosges : Remiremont (PU·r0N 1) ; Le Hohneck (MAnM0·rrAN). — Jura
(coll. GRENIER 1). —— Ain: Chartreuse-des-Portes, Nantua, Chézéry (GUILLE·
BEAU). —- Puy-de-Dôme: Puy Pariou, en août, en très grand nombre (R1-
cnixnn 1). — Haute-Vienne : Forêt de Veyrac, en août, sous les mousses l
Europe centrale, Italie, Piémont, Croatie, Illyrie.
2. Cotaster cuneipexmis AUBÉ, 1850, Ann. Soc. ent. Fr., p. 340. — Hus-
TACHE, 1930, p. 721. —— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 411.
Long. : 2-2,5 mm. Très voisin de uncipcs ; il s’en distingue par les inter-
stries élytraux nettement ponctués, non eonvexes, au moins en avant,
et aussi larges que les stries, leurs soies bien plus courtes, à peine relevées ;
élytres un peu moins arqués latéralement en avant; tibias à denticule
apical interne plus robuste (1).
Très rare en France.
Savoie: forêt de St-Hugon, près Allevard (Méouicnon) ; St-.Iean-la-
Porte (coll. HUSTACHE). ~ Drôme: col de Perty (HOFFMANN). — Hautes-
Alpes : forêt de Durbon (HUSTACHE). —- Hautes-Pyrénées (cité par SMNTE-
CI.AIRE·DEVILLE).
Italie: Alpes du Piémont, type ; Monte Penna (DODERO I).
Gen. ECHINODERES JACQUET, 1888, Bull. Soc. ent. Fr., p. 144.
(Echinomorphus FAUVEL, 1889, Rev. d’Ent., VIII, p. 185).
Rostre court, épais, très large ; scrobes naissant en avant du milieu du
rostre, larges, profonds, visibles en avant (vus de haut). Antennes insérées
vers le tiers antérieur du rostre ; scape non claviforme, atteignant l’œil ;
funicule de 7 articles, le l" conique plus gros que les autres qui sont très
serrés et graduellement élargis, transversaux, le 7** nettement distinct de la
massue ; celle-ci ovale. Yeux petits, déprimés. Prothorax suboblong, peu
moins large que les élytres à leur base. Élytres ovales, convexes, les épaules
effacées. Fémurs mutiques; tibias tronqués obliquement au sommet,
sans trace de denticule interne. Corps pubescent, hérissé de soies. Aptère.
Genre voisin des M icrocopes (voir note précédente, à la suite du tableau
(1) Si I’on compare des insectes du même sexe, la forme des élytres, chez cette espèce,
ne présente pas, avec la précédente, autant de différence que Pindiquent certains auteurs.

674 coLÉoPTÈaEs cURcIILIoNIDEs
des genres), ne renfermant qu’une seule espèce dont les mœurs sont inconnues.
L'adulte se rencontre dans la tanée des arbres, sous les écorces  
Echinodercs Ravouxî JACQUET, Bull. Soc. ent. Fr., 1888, p. 144. ——
HUsTAcHE, 1930, p. 722 (Microcopes). — Cat. SAINTE—CL.àIRE·DEVILLE,
p. 411 (Microcopes).
 ,î;}:,*=g, Long. Z 1,5-3 mm. Oblong, convexe,
[ jy \»e_        bI‘UI1, mat, le prothorax revêtu d’une
' (   " \ pubescence couchée et, en outre,
    É hérissé de soies jaunâtres claviformes
      pour la plupart et dirigées en avant,
`i`   j Ci" les interstries élytraux avec des soies
Eag   ,·,l? Ã??ÉÃ`·;“l';'i_,Z;aj plus longues et unisériées ; pattes
,   hérissées de courtes soies ; antennes et
~       ‘ tarses roux. Rostre peu arqué, un peu
 ÉÈQX plus long que la moitié du prothorax
    ·(?,(};\'   légèrement élargi au sommet, finement
);"   ‘  rugueux, sa pubescence double, en
    ) partie couchée et en partie dressée.
ki `  ’,)` Scape, au sommet, et funicule hispides,
.· :`i?îl9;îl,ë ·` ai Prothorax subtransversal, faiblement
’ arqué sur les côtés, fortement resserre
FIG, 343. — Erhinoderes Ravouivi CH HV3I1ll, SBS 3I1gl€S p0StéI‘l811I`S HITOH-
JACQUE1 dis ; la partie antérieure portant une
dépression transversale ; la ponctua-
tion indistincte. Élytres régulièrement ovales, guère plus larges que le
prothorax à la base ; stries formées de gros points, serrés, peu profonds ;
interstries aussi larges que les stries, convexes, sans ponctuation dis-
tincte. Pattes fortes.
France méridionale; Alpes dauphinoises et maritimes, remonte jusque
dans le centre. Très rare. ,
Drôme : Nyons, type, dans le bois mort de    
Juglarw regia L. (RAvoux). — Isère: Grenoble I ' -\,;___   A
(Aorxcs) ; La Mure (LAHAUSSOIS, coll. MA-   ."
GNIN I). —— Vaucluse : La Bonde (Ch. FAoNiEz). J`! pg
—— Hérault : Montpellier, dans un vieux tronc J
de Cercis siliquastrum L. (V. MAYET, Bull. Soc.
ent. Fr., 1903, p. 141). — Alpes-Maritimes: pm_344_·T¢1,e(vue dc profil)
Sospel ; Gorges du Loup, environs de Grasse, de Eehinodervs R«wauxi.lArQ.
dans le bois mort de Acer campestre L. et (D«·ssiuP.HrtRvE).
Quercus pubescerw \V1LLn. (SAINTE·CLAlRE‘
DEVILLE). 7 Haute—Vienne: forêt de Veyrac, 16 septembre et 20 octobre,
en grand nombre, dans d’anciennes fourmilières abandonnées de Formzca
rufa (HOFFMANN, IWiscell. Ent., XXXH, 1929, p. 4).
lllyrie: Goridz (J. DANIEL).
(1) Il est fort possible que la larve soit saprophage et vive comme celles de certains
Cosszrnini.

cuRcUL1oN1NAE. — STYPHLODERES 075
Gen. STYPHLODERES WOLLASTON, 1873, Trans. ent.
Soc. Lond., IV, p. 435.
Rostre presque aussi long que le prothorax, subcylindrique, arqué, à
scrobes naissant vers son tiers apical et dirigés vers le bord inférieur de
l’oeil, atteignant la base du rostre, mais restant séparés en dessous.
Antennes assez longues ; scape faiblement arqué, atteignant l’œil ; funi-
cule de 7 articles, le Ier plus long et plus épais que le 2°, les autres arrondis ;
massue ovalaire. Yeux moyens, latéraux, faiblement eonvexes. Prothorax
tronqué à la base et au sommet, caréné sur sa ligne médiane, impressionné
longitudinalement de chaque côté de cette dernière. Élytres très oblongs.
Fémurs claviformes, mutiques ; tibias étroits rectilignes ; tarses robustes
et courts, le 39 article bilobé et bien plus large que le 26 ;onychium allongé,
ongles divariqués assez longs. Corps presque glabre. Aptère.
Ce genre comprend seulement deux espèces paléaretiques, dont l’une
appartient à notre faune; l’autre se trouve au Portugal.
Mœurs inconnues.
Styphloderes exsculptus BoH., 1843, in Schonherr, Gen. Curc., VII, 2,
p. 410. —— litloralis MOTSCHULSKY, Rev. Zool., 1851, p. 427. —- Hus-
racms, 1930, p. 723. —— Cat. SMNTE-CLA1RE·
DEVILLE, p. 412. ,   É.
Long.: 2,5-4,5 mm. Corps allongé, con- il   . 5514  C  _,.»
vexe, brun—rouge ou testaeé, glabre, peu   `~ r fi,    
brillant ; antennes et pattes rousses ou fer- g    
rugineuses. Rostre densément ponctué ainsi      
que la tête ; front avec ou sans fovéole   Q`- Q
interoculaire. Prothorax aussi long que       N 3*
large, très faiblement arqué sur les côtés, É"” ;} —,;_` ,"  
fortement resserré en avant, portant d’une    I;  i
part deux impressions médianes allongées.,  ¤    rf É, '; 
obliquement confluentes, à la base, et,       i   __ '
d’autre part, deux autres étroites, obsolètes ;   É    ·_    
les deux médianes séparées en avant par ig   ii 
une carène médiane ; la ponctuation forte,   tg ?  `iir à  
peu serrée sur le milieu du disque, plus     È
dense et plus fîne sur les côtés et en avant. ‘ '''` ’
Élytres elliptiques, aussi larges que le pro- Fm- 345- ·· S‘¤P"l°d"“
thorax à la base ; stries fortes, marquées de #m’p’~^* BOB`
gros points très rapprochés et transversaux ;
interstries convexes, moins largesique les stries, portant une série de
points. Dessous éparsément ponctué ; base de l’abdomen impressionnée.
L’adulte se trouve sur les rivages marins, sous les algues desséchées ou
autres détritus ; littoral de la Provence et du Roussillon. Assez rare.

676 coLÉoP·rÈREs CURCULIONIDES
Bouches-du-Rhône: Marseille, type du littoralis. ——~ Var: Toulon; La
Seyne ; Hyères l ; St-Maximin ; St-Raphaël Y — Alpes-Maritimes: Menton ;
Théoule ! ; Ile St-Honorat l — Pyrénées-Orientales z Port·Vendres. — Corse :
Ajaccio; Bonifacio.
Sicile, type de exculptus. —— Nord de l’Afrique.
Subfam. CALANDRINAE_
TABLEAU DES TRIBUS (1).
1. Extrémité apicale des élytres avec une bordure, mem-
braneuse. Tibias portant des lignes de points ou des carènes
longitudinales. Antennes insérées à la base du rostre, au
niveau d’une dilatation basale ;massue compacte, à l"
article lisse et luisant. Pygidium découvert . (p. 1044) Calandrini.
- Extrémité apicale des élytres sans bordure membraneuse.
Tibias sans lignes de points ou carènes longitudinales (si
ce dernier caractère existe le prosternum porte un sillon
rostral profond) ...................... 2.
2. Tibias ongulés sur la tranche apicale externe ; ongles libres .... 3.
—— Tibias avec une épine sur la tranche apicale interne ou
tibias sans épine ........... . ......... 9.
3. Prosternum sans sillon rostral profond ............ 4.
—— Prosternum avec un sillon rostral profond susceptible de
recevoir le rostre au repos ........... Cryptorrhynchini.
4. Fémurs inermes ou dentés. Dessus du corps nu ......... 5.
— Fémurs armés d’une grande dent. Dessus du corps avec des
squamules et des poils squamiformes soulevés ..... Trachodini.
5. Onychium court, dépassant à peine les lobes du 36 article
des tarses ou nul. Fémurs mutiques ; tibias portant une
épine terminale très fine .................. 6.
—·— Onychium bien développé. Épine terminale des tibias
robuste. Dessus du corps avec des taches de squamules
claires ............ . ............. 7.
6. Onychium très réduit mais distinct. Dessus du corps avec
des taches. Écusson nul ......... (p. 710) Tanysphyrini.
-— Onychium nul. Dessus du corps unicolore. Écusson dis-
tinct .................... (p. 707) Anoplini.
7. Revêtement du corps généralement composé de taches de
squamules claires. Fémurs inermes ; hanches prothe-
raciques rapprochées; tibias fortement ongulés à l’angle
apical externe ........ , ...... (p. 679) Pissodini.
— Revêtement sans squamules, composé d’une fine pubes-
cence . .... . ................. 8.
(1) Les tribus dont la. pagination n’est pas indiquée seront traitées dans la. troisième
partie de cet ouvrage.

CALANDRINAE 677
8. Tarses normaux; onychium dépassant, de leur longueur,
les lobes du 39 article. Prothorax à angles postérieurs assez
accusés. Segmonts ventraux 2-4 à bord postérieur recti-
ligne. Insectes bleus, verts, rouges ou noirs . . . (p. 685) Magdalini.
— Tarses courts, étroits ; onychium très long, subégal au
reste du tarse ; 3** article non ou à peine élargi. Prothorax
à angles postérieurs arrondis. Segments ventraux 1-2 très
longs, soudés. Insectes allongés, le plus souvent linéaires.
................... . (p. 744) Cossonini (1).
9. Épimères mésothoraciques visibles de dessus dans l’angle
thoraco-élytral ..................... 10.
-— Épimères mésothoraciques non visibles de dessus ....... 12.
10. Protibias sans crochet recourbé à leur angle apical interne
ou externe, yeux non contigus. Prothorax généralement
muni de lobes oculaires ....... (p. 791) Ceuthorrhynchini.
—— Protibias avec un crochet recourbé à leur angle apical
interne ......................... 11.
11, Yeux grands, dorsaux, subcontigus en dessus, l’intervalle
interoculaire plus étroit que le rostre. F émurs dentés.
.................. (p. 1042) Corryssomarini.
~— Yeux médiocres ; l’espace interoculaire large. Fémurs
inermes .................. (p. 1053) Bariini.
12. Antennes de 6 à 7 articles ................. 15.
— Antennes de 4 à 5 articles. Fémurs dentés ou mutiques .... 13.
13. Yeux latéraux; espace interoculaire au moins aussi large
que le rostre. Segments abdominaux à bord postérieur
droit ........................ Mecinini.
—— Yeux dorsaux; espace interoculaire étroit ou très étroit,
bien moins large que la largeur du rostre ........... 14.
14. Écusson distinct, assez grand. Élytres ordinairement ornés
sur leur milieu antéapical d’une tache commune arrondie,
d’un noir velouté ou brune. Segments de l’abdomen 2 à 4
à bord postérieur prolongé latéralement en arrière .... . Cionini.
— Écusson nul. Hanches prothoraciques atteignant, en avant,
l’extrême bord du prosternum. Segments ventraux tous.
rectilignes à leur bord postérieur ........... Nanophyini.
15. Pattes postérieures normales, non saltatoires et fémurs non
renilés ou anormalement épaissis .............. 16.
— Pattes postérieures saltatoires, les fémurs renilés. Yeux
contigus ou très rapprochés sur le front. Rostre, pendant la
contraction, couché sur le prosternum . ....... Orchestinî.
(1) Nous faisons entrer dans cette tribu les .Dry0phth0r·ini, caractérisés par Ponychium
pourvu d’1m article supplémentaire à sa base, et par un funicule de quatre articles, mais
dont la plupart des autres caractères sont identiques à ceux des Cossoniwi.

678 coLÉoPTÈnEs cURcULxoN1DEs
16. 28 segment ventral à bord postérieur arqué, prolongé et
atteignant de chaque côté, la base du 48, par dessus le 38.
Ptostre (vu de profil) ordinairement atténué en avant.
Ongles appendiculés ......... . . . (p. 1132) Tychiinî.
(Mêmes caractères, mais le 28 segment, quoique prolongé
en arrière, n’atteignant pas, de chaque côté, la base du 48).
.... ` ............... . ..... Lignyodini.
—- 28 segment ventral à bord postérieur coupé droit. Rostre
non atténué en avant .................. . 17.
17. Rostre très long, étroit, courbé. Élytres cordiformes,
triangulaires. Mandibules droites, saillantes, insérées côte
à côte et se mouvant verticalement. Fémurs et ongles
dentés .................. (p. 1085) Balanini.
—- Rostre moins long. _Élytres non triangulaires, oblongs,
ovales ou parallèles. Mandibules courtes insérées de chaque
côté du rostre et se mouvant horizontalement. Ongles ordi-
nairement simples .................... 18.
18. Yeux très convexes, saillants au-dessus du front ........ 19.
— Yeux normaux, non saillants au-dessus du front ........ 20.
19. Prothorax (vu de haut) avec une petite dent à ses angles
antérieurs ; bords latéraux rebordés. Ongles libres et
simples. Fémurs inermes .............. Derelomîni.
— Prothorax (vu de haut) avec les angles antérieurs normaux,
les bord latéraux simples. Ongles libres, ordinairement
dentés ou appendiculés. Fémurs le plus souvent dentés.
................... (p. 1100) Anthonomini.
20. Élytres arrondis ensemble à l’apex et couvrant, au moins
en majeure partie, le pygidium .............. 21.
—— Élytres séparément arrondis au sommet et laissant le pygi—
dium à découvert. Tibias sans onglet apical. Ongles
simples ................ (p. 1126) Acalyptini.
21. Ongles non dentés à la base. Espace interoculaire à peine
plus étroit que le rostre .................. 22.
—— Ongles très divergents et dentés à la base. Yeux trans-
versaux, front moins large, entre les yeux, que le rostre à
sa base ................. (p. 1129) Elleschini.
22. Tarses à 38 article nullement bilobé, non ou à peine plus
large que le 28 ......,............... 25.
— Tarses à 38 article profondément bilobé, nettement plus
large que l’article précédent ............... 23.
23. Ongles libres, non dentés ................. 24.
— Ongles soudés à la base. Rostre nettement séparé du front
par une ligne ou une dépression transversale. Yeux contigus
ou subcontigus en dessus ............ Smicronychîni.

cxtxwnnixrxe. —— mssomas 679
24. Onycbium très court, ne dépassant, pas les lobes du 36
article des tarses antérieurs ............... 6 (1).
—— Onychium dépassant nettement les lobes du 36 article des
tarses, yeux latéraux ............... Erirrhînini.
25. Des yeux. Élytres non soudés. Ailé. ............. 26.
-— Pas d’yeux. Élytres soudés. Aptère. (Insectes hypogés, à ,
téguments généralement testacés). . . (p. 776) Raymondionimini.
26. Corps trapu; élytres subcarrés, épaules très saillantes.
'l`ibias non ongulés au sommet. Revêtement formé de squa-
mules brunes variées d’ochracé .......... Stenopolmini.
— Corps oblong; élytres nettement plus longs que larges.
Revêtement formé de pellicules cireuses, soudées, for-
tement appliquées. Tibias munis d’un onglet au sommet.
Ongles longs et grêles .......... (p. 711) Hydronomini.
Tribu des Pissodini.
Hanches prothoraciques subcontiguës. Prosternum à bord antérieur
faiblement échancré et brièvement cilié, sans excavation devant les
hanches. Tibias munis de deux petits faisceaux de soies au sommet,
accompagnant l’onglet apical interne.
Cette tribu renferme le seul genre suivant :
Gen. PISSODES GERMAR, 1824, lns. Sp. nov., p. 316.
(LACORDAIRE, Gen. Col., Curc., V1, p. 361. — REITTER,
Ent. Nachr., 1898, p. 66).
Rostre aussi long que la tête et le prothorax réunis, assez robuste,
cylindrique, faiblement arqué ; scrobes rnédians, atteignant le bord
antérieur des yeux. Antennes médianes, courtes, médiocres ; scape non
ou à peine épaissi au sommet, atteignant l’oeil; funicule de 7 articles,
le 16I assez allongé, subconique, plus long que le 26 qui est lui—même plus
long que le 36, les suivants courts, graduellement élargis ; massue ovale.
Yeux moyens, ovales, transversaux, plats. Prothorax transversal, rétréci,
en goulot en avant, lobes oculaires nuls; caréné au milieu. Écusson
arrondi, densément pubescent. Élytres peu convexes, oblongs, parallèles,
aussi larges que le prothorax à leur base, celle-ei un peu échancrée. Fémurs
claviformes, inermes ; tibias comprimés, armés, au sommet, d’un crochet
recourbé, en dedans; tarses courts, le 36 article spongieux en dessous,
les 16* et 26, seulement à leur sommet, le 16* assez long, subconique,
le 26 court, triangulaire, le 36 un peu plus large, bilobé ; l’onychium assez
(1) Les caractères d’opposition choisis pour séparer les Tanysphryini étant assez
subtils, nous avons jugé utile de les faire Hgurer à deux endroits de notre tableau; ce
qui oblige ici à remonter à. l`alinéa 6 concernant cette tribu.

680 coLÉo1>rÈR1ss CURCULIONIDES
long, les ongles simples, écartés. Abdomen à 26 segment plus long que les
38 et 4** réunis, sa suture avec le ler arquée.
Les mâles ont le rostre plus court, le l" segment abdominal plus ou
moins impressionné.
Insectes oblongs, fortement sculptés, ternes, noirs ou bruns à squamules
dorsales formant des taches ou des fascies fauves ou blanchâtres.
Une quinzaine d’espèces réparties dans toute l’Europe centrale et boréale :
Sibérie et Japon. Cinq dans notre faune.
La biologie est assez bien connue, ayant fait l’objet d’assez nombreux
travaux. Les larves vivent dans les branches des Conifères malades; elles
y creusent des galeries pouvant atteindre la partie médullaire. Cependant
chez P. validirostris, espèce de l’Europe centrale et boréale, la larve s’attaque
aux cônes de Pinus silvestris L.  
TABLEAU DEs EsPÈcEs.
l. Prothorax graduellement rétréci en avant, sa plus grande
largeur à la base, les angles postérieurs aigus, plus ou moins
saillants en dehors .................... 2.
— Prothorax arrondi sur les côtés, plus ou moins rétréci en
arrière, sa plus grande largeur derrière le milieu, les
angles postérieurs arrondis, obtus ou droits, mais non
saillants en dehors .................... 3.
2. Stries élytrales à points très irréguliers, fovéiformes ;
interstries impairs bien plus larges, plus convexes ; fascie
post-médiane des élytres jaune, assez large. Long. 1
7-10 mm. .........,........... 1. piceae.
— Stries élytrales à points rectangulaires, plus petits, serrés,
régulièrement disposés ; interstries impairs seulement un
peu plus larges que les pairs ; deux fascies transversales
sur les élytres, l’u11e post-médiane, l’autre anté-médiane ;
cette dernière interrompue au milieu. Long. :5-7 mm. 2. notatus.
3. Prothorax avec les angles postérieurs nettement arrondis sa
ponctuation assez fine, non rugueuse ............ 4.
— Prothorax à angles postérieurs droits, sa ponctuation dor-
sale grossière, rugueuse. Élytres à stries marquées de gros
points allongés ; interstries de largeur subégale, les impairs
un peu plus élevés; deux fascies transversales, la post-
médiane ordinairement entière, l’antérieure réduite à deux
mouchetures sur chaque élytre. Long. : 7-9 mm. ..... 3. pini.
4. lnterstries impairs nettement plus élevés et plus larges que
les autres ; élytres ornés de deux fascies transversales
jaunes ou blanches très tranchées. Fémurs et tibias mou-
(1) Cf. H. v. Lengenken, Ent. Bldttev', Heft 4, 1941, p. 146.

CALANDRINAE. — P1ss0DEs 681
chetés de squamules claires. Téguments brun-foncé. Long. :
5-6 mm. .............. . . . . . 4. harcynîna.
— Interstries impairs peu sensiblement plus élevés et peu
distinctement plus larges que les pairs ; élytres ornés seu-
lement d’ui1e large fascie d’un jaune d’ocre, située un peu
après le milieu. Téguments roux ou d’un brun-rougeâtre.
Long.: 4-5 mm. ................ 5. piniphilus.
1. Pissodes piceae ILLIGER, 1807, Mag., p. 309. — pini PANzER, Fauna
germanica (non L.), — HUSTACHE, 1930, p. 731. -— Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 412.
Long. : 7-10 mm. Brun-rouge, revêtu de petites squamules oblongues,
jaunes, peu serrées, plus condensées et formant, sur le prothorax, quatre
petites taches ponctiformes dont deux en arrière du milieu, de chaque
côté de la carène médiane, tapissant le fond d’une impression circulaire ;
les deux autres sur les côtés du milieu avec trois taches basales et deux
taches au sommet (1) ; sur les élytres une fascie post—médiane assez large,
très nette et une faible tache transversale confuse, souvent nulle, en avant
du milieu, sur les 48 à 79 interstries ; antennes, fémurs et tibias ainsi que
le rostre ferrugineux. Funicule à 2** article plus long que large. Prothorax
aussi large à sa base que celle des élytres, sa plus grande largeur vers sa
base, les côtés en arrière presque droits, ses angles postérieurs aigus et
faiblement prolongés en arrière; le dessous asssez fortement ponctué-
rugueux, le milieu du disque parsemé de squamules piliformes. Stries
élytrales à gros points fovéolés de grandeur et de profondeur très inégales ;
calus antéapical saillant, suivi d’une assez forte impression ; interstries
3-5-7 nettement relevés et plus larges que les autres. Tibias et fémurs
largement annelés de clair.
Vit sur Picea excelsa LINK. (Rarznunc, Forstinsekt., 1837, 1, p. 120,
fig.), Abies pectinata D.C. (FAUVEL).
Considéré à tort comme monophage. La femelle dépose sa ponte en juin-
juillet, recherchant les nœuds des branches, les blessures ou anomalies de
l’écorce. Les œufs sont disposés en couronne au nombre de 30 à 50. Les
larves néonates rayonnant dans tous les sens, ereusant des galeries d’ab0rd
très étroites, qui s'élargissent avec la taille et l’âge des larves, et décrivant
des méandres variés pouvant atteindre de 50 à 70 cm. de longueur et 4 à
7 mm. de diamètre; l’extrém.ité de ces couloirs remontent au voisinage du
liber et aboutissent à la chambre nymphale. La larve hiverne. Il n’existe
ïèxêtànîkgînérîtion annuelle (Escnniucn, Forstinsekten Mitteleuropas, ll,
10 o e .
La larvegbst parasitée, en Autriche, par un Hyménoptère Braconidae,
Coeloidcs abdominalis ZE·r'r. (Tnomrsorl).
(1) Ces taches prothoraciques se retrouvent chez toutes nos espèces qui ont en outre
comme caractères communs: une tache apicale et une autre subapicale aux élytres,
les protîbias rugueux; ciliés en dedans, les corbeilles ta.rse.1es comprimées, obliques et
bordées de soies noires, les tarses foncés, le rostre densément ponctué, le calus antéapical
des élytres suillnnt.

682 COLÉOPTÈRES crracrimowmns -
Montagnes de toute la France; zone des Abiétacées, assez commun.
Vosges; toutes les Alpes; Pyrénées; Massif central.
Régions montagneuses de l’Europe.
2. Pissodes notatus FABRICIUS, 1787, Mant., 1, p. 103. — caslaneus
DE GEER (forte), 1775. -—- HUSTAC}IE, 1930, p. 731. — Cat. SAINTE·
CLAIRE-DEVILLE, p. 412 ; Cat. Corse, p. 431.
Lon .: 5-7 nnn. Voisin du récédent;
[ A g P
' plus petit, d’un brun ordinairement plus
    [ foncé; les squamules dorsales plus claires,
È Ã,   jaunâtres ou blanchâtres. Elytres ornés de
- .a,.  - . . . . , .
 .,'  ·g¤   deux fascies distinctes, l’aI1ter1eure courte,
    . jaune, occupant les interstries 4-5-6 dépri-
     4.} IIIÉS à cet endroit, la postérieure entière
  ._,;<; ·°’i' blanchâtre sauf ordinairement sur les inter-
  stries 6-7 où elle est jaune et élargie. Les
IL`, `  _·r'È’j>_,‘ ,
    flancs du rothorax assez densements ua-
  Inulés. Funicule à 26 article aussi long que
  î- z·,  » "'¤ . , .
    ; large. Prothorax a base un peu plus etroite
`     ·..· G , . , , . .
É î%÷=à'É<‘»%ë.i+îë~ ~«.-     ue les el tres. Stries el trales a oints bien
,   *ü.%‘§~·::»E·°:·=-F; -' q y y .
5     molns gI`0S, SUbI`€ClL3Hg`UlH1T€S, plus rapprg-
r~ /' - ' M1 n- "7:‘* »·. ‘Ã, ,• el,  , ; - · - 1 ·
'     *·. ,-,· ches, reguhers ; 1nterstr1es 3-5-7 a pe1ne plus
    “`) larges et seulement un peu plus relevés que
r   5; ‘i F les autres.
`“. l"·t   €` if .. . . . . .
'A ' <’ p' \'1t sur Pmus srlvestrrs L. l, P. marzttma
, , LAM. et sa sous-es èce inaster S0I..».ND P.
P P ¤
j E} pinea L., P. laricio Pom. et sa sous-espèce
· Salzamanni DUNEL, P. halepensis MILL. Y,
FIG. 346. — Pissodes nota!-us F. Tazus baccata (GIRARD)  
La larve s’attaque aux arbres malades.
· Ponte d’avril à septembre, ordinairement sur
tiges et branches de fa1ble diamètre. Les larves vivent aussi bien sous l’écorce
que dans le canal médullaire des menues branches. (PERRIS, Larves, 1877, p.
390), elles sont particulièrement nuisibles aux jeunes plants. Leur présence
est décelée par des boursouflements au collet des jeunes arbres dans lesquels
se trouvent les berceaux de transformation. L’imago et la larve peuvent
lnverner. L’évolution dure 12 mois. Une seule génération. L’adulte est un
bon vo1lier.
La larve est parasitée en France par divers Hyménoptères: Pimpla ins-
tigator F., Neurateles papyraceus RATzB., Atanycolus initiatur Nans, et surtout
très activement par Habrobrachon sordidator RATze. (Hyin. Bracunidac)  
Toute la France; la Corse. Commun.
Toute l’Europe; Sibérie. Algérie.
OBSERVATIONS. —- En Écosse, la larve est parasitée par Ephialtes crassiseta
'l`noMs. (lchneumomdae) ; en Angleterre par Hhopalicus tutela WLK. (Ptero-
(1) GIRARD, Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 128. Cette observation n’a pas été confirmée.
(2) Cf. KLEINE (Zeitschrift für wise. Insektenbiologie, 1908, pp. 414-417.

CALANDRINAE. — P1ssoDEs 633
malidae) ; en Espagne par Il/Ietacolus rmifasctatus Tnoa/rs. (Pter0ma.lida.e · en
A · . · ) 7
utriche par Coelordes scolytrdae et C. Lmtzatellus Rarz. (Brac0ni¢lae).
3. Pissodes pini LINNÉ, Syst. Nat., éd. X, p. 379. — ferrugineus REY,
l’Échange, 1895, p.2 (immature). — Husracns, 1930, p. 732. — Cat.
SAlNTE—CL.àIRE—DEVILLE, p. 412.
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350 351
FIG. 347 à 351. — Schémas des galeries larvaires et chambres nympholcs chez divers
Pissodea. —— 347. P. 1u·tatus F. ; -— 348. P. pivmc ILL. ; ——— 34-9. P. harryniae HERBST :
— 350. P. piniphilna HERE sr ; —-— 351. P. pinri L. (inspiré de Escmamcrrt
Long. : 7-9 mm. Brun foncé ou noir ; le prothorax à taches antérieures
arquées, allongées, prolongées ou non jusqu’aux taches postérieures ;
les élytres ornés de deux fascies transversales jaunes, l’antérieure composée
de deux macules obliques sur les 4° et 68 interstries, la postérieure entière
ou décomposée en petites taches ; pattes et antennes (sauf le scape rou-
geâtre) foncées. Prothorax à peine plus étroit que les élytres à la base ;
rétréci en arrière, sa plus grande largeur en arrière du milieu, ses angles
postérieurs droits, non saillants, sa ponctuation grossière, serrée, rugueuse,
marqué de légères impressions basales. Élytres déprimés en avant, les
points des stries formant de grandes fovéoles subégales ; interstries con-
vexcs, les 3-5-7 légèrement plus larges et un peu plus convexes.

684 COLÉOPTÈRES cURcU1.1oNmEs
Vit sur Pinus silvestris L., Pinus montana LAM. subsp. uncinata RAM0N¤
(G. TEMPÈRE, Hautes-Pyrénées: Cirque de Gavarnie).
Biologie : Escmzmcu (Forstinsekten Mitteleuropas; Il, 1923).
_Les œufs sont déposés par paquets, à partir du printemps jusqu'en automne,
l’1ncubat1on dure 20 tà 25 Jours, la durée larvaire peut être de trois à cinq
mois, La transformation s’effectue dans des chambres nymphales profondes,
entaillécs dans l’aub1er. Les couloirs larvaires sont étendus mais embrouilles
et sans ordre. La larve attaque aussi bien les branches que la base des troncs.
Il existe deux générations annuelles. La larve est parasitée par un Braconide,
Mtcrobracon hylobzt RA·rz. (THOMPSON).
Éosges; Cévexînes; touïs leî Aêpes; Pyrénées; assez répandu.
urope centra e et mém 1ona e; uisse.
4. Pîssodes harcyniae HERBST, 1795, Kâf., VI, p. 214. — iniersiiliosus
(LR. SAHLB., Ins. Fenn., II, 1834, p. 26. — HUsTAcHE, 1930, p. 732. —
Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE .412.
7 p
Long. : 5-6 mm. Noir ou brun—foncé ; élytres portant deux fascies
transversales jaunâtres ou blanchâtres, l’antérieure décomposée en trois
taches situées sur les interstries 4-5-6 ; la postérieure étroite ; prothorax
assez largement marginé de roux à son bord antérieur (1), les deux taches
du sommet allongées ; antennes brunes (scape ferrugineux) ; profémurs
annelés de gris-clair ; 29 article du funicule aussi long que large. Prothorax
subtransversal, peu convexe, plus étroit que les élytres à la base, les angles
postérieurs arrondis, l’impression antéscutellaire en forme de V ; ponctu-
ation serrée, non rugueuse ;stries et fossettes assez régulières.
Vit sur Pinus silvestris L., Abies pectinatu D.C. et surtout Picea excelsa
LINK. (Escmanrcn, l. c.. — BARBEY, Ent. Forestière, 1913).
La femelle pond d’avril à septembre, dans le voisinage des nœuds; les
œufs sont déposés par 3 à 5. L’1ncubat1on dure trois semaines environ. Chaque
larve se disperse dans une direction donnant un type de couloir étoilé.
L’évolut1o11 larvaire dure une année, lléchelonnement des pontes donne
des larves et des nymphes hivernant simultanément. La transformation
s’efTectue près de l’écorce dans des excavations bourrées de fibres (berceaux
de transformation). Ces détritus se retrouvent, chez toutes les espèces du
genre (2). La ponte s’effectue le plus souvent dans l’éc0rce mince de la cîme,
mais elle peut egalementsopérer à la partie inférieure des troncs de gros
calibre. Une seule generation. L’espèce est considérée comme ravageur secon-
daire, n’attaquant que les- arbres maladifs ou atteints déjà par les Scclytidae.
Rare sur notre territoire.
·Vosges: GÉT3TdmFP·(PUTON); la Schlucht (Vouaux). — Jura: Magno-
villard ; sources de l Ain (VrENNor-Bouncm l). —~ Rhône : Beaujolais_(REY).
gl`)!/vaucluse: Mt gfentoux; val de Buons (ABEILLE). — Alpes-Maritimes:
t- artin-de-Vésu ie (SA1N·r1;·CLA11zE-D1;v1LL12).
Europe centrale et boréale.
lfespèce est paras1tée par Coelcides alidomimzlis Zizrr. (Braconidae),
Ebpàzzaltes ttîiberîulatus Fouet:. (lchneumomdae), Xorides erosus TSCHEK.
( c neumom ae (TH0M1>soN).
(1) La plupart des espèces ont le bord antérieur du prothorax étroitement roux.
(2) Également chez les Hylolriuc.

CALANDRINAE. - MAGDALIS 685
5. Pissodes pinîphilus Hiamssr, Kâf., 1797, VII, p. 24. — Husmxcma,
1930, p. 733. —— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE, p. 412.
Long. 2 4-5 mm. Brun, souvent rougeâtre ; élytres ornés seulement d’une
fascie postérieure, très large, jaune, s’arrêtant intérieurement au 4e inter-
strie ; antennes (massue foncée exceptée), fémurs et tibias bruns ou ferru-
gineux ; QE article du funicule moins long que large. Prothorax convexe,
transversal, l’impression basale courte, obsolète, la ponctuation peu
serrée, l’intervalle des points lisse et plus large que les points ; interstries
subconvexes, égaux ; points des stries subrectangulaires, serrés, peu
profonds et assez réguliers.
Vit sur Pinus silvestris L., ainsi que sur Abies nordmzmniana Simca. (1).
19520us l’avons observé sur ce dernier, à Veyrac (Haute-Vienne) en juillet
Les dégâts portaient sur un arbre âgé d’une trentaine d’années, dans
les branches de la base, d’un diamètre de 0,06 cm. à 0,08 cm. Les galeries
brièvement sinueuses au départ, dans la couche corticale, traversent la
partie ligneuse en ligne droite pour devenir très sinueuses près des grands
rayons médullaires et s’engagent dans la moelle centrale en effectuant un
coude assez brusque. Les faisceaux ligneux à cellules plus denses constitués
par l’iusertion des rameaux latéraux sont évités et contournés par la larve.
La nymphose s’opère dans l’aubier à l’extrémité de la galerie qui, après
avoir traversé la partie centrale, revient afileurer liécorce. (A. HoFrMANN,
Bull. Soc. ent. Fr., 1925, p. 32). L’espèce semble ne s’attaquer qu’à des arbres
malades ou déficients.
Très rare en France: Haute—Sevoie: Chamonix (ABEILLE). —- Puy-de-
Dôme : Mt Dore (H. ou Buvssorx I). » Haute-Vienne : Veyrac (HOFFMANN).
Europe centrale et septentrionale; Suisse.
Tribu des Magdalini.
Hanches prothoraciques contiguës. Prosternum à bord antérieur entier.
_Proth0rax sans lobes oculaires, sa base bisinuée. Serobes rectilignes,
naissant vers le milieu du rostre et atteignant la base de ce dernier.
Antennes faiblement coudées. Yeux transversaux. Tibias avec un crochet
apical externe. Fémurs claviformes ; corbeilles tarsales ouvertes. Écusson
visible. Pygidium découvert.
Cette tribu renferme un seul genre.
Gen. MAGDALIS GERMAR, 1818, Mag. Ent., II (1817), p. 339.
(Magdalinus GERMAR, in Schônherr, Gen. Cure., VII, 2, 1843, p. 135;
J. DU VAL, Gen. Curc., 1868, pl. XVIII, fig. 83. —— Tamnophilus
Scrxôivrx., Cure. Disp. méth., 1826, p. 51 (olim). — DEsBRocHEns,
Monogr., L’Abeille, VI, 1870 ; Le Frelon, XIII, (1905). —— K. DAMEL,
Münch. Kol. Zeitschr., I (1903), p. 229. —— REITTER, Deutsche ent.
(1) Cette Conifère, originaire d’A.sie-Mineure, est fréquemment cultivée en pépinières
et plantée dans les parcs et jardins.

686 COLÉOPTÈRES cuRcUL1oN1nEs
Zeits., (1895), p. 297 ; Fauna Germ., V, 1916. —- J. SA1NTE—CLA1RE—
DEVILLE, Faun. Seine, VI bis, 1924. -— HUsTAcHE, Miscellanea ento-
mologica, vol. XXXV, 1933 (Magdalini)).
Rostre très variable, assez long ou très court, épais ou cylindrique,
plus ou moins arqué ; scrobes dirigés vers la partie inférieure du rostre.
Antennes variables et accusant des différences sexuelles très marquées ;
scape arqué non ou peu claviforme, atteignant les yeux; funicule de 7
articles, le 19* plus long que le 29, ce dernier rarement transversal ; massue
variable, souvent plus longue ou aussi longue, chez les mâles, que le reste
du funicule. Yeux oblongs, transversaux. Prothorax tronqué au sommet,
bisinué à sa base, ses angles postérieurs aigus, rarement droits. Élytres
plus ou moins allongés, arrondis séparément au sommet, aussi larges
ou a peine plus larges que le prothorax à leur base, arrondis séparément
de chaque côté de l’écusson et avancés contre le prothorax. Pattes médio-
cres; fémurs épais, dentés ou inermes; tibias souvent droits, ongulés
au sommet; tarses à deux premiers articles plus longs que larges, le 36
fortement bilobé ; ongles fins. Abdomen à 28 segment subégal aux deux
suivants réunis, sa suture avec le ler arqué. Ailé.
Chez le mâle, le rostre est plus court, plus robuste, pubescent en dessous,
les antennes sont ordinairement aberrantes, le corps est plus parallèle.
Genre comptant une soixantaine d’espèces répandues dans toute la région
paléarctiquc. Quelques-unes habitent l’Australie et l’Amér1que du Sud.
De taille médiocre, de couleur noire, bleue, verdâtre, plus rarement rouge,
généralement à peu près glabre chez les insectes de nos régions.
La biologie de la plupart des espèces est bien connue. Les larves, xylo-
phages, attaquent le tronc et les rameaux d’arbres ordinairement morts ou
déficients appartenant à diverses familles: Abietacées, Fagacées, Bétu-
lacées, Salicacées, Rosacées arborescentes. Les œufs sont déposés au prin-
temps sous l’éc0rce, les larves minent le liber et l’aubier à la manière des
Scolyttdae. Chez certaines espèces la larve pénètre jusqu’à la région médullairr
où elle trace de longues galeries, celles-ci se prolongent jusqu’à la région
corticale où a lieu la transformation en imago après une brève période nym-
phale. Les dégâts de plusieurs espèces compromettent gravement certaines
cultures fruitières et plantations de Résineux.
TABLEAU DEs soUs—cENnEs.
1. Rostre arqué, plus long que la tête ............. 2.
` -— Rostre droit, pas plus long que la tête. Prothorax ayant
sur les côtés, vers le milieu ou un peu en avant, un tuber-
cule ou une saillie râpeuse. Écusson plan, au même niveau
que les élytres. Fémurs mutiques ; ongles simples. Taille
petite. Noir ; élytres rugueux à ponctuation confuse ..... Edo.
2. Écusson sur le même plan horizontal que les élytres et
atteignant presque le bord antérieur des élytres ; interstries
finement et densément rugueux, à ponctuation indistincte.

CALANDRINAE. — MAGDALIS 687
Prothorax anguleux et fortement râpeux vers le milieu ou
en arrière des côtés. Fémurs inermes ou indistinctement
dentés. Insecte noir .................... 3.
—— Écusson incliné enfoncé en avant, n’atteignant pas le bord
antérieur des élytres ................... 4.
sa \./°
3 57
3 55 3 52
È I ·î· ~
l C 3 53
358
356 ‘ `~
É É
359 ,_
  ) X 3 54 ‘  
.
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"'    
360 " l /
3 65 363
1*`IG. 352 à. 365. —— 352. Nlagdalrik (Edo) wifidiipennis BOH. (tête mâle, protil); —— 353.
idem, muîcormls L. (id.) ; —354. M. (Neoprmusl cerusi L. (id.) ; — 355. M. (Magdalinus}
zwmigem FoURC. (id.) ; —· 356. M. (Neopanus) exëamta BRIS. (id.); — 357. M. (Mag-
dalzls s. st.) violacea (tête mâle) ; — 358. Tête femelle du même ; — 359. idem, jronlalis
GYLL. (tête Ihâle) ; —— 360. Tête femelle du même ; — 361. Rostre (vu du dessus) chez
M. violacea. L. (femelle) ; — 362. idem chez le mâle ; — 363 . M. eerrwi. antenne mâle :
— 364. id. chez la. femelle ; — 365. M. mïolacea (antenne femelle).
3. Antennes grêles, à massue beaucoup plus courte que le
funicule dans les deux sexes, ovale et tri-articulée. Dessus
à pubescence éparse, très courte mais visible. Ongles dentés. Panopsîs.
— Antennes à massue plus courte chez la femelle et sim-
plement tri-articulée ; densément pubescente, anorma-
lement allongée, beaucoup plus long que le funicule chez
le mâle. Noir ; corps étroit. Ongles simples (chez nos

688 coLÉoi>rÈ1=xEs cuncurromnns
espèces). Élytres plus longs chez le mâle que chez l
u femelle ........................ Panus.
4. Prothorax ni denté ni anguleux vers le tiers ou le quart
antérieur des côtés .................... 5.
—-— Prothorax avec les angles antérieurs dentés, où ses côtés.
en avant, denticulés ou carénés. Noir ; les pièces latérales du
corps sans pubescence spéciale. Dessus glabre ou à pubes-
cence très fine et peu visible ........... Magdalinus.
5. Élytres à interstries ponctués, très finement alutacés ou
coriacés, la ponctuation parfois râpeuse au bord antérieur.
Épisternes et épimères généralement couverts de pubes—
cence blanche et serrée, composée de poils bifides. Rostrc
long. Massue antennaire simple, plus courte que le funicule.
Profémurs le plus souvent fortement dentés. Ongles simples.
Corps élancé .................... Magdalîs.
—— Élytres à interstries non ponctués, finement et densément
rugueux ou très finement granulés. Épisternes et épimères
sans pubescence plus claire. Rostre du mâle un peu plus
long que la tête. Prothorax impressionné devant le milieu.
Massue des antennes presque aussi longue (femelle), plus
longue (mâle) que le funicule, densément villeuse. Fémurs
inermes ou indistinctement dentés. Ongles ordinairement.
dentés. Corps trapu, noir, sans éclat métallique .... . Neopanus.
'l`ABLE.xU DES EsPÈcEs (1).
1. Dessus du corps noir ou métallique, bleu ou verdâtre ...... 2.
— Dessus, rostre, antennes et pattes d’un roux-brun ; dessous
ordinairement noir. Fémurs avec une très petite dent,
souvent nulle ou peu distincte aux métafémurs. Rostre
presque aussi long que la tête et le prothorax réunis. Long. :
3,55,5 mm. .................... l. rufa.
2. Prothorax présentant, un peu avant les angles anté-
rieurs, un denticule aigu, les côtés râpeux en arrière de ce
denticule. Interstries plans ou subconvexes, mats, bien
plus larges que les stries. Fémurs dentés. Long. :3-4,5 mm.
................... . .... 10. armigera.
— Prothorax à angles antérieurs normaux ou légèrement
râpeux, sans denticule nettement distinct (ou avec un
(1) Nous groupons. dans ce tableau, les espèces du genre. sans tenir compte du tableau
des sous-genres donné précédemment à titre purement documentaire. Cette partie analy-
tique est tirée du travail de K. DANIEL, in Mümzhn. Kol. Zeitschr., I (1903), p. 229, et
reproduite pour les espèces françaises par SAINTE-CLAIRE DEVILLE, Fne Bass. Seine,
VI bis, 1924, p. 56, et par A. HUSTACHE, in Miscell. Ent., 1933.

CALANDRINAE. — MAGDALIS 689
denticule très court, mais dans ce cas, les angles postérieurs
. aigus, déjetés). Interstries des élytres élevés .......... 3.
3. Fémurs fortement dentés. Écusson déclive en avant, légè-
rement enfoncé à l’extrême base des élytres .......... 4.
-— Fémurs inermes ou profémurs armés d’une très petite
épine .......................... 12.
4. Prothorax muni, vers les angles antérieurs, d’un groupe de
reliefs râpeux. Élytres à stries profondes, à interstries
étroits, convexes, luisants et très finement chagrinés.
Insecte tout noir. Long.: 3,5-6 mm ...... 11. carbonnria.
— Prothorax sans reliefs râpeux vers les angles antérieurs.
Interstries élytraux plans. Espèces vivant sur les Abié—
tacées ........................... 5,
5. Yeux convexes, proéminents. Corps allongé, en entier d’un
bleu d’acier foncé, un peu plus vif sur les élytres, Long. :
4,5-5 mm. .................. 2. phlegmatica.
-— Yeux aplatis, non proéminents .............. 6.
6. Insecte entièrement d’un noir franc (l) .......... 7.
— Insecte bleuâtre ou verdâtre, au moins sur les élytres ...... 10.
7. Élytres brillants; stries réduites à des fines rangées de
points ; interstries bien plus larges que les stries, avec de
très petits points alignés sur un ou deux rangs. Prothorax
finement ponctué, muni d’une fine ligne médiane lisse.
Rostre très peu courbé. Long. : 4-5 mm. ....... 3. nitida.
—-— Élytres plus ou moins mats. Rostre fortement arqué ...... 8.
8. Front marqué, entre les yeux, d’une fossette ponctiforme.
Épisternes et épimères du métathorax recouverts d’une
pubescence grise, bien apparente, tranchant un peu sur le
fond noir du reste des téguments (2). Interstries larges,
plans, leur ponctuation confondue dans un fond unifor-
mément rugueux. Tête très convexe, formant avec la base
du rostre une sinuosité bien marquée. Long. :3,5-4,5 mm.
..................... . . 6. punctulsta.
—— Front sans fossette ponctiforme. Épisternes et épimères
métathoraciques sans pubescence spéciale. .......... 9.
9. Base des élytres fortement lobée de chaque côté de l’écus·
son, lequel se raccorde au calus huméral par une courbe
accusée. Stries des élytres formées de gros points quadran-
gulaires ;interstries à peu près aussi larges que les stries et
ridés transversalement. Long. : 4-9 mm ..... 4. memnonia.
(l) Les élytres chez nüida et memnomla ont parfois un léger reflet violacé.
(2) Ce caractère se retrouve chez les espèces à élytres bleus, notamment chez duplicwül,
mais ce dernier se reconnait de punctulala à la. série régulière de points bien marqués
de ses interstries.

690 coLÉo1>rÈREs CURCULIONIDES
— Base des élytres faiblement lobée de chaque côté de l’écus-
son, lequel se raccordé au calus huméral par une ligne à peu
près droite et perpendiculaire ai la suture. Stries des
élytres fines ; interstries larges, très plans, finement ponc-
tués en série. Courbure du rostre continuant celle de la
tête sans sinuosité. Long.: 3-4,5 mm. ....... 5. linearis.
10. Prothorax aussi long que large, fortement rétréci en avant.
Base des élytres relevée en gouttière entre l’écusson et le
calus huméral ; ceux-ci raccordés par une ligne a peu près
droite et perpendiculaire à la suture, ce qui fait paraître les
épaules carrées. Points des stries séparés par des intervalles
qui sont dans le plan des interstries. Long. :4-6 mm. 9. violacea.
— Prothorax nettement transverse, médiocrement rétréci
en avant. Base des élytres non ou à peine relevée, lobée de
chaque côté de l’écusson et rejoignant le calus huméral par
une ligne oblique par rapport a la suture, ce qui fait paraître
les épaules obtuses. Stries des élytres creusées en rainures,
les intervalles de leurs points, en conséquence, moins élevés
que les interstries .................... 11.
11 . Vertex à peine ponctué. Interstries finement granulés.
Élytres d’un bleu vif. Long. : 4,5-6,5 mm ..... 8. frontalis.
——— Vertex nettement ponctué. Interstries à ponctuation nor-
male. Élytres d’un bleu ou d’un vert très sombre. Long. :
3,5-4,5 mm ................... 7. duplicata.
12. Élytres bleu foncé. Rostre court, droit, pas plus long que
la tête. Antennes foncées, insérées tout près de la base du
rostre. Long. : 3-3,5 mm. . ......... 18. nîtidipennîs.
—-— Élytres d’un noir franc .................. 13.
13. Stries fines, beaucoup plus étroites que les interstries, ou
profondes mais avec des interstries convexes ......... 14.
—— Stries larges, peu profondes, crénelées de gros points ;
interstries plans à peu près de la longueur des stries. Pro-
thorax court, angulé latéralement. Massue antennaire du
mâle plus longue que le funicule. Long. :3-4 mm. . . 13. exarata.
14. Écusson horizontal, à peu près dans le même plan que la
base des élytres ..................... 15.
—— Écusson déclive en avant, sa base à un niveau inférieur à
celui des élytres. Prothorax court. Antennes noires. Dessus
noir, mat c; interstries plans, densément granulés. Massue
antennaire mâle villeuse, près de deux fois aussi longue que
le funicule. Long. : 3-4 mm. ............ 12. cerasi.
15. Prothorax portant de chaque côté, un peu en arrière du
milieu, une petite saillie conique. Rostre droit, vu de pro-

C.—\L.\NDRlN.\E. — MAGDALIS 691
fil, conique, pas plus long que la tête. Antennes à base
r0usse.1nterstries glabres. Long. :2,5-3,5 mm. . . 19. ruficorms.
—— Prothorax sans saillies spéciales, ou seulement finement
râpeux sur les côtés .................... 16.
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373
F11;. 366 à 374. — 365. Mugdalts arrmgcrn FOURc. (a,va.1st—co1·ps du mâle); —— 367. JH.
barb-ù·m·nis Lzvrn. (id. mâle); — 368. M. tI¢wi¢·07ni·s GYLL. (mésotarso); —- 369. M.
stricto DESRR. (avant-corps, mâle) : — 370. M. rufîcornîs L. (Protibia, mâle) ; —371. M.
armigera GEOFFR. (antenne mâle) ; — 372. M. frwztalis GYLL. (protohrax et base des
élytres) ; — 373. M. barbicomis (antenne, femelle) ; — 374. M. violzzcca L. (prothorax
et base tronquée (11011 lobée) des élytres.
16. Profémurs complètement inermes. Interstries pratiquement
glabres (1). Antennes à base rousse; massue antennaire
du mâle allongée, longuement villeuse, plus longue que
tout le reste de l’antenne, les 6** et '7° articles du funicule
dilatés et villeux comme la massue. Long. :3-4 mm. 14. barbicornis.
—— Profémurs très finement dentés. Interstries élytraux munis
(1) On observe à très fort grossissement une série de poils extrêmement fins et courts.

692 c0LÉo1>TÈREs CURCULIONIDES
chacun d’une série de poils bruns, fins et couchés en arrière.
Antennes du mâle normales. ................ 17.
17. interstries convexes, subcostiformes. Élytres assez bril-
lants. Antennes foncées. Prothorax nettement râpeux aux
angles antérieurs, très rarement avec un denticule très net
avant les angles antérieurs (variété). Long. : 3-3,5 mm. 17. stricts.
—- Interstries plans, rugueux. Élytres mats. Antennes tes-
tacées au moins à la base. Prothorax non ou très finement
râpeux sur les côtés .................... 18.
18. Antennes entièrement testacées ;3° strie élytrale reliée, en
arrière, à la 6**. Long.: 2,5-3,5 mm ....... 15. flsvicornis.
~ Antennes rousses à la base seulement ; 39 strie des élytres
reliée, en arrière, à la 8**. Long. : 2,5-3,5 mm. . . 16. fuscicornis.
Subgen. Magdalis s. st. (K. DANIEL, l. c., p. 237).
1. Magdalis rufa GERMAR, 1824, Ins. sp., p. 193 ; DEsBnocHERs,
l’Abeille, VI, 1870, p. 36. — russala FAIRM. Compt. Rend. ent. Belg.,
1884. — HUsTAcnE, Extrait Miscell. Ent., vol. XXXV, 1933, p. 11
(Magdalini). -— Cat. SAINTE—·CLAIRE-DEVILLE, p. 438.
Long. : 3,5-5,5 mm. Dessus (rostre, tête, antennes et pattes compris)
entièrement d'un roux—châtain (coloration unique chez nos espèces), glabre,
mat. Prothorax subconique, médiocrement arqué latéralement, étranglé
avant le sommet, les angles postérieurs aigus, prolongés en arrière;
très densément et f`u1ement ponctué; finement caréné au milieu. Stries
élytrales fines, à points linéaires; interstries plans, finement ridés et
munis d’une très fine rangée de points. Dessous du corps (ainsi que les
flancs du prothorax) ordinairement noirâtre. Fémurs inermes, sauf par-
fois les postérieurs très finement dentés.
La larve vit et se transforme dans les branches de Pinus silvestris L.,
P. halepemis M11.L.!, P. laricio L. I Elle est parasitée par Spathius brevi-
caudis Riuzn. (Hym. Braconidae) et Elachistus leucogramma Rrrzn. (Hym
Chalcididae). L’adulte éclôt en mai·juin   CA11.Lo1.).
France méridionale; commun. Remonte dans le bassin parisien où il est
acclimaté de longue date et où il est rare, s’y multipliant peu. Tout le midi ;
non signalé sur P. maritima LAM., en Gascogne. —- Seine-et·Oise. — Seine. —
Aisne. -— Marne, assez commun au Mt de Berru, près Cernay-les-Reims!
— Haute-Marne. — Somme. —— Calvados. — Orne. -— Corse.
Autriche, Italie, Afrique du Nord.
2. Magdalis phlogmatica. HERBST, Kâf., VII, 1797, p. 567. —-· virescens
GERM., 1824, Ins. Sp. Novae, p. 195. -—— v. macrophlalma REITTER, Deutsche
ent. Zeits., 1895, p. 302. ~ HUSTACHE, 1933, p. 12. — Cat. SAINTE-
GLA1a1a—DEv1L1.E, p. 438.
Long. : 4,5-5 mm. Dessus d’un bleu plus ou moins foncé, parfois un
peu verdâtre, plus clair sur les élytres; assez mat. Rostre peu arqué,

CALANDRINAE. — MAGDALIS 693
cylindrique, moins long que la tête et le prothorax réunis. Antennes
submédianes. Tête en cône allongé, les tempes plus longues que le dia-
mètre d’un œil ; fortement densément ponctué. Prothorax à côtés presque
droits jusqu’au fort et brusque rétrécissement du tiers antérieur, les
angles postérieurs très pointus, la base fortement bisinuée; le dessus
subdéprimé, avec ou sans ligne médiane lisse, la ponctuation dense et
forte. Écusson ponctué, enfoncé en avant. Élytres à peine plus larges,
à la base, que le prothorax, s’élargissant jusqu’au tiers postérieur (mâle
et femelle), la base peu arquée de chaque côté de l’écusson, relevée et
impressionnée; stries à points rectangulaires étroitement séparés par
des intervalles sur le même plan que les interstries, ceux-ci deux fois aussi
larges que les stries, couverts d’une ponctuation serrée. Fémurs fortement
dentés. Dessous à pubescence grise, assez dense, plus longue et de colo-
ration plus claire sur les côtés de la poitrine.
Mâle Z Rostre plus robuste, plus fortement ponctué, 1nat au sommet
(un peu brillant chez la femelle).
v. II1&Cl‘0pht8.lIIl3. Biarrr. - lnterstries élytraux pour la plupart unisé-
rialement ponctués.
La larve vit dans les branches et rameaux déficients ou sains des Pinus
halepensis Mxtt., P. silvestris L., P. uncinata RAMOND et Picea ezcelsa Lmx.
Elle attaque le liber et l’aubier, parfois la moelle centrale. La nymphose a lieu
dans une excavation en forme de cuillère, pratiquée à cet effet par la larve.
L'évolution complète dure une année; la ponte s°effectue en avril—juin.
L’adulte apparaît de mars à juillet de l’année suivante. La larve est para-
sitée par Hemiteles melamrius Ga. (Hym. Ichneumonidae) et Coenocelius
agricolator L. (Hym. Braconidae), cf. CAILLOL, « Le chêne », 1936, p. 74).
Elle a comme prédateur Rhizophagus depressus F. l (Col. Nitidulidae).
Toute la France; zone de croissance spontanée du Pin sylvestre. Très
commun dans le midi, les Alpes, les Pyrénées. lntroduit assez récemment,
en voie de propagation rapide dans les plantations de Pins de tout le bassin
parisien, la Touraine, la Bourgogne, l’©rléanais, la Bretagne etc. Signalé,
dans l’Allier, sur le Pin noir d’Autriche (AGNUS 1). -— Limousin; Massif
Central. ~ Corse.
La variété partout mêlée à la forme type.
Europe septentrionale, centrale et méridionale; Grande·Bretagne.
3. Magdalis nitîda. GYLL., 1827, Ins. Suec., IV, p. 261. —- HUSTACHE,
1933, p. 12. ——— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVlLLE, p. 438.
Long. : 4-5 mm. Reconnaissable à ses téguments noirs, lisses et bril-
lants sur les élytres, ces derniers avec ou sans reflet violacé. Rostre à
peine arqué, luisant, finement densément ponctué, sauf en avant où les
points sont espacés ; environ aussi long que le prothorax. Antennes ferru-
gineuses à la base ; funicule à 2** article presque aussi long et moitié plus
épais que le ler. Tête transversale, subconique, convexe, à points fins,
peu serrés. Yeux plats. Prothorax peu convexe, peu transversal, étroi-
tement mais peu fortement resserré en avant, les angles postérieurs aigus,
finement mais plus fortement ponctué que la tête, à points allongés, leurs

694 coLÉoPTÈREs ctîacctioxmns
intervalles lisses et aussi grands que les points ; la ligne médiane lisse,
imponctuée. Écusson allongé, lisse, avec quelques points épars. Élytres
peu élargis en arrière, leur base arquée faiblement de chaque côté de l’écus-
son et impressionnée latéralement; stries fines (la lm plus marquée), a
points rectangulaires, leurs intervalles au même niveau que les interstries.
Ces derniers trois fois aussi larges que les stries, plans, très finement coria-
cés, munis de très petits points uni- ou bisériés. Fémurs dentés ; ongles
simples. Pièces latérales de la poitrine densément squamulées de blanc.
Vit et se développe dans les rameaux maladifs de Piceu eœcelsa Lixx. È
La larve attaque le liber et l’aubier ; ses galeries atteignent rarement la partie
médullaire. Le cycle évolutif dure un an. La ponte a lieu en mai-juin. L’adulte
se rencontre depuis avril jusqu’en juillet  
Toutes les Alpes; Massif Central; Vosges. Àccidentel dans le bassin de
la Seine où son arbre nourricier n’existe qu’a l’état de plantations peu étendues.
Signalé pour la première fois dans la Marne (SAINTE'CI,.AIRE·1)EV1LLE, 1904) ;
dans la Haute-Marne (PEsci1ET, 1909) ; l’Aube (LANMGE, Ho1~·rMANN, 1924).
— Saône-et-Loire (Pic, 1914). — Meurthe-et-Moselle. V- Provinces rhénanes.
— Suisse. -·~- Belgique.
Europe boréale et montagnes de l’Europe tempérée jusqu’aux Alpes-
Maritimes.
4. Magdalis memnonia GYLLENHAL, 1837, in Faldermann, Fn. Transc.,
Il, p. 165. — carbonaria F., 1792 (non LINNÉ), Ent. Syst., I, 2, p. 439.——
HUsTAci-IE, 1933, p. 13. —- Cat. SAINTE-
  ' CLA1RE—DEv1LLE, p. 438.
  ,   Long. : 4-9 mm. Noir, un peu luisant.
3; fg I li Rostre fortement arqué, cylindrique, lui-
'_    M  sant, très finement ponctué. Tête conique
/  . U  ,4 ;, \\ assez fortement et densément ponctuée ;
Q    T   V} yeux plats. Antennes anté-médianes, brunes,
N       hispidcs. Prothorax subconique, subtrans-
J   versal, faiblement arrondi au milieu, pres-
g   §;Q;· ~ g que obliquement rétréci au sommet a partir
I   lt ; , · `   . , . . , . ,
» ul Ã, t UE; q   du tiers anterieur , subdeprimeen avant,sa
 · gl     ponctuat1on très serrée, assez forte, parfois
-  ‘·  lîgyîgt §f·'    ’ presque confluente, avec ou sans ligne mé-
 ,` “î [ 1 diane lisse. Écusson déclive en avant. Ély-
  ` ._ *_ tres très peu plus larges que le prothorax à
‘ », ._ ef " la base, subparallèles et largement arrondis
Fm 375 _ Magddlis séparément au sommet ; la base arquée,
memnwzia GYLL. 1·0I‘È€H1€I1È lO1)é€ (16 Chëlqllê Côté (18 PÉCUSSOH,
lequel se raccorde au calus huméral par une
courbe accusée, impressionn<'e; stries formées de points très gros, sub-
rectangulaires, a séparation étroite au même niveau que les interstries.
(1) Deux Hyménoptères Braconides, parasites de la larve, ont été signalés en Tchéco-
slovaquie, Cenocoelius agricolaior L. et Sfriobracon Zaetus WOM. (W. R. THOMPSON, 1943).

c,=xL.iNnn1x.xE. — MAc·DA1,1s 695
Ceux-ci plus étroits que les stries et fortement ridés en travers. Fémurs
dentés. Dessous pubescent de blanchâtre, le sommet des épisternes du
métathorax finement taehé de clair.
Vit dans les branches et rameaux maladifs de nombreuses espèces de
Pins: Pinus silvestris L., P. maritime Porn., P. laricio L., P. halepensis
MILL., P. muritima-pinaster Sonnixm., P. cembre L.!
La larve cause de graves dégâts lorsqu’elle s°attaque, plus rarement il
est vrai, à des arbres sains. Elle fouille l’écoree et fore souvent une longue
galerie dans le canal médullaire des pousses d’un an. Elle est pourchassée
par Rhinosimus planirostris F. (Col. Salpingidae}. L’adulte éclôt en mai ou
juin ; il hiverne et reparaît en avril   CAILLOL). —— Biologie : Pianms (Hist.
du Pin maritime, Ann. Soc. ent. Fr., 1856, p. 253). La larve est parasitée
par Ilfetacolus unifasciatus Tnoius. (Hym. Ptcromalidae) et Polymoria coronata
TnoMs. (Hym. Eupelmidae) (W R. THOMPSON}.
Répandu dans toute la France ; forêts spontanées et plantations de Pins.
Plus commun dans la zone méditerranéenne.
Suisse; Belgique; Provinces rhénanes.
Europe ; Sibérie ; Algérie.
5. Magdalis lînearis GYLL., 1827, Ins. Suec., IV, p. 560. — Husracnrz,
1933, p. 14. — Cat. SAINTE-CL,41RE-T)E\¤1LLE, p. 438.
Long. : 3-4,5 mm. Corps étroit, d’un noir un peu terne. Rostre fortement
arqué, luisant, formant avec la tète une ligne sinueuse (vu de profil),
à points fins plus denses à la base. Tête transversale, subconique, sa ponc-
tuation fine, peu serrée; yeux faiblement convexes. Antennes anté-
médianes, brunes ; scape brusquement arqué, épaissi au sommet. Pro-
thorax peu convexe, aussi long que large, subparallèle jusqu’au tiers
antérieur, les angles postérieurs peu aigus, ni prolongés en arrière, ni
déjetés extérieurement, la ponctuation très serrée mais non confluente.
Écusson ponctué, incliné en avant. Élytres subparallèles, faiblement
élargis en arrière ; la base sublobée de chaque côté de l’écusson lequel se
raccordé au calus huméral par une ligne à peu près droite et perpendiculaire
à la suture, faiblement impressionnée ; stries bien marquées (la lm plus
profonde), leurs points subcarrés, séparés par un intervalle étroit sur le
même plan que celui des interstries ; ces deniers légèrement plus larges
que les stries, coriacés, munis d’un rang de points petits mais bien dis-
tincts jusqu’au sommet. Fémurs dentés (les postérieurs obsolètement) ;
ongles simples. Dessous finement et éparsement pubescent.
Vit sur Pinus silvestris L.   CA1LLo1.), Pinus montana uncinata. RAMOND
(SAINTE·CLAIRE·DE\'ILLE).
Montagnes de l’Est et du Centre; Pyrénées—()rientales et çà et là. Assez
rare. Alsace. —— Rhône : Yzeron, fin mai.- Allier. — Haute-Vienne : Grignac,
en nombre, en juin, sur Pin silvestre É — Puy-de-Dôme. —— Loire. —— isère l —
Hautes-Alpes Y — Drôme l —- Basses-Alpes. —— Alpes-Maritimes. ~— Ardèche.
— Pyrénées-Orientales. — Signalé de la Côte-d’©r: Moloy (Dr Parmi). —
Provinces rhénanes. — Suisse.
Europe septentrionale et centrale; Danemark.

696 coLÉo1>TÈREs CURCULIONIDES
6. Magdalis punctulata REY, Opuscule, IX, 1875, p. 30. —-— alpina
LE'rzNEa,1882, Zeit. Bresl., p. 11. -— Husracmz, 1933, p. 15. ·« Cat.
SAnvTE—CLA1RE-DEv1LLE, p. 438.
Long.: 3,5-4,5 mm. Noir, terne. Pnostre fortement et régulièrement
incurvé, plus court que le prothorax, à ponctuation serrée. Scape anten-
naire brun, brusquement arqué, claviforme. Tête très transversale, très
convexe, à ponctuation obsolète; front fovéolé; tempes imponctuées;
la base du rostre formant avec celle de la tête, de profil, un angle rentrant.
Prothorax peu transversal, arqué latéralement, ses angles postérieurs
très pointus, déjetés en dehors ; peu convexe, faiblement resserré en avant,
rétréci sinué à la base, couvert de points oblongs, peu profonds, très serrés,
muni d’une ligne médiane lisse non, ou seulement en partie, ponctuée.
Écusson chagriné. Élytres à base droite de chaque côté de l’écusson,
perpendiculaire à la suture ; points des stries rectangulaires, séparés par
des intervalles moins élevés que les interstries; ces derniers deux fois
aussi larges que les stries, très plans, densément régulièrement rugueux,
portant une rangée de points peu visibles, sauf à la base. Métafémurs
obsolètement dentés ; ongles petits, très rapprochés à leur base. Dessous
à pubescence grisâtre, plus apparente sur les pièces latérales de la poi-
trine.
Vit dans les branchettes de Picea excelsa Luwx. et principalement d’après
SA1N·1·E-CLAIRE-DEv1LLE, sur Abies pectinata D.C. ; mai-juillet. Assez rare.
Vosges: Raon l’Étapé (RUTER). —— Jura (SAINTE·CLAIRE'DEVILLE). ——
Isère : Col de l’Arc (GUÉDEL) ; La Mure (LÉVEILLÉ !). — Rhône : Beaujolais
(BEDEL). — Drôme: Saint-Jean-en·Royans! —- Hautes-Alpes: Durbon;
Savines ; Boscodon (Aamnra I). — Haute-Savoie: Chamonix (Am-:1LL1;,
GRENIER 1). -—— Loire: Mont Pilat (REY) ; St-Etienne (cité par HUSTACHE).
-— Puy-de-Dôme: Mt Dore (SA1N1·E·CLA1aE-DEv1LLE); La Bourboule  
ou Buvssorx 1}. -— Ardèche : La Louvesq (Rizaucouar). —— Vaucluse:
Mt Vmwoux (A. CH0BAUT l). - Pyrénées-Orientales : Mont-Louis (H.
Sicamo).
Alpes suisses; bas-Valais: Alpes maritimes: Val Présio; col de Tende:
Mt-Rose, type de alpina LE·rzN.
7. Magdalis duplicata GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, p. 194. — Hus-
TACHE, 1933, p. 16. — Cat. SAINTE·GLAIRE—DEVILLE, p. 438.
Long. 2 3,5-4,5 mm. Noir ; les élytres d’un bleu ou d’un vert assombri,
plus rarement d’un noir bleuâtre ; scape antennaire brun ou ferrugineux.
Rostre arqué, cylindrique, moins long que la tête et le prothorax, finement
ponctué. Antennes médianes. Tête transversale, conique, finement et
peu densément ponctuée ; front plan, finement fovéolé ; vertex nettement
ponctué. Prothorax transversal, peu convexe, un peu arqué sur les côtés,
brusquement et modérément rétréci à son tiers antérieur, les angles pos-
térieurs aigus, brièvement et obsolètementimpressionné transversalement
en avant, la ponctuation très serrée. Élytres arqués à la base de chaque
côté de l’écusson, la base non relevée et faiblement impressionnée ; stries

CALANDRINAE. - MAGDALIS 697
fines, profondes, leurs points rectangulaires, rapprochés, séparés par
d’étroites cloisons moins élevées que les interstries; ces derniers nota-
blement plus larges que les stries, plans en avant, convexes vers le sommet,
finement densément rugueux, avec une rangée de points très visibles.
Fémurs dentée); ongles simples. Dessous à pubescence blanche éparse et
très courte, plus serrée et bien distincte sur les épimères et épisternes
méso- et métathoraciques.
Mâle 2 1*** segment ventral et base du 26 avec une impression commune.
v. parallelocollis Dxzsanocnsns, Le Frelon, 1905, p. 28. — Prothorax à
côtés reetilignes jusqu’au tiers antérieur; base des élytres moins arquée
latéralement, l’impression plus marquée, les interstries élytraux moins
rugueux. Coloration plus claire (1).
La larve attaque les branches de Picea ezcelsa LINK., Pinus süvcstris L.,
Larix europaea D.C. Elle creuse l’écorce et la moelle des petits rameaux,
ma1s elle recherche surtout les bois en voie de dépérxssement   CAILLQL).
Région montagneuse de toute la France ; répandu dans presque toutes les
plantations de Conifères, sauf peut-être dans les Landes de Gascogne. L°adulte
se prend, dans les Hautes-Pyrénées: Gavarnie, sur Pinus unciruzta RAM.
(TEMPÈRE). —— Assez commun.
La v. parallelocollis, décrite sur un spécimen des Pyrénées-Orientales
constitue une race que l’on rencontre en Cerdagne française: environs de
Mont-Louis (Hosracus). Je possède un exemplaire bien typique nommé
par Dssanocnnns (in col]. BONNAIRE) de cette dernière loca 'té. Toutefois
chez d’autres insectes de la même région que j’ai vus, le prothorax est ana-
logue à celui de la forme type ; la sculpture générale seule plus faible et la
coloration plus claire les rapprochent de cette variété.
Europe, Sibérie orientale.
8. Magdalis frontalîs GYLLENHAL, 1813, Ins., IV, p. 158. —— violacca
BEDEL, (pars) Faun. Seine, VI, p. 134. — v. ambigua DESBR., Frel.,
1905, p. 35. — HUSTACHE, 1933, p. 18. — Cat. SA1N·r1z-GLa1aE-
DEVILLE, p. 438.
Long. : 4,5-6,5 mm. Voisin de duplicata, plus grand, l’avant-corps ·
foncé, la coloration élytrale plus claire, ordinairement d’un bleu ou d’un
vert assez vif, plus rarement d’un bleu noirâtre ou violet foncé ; les tégu-
ments plus luisants; le prothorax plus conique, imoins transversal, à
côtés moins arqués ; le vertex à peine ponctué, presque lisse ;les interstries
élytraux, au moins en avant, finement granulés mais non ponctués, sauf
parfois très finement à la base et râpeux.
La v. ambîglla représente des individus sans fovéole frontale, à prothorax
plus étroit. Elle est mêlée à la forme typique  
(1) M. Poncyi DESBB., Frcl., XIII, 1905, p. 41, décrit du Canton de Vaud. (Suisse)
sur deux mâles, n’est probablement qu’une forme aberrante de duplicata. —- Tete étroite ;
yeux dorsaux; prothorax à. ponctuation plus éparse, obsolète, ses angles postérieurs
fortement déjetés en dehors; interstries plans, unisérialement ponctués.
(2) M. rotamdicollia Dnsnn. (Frcl., XIII, 1905, p. 41), décrit surimimique examplaîre
femelle des Alpes françaises et que je ne connais pas en nature, me paraît devoir se rat-
tacher à frontalie comme aberration individuelle. - Corps plus allongé, plus parallèle;

698 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs
Vit sur les Pins, principalement sur Pinus silvestris L., Pinus montana
LAM. et sa subsp. uncinata BAMoNn   CA1Li.oL), Pmuvs austriaca Hôss.
(DEY'ILLE). — Surtout sur les jeunes pieds. Sa larve se développe dans lc
canal médullaire des pousses terminales et occasionne de sérieux dégâts.
Elle est parasitée par Pimpla nucum Pcrrz. (Hym. Ichneumonidae).
Régions montagneuses de presque toute la France ; assez récemment accli-
maté et répandu dans le bassin de la Seine, surtout vers l’Est et le Sud-Est
(SMNT1;-CLAirx1;-Di;v1LL12) ; extrêmement abondant et nocif au Pin sylvestre
dans le Haut Var et à la limite des Alpes-Maritimes 2 Le Logis du Pin ; La
Grande Bastide ; au pied du Mt La Chens, fin avril l —- Seine-et-Oise 2 champ
de Courses de St Cloud, sur Pin noir d’Autricl1e l— Serait rare dans les Hautes-
Pyrénées, d’après G. TEMPÈRE.
Suisse; Provinces rhénanes; Belgique. Europe; Sibérie; Asie Mineure.
9. Magdalis vioiacea LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X. — Heydeni DESBR.,
1870, L’Abeille, p. 21. — Husracmz, 1933, p. 19. — Cat. SAINTE-
CLAIRE—DEVILLE, p. 438.
Long. : 4-6 mm. Voisin des deux précédents et souvent confondu avec
eux; la coloration des élytres bleue ou violette est semblable à celle de
fronialis (1). Se différencie par les caractères suivants: bord antérieur
du prothorax ordinairement bleuâtre, métallique distinct du reste du
prothorax qui est noir. Tempes (lisses) moins renflées ; ce qui fait paraître
la tête plus conique, celle-ci éparsément et finement ponctuée. Prothorax
non transversal, plus fortement mais non brusquement rétréci en avant,
sa ponctuation plus grosse et plus profonde. Élytres à rebord basal plus
fortement relevé, rectiligne entre l’écusson et le calus hurnéral; stries
nulles ou superficielles ; marquées de points subrectangulaires plus forts,
leur intervalle au niveau des interstries; ces derniers plans, à points
râpeux, unisériés; calus antéapical un peu plus (quoique faiblement)
marqué, suivi d’une dépression distincte.
Vit sur Picea excelsa Lmx. (HE1xER1·1Nc;1»;R, in VVien. ent. Zeit. (l91z>,
p. 217) et Abies pectinata D.C.   CAiLLoL).
Bépandu dans la zone de croissance de ces deux Résineux. Plus rare que
les deux espèces précédentes; d’une extension progressive, mais peu abon-
dante, dans les plantations d’Epicea du bassin de la Seine.
Oise 2 forêt de Com iè ne Ph. GROUVELI.E È . ~ Haute-Marne : Roocourt-
. . . P g
la-Cote, Juin 1904 (DEW'ILLE l) ; Langres (A. GRouv1;LL1;). — Marne 2 Gueux,
assez abondant en 1907-1909, sur Epiceal 4 Aisne: Jonchery-sur-Vesle
(A. HOFFMANN). »- Haute-Vienne 2 St-Victurnien l — Vosges (C,xcLi.1; 1). —
Haute-Savoie. — Savoie. —— Isère. — Hautes-Alpes. — Basses-Alpes. ——
Vaucluse. — Mt Ventoux. — Aude.
Europe centrale et boréale; Suisse, Alpes italiennes; Belgique.
Onsnnvyriox. —— En Espagne, ce ftlavgdalis est parasité par Eurytomu
auricoma MAYR. (Hym. Eurytomidae) et Polymoria coronuta Tnoms. (VV. Px.
THOMPSON, 1942).
prothorax plus court, arrondi latéralement, ses angles postérieurs courts, aigus, déjetés en
dehors ; stries plus fines, moins profondes ; tête à. points très fins, peu serrés ; vertex lisse.
(1) Je n’ai vu aucun exemplaire à élytres verdâtres, coloration peu fréquente chez
frontalis.

cA1.ANnR1N.»xE. -—- MAGDALIS 699
Subgen. Magdalinus GERM., K. DANIEL, l. c., p. 238.
10. M. (Magdalinus) armigera Fouacaov, 1785, Ent. Paris., p. 130.-
alerrima FABRICIUS (non LINNÉ), Syst. Ent., 1775, p. 141. rsfygia
GYLL., 1813, Ins. III, p. 184. —— Husracna, 1933, p. 19. —— Cat.
SMNTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 438 ; Cat. Corse, p. 457.
Long. : 3-4,5 mm. Cette espèce se reconnaît facilement au denticule
placé de chaque côté, un peu en arrière des angles antérieurs du pro-
thorax (1). Noir, presque mat ; antennes brunes ou ferrugineuses, parfois
rousses à la base. Rostre modérément arqué, d’un tiers (mâle) ou au moins
moitié plus long (femelle) que le prothorax, en outre chez le mâle, élargi
en avant, plus mat, densément ponctué et sillonné en avant, chez la
femelle, cylindrique, luisant, pointillé avec ou sans sillon plus obsolète
au niveau de l’insertion antennaire. Massue des antennes égale aux cinq
derniers articles du funicule (mâle) ou aux six (femelle). Prothorax sub-
carré, très faiblement arqué latéralement, étroitement impressionné
transversalement derrière le bord antérieur, faiblement rétréci sinué
devant les angles postérieurs, ceux-ci rectangulaires ou peu aigus; les
côtés râpeux derrière le denticulc antérieur ; la ponctuation assez forte,
serrée;muni ou non d’une ligne médiane obsolète. Écusson chagriné.
Élytres subparallèles (mâle) ou un peu élargis en arrière (femelle), la base
rectiligne de chaque côté de l’écusson et légèrement impressionnée;
finement striés sur le disque, plus fortement sur les côtés, à points rectan-
gulaires; interstries plans, deux à trois fois aussi larges que les stries,
très finement et très densément ridés transversalement. Profémurs assez
fortement dentés, méso- et métafémurs finement denticulés. Ongles
dentés en dedans.
La dent des bords antérieurs du prothorax est parfois très réduite
chez de petits individus étiolés. On trouve ça et là quelques modifications
individuelles sans intérêt ; d’une manière générale l’espèce est aussi peu
variable que possible.
La larve se développe dans les troncs et les branches de Ulmus campestris
L. l, perforant densément l’écorce et l’aubier de nombreuses galeries courtes
et sinueuses. Elle est parasitée par Doryctes undulatus Ryrze. et Spathius
brevicaudis RATzB. (Hym. Braconirlae) et activement pourchassée dans ses
galeries par Laemophloeus testaceus F. (Col. Cucujidae).
L’éthologie de ce Magdalis a été étudiée récemment par R. Juttraao
(Bull. Soc. cnt. Suisse, 1939, XVII, p. 565). La ponte est déposée vraisem-
blablement vers la fin d’avril. Les larves éclosent du début de mai à début
de juin, la période larvaire s’étend jusqu’en février de l’année suivante.
La nymphose s’efïectue vers le début de mars et l’éclosion imaginale du
19* au 10 avril. L’espèce hiverne donc à l’état larvaire. Les dégâts observés
` (1) M. carbzmarùz possède parfois un denticule analogue, mais il est placé plus en
arrière de 1’angle antérieur et obsolète. D’ail.leurs chez cette espèce Pangle postérieur
prothoracique est aigu et déjeté en dehors.

700 coLÉo1>·rÈREs cuncuniomnzs
sur Ulmus campestris ressemblent beaucoup à ceux des Scolytes, toutefois
il n’y a pas de galeries maternelles. Les couloirs larvaires sont très sinueux
(ceux des jeunes larves croisent fréquemment ceux des larves âgées); ils
sont dans l’ensemble vaguement parallèles et suivent le sens des fibres,
creusés entre l’écorce et le bois, assez profondément dans l’aubier, les ber-
ceaux de nymphose sont disposés sans ordre, mais plus ordinairement à
l’extrémité des galeries. Les trous de sortie apparaissent à l’extérieur, sur
l’écorce qui semble criblée de petite grenaille (1-1,1/4 mm. de diamètre).
L’adulte phyllophage se rencontre d’avril à la fin de juillet. Il dévore les
feuilles de l’Orme, les réduisant à l’état de dentelle (A. HorrMANN, Bull.
Soc. ent. Fr., 1943, p. 98). La biologie larvaire a été étudiée par URBAN (Ent.
Blàïter, 26, 1930, p. 175-176).
Toute la France; commun. — Corse.
Europe ; Sibérie.
11. M. (Magdalinus) carbonaria LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 382.
~—airamenlaria GERM., 1824, Ins. Sp. novae, p. 133. — irideniaia GRADL.,
1881,E. N., p. 302. — HUSTACHE, 1933, p. 20. — Cat. SA1NTE—C1..¤.mE-
DEVILLE, p. 438.
Long. 2 3,5-6 mm. Voisin du précédent ; diffère par de nombreux carac-
téres. Noir, plus brillant; les élytres plus allongés ; le scape antennaire
presque droit, plus long, plus grêle ; la massue plus étroite, fusiforme ;
le front subdéprimé au milieu. Prothorax transversal, visiblement
arrondi sur les côtés ; au niveau du rétrécissement (vers le tiers antérieur)
s’observent latéralement 2 à 3 denticules (plus distincts chez le mâle),
les côtés, en arrière, sinués devant les angles postérieurs, ces derniers
aigus et divergents chez le mâle, presque droits chez la femelle ; la ponc-
tuation un peu moins dense mais plus profonde. Élytres à base légèrement,
mais visiblement,arquée de chaque côté de l’écusson ; stries très profondes,
à points subcarrés ; interstries étroits, aussi larges ou moins larges que
les stries, convexes, finement chagrinés en travers. Fémurs tous net-
tement dentés ; protibias du mâle élargis en dedans au milieu; ongles
dentés à leur base interne.
On rencontre, mêlés à la forme typique, des individus ayant le prothorax
inerme; ils constituent la v. atfocyallea Bon., 1843, in Schônherr, Gen.
Curc., VII, p. 140 (asphaltina Bor;. (non STEPH.), l. c., 1843. — Bohemani
Wmxtizn (n. nom.), (Cat. 1924).
Vit et se développe dans les branches supérieures dépérissantes de Betula
alba L. La larve trace, sous l’écorce, des galeries longitudinales sinueuses,
longues de 5 à 6 centimètres. L’image apparaît en mai-juin (J. J. Kiiarrian,
in Bull. Soc. Hist. Nat, ]VIetz, 2, XVII, 1887).
Cette espèce, paraissant d’origine continentale, est répandue, quoique peu
commune, dans diverses parties de notre territoire. Elle semble manquer
dans l’Ouest et n’est pas signalée du Centre. Nord: Lille (DE Noncmar).
- Ardennes: Lumes (Ch. DÉMAISON). -— Marne: Coulommes (HÉcAm·!),
— Haute·Marne (DEVILLE). — Oise: forêt de Compiègne (L. BEDEL l, J.
MAGNIN I). —— Seine-et-Oise : forêt de St-Germain (Bmsour) ; forêt de Marly,
près Ste-Gemme 1 ; parc du Château de Versailles, en juin l ; Chevreuse! —
Seine-et-Marne : Fontainebleau (BONNAIRE I). — Eure : EVT€UX(REGIMBART)»

CALANDRINAE. — MAGDALIS 701
-- Saône·et-Loire : St-Prix (Cimmriaivors). -— Basses-Alpes : Colmars
(Aaiairrn) (1). — Var: Ste-Baume, sur Fagus silvatica L. (laanoxorr)
Provinces rhénanes. - Belgique. — Europe boréale: Alpes; Sibérie;
Amour.
Subgen. Neopanus Rnrrrnn, 1916, Fn. Germ., p. 123.
12. M. (Neopanus) cerasi L., Sy—t. Nat., éd. X, p. 378. — meridionalis
Dnsenocnnns. Frel., VI, 1897, p. 27 ; id., XIII, p. 48. — HUSTACHE,
1933, p. 22. —— Cat. SAINTE-CLAIRE-DEx*1LLE, p. 438; Cat. Corse, p. 457.
Long. :3-4 mm. Noir, mat, subdéprimé ;scape antennaire brun ou d’un
ferrugineux obscur. Rostre arqué, un peu plus long que la tête, élargi en
avant et brièvement sillonné, ponctué, mai (mâle) ou moins épais, presque
aussi long que le prothorax, cylindrique, un peu luisant (femelle). Massue
antennaire cylindrique (mâle) ou elliptique (femelle). Tête couverte de
points serrés rugueux, assez superficiels ;impressionnée sur le front.
Prothorax transversal, arrondi latéralement au milieu, resserré au 1 /4 anté-
rieur, rétréci sinué en arrière, les angles postérieurs aigus, transversa-
lement déprimé en avant, finement caréné sur sa ligne médiane, très densé-
ment et fortement ponctué-rugueux. Écusson déclive en avant, rugueux.
Élytres parallèles (mâle), à peine élargis en arrière (femelle), la base à peine
arquée au milieu, de chaque côté de l’écusson ; stries fines obsolètement
ponctuées ; interstries deux fois aussi larges que les stries, plans ou sub-
convexes, finement densément granulés. Profémurs avec un petit denti-
cule ; tibias rectilignes ; ongles dentés à leur base interne.
Chez le mâle, la massue des antennes est plus longue que le reste
du funicule ; chez la femelle, un peu plus courte.
v. lI181‘îdl0nalîS Desea., l. c. —- i" article du funicule plus brièvement
conique, la massue elliptique. Rostre plus fin, sans sillon en avant. Prothorax
arrondi dilaté dans les deux sexes, à angles postérieurs non saillants en dehors.
OBs1;RvA1·ioN. — Je possède un mâle, nommé meridionalis de la main de
l’auteur (coll. BONNAIRE). Il diffère à peine de la forme type. Cet exemplaire
a d’ailleurs la massue cylindrique. Ajoutons que certains individus chez
l’espèce ont le sillon rostral parfois très obsolète, le prothorax est également
très variable quant à sa dilatation latérale. Cette variété plus ou moins bien
caractérisée est mêlée à la forme typique.
Vit sur les Rosacées arborescents, surtout à pépins: Malus communis
Pom l, Pirus amygdaliformis V1LL. l, Cmtaegus ozyacanthoirles Tuuxnt. !,
Mespilus germanica L. l, Sorbus aucuparia L. et rlomestica L. 1; aussi sur
Primus (TEMPÈRE) ; souvent sur les poiriers et pommiers cultivés. Signalé
sur le genre Rosa par plusieurs auteurs allemands.
La larve creuse sa galerie dans le liber et l’aubier des menues branches.
La nymphose a lieu en place où l’adulte hiverne et ne sort qu’au mois de
mai ; quelques individus cependant n’éclosent qu’en août et passent l`hiver
sous les mousses, lichens ou écorces des arbres. Ils dévorent, pendant la nuit,
(1) La citation des Hautes-Pyrénées (ABEILLE) doit être supprimée.

702 coLÉo1>rÈREs CURCULIONIDES
les feuilles sous lesquelles ils restent en repos pendant le jour   CA11.i.o1.,
« Le chêne >>, 1936, p. 75).
Toute la France; très commun. — Corse.
Europe; Algérie.
13. M. (Naopanus) exarata H. BR1soUT, 1862, Rev. Zool., p. 24. —
Kraaizi Weise, 1872, Berl. ent. Zeit., p. 149. — HUSTACHE, 1933, p. 23. —
Cat. SAINTE—GLAIRE·DE\’ILLE, p. 438.
Long. z 2,5-4 mm. Quoique assez voisine de la précédente, cette espèce
ne peut être confondue avec elle. Elle en diffère nettement par la taille
un peu plus faible ; le rostre très court, épais dans les deux sexes, celui
du mâle à peine aussi long que le prothorax, très droit, élargi au sommet,
épaissi au milieu en dessous, densément ponctué et mat; celui de la
femelle un peu plus long, à peine arqué, cylindrique, pointillé au sommet
et un peu luisant ; la massue antennaire, chez le mâle, cylindrique, vil-
leuse, plus longue que le reste du funicule ; chez la femelle, ovale-oblongue,
rétrécie à ses extrémités, nullement villeuse et plus courte que le reste
du funicule ; le prothorax subdilaté anguleusement au milieu des côtés,
ses angles postérieurs aigus, déjetés en dehors, sa ponctuation à points
plus larges, à fond luisant ; les élytres de conformation analogue, mais les
stries plus larges, plus profondes, à points carrés, assez grands, serrés,
séparés par une étroite cloison, un peu moins élevés que les interstries ;
ceux·ci plans, étroits, à peine aussi larges que les stries, finement et trans-
versalement rugueux. Profémurs très finement et à peine distinctement
denticulés ; protibias très faiblement arqués vers la base 2 3** article tarsal
ferrugineux ; ongles simples.
La larve vit dans les menues branches des chênes, indidéremment de ceux
il feuilles caduques ou à feuilles persistantes. Elle est parasitée par Elachistus
Ieucogramma RATZB. (Hym. Chalciclidae). L’adulte éclôt en mai ou en juin
et se tient sur les arbres nourriciers: Quercus puhescerw WILLD. l, Quercus
sessiliflora SALISB. Y, Quercus ilezv L. et Quercus suber L.   CAILLOL>  
Presque toute la France, mais peu commun en dehors du Midi et du Centre
où il est plus fréquent.
Haut·Rhin. — Meuse. — Marne. — Pas-de·Calais. Y Somme. — Oise.
Seine-et·©ise! ~— Seine-et-Marne. 4 Yonne. — Loiret. —- Aube. —~ Eure.
— Côte-d’Or. — Allier. ~ Puy-de-Dôme. — Haute-Vienne! — Ain. —
Isère. — Rhône. — Drôme. —- Basses-Alpes. —— Var! — Bouches du Rhône.
— Vaucluse. — Tarn. — Gironde. — Charente. — Non signalé des Pyrénées.
Semble manquer ou très rare dans les Alpes-Maritimes.
Europe moyenne et méridionale; Belgique; Suisse; Grèce (REITTER).
OBSERVATION. — J’ai examiné de longues séries d’individus des deux
sexes et j’ai pu me rendre compte que le ler article du funicule, de proportion
variable, ne constitue pas un caractère sexuel assez stable pour être retenu.
(1) WEISE (Deutsche ent. Zeil., 1885, p. 415), l'indique sur Néfiier, mais il s’a.git sans
doute d’une capture accidentelle.

c.»xLAN¤R1NAE. — MAo1>AL1s 703
Subgen. Panus S·rEPrxENs, 1831 ; K. DANIEL, l. c., p. 237.
14. M. (Pnnus) barbîcomîs LATRE11.LE, 1804, Hist. Nat. Crust. et Ins.,
XI, p. 103. — irifoveolaia GYLL., 1827, Ins., IV, p. 564. -— clavigera
Küsr, 1851, Kâf., XXIII, p. 89. - HUSTACHE, 1933, p. 24. —— Cat.
SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 438 ; Corse, p. 457.
Long. : 3-4 mm. Corps noir, luisant, allongé ; les antennes (sauf la mas-
sue) ferrugineuses ou rousses, les tarses ferrugineux ou d’un brun de poix.
Rostre presque droit, à peine plus long que la tête, élargi sur sa moitié
antérieure, finement chagriné ; mat (mâle), faiblement courbé, cylin-
drique, un peu plus long, densément pointillé, un peu luisant au sommet
(femelle), muni en dessus, vers le milieu d’un faible sillon ; scape arqué,
plus robuste chez le mâle ; chez ce dernier les 6** et 78 articles du funiculc
sont villeux comme la massue, celle-ci subcylindrique, plus longue que
le reste du funicule ; chez la femelle les 6** et 7** articles sont à peine trans-
versaux, non villeux, la massue fusiforme, à pubescence normale et seu-
lement aussi longue que les cinq ou six articles précédents. Front étroit,
surtout chez le mâle, subdéprimé, obsolètement fovéolé. Yeux gros, un
peu convexes (mâle), plus petits, non convexes (femelle). Prothorax trans-
versal, arrondi sur le milieu des côtés, rétréci-sinué en arrière, les angles
postérieurs aigus mais non déjetés en dehors ; un peu déprimé en avant,
subobliquement rétréci du milieu au sommet, la ligne médiane lisse,
parfois indistincte ;mat, la ponctuation forte, très dense, le disque déprimé
transversalement, vers le milieu, de chaque côté de la ligne médiane.
Écusson ponctué. Élytres allongés, sublinéaires, à peine élargis en arrière
chez la femelle, la base rectiligne, sans impression ; stries profondes, leurs
points petits, arrondis ; interstries un peu plus larges que les stries, con·
vexes, finement rugueux transversalement. Fémurs inermes; protibias
du mâle faiblement bisinués en dedans ; ongles simples.
Vit dans les rameaux de Rosacées ligneuses arborescentes : Crataegus
divers, Prunus spinosa L., Prunus (ex cultis), Malus communis L. (Prznms,
Biol. Larves, 1877, p. 400), Pirus sauvages et cultivés l, Sorbus aucuparia
L. (BEDEL), Mespilus germanica L. I ; capturé en nombre sur les fleurs d`un
Cotoneastcr dans un jardin (TEMPÈRE); sur Spiraea Billiardii Hanmcol
et Spiraea hypericifolia L., arbuste subspontané et abondant au lieu dit
« Les Closaux » à Versailles (HOFFMANN).
Toute la France ; Corse.
Europe.
Subgen. Panopsîs Karl DANIEL, l. c., p. 237.
15. M. (Panopsis) flavicornîs GYLL., 1834, in Sichônherr, Gen. Cure.,
III, p. 275. — Husracnn, 1933, p. 25. -— Cat. SAINTE'GLAIRE·DEVILLE,
p. 438 ; Cat. Corse, p. 457 (1).
(1) M. ·m'i:c!u Dim. (L‘AbeilZe, VII, 1870, p. 11 et 51), répandu en Europe centrale,

704 coriêoprizrxns euacuriomnss
Long. 2 2,5-3,5 mm. Diffère de barbicornis par le rostre plus long,
courbé dans les deux sexes, les antennes entièrement d’un roux pâle,
rarement avec la massue un peu assombrie, cette dernière oblongue-
acuminée, semblable dans les deux sexes. Prothorax faiblement trans-
versal, moins arqué latéralement, médiocrement rétréci en avant, ses
angles postérieurs aigus, plus longs et déjetés en ·dehors, les côtés râpeux.
Écusson finement rugueux. Élytres conformes comme chez barbicornis ;
stries profondes, à points médiocres, la 39 strie reliée en arrière à la 66 ;
interstries plans ou légèrement convexes, un peu plus larges que les stries,
plus fortement quoique finement rides en travers et portant une rangée de
poils bruns très courts. Profémurs très finement spinulés, parfois inermes
chez certaines femelles ; tibias rectilignes, leur onglet apical interne roux ;
ongles finement dentés en dedans à la base.
Comme chez la précédente espèce, le mâle a les yeux un peu plus
convexes et le front très étroit ; chez la femelle les yeux sont plats et le
front est assez large.
La larve vit sous l’écorce des branchettes des chênes à feuilles caduques
(P1-mms, GRUARDET, (;A1LLo1.). Elle est parasitée par Spathius brevicnmlis
Ryrzn. (Hym. Bracomrlae).
Toute la France, commun; Corse.
Toute l’Europe.
16. M. (Panopsîs) fuscicornis DEsBRocHERs, L’Abeille, V1, 1870,p. 55. —»-
quercicola WEISE, 1872, Deutsche ent. Zeits., p. 150. —— HUsTAcHE,
1933, p. 26. —— Cat. SA1NrE—CL,x1RE—DEv1LLE, p. 438.
Long. : 2,5-3,5 mm. Espèce restée longtemps méconnue, extrêmement
semblable à flavicornis et confondue avec lui. Se différencie seulement
par les antennes rousses à la base, la 38 strie élytrale reliée en arrière
a la Se, les fémurs inermes ou très rarement et presque indistinctement
denticulés (1) ; les élytres à peine plus larges.
La larve vit comme celle de flavicornis dans l’éeorce des menues branches
des chênes à feuilles caduques (CA11.LoL). L’imago a été obtenu d’éclosions
de brindilles de chêne-rouvre (GRUARDET).
Presque toute la France; assez commun. — Haute-Marne. — Aube. —
Oise. — Seine-et-Oise 2 Forêt de Marly, près Bailly, en nombre Y ; Poissy! ;
Parc de St-Cloud, cn mai. — Loir-et-Cher : Vouzon (R. Durnnz É). —— Loiret.
a été récemment trouvé en France, à Saint-Dié (Vosges) (l). Très voisin de bU7'b'lCOTIL’iS,
le mâle se distingue de celui de ce dernier, par le dernier article du funicule subcarré
non fortement transversal, non disjoint de la massue, ni nettement détaché de l’artiele
qui le précède; scape épaissi mais non anguleux au sommet; le dernier article de la
massue moins étroitement allongé. La femelle ai le protliorax plus élargi et la massue
des antennes plus forte que chez barbicowiis du même sexe.
(1) SAINTE·CLAIRE DEVILLE donne cette espèce comme ayant les fémurs dentés, Karl
DANIEL comme inermes dans les deux sexes, HUSTACHE n’en dit rien. Parmi la trentaine
d’exempla.ires en ma possession et au moins autant examinés dans d’aut1·es collections,
j’ai pu voir seulement trois spécimens: un mâle et deux femelles ayant les profémurs
très finement spinulés.

CALANDMNAE. -— MAGDALIS 705
—— Indre-et-Loire. -— Allier. -— Vaucluse. -— Var. —— Basses-Alpes. - Tarn.
—- Charente-Maritime. -— Gironde, rare (Tizmrîama).
Europe centrale.
17. M. (Panopsis) stricto DEsBuocuERs, Le Frelon, 1905, XIII, p. 49. ——
HUSTACHE, 1933, p. 27. — Cat. SAINTE·GLAIRE-DEVILLE, p. 439.
Long. 1 3-3,5 mm. Se distingue des deux précédents par les téguments
dorsaux plus brillants, les interstries élytraux bien plus étroits et subcos-
tiformes, les antennes ordinairement brunes, parfois ferrugineuses, mais
jamais rousses, la massue foncée, le prothorax râpeux aux angles anté-
rieurs. Rostre plus long, celui du mâle plus court que le prothorax,·peu
courbé, un peu élargi en avant, celui de la femelle plus long ou aussi long
que le prothorax, arqué, cylindrique. Prothorax arrondi sur les côtés,
ses angles postérieurs aigus, déjetés en dehors, la ligne médiane ordinai-
rement lisse, imponctuée au moins au milieu, la ponctuation discale serrée,
peu profonde. Élytres à peine impressionnés à la base, celle—ci légèrement
arquée de chaque côté de l’écusson ; stries fortes, leurs points peu serrés,
la 3** strie reliée en arrière à la 7** et à la 86 ; interstries élevés, presque
lisses. Profémurs très finement dentés ; tibias droits ; ongles dentés en
dedans.
La larve vit sous l’écorce des rameaux des vieux Hêtres (Cnonaur), des
Alisiers   CA1L1.oL), du Charme (SAINTE·CLAIRE·DEVILLE), de l`Orme
(CAILLOL).
L’adu.lte se rencontre en outre sur Ostrya carpinifolia Scor. (DEvu.1.E).
Espèce rare et méconnue, dont la répartition géographique est à compléter.
Décrite de la France méridionale.
Vaucluse : Mt Ventoux (A. CHOBAUT l). — Basses-Alpes : près Digne
(HUSTACHE). — Alpes—Maritimes: Mont Agel, au-dessus de la Turbie (DE-
VILLE). -— Haute—Marne: Gudmont (DEVILLE). —- Seine·et—Oise: près les
Etangs de Hollande, sur Carpimw betulus L. (A. Hoi=1=‘MANN).
Subgen. Edo GERM., 1819, Neue. Ann. Watt. Ges., IV, p. 117.
18. M. (Edo) nitidiponnis BOHEMAN, 1843, in Schônherr, Gen. Gurc.,
VII, p. 145. —— Husracnn, 1933, p. 28. -— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE,
p. 439.
Long.: 3-3,5 mm. Élytres bleu-foncé, brillants; prothorax noir ou
bleu noirâtre ; antennes brunes ou ferrugineuses ; pattes d’un noir bleuâtre.
Bostre très court, droit, aussi long que la tête dans les deux sexes ; celui du
mâle un peu élargi en avant, déprimé, sillonné, rugueux, mat, celui de la
femelle cylindrique, moins ponctué en avant, luisant, sillonné à la base.
l" article du funicule ovale, les suivants courts, serrés ; massue ovale-
acuminée, presque égale aux six articles précédents. Tête transversale,
rugueusement ponctuée ; front muni d’une fossette ponctiforme. Prothorax
convexe, faiblement transversal ; les côtés faiblement arqués vers le
milieu, médiocrement rétrécis en avant, un peu sinués devant les angles

706 coLEor>rÈREs cuncuniomons
postérieurs qui sont brièvement aigus; transversalement impressionné
derrière le bord antérieur, celui-ci plus étroit que le postérieur ; couvert
de points arrondis, très serrés, peu profonds, avec ou sans ligne médiane
imponctuée. Écusson plan, ponctué. Élytres subparallèles (mâle), un peu
plus élargis en arrière (femelle), la base légèrement arquée de chaque côté
de l’écusson, sans impression distincte ; stries profondes, à points débor-
dant les interstries, ceux-ci convexes, à peine plus larges que les stries,
finement ridés-granulés. Fémurs inermes ; tibias robustes, droits, l’onglet
apical interne noir ; ongles simples.
Certains spécimens ont les côtés du prothorax (dans la partie la plus
large) avec de très petits granules bien visibles de haut.
Vit exclusivement dans les rameaux des Peupliers, surtout les vieux sujets
de Populus alba L. (BELJE1.) et P. nigra L. (nombreux observateurs)   4
Biologie: \NEISE (Deutsche cnt. Zefts., i887, p. 368).
Assez répandu quoique rare dans la majeure partie de notre territoire;
non signalé de l’ouest de la l·`rauee, ni des Pyrénées ni des Alpes.
Région de l’Alsace—Lorraine. 4 Meuse. 4 Aisne. 4 Marne. 4 Oise. 4
Somme. 4 Seine-et-Oise. 4 Seine-et-Marne. 4— Loir-et-Cher. 4 Maine—et--
Loir. 4 Indre. 4 Loiret. 4 (lôte—d’()r. 4 Jura. 4 Allier. 4 Vaucluse.
Provinces rhénanes. 4 Belgique. -4 Suisse: Genève, etc. (Srinnmx).
Europe centrale et méridionale: Grèce; Asie-Mineure.
19. M. (Edo) ruficornis LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 385. 4 pruni
L., 1767, l. c., p. 607. -4 HlÉS’I`.\CHE, 1933, p. 29. 4 Cat. S.x1NTE—CLA1nE—
DEVILLE, p. 439.
Long. : 2,5-3,5 mm. Se distingue des espèces voisines par le rostre très
droit et nettement conique, vu de profil, dans les deux sexes. 4 Noir,
mat, glabre ; antennes rousses ou un peu rembrunies au sommet. Ptostre
du mâle plus court que la tête, épais, mat, élargi en avant, celui de la
femelle cylindrique, brillant, aussi long que la tête ; celle-ci transversale,
à ponctuation médiocre ; les tempes plus courtes que le diamètre de l’oeil ;
yeux convexes ; massue antennaire oblongue (mâle) ou ovale (femelle),
plus courte que le reste du funicule. Prothorax peu convexe, subanguleu-
sement, quoique peu arqué latéralement dans le milieu, un peu sinué
sur les côtés devant les angles postérieurs qui sont aigus mais courts,
légèrement impressionné transversalement en avant, portant, sur la partie
moyenne des bords latéraux, une petite saillie granuleuse ; la ponctuation
très dense, fine et rugueuse. Écusson arrondi, chagriné. Élytres conformes
comme les précédents, la base rectiligne, sans impression ;stries profondes,
étroites, les points serrés, peu nets; interstries convexes, presque aussi
larges que les stries (mâle) ou un peu plus larges (femelle). Fémurs inermes ;
tibias droits, l’onglet apical interne roux ; ongles simples.
(1) L’insecte passe pour se tenir au sommet des arbres, nous l’a.v0ns cependant observé,
par temps très calme, sur des rejets à la base des troncs.

CALANDRINAF. — ANOPLUS 707
La larve vit sous l’écoree des menues branches de Malus communis Pom.,
Cerasus padus L., Prunus domestica L., Prunus spinosa L., Armeniaca vulgàris
L. (Boucmê), Crataegus divers. Elle est parasitée par Laccophrys magdalini
et par Coenocoelius agricolator L. (Hym. Braconidae).
L’adulte apparaît en avril-juin, il dévore le feuillage et attaque les bour-
geons (BoUcnÉ). On le rencontre sur Crataegus monogyna JACQ. (Permis,
TEMPÈRE), Sorbus torminalis CRANTZ (G. TEMPÈRE); dans les pépinières
orléanaises sur Spiraea salicifolia L. et S. crenata L. (I·Io1=i=MANN), sur Rosa
cunimt L. (ROSENHAUER). '
Toute la France; commun, sauf en Provence d’où il n’est pas signalé.
Europe 2 Sibérie.
Tribu des Anoplini.
Prothorax transversal, plus étroit que les élytres, ceux-ci courts à
épaules saillantes. Rostre épais (faciès des Orchesies). Un seul genre.
Gen. ANOPLUS Sc1—1ôNHERR, 1826, Cure. Disp. méth., p. 244.
(J. DU VAL, Gen. Col., Curc., 1868, pl. XXII, fig. 104).
Bostre épais, égal ou subégal au prothorax; scrobes naissant au tiers
apical, profonds, linéaires, rectilignement dirigés sous le rostre. Antennes
courtes ; scape faiblement claviforme, dépassant un peu le bord antérieur
de l’ceil, funicule de 7 articles, le 1" épais et peu plus long que le 28, les
3° et 4** a peu près aussi longs que larges, les suivants transversaux, le
dernier plus large ; massue ovale, subarticulée. Yeux arrondis, faiblement
convexes, subdorsaux. Prothorax transversal, rétréci en avant, arrondi
aux angles postérieurs. Élytres ovales légèrement arqués latéralement,
peu échancrés à la base; épaules saillantes. Écusson distinct. Fémurs
mutiques, non claviforme; ; tibias droits, finement ongulés au sommet ;
tarses courts, les deux premiers articles subégaux, le 36 élargi, faiblement
bilobé, avec un nodule basal (article rudimentaire) ; onychium et ongles
nuls. Abdomen à 29 segment aussi long que les deux suivants réunis,
sa suture avec le 1*** arquée au milieu, le 3% et le 4° segments très courts,
égaux. Ailé. Les mâles ont le rostre plus court, plus rugueux, l’insertion
antennaire plus près du sommet.
Ce genre renferme trois espèces qui se trouvent dans notre pays. Elles
sont répandues dans les plaines et montagnes de l’Europe. ·Elles sont de
petite taille à téguments noirs.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Soies des interstries plus ou moins longues, dressées ou
demi-couchées, mais toujours bien apparentes et nettement
distinctes de celles des stries ................ 2.
—— Soies des interstries très courtes, extrêmement fines,
analogues à celles (à peine visibles) des stries. Prothorax

708 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
poli entre les points. Rostre de la femelle trois fois aussi
long que large et peu plus long que celui du mâle. Long. :
1,5 mm ................... . . 1. plantaris.
2 Soies des interstries fines, recourbées, demi—couchées.
Prothorax alutacé entre les points. Ptostre de la femelle
près de quatre fois aussi long que large et notablement
plus long que celui du mâle. Long. : 2 mm. . , ..... 2. rpboris.
—— Soies des interstries longues, raides, dressées, blanches.
Rostre de la femelle environ trois fois aussi long que large et
à peine plus long que celui du mâle. Long. : 1,5 mm. 3. setulosus
1. Anoplus plantaris NAEzEN, 1794, Act. Holm., IV, p. 270. — arme-
niacus F., Ent. Syst., 1792, p. 405. ~— abraius STEPH., Ill. Brit. Ent. Mand.,
IV, 1831, p. 53. — brevis MARSHAM, Ent.Brit., 1801, p. 265. —— nilidulus
STEPH., 1. c., p. 53. — J. DU VAL, Gen. Curc., 1854, pl. 22, fig. 104. —
HUSTACHE, Ann. Soc. ent. Fr. (1931),p. 1100. — Cat. SMNTE-GLA1RE—
DEv1L1.E, p. 441.
Long. : 1,5 mm. Assez brillant, pourvu d’une pilosité dorsale extrê-
mement fine et courte, appliquée, les soies élytrales seulement bien
visibles vers le sommet; le scape antennaire et parfois le ler article du
funicule roux, le reste foncé ; tarses bruns. Prothorax à fond lisse, poli,
les points assez réguliers, serrés; avec ou sans fine carène médiane.
Écusson tomenteux de blanc chez les spécimens non défraîchis (1). Stries
élytrales profondes, ponctuées, munies de fines soies à peine visibles;
interstries plus étroits (mâle) ou à peine plus larges (femelle) que les
stries, finement rugueux-granulés. Rostre du mâle seulement un peu
plus court que celui de la femelle.
La larve mine les feuilles de Populus nigra L. (MARTIN HERING, Aus der
Praxis des Kâfersammlers, in Col. Rundschau, 1930, p. 127, fig. 1). U
L’adulte attaque les feuilles de Betula alba L. (Banni.) et A nus glutzrwsa
GAERTN. (HOFFMANN).
Espèce assez commune et répandue dans toute la France; surtout dans
la région sylvatique inférieure, mais aussi dans les Alpes, les Pyrénées.
Europe.
2. Anoplus roboris SUFFRIAN, Ent. Zeit., I, 1840, p; 59. ——— planlaris
C. G. THoMsoN, Skand. Col., VII, 1865, p. 319. — HUs·rAc1~rE, 1931,
p. 1100. —— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 411.
Long. 2 2 mm. Distinct du précédent par sa taille plus forte, son pro-
thorax alutacé entre les points, les soies des interstries plus distinctes,
légèrement soulevées, arquées, nettement plus épaisses que celles des
points des stries, Rostre du mâle bien plus court que celui de la femelle.
Vit sur Alnus glutinosa GAERTN. ; avril-juillet.
(1) Caractères commuxis aux autres espèces.

CALANDRINAE. — ANOPLUS 709
Confondu et souvent associé avec plantayris ; presque dans toute la France ;
plaines et montagnes. Abondant dans tout le bassin de la Seine, le Centre,
le Midi, paraît plus rare dans l’ouest et le sud-ouest et manquer dans la région
armoricaine.
Europe.
3. Anoplus setulosus Kmscn, Berl. ent. Zeitschr., XIV, 1870, p. 217. ——
planlaris C. G. THoMs., l. c. (pars). —HUST.AC}lE, 1931, p. 1100. — Cat.
SAINTE—CL.àIRE-DE\’ILLE, p. 441 ; Cat. Corse, p. 451.
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B`IG. 376 fr 378. —— 376. 4'rwplus planiaris NAEZEX ; — 377. Avant—co1·ps du même; -
378. Patte int e1·médiai1·e du môme, et détail du talrse.
Long. 2 1,5 mm. Differe de roboris par ses soies élytrales raides, relevées,
bien épaisses, blanches formant, sur chaque interstrie, une rangée recti-
ligne bien tranchée même en avant, le funicule souvent ferrugineux ;
les tarses bruns ou rougeâtres ; les interstries élytraux un peu plus larges
que les stries ; prothorax à fond brillant, pubescent, portant à sa base des
poils squamuleux.
Rostre du mâle à peine plus court que celui de la femelle.
Espèce montagnarde vivant sur Alnus viridis Caux et, en Corse, probable-
ment sur A lnus suaveolens REQ. (DEVILLE), aussi sur Alnus glutinosa GM; RTN. l
Répandue dans les Vosges, le Jura, les Alpes, la Corse.
Haut-Rhin. - Ain. ~— Drôme. — Isère, abondants par endroits.-~ Alpes- _
Maritimes. —- Hautes·Alpes. Nulle dans les Pyrénées et le Massif Central.
Europe centrale ; Allemagne ; Autriche; Nord de l’Italie.

710 coLÉorrÈnEs cuacutionmes
Tribu des Tanysphyrini.
Ongles libres ; ony<·l'1ium très court. ne dépassant pas les lobes du 39
article. Hevèleinent du corps hydrofuge (aspect d’un Bagous). Un seul
genre.
Gen. TANYSPHYRUS Scniinnnan, 1826, (Éurc. Disp. méth.. p. 568.
(J. Dr \`.x1., Gen. (lol., (lurc., 1868, pl. X, fig. 47. Lxconnixine, Gen.
(lurc., Yl, p. 487).
Rostre allongé, cylindrique, arq_ué, à scrobes subapicaux, presque
droits, atteignant les yeux. Antennes grêles ; scape claviforme ; funicule
pratiquement de 6 articles, le 19* plus gros, le 29 un peu allongé, les suivants
courts, serrés, arrondis (1) ; la massue ovale, grosse englobant le 79 article
du funicule. Yeux oblongs. Prothorax cylindrique, transversal, faiblement
arqué latéralement, tronqué au sommet. Écusson petit triangulaire.
Elytres ovales, peu convexes, subparallèles sur les deux tiers antérieurs,
rétrécis en pointe en arrière ; épaules accusées débordant le prothorax.
Fémurs claviformes, inermes; tibias droits, brièvement mucronés au
sommet ; tarses courts, larges, spongieux en dessous. Abdomen à 29 seg-
ment égal aux deux suivants réunis, sa suture avec le 19* arquée. Ailé.
Ce petit genre renferme cinq espèces de très faible taille réparties dans
l°Èurope, l’Asie du Nord, le Japon, le nord de l’Ainérique.
Une seule espèce en France  
Tanysphyrus lemnae PAYKULL, 1792, Monogr. Curc., p. 78. — Hus-
'racnn, 1930, p. 801. ·~ (lat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 415.
Long. : 1,5 mm. Ovale, brun noirâtre, le dessus avec un dessin souvent
peu net composé de petites squamules arrondies, nacrées, formant, sur
le prothorax, deux bandes latérales n’atteignant pas le sommet, sur les
élytres une tache humérale, deux dorsales situées en avant du milieu,
deux autres sur les bords latéraux et une fascie post-médiane ; pattes
et antennes rousses ou ferrugineuses. Rostre moins long (mâle) ou aussi
(1) En réalité le funicule possède bien 7 articles, mais le 79 fait corps avec la massue
et ne se distingue guère des autres articles composant cette dernière.
(2) Une espèce décrite récemment: T. callae Woss (Ent. Blrïtter 1943, p. 17, figs)
a été découverte au Danemark, environs de Copenhague (18 août 1942). La larve mine
les feuilles de Calla palustrvls L. (Aracées). Cette plante vivant dans les lacs, étangs
et marais tourbeux de l’Est, Vosges, Lorraine, Alsace ; il serait intéressant de rechercher
cet insecte dans ces parties de notre faune.
On le distingue de T. Zemnae PAYK. par les caractères suivants :
a. La 39 strie des élytres reliée, au sommet, aux 6, 7 et 89 stries ; la 49 et la 59
restant isolément réunies, funicule noir, massue ovale; les 4 derniers
articles très transversaux ........ . ............. callae.
b. La 39 strie reliée à l’apex à la. 89 ; les 4, 5, 6 et 79 stries sont réunies entre
elles, un peu avant le sommet, fu nicule roux, les 4 derniers articles non
transversaux; massue oblongue ................. . lemme.

CALANDRIN.-XE. -— TANYSPHYHLTS 711
long (femelle) que la tête et le prothorax. Élytres striés-ponctués. Pro-
thorax finement rugueux. 1**‘ article des tarses triangulaire, le 2** trans-
versal, le 3** large, bilobé fortement, le 4* (ony- L
chium) enfoui entre les lobes de ce dernier. Des- -` É ' ·
sous du corps revêtu de squamules blanches non     É
contiguës. ff fl , “:
' €"E’îî` s
La larve vit sur les Lemna (Biologie 2 URBAN, Ent. (~ .   r
Blütt., 15, 1919, p. 183 et 18, 1922, p. 73-75 ; HA-  
MILTON, Camzd. Ent., XVI, p. 135). · ig _     _ ~
Nous 1’avons observée sur Lemna minor L. Elle vit `_      
dans l’intérieur du limbe, se nourrissant du paren-        
chyme, elle est de très petite taille, de couleur jau- — _,‘§,ëT   __ ·,
nâtre ; elle abandonne aisément une feuille pour en r   i V " ">
attaquer une autre, grâce à une sécrétion spéciale E: MW À, ,;
de l’épiderme qui la rend hydrofuge et lui permet É,.  ·'l'É*'ïi`  
de se mouvoir à la surface de l’eau aussi facilement ,_ T <,.,<^
que l’adulte.
Surface des eaux stagnantes ; commun dans toute F 1*1- 379- * Tfmysllhî/M8
la France. Mai à fin juillet. l*"”"‘“’ P^YK·
Toute l’Europe ; Asie du Nord ; Japon ; Amérique
du Nord.
Tribu des Hydronominî.
Onychium grand, le 3** article tarsal non bilobé ou très faiblement
échancré au sommet, non ou à peine plus large que le 2** ; corbeilles tar-
sales ouvertes ; ongles libres. Fémurs inermes. Yeux latéraux, déprimés,
transversaux. Antennes de 6-7 articles, glabres ou à peu près. Pygidium
non découvert. Hanches prothoraciques contiguës. Épimères mésotho-
raciques invisibles de haut. Revêtement hydrofuge, composé de squamules
de nature cireuse, plus ou moins soudées entre elles. Ailé.
TABLEAU DEs GENRES.
1. Bord antérieur du prosternum échancré profondément;
ce dernier avec un canal rostral ou une forte dépression
devant les hanches. Prothorax à lobes oculaires bien
développés. Tarses presque glabres en dessous, avec seu-
lement quelques longs poils iins. Massue antennaire ordi-
nairement compacte .................... 2.
—— Bord antérieur du prosternum faiblement échancré, celui-
ci sans canal rostral ni dépression devant les hanches. Pro-
thorax avec de faibles lobes oculaires. Tarses revêtus, en
dessous, d’une fine et très courte pubescence grise, serrée.
Massue des antennes distinctement articulée; antennes
insérées en avant du milieu du rostre . . . (p. 713) Hydronomus.

712 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
2. Rostre long, mince, presque droit. Antennes longues, grêles,
a massue fusiforme. Élytres terminés a l’apex par deux
fortes épines divergentes.Corps étroit, allongé. (p. 712) Dicranthus.
—- Rostre court, ordinairement épais et arqué .... (p. 714) Bagous.
Gen. DICRANTHUS MoTscHULsxY, 1845, Bull. Moscou, 1,p. 102,296.
(Anaclodes Bmsotr, Monogr. in Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 497).
Rostre aussi long que la tête et le prothorax, mince, cylindrique,
presque droit ;scrobes naissant en arrière du milieu, rectilignement dirigés
devant les yeux, un peu élargis à cet endroit. Antennes submédianes,
glabres ; scape flexueux, un peu épaissi au sommet, atteignant a peine les
yeux ; funicule de 7 articles, le ler à peine plus long que large, le 2B un peu
plus mince et au moins deux fois et demie aussi long, les quatre suivants
progressivement plus courts mais non transversaux, le 78 transversal et
contigu a la vuassue ; celle—ci fusiforme. Yeux arrondis a peine convexes.
Prothorax non transversal, subparallèle sur
· les deux tiers postérieurs, obtusément cal-
` , ;   leux latéralement au tiers apical et brusque-
:   , 'i- ment étranglé derrière le bord antérieur;
   ,_ p '   lobes oculaires très accusés ; dessus peu con-
   _;'Éf  7 vexe. Écusson très petit. Élytres très allon-
  ·___ É   _, _     q i   ges ; dépassant un peu le prothorax à la base,
  les côtés parallèles, longuement rétrécis et
  acuminés en arrière, subdéprimés, 5** inter-
        . strie tuberculé à son sommet. Pattes grêles,
    élancées ; fémurs étroits, inermes; tibias
i   î     É ciliés, granulés en dedans ; protibias forte-
A       ment bisinués, ongulés au sommet; tarses
, _‘      Ã ' longs, étroits ; onychium plus long que l’ar-
_   i l-  3  —. . ticle précédent ;ongles très fins, divariqués.
  g i  Ã `     Z.   Ce genre ne renferme qu’une seule espèce.
i i`''‘  1 É   ,r`` _ Dicranthus olagans FABRICIUS (Lixus),
  a   /  1801, Syst. Eleut., II, p. 493. —— viilaius
V Morscn., 1845,1. c., — HUSTACHE, 1930, p.
` 802. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 415.
Long. :4-8,5 mm. Allongé, étroit, brun,
Fm 380_ _ 1),,,,,,,,,,),,,8 revêtu de squamules grises ou jaunes. Pro-
clegana F. thorax avec deux bandes brunes sssez larges.
Élytres avec les interstries impairs foncés.
Front longitudinalement impressionné. Antennes, tibias et tarses roux.
Élytres environ trois fois aussi longs que larges, la suture et les interstries
impairs plus convexes et portant des soies squamuleuses excessivement

CALANDRINAE. — HYDRONOMUS 713
courtes, blanchâtres ; le 3** interstrie réuni, au sommet, avec le 9** et
prolongé en une dent relevée et aiguë; calus antéapical du 58 interstrie
fortement accusé ; stries à points très nets ; calus huméral distinct.
Mâle : rostre un peu plus court que la tête et le prothorax réunis, mat,
ponctué, squamulé par places. Abdomen longitudinalement et profon-
dément impressionné. Femelle: rostre un peu plus long, très finement
ponctué, glabre. Abdomen légèrement déprimé au milieu.
Vit sur Arundo phragmites, L. — Biologie (BRAUNS, Ent. Nach}., 1881,
pp. 17, 107, 108 et Stett. ent. Zeit., 1885, p. 25).
Très rare en France : Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu (Ch. Bmsour) ;
La Bernerie (MAnMoTrAN). »— Vendée: Noirmoutiers (L. Roucquizs l).
Europe moyenne, occidentale et boréale ; Allemagne z Breslau (coll. Lévnu.-
ré), Magdebourg (Banouma) ; Hollande: Alsmeer (VAN VELSEN) ; Suède;
Danemark; Hongrie ; Kirghises; Astrakan.
Gen. HYDRONOMUS Scuômuana, 1826, Curc. Disp. méth., p. 231.
(J. DU VAL, Gen. Cure., 1868, pl. XIX, fig. 88).
Hostre robuste, arqué, à peine aussi long que le prothorax; scrobes
naissant vers le tiers apical, subrectilignement dirigés contre le bord
antérieur des yeux, un peu élargis en arrière. Antennes insérées au sommet
du scrobe; scape un peu épaissi au sommet, n’atteignant pas 1’œil;
funicule de 7 articles, le l" plus gros mais plus court que le 28, les suivants
courts, serrés, transversaux, le 7e grand et serré contre la massue, celle-ci
ovale, acuminée. Yeux arrondis, latéraux, un peu convexes. Prothorax
subcylindrique, un peu élargi latéralement devant le milieu, un peu
resserre en avant, tronqué à ses deux extrémités ; lobes oculaires distincts,
sans vibrisses. Prosternum non canaliculé. Écusson peu distinct. Élytres
tronqués à la base, plus larges, à cet endroit, que le prothorax, les côtés
parallèles, fortement rétrécis en arrière et impressionnés de chaque côté
avant l’apex, le 5e interstrie obsolètement calleux, au sommet ; épaules
anguleuses. Pattes grêles; fémurs inermes ; tibias arqués au sommet,
leur tranche interne ni ciliée ni granulée ; tarses assez robustes, les deux
premiers articles de même largeur, le 2** plus court, le 3** un peu élargi,
un peu échancré ; onychium épais ; ongles très fins peu divariqués.
Ce genre ne comprend qu ’une espèce.
Hydronomus alismntis Mixnsn., 1802, Ent. Brit., I, p. 272. —— iibialis
(Bagous) BoH., 1845, ap. Schônherr, Gen. Curci, VII, 2, p. 87. — HUS-
TACHE, 1930, p. 835. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 416.
Long. : 3-4 mm. Brun ou noir, revêtu en dessus de squamules petites,
arrondies, cendrées, envahissant largement les côtés du prothorax et
formant, sur les élytres, une fascie transversale très nette, en arrière du
milieu, sur les interstries 2, 3, 4 et une tache oblique, sur les côtés en avant
du milieu ;en outre, chez les spécimens frais, la région apicale ainsi que la

714 COLÉOPTÈRES cuncutioivions
partie antérieure sont assez densément squamulées ; les interstries impairs
portent une rangée de poils squamuleux très courts, peu visibles ; la base
des antennes et les tibias roux ou ferrugi-
. g `   l , neux ;les tarses de cette dernière coloration
  . gi _, si  sont parfois rembrunis. Rostre et tête squa-
ÈÃ  ‘   mulés ; front fovéolé. Prothorax étroitement
  , ,-È,   et peu profondément canaliculé sur la ligne
      médiane, finement et densément ponctué-
`  ‘*`È1a<.$‘÷" » - . · ,
  gg, granule. Stries elytrales bien marquees et
  ponctuées; interstries plans, égaux. Méta-
,_   sternum et abdomen avec une im ression
 .5;.. .·ï_ ·-  P
    Z5 longitudinale chez le mâle.
   ;§.È?,ï·- i â îgf  _
      . , §î   Les variations suivantes se rencontrent avec '
 "_  _     1; la forme typique :
  f_È_ v. aureomîcans GERHARDT, Deutsche ent.
E""  _ , è- `?    Zeit., 1899, p. 219. — Revêtu de squamules
À   ', dorées.
      _ v.brl1nl1eîpcS, nova. » Comme la forme
  J ’   g'~· typique, mais tibias en majeure partie foncés.
i ii   V. g0l11cI.lI3·Él1S, nova. —— Semblable à la forme
  typique mais pattes (genoux foncés exceptés)
entièrement rousses.
Fu; 3g1_ _ ,;]y,g,·,,,,(,.,,w,, Vit sur Alisma plantage L. La larve dévore
aligmatig M;\RSH, le parenchyme des feuilles en ménageant l’ép1-
derme ; pour se transformer, elle pénètre dans
d K1 d I t Sle pétioled(KIAILf1&TENBAciî% Iîie I_’îl(î)nzînfî3lde
aus er asse er nsec en, tuttgart é . 0 manu, T , p.`l . fa te
se reneontreégalement sur Damasonium stellatum Rica.   Selon Banni.,
Yéqlosion a lieu au début de l’été.
Etangs, marais, fossés, ruisseaux; dans toute la France; commun.
Europe septentrionale et moyenne; Sibérie; Asie-Mineure.
Gen. BAGOUS ScHôNm=;Rn, 1826, Disp. méth., p. 289.
(H. Bnisour, Monographie, Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 491. — J. ou
VAL, Gen. Cure., 1868, p. 64. — J. SCHILSKY, Révision ; Kâfer
Europas, 1907. — SHARP, Ent. monthly Mag., L, II, 1916, p. 275 et
L, III, 1917, pp. 27 et 100. »- Hans WAGNER, Col. Cent., III (1929-
1930) et VI (1932-1933). — A. HUSTACHE, Miscell. ent., XXXVIII,
p. 56, 1937).
Rostre variable, épais ou étroit, arqué, subcylindrique ; scrobes pro-
fonds, linéaires, obliques, un peu infléchis inférieurement, leur bord
supérieur dirigé vers l’oeil. Antennes médiocres, médianes ou submédianes ;
funicule de 7 articles, les deux premiers articles obconiques, le 18* plus
épais, le 29 plus étroit, plus long, les suivants courts et graduellement
élargis, le 79 (et parfois le 6e) incorporé à la massue ou appliqué étroi-

CALANDRINAE. — BAGOUS 715
tement contre elle ; celle-ci ovale ou oblongue. Yeuxlatéraux, subarrondis
ou ovalaires, assez grands, peu convexes ou subdéprimés. Prothorax
subcylmdmque, ou dilaté en avant, subtransversal, à base tronquée ou
  387 388
382 384 386
389 390 391 392 393 394 395 396
FIG. 382 à 396. — 382. Patte postérieure du mâle, chez Bagous Revelieri TOURX. ; ———
383. id., chez B. armo1··icanu.« Ho1·*1·*M. ; —— 384. id., chez B. lutulosua GYLL. ; — 385.
Pénis (face ventrale) chez B. R¢vel·ie1·i ; — 386. id., (profil) du même ; -7- 387. Pénis
(face ventrale) de B. ar·mm··icanu8 ; — 388. id., (p1·ofil) du même ; — 389 et 390. Pénis
(face ventrale et profil) chez B. lutuloœms; —- 391. Protarse femelle de B. lutulosua;
— 392. id., chez B. Haesleri NEWB. ; — 393. id., chez B. glabrirnstris HEr¢BsT ; --394.
id., chez B. teirmpœiivus, s. sp. rncmeryfhrrls BoH.;—395. id., chez B. grmiculatua
Houmt.; —— 398. Protibia. du même.
bisinuée, plus étroit en avant, fortement lobé derrière les yeux. Écusson
très petit, ordinairement distinct. Élytres ovales ou oblongs, souvent
subdéprimés dorsalement en avant, déclives en arrière, plus ou moins
calleux postérieurement, obtusément anguleux aux épaules ; prosternum

716 COLÉOPTÈRES cuacumowimzs
à sillon pectoral large, peu profond, s’arrêtant devant les hanches protho-
raciques, ces dernières contiguës. Les deux premiers segments abdominaux
respectivement plus courts que les 36, 46 et 56 réunis, les 36 et 46 très courts.
Tarses variables. Chez le mâle, le rostre est plus court à sommet non dénu-
dé; les antennes plus antérieures ; les tarses plus courts ; Fimpression
métasterno-ventrale plus accusée.
Genre assez important, comprenant une soixantaine d’espèces paléarctiques
répandues dans toute l’Europe, la Chine orientale, la Sibérie, le Japon, la
Syrie, le Caucase, le Turkestan, la Grèce, tout le nord africain et un certain
nombre dans les régions exotiques.
Divers auteurs l’ont subdivisé en sous-genres dont les caractères parais-
sent constants.
Les Bagous se trouvent dans les eaux stagnantes ou à courant faible;
dans les mares, les étangs, les fossés, au bord des rivières. Ils vivent sur diver-
ses familles de plantes aquatiques : Potamogetanacées, Lemnacées, Lentibu-
lariacées, Equisétacées, Salsolacées, Hydrocharidacées, Typhacées, Cypéra-
cées, et au bord de la mer surles Frankeniacées. La métamorphose a lieu sur
place, sur la plante nourricière. La plupart de ceux dont la biologie est connue
sont d’excellents nageurs à l’état adulte et peuvent rester très longtemps
immergés   Ils sont souvent recouverts, plus ou moins densément, de
pellicules cireuses d’orig·ine hypodermique, qui les rendent hydrofuges,
certains d°entre eux ont cependant des squamules analogues à celles des
autres Curculionidae.
TABLEAU DES soUs-GENRES.
1. Prothorax nettement moins large que les élytres à la
base ; calus huméral distinct ; épaules plus ou moins
saillantes .............. . .......... 2.
— Prothorax aussi large que les élytres à la base; calus
huméral faible ou nul .................,. 3.
2. Massue antennaire étroite, a 16F article allongé, glabre
et brillant comme le funicule, les deux autres articles courts,
pubescents et mats. Insertion des antennes située vers le
milieu du rostre ............. (p. 717) Ephimeropus.
— Massue des antennes ovale, entièrement pubescente et
mate, le l61' article plus court que les deux suivants réunis .... 4.
3. Élytres au moins deux fois aussi longs que larges. Corps
allongé, linéaire. Tarses allongés, les trois premiers articles
plus longs que larges. Antennes insérées vers le milieu du
rostre ; celui-ci long et étroit ....... . . (p. 721) Lyprus.
— Élytres bien plus courts. Corps oblong. Tarses très courts.
Antennes insérées en avant du milieu du rostre qui est plus
(1) On rencontre cependant certains Bagous habituellement aquatiques dans les lieux
secs, même en altitude, ce qui laisse supposer une adaptation secondaire qu’il serait
intéressant d’étudier·

CALANDMNAE. — BAGOUS 717
robuste. Squamules élytrales plus ou moins granuleuses
............... . . . . . (p. 722) Parabagous.
4. 36 article des tarses beaucoup plus large que le 28, dilaté,
aussi large ou plus large que long et bilobé. . (p. 740) Abagous.
— se article des tarses non dilaté, entier, non ou à peine plus
large que le 26 ..,........... (p. 724) Bagous (1).
Subgen. Ephimeropus HocHHUTH, 1847, Bull. Moscou, XX, p. 543.
(Elmidomorphus CUssAc, 1851, Ann. Soc. ent. Fr., p. 200.
Helminihimorphus BEDEL, Fn. Seine, VI, p. 103).
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Tibias denticulés et ciliés en dedans ; tarses très allongés,
le 4° article (Onychium) portant à sa base, un nodule dis-
tinct   Antennes entièrement glabres et testacées. Long. 1
3,5-4 mm .................. ` . 1. geniculatus.
-— Tarses non denticulés sur leur tranche interne, munis seu-
lement de quelques cils. Tarses courts, normaux. Sommet
de la massue antennaire pubescent, mat, foncé ........ 2.
2. Corps très court. Élytres très convexes, assez brusquement
déclives en arrière. Rostre court, fortement arqué, moins
long que le prothorax, densément ponctué, très mat. Pro-
thorax très transversal. Interstries convexes, à stries fortes
et grossièrement ponctuées. Long. : 2-3,2 mm ...... 4. patro.
— Corps oblong. Élytres médiocrement convexes, graduel-
lement déclives en arrière. Rostre moins robuste, —moins
arqué, aussi long ou plus long que le prothorax ....... 3.
3. Stries des élytres fines, à points très petits, ordinairement
indistincts chez les exemplaires non desquamulés. Pro-
thorax sans impression latérale. Long. : 2,5-2,8 mm. 3. Mulsanti.
—— Stries élytrales fortes, leurs points gros, très nets, même
chez les spécimens squamulés. Prothorax légèrement
impressionné sur les côtés. Long. : 2,5-3 mm. . . 2. bîîmpressus.
1. B. (Ephimoropus) geniculatus Hoc1·1HUTH, 1847, Bull. Soc. Imp. Nat.
Moscou, XX, p. 544. -— deniiculaius Husr., 1913, Bull. Soc. ent. Fr.,
(1) Ce groupe tel qu’il est défini ici, renferme les Probagous SHARP, les Pseudolyprus
Nm:. et WAGNER, et les Hetembagous Sotxnr.
(2) Ce nodule s’interpose entre le 3° et le 4e article et simule un article supplémentaire.
Chez une espèce extrêmement voisine : Doderoi SOLARI, de la Sardaigne, le nodule est
plus petit et moins distinct; les autres caractères donnés pour séparer cette dernière
de geniculatws HocBH. (denticulatua HUST.) sont assez faibles : stries plus nettement
ponctuées et interstrîes plus régulièrement convexes. Rappelons que chez argillaceus
qui appartient à un autre groupe, Ponychium est également noduleux à la. base.

718 COLÉOPTÈRES cuncumowmns
p.‘234.—Curcul.gallo-rhen.,in Ann. Soc.ent.Fr,, XCIX (1930). p. R10.
-—— Cat. SAINTE-CLA1RE—DEv'xLLE, p. 415.
Long. : 3,5—4 mm. Ovale, peu convexe ; le revêtement uniformeineuil
d’un gris-cendré, avec, sur les élytres, quelques vagues taches plus claires
I
- A  
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( .
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 40 405
404 412
\ 402 ,.4,
400 .105 411 413 419 416 417
Fm. 397 à 420. — 397. Bagous cellignensis HERBST (prothorax du mâle) ; — 398. Pro-
tarse mâle du même ; —— 399. Métatarse mâle du même; — 400 et 401. Pénis (face
ventrale et profil) du même : —· 402. id., (vue dors0—latérale) ; — 403. Bagous longitarsis
THOMS. (prothorax mâle); —— 404. Patte antérieure du même (mâle); -— 405. Patte
intermédiaire mâle du même ; —— 406 et 407. Pénis (face ventrale et profil) chez le
même; — 408. B. D·upre:i HoFr*M, (prothorax mâle); — 409. Protarse (mâle) du
même; — 410. Métatarse (mâle) du môme; — 411 et 412. Pénis (face ventrale et
profil) du même ; — 413. B. curtus GYLL. (prothorax mâle) ; --414. Patte antérieure
mâle du même ; ——— 415. Patte postérieure mâle du même ; — 416. Patte antérieure
femelle chez le même ; —— 417. Patte postérieure, idem ;—418 et 419.Pénis (face veu-
trale et face dorsale) du même ; — 420. id., de profil.
à peine tranchées ; les antennes (massue comprise), les tibias et les tarses
d’un roux clair, les fémurs (genoux foncés exceptés) rougeâtres, plus
rarement roux. Rostre épais, faiblement arqué, cylindrique, subégal au
prothorax ; front avec ou sans fovéole. Yeux faiblement convexes. Funi-
cule à ler article aussi long que large, une fois plus court et plus épais que
le 29, les suivants (sauf les deux derniers transversaux et plus larges),

cA1.ANnn1NAE. -— BAGOUS 719
aussi longs que larges et égaux ; massue oblongue étroite. Prothorax sub-
plan, à peine transversal, anguleusement élargi et à peine arrondi, laté-
ralement, vers le tiers antérieur, ses côtés, en arrière, subrectilignement
rétrécis, le bord antérieur fortement et brusquement rétréci ; finement et
densément granulé. Écusson très petit, concolore. Élytres bien plus larges
à leur base que le prothorax; épaules saillantes, largement arrondies ;
les côtés parallèles jusqu’au tiers postérieur, sinués derrière l’épaule,
fortement et brusquement rétrécis en arrière ; calus antéapical peu accusé ;
stries bien marquées, à points bien nets mais peu profonds ; interstries
faiblement convexes, finement et densément granulés. Tibias bisinués
sur leur tranche interne laquelle porte 6 à 8 denticules à la base desquels
sont implantés de longues soies ; tarses filiformes à ler article de plus,
de % plus court que le 2**, le 3** de 1/3 plus long que le second ; l’onychium
noduleux à sa base.
Espèce rare dont les mœurs ne sont pas exactement connues.
Bouches-du-Rhône: Camargue : Les Saintes-Maries-de·la-Mer, type de
denticulatus (L. PUEL) ; plage de Vaccarès, en mai, en triant des Potamogeton
pectinatus L., rejetés par le vent (CHOBAUT, Bull. Soc. ent. Fr., 1919, p. 182).
—- Hérault: plage de Palavas, près Montpellier (H. LAVAGNE).
Autriche.
Onssnvyriox. — B. Doderoi 501..4111, Bull. Soc. ent. It., 1930, p. 49, décrit
de Sardaigne : Terranova Pausiana (Domano) et dont je possède deux para-
types, n’est à mon sens, qu’une forme de geniculatus. Elle se distingue de
ce dernier par les interstries plus convexes, les points des stries plus profonds,
le nodule basal de l’onychium à peine plus petit.
2. B. (Ephîmoropus) biimpressus FÃrmEUs, 1845, in Schônherr, Gen.
Gurc., VII, 2, p. 78. — fraier J. DU VAL, Gen. Col., IV, 1854, p. 64. -
HUSTACHE, 1930, p. 812. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 514.
Long. 2 2,5-3 mm. Ovale, court, assez convexe, densément et unifor- V
mément revêtu de squamules grises ou cendrées ; antennes (massue
foncée exceptée), tibias et tarses testacés. Rostre fortement courbé,
aussi long que le prothorax chez le mâle, un peu plus long chez la femelle.
Front fovéolé. Antennes insérées en avant du milieu (mâle) ou vers le
milieu (femelle) ; massue ovale à ler article noir et brillant, le reste mat.
Prothorax transversal, subcordiforme, les côtés rectilignement rétrécis
en arrière à partir de sa plus grande largeur qui se trouve en avant du
milieu, fortement élargi arrondi à cet endroit, modérément étranglé au
sommet, le dessus très finement granulé, portant une impression trans-
versale de chaque côté de sa partie moyenne. Élytres bien plus larges que
le prothorax, les côtés parallèles ; stries fortes à points gros, entamant le
bord des interstries, ceux-ci convexes, les impairs un peu plus relevés
au sommet; calus antéapical nul. Tibias un peu sinués ; munis de longs
et rares cils en dedans ; tarses grêles aussi longs que la moitié du tibia ;
l’onychium égal aux trois précédents articles réunis.

720 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
Mœurs inconnues.
Littoral de la Méditerranée et de l’Atlantique, jusqu’à la Loire. Assez rare.
Alpes-Maritimes. — Var: Hyères assez fréquent. — Bouches-du—Rhône:
Aix; Camargue. f Hérault: Montpellier; Palavas. — Aude: Béziers. —
Gironde: Léognan, au sud de Bordeaux (Cmanmomr). — Loire-Inférieure:
La Bernerie.
Europe centrale et méridionale; Grèce; Caucase: Turkestan; Algérie
(diaprès REITTER).
3. B. (Ephimeropus) Mulsanti FAUVEL, 1885, Rev. ent., p. 302. —mi—
nufus l`lULSANT, Opuscule, IX, 1859, p. 35.— HLTSTACHE, 1930, p. 814.
— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 415.
Long. :2,5-2,8 mm. De même forme que le précédent, le corps, les pattes
et les antennes de même coloration, l’arrière-corps à peine plus étroit.
En diffère notablement par les stries élytrales plus fines, superficielles,
à points très petits, obsolètes, ou même indistincts chez les individus
squamulés ; le prothorax un peu plus fortement rétréci en arrière et sans
impressions latérales. Caractères sexuels secondaires analogues a biim-
pressus.
Mœurs inconnues.
Région littorale de la Méditerranée et de l’ALlantique; Corse. Rare.
Var: Hyères; environs de Toulon! — Bouches-du-Rhône: Aix—en-Pro-
vence; Camargue, bord des étangs de Valcarès, etc. —~ Hérault: Etang de
Mauguio; Montpellier; étang de Perols. — Charente, sans précision (CHAM-
PENoxs). —- Aude: Etang de Vendres. —— Finistère: Penmarch (G. Omen,
cité par HUS'FACHE).
Corse: Ile Cavallo, près Bonifacio (R. DE Bonne).
Nord de l’Asie-Mineure ; Corfou ; Algérie.
4. B. (Ephimcropus) petro HERBST, Kâf., VI, 1795 p. 366. — Aubei
CUssAc, Ann. Soc. ent. Fr., 1851, p. 206. - chorinaceus FÃHRS., in Schôn-
herr, Gen.Curc., VII, 1845,p. 78.- HUsTAcHE, 1930, p. 815. — Cat.
SA1NTE-CLA1RE—DE\*1LLE, p. 415.
Long. : 2-3,2 mm. Se distingue des précédentes espèces par le corps
plus court, plus obèse, les élytres très convexes. Noir, mat; recouvert,
à l’état frais, sur les élytres et plus densément, sur le prothorax, d’une
squamosité pelliculaire grise ou cendrée ; les stries portant une rangée
de soies squamulenses assez épaisses, couchées, de couleur claire ; le plus
souvent les élytres dénudés, le prothorax restant densément squamulé ;
antennes (massue comprise), tibias et tarses testacés. Bostre fortement
arqué, épais, subégal au prothorax, dénudé (ainsi que la tête), densément
très finement pointillé, plus ou moins luisant. Tête mate, granulée;
front obsolètement fovéolé. Antennes médianes, les deux premiers articles
du funicule un peu plus longs que larges, le 1*** plus épais, à peine moins
long que le 29, les suivants serrés et progressivement élargis; massue
ovale. Prothorax transversal, fortement dilaté-arrondi latéralement en
avant du milieu, les côtés à partir de cet élargissement, subrectilignes

CALANDMNAE. —— BAGOUS 721
et fortement convergents en arrière, rétrécis brusquement en avant;
modérément étranglé derrière le bord antérieur; densément granulé.
Écusson très réduit mais ordinairement visible. Élytres bien plus larges
que le prothorax, de 1/3 seulement plus longs que larges, les côtés fai-
blement arqués ou subparallèles, rétrécis arrondis au tiers postérieur,
puis brusquement et assez fortement resserrés en arrière ; calus huméral
et antéapical nuls ou indistincts; stries profondes, leurs points assez
forts, rapprochés ; interstries plus larges que les stries, un peu convexes,
(sauf le l" intcrstrie moins élevé), f`mement chagrinés. Pattes fines;
tranche interne des tibias bisinuée, munie de quelques cils ; tarses grêles,
les articles égaux en largeur, un peu plus longs que larges, le 29 à peine
plus court que le 18* et le 3° réunis.
L°adulte vit sur Utricularia vulgaris L. (Rowan, TEMPÈRE, Horrmams).
S°accommmode très bien, en captivité, de Ceratophyllum submersum L.
et de Elodea canaderwis Rien. (Rurnn). Excellent nageur et nettement
aquatique, il peut rester indéfiniment immergé et ne sort de l’eau, circulant
sur les végétaux avoisinants, que dans les soirées chaudes du printemps et
de l’été (Ruran, L’Entom0logLste, 1945, p. 95).
Marais, étangs, ruisseaux; assez rare, mais répandu par places.
Nord. — Somme. — Marne. —— Seine-et-_()ise: nombreuses localités, Cha-
ville, Gargan, Sucy, Rambouillet, Marly. Etangs de St-Quentin où il n’est
pas rare en mai-juin l —- Aisne : répandu dans les marais de Braisne È et de
Ludes, en juillet 1 —- Loiret. — Loire-lnférieure. -— Gironde.
Europe centrale et boréale.
Subgen. Lyprus Scaounnnn, 1826, Disp. méth., p. 290.
5. B. (Lyprus) cylindrus PAYKULL, 1800,Fn. Suec., Ill, p. 241.- Liœus
afienualus AHRENS, N. Schrift. Ges. Hal., ll, 2, 1812, p. 18. —- Hus-
·rAcHE, 1930, p. 816. —— Cat. SA1NrE·CLA1nE—DEv1LLE, p. 415.
Long. :3-4 mm. Corps allongé, étroit, cylindrique, subdéprimé en dessus,
revêtu de squamules cendrées; prothorax portant deux bandes dorso—
longitudinales brunâtres assez larges, parallèles ou réunies, le disque des
élytres avec parfois un dessin brunâtre peu tranché ; antennes (massue
foncée exceptée) et tibias roux ou ferrugineux, fémurs et tarses bruns.
Rostre arqué, mince, plus long que le prothorax, finement squamulé
ainsi que la tête, celle—ci densément granulée. Antennes médianes ; funi-
cule à l" article très épais, le 2° étroit et environ de 1 /5 plus long que le
I", les suivants très serrés, les 66 et 79 adhérant à la massue grosse et
ovale. Prothorax un peu plus long que large, cylindrique (mâle), un peu
arqué latéralement (femelle), légèrement étranglé au sommet. Écusson
très petit à peine distinct. Élytres débordant très peu le prothorax à la
base, cylindrique, rétrécis en forme de bec au sommet ; finement striés,
les points nuls ou peu visibles sauf en avant; interstries plans, le 5**
subcalleux à son extrémité postérieure, le 1*** un peu relevé, au moins en
arrière. Pattes fines ; tibias sinués et ciliés en dedans ; tarses allongés,

722 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs
leur se article non dilaté ; onychium subégal en longueur aux trois articles
précédents réunis. Métasternum cf 19* segment ventral impressionnés
longitudinalement chez le mâle.
L’adulte vit sur Callitriche aquatica. Huns. (l·l0FFMANN) dont il dévore les
feuilles et les tiges. Semble rechercher les eaux calmes et non alcalines des
étangs ou marécages à fond tourbeux. Quoique nageur lent et peu adroit,
reste longtemps immergé. Se rencontre toute l’année, souvent au pied des
plantes voisines; l’hiver, sous les détritus végétaux rejetés sur les berges.
Probablement dans toute la France ; assez commun, sauf dans le sud-ouest
où d’après TEMPÈRE il serait rare.
Europe centrale et septentrionale.
Subgen. Parabagous Scmrsxv, 1907, Kâfer Europas, XLIV (1907),
p. 44. A. H0FFMANN ; tableau des espèces paléarctiques (Bull. Soc.
ent. Fr., 1936, p. 62).
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Prothorax a côtés faiblement arqués, subparallèles, le
disque granulé. Interstries 3, 5, 7 costiformes, surtout le
39 en avant; suture relevée ; interstries impairs avec de
petites macules foncées. Long. : 2-2,2 mm. .... 6. costulatus.
-— Prothorax subcordiforme, à côtés bien arrondis ; le dessus
à ponctuation grosse et alvéolée, couverte de squamules
cupuliformes. Interstries 3, 5, 7 à peine plus relevés que les
autres et nettement plus larges ; suture non relevée. Dessin
dorsal offrant deux taches basales brunes sur le prothorax
et des macules alternativement claires et foncées sur les
interstries impairs. Long.: 3 mm ........ 7. corsicanus.
6. B. (Parabagous) costulatus PERRIS, L’Abeille, VII, 1870, p. 23. —
HUSTACHE, 1930, p. 817. —— A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. France, 1936,
p. 61. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 415; Cat. Corse, p. 433.
Long.: 2-2,2 mm. Ovale, oblong, convexe, squamulé de brun ou de
grisâtre; interstries impairs des élytres avec ou sans petites macules
alternativement brunes et grises, les 3-5-7 munis de soies dressées, très
fines et peu nombreuses ; scape antennaire, pattes et souvent le sommet
du rostre brunâtres ou ferrugineux-obscur. Rostre arqué, mince, cylin-
drique, squamulé, aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le
prothorax. Tête convexe, granulée ;front sans fovéole. Antennes médianes ;
massue ovale, noire. Prothorax de 1/4 plus large que long, à côtés sub-
parallèles ou faiblement arqués, indistinctement rétrécis en arrière ; for-
tement impressionné transversalement derrière le bord antérieur, celui-ci
relevé; fortement granulé-rugueux; sillon médian nul ou peu marqué.
Écusson plus ou moins distinct. Élytres légèrement plus larges, à la base
que le prothorax, à peine 1 % fois aussi longs que larges, à côtés subpa-

LJALANDRINAE. —·BAGOUS 723
rallèles, rétrécis en ogive en arrière ; stries obsolètes, à points indistincts ;
interstries 3-5·'7 costiformes surtout en avant, la suture relevée, les autres
interstries plans, bisérialement et très finement granulés ; calus antéapical
nul. Pattes robustes ; tibias courts et larges ; tarses à 39 article plus large
que le 29, l’0nychium subégal aux trois articles précédents réunis, ceux-ci
transversaux.
X L I 
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  I ` œ
425  
422 •.
Ã
427 `
Q
l
423
429
426
424 , 428
Fm. 421 à 429. —— 421. Bagous frît HERBST (ztpex des élytres, vus de profil) chez le mâle ;
— 422. id., chez la femelle ; — 423. Patte antérieure du mâle, du même ; — 424. Pénis
(vu face ventr0—1atérale), du même ; —— 425. Sommet des élytres du mâle ; — 426. id.,
de la femelle, chez le même; —- 427. Bagous cylindrus PAYK. (patte antérieure du
mâle); ——- 428. Silhouette du même (mâle) ; — 429. id., chez B. corsicanus HOFFM.
(mâle).
Mœurs inconnues. Très rare.
Corse : Porto-)/`ecchio, marais, au pied des jones (Rnvnuiama, types) ;
Corse (coll. B0NNMm2 l).
Sardaigne, Sicile, Grèce.
OBSERVATION. — B. guttatus DESBR., Frel., V, 1895, p. 98, de Tunisie et
d’Algér1e, n’est bien qu’une race de B. costulatus, dont la seule dillérence
réside dans la tête et le prothorax ponctués au lieu d’être granulés.
7. B. (Parabagous) corsicanus A. HOFFMANN, 1936, Bull. Soc. ent. Fr.,
p. 61. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 415.

724 co1.Éo1>'rÈREs CURCULIONIDES
Long. 2 3 mm. Oblong, convexe, le dessus revêtu de squamules cendrées,
serrées ; les interstries impairs pourvus de petites soies dressées, ainsi que
le dessus et le dessous du rostre, la tête et le prothorax ; les antennes et
les pattes d’un ferrugineux sombre ; interstries impairs alternativement
tachés de clair et de foncé. Rostre arqué, plus long que le prothorax,
densément squamulé sauf le sommet dénudé. Antennes médianes. Tête
recouverte de squamules arrondies, convexes, un peu plus grandes que
celles de interstries. Prothorax de 1/4 plus large que long, subcordiforme,
peu plus large à la base qu’au sommet, sa plus grande largeur un peu en
avant du milieu, les côtés obliquement rétrécis d’avant en arrière, brus-
quement étranglé en avant, son bord antérieur un peu relevé; la ligne
médiane non canaliculée, orné de deux bandes dorso-latérales brunes très
peu distinctes; ponctuée de gros points profonds, alvéolés, recouverts
de squamules cupuliformes. Écusson indistinct. Élytres de 1/4 plus longs
que larges, régulièrement convexes, sans impression basale, les côtés sub-
parallèles, régulièrement et assez brièvement rétrécis arrondis au sommet,
les interstries 3-5-7 un peu plus relevés et environ de 1 /3 plus larges que
les autres et recouverts de trois rangs de squamules rondes et convexes,
les autres interstries seulement de deux rangs de ces mêmes squamules.
Tarses très courts, les trois premiers articles transversaux, le 3** plus large
que le précédent, l’onychium égal à ces derniers.
Espèce remarquable et aisément distincte de toutes celles du groupe par
la forme du prothorax et la grossière ponctuation alvéolée qui le recouvre.
Mœurs inconnues.
Corse: environs de Porto-Vecchio, une femelle, fin avril 1933 (Antonio
BRUERA).
Subgen. Bagous s. st.
TABLEAU DES Es1>ÈcEs.
1. Dessus du corps (ainsi que les pattes) comme vernissé ; les
squamules plates,_ luisantes. Onychium pourvu d’un très
petit nodule à sa base. Long. :3,5 mm. ..... 21. argillacous.
— Dessus du corps mat. Prothorax granulé ........... 2.
2. Élytres sans calus appréciable sur la déclivité postérieure,
les interstries peu convexes. Prothorax fortement rétréci
en avant, à granulation forte et serrée. Tarses très courts,
les trois premiers articles réunis moins longs que la moitié
du tibia. Taille très petite. Long. : 1,6-1,8 mm. .... 8. exilîs.
— Élytres à 3° ou 5° interstries tubercules ou calleux au som-
met antéapical ....................... 3.
3. Élytres portant sur le 3** interstrie, une bosse verruciforme
subconîque, au sommet de la déclivité postérieure, cette
bosse aussi élevée que celle du sommet du 5** interstrie ;

CALANDRMAE. — imoous 725
base des élytres relevée en étroit bourrelet luisant de
chaque côté de l’écusson. Long. : 4,5-6 mm .... 20. binodulus.
—— Élytres sans bosse ou seulement un peu renflés s11r le
36 interstrie, au sommet de la déclivité postérieure ; base
des élytres sans bourrelet spécial. ............ 4.
4. Stries des élytres larges, à points gros, entamant for-
tement les interstries, ceux-ci convexes. Prothorax subcor-
diforme, à granulation fine et serrée.Long. :3-3,5 mm. 18. limosus.
— Stries des élytres fines, non ponctuées ou à points médiocres. . . . 5.
5. Élytres à 5€ interstrie terminé au sommet par une forte
apophyse. Tibias spinulés sur leur tranche inférieure.
Long. : 4,55,5 mm .............. 19. nodulosus.
— Élytres ii 5€ interstrie simplement épaissi ou calleux au
sommet .......................... 6
6. Corps allongé ; élytres deux fois ou près de deux fois aussi
longs que larges. Prothorax presque aussi large que les
élytres .......................... 7.
— Corps en oblong plus court ; élytres 1 % fois au plus aussi
longs que larges. Prothorax notablement moins large que
les élytres ......................... 8.
7. Tarses à 39 article de même largeur ou à peine plus large
que le 2**. Prothorax a côtés faiblement arqués, plutôt
subrectilignement rétréci en arrière. Corps plus étroit
(forme typique) ou prothorax plus transversal, les côtés
visiblement arrondis. Corps plus grand, plus robuste
(v. cnemerhyihus Bon. = dilafaius THoMs.) Long.: 2,5-
4 mm .................... 17. tempestîvus.
— Tarses à 36 article distinctement plus large que le 2**. Pro-
thorax à côtés presque droits en arrière de l’étranglement
antérieur. Élytres un peu plus courts, une fois et trois quarts
aussi longs que larges. Long. :2,2-2,8 mm . . tempestivus Haesleri (1).
8. Élytres une fois et demie environ aussi longs que large ..... 9.
— Élytres une fois et un tiers aussi longs que larges. Prothorax
transversal, finement sillonné sur s ligne médiane; ses
côtés subparallèles. Insecte épais, convexe, d’un gris-
uniforme, très rarement marbré de brun (variété). Suture
et 39 interstrie des élytres plus relevés, au moins à la base,
les autres assez convexes. Tibias épais ; tarses courts.
Long. 2 2,5-3,5 mm ............... 10. diglyptus.
(1) Haesleri NEWBERY, Em. Rec., XIV, 1902, p. 149. Signalée, sans doute par erreur,
de notre faune, cette forme reste localisée en Angleterre : New Forest (localité typique).
Les caractères tirés de la conformation des tarses et la brièveté relative des élytres sont
constants et sufîisants à la maintenir au rang de sous-espèce de tempestivue, dont elle
constitue une race géographique fort intéressante.

726 coLÉoPTÈREs cuRcUL1oN1DEs
9. Tarses postérieurs à 26 et 36 articles médiocrement plus
longs que larges, le 26 article nettement plus court que
le 16î .......................... 10.
—— Tarses postérieurs à 26 et 36 articles nettement plus longs
que larges chez le mâle et deux fois aussi longs que larges
chez la femelle. Les deux premiers articles subégaux. Pro-
thorax non sillonné, faiblement étranglé en avant ; presque
aussi long que large. Stries des élytres distinctement ponc-
tuées. Long. :3,3-4 mm. ........... 13. subcarinatus.
10. Élytres non déhiscents au sommet .............. 11.
— Élytres déhiscents au sommet. Prothorax avec un sillon
médian étroit et profond. Segment anal femelle échancré
fortement au sommet. Long. : 3-3,5 mm ........ 9. frit.
11. Prothorax sans sillon médian ou avec un sillon entier ..... 12.
— Prothorax muni d’un large sillon médian interrompu au
milieu, laissant sur le disque une forte impression en avant
et en arrière. Interstries impairs un peu plus relevés que les
autres ; stries finement ponctuées ; calus antéapical assez
saillant. Revêtement gris avec parfois quelques vagues
taches plus claires. Long.: 2,5-3,5 mm. ..... 16. Revelîerî.
12. Prothorax finement canaliculé longitudinalement au
milieu. Interstries des élytres convexes, les impairs ordi-
nairement plus relevés que les autres, ainsi que la suture .... 16.
—— Prothorax non canaliculé au milieu ou seulement avec un
fin sillon souvent abrégé en avant. Interstries moins con-
vexes. Stries élytrales ponctuées ou non ........... 13.
13. Stries élytrales internes non ponctuées ........... 14.
—- Stries élytrales internes ponctuées .... ' ......... 15.
14. Prothorax aussi long que large, ses côtés subparallèles ou
faiblement arrondis. Élytres presque du double aussi larges,
à la base, que le prothorax. Tarses courts, le 36 article
presque aussi long que large. Long.: 2,5-3 mm. 12. collignensis.
— Aspect du précédent, mais tarses longs et grêles (comme
chez subcarinaius GYLL.). Prothorax non parallèle, net-
tement rétréci en arrière à partir du milieu ou un peu en
avant du milieu. Dessin élytral assez confus, analogue à
collignensis HERBST, présentant sur chaque élytre, après
le milieu, une sorte d’anneau plus ou moins distinct. Tarses
à 36 article moitié plus long que large. Long. :2,5-3 mm.
.................. . . . 12 bis. longitarsis.
15. Stries élytrales internes finement mais distinctement ponc-
tuées en avant. Dessins prothoracique et élytral confus ou
nuls. Prothorax plus court, d’un quart plus large que long,
arrondi sur les côtés. Élytres une fois et demie aussi larges,

CALANDRINAE. — BAGOUS 727
à la base, que le prothorax. Tarses très courts, le 39 article
un peu plus large que long. Long. : 3-3,5 mm. .... 11. curtus.
— Stries élytrales internes bien plus fortement ponctuées.
Téguments très foncés, bruns ou noirs; dessins protho—
racique et élytral fortement tranchés, chaque élytre portant
un point d’interrogation renversé de couleur claire, très
net. Prothorax à bords latéraux subrectilignement conver-
gents en arrière a partir du tiers antérieur, fortement
resscrré avant le sommet. lnterstries élytraux plus con-
vexes. Tarses grêles, étroits, semblables à longifarsis T1-IoMs.
Long. 1 2,5-3 mm ............ . . longîtarsis Duprezi.
16. Tarses remarquablement courts même l’onychium, le 26
article plus court que le 39. Interstries impairs et suture
des élytres plus élevés et un peu plus larges que les pairs.
Prothorax aussi long que large, ses côtés subparallèles dans
leur milieu. Stries élytrales distinctement ponctuées (forme
typique). Parfois stries plus fines, non ponctuées ; tarses plus
grêles (s. sp. Temperei HOFFM.). Long. : 2,2-2,5 mm. 14. lutiixasus.
— Tarses moins courts, le 28 article plus long que large, aussi
long ou un peu plus long que le 38. Interstries impairs peu
sensiblement plus élevés que les pairs et presque aussi
larges. Stries élytrales profondes, finement ponctuées. Pro-
thorax transversal, un peu rétréci en arrière, son sillon
médian plus large, plus profond. Long. :3 mm. 15. armoricanus.
8. Bagous (s. st.) exilis J. DU VAL, 1854, Col. Gen., p. 64. —— HUsTAc1-1E,
1930, p. 818. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DE\’ILLE, p. 415.
Long.: 1,6-1,8 mm. La plus petite des espèces francaises. Oblong,
brun ou rougeâtre, peu convexe, dènsément squamulé de cendré; le
prothorax souvent orné de deux bandes dorsales brunâtres ; les pattes
et les antennes ferrugineuses. Rostre arqué, égal au prothorax, assez
robuste, rougeâtre au moins au sommet ; antennes médianes. Front
finement granulé ainsi que la base du rostre. Prothorax transversal,
convexe, à côtés arqués, ses deux extrémités de largeur subégale, ses
angles postérieurs obtus, le sommet fortement étranglé derrière le bord
antérieur, densément et assez fortement granulé. Écusson à peine visible.
Élytres un peu plus larges que le prothorax, d’un tiers plus longs que
larges, les côtés parallèles, brièvement rétrécis à partir du tiers postérieur,
le sommet en bec obtus, la déclivité apicale abrupte ; calus huméral peu
net ; calus antéapical nul ; stries fines à points très petits, peu distincts ;
interstries plus larges que les stries, de convexité faible et égale. Pattes
courtes ; tibias finement ciliés en dedans ; tarses très courts, les 3 pre-
miers articles subégaux entre eux, aussi longs que larges, le 39 guère plus
large que les autres, l’onychium égal aux 2e et 3e ensemble.

728 COLÉOPTÈRES cURcUL1oNi¤Es
L’adulte vit sur Frankenia laevis L. ; on le rencontre également sur Suaeda
fruticosa Fonsk. et sur Camphorosma monspeliaca L. (HorrMANN).
Bords des étangs salés ; rivages, falaises. Abondant par places, mais rare
dans l’ensemble des localités connues.
Bouches-du-Rhône: Camargue, assez commun. — Alpes-Maritimes: Cap
d’Antibesl — Aude: étang de Vendres. — Loire-Inférieure: falaises de
Pouliguen (SA1NTE·CLA1RE-DE\*1LL1;).
Espagne: Aranjuez (Pizams).
9. Bagous (s. st.) frit HERBsr, Kâfer, VI, 1795, p. 256. — frii GYLL.,
Ins., IV, p. 567. —— mundanus Bou., in Schônherr, Gen. Curc., VIII,
1845, p. 79. — HUSTACHE, 1930, p. 819. — Cat. SA1NT1~:-CLAIRE-
DEVILLE, p. 415.
Long. : 3-3,5 mm. Distinct par ses élytres séparément mucronés au
sommet dans les deux sexes, mais surtout chez la femelle. Oblong, brun-
foncé, subplan, revêtu de squamules grises ou brunes; le prothorax
avec la ligne médiane et les côtés plus clairs ; les élytres ornés de vagues
macules ponctiformes, notamment d’une tache Plus claire vers le milieu
des 39 et 4** interstries, les interstries impairs avec quelques très courtes
soies blanchâtres un peu soulevées; le scape antennaire et les tibias
ferrugineux. Hostre très arqué, aussi long que le prothorax, subcylin-
drique, finement ponctué, glabre et luisant en avant. Antennes anté-
médianes. Front convexe, à fovéole oblongue, très nette. Prothorax
subtransversal, sa plus grande largeur en avant du milieu, ses côtés
presque droits (mâle) ou faiblement arqués (femelle), modérément rétréci
en avant, fortement étranglé derrière le bord antérieur, sillonné au milieu,
fortement et densément granulé. Écusson visible. Élytres un peu plus
larges que le prothorax, moitié plus longs que larges, parallèles, sépa-
rément terminés au sommet, par un petit mucron très net ; calus huméral
et antéapical distincts ; stries profondes à points petits, visibles de biais ;
interstries subconvexes. Tibias finement denticulés et ciliés en dedans ;
tarses courts et étroits, le l" article triangulaire, plus long que les deux
suivants, le 26 plus court que le 39, ce dernier à peine plus large. Méta-
sternum et abdomen impressionnés chez le mâle. Segment anal échancré
en arc au sommet chez la femelle.
Très rare espèce dont les mœurs sont inconnues.
Pas-de-Calais: Berck-sur-Mer, un spécimen femelle (G. Boursr l).
Europe centrale et septentrionale; Danemark; Hollande; Angleterre où
il paraît assez répandu.
10. Bagous (s.st.) diglyptus Bou., 1845, in Schonherr, Gen. Cure., VIII,
p. 32. —— HUSTACHE, 1930, p. 821. —- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE,
p. 415.
Long. 2 2,5-3,5 mm. Corps ovale, convexe, trapu, revêtu uniformément
de squamules cendrées, serrées; antennes (massue foncée exceptée) et
tarses bruns ou ferrugineux ; tibias et fémurs foncés. Rostre très arqué,

cALANna1N.»xE. ——-— BAGOUS 729
épais, un peu moins long (mâle) ou aussi long (femelle) que le prothorax,
dénudé, luisant, finement chagriné ponctué ; antennes antémédianes.
Tête squamulée granulée ; front fovéolé. Prothorax faiblement transversal,
subcarré, les côtés parallèles, faiblement rétréci en avant, assez fortement
impressionné transversalement derrière le bord antérieur, avec parfois
une légère impression sur les côtés du milieu chez les grands exemplaires,
la base subtronquée et peu plus large que le sommet ; densément granulé,
avec un sillon médian très fin, parfois indistinct. Écusson très petit mais
visible. Élytres de 1/3 plus longs que larges, massifs, plus larges que le
prothorax, les côtés parallèles; stries très nettes, leurs points serrés,
ordinairement distincts ; calus antéapical assez accusé; interstries con-
vexes, rarement égaux, ordinairement les impairs (suturaux compris)
un peu plus relevés que les autres. Tibias épais bisinués et fortement
arqués en dedans au sommet ; tarses très courts, le 3è article à peine plus
épais et un peu plus long que le 28. Base du métasternum et premiers
segments ventraux obsolètement impressionnés chez le mâle.
v. alpeStl‘îS, nova. —Taille plus petite (2,5-2,8 mm.) ; squamules élytrales
petites, rondes, convexes ; interstries ordinairement tachés de linéoles brunes,
nombreuses.
Mœurs inconnues.
Presque toute la France, s’élève en montagne jusqu’à 1.450 m. Rare.
Alsace-Lorraine : Meurthe-et-Moselle, Haut-Rhin. - Meuse: Aincreville l
—— Oise 2 Forêt de Compiègne à Vieux-Moulin ; étang de Sainte-Perrine, etc.
~— Seine-et-Oise 1 Chaville ; Buc ; étangs de St-Quentin ! ; La Minière, vallée
de la Bièvre l —· Calvados. - Loiret : Olivet ! -— Haute-Vienne : étang des
Bots, début de juin, en arrachant des Cladium mariscus R. Ba. ; étang de
Cieux, en mars l — Rhône : Lyon. — Bouches-du-Rhône : Arles. -— Puy-de-
Dôme: Mont Dore (FAUVEL). — Aude: Béziers. Non signalé du sud·ouest.
La v. alpestris est une race d’altitude paraissant vivre dans des conditions
différentes de celles de la forme typique ; lieux secs, au pied des graminées ;
sous les pierres.
Basses-Alpes: Mt Siron, 1.050 m. alt. (PEYER1Mn0r1= !); Hautes-Alpes:
Mt Genèvre, 1.150 m. (R. Poncner l).
Europe centrale et septentrionale: Danemark; Angleterre; Belgique.
11. Bagous (s. st.), curtus GYLLENHALL, 1844, ap. Schônherr, Gen.
Curc., VIII, p. 81. —— brcviiarsis V. HANsEN, 1917, Ent. Meddel., XI,
p. 351. — Husracua, 1930, p. 822. —— Cat. SMNTE-CLAIRE-DEVILLE,
p. 415.
Long. : 3-3,5 mm. Ovale, assez convexe, noir ou brun, revêtu de petites
squamules rondes, serrées, grises et brunes ; le prothorax avec les côtés
largement cendrés et sa ligne médiane étroitement de même couleur, le
disque ordinairement avec deux bandes dorso—latérales brunes souvent
interrompues en avant ; les élytres portant des taches claires assez tran-
chées, confusément disposées en damier, la macule en arrière du milieu,
sur le 36 interstrie particulièrement nette; plus rarement les élytres
entièrement cendrés sans trace de taches quelconques ; antennes (massue

730 COLÉOPTÈRES cuRcUL1oN1DEs
foncée exceptée) et pattes ferrugineuses; les tarses parfois rembrunis.
Rostre arqué, épais, plus court que le prothorax densément squamulé
ou dénudé. Front fovéolé. Antennes insérées en avant du milieu (femelle)
ou au tiers apical (mâle) du rostre. Prothorax transversal de 1/4 environ
plus large que long, un peu arrondi latéralement, légèrement rétréci vers la
base, assez fortement impressionné transversalement au sommet et plus
ou moins vers son milieu, granulé, non canaliculé, mais souvent avec une
fine strie médiane au moins en arrière. Écusson ponctiforme, peu visible.
Élytres moitié plus larges à la base que le prothorax et moitié plus longs
que larges, les côtés subparallèles légèrement atténués en arrière ; stries
fines, bien marquées, les internes, au moins en avant, finement ponctuées ;
interstries égaux, subplans, le 59 calleux au sommet. Pattes fortes ;
tarses courts, leurs articles un peu plus longs que larges, le 39 de même
largeur que les précédents. Impression métasterno—ventrale peu profonde
chez le mâle.
Mœurs inconnues.
Espèce rare et méconnue, confondue avec B. collignensis Ilnnesr (claiuli-
cans). Allier: Brout-Vernet, en septembre 1907 (H. DU BtYsso:~x È) ; Haute-
Vienne: Grignac, juin 1922 (HOFFMANN).
Danemark; Allemagne; provinces baltiques.
12. Bagous (s. st.) collignensis HERBST (part.), 1797, Kâfer. — clau-
dicans Bor-x., 1845, ap. Schônherr, Gen. Cure., VIII, 2, p. 80. »- mulicus
THOMs., Skand. Col., X, 1868, p. 184. — frii H. Bmsour (non HERBST),
Ann. Soc. ent. Fr., p. 503. —— HUSTACHE, 1930, p. 822. -— Cat. SAiNTxs·
CLA1m=;-DEv1LLE, p. 416.
Long. : 2,5-3 mm. Voisin du précédent, plus petit, l’arrière-corps plus
court, les stries élytrales imponctuées; les squamules cendrées, moins
distinctement séparées, paraissant en plaques minces ; le prothorax avec
trois bandes claires, les élytres portant quelques taches irrégulières dont
une plus tranchée après le milieu sur les interstries 3-4 et souvent pro-
longée en remontant brièvement sur les 5-7 ; la base des antennes et les
tibias ferrugineux, les tarses foncés. Rostre fortement arqué, robuste,
moins long que le prothorax, entièrement squamulé (mâle), ou égal au
prothorax et dénudé au sommet (femelle). Front à fovéole légère. Pro-
thorax aussi long que large, ses côtés subparallèles en arrière, non ou à
peine arqués vers le milieu; fortement resserré en avant; sans sillon,
finement et densément granulé. Écusson petit mais visible. Élytres près
de % plus larges, à la base, que le prothorax, % plus longs que larges,
parallèles jusqu’au milieu, médiocrement rétrécis acuminés au sommet,
peu convexes ; calus antéapical accusé ; stries fines non ponctuées ;
interstries larges, subplans, la suture un peu relevée en arrière. Pattes
plus longues et plus fines que chez curius ; tibias granulés-ciliés en dedans ;
tarses courts mais étroits, les trois premiers articles de largeur presque

CALANDRINAE. — BAGOUS 731
égale, le 28 et 3e aussi longs que larges, le 1*** un peu plus long. Méta-
sternum, à sa base, et les deux premiers segments ventraux impressionnés
chez le mâle.
On rencontre les deux aberrations suivantes avec la forme typique :
v. tllfimanlls, nova. — Tarses rouges ainsi que les tibias, fémurs restant
foncés.
v. jl1VcI111iS, nova. ~ Pattes entièrement rouges, le bord antérieur du
prothorax et le rostre ferrugineux.
La larve vit dans les tiges creuses de Equisetum limosum L.; la ponte
a lieu en mai ; la nymphose s’effectue en juin, sur place (MEIJÈRE, Biologie :
Tijdschr. Ent., 1912, p. 208).
Bord des étangs, des mares d’eau stagnante ; commun dans toute la France
et dans toute l’Europe.
12 bis. Bagous (s. st.) longitarsis THoMs., Skand. Coleopt., 1868, p. 15. ——
‘? arduus SHARP., Ent. monthly Mag., LII (1916), p. 105. -— A. IIOFFMANN,
Rev. Fr. d’Ent., XVII, 3, 1950, p. 194.
Long. : 2,5-3 mm. Semblable d’aspect à colligncnsis et constamment
confondu avec lui dans les collections françaises. S’en distingue visi-
blement par ses tarses très allongés, très grêles et la forme de son prothorax
(voir tableau des espèces). Les tarses sont ordinairement noirs, toutefois
les spécimens français les ont souvent ferrugineux.
Répandu dans toute la France, souvent avec le précédent et aussi commun
que lui. Calvados 1 ; Eure 1 ; Somme 1 ; Seine-et-Oise È ; Loiret 1 ; Jura l ;
Charente-Maritime l ; Alpes-Maritimes l ; etc.
Europe centrale et septentrionale; Angleterre l, Pologne! ; Allemagne;
Herzégovine.
Subsp. Duptezî A. Hoi=i=MAi~xN, Rev. Fr. d’Ent., XVII, 3, 1950, p. 194. —-
Forme remarquable dont divers caractères pourraient bien constituer une
valeur spécifique.
Dessin clair du prothorax et des élytres formé de squamules cendrées ou
jaunâtres, tranchant fortement sur le fond très foncé des téguments. Arrière-
corps plus trapu; les trois premières stries des élytres fortement creusées,
munies de points forts, assez serrés; interstries subconvexes. Pattes plus
robustes ; tarses semblables à longitarsis T1-ioMs., noirs ; fémurs foncés,
tibias ferrugineux. Mésotibias plus fortement arqués en dedans, au sommet
chez le mâle.
Seine-et-Oise : Chaville (J. Mscmiv 1) ; Etangs de Ville-d’Avray (R.
Duvmsz 1).
13. Bagous (s. st.) subcarinatus GYLL., 1836, ap. Schônherr, Gen. Curc.,
III, p. 543. —— friiBEnEL, Fn. Seine, 1885, p. 106. —- longilarsis Scmtsxv
(part.), Kâf. Eur., 1907 (non THoMs.). -— unguicularis HUST., Bull.
Maroc, 1927. — HUsTAc1—iE, 1930, p. 824. —- Cat. SAIN'1`E—C«LAIRE·
DEVILLE, p. 416.
Long. 2 3,3-4 mm. Très voisin de collignensis ; s’en distingue à première
vue par les tarses plus longs et les stries élytrales ponctuées. Dessin pro-

  COLÉOPTÈRES CUBCULIONIDES
thoracique identique ; élytres cendrés, ornés d’une fascie post-médiane
foncée enclavant une tache ponctiforme claire, située exactement sur
le 38 interstrie, cette fascie foncée suivie d’une fascie subapicale claire,
envahissant parfois le reste de l’apex; le calus antéapical squamulé de
blanc. Rostre arqué, épais, moins long que le prothorax, très finement
pointillé, dénudé et luisant sur sa moitié apicale. Prothorax aussi large que
long (mâle) ou à peine transversal (femelle), sa plus grande largeur un peu
en avant du milieu au niveau duquel ses côtés sont à peine arrondis, ces
derniers médiocrement resserrés en avant, un peu rétrécis en arrière, un
peu plus convergents chez le mâle ; pas d’impressi0n latérale vers le milieu,
la ligne médiane non sillonnée. Stries des élytres à points peu profonds
mais distincts et assez rapprochés ; interstries subconvexes. Pattes élan-
cées ; tarses linéaires à articles tous nettement plus longs que larges, parti-
culièrement chez la femelle où ils sont une fois plus longs que larges.
Caractères sexuels secondaires comme le précédent.
La coloration des tibias ordinairement foncée peut être d’un roux-clair,
de même les squamules normalement grises peuvent se trouver d’un jaune
clair. Ces variations se rencontrent également chez curtus, chez limosus, etc.,
elles sont subordonnées à l’état plus ou moins incomplet de la maturation ;
elles se modifient progressivement et disparaissent après un temps relati-
vement court (1).
L’adulte vit sur Ceratophyllum submersum L., dont il ronge les tiges et
les feuilles (2) (Rurizn) ; assez bon nagueur, il passe la majeure partie de son
existence immergé ; dans cet état l’insecte tient ses antennes constamment
repliées sous le rostre, attitude déjà signalée pour Litodactylus leucogaster,
alors que certains Bagous considérés comme de meilleurs nagueurs tels que
B. petro et B. limosus, tiennent leurs antennes toujours déployées (HUTER,
Rev. Fr. d’Ent., IV, 1937, p. 153).
Probablement dans toute la France; très commun dans de nombreuses
stations ; recherche les eaux dormantes des marécages ou des étangs. Semble
rare dans le Sud-Ouest et dans la Basse-Provence.
Europe, Afrique du Nord.
14. Bagous (S. st.) lutulosus GYLL., 1827, Ins. Suec., IV, p. 568. ·— formi-
celorum J. ou VAL,G€H.COl., 1854. — dorsalis PE1=u>.1s, 1857, Soc. Linn.
Lyon, p. 64. —— HUSTACHE, 1930, p. 824. -— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE,
p. 416.
Long. 1 2,2-2,5 mm. Oblong, noir ou brun, parfois rougeâtre, peu
convexe, revêtu de squamules petites, rondes, serrées, brunes et cendrées
ou jaunâtres, celles-ci formant, sur le prothorax, trois bandes claires et
sur les élytres un dessin plus ou moins tranché, ordinairement composé
(1) De 8 à 15 jours pour subcarimztus, selon le degré d’éclairement ; une plus grande
luminosité semblant favorable à la maturation qu’elle rend plus active.
(2) L’espèce doit vivre également sur d’antres plantes aquatiques, car on la trouve
dans des stations où Ceratophyllum n’existe pas; c’est cc que M. G. TEMPÈRE me fait
observer relativement à. des captures qu’il a faites dans les marais girondins, au nord de
Bordeaux et à Médoc.

CALANDRINAE. —- BAGOUS 733
de linéoles obliquement disposées sur les interstries 3, 4, 5, 6, 7, avec,
en outre, une petite tache post-médiane plus nette, rarement absente
et située sur le 39 interstrie ; la base des antennes et les tibias ferrugineux.
Rostre très arqué, épais, plus court que le prothorax, squamulé, mat
(mâle) ou à peine égal au prothorax, dénudé en avant, luisant (femelle).
Front avec une légère fovéole. Antennes médianes. Prothorax aussi long
que large, ses côtés subparallèles chez le mâle, ou un peu arqués chez la
femelle, sa base peu plus large que le sommet, fortement étranglé derrière
le bord antérieur qui est relevé, le disque densément granulé, la ligne
médiane sillonnée. Écusson visible. Élytres plus larges que le prothorax,
% plus longs que larges, parallèles sur les côtés, brièvement arrondis
et rétrécis en bec obtus au sommet ; stries assez fortes, nettement pon«··
tuées ; calus antéapical nul ou obsolète ; calus huméral petit mais distinct ;
interstries impairs plus convexes et un peu plus larges que les pairs.
Pattes courtes, robustes ; fémurs épais ; tarses remarquablement courts,
le 26 article plus court que le 36. Caractères sexuels secondaires du dessous
identiques aux précédents.
Subsp. TBIHDGTBI A. H0F1=M.»xNN, Rev. Fr. d’Ent., XVII, 3, 1950, p. 196.
—— Stries élytrales plus fines, non ponetuées ; tarses un peu plus longs ; calus
antèapical plus accusé.
L’adulte chez la forme typique vit sur Joncus obtusiflorus Ennn. (l) dont
il ronge les bractées basales des tiges. Se rencontre fréquemment hors de
l’eau et assez loin des abords des marécages.
Probablement toute la France ; assez commun en Champagne, en Touraine,
dans le Centre: disséminé et moins fréquent ailleurs ; çà et là dans tout le
bassin de la Seine ; pas très rare dans les marécages des bois de la Minière,
près de St-Cyr (Seine-et-Oise), en mai l Toute l’Europe.
La subsp. Temperei provient de la Gironde : Eysinas, en avril (TEMPÈRE l),
dans les endroits secs et sablonneux, terrains à Joncus bufonius L. Cette
forme se retrouve en Kabylie : Bou-Berak (Pom. l).
15. Bagous (s. st.) armoricanus A. HOFFMANN, 1931, Bull. Soc. ent-
Fr., p. 68. —— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 416.
Long.: 3 mm. Oblong, noir; le revêtement composé de squamules
brunes et jaunâtres, ces dernières formant de nombreuses taches peu
nettes, condensées sur les côtés des élytres et un peu après le milieu sur
les 36 et 4° interstries et trois bandes sur le prothorax ; scape et base du
funicule des antennes, ainsi que les tibias d’un ferrugineux obscur. Rostre
court, épais, très courbé, à peine aussi long que le prothorax, desquamulé,
luisant au sommet (femelle), plus court et entièrement squamulé (mâle).
Antennes médianes ; scape un peu plus long que la plus grande largeur
du rostre ; front légèrement fovéolé. Prothorax convexe, un peu trans-
versal, ses côtés parallèles au milieu, non arqués (mâle) un peu conver-
gents en arrière (femelle), fortement étranglé derrière le bord antérieur
qui est un peu relevé; densément finement granulé, sa ligne médiane
canaliculée. Écusson très réduit mais visible. Élytres subplans, débordant

734 COLÉOPTÈRES cuacutiowioizs
largement le prothorax, % plus longs que larges, les côtés parallèles;
interstries impairs plus élevés que les pairs, ces derniers presque aussi
larges et assez convexes; stries profondes, finement ponctuées; calus
huméral accusé, l’antéapical du 5° interstrie distinct. Pattes robustes,
allongées ; fémurs non claviformes ; tibias faiblement bisinués et ciliés
en dedans mais non granulés ;tarses assez longs, leur ler article 1/3 plus
long que le 26, celui-ci plus long que le 38 qui lui-même est plus long que
large. Le mâle avec une-impression métasterno-ventrale médiocre.
Espèce intermédiaire entre lutulosus et Revelieri, diffère du premier par
la taille plus forte, la forme du prothorax, les interstries plus convexes, les
taches élytrales autrement disposées et jaunâtres, les pattes bien plus longues,
les tibias moins sinués, le Ze article des tarses plus long que le 3** (exactement
le contraire chez lutulosus). Du deuxième il se rapproche par la taille et la
longueur des pattes ;il s’en éloigne par le prothorax non arrondilatéralement,le
sillon médian bien moins large, les tibias rougeâtre-obscur et non ferrugineux-
clair, le 39 article tarsal 1/3 plus court que le 28 (égaux chez Revelieri), enfin,
de coloration différente, non uniformément gris-cendré. Chez armoricanus
le pénis (vu de face) apparaît très robuste, étranglé vers sa base, son extré-
mité fortement élargie, spatulée, les apophyses basales bisinuées à pointes
divergentes; chez lutulosus cet organe est beaucoup plus petit, parallèle,
à sommet obtus, les apophyses arquées convergentes ; chez Hevelieri le pénis
moins robuste que celui de armoricanus est plus long, subcylindrique, puis
brusquement élargi en forme de cuillère au sommet, les apophyses basales
courtes, convergentes.
Mœurs inconnues.
Très rare et localisé dans le Finistère : Morlaix (HERVÉ, in coll. BoNNA1RE l),
type et paratypes ; Plouyé, à mi-chemin et au sud de Huelgoat (.1. MArnrAs l).
16. Bagous (s. st.) Revelîerî TOURNIER, 1884, Ann. Soc. ent. Belg.,
p. 106. — ZHUSTACHE, 1930, p.   — Cat. SAINTE-CLA1RE—DE\*1LLE,
p. 416 ; Cat. Corse, p. 433.
Long.: 2,5-3,5 mm. Oblong, peu convexe, revêtu uniformément de
squamules cendrées, tantôt concolore, tantôt avec deux bandes assom-
bries sur le prothorax et de vagues taches à peine plus claires, obliquement
disposées sur les côtés des élytres, occupant après le milieu les interstries
3, 4, 5 et en avant les 6-7-8. Scape et funicule (massue noirâtre), ainsi
que les tibias roux ou ferrugineux-clair. Rostre arqué, plus court que le
prothorax, légèrement squamulé, glabre et luisant au sommet, finement
granulé à sa base. Tête plus fortement granulée, densément squamulée.
Prothorax arrondi latéralement et transversal (femelle) ou aussi long que
large, les côtés parallèles, un peu convergents en arrière (mâle), fortement
étranglé en avant, à sillon médian large, assez profond, souvent obsolète
au milieu, couvert de granules très serrés et ponctués. Écusson plus ou
moins distinct. Élytres plus larges que le prothorax, parallèles sur les
côtés jusqu’au tiers postérieur, brusquement rétrécis acuminés au som-
met; stries fines à points serrés, petits, ordinairement distincts; inter-
stries impairs plus relevés, les pairs subplans; calus antéapical assez

CALANDRINAE. — BAGOUS 735
saillant. Tibias étroits, ciliés mais non denticulés en dedans gtarses étroits,
les trois premiers articles plus longs que larges, les 2** et 36 égaux. Caractères
sexuels secondaires du dessous, chez le mâle, semblables à ceux du pré-
cédent.
Mœurs inconnues.
Corse (Rnviauènn, types) ;id. (D.».1vmY) ; Aléria ;Bonifacio (R. DE Boum;) ;
Porto-Vecchio (Bomsmxma 1).
Sardaigne (DODER0). — Algérie: Ain Belda (L. LABROUSSE, sec. Hus-
TAC  —- Maroc: Tanger (ma collection 1)  
17. Bagous (s. st.) tempestivus HERBST, 1795, Kâfer, VI, p. 246. —
adspersus FôRsTER, Verh. Nat. Ver. Pfhein, VI, 1849, I, p. 34. -— amplialus
TnoMs., Skand. Col., X, 1868, p. 342. — angusiulus TnoMs., Op. ent.,
I1, 1870, p. 139. — HUSTACHE, 1930, p. 827. - Cat. SAINTE—CLAIRE—
DEVILLE. p. 416.
Long.: 2,5-3 mm. Allongé, cylindrique, faiblement convexe, revêtu
de squamules brunes et d’un gris-cendré ou jaunâtre ; le prothorax clair,
orné dorsalement de deux larges bandes brunes ; les élytres bruns avec
un dessin clair composé de nombreuses petites taches, d’une tache cou-
vrant les épaules et d’une fascie post-médiane assez large, occupant trans-
versalement les cinq premiers interstries, mais souvent interrompue sur
la suture, parfois tout le dessus gris, concolore, sans trace de dessin quel-
conque; les antennes (massue foncée exceptée) et tibias ferrugineux;
tarses ordinairement noirâtres. Bostre arqué, robuste, cylindrique, squa-
mulé sur sa moitié basale, luisant en avant (mâle) ou glabre, brillant,
finement, pointillé (femelle). Antennes médianes. Tête granulée; front
fovéolé. Prothorax étroit, aussi long que large, non ou à peine arqué latéra-
lement, ses côtés rectilignes et convergents en arrière, faiblement étranglé
au sommet, finement granulé, étroitement canaliculé au milieu. Écusson
visible. Élytres un peu plus larges que le prothorax, une fois plus longs
que larges, les côtés parallèles, le sommet terminé en bec obtus ; stries
fines à points souvent indistincts ou très petits ; interstries pairs subplans,
les impairs (suture comprise) convexes ; calus antéapical assez saillant.
Pattes grêles ; tarses allongés, les trois premiers articles de largeur égale,
à peine plus longs que larges, le 28 un peu plus court.
v. 6nBm81‘yîht\lS Bon., 1845, in Schônherr, Gen. Cure., VIII, p. 83 ;MAnsn.,
1812, Ent. Brit., p. 268. —— tempestivus BEDEL, Fn. VI, p. 106, 277. — dila-
tatus C. G. 'l`noMs., 1868, Skand. Col., X, p. 342. ~— corwexicollis Bon. in
Schônh., l. c., p. 84. -— Czwalinae S1;mL., Fauna Balt., 1891, p. 17. -—
Husï. l. ci, p. 826.
Long. : 3-4 mm. -— Diflière de la forme typique par sa taille plus robuste
dans toutes ses parties, le prothorax transversal, distinctement dilaté vers
le tiers antérieur et un peu arrondi à cet endroit, les côtés subrectilignement
(1) Les spécimens marocains sont de plus petite taille que ceux de la Corse ; ils sont
en outre, ornés plus fréquemment de taches élytrales claires.

736 COLÉOPTÈRES cURcUL10NIDEs
rétrécis en arrière, plus fortement étranglé derrière le bord antérieur, celui·ci
un peu plus relevé.
Ces caractères, quoique faibles, sont constants et militent en faveur du
maintien de cette variété. Elle constitue une race géographique représentant
l’espèce dans notre pays. La forme typique, décrite d’Allemagne et assez
répandue en Sibérie et en Pologne, ne semble pas avoir été trouvée en France.
La v. cnemerythrus, quoique assez rare, se rencontre dans toute la France.
Nous l’avons prise sur Potamogeton densus L., à Bueil, étangs de St-Cucufa
et à Poissy, au bord de la Seine, en triant des Potamogeton pectinatus L.
A noter que l’adulte se rencontre souvent en dehors de l`eau, accroché aux
végétaux avoisinant les berges.
Tout le bassin de la Seine, la Normandie, la Bretagne. Cité de nombreux
départements: Nord; Yosges; Haut et Bas-Rhin; Meurthe-et-Moselle l;
Ardennes l ; Meuse l ; Jura ; Ain ; Rhône ; Yonne l ; Saône-et-Loire ; Allier l ;
Loiret l ;Charente-Maritime l ; Vendée l ; Var l ;Alpes-Maritimes l ; Pyrénées-
Orientales ; Aude ; Tarn-et-Garonne ; Gironde ; Landes.
Europe septentrionale et centrale ; Angleterre ; Belgique 2 Allemagne
occidentale ; Autriche.
Subsp. H3€Sl&l'î Niavvenax', 1902, Ent. Rec., XIV, p. 149   — Differe
de la forme typique par le 38 article tarsal un peu plus large et un peu plus
long que le 29, les élytres légèrement plus courts.
Signalée de France sans localité précise par NEWBERG. Sa présence dans
les limites de notre territoire demanderait à être confirmée. - Angleterre:
New-Forest.
18. Bagous (s. st.) limosus GYLL. (2), 1827, Ins. Suec,, IV, p. 566.-
lalicollis GYLL., 1836, in Schonherr, Gen. Curc., III, p. 548. --- obscurus
REY, L’Échange, 1895, p. 38. —— Husrixcun, 1930, p. 828. —— Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 416.
Long. : 3-3,5 mm. Ovale-oblong, déprimé en dessus, noir ou brun,
revêtu de squamules cendrées ;le prothorax orné de deux bandes dorsales
brunes plus ou moins tranchées ; les élytres avec quelques vagues taches
dorsales brunes ; le scapc et la base du funicule antennaire, les tibias et
les tarses ferrugineux ; ces derniers parfois foncés. Rostre très arqué, plus
court que le prothorax, épais, squamulé ou souvent dénudé, un peu
luisant, finement pointillé. Antennes anté-médianes ; massue noire,
grosse, ovale, mate, pubescente. Tête convexe, densément granulée,
front sans fovéole. Prothorax transversal, subcordiforme, fortement
(femelle) ou un peu moins (mâle) élargi devant le milieu, les côtés recti-
lignement rétrécis en arrière, fortement étranglé en avant, finement et
(1) B. iessellaius FôRST, Verh. Ver. Preuas. Rheinl., VI, 1849, I, Nachth., p. 34, doit
se rapporter à. B. Haesleri.
(2) Le catalogue Winkler, 1932, p. 1535, réunit bien à. tort ày B. limosus, le B. brevis
GYLL., 1836, Ins. Suec., IV, p. 550. distinct par sa forme allongée, ses stries finement
ponctuées, ses tarses plus robustes. Il appartient d’ai]leurs au groupe lutuloous et présente
une certaine analogie avec B. armoricanus HOFFM., mais sa taille est plus grande, ses
tarses plus longs, les interstries élytraux uniformément convexes, etc. Cité de France,
par erreur, dans le Catalogue Reitter, 1906. Se trouve en Suède, au Danemark, en Alle-
magne. Serait peut-être à rechercher dans nos régions alsaco-vosgiennes.

cA1AN1>a1NA1a. — BAGOUS 737
très densément granulé. Écusson très réduit, souvent indistinct. Élytres
débordant fortement le prothorax à la base, moitié plus longs que larges,
les côtés parallèles jusqu’en arrière du milieu, rétrécis postérieurement,
le sommet en bec court et obtus, portant une impression assez forte derrière
le calus antéapical qui est peu saillant ; stries à points assez gros, entamant
les bords des interstries ; ces derniers peu plus larges que les stries, con-
vexes ; la suture et les interstries impairs un peu plus larges et un peu plus
élevés que les pairs. Pattes assez longues ; tarses étroits, les trois premiers
articles subégaux, un peu plus longs que larges, le 3e pas plus large que
le précédent. Base du métasternum et les deux premiers segments ven-
traux impressionnés longitudinalement chez le mâle.
On rencontre des spécimens à pattes et antennes (massue exceptée) tes-
tacées, à taches élytrales jaune-clair fortement tranchées sur le fond brun.
Il siagit, comme je l’ai indiqué déjà pour d'autres espèces, d’un état de préma-
turation des téguments.
Cette espèce ressemble à B. petro, mais ce dernier a la massue antennaire
petite, étroite, entièrement rousse et à 19* article luisant. L’adulte vit sur
Potamogeton lucens L. (RUTER), P. natnrw L. (RUTER, Tr-;Mi>ÈnEl, P. crispus
L. (Ho1=1=MANN); eaux stagnantes ou à faible courant.
Toute la France; assez commun, sauf peut-être dans le Sud-Ouest où il
semble rare.
Europe; Caucase; Algérie; Maroc. ,· ·
19. Bagous (s. st.) nodulosus ·‘   _  ii
GYLL., ap. Schônherr, Gen. Curc., È K  _ }
Ill, 1836, p. 538. — binodulus   È
Tnoivrs. (non HERBST). Skand. Col., _._P__   _ 4 ‘  
1868, vu, p. 182. - Homme,   `   i
1930, p. 829. — Cat. SAINTE-  
CLAIRE-DEVILLE, p. 416, f v; __  _;· .T _ î`__gg   _,
Long. : 4,5-6 mm. Oblong, noir, ./i     ‘
peu convexe, couvert de squamules .   _
cendrées ; les élytres avec une ·_     È
mamie cime au milieu du ae inter-  
strie ; base des antennes, tibias et   z `
tarses ferrugineux. Rostœ arqué, ,1     Kg ‘
épais, un peu plus court que le pro- '   U  
thorax, dénudé en avant, noir bril- L       _
lant au sommet ; front avec ou sans .   ji  il
fovéole, squamulé. Prothorax sub-  
transversal à côtés presque droits
(mâle) ou faiblement arqué (femel- Fm. 430. —— Bagous m»dulo.·.-ce Gym,.
le), un peu convergents en arrière,
largement resserre en avant, finement granulé, obsolètement sillonné.
Écusson visible. Élytres plus larges que le prothorax, une fois plus longs

738 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
que larges, un peu sinués derrière l’épaule, les côtés parallèles ; le calus
huméral assez saillant ; le sommet en bec obtus, le dessus impressionné
derrière la base ; stries un peu sinueuses, ponctuées ; interstries convexes,
la suture et les interstries impairs plus élevés, le 5° interstrie forte-
ment calleux au sommet, le 3** un peu renflé en avant de la déclivité
postérieure. Pattes élancées, grêles ; tibias finement denticulés et ciliés
en dedans; tarses allongés, non feutres en dessous, les trois premiers
articles de même largeur, triangulaire, un peu plus longs que larges.
Segment anal arrondi au sommet. Une impression métasternoventrale
distincte chez le mâle.
L’adulte vit sur Butomus umbellatus L. dont il ronge les tiges ; il monte,
en plein soleil, sur les boutons floraux et dans les fleurs; Yaccouplement
s’effectue en plein air, vers la mi-mai  
Rivières, ruisseaux, surtout dans les eaux limpides à faible courant;
mai à septembre. France septentrionale et centrale, rare. Plus rare encore
dans le midi et le sud-ouest.
Bas-Rhin: Strasbourg. — Nord: Lille. -— Seine: Aubervilliers l; Cha-
renton; Joinville l — Seine-et-Oise : Etang de Hollande l ; Etangs de
Trappes l; Versailles, Grand Canal (Artocmâ E). — Seine-et-Marne: Forêt
de Fontainebleau, mares dc Bellecroixl — Seine-Inférieure: Rouen. ——
Yonne: Joigny; Lalande (CoMoN); 4 Saône-et-Loire: Neuvy. — Haute-
Vienne: inondations de la Vienne à Verneil (K). ~ Rhône : Lyon. — Gard :
Aigues-Mortes. — Gironde (TEMPÈRE). — Loir-et-Cher : V0\1ZOH(DUPREZ E) ;
Europe centrale et boréale; Sibérie; Angleterre; Suède; Allemagne
Autriche ; Suisse; Italie du Nord.
20. Bagous (s. st.) binodulus HERBST, 1795, Kâfer, VI, p, 247. — alri-
roslris OL., Ent., V, p. 143.- HUSTACHE, 1930, p. 830. — Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEv1LLE, p. 416.
Long. : 4,5-6 mm. Très semblable d’aspect au précédent. Se distingue
par le prothorax orné de trois bandes claires, les élytres avec une tache
humérale suivie parfois d’une tache oblique également claires ; s’arrêtant
vers le milieu des élytres ; les tibias ordinairement moins foncés, les points
des stries plus réguliers, et surtout les 3° et 59 interstries fortement
gibbeux, au sommet, ces bosses revêtues de clair, mais parfois dénudées ;
la base des élytres formant, de chaque côté de l’écusson, un étroit bour-
relet noir et brillant ; le ae article des tarses un peu plus large et un peu
plus court que le 28, les tarses couverts, en dessous à leur sommet, d’une
pubescence plus longue chez le mâle que chez la femelle. Segment anal
tronqué au sommet, celui-ci chez le mâle, revêtu d’une pubescence blanche,
serrée, assez longue. Métasternum et segments ventraux 1-2 fortement
impressionnés chez le mâle.
Vit sur Ãtratiotes aloides L. ; juin à août. L’accouplement a lieu dans les
fleurs (1) ; mares et marécages à fond tourbeux.
(1) L’însecte grimpe sur les fleurs en s’aidant des crochets des tibias qui lui permettent
de se livrer à des acrobaties extraord.î11a.ires (A. DEGORS).

c.xLixNoR1N.sE. — BAGOUS 739
Très rare en France et çà et là dans les localités suivantes :
Seine-Inférieure: marais d’Heurteauville (LANcEvELÉE, Diacoas, GADEAU
ma Knavrnma, R. RICHARD) (1); Villequier (Ducounné). —- Seine—et-Oise:
étang de St-Cucufa (R. LEBoN, A. Horrivixmv). — Pas-de-Calais: St-Omer
(MARMOTTAN). —- Bas-Rhin: Strasbourg (WENCKER). —— Lot-et-Garonneî
Sos (BAUDUER). — Maine·et-Loire: Angers (P. LERAY).
Europe septentrionale et moyenne. Angleterre, Suisse, Belgique.
21. Bagous (s. st.) argillaceus GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure.,
III, p. 542. — encauslus Bou., 1845, in Schônherr, Gen. Gurc., VIII,
p. 76. — inceraius GYLL., l. c., 1836. — halophilus REDT., 1848, Faun.
Aust., éd. I, p. 893. —— Leprieuri GU1LL., 1890, Bull. Soc. ent. Fr., p. 74. —
Husracma, 1930, p. 831. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 416.
Long. :3-5 mm. Très reconnaissable à son aspect vernissé. Oblong,
peu convexe, recouvert de squamules cendrées, très denses, aplaties,
fortement appliquées, luisantes ; le prothorax brun ou cendré, orné dans
ce dernier cas, de deux larges macules dorso-basales brunes peu tranchées ;
les élytres concolores (forme typique) ou confusément marbrés de taches
brunâtres et blanchâtres (v. inceratus GYLL. : Leprieuri GUILL.); les
antennes (massue foncée exceptée), les tibias et les tarses ferrugineux.
Rostre arqué, cylindrique, subégal au prothorax, muni latéralement
d’un court sillon basal, squamulé, granulé. Front large et fovéolé. Antennes ,
anté-médianes. Prothorax assez convexe, aussi long que large, les côtés
subparallèles (mâle) ou faiblement arqués (femelle) ; modérément rétréci
en avant et légèrement étranglé au sommet, pourvu d’un étroit sillon
médian souvent effacé au milieu ; très finement granulé. Écusson bien
visible. Élytres plus larges que le prothorax, au moins deux fois aussi
longs que larges, parallèles sur la moitié antérieure des côtés, le sommet
en bec large, peu accentué ; stries étroites à points très fins ou peu dis-
tincts ; stries internes un peu plus fortes ; interstries dorsaux subconvexes,
les externes plans ; calus antéapical faible. Pattes vernissées ;fémurs
robustes ; tranche interne des tibias munie de quelques cils ; tarses non
feutrés en dessous, les trois premiers articles un peu plus longs que larges,
égaux, en largeur, le 2** un peu plus court que les deux autres. Dessous
avec une impression métasterno-ventrale chez le mâle.
Mœurs inconnues.
Littoral de la Manche, de l’©céan et de la Méditerranée ; bord des étangs
salés, également dans les mares ou étangs de l’intérieur. Assez rare. La variété
pliis fréquente que la forme typique.
Somme. —- Pas-de-Calais. —— Indre: Donadic, abondant (Dncons l). ——
Ain: étang des Dombes, types de Leprieuri (GUILLEBEAU). ~ Lozère:
Luc. -— Var: Hyères ; Fréjus 1 ; Puget·sur-Argens 1 — Bouches-du-Rhône :
(1) M. R. RICHARD m’écrit qu’i1 a. observé ce Bagous, en assez grand nombre le 3 juillet
1942, nageant presque immergé parmi les Stratiotes.

740 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
St-Chamas.—Pyrénées-Orientales. — Aude: Béziers; Narbonne, etc. —-
Charente-Maritime : Royan  
Europe : Russie méridionale : Sarepta (coll. BoNNA1nE 1) ; Grande-Bre-
tagne ; Algérie.
Subgen. Abagous SHARP, 1916,
The Entomologist’s monthly Magazine.
TABLEAU ons ESPÈCES.
1. Piostre non strié latéralement au dessus du scrobe. Élytres
assez allongés, atténués au sommet en un bec assez long,
leur déclivité postérieure oblique ; tachés de jaune, la tache
postérieure du se interstrie peu tranchée. Sculpture dorsale
fine, à granules pupillés, ceux du prothorax petits, très
denses, ceux des élytres très petits. Long. :3,5-5 mm. 22. lutosus.
— Rostre strié ou sillonné latéralement au-dessus du scrobe.
Forme plus large, plus courte. Granulation dorsale plus
forte. Élytres à déclivité postérieure brusque ;la tache pos-
térieure du 3e interstrie blanche ou jaunâtre, accusée ...... 2.
2. Funicule antennaire à 29 article beaucoup plus long que
le ler, aussi long que les trois suivants réunis. Tarses, en
dessous, avec une brosse de poils courts, serrés, gris d’ar-
gent, le 3B article fortement élargi .............. 3.
-— Funicule des antennes à 26 article non ou à peine plus long
que le ler. Tarses pourvus, en dessous, de poils plus longs,
irrégulièrement disposés par groupes, le 39 article moins
élargi. Tibias et tarses d’un rouge ferrugineux, le 3° article
tarsal parfois rembruni . . .' ............... 4_
3. Antennes (sauf parfois la base du scape ferrugineux) et
tarses noirs. Long. : 2,2-3,6 mm ........ 25. lutulentus.
— Antennes et tarses d’un rouge ferrugineux plus ou moins
foncé, mais jamais noirs. Revêtement dorsal dense et brun.
Taille plus grande. Long. : 3,5-5 mm ..... lutulontus robustus.
4. Élytres très brièvement prolongés en bec au sommet, sans
impression sur le disque. Long. :2,5-3,5 mm. . . 23. glabrirostrîs.
-— Élytres plus longuement prolongés en bec au sommet, leur
disque inégal et offrant de chaque côté, une légère impres-
sion commencant derrière l’épaule et atteignant la suture
devant son milieu. Prothorax fortement rétréci en avant,
les côtés subrectilignes. Long. : 3,5-3,8 mm .... 24. puncticollis.
(1) L’insecte indiqué de Royan par HUSTACIE lui a. été communiqué par M. GIRAUD,
il provient de la coll. Lnnommmm. Le citation de la Gironde du même auteur est à rayer
provisoirement de cette région.

CALANDRINAE. —-— BAGOUS 741
22. B. (Aba.g0us)1ut0sus GYLL., 1813, Ins., III, p. 85. — validiiarsis,
Bor-1., 1845, in Schônherr, Gen. Gurc., VIII, p. 87. —caudaius THoMs.,
Ins. Skand., 1868. — HUsTAcHE, 1930, p. 832. — Cat. SAINTE·GLAIRE—
DEVILLE, p. 416.
Long.: 3,5-5 mm. Oblong, peu convexe, le revêtement squamulaire
gris·cendré ou brun-jaunâtre; le prothorax concolore ou orné de deux
bandes dorsales noirâtres assez confuses ; les élytres ordinairement avec
le disque rembruni sur les cinq ou six premiers interstries, les 38 et 48
sur leur moitié antérieure, les 58 et 68 brièvement à la base, la suture
parfois concolore, la tache claire post-médiane du 38 interstrie ordinai-
rement peu tranchée ainsi que celle du calus antéapical ; base des antennes,
tibias et tarses ferrugineux, ces derniers rarement foncés. Rostre arqué,
squamulé jusqu’à l’insertion antennaire (mâle) ou seulement à la base
et brillant au sommet (femelle). Front finement granulé, muni d’unc fos-
sette peu profonde. Antennes anté-médianes ; massue grosse et oblongue.
Prothorax un peu transversal, de 1/4 ou 1/5 plus large que long, les côtés
subparallèles sur ses 3/4 postérieurs, modérément étranglé au sommet,
couvert de très fins granules pupilles, à sillon médian plus ou moins dis-
tinct. Écusson visible. Élytres plus larges que le prothorax, de 1/3 plus
longs que larges, parallèles jusqu’au tiers postérieur, atténués au sommet
en un bec assez long ; stries à points petits parfois indistincts ; interstries
légèrement convexes, très finement granulés ; calus antéapical fortement
accusé. Pattes assez longues ; tibias finement râpeux en dedans ; tarses
densément pubescents en dessous, le 28 article aussi long que large, un
peu plus court que les 18î et 38, ce dernier notablement plus large que le
28 et bilobé. Dessous avec une impression métasterno-ventrale chez le
mâle.
Peu variable, les individus à dessus brun et à interstries presque plans se
rapportent à la v. validitarsis Bon. Parfois les pattes sont entièrement tes-
tacées ; il s’agit d’insectes immatures.
L’adulte vit probablement sur Sparganium ramosum Hubs., plante sur
laquelle nous l’avons constamment rencontré, immergé.
Toute la France, surtout dans les marécages ; assez rare. La variété avec
la forme typique.
Seine-et-Oise: Chaville, assez commun, de mai à juin aux étangs des
Fonceauxl; St-Léger, marais des Plants! — Oise: marais de Coye (J.
MAGNIN ! — Marne: marais de la Vesle, au Moulin de Compensé (L. CEA-
PUIS l). -— Loire-Inférieure: Etang de Grandlieu (Dncons I); La Bernerie
(Ci1AMr>ENo1s l). ;— Allier: La Sioule près Brout-Vernet (DU Bovsson E). —-
Haute-Vienne: Etang de Cieux (HOFFMANN). — Var: Hyère (LÉvEu.r.E E).
— Charente-Maritime: Ile de Ré (BoNNA1nE 1). — Drôme: sans localité
(M. Bîsarour, coll. GRENIER E). — Gironde, rare : Marais de Moron (G. TEM-
PERE . .
Pregque toute l’Eur0pe.
23. B. (Abagous) glabrirostrîs HERBST, 1795, Kâfer, VI, p. 254. — c0llig—
nensis HERBST (partim). — nigriîarsis auct. (part.) non THoMs. — H. WAG-

742 coLÉo1>TÈREs cxmcrxriomnns
NER, l. <·.. - Htjsïxcma, Miscell. ent., XXXVIII, p.   — Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEv11.LE, p. 416.
Long.: 2,5-3,5 mm. Oblong, l’arrière-corps un peu plus court que le
précédent, les squamules brunes et jaunâtres ou blanchâtres; le pro-
thorax orné de trois étroites bandes claires, la médiane très fine; les
élytres marbrés de taches jaunâtres dont une couvrant le calus huméral
et une autre plus grande, oblique, de chaque côté du milieu, sur les inter-
stries 4 a 7, la tache antéapicale occupant les 29 et 39 interstries, arrondie,
plus claire, très distincte, ainsi que celle du calus antéapical ; les antennes
(massue foncée exceptée), les tibias, les tarses, plus rarement les fémurs,
d’un ferrugineux—clair. Rostre très courbé, finement squamulé ou sub-
dénudé, celui de la femelle brillant au sommet. Front muni d’une fovéole
allongée. Antennes insérées vers le tiers antérieur du rostre. Prothorax
ai peine plus large que long, ses côtés faiblement mais visiblement arqués
vers le milieu, presque droits en arrière, médiocrement rétrécis en avant ;
assez fortement étranglé au sommet non relevé, la ligne médiane non ou
finement sillonnée, le disque couvert de granules fins et serrés. Écusson
visible. Élytres relativement courts (1,5 >< 2), bien plus larges que le pro-
thorax, parallèles sur les côtés, assez brièvement resserrés en arrière, le
sommet en bec court et obtus; le disque non impressionné; les stries
finement ponctuées ; les interstries presque plans, les 19T et 39 ordinai-
rement un peu plus élevés, les impairs avec un rang de très fines et très
courtes soies ; calus antéapical médiocrement saillant. Pattes fines, mais
fémurs presque claviformes; tibias très finement râpeux en dedans;
tarses à 19F article un peu plus long que les deux suivants respectivement,
ceux-ci aussi longs que larges, le 29 un peu plus court, le 39 nettement plus
large que les deux autres. Caractères sexuels secondaires analogues au
précédent.
Mœurs exactes inconnues ; d’après M. R. RICHARDl’3dUltC vivrait immergé
à Vaisselle des feuilles de Stmtiotes aloirles L., en compagnie de binoduluts
et puncticollis, dans les marais d’Heurteauville (Seine-Inférieure), en juillet.
Répandu dans de nombreuses localités, mais peu commun et confondu
avec puncticollis et lutulentus. Très rare dans le Midi et le Sud-Ouest, paraît
plus fréquent dans l’Est.
Aisne: Neufchâtel-sur-Aisne l ; Bazoches Y — Marne: marais de la Yesle
il St-Brice l —— Nord 2 Lille (Noncunr l). — Seine-lnférieure : marais d°Heur-
teauville (R. Rrcnsnn). -— Gironde 2 St-Laurent d’Arce, en mai ; rare (TEM-
PÈRE l). — Loir-et·Cher: Vonzox (R. Durnnz l).
Europe centrale et boréale ; Sibérie ; commun en Allemagne: Hônow
(H. XRIAGNER l) et en Pologne (Sxrnâczvissxi Y).
24. B. (Abagous) puncticollis Bou., 1845, in Schonhcrr, Gen. Cure.,
VIII, 2, p. 86.   H. \’VAcNEa. l. «·.. — Hcsrxcms, l. c., p. 60. — (lat.
SAINTE—CL.àIRE·DE\`ILLE, p. 416.
Long. : 3,5-3,8 mni. Confondu avec le précédent dans de nombreuses
collections françaises. Il s’en distingue nettement par l’impressi0n dis-

c.xL.xN1)R1N.xE. — Baxootrs 743
cale des élytrcs en forme de V, située sur le tiers antérieur ; la fossette
frontale profonde ; le prothorax plus parallèle sur les côtés, plus fortement
étranglé au sommet, le sillon médian plus distinct surtout à la base ; les
élytres un peu plus longs, plus longuement prolongés en bec au sommet, les
interstries impairs avec de très petites soies claires plus visibles, en parti-
culier sur la déclivité postérieure. Pour le reste semblable à glabriroslris.
L’adulte sur Stratiotes aloides L., parfois avec le précédent (R. Rrcnann) ;
sur Helorlea canadensis Rica. (R. Dupmaz l) ; probablement sur Hydrocharis
morsus-raynac L. (G. TEMPÈRE).
Etant donné la confusion régnant dans ce petit groupe et plus particulière-
ment entre glabrirostris et puncticollis, je ne cite que les localités certaines.
Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu (Diavitta É). -— Seine-Inférieure :
marais di Heurteauville (R. Rrcnann). » Loir-et-Cher 2 Vernou (R. Duranz É).
-— Gironde : marais de Parempuyre ; marais du Morena St·Laurent-d’Arce, en
nombre (G. TEMPÈRE l). —- Alpes-Maritimes : Etang de Vaugranier
(Diavxrtn l)  
Europe centrale et septentrionale.
Oasianvariox. — Chez les spécimens de Hongrie, les squamules ombi-
liquées du prothorax sont d’un tiers plus grosses que chez les insectes français
(V. Wügüêtî, n. var.),
25. B. (Abagous) lutulentus. GYLL., 1813, Ins., III, p. 86. »— nigri-
larsis THoMsoN, 1868, Skand. Col., VII, p. 90. — HUsTAcHE, l. c., p. 58. —
Cat. SAINTE·CL.&1RE—DEVILLE, p. 416.
Long. : 2,2-3,6 mm. Très voisin du précédent, diffère par ses antennes
et ses tarses noirs ; les tibias ferrugineux parfois rembrunis ; le prothorax
orné de deux larges bandes dorsales foncées étroitement séparées de clair
sur la ligne médiane, rarement concolore ; les élytres avec les côtés marbrés
de jaunâtre, le disque orné d’un large dessin foncé assez variable, occu-
pant ordinairement, au milieu, les trois premiers interstries, élargi, en
arrière, jusqu’au 5e interstrie et, en avant, obliquement jusqu’à l’épaule ;
la tache post-médiane ponctiforme, blanche, occupant les 2€ et 38 inter-
stries ; fémurs noirs. Rostre arqué aussi long (mâle) ou plus long (femelle)
que le prothorax, granulé, squamulé jusqu’à l’insertion antennaire,
brillant au moins en avant. Prothorax visiblement arrondi latéralement,
un peu rétréci en arrière, les angles postérieurs obtusément arrondis;
étranglé au sommet, canaliculé au milieu, fortement granulé. Écusson
distinct. Élytres bien plus larges que le prothorax, légèrement convexes,
conformés comme chez punciicollis ; stries à points petits ou indistincts ;
interstries subplans, les impairs à peine plus élevés; calus antéapical
assez saillant. Tibias finement râpeux et ciliés en dedans ; tarses pourvus,
en dessous, d’une brosse de pubescence soyeuse, gris-clair ; le 36 article
fortement élargi. Caractères sexuels secondaires, chez le mâle, analogues
aux précédents.
(1) C’est1’insecte cité par SAINTE-GLAI RE DEVILLE, sous le nom de glabrirostris (Fu.
Seine, Suppl. VI bile, p. 44).

744 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
L’adulte vit au pied des Prêles immergées (Ch. GUTTIN l, B. DE BRUNIER,
RUTEE, JARRIGE).
Répandu largement dans les étangs et les marais de presque toute la région
sylvatique inférieure. Seine-et-Oise: étang des Fonceaux; marais de Clair-
fontaine, en arrachant des Equisetum limosum L., fin juillet (HOEEMANN).
Abondant dans tout le bassin de la Seine. Normandie; Bretagne. Pas rare
dans la Mayenne a St-Pierre-des·Landes !Loir·et·Cher : Vouzon (R. DUPREZ 1).
Provence ; Roussillon ; plus rare dans la Gironde. Paraît manquer dans l’Est.
Europe centrale et septentrionale ; Suède (Mahaut 1).
Subsp. robustus H. Bnisour, Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 513. —- Olcesei
TOURNIER, Bull. Soc. ent. Belg., 1874. — fenieiensis DESBR., Frel., 1896. —
inermis DEsER., 1. c., — validus Scmrsxv (non RosEN1-x,). — WAGNER,
Col. Centrabl., VI, p. 35. — HUSTACHE, 1. c., p. 59. — Cat. SAINTE-
CLA1aE-DEv11.LE, p. 416.
Long. : 3,5-5 mm. Differe de la forme typique par sa taille plus forte,
les pattes plus robustes, les antennes (massue foncée exceptée) et les
tarses rouges ou ferrugineux mais non foncés; le revêtement brun ou
jaune-brun ; le prothorax orné ou non de deux bandes foncées ; les élytres
subconcolores ou avec de vagues taches noirâtres ; la tache post-médiane
des interstries 2-3 ordinairement plus large, jaunâtre, bien moins tranchée ;
soies des interstries impairs plus distinctes, la tranche interne des tibias
plus fortement granulée.
Cette forme se recontre en Grèce, en Algérie, au Maroc. La variété
suivante seule se trouve en France.
v. I‘0bl1St0ideS NER. et WYAGNER, 1931, Coleopt. Centrabl., Vl, p. 35. ——
SAINTE'CLAlRE·DEVILLE, Cat., p. 416.
Diffère simplement par la taille rfexcédant pas 4 mm. et sa forme moins
robuste dans toutes ses parties.
Répandu dans de nombreuses stations; sa dispersion devra cependant
être précisée.
Jura. -— Loire-lnférieure. —- Aude. — Alpes—Maritimes : Nice (GRENIER  
— Var: Hyères l — Gironde: marais de Parempuyre (TEMPÈRE).
Centre et Nord de l’Europe.
OBSERVATION. — Bagous validus ROSENH., 1854 (Kraatzi Bms., 1863)
ne doit pas être confondu avec B. validus Scnrrsxv. Le premier habite la
Hongrie, la Moravie, la Russie, la Turquie, etc. ; il se distingue à première
vue par sa forme plus massive ; son prothorax subtrapézoïdal, orné de quatre
bandes brunes, sa granulation bien plus fine; ses interstries élytraux plus
convexes, la tache post·médiane nulle ou obsolète.
Tribu des Cossonini.
Tibias munis d’un onglet apical externe. Fémurs inermes ; tarses étroits ;
ongles libres. Prothorax sans lobes oculaires. Prosternum simple, sans
sillon en avant des hanches. Segments ventraux 1-2 longs et soudés.
Téguments non squamulés, glabres ou finement pubescents. Corps le plus
souvent linéaire.

cALAN1m1NAE. -— cossomm 745
TABLEAU DES GENRES.
1. Funicule antennaire ayant plus de 4 articles .......... 2.
— Funicule de 4 articles. Yeux fortement granulés, petits,
transversaux. Écusson indistinct ..... (p. 746) Dryophthorus.
2. Funicule de 5 articles ................... 3.
— Funicule de 6 ou 7 articles ................. 5.
3. Tibias courts, fortement élargis au sommet. Élytres for-
tement sillonnés-ponctués, les stries séparées par de fines
arêtes. Rostre large et court. Yeux visibles. Prothorax à
peu près aussi large que les élytres. Antennes épaisses;
massue étroite à peine plus large que le dernier article du
funicule. Noir de suie ou brun mat .... (p. 747) Choororrhînus.
— Tibias non ou peu élargis au sommet. Élytres striés-ponctués
régulièrement; interstries sans lignes de carène. Corps
glabre .......................... 4.
4. Yeux nuls ou rudimentaires, représentés par quelques gra-
nulations derrière l’insertion antennaire. Élytres ponctués,
sans stries régulières .......... (p. 748) Amaurorrhînus.
—— Yeux distincts. Élytres striés-ponctués. Écusson visible.
............... . . . . (p. 750) Pentnrthrum.
5. Écusson visible ...................... 6.
— Écusson nul ........................ 8.
6. Rostre dilaté en rectangle et aplati au sommet dans les deux
sexes. Front fovéolé. Segment anal muni de deux petites
soies à son bord postérieur ......... (p. 751) Cossonus.
—- Rostre sans dilatation au sommet, mais parfois dilaté en
arrière ou au niveau de l’insertion des antennes. Segment
anal sans trace de soies .................. 7.
7. Rostre semblable dans les deux sexes. Épisternes métatho-
raciques étroits, linéaires ......... (p. 761) Rhyncholus.
—— Rostre très différent dans les deux sexes; chez le mâle,
plus épais, plus fort ; les antennes insérées vers le milieu ;
chez la femelle, grêle, cylindrique, en avant, élargi en
arrière ; les antennes insérées près de la base. Épisternes
métathoraciques plus larges non linéaires . . . (p. 754) Mosites.
8. Dessus du corps glabre. Brun luisant à reflet légèrement
bronzé. Épisternes métathoraciques nettement délimités.
.................. . . (p. 757) Caulotrupis.
—- Dessus du corps pubescent ................ 9.
9. Prothorax ponctué. Rostre moins long que le prothorax.
Épisternes métathoraciques indistincts . . . (p. 758) Psalachus.
~—·— Prothorax grossièrement et régulièrement granulé, fai-
blement caréné sur sa ligne médiane. Rostre grêle, aussi long

746 comêorrùnrzs cL'RctïL1oN1D1;s
que la tête et le prothorax réunis, rugueusement ponctué.
Élytres à stries grossièrement ponctuées ; interstries avec
un rang de poils soulevés. Épisternes squamulés de blanc.
Yeux noirs. Corps testacé ...... (p. 759) Phloeophagoides.
Gen. DRYOPHTORUS SCHGNHERR, 1826, Cure. Disp. Méth., p.  
(J. DU VAL, Gen. Cure., 1868, p. 72 ; Pl. 30, fig. 145).
Rostre assez long, faiblement arqué, subcylindrique, ses scrobes nais-
sant vers son milieu, courts, profonds, élargis en arriere, leur bord supé-
rieur presque droit, leur bord inférieur infléchi en dessous. Antennes
courtes, post—médianes ; scape progressivement épaissi, atteignant l’œil ;
funicule de 4 articles, les deux premiers brièvement coniques, le ler un
peu plus long que le 29, les deux autres serrés, transversaux, graduellement
plus larges ; massue grande, ovale, a ler article glabre, aussi long que les
trois derniers articles du funicule, le reste de la massue très court, pubes-
cent. Yeux latéraux, ovalaires, déprimés. Écusson indistinct. Prothorax
oblong, tronqué à ses deux extrémités, plus étroit en avant, fortement
resserré au sommet. Élytres allongés, un peu plus larges que le prothorax
à la base, peu convexes, atténués postérieurement ; épaules obtusément
angulées. Fémurs simples ; tibias droits, munis d’un onglet apical externe
robuste ; tarses subpentamères, ûliformes, et articles courts, d’égale
largeur, l’onychium pourvu d’un article supplémentaire à sa base ; ongles
simples. Hanches prothoraciques étroitement séparées. Prosternum
bordé latéralement d’une étroite frange de
~   âg È, " cils roux. Métasternum sillonné au milieu
É W   "" »: en arrière.
ii,}     Ce g€I`1I`(} I'(3IlfCI`II\(j 1.1116 dOUZ3lIl€ (1ilîSI)è('(5S
ai     réparties dans diverses régions du globe ; l’E1.1-
;·";,g, il rope ne compte qu’une espèce faisant partie
fg`:   É de notre faune.
· — Ã     Dryophthorus corticalis PAYKULL, 1792,
' ! _'   C  ; `· Mon. Curc., p. 41. —- lymeœylon LINNÉ, 1792.
  jt   — BEDEL, Fn. Seine, VI, p. 192. — Husr.,
ée       l. c., Ann. Soc. ent. Fr., 1930, p. 862. —
  = — )î ^   Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 417 ; Cat.
\   `     Corse, p. 435.
·w,; È)   F Long. 1 3-3,5 mm. Allongé, noir, mat, les
  =   pattes et les antennes brunes ou ferrugi-
Fm- 431. _ Dryophtoms neuses, Rostre épais, plus court que le pro·
wmmzts PAYK, thorax, à peine renilé au niveau de l’inser-
tion antennaire, rugueux, sillonné à la base .
Tête subconique, à ponctuation forte et espacée. Yeux aplatis. Prothorax
subcylindrique, fortement étranglé derrière le bord antérieur, ses côtés

cALANDmNAE. — cHoERoRaH1NUs 747
faiblement arrondis, grossièrement ponctué. Élytres allongés,longuement
atténués au sommet; stries larges et profondes à points gros, et serrés,
squamulés ;interstries plus étroits que les stries, élevés, les 59 et 79 réunis
en une carène apicale. Onychium pourvu à sa base d’un article supplé-
mentaire presque aussi long que le 29 article tarsal, faisant paraître les
tarses de cinq articles.
La larve décrite par PERRIS (Ann. Soc. ent. Fr., 1856, p. 245, Hg. 324,
325) vit comme celles des autres espèces de la tribu, dans le bois carié de
diverses essences: Pinus, Saliz, Quercus, Hwlcray, etc. L’adulte se rencontre
fréquemment dans les galeries de certaines fourmis du genre Lasius  
Toute la France, plus commun dans le Midi; Corse.
Toute l’Europe.
()BsERvAT1oN. — La présence d’un article supplémentaire à la base de llony-
chium, que l’on retrouve chez plusieurs Curculionides tels que certains Bagous,
n’ofl`re pas un caractère suffisant pour maintenir la tribu des Dryophthorini
que je réunis aux Cossonini.
Gen. CHOERORRHINUS FAIRMAIRE, 1857,
Ann. Soc. ent. Fr., p. 732.
Rostre court, large, déprimé dorsalement, ses scrobes naissant au milieu,
profonds, obliques, atteignant la base. Antennes épaisses, très courtes;
scape très claviforme ; funicule de 5 articles, le 29 un peu plus court que
le 19*, les quatre derniers courts et serrés, le 59 aussi large que la base de
la massue, celle-ci un peu plus large que le funicule, à 199 article glabre,
égal aux 49 et 59 articles du funicule, le reste de la massue très court et
pubescent. Yeux petits, arrondis. Pattes robustes, fémurs non claviformes,
simples ; tibias de même longueur que les tarses, fortement et graduel-
lement élargis, l’0nglet apical externe robuste ; tarses de quatre articles,
très courts, le 39 plus large que l’article précédent; onychium petit.
Prothorax un peu plus long que large, fortement étranglé en avant, un
peu élargi en arrière, ses angles postérieurs arrondis. Prosternum convexe
devant les hanches prothoraciques, celles-ci étroitement séparées. Abdo-
men à 19* et 29 segments soudés, plus longs ensemble que les suivants
réunis. Métasternum strié sur sa ligne médiane.
Ce genre ne comprend qu’une espèce.
Choerorrhînus squalidus FAIRM., 1857, Ann. Soc. ent. Fr., p. 733. -—- `
breviroslris CHEVR., 1860, Rev. Zool., p. 137. — inirusus REY, 1895,
l’Éch., p. 50. -- Husracnn, 1931, p. 874. — Cat. SA1NrE—CLA1aE—
DEVILLE, p. 418 ;C·at. Corse, p. 435.
(1) Leur présence dans les fourmilières rfimplique pas nécessairement des habitudes
myrmécophiles. Il s’agit, ainsi que nous l’avons observé déjà. pour Mùwocopcs Ravouzci
et d’autres espèces lignivores, d’un commensalisme accidentel résultant de Penvahisse-
ment par les fourmis, d‘un habitat également favorable à. un même régime. Il est d’ailleurs
remarquable de constater la parfaite et commune entente des deux hôtes.

748 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Long. :2,8-3,2 mm. Allongé, noir ou brun mat, revêtu d’une squamosité
grise, recouvrant plus densément la ponctuation des stries élytrales;
pattes et antennes brunes ou ferrugineuses. Rostre moins long que la
[ moitié du prothorax, parallèle, à ponctua-
·__’,5__   tion serrée, rugueuse. Tête subtransversale.
  Yeux un peu saillants. Prothorax densément
  v et assez finement ponctué, convexe, briève-
`         ment sillonné, déprimé au milieu à la base,
\—·     E avec ou sans une fine carène en avant de
W   _   1’impression. Élytres légèrement plus larges
 gag; fgfçç ·, que le prothorax, allongés, subparallèles,
A   pg  v   rr obtusément rétrécis au sommet, les bords
· r       A latéraux à cet endroit un peu explanés ;
    ‘     stries larges, assez profondes, leurs points
        petits, séparés par de fins granules; inter-
la.   _i   p il stries très étroits, élevés, rugueux.
I     ii Y i Vit dans le bois mort et sous les écroces de
leg?}   le nombreuses essences : Figuier, Orme, Peuplier,
  ' Chêne, ses mœurs lignicoles sont analogues à
Fm. 432. _ Chogmwhims l’espèce préeédente.La biologie a été décrite par
équaüdus FAmM_ Parmis, 1874, et XAMBEU, L’Ech., 1892, p. 38.
Var: Hyères l Le Beausset; Tanneronl,
etc. — Vaucluse : Mt Ventoux ; Avignon, etc.
— Bouches-du-Rhône : Camargue. —- Hérault : Montpellier. — Aude : Carcas-
sonne  Mt Alariâ.   Pyrénées-'IQrientaleÈ· Colàioures   Ria. —- Hautes-Pyré-
nees: a eres- e- 1 orre. —- arn. - iron e. —— orse.
Europegilnéridionalgz Sicile ; Algérie.
Gen. AMAUR0RRHINUSFA1RMA1nE, 1860, Ann. Soc. ent. Fr., p. 628.
(Mesoœemus WOLLASTON, Trans. ent. Soc. London, 2, V, p. 395. —-
Mazagranus Pic, 1’Éch., 1906, p. 146). —BEDEL, Ann. Soc. ent. Fr.,
1885, p. 134 et Revue d’Ent., 1890, p. 541).
Rostre arqué, cylindrique, ses scrobes naissant vers le milieu, allongés,
fovéiformes. Tête courte et convexe. Yeux nuls ou très rudimentaires
(représentés par quelques traces de granulation). Antennes fines ; scape
un peu arqué, atteignant 1’œil ; funicule de 5 articles, le l" près de deux
fois aussi long que les deux suivants ensemble ; massue oblongue, com-
primée, son 1*** article pubescent, subégal au reste de la massue. Prothorax
oblong, tronqué à ses deux extrémités. Écusson indistinct. Élytres allongés,
à base tronquée, environ aussi larges à la base que le prothorax ou un
peu moins larges, ponctués, non striés. Pattes courtes ; fémurs épais mais
non claviformes, inermes ;tibias rectilignes, graduellement élargis, l’onglet
apical externe robuste; tarses linéaires, courts. Prosternum frangé de
cils courts au bord antérieur ; hanches prothoraciques étroitement sépa-

CALANDRINAE. — AMAUnonnn1NUs 749
rées. Abdomen à deux premiers segments soudés, plus longs ensemble que
le reste du ventre. Épisternes métathoraciques indistincts.
Genre groupant sept espèces réparties dans la région méditerranéenne,
le nord de l’Afrique, la Dalmatie, les îles Madère et Canaries. Notre faune
en compte deux.
Insectes polymorphes, faciles à confondre et ayant donné lieu à de nom-
breuses synonymies.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Rostre légèrement, mais visiblement élargi en avant de
l’insertion antennaire chez le mâle. Prothorax plus long
que large, assez longuement rétréci en avant. Élytres plus
ou moins ponctués. Long. : 2-2,8 mm ...., 1. bewickianus.
—— Rostre non élargi en avant de l’insertion des antennes dans
les deux sexes. Prothorax aussi long que large et assez
régulièrement arqué latéralement. Élytres non ponctués.
Long. : 1,8-2 mm ................ 2. Clermontî.
1. Amaurorrhînus bewickianus Wott., 1860, Ann. Nat. Hist., p. 451. —-
Bonnairei FA1nM., 1860, Ann. Soc. ent. Fr., p. 629. — narbonensis Bars.,
Cat. Grenier, p. 115. — crassiusculus
FAIRM., 1869, Stett. ent. Zeit., p. 232. Q t
-— andalusicus DIECK., 1869, Diagn., _  V,.} 1
p. 6. — genuensis FAIRM., 1883, Ann. \ . î   J
Mus. Civ. Genova, p. 757. — consiricius ,- i
REITT., 1884, Deutsche ent. Zeits., p. 3 ,    
o·è ` gz; 2;- (·_¢r.
28, —— HUSTACHE, 1931, p. 867. — .    L  
Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 417 ; ,   lq ;
can. corse, p. 435.     " gr
Long.: 2-2,8 mm. Oblong, subdé- I  
primé, labre, brun-châtain ou noi- , ,.  
râtre ; îmtennes et pattes rousses.      
Rostre plus court que lc pI‘0th0PHX, É     D 1
plus fortementet plus densémentpoin- 4··        
tillé que sur la tête. Prothorax oblong, \   _ df
un peu plus long que large, sa plus ',~ ` D ‘;_
grande largeur vers le tiers postérieur, °  ”
atténué en avant, légèrement resserré Fm 433_`__ _,,,,,,,,m,,.,.;,,,,,,,,
de chaque côté, derrière le bord anté— b¤wëvki«w~«s Wow--
rieur, fincment ponctué. Élytres sub-
parallèles, très faiblement élargis en arrière chez la femelle, convexes,
brillants, séries strialcs finement ponctuées, les interstries à ponctuation
plus fine.
Chez le mâle le rostre est un peu plus court et plus fortement ponctué.

750 COLÉOPTÈRES cURcUL1o1~un1:s
Espèce polymorphe dont la ponctuation varie d’un individu à l’autre.
L’adulte se rencontre dans le bois en voie de décomposition et semble
bien avoir un régime Iignivore.
Littoral de la Méditerranée. Bare.
Aude 2 Narbonne, type de mzrbonensis BR1s. (MARQUET) ; Carcassonne
(GAvoY). »- Var: St-Raphaël (coll. GRENIER È). — Corse : Ajaccio, détritus
diinondations de la Gravone, type du Bonnairei (BONNAIRE  
Italie : Gênes, etc. ; Sardaigne ; Andalousie. Algérie : Oran, Egypte, Grèce.
2. Amaurorrhinus Clermonti DESBROCHERS, 1908, Le Frelon, XVI,
p. 62. » HUSTACHE, 1931, p. 868. —Cat. SAINTE-CLA1nE—DEv1LLE, p. 417.
Long. 1 1,8-2 mm. Plus étroit que le précédent, de même coloration,
les élytres parfois plus foncés que le prothorax, souvent noirs ; antennes
d’un jaune testacé, les pattes rougeâtres ; le prothorax subtransversal,
plus large et plus arrondi latéralement chez le mâle que chez la femelle,
la ponctuation un peu plus fine quoique variable ; les élytres faiblement
atténués en arrière, les épaules plus obliquement arrondies ; sans ponc-
tuation distincte ; rostre un peu plus arqué.
Landes: Biscarosse, huit spécimens (J. CLERMONT); types.
Cette espèce non reprise en France depuis la découverte de M. CLERMONT
se trouve assez fréquemment aux Canaries et à Madère.
Gen. PENTARTHRUM WOLLASTON, 1854,
Ann. Mag. nat. Hist., XIV, p. 129.
Prostre plus long que le prothorax, presque droit, cylindrique ; scrobes
naissant vers son milieu et atteignant les yeux. Antennes courtes, robustes ;
scape claviforme, atteignant largement le bord inférieur de l’oeil ; funi-
cule de 5 articles, les deux premiers assez courts, le l" plus gros et plus
long, les suivants très courts, serrés; massue ovalaire, pubescente, à
l" article plus grand que les suivants qui sont spongieux. Yeux moyens,
arrondis, assez convexes. Prothorax allongé, ses extrémités tronquées.
Écusson distinct. Élytres cylindriques, allongés, tronqués à leur base,
ne dépassant pas le prothorax. Pattes courtes ; fémurs larges, comprimés,
mutiques; tibias aplatis ; tarses très courts, les deux premiers articles
subégaux, le 38 plus large, bilobé ; l’onychium égal aux trois précédents
ensemble; ongles petits. Hanches prothoraciques écartées. Prosternum
sillonné transversalement en avant. Métasternum, chez le mâle, avec un
sillon médian et son 1°I segment abdominal largement et profondément
impressionné.
Genre comprenant deux espèces, l’une européenne, se trouve sur diffé-
rents points de nos côtes et de l’intérieur, l’autre au Japon.
Pentarthrum Huttoni WoLL., 1854, Ann. Mag. nat. Hist., XIV, p. 130. ——
Hervei ALLARD, (sub Rhyncolus), L’Abeille, V, p. 475. —— HUSTACHE,
1931, p. 875. — Cat. SAINTE-GLA1RE—DEv1LLE, p. 418.

CALANDRINAE. —— cossoivus 751
Long. 2 2,7-4 mm. Subdéprimé, brun-rougeâtre, le prothorax plus foncé
que les élytres, glabre, luisant ; antennes et pattes ferrugineuses. Rostre
épais, assez densément ponctué (mâle), plus mince, plus finement et
éparsément ponctué (femelle). Antennes _
post-médianes. Prothorax plus long que -
large, à côtés arrondis un peu avantla base, ’· _   X ,,.- ’
assez longuement atténués en avant, sa plus `   ·   I
grande largeur vers le quart inférieur, puis _     É
arrondi-rétréci cn arrière, plus large à la ça,   Q-A `
base qu’au sommet, étranglé latéralement  
derrière le bord antérieur, déprimé en arrière J     M ««··» \
du milieu, assez fortement et densément É   `**«.\
ponctué. Élytres cylindriques, striés-ponc- ‘     "4
tués, les points larges, transversaux ; inter-     _~
stries subplans, un peu plus larges que les        
stries, munis d’une rangée de très petits i    
points. Tibias bisinués, les protibias angu- gv    
leux au sommet interne et ciliés en dedans '   ’
vers l’extrémité.  
FIG. 4-34. — Pentarthrum
Vit et se développe dans l’aubier des vieux Huttmi WOLL
arbres, les vieilles boiseries vermoulues, se
rencontre fréquemment dans les celliers et les caves. Surtout dans les villes
de la zone maritime où la larve commet parfois de graves dégâts aux
maisons d’habitation dont elle mine les poutres et les parquets.
Région maritime du Nord et de l’Ouest: répandu dans le bassin de la
Seine, dans le Centre, l’Orléanais; l’Anjou, l’Auvergne, etc.
Nord. — Somme. —- Haute-Marne. — Seine-et-Marne. -— Seine·et-Oise.
— Manche. —— Seine-Inférieure. -— Calvados. — Finistère. — Ille-et-Vilaine.
- Sarthe. —— Mayenne. —— Maine-et—Loire. —— Indre-et-Loire. — Loiret. —
Cantal. — Loire-Inférieure. — Charente-Maritime: Ile de Ré.
Angleterre, Belgique, Hollande, Guernesay.
Gen. COSSONUS CLAIRVILLE, 1798, Ent. Helv., I, p. 58.
(J. DU VAL, Gen. Col., Curc., 1868, p. 70 (Pl. 29, fig. 141).—BEDEL,
Fne Col. Seine, VI, p. 195. — Husrncma, (lurc. gallo-rhén., p. 876).
Rostre assez allongé, élargi et aplati vers l’extrémité, subcylindrique,
en arrière, arqué ; scrobes obliques, naissant près du sommet, très infléchis
en dessous. Antennes assez fortes, insérées vers le tiers antérieur du
rostre; scape non claviforme, atteignant l’œil; funicule de 7 articles,
les deux premiers obconiques, peu allongés, le 1°* un peu plus long que le
28, les suivants très courts, transversaux, lenticulaires; massue grande,
ovale. Yeux latéraux, médiocres, arrondis en ovales, transversaux,
déprimés. Prothorax oblong, tronqué à la base, plus étroit en avant,
resserré au sommet. Écusson visible. Élytres allongés, linéaires, déprimés,

752 c0LÉ0PrÈREs CURCULIONIDES
tronqués à leur base, plus larges, à cet endroit, que le prothorax ; épaules
rectangulaires; stries très nettes. Fémurs comprimés, fortement clavi-
formes; tibias fortement ongulés au sommet; tarses courts, linéaires,
l’onychium aussi long que les trois articles précédents réunis; ongles
simples. Intervalle intercoxal prothoracique moitié plus grand que le
mésothoracique. Abdomen avec une impression basale plus forte que chez
le mâle. Ailé.
Ce genre renferme trois espèces européennes qui se trouvent en France et
deux espèces au Japon et dans la région Sino-Sibérienne de l’Amour.
Les larves, lignivores, s’attaquent au bois gâté des Salicacées. Les adultes
se rencontrent sous les ècorces et dans les vieux troncs d’arbres cariés.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Élytres à stries dorsales pourvues de points aussi larges
que les interstries contigus. Rostre glabre, à peine plus
long que la tête. Impression basale de l’abdomen glabre chez
le mâle ................. . ........ 2.
- Élytres à stries dorsales pourvues de points moitié moins
larges que les interstries contigus. Rostre pubescent sur les
. côtés, près de deux fois aussi long que la tête. Impression
basale du ventre, chez le mâle, à pubescence jaune. Insecte
subdéprimè. Long. : 4,5-6 mm ........... 1. linoaris.
2. Dessus convexe. Prothorax grossièrement et assez régu-
lièrement ponctué, très brièvement impressionné à la base.
Rostre épais, sa partie étroite aussi longue que sa partie
apicale élargie. Long. 2 5-6 mm ......... 3. cylindrîcus.
— Dessus déprimé. Prothorax à ponctuation très inégale, assez
fine sur les côtés et grosse et plus serrée sur le milieu ; lar-
gement impressionné sur sa partie médiane et caréné en son
milieu devant la base. Rostre plus fortement dilaté au som-
met, sa partie épaissie plus courte que la partie étroite.
Long. : 4,5-5 mm ................ 2. planatus.
1. Cossonus lînearis FABruc1Us, 1775, Syst. Ent., p. 136. — parallelepi-
pedus Hisnasr, 1795, Kâf., VI, p. 275. —ferrugineus GLA1Rv1LLE, 1798, Ent.
Helv., p, 60. — Iinearis PAYK., Mon., 1792. —BEDEL, Fn., V1, p. 195, 355.
— HusrAcnE, 1931, p, 878. — Cat. SA1NrE-CLA1aE—DEv1LLE, p. 418 (1).
Long. 1 4,5-6 mm. Subdéprimé, brillant ; le prothorax noir ; les élytres
bruns ou brun-châtain ; les pattes et les antennes ferrugineuses. Rostre
près de deux fois aussi long que la tête, à dilatation apicale subcarrée,
l’extrémité rougeâtre. Prothorax à côtés subparallèles quoique très légè-
rement arqués, non brusquement rétréci en avant, sa ponctuation fine
(1) Pour la synonymie des trois espèces françaises du genre Cossonus, cf. BEDEL,
Fne Seine, VI, 1885, p. 195, et SAINTE-CLAIRE DEVILLE, Cat., p. 418 (note).

CALANDRINAE. —- COSSONUS 753
et espacée ; faiblement impressionné à la base, à carène médiane nulle
ou obsolète. Élytres à interstries subplans, deux fois aussi larges que les
stries, celles-ci très étroites et finement ponctuées.
Mâle : segments ventraux 1-2 portant une impression grande, ovale,
profonde, densément ponctuée et pubescente de jaune. Fémurs, tibias et
tarses frangés en dessous ;tibias non ongulés au sommet interne.
Femelle: abdomen avec une impression basale moins profonde, à
ponctuation espacée, plus fine ; non ou à peine pubescente. Pattes non
frangées en dessous ; tibias ongulés à l’angle apical interne.
La larve décrite par Kmscn (Berl. ent. Zeit., 1866, p. 282), vit dans les
souches et les vieux troncs des Saules et des Peupliers, elle y creuse des galeries
au cœur du bois <FRAUENFELD, Verh. z. b. Ges. Wien, 1864, p. 360).
L’adulte se rencontre sous les écorces.
France septentrionale et centrale. Assez répandu dans le bassin de la
Seine, très rare dans l’ouest ; nul dans le midi.
Europe moyenne.
2. Cossonus planatus BEDEL, Faune du Bassin de la Seine, VI, 1885,
p. 195 (nom. nov.). —— linearis Bon., HUsT.
et auct. (non F,). — HUSTACHE, 1931, p. ,t ,
878. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 418. .
Long. : 4,5-5 mm. Distinct du précédent ` ‘
par son corps plus déprimé, son prothorax r' Q i  
plus fortement impressionné à la base de F ig Ã
chaque côté de la carène médiane plus sail-   z   = 5
lante, les stries à points aussi larges que  
les interstries, ces derniers portant une ran-  kk   fu
gée de très petits points; la ponctuation     \,
thoraci e tr`s iné al · les fémurs et « ?ë£î*   1 N`
pro qu e g e, , ,,,,,2.,, .
les tibias non franges. :;g§%,;g·gQ
Mâle : caractères sexuels secondaires à ,»   e
peu près identiques, mais 1’impressi0n ven-         ·_
trale glabre et peu profonde.  ` ‘=¤·~à,
Femelle : tibias brièvement ongulés en l "
dedans, au sommet. »
Vit dans les troncs cariés des Salicacées ; la Fm- 435- ”“ C°“°”“·’
larve a été observée par Permis (L’Abeille, VII, pl“”“t"‘“ BE°m' (di
p. 34) dans le bois de Populus canadensis.
Toute la France ; commun partout.
Europe moyenne.
3. Cossonus cylindricus SAHLBREG, 1834, Diss. Ins. Fenn., II, p. 110. —-
linearis var. GYLL., 1827. — HUSTACHE, 1931, p. 880. -Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 418.
Long. 1 5-6 mm. Distinct des deux précédents par son corps plus con-

754 coLÉo1>rÈREs cUacuL1oN1nEs
vexe, son prothorax plus parallèle latéralement, plus brièvement et plus
fortement rétréci en avant, la ponctuation grossière, assez régulière,
l’impression basale très courte; les stries élytrales aussi larges que les
interstries ;le rostre à peine aussi long que la tête. Coloration ordinaire-
ment plus foncée. Caractères sexuels secondaires comme chez planalus.
Vit dans les troncs malades des vieux Saules, dans les endroits humides,
au bord des eaux. Assez rare. Surtout dans les régions septentrionale et
du Centre ; très rare ou manque ailleurs.
Vosges. — Alsace-Lorraine. — Oise. — Seine-et-Marne. — Seine. — Seine-
et·©ise. — Aube. — Yonne. —- Côte-d’©r. — Allier. » Jura. — Isère. —
Vaucluse. — Indre. —- Maine-et-Loire. — Mayenne. Y Landes. f Corse.
Europe moyenne; Baltique; Sibérie occidentale. — Suisse. »— Provinces
rhénanes.
Gen. MESITES SCHGNHERR, 1838, Gen. Sp. Cure., IV, p. 396.
(J. nu VAL, Gen. Col., Cure., 1868, p. 71, Pl. 29, fig. 142. — Husracmz,
Gurc. gall. rhen., Ann. Soc. ent. Fr. (1931), p. 176-178).
Piostre deux fois aussi long que la tête ; chez le mâle, subcylindrique
dans sa moitié basale, à peine courbé, faiblement épaissi en avant, renflé
au niveau de l’insertion antennaire ; chez la femelle, plus long, dilaté à la
base, cylindrique, grêle, lisse et brillant au sommet. Scrobes naissant avant
le milieu du rostre, très infléchis, obliques (mâle); courts, basilaires,
eaverneux (femelle). Antennes robustes ; scape progressivement très
épaissi, courbé; funicule de 7 articles, les deux premiers subturbinés,
assez courts, les autres très serrés et graduellement élargis ; massue petite,
très courte. Front fovéolé. Yeux arrondis, peu convexes. Prothorax
oblong, tronqué ou subsinué à la base, atténué en avant, resserré au
sommet et marqué d’un sillon transversal derrière le bord antérieur.
Écusson petit, subarrondi, lisse. Élytres allongés, parallèles, aussi larges
que le prothorax, épaules obtusément angulés. Fémurs inermes ; protibias
plus ou moins anguleusement dilatés en dedans avant le sommet et angu-
lés au sommet interne ;tarses courts, étroits; ongles simples. Hanches
prothoraciques à écartement de moitié plus grand que celui des méso-
thoraciques.
Genre constitué par une quinzaine d’espèces paléarctiques dont la pluparl
appartiennent à la faune insulaire atlantique : Canaries, Madère ; quelques-
unes sont dispersées en Europe méridionale (1), Italie, Espagne ; au Maroc,
au Caucase, en Syrie, dans l’lle de Rhode. Trois d’entre elles se trouvent en
France.
Les larves vivent comme celles des Cossonus dans le bois carié de diverses
essences.
(1) Une espèce: Mesites (Rhopalomesiies) Tardyi CURTIS se trouve sur les côte!
anglaises.

cALANDn1NAE. —— MESITES 755
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. lnterstries à ponctuation semblable en avant et en arrière
des élytres, uniformément brillants. Prothorax glabre, for-
tement et densément ponctué, muni d’une ligne médiane
lisse, sans impression antéscutellaire. Coloration unicolore,
d’un brun foncé ou brun-roux. Pattes et base des antennes
parfois rougeâtres. Long. :6-8 mm ......... 3. cunîpes.
— Interstries à ponctuation fine, devenant plus forte et plus
dense en arrière, la déclivité postérieure des élytres mate ....  
2. Élytres à interstries pourvus d’une série de points assez
gros, très distincts. Prothorax à points gros et serrés sur
le disque, confluents sur les côtés; à pubescence bien
visible et plus longue que dans les angles antérieurs. Colo-
ration noire ou d’un brun-châtain. Long. :5-9 mm. 2. aquitanus.
— Élytres à interstries pourvus d’une série de points exces-
sivement fins. Prothorax à ponctuation fine, peu serrée
sur le disque, confluente sur les côtés ;à pubesoence moins
visible. Coloration noire ou brune, les élytres ordinairement
plus clairs, enfumés au sommet. Long. :5-7 mm. 1. pallidipennis.
1. Mesîtes pallidîpemiis Bon., 1837, ap. Schônherr, Gen. Curc., IV,
p. 1045. —— HUsTAcHE, 1931, p. 896. —- Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE,
p. 419 ; Cat. Corse, p. 436.
Long. : 5-7 mm. Bostre noir ou brun (mâle) ou rouge (femelle) ; pro-
thorax brun foncé ou brun-rougeâtre ; élytres plus clairs, ordinairement
rouges ou jaune—brun, avec le sommet enfumé ; antennes et pattes ferru-
gineuses, la massue antennaire testacée (voir les autres caractères au
tableau).
Littoral méditerranéen. Se développe da11s les vieux troncs de Pin, de
Peuplier et les pièces de bois rejetées par la mer. Assez rare.
Var : Fréjus ; Hyères, assez commun. —— Alpes—Maritimes : île Ste-Margue-
rite, détritus, au bord de la mer l —— Bouches-du-Rhône : Marseille ; Camargue,
Les Saintes-Maries-de-la-Mer. — Gard : Grau du Roi. — Pyrénées-Orientales :
Collioures (DELAROUZÉE l). — Corse: Bastia; Bonifacio; île Cavallo!
Europe méridionale; Crimée; Caucase; Turquie; Grèce! ·
OBSERVATION. — Je possède un exemplaire femelle étiqueté: Gironde:
Arcachon (NICOLAS); cette localité est-elle exacte?
2. Mesites aquitanus FA1nMA1RE, 1859, Ann. Soc. ent. Fr., p. 52. ——
pallidipennis PEnR1s_(non Bou.), Ann. Soc. ent. Fr., p. 252. — Hus-
·rAcuE, 1931, p. 896. — Cat. SA1NTE—GLA1RE-DEVILLE, p. 419.
Long. 1 5-9 mm. Très voisin de pallidipennis BOH., s’en distingue par
la taille plus grande, les tibias plus larges, la ponctuation diseale du pro-
thorax plus forte, plus serrée ;1e prothorax plus large, un peu plus (quoique

756 COLÉOPTÈRES cURcULIoN1DEs
faiblement) arqué latéralement ; dessus du corps parfois noir, concolore ;
ordinairement les élytres brun—rouge ou rouges, mais jamais aussi clairs
que chez le précédent, le sommet non enfu-
ia. Që __·€ mé ; les interstries plus larges, munis d’une
  (     rangée de points notablement plus gros.
,»-    ~·. Zone maritime du sud-ouest jusqu’au nord
Y È    , É de Royan; dans les pièces de bois flottantes ;
  gi:  ‘ _` I; sur les plages sablonneuses. Juin à septembre;
      ‘¤î" assez commun.
T     ` Gironde 2 La Teste ; Cap Ferret ; Bordeaux;
iQ___ ‘ _ Arcachon, etc. — Landes. — Charente-Mari-
      *2 time : Royan, Grande Côte, très abondant
i     lx en août 1918 (R. L12BoN!); île de Ré (Boiv-
    È. Nisinia l). Cité de Toulouse et de Tours, cap-
;   igg; , , s tures probablement accidentelles.
          ~ , Maroc occidental.
l   ·   OBSERVATION. - La biologie de M. aqui-
    tanus a été décrite par Parmis (Ann. Soc. ent.
— ,   Q Fr., 1863, pp. 332, 333) sous le nom de palh-
C iîxïhiu · \ dipennis Pnanis.
F _ 436 M N, _, 3. Mesites cunîpes Bon., 1837, in Schôn-
HL `F;RM_c`}i(§[î_aqm (mus herr, Gen. Curc., IV, p. 1046. —— v. cribraius
FAIRM., 1856, Ann. Soc. ent. Fr., p. 542.
— HUSTACHE, 1931, p. 897. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE, p. 419.
Long. : 6-8 mm. Plus étroit, plus allongé que le précédent, un peu plus
convexe ;le prothorax entièrement glabre, sans pubescence aux angles anté-
rieurs ;muni le plus souvent d’une ligne médiane lisse très nette, sa ponc-
tuation moins forte, mais aussi serrée ;les interstries élytraux plans à ponc-
tuation très fine, unisériée ; les fémurs plus courts, paraissant plus épais,
glabres en dessous, les protibias à dilatation anguleuse plus forte que chez
les deux autres espèces. Coloration dorsale unicolore, d’un brun-rougeâtre.
Sous les écorces et les vieux troncs de Saule et de Peuplier (Biologie, Knaus-
sa, Arch. Naturg., 1915, p. 67).
France méridionale 2 région méditerranéenne et aquitaine. Dispersion
plus étendue que les précédentes espèces : remonte jusque dans le Lyonnais.
Assez rare.
Bouches-du-Rhône: Marseille; Camargue. — Var: La Seyne; Toulon! ;
Hyères ! ; Fréjus 1 etc. — Vaucluse : Apt ; La Bonde ; Avignon ; Ste-Colombe,
etc. — Hérault: Montpellier; Lattes. — Aude: Carcassonne. — Pyrénées-
Orientales: Collioures. -—— Gers: Coche (J. DAYREM). — Lot·et-Garonne?
Sos. — Haute·Garonne : Toulouse. —— Tarn : Castres. — Gironde : Cap Ferret ;
Bègles près Bordeaux, vieux tronc de Populus alba L., août-septembre (G.
TEMPÈRE I). — Rhône: environs de Lyon.
Espagne, nord de l'Italie; Sicile; Égypte; Caucase; Asie·Mineure.
OBSERVATION. — La v. ûtibatlls a la ponctuation prothoracique plus
dense et plus forte que chez la forme typique. Elle se trouve en Espagne,
au Caucase et en Grèce.

cALAN1:•mNAE. — ciwtornuris 757
Gen. CAULOTRUPIS WOLLASTON, 1854, Ins. Madère, p. 308.
(Phlœophagus (pars) Scnôivnnnn).
Rostre large et court, subconique (vu de côté), droit ; scrobes arqués,
étroits, naissant près du sommet, infléchis sous la base du rostre. Antennes
fines ; scape brusquement claviforme, arqué, atteignant largement l’œil ;
funicule de 7 articles. Prothorax oblong, tronqué à ses deux extrémités.
Écusson indistinct. Élytres oblongs ; striés distinctement ou non, dépas-
sant peu ou non le prothorax à leur base ; épaules un peu anguleuses en
avant. Fémurs médiocrement épaissis ; tibias droits, robustes, indistinc-
tement élargis au sommet ; tarses étroits, les 26 et 36 articles réunis plus
longs que le 16*, le 36 triangulaire, faiblement bilobé, l’onychium aussi
long que le 16*. Prosternum avec une impression triangulaire devant les
hanches, ces dernières étroitement séparées ; frangé de cils courts, jaunes
à ses deux bords. Métasternum sillonné au milieu, à épisternes distincts.
Hanches mésothoraciques étroitement, les métathoraciques largement
séparées. Ailé.
Une dizaine d’espèces ont été décrites de l’île Madère par WOLLASTON
dont une seule espèce en France que l’on retrouve en Angleterre et à Corfou.
Caulotrupîs aenaopiceus Bou., 1845, ap. Schônherr, Gen. Curc., VIII,
2, p. 278. —- HUSTACHE, 1931, p. 872. —— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE,
p. 417.
Long.: 3 mm; Oblong, convexe, glabre, g ;
brun, parfois roux (immature), légèrement
bronzé, brillant ; les antennes et les tarses ,   __  
testacés. Rostre à courbure dorsale se con-     _ il É
tinuant presque avec celle de la tête, plus \.   g ` '
étroit que cette dernière, à ponctuation   , (  
semblable, fine, oblongue et peu dense. È   —" ' â
Funicule à deux premiers articles plus longs /~" ,,,1   ._ ,,
que larges et coniques, le 26 presque aussi ,~      
long et plus mince que le 16*, les trois der- I _. »     `
niers courts, peu épais, arrondis; massue     _»,,   .,
oblongue, pubescente. Prothorax aussi long         ,
que large,un peu plus étroit en avant qu’à "   É  
la base, celle-ei finement rebordée `et impres- `   '
sionnée au milieu ; la ponctuation plus fine M I _
en avant qu’en arrière. Élytres médiocre- Fm" 4'37‘î' C‘§‘l°tmpw
_' _ ü£77L€O])LC6'LlS OH-
ment arqués latéralement, à déclivité pos-
térieure abrupte; finement rebordés à la
base ; points des stries assez gros, arrondis en avant ; interstries plans, sauf
en arrière où ils sont un peu convexes, couverts d’un pointillé assez serré.

758 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
La larve décrite par Pianms (Larves, 1877, p. 411) et l°adulte vivent dans
le bois pourri, ouvré ou en grume; surtout dans les vieilles poutres, dans
les caves, les celliers humides, souvent dans les pièces de bois laissées sur
le sol.
Région maritime du nord et de l’ouest, plus rarement dans la région médi-
terranéenne, et çà et là à l’i11térieur ou il est très rare et peut-être introduit,
accidentellement  
Seine: Paris, cave du Boulevard St·Michel, en nombre, dans un vieux
manche à balai en bois blanc (Duvrrtia). 4 Nord 1 Lille. 4 Somme 1 Amiens.
-4 Seine·lnférieure 1 Rouen. 4 Calvados 1 Caen ; Bagneux. 4 Ille-et-Vilaine 1
Rennes. 4 Finistère: Morlaix; Santac;ile de Sein! — Landes 1 Montfort.
4 Gironde: St-André-de-Culzac. - Charente-Maritime: Royan Y; lle de
Ré É 4 Tarn : Castres. 4 Basses-Pyrénées (Liâveirré   4 Lot-et-Garonne :
Sos. 4 Gers 1 Lectoure. 4 Bouches-du-Rhône 1 Marseille. 4 Var 1 Fréjus É -4
Corse : Ajaccio ; Bonifacio.
Côtes anglaises; Corfou; Açores.
Gen. PSELACHUS Baociv, 1886, Manual of the New Zealand, III et
IV; Pselachus n. gen. for P. punciatus n. sp. New Zealand, p. 972
(Phlœophagia ÀURIVILLIUS, n. nov. pour Codiosoma BEDEL (non Kmeï),
.ÃURIV., Svensk Insektfaune, 9, Col., 2. Rhynchophora, 1924 (Upsal,
p. 65-139, 16 fig.), 4 Cadiosoma BEDEL (n. preoc.) Fne. Bass. Seine,
VI, 1885, p. 194).
Rostre cylindrique, court, un peu arqué ; scrobes naissant vers le milieu,
obliques, étroits, dirigés sous la base du rostre. Antennes médiocres;
scape presque droit, claviforme, atteignant l’©eil ; funicule de 7 articles,
les deux premiers articles obconiques, le ler un peu plus long, les derniers
courts, arrondis ; massue oblongue, pubescente, son ler article aussi long
que le reste de la massue. Yeux plats. Prothorax subovale, tronqué à ses
deux extrémités. Écusson indistinct. Élytres oblongs, un peu échancrés
en arc à la base. Fémurs peu épaissis ; tibias droits, graduellement et
peu élargis ; tarses étroits, à ler article aussi long que les deux suivants
réunis, le 36 un peu plus large que le 28; onychium égal au 18* article.
Prosternum faiblement échancré au bord antérieur ; intervalle intercoxal
étroit. Épisternes métathoraciques indistincts. Abdomen à deux premiers
segments subégaux, le 2e un peu plus long que les 36 et 49 réunis. Macro-
ptère ou bréviptère.
Mâle 1 corps plus étroit, rostre un peu moins long, plus épais.
Genre comprenant deux espèces dont l’une se rencontre en France et
l’autre récemment décrite se trouve aux Canaries  
Comme les précédentes espèces, ces insectes sont lignivores et vivent dans
le bois pourri, les vieilles boiseries, etc.
Oesranvxriois. — La synonymie établie ci-dessus a été relevée par CHAM-
PION (Ent. month. Mag., lL, 1913, p. 32).
(1) L’insecte a. encore été trouvé à. Paris, par CLERM0N'r, HoNoRÉ I, DUBo1s !
(2) P. lauri UYTTENBOOGAABT, Tijdschrift Entomologïe s’Gra.venhage, 1929.

CALANDRINAE. —— PHLOEOPHAGOIDES · 759
Pselachus spadix HERBsT, 1795, Kàf., IV, p. 256. -— piceus STEP1-1.,
1831. — sculpius GYLL., 1838, in Schônherr, Gen. Gurc., IV, p. 105. ——
scalpius Bon., in Schônherr, l. c., VIII, p. 279. ~ pilosus BACH., 1854. —-
punciaizzs (Pselachus), Broun, l. c., 1886. t
— Husracnia, 1931, p. 869. ~ Cat. Ã-   _ ‘
S.AINTE—CLi\IRE·DE\’1LLE, p. 417 ; Cat.    
Corse, p. 436. ' "`, 3* ·· "”
Long. 2 2,8-3 mm. Oblong, convexe,     V  
brun, luisant, muni de poils couchés, jau- 7    
nâtres, ceux des élytres plus longs, irré— __*,,,,.··*·î».   de "`Y
gulièrement alignés; antennes et tarses il     ._  
roux ou testacés. Rostre plus court que le ` L Q2?    
prothorax, sa courbure dorsale formant,      
à la base, un angle légèrement rentrant fi    
avec celle de la tête, couvert, comme 7      
cette dernière, d’un pointillé fin, peu ,·!   ,~,,  
serré. Antennes finement pubescentcs. i V" l"
Prothorax à peine plus large que long, Fm 438____ PS€l,,c,,,,,S
sa base à peine plus large que le sommet, spaxli.2: Hmmasr.
sa ponctuation assez fine en avant, plus
forte en arrière. Élytres à déclivité postérieure brusque ; stries à points
assez forts, arrondis, serrés ; interstries à peine convexes, de même largeur
que les stries, un peu ridés, portant de petits points unisériés, émettant
chacun un poil aussi long que la largeur d’un interstrie. _
Vit dans le bois désorganisé ; boiseries anciennes ; troncs d’arbres
abattus de longue date ; trouvé dans une vieille feuille d’Agave (L. PUEL).
Région du littoral de toute la France, et çà et là dans l’intérieur. Assez
rare.
Alsace-Lorraine. —- Vosges. - Somme. —- Manche. —— Calvados. — Finis-
tère. ——Vendée. — Charente-Maritime. — Gironde. — Bouches-du-Rhône. ——
Var. —— Alpes-Maritimes. — Aude. —— Pyrénées-Orientales. —- Tarn. ——- Vau-
cluse. —— Rhône. — Isère. — Corse, dans le bois mort d’Acer (Knausia).
Littoral de la Baltique, de la Mer du Nord ; Espagne : Alicante ; ports de
l’Algé1·ie et de la Turquie ; île Madère. Importé en Australie et en Nouvelle-
Zélande (CHAMPIoN).
Gen. PHLOEOPHAGOIDES ÀBEILLE DE PERRIN, 1894,
Bull. Soc. ent. Fr., p. 272.
Rostre mince, cylindrique, arqué, très long, aussi long ou plus long
que la tête et le prothorax, ses scrobes latéraux, naissant vers son milieu,
droits, non visibles du dessus. Yeux transversaux, petits, non saillants,
largement séparés en dessus et en dessous. Antennes submédianes, pubes—
centes, assez minces ; scape claviforme, n’atteignant pas l’œil ; funicule
de 7 articles, le ler allongé, subconique, subégal aux trois suivants réunis,

760 coLÉoPrÈREs cURcU1.1oN1DEs
le 26 plus long, le 36 aussi long que large, les 4-7 progressivement plus
larges, arrondis, transversaux; massue ovale-acuminée assez forte. Pro-
thorax faiblement transversal, régulièrement arqué latéralement ; lobes
oculaires nuls. Écusson très petit. Élytres ovales, assez brusquement
arrondis au sommet, striés-ponctués, les points très forts. Hanches protho-
raciques subcontiguês, insérées plus près du bord antérieur que du bord
postérieur du prosternum, les mésothoraciques faiblement écartées, les
métathoraciques un peu plus distantes. Prosternum légèrement échancré
en arc à son bord antérieur. Abdomen à 26 segment égal aux 36 et 46
réunis. Ailé. Pattes robustes ; fémurs claviformes, inermes ; tibias épais
sinués, armés d’un onglet apical interne assez grêle mais très distinct;
tarses courts, à 36 article bilobé. Ongles libres.
Une seule espèce, restée, jusqu’ici, essentiellement française, dont le faciès
a une certaine analogie avec celui des Pselachus.
Phloeophagoîdes humilis ÀBEILLE, 1894, Bull. Soc. ent. Fr., p. 272. -
HUsTAcHE, 1931, p. 870. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DE\*1LLE, p. 417.
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  439 441 442
Fm. 4-39 à 442. —— 439. Phloeophagoides hu-milis An, (Q) ; —- 440. id. (avant-corps, profil) ;
—— 441. id., mésotarse Q (vu du dessous; »—- 442. id., protarse Q (vu du dessous).
Long.: 1,25-1,50 mm. Oblong, assez court, entièrement roux-pâle,
avec seulement les yeux noirs, un peu luisant, le prothorax et les élytres
avec de petits crins blanchâtres, demi—couchés, unisériés quoique mal
alignés, sur les interstries ; le dessous du corps muni d’une pubescence
squamuleuse très clairsemée, plus condensée sur les côtés de la poitrine.
Rostre aussi long que la tête et le prothorax, terne (mâle) ou de 1/5 plus
long et luisant, sauf à la base (femelle), la ponctuation forte,subconf1uente,

CALANDRINAE. — R1~1YNcHoLUs 761
s’atténuant peu à peu et disparaissant au sommet,lequel est lisse (mâle)
ou la ponctuation fine, strigueuse jusqu’à l’insertion antennaire (femelle) ;
tête convexe, finement et peu densément ponctuée ; front fovéolé, l’inter-
valle interoculaire aussi large que le rostre à sa base. Antennes submédianes
(mâle) ou insérées en arrière du milieu (femelle). Prothorax de 1/4 plus
large que long, un peu plus étroit en avant qu’à la base, laquelle n’est
pas distinctement rebordée, le disque grossièrement et inégalement gra-
nulé, avec ou sans crête médiane lisse, peu accusée. Élytres ovales, un
peu plus larges que le prothorax à leur base, munis de 7 stries super-
ficielles (la strie suturale plus forte), formées de très gros points
arrondis; interstries plans, de même largeur que les points des stries.
Cette espèce est remarquable par la longueur, la courbure et la forme cylin-
drique de son rostre. Ce caractère, unique chez les Cossonini, semble en oppo-
sition avec le comportement éthologique habituel de ces insectes.
Mœurs inconnues.
Lot-et-Garonne: Sos (ABEILLE DE PERRIN) (1), type unique (mâle). -—
Alpes-Maritimes: Mandelieu, La Napoule, un spécimen femelle, 29 juillet
1940, au pied de Lagurus ovatus L. (HOFFMANN).
Gen. RHYNCHOLUS GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, p. 307.
(Rhyncholus STEPHENS, 1831).
Rostre variable, tantôt épais, large et court, de même largeur que la
tête, tantôt cylindrique, assez allongé et plus étroit que celle-ci ; ses scrobes
profonds, plus ou moins obliques, ordinairement infléchis fortement en
dessous, parfois cependant remontant vers le milieu de l’œil. Antennes
très courtes, épaisses, insérées entre la base et le milieu du rostre ; scape
claviforme; funicule de 7, parfois de 6 articles, ordinairement courts,
très serrés, perfoliés, confus, le l" article plus long, turbiné, épaissi;
massue petite, ovale ou oblongue. Tête grosse. Yeux latéraux, arrondis,
déprimés ou faiblement convexes. Prothorax allongé, cylindrique ou
subconique, tronqué à ses deux extrémités. Écusson petit. Élytres non ou
guère plus larges que le prothorax, plus ou moins allongés, linéaires,
convexes, striés-ponctués, obtusément arrondis au sommet et recouvrant
le pygidium. Pattes courtes, robustes ; fémurs claviformes ; tibias munis
d’un fort onglet au sommet externe et un petit denticule à l’angle interne.
Tarses plus ou moins étroits ; ongles simples. Abdomen à segments de
dimensions variables ; l’écartement des hanches variant selon les espèces.
Les mâles ont le rostre plus court, plus robuste et possèdent une impres-
sion basale de l’abdomen plus forte. Ailé.
Ce genre, tel qu’il est défini ici, comprend environ 35 espèces paléarctiques,
à caractères aberrants. Plusieurs d’entre elles ont été détachées et groupées,
par WOLLASTON et Rurrrnn, en genres dont les caractères nous paraissent
(1) Et non par BAUDUER., comme Piudiquent, par erreur, plusieurs auteius.

762 cotéorriznias CURCULIONIDES
Pll]S SpéClflqU€S qllfï géIléI‘lqLl€S. Nous HVOHS C()l'lS€I'Vé à CCS gI`OUp€ITl€IltS,
valeur de sous-genre pour la commodité de la séparation des espèces.
Les larves très polyphages sont lignivores, on les trouve avec les adultes
dans les galeries creusées dans Yaubier des vieux arbres malades ou morts,
leur manière de vivre ra elle celle des Scol tidae, Les adultes sortent il la
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tombee de la nuit et sont souvent attires, au vol, par la lumière.
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FIG. 443 à 449. -— 443. Rhym·h0lu.s (Brachyiumn/us) li?um MUIS. REY (contour du corps) ;
·— 444. Rhyncholus (Neohexttrihrum) Bormairei HOFFM. (id.); ——— 445. Avant-corps,
de profil, chez le même ; - 446. R. (Hemrlhrlnn) culiinaris GERM. (amant-corps); —
447. id., de profil ; —— 448. Protarsc, chez le même ; — 449. Rhyncholus (s. st.) gracilis
(a,vant·c0rps).
TABLEAU mas socs—cENREs.
1. Funicule antennaire de 7 articles .,............ 2.
— Funicule de 6 articles .......... (p. 770) Hexarthrum.
2. Yeux plats ou très faiblement convexes, ronds ou oblongs .... 3.
— Yeux saillants arrondis. Rostre parallèle ou un peu conique,
aussi large et tout au plus aussi long que la tête, sa courbure
continuant celle du front ; scrobes atteignant le sommet du
rostre. .................. (p. 763) Eromotes.

cALA1~zo1=<1NAE. — Rnvncnotus 763
3. Profémurs sans dilatation anguleuse en dessous ........ 4.
—— Profémurs claviformes, dilatés anguleusement en dessous.
Massue des antennes oblongue. Tarses à ler article allongé,
aussi long que les 2** et 3** réunis ..... (p. 772) Stereocorynes.
4. Rostre cylindrique, moins large et plus court que la tête ;
scrobes naissant vers le milieu du rostre, la base de ce der-
nier formant, avec le front, un angle rentrant. Massue anten-
naire subpyriforme, pubescente à la base . . (p. 773) Rhyncholus.
—-- Rostre très court, conique ou subconique, transversal ou
à peine plus long que large, plus court ou à peine aussi long
que la tête ; scrobes naissant en avant du milieu. Massue
courte. Pubescence élytrale très fine, éparse sur la déclivité
postérieure. 16* article des tarses un peu plus long que le 2**.
................... (p. 768) Brachytemnus.
Subgen. Eremotes WoLLAsToN (1),
Trans. ent. Soc. London, 1861, ser. V, p. 364.
TABLEAU ons Espiacss.
1. Élytres avec une expansion apicale du 7° interstrie formant
une sorte de gouttière distincte. Rostre conique un peu
plus long que large; scrobes naissant près du sommet,
élargis et atteignant les yeux en arrière. Prothorax médio-
crement arrondi latéralement, légèrement resserré en
avant. Tarses à 3° article aussi large que le 2**. Long.:
2,5-3 mm. .................... 6. reflexus.
— Élytres sans dilatation apicale du 79 interstrie en forme de
gouttière, mais cet interstrie parfois caréné au sommet ..... 2.
2. Stries dorsales sans trace d’arête sur les bords ;interstries
plans ou convexes, ponctués ou non ............. 4.
-— Stries dorsales bordées d’une très fine carène coupante,
visible obliquement; interstries avec une série de petits
points. Prothorax fortement et densément ponctué ...... 3.
3. Rostre (vu par devant) légèrement conique, moins de deux
fois aussi large que long ; tête à ponctuation peu serrée en
avant. Ponctuation prothoracique formée de très gros
points, ronds, serrés, séparés sur le disque, aussi gros que
ceux des stries. Long. : 3,5-4 mm ...... 5. sculpturatus.
— Rostre (vu par devant) à bords parallèles, deux fois aussi
large que long; tête à ponctuation très serrée en avant.
(1) Les Eremotes sont parfois considérés comme formant un genre distinct. Leurs
caractères n’ont pas plus d’imp0rtance que ceux des autres groupes appartenant au genre
Rhyrwholua constitué, à vrai dire, par des espèces aberrantes. La découverte d’une espèce
corse : Bonmzîrei, dont les caractères appartiennent autant aux Hezarthrum qu’aux
Rhyncholus s. st., est une preuve du peu de valeur de ces sous-genres.

764 corâorrîsnss cuacumowrnzs
Prothorax à points moins gros, très serrés et en partie
confluents sur le disque. La ponctuation élytrale plus fine,
un peu confuse, les interstries finement ridés transver-
salement vers la base. Long. : 3,5-3,8 mm. . . 4. strangulatus.
4. Élytres à 79 interstrie entièrement uni ou faiblement con-
vexe au sommet. Stries dorsales moins larges que les inter-
stries. Antennes à 19T article du funicule nettement plus
large que le 29 ; massue ovale, plus large que le funicule.
Prothorax finement ponctué. Yeux faiblement convexes .... 5.
— Élytres à 79 et 99 interstries carénés en arrière et réunis
avant le sommet. Antennes très épaisses, à 19* article à
peine plus large que le 29; massue courte, peu plus large
que le funicule. Prothorax plus long que large, resserre aux
angles antérieurs, à grosse ponctuation dense sur le disque,
rugueuse sur les côtés. Élytres brusquement arrondis
ensemble au sommet. Yeux saillants. Long. :4-4,5 mm. 1. elongatus.
5. Dessus glabre. Rostre aussi long que large. Prothorax aussi
large en avant qu’en arrière, resserré aux angles antérieurs,
faiblement arqué au milieu des côtés, finement ponctué sur
toute sa surface. Stries élytrales nettes,bien marquées même
latéralement ; interstries subplans à peu près imponctués.
Élytres rétrécis en ogive au sommet. Long.: 4-4,5 mm. 2. ater.
—— Dessus (particulièrement les élytres) finement pubescent.
Rostre plus large que long. Prothorax élargi au milieu, à
angles postérieurs arrondis, graduellement rétréci en avant,
à peine resserre aux angles antérieurs, à ponctuation ména-
geant, devant les angles postérieurs, un espace imponctué.
Stries élytrales un peu confuses sur les côtés ; interstries
distinctement ponctués. Élytres brusquement rétrécis en
arrière. Long. : 2,3-2,5 mm .......... 3. punctulatus.
1. R. (Eremotes) elongatus GYLL., 1827, Ins. Suec., IV, p. 606. -—
planirosiris BEDEL, Fne. Seine, 1888, p. 197. —- gravidicornis WOLL.,
Trans. ent. Soc. London, 1873, p. 644. — crassirosiris Psams, Ann.
Soc. Lin. Lyon, 1857, p. 147. — caucasicus Hocrm., Bull. Mosc., 47,2,
p. 581. 7 HUSTACHE, 1931, p. 886. — Cat. SA1NrE—CLA1RE—DEv1LLE,
p, 418 ; Cat. Corse, p. 436.
Long.: 4-4,5 mm. Noir, glabre; pattes et antennes ferrugineuses,
massue testacée. Rostre gros, très court, ponctué, impressionné triangu-
lairement au sommet. Yeux convexes. Prothorax plus long que large,
à ponctuation grosse et serrée sur le disque. Élytres à bords ailés au
sommet. Antennes très épaisses. Tarses très courts, le 29 article presque
aussi large que le 39. Métasternum nettement sillonné au milieu ;ce sillon
plus profond chez le mâle.

CALANDRINAE. — RHYNCHOLUS 765
Vit dans les troncs et les souches d"Abiétacées à demi dècomposés : Pinus
laricio Pom., en Corse (DEv11.1.E), P. halepemis M1LL., P. maritima LAM.,
Abies pectinata D.C. Signalé, en Algérie, sur Abies numidica LAM. (PEYERIM·
nor?). —
Surtout dans les régions montagneuses. Assez rare. '
Vosges: Col de la Schlucht; ballon de Servancel; Epinal. — Hautes-
Pyrénées: Payolle. —— Vaucluse: Mt Ventoux. —— Var: La Ste-Baume;
Chaîne des Maures ; Mt Tanneron 1, dans les troncs demi-carbonisés de Pinus
silvestris L. —— Landes. — Corse : plus commun qu’en France continentale.
Europe; Algérie.
2. R. (Eremotes) ater LINNE, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 385. -— chlo-
ropus F., 1775, Syst. ent., p. 149. — pyrenaeus DUF., 1843, Bull. Soc.
Pau, p. 89. — HUSTACHE, 1931, p. 886. — Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE,
p. 418.
Long. 2 4-4,5 mm. Très voisin du précédent, s’en distingue par le rostre
moins robuste, muni, ordinairement d’un faible sillon médian, les antennes
moins épaisses, les yeux moins saillants, la ponctuation prothoracique
bien plus fine, les élytres rètrécis en ogive au sommet, celui-ci à bord
non explané ; le sillon métasternal plus large.
Vit dans les vieux troncs de Chêne, de Hêtre, de Châtaignier, de Chêne-
liège, de Pin silvestre l (Biologie : LE·rzNEn. Jabresb. schles. Gas., 1883, p. 304).
Régions élevées et çà et là dans quelques
stations de la zone sylvatique inférieure.    
Plus répandu et moins rare que le précé— ,1 _ `ïî É _,
dent. ·     "
Vosges. —- Doubs. — Ain. — Isère. —    
Hautes-Alpes. — Savoie. —— Alpes-Mariti- _     ` É;
mes. — Var. — Bouches-du-Rhône. — _/ « .   1;,, É; ,\\
Vaucluse: Mt Ventoux. »- Côte—d’Or : ·     É È _  —
forêt de Citeaux (ROUGET). —- Haute-        
Vienne : Veyrac, sur Pin sylvestre et tronc ‘=.____ L?
abattu de Chêne 1; Limoges (BLEUSE). —— ,/*    V" nr ""> 
Puy—de-Dôme: Mt Dore. — Landes. —— f'     il ?\
Hautes-Pyrénées: Cauterets, Orédon, etc., F   rp       `  
écorces de sapins (TEMPÈRE). — Pyrénées     î `  ,
centrales: Val d’Aran.   Q fi ;v
Europe septentrionale et moyenne ; Sibé- gif    2 tg
rie. Commun en Suisse.   J iii-? iii ii  
g     ;   f
3. R. (Eremotes) punctulntus BOH., : A   _      
1838, ap. Schonherr, Gen. Cure., IV, p.     Ã Z Ã,} t`
1073. — punciulaius REITTER, 1898,   '_   x
Deutsche ent. Zeit., p. 125. —- Husrxcma,   .   "
1931, p. 887. — Cat. SAINTE—CLAIRE— h
- , Fu;. 4-50. — R gncholus
DEVILLE, p. 418 , Cat. Corse, p.   (Emmaûm) pummâius BOH-
Long. : 2,3-2,5 mm. La plus petite de
nos espèces. Corps brun-foncé, rarement noir, les élytres ordinairement
plus clairs, d’un brun-rougeâtre ; antennes et pattes ferrugineuses. Rostre

766 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs “
transversal. Yeux peu convexes. lei article du funicule plus épais que
les suivants qui sont tous de largeur subégale. Prothorax assez finement
ponctué, avec ou sans carène obsolète en avant. Élytres très finement
pubescents ; interstries plans, lisses, plus larges que les stries, celles-ci à
points plus gros que ceux du prothorax ; le sommet des élytres brusque-
ment arrondi.
La larve et l’adulte vivent_dans les troncs malades, sous les écorces, dans
la sanie de divers feuillus: Erable-sycomore l, Orme l, Marronnier l, Frêne
(LISCHTENSTEIN), Peuplier, Micocoulier (Dncixux), Aulne, Chêne, Châtaignier
(Pnams).
Biologie: Pisnms, Arm. Soc. ent. Fr., 1873, p. 89. — Decaux, Feuilles des
jeunes Nat., XIX, 1889, p. 2. -— J. L. Licriiaivsriziiv, Bull. Soc. ent. Fr., 1918,
. 93.
P Parasité par Telenomus turesis VVLK. (Hym. Proctotrypidae).
Répandu dans toute la France, parfois en nombre prodigieux. — Corse.
Europe centrale et méridionale.
4. R. (Eremotes) strangulatus PERRIS, 1852, Ann. Soc. Linn. Lyon,
p. 181. — Hosracrnz, 1931, p. 887. W Cat. SAINTE·C«LAIRE—DEVILLE,
p. 418 ; Cat. Corse, p. 436.
Long. 1 3,5-3,8 mm. Brun-châtain, parfois entiérement roux, glabre.
Yeux assez saillants ; tête densément ponctuée, les tempes lisses. Prothorax
plus long que large, assez fortement impressionné transversalement
derrière le bord antérieur, modérément arqué latéralement, sa plus grande
largeur vers la base, celle-ci à peine plus large que le sommet, couvert
de points assez gros, serrés, parfois subconfluents, la ligne médiane lisse,
imponctuée. Élytres cylindriques, non étroitement rétrécis en arrière,
le sommet avec une impression latérale assez forte ; stries fines, ponctuées,
bien moins larges que les interstries, ceux-ci plans, finement ridés en avant.
Tarses courts, les trois premiers articles de largeur subégale.
Vit et se développe dans les Pins malades ou abattus (Pmams, Ann. Soc.
ent. Fr., 1856, pp. 249 et 411, figs).
Espèce spéciale à la France méridionale et à la Corse.
Assez répandu dans les Landes, sur Pinus maritime LAM., dans la Charente-
Maritime (R. LEBoN), plus rare dans la Gironde 2 La Teste; Ares, etc. (TEM-
PÈBE}. — Var: St-Raphaël, sur Pinus laricio Pom. l f Alpes-Maritimes,
écorces de Pinus halepensis MILL. (É). — Corse : Bastia ; Aleria l, etc.
5. R. (Eremotes) sculpturatus WALTL., 1839, Kâf. v. Passau, p. 223. —
nilidipennis TuoMs., Skand. Col., X, 1868, p. 348. — dalmaiinus DESBR.,
Frel., 1892, p. 79. — HUSTACHE, 1931, p. 888. — Cat. SAINTE-CLAIRE-
DEVILLE, p. 418.
Long. i 3,5-4 mm. Même coloration noire et aspect de elongaius. S’en
différencie par le rostre plus long, les points du prothorax plus serrés,
plus arrondis ; le prothorax plus court, a plus grande largeur à la base.

CALANDRINAE. — RHYNCHOLUS 767
Ne peut être confondu avec afer dont la ponctuation prothoracique est
bien plus fine, les élytres étroitement rétrécis en arrière, les yeux moins
convexes, etc.
Mâle: métasternum fortement sillonné; femelle: sillon métasternal
faible.
Très rare en France et probablement confondu avec l’une et l’autre des
deux espèces précitées.
Alpes-Maritimes 1 forêt de Turini, dans les vieilles souches d’Epicea (SAINTE-
CLAIRE·DEVII,I.E) ; Nice, deux individus (coll. GRENIER 
Bavière, type. —— Suède. — Poméranie. — Prusse. —- Dalmatie. —
Tyrol.
6. R. (Eremotes) reflexus Bon., 1838, ap. Schônherr, Gen. Curc., IV,
p. 1072. ~ HUsTAc1~IE, 1931, p. 888. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE,
p. 418 ; Cat. Corse, p. 436.
Long. : 2,5-3 mm. Petite espèce à peine plus grande que punciulalus.
Reconnaissable à la large gouttière apicale de ses élytres résultant de la
forte expansion du 76 interstrie. Brun-châtain, glabre, peu convexe;
pattes et antennes ferrugineuses. Bostre conique, un peu plus étroit que
la tête, finement densément ponctué ; vertex et tempes lisses. Yeux peu
convexes. Funicule à articles (sauf le 18* plus gros) de même largeur;
massue médiocre. Prothorax aussi long que large, un peu arqué sur les
côtés, plus étroit en avant qu’en arrière, non étranglé avant le sommet
sa plus grande largeur vers la base, couvert de points assez gros, serrés,
aussi grands que ceux des stries élytrales, muni ou non d’une ligne médiane
faiblement élevée ; interstries plus larges que les stries, à rugosité trans-
versales fortes.
Vit et se développe dans l’aubier de nombreux arbres feuillus: Érable,
Marronnier 1 Hêtre, Orme l, Aulne, Chêne-liège, etc. Signalé, par PEvEnIMIIoI··E
en Algérie sur Quercus M irbeki DUR.
Disséminé, quoique peu commun, dans diverses régions; rare dans le
Midi et le Sud-Ouest ; plus fréquent dans les Vosges ; çà et là dans la région
parisienne, le Centre, la Bourgogne, le Bourbonnais. Non signalé du Nord,
du Nord-Ouest, de la Champagne.
Seine: Paris, jardins du Luxembourg, vieux marronniers (DEVILLE). —
Seine-et-Oise 2 St—Cloud ; Garches l ; Rueil l ; St-Germain. ——~ Seine-et-Marne.
-Côte-d’Or. ~— Ain. — Vaucluse: La Bondc. -— Hérault: La Salvetat. —
Yonne: Joigny. — Ariège. — Lot-et-Garonne: Sos. —— Tarn: Castres. -
Puy-de·Dôme: Luzillat-sur-Orme (TEILHARD). - Gironde: Cazeaux, un
exemplaire en 1891 (LABORDERIE)   » Corse : Aleria ; Vizzavona ;
Ajaccio.
Europe moyenne et méridionale; provinces rhénanes; Caucase; Algérie
et Maroc.
(1) Localité douteuse d’a.pI·ès G. TEMPÈRE.

768 COLÉOPTÈRES cuacuniomnzs
Subgen. Brachytemnus VVOLLASTON, 1873,
Trans. ent. Soc. London, p. 440, 502, 591.
T.xnLE.~.U mas Esràcias.
1. Élytres sans aspérités en arrière. Rostre au moins aussi
long que la tête ..................... 2.
-—- Élytres distinctement râpeux, finement muriqués sur sa
déclivité postérieure. Rostre épais, très court, moins long
et aussi large que la tête ; scrobes naissant au sommet du
rostre. Prothorax subcylindrique, à gros points serrés.
Élytres profondément sillonnés ponctués ; interstries
convexes, très finement pointillés en avant. Long.: 3-
3,6 mm ................... 7. submurîcatus.
2. Scrobes naissant au sommet du rostre. Prothorax presque
carré, grossièrement ponctué, les points arrondis. Élytres
un peu plus de deux fois aussi longs que larges. Tarses à
19* article un peu plus long que le 29. Long. : 3,2-4 mm. 8. porcatus.
— Scrobes naissant vers le milieu du rostre. Prothorax subcy-
lindrique, bien plus long que large, a points forts, serrés,
oblongs. Élytres trois fois aussi longs que larges. Tarses
filiformes, à 19* article beaucoup plus long que le 29. Long. 2
2,8-3,2 mm. .... . .............. 9. filum.
7. R. (Brachytemnus) submuricatus Bon., 1837, ap. Schônherr, Gen.
Gurc., IV, p. 1067. ——- simum CHEVROLAT, 1861, Rev. Zoo]., p. 125. —
HUSTACHE, 1931, p. 889. - Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 418 ; Cat.
Corse, p. 436.
Long. : 3-3,6 mm. Corps cylindrique, brun, parfois les élytres rougeâtres.
Très distinct par ses élytres finement muriqués au sommet, les interstries
portant, en arriére, des soies roussâtres, excessivement fines, unisériées,
demi-couchées. Antennes et pattes ferrugineuses, la massue et les tarses
plus clairs. Rostre subconique, transversal, convexe, séparé du front par
une fine impression transversale et arquée ; densément et rugueusernent
ponctué ;scrobes élargis en arrière et coudés contre les yeux. Tête convexe,
sa ponctuation plus fine et moins dense que celle du rostre ; front fovéolé.
Antennes très courtes, glabres, le funicule à 19F article gros, transversal,
les articles suivants d’épaisseur égale; massue évasée. Yeux effacés.
Prothorax subcarré, non arqué latéralement, les côtés sinués en dedans en
arrière du milieu ; faiblement resserré en avant, la ponctuation discale
forte, serrée, plus dense et rugueuse sur les bords latéraux. Élytres à
stries profondes, ponctuées ; interstries un peu convexes, de largeur sub-
égale à celle des stries, finement ponctués en avant.

CALANDRINAE. —— RHYNCHOLUS 769
Vit dans l’aubier des Peupliers, des Saules (PERRIS, V. MAYET), du Hêtre
(FAcNIEz). Sur Populus nigra L., Salim alba L. (G. TEMPÈRE).
France méridionale et Corse. Assez répandu.
Isère: Grande-Chartreuse; St-Jean-en-Royan! —— Hautes-Alpes: nom-
breuses localités. —— Alpes-Maritimes : Menton ; Cannes ! —- Hérault : Mont-
pellier. -— Vaucluse : Avignon ; La Bonde, etc. ——Var: Ste-Baume ;Toulon ;
St-Tropez, etc. ——- Bouches-du-Rhône : Camargue ; Albaron. — Aude : Carcas-
sonne. — Lozère : Mt Aigoual. -— Gers : Ardure, Garbeau. — Tarn : Castres.
— Landes. — Gironde, région bordelaise (G. 'l`EMI>ERE). —- Hautes-Pyrénées :
Cauterets, juillet 1854 (DELAROUZÉE, in coll. GRENIER 1). — Corse : Ajaccio;
Bastia.
Europe méridionale.
8. R. (Brachytamnus) porcatus GERM., 1824, Ins. Sp. novae, p. 308. —
crassirosfris DUFOUR, Act. Soc. Linn. Bordeaux, 1851, p. 89. —— cribralus
BAUDLC431}. Col. Piémont, p. 176. — HUSTACHE, 1931, p. 889. — Cat.
SAINTE-CLAIRE·DEVILLE, p. 418 ; Cat. Corse, p. 436.
Long. 1 3,2-4 mm. Brun foncé, glabre ; antennes et tarses ferrugineux,
fémurs et tibias foncés. Rostre conique, aussi long que la tête, densément
ponctué, obsolètement impressionné longitudinalement, les scrobes
infléchis et éloignés des yeux en arriére; front non finement fovéolé,
vcrtex et tempes presque lisses, brillants. Yeux plats. Antennes épaisses,
glabres ; massue évasée. Prothorax un peu plus long que large, subcarré,
faiblement rétréci en avant, les côtés à peine sinués vers le milieu (bien
inoins fortement que chez le précédent), couvert de gros points arrondis,
assez serrés, à intervalles lisses, brillants, muni ou non d’une carène
médiane obsolète. Élytres à stries fortes munies de gros points serrés;
interstries plans, aussi larges que les stries ou plus étroits que celles—ci
et paraissant convexes.
Vit et se développe dans les Abiétacées: Pinus maritima LAM. (PERRIS,
TEMPERE); Pinus lariciv Pom. (DEVILLE), Pinus halepensis MILL. 1 Signalé
d’Algérie dans les Cèdres et dans l’Abies nurhidica (PEYERIMHOFF). Souvent
dans les bois de Résineux échoués.
Biologie: de la larve et de la nymphe (PERRIS, Larves, p. 247) (1).
Vosges ; Lyonnais ; Bouches-du-Rhône ; Var ; Alpes·Maritimes ; Vaucluse ;
Landes et Gironde, très commun; Corse, abondant.
Nul dans le Nord, le Centre et le Nord-Ouest.
Europe méridionale et centrale : provinces rhénanes.
9. R. (Brachytcmnus) filum REY, Opuscule, IX, l’Éch., 1892, p. 42.
— HUsrAcrIE, 1931, p. 890. — Cat. SAINTE-(lLAIRE—DEvILLE, p. 418.
Long. 2 2,8-3,2 mm. Remarquable par son corps linéaire, très étroit.
Brun-noir ; antennes et pattes rousses, les tarses plus clairs. Rostre conique,
un peu plus long que large, convexe, finement et densément ponctué;
(1) L’espèce a. deux générations se chevauchent, car 1’on trouve des individus à tous
les stades, presque toute Pannée. Elle vit dans le bois nécrosé, non deshydraté (A. H.).

770 COLÉOPTÈREF c1'RcL¢L1oNmEs
scrobes infléchis, atteignant le milieu de l’oeil ; la courbure dorsale du rostre
continuant celle de la tête. Yeux completement effacés, situés près du
bord antérieur du prothorax. Antennes grêles; l" article du funicule
ovoïde, aussi long que large, les suivants transversaux; massue assez
grande, ovale. Prothorax subcylindrique, la base à peine plus large que
le sommet, celui-ci faiblement resserré, sa ponctuation assez forte, serrée,
oblongue. Élytres parallèles, le sommet assez longuement rétréci, portant
quelques poils très fins, peu visibles vers l’apex; stries profondes, plus
larges que les interstries, à points ronds, serrés, un peu plus gros que ceux
du prothorax ; interstries élevés, lisses, le 79 réuni au 98 avant le sommet,
chaque interstrie avec une ligne de très petits points, plus distincts sur
le sutural. Fémurs dilatés, comprimés ; tibias graduellement élargis au
sommet ; protibias bisinués et ciliés vers le sommet interne.
Vieux troncs de Pins et bois échoués.
Littoral méditerranéen et du sud-ouest. Rare.
Yar: Hyères (REY, ABE1LLE), type; idem (GRENIER l); St-Raphaël
(RAYMOND). — Gironde: Cap Ferret ('I`EM1>ÈRE); Biscarosse (Cons). ——-
Corse: île Cavallo, en nombre (O1·T1x, DEVILLE I) ; Bonifacio (Boxx,x1RE l).
Algérie: Philippeville (THERY).
Fubgen. Hexarthrum \VoL1,.»xsTox, 1860,
Ann. Mag. nat. Hist., Y, p. 448.
'YABLEAU DEs EsPEcEs.
1. Rostre droit, court, un peu plus long que large, plus long
que la tête. Élytres distinctement muriqués, couverts
de fines aspérités aiguës sur la déclivité postérieure;
pubescents au sommet. Massue des antennes compacte,
comprimée, obliquement tronquée au sommet, plus courte
que le funicule. Insecte d’un brun—châtain. Long. :
3-3,2 mm. ............ 1 . . . . . 10. culinaris.
— Rostre peu arqué, cylindrique, allongé, quatre fois aussi
long que large, plus long (femelle) ou un peu moins long
(mâle) que le prothorax. Élytres non muriqués en arrière,
entièrement glabres. Massue antennaire ovale, grande,
tronquée droit au sommet, subégale au funicule. Insecte
entièrement testacé. Long. :2-2,3 mm ...... 11. Bonnairei.
10. R. (Hexarthrum) culinaris GERM., 1824, Sp. nov., p. 306. — esriguus
Bon., 1838, ap. Schônherr, Gen. Curc., IV, p. 1066. — cribripemzis
GRAELS,1858,MéII1.,p.88.—— HUSTACHE, 1931, p. 891. » Cat. SAINTE·
CLAIRE-DEv1LLE, p. 419.
Long. : 3-3,2 mm. Brun-châtain, convexe, cylindrique, allongé médio-
crement, presque glabre; pattes et antennes rousses. Rostre plus long

CALANDRINAE. — Rmrxcuorts 771
et plus étroit que la tête, à peine atténué en avant, à ponctuation fine,
serrée ; scrobes naissant un peu en avant du milieu du rostre, atteignant
le bord inférieur de l’ceil. Antennes médianes, courtes, glabres ; funicule
de 6 articles, le ler égal aux deux suivants réunis, les articles 28 a 68
serrés, transversaux ; massue comprimée, obliquement tronquée au som-
met. Yeux plats. Prothorax un peu plus long que large, faiblement arqué
sur les côtés, légèrement rétréci en avant, sa plus grande largeur vers la
base, couvert de points serrés, arrondis, plus gros que ceux du rostre.
Élytres une fois plus longs que larges, leur sommet largement et brièvement
arrondi; points des stries assez gros, arrondis, assez rapprochés ; inter-
stries plans, peu plus larges que les stries, unisérialement pointillés en
avant, muriqués et couverts d’aspérités iiines et aiguës en arrière, très
finement pubescents à ce dernier endroit. Tibias à bords parallèles.
Vit dans l’aubier de diverses espèces d°arbres à feuilles caduques, parfois
dans de vieilles boiseries. Observé dans le Hêtre l, l`©rme, le Châtaignier,
l’Erable-plane I, le Marronnier, l’Aubépine, le Cerisier, Le Tilleul.
Presque toute la France, abondant par places. Assez rare dans le Sud et
dans l’Ouest: Lot—et-Garonne: Sos (LÉvE11.1.É l) ; Charente-lnférieure: lle
de Ré (BONNAIRE É). Paraît manquer en Provence.
Europe moyenne et méridionale; Caucase.
11. R. (Hexarthrum) Bonnaireî A. HoFFMANN, 1938, Bull. Soc. ent.
Fr., p. 48. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 419.
Long. 2 2-2,3 mm. Elliptique, assez étroit, glabre, entièrement testacé
(sauf les yeux noirs et les genoux un peu rembrunis). Rostre assez mince,
cylindrique, faiblement arqué, aussi long que les 2/3 du prothorax (mâle)
ou plus long (femelle), à ponctuation fine, serrée, régulière; scrobes
visibles du dessus, naissant vers le milieu du rostre, dirigés rectilignement
vers la base où ils s’inf1échissent pour s’arrêter à une faible distance de
l’œil. Yeux oblongs, plats. Front convexe, formant un angle rentrant avec
la base du rostre, à ponctuation, ainsi que celle des tempes, semblable a
celle du rostre. Antennes assez robustes; funicule de 6 articles, le 16*
épais, un peu plus long que large, le 29 aussi long que large, les autres
transversaux et serrés ; massue ovale, grande, détachée du funicule, aussi
longue que les cinq articles précédents ensemble, subtronquée au sommet,
terminée par un pinceau de poils. Prothorax un peu plus long que large,
plus long que la moitié des élytres, du double plus large à sa base qu’au
sommet qui est légèrement étranglé; faiblement arqué latéralement,
sa plus grande largeur au tiers postérieur, couvert d’une fine ponctuation
régulière, les points arrondis, assez profonds. Écusson petit. Élytres
moitié plus longs que larges, faiblement arqués, leur plus grande largeur
en avant du milieu, terminés en pointe assez longue; nettement plus
larges que le prothorax a la base, les épaules accusées ; stries profondes,
leurs points entamant les bords des interstries ; ceux-ci un peu plus larges,
plans, munis d’une ligne régulière de points très fins. Pattes courtes,

772 coLÉorrÈnEs CURCULIONIDES
robustes ; le 36 article des tarses plus large que le 2°. Dessous du corps
à ponctuation serrée sur le prosternum, moitié plus forte et plus espacée
sur le méso- et métasternum, moins forte mais plus dense sur les autres
parties. ler segment ventral d’un tiers plus large que le 2°, les 3** et 4**
étroits et égaux, le 5** subégal, au 29. Hanches prothoraciques subcon-
tiguës.
Mâle : métasternum muni d’un fin et profond sillon médian (ce sillon
superficiellement marqué chez la femelle).
Mœurs inconnues.
Corse: Aléria, quatre exemplaires des deux sexes (Bourmxmsz l). — Sar-
daigne: Cagliari (U. Losrm, sec. SOLAR1, Bull. Soc. cnt. It., 1951, p. 19).
OBSERVATION. — Cette espèce diffère des Hexarthrum, dans lesquels nous
la rangeons provisoirement, par ses élytres non muriqués, son rostre long
et étroit, le 3** article de ses tarses plus large que le 2**. Elle pourrait prendre
place, malgré son funicule de six articles, parmi les Rhyncholus s. st., groupe
d’ailleurs aberrant. Elle se distingue de toutes les espèces connues par les
dimensions du rostre et de la massue et la forme des élytres. Nous proposons
pour cet insecte, la création d’un sous-genre nouveau : N00h0X&l'Éhl'\lm.
Subgen. Stereocorynes WOLLASTON, 1873,
Trans. ent. Soc. Lond., pp. 439, 500, 588.
12. R. (Stereocorynes) truncorum GERM., 1824, Ins. Sp.novae, p. 308. —
Hopffgarieni STIERLIN, 1884, Mitt. Schw. ent. Ges., p. 56. — Husrixcne,
1931, p. 892. — Cat. SAINTE-CLA1aE—DEv1LLE, p. 418.
Long. : 3-3,6 mm. Brun—foncé ou brun—rougeâtre, convexe, glabre,
luisant; fémurs et tibias foncés ; antennes et tarses roux. Rostre sub-
conique, convexe, plus long et plus étroit que la tête, finement densément
ponctué; serobes naissant vers le milieu. Yeux plats. Funicule de 7
articles ; massue ovale, tronquée au sommet. Prothorax aussi long que
large, faiblement arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur devant la
base, progressivement rétréci en avant, sans étranglement antérieur,
sa ponctuation fine, serrée. Élytres parallèles, moins de deux fois aussi
longs que larges, largement et brusquement arrondis, subtronqués au
sommet ; stries assez fortes, leurs points gros, arrondis, serrés ; interstries
à peine aussi larges que les stries, subconvexes, unisérialement et très
finement pointillés. Fémurs anguleusement dilatés en dessous. 1*** article
tarsal égal aux deux suivants réunis.
Vit dans l’aubier de divers arbres à feuilles caduques: Tilleul !, Érable
champêtre l ; Hêtre, Chêne, Saules, Peuplier !, mai~septembre.
Presque toute la France ; surtout dans les grandes forêts ; plus rare dans
le Midi et le Sud-Ouest.
Europe septentrionale et moyenne.
Onsiznvariorz. -— D’après Banni., la biologie décrite par HEEGER, S. B.
Akad. Wiss. Wien, 1859, p. 225, ne s’appliquerait pas à cette espèce.

CALANDRINAE. — RuYNcnoLUs 773
Subgen. Rhyncholus s. st.
(Rhlœophagus Sc1—1ôNH., 1838, Gen. Cure., IV, p. 1047.)
TABLEAU mas EsPÈcEs.
l. Scrobes dirigés obliquement vers le dessous des yeux, leur
bord supérieur très oblique. Protibias larges, à bords paral-
lèles. 3** article des tarses large et bilobé. Prothorax arrondi
sur les côtés, sa plus grande largeur au milieu, resserré aux
angles antérieurs ..................... . 2.
- Scrobes à bord supérieur subparallèle au bord supérieur du
rostre, le bord inférieur obliquement dirigé vers la partie
inférieure des yeux. Protibias bisinués en dedans et munis
sur leur moitié apicale interne, d’une ligne de pubescence
jaune et dense. 3** article des tarses pas plus large que le 26.
Prothorax peu arqué latéralement, sa plus grande largeur
vers le quart postérieur, fortement rétréci en avant, mais
indistinctement resserré aux angles intérieurs ........ 3.
2. Élytres courts à peine deux fois aussi longs que larges
ensemble; stries formées de points peu profonds; inter-
stries plus larges que les stries, avec une série bien nette de
petits points. Prothorax fortement arrondi sur les côtés ;
aussi large que les élytres, à ponctuation fine et espacée.
Long.: 3-3,3 mm ................ 13. lignarius.
— Élytres plus longs, plus de deux fois aussi longs que larges
ensemble; stries profondément ponctuées; interstries à
points presque indistincts. Prothorax légèrement arrondi
sur les côtés, un peu plus étroit que les élytres. Long.:
4 mm. ..................... (1) turbatus.
3. Prothorax aussi long que large. Interstries des élytres den-
sément pointillés vers le sommet, le 96 non relevé. Rostre
grêle. Yeux peu saillants. Hanches prothoraciques subcon-
tiguës. Long.: 3-3,5 mm ............. 15. gracilis.
—— Prothorax nettement plus long que large. Interstries des
élytres unisérialement pointillés même en arrière; le 9°
saillant en arrière. Ptostre bien plus épais. Yeux un peu
plus saillants. Hanches prothoraciques largement écartées.
Long.: 3,5-4 mm. ............... 14. cylindrus.
13. Rhyncholus (s, st.) lignarius MARsH., 1802, Ent. Brit., p. 275. —
cylindrirosiris OL., 1807, Ent., V, p. 427. -— sulcirosiris THoMs., Opusc.
(1) R. turbatus BOB., in Schônherr, Gen. Curc., 1834, VIII, 2, p. 279, est cité par REIT-
TEB, des Provinces rhénanes, mais on ne le connaît d’a.ucune localité française. Il vit
sur l’0rme, le Sycomore, le Marronnier, le Tilleul. Il n’est pas rare en Suède. Europe
centrale et boréale.

774 coLÉoPrÈREs CURCULIONIDES
17, p. 1862, — laliiarsis TnoMs., Bull. Soc. ent. Fr., 1886, p. 11.— Hus-
TACHE, 1931, p. 892. » Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 419.
Long. : 3-3,3 mm. Brun, glabre, les antennes et les pattes ferrugineuses
ou d’un brun de poix. Rostre cylindrique, deux à trois fois aussi long que
large, égal à la moitié du prothorax, à peine arqué, finement et peu den-
sèment ponctué ; massue étroite. Yeux subconvexes. Prothorax convexe,
aussi long que large, arqué latéralement, assez fortement rétréci, mais
non étranglé en avant, sa plus grande largeur vers le tiers postérieur,
couvert de petits points peu serrés, l’intervalle entre ces derniers plus
grand que les points. Élytres striés-ponctués ;interstries plans ou subplans,
un peu plus larges que les stries, chagrinés. Hanches prothoraciques
subcontiguës. Prosternum et mésosternum, entre les hanches, faiblement
impressionnés, lisses, presque imponctués ; métasternum brièvement,
sillonné au milieu; abdomen avec une impression basale densément
ponctuée, cette impression plus forte chez le mâle. Chez ce dernier, le
sillon métasternal est plus marqué que chez la femelle.
Vit dans l’aubier du Marronnier d’Inde, du Peuplier l, de l`Orme È, du
Hêtre, du Charme l
Toute la France, commun, sauf dans le Midi ou il paraît plus rare.
Europe moyenne et septentrionale; Sibérie occidentale.
,   =,· r 14. Rhyncholus (s. st.) cylindrus Bon.,
;f,,,j ,,,_,   1838 (non REITTER, 1887), in Schônherr,
'   Gen, Cure., IV, p. 1060. —- cylindricus Bou.,
_ .' fi   «.. Cat. Heyd., Rnrrr. et Wnissn, 1906. —-
g ï dif . · ’ lurbalus BEITTER (non Bou.), Deutsche ent.
JI V  V - L, U Zeit., 1887, p. 127.» longicollis Bou., 1836,
' —_   V ‘   l. c., p. 1060. — grandicollis Ch.Bn1soUr, in
" __ Cat. Grenier, p. 193. —— gracilis REDT. (non
rf   0     RosENn,), Faun. Aust., éd. 2, p. 366. —
  A, <l__ cylindrirosiris Tuowrs., 1865, Skand. (lol.,
    È ` VII, p. 342. — HUSTACHE, 1931, p. 893. —
    I `   Cat. SiàINTE—CLiàIRE—DEVILLE, p. 419.
    ï `   \ Long. :3,5-4 mm. Cylindrique, brun foncé,
  · “` I, brillant ; antennes et pattes rougeâtres.
    , Ã  ` Rostre épais, à peine arqué, un peu plus
  A q   ' long que la tête, finement ponctué. Vertex
  I =   lisse. Yeux faiblement convexes. Antennes
fortes ; scape arqué ; funicule a ler article
Fm. 451. — Rhymeh«>Zu.» (S. st.) plus épais et une fois plus long que le 29,
°yH”d""" B°H' les suivants fortement transversaux ; massue
ovale, grande, comprimée. Prothorax sub-
conique, allongé, de 1/5 à 1/4 plus long que large, progressivement et
subrectilignement rétréci en avant a partir du tiers basa], sa ponctuation

c.xL.xxDn1NAE. — nnvxcnotcs 775
assez fine, espacée, l’interponctuation lisse; muni ou non d’une ligne
médiane imponetuée. Stries élytrales étroites, leurs points médiocres, peu
rapprochés ; interstries subconvexes, plus larges que les stries, les 79 et 96
réunis en arrière et formant une étroite expansion. Protibias bisinués en
dedans. Hanehes prothoraciques écartées, l’intervalle intercoxal méso- et
métathoracique égal ou subégal au diamètre d’une hanche. Abdomen du
mâle avec une forte impression basale, son segment anal muni d’une
impression densément pubescente de jaune.
\'it dans l’aubier du Pin, de l’Orme, du Chê11e—liège, de l’Erable cham-
pêtre É
France méridionale. Assez rare.
\`ar: Hyères; Fréjus; Draguignan, etc. 4 Alpes-Maritimes: Mouans-
Sartoux, écorces de Pin d’Alep I ; Grasse, dans l’aubier de l’Acer campestre
L.l; Nice (GRENIER!). i Vaucluse: Avignon. —— Bouches-du-Rhône:
Luzillat. » Gers: Coche (DAYREM}. — Aude: Carcassonne. — Pyrénées-
Orientalesz Perthus <GRENIER, type de gzwzuficollis, ma coll.), — Lot-et-
Garonne: Sos. —— Tarn: Castres. i Maine-et-Loire: Ste-Gemrnes (GAL-
LOISl   —- Corse. '
Europe méridionale et moyenne. —- Egypte (ÃLFIERI, cité par HUSTACHEî>.
15. Rhyncholus (s. st.) gracilîs ROSENHAUER, 1856, Thier. Andal.,
p. 300. — auguslus FMRM., 1859, Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. ctxrv,
p. 164. — HUST.àCHE, 1931, p. 894. — Cat. SMNTE-CL.A1RE—DEy*1LLE, p. 419.
Long. :3-3,5 mm. Brun ou brun-rouge, brillant ; le rostre plus mince que
celui de lignarius, un peu plus long que la moitié du prothorax. Antennes
fines ;scape non arqué yfunicule cylindrique, massue courte. Yeux presque
effacés. Prothorax médiocrement convexe, subtransversal, subconique,
faiblement arqué latéralement, moitié plus large à la base qu’au sommet,
sa ponctuation assez forte, peu serrée; muni d’une ligne médiane lisse.
Élytres parallèles sur les côtés, rétrécis assez longuement à partir du milieu;
stries assez larges, leurs points nettement plus gros que ceux du prothorax ;
interstries plans, un peu plus larges que les stries, finement pointillés.
Pattes courtes, assez robustes ; protibias bisinués en dedans ; tarses très
courts. Hanchcs médianes et postérieures largement écartées, l’inter-
valle intercoxal plus grand que le diamètre d’une hanche. Métasternum
sillonné, Abdomen du mâle avec une forte impression basale.
Vit dans le Chêne—liège l, l’Orme, le Peuplier l, le Frêne l, l’Erable.
France méridionale. Assez répandu.
Var: Massif de l’Estérel ; Cavalaire ; Hyères ; St-Raphaël Y ; Toulon, etc.
— Bouches-du-Rhône: Marseille; Albaron. — Vaucluse: Avignon; La
Bonde. —- Drôme: Nyons (CnoBAUr). »- Gironde, nombreuses localités
QTEMPÈRE). · Corse: Ajaccio, Aleria, Bonifacio, etc.
Europe méridionale; nord de l’Afrique ; Cité d’Algérie, sur Populus nivea
“îILLD. et Fraxinus oxyphylla MARSH. <PEYERIMHOFI·`). — Egypte.
(1) Localité douteuse.

776 co1.Éoi>'rÈREs CURCULIONIDES
Tribu des Raymondionymini (1).
Taille petite. Brun, brun—rougeâtre ou testacé. Yeux nuls. Rostre subé-
gal au prothorax,un peu courbé, élargi ou non en avant de l’insertion anten-
naire. Antennes subapicales ; scape atteignant la base du rostre ; funicule
de 5 ou 6 articles, le ler plus long que le 29, les suivants plus courts ;
massue ovalaire, pointue, tri-articulée, son ler article aussi long que les
deux autres ensemble. Prothorax oblong. Écusson indistinct. Élytres
soudés, enveloppant l’abdomen en arrière, les bords latéraux repliés,
portant ordinairement des séries de points ;calus huméral nul. Proster-
num simple ou concave en avant,son bord antérieur échancré. Hanches
prothoraciques plus ou moins rapprochées ou séparées par une large saillie
intercoxale; méso- et métasternum courts. Hanches métathoraciques
plus largement distantes que les mésothoraciques. Segments ventraux
1-2 soudés. Tîbias élargis en dehors, sans onglet apical ; méso- et méta-
tibias échanr rés en dedans au sommet, cette échancrure bordée de soies
serrées ; tarsez de 4 articles, longuement pileux, les trois premiers courts,
de largeur égale ou subégale, le 46 un peu plus long que le 36; ongles
simples, libres.
TABLEAU DES GENRES.
1. Scrobes latéraux, très courts, dirigés obliquement en
arrière sous le rostre ; celui-ci sans ligne caréniforme
médiane en dessous. Scape des antennes dépassant la base
du rostre, Mésosternum sur le même plan que le pro- et
métasternum. Fémurs brusquement rétrécis à leur base et
portant au sommet de leur face interne un court sillon
tarsale .................. (p. 777) Alaocyba,.
-— Scrobes naissant au bord inférieur du rostre, convergents
et séparés en dessous par une carène étroite. Scape des
antennes ne dépassant pas la base du rostre, Mésosternum
plus ou moins enfoncé ................... 2.
2. Fémurs brusquement amincis a la base, pourvus au sommet
de la face interne d’un court sillon pour la réception du
tarse au repos .........,.... (p. 778) Alaocophala.
— Fémurs progressivement rétrécis à la base, munis, sur leur
face interne, d’un long sillon. Mésosternum fortement
enfoncé .............. (p. 779) ililaymondionymus.
(1) Le travail de CROISSANDEAU sur les insectes de cette tribu (Il N atur. Sic., 1898),
ne mérite guère d’être cité si ce n’est que pour les figures qui y sont assez fidèlement
reproduites.

CALANDRINAE. —— ALAOCYBA 777
Gen. ALAOCYBA PERRIS, 1869, L’Abeille, VII, p. 31.
(L. GANGBAUER, Rev., Münchn. Ko]. Zeitschr., III, 1906, p. 193).
Tête et rostre médiocrement inclinés. Scrobes latéraux. Élytres à 39
interstrie plus ou moins relevé ; séries striales ponctuées du disque faibles.
Corps déprimé. Prosternum simple ; hanches prothoraciques subcon-
tiguës. Abdomen du mâle avec une impression basale chagrinée. Tibias
médiocrement élargis en dehors.
Ce genre se compose de quelques espèces dont quelques-unes sont très
affines et peu caractérisées. Elles sont localisées en Tunisie, Sicile, Sardaigne ;
une seule appartient à la faune corse.
Insectes hypogés dont les mœurs sont inconnues.
Alaocyba carînulata Pnams, 1869, L’Abeille, VII, p. 31. —- Husra-
CHE, 1931, p. 840. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 416 ; Cat. Corse,
p. 434.
Long.: 1-1,2 mm. Très petite espèce, recon- ` !
naissable au 3° interstrie de ses élytres relevé. ·  
Corps étroit, allongé, déprimé, à téguments d’un _ `*.__ /,··i
roux pâle ou testacés, brillants, pourvu de poils __   ,
rares, courts, très fins, dressés. Rostre faiblement °    
arqué, aussi long que la tête et le prothorax, »     
lisse, brillant, éparsément et très finement ponc-  w` ge, “  
tué, sa base formant avec celle de la tête, un 1   g
angle rentrant, celle-ci non sillonnée transversa- =‘“’   Ã`  
lement en avant. Funicule à l" article subégal     p  
aux 2** et 3"> réunis. Prothorax oblong déprimé,     ri `   ,;
faiblement arqué latéralement, tronqué à ses deux   _ A  
extrémités, un peu plus large en avant qu’en / ;    
arrière, muni d’une carène médiane n’atteignant 1 gi _
pas le sommet, celle-ci flanquée de chaque côté  ` I
d’une impression longitudinale, la ponctuation Fra. 4-52. — Alamyba
nulle ou rare et très fine. Élytres un peu plus ”“’"i”“l"'t“ PEm°“!S'
larges que le prothorax, oblongs, aplatis en dessus,
portant 5 séries obsolètes de petits points eiïacés en arrière, le 36 interstrie
élevé, arqué et convergent en avant, vers la suture. Protibias progres-
sivement élargis en dehors jusqu’en avant de leur milieu ; méso- et méta-
tibias plus anguleux vers le milieu externe, sinués et munis entre l’élar-
gissement et le sommet, d’une épaisse frange de pubescence. Prosternum
transversalement impressionné en son milieu.
Corse (GANGLBAUER). Très rare.
Décrit de Sardaigne où il a été retrouvé, en assez grand nombre, dans
plusieurs localités.

778 coLÉoPri;REs CURCULIONIDES
Gen. ALAOCEPHALA GANGLBAUER, 1906,
Münchn. Kol. Zeitschr., III, p. 139 et 141.
Tête et rostre inclinés verticalement. Scrobes subventraux. Dessus
. du corps légèrement convexe. Prosternum simple. Hanches prothoraciques
subcontiguës. Mésosternum un peu enfoncé. Fémurs grêles et courbés a
la base et brusquement claviformes au sommet.
Se rapproche des Alaocyba par la présence d’un court sillon au sommet
de la face interne des fémurs ; s’en éloigne par la position des scrobes.
Ge dernier caractère le rapproche des Raymondionymus.
Genre monospécifique, appartenant exclusivement à la faune pyrénécnne
française. Insecte hypogé. Mœurs inconnues.
Alaocephala Delarouzei Ch. Baisour, 1861, Ann. Soc. ent, Fr., p. 603. »
HUSTACHE, 1931, p. 841. — Cat. SA1NTE—CL,».1nE-DEv1LLE, p. 416.
. Long.: 1,2-1,3 mm. Corps allongé, étroit,
É   un peu convexe, d’un roux-brunâtre ou roux-
i : pâle, luisant, muni dorsalement de courtes soies
à L /" un peu plus longues vers le sommet des élytres.
" Q ’ Rostre peu arqué, assez robuste, subégal au
_`   i prothorax, finement rugueux-ponctué, surtout
`i  É   vers la base. Scape antennaire claviforme ;
â    ig;   funicule de 6 articles, les quatre derniers
  gf arrondis et courts ; massue grosse, ovale, acu-
I     minée. Prothorax déprimé, oblong, un peu plus
É     large au sommet qu a la base,   plus gI'3I1d€
    · É",. largeur, au milieu, le bord antérieur finement
,     ·A ` reborde, obsolètement ou non impressionne
   fe: i' obliquement de chaque côté au sommet, la
É     ponctuation grosse, peu serrée, alignée ou non
5   E le long de la ligne médiane qui est lisse et
' Fm, 453, - Azaccepmza imponctuée. Élytres à peine plus larges que le
Delawum Ch- BRE prothorax ; stries dorsales à gros points deve-
nant plus petits au sommet ainsi que sur les
séries latérales ; interstries plans, plus étroits que les stries, les dorsaux
à peine distinctement ponctués. Protibias subanguleusement élargis en
dehors, en avant de leur milieu, sinués de cet endroit au sommet ; méso-
et métatibias à dilatation plus anguleuse. Abdomen portant, sur les côtés,
une ou deux séries de points et, à sa base, une impression allongée.
Coteaux arides et dénudés, dans le voisinage des petits torrents desséchés,
au pied des touffes de chiendent (Dr NonMANn). Souvent sous les pierres
enfoncées, en avril-mai et en automne l Très rare et localisé dans quelques
stations des Pyrénées-Orientales.
Collioure, type <DELAHOUZÉE) ;Banyuls(MAnou1ar, N0R1~xANn,P0acHET 1) ;
Port-Vendres (Gmsmizn l); Prats de Mollo (Mrxnora).

CALANDMNAE. —- RAYMONDIONYMUS 779
Gen. RAYMONDIONYMUS WOLL.KSTON, 1873,
Trans. ent. Soc. Lond., p. 456 et 531.
P. HERVÉ, Rev. Fr. Ent., XVI, 3, 1949, p. 131-144, fig. ;ibid., XVII,
I, 1950 ; Ann. Soc. Sc. nat. Toulon (1952-53), no 5, p. 9-11. — Ray-
mondia AUBÉ, 1861, Ann. Soc. ent. Fr., p. 195, non FHAUENF., 1856 (1).
Tête et rostre verticaux, ce dernier séparé de la tête par un sillon trans-
versa]. Prosternum variable, simple ou plus ou moins impressionné
devant les hanches. Fémurs progressivement claviformes, munis d’un
long sillon à leur bord interne.
Ce genre a été scindé en cinq sous-genres dont trois : Raymondiellus GANGLB.,
Tarattostichus GANGLB. et U bychia Rosr., ne sont pas français.
ll comprend environ 25 espèces endogées, réparties dans le sud de l’Europe
et le nord de l’Afrique. Leurs mœurs sont inconnues.
TABLEAU mas ESPÈCES.
1. Élytres à 8 ou 9 séries régulières de points ou de stries ;
échancrés en arc et non rebordés à la base. Prosternum sans
sillons antennaires distincts (Subgen. Raymondionymus
s. st.) ....................... . . . 2.
—— Élytres à 14 séries de points ; rebordés et subtronqués à la
base. Prosternum avec des sillons antennaires profonds.
devant les hanches pour la réception du scape (Subgen.
Derosasius GANGLB.). Ovale, brun—châtain, à soies très
courtes. Stries des élytres creusées à la déclivité postérieure.
Long.: 3 mm ..... . ............ 10. Damryi.
2. Antennes à funicule de 6 articles .............. 3.
-— Antennes à funicule de 5articles. Long. :1,3-1,4 mm. 9. Benjamini.
3. Élytres à 8 lignes de points, dont deux sur le repli latéral ..... 4.
—— Élytres à 9 lignes de points, dont trois sur le repli latéral,
le 79 interstrie plus ou moins costiforme en arrière. Long. 1
1,7-3,2 mm ................... 1. Marqueti.
4. Interstries dorsaux des élytres non relevés en côtes. Méta-
fémurs sans ligne pubescente sur leur bord externe (2).
Dessus brillant ...................... 5.
—- Interstries dorsaux costiformes. Métafémurs pourvus, sur
leur bord externe, d’une ligne pubescente assez caduque.
Dessus mat ou peu luisant, à pubescence dressée, très
courte. Long. : 1,4-1,8 mm ............. 8. Perrisi.
5. Prothorax à points gros et profonds ou f'ms et épars ; éga-
lement rétréci en avant et en arrière .... , ......... 6 .
(1) Raynwndia FRAUENFELD, S. B. Ak. Wise. Wien, Math. Naturw. Kl., 18, p. 323-
328, est un Diptère Pupipare d’Égy‘pte.
(2) Chez R. Laneyriei HERVÉ, les métafémurs portent, sur leur tranche externe, une
rangée de soies assez écartées, régiilièrement disposées, sans rapport avec la ligne de
pubescence caduque que l’on observe, sur la même partie, chez R. Perriai GREN.

780 coLÉoPTÈaEs cuncnmoninns
—— Prothorax à points grands mais peu profonds ; faiblement
rétréci en avant, plus étroit à la base qu’au sommet. Stries
élytrales à points gros et serrés en avant, devenant plus
petits et plus espacés en arrière. Long. Z 1,7-2,3 mm. 7. Lavagneî.
6. Métatibias triangulaires, à dilatation dentiforme sur leur
tranche externe. Prothorax, le plus souvent, marqué de gros
points réguliers. Déclivité postérieure élytrale moins
brusque .......................... 7.
— Métatibias obtusément dilatés sur leur tranche externe.
Prothorax lisse ou finement ponctué, à l’exception de quel-
ques points obsolètes et épars. Élytres à déclivité posté-
rieure brusque. Long. 2 1,7-2 mm ....... 6. laovîthorax.
7. Interstries impairs des élytres, seuls ponctués, les points
fins, peu visibles. Protibias anguleusement et assez for-
tement dilatés extérieurement, leur tranche externe non
denticulée, mais portant 2-3 petits granules émettant
chacun une soie assez longue. Funicule court. Long.:
2-2,2 mm. . ................... 2. fo or.
—-— Interstries des élytres (au moins dorsaux) tous visiblement
ponctués. Protibias à peine ou modérément dilatés en
dehors .................. . ....... 8.
8. Corps étroit, subparallèle. Protibias non anguleux, exté-
rieurement, leur bord externe avec 4 denticules, le pro-
ximal plus long que les autres, terminés par une soie plus
fine. Funicule antennaire encore plus court que chez fossor.
Long.: 1,7-2 mm ................ 3. longicollis.
-—- Corps oblong. Protibias médiocrement dilatés, avec ou sans
denticules au bord externe. Funicule des antennes plus
allongé .......................... 9.
9. Métafémurs munis, sur leur tranche externe, d’une rangée
de soies. Protibias légèrement dilatés en courbe régulière
sur leur bord externe, lequel porte (sauf à l’extrême base)
une crête de soies courtes, inclinées, disposées comme les
dents d’un peigne. Long.:2,2 mm ........ 5. Laneyrîei.
— Métafémurs sans rangée de soies au bord externe. Protibias
faiblement dilatés extérieurement, portant 3-4 denticules
épineux ......................... 10.
10. Prothorax relativement plus long, plus étroit, plus large
au sommet qu’à la base, sa plus grande largeur un peu au
delà du milieu. Piostre (vu de profil) à bord supérieur subrec-
tiligne. Derniers articles du funicule transverses. Points
du prothorax à peu près de même dimension que ceux des
élytres. Long. : 2-2,3 mm ............ 4. stricticollis.
— Prothorax relativement plus court et plus large, à peu près

CALANDRINAE. — RAYMoND10NYMUs 781
d’égale largeur à la base et au sommet, sa plus grande
largeur vers le milieu. Prostre (vu de profil) à bord supérieur
légèrement et régulièrement courbé. Funicule antennaire
plus allongé, les derniers articles subglobuleux. Long.:
2-2,5 mm. ............... stricticollis Hoffmanni.
a. -— Differe du précédent par les soies des stries très courtes
par rapport à celles des interstries. Forme plus svelte ;
denticules des protibias plus forts, plus aigus. Points du
prothorax presque égaux à ceux des élytres (plus petits
que ceux des élytres chez Hoffmanni typique). Long. 2
2 mm. environ ............ . . . . v. orientalîs.
b. —— Taille plus grande. Funicule antennaire grêle ; pattes
plus allongées. Soies des points des stries très courtes,
celles des interstries, au contraire, longues. Points pro-
thoraciques et élytraux à' peu près égaux. Long. :2,5 mm.
.... . ........ A ...... . . . . . v. Ochsi.
c. — Differe de Ochsi par le prothorax un peu plus court a
côtés convergents vers la base qui est plus large que le
sommet. Long. 2 2,6 .1nm .......... v. problematicus.
1. Raymondionymus (s. st.) Marquetî AUBÉ, 1863, Grenier, Cat. Fr.,
p. 130. —~ HUSTACHE, 1931, p. 842.- Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE,
p. 416 ; Cat. Corse, p. 434.
Long. : 1,7-3,2 mm. Espèce polymorphe. i  `
Corps brun-rouge ou roux-clair; antennes `,\ A-  Il
et tarses roux ou ferrugineux ; dessus pourvu  
de petites soies espacées, inclinées, celles du  _` (   fr
prothorax et de la tête dirigées en avant,      
celles des élytres dirigées en arrière et plus       J,
COl1I`t€S. Rostre assez arqué, moins long    
que le prothorax, à ponctuation oblongue, ‘ " p    
variable, ordinairement assez grosse, sub- , fé?   fig, ._,_ K
coniluente ou simple. Scape antennair;   _  ·\
claviforme ; funicule à 2** article plus long   ,9  ,   'jj   _
que large ou au moins aussi long que large,  .     Z      
le dernier (69) à peine transversal ; pro- ji `     X,
thorax oblong, son bord antérieur, 1111 pêll     ·``.-    i
plus large que le bord postérieur, les côtés " ;    
un peu arqués, à peine sinués en arrière, la I ‘·
ponctuation discale, grosse, espacée, plus F,G_454___Ra,,,,w,,,l,0nym,,6
serrée sur les côtés, avec ou sans ligne Marqucii Arme.
médiane lisse. Élytres oblongs, peu con-
vexes, portant neuf séries de points dont trois sur chaque élytre, compo-
sées de gros points profonds devenant moins forts et moins rapprochés

782 COLÉOPTÈRES cURcULIoN1DEs
en arrière ; interstries plans, aussi larges que les points des séries,
parfois un peu plus étroits et faiblement relevés, le 78, au moins au
sommet, costiforme et bordé en dedans d’une impression longitudinale
plus ou moins profonde, l’interstrie sutural à ponctuation fine, alignée,
les 3-5 avec quelques points espacés. Fémurs fortement ponctués ; pro-
tibias à dilatation forte et aiguë en avant du milieu du bord externe, puis
fortement échancrés entre cette dilatation et le sommet, méso- et méta-
tibias a dilatation analogue et ciliés le long de l’échancrure. Dessous ii
ponctuation forte, peu serrée, celle des segments ventraux 3-4 unisériée,
le 56 imponctué. Prosternum simple devant les hanches. Abdomen avec
une impression basale ovale et profonde (mâle) ou indistincte (femelle).
Chez cette espèce la taille, la forme et la sculpture variant assez considé-
rablement, certaines de ses formes ont été décrites spécifiquement ; elles ne
sont que des races ou de simples variétés dont la séparation est d’ailleurs
parfois diflicile, car elles offrent souvcnt des caractères de passage de l’une
à l’autre.
Les caractères séparatifs de ces variations sont les suivantes:
1. Forme plus allongée; prothorax plus étroit, les côtés faible-
ment arqués ......................... 2.
— Forme plus courte, plus large; prothorax assez fortement
arqué sur les côtés, sa ponctuation assez forte, espacée, à
ligne médiane, lisse indistincte ou seulement à peine visible en
avant. Séries des élytres à points assez gros, devenant plus
petits, plus effacés cn arrière. Long. : 1,9-3 mm ..... forme typique.
2. Prothorax, sur le disque, à points mieux alignés, avec le plus
souvent, une ligne médiane lisse; la ponctuation élytrale
comme chez la forme typique. Long. : 3 mm ...... V. Gl1I‘VîI13.SllS.
(Parfois taille plus petite: 1,7-2 mm. et ponctuation dorsale
plus forte ....................... V. Dûtîaê.
~ Prothorax, sur le disque, à ponctuation très forte, à ligne
médiane lisse, très distincte. lnterstries des élytres, un peu
élevés ; les points des séries plus gros et bien distincts même
en arrière. Long. 2 2,5-3,2 mm. ............ v. apellllîllüs.
FOI’lI18 typiqllû. — Répandue dans la région aquitanique jusqu’à la Dor-
dogne. Haute—Garonne : Toulouse, bord de la Garonne à Bourrasas, type
(MARQUET); St-Beat (GAL1BEm·). f Lot—et-Garonne: Sos (BAUDUER). —
Landes: St-Sever (J. DE Muizox), plusieurs individus sous un potiron. —
Tarn: Castres (GALIBERT), dans les racines de Graminées. » Gers: Coche
(J. DAYREM). — Gironde: Caunarrac; Cubzac-les-Ponts, rive droite de la
Dordogne (Bcsrannnr).
Italie centrale : Ligurie ; Carniole.
v. CUI`Vil'l3.SUS ABEILLE, Étude Col. cavern. Marseille, 1872, p. 39. — open-
mna CROISSANDEAI.', ll Nat. Sic., 1896, fig. 6.
Bouches-du-Rhône: Marseille, au Rouet (ABEILLE, type); St-Julien (Ch.
FAGNIEZ). — Var: Le Paraclet (J. Ocns). — Alpes-Maritimes: Cannesà
Rocheville, sous une planche, dans un jardin l — Drôme 1 environs de Livron
(J. Ocns). — Hérault : Montpellier (LAVAGNE). — Hautes-Pyrénées : Arrouis.
—-— Préchac (©cns). — Landes: St-Sever (J. DE Muizox). i TARN: Castres

CALANDRINAE. —— RAYMONDIONYMUS 783
(GALIBERT). —- Rhône : Éeully, près Lyon, 3. 11, 1948, en nombre (Aunims I).
—- Corse : Aleria (Liaoxxmnnj.
v. Dorîae Cnoiss., l. c., pl. 1, fig. 2 et 4.
Alpes-Maritimes 1 Nice, la Californie (Ours).
Italie: Ruta, près Gênes (Donmzo).
V. apBl1l1lI1\lS Duscx., Berl. ent. Zeitschr., 1869, p. 354. — hispalensis
DESBR., Le Frel., X, 1902, p. 106. —- vallebrosae, l. c., correct., vol. X.
Race subalpine de l’espèce. On trouve dans les Alpes-Maritimes: grotte
du Garigaï (Fxcisrnz) et à Beuil (l`/IAGDELAINE l) des individus pouvant se
rapporter à cette forme. ’
Décrit d’ltalie: Vallombrosa; Appenins de Toscane; Emilie.
2. Raymondionymus (s. st.) fosscr ÀUBÉ, 1861, Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 195. -— HUSTACHE, 1931, p. S45. —·· Cat. SAINTE-CL.s1RE—DE\¤1LLE,
p. 416.
Long. 2 2-2,2 mm. Faiblement convexe, roux-brunâtre ou testacé.
Très brillant, le dessus, rostre compris, avec une très fine pubescence
espacée et dressée. Rostre paraissant presque droit, arqué en avant et à
l’extrémité, presque aussi long que le prothorax, à ponctuation oblongue,
subconfluente. Prothorax ovalaire, ses deux extrémités de même largeur,
un peu arqué latéralement, sa plus grande largeur au milieu, faiblement
resserré derrière le bord antérieur, sa ponctuation assez forte, serrée,
ligne médiane lisse, bien distincte (1) ; légèrement et obliquement impres-
sionné de chaque côté du sommet, les impressions visibles de côté. Élytres
oblongs, notablement plus larges que le prothorax, munis de huit séries
grossièrement ponctuées, les points rapprochés, plus petits sur les quatre
séries latérales, particulièrement forts sur les deux premières ;interstries
à peu près de la même largeur que les points des stries, les impairs seuls
avec une rangée de points espacés, peu distincts. Protibias dilatés, obtu-
sément anguleux au bord externe, la dilatation finement granulée sur le
bord, sinués entre Félargissement et le sommet; méso— et métatibias
obtusément dilatés, avec une échancrure frangée entre la dilatation et le
sommet. Prosternum rectangulairement et fortement échancré à son bord
antérieur. Segments 1-2 de l’abdomen grossièrement et éparsément ponc-
tués, impressionnés chez le mâle ; ce dernier avec le segment anal concave.
Fémurs non claviformes, éparsément et finement ponctués.
Très rare, semble localisé dans le Var et les Alpes-Maritimes, surtout dans
les anciens massifs cristallophylliens de l’Esterel-Tanneron.
Var: St-Raphaël (RAYMOND, type) ; Fréjus (Domano) ; vallon du Reyran
(BoNAn0NA et Ocns) ; Agay (BoNMJoNA, HERVÉ) ; Malpey (AUDRAS, Borm-
DONA) ; St-Jean-de-l’Esterel (BoNADoxA) ; Massif du Tanneron à St-Cassien-
des-Bois (BONADONA, Ocns). — Alpes-Maritimes: environs de Cannes,« La
Blanchisserie >> (R. Poncnnr Z) ; Le Bar (Ocns).
(1) Caractère peu important, étant donné sa variabilité chez les insectes de ce groupe.

784 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1¤Es
OBSERVATION. — Les individus ayant les deux derniers articles du funi-
eule transverses ont été décrits, comme variété, sous le nom de BOI13d0l'l3Ã
HER\`É (Rev. fr. Ent., XVI, 3, 1949) ;ils se rencontrent dans l’Esterel et au
Tanneron (Var), avec la forme typique.
3. Raymondîonymus (s. st.) longicollis PERRIS, 1869, L’Abeille, VII,
p. 29. - v. sublaevicollis GANGLB., Münchn. Kol. Zeitschr., III, p. 153. —
HUs*rAcnE, 1931, p. 846. — Cat. SAINTE-CL.«x1RE-DEVILLE, p. 416 ; Cat.
Corse, p. 435.
Long.: 1,7-2 mm. Distinct du précédent par son corps plus étroit,
plus déprimé, sa coloration brun—rouge, ses points élytraux plus fins,
unisériés sur tous les interstries, son prothorax oblong, un peu plus large
au sommet qu’à la base, sans carène médiane distincte. Dessus, rostre
compris, muni d’une pubesccnce fine, courte, dressée. Rostre réguliè-
rement et faiblement courbé, un peu atténué au sommet, subégal au
prothorax, pourvu d’une carène médiane flanquée d’une ligne de points
oblongs, alignés ; massue antennaire grande, oblongue, aussi longue que
le reste du funicule qui est très court. Prothorax subhexagonal, impres-
sionné obliquement en avant-, sa plus grande largeur au milieu, les points
du disque assez gros, peu serrés, souvent alignés en deux séries de chaque
côté de la ligne médiane lisse. Élytres étroits, à peine plus larges que le
prothorax, munis de huit séries de points rapprochés, les deux premières
séries plus fortement ponctuées ; interstries plus étroits (sauf parfois le
I"' aussi large) que les points des séries, les dorsaux avec de très petits
points distants, unisériés. Prosternum simple en avant. Segments 1-2
de l’abdomen à gros points écartés, ces segments fortement impressionnés
chez le mâle. Segment anal plan dans les deux sexes. Protibias bien moins
élargis et munis de 4 denticules sur leur tranche interne.
Les exemplaires ayant, de chaque côté de la ligne médiane du prothorax,
deux séries de 4 à 5 gros points espacés et alignés, constituent la v. sub-
laevicollîs Gxxern.
Spécial à la Corse; très rare.
Omessa (REVELIÈRE, BONNAIRE Y); Corse (RAYMoNn, types).
Oasanvarxoxs. —- CRo1ssAND1;AU (Nat. Sic. (Extr.) 1896, p. 12), réunit,
à tort, R. longicollis à fossor, et, en parlant de R. Benjamini, émet l’opinion
qu’il s’agit d’une variété du longicollis, sans tenir compte qu’il vient, quelques
lignes précédentes, de déclarer celui-ci variété de fossur et sans avoir vu,
semble-t-il, que Benjamini n’a que cinq articles au funicule; il est vrai que
dans ses planches, la figure en porte six.
4. Raymondionymus (s. st.) stricticollis REITTER, Wvien. ent. Zeit.,
1894, p. 306, subsp. Hoffmanni P. HERVÉ, Rev. fr. Ent., XVI, p. 133, fig.
Long. : 2-2,5 mm. Assez voisin de fossor et confondu avec lui dans
plusieurs collections. Corps moins robuste, moins brillant, les téguments
finement réticulés. Rostre plus régulièrement courbé. Funicule antennaire
plus long, plus grêle, les articles 1-2-3 oblongs, les suivants globuleux.

CALANDRINAE. — revrmomnioiwmus 785
Scape plus brusquement claviforme. Prothorax fortement impressionné
en avant. Contour des élytres à sinuosité antéapicale distincte. Interstries
tous distinctement, bien que très finement, ponctués, plus étroits que les
points des stries qui sont gros, profonds, très rapprochés, et portent chacun
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455 456 457
Fm. 455 à 4-57. —- 4-55. Raymmmdionymm fossor AUBE (schéma. du corps); -—· 456. R.
strùzticollis REITT. (avs.nt·co!‘P5)§ — 457. R. siricticollis, subsp. Hoümzmni HERVÉ
(schémas d’eprès P. HERVÉ).
une soie plus courte que celles des points des interstries (chez fossor,
les soies des points des stries sont plus longues, mais celles des interstries
plus ou moins distinctes). Protibias moins dilatés au bord externe, lequel
est pourvu de 3-4 petits denticules subégaux ; méso- et métatibias peu
différents.
Caractères sexuels secondaires peu marqués ; mâle moins oblong ;
la denticulation protibiale plus forte; l’impression métasterno—ventrale
plus accentuée; segment anal plus étroit; les antennes plus robustes.
La forme typique mesure 2-2,2 mm. Elle se rencontre sur la côte adria-
tique de l’Italie moyenne. Le PÉDIS est identique à celui de ln sous-espècn.

786 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
La sous-espèce H0ffm3.Imî HERvÉ constitue une race géographique occi-
dentale, répandue dans plusieurs localités du Var et des Alpes-Maritimes.
Sa taille est à peu près identique à la forme typique. Elle présente, sur notre
territoire, trois variétés dont les caractères sont donnés au Tableau: la
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· __,-·~‘~- __..·¤ fîîl eg?
  . , · ‘ È}   g
I . / 471 . 472
464 467 470 474
FrG. 4-57 bis à 474. —- 457 bis. Protibia droit chez le mâle du Raymondionymus fossor;
— 458. id., chez R. strivtiicollis Ho fîorzarmi (mâlc) ; —— 459. id., chez R. slrietivollis (forme
typique) mâle; — 460. id., chez R. Iungirollis (mâle) ; — 461. id., chez R. Lrmegriei:
-—— 462. Métafémur droit chez le même; — 463. Métatibizi gauche choz R. longicollis
(mâle) ; -— 464. id., chez R. fossor (mâle) ; — 465. Rostre mâle du R. _/ossrvr ; — 466.
id., du R. Hogmanni (mâle) ; — 467. id., chez R. Hoümnnni (femelle) ; -—- 468. id., du
R. striclicollis (mâle); — 469. id., du même (femelle): -470. id., du R. lcmgicnllis
(femelle); — 471. Pénis (face ventrale) du R. striciicollis; · — 472. id., de profil, du
même ; —· 473. id., face dorsale; — 474. Pointe pénialo (détail) du même.
v. Ochsî Hmvé, Rev. fr. d’Ent., XVI, 3, 1949, p. 136 ; la v. problcmaticus
HER\’É, I. c., p. 137 et la v. 0I‘l8Ilt3.llS Hiaiwé, l. c.
R. Hoffmanni paraît se rencontrer plus particulièrement dans les sols
calcaires. Pont-des-Voyans, commune de Montauroux (Var) <BONADONA,
HEavÉ I, Ocns). » Alpes-Maritimes: environs du Bar (Ocns); entrée de
la grotte de Garagaï (FAGNIEZ !). La v. Ochsi, dans les Maures, Dom-des-

cA1..xNDR1N.xE. — R.\YM(bNDI()NYl\/[US 787
Bormes (Var) (Ocns). La V. problematicus, près Beuil, La Lubiane, haute
vallée du Cians, 1.700 m. alt. (Alpes-Maritimes) (©cns). Ijunique individu
de cette variété a été trouvé dans un piège, placé dans une petite grotte
calcaire, située sur la rive gauche du Cians. La v. orientalis provient d°Al-
baria, près Sospel (Alpes-Maritimes).
©BsnRvA11oNs. — Comme le fait observer justement H1;RvÉ,l. c., p. 135,
Husracnu a confondu stricticollis avec fossor ; les caractères de la denticula-
tion protibiale donnés dans sa description (Cure. gallo-rhénans, 1930, p. S40)
coniirment cette erreur.
H. Hojîmanni a les soies des stries subégales à celles des interstries alors
que chez toutes ses variétés, aussi bien que chez stricticollis typique, ces
soies sont constamment très courtes par rapport à celles des interstries,
5. Raymondionymus (s. st.) Laneyrîeî P. HERVÉ, Rev. fr. Ent., XVI,
3, 1949, p. 137, fig.
Long. 2 2,2 mm. Espèce s’éloignant de celles du groupe sensu sir. par
divers caractères. Forme assez large, les élytres amples ; assez déprimés.
Prothorax nettement plus étroit que les élytres. Antennes assez allongées,
à funicule analogue à celui de slriciicollis (art. 1 allongé, 2 et 3 peu allon-
gés, 4, 5, 6 subglobuleux). lnterstries dorsaux tous ponctués (une dizaine
de points), mais les points plus îins que chez la précédente espèce. Points
des huit séries élytrales gros ; ceux du prothorax particulièrement gros
(sur le disque, presque le double de ceux des élytres). Scies des interstries
assez longues, celles des points des stries indistinctes. Protibias de confor-
mation spéciale et métafémurs portant une rangée régulière de soies au
bord externe (voir Tableau).
Un unique exemplaire, récolté dans le Var : Massif des Maures, au Dom-des-
Bormes (Ocns).
6. Raymondionymus (s. st.) laevithorax Pianms, 1870, L’Abeille, XIII,
p. 11. —- HUSTACHE, 1931, p. 847. — Cat. SMNTE-CLA1RE-DE\i1LLE,
p. 416 ; Cat. Corse, p. 435.
Long. : 1,7-2 mm. Distinct par son prothorax imponetué ou avec seu-
lement quelques rares points superficiels. Corps assez étroit, faiblement
convexe, brun-rouge ou roux, brillant, à pubescence rare et très courte.
Rostre à peine courbé, assez mincefégal au prothorax, presque lisse,
muni de 4 fines stries ponctuées de points allongés et de 3 carènes, la
médiane un peu plus saillante. Prothorax subhexagonal, obtusément
élargi au milieu, ses deux extrémités de largeur subégale, la ponctuation
, nulle ou présentant quelques points épars, obsolètes. Élytres oblongs
plus larges que le prothorax, portant huit séries de points, les trois pre-
mières à gros points, les autres àpoints moins forts et plus rapprochés;
interstries plus étroits que les points des séries et nettement pointillés.
Fémurs non ou finement ponctués. Protibias élargis en dehors, mais non
anguleux dans leur milieu, faiblement échancrés sur leur moitié supérieure ;

788 ccLÉo1>'rÈREs cURcUL1oN1DEs
méso— et métatibias anguleusement élargis en dehors et fortement échan-
crés à partir de la dilatation, les métatibias, en outre, frangés de puhes-
cence jaune sur leur moitié apicale externe. Prosternum faiblement échan-
cré à son bord antérieur. Segments 1-2 de l’abdomen grossièrement et
éparsément ponctués, impressionnés chez le mâle.
Spécial à la Corse. Rare.
Omessa (types, RAvMoND). Repris en nombre dans cette localité (REVE-
LIÈRE Y, CROISSANDEAU I).
7. Raymondîonymus (s. st.) Lavagnei VALÉRY MAYET, 1898, Bull.
Soc. ent. Fr., p. 87. — HUsrAcHE, 1930, p. 848. — Cat. SA1NTE-CLA1RE-
DEVILLE, p. 416.
Long. : 1,7-2,3 mm. Corps peu convexe, brillant, brun-châtain ou roux ;
antennes et tarses roux ; la pubescence dorsale clairsemée, dressée, très
courte. Rostre à peine arqué, plus court que le prothorax, faiblement
et obsolètement strié, alutacé, caréné à la base. Funicule à articles 2-6
arrondis. Prothorax très oblong, peu élargi latéralement, plus large en
avant qu’à la base, un peu plus rétréci dans son tiers postérieur que sur
ses deux tiers antérieurs où les côtés sont peu convergents en avant,
faiblement impressionné au sommet, le disque marqué de gros points
arrondis, peu profonds et peu serrés, la ligne médiane lisse plus ou moins
distincte. Élytres oblongs, faiblement arqués sur les côtés, assez briè-
vement rétrécis en ogive au sommet, munis de huit séries à gros points
assez rapprochés, devenant plus petits et plus espacés en arrière ; inter-
stries dorsaux plans, aussi larges que les points des séries, les latéraux
plus étroits ; munis de petits points très espacés. Tibias anguleusement
dilatés en dehors vers leur milieu ; protibis brièvement ciliés en avant
de la dilatation ; méso- et métatibias fortement échancrés et franges dans
leur partie élargie à leur sommet. Prosternum médiocrement échancré
en avant; les deux premiers segments ventraux à gros points espacés,
impressionnés chez le mâle.
Rare et localisé dans l’Hérault. Se prend toute l’année, profondément
enterré dans le sol.
Hérault: Castelnau, près Montpellier (H. LAvAcNE I), en nombre.
8. Raymondîonymus (s. st.) Perrisi GRENIER, 1864, Ann. Soc. ent.
Fr., p. 137. — Aubei MARQUET, L’Abeille, 1864, p. 372. — HUSTACHE,
1930, p. 849. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 417.
Long. : 1,4-1,8 mm. Peu convexe, brun—rouge ou jaune, mat ou un peu
luisant, aussi long que le prothorax, un peu élargi en avant, ponctué fine-
ment rugueux. Scape antennaire un peu arqué vers sa base, non clavi-
forme, les articles 2-6 du funicule courts, arrondis, les deux derniers trans-
versaux. Prothorax étroit, son sommet notablement plus large que la
base qui est nettement rebordée, resserré et impressionné transversa-

cA1.AN1>1=<1N.sE. — nAYMoND1oNYMus 789
lement au tiers antérieur, le disque couvert de gros points serrés, inégaux,
sans ligne médiane imponctuée, Élytres subovalaires munis de huit
séries de très gros points arrondis, serrés, enta-
mant les interstries qui sont plus étroits qu’eux, È L
élevés et finement pointillés. Protibias simplement Q  
élargis en dehors et frangés de pubescence au Ã.   _/—'
bord externe ; méso- et métatibias médiocrement  
élargis en dehors, la frange externe plus large, ~,_ _ ,   
au milieu de la dilation, que le tibia. Prosternum      
impressionné en avant. Abdomen a segments 1-2  
éparsément et grossièrement ponctués, impres—  
sionnés ensemble (mâle) ou seulement un peu    
déprimés (femelle).        
Région aquitanique. Rare. ,   ,   *._
Lot-et-Garonne : Sos (BAUDUER, types de Perrisi). ( ,      1_ `
—- Haute-Garonne : Toulouse (MARQUET, type de     '`,i: É-
Aubei). —— Ariège : Massat (Domano) ; Foix (Dr Noa-  · = ·· (
MANU); entrée de la grotte des Capètes ; au fond I '·
de la grotte de Lestelas (R. JEANNEL); grotte de
Portel, près Foix (P. Jorrnia). -— Tarn: environs FIG·475·îl?“y’”°'idi°'
de Castres, en nombre   GALIBERT Z). —- Gard: ”ym'"'S PmmGRENmR'
Avèze 1
9. Raymondîonymus (s. st.) Benjamînî MARQUET, 1875, Petites Nou-
velles entomol., p. 512. — Husrxcms, 1930, p. 850. — Cat. Suivre-
CLAIRE-DEVILLE, p. 417.
Long. : 1,2-1,4 mm. Subdéprimé, brun-rouge, assez luisant, la pubes-
cence dorsale très courte, relevée. Rostre faiblement courbé, presque
aussi long que le prothorax, irrégulièrement ponctué-subsillonné. Funicule
de 5 articles (1), le 29 plus long que large et guère plus court que le 16*,
les suivants arrondis, non transversaux. Prothorax plus long que large,
ses deux extrémités de largeur subégale, un peu arqué latéralement, sa
plus grande largeur vers le milieu, faiblement resserré vers le tiers anté-
rieur, pourvu d’assez gros points peu serrés, la ligne médiane imponctuée,
un peu élevée. Élytres allongés, étroits, obliquement déclives au sommet ;
stries bien marquées, leurs points arrondis, serrés, presque aussi gros que
ceux du prothorax, peu profonds; interstries convexes, plus ou moins
pointillés. Tibias dilatés anguleusement en dehors et sinués franges entre
la dilatation et le sommet. Prosternum échancré au bord antérieur;
l’abdomen à segments 1-2 grossièrement et assez densément ponctués,
profondément impressionnés ensemble chez le mâle.
Entre les racines de Graminées, sous les pierres enfoncées. Très rare.
Pyrénées-Orientales: La Massane (BENJAMIN, MAYET, type); Banyuls (Dr
(1) Le 2e article fusionne avec le 3° et simule un article unique.

790 CoLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
NoRMANn, MAYET K); Collioure (Nomvrxxo); Port-Vendres, 12-V-1931 (R.
Poncnur l) ; Arles·sur-Tech, 28-Y-1931 (id.  
Espagne; Catalogne, Vattvidiera (GARIQUIEZ); La Garriga (Doniano  
10. R. (Derosasius) Damryi PERRIS, 1874, L’Abeille, XII, p. 12. —
PIUSTACHE, 1931, p. 850. —— Cat. SMNTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 417 ; Cat.
Corse, p. 435.
Long. : 3 mm. Corps ovale, brun-châtain ou brun-rouge, convexe,
brillant ; soies dorsales rares, très courtes, relevées, plus longes et plus
visibles sur la déclivité postérieure des élytres ; antennes et pattes ferru-
gineuses ; tarses plus clairs. Rostre subcylindrique ; assez épais, presque
droit, un peu atténué au sommet, moins long que le prothorax, pubescent,
finement caréné au milieu, la ponctuation fine, en rides longitudinales,
l’extrémité lisse. Scape antennaire non claviforme ; funicule de 6 articles,
les trois premiers plus longs que larges, le 46 subcarré, les deux derniers
plus grands, arrondis ou faiblement transversaux; massue grande et
oblongue. Prothorax ovalaire, un peu plus long que large, sa plus grande
largeur au milieu, moitié plus étroit au sommet qu’à la base, celle-ci
finement rebordée, la ponctuation assez forte, espacée sur le disque, plus
serrée et moins grosse sur les côtés, la ligne médiane lisse, un peu élevée.
Élytres ovales, plus larges que le prothorax, leur base subtronquée, fine-
ment rebordée, les côtés assez régulièrement arqués, munis chacun de
14 séries de points médiocres, un peu allongés et peu profonds, les séries
creusées en stries sur la déclivité postérieure ; interstries lisses, plans en
avant, convexes en arrière. Pattes fortes ; fémurs pourvus d’une ligne de
poils courts et dorés sur leur bord interne ; métafémurs avec, en outre,
une frange de même nature, mais plus longue et plus dense, le long du
bord externe ; tibias fortement dilatés triangulairement en dehors,
échancrés en arc entre la dilatation et le sommet, l’échancrure des méso-
et métatibias bordée d'une frange de pubescence longue et épaisse ;
tarses longuement pubescents. Prosternum échancré en arc au bord
antérieur, muni, devant les hanches, de deux profonds sillons anten-
naires (1).
Métasternum et segments 1-2 de l’abdomen grossièrement ponctués,
ces deux segments impressionnés chez le mâle, déprimés chez la femelle.
Très rare espèce. _ _
Corse: Bonifacio (type unique, DAMRY). Ne semble pas avoir été repris
depuis en Corse.
Sardaigne: Seni (A. Domano 1); Cantonera d’Arqueri (Domzno X).
OBsERvAT1oN. — Le type, trouvé mort, a les antennes incomplètes; le
funicule gauche et le sommet du droit jusqu’au 36 article font défaut. Nous
avons complété la description sur deux individus des deux sexes, provenant
de Sardaigne.
(1) Ces sillons reçoivent le scape des antennes au repos.

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHINI 791
Tribu des Ceuthorrhynchini.
Synopsis : REITTER, Bestim. Tabell., LXVIII, p. 56 (1912). -— Cata-
logue :ScHULzE, in Deutsche ent. Zeitschr. (1902), p. 205 ; (1903),p. 237. ~—
Révision : HUSTACHE, in Miscellanea ent., 1920. — Cat. paléarct. DELLA
TORRE et HUST.àCHE, 1930. —- Révision: HANs WAGNER, Ent. Blàtt.,
1937.
Corps ovale, plus ou moins allongé ou plus ou moins globuleux, à
faciès assez uniforme. Mandibules simples. Funicule antennaire de 6 ou
7 articles. Rostre assez long ou très long, rarement court, de largeur
moindre ou égale à celle de l’intervalle interoculaire; scrobes latéraux
dirigés intérieurement. Yeux latéraux, non contigus; plus ou moins
saillants, arrondis ou ovales. Prothorax souvent relevé en avant au-
dessus du Vertex, les lobes oculaires plus ou moins distincts; souvent
tuberculé sur les bords de la partie dorsale. Protibias sans crochet arqué
à l’angle apical interne et externe, sans arête régulière sur la ligne meuiane
de la face postérieure, très rarement denticulés ou crénelés sur le face
externe (Neoxyonyœ). Ongles parfois simples, souvent dentés ou ap en-
diculés à leur base interne ; article basilaire de l’onychium presque invi-
sible. Épimères mésothoraciques explanés dans l’angle thoraco-élytral,
leur partie supérieure plus ou moins visible en dessus. Hanches protho—
raciques séparées par un intervalle simple ou canaliculé (canal rostral)
pour la réception du rostre. Abdomen à 29 segment prolongé latéralement
en arrière, mais distant de la base du 4°. Pygidium souvent limité dans
sa partie supérieure par une arête à la limite de la surface occupée par les
élytres.
TABLEAU nas soUs—rmBUs (1).
l. Bostre subparallèle. Prothorax (vu de profil) sur le même
plan, au moins en arrière, que la base des élytres. Écusson
réduit ou nul. Corps non oontractible ............. 2.
— Rostre très rétréci en avant, et lisse à partir de l’insertion
antennaire. Corps globuleux, vu de profil, sa plus grande
convexité derrière la base des élytres. Écusson grand,
squamulé de blanc. Dessus presque nu. Corps fortement
contractible .............. (p. 1041) 7. Orobitina.
2. Métafémurs brusquement épaissis dès la base, dotés d’un
faible pouvoir saltatoire. Funicule de 7 articles. Ongles
simples ................. (p. 798) 3. Hypurina.
—— Métafémurs non sensiblement plus épais que les pro- et
(1) Nous avons adopté la subdivision de la- tribu des Ceuthorrhymhini en sept sous-
tribus, telle qu’elle a. été établie par REITTER, Verh. Nat. Ver. Brünn, L. I, 1912 (1913),
Bestimm. Tabel., p. 68, modifiée par AUR1v1LL1Us, Svensk Imekt., t. 9, 1924, p. 115,
et plus récemment par HANS WAGNER, Em. Blâtter, 1936, 1937.

792 COLÉOPTÈRES cLrRcUL1oN1DEs
mésofémurs, ou claviformes mais non brusquement épaissis
dès la base 3 non saltatoires ................ 3.
3. Élytres à 8** interstrie élargi et relevé en bosse derrière la
base, formant un calus huméral plus ou moins saillant.
Sculpture dorsale souvent grossière ............. 4.
— Élytres à 8e interstrie pas plus large en avant que les autres
et ne formant pas de calus huméral. Prothorax sans tuber-
cules dorso-latéraux, son bord antérieur non relevé. Élytres
sans calus antéapical. Corps ordinairement dénudé, noir.
Interstries des élytres étroits, portant une rangée de tuber-
cules ou de rugosités pointus munis à leur sommet de courtes
soies ..... . .......... (p. 796) 2. Scleropterina.
4. Prothorax a bord antérieur simple, appliqué sur la tête ;
lobes oculaires généralement nuls au niveau des yeux ...... 5.
— Prothorax à bord antérieur avec une double arête formant
une sorte de colerette plus ou moins relevée au rebord supé-
rieur ; le plus souvent lobé ou sinué au niveau des yeux.
................ (p. 839) 6. Cauthorrhynchina.
5. Onychium pourvu d’un ongle unique. . (p. 792) 1. Mononychina.
-—- Onychium terminé par deux ongles ............. 6.
6. Rostre court, épais, plus ou moins déprimé dorsalement,
non replié entre les hanches prothoraciques au repos.
.................. (p. 805) 4. Rhinoncina.
— Rostre long et mince, plus ou moins cylindrique, générale-
ment replié, au repos, entre les hanches prothoraciques.
................... (p. 830) 5. Amalina.
Sous—tribu Mononychina Rnirrnn, 1912.
Gen. MONONYCHUS GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, p. 241.
(J. DU VAL, Gen. Col., Cure., 1868, p. 58, pl. XXV, fig. 121.
WAGNER, Ent. Blâtter, 1937 (Revision)).
Rostre allongé, cylindrique, assez mince, un peu arqué ; scrobes com-
mencant vers le milieu du rostre, un peu infléchi, dirigés obliquement
vers la partie inférieure des yeux. Antennes assez courtes, fines, médianes
ou antémédianes ; scape moitié plus long que le funicule, ce dernier de
7 articles. Yeux arrondis, assez convexes, convergents. Prothorax court,
prolongé en pointe vers le milieu de la base, modérément arrondi sur les
côtés, le bord antérieur non relevé, beaucoup plus étroit en avant qu’en
arrière. Écusson très petit, enfoncé, peu distinct. Élytres subcarrés,
impressionnés derrière l’écusson, arrondis séparément au sommet et
découvrant le pygidium. Prosternum à sillon rostral profond, terminé
entre les hanches mésothoraciques par une excavation taillée à pic.

CALANDRINAE. — MONONYCHUS 793
Tibias à corbeille ascendante, formant à sa partie supérieure une saillie
dentiforme. Onychium terminé par un ongle unique et simple.
Mâle : méso- et métatibias ongulés àleur angle apical interne. Segment
anal terminé par deux lobes subdentiformes.
Ce genre compte environ une dizaine d’espèces répandues en Europe, Afri-
que du Nord, Syrie, Sibérie et en Chine. Elles vivent et se développent dans
les graines de diverses espèces, aquatiques et terrestres, du genre Iris et dans
celles de Colchicacées. _
TABLEAU DES ESPÈCES.
1 Protibias du mâle sans crochet apical interne. Prothorax
modérément arrondi sur les côtés, non brusquement rétréci
en avant, sa plus grande largeur à la base. Rostre assez
arqué, distinctement élargi au sommet à partir de l’inser-
tion antennaire ...................... 2.
·— Protibias du mâle pourvu, à son angle apical interne, d’un
crochet perpendiculaire au tibia. Prothorax fortement
arrondi latéralement, très brusquement rétréci en avant, sa
plus grande largeur un peu en avant du milieu. Rostre
presque droit, subparallèle ou faiblement élargi au sommet
de l’insertion antennaire. Revêtement en partie composé
de squamules piliformes fauves, condensées sur les pattes,
la tête, les côtés du prothorax et des élytres, le sommet de
ceux—ci et le pygidium ; la région dorsale, sauf 1’écusson,
ordinairement dénudée, noire. Long. : 3,8-4 mm. . 2. superciliarîs.
2. Prothorax et élytres à pubescence noire, avec seulement
quelques squamules jaunâtres ou fauves sur les bords du
prothorax, sur l’écusson, le pygidium, les côtés de la poi-
trine et de l’abdomen (forme typique). Ou entièrement noir
en dessus et en dessous à l’exception de quelques squamules
flaves à la base du prothorax, sur les côtés, les pattes et
le segment anal (v. Rondoui VUILLET). Long. : 4-4,2 mm.
...... . .............. 1. punctum-album.
— Prothorax et élytres également revêtus, sur toute leur sur-
face d’une pubescence squameuse grise ou d’un brun-
fauve. ...................... v. salviae.
1. Mononychus punctum-album HERBST, 1784, in Fuessly., Arch.,
p. 74. —- pseudacori Fxemcms, Ent. Syst., 1, 2, 1792, p. 402. -— Hus-
TACHE, Miscell. Ent. (Public. hors texte), 1920, p. 10. — Cat. SAINTE-
CLA1aE—DEv11.LE, p. 422 ; Cat. Corse, p. 439.
Long. : 4-4,2 mm. En ovale court, convexe (sauf en avant des élytres
subdéprimé), noir ; le rostre, la tête plus ou moins squamulée de jaune ;
le prothorax bordé latéralement d’une pubescence squamuleuse jaunâtre,

194 comaoersnns CUBCULIONIDES
la base avec une moucheture anté-seutellaire de même nature. Élytres
paraissant dénudés, a pubescence foncée, appliquée, peu visible, formant
une tache post-scutellaire blanchâtre ; pygidium et sommet des élytres
squamulés ;pattes foncées ;antennes rousses,sauf la massue et parfois les
deux derniers articles du funicule noirs. Rostre assez arqué, aussi long
que le prothorax, ponctué, squamulé (mâle) ou dénudé, sauf à la base,
luisant au sommet (femelle). Antennes antémédianes (mâle) ou médianes
(femelle). Tête rugueuse, ponctuée ; front très déprimé. Prothorax trans-
versal, médiocrement arrondi latéralement, non brusquement rétréci en
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476 478
Fm. 476 à. 478. -— 476. Mzmonychua pumtum-album HERBST (mâle); — 477. Rostre
mâle, de profil, du même ; — 478. Patte intermédiaire droite mâle, du môme.
avant, sans étranglement derrière le bord antérieur, sa base bisinuée, le
disque assez fortement et densément ponctué, marqué d’un fort sillon
médian plus profond à ses extrémités ; stries larges, profondes ; interstries
plans, rugueux. Pattes fortes, squamulées, à ponctuation rugueuse ;
fémurs claviformes, inermes ; corbeilles tarsales ascendantes, bordées de
soies raides et serrées; tarses triangulaires, longuement pubescents en
dessus, spongieux en dessous. Dessous du corps squamulé de jaunâtre,
les pièces latérales de la poitrine plus densément squamulées.
Mâle : idium bosselé lon itudinalement de cha ue côté, le sommet
Yg g (I _
pourvu d’une touffe de poils Jaunes ; segment anal impressionne avec une
échancrure par deux lobes subdentiformes ; méso- et métatibias munis
d’un onglet robuste au sommet interne.
Femelle: pygidium latéralement déprimé au sommet; segment anal
déprimé.

CALANDRINAF. — MoNoNYcnUs 795
v. R0l1d0\li A. XIUILLET, 1911, Feuille des jeunes Naturalistes, vol. 41,
p. 63. — Semblable à la forme typique, mais taille un peu plus petite, les
squamules du dessous et du dessus noires, avec seulement quelques squamules
jaunâtres à la base du prothorax et sur les côtés, à la base du rostre, au dessus
des yeux et sur le segment anal.
v. Sülvîae GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 241. — Prothorax et élytres
uniformément revêtus d’une pubescence grise ou brun-fauve.
La forme typique et la v. salviae vivent souvent ensemble, cette variété
n’est bien qu’une mutation tantôt indépendante, tantôt accompagnant le
type dans une même éclosion. Nos propres observations relativement il
la sortie de ces deux formes des mêmes capsules d’Iris pseurlacorus L., confir-
ment celles de J. L. L1cn1·1;1~:sTE1N, Bull. Soc. ent. Fr., 1918, p. 93, 94, faites
à Montpellier sur Iris germzmica L., I. florentina L. et I. fuetidissima L. Le
même fait a été signalé par H. nt Buvssox (Bull. Soc. ent. Fr., 1911, p. 94.
La v. salviae a été obtenue isolément, ex larva, en septembre 1938, de
graines de Colchicum autumnale L., provenant de St·Laurent-du-Var (Alpes-
Maritimes) Y
Biologie : Parmis, Larves Col., 1876, p. 497. — URBAN, Ent. Blâtt., XXV,
1929, p. Z4.
La ponte a lieu en mai—juin dans l’ovaire des fleurs, la transformation
s’ef1`ectue de la mi-août à début de novembre, dans les graines. L’adulte
hiverne; on le rencontre parfois dans les capsules anciennes et desséchées
de la plante nourricière. _
Toute la France, commun aux bords des eaux ; parfois dans les endroits
secs sur divers Iris sauvages et cultivés ; la v. salviae plus fréquente dans le
midi. Cette variété (individus plus petits) a été observée dans les capsules
d’Iris spuria L., en septembre, près la Rochelle (G. TEMPÈRE l). La forme
typique est citée d’Angleterre sur Iris foetir issima (Cuizrxs).
Toute l’Europe (1) ; Corse.
La v. Rondoui est une race pyrénéenne. Elle vit dans les capsules d’Iris
xiphioidcs EHRH. (I. pyrermica BUBAN1) à Gavarnie (Hautes-Pyrénées),
` 1.600-2.000 m. alt. (Ronnou, G. TEMPÈRE I) ; Gèdres ; Aragnouet, fin ]u1llet
(Husriscniz !).
La larve agglutine deux à trois graines et les dévore.‘ L’adulte sort parla
déhiscence de la capsule ou par un trou pratiqué par l’1nsecte. L’éclos1on a
lieu de fin septembre à début de novembre (Rornou).
2. Mononychus superciliaris Bon., 1844, in Schônherr, Gen. Sp. Cure.,
VIII, I, p. 401. — algerinus Lucas, Nouv. et faits n° 115, p. 74 ; Bull.
Ac. Hippone, XIII, p. 98.
Long. : 3,8-4 mm. Coloration et aspect de puncium·album (forme
typique). S’en distingue, à première vue, par le rostre subrectiligne, non
ou à peine élargi au sommet, le prothorax, fortement arrondi sur les
côtés, très brusquement rétréci en avant et fortement étranglé derrière
le bord antérieur, la présence d’un crochet à 1’angle apical interne de
protibias chez le mâle. La squamosité jaune des bords du prothorax,
(1) Cinq variétés étrangères à. notre faune sont décrites de Russie et diverses régions
de 1’Eur0pe méridionale.

796 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs
envahissant parfois entièrement le disque (voir les autres caractères
donnés au Tableau).
Vit et se développe dans les capsules d’]ris foetidissima L., en Algérie
(PEvER1:v1no1=F) ; sur la même plante dans le midi de la France   ; sur Iris
œiphium L. (eariabilis JACQ.), au Maroc, Oudjda (P. DUMÉE l).
Bl0l0gî8. — P. DE PEYER1MnoFF (Ann. Soc. ent. Fr., 1919, p. 239). L’auteur
ayant trouvé des larves âgées en fin juin qui lui ont donné l’imago en mi-
juillet, en déduit que l’espèce pourrait peut-être avoir deux générations par an.
Très rare en France et sans doute confondu avec le précédent.
Charente-Maritime: lle de Ré (BONNAIRE Y) ; Royan, juillet 1919 (R. LE-
B0N É); Var: environs de Toulon (coll. GUÉRIN l); Alpes-Maritimes: La
Roquette-sur-Siagne, 10 mai 1940, en nombre sur Iris foetidissimu L. en
fleurs (HOFFMANN).
Algérie, Maroc, Portugal, Espagne.
Sous-tribu Scleropterina (1) REITTER, 1912.
Gen. RHYTIDOSOMA STEPnENs, 1831, Brit, Ent., IV, p. 45, 288.
(Rydidosoma STEPHU — Scleropleridus OTTo, Verh. zool. bot. Ges.
Wien, 1897, p. 65).
Rostre environ aussi long que la tête et le prothorax, robuste, cylin-
drique, très arqué ; scrobes linéaires, obliques, élargis en arrière, à bord
inférieur inlléchi. Antennes médiocres submédianes ; funicule de 6 articles,
les deux premiers un peu allongés, subconiques, les suivants courts,
arrondis, assez serrés ; massue suboblongue, aeuminée, pubescente.
Yeux latéraux, subarrondis, peu convexes. Prothorax faiblement trans-
versal, rétréci en avant, faiblement resserré, derrière le bord antérieur,
à lobes oculaires faibles. Écusson peu distinct. Élytres brièvement ovales,
très convexes, yz plus larges que le prothorax à la base, très obtusément
anguleux aux épaules, fortement déclives en arrière et séparément sub-
arrondis au sommet, découvrant le pygidium, leur marge latérale curvi-
ligne, sans entaille le long de l’épisterne métathoraeique; interstries
étroits et très convexes. Prosternum élargi derrière les hanches ; sillon
pectoral bien marqué, profond en avant, terminé derrière les hanches
prothoraciques. Mésosternum enfoncé. Abdomen à trois premiers seg-
ments profondément impressionnés a leur base. Fémurs non claviformes,
denticulés ou inermes ; tarses a 36 article largement bilobé ; ongles appen-
diculés.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Subglobuleux ; élytres à peine plus longs que larges, leur
plus grande largeur vers le tiers antérieur; épaules sail-
lantes. Segment anal femelle sans fossette. Long. :2 mm. 1. globulus.
(1) Cette sous-tribu comprend encore, pour la faune paléarctique, les genres Bnwhio-
dantus SCHULTZE et Scleropterus ScHôNHER.R.

CALANDRINAE. — RHYTIDOSOMA 797
—— Piriforme ; élytres notablement plus longs que larges, leur
plus grande largeur vers le milieu ; épaules effacées. Seg-
ment anal femelle (comme chez le mâle) avec une fossette
arrondie et profonde. Long. 2 2,8 mm ......... 2. pici.
1. Rhytidosnma globulus HERBST, Kâfer, VI, 1795, p. 398. — denlipes
REITT., Deutsche ent. Zeitschr., 1885, p. 398.- HUSTACHE, 1920, p.13. —
Cat. SAINTE-CL.».111E-DEVILLE, p. 422.
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Fm. 4-79 à. 480. —- 4-79. Rhytidosoma globuliw Hemssr ; —- 480. id., avanhcorps (profil).
Long. : 2 mm. Corps subglobuleux, entièrement noir, peu brillant ; les
élytres portant une tache postscutellaire blanche un peu allongée, les
pièces latérales de la poitrine revêtues de squamules blanches, serrées ;
la tête, le prothorax, et les élytres portant des squamules éparses, linéaires,
blanches, parfois plus condensées à la base du prothorax; pattes et
antennes foncées, ces dernières parfois rougeâtres; tarses ferrugineux.
Rostre fortement arqué à la base, épais, aussi long que le prothorax,
glabre, mat, ponctué-rugueux, sillonné latéralement sur sa moitié basale.
Funicule de 6 articles, les deux premiers articles subégaux, le 2° moins
épais, les suivants serrés, courts ; massue oblongue aussi longue que les
quatre derniersarticles du funicule. Tête arrondie, ponctuée. Prothorax
à peine relevé au milieu du bord antérieur, sa base presque droite, ses
côtés médiocrement arrondis, un peu resserrés en avant; couvert de
points forts, serrés, non confluents, pourvu d’un sillon médian peu pro-
fond, abrégé en avant. Élytres globuleux, régulièrement arqués latérale-

798 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
lement, leur plus grande largeur vers le tiers antérieur ; stries crénelées ;
interstries plus étroits que les stries, costiformes, rugueux. Fémurs ro-
bustes, finement dentés ; tibias comprimés, arqués à la base ; tarses
courts et spongieux en dessous.
Mâle: segment anal échancré au sommet (simple chez la femelle);
tibias finement ongulés en dedans au sommet.
L’adulte vit sur les rejets des Populus alba L. l et tremula L., dont il crible
les feuilles terminales de piqûres nutrieiales; mai-août.
France septentrionale et orientale jusque dans les Basses-Alpes. Commun
dans le bassin de la Seine, le nord et le nord—est, plus rare ailleurs.
Manque dans tout l’ouest, les Pyrénées, la Provence, le Centre.
Europe centrale.
2. Rhytidosoma Pici A. ScnULTzE, 1889, Deutsche ent. Zeitschr.,
p. 293. — HUSTACHE, 1920, p. 14. — Cat. SAIN’I`E·CLAIRE—DEVILLE,
p. 422.
Long.: 2,8 mm. Se distingue du précédent par sa taille plus forte;
les élytres un peu moins courts, fortement convexes, à épaules effacées,
leur plus grande largeur au milieu, les téguments plus brillants ; le pro-
thorax a points plus forts, plus profonds, le sillon médian n’occupant que
la moitié basale ; le rostre plus régulièrement arqué ; les antennes rousses,
rarement rembrunies ; les tarses et les tibias rougeâtres, les fémurs foncés ;
les interstries élytraux aussi larges que les stries costiformes. Pattes plus
grêles ; fémurs très finement denticulés, rarement inermes. Segment anal
pourvu d’une fossette profonde et pubescente dans les deux sexes. Tous
les tibias, chez le mâle, armés d’un petit onglet apical interne.
Mœurs inconnues. Vit peut-être aux dépens des Noisetiers ou des Aulnes
au pied desquels on le trouve fréquemment, dans les mousses vers 1.000 m.
d’altitude. Plus rarement dans la plaine. Assez rare.
Alpes-Maritimes : St-Martin-Vésubie, type (Pic). Retrouve en nombre
dans cette localité par de nombreux entomologistes, ainsi que dans les vallons
de Borréon et des Fenêtres ; l’Authion ; Cagnes~sur-Mer È ; Vence 1- Doubs :
Pontarlier (DEULLE l).
Sous—tribu Hypurina REITTER (1).
TABLEAU DES GENRES ET SOUS—GENRES  
1. Élytres obtusément arrondis ensemble au sommet, sans
prolongement en pointe courte à l'apex ............ 2.
— Élytres séparément prolongés horizontalement en pointe
mousse à l’apex, rectangulaires; calus huméral distinct
............. . . . .... . (p. 799) Hypurus.
(1) A ce groupe appartiennent les genres non français: Oreorrhynchus Ocrcno, Anthy-
parus WAGN. et Neoplatygaster Wiwx., n. nov. pour Platygaster Fxusr, 1885 (n. préoc.
par un Hyménoptère de LATREILLE).
(2) D’a,près H. WAGNER, Ent. Blàtt., 1937, 33, p. 290 et 194.1, p. 2-3.

CALANDMNAE. — HYPURUS 799
2. Rostre lisse et brillant dans les deux sexes, rougeâtre (mâle),
noir ou brun (femelle), un peu aplati ventro-dorsalement
depuis l’insertion antennaire jusqu’au sommet qui est en
outre élargi. Antennes insérées au tiers ou au quart basal
du rostre .............. (p. 801) Pseudophytobius.
——— Rostre, dans les deux sexes, noir ou brun, cylindrique, à
peine rétréci en avant, fortement ruguleusement ponctué
et mat jusqu’au sommet, ou à peine luisant chez la femelle.
Antennes médianes ou submédianes ............. 3.
3. Prothorax plus ou moins profondément impressionné
transversalement en avant, l’impression atténuée sur les
côtés ; le bord antérieur seulement marqué. Épimères
visibles du dessus, dans l’angle thoraco-élytral ....
......... . . (p. 804) Hemîphytobiusw s. str. (1).
—- Prothorax à bord antérieur nettement séparé du disque par
un fin sillon transversal se continuant latéralement (vu de
profil) jusqu’au niveau inférieur de l’oeil. Angle thoraco—
élytral nul, le prothorax et les élytres formant une ligne
fermée, les épimères sont invisibles du dessus ......
................. (p. 804) subgen. Aphytobius. '
Gen. HYPURUS REY, 1882, Rev. d’Ent., I, p. 189.
(Hans WAGNER, Ent. Blatter, 1918 ; l. c., 1941, p. 102).
Rostre aussi long que la tête et le prothorax réunis, assez épais un peu
arqué ; scrobes rectilignement dirigés vers le bord antérieur des yeux qu’ils
atteignent. Antennes médiocres ; scape épaissi à partir du milieu ; funi-
cule de 7 articles, les deux premiers subégaux, le ler plus épais, sub-
conique, les suivants plus courts, les trois derniers globuleux.; massue
ovale, aussi longue que les trois articles précédents réunis. Yeux moyens,
peu convexes. Prothorax transversal, resserré en avant, le bord antérieur
très relevé. Écusson très petit. Élytres subcarrés, subdéprimés, un peu
atténués latéralement en arrière, leur angle sutural fascicules (mâle) ou
prolongés en un tubercule saillant (femelle). Pygidium vertical. Prosternum
à canal rostral creusé a pic ; intervalle des hanches prothoraciques faible,
plus étroit que celui des hanches mésothoraciques, celui des hanches
métathoraciques très large, Fémurs dentés ; métafémurs saltatoires ;
très épaissis dès leur base. Ongles simples.
Une seule espèce.
(1) Ce sous-genre comprend quatre espèces du nord-africain et d’Espagne : H . rumwbum
PEYERH. (Ann. Soc. ent. Fr., 1919, p. 240); H. glmwii CnEvROLA·r, Rev. d’Ent., 1839
(Antoinei HUST., Bull. Soc. Maroc, 1923); H. luctuosus DESBR., Frel., V (1895-96) et
H. Fuentei Dnsim., Fml., XVI (1908), p. 64.

800 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Hypurus Bertrandi PERR1s,Ann. Soc. Linn. Lyon, 1852, p. 183 (Ceulh-
orrhynchus). —— carncus PERRIS, l. c., 1857, p. 146 (Ceulhorrhynchus). —-
poriulacae Husr., Bull. Soc. ent. Égypte, X,
1926, p. 262 (immature). — ab. nigrilulus
I VITALE, Riv. ital., lll, 1906, p. 207. ——
i_   _, ' ' biskrensis DBR., Frel., 1908. — HUsTAcnE,
'/` â '  &__ 1920, p. ll. — Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE,
`M:-fr i   a-ii p. 422 ; Cat. Corse, p. 440.
__Q`î,_ kljgîâî, Long. 2 2 mm. Corps déprimé en dessus,
fi  jf.-· les téguments dorsaux d’un brun-rougeâtre ;
  C parfois plus foncé, couvert de fines squa-
        mules allongées, roussâtres, peu serrées sur
Q j'   ”g§?.ê;).Q;;:,?   le prothorax, sauf sur les bords latéraux et
  É   `,‘Q E dans le sillon médian, plus dense sur les
- V   ·     él tr S il ll nt 1 é 11
,   _.(M·ëE_·;L ,   _·__ (V.], ( (È y. e , 0 e es so un peu sou ev es, su -
  V L   ,'   sér1ées, formant une tache peu tranchée sur
    V, (   C  le tiers de la suture et sur les saillies api-
R G} :.` ~~'$',.· ·; (; r '
\À`   J1}, =_1;" rf cales, menageant sur la suture et les côtes
      un dessin foncé plus ou moins cruciforme ;
~— ' ~ pattes et antennes rousses, la massue par-
. ·' fois rembrunie. Rostre testacé (mâle) ou
Fw 481 _ H1/www foncé (femelle) (1). Prothorax obsolètement
1,,.,.),,,,,,d, PE},R,S_ C canaliculé, finement tuberculé latéralement,
un peu en arrière du milieu. Élytres a
calus huméral saillant ; stries ponctuées et
squamulées, bien plus étroites que les interstries, ceux-ci plans, granulés,
les dorsaux saillants au sommet; l’angle sutural simple (mâle) ou pro-
longé en un petit tubercule saillant (femelle). Pattes robustes, squamulées,
saltatoires ; fémurs finement denticulés. Ongles simples. Pygidium rou-
geâtre, squamulé.
Mâle : Pygidium vertical. Segment anal avec une impression triangu-
laire et canaliculée au milieu. Femelle: Pygidium refoulé en dessous.
Segment anal fortement échancré, le fond fortement impressionné en
arc en avant.
Vit à l’état larvaire et imaginale sur Porïulrzca. olcracea L. (G. TEMPÈRE).
Mœurs, éthologie, description de la larve et de la nymphe (A. HoFrMAN>x
et G. TEMPÈR12, Bull. Soc. ent. Fr., 1944, p. 100-104, figs).
La femelle dépose un œuf sous l’épiderme, de la feuille du Pourpier. L’incu-
bation est de 3 à 4 jours ; la larve mine et dévore le parenchyme ; elle abandon-
donne et attaque successivement quatre et cinq feuilles durant son évolution
qui dure 8 à 10 jours. La transformation se fait dans le sol, dans une coque
de terre ; la durée nymphale est de 6 à S jours. ll doit exister au moins trois
(1) HUSTACHE, 1. c., a interprété faussement les caractères sexuels secondaires de cette
espèce.

CALANDRINAE. —— PSEUDOPHYTOBIUS 801
générations de juin à octobre. L’adulte hiverne sous les écorces ou détritus
divers. Les dégâts sont souvent considérables (1).
France méridionale. Surtout dans le sud-ouest; plus rare ailleurs.
Landes: Sinderès, type de Bertramli; Biscarosse (type de carneus) ; Dax
(MAscA1>.Aux). — Gironde: environs de Bordeaux, en grand nombre (G.
TEMPÈRE l). —— Lot-et·Garonne: Sos (BAUDUER). -— Aude : Carcassonne
(GAVOY !). — Hérault: Béziers (PUEL). — Bouches-du-Rhône: environs de
Marseille (ABE1LLE 1). —- Vaucluse: Avignon (PUEL); Apt (ABEILLE). ——
Rhône : St-Genis—Laval (FALCOZ E, V. PLANET, etc,). —- Corse : Ajaccio
(Vonoz). — Sicile.
OBSERVATION. —— La larve a de nombreux parasites naturels : Thersilochus
moderator L. (lchneumonidae) ; Diospilus oleraceus HAL et Triaspis pallipes
NEES (Braconidae); Necremnus leucarthros Tns., Eulophus pectinicornis L.
et Hemiptarsenus ruficollis WLK. (Chalcididae) (Ch. GHANGER) cf. TEMPÈRE,
Bull. Soc. ent. Fr., 1950, p. 59).
Gen. PSEUDOPHYTOBIUS DEsERocHEns, Bull. Acad. Hipp., 1884,
n° 19, p. 96.
(Hypurus auct. (non REY), pars). H. WAGNER, Ent. Blâtter, 33, p. 293,
(1937) ;l. cit, 37, p. 98 (1941)).
Rostre épais, court, arqué, un peu aplati en avant et élargi au sommet,
lisse et brillant dans les deux sexes. Antennes grêles, insérées au tiers ou
au quart basal du rostre ; funicule de 7 articles, le 1*** un peu plus épais
au sommet, les 2**, 3° filiformes, les° suivants graduellement plus courts
et épaissis ; massue courte, ovale, confusément articulée. Yeux latéraux,
petits, déprimés. Prothorax court, transversal, fortement resserré derrière
le bord antérieur, bituberculé sur les côtés du disque, obsolètement sil-
lonné. Écusson petit. Élytres brièvement ovales, peu plus larges que le
prothorax, convexes, arrondis ensemble au sommet ; calus huméral
effacé; plus courts que l’abdomen. Pattes courtes, fémurs épais ; méta-
fémurs fortement claviformes, saltatoires; tarses à 3° article bien plus
large que le 29. Ongles simples et libres. Prosternum avec un canal rostral
assez profond. Mésosternum à excavation peu profonde, limitée au bord
antérieur du métasternum.
Ce genre comprend une seule espèce à laquelle sont rattachées plusieurs
formes géographiques (2).
TABLEAU DES FORMES FRANQAISES.
—- Prothorax visiblement quoique faiblement arrondi sur les
côtés de la moitié postérieure, à tubercules aigus mais
(1) D’après HUs·rAc1—1E, Bull. Soc. ent. Egypte, 1926, p. 263, le D' ALEIERJ aurait obtenu
. H ypurus portulzwae HUs*r., de cécidies sur Pourpicr. Cette observation, que n’a.ccompagne
aucun détail, devra être confirmée.
(2) La forme française du sud—ouest se rapporte à la subsp. Temperet WAGN·, la subsp.
continuatus DESBR., Frel., V, p. 54 (1895-96), se trouve en Algérie, Sardaigne, WAGNER.
la cite de Corse, mais sans précision. La subsp. sallator DESBR., Bull. Acad. Hipp., n° 19,
sep. 97 (1884), vit en Algérie, au Maroc et en Espagne.

802 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
petits. Élytres assez régulièrement arqués latéralement.
Revêtement dorsal blanchâtre, varié de roux çà et là. Par-
fois presque unicolore, blanchâtre (v. salicorniac HUsT.).
Interstries faiblement convexes. Squamules élytrales plus
grandes ; stries peu distinctes, leurs squamules piliformes
peu visibles. Long. : 1,6 mm ........... acalloîdes.
-— Prothorax subparallèle sur la moitié postérieure des côtés,
a tubercules plus développés. Élytres faiblement arqués
jusqu’au milieu et subrectilignement rétrécis ensuite jus-
qu’au niveau du calus antéapical. Revêtement brun ou
roussâtre ; prothorax avec la bande médiane blanche.
Élytres à suture claire et à tache post-scutellaire blanche
plus nette; interstries convexes, ornés de petites mou-
chetures ou linéoles claires ; stries très marquées, leurs fines
squamules bien distinctes. Long. Z 2 mm ..... subsp. Temperei.
Pseudophytobîus acalloides FAIRMAIRE, Ann. Soc. ent. Fr., V, 1857,
p. 639. — salicorniae Husr., Bull. Soc. ent. Fr., 1930, p. 194 (1). — Husr.
Miscell. ent., 1920, p. 18. —- Cat. SMNTE-CLAInE—DEv1LLE, p. 422 ; Cat.
Corse, p. 440.
Long. : 1,6 mm. Corps ovalaire ; le revêtement dorsal blanchâtre plus
ou moins varié de roux, paraissant'presque unicolore, masquant entiè-
rement les téguments noirs, formé d’une couche serrée de squamules
claires, faiblement ou non impressionnées, ovales, un peu plus allongées
et plus grandes sur les élytres que sur le prothorax, les squamules des stries
fîliformes, peu distinctes ; le bord antérieur du prothorax le plus souvent
rougeâtre ; les pattes rousses ou testacées ; les antennes rousses ou noi-
râtres. Rostre subégal au prothorax, roux (mâle), noir ou brun (femelle).
Antennes insérées vers le quart basal du rostre ; scape claviforme ; 19T
article du funicule un peu moins épais que le scape au sommet, les 29,
39 et 49 articles filiformes, le 29 plus long que le 19*, les 59 a 79 assez épais
mais encore aussi longs que larges au moins. Prothorax à bord antérieur
relevé, bidenté au milieu. Élytres à stries fines ; interstries beaucoup plus
larges que les stries, subconvexes, le 59 calleux au sommet. Ongles simples.
Mâle 2 191’ segment ventral impressionné ; segment anal avec une fos-
sette ronde, assez profonde ; mésotibias très finement ongulés à l’angle
apical interne.
La larve vit dans le parenchyme des feuilles de Suaeda fruticosa Fonsx;
elle s’attaque successivement à plusieurs feuilles. La transformation a lieu
en terre; il semble n’y avoir qu’une seule génération (TEMPÈRE, Bull. Soc.
ent. Fr., 1950, p. 00).
(È) P. salicormfzu HUST. 2· été mis en synonymie par H. WAGNER, Ent. Blâtf., 1937,
hef 3.

CALANDRINAE. — PSEUDOPHYTOBIUS 803
L’adulte se trouve sur la même plante (J. Licurnnsrnm l, H. LAVAGNE !) et
sur Suaeda. maritima DUMoN·r (GREMER l).
Terrains salés. Assez rare.
Hérault : Palavas, types (V. Mayer, Lxcarewsrum, LAVAGNE, etc.)
Frontignan (MINSMER) ; Cette (V. MA¥1;r). ~ Bouches-du-Rhône : Marseille
(Fancoz l). -— Aude: La Nouvelle (GRENIER   Corse.
Europe occidentale, Algérie, Espagne, Sardaigne.
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FIG. 4-82 à. 487. — 482. Pseudophytotius acalloides FAIRM. ; — 483. id., corps de profil :
—— 484. id., protibia gauche; — 485. Hemîphyfobius (Aphyiobius) sphaerion Bou.;
— 486. id., corps de profil ; — 4-87. id., protibia gauche.
Subsp. T0mp8I'8î WAGNER, Ent. Blâtter, 33, p. 294 (1937) et 37, p. 98 (1941).
— Diiîère de la forme typique par les caractères mentionnés au tableau.
L’adulte (et probablement la larve) vit sur Suaedz fruticosa Fonsx. (G.
TEMPÈRE, Bull. Sac. ent. Fr., 1935, p. 266 ; Procès-verbaux Soc. Linn. Bordeaux,
1938, p. 76).
Littoral de l’Atlantique; commun par places.
Vendée: Noirmoutier (FAUVEL, Rev. d’Ent., 1835, p. 195)   —— Gironde,
bassin d’Arcachon: lle aux Oiseaux (A. AGNUS l, G. TEMPÈRE É).
(1) Les individus provenant de cette localité et que j’a·i vus dans les collections BR.1s0U’I
et GRENIER., appartiennent à la subsp. Temperei.

804 COLÉOPTÈRES CURCULIGNIDES
Gen. HEMIPHYTOBIUS WAGNER, Ent. Blâtt., 33, p. 297-300 (1907).
(Hypurus auct.,non REY, 1882, part, - Pseudophytobius auct., non
DESBROCHERS, 1884, part.),
Rostre épais, robuste, courbé, cylindrique, rugueux, mat jusqu’au
so1n1net, à peine luisant chez la femelle. Antennes grêles insérées vers le
milieu du rostre ; funicule de 7 articles, les deux premiers subégaux, le
ler très épais, le 2€ très oblong, subfiliforme, le 39 d’un tiers plus court que
le 2°, les suivants courts, globuleux ; massue oblongue, aussi longue que les
quatre précédents articles réunis. Prothorax plus ou moins fortement
transversal, convexe, impressionné ou sillonné transversalement en avant
derrière le bord antérieur, portant deux tubercules plus ou moins déve-
loppés. Écusson très petit ou indistinct. Élytres courts, très brièvement
ovales; épaules nulles. Fémurs inermes; métafémurs plus épais, salta-
toires. Ongles simples, divergents. Les autres caractères analogues à
ceux des Pseudophylobius.
Ce genre comprend actuellement cinq espèces réparties dans le nord-afri-
cain, l’Espagne et le sud de la France. L’unique espèce française se rapporte
au sous-genre Aphytobius WAGNER  
H. (Aphytobius) sphaerion BOHEMAN, 1845, in Schônherr, Gen. Sp.
Cure., VIII, 2, p. 145. —subgl0b0sus Ch. Bms., Abeille, V, 1869, p. 442. —
veronicae FHIVALDSKY, Term. Füz., VIII, 1884, p. 284. — WAGN., l. c.. —
Husrixcnn, 1920, p. 10. — Cat. SAINTE-GLA1nE—DEv1LLE, p. 422.
Long. 2 1,2-1,4 mm. Subglobuleux, convexe noir ou brun, revêtu en
dessous, de petites squamules allongées, étroites, brunes et cendrées,
les plus claires condensées sur le front, sur le prothorax (sauf deux taches
discales brunes, étroitement séparées par la f`111e ligne médiane, élargies
en avant, tangentes a la base mais non au sommet), sur les élytres trois
fascies transversales plus ou moins tranchées, parfois décomposées en
petites macules, la suture ordinairement pourvue d’une courte bande
post-scutellaire claire et d’une autre de même couleur, plus longue, post-
médianc ; les fémurs foncés, finement squamulés, les tibias et les tarses
roux ou ferrugineux; les antennes noirâtres ou rousses avec la massue
obscurcie ; yeux latéraux, assez convexes. Prothorax court, finement
(1) Une seconde espè ce : H. Gzœdeli HUsT., Bull. Ann. Soc. ent. Belg., 1946, p. 136,
a. été décrite sur im unique spécimen femelle, provenant de 1’Isère : Massif de la Grande
Chartreuse (GUÉDEL). Les caractères donnés par l’auteur paraissent plutôt convenir
à une forme de sphaervlon dont le revêtement squamulaire est d,8·1ll8'l1I‘S variable. Se
distinguerait de ce dernier par le 2* article du funicule seulement un peu moins épais
que le l" article ; le prothorax plus fortement et plus densément ponctué, sans impression
ni tache antéscutellaires ; le dessin élytral blanc composé de poils plus grossiers que les
bruns (mais non de squamules) et comprenant : une légère fascie arquée formée de linéoles
sur la déclivité postérieure et une linéole sur la base des interstries 6-7 ; stries plus larges,
profondes.

CALANDRINAE. — HEMIPHYTOBIUS 805
tuberoulé, peu arqué latéralement, fortement rétréci en avant, avec une
forte impression transversale derrière le bord antérieur qui est très relevé,
obsolètement canaliculé au milieu. Écusson presque indistinct. Élytres
nettement plus larges que le prothorax à la base, brièvement ovalaires,
les épaules effacées, le calus antéapical peu distinct; finement striés-
ponctués. Pygidium découvert, squamulé. Dessous finement squamulé,
les pièces latérales de la poitrine densément squamulées de clair. Fémurs
inermes, robustes, les postérieurs plus épais. Ongles simples.
Mâle : méso- et métafémurs finement ongulés au sommet interne.
La larve vit en mineuse dans les feuilles de Silene nutans L. L’adulte se
rencontre sur la plante ainsi que sur Silene gallica L. ; avril-août (G. TEMPÈRE,
Miscell. ent., 38 (1936), p. 103; Procèswerbaux Soc. Linn. Bordeaux, 1938,
p. 79; Bull. Soc. ent. Fr., 1940, p. 77). Observée plus récemment dans les
feuilles des Melandryum album M1LL., Silene inflata-vulgaris GAUD. et Arenarra
montana L. (TEMPÈRE, Ball, Soc. ent. Fr., 1930, p. 59 (1). ,
Espece longtemps considérée comme rarissime en France; la decouverte
de son éthologie par M. TEMPÈRE, a permis de la capturer en grand nombre
dans le sud—ouest, elle fera connaître plus exactement son aire de dispersion
encore peu étendue dans notre faune.
Hautes-Pyrénées, sans localité précise, type unique de subglobosus. —
Isère 1 Grande-Chartreuse, un spécimen (DT GUÉDEL). -— Gironde : environs de
Bordeaux, Léognan, Cadaujac, une trentaine d’individus capturés de 1936
à 1939 (G. TEMPÈRE l) ; dans le Médoc, à Louens, lllats (BUSTARRET, LANnÈs).
Tarn: GALIBERT. P. de Dôme: Mt Dore (ROUDIER). Autriche, Saxe.
OBSERVATION. —— Les spécimens français ont le dessin élytral moins
tranché que ceux de l’Europe centrale, les fascies sont rarement toutes dis-
tinctes, ordinairement la médiane seule est assez visible. Bmsour signale
que son subglo bosus se distingue de sphaerion par la base du prothorax tronqué
et son écusson invisible. En réalité, le premier de ces caractères est 1lluso1re,
quant à l’écuss0n il est tantôt distinct, tantôt presque nul selon les individus.
Sous—tribu Rhinoncina (selon WAGNER) (2).
TABLEAU DES GENRES ET SOUS-GENRES.
1. Massue antennaire à 3 articles distincts, finement tomen-
teuse, le ler article, au plus, une fois et demie aussi long
que les deux autres distaux ensemble. Dessous des tarses
feutré ou garni d’une pubescence épaisse, le 1*** article _
nettement plus large que les deux premiers et passablement
bilobé ....................... . . 2.
(1) La larve évolue en avril-mai ; en élevage elle accepte de nombreuses Caryophylla-
cées et des Chénopodiacées : Chenopodium album. L. et C. vulvaria L. La transformation
a lieu dans le sol, dans une coque de terre. La vie imaginale dure environ dix mois. L’espèce
n’a qu‘une génération (G. TEMPÈRE).
(2) WAGNER fait entrer dans cette sous-tribu le genre Marmoropus SCHGNEERR,
rangé habituellement parmi les Cwthowhymhîna. Ce genre comprend deux espèces;
il n’appa.rtient pas à notre faune.

806 COLÉOPTÈRES cuacurromnes
-— Massue paraissant n’avoir qu’un article ; glabre, brillante,
les deux articles distaux très réduits et comme empaquetés
dans le 19* en forme de vase. Dessous des tarses glabre, les
articles très longs, le 39 à peine plus large que le 29, non lobé
distinctement ; onychium très allongé et très grêle. Tibias
et tarses garnis de longs poils (cils natatoires). (p. 807) Eubrychius.
2. Funicule antennaire de 6 articles .............. 3.
—— Funicule de 7 articles. Ongles appendiculés en dedans ...... 8.
à  r 
488 489 490
FIG. 488 à. 490. — 488. Avant-corps d’un Haterophytobius WAGx. ; — 489. id. d’un Phyto-
bius s. st. ; — 490. id. d’un Phytobius subg. Paleonamus THOMS.
3. Tarses très étroits, le 29 article au moins deux fois aussi
long que large, le 39 distinctement lobé mais guère plus
large que le 29. Dessous des tarses à pubescence simple ;
onychium (ongles compris) trois fois aussi long que le
39 article. Ongles simples .......... (p. 809) Litodactylus.
- Tarses moins étroits, le 29 article au plus d’un tiers aussi
long que large, trapézoîdal, le 39 normalement large, bilohé.
Dessous des tarses avec une épaisse brosse de poils ; ony-
chium (ongles compris) à peine du double aussi long que
le 39 article ....................... 4.
4. Bord antérieur du prothorax simple, non échancré au
milieu, avec parfois deux tubercules plus ou moins aigus,
mais non rapprochés a leur base, leur intervalle égal au
diamètre du front .................... 5.
—— Bord antérieur du prothorax échancré auemilieu, présen-
tant deux denticules fortement rapprochés l’un de l’autre,
formant, à leur base, un angle aigu ............. 7.

cAL.sNDn1N,xE. — EUBHYCHIUS 807
5. Prothorax sans tubercules distincts au bord antérieur.
Ongles simples ...... (p. 812) Phytobius subgen. Pelonomus.
— Prothorax avec deux tubercules distincts ........... 6.
6. Ongles simples, seulement épaissis légérement à leur base.
Élytres marbrés de taches claires, irrégulières, tranchant
sur le fond sombre des téguments, avec parfois de fines
squamules brillantes, métalliques ....... (p. 811) Phytobius.
—— Ongles courts, appendiculés en dedans. Élytres noirs ou
noirâtres, à pubescence rare, ornés d’une tache post-scutel-
laire squamuleuse d’un blanc pur ...........
........... (p. 818) Phytobius subgen. Paraphytobius.
7. Ongles grêles, paraissant simples (ou munis à leur base,
interne d’une spinule extrêmement fine). Élytres ornés,
sur fond sombre, de petites taches squameuses claires,
inégalement ordonnées ................
..... . ........ (p. 819) Heterophytobius (s. st.),
—— Ongles moins grêles, appendiculés en dedans. Élytres noirs,
à pubescence fine et rare, avec une tache post-scutellaire
squameuse d’un blanc pur ...............
...... . . . (p. 821) Hetorophytobius subgen. Neophytobius.
8. Prothorax, sur le disque, assez régulièrement convexe, sans
trace d’un tubercule sur les côtés (1). Élytres à taches
blanchâtres, irrégulièrement disposées sur fond sombre.
Corps oblong, subparallèle ..............
.......... (p. 828) Rhinoncus subgen. Amalorhinoncus.
— Prothorax, sur le disque, avec une dépression de chaque
côté du milieu, limitée à la base par un relief plus ou moins
aigu, qui, vu obliquement, apparaît comme un tubercule .
médian (chez une espèce : pericarpus ce relief est à peine
distinct, mais la dépression, vue de côté, est bien visible).
Corps court, ovale ........... . (p. 822) Rhînoncus.
Gen. EUBRYCHIUS C. G. THOMSON, 1859, Skand. Col., I, p. 138.
(H. WAGNER, Ent. Blâtt., 32, p. 1936, p. 187).
Rostre épais, assez long, arqué. Antennes courtes, médianes ou submé-
dianes ; scape conique, très court, n’atteignant pas le bord de l’oeil en
avant ; funicule de 6 articles, les deux premiers articles subégaux, le 18*
presque aussi épais que le scape, le 26 moins robuste, les suivants courts,
serrés; massue glabre, oblongue, aussi longue que les trois précédents
articles réunis. Yeux grands, peu saillants. Prothorax subtransversal,
(1) On observe parfois un petit tubercule très obsolète, peu distinct et n’oHrant aucune
comparaison avec celui des espèces du groupe suivant.

808 coLEo1>TÈnEs c11RcU1.1oN11>Es
subparallèle dans sa moitié basale, resserré en avant, bisinué à sa base et
pourvu de 4 tubercules aigus. Écusson distinct. Élytres courts, deux fois
plus larges que le prothorax, à épaules arrondies mais non effacées.
Pattes élancées ; fémurs grêles, mutiques ; tibias bisinués, munis de cils
natatoires ; tarses à articles étroits, allongés, non spongieux en dessous,
le 38 article entier, non bilobé, l’onychium très long, égal aux trois articles
précédents réunis, ongles simples. Hanches prothoraciques subcontiguês.
La seule espèce du genre se trouve en Europe occidentale.
Eubrychîus velatus BECK, Beitr. bayer. Ins. F11., 1817, p. 20. — myria-
phylliSTEP1-1ENS, Ill. Brit. Ent., IV, 1831, p. 52. —— aqualicus C. G.Tr1o1v1s.,
1859, Skand. Col., I, p.
E g 138. -— Leconlci DIETZ,
  if  /.·" Trans. Amer. ent. Soc.,
l   23, 1896, p. 475. ——
V ?  EUSTACHE, 1921, p. 48.
      —- Cat. SÀIN'lâëCL.ÀIRE'
. ‘ 1   se DEVILLE, p. .
/    ‘·e;è \. Lone = 2,5-3 mm-
/’   i" Brîèvement ovalaire ;
É     ï convexe, noir, mat,
'   ?":îej§ 1   ‘ revêtu de fines pellicu-
I   ·_._   î les squameuses, serrées,
/       \` brunes,d’aspect velouté
/ I       `   ` et cendrées ou d’un
      jaune-verdâtre, ces der-
1   `.i' 1 ·i nières couvrant la tête
Ã,     · et le prothorax ména-
· ( Qi . .
1 È Mg   geant sur celui-c1 deux
/ \ bandes dorsales foncées,
1 ` arquées sinuées ; les
/ R élytres soit entièrement
squamulés de clair (jau-
FIG. 491. — Eubrychizzs velalua BECK. DE 011 C€1’1dI`é> soit Z-IVBC
` les interstries plus ou
moins foncés, la suture restant toujours densément squamulée ; antennes
entiérement testacées ; pattes rousses, sauf les genoux, les 2*% et 39 articles
des tarses et le sommet de l’onychium noirs ; yeux grands, peu saillants.
Prothorax avec deux petits denticules au bord antérieur, leur intervalle
plus grand que la largeur du front et deux tubercules aigus assez forts,
situés vers le tiers basal des bords latéraux; obsolètement sillonnè au
milieu, la base avec une impression anté-seutellaire peu profonde. Élytres
très convexes, brièvement ovalaires, leur plus grande largeur un peu en
arrière de la base, calus huméral peu visible ; stries fines mais profondes,

CALANDRINAE. — LITODACTYLUS 809
ponctuées, squamulées ;interstries convexes bien plus larges que les stries.
Pygidium squamulé. Pattes élancées ; fémurs assez grêles, inermes ;
tibias ciliés. Dessous à squamules plus clairs que celle du dessus.
Mâle 2 mésotibias très finement ongulés en dedans au sommet ; abdomen
à segments 1-2 subdéprimés au milieu ; segment anal fovéolé, squamulé.
Vit sur Potamogeton demuc L., dont l’adulte dévore les tiges, les feuilles
et les pétioles. ll nage lentement dans les eaux calmes et s’accroche fortement
aux plantes dès le moindre remous   Biologie: URBAN, Ent. Blüttcr, 25
(1929), p. 72, 74, œuf, larve, nymphe.
Presque toute la France ; peu commun.
Région de l’Alsace-Lorraine. — Meuse : Dugny! — Nord. — Somme. -—
Oise: Coye, Chantilly. — Seine-et-Oise: Genevilliers, bord de la Seine;
Chaville (MAGNIN !), etc. — Seine-Inférieure : Grand~Quevilly, Heurteau-
ville. — Calvados. — Eure. — Mayenne : St-Denis-de-Gastines ! — Ille-et-
Vilaine: Le Rheu !, près Rennes. —-— Marne: La Vesle (BETTINGER !). —
Aisne : marais de Courcelles ! — Aube 1 Romilly (CHANTRIER !). —- Saône-et-
Loire: Digoin. —— Indre-et-Loire: Tours. — Haute-Vienne : Verneil, dans
la Vienne! — Isère : Entre-deux-Guiers (V. PLANET), etc. —Vaucluse:
Avignon (Cuonaur). — Aude: Narbonne (GAVOY, MARQUET). — Landes
(Permis, Gomanr). — Gironde (Gomgnr, EYQUEM).
Suède, Allemagne, Angleterre. — Etats-Unis.
Gen. LITODACTYLUS REDTENBACHER, 1845,
Gatt. Deutsch. Kâferfn., p. 43.
(Hans IAGNER, Ent. Blâtter, 32, 1936, p. 187).
Rostre peu épais, subégal au prothorax. Antennes médianes ;scape clavi-
forme, atteignant le bord antérieur de l’œil, funicule de 6 articles, les deux
premiers subégaux, le le! plus épais, les suivants courts, serrés ; massue
oblongue presque aussi longue que les quatre articles précédents réunis.
Yeux très grands, saillants. Prothorax transversal, resserré en avant,
portant 5 tubercules, canaliculé au milieu. Écusson distinct. Élytres
ovales, subdéprimés, bisinués à la base, débordant le prothorax; calus
huméral assez saillant. Pygidium découvert. Pattes élancées; fémurs
simples ; tibias et tarses faiblement ciliés, ces derniers très rétrécis, légè-
rement spongieux en dessous, leurs deux premiers articles allongés, le 3**
guère plus large que le 2° et lobé, ce dernier au moins deux fois aussi long
que large ; onychium subégal aux articles précédents réunis ; ongles sim-
ples. Hanches prothoraciques subcontiguës.
Une seule espèce.
Litodactylus leucogsster MARSHAM, 1802, Ent. Brit., I, p. 253. —· myria-
phylli GYLL., 1813, Ins. Suec., III, p. 152. — v. argeniatus Husr., Miscell.
ent., 1922, p. 48 (DEGoRs in litt.), — HUSTACHE, 1922, p. 47. — Cat.
SAINTE·GLAIRE·DEVILLE, p. 422.
Long. : 2,5-3 mm. Ovale-court, subdéprimé, noir, mat, couvert de

810 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
petites squamules ovales, serrées mais non imbriquées, brunes et cendrées ;
le prothorax avec les côtés largement et une fine ligne médiane clairsi
les élytres ornés d’une tache post-scutellarie claire occupant les deux
premiers interstries ou réduite au 1"interstne seulement et de nombreu-
ses mouchetures moins
, . tranchées, plus conden-
    _ Q sées sur les côtés et au
·\   2 / sommet, éparses ou
~,_`   _ .1 nulles sur le disque ;
xi .~ antennes rousses, sauf
\   I la massue et parfois les
—,—,,       deux derniers articles
    du funicule rembrunis ;
 É   l   pattes rouge âtres (ge-
[   2 î \ noux et tarses noirs).
      —, ·— Tête densément squa-
1 . ' i,,_   \_ mulée, déprimée entre
/—*' · . S   `-\ les yeux ; vertex caréné.
° ,   Prothorax assez con-
, .   VBXG, muni de deux
_.’    È .··'   · `»‘ très petits tubercules
   = pit; ‘ aigus sur le bord anté-
FIG. 492. — Lithodactylus lwcoguistcr MARSH. menu leur Intervalle
plus grand que la lar-
geur du front,et de deux
autres tubercules plus forts, formant une petite crête sur le tiers basal
des bords latéraux. Élytres en ovale court, déprimés en avant, bisinués
à la base, très faiblement arqués sur les deux tiers antérieurs des côtés.
à calus huméral allongé, assez saillant ; séparément arrondis au sommet
comme chez les précédentes espèces; stries fines, ponctuées, squamu-
lées ; interstries bien plus larges que les stries, très convexes, le se très
élevé, subcalleux à la base. Pygidium squamulé de clair. Pattes finement
squamulées ; fémurs inermes. Dessous squamulé de blanc ou de jaunâtre.
Mâle 1 mésotibias munis d’un petit onglet apical interne ; segment anal
pourvu d’une petite fossette squamulée ; pygidium retroussé et bordé au
sommet par une petite touffe de poils.
La v. argentatus est revêtue en dessus et en dessous d’une squamosité
uniforme gris-blanchâtre.
Vit sur les Myriophyllum, l’adulte coupe Vextrémité des tiges (Husrlacnxa).
Observé sur les inflorescences de Myriophyllum verticillatum L. (R. JEANNEL,
Bull. Soc. ent. Fr., 1916, p. 218), cf. Frank Bnocman, Arm. de Biologie lacustre,
V, 1911, Observations biologiques sur quelques Curculionides aquatiques (1).
L’adulte excellent nageur possède un revêtement parfaitement hydrofuge.
(1) La. biologie a. été etudiée par GYLLENEAL, S. Curvrrs, Ch. MATHIEU, BAMAGLI, etc.

CALANDRINAE. —- PHYToB1Us 811
ll peut soit marcher sur l°eau en faisant mouvoir ses pattes alternativement,
soit ramer et glisser sur la surface en pressant en arrière simultanément ses
six pattes (HUs1·AcaE). ll hiverne parfois dans les tas de foins coupés dans
les marais (CARPENTIER).
Répandu probablement dans toute la France; étangs, marécages; avril-
juillet. Assez commun. Non signalé du centre.
Vosges. — Nord. — Somme. — Tout le bassin de la Seine. — llle-et-Vilaine.
— Finistère. 7 Mayenne. — Eure. — Calvados. - Anjou. — Loir-et-Cher. —
Aude. — Hérault. —» Alpes-Maritimes. — Isère. — Ain. — Jura. —- Côte-
d’Or. — Landes. — Gironde.
La v. argentatus dans l’Eure: Toutainville, en grand nombre et mêlée à
la forme typique (Diacoks 1).
Europe septentrionale et moyenne.
Gen. PHYTOBIUS SCHGNHERR, 1836, Gen. Gurc., 111, p. 458.
(Pachyrhinus STEPH., Ill. Brit. Ent., Mandib., 4, p. 50 (1831) part.),
Subgen. Pelonomus C. G. THoMs., Skand. Col., I, 138 (1859). Subgen.
Paraphylobius WAGN., Ent. Blâtt., 32, p. 181, 187 (1936).
Rostre court, épais, arqué. Antennes peu robustes, pubescentes ; scape
légèrement claviforme, atteignant presque l’œil; funicule de 6 articles,
les deux premiers subégaux, allongés, le 1*** plus épais, subconique, les
suivants courts, serrés ; massue ovale ou oblongue. Yeux grands, arrondis,
saillants. Prothorax transversal, tuberculé, le bord antérieur simple ou
portant deux tubercules écartés, à intervalle ordinairement aussi large
que le front, mais sans échancrure formée par deux denticules rapprochés.
Écusson petit ou indistinct. Élytres larges, brièvement ovales, assez
convexes; calus huméral obtusément anguleux. Pattes assez robustes ;
fémurs non claviformes, arqués à leur base, inermes ; tibias plus ou moins
bisinués ; tarses courts, épais, spongieux en dessous, leur 16* article obco-
nique ainsi que le 28 mais un peu plus court, d’un tiers seulement aussi
long que large, le 39 large, bilobé; onychium plus court que les trois
articles précédents réunis, deux fois aussi long que le se article ; ongles
simples ou dentés. Hanches prothoraciques contiguës ou étroitement
distantes. Les mâles se différencient par la présence d’un petit onglet
apical interne aux mésotibias et par des impressions abdominales variables
selon les espèces.
WAGNER a créé pour ce groupe, deux sous-genres 1 Phytobius s. st. et Para-
phytobius, en se basant sur les ongles appendiculés ou simples ; la disposition
des squamules élytrales et la présence d’une tache post-scutellaire (1).
Ce genre tel qu’il est défini comprend une quinzaine d’espèces paléarctiques,
dont sept se trouvent dans notre pays. Elles sont distribuées dans toute
l’Europe septentrionale et méridionale jusqu’en Sibérie, au Japon, en Chine
et dans le Nord de l’Afrique (2).
(1) WAGNER a encore créé le genre Phytobiomorphua (Ent. Blâtt., 33, p. 309, 1937)
pour P. variegatus HUST., Ann. Soc. ent. Fr., 1919, p. 333, du Yunnan.
(2) Huit espèces particulières au Nouveau Monde se trouvent aux États-Unis, Cali-
fornie, Brésil, Colorado.

812 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs
Insectes terrestres et semi-aquatiques, recherchant les endroits humides,
le bord des eaux. Ils sont connus, pour la plupart, pour vivre aux dépens des
Polygonacées et les Lythrariacées. Une espèce semble inféodée à Comarum
palustre L. (1). Leurs larves sont ectophages, leur transformation s’eifectue
dans une coque fixée au végétal comme chez les Cionus, mais parfois elles
s’enfoncent dans les rameaux y provoquant des réactions cecidiformes.
Subgen. Pelonomus THoMs., Skand. Coleoptera, I, p. 138 (1859).
1. P. (Pelonomus) comari HERBST, 1795, Kâf., VI, p. 41.1. — HUSTACHE,
1922, p. 34. - Cat. SAINTE—CL.AIRE—DEVILLE, p. 423.
Long. 2 1,7-2 mm. Se distingue de toutes les espèces du genre par son
prothorax inerme au bord antérieur, les tubercules postérieurs obsolètes,
formant un mince repli transversal, peu net, situé en arrière du milieu.
Corps convexe, subglobuleux, revêtu de petites squamules ovales; le
dessus foncièrement brun, orné, sur les élytres, de nombreuses petites
taches cendrées, les côtés du prothorax largement et sa ligne médiane
étroitement squamulés de même, le disque prothoracique brun avec ou
sans un léger reflet cuivreux. Dessous squamulé de clair, antennes et
tibias testacés, les tarses plus ou moins enfumés ; fémurs bruns. Rostre
du double aussi épais que les fémurs, plus court (mâle) ou à peine aussi
long (femelle) que le prothorax. Antennes insérées en avant du milieu du
rostre; massue ovale-oblongue. Prothorax canaliculé. Élytres à stries
profondes, à points assez forts ; interstries plus larges que les stries, sub-
plans, non muriqués. Hanches prothoraciques contiguës. Ongles simples.
Mâle : mésotibias finement ongulés en dedans, au sommet; segment
anal fovéolé.
Espèce polyphage. La larve, ectophage, se nourrit des feuilles de plusieurs
espèces végétales. Sur Lythrum salicaria L. (Roucnr, Cat. Col. Côte-d’()r,
p. 194), l’auteur déclare avoir obtenu l’imago dléclosion de petites coques
d’un brun-clair, assez molles fixées à la face inférieure du limbe. Elevé de
larves vivant' sur la même plante (L. CARPENTIER, Bull. Soc. Linn. N. Fr.,
IX, p. 281). Egalement sur le même Lythrum, dans l’Isère (V. PLANET), dans
la Gironde (TEMPÈRE). Capturé, à l’état adulte, en grand nombre, sur Coma-
rum palustre L., dans les Vosges, Jura, Pas-de-Calais (SMNTE-C1.AmE-DE-
vx1.L1; 1). Signalé sur Polygonum persicaria L. (Ch. Bmsour). Nous l’avons
nous-même observé constamment sur cette plante, plusieurs années de suite,
au bord de la Seine, dans l’île de Chatou où l’adulte est commun de mai à
septembre. Resté en diapause imaginale pendant l’hiver, il sort au printemps
et ronge les cotylédons et les premières feuilles de la plante naissante (Dupmzz,
HOFFMANN).
Biologie: URBAN (Ent. Blâtt., 19, 1923, p. 191).
Probablement dans toute la France, sauf peut-être dans la région méditer-
ranéenne. Non signalé du Massif Central, ni du sud du secteur rhodanien,
ni de la Corse.
Europe moyenne et septentrionale. Suède. Angleterre.
(1) Une espèce: P. hygrophilus, paraît devoir vivre sur les Saxifrages.

cALANDR1NAE. — P1-xvromus 8I3
Subgen. Phytobîus s. st. (\VAc.NER).
TABLEAU ons ESPÈCES.
1. Scape inséré vers le dernier tiers du rostre, ce dernier deux
fois aussi long que large .................. 2.
— Scape inséré vers le milieu du rostre ou un peu au delà, ce
dernier au moins trois fois aussi long que large. Interstries
subplans. Tubercules postérieurs du prothorax aigus, mais
à peine aussi forts que les antérieurs. Fémurs rougeâtres ou
seulement rembrunis au milieu. Long. 2 2,2-2,5 mm. 4. Waltoni.
2. Élytres sans tache post-scutellaire noire ; interstries laté-
raux légèrement râpeux .................. 3.
—— Élytres avec une tache anté-scutellaire d’un noir-velouté.
Prothorax à sillon médian net, élargi en triangle en avant,
orné d’une bande latérale blanche. Interstries latéraux des
élytres non râpeux. Long.: 2 mm ,...... 3. canalîculatus.
3. Pattes avec au moins les tarses et les genoux noirs ou rem-
brunis. Revêtement dorsal avec tout au plus quelques rares
squamules nacrées. Prothorax assez fortement ponctué ...,. 4.
—« Pattes entièrement rougeâtres. Prothorax finement ponc-
tué. Revêtement dorsal avec une assez forte proportion de
squamules verdâtres, scintillantes. Abdomen à 29 seg-
ment, chez le mâle, avec un repli transversal arqué en avant
revêtu d’un feutre blanchâtre. Long. : 2-2,5 mm .... 2. velaris.
4. Suture élytrale non élargie à la base. Élytres pourvus au
au sommet, de petits tubercules râpeux. Pattes rembrunies
(fémurs noirs, tibias enfumés au milieu). Front déprimé.
Base du 2° segment ventral du mâle avec un point noir
dénudé entouré de squamules blanches. Long. : 1,2-2,5,mm.
. .......... . .... . . . 5. quadrîtuberculatus.
— Suture élytrale visiblement élargie dans son tiers basal.
Élytres sans tubercules râpeux au sommet. Pattes jaunes ;
tarses et genoux noirs, parfois les fémurs rembrunis. Front
non déprimé. Segment anal du mâle avec une large fossette
transversale. Long. : 2,2-2,4 mm ....... 6. hygrophilus (1).
2. Phytobîus (s. st.) velaris GYLL., 1827, Ins. Suec., IV, p. 581 ; in
Schônherr, 1836, Gen. Sp. Cure., III, p. 344. — HUSTACHE, 1920, p. 36. ——
Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 423.
Long. 2 2-2,5 mm. Densément revêtu en dessus de petites squamules
ovales, brunes et cendrées mêlées à d’autres plus petites, plus nombreuses,
(1) Espèce oubliée dans la Révision de WAGNER.

814 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
d’un vert—doré, scintillantes; prothorax muni d’une bande squamulée
de clair sur les côtés, limitée en dedans par les tubercules prothoraciques ;
élytres parsemés de taches nuageuses, peu tranchées d’un gris-cendré;
antennes noirâtres ; tibias ferrugineux, tarses enfumés. Rostre très épais,
assez arqué, aussi long (mâle) ou un peu plus court (femelle) que le pro-
thorax. Antennes subapicales ; scape claviforme , funicule de 6 articles,
le 18* article obconique, épais, une fois plus long que large, le 28 subcy-
lindrique, moins long, les trois derniers globuleux; massue ovale, égale
aux trois précédents articles réunis. Tête déprimée. Prothorax faiblement
convexe, nettement quadrituberculé, les deux tubercules du bord antérieur
assez forts, triangulaires, leur intervalle égal a la largeur du front, les deux
autres plus aigus, situés un peu en arrière du milieu des bord latéraux ;
pourvu d’un sillon médian assez large. Écusson petit, visible. Élytres
convexes, plus larges que le prothorax a la base, leurs côtés subparallèles
sur les 2/3 antérieurs, leur plus grande largeur vers la base, le bord apical
liseré de rougeâtre; calus huméral indistinct; stries fines, ponctuées,
squamulées ; interstries bien plus larges que les stries, convexes. Pygidium
et dessous du corps densément squamulés de clair.
Mâle 1 tibias des trois paires armés d’11n petit onglet apical interne ;
abdomen à 29 segment pourvu d’une petite crête transversale, arquée en
dedans.
Vit sur Polygonum persicaria L., sur lequel il produit une cécidie allongée,
de la grosseur d’un petit pois, située, le plus souvent sur les rameaux à leur
point d’attache sur la tige principale. Août-septembre (A. HoEEMA.NN, Nfis-
cell. ent., XXXII, 1929, p. 5). Observé, sur la terre humide, circulant entre
les plantules de Polygonum (SMNTE-CLAIRE-DEVILLE, Suppl. Rhynch.,
Vl bis, p. 106).
Sables des rivières, bord des eaux, marécages, Rare.
Haut-Rhin: Mulhouse (Fiscnian). — Haute-Marne: St-Dizier (DEVILLE).
· Aisne: Menneville (R. LEY). — Marne: Vitry—le-François (DEVILLE). ——
Seine-et-Oise 1 Trappes (Dr PATER). —— Haute-Vienne 1 St-Yriex-sur-Aixe  
—- Saône-et-Loire 1 Autun (FAUCONNET). — Ain: Charnoz (GUILLEBEAU).·—
Landes (GoEEnT). —— Gironde: Arlac (LABORDERIE sec. TEMPÈRE).
Autriche, Allemagne, Suède.
3. Phytobius (s. st.) canaliculatus FAHRS., 1833, in Schônherr, Gen.
Curc., VII, 2, p. 347. — noiula C. G. THoMs., Skand. Col., 1865, p. 235. ——
v. iibialis REY, L’Échange, 1895, p. 37. — HUsTAcnE, 1920, p. 37. —-
Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 423.
Long. 1 2 mm. Reconnaissable à sa tache post-scutellaire noire. Assez
convexe, noir, revêtu de très fines squamules allongées, linéaires, grises
et brunes ne masquant pas entièrement les téguments un peu brillants ;
les côtés du prothorax couverts de squamules ovales, serrées, blanchâtres ;
les élytres parsemés de légères taches claires; la tache post-scutellaire
d’un noir velouté, la suture squamulée de clair en arrière ; antennes et
pattes ferrugineuses. Dessous garni de petites squamules claires arrondies,

CALANDRINAE. — PHYTOBIUS 815
serrées. Rostre épais, arqué, plus court que le prothorax dans les deux
sexes. Antennes insérées vers le tiers apical ; scape claviforme, ler article
du funicule obconique, à peine moins épais que le sommet du scape, le
2° plus court 1/2 moins épais, les suivants plus courts, les trois derniers
transversaux ; massue oblongue, subégale aux quatre précédents articles
ensemble. Tête déprimée entre les yeux. Prothorax avec 4'tubercules
aigus, les deux antérieurs à intervalle droit, aussi grands que le diamètre
du front, les deux postérieurs plus forts, en arrière du milieu desbords
latéraux, le disque un peu convexe, à sillon médian élargi en avant entre
les tubercules. Élytres une fois plus larges que le prothorax ; indistincte-
tement arqués latéralement après les épaules, bordés de roux au sommet ;
calus huméral assez saillant; stries assez profondes, ponctuées, squa-
mulées ; interstries assez convexes, plus larges que les stries. Pattes squa-
mulées, assez grêles ; fémurs inermes.
Mâle: abdomen à segments 1-2 faiblement impressionnés; segment
anal profondément fovéolé; mésotibias ongulés en dedans au sommet.
La forme typique a les pattes entièrement rousses ou ferrugineuses.
Parfois les fémurs sont entièrement noirs et les tarses enfumés (v. femo-
l'3.lîS, nova). — Les spécimens ayant les tibias en partie foncés siappliquent
à la v. fîl)i3.llS REY, décrite de la Suisse mais que l’on rencontre, ainsi que la
variété précédente avec la forme typique.
Observé constamment sur Potamngeton natam L., en Gironde, mai-août
(G. TEMPÈRE) ; sur la même plante, dans le bassin de l’Agout (GALIBEM).
Probablement dans toute la France ; bord des rivières, des étangs. Se laisse
glisser lentement, en surface, au fil de l’eau.
Abondant autrefois à Yétang des Fonceaux (Seine-et-Oise). Cité de nom-
breuses régions françaises: paraît rare dans le Centre et dans la vallée du
Rhône. Non signalé de la Corse.
Europe septentrionale et moyenne.
4. Phytobius (s. st.) Waltonî Bon., 1843, in Schônherr, Gen. Cure.,
VII, 2, p. 345. —— noiula GYLL., 1827, Ins. Suec., I, 4, p. 582. — Husrxcun,
Miscell. ent., 1920, p. 38. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 423.
Long. : 2,2-2,5 mm. Noir, mat, revêtu en dessus de squamules ovalaires,
brun-foncé et blanchâtres, peu serrées ; le prothorax avec, sur les côtés,
une large bande claire limitée aux reliefs prothoraciques, mais émettant
assez souvent un prolongement transversal n’atteignant pas, sur le disque,
la ligne médiane, celle-ci ordinairement squamulée de clair, au moins à
sa base ;les élytres parsemés de taches cendrées bien tranchées, la suture
roussâtre ; une tache post-scutellaire, petite, formée de squamules plus
denses et précédée, près de l’écusson, d’une petite tache cendrée ;
antennes (massue comprise) rousses ; pattes entièrement rousses, par-
fois les fémurs plus ou moins rembrunis au milieu. Dessous densément
squamulé. Rostre assez robuste, égal au prothorax, un peu arqué, rugueux,
légèrement squamulé. Tête non déprimée, squamulée. Yeux arrondis,
très saillants. Antennes médianes ou submédianes ;imassue oblongue

816 COLÉOPTÈRES cUacoL1oN1nEs
égale aux 4 précédents articles. Prothorax très transversal, resserré der-
rière le bord antérieur, celui-ci portant deux tubercules, leur écartement
égal au diamètre du front, les deux autres tubercules aigus, guère plus
forts que les antérieurs, situés vers le tiers basal des bords latéraux, le
disque largement sillonné au milieu, le sillon élargi à ses deux extrémités.
Élytres assez convexes, 1 fois plus larges que le prothorax, les côtés fai-
blement arqués, liserés de rougeâtre au sommet ; calus huméral saillant;
stries étroites, ponctuées, squamulées ; interstries un peu convexes.
finement granulés. Pattes grêles ; fémurs inermes.
Mâle 2 mésotibias finement ongulés au sommet interne ; segment anal
muni d’une petite fossette dénudée.
Vit sur Polygonum. hyalropiper L. (BRUEL, Pnams, G. TEBIPÈRE 1, R. DL'-
PREZ 1). La larve observée par Przaais (Àférn. Acad. Sc. Lyon, 1851, p. 102)
vit dans les tiges et se transforme dans une coque fixée aux feuilles de la
plante.
Toute la France ; assez commun ; paraît plus rare dans le Centre.
Europe boréale et moyenne. · Japon.
5. Phytobîus (s. st.) quadrîtuberculatus Fisizmcius, 1787, Mant. Ins.,
I, p. 100. — quadricornis PAYK., 1792, Monogr. Curc., p. 71. ~ nolula
GERM., 1824, Ins. Sp. nov., I, p. 240. — quadridenlaius STEPH., 1831,
111, Brit. Ent., Mand., IV, p. 51. — ribis STROEM,Sl(I`1Vt.l’<ôb8I1l`1. Selsk.,
Il, 1873, p. 58. ——— HUST;\CHE, 1920, p. 39. — Cat. S;\INTE·CLAIRE—
DEVILLE, p. 423 ; Cat. Corse, p. 440.
Long.: 2-2,5.mm. Aspect et faciès de Walloni, les taches élytrales
nulles ou très légères, les fémurs noirâtres ou entièrement foncés, les
tibias roux ordinairement rembrunis au milieu ; rostre plus épais (2 fois
aussi long que large), plus court ou a peine aussi long que le prothorax ;
yeux moins convexes; tubercules prothoraciques des bords latéraux
situés moins en arrière ;stries élytrales plus étroites ;interstries plus larges,
les externes légèrement râpeux.
Se différencie de canaliculalus par sa taille plus forte, ses tubercules
prothoraciques postérieurs moins saillants ; la tache post—scute1laire
claire, peu tranchée (non d’un brun ou d’un noir de velours). Caractères
sexuels secondaires du mâle différents des deux espèces précitées.
Mâle: ler segment abdominal assez fortement impressionné, le 26
segment avec une petite fossette dénudée ; segment anal simple ; méso- et
métatibias finement ongulés à ]’angle apical interne.
Liadulte vit sur Polygonum lrzpathifolium L. et P. persicaria L., dans les
lieux humides fBRISOUT), sur Polygonum aviculare L., en sol sablonneux
(SAINTE·CLAIRE·DE\'ILLE).
Presque toute la France; Corse.
Assez rare dans le bassin de la Seine, plus fréquent dans l’©rléanais Z,
la Touraine Z, la Sologne l, les régions de l`est et du nord. Cité du Mt Dore
(GuɤEL). Non signalé des Pyrénées-Orientales. Rare en Gironde (TEMPÈRE),

CALANDRINAE. —— Pnvronius 817
dans les Landes, les Alpes-Maritimes: St-Martin-Vésubie (Husrxcns). Sa
dispersion dans le nord-ouest demanderait à être précisée.
Europe moyenne et septentrionale; Sibérie; Japon.
6. Phytobius (s. st.) hygrophilus Husrxcan, Bull. Soc. ent. Fr., 1923,
p. 248. — Cat. SAINTE·GLAIRE-DEVILLE, p. 423.
Long. 2 2,2-2,4 mm. Noir-brun, revêtu de petites squamules cendrées
éparses plus serrées ga et là en formant quelques petites taches sur les
élytres, la suture recouverte de squamules foncées et mates sur son tiers
basal ; les côtés du prothorax densément revêtus de squamules cendrées,
plus grandes ; les antennes brunes ou ferrugineuses, la massue foncée ;
les pattes rousses, sauf les genoux et la tarses foncés, les fémurs parfois
assombris. Dessous densément squamulé de cendré. Rostre épais ( 2 % fois
aussi long que large), finement et densément ponctué-rugueux, avec
parfois de très petites squamules métalliques, peu serrées. Tête non dépri-
mée. Yeux faiblement convexes. Funicule de 6 articles. Prothorax for-
tement transversal, régulièrement mais peu arqué latéralement, quadri-
tuberculé, les deux tubercules du bord antérieur obtus, peu saillants,
à intervalle égal à la largeur du front entre les yeux, les deux autres placés
vers le milieu des côtés, plus forts et aigus ; pourvu d’un large et profond
sillon médian élargi en avant, assez fortement et densément ponctué.
Élytres non ou à peine arqués sur les côtés, légèrement atténués à partir
des épaules ; calus huméral saillant ; stries fortes, ponctuées ; interstries
plus larges que ces dernières, un peu convexes, les impairs parfois un peu
plus élevés, la suture élytrale (1"interstrie) visiblement élargie en avant.
Pattes médiocrement fortes ; fémurs inermes ; ongles simples.
Mâle : segment anal portant une large fossette transversale et rebordée.
La conformation de la suture élytrale et les caractères du mâle distinguent
cette espèce des autres du même groupe. Parfois les 8e et 9** stries élytrales
sont plus profondes que les autres ; les interstries ne portent pas d’aspé—
rités au sommet. L’écusson est très petit tantôt visible, tantôt indistint.
L’adulte vit probablement sur Saœifraga aizoides L. sur lequel il a été
pris constamment, dans les Basses-Pyrénées, par MM. G. TEMPÈRE et DMLLÉ
(TEMPÈRE, Miscell. ent., XXXVI (1935), p. 93. Peut·être sur Suxifrüga
granulata L. dans les régions non montagneuses. Nous l’avons capturé dans
le Limousin, au bord d’un étang, le 9 juin 1922 (avant la description), en
triant des Sphaignes (1). (Horrmmm, Miscell. ent., XXXII (1929), p. 5).
Basses-Pyrénées : Gabas, 2-VIII-1910 et 2-Vlll-1920, vers 1,100 m. d’alti-
tude, en secouant des sphaignes imbibées par l’eau d’une petite source (Hus-
rxcma, types); idem, sur Sazifraga aizoides (G. TEMPÈRE, Bull. Soc. ent.
Fr., 1935, p. 269) ; sur la même plante à Bielle, vers 450 m., vallée d°Aspe
en juin (L. DMLLÉ). -— Haute·Vienne: Grignac, cinq individus, dans les
Sphaignes (Ho1=1=MANN).
(1) Saxifraga granulala abonde dans les environs immédiats de cette station, toutefois
la relation de cette plante avec Pinsecte est entièrement hypothétique.

818 COLÉOPTÈRES cURcUr.1oN1nEs
Subgen. Paraphytobius W.AGNER, 1936.
7. Ph. (Paraphytobius) quadricoxnis GYLL., 1813, Ins. Suec., I, 3,
p. 154. — quadrituberculatus HERBST, Nat rsyst. Kâf, V1, 1795, p. 409
(non F., 1787). —~ HUsTAcr1E, 1920, p. 45. — Cat. SAINTE·CLAIRE—
DEVILLE, p. 423.
Long.: 2,5-2,8 mm. Dessus assez convexe, noir, paraissant dénudé,
muni d’une très fine pubescence squamuleuse, brunâtre, peu visible
(sauf à un certain grossissement), mat; les bords latéraux du prothorax
(ainsi que le dessous) densément revêtus de squamules ovales, blanches ou
jaunâtres, limitées par les reliefs prothoraciques ; la fossette antéscutel-
laire et l’extrême base du prothorax souvent squamulées de clair ; élytres
ornés d’une tache post-scutellaire très blanche, tranchée, ne dépassant
pas latéralement le 19* interstrie; antennes rousses, sauf la massue et
parfois les derniers articles du funicule foncés; pattes soit entièrement
rousses, soit avec les fémurs, le sommet des tibias et les tarses rembrunis.
Rostre un peu arqué, deux fois aussi long que large, moins long que le
prothorax, finement ponctué-rugueux. Antennes post-médianes, les der-
niers articles du funicule non transversaux ; massue oblongue, égale aux
4 précédents articles. Tête plane et comme le rostre, subdénudée, dense-
ment ponctuée. Yeux saillants. Prothorax avec 4 tubercules aigus, deux
sur le bord antérieur, leur écartement égal à la largeur du front, les deux
autres plus gros, situés latéralement vers le tiers postérieur; le disque
un peu convexe entre les reliefs, la ponctuation serrée, un peu rugueuse,
sans sillon médian. Élytres très faiblement arqués sur les côtés, à calus
huméral saillant, oblong ; stries larges et profondes, fortement ponctuées ;
interstries moitié plus larges que ces dernières, subconvexes, densément
chagrinés. Pygidium dénudé. Pattes élancées; fémurs inermes; tarses
garnis en dessous d’une spon giosité soyeuse. Ongles appendiculés en dedans
garnis en dessous d’une spongiosité soyeuse. Ongles appendiculés en
dedans.
Mâle : mésotibias très finement ongulés au sommet interne ; segment
anal muni d’une fossette obsolète.
Vit sur Polygonum lapathifolium L.   BRISOUT, G. TEMPÈRE l, R. DU-
1>REz 1), sur P. amphibium L. v. terrestre (URBAN). La larve ectophage se
nourrit du feuillage de la plante; la nymphose s’effectue dans une coque
adhérente aux feuilles et aux tiges (URBAN, Ent. Blâtt., 10 (1914), p. 176,
œuf, larve, nymphe).
L’adulte se rencontre de mai à septembre.
Commun dans les régions du nord et de l’est ; tout le bassin de la Seine ;
Sologne; Touraine; Aquitaine; Franche-Comté. Non cité de la région
armoricaine ni du Massif Central. Très rare ou nul dans la zone méditerra-
néenne, les Alpes, les Pyrénées.
Europe centrale et septentrionale.

GALANDRINAE. —— HETEROPHYTOBIUS 819
Gen. HETEROPHYTOBIUS WAGNER, 1936, Ent. Blâtter, 32,
p. 180; id., ibid, 33, p. 308, 1937.
(Phylobius SCHôNH. et auct., part.)
Ce genre détaché des Phylobius Sci-16NH. par WAGNER, s’en distingue
par la présence d’une échancrure au bord antérieur du prothorax située
au niveau de la tête et formant deux saillies très rapprochées l’une de
l’autre (ces saillies ne doivent pas être confondues avec les tubercules
dentiformes, placées en avant du prothorax, que l’on observe chez les
Phylobius vrais). WAGNER en se basant sur la conformation des ongles
et la présence ou l’absence de la tache post-scutellaire, a créé deux sous
genres : Heierophylobius s. st. et Neophyiobius. Ils constituent un petit
groupe de quatre espèces dont l’une n’appartient pas à notre faune (1).
Subgen. Heterophytobius (s. st.) WAGNER.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Stries élytrales profondes, aussi larges que les interstries.
Prothorax à ponctuation assez forte, confluente. Long. 1
1,5-1,8 mm. .................. 1. muricatus.
— Stries des élytres fines ; interstries plans, trois fois aussi
larges que les stries. Prothorax à ponctuation fine, peu
apparente. Long. : 2-2,5 mm ........... 2. granatus.
1. Heterophytobius (s. st.) muricatus Ch. BR1soUT, 1867, in Grenier,
Mat. (lol. Fr., 11, p. 187.- quadrinodosus W. ,FowL (non GYLL.). — Hus-
TACHE, 1920, p. 40. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 423.
Long. : 1,5-1,8 mm. Ovale, très court, assez convexe, noir, ou élytres
d’un brun-rougeâtre; revêtu de petites squamules brunes et cendrées,
éparses ou plus serrées, ne voilant pas les téguments, formant quelques
petites taches claires, confuses, en arrière des élytres, la suture avec deux
taches blanehâtres, peu tranchées, l’une post-scutellaire, l’autre post-
médiane; le prothorax parsemé dorsalement de squamules gris-clair,
condensées sur les bords latéraux, sur la ligne médiane et dans l’impression
antéscutellaire; antennes rougeâtres ou un peu obscurcies; pattes soit
entièrement ferrugineuses, soit avec le milieu des fémurs et le sommet des
tibias assombris. Dessous (et pygidium) assez densément squamulé de
clair. Rostre arqué, épais (2 fois environ aussi long que large), subégal au
prothorax, fortement densément ponctué, subglabre, Antennes post-
médianes ; scape claviforme ; funicule de 6 articles, le ler épais, moitié
plus long que le 2** qui est un peu plus long que le 39, les suivants courts,
(1) H. Harhmnmi SCHULTZE, Deutsche ent. Zziischr., 1901, p. 97 du Tientsin (? Chaf-
faniemi HUET., Bull. Soc. ent. Fr., 1916, p. 70, de Mandchouriel.

820 coLÉo1>TÈREs cURcUL1oN1DEs
serrés; massue ovale, acuminée, égale aux quatre articles précédents
réunis. Tête subconvexe entre les yeux, subglabre, à ponctuation très
serrée, rugueuse. Yeux assez convexes. Prothorax fortement transversal,
légèrement arqué sur la moitié postérieure de ses côtés, rétréci en avant,
son bord antérieur assez relevé et portant deux petits tubercules denti-
formes rapprochés, dont l’intervalle, formant une échancrure en angle
aigu, est bien moins large que le front ; deux autres tubercules plus forts,
triangulaires, s’observent vers le tiers postérieur des bords latéraux;
la ponctuation très dense, assez forte, subconfluente. Élytres seulement
un peu plus longs que larges, les côtés assez fortement et régulièrement
arqués ; calus huméral peu marqué ; stries larges, profondes, ponctuées,
aussi larges que les interstries; ceux-ci convexes, rugueux, muriqués à
partir du 39 interstrie. Fémurs mutiques ;ongles simples.
Mœurs inconnues.
Marécages. L’adulte se rencontre toute l’année, même en hiver, sous les
détritus végétaux. Très rare partout.
Oise: marais de Coye (MAGNIN I). -— Seine-et-Oise: Gargan (idem !);
Marly; Rambouillet, type (MAGNIN l) ; Saclas, vallée de la Juine (BEDEL) ;
Etang de St—Quentin, 5 individus, 23-IV-1918 (Ho1=1=MAN1~z) ; Ile de Chatou,
bord de la Seine, 2 exemplaires, 16-VI-1929 (idem); St-Cloud, fin juillet
(idem). -— Seine·et-Marne : Lagny (Husmcmz). — Marne : Thuizy (Bnrrnv-
cizn). — Cher: environs de Bourges (Devine). — Hautes-Alpes: Savines
(Stern). — Pyrénées (Ch. Bmsouî).
Danemark; Suède; Allemagne; Angleterre.
2. Heterophytobius (s. st.) granatus GYLL., 1836, in Schônherr, Gen.
Curc., III, p. 460. — granatus C. G. T1~xoMsoN, Skand. Col., VIII, 1865,
p. 239. — Brisouii Seinmrz, F. Trans., 1891, p. 211. —— spurius REY,
L’Éch., 1895. p. 25. — HUsTAcnE, 1920, p. 42. -— Cat. SAINTE·CLAIRE·
DEVILLE, p. 423.
Long. : 2-2,5 mm. Ovale court, peu convexe, noir ou élytres rougeâtres ;
revêtu, en dessus, de squamulés ovales, brunes et cendrées, parfois serrées,
mais ne masquant pas entièrement les téguments ; le rostre, la tête plus
ou moins squamulés ; le prothorax avec les côtés densément squamulés de
clair, la squamulation limitée en dedans par les reliefs prothoraciques,
parfois la ligne médiane squamulée de même; les élytres ornés sur la
suture de deux taches blanches bien plus fortement tranchées que chez
muricaius, l’une post—scutellaire, l’autre post-médiane; la moitié posté-
rieure pourvue de taches claires assez nettes, formant des lignes trans-
versales sinueuses; antennes brunes; pattes ferrugieneuses, ou assez
souvent les fémurs et les tarses rembrunis, squamulées, profémurs annelés,
de clair (plus visiblement lorsque ceux-ci sont foncés). Dessous squamulé
de blanchâtre. Pygidium subdénudé. Rostre arqué (3 fois aussi long que
large), subégal au prothorax, densément ponctué. Antennes submédianes,
conformées comme chez le précédent. Tête déprimée entre les yeux qui
sont un peu saillants. Prothorax transversal, ses côtés faiblement arrondis

CALANDRINAE. —— HETERoP1-1YToB1Us 821
et s’élargissant un peu en arrière, resserré en avant sur son tiers antérieur,
le bord antérieur muni de deux petits tubercules à intervalle aigu, bien plus
étroit que le front, et de deux autres plus développés vers le milieu des
côtés; le disque subplan, L
finement ponctué. Élytres   r _ §
très courts, de même forme a X, X/ ‘L J ' _ _' _ · '
que chez muricaius, mais , `    
le calus humeral saillant , V ··
stries assez ünes, pone- `Qkx   4,  _ _ ·
tuées, squamulées; inter- "    I,  
stries plans, trois fois aussi        
larges que les stries, cou-   A  ··     _,
verts (le 19* et la base des à        \
suivants exceptés) de ünes  il ~'  ':?—"g§;,;; ,' i..,   î§_,ê,`€¤ 
[ · · »     1*·@?$€gg?~ `É- ···;;é.¢"’ ~
asperites tuberculeuses, f, ti ; gz-  :;—,;§.; `. z-,y   ,
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Fémurs inermes ; ongles R;.   X j gt;i.;·ë\%;`>.£*\É_;—¤.i 5. `°‘,
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tral déprimé, l’anal assez . pl  ·§    Ã; A`__
profondément fovéolé ;     y      "*"
mésotibias finement ongu— ·l  "’~ ‘
lés en dedans, au sommet. È   " H.
. Nt '
L’adulte dévore le feuil-
lage dB Pûlygûnllzm ·laP¢li]?.1i— FIG. 493. - Heterophytobius granaius GYLL.  
folium L. dans e Limousin,
en juillet,-août (E); très abondant, et occasionnant les mêmes dégâts sur
les jeunes plantules de cette plante, au bord de la Siagne (Alpes-Maritimes),
dès le début d’avril (Ho1=rMANN).
Région de l’Alsace-Lorraine, des Vosges. Très rare dans le bassin de la
Seine.: Haute-Marne: Saucourt; forêt du Val (Diavitma). — Aube: Foicy
(D’ANTESSANTY). — Anjou: Orléanais. — Haute-Vienne : Verneuil et Aixe-
sur-Vienne! — Bassin du Rhône. — Provence, commun par endroits. —-
Alpes-Maritimes : toute la vallée de la Siagne ; Cagnes-sur-Mer. — Varl ——
Bouches-du-Rhône! — Languedoc. Plus rare dans le secteur aquitanien,
surtout dans les Landes et la Gironde. — Hautes-Pyrénées. Non signalé de
la Bretagne, de la Normandie, du Nord,_ de la Corse.
Suède, Allemagne, Autriche, Hongrie, Italie du Nord.
Subgen. Neophytobius WAGNER, 1. c..
3. H. (Neophytobîus) quadrinodosus GYLLH., 1813, Ins. Suec., III,
p. 155. — mucronulaius GERM., Ins. Sp. nov., I, 1824, p. 239. —-· denli-
collis GYLL., 1837, in Schonherr, Gen. Cure., IV, p. 584. — Husr., l. c.,
p. 43. —- Cat. SAINTE·C«LAIRE-DEVILLE, p. 423.
Long. 2 2-2,5 mm. Pourrait être confondu avec muricaius. Ses élytres
noirs rarement bruns sont un peu plus allongés, muriqués seulement à

822 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
partir du 56 interstrie. Le prothorax moins transversal, à ponctuation
moitié plus grosse, les tubercules prothoraciques plus obtus, le disque
sillonné au milieu ; les élytres finement pubescents, avec une tache post-
scutellaire blanchâtre, mais sans tache post-médiane ; les antennes sub-
médianes ; yeux un peu plus convexes. Stries élytrales larges, profondes,
ponctuées, à peine moins larges que les interstries, ceux-ci convexes,
granulés—ridés. Ongles appendiculés en dedans. Caractères sexuels du
mâle différents. Pour le reste à peu près semblable à muricafus.
Mâle: les quatre premiers segments ventraux avec une dépression
longitudinale sur leur milieu, bordée de poils clairs ; méso- et métatihias
finement ongulés au sommet interne.
L’adulte vit sur Polygonum amphibium L. (Ch. Bmsouï), sur la même
plante dans le Limousin (Ho1=EMANN).
Presque toute la France; bord des eaux; assez commun par places.
Signalé du Nord, des Vosges, de la Haute-Marne, de la Somme, de la Seine-
et-Oise, de la Seine·et-Marne, du Finistère, de l’lndre, de la Saône—et-Loire,
de la Côte-d’Or, du Jura, du Doubs, de l’Ain, du Rhône, de l’lsère, de la
Haute-Savoie, du Var, des Alpes-Maritimes, de l’Hérault, de la Gironde, du
Lot-et-Garonne, des Hautes-Pyrénées, de l’Allier, de la Haute-Vienne.
Angleterre, Suède, Allemagne, Autriche.
Gen. RHINONCUS STEPHENS, 1831, Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, p. 40.
(Sc1~1ôNHERR, Gen. Sp. Cure., IV, I, 1837, p. 577. — WAGNER, Ent.
Blâtt., 32, 1936, p. 185; id., ibid., 35, 1939, p. 202 (Monographie)).
Rostre court, épais, cylindrique, légèrement arqué, non logé entre les
hanches prothoraciques, au repos ; scrobes linéaires, dirigés en dessous.
Antennes fines ; scape non ou à peine claviforme, atteignant le bord anté-
rieur de l’oeil ; funicule de 7 articles, le 16T article plus épais, subconique
ou subparallèle, le 26 plus étroit, mais presque aussi long, les suivants
plus courts, plus ou moins transversaux, le dernier ordinairement un peu
plus long ; massue ovale, pointue, pubescente. Yeux ronds, latéraux, assez
convexes. Prothorax court, peu arqué latéralement, atténué en avant,
légèrement étranglé derrière le bord antérieur, échancré en dessous.
Écusson très petit, peu distinct. Élytres ordinairement courts et ovales,
parfois suboblongs, obtusément anguleux aux épaules, séparément
arrondis au sommet. Pattes peu épaissies ; fémurs non ou faiblement clavi-
formes, inermes ; tibias droits ou peu sinués ; tarses feutrés en dessous,
le 36 article plus large, bilobé. Ongles appendiculés en dedans.
Ce genre renferme 25 espèces environ, répandues en Europe, Sibérie, Asie-
Mineure, Chine, Japon, Afrique centrale, Madagascar, Etats-Unis, Brésil,
etc. On en compte 13 dans la région paléarctique dont 7 dans notre faune.
WAGNER a scindé ce groupe en deux sous-genres différenciés par le prothorax
inerme et le corps plus allongé (Amal0rhin0ncus} ou par le prothorax impres
sionné ou tuberculé et le corps plus court (Bhimmcus s. st,).

CALANDRINAE. —— RmNoNcUs 823
La plupart des espèces de nos régions vivent sur les Polygonacées. Les larves
se développent dans les tiges ou au collet des plantes; l’end1·oit attaqué
accuse parfois un renflement fusiforme plus ou moins net.
Subgen. Rhinoncus s. st. (WAGNER).
TABLEAU nEs Es1>ÈcEs.
1 Élytres sans aspérités grenues sur les interstries ......... 2.
— Élytres avec des aspérités distinctes, au moins sur une
partie des interstries. Bords latéraux du prothorax avec un
relief aigu ........................ 4.
2. Prothorax à bords latéraux pourvus d’un relief aigu, bien
distinct ......................... 3.
- Prothorax à bords latéraux sans relief aigu, portant seu- ·
lement (vu de côté) une élévation faible et’obtuse. Suture
élytrale ornée d’une tache scutellaire jaunâtre. Interstries
élytraux plans, aussi larges ou un peu plus larges que les
stries, les latéraux non tuberculeux. Long.: 2-3,5 mm.
.................... . . . 3. poricarpîus.
3. Interstries des élytres convexes, moins larges que les stries,
fortement granulés, les granules plus gros et devenant plus
aigus sur les latéraux et vers le sommet. Prothorax à reliefs
petits, aigus. Tache scutellaire d’un blanc pur, très tran-
chée. Long.: 2-3 mm .............. 4. Hcnningsi.
—— Interstries plans, notablement plus larges que les stries,
rugueux. Reliefs prothoraciques gros, aigus. Suture ély-
trale à squamules brunes, mates, sans trace de tache scutel-
laire. Long. :2-2,5 mm ............. 5. gramînous.
4. Téguments du prothorax et des élytres entièrement noirs.
Interstries tous garnis d’aspérités grenues. Tache scutel-
laire blanche ou jaunâtre bien accusée. Sillon médian du
prothorax superficiel. Long. 1 2-2,5 mm ...... 1. castor.
—· Téguments bordés de roux au sommet du prothorax et
des élytres. Interstries en majeure partie dépourvus d’aspé-
rités. Tache scutellaire nulle ou peu distincte. Sillon médian
du prothorax assez profond. Long. 2 2-2,5 mm. . 2. bruchoîdos.
1. Rhînoncus (s. st.) castor FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 408. —
fruliculosus HEnBsT, Kâf., VI, 1792, p. 400. — v. flavipes STEPH., Ill.
Brit. Ent., Mandib., IV, 1831, p. 41. — rufîpes STEPH., l. c., p. 42. —
granulipennis GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Sp. Gurc., IV, p. 580. —»
infersiiiialis BE1cHE, 1797, Mant. Ins., p. 6. —— leucosiigna MARSH., Ent.
Brit., I, 1802, p. 255. — scabraius F., Ent. Syst., I, 2, 1792, p. 411. —-

824 co1.Éo1>rÈREs cURcUL1oN1DEs
seniculus GRAV., Vergl. Ueb. Zool. Syst., 1807, p. 206. — HUSTACHE,
1920, p. 25. — Cat. SAINTE—GLAIRE-DEVILLE, p. 422.
Long. 1 2-2,5 mm. En ovale court, assez convexe, noir ; le dessus avec
de fines squamules
, g linéaires brunes et
* jf / blanches, ces der-
·`_ `·\ _ . X ,-L nières recouvrant
  \ légèrement le rostre
,·   Ã et le front, et for-
  ;  _,j** ‘ mant, sur le protho—
    rax, un dessin peu
,   ;_—`-l.:;,_: · ` ·. dense composé de
,,-Étw;   `*~,«_ deux étroites bandes
, *"r   ` latérales et d’une
    ligne médiane, sou-
    . vent interrompue au
g       milieu,sur les élytres
\     / taches assez nom-
  , breuses alignées sur
L "”-$,_=,·¥  ` KF chaque interstrie
É ‘*·~gr Ali, ia (sauf le I"), une
, l tache post-scutel-
FIG. 494. — Rhinoncus castor F. lalre blanche Ou Jau-
nâtre, très tranchée,
formée de squamules
très serrées, parfois une courte bande post-médiane claire sur la suture
peu nette; antennes roussâtres, sauf la massue foncée; pattes rousses
ou ferrugineuses : onychium noirâtre. Dessous assez densément squamulé
de clair. Rostre plus court que le prothorax, rugueux, muni d’une fine
carène médiane. Antennes médianes. Prothorax à peine plus long que
large, faiblement arrondi latéralement, muni d’un fin tubercule situé un
peu en arrière du milieu des bords latéraux; légèrement canaliculé,
densément rugueusement ponctué. Élytres ovales, bien plus larges que le
prothorax à la base, faiblement arqués sur les côtés ; calus huméral saillant ;
stries étroites, ponctuées, non squamulées ; interstries convexes, beaucoup
plus larges que les stries, couverts de nombreuses aspérités. Fémurs peu
robustes, inermes ; tibias droits ; tarses courts ; ongles appendiculés en
dedans.
Mâle : abdomen à segments 1-2 obsolètement impressionnés au milieu ;
méso- et métatibias ongulés à l’angle apical interne.
On rencontre, avec la forme typique, les variations suivantes, d’ailleurs
de peu d’intérêt.

cALANDR1NAE. —— nn1NoNcUs 825
v. ÉZVÃDBS STEPH., 1. c,. - Pattes jaunes ztache post-scutellaire et poitrine
à squamules jaunâtres. W
v. ruilpes Srxapn., l. c..—Dessus à squamules cendrées, peu nombreuses,
la tache scutellaire absente (ou peu nette : v. GYLL., Ins. Suec., III, p. 160).
v. lntetstîtîàlîs STEPH., 1. c.. — Insecte plus petit, à squamules cendrées,
éparses ; bandes claires du prothorax très nettes ; tache scutellaire d’un blanc
pur; pattes roussâtres. ·
v. l6I1GOStlgIla MA1zsn., l. c. (granulipennis GY1.L.). —~ Comme la forme
typique mais de forme un peu plus oblongue.
Vit sur Rumex acetosella L. (BUDDEBERG, SAINTE'CLAIRE'DEVILLE, TEM-
pàne). Se rencontre dans les terres sablonneuses aussi bien que dans les lieux
humides près-marais, marécages, etc. La larve se développe à la racine;
la nymphose s’efïectue dans une coque, au pied de la plante ; l’adulte ronge
les inflorescences (BUDDEBERG, in Jahrb. Nass. Ver. Nat., XLI, p. 9).
Toute la France; commun dans toute la région sylvatique inférieure;
plus rare en montagne : Basses-Pyrénées, sommet de la Rhune, 900 m. alt.
Non signalé de la Corse. —- Printemps, été, automne.
Europe; Asie-Mineure.
2. Rhinoncus (s. st.) bruchoîdes HERBsT, in Fuessly, Arch. Insec-
tengesch., v. 1784, p. 85. — crassus MARSH., Ent. Brit., I, 1802, p. 264. —
leucogasier GYLL., 1813, Ins. Suec., p. 161. — asperaius GYLL., id., IV,
1827, p. 583. — spurius REY, 1895, L’Éch., XI, p. 25. — v. rufesccns
STEPH., Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, 1831, p. 50. —- HUSTACHE, 1920,
p. 27. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 422.
Long. : 2-2,5 mm. Ovale court, un peu convexe, noir, revêtu en dessus
de petites squamules linéaires brunes et flavescentes, plus rarement blan-
châtres, assez serrées, masquant plus ou moins les téguments, formant
un dessin de coloration neutre, peu tranchée ; les squamules les plus claires
revêtant le rostre, la tête, plus éparsément le disque du prothorax, y
créant parfois une vague linéole latérale et une légère bande médiane ;
les élytres avec de petites linéoles claires peu tranchées, espacées, tantôt
assez régulièrement disposées sur les 36, 5**, 7° interstries, tantôt formant
deux fascies très obliques, suture avec une tache brune antémédiane,
précédée ou non d’une vague tache post-scutellaire ; antennes testacées
(massue assombrie ou non); pattes roussâtres, sauf l’onychium foncé;
prothorax transversal, bituberculé, canaliculé. Élytres ovales, faiblement
arqués sur les côtés qui sont atténués dès les épaules ; stries fines, ponc-
tuées ; interstries convexes, les deux premiers et ordinairement les 3° et
4e dépourvus d’aspérités, les autres portant quelques aspérités plus fines
que chez castor.
Caractères sexuels du mâle analogues à ceux de ce dernier.
Le bord antérieur du prothorax et le sommet des élytres sont fréquemment
rougeâtres (V. l6\l00g2SÉ9l’ GYLL. = asperatus GY1.L.). Un certain nombre
d’autres variétés ont été décrites qui sont sans intérêt et représentant des

826 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
variations fréquentes, propres à l’espèce et comprises dans la description
ci-dessus.
Vit sur Polygonum hydropiper L. (HOFFMANN, Miscell. mt., XXXU, 1929,
p. 6), observé sur la même plante (TEMPÈRE), sur P. lapathifolium L. (Bonne-
Bianc., TEMPÈRE, A. Dunois, Jous), sur P. persicaria L. (TEMPÈRE). Mars,
septembre. La larve, d’après BUDDEBERG (Jahrb. Nassau Ver f. Nat., 37,
p. 76) vit dans les tiges,
Bépandu et commun dans la région des plaines de toute la France.
Non signalé de la, Corse.
Europe septentrionale et moyenne. Sibérie. Japon.
OBSERVATION. — D’après SAINTE-CLAIRE-DE\*1LLE, in BEDEL, Rhynch.,
VI bis, p. 104, cette espèce, par les temps chauds, serait capable d’exécuter,
à la manière des Orchestes, de petits bonds de quelques centimètres.
3. Rhinoncus (s. st.)pe1·ica.rpîus LINNÉ, Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 380. »~
gramineus GYLL. (non F.), ap. Schonherr, Gen. Cure., IV, 1837, p. 582. —
conjeclus GYLLH., l. c., p. 582. — sparlii STEPHENS, Ill. Brit. Ent., Mand.,
IV, 1831, p. 41. —— luieola REY, L’Éch., l. c.. — HUSTACHE, 1920, p. 28. —
Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, 7, p. 422 ;Cat. Corse, p. 440.
Long. : 2-3,5 mm. Ovale, convexe, noir ou brun, revêtu de fines squa-
mules linéaires, jaunâtres ou blanchâtres, ne masquant pas les téguments
qui paraissent dénudés, à peine plus condensées dans le sillon médian du
prothorax, et formant parfois, sur les interstries élytraux, quelques
linéoles légères, plus claires ; les squamules condensées sur les bords laté-
raux du prothorax plus grandes, ovalaires ;les élytres avec une tache post-
scutellaire composée de squamules également ovales, mais plus serrées,
la suture avec ou sans linéole apicale claire ; antennes (massue noirâtre
exceptée) et pattes ferrugineuses : dessous densément revêtu de courtes
squamules grisâtres. Rostre épais, plus court que le prothorax, à points
serrés, squamulé. Antennes antémédianes, fines ; funicule à deux premiers
articles subégaux, le ler plus épais, obconique, les suivants progressivement
plus courts, le dernier globuleux ; massue oblongue. Tête déprimée entre
les yeux, ponctuée et finement squamulée. Prothorax transversal, les
côtés peu arqués, rétrécis en avant, le. bord antérieur non relevé; la
base subrectiligne ; sans tubercules latéraux, pourvu d’un sillon médian,
la ponctuation discale forte et serrée. Élytres plus larges que le prothorax
à la base, les côtés faiblement arqués ; calus huméral saillant ; stries pro-
fondes, ponctuées ; interstries plans ou subplans, plus larges que les
stries, granulés-ridés. Fémurs inermes ; tibias un peu sinués.
Mâle : segments ventraux 1-2 avec une dépression large, assez profonde,
ponctuée et glabre ; méso· et métatibias ongulés en dedans au sommet.
v. conjectus GYLL. — Tache post-scutellaire et pièces latérales de la poi-
trine jaunâtres; quelques linéoles blanches vers le sommet des élytres et
une autre aux épaules.
v. IIIÈGOIZ REY. — Tache post-scutellaire et vestiture jaunâtres,
Ces varialions, sans grand intérêt, sont mêlées à la forme typique.

GALANDRINAE. —— amNoNcUs 827
La larve a été observée, par Bunmamanc, dans les tiges de Rumex obtusi-
folius D.C. ; elle attaque aussi les racines de l’oseille cultivée, Rumex acetosa L.
(Esrxor). L’éclosion s’effectue fin août.
Toute la France, la Corse. Plaines et montagnes; très commun.
Europe; Turkestan; Sibérie; Algérie; Amérique du Nord.
4. Rhînoncus (s. st.) Henningsi WAGNER, Ent. Blâtter, 32, 1936, p.70. -—
Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 422.
Long. : 2,2-3 mm. Voisin du précédent ; plus petit, les téguments très
noirs, brillants; le prothorax à ponctuation plus forte, muni d’un fin
tubercule, bien visible (vu de côté) ; les élytres plus grossièrement striés-
ponctués, les interstries convexes, moins larges ou à peine aussi larges que
les stries, à granules plus gros, plus aigus et plus développés sur les inter-
stries externes et le sommet ; la tache scutellaire d’un blanc pur, tranchant
fortement, toutes les squamules claires d’ailleurs, blanches (non jaunâtres);
antennes insérées presque au tiers apical du rostre, rousses, sauf la massue
noire ; pattes grêles rougeâtres, fémurs, sommet des tibias et ongles plus
ou moins assombris ; protibias droits.
Mâle 1 méso- et métatibias finement ongulés à l’angle apical interne.
Vit sur Polygonum bistorta L. (S. Smmâczvusxr F, WAGNER I).
Haut-Jura: Les Verrières (HUSTACHE, Bull. Soc. ent. Fr., 1937, p. 13). —
Haut-Rhin: Murbach, mai 1948 (R. RICHARD 1).
Allemagne: environs de Berlin, Heidelberg, Hambourg. — Pologne: Cra-
covie, où il est assez commun et d’où M. SMRÉCZYNSKI m’en a envoyé une
série des deux sexes.
5. Rhînoncus (s. st.) gramineus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 465
(non GYLL., 1827). ——— inconspccius HERBST, Kâf., VI, 1795, p. 405. —-
accipiirinus REIGHE, Mant. Ins., 1797, p. 5. — canaliculaius STEPHENS,
Ill. Brit. Ent., IV, 1837, p. 43. — suluralis OLIVIER, Ent., V, 1807, p. 83. ~—
HUSTACHE, 1920, p. 29. —- SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, Cat. Fr., p. 422;
Cat. Corse, p. 440.
Long.: 2-3,5 mm. Semblable d’aspect à pericarpius. Difïère par la
vestiture dorsale composée de fines squamules piliformes, en majeure
partie roussâtre, plus serrées sur les interstries ; le prothorax plus for-
tement resserré derrière le bord antérieur, distinctement tuberculé sur
les bords latéraux, en arrière du milieu, la base bisinuée ; les élytres sans
tache post-scutellaire claire, la suture entièrement squamulée de jaunâtre ;
stries plus fines, ponctuées ; interstries plans, rugueux.
Mâle : abdomen avec une profonde impression longitudinale sur les deux
premiers segments, prolongée parfois très obsolètement sur les deux seg-
ments suivants; segment anal échancré au sommet ; mésotibias, seuls,
pourvus d’un onglet apical interne.
D’après Knmamnncn, la larve vivrait dans les tiges de Polygonum amphi-
bium L. et P. lapathifolium L. (rwdosum PERS.), l’éclosion a lieu en juin et
septembre. Biologie: URBAN (Ent. Blâtt., 15, (1919), p. 247).

828 COLÉOPTÈRES cUacU1.1oN1DEs
L’adulte vit sur les mêmes plantes (BEDEL, Bmsonr, TEMPÈRE). La ponte
aurait lieu en avril (Banni,).
Plaines ct montagnes ; lieux humides ; marais.
Commun dans toute la France ; Corse.
Europe septentrionale et moyenne.
Subgen. Amalorhinoncus WAGNER, Ent. Blâtt., 1936.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Scape antennaire, majeure partie des tibias et tarses noirs.
Élytres ornés d’un dessin blanc assez net, sur leur moitié
postérieure. Rostre plus long que la tête ; vertex finement
caréné. Segment anal du mâle nettement fovéolé ; méso-
tibias du mâle, seuls, armés d’un onglet apical interne.
Long. : 2,5-3 mm ............... 6. albîcinctus.
— Scape, tibias et tarses roux. Élytres à dessin très vague,
souvent jaunâtre ; tache scutellaire accusée. Rostre aussi
long que la tête ; vertex non caréné. Segment anal du mâle
faiblement impressionné. Méso- et métatibias du mâle
pourvus d’un onglet apical interne. Long. : 1,6-2 mm.
............... . . .... 7. perpendicularis.
6. Rh. (Amalorhinoncus) albicinctus (1) GYLL., 1837, in Schônherr,
Gen. Cure., IV, p. 586. — (alb0·cincius auct.). — HUSTACHE, 1920, p. 31. —
Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 422.
Long. : 2,5-3 mm. Oblong, peu convexe, noir, mat, couvert, en dessus,
de fines squamules linéaires grises ou brunes et de squamules plus claires,
épaisses, blanches ou un peu jaunâtres, formant un dessin assez tranché
consitué comme suit : sur le prothorax une large bande latérale, une ligne
médiane interrompue ou non en avant, et, parfois, un point isolé vers le
milieu des côtés ; sur les élytres, une fascie oblique de largeur variable,
interrompue sur la suture et sur le 68 ou 76 interstrie, placée sur la partie
post-médiane et remontant latéralement jusqu’au tiers basal, sur le 8**
interstrie, cette fascie émettant le plus souvent une courte bande, en arrière
sur les 5** et 6€ interstries ; les bords latéraux et le sommet des élytres sont,
en outre, plus ou moins largement et irrégulièrement éclaircis ; antennes
noirâtres ; pattes squamulées ; tibias plus ou moins rougeâtres ; fémurs,
au moins en partie, rembrunis ainsi que les tarses. Dessous (et surtout
côtés de la poitrine) densément squamulé de clair. Hostre assez arqué, plus
long que la tête ; vertex fmement caréné. Massue antennaire ovale. Pro-
thorax faiblement transversal, un peu arqué latéralement, modérément
atténué en avant, assez fortement rétréci derrière le bord antérieur, den-
(1) Et non alba-cincius comme Pécrivent la. plupart dœ auteurs.

CALANDRINAE. — RHINONCUS 829
sément ponctué. Élytres oblongs, subparallèles ; stries ponctuées, squa-
mulées ; interstries un peu convexes, un peu plus larges que les stries,
assez finement rugueux. Fémurs inermes ; tibias droits.
(Caractères sexuels du
mâle mentionnés au   Q
tableau). (
V. Buyssoni, nova. —— Dif- _ _, \ — (   —/ 'M
fère de la forme typique ` ‘··—     ‘ `
par la présence d’une tache   y " ·i·`   x
scutellaire assez grande et ff   :_ `
aussi tranchée que les autres , _ ' q i, ’ '_`î_"_ É? 
parties claires du dessin i ` ` ·’ *_ ..· ,  ‘ ~  
ëlyml-  QS  
v. übialis nova. -— Tibias É  r'   Q .; jx ' -  
noirs. ’       li îj  _,  aw
Vit et se transforme dans   gg;}  L F : , g·§§\‘°'Ã,;.li,·'_ l  
les entre-nœuds du Polygo- É   i l ; ; ! ‘àv,·i~§§l 'ÉÃJÉ E: `»_
num, amphibium L. V, rw- ' ÉQÃ  §· ; f f i l  ~ " ï,·l'fj`   ill
mns ALL. (Abbé GOURY) ;  M "      `,  
chaque partie attaquée ren- rl     , .   , "" `~ _\
ferme une larve; la nymphe V `À;    ;  É?  'Ãà S  
repose nue, accolée contre la  ._ ,, ( ·   _ (
paroi ou le fond de l’entre- ‘ ig., v`ï,( ‘; `  "«:;Ã; il 1 /
nœud. Liadulto Vit, CI1 ,     `
outre, sur P. amphibium L. _ ""3»§; ; ·`“%f @$1 "U ` · /
V. terrestre (MOCQUERYS, ·—J__,,     ° 'v4__
TEMPÈRE), sur P. persicaria " plv
L'I§DECAUX>' . 1 Fm. 495.- Rhinoncus (Amalorhirroncus)
rance S€Plî"“m°“‘É ° ‘î'° azbmmtus GERM.
moyenne; region aquitani-
que; assez rare.
Paraît nul en Provence; non signalé des Pyrénées. Cité des départements
suivants 2 (Alsace-Lorraine) ; Nord ; Somme ; Seine-Inférieure ; Seine-et-
Oise ; Oise l ; Aisne 1 ; Marne l ; Seine-et-Marne ; Côtes-du-Nord ; Mayenne l ;
Ille-et-Vilaine 1 ; Cher ; Haute-Vienne ! ; Allier.; Gironde ; Landes ; Tarn ;
Rhône; Ain; Saône-et-Loire; Jura.
Les variétés mêlées à la forme typique.
Europe centrale et méridionale.
7. Rh. (Amalorhînoncus) perpendîcularis REICHE, 1797, Mant. Ins.,
p. 10. -— guiialis GRAV., 1807, Vergl. Ub. Zool. Syst., p. 206. — subfas-
ciaius GYLL., 1813, Ins. Suec., p. 253. — erylhrocneme BECK., Beitr.
bayer. Ins., 1817, p. 22. — iibialis STEPH., Ill. Brit. Ent., Mand., IV,
1831, p. 41. -— V. rubricus Plc, Miscell. ent., IV, 1896, p. 95. —— V. rufofe-
moraius SCHULTZE, Deutsche ent. Zeitschr., 1901, p. 94. —V. Lyslcolmi
Plc, l. c., 1896, p. 95. —V. picipermis HUsT., Miscell. ent. (1920), p. 31. —
HUs*rAcHE, 1920, p. 30. -— Cat. SAINTE·CL.àIRE·DEVILLE, p. 422.
Long. : 1,6-2 mm. Oblong, assez convexe, noir, un peu luisant ; dessus

830 coLÉoPTÈREs cuacuL1oN11:•Es
à squamules cendrées ou flavescentes, peu densément condensées sur les
côtés et sur la ligne médiane du prothorax, formant quelques linéoles
allongées sur les élytres, ceux-ci avec une tache scutellaire linéaire, blanche,
très tranchée ; la suture brune au milieu et plus ou moins squamulée de
clair en arrière ; antennes insérées vers le milieu du rostre, testacées à la
base, la massue et le sommet du funicule foncés ; fémurs noirâtres ; tibias
testacés, tarses rembrunis mais parfois testacés. Dessous du corps densé-
ment squamulé de clair. Rostre bien plus court que le prothorax, à peine
arqué, à points serrés. Funicule antennaire à ler article court, épais, les
suivants plus étroits, plus courts ; massue oblongue. Vertex non caréné.
Prothorax oblong, subconique, très peu resserré derrière le bord antérieur,
ses côtés faiblement arqués, à tubercules très obsolètes, peu distincts,
_ légèrement sillonné au milieu, la ponctuation serrée, assez profonde.
Élytres bien plus larges que le prothorax à la base, à peine arqués laté-
ralement; calus huméral saillant; stries larges, profondes, ponctuées;
interstries convexes, à peine plus larges que les stries, finement chagrinés.
Pattes légèrement squamulées ; fémurs subclaviformes, inermes.
(Caractères sexuels secondaires du mâle mentionnés au tableau).
On rencontre les variations suivantes mêlées à la forme typique.
v. 1‘llf0fem01‘3ÉllS SCHULTZE. — Pattes entièrement rousses.
v. 1‘I1btîcI.lS Pic. -— Élytres rougeâtres.
v. Lyskolmi Pic. — Élytres roux-elair.
v. pîülpellllîs HUST. — Élytres brun de poix.
La larve vit dans les tiges des Polygonum amphibium L. et hydropiper L.
(Bunniznanc). Eclôt en août. L’adulte sur les mêmes plantes en sols humides
et sur P. aviculare L., en terres sèches (TEMPÈRE).
Toute la France, la Corse. Commun sauf dans les régions montagneuses.
La v. rufofemoratus commune dans le midi ; les autres, çà et là, avec la forme
typique, représentent Yinsecte à ses différents degrés d’immaturation.
Europe, Algérie, Sibérie, Egypte, Amérique du Nord.
Sous—tribu Amalina WAGNER (1).
TABLEAU DEs GENRES.
1. Antennes à funicule de 6 articles .............. 3.
— Antennes a funicule de 7 articles ............... 2.
2. Fémurs inermes. Pattes élancées, minces. Dessus mat,
densément squamulé de clair. Élytres avec un dessin foncé
en damier. Prothorax orné de deux bandes foncées au
milieu .......... ' ........ (p. 831) Poophagus.
— Fémurs finement denticulés. Pattes fortes. Dessus squamulé
(1) Amalina WAGNER, Ent. Bldtter, 1936, p. 188 (Rhinmwina REITTER, part. Bestimm.
Tabel., 1913).

CALANDRINAE. — 1>ooPHAGUs 831
finement pubescent ; téguments d’un vert doré métallique.
Fémurs squamulés ............ (p. 833) Drusenatus.
3. Prosternum à bord antérieur non échancré. Prothorax à
lobes inféro-oculaires nuls ................. 4.
-—· Prosternum profondément échancré en avant par le canal
pectoral (canal rostral) ; prothorax latéralement lobé,
échancré au niveau des yeux. Ongles appendiculés. Corps
oblong. Revêtement d’un gris—jaunâtre interrompu au
milieu des élytres par une bande transversale brune de
forme variable .....,........ (p. 835) Tapinotus.
4. Ongles dentés. Hanches prothoraciques contiguës ; rostre
non replié entre elles, au repos. Dessus finement et épar-
sément pubescent, les bords du prothorax et la suture ély-
trale garnis de squamules blanches. Corps ovale, brun-
rougeâtre. Pattes et antennes rouges ; fémurs inermes.
...................... (p. 837) Amalus.
—— Ongles simples. Hanches prothoraciques non contiguës;
rostre susceptible de se loger entre elles au repos. Bords
latéraux du dessus et environs de la suture élytrale
revêtus de squamules blanchâtres, appliquées. Pattes et
antennes noires ........... (p. 838) Amalorrhynchus.
Gen. POOPHAGUS Scnôminnn, 1837, Gen. Sp. Cure., IV, I, p. 590.
(J. DU VAL, Gen. Col., Cure., 1868, pl. 27, fig. 129. — Hans WAGNER,
Ent. Blâtt., 32, 1936, p. 185. (Acnemiscelis Dasnnocnnas, Frelon, V,
1896, p. 104).
Rostre mince, allongé, cylindrique, arqué ; scrobes naissant un peu en
avant du milieu du rostre, sur les côtés inférieurs de ce dernier, légèrement
arqués et se terminant contre le bord inférieur de l’œil. Antennes
grêles, antémédianes ; scape légèrement épaissi au sommet, n’atteignant
pas les yeux, ces derniers arrondis, non saillants. Funicule antennaire de
7 articles, le ler un peu plus épais, subcylindrique, le 28 à peine plus long,
plus étroit, les suivants plus courts, les trois derniers obconiques ; massue
ovale, épaisse, pubescente, son ler article occupant plus de la moitié de sa
longueur. Prothorax non transversal, faiblement arqué latéralement,
fortement resserré derrière le bord antérieur, plus étroit que les élytres,
canaliculé au milieu, subanguleux à la base, échancré en dessous, sans
lobes oculaires distincts. Écusson très petit. Élytres allongés, subrec-
tangulaires, calus huméral oblong, saillant ; arrondis séparément au som-
met, découvrant le pygidium. Pattes minces, élancées ; fémurs arqués à la
base, mutiques ; tibias droits ; tarses à ler article un peu plus long que le
2**, obconique, le 36 bilobé, spongieux en dessous. Ongles simples. Méso-
sternum simple.

832 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Ce genre renferme quatre espèces dont une seule appartient à notre faune (1) ;
elles habitent l’Europe centrale et septentrionale, la Russie du Sud, le Caucase.
Poophagus sisymbrii FABRICIUS, 1776, Gen. Ins., p. 224. —— Husracms,
1920, p. 52. — Cat. SA1NTE—CLA1RE-DEv‘1LLE, p. 423.
Long. : 2,5-3,5 mm.
\ ,¢‘ Oblong, subdéprimé, noir,
,. ( revêtu densément de
‘-     · - petites squamules rondes
,‘ _NM__< d’un blanc cendré et bru-
" ._ ` ` / nes, ces dernières formant
\   un dessin foncé composé
*¤:*"" · `   comme suit ; sur le protho-
  ,.,5 ;‘-î_ gë rax, deux larges bandes
  __, ` dorsales étroitement sépa-
   ’     rées sur la ligne médiane ;
,   sur les élytres deux fascies
I       \ variables, l’une partant du
rr.!  ,_       ._, calus huméral, obliquant
-’ _   i pg-  `5 ` sinueusement jusqu’à la
lr    " J EN  (       suture, au niveau du milieu
` __f ·f  ,   / des élytres, l’autre trans-
`—  (sl, li ,;’ ‘ versale, au niveau du Calus
X ` '   wg, 'l antéapioal, ces fascies, par-
  `   -' fois larges et ininterrom-
-’ ix - pues, sont ordinairement
_ __ décomposées en taches for-
FIG. 496. — Poophugus szsymbrm FAIIR. . . .
mant ainsi un dessin en
damier ; la fascie antéapi-
cale plus rarement réduite à deux taches très petites, ponctiformes ;
pattes squamulées, foncées, ainsi que les antennes. Dessous du corps
densément squamulé de cendré. Rostre très arqué, aussi long (mâle) ou
plus long (femelle) que le prothorax et la tête réunis, finement rugueuse—
ment ponctué, subdénudé, le sommet pointillé et un peu luisant chez la
femelle. Tête squamulée, plane entre les yeux ; veritex caréné. Prothorax
subconique. Écusson squamulé. Élytres allongés, le calus huméral verru-
ciforme, dénudé ; stries fines, mais bien marquées, ponctuées, squamu-
lées ; interstries subconvexes, bien plus larges que les stries ; calus apical
assez distinct (voirles autres caractères à la description du genre).
(1) Une belle espèce, très voisine de notre espèce française, se rencontre en Allemagne,
Hongrie, Bosnie et Russie méridionale; il s’agit de P. Hopfîgartmi Toumvrnn, Mitth.
Schweiz. ent. Gas., IV (1874), p. 189. Elle difïère par sa couleur d’un brun foncé, À fascie
post-médiane et à tache post-scutellaire fauves ou d’un jaune verdâtre, ses tibias roux,
ses tarses à l" article ainsi que Ponychium bien plus longs, le scape antennaire plus
grêle au sommet (même taille).

CALANDBINAE. —- DRUSENATUS 833
Mâle : segment anal muni d’une fossette ronde, assez profonde, squa-
mulée ; méso- et métatibias finement ongulés en dedans au sommet.
Vit à l’état larvaire dans les tiges fistuleuses des Nasturtium amphibium
R. Br. (Roripa amphibia Brass.) et palustre D.C., croissant au bord des eaux.
L’adulte souvent au pied de ces plantes. Dans le midi, il se rencontre sur
Nasturtium silvestre R. Ba. (Horruanu).
La ponte est déposée dans le tissu des tiges inférieures à partir du 15 avril ;
les plantes sont, à cette époque, peu développées ; la larve éclôt au bout d’une
dizaine de jours, elle trace des sillons irréguliers, atteignant parfois la base
des racines. La transformation a lieu dans la galerie larvaire, la larve se
développe en 30 à 40 jours, la nymphose dure 15 à 18 jours. Les imagos
sortent et pondent à nouveau sur la même plante, de la première quinzaine
de juin jusqu’au début de juillet. Cette 2° génération hiverne à l’état larvaire
et nymphale, les adultes se montrent du 15 au 25 avril de l'année suivante.
Observations faites sur Nasturtium amphibium, prélevé au bord de la Seine
(Ile de Chatou, Seine-et-Oise, en 1919 !). Ajoutons que plusieurs individus
nés en avril ont vécu jusqu°à la fin de septembre.
L’insecte n’ est nullement incommodé par une submersion prolongée durant
plusieurs heures; ses squamules paraissent absolument hydrofuges.
FALCOZ (Bull. Soc. ent. Fr., 1927, p. 230) signale que les larves servent de
proies à celles de Stenus (Staphylinidae), qui vivent dans les mêmes galeries.
SAINTE'CLAIRE'DEVILLE (Fn. Bass. Seine, VI bis, 1924, p. 101) rappelle que
Kavcna a fait la même observation concernant les larves de Stenus biguttatus
L. (1). .
Toute la France ; assez commun dans toute la région basse des plaines où
croissent les plantes nourricières. Un peu moins fréquent dans le midi. Non
signalé de la Corse. I
Europe centrale et méridionale.
Gen. DRUSENATUS REITTER, 1916. — Fn. Germ., V., p. 175·180.
(Drusenalus REITT., Verh. nat. Ver. Brünn, LI, 1912, (1913). H. WA-
GNER, Ent. Blâtter, 32, 1936, p. 185).
Genre très voisin des Poophagus, il en diffère par un certain nombre de
I caractères ;rostre moins fortement arqué ; scape des antennes atteignant
le bord inférieur de l’œil. Prothorax transversal, brièvement subconique,
sa base plus anguleuse au milieu. Pattes assez robustes ; fémurs finement
et aigûment denticulés gtibias sinués, épais. Élytres finement pubescents,
à téguments métalliques, verts.
Drusenatus nasturtii GERMAR, Ins. Sp. nov., I, 1824, p. 233. —- olivaceus
GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Sp. Curc., IV, p. 592. —— HUSTACHE,
1920, p. 53. — Cat. S.¤.1NTE—CLA1RE—DEv1LLE, p. 423.
Long. 1 2,5-3,2 mm. Oblong, subdéprimé ; les téguments métalliques,
d’un vert plus ou moins doré, couverts de petites squamules serrées, d’un
(1) Cf. KLEDTE, Ent. Blàîti., VI, 1910, p. 277. - LETZNEB, JdJIf€8b· nai. Seat. Schlca.
Gœ. va!. Cult., 1883, p. 301.

834 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
gris très clair, oblongues ou brièvement piliformes, nullement arrondies (1) ;
Pextrémité du rostre, les antennes (massue comprise), les tibias, les tarses,
les fémurs (en partie) d’un roux-clair, les fémurs à pubescence squamuleuse
verte. Rostre peu arqué, presque
a_ _’ aussi long que la tête et le protho-
  <1·· )' rax réunis, subglabre, finement
" ' ”` ponctué-rugueux, pointillé et bril-
l lant au sommet. Antennes anté-
`> ·   ‘ gl médianes ; scape faiblement épaissi
)   l au sommet; funicule à Ie? article
"'@   N;     obconique, un peu plus long que le
  , 29, celui-ci bien plus étroit, les sui-
    vants graduellement plus Courts
(   l mais non transversaux (sauf le 7**) ;
    \ massue ovale, pointue. Tête plane
~°'    il jiliréïâiiêi ï jït  ‘ entre les yeux, finement densément
 jl     ponctuée. Yeux assez saillants. Pro-
&     thorax. court, subconique, ·f0I`te-
‘           j ment b1s1nue a la base, celle—ci 2 fois
f   \ g aussi large que le sommet, CO11V€I`È
'   ` de points petits et serrés, un peu
È et rugueux, latéralement, pourvu d’un
Fm. 497. - Dmsmatuns nasturtii GERM. sillon médian très net. Écusson
petit, squamulé. Élytres allongés,
subrectangulaires, à calus huméral oblong, saillant, l’apical peu marqué ;
stries f`mes, ponctuées et squamulées; interstries plans beaucoup plus
larges que les stries, à ponctuation fine et rugueuse. Pattes fortes ; fémurs
denticulés. Ongles simples.
Mâle : segment anal muni d’une fossette peu profonde ; méso- et méta-
tibias f`u1ement ongulés au sommet interne.
Vit sur Nasturtium oüîcinale R. BR. La larve évolue dans l’intérieur des
tiges supérieures et moyennes, la ponte sleffectue d’avril à mai ; l’adulte se
transforme à l’intérieur des galeries et apparaît de juin à août. ll n’y a qu’une
génération dans les régions du nord ; dans le midi une seconde ponte a lieu
en juillet donnant des adultes en septembre qui restent cn diapause jusqu’au
printemps suivant (H01=1=MANN).
Toute la France, assez commun par places, parfois très nuisible, aux Cres-
sonnières. Rare dans les régions montagneuses. Passablement répandu en
Corse, sur la côte nord-est, de Bastia jusqu°à Aléria (P. BRUERA l).
Angleterre, Ecosse ; Hollande ; Allemagne ; Hongrie ; Italie ; Algérie.
(1) Chez les spécimens très frais les squamules masquent, à. peu près entièrement,
les téguments, ménageant une fascic très obsolète, en avant des élytres, entourant la
région scutellaire.

cixL.mDR1N.aE. — TAPINOTUS 835
Gen. TAPINOTUS ScHôN11E1=xR, 1826, Cure. Disp. Méth., p. 292.
(J. DU VAL, Gen. Col., Curc., IV, 1854, p. 63, pl. 27, fig. 130).
Hostre peu arqué, plus long que le prothorax, assez fort, subcylindrique,
susceptible de se coucher entre les hanches prothoraciques; scrobes
linéaires, fortement infléchis en dessous, leur bord supérieur seul dirigé
vers l’œil. Antennes assez grêles, insérées presque au tiers antérieur du
rostre; scape presque linéaire, n’atteignant pas les yeux; funicule de
6 articles; les trois premiers allongés, obconiques, le ler plus épais et
un peu plus court, les suivants courts, égaux, subarrondis ; massue oblon-
gue, acuminée. Yeux latéraux subarrondis, peu convexes. Prothorax
subconique, bisinué a la base, faiblement arrondi sur les côtés, faiblement
resserré en avant, le bord antérieur non ou à peine relevé, assez fortement
lobé derrière les yeux, profondément échancré en dessous par le canal
rostral et déterminant, au niveau
des yeux, une échancrure angulaire \· 1;
précédant le lobe oculaire; canal É" 3, · _v,. Q   jy
rostral léger sur le mésosternum, `· `~,`//'  *9
finissant devant des hanches méso- A.   i
thoraciques. Écusson très petit, peu  
distinct. Élytres subrectangulaires,  
subdéprimés, dorsalement, obtusé— A  fi É   ''_.  
mentanguleux aux épaules, sépa—       `~3Ã  l‘,   
rément arrondis au sommet, décou-  ,` p ;_   
vrant le pygidium. Pattes élancées ;  rp, 
fémurs peu épaissis, subdenticulés,   ,`f§.f" ;·;  _
échancrés au sommet ;tibias droits,     ··'   î`  -ï,'-gjf   
non comprimés ; tarses allongés, le          
3** article tarsal fortement bilobé. .   ; _ "  à ,` _,;y il*;§§”É=· 
Ongles appendiculés en dedans. ~_ Q  ;.>ë”f;`*,’_'· É  i'*.¢'_‘ .
Hanches prothoraciques étroite- ·  É, }  
ment distantes; lobe antérieur de L  Q i Q., :..;]a;l,·.  _   ik
l’épisterne métathoracique s’avan—         W 
gant Vers la 10° strie élytrale sans ' :` Q 2E§li '*  E  
l’atteindre.   ‘ bf
Ce genre renferme une seule I  
espèce.    
Tapinotus sellatus FABRICIUS, . · Vga
1794, Ent. Syst., IV, p. 454. — ' l
lysîmachiae OL., Ent., V, 1807, p. Fm. 498. - Tapinoius sellatws F.
217. — ephippigcr ScHôNH., Disp.
méth. Curc., 1826, p. 293. — HUsTAcHE, 1920, p. 55. —- Cat. SAINTE-
CLA1RE—DEv1LLE, p. 423. ·
Long. : 4-4,5 mm. Oblong, noir, densément revêtu de squamules imbri·

836 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
quées, brièvement ovales, cendrées et brunes, ces dernières formant, sur
le prothorax, deux bandes dorsales plus ou moins foncées, et, sur les
élytres, une bande médiane, transversale, ondulée, ordinairement dilatée
sur la suture, limitée latéralement au 76 interstrie et quelques macules
subapicales parfois réunies ; antennes (massue foncée exceptée), tibias et
tarses rouges ou testacés ; fémurs foncés et densément squamulés. Dessous
squamulé de clair comme le dessus, mais les squamules un peu plus grandes.
Élytres subparallèles, déprimés en avant, plus larges que le prothorax,
à calus huméral oblong, saillant, subdénudé, le calus antéapical obtus mais
distinct (vu de côté) ; stries fines, squamulées, indistinctement ponctuées ;
interstries presque plans, bien plus larges que les stries et munis d’un rang
de petites squamules linéaires, soulevées, excessivement courtes. Segment
anal fovéolé dans les deux sexes (voir les autres caractères à la des-
cription du genre).
Mâle : mésotibias ongulés à l’angle apical interne ; fossette anale plus
profonde et bordée en avant d’une touffe de poils.
Les variations suivantes se rencontrent avec la forme typique:
v. rubripes, nova. — Pattes entièrement rouges ou testacées.
v. nigripes, nova. — Pattes entièrement noires ou noirâtres.
v. binûtahls, nova. —— Prothorax à bandes réduites à deux taches poncti-
formes.
v. Simplex, nova. — Prothorax sans trace de bandes ou de taches quelcon-
ques; élytres ornés seulement de la bande médiane brune habituelle, mais
très réduite.
La larve vit au collet et à la base des racines de Lysimachia vulgaris L.
(Primulacées), dans nos régions, et sur L. thyrsiflora L., en Suède. La biologie
(œuf, larve, nymphe) a été décrite par URBAN (Ent. Blâtt., 9, 1913, p. 1 3-
135) (1).
L’adulte apparaît de la fin d’avril à début de mai ; la ponte commence en
mai et se prolonge jusqu’en juillet. Les œufs arrondis, brillants, très blancs,
sont introduits individuellement à la base de la tige, au-dessus du collet de
la plante. La larve éclôt au début de juin, elle se nymphose en juillet·août.
La transformation s’opère dans une loge à l’extrémité de la galerie larvaire,
qui après avoir atteint la base des racines, remonte au-dessus du collet, vers
le niveau de son point de départ. L’imago se montre en août-septembre.
L’accouplement et la ponte recommencent à cette époque, donnant lieu à
une Ze génération soumise à une diapause à la fois nymphale et imagmale,
selon l’échelonnement des pontes. Les adultes, au printemps, criblent le
feuillage et les fleurs de trous nutriciels; leurs squamules quoique hydro-
fuges ne leur permettent pas de nager librement.
Presque toute la France ;bords des eaux; terrains marécageux; surtout
dans les grands marais froids du nord et de l’est. Assez commun dans tout
le bassin de la Seine, dans le sud-ouest, le centre. Paraît nul ou très rare
dans le midi. Non cité de la Provence où cependant sa plante nourricière ne
manque pas.
Europe tempérée; Sibérie; Amour et Turkestan.
(1) Les indications biologiques de Rosnmnunn, 1882, et de Bummazma, 1884, ne
méritent pas d’6tre citées.

CALANDRINAE. — AMALUS 837
Gen. AMALUS Sci-1ôNHERR 1826, Curc. Disp. méth., p. 240.
(J. DU \7AL., Gen. Coléopt., IV, 1868, p. 46 (pl. 21, fig. 99). Hans WAGNER;
Ent. Blâtt., 32, 1936, p. 188).
Rostre allongé, assez mince, arqué, cylindrique, non couché entre les
hanches prothoraciques ; scrobes linéaires, infléchis en dessous et dirigés
vers la partie inférieure de l’oeil. Antennes grêles, submédianes; scape
atteignant presque les yeux ; funicule de 6 articles, les trois premiers un
peu allongés, le ler plus épais, les trois derniers courts, noueux ; massue
ovale-oblongue. Prothorax plus étroit en avant, tronqué au sommet,
arrondi latéralement, bisinué à la base, sans saillies latérales au-dessus
des yeux. Écusson indistinct. Élytres courts, subovales, à épaules obtu-
sément anguleuses; arrondis séparément au sommet, laissant le pygi-
dium à découvert. Pattes médiocres; fémurs inermes; tibias droits;
ongles dentés. Mésosternum plan.
Genre ne comprenant qu’une espèce.
Amalus haemorrhous HEnBsT, Kâf., VI, 1795, p. 399. —- scorlillum
Hisnnstr, 1795,1. c., p. 418. -— brunneus MARSH., 1802, Ent. Brit., I, p. 284.
— agricola PAYK., Fn. Suec., III, 1800,
p. 260. —- infleœus MARsH., 1. c., p. 260. —- , .
casianeus STEPH., Ill. Brit. Ent., Mand., ._ 1 _,   (_ ; .1
IV, 1831, p. 54. — rubicundus PANZER,   i I
Fn. Ins. Germ., 1809, p. 99. —HUsTA-     I
ci-xE, 1920, p. 22. — Cat. SA1NTE-GLA1RE-  
DEVILLE, p. 423,   &_
Long. : 1,7-2 mm. Ovale oblong, brun- N /' 
I`0Ug€â1«I`€, le I‘OSt1‘e et le prothorax plug      
foncés ou noirs, revêtu d’une fine pubes— [ '; ez   i_ ”\_
cence, peu serrée et de squamules blan— ( Eh,   '( t 1
ches épaisses, ovalaires, condensées sur -· "§ ._A· ,§,;€î._j§¢1Jl; _
les côtés du prothorax et parfois à la base È-1 if "
devant l’écusson, couvrant soit entière- ·  
ment la suture des élytres, soit seulement Fm. 499. — Amalus
la base, formant ainsi une linéole post- '“‘”"“”""°""‘ HE“BST‘·
scutellaire. Dessous densément squamulé
de blanchâtre ; antennes (massue foncées exceptée) et pattes entièrement
rousses. Rostre modérément arqué, au moins aussi long (mâle) ou plus
long (femelle) que la tête et le prothorax, finement strié à la base, le res-
tant ponctué, luisant. Prothorax transversal, % plus large à la base qu’au
sommet, arqué latéralement, son bord antérieur non relevé, subglabre,
assez fortement et densément ponctué. Élytres ovalaires ; stries profon-
des, ponctuées ; interstries subconvexes, à peine plus larges que les stries.
Mâle : mésotibias brièvement ongulés à l’angle apical interne.

838 coLÉoPrÈREs cuRcUL1oN1nEs
Biologie: Pnxncxn, Il/ien. ent. Zeit., XXXIX, 1922, p. 187.
La larve vit dans le collet de Humm: obtusifolia D.C. La transformation
a lieu dans le sol, à proximité des racines de la plante ; llimago se montre en
juillet-août et hiverne; la ponte sleffectue en avril-mai. Il ne doit y avoir
qulune seule génération annuelle. L°adulte se rencontre fréquemment sur
Polygonum aviculare L.l (BEDEL, TEMPÈRE, etc.),
Marécages ; terrains frais ;lisière des bois ; friches ; champs après la moisson.
Toute la France; commun.
Europe boréale et moyenne. Turkestan. Amour.
Gen. AMALORRHYNCHUS REITTER, 1912, Bestim. Tabel., 68, p. 70.
(Hans WAGNER, Entomologische Blâtter, 33, 1936, p. 188}.
Rostre long, mince, couché, au repos, entre les hanches prothoraciques.
Antennes insérées vers le tiers inférieur du rostre chez la femelle ou vers lc
milieu (mâle) ;scape faiblement claviforme gfunicule de 6 articles, les deux
premiers assez courts, subégaux, le ler plus épais, les suivants progres-
sivement plus courts, le dernier globuleux ;massue ovale, plus courte que
les 4 articles précédents réunis. Prothorax subtransversal, brusquement
resserré derrière le bord antérieur qui n’est pas relevé mais appliqué sur le
vertex, les côtés parallèles dans leur moitié postérieure, sa base bisinuée,
anguleuse au milieu;non tuberculé. Écusson distinct. Élytres ovales,
à calus huméral assez saillant, faiblement mais régulièrement arqués sur
les côtés. Pattes grêles ; fémurs inermes ; tarses médiocres, à 38 article
fortement bilobé. Ongles simples. Hanches prothoraciques étroitement
distantes ; mésosternum uni g métasternum bombé latéralement.
Une seule espèce.
È _ Amalorrhynchus melanarius STE-
  __ lj r>uENs, 1831, Ent. Brit., IV, p. 31.
\c  `      Q" -— convexicollis GYLL., 1837. Schôn-
i ’=,,     herr, Gen. Cure., IV, p. 495. —-
*·("m '       glaucus Bou., 1845, in Schônherr,
 "   l. c., VIII, p. 144. — camelinae
/77, ,"  Bou., 1845, in Schônherr, l. c., p.
  · ·î_,,‘,,X;   X, 170.   Husrplcnn, 1920, p. 23. —
gr       q Cat. BAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p.
.2.: .. 4â.*,.·î:‘“î ; 4%
ll     ê' Long.: 2 mm. Ovale, noir, très
    7.,,, mat, revêtu de petites squamules
*—· ,6;, V ovales ou rondes, d’un gris-ardoisé,
condensées sur les bords latéraux du
F10. 500. ~— Amul07·7·hym·7¢u.s ,
,,,el,,,,,,,,,,S ST,,,,H_ prothorax et des elytres et le long
de la suture; antennes et pattes
noirâtres. Dessous couvert de squamules serrées blanchâtres, un peu plus
grandes que celles du dessus. Rostre fortement courbé, dénudé finement

cALANDR1xAE. — CEUTHORRHYNCHINA 839
rugueux·ponctue, pointillé et luisant au sommet. Prothorax finement
ponctué, portant une brève impression ante-scutellaire. Élytres à stries
fines, ponctuées et squamulees; interstries deux fois aussi larges que
les stries, convexes, très finement granulés. Segment anal foveolé dans
les deux sexes.
Mâle 1 le? segment ventral profondément impressionne ; meso— et méta-
tibias finement ongules à l’angle apical interne ; segment anal à fossette
arrondie plus grande que chez la femelle.
Espèce reconnaissable à son revêtement squamulaire d’apsect pruineux,
à ses femurs grêles, au bord intérieur de son prothorax plaqué contre le
vertex.
La larve vit dans les semences du Cresson de fontaine (Nasturtium offi-
einale R. BR. et Ã`. amphibium R. BR. <GOCREAU, BEDEL, S,-\INTE·CL.4IRE·
DE\'ILLE, X7IENNOT'BOURGIN l, TEMPÈRE, A. Ho1¤1=MA>1N, etc.)
L’adulte pond de mai jusqu’au début de juillet dans les silieules du Cresson
de fontaine, la larve dévore les graines ; la transformation imaginale se fait
dans l’interieur, l’eclosion a lieu en mai-juin de l°année suivante, les silieules
attaquées ne sont pas dehiscentes à l’époque de la maturité comme celles
restées indemnes. Chaque fruit ne renferme qu’une seule larve, très rarement
deux. ll semble n’y avoir qu’une génération, au moins dans le nord et le centre
de la France.
Presque toute la France; commun, sauf dans les regions montagneuses.
Parait manquer dans le Roussillon, l’Aude, le Tarn. Abondant dans lrs
Alpes-Maritimes et le Var surtout dans la région côtièrel Rèpandu dans
tout l`ouest, le centre, le bassin de la Seine, la Touraine, etc.
Toute l’Europe.
©BSER\'.ATION. — La larve de cette espèce est parasitée par deux Hymé-
noptères Chalcirlidae : Trichomalus fulgidus Fasr. (Pteromalinaej et Eulophus
viridarius DE GAULLE (Eulophinae).
Sous—tribu Ceuthorrhynehina.
TABLEAU DES GENRES.
1. Antennes à funicule de 7 articles ............... 2.
—- Antennes à funicule de 6 articles .............. 11.
2. Protibias droits ou à peine courbes, le bord externe arrondi
ou crenele mais non tranchant, sans sillon tarsal ........ 3.
—- Protibias fortement coudes près du genou, le bord externe
tranchant ; sillon tarsal occupant presque la totalité de leur _
longueur. Mésosternum concave, le sillon rostral s’arrêtant '
avant le metasternum. Fémurs mutiques. Ongles dentes.
.................... . (p. 841) Auleutes.
3. Interstries des elytres avec un rang de tubercules pointus
ou de granulations râpeuses munis de courtes soies. Pro-
thorax, bitubercule, la base subrectiligne ........... 4.
— Interstries dorsaux des élytres sans tubercules ou grains

840 coLÉoPrÈmas cURcUL1oN1nEs
râpeux, sauf tout au plus sur les interstries externes ; le
sommet parfois avec un calus apical ..,......,,. 5.
4. Élytres plus ou moins squamulés de blanc, avec des soies
ou poils blanchâtres relevés et alignés en un seul rang sur
chaque interstrie. Prothorax à bord antérieur non sinué
au niveau des yeux. Antennes, pattes et rostre roux . . .
, ................. (p. 843) Mierclug.
— Élytres sans squamules ; d’un noir brillant avec une série
de crins noirs alignés sur chaque interstrie. Prothorax pres-
que glabre, bombé. Mésosternum excavé. Ongles dentés.
Rostre, antennes et pattes plus ou moins foncés . (p. 845) Zaclallus.
5. Canal pectoral nul ou peu profond, s’arrêtant entre les
hanche- mésothoraciques dans une loge de profondeur
variable ........................ 7.
— Canal pectoral profond, terminé par une excavation pro-
fonde du wwétasternum. Tarses a 3** article plus large que
le 2* et dî ‘ ‘ inctement bilobé. Corbeilles tarsales postérieures
longues, Les obliques ................... 6.
6. Tibias minces, non élargis au sommet, rarement com-
primés (1), leur tranche externe inerme. Calus apical des
élytres nul ou indistinct, non relevé en forme de crête trans-
versale, parfois seulement muriqué ...... (p. 859) Coeliodes.
— Tibias dilatés, comprimés, munis sur leur tranche externe
d’une denticulation très nette et de fascicules épineux.
Calus apical relevé en forme de crête transversale saillante.
. . . . . . , .............. (p. 856) Neoxyonyx.
7. Suture du prothorax et des élytres finement dentée. Inser-
tion antennaire subapicale. Élytres à interstries pairs ornés
de macules noires, veloutées, alignées régulièrement ; inter-
stries suturales avec une tache post-scutellaire et anté-
apicale blanches. Mésosternum concave. Ongles dentés.
.................... (p. 854) Phrydiuchus.
—— Insecte ne présentant pas l’ensemble de ces caractères ..... 8.
8. Mésosternum profondément excavé, les bords taillés à pic ..., 9.
—- Mésosternum plan ou obsolètement concave ......... 10.
9. Élytres ornés d’une tache commune noir-velouté sur la
suture, derrière l’écusson. Excavation mésosternale pro-
' longée en avant, simulant une petite lame arrondie au som-
met et dépassant les trochanters mésothoraciques . . .
................. (p. 851) Stenocarus.
—— Élytres portant latéralement des traces de fascie blanche.
Excavation mésosternale à bords latéraux contournant,
(1) Coeliodas ruhricus GYLL., étranger à notre faune, a. les tibias aplatis mais leur
tranche externe est simple.

cm ANDRINAE. —— AULEUTES 841
en avant, les trochanters mésothoraciques,la partie à pic
n’atteignant que le milieu des trochanters. Tibias rous-
sâtres. ................ (p. 847) Cidnorrhinus.
10. Fémurs, au moins les antérieurs, plus ou moins longuement
canaliculés en dessous. Tihias à tranche externe simple.
Corbeilles tarsales postérieures très courtes. Canal pectoral
profond, mais entamant brièvement le bord antérieur du
métasternum. Insecte en majeure partie de couleur rouge
ou testacée. Aspect des Coeliodes. Calus apical transversal,
relevé .........,....... (p. 858) Paroxyonyx.
- Fémurs non ou indistinctement canaliculés en dessous.
Corbeilles tarsales variables. Insectes noirs ou de couleur
métallique, rarement rougeâtre sur une faible partie du
dessus (1). ............. (p. 879) Ceuthorrhynchus.
ll. Interstries des élytres sans soies spéciales alignées. Revê-
tement squamuleux ou pubescent ..........,.. 12.
—— Interstries souvent granulés ou portant une rangée de soies
raides, hérissées, plus ou moins épaisses. Téguments du
dessus et pattes ordinairement roux ou brunâtres .....
................. (p. 867) Ceuthorrhynchîdius.
12. Élytres sans taches de squamules claires, sauf parfois une
tache post-scutellaire. Canal pectoral ordinairement obso-
lète et n’atteigI1ant pas le mésosternum ; ce dernier uni.
...... . . . (p. 881) Ceuthorrhynchus subgen. Calosirus.
-——- Élytres avec des linéoles et une tache post-scutellaire
allongée, de couleur claire, formées de squamules courtes
et épaisses. Canal pectoral profond, atteignant le mésoster-
num ; ce dernier concave. Ongles appendiculés. (p. 849) Coeliastcs.
Gen. AULEUTES Dmrz, 1896, Trans. Amer. ent. Soc., XXIII, p. 402.
(Cnemogonus BEDEL (et auct.), Fn. Seine, 1885, p. 161 (non LECONTE,
1876 (2)). — Craponius Wars}; (non LECONTE, 1876), Fn. Germ., V.
1916, p. 147).
Bostre épais, arqué, moins long que la tête et le prothorax réunis-
Antennes médianes, scape étroit ; funicule de 7 articles, les deux premiers
articles subégaux, le le! obconique, beaucoup plus épais, les suivants
(1) Plusieurs espèces: eonsputus GERM., çuerceti GYLL., picipenmls SCHUÉLTL, etc.,
sont dans ce cas, leurs élytres étant plus ou moins rougeâtres, mais Pensemble des autres
caractères skipposent à. ceux dw Pafwyonyz.
(2) D’après DIETZ (Rév. Ceuth. nord Amér.), les caractères donnés par LECONTE
pour son Cmmmgomos (P100. Am,. Phil. Soc., XV, 1876, p. 269) ne conviennent pas à
epilabii et s’a.ppliquent à une autre espèce. WEIHE a. remplacé ce genre par Crapanùw
Lw0N'1*¤ (1. c., p. 268), sans iustiüer ce chwzement. SCHULTZE a admis cette modifi-
cation dans son Ca.ta·logue des Cewdhorrhyvwhini sans vérification. HEYDEN, R1;;1·m‘EB.
et WEISE, auteurs du Oatalogus Oolopt. Europae, ont fait de même.

842 COLÉOPTÈRES CIÃRCULIONIDES
progressivement plus courts; massue ovale. Yeux convexes, saillants.
Prothorax transverse, rétréci en avant, resserré derrière le bord antérieur
qui est relevé; finement tuberculé. Écusson petit. Élytres courts, nota-
blement plus larges que le prothorax à la base, à calus huméral saillant,
les côtés faiblement arrondis. Fémurs élargis, inermes; tibias aplatis,
élargis extérieurement, à bord externe tranchant, coudés à la base, creusés
en dehors pour la réception partielle du tarse. Ongles dentés. Métasternum
concave ; sillon prosternal atteignant le métasternum.
Ce genre, presque exclusivement américain, renferme 24 espèces réparties
en Amérique centrale et septentrionale ; une seule parmi celles-ci se retrouve
en Europe et appartient à notre faune.
Auleutes epîlobii PAYKULL, Fn. Suec., III, 1800, p. 259. —~ Hosrrxcmz,
1923, p, 71. -— Cat. SA1NTE—CLA1nE—DE\r1LLE, p. 424.
Long. : 2,2-2,5 mm. Corps ovale
_   court, noir, revêtu de fines squa-
(`··  A rf mules linéaires, brunes et blanches ;
·_   ,' les squamules claires éparses sur le
i   " kt prothorax, formant, sur les élytres,
 M; , une tache post-scutellaire crucifor-
    I  me, des mouchetures espacées sur
  i}_ V   les interstries et une fine linéole
  ,   au bord apical ; antennes ferrugi-
 L,     HBUSES ; pattes foncées, sauf les
 fi i ',fl?i?Iîi,i'·Ã‘,x¤Tl,l`\‘   tarses testacées. Dessous à squa-
  g     ·’!    “   mules blanchâtres, oblongues, épar-
Af `ë zlg  â'   '   Eg"      ly. I   ses, plus condensees et formant une
‘ jy ‘   L   ,;gîÈ l     tache claire, bien visible du dessus,
   lil? V2 ‘_`   dans l’angle thoraco-élytral, Hostre
    squamulé, fortement strié—po11ctué
  -` .·l,;Qé» fi (mâle), subglabre, brillant, strié
7     ponctué à la base (femelle). Tête
_ __ squamulée de brun et de clair,
FIG. 501. ——— Auleules cpzlobzz PAYK. , .
deprimé entre les yeux. Prothorax
convexe transversal, rétréci au som-
met où il est deux fois plus étroit qu’à la base bisinuée, le bord antérieur
relevé, avec une échancrure médiane obtusément bidenticulée ; les côtés
arrondis, portant, vers le tiers postérieur des bords latéraux, un petit
tubercule, la ligne médiane obsolètement sillonnée. Élytres brièvement
ovales, à peine plus longs que larges, médiocrement arqués latéralement ;
stries larges, ponctuées, squamulées; interstries convexes, de largeur
subégale aux stries, rugueux. Tibias minces, aplatis, rétrécis coudés près
du genou. Segment anal avec une fossette arrondie dans les deux sexes.
Mâle : segments 1-2 de 1’abdomen déprimés ; segment anal à fossette

cALANoR1NAE. — MICRELUS 843
squamulée, moins profonde que celle de la femelle; tibias ongulés à
l’angle apical interne.
v. immaüulatlls HUsT., Bull. Soc. Lirm. Lyon, 1940, p. 9. -— Dessus sans
tache blanche.
Vit sur Epilobium spicatum LAM. La ponte s’efl`ectue dans la tige, en juin.
La larve produit une pleurocécidie dans laquelle a lieu la transformation
(KALTENBACH, Die Pflanz., 1874, p. 246; SZEPLIGETI, 1890, in Term. Füz.,
XIII, p. 15; URBAN, Ent. Blâtt., 25, 1929, p. 68-69. — Biologie, Larve).
Clairières des bois humides. Rare.
Signalé des départements suivants : Nord ; Somme ; Oise ; Vosges ; Meuse ;
Aisne; Côte-d’Or; Cantal; Haute-Vienne: Veyrac, Grignac, St-Martial, en
nombre, sur Epilobium spicatum, en juillet (HOFFMANN), Saône-et-Loire;
Ain; Rhône; Isère ; Savoie.
Nul dans l’ouest et le midi.
Europe boréale et moyenne; Sibérie. -— Amérique du Nord.
Gen. MICRELUS G. G. THoMsoN, 1859,
Skand. Col., I, p. 140; 1865, VII, p. 267.
Bostre mince, plus ou moins arqué. Antennes grêles, post-médianes
(femelle) ou submédianes (mâle); funicule de 7 articles. Yeux grands,
assez convexes. Prothorax transverse, faiblement resserré derrière le
bord antérieur, sans lobe oculaire distinct, bituberculé, base rectiligne.
Écusson distinct. Élytres ovales, subglobuleux,. profondément striés—
ponctués; interstries étroits, sétuleux. Pattes médiocres ; fémurs clavi-
formes, inermes; corbeille tarsale ascendante, bordée de soies noires.
Ongles dentés. Mésosternum subconcave. Méso- et métatibias munis d’un
petit onglet apical interne chez le mâle.
Ce genre renferme une dizaine d’espèctrs, la plupart africaines, une se
trouve au Japon et deux cn Europe font partie de notre faune. Elles vivent
sur les Ericacées.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Élytres grossièrement striés; interstries couverts d’aspé-
rités tuberculeuses, d’aspect râpeux. Funicule à 2** article
plus long que le 3e. Dessus noir. Rostre, antennes et pattes
rouges. Parfois entièrement roux (v. Olcesei Pic). Long. :
1,5-1,8 mm .................... 1. ericae.
— Élytres plus finement striés; interstries non ou indis-
tinctement râpeux. Funicule à 29 et 3e articles de longueur
égale. Dessus roux ; dessous rembruni. Long. : 1,5-1,8 mm.
................... . . . . 2. ferrugatus.
1. Micrelus erîcae GYLL., 1813, Ins. Suec., I, 3, p. 147. — albosefosus
GYLL., in Schônherr, Gen. Cure., IV, 1837, p. 500. — v. olsecei Pic, Miscell.
cnt., IV, 1896, p. 95. — v. rufescens ScnULTzE, Deutsche ent. Zeits.,

844 COLÉOPTÈRES cuncUL1oNmEs
1898, p. 267. -— HUSTACHE, 1923, p. 91. —- Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE,
p. 425.
Long. : 1,5-1,8 mm. En ovale court, noir, un peu luisant ; le prothorax
muni de fines squamules piliformes peu serrées, les élytres pourvus sur
“ le disque, de petites squa-
; mules jaunâtres peu nom-
Ãe É,   breuses, caduques, la suture
ëaêm ii   garnie de squamules blan-
   `  ,    ches, ovales, plus serrées à la
25 _ base, les interstries portant
   A   *   de petites soies blanches, mi-
xes .4__,. À · A·  .
 5;-*-"   dressées, alignées sur un rang
__\ ·§«é.`·,.ï‘ A   _  par interstrie, et en outre de
_i   q `   É petites aspérités d’aspect râ-
ll        î. peux; rostre, antennes et
j    `   yg ` l`,l`_ç`   pattes rouges, Rostre égal à
  p i?}  'I îîî ` ` · ï il A Y   " la tête et au prothorax réunis
év  il  ',` Q , (:5, `   L — t   ` (mâle), un peu plus long (fe-
-   .     melle), à ponctuation fine,
  ‘   L / peu serrée, légèrement squa-
"_._ 1 ‘ÉY 6}, mulé à la base, chez le mâle.
t ' Funicule à 2** article plus long
Fm. 502. — Mamma ericae Gym. que le 36, le 19* article plus
long et plus épais que le 29,
les suivants progressivement plus courts, le dernier (7*%) globuleux ; massue
ovale. Prothorax convexe, muni vers leur tiers postérieur d’une saillie
tuberculeuse, finement canaliculé, à points serrés, assez fins. Élytres
brièvement ovales, subcordiformes, le calus huméral saillant, rugueux ;
interstries convexes, étroits ; stries profondes, ponctuées. Dessous assez
fortement mais peu densément ponctué, muni de squamules allongées,
blanches; pygidium squamulé. Segment anal pourvu, chez le mâle,
d’une fossette arrondie, peu profonde. Celui-ci a, en outre, les méso- et
métatibias armés au sommet interne, d’un petit onglet noir.
On rencontre mêlées à la forme typique les deux variations suivantes:
v. Gyllellhalî, nova (v. B. GYLL,, 1837, in Schônherr, Gen. Cure., IV, I,
p. 499). — Dessus et dessous entièrement roux.
v. Olsecei Pic, l. c.. — Dessous rembruni, dessus roux.
La larve vit dans l7ovaire des fleurs de diverses Bruyères, la transformation
a lieu dans le sol.
Biologie: Pisnms, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1877, p. 249 ; Larves Col., 1877,
p. 409. — BoUnGEo1s,Mittheil. Nat. Ges. Colmar, IX, 1908, p. 175.- KLEINE,
Ent. Blàtz., VI, 1910, p. 244.

CALANDRINAE. —— zAcLADUs 845
Liadulte se rencontre sur Callumi vulgciris L., Erica tetralix L., E. cinerea L. Y,
E. scoparia L. È, avril-septembre.
Commun partout; plaines et montagnes.
Europe ; Algérie.
2. Micrelus ferrugatus PERRIS, Mém. Acad. sc. Lyon, II, 1847, p. 477. —
HUSTACHE, 1923, p. 93. -—- Cat. SAINTE-CLA1RE-DEVILLE, p. 425; Cat.
Corse, p. 441.
Long. : 1,5-1,8 mm.Très semblable a la v. 0lseceiP1c (rufescens ScHULTzE)
de I’espèce précédente. S’en distingue par les interstries élytraux non
râpeux ou seulement sur les 7° et 86, en arrière, les stries moins grossières,
le funicule à 26 et 36 articles égaux, le sillon médian du prothorax plus
marqué, squamulé de blanc ; le prothorax est, en outre, largement squa-
mulé sur les côtés et en avant.
Caractères sexuels secondaires identiques à ericae.
La larve vit dans les fleurs de Erica scoparia L. (Piamus, Larves Col.,
1877, p. 403). L’adulte se rencontre sur la même plante d’avril à octobre
(HOFFMANN, TEM1>ÈnEl), sur Erica arborea L. (CHAMPENOIS).
France méridionale, assez commun ; moins répandu que le précédent dans
ïpuest jusqu’à la Loire—Inférieure, remonte en Seine-et-Marne à Fontaine-
eau.
Non signalé dans le Centre. Nul dans le Nord et l’Est.
Corse; Sardaigne; Espagne; Maroc. Cité de Belgique (Bovin).
Gen. ZACLADUS REITTER, Verh. Nat. Ver. Brünn, LI, 1912.
(Allodaciylus WEIsE, Deutsche ent. Zeitschr., 1883,
p. 255, nom. praeocc.)
Rostre robuste, arqué, environ aussi long que le prothorax. Antennes
médianes ou submédianes; scape claviforme ; funicule de 7 articles, les
deux premiers (chez nos espèces) subégaux, courts, le ler subconique,
moins épais que le sommet du scape, les suivants graduellement plus
courts et plus épais ; massue ovale. Yeux peu saillants. Prothorax bombé,
son bord antérieur plus ou moins relevé. Écusson indistinct. Élytres
brièvement ovales, à interstries verruqueux, râpeux, garnis de crins alignés.
Pattes fortes ; fémurs assez épais, inermes ou finement denticulés ;ongles
dentés. Canal prosternal profond, terminé entre les hanches métatho-
raciques. Hanches prothoraciques largement distantes.
Mâle : fémurs finement dentés ; méso- et métatibias ongulés à l’angle
apical interne.
Ce genre renferme une dizaine d’espèces paléarctiques, répandues en
Europe, Sibérie, Chine, Japon, Turkestan. Deux espèces vivent en France,
sur les Gérx-miacées.

846 coLÉoPTÈaEs cUncUL1oNmEs
TABLEAU mas Espizcns.
— Prothorax a bord antérieur très relevé, formant, vu de face,
un bandeau le long du vertex. Élytres hérissés de crins noirs,
bien apparents de proül. Ponctuation prothoracique très
fine. Long.: 1,8-2,8 mm ..... . ........ 1. exiguus.
— Prothorax a bord antérieur seulement un peu obliquement
relevé au dessus du vertex. Élytres a crins noirs, plus courts,
très inclinés en arrière, à peine visibles de profil. Ponctua-
tion du prothorax assez fine. Long. : 2-3 mm ...... 2. affinis.
1. Zacladus exîguus OLIVIER, V, 1807, 83, p. 138. — HUsTAcHE, 1923,
p. 76. — Cat. S:XINTE'(.`;L.Ã1RE*DE\/YILLE, p. 424 ; Cat. Corse, p. 440.
Long. : 1,8-2,8 mm. Briève-
;_ ,,~' ment ovale, noir, brillant ;
_"~ _   Il antennes brunes ; pattes brun
' `»   " de poix ou noirâtres; rostre
~—-`=“;     *—‘··* finement et éparsément cou-
   É   Ã; vert de squamules filiformes,
    (   grisâtres ; prothorax a pubes-
"   ( "r«" cence très courte, espacée,
  ·__. f ·   dirigée en avant; les inter-
="*"' ',   i '   stries élytraux portant des
     Q;  ~;,r   Grills noirs,. assez longs, pen-
    .; Wjë »___L.., chés en arrière. Dessous cou-
    _ . 1;;; vert de squamules blanchâ-
    5   tres. Rostre arqué, un peu
  . Ã · · · , _   plus court (mâle) ou aussi
· ·''`” l 1 *“;,‘.~ — ~ `_ ‘ f , — _.,,,—i  `ÀÉÉ long (femelle) que le prothe-
      §`  "     rax, finement ponctué. Scape
 É  "·': ·_.. ‘ r  ~   antennaire fortement épaissi
  "    au sommet; funicule à deux
[ ff ";~ premiers articles subégaux.
\ Tête à points serrés, plus forts
FIG. 503. — Zacladus eriguws OL. (IUC C€l1X dll pI‘0th0I‘3X ; V€I‘-
tex avec une f`1Il€ carène.
Prothorax convexe, faiblement transverse, à bords latéraux peu arqués,
élargis en arriére, rétrécis en avant, le bord antérieur relevé en bandeau
au-dessus du vertex, muni de deux très petits tubercules situés un peu en
arrière du milieu des bords latéraux, à ponctuation très fine et très serrée.
Élytres à calus huméral saillant, à côtés faiblement arqués, séparément
arrondis au sommet ; stries profondes à points peu distincts ; interstries
avec un rang de tubercules plus aigus en arrière. Tarses finement pubes-
cents ; tibias finement ciliés. Fémurs inermes (femelle) ou avec un

cALANDR1NAE. — CIDNORRHINUS 847
denticule très fin (mâle). Caractères sexuels secondaires mentionnés à
la description du genre.
Vit sur diverses Géraniacées, notamment sur Geranium molle L. (Bmsour),
G. pusillum L., G. rotundifolium L., G. dissectum L. (Roucisr), G. pyrenai-
cum L. (È), G. robertianum L. (P. DE PEYERIMHOFF), Erodium moschatum
L’HÉRIT. (I). La larve, d’après Piaams (Larves, col. 1877, p. 408), devrait
vivre au collet de la racine.
Toute la France ; commun, sauf en montagne. Corse.
Europe; Algérie.
2. Zacladus affinis PAYK., Mon. Cure., 1792, p. 68. —— geranii PAYK.,
Fn. Suec., III, 1800, p. 256. « HUsTAci-1E, 1923, p. 77. — Cat. SAINTE-
CLAIRE—DEVILLE, p. 424.
Long. : 2-3 mm. Semblable au précédent, s’en distingue aisément par
les caractères suivants. Taille un peu plus forte, plus mat ; prothorax
plus transversal et plus fortement resserre en avant, son bord antérieur
redressé obliquement et non verticalement, sa ponctuation plus forte,
la pilosité élytrale bien plus fine, plus courte, moins relevée et peu visible
de profil, les interstries à tubercules plus serrés, plus réguliers, moins
saillants.
Caractères sexuels secondaires identiques.
Vit sur divers Geranium: G. robertianum L. (LE BOUTEILLER), G. sangui-
neum L. (BEDEL, SAINTE·CLAIRE'DE\’ILLE, I·IUs1·AcHE), G. pratense L. (Hus-
TACHE, GYLLENHAL), G. silvaticum L. (HUSTACHE, TEMPÈRE), G. cinereum
CAV. (G. TEMPÈRE), G. pyrenaicum L. (I) (Dunois A,).
Biologie: XAMBEU, in Ann. Soc. Linn. Lyon (1903), p. 198. —— URBAN,
Ent. Blâtt., 25, 1929, p. 70-72 ; 27, 1931, p. 191-192, Biol. larve, imago.
Toute la France, surtout dans le midi ; plaines et montagnes, s’élève jus-
qu’à 1.800 m. d’altitude. Abondant dans les Basses et Hautes-Pyrénées
(G. TEMPÈRE), dans l’Isère, les Alpes-Maritimes, les Hautes Alpes; Ain,
Jura, Vosges, Massif Central, etc.
Europe; Sibérie.
Gen. CIDNORRHINUS C. G. THoMsoN, 1865,
Skand. Col., VII, p. 249.
Rostre assez robuste, aussi long que le prothorax, arqué. Antennes
médianes ou submédianes; funicule de 7 articles. Yeux peu saillants.
Prothorax faiblement transverse, fortement resserré derrière le bord
antérieur assez relevé, un peu anguleux sur les côtés, en arrière du milieu,
la base subsinueuse. Écusson visible. Élytres ovales, plus larges que le
prothorax, à calus huméral saillant, les bords latéraux faiblement et
régulièrement arqués, arrondis séparément au sommet. Pattes fortes;
fémurs claviformes, dentés ; tibias sinués, normaux ; corbeille tarsale
brièvement ascendante et bordée de soies noires; tarses robustes, le
36 article profondément bilobé. Ongles dentés ; paraissant bifides. Méta-

848 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
sternum excavé anguleusement entre les hanches mésothoraciques, les
bords de l’excavation taillés ~à pic.
Ce genre renferme trois espèces dont une habite l’Afrique orientale, une
autre la Grèce, la troisième se trouve en Europe jusqu’en Sibérie.
Cîdnorrhinus quadrimaculatus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 380. —
uriicae Scor., Ent. Car., 1763, p. 28. — oleracea Scor., l. c., p. 29. —
albopunclaius GoEzE, Ent. Beytr., I,
F ` 1777, p. 396. — iripunciaius FoURcR.,
( ii Ent. Paris., I, 1785, p. 130. — uriicarius
\ _ ` ,7, CLAIRV., Ent. Helv., 1, 1798, p. 98. —
` " V p " ' viduus PANZER, Fn. Germ., 1797, n° 17.
'_ vi ' — gibbipennis GERM., 1824, Ins. Sp.
i“`;i;i;‘       nov., p. 228. —- nigrirosiris Bon., in
    , Schônherr, Gen. Sp. Cure., VIII, 2, 1845,
_ g fi" zliçfl fïÃ\ p. 157.- didymus F., Spec. Ins., I, 1781,
  ,· ,~/TÃ,} V     1 p. 178. ——— v. rimulosus GERM., 1824, Ins.
.   Q ivip   , N, _ Sp. nov., p. 230. -— immaculaius GYLL.,
        Vif-   in Schônherr, Gen. Curc., IV, 1837, p.
·*       ’ 301. — uriicae MARsR., Ent. Brit., I,
_ iijë, I" 1.   .   1802, p. 281. — v. melancholicus GYLL.,
_'iè`;_ÃiNw du   l. 0., 1837, p. 518. — v. nigrolibialis
  ""‘T"    Scuurrrziz, Deutsche ent. Zeitschr., 1901,
   /‘ p. 94.- v. rujîpes JACOB., Ent. Zeitschr.
Fm 504 _ Cidnmhmm (Frankfurt), 39, 1926, p. 166. — HUSTA·
`q,md,,,,,,,m,l,,t.,,,s L_ CHE, 1923, p. 73. — Cat. SAINTE—CLAIRE·
DEv11.LE, p. 424.
Long.: 2,5 mm. Ovale, noir, revêtu de squamules ovales brunes et
cendrées, peu serrées, les squamules claires condensées latéralement sur
les bords du prothorax, formant sur les élytres une tache post—scutellaire
allongée, une faseie sur la partie moyenne des côtés, une fine bordure
apicale; antennes, tibias et tarses ferrugineux; dessous à squamules
plus grandes, plus serrées que celles du dessus, ordinairement blanchâtres ;
les stries élytrales garnies de petites squamules oblongues,blanches, bien
distinctes. Rostre mat, ponctué-ridé, subglabre. Tête squamulée, ponctuée
rugueusement; Vertex finement caréné. Antennes fines ; funicule à
deux premiers articles subégaux, le 2** moins épais, les trois derniers
globuleux ; massue ovale. Prothorax obsolètement sillonnè, à ponctuation
assez fine, serrée. Élytres à stries fortes, ponctuées, à interstries plans,
muriqués au sommet. Fémurs foncés, claviformes, dentés. Pygidium
squamulé.
Mâle: méso- et métatibias brièvement ongulés au sommet interne;
segment anal muni d’une fossette peu profonde, squamulée.

CALANDRINAE. — COELIASTBS 849
On observe les variations suivantes ; ordinairement mêlées à la forme
xypique.
v. 1'im1ll0S\lS GERM. (immaculatus GYLL. - urticae Mansm). —— Fascie
latérale blanche des élytres nulle.
v. m0la.l10h0ll6l1S GYLL. —- Prothorax plus fortement resserré en avant.
v. Illgtotlblnlis Scnurxrzn. - Pattes entièrement noires.
v. Grouvellei, nova. - Téguments entièrement ferrugineuxr
v. ürllrâlls REY, L’Ech., 1895, p. 37. —- Fémurs plus fortement dentés.
v. plüliîatîs REY, L’Ech. 1895, p. 38. ~——— Comme la forme typique, mais
l’enfoncement du prosternum est à peine distinct entre les hanches méso-
thoraciques.
La larve vit dans les racines de Urtica dioica L. et U. urens L., elle y creuse
des galeries qui remontent parfois à la base des tiges. La ponte s’effectue
en avril-mai. La transformation a lieu dans le sol ; l’imago apparaît en juin-
juillet, il s’accouple et pond vers cette époque, donnant naissance à des larves
hivernantes qui se transforment au printemps suivant (Horruaurt).
Biologie: Gouaiaiw, Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 172. —- Primus, Larves,
p. 408. —- UKBAÃ, Ent. Blütt., 25, 1929, p. 69-70, Larve.
Toute la France, très commun partout sur les Orties. Printemps-été.
Corse (BONNAIRE l).
Europe.
Gen. COELIASTES WEISE, 1883,
Deutsche ent. Zeitschr., XXVII, p. 255.
Rostre mince, cylindrique, fortement arqué, environ aussi long que la
tête et le prothorax réunis. Antennes fines, médianes (femelle) ou anté-
médianes (mâle) ; scape grêle, funicule de 6 articles, le l" subconique,
plus long et plus épais que le 2**, les suivants plus courts, le 6* globuleux ;
massue ovale oblongue. Yeux assez convexes. Prothorax subconique,
très faiblement transverse, médiocrement resserré derrière le bord anté-
rieur, la base bisinuée ; assez fortement bituberculé. Écusson distinct.
Élytres ovales, plus larges que le prothorax à la base ; calus huméral
obtusément anguleux, peu saillant; séparément arrondis au sommet.
Pattes assez fortes; fémurs subclaviformes, denticulés; tarses feutrés
en dessous. Ongles appendiculés. Mésosternum concave; canal rostral
(pectoral) profond, atteignant le métasternum.
Genre monospécifique.
Coeliastos lamii Fanmcius, 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 437. — punciu-
laium Hnaesr, Kàf., VI, 1795, p. 407. —— abrupiestriatus GYLL., 1837,
in Schônherr, Gen. Gurc., IV, p. 521. —— mcndosus GYLL., l. c., p. 529. ——-
minimus RYE, Ent. monthly Mag., II, 1865, p. 12. - congcncr Fônsr.,
Verh. Ver. Preuss. Rheinl., VI, 1849, Suppl., p. 28. - HUSTACHE, 1923,
p. 78. —- Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 424.
Long. : 1,5-2 mm. Corps brièvement ovale, peu convexe, noir, le dessus
marqué d’un dessin blanc, formé de squamules ovales, peu serrées, formant,

S50 c0LÉoPTÈREs CURCULIONIDES
sur le prothorax une bande médiane, une autre plus ou moins large sur
les bords latéraux et uel ues fines mouchetures sur le dis ue · sur les
(I Cl ~
él tres une tache ost-scutellaire rec-
y 7
t , tangulaire, occupant le tiers basal de la
—_ I, suture, une fascie transversale plus ou
l (I moins interrompue, située au milieu, une
`   ’ autre plus large, post-médiane, une
\\ îî , bande au sommet de la suture, la base et
Y` :. ,     le sommet avec quelques linéoles plus ou
  _ .·«· ’§ài Ég,   moins Scrrées ; antennes ferrugineuses ou
gf;';?_î)îfy,_i ' brunâtres ; fémurs noirs, genoux roux ;
      tibias et tarses ferrugineux. Dessous du
*1. r‘i·"·¢·· ·· · ,   · , ,
Q f*,,,;,;,>_3§¤§i· vüifêï É; corps assez densement squamule de blanc.
, · J I « \,`\`*¤"`Ã ' _ ' `
_`  ,”i_gi’ü§§^«)•_¢~` ;’~ " Rostre ponctue, finement strie a la base,
çi  fg    C  ,,, _ squamulé entièrement chez le mâle ou
,· A? gi;   '5)Q=« seulement à la base chez la femelle.
~ · ·¤·à· ·   ‘ · , ·
5 ;Ãx'.;_,.«;) »,_;_.,,_’,   Massue antennaire egale aux quatre arti-
É  flniij ».` 0165 pI`éCéd€I`ltS du fl11’1iCl1l€. Tête Squa-
. ._:,\·_ lr ,», _ r·_" ,
ta ·;;‘_‘l~)§”,•·   ;' mulee, front plan. Prothorax fortement
L, fi"”`   , et densément ponctué, assez fortement
x *_ tuberculé latéralement obsolètement
k 9 7
sillonné au milieu, plus profondément
Fm. 505· — Cveïîwîës Iüülrü F- devant l’écusson. Élytres faiblement
arqués sur les côtés ; stries assez profon-
des, ponctuées, subglabres ; interstries plans, plus larges que les stries,
rugueux (voir les autres caractères à la description du genre).
Mâle : abdomen largement et profondément impressionné sur les deux
premiers segments, l’impression plus ou moins nettement prolongée sur
les 38 et 4è segments. Segment anal avec une fossette arrondie ; méso- et
métatibias armés d’un petit onglet apical interne.
La larve vit dans les tiges de Lamium maculqtum L. (Pxannis, Larves Col.,
1877, p. 408), et de Lamium album L. l En Algérie sur L. maurztamcum (P. DE
Prsvnmmnorr, Arm. Soc. ent. Fr., 1915, p.   I l ·
L’adulte apparaît dès la fin mars à début d avril et disparaît rapidement.
Il semble se nourrir du sac pollinique des fleurs non encore épanouies avant
la ponte qui a lieu vers la mi-avril. La larve évolue lentement jusqu’en ]u1llet,
elle nymphose dans le sol, à proximité des racines de la plante, l’inseete reste
en dia ausen m hale `us u’au rintem s ;il nfexiste u’une seule énérationl
P Y P J (I __ P P _ Cl g
— Biologie: URBAN (Ent. Blatt., 25, 1929, p. /0, larve). n
Probablement dans toute la France, assez commun le long des h3l€S, en.
bordure des chemins, des friches. paraît très âare en Girondî où M. Tniviruieniz
ne l a pas encore observe malgre d actives rec erches sur la p ante nourriciere.
Europe méridionale, Algérie.
OBSERVATION. -— Sous nos climats, l’adulte devient introuvable dès le
15 mai. On doit le rechercher de très bonne heure, au printemps, avant
Yépanouissement des fleurs des Lamiers, et lors même de temps froids, plu-
vieux ou neigeux.

CALANDRINAE. — srnwocanus S5]
Gen. STENOCARUS C. G. THoMsoN, 1865,
Skand. Col., VII, p. 232.
Rostre épais, arqué, à peu près aussi long que le prothorax. Antennes
submédianes, funicule de 7 articles, le 19* article un peu épaissi subégal
au 2e, celui-ci moitié moins épais, les
suivants plus courts, le dernier globu- â ;
leux ; massue ovale-acuminée. Yeux —· '
ronds, convexes. Prothorax trapézoïdal,  
fortement transverse, à bord antérieur `èk ’   ‘ L,
sinueux, relevé au-dessus du vertex ;     '_  
lobes oculaires distincts; base bisinuée     -5.29
légèrement ; les côtés obtusément angu-   _
leux derrière le bord antérieur et arrondis _&__   ° _
sous les tubercules latéraux. Écusson   É=<z`iiî Ã; ·`»A __ p    
distinct. Élytres ovales, un peu plus à     îë*‘i~l}i1i‘    
larges que le prothorax, à calus huméral ,,»’        
très saillant, les côtés faiblement arqués, ‘   · E
obtusément arrondis au sommet, sans ,_  "   f V  
verrues sur les interstries; munis d’une ai `Ñi§`§;lî_È;?i§ A   IÈ
tache post—scutellaire allongée, d’nn   `Ã   ' p'
brun-velouté; téguments noirs. Pattes il T    `>
robustes; fémurs dentés; tarses feutrés à l`
en dessous. Ongles dentés. Canal pectoral
profond, atteignant le bord antérieur du F"? §°É· — S’J”°””"'"”
, . , julzqmosus MARS}!.
metasternum, ce dernier subtronque entre `
les hanches mésothoraciques. Mésoster-
num profondément creusé, les bords de l’excavation taillés à pic. Méso-
tibias des mâles terminés par un petit onglet apical interne. _
Ce genre renferme six espèces paléarctiques, réparties en Europe, Sibérie,
Turkestan, Algérie. Deux espèces appartiennent à notre faune. Elles vivent
sur les Papavéracées.
TABLEAU mas EsPÈcEs.
-— Tête pourvue d’une strie interoculaire. Prothorax offrant
un relief latéral assez développé et continué jusqu’au bord
externe (vu de haut) ; les bords latéraux sinueux, formant
un angle très obtus, mais distinct en arrière du bord anté-
rieur. Long. 2 3-3,5 mm ............... 1. carduî.
-— Tête sans strie entre les yeux. Prothorax avec un petit
tubercule paraissant isolé (vu de haut) ; les côtés obliques,
non sinueux, ne présentant pas un angle en arrière du bord
antérieur. Long.: 2,5-3 mm ........... 2. fuliginosus.

852 COLÉOPTÈHES cuncuriommzs
1. Stanocarus cnrdui HERBsT, 1784, in Füessly, Arch., V, p. 79. ——
gullula F., 1787, Mant, Ins., I, p. 107. — Hedenborgi Bon., 1845, in
Schonherr, Gen. Gurc., VIII, p. 160. — Husracim, 1923, p. 68. — Cat.
SAINTE·GLAIRE·DEVILLE, p. 424.
Long. : 3-3,5 mm. Ovale, subdéprimé, noir, mat, revêtu de squamules
oblongues, brunes, assez serrées ; la suture élytrale d’un noir velouté en
avant, jaunâtre vers le sommet ; pattes noires, tarses testaoés ; antennes
noirâtres, Hostre pluristrié, densément ponctué, la base squamulée de
roussâtre, le sommet un peu luisant. Tête marquée, entre les yeux, d’un
sillon ou d’une fossette lancéolée ; ponctuée squamulée densément de
roussâtre. Prothorax à côtés bisinués formant un angle obtus mais bien dis-
tinct derrière le bord antérieur, profondément impressionné latéralement
derrière le bord antérieur, muni d’un sillon médian profond et large, plus ou
moins obsolète en son milieu, les deux tubercules gros, coupés Obliquemoîlt
en avant (voir caractères au tableau), à ponctuation assez forte, serrée.
Écusson enfoncé. Élytres ovales ; stries ponctuées, squâmulées, plus larges
et plus profondes à la base, la suturale arquée en dehors, au niveau de la
tache scutellaire, les 29, 3** et 4** un peu arquées en dehors ; en avant;
interstries muriqués au sommet, plans, beaucoup plus larges que les
stries, le 2** presque moitié plus étroit à la base, les 2**, 3* et 5** ondulés en
avant; ponctués·ridés; revêtus de squamules peu denses, oblongues,
rangées assez régulièrement sur 4 à 5 rangs. Dessous à Squamules grandes,
serrées, jaunâtres ou cendrécs, formant UBB tache très Visible du dessus
dans 1’angle thoraco-élytral. Segment anal muni d’une fossette squamulée.
obsolète (femelle), plus profonde et plus grande (mâle). F érnurs denti-
culés (voir les autres caractères mentionnés dans la description du genre).
Mâle z mésotibias finement ongulés à l’a11gle apical interne.
Mœurs inconnues. Terrains sablonneux; dunes. — Printemps-automne.
Presque toute la France. Assez commun par places. Répartition géogra-
phique à préciser. Semble nulndans la Gironde (sec. Taivrpiaaiaï
Europe moyenne et méridionale. Algérie: Oran, Batna ( oNNAm1: I);
Maroc: Tanger (Vaucmsn).
2. Stenocsrus fuliginosus MARSHAM, 1802, Ent. Brit., I, p. 280. — guflula
(v. b) GYLL., Ins. Suec. IV, 1827, p. 592. — ruficornis STEPnENs, Ill.
Brit. Ent., IV, 1831, p. 25. —— canaliculalus GYLL., in Schônherr, Gen.
Cure., IV, I, 1837, p. 293. — umbrinus GYLL., 1. c., p. 292. —pr-uni Bon.,
1845, in Schônherr, Gen. Curc., VIII, 2, p. 159. — Husracmsz, 1923,
p. 70. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 424.
Long. i 2,5-3 mm. Espèce très voisine de la précédente ; elle en diffère
par sa taille plus petite, le front plan non sillonné ou fovéolé, les bords
latéraux du prothorax subrectilignes, 118 formant pas un angle marqué
derrière le bord antérieur, celui-ci moins relevé, le disque prothoracique
à sillon médian plus étroit ; les côtés du prothorax en avant moins for-

CALANDRINAE, — srswocmus 853
tement impressionnés, les tubercules moins gros, non obliquement coupés
en avant, isolés ; stries élytrales et interstries plus réguliers, le 26 interstrie
non ou faiblement rétréci en avant; le sommet des élytres bien moins
` .  ` i , " ,  , ‘·, ai   ,:«
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1 50,,   507
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FIG. 507 à 511. — Stenocarus fuliginosus MARSH. ; —- 50 7. (Eufs ; — 508. Larve âgée ; —
509. Nyïnphe x —- 510. Trous de sortie de la larve, au collet et sur racine de Papqwer
sommiferum L. ; — 511. Galeries laœvaires Sl11' racine d`œillefte (en coupe).
fortement muriqué; le segment anal simple chez la femelle (fovéolé
seulement chez le mâle).
Certains spécimens ont les interstries alternativement foncés et cendres.
La larve a été observée dans les racines de Papaver sommiferum L.
(Rursnrsasncan, Verh. zool. bot. Ges. Wien, XX, 1870, p. 837), aussi par
il. lRozsYrA(;.,  ân a(Étudié îûubsîcangellerizîcëit Èâéïioloâiœëêt ëarîatlomîe de
a arve et e 'a te ntarrw gw e wty p. - gs. a arve
fait de gros dégâts aux cultures de Yœillette (bapavér sommilerum L. v. ni-

854 coLÉor>TÈREs eUncUL1oN1DEs
gram) en Yougoslavie (Macédoine) (L. .IUBco CAKAR È), aussi en Eure-et-
Loir, environs de Chartres (Horrymxx).
Llinsecte vit· encore sur Papaver rlzaeas L., P. dubium L., P. argemonc L.,
P. hybridum L. (divers observateurs).
Lladulte apparaît en avril. La ponte a lieu d’avril à la mi-juillet ; la larve
se rencontre de mai à août ; la nymphose s’ell`ectue de mai à septembre dans
le sol, dans une coque de terre ; l°éclosion imaginale à partir de juin jusqu’au
début d’octobrel Une seule génération; les premières pontes donnent une
apparition d’adultes en août qui hivernent des les premiers jours de septem-
bre, plus rarement octobre. Les œufs sont déposés au collet et à la base des
racines, parfois sur les nervures principales des feuilles basales. Les larves
sc dirigent vers les racines, qu’elles minent, faisant périr la plante. On trouve
jusqu’à 40 larves dans la racine principale.
Toute la France; commun. Corse. — Printemps, été, automne.
Europe, Algérie, Maroc, Madère.
Gen. PHRYDIUCHUS Des Gozis, 1885,
Revue d’Entomologie, IV, p. 129.
Rostre très épais, courbé. Antennes subapicales ; scape médiocrement
épaissi ; funicule de 7 articles, le Ier assez allongé, obconique, le 2e plus
étroit et moins long, les suivants courts, épais, les trois derniers globuleux ;
massue oblongue égale aux cinq articles précédents réunis. Yeux subplans.
Prothorax subtransversal, brusquement resserre en avant, fortement
étranglé derrière le bord antérieur, ce dernier verticalement redresse
au—dessus du vertex; sinué au-dessous des yeux, les côtés subparallèles
vers la moitié postéri. ure, pourvu d’un fort tubercule vers le milieu de
bords latéraux. Écusson visible, enfoncé. Élytres ovales, un peu plus larges
quele prothorax, il calus huméral très saillant, les côtés arrondis faible-
ment, la suture finement dentée. Pattes fortes ;fén1urs finement denti-
culés ; tibias élargis au sommet ; tarses courts, feutrés en dessous ; ongles
dentés. Mésosternum concave.
Genre comprenant deux espèces européennes, dont une se trouve en France.
Phrydiuchus topiarîus GERMAR, Ins. Sp. novae, I, 1824, p. 239. —
coarclaius J. DU \7AL, Gen. Col., IV, 1854, p. 62. — HUSTl\CHE, 1923,
p. 94. — Cat. SAINTE-GL.x1aE-DE\r1LLE, p. 425.
Long. :4-5 mm. Ovale, noir, peu convexe, revêtu en dessus de squamules
allongées, brunes, fauves et blanches, formant sur la tête une tache d’un
blanc jaunâtre dans laquelle se trouvent deux petites macules brunes
situées au niveau des yeux et trois autres de même couleur sur le vertex,
sur le prothorax foncièrement brun, de petites mouchetures claires plus
condensées en avant et deux taches fauves, peu tranchées, placées de
chaque côté de la ligne médiane; sur les élytres une tache scutellaire
blanche, très tranchée, rectangulaire, occupant le quart basal de la suture,

CALANDRINAE. — PHRYDIUCHUS 855
celle-ci rousse sur le reste de sa longueur, un peu plus claire seulement au
sommet, les interstries pairs avec de nombreuses mouchetures alterna-
tivement d’un noir velouté
et blanchâtre ou fauves ; g  
les interstries latéraux  
munis de soies noires sou- ~,  
levées ; les antennes (sauf `\, ;_ ~k·' ·/I
la massue rembrunie) et   V E
les pattes ferrugineuses ou ·`·'   5 3*, V
· · ,.‘l"·~"   ' " " 7
rousses. Rostre entiere- ·,=    j f e g  
ment ponctué, rugueux, à L ` c     I
sommet pubescent, à base  ." Lsà· '·  
squamulée, égal au protho-     gi `,  
A . · .   «t·;=;r·ê—;_~:-· .l*;î·â"*  , et
rax. Tete deprlmee, vertex fl   ..·· `     _   qt
· ii. . ·.,  *·ë·?î'·7'7.   7—,··! ¢l ` M
caréné. Prothorax à ponc—   fr avr -;  · .*;_ê,¤—l.,1;l,—,=g W:
. , .ë'   J   <,  ' il ïÀ`,":2«* JJ L ' ·<· »
tuation rugueuse, serrée, Ã   ;,_  <,ï_..—_i  i,=,, É;‘:,. y  
muni d’une fossette anté-   1 le        l
. ‘ l ~•f !_ 1;; "···L fd çsâ,  I gr   È, ,, -,
scutellaire. Élytres a stries  É É r   É ·'_l .   -l;;!—li Éî;È` »  
· . »'       eë     la ·
POHCIUCGS, squamulees ;  __ ,,,,,1  ;· ,,  ,   , A È,. F
interstries plans, muriqués -—._         ··—~-<· 
..\. ·— ..;‘  ig;.   La '   ‘ *
au sommet, les externes ·* J rf;     
verruqueux, les impairs un   ·`,· = l·"·' . 1  
peu plus étroits que les   ,_
pairs (voir les autres carac- _
. . , FIG. 512. — Phrydiuchus topmrius GERM.
teres mentionnes dans la
description du genre). .
Mâle : segment anal avec une fossette entamant son bord postérieur;
pygidium avec un sillon profond ; mésotibias finement `ongulés à l’:-mgle
apical interne.
Femelle : pygidium simple.
La larve vit au collet de Salvia pratensis L., dans une courte galerie attei-
gnant la partie médullaire. La nymphose a lieu en terre, à l’automne ; la
transformation s°ef'fectue en mars-avril l L’adulte qui se montre en avr1l-mai,
se rencontre sous les feuilles basales de la plante nourricière (BRISOUT, Arm.
Soc. ent. Fr., 1859, Bull., p. cxxxu}.
En Algérie, sous les feuilles de base de Salvia argentea L. (PEYERIMHOFF,
Ann. Soc., ent. Fr., 1915, p. 54). Biologie: Pnams, Ann. Soc. Lmn. Lyon.,
XXIII, 1876 (1877), p. 24; Larves Col., 1877, p. 410. —- H. WAGNER, Col.
Centralbl., III, 1928-28 (1929), p. 243. — Boncniaar, Ent. Blâtt., 31, 1935,
p. 201. . l
` Presque toute la France, plus commun dans le midi. Semble très rare dans
le sud-ouest, en particulier dans la Gironde. Non signalé de la Corse.
Europe centrale et méridionale. Algérie.

856 COLÉOPTÈRES cURc1x1.1oN1nEs
Gen. NEOXYONYXA. HoFFMANN, 1930, Bull. Soc. ent. Fr., p. 107,
(génotype moniicola DEsBR.).
(Oagyonyœ Dissnnocnnas, Frel., V, 1895-96, p. 52 (non FAUST) (1)).
Rostre assez mince, arqué, polystrié, ponctué au sommet, subégal à la
tête et au prothorax réunis. Antennes grêles médianes ou submédianes ;
funicule de 7 articles, les deux premiers allongés, le 28 un peu plus court,
le dernier faiblement transversal, non noueux ; massue épaisse. Yeux assez
convexes. Prothorax transverse, fortement atténué en avant, son bord
antérieur relevé, les bords latéraux parallèles en arrière, le dessus non sur
le même plan que les élytres, formant au point de rencontre avec ceux-ci
un angle rentrant, le disque pourvu de saillies transversales avant le
milieu. Écusson distinct. Élytres suboblongs, presque plans, à calus humé-
ral médiocre; les côtés arqués, atténués en arrière ; calus antéapical en
forme de crête transversale. Pattes robustes; fémurs peu claviformes,
non canaliculé en dessous, inermes ; tibias comprimés, dilatés et denti-
culés sur leur tranche externe ; métatibias à corbeille tarsale ascendante ;
t&I'S€S non linéaires, le 38 article plus large que le 28 et fortement bilobé.
Ongles très finement dentés. Canal rostral profond, terminé sur le méta-
sternum par une excavation profonde, non délimitée, sur les côtés, par une
crête latérale.
Ce genre renferme une seule espèce.
Neoxyonyx massageta Kmscn, in Schneider et Leder, Verh. Nat. Ver.
Brünn, XVII, 1878 (1879), p. 43. — moniicola DESBR., Frelon, V, 1895-
96, p. 52. —- A. HOFFMÀNN, Bull. Soc. ent. Er., 1930, p. 106-107. —-
HusTAcnE, 1923, p. 67. — Cat. SAINTE·CL1\lRE·DEVILLE, p. 424. ——
PEYERIMHOFF, Ann. Soc. ent. Fr., 1919, p. 239.
Long.: 3-3,2 mm. Suboblong, brun, revêtu d’une couche serrée de
squamules blanches, brun-fauve, mordorées ou rougeâtres, plus courtes,
subarrondies sur le prothorax, ovales ou oblongues sur les élytres ; la
tête squamulée de clair avec deux taches brunes longitudinales sur le
front et prolongées sur le Vertex ; le prothorax blanchâtre, orné de deux
taches discales brunes, assez variables, ordinairement arrondies et assez
larges ; les élytres clairs, blancs ou rougeâtres, avec une fascie médiane
( 1) Le genre Oœyonyx Fansrr, Stett. mt. Zeit., XLVI, 1885, p. 192, dont le génotype
O. Brisouti FAUST (1. c.), est étranger à. notre faune, est très différent des genres dans
lesquels sont rangés la plupart des espèces (cf. HUSTACHE, Bull. Socuent. Fr., 1931, p. 250).
Les tarses sont linéaires, le 38 article indistinctement bilobé, court, pas plus large que
le 28 ; le canal rostral se termine par une impression sur la saillie mésosternale ; les élytres
sont tuberculés ou dentè ; le revêtement très dense est formé de squamules concaves.
Se trouve dans le Turkestan.

cALANnmNAE. —— NEoxYoNYx 857
d’un brun-mordoré, transversale, remontant latéralement jusqu’à l’épaule,
sur les interstries 6-7-8, puis prolongée en arrière sur la suture et s’élar-
gissant en une fascie subapicale (forme typique) ou la fascie médiane rare-
ment prolongée. —en avant et en
arrière (v. moniîcola) ; antennes 2 _  
et rostre bruns ou ferrugineux; i¤_    
pattes rougeâtres, squamulées. I" \" _
Prothorax très convexe, canali-      2* _
culé sur sa ligne médiane, muni C _, nenî V,
d·’une saillie transversale de    
chaque côté, vers son milieu. ,  Q4? p
Élytres subplans, à stries fines,   ,î’ ï      
ponctuées, squamulées ; inter- [  Efîîïfî?   \
stries `subconvexes. Tibias apla- Ã  il   `»-
A wu, _ M < ’ ~. Y (
tis, dilatésextérieurement ; pro-     `     `
tibias portant une fine denticu- ai       Yi i
lation le long du bord externe ;     ( ÃJÉ)`,   _ 2
mésotibias avec trois saillies   `   I `     \_
anguleuses ; métatibias munis lïi   ·     '(
seulement de deux saillies den-   l'·a
tiformes sur la tranche externe. ` ` ''i` D ,,1}
Dessous du corps densément
squamulé de clair (voir les autres F"§g§,f;  ”ïî§Z:l';y;;ï;?gm
caractères à la description du
genre).
Mâle : segment anal avec une impression transversale limitée au
sommet, par une petite crête garnie de poils squameux. Méso- et méta-
tibias pourvus de très petits crochets au sommet interne.
Vit en France sur Ephedra distachya L. (PERRIN l, H. WAGNER, S. SMnEc-
zvnsm l); en Algérie sur Ephedra nebrodensis TEN. (PEYERIMHOFF, Ann.
Soc. ent. Fr., 1919, p. 239).
Très rare en France ; Pyrénées-Orientales, types de monticola (VAULOGER l) ;
idem, Canet, en juin (PERRIN l, DELMAS, Pannor); Argelès-sur-Mer, en
mai (Ginxun). -— Hérault: Villeneuve-les-Mâguelonnes, en nombre, en juin
(WAGNER et SMnEczYNsK1!, H. Srcsnn).
Algérie : Djebel Ougstaia de Djelfa, 1.800 m. alt. (PEYERIMHOI-`F) ; Maroc ;
Caucase, type de massageta.
OBSERVATION. -— J’ai réuni monticola, Dan. à massageta Kmscn (cf.
HOF1=MANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1931, p. 156). Toutefois on pourra conser-
ver à la forme française, valeur de variété ; elle diffère par le prothorax
plus obsolètement canaliculé et la fascie apicale des élytres, souvent peu
marquee.

8.58 coLÉoPrÈREs CURCULIONIDES
Gen. PAROXYONYX HUST.ACHE, 1931,
Bull. Soc. ent. Fr., p. 251.
(Génotype : cinclus CHEVR., Rev. Zoo]., 1861, p. 122, Coeliodes).
Rostre peu robuste, arqué, polystrié, subégal a la tête et au prothorax
réunis. Antennes fines médianes 5 ou submedianes Q ; funicule de 7 articles,
le l" allongé, conique ou subconique, un peu plus long que le 29, celui-ci
plus mince, le 7° ordinairement globuleux ; massue ovale ou suboblongue.
Yeux convexes. Prothorax transverse, plus ou moins resserre au tiers
antérieur, les côtés arqués au milieu, subparallèles en arrière; base
subtronquée, bord antérieur relevé. Écusson petit mais distinct. Élytres
subrectangulaires; calus apical sans crête transversale, mais portant
des aspérités râpeuses. Fémurs plus ou moins longuement canaliculés
en-dessous, au moins chez les antérieurs; méso- et métafémurs avec
une saillie dentiforme; tibias non comprimés, non denticulés au bord
externe ; métatibias à corbeille tarsale tres courte, sa troncature apicale
peu oblique; tarses conformés comme chez les Neoxyonyœ mais plus
grêles; ongles simples, épaissis a leur base. Canal rostral traversant
seulement les hanches prothoraciques, la saillie mésosternale oblique, plane
` ou faiblement impressionnée.
ap É   [ Ce genre ainsi déünirénferme
QQ ‘, ,   une demi-douzaine d’espèces
" ‘·. , _.." ' réparties dans le nord-afr1ca1n,
&   } en Espagne, en Palestine. Uln
5 certam nombre dautres, décri-
,   tes dans le. genre Oayonyx
¥ t J M    Fxtsr, seraient à réviser et
 &·y \;'—- pourraient rentrer dans ce
ia,    _, groupe. Ln grand nombre ont
È? ?§?$#. ·;      été observées sur les Ephèdres,
il   · Line seule espèce en France.
I,   ,'~ÉâlÈÉ' `i‘î     ii" . .
à JA;) pi )·- ;,q)ïy;:;;§ Paroxyonyx S1ca.rd1 HUsT,,
,   _ §§·l*îi“’} , Bull. Soc. ent. Fr., 1931, p.
  Q-Ég`îl*;fLÉÃ)l!f,.;·fQ,:;‘?';; 1 251. — Cat. SAINTE-CLAIRE-
1   âîëjlë  DEVILLE, p. 424. — Horr-
É  ;_    ’ MANN, Buu. soc. em. Fr,
[ !taj%;',;,,;§,;giP . 1940, p. 22.
j ‘   É ` Long. 2 2,7-3 mm. Sub-
4 A L oblong, peu convexe ; la base
7 du rostre, la tête, le protho-
iFIG. 514. — Paroxyonyx Sicardi HUST. THX (16 b0I`d HI1'LéI`18l1I‘ I‘011X
excepté), les fémurs et le
dessous du corps noirs ; les élytres (en majeure partie), les tibias, les tarses
et la base de l’onychium ferrugineux ou testacés ; revêtu dorsalement de

c.xLANDR1NAE. — c0EL1oDEs 859
fmes squamules blanchâtres, peu serrées sur le disque du prothorax, un
peu plus denses et plus grandes à la base, dans le sillon médian et sur
les bords latéraux, étroites, linéaires, un peu soulevées, assez régulière-
ment bisériées sur les interstries, la base de la suture a squamules plus
grosses, plus claires, blanches; les élytres ornés d’une fascie médiane
noire ou brune, arquée, reliée à une étroite bande, de même couleur, se
prolongeant, en arrière, sur le ler interstrie jusqu’au niveau du calus
apical, celui-ci foncé ainsi que la base des interstries impairs ; antennes
ferrugineuses; massue noire, pattes finement pubescentes. Tête pubes-
cente ; front déprimé. Prothorax impressionné fortement en avant, pourvu
d’un sillon médian, le disque finement et densément ponctué. Élytres à
légère impression scutellaire, à stries fines, ponctuées, à interstries plus
larges que les stries, plans.
Mâle: méso· et métatibias armés d’un crochet apical interne bien
visible.
Espèce rare, vivant sur les Éphèdres.
Hérault : Villeneuve·les-Maguelonnes, Pérols ; juin-juillet 1931, en nombre
(H. Sicaan l), Carnon (Pxarmor).
Gen. COELIODES ScuôNHERR, 1837,
Genera Sp. Gurculionidum, IV, p. 282 (1).
(J. DU VAL, Gen. Col., Curc., IV, 1868, p. 59 (Pl. 25, fig. 122), .
(Megaceles G. G. THOMSON, Skand. Gol., I, 1859, p. 139)).
Rostre plus ou moins grêle, cylindrique, plus ou moins arqué, environ
de la longueur de la tête et du prothorax réunis. Antennes fines, sub-
médianes ; funicule de 7 articles, les 4 premiers allongés, graduellement
plus courts, obconiques, les suivants généralement courts ; massue sub-
oblongue. Yeux arrondis, peu convexes. Prothorax plus ou moins trans-
versal, à bord antérieur peu relevé, les bords latéraux non ou médiocre-
ment tuberculés, plus ou moins sinueux, lobé derrière les yeux ; les côtés
arrondis, plus ou moins resserré au sommet. Écusson visible quoique
parfois très réduit. Élytres ovales, arrondis séparément à l’extrémité,
sans tubercules alignés, sans élévations râpeuses vers le sommet (sauf
chez une espèce) (2). Pygidium découvert. Fémurs inermes ou dentés,
(1) BEDEL, Fn. Seine, 1885, p. 163, commet une erreur en réunissant le genre Coeliodes
au genre Ceuthorrhynchus. SCHGNHERR, en 1826, n’a· pas désigné de type dans Pensemble
du genre Cçutlwrrhynchus, il l’a divisé et réparti les espèces en sections diverses (Stirpes,
Manipuli, etc.) et pour chacun de ces groupes caractérisés, il a fixé un type. Mais en
1837, dans le Genera, il a démnmbré, comme c’ était son droit, le genre primitif en plusieurs
autres, notamment les Coeliodes auxquels il conserve le même type quercus F.
(2) Coeliodes rubficus GYLL., in Schônherr, Gen. Sp. Curc., IV, 1, 1837, p. 285, étranger
à notre faune, a. des aspérités au sommet des élytres, il a (ainsi que C. zonatus GERM.,
autre espèce non française) les tibias comprimés. (Pest en se basant sur ces caractères
exceptionnels dans le genre Caelùzdes, qu’HUs'1‘ACHE, Bull. Soc. ent. Fr., 1931, p. 251,

860 COLÉOPTÈRES CURCULOINIDES
non sillonués ; tibias minces, rarement aplatis, leur bord externe simple,
leur sommet non élargi; corbeilles tarsales des métatibias ascendantes,
longues, obliques; protibias droits ou peu arqués, sans sillon tarsal au
bord antérieur ; tarses à 3** article plus large que le 2** et fortement bilobé.
Ongles dentés. Ganal rostral (pectoral) terminé au-delà des hanches méso-
thoraciques par une excavation profonde du métasternum.
Les caractères sexuels secondaires sont variables selon les espèces,
l’impression ventrale intéresse le ler ou les deux premiers segments ou
seulement le 2**, le segment anal est plus ou moins profondément fovéolé
ou différemment modifié; les méso- et métatibias sont ordinairement
ongulés en dedans, au sommet.
Ce genre comprend plus de 50 espèces réparties dans toute la région palé-
arctique, l’Afrique et le Nouveau Monde. L’Europe jusqu’en Sibérie, l’Asie-
Mineure, la Syrie, le Caucase, la Perse, le Japon, en comptent environ la
moitie.
Dans nos régions, toutes les espèces vivent sur les Cupulifères et les Bétu-
lacées.
TABLEAU DEs ESPÈCES.
1. Prothorax sans relief anguleux vers la partie moyenne des
côtés .......................... 2.
— Prothorax avec une saillie anguleuse vers la partie moyenne
° des côtés. Fémurs finement dentés. Abdomen du mâle
à 28 segment muni d’une fossette ronde, très nette. Insecte
entièrement roux. Long. : 2,5-3 mm ......... 1. cinctus.
2. Élytres à interstries convexes, presque lisses, avec une
seule série de soies pâles sur chacun d’eux. Fémurs inermes.
Prothorax, tête et rostre noirs ; élytres et pattes d’un
rouge foncé (forme typique). Rarement rouge en entier
(v. rubricollis SCHULTZE). Ongles épaissis, subdentés à la
base. Long. : 2,5-2,8 mm. ........... 2. rubicundus.
—— Élytres à interstries plans, chagrinés ou multiponctués
avec des soies claires serrées sans ordre, ou sur deux rangs
par interstrie ....................... 3.
3. Interstries à soies squamuleuses alignées sur deux rangs
sur chacun d’euX ..................... 5.
— Interstries à soies squamuleuses serrées sans ordre. Rostre
soit entièrement roux, soit noir avec l’extrémité rousse.
Fémurs finement ou obsolètement dentés. Ongles dentés . . . . . 4.
décrète que N eoxyonyx Homm. doit seulement être retenu comme s0us·geu1·e de Cocliodea.
Or,'le genre N eaxyonyx est caractérisé par des tibias dilatà-denticulés (caractère unique
chez les Ceuthorrhynchiml) et le calus spical est relevé en crête transversale. Le victus
est, en outre, considérablement éloigné de celui des Coeliodes et analogue à celui du groupe
des Oxyonya: s. lat. auquel il appartient.

CALANDMNAE. —- COELIODES 861
4. Élytres sans aire dénudée en avant; l’élévation anté-
apicale finement muriquée. Long. 2 2,5-3 mm .... . 3. ruber.
-— Élytres présentant sur toute leur moitié antérieure (sauf
la suture) une large plage dénudée; l’élévation anté-
apicale non muriquée. Long. 2 2,7-3 mm ...... 4. plagiatus.
5. Fémurs inermes ...................... 6.
-— Fémurs faiblement mais distinctement denticulés en
dessous (1). Rostre roux à sommet obscurci. Suture des
élytres non rembrunie; iuterstries subconvexes. Ongles
très finement dentés. Abdomen du mâle à 26 segment
portant une fossette luisante à bords tranchants. Long. :
2,3-2,5 mm. ................ . 5. trifascîatus.
6. Rostre noir, cannelé. Suture élytrale rembrunie sur toute
sa longueur. Pubescence prothoracique répartie en trois
bandes de squamules jaunes, serrées, la médiane fine,_
souvent abrégée en avant,parfois absente. Segment anal
foncé; 2** segment ventral du mâle vaguement impres-
sionné à sa base. Long. : 2-2,5 mm ......... 6. quercus.
—- Piostre roux, presque lisse, obscurci à son extrême sommet. .
Suture des élytres concolore ou rembrunie à sa base seule-
ment. Pubescence du prothorax condensée sur les côtés,
envahissant plus ou moins le disque, sans bandes bien
définies. Segment anal roux; 2e segment ventral du mâle
avec une légère impression occupant sa longueur, suivie
de deux mouchetures squameuses. Long. : 1,82 mm. . 7. ilicîs.
1. Coeliodes cinctus GEoFFRoY, 1875, in Fourcroy, Ent. Par., I, p. 124 ;
Rossi, Mant., I, 1795, p. 38. — eryihroleucos GMÉLIN, in Linné, Syst.
Nat., éd. XIII, 1788, p. 1805. - subrufus Hemasr, 1795, Natursyst.
Ins., Kâfer, VI, p. 418. —- iricincius OL1v1En, Eneycl. méth., V, 1790,
p. 497 ; WALCKEN., Fn. Par., I, 1802, p. 246. —— andalusicus SCHULTZE,
Deutsche ent. Zeitschr., 1903, p. 292. —— HUsTAcHE, 1923, p. 61. -—
Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 423; Cat. Corse, p. 439. 2
Long.: 2,5-3 mm. Espèce reconnaissable à son prothorax anguleux
vers le milieu des côtés. Corps ovale, convexe, entièrement (pattes et
antennes comprises) rougeâtre ou testacé, la massue antennaire cependant
obscurcie; revêtu en dessus de fines squamules rousses avec d’autres
plus grosses, blanchâtres ou flaves, ces dernières oblongues,' éparses
sur le disque du prothorax, plus condensées à la base, linéaires et formant
sur les élytres, trois fascies transversales arquées : la ITC sur le tiers basal,
remontant, sur le 2** interstrie, de chaque côté de la base de l’écusson,
la seconde fascie, post—médiane, peu arquée, la 36 subapicale reliée ou
(1) Certains spécimens ont la. dent métnfémorale très développée.

862 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1nEs
non à la précédente, sur les côtés. Antennes anté-médianes, les deux
premiers articles du funicule subégaux, le 29 moitié plus étroit, les deux
derniers subglobuleux. Prothorax faiblement transversal, modérément
resserré derrière le bord antérieur qui est un peu relevé ; muni d’un sillon
médian faible, obsolète en son milieu, la base bisinuée, les côtés peu
arqués. Écusson très petit, enfoncé. Élytres subcordiformes ; stries
larges, ponctuées, glabres ; interstries plans, deux fois, au moins, aussi
larges que les stries, pointillés, finement muriqués au sommet. Pattes
squamulées ; fémurs finement dentés ; tarses courts ; ongles distinctement
dentés. Dessous d’un rougeâtre foncé et squamulé de blanc.
Mâle : ler segment ventral faiblement impressionné à sa base, le 2e large-
ment fovéolé, l’anal avec une excavation bordée latéralement d’une
crête de squamules serrées ;les touffes de squamules ornant le 29 segment
de couleur variable: blanche, rousse ou noirâtre.
V. 3Il(l3lllS1CllS SCHULTZE, l. c,. —— Téguments dorsaux d’un rouge-brun:
le dessous à squamules rousses.
v. Devilleî, nova. f Differe de la forme type par les côtés du prothorax
plus parallèles en arrière, les squamules prothoraciques plus denses, formant
un revêtement plus homogène.
v. COI1C0lO1‘, nova. W Élytres entièrement squamulés de blanchâtre, sans
trace de fascies.
La larve vit aux dépens des fleurs femelles de Quercus sessiliflora SAL1sB.,
en Seine-et—Oise : Le Perray, mi-mai 1928 ; la ponte a lieu dès le début d’avril.
La femelle crible les jeunes bourgeons de piqûres nutriciales, ce qui entrave
leur développement norm-al (HoFrMANi~x).
Toute la France; plaines et montagnes; commun, surtout dans le midi.
La forme typique, dans le nord, vit exclusivement sur les chênes à feuilles
caduques ; on la rencontre plus rarement en Provence, sur Quercus pubes-
cem VV1LLn., en Gironde sur Quercus pedunculata Erik. et   Toza Bosc.
(G. TEMPÈRE). Les variétés, franchement méridionales vivent sur les chênes
ii feuilles persistantes : la v. andalusicus s’observe à Mandelieu (A.-M.), sur
Q. ilex L. ; la v. Devillei (Cat. crit. Col. Corse, 1906, p. 439), est fréquente
en Corse, sur   ilex (SAINTE·CLAIRE'DEVILLE Y) ; elle se retrouve en Pro-
vence quoique moins caractérisée et formant passage à la forme typique ;
la v. concolor, à Pegomas (A.-M.), sur   suber L., v. occidentalis GAY
(HOFFBIANN).
Europe boréale et moyenne.
2. Coeliodcs rubicundus HERBsT, 1795, Natursyst. Ins., Kâfer, VI,
p. 267. — quercus PAYK. (non F.), Mon. Gurc., 1792, p. 73. —— melan0—
cephalus STEPH., Ill. Brit. ent., Manidb., IV, 1831, p. 23. — v. rubricollis
ScHU1.TzE, 1901, Deutsche ent. Zeitschr., p. 93. —— v. nigrilarsis HARTM.,
Deutsche ent. Zeits., 1895, p. 315. — HUSTACHE, 1923, p. 62. — Cat.
SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 423.
Long. 1 2,5-2,8 mm. Se distingue par son aspect dénudé et ses inter-
stries élytraux convexes. Dessous du corps, tête, rostre et prothorax

CALANDRINAE. — coEL1o1:•Es , 863
(son bord antérieur roux excepté) noirs ; élytres et pattes rouges ; antennes
ferrugineuses, à sommet plus foncé; revêtu légèrement de squamules
piliformes, jaunâtres sur la tête et le prothorax, un peu plus épaisses
sur la base de celui-ci; ordinairement plus claires, blanchâtres, sur les
élytres où elles forment une tache scutellaire allongée, bien tranchée,
recouvrant le tiers basal de la suture et composée de squamules plus
blanches et plus fortes que celles des interstries où elles sont alignées
sur un ou deux rangs sur chacun d’eux ; pas de trace de fascies élytrales.
Prothorax sans reliefs anguleux, sa ponctuation serrée, assez forte, non
ou obsolètement sillonné au milieu. Élytres moins visiblement atténués
latéralement d’avant en arrière que chez le précédent ; le calus huméral
moins saillant ; stries fortement ponctuées, glabres ; interstries convexes,
presque lisses, non muriqués au sommet. Fémurs inermes ; ongles dentés.
Mâle : abdomen largement mais peu profondément impressionné sur
les deux premiers segments ; segment anal pourvu d’une fossette oblongue
plus ou moins nette ; méso- et métatibias finement ongulés à leur extré-
mité interne.
Les squamules font souvent défaut sur le milieu des élytres ainsi que sur
le disque du prothorax. On rencontre, mêlées à la forme typique, les deux
variations suivantes:
v. 1'l1bI‘îG0llîS SCHULTZE, l. c,. —- Prothorax (et dessous du corps en majeure
partie) rouge comme les élytres.
v. I11gI'îÉal'SîS HARTM., l. c.. — Tarses noirs.
Vit sur Betula alba L., surtout de juin à fin juillet ; signalé aussi sur F raminus
ezccelsior L. (DEVILLE) et sur les Aulnes, dans les Pyrénées (V. MAYET).
La larve vit en semi-ectophage dans les chatons femelles du Bouleau, à
Veyrac (Haute-Vienne), d’avril à mai; l’adulte doit pondre de très bonne
heure, peut être au début d’avril ; il crible les très jeunes pousses de piqûres
nutriciales, les feuilles en se développant prennent un aspect gaufré très
caractéristique.
Presque toute la France; commun. Semble très rare ou nul en Basse-
Provence, ainsi que dans la Gironde (sec. TEMPÈRE). Non signalé de la Corse.
Europe moyenne et boréale; Caucase.
3. Coeliodcs ruber MARSHAM, 1802, Ent. Brit., I, p. 251. — rana F.,
1787, Mant. Ins., I, p. 101 (verisim.). ——— Mannerheimi GYLL., 1837,
in Schônherr, Gen. Cure., IV, p. 298. —— rufirosiris STEPH., 1831, Ill. Brit.
Ent., IV, p. 23. — HUSTACHE, 1923, p. 63. —— Cat. SAINTE—CLAIRE—DE—
VILLE, p. 423.
Long. : 2,5-3 mm. Facile à reconnaître par sa vestiture plus serrée
que chez les autres espèces, composée de squamules rangées sans ordre
sur les interstries élytraux, ne laissant pas d’aire dénudée en avant.
Dessus convexe, les téguments d’un brun-rouge, les squamules blanchâtres,
allongées, denses ; le prothorax concolore, entièrement squamulé, rare-
ment avec le disque subdénudé et orné d’une ligne médiane claire ; les

864 coLÉoPTÈnEs cURcUL1oNmEs
élytres à dessin variable, ordinairement ornés de trois fascies transver-
sales peu tranchées, une antémédiane très arquée, reliée à la base sur
~ les deux premiers interstries et remontant latéralement jusqu’à l’épaule,
une postmédiane également
f <_ arquée, confondue ou non avec
"   la subapicale, formant dans le
`\. _-K?   premier cas une large bande
Y   ç claire, parfois toute la surface
É.,   É élytrale squamulée sans trace
G     de fascies ; rostre soit entière-
, 5 ;’ ment roux, soit seulement de
  CGÈÈG dernière couleur au som-
.   met, le reste noir ; antennes mé-
A5 ,§_ , `fg»ii';l_}_.;i';h dianes, ferrugineuses avec l
  ·\ massue et les deux d€I'I1i€I‘S
fi            articles du funicule rembrunis ;
  v.· deg ,°”   i,.'   A u pattes rousses, Prothorax sub-
  îl, a      ,}jf·4 . conique, à peine arqué latérale-
g     ( Tlîlfîïlt, fortement rresserré der-
À   R riere le Èord antérieur relevé,
. · .,i.;.,>,·.p' ,,,.., _,)·,î,l·i`z`_ 1 inerme. lytres ovales, faible-
  *   · ment arrondis sur les côtés, le
L   -''i calus huméral très saillant ;
‘ L  Ay, ‘, stries assez fines, ponctuées,
( ff squamulées ; interstries bien
_ plus larges que les stries, plans,
FIG. 515. — Coelwdes mber MARSH. · .
finement mur1ques au sommet.
Pattes squamulées ; fémurs fine-
ment dentés en dessous ; ongles distinctement dentés. Dessous rougeâtre
à squamules claires, serrées.
Mâle 2 abdomen à deux premiers segments profondément impressionnés
ensemble; segment anal fovéolé; méso- et métatibias avec un onglet
apical interne.
Les individus méridionaux sont plus densément et plus grossièrement
squamules que ceux du nord. Le disque du prothorax, le calus huméral
et le milieu des élytres sont parfois d’un brun-rougeâtre foncé.
La larve a été observée, en Italie, dans les chatons mâles du Noisetier
(Corylus avellana L,). La nymphose a lieu en terre (R. SILVESTRI, in Boll.
Zoll. Portici, Xll (î91S()Lp. 155, fig,). Dans nos régions, cette espèce se tient
constamment sur es enes.
Toute la France gf commun d’avril à juin.
Europe ; Caucase ; Algérie.
4. Coaliodcs plagiatus DEsBR0cHERs, Frelon, V, 1895-96, p. 50. —-
HUSTACHE, 1923 (note), p. 64.

CALANDRINAE. ——- COELIODES 865
Long.: 2,7-3 mm. Extrêmement voisin du précédent dont il n’est
vraisemblablement qu’une race ; même coloration et même système de
squamulation rangée sans ordre et serrée sur les interstries, le rostre de
même couleur aussi variable. S’en distingue par une plage subquadran-
gulaire, dénudée, occupant la moitié basale des élytres, la suture restant
densément squamulée ; le calus huméral fortement relevé, noir, l’éléva·
tion apicale non muriquée, les stries plus grossièrement squamulées;
les fémurs subdentés ; la carène du vertex peut-être un peu plus saillante.
Parfois l’aire dénudée des élytres occupée par une faseie anté·médiane
peu tranchée, renforçant l’analogie avec ruber.
Cette espèce, décrite d’Asie-Mineure: Akbès, où elle est commune, aurait
été eapturée par Assiste ns Psaum, en Provence, à Aix, dans le canal du
Verdon (Catal. CAILLOL).
Oassavarxon. —- Je mentionne cette citation sous toute réserve, n'ayant
pas retrouvé cet insecte dans la collection Assiste, au Muséum de Paris.
5. Coeliodes trîfascîatus BAcH, 1854, Kâferfn., p. 332. ——- subrufus
SEIDLITZ (non HERBST), BEDEL, Fn. Seine, p. 323. —— v. siculus Scmmrzn,
1901, Deutsche ent. Zeits., p. 93. —- HUSTACHE, 1923, p. 64. — Cat.
SA1N'rE—CLA1RE-DEVILLE, p. 423.
Long.: 2,3-2,5 mm. Se distingue de ruber par sa taille plus petite,
sa coloration plus claire, son dessin élytral bien plus tranché, composé
de trois fascies transversales à disposition analogue, mais à fascie post-
V médiane plus rapprochée du sommet, non reliée à l’apicale ou seulement
réunie à celle-ci sur quelques interstries ; les squamules disposées sur
deux ou trois rangs sur chaque interstrie (1), assez régulièrement; la
suture concolore ; les stries plus fortes, à points entamant légèrement le
bord des interstries subplans ; le rostre roux à sommet noir; les dents
fémorales très fines, les ongles très finement dentés.
Mâle 2 segment 2 de l’abdomen muni d’une fossette à bords tranchants,
à fond luisant ; méso- et métatibias munis d’un petit onglet apical interne.
L’adulte se rencontre sur les Chênes, rarement sur le Bouleau (A. Dunois).
Espèce assez rare et peut-être confondue avec ilicis Bsnm. (2), plus fréquente
dans le Midi, sur le Chêne blanc (Quercus pubescens W1LL1>. l), aussi sur le
Chêne vert (Quercur ile.1: L. É).
Cité des départements suivants: Seine-et-Oise, sur Quercus pedunculata
Eau. ! — Seine-et-Marne I ~—— Seine-Inférieure. —— Loir-et-Cher l -— Indre. —
Saône-et-Loire. - Ain. — Isère. —— Vaucluse. —-— Basses-Al es l —— Gard. —
Hérault. -— Aude. - Gers. - Pyrénées-Orientales. —- lîlautes-Pyrénées.
Europe moyenne et méridionale. Serait commun en Hollande, d’après
Evsrvrs.
(1) Plusieurs auteurs mentionnent ces squamules comme rangées sur deux rangs,
alors qu`elles le sont très souvent sur trois.
(2) C. ulieis BEDEL a le rostre de même coloration, mais ses fémurs sont inermes,
sa suture élytrale est rembrunie A la base, ses squamules sont moins serrées, ses stries
plus étroites, sa taille plus petite. " `

866 CoLÉOPTÈREs CURCULIONIDES
6. Coeliodes quercus Fxenicits, 1787, Mant. Ins., I, p. 102. — dryades
GMÉLIN, 1788, in Linné, Syst. Nat., éd. XIII, IV, p. 1748.- pallens
MARsHAM, 1804, Ent. Brit., l. p. 251. —- melanorhynchus MARSH., l. c.,
p. 250. — HUs'rAcnE, 1923, p. 65. —Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 424.
Long. 2 2-2,5 mm. Petite espèce facile à reconnaître par les caractères
suivants : rostre, entièrement,la suture élytrale, sur toute sa longueur et
souvent la base des élytres noirs ; tête prothorax, élytres,pattes et antennes
(massue foncée exceptée) rougeâtres ; le prothorax orné de trois bandes
longitudinales jaunâtres, peu nettes, la médiane très étroite, parfois nulle ;
les élytres portant trois fascies transversales faiblement arquées, peu
tranchées, l’antérieure un peu oblique, la post-médiane ondulée, reliée
parfois à la précédente sur les 5€ et 79 interstries. Bostre cannelé. Prothorax
inerme, ses côtés assez arqués, largement et assez fortement resserré der-
rière le bord antérieur. Élytres à calus huméral saillant, finement râpeux,
le calus apical distinct ; stries fines, ponctuées ;interstries nettement plus
larges que les stries, subplans. Segment anal foncé. Fémurs inermes;
ongles courts, finement dentés.
Mâle : ler et 28 segments ventraux largement déprimés ; segment anal
avec une légère impression limitée par une petite crête pubescente;
méso- et métatibias finement ongulés en dedans, au sommet.
Subsp. I1îg1‘0übîalîS, nova. — Long. 2,6 mm. Forme remarquable, distincte
du type par le disque du prothorax orné, au milieu, d’une large tache sub-
triangulaire très noire, les côtés et la partie antérieure restant d’un rouge
clair; la tête, les calus huméral et apical, la majeure partie des tibias, le
dessous des genoux et les ongles noirs; le rostre également noir, mais le
sommet largement rouge·vif; les calus élytraux fortement muriqués; le
scape antennaire noir, le funicule testacé, la massue enfumée. Dessous de
l’arrière—corps foncé; le prothorax subconique, non arqué latéralement;
les pattes visiblement plus robustes.
La forme typique, à l’état adulte, se rencontre sur les Chênes: Quercus
sessiliflora SM. et   pedunculata Emi. dans les régions du Nord et du Centre ;
sur   pubescens WIILLD., dans le Midi. Commune dans toute la France;
non signalée de la Corse.
Toute l’Europe.
La sous-espèce nigrotibialis pourrait bien constituer une espèce propre;
les deux exemplaires capturés sont des femelles.
Var: près Le Logis-du-Pin, sur Quercus pubescens VVILLD., 27-VII-1490
(HOFFMANN).
7. Coelîodes îlicis BEDEL, Fn. Bassin Seine, VI, 1882-88 (1885), p. 164 ;
(1887), p. 322.·—Schônherri Ch. Bnis. (in litt.), — HUSTACHE, 1923, p. 66.
—— Cat. SAINTE-CLAIRE-DE\'1LLE, p. 424.
Long. : 1,8-2 mm. Assez semblable au précédent ; s’en différencie nette-
ment par les caractères suivants 1 Taille un peu plus petite ; dessus plus
convexe; rostre roux, son extrême sommet parfois rembruni, presque
lisse, nullement cannelé ; front plus densément squamulé ; élytres à

cALANDn1N.aE. — CEUTHORRHYNCHIDIUS 867
revêtement plus dense, la suture concolore, ou seulement obscurcie à la
base; stries élytrales plus larges, les interstries subconvexes, à peine
égaux à la largeur des stries ; les trois fascies des élytres ordinairement
moins nettes, souvent confuses, les squamules des intervalles généralement
sur deux rangs ; le prothorax subdénudé sur le disque, sans bandes dis-
tinctes ; le funicule des antennes plus grêle, les 2e, 39 et 46 articles sub-
égaux ; le dessous de l’arrière-corps noir, mais le segment anal roux; les
ongles un peu plus finement dentés.
Mâle: segments ventraux 1-2 avec une vague impression subtrian-
gulaire, suivie de deux mouchetures squameuses ; segment anal avec une
impression bordée de poils dressés ; tibias des deux dernières paires
ongulées en dedans au sommet.
L’adulte vit dans le bassin de la Seine et le Limousin, sur Quercus pedun-
culala EH. l, et dans le Midi sur   ilex L. l,   pubescens VVILLD. l et  
suber L. l —— Biologie: RUSCHI(,àDIP, Ent. Blâil., 29, 1933, p. 05.
_ Commun dans tout le Midi: Provence, Languedoc, Roussillon, moins
fréquent dans le sud-ouest jusqu’au sud du Poitou. Disséminé et plus rare
en Auvergne, Limousin, Touraine, Ile·de·France, Basse·Normandie, vallée
du Rhône et tout le secteur rhodanien, la zone subalpine de l’Isère, la Drôme,
etc. Aussi dans le Jura et les Vosges. Semble manquer dans le nord et le nord-
ouest.
Europe méridionale. Asie-Mineure. Algérie. Maroc.
Gen. CEUTHORRHYNCHIDIUS J. DU \r7AL,
Gen. Col. d’Europe, IV, 1854, p. 54  
(Cculhorrhynchus (pars) BEDEL, Fn. Seine, VI, 1881.
Révision : A. SCHULTZE, Münch. Kol. Zeitschr., III, 1906, p. 1-10).
Rostre ordinairement égal à la tête et au prothorax ou plus court,
d’épaisseur variable, courbé, sillonné, au moins jusqu’a l’insertion anten-
naire. Les antennes grêles, insérées au milieu ou un peu en avant du milieu
du rostre, selon les sexes ; funicule de 6 articles. Prothorax plus ou moins
transversal, de conformation variable, sa base fortement appliquée contre
les élytres. Écusson distinct. Élytres plus larges que le prothorax, ovales
ou subovales; épaules plus ou moins saillantes, suture ordinairement
foncée. Téguments bruns, brun-roux ou rougeâtres, rarement noirs,
munis de soies raides, longues ou courtes, et d’un revêtement squameux,
pulvérulent, ou tomenteux, variable en épaisseur et en densité. Pygidium
petit, plus ou moins découvert. Fémurs dentés ou inermes ; ongles dentés.
Hanches prothoraciques plus ou moins distantes, non contiguës. Les mâles
ont le ler segment abdominal plus ou moins fortement impressionné,
les méso— et métatibias armés d’un petit onglet a l’angle apical interne.
(1) La description du genre Ceuth,orrh3;1wh1Ã<liu,s de J'. DU VAL dans son Grenera. Col.,
Cure., IV, 1868, p. 60, s’app1ique à Ceuthowhynchus floralis PAYK., dont il donne la.
figure à IA planche 27.

868 coLÉoPrEREs coacUL1oN1¤Es
Genre renfermant 17 espèces, d’aspect assez homogène, réparties dans
toute l’Europe jusqu’en Sibérie, le Japon, l’Afrique du Nord.
La France en compte neuf.
La plupart de ces insectes vivent aux dépens des Planlago (Plantagi-
nacées) ; trois espèces sont infèodèes aux (lomposées des genres Carduus,
Cirsium, Mairicaria, etc.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Prothorax avec une saillie tuberculeuse vers la partie
moyenne des côtés. Rostre grossièrement strié-ridé presque
jusqu’au sommet. Funicule à 38 article presque aussi long
que le 18T ........................ 2.
— Prothorax sans traces de saillies tuberculeuses. Rostre
strié ou finement striguleux seulement jusqu’à l’insertion
antennaire. Funicule à 38 article beaucoup plus court que
le l81' .......................... 3.
2. Interstries portant de grosses soies naissant à l’extrémité
d’un tubercule aigu et bien distinct. 28 segment ventral
du mâle avec une fossette squamulée de jaunâtre ;segment
anal de la femelle finement caréné au sommet. Long. 2 3-
4 mm. ..................... 1. horridus.
— Interstries avec des soies plus fines, sans tubercules appa-
rents, sauf sur le calus antéapical. 28 segment ventral
mâle faiblement impressionné ; segment anal femelle sans
carène au sommet. Long. 2 2-3 mm. . ........ 2. urens.
3. Prothorax à bord antérieur légèrement relevé, formant
cependant un bandeau visible au-dessus du vertex, vu de
face. Rostre noir ou d’un brun-rouge ............ 4.
— Prothorax à bord antérieur non relevé, strictement appliqué
_ sur le vertex. Rostre roux. parfois enfumé à son extrême
sommet. Long. 2 1,5-1,7 mm ............ 3. Dawsoni.
4. Tête avec une tache blanche sur le front composée de
squamules grandes et serrées ................ 5.
— Tête sans tache distincte de squamules blanches entre les
yeux. Téguments des élytres bruns ou rouge-brun, pelli-
culeux, garnis de squamules denses, grises ou jaunâtres,
d’aspect terreux, visibles à travers la pilosité dressée et
les squamules piliformes blanches formant le dessin élytral .... 7.
5. Revêtement élytral double, formé de crins dressés et de
squamules piliformes. Téguments plus foncés par places.
Rostre et antennes noirs ou noirâtres ............ 6.
·— Revêtement élytral portant seulement des crins soulevés.
Dessin squamuleux des élytres composé d’une fascie
blanche arquée partant de l’écusson et atteignant les bords

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHIDIUS 869
latéraux sous l’épaule ; suture noire, le reste des téguments
uniformément roux. Bandes claires du prothorax ainsi que
le dessin élytral tranchés. Hostre et antennes brun- rouge.
Tibias droits. Long. : 2,5-3 mm. ........ 10. Bnmevillei.
6. Interstries également convexes. Prothorax à bande médiane
confuse ou indistincte. Crins des élytres plus fins, ceux du
prothorax peu distincts ou très courts. Long. : 1,7-2 mm. 4. rufulus.
— lnterstries impairs dorsaux plus fortement convexes en
avant. Prothorax à bande médiane blanche nette, entière.
Crins des élytres et du prothorax plus épais, plus relevés.
Long.: 2,8-3 mm ................. 5. hystrîx.
7. Élytres distinctement muriqués au sommet; calus anté-
apical bien marqué .................... 8.
—— Élytres non muriqués au sommet ; calus antéapical faible,
à peine indiqué; hérissés de crins bien visibles même en
avant ; ornés sur chacun d’eux d’une fascie pâle naissant
près de l’écusson et remontant en arc sous l’épaule ; inter-
stries pairs ornés, vers le sommet, de linéoles claires. Pro-
thorax court, régulièrement arqué sur les côtés, sa plus
grande largeur à la base, portant des crins bien visibles.
Segments abdominaux plans, les deux premiers, chez le
mâle, impressionnés ensemble; le segment anal simple,
sans fossette ni dépression distinctes. Long. :2-2,5 mm. 9. hassicus.
8. Prothorax à angles postérieurs arrondis, à crins peu
visibles de profil. Élytres avec une fascie antérieure blan-
châtre assez distincte. Forme plus courte. Abdomen du
mâle fortement convexe ; l" segment à peine impressionné ;
segment anal avec une large fossette. Long. : 2,3-2,6 mm.
.......... . ....... . . . . 7. Thalhammeri.
~— Prothorax à angles postérieurs obtusément arrondis, à
soies courtes, fines, mais bien visibles. Élytres à dessin
confus, les soies des interstries en majeure partie blan-
châtres ;tubercules apicaux formant une crête transversale.
Forme plus svelte que le précédent. Ãbdomen du mâle
à l" segment déprimé, l’anal largement impressionné.
Téguments élytraux rougeâtres ou bruns (forme typique),
rarement noirs et pattes foncées (v. Bucheii, nova). Long. :
2,5-2,8 mm ......... . ...... . . 6. troglodytes.
-— Prothorax comme le précédent, mais à soies plus longues,
un peu plus épaisses. Soies des interstries plus grosses, toutes
flavescentes ; tubercules apicaux (ne formant pas de crête
transversale comme chez les deux espèces précédentes) très
petits, alignés et serrés, au nombre de trois sur le 6** inter-

870 coLÉ0PTÈREs CURCULIONIDES
strie et de trois à cinq sur le 79. Forme plus courte. Long. 2
2,3-2,8 mm. .................. 8. baldensis.
1. Ceuthorrhynchidius horridus P.xNzER, 1801, Ins. Germ., 84, no 9. —
spinosus GEMM. et HARoLD (non GOEZE), Col. Cat., VIII, 1871, p. 2612. —
HUsTAc1-IE, 1923, p. 82. ~ Cat. SAINTE·CL.àIRE—DE\’ILLE, p. 424; Cat.
Corse, p. 441.
Long. 1 3-4 mm. La plus grande de nos espèces. Ovale, subdéprimé,
brun de poix, l’avant-corps (tête, rostre, prothorax) plus foncé ; luisant
mais ordinairement revêtu d’une squamosité pulvérulente, blanchâtre
ou jaunâtre, formant sur les élytres quelques taches irrégulières, simulant
de vagues fascies obliques, incomplètes ; la tête couverte de squamules
blanches, allongées, serrées, avec quelques soies >quamuleuses dressées
au bord interne des yeux ; le prothorax muni de soies longues, dressées,
inclinées en avant et de fines squamules blanches soulevées et espacées ;
les élytres pourvus de longues soies dressées, noires et blanches (ces der-
nières plus nombreuses en arrière) émergeant de la base de nombreux
tubercules couvrant les interstries; pattes brunes ou ferrugineuses, les
tibias plus clairs, enfumés au sommet; antennes rousses ou flaves, la
massue obscurcie. Dessous du corps foncé, luisant, ponctué a squamules
ovales, blanchâtres ou jaunâtres, assez serrées. Rostre épais, arqué,
pubescent, fortement strié-rugueux, sauf au sommet. Antennes anté-
inédianes, sétuleuses; funicule â trois premiers articles allongés, sub-
égaux, le 29 un peu plus long que les deux autres, le 19F plus épais, les trois
derniers arrondis ; massue oblongue. Front déprimé ; Vertex caréné.
Yeux saillants. Prothorax un peu transversal, étranglé brusquement
derrière le bord antérieur qui est très relevé, échancré en son milieu et
bordé de courtes spinules serrées ; les côtés arrondis 2 la base subtronquée,
relevée ; en crête finement mais distinctement dentée ; la partie médiane
des bords latéraux avec un petit tubercule, le disque à ponctuation
grosse, serrée, pourvu d’un sillon médian plus ou moins mat. Élytres à
peine arqués latéralement, leur base relevée en une fine bordure contiguë
a celle du prothorax ; stries ponctuées, interstries convexes, surtout les
impairs, couverts de tubercules foncés. Pattes robustes, rugueuses ;
fémurs bisinués, échancrés sous le genou, finement denticulés, squamulés-
pubescents ; tibias densément pubescents, élargis au sommet; corbeille
tarsale courte, bordée de soies noires ; tarses a 39 article feutré en dessous ;
ongles pubescents, fortement dentés.
Mâle zsegment 29 de l’abdomen avec une dépression arrondie, densément
squamulée. Femelle 2 segment anal finement caréné au sommet.
La larve vit dans la partie inférieure des tiges d’On0p0rd0n acanthium L.,
la nymphose se fait dans le sol, en juillet, la transformation en août-septembre.
L’adulte hiverne I; il se rencontre sur Carduus nutarw L., C. crispus L.,
Cirsium arvense SCOP.

c.xLANDmNAE. —— CEU’l`HORRll&’NCHlDIlJS 871
Biologie: Piaixms, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1876, p. 248; Larves Col., 1877,
p. 408, 4 KLEINE, Ent. Blâtter, Vl, 1910, p. 243.
Toute la France; plaines et montagnes; commun, surtout dans le Midi.
Europe moyenne et méridionale.
2. Ceuthorrhynchîdius urens GYLLENHAL, 1837, in Schônherr, Gen.
Cure., IV, p. 564. 4 albohispidus FAIRM., Ann. Soc. cnt. Fr., V, 1857,
p. 640. — HUsTAcHE, 1923, p. 83. 4 Cat. SA1NTE—CL,A.1RE-DEVILLE,
p. 424.
Long. 1 2-3 mm. Faciès, coloration et système de revêtement semblables
au précédent. Plus petit, le rostre moins fort, plus long, la crête basale
du prothorax presque lisse ou indistinctement crénelée; les interstries
élytraux à tubercules plus petits, obsolètes ; les soies dorsales plus fines
et un peu plus courtes. Revêtu en dessus de squamules très blanches,
oblongues, plus serrées, caduques, formant chez les exemplaires non
défraîchis, un dessin composé comme suit: sur le prothorax, une large
bande sur les côtés et sur le bord antérieur, une tache sur la fossette anté-
scutellaire; sur les élytres, trois fascies transversales, la première à la
base même des élytres, rectiligne, la seconde, post-médiane fortement
arquée, remontant latéralement sur l’épaule où elle est réunie à la basale,
la troisième subapicale, oblique, abrégée en dedans sur le 49 interstrie.
Mâle :26 segment ventral impressionné. Femelle isegment anal non
caréné.
v. Reyî, nova. 4 Téguments dorsaux entièrement d’un rouge-clair.
lfadulte se trouve sur Cirsium, arvense Scor. <SIET'l`I, Nl. DE Boissy 1) et
en Algérie, sur Picnomon, acarna Cass., plante croissant également dans
notre région méditerranéenne (PEYERIMHOFF, Ann. Soc. ent. Fr., 1911,
p. 304).
Littoral de la Méditerranée. Rare en France.
Pyrénées-Orientales: Ria (PUEL); Arles·sur-Tech (V. Mixyiar); le Canet
(GUÉR1:~zl). 4 Hérault: Montpellier (LAVAGNE). 4 Bouches-du-Rhône:
Marseille (ABMLLE). 4 Var: Le Beausset <SIETTI, DE Boissy 1); Hyères
<RE\') ; St-Raphaël (LÉ\’EILLÉl). 4 Alpes-Maritimes : Théoule (Horr-
)IANN>  
La variété mêlée è la forme typique ne doit pas être confondue avec des
individus immatures.
Europe méridionale; Algérie; Syrie; Caucase.
3. Ceuthorrhynchidius Dawsonî Ch. Brusour, Abeille, V, p. 438. 4
1`1USTA(ll·lE, 1923, p. 84. 4 (lat. SAINTE—(1L.AIRE·DEVILLE, p. 424.
Long. : 1,5-1,7 mm. Ovale, assez convexe, les téguments dorsaux d’un
ferrugineux obscur ou d’un brun-rougeâtre plus clair (la suture élytrale
noire); revêtu, en dessus, de fines squamules blanches, allongées, peu
serrées, ne voilant pas les téguments, plus condensées et formant, sur le
gl) (`ité dans le Catalogue SAINTE·CLAIRE DEVILLE, de Seine-et—Oise : Chatou (Mme DE
ST·ALBIN); capture singulière et certainement accidentelle.

872 (l()LÉ()P'l`ÈHES CURCULIONIDES
prothorax, trois bandes longitudinales peu tranchées et sur les élytres
quelques vagues taches ; les interstries munis de très courtes soies dressées,
subclaviformes, flaves, alignées; le rostre roux avec l’extrême sommet
souvent rembruni ; les pattes et les antennes testacées, la massue et les
ongles noirâtres. Rostre très courbé, luisant, aussi long (mâle) ou plus long
(femelle) que la tête et le prothorax réunis, finement strié sauf au sommet.
Antennes antémédianes (mâle), rnédianes (femelle) ; funicule a le? article
allongé, obconique, moitié plus long et plus épais que le 29, celui—ci subégal
au 3e, les suivants plus courts, les trois derniers subglobuleux; massue
oblongue. Prothorax subconique, faiblement resserré derrière le bord
antérieur qui n’est pas relevé ; obsolètement canaliculé, finement et
densément ponctué. Élytres ovales, un peu plus larges que le prothorax
à la base, les côtés faiblement Inais visiblement arqués ; calus humérajl
faible ; stries glabres a points assez forts ; interstries un peu plus larges
que les stries, assez convexes, muriqués vers le calus apical. Dessous du
corps densément squamulé de clair, noirâtre, sauf le prosternum et le
segment anal rougeâtres. Profémurs inermes; méso— et métafémurs à
peine visiblement dentés ; ongles dentés.
Mâle : ler segment ventral largement impressionné ; segment anal
profondément fovéolé.
V. f1lS01,1S, nova. —- Dessus et dessous du corps d’un brun foncé, le rostrc,
les pattes et les antennes restant roux.
L’adulte vit sur Plantage maritime L. (BEDEL), P. coronopus L. (DEVILLE l,
LEBo1v l, TEMPÈRE l), P. arenaria W,ALDST et KIT.   ; souvent au pied des
plantes. Mai à septembre.
Région littorale de toute la France ; dans les falaises ; assez commun gla
variété mêlée à la forme typique.
Pas-de-Calais : Wlimereux, Equihen, etc. — Côtes de la Manche. — Finis-
tère: Plougasnou; Crozon ; île de Sein, commun (R. LEBON Y). — Côtes-
du-Nord : Belle-Isle et nombreuses localités. — Loire-Inférieure. — Vendée. ·—
Charente-Maritime: Grande Côte (TEMPÈRE). —- Bouches-du-Rhône: Ste-
Baume. — Var : Fréjus ; Hyères. Non observé sur la côte des Alpes—Maritimes.
Irlande : île de Man. r Côtes d’Angleterre et îles de VVight, de Jersey. ~
Espagne: plateaux de l’intérieu1:, notamment à Pozuelo de Calatrava. ——
Maroc: côte occidentale.
4. Ceuthorrhynchidius rufulus DUFoUR, 1851, Act. Soc. Linn. Bordeaux,
XVII, p. 346. ~— cruciger Duroua, 1. c. (non HERBST). — fronialis Ch. BRI-
sour, 1869, L’Abeille, V, p. 438. —- HUSTACHE, 1923, p. 85. — Cat. SAINTE-
CLAIRE—DEVILLE, p. 424.
Long. 1 1,7-2 mm. Ovale, peu convexe, le dessus d’un brun-rougeâtre ;
parfois le prothorax brun (son bord antérieur rougeâtre) et les élytres
testacées ; le front densément squamulé de blanc, le prothorax avec les
côtés et le milieu assez densément squamulés de blanchâtre, le disque de
chaque côté de la ligne médiane plus éparsément squamulé ou subdénudé ;
les élytres portant chacun, sur la partie antérieure, une fascie glabre,

c.x1..xN1.»n1N.aE. — enUruonniiyzweiiinius 873
foncée, en forme d’anneau oblique, un peu allongé, limitée à la suture
ou au 26 interstrie et atteignant la base de l’épaule, la suture souvent
obscurcie; les interstries munis de nombreuses soies flaves ou brunes,
rarement blanches, assez longues, relevées, unisériées, avec quelques
squamules piliformes blanches, soulevées ; le rostre brun, rarement roux ;
pattes testacées; antennes ferrugineuses (la massue noirâtre). Dessous
du corps foncé, squamulé. Rostre arqué, plus court (mâle) ou aussi long
(femelle) que la tête et le prothorax réunis, strié jusqu’à l’insertion anten-
naire, le sommet peu densément pointillé. Antennes antémédianes (mâle),
médianes (femelle) ; funicule à 19* article obconique, un peu plus long et
plus épais que le 28, celui-ci égal au 36, les derniers courts, subglobuleux ;
massue assez grosse, ovale. Prothorax distinctement arqué latéralement ;
médiocrement étranglé derrière le bord antérieur qui est relevé ; canaliculé,
la ponctuation assez fine, serrée. Élytres suboblongs, à bords latéraux
à peine arqués ; calus huméral faible ; stries ponctuées, finement squamu-
lées; interstries convexes, un peu plus larges que les stries, muriqués
vers le calus apical. Fémurs très faiblement dentés ; ongles dentés.
Mâle : ler segment ventral impressionné ; segment anal fovéolé.
L’adu.lte se rencontre sur Plantage larweolata L. !, P. alpine L. (G. TEM-
PÈRE I), P. maritima L. (SAINTE·CLAIRE·DEVILLE), P. lagopus L., à La Napoule
(A.-M.) (H01=1=MANN). Déjà signalé sur cette dernière plante, en Algérie
(PEYERIMHOFF, Ann. Soc. ent. Fr., 1919, p. 242).
Toute la France ; plaines et montagnes de la zone subalpine ; assez commun ;
plus abondant dans le midi. -— Mai à septembre.
Non signalé de la Corse.
Toute l’Europe; Angleterre; Caucase; Algérie.
5. Cauthorrhynchîdius hystrix PEP·R1s, Ann. Soc. Linn. Lyon, ll,
1852, p. 181. -— Hosmcnn, 1923, p. 86. —— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE,
p. 424. _
Long. : 2,8-3 mm. Ovale, peu convexe, brun-rouge (l’arrière-corps
ordinairement plus clair); le prothorax, pourvu de courtes soies noires
et blanches, arquées, dirigées en avant, orné de trois bandes de squamules
ovales, blanches ; le front, entre les yeux, squamulé de même ; les élytres
avec deux fascies claires, très rapprochées, formées de fines squamules
blanchâtres, l’une antémédiane, fortement arquée, partant de la base du
29 interstrie, descendant jusqu’au tiers antérieur, puis remontant dans
la région infra-humérale, l’autre très oblique, en forme de chevron, la
pointe située un peu en arrière du milieu des élytres, la branche externe
atteignant la base de l’épaule ; ces fascies souvent effacées ou réduites
à des lignes obliques, sur les côtés ;les interstries munis de soies blanches
et foncées, dressées, inclinées en arrière, assez longues, les plus claires
formant les fascies et, en outre, condensées vers le sommet des élytres ;
pattes (ongles foncés exceptés) et antennes testacées, celles-ci parfois
brunâtres. Rostre noirâtre, arqué, un peu plus court (mâle) ou aussi long

874 coLÉoPTÈREs CURCIÈLIONIDES
(femelle) que la tête et le prothorax réunis, ponctué-strié, jusqu’à l’inser-
tion antennaire, le reste ponctué, luisant. Antennes submédianes ; funi-
cule à deux premiers articles égaux, le 2** plus étroit, le 38 un peu plus court
que le précédent, les trois derniers subglobuleux ; massue ovale, acuminée.
Prothorax court, arrondi latéralement, fortement étranglé derrière le
bord antérieur qui est nettement relevé et échancré en son milieu, la base
subtronquée, la ponctuation assez forte, très serrée. Élytres suboblongs,
à côtés faiblement arqués-convergents en arrière ; calus huméral saillant ;
stries fortes, ponctuées, f`1nement squamulées ; interstries nettement plus
larges que les stries, convexes, les impairs dorsaux un peu plus que les
autres, muriqués vers le calus apical. Dessous foncé (le sommet de l’ab-
domen plus ou moins rougeâtre), densément ponctué, à squamules clairs
peu serrés. Pattes éparsément squamulées de blanc ; fémurs finement den-
ticulés ; ongles dentés.
Mâle : 1€1' segment ventral largement et profondément impressionné ;
segment anal avec une impression assez profonde ;tibias ongulés finement
au sommet interne.
L’adulte vit dans le sud-ouest, sur Anthemis mixta L. (R. Lneox, août
1918, à Royan, Charente-Maritime 1), sur la même plante (J. TEMPÈRE,
mai-juin, 1943, nord de Bordeaux, Gironde 1).
Espèce rare; endroits sablonneux, arides.
Landes 1 Sindères (type) ; Mont-de-Marsan (LAscAnAUx). — Gironde :
région bordelaise (GOBERT, TEMPÈRE) ; Bruges (GIRAUD) , Evsines : Le
Taillau, de mai à juin, aussi en hiver (TEMPÈRE). — Charente-Maritime :
Royan (R. LEB0N 1). —- Lot-et-Garonne: Sos (Bixunusn).
Italie; Espagne; Algérie ; Grèce.
6. Ceuthorrhynchidius troglodytes FABRICIUS, 1787, Mant. s., I, I,
p. 106. — spiniger HERBs·r, 1796, Kâf., VII, p. 410. — pusio PANzEn,
1795, Deutsch]. Ins. Fn., p. 311. — HUSTACHE, 1923, p. 87. — Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE.
Long. 2 2,5-2,8 mm. Ovale, assez convexe ; les téguments de coloration
variable, d’un brun plus ou moins foncé, brun-rouge ou entièrement roux ;
revêtu d’une squamosité blanchâtre ou jaunâtre et de soies blanches et
noires, dressées, dirigées en avant sur le prothorax, plus longues et incli-
nées en arrière sur les élytres, les soies blanches plus nombreuses sur les
côtés et au sommet; le prothorax orné de trois bandes de squamules
jaunâtres, ovales, appliquées, la médiane recouvrant le sillon médian,
les latérales larges, mais souvent obsolètes; les élytres avec des squa-
mules linéaires, un peu soulevées, blanchâtres, formant deux fascies plus
ou moins distinctes, la 1*** en forme de boucle anguleuse, partant recti-
lignement de la base des élytres sur les 38 et 48 interstries pour atteindre
le tiers antérieur et remonter obliquement sous l’épaule, la 26 fascie,
subapicale, oblique, très large (envahissant parfois le reste du sommet)
et reliée à la 11'€ fascie par une bande occupant les 3e et 4€ interstries ;

CALANDRINAE. —- cEU·rnoRRnYNcn1D1Us 875
une courte linéole à la base des deux premiers interstries et une autre
à la base des 5e et 66; ces fascies souvent peu nettes ou décomposées
en courtes linéoles obsolètes ; le rostre brun-foncé ou brun-roux ; les
antennes et les pattes rou-
geâtres ; les ongles noirâ-
tres. Dessous du corps
foncé, à gros points peu
serrés, squamulés de blanc.
Rostre aussi long que la ` '‘‘·'  
tête et le prothorax, arqué,
fortement strié-ponctué , ,
jusqu’à l’insertion anten-
naire, le reste moins sculp- _
té, glabre, luisant. Anten-
nes médianes ; funicule à 516 517
rrrrr Prrrrrrrrs arürîrr 31- 55.. 516 5 517. - 516. 51511-5515S de
l0HgëS, le ler pll1S épi-1iS et Ceuthorrhynchidius troglodytes F; ——
un peu plus long que les 517. id., chez C. ThA1lhdmm8TiSCH[ILTZ.
deux suivants subégaux,
les trois derniers courts, mais non transversaux; massue suboblongue,
acuminée. Tête déprimée entre les yeux, squamulée ; Vertex finement
caréné. Yeux un peu saillants. Prothorax faiblement transverse, subconi-
que, peu resserré derrière le bord antérieur qui est relevé et subéchancré
en son milieu, les côtés à peine arqués, les angles postérieurs obtusé—
ment arrondis, la base droite, le disque sillonné au milieu, densément
ponctué. Élytres ovales, à côtés à peine arqués et un peu convergents
en arrière ; calus huméral faible ; stries fortes, ponctuées ; interstries un
peu plus larges que les stries, convexes, muriqués vers le calus apical
qui est transversal et bien marqué. Pattes squamulées ; fémurs distincte-
ment dentés ; tibias faiblement arqués, munis, chez le mâle, d’un petit
onglet apical interne au sommet, plus réduit aux protibias; ongles
dentés.
Mâle: 1*** segment déprimé; segment anal largement impressionné
au milieu.
v. Bllchetî, nova. -— Rostre, prothorax et élytres d’un noir profond ; pattes
d’un brun de poix; antennes normalement rougeàtres.
La larve vit dans la base des tiges de Plantage lanceolata L. dont elle ronge
la moelle en creusant une galerie atteignant le pivot radiculaire ; Véelosion
a lieu en juillet (Bunnnmaac, Jahrb. Nassau Ver. f. Nat. XXXVIII, 1885,
p. SS). .
L’adulte, sur la même plante, dans les prairies. Avril-septembre.
Répandu et très commun dans toute la France et la Corse; plaines et
montagnes jusqu’à 1.800 m. d’altitude. La v. Bucheti dans le Cher : le Noyer
(Buci-usr) et çà et là avec la forme typique l
Europe, Sibérie; Algérie, Maroc.

876 COLÉOPTÈRES CUHCULIONIDES
7. Ceuthorrhynchidius Thalhammerî A. SCHULTZE, Münch. Kol. Zeit-
schr., III, 1906,p. 7. ~ HUSTACHE, 1923, p. 89. — (lat. SAINTE·CLAIRE—
DEVILLE, p. 425.
Long.: 2,3-2,6 mm. Très voisin du précédent et facile à confondre
avec lui; même coloration. Forme plus courte; le prothorax à angles
postérieurs franchement arrondis, formant ainsi, à son point de rencontre
avec l’élytre,un angle rentrant bien marqué ; le calus huméral plus saillant ;
le rostre toujours foncé, plus long que la tête et le prothorax réunis,
, même chez le mâle, sans stries ; le funicule antennaire à 3** article plus
court que le 29, la massue ovale, plus courte ;la ponctuation prothoracique
formée de gros points isolés et d’autres points plus fins, peu marqués ;
les soies du prothorax courtes, peu visibles de profil ; les élytres a dessin
un peu différent, la fascie antérieure formant une boucle plus franchement
triangulaire étant reliée obliquement (et non rectilignement) en avant,
à la base des élytres sur le 2€ interstrie, les fascies d’ailleurs souvent
effacées et peu distinctes, comme chez lroglodyies.
Mâle : l" segment ventral convexe, à peine déprimé; segment anal
avec une large fossette ; méso- et métatibias ongulés en dedans au sommet.
L’adulte vit sur Plantage maritima L. (SAn~xrE—C1.A1RE-DEv·1LLE, TEMPÈRE)
et P. coronopus L. É (S.\IN'l`E'CI,;\IRE·DEYILLE, TEMPÈRE, Roucouàs Y). Mai-
septembre.
Région littorale; assez commun en certains points. — Loire-Inférieure:
Le Croisic (DEv1L1.E È) ; île d`Yeu (Pacman). —— Bouches-du-Rhône : Camar-
gue (PUEL Y, CnoBAur Y). — Charente-Maritime: Grande·Côte (TEMPÈRE !) ;
St-Georges, près Royan (R. LEBON l Roucouias X). — Gironde: dunes du
Verdon (G. TEMPÈRE Y). — Corse (DEVILLE).
Cette espèce est probablement plus répandue qu’elle ne le paraît, mais
sa grande ressemblance avec troglodytes, avec lequel on la confond, est la
cause de sa distribution incomplète en France.
Hongrie méridionale: Kalosca (types). Alpes occidentales.
8. Ceuthorrhynchidîus baldensis SCHULTZE, 1896, Deutsche ent. Zeit-
schr., p. 263. — HUsTAc1-1E, Bull. Soc. ent. Fr., 1930, p. 194. — Cat.
SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 425.
Long. : 2,3-2,8 mm. Très semblable d’aspect à iroglodyles. S’en diffé-
rencie par ses antennes plus robustes, le funicule à deux premiers articles
plus courts, les deux derniers subglobuleux, non ovalaires ; les élytres
un peu plus courts ; les soies du prothorax et de la tête très distinctes ;
celles des élytres plus épaisses; le prothorax plus fortement resserré
derrière le bord antérieur; les tubercules apicaux ne formant pas une
crête transversale, bien plus petits, alignés et serrés, au nombre de trois
sur le 6** interstrie et de trois à cinq sur le 78 ; la dent profémorale plus
petite.
Espèce méconnue, à rechercher dans toutes les Alpes françaises où elle
doit vivre sur des Plantains.

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHIDIUS 877
Isère 2 Col de l’Arc, au-dessus de Grenoble, août 1915, juillet 1917. (A. Hus-
TACHE). — Basses-Alpes: Larche (Ch. Gotcizmar É); environs de St-Paul
(idem), juin 1945.
Nord de l’ltalie: Monte Baldo (type) ; Grand-St·Bernard ; Bosnie, Herzé-
govine, Styrie, Hongrie.
9. Ceuthorrhynchîdius hassicus SCHULTZE, 1903, Deutsche ent. Zeitschr.,
p. 244-290. —- A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1940, p. 20. - TEMPÈRE,
Bull. Soc. ent. Fr., 1940, p. 77.
Long. 2 2-2,5 mm.Voisin de iroglodyies et plus encore, par sa forme,
de Thalhammeri. Se reconnaît a ses élytres plus convexes, hérissés de
longs poils bien visibles en avant; non muriqués au sommet, à calus
apical très faible. Les spécimens frais ont, sur les élytres, une double
fascie pâle, ordinairement bien tranchée; la première fascie, plus courte,
occupe le tiers basal, la 28, plus grande, plus largement arquée, prend
naissance sur la pointe de la première, se prolonge sur la moitié du disque
et remonte, sur les côtés, à la base du 9e interstrie ; le prothorax plus
transversal, paraissant un peu anguleusement arqué latéralement, les
angles postérieurs un peu plus arrondis que chez iroglodyles et un peu
moins que chez Thalhammeri.
Mâle : abdomen avec les segments 1-2 impressionnés ensemble ;
segment anal simple ; méso- et métatibias ongulés à l’angle apical
interne.
Mœurs exactes inconnues (1).
L’adulte se prend communément sur Plantage lanceolata L., en Pologne,
dans la région de Cracovie où il abonde (SMRECZYNSKI l).
Rare en France et probablement confondu avec l’une ou l’autre des espèces
précédentes.
Vosges 1 Val d’Ajol, près Plombières ; juillet 1937 (S. Vtm.i;M l). — Gironde:
Villegouge; pris régulièrement chaque année, en avril, dans cette station
(Lmxnias l, G. TEMPÈRE l), au pied de Anthemis mixta L. et d’Achillea mille-
folium L.
Allemagne, Hongrie, Bosnie, Pologne.
10. Ceuthorrhynchîdius Barneillei GRENIER, Ann. Soc. ent. Fr., 1866,
Bull., p. Lxv. — Chevrolaii (Bmsour), TYLDEN, Ent. monthly Mag.,
VIII, 1872, p. 205 (s. desc,). — iroglodyies var. d. GYLL., Fn. Suce., 1827,
p. 597. — HUsTAcHE, 1923, p. 90. -— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE,
p. 425.
Long. : 2,3-2,8 mm. Faciès du iroglodyles; un peu moins robuste, les
téguments brillants, entièrement d’un brun-rouge franc, sauf la suture
ordinairement brunâtre, sans squamosité foncière ; les trois bandes
prothoraciques et le dessin élytral blancs, très nets, ce dernier composé
(1) Pour la. répartition de cette espèce, cf. HÃNEL, Ent. Blâtt, 36, 1940, p. 190.

878 coriâoprànias cuncurroivinns
d’une fascie latérale très arquée, naissant à la base, près de l’écusson,,
descendant sur le 46 interstrie jusque vers le milieu ou elle est brièvement
horizontale sur les 48 et 5e in-
_ __ terstries, interrompue, sur le 69
Pi " et à partir du 79, très oblique-
_ ,  ment dirigée vers la base de
z \  · /’   l’épaule ; le front nettement et
    ,f densément squamulé de blanc ;
      rostre, antennes (massue parfois
È jy g  rembrunie) et pattes d’un brun
ts 1, .   . .
Qgaâzw T"¤+§:,@"‘ç   I‘0uge plus ou moins clair, Rostre
if "«~ `. ·,".··· ·« _ _ . A
'-·~‘»   Ã;. 2‘·· aussi long (male) ou un peu plus
' É —.' ,=£*€i '`'· A
  *È;·. long (femelle) que la tete et le
V _<._`1_'î;3É`É,,¤1··" —¥!j,_,,_;. ·- · · ,·
    T,    prothorax, ponctue strié Jusqu  
(     ,,i·’îlçè   4 @55;, î« l insertion des antennes ;celles·c1
;îi jïîyâlîgââ%li5;‘9’·’·'-, ?i·’\;;è   a fumcule ayant son 26 article
W9     W1 distinctement plus long que le
  "` @,-5  " 38 ; maSSUe oblongue. Prothorax
__¥  ir‘,r<ÉÉ> ' §%_"'5.· - e ,;
  mpg?   plus fortement sculpté, les
?‘·" i f i`, ë°sÉÉ;&g;s,gÈ '*;’     points plus serrés que chez im-
·‘ ‘ -· *2 F ` : , .
l     r ·` g glodyies, le bord anterieur plus
é —:~€a,··r%~ï«ûft·f•·   t t , , . .
  ·'îa;i%:l·g·î1lÉ; 2J   ·è   echancre en son milieu que chez
," '·   "; “ ’ ce dernier. Stries elytrales pro-
; — È fondes, fortement ponctuées ;
interstries convexes. Fémurs
FIG. 518. — Qeufh01*rhy1zch1d·«,1l·s finement dent/iculés, les pl,0fé_
Bazmmllez GREN. , . .
murs plus obsoletement ; t1b1as
droits ; ongles dentés.
Mâle: ler segment ventral déprimé; segment anal non ou à peine
impressionne; méso- et métatibias très finement ongulés en dedans,
au sommet.
Vivrait probablement, d’après Hris·rAcnE, sur Plantago alpina L., dans les
régions montagneuses. Rare.
Biûlûgîêz URBAN, Ent. Blütt., 15, 1919, p. 183; KN1E1>n01··,l. c.,31,1935,
p. 78.
Hautes-Pyrénées 2 Bagnères-de·Bigorre, au Bedat (DE BONv0UL01n,
type È}. -— Pyrénées-Orientales : Amélie-les-Bains (MAGDELAINE l). i Hautes-
Alpes: Mont Genèvre (Hrrs·rAcnn); Névaehe (VAcHoN). — Basses-Alpes:
La Fouillousse, vers 1.850 m. (HUSTACHE). — Vosges: Raon-l’Etape, en
nombre (Renan   —- Jura: Les Rousses (LÉvi;1LLÉ  
Allemagne ; Bavière ; Autriche occidentale ; Hongrie; Croatie ; Caucase ;
Transcaucasie; Danemark; Suède; Angleterre.

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 879
Gen. CEUTHORRHYNCHUS GERMAR,
Col. Ins. Sp. novae, I, 1824, p. 217.
(Scuôivunnn, Disp. méth. Curc., 1826, p. 298 (Ceulhorrhynchus napi,
génotype) (1) ; Gen. Sp. Cure., IV, 1837, p. 475 ; VIII, 2, 1845, p. 131. -—
J. DU VAL, Gen. Col., Curc., IV, 1868, p. 60 (Pl. 27, fig. 128, C. floralis
PAYK)).
Bostre généralement de la longueur de la tête et du prothorax réunis,
parfois beaucoup plus long, d’épaisseur et de courbure variables. Antennes
insérées vers le milieu ou vers le tiers apical du rostre ; funicule de 7 arti-
cles (Ceuihorrhynchus sp. pr.) (2) ou de 6 (subgen. Calosirus). Yeux sub-
déprimés ou faiblement convexes. Prothorax assez court, tronqué ou
bisinué à la base, faiblement lobé derrière les yeux, le bord antérieur
relevé ou appliqué sur le vertex, le disque tuberculé ou non. Écusson
petit ou indistinct. Élytres ovales ou suboblongs, ordinairement plus
larges que le prothorax, arrondis séparément au sommet, les épaules
obtusément anguleuses. Pygidium découvert. Fémurs dentés ou mutiques.
Ongles simples, appendiculés ou dentés en dedans à la base. Canal rostral
peu profond, n’atteignant pas le métasternum.
Les caractères sexuels secondaires intéressent l’abdomen qui est diver-
sement modifié par des impressions variables chez le mâle. Chez ce dernier,
en outre, les tibias sont armés d’un onglet apical interne ; le rostre est
plus court, l’insertion antennaire est située ordinairement en avant du
milieu, alors qu’elle est vers le milieu chez la femelle.
Ce genre, très important, comprend environ 600 espèces distribuées dans
l’Ancien continent, en Afrique et dans le Nouveau-Monde. La région palé-
arctique en compte à peu près 400 et la faune française 135.
Il apparaît difficile de tenir strictement compte des coupes subgénériques
créées par REITTER (Fn. Germ., V, 1916, p. 152) et par THOMPSON (Skand.
Col., I, 1859, p. 140) pour ce genre. Les nombreuses subdivisions auxquelles
elles sont soumises dans les monographies sont la preuve de leur peu d`homo-
généité. Beaucoup d’espèces semblant avoir des points d’aiIin1té, pourraient,
par d’autres caractères, se placer parmi celles de groupes voisins. Nous donne-
rons donc le tableau des sous-genres, mais nous négligerons ceux-ci dans
le tableau des espèces. Ces dernières, dans la partie descriptive seront classées
dans chacun des groupes paraissant le mieux leur convenir. Les Calosirus
(1) En 1837, le genre Ceuthorrhynchus est limité au Manipule 2 de la Stirpes I de 1826
(moins les Poophagus). Là sont indiqués trois types pour les trois groupes : napi, assimilis,
echii, aucun type n’est fixe en 1837. En 1840, WEsTw00D indique asperifoliarum que
SCHGNHERB n avait nullement désigné en 1826 ; il ne semble pas à adopter ; cela change-
rait deux noms de sous-genre. Au contraire, en prenant comme type napi (plutôt qu’u,ssi-
milis) parce que le premier nommé, on a le même groupe: Ceuthowhynchus s. st. 1826
que dans les Catalogues actuels ; c’est la solution qui paraît la plus régulière et la plus
simple.
(2) C. diatinctus, appartenant à ce groupe, n’a que six articles au funicule, mais il
s’agit d.’une mutation se rapportant à C. marginatus chez lequel se rencontrent d’ailleurs
des individus ayant une antenne de six, l’a.utre do sept articles.

880 coLÉorrEREs cUncuL1oN1oEs
sont maintenus moins pour leur valeur subgénérique propre qu’en raison
de la facilité offerte par leur caractère antennaire pour en séparer les espèces.
La biologie diun assez grand nombre de ces insectes est connue. La plupart
vivent sur les Crucifêres, Composées, liabiacées, Borraginacées, Résédacées
Papavéracées, Alliarées, Fumariacées, etc.
TABLEAU DES SOUS-GENRES (1).
l. Corbeilles tarsales (au moins celles des métatibias) forte-
ment ascendantes, remontant jusqu’au tiers environ du
bord externe, pectinées et formant un talon saillant en
dehors ........... i ,..... (p. 922) Thamiocolus.
—— Corbeilles tarsales plus courtes et ne présentant pas les
caractères précités .................... 2.
2. Base du prothorax bordé étroitement de squamules arron-
dies, blanches, le disque avec trois fines lignes longitu-
dinales de même couleur. Élytres ornés de lignes longi-
tudinales claires accompagnées généralement de lignes
obliques; interstries latéraux tubercules. Bord antérieur
du prothorax relevé et crénelé. Fémurs dentés. (p. 928) Mogulones.
—— Base du prothorax sans ligne étroite squamuleuse blanche
(ou rarement présente), lc bord antérieur non relevé. Cô-
tés des élytres sans tubercules. Fémurs faiblement dentés .... 3.
3. Élytres avec des taches blanches (rarement jaunâtres):
une tache suturale scutellaire, une fascie latérale oblique
formée de maculcs situées au milieu ou en avant du milieu
et quelques taches apicales. Prothorax ordinairement
sans sillon médian. Élytres souvent munis d’une crète
granuleuse, mal délimitée, au sommet. Ongles dentés . .
................... (p. 931) Hadroplontus.
—— Élytres avec ou sans tache suturale post—scutellaire, la
partie moyenne des côtés sans fascie claire .......... 4.
4. Dessus le plus souvent densément squamuleux, sans éclat
métallique vert, bleu ou bronzé (les élytres seulement
parfois avec un faible reflet métallique) ............ 5.
—— Dessus (au moins les élytres) métallique, vert, bleu ou
bronzé ou parfois avec un reflet plombé ........... 9.
5. Élytres avec une crête apicale tuberculée étroite et élevée,
pourvus d’une macule scutellaire claire et d’une petite
tache sur la crête apicale. Prothorax ai tubercules latéraux
étroits, faiblement transversaux. ...... (p. 965) Ethelcus.
—— Élytres souvent tubercules avant le sommet mais sans
crête de tubercules distincte limitant la partie apicale ...... (3.
(1) Ce tableau renferme les groupes d’espèces ayant 7 articles antennaires ; le groupe
Calosirus TI-IOMS. à 6 articles, n’y figure pas, on le trouvera à la. suite de celui-ci. Sa place
naturelle, dans notre rangement, se situant en tête des autres sous-genres.

cALANDRINAE. —— CEUTHORRHYNCHUS 881
6. Prothorax fortement transversal, sa base aussi large que
celle des élytres, fortement arrondi sur les côtés, très
resserré en avant, le bord antérieur relevé, pas de sillon
médian. Élytres courts, plus ou moins arrondis, ornés
d’une macule scutellaire claire limitée au 1*** interstrie,
parfois les interstries alternes squamules de clair . . .
.................... . (p. 969) Glocîanus.
— Prothorax le plus souvent nettement plus étroit que les
élytres, rarement sans sillon médian. Élytres plus longs;
calus huméral développé .................. 7.
7. Ongles simples; fémurs inermes ou faiblement dentés;
tibias rouges ou ferrugineux. Élytres avec des taches
blanches à la base de la suture qui est parfois entièrement
squamulée de blanc ............ (p. 976) Oprohinus.
— Ongles généralement dentés; fémurs dentés ou inermes,
toujours foncés ; macule scutellaire nulle ou rarement
distincte .............. (p. 980) Couthorrhynchus.
8. Prothorax à ponctuation rugueuse ; les interstries élytraux
étroits, à points formant des plissements surélevés en
forme de fer à cheval. Élytres avec la suture blanche ou
une macule seutellaire rarement nulle. . . (p. 1015) Dionoremus.
-— Prothorax à ponctuation simple ..... (p. 1017) Marklissus.
Subgen. Calosîrus C. G. T1-xoMsoN,
Skand. Col., VII, 1865, p. 254 (1).
(Sirocalus HEYDEN, 1906, Cata]. Col. Eur., 29 éd., p. 672).
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Ongles des tarses simples ................. 2.
-— Ongles dentés en dessous ou appendiculés en dedans ...... 12.
2. Élytres à stries gravées régulièrement, leurs points ne
débordant pas les interstries ................ 3.
-— Élytres à stries formées seulement de gros points alignés,
entamant les bords des interstries qui sont de même largeur
que ces derniers. Téguments dorsaux luisants, non voilés
par le revêtement constitué par de fines squamules claires,
soulevées, alignées sur un ou deux rangs par interstrie.
Tibias et tarses roussâtres. Long. : 0,8-1,5 mm. . . 11. posthumus.
3. Interstries avec un seul rang de fines squamules alignées ;
(1) H. WAGNER (Monogr. Ceuth., Ent. Blàtter, 1938, p. 164) indique avec raison que
TH0MsoN a créé le genre Calosirus pour apicalis GYLL., et- que de ce fait le nom de Sirocolua
HEYD. tombe en synonymie du premier. WAGNER donne le nom de N eoairocalus au groupe
des espèces : pulvinaius, pyrrhorrhyrwhus, Hampei, etc., et celui de Sîronalodes pour les
espèces nigrinua, mixtus, quercicala, etc.

882 coLÉoP1·ÈaEs cuncuuomnes
stries squamulées ou presque glabres. Dessus brillant.
Pattes noires ....................... 4.
-— Interstries avec plusieurs rangs de squamules, ou sans
pubescence distincte et paraissant glabres, à l’exception
de la tache scutellaire quand elle existe ............ 5.
4. Interstries plans, notablement plus larges que les stries.
Rostre du mâle roux, celui de la femelle noir, très rarement
roux. Dessus à reflet bronzé, brillant. Front non fovéolé.
Long.: 1,2-1,5 mm. ............... 12. micans.
— Interstries convexes, subcostiformes, à peu près de même
largeur que les stries. Rostre noir dans les deux sexes,
presque mat (mâle), un peu luisant surtout au sommet
(femelle). Dessus noir sans reflet bronzé. Pattes noires.
Front pourvu d’une fossette très nette. Long. : 1,6-2,2 mm.
......................... 13. Perrisi.
5. Dessus sans pubescence appréciable, paraissant dénudé,
avec seulement quelques squamules claires formant, sur
le prothorax, une bande médiane et sur les élytres une tache
scutellaire blanches. Prothorax bituberculé, à gros points.
Élytres à téguments noirs largement teintés de roux a
l’apex (forme typique), ou entièrement roux (v. docioris
Pic.), Long. :1,5-2 mm. ............. 1. termînatus.
— Dessus revêtu de pubescence ou de squamules ......... 6.
6. Élytres sans tache apicale rousse. Prothorax à ponctuation
fine, très serrée, plus ou moins masquée par la vestiture ..... 7.
— Élytres à tache apicale rousse ou rougeâtre. Prothorax
bituberculé, à points assez gros, bien visibles. Dessus
finement pubescent. Tache scutellaire blanchâtre, peu
tranché. Tibias et tarses roux. Long. 2 1,5-1,8 mm. . . 2. apicalis.
7. Prothorax plus ou moins, mais visiblement arrondi laté-
ralement, sa base biarquée, avancée au milieu vers le point
scutellaire. Massue antennaire plus courte que les cinq
articles précédents .................... . 8.
— Prothorax subtrapézoîdal, un peu anguleux sur les côtés
à hauteur des tubercules, sa base subrectiligne. Massue
antennaire fusiforme, aussi longue que les cinq articles
précédents réunis. Élytres à fines squamules cendrées,
alignées, sur deux ou trois rangs par interstries avec
quelques squamules plus grandes, éparses, plus condensées
à la base de la suture. Fémurs inermes. Long. 2 1,5-2 mm.
...................... . . 5. nigrinus.
8. Stries élytrales sans trace de poils ou de squamules ...... 9.
— Stries élytrales avec une série de fines squamules grises
couchées dans le fond. Revêtement des élytres formé de

cAL.xNDn1NAE. — cEUTH0RR1-xYNcr1Us 8*33
poils gris, très fins, peu serrés, disposés sur deux rangs
par interstrie. Pattes noires ; tarses roux. Long. : 1,8-2 mm.
..................... . . 10. hepaticus.
9. Prothorax avec un relief plus ou moins saillant vers la
partie moyenne des côtés. Plostre noir ; pattes noires rare-
ment rougeâtres ..................... 10.
-— Prothorax pulviné, bombé vers les côtés ; inerme ou très
obsolètement bituberculé ................. ll.
10. Squamules élytrales fines, pointues. Funicule à 39 article
un peu plus long que le 4e. Prothorax deux fois aussi large
que long. Segment anal simple chez la femelle. Long. :
1-2 mm ...................... 6. floralis.
— Squamules élytrales assez épaisses, tronquées au sommet.
Funicule à 36 article presque deux fois aussi long que
le 48. Prothorax plus fortement transverse, nettement
plus de deux fois aussi large que long. Segment anal avec
une fossette chez les deux sexes. Pattes ordinairement
noires, au moins en partie. Rarement entièrement testa-
cées (v. Hardouini HoFFM.). Long. : 1,2-2,6 mm. . . 7. rhenanus.
11. Marge antérieure du prothorax, rostre et tibias roussâtres.
Corps en ovale·oblong. Prothorax médiocrement trans- _
versal. Long. : 1,5-2 mm .......... 8. pyrrhorrhynchus
—- Marge antérieure du prothorax, rostre et majeure partie
des tibias noirs. Élytres noirs ; corps en ovale large. Pro-
thorax fortement transversal. Long. : 1,5-2 mm. . . 9. pulvinatus.
12. Prothorax subtrapézoîdal, déprimé, à squamosité très
courte. Élytres subdéprimés, quadrangulaires à épaules
accusées. Massue antennaire fusiforme. Taille ne dépassant
pas 2 mm. ........................ 13. ·
— Prothorax nullement trapézoîdal, convexe, les côtés arron-
dis, à peu près glabre. Élytres convexes et subarrondis;
épaules non saillantes; une tache scutellaire blanche.
Massue antennaire piriforme. Long. :2,5-2,7 mm. . (distinctus) (1).
13. Élytres avec une tache scutellaire blanche allongée, bien
tranchée. Tarses noirs. Prothorax nettement bituberculé.
Vestiture élytrale brune variée de taches nuageuses grisâ-
tres. Long. : 1,7-2 mm. ............. 4. quercicola.
-- Élytres sans tache scutellaire. Tarses et genoux roux. Pro-
thorax obsolètement bituberculé. Vestiture élytrale uni-
formément gris-brun avec de f`u1es squamules plus claires,
éparses, souvent peu distinctes. Long. : 1,5-2 mm .... 3. mixtus.
(1) Placé ici avec les Ca10s·ir·us pour en faciliter la détermination, cet insecte devra
reprendre sa. place naturelle avec C. marginatus PAYK., dont il constitue une aberration,
n’ayant que six articles au funicule antennaire (voir p. 972).

884 c0LÉ0PTÈREs CURCULIONIDES
1. C. (Calosirus) tarmînatus HERBST, 1795, Kâfer, VI, p. 401. — haemo-
rhoidalis PANZER, 1809, Fn. Ins. Germ., 99, t. II. — GYLL., 1837, in
Schônherr, Gen. Curc., IV, 1, p. 1837. — Walloni B0HEMAN, in Schônherr,
Gen. Gurc., VIII, 2, 1845, p. 164. — apicalis REDTB., 1858, Fn. Austr.,
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  ” 522
FIG. 519 à 522. — 519. Ceuth0r1·hy'n,chus ierminaius HERBST (larve âgée) ; — 520. Jaune
plant de Persil attaqué au collet par la. larve ; — 521. Plant indemne ; —— 522. Insecte
adulte,

c.xLrxNDRIN.xE. ——— CEUTHORRHYNCHUS 885
éd. 2, p. 798. i v. docloris Pic, L’Échange, 1913, XXIX, p. 97. ~ Hus-
iuxcaa, 1923, p. 120. — (lat. SAn~1TE—CLA1RE—DEv1LLE, p. 425 ; (lat. Corse,
p. 441.
Long. 2 1,5-2 mm. En ovale court, assez convexe, les téguments dorsaux
noirs ou bruns (le sommet des élytres rougeâtres); le prothorax orné
d’une bande médiane revêtant le sillon médian et les bords latéraux avec
ou sans ligne médiane fine de même nature, composées de squamules
ovales, jaunâtres ou blanchâtres; les élytres paraissant dénudés, assez
brièvement ornés d’une tache scutellaire mal délimitée, occupant ordi-
nairement les deux premiers interstries, formées de squamules semblables
En celles du dessin prothoracique, les interstries éparsément couverts de
poils grisâtres extrêmement fins, ne voilant aucunement les téguments ;
le rostre, les fémurs et les antennes noirs ; les genoux, les tibias et les
tarses rougeâtres. Dessous foncé, couvert de squamules claires, ovales,
condensées davantage sur la poitrine. Rostre arqué, un peu plus long que
la tête et le prothorax, ponctué-strié, sauf au sommet qui est lisse et
pointillé. Antennes submédianes ; funicule de 6 articles, les deux premiers
égaux ; le 19* obconique et plus épais, les 39 et 46 non transversaux, les
deux derniers globuleux ; massue ovale. Tête glabre, ponctuée, convexe.
Prothorax convexe, transversal, resserré derrière le bord antérieur qui est
relevé et échancré en son milieu, la base bisinuée, les bords latéraux peu
arrondis et portant, vers leur milieu, un petit tubercule, muni d’un sillon
médian, la ponctuation discale grosse, arrondie. Élytres ovales, arqués
latéralement, déprimés à leur base ; calus huméral saillant; stries assez
larges, ponctuées ; glabres ; interstries un peu plus larges que les stries,
plans, ridés-granulés. Pattes assez grêles, finement squamulées de clair ;
fémurs avec un fin denticule en dessous, souvent masqué par la squamu-
lation ; corbeilles tarsales coupées obliquement et bordées de cils noirs ; _
ongles très courts, simples.
Mâle : segment anal avec une profonde fovéole ; pygidium concave en
dessous et bordé de poils serrés ; mésotibias finement ongulés au sommet
interne.
Assez variable; parfois les squamules ovales du dessin prothoracique et
de la tache scutellaire envahissent, quoique peu densément, le disque du
prothorax et des élytres (V. V€Süt\1S, nova). Les élytres peuvent être roux,
la tache apicale à peine plus claire, l’avant-corps restant foncé; les pattes
soit comme chez la forme typique, soit entièrement rougeâtres; le dessus
à squamulation normale ou plus rarement squamulé comme chez la variété
précédente (v. d0CÉ0l‘1S Pic, l. c,. —var. y. CHEVROLAT, 1831, in SCH., Gen.
Cure., IV, p. 490)   Rarement prothorax et élytres entièrement roux
(V. T9mpBI'€i, nova).
(1) C. praeustus Ch. BRIE., Abeille, V., 1869, p. 436, décrit d’A1gérie est réuni, comme
variété, à. C. apicalis GYLL. (cf. Catalogues JUNK et WmK.LER) ; le type que j’ai vu dans
la collection de Pauteur me paraît être une forme de termimztus à stries très ânes, à inter-
stries notablement plus larges que chez ce dernier.

886 coLÉo1>TÈP.Es cURcU1.1oN1oEs
La larve décrite par XANIBEU (Rev. d’Ent., 1898, p. 31) a été observée,
par Esrior, sur le Persil cultivé (Petroselinum sativum Hosrmi.) dont elle
ronge la tige, au collet, en y traçant des galeries circulaires superficielles  
L’éclosion a lieu en juillet (DONGÉ, Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 402). Très
nuisible aux cultures de Persil, région d’Achères (S.—et-O.) (A. HOFFMANN,
Rev. Path. végét. ent. agr., XXVIII, n° 3, 1949, p. 169), ainsi qulau Céleri
(A. et J. Diasnvssias, Rev. hort. Suisse, 1931, p. 194).
L’adulte se rencontre sur Chaerophyllum temulum L. (Horrymxx) et sur
Sium angustifolium L. (SAINTE·CLAIRE·DEVILLE).
Répandu, quoique peu commun, dans toute la France et la Corse.
A l’orée des bois frais, dans les prairies humides; juin et septembre.
Les variétés çà et là avec la forme typique, mais plus particulièrement
dans le Midi.
Europe septentrionale et moyenne.
2. C. (Calosirus) apicalis GYLL., 1827, Ins. Suec., p. 579 (non RE1>T.).—
amzlis PANZ., 1813, Ind. Fn. Germ., p. 193. — HUSTACHE, 1923, p. 121.
— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 425.
Long. : 1,5-2 mm. Voisin du précédent, mais très distinct par de nom-
breux caractères. Taille plus petite, forme un peu plus oblongue ; le dessus
entièrement revêtu d’une fine pubescence grise, couchée, bien visible,
assez serrée mais ne voilant que très légèrement les téguments, disposée
sur les élytres en deux à trois rangs par interstrie ; prothorax Ja bande
médiane claire, nulle ou très obsolète, à squamules plus condensées et
un peu plus épaisses dans l’impression antéscutellaire, la ponctuation
plus dense, les tubercules latéraux et post-médians ; les élytres plus con-
vexes, sans dépression à leur base, la tache scutellaire légère, blanche,
très peu tranchée, formée de squamules linéaires, un peu plus épaisses que
celles de la base du prothorax ; stries assez larges, peu profondes, squa-
mulées, au moins en avant; interstries plans, plus finement rugueux.
Coloration des pattes et des antennes semblable à lerminalus.
Mâle 1 sommet du pygidium de poils gris, serrés ; mésotibias ongulés.
Biologie. — La larve vit dans le collet de la racine de Heraeleum spondy-
Zum L., où nous llavons observée vers la fin de juillet 1939 à Rueil (S.-et-0.).
Elle s’est montrée nuisible à la même date, à une culture de Cél€T1‘R3V€,
installée à proximité ; on trouve à la partie supérieure du collet et à la base
des pétioles, des mines étroites, peu sinueuses, d’une longueur de 5à 15 mm·.,
renfermant respectivement une à trois larves. La transformation se fait
dans le sol, dans une petite coque de terre agglutinée, de la fin dlaoût à la
ini-septembre. lfadulte hiverne et nlapparaît qu'à la fin de mars de l’année
suivante. Un le rencontre sur Heracleum, depuis cette dernière date ]usqu’en
juin. ll se tient sur les feuilles inférieures de la plante et rarement vers le
sommet de celle-ci sauf par temps orageux (cf. A. Ho1=FMANN, Rev. Path.
vég. et Ent. agr., XXVIII, n° 3, 1949, p. 159).
(1) Dans la majorité des cas, les attaques provoquent, au collet de la plante, un ren-
fiement caractéristique non cécidiforme, amenant le rabougrissement des plants, puis
leur mort.

CALANDRINAE. —— cEt;THoRRHYNcr1Us 887
Régions de l’Alsace-Lorraine. — Nord: Lille. — Marne 1 Rilly, Sillery,
Coulommesl — Aisne: Soissons, Braisne l, Joncbery-sur-Vesles l, etc. -—
Somme : Péronne. — Oise : Vieux-Moulins ; Coye. -— Seine·et-Marne : envi-
rops de Lagny l I Seine—et-Oise: Rueil I , Lardy; Noisy-le-Roy! ; St-Cyr-
l`Ecole È — Côte-d’Or: Dijon. 4 Indre : Le Blanc. — Finistère: Kergolle ;
Ste-Geneviève-en-Ploujean, etc, — Mayenne : Ernée l ; St-Pierre-des-Landes l
»lsère: environs de Grenoble. — Ardèche: Privas. — Var: Le Luc! —
Alpes-Maritimes : Cannes ; La Roquette-sur—Siagne È, Antibes, etc. -— Aude 2
Carcassonne. — Lot-et·Garonne: Sos. Parait manquer dans le sud-ouest ;
non cité du Massif Central.
Suède; Allemagne; Hollande; Belgique; Italie.
3. C. (Calosîrus) mîxtus MULsANT et REY, 1858, Ann. Soc. Àgr. Lyon,
II, p. 295. — HUSTACHE, 1923, p. 122. — Cat. SA1NTE—CL.x1RE-DEVILLE,
p. 425.
Long.: 1,5-2 mm. Ovale, faiblement convexe, les téguments noirs
ou bruns, mats ou peu luisants, revêtus dorsalement de squamules pili-
formes, assez serrées, couchées, d’un brun-roux, mêlées de blanchâtres
moins nombreuses sans dessin apparent, formant, sur les interstries
trois rangs, les plus claires plus grandes, triangulaires, plus nombreuses
ii la base et en arrière des bords latéraux des élytres ; le rostre noir, les
antennes et les pattes (tarses testacées exceptées) brunes, les ongles
enfumés. Dessous du corps couvert dcnsément dc squamules triangu-
laires, blanchâtres. Rostre courbé, finement ponctué-strié jusqu’à l’inser-
tion antennaire, squamulé, aussi long que le prothorax (mâle) ou presque
glabre, à sommet luisant, plus long que le prothorax (femelle). Antennes
insérées vers le tiers antérieur du rostre; funicule de 6 articles, le 18*
obconique, allongé, bien plus épais et un peu plus long que le 28, le 38
oblong, les trois derniers courts mais non transversaux; massue fusi-
forme, égale aux cinq articles précédents ensemble. Tête déprimée, squa-
mulée, à points serrés et rugueux. Prothorax court, subtrapézoïdal,
resserré derrière le bord antérieur, celui-ci relevé ; obtusément tuberculé
un peu en arrière du milieu des bords latéraux; la base tronquée obli-
quement, le dessus plan, à impression basale profonde, à points serrés,
rugueux. Élytres non arqués latéralement, un peu convergents en arrière,
obtusément arrondis séparément au sommet, les épaules obtusément
anguleuses, le calus huméral assez saillant ; stries fines, ponctuées ;
interstries bien plus larges que les stries, plans et rugueux. Pattes élancées,
squamulées de clair ; méso- et métafémurs avec un denticule aigu, assez
fort ; profémurs à dent obsolète ; tarses à 38 article large et fortement
bilobé ; ongles dentés.
Mâle : mésotibias finement ongulés au sommet interne.
v. I'!->CtîG0llîS (Ch. Bmsovr, in litt.) Husr., l. c., p. 124. — Tibias roux.
La larve vit dans les tiges des Fumaria oûïcinalis L. et payrviflora LAM.,
sans provoquer de cécidies. L’œuf est déposé dans les tiges supérieures, en
avril ; l’évolution larvaire s’accomplit dans la région médullaire ; en mai la

888 co1.ÉoPrÈREs cuRcUL1oN1DEs
larve abandonne la plante pour se transformer dans le sol, à 12 ou,15 cm. de
profondeur, dans une loge de terre agglutinée, la nymphose dure environ
20 jours. lfimago apparaît vers le début de juin. ll existe une 26 génération
à très longue nymphose hivernale. La larve est parasitée par Diospilus ole-
mceus HALIDAY (Hym. Braconidae)   Cf. J. LICHTENSTEIN (Feuilles des
jeunes ]\valuralistes, XLIV, 1914, p. 66-GS. —— Piavizmmuorr (Ann. Soc. ent.
Fr., 1915, p. 54).
Probablement dans toute la France, dans les terrains vagues ou en culture,
les jardins, les décombres, sur les Fumeterres. Plus répandu dans le midi où
il est commun et apparaît dès le mois de mars.
Signalé ou observé des départements suivants : Nord. —- Somme. — Marne.
— Seine-et-Oise. -— Seine-et-Marne! ——- Seine-lnférieure. — Finistère. -—
Côtes-du-Nord. - Ain. - Saône-et-Loire. -— Allier. —— Haute-Vienne! —
Vaucluse. —— Bouches-du-Rhône. -— Var! — Alpes-Maritirnes l — Gard. —
Hérault. — Aude. — Vendée! f Semble manquer dans le sud-ouest.
Europe centrale et méridionale : Allemagne, Autriche, Turquie, Angleterre,
Espagne. Algérie, sur Fumaria capreolata L. (PEYERIMHOFF).
4. C. (Calosirus) quercicola. PAYKULL, 1792, Mon. Curc., p. 70. —
uniguiiaius Mixnsn., 1802, Ent. Brit., I, p. 283. — grypus Hianesr, 1795,
Kâfer, VI, p. 399. — versicolor Ch. BRIS., in Wencker et Silbermann,
Cat. Alsace, 1866, p. 134. —— maculicollis REY, L’Échange, XI, 1895,
p. 38. — HUSTACHE, 1923, p. 124. — Cat. SA1NrE—CLA1nE—DEv1LLE,
p. 425.
Long. : 1,7-2 mm. Corps ovalaire, subdéprimé, noir, revêtu en dessus
de squamules allongées, brunes, appliquées, assez serrées; les élytres
avec une tache post-scutellaire bien tranchée, prolongée sur le tiers basal,
composée de squamules plus serrées, blanches ou jaunâtres et de linéoles
de même nature, disposées le long des stries, mais surtout sur les bords
latéraux ainsi qu’au sommet où elles sont condensées en une bordure
apicale irrégulière ;le rostre, les antennes et les pattes foncées. Dessous
densément squamulé de cendré ou de flave. Rostre courbé, mat, strié
à la base, squamulé jusqu’à l’insertion antennaire, ponctué et pubescent
au sommet (mâle) ou glabre (femelle). Antennes insérées un peu en avant,
du milieu du rostre ; funicule de 6 articles, le ler obconique, à peine plus
long mais bien plus épais que le 26, les suivants de plus en plus courts, le
dernier globuleux ; massue fusiforme, subégale aux cinq articles précédents
réunis. Tête plane, ponctuée, squamulée. Prothorax faiblement trans-
verse, subtrapézoïdal, faiblement resserre derrière le bord antérieur
un peu relevé; la base rectilignement tronquée, le disque obsolètement
sillonné, les bords latéraux anguleux en arrière de leur milieu. Écusson
petit, enfoncé. Élytres subrectangulaires, les côtés non arqués, et légè-
rement convergents en arrière jusqu’au tiers postérieur; calus huméral
très saillant ; stries squamulées à points faibles ; interstries plans, fine-
(1) T. A. MA11.sHALL, Bmconidae, p. 259; DE GAULLE, Cat. Hym. Fr., p. 84, et E.
ANDRÉ, Sp. Hym. Europe et Algérie, citent cette espèce comme parasite des Ceuthor-
rhymhus asaimilals PAYK., sulcieollts GYLL. et rapae GYLL.

cALANoR1N.·.E. — cnurnoamivwcnus 889
ment ridés, plus larges que les stries. Pattes fines, squamulées ; fémurs
armés d’un fin denticule aigu ; ongles dentés.
Mâle: segment anal avec une large et profonde fossette squamulée;
mésotitibas finement ongulés à l’angle apical interne.
La v. maûlllîçûllîs REY, l. c., mêlée çà et là à la forme typique, a deux
taches basales pâles, de grandeur variable, sur le prothorax.
L’espèce vit à l’état larvaire aux dépens de F umaria ojîîcinalis L. La larve,
cécidogène, produit à la base des tiges, une hypertrophie du collet et le raccour-
cissement des premiers entre-nœuds. Elle sienfonce dans le sol, dans le courant
de mai, pour s’y transformer; l’éclosion s’ef`fectue durant la seconde quin-
zaine de juin (L. FALcoz, Bull. Soc. ent. Fr., 1922). L’adulte se trouve aussi
sur Fumaria capreolata L. (l), dans les endroits frais.
Répandu, quoique peu commun, dans toute la France.
Europe méridionale et moyenne; Suède; Hollande ; Angleterre; Suisse
Russie: Caucase.
5. C. (üalosirus) nîgrînus MARSHAM, 1802, Ent. Brit., I, p. 250. -·
depressicollis GYLL., Ins. Suec., III, 1818, p. 147. — oplabilis FAUST,
Stett. ent. Zeit., XLVI, 1885, p. 197. — foveolalus GERHARDT, 1911,
Deutsche ent. Zeitschr., p. 337. —— HUSTACHE, 1923, p. 126. — Cat.
SAn~z·rE—CLA1aE—DEv1LLE, p. 425.
Long. : 1,5-2 mm. Ovale, noir, peu convexe, le revêtement dorsal
uniforme, composé de fines squamules linéaires, d’un gris-cendré, assez
serrées, les élytres parfois avec une faible tache scutellaire blanchâtre,
peu tranchée ; les pattes et les antennes foncées, assez souvent les tibias
et les tarses rougeâtres. Dessous couvert de squamules de même coloration
mais un peu plus grandes que celles du dessus. Rostre courbé, aussi long
(mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax, ponctué-strié,
luisant, pointillé au sommet, glabre, sauf à sa base fmement squamulée,
Antennes antémédianes ; funicule de 6 articles, le 1°¤' obconique, à peine
plus long, mais plus épais que le 2e, les suivants peu à peu plus courts ;
massue forte, fusiforme, égale aux cinq articles précédents. Tête déprimée,
squamulée, ponctuée. Prothorax transverse, subtrapézoîdal, ses bords
latéraux portant une saillie anguleuse un peu en arrière du milieu, le
sommet un peu resserré, le bord antérieur relevé ; la base rectilignement
tronquée; sillon médian faible, approfondi devant l’écusson, le disque
finement et très densérrient ponctué. Élytres subrectangulaires, à calus
huméral peu marqué ; stries larges, ponctuées et glabres ; interstries plans,
un peu plus larges que les stries. Pattes assez grêles ; fémurs inermes;
ongles simples.
Mâle : segment anal avec une profonde fossette ; mésotibias très fine-
ment ongulés au sommet interne (1).
La larve vit dans les tiges des F umaria oyficinalis L. et parviflora LAMK.,
(1) Le pygidium est donné comme échancré au sommet, chez le mâle ; ce caractère
se retrouve parfois chez la femelle.

890 COLÉOPTÈRES cuacutiomoxas
sans y provoquer de cécidies (LICHTENSTEIN, Feuille des Jeunes Nat., XLIY,
1914, p. 67). Lléthologie est analogue à celle de C. miztus. Liadulte se ren-
contre encore sur Fumaria Vaillantii Lors., F. spicata L., F. capreolata L.
(nombreux observateurs).
Toute la France ; assez commun ; mars à fin juin. Particulièrement abon-
dant sur la côte littorale des Alpes-Maritimes et du Yar l Non cité de la Corse.
Europe. Algérie.
6. C. (Calosirus) iloralis PAYKULL, 1792, (lurc. Mon., p. 73. — iyphae
HERBST, 1795, Kâfer, V1, p. 415. -— sulcaius MARsH., Ent. Brit., I, 1802,
p. 258. -— monosligma MARS!-1., l. c., p.257. —v. cakilis v. HANsEN,Ent.
Mcddels., p. 355, 1917. -— Husrixcne, 1923, p. 128. « Cat. SA1NrE-CLAmE-
DEVILLE, p. 425.
Long. : 1-2 mm. Ovale, médiocrement convexe, noir, couvert de fines
squamules piliformes, acuminées, appliquées, cendrées ou roussâtres, un
peu brillantes, celles des élytres assez régulièrement bisériées sur chaque
interstries ; la suture en entier, et parfois, la base du 26 interstrie revêtues
de squamules blanches, plus grandes et serrées; ces mêmes squamules
se retrouvant assez souvent éparses et peu nombreuses, sur les interstries ;
le rostre, les antennes et les pattes noires ou brunes. Dessous du corps à
squamules claires, semblables à celles de la suture élytrale. Rostre courbé,
mince, aussi long (mâle), plus long (femelle) que la tête et le prothorax
ensemble, la base finement striée—ponctuée et squamulée, le reste glabre,
presque lisse, brillant au sommet. Antennes fines, légèrement post-mé-
dianes ; funicule à 6 articles, les deux premiers subégaux, le 26 moins épais
que le 16‘, plus long que le 36, le 46 un peu plus court que le précédent,
les derniers subglobuleux, non transversaux. Tête subconvexe, ponctuée,
squamulée. Prothorax transversal, très peu arrondi latéralement, for-
tement resserré derrière le bord antérieur assez relevé ; muni d’un petit
tubercule vers la partie moyenne des côtés ; la base bisinuée ; le disque
canaliculé, la ponctuation fine, masquée par la vestiture. Écusson enfoncé.
Élytres ovales, les côtés très faiblement arqués près les épaules obtu-
sément anguleuses, un peu convergentes en arrière ; calus huméral
médiocre ; stries assez fortes, ponctuées, glabres ; interstries environ
2 fois aussi larges que les stries, plans, rugueux, non ou finement muriqués
au sommet. Pattes assez robustes, squamulées ; fémurs mutiques ; ongles
simples.
Mâle : segment anal portant une profonde fossette ; méso— et métatibias
finement ongulés à leur angle apical interne.
La larve vit dans les siliques de nombreuses Crucifères : Lepidiurn ilrnlni L.
(HEGEER, S. B. Ak. Wiss. Wien., 1854,p. 873), Nasturtium silvestre R. BR.,
Barbarea praecox R. Ba. (IJRBAN, in Ent. Blütt., 17, 1921). La nymphose se
fait en terre. L’adulte se rencontre sur Capsella bursa-pastoris Moeiscu l,
, Erysimum cheiranthoides L. I, Sisymbriurn thalinnurn GAY l, S. sophia L.,
Arabis alpina L. !, Lepidium sativum L. E, Thlaspi arvense L. l, Cakile
maritima Scor. (HANs1;N, DEVILLE 1), Crambe maritime L. (HANSEN).

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 891
La biologie larvaire a été décrite par URBAN, Ent. Blâtt., 20, 1924, p. 50.
Toute la France, la Corse; plaines et montagnes; très commun partout.
Toute l’Europe ]usqu’en Sibérie. Algérie.
OBSERVATION. — Cette espèce, assez variable, donne lieu à deux races
bien tranchées, que l’on distingue comme suit:
a. lnterstries portant généralement deux rangs de poils squamuleux.
Suture des élytres garnie de squamules blanchâtres. Taille de 1,5 à 2 mm.
Qfloralts forme typique).
I1. lnterstries revêtues régulièrement de trois rangs de poils squamuleux;
suture élytrale blanche, très tranchée. Squamules du prothorax plus grossières
que chez la forme typique. Taille plus forte : 2-2,3 mm. (floralis subsp. Gakllls
HANs1;N).
c. lnterstries à pilosité constamment unisériée. Suture élytrale concolore.
Taille très petite 0,8-1 mm. (flvralis subsp. pall1Stl'lS Enw. (in litt.).
La race cakilis est décrite du Danemark comme espèce propre; elle vit
dans la zone halophile, sur Crambe maritzma Scor. Elle se trouve en France,
dans le Pas-de-Calais, sur Cakile maritzma (Diavxrmz).
La race palustris, nommée par Enwxnns, sur des petits spécimens du
sud de l’Angleterre, n’a pas été décrite. Elle correspond à de minuscules
exemplaires, vivant dans les marais de la Vesle (Marne), sur Nasturtium
silvestre, que j’ai désignés, dans ma collection, sous le nom de floralis v. uni-
seriatus.
7. C. (Calosirus) rhenanus SCHULTZE, 1895, Deutsche ent. Zeitschr.,
p. 124. — HUSTACHE, 1923, p. 129. — Cat. SAINTE·CL,AIRE·DEVILLE,
p. 425.
Long. : 1,2-2,6 mm. Très voisin de C. floralis, il s’en distingue nettement
par la taille plus forte, la forme trapue ; le prothorax plus large, à côtés
plus arrondis, ses tubercules moins apparents, formant une petite crêts
transversale; les élytres plus courts, visiblement arqués latéralement,
à Squamules courtes, épaisses, tronquées au Sommet et rangées en deux
ou trois séries sur chaque interstrie (1) ordinairement plus claires, rare-
ment un peu métalliques ; le funicule antennaire à 36 article près de deux
fois aussi long que le 4° ; les interstries plus larges. Comme chez le pré-
cédent, les pattes et les antennes sont foncés, les fémurs inermes et les
ongles simples. Le segment anal du mâle avec une fossette large, peu
profonde ; celui de la femelle pourvu d’une petite impression peu profonde,
squamulée, au milieu du sommet (ce segment simple chez la femelle
de C. floralis); méso· et métatibias fortement ongulés en dedans, au
sommet.
L’espèce reste bien distincte, malgré la variabilité de la taille, la vestiture,
la coloration des pattes et des antennes. La suture des élytres peut ètre
(1) Uemplacement des squamules trisériées, par rapport aux bîsériées, sur les inter-
stries, est des plus variables et ne peut être retenu comme un caractère racial. C’est
ainsi que nous avons observé trois rangs de celles-ci sur les interstries 6-7-8-9, puis sur
les 3-6-7-9, enfin sur tous les interstries (sauf le 4*). D’autre part, les interstries portant
deux rangs de squamules sur la majeure partie de leur longueur en sont pourvus souvent
de trois à leur base.

892 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
concolore ou densément squamulée de blanc, la densité plus ou moins grande
du revêtement change l’aspect de l’insecte ; comme chez floralis les interstries
portent parfois quelques squamules de même nature que celles de la suture;
disséminées, peu nombreuses, elles se retrouvent, en outre, plus ou moins
condensées à la base du prothorax. Certains individus atteignent 2,7 mm.
(Gironde, coll. Bonmune). On en rencontre qui ne dépassent pas 2 mm.,
ayant les pattes et les antennes testacées, ils constituent une petite race
biologique vivant sur Lepidium draba L. (v. Hatdollilli Hor1=M., Bull. Soc.
ent. Fr., 1935, p. 73).
Vit sur diverses Crucifères : Cheiranthus cheiri L.   (I·IUs·rAcn1z È, JAMES È,
etc.), Alliaria officinalis L. (É), Erysimum ochroleucum D.C.   La répartition
géographique de cet insecte, dans notre territoire, est incomplètement connue,
la cause en est due à la confusion avec C. floralis. La larve attaque les siliques
de la Giroflée cultivée (Ravenelle) (HOFFMANN).
Assez largement répandu dans la région parisienne, surtout vers le début
de mai. —— Seine : Paris. —— Seine—et-Oise : Garches I ; St-Cloud l ; Chatou! ;
Mériel (Jmvms l), etc. —— Seine-et-Marne: Lagny (Husrixcnn È). — Côte-
d’()r : environs de Dijon (Roocisr). — Jura : Dôle (HUSTACHE). »— Pyrénées-
Orientales : Mont Louis (Pic). — Gironde : Bordeaux (VAULOGER, BONNAIRE Y).
Europe moyenne; Russie; Transylvanie.
8. C. (Calosirus) pyrrhorrhynchus MARsHAM, 1802, Ent. Brit., I,
p. 257. ——~ phaeorhynchus MARSH., l. c., p. 258. — rufîcrus MARS1-1., l. c.,
p. 258. —- erylhrorhynchus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Cure., IV,
I, p. 496. — achillae GYLL., l. c., p. 497. — suiuralis STEPH., 1831, III,
Brit. Ent., Mandib., IV, p. 419. — v. linealbalus SCHULTZE, Deutsche
ent. Zeit., 1902, p. 223. —~ HUSTACHE, 1923, p. 131. ·—Cat. SA1NTE-CLA1RE-
DEv11.LE, p. 425.
Long. 1 1,5-2 mm. Très semblable d’aspect à C. floralis. Difïère par
son arrière corps oblong, ses squamules plus épaisses, linéaires, réguliè-
rement bisériées sur chaque interstrie, son rostre roux ou brun, les tibias
et les tarses testacés, la marge antérieure du prothorax rougeâtre; le
prothorax convexe, court, pulviné (bombé sur les côtés), ses tubercules
nuls ou indistincts ; rostre brillant ; antennes plus robustes, brunes, insé-
rées en arrière du milieu du rostre, les trois premiers articles du funicule
subégaux, le dernier globuleux, la massue grosse, ovale ; vertex finement
caréné ; élytres subrectangulaires, le calus huméral peu marqué, l’apical
assez saillant, les stries profondes, ponctuées, glabres, les interstries de
même largeur que les stries, subconvexes, rugueux. Comme chez floralis
la suture peut être concolore ou squamulée de blanc, les fémurs sont
mutiques et les ongles simples.
Caractères sexuels secondaires analogues à cette dernière espèce ;
cependant chez le mâle, le rostre est ordinairement roux, chez la femelle
il est foncé, mais il peut être également roux. La coloration des téguments
est assez variable ; les élytres peuvent être roux, les pattes sont parfois
entièrement de cette couleur, par contre le bord antérieur du prothorax
et le rostre peuvent être foncés, les pattes plus ou moins assombries.

c.».L.œND1=<1NAE. -— cEUTi1oRRHYNcHUs 893
Mœurs exactes inconnues.
L°adulte semble vivre sur Sisymbrium 0/ficinale L. (DEVILLE, JACQUET,
BEDEL, Ho1=1·`MANN, TEMPÈRE 1), S. austriacum JACQ. (G. TEMPÈRE), S. stric-
tissimum L.   SCHEUCII, Münchner Kol. Zeitschr., IV, 1904, p. 155) et
probablement sur d’autres Crucifères.
Toute la France, assez répandu, surtout dans le Midi où l’on rencontre
les variations indiquées précédemment; s’élève jusqu’à la zone subalpine.
Non cité de la Corse.
Europe centrale et méridionale; Angleterre; Algérie.
9. C. (Calosîrus) pulvinatus GYLL., 1831, in Schônherr, Gen. Curc.,
VI, p. 494. ~ cochleariae G. THoMs., 1865, Skand. Col., VII, p. 255
(non GYLL.). —— HUSTACHE, 1923, p. 132. -— Cat. SAINTE-CLAIRE-
DEVILLE, p. 425.
Long. : 1,5-2 mm. Facile à confondre avec C. pyrrhorrhynchus. Il s’en
distingue par sa forme plus courte, plus massive, plus convexe ; le pro-
thorax plus fortement transversal, plus fortement bombé sur les côtés
et plus resserre derrière le bord antérieur non rougeâtre, sans tubercules
distincts ; les élytres à calus huméral un peu saillant ; l’apical effacé, les
interstries à squamules bisériées, mais plus denses, et un peu plus épaisses ;
la suture, comme chez le précédent, peut être concolore ou squamulée de
blanc.
Caractères sexuels analogues. Varie peu, les pattes normalement noires
peuvent être parfois rougeâtres, ainsi que l’extrême sommet du rostre.
La larve vit, en Europe centrale, dans les siliques de Sisymbrium sophia L. ;
la nymphose s’effectue dans le sol (URBAN, in Ent. Blâtter, 1917, p. 315;
Hugo SCHEUC1-1, Col. Rundsch., VI, 1928, p. 17). L’adulte se rencontre sur
Isatis tinctoria L. dans le Soissonnais (G. DE BUFFÉVENT), sur Sisymbrium
oyîicirmle Scor., dans le Limousin (A. Ho1=1=MANN, Miscell. ent., XXXII,
1929, p. 6). — Biologie, larve, URBAN, Ent. Blâtt., ZU, 1924, p. 51.
Espèce rare, mais répandue probablement dans toute la France, de mai
à juin, puis de fin août à septembre ; souvent en compagnie de la précédente
avec laquelle elle est presque constamment confondue.
Citée des départements suivants: Marne: Berru (LAJoIE). — Région
alsacienne. —— Seine-et·Oise: St-Germain, Achèresl (Barsour). —- Seine:
Paris (SÉ1>1L1.oT). -— Seine·et-Marne 2 Fontainebleau (DUCHÈNE l, Borl-
NMRE l). —— Eure: Pont-Audemer (Diacons !). — Haute-Vienne: Verneuil-
sur-Vienne   —- Drôme : Nyons (Ravoux 1). — Aude : Carcassonne (Gavov).
— Bouches-du-Rhône: Fontanes (TISSON)  
Toute l’Europe ; Angleterre l
10. C. (Calosîrus) hepatîcus GYLL., 1837, in Schonherr, Gen. Cure.,
IV, I, p. 482. —— HUSTACHE, 1923, p. 133. —- Cat. SAINTE—CL.àIRE-DEVILLE,
p. 425.
Long. : 1,8-2 mm. Insecte ovale, peu convexe, noir, d’aspect luisant
(1) Parmi les localités citées par HUSTACHE, celles du Nord (NORBUET) et des Pyrénées-
Orientales : Eaux-Bonnes (coll. B0NN.4mE) sont à supprimer; j’ai vu les insectes dans
les collections LÉVEILLÉ et BONNAIBE, ce sont des C'. pyrrhorrhyrwhus.

894 COLÉOPTÈRES cUncUL1oN1DEs
et dénude ; la pubescence dorsale grise, très fine, peu serrée, ne voilant pas
les téguments, sur les elytres, rangée assez régulièrement en deux ou trois
rangs sur chaque interstrie ; le rostre noir ; les antennes brunes ou ferru-
gineuses ; les pattes noirâtres mais les tibias et les tarses souvent rou-
geâtres. Dessous finement squamule de cendre. Rostre grêle, arque ;
égal à la tête et au prothorax réunis, finement pubescent et ponctué à sa
base, le reste lisse et brillant. Antennes submédianes ; funicule à 6 articles,
les deux premiers allonges, égaux, le l" moitié plus épais, le 3e lineaire,
Ml plus court que le 26, les trois derniers courts, le 59 globuleux ; massue
oblongue, égale aux quatre articles précédents. Tête subdéprimée entre les
yeux, ponctué; vertex convexe. Prothorax court, subconique, resserre
assez fortement derriere le bord antérieur relevé, les côtés un peu arrondis,
la base bisinuée,le disque légèrement sillonné, les bords latéraux faible-
ment tubercules, la ponctuation assez forte, serrée, arrondie, bien visible.
Écusson enfoncé. Élytres faiblement arqués latéralement, le calus hume-
ral saillant, les épaules obtusément anguleuses ; stries fines, ponctuées,
munies d’une rangée de poils très visibles ; interstries 2 % fois aussi larges
que les stries, plans, rugueux, les externes muriqués en arrière, plus for-
tement vers le calus apical. Pattes assez fortes ; fémurs inermes ; ongles
simples.
Mâle : segment anal avec trois fossettes, la médiane plus large et plus
profonde ; mésotibias armés d’un petit onglet apical interne.
Mœurs exactes inconnues.
lfadulte se rencontre sur Brassica cheiranthus Vim,. (Ch. Bnrsovr, HERVÉ,
Sisymbrium offîcinale Scor., début de juillet (HoFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr.,
1935, p. 73).
Répandu çà et là dans une grande partie de la France. Rare.
Somme. —- Calvados. — Oise. —- Seine-et-Oise, nombreuses stations! —
Côtes-du-Nord. — Haute-Vienne l — Lot-et-Garonne. — Landes. — Gers. —
liasses-Pyrénées. —- Gard, — Var. ~ Vaucluse: Mt Ventoux, alt. 700 m.,
septembre 1917 (A. Cnonxur   — lsère. — Côte-d’Or.
Europe méridionale et centrale. Cité d’Angleterre.
11. C. (Calosirus) posthumus GERMAR, 1824, Ins. Sp. Novae, p. 237. ~~
pumilio GYLL., 1827, lns. Suec., IV, p. 578. — asperulus Bon., 1845, in
Schonherr, Gen. Curc., VIII, p. 140. —— Poweri BYE, 1864, Ent. monthly
Mag., I, p. 137. — HUsrAcuE, 1923, p. 134. —— Cat. SAINTE—CLAIRE—
DEVILLE, p. 425.
Long. : 0,8-1,5 mm. Petite espèce facile à identifier par la conformation
de ses stries elytrales non gravées ou très superficielles et formées seule-
ment de gros points alignés aussi larges que les interstries. Ovale, convexe,
les teguments bruns ou noirs, brillants ; ordinairement le rostre (l’extrême
sommet roux excepté), la tête, les antennes, le prothorax (sauf la bordure
antérieure rougeâtre) noirs, les élytres bruns ou rougeâtres, les pattes
tantôt entièrement testacees ou entièrement foncees, tantôt avec les

CALANDRINAE. — cEUTHoRRHYNcHUs 895
fémurs seulement rembrunis ; couvert—de fines squamules piliformes grises, A
peu serrées sur le prothorax, blanchâtres, espacées et soulevées sur les
élytres où elles sont uni- ou bisériées sur chaque interstrie. Rostre peu
courbé, égal au prothorax, ponctué à la base, glabre, pointillé et brillant
au sommet. Antennes submédianes ; funicule de 6 articles, le 19T obconique,
plus épais et à peine plus long que le 29, le 39 plus court, les trois derniers
globuleux; massue grosse, ovale. Tête fortement ponctuée. Prothorax
court, un peu resserré en avant, le bord antérieur faiblement relevé;
les côtés plus ou moins arrondis ; faiblement bituberculé, le sillon médian
léger, plus distinct à la base, celle—ci bisinuée ; densément ponctué-
rugueux. Élytres légèrement arrondis, convergents en arrière, à calus
huméral assez saillant ; stries formées de points forts, entamant les inter-
stries qui sont rugueux-réticulés et moins larges ou seulement aussi
larges que les points.
Mâle: segment anal muni d’une étroite et profonde fossette; méso-
et métatibias finement on-gulés au sommet interne.
Vit sur une petite Crucifère : Teesdalia. nurlicaulis R. BR. ; la larve dévore
les graines, elle quitte la plante, vers la fin mai à début de juin, pour s’enfoncer
en terre et s’y transformer, lorsque la déhiscence de la silicule tarde trop;
pour s’écl1apper, elle en perfore une des valves. Elle est parasitée par deux
Hyménoptères Chalcididae: Eulophus hegemon VVEK. et Entedon hyppia
(P1a21îZ)s, Larves Col., 1877, p. 409. — H. VVAGNER, Col. Centrulbl., 111, 1929,
P La ponte a lieu dès le début d’avril, dans les fleurs à peine développées!
L’adulte se rencontre sur Alyssum calicinum L., Berteroa incana D.C. et
Capsella burswpastoris L. (FRANK., Ent. Blâtt., 1936, p. 191).
Presque toute la France ; sols siliceux et régions granitiques ; paraît plus
rare dans le midi, sauf dans le sud-ouest où il est commun par places (1).
Toute l’Europe.
12. C. (Calosirus) mîcans Ch. BRISOUT, l’Abeille, V, 1869, p. 436. —
v. pygmaeus Sciwtrzis, 1896, Deutsche ent. Zeit., p. 288. — HUsrAcx1E,
1923, p. 136. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 425.
Long. 1 1,2-1,5 mm. Ovale, peu convexe, d’un noir plombé assez luisant,
revêtu de petites squamules étroites, peu serrées, cendrées ou blanchâtres,
appliquées, disposées en un seul rang sur chaque interstrie; antennes
et pattes foncées. Rostre du mâle ordinairement roux, celui de la femelle
noir, arqué aussi long (mâle) ou plus long (femelle) que le prothorax, .
atténué de la base au sommet (vu de profil), lisse, pointillé et brillant
sauf à la base où il est squamulé et ponctué. Antennes submédianes;
scape épaissi au sommet ; funicule de 6 articles, le 19Y moitié plus épais
et plus long que le 29, les suivants graduellement plus courts, le dernier
globuleux ; massue ovale, égale aux trois articles précédents réunis.
(É) )M· TEMPÈRE me signale des individus de la Gironde, atteignant 1,7 mm. (rostre
exc u . .

896 coLÉor>rÈREs cURcuL1oN1nEs
Prothorax transverse, tuberculé, finement canaliculé, médiocrement,
resserré derrière le bord antérieur peu relevé ; la base bisinuée ; finement
densément ponctué. Élytres subrectangulaires, à côtés peu arqués, a
calus huméral assez saillant ;stries fines, ponetuées, paraissant glabres (1) ;
interstries bien plus larges que les stries, plans, pointillés. Fémurs inermes ;
ongles simples.
Mâle Z segment anal largement fovéolé; méso- et métatibias ongulés
en dedans, au sommet ; l’onglet assez long, simple, aigu, subperpendi-
eulaire au tibia.
L'adulte se prend, dans le midi, sur Biscutella laevigata L. (Hormvmux)
en mai, dans les environs de Paris, sur Senebiera coronopus L. (Monisais È,
Rurnn È), en juillet.
France méridionale et environs de Paris ; rare.
Alpes-Maritimes: Cannes (DEVILLE E); route de Mandelieu a Pegomas,
au lieu dit « La Fênerie », sur Biscutella È — Var: Ste-Baume (ÀBEILLE). ——
Hérault: Montpellier; Lattes   LAVAGNE) ; Béziers (PUEL). · Pyrénées·
Orientales: Port-Vendres (NoRMANn). — Gironde: St-Médard (GIRAUD):
St-Vincent-de-Paul (G. TEMPÈRE l). —- Seine 2 Romainville, en nombre ;
St-Ouen (Burma et Monàms 1).
Algérie ; Tunisie.
13. C. (Calosirus) Perrisi (Éh. Bmsour, L’Abeille, V, 1869, p. 436. —-
Husrixcriis, 1923, p. 137. -— Cat. 9An~1rE·CLA1RE-DEVILLE, p. 425.
Long. : 1,6-2,2 mm. Ovale, assez court, convexe, d’un noir assez brillant.
Rostre noir, médiocrement arqué, cylindrique, peu différent selon les
sexes, de même longueur ou un peu plus court que la tête et le prothorax
réunis, ponctué ridé, à peine luisant, sauf au sommet plus brillant et
presque lisse. Antennes brunes, assez fines, submédianes ; scape sub-
linéaire, nullement renflé au sommet ; funicule de 6 articles, tous allongés,
les trois premiers cylindriques, le l" subégal aux 3-4 réunis, un peu plus
long que le 2**, les deux derniers subégaux ; massue oblongue, acuminée,
égale (ou presque) aux cinq articles précédents ensemble. Front portant
ordinairement une petite fossette. Prothorax transversal, à tubercules
latéraux petits, le bord antérieur non relevé, avec un sillon médian obso-
lète, visible en arrière; la ponctuation arrondie, serrée; revêtu d’une
fine pubescence grise, couchée, assez serrée, souvent légère. Élytres assez
brièvement ovalaires, à calus huméral peu développé ; les stries munies
à l’état frais de squamules assez caduques, courtes, épaisses, d’un gris
sale, masquant parfois, en partie, les points gros et rapprochés ; interstries
costiformes, de même largeur ou moins larges que les stries, ridés trans-
versalement et portant un rang de soies blanches, courtes, assez serrées,
mi—dressées, bien alignées. Pattes foncées finement squamulées ; fémurs
anermes ; ongles simples.
(1) En réalité, les stries sont munies de petites squamules extrêmement fines et
caduques.

CALANDRINAE. —— cEUTHORRHYNcHUs 897
Mâle: segment anal légèrement impressionné; méso— et métatibias
avec un onglet apical interne arqué, robuste.
L’adulte a été trouvé en nombre sur Thlaspi alpestre L. (T. brachypetalum
Jonn.) dans le Cantal (A. Rounmn).
Espèce rare. Le type, décrit sur un_ spécimen que j’ai pu examiner, est
conservé dans la collection Permis, à l’Ecole d’Agriculture de Montpellier  
Il porte la mention: Mont-de-Marsan, alors que Ch. Bnisour, à la fin de sa
description, l’indique des environs de Madrid. Cette contradiction pourrait
laisser -supp_0ser que le type est apocryphe. Cependant, même dans ce cas,
l’1dent1ficat1on faite par l’auteur lu1 confère une authenticité spécifique
indéniable. En outre, un individu femelle, provenant des Hautes-Pyrénées,
Gavarnie (PANDELLÉ), se trouve dans la collection Guzman 1, nommé de
la main de l’auteur. J ,81 pu constater la parfaite identité de ces deux insectes.
Plusieurs spécimens du Massif Central, offerts par M. Rounuan, m'0nt con-
vaincu qu’ils se rapportent aux spécimens vus ou identifiés par Bmsouî,
bien que ces derniers ne soient pas dans un parfait état de fraîcheur.
Retrouvé dans le Cantal : Le Lioran, au pied du Bec de l’Aigle, en juin 1948
(Lavassaun l); même station, en nombre, sur la Crucifère sus-désignée,
22 juin 1950 (A. Rounrian l). — Gironde: St Marillon, IV-1938, IV-1954, en
nombre sur Thlaspi silvestre Joan (TEMPÈRL).
Espagne: La Granga (Tnuzsr F) (2).
Subgen. Ceuthorrhynchus, sp. pr. (3).
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Ongles dentés en dessous ou appendiculés intérieurement .... 2.
— Ongles simples ...................... 99.
2. Rostre (vu de profil) nullement subulé dans sa moitié
apicale, le plus souvent cylindrique ou graduellement
aminci au sommet ..................... 3.
— Rostre visiblement subulé dans sa moitié apicale. Insecte
suboblong, à prothorax arrondi latéralement, sans tuber-
cules. Revêtement uniformément gris, composé de squa-
mules assez fines, cendrées, disposées sur deux rangs par
interstries. Tarses ferrugineux. Long. : 2,3-2,8 mm.
.................. . 15. uniformis subulatus.
3. Él res ourvus de s uamulcs ou de oils couchés ou
P q P
relevés formant au moins deux rangs par interstrie ....... 4.
—— Élytres pourvus de soies soulevées, visibles de profil,
alignées sur un seul rang par interstrie ; calus apical
muriqué. Téguments brillants, noirs ou métalliques ...... 19.
(1) Je remercie M. DELMAS, Directeur du Laboratoire d’Enbom0l0gie agricole de Mont-
pellier, d’av0ir bien voulu me communiquer le type de C. Pcrrisi.
(2) Le Thlaspi qui héberge cet insecte, en Auvergne, se trouve dans la région pyré-
néenne, ainsi qu’en Espagne. ,
(3) Sous cette rubrique, nous englobons les sous-genres créés par REITIER (Bestim.
Tabel·, LXVIII (1912), p. 56), ainsi que les Thamiocolua Tnousox.

898 coLÈoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
4. Revêtement élytral variable mais toujours appliqué
contre les téguments ................... 5.
-— Revêtement élytral à pubescence soulevée, visible de
profil .......................... 33.
5. Téguments des élytres noirs ou ardoisés, rarement d’un
noir bleuâtre ....................... 6.
- Téguments des élytres métalliques 2 bleus, verts, cuivreux,
non masqués par le revêtement. Prothorax à ponctuation
assez grosse, profonde et bien distincte ........... 28. _
6. Élytres sans soies blanches sur les côtés ............ 7.
-— Élytres soit avec un réseau blanc composé de raies longi-
tudinales le long des stries et de quelques autres obliques
sur les interstries, soit seulement de simples lignes blanches
longitudinales sur les interstries. Prothorax finement
rayé de blanc, ses angles postérieurs arrondis ......... 36.
7. Élytres à 76 interstrie sans aspérités spéciales, sauf parfois
en arrière ........................ 8.
— Élytres à 7** interstrie verruqueux sur toute sa longueur ;
épaules très râpeuses. Prothorax grossièrement et densé-
ment ponctué ...................... 38.
8. interstrie 9 semblable aux interstries voisins ......... 9.
—— Interstrie 9 verruqueux jusqu’à l’épaule, formant un
bourrelet qui (vu de haut} dépasse extérieurement la
saillie du calus huméral. Prothorax anguleusement relevé
sur les côtés; canaliculé sur sa ligne médiane. Élytres
avec une tache transversale claire, précédée de grains
râpeux vers leur sommet. Antennes et tarses testacés.
Long.: 3-4 mm. . ......... . .... 50. pollinarîus.
9. Élytres garnis de fines squamules subarrondies, sans
tache scutellaire, mais parfois avec des traces de fascie
latérale blanchâtres. Fémurs dentés ............. 39.
— Élytres revêtus de poils ou de squamules piliformes en
dehors des taches ou fascies squameuses pouvant occuper
en partie la surface des téguments .............. 10.
10. Rostre aussi long que les 3/4 du corps. Prothorax forte-
ment arrondi latéralement, resserré en avant en forme de
goulot. Tarses roux ................... 41.
—— Rostre plus court que les 3/4 du corps. Prothorax plus
ou moins resserre derrière le bord antérieur, mais non en
forme de goulot ..................... 11.
11. Élytres marqués au sommet d’une tache rougeâtre ou
jaunâtre ............. . ........... 42.
~— Élytres à téguments unicolores ou parfois finement bordés
de ferrugineux au sommet, mais sans tache .......... 12.

c.xLANnR1NAE. — cEUT1—ioRRHYNcnUs 899
12. Prothorax non ou progressivement rétréci vers la base ..... 13.
-— Prothorax large et court, brusquement rétréci en arrière
des angles postérieurs, avec un sillon médian, sa base
subtronquée. Revêtement squamuleux des élytres assez
dense, assez long, d’un gris-cendré uniforme ou un peu
nuageux, avec ou sans trace de tache scutellaire ou de fascie
latérale. Fémurs à dent aiguë ; tibias droits. Antennes et
tarses testacés. Long. 1 3-3,5 mm ...... . . 26. borraginis.
13. Insecte convexe, de grande taille. Rostre tricaréné.
Antennes testacées. Prothorax avec une fine carène
médiane. Vestiture élytrale légère, nuageuse, à squamules
roussâtres mêlées d’autres plus grandes, blanchâtres,
offrant des traces de fascies latérales pâles. Fémurs très
épais, armés d’une forte dent triangulaire. Tibias bisinués,
coudés au niveau de la dent fémorale; tarses testacés.
Long. :4-5 mm ............ . . 23. abbrcviatulus.
-— Insecte ne présentant pas l’ensemble de ces caractères ..... 14.
14. Élytres sans dessins sur la partie moyenne des côtés ...... 15.
— Élytres avec un dessin composé d’une tache ou fascie
latérale pâle comprise entre les 59 et 86 interstries et de
taches claires variables occupant la base ou l’extrémité
de la suture. Fémurs dentés ................ 17.
15. Élytres avec une tache scutellaire blanche ou écrue ...... 43.
—— Élytres sans tache scutellaire ................ 16.
16. Élytres avec une série de squamules ou de très petites
soies insérées dans l’intérieur de chaque strie ......... 51.
——— Élytres à stries nues, apparaissant ainsi sous forme de
raies noires ....................... 67.
17. Corbeilles des tibias non ascendantes ............ 18.
— Corbeilles des tibias remontant jusqu’au tiers du bord
postérieur, leurs bords pectinés et formant un talon
saillant. Élytres ornés de dessins blancs ........... 96.
18. Tibias noirs au faux—jour ................. 73.
—— Tibias testacés ou ferrugineux par transparence ........ 86.
19. Élytres ornés d’une tache suturale blanche élargie à la
base sur les premiers interstries et prolongée presque
jusqu’au sommet; interstries portant un rang de soies
claires à peine soulevées. Prothorax pulviné, grossière-
ment ponctué-granulé muni de fines soies blanches un
peu soulevées. Téguments noirs. Long. :2 mm. 96. leucorrhamma.
—— Élytres sans tache suturale blanche; soies foncées ou
claires, mais alors nettement relevées ou dressées. Pro-
thorax non pulviné .................... 20.
20. Élytres à soies longues, de même longueur ou plus longues

900 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
que la largeur d’un interstrie et bien relevées ; prothorax
à pubescence relevée ou non relevée ............. 22.
Élytres à soies très courtes, à peine soulevées ; prothorax
rétréci en avant, mais non brusquement étranglé derrière
le bord antérieur, pourvu, ainsi que le front, d’une fine
pubescence couchée ........... A ......... 21.
21. Angle thoraco-élytral marqué d’une tache blanche densé-
ment squameuse, bien visible de dessus. Élytres bleu-
clair; interstries peu convexes, pas plus larges que les
stries, assez fortement sculptés transversalement, mais
sans petits tubercules. Fémurs inermes. Long. : 1,8-2,3 mm.
....................... 111. poctoralis.
—·- Angle thoraco-élytral sans tache squamuleuse blanche,
seulement avec quelques squamules blanches éparses.
Élytres vert-bleuâtre ou bleu-verdâtre; interstries très
convexes, étroits, couverts de rugosités transversales
parmi lesquelles on distingue une rangée de petits tuber-
cules plus forts et plus aigus au sommet. Pro- et méso-
fémurs avec un fascicule de poils, métafémurs obsolète-
ment dentés. Long. : 2-2,5 mm. ...... 112. vîridîpennis.
22. Élytres noirs à reflet ardoisé, à soies blanches ; interstries
plus larges que les stries. Long. 2 1,5 mm ....... 93. atomus.
— Élytres soit métalliques, bleus ou verts, soit d’un noir
bleuâtre, mais alors à soies obscures ............. 23.
23. Scape antennaire formant une massue assez brusque dans
son tiers ou son quart apical . . · .............. 24.
— Scape graduellement épaissi de la base au sommet. Élytres
d’un bleu d’acier; stries étroites, profondes; interstries
plans, plus larges que les stries et marqués d’une série de
points très nets. Fémurs finement dentés. Long.: 2,5-
3 mm ............... . .... 10l. sulcicollis.
24. Prothorax noir; élytres métalliques. Rostre ponctué ou
iinement strié latéralement, mais non carinulé en dessus
à la base ......................... 25.
-— Prothorax noir ; élytres noir-ardoise ou noir-bleuâtre foncé,
parfois entièrement noirs (v. varius REY). Stries élytrales
profondes, ponctuées, avec des poils blancs couchés, bien
visibles, plus étroites que les interstries qui sont convexes
et portent une rangée de longues soies obscures et dressées.
F émurs inermes ; profémurs parfois avec un petit fascicule
de poils au bord inférieur. Long. : 1,7-1,8 mm. . . 110. hirtulus.
25. Tarses entièrement noirs ou brun de poix. Angle thoraco-
élytral avec ou sans tache squamulée blanchâtre ....... 26.
— Tarses roux ou ferrugineux. Angle thoraco-élytral avec

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 901
une tache blanche visible de dessus. Prothorax à sillon
médian profond, squamulé de blanc. Fémurs inermes. Seg-
ment anal du mâle muni, ordinairement, d’une faible
impression. Pénis (vu de face) subrectangulaire, largement
tronqué au sommet ; partie du sac interne à la base du lobe
sans trace de phanères bruns. Long. : 1,8-2,5 mm. 116. Leprieurî.
26. Épimères mésothoraciques couverts de squamules for-
tement condensées en une tache blanche bien visible du
dessus. Élytres bleu-foncé, parfois un pcu Verdâtre ; plus
rarement d’un cuivreux-doré (v. acneomicans Pic). Fémurs,
au moins les postérieurs denticulés. Segment anal du mâle
avec une fossette ronde assez profonde. Pénis (vu de face)
ogival, à sommet pointu ; deux phanères foncés, réni-
formes, bien visibles, à la base du lobe, à travers les parois
du sac interne. Long. : 1,8-2,5 mm ...... 115. chalybaeus.
——— Épimères mésothoraciques sans squamules condensées, ou
seulement serrées, mais non contiguës et ne formant pas
une couche squamuleuse épaisse (1) ............ 27.
27. Protibias légèrement arqués à la base, leur largeur, vers le
tiers inférieur, moindre que celle du rostre ; celui—ci (vu de
profil) non épaissi en dessus à la base. Métafémurs toujours
finement dentés. Prothorax brillant. Élytres vert-bleuâtre
foncé. Long. 2 1,8-2,5 mm .... . .... chalybaaus tîmîdus.
— Protibias fortement arqués à leur base; dans leur plus
grande largeur, aussi larges au moins que l’épaisseur du
rostre ; celui-ci` (vu de côté) un peu renflé au-dessus à la
base. Fémurs inermes. Prothorax mat, très noir. Élytres
plus fortement arrondis que chez les deux précédents, les
épaules moins marquées; interstries plus convexes, plus
grossièrement sculptés ; les soies élytrales plus courtes,
blanchâtres (non obscures), dressées et alignées. Coloration
des élytres d’un bleu franc, plus clair. Pattes bien plus
robustes. Long.: 2,3-2,6 mm ......... 117. coarulescens.
-— Parfois taille plus faible ; arrière-corps plus étroit ; élytres
d’un bleu encore plus clair. Soies des_élytres nettement
plus longues, plus blanches, plus apparentes. Pénis iden-
tique (lobe médian lancéolé, progressivement élargi vers
le sommet, puis rétréci en une pointe obtuse dont l’apex est
finement rebordé de brun ; pas de phanères visibles). Long. :
2 mm ................... coerulescens lepidi.
28. Antennes grêles, le 58 article du funicule, visiblement plus
(1) Chez coemlescens, les épimères ont des squamules assez serrées, mais non contiguës,
formant une tache blanche visible du dessus. Chez timidus, les squamules, à cet endroit,
sont bien plus éparsœ et ne forment aucune tache visible.

902 co1.ÉoPrÈREs ci;RcUL1oN1Dr:s
long que large ; scape graduellement épaissi vers le sommet,
Angle thoraco—élytral plus ou moins squamulé, formant
ordinairement une tache visible du dessus .......... 29.
— Antennes plus robustes, le 58 article du funicule moins long
ou a peine aussi long que large ; scape assez brusquement
épaissi au sommet. Calus apical des élytres nettement
muriqué. Angle thoraco—élytral sans tache squamuleuse
appréciable du dessus ..................  
29. Tache squamuleuse de l’angle thoraco-élytral blanche.
Élytres d’un bleu plus ou moins clair, nullement d’un bleu-
obscur .,....................... 30.
— Tache squamuleuse de l’angle thoraco—élytral d’un jaune
d’œuf   Prothorax noir, a sillon large et profond. Élytres
ovales, assez convexes, d’un bleu-obscur, assez arqués
latéralement; stries assez étroites, peu profondes, ponc-
tuées-squamulées ; interstries plus de deux fois aussi
larges que les stries, portant deux rangs de poils squami-
formes blancs et couchés ; massue antennaire très pubes-
cente. Parois taille plus petite ; 2 mm., brillant, à pilosite
plus fine, plus courte; stries glabres ; tache thoraco-ély-
trale jaune—clair, presque blanchâtre (v. Tempe1·eiHoFFM.).
Long. : 2,3-2,8 mm ...... . ....... 98. Grenieri.
30. Élytres à 2** interstrie distinctement ponctué dans l’angle
apical ; interstries subconvexes, à deux rangs de poils très
petits, peu distincts, sauf au sommet. Prothorax de colo-
ration plus foncée que celle des élytres, lïnterponctuation
prothoracique finement alutacée ou pointillée ......... 31.
—- Élytres sans points distincts au sommet du 20 interstrie ;
interstries plans, avec trois rangs de petits poils bruns.
Prothorax a peu près de même coloration que celle des
élytres, d’un beau bleu; interponctuation prothoracique
lisse et brillant. Long. : 3-3,5 mm. ....... 103. barbareae.
31 Méso- et métafémurs avec un denticule distinct. Élytres
régulièrement ovales un peu allongés; prothorax obsolè-
tement sillonné, a tubercules latéraux petits mais aigus,
sa ponctuation grossière ; celle de la tête de même. Base
du rostre striée—ponctuée. Squamules du méso- et méta-
sternum plus serrées que celles del’abdomen. Long. : 2,5-
2,7 mm .................... 104. pervicax.
—— Très semblable au précédent, mais prothorax nettement
sillonné, les tubercules plus obsolètes ; ponctuation protho-
(1) On trouve, en basse Provence, mêlés çà et là, à la. forme typique, des individus
à tache thoraco-élytrale grisâtre (v. Leveillei HOFFM.)·

cAL.>.NDR1NAE. — CEUTI-xoRRHYNcHUs 903
racique ainsi que celle de la tête moitié moins forte. Base du
rostre nettement tricarénée. Squamules du méso- et métas-
ternum plus grandes, mais pas plus serrées que celles de ·
l’abdomen. Pilosité élytrale plus dense, plus visible. Même
taille. .................... 105. ignitus.
— Fémurs mutiques ou très obsolètement denticulés. Pro-
thorax à tubercules latéraux obtus, peu accusés ; à sillon
médian entier et assez profond. Élytres subparallèles sur les
deux tiers antérieurs. Long.: 2,5-3 mm .... . 106. Pandelleî.
32. Méso— et métafémurs finement denticulés. Funicule à 49
article aussi long que large. Interstries à squamules fines,
rares et peu distinctes. Rostre vert ou bronzé-clair. Dessus
du corps bleu ou vert-cuivreux très brillant. Long. : 2,3-
2,5 mm ..................... 113. laetus.
—— Fémurs inerines. Funicule à 49 article deux fois aussi long
que large. Interstries à deux rangs de squamules flaves
très visibles. Rostre noir ou bronzé—foncé. Dessus bleu ou
bleu—vert peu brillant. Long. : 2,5-2,7 mm. 114. chlorophanus (1).
33. Angle thoraco—élytral avec une tache squamuleuse, jaune
ou grisâtre, visible de dessus. Prothorax bituberculé. Calus
apical des élytres muriqué. '1`arses testacés ......... 34.
-— Angle thoraco-élytral sans tache squamuleuse. Prothorax
à bords latéraux inermes, arrondis ; faiblement resserré en
avant, le bord antérieur non ou légèrement relevé, la base
à peine bisinuée. Élytres avec de fines et courtes soies
grises, soulevées, rangées assez irrégulièrement sur deux
rangs par interstrie; calus apical non .muriqué. Pattes
noires. Long.: 1,8-2 mm ............ 80. subpilosus.
34. Prothorax à base biarquée, s’avangant au milieu vers le
point scutellaire. Revêtement des élytres double, composé
d’une couche de squamules appliquées sur les téguments
et de crins noirs un peu soulevés. Calus apical des élytres
saillant et fortement muriqué ............... 35.
— Prothorax à base rectiligne. Revêtement élytral composé
de soies foncées, rudes et très penchées en arrière, d’une
courte tache scutellaire blanche et de quelques squamules
de même couleur, éparses sur le disque. Long. : 2-2,5 mm.
....................... 60. pilosellus.
35. Couche inférieure du revêtement élytral composé de squa-
mules oblongues, blanches ou jaunâtres, irrégulièrement
disposées, formant une tache scutellaire assez confuse;
(1) Une espèce voisine qui doit se rapporter à. viridzmus GYLL., 1837, a été trouvée
récemment dans les Alpes-Maritimes françaises. Ses caractères sont mentionnés dans la
partie descriptive de ehlorophanus.

904 coLÉoP·rÈnEs cUncUL1oN1nEs
soies des élytres fauves, mi—dressées. Long.: 2-3,5 mm.
...................... 99. quadridens.
—- Couche inférieure du revêtement élytral formé d’une fine
pubescence d’un gris-brunâtre peu serrée ; soies fines,
courtes, soulevées; tache scutellaire jaune bien accusée.
Long. : 2,5-3 mm .............. 100. pîcitarsis.
36. Élytres ornés de bandes claires, blanchâtres, abrégées ou
non, sur les interstries 2, 6, 10, ll et formées de squa-
mules fines, peu serrées, disposées sur trois rangs. Prothorax
avec trois raies blanches de squamules assez denses, les
latérales parfois racourcies. Fémurs finement denticulés.
Tibias et tarses roux. Long.: 3,5-4 mm .... 55. albovîttatus.
._ Élytres avec un réseau blanc composé de raies longitu-
dinales le long des stries, et de quelques raies obliques sur
les interstries. Prothorax avec des lignes blanches. Inter-
stries élyusaux 8-9 verruqueux jusqu’à l’épaule. Squa-
mosité fceière brun-foncé. Pattes noires. Fémurs for-
tement deiiîés ...................... 37.
37. Élytres avec une ligne ondulée en avant et une autre
contournant le calus apical. La squamosité foncière très
épaisse et très serrée, voilant entièrement la ponctuation
dorsale. lnterstries latéraux à tubercules forts. Parfois les
lignes formant le dessin élytral post-scutellaire plus larges,
composées de quatre rangées de squamules (au lieu de deux
au trois chez la forme typique) et élytres du mâle subdé-
primés en avant (subsp. Sainie-Clairei H. WAGN.). Long. Z
4-4,5 mm ................. 20. geographîcus.
É- Élytres sans ligne blanche ondulée en avant (1) ni autour
du calus apical. La squamosité foncière notablement plus
fine et moins serrée, rendant visible la ponctuation dorsale.
lnterstries latéraux à tubercules bien moins forts que chez
le précédent. Long.: 3,8-4 mm .......... 21. Beckerî.
38. lnterstries 5-6 des élytres portant quelques verrues, celles
du sommet très fortes. Prothorax orné de trois lignes
blanches. Antennes, tibias et tarses testacés. Corbeilles
tarsales ascendantes, atteignant le tiers de la longueur du
tibia. Long.: 4-4,3 mm. ............. 22. radula.
ne lnterstries 5-6 sans verrues, muriqués seulement vers le
sommet. Prothorax sans lignes blanches. Antennes, tibias
et tarses noirs. Corbeilles tarsales courtes. Elytres subrec-
tangulaires, à peine rétrécis en arrière. Long, : 4-5 mm. 90. rustîcus.
(1) La fascie existe dans de nombreux cas, mais elle est presque inclistinete à la base
des élytres et seulement visible sur les côtés.

cALANDr.1NAE. — CEUTHORRHYNCHUS 905
39. Corbeilles tarsales courtes, non ascendantes; les quatre
tibias postérieurs sans talon saillant au bord externe ...... 40.
-— Corbeilles tarsales ascendantes ; bord externe des quatre
tibias postérieurs armés, vers le tiers apical, d’une pointe
détachée,. suivie d’un peigne de soies raides le long de la
corbeille tarsale. Prothorax sans reliefs latéraux, son bord
antérieur relevé; canaliculé seulement à la base. Pattes
ferrugineuses. Long. 2 3-4 mm. ......... 14. vîduatus.
40. Prothorax subconique, anguleusement relevé vers la partie
moyenne des côtés, les tubercules nets et aigus; bord
antérieur non ou faiblement retroussé, canaliculé. Fémurs
très finement denticulés. Épimères mésothoraciques non
visibles de dessus. Long. : 3-4 mm ........ 25. angulosus.
— Prothorax transversal, sans reliefs latéraux, les côtés
arqués, le bord antérieur retroussé ;non canaliculé. Fémurs
fortement dentés, Épimères mésothoraciques bien appa-
rentes, de dessus, dans l’angle thoraco-élytral. Long. :
3-4 mm .... . .............. 24. symphytî.
41. Revêtement élytral peu serré, uniforme, composé de squa-
mules fmes, cendrées, disposées assez régulièrement sur
3-4 rangs par interstrie. Prothorax fortement arrondi
latéralement rétréci en avant en forme de goulot. Rostre
femelle aussi long que les 3/4 du corps. Fémurs finement
dentés, Long. : 4-4,2 mm ........... 70. longirostris.
—- Revêtement élytral bien plus dense, formé de squamules
assez grossières, blanchâtres, avec quelques taches bru-
nâtres peu tranchées sur les interstries impairs des élytres.
Prothorax subconique, resserre en avant mais ne formant
pas un goulot distinct. Rostre de la.femelle aussi long que
les 3/4 du corps. Profémurs inermes ou obsolètement `
dentés, les quatre fémurs postérieurs finement dentés,
Long. : 4 mm. .............. 41. Fsîrmnîroî Q _
42. Revêtement dorsal formé de fines squamules linéaires
brun—foncé et blanches, ces dernières un peu soulevées et
offrant sur les élytres, de vagues marbrures et une tache
scutellaire; calus apical finement muriqué. Pattes roux-
testacé; métafémurs portant un fascicule dentiforme.
Long. : 2-2,2 mm. ....... C ....... 63. quercatî.
V-- Revêtement dorsal avec des squamules d’un jaune d’ocre
ou d’un blanc jaunâtre, plus longues, plus épaisses et plus a
denses, formant, sur les élytres, une grande tache scutel-
laire et une bande transversale ondulée, arquée, partant de
la tache scutellaire et aboutissant sous l'épaule. Ces dessins

906 COLÉOPTÈRES cUncU1.1oN1DEs
bien tranches sur la vestiture foncière foncée (1). Fémurs
noirâtres sur leur moitié basale ; tibias et tarses roux. Méta-
fémurs dentés. Long. 1 2-2,3 mm. ......... 64. italiens.
43. Suture élytrale pourvue d’une tache apicale opposée à la
tache scutellaire .................... 44.
»- Suture sans tache apicale .....,........... 45.
44. Élytres portant, en arrière, des verrues grossières, oblique-
ment échelonnées et formant une sorte de crête. Funicule
à 26 article aussi long que le I". Long. :3-3,5 mm. 52, dentatus.
— Élytres très légèrement râpeux en arrière. Funicule à
29 article presque moitié moins long que le 16*. Long. :
2,5-3,5 mm ................. 51. verrucatus.
45. Tibias et tarses roussâtres ................. 46.
— Tibias et tarses noirs ................... 47.
46. Prothorax angulé vers la partie moyenne des côtés, sillonné
sur sa ligne médiane; sa ponctuation assez forte, très
serrée. Antennes foncées. Tarses courts, Long. :2,5-3 mm.
....................... 91. resedae.
- Prothorax simplement convexe vers les côtés, sans sillon
médian, mais le plus souvent avec une raie blanche médiane
bord antérieur relevé en bandeau sur le Vertex, vu de face.
Antennes rousses. Tarses à deux premiers articles allongés.
Long. : 2,5-4 mm. ............. 54. macula-alba.
47. Prothorax fortement étranglé derrière le bord antérieur
qui est très relevé. Élytres à squamosité concolore (en
dehors de la tache scutellaire), formée de lines squamules
allongées, lâchement appliquées sur les téguments ; calus
apical non ou finement muriqué .............. 48.
—— Prothorax médiocrement resserré derrière le bord antérieur
qui est faiblement relevé. Élytres à squamosité fortement
appliquée nuageuse, formée de courtes squamules brunes
` et cendrées, ces dernières condensées ga et là en petites
taches ou linéoles élevées ; calus apical fortement muriqué.
Long. t 2,2-2,7 mm ............ 53. biscutellatus.
48. Élytres finement râpeux sur les bords latéraux, déprimés
en avant. Pygidium du mâle fovéolé en arrière ; celui de la
femelle entier ..................... . 49.
— Élytres nullement râpeux sur leurs bords latéraux, con-
vexes, seulement brièvement et légèrement déprimés en
avant ......................... 50.
49. Prothorax subdéprimé, ses bords latéraux bien arrondis
(1) Sur les spécimens bien frais, on observe, çà et là., quelques petites squamules ély-
trales, très étroites d’un gris jaunâtre.

CALANDRINAE. — CEUT1-ioRRHYNcHUs 907
sur leur tiers postérieur ; chagriné ridé. Élytres nettement
plus larges que le prothorax, atténués légèrement en arrière
dès le calus huméral. Long. : 2,5-3,5 mm .... 56. marginatus.
— Prothorax un peu convexe, ses bords latéraux convergeant
subrectilignement vers le sommet, finement granulé, les
intervalles, entre les granules, lisses et brillants. Élytres
à peine plus larges que le prothorax, à bords parallèles dans
leur moitié antérieure. Forme paraissant très légèrement
plus allongée. Long. : 2,8-3,5 mm. ..... 57. granulithorax.
50. Pygidium, dans les deux sexes, avec une profonde incision.
Interstries élytraux trois fois aussi larges que les stries.
Squamules des élytres très fines, brunes sur les interstries
et blanchâtres dans les stries. Tache scutellaire très nette.
Forme en ovale court. Long.: 2,5-3,5 mm .... 58. punctiger.
— Pygidium nullement incisé. Interstries à peine deux fois
aussi larges que les stries. Squamules des interstries et des
stries de coloration uniformément cendré. Tache scutellaire
seulement un peu plus claire, peu tranchée ou même
indistincte. Forme très brièvement ovale. Long. :
2,3-2,7 mm ................... 39. Moelleri.
51. Prothorax presque glabre ou à fines squamules peu serrées,
à ponctuation distincte. Profémurs avec, au moins, un
fascicule dentiforme ; métafémurs plus ou moins distinc- ~
tement, mais toujours dentés ............... 52.
— Prothorax revêtu de poils, cendrés assez longs ou de squa-
mules linéaires blanches. Profémurs inermes ou avec un
faible fascicule squamuleux ................ 65.
52. Tarses entièrement ou en partie testacés ........... , 53-
— Tarses noirs ...................... 57.
53. Angle thoraco-élytral présentant une tache formée de
squamules serrées, jaunes ou jaunâtres, visible de dessus .... 54.
— Angle thoraco-élytral n’of`frant pas de tache squamuleuse,
les épimères mésothoraciques presque glabres ou avec quel-
ques squamules cendrées peu serrées. Long. :2,5-3 mm. (1).
...................... Roberti alliariae.
54. Prothorax anguleux vers la partie moyenne des côtes.
Revêtement élytral serré, marbré, présentant un fin liseré
rougeâtre au bord apical des élytres ............ 56.
—- Prothorax transversal, à bords inermes. Revêtement
(1) C. inlermedius BRIS., dont j’ai vu le type unique dans la collection de l’auteur,
en 1923, est ime simple aberration du Roberti GYLL. dont la massue amtennaire plus
longue est égale aux 5 articles précédents réunis (voir les autres caractères dans la partie
descriptive de ce dernier).

908 co1.Éo1>TÈnEs CURCULIONIDES
élytral concolore, formé de fines squamules blanchâtres
disposées sur deux rangs par interstrie ............ 55.
  Tibias et tarses testacés. Élytres noirs ou avec un reflet
bleuâtre peu sensible. Tache thoraco-élytrale jaune clair.
Long. 1 2,5-2,8 mm ............... 94. tibîalis.
— Tibias et tarses noirs, sauf le 36 article roux. Élytres d’un
bleu obscur. Tache thoraco-élytrale jaune foncé. Long.:
2,3-2,8 mm ................ 98. Greniori (1).
56. Élytres brièvement ovales. Prothorax avec un sillon médian
entier, large et profond en arrière. Tibias noirs. Long. 2
2,2-2,5 mm ................... obscurus (2).
— Élytres subrectangulaires. Prothorax à sillon médian
obsolète ou interrompu au milieu, à fossette antéscutellaire
ronde et profonde. Tibias noirs ou ferrugineux. Long. :2-
2,3 mm ................... obsoletus (3),
57. Sommet des élytres plus ou moins fortement muriqués,
mais nullement verruqueux ................ 58.
— Sommet des élytres verruqueux. Dessus subdéprimé, noir,
terne, à petites squamules piliformes brunes, courtes,
serrées. Pas de tache squameuse dans l’angle thoraco—
élytral. F émurs armés d’un denticule aigu. Prothorax
bituberculé, a sillon médian entier quoique moins creusé
au milieu. Long, : 2,5-3 mm ........... 73. Duvali.
58. Élytres sans cavité basale derrière le point scutellaire.
Insectes plus ou moins brillants et subconvexes ....... 60.
— Élytres avec une excavation basale derrière le point scutel- '
laire. Angle thoraco-élytral avec une tache de squamules
écrues. Insectes mats, subdéprimés ............. 59.
59. Vestiture élytrale formée d’une pubescence fine, grise ou
flavescente, parsemée de squamules ovales, plus claires;
stries à squamules étroites, couchées, blanchâtres. Pro-
thorax subtrapézoïdal, peu resserré derrière le bord anté-
rieur, faiblement tuberculé. Profémurs inermes, méso- et
métafémurs finement denticulés. Long. :2,5 mm. . . 88. sophiae.
— Yestiture élytrale entièrement composée de petites squa-
mules linéaires éparses, cendrées et brunes, formant des
taches nuageuses ; stries à squamules fines, grisâtres.
Prothorax transverse, assez resserré derrière le bord
(1) Voir à l’a.linéa. 29 où figure également cette espèce.
(2) C. obscurus Ch. BBIS., L’Abe£lle, 1869, V, p. 454, décrit d’Espa.g11e, se trouve au
Maroc, Algérie, Dalmatie. Signaié par erreur d’Avig·non par SCHULTZE.
(3) C. obsoletus GERMAR, Ins. Sp. nov., I, 1824, p. 230, est une espèce étrangère à
notre faune : 1’insecte signalé par erreur sous ce nom (HUSTAGHE, Rev. Ceuth. G-all0·Rh.,
in Miscell. Ent., 1924, p. 108, 230), provenant de l’Allier : Broût Vernet (H. DU BUYSSON)
et que j ai examiné se rapporte à foeculenius GYLL.

CALANDRINAE. —— csurnonauvwcaus 909
antérieur, à tubercules latéraux obtus. Tous les fémurs
finement dentés, Long. 1,5-2 mm ....... 89. foeculentus.
60. Téguments élytraux noirs ou plombés ........... 61.
—- Téguments des élytres bleuâtres, à pubescence fine,
brunâtre, à peine soulevée, disposée irrégulièrement sur
deux ou trois rangs par interstrie; stries à squamules
cendrées, plus fortes que celles des interstries. Long. Z 1,8-
2,5 mm. .... . .............. 95. carinatus.
61. Prothorax avec un sillon médian entier. Pubescence
élytrale fine et clairsemée ou assez dense, mais dans ce
dernier cas, avec une tache squamuleuse dans l’angle
thoraco-élytral ...................... 63.
—— Prothorax sans sillon ou avec un sillon interrompu sur le
milieu dorsal ....................... 62.
62. Pas de tache dans l’angle thoraco-élytral. Prothorax
faiblement anguleux. Pubescence élytrale grise, assez appa-
rente quoique peu serrée et un peu soulevée, disposée
sur deux rangs par interstrie ; stries fines, ponctuées, à
squamules cendrées, couchées, de même épaisseur que
celles des interstries. Fémurs très finement denticulés.
'1`arses foncés. Long. : 1,7-2 mm. ......... 69. griseus.
—- Une tache jaunâtre dans l’angle thoraco-élytral. Prothorax
arrondi latéralement et obsolètement bituberculé. Pubes-
cence élytrale assez longue, couchée, bien apparente, sur
deux rangs par interstrie; squamules des stries plus
courtes et un peu plus épaisses que celles des interstries.
Fémurs finement denticulés. Tarses ferrugineux. Long. 2 2-
2,5 mm ...... . ........... pleurostigmn dubius.
63. Épimères mésothoraciques à squamules clairsemées, ne
formant pas de tache distincte dans l’angle thoraco-élytral.
Bord antérieur du prothorax non ou faiblement relevé.
Fémurs tous fortement dentés. Long. Z 2,8-4 mm. . . 67. Roborlii.
-— Épimères mésothoraciques couverts de squamules serrées,
formant une tache écrue dans l’angle thoraco-élytral.
Bord antérieur du prothorax bien relevé ...,....... 64.
64. Élytres à 29 int-erstrie non élargi dans l’angle apical.
Rostre arqué, plus fin, assez brillant au sommet. 19* article
du funicule aussi long que le 29. Stries à squamules assez
épaisses bien visibles. Revêtement des élytres à squamules
fines, cendrées et brunes ne formant pas de taches nua-
geuses. Front plan. Fémurs finement dentés, les pro-
fémurs parfois obsolètement. Segment anal avec une
large fossette dans les deux sexes. Avant-dernier segment

910 coLÉoPTÈP.Es cUncUL1oN1nEs
ventral du mâle portant deux petits tubercules sur son
bord postérieur. Long. 1 1,8-3 mm ........ 65. plourostîgma.
— Élytres à 26 interstrie élargi dans l’angle apical. Bostre
très arqué, épais, mat. 18* article du funicule deux fois
plus long que le 29. Stries à squamules très fines, peu
visibles ; interstries à squamules fines, brunâtres mélangées
de squamules grises plus épaisses, formant des taches
nuageuses très confuses. Front large, déprimé. Fémurs
finement dentés. Segment anal du mâle muni d’une fos-
sette bordée latéralement d’un petit tubercule. Long.:
2,5 mm. .................... 66. lycoctonî.
65. Fémurs tous inermes. Prothorax avec un relief aigu vers
la partie moyenne des côtés. Élytres subrectangulaires
à revêtement formé de petites squamules blanchâtres
très serrés sur deux rangs par interstrie, de même grandeur
que celles des stries (forme typique). Parfois prothorax
a tubercules en forme de crête transversale. Squamules
des stries plus fines que celles des interstries, ce qui fait
paraître les stries plus distinctes (subsp. angusiulus
GYLL.) (1). Long. 2 1,5-1,7 mm. ........... 87. nanus.
— Métafémurs dentés. Revêtement dorsal formé de squa-
mules écrues, effilées. Arrière corps large, a sommet bien
arrondi ......................... 66.
66. Prothorax sans trace de tubercule latéral. Interstries
garnis de trois à quatre rangs de squamules ; stries fines,
trois fois moins largesque les interstries. Long. : 3-3,5 mm. 71. napî.
-— Prothorax avec une saillie tuberculeuse vers la partie
moyenne des côtés. Interstries avec trois rangs de squa-
mules ; stries assez larges, assez profondes, seulement deux
fois moins larges que les interstries. Long. :2,7-3,2 mm. . . 72. rapae.
67. Prothorax bombé sur les côtés, sans trace de reliefs parti-
culiers. Élytres sans aspérités spéciales en arrière ....... 68.
— Prothorax avec un relief latéral (2), mais cependant visible,
vu de côté ........................ 7().
68.Pubescence prothoracique rare, très courte, ne voilant
pas la sculpture dorsale des téguments ............ 69.
— Pubescence prothoracique assez longue, voilant la majeure
partie de la sculpture dorsale. Squamules élytrales assez
grossières, blanchâtres ou flavescentes, disposées sur deux
rangs par interstrie et légèrement soulevées. Prothorax
sillonné, son bord antérieur non relevé. Rostre du mâle
(1) Angustulus n’est bien certainement qu’ une forme montagnarde de mmus GYLL.
(2) Chez syriies, les tubercules prothoraciques sont peu distincts à première Vue.

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 911
aussi long que la tête et le prothorax réunis ; celui de la
femelle d’un tiers plus long. Long. : 2,5-3 mm. . . 75. înaffectatus.
69. Élytres en ovale court. Prothorax très transverse, à bord
antérieur un peu relevé. Stries élytrales larges, profondes ;
interstries deux fois à peine aussi larges que les stries,
leurs squamules blanchâtres, disposées sur deux rangs par
interstrie assez régulièrement. Fémurs inermes. Long. : 1,7-
2 mm ................... 77. constrictus (1).
— Élytres en ovale oblong. Prothorax moins large, à bord
antérieur non ou faiblement relevé. Stries fines, peu pro-
fondes ; interstries plus de deux fois aussi larges que les
stries, leurs squamules plus fines, plus égales. Long. z 2-
2,5 mm. .................... 78. plombeus.
70.1nterstries avec deux séries de squamules sur toute ou
presque leur étendue ................... 71.
— Interstries avec une seule série de squamules sur la majeure
partie de leur étendue ; stries glabres, presque aussi larges
que les interstries. Prothorax avec un petit relief aigu vers
la partie moyenne des côtés. Revêtement ne voilant pas
les téguments qui sont noirs et un peu luisants. Long. 2 1,5-
2 mm .................... 82. Schonherri.
71. Élytres sans aspérités aiguës et très distinctes vers leur
sommet, tout au plus faiblement râpeux (vu à un certain
grossissement) ...................... 72.
-— Élytres garnis d’aspérités râpeuses, aiguës vers leur som-
met. Prothorax avec une légère trace de relief latéral.
Interstries notablement plus larges que les stries, à squa-
mules grossières, flavescentes, en séries irrégulières.
Long.: 2,7-3 mm ......... . ....... 76. syrites.
72. Massue antennaire allongée, fusiforme, de la longueur des
cinq articles précédents réunis. Prothorax avec deux
petits tubercules, son bord antérieur à peine relevé. Élytres
ovales, fortement striés, les points des stries gros, bien
visibles; squamules fines, sur deux rangs par interstrie.
Rostre mince, cylindrique, plus long que la tête et le pro-
thorax chez les deux sexes, et fortement courbé. Long. :
2-2,3 mm ................. 79. curvîrostris  
-— Massue antennaire oblongue, plus courte que les cinq
(1) Une espèce voisine : coarctatus GYLL., 1837, SCHISNH., Gen., IV, p. 573 (Gerhardti
SCHULTZE, 1839), connue de divers points de l’Europe septentrionale, méridionale et
moyenne, a. été citée, par erreur, de Fontainebleau par BRJSOUT. Tai pu retrouver, dans
sa collection, l’unique exemplaire nommé ainsi et provenant de cette localité; il s’agit
d`un individu de C. constrictua dont le prothorax est très obsolètement sillonné.
(2) Certains auteurs rangent cuwiroatris SCHULTZE, bien à tort, parmi les espèces à
ongles simples.

9l2 coLÉoP'rÈREs cuacutiomons
articles précédents. Prothorax avec deux tubercules en
forme de crête transversale, son bord antérieur bien relevé.
Élytres oblongs, faiblement arqués, sur les côtés, à stries
peu distinctement ponctuées ; squamules dorsales courtes,
tronquées, serrées, masquant les téguments et rangées sur
deux rangs par interstrie, plus condensées et plus claires
sur la suture. Rostre ne dépassant pas la longueur de la
tête et du prothorax chez la femelle, a peine aussi long
que ces organes chez le mâle. Long. t l,3·l,8 mm. 86. turbatus (1).
73. Stries élytrales aussi larges ou peu moins larges que les
interstries, leurs squamules fines, peu apparentes. Dessin
des élytres assez peu marqué ............... 74.
-— Stries des élytres notablement plus étroites que les inter-
stries . ........................ 75.
74. Stries élytrales peu visiblement squamulées, les dorsales
plus larges ou au moins aussi larges que les interstries.
Prothorax sans sillon médian, obsolètement tuberculé,
d’un tiers plus large que long et faiblement resserré en
avant. Élytres obovales, à squamules piliformes, fines,
blanchâtres, bisériées sur les interstries dorsaux régulière-
ment, appliquées, à dessin clair. comprenant: une tache
post—scutellaire; une apicale et une fascie oblique vers
le milieu des côtés, atteignant le 68 intervalle ; formé de
de squamules ovales. Sur le prothorax, une bande médiane
et une latérale confuses, de même nature que le dessin
élytral. Fémurs finement dentés; tarses roux. Long.t
2,2 mm ...... . ............ . 36. Magnîni.
— Taille et aspect du précédent, mais stries un peu moins
larges que les interstries, lesquels sont revêtus de fines
squamules brunes, appliquées, bi- ou trisériées, peu dis-
tinctes. Dessin des élytres plus net, composé de trois
fascies bien tranchées, la tache scutellaire formée d’un·e
ligne suturale et de trois lignes claires, plus courtes, à la
base des 2-3-4 interstries. Prothorax avec trois bandes
claires. Fémurs plus fortement dentés ; tarses foncés, d’un
ferrugineux—brunâtre. ............ 36 bis Derennei.
75. Squamules striales courtes, blanches, rapprochées, formant
des lignes distinctes sur l’ensemble du dessin élytral souvent
peu tranché ....................... 76.
—- Squamules plus ou moins apparentes, mais ne tranchant
pas particulièrement sur le reste de l’élytre . ......... 77.
(1) Facile à confondre avec parvulus BMS. auquel il ressemble étonnamment, mais
ce dernier a. les ongles simples.

CALANDRINAE. — cEUT1-10nnHYNcHUs 913
76. Prothorax subconique, relevé au bord antérieur, à tuber-
cules aigus, orné d’une fine bande médiane claire. Dessin
élytral blanchâtre composé d’une tache oblique sur la
partie moyenne des côtés, d’une tache scutellaire, d’une
apicale; les côtés des élytres plus ou moins largement
squamuleux. Antennes noires, insérées vers le tiers apical
du rostre; tarses noirs ou brunâtres ; profémurs à dïent
aiguë, triangulaire. Long. : 2-2,2 mm ....... 37. euphorbîae.
-— Prothorax trapézoïdal, médiocrement relevé à son bord
antérieur, fortement resserre en avant, obsolètement
bituberculé, finement squamulé sur sa ligne médiane.
Élytres avec la suture revêtue d’une bande squamulée de
clair, interrompue au milieu et quelques vagues mouche-
tures sur les côtés. Antennes en partie rousses ou ferrugi—
neuses, submédianes. Tarses roux ; profémurs inermes
ou obsolètement dentés. Long. : 2,2-2,8 mm ...... 38. urticae.
77. Profémurs armés d’une dent triangulaire distincte ...... 77 bis
—— Profémurs mutiques ou finement et indistinctement dentés.
Rostre plus long que la tête et le prothorax réunis. Vesti-
ture élytrale grisâtre, marquée de taches brunes, confuses,
disposées en damier irrégulier; une fascie latérale claire,
oblique, sur les interstries 6-9. Prothorax maculé de bru-
nâtre (forme typique). Parfois dessin dorsal très net, bien
tranché (v. sligmaiicus Horn). Tarses roux. Long. :
4 mm. .................. 41. Faîrmairni Gi.
77 bis. Pubescence foncière du dessus noire et brune, en dehors
des taches blanches ................... 78.
-—- Pubescence foncière du dessus, en grande partie roux-
clair ou gris—jaunâtre, en dehors des taches blanches.
Ces dernières formant, sur les élytres, une tache scutellaire
cruciforme s'étendant sur les quatre premiers interstries,
du double plus longue sur le 2** que sur les 3** et 4** inter-
stries; une petite iascie latérale oblique vers le milieu,
souvent réduite à un point isolé sur le oe interstrie ; une
accolade transversale à l’apex. Dessous densément squa-
mulé de blanc, ainsi que les côtés des élytres et du pro-
thorax. Ce dernier avec une fine ligne blanche médiane,
souvent effacée au milieu. Antennes et tarses testacés;
fémurs à dent aiguë. Long. 2 3-4 mm. . . .... 30. perogrinus.
78. Pro- et mésofémurs à dent fortement tronquée extérieure-
ment (1). Tarses roux ................... 79.
(1) Ce caractère, ainsi que Plndique BmnnL, ne ¤’a.pprécie bien que si ln, patte ont étendue
suüsamment, pour que la base de la dent fémorale soit tout entière en évidence.

914 coLÉoPTÈREs cL‘RcUL1oN1nEs f
— Pro- et mésofémurs à dent triangulaire ou spiniforme ..... 82.
79. Ornement scutellaire et fascie latérale des élytres très
nets, formés de squamules ovales et imbriquées, la squa-
mosité foncière dorsale brun-foncé. Dessous densément
squamuleux. Prothorax non anguleusement dilaté vers
le milieu de ses bords latéraux ............... 80.
-— Ornement scutellaire et fascie latérale des élytres, peu
apparents, formés de squamules allongées, oblongues,
contiguës, non imbriquées. Squamosité foncière dorsale
noire. Dessous à squamules non contiguës. Prothorax
anguleux vers le milieu de ses bords latéraux qui sont
subrectilignement convergents en avant et en arrière.
Long. 2 2,5-2,8 mm. ............ 28. angulîcollis.
SO. Prothorax, sur sa moitié postérieure, à côtés faiblement
convergents en avant ou subparallèles ; assez brusquement
rétréci derrière le bord antérieur. Ornement scutellaire
rangé sur les quatre premiers interstries. Méso- et méta-
tibias du mâle armés d’un onglet apical interne. Long. :3,5-
4,2 mm ..................... 27. crucîger.
— Prothorax, sur sa moitié postérieure, à côtés convergents
en avant, moins brusquement resserré vers le bord anté-
rieur et paraissant, de ce fait, plus conique, moins ample .... 81.
81. Tache scutellaire cruciforme blanche, réduite latéralement
aux deux premiers interstries et formant plutôt un T
qu’une croix. Méso- et métatibias du mâle avec un onglet
apical interne. Long.: 3,5-4 mm ........ 27 bis. Aubei.
— Tache scutellaire cruciforme ordinairement teintée de
jaunâtre, occupant latéralement les quatre premiers inter-
stries. Dents fémorales plus aiguës, leur troncature étant
plus oblique. Mésotibias, seuls, armés d’un onglet apical
interne chez le mâle. Long.: 3,2-4 mm .... 27 ier. gratîosus.
82. Élytres à 9e interstrie largement visible derrière la saillie
du calus huméral. Dessous couvert d’une couche compacte
de squamules blanches avec un point noir sur le bord
latéral du 5e segment ventral. Dessin blanc du prothorax
et des élytres grand, très net, formé de squamules imbri-
quées, ovales, concaves. Fémurs et tibias annelés de blanc.
Long, : 3,5-4 mm ............... 29. larvatus (1).
— Élytres à 99 interstrie à peine visible de haut. Dessous
(1) C’est Formztus BEDEL, Fne Bass. Seine, pp. 173 et 325 (ornatus GYLL., 1837.)
Cette espèce n’est pas française, elle se distingue du larvatus SCIIULTZE par le revêtement
foncier brun plus clair et l’absence de tache noire sur le 5" segment ventral et d’autres
caractères importants.

CALANDRINAE. —- CEUT1-1oRP.uYNcHUs 915
garni de squamules grises ou claires simplement juxta-
posées ......................... 83.
83. Insecte oblong-allongé. Élytres nettement plus longs que
larges. Prothorax faiblement transverse, bituberculé,
méso- et métatibias avec un onglet apical interne chez
le mâle ...................,..... S5,
-— Insecte ovale. Élytres à peine plus longs que larges. Pro-
thorax nettement transverse, au moins deux fois aussi
large que long, non tuberculé. Tibias des six pattes, chez
le mâle, terminés par un petit onglet ............ 84.
84. Interstries avec trois rangées de squamules gris-clair,
interrompues par quelques très vagues taches brunâtres ;
une macule post-scutcllaire et quelques mouchetures
claires vers le milieu des élytres sur les (ie, 76 et 89 inter-
stries; squamules des stries bien visibles quoique très
fines. Tarses roux. Parfois entièrement gris, sans trace de
taches quelconque (v. Méquignoni Pxc). Long. :2-3 mm.
................. ,. . . 34. pallidicornis (l).
—- Interstries avec deux rangées de squamules blanches et
brun-fauve mélangées. Une tache scutellaire et une bande
apicale sur la suture blanches ; ces taches plus ou moins
réduites ou absentes. Tarses noirs ou bruns. Long.: 2-
3,3 mm ................... 35. albosignatus,
85.Vestiture foncière à squamules grises ou fauves, assez
épaisses. Dessin élytral blanchâtre peu net, comprenant
une tache scutellaire prolongée sur la suture et quelques
vagues fascies souvent interrompues; çà et là quelques
taches brunâtres (forme typique). Parfois élytres moins
étroits. Revêtement en partie fauve ; squamules blanches
des stries plus distinctes (subsp. maurus Scnuwza).
Long.: 2,5-3 mm. ............. 48. melanostictus,
-— Vestiture foncière du dessus à squamules très courtes,
serrées, obscures et brunâtres. Dessin élytral blanc, très
net, comprenant une bande suturale post-scutellaire, une
autre bande à l’extrémité de la suture, reliée à la basale
par un étroit liseré jaunâtre sur le 2° interstrie, ce liseré
encadrant une tache oblongue noire, une bande oblique
vers la partie médiane sur les 6-7-Se interstries. Prothorax
(1) Près de cette espèce se placerait trisignwtus GYLL., 1837 (cymglossi FRAUCAF.9
1866), signalée de Suisse par REY, non encore découverte en France. Elle se distingue
par une tache scutellaire et une fascie latérale sur les interstries 6-9, blanches très nettes .
HUBTACEE (Ceuth. Gallo-Rhén., p. 114) la place dans ses tableaux, par erreur, avec les
espèces à tibias testacés.

916 coLÉoP'rÈaEs CURCULIONIDES
avec une étroite bande longitudinale et une latérale d‘un
jaune obscur. Long. : 2-2,5 mm ............ 39. Arcgsi.
86. Élytres avec un dessin blanc comprenant des taches ou
des linéoles en plus de la fascie latérale .........,. 87.
— Élytres avec seulement une fascie latérale oblique, blanche
sur les interstries 6 à 9, et un point blanc ou jaune sur le
36 interstrie, avant la base ; une tache suturale noire après
le milieu. Calus apical noir, une macule anté—basale de
cette même couleur sur les 36 et 56 interstries. Vestiture
foncière brun-foncé ou brun-rougeâtre. Prothorax forte-
ment bituberculé. Long. :2,5-2,7 mm .... . . 40. subfssoiatus.
87. Tache scutellaire des élytres reliée à la fascie latérale
par une série de taches continue ou interrompue sur le
46 interstrie; ou dessin élytral peu tranché, peu net, à
peine indiqué par quelques taches plus claires ........ 89.
—— Tache scutellaire séparée de la fascie latérale sur quatre
interstries ........................ 88.
88. Prothorax à bords latéraux arrondis, obsolètement tuber-
culé, non sillonné, portant une fossette anté-scutellaire
profonde; fortement étranglé derrière le bord antérieur.
Tache scutellaire et fascie latérale blanc pur, tranchées;
pas de tache basale sur le 26 interstrie. Revêtement foncier
noir ou brun avec quelques squamules ovales claires
(forme typique). Parfois taille petite : 1,8 mm. Squamules
blanchâtres serrées, alignées sur les interstries, rendant le
dessin élytral plus confus. Prothorax moins arqué latérale-
ment (v. myosoiidis DEVILLE). Long.: 1,8-2,7 mm. . .
.................... 33. asperifolînrum.
— Prothorax subconique, anguleusement tuberculé sur les
côtés, sillonné sur sa ligne médiane. Tache scutellaire
atteignant presque le milieu des élytres sur la suture ; une
tache basale sur le 26 interstrie ; dessin élytral blanchâtre
ou jaunâtre peu tranché. Rostre très arqué, aussi long
(mâle), nettemement plus long (femelle) que la tête et le
prothorax. Long.: 2-2,5 mm. ......... 49. arquatus.
89. Dessin élytral assez net ou très net ............. 93.
— Dessin élytral vague ou parfois réduit à la seule tache foncée
suturale ........................ 90.
90. Dessin des élytres formé de lignes très larges, peu tranchées
sur le revêtement foncier blanchâtre ; fascie élytrale
interrompue sur le 46 interstrie. Prothorax large. Taille
grande 2 2,6-3,5 mm ................... 91.
— Dessin des élytres formé de lignes plus fines ; fascie latérale
interrompue sur le 86 interstrie. Taille petite : 2-2,5 mm .... 92.

c.¤.LANDR1NAE. — cEUTHoRRr1YNcuUs 917
91. Élytres légèrement déprimés en avant sur le dessus, à
dessin peu tranché. Prothorax assez fortement étranglé en
avant, son bord antérieur modérément relevé. Antennes
ünes, le 29 article du funicule moitié plus long que le 39, les
trois derniers plus longs que larges, ovoïdes. Tibias ferru-
gineux. Long.: 2,6-3 mm ............ 42. millnfoliî.
—- Élytres largement déprimés en avant, à dessin très net.
Prothorax fortement étranglé en avant, son bord antérieur
bien relevé. Antennes plusépaisses, le 29 article du funicule
environ une fois plus long que le 39, les trois derniers glo-
buleux. Tibias rouges. Taille un peu plus grande que le
précédent (3,6-4 mm.) .............. 43. Fnlcozi.
92. Funicule ai 29 article un peu plus court que le 19T. Revê-
tement élytral cendré ; dessin des élytres mal défini,
décomposé et souvent confondu avec la vestiture foncière ;
la tache suturale brune mal délimitée. Prothorax faible-
ment tuberculé. Long. 2 2-2,5 mm .... chrysanthomi rugulosus.
-— Funicule à 29 article aussi long que le 19T. Revêtement
élytral ferrugineux; dessin des élytres plus clair, la fascie
souvent décomposée et interrompue sur les 29 et 49 inter-
stries ; tache suturale noire veloutée, nette. Prothorax for-
tement bituberculé. Long. :2-2,5 mm. chrysnnthomi rubiginosus.
93. Prothorax brusquement rétréci en avant, fortement et
brièvement étranglé derrière le bord antérieur qui est
relevé. Funicule à 29 article égal au 191‘ ........... 94.
- Prothorax subconique ; non brusquement rétréci en avant,
non étranglé, mais seulement un peu resserré derrière le
bord antérieur qui n’est pas relevé. Élytres à bords latéraux
visiblement quoique faiblement convergents en arrière;
dessin élytral assez bien tranché sur le revêtement foncier
noir ; fascie élytrale ininterrompue. Rostre aussi long que la
moitié du corps (femelle), aussi long que la tête et le pro-
thorax réunis (mâle). Long. : 2-2,5 mm. .... 44. trînngulum.
94. Tache suturale foncée des élytres simple ; 49 interstrie avec
une raie blanche à la hauteur de cette tache ......... 95.
—— Tache suturale foncée des élytres formant, avec les taches
foncées des 29 et 39 interstries, une sorte de T renversé ;
le 49 interstrie sans raie claire. Forme plus trapue, les
élytres assez arqués derrière les épaules. Prothorax court.
Fascie élytrale interrompue sur le 49 interstrie. Long.:
2,2-2,8 mm. ................ 45. csmpestrîs.
95. Fascie élytrale très sinueuse, anguleuse, remontant assez
longuement sur le 59 interstrie pour former un angle droit
avec la macule du 39 interstrie, la fascie étant ordinairement

918 coLÉoPTÈnEs coacomoxroas
interrompue sur le 49 interstrie. Rostre de la femelle aussi
long que la tête et le prothorax ; celui du mâle seulement
égal au prothorax. Long. : 2-2,5 mm. . . . 46. chrysanthemî.
-—-— Fascie élytrale moins sinueuse, coupant obliquement le
5** et le 49 interstries sans former un angle droit a cet
endroit ; la fascie non interrompue sur le 46 interstrie, mais
parfois sur le se (v. inlerrupius ScHULTzE). Interstries plus
convexes. Revêtement foncier fauve ou brun—fauve. Pro-
thorax moins brusquement étranglé en avant. Rostre plus
long (femelle) ou aussi long (mâle) que la tête et le pro-
thorax réunis. Long. : 2-3 mm .......... 47. molitor.
96. Prothorax sans reliefs sur les côtes, le bord antérieur non
relevé. Pattes foncées ; tarses ferrugineux .......... 97.
— Prothorax ünement bituberculé sur les côtés; tibias et
tarses ferrugineux .................... 98
97.Fascie des interstries 6-9, composée de lines squamules
linéaires, peu serrées, semblables à celles des autres dessins
et de même teinte. Antennes du mâle insérées, vers le
premier tiers apical du rostre ; celles de la femelle insérées
au milieu (1). Méso— et métatibias munis, chez le mâle,
d’un onglet apical interne; tarses ferrugineux—sombre.
Parfois linéoles des interstries ininterrompues (v. confi-
nuaius REY) ; ou interstries à linéoles continues et fascie
réduite a une petite tache claire sur le 69 interstrie (v. Bedeli
ScHuLTzE = Planeii Husr.) Long.: 2,5-2,8 mm. 16. pubicollis.
—- Fascie élytrale des interstries 6-8 formée de squamules
serrées, comme écrasées, très blanches, tranchant sur le
reste du dessin. Antennes, dans les deux sexes, insérées
un peu en avant du milieu. Mésotibias seuls, pourvus, chez le
mâle, d’un onglet apical interne ;tarses ferrugineux-clair.
Long.: 2,3-2,7 mm ............... 17. signatus.
98. Antennes foncées ; massue épaisse, ovale,plus courte que les
cinq articles précédents. Prothorax orné de trois bandes
blanchâtres, souvent interrompues. Dessin élytral com-
prenant une tache scutellaire cruciforme prolongée sur la
suture jusqu’au premier tiers, quelques linéoles basales,
une série transversale de linéoles subapicales, une fascie
latérale vers le milieu sur les interstries 6-8. Fémurs épaissis
au milieu et obsolètement denticulés. Long. : 2,5-2,8 mm,
................... . . . . 18. Sahlbergî.
—- Antennes testacées, le scape parfois rembruni; massue
très étroite, fusiforme, aussi longue que les six articles
(1) HUSTACHE, Ceuth. Gallo-Rhén., p. 116, donne les caractères exactement contraires.

eAL.xNDR1NAE. —— cizurnonm-xYNcnUs 919
précédents. Prothorax en partie ou entièrement squamulé
de blanc. Dessin élytral d’un beau blanc, très tranché, com-
prenant une grande tache scutellaire cruciforme, de fines
linéoles apicales plus ou moins prolongées sur les inter-
stries, atteignant parfois la fascie latérale des interstries
6-9. Fémurs non épaissis au milieu et finement dentés.
A Long. :2,8-3 mm. ................ 19. Kraatzi.
99. Prothorax à base rectiligne. Pattes et antennes brunes
ou ferrugineuses. Fémurs inermes ............. _ 100.
~ Prothorax biarqué a la base qui est légèrement avancée
au milieu, vers le point scutellaire .............. 101.
100. Élytres ornés d’une bande de squamules blanches ou
jaunâtres, tout le long de la suture. Prothorax obsolè-
tement anguleux vers le milieu des côtés. Long.: 2,5-
3 mm. .................... 61. suturalis.
—— Élytres ornés d’une tache scutellaire blanche mal définie
et de quelques macules pâles répandues sur le disque.
Prothorax à bords latéraux anguleux vers le milieu. Long. 2
1,5-2 mm ................... 62. consputus.
101. Élytres avec un dessin blanc offrant une fascie latérale,
une tache apicale et un ornement scutellaire. Fémurs
fortement dentés. Antennes testacées ou ferrugineuses ..... 102.
—- Élytres sans dessins (sauf parfois avec des lignes longi-
tudinales mais non des fascies transversales) ......... 103.
102. Ornement scutellaire tout blanc, formant une tache cru-
ciforme variable réduite à une tache suturale et un point
isolé sur le 3° interstrie. Prothorax arrondi latéralement,
la courbure, peu modifiée par les tubercules petits, noirs,
isolés dans la bande latérale blanche. Fémurs sans anneau
blanc, déterminé; tarses noirâtres ou d’un ferrugineux
sombre. Long. 1 3-3,5 mm. ............ 31. lîtura.
-— Ornement scutellaire formant un trait fauve flanqué de
trois petites taches blanches. Prothorax très fortement
bituberculé; brusquement étranglé latéralement devant
les tubercules qui ne sont pas isolés dans la bande latérale
blanche. Fémurs nettement annelés de blanc ; tarses roux
(forme typique). Parfois tubercules latéraux du prothorax
circonserits de squamules blanches. Suture à tache basale '
blanche, non fauve, tache apicale blanche (v. hybridus
Sci-1ULTzE) (1). Long. 1 3-3,5 mm ....... 32. trimaculatus.
103. Élytres à téguments noirs, revêtus d’une squamosité,
soit serrée et voilant la coloration foncière, soit peu serrée,
(1) Cette variété est extrêmement semblable à litura. F.

920 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
mais alors les squamules alignées sur un ou plusieurs rangs
par interstrie ...................... 112.
— Élytres a téguments soit métalliques : bleu ou vert, soit
noirs ou noir—bleuâtre, mais dans ces deux derniers cas à
pubescence très fine ou à squamules non alignées et ne
voilant pas la coloration foncière brillante (1) ........ 104.
104. Antennes noires ou noirâtres .............. 105.
— Antennes testacées ; massue foncée. Élytres bleu-foncé, ài
pubescence fine, brune, couchée ; calus huméral finement
muriqué. Pattes noires ; tous les tibias du mâle armés d’un
petit onglet apical interne; celui des protibias très fin;
fémurs inermes. Long. : 1,6 mm ....... 109. flavicornis.
105. Prothorax bituberculé. Élytres sans soies squamuleuses
blanches et alignées sur un seul rang par interstrie, ou,
dans ce dernier cas, élytres noirs ............. 106.
— Prothorax à bords latéraux arrondis et inermes, très court,
pulviné, brièvement étranglé derrière le bord antérieur
qui est relevé. Élytres bleu-clair ; interstries rugueux avec
chacun un rang aligné de soies squarnuleuses blanches.
Corbeilles tarsales ascendantes, bordées de cils raides et
longs; tarses grêles, le 36 article très large. Long.: 1,2-
2,5 mm .................. . 97. intcrsetosus.
106. Fémurs inermes ..................... 110.
— Fémurs dentés ou portant un fascicule dentiforme bien
visible aux métafémurs .................. 107.
107. Tarses testacés .................... 109.
— Tarses noirs ou bruns .................. 108.
108. Élytres bleus. Épimères mésothoraciques densément squa-
mulés de jaune dans l’angle thoraco-élytral visible de
dessus. Prothorax noir orné de trois lignes de fines squa-
mules jaunâtres et marqué de points profonds et espacés.
Élytres avec une rangée de très petits poils blanchâtres
couchés sur chaque interstrie. Fémurs armés d’un fascicule
dentiforme. Long.: 2-2,3 mm ......... 102. scapularîs.
——'Élytres noirs, 1’angle thoraco-élytral garni de squamules
blanches, ovalaires. Revêtement général du dessus formé
de squamules piliformes. Prothorax noir, subconique,
faiblement tuberculé, avec trois lignes peu tranchées de
squamules blanchâtres plus serrées. Interstries avec des
squamules linéaires blanches, peu serrées, mêlées de soies
effilées, brunes ou fauves, nettement soulevées, surtout à
(1) Chez Landesi, les squamules ovalaàres ou elliptiques, bien que serrées, ne masquent
pas entièrement les téguments.

CALANDMNAE. — cEu'ruo1<1mvNcHus 921
l’apex, l’interstrie sutural entièrement squamulé de clair ;
stries garnies de courtes squamules blanches, couchées.
Fémurs obsolètement dentés ; massue des antennes courte,
subpiriforme. Long. :2-2,3 mm ........... 68. pyrenaeus.
—— Aspect et taille du précédent ;revêtement général du dessus
formé d’éléments squamiformes. Les squamules blan-
châtres, en général larges, elliptiques ou ovalaires, souvent (
contiguës, celles des élytres appliquées, les squamules
brunes des interstries étroites, mais tronquées, non ou à
peine soulevées vers l’apex. Suture paraissant dénudée en
partie, par l’absence de squamules claires. Massue des
antennes elliptique .............. 68 bis. Landesi.
109. Noir, presque glabre, à pubescence excessivement fine.
Prothorax à ponctuation grosse, serrée et profonde. Pas
de tache dans l’angle thoraco-élytral. Stries des élytres
aussi larges que les interstries. Fémurs finement dentés ;
tibias noirs. Long.: 2 mm. .......... 92. fulvitarsis.
—— Métallique, bronzé-foncé. Élytres vert-bronzé, vert-bleu
ou vert-doré, peu densément couverts de fines squamules
blanchâtres. Une tache jaune dans l’ang1e thoraco-élytral.
Stries des élytres fines, plus de deux fois moins larges que
les interstries. Fémurs finement denticulés. Long.: 2,2-
3 mm .................. `. 118. aeneîcollis.
110. Élytres sans tache scutellaire, ni tache dans l’angle tho-
raco-élytral. Tarses noirs ................. 111.
— Élytres avec une tache scutellaire blanchâtre, mal limitée.
Angle thoraco-élytral avec une tache blanche. Prothorax
squamulé de blanc sur sa ligne médiane. Dessus noir à
reflet parfois ardoisé, avec de fines squamules piliformes,
courtes, cendrées, appliquées, éparses. Fémurs noirs,
mutiques; tarses et souvent tibias ferrugineux. Long.:
1,5-2 mm ......... ‘ ......... 81. cochlearîae.
111. Prothorax avec un léger sillon médian; noir à reflet
métallique cuivreux. Élytres métalliques, bleus, bleu—vert,
violets, brillants; interstries plans, bien plus larges que
les stries, avec chacun un rang de poils fins, courts, couchés,
blanc-jaunâtre. Long. : 1,6-2 mm ......... 107. erysîmî.
—— Prothorax sans sillon médian ; noir bleuâtre ou verdâtre
ainsi que les élytres, avec un faible reflet métallique non
cuivreux. Stries élytrales plus larges, plus profondes et
plus fortement ponctuées ; interstries peu plus larges que
les stries (forme typique). Parfois forme plus oblongue ; pro-
thorax plus conique; interstries aussi larges ou moins
larges que les stries qui paraissent caténulées (v. lunuria

922 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
DEVILLE). Rarement pattes testacées (v. pallipes Cnorcr-x,).
Long. : 1-1,7 mm ............... 108. contractus.
112. Élytres à stries dénudées, sans série de squamules ; inter-
stries avec deux séries de fines et courtes squamules blan-
châtres, alignées parallèlement. Prothorax muni de deux
tubercules en forme de crête transversale. Long.: 1,3-
1,8 mm .................. . . 85. parvulus.
— Élytres à stries portant une série de squamules couchées
dans le fond ...................... 113.
113. Squamules élytrales disposées en deux rangs au moins
sur chaque interstrie. Fémurs inermes ........... 114.
— Squamules élytrales disposées en une seule série sur la
majeure partie des interstries. Ces squamules courtes,
fines, blanchâtres, peu serrées. Pattes noires. Long. :
1,5-2 mm .............. . ...... 84. thlaspi.
114. Interstries élytraux portant chacun deux rangées très
rapprochées de squamules, formant, avec celles des stries,
un revêtement peu serré. Long. :1,7-2.mm ..... 83. similis.
—- Interstries élytraux avec chacun trois à quatre séries de
squamules analogues à celles des stries et formant avec elles
un revêtement serré. Long.: 2-3 mm ...... 74. assimilîs.
Subgen. Thamîocolus TuoMsoN, 1859, Skand. Col., 1, p. 140.
14. Ceuthorrhynchus viduatus GYLL., Ins. Suec., I, 1813, p. 220. ——
HUSTACHE, 1924, p. 138.- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 425.
Long. : 3-4 mm. Corps ovale, convexe, noir ou brun, mat, revêtu de
très petites squamules arrondies, brunes ou cendrées ; celles des élytres
en majeure partie brunes mêlées à quelques autres plus grandes, un peu
soulevées, d’un cendré·clair, ces dernières formant une courte fascie
oblique, un peu arquée en avant, occupant les 6** à 98 interstries et une
fine bordure apicale ; antennes et pattes ferrugineuses,celles-ci squamulées.
Dessous à squamules rondes, serrées, cendrées ou flavescentes. Rostre
arqué, robuste, à peine plus long que le prothorax, ponctué-rugueux,
squamulé, mat, seulement un peu brillant au sommet chez la femelle.
Tête déprimée entre les yeux, vertex caréné; ponctuée, squamulée,
Antennes antémédianes ;scape claviforme ; funicule à 1er article obconique
à peine plus long et plus épais que le 2°, les 39 et 46 plus longs que larges, les
suivants courts mais non transversaux; massue oblongue égale (ou
un peu plus longue) aux quatre articles précédents réunis. Prothorax
transversal, non tuberculé, à côtés arrondis ; fortement resserré derrière
le bord antérieur qui est relevé et échancré au milieu ; la base étroite,
le disque densément ponctué·rugueux, muni d’une étroite et profonde
impression antéscutellaire. Élytres peu arrondis latéralement, à calus

CALANDRINAE. — —— cEUT11oRRHYNc1-ws 923
huméral médiocre ; stries étroites, bien tracées, ponctuées, squamulées ;
interstries bien plus larges que les stries, plans, rugueux. Pattes fines ;
fémurs fortement dentés ; tibias bisinués ; corbeilles tarsales antérieures
plus courtes que les autres, mais très obliques ; ongles dentés.
Mâle : segment anal largement déprimé ; mésotibias ongulés à l’angle
apical interne.
Vit sur Stachys ambigua L. l et S. palustris L. (TEMPÈRE).
Terrains marécageux et froids, depuis avril jusqu’en novembre. Assez
rare. Répandu dans la majeure partie de notre territoire. Tout le bassin de
la Seine ; régions du nord, du nord-est ; Bretagne ; Orléanais ; Centre ; région
lyonnaise; Gironde. Semble manquer en Provence et dans le Roussillon.
Europe boréale et centrale; Hollande; Angleterre.
15. Ceuthorrhynchus uniformis GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Cure.,
IV, I, p. 571. Subsp. subulaius Ch. BR1soUT, Abeille, V, 1869, p. 453. -—
Husracnn, 1924, p. 139. — Cat. SAn~1rE-CLA1aE-DEv1LLE, p. 425.
Long. 2 2,3-2,8 mm. Espèce remarquable par son rostre nettement
subulé au sommet. Corps ovale, convexe, noir, couvert de squamules
linéaires, d’un gris très clair, modérément serrées, disposées, sur les élytres,
en deux rangs sur chaque interstrie ; les antennes noirâtres ou ferrugi-
neuses ; les pattes brunes ou rougeâtres, les tarses parfois testacés; le
rostre noir en entier ou avec le sommet roux-foncé. Dessous assez den-
sément squamulé de clair. Rostre peu arqué, égal au prothorax, atténué
au sommet, ponctué, pubescent sauf à l’extrémité, glabre et luisant.
Antennes submédianes, assez courtes ; funicule à ler article moitié plus
long que le 2e, les derniers globuleux ; massue assez grosse, ovale. Protho-
rax médiocrement transversal, fortement rétréci en avant, brièvement
étranglé derrière le bord antérieur qui n’est pas relevé, les côtés arrondis,
le disque fortement et densément ponctué, brièvement sillonné à la base.
Élytres ovales, convexes, arqués latéralement; stries fines, ponctuées,
glabres; interstries plus larges que les stries, plans, rugueux. Fémurs
robustes, claviformes, munis d’un fascicule dentiforme; ongles dentés.
Mâle z segment anal avec une fovéole densément squamulée ; méso- et
métatibias finement ongulés en dedans, au sommet.
La description ci-dessus s’applique à la sous-espèce subulaius, décrite
de Madrid, comme espèce propre. Elle a été mise en synonymie d’uni-
formis de Syrie et du Caucase par ScHULTzE (Deulsche enf. Zeii., 1902,
p. 213).
La comparaison que j’ai faite des deux formes m`a permis de relever un
certain nombre de caractères distinctifs et de conserver à subulatus valeur
de sous-espèce. Chez uniformis typique, le prothorax est plus court, plus
fortement contracté en avant, la ponctuation plus faible. Le caractère le
plus saillant et qui frappe à première vue réside dans Yépaisseur moitié plus
grande des squamules qui sont en même temps plus longues, formant, sur
les élytres, deux rangs très serrés sur chacun des interstries dont ils masquent

924 coLÉoPTÈREs cURcU1.1oNioEs
entièrement le fond ; les soies des corbeilles tarsales sont plus épaisses, ordi-
nairement d’un roux foncé (testacées chez subulatus). En outre, les élytres
portent parfois de vagues taches brunâtres plus ou moins distinctes.
L’adulte vit sur Phlomis herlba-venti L.'(Labiacées); il en ronge (parfois
entièrement) les bourgeons terminaux des tiges, avant la floraison (Licîrian-
srum, Bull. Soc. ent. Fr., 1913, p. 428). Il se rencontre sur la même p ante,
en Algérie, dès le mois d’avril (Pizvnnimx-io1=1=).
Très localisé, mais abondant dans les stations suivantes:
Hérault: Montpellier, en mai (LICHTENSTEIN I); VilIeneuve-les-Mague-
lonne   SICARD 1). — Gard: Codognan (J. THÉROND).
Espagne, Algérie.
16. Ceuthorrhynchus pubicollis GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Cure.,
IV, I, p. 146. —— signaiellus GYLL., l. c., p. 575. — igzierslinclus GYLL.,
l. c., p. 570. — Weisei REITTER,
( r. 1885, Wien. ent. Zeit., VII, p.
~ V 272. - SequensiS'r1ERL, 1897,
_ , _ Mitt. Schweiz. ent. Ges., IX, p.
`_   ,·, 479. — v. Bcdeli SCHULTZE, 1903,
i '· .‘ Deutsche ent. Zeit., p. 292. ——
,//xr     v. Planeli HUST. Bull. Soc. ent.
      .__   Fr., 1916, p. 114. — v. coniinuus
YU,      _ REY, L,ÉCh., XI,     38- î
.   55     Hosrlxcriis, 1924, p. 143. —Gat.
    É`!     j`   SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p, 426,
_/[    «L*··__ l'_ LOI1g. Z 2,5-2,8 mm. Corps
"`   ,     `= Ovale, court, convexe, noir,
l;f‘n,l.E,_ si :5 —·,·   "îl revêtu de squamules étroites,
    p Qjgyli   linéaires, brunes et blanches,
    É A-  _`  ,_ _   bien plus courtes sur le protho—
`   ‘ 1* ` lg , `_ rax que sur les élytres ; les
\     jl gqitiamules t qecupaiëtl presque
_  ëz·;.';_ ff _,. · en ièremen e pro orax, ne
5 il   I   , ménageant qu’une bande latérale
  È   brune de chaque côté de la ligne
_ médiane qui reste plus ou moins
FIG. 523.—Ceuth01*rhyw,chus (Thamwcolwz) 1 _
,mb,c0,,,_Q GYLL argement squamulée de blanc ,
les élytres avec un dessin clair en
damier, assez fortement tranché
chez la forme typique, composé comme suit : la suture avec une bande
postscutellaire allongée jusqu’à sa moitié antérieure et flanquée latérale
ment d’une courte macule basale sur le 29 interstrie, une fascie submédiane
arquée, occupant les interstries 6—7—8·9, une autre subapicale, large et
entière, une bordure apicale, une linéole à l’extrémité de la suture, enfin
de fines linéoles souvent obsolètes à la base des 3° à 69 interstries ; les
antennes et les pattes noirâtres ; les tarses ferrugineux. Rostre aussi long

CALANDRINAE. — cEUTHoRRHYNcHUs 925
(mâle) ou un peu plus long (femelle) que la tête et le prothorax réunis,
pointillé et un peu squamulé à la base, très brillant au sommet chez la
femelle. Antennes insérées vers le tiers (mâle) ou vers le milieu (femelle)
du rostre ; funicule à 1*** article court, obconique, à peine plus long et
beaucoup plus épais que le 26, les suivants peu à peu plus courts ; massue
suboblongue, plus courte que les cinq articles précédents réunis. Prothorax
un peu transverse, légèrement resserré derrière le bord antérieur non
relevé, la base un peu bisinuée, le disque convexe, brièvement fovéolé a
la base, les bords latéraux arrondis en arrière et non modifiés par les tuber-
cules très obsolètes ou nuls. Élytres à calus huméral assez saillant, stries
bien marquées, peu distinctement ponctuées, glabres, interstries plus
larges que les stries, plans, alutacés. Pattes robustes, squamulées de clair ;
fémurs épais, finement denticulés ;tibias droits, ongles dentés.
Mâle 2 segment anal assez profondément fovéolé ; méso— et métatibias
ongulés à l’angle apical interne.
La vestiture est variable. Parfois les linéoles blanches des élytres sont
ininterrompues (v. 00I1l;îI1ll\l5 REY) ; ou la squamulation claire envahit densé-
ment les élytres qui deviennent d’ui1 cendré uniforme, moins quelques taches
de la fascie antérieure qui restent plus claires (v. Bcdelî SCHULTZE : Planeti
Husï. .
Vit )sur Betonica officinalis L. l (nombreux observateurs) ; observé égale-
ment sur Stachys palustris L., dans les Landes (J. DE Murzow, d’après Hus-
TACHE).
Prairies ; clairières et allées berbeuses ‘
des bois ; parfois dans les marécages. —~ _ , M-
Répandu dans presque tout notre ._,    
territoire, sauf dans le nord-ouest. Très à " _
commun dans la région littorale des `-   · i
Alpes-Maritimes, vers la fin juin à la   ' yî ;'
mi-juillet! — Corse. \_ '   V A
La v. continuus dans le Rhône, en    ·._ " Ã  Q·_  
Provence où elle constitue une race _  ·   É?.  
homogène, et çà et là avec la forme   ï`· ;€/"*É  
typique. La v. Bedeli dans l’1sère, en à ;'*J_`tpI|l.| jiiuflm,
Savoie et en Espagne; La Granja (Ph. i " .,,;«,_.;_—|'3 E   i
gnzmçors !), peu distincte de la précé-     ' îjgff ` la
ente. . ,.   ‘ ’   "
Europe centrale et méridionale; Alle- %   i ·  
magne; Autriche ; Italie ; Espagne; ip  'Q_,” I   .2
Balkans; Caucase.  ·   I, 
_ j'   1_
17. Cauthorrhynchus sxgnntus GYL- Aêfë "
LENHAL, 1837, in Schônherr, Gen. Fm- 524. _ Cwüwwhymyus
Cure., V, I, p. 522. —- HUSTACHE, (Tmmiocolw) ,,,9,,,,),,8 GYLL
1924, p. 140. - Cat. SAINTE·CLAIRE—
DEVILLE, p. 426.
Long. ; 2,3-2,7 mm, Très voisin du précédent, ordinairement un peu
plus petit, le dessin élytral analogue, Hlüîë la fHSCî€ Oblîqllë Sllbïllédîâllè

926 coLÉo1>TÈaEs CURCULIONIDES
n’occupant que les interstries 6-7-8 et formée, ainsi que la bande post-
scutellaire et celle de l’extrémité de la suture, de squamules ovales ou
oblongues, aplaties, serrées, tranchant plus fortement sur le reste du
dessin ; le prothorax avec trois bandes longitudinales claires plus distinctes,
les pattes brunes ou d’un ferrugineux obscur ;le rostre égal au prothorax ;
les antennes plus courtes, insérées un peu en avant du milieu du rostre.
Chez le mâle, le segment anal est plus obsolètement fovéolé et les méso-
tibias seuls, portent un onglet apical interne.
L’espèce est peu variable, les pattes sont parfois entièrement rougeâtres.
Vit sur Stachys recta L. (BR1soUT, BEDEL, DEvIL1.E, HUSTACHE, TEMPÈRE,
Hoi=FMANN). Endroits secs; bois, talus, falaises; plaines et montagnes;
surtout en terrains siliceux ou calcaires. Printemps-automne.
Répandu dans presque toute la France. Rare dans le Centre. Non signalé
de la Bretagne.
Europe moyenne et méridionale; Pologne È; Turkestan; Russie méri-
dionale.
18. Ceuthorrhynchus Sahlbergi (Sci-i6NnERR) SAHLBERG in Schônherr,
Gen. Sp. Cure., VIII, 2, 1845, p. 152. — lamii C. R. SAHLBERG, Ins. Fenn.,
Il, 1834-39 (1835), p. 96. — HUSTACHE, 1924, p. 145. — Cat. SMNTE-
CLAIRE—DEVILLE, p. 426.
Long.: 2,5-2,8 mm. Ressemble étonnamment à C. signaius et facile
à confondre avec lui ; la coloration et le dessin élytral presque identiques.
On le sépare cependant par les caractères suivants. Taille plus forte;
les squamules brunes plus foncées ce qui fait paraître le dessin clair plus
tranché; le prothorax moins transversal, plus longuement rétréci en
avant, finement tuberculé; la bande latérale claire rarement entière,
largement interrompue en son milieu, la bande médiane réduite à deux
taches, l’une au sommet, l’autre à la base, le disque parsemé ou non de
quelques squamules blanches; sur les élytres, la fascie submédiane ana-
logue, les linéoles formant la fascie postérieure à squamules ordinaire-
ment aussi denses et aussi tranchées que les autres dessins élytraux
(chez signaius, ces linéoles sont bien moins tranchées et à squamules
moins serrées que la fascie antérieure et les bandes suturales) ; les élytres
plus étroits, moins arqués latéralement, le calus huméral plus saillant;
le rostre plus ponctué ; les antennes médianes, ferrugineuses; la massue
foncée, épaisse, ovale ; les pattes brun de poix avec les tibias et les tarses
plus clairs, rougeâtres; fémurs claviformes, très finement denticulés;
les soies des corbeilles tarsales plus fortes; ongles dentés comme chez
signalus. Caractères sexuels secondaires du mâle analogues.
lfadulte vit probablement sur Lamium galeobdolon CaANTz (Lamier jaune),
plante sur laquelle je l’ai capturé une première fois dans la Meuse, à Lamor-
ville et une seconde fois dans la Marne à Janvry (HoF1=M,~.NN, Bull. Soc. ent.
Fr., 1933, p. 204). Signalé en Allemagne, sur Lamium album L. (KNIEPHOF)  
(1) KN1E1>Ho1·*, Ent. Blàtter, II, 1935, p. 78.

CALANDRINAE. — cEU*rnoRaHYNcH¤s 927
Régions froides; taillis et bois découverts; avril-mai-juin.
Europe boréale et moyenne; Finlande; Allemagne septentrionale; Bel-
gique ; Danemark, sur les Lamiers (V. HANSEN) ; Autriche ; Hongrie; Turquie ;
Caucase.
19. Ceuthorrhynchus Kraatzî Ch. Bmsour, Abeille, V, 1869, p. 461. —-
bosnicus SULTzE, Mittheil. Bosnien, V, 1897, p. 501. — Devillei HUsT.,
Bull. Soc. ent. Fr., 1912, p. 409. —
A. HoFFMANN, Bull. Soc. ent, Fr., _ W (
1931, p. 157; idem, 1940, p. 21. — — LG ,9*-._` , \ _,·!
Hnsrixcnn, 1924, p. 143 et 146. - ·#\ A"-/F. \·"' »p
Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 426. 5   5
Long. 2 2,8-3 mm. Voisin des trois î . É‘ ,  
GSPÈCCS pI'ÉCédeI1tes et en particulier  '_,    .\«·g§;Ly;
de C. signaius par la forme du corps  _ _. çs,·_ «·'ï« `
et le dessin élytral. Remarquable   ° l("@%
parmi les insectes du même groupe,     \
par la longueur de la massue anten- fi-   |\h'ÉÀ_)r()`\; i\`
H3lI`€. — Brièvement ovale, assez con-       1 Ã; fr
vexé, noir, revêtu de squamules d’un . l  ,4    
brun très foncé et blanches ;· le pro-    ll')       t
thorax avec les côtés latéraux et une     ‘ IIFÉ É
tache médiane postérieure de squamo-   i‘€;}!,_;,_, Il      
sité blanche, le disque parsemé ou non E   ,
d’une pubescence squamuleuse blan- 'l`   réf; Vs
châtre, peu dense ;les élytres avec un
dessin blanc de craie composé comme  
suit; une grande tache cruciforme,
derrière l’écusson, une fascie latéro—
médiane s’étendant sur les interstries 6 à 9, la partie postérieure de la
suture et une petite tache avant le sommet, une assez large bande trans-
versale en arrière de la fascie médiane, s’étendant en arrière le long de
la suture, cette dernière bande composée de squamules linéaires, plus
fines et moins serrées que celles des autres dessins dont les squamules
sont oblongues, denses, un peu soulevées, plus tranchées ; parfois cepen-
dant les deux bandes sont réunies et dans ce cas les squamules sont
toutes de même épaisseur. Dessous du corps à squamosité blanche et
compacte. Antennes ferrugineuses ou testacées (massue comprise),
Pextrémité du scape parfois noirâtre ; pattes annelées de clair ; fémurs
foncés ; tibias brun de poix ; tarses roux. Rostre plus robuste que chez
les précédents, arqué, un peu plus long (femelle) ou aussi long (mâle) que
la tête et le prothorax réunis, ponctué, rugueux. Antennes antémédianes
(mâle) ou médianes (femelle); funicule à 16* article à peine plus long
que le 2** ; massue fusiforme, aussi longue que les six articles précédents
ensemble. Prothorax transversal, fortement rétréci en avant, légèrement

928 conéorrianns CURCULIONIDES
étranglé derrière le bord antérieur qui est peu relevé; bituberculé,
canaliculé en arrière, le disque à points serrés confluents, la base peu
bisinuée. Élytres courts, atténués latéralement en arrière ; stries assez
fines, ponctuées, glabres ; interstries plans, rugueux, finement muriques
en arrière. Fémurs avec un très fin denticule ; ongles dentés.
Mâle : segment anal fovéolé; méso- et métatibias ongulés en dedans
au sommet.
Certains spécimens ont les squamules claires d’un jaune safran, mais
peut-être siagit-il d’une altération post-mortem des squamules ordinairement
d’un blanc pur?
Les exemplaires français décrits sous le nom de Devillei Husr., ne sont
distincts du Kraatzi que par le prothorax un peu plus court et les tempes,
un peu plus élargies derrière les yeux, ils ne constituent qu’une simple variété,
d’autant que ces mêmes caractères se retrouvent chez certains spécimens
que j’ai vus provenant de Roumanie.
Vit en France sur Stachys ambigua SM. (Huswcnn) et Stachys palustris L.
(LIOFFMA NN) en Autriche, sur cette même plante (URBAN), sur S. silvatica L.
en Croatie   DANIEL  » Marécages, abords des bois; mai-juin. Rare.
Jura: Tavaux, types du Devillei (HUST.àCHE) ; Dôle (idem). — Côte-d’Or:
environs de Dijon (Roucar). -— Isère: Entre-deux·Guiers (V. PLANET l). —·-~
Aisne: Bazoches, en nombre, 26-Vll-1938 (A. LIOFFMANN). —— Oise: Com-
piègne (BESNARD 1).
Suisse ; Espagne; Hongrie et Croatie, types du Kmntzi; Roumanie;
Caucase ; Bosnie.
Subgen. Mogulones REITTER, Fn. Germ., V, 1916, p. 152.
20. Ceuthorrhynchus geographicus GoEzE, 1777, Ent, Beitr., I, p. 359.
— echii F., 1792, Ent. Syst., 1, 2, p. 436. — glyplicus SCHALLER, 1783,
Abh. Nat. Ges. Halle, I, p. 282. — Pueli Husr., Bull. Soc. ent. Fr., 1913,
p. 233. — HUSTACHE, 1924, p. 148. ~— Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE,
p. 426; Cat. Corse, p, 441.
Long.: 4-4,5 mm. Reconnaissable à son dessin dorsal composé de
fines lignes claires longitudinales et obliques. Ovale, noir, peu convexe,
couvert de squamules piliformes assez grossières, serrées, appliquées,
d’un brun plus ou moins foncé, et d’autres oblongues, blanches, un peu
soulevées, formant sur le prothorax, trois fines lignes longitudinales,
les deux latérales arquées, la médiane prolongée sur le front, une fine
ligne transversale barrant, vers le milieu, la ligne médiane et tangente,
par son extrémité, aux latérales et une fine bordure basale ; sur les élytres
des lignes longitudinales le long des stries interrompues ou réunies trans-
versalement à certains endroits, une fascie partant de l’écusson s’étendant
obliquement sur les quatre premiers interstries, descendant vers le milieu
sur le 59 interstrie pour remonter, à partir du 66, jusque sous l’épaule,
une bande suturale sur la moitié antérieure, une fascie subapicale assez
confuse et une fine bordure apicale; le dessin post-scutellaire formé
ordinairement par trois rangées de squamules; les antennes rousses,

CALANDPJNAE. —— CEUTHORRHYNCHUS 929
la massue foncée ; les pattes noirâtres, sauf les tarses ferrugineux. Dessous
du corps couvert de petites squamules serrées, ovales, cendrées. Rostre
épais, arqué, ponctué-strié,
pubescent jusqu’au som- s_ ;=
met, aussi long (mâle), 0 _ Ã
plus long (femelle) que le '/   \
prothorax. Antennes ante-  
médianes. Front déprimé, "¤"*"`§; ..·'     L ·· rl (_ _
orné de trois fines lignes ·   (
blanches. Prothorax trans- lq      j
versal, arrondi latérale- ' ;fî'rs;§g·§jl. _)x;V ` “
ment, obtusément angu- ses I   .·_,
leux vers le milieu,·large· ,5;*j    
ment resserre derrière le   J/,·“y ) ` ffj ,» l qi   X
bord antérieur qui est ' Q  ix É ( (l (il ï
relevé et échancré en son à v· E. ( *~     i ,`$ î(     ¤»_
milieu; base bisinuée, le ` É zi. I    ‘,   E 1  1) ij   i·— i
disque ponctué—rugueux,   I ‘\Qsl   ( ?     T 1
les côtés râpeux. Élytres ly = ' N _ ,1    
ovales, à côtés faiblement   l·»;¤ «:T*·» Ã
arqués et convergents ; le ,     g
calus huméral saillant,   "i~îÃlàgl:·`   
rugueux, l’apical râpeux ; lq lvl F I
stries fortes, ponctuées, Fm 526 _CwtM"h mhu8(M0Whmœ)
squamulées de blanc, la 9** ` ` geowaphwë GOEL
et la lle arquées sous
l’épaule, convergentes et
touchant la 10*3; interstries larges, plans, les 86 et 9** entièrement et
fortement granuleux. Pattes pubescentes, annelées de clair ; fémurs
épais, fortement dentés ; tibias arqués à la base ; ongles dentés.
Mâle: abdomen à segments 1-2 fortement déprimés; segment anal
avec une large fovéole ; tibias ongulés à l’angle apical interne. - Femelle :
segment anal déprimé longitudinalement ; la vestiture foncière ordinaire-
ment brune peut être d’un brun roux (1).
La larve vit dans les racines de Echium vulgare L. et en Algérie surE. grandi-
flnrum Dess. (Piavenimnorr, Ann. Soc. ent. Fr., 1911, p. 305). Elle se trans-
forme dans le sol, dans une coque de terre. L’adulte se trouve abondamment
sur les Echium de juin à juillet, puis de septembre à octobre.
Toute la France, la Corse ; plaines et régions montagneuses, s’élève jusqu’à
1.500 m. d’altitude.
Toute l’Europe; Algérie; Maroc; Madère.
(1) On trouve même au Maroc, àl Marrakech, vivant sur Echiwm yfamliflarum DESF.
(DUMÉE), une race dont les squamules foncières sont d’un roux pâle, le dessin dorsal,
de ce fait, est très peu tranché ; les élytres, dans les deux sexes, sont en outre nettement
subdéprimés (V. Duméol, nova,). .

930 c©LÉoPTÈREs CURCULIONIDES
Subsp. Sainte-Claîteî H. XRYAGNER, 1927, Col. Centralbl., ll, p. 200. ——
A. HOFFM., Bull. Soc. ent. Fr., 1931, p. 157. — SAlNTE'CL»\IRE·DE\'ILLE,
Cat. Fr., p. 426.
Differe de la forme typique par l’arrière-corps un peu plus étroit, le dessus
des élytres plus aplati; le prothorax plus brièvement contracté en avant,
les bords latéraux, de ce fait, paraissant plus arrondis; les stries élytrales
plus fortes, les interstries plus étroits et moins plans; la squamosité plus
grossière, un peu soulevée, les squamules formant le dessin blanc plus grandes.
Pour le reste semblable à geographicus dont il constitue une race biologique.
Vit sur Borrago laziflora D.C., en Corse 1 Bastia, mai, 1927   WAGNER 1) ;
Aleria (AGNUS 1).
Je n’ai vu de cet insecte (trois paratypes de l’auteur compris) que des
mâles. Sa valeur en tant que race se trouve confirmée par sa présence dans
les mêmes localités où se rencontre la forme typique.
21. Ceuthorrhynchus Beckerî A. SCHULTZE, 1900, Deutsche ent. Zeit-
sehr., p. 26. — HUSTAQHE, 1924, p. 150. — Cat. Fr. SAINTE—CLAIRE—DE—
VILLE, p. 426 ; Cat. Corse, p. 442.
Long. : 3,8-4 mm. Voisin du précédent, coloration analogue et dessin
dorsal peu différent. On le distingue par les caractères suivants. Taille
un peu plus faible ; les lignes longitudinales claires des élytres formant
des bandes bien plus larges, presque entières, composées de 2 à 3 rangées
de squamules très blanches sur les interstries, les squamules du prothorax
également plus grandes; le prothorax à bord antérieur moins relevé,
les côtés plus obsolètement ou nullement tubercules, à ponctuation plus
forte, très serrée ; les stries plus fortes, la plupart squamulées ; les inter-
stries latéraux bien plus finement granulés ; les squamules brunes formant
la vestiture foncière plus fines, laissant voir, en partie, la ponctuation
qui est plus forte ; la fascie antérieure souvent nulle est parfois repré-
sentée par une bande oblique latérale, plus ou moins distincte, la ligne
entourant le calus apical, chez geographicus, fait ici entièrement défaut,
les tibias du mâle plus finement ongulés.
Vit sur les Echium (A. SCHULTZE), sur E. vulgare L. (P. BRURRA 1).
Corse 1 Bastia (SAINTE-CLA1RE-DEv1LLE 1, P. BRUERA 1) ; Aleria (AGNUS 1) ;
La Foce, 1.200 m. alt.   MAiNnnoN, ma coll.).
Syrie ; Grèce ; Turquie ; Asie—Mineure ; Italie ; Sicile ; Allemagne 1 Hanovre.
22. Ceuthorrhynchus radula. GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 238.
—— HUSTACHE, 1924, p. 151. — H. WAGNER, Col. Centralbl., II, 1927,
p. 205, 213.
Long. : 4-4,3 mm. Ovale, peu convexe, la vestiture foncière à squa-
mules fines piliformes, peu serrées, brunes ou fauves, avec des squamules
blanches, oblongues formant, sur le prothorax, trois lignes claires, les
deux latérales arquées, sinueuses, reliées vers leur milieu par une ligne
transversale en forme de V qui traverse la ligne médiane ; sur les élytres
une bande post-scutellaire étroite, occupant le tiers antérieur de la suture,
accompagnée d’une macule à la base du 2E interstrie, de petites macules

CALANDRINAE. — cnurrnoaauvrxcnus 931
assez rapprochées alignées sur la plupart des interstries, une fine bordure
apicale et plus rarement une fascie latérale oblique, décomposée en
macules, un peu en avant du milieu sur les interstries 6, 7, 8. La squamo-
sité mêlée à une fine et très courte pilosité foncée, soulevée, peu distincte ;
pattes noires; tibias brun de poix, tarses ferrugineux; antennes rou-
geâtres (sauf parfois le sommet du scape et la massue noirâtres). Dessous
du corps densément squamulé de blanchâtre. Rostre peu arqué, égal au
prothorax, entièrement et fortement ponctué-rugueux, pubescent, mat.
Antennes antémédianes; les deux premiers articles du funicule égaux,
le 26 seulement plus étroit, les suivants courts mais non transversaux ;
massue grosse, ovale, acuminée, égale aux quatre précédents articles.
Tête squamulée; front déprimé, vertex caréné. Prothorax transversal,
arrondi latéralement et fortement rétréci derrière le bord antérieur qui
est fortement relevé et entier, le disque à points serrés, les côtés forte-
ment ridés-tuberculés. Élytres à bords latéraux faiblement arqués,
convergents ; le calus huméral saillant, muriqué ; stries fortes, ponctuées,
squamulées; interstries plus larges que les stries, plans, rugueux, les
latéraux à partir du 59, entièrement tuberculés, les quatre premiers
muriqués à leur sommet. Pattes robustes, squamulées de brun et annelées
de cendré; fémurs claviformes, fortement dentés ; tibias bisinués, forte-
ment arqués à la base et élargis au sommet ; corbeilles obliques, bordées
de soies rousses; ongles dentés.
Mâle csegment anal muni d’une profonde et large fossette squamulée ;
tibias armés d’un petit onglet apical interne roux ou testacé.
Vivrait sur Isatis tinctoria L., d’après FAVRE, cité par Husrscma  
Très rare en France: Savoie; Samoëns (coll. BONNAIRE È).
Suisse, Canton de Vaud, Aigle (Jixccixnn); Valais: Chandolin (FAVRE>.
Allemagne; Autriche; Russie; Italie.
Subgen. Hadroplontus C. G.TnoMso1~1, 1859, Skand. Col., I, p. 140.
23. Ceuthorrhynchus abbrevintulus FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., I,
2, p. 436. — abbreviaius REDT., 1849, Fn. Aust., p. 385. — invasor HERBsT,
Kâf., VI, 1795, p. 414. — variegaius GRM'., Vergl. Ubers. Zool. Syst.,
1807, p. 205. — Husrscms, 1924, p. 147. -— (lat. SMNTE-CL.».1RE-DEVILLE,
h p. 426.
Long. : 4-5 mm. Espèce de grande taille, noire, convexe, à vestiture
légère composée de fines squamules linéaires, brunes et jaunâtres ou
blanchâtres, ces dernières couvrant éparsément le prothorax et les élytres,
d’autres, plus grossières, formant sur les élytres une grande fascie vague,
peu distincte, très sinueuse, partant de la région scutellaire, d’abord
subperpendiculaire à la suture sur les quatre premiers interstries, inter-
(1) Ce victus, sur une Crucifère, paraît singulier chez une espèce aussi voisine de celles
vivant habituellement sur les Borraginacées.

932 co1.ÉoPTÈP.Es cUacuL1oN1DEs
rompue sur le 59 et remontant obliquement vers les côtés (à partir du 69
et un peu en avant du milieu) ; une autre fascie apicale arquée-coudée
accompagnée ou non d’une subapicale peu nette; les pattes brunes;
les tarses et les antennes ferrugineux (la massue obscurcie ou non). Dessous
finement et éparsément squamulé de blanchâtre. Rostre égal au prothorax,
robuste, faiblement courbé de la base à l’insertion antennaire, plus arqué
ensuite, tricaréné, ponctué—rugueux, finement squamulé. Antennes
antémédianes, hispides ; funicule à 29 article linéaire, de 1/3 plus long
que le 191', les 3 à 7 progressivement plus épais et plus courts ; massue
ovale, plus courte que les quatre articles précédents ensemble. Tête
rugueuse ; front déprimé ; vertex caréné. Prothorax transversal, modéré-
ment arqué sur les côtés qui sont presque droits en arrière, assez fortement
resserré derrière le bord antérieur qui est un peu relevé et échancré en
son milieu ; la base subrectiligne ; finement caréné sur sa ligne médiane
et brièvement sillonné devant l’écuss0n, densément ponctué—rugueux.
Élytres ovales, larges, a épaules arrondies, non saillantes, à bord latéraux
faiblement arqués, atténués et largement arrondis en arrière; stries
fortes, ponctuées, squamulées au moins en arrière; interstries larges,
plans, très finement rugueux. Pattes fortes, squamulées ; fémurs armés
d’une forte dent triangulaire ; tibias légèrement bisinués ; ongles dentés.
Mâle : segment anal avec une fovéole ; tibias munis d’un petit onglet
foncé à l’angle apical interne.
Vit sur Lamium album L. et L. purpureum L. (nombreux observateurs).
Connu, en France, seulement de plusieurs localités de l’Est. Nul ailleurs.
Assez répandu dans la région de l’Alsace-Lorraine: Strasbourg, Thion-
ville, Colmar, Metz, Contrexeville. — Meuse: Arrancy (Ho1=FMANi~x).
Europe centrale et méridionale, Pologne: Cracovie (Smneczvrxsxi I);
Caucase.
24. Couthorrhynchus symphyti BEDEL, 1885, Faun. Bass. Seine, VI,
p. 168 (nom. nov,). ~ raphani auct. (non F., Ent. Syst., I, 2, p. 438) (1).
— Husmcna, 1924, p. 179. -— Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 426.
Long. 2 3-4 mm. En ovale, noir, assez convexe, le dessus uniformément
revêtu de petites squamules brièvement ovales, assez serrées, d’un brun-
jaunâtre ou d’un gris sale ; les élytres avec quelques soies épaisses, très
courtes, soulevées, noirâtres, plus visibles sur les bords latéraux et sur
le calus apical, et vers l moitié antérieure une vague fascie latérale
blanchâtre, oblique, à partir du 69 interstrie ; pattes foncées ; tarses et
antennes ferrugineux. Dessous du corps couvert de squamules analogues
à celles du dessus, très denses, plus claires, formant une couche squameuse
sur la poitrine, les épimères mésothoraciques visibles, vus de haut, dans
(1) D’après BEDEL, la. description de C. raphani F. s’a·pplique1·a.it probablement à
C. 'rapae GYLL·, le nom d’a.bord inédit de oymphyti avait été proposé par C. VON HEYDEN
(Cat. STURM 1826).

cAL.».NDR1N.»us. — cEUTHoRn1-1YNc1-ws 933
l’angle thoraco-élytral. Rostre long, arqué, noir, finement ponctué-
squamulé à la base, pointillé et luisant en avant dans les deux sexes,
celui du mâle plus long que la tête et le prothorax réunis, celui de la
femelle de 1/4 plus long. Antennes faiblement antémédianes (mâle) ou
submédianes (femelle) ; funioule à deux premiers articles presque égaux,
le 1** un peu plus épais, les 5-7 globuleux (mâle), brièvement ovoïdes
(femelle) ; massue oblongue, égale aux quatre précédents articles réunis.
Tête convexe, squamulée ; front plan, Vertex finement caréné. Prothorax
transversal, subtrapézoïdal, très faiblement arrondi latéralement, à
peine anguleux vers le milieu, la base bisinuée légèrement, le sommet
brièvement étranglé, le bord antérieur relevé et échancré; muni d’une
fossette anté-scutellaire oblongue, la ligne médiane parfois finement
carénée. Élytres légèrement arqués—eonvergents, à calus huméral assez
saillant, l’apical médiocre ; stries très fines, ponctuées, squamulées ;
interstries bien plus larges que les stries, plans, rugueux; la suture nette-
ment relevée à partir de la moitié jusqu’au niveau du calus apical. Pattes
fortes, squamulées; fémurs épais, fortement dentés; tibias amincis et
arqués à la base; ongles dentés.
Mâle : segment anal pourvu d’une large et profonde fovéole ; méso- et
métatibias ongulés en dedans au sommet.
Yit sur Symphytum officinale L. et, en Provence, sur S. tuberosum L.!
(Borraginacées).
De nos observations faites à Versailles, il résulte que la larve ne vit pas
seulement dans les tiges, mais aussi dans les racines qu’elle atteint profondé-
ment par des galeries descendant du collet, endroit où s’effectue ordinaire-
ment la ponte, d’autres couloirs ascendants peuvent exister qui atteignent
la tige sur une longueur de 6 à 8 cm. La ponte a lieu de mai à juin. L’évolution
larvaire dure jusqu’en fin de septembre, époque où l’on trouve encore des
larves. La nymphose se fait en terre, dans une logette, elle dure tout l`hiver
et jusqu’à la fin de mars. L’imago apparaît dès le mois d’avril, mais surtout
au commencement de mai. Quelques éclosions se prolongent jusqu’à la fin
de juin et même au début de juillet, mais c’est là une exception. Les adultes
lardent le sommet des jeunes tiges et l’inflorescence, avant son épanouisse-
ment, de nombreuses piqûres nutriciales, un peu avant leur accouplement.
La larve est attaquée activement par Sigalphus pallipes NEES (Hym. Braco-
nidae). — Cf. aussi URBAN, Ent. Blütt., 20, 1924, p. 53.
Répandu dans de nombreuses régions; endroits humides, près-marais;
bords des fossés; chemins frais des bois, etc.
Assez commun dans l’Est et dans le bassin de la Seine ; Côte-d’Or ; Bour-
bonnais; moins fréquent dans le Midi: Isère; Drôme; Vaucluse; Alpes-
Maritimes l; Landes. Paraît très rare en Gironde; manque dans le Nord-
Ouest.
Europe moyenne; Hollande; Belgique; Russie.
25. Ceuthorrhynchus angulosus BOH., in Schônberr, Gen. Sp., VIII,
2, 1845, p. 160. — balsaminae GUILL., Echange, I, no 7, p. 3. -— impressi-
collis L1·rTLE, in WATERHOUSE, Cat. Brit. Col., 1861, p. 80 (s. descript.).
— Husracms, 1924, p. 181. —- Cat. SAINTE—CL.kIRE—DEVILLE, p. 426.

934 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
Long. : 3-4 mm. Facile à distinguer par son prothorax long et conique,
ses pattes allongées et grêles. Corps suboblong, noir, peu convexe, revêtu
en entier de petites squamules denses, ovales, d’un gris jaunâtre ou
cendré ; le prothorax uniformément squamulé ou avec trois bandes trés
vagues de squamules plus serrées; les élytres avec ou sans fascie plus
claire mais peu distincte partant du milieu, environ sur le 69 interstrie
et atteignant obliquement la région sous-humérale, plus rarement avec
une vague tache cruciforme derrière l’écusson; les antennes (massue
noire exceptée) et les tibias ferrugineux; les tarses un peu plus clairs,
les ongles souvent noirâtres. Dessous squamulé comme le dessus, mais
les squamules plus grandes et plus claires. Rostre fortement courbé,
cylindrique, égal a la tête et au prothorax, squamulé à sa base, ponc-
tué, pubescent. Antennes antémédianes ; ler article du funicule
subconique et un peu plus épais que le 28 qui est presque aussi long
que lui, les deux derniers subglobuleux; massue fusiforme égale aux
cinq articles précédents ensemble. Tête squamulée ; front plan. Prothorax
conique a peine transversal, sa base trois fois aussi large que le sommet,
ses côtés subrectilignement rétrécis d’arrière en avant, faiblement resserre
derrière le bord antérieur non ou à peine relevé et échancré; portant
en arrière du milieu un tubercule aigu ; base peu sinuée ; ligne médiane
assez profondément canaliculée. Élytres courts, modérément arqués-
convergents latéralement ; calus huméral saillant, l’apical assez marqué ;
stries fines, ponctuées et squamulées; interstries bien plus larges que
les stries, subplans, finement granulés. Pattes élancées, squamulées ;
fémurs très finement dentés; tibias droits; corbeilles tarsales courtes
et bordées de spicules noires ; tarses spongieux en dessous ; ongles dentés.
Mâle : segment anal pourvu d’une petite fossette squamulée ; méso· et
métatibias avec un petit onglet foncé au sommet interne.
Insecte peu variable, parfois la suture en arrière, l’apex et une fascie
antérieure oblique brunâtres; les tibias peuvent être plus ou moins
foncés.
L’adulte vit sur diverses Labiacées, dont il crible les feuilles et le sommet
des tiges de multiples petits trous circulaires provoquant une atrophie partielle
de ces organes, sur Lycopus europaeus L   }1OFFMANN. Husrixcma l, DU-
1>nEz X), Stachys ambigua SM. (Husrixcniz), Galeopsis Tetrahit L. (Horrmixrxiv,
HUTER, DE Boissv l, V. PLANET l).
Marécages ; champs incultes ; moissons ; taillis ; indifféremment dans les
endroits secs ou humides; surtout en mai-juin.
Abondant par places dans diverses régions du Nord et de l’Est, dans les
environs de Paris ; çà et là dans le Centre, plus rare ailleurs. Semble manquer
en Bretagne, en Normandie et dans la région méditerranéenne. Signalé des
départements suivants : Haut et Bas—Rhin ; Vosges l ; Jura Y ; Nord ; Somme ;
Oise l ; Loire-Inférieure ; Marne l ; Aisne l ; Seine-et-Marne l ; Seine-et-Oise l ;
Seine l ; Côte-d’©r ; Haute-Vienne l ; Ain ; lsère l ; Savoie l ; Ariège ; Gironde.
S Belgique, Angleterre, Danemark, Allemagne, Pologne, Hongrie, Russie,
uisse.

c.·x1..xN1>R1N.xE. — cEUTHoRR2:YNcHUs 935
26. Ceuthorrhynchus borraginîs FABRICIUS, 1792, Syst. Ent., I, 2,
p. 437. — HUSTACHE, 1925, p. 240. — Cat. SAINTE·GL.àIRE-DEVILLE,
p. 426.
Long. : 3-3,5 mm. En ovale court, peu convexe, noir, mat ; la vestiture
foncière, composée de squamules linéaires assez épaisses, serrées, appli-
quées, cendrées ou gris-jaunâtre, masquant les téguments, assez souvent
accompagnées de squamules plus grandes, ovales, blanches, caduques,
formant, sur les élytres, une bande post-scutellaire, non tangente à la
base et s’étendant sur la moitié antérieure de la suture ; cette bande rare-
ment absente est accompagnée parfois d’une fascie latéro-médiane oblique
sur les interstries 6, 7, 8, 9, d’une basale en forme de 4 occupant les inter-
stries 2,3,4,et de quelques taches apicales peu nettes ;les antennes (massue
foncée exceptée) et tarses roux; les ongles souvent noirâtres. Dessous
couvert de squamules rondes, serrées, cendrées. Bostre courbé, assez fort,
un peu atténué vers le sommet, aussi long (mâle) ou un peu plus long
(femelle) que le prothorax, ponctué et squamulé, sauf au sommet chez la
femelle. Antennes antémédianes ; funicule à 18* article à peine plus long
que le 29, les autres plus courts, serrés ; massue ovale-acuminée, égale aux
quatre précédents articles. Front subdéprimé; vertex finement caréné.
Prothorax court, fortement arrondi latéralement vers le tiers postérieur,
brièvement et fortement rétréci en avant, le bord antérieur peu relevé,
la base bisinuée, plus de deux fois aussi large que le sommet, canaliculé
au milieu. Élytres courts, médiocrement arqués-convergents sur les côtés ;
calus huméral saillant; stries fines, ponctuées, squamulées, interstries
plus larges que les stries, plans. Pattes robustes, squamulées; fémurs
épais, armés d’une dent aiguë; tibias droits; ongles fortement dentés.
Mâle : segment anal avec une fovéole ronde, grande et profonde ; méso-
et métatitibas ongulés à l’angle apical interne.
L’adulte se prend sur diverses Borraginacées : Lycopsis arvensis L. 1, Cyno·
glossum zajîiczinale L. (nombreux observateurs), Borrago 0/ficinalis L. 1; en
Algérie sur Solemmthzw lanatus D.C. (PEYERiMuor1=).
Terres incultes, jardins, abords des villages, surtout sur le calcaire; mai
à juillet.
Presque toute la France quoique peu abondant. Paraît manquer dans le
nord-ouest, le sud-est; très rare dans la région méditerranéenne. .
Allemagne, Italie, Espagne, Algérie, Maroc.
27. Ceuthorrhynchus crucîger HERBsT, 1784, in Fuëssly, Arch., V,
p. 73. ~ cruciger OL., 1807, Encycl., V, p. 498. —- quadrimaculalus GERM.,
1824, Ins. Sp. novae, I, p. 220. — lrimaculaius PAYK., 1792, Monogr.
(jure. Suec., p. 26. » cruciger var. 3 HERBST, Natursyst. Ins. Kâf., VI,
1795, p. 394. — HUSTACHE, 1925, p. 153. — (lat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE,
p. 426.
Long.: 3,5-4,2 mm. Ovale, noir, peu convexe, la vestiture foncière
formée de fines squamules piliformes, appliquées, serrées, d’un brun foncé

936 (ÈOLÉOPTÈRI-IS c1lncUL1oN1DEs
et de squamules ovales, imbriquées, d’un blanc pur, celles—ci dessinant,
sur le prothorax, une fine ligne latérale arquée, située dans le rétrécissement
antérieur et une étroite bande médiane obsolète souvent réduite à une
tache basale, couvrant la fos-
È î. sette antéscutellaire ; sur les
, j-. i élytres une large tache cruci-
Y_ 5__ Z   ` M6] forme post-scutellaire peu
/,-Ã'   ix variable, dont les branches
      latérales sletandant _jusqu’au
l   46 interstrie, la macule occu-
    "\ pant le 26 interstrie plus lon-
4     g gue que celles des 36 et 46
fl}  "`~-QQ`·¤f·_ I #2,/’Ã`L.`7î` et atteignant la moitié de
É, ( gîli   L \ la macule suturale arf '
._,, _   - , • , p OIS
.·~/     · `   `\` même Subégale à celle-ci (1),
  W  *",`_ v une autre tache erueiforme
É l'),,,.§,)l)y},,;,l`,_>)'·· ,     bien plus courte, subapicale,
\` ·Q     "   fa s’étendant de chaque côté
à l|M‘Èl*"  g;·’,h É   (lâ, jl1SqU'a11 36 interstrie et de
ff   Ã} là prolongée en une ligne fine
j »,  _,,.,; ,._g   l~ et arquée _]usqu’au sommet
  `‘'‘   Aït; du 86 interstrie, une fascie
FIG. 527.- Ceuthzrrrhynchus (Hadroplontus) latéroqnédlane Obllquement
mwiger Haaasr. arquée à partir du 66 inter-
strie et rejoignant le bord de
l’élytre qui est confusément squamulé de clair, enfin quelques taches
parfois peu nettes en arrière sur les 66, 76 et 86 interstries; antennes
rousses, sauf la massue et le sommet du scape noirâtres ; pattes brunes,
annelées de clair, les tarses rougeâtres. Dessous du corps grossièrement
et densément squamulé de blanc. Rostre courbé, épais, atténué en
avant, rugueux, pubescent, hispide en dessous, mat, aussi long que la
tête et le prothorax ensemble. Antennes insérées vers le tiers apical du
rostre ; les deux premiers articles du funicule subégaux, le 26 un peu
plus étroit, le 76 globuleux; massue ovale—acuminée, égale aux quatre
précédents articles. Tête squamulée à points forts et serrés ; front
déprimé; vertex caréné. Prothorax convexe, transversal, bien arrondi
latéralement, les côtés, sur sa moitié postérieure, non convergente en
avant ; brusquement et fortement rétréci—resserré derrière le bord anté-
rieur qui est redressé ; sans saillies ni tubercules, base faiblement bisinuée,
non ou finement caréné au milieu, fortement ponctué-rugueux. Élytres
(1) La v. cruz-maéor HOFFMM. (Bull. Soc. ent. Fr., 1940, p. 22), que l’on trouve en
Algérie (BONNAIBE, BEDEL, PEYEmMHo1=1=·, LEPIGRE), se distingue de la forme typique,
par son prothorax plus ample, sa tache scutellaire plus large, composée de squamules
plus grandes et plus fortement imbriquées.

CALANDRINAE. —- cnurnonm-1YNcnUs 937
faiblement arqués-convergents sur les côtés, a calus huméral oblong,
très saillant, l’apical médiocre; stries étroites mais profondes, ponc-
tuées, squamulées; interstries 2 à 3 fois aussi larges que les stries,
plans, rugueux,,les latéraux râpeux. Pattes fortes, rugueuses; fémurs
épais, échancrés sous le genou et portant une forte dent triangulaire,
tronquée extérieurement aux méso- et métafémurs ; tibias arqués à leur
base; corbeilles tarsales obliques; ongles fortement dentés. Segment
anal muni d’une fossette dans les deux sexes.
Mâle : tibias ongulés à l’angle apical interne.
L’adultc vit sur de nombreuses espèces de Borraginacées : Cynoglossum
offieinale L. l, C. pictum AIT. l, Echium vulgare L. (SCHERDLIN), Anchusa
italica L. (Pmixzzou). Mai à juillet. La larve non cécidogène attaque la
partie médullaire des tiges et du collet de Cynoglossum 0/ficinale (l).
Toute la France; plus commun dans le Midi que dans le Nord; semble
très rare dans les régions armoricaine et aquitanienne.
Europe, Maroc, Algérie, sur Cyrwglossum cheirifolium L. (PEYERIMHOFFW
27 bis. Ceuthorrhynchus Aubei Box-1., 1845, in Schônherr, Gen. Gurc.,
VII, 2, p. 148. - HUSTACHE, 1924,
p. 156. — Cat. SA1NTE—CLA1RE— ’* '
DEVILLE, p. 426.
Long. 2 3,5-4 mm. Se distingue ‘ . \ / —.
du précédent par les caractères   ` _ `Q
suivants : taille un peu inférieure ;     X,
arrière-corps moins large, à côtés ,     
un peu plus convergents en arrière ; ik }    Q Q  
prothorax plus étroit,moins arrondi _   " v 
en arrière, ses bords latéraux sur la 1   i
moitié inférieure, convergents en    Qeç
avant, bien moins brusquement 2   ,;.;;,._i'/î_ `*,  Ã
resserré derrière le bord antérieur,     ¤l   `_ *
et paraissant ainsi plus conique, un gf (     ·` U . ‘^ L
peu angulcux vers le milieu des     ty; . ',' ,y ;   '.
côtés ; la tache post-scutellaire A     la Z`,.
réduite latéralement aux deux pre- È L"     _· ï I Q I I ,·i`  
miers interstries et affectant plutôt l `·i` ,   ; A   X j
la forme d’un T que d’une croix; W IU Ind`,] '  
méso- et métatibias du mâle ongu- E ·   Lg;  
lés au sommet interne. Pour le " fi
reste semblable .à cruciger. L’organe Fm. 528. _ Cmawnhymhus
copulateur est identique à celui de (Hadmplomus) Aubei Bms.
ce dernier.
L’adulte se rencontre sur diverses Borraginacées: Anchusa imlica L.!
(Gimvovl, Lycopsis arvensis L. (G. TEMPÈRE), ainsi que sur Cerinthe major L.,

938 coréoerùmss cunccriommss
Anchusa et granutensis Bois, en Algérie (PEYERIMHOFF, Ann. Soc. cnt. Fr.,
1911, p. 305) (1).
Répandu dans de nombreuses localités françaises, mais plus rare que llespèce
précédente, et comme celle-ci, plus fréquente dans les régions chaudes du
Midi. Signalé des départements suivants;
Somme ; Oise ; Seine-et-Oise ; Loiret È ; Haute-Vienne É ; Saône-et-Loire Y ;
Lot-et·Garonne ;Gers ; Aude ; Alpes-Maritimes l ;Tarn ;_ Pyrénées-Orientales ;
Gironde.
Caucase, Maroc, Algérie, Italie, Grèce.
27 ler. Ceuthorrhynchus gratiosus Ch. BRISOU'1`, 1869, Abeille, V,
p. 460. — Hcsrixcma, 1924, p. 154. ~ A. HoFFMANN, Bul. Soc. ent.
Fr., 1940, p. 21. — Cat. SMNTE-
É î C·LA1RE·DEVILLE, p. 426.
; Long. : 3,2-4 mm. Semblable
or" ` ·,` " À,. d’aspect à Aubei ;le prothorax plus
L3- J! `   conique, non anguleux sur la partie
f   ‘<; moyenne des côtés ; le dessin élytral
"¥f  ~,   identique, à ce dernier, mais la
  " tache post-scutellaire en forme de
  T est constamment teintée de jau-
' _ y"i2ï§:_,,,,~._z:« .);,12 A r
~   ( natre et occupe lateralement les
  j i ; ; ·,  quatre premiers interstries ; la dent
·¥«~,1·"j ·` . ‘·. x I _ N `
 Ji)   femorale est plus aigue, a tronca-
U'       ·)JQ,, ii';. .. ture plus oblique ; chez le mâle, les
, / "    I.   ‘~,_ mésotibias, seuls, sont pourvus d’un
»,   ɧP,;`Éâ‘>`>]`   ‘ onglet interne à l’ngle apical, le
\ §"Ã,·;·?g·_f}‘·i1-iî·l,fff   ,,e segment anal est légèrement im-
", §`““; ,' pressionné (plus fortement chez la
,. ""'· /6,; Q femelle). L’organe copulateur ana-
' *` logue aux deux précédentes espèces.
FH, 529- _ Cguthonhwwhus Vit sur Anchusa itolicu L., en Pro-
(H,,d,,,pl,,,,w,,) gmt,O_m,, BRE vence, dans la prem1ere quinzaine de
mail; très rare. La larve mine le
. · collet de la plante, de mai à fin juin.
Bouchesîdu-Rhône: Aix-en-Provence, types (Gmzruian, un paratype dans
ma collection). 4 Vaucluse 2 Apt (ABE1LLe de PERRIN 1). — Basses-Alpes :
Riez (TAx_11.). — Aude : La Malpère (GAvoY). ~ Lot-et-Garonne 1 Sos (BAU-
nurak l). —j Landes (Gosianr, vu par llcs1·Ac1-11;). — Alpes-Maritimes: Golfe
de Juan, 2 mai 1934, en nombre (A. CHATENAY É), idem, 7 et 13 mai 1940
(HOFFMANN). · Tarn (GALIBERT).
Espagne, Algérie, Maroc.
AOBSERVATION I. — Ghez la femelle, le prothorax est parfois presque de la
meme forme que celui de crucigerq Dans certains cas la tache scutellaire
peut etre reduite latéralement et limitée au Ze interstrie (comme chez Aubei).
(1) Pour la. biologie de Yimago, cf. Moosnnooomn, Ent. Blâtt., 15, 1919, p. 248.

cAL.xNDR1NAE. — cEUTHoRRnYNcnUs 939
Le meilleur criterium de séparation réside dans la coloration jaunâtre des
squamules et, pour le mâle, l’examen de l’onglet mésotibial.
OBsEnvA1·1oN 11.- Il est dillicile de partager l’opinion émise par Husrixcmz
(Bull. Soc. Lirm. Lyon, p. 6}, selon laquelle gratiosus serait une forme méri-
dionale de Aubei, étant donné leurs caractères sexuels secondaires différents.
En outre, si Aubei remonte plus au nord, on le rencontre dans des régions
aussi méridionales que gratiosus.
28. Ceuthorrhynchus angulicolis SCHULTZE, 1896, Deutsche ent. Zeits.,
p. 268. -— HUsTAcHE, 1924, p. 158.- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 426.
Long. 2 2,5-2,8 mm. Espèce remarquable par la conformation de son
prothorax élargi en angle obtus vers le milieu des côtés et la structure
particulière de la dent fémorale. Ovale, noir, assez luisant; le prothorax
subglabre sauf sur la ligne médiane et les bords latéraux peu densément
couverts de squamules blanches, un peu soulevées et plus rarement avec
deux mouchetures au sommet; les élytres ornés d’un dessin blanc ou
jaunâtre variable, formant une tache scutellaire en forme de T à branches
latérales s’arrêtant au l" ou au 29 interstrie ou s’étendant parfois sur les
quatre premiers, une fascie latéro-médiane décomposée en trois ou en
quatre macules, une tache au sommet et quelques mouchetures sur la
suture et ses côtés, surtout vers la moitié postérieure, la tache scutellaire
souvent réduite à une courte linéole suturale ; ou le dessin faisant entiè-
rement défaut ; les antennes et les pattes brunes, les tarses ferrugineux.
Rostre courbé, robuste, égal au prothorax, subcaréné sur ses 2/3 inférieurs,
densément ponctué-rugueux. Antennes antémédianes ; funicule à 1***
article peu allongé, un peu plus épais et plus long que le 2€, les suivants
progressivement plus courts et plus larges; massue suboblongue, égale
aux quatre articles précédents. Tête fortement ponctuée ; front convexe.
Prothorax peu transversal, subplan, le milieu des côtés élargi en angle
obtus ; faiblement rétréci en arrière, subrectilignement et assez fortement
rétréci en avant, le sommet % plus étroit que la base qui est bisinuée, le
disque ponctué-rugueux, canaliculé. Élytres à stries ponctuées, glabres,
à interstries plus larges, plans, rugueux. Pattes fortes, à peine squamulées ;
fémurs armés d’une dent forte, échancrée et redressée extérieurement ;
ongles dentés.
Mâle: segment anal portant une fossette profonde; tous les tibias
ongulés au sommet interne.
Semble vivre aux dépens des Myosotis (E. Gmxun, G. TEMPÈRE, A. Horr-
MANN): sur Myosotis silvatica HOFFM. (G. TEMPÈRE) et Myosotis alpestris
Scnminr (A. Hoi=i=MAx~xN}.
Rare; répandu çà et là dans les régions montagneuses. Juin·juillét.
Haute-Savoie : Lanslebourg (Pic). — Isère : Le Drac, près Grenoble, début
de juillet   — Cantal : Le Lioran (RUTER l) ; idem, en juillet   Giimun). ——
Basses·Pyrénées : Gabas, en juin (TEMPÈRE). —- Alpes-Maritimes : La Turbie,
7-VII-1950, sur Myosotis alpestris SCHMIDT (A. HOFFMANN).
Italie, Styrie, Transylvanie, Hongrie, Turquie.

940 couâopràmas CURCULIONIDES
29. Ceuthorrhynchus larvatus SCHULTZE, 1896, Deutsche ent. Zeit.,
p. 266. — ornahzs BEDEL, 1885, Fn. Seine, VI, p. 173 (non GY1.L.). ~—
Andreae BEDEL, l. c., (non GERM,). — ornaius HANsEN, Danmarks. Fn.,
IV, 1918, p. 160. —- Husmcun,
D   ,4‘( 1924, p. 161.—Cat.SA1NTE-GLA1RE-
`\\   DEVILLE, p. 426.
_ "  / , Long. : 3,5-4 mm. Faciès de C.
 `M    M7 cruciger. La vestiture foncière for-
f‘ MÃ; _ Qu mée de squamules piliformes d’un
      brun-foncé; le dessin dorsal com-
îi .     posé de squamules blanches, gran-
_,   des, ovales, impressionnées, imbri—
  É  quées, se décomposant comme suit :
    » . th n ar bande
  É`ÃÉ.ÉÈ..È,°É°1...°L‘°È,’Éi1.“ifàaîî et  
à   titi? 'l·· i'   ·ll")t'\"i" i t t 1 t 11 . 1 1
_ MW ,,,,,__!| , 1,,),,,,_[.IU;`1, E ig; ouran es u ercu es, que ques
,'_           Yï macules au sommet dans la forsgettg
      ·,l , '|È;g`;w—)    antescutellaire, surlaligne mediane
l —   4~A, M,.  *,9 et souvent une etroite bande tra-
ïl  ,;,,f1;,   V-Jh} versant le disque ; sur les elytres,
  Ãgllèj ‘''· t `,l;}f` ’ L l° ` ,4 une grande tache scutellaire cruci-
içi   1 [ forme (simulant parfois assez bien
;   ffgy  un X), non tangente à la base,
atteignant presque le milieu de la
FH, 530_ _ Cw,;,,,,e,hy,,Ch,,s, suture, brièvement bifide au som-
g(Hadr0pl071t1Ls)larvat1¢s SCHULTZE. met, Slételldâllt latÉI‘3l€II1€1'1l; SUI`
les quatre premiers interstries, une
fascie apicalc large, sinueuse, tronquée en avant ou prolongée brièvement
a son sommet, sur la suture et s’étendant, à sa base, en un liseré arqué qui
laisse, au sommet du 28 interstrie, un espace noir, arrondi, enfin une fascie
latérale un peu oblique, occupant les interstries 6, 7, 8, 9 ; l’interstrie 10
presque entièrement blanc et muni d’un prolongement squamuleux sur
la partie creusée de la 96 strie, sous l’épaule ; l’interstrie 11 entièrement
blanc; les antennes (scape noirâtre exceptée) et les tarses testacés;
les fémurs et les tibias foncés et annelés de clair. Dessous du corps (pygi-
dium compris) densément couvert de squamules ovales, blanchâtres;
le 56 segment avec un point dénudé noir, sur les côtés, le milieu du 3**
segment plus ou moins dénudé ainsi qu’une partie des 29 et 46. Rostre
arqué, assez fort, égal au prothorax, mat, rugueusement ponctué-strié,
squamulé. Antennes antémédianes; scape épaissi au sommet; funicule
à 1€1' article subconique, plus épais que le 2*3 qui est presque aussi long que
lui, les deux derniers globuleux; massue ovale-oblongue, plus allongée
chez la femelle et subégale aux quatre articles précédents ensemble.
Tête ponctuée, front déprimé, squamulé de clair, vertex caréné. Prothorax

c.>.L.~.NDa1NAE — cnori-ioaai-umcuus 941
court, subplan, ses côtés fortement anguleux en arrière du milieu, sub-
parallèles en arrière, convergents en avant ; assez fortement resserré
derrière le bord antérieur qui est relevé et échancré en son milieu, la base
bisinuée, le disque densément ponctué et rugueux, les bords latéraux
avec un tubercule posmédian ; la fossette antéscutellaire profonde. Élytres
faiblement élargis, arqués-convergents, leur plus grande largeur en arrière
du calus huméral qui est très saillant ; calus apical peu développé ; stries
lines, ponctuées, squamulées, la 96 creusée sous l’épaule ; interstries trois
fois plus larges que les stries, plans, rugueux, le 96 nettement plus large
que le 86. Fémurs claviformes, armés d’une forte dent triangulaire ; tibias
sinués ; corbeilles tarsales très obliques ; ongles dentés.
Mâle : segment anal avec une large impression squamulée ; méso- et
métatibias finement ongulés à leur sommet interne.
L’adulte se rencontre sur Echium vulgare L. (Ginnun, TEMPÈRE, H01=1=MANN)
et E. grandiflorum DESF., en Algérie (PEY12mMuoi=r) ; Pulmonaria offcinalis
L. (Husracnial. ~ Mars à juillet.
Cité par Hugo Scmaucu, Koleopt. Rundsch., 1931, comme se trouvant sur
Symphytum officinale L., en Europe centrale.
Répandu quoique peu commun dans l’Est, la région parisienne, le bassin
du Rhône, le secteur aquitanien; plus abondant dans la région méditerra-
néenne. Jura. - Rhône. — Isère l — Drôme. —- Vaucluse. - Bouches-dw
Rhône. - Var l — Alpes-Maritimes, pas rare dans la région de Grasse ! ——
Hérault. — Aude. —- Gers. —~ Haute-Garonne. —— Tarn. ~ Gironde. -—
· Basses-Pyrénées.
Europe, Sibérie, Maroc, Algérie.
OBSERVATION. - C. larvatus est souvent confondu avec C. ornatus GYLL.,
1837, de l’Europe centrale qui s°en distingue nettement par sa vestiture
d’un brun-clair, les bandes latérales blanches du prothorax n’enclavant
pas les tubercules, la fascie apicale des élytres tronquée en avant, le 56 seg-
ment ventral sans tache noire dénudée sur ses côtés, etc.
30. Cauthorrhynchus porogrînus GYLL., in Schônherr, 1837, Gen. Cure.,
IV, p. 504. — Husrixcnn, 1924, p. 163. —- Cat. SAINTE—CL.&IRE·DEVILLE,
p. 426.
Long. : 3-4 mm. En ovale court, peu convexe, noir, mat, revêtu fonciè-
rement de squamules linéaires fauves, un peu soulevées, des squamules
ovales blanches recouvrant le sillon médian et plus ou moins l’étrangle-
ment antérieur du prothorax, formant, sur les élytres, une tache basale
cruciforme s’étendant latéralement sur les quatre premiers interstries,
une fascie latérale submédiane naissant sur le 66 interstrie et atteignant
obliquement les bords latéraux, une fascie subapicale sinueuse, contour-
nant le calus apical et enclavant une tache foncée au sommet du 26 inter-
strie, quelques squamules blanches çà et là, particulièrement sur les côtés ;
antennes (massue et scape obscurcis exceptés) et tarses testacés. Dessous
(pygidium compris) très densément squamulé de blanc; le 56 segment
ventral avec un point noir latéral, le milieu des segments 2, 3, 4 avec deux

942 coLÉoPTÈREs cuncuuowroas
taches noires souvent confondues en une seule. Bostre arqué, noir, égal
au prothorax, rugueux, ponctué, squamulé à la base, brillant lisse, fine-
ment pubescent au sommet. Antennes insérées vers le tiers apical du ros-
tre ; scape non claviforme, le l" article du funicule plus épais et un peu
plus long que le 2e ; massue oblongue, presque aussi longue que les cinq
articles précédents réunis. Tête densément ponctuée, squamulée de fauve ;
front concave; vertex caréné. Prothorax transversal, à bords latéraux
brusquement élargis derrière le rétrécissement antérieur qui est très
accentué, le bord antérieur relevé, la base bisinuée et 2 fois aussi large
que le sommet, fortement anguleux en arrière du milieu des côtés, pourvu
d’un sillon médian approfondi fortement devant l’écusson, la ponctuation
médiocre, serrée, rugueuse. Élytres faiblement arqués-convergents,
arrondis obtusément aux épaules, le calus huméral saillant, rugueux;
stries ponctuées, squamulées de fauve et de blanc ; fémurs armés d’une
forte dent triangulaire ; tibias arqués à leur base.
Mâle 2 segment anal avec une impression longitudinale et une fossette
médiane, squamulée, entamant le sommet du pygidium ; méso- et méta-
tibias très finement ongulés à l’angle apical interne.
L’adulte se rencontre sur Borrago 0/fîcinalis L. (AGNUS l) et Cerinthe
major L. (aspera Rorrx-1.) en Provence     — Mars à juin.
Rare en France 1 Gers : Samatan (CLEaMoNT). — Bouches-du-Rhône :
Aix-en-Provence (TISSON). f Var: Hyères (REY, ABEILLE È). — Basses-
Alpes : Riez (TAXIL). — Alpes—Maritimes : Pégomas, ancienne route de
Grasse, 12 mars (H0Fry1ANN). Y Corse: Bastia, assez commun (AGNUS 1),
sur Bourrache.
Algérie, Sardaigne, Sicile, Turquie : Constantinople (coll. Bmsour et
LÉVEILLÉ 1).
31. Ceuthorrhynchus litura F., Syst. Ent., 1775, p. 141. — ovalis MARSH.,
1802, Ent. Brit., I, p. 179. — v. Hollini Pic, L’Éch., XXIV, 1908, p. 34.-
IÃUSTACHE, 1924, p. 165. — Cat. SAINTE-CL.·x1RE-DEVILLE, p. 426.
Long. : 3-3,5 mm. Ovale, peu convexe, les téguments noirs, mats,
revêtus en dessus de fines squamules piliformes d’un brun-foncé avec
un dessin blanchâtre ou blanc-jaunâtre médiocrement tranché, composé de
squamules ovales serrées, formant sur le prothorax une très large bande,
occupant la totalité des bords latéraux et circonscrivant les tubercules,
une bande transversale en avant et une plus étroite à la base, parfois une
ligne médiane interrompue au milieu ; sur les élytres une tache scutellaire
cruciforme, s’étendant latéralement sur les quatre premiers interstries,
la macule du 49 plus petite, ponctiforme et située plus en arrière que celle
du 39 (parfois la bande suturale et la macule du 3€ interstrie seules sub-
sistent), une fascie latérale occupant obliquement les interstries 6, 7, 8 ;
le 9** (sauf une tache noire sous—humérale) et le 108 entièrement squamules
(1) En Algérie, 1’insect·e apparaît dès le mois de février, et se trouve sur ces deux
Borraginacées (PEYERIMHOFF, Ann. Soc. ent. Fr., 1911, p. 305).

cALANnR1NAE. —— cEU'rH0RRnYNc1—ws 943
de blanc, de même le tiers apical des élytres, sauf une assez large partie
noire enclavée dans laquelle se trouve le calus apical, des squamules
claires çà et là, le long des interstries ; les antennes ferrugineuses ; les
pattes foncées, sauf les tarses testacés. Dessous (pygidium compris)
densément squamulé de clair. Rostre robuste, courbé, subégal à la tête
et au prothorax réunis, fortement ponctué, luisant vers le sommet.
Antennes du mâle insérées vers le tiers apical du rostre, celles de la femelle
moins en avant; funicule à deux premiers articles subégaux, le 29 plus
étroit, les deux derniers ovoïdes; massue ovale-oblongue, subégale aux
quatre articles précédents. Tête squamulée de clair; front déprimé;
vertex caréné. Prothorax transversal, à côtés arrondis, assez fortement
resserré derrière le bord antérieur qui est peu relevé; assez fortement
tuberculé, ponctué-rugueux, obsolètement sillonné, muni d’une fossette
à la base, la base bisinuée, le milieu s’avangant en pointe vers l’écusson.
Élytres légèrement arqués-convergents, à épaules obtusément arrondies,
à calus huméral rugueux et saillant; stries ponctuées, squamulées de
clair; interstries bien plus larges que les stries, plans, rugueux. Pattes
assez robustes, squamulées de blanchâtre ; fémurs portant une forte dent
triangulaire ;tibias arqués à leur base et bisinués en dedans ; ongles simples.
Mâle : segment anal à fossette large, profonde, squamulée ; tibias des
trois paires ongulés au sommet interne.
La larve vit au collet de Carduus nutons L., en juillet   L’adulte se ren-
contre sur la même plante (nombreux observateurs), ainsi que sur Carduus
crispus L. (Mocounnvs) et Cirsium arvense Scor. (DEVILLE). — Mai à octobre.
Presque toute la France ; assez commun aux environs de Paris; tout
le littoral depuis le Pas-de-Calais jusqu’à Yembouchure de la Loire.   et
là dans les régions de l°Est, la Normandie, la Bretagne, la Sologne, l’()rléanais,
la Touraine, le Beaujolais, le secteur rhodanien, la Provence, le Roussillon.
Rare dans le Massif-Central. Plus rare dans le Sud-Ouest.
Europe, Hollande, Suède, Nord de l’Afrique.
Onsnnvivrxon. - Parfois le disque du prothorax est entièrement (sauf
les tubercules) squamulé de blanc.
32. Ceuthorrhynchus trîmaculatus F., Syst. Ent., 1775, p. 141. -— liiura
var. GYLL., 1813, Ins. Suec., p. 223. —— liiura STEPH., 1831, lll. Brit.
Ent., Mandib., IV, p. 34. — v. hybridus Sc1~1uL1‘zE, 1898, Deutsche ent.
Zeitschr., p. 168. —- Husmcnn, 1924, p. 167. — Cat. SA1NrE—CLA1RE-
DEVILLE, p. 426.
Long. : 3,-3,5 mm. Corps ovale, assez convexe, noir ; la vestiture dorsale
foncière à squamules oblongues, serrées, brunes, roussâtres, par places,
le dessin composé de squamules ovales, impressionnées, serrées-imbriquées,
fauves et blanches, les squamules blanches occupant largement les bords
latéraux du prothorax en une seule bande limitée par les tubercules;
sur cet organe, les squamules fauves condensées en une ligne médiane
parfois obsolète, mais toujours distincte à la base où elle recouvre la

944 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
fossette antéscutellaire et une petite macule à la base des tubercules;
les élytres ornés d’une bande scutellaire fauve sur le tiers antérieur de la
suture et d’un dessin blanc comportant: trois macules avant la base,
sur les interstries 2, 3, 4, celle du 49, ponctiforme et située en arrière des
deux autres qui sont au même niveau ; une fascie latérale épaisse, sur les
interstries 5, 6, 7, 8, les 9 et 10 entièrement blancs, la squamulation
du 99 débordant brièvement sur le 8 sous le calus huméral ; une large
fascie transversale occupant le sommet, ménageant une large tache noire
dans laquelle se trouve le calus apical (parfois cette tache foncée non
enclavée en avant) ; les antennes (sommet du scape et massue rembrunis
exccptés) et les tarses testacés ; les fémurs et les tibias noirs annelés de
clair. Dessous du corps revêtu d’une couche de squamules claires, le seg-
ment anal avec un point noir dénude sur ses côtés. Rostre arqué, rugueux,
ponctué—strié, aussi long que le prothorax. Antennes antémédianes ; funi-
cule à deux premiers articles subégaux, le 29 moitié plus étroit, les 39 et 49
oblongs,les trois derniers subglobuleux ; massue oblongue, égale aux quatre
précédents articles réunis. Tête squamulée de brun ou de fauve; front plan ;
vertex caréné. Prothorax peu transversal, les bords latéraux presque
droits sur leur moitié postérieure, fortement anguleux vers leur milieu, très
resserre derrière le bord antérieur qui est relevé ; fortement bituberculé,
le disque sillonne au milieu. Élytres faiblement arqués—convergents, les
épaules anguleusement obtuses, le calus huméral saillant, rugueux, l’apical
médiocre ; stries ponctuees, squamulées, interstries plus larges que les
stries, subconvexcs, rugueux, muriqués vers le calus apical. Pattes fortes ;
fémurs claviformes, pourvus d’une grande dent aiguë;ongles simples.
Mâle 1 abdomen a 19T segment fortement impressionne, le 29 bituberculé
au milieu, l’anal avec une fossctte squamulée ; tous les tibias avec un
onglet apical interne assez fort.
v. hybl‘îdllS S<;nt1.Tzn, l. c. — Ressemblc étonnamment ii C. lituru; la
suture est squamulée de blanc à la base, les tubercules prothoraciques sont
entièrement circonscrits par la squamulation blanche des bords latéraux.
Chez une femelle, provenant de Saclas (S.-et-O.), la suture reste fauve comme
chez la forme typique, Cette variété connue surtout d’Espagne et de Hongrie,
se rencontre çà et là avec le type (1).
La larve vit au collet de la racine de, divers Chardons (Fa».uExrE1,D).
Liadulte se prend sur Cirsium lanceolatunz Scoe. È, Czmluus É€ïllLl'ffOTlLS
CURT. (TEMPÈRE, l\l0(lQUERYSl, Ctzrrluus mctans L. (Rotïcizrl et en Algérie
sur Cardztus myrizzcarzthzts Coss. (PE\`ERI)lH()FFl>.
Répandu dans toute la France et en Corse ; plaines et régions montagneuses,
s’élève jusquià 1.809 m. dans les llautes-Pyrénées: Cirque de Gavarnie
(Tmwàaej. Dc la En d’avril jusqu'en août. Assez commun par places, sauf
dans l’Ouest et particulièrement en Gironde où il parait rare.
Europe centrale et méridionale, Caucase, .—\sie-Mineure, Algérie, Maroc.
(1) Ectamnogasfer caviisenfris SCHULTZE, du Portugal et du Nord dc l`Afrique, n’est
bien qu’une race de C irimaculatus F , dont la taille est plus petite et le dessin élytral
un peu différent.

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 945
33. Couthorrhynchus asperifoliarum GYLL., 1813, Ins. Suec., I, 3 ;
p. 221. —— olivaceus Scor., 1763, Ent. Carn., p. 29. —— congener GERM.,
1824, Ins. Sp. novae, 1, p. 217. —- inierscclus GERM., 1824, l. c.. — quadri-
maculaius Mxnsn., 1802, Ent.
Brit. 1, p. 252. ~ angusii- ï É
fauccs Diasan., 1895, Frel., V, , Y:
p. 58. —— Husrxcms, 1924, p. ï, .
169. — Cat. SA1NTE—(1LA1nE- _ " ’r `
DEVILLE, p. 426. lâ`   ',¢?~
Long. : 1,8-2,7 mm. En ` J
ovale, court, peu convexe, / Ã _ \
noir, mat ; le prothorax avec Q   ,Q§3`ê_'>- I ; 
un dessin obsolète composé     ." '
de squamules linéaires, grisâ-    
tres, formant deux bandes  r     je- Y
latérales étroites, une bande °   `i·i ` Yïlëf , '  /f'\·  
médiane coupée ou non, vers i   `l".\·_ Ã
son milieu, par une ligne ___-f'    A,  WE}   f , `~`,_
transversale, ce dessin ordi- "' (Ã   " `
nairement très vague ou   Ã Igjiâ   ' fgïë 115   '¤*;
réduit à quelques squamules ·` ii, fg ..l`i }«   i jgfjqïzi ` . NJ
éparses ; les élytres avec dé     ¤   i ‘
fines squamules piliformes . KJ 
brunes et quelques autres gri- .   ·_ FB)
sâtres, légères, éparses ou un Ii R
peu condensées à la base et 7 l`
plus Ou, moins ,r€gullBI,€m€nt FIG. 531. —- Ceuth01·rhym:hus (Hadroplontmr)
SUI` les 1Ilf»€I`Sll1‘1€S, OI‘Il€S dyllll iwpcrifûliammv GYLL
dessin tranché, d’un blanc
pur, formé de squamules ova-
les, grandes, comprenant une tache suturale post—scutellaire allongée,
une fascie latérale médiane, un peu oblique, sur les interstries 6, 7, 8;
une macule à l’extrémité de la suture et un liseré apical arqué de squamules
plus étroites et seulement blanchâtres ; les antennes (massue noire excep-
tée), les tibias et les tarses testacés ; fémurs noirs. Dessous du corps assez
densément squamulé de grisâtre ou de blanchâtre. Rostre très courbé,
égal ou subégal à la tête et au prothorax réunis, ponctué-strié, squamulé
à la base, pubescent, un peu luisant vers le sommet. Antennes fines, anté-
médianes, le l" article du funicule assez épais, à peine plus long que le
2°, celui-ci plus fin, les trois derniers globuleux; massue oblongue. Front
squamulé de clair, déprimé. Yeux gros, assez convexes. Prothorax court,
les côtés arrondis, fortement et brusquement resserré derrière le bord
antérieur qui est très relevé; non ou obsolètement tuberculé, avec un
sillon médian à peine indiqué, impressionné devant l’écusson, la base

946 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
subtronquée, le disque rugueux. Élytres un peu arqués-convergents
latéralement, à calus huméral assez saillant ; stries assez fortes, à points
indistincts, glabres; interstries plus larges, plans, finement chagrinés.
Pattes fortes, squamulées ; fémurs fortement dentés, ongles dentés,
Mâle: segment anal muni d’une fossette petite, peu profonde, squa-
mulée ; méso- et métatibias ongulés à l’angle apical interne.
La proportion des squamules blanches éparses sur les élytres, en dehors
des macules principales, est très variable. Parfois le revêtement foncier est
densément mélangé de squamules blanches, aussi bien sur le prothorax que
sur les interstries, ce qui donne à l’insecte une coloration moins foncée, en
outre la tache scutellaire et la fascie médiane paraissent moins tranchées
et sont formées de squamules moins larges que dans la forme typique. Taille
ne dépassant pas 2 mm. (v. IIly0S0tîdlS nova, DEvILLE in litt,).
Rarement le prothorax moins transversal, plus longuement rétréci en
avant et moins resserré derrière le bord antérieur, les derniers articles anten-
naires plus courts, les férnurs plus finement dentés (v. 3Ilg\lStîf8ll08S DESBR.,
l. c.)  
On rencontre çà et là des spécimens à téguments rougeâtres ; ce sont des
insectes immatures.
La larve, d’après PERRIS (Larves de Coléopt., 1377, p. [IOS), vivrait au
collet des Symphytum et des Myosotis. L’adulte se trouve sur Borrogo off'-
cinalis (PLANET, HOFFMANN), Symphytum bulbosum SCHIMP. (HOFFMANN),
Symphytum ojficinale L. (1), Lithospermum purpureo-coeruleum L. (1), L. ar-
vense L., Asperugo procumbens L.   SCHEUCH), Cynoglossum officinale
L. (G. TEMPÈRE), Anchusa italica L. (È), Echium vulgarc L. (V. PLANET),
Pulmonaria 0]7l`CiTl(1ll;S L. (HUSTACHE, TEMPÈRE), Myosotis palustris WITI~I.
(TEMPÈRE).
Toute la France, assez commun. Mars à juin.
La v. myosotidis vit exclusivement sur les [Myosotis et semble constituer
une race biologique de petite taille. Elle se trouve sur Myosotis silvatica
HoI=1=M., M. intermedia LINK. (DE\'ILLE) (l), M. hispida SCHLECHT   Alpes-
Maritimes 2 L’Authion (DEVILLE) ; Pegomas, Auribeau, lieu dit « Le Gabre »
(H0I=EMANN). — Pas-de—Calais: Sarrebruck (DEVILLE È).
La v. angustifauces vit sur Cynoglossum pictum AIT. Alpes-Maritimes:
Cannes! — Drôme: Nyons (LÉVEILLÉ  
Toute l’Europe.
34. Ceuthorrhynchus pallidîcomîs H. BRISOUT, 1860, Ann. Soc. ent.
Fr., p. 337. ~ quadripunclaius STIERL., 1894, Sch. M., p. 121. —-v. Méqui-
gnoni Pic, L’Éch., 1914, XXX, p. 17. — HUsTAcrIE, 1924, p. 171. — Cat.
SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 426.
Long. : 2-3 mm. Ovale, assez convexe, noir, revêtu, en dessus, de squa-
mules piliformes assez serrées, d’un gris-clair, assez irrégulièrement
disposées sur trois rangs par interstrie, formant ainsi des bandes qui sont
parfois interrompues par de vagues taches d’un brun-roussâtre, la suture
ordinairement de cette dernière couleur en son milieu, le prothorax
revêtu de squamules blanchâtres et brunâtres mélangées ; sur les élytres,
(1) Cf A. HOI·*FMANN, Bull Soc ent Fr., 1931, p. 157.

CALANDRINAE. —- CEUT1-1oRRHYNc1—1Us 947
les squamules claires plus condensées et composant, sur la suture, une
tache scutellaire et une tache apicale peu tranchées, et trois petites mou-
chetures disposées transversalement, un peu en avant du milieu des inter-
stries 6, 7, 8 ;les tarses et les antennes ferrugineux, la massue, les fémurs
et les tibias noirs. Dessous plus densément squamulé de clair. Rostre
assez fort, égal au prothorax, arqué, un peu atténué au sommet, brillant
vers cet endroit, ponctué en entier,pubescent,squamulé à la base. Antennes
insérées vers le tiers apical (mâle)) ou un peu en avant du milieu (femelle)
du rostre ; funicule à ler article conique, plus épais et un peu plus long
que le 29, les trois derniers globuleux; massue suboblongue, égale aux
quatre articles précédents, Tête rugueuse, squamulée; front plan. Pro-
thorax très faiblement transversal, modérément élargi et parfois légè-
rement anguleux sur le milieu des côtés, peu fortement resserré derrière
le bord antérieur relevé, la base à peine bisinuée, non tuberculé ou seu-
lement avec un très petit tubercule obsolète, la ponctuation moyenne,
serrée; avec un faible impression basale et parfois un très léger sillon
médian. Élytres peu arqués latéralement, un peu sinués en dedans après
les épaules ; le calus apical peu saillant, rugueux, l’apical faible, muriqué ;
stries assez fortes, ponctuées, munies dans le fond d’une ligne régulière
de squamules piliformes, couchées, tronquées, un peu espacées; inter-
stries 1 fois plus larges que les stries, plans, chagrinés. Pattes robustes ;
fémurs claviformes armés d’une assez forte dent aiguë ; corbeilles tarsales
obliques, spinulées de brun-roux ; ongles dentés.
Mâle : segment anal avec une fossette relevée sur ses bords ; tibias des
trois paires ongulés au sommet interne.
On rencontre les variations suivantes mêlées à la forme typique :
a. —- Squamules piliformes grises des élytres disposées régulièrement et
uniformément sur les interstries, les taches latérales et celles de la suture
moins distinctes ou même nulles (v. Méqllîgllonî Pic).
IJ. -— Pubeseence semblable à la précédente, mais les élytres avec seule-
ment une petite moucheture claire sur le 66 interstrie et le prothorax orné,
vers son milieu, de chaque côté de la ligne médiane, d’une line moucheture
claire (v. Léveîlléî, nova).
c. —- Semblable à la forme typique, mais les trois macules latérales des
élytres disposées sur les interstries 5, 7, 9, la pubescence plus fine, plus longue,
un peu soulevée (v. ltellaê, nova).
L’adulte vit sur les Pulmonaires, on le trouve fréquemment enfoncé dans
la corolle des fleurs. Sur Pulmonaria vulgaris MÉRAT (HUSTACHE E), P. offi-
cimzlis L. (Mixciviiv Y, BEDEL, HOFFMANN, etc.), P. azurea Biass., P. angusti-
folia L. (part.) (DEVILLE, Bmsour, RUTER). 4 Mars-début de juin. Abords
des bois, clairières ; chemins herbeux des forêts, surtout sur les sols calcaires
et siliceux. Assez rare.
çà et là dans le sud et le sud-ouest, la région parisienne; plus commun
dans le centre.
Vosges l — Jura. — Seine-et-Oise. ~— Seine-et-Marne. — Loire-Inférieure.
· -— Loir-et-Cher. - Indre-et-Loire. — Puy·de-Dôme I -—— Haute-Vienne ! —-

948 coLÉoPrÈr<Es CURCULIONIDES
Allier! — Saône-et·Loire. 4 Bouches-du·Rhône. — Rhône. — Haute-
Garonne. — Landes. — Gironde!
La v. Irenae se trouve en Haute-Vienne, environs de Limoges, sur Pu,lm0·
naria officinalis forma alpestris LAMor., en avril (A. Ho FFMANN).
Europe centrale; Caucase; Sibérie.
Oasianwuriox. — Près de cette espèce, viendrait se placer C. trisignatus
GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Curc., IV, p. 516 (cynoglossi FRAUENF.,
1866), de l’Europe centrale, signalée de Suisse et qui pourrait se retrouver
sur notre territoire. ll se distingue par son revêtement foncier à pubescence
grise, le dessin des élytres blanchâtre, peu tranché, formé de squamules
ovales, comprenant une linéole suturale post-cutellaire allongée sur la moitié
des élytres, élargie à la base sur le 29 interstrie; une fascie médiane trans-
versale, décomposée en macules sur les interstries 6, 7, S ; une double bande
apicale; des squamules blanches, un peu plus grandes, disséminées sur les
interstries. Rostre atténué au sommet. Prothorax fortement arrondi sur ses
côtés et très resserré derrière le bord antérieur qui est fortement relevé, à
tubercules très petits. Le mâle a le 16* segment de l’abdomen fortement
déprimé, l’anal avec une grande fossette; les méso- et métatibias ongulés
en dedans au sommet. Vit sur les Cynoglosses, en particuliers Cynoglossum
officinale L. et C. montanum LINK. (URBAN).
35. Ceuthorrhynchus albosignatus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen.
Cure., IV, p. 517. —— Husrxcue, 1924, p. 173. — Cat. SA1N1·E—CLA1RE-
L)E\/ILLE, p. 426.
Long. : 2-3,3 mm. Voisin du précédent; forme plus courte, le dessin
plus tranché et un peu différent, les squamules foncières plus brunes;
le prothorax orné de trois bandes longitudinales peu nettes, souvent
réduites à quelques taches mal définies ; les élytres avec un dessin blanc
composé de squamules oblongues, formant une tache scutellaire attei-
gnant presque le milieu de la suture et flanquée d’une macule basale,
souvent absente, sur le 28 interstrie, une courte fascie latérale sur le
milieu des interstries 6, 8 rarement sur le 7", une fascie apicale arquée,
prolongée en avant de son milieu en une courte bande suturale ; les spé-
cimens frais portent, en outre, de fines squamules linéaires cendrées,
irrégulièrement disposées sur deux rangs par interstrie et plus condensées
en légères linéoles cn avant et en arrière des élytres; antennes brunes
ou ferrugineuses, la massue et les pattes noires, sauf les tarses ferrugineux.
Dessous avec des squamules ovales, blanchâtres, peu serrées,sauf sur les
bords de la poitrine et de l’abdomen. Rostre moins arqué et un peu plus
long que chez pallidicornis, cylindrique, nullement atténué au sommet,
strié-ponctué, mat, sauf à 1’extrémité un peu brillant,pubescent en dessous.
Antennes antémédianes (mâle) ou submédianes ( femelle) ; les deux pre-
miers articles du funicule subégaux ; massue oblongue, égale aux quatre
précédents articles. Prothorax transversal, latéralement élargi-arrondi
vers le tiers postérieur, fortement resserré derrière le bord antérieur qui
est relevé ; la base légèrement bisinuée, le disque convexe, non tuberculé,
la fossette antéscutellaire ovale, assez profonde, finement et densément

c.xL.~.xnR1N.xE. — —— cetyrnonnnvncncs 949
granulé. Élytres en ovale court, à stries fortes, ponctuées, finement et
irrégulièrement squamulées ; interstries plans, rugueux. Fémurs fortement
dentés ; ongles dentés.
Mâle: segment anal à fossette obsolète, bordée latéralement d’une
fine saillie ;tibias (métatibias plus fortement) ongulés au sommet interne.
Rarement les antennes (massue comprise) testacées (v. I‘\lnCOI‘l'lîS, nova).
L’adulte se rencontre sur Lithospermum arvense L. (Hu simone l, H0ErM.txN,
DEVILLE l). —~ Mai à juin.
Champs, jaehères ; terrains découverts, secs, sablonneux ou silico-calcaires.
Assez rare, dans le Nord et le Centre de la France, la région lyonnaise.
Notamment: Région de l’Alsaee-Lorraine; Somme; Meuse l; Marne:
Haute-Marne ; Seine-lnférieure ; Seine-et-Oise l ; Cher ; Saône-et-Loire ;
Côte·d’()r; Jura; Doubs; lsère; Rhône. Semble manquer en Bretagne et
dans l’Aquitaine, ainsi qu’en Provence où nous l’avons cherché en vain sur
la plante nourricière qui abonde cependant par endroits.
Allemagne, Autriche, Hongrie.
36. Ceuthorrhynchus Magnini A. HOFFMANN, 1939, Revue française
d’Entomologie, VI, p. 154.
Long. : 2,2 mm. Brièvement ovale, convexe, noir ; le revêtement com-
posé de poils squamuleux cendrés, peu serrés, plus longs et plus fins sur les
élytres où ils sont bisériés sur la majeure partie des interstries, trisériés
sur ceux des côtés, régulièrement alignés, appliqués, sauf a l’apex où ils
sont un peu soulevés ; sur le prothorax une bande médiane et une latérale
assez confuses, formées de squamules ovales, peu serrées, blanchâtres;
sur les élytres, un dessin peu tranché composé de ces mêmes squamules
ovales et blanchâtres, plus serrées, se décomposant comme suit : une courte
bande post—scutellaire prolongée sur la suture, une moucheture basale
sur le 2° interstrie, une étroite fascie un peu arquée, plus claire, un peu
en dessous de la région humérale, sur les 6e, 7*3 et 89 interstries ; une autre
tache au sommet de l suture ; le reste de la suture couvert de squamules
ovales et brunâtres ; antennes brunes ; pattes noires sauf les tarses roux.
Dessous du corps revêtu de courtes squamules cendrées, assez serrées
plus condensées dans l’angle thoraco-élytral. Rostre assez fortement
courbé, cylindrique, un peu plus long que la tête et le prothorax réunis,
mat, finement squamulé et cannelé-ridé jusqu’au milieu, pileux ensuite
jusqu’au sommet et ponctué-chagriné. Antennes submédianes, fines,
déliées ; funicule de 7 articles, le l" ovoïde, le 2** subcylindrique de 1/3
plus long que ce dernier, les suivants subconiques, transversaux ; massue
oblongue acuminée, aussi longue que les cinq précédents articles réunis.
Front concave, finement squamulé; vertex avec une carène prolongée
sur le front ; prothorax transversal, seulement moitié plus étroit au som-
met qu’à la base, les côtés peu arqués, subparallèles jusqu’au tiers anté-
rieur, brièvement et modérément resserré en avant, le bord antérieur peu
relevé, la base tronquée ; obsolètement tuberculé, sans sillon médian, la

950 cotàoprisnns cUncU1.1oN1oEs
ponctuation obsolète, un peu granuleuse, la dépression antéscutellaire
ronde, assez profonde. Élytres courts, les côtés un peu arqués—convergents,
les épaules obliques, le calus huméral assez saillant, l’apical faible ; inter-
stries plans, un peu plus étroits que les stries sur le disque, de largeur
égale à celles-ci, sur les côtés ; stries ponctuées (1), munies de squamules
grises extrêmement fines. Pattes assez grêles, finement squamulées ;
fémurs étroits, très aigûment dentés ; tibias presque droits ; ongles
finement dentés.
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; ell ·"  g J ii`} fu L ( .
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532
533
FIG. 532 à. 533. — 532. Ceuthorrhy/nckus (Hadroplonlus) Magnini A. Hormr. gj'; —
533. Ceuthorrhyrwhus (Hadr.) Derennei GUILL. çj'.
Petite espèce longtemps méconnue, vit sur Stachys recta L. (Smmzczvmsxil.
Un spécimen femelle capturé en Seine-et-Oise: Lardy, 7 juillet 1901,
probablement sur Stachys recta L., par J. MAGNIN; un autre individu du
même sexe pris dans l’Gise 1 Coye, lin juin 1920, sur Stachys silvatica L., par
A. GEORGEL Y
Pologne; assez répandu, notamment aux environs de Cracovie, Przemysl,
ainsi qu’à Stanislawow (Pologne méridionale) ; sur Stachys rectal L. ; apparaît
au premier printemps, puis vers l mi-août (Smmzczvnsm).
36 bis. C8I.lÈl10tI'l’lyI1€htlS D€l'8I1I1€l GUILLAUME, 1936, Bull. Soc. ent. Belg.,
p. 193.
Espèce voisine de la précédente, dont on trouvera les caractères différen-
tiels dans le tableau analytique.
Trouvé sur une Labiacée indéterminée, en 18 spécimens, en juillet 1935,
à Orval (Belgique). L’auteur a bien voulu me céder un couple de cet intéres-
sant animal que l’on retrouvera probablement dans nos départements du
Nord ou de l’Est.
(1) C’est par erreur que j’a.i donné, pour cette espèce, des stries imponctuées, dans
la. description originale.

cA1.,xNDR1N.~x1a. — CEU'l`H()RRHYNCHUS 951
37. Ceuthorrhynchus euphorbiae Ch. Bmsour, 1866, in WENcKER et
Sims., Cat. Vosges, p. 132. — crux VVALTON, 1861, (lat. Brit. Col., p. 80
(s. descript.). ~ HUsTAc1·1E, 1924, p. 174. — Cat. SAINTE·CL.AIRE·DEVILLE,
p. 427.
Long. :2-2,2 mm. Suboblong, noir, assez convexe ; le revêtement dorsal
foncier composé de fines squamules linéaires brunes, un peu soulevées ;
avec un dessin formé de squamules blanches, courtes, oblongues ou sub-
linéaires, peu serrées, comprenant, sur le prothorax, une ligne médiane
(les flancs entièrement squamulés de clair) ;sur les élytres une tache scu-
tellaire étroite sur le tiers basal de la suture ; accompagnée d’une macule
à la base du 2e interstrie, une fascie latérale oblique sur les interstries
6, 7, 8, une autre fascie subapicale étroite, arquée, une moucheture au
sommet de la suture, en outre de nombreuses squamules sur les interstries,
plus condensées sur les 9e et l0° ; antennes et pattes foncées, parfois les
tibias et les tarses d’un ferrugineux obscur. Dessous du corps avec des
squamules ovales, blanches, plus serrées dans l’angle thoraco-élytral.
Rostre très courbé, épais, cylindrique, égal au prothorax, entièrement
rugueux et pileux. Antennes insérées au tiers apical du rostre, scape assez
épaissi au sommet ; ler article du funicule subconique, plus épais, un peu
plus long que la 26, les trois derniers globuleux; massue suboblongue,
égale aux quatre précédents articles réunis. Tête rugueuse, avec une fine
ligne médiane blanche, front plan ;vertex avec une fine carène au sommet.
Prothorax transversal, subconique, à tubercules aigus, médiocrement
resserré derrière le bord antérieur qui est peu relevé, la base bisinuée,
sillonné sur sa ligne médiane, impressionnée devant l’écusson ; ponctué
densément et rugueux. Élytres à côtés peu arqués, convergents, les épaules
un peu élargies, le calus huméral saillant, rugueux, l’apical peu marqué,
· muriqué; stries larges, fortement ponctuées et squamulées de blanc;
interstries un peu plus larges que les stries, plans, rugueux et muriqués
à leur extrémité. Pattes assez robustes, squamulées ; fémurs non
claviformes, très aigûment dentés ; tibias arqués à leur base ; ongles
dentés.
Mâle : segment anal avec une fossette ; méso- et métatibias finement
ongulés à l’angle apical interne.
lfadulte se trouve constamment sur Myosotis intermcdia LINK. (Hu STACHE).
Nous l’avons pris à plusieurs reprises sur cette Borraginacée dans les environs
de Versailles. VVALKER (Ent. monthly Mag., 1910, p. 32) le signale sur Echium
vulgare L.  
Friches : endroits secs et arides g clairières sablonneuses. — Mai à début de
juillet.
Répandu et assez commun dans toute la France ; surtout dans la région
des plaines, moins fréquent dans les zones du littoral ; assez rare en montagne
(1) Le victus sur Echium est plausible, mais il est permis de douter des rapports de
Yinsocto avec les Teucrium et Glechoma (Labiacées) signalés comme plantes-hôtes.

952 CoLÉoPrÈnEs CURCULIONIDES
où il s’élève dans les Hautes-Pyrénées ; Gavarnie, jusqu’à 1.350 m. (TEMPÈRE)
et au Mt Dore (DU BuYss0N l). Semble manquer dans les pré-Alpes.
Allemagne, Danemark, Autriche, Suisse, Italie, Angleterre.
OBSERVATION. — C. venedicus Weiss (Deutsche ent. Zeitschr., XXIII,
1879, p. 153) est extrêmement voisin de C. euphorbiae et lui ressemble éton-
namment. Décrit de Russie méridionale il se rencontre en Allemagne, en
Pologne et llavons même identifié de Belgique: Tournai (WIIHLEM) ; il
pourrait se trouver dans nos régions du Nord.
Il se distingue surtout par la dent mésofémorale tronquée obliquement
au sommet et non aiguë comme chez euphorbiae (cf. HOFFMANN, Bull. Soc.
ent. Fr., 1940, p. 23).
38. Ceuthorrhynchus urticae BOH., 1845, in Sehônherr, Gen. Cure.,
Vlll, 2 ;p. 151 (non MAnsn.). — HUSTACHE, 1924, p. 176. ——Cat.SA1NTE-
(]LA1RE-DEv1LLE, p. 427.
Long. 2 2,2-2,8 mm. Semblable d’aspeot au précédent, revêtement et
sculpture identique. Diffère par la taille plus grande, la forme un peu
plus large ; le prothorax trapézoïdal, plus fortement resserre en avant, les
bords latéraux plus élargis mais non anguleux, à tubercules peu distincts ;
les élytres à suture squamulée de clair, sauf en son milieu ; les antennes
en partie rousses ou ferrugineuses ; les tarses roux ou testacés, les méso-
et métafémurs à dent aiguë, mais les profémurs inermes ou avec une dent
obsolète. Chez le mâle, le segment anal est seulement impressionne, l’onglet
apical interne des méso- et métatibias plus robuste que chez euphorbiae.
Ifadulte vit sur divers Stachys, notamment S. silvatica L. (K. Damian,
J. J. WALKER, JACQUET, MÉou1CNoN I), S. ambigua SM. (Husracmz), S. palus·
tris L. (Ho1=1=MANN), — Printemps-automne.
Rare en France: Oise: Laigneville (Miâouicivorx l). — Marne: Gueux,
lieu dit << La Fouaille » !. — Haute-Marne: bois du Fays, près Chaumont
(Dr CLERC). — Yonne: Marchais-Béton, fin juin (J. M0nEAU   — Côte-
d’Or: environs de Dijon (Roucnr). — Jura: Salins (JACQUET). — Haute-
Garonne, environs de Luchon (TEMPÈRE) (1).
Angleterre; Belgique, Allemagne; Pologne.
Onsiznvariow. —— Les deux formes suivantes, données parfois comme
françaises, sont étrangères à notre faune:
v. Jàcqllêtî FAUs·r, 1889, Stett. ent. Zeit., L, p. 231. — stachydis JACQUET,
Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull., p. C. v. — Pattes entièrement rouges ; squa-
mules irrégulièrement disposées sur les interstries. Taille plus forte que chez
urticae typique. - Vit en Italie sur Stachys germanica L. (BAUDI).
V. Stachydls Faust, 1888, Horae Soc. ent. Ross., XXI, p. 171. —- Kam-
mani Rmrr. (in litt,). —— Pattes rousses ou rougeâtres chez la femelle, noires
(sauf les tarses) chez le mâle; antennes foncées , interstries plus larges que
les stries (2).
Caucase, Dalmatie, Turkestan, Italie.
(1) Les indications relatives aux départements de l’Ain (GUILLEBEAU) et Gironde
(TEMPÈRE) sont à supprimer.
(2) HUSTACHE, dans ses tableaux (Curc. Gallo-Rhén., p. 111) a donné, par erreur,
C. urticae Bon. et C'. euphorbiae BRIS., comme ayant les stries des élytres aussi larges
que les interstries.

CALANDRINAE. — cEUTnoRnHYNcHUs 953
39. Ceuthorrhynchus Arcasî Ch. BR1soUT, Abeille, V, 1869, p. 458. ——
Cat. SAINTE-(1Lix1RE-DEv‘1LLE, p. 457.
Long. : 2-2,5 mm. Ovale, peu convexe, noir; le revêtement foncier à
petites squamules courtes, serrées, brunâtres et obscures ;le prothorax
avec trois lignes longitudina-
les blanchâtres souvent obso— . ..:»
lètes ; les élytres ornés d’un / , \i
dessin clair composé d’une  
part de squamules oblongues _ fis} i` ,
ou ovales, serrées, imbri- ,•‘î  ·. (_
quées, d’un blanc très pur, ji  i     ii`-
formant une tache scutellaire   (-Q   
allongée sur la moitié de la pf`? ‘î*i*:i'»       ·
suture et d’une fascie médiane ji ' Q,    Ti; ,   É
oblique partant du 68 inter- Q ,     _' ` " È
strie et se continuant sur les nu ~ ini   , ‘— ni ` "`·
7° et 8**, d’autre part le reste       · .`   , ' " .¥_
du dessin composé de squa· ( Q     ~ i/  
mules plus étroites, moins     ( I I (4  
serrées, blanchatres compre- ,~·   Ã ,
nant 1 une moucheture basale _·` i`   ·-É"   `uj
de chaque côté de l’écusson,
une fine bande longitudinale Fm' 53* ` C”"”'””`f‘y'wh"’“ (H“d'°pl""f'“)
. . , . A1·ca81BR.IS.
sur la moitié postérieure du
2s interstrie, une autre au
sommet de la suture, une double ligne apicale arquée, quelques linéoles
antéapicales ; les interstries 9, 10, entièrement clairs (ces dessins parfois
jaunâtres) ; antennes et pattes foncées, ces dernières annelées de clair,
les tarses bruns ou d’un ferrugineux obscur. Dessous du corp; à squamo-
sité serrée, blanchâtre. Rostre assez épais, courbé, rugueux. Antennes
submédianes (femelle) ou antémédianes (mâle), le 26 article du funicule
plus court que le 1*** ; massue oblongue. Front déprimé, orné d’une fine
ligne claire. Prothorax subconique, légèrement étranglé derrière le bord
antérieur qui est à peine relevé; bituberculé, canaliculé en arrière, la
base bisinuée, finement et rugueusement ponctué. Élytres à côtés à
peine arqués subrectilignement eonvergents en arrière ; calus huméral
assez saillant; stries assez fortes, ponetuées, finement squamulées, les
interstries plus larges, plans, rugueux; le calus apical très finement
muriqué. Fémurs armés d’une dent forte et aiguë; ongles appendi-
culés.
Mâle 2 segment anal avec une fovéole ; tous les tibias armés d’un onglet
apical interne robuste.
Mœurs inconnues.
Très rare en France et seulement connu par les quatre individus capturés

954 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs
en 1913, dans un champ en friche, aux environs d’Orléans, près d’Olivct,
(Loiret), par A. MÉQUIGNON Y (Bull. ent. Fr., 1929, p. 25).
Espagne: environs de Madrid (type); Algérie: Geryville (IVIUN11;12 I).
40. Ceuthorrhynchus subfasciatus CHEvRoLAT, 1860, Rev. Mag. Zoool.,
XII, p. 453 (non GYLL.). - nigrovifiafus Scuumzn, Deutsche ent.
Zeitschr., 1901, p. 95. —— HUST.ACHE, 1924, p. 196. — Cat. SA1NT1;-CLA1RE-
DEVILLE, p. 427 ; Cat. Corse, p. 442.
Long.: 2,5-2,7 mm. En ovale court, peu convexe, noir, couvert en
dessus de fines squamules linéaires ou oblongues acuminées, serrées,
d’un brumrougeâtre, les élytres ornés de deux taches noirâtres, étroites,
subbasales sur les interstries 3, 5 et d’autres, plus en arrière, sur les 7, 9,
d’une tache noire ou brune, allongée sur le 26 tiers de la suture et de
quelques mouchetures apicales, foncées, en outre d’une fascie latérale
blanche située obliquement vers le milieu des interstries 6, 7, 8, 9 et d’un
point clair, en avant, sur l’interstrie 3; antennes roussâtres, la massue
et parfois le sommet du scape rembrunis; pattes entièrement rousses
ou ferrugineuses, Dessous du corps couvert de courtes squamules brunes,
serrées. Rostre épais, très courbé, rugueux, ponctué, aussi long que la
tête et le prothorax ensemble. Antennes insérées vers le tiers apical du
rostre, le ler article du funicule plus long que le 2€, la massue ovale
oblongue, épaisse. Front plan. Prothorax transversal, ses bords latéraux
subparallèles en arrière, fortement anguleux vers le milieu; fortement
resserré en avant, le bord antérieur relevé, la base peu bisinuée ; large-
ment et profondément canaliculé au milieu, la ponctuation assez fine,
serrée. Élytres faiblement arqués-convergents; calus huméral très sail-
lant, l’apical finement muriqué ; stries ponctuées, fortement squamulées ;
les interstries plus larges ques les stries, subconvexes, brillants à travers
la squamosité. Pattes squamulées; fémurs denticulés; ongles dentés.
Mâle: segment anal avec une petite fossette;méso— et métatibias
ongulés au sommet interne.
Vit sur une Composée: Chrysanthemum myconis L., plante sur laquelle
nous I’avons pris en nombre, en Provence, d’après les indications fournies
par MOLLANDIN DE Borssv.
Répandu quoique assez rare en Basse-Provence et dans le Roussillon.
Var : chaîne des Maures : Cavalaire, Pignans, Cavalière (Mou,. DE Boissy 1) ;
île de Port-Cros (idem). — Alpes-Maritimes : Massif de l’Esterel: Théoule Y,
La Napoule I, Mandelieu! etc. — Pyrénées-Orientales: Argelès—sur-Mer;
Banyuls (Ph. Fimwçors Y).
Italie ; Algérie.
41. Ceuthorrhynchus Faîrmaîreî (lh. Bmsour, 1880, Ann. Soc. ent.
Fr.,Bull., p. cxxxm. —— HUSTACHE, 1924, p. 177. — (lat. SAINTE—(lLAIRE—
DEVILLE, p. 426.
Long.: 4 mm. Remarquable par son dimorphisme sexuel; le rostre
chez la femelle étant égal aux trois quarts du corps et seulement plus

c.xLANDR1NAE. — cEUTHoRRnYNcuUs 955
long que la tête et le prothorax chez le mâle. Corps ovale, revêtu de squa-
mules linéaires tronquées, assez grossières, couchées, cendrées ou blan-
châtres, un peu plus condensées et formant sur les élytres quelques
taches plus claires quoique peu
tranchées ;une linéole scutellaire
prolongée sur la moitié anté- si K
rieure de la suture; une vague É  
fascie latérale et oblique sur les f   YQ
interstries 6, 7, 8, 9 ; une macule ’  / ‘ \  l
ponctiforme avant la base du 3E QQ K   Ã
interstrie ; quelques linéoles peu      
nettes, çà et là, et en outre quel- _; gît? ;_ \
ques macules brunâtres sur les     rr
interstries impairs, la suture ¥ jï  2. A
brune sur son tiers apical; le  
prothorax cendré en entier ou    >, il . *·
varié de taches brunes assez        1,
confuses ; les antennes et les     -
pattes brunes, les tarses ferrugi— `  il ,,  
neux. Dessous densément squa- I. (   ( ~_\
muleux, de clair. Piostre assez à     ji? f " ‘,\
robuste, arqué (mâle), plus forte- Z \\    É) *
ment courbé (femelle), cylindri-      
que, rugueux, squamulé. Anten- , .;;,1._Q/ , 
nes insérées vers le tiers apical fl ai "xi `7
du rostre et assez robustes (mâle) "
ou submédianes, plus grêles, Fm. 535. — Ceutlwnhymhws
d’un tiers plus courtes que le (H"’l'°pl”"l"”‘) F“i"”“‘i"’i Bmsa Q·
rostre (femelle); les deux pre-
miers articles du funicule égaux ; la massue oblongue-acuminée. Tête squa-
mulée ; front déprimé. Prothorax faiblement transversal, subconique, ses
bords latéraux médiocrement arrondis ; modérément resserré derrière le
bord antérieur qui est relevé, bisinué légèrement à la base, brièvement
canaliculé devant l’écusson ; ponctué—rugueux. Élytres faiblement arqués
latéralement, le calus huméral saillant; stries finement squamulées, à
points indistincts ; interstries plus larges que les stries, plans. Pattes assez
fortes, squamulées ; méso- et métafémurs dentés, profémurs obsolète-
ment dentés ou inermes ; corbeilles tarsales courtes ; ongles dentés.
Mâle: segment anal impressionné; méso- et métatibias ongulés en
dedans au sommet.
v. Stîgmatîca Ho1=1=M., Rev. fr. Ent., 1934, I, p. 88. — Interstries alternes
munis de taches foncées formant un dessin en damier très tranché ; prothorax
avec deux taches latérales brunes allongées et une plus courte sur les bords
latéraux. Cette variété se trouve avec la forme typique.

956 COLÉOPTÈRES cUacuLI0N11:>Es
L’adulte se rencontre sur Marrubium vulgare L. (R. PORCHET Y).
Rare espèce, paraissant spéciale aux Alpes méridionales.
Basses-Alpes : Col d’Allos (FAGNIEZ). — Hautes-Alpes : Briançon (types) ;
Mt Genèvre I. v Savoie : Lanslebourg (Pic) ; col Jahorgue (J. THÉROND   —
Alpes-Maritimes: St·Martin-Yésubie (R. Poncmar).
42. Ceuthorrhynchus millefoliî SCHULTZE, Deutsche ent. Zeit., 18967
p. 269. —— Cat. SAINTE·CL,ÀIRE·DEVILLE, p, 427 (err,). — moliior SEIDL.1
Fn. Balt., 1891, p. 629. -— moliior STIERL., Fn. Col. Helvet., 1894, p. 381-
Long. :2,6-3 mm. Ovale, peu convexe, noir, revêtu de poils squamuleux
cendrés assez serrés et de squamules ovales blanchâtres plus denses,
formant, sur le prothorax, trois bandes longitudinales assez nettes et, sur
les élytres, un dessin clair accompagné de taches brunes ou noirâtres;
le dessin blanc, large, comprenant une bande scutellaire occupant plus de
la moitié de la suture, une fascie latérale très sinueuse, partant de .l’écus-
son, descendant jusqu’à la moitié de l’élytre 'sur le 6° interstrie et remon-
tant obliquement vers le bord latéral qu’elle atteint en avant du milieu
(parfois interrompue sur le 49 interstrie) ; une deuxième fascie subapicale
plus large, plus confuse, envahissant presque tout le tiers apical des élytres,
sauf quelques taches foncées au sommet des interstries; les antennes
ferrugineuses ; les fémurs foncés, les tibias et les tarses rougeâtres. Dessous
squamulé densément de blanchâtre. Rostre épais, fortement et assez
rrégulièrement courbé, égal à la tête et au prothorax réunis, rugueux.
Antennes assez fines, antémédianes, le 26 article du funicule Ml plus long
que le 36, les derniers non globuleux; massue oblongue-acuminée. Pro-
thorax transversal, peu arrondi latéralement, tuberculé, fortement res-
serré derrière le bord antérieur qui est à peine relevé. Élytres à côtés
modérément arqués—convergents, à stries fines, squamulées, à interstries
plans. Fémurs assez finement dentés.
Mâle : segment anal avec une fossette assez profonde; méso- et méta-
tibias ongulés à l’angle apical interne.
Subsp. tomentûsus, nova. —-— Taille plus forte, les squamules plus denses ;
celles du dessin élytral plus épaisses, comme écrasées, les fascies larges,
mal délimitées presque confondues avec la squamosité environnante. Insecte
ayant un aspect tomenteux, plus clair que la forme typique, le prothorax
plus fortement resserre en avant, le bord antérieur très relevé.
Vit sur Tanacetum vulgare L. (Karl DANIEL), Achillea millefolium L.
(HEYDEN).
Espèce répandue en Allemagne centrale et septentrionale, en Pologne:
Cracovie I, en Russie méridionale, en Rhénanie. Elle pourrait se retrouver
dans nos provinces de l’Est. Toutefois, son signalement en France par SAINTE-
CI.AIRE·DEVILLE (Fn. Seine, VI bis, 1924, p. 89) est erronné et provient
d’une confusion avec une espèce voisine: C. triangulum. La sous-espèce se
trouve en Pologne: Cracovie (SMRECZYNSKI)i
43. Ceuthorrhynchus Falcozi HUST., 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 282
et 1930, p. 195. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DE\’ILLE, p. 427.

c.xL.xNDR1NAE. —- CEUTHORRHYNCHUS 957
Cet insecte a été d’abord décrit sur un mâle. comme variété de Fair-
mairei (1914), puis la découverte d’un second exemplaire en Vaucluse,
considéré comme étant la femelle, a déterminé l’auteur à élever Falcozi ·
au rang d’espèce et à le ranger près de millefolii avec lequel il a la plus
grande ressemblance. Il s’en distingue par les caractères suivants :
Taille presque moitié plus forte, le prothorax plus fortement étranglé,
en avant et son bord antérieur plus relevé, les élytres largement déprimés
dans la région scutellaire, leur convexité moindre (vue de profil), le rostre
plus long, moins fortement mais plus régulièrement, co11rbé, les antennes
plus épaisses, le 29 article du funicule presque 2 fois aussi long que le
3e, les trois derniers globuleux (HUSTACHE).
Ajoutons que le dessin élytral est beaucoup plus marqué, aussi net que
chez campestris ; la fascie claire est interrompue sur le 46 interstrie et parfois
sur le 5**; la tache trifide scutellaire épaisse, blanche, tranchée.
L’adulte se rencontre sur une Composée eorymbifère: Leuczmthemum
corymbosum G. G., en juillet.
Hautes-Alpes: La Cluse-en-Devoluy, type, (Farcoz). —— Vaucluse: Mont
Ventoux (Cnonaur). — Alpes-Maritimes, 3 spécimens: 1 (jl, 2 Q, sur
L. corymbosum, à Colomars, 7. VII, 1945 (J. GANDON et A. HOFFMANN).
44. Ceuthorrhynchus triangulum Bon., 1845, in Schônherr, Gen. Curc.,
VIII, 2, p. 154. —— vicinus KRA.&TZ, 1868, Berl. ent. Zeitschr., p. 300.
—— Husrscnn, 1924, p. 192. ·— Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 427.
Long. : 2-2,5 mm. Espèce voisine de C. millefolii mais distincte par
plusieurs caractères, notamment par sa taille plus petite, son prothorax
plus franchement conique et le rostre de la femelle plus long. Corps en
ovale un peu plus oblong, le dessin prothoracique et élytral analogue
mais plus fin, plus tranché sur le fond, bien plus foncé, les squamules
plus étroites, la tache brune de la suture plus foncée, la faseie latérale
non interrompue sur le 48 interstrie. Rostre fortement arqué, dépassant
la longueur de la tête et du prothorax réunis (mâle), subégal à la moitié
de l’arrière-corps (femelle), cylindrique, un peu atténué au sommet,
densément et finement ponctué, carinulé, presque mat, pubescent (mâle),
subglabre, un peu luisant sur sa moitié apicale (femelle) ; le prothorax
à côtés faiblement arqués, subrectilignement convergents vers le sommet,
la base subtronquée, 2 fois aussi large que le bord antérieur qui n’est
pas relevé et médiocrement resserré en arrière, ses tubercules petits.
Élytres à bords latéraux plus convergents en arrière à partir du calus
huméral et faiblement arqués, le calus apical bien plus saillant ; les stries
squamulées de blanc et de brun; les interstries subconvexes. Pour le
reste, semblable à C. millefolii (1).
(1) Subsp. mnntlvsgul, nova,. -— Diiïère de triangulum Par le dessin clair, plus fin, plus
délié, le 2E interstrie élytra.1 entièrement squamulé de blanc jusqu’à. la base, ln. fascie
médiane interrompue sur les intervalles 3, 4, 5. Antennes foncées. Corbeilles tarsales
postérieures plus élargies. Une femelle, Pyrénées-Orientales, à. Pest du Pic de Carlitte
(2.000 m. alt.), à. proximité d’Anthem*£a montana L., 1-8-1953 (G. TEMPÈBE).

958 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Vit sur Chrysanthemum segetum L. (Horrismxiv, Bull. Soc. ent. Fr., 1933,
p. 203; idem. 1940, p. 22), Leucanthemum vulgare Lux. (l·lEY1:»Ex, Y. Hax-
sEN), Achillea millefolium L. (HERVÉ, Doxisrnonria, TEMPÈRE).
Répandu, mais rare, dans de nombreuses régions de notre territoire où
il a été parfois signalé par erreur sous le nom de millefolii. —-— Mai-septembre.
Pas-de—Calais. — Calvados. — Côtes du Nord. — Finistère. —- Eure. -—-
Seine-et-Oise l. — Yonne. —— Loire-Inférieure. — Jura. — Côte-<l'()r. — -
Ain. — Rhône. — Vaucluse. — Var K. — Alpes-Maritimes I. —- Lot-ci~(}a-
ronne. — Gironde.
Europe méridionale et moyenne; Belgique; Danemark; île de \\`ighL.
OBsEnvA·r1oN. — Chez les nombreux spécimens français ou étrangers que
nous avons examinés, la fascie latérale des élytres est entière et nullement
interrompue sur le 49 interstrie comme on l’observe habituellement chez
millefolii, chrysanthemi et campestris.
45. Ceuthorrhynchus campestris GYLL., 1837, in Schônherr, Gen.
Curc., IV, l, p. 523. — ‘? variegalus OL., 1807, Ent., V, p. 135. ~- varie-
galus BEDEL, Fn. Bass. Seine, VI (1894), p. 381. — v. lepidus GYLL.,
1837, 1. c., p. 520. —— Husrxcnn, 1924, p. 187. — Cat. SAINTE·CLAIRE·
DEVILLE, p. 427.
Long.: 2,2-2,8 mm. En ovale court, noir,,la vestiture foncière d’un
brun foncé, composée de fines squamules linéaires avec d’autres de même
nature mais blanchâtres, peu serrées, formant, sur les interstries, des
linéoles d’inégale longueur et sur le prothorax trois lignes longitudinales
peu nettes, les bords latéraux blancs, circonscrivant les tubercules ; le
dessin élytral formé de petites squamules blanches, oblongues, comprenant
une bande suturale interrompue au milieu par une tache foncée, une
fascie latérale partant de la base du 29 interstrie, descendant vers le milieu
de l’élytre sur le 69 interstrie (interrompue sur le 49) et remontant peu
obliquement vers le bord latéral qu’elle atteint un peu en avant du milieu
du 99 interstrie, une autre fascie subapicale sinueuse, ménageant le calus
apical gla tache post-médiane brune de la suture formant, avec les taches
foncées des 29 et 39 interstries, une sorte de T renversé, le 49 interstrie
presque entièrement squamulé de blanchâtre; les antennes (massue et
sommet du scape foncés exceptés), les tibias et les tarses roux, les fémurs
foncés. Dessous du corps couvert de squamules claires, peu serrées sauf
dans l’angle thoraco-élytral. Rostre régulièrement courbé, cylindrique,
faiblement atténué en avant (vu de profil), ponctué-rugueux, mat jus-
qu’à l’insertion antennaire, assez brillant au sommet, un peu plus long
que la tête et le prothorax réunis. Antennes submédianes, les deux premiers
articles du funicule subégaux; massue oblongue acuminée. Prothorax
fortement transversal, les bords latéraux assez fortement arrondis, tuber-
culés vers leur milieu ; assez fortement et assez brièvement étranglé der-
rière le bord antérieur qui est relevé ; la base presque droite ; obsolète-
tement sillonné sauf devant 1’écusson où le sillon est approfondi. Élytres
ovales, un peu élargis, arqués latéralement à partir du calus huméral

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 959
qui est saillant, le calus apical assez développé ; stries lines, ponctuées,
squamulées ; interstries bien plus larges que les stries, subconvexes,
finement rugueux, brillants sur leurs bords. Pattes assez fortes, squa-
mulées ; fémurs rugueux, denticulés ; ongles dentés.
Mâle: segment anal muni d’une fossette squamulée, asez profonde;
méso-et métatibias ongulés au sommet interne. Femelle : segment anal
impressionné.
Rarement la fascie latérale interrompue sur le 38 et parfois le 58 interstrie,
formant ainsi (avec l’interruption normale du 46) une tache scutellaire
subcruciforme (v. lepidus GYLL., l. c.),
On rencontre des individus normalement squamulés dont les téguments
(pattes comprises) sont entièrement rougeâtres; ce sont des immatures.
Vit sur Leucanthemum vulgare LA MK., la larve attaque le réceptacle du capitule,
la nymphose s’effectue en terre (URBAN, Ent. Blâtt., 1914, p. 180). L’adulte
apparaît dès la floraison de la plante nourricière. — Avril·juin.
Toute la France, assez commun, même en montagne, dans la région sub-
alpine, sur Leucanthemum Delarbrei 'I`1MB.l. Non signalé de la Corse.
Europe moyenne. A
46. Ceuthorrhynchus chrysan— `· F V `
themî GERMAR, 1824, lns. 8p. x 7 »'
novae, I, p. 221. — figzzmius Q
GYLL., 1837, in Schônherr, Gen,. _ ,_ ._
Cure., IV, I, I837.—v. sarlus ’ É     K
FAUST, Horae Soc. Ent, Ross.,   À ,  
XXII, 1888,p. 169 (1).- H.TYL,    
Wien. ent. Zeit.,XXXIII (1914),   ï%<?§]ë_`g
p. 117. — I·IUsTAc1-1E, 1924, p. W   "  
189. — Cat. SA1NTE-CLA1RE- I!     'wf b`
DEVILLE, p. 427. ,,‘ i   Qïg g f . ` Q.
Long.: 2-2,5 mm. En ovale,   É"     'gî .
. . ,| U.-: l.- ·:» I Y .
fa1blement convexe, no1r,la ves-     g      
titure foncière à squamules liné-          
aires fauves ; un dessin dorsal ' ;,.1 "   »
4 «,>,J   \`
blanc, avec quelques taches ,1*  __ _ XC wp
brunes ou noires dont une (late- " I^· `
rale assez grande en arrière du Fm. 536. -— Ceuthowhymhus
milieu, sur le prothorax et sur (H“d'°pl‘"‘1"^‘) °'"yS‘"'ü'“mi GYLL
les élytres notamment en avant,
sur les interstries 3, 5, 6, 7, 9, ainsi que vers le milieu et à l’apex ; le pro-
thorax avec la ligne médiane et les bords latéraux couverts de squamules
(1) C. fig-uratus GYLL, de Russie centrale et méridionale et de Grèce, n’est qu’une
race géographique de C . chrysanthemi à laquelle on doit réunir C. sartus FAU sr, du Caucase
et du Turkestan. I1 diffère à. peine de chrysanthemi parle prothorax un peu plus court,
les squaimules élytrales plus effilées et le dessin plus confus (HOFFM., Bull. Soc. ent. Fr.,
1940, p. 22). 1 ,

960 COLÉOPTÈRES cuacutromoizs
ovales, serrées-imbriquées, blanches ; les élytres ornés d’un dessin blanc
de ces mêmes squamules, comprenant une bande suturale ; interrompue
par une tache rectangulaire foncée, une fascie antérieure très sinueuse,
partant de la base du 26 interstrie, atteignant anguleusement le milieu
de l’élytre sur le 56 interstrie et remontant obliquement vers les bords
latéraux en arrière du calus huméral (cette fascie souvent interrompue
sur le 46 interstrie), une autre fascie apicale partant de la suture rejoi-
gnant les côtés en ménageant le calus apical, souvent reliée avec des
linéoles antéapicales ; les antennes (massue et sommet du scape un peu
obscurcis), les tarses et les tibias ferrugineux ou testacés, les fémurs
foncés. Dessous densément couvert de squamules blanches et ocrées,
pour la plupart ovales. Rostre courbé, égal a la tête et au prothorax
réunis (mâle), un peu plus long (femelle), ponctué-strié, squamulé à la
base, glabre et luisant au sommet (femelle) ou pubescent et mat à cet
endroit (mâle). Antennes insérées au tiers apical (mâle) ou un peu en
avant du rostre (femelle), le l61' article du funicule bien plus épais mais
pas plus long que le 26, les derniers globuleux ; massue ovale. Tête squa-
mulée de fauve avec une tache blanche au sommet du front, celui-ri
déprimé. Prothorax transverse, ses bords latéraux un peu arrondis, angu-
leux en arrière de leur milieu, fortement resserre en avant, le bord anté-
rieur relevé, les tubercules bien développés, isolés, bruns, le disque sil-
lonné. Élytres faiblement arqués-convergents à partir des épaules; le
calus huméral foncé, assez saillant, l’apical également foncé, bien marqué,
muriqué; stries ponctuées, squamulées; interstries plus larges que les
stries, plans, rugueux. Pattes fines, squamulées; fémurs vaguement
annelés de blanc, aigûment denticulés ; ongles dentés.
Mâle zsegment anal avec une fossette profonde (déprimé chez la femelle),
méso- et métatibias très finement ongulés à l’angle apical interne.
Vit sur les Composées du genre Artemisia, notamment A. vulgaris L. (Horr-
MANN, RUTER l), A. absinthium L. (RUTER l). — Mi-avril à fin juillet.
Toute la France, assez commun, sauf peut-être dans le nord-ouest. Non
signalé de la Corse.
Toute l'Eur0pe.
Subsp. rllbigînosus Scnutrzis, 1896, Deutsche ent. Zeitschr., p. 280.
Diffère de la forme typique par le revêtement dorsal et ventral entièrement
d’un brun ferrugineux, le dessin prothoracique, obsolète ou nul, celui des
élytres blanchâtres, peu net, la fascie antérieure décomposée en petites
taches et souvent interrompue sur les 26 et 46 interstries, parfois à peine
indiquée, la fascie apicale obsolète ou absente; les petites taches foncées
des élytres peu nettes ou nulles, celle de la suture brune ou brun-rougeâtre
toujours bien distincte; le prothorax paraissant plus largement arrondi
latéralement en arrière, les tubercules petits mais bien nets; les pattes
(fémurs compris) ordinairement ferrugineux ou roux. Pénis identique à la
forme type.
Race biologique vivant sur les Composées des genres Anthemis et Matri-
caria: Anthemis nobilis L. (Permis), A. arvemis L. (l), Matricaria chamo-

CALANDRINAE. —- CEUTHORRHYNCHUS 961
milla L. (HUs·rAcm=;, TEMPÈRE), M. inodora L. (DEVILLE1, Tvr., Pnnms,
Pnmacxs, Rurian E).
Toute la France. — Printemps-été.
Europe méridionale, Tunisie, Algérie.
Subsp. I'l1g’\110SI.lS Hnnissr, 1795, Natursyst., Kâf., VI, p. 406. -guercie0la
var. B. PAYK., Fn. Suec., III, 1800, p. 216. —- cinereus Mansn., 1 02, Ent.
Brit., I, p. 283. — melarwstigma Msnsn., l. c., p. 256. — subrufus var. Marisa.,
l. c., p. 256. —- gallicus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Cure., IV, I, p. 528. ——
scutellatus Srnrn., Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, 1831, p. 37. — v. immacu-
licollis DE1..•.HoN, Deutsche ent. Zeitschr., 1914, p. 622. — Husracnn,
1924, p. 194. -· Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, Fr., p. 427; Cat. Corse,
p. 442.
Long.: 2-2,5 mm. Forme apparentée à Chrysanthemi dont elle constitue
peut-être une race biologique. — Diffère par le dessin élytral à lignes plus
larges, moins nettes, le plus souvent mal définies ou décomposées et con-
fondues avec la vestiture foncière également cendrée, les interstries presque
entièrement squamulées de gris, la tache suturale brunâtre peu nette-
ment délimitée; les squamules plus fines, effilées, moins strictement appli-
quées; le prothorax aussi court, mais non anguleux, plus régulièrement
arrondi latéralement, le tubercule très petit ou presque effacé ; le rostre plus
court que la tête et le prothorax réunis dans les deux sexes ; les élytres un
peu moins convergents en arrière, un peu plus convexes; le 29 article du
funicule un peu plus court que le 1er. Se distingue nettement de la sous-
espèce rubiginvsus par la coloration différente du revêtement. Caractères
sexuels secondaires analogues. Pénis rigoureusement identique à la forme
typique.
Vit sur Matricaria chamomilla L. (Permis, TEMPÈRE, H01=x··M.mNN, RUTER),
Anthemis nobilis L. (Psnms). D’après ce dernier, la larve se trouverait dans
les tiges de ces plantes (Perris, Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 71, 72), sur Matri-
caria irwdora L. (RUTER 1).
Toute le France; assez commun; mai à juillet. Souvent en compagnie
de C. rubigirwsus. — Corse.
Europe moyenne et méridionale; Algérie.
()BsnnvAr1oN. —— M. G. Rurmx a trouvé à Pantin (Seine), sur Artemisia
absinlhium L., une série de spécimens ayant des caractères intermédiaires
avec C. chrysanthemi.
47. Ceuthorrhynchus molîtor GYLL., 1837,·in Schônherr, Gen. Curc.,
IV, I, p. 525. — praiensis CHEVROLAT, 1860, Rev. Zool., p. 510. -— v. inter-
ruplus ScnULTzE, 1898, Deutsche. ent. Zeitschr., p. 165. — HUsrAci-1E,
19*24, p. 191. — Cat. SA1N·rE—CLA1nE—DEv1LLE, p. 427.
Long. : 2-3 mm. Très semblable d’aspect à C. chrysanlhemi, s’en diffé-
rencie aisément par les caractères suivants : taille un peu plus grande, le
rostre un peu plus long, le prothorax moins anguleux latéralement, un
peu moins contracté en avant, de ce fait, paraissant plus conique, le calus
huméral plus développé, les stries élytrales plus larges ; la vestiture fon-
cière d’un gris doré métallique, le dessin dorsal composé de lignes plus
étroites, plus nettes, la fascie antérieure des élytres traversant obliquement
les 4° et 5s interstries sans longer ce dernier ; en conséquence ne formant

962 COLÉ()P'I`ÈRÉS cURcUL1oNIDEs
pas un angle droit à cet endroit, la facie jamais interrompue sur le 48,
mais parfois sur le 59 (V. înterruptus SCHULTZE).
Caractères sexuels secondaires analogues a ceux de C. chrysanihemi.
On rencontre les variations suivantes mêlées à la forme typique:
a. Revêtement dorsal d’un roux métallique intense, le dessin élytral
blanc pur, les pattes entièrement testacées: V. f8StîVl1S, nova.
b. Revêtement cendré, le dessin élytral moins tranché et bien moins net
que chez la forme typique: V. COI|fUSl1S, nova.
La v. interruptus sus-désignée est étrangère à notre faune  
Vit sur Anthemis cotula L., en Seine-et-Oise: Bouray (É), sur A. mixta
L., en Provence   Semble rechercher les cols calcaires ou silico-calcaires.
Rare en France; ça et là; mai-juin.
Pas-de-Calais: Boulogne-sur-Mer (DEVILLE È). — Seine-et-Oise: Bouray
(Macrzix l, RUTER, Ho1=FMANN); Quincy-sous-Sénart (D12v1LLE). — Seine-
et-Marne: Fontainebleau <MARMOTTAN>. f Côte—d’Or: Dijon (Roucnr). —
Bouches-du-Rhône : Marseille (AB1;1LL1a Y) ; Aix-en-Provence (LÉVMLLÉ F). ——
Var: Beausset (SIETTI) ; Hyères (ABEILLE l, GRENIER Y). —— Aude : Carcas-
sonne (GAVOY). — Gers: Samatan (CLERMONT). — Corse.
La V. festivuts se trouve dans les Alpes-Maritimes: Mougins, vers la fin
mai, sig Anthemis miœta L. l, la V. c0nfu.sus avec la forme type à Bouray
S. et . .
( Europé méridionale: Turquie; Sicile; Espagne; Protugal; Algérie.
48. Ceuthorrhynchus molanostîctus MARSHAM, 1802, Ent. Brit., I,
p. 292. — rugulosus STEP!-L (non HERBST), Ill. Brit. Ent., Mandib.,
IV, 1831, p. 35. — concinnus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Curc.,
IV, I, p. 531. -— lycopi GYLL., l. c., p. 533. — Sienbergi C. G. THoMs.,
1868, Skand. Col., X, p. 344. ~ v. obiusicollis GYLL., l. c., IV, 1837,
p. 554. — V. perlurbaius GYLL., 1.c., p. 537. — V. murinus GYLL.,l. c.,
p. 537. -— Husriacniz, 1924, p. 197. — Cat. SAINTE-CLA1RE—DEv·1LLE,
p. 427; Cat. Corse, p. 442.
Long. : 2,5-3 mm. Suboblong, faiblement convexe, noir, mat, revêtu
de squamules linéaires blanchâtres, jaunâtres ou grises et d’autres plus
foncées, brunes, formant quelques taches sur les élytres ; en outre des
squamules plus épaisses, cendrées ou blanches condensées sur les bords
latéraux et obsolètement sur la ligne médiane du prothorax, formant,
sur les élytres, un dessin assez vague comprenant: une ligne suturale
interrompue après le milieu par une tache brune, une fascie antérieure
à peine tranchée et rarement entière partant de la base du 26 interstrie,
descendant vers le milieu sur le 69 interstrie et remontant très obliquement
sous l’épaule (cette fascie parfois réduite à la tache basale du 2** inter-
strie), soulignée en avant et en arrière d’une étroite partie foncée ; antennes
brunes, plus rarement testacées; pattes noires, sauf les tarses roux,
l’onychium rembruni. Dessous assez densément recouvert de squamules
(1) Vit en Algérie sur Anthemis pedunculata DESF. (PEYERIMHOFF, Arm. Soc. ent. Fr.,
1911.

CALANDRIN.-\E. — cnurnonnuvwcnos 963
courtes, arrondies, blanchâtres. Rostre courbé, assez robuste, subcylin-
drique, égal au prothorax (mâle) ou a la tête et au prothorax réunis
(femelle), mat ou peu luisant, ponctué-rugueux, striolé à la base, le som-
met moins sculpté, pubescent. Antennes insérées vers le tiers supérieur
(mâle) ou un peu en avant du milieu du rostre (femelle) ; les deux premiers
articles subégaux, les trois derniers subglobuleux; massue ovale. Tête
squamulée subdéprimée. Prothorax légèrement transversal, subconique,
ses côtés subparallèles en arrière, largement mais peu resserré derrière le
bord antérieur qui est médiocrement relevé, les tubercules anguleux, la
base bisinuée, le disque sillonné sur sa ligne médiane, creusé devant l’écus-
son, la ponctuation assez forte, serrée, rugueuse. Élytres oblongs, assez
étroits, à peine arqués et faiblement convergents, le calus huméral saillant,
rugueux, l’apical effacé; stries assez étroites, ponctuées, squamulées;
interstries 2 à 3 fois plus larges que les stries, plans, chagrinés. Pattes
assez élancées, squamulées ; fémurs fortement et aigûment dentés ;
tibias arqués à la base ; ongles dentés.
Mâle : Segment anal avec une fossette squamulée ; méso- et métatibias
ongulés au sommet interne.
Espèce assez variable de forme et de revêtement, mais reconnaissable
à son corps allongé et à ses fortes dents fémorales. Voici les variations dé-
crites par GYLLENHAL que l’on rencontre ordinairement mêlées à la forme
typique:  
1. Dessus subconvexe. Prothorax nettement tuberculé ........ 2.
— Dessus subdéprimé. Prothorax tuberculé ou non ......., 3.
2. Prothorax canaliculé. Corps ovale-oblong ....... forme typique.
—— Prothorax non ou faiblement canaliculé. Corps oblongs;les
squamules de la suture et de la base du 26 interstrie, serrées
et plus blanches ................. V. pêttlltbahls.
3. Dessus entièrement et densément squamulé de blanchâtre.
Prothorax tuberculé, canaliculé, assez fortement resserré en
avant ..................... v. 0btI.lSîc0llîS.
—— Dessus peu densement cendre. Prothorax inerme, non ou
obsolètement canaliculé et faiblement resserré en avant. v. murinus.
Toute la France, la Corse; plaines et montagnes jusqu’à 1.600 m. ; assez
commun; bois humides, fossés, prés, marais, etc. —~ Mai à juillet.
Vit sur les Labiacées des genres Lycopus et Jllentha ;la larve a été observée
dans la racine de Lycopus europaeus L. (Piznms) et de Mentha silvestris L.
(FRAUENFELD). L’adulte se trouve encore sur Mentha rotundifolia L. (Horr-
MANN), Mentha aguatica L. (TEMPÈRE). La biologie de la larve a été décrite
par URBAN, Ent. Blàtt., ZU, 1924, p. 54.
La v. mlltîmls GYLL. surtout commune dans le Midi, semble constituer _
une race biologique distincte. Nous rapportons à celle-ci une série d’indi-
vidus de forte taille (3-3,5 mm.) que nous avons pris à St-Raphaël (Var),
sur Leonurus cardiaca L. à l’époque de la préfloraison, en mai.
Europe, Algérie.
(1) Sauf la v. oblusùmllis, décrite de la Russie méridionale et étrangère à notre faune.

964 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
Subsp. m3l11‘\1S Scnurxrzn, L’Abeille, XXIX, 1899, p. 262. — A. Horrm.,
Bull. Soc. ent. Fr., 1933, p. 202. — Cat. SAINTE·CLAIKE·DEVILLE, Cat.
Corse, p. 442.
Décrite comme espèce propre, cette forme diffère de melanostictus type
par son arrière-corps plus large, plus trapu, le sillon médian du prothorax,
très net, le revêtement en partie fauve, le dessin élytral plus distinct; les
fémurs plus fortement dentés.
Corse: Bastia (BoNNA1nE!); Ajaccio (KRAUSE).
Sardaigne (Donnno). — Algérie.
49. Ceuthorrhynchus arquatus HERBST, 1795, Natursyst. Ins., Kâf.,
VI, p. 396. —— occulius GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Cure., IV, I,
p. 530. —— uliginosus Bon., 1845, in Schonherr, 1. c., VIII, 2, p. 150. —
v. Favarcqi Plc, Éch., XXIV, 1908, p. 35. — v. oblilus REY, Éch., XI,
1895, p. 38. —— HUSTACHE, 1924, p. 185. — Cat. SAINTE·GLAIRE—DEVILLE,
p. 427.
Long. :2-2,5 mm. Ovale, assez convexe, noir, avec de courtes squamules
linéaires ou oblongues, appliquées, d’un blanc jaunâtre ou roussâtres,
formant des linéoles sur les interstries, interrompues par quelques taches
rectangulaires de squamules de même nature mais brunes ou noirâtres ;
des squamules blanchâtres, ovales, plus serrées, sur les bords latéraux
et la ligne médiane du prothorax; plus blanches, plus denses, imbri-
quées sur les élytres et constituant un dessin bien tranché composé, d’une
tache rectangulaire sur la moitié antérieure de la suture, accompagnée
d’une courte linéole à la base du 2** interstrie, d’une fascie latérale oblique,
un peu arquée, sur les interstries 6, 7, 8, 9, d’une autre fascie apicale,
souvent obsolète, moins blanche, confondue ou non avec les linéoles
subapicales, ménageant une large tache brune dans la région du calus
apical ; la suture, au milieu, foncée, son sommet plus ou moins squamulé
de clair ; antennes rousses, sauf la massue et le sommet du scape obscur-
cis : fémurs noirs; tibias et tarses testacés. Dessous du corps avec de
courtes squamules blanches juxtaposées, plus serrées dans l’angle thora-
co-élytral. Rostre fortement courbé, cylindrique, luisant finement cha-
griné-ponctué, subglabre au sommet, aussi long (mâle) ou plus long
(femelle) que la tête et le prothorax réunis. Antennes antémédianes
(mâle), médianes (femelle); les deux premiers articles du funicule sub-
égaux, le 1*** beaucoup plus épais, les trois derniers subglobuleux, la
massue ovale. Tête plane, squamulée. Prothorax peu transversal, sub-
conique, ses bords latéraux presque droits avec un tubercule isolé, bien
développé, saillant et aigu, légèrement resserré en avant, le bord antérieur
peu relevé ; la base subtronquée, le disque sillonné au milieu, assez for-
tement et densément ponctué. Élytres courts, un peu élargis-arqués
latéralement, les épaules brièvement obliques, le calus huméral très
saillant et rugueux, l’apical peu marqué; stries ponctuées-squamulées,
les interstries plus larges, subconvexes, rugueux. Pattes élancées, fine-

CALANDRINAE. —~ cnornonnnvncnus 965
ment squamulées ; fémurs avec une petite dent aiguë ; corbeilles tarsales
ascendantes; ongles dentés.
Mâle 2 Segment anal muni d’une petite fossette obsolète; rnéso- et
métatibias avec un petit onglet noirâtre au sommet interne.
Le dessin élytral est assez variable. Chez la forme typique les deux linéoles
situées à la base du 2** interstrie sont suivies d’une linéole brune ou noire,
»la fascie apicale est moins blanche, à squamules moins serrées et souvent
confondue avec les linéoles antéapicales. Chez la v. Oblitus Rav, la fascie laté-
rale, peu nette, est décomposée en petites macules isolées (1).
Terrains marécageux; bord des ruisseaux; mares des forêts froides. La
larve vit dans les tiges de Lycopus europaeuc L. (Pm-mrs, Larves de Coléopt.,
1877, p. 408). L’aduIte se prend sur la plante depuis avril jusqu°à la fin de
septembre   (Banni., HUSTACHE, TEMPÈRE, RUTER, Ho1=1=MANN).
Répandu et assez commun dans toute la France, sauf peut-être dans les
parties sèches de la Provence. Non signalé de la Corse. La v. nblitus, décrite
de Lyon, se rencontre ça et là avec la forme type.
· Europe centrale et méridionale; Angleterre; Irlande; Turkestan; Algé-
r1e.
Subgen. Ethlecus REITTER, Fn. Germ., V, 1916, p. 152.
50. Ceuthorrhynchus pollinarius FonsTER, 1771, Novae Spec. Ins.,
p. 33. — deniaius Mxnsn., 1802, Ent. Brit., I, p. 280 (non PANz.). ~ cali-
ginosus STEP1-1., 1831, Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, p. 34. — nigrila
STEP11., 1829, Syst. Cat. Brit. Ins., p. 155. —~ glaucinus Bon., 1845, in
Schünherr, Gen. Curc., VIII, 2, p. 146. —— Husrxcnn, 1924, p. 184. »-
Cat. SAINTE—CLAIRB—DEVILLE, p. 427; Cat. Corse, p. 442. li
Long. : 3-4 mm. Grande espèce reconnaissable à son revêtement dorsal
à peu près uniformément brun et au 9** interstrie élytral presque entiè-
rement verruqueux. Ovale, subdéprimé, noir, revêtu en dessus de fines
squamules linéaires assez serrées, brunes et cendrées, appliquées formant.,
sur les élytres, des taches nuageuses, grisâtres, peu tranchées ou même
presque indistinctes, parfois avec une vague fascie oblique sous 1’épaule,
et une tache plus claire sous le calus apica1;1es bords extrêmes des
élytres couverts de squamules oblongues, cendrées, les flancs du pro-
thorax et le dessous du corps revêtus de même, mais à squamules plus
grandes et ovales; antennes rousses, sauf'la massue et le sommet du
scape rembrunis ; pattes squamulées, brunes, les tibias roux au sommet ;
tarses testacés. Rostre épais, courbé, cylindrique, mat, finement ponctué-
rugueux, squamulé, pileux au sommet (mâle), subglabre (femelle), fine-
ment caréné au milieu, égal à la tête et au prothorax réunis. Antennes
(1) Une forme remarquable se rencontre en Irlande (HALBERT), de taille plus petite,
très foncée, le dessin blanc fortement tranché, la fascie apicale et la tache du sommet
de la suture formées de squamules aussi serrées et aussi blanches que celles du reste du
dessin; interstries sans linéoles claires ou avec quelques-unes au sommet, restant éloi-
gnées de la fascie apicale (v. ologantulus, nova).

966 co1.Éo1>TÈREs cURcUL1oN1DEs
grêles, insérées au tiers apical (mâle) ·ou en avant du milieu du rostre
(femelle), les deux premiers articles du funicule de même longueur, les
suivants plus courts mais non transversaux; massue oblongue. Front
presque plan. Prothorax un peu transversal, à côtés subparallèles en
arrière, fortement resserré derrière le bord antérieur qui est relevé, les
bords latéraux fortement tubercules vers leur milieu, fortement impres-
sionné en avant, avec un sillon médian étroit, approfondi à la base, den-
sement ponctué. Élytres un peu élargis latéralement à calus huméral
saillant, granulé ; stries ponctuées et squamulées, les interstries 3 ai 4 fois
aussi larges, plans, finement granulés et fortement muriqués à leur som-
met, le 99 garni, jusqu’a l’épaule, de gros granules, Pattes élancées;
fémurs épaissis et armés d’une forte dent; tibias sinueux; corbeilles
tarsales courtes ; le le! article tarsal allongé ; ongles dentés.
Mâle: Segment anal avec une fossette ovale, squamulée; méso- et
métatibias ongulés à l’angle apical interne.
La larve vit au collet de (frtica dioica L.; la ponte a lieu en mai-juin,
à la base des tiges encore tendres, la larve néonate descend à la base des
racines en creusant une courte galerie et provoquant une légère déformation
à peine visible de l’extérieur. La nymphose s’elfectue dans le sol vers le début
du printemps (mars-avril); l’imago apparaît vers le commencement de
mai (A. Hormmxxl.
Toute la France; très commun, Corse.
Toute l’Europe; Angleterre; Algérie; îles Canaries.
51. Ceuthorrhynchus verrucatus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen.
Curc., IV, I, p. 541. — biguiiaius Ron., 1845, in Schônherr, l. c., VIII,
2, p. 158. —— raphaelensis CHEVR., 1859, Ann. Soc. ent. Fr., Bull.,
p. xv111. — HUSTACME, 1924, p. 201. — Cat. S.\IN'I`E·CLAIRE—DE\’ILLE,
p. 427. _
Long. 2 2,5-3,5 mm. Ovale—oblong, subdéprimé, noir, mat ; la vestiture `
d’un brun-foncé, composée de courtes squamules linéaires fortement
appliquées ; la suture des élytres avec deux taches rectangulaires blanches
ou jaunâtres bien tranchées, l’une post-scutellaire, I’autre apicale, com-
posées de squamules oblongues, trés serrées ; quelques unes de ces squa-
mules disséminées ga et la sur les élytres, notamment sur les côtés;
antennes noires ; fémurs bruns ou ferrugineux, tibias et tarses testacés.
Dessous couvert de squamules ovales, serrées, blanchâtres, condensées
et souvent ochracées dans l’angle thoraco-élytral. Bostre peu courbé,
robuste, cylindrique, aussi long que le prothorax, ponctué, sillonné sur
les côtés, presque glabre et un peu luisant au sommet. Antennes anté-
médianes, le l" article du funicule un peu plus épais et un peu plus long
que le 26, le 3*3 oblong, le 4e aussi long que large, les trois derniers glo-
buleux; massue oblongue. Tête squamulée, subdéprimée. Prothorax
transversal, trapézoïdal, ses côtés, en arrière, subparallèles, un peu élargis
au milieu; fortement resserré en avant, le bord antérieur très relevé ;

C.\L.\NDRIN,\E. -— CELTT}·!()l\RHYNCHlTS 967
fortement tuberculé, bisinué à la base qui est finement rebordée, le disque
rugueux, avec un faible sillon médian approfondi devant l’écusson.
Elytres à bords latéraux subrectilignement et faiblement convergents
après les épaules qui sont obtusément anguleuses, le calus huméral obso-
lète, l’apical peu saillant; stries fines, ponctuées, munies de poils squa-
muleux, blanchâtres, couchés, les interstries 2 à 3 fois aussi larges, plans,
finement granulés, les huit premiers assez fortement muriqués à leur som-
met. Pattes assez fortes, squamulées ; fémurs très finement denticulés ;
ongles dentés.
Mâle : Segment anal avec une fossette profonde, allongée; méso- et
métatibias ongulés en dedans au sommet.
La larve vit dans le collet des racines d’une Papavéracée: Glaucium
luteum Scor. (PEna1s). lfadulte se tient sur la plante l Mai-juillet. Sables du
littoral de la Provence, du Roussillon, de la Bretagne et de la Vendée. Rare.
Bretagne <DL`CHAINE). — Vendée: St-Gilles (DEVILLE l, CAPITAINE). —
Pyrénées·()rientales : Argelès-sur·Mer <NORhIAND 1) ; Collioures (SIETTI l). —~
Bouches-du-Rhône: Marseille <LÉVEILLÉ l). — Var: Hyères et St-Raphaël,
assez commun Y. — Alpes-Maritimes: Nice (PARAGALLO, FAUcoNNEr) ;
Mandelieu, la Napoule 1, île
Ste-Marguerite (Ho1=1=MANN).
D’après LUcAs (Ann. Soc. Èj gé
cnt. Fr., 1860, Bull., p. LXVIL), F
cette espèce aurait été impor- y `
tée accidentellement au Jardin " , , /
des Plantes de Paris avec la A  
plante nourricière,mais n’ayant ` ` ë***· W   _ ··-··*—·*
pu s’y acclimater elle en a        
disparu depuis longtemps.      
Angleterre; Caucase; Russie   .»_ ?f _,K\ ' '
méridionale. P    
52, Ceuthorrhynchus den- J il   Ã  
tatus PANZER, 1798, Fn. Ins. Mi   ‘-
Germ., V, T. 13. — deniicu- Q  J     li I   V
lotus OL., 1807, Ent., V, p. 136 Af ,~ È'            ` "I \=
(Don SCHRANK). ~— corziusus (”   i    
PERRIS, 1857, Ann, Soc, Linn`.   ri},   _ ,,
Lyon, IV,p. 145.~striai0den— \ 'À‘li§,§gï  Y, jj
iiculalus GEMM. et HAROLD, ` `··">‘tÉ`ff‘ï _,,;"i ,É'
Cat. Col., V111, 1871, p. 2699 Ã! "} ,h§_j“_·_.wà J É;
(non GoEzE). — biguiialus «, —~§!·iï`î'· At *
REDTENB7 1849, Pni Austgiii Fm. 537. — Ceuthorrhyrwhuis (Ethlecus)
p. 383 tnon Bon., 1840). denmtw PANL
—·— v. undulalus SCHULTZE,
1902, Deutsche ent. Zeit., p.
217. — HUsTAcr1E, 1924, p. 199. »— Cat. S1\INTE—CL.&IRE—DEVILLE, p. 427.
Long. 2 3-3,5 mm. Voisin de C. verrucaius, nettement différent par sa

968 coLÉoPTÈREs cUncUL1oN1DEs
forme plus courte, plus large, les élytres à bords latéraux faiblement
arqués dans leur 2/3 antérieurs et non visiblement convergents en arrière,
les tubercules du sommet des élytres bien plus gros, formant une crête
denticulée saillante ; le prothorax à tubercules peu développés, formant
une petite saillie transversale, le disque avec une petite carène médiane
en avant, les stries des élytres plus fortes ; la vestiture dorsale plus claire
composée de squamules plus grossières, cendrées ou fauves et brunes
mêlées, ces dernières formant de petites taches élytrales irrégulières et
peu nettes, la tache post-scutellaire bien tranchée, celle du sommet de
la suture souvent obsolète ou nulle ; les squamules des stries semblables
à celles des interstries; le rostre aminci vers l’extrémité, les antennes
médianes, les deux premiers articles du funicule de longueur égale. Fémurs
dentés.
Mâle: Segment anal avec une profonde fossette squamulée, échan-
crant le sommet; méso— et métatibias ongulés en dedans au sommet.
Femelle: Seaznent anal avec une fossette transversale assez profonde.
Champs incrltes ; moissons ; sablières. -— Avril à septembre.
Vit sur Papawer rhaeas L. (DEVILLE, GALIBEHT).
Toute la France, assez commun, notamment dans le Midi. Semble plus
rare dans le sud-ouest.
Europe centrale et méridionale.
53. Ceuthorrhynchus biscutellatus Cmzvno LAT, 1859, Bull. Soc. ent. Fr.,
p. 20. - aniennalis Ch. Bars., Abeille, V, 1869, p. 453. — Husmcnn,
1924, p. 203. -— Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 427.
L0ng.‘: 2,2-2,7 mm. Ovale, noir, mat, assez convexe, revêtu de squa-
mules linéaires, assez serrées, appliquées, brunâtres, avec d’autres blan-
châtres formant, sur les élytres, des marbrures transversales nuageuses,
peu nettes ; une tache post-scutellaire bien visible, blanche ou jaunâtre,
rectangulaire, composée de squamules plus épaisses ; antennes et pattes
noirâtres, les tarses parfois d’un ferrugineux obscur. Dessous couvert de
squamules ovales jaunâtres ou cendrées, plus serrées dans l’angle thoraco-
élytral, le bord antérieur du prosternum rougeâtre. Rostre courbé, cylin-
drique, faiblement aminci au sommet (vu de profil), un peu plus long que
la tête et le prothorax, strié à la base, pointillé au sommet, glabre. Antennes
grêles, submédianes, le 19* article du funicule presque aussi épais que le
sommet du scape, à peine plus long que le 2**, les derniers ovoïdes ; massue
ovale. Tête squamulée, ponctuée ; front légèrement déprimé. Prothorax
transversal, trapézoïdal, rétréci en avant et modérément resserré derrière
le bord antérieur qui est relevé, la base presque droite, le disque avec un
sillon très distinct, creusé devant l’écusson, finement mais nettement
tuberculé, la ponctuation serrée, rugueuse. Élytres convexes en arrière,
dèprimés en avant, faiblement arqués-convergents, le calus huméral
saillant, l’apical assez bien marqué, finement muriqué; stries fines, fai-

CALANDRINAE. — ciaurnonuuvucnus 969
blement ponctuées, squamulées, les interstries plus larges, plans, iinement
rugueux, muriqués au sommet. Pattes assez grêles, squamulées, pubes-
centes ;les fémurs vaguement annelés de clair et armés d’un petit dcnticulc
squamulé ; ongles finement dentés.
Mâle : Segment anal muni d’une fossette bordée de chaque côté d'une
petite saillie; méso- et métatibias finement ongulés à l’angle apical
interne.
Parfois les téguments sont entièrement roux, les pattes testacées (insectes
immatures).
V. antennalis Ch. Buis. — Décrit de Madrid comme espèce propre n’est
qu’une anomalie de C. biscutcllams, dont le funicule paraît être de S articles,
le se nettement détaché de la massue; le prothorax plus court.
Nous rattachons à cette aberration deux individus mâle pris en juin, à
Mandelieu (A.-M.), en fauchant des Papavcr rhaeas L.
Mœurs exactes inconnues.
France méridionale : assez rare.
Hérault: Saint-Guilhem (Guiânnt). — Gard: Fontanes (Trssozv). —-
Bouches-du-Rhône: Aix, types (Acuaun, ÀBEILLE l, Guumuu I, etc) ; Mar-
seille (RIZAUCOURT). — Var:Ste-Baume (ABE1r.LE l, CAILLOL); Brignolles
(C,41LLOL) ; Le Beausset (CLEuMoN·1·) ; Hyères (ABEILLE, Guumuu E, LÉ-
vE1r,L1â). —— Alpes-Maritimes: Mandelieu, en juin (l). — Vaucluse: Apt
(Amarttu) ; La Bonde (Facmizz). — Drôme: Donzère (GUÉDEL).
Algérie.
Onssavnrron. — Cette espèce est signalée sur la Luzerne sauvage (FA-
cmaz), sur Teucrium chamaedrys L. (ABEILLE) et l’av0ns prise sur le Coque-
licot, mais ce sont là des indications qui n’apportent aucune précision sur
le véritable victus.
Subgen. Glocîanus REITTER, Fn. Germ., V, 1916, p. 152.
54. Ceuthorrhynchus macula.-alba Hunnsr, 1795, Natursyst., Kâf.,
VI, p. 404. — cardui OL., 1807, Ent., V, p. 135. —— seriaius Bou., 1845,
in Schônherr, Gen. Gurc., VIII, 2, p. 132. — volgcnsis FAUST, Stett. ent.
Zeit., XLV, 1884, p. 471. — HUSTACHE, 1924, p. 204. —— Cat. SAINTE—
CLAIRE-DEVILLE, p. 427.
Long.: 2,5-4 mm. Ovale-oblong, assez convexe (sauf en avant des
élytres), noir, couvert de squamules étroites brunes et cendrées, très
serrées, plus grandes, blanches, condensées sur le prothorax en une ligne
médiane et une courte linéole sur les angles antérieurs, et, sur les élytres,
formant une tache post-scutellaire ordinairement rectangulaire, occupant
le quart antérieur de la suture et nettement tranchée, les interstries pairs
souvent plus clairs ; antennes, tibias et tarses ferrugineux ou testacés.
Dessous couvert de squamules ovales, blanchâtres, serrées. Rostre peu
courbé, cylindrique, à peine atténué en avant, presque aussi long (mâle)
ou aussi long (femelle) que la tête et le prothorax réunis, strié à la base,
squamulé et ponctué (mâle) presque glabre, pointillé, brillant (femelle).

970 coLÉo1>rÈREs cuacvtiomnns
Antennes insérées vers le tiers apical (mâle) ou vers le milieu du rostrc
(femelle) ; scape claviforme ; les deux premiers articles du funicule égaux,
les deux derniers globuleux ; massue oblongue. Tête squamulée ; front un
peu déprimé. Prothorax transversal, arrondi latéralement en arrière,
rétréci en avant ; fortement resserré derrière le bord antérieur qui est
très fortement relevé, le disque convexe, inerme (non tuberculé), obso-
lètement sillonné avec une fossette ante-scutellaire, la base subrectiligne.
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538 540
Fu;. 538 à 540. — 538. Ceuthorrhynchus ( Glocianus) 'rmzcula-alba, HERBST ; —— 539. Capsule
de Papaver a0·m,miferum—nig1*um (œillette) montrant les trous de sortie des larves de
C. macula-alba; — 540. id. (en coupe) attaquée par les larves.
Élytres à bords latéraux non élargis, convergents en arrière, à ealus
huméral saillant et rugueux; stries assez fortes, ponctuées, squamulées,
les interstries deux à trois fois plus larges, plans et finement granulés.
Pattes élancées, assez fines, squamulées ;les profémurs à peu près inermes,
les méso— et métafémurs avec un très petit fascicule dentiforme, corbeilles
tarsales ascendantes ; les articles tarsaux allongés ; ongles dentés.
Mâle : Segment anal pourvu d’une fossette large, profonde, squamulée,
bordée latéralement au sommet, d’une saillie dentiforme ; méso- et méta-
tibias avec un onglet noirâtre au sommet interne.

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 971
Les larves vivent par petits groupes dans les capsules de divers Paprwer
sauvages : P. rhaeas L. (l), P. dubium L.   et P. hybridum, L. (l), dans toute
la France et surtout en Provence! Elles attaquent également les cultures
d`œillette (Papzwer somniferum, L.), à Versailles (S. et O.) où nous avons
observé leurs dégats en 1946-47.
Les déprédations de cette espèce, sur l’œillette, sont d’ailleurs bien con-
nues et ont fait l’objet d`une note substantielle (Banscnowsxv, L’Entum0-
logiste, n° 5-6, 1947, p. 208-212, figs.). L’auteur cite des dégats commis dans
l’Yonne et le Massif Central; en Allemagne: Bade, VVurtemberg (L. Mns-
NIL) où ils avaient déjà été observés par KL1NG1;L1-xôrrizn qui aétudié la bio-
logic de ce charançon (Stett. ent. Zeit., 1843, p. 88-843) ; en Russie par Scnmai-
NER (J.   et LISSITÉINA (L.), dont les travaux sont écrits en langue russe.
Les pertes peuvent atteindre jusqu°à 75 et 90 % de la récolte.
L’adulte apparaît vers le début de mai. La ponte a lieu sur les jeunes cap-
' sulesrdes fleurs épanouies, elle comporte. 7 à 8 œufs inclus dans une même
capsule de coquelicot sauvage, mais les fruits dc l’ocillctte peuvent en abri-
ter de 15 à 20, d’après LISSITZINA. L’insecte parfait disparaît vers la fin de
juillet. Le développement larvaire est d’environ 25 à 30 jours. Après avoir
dévoré les graines, la larve s’enfonce dans le sol où elle se construit un cocon
ovoïde. La nymphose s’effectue au bout d’une quinzaine de jours, elle dure
environ 14 à 18 jours. Les imagos sont formés à partir du 25 juillet, dans
nos régions (1) ; ils restent en diapause jusqulau printemps suivant.
Europe centrale et méridionale, Caucase, Turkestan, Algérie, Maroc !
55. Ceuthorrhynchus albovittatus GERM., 1824; Ins. Sp. novae, I, p.
231. — HUSTACHE, 1924, p. 206. —— Cat. SAINTE-CLrx1RE—DEw*iLLE, p. 427.
Long. : 3,5-4 mm. Espèce voisine de la précédente ; pattes et antennes
colorées de même, squamosité analogue, prothorax également sans tuber-
cules. Se distingue par les élytres un peu plus arqués-convergents, les
interstries 2, 6, 10, 1] squamulés densément de blanc sur toute leur
longueuro(parfois les côtés des élytres entièrement blancs à partir du
66 interstrie), les autres interstries plus foncés, revêtus de fines squamules
brunes, roussâtres ou cendrées, moins serrées et rangées sur 3 ou 4 rangs
par interstrie; le prothorax avec trois lignes longitudinales blanches
(les latérales parfois raccourcies et dans ce cas semblables à celles de
macula-alba), le disque ponctué-granulé. Élytres avec la tache post-
scutellaire blanche bien distincte ; stries fines, profondes, brillantes,
indistinctement ponctuées, non squamulées ; interstries larges, plans,
granuleux, râpeux au sommet, le l" article du funicule plus court que
le 29. Pour le reste semblable à macula-alba. Caractères sexuels secondaires
différents. `
Mâle : Segment anal à fossette arrondie, profonde ; métasternum et les
deux premiers segments ventrauxlargement déprimés au milieu ; pygi-
dium incisé au sommet et bordé de poils ;méso- et métatibias ongulés
à l’angle apical interne. Femelle : l" segment abdominal seul légèrement
déprimé ; pygidium simple.
(1) La métamorphose peut avoir lieu cn fm août et début de septembre, en Europe
centrale.

972 coLÉorTÈnEs cuacumomnns
L’adulte vit sur Papaver rhaeaa L. et sommiferum L. (Gênnv).
Très rare en France et signalé seulement de la Moselle: Metz (Génm).
Europe méridionale et moyenne.
56. Ceuthorrhynchus marginatus PAYKULL, 1792, Mon, Curc. Suec.,
p. 27. —~ Moelleri WEISE, Deutsche ent. Zeitschr., 1891, p. 376 (non
TrioMs.). —— simillimus Enwimns, Ent. monthly Mag., XLVII, 191,
p. 209. — v. inaequalis J. EDW., l. c.. — V. disiincfus (lh. Buis., 1870,
L’Ab., VII, p. 42. — HUsrAcr1E, 1924, p. 207. —— Cat. SA1N·rE-(]LA1nE-
DEv1LLE, p. 427.
Long. : 2,5-3,5 mm. Ovale, noir, un peu convexe, revêtu de squamules
linéaires serrées, brunes ; les élytres avec une tache post—scutellaire
allongée formée de squamules ovales imbriquées, les bords latéraux
(parfois le sommet éparsément) garnis de ces mêmes squamules ; le pro-
thorax avec une tache latérale au bord antérieur de même nature ; antennes
et pattes brunes ou noires. Dessous du corps densément squamulé de
blanc. Rostre peu arqué, épais, assez luisant, plus court (mâle), ou aussi
long (femelle), que la tête et le prothorax ensemble, squamulé et entiè-
rement ponctué (mâle) ponctué et squamulé seulement jusqu’à l’insertion
antennaire, pointillé et glabre au sommet (femelle). Antennes insérées
vers le tiers apical (mâle) ou vers le milieu du rostre (femelle); funicule
in 19* article plus épais et un peu plus long que le 29, les suivants progres-
sivement plus courts mais plus longs que larges; massue ovale. Tête
densément ponctuée, squamulée ; front plan. Prothorax transversal,
ses bords latéraux arrondis vers leur tiers postérieur, convergents, en avant
fortement étranglé derrière le bord antérieur qui est fortement redressé
au·dessus du vertex ; la base rectiligne, plus d’une fois plus large que le
sommet; le disque faiblement convexe, non ou très finement sillonné,
creusé en fossette devant l’écusson ponctué-ridé. Élytres peu convexes,
51 bords latéraux non élargis et faiblement arqués—0onvergents, leur base
un peu plus large que celle du prothorax et finement rebordée; stries
médiocres, ponctuées, squamulées ; interstries au moins deux fois aussi
large que les stries, plans, râpeux, granulés, les externes muriqués. Pattes
robustes, squamulées ; profémurs avec un fascicule de poils ;méso- et
métafémurs finement dentés ; ongles dentés. Pygidium fovéolé (mâle),
entier (femelle).
Mâle: Segment anal portant une large dépression transversale au
sommet droit et limitée latéralement par une saillie dentiforme restant
éloignée du bord postérieur ; méso- et métatibias ongulés à l’angle apical
interne.
Forme anomale distinctus Ch. Bars,. — Dècrite comme espèce propre.
Se différencie de la forme typique par ses antennes ayant seulement 6 articles
au funicule.
Forme anomale îllaeqtlalis EnW.. —— L’un des funicules composé de 7,
l’autre de 6 articles.

CALANDRINAE. — cnurrionamwcnus 973
La larve vit dans le réceptacle de diverses Composées : Hypochoeris manu-
lata L. (Gmaun, ap. Perris, Ann. Soc. ent. Fr., 1876, p. 188), Crepis virens
(V. HANSEN), Taramcum officimzle Wrccnns (Peuvnuan). La transformation
se fait dans le sol. L’adulte se tient sur les fleurs. Toute la France ; plaines
et montagnes; assez commun; surtout au printemps.
Europe, Algérie.
OBSERVATION. — C. distinctus est une mutation caractérisée par la fusion
des 39 et 4** articles du funicule. Il se rencontre sur Tamxracum officinale
(Husracne); on le trouve fréquemment mêlé à la forme typique. Il est
signalé de nombreux départements de toutes les régions de la France, de
l’Angleterre, des Provinces Rhénanes, de la Russie méridionale, etc. C. inac-
qualis n’accuse cette réduction que pour l’une des antennes.
Décrit d’Angleterre, il est signalé du Jura : Dôle (Husracun) et des Basses-
Pyrénées (TEMPÈRE).
C. simillimus J. Enwxnns n’est bien qu’une forme de marginatus dont
le mâle a la dépression du segment anal en forme de croissant limitée par
deux dents obtuses portées directement sur la marge postérieure du segment
et non entièrement séparées du bord postérieur comme chez marginatus.
Cet insecte, d’après Enwaans, serait le C. Moelleri Scnutrze (non Tnoms.) ;
il a été trouvé abondamment en Hollande, sur le Pissenlit (Evnnrs, cité
par Enwanns).
57. Ceuthorrhynchus granulîthorax A. Scnumzn, 1900, Deutsche
ent. Zeit., p. 23. —— Husracue, 1924, p. 210. — Cat. SA1N·rE-CLAIRE-
DEvn.LE, p. 427.
Long. :2,8-3,5 mm. Espèce apparentée à la précédente. S’en distingue par
sa coloration plus sombre, sa forme nettement plus étroite, suboblongue,
subdéprimée, ses téguments luisants ; les élytres à peine plus large que
le prothorax à la base, les bords latéraux plus parallèles, très finement
granulés, les interstries revêtus de squamules plus fines, plus foncées,
alignées, les interstries latéraux très finement granulés au sommet, la
tache scutellaire très blanche, plus grande, ovale ; le prothorax plus long,
plus étroit, à sculpture non ridée mais finement et irrégulièrement gra-
nulée à intervalle lisse, les taches antérieures blanches du prothorax
atteignant les bords latéraux. Pattes moins fortes. Pour le reste sem-
blable à marginaius.
Cité du sud de la France, sans autres indications (A. Scnutrzn).
Algérie (PEYEMM1-rorr); Espagne.
58. Couthorrhynchus punctiger GYLL., 1837, in Schünherr, Gen. Curc.,
IV, I, p. 538. —- v. rufîlarsis GYLL., l. c., IV, p. 538. —— HUSTACHE, 1924,
p. 211. -—- Cat. SAINTE-CLAIRE·DEV1LLE, p. 428.
Long. : 2,5-3,5 mm. Très voisin de C. marginalus. Plus petit, plus court,
la squamosité semblable mais souvent plus claire, cendrée; les élytres
plus convexes, muriqués au sommet mais non sur les bords latéraux,
ceux-ci faiblement arqués—convergents, les stries plus fines à squamules
blanchâtres, plus grandes que celles des interstries ; le prothorax convexe,

974 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
avec un fin sillon médian ; couvert de points arrondis, superficiels, serrés,
à peine confluents; massue antennaire plus allongée, le pygidium for-
tement entaillé dans les deux sexes; pattes foncées, les tarscs parfois
testacées.
Mâle : Segment anal avec une grande et profonde fossette pourvue de
chaque côté d’un tubercule triangulaire (chez la femelle, ce segment avec
une petite fossette ronde, simple) ; méso- et métatibias ongulés à l’angle
apical interne.
Parfois les antennes et les tarses roux (v. l’llfîÈa.l‘SîS GYLL.), ou les pattes
entièrement rougeâtres ou testacées (v. testaceîpes, nova).
La larve vit dans le calathide du Taraxacum officimzle VVIGGERS et en dévore
les akènes en forant le réceptacle. L’étude de la larve et de la nymphose
a été faite par URBAN (Ent. Blàtter, 20, 1924, p. 81-82).
La ponte a licu dans le calice de Yinflorescence, en avril, l’œuf est rond,
diaphane, mesurant % mm. de diamètre. L’éclosion a lieu en 24 à 48 heures
(F. Bnocmzn, Observations et réflexions d’un naturaliste dans sa campagne,
1938, p. 62). L’évolution larvaire est de 15 à 20 jours. La nymphose se fait
dans le sol, dans une logette de terre, mesurant 4 à 5 mm. de diamètre exté-
rieur, sa durée est de 46 à 47 jours. L’adulte apparaît de la fin mai à début
de juillet, selon les conditions atmosphériques. Il hiverne (R. Jc1.1.1Ann,
Bull. Soc. ent. Suisse, 1939, p. 562).
La larve est parasitée par un Hyménoptère Braconidae, Bracon maculiger
WSDI. (GIRAUD).
Toute la France; commun sur les Pissenlits à l’époque de leur floraison.
Les variétés çà et là avec la forme type.
Europe.
59. Ceuthorrhynchus Mœll6Pî'1`HOMSON, Skand. Col., X, 1868, p. 347
(non VVEISE). — roiundaius Ch. Biais., 1869, L’Abeille, V, p. 452. ——
HUsTAcnE, 1924, p. 212. — Cat. SAINTE-CL.AIRE-DEW'ILLE, p. 428.
Long. 1 2,3-2,7 mm. Très voisin de C. puncliger; en ovale plus court,
plus convexe, à vestiture plus foncée, formée de squamules plus grandes,
étroites, uniformément d’un gris—brun ou cendrées, peu denses, assez
régulièrement rangées sur les interstries, avec une tache scutellaire claire
souvent obsolète ou nulle ; antennes et tarses d’un brun de poix, fémurs
et tibias noirs, ces derniers assez rarement ferrugineux. Dessous assez
densément squamulé de blanchâtre. Rostre rugueusement ponctué,
presque lisse au sommet. Funicule à 29 article plus court que le I".
Prothorax, convexe, très transversal, fortement ct brièvement étranglé
derrière le bord antérieur qui est très relevé, à ponctuation très dense,
rugueuse, confluente. Élytres très brièvement ovales, subarrondis ;
stries assez fines, ponctuées, à squamules cendrées ; les interstries 2 fois
aussi larges que les stries, plans, plus fortement rugueux, que chez C. punc-
figer, surtout en arrière. Métafémurs faiblement dentés, les pro- et méso-
fémurs avec un fascicule de poils. Pygidium faiblement incisé (mâle)
ou entier (femelle).

CALANDRINAE. —— cEUTHORRHYNcHUs 975
Vit en Haute-Vienne sur Leontondon automnalis L. (HOFFMANN, Miscell.
ent., XXXII, 1929, p. 6).
Cà et là dans diverses régions ; assez rare. Mai-septembre.
Cité des départements suivants:Somme. f Seine-Inférieure. — Côtes-
du-Nord. —- Haute·Marne. — Puy-de-Dôme. —- Haute-Yienne l. ~-- Doubs. ——
Jura. — Ain. —— Rhône. — Isère. — Vaucluse. — Var l. — Alpes-Mari-
times. Non encore signalé de l’ouest.
Allemagne, Suède, Autriche, Belgique, Suisse, Caucase.
OBSERVATION. — C. rotundatus ne constitue même pas une race occidentale
de C. Moelleri, les caractères qui ont été donnés pour le séparer de ce der-
nier ; corps plus convexe, prothorax plus élargi et moins contracté en avant,
sont purement illusoires.
, 60. Ceuthorrhynchus pilosellus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Curc.,
IV, 1, p. 540. — Gobanzi HEITT., Wien. ent. Zeit., X, 1891, p. 262. ——
HUSTACHE, 1925, p. 264. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 428.
Long. : 2-3 mm. Ovale, peu convexe, noir, luisant, le dessus couvert
de soies jaunâtres, assez longues, mi-dressées, penchées en arrière, avec
quelques squamules blanches, plus grandes, éparses, très caduques, plus
serrées et formant une courte tache post-scutellaire, et sur le prothorax,
une ligne obsolète dans le sillon médian ; antennes et tibias bruns ou ferru-
gineux, tarses testacés. Dessous du corps peu densément squamulé de
blanchâtre ou de jaunâtre, la squamosité plus condensée dans l’angle
thoraco-élytral. Rostre peu arqué, assez épais, cylindrique, égal au pro-
thorax (mâle) ou un peu plus long (femelle), ponctué-strié, squamulé à
la base, pubescent en avant. Antennes submédianes, le ICT article du funi-
cule plus épais et plus long que le 2e, les suivants globuleux; massue
ovale. Tête convexe, ponctuée, à pubescence courte, hérissée ; front plan.
Prothorax transverse, arrondi latéralement, fortement resserré derrière
le bord antérieur qui est relevé; muni de deux tubercules saillants et
obtus, hispides, situées vers le milieu des côtés, base droite, distinctement
rebordée et deux fois aussi large que le sommet ; obsolètement sillonné,
creusé devant l’écusson, la ponctuation rugueuse, serrée. Élytres fai-
blement convergents sur les côtés, le calus huméral médiocre, rugueux,
le bord apical ordinairement. rougeâtre; stries larges, ponctuées, sub-
glabres ; interstries deux fois aussi larges que les stries, convcxes, rugueux,
finement muriqués au sommet, munis chacun de deux rangées irrégulières
de poils. Pattes squamulées ; fémurs avec un fin denticule ;tibias hispides ;
ongles dentés.
Mâle 1 Segment anal tronqué au sommet et portant une profonde fos-
sette; méso- et métatibias finement ongulés à l’angle apical interne.
Lfadulte trouvé en nombre sur une Crucifère : Arabis thaliana L., en mai
à Crouzeix (Haute-Vienne) (HOFFMANN).
Hépandu mais assez rare, dans de nombreuses régions de notre pays,
surtout dans le Nord, le Nord-ouest et le Centre, sur les sols chauds et sablon-
neux. Printemps-été.

976 (`ZOLÉOPTÈRES concumomnns
·Nord. — Somme. — Eure. — Calvados. — Manche. — Orne. —— Oise Y. -—
Aisne. —— Seine-et-Oise Y. — Seine. — Côtes-du-Nord. — Loiret É. — Loire-
Inférieure. — Cher. —— Côte-d’Or. —— Indre. — Creuse. — Haute-Vienne Y. —
Haute-Garonne E. — Var. — Isère. —— Gironde. —~ Basses-Pyrénées.
Angleterre, Belgique, Hollande, Espagne, Italie, Suisse, Hongrie, Turquie.
Subgen. Opr0hinusRE1'1‘TER, Fn. Germ.,V, 1916, p. 152 (1).
61, Ceuthorrhynchus suturalis F., 1775, Syst. Ent., p. 133. —— Hus-
rrxcms, 1924, p. 215. »— (lat. SA1NrE—CLA1nE—DEv1LLE, p. 428.
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  Ã ii') 542  
·.~ , -
, Ãyç,
54l 543
Fm. 541 à 543. — 541. Ceuthorryhnchus (Oprohinus) .mturalis· F. (adulte); — 542. id.
(larve); — 543. id. (nymphe).
Long. :2,5-3 mm. Espèce très reconnaissable à la bande médiane blanche
du prothorax faisant suite à celle qui recouvre entièrement la suture
élytrale. Corps suboblong, peu convexe, noir ou brun, revêtu de petites
squamules piliformes brunes, légèrement soulevées et de squamules
blanches, plus grandes, oblongues, serrées, couvrant les bords latéraux,
la suture des élytres et la ligne médiane du prothorax ; antennes (massue
foncée exceptée) et pattes rousses ou d’un brun-rougeâtre. Dessous
densément squamulé de blanc. Rostre arqué, cylindrique, environ aussi
long que le prothorax, finement strié à la base, ponctué, un peu pubes-
cent (mâle) ou presque glabre et assez luisant (femelle). Antennes grêles,
submédianes ; scape claviforme ; funicule à deux premiers articles allongés,
(1) Et non Oprorhinus comme Yécrivent certains auteurs.

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 977
égaux, le 16* plus épais, subconique, le dernier globuleux ; massue ovale.
Tête ponctuée ; front plan. Prothorax transversal, à bords latéraux
arrondis vers leur milieu, obtusément anguleux, modérément Vresserré
derrière le bord antérieur qui est peu relevé, le disque subplan, à sillon
médian obsolète, à ponctuation médiocre, serrée. Élytres à peine arqués,
faiblement convergents, à calus huméral peu marqué ; stries ponctuées,
garnies dans le fond de squamules piliformes brunes, plus fines que celles
des interstries, ceux-ci deux fois aussi larges que les stries, plans, gra-
nulés, finement muriqués au sommet. Pattes squamulées ; fémurs inermes ;
ongles simples.
Mâle : Segment anal avec une fossette petite, arrondie ; méso- et méta-
tibias munis d’un petit onglet noirâtre à‘l’ang1e apical interne.
Vit sur diverses espèces du genre Allium. L’adu1te (resté en diapause
depuis 1’automne) apparaît d’abord de la mi-avril à début de juin, une pre-
mière ponte a lieu en mai, les œufs sont déposés isolément dans les tissus
de la tige et des feuilles des Allium cepa L. et porrum L. ; 1’incubation dure
environ une semaine, l’évolution_1arvaire 15 jours ; la nymphose, qui s’effectue
dans le sol, dans une coque de terre, est de 30 jours environ. La sortie de
cette première génération a lieu du début de juillet à la mi-août. La ponte
de la deuxième génération s’opère vers la fin de juillet et se prolonge jusqu’aux
derniers jours d’août, dans les graines encore jeunes de poireau et d’oignon ;
un œuf est introduit dans une des loges de l’ovaire, les graines attaquées
s’hypertr0phient au bout de 4 à 5 jours, c’est-à-dire avant l’éclosion. L’évo-
lution de la larve, plus longue que dans la 1*6 génération, est d'environ 25
à 30 jours; la nymphose reste invariable ; l’imago transformé de septembre
à fin d’octobre, reste en diapause jusqu’au printemps (HOFFMANN, L’Ent0-
mologiste, 1945, I, p. 55-59, figs. — JANKE et Niiarzxxa, Zeitschr.   angew.
Ent., XXVI, 1939, p. 209-214, figs).
L’adulte se rencontre sur Allium ursinum L. (1), A. oleraceum L. (V. PLA-
FEÈ), A. roseum L., A. vineale L. (Husracnn), A. nigrum L. (HOFFMANN>,
M. Tiaiviriznia 1’a observé sur Muscari.
Moissons, friches, orée des bois, clairières sèches, surtout dans les endroits
calcaires et sablonneux.
Toute la France ; assez commun et parfois nuisible aux porte-graines dans
les cultures maraîchères.
Europe moyenne et méridionale; Algérie; Asie-Mineure.
62. Ceuthorrhynchus consputus GERM., 1824, Ins. Sp. novae, p. 232. —
aegroius GYLL., in Schônherr, Gen. Gurc., VI, 1837, p. 483. — alboscu-
iellaïus GYLL., 1837, l. c., p. 478. — rubescens Bou., 1845, in Schônherr,
l. c., VIII, 2, p. 136. -— crylhroplerus STIERL, Mitteil. Schweiz. ent. Ges.
IX, 3, 1894, p. 120. - HUsTAcHE, 1924, p. 216. —— Cat. SAINTE·C¢LAIRE—
DEVILLE, p. 428.
Long. : 1,5-2 mm. En ovale court, peu convexe, les téguments dorsaux
ordinairement bruns, parfois ceux des élytres ferrugineux; revêtu de
squamules linéaires fauves ou brunes, serrées, rangées, sur les élytres,
en deux rangs par interstrie ; le prothorax avec une bande médiane et les
bords latéraux à squamules courtes ; subtriangulaires ; peu serrées,

978 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
blanehâtres, dont quelques-unes disséminées sur le disque; les élytres
ornés d’une tache scutellaire blanche ou jaunâtre, mal délimitée, formée
de squamules oblongues, dont plusieurs autres éparsément disposées sur
les bords latéraux et le long des interstries; antennes (massue foncée)
brunes ou rougeâtres ainsi que les pattes. Dessous du corps noir, densément
couvert de squamules ovales, d’un blanc-jaunâtre. Rostre noir à sommet
brun ou ferrugineux, parfois entièrement de cette dernière coloration,
arqué, subcylindrique, aussi long que la tête et le prothorax, un peu lui-
sant, ponctué à la base, pointillé en avant. Antennes submédianes, les
deux premiers articles du funicule subégaux, les deux derniers globuleux ;
massue grosse, ovale-acuminée. Tête densément ponctuée, squamulée;
front subdéprimé. Yeux assez eonvexes. Prothorax peu transversal,
ses côtés anguleux vers leur moitié, légèrement arrondis en arrière, res-
serrés en avant, le bord antérieur relevé, le disque avec un sillon médian
creusé en fossette à la base ; densément ponctué-rugueux, les tubercules
munis de squamules foncèes, courtes et relevées. Élytres subrectangulaires,
à bords latéraux, subrectilignement convergents de la base en arrière ;
calus huméral saillant, rugueux; stries fines, médiocrement ponctuées
et glabres; les interstries deux à trois fois aussi larges qu’elles, plans,
rugueux, finement muriqués au sommet. Pattes peu robustes, finement
squamulées de blanchâtre ; fémurs inermes; tibias sinués ; ongles simples.
Mâle : Segment anal avec une fossette superficielle : méso- et méta-
tibias finement ongulés à l’angle apical interne.
La larve vit dans le sommet de la tige florale d’Allium roseum L. (Hor-
MANN)   La ponte a lieu en mai ; la nymphose en terre. ljadulte apparaît
dès le début d’av1·il. On le rencontre sur Allium vineale L. (HUSTACHÉ, DE-
VILLE, TEMPÈRE 1), Allium oleraceum L. (DEVILLE Y), Allium polyanthus
ROEM. et SCH. (J. LICHTENSTEIN), Allium ursinum L. 1. Signalé dans la Marne,
sur Muscari comosum (HAREZ)  
Toute la'France ; assez commun, depuis avril j_usqu’en septembre ; surtout
dans les terrains sablonneux ou calcaires.
Europe centrale et méridionale; Dalmatie.
63. Ceuthorrhynchus querceti GYLL., 1817, lns. Suee., 1, 3, p. 149;
l. c., 4, 1827, p. 579. ~ haemorrhoidalis Morsci-1ULsxY, Schrenck’s Reise
Amurland, ll, 1860, p. 156. —— HIISTACHE, 1924, p. 260. — Cat. SAINTE-
CLAIRE—DEVILLE, p. 428.
Long. 1 2-2,2 mm. Ovale, assez convexe, noir, brillant, avec, en dessus,
(l) C. picipzmnis SCHULTZE, espèce vicariante de C. eonsputus, en Algérie et Espagne,
est signalée précisément sur les inflorescences d’Allium roseum L., près d’Alger (PEYE-
RIHHOFF). De même coloration et de la plus grande ressemblance, avec ce dernier, elle
s’en distingue surtout par sa taille plus forte (2-2,3 mm.) et ses élytres à large fascie
subapicale blanchâtre et à courtes linéoles à. la base des interstries, la linéole du 6* inter-
strie nettement plus longue que les autres.
(2) La larve s’est montrée nuisible à. l’Oig11on cultivé, dont elle mine les feuilles, en
Vendée, V. 1954l

CALANDRINAE. —— CEUTHORRHYNCHUS 979
de fines squamules piliformes, peu serrées, brunes et jaunâtres ou blan-
châtres, ne voilant pas les téguments; le prothorax à bord antérieur
rougeâtre, ses côtés et sa ligne médiane garnis de squamules ovales,
blanchâtres, peu serrées ; les élytres avec leur sommet largement teinté
de rougeâtre, ornés d’une tache post—scutellaire blanchâtre, peu tranchée ;
les squamules linéaires claires des interstries un peu soulevées et formant
parfois de vagues marbrures transversales ; les antennes (scape et massue
foncés) ferrugineuses ; les pattes (ongles noirâtres exceptés) entièrement
rousses. Dessous du corps couvert de squamules ovales, blanchâtres,
plus condensées dans l’angle thoraco-élytral et sur la poitrine. Rostre
arqué, égal à la tête et au prothorax réunis, subcylindrique, finement
ponctué à la base, glabre, brillant, lisse au sommet. Antennes médianes ;
funicule à 26 article nettement plus court que le ler ; massue ovale. Tête
ponctuée, peu squamulée; front plan. Prothorax transversal, ses bords
latéraux peu arrondis, faiblement resserré derrière le bord antérieur qui
est peu relevé, à tubercules petits, aigus ; la base bisinuée ; le disque sil-
lonné, assez densément couvert de points ronds, peu profonds. Élytres
à bords latéraux faiblement arqués·convergents ; calus huméral peu
saillant, l’apical finement muriqué ; stries étroites, assez profondes,
ponctuées, squamulées, les interstries 2 fois ausi larges que les stries,
subconvexes, finement rugueux. Pattes fines; fémurs inermes, sauf les
postérieurs pourvus d’un fin fascicule dentiforme ; tibias droits ; ongles
très finement dentés.
Mâle : Segment anal et let segment ventral avec chacun une fossette
profonde; méso- et métatibias finement ongulés au sommet interne.
D’après A. NEWBERY (Ent. monthly Mag., XLIX, 1913, p. 213), la larve
vivrait, en Angleterre: Comté de Norfolk, dans les tiges de Nasturtium
palustre D. C., La transformation, selon cet auteur, aurait lieu dans la galerie
larvaire. L’adulte trouvé en très grand nombre, à Karow (Allemagne), sur
Nasturtium emphibium R. BR. et palustre D. C. (WAGNER, Ent. Blàltt., 1935).
Rare en France et souvent confondu avec C. termiruztus HERBST  
Isère : Uriage (GROUVELLE l). — Var : les Sablettes (Léviaxruâ !). — Alpes-
Maritimes: Beuil (R. Poncner l).
Suisse : Genève. - Angleterre; Hollande; Norvège ; Suède.; Allemagne;
Finlande; Grèce; Caucase; Sibérie; Amour. .
64. Ccuthorrhynchus ita.licus‘Ch.·BR1soUT, 1869, L’Ab., V, p. 463. ——
v. concolor Scnuixrzn, 1901, Deutsche ent. Zeits., p. 96. ~— HUST., l. c.,
p. 262. —- Cat.- SA1NTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 428.
Long. Z 2-2,3 mm. Ovale, faiblement convexe, les téguments noirs sauf
un fin liseré rougeâtre au bord antérieur du prothorax et une large tache
(1) Cette espèce reœemble étonnamment à C. terminatus HERBST; c’est ainsi que la
collection GRENIER renfermait comme tels plusieurs individus de C. quercefi de localités
françaises (A. HOFFM., Bull. Soc. ent. Fr., 1933, p. 202). Le îunicule de 6 articles et les
ongles simples du premier ne permettent guère, cependant, de le confondre.

980 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
d’un roux—testacé occupant le tiers apical des élytres ; couvert en dessus
de squamules courtes, étroites, jaunâtres, éparses, hérissées sur le rostre,
la tête et le prothorax, piliformes et seulement soulevées surles interstries
élytraux où elles sont rangées sur deux rangs; le front, le prothorax
(sur sa ligne médiane et derrière le bord antérieur ainsi que le disque
cà et là) avec des squamules plus épaisses, d’un blanc—jaunâtre ; les élytres
avec des soies courtes et dressées sur les côtés, ornés d’une large fascie
antérieure ondulée formée de squamules peu serrées, étroites, assez gros-
sières, d’un blanc-crème, partant de la région scutellaire,atteignant presque
la moitié de l’élytre sur la 5** interstrie et aboutissant latéralement sous
l’épaule ; antennes, fémurs (en partie) noirs ; les genoux, les tarses et les
tibias testacés. Dessous couvert de squamules triangulaires, jaunâtres,
les épimères mésothoraciques avec une squamosité épaisse, ochracée,
formant une tache thoraco—élytrale visible de dessus. Rostre fort, arqué,
ponctué-rugueux. Antennes antémédianes; Ier article du funicule plus
long que le 2° ; massue ovale. Prothorax transversal, un peu arrondi laté-
ralement, médiocrement rétréci en avant, légèrement étranglé derrière le
bord antérieur qui est un peu relevé ; bituberculé, le disque avec un sillon
médian obsolète au milieu, approfondi devant l’écusson, la base un peu
bisinuée, assez fortement ponctué—rugueux. Élytres courts, très légèrement
arqués-convergents sur les côtés ; stries fortes, ponctuées, peu visiblement
squamulées ;les interstries deux fois aussi larges que les stries, plans,
rugueux, fortement muriqués dans la région du calus apical. Fémurs avec
un fascicule de poils, obsolètement dentés, les antérieurs un peu plus
fortement ; ongles dentés,
Mâle : Segment anal avec une petite fossette ; mésotibias, seuls, avec
un petit onglet apical interne.
Mœurs inconnues.
Espèce rare en France, citée du Gers: Samatan (J. CLEnMoN·r). Isère:
St-Clair, V. 1922 (A. GE0n(;1a1.l) ; Savoie : Pt-de Beauvoisin (Poussiûtcus) ;
Côte-d'Or: environs de Dijon (d’après A. Scuvmzn).
Répandue en Italie, Sicile, Dalmatie, Caucase, Mésopotamie.
La v. 00nc0l0l' Scuumzu, sans tache apicale, est décrite de Tunisie.
Subgen. Couthorrhynchus s. str.
65. Ceuthorrhynchus plourostigms Mansxmm, 1802, Ent. Brit., I,
p. 282. — sulcicollis C. G. Tuomsoiw, 1865, Skand. Col., VII, p. 272. -——
Hosmcus, 1924. — (lat. SAINTE—GLAIBE-DEVILLE, p. 428.
Long. 1 1,8-3 mm. Corps ovale, assez convexe, noir avec ou sans léger
reflet bronzé, revêtu, en dessus, de fines squamules piliformes brunes ou
cendrées, espacées, appliquées ou parfois à peine relevées ; antennes et
pattes (tarses compris) foncées. Dessous à squamules plus grandes, oblon-

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 981
gues, serrées, blanchâtres, plus denses et formant une tache dans l’angle
thoraco¢élytral visible du dessus ; le bord antérieur du prosternum ordi--
nairement rougeâtre. Rostre arqué, cylindrique, environ de la longueur
de la tête et du prothorax, fine-
ment cannelé, un peu squamulé   ta
à la base, pointillé et brillant au `
sommet. Antennes fines, média- ï
nes ; les deux premiers articles \ , (
du funicule égaux, les Be et 4** ".`_   ,2. —
plus longs que larges, le 5** non // I)-._èC ÉX
transversal, les deux derniers Qx   Q ‘·.
globuleuxg la massue oblongue. '— . ·_   ‘\’°”"' '
Tête ponctuée, squamulée ;front  
plan. Prothorax transversal, 2, ?‘fî'§;l;j% f,¥2§‘j,j~_ Ã
subconique, un peu élargi     i iriffri   _`  É   ,,,
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arrond1 latéralement, resserre en     9.,,,%,,,, ·;'   .· _   g,
avant, assez fortement étranglé i (   Ã., `V `
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derr1ere le bord antérieur qui est ,,     ,_ 4;* ;‘ M . · ( »*
assez relevé, la base légèrement ‘ (gw   i Èg; È: cf.} ", »
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bisinuee et un peu relevée ; ;,(¤(· Ã, .5     _· Us
le disque canaliculé, à points -,»;,.il: ;;lÈg(3·§;ï;')}?1,,· W , /
grands, profonds, arrondis et  )îiɧ÷Éi`* ' . ·
serrés. Élytres faiblement arqués , ` ''‘`   i ·' i · \
convergents, à calus huméral i ' ,    
. _ . f _ )¤
assez saillant , stries assez ortes,
ponctuées, finement squamulées FIG· 544-· — Cquîïwrrhymhus (S- St-)
de cendré, les interstries 2 à 3 —ple’”°mg""' MARSK
fois aussi larges que les stries,
ridés et finement muriqués au sommet. Pattes médiocrement robustes,
squamulées, fémurs non épaissis, très finement denticulés ; ongles
dentés. Segment anal pourvu d’une large fossette dans les deux sexes.
Mâle 2 Segment 4 de l’abdomen (avant dernier) portant, sur son bord
antérieur, deux petits tubercules ; méso- et métatibias ongulés à l’angle
apical interne.
Espèce polymorphe dont la taille, la vestiture, la sculpture prothoracique
et la forme du corps varient sensiblement selon les régions et le victus (1).
Les tarses sont parfois plus ou moins testacés. La plupart de ces variations
sont très fluctuantes et difficiles à fixer.
Il existe trois races principales, dont deux ont été décrites comme espèces
propres et auxquelles nous conservons valeur de sous-espèce. Elles peuvent
se séparer comme suit :
(1) Toutefois, nous pensons que la. plupart de ces modifications ne sont pas trans-
missibles, n’éta.nt dues, momentanézment, qu’à· des conditions dlexistence variant avec
le format et la. réserve en eau de chacune des nombreuses espèces de plantes nountissant
Pinsecte.

982 coriàorriaaias coacctiomons
1. Dessus, vu de profil, assez convexe ; les squamules appliquées ;
la tache thoraco-élytrale blanchâtre ou nulle; les tubercules
prothoraciques médiocres ou obsolètes; le bord antérieur du
prothorax peu relevé. Taille très variable ............ 2.
—— Dessus très convexe; les squamules dorsales fortement
relevées; la tache de l’angle thoraco·élytral ochracée; tuber-
cules prothoraciques peu développés; bord antérieur du
prothorax fortement relevé, le sillon médian profond, Taille
grande: 3 mm. (1) .............. s. sp. Matthîolae.
2. Une tache visible dans l’angle thoraco-élytral. Ptostre cylin-
dri ue .......................... 3.
— Pa? de tache dans l’angle thoraco-élytral. Rostre aminci en
avant, surtout chez le mâle; le bord antérieur du prothorax
à peine relevé; élytres presque rectilignement convergents
sur les côtés, à partir des épaules (comme chez C. sophiae) ;
stries très finement squamulées. Ongles très finement dentés.
Pénis (vu de face) arqué latéralement sur sa première moitié
apicale et, de là, rétréci jusqu’à la base ...... s. sp. Wagnetî.
3. Squamules des interstries fines, éparses, celles des stries
plus étroites. Prothorax à sillon médian entier, ii bord anté-
rieur assez relevé, à tubercules petits, mais distincts. Elytres
avec un léger reflet bronzé; le calus huméral assez saillant.
Pénis vu de face) rectilignement élargi de la base au sommet
......................... forme typique.
— Squamules des interstries courtes, plus nombreuses, régu-
lièrement rangées, celles des stries plus épaisses, très appa-
rentes. Prothorax à sillon nul ou obsolète, très peu resserré
en avant, le'bord antérieur presque appliqué, à tubercules
très petits. Elytres mats, à calus huméral presque effacé.
Pattes ordinairement brunes ou ferrugineuses. Pénis (vu
de face) légèrement rétréci au milieu et élargi vers sa
base ....................... s. sp. dubîlls.
Une littérature substantielle a été publiée sur l’éthologie de cette espèce,
et l’on connaît plus de 30 espèces de Crucifères attaquées par la larve  
Celle-ci, décrite par FALcoz (Ann. Épiphyties, 1926, p. 124, Pl. VI, figs 40
à 49), vit dans les racines, le collet ou la tige, y provoquant (sauf très rare
_ exception) des excroissances variables de grosseur et de forme selon la taille
et le degré de végétation des plantes atteintes. L’insecte n’est pas cécidogène
sur Nasturtium officimzle R. BRoWN ; la prolifération cellulaire qui se mani-
feste ordinairement sous l’action biochimique d’éléments introduits avec
la ponte et développés par la larve, se trouvant sans doute neutralisée par
l’action solvante de l’eau dans laquelle vit la plante. La transformation
a lieu généralement en terre, mais dans certains cas, la désorganisation
cellulaire des loges larvaires rendues friables, favorise l’éclosion sur place,
le fait est fréquent pour les tumeurs sur chou. L’évolution cyclique observée
sur chou cultivé, dans la région parisienne, se résume ainsi:
La ponte ayant lieu en mai-juin donne des résultats en juillet-août, pro-
duisant deux cycles : ·
1" cycle. — Ponte en août, donnant des adultes en septembre, qui entrent
(1) Je n’a.i vu que la. femelle.
(2) HOUABD, Zoocécîdies d’Eur0pe, p. 1356; Thèse 1903, Recherches anatomiqxics
sur les galles des tiges. —- H. V. LENGERKEN, Ent. Blàtt., 1914, p. 145. — Hugo SCHENCH,
Koleopt. Rundaclutu, 1930-31, p. 172.

CALANDRINAE. — CEIIT1-IoRRHYNCl-IUS 983
en diapause imaginale jusqu’en avril-mai de l’année suivante et qui pondent
en mai.
26 cycle. —— Ponte en septembre; donnant des larves en septembre qui
entrent en diapause larvaire jusqu’en mars-avril de l’année suivante, se
transformant en adultes en avril-mai qui pondent en mai-juin. Ces dates
peuvent varier sensiblement selon la température et le climat (A. HOEEMANN;
Bull. Soc. ent. Fr., 1944, p. 68-70). Les galles sur Chou peuvent atteindre
la grosseur d’une noix et abriter plusieurs larves ; sur Cardamine ou Sinapis;
elles dépassent rarement celle d’un très petit pois et ne nourrissent qu’un seul
animal. L’attaque larvaire sur les choux cultivés altère leur végétation et
diminue ou rend nulle leur production.
L’insecte et ses dégats ont été observés ou signalés sur les plantes sui-
vantes :
Alyssum calycinum L. (î); nodosités uniloculaires au collet; Alyssum
moritimum. LAM. (I); idem; Alliaria officinalis Annnz. (Y), idem; Arabis
ulbida STEV. (PEYERIMHOFF; en Algérie) ; Berteroa incana D. C., renflements
blanchâtres, arrondis; sur racines (HEIMHOFFEN, SCHLECHTENDAL, etc) ;
Brassica oleracea L.; nodosités parfois énormes, au collet (nombreux obser-
vateurs) ; Brassica napus L. (Navet) ; Brassica campestris L., v. napo-
brassica D. C. (Chou-navet) (l); Brassica campestris L.; v. oleifera D. C.
(Colza) (D7AGUILAR); Brassica cheiranthus WILL. (MARCHAL); Cakile mari-
tima Scor. (HOUARD) ; Carzlamine pratensis L. et Cardamine parviflora L. l,
très petites nodosités au collet ; Cheiranthus cheiri L.; nodosités uniloculaires
(BARGAGLI; KIEFFER; TAVARES); Cochlearia armoricia L. (nombreux obser-
vateurs); Diplotaxis erucoides D. C. (l); idem; Erucastram. Polichii ScH1Mi>.
(TAVARES) ; Erysimum hieracifolium L. (DIETRICH) ; Erysimum chciran-
thoides L. (l); galles irrégulières au collet; Lepidium draba L.; renflements
noueux sur racines et tiges (HoUAnn; DAnBoUx; FnAUEN1=ELi:•); Lepidium
latifolium L.; nodosités au collet (Y); Lepidium sativum L. (CHATEAU et
CHASSIGNOL) ; Lepidium campestre Pt. BnowN; tumeurs sphéroïdes à la base
de la tige (PIERRE; MARCHAL) ; Nasturtium officinale R. Bnowrz; sans réaction
cécidiforme, mais homotropie en crosse du sommet de la tige attaquée avec
coloration orange   ; Nasturtium palustre D. C., nodosité au collet  ; Rapha-
nus sativus L.; hypertrophie galliforme du collet   ; Raphanus raphanistrum
L. (LEIEEL; RüBsAAMEN, etc) ;Sim1pis arvensis L.; petites nodosités unilo-
culaires de la grosseur d’un très petit pois (È); Sisymbrium sophia. L. et offi-
cimzle Scor.; nodosités au collet (KIEFFER) ; Thlaspi perfoliatum L. et arverwe
L. (KIEFFER). La larve est parasitée par plusieurs Hyménoptères Braco-
nidae : Diospilus affinis W. (RoNnANI) ; D. oleraceu.9 HAL. (MARCHAL) ; Sigal-
phu.9 obscurellus NEES (BIGNETTI); S. floricola WsM. (DONISTHOSPE); S.
pallipes NEES (RONDANI); Rhogas marginator (NEEs) HAL. Aussi par un
Ichneunwnidae; Thersicolus moderator HOLMGR.
OBSERVATION. — Les dégats occasionnés aux Choux cultivés passent
souvent inaperçus dans les sols de culture suffisamment fertiles. ll est donc
recommandable de leur appliquer des engrais azotés qui favorisent une
végétation susceptible de compenser Faltération provoquée par les attaques
de l’insecte  
Très commun partout en France et en Corse.
Toute l’Europe, le nord de l’Afrique.
(1) Une étude biologique substantielle du C. pleurostigma, de Pietro DE PIETB1-
ToSELLI, a été récemment publiée (in Redia, vol. XXXV, 1950, pp. 85-128, 12 fig.).

984 cotiîorriznss cuncutioniniss
Subsp. dubitls Ch. Bms., Ann. Soc. ent. Fr., III, 1883, p. 116. —— berteroae
PENscKE, Col. Centralbl., 1928, p. 139. — Ho1=FM., Bull. Soc. ent. Fr., 1933,
. 203.
P Le type de dubius est décrit de Russie méridionale, celui de berteroae de
l’Europe centrale.
Très rare en France: Hautes-Alpes: Briançon (H0r1=M.,l. c.).
Allemagne, Bukovine, Algérie.
Subsp. Waglleri Siunaczvxsxi, Ent. Blâtter, 1937, p. 268.
Décrit de Pologne : Cracovie. J’ai reçu gracieusement de l’auteur, un couple
de cette race intéressante. Elle est restée étrangère à notre faune, elle vit
sur Alyssum calycinum L. (SMRECZYNSKI).
Subsp. matthiolae, nova. — Cet insecte constitue peut-être une espèce
distincte, cependant en l’absence du mâle, j’ai préféré, au moins provisoi-
rement, le rattacher à pleurostigma.
Eclos d’une galle uniloculaire, arrondie, à la base de la tige de Matthiola
inczma R. BROWN; fin mai 1940, à Mandelieu (Alpes-Maritimes)  
66. Couthorrhynchus lycoctonî Husr., Bull. Soc. ent. Fr., 1916, p. 232 ;
Miscell. Ent., Hev. Geuth., 1924, p. 224. — Cat. SAIN1`E—CLAIRE·DEVILLE,
p. 428.
Long. : 2,5 mm. Ovale, peu convexe, noir, mat ;le prothorax subglabre,
les élytres avec de fines et courtes squamules piliformes, peu serrées,
brunes et cendrées, ces dernières formant quelques vagues taches nua-
geuses ; l’épimère mésothoracique garni de squamules ferrugineuses
formant une tache dans l’angle thoraco-élytral visible de dessus ; le dessus
du corps assez densément couvert de squamules allongées, cendrées;
antennes et pattes entièrement foncées. Rostre très courbé, cylindrique,
épais, un peu plus long que le prothorax, luisant, grossièrement ponctué-
rugueux jusqu’au sommet (mâle), ou pointillé à cet endroit (femelle).
Antennes robustes, antémédianes (mâle), médianes (femelle) ; l" article
du funicule obconique, moitié plus long que le 2°, les quatre derniers
globuleux; massue grosse, suboblongue. Tête fortement et densément
ponctuée, rugueuse; front déprimé. Prothorax transversal, faiblement
arqué latéralement, médiocrement resserre derrière le bord antérieur
qui est assez fortement relevé, échancré et moitié plus étroit que la base,
celle-ci subtronquée; assez fortement bituberculé, le disque sillonné,
couvert de points profonds, gros, arrondis, serrés. Élytres suboblongs,
très peu arqués-convergents sur les côtés; le calus huméral assez fort,
l’apical effacé; stries ponctuées, squamulées, trois fois plus étroites que
les interstries qui sont plans et rugueux. Pattes assez fortes, squamulées,
rugueuses; fémurs avec un fin denticule parfois peu distinct aux pro-
fémurs; ongles dentés. Segment anal avec une fossette bordée latéra-
lement d’un petit tubercule (mâle), la fossette plus petite et simple
(femelle).
Mâle: méso- et métatibias très finement ongulés à l’angle apical
interne.

CALANDRINAE. —— CEUTHORRHYNCHUS 985
L’adulte se rencontre dans les régions alpines, sur Aconitum lycoctonum
L., dont il semble ronger les feuilles (Husracnrz !, V. PLANET !).
Découvert par ces deux entomologistes dans les Hautes-Alpes: Col de
Vars, alt. 2.200 m. en fin juillet 1916; retrouvé par l’auteur, sur la même
plante, dans les Basses-Alpes: Maurin, 1.850 m. alt.; forêt de Faillefeu,
début d’août 1916; Col de la Cayolle, sur la même plante, 12 août 1950
(A. HOFFMANN)·
OBSERVATION. — Cette espèce, quelque peu apparentée à C. pleurostigma,
s’en distingue principalement par son rostre plus épais, rugueux, la ponc-
tuation de la tête et du prothorax plus grossière, la base du prothorax tron-
quée, les tubercules prothoraciques peu développés, la brièveté du 2** article
antennaire, la tache de l’angle thoraco-élytral fauve.
67. Ceuthorrhynchus Roberti GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Curc.,
IV, l, p. 548. — inlermcdius Bars., L’Ab., V, 1869, p. 449. —— Husracun,
1924, p. 225. — Cat. SAINTE·GLAIRE·DEVILLE, p. 428.
Long. z 2,8-4 mm. Encore une espèce très voisine de C. pleurosfigma,
mais d’un noir plus profond, plus mat, les antennes insérées plus en avant
sur le rostre, chez le mâle; le prothorax plus long, subconique, moins
arrondi sur les côtés, plus faiblement rétréci en avant, le bord antérieur
à peine relevé, la ponctuation plus grossière ;les stries élytrales plus larges,
plus profondes ; l’épimère mésothoracique sans trace de tache squa-
meuse ; les fémurs plus fortement dentés. Le mâle est dépourvu de tuber-
cules sur l’avant-dernier segment de l’abdomen ; la femelle a le segment
anal sans fossette.
Mâle : Segment anal avec une fossette peu profonde, squamulée ;
méso- et métatibias fortement ongulés à l’angle apical interne.
v. llltetmedills Ch. Bars. — Le type que nous avons vu, en 1923, dans la
collection de l’auteur est une aberration de C. Roberti. Differe par la massue
un peu plus oblongue (1), le rostre plus lisse, le bord du prothorax, en avant,
plus relevé, le sillon médian prothoracique presque effacé, les fémurs finement
dentés, comme chez C. pleurostigma.
Une seule femelle des Hautes·Pyrénées : Vallée d’Aure.
Subsp. alllntl/B8 H. Bars., 1860, Rev. Mag. Zool., p. 538. — inornatus
G. R. Wyrnnn., 1861, Trans. ent. Soc. Loud., Proc., p. xrrr.
Taille plus petite, ne dépassant pas 3 mm. et descendant souvent à 2,5 mm ;
tarses roux-pâle ; squamules dorsales plus fournies ; stries des élytres un peu
plus étroites.
Ces caractères paraitraient insuffisants pour l’élever au rang de sous-
espèce, si elle ne se rencontrait pas si rarement avec la forme typique.
La biologie de C. Roberti (forme typique) a été décrite par URBAN, En!.
Blâtt., 13, 1917, p. 315. La larve de C. alliariae étudiée par le même auteur,
Ent. Blâzt., 20, 1924, p. 82-83.
Ces deux formes vivent aux dépens de Alliaria officinalis ANnnz. (nom-
breux observateurs); leurs larves qui sont identiques, rongent l’intérieur
(1) La massue antennaire est bien moins longue que Pindîque 1’a·uteu1· dans sa des-
cription.

· 986 COLÉOPTÈRES cuacutromoes
des tiges de la plante sans y déterminer de galle. La nymphose se fait en terre
(URBAN). L’insecte a pour parasite un Ichneumonidaez Porizon triangularis
GR,. (Gomanr). L’adulte apparaît dès la floraison de la plante, en avril-
mai.
La forme typique, plus rare que la sous-espèce, n’a guère été observée
dans le bassin de la Seine, elle est signalée de l’Alsace et citée des dépar-
tements suivants : Yonne l ; Haute-Vienne È ; Landes ; Gironde ; Lot-et-
Garonne; Gers; Hautes-Pyrénées; Tarn; Hérault; Var.
La sous-espèce, plus rare dans le Midi, se rencontre dans presque toute
la France, notamment dans les régions du Nord, de l’Est, et du Centre;
assez commune dans le bassin de la Seine. Semble manquer dans toute la
région Ouest.
Allemagne, Hollande, Belgique, Caucase.
68. Ceuthorrhynchus pyrenaeus (lh. Bmsovr, L’Abeille, V, 1869,
p. 439. — A. HoFrM., Bull. Soc. ent. Fr., 1933, p. 202. —— I‘lUSTACHE,
1924, p. 228. — Cat. SA1NTE·CLAlRE-DE\'ILLE, p. 428.
Long. : 2-2,3 mm. Ovale, peu convexe, d’un noir brillant, revêtu de
squamules oblongues, peu serrées, d’un cendré—blanchâtre, plus conden-
sées et formant sur le prothorax, trois bandes longitudinales peu tranchées,
et sur les élytres, dans la région scutellaire une tache plus ou moins nette ;
les interstries (en dehors des squamules oblongues et ovalaires qui sont
très caduques et font parfois défaut) portant des squamules blanchâtres
étroites et des soies brunes, uni- ou bisériées,soulevées, bien visibles de
profil; les stries garnies d’une ligne de squamules blanches, linéaires,
assez rapprochées; la tête avec des squamules claires, plus ou moins
condensées sur la ligne frontale ; les antennes et les pattes brunes ou d’un
ferrugineux-obscur. Dessous squamulé, les côtés de la poitrine ordinai-
rement avec des squamules plus grosses que celles du dessus et plus ou
moins condensées dans l’angle thoraco-élytral, mais peu visibles de dessus.
i Hostre assez robuste, arqué, cylindrique, ponctué-rugueux à la base,
pointillé au sommet, égal à la tête et au prothorax réunis dans les deux
sexes, celui du mâle, un peu plus sculpté, plus mat. Antennes médianes ;
scape fortement et brusquement claviforme ; funicule à l" article conique,
un peu plus long que le 2€ qui est plus étroit, subconique, les 3-4 ovoïdes,
les trois derniers globuleux; la massue grosse, ovale. Front déprimé.
Prothorax transversal, peu resserré derrière le bord antérieur qui est
médiocrement relevé, faiblement tuberculé, canaliculé, ponctué-rugueux. E
Élytres à peine arqués, convergents en arrière, après les épaules ; calus
huméral saillant; l’apical faible; stries assez fortes, ponctuées; inter-
stries plans, rugueux, finement muriqués au sommet ; pattes médiocres,
squamulées et hispides; fémurs obsolètement dentés; ongles simples.
Mâle : Segment anal avec une large fossette peu profonde; méso- et
métatibias ongulés à l’angle apical interne.
Le type de Bmsour, que j’ai vu, est une femelle à vestiture passablement
défraichie; les individus normaux ont une tache post-scutellaire blanche

CALANDRINAE. — cEUTnoRRHYNcnUs 987
bien délimitée, les interstries portent des squamules blanches assez gros-
sières, formant une ligne claire, assez nette, faisant opposition avec les stries
qui apparaissent comme des lignes foncées.
Rarissime espèce semblant localisée dans les régions élevées des Pyrénées.
Hautes-Pyrénées: Gavarnie, sous les pierres, près des plaques de neige, type
unique (Ch. Bmsoor). — Pyrénées Centrales: Cirque de Bielsa, sur une
Crucifère spéciale aux Pyrénées: Iberis bernardiamz Gone. et GERM., deux
femelles et un mâle, en juillet (R. Poncmar, ma coll,).
68 bis. Ceuthorrhynchus Landesi TEMPÈRE, Bull. Soc. ent. Fr., 1952,
LVII, p. 29.
Même taille que pyrcnaeus et d’aspect à peu près semblable ; il en
possède de nombreux caractères, tels que la coloration foncière du corps
et celle des pattes et des antennes; la vestiture élytrale composée de
squamules blanches appliquées au fond des stries et de squamules de
deux types et deux teintes, irrégulièrement alignées sur les interstries ;
le prothorax canaliculé, avec trois bandes de squamules claires, une tache
scutellaire claire, l’angle thoraco-élytral garni de squamules blanches,
les cuisses obsolètement dentées, les caractères sexuels secondaires iden-
tiques, etc., Il s’en distingue par l’arrière-corps moins oblong, moins élargi
en arrière des épaules, moins arqué latéralement, les squamules des stries
plus blanches; chez les exemplaires frais, l’interstrie sutural apparaît
plus foncé à la suite de la tache scutellaire et comme dénudé ; ceci à cause
des squamules claires absentes à cet endroit. La massue antennaire plus
allongée, elliptique. Les squamules claires du corps, elliptiques ou ova-
laires, celles des élytres appliquées, les squamules brunes ou fauve-doré
des interstries étroites, mais tronquées et à peine soulevées vers l’apex
(piliformes, fortement soulevées, d’aspect hérissé chez pyrenaeus). Dans
la région apicale la vestiture est formée d’éléments, tous nettement
squamiformes.
Trouvé en nombre au pied de Reseda glauca L. (Lxrxnizs, TEMPÈRE l),
dans les Hautes-Pyrénées, à Héas, vers 1.350 m. d’altitude; une première
fois, fin juillet 1946 (Lxmnîas !), puis début d’août 1951 (TEMPÈRE !). Ariège,
cirque d’Anglade, sur la même plante, vers 1.500 m. (TEMPÈRE).
69. Ceuthorrhynchus grisous Ch. Bars., L’.~\b., V, 1869, p. 450. —— Hus-
mcma, 1924, p. 228. —» Cat. SA1N·rE-(1LA1nE-DEv1LLE, p. 428.
Long. 2 1,7-.2 mm. En ovale court, peu convexe, noir, brillant, revêtu
de petites squamules piliformes, légèrement soulevées, courtes, peu ser-
rées, d’un gris-brunâtre, bisériées sur chaque interstrie élytral ; antennes
et pattes foncées. Dessous du corps à squamosité blanchâtre, à peine plus
condensée sur les épimères mésothoraciques. Rostre fin, arqué, un peu
atténué (vu de profil) au sommet, égal à la tête et au prothorax, squamulé,
strié à la base, pointillé, lisse et brillant en avant. Antennes submédianes ;.
scape brusquement claviforme au sommet; funicule à l" article sub-

988 co1.ÉoPrÈnEs CURCULIONIDES
conique, plus épais et plus long que le 2**, les suivants peu à peu plus courts
mais peu épais ; massue oblongue-acuminée. Front plan. Prothorax peu
transversal, rétréci en avant, un peu étranglé derrière le bord antérieur
qui est relevé ; bituberculé, non ou faiblement sillonné, avec une dépres-
sion antéscutellaire, la ponctuation bien plus forte que chez pyrcnaeus,
mais plus faible qtie chez pleurosiigma. Élytres très légèrement ou non
arqués—convergents latéralement, le calus huméral peu saillant; les
stries fines, ponctuées, pourvues de très fines squamules cendrées, cou-
chées ; les interstries plus larges que les stries, plans, transversalement
rugueux, finement muriqués dans la région du calus apical. Pattes assez
grêles, squamulées ; fémurs finement dentés ; ongles dentés. Segment anal
fovéolè dans les deux sexes, la fossette plus profonde et plus large chez le
mâle. Celui—ci avec les méso- et métatibias ongulés à l’angle apical interne.
La larve vit aux dépens de Arabis thaliana L. et produit une galle sphé-
rique à la base de la tige
(abbé P1ERRE, 1901, Rev. Sc.
Bourbonnais, XIV, p. 77-78).
É La cécidie est décrite par
( Hommn (Zoocécidies Eur., I,
', 1908, p. 471). La larve, obser-
  ` _ A vée encore par URBAN, dans
"·**·'—_ ,/ J ~\ .·" les tiges de Lepidium grami-
`J   - nifolium L. La métamorphose
, a lieu en terre.
V,· yâîx , -..1 L’adulte vit également sur
/ \   If ` Sinapis arvensis L. (GRILLAT),
`_   g  _ . idem (Y), Lepidium ruderalc L,
`îi     (HOFFMANN).
l     `· :   \ . Presque toute la France, sauf
!gi"__»,;;   _ -g;?É·“" , ,` _ _ peut-être dans la région armo-
I;   .   "_*`· “" ricaine.
/     ` . ‘ '§(ï'__,=`· L ·_ ii Plaines et montagnes. Mai à
Il im? . ` ~ Qi?  ~ \ septembre. Assez rare.
ai   ,   (   `,·_ ‘~ ' " Allemagne ; Hongrie ; Russie
‘   _   , ‘ .7f··î·`, g w_ méridionale; Caucase.
' i  1 1 fr   ·· 'M
—=’   « ¤.,.-. z   »·.i· 1 ·~
=««··· M"   , .
1 · ;~(·:`   ,   70. Ceuthorrhynchus longi-
),\`   ( rostris (lh. Bmsourr, 1881,
    ( Ann. Soc. ent. Fr., p. 128. —
A     g HUsTAcHE, 1924, . 236. -··-
; P
(F   Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE,
p. 428.
FIG. 545. — Ceuthorrhyzwhus (s. st.) Long. ; 4 mm_ PaI·üCu]iè_
longirostris BRIS. Q.
rement remarquable par la
forme de son prothorax et la
longueur de son rostre. Corps ovale assez court, convexe (surtout le
prothorax), couvert, en dessus, de squamules linéaires, cendrées, appli-

cALaNDn1N.xE. —— CEUTHORRHYNCHUS 989
quées sur le prothorax, plus fines, plus longues, éparses; sur les ély-
tres, subtronquées, plus épaisses, peu serrées et rangées uniformément
sur 3-4 rangs par interstrie ; scape antennaire brun ; funicule et massue
ferrugineux ; fémurs et tibias brun-foncé, tarses roux. Dessous avec de
fines squamules cendrées, plus serrées que celles du dessus, les épimères
et les épisternes méso- et métathoraciques densément revêtus de squa-
mules ovales, blanohâtres. Rostre très long, égalant environ les 3/4
du corps, régulièrement et légèrement courbé, visiblement plus étroit
en avant à partir de l’insertion antennaire (voir de profil), brillant, épar-
sément et finement pointillé au sommet qui est pourvu, en outre,
d’une légère pubescence, la base ponctuée-ridée. Antennes médianes;
funicule hispide, à l" article un peu plus épais, mais de même longueur
que le 2**, les deux derniers subglobuleux, la massue ovale-acuminée.
Front déprimé. Yeux assez convexes. Prothorax transversal, fortement
arrondi sur les côtés, fortement rétréci en avant, en forme de goulot,
le bord antérieur non relevé, appliqué strictement sur le vertex, la base
subtronquée; non tuberculé, canaliculé, densément ponctué. Écusson
enfoncé, très étroit. Élytres faiblement arqués, peu distinctement conver-
gents en arrière, les épaules obtusément saillants ; stries assez étroites,
ponctuées, munies, dans le fond, de très fines squamules piliformes
appliquées ; interstries trois fois aussi larges que les stries, plans, rugueu-
sement ponctués, finement muriqués au sommet. Fémurs avec une dent
très fine, peu visible ; ongles dentés.
Rarissime espèce, connue seulement par des femelles et paraissant loca-
lisée, jusqu'à ce jour, dans les Hautes-Pyrénées: Val d’Arreau, types (Bm-
sour) ; environs de Lourdes, fin juin (A. HOFFMANN, Rev. fr. d’Ent., I, 1934,
p. 88).
Oassnvarrom. -— La vestiture élytrale a beaucoup d’analogie avec celle
de C. mzpi, mais les squamules des interstries sont moins denses et celles
des stries beaucoup plus fines. L’arrière-corps esta peu près de même forme,
quoique moins rétréci latéralement en arrière (comparer le même sexe),
les épaules sont plus saillantes, moins obliques, les interstries sont plus
larges. Au surplus C. longirostris, par les caractères du rostre et du prothorax,
ainsi que par la coloration des tarses, ne saurait être confondu avec aucune
autre espèce du groupe.
71. Couthorrhynchus napî GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Cure.,
IV, I, p. 549. —- assimilis OL., 1807, Ent., V, p. 136 (non PAYr<.). --
HUSTACHE, 1924, p. 239. — Cat. SA1N·rE-CLAIRE-DEVILLE, p. 428.
Long. 2 3-3,5 mm. Ovale, assez convexe, noir, mat, le dessus couvert
uniformément de squamules linéaires, courtes, serrées, blanchâtres,
disposées sur les élytres en 3-4 rangs assez peu réguliers, sur le prothorax,
plus fines, moins denses ; antennes et pattes foncées, le 3** article tarsal
ferrugineux. Dessous du corps plus densément squamuleux sur les côtés
de la poitrine, les squamules plus épaisses, notamment sur l’épimère

990 coLÉor'1·ÈnEs CURCULIONIDES
mésothoracique. Bostre peu arqué, cylindrique, un peu atténué vers
le sommet surtout chez la femelle éval à la tête et au rothorax réunis
7 ¤ p
(mâle) ou un peu plus long (femelle), ponctué-strié, squamulé jusqu’à
N l’insertion antennaire, glabre, éparsé-
   V: "  ment pointillé et brillant en avant.
§ Antennes fines, médianes ; scape non
—' claviforme ; funicule à deux premiers
#7 * 1 articl ' '
  si ·· es allonges, egaux, le ler plus
  ,1111 ’ 11 · 1 4 5 1 1 1
_   ,pa1s, es 3, , pus ongs que arges,
‘ -·ï "*"?“   .
 Éixgfî le 69 non transversal. Prothorax trans-
 ,;a‘<i`s—;. , , . . .
 s" »_ versal, S3 bëlS€ legerement bismuee,
 ' É'?*(%Ã"  finement rebordée et deux fois lus
A'/*Ft§/11    P
L·;'·})éî4·‘Ãf(f  . _ larges que le sommet, ses côtés arron-
.1 fr  1  l Wi:.   · . ·.
, " ~)«‘»)1î§)(1.)L· .   X dls assez fortement resserre derriere
v· 11,;  ', |I 1l :·, W'|V_   xi  , I l _
_\    ,·i |1)§;)i,1,);;1_—   · le bord anterieur qui est fortement
,\_    )))1.)wj)}1»fQ11  relevé, légèrement rétréci en arrière,
1     " L. `,,4¤1~:x·,i  . · , ,
È   11,%/ non tubercule. canalicule, densement
    ,  , “ . , .
      ·‘ . ,,,.11 ponctue. Écusson petit, etroit, en-
''``   `1 ~` 'À foncé. Élytres faiblement arqués con-
Fm. 548. — Ceuih0'r1‘hynchus (s. str.) V€I`g€IlÈS (UB PEU pl1lS chez le mâle),
mwë GYLL les épaules obtusément anguleuses ; le
calus huméral saillant ; stries étroites,
ponctuées, squamulées ; interstries au moins 3 fois aussi larges que les
stries, plans, a peine granulés, non muriqués au sommet. Pattes élancées,
pubescentes ;les profémurs inermes les méso— et métafémurs finement
dentés ; ongles assez fortement dentés.
Mâle 2 Segment anal portant une fovéole bordée de poils clairs, dressés ;
méso- et métatibias ongulés en dedans, au sommet.
On rencontre des individus, mêlés à la forme typique, dont le revêtement
est plus dense et entièrement d’un gris-jaunâtre tirant parfois sur le ver-
dâtre, les pattes très densément squamulées (v. Duprezi, nova).
La larve vit aussi bien au collet que dans la partie supérieure des tiges
florales de diverses Crucifères, notamment du Colza: Brassica campestris
L. v. uleifera D. C. (TASCHENBERG, MENCHE, D7AGUILAR l, HOFFMANN)
et abondamment aux environs de Chatou, Bougival et Croissy (Seine-et-Oise),
sur le Navet, Brasszca napus L. (Durmaz, Horr: ANN); sur Sisymbrium
officinale Scor. (abbé Pnznmz, A. Dunois); sur Aliaria offîcinalis ANDZ.
(Dosse)   L’adulte s’observe sur divers choux cultivés et sur les Barbarea
(URBAN, DEVILLE, Boinuvrxr, etc.), sur Sisymbrium strictissimum L. (Hugo
Scruaucn, Koleopt. Rundsch., 1930-31, p. 172).
Les attaques larvaires provoquent, sur la tige du Colza, du Navet et du
Velar of/îcinale, des renflements de forme variable, s’élargissant irréguliè-
rement et s’allongeant en fuseau, parfois sur une longueur de 15 à 20 cm.,
s’aplatissant par la suite e11 une large fasciation, le plus souvent les endroits
(1) Gtino Dossn, Zeitschr. f. angew. Entomologie, 32, Heft 4, 1951, pp. 490-565 (éco-
logie, éthologie, morphologie de Ceuthorrhynchus napi GYLL.).

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 991
atteints s’incurvent, donnant un aspect tordu ou onduleux à la tige dont les
parois s’amincissent, se fissurent et, se désorganisant rapidement, deviennent
très fragiles, se cassant facilement au moindre vent. La métamorphose s’ef-
fectue dans le sol dans une coque en terre. Les adultes apparaissent dès le
10 mars, ils se tiennent sur les inflorescences des plantes nourricières qu’ils
criblent de piqures nutriciales, avant de s’accoupler et de pondre. D’après
A. MiaNcx~1E (1), il n’existerait qu`une génération annuelle et les œufs seraient
déposés séparément en avril; les larves apparaissent fin avril à début de
mai après deux mues successives ; la nymphose aurait lieu en fin juin à début
de juillet.
De nos propres observations faites aux environs de Paris, sur le Navet
cultivé, il existe deux cycles reproductifs, les œufs sont rarement isolés
mais groupés de 5 à 12 sur une surface de quelques centimètres carrés. Le
1e' cycle comporte une ponte à la base ou dans la partie moyenne de la tige
florale, vers le début d’avril ou le commencement de mai, les larves naissent
au bout de 8 jours ; la nymphose s’efIectue en terre, dans le courant de juin
et début de juillet; l’imago apparaît du 20 au 25 juin jusqu’au 15 juillet.
Le 28 cycle commence par des pontes de juin à fin juillet, elles sont déposées
au collet de la plante ; la nymphose qui a lieu en août·septembre dure jus-
qu°en fin février ou début de mars de l’année suivante. Les adultes des deux
générations ont une vie très brève qui n’excède pas 20 à 25 jours après la
ponte.
Dans 11os élevages, les larves ont été fréquemmentparasitées par Triclw-
malus fulgidus Fnsr. (Hym. Braconidae); d’après GOUREAU, elles auraient
encore comme ennemi Thersilochus moderator L. (Hym. Ichneumonidae).
Répandu et assez commun sur presque tout notre territoire (2) où son aire
de dispersion et I’ampleur de son développement semblent en rapport avec
la culture du Colza qui s’intensifie depuis plusieurs années (3). Très commun
dans la région parisienne surtout aux alentours des cultures maraîchères
où se multiplient subspontanément des Crucifères échappées des exploi-
tations.
La v. Duprezi pas rare à Chatou, Seine-et-Oise, sur le Navet (R. Durnnz l).
Europe moyenne et méridionale. Nord de l’Afrique.
72. Ceuthorrhynchus rapae GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Cure.,
IV, p. 547. — inaffeclaius CRoTc1»1 (non GYLL.), Entomol., II, (1865),
p. 260.- affluenlus DIETZ, 1896, Trans. Am. ent. Soc., XXIII, p. 421. —
HUSTACHE, 1924, p. 237. — Cat. SAlNTE·CLAlRE-DE\IlLLE, p. 428.
Long. : 2,7-3,2 mm. Espèce présentant avec le précédent un certain
nombre de points communs, comme lui d’un noir plombé, les antennes
et les pattes foncées, la squamosité semblable mais plus fine, moins serrée
sur le prothorax où elle laisse apparaître la ponctuation. Taille plus petite,
le dessus moins convexe, l’arrière corps plus étroit; le prothorax plus
(1) A. MENCHE, Zur OekologieundBekampfung von C. mzpi GYLL., Ze'it.PfZa·nzk'rank.
und Pfîanzschutz, 1942, LII, p. 1-29.
(2) M. G. '1`EMPÈRE croit que sa présence en Gironde reste douteuse, il en serait de
même, d’après lui, pour C. rapae GYLL. _
(3) L’impo1·tance des dégâts est en fonction d’une moindre végétation, aussi est-il
recommandé, comme je l’ai déjà. indiqué à propos de C. plewrostigma, de fournir aux
plantes, dès le début de leur croissance, une dose assez importante d’engrais azoté et
potassique sous une forme rapidement assimilable (nitrate ou sulfate).

992 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
long, subconique, avec une petite saillie tuberculeuse bien distincte sur
la partie moyenne des côtés ; bords latéraux arqués, son bord antérieur
bien moins relevé, son sillon médian plus profond ; le rostre non atténué
au sommet, à courbure irrégulière,
5 g presque droit de la base à l’insertion
  antennaire, arqué ensuite; l’écusson
—' moins enfoncé; les stries des élytres
°‘~—.` Y   ,.»~’- ` nettement plus larges et plus profon-
/,/' jj \ des, les interstries nettement muriqués
à   \‘i 811 S0mIï1€t, Seulement- 2 fois aussi
      larges que les stries, à squamules
  rangées plus régulièrement et seule-
      ment sur 2-3 rangs. Profémurs ordinai-
"~  '·'    · . . V
,41**,,* °’yf"i . ··}*— i "`.\ _ .. rement inermes, meso— et metafemurs
·‘   `r " `/" Z:   . , .
E   ,,-(,,.,*1, f.·ï.`,,_`éî‘ finement denticules, le 2e article des
\, ,’.i " L" ’     Il tarses plus courts, le 3e noirâtre, non
( # ' `Ã ll . . ,
a,   I y_     ,~li}r:·\i; ferrugineux ; ongles plus tinement
* ' · ~' . ¤ î ‘ ,
fe ·ïiâï€ . 1 1 4 'ïçzi ·i·i   '¤— deeeee-
As fëpi ; A       ’ Caractères sexuels secondaires iden-
i· fit,   - 5 Igâf ÈQÈÉ"` ·, tiques à ceux de C. napi.
\`v `i`·€‘·‘  «;_Q).Qj,'~e· ,«' Comme chez C. mzpz, le revetement
\  ,,fl,~,«iV`J ° jf peut varier du gris-cendré au gr1s-]au-
"   ""i' ` · nâtre; les antennes sont parfois d’un
. ` ras"  " ferrug1neux plus ou moins obscur ; plus
'· *` rarement les profémurs, chez les deux
sexes, sont très finement dentés.
Fic. 547. — Ceuthorrhywchus La larve vit à l'extrême base des tiges
(S. st.) mme GYLL. et dans les racines de diverses Cruci-
fères, Lepirlium draba L. (URBAN),
_ Brassica napus L. (Dtpmzz I, HAR-
nounv l,. (I), Brassica campestris L, v. napo-brassicae D. C. (SCHERDLIN),
Isatzs tmctorza L. (V. PLANET), Cheiranthus cheiri L. (HUs·rAcr·1n, JAMES I,
HOFFMANN).
L’adulte se rencontre fréquemment, aux environs de Paris, en compagnie
de C. nant., sur divers Brassica en fleurs, notamment sur le Navet, il apparaît
plus tard1vement que ce dernier et rarement avant le début du mois de mai.
La ponte s’effectue de la mi-mai à début de juin, elle est déposée au collet
et a la base des racines, sans provoquer d'autre réaction qu’une faible bour-
souflure de l’é iderme ui se crevasse ar la suite et laisse une issue à la larve
P H P . . ,
dont la nympbose a lieu dans le sol vers la fin de ]u1llet ou même a la fin
d aout ; l’evolut1onlarva1re dure 1 mois % a deux mo1s ; l’1mago se transforme
au printemps. ll n’ex1ste qu’une seule génération (HoFrMANN).
La biologie, d’autre part, a été décrite par KLEINE, CHITTENDEN, BLAT·
CHLEY et LEM;  
La larve est parasitée par deux Hyménoptères Baconides : Diospilus
oleraceus HAL. (GIRAUD) et Sigalphus pallipes Nans  
(1) KLEINE, 1910, Ent. Blàtt., VI, p. 262. —— CHITTENDEN, Bull. 23. U.S. Dep. Agr.
Ent., 1900, p. 39-50, fig. — BLA1·cHLEY et Lnxo, Rhynch. NE Americ., 1916, p. 442.

CALANDRINAE. —- CEUTHORRHYNCHUS 993
Plus rare que le précédent; assez répandu à l'ouest de Paris et dans les
départements limitrophes, ainsi que dans le nord-est, toute la partie orien-
tale de la France; çà et là dans le Centre, la Provence. Semble très rare
dans le Roussillon et le sud-ouest; douteux en Gironde. Non signalé dans le
nord-ouest.
Europe méridionale et moyenne; Angleterre !; Caucase, Turkestan. —-
Importé aux Etats-Unis, au Canada (CHAMPION).
73. Geuthorrhynchus Duvalî Ch. Bmsour, 1869, L’Ab., V, p. 448. ——
HUSTACHE, 1924, p. 219. —-— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVlLLE, p. 428.
Long.: 2,5-3 mm. Suboblong, subdéprimé, d’un noir terne, couvert
de petites squamules piliformes très courtes, peu serrées, brunes, peu
distinctes, sauf en arrière et sur les côtés des élytres où elles sont de
coloration blanchâtre, assez serrées, bien visibles; pattes et antennes
noirâtres. Dessous du corps avec des squamules un peu plus larges, peu
serrées, nullement plus condensées sur les épimères mésothoraciques.
Rostre arqué, subcylindrique, un peu aminci en avant chez la femelle,
égal ou subégal à la tête et au prothorax, pointillé, strié à la base, brillant
au sommet. Antennes médianes, ou submédianes ; seape faiblement
claviiorme; funicule à 2** article moins épais et plus court que le I",
les trois derniers subglobuleux ;massue grosse et ovale. Front subdéprimé.
Prothorax subconique, faiblement transversal, assez fortement rétréci
en avant, légèrement étrnglé derrière le bord antérieur qui est peu
relevé ; bituberculé, canaliculé, couvert de points assez gros et très serrés,
la base faiblement bisinuée, finement rebordée. Élytres à bords latéraux
peu élargis, assez fortement convergents en arrière, le calus huméral
saillant ; stries fines, ponctuées, squamulées ;interstries 3 fois aussi larges
que les stries, plans, finement rugueux, fortement muriqués en arrière,
au niveau du calus apical, formant une crête verruqueuse transversale
bien distincte. Pattes finement squamulées, fémurs peu robustes, armés
d’une dent aiguë; ongles dentés.
Mâle : Segment anal muni d’une fovéole arrondie, squamulée ; méso- et
métatibias avec un très petit onglet à l’angle apical interne.
Cette espèce ressemble superficiellement à C . Robcrti, mais elle s’en éloigne
nettement par ses téguments mats, d’un noir de suie, l’arrière-corps plus
étroit, la ponctuation du prothorax et la sculpture élytrale bien plus fines,
~ la massue des antennes plus grosse, en ovale plus court, la crête subapicale
des élytres fortement crénelée et la présence de squamules cendrées sur les
côtés et en arrière des élytres leur donnant un aspect pruineux particulier, etc.
L’adulte se rencontre sur une Crucifère, Bunias erucago L.! (DEVILLE).
Assez répandu dans la Provence et le Roussillon; mai-juin. Très rare
. ailleurs. Vosges: Gérardmer (R. Ricnxnn). — Pyrénées-Orientales (nom-
breuses localités). — Bouches-du-Rhône (idem). — Var et Alpes-Maritimes,
pas rare sur la côte, depuis Antibes jusqu’à Toulon l. —— Gard : Pont du Gard,
en nombre (J. TnÉnoNn !). -— Basses-Alpes !. - Vaucluse:Mt Ventoux
(Cnonaor 1); La Bonde (FAc1~r1Ez E).
Italie; Turquie, Grèce, Perse, Caucase, Turkestan.

994 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
74. Ceuthorrhynchus assîmilis PAYKULL. 1792, Monogr. Cure. Suec.,
p. 69, — fallaz SCHULTZE, 1898, Deutsche ent. Zeitschrift, p. 267 (non
BOH. 1845) (1). —— brassicae Foc1L1.., Rev. Zool., IV, 1852, p. 124. ——
‘? v. biskrensis Pic, Miscell. Ent., IV, 1896, p. 43. — Subsp. lilluralus
SCHULTZE, l. c., 1903, p. 292. — Subsp. sardeanensis ScHU1.TzE, l.o., 1903,
p.292.—v. major ESCALERA, 1914, Trav. Mus. Madrid, XI, p. 479. —
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 ' 548 I" s 55* 550
FIG. 548 à, 552. — 548. Ceuihorrhynchus (s. st.) assimilùr PAYK. (adultc Q)? — 549. id.
(œufs); — 550 ot 551. Larve néonate et larve âgée; — 552. Nymphe.
alauda HERBST, 1792, Kâf., VI, p. 410. — granulicollis Sc!-1ôNH., Gen.
Curc., IV, 1837, p. 307. — oblriclus MARSH., 1802, Ent. Brit., I, p. 255. ——
subrufus MARSH., l. c., p. 282. — HUsTAcHE, 1925, p. 245.- Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 428. — SOLARI (F.), Bull. Soc. ent. Ital., vol. LXXIX
(1949).
Long. 2 2-3 mm. Suboblong, subdéprimé, d’un noir-plombé, couvert
assez densément de squamules linéaires blanchâtres, sur les élytres
disposées en 2-3 rangs peu réguliers sur chaque interstrie, sur le prothorax,
(1) C. fallaa: Bon. est égal à. comtrictus Mmsn. La v. fallaa: auct. (non SCHULTZE)
appartient en partie à Zittumtus SCHULTZE, du midi de la France, et en partie à. la s. sp.
gall0—·rhe7za'nus décrite comme variété d’assimil'is par Somm (Bull. Soc. ent. It., 79 (1949).

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 995
voilant en partie les téguments; les antennes et les pattes noirâtres. '
Dessous du corps avec des squamules plus fortes, serrées, ovales et plus
condensées sur les épimères mésothoraciques. Rostre arqué, étroit, un
peu aminci en avant (vu de profil), égal à la tête et au prothorax, finement
strié-ponctué à la base, pointillé et brillant en avant. Antennes fines,
médianes; scape assez brusquement épaissi à son extrémité; funicule
à deux premiers articles assez allongés, subégaux, les 3, 4, 5 plus longs
qu’épais, les deux derniers globuleux; massue grosse, ovale. Front un
peu déprimé ;vertex caréné. Prothorax subconique, faiblement, transverse,
les bords latéraux faiblement arqués en arrière, peu resserrés en avant,
le bord antérieur médiocrement relevé; obtusément tuberculé, la base
bisinuée ; canaliculé, densément ponctué. Élytres subrectangulaires,
les côtés faiblement mais visiblement convergents d’avant en arrière, le
calus huméral peu développé; stries moyennes, ponctuées, garnies de
squamules peu différentes de celles des interstries, ceux—ci de 1 fois % à
2 fois aussi larges que les stries, plans, rugueux, finement muriqués vers
le calus apical. Pattes grêles, squamulées ; fémurs inermes ; tarses longs,
le 3° article grand à lobes divergents ; ongles simples. Segment anal avec
une fossette squamulée chez les deux sexes, celle du mâle plus grande.
Mâle 2 Méso- et métatibias ongulés à l’angle apical interne.
t La vestiture varie de densité et de coloration, les pattes sont parfois ferru-
gmeuses.
A Espèce très variable, présentant plusieurs races géographiques, pouvant
etre separees comme suit:
1. Protibias brusquement dilatés en dehors, vers l’apex, leur
bord externe sinueux dans la partie distale, munis d’un denti-
cule apical externe. Rostre régulièrement courbé, sculpté à
la base, presque lisse 6*), glabre, densément strigueux-ponctué
  en avant. Partie basale de l’interstrie sutural presque
jamais garnie de squamules plus denses et plus blanches que
les autres ......................... 2.
—— Protibias droits, élargis graduellement de la base au sommet,
sans denticule apical externe. Interstries couverts de squa-
mules blanches, masquant les téguments, plus serrés sur
l’1nterstr1e sutural (spécialement à la base) et plus blanches
que celles des interstries voisins ................ 3.
2. Stries élytrales larges, profondes, paraissant glabres, à points
portant une fine squamule courte, brune ou cendrée; inter-
stries à squamules blanchâtres, linéaires, séparées et disposées
en deux séries irrégulières, laissant apparaître les téguments
...................... assimtlis (typique).
— Stries paraissant plus étroites, leurs squamules de même
couleur et de mêmes dimensions que celles des interstries
où elles sont disposées irrégulièrement en 3-4 séries, formant
avec celles des stries un revêtement homogène, masquant
le fond des téguments ............ s. sp. gallo-l‘h8n3.IlllS.
3. Rostre long, égal chez le mâle à la tête et le prothorax réunis,
fortement et régulièrement arqué; funicule antennaire à

996 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
4e article 2 fois plus long que large; interstries à squamules
blanches, imbriquées, masquant le fond; la série de squa-
mules des stries très apparente, d’un blanc pur, comme les
autres .................... Subsp. l\l!‘3¢llS.
—- Rostre court (gf Q), moins long que la tête et le prothorax
réunis, à courbure parabolique. Le 48 article du funicule 1 fois
et demie, au maximum, plus long que large. Squamules des
interstries très denses, souvent olivâtres, contrastant avec
celles des stries toujours nettement blanches. Pattes courtes,
robustes .................. Subsp. Satdeanensis.
La larve de cette espèce vit dans les siliques de nombreuses Crucifères:
Colza, Choux divers, Rave, Navet, Radis sauvages et cultivés, Moutarde,
etc. Elle y détermine de faibles déformations. Après en avoir dévoré les graines,
elle gagne le sol pour s’y nymphoser; l’adulte apparaît de la fin mars au
début de mai. La ponte est incluse dans l’ovaire du bouton floral (A. Hor-
FMANN) (1) ou dans la silicule après l’ouverture de la corolle (Hmmows,
VVo1.1=r, etc.) (2). Chaque silique peut renfermer une à cinq larves. L’incubation
de l’œuf est de 7 à 10 jours, la vie larvaire dure 20 à 35 jours, selon la tempé-
rature. La nymphose est de durée très variable. Les pontes d’avril-mi·mai,
donnent des imagos qui sortent de la mi-juillet à début d’août pour retourner
au sol, en septembre et hiverner. Les pontes de fin mai à juin produisent
des éclosions imaginales en mars. Les adultes des deux cycles apparaissent
à la même époque, au printemps. Les dégats larvaires sont considérables,
fréquemment de 20 à 30 % sur Colza, parfois 80 à 90 % des siliques sont
touchées (Plessis-Belleville, Oise ; récolte colza 1951) ; de 80 à 85 % sur Radis
(Vaucluse, 1950); 30 à 40 % sur Choux porte·graines (Anjou, 1949-1950).
La larve est parasitée par Thersilochus moderator L. (Hym. Ichneumonidae) ;
Bracon maculiger WsM., B. fulvipes Nues, Sigalphus obscurellus Ness,
S. pallipes, Diospilus af]înis WsN., D. oleraceus HALIDEY (Hym. Braconidae) ;
Selithricus ceuthorrhynchi Rouium, Eulophus hegcmon WLX. (Chalcididae).
Toute l’Europe, Crimée, Caucase, Algérie, Maroc, Macédoine, Elbe, Sar-
daigne, etc.
La s. sp. gall0·1'henanuS Somm, l. c., p. 67 (fallam auct., non Scnomzn)
pourrait bien constituer une espèce propre; le comportement de la
femelle déposant sa ponte dans le bouton floral et les caractères larvaires
notablement différents l’éloignent de la forme typique, dont la ponte paraît
s’effectuer exclusivement dans la silicule à la floraison. Elle est répandue
avec l’assimilis typique, dans tout le bassin de la Seine. Pas rare à Chatou,
Poissy, Garches, Versailles, etc. (Seine-et-Oise).
La s. sp. litîlll’3tl1S Scnumze, dans tout le Midi de la France, sutout dans
le Vaucluse !, le Gard.
Algérie, Maroc.
La s. sp. Satdethensis Scnuixrzn ne se rencontre pas en France métropo-
litaine, décrite de Sardaigne, on Ia retrouve en Corse. SOLARI, l. c., p. 28,
l'élève au rang d’espèce et lui rapporte comme sous-espèce, une race qu'il
décrit sous le nom de diversirostris. Cette forme se trouve en Espagne, au
(1) A. Homsmmm, Rev. Path. végét. Ent. agr., 1951, n° 4, XXX, p. 238-252, figs. Les
observations faites dans ce travail se rapportent à aseimilis s. sp. gallo-rhemmua Son.
(2) Hmmorrs, Zciisch. f. angew. Ent., 1921, p. 93, ügs ; Wommr et Knsossm, Arch.
Naturg., Abs. XCI, n° 4, 1925; BALACHOWBKY et MESNIL, Les Insectes nuisibles aux
plantes cultivées, p. 1172-1174, flgs, 1986.

CALANDMNAE. — cEUT1—xonR1-IYNCHUS 997
Maroc, en Algérie, en Tunisie. Elle diffère de sardeanensis par la taille ordi-
nairement plus faible, le rostre fortement et régulièrement arqué, la squamu·
lation entièrement blanche.
La v. fallam, citée comme vivant en Algérie, sur Sinapis pubescens L. se
rapporte à la s. sp. litturatus SCHULTZE.
75. Ceuthorrhynchus înaffectatus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Gurc.,
IV, p. 550. —- glabrirosiris GYLL., l. c., p. 550. — sulcipennis SCHULTZE
(non LEc0N'rE, 1876, ) Deutsche ent. Zeits., 1895, p. 424. — araior BÉDEL
(non GYLL.), Fn. Bass. Seine, VI (1885), p. 172. -—- HUs·1·Ac1-IE, 1924,
p. 242. —— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 429.
Long. : 2,5-3 mm. Ovale, convexe, noir, assez brillant, assez densément
couvert de squamules linéaires grises ou flavescentes ; sur le prothorax
plus fines, piliformes, masquant en partie les téguments ; sur les élytres
plus courtes, assez grossières, légèrement soulevées et rangées en deux
rangs par interstrie ; les antennes et les pattes brunes ou noirâtres (les
tibias et le funicule parfois ferrugineux). Dessous avec des squamules
oblongues, serrées, mais non juxtaposées, blanchâtres, un peu plus con-
densées sur l’épimère mésothoracique. Rostre peu arqué, mince, cylin-
drique ; aussi long (mâle) ou plus long (femelle) que la tête et le prothorax
réunis, ponctué-strié à· la base, lisse et brillant au sommet. Antennes
médianes (mâle) ; post-médianes (femelle), médiocrement épaissies au
sommet du scape ; funicule à 16* article moitié plus épais que le 2*, celui—ci
aussi long, les 3-4 plus courts, linéaires, le 59 obconique, les deux derniers
globuleux; massue forte, ovale-oblongue. Front déprimé, vertex earéné.
Prothorax transversal, inerme, les côtés obliquement convergents en
avant, un peu arrondis-élargis vers leur milieu ; faiblement resserré der-
rière le bord antérieur qui est peu relevé, la base légèrement bisinuée,
finement marginée et au moins 2 fois aussi large qu’au sommet ; fortement
canaliculé, assez fortement ponctué. Élytres faiblement élargis-arqués,
convergents en arrière, les épaules obliques, le calus huméral saillant,
l’apical nul ; stries larges, profondes, ponctuées, paraissant glabres,
mais très obsolètement et irrégulièrement squamulées ; interstries aussi
larges ou un peu plus larges que les stries, plans, rugueux. Pattes squa-
mulées ; fémurs peu robustes, obtusément dentés; tibias grossièrement
pubescents ; ongles dentés. Segment anal avec une fossette dans les deux
sexes, plus profonde chez le mâle.
Mâle : méso— et métatibias ongulés au sommet interne.
La larve vit dans les fruits d’une Crucifère souvent cultivée pour ses fleurs
odorantes et connue sous le nom de Julienne des Dames: Hesperis matra-
naiis L. (1) (BonmaaEn<;,B1;rrx1~xc1zn!, H. nu Bovssou l, TEMPÈRE, etc.).
Elle provoque une déformation et un renflement des siliques. La ponte se
(1) L’espèce doit vivre encore sur d’autres Crucifères, notamment dans les régions
septentrionales où la plante est rare et n’existe q_u’à· 1’éta·t subspontané (ne se repro-
duisant que par ensemencement annuel), et n’éta.nt pas vivace comme dans le xnîdî.

998 coLÉ0PrÈREs CURCULIONIDES
fait en juin-juillet, la transformation, en terre, a lieu en septembre-octobre.
Ijimago reste en chapause jusqu’en IHH1, époque où il sort pour se répandre
sur la plante nourricière dont 1l ronge les feuilles en forme de sillons à la
manière de l’Eumolpe sur la Vigne (renseignements communiqués par H.
DU Buvssox, in litt,). La biologie a été décrite par BUDDERERG, 1884, GOURY
et Gu1<;NoN, 1906, KLE1NE, 1910, H. WAGNER, 1929.
Répandu et assez commun par endroits, dans la France septentrionale,
orientale et centrale. Plus rare ou manque a1lleurs.
Cité de l’Alsace et des Vosges, ainsi que des départements suivants:
Nord. — Marne. — Seine-et-Marne. —— Seine-et-Oise l. —- Yonne. — Loi-
ret I. — Allier Y. ~ Jura. — Ain. — lsère. — Rhône. ` Basses—Alpes. —
Vaucluse. — Tarn. —— Hautes et Basses-Pyrénées.
Europe centrale, Allemagne, Autriche, Hongrie, Balkans, Caucase, Sibérie.
OBSERVATION. — BEDEL a confondu cette espèce avec C. arator GYLL.,
de la Russie et du Turkestan. Celui-ci. dont nous avons pu examiner un spé-
cimen de la collection BONNAIRE, nommé par Scnurxrzn, diffère par sa taille
lus faible son rothorax lus court lus resserré au sommet, ses s uamules
P 7 P _ P JR q r ·
élytrales pêus grossières et subtronquees, son rostre plus court, plus epais,
ses pattes errugineuses.
76. Ceuthorrhynchus syrites GERM., 1824, Ins. Sp. novae, p. 232. —-
bli M lllBtEt,M db,lV, 1831,
0 s ricus STEPHENS non ARS}-1.. . ri . I1 . an i . '
p. 28. ——— HUSTACHE, 1924, p. 244.
xi _» —— Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE,
` ’ p. 429.
“ \ `     ' 'A V; Long. 2 2,7-3 mm. Facile a con-
\ ,~ T   fondre avec le précédent, diffère par
1 ` l `vx
gf   L le corps plus trapu, le rostre plus
f ` ‘   \ _ r
:_ _ gî ’g   court, peu different de longueur
B `''`   ` chez les deux sexes ; le prothorax
, qyfîi     un peu 1   ` ` ..
A .' ,  ,, M, p us arron 1 en arriere, por
  tant une légère saillie anguleuse
s ,(·j,'»1‘_,_' 1} ·-fn; , .. ,. , ,
`   ,4:,, ;t_mfl:,,;`. _ ' x   visible de cote ; les elytres confor-
, r _¤« ' r 4, ,,‘,l"`f . , A .
` #3, ' · il î%lgtF,;·,,·*,1 », — _ mees de meme, mais un peu plus
"§·‘·¤ · ,'i, '1.~" " · r ·
gg né}; · * ,   ·, X arquees lateralement,les stries plus
S ga`, ·· , ,,6115,,5; -*k fines, les mterstries plus rugueux
V I , ‘ `,· ",`,··‘ J` " . . . ,
É \,`,:,_&â.   ~ ~:‘ et distinctement mur1qU€S VGFS le
t   av A'  ·;,· ;   calus apical, les squamules efülées
\  ·,,«`,,» ff au Sommet, plus grossières, plus
.* '*.·f;;:g'f·_ ,,·, ~   \ soulevées, grises ou flavescentes,
1 ~ ·' ^~: ·· . ‘ · , ·. ·
" " )<Ã&' 8, irregulierement rangees en deux
rangs par interstrie; les pattes et
Fm 553· ;w‘;î;‘”êg:â’*Chf"# (S· Sh) les antennes ferrugineuses. F émurs
` inermes; ongles finement dentés.
Segment anal avec une fossette un
peu ovale (mâle), simple ou faiblement déprimé (femelle).
Pour le reste semblable a C. inaffeclalus.

CALANDRINAE. — cEUTHoRRHYNcHUs 999
La larve vit dans les siliques de nombreuses Crucifères. Elle provoque de
graves dégâts aux cultures de la Cameline en Europe centrale. Assez répandue
en France, cette espèce semble s’adapter aux cultures de Colza. La biologie
a été décrite par plusieurs auteurs: EVERTS, Coleoptera Nederlandica, Gra-
xenhage, 1903, II, p. 684; SCHEUCH, Mittlg. ub. Nahr., Coleopt. Rundschau,
1930, p, 105; MADEL, Nachrichenblatt der Deutschen Pflanzensch., 1951. —
La ponte a lieu d’avril à juin, dans les jeunes siliques, après l’ouverture
de la corolle; la transformation, dans le sol, trois semaines ou un mois
après l’éclosion larvaire. Les adultes nouvellement nés apparaissent vers
le début de septembre et parfois jusqu’au début d’octobre, avant de retourner
en terre pour hiverner.
Vit aux dépens des Sysimbrium officinale Scor. (KLETNE 1922; SA1NTE-
CLATRE-DEv1i.LE, 1924; WEST, 1941), S. sophiae L. (HoR1oNn, 1940), S.
altissimum L. (WAGNER, 1943; WEST, 1941), Lepidium draba L. (SGHEUCH,
1930; WAGNER, 1943; WEST, 1941), Sinapis arvensis L. (SAIN'I`E·CLAIRE·
DEVILLE, 1924), Raphanus raphanistrum, L.   WAGNER, 1943; MADEL,
1948), R. sativus L. (A. HOFFMANN, 1950), Crambe maritima L. (PÉTRI2 1912),
Alliaria oficimzlis AND. (MADEL, 1948-1949), Camelina sativa CRANTz (EvERTs,
1903; SCHEUCH, 1930; H. WAGNER, 1943; WEST, 1941, etc.), Cochlwria
sativa CAW. (NIADEL, 1951), Lirwstrophum sativum L. (MADEL, 1951), Alys-
sum sativum Scor. (MADEL, 1951), Brassica oleifera D. C. (A. H0i=1=MANN,
1950), Brassica sativa CLAVAUD (WAGNER, 1943).
Tend à se répandre largement en France. Cité ou observé dans de nom-
breuses localités: Vosges. — Nord. — Somme. - Seine-et-Oise !. — Eure-
et-Loir, environs de Chartres, sur Colza l. — Marne: Muizon, Cer11ay—les-
Reims !. —— Seine-et-Marne, nombreuses stations, Mormant, sur Colza !,
La Varenne, Fontainebleau, etc. — Loir-et-Cher: Blois, Vendôme, Danzé,
La-Ville-aux·Clercs l. — Côte-d’Or: Dijon. —— Saône-et-Loire. —— Bouches-
du-Rhône: Aix. — Haute-Vienne: Landouge l. — Vaucluse: Orange l. —
Var: St-Cassien-des-Bois l. —— Basses-Alpes. — Rhône. — Lozère. -- Landes.
Toute l’Europe: Suisse, Allemagne (Silésie, Saxe, Thuringe, Poméranie,
Brandbourg, Westphalie, Wurtenberg, etc,). Danemark, Hollande, Angle-
terre, (Sud) Italie, (Lombardie, Piémont), Sardaigne, Roumanie, Slovaquie,
Pologne, Autriche, Russie, Turkestan, Perse.
77. Ceuthorrhynchus constrictus MARsH., 1802, Ent. Brit., I, p. 258. —
fallax Bon., 1845, in Schônherr, VIII, 2, p. 142. — HUSTACHE, 1925,
p. 255. — Cat. SAINTE-CLATRE-DEVILLE, p. 429.
Long. : 1,7-2 mm. Ovale, convexe, noir, presque mat, couvert en dessus
de courtes squamules linéaires grisâtres ou flavescentes peu serrées;
sur le prothorax, plus fines, éparses, ne voilant pas les téguments ;sur les
élytres plus épaisses, rangées assez régulièrement en deux rangs par
interstrie ; les pattes et les antennes noirâtres, le funicule parfois ferru-
gineux. Dessous du corps pourvu de squamules de même couleur que celles
du dessus, mais ovales, assez serrées, plus condensées sur les épimères
mésothoraciques où elles forment une tache bien visible, vue de haut,
dans l’angle thoraco-élytral. Rostre peu arqué, plus court (mâle), ou plus
long (femelle), que la tête et le prothorax réunis, cylindrique, ponctué
et finement squamulé à la base, lisse, finement pointillé et brillant au
sommet. Antennes médianes ; funicule à le! article plus long que le 2°,

1000 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
les trois derniers globuleux ; massue ovale ; scape médiocrement épaissi
au sommet. Front plan ; vertex caréné. Prothorax transversal, un peu
arrondi latéralement, assez resserre en avant, le bord antérieur peu relevé,
la base presque droite; non tuberculé, le disque obsolètement sillonné
au milieu, à ponctuation assez forte, serrée, peu profonde. Élytres fai-
blement arqués-convergents, le calus huméral saillant, les stries fortes,
ponctuées, glabres ; 1 fois ya à 2 fois moins larges que les interstries qui
sont plans et rugueux. Pattes assez robustes, squamulées ;fémurs inermes ;
tarses courts ; ongles dentés. Segment anal avec une fossette ovale dans
les deux sexes (plus grande et plus profonde chez le mâle).
Mâle : Méso- et métatibias ongulés en dedans au sommet.
La larve vit dans les siliques de Alliaria officinalis ANDRZ. (URBAN, Ent.
Blàtt., 14, 1918, p. 180; id., 20, 1924, p. 83). La ponte a lieu en avril-mai,
la métamorphose se fait en terre. Une seule génération annuelle. L’adulte
très commun au printemps, se trouve sur la plante nourricière à l’époque
de sa floraison.
Toute la France; plaines et régions collinaires.
Europe centrale.
OBs1aRvAr1oN. — Panms (Larves, 1877, p. 408) indique qu’il a observé
la larve au pied de l’Àlliaire, mais les connaissances éthologiques acquises
sur C. comtrictus laissent supposer une confusion avec C. Roberti. Les obser-
vations de J. Corre, QUINTÀREL et CA1L1.o1., donnant la larve comme céci-
dogène sur les racines d’/llyssum calycinum L. sont également le résultat
d’une erreur d’identifi·cation et se rapportent à une autre espèce, proba-
blement à C. pleurostigma.
78. Ceuthorrhynchus plombeus Ch. Bmsour, L’Abeille, 1869. V,
p. 450. — A. HUFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1930, p. 105. — Cat. SMNTE-
CLA1RE-DEv1L1.E, p. 429.
Long. :2-2,5 mm. Espèce apparentée à la précédente ; elle s’en éloigne
par des caractères faibles mais stables. Forme un peu plus oblongue;
prothorax moins large, plus conique, moins resserre en avant, à bord
antérieur moins relevé, à points plus grands, plus nets; stries élytrales
plus étroites, moins profondes, les interstries plus larges, plus plans,
leurs squamules plus fines, plus régulièrement rangées ; fémurs inermes
ou obsolètement dentés; scape antennaire brusquement et fortement
renflé au sommet; les téguments quelque peu brillants ; l’onglet apical
interne des tibias, chez le mâle, plus robuste. Pour le reste, semblable
à C. consiricius.
La larve vit, en Allemagne, dans les racines de Erysimum cheiranthoides
L., sur lesquelles elle provoque des galles. L’adulte se rencontre en septembre
sur la plante (URBAN, Ent. Bltà2.,20, 1924, p. 59 ; idem, FRANCK, 25, 1929,
p. 53). D’après J. Nnnasnmmaa et WAGNER (Ent. Mitteilungen, 1921, p. S-10,
fig. 3), la larve se dèvelopperait entièrement dans de nombreuses cécidies
et la transformation aurait lieu, sur place, de septembre-à octobre.

cAL.ANnn1NAE. — cEUTHoRRuvNcHUs 1001
Fort rare en France, mais probablement confondu avec C. constrictus.
Meuse: Chattancourt, 12 septembre 1914 (A. Hox=1=·MANN).
Décrit d’Allemagne où il paraît assez répandu (NEnEsnE1MEn l, WAGNER l,
SMRECZYNSKI ·!);
79. Ceuthorrhynchus curvîrostris ScHULTzE, 1898, Deutsche ent. Zeit.,
p. 240. — v. delphinensis HUsT., Bull. Soc. ent. Fr., 1914, p. 113. —
HUs·r. Miscell. ent., 1925, Monogr., p. 256. — Cat. SA1NTE—CLAmE—
DEVILLE, p. 429.
Long. 5 2-2,3 mm; Encore une espèce très voisine de C. conslricius.
Corps plus allongé (comme chez C'. plombcus), moins convexe ; surtout
distincte par son rostre très fortement arqué, plus long que la tête et le
prothorax, les antennes plus grêles, le scape nullement claviforme, les
articles du funicule plus allongés, la massue très oblongue, fusiforme;
le prothorax moins arrondi latéralement, muni de deux tubercules très
petits mais bien visibles, le sillon médian plus faible ; les stries élytrales
moins profondes (glabres comme chez les deux précédents), les inter-
stries plans à peine plus larges que les stries; les pattes plus grêles;
fémurs minces, inermes ; ongles petits, très fmement dentés (1). Segment
anal fovéolé dans les deux sexes. Pour le reste, semblable aux deux pré-
cédents.
v. delphinonsîs Husr. —— Prothorax plus long et plus resserre en avant,
à ponctuation plus forte, moins serrée.
L’adulte vit sur Arabia zurrita L. (V. PLANET !, Taurànz l, GALIBERT);
la variété sur Lunaria rediviva L. (V. PLANET 1).
Régions montagneuses et çà et là en plaine. Très abondant par places.
Marne: Rilly-la-Montagne (Ch. DEMAISON). — Tarn: Castres. — Aude:
Gesse. — Allier. - Savoie. — Isère. — Basses-Pyrénées. ——— Hérault. —
Basses-Alpes. — Pyrénées Centrales. — Yonne: Marchais-Beton (J. Mo-
BEAU . .
La   delphinensis en juin ; Isère : Grande Chartreuse ( V. PLANET).
Autriche, Italie.
80. Ceuthorrhynchus subpilosus Ch. Bmsour, L’Abeille, 1869, V,
p. 451. —— HusTAcnE, 1925, p. 263. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE,
p. 429.
Long. : 2 mm. Distinct de toutes les espèces voisines par sa pilosité
élytrale relevée, bien apparente. Corps ovalaire, convexe, noir brillant,
revêtu d’une fine pubescence grise et épaisse et sur les interstries ély-
traux, de poils plus longs, un peu relevés, dirigés en arrière, médio-
crement serrés, disposés en deux rangs irréguliers; antennes et pattes
noi1·es. Dessous du corps à squamosité blanchâtre, peu dense, même
sur les épimères mésothoraciques. Prostre assez mince, arqué, aussi
long que le prothorax (mâle), ou égal à la tête et au prothorax réunis
(1) C’est bien à tort qu’HUs*1·Ac1m, 1. c., considère cette espèce comme ayant les ongles
simples.

1002 c0LÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
(femelle), strié-ponctué à la base, pointillé et brillant au sommet. Antennes
médianes ; scape brusquement épaissi au sommet ; funicule à ler article
subconique, épais, 2 fois aussi long que le 29 ; massue médiocre, oblongue.
Prothorax à peine transversal et très légèrement étranglé derrière le
bord antérieur (mâle) ou plus court et un peu plus resserré en avant
(femelle), le bord antérieur non relevé, la base faiblement bisinuée,
les bords latéraux arrondis vers leur milieu; inerme, avec un sillon
médian approfondi en arrière, obsolète sur le disque, celui-ci à ponc-
tuation assez forte, rugueuse. Élytres à côtés faiblement arqués, un
peu convergents; calus huméral assez saillant; stries fines, ponctuées,
très finement squamulées ; interstries 2 fois aussi larges que les stries,
plans, avec des rugosités transversales peu serrées. Pattes fortes , fémurs
légèrement dentés; ongles faiblement dentés.
Mâle: Abdomen à segments 1-2 portant une large impression com-_
mune ; segment anal avec une fossette ovale ; méso- et métatibias fine-
ment ongulés à l’angle apical interne.
L’adulte se trouve sur Isatis tinctoria L. (DURET) et Alyssum calycinum.
L. (RUTER). Mai-juin.
Espèce toujours rare et paraissant exclusivement méridionale.
Pyrénées-Orientales: Banyuls (Ph. Fnxivçoisl). ——— Landes: Mont-de-
Marsan (Parmis). — Var: Sainte-Baume (ABEILLE I). —- Bouches-du—Hhône :
Aix (DURET I). — Vaucluse : Apt (An1;1LL1a I) ; Malaucène (R. Poncx-1121* I). —
Gard : Pont-du-Gard (J. Tuénoiwn I). — Lozère: Mende (RUTER).
Espagne, type, environs de Madrid (Bmsotvr) , Baléares ; Caucase ; Maroc ;
lfrane, Moyen Atlas, 1.650 m., fin mai (Ch. RUNGS  
81. Ceuthorrhynchus cochlearîae GYLL., Ins. Suec., 1813, III,p. 114.-
airaiulus GYLL., in Schônherr, Gen. Curc., p. 488. — ausierus GVLL.,
l. c., p. 481. —— Husmcue, 1925, p. 254. — Caf . SAINTE·CLA1RE-DEVILLE,
p. 429.
Long. : 1,5-2 mm. Corps ovale, convexe, noir, assez brillant, le dessus
avec de fines et courtes squamules piliformes, couchées, cendrées, espa-
cées et ne voilant pas les téguments qui paraissent subdénudés, sur les
élytres rangées irrégulièrement en 2-3 rangs par interstrie; en outre,
avec des squamules oblongues, blanchâtres, condensées sur les bords
latéraux et la ligne médiane du prothorax, et formant, sur les élytres,
une tache scutellaire blanche mal délimitée; les antennes et les pattes
noirâtres (le funicule et les tibias parfois bruns ou ferrugineux); les
tarses rougeâtres. Dessous du corps à squamosité blanche, condensée
en une couche plus compacte sur les côtés de la poitrine. Rostre arqué,
robuste, aussi long que la tête et le prothorax, glabre, brillant, ponctué-
strié à la base, pointillé au sommet. Antennes grêles, médianes ;scape
non claviforme; funicule à I"' article plus long que le 29, le dernier
globuleux ; massue ovale (mâle) ou oblongue (femelle). Prothorax trans-
versal, médîocrement arqué sur les côtés, resserre en avant, portant un

CALANDRINAE. — cEUTHoRRHYNc1-1Us 1003
petit tubercule ; base bisinuée, 2 fois aussi large que le bord antérieur
qui est à peine relevé; disque légèrement canaliculé, à ponctuation
assez forte, ses intervalles lisses et brillants. Élytres en ovale court,
leurs bords latéraux visiblement élargis en avant, arqués-convergents;
calus huméral peu saillant ; stries fortes, faiblement ponctuées, glabres ;
interstries 2 fois aussi larges que les stries, plans, ou très faiblement
convexes, finement rugueux. Pattes peu robustes ; fémurs inermes ;
ongles simples. Segment anal avec une fossette ronde, squamulée, plus
profonde chez le mâle.
Mâle: Méso— et métatibias ongulés en dedans au sommet.
La larve vit dans les siliques de diverses Crucifères, notamment dans
celles de Cardamine pratensis L. ; la nymphose a lieu en terre (URBAN, Ent.
Blâtter (1918), p. 180; idem, 20 (1924), p. 83-84, biol. larve). L’adulte se
rencontre fréquemment sur Cardamine praternsis L. (!), C. hirsuta L. (TEM-
PÈRE) ; C. amara L. (Hugo Sc1=1EUc1=1), Cochlearia officiruzlis L. (GYLLENHAL) ;
Lunaria rediviva L. (V. PLANET).
Répandu et commun dans toute la France; plaines et montagnes où il
s’élève jusqu’à la zone alpine. Avril-juin.
Europe moyenne et septentrionale.
82. Ccuthorrhynchus Schënherri Ch. BRISOUT, L’Ab., 1869, V, p. 451. —-
nigrilulus SCHULTZE, Deutsche ent. Zeit., 1896, p. 286. — HUSTACHE,
1925, p. 252. —— Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 429.
Long. : 1,5-1,7 mm. Corps en ovale un peu plus large, assez convexe,
d’un noir un peu brillant, revêtu de petites squamules piliformes, cen-
drées, peu serrées, plus nombreuses et plus épaisses vers la base du pro-
thorax et sous l’écusson, un peu soulevées et disposées en un seul rang
sur la majorité des interstries (1); antennes noirâtres; pattes brunes
ou ferrugineuses. Dessous à squamosité blanchâtre, plus serrée sur les
côtés de la poitrine et les épimères mésothoraciques. Rostre mince, arqué,
cylindrique, légèrement ponctué-strié à la base, pointillé, brillant au
sommet, aussi long que la tête et le prothorax. Antennes assez robustes,
médianes ; scape brusquement épaissi au sommet; funicule à 1** article
moitié plus long que le 2e, les 3,_4, 5 plus longs qu’épais, les deux der-
niers globuleux; massue oblongue. Prothorax transversal, assez for-
tement rétréci en avant, peu profondément étranglé derrière le bord
antérieur qui est légèrement relevé; assez fortement bisinué à la base,
finement bituberculé, avec un canal longitudinal étroit, interrompu L
dans son milieu. Élytres ovalaires, à peine élargis latéralement vers
(1) Ce caractère n’a rien d’abs0lu, car les nombreux spécimens que j’ai vus, provenant
du Midi, ont pour la plupart des interstries avec deux rangs de squamules. Le type de
BBISOUT est d’ai1leurs représenté par un individu passablement usé, et c’est ce qui explique
peut-être la raison qui incite l’auteu1· à. le comparer à C. ccchlearùw, dont il s’é10igne
considérablement par ses ongles dentés, ses tubercules prothorxwiques plus faibles et
sa vestiture bien plus fournie.

1004 coLÉo1=~rÈaEs cuncotiomnss
leur milieu; stries fortes, ponctuées, glabres; interstries à peine plus
larges que les stries, subplans, à rugosités transversales, fines, et assez
serrées ; région du calus apical très finement muriquée. Fémurs inermes ;
ongles dentés:
Mâle: Segment anal avec une fossette; méso- et métatibias ongulés
à l’angle apical interne.
L’adulte se rencontre sur Arabia hirsuta Ctsv. (DEVILLE), Arabia sagit-
tata D. C. (TEMPÈRE).
Probablement dans toute la France, quoique toujours rare. Avril·juin.
Connu des départements suivants: Nord; Somme; Oise; Seine-et-Oise;
Seine-et-Marne ; Mayenne ; Côtes·du-Nord ; Côte-d’Or; Haute-Marne l ;
Allier; Loiret; Basses-Alpes; Bouches-du-Rhône ; Var !; Alpes-Maritimes!
Belgique, Allemagne, Autriche, Hongrie, Caucase, Algérie.
83. Ceuthorrhynchus similis Ch. Bms., L’Ab., V, 1869, p. 441. ——
plombellus Sci-IULTZE, Deutsche ent. Zeit., 1898, p. 243. —- HUSTACHE,
1925, p. 250. —— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 429.
Long. : 1,7-2 mm. Ovale un peu court, assez convexe, noir, légèrement
brillant, revêtu de squamules blanchâtres, linéaires, petites, courtes
et assez serrées, masquant les téguments, disposées, sur les élytres, en
deux rangs un peu irréguliers par interstrie ; antennes et pattes noires.
Dessous à squamules plus épaisses, à peine plus serrées que celles du
dessus. Rostre régulièrement arqué, progressivement et légèrement
atténué en avant (vu de profil), aussi long que la tête et le prothorax,
ponctué, squamulé à la base, lisse et brillant au sommet. Antennes
épaisses, pubescentes, insérées en avant du milieu (mâle) ou vers le
milieu (femelle) du rostre; funicule à le! article plus long que le 2°;
massue oblongue, épaisse, égale aux cinq articles précédents. Prothorax
transversal, bituberculé, canaliculé, légèrement étranglé en avant, avec
le bord antérieur un peu relevé, finement et densément ponctué, la base
bisinuée. Élytres assez courts, subrectilignement (mâle) ou faiblement
arqués-convergents (femelle); stries fines, ponctuées, pourvues d’une
série de petites squamules blanches presque aussi épaisses que celles
des interstries, ceux—ci 2 fois aussi larges que les stries, plans, non muri-
qués au sommet. Fémurs mutiquesytarses courts; ongles simples.
Mâle : Segment anal profondément fovéolé ; méso— et métatibias avec
un onglet à l'angle apical interne.
Cette espèce est assez semblable à C. parvulus, elle s’en distingue par les
squamules des stries plus épaisses ; elle diffère de C. turbatua par ses ongles
simples, de C. thlaspi par ses squamules élytrales plus serrées et bisériées
sur chaque interstrie, de C. nanus par sa forme plus ovale (non suboblongue).
L’adulte a été trouvé en grand nombre sur les fleurs de Thlaspi montanum
L. du 15 au 30 avril, à Villiers-sur-Marne, au-dessus du Canal, et à Gudmont,
Haute-Marne (J. SAINTE·CLAIBE·DEVILLE, L’Ab,, XXX (1904), p. 201. —
Seine-et-Oise : St Cloud (H01#1=MANN). — Eure : Evreux, dans un jardin, sur
Iberis sempervirens L., 23 avril (Chanoine Gurrm   — Basses-Pyrénées:

CALANDMNAE. — CEUTHORRHYNCHUS 1005
Gabas, pic de la Sagette, Alt. 2.000 m., à proximité de Draba aizoides L.
(TEMPÈRE)  
Allemagne; Baden, type (Bmsour), — Transylvanie, Russie.
84. Ceuthorrhynchus thlaspî Ch. Brus., 1869, L’Ab., V, p. 440. —-
HUSTACHE, 1925, p. 251 (2). — Cat. SMNTE-CLA1aE—DEv1LLE, p. 429.
Long.: 1,5-2 mm. Assez brièvement ovalaire, assez convexe, noir,
peu brillant, revêtu de petites squamules üliformes, blanchâtres, peu
serrées dont quelques-unes plus épaisses à la base et sur le sillon médian
du prothorax, disposées tantôt sur une seule rangée assez régulière
sur la plupart des interstries, tantôt, quoique plus rarement, en deux
rangs sur un grand nombre de ces derniers ; antennes et pattes noirâtres,
les tibias parfois ferrugineux. Dessous à squamosité blanchâtre assez
serrée. Rostre arqué, légèrement aminci, au sommet, à peu près égal
à la tête et au prothorax réunis, finement strié-ponctué à la base, glabre
et brillant en avant. Antennes moyennes, médianes ; scape brusquement
et fortement épaissi à son extrémité ; funicule à ler article un peu plus
long que le 26, les trois derniers globuleux ; massue oblongue. Prothorax
transversal, bituberculé, légèrement étranglé en avant, avec le bord
antérieur relevé, la base bisinuée, le disque avec un sillon médian, la
ponctuation fine et serrée. Élytres courts, les côtés un peu élargis, légè-
rement arqués-convergents en arrière ; calus huméral faible ; stries fines,
ponctuées et squamulées ; interstries 1 fois % aussi larges que lesstries,
plans, finement rugueux, muriqués vers le sommet. Pattes assez grêles,
squamulées; fémurs inermes; ongles simples. Segment anal avec une
large fossette (mâle) ou seulement impressionné (femelle).
Mâle : méso- et métatibias finement ongulés au sommet interne.
Se distingue des espèces voisines par sa forme plus convexe, plus brève,
plus trapue, l'arrière-corps plus élargi, ses squamules élytrales ordinairement
unisériées au moins s1u· quelques interstries, les interstries plus fortement
murxqués au sommet.
L’adulte vit sur Iberia amara L. au moment de la floraison (nombreux
observateurs), aussi sur Iberia umbellata L. dans les Alpes-Maritimes (Da-
VILLE l). La larve mine le collet de la plante et se transforme dans le sol,
en juin (l).
Terres sèches, calcaires ou siliceuses. Juin·juillet.
Espèce connue seulement de la faune française. Assez rare.
Somme ; Oise ; Marne l ; Seine-et-Oise ! ; Cher ; Hte—Marne ; Yonne ;
Côte-d’Or; Jura; Htes-Pyrénées; Bouches-du-Rhône; Var; Alpes-Mari-
times ; Vaucluse.
85. Ceuthorrhynchus parvulus Ch. Bms., L’Ab., V, 1869, p. 441. —
HUs'rAcmz, 1925, p. 249. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 429.
Long.: 1,5-1,8 mm. Assez brièvement ovale, médiocrement convexe,
(1) Uindication de la Meme: J'onche1·y·sur·Ves1es, donnée par HU¤¤·Ao1m, résulte
d'une erreur de détermination et doit être supprimée.
(2) La plupart des auteurs écrivent thlacpia.

1006 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
noir, assez brillant, revêtu de petites et courtes squamules d’un cendré
clair, plus rarement jaunâtres, assez serrées et assez régulièrement ran-
gées en deux rangs par interstrie, la suture ordinairement couverte de
squamules plus épaisses, plus serrées, formant une bande blanche bien
tranchée; antennes et pattes noires. Dessous à squamules claires plus
épaisses que celles du dessus, condensées et ovales sur les pièces latérales
de la poitrine. Rostre assez robuste, arqué, légèrement atténué en avant
à partir de l’insertion antennaire (vu de profil), surtout chez le mâle,
aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax, ponctué
et squamulé à la base, lisse et brillant au sommet, Antennes médiaues ;
scape modérément mais brusquement renflé au sommet; funicule à
19* article un peu plus long que le 26, les 3-4 obconiques, les trois der-
niers globuleux; massue oblongue, un peu étirée, subégale aux cinq
articles précédents réunis. Front large, plan, Prothorax transversal,
fortement rétréci antérieurement, étranglé assez fortement derrière le
bord antérieur qui est assez relevé, avec des tubercules assez saillants
en forme de petite crête transversale, la base bisinuée, le disque cana-
liculé, la ponctuation fine, serrée, cachée par le revêtement. Élytres
ovales, assez courts, très peu arqués-convergents en arrière ; calus humé-
ral peu saillant; stries fines, légèrement ponctuées, avec des squamules
filiformes presque invisibles, les interstries 2 fois aussi larges que les
stries, plans, finement muriqués vers le sommet. Pattes squamulées;
fémurs inermcs; ongles simples. Segment anal impressionné (femelle),
avec une fossette large, superficielle (mâle).
L’adulte vit sur Lepidium campestre L. (HOFFMANN) et L. Smithii Kocx
(HERVÉ) (1) à l'ép0que de la floraison.
Confondu constamment avec C. turbatus. Assez rare; fin avril à mi-juin.
Nous ne citons que les localités dont nous avons pu contrôler l’exactitude.
Seine-et-Oise: Le Vésinet, St Germain (Ch. Barsour), Chatou (DUPREZ),
Versailles (I), St Cyr (!),Poissy (MÉQUIGNON).— Oise : St Sulpice (I).- Marne :
Thillois (BETUNGER). — Finistère (HERVÉ). — Allier: Brout-Vernet (DU
BUYSSON). — Gard (PUEL). — Vaucluse: Avignon (CHoBAUT).
Angleterre I, Autriche I, Caucase.
S6. Ceuthorrhynchus turbatus SCHULTZE, Deutsche ent. Zeitschr.,
1902, p. 2221, l. c., 1903, p. 284-291. — A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent.
Fr., 1930, p. 105. — Cat. SAINTE-CLA1RE-DEVILLE, p. 429.
Long. : 1,3-1,8 mm. Ressemble étonnamment au précédent et facile à
confondre avec lui. Il s’en distingue par son rostre moins robuste, non
aminci vers le sommet, même chez le mâle, les tubercules prothora-
ciques un peu saillants, en crête transversale plus longue, l’arrière-corps
quelque peu moins trapu, les squamules élytrales un peu moins fines,
(1) HUSTACHE le cite sur Barbarea praecoac dans le Jura et sur Lepidium draba à Lagny,
Seine-et-Marne, mais cet auteur ayant confondu cet insecte avec C. turbatua, ces obser-
vations ne peuvent être retenues qu’avec la plus grande réserve.

c.~xLANDn1NAE. —- cEUTH0RnHYNcnUs 1007
la bande suturale blanche plus souvent absente, mais aussi nette lors-
qu’elle existe ; la massue des antennes un peu plus courte et plus aiguë,
enfin les ongles finement mais distinctement dentés.
Les caractères sexuels secondaires identiques à C. parvulus.
Ifadulte vit sur Lepidium draba L. (A. HOFFMANN), Lepidium campestre
L. (H. Scmaucn). La biologie de la larve et de l’imago a été décrite par URBAN
(Ent. Blâtt., 17, 1921, p. 93; id., 20, 1924, p. 84-85). D’après cet auteur la
larve vit dans les fruits de Lepidium draba L., elle s’en échappe de la mi à
la fin de juillet pour se transformer vers la fin d’août, dans une coque de terre.
L’imago apparaît en septembre, mais la plupart des adultes hivernent et
ne se montrent qu’en avril. La ponte a lieu en mai-juin.
Assez largement répandu dans le bassin de la Seine; très commun dans
tîute la région parisienne. Dispersion, par ailleurs, mal connue et à com-
eter.
P Nord l. - Vosges l. — Ardennes !. — Marne !. — Aisne!. W Seine-et-
Marne !. - Seine-et-Oise l. — Allier l. ~ Haute-Vienne l. — Vienne È.
Paraît rare ou nul en Provence où nous l’avons recherché en vain sur
la plante nourricière cependant abondante.
Allemagne, Autriche, Hongrie, Balkans, Turquie, Bohème, Asie-Mineure.
87. Cnuthorrhynchus nanus GYLL., in Schônherr, Gen. Cure., IV, I,
p. 497. — HIESTACHE, 1925, p. 246. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p.4.‘29.
Long.: 1,5-1,7 mm. Corps oblong, peu convexe, couvert assez den-
sèment de fines squamules linéaires d’un cendré-blanchâtre, plus rare-
ment un peu jaunâtres, rangées, sur les élytres, en deux rangs serrés
par interstrie; antennes et pattes noirâtres (parfois ferrugineuses chez
les immatures). Dessous couvert densément de squamules ovales, blanches,
débordant assez souvent sur les bords latéraux des élytres. Rostre courbé,
aussi long que le prothorax, faiblement atténué au sommet, vu de pro-
fil ; ponctué, squamulé à la base, lisse et brillant au sommet. Antennes
médianes ; scape faiblement épaissi à son extrémité ; funicule à 1*** ar-
ticle une fois plus long que le 2e, les trois derniers globuleux ; la massue
ovale et épaisse. Tête squamulée. Prothorax subconique, faiblement
transversal, les côtés subrectilignement convergents en avant, très
peu resserré derrière le bord antérieur qui est redressé, la base bisinuée,
le disque eanaliculé; finement et assez aigûment tuberculé. Élytres
subreetangulaires, les bords latéraux, très faiblement arqués·conver—
gents en arrière, le calus huméral saillant ; stries assez larges, ponctuées,
garnies de squamules semblables à celles des interstries, ceux-ci 2 fois
aussi larges que les stries, plans ou subplans, finement rugueux, muri-
qués au sommet. Pattes grêles, squamulées; fémurs inermes; ongles
dentés,
Mâle : Segment anal fovéolé, méso— et métatibias avec un petit onglet
à l’angle apical interne.
L’adulte vit sur Alyssum maritimum LMK.! (nombreux observateurs),
Lepidium draba L. (RED1·ENB.4cmzB, URBAN), Iberia amara L. (BEDEL).

1008 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Printemps-été.
Répandu et assez commun dans de nombreuses régions, sauf dans l’ouest
ct le sud-ouest où il n’est pas signalé.
Haut et Bas-Rhin ; Moselle ;- Vosges ; Meurthe-et-Moselle ; Haute-Marne ;
Marne ; Somme ; Seine-et-Oise ; Seine-et-Marne ; Eure ; Saône-et-Loire ;
Côte-d’©r; Jura; Ain; Rhône; Isère; Drôme; Vaucluse; Alpes-Mari-
times ! ; Basses-Alpes ; Bouches-du-Rhône ; Var; Hérault ; Aude ; Pyrénées-
Orientales ;
Europe centrale et méridionale. Russie, Turkestan.
Subsp. 8UgUSÈ11lllS GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Curc., IV, p. 498, —
Husrixcue, 1925, p. 248. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEvrLLE, p. 429.
De même taille que la forme typique dont il n’est bien certainement qu’une
simple race d’altitude. Diffère faiblement par les points suivants: Pro-
thorax à tubercules plus forts, en crête transversale ; plus fortement étranglé
en avant; les squamules des stries élyt1·ales plus fines que celles des inter-
stries, ce qui fait paraître les stries plus distinctes et plus larges ; la squamosité
générale un peu plus serrée; dessus un peu plus convexe. Les autres carac-
tères absolument semblables  
L’adulte Vit dans la Drôme, sur Alyssum macrocarpum D. C. (HOFFMANN).
Région montagneuse du sud-est et des Pyrénées. Assez rare.
Pyrénées-Orientales: Mont-Louis (PUEL); Canigou (Pic); Banyuls-sur-
Mer, en nombre (Ph. FRANQOIS I). — Hautes-Alpes; le Monestier·de-Brian-
çon (A. Gnouvnnma). — Basses-Alpes: Cousson (Husmcma); Abriès (Ch.
FAGNIEZ !). — Drôme: Luz la Croix-Haute (GUÉDEL) ; entre Bouvante et
Ombleze, en juin (A. C. Ho1=FMANN).
Russie, Hongrie, Balkans, Caucase, Transoaucasie, Perse.
88. Ceuthorrhynchus sophiae STEV., 1829, Mus. Mosqu., I1, p. 100. ——
neulralis GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Curc., IV, 1, p. 552. —— misellus
GYLL., l. c., p. 553. — mendicus FAUST, in litt., REITTER, Deutsche
ent. Zeit., 1896, p. 46. — HUSTACHE, 1924, p. 232. —— Cat. SAINTE—CLAIRE-
DEVILLE, p. 429.
Long. :2,5 mm. Ovale, peu convexe, brun foncé, mat ; le dessus couvert
de squamules, très fines, linéaires, brunes ou oendrées, appliquées, plus
serrées sur la ligne médiane et les côtés du prothorax, disposées, sur
les élytres, en 3-4 rangs par interstrie, avec cà et là quelques squamules
ovales plus claires, plus nombreuses sur les bords latéraux; antennes
et pattes noires, tarses bruns. Dessous couvert densément de squa-
mules cendrées, ovales, plus condensées au sommet des épimères méso-
thoraciques. Rostre arqué, un peu plus long que le prothorax, ponc-
tué strié et squamulé à la base, glabre, pointillé et brillant au sommet.
Antennes médianes ; scape non claviforme ; funicule à ler article un peu
plus long que le 26, les suivants (sauf les deux derniers globuleux) plus
longs qu’épais ; massue ovale. Tête squamulée ; front subdéprimé.
Yeux un peu saillants. Prothorax transversal, élargi et un peu arrondi
(1) HUSTACHE, dans son ouvrage des Cwthorrhynchini, p. 248, attribue, par erreur,
à C. angustulua des ongles simples.

CALAMJMNAE. — cEU·rHonnHYNc1-ws 1009
latéralement en arrière, médiocrement resserré derrière le bord anté-
rieur assez relevé; la base bisinuée, au moins 2 fois aussi large qu’en
avant; à tubercules assez forts, obtusément saillants; canaliculé, la
ponctuation serrée, fine et rugueuse. Élytres non élargis et légèrement
convergents sur les côtés; calus huméral saillant, l’apical assez dis-
tinct; stries fmes, ponctuées, pourvues de squamules oblongues, cou-
chées, blanchâtres; interstries 3 fois aussi larges que les stries, plans,
ponctués-rugueux, finement muriqués au sommet. Pattes squamulées.;
fémurs faiblement dentés; ongles dentés.
Mâle : Segment anal profondément fovéolé ; méso- et métatibias avec
un crochet à l’angle apical interne.
Mœurs inconnues.
Très rare en France; Côte-d’Or: Dijon (Roucnr); Pyrénées·Orientales:
Banyuls (Ph. Fnimçorsl).
Europe centrale: Allemagne, Autriche. Turquie, Caucase.
89. Ceuthorrhynehus faeeulentus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen.
Curc., IV, p. 545. —- inclemens FAUs·1·, 1888, Horae Soc. ent. Ross., XX,
p. 170. ——— Husracmaz, 1924, p. 231. — Cat. SA1NTE·CLAIRE·DEVILLE,
p. 428.
Long.: 1,5-2 mm. Ovale court, assez convexe, n0ir—brun, presque
mat, revêtu de squamules petites, linéaires, peu serrées, brunes et cen··
drées, formant sur les élytres, un revêtement nuageux-; antennes et
pattes (tarses ferrugineux exceptés) noires. Dessous à squamules un peu
plus grandes, plus serrées que celles du dessus, condensées et formant
sur les épimères mésothoraciques une tache jaunâtre bien visible du
dessus, dans l’angle thoraco—élytral; bord antérieur du prosternum
rougeâtre. Rostre arqué, cylindrique, aussi long (mâle) ou un peu plus
long (femelle) que le prothorax, ponctué, strié—rugueux et squamulé
à la base (mâle), finement ponctué, subglabre, brillant (femelle). Antennes
grêles, antémédianes ; scape brusquement renflé à Pextrémité; funicule
à 16* article plus long que le 2**, les suivants serrés et courts; massue
grosse, ovale (mâle) ou suboblongue (femelle). Tête rugueuse; front
plan. Prothorax transversal, ses côtés un peu arrondis-élargis en arrière,
rétréci en avant, assez fortement resserré derrière le bord antérieur
qui est bien relevé, finement bituberculé, la base presque droite, avec
une dépression antéscutellaire profonde; canaliculé, la ponctuation
serrée rugueuse. Élytres faiblement arqués·convergents en arrière, leur
plus grande largeur au niveau des épaules, qui sont anguleuses, le` calus
huméral saillant, l’apical assez marqué; stries ponctuées, squamulées
de blanchâtre, les interstries 2 fois aussi larges, plans, chagrinés, fine-
ment muriqués dans la région apicale. Pattes assez robustes, à squamosité
brune variée de gris, rugueuse; fémurs finement dentés. Segment anal
avec une fossette assez profonde (mâle), très petite (femelle).

1010 coLÉo1>rÈREs cuacumomnns
Mâle: Segment anal échancré au sommet par la fossette qui est bor-
dée par une petite crête latérale; 18* segment ventral déprimé, méso-
et métatibias avec un petit onglet apical au sommet interne.
Mœurs inconnues.
Très rare sur notre territoire : environs de Paris (AUBÉ). — Seine-et-Oise :
Saclas, en octobre (BEDEL). — Nord: Lille (BR1s0U·1·). —— Somme: Vers
(CARPENTIER); Amiens (OBERT); Ailly-sur-Somme (DELABY). — Vau-
cluse : Apt (ABEILLE). — Allier : Brout·Vernet (DU BUYSSON l)   — Yonne :
Marchais-Béton, près Charny, en juin (J. Monizao !).
Europe centrale, Balkans, Caucase, Sibérie, Grèce, Espagne.
90. Ceuthorrhynchus rusticus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Cure.,
IV, I, p. 542. — vocifer RoT'rENB., 1871, Berl. ent. Zeitschr., XV, p. 238. ——
HUsTAc1-IE, 1924, p. 182. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 428.
Long. : 4-5 mm. Reconnaissable à sa grande taille, sa coloration d’un
noir mat, ses élytres râpeux, tuberculés au sommet, le 76 interstrie entiè-
rement verruqueux. Ovale, assez convexe, à squamosité piliforme,
peu serrée, brunâtre, avec quelques squamules cendrées plus grandes
sur les côtés et au sommet des élytres, plus fines et grisâtres sur la ligne
médiane du prothorax; antennes et pattes noires. Dessous couvert
de squamules oblongues blanchâtres, assez serrées, plus condensées à
l’extrême sommet des épimères mésothoraciques. Rostre robuste, for-
tement courbé, à peu près égal à la tête et au prothorax réunis, strie-
chagriné et squamulé à la base, finement et assez densément pointillé ;
brillant sur sa moitié supérieure. Antennes assez fines, antémédianes;
scape peu à peu et médiocrement épaissi à l’extrémité ; funicule à deux
premiers articles de longueur égale, les 3-4 ovoïdes, les trois derniers
globuleux; massue oblongue. Tête fortement ponctuée; front concave.
Prothorax faiblement transversal, subtrapézoïdal, les côtés presque
droits en arrière; fortement resserré derrière le bord antérieur qui est
fortement relevé, les bords latéraux en arrière du milieu, subtuberculés,
plus ou moins anguleux (vus de côté); base bisinuée, rebordée, 2 fois
aussi large que le sommet; disque grossièrement ponctué—rugueux,
profondément canaliculé. Élytres très faiblement arqués latéralement,
convergents en arrière, à partir des épaules; calus huméral très râpeux
et saillant; stries fortes, ponctuées, squamulées de cendré; interstries
2 fois aussi larges que les stries, plans, granulés, leur sommet et le 79,
en entier, tubercules. Pattes assez fortes, squamulées; fémurs épais
mais non claviformes, largement échancrés en arrière du genou, à dent
aiguë; tibias très pubescents; ongles dentés.
Mâle: Segment anal pourvu d’une large et profonde fossette; pygi-
dium excavé en arrière; méso— et métatibias ongulés à l’angle apical
interne.
(1) C’est la localité faussement indiquée par HUSTACHE (Cmtlmrrhynchini, p. 230)
pour C. obsoldua GERM., espèce non française.

cALANDn1NAE. ·--— cEUTHoRRr1YNcHUs 1011
Vit sur Isaiis tinctoria L. ! (très nombreux observateurs) ; mai-juin.
Répandu quoique assez rare dans le sud-est. (Qà et là dans le nord-est,
le Nord et la région parisienne. Non signalé de l’Ouest de la France. — Alsace-
Lorraine. —— Somme. — Seine-et-Marne. - Seine-et-Oise L — Marne. ——
Saône-et-Loire. — Hérault. —~ Bouches-du-Rhône. —— Var: nombreuses
localités!. — Alpes-Maritimes (idem!). -— Vaucluse. —- Hautes-Alpes. —
Savoie l
Suisse, Allemagne, Italie du Nord, Sicile, Portugal.
91. Ceuthorrhynchus resedae Mzinsn., 1802, Ent. Brit., p. 256. -—
Husracms, 1924, p. 217. — Cat. SA1NTE—CLA1RE—DEv1LLE, p. 428.
Long. : 2-3 mm. Ovale, noir, faiblement convexe, la vestiture dorsale
composée de fines squamules linéaires, variées de brun ou de gris, ct
dc jaune, un peu soulevées et disposées, sur les élytres, en 2-3 rangs
peu réguliers sur chaque interstrie; avec, sur le prothorax, quelques
squamules plus grandes, blanchâtres ou flaves, éparses sur le disque,
un peu plus condensées sur la ligne médiane et les côtés; les élytres
avec une tache post-scutellaire blanche ou jaunâtre, rectangulaire;
les interstries parsemés de rares squamules ovales de même coloration ;
le bord apical des élytres rougeâtre; antennes brunes ou testacées;
fémurs bruns ou ferrugineux (au moins les genoux); tibias et tarses
testacés. Dessous à squamules jaunâtres, serrées, ovales sur la poitrine,
oblongues sur l’abdomen, condensées en une tache jaune sur l’épimère
mésothoracique, bien visible, du dessus, dans l’angle thoraco-élytral.
Rostre courbé, à peu près de la longueur du prothorax, ponctué-strié
et squamulé à la base, glabre, pointillé et brillant en avant. Antennes
médianes, fines; scape claviforme; funicule à deux premiers articles
d’égale longueur, le 16* moitié plus épais, les 6-7 globuleux; massue
oblongue. Tête ponctuée, squamulée avec ou sans linéole plus claire;
front plan; vertex caréné. Prothorax médiocrement transversal, ses
côtés assez élargis vers leur milieu, finement et obtusément bituberculé,
rétréci en avant, largement et modérément resserré derrière le bord
antérieur qui est relevé, largement sillonné au milieu, la ponctuation
discale serrée, peu profonde, confluente. Élytres non élargis latérale-
ment, peu arqués—convergents; calus huméral et apical peu saillants,
ce dernier muriqué; stries larges, ponctuées, pourvues de squamules
cendrées, aussi grandes que celles des interstries, ceux-ci larges, plans,
finement rugueux, muriqués au sommet. Pattes assez robustes, squa-
mulées; fémurs finement dentés; tibias droits; tarses courts; ongles
dentés.
Mâle : Segment anal avec une fossette squamulée ; méso— et métatibias
avec un petit onglet noirâtre au sommet interne.
Endroits secs, de préférence sablonneux et bien exposés.
L’adulte vit sur divers Reseda: H. luteola L. (nombreux observateurs !),
R. phyteuma L., dans le Lyonnais (Jxcounr), R. alba L. à Hyères (Horr-

1012 _ COLÉOPTÈRES cuncumomnas
Mann) (1). Dès le mois d’avril, sur les jeunes pousses et sur les inflorescences
jusqu’au début de juin (Pescnnr).
Répandu bien qu’assez rare dans la majeure partie du bassin de la Seine
et dans le Lyonnais, plus fréquent en Provence, paraît nul dans l’ouest.
Somme l. —— Aisne l. — Ain. —— Rhône. — Isère. — Drôme. —— Basses—Alpes. —
Alpes-Maritimes L — Var !. —— Vaucluse. — Aude. — Tarn. — Seine-Infé·
rieure. —— Eure. — Seine!. — Seine-et-Oise I. — Seine·et-Marne. — Oise.
Angleterre, Hollande, Espagne, Caucase, Algérie, Tunisie.
92. Ceuthorrhynchus fulvîtarsîs (lh. Bmsour, Ann. Soc. ent. Fr.,
VIII, 1860, p. 336. — Husmcri, 1924, p. 235. — Cat. SAINTE-Genais-
DEVILLE, p. 428.
Long. : 2 mm. Ovale, convexe, noir, parfois un peu bleuâtre, brillant,
le dessus presque glabre, avec seulement une pilosité rare, très fine,
grisâtre, visible, de profil, en arrière des élytres; antennes et pattes
noires (rarement brunes), sauf les tarses ferrugineux. Dessous avec des
squamules ovales, blanches, éparses, non condensées sur les côtés;
bord antérieur du prosternum rougeâtre. Rostre fortement courbé,
à peine aussi long (mâle) ou aussi long (femelle) que la tête et le prothorax
réunis, un peu aminci en avant chez le mâle, finement strié-rugueux
à la base, lisse, pointillé, brillant au sommet. Antennes mèdianes ou
submédianes; scape brusquement renflé à Pextrémité; funicule à 1***
article à peine plus long que le 26, les 5, 6, 7 globuleux ; massue oblongue.
Tête convexe, subglabre, ponctuée. Prothorax transversal, peu arrondi
latéralement, assez fortement rétréci en avant, le bord antérieur relevé,
la base bisinuée faiblement, finement et aigûment bituberculé ; la ponc-
tuation profonde, grosse, serrée, la ligne médiane sillonnée. Élytres en
ovale court, à côtés faiblement arqués-convergents, le calus huméral
assez saillant, rugueux; stries fortes, ponctuées et glabres; interstries
aussi larges ou à peine plus larges que les stries, plans, rugueux, leur
sommet muriqué·denticulé. Pattes robustes, pubescentes; fémurs avec
une dent fine et aiguë ; tarses courts ; ongles petits et simples.
Mâle : Segment anal portant une petite fossette; méso—et métatibias
finement ongulés à l’angle apical interne.
L’adulte vit sur Lepidium Smithii Kocx (Hnnvâ) et communément, dans
les Alpes-Maritimes, sur Lepidium graminifolium L. (Ho1=r··MANN), dans
le sud-ouest, sur Àrabis sagittata D. C. (TEMPÈRE). —— Mai-juin.
Répandu dans toute la région méditerranéenne, surtout dans la partie
occidentale de la basse Provence et le Roussillon; çà et là dans l’Isère, les
Basses-Pyrénées, les Landes, la Gironde, le Gers, l’Ariège, le Lot-et-Garonne,
le Tarn. Remonte la vallée du Rhône jusqu’aux environs de Lyon. Se retrouve
dans de nombreuses stations des Côtes-du-Nord et du Finistère ainsi que
dans la Loire-Inférieure: Pornic!
Italie du sud, Sicile; Algérie.
(1) Déjà signalé sur la même plante, en Algérie (PEYERHIZHOFF).

cALANnP.1NAE. — cEuTuoRnHYNcHUs 1013
93. Ceuthorrhynchus atomus Bou., 1845, in Schônherr, Gen. Curc.,
VIII, 2, p. 138. — seiosus Bon., l. c., p. 132. — miser HUST., Geuth.,
in Miscell. ent., 1924, p. 267. — HUSTACHE, 1925, p. 266. —— Cat. SAINTE-
C1.A1nE—DEv11.L1=;, p. 429.
Long. : 1,5 mm. Ovale, assez convexe, noir-ardoisé, brilllant ; le pro-
thorax couvert d’une très courte pilosité grise, éparse, mi-dressée, diri-
gée en avant, avec quelques squamules oblongues, blanches, plus serrées
sur la ligne médiane; les élytres portant des soies blanchâtres assez
longues, mi—dressées et alignées sur un rang par interstrie; antenne
et pattes noirâtres. Dessous couvert de squamules peu serrées, blanches,
ovales—acuminées. Rostre un peu plus court (mâle) ou aussi long (femelle)
que la tête et le prothorax, densément pointillé-striolé à la base, lisse
et brillant au sommet. Antennes fines, submédianes ; scape claviforme;
funicule à ler article épais, un peu plus long que le 2**, les suivants gra-
duellement plus courts, le 79 globuleux; massue suboblongue. Tête
ponctuée, squamulée de clair sur la ligne médiane. Prothorax peu trans-
versal, ses bords latéraux légèrement arrondis, rétréci en avant, for-
tement resserré derrière le bord antérieur qui est redressé, la base bisi·
nuée, le disque à ponctuation serrée mais peu profonde, faiblement
sillonné, longitudinalement au milieu, obsolètement bituberculé. Élytres
non élargis et très peu arqués latéralement ; calus huméral médiocrement
saillant; stries fortes, ponctuées, glabres; interstries plus larges que
les stries, lisses, subconvexes, finement muriqués vers le calus apical.
Pattes assez grêles; fémurs inermes; tibias droits très pubescents;
tarses grêles ; ongles dentés.
Mâle : Segment anal avec une profonde fossette ; méso— et métatibias
finement ongulés à l’angle apical interne.
Parfois les soies élytrales très courtes et très blanches (v. miser Husa).
Plus rarement les tarses testacés ou ferrugineux (v. Planeti, nova).
La larve vit dans les tiges d’Arabis thaliarw, L., produisant une galle
fusiforme (abbé Pinnnn, HoUAn1:•, Ross, URBAN) (1). L’adulte se rencontre
sur la même plante et sur diverses autres Crucifères: Draba muralis L.
(TEMPÈRE), Isatis tinctoria L. (MÉQUXGNON), Alliaria officimzlis D. C. (DE-
vxtms), Cardamine pratensis L. (HOFFMANN).
Presque toute la France ; assez commun. Surtout sur les sols sablonneux
et ensoleillés. Printemps. — La v. miser ça et là en Provence ; la v. Planeti
en Savoie : Lépin (V. PLANET) et dans l’Isère : près Grenoble (Poussuâncun).
Europe moyenne et méridionale; Algérie.
94. Ceuthorrhynchus tibialis Bon., 1845, in Schônherr, Gen. Cure.,
VIII, 2, p. 162. —— v. nigripes SCHULTZE, 1903, Deutsche ent. Zeitschr.,
p. 294. — v. caesius SCHULTZE, l. c., p. 294. —— HUs·rAcHE, 1925, p. 283. -—
Cat. SAINTE-C¤LAIRE··DEVILLE, p. 429.
(1) L’îndîca.tîon donnée sur Teesdelia nudxicaulis L. par Pmmls (Cet. Lnmdœ, p. 276)
nous paraît douteuse et semble sfappliquer plutôt à C'. posümmœ.

1014 coLÉoPrEREs cURcUL1oN1DEs
Long. : 2,5-2,8 mm. Ovale, convexe, d’un noir-ardoisé, brillant, revêtu
de poils squamiformes grisâtres, très courts, appliqués (ou à peine sou-
levés en arrière sur les élytres), peu serrés, ne masquant pas les tégu-
ments, disposés en 2-3 rangs peu réguliers sur chaque interstrie ; antennes
brunes ou ferrugineuses ; fémurs noirs ; tibias et tarses testacés. Dessous
à squamules oblongues, peu serrées, sauf au sommet des épimères méso-
thoraciques où elles sont condensées en une tache blanchâtre ou jaunâtre,
bien visible du dessus dans l’angle thoraco-élytral. Rostre arqué, assez
robuste, brillant, égal au prothorax chez le mâle, ou un peu plus long
chez la femelle, ponctué-chagriné a la base, pointillé en avant, l’extrême
sommet souvent rougeâtre. Antennes submédianes ; scape un peu épaissi
à l’extrémité ; funicule à 19* article plus long que le 28, les trois derniers
globuleux; massue ovale. Tête convexe, fortement et assez densément
ponctuée. Prothorax transversal, à bords latéraux assez élargis—arron-
dis en arrière, rétrécis en avant, fortement resserré derrière le bord
antérieur qui est relevé; base faiblement bisinuée; le disque largement
et assez profondément sillonné, densément ponctué-rugueux, finement
et souvent indistinctement bituberculé. Élytres modérément arqués
latéralement ; calus huméral assez saillant ; stries assez fortes, ponctuées,
pourvues de squamules semblables à celles des interstries, ceux—ci 2 fois
aussi larges que les stries, plans, rugueux, finement muriqués vers le
calus apical. Pattes assez robustes; fémurs obsolètement denticulés;
les profémurs parfois inermes; ongles dentés.
Mâle: Segment anal avec une- fossette distincte ; méso— et métatibias
finement ongulés au sommet interne.
' WYARIATIONS. — Pattes entièrement noires (v. nîgrîpes SCHULTZE). —
Elytres d_’un bleu-noirâtre; stries plus fortement ponctuées (v. caeSiuS
SCHULTZE). Antennes (sauf la massue) entièrement testacées (v. I‘\1fîC0l‘IliS,
nova). Ifadulte semble vivre sur Diplotaxis tenuifolia D. C. (SA1NTE-CLA1RE-
DEv1L1.E).
Espèce spéciale à la région méditerranéenne. _Rare.
Vaucluse: La Bonde (FAc1~x1Ez), Avignon (CHOBAUT I). — Alpes-Mari-
times: Nice (DEVILLE). — Var: Hyères I, Brignolles (CA1LLoL), etc. —
Bouches-du-Rhône: Aix-en-Provence (GRENIER), Marseille, Fos-sur-Mer;
Camargue, etc. ——— Aude: Carcassonne (GAv0Y). —— Pyrénées-Orientales:
Port-Vendres (A. GBOUVELLE), Banyuls (HUSTACHE, MAGDELAINE I),
Collioures (M. DE Boissy I).
Le v. nigripes çà et là avec la forme typique.
La v. ruficornis à Aix-en-Provence (GRENIER I) ; la v. caesius en Espagne
et en Algérie!
Allemagne méridionale, Hongrie, Espagne, Sicile, Algérie, Tunisie.
95. Ceuthorrhynchus carînatus GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Curc.,
IV, I, p. 559. — melanocyaneus Bon., 1845, in Schonherr, Gen. Curc.,
VIII, 2, p. 166. —— HUSTACHE, 1925, p. 284. —— Cat. SAINTE-CLA1nE—
DEVILLE, p. 429.

CALANDRINAE. -— cnurnonnnrncnus 1015
Long. 2 1,8-2,5 mm. Ovale, convexe, noir, les élytres un peu luisants,
d’un noir bleuâtre; revêtu d’une pubescence légère, fine, courte, grise
ou brunâtre, soulevée, dirigée en avant sur le prothorax, en arrière
sur la tête et les élytres où elle est un peu plus inclinée et disposée irré-
gulièrement sur les interstries ; les stries munies de poils squamuleux cou-
chés, bien visibles; les antennes et les pattes noires ou brunes. Dessous
couvert uniformément de petites squamules piliformes couchées, assez
espacées et cendrées ; le bord antérieur du prosternum ferrugineux ;
rostre arqué, égal au prothorax (mâle) ou plus long (femelle), légèrement
aminci (vu de profil) de l base au sommet, strié·ponctué et squamulé
sur sa moitié basale, lisse, ponctué et brillant en avant. Antennes mé-
dianes ; scape un peu épaissi au sommet ; funicule à 1e' article un peu plus
long que le 29, les trois derniers globuleux; massue oblongue, aussi
longue que les cinq articles précédents. Tête convexe, à points serrés;
vertex caréné (1). Prothorax peu transversal, assez arrondi latéralement
en arrière, rétréci en avant, rapidement et assez fortement contracté
derrière le bord antérieur qui est relevé ; finement et obsolètement bitu-
berculé ; la base bisinuée ; le disque à points larges, serrés, peu profonds,
et comme ocellés, canaliculé sur la ligne médiane. Élytres faiblement
arqués·convergents en arrière ; calus huméral assez saillant, l’apical
obsolète et nettement muriqué; stries étroites, ponctuées, squamulées;
interstries 2 fois aussi larges que les stries, plans, rugueux. Pattes
moyennes, finement squamulées ; fémurs non claviformes, armés d’un den-
ticule plus petit aux antérieurs ; tibias droits ; ongles très finement dentés.
Mâle: Segment anal avec une fossette large et ponctuée ;méso- et
métatibias finement ongulés au sommet interne.
Vit sur Thlaspi perfoliatum L. (!); la larve produit une pleuro-cécidie
subglobuleuse de 5 à 6 cm. de diamètre sur les tiges, les pétioles et l’axe de
l’inflorescence ; la nymphose s’effectue en terre, la transformation imaginale
en mai (H. CA1L1.oL et Qumrnnn, 1912, Bull. Soc. Provence; Hounnn, Zoocé-
cidies Eur., 1, 1908, p. 443.). L’adulte a été trouvé sur Isatis tinctoria L.
(MÉQUIGNON).
Assez commun dans le midi, sutout en Provence, dans le centre, les régions
montagneuses du sud-est, la vallée du Rhône. Devient de plus en plus rare
vers le Nord bien qu’assez répandu dans le bassin de la Seine, notamment dans
la région parisienne. Non signalé du nord-ouest ni du nord-est. Les citations
relatives à la Gironde, d’après M. TEMPÈRE, demanderaient à être vérifiées.
Allemagne, Hongrie, Balkans, Russie du Sud, Caucase, Algérie.
Subgen. Dionoremus REITTER (Fn. Germ., V, 1916)
96. Cauthorrhynchus leucorrhamma. R0sENH., 1856, Thiere Andalus.,
p. 293. — Husmcmz, 1925, p. 259. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE,
p. 429.
(1) La carène du Vertex, aussi bien chez cette espèce que chez les autres, n’e.st appré-
ciable que lorsque Pinsecte tient la tête inûéchie en avant, dans l’a·ttitude du repos.

1016 COLÉOPTÈRES curxcumoivions
Long. : 2 mm. Ovale, noir, mat, assez convexe, avec des soies blanches,
peu serrées, soulevées, unisériées sur chaque interstrie, et des squamules
ovales ou oblongues de même couleur, éparses sur le disque, plus con-
densées sur la ligne médiane et à la base
 ·_ ; du prothorax, recouvrant, sur les élytres,
i la suture en entier, le 29 interstrie à la
base, les bords latéraux, quelques—unes de
·   f ces squamules parfois disséminées le long
- ( _ É-  l ` des interstries; les antennes et les pattes
    ` IlOiI`âi»I`€S, les tibias et les tarses plus ou
#1,.73îîi   , ""*_ moins ferrugineux. Dessous assez densément
L   4   Q ·``· » ) ) squamulé de clair. Rostre mince, arqué, égal
,'          W ‘\_'· au prothorax, faiblement atténué en avant
I?       ·` È? (vu de côté), ponctué-strié et squamulé à la
I   ÉC) J;] ¥ v' Y base, glabre et brillant au sommet, l’extré—
È     `''` ‘   mité souvent rougeâtre. Antennes grêles,
) .      V [ médianes ; scape elaviforme ; funicule à ier
' 1*)% ‘ article plus long que le 2e, les 5-6-7 trans-
FIG·554· — Cwrbunhymhm versaux ; massue ovale, épaisse. Tête cou-
(Di°”°”’"“8)l*’“°°"h"m"*¤ verte de points fins et serrés, squamulée.
Rosmivrr. . , .
Prothorax pulvine, tres fortement trans-
verse, arrondi latéralement, brièvement et
fortement étranglé derrière le bord antérieur qui est relevé; base bisi-
nuée ; obsolètement sillonné, très finement bituberculé, ponctué-rugueux.
Élytres subquadrangulaires, faiblement convergents en arrière; calus
huméral peu saillant ; stries fines, glabres ; interstries 3-4 fois plus larges
que les stries, plans, fortement rugueux, muriqués au sommet, les inter-
stries latéraux muriqués en entier. Pattes médiocres, squamulées ; fémurs
inermes ; corbeilles tarsales très obliques ; tarses allongés ; ongles dentée.
Mâle : Segment anal pourvu d’une fossette oblongue ; tibias finement
ongulés au sommet interne.
Mœurs inconnues.
Très rare en France: Lot-et·Gar0nne: Sos (Banouma). — Var: Toulon
(Guénm !).
Espagne, Algérie.
97. Couthorrhynchus întersetosus (Ch. Bars., in litt.) WEISE, 1883,
Deutsche ent. Zeitschr., XXVII, p. 322. — HUsTAci~1E, 1925, p. 280. ——
Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 429.
Long.: 1,2-2,5 mm. En ovale allongé, assez convexe, d’un bleu-noi-
râtre, les élytres plus clairs, parfois un peu verdâtre ; le prothorax épar-
sément couvert de poils squamuleux blancs, assez longs, à peine sou-
levés ; les élytres pourvus d’un rang de courtes soies blanches sur chaque
interstrie, peu serrées, un peu soulevées en arrière; rostre et antennes

CALANDRINAE. — cEUTn©RnnYNcnUs 1017
noirâtres; pattes brunes ou d’un brun-rougeâtre. Dessous couvert de
squamules plus serrées sur le prosternum et les côtés de la poitrine où
elles forment une bande blanche dont le sommet est visible, de dessus,
dans l’angle thoraco—élytral. Rostre arqué, un peu aminci en avant
(vu de côté), son extrémité obliquement coupée et rousse, à peu près
égal à la tête et au prothorax réunis, tricaréné et ponctué sur la moitié
basale, brillant et presque lisse en avant. Antennes grêles, médianes;
scape progressivement et faiblement épaissi vers le sommet; funicule
à 1*** article plus long que le 2**, les suivants peu à peu plus courts et plus
larges, les 6-7 globuleux; massue ovale. Tête finement ponctuée. Pro-
thorax pulviné, très fortement transverse, inerme, ses côtés arrondis,
brièvement étranglé derrière le bord antérieur qui est relevé; la base
bisinuée, le disque non sillonné, couvert de gros points variolés. Élytres
faiblement arqués—convergents en arrière ; calus huméral saillant, l’api-
cal effacé; stries étroites, obsolètement ponctuées, glabres; interstries
3-4 fois aussi larges que les stries, subplans, rugueux. Pattes élancées;
fému1·s mutiques ; corbeilles tarsales ascendantes, bordées extérieurement
de quelques cils fauves assez longs ; tarses grêles ; ongles simples.
Mâle : Segment anal impressionné ; mésotibias très finement ongulés
en dedans, au sommet.
Vit en France sur Diplotazis erucoides D. C. (R. Lnnon I); en Algérie
sur la même plante et sur Diplotaxis catholica D. C. (Pnvizamnorr). —
Avril à mi-juin.
Espèce méridionale, rare en France: Camargue (L. PUEL). — Pyrénées
(Faucormnr). — Je rapporte à cette espèce, trois spécimens de très petite
taille (1-1,2 mm.) recueillis à Royan (Charente-Maritime), le 12 juin 1929,
sur Diplotaxis erucoides, par M. R. Lnnoiv.
Espagne !, Algérie !, Tunisie !, Maroc l
Subgen. Marklîssus Bzrrtrna (Fn. Germ., V, 1916)
98. Ceuthorrhynchus Grenieri Ch. Bmsouw, 1869, Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 336. -— HUsTAc1·1E, 1925, p. 282. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE,
p. 429.
Long. : 2,3-2,8 mm. Ovale, convexe, noir, les élytres d’un bleu foncé,
revêtu de poils squamiformes grisâtres, courts, peu serrés, mi—dressés
sur la tête, le rostre et le prothorax appliqués sur les élytres où ils sont
disposés en 2 (rarement 3) rangs par interstrie; antennes brunes, le
funicule (massue foncée exceptée) parfois roux; pattes brunes ou noi-
râtres, tarses plus clairs. Dessous avec de petites squamules cendrées,
peu serrées, sauf sur les épimères mésothoraciques où elles sont con-
densées en une tache d’un jaune d’œuf très distinct de dessus, dans l’angle
thoraco-élytral. Rostre assez robuste, arqué, aussi long que la tête et
le prothorax réunis, pointillé-subcaréné à la base, lisse et pointillé au
sommet. Antennes médianes; scape nullement claviforme; funicule

1018 c01.ÉoPTÈREs cU1=xcUL1oNinEs
à deux premiers articles subégaux ; massue grosse, oblongue. Tête con-
vexe, peu densément mais fortement ponctuée. Prothorax transversal,
élargi-arrondi latéralement en arrière, rétréci en avant, fortement res-
serré derrière le bord antérieur qui est relevé, la base bisinuée ; disque
couvert de pointsgros et serrés, avec un large et profond sillon médian.
Élytres à côtés assez arqués, non visiblement convergents en arrière;
calus huméral peu marqué ; stries étroites, ponctuées et finement squa-
mulées ; interstries au moins 2 fois aussi larges que les stries, subplans,
rugueux, finement muriqués vers le calus apical. Pattes assez fortes,
squamulées ; fémurs non claviformes, finement denticulés ; tarses courts,
ongles dentés.
Mâle: Segment anal avec une profonde fossette ; méso-et métatibias
très finement ongulés à l’angle apical interne.
Cette espèce est donnée à tort comme ayant les stries glabres, alors qu’elles
sont parfaitement, bien que très finement, squamulées, vues à un certain
grossissement (1). Toutefois les stries sont nues dans une race du sud-ouest
de la France que nous désignons sous le nom de Tempereî, n. var. Elle se
distingue par la taille plus petite, les téguments plus brillants, la pilosité
élytrale plus courte, plus fine, la tache de l'angle thoraco-élytral d’un jaune
clair presque blanchâtre. Terrains calcaires de la Gironde (TEMPEREI).
La forme typique et la variété vivent sur Rapistrum rugosum, BERG. (1)
(J. L1c111·ENsTE1N, M. DE Boissy 1, TEMPÈREY). Mai-juin.
Assez commun dans les régions méditerranéennes et l’Aquitaine; Corse.
Bouches-duRhône: Aix-en-Provence, types (coll, GRENIER, ma coll. I),
idem (nombreuses localités). — Var !. — Alpes—Maritimes !. —— Vaucluse. —
Drôme. — Hérault. — Aude. — Tarn. — Haute-Garonne. — Lot-et-Ga-
ronne 1. — Gers. —— Gironde l
Algérie, Tunisie, Espagne, Balkans.
OBSERVATION. — En Tunisie, le Kef (NORMAND), se trouve une race parti-
culière: v. Normandi Horriw., dont les élytres sont d’un noir profond et
les téguments mats, le sillon prothoracique obsolète, la tache thoraco-ély-
trale grise et les stries très nettement squamulées.
99. Ceuthorrhynchus quadrîdens PANzE1=1, 1795, Deutschl. Ins. Fn.,
p. 302. —- borraginis GYLL. 1813, Ins. Suec., p. 227 (non F,). — calcar
PANz. Fn. Ins. Germ., éd. 2, 1800, 36, t, 13. —— pallidaclylus MARSH.,
1802, Ent. Brit., p. 259. —— quercicola MARSH., l. c., p.280. — serieselosus
DIETZ, 1892, Trans. amer. ent. Soc., XXIII, p. 421. — v. annulipes
A. HoFFM. 1933, Bull. Soc. ent. Fr., p. 202. ¥— HUsTAcHE, 1925, p. 267. —
Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 429; Cat. Col. Corse, p. 443.
Long. : 2-3,5 mm. Suboblong, très faiblement convexe, noir ; le revê-
tement dorsal double formé d’une part de squamules oblongues, écrues,
appliquées, blanchâtres ou jaunâtres, disposées irrégulièrement et plus
condensées par endroits, notamment sur les côtés du bord antérieur et
(1) Ce qui ressort de Pexamen des types se trouvant tant dans la collection de l’a·uteur
que dans celle du D' GBENIEB, nuj0urd’huî en notre possession. '

CALANDRINAE. — cEUTHoRRuYNcHus 1019
dans le sillon médian du prothorax, formant, sur les élytres, une macule
scutellaire mal délimitée, d’autre part avec des soies roussâtres, assez
courtes, soulevées, unisériées sur chaque interstrie; antennes testacées
ou noirâtres ; pattes noires (1),
sauf à l’extrême sommet des ·_ ,:;»
tibias et les tarses, en entier,     K   V
testacées. Dessous couvert de   L C g i    
squamules allongées, blanchâ- L!  _,,,f;,  \\
tres, un peu plus serrées dans .      4
l’épimère mésothoracique et for-     'îiëîîiiim
mant une tache claire bien  
visible du dessus ; le bord anté-  
rieur du prosternum largement j   iiv· É  
ferrugineux. Rostre fin, arqué If ·_   y_g,§`§§E)))§§j?È·‘ is
modérément, égal à la tête et la           
au prothorax, strié sur la moitié 7   ,     `— ·_ 
basale, pointillé et lisse vers le W,.   J'  -
sommet, entièrement pubescent      
chez le mâle ou seulement à la ,à'    ;· ,;
base chez la femelle. Antennes ‘ L
grêles, antémédianes (mâle), FIG. 555. — Ceutltorrhynchus (Marklisus)
. qmulndemz PANZ.
médianes (femelle); scape non
claviforme ; funicule avec les
quatre premiers articles allongés, les deux premiers de longueur égale,
les 5-6 aussi longs que larges, le 78 globuleux; massue courte, ovale-
acuminée. Tête squamulée à pilosité soulevée ; front déprimé. Prothorax
très faiblement transversal, subconique, fortement resserré derrière le
bord antérieur qui est relevé ; la base biarquée, les bords latéraux, en
arrière du milieu, portant un tubercule fort et aigu ; sillonné au milieu,
la ponctuation forte, serrée, en partie masquée par la vestiture. Élytres
subrectangulaires ; calus huméral saillant, l’apical distinct et muriqué;
stries fines, ponctuées, munies de squamules épaisses et serrées ;
interstries 3 fois aussi larges que les stries, plans, rugueux, muriqués au
sommet. Pattes fines, hérissées; fémurs finement et aigûment dentés;
tarses élancés à 3* article largement bilobé ; ongles courts, dentés.
Mâle: Segment anal avec une fossette large et profonde; méso— et
métatibias ongulés à l’angle apical interne.
La larve vit dans les racines, au collet et dans les tiges de diverses Cruci-
fères: Brassica olcracea L. 1, B. napus L. (Rosnmmunn, 1882 et nombreux
observateurs), B. olcifera D. C. (Colza) auquel l’insecte est très nuisible !,
Sinapis arverwis L.   Scnxzucu, Pnmus, Larves, p. 408), Raplumus rapha-
(1) Chez ln. v. annulipea Hotvmx., d’A1gé1·ie, les tibias sont roux clair annelés de noir
au milieu, les antennes (massue comprise), à Pexception de Pextrémité du scape, sont
testacées.

1020 COLÉOPTÈHES CURCULIONIDES
nistrum L. (Tavanns), Raphanua maritimum SM. (I). L’adulte se trouve,
en outre, sur Sinapis alba L. (!), S. pubescens L. (Pmnmmnorr), Sysimbrium
strictissimum L. et Sysimbrium ojîicimzle L. (Hugo Scnnucu, Koleopt. Bund-
chau, 1930, p. 172), Sisymbrium austriacum Jacq. (TEMPÈRE).
Vit en France sur Diplotaxis erucoides D. C. (R. Lnnorz Z); en Algérie
sur la même plante et sur Diplotaœis catholica D. C. (Przvnnmnorr). —
Avril à mi-juin.
La ponte a lieu en avril-mai; la transformation en juin·juillet, soit dans
le sol (Boommov) soit dans la vermoulure de l’intérieur des tissus attaqués
(Gounizau, Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 170). La larve est tantôt cécidogène, pro-
duisant un renflement fusiforme (Tavanns), tantôt creusant la partie médul-
laire des tiges sans y provoquer de prolifération cellulaire (1) (vox Kon-
1·1N1;, Arbeiten Phys. angew. Ent., 1942, p. 207-237. — Srnvzn, Ent. Blàltt.,
17, 1921, p. 118, biol. larve,_nymphe). La nymphose dure trois semaines
environ. Les adultes entrent en diapause dès les premiers froids pour se
montrer dès la fin de mars de l’année suivante. Il n’existe qu’une génération.
La larve est parasitée par Thersilochus triangularis GR. (Hym. Ichneu-
monidae) et Diospilus afinis WSM. (Hym. Braconidae).
Toute la France, la Corse ; plaines et montagnes jusqu’à la zone subalpine ;
commun.
Toute l’Europe, Algérie, Maroc. Importé au Canada où l'insecte commet
de gros dégats (L. H. VOGEL, Entom. Guelph., 1921, pp. 169-171).
100. Ceuthorrhynchus picitarsîs GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. (lurc.,
IV, p. 546. —— iarsalis Bon., 1845, in Schônherr, l. c., VIII, 2, p. 167.
~— HUSTACHE, 1925, p. 269. —— Cat.
g È SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 430 ;
r   Cat. Corse, p. 443.
V (I,   .\° _ Long.: 2,5-3 mm. 0vale—oblong,
à _, _ _,_, \ ‘(`•§g peu convexe, noir assez brillant à
  ·î* _ V reflet un eu bronzé sur les él res ·
_ %., _ 1 P 1
@@7   4,   $@8 la vestiture dorsale légère ne voi-
  lant aucunement les téguments,
  .,._ i '_`'` » ~ Il Awal composée de poils fins, courts, sou-
/     ,`1,   levés, nombreux, bruns, disposés
. Éd I   Z 1* sans ordre sur les élytres, plus
·‘ '* ·   ‘·¤’«?¤‘·· , . . . ,
'· g` ;°Èë;?É;¥ï`y,, Y grossiers d1r1ges en avant sur le
  (34 ·    ' A prothorax, le sillon médian protho-
Q   _ 2   ,°` ‘  racique couvert en avant et à la
â   2 · ` ·   1) 11 1 ·1·1 · -
( g_,,`&_   ..’_   } ase e squamu es p1 1 ormes Jau
(   Ã I , HES, 11118 tache scutellaire obsolète
"_, ff É¥_`€·’ ' p`; È « de même nature sur les élytres ;
‘*;·—»~” ,3 " les antennes brunes, les pattes
FIG_ 556_ _ Cwmmhymhw noirâtres, les tarses roux. Dessous
(Marklisus) picitarsie GYLL. à Sql18II1l1lCS j311I1âl,I‘CS, 0bl011gl1€S,
condensées en une tache jaune bien
visible vu de dessus, dans l’angle thoraco-élytral. Rostre arqué, assez
robuste, égal au prothorax (mâle) ou plus long (femelle), grossièrement

CALANDRINAE. —— cEUr1-1oRaHYNcHUs 1021
striolé sur toute sa longueur chez le mâle ou seulement sur sa moitié
basale chez la femelle. Antennes antémédianes dans les deux sexes. Tête
ponctuée. Prothorax transversal, à peine arqué sur les côtés, subconique,
modérément resserré derrière le bord antérieu-r qui est peu relevé,
celui—ci largement teinté de roux en dessous, le disque à ponctuation
assez forte, serrée, ocellée, à sillon médian peu profond, effacé en son
milieu ; muni de deux tubercules petits mais bien distincts et revêtus
d’une squamosité foncée. Élytres subrectangulaires, les bords latéraux
légèrement convergents en arrière à partir des épaules, le calus huméral
saillant ; stries assez fines, ponctuées, munies de fines squamules espacées,
plus épaisses que les poils des interstries, ceux-ci 2 fois lé aussi larges
que les stries, plans, fortement ridés, muriqués vers le calus apical.
Pattes finement hérissées ; fémurs peu robustes, finement dentés ; ongles
dentés.
Mâle: Segment anal avec une fossette; méso- et métatibias ongulés
à l’angle apical interne.
La larve vit au collet de la racine de plusieurs espèces de Crucifères sans
provoquer de réaction cellulaire apparente. Observée sur Brassica napue
L.! (Pamus, Larves, 1877, p. 408), Bmasica oleifera D. C. (A. Dunois).
L’adulte est signalé sur Diplotaxis tenuifolia D. C. (DEv1L1.1;), Isatis tinc-
toria. L. (V. PLANET), Barburea vulgaris R. Ba. (G. TEMPÈRE), Rapistrum
rugosum ALL. ! (J. LICKTENSTEIN); en Algérie sur Eruca pinnatifida Pom.
et Lonchophora cupiomontzma DUR. (Pavaaxmaorr).
Assez commun dans toute la France, la Corse. Mars à mi-juin.
Europe moyenne et méridionale; Algérie.
101. Ceuthorrhynchus sulcîcollîs PAYK., 1800, Fn. Suec., III, p. 217. —
affinis STEPH., 1831, Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, p. 307. —— cyanipennis
GERM., 1824, Ins. Sp. nov., I, p. 235. —- aeneipennis Ch. Bms., Ann.
Soc. ent. Fr., III, p. 115. — Husracma, 1925, p. 270. —— Cat. S.~.m·rs—
CLAIRE·DEVILLE, Fr., p. 430 ; Cat. Corse, p. 443.
Long.: 2,5-3 mm. Ovale assez convexe, noir, les élytres d’un bleu
foncé, parfois un peu verdâtre, plus rarement d’un vert foncé uniforme ;
couvert de soies fmes, semi—dressées, brunâtres, dirigées en avant, sur
le prothorax, dirigées en arrière sur la tête et les élytres où elles sont
unisériées sur les interstries ; le sillon médian du prothorax plus ou moins
garni de squamules fines, couchées, blanchâtres; antennes et pattes
foncées (le 3*% article tarsal ferrugineux). Dessous du corps peu densément
pourvu de squamules triangulaires, blanchâtres. Rostre (vu de profil)
un peu atténué au sommet, arqué, aussi long que la tête et le prothorax
réunis, fortement tricaréné-ponctué depuis la base jusqu’à l’insertion
des antennes qui est située vers le tiers apical, le reste lisse et éparsément
pubescent. Scape antennaire grêle, peu à peu faiblement épaissi vers
son extrémité; funicule à deux premiers articles assez longs, égaux,
le 3° moitié plus court, les suivants graduellement plus courts et plus

1022 co1.Éo1=·rÈaEs cuacutromnas
épais; massue oblongue, pointue. Tête densément ponctuée. Prothorax
médiocrement transverse, légèrement arqué latéralement en arrière du
rétrécissement antérieur où il est largement et modérément étranglé,
le bord relevé au sommet; base bisinuée; sillonné longitudinalemeni
au milieu ; bituberculé, le disque avec d’assez gros points séparés par des
intervalles étroits et lisses. Élytres un peu arqués sur les côtés; calus
huméral saillant ; stries profondes, ponctuées, glabres ; interstries 2 fois
aussi larges que les stries, plans, finement rugueux ou presque lisses,
muriqués Vers le sommet. Pattes peu robustes finement squamulées
de cendré et pubescentes ; fémurs avec un denticule aigu ; ongles den-
tés; tibias droits.
Mâle : Segment anal avec une fossette peu profonde; méso- et méta-
tibias avec un crochet apical interne.
La larve, décrite par FALc0z (Ann. Épiphyties, Xl, 3, 1926, p. 124 figs),
attaque le collet de la racine de nombreuses Crucifères, y déterminant un
renflement hémisphérique de la grosseur d'un pois (J. J. KIEFFER, in Feuille
des J. Nat., XXII (1892), p. 56 et 59, fig. 1). Observée sur Sisymbrium offi-
cinale Scor., Sinapis arvensis L., alba L. et S. cheiranthus Kock. (nombreux
observateurs). —— Le renflement est parfois fusiforme, irrégulier, atteignant
7 cm. sur 1 cm. de large, sur Deritaria pinnata LAM. (Taorrian et CECONI,
1904) (1).
La ponte a lieu en avril-mai, la transformation se fait tantôt dans le sol,
tantôt sur place; la nymphose dure environ 3 semaines; l’imago apparaît
en juin-juillet. La plupart des adultes hivernent; ils ont été signalés sur
Hesperis matronalis L. (HUSTACHE), Capsella bu.rsa—past0ris L.   Bmsour),
Sisymbrium sophia L.   (WEISE), Alliaria 0/ficinalis ANDRZ. (HUSTACHE,
Durmaz I), Brassica oleracea L. (HoF1=MANN, Scannntm, BARGAGLI), Lumzria
rediviva L. (WEISE), Clzeiranthus cheiri L. (HUSTACHE), Bertorea incana
D. C. (l), Erucastrum obtusangulum RCHB. (HOFFMANN).
La larve est parasitée par deux Icheumonidaez Thersilochus moderator
L. (Bmscnma) et T. triangularis GR. (L. FALCOZ).
Toute la France, la Corse ; assez commun, sauf peut-être dans le sud-ouest
où il paraît rare. Plaines et montagnes, s’élève jusqu’à la zone subalpine_
Europe boréale et moyenne ; Sibérie, Caucase, Russie méridionale, Algérie_
102. Couthorrhynchus scapularis GYLL., 1837, in Schônherr, Gen.
Curc., IV, I, p. 555. — obscurecyaneus GYLL., l. c., p. 556. — Hus·rAcnE,
1925, p. 286. — Cat. SA1NTE—CLA1aE—DEv1LLE, p. 430.
Long. Z2-2,3 mm. Ovale court, convexe, noir, assez brillant ; les élytres
d’un bleu foncé; les téguments dorsaux subglabres, les interstries ély-
traux avec un rang de poils grisâtres très petits, appliqués, peu distincts ;
le prothorax orné de trois lignes longitudinales obsolètes composées
de squamules piliformes, blanchâtres ou jaunâtres, ces mêmes squamules
condensées en une légère tache scutellaire sur les élytres; antennes
et pattes foncées. Dessous éparsément squamulé de cendré, sauf très
(1) On connait plus de trente mémoires tant français qu’étrange1·s, ayant trait à. la.
biologie de cette espèce.

CALANDRINAE. — cnurnonrmvncnus 1023
densément au sommet des épimères mésothoraciques où l’on observe
une petite tache de squamules jaunâtres, visibles, en partie, du dessus,
dans l’angle thoraco-élytral. Rostre très courbé, robuste, un peu atténué
(vu de côté) de la base au sommet, égal au prothorax (mâle), plus long
(femelle), ponctué-strié à la base, lisse, pointillé, brillant en avant. An-
tennes médianes; scape_brusquemcnt épaissi à l’extrémité; funicnleà
1*** article obconique, épais, à peine plus long que le 2°, les 3-4 ovales
(mâle) ou oblongs (femelle), les 5, 6, 7 subglobuleux ;massue grosse et ovale.
Tête fortement et densément ponctuée, finement squamulée de jaunâtre
sur sa ligne médiane, vertex caréné (1). Prothorax transversal, subco-
nique, non ou à peine arqué latéralement, anguleux un peu en arrière
du milieu par la présence d’un tubercule saillant bien que peu aigu;
fortement resserré en avant, le bord antérieur peu relevé ; base bisinuée ;
disque canaliculé, à ponctuation forte, peu dense, à intervalles lisses et
brillants. Élytres assez courts, trapus, légèrement arqués—convergents
sur les côtés ; calus huméral saillant, l’apical effacé, finement muriqué;
stries assez fortes, ponctuées, glabres; interstries à peine 2 fois aussi
larges que les stries, finement rugueux, subplans. Pattes assez robustes,
irrégulièrement squamulées de jaunâtre ; fémurs avec un très fin denti-
cule souvent obsolète aux antérieurs; ongles testacés, simples.
Mâle : Segment anal pourvu d’une large fovéole ; méso- et métatibias
avec un fort onglet apical interne.
Vit au bord des eaux, sur Roripa amphibia Bass. (!) (nombreux obser-
vateurs). Biologie: Boncnnnr (Ent. Blàtt, 31, 1935, p. 201). — D’après nos
propres observations, l’adulte apparaît, dans les environs de Paris, à partir `
du 10-15 avril, bien avant la montée définitive des tiges florales ; il se tient
constamment sur le sol, au pied de la plante, ne grimpant au sommet de
celle-ci que très rarement et par temps exceptionnellement chaud. La ponte
commence après une courte période durant laquelle il s’accouple et se nour-
rit en criblant les feuilles de piqûres nutriciales, notamment la face inférieure
de celles de la base. Les œufs déposés en nombre assez considérable (12 à 30)
au collet ou un peu au-dessus de celui-ci, y sont introduits individuellement
à l’aide du rostre; la ponte commence vers la fin d’avril et se continue jus-
qn’à la mi-mai. Les adultes, alors, survivent jusqu’au commencement de
juin, rarement jusqu’à la fin de la première quinzaine de ce mois. La larve
creuse une galerie atteignant la région médullaire, sans provoquer de réaction
cellulaire apparente. La nymphose se fait sur place, en juin-juillet, elle se
prolonge jusqu’en mars de l’année suivante; la nymphe est susceptible de
résister à une très longue période d’immersion. ·
Répandu bien que rare dans de nombreuses parties de la zone silvatique
inférieure de notre territoire.
Alsace. — Nord. —— Pas-de·Calais. — Seine. ~—— Seine·et-Oise, pas rare
(1) Nous avons déjà. fait observer que ce caractère n’a.vait qu’une valeur pratique
très relative, car il n’est appréciable que si la tête de l’animal est infléchie en avant,
dans Yattitude du repos ; dans les préparations modernes qui exigent que le rostre soit
étendu dans le prolongement du corps, 1’examen de la carène est rendu impossible, le
Vertex qui ln porte restant caché sous le bord antérieur du prothorax.

1024 COLÉOPTÈRES cU1=<cUL1oN1oEs
au bord de la Seine, à Chatou, Bougival, Poissy, St Germain (l). — Maine-
et-Loire. — Mayenne l. — Loire-Inférieure. — Haute-Vienne l. »— Vienne L ——
Bouches-du-Rhône. — Var. — Alpes-Maritimes. — Rhône. — Ain. — Lan-
des. —— Gironde.
Finlande, Hollande, Allemagne, Pologne, Suisse, Transbaikal, Ile d’Elbe.
103. Ceuthorrhynchus barbareae SUFFMAN, 1847, Stett. ent. Zeit., VII,
p. 88. — cyanoplerus REDTENBACHER, 1849, Fn. Austr., éd. I, p. 380.
— v. nigricollis GERHARDT, 1897, Festchr. Verschles. Insktenk., p. 23.
— Hosracms, 1925, p. 292. — Cat. SAINTE-CLA1RE-DEv1LLE, p. 430.
Long. : 2,5-3,5 mm. Ovale, assez convexe, peu brillant, le corps (des-
sous compris) entièrement d’un bleu assez vif, les élytres un peu plus
clairs, parfois violets ; couvert d’une pubescence brune, éparse, couchée,
très courte, peu visible ; le prothorax avec rarement quelques squamules
blanches, caduques, dans le sillon médian; le rostre et les antennes
brunâtres, les pattes foncées plus ou moins bleuâtres. Dessous avec des
squamules blanches, ovales—acuminées, espacées sur l’abdomen, plus
serrées quoique non contiguës sur le méso- et métasternum, nullement
condensées sur les épimères mésothoraciques. Rostre mince, cylindrique,
arqué, aussi long que la tête et le prothorax réunis, sa base ponctuée-
striée, le sommet glabre et brillant. Antennes lines, médianes; scape
grêle non claviforme; funicule à deux premiers articles subégaux, le
16* seulement un peu plus épais, les 3-4 subconiques, les trois derniers
presque globuleux; massue oblongue-acuminée. Tête plane, densément
ponctuée. Prothorax peu convexe, transversal, ses bords latéraux a
peine arqués ou subparallèles en arrière, faiblement resserre derrière
le bord antérieur qui est presque appliqué sur le vertex, les tubercules
latéraux anguleux; base bisinuée, finement rebordée, le sillon médian
large, approfondi à ses extrémités, le disque couvert de points grands,
ronds, profonds et serrés. Élytres convexes en arrière, déprimés en avant,
indistinctement arqués sur les côtés qui sont à peine convergents en
arrière chez le mâle; calus huméral médiocrement saillant, l’apical
effacé; stries fortes, glabres, à points très nets, mais n’entamant pas
le bord des interstries ; ceux-ci 2-3 fois aussi larges que les stries, plans,
finement granulés, non muriqués au sommet. Pattes finement squamulées
de cendré; fémurs claviformes, avec un fin denticule ; tarses robustes ;
ongles dentés. Segment anal avec une fossette large et profonde (mâle),
très petite, superficielle (femelle).
Mâle: Abdomen avec une forte impression métasterno-ventrale (1);
tous les tibias ongulés en dedans au sommet.
v. I1îgI'îC0llîS GERHARDT. — Prothorax et tête noirs, le reste comme la
forme typique.
(1) La femelle porte ordinairement une impression Assez forte sur le métnsfernum
mais non prolongée sur le l" segment ventral tel qu’on 1’observe chez le mâle.

_ CALANDRINAE. —· CEUTHORRHYNCHUS ( 1025
Subsp. erucastrî, nova. —— Difïère de la forme typique par le corps plus
étroit même chez la femelle ; la tête et le prothorax noirs ; le sillon prothe-
racique plus profond; les élytres d’un bleu-verdâtre, le dessous cuivreux;
la squamulation des pièces latérales de la poitrine bien moins serrée, celle
de l’abdomen très éparse; 3e article des tarses ferrugineux.
L’espèce, à l’état adulte, vit dans les lieux humides, au bord des eaux,
etc., sur Barbarea pmecoz R. Bn. (nombreux observateurs), Barbarea vul-
garis R. Bn. (LEPRIEUR, TEMPÈRE), Senebiera, coronopus Pom. (l), Nasturtium
palustre D. C. (BETTINGEB, E. BLANC).
Répandu, bien que rare, en France septentrionale et centrale et dans
le sud-ouest. Alsace. —« Vosges. — Aisne L — Marne L — Aube. —- Côtes-
du-Nord. — Côte-d’©r. — Yonne. — Indre. ——- Cher. — Allier. — Nièvre. —
Saône·et-Loire. — Jura. —— Ain. — Gironde.
La v. nigrieollis çà et là avec la forme typique. La subsp. erucastri, race
biologique, vit sur Erucastrum obtusangulum REICH. En Haute-Vienne:
bord de la Vienne, pont de la Gabie, près Verneuil, fin juin (A. H0E1=M.4NN).
Italie septentrionale, Autriche, Danemark, Caucase, Russie méridionale,
Turkestan.
104. Couthorrhynchus pervicax WEISE, 1833, Deutsche ent. Zeitschr.,
XXVII, p. 331. — suiurcllus BEDEL et auct. (non GYLL.). — v. Delahoni
H. WAGNER, Col. Centralbl., III (1929), p. 246. — HUSTACHE,.l925,
p. 295. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 430.
Long. : 2,5-2,8 mm. Très voisin du précédent ;moitié plus petit, un peu
plus convexe, l’arrière—corps plus arqué latéralement ; les élytres bleus,
bleu-violacé ou bleu-verdâtre; le prothorax de couleur peu différente
ou plus foncé et parfois avec un reflet un peu bronzé ; la tête et le protho-
thorax plus grossièrement ponctués; le prothorax subconique, subrec—
tilignement rétréci en avant, faiblement resserré derrière le bord antérieur
qui est peu relevé, les tubercules plus petits quoique saillants et situés
en arrière du milieu des bords latéraux, le sillon médian nul ou obso-
lète en avant, mais creusé devant l’écusson ; le dessous squamulé pareil-
lement, la squamosité du méso— et métasternum dense, plus blanche,
formant un contraste encore plus grand avec celle de l’abd0men que chez
barbareae; les stries élytrales à points plus forts, entamant le bord des
interstries, ceux-ci convexes, assez densément et finement granuleux,
avec deux rangs irréguliers de très petits poils jaunâtres très courts,
appliqués ; Fmement muriqués vers le calus apical, le 2° interstrie nette-
ment ponctué au sommet, la suture déprimée en avant et portant de
fines squamules blanchâtres peu tranchées. Pattes moins robustes,
squamulées de même ; fémurs finement denticulés ; les profémurs souvent
inermes; ongles dentés.
Caractères sexuels du mâle identiques à ceux de barbarcae.
Terrains frais, taillis herbeux et prairies semi-ombragées ; plaines et régions
collinaires.
L’adulte vit sur Cardamine pratensis L. (DEVILLE E, HOFFMANN, TEMPÈRE,
HUSTACHE, RUrEn!), Cardamine amara L. (DEVILLE), Dentaria digitata
LAME. (V. PLANET, DEVILLE). Avril à juin.

1026 coLÉo1>TÈREs CURCULIONIDES
Assez rare dans le Nord·Est et l’Est; çà et là dans le Massif Central et
le Sud-Ouest.
Angleterre, Allemagne, Autriche, Pologne, Caucase, Sibérie, Turquie.
105. Cauthorrhynchus ignitus GERM., 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 234. —
SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, Suppl. Rhynch, Bass. Seine, VI bis, p. 96.
Long. : 2,5-2,8 mm. Taille et aspect de C. pervicaœ. Se distingue net-
tement par la ponctuation de la tête et du prothorax bien plus fine, ses
élytres d’un bleu un peu verdâtre ; le sillon prothoracique plus nettement
tracé ; les squamules des bords de la poitrine plus larges mais nullement
plus serrées que celles de l’abdomen; le rostre distinctement tricaréné
à sa base ; le revêtement élytral plus dense, les poils gris, couchés, bisé-
riés, sur chaque interstrie; les stries plus fines, leurs points petits n’en—
tamant pas le bord des interstries; ceux—ci moins convexes, subplans,
plus finement muriqués au sommet. Pour le reste semblable au précédent.
Mâle : 18* segment ventral avec une forte impression longitudinale. Seg-
ment anal muni d’une fcssette assez profonde, occupant toute la hauteur
du segment; tibias ongulés en dedans au sommet.
Vit en Allemagne sur Berteroa incamz D. C. (Biologie : KLEINE, Ent. Blàtt.,
VI, 1910, p. 263 ; PENECKE, VVien. ent. Zeit., 93, p. 1922, p. 187). En France
sur Brassica cheiranthus Kocu. (HERVÉ, Cat. Col. Finistère, p. 110 sub
nom, barbareae), et sur Cochlearia armoriciae L., près Versailles, début de
juin (HOFEMANN).
Rare et méconnu en France. Finistère : Morlaix (HERVÉ sec. DEVILLE). -—
Loire-Inférieure: La Celle   DE L’ISLE, in coll. DEVILLE l). — Seine-et-
Oise: St-Cyr, près Versailles (A. H01=1·`MANN).
Danemark; Allemagne; Russie méridionale ; Sibérie.
106. Ccuthorrhynchus PandelleiCh.BR1s0UT, 1869, Abeille, V, p. 446. —
V. Breiti HUsT., Miscell. ent., Rév. Ceuth. Gallo-rhén., -1925, p. 294. —
Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVXLLE, p. 430.
Long.: 2,5-3 mm. Espèce apparentée aux deux précédentes. Elle en
diffère nettement par sa forme plus allongée et ses fémurs inermes.
OVale·oblong; la tête et le prothorax ordinairement d’un bleu-verdâtre
ou d’un bleu-noirâtre, moins brillant que les élytres ; rostre plus épais ;
le funicule à 28 article presque moitié plus court que le l" (subégal
chez les trois précédentes espèces); la ponctuation presque aussi forte
que chez pervicax, le front ponctué—rugueux; le prothorax conformé
de même, mais plus profondément canaliculé, obsolètement bituberculé ;
les stries assez fortes, leurs points n’entamant pas ou entamant très fai-
blement le bord des interstries, ceux-ci subconvexes, ridés transversa-
lement, non muriqués au sommet, le 2° interstrie fortement ponctué
à l’angle apical (caractère qui se retrouve chez pervicam et igniius).
Fémurs mutiques ; ongles dentés. Squamosité du dessous semblable
à pervicaar. Caractères sexuels secondaires du mâle identiques à ceux
de ce dernier.

CALANDRINAE. — cEuTnonRHYNcu us 1027
L’adulte vit dans les Vosges, sur Cardamine amara L., avant la floraison
(Lnrariaun, Traduction, p. 10 (1), dans les Basses—Pyrénées, sur Cardamine
latifolia \ïAHL. (TEMPÈRE, Bull. Soc. ent. Fr., 1935, p. 269), sur Dentaria
digitutu LAMK. (DEVILLE).
Disséminé dans les forêts subalpines, mai à juin. Rare.
Hautes-Pyrénées, types (PANDELLÉ, BoNvoULo1R). — Basses-Pyrénées:
Vallée d°Aspe et d`Ossau, 15-1.600 m. (TEMPÈRE, MASCARAUX). — Pyré-
nées-Orientales: Le Canigou (XAMBEU). — Aude: vallée de la Boulzanne,
vers 700 m. (Gisvov). — Puy-de-Dôme: Mt Dore (nu Buvssox l, Pic). ——
Lozère 1 L’Aigoual (MÉou1<;NoN). — Jura 1 Haut-Doubs, Maiche, Pontarlier,
Remory (Diavirua).   Vosges : Chalet de la Schlucht, lac de Lispach, pentes
du col de Bramont, vers la vallée de St-Amarin (Lnmmaun).
Allemagne, Autriche, Hongrie, Styrie, Pologne: Tatry (SMm;czYNsK1l)
commun.
OBSERVATION. — La v. Breiti HUsT. est à peine distincte de la forme
typique. L’auteur indique des interstries un peu plus étroits, plus convexes,
les stries un peu plus fortement ponctuées, la coloration des élytres d’un bleu-
verdâtre plus terne, la forme plus étroite, la taille plus petite. .I’av0ue que
Yexamen d’une quinzaine d’individus provenant de la localité typique : Styrie,
Stuhleck (Bnerr) et faisant partie de ma collection, me laisse très sceptique
sur l’exactitude de ces différences qui sont pour le moins exagérées.
107. Couthorrhynchus erysimi F., 1787, Mant. Ins., I, p. 101. — v,
chloroplcrus STEP1-1ENs, 1831, Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, p. 29. —
v. cyaneus W1~:1sE, 1883, Deutsche ent. Zeitschr., XXVII, p. 329. -
v. subnigcr GERH., 1902, Zeitschr. Ent., XXVII, p. 22. -— v. viridi-
collis Sci-iULTzE, 1903, Deutsche ent. Zeitschr., p. 294. — v. resplendens
Scnuixrziz, l. c., p. 294. — Husracne, 1925, p. 288. — Cat. SAINTE-
CLAIRE·DEVILLE, p. 430; Cat. Corse, p. 443.
Long. 2 1,8-2,3 mm. Ovale un peu allongé, assez convexe, brillant, la
tête noire, le prothorax ordinairement de cette couleur, mais parfois
d’un noir bleuâtre avec ou sans reflet cuivreux, les élytres bleus ou bleu-
verdâtre ; revêtu de poils gris très fins, couchés, disposés, sur les élytres,
en un rang sur chaque interstrie ; les antennes et les pattes noires. Des-
sous finement et éparsément squamulé de cendré. Hostre noir, épais,
très courbé, faiblement atténué (vu de côté) vers le sommet, presque
aussi long que la tête et le prothorax réunis, ponctué-strié de la base
à l’inse1·tion antennaire, pointillé, brillant au delà. Antennes médianes;
scape assez brusquement épaissi à l’extrémité; funicule à l" article
subconique, bien plus épais et un peu plus long que le 28, les 3-4 courts,
mais non transversaux, les trois derniers globuleux; massue oblongue.
Tête densément ponctuée, pubescente. Prothorax court, subtrapézoïdal,
assez fortement étranglé derrière le bord antérieur qui est relevé; fai-
blement sillonné au milieu, anguleusemcnt et assez fortement bituber-
culé; la base bisinuée; la ponctuation forte et serrée. Élytres à calus
(22 Traduction des Tableaux de Wmsrz, Deutsche ent. Ze/itschrijt, XXVII, 1883, 2,
p. 1.

1028 COLÉOPTÈRES cuacumomnss
huméral saillant ; stries fortes, ponctuées, glabres ; interstries 1 fois
et demie à 2 fois aussi larges que les stries, plans, très faiblement ridés,
finement mais distinctement muriqués au sommet. Pattes assez robustes ;
fémurs inermes ; tibias droits ; ongles simples.
Mâle: Segment anal avec une légère fovéole; tibias très finement
ongulés à l’angle apical interne.
VARIATIONS. —~ Élytres d’un vert pur (v. chlorûptetlls Srnrn.), d'un
violet foncé (V. eyanells Wniss), d’un bleu-noirâtre (sllbnlget Gaim.) ;
entièrement noir, avec un léger reflet cuivreux sur le prothorax (v. niger,
nova); prothorax d’un beau vert (v. vitldleollis Scnmxrzs); entièrement
d’un vert brillant (V. 1’0Spl011d€l1S Scnurrrzrz). Cette dernière variété, étrangère
à notre faune, se trouve en Algérie ; toutes les autres se rencontrent sur notre
territoire, mêlées à la forme typique ; la v. viridicollis, plus rare, a été observée
à Hyères (Var)  
La larve vit dans les racines de Capsella bursa-pastoris L., sans provoquer
de renflement apparent; la nymphose s’efl’ectue dans le sol (Unnnu, Ent.
Blàtt., 20, 1924, p. 86). D'après Hnnme (Deutsche ent. Zeitschrift, Minens-
tudien, 1921, p. 123-147, figs.) elle vivrait, en Allemagne, en mineuse dans
les feuilles des Cheiranthus et Matthiola. L’insecte parfait se rencontre com-
munément sur ces plantes et sur Alliaria 0/fïcinalis Ammz. (!), Sinapis nigra
L. (Jous I), S. alba. L. (Ricnimnsxu), Nasturtum 0/fïcinale R. Bn. (!), Bras-
sica cheiranthus VILL. (HERVÉ), Lepidium ruderale L. (!), Lepidium lati-
folium L. (!).
Toute la France et la Corse, commun partout, lieux secs ou humides;
plaines et montagnes de la région subalpine. Avril à juin. _
Toute l’Europe, Sibérie, Asie-Mineure, Afrique du Nord (1). Etats—Un1s:
Ohio, Cincinnati (Etnnnr L. Stsmrnnr).
108. Couthorrhynchus contractus MARSHAM, 1802, Ent. Brit., I,
p. 250. — v. pallipes CnoTcH, 1866, Entomol., III, p. 133. —— v. lunariae
(DEVILLE, in litt.) Husr., Miscell. ent., Rév. Ceuth., 1925, p. 289. ——
Cat. Fr. SAINTE·CLAIRE·DEVlLLE, p. 430; Cat. Corse, p. 444.
Long. : 1-1,7 mm. Petite espèce voisine de la précédente ; plus convexe,
moins brillante; l’arrière-corps plus court, les élytres noirs, avec un
léger reflet bleuâtre ou verdâtre ; le prothorax à bord antérieur moins
relevé, à tubercules plus petits, à sillon médian nul ou très obsolète,
la ponctuation plus rugueuse ; les élytres plus fortement striés-ponctués,
le calus huméral très saillant, les interstries finement muriqués vers le
calus apical, les latéraux denticulés vers le sommet. Gomme chez erysimi
les fémurs sont inermes, les ongles sont simples, les caractères sexuels
secondaires identiques.
(1) C. igmlcollis SCHULTZE (Deutsche enf. Zeitschr., 1901, p. 100) n’est qu’une race
remarquable de erysimî. Elle s’en distingue par sa forme plu étroite, un élyfres d’\m
brillant métallique plus intense, son prothorax sans trace de sillon médian ou celui·ci
très obsolète, son bord antérieur plus fortement relevé; le calus huméral plus salllnnt;
les tnterstrles plus lisses, surtout en avant. Chez le mâle, le rostne est plus fortement
sculpté, tricaréné à la base. Citée parfois de notre faune, bien à tort. Sicile, Algérieë
Aurès, sur Eryrimum granditlorum Dmr. (Pirïnnnnzomv 1), Maroc x lfrane, Moyen Atlas
(Ch. Roues 1).

c.xLANDR1NAE. -—- cEUTHoRRHYNoHUs 1029
VARIATIONS. — Arrière-corps plus oblong, épaules moins accusées ;
élytres plus atténués latéralement en arrière. Prothorax plus conique.
Stries élytrales un peu plus fortes, de même largeur que les interstries (v. luna;
tiae HUs·r). —— Taille petite; élytres d’un vert-bronzé; prothorax un peu
plus foncé ; antennes noirâtres mais pattes (tarses et genoux noirs exeeptés)
testacées, l’extrême sommet des tibias parfois enfumé; interstries subcon-
vexes (v. pallipes Cnorcu).
Sur un grand nombre de Crucifères ; la larve vit aussi bien dans les tiges
où elle produit des cécidies, qu’en mineuse de feuilles, à la manière des Lépi-
doptères Nepticulidae (galerie extrêmement sinueuse). La larve a été obser-
vée dans les tiges de Thlaspi perfoliatum L., provoquant des renflements
tantôt sphériques, tantôt allongés, de 5-G mm. de diamètre, situés parfois
sous Yinflorescence (FRAUENFELD, CAILLOL, KIEFFER), sur Thlaspi arvense
L. (Ross., KIEFFER), sur Jllyagrum perfoliatum L., cécidies arrondies, de
la grosseur d’un pois, au collet (Focxeiv, 1890); sur Simzpis arvensis L.,
galles sphériques de 5 mm. de largeur, au collet (A. PIOFFMANN) ;sur Cardo-
mine hirsuta L. (idem, Taorrnn) ; sur Draba vermz L. et Capsella bursa-pas
toris L. (KIRBY); Alliaria officinalis ANDRz. (V. PLANET).
La vie larvaire, à l’état de mineuse de feuilles, est étudiée par Martin
Humm; (Deutsche ent. Zeitschrift, 1921, p. 123-147, figs. — Koleopt. Rzmdschau,
1930, p. 127. — Id., Die Blatt-Minen Mittel und Nord Europas, 1935-1937
p. 436 et 537. Observée dans les feuilles de Alliaria, officinalis Azvnnz., Chei-
ranthus cheiri L., Brassica divers, Draba vermz L., Thlaspi perfoliatum L.,
Sinapis arvensis L., Matthiola sp., et dans celles de Reseda et de Tr0pae0—
Zum (1) (divers observateurs).
Dans les deux cas la transformation se fait en terre. HERING émet l’hypo-
thèse que la larve pourrait être cécidophile en première génération et mineuse
en deuxième, se basant sur le fait que les cécidies sont observées en avril
et les mines en mai-juin. Nous pensons que le climat doit exercer une influence
sur ces variations éthologiques, car les observations d,HERING faites en Alle-
magne n’ont pas été confirmées dans nos régions (2). _
lfinsecte parfait se rencontre en outre sur Arabis tfmliana L., Arabie
sagittata D. C., Arabis alpina L. (TEMPÈRE), Rapistrum rugosum ALL. (I), Bar-
barea praecox R. Ba. (l), Sisymbrium officinale L. (TEMPÈRE), Sisymbrzum
austriacum Jnco. (Ross). '
Toute la France, la Corse; très abondant partout, s’élève, en montagne,
( jusqu’à la limite supérieure de la zone subalpine. Avril à juillet. La v. lumzriae,
dans le Massif de la Grande Chartreuse: Les Sangles, sur Lunaria rediviva
L. (V. PLANET I). — La v. pallipes, étrangère à notre faune, se prend sur la
côte nord du Devonshire ; îlot de Lundy-Island   Jov !), sur Brassica
maritima D. C.
Toute l’Europe.
109. Ceuthorrhynchus flavîcornîs Husr., 1914, Bull. Soc. ent. Fr.,
p. 112. —— Husr., Miscell. ent., Rév. Ceuth., 1925, p. 290. —Gat. SAINTE-
CLMRE-DEVILLE, p. 430.
Long. : 1,6 mm. Ovale, noir-bleu, les élytres d’un bleu un peu foncé,
revêtu de poils gris très fins, couchés, épars, unisériés sur les interstries
(1) On sait que les Résédacées et les Tropaeolacécs ont avec les Crucifères des aüinités
chimiques qui les font également rechercher par les mêmes insectes, notamment parles
Altises.
(2) Cf. A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1944, p. 104.

1030 cotéopràmas cuncumomnns
élytraux, un peu soulevés au sommet et sur les interstries externes;
antennes testacées, la massue rembrunie ; pattes noires (tibias, à l’arti-
culation du genou et dessous du 38 article tarsal roux). Dessous avec
des squamules ovales, blanches peu serrées. Rostre fortement courbé,
un peu plus long que le prothorax, nettement aminci de la base au som-
met (vu de côté) ; ponctué-rugueux a la base, lisse, pointillé, un peu lui-
sant au sommet. Antennes fortes, médianes ; scape brusquement renflé
â l’extrémité; funicule à ler article obconique, un peu plus long que le
2°, les trois derniers globuleux; massue ovale. Tête à points serrés,
subglabre. Prothorax noir-bleu avec un léger reflet métallique, légèrement
transversal, largement et assez fortement rétréci derrière le bord anté-
rieur qui est assez relevé, les bords latéraux arrondis vers la base, avec
un petit tubercule aigu placé vers le tiers postérieur; base bisinuée;
disque assez convexe, non canaliculé, à ponctuation assez forte, serrée.
Élytres en ovale régulier ; calus huméral peu marqué ; stries assez fortes,
ponctuées, glabres; interstries plans, guère plus larges ·que les stries,
finement ponctués-ridés en travers, muriqués au sommet. Pattes assez
grêles, légèrement squamulées; fémurs non épaissis, inermes; ongles
simples.
Mâle: Abdomen à le! segment étroitement mais peu profondément
impressionné; le segment anal avec une fossette ronde et profonde;
tous les tibias finement ongulés à l’angle apical interne.
Difïère de toutes les espèces bleues par la coloration des antennes.
Se rapproche de C. coniracius qui a une pilosité analogue, mais s’en sépare
nettement par la forme, la coloration, les caractères du mâle (HUSTACHE).
Hautes-Pyrénées: vallée de la Barousse (Husrncun); Gavarnie, VII,
1920 (MAGDELAINE)l
OBSERVATION. — Malgré la longue description de l’auteur, reproduite
ci·dessus, in extenso, je reste persuadé que C. flavicornis n’est qu’une simple
race du si variable C. contractus. L’examen du type dans la collection Hus-
1·AcnE, au Muséum de Paris, et l’étude des deux spécimens de Gavarnie, qui
s’y rapportent et sont en ma possession, renforcent mon opinion à cet égard.
110. Ceuthorrhynchus hîrtulus GERM., 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 336. —
v. varius REY, L’Échange, XI, 1895, p. 37. — drabae LABOULBÈNE,
1856, Ann. Soc. ent. Fr., IV, p. 157. — HUs·rAcnE, 1925, p. 272. -—-
Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 430 ; Cat. Col. Corse, p. 444.
Long. 2 1,7-1,8 mm. Ovale, assez convexe, noir, un peu brillant; les
élytres d’un noir-ardoisé ou un peu bleuâtre ; couvert d’une pubescence
brune, peu serrée, à peine soulevée, plus courte et dirigée en avant sur
le prothorax, mi-dressée sur la tête, dressée, unisériée sur chaque inter-
strie élytral et aussi longue que la largeur d’un interstrie, surtout en
arrière, parfois blanchâtre sur les interstries externes ; antennes et pattes
noirâtres ou brunes; les tarses d’un ferrugineux obscur. Dessous par-

c.x1..xxDn1NAE. — CEUTHORRHYNCHUS 1031
semé de squamules blanches triangulaires. Rostre arqué, subégal à la
tête et au prothorax réunis, aminci (vu de côté) sur son tiers apical,
tricaréné et ponctué à sa base, lisse et pointillé sur sa moitié antérieure.
Antennes assez fortes, médianes; scape sensiblement renflé à l’extré-·
mité ; l" article du funicule un peu plus long que le 2% celui-ci un peu
plus long que le 36, les trois derniers globuleux ; massue grosse et ovale.
Tête convexe, densément ponctuée. Prothorax transversal, les côtés
un peu élargis et faiblement arqués en arrière, fortement resserré derrière
le bord antérieur qui est relevé, les tubercules petits en saillie transver-
sale bien nette; muni d’un sillon médian peu profond interrompu en
son milieu ; base bisinuée ; la ponctuation très serrée, paraissant rugueuse
à cause des intervalles très étroits entre les points. Élytres à bords latéraux
un peu arqués et visiblement convergents en arrière; calus huméral
assez saillant ; stries fines, ponctuées, munies de fines squamules cendrées,
couchécs, plus ou moins bien visibles ; interstries 2 fois aussi larges que
les stries, plans ou subplans, transversalement rugueux, muriqués vers
le calus apical. Pattes robustes ; fémurs échancrés sous le genou, portant
à leur bord inférieur un petit pinceau de soies cachant parfois un petit
denticule aigu ; ongles petits, finement dentés.
Mâle : Segment anal avec une faible impression ; méso- et métatibias
finement ongulés à l’angle apical interne. '
La v. Varius REY s’applique à un insecte de forme plus trapue, à élytres
noirs dont les interstries latéraux sont munis de nombreuses soies blanches.
Décrite des environs de Lyon (REY l).
La larve, cécidogène, vit dans les tiges de Draba verna L. (LABOULBÈNE,
A. HOFFMANN). Elle produit une galle ovoïde, uniloculaire, de la grosseur
d’un très petit pois. L’adulte apparaît en mars-avril. La ponte, que nous
n’avons pu observer, doit avoir lieu très tôt, car nous avons trouvé des
larves bien développées vers la mi-avril. La transformation se fait dans le
sol, en mai (LABoULBÈNE), et aussi vers le début de juin (1); la nymphose
s’effectue dans une petite coque formée de minuscules morceaux de silex
ou de gros grains de sable, agglomérés et soudés, semble-t-il, assez solidement.
Ces logettes se trouvent parfois abondamment au pied de la plante, à une
faible profondeur, au printemps   ll doit exister une seconde génération,
vivant peut-être aux dépens d’une autre plante, et donnant des imagos
en septembre, époque où ils se rencontrent à nouveau, en assez grand nombre
sur plusieurs autres Crucifères: Arabie hirsuta Scor. (E), Sisymbrium Irio
L.   et Sinapis arvertsis L.   L’adulte a d’ailleurs été observé au printemps
sur Cardamine praterwis L. (Dizvrttia), Cardamine amara L. (idem), Nas-
turtium officinale R. BR. (URBAN, Jf EDWARDS).
La larve est parasitée par un Chalcididae du genre Cirrospilus Wnsrw.,
dont l’espèce est restée indéterminée (LABouLBÈNE: Biol., Arm. Soc. ent.
Fr., 1856, p. 157).
Toute la France, la Corse; assez commun; plus rare dans le sud—ouest.
Europe; Algérie; Asie-Mineure; Caucase.
111. Ceuthorrhynchus pectoralis SCHULTZE, 1895, in Deutsche ent.
Zeit., p. 418. —— pecioralis WEISE. ibid, p. 437. — chalybaeus WE1sE,

1032 coLÉoi>rÈnEs cuaccrioivinns
ibid, 1883, p. 322 (non GERM,). — LEPMEUR, Traduct., p. 7. — Hus-
TACHE, 1925, p. 275. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 430.
Long. : 1,8-2,3 mm. Ovale, convexe, noir; les élytres ordinairement
d’un bleu-clair, parfois verts, assez brillants; la pubescence brunâtre
ou grise, légère, couchée, fine et rare sur la tête et le prothorax, appliquée,
unisériée sur les interstries ; le sillon prothoracique couvert, parfois de
fines squamules piliformes blanchâtres, peu tranchées; les antennes
et les pattes brunes ou noirâtres. Dessous couvert de squamules pili-
formes, peu serrées sur l’abdomen, condensées sur le méso- et méta-
thorax et formant une squamosité compacte d’un blanc pur, nettement
tranchée, visible, en partie de dessus, dans l’angle thoraco—élytral. Rostre
très courbé, subégal à la tête et au prothorax réunis, cylindrique, finement
strié-rugueux à la base, pointillé en avant, assez brillant (mâle) bien plus
faiblement sculpté en arrière et plus brillant au sommet (femelle).
Antennes submédianes; scape assez brusquement et assez fortement
épaissi à l’e.‘· Ãrémité; funicule à deux premiers articles subégaux, les
3-4 oblongs, ve 5** ovoïde, les deux derniers globuleux; massue subo-
blongue. Tête )onctuée—rugueuse. Prothorax noir, transversal, non brus-
quement rétréci en avant, assez fortement resserré derrière le bord anté-
rieur, qui est obliquement relevé; finement et parfois obsolètement
bituberculé, densément et assez fortement ponctué, canaliculé. Élytres
assez régulièrement ovales, un peu oblongs ; calus huméral assez saillant,
l’apical effacé; stries fortes, ponctuées, glabres, les points entamant
le bord des interstries, ceux—ci un peu plus larges que les stries, convexes,
fortement sculptés, surtout les externes, muriqués vers le calus apical.
Pattes assez fortes; fémurs inermes; ongles dentés.
Mâle : Segment anal avec une dépression large, arrondie, squamulée ;
tous les tibias assez fortement ongulés en dedans au sommet.
Vit sur diverses Crucifères. La larve provoque, sur Cardamine hirsuta L.,
un épaississement axial, charnu, de 1.5-20 mm. de long, atténué de la base
au sommet d’un pétiole caulinaire ui peut conserver sa direction normale
ou se raccourcir et se contourner (a(bbé Prnnna, in Marcellia (1906) p. 177,
sub nom. cochleariae) ; sur Cardamine pratensis L., elle détermine une pleuro-
cécidie de longueur variable, à la base de la tige et du pétiole, à loges nom-
breuses (abbé Prnnnn, 1905, P. Mancnm., 1905) ;sur Nasturtium pyrenaicum
R. BR., un renflement charnu, vert, sur le pétiole qui se raccourcit et se
contourne à la base (Cnarisau et Cnassiouor., 1901, abbé Prennn). Signalée
en Allemagne sur Cardaminc amara L. (Kouaa, Kü¤NeMANN), en Hollande
sur Thlaspi arveme L. (Évaars sub nom. chalybaeus). La transformation
se fait en terre. L’adulte se rencontre d’avril à juin.
Espèce rare et souvent confondue.
Oise: forêt de Compiègne (BEDEL I). —- Eure: Cailly·sur-Eure (Banni.) ;
Évreux (Gurrm I). - Finistère : Morlaix (HERVÉ). — Seine~et-Oise : Rueil,
une fois en nombre, sur Cardamine des près, début d’avril (I). —- Allier:
Brout-Vernet   DU Buvssois 1); Moulins (PIERRE). — Saône-et-Loire:
Digoin (Pic). — Charente-Maritime : Cognac (Banni.), —— Gironde : Cavignac
(TEMPÈRE). -— Lot·et-Garonne: Sos (Baunuan). —-Gers: Samatan (Cmm-

CALANDRINAE. —— cnurnonanvncnus 1033
Monr 1). — Bouches-du-Rhône: Aix (Acnnnn), Marseille •(ABs1L1.1; !). —
Var: Brignolles; Hyères (CAILLOL, ABMLL12). — Alpes-Maritimes: Nice
(GAUTHIER). — Rhône: Lyon (REY).
Europe centrale, Allemagne, Hongrie; Turquie; Sibérie.
112. Couthorrhynchus viridipennis Ch. Baxsoirr, .1869, L’Abeille, V, p.
447. — granipennis WE1sE, 1883, Deutsche ent. Zeitschr., XXVII, p.
322. —— Husracnn, 1925, p. 291. —- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 430.
Long.: 2-2,5 mm. Diffère du précédent par la taille plus forte, la
convexité moindre, l’arrière-corps distinctement plus convergent laté-
ralement, en arrière, à partir des épaules, la coloration d’un beau bleu
minéral ou d’un bleu-verdâtre assez brillant, la pubescence fine, grisâtre,
couchée sur la tête et le prothorax, un peu moins appliquée bien que très
légèrement soulevée (vu de profil), sur les élytres; le dessous du corps
à squamosité blanchâtre, éparse, non ou à peine plus condensée sur les
pièces latérales de la poitrine et, en tous cas, ne formant pas de tache
dans l’angle thoraco-élytral; bord antérieur du prosternum rougeâtre.
Les pattes brunes ou même entièrement rougeâtres, les antennes et le
rostre noirs; celui—ci très courbé, fin, brillant, fortement atténué vers
le sommet (vu de côté) à partir de l’insertion antennaire, sa base ponctuée,
fortement rugueuse (mâle), finement densément ponctuée (femelle),
presque lisse, très luisant dans sa moitié antérieure dans les deux sexes.
Antennes assez grêles, submédianes; scape très f`m et brusquement,
fortement épaissi à son extrémité ; funicule à articles déliés, le 16* à peine
plus long que le 2°, les trois derniers globuleux ; massue grosse, ovale-
oblongue. Tête noire, très densément ponctuée—rugueuse, le front sub-
déprimé. Prothorax noir, presque mat, peu transversal, fortement rétréci
en avant mais peu étranglé derrière le bord antérieur qui est médio-
crement relevé; canaliculé dans son milieu, fortement bituberculé,
la ponctuation assez forte et serrée. Élytres à calus huméral peu saillant,
finement muriqué; à stries larges et profondes, glabres, leurs points
assez gros, entamant très faiblement les interstries, ceux-ci légèrement
convexes, un peu plus larges que les stries, à rugosités fortes, transver-
sales, peu serrées, muriqués-tuberculés dans la région du calus apical.
Fémurs inermes, les métafémurs assez souvent avec un simple fascicule
de poils ; ongles dentés.
Mâle: Base de l’abdomen assez fortement impressionnée; segment
anal avec une large fossettc circulaire, assez profonde; tibias finement
ongulés en dedans au sommet.
v. ûllwthysünlls, nova. —- Élytres d’un beau violet pourpre intense.
lfadulte vit bien, en Provence, sur Bunias erucago L., ainsi que l’avait déjà
indiqué SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, plante sur laquelle nous l’avons observé,
en grand nombre, dans les mêmes régions du littoral, notamment durant
la première quinzaine de juin. Il crible littéralement le feuillage, de petits
trous circulaires.

1034 cotéorrianns cuacutoimnns
Abondant par endroits en Provence et en Corse.
Gard: Sommières (Tissow) ; Pont—du-Gard, commun (Tnénomn l). ———
Bouches-du-Rhône: Aix, types (Bmsour l); Cuges (Nommnn); Rognac
(ABEILLE l). — Var: L’Esterel, Agay (DEVILLE l) ; Théoule   ; Hyères   »
Alpes-Maritimes : La Napoule (Dnvirtn). Repris, par nous, en grand nombre,
dans cette dernière localité ; La Bocca, près la gare de marchandises, abon-
dant; Mandelieu-les-Thermes (H01=rMANN).
La v. amethyslinus, très rarement avec la forme typique, à Mandelieu.
Aussi en Algérie l
Italie méridionale; Piémont; Sicile; Turquie; Grèce ; Balkans ; Algérie.
OBSERVATION. — La citation: Alsace (Dnsenocnians) paraît des plus
douteuses ; celle du Gers : Samatan demanderait à être confirmée, car les in-
sectes que j’ai vus de cette localité, nommés viridipennis provenant de M. J.
Ctnnmonr, se rapportent à C. pectoralis.
113 Ceuthorrhynchus laetus Rosnm-IAUER, 1856, Thiere Andalus.,
p. 295. — smaragdinus Ch. Bars., L’Ab., V, 1869, p. 446. ——— Husrxcnr,
1925, p. 296. -— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 430; Cat. Corse,
p. 444.
Long.: 2,3-2,5 mm. Ovale, Peu convexe, presque glabre en dessus,
entièrement d’un vert métallique ou d’un vert-bleuâtre, plus rarement
violet, assez brillant, surtout le prothorax parfois avec un reflet cuivreux ;
la pubescence blanchâtre, très fine, éparse, couchée, très courte, irré-
gulièrement bisériée sur les interstries ; antennes noires ; pattes et rostre
bronzés, ce dernier souvent d’un vert métallique. Dessous à squamosité
blanchâtre, éparse. Piostre arqué, cylindrique, n’atteignant pas la lon-
gueur de la tête et du prothorax réunis, finement-densément ponctué
sur sa moitié basilaire, pointillé, presque lisse au sommet (mâle) plus
finement ponctué sur le tiers inférieur, lisse au sommet (mâle) plus fine-
ment ponctué sur le tiers inférieur, lisse et brillant en avant (femelle).
Antennes submédianes; scape claviforme; les deux premiers articles
du funicule presque de même longueur, les trois derniers globuleux;
massue ovale dans les deux sexes. Tête densément ponctuée. Prothorax
transversal, fortement rétréci en avant, un peu étranglé derrière le
bord antérieur qui est faiblement relevé, avec un canal longitudinal
interrompu en son milieu ; assez fortement bituberculé, la ponctuation
forte, assez dense ; base bisinuée. Élytres légèrement arqués-convcrgents
en arrière; calus huméral peu saillant, rugueux, l’apical effacé; stries
fortes, ponctuées, pourvues de fines squamules cendrées, couchèes;
interstries moitié plus larges que les stries, plans, finement rugueux,
muriqués dans la région subapicale. Pattes d’un vert—bronzé, finement
squamulées; fémurs échancrés sous le genou, méso- et métafémurs
très finement dentés, profémurs inermes ou subdentés; ongles dentés.
Mâle: Base de l’abdomen avec une assez large impression; segment
anal muni d’une fossette profonde, arrondie ; méso- et métatibias portant
un petit onglet apical interne.

CALANDRINAE. — CEUTHORRHYNCHUS 1035
L`adulte vit dans les Alpes-Maritimes, sur Alyssum maritimum LAMK·
où nous l’avons observé, en nombre, criblant les feuilles de cette plante
de piqûres nutriciales, en juin 1940. Signalé, dans le Puy-de-Dôme, sur
Lepidium graminifolium L. (SAUBINET, cité par HUSTACHE). Avril-juin.
Assez répandu dans le midi de la France et en Corse; remonte çà et là
et devient plus rare dans le Lyonnais, l’Auvergne et le Mâconnais. Cité et
observé des départements suivants: Pyrénées-Orientales. — Haute-Ga-
ronne. — Aude. — Hérault. ~ Gard. — Bouches-du-Rhône; commun. -—
Var l. — Alpes-Maritimes: vallée de la Siagne!. —— Vaucluse: les Angles,
19-IV, 1918, sur Alyssum maritimum LMK., reçu autrefois de CHOBAUT sous
le nom de chlorophunzw. — Basses-Alpes. -— Drôme: Nyons (Rixvoux l). -—
Isère!. — Rhône. — Saône-et-Loire: Digoin (Pic). — Gers. — Lot-et-
Garonne. — Puy-de-Dôme: Clermont-Ferrand (SAUBINET).
Espagne, Italie, Grèce.
114. Ceuthorrhynchus chlorophanus ROUGET, 1857, Ann. Soc. ent.
Fr., V, p. 752. — viridanus auct. (non GYLL.). — HUSTACHE, 1925,
p. 298. — Cat. SAINTE·GLAIRE—DEVILLE, p. 430. — H. WAGNER, Koleopt.
Rundschau, XXVIII, 1942-1943, p. 127.
Long. : 2,5-2,7 mm. Très semblable au précédent et souvent confondu
avec lui. Il n’en diffère que par les points suivants: coloration peu
variable; bleu-verdâtre; presque mat. Rostre un peu plus long, plus
fortement sculpté (ponctué-strié) à la base, noir avec ou sans reflet bronzé,
mais jamais vert ou verdâtre. Funicule à 58 article distinctement plus
long que large (non globuleux). Prothorax un peu plus court, plus for-
tement resserré derrière son bord antérieur ; son sillon médian plus étroit ;
ses tubercules moins saillants. Élytres à stries plus fines, les interstries
bien plus finement muriqués au sommet ; la pubescence un peu plus visi-
ble. Fémurs inermes; ongles plus finement dentés. Caractères sexuels
secondaires analogues.
Vivrait, d’après Husracma, sur Erysimum cheirifolium WALLR., dans
les environs de Dijon, en juin. Sur Erysimum cheiranthoides, en Bohême
centrale et Autriche inférieure (Dr F RANZ).
Plus rare que le précédent, remonte plus au nord.
Moselle: Metz (B0NNAmE l). — Côte-d’Or: Dijon à Talant, type (Rou-
cnr). -— Saône-et-Loire: Digoin (Piznms). — Ain: assez nombreuses locali-
tés. — Rhône: environs de Lyon (JACQUET). —— Drôme: Donzère (V. PLA-
NET et GUÉDEL). — Basses-Alpes: Digne (idem).
Belgique; Thuringe; Autriche; Hongrie; Italie septentrionale; Balkans.
OBSERVATION. — SMRECZYNSKI, Bull. Soc. ent. Fr., 1951, p. 73, signale
la présence en France : Thorenc (Alp.-M. ) (G. Ronan), d’une espèce voisine de
chlorophanus Roucnr, qu’il suppose être viridemus GvL1... Ce dernier insecte
ressemble à crysimi F. Il diffère de chlorophanws par les élytres plus rectan-
gulaires, le prothorax nettement plus étroit, les tubercules latéraux plus
développés; sa ponctuation un peu plus dense, plus fine vers le bord anté-
rieur; les stries élytrales plus étroites, les interstries plans, la pilosité très
sombre, presque invisible. La coloration du prothorax et des élytres unifor-
mément bleuâtre plus foncée; le funicule des antennes moins grêle, le 58
article aussi long ou à peine plus long que large; la massue ovale-acuminée

1036 coLÉo1>*rÈnEs CURCULIONIDES
moins étroite, moins cylindrique, égale aux cinq articles précédents
(égale aux quatre articles chez chhzrophanus). L’examen du type de GYL-
LENHAL serait indispensable pour établir la synonymie respective des deux
espèces.
115. Ceuthorrhynchus chalybaeus GERM., 1824, Ins. Sp. nov., I,
p. 237. — Thomsoni Konan, Ent. Nachr., XXVI, 1900, p. 232. — Hus-
TACHE, 1925, p. 273. —- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 430.
Long. : 1,8-2,5 mm. Ovale, convexe,
j É assez brillant, noir ; élytres bleu-
Y _· foncé, plus rarement un peu verdâtre ;
à ‘ la base du rostre, la tête, le protho-
rax avec une pubescence assez courte,
;,__ il . _ ,_ grisâtre ou brunâtre, demi-dressée,
I   ` plus longue, plus relevée et unisériée
*€’ .       sur chaque interstrie élytral ; les anten-
  nes brunes ; les pattes noires, les tarses
/ Èl`·,ë‘ parfois ferrugineux-obscur, notam-
/   ` ·' ment le 38 article. Dessous noir (le
=" _ 'T°îÉ_·‘ 5 êi`:‘.·È·îQv g   bord antérieur du prosternum rougeâ-
à       ·"”*, `·, tre), couvert de squamules blanches
`    ,— pé courtes, filiformes, éparses sur l'abdo-
X   _ men, un peu plus épaisses mais non
l ·.     "  #_ plus serrées sur la poitrine, sauf au
A ‘ *?<'   " sommet des épimères mésothoraciques
où elles forment une petite moucheture
Fm. 557. — Ceuilwrrhynchus . . .
(Marklims) chdybms GERM squameuse bien v1s1ble du dessus, dans
l’angle thoraco-élytral. Rostre assez
fortement et régulièrement arqué, assez
robuste, subcylindrique, presque aussi long que la tête et le prothorax
réunis, ponctué-strié jusqu’à l’insertion antennaire chez le mâle, sur son
tiers basal chez la femelle, très finement et très éparsément pointillé
au sommet qui est, en outre, lisse et brillant. Antennes médianes ; scape
très brusquement épaissi à l’extrémité ; funicule à 16* article obconique,
moitié plus épais et un peu plus long que le 2°, celui-ci égal au 3°, le
48 ovoîde, les trois derniers globuleux ; massue suboblongue. Tête den-
sément ponctuée. Prothorax transversal, ses côtés un peu arqués en
arrière, longuement et assez fortement rétréci derrière le bord antérieur
qui est modérément relevé, muni de deux petits tubercules latéraux
peu saillants ; base bisinuée ; disque à ponctuation forte, serrée, l’inter—
ponctuation lisse, assez brillant, à sillon médian peu marqué et ordinai-
rement garni de fines squamules piliformes blanchâtres, peu serrées.
Élytres à bords latéraux légèrement arqués-convergents en arrière,
leur plus grande largeur après les épaules calus huméral saillant; stries

c.aLAN¤R1NAE. —— CEUTHORRHYNCHUS 1037
fortes, glabres, à points entamant le bord des interstries, ceux—ci moitié
aussi larges que les stries, assez convexes, à rugosités transversales fortes
ct régulières, fortement muriqués vers le sommet, notamment vers la
région du calus apieal où ils sont muriqués-denticulés. Pattes assez fortes,
à pubescence cendrée, fine et assez dense; fémurs presque toujours
finement denticulés (les profémurs plus rarement) ; tibias un peu arqués
à leur base; ongles finement dentés.
Mâle : Abdomen avec une impression métasterno—ventrale large, mais
peu profonde; segment anal avec une fossette ronde, assez profonde;
méso- et métatibias ongulés à l’angle apical interne. Pénis (vu de face),
ogival, le sommet pointu ; deux phanères arqués, foncés, visibles vers
la base du lobe, inclus dans le sac interne, dans une partie exergue et
placée au niveau de la base des apophyses basales.
v. aeneomicans Pic, L’Échange, 1913, p. 105.- Élytres d’un cuivreux-
laiton très brillant.
La larve cécidogène vit sur Lepidium campestre R. BR. et Sisymbrium
officinale Scor., elle produit, sur la nervure médiane ou le pétiole des feuilles,
un renflement axial ou latéral ovoïde et uniloculaire de 7-18 mm. de long
sur 4 mm. de large (abbé PIERRE, in Rev. Sc. Bourbonnais, 1901, sép., p. 10).
L’adulte se rencontre sur Roripa amphibia Bass. (Husucne), Rapistrum
rugosum .A1.L.   DANIEL), Diplotaxis tenuifolia D. C. (HOFFMANN,SCHULTZE),
Cochlearza armoricia L. (H. WAGNER, DELAHON), Alliaria officinalis AND.
(J. Enwanns), Sinapis arverwis L. (Ho1=EMANN, RUTERl).
Répandu et commun sur tout le territoire français; plaines et mon-
tagnes; d’avril à juillet; plus rare dans le midi et le sud—ouest où il est
en partie, remplacé par Leprieuri. La v. aeneomicans Pic, dans le Rhône:
Vaugneray (HUSTACHE). —— Isère: Decines (HUSTACHE). — Ain: La Sauge,
Cerdan, un individu femelle avec les trois paires de fémurs denticulés (AU-
Dims !).
Europe moyenne et méridionale; Angleterre, Italie, Espagne, Grèce.
I Subsp. timidlls Weise, 1883, Deutsche ent. Zeitschr., p. 325. — v. mogun-
tzacus SCHULTZE, 1895, Deutsche ent. Zeitschr., p. 420.
Très semblable à la forme typique, l’arrière-corps à peine plus arqué
latéralement; la coloration des élytres ordinairement d’un bleu plus foncé ;
les exemplaires bleu-verdâtre sont plus fréquents; quelques-uns ont les
élytres presque noirs à peine teintés de bleuâtre. Ne diffère réellement que
par les squamules du dessous du corps uniformément disposées sur les côtés
de la poitrine, nullement plus condensées sur les épimères mésothoraciques
et ne formant pas une tache, visible de dessus, dans l’angle thoraco-élytral.
Caractères sexuels secondaires et organe copulateur du mâle, identiques
à chalybaeus type.
v. castaneîpennis, nova. ——- Funicule et pattes entièrement roux-foncé
(Corse : Bastia ; BONNAIRE !).
Le nom de m0g1mÉI&Gl1S Scnuisrze, peut être conservé pour la race des
régions septentrionales, différant à peine du timidus typique, qui est exclu-
sivement méridional, par l’arrière-corps légèrement plus trapu, le sillon
prothoracique rarement entier. Cette race est répandue dans tout le bassin
de la Seine, en Sologne, dans le Centre, etc.

1038 coLEoPTEREs cIIRcULIoNII>Es
La larve que nous avons observée détermine une cécidie ovoïde sur la
nervure médiane ou le pétiole des feuilles de Sinapis arvensis L., plante
hébergeant fréquemment l’adulte. Celui-ci se rencontre également sur Sisym-
brium officinale Scor. (RUTER), Capsella burscupastoris L.,Cheiranthus cheiri
L. et Brassica oleifcra D. C. (HOFFMANN).
Souvent avec la forme typique; avril à juillet.
Toute la France; assez commun, sauf peut-être dans le sud-ouest.
Très abondant en Provence et en Corse. Non vu d’Algérie.
Italie; Calabre; Sardaigne; Turquie; Dalmatie.
116. Ceuthorrhynchus Leprieurî Ch. BRISOUT, 1881, Ann. Soc. ent.
Fr., p. 130. — obesulus WEISE, 1883, Deutsche ent. Zeitschr., p. 326. ——
‘? Rubsaameni KOLBE, 1900, Ent. Nachr., XXVI, p. 229 ; id., Ent. Mittel.,
XII, 1924, p. 299. — I`IUSTACHE, 1925, p. 277. —— Cat. SAINTE-CLAIRE-
DEVILLE, p. 430.
Long.: 1,8-2,5 mm. Étroitement apparenté au précédent. Ne diffère
extérieurement que par des caractères légers et peu stables, surtout chez
la femelle qu’il est à peu près impossible de séparer de celle du chalybaeus.
Les points séparatifs tirés de la sculpture et de la forme du corps se
révèlent insuffisants lorsque l’on examine de longues séries des deux
insectes. Les individus provenant d’Algérie sont plus distincts par leurs
tarses assez franchement roux, mais ceux de la Corse et du sud de la France
les ont plus ou moins rougeâtres. Or, comme cette même coloration des
tarses se retrouve souvent chez chalybaeus, cette différence ne peut
u plus être retenue avec certitude. Les métafémurs sont généralement
inermes, le sillon prothoracique est fréquemment plus marqué et les points
des stries n’entament que faiblement les interstries. Chez le mâle, l’organe
copulateur est très différent de celui de chalybaeus ; le lobe (vu de face)
apparaît rectangulaire, tronqué au sommet et sans phanères visibles
à la base. En outre, la fovéole du segment anal est presque toujours
faible, beaucoup moins profonde.
France méridionale. Vit en Provence sur Alyssum maritimum LAMK.  
et Sinapis arverwis L. (SCIIAEFER l); dans le sud-ouest, sur Rapistrum
rugosum ALL. (TEMPÈRE l). — Avril-août.
Bouches-du-Rhône: Aix; Marseille (ABEILLE, ACHARD, HEMARD l);
St-Chamas (SCIIAEFER). ~ Var: Agay (DEVILLE l) ; Fréjus (GRENIER  ~~
Alpes-Maritimes, assez commun: La Napoule; Antibes; St-Lauren1:·du-
Var (l); Nice (DEVILLE). — Gironde: environs de Bordeaux (TEMPÈRE l).
Corse : Bastia ; Porto-Vecchio; Aléria I.
Espagne; Maroc; Algérie; sur Sinapis et Haphanus (PEYERIMHOFF).
OBSE RVATION. — C. Rubsaameni KOLBE, décrit comme espèce propre,
a été réuni à Leprieuri par KUNNEMANN (Entomologische Mitteilungen,
1920; Révision). Il n’en diffère que par le corps plus trapu, le prothorax
plus court, les stries élytrales moins profondes. Nous n’avons pu en étudier
l’édeagus et ne pouvons affirmer qu’il constitue une race septentrionale
de cette espèce. Vit en Allemagne sur Rapiuznus raphanistrum L.

cAL.¤,NnR1NAE. —- cE1rTH0RnHYNcHUs 1039
117. Ceuthorrhynchus coerulescens GYLL., 1837, in Schônherr, Gen.
Curc., IV, p. 487. -— '? erysemi OL., Encycl., méth., V, 1790, p. 484. —
Hosmcms, 1925, p. 279. —— Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 430.
Long. : 2,3-2,6 mm. Ovale, convexe, noir ; le prothorax noir ou bronzé
noirâtre, mat ou légèrement luisant, les élytres brillants, d’un bleu franc
(comme chez viridipennis), rarement un peu verdâtres; revêtu d’une
pilosité blanche, ordinairement couchée sur la tête et le prothorax,
assez longue, blanchâtre, dressée et alignée en un rang sur chaque inter-
strie élytral ; les antennes brunes ou noirâtres ; les pattes noires. Dessous
du corps d’un noir un peu bronzé, couvert de squamules blanches assez
serrées, à peine plus condensées, mais non contiguës sur les épimères
mésothoraciques (un peu plus denses que chez fimidus). Rostre plus
fortement courbé que chez les deux précédentes espèces, robuste, empâté
à la base (vu de côté), aussi long que le prothorax, brillant, ponctué-
strié à la base, lisse au- sommet. Antennes médianes; scape très brus-
quement épaissi à l’eXtrémité; funicule à 19T article obconique plus
épais mais pas plus long que le 29, celui-ci moitié plus long que le 39,
les 49 et 59 ovoïdes et égaux, les deux derniers subglobuleux; massue
ovale-oblongue. Tête fortement et densément ponctuée; front plan.
Prothorax transversal, faiblement arrondi latéralement en arrière,
médiocrement rétréci en avant, le bord antérieur peu relevé ; les tuber-
cules latéraux petits et peu saillants; faiblement sillonné; la ponc-
tuation forte et serrée. Élytres assez arqués sur les côtés (plus légèrement
chez le mâle) ; calus huméral bien moins saillant que chez chalybaeus
et fimidus; stries profondes, glabres à points entamant peu les inter-
stries, ceux-ci plus étroits ou à peine aussi larges que les stries, très
convexes, granuleux, muriqués-denticulés vers le calus apical. Pattes
fortes, squamulées; fémurs inermes; tibias fortement arqués à leur
base; ongles dentés.
Mâle: Métasternum et 19* segment ventral impressionnés ; segment
anal avec une fossette assez profonde; méso- et métatibias avec un (
onglet apical interne.
La larve vit sur Lepidium campestre R. Bnowrx, elle produit une renflement
du pétiole des feuilles (abbé Primus, 1901; Mnacnxr, 1905) ou un empa-
tement ovoïde à la base de la tige, près du collet (Roman, Moniama, Horr-
MANN). L’adulte se prend sur la plante de mai à juin (Ronan !, Monianr: I,
Ho1=1=MANN).
Espèce méconnue assez rare.
Seine: Paris; Romainville (Moniaix l). -— Alsace: Bitche (Kmrmm).
— Finistère: Brest (Pic). — Seine-et-Oise: Montmorencyl; Drocourt;
Aincourt; Mantes (HOFFMANN). —~ Seine-et-Marne: Gagny (RUTER l). -·
Yonne: La Celle (RUTER l). — Côte-d’Or: Dijon (Roucnr). — Lozère:
Mende (Roman). -— Lot·et-Garonne: Sos (BAUDUER).
Europe centrale et méridionale.
Subsp. lcpidî, nova. —— Long. : 2 mm. L’arrière corps plus étroit et surtout

1040 coLÉo1¤1·ÈREs CURCULIONIDES
la pilosité très blanche; raide; alignée et plus longue, sur les interstries
(voir tableau) donnent à l’insecte un aspect particulier. Il s’agit vraisem-
blablement d’une race—biol0gique très tranchée. Le pénis est identique à
coerulescerw.
Trois spécimens (0*), capturés au sud—est de Montségur (Ariège), à la
limite de l’Aude, 14-VI-1948, sur Lepidium heterophyllum BEUTH., en flo-
raison (A. HOFFMANN).
118. Ceuthorrhynchus aeneicollis GERM., 1824, Ins. Sp. nov., l,
p. 234. — meiallinus FAIRM., 1852, Ann. Soc. ent. Fr., p. 90. — Hus-
TACHE, 1925, p. 299. —
Long. : 2,2-3 mm. Distinct de toutes les espèces métalliques par la
densité de son revêtement squamulaire exempt de pilosité et sa colo-
ration. Ovale, assez convexe, bronzé-foncé ; le prothorax bronzé ou doré,
les élytres vert-bleu, vert très clair, ou bronzé-doré; revêtu de petites
squamules linéaires, blanchâtres, appliquées, assez serrées mais 11e voilant
pas les téguments, rangées sur trois rangs par interstrie, leur densité
assez variable, formant souvent des taches nuageuses, ordinairement
plus serrées sur les bords latéraux des élytres, ceux-ci ornés d’une tache
scutellaire jaune; les pattes brunes à reflets bleuâtres ou verdâtrcs,
les tarses testacés. Dessous squamulé de blanchâtre; les squamules
plus serrées sur la poitrine, plus fortement sur l’épimère mésothoracique
où elles forment une tache jaune bien distincte de dessus. Rostre peu
arqué, subcylindrique, égal au prothorax, ponctué et fortement mul-
tistrié de la base à l’inserti0n antennaire, glabre et assez mat au sommet.
Antennes médianes; scape progressivement et très faiblement épaissi
à l’extrémité ; 16* article du funicule plus long que le 26 ; massue ovale.
Tête squamulée, à points serrés ; front déprimé. Prothorax transversal,
fortement étranglé derrière le bord antérieur qui est relevé; nettement
canaliculé au milieu, avec deux tubercules transversaux, bien développés,
la ponctuation médiocre, assez dense. Élytres à bords latéraux faiblement
arqués-convergents; calus huméral saillant, l’apical obsolète, ordinai-
rement brun, subdénudé, finement muriqué; stries fines, ponctuées,
munies de squamules blanchâtres au moins aussi épaisses que celles des
interstries, ceux-ci 2-3 fois aussi larges que les stries, plans, rugueux.
Pattes squamulées ; fémurs très finement denticulés ; corbeilles tarsales
obliques à bords assez longuement spinulés; ongles simples.
Mâle: Segment anal pourvu d’une petite fossette squamulée; méso-
et métatibias ongulés à l’angle apical interne.
Vit sur Sisymbrium sophia L. (URBAN, Ent. Blàtter, 1918, p. 180) et Lapi-
dium graminifolium L. (KLEINE, Ent. Blàtter, 1910, p. 264).
Très rare en France ; signalé par SCHULTZE.— Var (FAUCONNET). — Consez
Porto-Vecchio (Bomrmme 1).
Allemagne; Hongrie; Autriche; Espagne; Algérie; Caucase.

CALANDRINAE. — onoairis 1041
Sous-tribu OROBITINA AURIVILLIUS 1924 (1)
Gen. OROBITIS GERMAR, 1824, Ins. Sp. nov., I, p. 242.
(Scnôminnn, Disp. méth. Cure., 1826, p. 314 ;
J. DU VAL, Gen. Col., Gurc., 1868, pl. 26, fig. 123).
Rostre allongé, à peine arqué, aminci de l’insertion antennaire jusqu’au
sommet. Antennes médiocres, postmédianes; funicule de 7 articles, le
le! allongé, obconique ; les 2** à 5e courts, obconiques, les 6% et 7* sub-
globuleux; massue ovale. Yeux grands, convexes, rapprochés. Tête
rétractile, cachée sous le prothorax, laissant le front visible au repos.
Prothorax très transverse, uni, très arrondi à ses angles postérieurs,
embrassant fortement la tête. Canal rostral peu profond, atteignant
à peine le métasternum. Écusson ovoîde, élevé, bien distinct. Élytres
subglobuleux, gibbeux, plus larges que le prothorax, les épaules arrondies ;
atténués en arrière; obtusément arrondis séparément à Pextrémité.
Fémurs allongés, mutiques; tibias droits; tarses courts, épais; ongles
petits, connés.
Ce genre comprend deux espèces habitant toute l’Europe tempérée, dont
une en France.
OBSERVATION. —- Bison!. Ã É
(Ann. Soc. ent. Fr., 1882, p. ~
ctvi), le premier, a signalé la ` 1** ·~·,* ` —· ~·"'
structure particulièrè du g8I1I‘6 (K ‘·/ . ·\'  
Orobitis. Les hanches métatho- _/6   \
raciques occupent toute la lon- ( I , \ `
gueur du 16* segment 812.18 É; ··'_'§`f _},,.~«^'
divisent en .tro1s sections. iso- V ·     "
lées; par suite de cette dispo-   .. "
sition elles atteignent directe- ' ` " `\, , "/`   »
ment, en arrière, la baS€ du _s;·· Ã Q`, " ‘ M
26 segment.   · f · `\
Orobitis cyanous LINNÉ, )     _'
1758, Syst. Nan., éd. X, p.        
378. — cracca F., 1781, Sp.     ‘ A `
Ins. I, p. 168. — globosus F., , ai ‘ɤ
1775, Ent. Syst., I, 2, p. 39. ` - ` i !· ` A
—— hypolcucus QUENs., 1790,   W  
Diss. ign. Ins., p. 16.- HUS— 4/ 5,.
TACHE, 1925, p. 301. —— Cat.
SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. Fic. 558. — Orobitis cyanewz L.
430.
Long.: 2,3-2,6 mm. Subglobuleux, noir-violacé; le dessus luisant,
avec des squamules bleuâtres, étroites, luisantes, appliquées; l’écusson
(1) Aumvmmvs, Svensk. Insekt., 9, 1924, p. 115.

1042 coLÉoPrÈREs CURCULIONIDES
densément squamulé de blanc, le prothorax avec une petite moucheture
claire antéscutellaire; antennes et pattes brunes ou ferrugineuses squa-
mulées de blanc ou de jaunâtre. Dessous du corps densément squamulé
de cette même coloration. Rostre plus long que la tête et le prothorax,
ponctué à la base, pointillé et brillant au sommet. Antennes insérées
vers le tiers basal du rostre; scape un peu épaissi a l’extrémité; funi-
cule à 19" article seulement un peu plus court que le scape et moitié
aussi long que le 29, les suivants plus épais et plus courts ; massue oblongue.
Prothorax à ponctuation fine, obsolète. Élytres bordés de roux au som-
met; stries très étroites, bien tracées, ponctuées, les 99 et 109 soudées
à la hauteur du 39 segment ventral; interstries plans, beaucoup plus
larges que les stries, lisses.
Mâle: Segment anal avec une profonde fossette; tibias finement
ongulés à l’angle apical interne.
La larve vit dans les capsules de diverses espèces du genre Viola   Signalée
dans les fruits de Viola palustris L. (PUTON, 1887), Viola canina L. (J. HARD\’),
Viola odorata L. (L. BEDEL). La biologie a été décrite par URBAN (Ent. Blütt.,
21, 1925, p. 139,141).
Cet auteur décrit la larve et les mœurs de l’insecte qui vit à l’état larvaire
dans les graines des Viola déjà sus-nommées et des V. silvestris LAMK.,
V. stricta H0RN. et V. pratensis M. K.
L’adulte se rencontre depuis le printemps jusqu’à l’automne. La trans-
formation se fait entièrement dans les fruits et non dans le sol comme le
prétendent certains auteurs. URBAN a trouvé, en grand nombre, le 12 sep-
tembre 1920, des larves, des nympbes, et des imagos dans l’intérieur des
capsules. La ponte très échelonnée s’effectue, dans l’ovaire des fleurs, d’avril
à juin, selon la floraison des plantes-hôtes, le climat et l’a1titude. La larve
évolue lentement depuis juin jusqu’en septembre; l’insecte parfait est
libéré au moment de la déhiscence des capsules; il hiverne dans le sol, au
pied de la plante.
Toute la France, assez commun par places; s’élève jusqu’à la zone sub-
alpine; mars-septembre.
Europe septentrionale et moyenne.
Tribu des Coryssomerini.
Yeux grands; intervalle interoculaire moins large que la largeur du
rostre. Hanches prothoraciques contiguës. Tibias aplatis, fortement
ongulés. Ongles simples, libres. Pygidium découvert. Épimères mésotho—
raciques visibles de dessus dans l’angle thoraco·élytral. Abdomen à
29 segment prolongé de chaque côté, en arrière.
Cette tribu ne renferme en France qu’un seul genre.
(1) La deuxième espèce d’Orolritis: nigrinus REITTER, Deutsche ent. Zeits., XXIX,
1885, p. 213, se trouve en Bosnie et Croatie. Sa biologie, publiée par PENECKE (Wien.
en!. Zeiia., 1922, p. 188), indique que Vinsecte vit en montagne sur Viola bifiora L.

CALANDRINAE. — c©aYssoMEaUs p 1043
Gen. CORYSSOMERUS SCHÉÃNHERR, 1826, Curc. Disp. méth., p. 241.
(J. DU VAL, Gen. Col., Cure., 1868, Pl. 21, fig. 100.)
Rostre fortement courbé, allongé, égal à la tête et au prothorax chez
la femelle ou plus court chez le mâle. Antennes médianes (femelle),
antémédianes (mâle); funicule de 7 articles, le l" allongé, plus long
que le 2°, les suivants graduellement plus courts, le dernier transversal ;
massue oblongue, aussi longue que les 5 articles précédents ensemble.
Prothorax très transversal, fortement lobé devant l’écusson, subpa·
rallèlc sur ses côtés, fortement rétréci en avant. Écusson très distinct.
Élytres ovales-oblongs, cordiformes. Tibias comprimés, avec un fort
onglet en dedans, à l’angle apical; fémurs claviformes, dentés; ongles
simples, libres.
Ce genre comprend une espèce habitant la région paléarctique (1).
Coryssomerus capucînus BECK, 1817, Beitr., p. 21. — ardea GERM.,
1821, Mag., IV, p. 299. —- HusrAcnE, Ann. Soc. ent. Fr. (1931),
p. 934. — Cat. SAINTE·CLAIRE— ( ,
DEVILLE, p. 420. ,» È   I `_,   F _,
Long.: 2,2-3 mm. Oblong, ” `/ A   \" `%_
subdéprimé, noir, entièrement , i ,
revêtu de squamules linéaires, `·"'~      
d’un gris-cendré ou roussâtre,   ,j=§i;f"· .
souvent marbrées ; antennes, "    `
tibias et tarses roux. Rostre X; ff 5 li!
squamulé à la base, glabre et       É;/"`~,\
luisant en avant. Yeux saillants ( j—_t-¢`Ã.î')îi` îî,¤j`ïk·‘ ""*`
assez convexes. Élytres forte- fi,   ,iV'iiLî—], 
ment et assez régulièrement     ( _
rétrécis—c0nvergents en arrière ; J  ‘¥Èrix· _ r, ·'_
calus_ huméral saillant, l’apical '       gl,
obsolète ; stries fines, glabres ou ( `i÷,¤: (   ,,.- *2 '
subglabres, non distinctement \ tw " él?.  
ponctuées ; interstries larges,   A tg?
plans, rugueux, la sculpture mas- lx ‘;
quée par la vestiture très serrée. ° t
Pattes robustes; la dent fémorale Fm 55g_ _. g0,y8S,,mm,, m,,,·w;,mS BECK,
forte, triangulaire et aiguë.
Mâle: 16* segment abdominal impressionné, le 5° subtronqué.
Espèce inféodée à certaines Composées des genres Achillea, Leucanthemum
et Matricaria (Pamus, Ann. Soc. cnt. Fr., 1876, p. 185 ; Bedel, Fn., vol. VI,
1885, p. 187).
(1) C. scolopaa: FAUST, 1885, Bzrl. cnt. Zeüachrift, ne me paraît pas constituer une
espèce propre.

1044 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
La larve a été étudiée par URBAN (Ent. Blàltt., 25, 1929, p. 76-77).
Elle vit dans les racines et se transforme en terre.
L’adulte se rencontre sur Matricaria inodora L. (Horrmnm), Leucan-
themum vulgare L. et L. parthenium G. G. (M. CHEVALLIER I), Achillea mille-
folium L. (BEDEL).
Répandu et assez rare dans toute la France, plus commun dans le Midi.
Dès la En mars jusqu’en juin.
Europe moyenne; côtes du Maroc et l’Algé1·ie.
Tribu des Calandrini.
Antennes à funicule de 6 articles ; massue cornée et glabre à la base,
assez compacte. Mandibules tridentées à leur sommet. Pédoncule du
menton allongé et étroit. Pygidium découvert. Tibias avec deux séries
de petites soies et des lignes de points sur leur tranche interne; pro-
tibias munis d’une arête sur leur face postérieure. Hanches prothora-
ciques distantes. Élytres à sommet portant une fine marge membra-
neuse. Tarses à 38 article non entaillé au sommet de leur face inférieure.
Fémurs inermes. Ongles simples et divergents. Prosternum tronqué
en avant.
TABLEAU DES GENRES.
— Massue des antennes triarticulée, oblongue à pointe
conique. Épimères mésothoraciques aigus à leur sommet.
Hanches prothoraciques suborbiculaires. Épisternes
métathoraciques étroits ........ (p. 1044) Sitophîlus (1).
— Massue antennaire évasée, compacte, la partie spongieuse
apicale convexe, la partie glabre et cornée, taillée obli-
quement à son sommet. Épimères mésothoraciques arrondis
ou tronqués à leur sommet. Hanches métathoraciques
ovalaires, transversales ......... (p. 1048) Calandra (2).
Gen. SITOPHILUS SCHGNHERR, 1838, Gen. Sp. Cure., IV, 2, p. 967.
(Calandra auct., non CLA1Rv1LLE). —— J. DU VAL, Gen. Col., Cure., IV,
1868, Pl. 29, fig. 140 (sub Calandra). — ZUMPT, Ent. Blâtter, 31, 1935,
p. 55-59, Rev. der palaearktischen Arten).
Rostre plus court que le prothorax, cylindrique en avant et épaissi
à la base; scrobes basilaires, courts, claviformes. Antennes insérées
devant les yeux ; scape claviforme, dépassant le bord postérieur de l’œil ;
massue ovale, sa partie basale glabre très grande, la partie supérieure
(1) Süophilus SCH., synonyme de Calandra auct.
(2) Calamlra CLAIRVILLE, synonyme de Sphmophorua Son.

cALANnR1N.xE. — s1ToPmLUs 1045
courte, pubescente. Yeux réniformes, déprimés. Prothorax oblong,
`tronqué en avant, parallèle ou peu arqué latéralement. Écusson visible.
Élytres à peine plus larges et un peu plus longs que le prothorax, à côtés
subparallèles, arrondis ensemble au sommet ou tronqués; pygidium
découvert et vertical. Pattes antérieures plus robustes que les autres;
fémurs claviformes; tibias fortement ongulés à l’angle apical externe
et brièvement à l’angle interne ; tarses courts, à 36 article à peine plus
large que le 2** ; ongles libres. Prosternum plan au bord postérieur. Hanches
pro- et métathoraciques assez écartées. Abdomen avec les segments
1-2 libres, leur suture droite, le 2 moins long que les 3-4 réunis, les 2-3-4
à sutures obliques sur les côtés.
Genre renfermant une demi-douzaine d’espèces paléarctiques, dont deux
trop bien connues pour Pimportance de leurs dégats: orizae et granaria,
sont répandues sur la plus grande partie du globe   La faune de notre
pays (Corse comprise) en comprend trois espèces.
TABLEAU DES Es1>ÈcEs.
1. Scape antennaire presque droit. Rostre courbé, à dila-
tation basale forte et anguleuse latéralement en avant.
Prothorax déprimé dorsalement et pourvu de gros points
serrés, plus ou moins confluents; la base subtronquée;
fortement étranglé derrière le bord antérieur ......... 2.
-— Scape des antennes fortement courbé. Hostre droit,
progressivementet très brièvement élargi à la base. Pro- `
thorax subconvexe et portant des petits points suboblongs,
non confluents, même sur les côtés ; la base bisinuée ; fai-
blement étranglé derrière le bord antérieur. Épisternes
métathoraciques avec deux rangs de points. Élytres ornés
de quatre taches rousses ou entièrement roux. Long.:
2,5-3,5 mm ................... 3. linearis.
2. Épisternes métathoraciques très étroits, munis d’une
seule série de points. Prothorax à points oblongs, assez
serrés. Interstries elytraux assez larges et lisses. Dessus d’un
brun rougeâtre uniforme. Long. :2,5-3,5 mm. .... 1. granarius.
— Épisternes métathoraciques plus larges, munis de deux
rangées de points. Prothorax à points subarrondis, très
serrés. Interstries très étroits, ponctués. Dessus foncé,
mat, avec deux taches élytrales rousses. Parfois entiè-
rement roux ou noir (v. funebris REY). Long. :2,5-3,5 mm. 2. oryzae.
(1) Si l’on se base sur la provenance du froment, de 1’orge et du riz (Alphonse DE
CANDOLLE, Origine des plantes cultivées, 1883), dont la culture remonterait à plus de
— 4.000 ans, on peut admettre que ces deux Calaudres ont une origine asiatique.

1046 coLÉo1¤TÈREs cuncuuomons
1. Sitophilus granarius LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 378. —— segelis
L., l. c., p. 381. —— pulicaria PANZ., Voet., IV, p. 54. ——— unicolor MARSH.,
Ent. Brit., p. 275. ~ HUSTACHE, 1931, p. 860. — Cat. SAINTE·CLAIHE—
_ DEVILLE, p. 417.
tg ` r¢ Long. : 2,5-3,5 mm. Allongé, subdé—
î_ . ,·’ primé, brun—châtain ou noirâtre, sans
— , "-· J   ·~—-'   trace de taches plus claires sur les
, l s"  _ fi i élytres, parfois le prothorax rougeâtre
      et les élytres plusufoncés ; le dessus un
-e   peu brillant, la pilosite très line, cou-
 nèâèëlnyàë z  chée, peu visible sur les interstries,
  ?  sauf en arrière. Rostre faiblement
s,  ig arqué, moins long que le prothorax,
J       anguleusement dilaté, à la base, avec
:_'°       r v,   des points serrés, alignés, muni d’une
L          '· · fine carène médiane. Antennes insérées
    if   à la base du rostre. Tête finement et
È       éparsément pointillée ; front muni
. ~l.e.     d’une fossette ponctiforme. Prothorax
A   ° K à points allongés, Pinterponctuation
Fm. 560. — Sitophilus gmnaria L. unie et lisse. Élytres finement striés-
ponctués ; les interstries presque aussi
larges ou à peine plus larges que les
stries, lisses (sauf les suturaux qui portent une rangée de points), élevés.
Tibias denticulés, finement ciliés sur leur bord interne. Aptère.
Mâle: Métasternum au milieu, et base de l’abdomen impressionné;
rostre plus court, plus épais, et plus fortement ponctué.
La biologie larvaire et imaginale de cette espèce a été très étudiée et son
éthologie a fait l’objet d’inn0mbrables mémoires. L’insecte vit et se déve-
loppe dans les grains du blé, seigle, orge, maïs, avoine, sarrasin, millet, pois-
chiche, plus rarement dans les châtaignes, les glands, aussi dans les pâtes
alimentaires. Il est aptère, aussi vit-il dans les greniers, magasins, réserves, etc.
et jamais sur les plantes en plein champ. Dans les climats chauds, il existe
5.à 6 générations, en France 3 ou 4 seulement qui sont échelonnées et em-
piètent les unes sur les autres. Les premières pontes commencent en mars ;
les œufs éclosent au bout de S jours environ; la durée larvaire est de 30
à 35 jours; le stade nymphal d’une semaine. L’adulte pond une dizaine
de jours après sa transformation, ce court laps de temps correspond à la
maturation des organes sexuels. Les œufs sont déposés jusqu’aux mois d’août
et septembre. L’insecte parfait provenant des dernières éclosions hiverne
dans l’intérieur du grain. Sa longévité (d’après élevage) peut être de deux
ans à deux ans et demi (C0TroN, Joum. Agric. Research, XX, 1920, p. 409-
422, figs.).
Cosmopolite ; toute la France  
(1) Sur une production française annuelle, évaluée, avant 1939, à environ 80 millions
de qui11ta·u.x de blé, la. perte due aux attaques des Càlaudres était en moyenne de 5 %,
soit 4 millions de quintaux.

c.x·L.aNDn1NAE. — SITOPHILUS 1047
2. Sito hîlus 01- zae LINNÉ, 1763, Amœn. Ac., VI . 395. - uadri-
P Y » P 9
maculaia WALK., Ann. Nat. Hist., IV, 1859, p. 219. —— v. funebris REY,
l’Éch., 1845, p. 50. ~ PIUSTACHE, 1931, p. 860. ——- Cat. SA1NTE-CLMRE-
DEVILLE, p. 417.  
Long. :2,5-3,5 mm. Se distingue du pré- _   .i
cédent par ses téguments dorsaux mats ou          
très faiblement luisants, les élytres avec ji   is,
A , , * " ., Yu
deux taches rougeatres, plus ou moins tran-     étu
chees, l’une humerale, l’autre apicale; la    
base du rostre carénée et trisillonnée, la i 
tete plus fortement ponctuée, le front pro-  
fondement impressionné en avant ; le pro-   1;,.
thorax à points arrondis, très serrés sur le      
disque, subconfluents sur les côtés, l’inter-  . "  ·
. . . * . °-2  LM'!  
ponctuation paraissant rugueux, avec par- '  ;£§;?* ,§# 
fois une faible carène médiane effacée à ses  
, . , , , . T. .`.. ;6*·;Ã* 1?*  —;
extrernites; les el tres a stries lus forte-   îÈ::î'€’?C?ït   
Y P ét .,,,,3-;-;.   .._,
ment ponctuées, à interstries plus étroits,    H I fg
ponctués; les soies plus longues, plus dis- É   i
iinctes. Caractères sexuels secondaires iden- Yi
tiques. Parfois entièrement roux ou noir sans _ _
t d t h 1 1 . Q fu b . FIG. 561. -—- Sttophzlus
race e ac es pus caires (V. ne ris 0,,,2,,,,, L_
REY).
Cette espèce vit dans toutes les graines et produits énumérés déjà pour
S. granaria. Elle recherche plus particulièrement le riz. Elle est ailée et S1
elle se rencontre accidentellement dans nos régions, à l’1ntér1eur des greniers
ou magasins, dans les contrées chaudes, elle évolue en plein air, attaquant
les céréales sur pied. Elle peut vivre dans les pays à climatéquatorial, alors
que la précédente recherche plutôt la zone tempérée. Sa biologie est a peu
près semblable à celle de cette dernière. Elle présente 3 à 6. générations dans
le sud de la France et en Afrique du Nord, et 7 à 8 sous les climatsplus chauds
de la Californie, les Antilles, la Jamaïque, etc. La durée de la vie imaginale
est plus brève que chez granaria et ne dépasse pas 8 mois. Les dégats, peu
sensibles dans nos régions, prennent une importance considérable dans cer-
tains pays exotiques, notamment, sur le riz, aux Indes  
Peu répandu en France. Attaque parfois le maïs en plein champ, en Pro-
vence. Cà et là dans les villes: magasins et entrepôts avec des produits
d’importati0n. Presque dans toutes les parties chaudes du globe.
3. Sîtophilus linaarîs Hiznesr, 1797, Kâf., VII, p. 5. —- sirialus THUMB.,
1815, Nov. Act. Ups., VII, p. 112. — iamarindi Crmrsrv, 1824, Trans.
ent. Soc. Lond., I, p. 36. —- Hosrscus, 1931, p. 861. ——Cat. Samira-
CLAmE—DEv1L1.E, p. 417.
Long.: 2,5-3,5 mm. Allongé, brun de poix ou ferrugineux, ordinai-
(1) COTIES, Notes Écon. Entom., 11** 1, 1888, Calcutta. —- C01.‘1‘0N, Journ. Agric. Res.,
XX, p. 409.

1048 coriêorrànias cuncutiomons
rement avec quatre taches rougeâtres, peu tranchées sur les élytres;
les soies dorsales très courtes peu visibles. Diffère des deux précédents
par son rostre droit, court et gros, peu renflé à la base, densément ponctué,
sillonné et caréné à la base ; la tête densément ponctuée, le front avec
une fossette sulciforme, assez profonde; le prothorax portant sur le
milieu une fine ligne imponctuée. Antennes et pattes rousses ou ferru-
gineuses comme chez les précédents ; la tranche interne des tibias ciliée
mais indistinctement denticulée.
Dans les régions tropicales et subtropicales, la larve vit dans les gousses
de Tamarindus indica L., légumineuse arborescente de la sous-famille des
Césalpinées. Elle creuse, dans la pulpe des graines, une excavation cylin-
drique. La ponte s’effectue à raison de plusieurs œufs par graine. La trans-
formation a lieu sur place  
Importé et signalé en France: Landes: Contis (Cticruuoxr); Dax (TEM-
PÈRE). — Alpes-Maritimes: Nice (A. GROUVELLE). — Corse: Corte (Bow-
Namn, ma collection).
Répandu dans l’Inde, la Jamaïque, les Canaries, les Séchelles, les Masca,
rejgnes, l’Afrique, l’Australie, la Floride, la Californie, la Cochinchine-
l’Egypte, etc.
Gen. CALANDRA CLAIRVILLE, 1798, Ent. Helv., I, p. 62.
(Sphenophorus Scnôrm., 1826, Disp. Méth., p. 327. — Cordyla THUNB.,
1815, J. nu VAL, Gen. Col., Cure., 1858, p. 68, Pl. 29, fig. 139, sub
Sphenophorus. —— GHITTENDEN, Proc. ent. Soc. Wash., VI, 1904,
p. 128 et ibid, 1905, p. 116. — STIERLIN, Synopsis in Mitth. Schweiz.
ent. Ges., 1882, p. 398 (Trad. HEITTER, in Rev. d’Entom., II,
p. 50).
Rostre allongé, arqué, épaissi à sa base jusqu’à l’insertion antennaire,
cylindrique et aminci ensuite; scrobes très courts, fovéiformes, situés
devant les yeux qui sont grands, réniformes et déprimés. Antennes
insérées près de la base du rostre ; funicule de 6 articles, les deux premiers
oblongs, les suivants courts, subarrondis, graduellement plus larges;
massue ovalaire, biarticulée. Prothorax oblong, tronqué au sommet,
à lobes oculaires nuls. Écusson triangulaire. Élytres oblongs, subdéprimés,
arrondis séparément au sommet ; épipleures nuls ; pygidium grand, très
oblique. Fémurs avec 2 lignes de courtes soies sur leur tranche interne.
Protibias arrondis, brièvement ongulés à l’angle externe, fortement à
l’angle interne; ongles simples chez les espèces d’Eu1·ope. Abdomen
de 5 segments, les sutures droites, le se plus long que les 38 et 4** ensemble.
Prosternum à bord postérieur avancé en triangle, en son milieu, contre
le mésosternum, en forme de tubercule obtus et impressionné sur sa
ligne médiane.
(1) COTTON (T. Richard), Biologie, Journ. A.gric· Res., XX, p. 439-446, 1921.

CALANDRINAE. — CALANDRA 1049
Genre renfermant environ 150 espèces réparties dans tout le globe, mais
particulièrement abondantes dans le Nouveau Monde. On en compte une
demi-douzaine en Europe.
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Points du dessus du corps sans petits poils squamuleux (1). . . 2. A
—- Pointe du dessus du corps portant un poil squamuleux
court bien visible .................... 3.
2. Rostre et tête réunis plus longs que le prothorax, ou
rostre seul égal au prothorax. Noir, un peu luisant en
dessus ; élytres noirs ou bruns ; interstries à ponctuation
inégale, composée de points fins et un peu plus gros, dis-
posés en plusieurs séries irrégulières. Long. 2 11-14 mm. 1. picea.
— Rostre et tête réunis aussi longs que le prothorax, ou
rostre seul; plus court que le prothorax. Noir, mat ;
interstries à points excessivement iins, formant une ou
deux séries peu nettes; les points du sommet portant
(vu de profil) des poils gris excessivement courts, micro-
scopiques. Long. : 10-14 mm .......... 2. parumpunctata.
3. Prothorax à points assez serrés, avec une ligne médiane
imponctuée plus ou moins distincte. Stries élytrales à
points écartés. Massue des antennes à partie cornée un peu
plus large que longue. Fémurs claviformes ; tibias noirs,
courts et larges : ................... 4.
—— Prothorax à points serrés, avec une ligne médiane assez
large, un peu saillante accompagnée de chaque côté de
une ou deux aires imponotuées. Stries à points serrés enta-
mant le bord des interstries. Massue à partie cornée plus
longue que large. Fémurs non claviformes ; tibias et tarses
d’un brun-rouge, grêles. Long.: 6-8 mm .... 5. meridioxmlis.
4. Funicule à 2** article plus long que large. Interstries à
peu près de même largeur, à points assez serrés et portant
des poils squamuleux assez gros, très apparents.
Métafémurs sans impression oblique au milieu de leur bord
interne. Noir, élytres souvent bruns. Long. : 10-15 mm. 3. abbreviata.
— Funicule à 26 article aussi large que long. Interstries
pairs ordinairement plus étroits que les impairs ; ces der-
niers à points moins serrés et subsériés; les poils très
petits, visibles. Métafémurs présentant, sur le milieu de
leur bord interne, une légère impression oblique rare-
ment absente. Long.: 6,5-9 mm ....... 4. stristopunctnts.
(1) Les points des côtés du corps étant porteurs de poils squamuleux, il n’eet question
que de ceux du disque.

1050 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
1. Calandra picea PALLAS, 1776, Iter., I, p. 464. — opaca Srirsnr.
(non GYLL.),M1tth. Schweiz. ent. Ges., 1882, p. 398. —— HUSTAC1-1E,
1931, p. 855. — Cat. SAINTE·CLAlRE—DEVILLE, p. 417 ; Cat. Corse, p. 446.
Long.: 11-14 mm. Oblong, noir, peu convexe; les élytres parfois
rougeâtres, le dessus mat ou peu luisant, glabre; antennes et pattes
noires; prothorax à points espacés, fortement resserre et brièvement
tubuleux en avant ; 2** article du funicule antennaire plus long que large.
Stries èlytrales fines mais profondes, à points très petits, entamant
légèrement le bord des interstries, ceux—ci à ponctuation irrégulière.
Poitrine et pièces latérales à points espacés, peu profonds.
Mâle: Métasternum et base de l’abdomen longitudinalement et for-
tement impressionnée. Rostre moins élargi à sa base que chez la femelle
v. nîtens ALL., 1870, Berl. ent. Zeit., p. 207. — Dessus très brillant ;
les points des stries plus grands.
v. Sttîatûpllnûtata Hizirr. (non Gœzia), 1883, Deutsche ent. Zeit., p. 232. —
Points des stries très grands; ceux des interstries épars et très fins.
v. rllbida REY, L’Échange, 1895, p. 50. — Élytres rougeâtres.
La larve vit dans les racines d’Arundo domzœ L., où nous l’avons observée
dans les Alpes—Maritimes, à Mandelieu, en fin février; la nymphose a lieu
sur place, en mars-avril, époque où l’adulte apparaît. La phase larvaire
doit être longue et hibernante.
Endroits humides, bord des étangs.
Répandu mais rare dans le Nord et le Centre, plus abondant et même
commun dans le Midi et en Corse.
Seine. — Seine-et—Oise: nombreuses citations!. — Aude. — Marne È. ——
Yonne. —— Loiret l. —— Allier !. — Rhône. — Charente-Maritime I. — Gironde,
rare (TEMPÈRE).
La v. nitens dans toute la Provence; la v. rubida çà et là dans le Midi;
la v. striatopunctata, en Corse (BONNAIRE), en Algérie et au Caucase.
Europe moyenne et méridionale; Sibérie occidentale.
2. Calandra parumpunctata GYLL., 1837, ap. Schônherr, Gen. Cure,
IV, p. 931. —- v. opaca GYLL., 1837, l. c., —- sicula STIERL., 1882, Mitt.
Sch. ent. Ges. — HUSTACHE, 1931, p. 856. — Cat. SA1N'rE.-CLA1aE-
DEVILLE, p. 417 ; Cat. Corse (note), p. 446.
Long.: 10-14 mm. Voisin du précédent, les téguments entièrement
bruns ou noirs, mats, parfois un peu soyeux mais non brillants. Se dis-
tingue par le rostre plus court (pas plus long que le prothorax); les
interstries élytraux à points plus fins, plus superficiels, ceux du sommet
émettant chacun un petit poil gris extrêmement fin, visible de proûl,
les points sur le disque assez souvent presque unisériés, surtout en avant.
Caractères sexuels secondaires identiques.
Corse (REY, l’Éch¢mge, 1895, p. 50) ; idem : St-Florent (Dr R. F. Scnanrr,
Ber. Senkenberg. Gex. Frank/1., 1894, p. 166); Bastia, deux exemplaires
(BONNAIRE È).
Grèce, Turquie, Asie Mineure, Italie, Sicile.

CALANDRINAE. — CALANDRA 1051
Onsianvxriorx. — Cette espèce n’est peut—être qu’une forme de la précé-
dente. Les exemplaires authentiques que j’ai vus sont plus étroits que
cette dernière, les élytres paraissent plus fortement rétrécis en arrière;
la ponctuation du dessous du corps est à peu près semblable.
3. Calandra abbreviata. Fxemcius, 1787, Mant., I, p. 99. —— palu-
dicila WALT., Reis., 2, p. 81. -— scolina GERM., 1824, Ins. Sp. . ov.,
p. 298. — Husrxcma, 1931, p. 856. ~— Cat. SAINTE—CLAIRE—DE\’ILLE,
p. 417.
Long.: 10-15 mm. Diiïère des précédents par les points du dessus
du corps munis d’un poil squamuleux jaune, court, épais, bien visible ;
prothorax à ponctuation assez serrée, plus forte, plus profonde, avec
une ligne médiane imponctuée parfois peu distincte. Stries fines ; inter-
stries à points assez forts, serrés, rangés irrégulièrement sur 3 rangs
par interstrie, plans, de largeur à peu près tous semblables. Métafémurs
sans impression oblique au milieu du bord interne. Coloration du corps
noir ou brun; pattes entièrement îoncées. Caractères sexuels secon-
daires comme ceux des précédents.
v. îllaequalis ALL., Berl. ent. Zeit., 1870, p. 208. — denominatus Cnizvin,
Ann. Soc. ent. Fr., 1885, p.
106. — Interstries élytraux ~   , ·-
convexes. \   ,«’ /
France méridionale: région C \, ~\ A   [A"
méditerranéenne et sud-ouest ; “ " · ` 'ï ,/ _ `
assez commun. 1;.;   `
Rare dans le Centre, re- iii,   s jf
monte jusqu’en Anjou (GAL- 8;,   fi
Lors). Répandu dans le Var, "  Q1; ‘
les Bouches-du-Rhône où il est  
commun en Camargue; Hé-  
rault : Aude ; Pyrénées-Oriem   gl, · l
tales! ; Landes! ; Gironde ; ,.3   ·`Ã`·'É·' ._ >·;,
Puy-de-Dôme: Clermont-Fer-     r` A X,
rand (Husracnn). .·`    
La v. imequalis avec la forme —· `ÃÈ   i  
typique dans le Midi. ,~*   ` X
Europe méridionale et   ÈQÉ`5  Ã ' 
moyenne ; Maroc : Tanger "      
(Bouuama !). Ã  Ye',  
4. Calandra striatopunctata   L il
G(EZE, 1777, Ent. Beytr., I, ,.8 .  
p. 410. — muiilala Lxrcn., d . ·' ‘· __
1791, Tyrol. Ins., p. 216. — ‘
(l1'dCSi(l ALL. (Il0Il OLIV.), FIG.562.—-Calandra striatopunclata Gœzn.
1870, Berl. ent. Zeit., p. 209.
-— helvciica STIERL., 1882, Mitt. Schweizsent. Ges., p. 400. —— Husriicma,
1931, p. 857. —-— Cat. SAlNTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 417 ; Cat. Corse, p. 446.

1052 conâorràans cuncumomnns
Long.: 6,5-9 mm. Voisin de abbrcviaia; distinct par ses antennes
plus courtes, ses élytres souvent rougeâtres, à interstries pairs le plus
souvent plus étroits et à ponctuation plus serrée que sur les impairs
qui ont des points plus espacés et subsériés ; les poils squamuleux plus
petits, cependant visibles. Métafémurs avec une légère impression rare-
ment absente sur le milieu de leur face interne. Le 2e article du funicule
aussi large que long (plus long que large chez abbreviaia). Caractères
sexuels secondaires identiques aux précédents.
La larve vit à la base des racines de Scirpus lacustris L. ; la transformation
s’effeetue dans l’intérieur du collet de la plante; l’imago apparaît au prin-
temps. L’adulte vit très longtemps et hiverne dans les mousses et détritus
divers; il se montre dès les premiers beaux jours en même temps que ceux
nouvellement éclos (Ho1~·i=MANN).
Commun dans toute la France et la Corse.
Europe centrale et méridionale.
5. Calandra. meridionalis GYLL., 1837, in Schônherr, Gen. Curc., IV,
p. 934. — v. uniseriaia STIERL., 1882, Mitt. Schweiz. ent. Ges., p. 401. —
v. Grandini MARsEUL, L’Abeille, 1870, p. 57. — pumilus ALL., 1870, Berl.
ent. Zeit., p. 210. — sanguinipennis CHEVR., Ann. Soc. ent. Fr., 1885,
p. 107.— Husracnn, 1931, p. 857. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 417.
Long. Z 6-8 mm. Un peu plus petit que le précédent dont il se sépare
nettement par les caractères suivants: ligne médiane du prothorax
flanquée latéralement d’une ou deux aires lisses, imponctuées. Partie
cornée de la massue antennaire plus longue que large (un peu plus large
que longue chez siriaiopunclaia); le 2** article du funicule plus long que
large (non ausi large que long). Sculpture élytrale plus forte, plus serrée,
les points des stries entamant le bord des interstries; le 59 interstrie,
au moins en avant, avec une seule série de points alignés, les autres avec
2-3 rangs irréguliers de points plus gros. Pattes plus grêles; les tibias
et le funicule des antennes brun-rouge ou testacés.
Caractères sexuels secondaires analogues à ceux des autres espèces.
Les variations suivantes se trouvent mêlées à la forme typique :
v. Grandini Mans. — pumilus ALL.. —- sanguinipes Cnnvn.. —— Élytres
rougeâtres.
'v.’ uniserîaîa Susan. — Interstries, pour la plupart, à ponctuation uni`
seriee.
Littoral de la Provence et du Languedoc; bord des étangs; terrains
salés. Assez commun (1).
Europe méridionale: nord de l’Afrique.
OBSERVATION. —— Il est remarquable, comme le fait observer SAINTE-
CLA1nE·Dnv1LLxz, de constater l’absence des C. meridiomlis et abbreviata,
en Corse, alors qu’ils existent abondamment dans la Sardaigne. Ce fait n’est
d’ailleurs pas unique et se répète pour un certain nombre d’espèces, mon~
trant ainsi la différence des deux faunes.
(1) Les citations se rapportant à la Gironde et à l’Anj0u semblent douteuses.

CALANDMNAE. —-— BARIS 1053
Tribu des Bariinî.
Mandibules bifides. Scrobes, vu de dessus, non visibles, sauf en avant.
Intervalle interoculaire aussi large ou plus large que le rostre. Funicule
de 7 articles. Fémurs inermes. Ongles simples. Hanehes prothoraeiques
distantes. Épimères mésothoraciques grands, leur sommet visible dans
l’angle thoraco—élytral. Segments ventraux 2-3-4 à bord postérieur arqué
latéralement en arrière.
TABLEAU DES GENRES.
- Élytres laissant le pygidium à découvert. Rostre séparé
du front par une impression transversale profonde.
Antennes courtes, à 26 article du funicule subégal au 36;
massue ovale, ses deux articles distaux portant une pubes-
cence plus dense que sur le 16f basal ..... (p. 1053) Baris.
—— Élytres recouvrant entièrement le pygidium. Rostre et
front sans ligne de démarcation quelconque. Antennes
plus longues, le 26 article du funicule nettement plus long
que le 36; massue oblongue, ses trois articles unifor-
mément pubescents ........... (p. 1082) Limnobaris.
Gen. BARIS GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 197.
(Baridius SCHGNHERB, 1826, Disp. méth. Curc., p. 274. — Eumyclerus
SCHÉÃNHERR, 1838. —— Melaleucus CHEVROLAT, 1882. — Aulacobaris
DEsB1=<., Frel., II, 1892). —- H. Bmsour, Ann. Soc. ent. Fr., 1870,
p. 31 et 287 (Monographie) ; DESBROCHERS, Frelon, I1, 1892 (idem) ;
HUSTACHE, Ann. Soc. ent. Fr. (1931), p. 217 (936).
Rostre de grosseur et de longueur variables, plus ou moins arqué,
cylindrique; scrobes fortement infléchis en dessous, très obliques, non
visibles sur les côtés, sauf en avant. Antennes insérées plus ou moins
en avant du milieu du rostre ; funicule de 7 articles, le 16* ou les deux
premiers allongés, obconiques, le 26 subégal au 36, les suivants courts
et serrés ; massue ovale. Yeux latéraux, ovales-oblongs, déprimés. Tête
marquée d’une raie transversale à la base du rostre. Prothorax ordinai-
rement subparallèle latéralement, en arrière, plus ou moins rapidement
rétréci au sommet. Écusson petit, mais distinct. Élytres ovales ou oblongs ;
pygidium découvert. Fémurs inermes, tibias le plus souvent Hnement
ongulés au sommet; ongles simples, libres ou connés. Ailé ou aptère.
Genre homogène, réunissant environ 150 espèces dans la région palé-
arctique.
Les larves connues se transforment dans les tiges, au collet ou dans les
racines des plantes qu’elles attaquent; elles sont parfois cécidogènes. Les
principales familles botaniques recherchées sont: Crucifères, Résédacées,
Composées, Mnlvacées, Chénopodiacées, Cucurbitacées, Caryopbyllacées.

1054 coLÉoP·rÈREs cUncUL1oN1oEs
TABLEAU DEs ESPÈCES.
1. Ongles libres (Baris s. st.) ............... . . 2.
— Ongles connes à la base (Baridius SCHüNH.). Corps ovoïde,
d’un noir un peu terne, glabre. Stries élytrales très fines,
51 points oblongs et espacés ; interstries avec un ou deux
rangs de petits points. Prothorax très finement et régu-
lièrement ponctué. Long.: 4-5 mm ......... 1. timîda.
V 2. Dessus de couleur métallique (bleu, vert, cuivreux, violet) .... 17.
—— Dessus de couleur non métallique (noir, parfois rouge en
tout ou en partie) ..................... 3.
3. Élytres non squamulés, ou seulement avec 2 ou 4 petites
taches basales blanches ................. 6.
— Élytres entièrement squamules ou ornés d’un dessin squa-
muleux. ......................... 4.
4. Prothorax ponctué sur la région dorsale ........... 5.
— Prothorax non ponctué sur le disque, couvert ainsi que
les interstries élytraux, d’un réseau à mailles formées de
squamules écrasées. Dessin blanc et fauve comprenant
cinq taches prothoraciques dont deux en avant et trois à la
base ; sur les élytres, une bande basale, une autre sur la
suture jusqu’au milieu, celle—ci flanquée de chaque côté,
à son sommet, d’une tache et de quelques points blancs.
Dessous du corps et pattes enduits de squamules blanches
et fauves. Long. : 2,2-2,7 mm .......... 2. opiparîs.
5. Prothorax et élytres densément couverts de squamules
blanchâtres ou grisâtres, parfois en partie jaunes. Corps
étroit, allongé (forme typique), ou à squamules plus fines,
ne couvrant que les côtés du prothorax et réparties, sur
les élytres, en taches symétriquement, les interstries avec
un seul rang de squamules fauves, alignées ; stries décou-
vertes, bien visibles. Taille plus petite (subsp. vesliia
PERRIS). Long.: 2-3,5 mm ........... 4. scolopacea.
— Prothorax glabre. Élytres ornés d’un dessin blanc en
forme de X. Protibias armés en plus de l’onglet apical
interne normal, d’une petite dent spiniforme. Corps
oblong, noir, brillant. Long.: 2,2-4,5 mm ...... 3. Spoliata.
6. Élytres rouges, au moins en partie .............. 7.
—— Élytres noirs ....................... 9.
7. Pattes et antennes rouges. Élytres sans calus antéapical
distinct ......................... 8.
—- Pattes et antennes noires ou brunes. Élytres noirs avec
( le tiers ou la moitié postérieure rouge; calus antéapical
distinct. Rostre glahre en dessous. Long.: 2-3,5 mm. 6. analis.

CALANDRINAE. — alims 1055
8. Élytres entièrement rouge-·brun ou châtain-rougeâtre, avec
la suture souvent rembrunie. Rostre assez arqué, finement
mais distinctement ponctué, le dessus glabre, le dessous
finement pubescent. Prothorax en ogive, faiblement,
arqué latéralement. Long. : 3-3,5 mm .......... 5. rufa.
— Élytres noirs, brillants, avec une large tache apicale d’un
rouge de sang, prolongée, en avant, de chaque côté,
jusqu’au calus huméral. Rostre fortement arqué, non
ponctué, finement chagriné, alutacé, le dessus à pubescence
blanchâtre, le dessous glabre. Prothorax noir, quadran—
gulaire, les côtés parallèles, le bord antérieur très faible-
ment arqué. Long.: 2-2,2 mm .......... 8. pyrenaiça.
9. Élytres subrhomboîdes, subrectilignement resserrés laté-
ralement à leur base, à partir du tiers antérieur, atténués
en arrière; calus huméral indistinct. Aptère ......... 10.
— Élytres oblongs, les épaules plus ou moins marquées, à
calus huméral distinct. Ailé ................ ll.
10. Prothorax à côtés subparallèles à ponctuation grosse et
profonde, avec une ligne lisse médiane. Pattes et antennes
ferrugineuses. Scape antennaire rougeâtre à la base ; massue
ovale. Interstries élytraux pourvus d’une série de points
fins mais distincts. Insecte mat ou peu brillant. Long.:
2-2,5 mm ................... 14. erysimi.
— Prothorax à côtés légèrement arqués, à ponctuation très
fine, superficielle, sans ligne médiane lisse. Pattes et
antennes d’un noir profond. Interstries avec une série
de points excessivement f`1ns, microscopiques. Masssue
antennaire oblongue. Insecte très brillant. Long.: 3,8-
4 mm ................ (1) erysimi erysîmoides.
11. Élytres sans calus antéapical, ou dans le cas contraire,
sans ligne médiane lisse sur le prothorax et prosternum
non impressionné devant les hanches ............ 12.
—- Élytres à calus antéapical distinct. Prothorax avec une
ligne médiane lisse. Prosternum avec une impression
antérieure profonde, limitée latéralement par une fine
carène contournant la hanche prothoracique. Long. : .
2-3,5 mm ................ analis var. insularîs.
12. Dessus du prothorax couvert de points serrés, leurs
(1) B. cafaphmcia PETER., Bull. Soc. mi. Fr., 1925, p. 282, de l’Atlas marocain, peut
être considéré également comme une race géographique de erysimi CHOB. Il s’en distingue
par son prothorax plus long, la ponctuation des interstries plus forte, les stries plus larges ;
erysimmîdes A. HOFF. se rapproche davantage de cataphmcia par la couleur de ses pattes,
son aspect brillant, sa taille supérieure, etc.

1056 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
intervalles moins grands ou à peine aussi grands que
les points ..... . .................. 13.
— Dessus du prothorax à points espacés, leurs intervalles
beaucoup plus grands que les points ............. 15.
13. Prothorax avec une ligne médiane lisse. Bostre pubescent
en dessous. Élytres parallèles en avant, sans calus anté-
apical. Prosternum impressionné devant les hanches ..... 14.
—-— Prothorax sans ligne médiane imponctuée, à ponctuation
dorsale ocellée, grosse et profonde. Stries élytrales fortes,
profondes ; calus antéapical distinct. Coloration d’un noir
profond à peine luisant. Prosternum non impressionné
devant les hanches. Long.: 3-4,5 mm ...... 9. artemisiae.
14. Dessus d’un noir mat ; prothorax à lobe basal distinct,
à ponctuation dorsale extrêmement serrée; élytres por-
tant souvent une faible moucheture blanche à la base des
38 et 8** interstries. Long.: 2,2-4 mm ........ 10. morio.
— Dessus noir brillant; prothorax non lobé a la base, à
ponctuation moins serrée. Forme plus convexe. Long.:
3,3-6 mm .................. 7. atronitens.
15. Prothorax sans rebord à la base ou à rebord plus fin ..... 16.
— Prothorax à base nettement maginée de chaque côté, à peu
près aussi large que long, lobé à sa base, les côtés paral-
lèles sur sa moitié postérieure, brusquement et fortement
resserre en avant. Rostre pubescent en dessous. Long.:
3-5 mm. ................. 12. quadraticollis.
16. Prosternum légèrement creusé en avant des hanches,
mais non fovéolé près du bord antérieur. Prothorax un
peu plus long que large, les côtés parallèles sur ses 3/4 posté-
rieurs, modérément convergents en avant. Bostre pubes-
cent en dessous. Protibias du mâle avec un onglet apical
interne. Long.: 2,2-3,5 mm ........... 11. laticollis.
—— Aspect et taille du précédent. Prothorax à bords latéraux
plus droits, à points discaux bien plus gros, écartés.
Intcrstries subdéprimés, antennes et pattes rouges ou
rousses (non brunes) ............ 11 bis. dalmatina.
— Prosternum fortement creusé devant les hanches et por-
tant deux fossettes profondes près de son bord antérieur.
Rostre glabre en dessous. Interstries devenant droits et
convexes vers le sommet, le 99 caréné. Protibias du mâle
avec un denticule interne en plus de l’onglet apical nor-
mal. Long. 2 2,8-3,2 mm ......... 13. cariniventris Joffrei.
17. Points des flancs du prothorax très grossiers, oblongs,
confluents, déterminant des rides longitudinales ....... 18.

CALANDRINAE. — BAnxs 1057
— Points des flancs du prothorax médiocres, en majeure
partie, arrondis et séparés ................ 20.
18. Élytres à côtés parallèles de la base au milieu; calus
huméral saillant. Prothorax ordinairement pourvu d’un
espace lisse et imponctué près des angles postérieurs ...... 19.
- Élytres visiblement élargis de la base au milieu et, de là,
atténués vers le sommet ; calus huméral indistinct. Pro-
thorax plus long que large, sans espace lisse aux angles
postérieurs, sa ponctuation fine, obsolète, espacée, un
peu oblongue, portant une ligne médiane lisse, un peu
relevée. Long. : 2,5-4 mm ............ 19. lepîdii.
-— Élytres plus courts, à peine élargis sur les côtés, plus
obsolètement arrondis au sommet. Prothorax transversal,
à ponctuation moitié plus forte et plus serrée, sans ligne
médiane lisse; interstries plans, relevés sur les bords.
Même taille que le précédent .......... 19 bis. Ochsî.
19. Prothorax à points ovales ou subarrondis, avec une bande
médiane lisse très nette. Stries élytrales 7 et 8 réduites,
derrière l’épaule, à de petits points peu distincts. Long. :
2,3-4,5 mm ................. 20. coeruloscans.
— Prothorax à points oblongs, sans bande lisse sur la ligne
médiane ou avec un espace irrégulier peu net. Stries des
` élytres 7 et 8 réduites, derrière l’épaule, à une ligne de
points nets. Long.: 3,5-5 mm. .......... 21. fsllax.
20. Corps étroit, linéaire. Élytres au moins deux fois aussi
longs que larges, non élargis derrière les épaules. Fémurs
grêles, squamulés. Prothorax à ponctuation arrondie,
espacée, l’intervalle entre chaque point plus grand que
les points ....................... 21.
—— Corps oblong, ovale ou elliptique ............. 24.
21. Épaules et base du rostre sans taches de pubescence
spéciale ........................ 22.
— Épaules avec une tache de pubescence blanche et une
tache plus petite, de même nature, de chaque côté du
rostre. Élytres à pubescence excessivement courte, peu
visible. Long.: 3,2-3,5 mm ........... 15. corsîcnnn.
22. Prothorax au moins aussi long que large. Élytres nettement
plus longs que larges .................. 23.
—- Prothorax plus large que long, avec une ligne médiane
imponctuée. Élytres courts, environ deux fois aussi longs
que larges, légèrement arqués latéralement. Long.: 3,2-
3,5 mm ................... 17. întermedîa.
23. Prothorax conique, un peu plus long que large, progres-
sivement rétréci en avant, à ponctuation très fine. Inter-

1058 couëorrànss cURcuL1o1~uDEs
stries élytraux glabres, presque lisses ; stries 7-8 réduites,
derrière l’épaule, à des lignes de points; les interstries
adjacents imponctués. Long.: 2,5-3,5 mm .... 18. cuprirostris.
— Prothorax subtrapézoïdal, aussi long que large, à côtés très
légèrement, sinués, assez fortement rétréci en avant, la
ponctuation assez forte. Interstries nettement pointillés,
chaque point émettant un poil squamuleux plus ou moins
visible; stries 7-8 nettement tracées presque jusqu’à
l’épaule. Coloration du dessus verte, très rarement bleue.
Long. : 3-4 mm .................. 16. prasîna.
-— Semblable au précédent, mais prothorax subconique;
élytres glabres et sans points distincts sur les interstries.
Dessus bleu ou violet, très rarement vert ..... 16 bis. Gudenusi.
24. Interstries deux fois aussi larges que les stries ..,..... 25.
— Interstries au moins trois fois aussi larges que les stries,
leur ponctuation très fine ou indistincte. Corps ovoïde.
Prothorax à points fins, espacés, leurs intervalles plus
grands que les points. Long. : 3,5-4 mm ...... 23. chlorizans.
25. Prothorax sans espace lisse bien délimité près des angles
postérieurs, sans bande médiane lisse ou à bande incom-
plète et peu distincte .................... 26.
— Prothorax conique avec un espace lisse imponctué et
brillant devant les angles postérieurs et une bande lisse
sur la ligne médiane, le reste densément ponctué. Élytres
oblongs; stries profondes imponctuées; interstries avec
une série de petits points. Protarses courts, le 2** article
aussi long que large. Long. : 2-3 mm ......... 24. nivalis.
— Prothorax subparallèle sur le milieu des côtés. Élytres
moins arqués latéralement, à stries plus fortes et plus ou
moins distinctement ponctuées. Même taille .... nivalis Devillei.
26. Élytres plus de deux fois aussi longs que larges; points
des interstries très nets, assez forts, unisériés sur les
interstries pairs, bisériés sur les impairs. Protarses courts,
le 2° article moins long que large. Long. : 3-4,2 mm. 22. pîcicomis.
—— Élytres à peine deux fois aussi longs que larges; points
des interstries râpeux, pourvus d’un poil court, squa-
muleux, unisériés. Protarses élancés, le 29 article oblong.
Long. : 2-3 mm ................. 25. Villae.
1. Baris timide Rossi, 1792, Fn. Etr. Mant., I, p. 37. — niiens F.,
Ent. Syst., I, 1792, p. 403. — v. polila REITT., 1895, Bestim. Tabell.,
33, p. 20. —— Husrixcmz, 1931, p. 942. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DE—
v1LLE, p. 420; Cat. Corse, p. 445.
Long.: 4-5 mm. Ovale, peu convexe, noir, presque mat ou un peu

CALANDMNAE. —— BARIS 1059
soyeux, glabre ; 1es antennes rougeâtres, les pattes noires, sauf les tarses
ferrugineux. Rostre épais, arqué, empâté en dessous (voir de profil),
égal au prothorax, assez finement et densément ponctué en dessus, la
ponctuation des bords latéraux 3 fois aussi forte et alignée. Funicule
antennaire épais, ses articles progressivement élargis, devenant trans-
versaux. Prothorax subcarré jusqu’à son brusque et fort rétrécissement
antérieur, le disque à ponctuation fine régulière, assez espacée ; la ligne
médiane lisse, obsolète. Écusson imponctué, entier ou sillonné au miiieu.
Élytres presque aussi larges que le prothorax à la base, finement striés-
ponctués ; interstries très larges, plans, avec, en leur milieu, une ou deux
lignes de très petits points alignés ; calus antéapical nul. Pattes fortes;
ongles cornés.
Mâle : Base de l’abdomen creusée longitudinalement au milieu ;rostre
plus épais et plus fortement ponctué que celui de la femelle, protibias
avec un onglet apical interne, inséré près de l’onglet normal.
v. polîîa. Rmrr. — Dessus nettement brillant.
La larve s’observe à Auribeau (Alpes-Maritimes), dans le collet des racines
de Malva silvestris L., et dans la vallée de la Siagne, près la Bocca, dans
celui d’Abutil0n avicenmw Gxnnrn.   Elle creuse de courtes et larges
excavations dans lesquelles s’opère la nymphose à partir du commencement
de juin; l’imag0 se montre à la fin du même mois et au début de juillet;
celui-ci hiverne et sort dès le début d’avril.
L’adulte se rencontre, en outre, sur d’autres Malvacées; Malva rotun-
difolia L. (Donnez I, HOFFMANN); Althaea 0/ficinalis (Punzotx, Hiànnnr I),
Lavatera, arborea L. (R. ne Bonne l). En Sardaigne, sur Hibiscus roseus
Tnonn (BAon1).
Répandu et assez commun dans la région méditerranéenne, notamment
sur le littoral : Alpes-Maritimes l. » Var l. —— Bouches-du-Rhône l. -~ Vau-
cluse !. —-— Gard!. - Hérault. — Pyrénées-Orientales. — Corse; commun.
La variété polita abondante en Algérie; Maroc; Morée; Caucase.
Europe méridionale; Afrique du Nord.
Onsnnvxrion. — Les citations: Landes (Gonnnr); Charente—Mariti1ne:
Royan (LABORDERIE, 1903); Rhône: Lyon (Guitar) demanderaient à être
confirmées.
2. Barîs opîparis J. DU VAL, 1852, Ann. Soc. ent. Fr., p. 715. — Hus-
·rAcr1, 1931, p. 943. — Cat. SAINTE—CLAIRE··DEVILLE, p. 421.
Long.: 2,2-2,7 mm. Oblong, subdéprimé, noirâtre; les téguments
dorsaux un peu luisants, imponctués, réticulés ; orné d’un dessin squa-
muleux, formé de squamules assez grandes, arrondies ou subcarrées,
très serrées, imbriquées, comprenant, sur le prothorax, 4 taches blanches :
2 en avant, assez rapprochées, les 2 autres près de l’angle postérieur,
ces dernières souvent soulignées de fauve, une cinquième devant l’écusson,
entièrement jaune-brun ; sur les élytres, une bande transversale à la
base, atteignant les épaules et une bande suturale occupant la moitié
antérieure, d’un jaune brun, en outre une moucheture blanche sur le

1060 COLÉOPTÈRES cUncUL1oN1nEs
quart basal du 5** interstrie et deux autres, de même couleur, subme-
dianes, l'une sur le 3° interstrie, débordant souvent le 2e et le 4%, l’autre
sur le 9*%, s’étendant parfois jusqu’au bord de l’élytre, enfin une large
fescie apicale blanche bordée de jaune-brun en dessous; les antennes
ferrugineuses; les pattes rousses, densément squamulées de blanchâtre
et de jaunâtre; le dessous du corps couvert de squamules serrées de
cette même couleur. Rostre fortement arqué à sa base, presque droit
ensuite, brun ou rougeâtre, gibbeux à sa base, densément et finement
ponctué. Prothorax à peine transversal, ses côtés presque droits jusqu’au
rétrécissement antérieur qui est modérément et non brusquement accen-
tué, à partir de la moitié distale ;avec ou sans ligne médiane lisse. Élytres
subrectangulaires, à peine plus larges que le prothorax ; stries fines et
imponctuées; interstries plans. Ongles libres.
Caractères sexuels secondaires comme ceux du précédent.
La larve, d‘ap1·ès Pnnms (Larves Coléopt., p. 410), vivrait sur diverses
Crucifères, notamment sur Brassica oleifera D. C.
L’adulte se trouve sur Sinapis incana L. (MARQUET), Cakile maritime
Scor. (l), Isatis tinctoria L. (FAGNIEZ), Diplotaxis muralis D. C. (Cnonaur).
Région méditerranéenne ; assez abondant par places. — Var. — Bouches-
du-Rhône. — Vaucluse. — Hérault. — Pyrénées·Orientales. — Rare ou nul
Sans les Alpes-Maritimes. Non signalé de la Corse, bien qu’existant en Sar-
ai ne.
Egurope méridionale ; Nord de l’Afrique.
3. Buis spoliata Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p. 692. —
HUSTACHE, 1931, p. 944. — Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 421;
Cat. Col. Corse, p. 445.
Long. : 2,2-4,5 mm. Oblong, subdéprimé, noir, très brillant ; les élytres
ornés, d’un dessin blanc-jaunâtre, en forme de X, composé de squa-
mules assez épaisses, allongées, caduques; antennes et pattes brunes
ou rougeâtres, les fémurs souvent plus foncés. Épimères et épisternes
méso- et métathoraciques assez densément couverts de squamules arron-
dies, blanchâtres. Rostre rougeâtre, peu arqué, ponctué—strié. Funicule
des antennes à l" article égal aux trois suivants réunis, le dernier contigu
à la massue. Prothorax faiblement transversal, subcarré jusqu’au rétré-
cissement antérieur qui est très brusque et très prononcé; finement et
éparsément pointillé sur le disque où la ligne médiane lisse est plus ou
moins distincte, les flancs fortement ponctués-ridés. Élytres oblongs,
à bords latéraux subparallèles; faiblement convergents en arrière à
partir du tiers basal environ ; stries fines, sans points distincts ;
interstries plans, finement pointillés en 1-2 rangs irréguliers. Ongles
libres.
Mâle :Base de l’abd0men impressionné ; bord postérieur du prosternum
saillant au milieu et échancré avec deux touffes squamuleuses (tronqué
et dénudé chez la femelle).

CALANDRINAE. —— BAR1s 1061
Vit au pied d’une Cbénopodiacée: Camphorosma monspeliaca L. (l`fIAR·
QUET). —- Biolûgiez PERR1s (Larves col., p. 410). En Tunisie, la larve se
montre très nuisible aux œillets cultivés dont elle mine la tige et la base
des racines et qu’elle fait périr. Les dégats ont lieu de juin à la mi-septembre
(L. DUMoNT 1), de même en Algérie (BALACHOWSKY)  
Répandu bien qu’assez rare dans la région méditerranéenne. Rare dans
le Var : Hyères (Bmsour, GRENIER l). Un peu plus fréquent dans les Bouches-
du-Rhône, dans l’Hérault, l’Aude, les Pyrénées-Orientales (assez nombreuses
localités). Semble rarissime dans les Alpes-Maritimes, où sa plante nourri-
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FIG. 563 à. 569. — 56 3. Boris spolùzta BOH. (contour du corps) ; —— 564. B. cuprirostris F.
(id.); — 565. B. prasim Bou. (prothorax) ; —- 566. B. Gudenusi SCHULTZE (id.) ; —
567. B. qauzdraticollis Bon. (id.) ; ——— 568. B. atronitens CHEVR. (tête profil) ; — 569. B.
pyremuba, HOF1·*M. (id.).
cière n’est cependant pas rare sur la côte, en particulier au Cap d’ Antibes (2).
Signalé de la Corse: Bonifacio (DAMRY).
Espagne, Algérie, Tunisie, Maroc oriental.
4. Barîs scolopacea GERM., 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 202. — Carneri
Pic., l’Éch., XXX, 1922, p. 30. —- coloraia Bon., 1836, in Schônherr,
Gen. Cure., III, 2, p. 700. —— pallidicornis Bou., l. c., p. 702. — parvula
Bon., l. c., p. 701. —- v. vestila PERR1s, 1857, Ann. Soc. Linn. Lyon,
(1) Voir PEYERIEHOFF (Bull. Sc. Nat. Maroc, 1945-1946-1947, XXV, XXVI, XXVII,
p. 297 (publié en 1949).
(2) Récemment observé à. Nice, où il nuit aux œillets. Cf. A. Ho1s·FMANN, Répertoire
analytique des espèces animales nuisibles en 1952, in Ann. Epiphylics, III, 1953, p. 426.

1062 coLÉoPrÈaEs cuncctromoas
IV, p. 143. — v. vicina H. Bars., 1870, Ann. Soc. ent. Fr., X, p. 39. ——
Husrxcns, 1931, p. 944. -— Cal. S.-&INTE·CLAIRE—DE\’ILLE, p. 145.
Long.: 2-3,5 mm. Allongé, étroit, noir; les téguments masqués, en
dessus et en dessous, par une couche serrée de squarnules ovales ou
oblongues, rousses et blanchâtres (celles du prothorax disposées trans-
versalement), formant des taches irrégulières, la couleur dominante
tantôt rousse, tantôt blanchâtre; les antennes et les pattes brunes ou
ferrugineuses, celle-ci finement squamulées. Rostre très arqué, subcy-
lindrique, densément ponctué, sa base squamulée. Tête glabre, alutacée,
éparsément pointillée. Antennes fines; funicule pubescent, à ler article
égal aux trois suivants ensemble. Prothorax assez convexe, aussi long
que large, ses côtés parallèles jusqu’en avant de leur milieu, faiblement
et peu à peu rétréci en avant, ses angles postérieurs droits. Écusson glabre
et lisse. Élytres subcylindriques, plans, à peine plus larges à leur base
que le prothorax, obtusément arrondis au sommet; stries fines; inter-
stries plans. Pattes fines, tarses grêles: ongles libres.
Mâle: Base de l’abdomen avec une impression longitudinale.
v. vestita Permis. — Taille ordinairement inférieure à 3 mm. ; la vesti-
ture élytrale moins dense, composée de squamules étroites et de poils squa-
muleux roux, unisériés sur les interstries; antennes, tarses et genoux rou-
geâtres.
Biologiez Boacmanr, Ent. Blàtter, 31, 1935, p. 201.
L’espèce vit aux dépens de diverses Chénopodiacées. La larve, en Provence,
creuse des galeries à la base des tiges d’Atriplex halimus L., amenant progres-
sivement le desséchement des branches de cet arbuste   La transformation
a lieu, en place, dans un amas de détritus provenant, en majeure partie,
des déjections de l’animal, l’imago apparaît en juin-juillet. L’adulte se trouve
dès la fin d’avril; il a été observé sur cette plante (HUSTACHE, AGNUS Y).
()n le rencontre encore sur Obione portulacoides Moo. (HUSTACHE, TEMPÈRE,
G. C. CHAMPION) (1), Atriplex patula L. (Bmsour), Salicornia herbacea L.
et Suaeda maritima DUMONT (plusieurs observateurs).
Région méditerranéenne; Provence, Roussillon; littoral du sud-ouest;
surtout dans les terrains salés. Assez commun par places : Alpes-Maritimes   ;
Var; Bouches-du~Rhône; Hérault; Aude; Pyrénées-Orientales; Loire-
lnférieure : Lac de Grandlieu (MARMorTAN). — Remonte jusqu’aux environs
immédiats de Paris, à Romainville (Seine), où il a été trouvé récemment
en nombre, sur Chenopodium album L. par M. M. Moaàma et Ruriaa l. —-
Très rare en Corse: Bocognano (LEoN¤A1m).
La v. vestita est peut-être une race biologique. Elle se rencontre sur Sali-
cornia herbacea L. (Acivus E), mais on la trouve également sur Obione portu-
lacoides Moo. (TEMPÈRE).
Landes; Arcachon (Pxanars); île aux Oiseaux (A. AcNUs). — Gironde:
Cap Ferret, pointe de Grave, bassin d’Arcachon (TEMPÈRE). — Charente-
Maritime: île de Ré (BONNAIRE).
Aussi en Angleterre (Comté de Sussex), Sheerness (Domsrnoarn 1).
Europe méridionale; Italie; Sardaigne; Egypte; Caucase.
(1) G. C. CHAMCPION, Em. month. Mag., IX, p. 117.

c.xI..xI<oI·.IN,xE. —-— Imius 1063
5. Baris rufa. Bou., 1844, in Schônherr, Gen. Curc., VIII, I, p. 166. —
HUSTACHE, 1931, p. 945. —— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 421.
Long.: 3-3,5 mm. Oblong, faiblement convexe, entièrement (pattes
et antennes comprises) rouge—brun, la suture élytrale, la tête, le rostre
et la massue antennaire le plus souvent noirâtres ; le dessus pratiquement
glabre, les interstries élytraux avec une série de petites soies extrê-
mement courtes, à peine visibles. Rostre et tête densément pointillés.
Funicule des antennes à 18* article égal aux deux suivants réunis, les
autres serrés, transversaux. Prothorax plus long que large, les côtés
presque parallèles, faiblement rétrécis au sommet; la ponctuation dis-
cale fine et serrée, celle des côtés confluente, la ligne médiane étroite,
presque lisse. Élytres subégaux, en largeur, au prothorax à la base,
subparallèles jusqu’au tiers apical ; stries fines, profondes, imponctuées ;
interstries plans, leurs bords étroitement relevés, avec une ligne pointillée
alignée. Ongles libres.
Mœurs inconnues.
Espèce rare en France, connue seulement de la Provence et de la Corse.
Bouches·du-Rhône: St-Chamas (SCHAEFER) (1) ; environs de Marseille
(RIZ.AUCOURT, ABEILLE!). -— Var: Toulon (GUÉRIN Y). — Gard: Nîmes
(LÉVEILLÉ I). — Corse (coll. GRENIER Y, DESBROCHERS).
Sardaigne; Sicile; Espagne ; Algérie (Cnouxur l) ; Maroc: Agadir (Escla-
LERA 1).
6. Baris analis OLIVIER, 1790, Encycl. méth., V, p. 489. —- v. insularis
DEsBn., 1892, Frel., II, p. 23. —— viscaria FAUST, 1896, Deutsche ent.
Zeitschr., p. 146 (non H. BRIS.). — HUSTACHE, 1931, p. 946. — Cat.
SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 421 ;(]at. Corse, p. 144.
Long. : 2-3,5 mm. Oblong, peu convexe, noir, assez brillant ; les élytres
glabres, avec leur tiers ou leur moitié postérieur d’un rouge de sang;
pattes et antennes brunes ou noires. Rostre arqué, finement et densément
ponctué, un peu renflé en dessous au niveau de l’inserti0n antennaire ;
la tête finement ponctuée. Funicule des antennes à 18* article égal aux
deux suivants réunis, le dernier transversal et distinct de la massue.
Prothorax aussi long que large, ses côtés droits et légèrement convergents,
en avant jusqu’au tiers antérieur où ils sont brusquement bien que fai-
blement resserrés vers le sommet, la ponctuation discale assez forte,
profonde, très serrée, un peu confluente sur les côtés, la ligne médiane
lisse, un peu élevée. Écusson pointillé. Élytres oblongs, semi-elliptiques ;
calus antéapical assez distinct ; stries fines, ponctuées ; interstries plans,
leurs bords étroitement relevés, portant une ligne alignée, finement
pointillée.
Caractères sexuels secondaires semblables à ceux du précédent.
(1) L’exemp1a.ire signalé de cette localité comme ayant été pris par SIE'I'I·I est un
B. scolopax désquamulé. _

1064 coLÉoPTÈnEs cuncutxomnns
v. 1IlStllûtlS DESBR. (viscaria FAUST). —— Élytres entièrement noirs.
La larve vit dans les rhizomes et à la base des tiges d’InuZa dysentcrica
L. Elle provoque un léger renflement peu perceptible de Yextérieur, amenant
souvent une altération tératologique des inflorescences dont les capitules
perdent leurs fleurs ligulées (Gnxim, 1889, C. R. Ac. Sc., p. 33—75, figs., et
1902, p. 146. — MOLLIARD, 1901, C. R. Ac. Sc., p. 549 et Rev. gen. Bot., Paris
1909, p. 1-7).
Toute la France et la Corse ; assez commun ; avril à septembre.
La v. insularis décrite de Corse, accompagne la forme type à Ajaccio
(DE\’ILLE, AGNUS l, BONNAIRE I), à Aléria (P. BRUERA I), à Bastia (Pas-
cner l .
Eurépe moyenne et méridionale.
7. Baris atronitens CHEVR., 1861, Hev. Mag. Zool., p. 121. —— v. algirica
Dnsnn., Frel., II, 1892, p. 41. —— v. gallica DESBR., l. c., p. 41. — v. maga-
dorica ESCALERA, Trab. Mus. Madrid, XI, 1914, p. 48. —·· serraiicollis
Husr., Bull. Soc. Sc. Nat. Maroc, 1923, p. 73. -— Husr., Ann. Soc. ent.
Fr., 1931, p. 947. — Cat. SA1NrE—CLA1nE-DEv1LLE, p. 421.
Long. : 3-3,6 mm. Oblong, un peu convexe, noir, peu brillant, le dessus
glabre ; antennes et pattes ferrugineuses, les fémurs plus foncés. Dessous
avec de petits poils squamuleux grisâtres, courts, espacés. Plostre épais,
arqué, plus court que le prothorax, à ponctuation assez forte, les points
séparés par un espace lisse. Tête convexe, presque lisse, séparée du rostre
par une forte dépression. Antennes épaisses, le 1€1' article du funicule
conique, plus large que les trois articles suivants, les deux dernieis for-
tement transversaux. Prothorax aussi long que large, subcarré, ses
côtés faiblement arqués dans leur milieu, brièvement et fortement res-
serré en avant, la ponctuation forte et serrée, subconfluente sur le disque,
confluente en rides, longitudinale sur les bords ; avec une ligne médiane
lisse et étroite. Écusson ponctué. Élytres à côtés subparallèles, légèrement
convergents en arrière ; calus huinéral assez saillant ; stries fines,
imponctuées (sauf les latérales); interstries larges, plans, pourvus de
petits points mal alignés sur un ou deux rangs.
Mâle : Base de l’abdomen déprimé.
Mœurs inconnues.
Très rare en France: Var: Hyères (Dssnnocxxns). —— Alpes·Maritimes :
route de Mandelieu à la Napoule, près du Pont de l’Argentière, 3 individus,
en fauchant Centaurea paniculata L., 4 juillet 1946. <HOFFMANN).
Espagne ! ; Algérie ! ; Tunisie !
Les variétés de cette espèce se différencient comme suit:
1. Les côtés du prothorax, en avant, portant 4-7 petits denti-
cules ; élytres à sommet souvent rougeâtre .... v. îuûgâdûfiüa.
-— Les côtés du prothorax non crénelés ou denticulés en avant .... 2.
2. Interstries des élytres (le juxta~sutural compris) avec de
nombreux points non disposés en série ......... v. algîriûa.
-— Interstrie sutural avec un rang de points, les autres avec un
ou deux rangs mal alignés .................. 3.

CALANDRINAE. — BARIS 1065
3. Ponctuation discale du prothorax serrée, égale, confluente
seulement sur les bords latéraux ............ V. gallica.
— Ponctuation du prothorax plus irrégulière, plus profonde, for-
mée de points oblongs, confluents sur toute la surface, la
plupart des interstries avec une seule rangée de points., forme typique.
Oissenvsrioxv. — La v. gallica est décrite du Var: Hyères, la v. algirica
d’Algérie, la v. mogadorica du Maroc ; le serrazicollis Husr., également décrit
du Maroc, comme espèce propre, doit être réuni à cette dernière variété.
Chez les spécimens que nous avons capturés en France, la ponctuation
prothoracique est identique à celle de la v. gallica, mais les interstries (sauf
le sutural) sont munis de deux séries irrégulières de points.
8. Baris pyrenaica A. H0rFM., Bull. Soc. ent. Fr., 1933, p. 151. —
Cat. SAINTE·GLAIRE·DEVILLE, p. 421.
Long. 2 2-2,2 mm. Forme générale du corps et du prothorax semblable
au précédent. Diffère par la taille moitié moindre, les élytres noirs avec
leur dernier tiers portant une tache rouge de sang remontant latéralement
jusqu’au calus huméral ; les pattes entièrement rouge-clair ; les antennes
brunes, sauf le scape rougeâtre ; le rostre, la tête et le prothorax mats,
les élytres brillants. Rostre arqué, subcylindrique, aminci au sommet,
moitié moins épais, finement ponctué-chagriné, avec une pilosité blan-
châtre bien visible. Front subplan, yeux oblongs, non arrondis. Antennes
assez longues, fines, les deux premiers articles du funicule subégaux,
le 3° un peu moins long, ces trois articles de largeur égale, le funicule
pileux. Ponctuation prothoracique serrée, confluente ; les stries des
élytres fmes, imponctuées ; les interstries plans, portant une ligne de très
petits points.
Mâle: Base de Pabdomen impressionnée longitudinalement.
Vit sur une Crucifère alpine, Draba tomemosa WAELENB. (R. Poacnar),
Pyrénées Centrales: Cirque de Bielsa, VII 1932. Deux individus mâles,
· dont l’un, désigné comme type, fait partie de notre collection.
9. Bnris artemisiao Hnnnsr, 1795, Natursyst. Ins., Kâf., VI, p. 101. —
HUs1·AcnE, 1931, p. 947. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 421.
Long. 2 3-4,5 mm. Oblong, subconvexe, noir, peu luisant, pratiquement
glabre, avec seulement une très petite soie blanchâtre dans le fond de
chaque point des interstrics; antennes et pattes brunes. Ptostre arqué,
subcylindrique, son point de rencontre avec la tête formant un angle
rentrant assez faible, ponctué-strié. Tête convexe, éparsément pointillée.
Funicule à le! article égal aux deux suivants réunis, le dernier contigu
à la massue. Prothorax subcarré, rétréci et modérément resserré en avant,
sa base bisinuée, à lobe médian arrondi et nettement avancé devant
l’écusson, à points gros, profonds, ocellés, assez serrés sur le disque, à
peine confluents sur les bords latéraux. Élytres à côtés parallèles jus-
qu’au milieu ; calus antéapical un peu marqué ; stries étroites, profondes,

1066 COLÉOPTÈRES cuacutromoes
indistinctement ponctuées; interstries larges, plans, leurs bords un peu
relevés, portant un rang de points transversaux. Épimères mésothora-
ciques à points serrés, moins forts que ceux de la poitrine. Prosternum
sans impression antécoxale.
Caractères sexuels secondaires du mâle analogues au précédent.
v. rufiîarsîs Mo1·scnuLsx<v, Bull. Moscou, 1860. -« Moitié basale du
funicule et pattes brun-de-poix; tarses roux.
La larve, non cécidogène, vit dans les racines et les tiges de diverses espèces
du genre Artemisia, dont elle altère profondément la végétation. Observée
sur A. vulgaris L.   Bnisour, H. DU BUYssoN, SAINTE·CLAIRE·DEVILLE,
Durmzz, etc.); A. campestris L. (REDTENBACHER, HOFFMANN); A. absin-
thium L. (PANzEn, REDTENBACHER). Il existe deux générations; la ponte
de la lm génération échelonnée de mai à juin donne des imagos apparaissant
de la fin juin à début de septembre. Ceux-ci pondent en juillet-août produisant
des larves hibernantes et des adultes dès la fin d’avril. La transformation
a lieu sur place.
Recherche les sols secs, sablonneux ou graveleux, souvent dans les ter-
rains vagues, le long des voies ferrées.
Assez commun dans plusieurs localités du bassin de la Seine: Nord I;
Seine I ; Seine-et-Oise I ; Aisne I ; Haute-Marne ; Eure ; Seine-et-Marne.
çà et là dans la région Alsaco-Vosgienne ; Haute-Vienne I ; Allier I ; Maine-
et-Loire ; Mayenne I ; Loiret I ; Saône-et-Loire I ; Côte-d’()r I ; Pyrénées-
Orientales. Rare en Provence: Alpes-Maritimes: Mandelieu, La Bocca, sur
A. campestris I. Non signalé de l’Ouest.
La v. rujîtarsis, très rare en France,'se trouve sporadiquement en Haute-
Vienne : St-Victurnien I
Russie; Allemagne; Sibérie.
10. Baris mario BOH., 1844, in Schônherr, Gen. Cure., VIII, p. 174. —
resedae Bison., Stett. ent. Zeit., XVII, 1856, p. 243. —— v. Lelhierryi
DESBR., Frelon, II (1892), p. 48. —- nigriiarsis Born, 1844, l. c., p. 102. —
Husmcms, 1931, p. 948. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 421 ;Cat. '
Corse, p. 445.
Long. : 2,2-4 mm. Oblong, subplan, noir, mat, glabre (les points des
interstries et des pattes avec un poil squamuleux gris, très court, le
rostre éparsément pileux en dessous); antennes et pattes brunes ou
obscurément ferrugineuses. Rostre épais, arqué, aminci en avant (vu
de profil), finement et densément ponctué. Tête éparsément pointillée.
Funicule à l" article égal aux deux suivants réunis, le dernier contigu
à la massue. Prothorax non transversal, parallèle jusqu’au rétrécis-
sement antérieur qui est peu accentué, la base subrectiligne, la ponctua-
tion discale assez forte, très serrée, celle des bords confluente; la ligne
médiane relevée. Élytres à côtés subparallèles modérément convergents
en arrière; stries profondes, sans points distincts; interstries plans,
leurs bords finement relevés, à ponctuation bisériée sur les impairs,
unisériée sur les pairs. Pattes rugueuses. Prosternum en avant, avec une

r:.x1.ANDR1NA1;. —— BARIS 1067
faible impression triangulaire latéralement carénée. Épisterne du méta-
thorax à ponctuation fine et serrée.
Mâle: Dessous avec une impression métasterno-ventrale distincte.
v. Lethierryi DESBR. —- Élytres portant une fine moucheture blanchâtre,
bien visible à la base des 38 et 8** interstries.
La larve vit dans les racines de Rescda luteola L. La transformation a
lieu sur place en juillet-août (URBAN, Ent. Blütter, IX, 1913, p. 135, 136.
Larve, nymphe). Selon H. nv BUYSSON (in litt.), la larve se transformerait
parfois dans un cocon léger, fixé à la face inférieure des feuilles radicales.
L’adulte se rencontre, sur la plante nourricière, d’avril à septembre. S’observe
dans le Midi, sur Reseda phyteuma L.! Parfois sur Barbarea vulgaris L.
(LANDÈS, GALIBERT, TEMPÈRE, Bull. Soc. ent. Fr., 1940, p. 77).
Toute la France, mais rare jusqu’au nord de la Loire; plus fréquent dans
le Centre et surtout dans le Midi, sauf dans le Sud-Ouest où il est peu com-
mun. Non cité des Alpes. — Corse, rare.
v. Lethierryi DBR. z Var: Beausset (Sxrru) ; Toulon (GUÉR1N !). —- Alpes-
Maritimes : Cannes, bord de la mer, près de la gare des marchandises (Horr-
MANN).
Espagne, Algérie 1, Maroc 1
ll. Baris laticollis MARSHAM, 1802, Ent. Brit., I, p. 276. — pi-
cina GERM., 1824, Ins. Sp. nov.,
I, p. 199. — absinihii PANZ., 1794, ; ,€~
Fn. Ins. Germ., Heft 18, t. 9. ~— É r
arlemisiae OL., sec. BEnE1., Fn.  ,.1 , -..Q
Seine, VI, 1887, p. 348. — glabra, 1
Cat. Monac., BEDEL, l. c., p. 348  
(non glabra HERBST, 1794, in Fues— E E   _ ___<
sly, Arch., Ins., V, p. 77). —- airi- C   ’;É’ §È-  
plicis F., 1776, Gen. Ins., I, p. 225. %\   _``- _ _./
— ariemisiae OL., (non HERBST), A     `'`I `
Ent., V, 1807, p. 150. — impunclaia V ,   *.2;
STEPH., 1831, Brit. Ent., Mandib.,   A Til C//~
IV, p. 11. — nilens HERBST, 1795, 9/  `, ‘ É),-· \"*¢
Natursyst. Ins., Kâf., VI, p. 160.—   1 “:l`;,É‘i1 È ) 1 (A
Hustmcma, 1931, p. 949. —— Cat.     ( ·   I ,
SA1N·1·E—CLA1RE-DEv1LLE, p. 421 ; · J  }:QgjÉi'·, 1   . Q
Cat. Corse, p. 445. L 'E   '  
Long. :2,2-3,5 mm. Oblong, peu ' "%§$,.,§*ë_£‘ )‘ /
convexe, noir, brillant, glabrc ; ,   l-1 LM'} W, 1_\
antennes et pattes noires, tarses ’ L . gg,
ferrugineux. Rostre arqué, subcy-
lindrique, finement et densément F“‘·57°·_B“'i”l“ti“°lli8 M^RSH‘
ponctué, légèrement pileux en des-
sous. Funicule à articles serrés, progressivement transverses, le dernier
contigu à la massue. Prothorax subquadrangulaire jusqu’au rétrécisse-

1068 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
ment antérieur qui est modérément accentué, les points, sur le disque,
très fins, espacés, ceux des côtés plus gros, plus serrés, devenant ruguleux
sur les flancs. Élytres à peine arqués latéralement et faiblement conver-
gents en arrière; stries fines obsolètement ponctuées; interstries plans
(sauf au sommet où ils sont faiblement convexes), unisérialement et très
finement ponctués. Prosternum fortement ponctué, muni d’une dépres-
sion antecoxale. Mésosternum à gros points espacés vers son sommet.
Abdomen presque lisse au milieu.
Mâle : Base de l’abdomen impressionnée ;protibias avec un petit onglet
apieal interne (simples chez la femelle),
Peu variable, sauf pour la taille qui peut descendre aux environs de 2 mm. ;
certains individus presque mats ont une ponctuation élytrale plus forte.
D’autres ont le prothorax plus court, plus fortement rétréci en avant et
peuvent être facilement confondus avec B. qmzdraticollis.
La biologie a été étudiée par de nombreux entomologistes (URBAN, En!.
Blàtt., X, 1914, p. 265, 266, Larve, nymphe ; idem, 1917, p. 225. — Houann,
Zooc. d’Europe. — L. FALCOZ, Bull. Soc. ent. Fr., 1924, . 225, etc).
Cette espèce, que nous avons nous-mêmes observée et élievée, est très poly-
phage. La larve est nuisible à de nombreuses Crucifères spontanées et cul-
tivées. L’adulte bien qu’ailé est assez mauvais voilier et s’établit longtemps
au même endroit, créant un foyer dangereux pour les cultures environnantes.
Signalé et observé, tant à l’état imaginal que larvaire, sur les plantes
suivantes: Sinapis arvensis L.(l); Sinapis chetranthus Kocn. (TEMPÈms);
Calcile maritima Scor. (idem); Cheiranthus cheiri L. (Y); Brassica oleifem
D. C.   ; Sisymbrium officinale Scor. (SCHMIDT, URBAN, HOFrMANN) ;
Brassica oleracea L. (nombreux observateurs) ; Raphanus raphanistrum
L. (I) ; Raphanus sativus L. (L. Lnosrs) ; Erysimum chciranthoidea L. (nom-
breux observateurs) ; Erysimum hieracifolium L. (URBAN) ; Matthiola incamz
B. Ba. (nombreux observateurs); Diplotaxis muralis D. C.  
La ponte commence vers le début d’avril, elle est déposée à la base des
tiges, l’incubation de l’œuf est de 15 jours; l’évolution larvaire s’étend du
commencement de mai à la fin de juin; la nymphose dure 15 à 18 jours.
La transformation s'effectue sur place, dans la galerie de la larve, à l’intérieur
d’une petite logette fabriquée avec les déchets de la digestion. L’imago
apparaît vers le 15 juillet jusqu’aux premiers jours du mois d’août. Il hiverne
dans le sol, et pond au printemps suivant. La- larve provoque assez souvent
une prolifération cellulaire apparente aux racines et au collet. Elle est para-
sitée par Bracon baridii Mansn. (Hym. Braconidae) et Aseeodes phamua
WLK. (Hym. Chalcididae).
Abondant dans toute la France et la Corse ; plaines et montagnes.
Toute l'Europe.
11 bis. Baris dalmatina H. Bms., 1870, Ann. Soc. ent. Fr., p. 37-54.
Même taille que lalicollis, noir, brillant, le prothorax non marginé
à la base. Distinct par le prothorax à côtés latéraux très droits, parallèles,
anguleusement et brusquement étranglé au sommet, la ponctuation dis-
cale assez forte, écartée. Écusson très petit. Élytres de même largeur
que le prothorax, leur plus grande largeur vers le milieu (non en avant
du milieu) ; interstries plans ou déprimés, avec une série de points bien

cALAN1:•R1NAE. — BARIS 1069
distincts ; stries assez larges, non ponctuées. Antennes et pattes rousses,
la massue antennaire parfois rembrunie.
Récemment trouvé en France; Alpes-Maritimes: Breil (Ocas).
Dalmatie, Autriche, Russie d'Europe.
12. Baris quadratîcollîs Bou., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III,
2, p. 693. -— v. caucasica Sci-1ULTzE, 1897, Deutsche ent. Zeit., p. 397. —
v. piciiarsis Bon., l. c., p. 694. —— sulcicollis CHEVR., 1866, Mag. Zool.,
p. 106. — v. sinapis NORMAND, 1937, Bull. Soc. Hist. nat. Afr. Nord,
XXVIII, p. 256. — HUSTACHE, Ann. Soc. ent. Fr., 1931 (1932), p. 951. —
Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 421 ; Cat. Corse, p. 445.
Long. 2 3-5 mm. Très voisin et parfois difiicile à séparer du précédent.
Taille plus forte; prothorax plus court, aussi long que large (un peu
plus long que large chez lalicollis), plus nettement et plus fortement
rebordé à la base, le lobe médian bien que faible, plus distinct, les bords
latéraux plus brièvement parallèles, plus fortement arrondi avant le
rétrécissement antérieur qui est plus brusquement et plus fortement
accentué, la ligne médiane lisse faisant souvent défaut, sauf en avant,
la ponctuation discale plus forte et plus serrée ; élytres plus soyeux que
brillants, le ler interstrie plus étroit en avant que vers le milieu, du fait
de la strie suturale plus rapprochée de la suture en arrière de l’écusson,
les points des interstries plus forts, moins régulièrement alignés, les
interstries plans même au sommet ; tarses foncés ou brun de poix.
Mâle: Caractères sexuels secondaires analogues à ceux de laficellis.
v. piclt8.1‘S1S Bon. (sulcicollis CHEvR.). — Plus mat, la ponctuation pro-
thoracique plus forte et plus serrée (l’intervalle entre chaque point, sur le
disque, égal à la largeur des points) ; les points des stries entament les inter-
stries, même en avant, ceux des interstries plus gros.
La larve vit dans les tiges de diverses Crucifères (Psnms).
L’adulte se rencontre sur Brassica mpus L. (Fnomsz), Sinapis nigra L.
(MARQUET), Simzpis incana L. (Gsvov), Sinapis arvemis L. (Cuonsur).
La forme typique ne se trouve pas en France, elle est répandue en Grèce,
en Russie méridionale et en Asie-Mineure.
La v. picitarsis se rencontre dans le sud de la France où elle est rare. Elle
est fréquemment confondue avec B. laticollis dans les autres régions d’où
elle a été signalée à tort   Sa ponctuation est aussi variable que celle de
ce dernier, et les petits individus sont plus faciles à séparer par comparaison
que par terminologie. Les localités suivantes ont pu être contrôlées :
Var: Hyères (LÉVEILLÉ !). — Bouches-du-Rhône : Aix-en-Provence
(GRENIER!). — Aude: Carcassonne (coll. BoNNA1RE !). — Pyrénées-Orien-
tales: Amélie-les-Bains (MAGDELAINE !). ~— Gironde, détritus de la Garonne
(TEMPÈRE). -— Corse (coll. Bomurnsl). —- L’insecte est encore signalé
de la Haute·Garonne, du Tarn, et des Landes; ces provenances n’ont pas
pu être vérifiées.
(1) Les individus signalés des localités suivantes : Côte-d’Or, Allier, Touraine, Lyon-
Dlll, se rapportent indubitablement L B. ldxioollù.

1070 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1DEs
OBsERvA·rxoN. — B. semirufa BEDET., décrit d’Algérie et considéré à
tort, par l’auteur, comme variété de B. quarlraticollis, se rapproche davan-
tage de B. laticollis et constitue, comme l’a démontré M. RUTER, par l’exa-
men du genitalia, une espèce bien distincte.
La v. sinapis NoRM.,de Tunisie, est une race de taille inférieure, à tégu-
ments très brillants.
13. Baris cariniventris SoLAR1, 1908, Bull. Soc. ent, It., XL, p. 279,
Subsp. Joffrei Hosr., Ann. Soc. ent. Fr., 1926, p. 318. — Cat. SAINTE·
CLAIRE·DEVILLE, p. 421.
Long.: 2,8-3,2 111111. Semblable d’aspect à lalicollis. Differe par le
prothorax un peu plus court, plus brusquement resserré en avant, à
ponctuation plus forte ; les élytres plus rétrécis des épaules au sommet,
les points des interstries, un peu plus gros. Et surtout par le prosternum
à impression antérieure formant deux fossettes profondes, étroitement
séparées. Protibias munis, au sommet interne, d’un petit éperon très
rapproché de l’onglet normal (mâle), seulement avec un onglet aigu, assez
fort (femelle). Ailé.
Vit sur une Labiacée : Phlomis herba-venti L. (P. et G. Jorrnr., J. Srcum,
J. THÉROND l, H. WVAGNER, SMaEczYNsK1l). — Mai-juin.
Pyrénées-Orientales: Rivesaltes (P. et G. Jo1=1=nE E), types du Joffrei. —
Hérault : près Montpellier   SICARD) ; Villeneuve-les-Maguelonne (WAGNER
et S. SMRECZINSKI l). —— Gard: très abondant à St-Gilles, Uchaud, Belle-
garde, Vergèze, Codognan (THÉROND l).
OBSERVATION. — B. Joffrei, décrit comme espèce distincte, n’est qu’une
race géographique de B. cariniventris, ainsi que l’ont fait observer M. P. DE
PEYERIMHOFF et, par la suite, l’auteur lui-même. La forme typique vit en
Algérie, dans les fleurs de Phlomis Bovei DE Noià, en juin (PEYERIMHOFF,
Ann. Soc. ent. Fr., 1911, p. 307).
Elle ne diffère guère de la race Jojîrei que par la taille plus forte (3,5-
4,2 mm.) et la ponctuation dorsale un peu plus fine. Ajoutons que le victus
sur une Labiacée, pour singulier qu’il paraisse, est déjà connu chez une espèce
de Russie méridionale : B. phlomidis BECK, qui vit également sur un Phlomis.
14. Baris erysimi GHoBAUT, Bull. Soc. ent. Fr., 1917, p. 209. — laii,
collis v. erysimi HUSTACHE, 1931, p, 950. — Cat. SA1NTE-CLA1RE-DEv'1L1cE-
p. 421.
Long. : 2-2,5 mm. Piessemble superficiellement à B. laiicollis, dont il
s’éloigne considérablement par d’importants caractères. Oblong, noir,
assez brillant, glabre en dessus, assez convexe ; pattes et antennes ferru-
gineuses, la base du scape plus clair. Rostre fortement arqué à la base,
finement ponctué. Antennes assez fines, les cinq derniers articles du
funicule à peu près de même largeur, arrondis, faiblement transversaux,
la massue antennaire aussi longue que les quatre précédents articles
ensemble. Prothorax plus long que large, à côtés subparallèles, à plus
grande largeur vers son tiers antérieur, non brusquement rétréci au
sommet, la base indistinctement rebordée, tronquée, aussi large que

c.».1.ANoRI1~xAE. — BAÉIS 1071
celle des élytres, la ponctuation grosse et profonde, formée de points
réguliers, ovalaires, peu serrés, laissant entre eux des espaces bien plus
larges que les points, non affaiblis sur le disque, à peine plus serrés sur
les bords, non confluents sur les flancs. Écusson petit, non tronqué au
sommet. Élytres visiblement élargis de la base, jusqu’au tiers antérieur,
rétrécis ensuite jusqu’au sommet; calus huméral nul; stries étroites
imponctuées ; interstries larges, plans, portant une série de petits points
ovales mal alignés. Fémurs avec de gros points donnant chacun naissance
à un petit poil grisâtre. Prosternum tronqué au bord postérieur ; méso-
sternum densément ponctué. Aptère ou subaptère.
Mâle: Base de l’abdomen impressionné; protibias armés d’un ergot
testacé assez robuste, à l’angle apical interne. L’organe copulateur différent
de celui de B. laiicollis.
La larve vit en Provence, au collet de Erysimum longifolium D. C., sans
provoquer de cécidie, la transformation a lieu sur place, de la fin mai à début
de juin; l’imago hiverne pour reprendre son activité au printemps suivant
(Ho1=I=MANN).
L’insecte parfait s’observe en outre sur Erysimum ochroleucum D. C. (1)
(Cnonxur Z, THÉROND l, Ocns !), surtout au collet de la racine et souvent
en grand nombre. — Mai-juillet.
Vaucluse : Mt Ventoux, entre 1.500 et 1.900 m. d’altitude, types (Dr Cuo-
nxur). — Alpes-Maritimes: Col de la Syne, Thorenc (Ocns X); St·Vallier;
Colomars (A. HoI=1=MANN).
Subsp. Grysimoides A. Ho1=1=MANN, Rev. Fr. d’Entomologie, IX, 1942,
p. 17. l ·
Long.: 2,5 mm. Race biologique différant de la forme typique par les
téguments plus brillants, comme vernissés, le prothorax plus long, le rostre
et les antennes plus robustes, le scape plus court, les articles du funicule
plus serrés, progressivement élargis de la base au sommet, les cinq derniers
fortement transversaux, la massue aussi longue que les six articles précé-
dents réunis ; le prothorax et les élytres plus convexes, la ponctuation pro-
thoracique moitié plus fine, éparse; les stries élytrales identiques, mais les
interstries à points excessivement fins et seulement visibles, à un certain
grossissement; les pattes (tarses compris) et les antennes d’un noir profond.
Aptère. Caractères sexuels secondaires du mâle, identiques.
L’organe copulateur mâle peu différent, plus robuste, le lobe médian
(vu de profil) non renflé au milieu, la pointe péniale plus arquée et formant
un bourrelet distinct.
Capturé sur Alyssum maritimum LAMK., dans les Alpes-Maritimes : environs
de Caussols, alt. 1.400 m.; mi-août.
Se trouve également en Espagne; Pic de Mulhacen, alt. 3.200 m., début
d’août (MESNIL l). — Trouvé récemment dans la même région (COLAS sec.
Roumnn).
OBSERVATION. — B. cataphracta PEYER., Bull. Soc. ent. Fr., 1925, p. 282,
décrit du Grand Atlas marocain, constitue une race géographique de B.
erysimi, vivant au pied de Lepidium hirtum atlanticum v. hirlellum MAIRE
(1) Et non sur Erysimum cheiranthoidcs L., comme Yindique HUSTACHE, 1. c., p. 950,
sans doute par erreur.

1072 coLÉoPrÈREs cUacULioN1n1·:s
(Psvnmmnorr). Il s’en distingue par sa grande taille: 3,5-4,5 mm.; son
aspect brillant, son prothorax à points au moins aussi gros, muni d’une ligne
médiane lisse très nette, ses élytres subparallèles dès la base jusqu’au milieu,
non ou peu sensiblement élargis vers le tiers antérieur, les stries très fortes,
(3 fois aussi larges), très profondes, ponctuées, au moins en avant ; les inter-
stries à points plus forts; irréguliers ;les antennes et les pattes noires. Sub-
aptère. Caractères sexuels secondaires du mâle analogues; lféperon pro-
tibial très robuste. Pénis à peu près semblable, plus robuste, le sommet
à peine arqué.
15. Baris corsicana ScHULTzE, 1904, Münch. Kol. Zeitschr., Il, p. 36. —
HUSTACHE, 1931, p. 952. —— Cat. SMNTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 421 ;Cat.
Corse, p. 415.
Long.: 3,2-3,5 mm. Oblong, étroit, subdéprimé, bleu, bleu-verdâtre,
rarement violet, brillant (la tête et le rostre verts) ;les antennes brunes,
les pattes d’un noir plus ou moins hleuâtre, les tarses ferrugineux; le
dessus pratiquement glabre, les élytres avec une pubescence extrê-
mement courte, à peine visible; le rostre, devant les yeux, le sommet
des épaules, devant le calus huméral, avec une moucheture de poils
squamuleux cendrés. Dessous avec les 3 ou 4 derniers segments ventraux
portant une squamosité blanchâtre peu serrée. Prosternum canaliculé
en avant. Rostre cylindrique, arqué, finement ponctué. Tête pointillée.
Scape antennaire grêle à sa base, fortement renflé au sommet ; funicule
robuste, pileux. Prothorax aussi long que large, les côtés non arqués,
visiblement convergents en avant jusqu’au quart antérieur, un peu
sinueux et faiblement rétrécis au sommet, la base à peine bisinuée;
couvert de poils assez petits, subarrondis sur le disque, Pinterponctuation
lisse, polie, plus large que les points, ceux-ci plus gros, plus serrés et
ovalaires sur les flancs, la ligne médiane lisse obsolète, souvent nulle.
Élytres allongés, subrectilignement et faiblement rétrécis du calus humé-
ral au sommet; stries fines à points peu distincts; interstries plans
avec une ligne de très petits points. Pattes assez fortement squamulées
de cendré. Ailé.
Caractères sexuels du mâle comme chez le précédent.
L’adulte vit, dans les Alpes-Maritimes, sur Biscutella cichoriifolia Lors,
(HOFFMANN). — Mai à juillet.
Alpes-Maritimes : île St-Honorat, 20 juillet 1940   — Corse : Gbisonaccia,
(Acnrusl); région cOllinaire des environs d’Aléria, type (nia CARAFFA);
Corte (BÉNAMJ I); Porto-Vecchio (Pascmar!).
Sardaigne (Donaizo).
OBSERVATION. — La capture de trois spécimens de cette intéressante
espèce, que j’ai faite en compagnie de M. Scrrsasan, au nord-est de l’île
St-Honorat, semblerait démontrer qu’elle n’est pas seulement inféodée
à la faune corso-sarde, et qu’elle devrait se retrouver sur le littoral, au moins
dans la partie comprise entre Menton et Cannes.

cAr.AN1>emAe. —— Bsms 1073
16. Baris prasina. Bon., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 707. -—
v. prasinella HUsT. (n. nov.) pour algirica Desen., Frel., II, 1892, p. 61. —-
Husracue, 1931, p. 953. — Cat. SAINTE·GLAIRE·DEVILLE, p. 421. —
A. HOFFMANN, Rev. Fr. d’ent., XVII, 3, 1950, p. 196.
Long.: 3-4 mm. Forme plus allongée que le précédent. Coloration
du dessus d’un vert clair (très rarement bleue). Antennes brunes ; pattes
noires à tarses bruns ou obscurément ferrugineux. Prothorax subparal-
lèle sur les 2/3 de ses côtés postérieurs, puis assez fortement rétréci en
avant, à ponctuation peu profonde, alutacé (rarement luisant) entre
les points, avec ou sans ligne médiane lisse imponctuée, portant une fine
pubescence squamuleuse cendrée plus ou moins apparente. Élytres
cylindriques, subparallèles de la base jusqu’au tiers postérieur; stries
fines, à ponctuation indistincte, sauf en avant, sur les latérales ; inter-
stries plans, munis de petits points unisériés d’où émergent des poils
squamuleux alignés bien visibles (plus condensés sur les épaules chez
les spécimens frais). Abdomen et pattes squamulés de cendré. Prosternum
canaliculé en avant. Ailé.
Le mâle a la base de l’ahdomen impressionné et les protibias armés
d’un éperon apical interne.
La v. pl'aSîl10ll3. Husr. (algerica Desnn.) ne diffère as de l’espèce.
L’adulte vit en Algérie sur Raphanus raphanistrum ça., Sinapis arvensis L,
et Matthiola lunata D, C. (Pevemmnore).
Espèce extrêmement rare sur notre territoire et confondue avec Gudenusi
Scnunrze. Alpes-Maritimes: Mandelieu, La Napoule, sur Matthiola incana,
R. Be. (HOFFMANN); Colomars, début juillet (HOFFMANN, Cotnnarrrl).
Italie, Espagne !, Algérie !, Maroc l.
OBSERVATION. —-— Le Baris prasina signalé de l’Allier (nu Buvssorx) est
un cuprirostris.
La description et les divers renseignements donnés par HUSTMJHE (l. c.,
p. 953), pour prasina se rapportent en grande partie à Gudenusi.
16 bis. Baris Gudenusi Scuuixrze, 1901, Verh. zool. bot. Ges. Wien,
p. 212. ——— purpurescens Scnutrze, l. c.. — A. HOFFMANN, Rev, Fr.
d’Ent., XVII, 3, 1950, p. 196.
Long.: 3-4 mm. Diffère du précédent par le prothorax subconique,
progressivement rétréci en avant, à ponctuation plus profonde, brillant
entre les points ; les élytres (ainsi que le prothorax) entièrement glabres,
les interstries sans points alignés distincts, la coloration du dessus ordi-
nairement bleue ou violette, très rarement verte. Parfois les élytres
violets et le prothorax d’un noir-bronzé. Caractères sexuels secondaires
comme chez prasinus.
C’est la larve de cette espèce (citée sous le nom de prasinus) qui vit dans
les tiges de Moricandia arvensis D. C., y provoquant un renflement irré-
gulièrement fusiforme (Houimn, Marcellin, 1911, p. 170). L’adulte vit dans
les Alpes-Maritimes, sur Erysimum cheiranthoides L. (DEVILLE !) et sur
Sinapis alba L. (A. HOFFMANN)·

1074 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Répandu bien qu’assez rare dans le Midi de la France, particulièrement
dans les régions montagneuses. — Mars à juillet.
Mpes-Maritimes : Mont-Agel (l)EVILLE l) ; Caussols, Coursegoules,
St-Etienne de Tinée (HOFFMANN). — Basses-Alpes: Digne (ABEILLE). ——
Var: Mont-Bruire (HOFFMANN). — Vaucluse: Mont-Ventoux, 1.500 m. alt.
(Cuonnur I). — Aude: La Nouvelle (Pic).
Europe centrale, surtout en Autriche, Moravie, Yougoslavie l.
17. Baris intermedia HUST., 1930, Bull. Soc. ent. Fr., p. 192 ; Ann. Soc.
ent. Fr., 1931 , p. 953. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 421.
Long.: 3,2-3,5 mm. Insecte intermédiaire entre Gudenusi et cupri-
roslris. S’en distingue par une forme plus courte, notamment du prothorax.
Differe de cupriroslris par son corps plus large, ses stries plus fortes, la
ponctuation du prothorax et des interstries beaucoup plus grosses, de
Gudenesi par les points prothoraciques moins serrés, ceux des interstries
plus fins. Coloration variable verte, violet foncé ou bleue, le prothorax
ou les élytres pouvant être inversement de ces diverses couleurs.
Caractères sexuels secondaires comme ceux du précédent.
Méconnu et répandu, bien que rare dans de nombreuses régions de notre
pays. Jura: Dôle, types (HusrAcma_!). — Oise: Angicourt (ANro1NE). —
Seine-et-Oise: Vieille-Eglise, près l’Etang de la Tour, sur Thlaspi arverwe
L., début de juillet (Ho1=1~·MANN). — Marne: La Cheppe (MÉQUIGNON). —
Drôme : Luz-La-Croix-Haute (HUSTACHE). — Vaucluse: Mt Ventoux
(A. JABL0Kov). —- Allier: Brout-Vernet (H. DU Buvssow I). — Lot-et-
Garonne: Laguière (HAURET!).
18. Baris cuprîrostrîs F., 1787, Mant. Ins., I,   100. —— v. sicula Bon.,
1844, in Schônherr, Gen. Curc., VIII, p. 161. —— graminis GMELIN, 1790,
in Linné, Syst. Nat., éd. 13, p. 1804. — v. nilidula H. Bms., 1870, Ann.
Soc. ent. Fr., X, p. 302. — v. Yvonae Plc, L’Éch., XXV, 1909, p. 115. —
HusrAcHE, 1931, p. 954. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 421.
Long. : 2,5-3,5 mm. Voisin de prasina, plus étroit; le prothorax plus
long que large, conique, progressivement rétréci en avant, à ponctuation
très fine, écartée, avec une ligne médiane lisse; les élytres glabres, très
légèrement rétrécis, latéralement de la base en arrière; les stries plus
étroites, les 76 et 89 réduites, derrière l’épaule, à des lignes de points;
les interstries lisses à ponctuation nulle ou indistincte ; la squamulation
des pattes et du dessous du corps plus fine, moins dense; les antennes
et les pattes brunes ou ferrugineuses, les tarses roux foncé. Coloration
typique vert—clair, le rostre (et parfois les pattes) cuivreux.
Caractères sexuels secondaires comme chez les précédents.
v. S1C1ll3 Bon. —- Coloration d’un violet-verdâtre.
· V. llîliîdlllâ Bms. — Entièrement (pattes comprises) d’un cuivreux-doré
intense.
La larve vit dans la racine et la base des tiges de divers Crucifères : Brassica
olemcea L. (L. Duroun, Ann. Soc. ent. Fr., 1846, p. 154. — Bonnnaianc,

CALANDRINAE. — BARIS 1075
DU BUYSSON, etc.),Dipl0taa:is tenuifolia D. C. (DEVILLE, H. Bnrsotrr). L’adulte
souvent sur Siruzpis (TEMPÈRE) et Diplotaœis muralis D. C. (H0}`FM.àNN>.
Toute la France; plus commun dans le Centre et le Midi, ~— Mai-juillet.
La v. sicula se rencontre en Italie, Sicile, Algérie ; je ne l’ai pas vue de notre
faune. La v. nitidula est mêlée à la forme type en Gironde (TEMPÈRE È);
Allier: Brout-Vernet (DU BUYssoN I); Haute-Vienne, environs de Limoges
(I); Hautes—Pyrénées: Cauterets, Pont d’Espagne, 1.500 m. alt. (1).
Europe méridionale; Algérie.
19. Barîs lepidii GERM., 1824, Ins. Sp. xëovae, I, p. 200. —- arlemisiae
HERBST, 1795, Natursyst., V1, p. 101. — Hosrxcms, 1931, p. 955. —Cat.
SAINTE·GLAIRE·DEVILLE, p. 421.
Long. : 2,5-4 mm. Subelliptique,   x
faiblement convexe, glabre, bleu    
foncé ou vert-bleuâtre obscur, peu `\— C 4 " ,
luisant; antennes et pattes noires -‘_   A _¢
ou brun foncé, les tarses ferrugi- '_ _ _ ·
neux. Rostre cylindrique, finement     /i
pointillé ainsi que la tête qui est   1,, _   f 
convexe. Funicule peu épais, son 1     '
dernier article distinct de la mas-   ‘
sue, celle-ci grosse et ovale. Pro- `i*";xg 4 É,i·_ 
thorax plus lon que large, ses ' 
côtés presque diîits sur les deux     `i`\à§\\
tiers postérieurs et faiblement con- ,,1 U       X
vergents en arrière ; légèrement ÈQ     I`
rétréci en avant, à points petits,   ·     ‘: `1 j `
Suboblongs, peu serrés, leur inter-     [Q  
valle, sur le disque, bien plus large   `jîtî     ,`l· it
que les points, la ligne médiane   ·`_,`i(, `éi   f
lisse, étroite, assez nette. Élytres [   `_‘ll‘ gg ~`
subrhomboïdes, à peine plus larges, 4 li "_
à la base, que le prothorax ; le calus _ _ __
. A , , . FIG. 571. - Burns lepzdn GERM.
humeral nul ; les cotes elargis de la
base jusqu’au milieu environ, puis
rétrécis graduellement en arrière ; stries étroites ; profondes, sans ponc-
tuation appréciable, sauf sur les latérales ; interstries, plans ou faible-
ment convexes, avec une série de très petits points alignés. Prosternum
grossièrement ponctué en avant; abdomen à points espacés plus fins
que ceux de la poitrine. Pattes finement et éparsément squamulées, le
sommet des tibias tomenteux. Aptère.
Mâle: Base de l’abdomen impressionnée; l’angle apical interne des
protibias armés d’un éperon roux.
La biologie de l’espèce a été étudiée par Urban (Ent Blàtt., IX, 1913, p. 175-
177; larve, nymphe, figs.). — La larve vit dans les racines de plusieurs

1076 COLÉOPTÈRES concmiomons
Crucifères, notamment Barbarea vulgaris R. Ba. (URBAN); La nymphose
a lieu sur place. L’adulte s’observe sur cette même plante (DEVILLE), sur
Nasturtium silvestre R. BR. et Nasturtium, palustre D. C. —-Roripa amphibia
Brass.   Barsoor, DEVILLE), sur Lepidium latifolium L. (Moounnvs),
Alyssum macrocarpum D. C. (Gixvov).
Endroits secs ou humides de toute la France; assez commun en plaine
et en montagne. Mai à octobre.
Europe septentrionale et centrale. ·
Subsp. Submollticola HUs·rAcnE, nom. nov., Cat. Junk, XXX, p. 80. —
monticola SOLARI, Bull. Soc. ent. lt., XL, 1908, p. 281 (non FALL., 1901). —
SA1NrE·CLA1RE-DEvrLLE, Cat. Corse, p. 446.
Taille plus petite que lepidii typique (2,5-3,2 mm.); corps plus trapu,
plus brillant; prothorax à côtés moins parallèles, à points bien plus gros,
subarrondis, régulièrement espacés sur le disque, non ou à peine confluents
sur les flancs; élytres plus courts, médiocrement arqués sur les côtés, moins
fortement rétrécis au sommet; les interstries bien plus finement ponctués.
La subsp. submonticola est une forme alpine décrite des Apennins, qui se
retrouve en Corse (RAYMOND, BONNAIRE I).
OBSERVATION. — La forme du corps plus trapu, les téguments très brillants
et la ponctuation plus grossière sont autant de caractères rapprochant cette
forme de l’espèce suivante, paraissant établir une transition entre les deux
espèces. Toutefois elle se rapproche davantage de lepidii par la carène médiane
lisse du prothorax; la conformation des interstries et surtout l’identité
de l’organe copulateur du mâle. Pour plus de détails, cf. Horrmsmv, Rev.
Fr. Ent., XVII, 3, 1950, p. 197,
19 bis. Bnris Ochsi A. HOFFMANN, Rev. Fr., d’Ent., XVII, fasc. 3,
1950, p. 197.
Même taille que la précédente espèce, en diffère nettement par son
aspect très brillant ; son prothorax bien plus convexe, transversal,
subarrondi latéralement, à ponctuation oblongue moitié plus serrée sur
le disque, confluente sur les flancs ; sans ligne lisse médiane ni carène ;
l’arrière-corps plus court, de forme différente, les élytres à peine élargis
sur les côtés et plus obtusément arrondis ensemble au sommet ; les inter-
stries plans, distinctement relevés sur les bords, à ponctuation unisériée
bien plus forte. Coloration plus foncée, bleue ou bleu—verdâtre, noirâtre ou
même presque noire à reflet verdâtre. Pattes (tarses compris) et antennes
d’un brun foncé.
Baris Ochsi a été recueilli en plusieurs individus des deux sexes, dans
les Alpes-Maritimes, au col de Syne, environs de Thorenc et à Caussols,
début de mai 1944 et 1945, sur Cardamine sp. par M. Ocns.
20. Bnris coeruleseens Scor., 1763, Ent. Carn., p. 25. —— chalybaea
GMELIN, 1758, in Linné, Syst. Nat., éd. XIII, p. 1759. — niicns GMEL.,
1. c,. —— nilidula MIILLER, 1776, Zool. Dan. Prodr., p. 88. — pulchella
Locxs, 1849, Exp. Alg., (lol., p. 452. — virens Ouvmn, 1790, Encycl.
méth., V, p. 565. — var. chlorodia Bou., 1844, in Schônherr, Gen. Gurc.,
VIII, p. 162. — virida Fooncnov, 1785, Ent. Paris., I, p. 120. —— var.

cstnnnnrwsa. — anais 1077
viridisericea Gœzia, 1777, Ent. Beytr., I, p. 410. — var. frapezicollis
Dasaaoci-[Ens, Le Frelon, Il (1892), p. 53. — var. chloris Faerucrus,
1798, Suppl. Ent. Syst., p. 166.,— prasina THUNBERG, 1784, Nova Acta
Upsal., IV, p. 16 (non Bon,). -— Husrncms, 1931, p. 955. —- Cat.
S.»uNrE—CLA1nE-Davxttn, p. 421 ; Cat. Corse, p. 446.
Long. : 2,3-4,5 mm. Oblong, un peu convexe, glabre, verdâtre, bleuâtre,
bleu-violet ou bronzé; les antennes (base du scape ferrugineux excepté)
et pattes noires, les tarses brun—de—poix. Rostre subcylindrique, fortement
arqué à sa base, sa courbure à cet endroit très élevée, finement ponctué
en dessus, plus densément sur les côtés. Tête convexe, lisse, éparsément
pointillée. Funicule à articles progressivement élargis, le ler égal aux
deux suivant réunis, les deux derniers très transverses. Prothorax fai-
blement transversal, les côtés subparallèles en arrière, brusquement et
fortement rétréci en avant, bisinué à la base, à points ovales, assez serrés
et assez forts sur le disque, plus petits et plus oblongs sur les bords,
confluents—ridés sur les flancs la ligne médiane lisse, très nette. Élytres
plus larges à la base que le prothorax, les côtés subparallèles sur les 2/3
antérieurs, faiblement sinués vers le premier tiers, légèrement impres-
sionnés en avant ; calus huméral assez saillant; stries étroites, les cinq
premières imponctuées, les autres avec des points très fins, les 7**
et 8e effacées sous l’épaule, ou réduites à de petits points peu distincts ; ·
interstries plans, très finement pointillés. Ailé.
Caractères sexuels secondaires du mâle analogues au précédent.
On rencontre les variations suivantes, d’ailleurs peu tranchées et mêlées
à la forme typique.
v. 0hl01‘iS F,. —- lnterstries élytraux indistinctement pointillés.
v. trapezicollîs DEsBR.. - _Forme plus étroite; les côtés du prothorax
rectilignement rétrécis en arrière; les stries externes des élytres à peine
distinctes.
V. ptllûhèlla LUc.. —— Noir-bleuâtre ; interstries très subtilement pointillés
La v. chlorodia Bon. correspond exactement à la forme type.
La larve vit dans la tige de diverses Crucifères ; elle y produit un renflement
notable. Ses dégâts sont parfois importants dans les cultures de choux,Brassica
oleracea L.   et de Colza, Brassica oleifera D. C. (!). Signalé sur Matthiola
tristis L. et provoquant des galles sur les pousses et la tige (H. V. LANGEnkaN,
Ent. Blàtt., 1941, p. 145). L’adulte se trouve fréquemment sur Barbarea vul-
garis R. BR. et Sinapis arverwis L. (TEMPÈRE), Diplotazcis tenuifolia D. C. (1),
Diplotazis erucoides D. C. (PEY1;R1M1~101¤·F).
Toute la France, la Corse ; plaines et montagnes jusqu’à la zone subalpine ;
commun. Mai à juillet.
Les variétés avec la forme typique. La v. pulchella décrite d’Algérie se
retrouve dans les Alpes-Maritimes : Mt Agel, Colmars, Thorenc (1). Je rapporte
à la v. trapezicollis une race de petite taille, de forme étroite, vivant en Haute-
Vienne: Grignac, sur Erysimum cheiranthoides L. (1); la v. chloris çà et là
dans le bassin de la Seine, dans le Centre et dans le Lyonnais !
Europe moyenne et méridionale ; Afrique du Nord ; Syrie.

1078 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Ossenvrvriox. — M. P. DE PEYERIMHOFF a capturé un couple de cette
espèce, en Algérie, au collet de Reseria Zuteola L., et suppose qu’elle pourrait
vivre également sur cette Résédacée.
21. Baris fallax H. Bmsour, 1870, Monogr., in Ann. Soc. ent. Fr.,
X, p. 311.- coerulescens v. fallaœ DESBR., Le Frelon, Il (1892), p. 31. —
HLTSTACHE, 1931, p. 956. — Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 421.
Long. : 3,5-5 mm. Extrêmement voisin du précédent et considéré par
certains auteurs comme une race biologique de ce dernier. Plus robuste,
la coloration plus généralement. bleu foncé un peu verdâtre, peu brillant ;
le prothorax couvert de points plus allongés, oblongs ou aciculés, les
flancs grossièrement ridés, la ligne médiane lisse obsolète ou nulle;
les interstries élytraux distinctement pointillés (imperceptiblement
chez coerulescens), le sommet des 99 et 10e (et parfois du 88) couvert
de points assez gros, nombreux et serrés sans ordre ; stries 7-8 réduites,
derrière l’épaule, à une ligne de points bien nets ; le rostre à courbure
basale moins élevée en dessus, à ponctuation plus forte, notamment sur
les côtés où elles est grossièrement confluente. La stabilité de ces carac-
tères avec la différence des genitalia, pemettant de conserver à cette
espèce, son autonomie.
Vit sur Isatis tinctoria L. (nombreux observateurs).
Assez répandu, bien que rare, en Provence, et çà et là dans le Centre et
le`N0rd où il a été introduit autrefois, avec la culture de sa plante nourri-
ciere.
Calvados : Villiers-sur-Mer (BEma1.).— Marne : La Cheppe (Miâouicmox). —
Aisne: Soissons (ma Burriâviaivr). î Seine-et-Oise : St-Germain ; La Roche-
Guyon. (H. Bmsour) ; Versailles : Etoile de Choisy (Jpus 1, Rrcaaamzxu 1). —
Seine: Bois de Boulogne   Bmsour). — Eure: Evreux (REGIMBARD). ——
Vaucluse: La Bonde, Apt, Sainte-Colombe,etc. (Cnoiaaur l, FAcN1Ez). —
Bouches-du-Rhône: Aix (GREMER 1). — Var: Sainte-Baume <ABEILLE 1);
Brignoles (GUÉRIN l). — Gard: Pont-St Esprit, environs de Nîmes (LÉ-
VEILLE l).
Provinces Rhénanes ; Suisse; Espagne ; Italie I
22. Baris picîcornis MARsHAM, 1802, Ent. Brit., I, p. 276. —- abroiani
GERMAR, 1924, Ins. Sp. nov., I, p. 202. — piciroslris MARsH., l. c.,
p. 276. — punclala GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, 2, p. 711. —
coerulescens HAMMERSCHMIDT, 1832, Obs. phys. et path. plant. gallar.,
III, BEDEL, Fn. Seine, VI, (1887), p. 349. — v. violacea RüSCHKAMP,
1935, Ent. Blâtt., 31, p. 69. — v. virescens BRULLÉ, 1861, Berl. ent.
Zeit., p. 290. — HUSTACHE, 1931, p. 957.- Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE,
p. 421.
Long. 1 3-4,2 mm. Oblong, (forme plus trapue que chez les deux pré-
cédents), glabre, peu brillant, bleu, verdâtre, ou_bleuâtre, parfois noi-
râtre ; les antennes et les pattes noires, ces dernières souvent bronzées, les
tarses bruns. Rostre arqué, cylindrique, couvert de points serrés. Tête avec

cA1..tNnn1NAE. — BARIS 1079
des points petits et très espacés. Funicule à articles graduellement élargis
de la base au sommet, le ler article égal aux deux suivants réunis, les
autres fortement transversaux et serrés, le dernier contigu à la massue
et presque aussi large que celle—ci à sa base. Prothorax environ aussi
long que large, les côtés faiblement arqués et presque obliquement rétrécis
en avant, la base bisinuée, couvert de points subarrondis, très serrés;
Vinterponctuation à peu près aussi large que les points, ceux des côtés
peu différents, seulement un peu plus gros, ceux des flancs à peine con-
fluents, la ligne médiane lisse peu saillante. Élytres à peine plus larges,
à la base, que le prothorax, les bords latéraux subparallèles jusqu’au tiers
postérieur, faiblement convergents en arrière; calus huméral distinct,
ponctué ; stries étroites, profondes, les internes non ou peu distinctement
ponctuées, les latérales plus visiblement, surtout en avant; interstries
plans, munis d’une série de points bien nets jusqu’au sommet, parfois
bisériés à la base des impairs. Prosternum impressionné en avant. Ailé.
Caractères sexuels secondaires semblables à ceux des précédents.
Les variétés décrites, mêlées à la forme type sont insignifiantes et mal
définies. On trouve des individus à ponctuation élytrale plus superficielle,
subsérialement disposée sur les interstries ; les pattes peuvent être d’un brun-
rougeâtre. Nous rapportons à la v. vîolacea des spécimens, provenant de
Lardy (Seine-et-Oise), entièrement violets, très densément ponctués. La
v. Vil‘6Sc%IlS ne se distingue guère que par la ligne médiane du prothorax
plus saillante que chez la forme habituelle.
La larve vit dans les racines de Reseda lutea L. ; la nymphose a lieu dans la
galerie larvaire (URBAN, Ent. Blàtt., IX, 1913, p. 137-138). Il existe deux
générations. La ponte, très_échelonnée, est disposée à la base des tiges, de
mai à juin; la transformation s’effectue en fin juin-juillet. Une deuxième
ponte est faite en août et commencement de septembre. Elle produit des
larves qui hivernent pour se métamorphoser au printemps, donnant des
adultes dès le mois d’avril, apparaissant en même temps que ceux de la
1re génération ayant hiverné pour la plupart. Ajoutons qu’un grand nombre
de ceux·ci sont frappés de mortalité dès les premiers froids (Ho1=FMA1~xN).
Toute la France; plaines et montagnes; commun. — Non signalé de la
Corse.
Europe centrale et méridionale ; Grèce ; Espagne.
23. Barîs ehlorîzans GERMAR, 1834, Ins. Sp. novae, p. 201. — brassicae
Durona, 1851, Act. Soc. Linn. Bordeaux, XVII, p. 345. — celfis GREDLER,
1866, Kâf. Tirol, II, p. 355. — chloris P,ANzEn, 1794, Fn. Ins. Germ.,
Heft 18, T. 8. — Luczoii Bon., 1844, in Schônherr, Gen. Curc., VIII,
p. 146. — HUs1·AcnE, 1931, p. 957. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE,
p. 421.
Long. 2 3,5-4 mm. Distinct des espèces précédentes par sa forme plus
massive, plus convexe. — Ovale-oblong, glabre, brillant, verdâtre,
bleu-verdâtre, bleu-noirâtre, parfois le prothorax vert et les élytres
violet-foncé ; le rostre vert, bronzé-cuivreux ou bleu foncé ; les antennes

1080 coLÉ©PTÈREs CURCULIONIDES
brunes, les pattes foncées, verdâtres ou bronzées, les tarses ferrugineux.
Rostre arqué à la base, finement densément pointillé, un peu atténué
au sommet (vu de profil). Funicule à 1er article aussi long que les deux
suivants ensemble, les autres élargis progressivement, le dernier sub—
contigu à la massue. Prothorax subtransversal, subconique, les côtés
obliques, faiblement arqués, plus de 2 fois aussi large à la base qu’au som-
met, le disque à points fins, ovales, assez espacés, leur intervalle plus
grand que les points, avec ou sans ligne médiane lisse. Élytres suboblongs,
légèrement arqués latéralement et faiblement rétrécis des épaules jus-
qu’au milieu, obtusément arrondis au sommet ; stries fines, les dorsales
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572 573 574
F10. 572 à. 573. — 572. Baris chlorizans GERM. ; ——· 573. B. picicornis Mansn. ; ——
574. B. coerulescens SCOP.
imponctuées, les latérales, notamment les 7-8 ponctuées finement ; calus
huméral saillant ; interstries larges, plans, non ou faiblement pointillés.
Prosternum impressionné en avant. Aile.
La larve, étudiée par Fatcoz (Ann. Epiphyt., X1, 1926, p. 127), vit dans
la partie inférieure de la tige et au collet de la racine des Choux cultivés,
provoquant une faible réaction de la partie attaquée. Des dégâts importants
ont été souvent observés sur chou-cabus, chou-fleur, Navet, Rutabaga.
La ponte a lieu au printemps: mai-juin; la transformation s’effectue sur
place, du début à la mi~a0ût. L’adulte hiverne. On lui connaît comme parasite
naturel, un Chalcididae: Entedon confinis Rarzn.
Toute la France; commun par places, sur Diplotaœis tenuifolia D. C. l,
souvent en nombre prodigieux. Mai à octobre. Très nuisible aux choux, en
Alsace (Cocrvmian).
Europe moyenne et méridionale; Algérie ; Tunisie.
24. Baris nivalîs H. Bars., 1870, Ann. Soc. ent. Fr., X, p. 41. — Hus-
Tacms, 1931, p. 958. —— Cat. SAINTF—CLAIRE-DE\’ILLE, p. 421.
Long. : 2-3 mm. Corps elliptique, peu brillant, de coloration variable i

CALANDRINAE. — BAa1s 1081
bleu, violet, vert, bronzé-verdâtre, rarement entièrement noir, parfois
bicolore, le prothorax vert-doré, les élytres bleu—verdâtre ; le rostre et la
tête verdâtres, bleus ou bronzés ; les antennes et les pattes brunes, celles-ci
plus ou moins métalliques, les tarses ferrugineux ; les téguments dorsaux
glabres, avec seulement une ligne de très petits poils très courts sur les
interstries élytraux. Rostre robuste, arqué, densément ponctué, avec de
fines squamules grisâtres. Tête convexe, éparsément pointillée. Funicule
pileux, faiblement élargi vers le sommet, le 16* article égal aux 2-3 réunis.
Prothorax non transversal, conique ou subconique, la base presque droite,
couvert de points arrondis ou ovales, très serrés, avec une ligne médiane,
lisse et élevée, et de chaque côté de la base une bande lisse, atteignant
le milieu. Élytres oblongs, médiocrement arqués, un peu élargis au milieu ;
calus humérl saillant ; stries assez fortes, profondes, imponctuées (sauf
la 76 et la 89) ; interstries plans, finement relevés sur leurs bords, avec
un rang de très petits points. Ailé.
Mâle : Abdomen impressionné à la base ; protibias avec un petit ergot
apical interne.
Vit sur Erysimum cheiranthoides L. (Devxtma, Cnoaaor) et sur Biscutella
laevigata subsp. longifolia MILL. (TEMPÈRE, Bull. Soc. ent. Fr., 1940, p. 77).
Région subalpine et alpine ; assez rare ; mai-juin.
Hautes·Pyrénées: Lac d’Oncey, type, alt. 2.200 m.; Pic du Midi; Lac
bleu (ABEILLE l, LÉvE1LLÉl, Bmsonr l) ; Cauterets et Oulette d`Aussone,
1.850 m. (TEMPÈRE). — Pyrénées-Orientales : Cambre d’Aze, vers 2.750 m.
(H. SICARD). — Basses-Alpes: environs de Digne (Berman). — Hautes·
Alpes: Mt Viso (Sicaan); Briançon (Gmsrmaa). — Vaucluse: Mt Ventoux,
vers 1.550 m. alt. (Cnonaur !). — Alpes-Maritimes : Caussols (A. Horrmarm) ;
Mont-Agel, 1.100 m. alt. (DEv1LLE l), assez commun, avec la sous-espèce:
Devillei. — Savoie: Mt Cenis (K. DAMEL).
OBSERVATION. —- Près de B. nivalis se place une espèce très voisine:
B. corinthia (FMnM.). Dnsnn., Frel., ll, 1893, p. 57.
Elle se trouve en Algérie où elle vit sur Lonclwphora capiomontana Dua.
et Diplotaxis erucoides D. C. De même taille et de même aspect. La carène
médiane lisse et les deux plaques lisses du prothorax plus nettes ; les élytres
ordinairement cuivreux—violacé, le prothorax plus clair, parfois doré-pour-
pré ; le calus huméral moins foncé que le reste de l’élytre. Forme plus étroite,
la base du prothorax ornée de poils squamuleux gris assez serrés.
Ce Baris vit également en Espagne; Alicante! et à l’île de Malte (Des-
BROCHERS).
ll est parfois nommé faussement nivalis dans les collections.
Subsp. Devillei F. Somm, 1952, Bull. Soc. ent. It., LXXXII, p. 54.
Diffère par le prothorax plus convexe, subparallèle vers le milieu, les élytres
à plus grande largeur aux épaules (mâle) moins élargis vers le milieu des côtés
(femelle), les stries plus fortes, parfois très finement ponctuées.
Décrit comme espèce propre, sur un seul exemplaire mâle, des Alpes-
Maritimes: Mt Agel (Diavirmz), mais plusieurs spécimens que nous avons
vus de cette localité, nous incitent à considérer ce Baris comme une simple
forme du nivalis, caractérisée surtout chez les mâles et d’ailleurs mêlée à
celui-ci, sur la même plante: Erysimum cheiranthoides L.. La coloration

1082 coLÉoPrÈaEs cuncutiomnns
très variable : prothorax violacé ou bronzé, les élytres bleus, ou dessus entiè-
rement bleu, violet, avec ou sans reflet cuivreux, se retrouve chez la forme
typique.
25. Baris Villas CoMoLLr, 1837, De Col. nov. Novooom., p. 35; H.
Bmsour, Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 314, — Husrmcnn, 1931, p. 959. —
Cat. SA1NrE—CLA1nE—DEv1LLE, p. 421.
Long. : 2-3 mm. Oblong, assez large, peu convexe, brillant, bleu foncé,
le prothorax souvent plus foncé, noirâtre ; pratiquement glabre en dessus
(les élytres avec une série de poils gris extrêmement petits peu visibles,
sur chaque interstrie) ; les pattes et les antenhes brun de poix. Rostre
arqué à la base, grêle, cylindrique, finement pointillé, alutacé, avec une
ligne médiane imponctuée. Funicule cilié, a articles graduellement élargis
vers le sommet. Prothorax non transverse, subconique ou conique, un
peu resserre en avant, les côtés presque droits, la base bisinuée, couvert
de points ronds, très serrés, non confluents, plus larges que les stries ely-
trales, la ligne médiane, lisse, obsolète ou absente. Élytres courts, à peine
2 fois aussi longs que larges, dépassant à la base la largeur du prothorax,
les côtés parallèles jusqu’au quart postérieur environ, obtusément arrondis
au sommet ; calus huméral saillant ; stries fines peu distinctement ponc-
tuées; interstries plans (sauf vers le sommet), obsolètement ponctués
et comme rides transversalement. Pattes grêles ; fémurs linéaires ; tarses
élancés. Ailé.
Mâle: Caractères sexuels secondaires analogues au précédent, les pro-
tibias plus finement ongulés.
Vivrait, d’après BAUDI, dans les bourgeons terminaux de Bryonia rlioica
JACQ., au Piémont, au printemps. Observé, en avril, sur Bryonia alba L.
par BAncA¢;Lr (1) (Biologie: Prrmzzorr, Col. lt. lmola, 1882).
Rare en France : Avignon (CHOBAUT). — Var: Hyères (ABEILLE I) :
Fréjus: (coll. Bmsour I). — Alpes-Maritimes: Nice (Gnnmran Y). — Pyré-
nées-Orientales : Bagnères de Bigorre (Guiânm È). * Drôme : Nyons
(LÉVEILLÉ, ma coll. Y)
Autriche; Sicile; Abruzzes; Hussie·méridionale.
Gen. LIMNOBARIS BEDEL, 1885, Fn. Seine, VI, p. 183.
Groupe détaché des Baris GERM., il s’en différencie par le pygidium
non découvert, la tête sans ligne de démarcation rostro-frontale, le
29 article du funicule distinctement plus long que le 3B. Chez nos deux
espèces francaises, le rostre et la tête sont finement ponctués, les antennes
longues ; le prothorax à peu près aussi long que large, à côtés un peu arqués,
légèrement resserré derrière le bord antérieur ; les élytres parallèles
(1) Une espèce d’Égypte : B. granulipennùs TOURN., a. été signalée par BOEB'M (Bull·
Soc. ent. d’Egyple, 1908, p. 66), comme vivant également aux dépens d’unc Cucurbitacée :
Ciirullua colocynthis SCHRAD.; Vinsecte se développerait dans les fruits de la. plante.

CALANDRINAE. — LIMNOBARIS 1083
jusqu’au tiers postérieur, un peu plus larges que le prothorax. Pattes
assez longues; tibias non carénés, le 3s article tarsal large, fortement
bilobé ; ongles libres. Ailé.
Les Limrwbaris, très nombreux dans les deux Amériques, ne comptent
qu’une douzaine d’espèces en Europe  
TABLEAU DES EsPÈcEs.
1. Prothorax couvert d’une pubescence squamuleuse, couchée,
blanchâtre, disposée transversalement ............ 2.
— Prothorax sans pubescence apparente; interstries des
élytres avec un rang de poils blanchâtres très courts, fins,
espacés, souvent peu distincts. Métasternum à squamules
i bien moins serrées que celles des pièces latérales de la poi-
trine, lesquelles dessinent une sorte de IT blanchâtre.
Insecte d’aspect noir-brillant. Long. : 3,5-4 mm. . 1. T-album.
2. Interstries portant des poils blancs, assez longs, serrés,
souvent disposés obliquement en 1-2 rangées, le sommet
de chaque poil dépassant la base du suivant. Côtés de la
potrine et de l’abdomen couverts de squamules grisâtres
très denses. Insecte d’aspect grisâtre. Long. : 3,2-3,5 mm.
....................... . 2. pilistriata.
— Interstries avec des poils plus courts, mieux alignés,
semblables à ceux de T.·album, souvent bisériés en avant.
Métasternum et côtés de la poitrine à squamules serrées,
seulement un peu plus denses sur les épisternes méta-
thoraciques. Même taille que le précédent. pîlîstrinta. v. pusio.
1. Lîmnobaris T-album LxNNÉ, Syst, Nat., éd. X, 1758, p. 379. — alri-
plicis PAYKUL1., 1800, Fn. Suec., III, p. 243. — dolorosa GMFL., in Linné,
Syst. Nat., éd. XIII, 1790, p. 1804. —— funerea HERBST, Natursyst. Ins.,
Kâf., VI, 1795, p. 164. — hypolcuca MARSH., 1802, Ent. Brit., I, p. 274. —
marlulus SAHLB., Maddel. Soc. Fn. et Fl. Fenn., XVIII, 1900, p. 22. —
nigrum HERBST, l. c., p. 60. — T. album var., SAHLB., l. c., p. 34. — unise-
riaia Duroua, 1843, Exc. ent. Ossau, in Bull. Sc. Pau, p. 88. — v. sculp-
luraia Fxusr, Stett. ent. Zeit., XLVI, 1885, p. 201. — HUSTACHE, 1931,
p. 960. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 421.
Long.: 3,5-4 mm. Oblong, assez convexe, noir, brillant, les élytres
avec une rangée de poils courts blanchâtres, irrégulièrement alignés,
ne voilant pas les téguments ; les antennes et les pattes brunes ou noi-
râtres, rarement rougeâtres, les tarses brun de poix. Dessous squamulé
(1) Pour la. synonymie du genre Limmzbamla, cf. ZUMP'1', Ent. Bhîtt., 1937, p. 284, et
Jaussox, ibid., p. 480.

1084 coLÉo1>TÈnEs cuncumomnns
(voir tableau). Rostre cylindrique, peu arqué. Prothorax couvert de points
arrondis, serrés, Pinterponctuation très finement alutacée, la ligne médiane
lisse, un peu relevée. Élytres subparallèles jusqu’au tiers postérieur;
calus huméral petit, peu saillant ; stries fines, imponctuées, ou avec des
points peu distincts en avant ; interstries plans avec une rangée de points
alignés assez gros, peu profonds.
Mâle: Abdomen légèrement impressionné à la base; protibias avec
un très petit onglet roux à l’angle apical interne.
La larve vit au collet des racines de Scirpus lacustris L. (Cypéracées),
la nymphose a lieu sur place, en mai; la transformation en fin mai à début
de juin   L’adulte se rencontre depuis le printemps jusqu’à l’automne,
dans les endroits marécageux, sur diverses Cypéracées, notamment Cladium
mariîcus R. Bï (HÉYDEN) et Joncacées : Juncus communis   MEY,Juncus
con cmeratua . OFFMANN .
Tîute la France(; commun. L Non signalé de la Corse.
Europe septentrionale et moyenne.
2. Limnobaris pilistriata STEPHENS, Ill. Brit. Ent., Mand., IV, 1831,
p. 10. — T-album SAHLB., 1900, Acta Soc. Fl. et Fn. Fenn,, XIX, p. 198
(non L.), — v. pusio Bol-1., in
  ~ Schônherr, Gen. Cure., VIII, I, p.
V ,   £/ 173. — Reilleri MUNSTER, Norsk.
ès., '-— "' (X ' Ent. Tidskr., II, 1928, p. 58. —-
[   \·, HUSTACHE, 1931, p. 961. —— Cat.
ii   X SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 421.
      Long. :3,2-3,5 mm. Extrêmement
f     voisin du précédent, cependant
      lâ; distinct par la pubescence plus
/ i       »   grossiere et plus longue (voir carac-
fr   . î ·‘,— `*.,_ tères donnés au Tableau). La variété
'       s`   ' pusio, attribuée à tort à T. album,
  .   '; ‘ mêlée à la forme typique.
A       il  ` Vit, comme l’espèce précédente,
,; MV? ;,*_Ãy·ly*· ;`   dans les lieux humides, au bord des
(li   idtliil `,   eaux, sur · diverses Cypéracées, sur-
· ,·, È`;   '·îii.·', tout Sczrpus silvaticus L. dont les
\ g`··T   ,»   feuilles sont dévorées par l’adulte.
  · ‘ . '· Signalé également sur les Carex
)       (HUs'rAcHE) et sur Juncus effusus
9 *' L., en nombre, mi—mai (HOFFMANN,
DUPREZ).
Fm. 575. - Dimnobarvla piztgmam smpn. PP¤b=·1bl€¤}¤¤t dan? "°“"€ la
France, paraissant aussi commun que
T. album et souvent avec celui-ci,
surtout dans le Midi, le Centre et le sud-ouest. Non cité de la Corse.
Toute l'Eur0pe ; Algérie.

cALANnn1NAE. — BALANINUS 1085
Tribu des Balaninî.
Mandibules en triangle étroit, insérées côte à côte et fonctionnant,
en conséquence, dans le sens vertical. Rostre très long, grêle, fîliforme;
scrobes linéaires, naissant vers le milieu du rostre et atteignant la base
de ce dernier. Funicule antennaire de 7 articles. Yeux grands, transversaux.
Prothorax sans lobes oculaires distincts. Prosternum allongé en avant des
hanches prothoraciques. Écusson visible, Élytres cordiformes, ne recou-
vrant que la base du pygidium. Corbeilles tarsales ouvertes et externes ;
tarses avec les deux premiers articles triangulaires; ongles bifides et
appendiculés en dedans.
TABLEAU DES GENRES.
1. Massue antennaire allongée, pointue, ses deux premiers
articles grands et subégaux. Ongles appendiculés en
dedans jusqu’à la moitié de leur longueur. Dessous du corps
à revêtement régulièrement piliforme ou squamuleux. Épi-
mères mésothoraciques parfois plus densément squamulés.
...................... (p. 1085) Ba.la.ninus.
-— Massue des antennes ovoîde, à 16* article aussi grand que
les suivants réunis. Ongles très finement et très brièvement
appendiculés à la base. Dessous du corps avec seulement
les bords de la poitrine et parfois la partie ventrale, den-
sément squamulés ............. (p. 1096) Balnnnbius.
Gen. BALANINUS GERMAR, 1821, Mag. Ent., IV, p. 291.
(Balaninus GERMAR, 1817, Mag. Ent., II, p. 340 (nom. nudum) (1);
Balaninus SAMouE1.1.E, 1819, Ent. Useful Comp., I, p. 202 (n,m1dum) ;
Curculio Scnnuxtmc, Wien. ent. Zeit., 1929, p. 79) (2). Révision:
Dssnaocueas, Le Frelon, II (1892), p. 102 et 118 ; Husrscna, Gurc.
Gallo-rhénans, in Ann. Soc. ent. Fr., 1931, p. 242, p. sp. 961).
Rostre très long, grêle, arqué, formant, à son point de rencontre avec
le front, un angle rentrant; plus ou moins dilaté à la base; scrobes
étroits, non obliques. Antennes longues, fines, insérées un peu en avant
du milieu du rostre; scape claviforme au sommet, atteignant l’œil;
funicule de 7 articles, les deux premiers les plus allongés, le 16* plus long,
les suivants graduellement plus courts, obconiques ou noueux; massue
(1) GERMAR, en 1817 (1. c.), a. nommé un certain nombre d'espèces sans désigner de
génotype, il en est de même pour SAMOuELLE en 1819. Pour cette raison, ces noms ne
peuvent être pris en considération.
(2) Au sujet du genre Curculzlo, consulter 1’i.ntéressa.ntc note synonymique de A.
Mtqmenox, in Sa·inte·C1¤âre-Deville, Cat. Fr., p. 431.

1086 coLÉoPrÈaEs CURCULIONIDES
oblongue à deux premiers articles également grands. Yeux arrondis,
déprimés. Prothorax transversal, subconique, tronqué au sommet,
bisinué à la base, ses angles postérieurs arrondis. Écusson arrondi. Élytres
subcordiformes, à épaules saillantes ; à leur extrémité séparément arron-
dis. Fémurs claviformes, dentés; tibias droits, les antérieurs finement
spinulés au sommet; ongles bifides, dentés. Abdomen à 2e segment un
peu plus long que chacun des deux suivants.
Les mâles ont le rostre plus court, plus épais ; l’inserti0n antennaire
plus rapprochée du sommet du rostre; le segment anal impressionné
ou fovéolé. Le rostre chez les femelles est plus arqué, plus finement
sculpté.
Genre comprenant une soixantaine d’espèces paléarctiques, parmi les-
quelles un nombre important se trouve au Japon et en Chine occidentale
et orientale. Plusieurs espèces sont spéciales au Nouveau-Monde. Notre faune
en compte huit; leur biologie est connue.
Les larves vivent dans les fruits de diverses essences; une seule espèce:
villosus fait exception et vit en gallicole, à la manière des Balanobius. La trans-
formation de toutes les espèces se fait en terre.
TABLEAU mas EsPÈcEs.
1. Profémurs nettement dentés ................ 2.
— Profémurs sans dent distincte. Téguments roux ....... 7.
2. Rostre entièrement roux ou brun-rougeâtre ......... 3.
— Rostre très noir, au moins de la base à l’insertion anten-
naire. Antennes rousses. Insecte noir à pubescence blanche
ou jaunâtre, marbrée et formant une fascie transversale
après le milieu des élytres. Pattes noires. Dent fémorale,
très petite et aiguë. Long. 2 3-4,2 mm ........ 6. vîllosus.
3. Sculpture du le? segment ventral, entre les hanches
métathoraciques, masquée par le revêtement très serré.
Élytres à surface convexe; écusson plus long que large,
subrectangulaire ..................... 4.
—— Sculpture du ler segment ventral, entre les hanches
postérieures, bien apparente à travers le revêtement fin
et peu serré. Élytres aplatis sur le dos; écusson court,
arrondi ......................... 6.
4. Revêtement dorsal squamuleux, presque uniforme, gris-
cendré clair ou jaunâtre. Arrière-corps ogival, allongé.
Rostre de la femelle aussi long que le corps, celui du mâle
moitié moins long. Suture des élytres sans crête de pubes-
cence. Pattes longues et grêles; métafémurs avec une
forte dent triangulaire, son bord postérieur droit. Long:
6-9 mm .................... 1. elophas.
— Revêtement dorsal pileux, jaune ou brun, formant des

CALANDRINAE. — BALANINUS 1087
taches sur les élytres. Arrière-corps scutiforme ou cordi-
forme, presque triangulaire. Rostre de la femelle moins
long que le corps, celui du mâle moitié moins long. Membres
robustes, assez courts ...................  
5. Métafémurs armés d’une large dent triangulaire, son bord
postérieur droit, subperpendiculaire àl’aXe du fémur. Su-
ture élytrale non saillante en arrière. Revêtement jaunâtre,
varié de taches foncées (forme typique), ou uniformément
brun-roux (V. sericeus DEsBR.). Long.: 7-9 mm. . . . 3. pellitus.
-- Métafémurs armés d’une forte dent spiniforme, très aiguë,
son bord postérieur échancré en arc. Suture des élytres
saillante sur son tiers postérieur. Long.: 6-8,5 mm. 2. venosus.
6. Suture des élytres garnie, sur sa moitié postérieure,
d’une crinière de soies rudes, un peu hérissées. Antennes
à pubescence longue, les derniers articles noueux-piri-
formes. Long. :.6-9 mm .............. 4. nucum.
— Suture élytrale sans crinière. Antennes à pubescence fine,
éparse ou nulle (sauf au sommet avec quelques soies
hérissées); tous les articles subconiques, beaucoup plus
longs que larges. Long.: 4-8 mm ......... 5. glandium.
7. Métafémurs avec une petite dent ; mésofémurs à dent très
petite ou nulle. Revêtement dorsal jaune ou orange, avec,
sur les élytres, des taches marbrées, irrégulières et trans-
versales. Long. 2 2-3,5 mm ............ 7. cerasorum. ·
—— Méta- et mésofémurs inermes. Revêtement dorsal rougeâtre,
formant une fascie transversale grise ou jaunâtre en
arrière des élytres. Long. : 2-3,5 mm ........ 8. undulatus.
1. Balanînus elephas GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III,
p. 378. — masiodon JEKEL, 1861, Journal of the Linnean Soc. Zool.,
p. 265. —— propinquus DBR., 1868, Ann. Soc. ent. Fr., p. 364. — HUsrAcaE,
1931, p. 965. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 431 ; Cat. Corse,
p. 447.
Long. : 6-9 mm, —— Arrière-corps suhtriangulaire, les téguments bruns,
la vestiture dorsale presque uniforme, composée de squamules lancéolées,
flaves ou cendrées ; les stries garnies de squamules oblongues, plus épaisses,
blanches ;le rostre rougeâtre ; les pattes et les antennes rousses ou ferru-
gineuses. Dessous du corps couvert de squamules serrées, ovales, tronquées
à leur extrémité inférieure. Rostre pontué-cannelé à sa base, celui du
mâle moitié plus court que celui de la femelle qui est aussi long ou même
un peu plus long que le corps. Antennes très longues, éparsément pubes-
centes, les articles du funicule très allongés, munis de quelques soies au
sommet, le dernier plus long que le pénultième; massue fusiforme.
Prothorax peu convexe, faiblement transversal, à côtés parallèles en

1088 COLÉOPTÈRES cuncumoivrnas
arrière (mâle) ou à peine arqués (femelle), médiocrement rétréci en avant.
Écusson allongé. Élytres convexes en arrière, déprimés en avant, fai-
blement arqués latéralement, les épaules anguleuses ; stries visibles, ponc-
tuées ; interstries plans. Pattes longues ;
‘ métafémurs fortement et aigûment den-
tés (voir tableau). Caractères sexuels
_ Ã secondaires mentionnés à la description
) du genre (1).
  É V Une sérieuse étude biologique de cette
Q , f ·. espèce est faite par COLLIZA (Boll. Zool.
` É ,' Portici, 1929, XXII, p. 244; figs.). —— La
_. · \ larve vit aux dépens des fruits de divers
·' ‘». Cupulifères, Châtaignes et glands de chênes
(_ ,5, _ à feuilles caduques et persistantes. La
      femelle pratique un trou dans le fruit, à
  l’aide de son rostre et y dépose un œuf.
  L’éc1osion s’eff`ectue en quelques jours et
4* ~t·v.·i0*e»
_   Q, la jeune larve s’acheminant dans la pulpe
« " g " iL`?;;;Q5;   - qq y produit une cryptocécidie comparable à
.   E celle que B. nucum, provoque dans les
"   p  } g` noisettes, Le développement larvalre dure
   ‘¢ ï 1 mois à 1 mois   Les fruits véreux tom-
      bent à terre et la îarve, pratiquant un trou
' _   î   de sortie, gagne le sol, s’enfonçant de quel-
,   ques centimètres, se fabrique une loge de
  "=`lQ;·' ,5% =` terre agglutinée dans laquelle elle reste en
, `°  · diapause jusqu’au printemps suivant. La
  L nymphose, qui dure environ 10 à 12 jours,
· ` se produit vers le début de mai et l’imago
FIC. 576. -— Balaviinus elephas GYLL. apparaît du 15 lulu lusquien HH de Julllet
La ponte commence vers la fin d’août et se
prolonge jusqu’à la fin de septembre ; elle
comprend une vingtaine d’œufs. Chaque fruit contient une seule larve, rare-
ment deux et exceptionnellement trois dans les châtaignes (CoLL1zA).
La larve est parasitée par Sigalphus sculpturatus Sziarr. (Hym. Braconirlae).
Presque toute la France. ——- Juin à septembre.
Manque dans le Nord ; rare dans le bassin de la Seine, le Centre et l’Ouest ;
assez commun par places, dans le Midi et en Corse.
Seine-et-Oise !. - Seine~et-Marne I. — Oise l. — Marne Y. — Aube. -—-
Yonne. —— Seine-Inférieure. — Eure. — Calvados. — Maine—et-Loire. —
Mayenne l. -— Ille—et~Vilaine. —— Morbihan. -—— Loiret. — Yonne. — Allier. —-—
Hte·Vienne. - Puy-de-Dôme I. — Hte-Loire l. ~ Vaucluse. — Basses-
Alpes. ~ Var !. — Alpes·Maritimes I. — Pyrénées-Orientales. — Aude. —
Landes. » Gironde, — Vendée. —— Hérault l
(1) Une race de grande taille (9,5-10,5 mm.) m’a été communiquée par M. SUIRE,
du Laboratoire d'entomo1ogie de l’Éc01e d'Agrlculture de Montpellier. Elle vit à. l`état
larvaire aux dépens des glands de Chêne ; Yadulte e été obtenu ex larva, en nombre, au
début de mars 1948. Elle se distingue, en outre, par de nombreuses macules d’un brun-
rougeâtre, tranchant légèrement sur la vestîture élytrale d’un gris Have. J e propose de
désigner cette intéressante forme : Bulrel, n. var.

CALANDRINAE. —- BALANINUS 1089
Europe méridionale; Italie; Espagne; Allemagne occidentale; Algérie;
Himalaya, éclos d’un fruit de Quercus (MAUBLANC).
Onsxznvyriow. -— Deux espèces américaines, assez voisines de B. clephas,
attaquent les fruits du Châtaignier vulgaire, introduit d’Europe aux Etats-
Unis: B. proboscidiens F. et B. rectus Sav, dont la biologie a été étudiée
par F. M. Cnirrnwnim (Yearh. Dpt. Agric., 1904, p. 229). _
2. Balanînus venosus GRAVENHORT, 1807, Vergl. Uebers. Zool.,
Syst., p. 204. — glandium DESBR., Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 352 (non
Marisa.), — v. cinereus DESBR., Frel., II, 1892, p. 353. —— Hvsrscma,
1931, p. 965. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 431.
Long.: 6-8,5 mm. Corps subrhomboïdal, noir, revêtu densément de
squamules piliformes flaves et brunes, ces dernières formant des taches
ou fascies irrégulières sur les élytres ; les stries avec des squamules linéaires
plus courtes, jaunâtres ; le rostre, les antennes et les pattes rougeâtres,
les fémurs souvent assombris. Dessous du corps couvert de squamules
serrées, plus grosses que celles du dessus. Rostre moins long que le corps
(femelle), moitié plus court (mâle), la base cannelée jusqu'à l’insertion
antennaire. Antennes fines, longues, pubescentes ; funicule à articles
subconiques, assez grêles, ciliés au sommet, le l" article un peu plus long
que le 2**, le dernier plus de deux fois aussi long qu’épais ;massue oblon-
gue. Prothorax un peu arqué latéralement, sa pubescence formant une ligne
médiane assez distincte. Écusson subrectangulaire, squamulé. Élytres
presque en triangle, à calus huméral saillant, un peu déprimés en avant,
concaves derrière l’écusson, sur la suture ; strîes fines, densément squa-
mulées; interstries larges, plans, la suture saillante en arrière. Pattes
fortes, densément squamulées ; métafémurs armés d’une forte dent trian-
gulaire, très aiguë (voir tableau) ; profémurs longuement villeux; pro-
tibias bisinués et assez longuement pubescents en dedans.
Caractères sexuels secondaires mentionnés à la description du genre.
v. 61118l'€IlS Dan. — Revêtement dorsal très clair, les élytres ornés d’une
fascie transversale en arrière et de quelques macules blanchâtres.
La larve vit dans les fruits de divers chênes à feuilles caduques : Quercus
pedurmulata EARB. (1), Quercus pubescens W1LL1>. (!);
La ponte commence plus tôt que chez elephzw, probablement vers la mi-
août, car nous avons observé des larves néonates, dans la région parisienne,
à partir du 25 août ; elle se prolonge jusqu’en septembre. Chaque gland ren-
ferme une seule larve, dont l’évolution est de même durée que chez le pré-
cédent; elle reste en diapause jusqu’au printemps, dans le sol. La nymphose
s’ef1`ectue vers la fin d’avril, dans le Midi, rarement avant le 15 mai dans la
région de Paris. L’imago reste plusieurs jours dans la loge nymphale avant
d’apparaître.
Toute la France ; assez commun. La variété cinereus, çà et là avec la forme
type. Non cité de la Corse.
Toute l’Europe; Caucase ; Algérie; Maroc.

1090 coLÈo1>rÈnEs cuncuL10N1nEs
3. Balaninus pellitus Bou., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, 2,
p. 278. — v. sericeus DESBR., 1868, Ann. Soc. ent. Fr., p. 345. —— HUS-
TAcuE, 1931, p. 966. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 431.
Long.: 7-9 mm. Semblable au précédent; diffère par l’arrière—corps
un peu plus long, les squamules dorsales plus fines, plus serrées ; les stries
à squamules semblables à celles des interstries, masquant entièrement
leur ponctuation; la suture élytrale non saillante en arrière; le rostre
à cannelures basales n’atteignant pas le niveau de l’insertion antennaire ;
les protibias fortement bisinués en dedans; les métatibias fortement
échancrés en dedans à leur base ; la dent métafémorale large, triangulaire,
non spiniforme (voir tableau).
La v. Seriœlls se distingue par le revêtement fin, soyeux, uniformément
brun-fauve (fauve clair, varié de taches brunâtres chez la forme typique).
L’adulte se rencontre sur les chênes à feuilles caduques, notamment sur
Quercus sessiliflora SALISB. et   pedunculata Ennn., dont les fruits doivent
probablement nourrir la larve. —— Mai-juillet.
Répartition géographique incomplètement connue; répandu sans doute
dans tout notre territoire, mais peu commun; très rare en Picardie et Nor-
mandie (d’après BEDEL)   Plus fréquent dans l’Est, le Centre et le Midi,
sauf dans l’Ouest, notamment en Gironde où il est rare (d’après TEMPÈRE). —
Non signalé de la Corse.
La v. sericeus, çà et là dans le bassin de la Seine !, l’Allier, la Touraine, les
Ardennes, le Jura, l’Auvergne I
Europe moyenne et méridionale (manque en Grande~Bretagne). —- Asie-
Mineure ; Algérie.
OBSERVATION. —-— Une espèce extrêmement voisine: B. dentipes R0EL.,
de Corée et Sibérie, est très nuisible aux arbres fruitiers à noyaux et son
introduction dans nos régions est à redouter (NAKAYAMA, Ann. Agr. Exp.
St. Chosen, 1929, p. 261).Elle se distingue de pellitus par ses articles antennaires
plus élancés, plus fins, bien moins épaissis au sommet, son rostre brun,
d’un tiers plus long chez la femelle que celui, de pelliius du même sexe, ses
stries élytrales plus larges, la squamulation des pattes plus grossière, plus
soulevée.
4. Balaninus nucum LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 383. -—- gulosus
FABR., 1792, Ent. Syst.- HUs·rAc1—iE, 1931, p. 967. — Cat. SAINTE·CLAIRE··
DEVILLE, p. 431.
Long. : 6-9 mm. Se rapproche, par la forme, des deux précédents et
surtout de venosus. — Les élytres nettement déprimés en dessus; le
revêtement dorsal moins serré, ne voilant qu’incomplètement les
téguments, les squamules des stries plus grossières ; le rostre (en avant),
les pattes et les antennes rougeâtres (les genoux parfois et la base des
fémurs rembrunis). Dessous du corps à squamulation grossière, plus serrée
sur les bords du 2** segment ventral et sur les épimères mésothoraciques
(1) Non mentionné dans le récent catalogue des Coléoptères de la Seine-Inférieure
et de 1’Eure, par R. DUPREZ, fasc. V, 1947.

cALAN¤R1NAE. — BALANINUS 1091
où elles forment une tache jaunâtre assez tranchée. Rostre plus court
(mâle) ou plus long (femelle) que le corps, strié à la base jusqu’à l’insertion
antennaire. Scape (au sommet) et funicule densément hérissés de soies,
les articles 5-7 noueux à leur sommet, le ler à peine plus long que le 2e,
les deux derniers moins, ou à peine,2 fois aussi long qu’épais. Prothorax
un peu arqué latéralement, régulièrement convexe, muni d’une ligne
médiane élevée, souvent dénudée, lisse. Écusson grand, court, arrondi,
couvert d’une tomentosité blanche ou flave. Élytres plans, plus for-
tement déprimés, en avant ; stries fortes, ponctuées, garnies de squamules
peu rapprochées; interstries à rugosités visibles à travers la vestiture;
suture élytrale, munie, sur sa moitié postérieure, d’une crinière de soies
rudes, un peu hérissées. Fémurs à dent forte, finement aiguë ; métatibias
faiblement bisinués en dedans.
Caractères sexuels secondaires du mâle, mentionnés à la description
du genre.
Vit sur Corylus avellana L.; la larve attaque les noisettes et provoque
d’importants dégats. (Blûlügic: Hess, in Forstwirtsch. Centralbl., 1904,
p. 407. — E. RABAUD, Feuille jeun. Nat., 43, 1913, p. 124; C. R. Acad. Sc.
Paris, 1913, 156, p. 253; Rev. Sc. Bourbonnais, XXVII, p. 65. — PIERRE,
ibid., p. 15. —— SoRAUER, Handbuch der Pflanzen KranKheiten, 1932. —— E.
SCHIMITSCHEK, Z. angew. Ent., Berlin, 1939. — T. H. Scnovim, Landbruks-
direcktie 1934. — H. JULLIARD, Mitt. der Schweiz. ent. Ges., 1941. — LA
FERLA,B0ll. del R. Lab. ent. agr. di Portici,1941. — Barscuowsxï et Missmt,
Insectes nuisibles aux plantes cultivées, 1935. —— D0M1NcUEz Gsncm-
'I`EJ1;no, Boll. pat. veget. y ent. agr. 1944. — H. MARTIN, Rev. Path. végét.
Ent. agr., fasc. I, t. XXVIII, 1949, p. 3 à 28, figs.
Les adultes apparaissent, après hibernation, dans le sol, dès la fin mars;
ils se nourrissent de divers fruits (Poires, Pêches, Kaki, etc.) et piquent les
feuilles et les jeunes noisettes. A la fin mai, après la maturation des gonades,
ils s’accouplent et pondent. L’œuf est déposé sous l’exocarpe des jeunes fruits ;
chaque noisette reçoit généralement un œuf, mais parfois deux et même trois.
La ponte débute vers le 15 mai dans les régions méridionales (Espagne,
Italie). Elle peut se prolonger jusqu’au début de juin (France, Suisse) et même
jusqu’en juillet-août dans les régions nordiques et dans les montagnes élevées
(1000 à 1500 m.), Chaque femelle peut pondre 20 à 30 œufs. L’incubation
de l’œuf dure de 4 à 9 jours, le développement larvaire 25 à 32 jours. La larve
néonate creuse d’ab0rd sinueusement une galerie sous le péricarpe, puis
gagne la pulpe, y produisant une cryptocécidie dont les éléments constituent
une nourriture du premier âge; le pertuis pratiqué pour la ponte est rapi-
dément obturé par une prolifération du tissu végétal qui laisse à la surface
une cicatrice convexe, brunâtre, assez visible. Ifévolution larvaire est de
25 à 32 jours environ. Lorsque le fruit véreux tombe au sol, la larve s’en
échappe par un trou circulaire qu°elle fore au préalable; elle s’enfonce en
terre et entre en diapause, dans une logette de terre. En mai-juin de l’année
suivante, une partie des larves se nymphose. La nymphose s’effectue en 8-
12 jours. L’imago peut rester dans le sol et hiverner un second hiver. Le
reste des larves hiverne un 2° ou 36 hiver en terre, et les adultes de ces cycles
ne pondent que le 4** ou 5** printemps. Le cycle d’év0luti0n de l’insecte néces-
site donc 2, 3 ou 4 ans.

1092 coLÉox>TÈnEs cUacUL1oN1nEs
Toute la France ; assez commun, même en montagne.
Europe moyenne et septentrionale, très abondant en Italie, Espagne,
Turquie ; non signalé de la Corse.
OBSERVATION. —- Une espèce américaine, dont, Vintroduction en France
serait des plus funestes, attaque les noix, aux Etats-Unis ; il s’agit de B.
obtusus Bmivcn. (cf. F. M. Ca1r·rENDEN, U. S. Dpt. Agric., Bur. of Ent.,
VVashington, 1908; biologie).
5. Balaninus glandium MARsnAM, 1802, Ent. Brit., p. 284. — lurbalus
GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III, p. 383. — nucum GERM.,
(non LINNÉ), Ent. Mag., IV, p. 294. — hispanus SUERL., Mitt. Schweiz.
ent. Ges., 1888. —— lessellalus DESBR., Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 354
(non Founcnov) (1). —— v. fîlirosiris REY, l’Éch., 1895, p. 3. — v. analo-
licus Pic, l’Éch., 1902. — v. moniivagus REITT., Wien. ent. Zeit., 1895,
p. 255. — HUSTACHE, 1931, p. 968. — Cat. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE,
p. 431 ; Cat. Corse, p. 447.
Long. : 4-8 mm. Voisin du nucum L. ; plus petit ; l’arrière-corps plus
svelte, le revêtement dorsal brun, brun-ocré ou jaunâtre, à taches
ordinairement bien tranchées ; les squamules plus fines, plus fortement
appliquées, celles des stries bien plus courtes que celles des interstries
très distinctes ; le dessous squamulé de cendré ou de jaunâtre ; les épimères
mésothoraciques densément squamulés, concolores, mais parfois plus
clairs et presque aussi tranchés que chez la précédente espèce ; le rostre,
les antennes et les pattes rougeâtres (la base du rostre rarement noi-
râtre), les tarses ordinairement plus foncés ; le rostre de même proportion ;
les antennes plus grêles, à pubescence éparse ou nulle, à articles sub-
coniques, faiblement épaissis au sommet (un peu plus chez le mâle),
les deux derniers 2 fois aussi longs qu’épais ; les stries élytrales bien nettes,
à points visibles; la suture convexe en arrière, à pubescence un peu
soulevée, mais nullement en crinière rude et mi-hérissée ; fémurs aigû-
ment et fortement dentés, la dent métafémorale plus forte.
Caractères sexuels exposés à la description du genre.
La larve vit dans les glands des Quercus sessiliflora SAL1sB.,   pedunculata
Ennn.,   pubescens VVx1.r.n. (K) et probablement dans ceux des Quercus ilex
L. et suber L., notamment en Corse où l’adulte se rencontre abondamment
sur ces deux chênes (Dnvirms).
La ponte doit être plus précoce que chez les autres espèces, car nous avons
trouvé des larves, dans le fruit du chêne-blanc, au début d’août. L’adulte
apparaît également plus tôt, dès le mois d’avril, en Provence, et en mai dans
le bassin de la Seine. L’éthologie est identique à celle de B. venosus.
lfespèce est parasitée par un Ichneumonidae, Pimpla calobrata Ga.  
(1) De 1’a.vis de BEDEL, le B. tessellaius Fomcnov, Ent. paris., I, est impossible à
identifier, même comme genre.
(2) Cet Hyménoptère a· été signalé comme parasitant B. nucum L., cependant nous
ne l’avons jamais observé dans nos élevages, sur cette espèce, alors qu’on le trouve fré-
quemment dans ceux de B. glandium. Peut—être y a-t-il confusion avec B. nucum GERM.,
qui est identique à ce dernier.

cALANDR1NAE. — BALANINUS 1093
L’adulte est souvent la proie d’un prédacteur actif: Odynerus (Hoplopus)
nobilis Sss. (Hym. Eumenidae) (Picimn).
Très commun dans toute la France et la Corse. —— Avril-août.
Toute l’Europe.
6. Balaninus villosus FABRICIUS, 1781, Sp. Ins., p. 178. —— cordifer
GEoFFnoY, in Fourcroy, 1785, Ent., I, p. 132. —- cerasorum F. (veris.),
1795, Syst. Ent., p. 142 (non PAYE.), — HUST.àCHE, 1931, p. 969. —-
Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 431. Q
Long. : 3-4,2 mm. Distinct de tou- îf
tes les espèces de notre faune, par son  
rostre noir (ou seulement rougeâtre en V. É
avant), son revêtement. sombre, à   ( ·
taches blanchâtres. Corps assez étroit, i  ‘î   V
noir, mat, le revêtement dorsal peu ik ` ·~‘   ··-  "f
serré, à squamules pilîformes brunes '      g
ou noirâtres avec d’autres blanchâtres  _,      
ou flaves, formant, sur les élytres, des            
ï1'1ëI`bI`UI'€S claires, ainsi qu’une fgggig    
transversale, post-médiane, entière ou   Vi  
décomposée et souvent interrompue    
sur la suture; les antennes (massue ,"`     VV    
noirâtre exceptée) ferrugineuses ou (     f
rouges, les pattes soit entièrement I   ( ;  
noires, soit avec les tibias et les tarses ,··'     ·`§;  
rougeâtres. Rostre ponctué-strié à la V       r _ °f E
base, celui de la femelle moins long que ·     ·  +5*/V V
le corps, celui du mâle un peu plus REV iii V  
court, moitié plus épais et visiblement ' .,  
aminci en avant à partir de l’insertion   `._
des antennes ; celles-ci éparsément ’ ‘
pubescentes, le funicule à articles Fm- 577 — B“l“”i'"»‘S ”m°$"S F·
médiocrement hispides, assez grêles,
les deux derniers plus robustes et plus courts chez le mâle. Prothorax
assez arqué sur les côtés, éparsèment squamulé, sauf sur la ligne médiane,
la ponctuation visible, arrondie, serrée, peu profonde. Écusson tomen-
teux, blanc. Élytres subtriangulaires, à stries bien nettes, ponctuées,
garnies de squamules linéaires plus courtes et plus fines que celles des
interstries, ceux-ci plans, à rugosités fines et luisantes, apparaissant à
· travers la vestiture. Fémurs armés d’une dent triangulaire, aiguë.
Les variations suivantes se rencontrent, çà et là avec la forme typique.
Taille petite (3-3,5 mm.), élytres dépourvus de fascie post-médiane (v.
DDSOIBÈIIS, nova).
Comme la forme type, mais rostre entièrement rouge, les pattes d’un rouge
clair (v. DeSbI'0Ché1‘Sî, nova).

1094 coLÉoPTÈREs cuncurioxmes
Antennes à massue rouge, pattes rouges, genoux noirs (v. l`llnC0l‘llîS,
nova).
Les mœurs de cette espèce ont été étudiées dès 1839 par Rrxrznunc; en
1856, par G0t;aEAU ; en 1891, par Baiiuxs ; par Fxrcoz (Bull. Soc. ent. Fr.,
1927, p. 230) zpar H. V. LENGERKERN, Ent. Blàtt., 1941, p. 121-143, figs,
etc.). La larve décrite par DAVIAULT (Bull. Soc. ent. Fr., 1928, jp. 91-95;
figs.). Vit dans les galles d’un Hyménoptère Cynipidae: Biorrhzza pallida
OL., formées sur les Chênes, au printemps (nombreux observateurs).
D’après nos propres observations, la ponte commence vers la fin d’avril
début mai. L’incubation de 1’œuf dure 6-8 jours. La larve est adulte aux
15-20 mai ; elle abandonne la galle et gagne le sol de la fin mai au début de
juin (dans nos élevages: 25-28 mai—13 juin), époque qui coïncide avec le
début des transformations du Biorrhiza, dont la nymphose commence le
20 mai et la métamorphose du 30 mai au 10juin. La larve du charançon se
fabrique une loge de terre et reste en diapause jusqu’au début d’avril de l’année
suivante ; l’imago apparaît vers le 25 avril. La transformation se fait parfois
dans la cécidie lorsque celle-ci se trouve, à l’ép0que convenable, dans un état
de désorganisation avancée. Chaque galle peut contenir 5 à 15 larves, lors-
qu’elles sont nombreuses, elles en dévorent les tissus fistuleux, ainsi que les
cloisons internes, et privent rapidement les larves de l’Hyménoptère de
nourriture et la plupart périssent avant d’avoir pu effectuer leur nymphose
qui se fait sur place   L’espèce est parasitée par deux Ichneumonidaez
Diaparsis nutritor F. et Pimpla calobata GRAV.   H. Tn0MPsoN).
Toute la France ; commun. Signalé de Corse par D1;sBn0cnERs(Le Frelon,
Il (1893), p. 121), non mentionné au Catalogue SMNT1;-CLA1nE-DEVILLE.
La v. obsoletus se trouve en Gironde (TEMPÈRE) en Espagne: Sierra-
Nevada (JAVET); la v. Desbrochersi, en Corse (Dnsanocnnns); Bastia (BÉ-
NARD Z) ; la v. ruficornis, en Touraine (CROISSANDEAU I), dans l’Allier:
Brout-Vernet (nn Buvssorx !).
Toute l’Europe.
7. Balaninus cerasorum PAYK., Mon. Curc., 1792, p. 31. ~— cerasorum
HEBsT, 1795, Kâf., VI, p. 196. — beiulae STEPH., 1831, Ill. Brit. Ent., IV,
p. 70. — Herbsii GEMM. et HAROLD, 1871, Col., p. 8; BEDEL, Fn.,
p. .—v. ru rico is ESTH., â ., p. 0.- USTACHE, ,p. .——
189 b ll VV K f 21' H 1931 969
Cat. SA1NrE—CLA1nE—DEv1LLE, p. 431 ; (lat. Corse, p. 447.
Long. i 2-3,5 mm. Subrhomboïdal, convexe, brun-roux ou roux, le revê-
tement dorsal formé de squamules piliformes, tronquées, peu serrées,
jaunâtres ou jaunes, ne voilant pas les téguments et dessinant, sur les
élytres, des marbrures ou fascies transversales, ondulées, plus ou moins
tranchées; l’écusson tomenteux, blanc; le rostre, les antennes et les
pattes entièrement roux ou testacés. Dessous à squamules plus épaisses,
blanchâtres ou jaunes. Rostre ponctué, a sa base, strié sur ses côtés,
caréné en dessus, moins long (mâle) ou aussi long (femelle) que le corps.
Antennes à pubescence fine, couchée, épaisse; le funicule hispide, ses
articles coniques, le ler de un quart plus long que le 2**, le dernier au moins
(1) Cette concurrence vitale peut avoir un résultat contraire, au désavantage des larves
du Balaninus, dont la restriction alimentaire provoque un étiolement qui se manifeste
par un nanisme accentué de l’imago.

CALANDRINAE. — B,xLAN1NUs 1095
moitié aussi long que large (femelle), ou aussi long que large (mâle).
Prothorax médiocrement arqué latéralement, fortement bisinué a la base,
à ponctuation fine, serrée, superficielle. Élytres triangulaires, le calus
huméral relevé; stries étroites, distinctement ponctuées, à squamules
non différenciées ; interstries plans, rugueux. Profémurs à dent obsolète ;
métafémurs dentés ; mésofémurs avec une dent fine ou nulle.
Caractères sexuels secondaires identiques aux espèces précédentes.
La larve paraît polyphage, elle vit dans les fruits de Prunus spinosa L.
(GODARD, 1850, Ann. Soc. ent. Fr. Bull., p. Lv), de Prunus cerasas L. (FERRARI,
REDTENBACHER, PEUVRIER) et probablement dans ceux de Alnus glutinosa
GAERTN. (L. BEDEL, DESBROCHERS, TEMPÈRE,B1LC.). ·L’adulte se rencontre
sur ces végétaux, de mai à septembre.
Toute la France, mais rare; plus rare encore dans le Midi et en Corse
d’où elle n’est citée que par Dnsnnocnians et Vonoz. — Cà et là dans le
bassin de la Seine: Seine—et—Oise: St-Germain, Marly (BRISOUT); Meudon
(LÉVEILLÉ Y). — Seine-et-Marne : Bois-le-Roi (MAGNIN 1, CAPITAINE È,
HOFFMANN). — Loiret: forêt d’Orléans; Gien   7 Yonne: Sens (Lom-
1··ERMi;).— Côte d’Or: Dijon (RoUc1;T).— Eure: Evreux(REG1MBAnn).—
Nord : Lille, (NORGUET l). — Somme, assez répandu dans les marais d’Amiens
et plusieurs stations citées par BEDEL. — Haute-Vienne : Couzeix, en nombre,
sur l’Aulne, 9 juin-10 juillet (I·Io1=FMANN). — Drôme : Nyons (Rnvoux É). —
Basses-Alpes; Aude (Diasnnocmans). — Gironde: Lamothe, en août, sur
l’Aulne (TEMPÈRE).
Europe septentrionale et moyenne.
8. Balaninus undulatus. HERBST, 1795, Kâf., VI, p. 431. — rubidus
GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 384. -— belulae DESBR.,
Monogr., p. 460 (non STEPn.). —— HUSTACHE, 1931, p. 970. ——— Cat. SA1N·rE—
CLAIRE-DEVILLE, p. 431.
Très semblable d’aspect et de taille au précédent. Corps quelque peu
plus étroit, les téguments d’un roux ou d’un rouge plus clairs ; les squa-
mules dorsales acuminées, plus courtes, plus fortes, moins serrées, celles
des fascies élytrales blanchâtres ou jaunâtres, mieux alignées, paraissant
disposées sur 2-3 rangs par interstrie. Le rostre presque moitié plus
court, dépassant à peine la moitié du corps chez la femelle. Les antennes
plus courtes, les trois derniers articles du funicule transversaux. Les
points des stries plus gros, entamant le bord des interstries, au moins
vers la base des élytres.
Uéthologie de cette espèce est insuffisamment connue et les renseignements
que nous possédons à son sujet manquent de précision. La larve, cependant
paraît vivre dans les fruits de Betula alba L. ; la collection BONNAIRE renferme
S spécimens provenant de Chaville (Seine-et-Oise), indiqués comme étant
issus des fruits du bouleau, en août. L’adulte se rencontre sur cet arbre
(L. BEDEL, BRISOUT, D1:sBRocnERs, Ho1=1=MANN). On le trouve parfois,
en nombre, l’hiver, au pied des bouleaux, sous les feuilles de ces mêmes
arbres (Dnsanocuians). Il est en activité de mai à octobre.
Répartition géographique moins étendue que celle du cerasorum.

1096 coLÉoPTÈnEs ccacuuomnizs
(Qà et là dans le Centre, le nord-est et dans la majeure partie du bassin de
la Seine ; très rare dans le Midi et l’ouest. Nul ou non cité des autres régions,
notamment de l’Aquitaine. Signalé surtout des Ardennes ; Lorraine, Orléanais
et dans toute la région de l’ancienne lle-de-France.
Europe septentrionale et moyenne.
©BsEavA·r1oN. — Aucun fait valable,. à notre connaissance, n’est venu
confirmer l’observation de Pnnms (Larves, p. 400), selon laquelle la larve
de cette espèce vivrait probablement dans les fruits du Prunellier. Dlautre
— part, si les renseignements donnés par Diasenocmaas sur l’hivernage en grand
nombre de l’adulte sont exacts, on peut en déduire qu'il existe une différence
notable, dans le cycle évolutif de ce Balaninus, avec celui des autres dont
le comportement biologique, bien connu, ne comprend aucune diapause
imaginale.
Gen. BALANOBIUS JEKEL, 1861, Journal ent., I, p. 265.
Ge groupe rès voisin des Balaninus, en diffère par les caractères sui-
vants: Taill· très inférieure. Ongles très brièvement appendiculés a la
base, ne paraissant pas bifides. Rostre non dilaté à la base. Massue anten-
naire, ovoïde, à 1°î article aussi grand que les suivants réunis. Fémurs très
finement ou indistinctement spinulés (voirles autres caractères au Tableau
des genres). Différences sexuelles semblables à celles des Balaninus.
Représenté par une demi-douzaine d’espèces réparties dans toute l’Eu·
rope ]usqu’en Sibérie, en Algérie et en Asie mineure. Quatre d’entre elles se
trouvent en France.
Les larves gallicoles vivent dans les excroissances formées par divers
Hyménoptères, sur les Salim et les Quercus.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Côtés du corps garnis de squamules blanches ......... 2.
— Côtés du corps, du prothorax et moitié antérieure de la
suture élytrale couverts de squamules de couleur orangée.
Long.: 2-2,2 mm ................ 2. ochreatus.
2. Dessus du corps orné d’un dessin blanc comprenant une
bande latérale sur les côtés du prothorax, une autre
sur la moitié antérieure de la suture, une fascie trans-
versale vers le milieu des élytres, une linéole sur la base
des interstries (forme typique). Parfois les côtés du pro-
thorax plus largement blancs, la bande latérale reliée à
celle des flancs (v. rhaeiicus FUcHs.). Long. :2-2,3 mm. 1. crux.
— Dessus du corps sans dessin blanc; pubescence uniforme,
donnant à l’insecte un aspect gris ...,......... 3.
3. Métasternum et épisternes métathoraciques couverts de
squamules blanches. Interstries assez larges, garnis de

CALANDRINAE. — BALANOBIUS 1097
poils blanchâtres rangés, au moins en partie, sur trois
rangs. Funicule noirâtre. Prothorax à pubescence uniforme
(forme typique), ou pourvu d’une bande latérale blanche
de chaque côté (v. pedemonianus Fucrrs). Long. : 2,5 mm.
. ....................... 3. salicivorus.
— Métasternum pubescent ; épisternes métathoraciques seuls,
squamulés de blanc. Interstries étroits, à peine plus larges
que les stries, garnis de poils blanchâtres rangés sur deux
rangs (forme typique), ou sur un rang (v. minimus REY).
Funicule roux. Rostre du mâle roux en avant, celui de la
femelle tout noir. Long. : 1,3-2 mm ....... 4. pyrrhoceras.
1. Balanobîus crux FABRICIUS, 1777, Gen. Ins., p. 225. — crucifer
Fucns, 1862, Ber]. ent. Zeit., p. 423. — v. rhaelicus Fucr-is, I. c.. — mini.
mus WINCKLER, Cat. Col. palae-
arct., 1924 (non FREY). — HUs— il L
Tacms, 1931, p. 971. — Cat. 1 '
SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, p. 431. ,
Long. : 2-2,3 mm. Ovale, assez `   ` ,__, I
convexe, noir, la pubescence dor- X
sale brune ou noirâtre, avec un     »
dessin blanc de squamules pili— _ ‘
formes plus épaisses, formant, l   É
sur la moitié antérieure de la la ' ài —-7îç .44 V
suture élytrale, une sorte de T  v`  
renversé accompagné sur le reste lg 2.     lp p
des élytres et sur le prothorax, , 4  ·· ’ _,·i·\ _
de diverses bandes de même ,' 1*4 ip `* `wx
coloration (voir tableau) ; le · 1  
rostre, les pattes et la partie   fi · V
supérieure des antennes noirs; q ~   ,  
le scape et la base du funicule H  
roux ou ferrugineux. Prothorax i i
subparallèle ou faiblement arqué q
sur Ses deux tiers latéraux pos- xl
térieurs. Écusson blanc. Élytres l
à stries fortes, ponctuées ; inter-
stries 3 fois aussi larges que les F“*·578·“B“1"'”"i“‘ '·"'” F·
stries, plans.
Bois humides; bords des eaux; marais; sur les Saules. —— Avril à sep-
tembre.
La larve vit dans les galles closes de Pontania vesicatar BR. Hyménoptère
Tenthredinidae, formées sur Salim fragilis L. (Farcoz, Arm. Soc. ent. Fr.,
1926, p. 132). ——- Obtenu de cécidies, sur feuilles de Saliz, produites par

1098 COLÉOPTÈRES cUncUL1oN1¤Es
Cryptocampus venustus ZADD. et Pontania proxima LAP. (L. CARPENTIER,
Bull., Soc. ent. Fr., 1908, p. 262).
L’adulte se rencontre en outre sur Salicv alba L. (TEMPÈRE) ; S. triamlra
L. et S. viminalis L. (l), plus rarement sur S. capraea L. et cinerea L.   —--
Mai·septembre.
Commun dans toute la France ; la v. I'ha8iîcUS (voir caractères au tableau),
décrite de Suisse, se retrouve dans le Lyonnais, l’Isère et la Haute-Savoie
où elle est mêlée à la forme type.
2. Balanobîus ochreatus FA1—1RAEus, 1843, in Schônherr, Gen. Llurc.,
VII, 2, p. 288. — rufosignalus FAIRMAIRE, 1855, Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 318. — HUsTAc1-1E, 1931, p. 971. — Cat. SAINTE-CL.41RE—DEv·1LLE,
p. 431.
Long.: 2-2,2 mm. Remarquable par son dessin dorsal ocré. Noir, le
dessus avec une pubescence gris-cendré, courte, soyeuse, ne voilant pas
les téguments, alignée sur 2-3 rangs sur chaque interstrie ; les élytres avec
la moitié antérieure de la suture et le prothorax, sur les côtés, garnis
d’une couche compacte de squamules arrondies d’un jaune-orange, la
suture, en arrière, d’un noir velouté ; les côtés du corps densément squa-
mulés de jaune foncé ; le rostre, les pattes et les antennes foncées, sauf
le sommet du scape ferrugineux.
L’adulte a été observé en nombre, sur des feuilles d’Osier couvertes de
cécidies du Nematus gallica STEPH., en Espagne centrale (L. BEDEL, Rhynch.,
VI bis, 1928, p. 111). Il se rencontre communément sur Salim grandiflora
SER., dans les régions montagneuses de l’est, et sur Salix incana SCHRANK,
le long des vallées humides du midi, surtout en Basse-Provence (HOFFMANN).—
Avril-août.
Répandu par endroits dans le sud·est et le Roussillon, rare dans les Landes.
Hte-Savoie. ·— Basses·Alpes. — Htes-Alpes. - Drôme. — Var 1. 4 Alpes-
Maritimes 1. — Hérault. - Vaucluse. A Aude. — Pyrénées-Orientales 1. —
Suisse; Italie du nord; Espagne; Algérie; Grèce.
3. Balanobius salicivorus PAYKULL, 1792, Mon. (lurc., p. 31. —- brassime
auct. (non FABRICIUS, 1792) (1). ~— v. pedemonianus Focus, Berl. ent.
Zeit., 1862, p. 423. — Husracmz, 1931, p. 972. — Cat. SA1NTE-CLA1RE-
DEVILLE, p. 431.
Long. : 2,5 mm. Noir, convexe, le dessus revêtu uniformément d’une
pubescence squamuleuse blanchâtre, fine, peu serrée sur le prothorax,
un peu plus dense et plus grossière sur les élytres, quoique ne masquant
pas les téguments, les poils rangés ordinairement en 3 rangs par inter-
strie ; le rostre et les pattes noires ; les tibias souvent bruns ; le scape roux,
le funicule noirâtre ou ferrugineux. Prothorax un peu arqué sur les côtés.
Stries des élytres fortes, ponctuées ; interstries larges, plans. Dessous du
corps entièrement couvert d’une squamosité blanche, très serrée.
(1) Curculio brasaicae F., 1792, se rapporte à. Ceutlwrrhynchua assimilis PAYK., 1792.

c.xL.xNDR1NAE. — BALANoB1Us 1099
Certains individus, mêlés çà et là (notamment dans le sud-ouest) à la
forme typique, ont les côtés du prothorax avec la pubescence plus serrée que
sur le disque, formant une bande latérale peu nette. Ce caractère les rap-
proche de la v. p&dGm0I1t3.l'l\1S qui a cette bande plus fortement tranchée;
elle est fréquente en Italie du nord, en Basse-Autriche et au Caucase, mais
ne paraît pas se trouver en France.
On rencontre à Pégomas (Alpes-Maritimes), en avril, sur Salix incana
Suznnsmc, une forme que nous supposons être le produit d’un hybride entre
s·uliciv0ru^s· et pyrrhoceras (v. perplexus, nova) ; antennes roux-clair ; interstries
il peine aussi larges que les stries, munis de poils rangés régulièrement sur
2 rangs et de même nature que ce dernier. Pour le reste, semblable à sali-
civorus.
La larve vit dans les cécidies des feuilles de Salim vitellimi L., provoquées
par Pontania proxima LEP. et Pontania Carpentieri Koivow (L. CARPENTIER,
l. c.). Signalée dans les cécidies sur feuilles de S. vitellina L. (Boucné, Nat.
lus., 1834, p. 199) et dans celle de Nematus gallica (PERRIS, Larves, p. 400
et CAMEnoN, Scot. Nat., ll, p. 177).
L’adulte commun dans toute la France, sur les Saules; s’élève jusqu’à la
zone subalpine. Rare en Corse : Calacuccia ; forêt d’Aitone, en août (MESNIL K).
Toute l’Europe.
OBSERVATION. — Toutes les cécidies des insectes précitées se ra pportentà
des Hyménoptères Tenthredidae.
4. Balanobîus pyrrhoceras MARsHAM, 1802, Ent. Brit., p. 228. — infer-
mcdius MARSH., l. c,. — HUSTACHE, 1931, p. 972. ~— Cat. SAINTE-
CLA11>.E—DEv1LLE, p. 431; Cat. Corse, p. 447.
Long. : 1,3-2 mm. Semblable d’aspect au précédent ; taille plus petite ;
les poils èlytraux un peu plus longs, acuminés, rangés sur deux rangs
par interstrie ; les interstries plus étroits, à peine plus larges que les stries,
subconvexes vers l’apex; le rostre roux en avant (mâle), entièrement
noir (femelle) ; les antennes (massue foncée exceptée) entièrement rousses ;
les épisternes métathoraciques seuls à squamosité dense, le reste du
dessous à pubescence peu serrée ne masquant pas les téguments; les
dents fémorales plus fines, les pattes plus grêles, les tibias plus faiblement
bisinués.
V. minîmus REY, l’Échange, 1895, p. 3. — unisetarius REITTER, Fauna
germ., 1916, p. 190. —— Très petit (1,3-1,8 mm.) ; les interstries de même lar-
geur que celle des stries et munis de poils unisériés.
La larve vit dans les galles de Dryophanta folii L. (Hym. Cynipidae), ,
formées sur les feuilles de divers Chênes, notamment sur Quercus pedunculata
Enim.   Elle est parasitée par un Hym. Braconidaez Bracon discoideus
Wsivx. L’adulte se trouve sur le Chêne-Rouvre, le Chêne·blanc, le Chêne-liège
(nombreux observateurs), aussi sur le Hêtre (TEMPÈRE).
Toute la France ; la Corse ;plaines et montagnes ; mai à juillet.
La v. minimus est une forme étiolée, vivant avec la forme type; elle est
répandue dans le sud de la France, en Espagne et en Algérie.
Toute l’Europe ; Algérie ; Madère l

1100 COLÉOPTÈRES cURcUL1oNmEs
Tribu des Anthonomini.
Mandibules trés brèves, subdentées en dedans. Funicule antennaire de
6-7 articles. Yeux saillants, subdorsaux. Prothorax à lobes oculaires
nuls. Écusson convexe. Élytres plus ou moins oblongs. Ongles libres
et souvent appendiculés ou dentés. Hanches prothoraciques contiguës,
occupant la majeure partie de la longueur du prosternum. Segments
abdominaux 2-4 à bord postérieur droit ou faiblement arqué. Épimères
mésothoraciques non ascendants, invisibles de dessus dans l’angle thoraco-
élytral.
TABLEAU DES GENRES.
1. Onychium dépassant nettement les lobes du 39 article
tarsal. Profémurs ordinairement dentés. Ongles grands,
souvent dentés (sauf chez A. varians PAYK.). Corps plus
ou moins élargi en arrière. Front et rostre à peu près sur
le même plan ....................... 2.
— Onychium dépassant à peine les lobes du 39 article des
tarses. Fémurs inermes. Ongles très petits, simples, sub-
contigus à leur base, mais non connés. Corps étroit ;
élytres parallèles. Front et rostre formant, à leur point
de rencontre, un angle rentrant. Funicule antennaire de
7 articles .... . .......... `(p. 1100). Brachonyx.
2. Antennes à funicule de 7 articles. Protibias munis d’un
onglet apical très réduit ......... (p. 1102). Anthonomus.
— Antennes à funicule de 6 articles. Protibias portant un
onglet apical bien visible ........ (p. 1122). Bradybatus.
Gen. BRACHONYX SCHONHERR, 1826,
4 Curc. Disp. méth., p. 232 ; Gen. Cure., III, p. 329.
(J. nu \/AL, Gen. Col., Gurc., IV, 1868, p. 44, Pl. 19, fig. 89).
Bostre allongé, subégal à la tête et au prothorax réunis, mince, linéaire,
arqué, cylindrique ; scrobes étroits, non obliques, se dirigeant un peu vers
la partie inférieure des yeux. Antennes courtes, submédianes; scape
claviforme ; funicule de 7 articles, le 19* épais, obconique, le 29 bien plus
petit, les suivants courts, arrondis ou lenticulaires ; massue ovale. Yeux
arrondis, assez convexes. Prothorax transversal, un peu bisinué à la base,
rétréci en avant, modérément arrondi, sur les côtés. Écusson arrondi.
Prosternum fortement et largement échancré en avant. Élytres allongés,
subcylindriques, un peu plus larges que le prothorax à sa base, les épaules
obtusément anguleuses. Pattes courtes ;fémurs inermes ;tibias comprimés,
bisinués en dedans, plus courts que les tarses, protibias ongulés à l’angle

CALANDRINAE. —— BRACHONYX 1101
apical interne; ongles simples divariqués. Hanches prothoraciques
tangentes au bord antérieur du prosternum. Abdomen avec les segments
1-2 ensemble égaux aux trois derniers. Hanches mésothoraciques presque
contiguës.
Caractères sexuels secondaires presque nuls ; le mâle a l’arrière-corps
à peine plus étroit et le rostre à peine plus court, un peu plus élargi en
avant. Genre monospécifique.
Brachonyx pineti PAYKULL, 1792, Mon. Curc., p. 61. — indigena
Hiaansr, 1795, Kâf., VI, p. 165. — v. obscurella Pic, l’Échange, 1902,
p. 80. — HUSTACHE, 1931, p. 993. —
Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 432. Ã A
Long. Z 2,5-2,7 mm. Corps très __ , f
allongé, subcylindrique, assez convexe, `~ ,_ ~ , " `_'l" 
mat; le dessous noirâtre; le protho- —   _  
rax, les élytres, la base du rostre, les uk   ,,,2
*— x ~. age _\ Q4 tj
antennes et les pattes roux ; la pubes- ^` tgîôky/,'1   î‘—'
cence dorsale ilave, assez longue, peu  
serrée, un peu laineuse sur le protho- _-:)_  À,I_(,.î.¥g<-—_,:,___
· r • · · , ,· "·î"  ·· ‘ `°!.**"""‘î;"É l?'
rax, umserialement mais mal alignee q  Èaëëàg', ·
. . . .» 3 — «sv··.—,~<‘:·. .
sur les interstries. Rostre arque, long, I.-  *‘ %     
glabre, brillant. Antennes submédia— `“    
.7 E. _. »P¤’~`_Ã` bf \x
nes, la massue grosse, ovale, son ICY  
article luisant, aussi long que le reste ,‘i   ;«g;§ëQ·Ã= ' V,
de la massue. Écusson tomenteux, Q,   iii, `,  zi
blanc. Élytres environ 3 fois aussi , ’   i` 1  
longs que larges ; stries fortes à gros ' `lîj "
points arrondis, subcontigus; inter- Fm 579 _ Bmchtmyx pimü PAYK
stries très étroits, bien moins larges ' ` `
que les stries, convexes.
L’espèce subit des variations peu importantes, mêlées à la forme typique.
Le rostre peut être entièrement roux, le prothorax est parfois assombri,
la pilosité grise plutôt que roussâtre. '
La larve vit sur Pinus silvestris L. Elle se tient entre deux feuilles qui
restent accolées et s’atrophient après un mouvement de torsion de leur som-
met. La ponte a lieu en mai; un œuf est inséré à l’extrême base, entre les
deux feuilles géminées. La transformation se fait sur place, en fin juillet,
parmi les déjections desséchées de l’animal. Lîadulte hiverne et apparaît
dès le mois d’avril! On le rencontre sur les Pins, jusqu’en septembre. —
Biologie : Rxrznnunc, 1834, Acta Ac. Car. Leop., p. 448 ; ibid, Forstinsekt.,
1837, p. 126, pl. 5, fig. 9. — Junaicrr, Forstinsekt., 1889, p. 317).
Plaines et montagnes de toute la France; répandu dans toute la zone
de croissance du Pin silvestre, ainsi que dans toutes les plantations anciennes
de cette Conifère. Commun par places, surtout dans le sud-est, notamment
dans le haut-Var et les Alpes—Maritimes; moins abondant dans le Centre,
le sud-ouest et le bassin de la Seine.
Europe moyenne et boréale ; Sibérie.

1102 CULÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Gen. ANTHONOMUS GERMAR, 1817,
in Ensn. et GRUD1ER, Encycl. VVissensch, IV, p. 274.
(GERMAR, 1821, Mag., IV, p. 230. Scnowanan, Gen. Gurc., III, p. 332
et VII, pars. 2, p. 212. — J. DU \/IAL, Gen. Col., 1868, p. 44 ; Pl. 20.
üg. 93. — Monogr. DESBROCHERS, Ann. Soc. ent. Fr., 1868, p. 411:
DESBROCHERS, Le Frelon, II (1893), pp. 106-127. — I'IUSTACHE,(`ll1I`<‘,
gallo-rhén., Ann. Soc. ent. Fr., 6 (1931),p. 255. — Subgen. Furcipes
DESBR., Monogr., l. c., p. 416; subg. Toplithus DES Gozis, 1882;
subgxn. Anthomorphus WE1sE, 1883).
Rostre allongé, cylindrique, filiforme, modérément ou faiblement
arqué; scrobes linéaires, non ou peu obliques. Antennes assez grêles,
antémédianes; funicule de 7 articles, les deux premiers allongés, obco—
niques, le 2"’ moins long, les suivants courts, tronqués à leur sommet
ou subarrondis ; massue oblongue. Yeux arrondis, plus ou moins saillants.
Prothorax transversal, légèrement bisinué a la base, subconique, faiblement
resserré en avant. Écusson arrondi oblong. Élytres ovales ou suboblongs,
plus larges que le prothorax a la base, à épaules obtuses ; couvrant presque
entièrement l’abdomen. Pattes antérieures plus longues que les autres,
leurs fémurs uni- ou bidentés ; tibias avec un crochet apical aigu ; ongles
simples ou dentés. Abdomen à segment 2 fois plus long que les 3-4- réunis.
Ailé.
Mâle : Rostre plus court, plus fortement sculpté, plus mat ; tarses plus
long que chez la femelle.
Genre répandu dans l’ancien Monde et les deux continents américains  
Une cinquantaine d’espèces sont réparties dans toute la région paléarctique.
Nos espèces vivent pour la plupart sur les Rosacées arborescentes ou autres,
et quelques-unes sur les Abiétacées. Leurs larves attaquent les fleurs, les
bourgeons à fruit et à bois ; une espèce vit dans les noyaux de Cerasus. Cer-
tains Anthonomes sont particulièrement nocifs et leurs dégâts sur les arbres
fruitiers prennent une importance économique considérable.
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Profémurs unidentés, la dent parfois très fine, spinulée.
Écusson uni, revêtu de pubescence blanche ......... 2.
— Profémurs bidentés. Écusson grand, chargé d’aspérités.
Ptostre droit (Subgen. Furcipes DDR.), Téguments d’un
(1) La faune du Nouveau—l\/[onde comprend environ 180 espèces d’A*n·th0m>mu.s (sensu
lato). Parmi celles-ci z A. grzmdts SAY attaque les Cotonniers, dans le sud des États-Unis
et au Mexique, et commet de très importants dégâts. Une autre, A. sigmztus SAY, bien
rtconnaissable à sa coloration brun—r0ugeâ.tre, orné sur les élytres d’une tache latérale
noire, arrondie, située en arrière du milieu, est très nuisible aux Fraisiers et aux Fram-
boisiers, aux États-Unis (Biologie : F. H. CHITTENDEN, United States Dpt. of Agricult.,
1908, p. 1-10). Cette dernière se retrouve au Japon.

CALANDRINAE. —— ANTI-IONOMUS 1103
roux terne; élytres avec des facies de pubescence fauve.
Long.: 4-4,5 mm ............... 1. rectirostris.
2. Ongles nettement appendiculés ou dentés en dedans
(Subgen. Topliihus DES Gozis) . ............. 3.
— Ongles, simples (Subgen. Anlhomorphus WEISE). Élytres
à pubescence rare, à téguments roux, rarement noirs;
interstries brillants. Tête et rostre de coloration noire ou
rousse très variable. Long. 2 2,5-3 mm ........ 2. varians.
3. Pubescence dorsale formant une ou plusieurs lignes
longitudinales sur le prothorax et des fascies transver-
sales ou des taches sur les élytres .............. 5.
— Pubescence dorsale nulle ou très fine et uniforme ....... 4.
4. Dessus jaune ou rouge-fauve. Protibias épais, bisinués.
Prothorax à ponctuation forte, moins serrée. Parfois
tête, rostre et dessous noirs. Long. : 3,5-4 mm .... 3. pubescens.
— Dessus noir. Protibias élancés, presque droits. Prothorax
finement et très densément ponctué. Pubescence fine, grise,
uniforme. Écusson blanchâtre. Pattes foncées (forme
typique). Parfois téguments plus ou moins roux; pattes
testacées ou non (v. gracilipes DEsBR.. — leplopus
Gozis). Ou comme la forme typique, mais taille n’excédant
pas 1,5 mm. et vivant sur Comarum paluslre L. et Spirea
ulmaria L. (v. brunneipennis Cunris). Long. :1,2-4 mm. 4. rubi.
5. Protibias à tranche interne en arc rentrant à la base et
coudée—dilatée vers le milieu. Profémurs à dent très forte,
» son bord antérieur subperpendiculaire à l’axe du fémur ..... 6.
— Protibias à tranche interne sans fortes sinuosités ....... 12.
6. Élytres à 3e interstrie conformé normalement, sans bos-
selure ni tache particulière à sa base (1); fascie post-
médiane bien délimitée .................. 7.
— Élytres à 36 interstrie élargi à la base et portant à cet
endroit une bosselure pubescente d’un brun velouté;
fascie post-médiane légèrement oblique en avant, enva-
hissant presque toute la région apicale en arrière ; disque
élytral noirâtre ; épaules et suture d’un rouge-vif. Long. 2
3,8-4,5 mm ..................... 5. pyri.
7. Protibias dilatés anguleusement vers le milieu de leur
tranche interne ...................... 8.
— Protibias dilatés, mais non anguleusement au delà de leur
milieu interne. Métafémurs indistinctement dentés. Colo-
ration du dessus d’un rouge-clair ou foncé, parfois d’un
rouge—vi0lacé. Prothorax muni d’une large bande de
(1) Chez inversue BEDEL, on observe un rudiment de bosselure sur la base du 3** inter-
strie, mais aucunement comparable à. celle de pyri KOLLAR.

1104 coLÉo1=·rÈREs cuncumomons
pubescence claire sur ses bords latéraux et d’une ligne
étroite au milieu. Élytres ornés d’une étroite fascie post-
médiane blanche, ondulée en zig-zag, très nette. Long. :
3-3,5 mm. .................. 13, undulatus.
8. Téguments roux, au moins ceux des élytres vers le som-
met. Prothorax à côtés arqués jusqu’aux angles postérieurs .... 9.
—— Téguments en grande partie bruns (sommet des élytres
compris). Prothorax à côtés presque droits, souvent paral-
lèles, sur leur moitié postérieure ..t........... 10.
9. Élytres légèrement déprimés derrière l’écusson ; base du 3°
interstrie à peine bosselé; fascie antérieure peu nette;
téguments brillants (forme typique), ou ternes (v. inversus
BEDEL). Long. : 3-4,5 mm ......... 7. bituberculatus (1).
— Élytres sans ensellement derrière l’écusson, très con-
vexes ; base du 38 interstrie non bosselé ; téguments d’un
rouge-clair, rarement un peu plus foncé, brillants et ornés
sur les élytres de trois fascies blanches ou jaunâtres bien
tranchées. Long. : 3-3,5 mm .......... 6. Chavrolati.
10. Élytres à fascie post-médiane oblique, remontant en
s’élargissant de chaque côté jusqu’au bord latéral ...... 11.
—— Élytres à fascie post—médiane perpendiculaire à la suture,
recouvrant une bande rousse, et non ou à peine élargie sur
les côtés. Long. : 3-3,6 mm ............. 12. spilotus.
11. Élytres légèrement déprimés en avant (vus de profil);
terminés en ogive. Tranche interne des protibias légèrement
sinuée avant le sommet. Interstrie sutural non rétréci
graduellement en avant. Long. : 3,5-4,5 mm .... 10. pomorum.
— Élytres plans, mais non déprimés en avant (vus de pro-
fil) ; cintrés en arrière. Tranche interne des protibias
subrectiligne à son sommet. lnterstrie sutural graduel-
lement rétréci en avant (2). Long, 1 3-3,5 mm .... 11. humeralîs.
12. 38 interstrie des élytres sans petite bosselure vers la base
et non élargi à cet endroit. Yeux aplatis ou médiocrement
convexes. Forme obovale, courte .............. 13.
—— 36 interstrie élytral muni, derrière sa base, d’une petite
bosselure distincte. Yeux presque semi-globuleux. Front
sillonné et pourvu de chaque côté d’une mèche de longs
poils. Élytres légèrement impressionnés transversalement
(1) bituberculatus THOMS., 1868, dont je possède un exemplaire (ex coll. GRENIER),
nommé par 1’auteur, est exactement synonyme de Rosinae DES Gozis, ,1882. Cette espèce
est répandue dans toute l’Europe centrale, particulièrement en Allemagne et en Pologne ;
elle n’est pas rare en Suède et au Danemark ; elle est assez souvent mélangée, en France,
à l"inve1·sus BEDEL, 1884. Ce dernier, par droit de priorité, devra lui être rattaché comme
simple variété.
(2) Ce caractère manque de constance.

CALANDRINAE. — ANTHONOMUS 1105
en avant, ornés de trois fascies blanchâtres, assez larges, la
post-médiane parfois confusément reliée à l’antérieure.
Forme allongée. Long. : 3-4,2 mm. ........ 9. amygdsli.
13. Yeux aplatis en dessus, coniques et saillants en arrière
latéralement (vusde haut) ................. 14.
— Yeux arrondis légèrement, mais régulièrement convexes.
Prothorax orné de trois bandes de pubescence blanche.
Élytres avec une étroite fascie antérieure, oblique, blanche,
une fascie postérieure perpendiculaire à la suture de
même couleur, cette dernière précédée par une large
bande post-médiane dénudée. Profémurs très finement et
aigûment dentés. Long. : 2-2,5 mm .......... 15. sorbî.
14. Métafémurs inermes. Funicule antennaire à 26 article
à peine plus long que le 39. Rouge clair. Écusson tomen-
teux, blanc, court. Rostre du mâle polystrié et mat;
celui de la femelle lisse et brillant (forme typique). Parfois
la coloration d’un rouge-brun foncé ou d’un brun violacé
(v. pruni DER,). Long.: 2,5-3 mm .......... 14. rufus.
-— Métafémurs armés d’un denticule aigu. Funicule à 2°
article notablement plus long que le 36. Rostre dans les
deux sexes, très mat. Yeux très saillants en arrière. Colo-
ration très variable, allant du rouge brique au noir violacé.
Fascie post-médiane parfois absente (v. conspersus DESBR).
Long.: 2,5-3,5 mm. ............. . 8. pedicularîs.
1. Anthonomus rectirostrîs. LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 383. —
druparium L., 1761, Fn. Suec., éd. 2, p. 181. ·— lessellaius GEOFFRoY,
in Fourcroy, Ent. Paris., I, 1785, p. 129. — v. padi PU·roN, in Bourgeois
Mitteil. Nat. Ges. Colmar, IX (1908) p. 182; in B0URGEo1s, Cat. Vosges,
I, p. 497. — Husmcnn, 1931, p. 977. —-— Cat. SAINTE-CLMRE-DEVILLE,
p. 431.
Long.: 4-4,5 mm. Oblong, roux ou brun-roux, mat, revêtu d’une
pubescence fauve, assez dense, plus serrée sur les côtés et sur la ligne
médiane du prothorax que sur le reste du disque; les élytres avec des
parties peu densément pubescentes ou subdénudées, dessinant d’une part,
deux fascies brunâtres ou ferrugineuses, transversales, composées de
linéoles de longueur inégale, l’une submédiane, l’autre antéapicale,
' d’autre part, une tache scutellaire et une courte linéole basale sur le
3** interstrie, de même coloration que les fascies ; le rostre (sauf l’extrême
sommet noirâtre chez le mâle), les pattes et les antennes (massue obscurcie
exceptée) roux. Rostre droit. Funicule grêle, à 2€ article subégal aux 3-4
réunis ; massue étroit ment fusiforme. Prothorax subparallèle sur ses 2/3
postérieurs, fortement rétréci en avant. Écusson grand, oblong, granuleux,
dénudé. Stries élytrales assez fortes, ponctuées; calus huméral ordinai-

1106 coLÈoPTÈnEs cURcUL1oN1nEs
rement dénudé, foncé. Profémurs bidentés; méso- et métafémurs avec
une dent unique, forte, triangulaire ; protibias fortement bisinués et
élargis en dedans au milieu.
Mâle: rostre plus court, plus épais, plus fortement sculpté, noirâtre
à son extrémité.
v. Dad] PU·r0N. — Taille n’excédant guère 3,5 mm. ; téguments plus foncés,
plus ternes; faseies élytrales souvent obsolètes.
La biologie de cette espèce a été l’0bjet de plusieurs mémoires intéressants
(l’éthologie était connue de LINNÉ et FABRICIUS). Les travaux les plus com-
üi‘··§i"Él;
H.}
I
587 `_ \
ses Ã
581 584 M l î
582   588
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539 583 585 589 590
Fia. 580 à 590. — 580. Patte antérieure chez Anthanomus reetirostnls L. ; — 581. id.,
chez A. varùms PAYK.; —— 582. id., chez A. pyri KOLL.; — 583. id., chez A. sorbi
GERM. ; — 584. id., chez A. humm-ali.; PANz.; — 585. id., chez A. mbi H1=:n.Bs·r. ; —
588. id., chez A. pomorum L. ; — 587. id., chez A. undulatus GYLL. ; — 588. Protarse
(ongles simples) chez A. variam; — 589. id. (ongles dentés) chez A. reetiroshis; —
590. id., chez A. pyri.
plets sont ceux de L. Mmwzizx, Ent. Blàtt., 16, 1920, p. 187. — W. Bonivmi.
et O. JANKE, Abeiten physiol. und ang. Ent., 1932, II, p. 65-78. — WIESMANN,
Schweiz. Zeitschr. Abst. Weinbau, 1933, 42, p. 163-166.
La larve vit dans le noyau de Cerasus avium Mœivcn., Cerasus vulgaris
MILL. et Cerasus padus D. C. (nombreux observateurs, anciens et modernes).
La ponte est éehelonnée de mai à juin, selon le climat et l’époque de floraison.
L’œuf est inséré dans l’ovaire, au stade post-floral, le pertuis de ponte est
recouvert d’un mucilage, qui, en séchant, en assure l’étanehéité, par la forma-
tion d’une pellicule protectrice. L’incubation dure 15 à 20 jours; la larve
néonate gagne progressivement l’intérieur du noyau dont elle dévorel’albumen.
Vers la ün de son évolution qui est d’environ 30 jours, la larve détruit l’un
ou l’aut1·e des sommets de l’enveloppe du noyau, pour permettre à l’imago
de sortir après la nymphose qui a lieu sur place. La transformation de l’adulte

CALANDRINAE. -— ANTHONOMUS 1107
s’effectue en juillet-août. Celui-ci hiverne pour réapparaître en avril-mai
de l’année suivante. On le rencontre sur les Cerisiers sauvages et cultivés :
Merisier, Bigarreautier, Guignier, Griottier, Cerisier à grappes, et parfois
sur les fleurs de l’Aubépine et du Prunellier.
Presque toute la France, sauf peut-être en Provence; assez commun dans
le nord-est, dans tout le bassin de la Seine, la Touraine, le Centre, le Lyonnais.
Moins fréquent, dans le n0rd·ouest et le sud-ouest. S’élève dans les Basses
et Hautes-Pyrénées, jusqu’à 1200 m. (TEMPÈRE).
La v. padi, race naine inféodée à Cerasus padus D. C., se rencontre surtout
dans l’est; Vosges, Lorraine, Ardennes et Champagne  
Europe moyenne et septentrionale ; Sibérie, Japon.
2. Anthonomus varians PAYKULL, 1792, Monogr. Curc., p. 16. — v.
melanocephalus F., 1792, Ent. Syst., I, p. 144. — v. nigrocapiiaius LA-
TREILLE, 1804, Hist. Nat. Crust. Ins., XI, p. 150. — v. obesior DESBR.,
1868, Ann. Soc. ent. Fr., VIII, p. 427. —— phyllocola HERBST, 1795, Nat.
Ins., Kâf., VI, p. 474. — varius ZETTERST., 1838, Ins. Lapp., p. 173. —
v. perforaior HERBST, l. c., p. 143. — afer MARSH., 1802, Ent. Brit.,
p. 285. — v. pyrenaeus DESBR., l. c., p. 416. —— v. rufipennis GERHARDT,
Zahresch. verschied. Insekt., V, 1912, p. 4. —« v. suluraius Sc1—xELEN-
KLING (n. nov.). Cat. Junk, XXIX, pour suluralis GERH., l. c., p. 4 (non
LECOMTE, 1824). —— HUSTACHE, 1931, p. 978. — Cat. SA1NTE-CLA1aE-
DEVILLE, p. 431.
Long.: 2,5-3 mm. Insecte suboblong, convexe, à coloration dorsale
variable. La forme typique a les téguments noirâtres, le disque des élytres
rouge; les pattes et les antennes (tarses et massue rembrunis exceptés)
rouges ou roux; revêtu d’une courte et fine pubescence flavescente,
très espacée sur les élytres, plus serrée sur le prothorax ; l’écuss0n tomen-
teux, blanc. Dessous du corps noir. Rostre rouge ou noir, long, arqué,
lisse, sérialement ponctué à la base. Prothorax transversal, arqué laté-
ralement, arrondi aux angles postérieurs, fortement rétréci en avant.
Élytres assez courts, non ou à peine élargis en arrière ; stries fortes avec
de gros points serrés et arrondis; interstries convexes, très finement
rugueux. Profémurs armés d’une petite dent triangulaire, les méso- et
métafémurs brièvement et finement spinulés; ongles simples. Gomme
chez la forme typique, toutes les variétés ont les pattes et les antennes
rouges.
Ces variations sont les suivantes:
v. perforator HERBST. ~ ater Mimsn, - Entièrement noir.
v. m€l3.Il0C8phalllS F., — vbesior DESBR. — nigrocapitatus L.. -— Élytres
et prothorax roux; tête noire ; rostre roux ou noir ; taille un peu plus forte.
(1) Bien plutôt qu’une forme naine héréditaire, la v. padi nous paraît être le résultat
d’une insuffisance alimentaire au cours de sa vie larvaire dans le noyau de Cerasus padus,
qui est d’un volume plus réduit que celui des autres Cerisiers. Nous avons assisté à des
pontes d’individus de taille normale sur le Cerisier à grappes, à· St-Germain, au lieu dit
« Parc de Grandchamp »; chaque année, nous y prenions à la fois des insectes nains et
de moyenne taille.

1108 COLÉOPTÈRES cURcuL1oN11>Es
v. DYPOBZBIIS Dassin. -— Prothorax, élytres, tête et rostre roux.
v. mflpellllîs Gaim., — Prothorax, tête et rostre noirs ; élytres roux.
v. Sllhlfatlls Scam,. — Prothorax et élytres (sauf la suture noire) roux;
rostre et tête noirs.
La larve vit et se développe dans les fruits de diverses Conifères, notamment
Pinus silvestris L. (Krnmn, Ent. Blütt., 1910, p. 28), Picea esccelsa Link.
(HOFFMANN).
La ponte est déposée dans les pousses florales à partir du mois de mai.
La larve dévore l’albumen des graines, leurs attaques paraissent plus
fréquentes vers la base des cônes, dont les parties atteintes s’atrophient,
(les-ailes et les carpelles brunissent et dessèchent). La transformation a lieu
en Juillet. Les adultes hivernent et réapparaissent vers la fin d’avril,' ils se
tiennent sur les jeunes pousses et les chatons mâles des Pins et de l’Epicea,
et s’en nourrissent ; on les trouve fréquemment enrobés de pollen qu’ils sem·
blent rechercher avec avidité avant l’accouplement et la ponte.
Parasites naturels : Habrocytus radialus TnoMs. (Hym. Pteromalidae)
et Tetrastichus pospielovi KURDJ   Eulophidae) (R. W. THOMPSON).
Assez commun par places dans toute la région spontanée du Pin sylvestre.
Répandu largement dans le bassin parisien où il s’est acclimaté dans les
plantations anciennes de cette Conifère et où ses premières apparitions datent
de la fin du XIXe siècle (Dnvrnmz). Non observé des Landes, sur Pinus
marttzma Pom., ni en Provence, sur Pinus halepensis M1LL. La forme
typique, rare en France, se trouve au Mt Genèvre (Htes-Alpes).
La v. perforator, dans l’Isère, Htes et Basses-Alpes, Hte·Vienne !. La v.
melanocephalus, très répandue, avec la suivante, notamment dans la région
de Paris, dans les Vosges, le Jura, l’Ain, l’Allier et la Drôme. La v. pyrenaeus,
çà et là avec la précédente variété, plus commune dans les Pyrénées-Orien-
tales, sur Pinus montana DUROI (P. unicinata RAM. Y). La v. rufipennis, très
rare en France, dans les Htes-Alpes: Mt Genèvre (LÉVEILLÉ È). La v. sutu·
ratus sporad1que, est mêlée à la v. melanocephalus dans le Jura et le Puy-de-
Dôme.
Région montagneuse de l’Eur0pe ; Suède, Caucase.
\
\
3. Anthominmus pubescens PAYKULL, 1792, Monogr, Gurc. Suec.,
p. 12. — briiannus Dssen., Ann. Soc. ent. Fr., VIII, 1868, p. 416. ——
HUsTAcnE, 1931, p. 978. — Cat. SAINTF—CLAIRE·DEVILLE, p. 431.
Long. : 3,5-4 mm. Semblable d’aspect au précédent, notamment à sa
v. melanocephalus à laquelle il ressemble étonnamment. Prothorax et
élytres rouges ou jaune—orange ; tête et rostre tantôt roux, tantôt noirs ;
les pattes et les antennes (massue et ongles noirs exceptés) rousses;
le dessous du corps noir. La pubescence dorsale jaune, uniforme, espacée,
plus longue que chez varians ; la ponctuation prothoracique un peu plus
forte; les stries élytrales moins marquées, leurs points plus espacés
et moins profonds; les métatibias presque droits dans les deux sexes.
Ongles dentés en dedans (simples chez varians).
L’adulte vit surles Pins (GYLLENHALL, KALTENBACH). Observé en Rhénanie
sur Pinus sylvestrzs L. (K. DAMEL I), en Maravie, sur Pinus austriaca Hoss.
(Rnrrrnn), sur Picea eœcelsa LINK. (KLEINE, Ent. Blàtt., 1910, p. 283).

cALANn1>.1NAE. — .—xN'rn0N0MUs 1109
Biologie: STARK, Bull. Léningrad Ins. Farm. and Forest. pests, 11, 1932,
p. 143, figs.
Régions septentrionales; très rare en France; Vosges: Barr, Ottrot
(Scnnanrmo).
Suède, Finlande, Bohême ; Allemagne, Silésie ; Autriche, Suisse ; Angleterre.
4. Anthonomus rubî HERBST, 1795, Natursyst. Ins., Kâf., VI, p. 167. —
clavaius MARS1-L, 1802, Ent. Brit., I, p. 285. — melanopierus MARsH.,
l. c., p. 289. — obscurus STEPHENS, 1832, Ill. Brit. Ent.,Mand.,IV, p. 75. —
v. brunneipennis CURTIS, 1840, Ann. Mag. nat. Hist., V, p. 280. — comari
Caorcu, Ent., IV (1869), p. 310. — v. lepiopus Gozis, 1881, Bull. Soc.
ent. Fr., p. 135. — gracilipes DBR. (non Bor-1.), Ann. Soc. ent. Fr., II,
1872, p. 417. — 1`1USTACHE 1931, p. 979. — Cat. SA1NrE·CLA1nE-
DEVILLE, p. 431 ; Cat. Corse, p. 447.
Long. : 1,2-4 mm. Ovale-oblong, convexe, noir ou brun, peu luisant
ou mat; revêtu dorsalement d’une pubescence grisâtre, très fine, peu
serrée, ne voilant pas les téguments, parfois un peu plus dense sur les
côtés du prothorax et aux épaules; l’écussoI1 tomenteux, blanc; les
antennes brunes ou rougeâtres, sauf la massue foncée ; les pattes noirâtres
avec les tibias plus ou moins ferrugineux. Dessous du corps a pubescence
assez serrée, plus condensée sur les côtés de la poitrine. Rostre long, peu
arqué, mat, finement ponctué, sillonné sur les côtés jusqu’à l’insertion
des antennes, le dessus avec une fine carène médiane, entière. Prothorax
un peu arqué latéralement, modérément rétréci à son tiers antérieur,
la ponctuation fine, très serrée. Élytres à peine élargis en arrière, à côtés
subparallèles, les épaules anguleuses, le calus huméral saillant; stries
assez fortes, à points serrés, arrondis ; interstries un peu plus larges que
les stries, subconvexes, finement coriacés. Pattes élancées; fémurs fine-
ment spinulés ; tibias grêles et presque droits.
Mâle: Rostre un peu plus arqué, plus court, à sculpture plus forte.
Hanches mésothoraciques pourvues d’une forte épine aiguë.
La v. gracilîpes Dan. (v. leptopus Gozrs) se rapporte à des individus ayant
le dessus du corps rougeâtre, les antennes et les pattes ferrugineuses, sauf
parfois le rostre et les cuisses noirâtres.
La v. btunneipennis Cunris (v. comari Caorcn) est une race biologique
de très petite taille (1,2-1,8 mm.),
Cette espèce vit aux dépens de diverses Rosacées spontanées et cultivées
et se montre parfois très nuisible aux cultures de Fraisier et Framboisier.
La larve se développe dans l’ovaire des fleurs des Rubus (NORDLINGER,
1869, Permis, 1873, BACH, 1851), des Fragaria (LINDBLON, 1930, PA1LLOT,
1931, Bovnv, 1932), des Rosa canina L. et centifolia L. (Bisou, Verhandl.
Nat. Ver. pr. Rheinl., VIII (1851), p. 15), des Rosa ex-cultis (LESNE). Les
mœurs et métamorphoses ont été observées par BUDDEBERG, in Nassau Ver.,
XLI, sep. 3. -— Lizsma, Bull. Soc. ent. Fr., 1905, p. 178. —— LINDBLOM, Medd.
Cent. forskv., avd. 60, 1930. — Boviav, Rev. Hort. Suisse, juin 1932. -— PAIL-
LOT, Ins. nuis. vergers et Vignes, 1931, p. 245. -- FIARDOUIN, Peupl. ent. du
Rosier, 1943, p. 261-270, figs.

1110 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
L’œuf est inséré, ii l’aide du rostre, dans le bouton floral, au stade préfloral,
près de la base d’un sépale, à une profondeur de 1-2 mm. et au niveau des
organes reproducteurs. La ponte commence vers la fin de mai et s’échelonne
]usqu’à la m1-Juin; l’in<·ubation de l’oeuf dure 6-8 jours, la larve néonate se
nourrit du contenu du sac pollinique et gagne progressivement l’ovaire
déshydraté par suite du sectionnement profond du pédoncule effectué par
la femelle, après la ponte. Llévolution larvaire s°accompl1t en 1S-22 jours
et la nymphose se fait sur place en 6-8 jours. L’imago éclot vers la fin de juin
à la m1-Juillet, 1l s’alimente un peu, puis entre en estivation et hibernation
]usqu’au mois d’avril. L’espèce est parasitée par illicrobracon immutator
NEES (Hym. Braconidae), (VV. R. Tnompsox).
L’adulte est signalé sur Rubus fruticosus L., H. nwcrophyllus I/V. et N.,
H. zdaeus L., Rosa. tomeniosa SMITH, R. gallica L., R. rugosa THUMB., Fra-
garza vesca L., F. moscharta HORT., Crataegus oxyacanthoides THUILL. et
monogyna .IAcQ., Cotoneaster pyracantha SPACH., Prunus spinosa L., etc.
Très commun dans toute la France et la Corse.
La v. gmcilipes mêlée à la forme typique.
La v. brunnei ermis vit dans les marais froids sur Comarum alustre L.
, . P . , > . P *
dans I Oise : Chantilly (BEDEL), dans le Pas-de-Calais : Hardelot (Drzvrnuz) ;
sur élpzrea ulmarza L., dans la Marne: marais de Muizon et dans l’Aisne :
marais de Braisne (A. H01··rMAxx, illiscell. Ent., XXXII, 1929, p. 7). Sur
Dryas octopetala L,. Dans les Htes-Pyrénées: Gavarnie, vers 1800 m. d’alt.
(TEIVIPÈRE), se trouve une petite race qui doit sans doute se rapporter à cette
variété.
Toute l’Europe, l’Algérie, la Syrie.
5. Anthonomus pyri KOLLAR, 1837, Verhandl. Landw. Ges. Wien,
V, p. 257. — pyri Bon., 1843, in
_ " l   _ _ Schônherr, Gen. Curc., VII, p. 215.
L = `W _ ` .7 — cincius REDTENB. (non KoLL.»1R,
· ~;=._ non THoMs.) Fn. Austr., éd. 2,
A î'~ P,
'   ” 1808, p. 768. — HusTAcnE, 1931,
  È:       p. 980. -— Cat. SA1NrE—CL.»x1RE—
  â,.._;;’§‘   DEVILLE, p. 431.
  .,.~ ~v»l"*~'î#§’f'·.rs _   , . _ · ·
      Long. . 3,8 4,5 mm. Ovalaire,
5 - .g_j     ‘ ‘ ·_ assez convexe, brun-rouge, mat ; le
      ~   dessus avec un dessin de pubes-
, ·_,   g   ..,, cence blanche, formant, sur le pro-
      ·, thorax, une ligne médiane étroite,
  Éê”""      assez tranchée et, sur les élytres,
 -_  ` ·      , une large fascie post-médiane, per-
  Y f . . , ,
-_     »» endiculaire a la suture et s’elar—
P
_:   gissant vers les bords latéraux (bor-
1 dée en avant et en arrière d’une
FIG.591.—Anth0m2muspyriK01,LAR. ZOHB I10II‘â1,I`€) Q 11116 large È3Ch€
a icale lus ou moins nette arfois
_ P P 7 P
reliée à la fascie et quelques mouchetures assez vagues, en avant, sur le
disque; l’écusson et la base du rostre couverts de pubescence blanche

CALANDHINAE. —— ANTHONOMUS 1111
ou jaunâtre, serrée ; le prothorax, la base des élytres, la région humérale,
la suture et l’apex d’un roux vif, le rostre et le restant du disque des
élytres plus ou moins foncés; les antennes, les genoux, le sommetdes
tibias et les tarses plus ou moins rougeâtres. Rostre peu arqué, ponctué-
cannelé à la·base, caréné en dessus, ponctué-rugueux en avant. Yeux
modérément et assez régulièrement convexes. Funicule à l°" article
égal aux quatre suivants réunis. Prothorax transversal, assez arqué
latéralement, obtusément arrondi aux angles postérieurs, rétréci en avant,
densément et finement ponctué, dénudé. Élytres assez larges, le calus
huméral peu distinct ; les stries à points serrés, les interstries larges, plans,
coriacés, le 39 portant à la base une bosselure de pubescence noire ou
brune. Pattes pubescen tes ; pro fémurs armés d’une forte dent perpendicu-
laire et aiguë, méso- et métafémurs finement dentés ; protibias fortement,
arqués à- la base et élargis, sinueux vers le milieu de leur tranche interne.
Mâle 2 Antennes insérées vers le quart supérieur du rostre (un peu plus
en arrière de ce point chez la femelle).
La biologie de cette espèce a fait l’objet de plus d’une centaine de publi-
cations, françaises et étrangères, de valeur inégale.
Les dégâts occasionnés par la larve aux boutons à fruits du Poirier cul-
tivé (1) sont d’une importance économique considérable (2). La larve et la
nymphe sont décrites par Pernnnnmncn et J. W. Cnowtmwn (Annals of
applied Biology, Xl, 1924, p. 486),
, La femelle introduit, à l’aide de son rostre, un œuf (rarement 2-3) dans
l’intérieur du bourgeon à fruit; l’orifice du trou de ponte est ensuite obturé
par une sécrétion mucilagineuse qui sèche rapidement. L’insecte étant noc-
turne, la ponte a lieu la nuit ou aux premières heures du jour, avant le lever
du soleil, et selon certaines conditions atmosphériques, notamment par
une hygrométrie voisine de 600 (Cnnvamen) (3). L’époque de ponte est
variable, elle peut se situer du début de septembre à la fin de novembre
(HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1944, p. 16). CHEVALIER a même observé,
dans la nature, après un temps anormalement chaud, précédé d’une période
de grand froid, des sorties d’adultes nouvellement éclos qui ont pondu en
février, le résultat de ces pontes n’a pu être suivi. L’incubation des œufs
pondus de bonne heure est brève, durant de 20 à 30 jours ;_alors que ceux
pondus entre le 15 octobre et la fin de novembre n’éclosent qu’en février-
mars (HoF1=MANN), rarement en janvier (Cnnvatxian). La nymphose qui a
lieu sur place, dure 20 à 30 jours. La transformation s’effectue parfois dès
le mois de mars, mais l’adulte ne sort ordinairement qu’à partir du début
du mois de mai.
L’adulte s’enfonce dans le sol et entre en diapause estivale (estivation).
(1) PETHERBRIDGE et CROWLAND (l. c.) signalent la larve dans les boutons à fruit
du Pommier, a Cambridge (Angleterre).
(2) Les dégâts ont pris dans certaines régions fruitières françaises, le car actère d’une
véritable calamité. Cependant, la découverte et Yapplication récentes de produits orga-
niques de synthèse semblent donner, aujourd’hui, des résultats raœurants contre ce
dangereux insecte.
(3) CHEVALIER, Chef de Travaux au Centre National des Recherches agronomiques
de Versailles, a entrepris d’intéressantes études sur l’éc0l0gie de cette espèce et a. porté
son examen sur plus de 20.000 bourgeons attaqués.

1112 coLÉoPTÈnEs cURcUL1oN1¤Es
Avant la ponte et l’accoupIement il crible les feuilles et les bourgeons de
piqûres nutriciales, amenant chez ces derniers des exsudations de sève et
leur dessèchement (PAILLOT, BALAcnowsKY et MESNIL, Ins. Nuis. Pl. cult.,
1935, p. 31 et nombreux observateurs). On le rencontre sur Pirus amygda-
liformis WILL., dans le midi (HorrMANN).
La larve est parasitée par deux Hyménoptères : Pimpla pomorum Rxrzn.
et Clistopyga incitator F. (lchneumonidae), (THOMPSON).
Toute la France ; commun, sauf en Gironde et en Normandie. Nul en Corse.
Europe moyenne ; Angleterre (peu commun), Suède, Allemagne, Autriche.
Italie du Nord.
6. Anthonomus Chevrolatî Dnsnaocnans, Ann. Soc. ent. Fr., 1868,
p. 414. — HUSTACHE, 1931, p. 981. —` Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE,
p. 431.
Long.: 3-3,5 mm. Ovale (l’arrière-corps très convexe); rouge clair
ou rouge-brun, brillant; la pubescence dorsale assez serrée, longue,
blanche et fauve, d’aspect laineux, condensée en une bande médiane
blanche bien distincte sur le prothorax et, sur les élytres, en trois larges
fascies transversales blanches ou flaves assez tranchées, la l" située au
tiers antérieur, remontant au milieu, sur la suture jusqu’à l’écusson qui
est tomenteux blanc, la 28 postmédiane élargie vers les bords latéraux,
la 3*% occupant le sommet des élytres ; le rostre, les antennes (sauf la massue
assombrie) et les pattes rouges. Rostre peu arqué, rugueusement ponctué,
mat. Yeux régulièrement et fortement convexes. Funicule à le? article
subégal aux trois suivants ensemble. Prothorax fortement transversal,
à côtés arqués, à ponctuation forte et serrée. Élytres non impressionnés
en avant; stries peu profondes à points assez gros, serrés; interstries
larges, plans, coriacés. Profémurs à dent étroitement triangulaire et
aiguë, les méso- et métafémurs finement dentés; protibias arqués à la
base, dilatés anguleusement au milieu de leur tranche interne.
Vit sur l’AIisier (Drasmzocmans) et l'Aubépine (L. Banni., Gxvov, Horr-
MANN .
Prelque toute la France, mais rare partout. — Février à juin.
Nord: Lille. — Somme: plusieurs localités. —— Haute-Marne: Gudmont.
-— Oise: Compiègne Y, Chantilly. — Seine·et-Oise: St-Germain; forêt
de Montmorency sur Crataegus oxyacantlwides Tnn1LL. (I). — Seine-Infé-
rieure: Rouen. — Calvados: plusieurs stations. — Eure-et-Loir: Chartres.
— Eure: Vernon. —— Yonne: Avallon. —·—— Allier, plusieurs localités. —
Saône·et-Loire : Autun. — Isère. — Bouches-du-Rhône. — Var: Ste·Baume.
— Vaucluse. — Aude. — Gers. — Tarn. — Charente-Maritime. —- Gironde.
— Basses-Pyrénées. -—- Pyrénées—Orientales I.
Angleterre; Belgique ; Suisse ; Algérie ; Syrie.
7. Anthonomus bîtubereulatus C. G. THoMsoN, 1868, Skand. Col.,
X, p. 210.— Rosinae Gozis, 1882, Rev. d’Entom., I, p. 204. — irwersus
BEDEL, Fn. Bass. Seine, VI (1884), p. 120 (nom. mut.). — cinclus C. G.
THoMs. (non Ko1.LAn), Skand. Col., VII, 1865, p. 342. —-· ulmi Dnsna.
(non DE GEER), Ann. Soc. ent. Fr., VIII, 1868, p. 434. -— HUSTACHE,

cALANDRnvAE. ~— ANTHONOMUS 1113
1931, p. 982. —Cat. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE, p. 431 ; Cat. Corse, p. 447.
Long.: 3-4,5 mm. Forme du précédent, mais bien moins convexe.
Brun-rouge ou roux, les téguments dorsaux, surtout l’arrière-corps
brillants ; les élytres plus ou moins largement. rembrunis, en avant, sur
le disque, la base et les épaules restant ordinairement rougeâtres ; revêtu
d’une pubescence brune et cendrée, fine, courte, légère, formant sur le
prothorax une étroite ligne médiane blanche et, sur les élytres, une fascie
postmédiane uniformément cendrée ou jaunâtre ou encore variée de ces
deux colorations, le bord antérieur de la fasoie nettement perpendiculaire
à la suture, parfois s’observe une fascie antérieure peu nette; l’écusson
blanc ou flave ; les antennes (sauf la massue noirâtre) et les pattes rousses,
le milieu des fémurs souvent rembruni; le rostre entièrement foncé ou
roux à la base. Rostre un peu arqué, finement rugueux, mat (mâle)
ou presque lisse, luisant (femelle), sans carène dorsale. Yeux aplatis en
avant, saillants en arrière. Antennes courtes. Prothorax arrondi latéra-
lement jusqu’aux angles postérieurs, densément ponctué, sa courbure
dorsale sur le même plan que les élytres. Élytres avec une dépression
visible en avant, derrière la région scutellaire; le calus huméral assez
saillant ; stries à points subcarrés, très serrés ;interstries plans ou subplans,
rugueux. Profémurs avec une dent forte et aiguë ; méso- et métafémurs
finement dentés. Protibias conformés comme ceux de Chevrolaii.
A. il1VB1‘SllS BEDEL ne diffère de la forme typique que par les élytres ternes,
le disque ordinairement rembruni jusqu’à la base. Il constitue une variété
de bituberculatus TnoMs. (rosinae Gozrs). On trouve des insectes de petite
taille entièrement bruns à fascie transversale obsolète qui ne sont que des
individus étiolés de la race inversus.
Les deux formes vivent, à 1’état adulte, sur les fleurs de Prunus spinosa
L. et d'Aubépine (BEDEL et plusieurs observateurs). La v. inversu,s,notamment
sur Cratacgus monogyruz Jacq. (G. TEMPÈRE) ; elle se rencontre fréquemment
sur l’Orme (BEDEL, Hnsrscun, SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, etc.),
La larve de l’irwersu.s transforme le bourgeon foliaire de l’Aubépine, non
épanoui en une masse arrondie de petites feuilles fortement plissées, dont
les plus externes constituent une sorte de capote qui enveloppe une coque
résistante composée de feuilles mortifiées et agglutinées (CEcoNNx, 1902,
abbé Pinaan, 1903, Mzmcniu. et CHATEAU, 1905. —— Houann, Zoocécidies
Eur., 1, 1908, p. 514. — Hnssnuuus, Tijdschr. Ent., LVIII, 1915, p. 267.-
F RANK, Ent. Blâtt., 1935, p. 126). La ponte a lieu en avril-mai ; la transfor-
mation se fait sur place, en juin-juillet. L’adulte hiverne. ·
Biologie de A. bituberculatus : Srncxnrnnnc, Bull. Plant Protectton, 1932,
p. 312). _
La forme typique plus rare que la v. mversus se trouve dans les départe-
ments suivants : Seine-et-Oise 2 Triel !, St- Germain (LÉvE11.LÉ). —— Yonne. —
Calvados, plusieurs localités. — Somme. — Mayenne!. — Haute-Vienne:
Verneuil-sur-Vienne (Ho1=1=MANN).
Angleterre, Suède, Norvège, Danemark.
La v. inversus répandue et assez commune dans presque toute la France
et la Corse. -- Plaines et montagnes.
Europe moyenne.

1114 COLÉOPTÈRES cL*RcUL1oN1DEs
8. Anthonomus pedicularis LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 383. ——
avarus F., 1798, Ent. Syst., Suppl., p. 170. —— bavarus SCHRANK, 1798,
Fn. Boica, I, p. 483. — fascialus MARSH., 1802, Ent. Brit., I, p. 286. —
melanocephalus OL. (non F.), Encycl. méth., V, 1790, p. 521. — Schonherri
DER., Ann. Soc. ent. Fr., VIII, 1868, p. 442. —— iricolor OL., l. c., p. 567. —
ulmi DE GEER (non DESBR.), Mém. Hist. Ins., Y, 1776, p. 215. » v. dis-
linguendus DESBR., 1868, l. c., p. 415. —— v. conspersus DBR., l. c.,
p. 415. — Javeli DBR., l. c., p. 416. — HUS'I`:\CHE, 1931, p. 988. —
(Lat. SAINTE—CL.àIRE—DEVILLE, p. 432 ; Cat. Corse, p. 417.
Long. : 2,5-3,5 mm. Ovale—oblong, assez convexe, mat, roux ou brun-
violacé, revêtu d’une pubescence dorsale jaune et blanche, cette dernière
couvrant l’écusson, la ligne médiane du prothorax et formant, sur les
élytres, deux fascies transversales cendrées, plus ou moins tranchées,
s’élargissant vers les bords latéraux, l’antérieure remontant latéralement
vers les épaules, obsolète et envahie parfois par la pubescence fauve,
la postmédiane ordinairement plus nette et toujours blanche ou cendrée,
interrompue sur la suture ; les pattes, les antennes et le rostre roux (les
ongles et la massue noirâtres). Rostre assez court, robuste, peu courbé,
très mat dans les deux sexes. Yeux très saillants en arrière. Antennes
insérées au tiers apical (femelle) ou au quart apical (mâle) du rostre.
Funicule à 1" article moins long que les quatre articles suivants réunis,
le 2** plus long que le 38. Prothorax court, peu arqué latéralement, non
arrondi et un peu obtus aux angles postérieurs, largement resserré
en avant, derrière le bord antérieur, fortement et densément ponctué.
Élytres à calus apical élevé; stries peu profondes, marquées de points
serrés, arrondis ; interstries plans, finement rugueux. Fémurs armés
d’une petite dent aiguë; protibias légèrement bisinués sur la tranche
interne.
Subsp. B0l'1SpeFSl1S DEsBR. (v. Javeti DEsBR.). — Taille ordinairement
moins forte; coloration du dessus soit entièrement rouge soit avec le pro-
thorax rouge et les élytres bruns ou noirs ; les fascies nulles ou réduites a
quelques mouchetures grises ou jaunâtres; interstries plus étroits, sub-
convexes.
La larve de la forme typique vit et se développe dans les fruits de Prunus
spinosa L.   DU BUYssoN, in litt,). L’adulte éclot vers la fin de juin, on le
rencontre sur les fleurs de Crataegus ozyacanthoides T1-xU11.L. (BEDEL, MATHIEU,
Hormmxx) et Crataegus monogyna. .IAco. (TEMPERE), sur Poirier, Pommier,
Sorbier (IWATHIEU), sur Poirier cultivé, en Angleterre (CURTIS), sur Poirier
et Pommier cultivés (PERRIS), ainsi que sur les jeunes bourgeons d’Ulmus
campestris L. et U. effusa VVILLD., dont il se nourrit en les criblant de piqûres
nutriciales   (KLEINE, DE GEER, LINNE, Cunrxs, KALTENB.\CH).
Toute la France, la Corse ; commun. — Avril à juillet.
Toute l’Europe, l’Algérie.
(1) Plusieurs autres espèces, notamment A. bituberculatus, montrent, à 1’état adulte,
un goût particulier pour 1’()rme.

CALANDRINAE. — .».NTHoNoMUs 1115
La subsp. conspersus Drassn. est une race biologique vivant sur Sorbus
aucuparia L. (BUcN0N, KLEINE, TEMPÈRE, etc.), en Seine-et-Marne à Bois-
le-Roi, sur Sorbus latifolizz PERS., au début de juin (HOFFMANN). Signalé
sur Crataegus ozyacantha L. (KLia1Ni;, Ent. Blàtt., 1910, p. 284).
Moins répandue que la forme typique, plus fréquente dans les régions
montagneuses de la zone subalpine ; çà et là dans la Plaine.
Vosges: plusieurs localités. — Savoie: St-Jean-de-Maurienne !, etc. -—
Hautes-Alpes: Abriès, en juin (FAcN11;z È). — Basses-Alpes l. — Basses-
Pyrénées : vallée d’()sseau (TEMPÈR1;). — Rhône : Charbonnières, près Lyon
début de juillet (!). r Seine-et-Marne: Fontainebleau (Bauer.); Bois-le-
Roy (I·Io1··1··MANN).
Allemagne occidentale ; Suisse ; Autriche ; Angleterre L
9. Anthonomus amygdali Husr., 1930, Bull. Soc. ent. Fr., p. 191 (nom.
mut.). — ornalus RE1cnE (non BLANCH. (1), 1851), Ann. Soc. ent. Fr.,
VIII, 1860, p. 732. — Q v. messanensis V1TALE, 1903, Riv. Col., I, p. 45. —
HUSTAC1-IE, 1931, p. 987. — Cat. SMNTE-CLA1RE—DEviLLE, p. 431 ;
Cat. Corse, p. 448.
Long.: 3-4,2 mm, Oblong, peu convexe, assez brillant; brun foncé,
les épaules rougeâtres (mâle) ou ordinairement entièrement rouges
(femelle) ; orné d’un dessin de pubescence blanche ou flave, peu serrée,
formant une bande médiane assez large sur le prothorax et prolongée
sur le front, et trois fascies élytrales, l’antérieure et l’apicale souvent obso-
lètes, cette dernière occupant parfois le sommet des élytres. Ces fascies
d’un aspect gris-cendré, assez souvent mélangées de jaune, ou même entiè-
rement jaunes chez la femelle qui a, en outre, les fascies antérieure et
apicale fréquemment effacées. Les antennes (massue noirâtre exceptée),
les genoux, le sommet des tibias et les tarses roux vif, parfois les pattes
entièrement rousses, surtout chez la femelle. Rostre roux ou rembruni,
peu arqué, cannelé-ponctué, mat. Yeux assez saillants, non ou à peine
aplatis en avant (mâle), aplatis, non saillants (femelle). Antennes anté-
médianes. Prothorax court, subconique, obtusément arrondi aux angles
postérieurs, peu arqué latéralement, longuement rétréci en avant, la
ponctuation serrée. Élytres subparallèles ou à peine élargis en arrière
_ (mâle), notablement plus élargis (femelle). Fémurs dentés ; la dent, pro-
fémorale plus forte, étroitement triangulaire ; protibias droits, faiblement
épaissis au milieu de la tranche interne.
La v. messanensis Virnua, décrite de Sicile, se rapporte à la femelle de
l’espèce.
Vit sur l’Amandier (Amygdalus communis L.), —Bî0logîe: R. SARRA,
Boll. Lab. Z00l. Portici, XXI, (1928), p. 265. — STACKELBERG, Bull. Plant
Protection, I, n° 5, 1932, p. 312. S’attaque également, dans la Grèce centrale,
au Pêcher et à l’Abricotier (A. J. Yourmvris).
La ponte comprend une trentaine d’œufs, elle débute en décembre et se
termine en février. La femelle dépose un œuf dans les boutons à fleurs.
L’incubation dure environ 15 jours. La larve dévore l’intérieur du bouton,
(1) A. omatus BLANCHARD, est une espèce du Chili.

1116 coLÉoPrÈnEs cURcUL1oN1nEs I
dans lequel a lieu la nymphose qui dure 15 à 18 jours. L’adu.lte apparaît
de la fin de mars au début de mai, puis entre en diapause estivale jusqu’en
novembre ; il se nourrit pendant une quinzaine de jours, criblant de piqûres
nutriciales, indifféremment, les boutons à fleurs et à bois, avant de s’accoupIer
et pondre.
Plusieurs Hyménoptères parasitent la larve : Habrocytus fansciatus Taoms.
(Pteromalidac), Pimpla pomorum Rxrzn. (Ichneumonidae), Syrrhizus distin-
guendus SARRA (Braconidae), en Italie   R. TnoMx>s0N). Corse: Bastia
(Brcnnannr, cité par SAINTE·CLAIRE·DEVILLE). Var: Carnoule, 12-15 avril
1950, en nombre, en battant des amandiers (J. et G. PÉRICART I).
Europe méridionale: Sicile, Turquie, Grèce, Dalmatie, Carniole, Algérie l,
Macédoine, Ile de Crête, Ile de Zante (A. J. YOUTANTIS).
10. Anthonomus pomorum LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 381. —
incurvus STEPH. (non PANzEn, 1795), Ill. Brit. Ent., Mand., IV, 1831,
p. 73. —pyri REDT. (non KoLLAn),
C Fn. Austr., éd. 2, 1858, p. 769. —
j HUSTACHE, 1931, p. 983. ——~ Cat.
. _ SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 432 ;
L Cat. Corse, p. 448.
  in Long. : 3,5-4,5 mm. Oblong, peu
  ‘ ·   convexe, brun foncé, mat ; la pu-
,; L fé  “ bescence dorsale brune, jaunâtre et
` ï"ï’î   in.   cendrée, f'me et assez serrée ; le pro-
,_   `: V ( thorax portant une ligne médiane
q _,  ·,,77'iA·É,,,y’ de pubescence blanchâtre souvent
  ’j»,(%·zÃÃî¤ —   peu nette ; les élytres ornés d’une
‘gl`.,4g_,;., large fascie post-médiane de pubes-
,' *lÈ· et cence grise ou jaunâtre, s’élargis—
" È I N ·_ _ sant vers les bords latéraux, son
  'j;§.,‘ jxë __ bord postérieur perpendiculaire à
    4,, _ E la suture, son bord antérieur remon-
.__’__,'°ii *     tant obliquement vers les côtés et
"ÈÉ.;   V formant ainsi une sorte de V, cha-
, cun de ces bords parsemé de petites
Fw. 592. _ Amhmmw pmmmm L. mouchetures de 'pubescencel plus
dense et plus claire, la fascie en
avant et en arrière, bordée d’une
étroite zone plus ou moins noirâtre; l’écusson tomenteux blanc ; la
massue, le rostre, les fémurs (sauf au sommet et à la base) et parfois
l’extrémité des tarses noirâtres, le reste des pattes, le funicule et le
scape ferrugineux ou roux (rarement les pattes entièrement noires).
Rostre long, peu arqué, ponctué-cannelé à la base, caréné en dessus ;
rugueux et mat en avant (mâle), pointillé et luisant (femelle). Yeux
faiblement aplatis en avant, saillants en arrière. Prothorax transversal ;
subconique, médiocrement arrondi sur les côtés, subanguleux aux angles

CALANDRINAE. —— ANTHONOMUS 1117
postérieurs, légèrement étranglé derrière le bord antérieur. Élytres
allongés, progressivement et à peine élargis en arrière jusqu’au tiers
postérieur, le sommet ogival ; faiblement mais visiblement impressionnés
en avant, derrière l’écusson (voir de profil) ;calus huméral assez saillant ;
stries fines, ponctuées; interstries plans. Fémurs dentés, la dent des
profémurs plus forte, perpendiculaire à l’axe du fémur; protibias arqués
à la base, fortement dilatés au milieu de la tranche interne, celle-ci
sinuée avant le sommet.
v. 0bS0lct1lS DESBR., Frel., II (1893), p. 112. — Taille plus petite (3, 3,5 mm.),
plus ou moins uniformément pubescent en dessus, la fascie postmédiane
mille ou très obsolète ; pattes souvent entièrement brunes.
v. Dllptczi, nova. —— Taille normale ; dessus entièrement revêtu de pubes-
cence jaunâtre, régulière, serrée; la fascie post-médiane jaune à peine indi-
quée; l’écusson jaune clair; pattes entièrement rougeâtres.
Les mœurs de cette espèce ont été étudiées avec soin et la bibliographie
concernant sa morphologie, son éthologie et sa parasitologie, sans compter
les communications ou notes d’intérêt purement agricole, représente actuel-
lement plus de 300 publications  
L’insecte, à l’état larvaire, vit dans les boutons floraux du Pommier et
subsidiairement du Poirier cultivé. Ses dégâts sont d’une importance consi-
dérable et d’une étendue encore plus grande que ceux de A. pyri Konan.
L’espèce est diurne, Paccouplement et la ponte ont lieu pendant les heures
du jour, La ponte, qui comprend une trentaine d’œufs, a lieu de la fin mars
à la fin d’avril, selon la température et le climat, environ une quinzaine de
jours après la sortie d’l1ibernation et lorsque le thermomètre atteint —)— 10
à 12°. Par temps pluvieux ou venteux, l’insecte cesse toute activité et se tient
immobile. La femelle introduit, à l’aide de son rostre, un œuf dans les boutons
à fruits (lambourdes), au stade dit « de bouton blanc », c’est·à-dire dès que
leur gonflement laisse apparaître les écailles les plus internes (soit un peu
avant, soit à la formation des grains de pollen). La corolle des boutons atta-
qués se développe cependant, mais reste fermée, abritant le déprédateur, puis
se dessèche, brunit et prend l’aspect d’un « clou de girofle ». Lorsque l’œuf
est pondu plus tardivement, au stade de l’éclatement, la larve éclose est
rejetée hors de la fleur sans avoir eu le tem s d’attaquer les pétales (Rirus-
Pourov, Déf. des Plantes, 1928, Leningradii ^
La nymphose, qui s’effectue dans l’ovaire, dure environ 15 jours (de la mi-
mai à la mi-juin). L’insecte parfait se nourrit pendant plusieurs jours en
piquant le feuillage, puis il entre en estivation en juillet-août, réapparaissant
rarement en septembre, réveillé par des conditions atmosphériques excep-
tionnelles. La rupture de diapause est d’ailleurs très courte, car dès octobre,
il entre définitivement en hibernation, pour reprendre son activité dès le
mois de mars. A cette époque les adultes commencentà cribler les boutonsà
(1) Parmi lesquelles on peut citer: Bonnas, C. R. Soc. Biol., Paris, 1905, p. 1163. -
Lmszm, Joum. Agrù:. pat., XXVII, 1914, n° 19, p. 307-311. — Ksznzsxv, Gow. Moscou,
1915, p. 65-156. -- H. W. MILES, Ann. Applœd Biology, 1923, p. 348-369, ügs (Cambridge).
— R. REGNIEB., Ann. Epiphyties, XI, 1925, p. 5-45, figs. — KLEMM, Zeitschr. amgew.
Ent., XXIII, 1937, p. 223-244, ûgs. — KLÉLER., Arb. phys. angew. Em., 1940, p. 233-256,
parasitologie. —— BALACHOWSKY et Mmsmi., Ins. nuis. P1. cult., 1935, p. 28, figs. -— Gmsox
et CHEVALIER, Ext. Proc. verb. Ac. Agrio., mars 1946; Cimvsuma. et BEAUGENDRE,
idem, avril 1946 (Écologie).

1118 coLÉoPTÈREs cURcUL1oN1DEs
fruits de piqûres nutriciales pour s’alimenter, leur causant ainsi des dommages
appréciables.
Il se rencontre également sur les Pommiers sauvages; Nlalus communis
Porn. et Malus acerba MÉRAT Y, ainsi que sur Crataegus octyacantha L. (nom-
breux observateurs).
Plus d’une soixantaine de parasites et prédateurs naturels sont connus
comme attaquant cette espèce, parmi lesquels de nombreux Ichneumonidac et
Braconidae et quelques Hémiptères Hétéroptères: Anthocoris nemorum L..
A. confusus REUT., Triphleps minuta L. (S. KÉLER, 1940; W. R. TH()MPSON,
Cat. of the parasites and predators of insect pests, 1943).
Toute la France; très commun partout; plaines et montagnes; Corse.
La v. absoletus représente des individus étiolés ; la v. Duprezi, avec la forme
typique dans la Seine-Inférieure: Petit Quévilly (R. Durmzz).
Toute l’Europe. Etats-Unis.
ll. Anthonomus humeralîs PANZER, 1795, Deutsche Insectenfauna,
p. 312. —- incurvus PANZ., l. c,. -— pomorum var. b. GYLL., Suec., 1820,
p. 188. — HUSTACHE, 1931, p. 984. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE,
p. 432.
Long. : 3-3,5 mm. Très semblable d’aspect au précédent. Taille plus
petite ; les téguments plus brillants ; l’arrière-corps plus élargi en arrière,
moins allongé; l’impression antéro-dorsale plus faible; la fascie post-
médiane des élytres assez nette, mais rougeâtre ainsi qu’une large partie
de la région humérale, s’étendant parfois en arrière et rejoignant la fascie ;
le prothorax soit entièrement soit seulement sur son bord antérieur,
ferrugineux; rostre moins long; le 2° article du funicule plus court;
les yeux plus aplatis en avant, et moins saillants en arrière. Enfin la
moitié apicale des protibias présentant un élargissement interne à bord
rectiligne jusqu’au sommet, nullement plus saillant vers le milieu.
La larve vit dans les bourgeons des Cerisiers sauvages; Cerasus padus
D. C., C. mahaleb MILL., C. avium D. C. (Porrznnunc, Forstinsekt., Nachtrag,
1839, p. 33. — KLE1NE, Ent. Blütt., VI, 1910, p. 284. — Sracxiznnnno,
Bull. Plant Protect., 1932, p. 312). L’adulte a été observé sur ces arbres
(Cunris, BACH, Korrniv, etc,). Avril-juillet.
_Rare en France; Haut-Rhin: Colmar (PU·roN). —— Côte-d’Or: Rouvray
(EMY) ; environs de Dijon (Rouen?). — Oise : Noyon (DE Bnumisn). — Orne :
Miseray (BEDEL). — Seine-Inférieure: Dieppe, Petit Quévilly (Mocour-
nvs). -— Seine-et—Marne: Trilport (VIALETAY). — Vaucluse: La Bonde, sur
Cerisier (FAGN1Ez). — Pyrénées-Orientales: Port-Vendres, début d’avril
(R. Poncaizr I).
Europe moyenne; Suisse; Suède; Autriche; Allemagne; Angleterre.
12. Anthonomus spilotus REDTENBACHER, 1849, Fn. Austr., p. 406. —
Roberii WENCKER, 1858, Bull. Soc. ent. Fr., p. 234. — rubellus DEsBEP·GER,
in Bechstein Forstinsecten, 1835, p. 64. — HUs*rAc1—1E, 1931, p. 985. —
Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 432 ; Cat. Corse, p. 448.
Long.: 3-3,6 mm. Voisin des deux précédents, surtout du pomorum
dont il a la même forme allongée ; le bord antérieur du prothorax est

c.»,L.¤.NDn1NAE. — ANTHONOMUS 1119
rougeâtre, les épaules portent une tache rouge, mais limitée à peu près
au calus huméral comme chez pomorum, mais non étendue à la région
humérale comme chez humeralis ; la fascie post-médiane des élytres
bien tranchée, perpendiculaire à la suture, non ou indistinctement élargie
sur les bords latéraux, à fond rougeâtre, avec une pubescence blanchâtre,
peu serrée, encadrée en avant et en arrière par une zone dénudée et fona
cée; prothorax plus court; élytres plus obtus au sommet, la déclivité
postérieure plus forte; protibias de même conformation que pomorum.
La biologie du spilotus est décrite par Prcann (Progrès agricole et viticole,
Montpellier, 1913) et Pussann (Rev. path. végét. Ent. agr., XVII, 1939,p. 167)  
L'éthologie a été confondue avec celle de pyri KoLL., par Permis et en partie
par PA1LLo·1·.
La ponte commence vers la fin de mars et se poursuit jusqu’au début de
mai, elle est déposéedans les jeunes feuilles encore enroulées du Poirier,
beaucoup plus rarement dans les boutons floraux et les bourgeons à bois en
voie de débourrement. La nympbose se fait dela fin mai au début de juin, soit
dans I’ovaire dela fleur, soit dans une coque noire, résistante, formée d’excré-
ments agglutinés et appendue au pétiole ou au bord du limbe atrophié.
L’éclosion imaginale a lieu vers la mi-juin, puis l’insecte entre en estivation
et hibernation pour réapparaître vers la fin de l’hiver. Avant l’accouplement,
il crible les bourgeons et plus tard les jeunes feuilles, de piqûres nutriciales
qui ont pour résultat de les faire noircir et de les détériorer.
Les dégâts occasionnés par la larve et l’adulte sont souvent considérables,
surtout dans la région lyonnaise (PUSSARD, PAILLOT, etc.),
L’espèce est parasitée par un Braconidae: Bracon discoideus Wasm. et un
Chalcididae: Habrocytus tenuicornis Fonsr. (PUSSARD).
L’insecte parfait se rencontre sur les Pirus, l’Aubépine l, le Néflier l.
Toute la France ; assez commun dans le midi ; répandu bien qu’assez rare
dans tout le bassin de la Seine, le Nord, la Touraine, l’Orléanais, le Centre ;
peu commun en Bretagne. Corse, rare.
Europe moyenne et méridionale. Algérie; Maroc.
13. Anthonomus undulatus GYLLENHAL, 1836, in Schônherr, Gen.
Cure., III, p. 340. — druparum var. HERBST, Natursyst. Ins., Kâf., VI,
1795, p. 157. — ruber PERRIS, 1857, Ann. Soc. Linn. Lyon, IV, p. 141.
— HUSTACHE, 1931, p. 986. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 432.
Long. : 3-3,5 mm. Distinct de toutes les espèces par sa forme étroite.
Entièrement rouge (antennes, rostre et pattes compris), la massue anten-
naire seule parfois rembrunie ; la coloration du dessus souvent d’un rouge-
ferrugineux légèrement violacé. Convexe, mat, orné d’un dessin de pubes-
cence jaunâtre ou blanchâtre, revêtant peu densément les côtés, la ligne
médiane et la base du prothorax, la tête ; formant à la base des élytres de
légères mouchetures, notamment aux épaules et une étroite fascie trans-
versale, ondulée, bien tranchée, située vers le'tiers postérieur, la pubes-
cence de cette fascie plus dense, blanchâtre ;l’écusson tomenteux, blanc ;
(1) Cf. HOUABD, Zoocécidies Eur., 1908, p. 503. -—->KLEINE, Ent. Blâtt., VI, 1910,
p. 284. — STACKELBERG, Bull. Plant Protect., 1932, p. 313.

1120 COLÉOPTÈRES cuRcU1.1oN1DEs
le reste des téguments subdénudés ou avec de rares poils clairs, épars.
Dessous un peu plus foncé avec une pubescence flave, longue, assez
serrée sur les côtés de la poitrine. Rostre long, peu courbé, robuste, couvert
d’une ponctuation oblongue, mat ou peu luisant, un peu élargi vers le
sommet, légèrement renflé au niveau de l’insertion antennaire. Yeux
régulièrement convexes. Funicule avec les 4 derniers articles courts,
très serrés. Prothorax peu transversal, faiblement arqué ou subparallèle
sur la moitié postérieure de ses côtés, médiocrement resserré en avant,
la ponctuation forte, serrée.
Élytres allongés, subparallèles jusqu’au tiers apical, à peine élargis
en arrière chez la femelle ; calus huméral peu saillant ; striés—ponctués ;
interstries plans, ridés transversalement. Profémurs avec une dent trian-
gulaire ; mésofémurs finement, métafémurs très finement ou indis-
tinctement dentés; protibias dilatés en dedans au delà de leur milieu,
mais non anguleusement.
L’adulte vit sur Cerasus padus D. C. en mai (Gmnmmor, Scnotz, Ent.
Blütt., ZU, 1924, p. 62), sur Crateagus ozyacanthoides THUILL., en mars et en
mai (HOFFMANN).
Extrêmement rare partout. Son apparition est précoce et de peu de durée.
Seine-et-Oise : Parc de St-Cloud, le long de la voie du chemin de fer en direc-
tion de Garches, 3 individus, fin mars 1926 et 5 mai 1930, sur l’Aubépine
(A. H01=1=MANN). — Loir-et-Cher (CROISSANDEAU). — Loiret 2 Orléans
(idem). —Allier: Brout-Vernet, un spécimen (DU Buvssoiv l). —Basses-Alpes
(Dizsnnocmzns). — Ain (GUILLEBEAU). ~— Landes, type du ruber (Pnmus).
Allemagne occidentale et orientale; Dalmatie; Italie.
14. Anthonomus rufus GYLL., 1836, ap. Schônherr, Gen. Curc., III,
p. 347. — nilidirosiris DESBR., Ann. Soc. ent. Fr., VIII, 1868, p. 437. —
opacirosiris DESBR., l. c., p. 437. —- languidus GYLL., 1836, l. c., p. 348. —
pruni DEsBa., l. c., p.414. — HUSTACHE, 1931, p. 988. — Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 432 ; Cat. Corse, p. 447.
Long. : 2,5-3 mm. Ovalaire, convexe, peu brillant ; roux ou d’un brun
ferrugineux ; les pattes, les antennes, le rostre roux (Pextrémité du rostre,
la massue et parfois les tarses noirâtres) ; la pubescence jaune et cendrée,
légère, subdénudée, sauf la ligne médiane, cendrée, peu serrée sur le pro-
thorax, l’écusson tomenteux et une fascie élytrale post-médiane jaunâtre,
ou blanchâtre, perpendiculaire à la suture, obsolète et mal délimitée.
Bostre assez long, mince, arqué, cylindrique dans les deux sexes ; cannelé
de la base à l’insertion des antennes ; presque mat (mâle), plus fin, lisse,
brillant (femelle). Yeux aplatis en avant, saillants en arrière. Prothorax
subconique, obtusément arrondi aux angles postérieurs, faiblement res-
serré derrière le bord antérieur, assez fortement et densément ponctué.
Élytres visiblement élargis en arrière; stries marquées de points assez
gros, serrés ; interstries subconvexes, finement ridés. Pro- et mésofémurs
dentés; métafémurs inermes ; protibias arqués à leur base.

CALANDRINAE. — Amnoxoxvs 1121
v. prunî Dnsan. —— Coloration du corps d’un brun-foncé ou brun-violacé ;
la pubescence paraissant plus blanche et la fascie élytrale plus nette. Décrite
comme espèce propre et mise, avec raison, en synonymie de rufus par Banni.,
Les caractères donnés par Dssnnocaans sont pour la plupart erronés ou
exagérés. Le rostre du mâle n’est pas lisse comme celui de la femelle et l’arriè·
re—corps n’est pas plus court que chez rufus. En examinant de longues séries
des deux formes, on trouve bien des individus plus arrondis en arrière et dont
le rostre est moins fortement sculpté, plus ou moins brillant, mais ces variations
individuelles sont peu sensibles et instables. En fait pruni est une simple
variété de couleur, sans grand intérêt, vivant partout avec la forme typique.
La larve vit dans les boutons à fleurs de Prunus spinosa L. (Parmis,
Larves, 1877, p. 401). L’adulte se rencontre constamment sur cet arbuste
(BEDEL, Drssnnocnans, Bnisour, Piannis, BARGAGLI, TEMPÈRE, HOFFMANN),
aussi sur Prunus domestica L. (HEDTENBACHER, KLEINE), plus rarement sur
Crataegus oxyacantha L. (KLEINE, Tamrànis). —— Mars à juin.
Presque toute la France et la Corse, mais assez rare.
Vosges. — Région d’Alsace-Lorraine. — Seine-et-Oise !. — Seine-lnfé-
rieure. —— Calvados. — Aube. — Seine-et-Marne. — Yonne. — Côte-d’Or. —
Allier. — Haute-Vienne !. — Var. — Hte-Garonne. — Gironde, assez répandu,
surtout dans les régions calcaires (TEMPÈRE). — Pyrénées—Orientales. —
Basses-Pyrénées.
Europe moyenne et méridionale ; commune en Allemagne ; Transcaucasie.
15. Anthonomus sorbi GERMAR, 1825, Mag Ent., IV, p. 325. — oxya-
canihae Bon., 1849, Svenska Vet—Akad. Handl., LXX, p. 227. — pedi-
cularis C. G. Tnoms. (non L.), Skand. Col., 1865, VIII, p. 322. — Hus-
TACHE, 1931, p. 989. —— Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 432.
Long.: 2-2,5 mm. Assez brièvement ovalaire, convexe, brun foncé;
les élytres ordinairement rouges avec la base et la suture rembrunies;
le scape des antennes, les tibias et les tarses roux, parfois les pattes entiè-
rement rousses chez les individus à élytres roux clair (immatures) ;
le prothorax avec trois bandes de pubescence blanchâtre, peu nettes; —
les élytres avec deux fascies transversales également blanchâtres, la post-
médiane oblique, Pantéapicale perpendiculaire à la suture, l’intervalle,
entre les deux fascies, dénudé; l’écusson tomenteux, blanc. Dessous à
pubescence cendrée. Rostre long, arqué, cylindrique, rugueux, mat, avec
une fine carène dorsale. Yeux presque régulièrement arrondis, peu con-
vexes. Prothorax court, arqué latéralement, à ponctuation fine, serrée.
Élytres courts, subparallèles, sur les côtés, brièvement et largement arron-
dis ensemble au sommet, la déclivité postérieure forte; striés-ponctués ;
interstries plans. Métafémurs obsolètement ou non dentés ; pro- et méso-
fémurs avec un fin denticule; protibias faiblement arqués à la base,
légèrement bisinués en dedans.
La larve est signalée, par Riarrrian, comme vivant dans les bourgeons et
les boutons à fleurs de Crataegus oxyacantha L.
L’adulte a été observé sur les Sorbiers (J. nu VAL, Parmis), sur Sorbus
aucuparia L. (KLEINE, Ent. Blâtt., 1910, p. 284).
Très rare en France; cité des régions suivantes: Moselle: Metz, Boulay

1122 coLÉoP'rÈREs CURCULIONIDES
(GÉHIN). — Vosges: Gazon-Martin, deux individus entièrement d’un brun-
foncé (GAULLE l). —~ Marne: Yille-sur-Tourbes, dans un verger, en avril
(Gossnr !).
Suède ; Danemark; Allemagne ; assez répandu.
Gen. BRADYBATUS GERMAR, 1824, Ins. Sp. nov., I, p. 305.
(Rhinudes STURM, (lat. 1826. -— Nothops MARSEUL, 1868. — Pseudo-
morphus Desenoci-mns, Monogr., 1868). — J. ou VAL, Gen. Col.,
Cure., 1868, p. 44, Pl. 19, fig. 90).
Voisin des Anihonomus, en diffère par les caractères suivants :
Corps allongé-oblong, subcylindrique. Élytres plus larges ou aussi
larges que le prothorax à la base. Rostre épais, arqué. Antennes robustes,
submédianes; funicule de 6 articles, le 19* article grand et épais, le 2**
obconique, les suivants courts et graduellement plus larges ; massue ovale-
oblongue. Yeux arrondis, convexes.
Écusson oblong. Pattes courtes et robustes; tibias assez fortement
ongulés. Ongles un peu soudés à la base, munis d’un appendice basal
corne entre eux.
Mâle: Hostre plus fortement sculpté et de forme variable selon les
espèces, mais différent de celui de la femelle.
Une douzaine d’espèces paléarctiques, les espèces françaises vivent sur les
Erables. L’adulte se rencontre sur leurs fleurs, d’avril à juin, selon l’altitude.
Leurs mœurs exactes sont inconnues,
TABLEAU DES ESPÈCES.
1. Élytres plus larges, à leur base, que le prothorax. (Subgen.
Bmdybafus s. str.) .................... 2.
— Élytres à peu près de même largeur que le prothorax,
à la base (Subgen. Nolhops MARSEUL). Roux mat ; élytres
ornés d’une fascie post·médiane blanche, étroite, bien des-
sinée, faiblement arquée en avant, à ses extrémités. Pattes
très robustes, très courtes; fémurs dentés, les profémurs
très renflés ; protibias fortement dilatés au milieu de leur
tranche interne. Long. : 4 mm .......... 1. elongatulus.
2. Rostre cylindrique, brillant et presque lisse chez la femelle,
rugueux et mat chez le mâle. Interstries à pubescence
unisériée en dehors des fascies; élytres en ogive assez
large. Prothorax transversal, arqué latéralement au
milieu ......................... 2%.
— Rostre effilé au sommet chez les deux sexes; pubescent
peu brillant chez la femelle. Élytres en ogive étroite;
interstries plus ou moins pubescents, les poils disposés en
plusieurs séries irrégulières. Prothorax aussi long que

CALANDRINAE. — BRADYBATUS 1123
large, à côtés rectilignes jusqu’au milieu. Dessus ferru-
gineux ou roux foncé ; tête, massue des antennes et rostre
noirs. Parfois élytres rembrunis ou marqués seulement
d’une tache noire après le milieu. Long.: 4-4,5 mm 3. Creutzerî.
3. Élytres d’un brun-rouge ou noirâtre avec deux fascies de
pubescence blanche plus ou moins nettes, et, sur les inter-
stries, quelques rares poils mal alignés. Long. : 4-4,5 mm.
....................... 2, subfasciatus.
— Élytres, en entier ou en partie, noirs, mats, sans fascies ;
interstries avec une série de poils alignés. Forme plus
étroite que le précédent. Parfois élytres entièrement
rouges (v. rufipennis REITTER). Pattes, au moins en
partie, rouges; rarement entièrement noires (v. nigripes
RE1·r·rER). Long. : 4-4,5 mm ....... subfascîatus Kellnerî.
1. B. (Nothops) elongatulus BOHEMAN, 1843, in Schônherr, Gen.Curc.,
III, 2, p. 216. — aceris CnEvRoLAT, 1866, Rev. Zool., p. 29. — elonyalus
SEIDL., Fn. Balt (1875), p. 435. — fallaœ GERSTAEKER, 1860, Stett. ent.
Zeit., XXI, p. 397.··HUSTACHE, 1931, p. 992. ——C21i,.SAINTE·CLAIRE-
DEVILLE, p. 432.
Long. : 4 mm, Allongé, roux terne, l’arrière-corps graduellement élargi
en arrière jusqu’au tiers apical et largement arrondi au sommet; le
prothorax avec une ligne médiane de pubescence jaune, serrée ; l’écusson
tomenteux, jaune ; les élytres avec une fascie antéapicale étroite, un peu
arquée latéralement, composée d’une pubescence blanche ; les interstries
munis d’une rangée de soies flaves, espacées; les pattes et les antennes
(massue noire exceptée) rousses. Dessous du corps noirâtre, sauf les deux
derniers segments ventraux roux. Hostre roux, court et épais, sillonné à
la base. Prothorax faiblement transverse, aussi large que les élytres à la
base, légèrement arqué sur les côtés, rétréci peu à peu en avant, resserre
derrière le bord antérieur, fortement mais peu densément ponctué.
Stries élytrales larges à gros points sétifères ; interstries plus larges que
les stries, plans. Pattes très fortes ; fémurs épais, dentés ; protibias avec
une dilatation dentiforme au milieu de leur tranche interne.
Mœurs exactes inconnues. L’adulte se rencontre sur les Érables en fleurs,
notamment sur Acer campestris L. (Cn0BAL'r!) et Acer m,0rwpessulanum
L. ɧà)Signalé aussi sur Sorbus aucuparia L. (KLEINE, Ent. Blâtt., 1910,
P Plaines et montagnes. — Avril-juin.
Répandu, en France, dans les régions septentrionale et orientale; dans
tout le bassin de la Seine, le Centre, les Alpes provençales. Nul dans l’()uest.
Belgique ; Allemagne; Suisse; Espagne.
2. Bradybatus (s. st.) subfasciatus GERSTAECKER, 1855, Stett. ent.
Zeit., XVI, p. 89. — v. robuslirosire DESBR., 1868, Bull. Soc. ent. Fr.,

1124 comâopràmas cuncutromnns
VIII, p. 465. — HusTAcnE, 1931, p. 993.-- Cat. SA1NrE·CLA1nE—DEv1LLE,
. 432.
P Long.: 4-4,5 mm. Allongé, l’arrière-corps plus parallèle que chez le
précédent, presque mat ; la pubescence jaunâtre, plus longue, plus four-
nie; le prothorax noir ou brun,
‘ë_ f sauf au bord antérieur ferrugi-
—;_k A`, A / él fc. ' neux ; l’écusson tomenteux, blanc ;
.— -    _ ¥ les élytres d’un brun—rouge, 3VêC
il   ou sans quelques linéoles foncées,
      parfois le disque plus ou moins
  ·`‘~   rembruni, ornés de deux larges
‘-   , fascies de pubescence blanchâtre,
f;—j§-jrôw rarement bien nettes; l’une post-
Qï     `sgg médiane oblique en avant, l’autre
Ir       antéapicale oblique en arrière; les
[li gsgîg  @5,   interstries à pubescence espacée,
·—>"   ir;     irrégulièrement alignée ; les anten-
V   'iî    > h nes (massue foncée eXceptée)I‘0Ug€S;
      É     les pattes ferrugineuses. Dessous
   ,_       du corps noir, à pubescence jaune
\;     »$% peu serrée. Rostre arqué, cyl1ndr1-
»  `*â_j§‘-·, f' *;‘ que ; chez le mâle : rugueux, mat,
  li   caréné; chez la femelle: plus fin,
  ~~ l° presque lisse, brillant, subcaréné à
_ la base. Yeux assez convexes. Pro-
FIG. 593. -— Bmdybalus subfasczatus GERST. . ,
thorax court, méd1ocrement arque
latéralement, à pubescence assez
serrée, mais ne masquant pas les téguments qui sont fortement et den-
sèment ponctués. Élytres plus larges que le prothorax à la base, paral-
lèles sur les côtés, jusqu’au tiers apical; les stries fortes à gros points
arrondis, serrés ; les interstries plus étroits ou à peine aussi larges que les
stries, convexes, rugueux. Pattes robustes, pubescentes ; profémurs
très finement denticulés ; méso- et métafémurs inermes ; protibias épais,
non dilatés en dedans au milieu.
v. l‘0bl1StlI’0StI'îS DESBR.. — Taille plus forte; rostre plus épais; fascies
élytrales larges, à pubescence jaune.
Llîdultelavit su; Aïr camlpestïis L:, à l’ép0que de la floraison (TEMPÈRE I),
sur cer tanoz es .. —— vri -ma1.
Presquî toute la France, bien qu’assez rare. Signalé des départements
suivants : Moselle l ; Meurthe-et-Moselle ; Bas-Rhin ! ; Meuse l ; Ardennes ! ;
Somme ; Oise ; Seine-et—Oise ! ; Hte-Marne ; Seine-et—Marne ; Eure ; Seine-
Inférieure ; Loiret ; Côte-d’O1· ; Hte-Saône l ; Saône-et-Loire ; Cantal ; Tarn ;
gandes ; (ëirqndp ; Savoie ; Htes-Alpes ; Isère ; Var ; Bouches-du-Rhône ;
renees en ra es.
yAllemagne ; Autriche ; Italie ; Espagne.

CALANDRINAE. —— BaAnYBA'ros 1125
Subsp. Kellnerî BACH, 1854, Kâferfn., ll, p. 306. — rufipennis Risrrr.,
1898, Deutsche ent. Zeitschr., p. 355. — nigripermis BEITT., l. c., p. 355. ——
Husracma, 1931, p. 993. — Cat. SMNT1;-CLA1RE~Di;v1LLE, p. 432.
Differe de la forme typique par l’arrière-corps à peine plus étroit, la pubes-
cence dorsale rare, plus éparse; les interstries avec une rangée de poils ali-
gnés; les élytres sans fascies, le disque plus ou moins largement noir, (la
coloration foncée envahissant parfois presque toute la surface, sauf les épaules
Et le sommet qui restent rouges); le rostre quelque peu plus rétréci à la
ase.
L’adulte vit sur les Érables. Signalé en outre, comme vivant sur Ulmue
campestris L. et U. effusus W1LLn. (KLEINE, Ent. Blàtt., 1910, p. 285).
Beaucoup plus rare, en France, que la forme typique. Signalé du Doubs,
de l’Allier, du Puy-de~Dôme. La v. ruilpennis à élytres rouges, et la v. nigripes
Rnirr. à pattes noires, sont des variations vivant avec la sous—espèce. Toute-
fois nous n°avons pas vu la dernière dans les limites de notre faune. La v.
rufipennis est citée de la Hte-Saône, Vaucluse, Puy-de-Dôme, Gironde :
Bordeaux  
Allemagne, Autriche, Italie.
Onsnavirrrox. — La sculpture du rostre du subfasciatus et du kellneri
(comparée sur le même sexe) n’accuse pas de différence appréciable. Malgré
les explications données, sous ce rapport, par DESBROCHERS, in Le Frelon,
II, 1913, p. 151, je ne suis pas convaincu de la valeur de ce caractère dans la
séparation des deux formes.
3. Bradybatus (s. st.) Creutzeri GERMAR, 1824, Fn. Ins. Eur., VIII,
no 18. — HUSTACHE, 1931, p. 992. — Cat. SAINTE-GLA1RE-DE\'1LLE,
p. 432.
Long. : 4-4,5 mm. Plus allongé et plus étroit que le précédent, couvert
d’une pubescence jaune plus serrée, disposée irrégulièrement en plusieurs
rangs sur les interstries, parfois plus condensée et formant deux V8gl1CS
fascies élytrales, l’une vers le milieu, l’autre antéapicale, ou la pubescence
s’étendant plus ou moins densément sur tout le disque et masquant en
partie les téguments ; le prothorax soit rouge avec deux taches noirâtres
à la base, soit presque entièrement noirâtre, sauf le bord antérieur restant
toujours rougeâtre; les élytres rouges ou rembrunis, parfois avec seu-
lement deux macules foncées après le milieu ; les antennes (sauf la massue
noire) et les pattes rousses; la tête et le rostre noirs. Dessous du corps
ferrugineux densément pubescent de flave. Rostre peu arqué, mat, à
peine (mâle) ou fortement (femelle) rétréci au sommet, à ponctuation
dense et rugueuse dans les deux sexes. Prothorax subtransversal, ses côtés
presque droits jusqu’au rétrécissement antérieur, garni de gros points
peu profonds, assez serrés. Écusson pubescent de jaune. Stries élytrales
moins profondes et moins larges que chez le précédent, les points moins
gros ; les interstries étroits pas plus larges que les stries, le 39 assez souvent
relevé fortement en avant. Pattes conformées comme chez subfasciaius.
(1) D’après TEMPÈRE, cette localité, citée par HUSTACBE, apparaît douteuse; le seul
exemplaire de la collection GIRAUD, étiqueté de la. Gironde et nommé par HUSTACHE
B. Kellmrri v. rufîpennis, est simplement un Anthonomus pomorum L.

1126 coLÉoPrÈREs cURcUL1oN1DEs
Vit sur Acer campestris L. Se rencontre également sur Ãlalus communis L.
(KLEINE).
Très rare en France: Basses-Alpes: Digne (BELLIER). Y Htes-Alpes:
Savines (J. MAGMN 1). -— Drôme : Nyons, en nombre (Ravoux 1).
Autriche ; Italie ; Crimée ; Styrie.
Subsp. t0m€l1t0S\1S Diaseaocx-mns, Frelon, vol. II, 1893, p. 150.
Diffère de la forme typique par la taille plus forte (4,5-5 mm.), Hostre
rugueux, non strié à la base, caréné au milieu; le prothorax légèrement
arqué latéralement, à ponctuation moins profonde ; les yeux plus convexes;
les élytres plus larges, revêtus (ainsi que le prothorax) d’une pubescence
grisâtre ou jaunâtre, uniforme, serrée, sans fascie; les stries fines presque
superficielles, à points petits; les interstries plans, même en avant, trois
fois aussi larges que les stries. Profémurs inermes.
La coloration des élytres est ferrugineuse avec parfois la suture rembrunie
en avant, ou presque entièrement noirâtre.
Décrite, comme espèce propre, de la Hongrie.
Je rapporte, sans hésitation, à cette forme, un spécimen mâle capturé
dans les Alpes-Maritimes, à 800 m. avant d’arriver au village de Coursegoules,
le 5 mai 1940, en battant Acer campestris L. (HOFFMANN). La vestiture, chez
cet exemplaire, est interrompue dans la région post-médiane des élytres,
laissant apparaître une large bande transversale dénudée, assez distincte.
Tribu des Acalyptini.
Funicule antennaire de 7 articles. Prosternum non échancré en avant,
assez long devant les hanches. Tibias sans onglet apical ; ongles simples.
Yeux latéraux arrondis. Segments ventraux a sutures rectilignes. Pygi-
dium découvert.
Ge11. ACALYPTUS SCHGNHERR, 1836,
Gen. et Sp. Cure., III, p. 446.
(J. DU VAL, Gen. Col. Curc., IV, 1868, p. 48, Pl. 21, fig. 102}.
Rostre allongé, arqué, cylindrique, iiliforme, ses scrobes commençant
vers son milieu, linéaires, rectilignes, obliquement infléchis en dessus et
atteignant les yeux. Antennes courtes, submédianes ; scape graduel-
lement épaissi, atteignant presque l’oeil; funicule de 7 articles, le l"
allongé, obconique, un peu épaissi, le 26 de même forme, 2 fois plus court,
les suivants courts, assez serrés, progressivement plus larges; massue
ovale à ler article plus grand que le reste de la massue. Yeux arrondis,
peu convcxes. Prothorax transversal, sa base subbisinuée ; plus ou moins
fortement atténué en avant. Écusson petit. Élytres ovalaires, plus larges
que le prothorax à la base, à épaules obtusément anguleuses; arrondis
séparément au sommet. Pattes médiocres ; fémurs inermes ; tibias
droits, simples au sommet ; tarses courts ; ongles simples écartés. Hanches
prothoraciques étroitement séparées; saillie mésosternale tronquée en

cAI.ANDRINAE. —— ACALYPTUS 1127
en arrière ; métasternum sillonné au milieu. Abdomen à 28 segment plus
long que le 3e, sa suture avec le 19*, subrectiligne.
Mâle: Bostre plus épais, plus court, moins arqué que chez la femelle.
' Ce genre réunit deux espèces européennes, dont 1’une se retrouve aux
Etats-Unis. Elles existent en France et vivent sur les Salim.
TABLEAU mas Es1>ÈcEs.
1. Pubescence dorsale longue, cendrée, serrée, les poils trois
fois au moins aussi longs que larges, leur sommet dépassant
la base du poil suivant. Stries plus fines et moins profondes
que chez l’espèce suivante. Bande suturale blanche,
soyeuse, peu tranchée. Pattes rouges, parfois fémurs
rembrunis ou noirs. Téguments noirs. Long. : 2-2,3 mm. 2. serîceus.
-— Pubescence dorsale courte, Have, fine, soyeuse, brillante,
moins serrée; les poils à peine du double aussi longs
qu’épais, alignés, ne se recouvrant pas et voilant peu
les téguments et les points des stries; bande suturale
blanche, à pubescence sériée, tranchée. Pattes et antennes
généralement rouges. Téguments de coloration variable:
noirs en entier, ou en partie fauves. Parfois entièrement
testacés (v. alpinus VILLA). Long. : 1,7-2 mm ..... 1. carpini.
1. Acalyptus carpini FABRICIUS, 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 409. ——
v. alpinus VILLA, 1835, Col. Eur. Dupl.
Suppl., p. 35. —- v. rufipennis GYLL. . . J.
1836, in Schônherr, Gen. Cure., 111, Q '_  
p. 448. — v. caucasicus REITT., 1899, ig/» ` \_ K
Deutsche ent. Zeitsch., p. 281. — A î   1;, 
PENECKE, Wien. ent. Zeit., XLIII,       ,§`°’
1926, p. 28. — HUsTAcnE, 1931, p.   j·‘__i p X,
996. — Cat. SAINTE-CL.kIRE-DEVILLE, ét,  _· i''` i, _··`
p. 432.     *1 .
Long. 2 1,7-2 mm. Revêtu d’une    
pubescence courte, fine,brillanté,f13V€   ~;ÈÀ`l·,*li`    
ou dorée, les poils plus ou moins à   i , 3
serrés, alignés sur les interstries, mas- F ' J‘   ,t'i',"[`, ^ ,·& '\
quant légèrement les téguments.    ., :;q«€',i:=,I‘i_‘li;"`, ; ,
Entièrement noirâtre ou seulement ·   ,`L.`;§§•·.;i·i;‘l‘,»i .~
avec le prothorax, la S\1t\lI‘€ Gt 16 .      
disque des élytres en avant plus ou "Z»4e“'£i;·î“ A "P
moins foncés, le reste roux ; la suture Fm, 594· _ Amlypms carpim F.
couverte d’une bande de pubescence
blanche, plus serrée, assez tranchée ;
les pattes et les antennes rousses ; le rostre noir ; le prothorax subconique,
médiocrement et assez longuement atténué en avant.

1128 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
v. alpînlls VILLA (v. rufipennis GvLL.). -— Entièrement (rostre compris)
roux ou testacé.
La larve vit dans l’axe des chatons femelles de Salix incana SCHRANK
(rosmarinifolia GouAN) (HOFFMANN). Déjà signalée dans les chatons de
Salix capraea L., et S. cinerca L. (KLEINE, Ent. Blàtt., 1910, p. 286). La
ponte a lieu du début à la mi-avril (Alpes-Maritimes ; vallée de la Siagne l).
L’adulte se transforme dans le sol, vers la fin mai. Il reste en diapause jusqu’au
printemps (HOFFMANN).
L’adulte s’obse1·ve sur le feuillage de Salix alba L., S. viminali.9 L. (J.
MAGMN l), sur les pieds femelles de S. cinerea L. (TEMPÈRE !), Saliz fragilis L.
(KLEINE); En Allemagne, sur Carpinus betulus L. et Populus tremula L.
(KLE1NE, URBAN).
Toute la France; plaines et montagnes. — Printemps. Assez commun
en Provence, au bord des rivières, dans les vallées fraîches et humides. De
plus en plus rare vers le nord, ainsi que dans le sud-ouest. Non cité de la
Corse. Signalé d’assez nombreuses localités du bassin de la Seine; Seine-et-
Oise. — Seine. — Somme. ——· Oise. — Aisne. — Aube. — Marne. — Haute-
Marne. Très rare dans les Ardennes, aux environs de Vouziers (WAaNn;r< !).
La forme typique moins répandue que la variété abonde dans certaines basses
vallées du Var, notamment à St-Cassien-des-Bois (Hor1=MANN, R. Durmaz I).
La v. alpinus avec ou sans la forme type.
Europe septentrionale et moyenne. Etats-Unis.
2. Acalyptus sericeus GYLLENHAL, 1836, ap. Schônherr, Gen. Cure., III,
p. 447.- PENECKE, Wien. ent. Zeit., XLIII, 1926, p. 28.—HUsTAcnE,
Bull. Soc. ent. Fr., 1927, p. 61. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 432.
Long. : 2-2,3 mm. Très voisin du précédent, mais en diffère nettement
par les caractères suivants : forme plus robuste, l’arrière-corps plus
large, plus trapu, quelque peu plus arrondi latéralement, les épaules
dépassant davantage le prothorax ; celui-ci à côtés subparallèles, bien plus
fortement rétrécis en avant ; les téguments foncés ; les antennes (massue
obscurcie exceptée) ferrugineuses ; les pattes entièrement rousses ou
avec les fémurs plus ou moins rembrunis ; la pubescence dorsale cendrée ;
plus longue, très dense, très fortement appliquée, d’aspect soyeux, mais
moins brillante, presque mate, voilant à peu près la totalité des tégu-
ments, la bande suturale blanche peu tranchée, à pubescence d’appa—
rence squameuse.
Espèce méconnue, apparemment rare sur notre territoire où elle est
peut être confondue avec les exemplaires foncés du carpini.
Vit sur les Saules, notamment sur Salim capraea L. (PENECKE).
Haute-Savoie: Thônes, plusieurs spécimens mêlés à carpini dans la col-
lection LÉvmLLÉ! (ma coll.), — Isère: Sassenage (PoUss1ELcUE). — Puy-
de-Dôine : Limons (DE CEARDIN). — Cité de la Gironde : Cazaux   GIRAUD)
par Hus·1·Acn¤ (1). — Gard: Pont du Gard (A. Méomcuon); Les Angles
(THÉROND).
Allemagne ; Autriche; Suisse ; Sibérie.
(1)   TEEPÈBE m’écrit que 1'exemplaire de Cazaux, cité par HUSTACHE, n’est pas
dans la. collection de M. GIRAUD, et met sérieusement en doute Pauthenticité de cette
capture.

CALANDRINAE. — ELLESCHUS 1129
Tribu des Elleschini.
Scrobes rectilignes, naissant vers le milieu du rostre. Funicule antennaire
de 7 articles; massue ovale, grosse, à ler article plus long que le 2**.
Yeux déprimés, latéraux. Écusson très petit. Tibias mucronés au som-
met ; ongles divergents, dentés à la base. Abdomen à 2° segment subégal
aux deux suivants ensemble, sa suture avec le ler droite, son bord pos-
térieur et celui des 3-4 arqués à leurs extrémités latérales. Pygidium
non découvert.
Cette tribu présente des caractères d’affînité avec les Tychiini, par la
conformation des segments ventraux.
Gen. ELLESCHUS STEPHENS, 1831, Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, p. 103.
(J. DU VAL, Gen. Col. Gurc., IV, 1868, p. 47, Pl. 19, fig. 92).
Rostre assez fort, égal au prothorax ou plus court, peu arqué, cylin-
drique; scrobes linéaires, obliques, dirigés vers la partie inférieure de _
l’œil. Antennes courtes, antémédianes ; scape atteignant l’œil ; funicule
de 7 articles, le 18* assez épais, allongé, obconique, bien plus long que le
2° qui est de même conformation, les suivants courts, transversaux;
massue grosse, ovalaire. Yeux grands, ovales, subplans. Prothorax fai-
blement transversal, peu convexe, à peine arrondi latéralement, subtronqué
à la base. Élytres convexes, oblongs, à épaules obtusément anguleuses,
à côtés presque droits, non élargis en arrière, arrondis ensemble au som-
met, et recouvrant le pygidium. Fémurs épais, inermes; tibias droits
mucronés au sommet; tarses courts; ongles fortement divergents, for-
tement dentés.
Mâle : Base de l’abdomen légèrement impressionné ; rostre plus court
que chez la femelle.
Genre comprenant une demi-douzaine d’espèces, dont 1’habitat s’étend
sur toute la partie boréale de l’Ancien Continent; deux d’entre elles sc
retrouvent dans l’Amérique du Nord. Notre faune en renferme trois. Elles
vivent aux dépens des Salicacées des Genres Sali.7: et Populus, leurs larves
minent l’axe des chatons femelles.
TABLEAU mas ESPÈCES.
1. Rostre roux. Élytres rougeâtres, à pubescence pâle, con-
densée le long de la suture et formant quelques linéoles
isolées, ou pubescence envahissant toute la surface dor-
sale des élytres. Tête noire (forme typique). Parfois corps
entièrement roux (tête comprise); élytres sans taches
(v. pallidesignaius GYLL.). Long.: 3 mm. ...... 1. scanicus.
— Rostre noir ......... · .............. 2.
2. Fémurs noirs. Téguments dorsaux noirs, revêtus d’une
pubescence blanchâtre, serrée. Élytres ornés de deux

1130 CoLÉoPTÈaEs CURCULIONIDES
taches noires arrondies, situées en arrière du milieu.
Long. : 2,5 mm ................ 2. bîpunctatus.
—— Fémurs roux. Téguments dorsaux roux, variés de noir
autour de l’écusson, sur les côtés et sur le disque après
le milieu. Pubescence dorsale jaunâtre, fine, peu serrée,
formant une fascie arquée, antéapicale, située entre
deux zones foncées, subdénudées. Long. :2 mm. 3. înfirmus (1).
1. Elleschus scanicus PAYKULL, 1792, Mon. Cure., p. 59. — rubicundus
HERBS1`, 1795, Kâf., VI. —— Dorylhomus nolhas REY, L’Éch., X1, 1895,
p. 2. — placidus HERBST, 1797, Natur-
  I. syst. lns., Kâf.,Vl1, p. 16. — undalus
  =`_ ULRICH, in Dejean, 1836, Cat. Col., 3,
  p. 302. ~— V. auslriacus Pic, 1902,
W--.   ‘·" Bull. Soc. Autun, p. 139. — v. palli-
/ (ÃÉX  r designalus GYLL., 1836, in Schônherr,
` Il V    Gen. Gurc., 111, p. 303. ~— HUSTACHE,
  1931, p. 999. —~ Cat. SAINTE·CLAIRF·
  È DEVILLE, p. 432.
I-   ‘ Long. : 3 mm. Corps assez large, les
il ,     } élylrës Subparallèles Sur les côtés ; le
,f._"1Él`··f à     g.,'j · à dessus rougeâtre, ainsi que les pattes
ef       kt et le rostre (la tête noirâtre) ; revêtu
»   ;_         l d’une pubeseence jaune, formant des
I     lînëoles Vâriables sur les intergtries,
l   §'; jl Q,). l 5 — interrompues par une large tache fon-
_ ll  'fî:-.lf··?', CÉC, Subdénudée, située en arrière du
  ‘     milieu, et une autre antémédiane plus
-  z     _,«~ tt confuse, souvent nulle ; la pubescence
      'j rarement répartie uniformément sur
_ _ toute la surface dorsale ; le prothorax
1*w. 595. — Ellesc/Lus scamcus PAYK. . . , , . .
distinctement carene longitudinale-
ment ; l’écusson concolore.
V. paâlideâignatus GYLL. — Entièrement roux (tête comprise); élytres
sans tac es istinctes.
La larve mine l’axe central des chatons femelles de Populus tremula L.
ct P. alba L. (KLEINE), de Salim viminalis L. (KALTENBACH). L’adulte vit
sur les chatons de ces diverses Salicacées (KALTENBACH, Pflanzenf., p. 543-).
îlÉÉ1;1;îp‘î;î>}§(d§F.îzzlzœ capraea L. (L. Banni.), Cité sur Populus alba L., en Algérie
Presque toute 1/ai Frîance, notamment dans le Nord, l’Est et la région médi-
terranéenne. —— vri -mai.
Picardie. —— Ardennes. — Champagne. -— Franche-Comté. — Alsace-
Lorraine. -— Vosges. —- lle-de-France. — Normandie. — Jura. ~ Charolais.
(1) DE9BROOHEns a créé, en 1907, pour cette espèce, le sous-genre Aniaarctus.

CALANDRINAE. »»— EL1.EscHUs 1131
Lyonnais. -— Bresse. — Dauphiné. — Bourbonnais. —— Massif Central. —
Languedoc. — Provence (sauf peut-être les Alpes·Mar·itimes). —— Roussillon.
-— Nul dans l’Ouest et le Sud·Ouest.
Angleterre ; Suède ; Allemagne occidentale ; Suisse ; Espagne ; Algérie.
Etats-Unis.
2. Ellesehus bipunctatus LINNÉ, 1758, Syst. Nat., éd. X, p. 380. —— Maci-
nus erylhrocnemus ABEILLE, 1910, Bull. Soc. ent. Fr., p. 83. - ru/îcornis
ZETT., Ins. Lapp., I, 1838 (1840), p. 185. — unipunclalus OLIVIER,
Encycl. méth., p. 495. ——— HUSTACHE, 1931, p. 999. — Cat. S».1NTE-CLA1RE-
DEVILLE, p. 432.
Long. 2 2,5 mm. Un peu plus étroit que le précédent ; le dessus noir,
la pubescence cendrée, uniformément répartie, avec une tache post-
médiane foncée, subarrondie sur chaque élytre ; les antennes, les tarses,
les tibias roux ; les fémurs et le rostre noirs ; le prothorax non ou obso-
lètement caréné ; l’écuss0n concolore. Segment anal du mâle ordinairement
muni d’une fine carène longitudinale sur sa moitié postérieure.
v. llI\lt0I‘D1lS, nova. — Pubescence dorsale répartie uniformément, d’un
blanc d’argent; les élytres sans trace de taches.
La larve vit dans les chatons femelles de Salix capraea L. et S. viminalis L.
(KLEINE, HARMNG). -— L’adulte sur Salim aurita L. (Bauer, HUSTACEE),
sur S. cinerea L. (SCHIDDTE). —- Mars à mai et septembre·octobre.
Toute la France ; plaines et montagnes. Assez commun dans tout le bassin
de la Seine, plus rare ailleurs ; très rare en Provence.
La V. uniformis : Puy-de-Dôme : Mt Dore (HARDY l).
Europe boréale et moyenne. — Etats-Unis.
3. Elleschus înfirmus HERBST, 1795, Natursyst. Ins., Kâf., VI, p. 257. ——
v. languidus FAUST, 1882, Deutsche ent. Zeitschr., XXVI, p. 279. —
HUSTACHE, 1931, p. 1000. — Cat. SA1N1·E—CLA1RE—DEv1LLE, p. 432.
Long. : 2 mm. Plus petit et encore plus étroit que bipunciaîus; les
téguments dorsaux rougeâtres ou roux ; le rostre, la tête, le dessous du
corps noirs ; les antennes et les pattes entièrement rousses ; les élytres
avec la région scutellaire, une fascie post-médiane et une apicale arquées,
subdénudées et les bords latéraux noirs ou assombris; la pubescence
plus courte, moins serrée, jaunâtre ; les stries élytrales aussi larges que
les interstries; le prothorax non caréné; l’écusson tomenteux blanc.
La larve, d’après Pnnms (Larves, 1877, p. 390), vivrait probablement dans
les chatons de Salix capraea L.. L’adulte se rencontre, en avril, sur les fleurs
femelles de ce Saule, ainsi que sur Salix alba L. (TEMPÈRE). -— Avril-juin.
Espèce assez répandue mais toujours rare. -— Vosges. — Nord: Lille
(DE Noacunr 1), — Bas-Rhin: Strasbourg (WENCKER l). —— Seine-et—Oise:
Rueil, Poissy, St-Cyr l. -— Yonne. —- Loiret. —— Aube. — Somme. —— Oise. —-
Aisne. — Marne. — Seine-Inférieure : Petit Quevilly, Grand-Couronne
(R. Dorniaz l). — Loire-Inférieure. —— Maine-et-Loire. —~ Allier (SENAC l). —
Drôme (Ravoux !). — Rhône. —~ Gironde et Lot-et-Garonne (TEMPÈRE). ——
Landes (Busnumnr). —- Tarn. —— (Basses-Pyrénées: Pau (DELAROUZÉE !).
Europe moyenne; Suisse ; Tyrol.

1132 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Tribu des Tychiini.
Abdomen à 2e segment ayant son bord postérieur fortement Prolongé
en arrière, de chaque côté, et atteignant latéralement la base du 46 par
dessus le 38. Hanches prothoraciques contiguës. Épimères mésothora—
ciques non ascendants et invisibles, vus de dessus, dans l’angle thoraco-
élytral. Front, entre les yeux, aussi large ou plus large que le rostre.
Écusson petit, peu distinct. Tibias non ongulés à leur partie distale
externe ; ongles simples ou appendiculés. Funicule antennaire de 6 ou 7
articles. Yeux latéraux. Pygidium couvert ou découvert.
TABLEAU DEs GENRES.
1. Élytres arrondis ensemble à l’apex. Pygidium recouvert
par les élytres chez la femelle, découvert chez le mâle, mais
ordinairement incliné verticalement et à peine visible
vu de dessus ...................... 2.
·— Élytres arrondis séparément au sommet, laissant le pygi-
dium découvert dans les deux sexes et bien visible vu de
dessus. Funicule antennaire de 6 articles. Corps, le plus
souvent, large et court .......... (p. 1132) Sibînia.
2. Funicule antennaire de 7 articles ...... (p. 1153) Tychius.
— Funicule de 6 articles ......... (p. 1198) Mîccotrogus.
Gen. SIBINIA GERMAR, 1824, Ins. Sp. Novae, I, p. 289.
(Sybincs Scuômisnn, 1826, Cure. Disp. méth,, p. 247. ·— J. ou VAL,
Gen. Col., Cure., IV, 1868, p. 49, Pl. 20, Hg. 97. — DESBROCHERS,
Le Frelon, 1894·95. —— ToURN1En, Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 449).
Rostre allongé, ou très allongé, cylindrique ; scrobes obliques, linéaires,
iniléchis en dessous. Antennes médianes ou submédianes ; scape n’attei—
gnant pas les yeux ; funicule de 6 articles, les trois premiers un peu allongés,
obconiques, le l" un peu plus long et plus épais, les suivants courts,
parfois lenticulaires; massue ovale-oblongue. Yeux subarrondis, peu
convexes. Prothorax plus ou moins arrondi latéralement, plus étroit en
avant, un peu resserré et tronqué au sommet, légèrement bisinué à la
base. Élytres ovalaires ou oblongs, distinctement arrondis, séparément
au sommet, laissant le pygidium découvert dans les deux sexes. Fémurs
mutiques ou dentés; tibias non mucronés au sommet externe, parfois
ongulés du côté interne ; ongles simples ou appendiculés.
Mâle : Rostre plus court, plus robuste, plus arqué, de coloration parfois
différente. Segment anal fovéolé. Insertion antennaire ordinairement en
avant du milieu du rostre.
Ce genre comprend une centaine d’espèces paléarctiques, dont la majorité
habitent le nord de l’Afrique, le reste l’Europe centrale et méridionale.

CALANDRINAE. — SIBINIA 1133
En outre une quinzaine se rencontrent en Afrique australe et environ une
trentaine d’autres sont spéciales à l’Amérique du sud. La faune française
en compte vingt, qui sont inféodées aux Caryophyllacées, Plombaginacées,
Paronychiacées, Daphneacées, Santalacées.
Les larves vivent dans les graines, la transformation a lieu ordinairement
sur place, mais parfois, quoique très rarement, dans le sol.
TABLEAU DEs ESPÈCES.
1. Revêtement dorsal des élytres formé de squamules ovales
ou oblongues, serrées ........,.......... 2.
—— Revêtement dorsal des élytres formé de poils ou de squa-
mules allongées, linéaires, de 3 à 6 fois aussi longues que
larges .......................... 12.
2. Élytres avec une tache infra-scutellaire sur la suture,
allongée, souvent dilatéearrondie en arrière, ordinai-
rement tranchée, brune ou ferrugineuse et plus foncée que
la couleur foncière. Forme ovale. Tibias testacés ........ 7.
—- Élytres sans taches infra-scutellaire sur la suture ....... 3.
3. Tarses roux ................. , ....... 4.
—— Tarses noirs. Squamules élytrales jaunes, alignées sur
un seul rang par interstrie ; squamules des stries alterna-
tivement jaunes et blanches, ces dernières tranchant sur
l’ensemble de la coloration. Tibias fémurs et rostre roux.
Long. : 1,5-1,8 mm. ............... 3. gallica.
4. Rostre entièrement roux .................. 6.
——— Rostre noir, ou seulement roux au sommet. Squamules
dorsales très denses, flaves ou fauves, impressionnées sur
leur milieu. Prothorax et élyties bordés, sur les côtés,
d’une bande claire plus ou moins tranchée. Antennes
(sauf la massue brune) et pattes testacées ou ferrugineuses .... 5.
5. Dessus convexe. Rostre roux au sommet, noir de l’inser—
tion antennaire à la base. Bande latérale des élytres et
du prothorax blanchâtre, peu tranchée. Squamules plus
étroites, moins denses, celles des stries non différenciées.
Long. :1,3-1,5mm ............... 2. paronychîne.
— Dessus plan, subdéprimé. Rostre noir ou légèrement
ferrugineux à Pextrême sommet. Bande latérale des
élytres et du prothorax blanche, tranchée. Squamules
plus courtes, très serrées, celles des stries un peu plus
claires que celles des interstries. Forme moins courte,
les côtés des élytres subparallèles. Long : 1,5 mm.
.................... 1. cretaceo-cîncta (1).
(1) S. cretaceo-¢.~i1u:ta Dmsmt., Frehm, XVI (1908), p. 56 (alb0la.teral·•ls Dmslm., 1. c.,
p. 58). Cette synonymie établie par l’auteur lui·même sur l’étiq_uette des types de ces
deux espèces qui m’ont été communiqués par R. Onmwrrrün. Le type unique _de alba-
laterulia provient des Pyrénées-Orientales ; cretacco-oincta est décrit d’A]gé¢rie et de Sicile.

1134 coLÉOP·rÈREs cURcUL1oN1nEs
6. Ongles simples. Squamules élytrales très denses, de colo-
ration uniforme grisâtre ou gris·brun. Long. : 1,7-2 mm.
................. . . . ./ . 5. meridionalîs.
-— Ongles appendiculés. Revêtement dorsal à squamules
élytrales brunes ou fauves, parsemé de squamules plus
claires; stries à squamules blanches, alignées (forme typi-
que) ; rarement à revêtement unicolore très clair, blan-
châtre (v. creiacea BRIS.). Long. : 2-2,5 mm ...... 4. sodalis.
7. Squamules des stries élytrales blanches, nettement plus
claires que celles des interstries dont les squamules sont
brunes, unicolores. Tache infra-scutellaire d’un noir
velouté ou d’un brun-rouge, tranchant vivement sur la
couleur foncière du revêtement. Tarses roux ......... 10.
— Squamules des stries de même coloration ou peu différente
(un peu plus clair) de celle des interstries qui sont brunes,
cendrées ou variées. Tache scutellaire brune ou rougeâtre,
bien moins tranchée ................... ex.
8. Prothorax faiblement transversal, subconique ou peu
arqué latéralement. Antennes et fémurs foncés. Tache
infra-scutellaire ordinairement bordée de blanc. Squamules
élytrales non striées ................... É).
-—- Prothorax visiblement transversal, à côtés assez arqués.
Antennes et pattes d’un roux clair, les fémurs parfois
ferrugineux. Tache infra-scutellaire rétrécie en son milieu,
non bordée de blanchâtre (forme typique), ou vaguement
bordée de clair (variété). Squamules des interstries très
finement striées longitudinalement. Rostre roux, au moins
A au sommet. Long. : 2-2,5 mm ........... 8. arcnariae.
9. Tache infra-scutellaire élargie, arrondie au sommet et
rétrécie en son milieu. Antennes et tarses foncés (forme
typique) ou ferrugineux (variété). Tache élytrale d’un
roux vif. Prothorax lobé, s’avançant en pointe vers l’écus-
son. Rostre entièrement noir. Élytres à côtés parallèles
en avant. Long.: 1,5-1,8 mm. .......... 10. prîmîta.
— Tache infra-scutellaire non ou à peine dilatée en arrière,
subparallèle, n’excédant pas le 29 interstrie, subtronquée
au sommet, nullement arrondie. Antennes rousses ; tarses
roux ou brunâtres. Rostre du mâle noir, celui de la femelle
noir, à sommet roux. Tache élytrale peu apparente.
Élytres arqués sur les côtés a partir des épaules. Long. 2
2-2,3 mm .................... 11. variata
10. Prothorax brun, sans taches blanchâtres aux angles
postérieurs, ses bords saupoudrés de squamules blanches .... 11.
— Prothorax noir, orné de trois grandes taches blanches,

CALANDRINAE. — SIBINIA 1135
l’une anté-scutellaire, les autres sur les angles postérieurs.
Front squamulé de blanc. Tache infra-scutellaire paral-
lèle en avant, brusquement élargie en triangle en arrière
au sommet, d’un noir velouté comme le prothorax, An-
tennes brunes. Long.: 2 mm ....... 6. subtriangulifera.
11. Prothorax avec deux bandes dorsales de même coloration
que la tache élytrale, séparées par une bande médiane
claire. Tache infra-scutellaire soit brune ou noir-velouté,
soit d’un roux mordoré, ses bords parallèles en avant
et largement arrondis en arrière. Une tache scutellaire
claire ordinairement blanche. Long. : 2-2,5 mm. . 7. phalerata.
—— Prothorax avec une large et unique bande médiane de
même couleur que la tache infra-scutellaire, celle-ci d’un
rouge-brun ou mordoré métallique, fortement arrondie
en arrière et rétrécie en avant. Pas de tache scutellaire.
Long.: 2,2-2,5 mm. ................ 9. seriata.
12. Prothorax nettement transversal, ses côtés arrondis ...... 13.
—— Prothorax seulement aussi long que large, subconique,
très fortement resserré derrière le bord antérieur, fai-
blement arqué latéralement. Élytres oblongs. Revê-
tement dorsal d’un gris-cendré ou gris-verdâtre uniforme.
Long. : 2,5-3,2 mm. ............ 13. subellîptica.
13. Rostre à base lisse ou ponctuée, parfois subsillonnée, mais
sans carènes ...................... 14.
—— Rostre distinctement tricaréné de la base au milieu. Pro-
thorax portant trois bandes claires. Élytres avec la suture
et les côtés blancs ou cendrés. Revêtement foncier tantôt
d’un brun foncé, tantôt d’un gris-fauve à reflets bronzés ou
cuivreux. Dessus des élytres abaissé en arrière (forme
typique), ou à convexité plus régulière, non abaissé posté-
rieurement à partir du milieu (var. indigena DEsBR.).
Long. : 3-3,5 mm ................. 17. vittata.
14. Antennes foncées, noires ou brunes (sauf parfois la base
du scape et les deux premiers articles ferrugineux). Tibias
noirs .......................... 15.
-— Antennes testacées ou roux clair (sauf la massue parfois
foncée) ......................... 17.
15. Vestiture élytrale unicolore ou avec des bandes plus
claires mais sans mélange de poils de différentes couleurs .... 16.
—— Vestiture des élytres formée d’un mélange de squamules
linéaires, courtes et serrées, brunes et blanches. Ces der-
nières alignées le long des stries, éparses sur les côtés du
prothorax, condensées sur le lobe basal et l’écuss0n.
Long.: 2-3,2 mm. .............. 12. potsntillae.

1136 coLÉo1>rÈREs cUncUL1oNmEs
16. Vestiture dorsale composée de squamules linéaires, sub-
tronquées à leur sommet, irrégulièrement rangées, celles
des élytres un peu soulevées, d’un gris uniforme (forme
typique), ou déterminant des bandes alternativement
plus foncées (v. Roelofsi DEsBR.). Prothorax court, arrondi
sur les côtés et brusquement rétréci en avant. Long. : 3,5-
4,2 mm. . ................... 14. pellucens.
— Vestiture dorsale composée de squamules plus fines, plus
ou moins acuminées à leur sommet, soit d’un jaune—oli—
vâtre (forme typique), soit d’un gris cendré ou blanc
argenté (v. lugdunensis DEsnR.). Parfois le prothorax
avec deux bandes brunes (v. maculicollis Sci-1xLsxY).
Prothorax subconique, les côtés faiblement arqués, obli-
quement convergents en avant. Long.: 2,5-3 mm. 15. viscarîae.
17. Dessus à revêtement fin et soyeux, varié, ou tout au moins
avec des traces de bandes brunes ou dorées sur le pro-
thorax ......................... 19.
- Dessus à revêtement mat ou soyeux, unicolore, jaune ou
gris d’argent. Tibias roux ou testacés ............ 18.
18. Rostre entièrement noir, visiblement atténué au sommet.
Revêtement dorsal mat, à squamules piliformes, d’un
gris flavescent ou jaunes. Téguments élytraux unicolores,
noirs. Long. : 2,5-3 mm. .......... 16. Guillcbeaui,
—- Rostre noir, teinté de roux à l’extrémité, à peine atténué
au sommet. Revêtement dorsal à squamules serrées, allon-
gées, linéaires, mais non piliformes; d’un gris soyeux
argenté. Téguments noirs, l’eXtrémité des élytres d’un
testacé rougeâtre. Long.: 2 mm ........ grîsescens (1).
19. Prothorax et élytres avec des bandes brunes, jaunes ou roux
doré, mais jamais noires et fréquemment obsolètes. Poils
squamuleux des stries ordinairement d’une coloration
peu différente de celle des interstries (2) .......... 20.
— Prothorax avec deux larges bandes dorsales d’un brun-
noir velouté, très tranchées. Élytres ornés d’une tache infra-
scutellaire rectangulaire, de même coloration, laissant
libre l’écusson qui est blanc, les squamules des stries
blanches, distinctes de celles des interstries qui sont
grises ou brunâtres. Tibias roux. Long.: 2,8-3 mm. 19. formosa.
(1) Si binia grisescens TQURNIER, Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 515, décrit sur une femelle
des Alpes suisses, pourrait peut·être se trouver sur notre territoire. Ressemble à un petit
viscariae, mais plus voisin de unicolor Fmns, 1843 (nigritarsis DBR., 1875), même taille,
même aspect et système de squamulation identique. En diffère par Pextrémité du rostre
et le sommet des élytres rougeâtres, ainsi que par les squamules soyeuses.
(2) Sauf chez une race d’attal1Zca, de Sardaigne.

CALANDRINAE. — SIBINIA 1137
20. Rostre à peu près de même longueur dans les deux sexes,
à peine aussi long que la tête et le prothorax réunis ; celui
de la femelle un peu plus mince, plus cylindrique, plus
courbé que celui du mâle et non ou à peine atténué au
sommet qui est parfois rougeâtre. Tibias franchement
roux. Dessin dorsal plus ou moins arqué, parfois obsolète .... 21.
— Rostre de longueur nettement différente chez les deux
sexes ; celui du mâle aussi long, celui de la femelle plus long
que la tête et le prothorax réunis, arqué chez le mâle,
plus fin à peine courbé et visiblement atténué au sommet
chez la femelle, entièrement noir; très rarement rou-
geâtre à l’eXtrémité. Pattes fortes; tibias épais, noirs ou
ferrugineux à l’extrême sommet. Long.: 2,5-3 mm. 18. attalica.
21. Bord antérieur du prothorax à étranglement marqué d’un
fin sillon transversal bien distinct., Rostre (vu de dessus)
légèrement, mais visiblement rétréci en avant. Élytres
arqués latéralement à partir des épaules. Pattes robustes.
Prothorax orné de deux bandes d’un roux doré (forme
typique), ou à bandes nulles ou peu distinctes et le revê-
tement dorsal d’un gris cendré presque uniforme (v. sile-
nes) ou encore le prothorax à bandes fortement colorées,
les élytres fauves à bandes claires peu nombreuses (v. lale-
ralis). Long. : 1,8-2,5 mm. ......... attalîca tibiella.
—— Bord antérieur du prothorax non marqué d’un pli trans-
versal. Ptostre (vu de dessus) à bords parallèles jusqu’au
sommet. Élytres très faiblement arqués latéralement à
partir des épaules, subparallèles jusqu’au sommet qui
est largement et brièvement arrondi. Pattes grêles. Revê-
tement d’un gris doré ; bandes du prothorax peu marquées,
souvent obsolètes. Long. 2 1,8-2,5 mm ........ 20. femoralis.
1. Sibinia creta.ceo·cincta Dnseaocnnns, Frelon, XVI (1908), p. 56. -—
albolaleralis Dnsen., l. c., p. 58. — Husrscnn, 1931, p. 1041. —Cat.
SAINTE-GLA11aE-DEVILLE, p. 434.
Long. : 1,5 mm. Oblong, noir, subdéprimé ; revêtu, sur les élytres, de
squamules allongées, faiblement impressionnées, très serrées; sur le
prothorax, un peu plus longues, plus fines ; la coloration foncière brun-
fauve, les bords latéraux du prothorax et des élytres ornés d’une étroite
bande blanche bien délimitée et bien tranchée; le rostre noir ou avec
l’extrême sommet ferrugineux; les antennes foncées, les pattes ferrugi—
neuses. Rostre subégal au prothorax, à peine arqué, atténué en avant
(vu de profil), strié à la base. Prothorax aussi long que large, médio-
crement rétréci et un peu plus étroit en avant qu’à la base, à peine arqué
latéralement, le lobe antéscutellaire blanchâtre. Élytres très peu plus

1138 co1.Éo1=·rÈREs cuncuuoniniss
larges que le prothorax à la base, les côtés subparallèles; stries fines,
à squamules un peu plus claires que celles des interstries. Ongles appen-
diculés.
Mœurs inconnues.
Pyrénées-Orientales, type unique de S. albolateralis (coll. OBERTAUR Y). —
Algérie: Oran. — Sicile types de S. cretaceo-cincta (coll. OBERTHUR l).
2. Sibinîa paronychîae A. HoFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1931, p. 51,
Hg. *HUsTAcHE, 1931, p. 1042.- Cat SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 435.
, Long. : 1,3-1,5 mm. Suboblong, convexe,
 ;, ,    noir ; revêtement dorsal un peu soyeux, formé
Q "  . de squamules elliptiques, serrées, assez forte-
` —._`   F; " ment impressionnées, de couleur fauve très pâle
il ‘   ou d’un rougeâtre clair, les bords latéraux du
. T   prothorax et des élytres avec une large bande
    blanchâtre peu nettement délimitée, parfois le
. ° 4N È prothorax avec une bande médiane claire,
. . 4,   E, étroite, élargie sur le lobe antéscutellaire; le
// ,     (Ã rostre roux au sommet jusqu’à ll1I1S€I`i,1OH
        _ antennaire, noir ensuite jusqu’à la base, les
\   1 ,·   , antennes et les pattes ferrugineuses. Rostre
,G·’··,*QÃ   A médiocrement arqué, épais, cylindrique, plus
1   . ' long que le prothorax, mat, à peine atténué
i    ` ,,,.:1 I au sommet, vu de profil (mâle), plus distincte-
 ._ W É ment aminci (femelle), fortement et densément
È ", ponctué, striguleux à la base. Funicule à l"
FK, 5g6_ _ S,b,,,,,, article aussi long que les trois suivants réunis.
paronychiae A. HOFFM. Yeux pI‘GSqU8 CÉHCÉS. PI‘0tl`l0I'àX COIIVBXB, un
peu transversal, arqué latéralement, rétréci
mais non étranglé en avant, près de 2 fois aussi large à la base qu’au som-
met. Élytres ovales, assez convexes, les épaules obliquement arrondies ;
légèrement arqués sur les côtés, aussi larges à leur base que le prothorax
dans sa plus grande largeur. Pattes courtes, grêles ; tibias un peu arqués
chez le mâle : ongles très petits, fortement appendiculés.
La coloration du prothorax est ordinairement d’un fauve plus foncé
que les élytres qui sont d’ailleurs assez souvent d’un gris d’argent lavé
par endroits de taches flaves, nébuleuses.
Vit sur une Paronychiacée : Polycarpon peploides D. C., — Mai—juin  
Pyrénées-Orientales: Canet, 6 individus, en juin 1929, sur Paronychia
sp. (J. OMER I). Repris en une trentaine d'exemplaires, dans la même station,
10-15 mai 1930 (S. SMRÈCZYNSKI et H. WAGNER l); Collioure, Cerbere, en
nombre, sur Paronychia argentea LMK. (G. TEMPÈRE I).
Espagne; Maroc : Melilla (Parano 1).

cA1.AN¤n1NA1a. —-— smmra 1139
3. Sibinia. gallica Pic, 1902, l’Éehange, XVII, p. 40. —— Husracma 1931,
p. 1042. - Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 435.
Long.: 1,5-1,8 mm. Oblong, le revêtement dorsal composé de squa-
mules oblongues, faiblement impressionnées, blanches et brun-ocré,
celles ayant cette dernière coloration, serrées, appliquées, formant le
fond de la vestiture, unisériées sur les interstries élytraux, les squamules
blanches, éparses sur le disque du prothorax, plus serrées sur les côtés
et sur le lobe antéscutellaire, alignées, espacées et un peu soulevées
dans les stries élytrales, condensées en une bande claire le long de la
suture ; le rostre, les fémurs et les tibias ferrugineux, les antennes et les
ongles noirs. Rostre peu arqué, égal à la tête et au prothorax réunis,
un peu atténué au sommet (vu de profil), finement strié et squamulé
à la base, glabre et luisant en avant. Prothorax faiblement transversal,
modérément arqué sur les côtés et rétréci en avant, légèrement resserré
derrière le bord antérieur. Écusson blanc. Élytres subparallèles, les
épaules assez marquées. Dessous densément squamulé de blanc. Ongles
fortement épaissis en dedans à la base.
L’adulte vit dans les inflorescences de divers Statice, notamment S. belli-
difolia GoUAN (Cnonanr, PUE1., etc.), La larve doit vivre aux dépens des
graines de cette Plombaginacée.
Spécial au littoral méditerranéen français ; terrains salés; rare. Hérault:
Cette, type. —— Bouches-du·P«hône: Camargue, aux Saintes-Maries de la
Mer! (Cnonanr, Pom., Facmxzz, Husmcma, etc.).
4. Sîbînîn sodalîs GERM., 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 294. — v. cretacca
Ch. Bmsonr, 1860, Rev. Mag. Zool., XII, p. 168. —— v. rolundicollis
DESBR., 1895, Frelon, IV, p. 106. — HUSTACHE 1931, p. 1042. —— Cat.
SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 435.
Long. 2 2-2,5 mm. Oblong, peu convexe, les téguments bruns ou roux,
le revêtement dense, formé de squamules ovales, brunes ou fauves,
parsemées de squamules blanchâtres sur le prothorax; les stries munies
ainsi que la suture de squamules claires, alignées ;· l’écusson blanchâtre ;
les antennes (massue foncée exceptée), les pattes et le rostre roux. Dessous
du corps blanc. Rostre arqué, aussi long (mâle) ou un peu plus long
(femelle) que la tête et le prothorax réunis, squamulé et strié à la base,
brillant et dénudé en avant. Prothorax médiocrement transversal, arqué
sur les côtés, brusquement rétréci en avant et étroitement étranglé
derrière le bord antérieur. Élytres oblongs, rétrécis en ogive au sommet,
stries trés fines. Ongles appendiculés.
La v. ctefaœa s’applique à des individus ayant la vestiture entièrement
unicolore, blanchâtre. Elle se trouve avec la forme typique.
La v. l'0tllndîc0llîS caractérisée par le prothorax et les élytres fortement
arqués, avec la suture et le calus huméral clairs, est décrite d’Àlgérie. Elle
n’existe pas dans notre faune.

1140 c0LÉoP*rÈnEs cuncuuomnns
La larve vit, aux environs de Paris, dans les capitules d’Armeria planta-
ginea WILLD. (Plombaginacées), notamment dans les fleurettes centrales
qu’elle abandonne vers le début de septembre. Elle s’enfonce alors dans le
sol, s’y construit une coque de terre agglutinée dans laquelle elle reste immo-
bile une vingtaine de jours avant la nymphose qui a lieu vers la fin de sep-
tembre. L’imago apparaît Vers le 20 octobre. On trouve, en outre, des
adultes à la fin de l’été, dans le cœur des corollesg ce qui laisse supposer
l'existence d’une génération de printemps (J. MAGNIN, Bull. Soc. ent. Fr.,
1897, p. 309). La larve a été observée, en Allemagne, dans les capitules d’Armc-
ria maritima WILLD. (URBAN, Ent. Blâtt., X, 1914, p. 228), en Angleterre,
sur la même plante (Ph. nn LA GARDE) et en Algérie sur Armeria allioides
Boxss. (Pnvnnrmnorr, Ann. Soc. ent. Fr., 1911, p. 309).
Presque toute la France; plaines et montagnes: terrains sablonneux.
Assez commun.
Alsace·Lo1·raine. — Vosges. — Ile de France. — Normandie et Bretagne. —
Dauphiné. — Lyonnais. — Massif-Central. — Cévennes. — Alpes-Pr0ven-
çales. — Languedoc. — Gascogne. — Gironde.
Europe septentrionale et moyenne; Angleterre; Danemark; Allemagne;
Italie; Espagne; Suisse; Algérie.
5. Sibinia meridionalis Ch. Bmsour, 1867, in Grenier, Cat. Col., II,
p. 192. — ochracea REY, l’Éch., IX, 1895, p. 25 (primila var.), —— Husr.,
l. c., p.···1043. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 435 ; Cat. Corse,
p. 450.
Long. : 1,7-2 mm. Oblong, brun ; revêtement dorsal très dense, mas-
quant entièrement les téguments, les squamules ovales, uniformément
grisâtres ou gris-brunâtre ; les stries élytrales garnies de squamules
un peu plus allongées, serrées ; les pattes, les antennes et le rostre roux.
Dessous du corps couvert de squamules blanches, un peu plus courtes,
serrées, Rostre assez arqué, atténué au sommet (vu de profil), égal au
prothorax, densément squamulé à la base, brillant en avant. 19* article
du funicule allongé, subégal au tiers du scape. Prothorax transversal,
un peu arqué latéralement, médiocrement étranglé en avant. Élytres
légèrement arqués sur les côtés à partir des épaules, celles-ci bien mar-
quées. Pattes squamulées, assez robustes; ongles simples.
Région méditerranéenne; terrains sablonneux et salés; assez commun.
Vit et se transforme dans les fleurs de divers Statice, notamment S. cordata L.
(pubescerw D. C.), L’écl0si0n a lieu en août ; l’adulte hiverne et apparaît dès
le début de mars (Ho1~*rMANN).
Alpes Maritimes; très abondant par endroits ; Nice, Antibes I, Biot,
St-Laurent du Var I, Ile Ste-Marguerite. — Var : Hyères, Fréjus I. —Bouches-
du~Rhône : Aix ; St-Chamas ; Camargue (PUEL, Cnosnur, Facmnz, etc,). —
Gard: bord du Valcarès (Tniênoisn I). — Hérault: Béziers. — Pyrénées-
Orientales : Vernet-les~Bains (Onnnraun I). —— Corse : Aléria.
Espagne.
6. Sibinia subtriangulîfen Dnsnn., 1888, Ann. Soc. ent. Fr., VIII,
p. 194; Frelon, IV (1895),p. 101. — irapezifera Dnsiaa., in litt. — Hus-

CALANDRINAE. — SIBINIA 1141
·1·AcHE, 1931, p. 1044. — Cat. SA1NTE·CLA1RE—DEv1LLE, p. 435; Cat.
Corse, p. 451.
Long. : 2 mm. Ovalaire, assez convexe, noir, revêtu en dessus de squa-
mules rectangulaires, non impressionnées, serrées, jaune—brun sur le
vertex et la majeure partie des élytres, le front blanc, ainsi que trois
taches basales prothoraciques et le sommet de la tache suturale qui est
d’un noir velouté, de même que les bords latéraux des élytres et le reste
du prothorax ; la tache infra-scutellaire parallèle en avant, puis brusque-
ment élargie en triangle, en arrière, où elle atteint le 4€ interstrie ; stries
garnies de squamules blanches, fines, linéaires, alignées, bien distinctes ;
le rostre noir ; les antennes brunes, la base du scape et les pattes ferru-
gineuses; les fémurs plus ou moins rembrunis. Rostre assez fort, peu V
arqué, plus long que le prothorax, atténué vers le sommet (vu de profil),
finement ponctué et luisant en avant. Prothorax faiblement transversal,
à peine arqué sur ses bords latéraux, peu brusquement rétréci en avant,
assez fortement étranglé, derrière le bord antérieur. Élytres en ovale
assez long, légèrement arqué latéralement. Ongles appendiculés.
Vit sur Cercwtium triviale Lim:. v. fontanum BAUMG. L’adulte s’observe
vers la fin de mai, souvent enfoncé dans la corolle où il se cramponne for-
tement (R. PORCHET !).
Espèce spéciale à la Corse; plaines et régions montagneuses; s’élève
jusqu’à la zone subalpine. Assez répandue d’avril à juin.
Vizzavona (Msmnnon); Tattone (Bunz, HUSTACHE, DEVILLE); Evisa;
Bocognano (MOREL !); Monte Renoso (HUSTACHE); Vadina (BONNAIRE !);
Aleria (R. Poncnsr l).
7. Sibinîa phalerata STEV., 1829, Mus. Mosq., II, p. 101. — cenirioma-
culaia VILLA, 1835, Col. Eur. Dupl., Suppl., p. 35. — dorsalis STURM.,
Cat., 1826, p. 195. — veluiifera DESBR., 1873, Bull. Soc. ent. Belg., XVI,
p. 114. — HUSTACHE, 1931, p. 1044. -— Cat. SA1N'rE—CLA1nE-DEv1LLE,
p. 435.
Long.: 2-2,5 mm. Voisin du précédent, forme un peu plus massive,
plus convexe, le prothorax plus fortement arrondi latéralement, le dessin
dorsal différent. Revêtement foncier d’un brun-jaune ; le prothorax orné
de deux larges bandes dorsales d’un noir velouté, nettement séparées par
une bande médiane claire, le lobe antéscutellaire très blanc; la tache
infra—scutellaire ordinairement noire, mais parfois d’uI1 roux mordoré
plus ou moins métallique (1), ses bords subparallèles en avant et largement
arrondie au sommet (tronquée ou subéchancrée au sommet chez sub-
lriangulifera), étroitement marginée de blanchâtre sur son pourtour;
(1) Chez S. phalemta, le tache infra-scutelleire peut être d’un roux foncé comme chez
S . aeriata. Les auteurs, notemment Dnsnmocnmzs, ZBEDEL, Hvstrsmm, ne font pas mention
de cette exception et indiquent, dans 1eu.r tableau, une coloration brune ou noire. HUB-
'1'ACHE utilise même cette différence de coloration pour séparer les deux espèces; il en
résulte âinsi une source d’e1·reu1· dans 1’identit1ca·tion de cette espèce.

_ 1142 coLÉ0PrÈnEs CURCULIONIDES
les squamules des stries blanchâtres ou jaunâtres, non ou à peine tran-
chées 1 l’écusson clair; le rostre noir; la massue, les fémurs rernbrunis ;
le reste des antennes roux ainsi que les tibias et les tarses. Rostre un peu
moins robuste, sa base (ainsi que le front) couverts de fines squamules
blanchâtres, pointillé et luisant en avant., Prothorax fortement arqué et
étranglé en avant. Élytres ovalaires, à calus huméral nettement distinct.
Ongles appendiculés.
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FIG. 597 à 599. -— 597. Sibinùz phalerata STEV. ; — 598. Sibinia variata GYLL. ;
— 599. Sibêmla primita. HERBST.
L'adulte vit sur Cerastium brachypetalum DESP. (A. HoF1=MANN), à Fontai-
nebleau, en juin, dans les sols sablonneux et très secs. Déjà signalé sur un
Cerastium (DEVILLE), en Haute-Marne, en terrain calcaire. Observé dans
les fleurs de Dianthus prolifer L., près Lyon (HUsTAc1=11;).
Probablement dans toute la France ; assez rare. —— Mars à juin.
Seine-et-Oise: Lardy, Domont 1, La Ferté-Alais. — Haute-Marne: Gud-
mont (Dr:vrL1.E).—— Seine-et-Marne : Fontainebleau 1. — Somme : nombreuses
localités. — Pas-de-Calais : Dunkerque. — Allier : Brout-Vernet I, Moulins !. —-
Rhône: plusieurs localités. -—— Ariège: Ax (Qummtnac 1). — Gironde :
Cambes (TEMPÈRE).
Europe moyenne; Suède; Allemagne, Pologne !, Italie du nord, Suisse.
8. Sîbinîa arenarîae STEPHENS, 1831,111. Brit. Ent.,Mandib., IV, p. 58.-
Bohemani DESBR., 1873, Ann. Soc. ent. Belg., XVI, p. 115. —— Hos-
TACHE, 1931, p. 1045. —— Cat. SAINTE-GLA1nE—DEv1LLE, p. 435.
Long. : 2-2,5 mm. Suboblong ou ovale, convexe, brun foncé, très den-
sément revêtu de squamules oblongues, légèrement impressionnées et
striécs, de couleur cendrée ou jaunâtre; le prothorax muni de deux
bandes brunâtres ou d’un roux-mordoré, arquées, ordinairement. séparées
par un espace clair, parfois ces bandes à peine distinctes ou même absentes,

CALANDRINAE. — SIBINIA 1143
le disque parsemé ou non de squamules blanches; les élytres avec une
tache infra-scutellaire de même coloration que les bandes prothoraciques,
distinctement rétrécie en son milieu et dilatée-arrondie en arrière, ordi-
nairement très nette, mais très obsolète chez les spécimens à bandes
prothoraciques effacées, largement mais obsolètement marginée de blan-
châtre ; le rostre, au moins en avant, et les pattes roux, les antennes, sauf
la massue souvent rembrunie, ferrugineuses. Rostre aussi long (femelle)
ou à peine plus court (mâle) que la tête et le prothorax réunis, peu arqué,
à ponctuation serrée. Antennes insérées un peu en avant du milieu du
rostre. Prothorax transversal, arrondi latéralement, rétréci et légèrement
étranglé au sommet. Élytres à calus huméral assez saillant, les stries
a squamules non différenciées de celles des interstries. Ongles finement
appendiculés.
v. cllttîfûrmîs, nova. — Taille ne dépassant pas 2 mm.; arrière~corps en
ovale court, plus convexe; le prothorax fortement arrondi sur les côtés;
revêtement uniforme d’un gris clair; prothorax sans trace de bandes; la
tache suturale des élytres subconcolores, à peine distincte.
La forme typique vit sur Spergularia marginata K1·r'r. (NORGUET, DEVILLE,
TEMPÈRE, HOFFMANN), dans les sols chauds et sablonneux; mai à juillet.
Presque toute la France ; assez rare dans le bassin de la Seine, plus répandu
sur le littoral du Nord-Ouest, notamment dans les Côtes-du-Nord et le Finis-
tère ainsi que dans le Midi ; commun dans le Roussillon, sur les côtes du Var I ;
rare dans le Sud-Ouest et le Centre. — Corse (Bomnmn I).
La v. curtiformùs en Seine-et-Marne : Moret I, sur Spergularia rubra PEns. I
Angleterre, Jersey, Guernesey ; Algérie ; Grèce.
9. Sîbinia serinta DESBROCHERS, 1873, Ann. Soc. ent. Belg., XVI,
p. 115. — auriihoraœ DB. var., Frel., IV, 1895, p. 102. —- HUSTACHE,
1931, p. 1045. — Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 435; Cat. Corse,
p. 450.
Long. : 2,2-2,5 mm. Espèce apparentée à la précédente ; ne s’en diffé-
rencie guère que par les caractères suivants: Rostre noir, sauf parfois
I’extrême sommet ferrugineux ; le prothorax plus conique, moins étranglé
en avant, orné d’une large bande dorsale d’un roux mordoré métallique
ainsi que la tache élytrale qui est de forme analogue à celle de arenariae ;
les stries à squamules blanches, bien tranchées chez les individus ayant
les squamules des interstries ochrées, moins nettes chez ceux les ayant
grisâtres ; les antennes ordinairement brunes ; les fémurs foncés ou ferru-
gineux, les tarses et les tibias roux. Ongles appendiculés.
Mœurs inconnues ; se rencontre dans les lieux secs et arides.
Provence, très rare. Plus fréquent en Corse.
Alpes-Maritimes : Nice (GRENIER I). -—- Var: Toulon (LÉvEu.LÉ I,
.GUEm1~r I). Corse : Corte (FAGNIEZ I) ; Ajaccio (Bunrz, Kiuusa) ; Bocognano
(LEONHABD, PEscnE·r I); Francardo (HUSTACHE).
OBSERVATION. —- S. seriata n’est probablement qu’une race biologique de
arenartae.

1144 COLÉOPTÈRES cURcu1.1oN1nEs
10. Sibinia primita. Hnmssr, 1795, Natursyst. Ins., Kâf., VI, p. 104. -—
algirica DBn.,Ann. Soc. ent. Belg., XVI, 1873, p. 116. —— asiaiica DBR.,
1895, Frel., IV, p. 101. — Gyllenhali Den., l. c., p. 101. — parvula STEPH.,
1831, Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, p. 57. — signaia Gyll., Ins. Suec., III,
1813, p. 133.*- Husr., l. c., p. 1046. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE,
p. 435.
Long. : 1,5-1,8 mm. Très semblable à arenariae, coloration et tache
infra-scutellaire analogues, celle-ci d’un roux vif métallique. Differe par
la taille plus petite, le prothorax plus long, subconique, faiblement arqué
latéralement et légèrement étranglé en avant; les élytres plus étroits,
les côtés subparallèles dans leur moitié antérieure, le calus huméral
peu distinct, les squamules non striées; le rostre noir, les antennes, les
fémurs et les tarses noirâtres, les tibias roux. Ongles appendiculés.
La v. algltica se rapporte à des individus un peu plus déprimés en dessus,
ne diiférant guère de la forme type. Décrite d’Algérie ; non française.
· On trouve parfois des exemplaires ayant les antennes et les tarses ferru-
gineux.
L’adulte est commun dans le Gard : environs de Nîmes, sur Da hne gnidium
L. (Tmânomv I) et sur les inflorescences de la même plante en Algérie (PEYE-
mmnorr, Ann. Soc. ent. Fr. (1915),p. 58). Cité de Tunisie sur une Plombaginacée
Limoniastrum manopetalum Boiss. (DI Nonmarm). En France, dans la Haute-
Vienne, sur Spergularia rubra Paris. (Ho1=1=M.aNN) et dans la Gironde, ré `on
du littoral, sur Spergularia margimzta Krrr (TEMPÈM:). — Mars-septemîre.
Presque toute la France, assez répandu dans tout le Midi (sud-ouest com-
pris) et le bassin de la Seine. Répartition à préciser pour les autres régions. —-
Corse : sans indication de localité (Drasnnocnnns).
Toute l’Europe ; le nord africain ; Madère !
11. Sîbinîa. variata. GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 442. -—
signala v. variaia DBR., 1894, Frel., IV, p. 102. — HUSTACHE, 1931,
p. 1046. —— Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 435.
Long. : 2-2,3 mm. Voisin du précédent. En diffère par la forme plus
robuste, l’arrière-corps un peu plus arrondi ; les squamules dorsales
plus longues, très serrées, d’une coloration plus claire, ordinairement
d’un gris—jaunâtre ; les deux bandes prothoraciques d’un roux assez
pâle, souvent obsolètes, ainsi que la tache infra-scutellaire, celle—ci à
bords parallèles, non ou à peine élargie au sommet, atteignant seulement
le 2° interstrie ; le rostre noirâtre, parfois teinté de roux en avant ; les
pattes et les antennes rousses ou plus ou moins obscurcies (1). Calus
huméral assez saillant. Ongles très finement appendiculés.
La larve vit et se transforme dans les capsules de Spergularia rubra Peas.,
plante sur laquelle l'adulte a été observé (Psnms, Dunois, Bmsour, TEM-
ràas). La ponte s’efïectue vers la fin mai, la transformation vers la mi-
(1) La diüérenee de coloration des antennes et des pattes ne constitue pas, comme
on 1’a· prétendu, un caractère sexuel secondaire c0nsta.nt·

cA1.AN1>1>.1N.·xE. —— SIBINIA 1145
juillet, sur Spergularia rubra v. salina Pnasn., à Montmorency-S-O- (A.
Horrmaiwn).
Probablement dans toute la France; assez commun dans les sols siliceux
ou calcaires ; d'avril à la fin de septembre.
Tout le bassin de la Seine ; Picardie ; Normandie et Bretagne I ; Aquitaine ;
Centre ! ; Lyonnais l ; Provence l ; Roussillon ! ; rare ou nul dans le Nord·Est.
Allemagne, Espagne, Portugal, Hongrie, Turquie.
Subsp. Picardi, nova. — Difïère de la forme typique, dont elle constitue
certainement une race biologique distincte, par le corps plus svelte,
suboblong, les élytres subdéprimés en dessus, à côtés subparallèles, la
coloration générale d’un ferrugineux plus foncé, les bandes prothoraciques
et la tache élytrale d’un roux très foncé; très tranchées, les squamules
mates, moins strictement appliquées, mais plus imbriquées, le rostre
roux, revêtu dorsalement d’une couche de squamules jaunes et blanches,
le sommet dénudé et très brillant chez la femelle ; les pattes fortement
et grossièrement squamulées. Ongles imperceptiblement appendiculés.
Le prothorax plus long, plus conique est orné de deux bandes très rappro-
chées, à peine séparées, paraissant, pratiquement, ne former qu’une bande
unique.
Éclos des fructifications de Daphne gnidium L., IX, 1911, provenant des
Pyrénées-Orientales: Argelès-sur-Mer (F. Prcsnn l).
12. Sibinîa potentillae GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 292. —
pgrrhodactyla Msasn., 1802, Ent. Brit., I, p. 259. — villosa Msasn.,
l. c., p. 260. — viscariae STEPH., 1831, Ill. Brit. Ent., Mandib., IV, p. 58
(non LINNÉ). — HUSTACHE, 1931, p. 1046. —- Cat. SAINTE·GLAIRE·DEVILLE,
p. 435.
Long. : 2-3,2 mm. Ovale, noir, convexe, le revêtement dorsal formé de
squamules piliformes, linéaires, appliquées, très serrées, presque mates,
voilant entièrement les téguments, brunes ou jaunâtres, mêlées de quelques
autres plus claires, le lobe antéscutellaire et l’écusson tachés de blan-
châtre ; les stries à squamules alignées, en partie blanches ; les antennes
et les pattes, brunes, les tarses roux. Dessous du corps à squamules ovales,
blanches, serrées.
Rostre robuste, peu arqué, aussi long (mâle) ou un peu plus long (femelle)
que la tête et le prothorax réunis; chez le mâle, rugueux, densément
squamulé vers la base, pubescent et mat en avant, atténué vers le sommet ;
chez la femelle, plus fin, moins sculpté, subglabre, non rétréci vers l’ex-
trémité, un peu luisant. Prothorax transversal, fortement arrondi sur
les côtés, fortement rétréci et étranglé en avant, paraissant subcaréné
au milieu à cause de squamules dirigées transversalement vers la partie
médiane du disque. Arrière-corps trapu, un peu arqué latéralement ;
le calus huméral distinct, parfois squamulé de clair. Ongles appendi-
culés.

1146 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN1nEs
La larve vit et se développe dans les capsules des Spergularia arverwis L.
(SAlNTE·CLAIRE·DE\'ILLE, Rhynch., Vl bis, p. 79), S. pentandra L. v. iW0ri-
sonni Bon. (URBAN, Ent. Blâtt. (1919), p. 247). L’adulte se rencontre sur ces
mêmes plantes, notamment sur S. arvensis (HUSTACHE, TEMPÈRE, Gorrnov,
l'1OFFMANN).
Toute la France; assez commun, surtout dans les régions sablonneuses;
avril-août.
Europe septentrionale et moyenne.
13. Sibînia subellîptica DEsBRocHERs, 1873, Ann. Soc. ent. Belg.,
XVI, p. 124. — curiirosiris ToUP.N., 1873, Ann. Soc. ent. Fr., III, p. 521.
—- fugace FÃHR., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, p. 317. —— Perrisi
ToURN., l. c., p.   — recreafa Gozis, 1886, Rech. de l’esp., p. 31. —
v. Schaumi DESBR., 1895, Frelon, IV, p. 107. ~— Beckeri ToURN., 1873,
1. c., p. 521.
Long. 2 2,5-3,2 mm. Oblong, convexe, noir; revêtu d’une pubescence
serrée, grise ou jaunâtre, non strictement appliquée ; le scape antennaire,
le sommet des tibias et les tarses ferrugineux ou roux, le reste des antennes
et des pattes noir. Dessous du corps squamulé de blanc. Rostre à peine
arqué, égal au prothorax, squamulé, densément ponctué, le sommet
glabre, luisant et un peu atténué (mâle), plus mince, un peu plus long,
non squamulé sur sa moitié inférieure, la ponctuation plus fine (femelle).
Prothorax subtransversal, subconique, peu arqué sur les bords latéraux,
fortement étranglé derrière le bord antérieur. Écusson concolore. Élytres
assez allongés, faiblement arqués sur les côtés; le calus huméral peu
marqué ; les stries visibles ; le pygidium très découvert. Ongles fortement
épaissis en dedans, à la base.
La v, Sehzlllmi Den. (Beckeri Toumv.) se rapporte à des individus ayant le
prothorax moins long et la massue antennaire ovalaire. Cette forme, décrite
de Russie méridionale, est étrangère à notre faune.
La larve vit dans les capsules de Diimthus carthusianorum L. (Abbé Gounr,
Bull. Soc. ent. Fr., 1909, p. 66) et dans celles de D. Balbisii SER. (D. libur-
nicus BARTL.) (HOFFMANN) de la Hn de juillet au début d’août. Elle perce
un trou dans le côté du calice pour s’échapper et se métamorphoser dans le
sol, dans une petite coque de terre. L’éclosion a lieu vers la fin de septembre.
La ponte s’effectue en mai, dans 1’ovaire des jeunes fleurs. L’adulte hiverné
et apparaît vers la fin d’avril, il attaque les pétales et les bractées de l’inf1o-
rescence pour s’en nourrir avant de s’acc0upler et pondre. L’accouplement
s’observe fréquemment sur la tige florifère (HOFFDIANN).
Assez répandu dans l’Est, la région parisienne, toute la Provence, le Rous-
sillon. Très rare dans le Centre et le Sud-Ouest, en particulier dans la Gironde
où M. TEMPÈRE, malgré d’actives recherches, ne l’a pas encore observé.
Alsace ; Vosges ; Seine-et-Oise ; Seine-et-Marne ; Marne ; Aisne 1 ; Côte-
d’Or; Jura ; Ain ; Rhône ; Isère ; Htes-Alpes ; Drôme ; Basses-Alpes ; Vau-
cluse; Var ; Alpes-Maritimes : très commun à la Napoule, à Théoule, etc. 1 ;
Hérault ; Pyrénées.-Orientales. Non signalé de Corse.
Europe centrale et méridionale; Espagne ; Sicile; Suisse ; Provinces
rhénanes.

CALANDRINAE. — SIBINIA 1147
14. Sibinia pellucens Scorom, 1772, Annus Hist. Nat., V, p. 90. ——— cana
Hnnnstr, 1784, in Fuessly, Arch., V, p. 73. — v. auliensis P1c,l’Ech.,
XVIII, p. 40 (Turkestan). — v. conspicua TOURN., 1895, Ann, Soc. ent.
Belg., p. 455. —— v. Raelofsi DEsBR., Ann. Soc. ent. Belg., XVI, 1873,
p. 116. — HUSTACHE, 1931, p. 1049. —- Cat.SAINrE—CLA1nE-DEVILLE,
p. 435.
Long. : 3,5-4,2 mm. Ovale, robuste, très convexe, noir ; le revêtement
dorsal subuniforme, assez grossier, formé de poils squamuleux, tronqués
au sommet, assez serrés, non strictement appliqués, de couleur grise
ou brunâtre ; le prothorax orné ou non de deux bandes dorsales brunes,
peu tranchées, arquées, distantes; les antennes (scape roux à la base
excepté), les pattes (sauf les tarses bruns ou ferrugineux) et le rostre
noirs. Dessous du corps densément recouvert de squamules oblongues
et blanches. Rostre robuste, rugueusement ponctué sur sa moitié basale ;
celui du mâle un peu arqué, légèrement atténué en avant, épaissi en
dessous, au niveau de l’insertion antennaire, le sommet glabre ; celui de
la femelle plus long, presque droit, non atténué vers l’extrémité, épar-
sement pointillé, glabre et brillant en avant. Antennes antémédianes
(mâle) ou médianes (femelle) ; scape fortement claviforme, les articles 5-6
du funicule lentieulaires ; massue grosse et ovale. Prothorax transversal,
arrondi latéralement, brusquement rétréci en avant. Élytres courts,
plus larges que le prothorax à la base, assez arqués sur les côtés, le calus
huméral saillant ; le pygidium entièrement découvert. Ongles fortement
appendiculés.
v. Rœlofsi Dan. —— Interstries pairs des élytres bruns, les impairs gzisâtres ;
les bandes dorsales du prothorax ordinairement plus nettes.
La larve vit et se transforme dans les fruits de Lychnis dioica, L. I (Pmuus,
Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 77). La ponte s’échelonne depuis le début de mai
jusqu’à la fin de juillet, un ou deux œufs sont déposés dans l’ovaire des fleurs.
La transformation a lieu en juillet-septembre. L’adulte hiverne ; il se rencontre
sur la plante nourricière de la fin d’avril au début d’octobre (H01=rM.4NN).
La larve est parasitée par Microplitis tristis Nans (Hym. Braeonidac).
Toute la France ; très commun. La variété avec la forme typique est parfois
presque aussi fréquente, surtout dans le Midi.
Europe moyenne et méridionale ; Angleterre ; Algérie (1).
15. Sibînia viseariae LINNÉ, 1761, Fauna Suec., 2, p. 177. — ajugac
Hnnesr, 1795, Nat. Ins., Kâf., VI, p. 172. — fuga.7; GERM., 1824, Ins.
Sp. nov., I, p. 293. — v. lugdunensis DBR., 1895, Frel., IV, p. 71. —V.
maculicollis SCHILSKY, 1908, in Küster-Kraatz, Kâf. Eur., XLV, n° 81. —
v, nilidirosiris DESBR., 1875, Opusc. Ent., I, p. 25. — v. submelicollis
Dan., 1908, Frel.,XVI, p. 57. — HUSTACHE, 1931, p. 1050. — Cat SA1N·rE—
CLA1nE—DEv1LLE, p. 435.
(1) En Algérie, la. larve de S. pelluscems vit aux dépens de M clandryum macrocarpum
Boxes. (Pmïimumom).

1148 coLÉoP*rÈREs cURcUL10N1nEs
Long.: 2,5-3 mm. Difïère de S. pellucens par la taille plus petite,
le dessus moins convexe, l’arrière-corps moins court, le revêtement
dorsal plus fin, plus dense, appliqué, unicolore, d’un gris flave ; le scape
antennaire moins épaissi au sommet ; les articles 5-6 du funicule arrondis ;
le prothorax moins transversal, moins arrondi latéralement, mais plus
fortement resserré derrière le bord antérieur; les tarses ferrugineux ou
roux ; les ongles plus finement appendiculés.
v. ll1gd1lI18l1SlS Dim. ·—- Vestiture dorsale claire, cendrée ou d’un blanc
d’argent; les tarses testacés.
v. maculicollis Scmtsxv. — Prothorax orné, comme chez pellucens, de
deux bandes brunes plus ou moins nettes.
La larve vit et se transforme dans les capsules de Silene inflata SM. (FAL-
coz !, ou VAL, Bunmznnnc, Husrncnn, etc.), Silene nutans L. (FALCOZ 1),
Lychnis dioica L. (BARGAGL1, HOFFMANN), Lychnis viscaria L. (LINNÉ,
TnoMsoN). La transformation s’effectue dans le courant de juillet et le début
d’août. — L’adulte se rencontre sur ces plantes ainsi que sur Silene Thorei
Dur., en Gironde (TEMPÈRE). —— Mai-septembre.
La larve est parasitée par un Braconidae : Bracon variator Nans (FALCOZ).
Toute la France ; commun ; s`élève jusqu’à la zone subalpine.
La v. lugdunensis, çà et là avec la forme type, surtout dans le Midi, notam-
ment en Provence. La v. maculicollis, étrangère à notre faune, se trouve en
Italie et en Basse-Autriche.
Europe centrale et méridionale; Scandinavie; Sibérie; Syrie; Algérie.
16. Sîbînîa Guîllebeaui Dnsnaoci-mns, 1897, Frelon, VI, p. 17. ·BEDEL,
Bull. Soc. ent. Fr., 1920, p. 206. — HUsTAcHE, 1931, p. 1050. — Cat.
SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 435.
Long. Z 2,5-3 mm. Très semblable à S. viscariae, mais facile à reconnaître
à ses tibias d’un roux clair et au rostre de la femelle, ponctué à sa base
seulement, puis lisse et d’un noir extrêmement brillant sur tout le reste
de son étendue (BEDEL).
Vit sur une petite Caryophyllacée : Alsine setacea MERT. et Kocn (BEDEL),
plante spéciale aux coteaux siliceux. L’adulte se prend surtout au—mois de
juin, dans les fleurs de l’Alsine, notamment par les journées de forte chaleur
et en plein soleil.
Très rare et seulement observé, jusqu'ici, en Seine·et~Oise à Bouray et
Saclas (BEDEL, MAGNIN, HONORÉ, H0FFMANN).
Suisse : Valais, types (Gu1L1.1;B1;AU, col. REY, FAUVEL).
17. Sîbinie vittata. GERMAR, 1824, Ins. Sp. nov., I, p. 291. — Dohrni
Becker, 1864, Bull. Soc. Imp. Nat. Moscou, p. 483. —— zebra GYLL., 1836,
in Schônherr, Gen. Gurc., III, p. 435. —- subviliala SCHILSKY, 1908,
in KUs·r., Kâf. Eur., n° 84. —— v. indigena Dnsen., 1908, Frel., XV,
p. 122-125. — Hosrxcnn, 1931, p. 105. — Cat. SAINTE—GLAIRE~DEVILLE,
p. 435.
Long. : 3-3,5 mm. Oblong, très convexe, noir, le revêtement foncier
en dessus, composé de squamules linéaires, serrées, brunes, plus rarement

CALANDRINAE. -— SIBINIA 1149
d’un cendré-flave ; orné d’un dessin blanchâtre de squamules semblables,
comprenant, sur le prothorax, trois larges bandes : une médiane et deux
latérales ; sur les élytres une bande suturale s’étendant à l’écusson et une
latérale occupant ordinairement les interstries 6, 7, 8 ; assez souvent les
interstries 3 et 5 avec des bandes claires incomplètes ; le rostre et les pattes
noires, sauf les tarses roux; les antennes brunes ou ferrugineuses, la
massue parfois rembrunie. Dessous du corps à squamules ovales, cendrées,
serrées. Rostre peu épais, peu arqué, cylindrique, squamulé de clair à la
base qui est en outre pourvue de 5 carènes (dont 3 plus saillantes), séparées
par des sillons ponctués, le reste pointillé, brillant dans les deux sexes,
celui du mâle un peu plus robuste et moins long que celui de la femelle
qui a cet organe égal à la tête et au prothorax réunis. Antennes fines,
médianes, les articles 1, 2, 3 du funicule allongés ; les trois derniers
arrondis; massue ovale. Prothorax transversal, les côtés peu arqués;
rétréci en avant, médiocrement resserré derrière le bord antérieur. Élytres
très légèrement plus larges que le prothorax à la base, faiblement arqués
latéralement ; le dessus à convexité plus forte vers le milieu ; s’atténuant
en arrière ; calus huméral saillant ; stries fines, leur fond incomplètement
masqué par les squamules; interstries plans et larges. Tarses courts,
robustes. Ongles appendiculés.
Les caractères donnés par Desnaocnnns pour séparer indigena de vittata,
sont, pour la plupart, purement illusoires. Les spécimens français ont peut-
êtreles élytres à convexité plus forte et plus régulière, mais comme nous avons
pu l’observer sur un assez grand nombre d’insectes, cette différence ne paraît
pas absolument constante. Nous considérons que le nom de indigena mérite
à peine d’être maintenu au titre de simple variété de vittata.
Dans les deux formes, les bandes claires des élytres sont à peine tranchées
chez les individus à revêtement foncier cendré.
D’après les observations faites dans l’Aveyron (Rssxun, Bull. Soc. ent.
Fr., 1913, p. 95), cette espèce a été reconnue comme vivant, à l’état larvaire,
dans les capsules de Dianthus monspessulanus L,. L’œuf est introduit dans
la corolle avant son épanouissement complet. La nymphose se fait sur place,
vers la première quinzaine d’août, dans le calice, dont le sommet est obturé
par un bouchon de détritus agglomérés. L’adulte éclot vers la fin de septembre
et hiverne.
Observé également sur Dianthus gallicus Pisns., en mai, dans la Gironde
(TEMPÈRE l}, Dianthus caryophyllus L., dans les Alpes-Maritimes (HOFFMANN)
et probablement sur D. superbus L. et D. silvestris WULF, dans la région
lyonnaise (Husrxcma).
Rare en France; Rhône : Décines, type (Guitar) ; Beaunant (Husrscne) ;
La Merlinche, près Lyon (L. Vrtnsnn). -— Ain: Les Eychets (GMLAT).
—— Aveyron : St-Affrique   Rxnsun). -—— Alpes-Maritimes : Venanson (DE-
VILLE !) ; Biot; Valbonne (Horrusnu). -— Gironde 1 Cussac ; dunes du Ver-
don (TEMPÈRE l).
Tu1·quie ; Hongrie ; Russie méridionale ; Yougoslavie : Croatie !
18. Sîbinia attalicn GYLLENHAL, 1836, in Schônherr, Gen. Cure.,
III, p. 436. — v. curfula Dnsnnocmans, 1908, Frelon, XV, p. 132. —

1150 COLÉOPTÈRES cuRcuL1oN1nEs
v. inclusa Dnsen., 1873, Bull. Soc. ent. Belg., p. 110. — v. mixla Dizsnn.,
1895, Frelon, IV, p. 103. — v. sculellaris DESBR., 1895, l. c., p. 104. —
HusrAcnE, 1931, p. 1051. ——Gat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 435 ;Gat.
Corse, p. 451.
Long. 2 2,5-3 mm. Espèce très variable, subdivisée en plusieurs formes
que l’on distingue plus ou moins aisément par la coloration du revêtement
dorsal et les proportions du rostre. La forme typique peut se définir
par les caractères suivants; Ovale, convexe, revêtu dorsalement d’une
pubescence fine, squamuleuse, serrée, masquant les stries élytrales,
de couleur flave, gris—jaunâtre ou rousse ; le calus huméral et assez souvent
l-’écusson, la suture et les interstries impairs blanchâtres ; parfois les inter-
stries pairs ornés de bandes rousses de longueur variable, rarement
entières, le pourtour de l’écusson assez souvent de cette couleur ; le pro-
thorax orné de deux larges bandes dorsales d’un roux doré plus ou moins
foncé; les pattes densément squamulées; les antennes (massue foncée
exceptée), les tarses roux ; les tibias noirs ou bruns, rarement ferrugineux ;
les fémurs noirs ; le rostre (sauf parfois l’extrémité rougeâtre) noir.
Dessous du corps couvert de squamules ovalaires, serrées, blanchâtres
ou jaunâtres. Rostre du mâle égal à la tête et au prothorax réunis, squa-
mulé sur ses 2/3 inférieurs, arqué, épais, aminci en avant, mat et rugueux
en entier ; celui de la femelle plus long, subcylindrique, légèrement atténué
vers le sommet, faiblement arqué, squamulé seulement à la base, épar-
sèment pointillé, lisse et brillant en avant. Antennes fines, antémédianes,
le 2** article du funicule au moins aussi long que les 3-4 réunis, le 3** ova-
laire, les trois derniers arrondis, transversaux; la massue ovale, épaisse
(mâle) ou suboblongue (femelle). Prothorax transversal, arrondi latéra-
lement, assez fortement rétréci en avant, avec une impression transversale
étroite et assez profonde d errière le bord antérieur ; les angles postérieurs
arrondis.
Élytres suboblongs, faiblement arqués sur les côtés ; stries fines. Ongles
appendiculés.
On rencontre les principales variations suivantes :
v. îI1¢lllSa DEsBn.. — Chaque élytre avec une ou deux bandes blanchâtres
arquées vers la suture en enclosant une tache de la couleur foncière qui est
fauve (Algérie, Espagne).
v. mîxla Dnsnn. — Revêtement dorsal fauve entremêlé de lines squamules
blanches, nombreuses, tant sur le prothorax que sur les élytres (Algérie,
Maroc I).
v. Sûufellatis Dnsnn. — Corps plus ovale. Élytres d’un jaune pâle avec une
large tache infra~scutellaire en forme de triangle, de couleur fauve ; l’écusson
bordé d’une étroite bande semi-circulaire claire (Algérie, Espagne).
v. Gllftlllâ Dassin. — Dessus uniformément blanchâtre (semblable à la v.
silenes) le prothorax large et court ; le dessin obsolète ; les squamules avec un
léger reflet argenté (avec la forme typique en Provence).

CALANDRINAE. — SIBINIA 1151
v. \1l1îc0l01‘ DEsBa.. —- Antennes noires (sauf le scape roux). Élytres sans
ornement quelconque; les bandes prothoraciques effacées. (Mêlée, çà et là,
à la forme typique).
La larve vit dans les capsules de diverses Silene, notamment Silene conica
L. (L. CAPITAINE 1) et S. maritimh WITH.   L’adulte déjà observé sur S.
conica L. (DEVILLE, TEMPÈRE 1), sur S. lusitanica auct. (PERRIS) (1) S. gallica
L. (TEMPÈRE). La ponte a lieu dès la fin d’avril, à St-Tropez (Var), la trans-
formation, sur place, en juillet (L. CAPITAINE).
France méridionale et occidentale; assez commun. Corse; assez répandu.
Alpes-Maritimes: St-Laurent·du-Var; Golfe-Juan; Mandelieu (1). — Var:
Agay, types ; Toulon 1 ; St-Raphaël 1 ; Lavandou 1 ; St—Tropez 1, etc... -—
Bouches-du-Rhône : Camoins 1 ; Aix 1. — Gard : Pont-du-Gard (THÉROND 1).
— Pyrénées-Orientales : Argelès 1. — Gironde : littoral, abondant par places,
dunes du Verdon, etc. (TEMPÈRE 1). —— Vendée: St-Gilles, sur S. maritima,
pas rare 1
Europe méridionale; nord de l’Afrique, Italie.
Subsp. übîella. GVLI.,, 1836, in Schônherr, Gen. Cure, 111, p. 440. —
densata REY, 1895, L’Ech., p. 25. — angulicollis DEsBn., 1907, Frel.,XV,
p. 122. — V. fallaœ DESBR., l. c., p. 122. — V. lateralis DESBR., 1895, Frel.,
IV, p. 104. —- V. silenes Pianms, 1855, Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. LxxVII1. -—
HUsTAcIIE, 1931, p. 1052. — Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 435.
Long.: 1,8-2,5 mm. Taille plus petite; rostre du mâle plus court que la
tête et le prothorax, celui de la femelle aussi long que ces deux organes réu-
nis; le 39 article du funicule globuleux, les trois derniers fortement trans-
versaux; prothorax plus court, plus fortement arrondi latéralement et plus
brusquement rétréci en avant ; tibias roux ; les bandes dorsales du prothorax
ordinairement d’un roux-brun ; la couleur foncière du revêtement d’un gris-
cendré ou d’un jaune pâle. Pour le reste semblable à la forme typique et aussi
variable. Le rostre est ordinairement roux au sommet dans les deux sexes.
On rencontre les variations suivantes:
V. Sîlenes Pnnms. -— Revêtement presque uniformément d’un gris-cendré
clair, le dessin dorsal très obsolète ou nul (mêlée à la forme tibiella).
v. fallax DESBR. — Semblable au précédent, de forme encore plus arrondie ;
le prothorax avec le disque roux et quelques squamules blanches espacées
sur les côtés ; les élytres d’un roux flave à marge externe plus foncée (Algérie,
Corse 1).
v. 121812.115 DESBR. — Bandes prothoraciques roux foncé mordoré, rappro-
chées; élytres avec le disque en partie fauve doré; la suture sur sa moitié
postérieure, le 3e interstrie sur sa moitié antérieure et les côtés plus ou moins
largement d’un gris-jaunâtre (Corse 1, Sardaigne).
V. Sal‘dîl1iel1SiS, nova. — Aspect du précédent, mais différant de celui-ci
ainsi que de toutes les formes du groupe attalica-tibiella par les squamules
des stries blanches espacées, très distinctes de la squamulation adjacente,
parfois le disque des élytres entièrement roux, sans bandes plus claires
(Sardaigne 1).
V. DeSb01‘deSî, nova. -— Comme tibiella. typique, mais tibias noirs (Var:
Lavandou, Desnonnns 1).
(1) Silene Zusitamlca (nom. nud.) est synonyme de S. gallica L. V. divaricata G. G.
(anglùa L.). En Espagne, Sibimla a.tia.lica. est signalé sur Silene biparlita DESF., et en
Algérie, sur S. colorata POM. (NORMAND).

1152 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDFS
v.' &11glll1û0ll1S Dssnn. — Prothorax: nettement hexagonal, anguleux vers
son milieu, latéralement (décrit sur une seule femelle du Var: Agay, spécimen
sans doute aberrant).
La forme tibiella typique et la v. silenesvivent dans les capsules de Silene
portensis L. (TEMPÈRE, Bull. Soc. ent. Fr., 1940, p. 78). Déjà signalé sur cette
plante (Permis). L’adulte se rencontre dès le mois d’avril ; il éclôt en juillet-
septembre.
L’insecte doit vivre sur d’autres espèces de Silene; la difiérence du victus
pourrait être la cause de son extrême variabilité.
Même répartition géographique que la forme typique et souvent ensemble
dans les mêmes stations. Remonte cependant dans l’est jusqu’aux environs
de Lyon, dans l’Isère: Decines, types de densata REY. Également en Corse
(BoNNA1RE, Dumaz, etc,). Provence; Roussillon; Gironde; Charente-Mari-
time; Rhône: St-Genis·Laval; Lot-et-Garonne.
Europe méridionale; ltalie centrale; Sicile; Sardaigne; Syrie; Algérie;
Maroc !
19. Sibinia formosa AUBÉ, 1866, Ann. Soc. ent. Fr., p. 163. — Hus-
TACHE, 1931, p. 1053. — Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 435.
Long. : 2,8-3 mm. Ovale, assez convexe, couvert de poils squamuleux
linéaires, assez serrés, jaunâtres ou bruns entremêlés de poils blanchâtres ;
les stries à poils blancs alignés; le prothorax avec deux larges bandes
dorsales noires séparées par une bande médiane claire, élargie au milieu ;
les élytres avec une fine bande marginale foncée et une tache suturale
rectangulaire, brune ou noire, occupant les deux premiers interstries,
prolongée sur le milieu, ménageant l’écusson qui est blanchâtre; les
antennes (massue foncée ou non ), les tibias et les tarses roux ; le rostre
et les fémurs noirs. Dessous couvert de squamules ovales, claires. Rostre
arqué, subcylindrique, égal au prothorax (mâle) ou plus long (femelle),
squamulé, sauf au sommet (mâle), ou seulement jusqu’à l’insertion
antennaire et brillant en avant (femelle). Antennes à 29 article obconique,
de 1/3 environ plus long que le 38, les 3-4 subégaux, à peine plus longs
qu’épais, le 5** globuleux, le 6° transversal. Prothorax transversal, arrondi
sur les côtés, rétréci-cintré en avant. Élytres assez courts, faiblement
arqués latéralement, obtusément arrondis au sommet ; stries fines. Ongles
robustes, fortement épaissis à la base et appendiculés en dedans.
Très rare espèce apparentée à S. harmonica Cruava. d’Algérie, dont elle
n’est peut-être qu’une race biologique.
Pyrénées-Orientales: Prades, types (AUBÉ, et GRENIER !) ; Capture en
6 exem laires sur une Santalacée : Thesium intermedium Scnnsn., en juin (1) ;
St-Paui) de Fenouillet 6-8-1953 (G. TEMPÈRE). — Alpes-Maritimes (coll.
MADON, vid. Husracms). -— Gard: Pont·du~Gard (TnÉRoNn) X. —- Vau-
cluse : Bollène, début juillet (H0FrMANN, NEPVEU).
20. Sibinia femoralis GERMAR, 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 292. —— Das-
Bnoci-1ERs, 1907, Frel., XV, p. 133.
(1) L’un de ces spécimens est resté dans la collection GRENIER, a·ujourd’hui en notre
possession; un autre se trouve dans la. collection HUBTACKE.

CALANDRINAE. —~ ·rYcmUs 1153
Long. : 1,8-2,5 mm. Espèce méconnue et peut-être confondue avec
S. iibiella v. silenes. — Ovale, assez convexe ; le revêtement dorsal
compact, d’aspect soyeux, formé de squamules piliformes épaisses, acu-
minées (non tronquées au sommet comme chez les précédents), fortement
appliquées, d’un gris cendré ou jaunâtres ; le dessin dorsal obsolète,
parfois nul, ordinairement composé, sur le prothorax, de deux bandes
dorsales roussâtres, les interstries pairs des élytres avec ou sans bandes
de même couleur; les antennes (massue obscurcie exceptée), les tibias
et les tarses testacés ; les fémurs et le rostre (sauf le sommet largement
roux, surtout chez le mâle) noirs. Dessous du corps couvert de squamules
blanches, ovales, serrées. Rostre de longueur à peu près égale dans les
deux sexes, régulièrement arqué, subcylindrique, parallèle (vu de dessus),
à peine atténué au sommet (vu de profil) chez le mâle ; celui de la femelle
plus lisse, brillant sur sa moitié antérieure. Funicule à 2° article à peine
plus long que le Se, celui-ci un peu plus long que le 48, les 4** et 5° égaux,
courts, triangulaires, le 6e plus large et fortement transversal. Prothorax
court, à peine moins large que les élytres, non brusquement rétréci et
non cintré en avant, faiblement étranglé derrière le bord antérieur.
Élytres un peu arqués à partir des épaules qui sont presque effacées;
brièvement et largement arrondis au sommet; les stries très fines, peu
visibles. Écusson concolore ou à peine plus clair que l’ensemble de la
vestiture. Pattes fines ; tarses étroits ; ongles grêles, finement appen-
diculés.
Vit dans le Var, sur Silene. reflexe Arr., vers la fin mai (A. H01~*1=MANN).
France méridionale (Dnsmrocnnns !) ; Var: Tanneron, Notre-Dame de
Peygros, 5 exemplaires le 20 mai 1940 (E). —· Très rare.
Autriche  
Gen. TYCHIUS Scnônunnn, 1826, Disp. Méth., p. 245 (2).
(Génotype quinquepuncialus L,). — Aoromius DESBR., Frel., XV, 1907,
p. 111, 145, (génotype quinquepunclaius L.) (3). —— Oosomius PENE-
(1) Chez deux exemplaires de cette provenance, que j’ai vus dans la collection DES-
BROCHERS, les bandes claires du 3° interstrie se réunissent vers le milieu de la suture,
formant ainsi une sorte de boucle allongée, plus ou moins nette. C’est peut-être cette
modification du dessin élytral, se retrouvant d’ailleurs vaguement chez 1’un de nos spéci-
mens français, qui a incité DESBROCHERS à. réunir à cette espèce S. hawrwnica Cimvn.
(Stierlini DESBR., wigrovittata DEBBR., aurithorax DESBR·.). Nous ne pouvons adopter
cette synonymie, d’ailleurs reproduite dans le Catalogue JUNK; nous avons eu sous les
yeux les types de ces insectes, communiqués par R. OBERTHüR ; les caractères du rostre,
des antennes et des tarses sont diiïérents et les rapprochent des S. attalica et formosa.
(2) En 1821, GERMAR a publié un mémoire qui a été reproduit ap. THOMS., Arch.,
II, p. 12 et 199, le genre Tychimr n’y est pas décrit.
(3) DESBROGHERS ayant choisi le nom de T. qwivnquepunetaius L. pour génotype de
son sous-genre Aoromius, celui-ci tombe en synonymie de Tychius ScHôNH. qui a le
même génotype. En conséquence, HUSTACHE (Bull. Soc. ent. Fr., 1945, p. 67) a donné,
avec raison, le nom de N cofychius au groupe des Tychiwz sensu stricto, désignant comme
type de ce SO¤S·§€DJ‘B T. Grenierî BNS.

1154 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
CKE, 1922, Kol. Rundsch. ; Dnsenocrmns, Frelon, XV, n° 8-12 (1907),
p. 109 (Synopsis); PENECKE, Ko]. Rundschau (1922), p. 14 (Revi-
sion) ; FRANZ, Arbeiten über morphologische and taxonomisehe Ento-
mologie, 1939, p. 341-349; 1940, p. 17-32; 1942, p. 104-133, 182-
205, 242-266 (Monographie) (1).
Rostre allongé souvent plus ou moins atténué ou subulé à l’extrémité.
Antennes médianes ou submédianes ; scape n’atteignant pas l’œil ;
funicule de 7 articles, le 19* plus long et plus épais que le 26, les suivants
courts, globuleux; massue ovale ou oblongue. Yeux latéraux, ovalaires
ou arrondis, de convexité variable, parfois plans. Front aussi large que
la base du rostre. Prothorax plus ou moins transverse, rarement plus
long que large, plus ou moins arrondi latéralement, tronqué au sommet
et le plus souvent à la base. Écusson visible. Élytres ovales ou oblongs,
arrondis ensemble au sommet, recouvrant entièrement ou en partie le
pygidium, ce dernier vertical et peu visible vu de haut, Fémurs clavi-
formes, inermes ou dentés; tibias non mucronés au sommet, simples ou
dentés au milieu du bord interne; tarses courts, le 3° article élargi et
fortement bilobé ; ongles petits, bifides. Abdomen à 2e segment plus long
que le 39, sa suture avec le ler rectiligne ou subsinueuse.
Mâle : Corps plus arrondi latéralement ; rostre plus court et plus épais ;
abdomen impressionné à sa base ; segment anal (5*3) fovéolé; élytres ne
couvrant pas entièrement le pygidium; tibias parfois dentés en dedans
au milieu; fémurs et tibias antérieurs frangés de squamules épaisses
chez certaines espèces.
Genre important comprenant environ 250 espèces paléarctiques, dont une
quarantaine en France.
Les larves sont pour la plupart cécidogènes ; elles vivent dans les tiges, les
fleurs ou les gousses des Papilionacées, très rarement sur d’autres plantes.
La métamorphose a lieu soit en terre, soit dans la galle produite par la larve.
TABLEAU Des Es1>ÈcEs.
1. Métafémurs inermes ou munis seulement d’une très petite
dent obtuse ou aiguë (Subgen. Neoiychius HUST.) (2) ..... 3.
— Métafémurs armés d’une forte dent aiguë (Subgen. Aaro-
mius DEsBR.). Revêtement dorsal roux mordoré, argenté
soyeux, avec la suture élytrale, les côtés des élytres et le
milieu du prothorax de couleur claire ........... 2.
2., Prothorax fortement arqué sur les côtés, étranglé en avant
et en arrière, sa plus grande largeur un peu en avant du
milieu. Rostre, vu de profil, déprimé sur le dessus à son
(l) Il est regrettable que les tableaux de cet important travail comportent des erreurs
de numérotage ; ce qui en rend Putilisation difficile.
(2) Nous ne tiendrons pas compte des sous-genres dans la partie descriptive.

CALANDRINAE. — Tvcmus 1155
tiers apical (femelle), ou sur le quart supérieur (mâle).
Profémurs et mésofémurs, chez le mâle, garnis d’une
frange de longues squamules blanches. Bande médiane du
prothorax abrégée ou très réduite en avant. Dessus roux ;
élytres à bande blanche latérale interrompue au milieu
V (forme typique), ou entière (v. conncscus RE1TT.). Parfois
dessus argenté, les bandes à peine distinctes (v. quadri-
maculalus MüL1..). Long. : 2,5-4 mm .... 1. quinquepunctatus.
—- Prothorax modérément arqué sur les côtés, rétréci en
avant, non étranglé en arrière, sa plus grande largeur
un peu en arrière du milieu. Rostre (vu de profil) nul-
lement aplati vers le sommet. Profémurs, seuls, garnis
d’une longue frange de squamules blanches chez le
mâle. Bande médiane du prothorax large et distincte
jusqu’au sommet. Interstries 2, 3, 4 d’un roux doré très
pâle ou gris à peine doré ; les interstries 1, 5, 6, 7, 8 indis-
tinctement d’un blanc argenté ou d’un gris doré. Long. 2
4 mm ..................... 2. irregularis.
3. Rostre sans barbe en dessous, ou tout au plus avec quelques
poils fins et courts ................... 4.
— Bostre barbu en dessous au niveau de l’insertion anten-
naire ; très épais à sa base, subulé en avant. Revêtement
des élytres formé de soies grossières, en parties soulevées.
Stries très apparentes. Yeux proéminents. Long.: 2,8-
3,5 mm .........' . .......... 18. striatulus.
4. Élytres à peine plus larges (de 1/5 au plus) que le pro-
thorax ......................... 6.
— Élytres à épaules plus ou moins saillantes en dehors, de
1 /4 plus larges que le prothorax. Bostre noir ou teinté de
roux à l’extrémité. Prothorax à côtés subparallèles en
arrière, ses angles postérieurs presque droits. Fémurs
foncés; tibias parfois ferrugineux .............. 5.
5. Prothorax omé de deux bandes brunes ou fauves. Élytres
à épaules saillantes, à côtés subparallèles sur leur deux-
tiers antérieurs, portant des bandes claires formées de
squamules oblongues, et des bandes foncées composées de
squamules linéaires (forme typique) ; ou revêtement cen-
dré ; élytres unicolores ou subconcolores ; bandes du
prothorax à peine indiquées (v. pseudogenistae PENECKE).
Long. :2,5-4 mm. . ............... 3. venustus.
— Prothorax et élytres à revêtement dorsal unicolore, d’un
gris d’argent, un peu soyeux, formé uniquement de squa-
mules oblongues. Élytres à côtés un peu arqués dès les
épaules, celles-ci de ce fait paraissant moins saillantes.

1156 COLÉOPTÈRES cuacumomnns
Forme plus courte que chez le précédent. Long.: 2,5-
3 mm ..................... 4. genistae.
6. Vestiture élytrale composée de squamules toutes à peu
près semblables, celles de la suture et des interstries de
même forme et à peu près de même longueur, ovales,
oblongues, linéaires ou piliformes. Celles des stries parfois
plus fines et plus courtes. Les interstries portant, en outre,
chez quelques espèces, de petites soies unisériées (1) ...... 7.
— Vestiture élytrale composée de squamules différentes de
forme et de taille ; celles de la suture ordinairement plus
claires et plus grandes, formant une bande suturale plus
ou moins tranchée, rarement réduite à quelques squa-
mules vers le sommet (2) ................. 27.
7. Revêtement dorsal squamuleux, masquant les téguments .... 8.
— Revêtement dorsal pileux, très fin, ordinairement léger
et masquant à peine les téguments ............. 18.
8. Squamules élytrales ovales ou oblongues, non linéaires;
épaisses, très denses, fortement appliquées sur les tégu-
ments ......................... 9.
— Squamules des élytres linéaires, subpiliformes ou lancéolées,
plus ou moins serrées .................. 14.
9. Prothorax orné latéralement d’une bande blanche tran-
chant sur la couleur fauve foncière ; élytres jaunes, avec
une bande latérale claire ; interstries munis d’un rang de
soies épaisses, soulevées. Rostre roux, épaissi à sa base,
presque droit au sommet subulé. Long.: 2,8-3 mm. 23. bivittatus.
— Prothorax sans bande latérale blanche. Dessus unicolore,
. sauf parfois la suture élytrale plus claire ........... 10.
10. Squamules dorsales soyeuses, concaves, rayées ou impres-
sionnées dans leur milieu ................. 11.
— Squamules dorsales simples. Métafémurs pouvus d’une
petite dent aiguë bien visible ............... 12.
11. Rostre à peine arqué, presque droit, ferrugineux, progres-
sivement aminci de la base à l’insertion antennaire,
puis subulé ensuite jusqu’à l’extrémité. Squamules
ovales, nacrées, blanches ou jaunâtres, impressionnées
dans leur milieu. Forme allongée, peu convexe. Profémurs
et protibias du mâle ni frangés ni ciliés. Long. Z 2,3-2,7 mm.
................. . . . . . 19. srgontatus.
-— Rostre très arqué, très épais, surtout chez le mâle, ferru-
(1) Chez T. cinmzmameus Kmsw. et bwittatm PEBRIS par exemple.
(2) Chez T. rufirpnmnia Bms., la. caducîbé des squamules IUtll1'8•l% rend ce caractère
incertain ; on reconnaîtra cette espèce à ses élytres rouges et son prothorax noir à reüet
Cl1lVI'8l1X·

CALANDRINAE. -——~ Txcuws 1157
gineux, brièvement subulé. Squamules oblongues d’un
jaune brunâtre, longitudinalement concaves et rayées
dans leur milieu. Forme moins allongée, ovalaire, for-
tement convexe. Profémurs avec une frange squamuleuse
sur la tranche interne, protibias longuement cîliés en dedans
chez le mâle (forme typique). Revêtement blanc d’argent
soyeux. Yeux un peu plus convexes (v. Therondi, HUsT.,
1933). Long.: 2,5-2,7 mm ......... . 26. crassirostris.
12. Interstries subconvexes, munis d’un rang de petites soies
squamuleuses alignées, bien visibles en arrière, de profil.
Revêtement dorsal brun ou cendré. Élytres à côtés paral-
lèles en avant. Rostre mince, arqué fortement, graduel— _
lement aminci de la base à Pextrémité. Élytres bruns ou
ocrés, suture blanche, tranchée (forme typique), ou
revêtement cendré, à suture a peine plus claire ou conco-
lore (v. crelaccus KIESW.). Long. : 2-3 mm .... 20. cinnamomeus.
~— Interstries sans petites soies alignées ............ 13.
13. Rostre faiblement arqué, subcylindrique, nullement subulé.
Interstries élytraux subconvexes. Revêtement à squa-
mules oblongues, tronquées à leur sommet, cendrées ou
flaves; suture concolore ou peu distincte. Long.: 2,2-
2,7 mm .................... 22. flavicollis.
~— Rostre presque droit, épaissi à la base et subulé. Inter-
stries plans. Revêtement à squamules ovalaires, brunes
ou fauves, à reflet doré; suture élytrale claire, tranchée.
Long. : 2-2,7 mm ................. 21. spinicrus.
14. Massue antennaire, dans les 2 sexes, étroite, acuminée,
aussi longue que les quatre articles précédents réunis.
Rostre rouge, arqué, subcylindrique, faiblement aminci de
l’insertion antennaire au sommet, aussi long que la tête
et le prothorax (mâle). Revêtement dorsal dense, cendré-
argenté ou jaunâtre, un peu soyeux, plus condensé sur
la suture et formant une bande peu tranchée. Fémurs
subdentés ou inermes. Pattes et antennes ferrugineuses.
Long. 2 3,5 mm ................ 15. longîclava.
—- Massue antennaire moins longue que les quatre précédents
articles. Insecte ne présentant pas l’ensemble des autres
caractères ci·dessus ................... 15.
15. Yeux convexes, leur courbure débordant celle de la tête .... l6_
— Yeux plats. Élytres assez allongés, leurs côtés en partie
parallèles. Rostre presque droit. Suture élytrale parfois
plus claire. Profémurs du mâle et de la femelle sans frange
distincte en dedans. Long. : 2-2,5 mm ....... 28. mîcscaun.

1158 COLÉOPTÈRES cURcUL1oN10Es
16. Rostre (vu de profil) légèrement, mais visiblement coudé
au niveau de l’insertion antennaire chez les deux sexes.
Pattes, rostre et antennes (massue comprise) roux ...... 17.
— Rostre (vu de profil) régulièrement, quoique modérément
arqué, non coudé, subcylindrique, médiocrement subulé au
sommet. Profémurs du mâle sans frange squamulée dis-
tincte, avec seulement quelques squamules couchées à
peine visibles vers la base. Revêtement fauve ou flaves-
cent, parfois un peu soyeux; les côtés des élytres plus
pâles. Rostre, pattes et antennes roux, la massue noire,
très rarement rousse. Long.: 2-2,5 mm. .' . . . 25. medîcaginis.
17.Élytres courts, cordiformes. Rostre (vu de profil) fai-
blement courbé jusqu’à l’insertion antennaire, coudé à cet
endroit et déprimé sur le dessus du sommet qui paraît
légèrement retroussé chez le mâle. Profémurs du mâle
sans frange de squamules blanches en dedans, seulement
brièvement ciliés. Long.: 1,8-2 mm ........ 27. junceus.
— Élytres ovales, non en forme de cœur. Rostre (vu de
profil) faiblement arqué, puis coudé au niveau des antennes,
et, de là, rectilignement subulé jusqu’au sommet, mais non
aplati dessus. Profémurs du mâle portant en dessous une
frange squamulée blanche distincte. Revêtement fauve
ou gris—flavescent, soyeux. Élytres avec une bande latérale
blanche (forme typique), ou élytres unicolores, sans
reflet soyeux (v. fem0ralisBR1s.). Long. :2,5-2,7 mm. 24. aureolus (1).
18. Métafémurs sans dent distincte ou seulement avec un
petit fascicule dentiforme ................. 20.
— Métafémurs nettement dentés en dessous, la dent petite,
mais aiguë et bien distincte ................ 19.
19. Prothorax de même largeur à sa base que celle des élytres,
ses côtés peu arqués, ornés de trois bandes blanches ;suture
et interstries 36, 5** et 7*3 d’un blanc pur. Long. 1 2,5 mm.
.................... . . . . 6. Schneîderî.
—— Prothorax un peu moins large que les élytres, ses côtés
fortement arqués, ornés d’une unique bande médiane
blanche; suture élytrale revêtue d’une bande de même
couleur. Long. : 2,5-3,5 mm ......... 5. polylineatus.
20. Revêtement dorsal assez dense, voilant, en majeure partie,
les téguments qui sont rougeâtres au moins au sommet des
élytres ;squamules linéaires. Antennes entièrementrousses . . . 21.
(1) T. aureolus a la même coloration que medicagimls ; ces deux espèces peuvent facile-
ment se confondre. La réunion de femoralis BRIS. avec aureolus KIESW., a. été faite récem-
ment par H. FRANZ, par comparaison des types.

c.».LANDn1N.-.E. — Tvcmus 1159
— Revêtement dorsal leger, ne voilant pas les teguments qui
sont noirs (1). (Rouges sur les élytres chez curlirosiris) (2) .... 22.
21. Protibias sans denticule au milieu du bord interne chez les
deux sexes. Long. : 2-2,5 mm. ........... 30. tomentosui
— Protibias du mâle avec une dent, ceux de la femelle avec ·
un epaississement, au milieu du bord interne. Long. :
2 mm .... . ................. 31. Sharpi.
22. Fémurs noirs ............... _ ..,.... 23.
— Femurs roux ...................... 26.
23. '1`ibias entièrement roux ou ferrugineux ........... 24.
— Tibias roux à base noire, ou entièrement noirs à sommet
roux (v. complus TOURN.). Protibias du mâle dentes vers
le milieu de leur bord interne et profemurs franges, en
dessous, de poils squamuleux blancs. Long. : 2-3 mm. . 34. tibialis.
24. Antennes, massue comprise, testacées ............ 25.
— Antennes, sauf la massue noire, testacées. Protibias du
mâle distinctement dentés, ceux de la femelle subdentés.
Rostre presque droit, épais, progressivement atténué de la
la base au sommet. Prothorax transversal (forme typique),
ou prothorax aussi long que large (v. neapoliianus ToURN.).
Parfois taille plus grande ; pubescence à reflets métalliques
(v. meiallifer REY). Long.: 1,3-2 mm. ...... 32. pusillus.
— Forme plus grêle ; rostre plus court que le prothorax qui
est moins large; élytres toujours rougeâtres (sauf à la
base) ; soies des interstries plus tenues, uniseriees, très
V régulièrement alignées ; élytres plus convexes et plus
visiblement arqués latéralement. Protibias du mâle assez
souvent inermes ........... . 32 bis. curtirostris.
25. Rostre assez fortement arqué, subcylindrique, faiblement
atténué au sommet. Protibias inermes dans les deux sexes.
Interstries garnis de poils squamiformes strictement
appliqués sur les téguments, serrés, non alignés, d’un gris
cendré, d’aspect soyeux. Long.: 1,8-2 mm .... 35. curvirostris.
—— Rostre à peine arque, presque droit, épais, graduellement
subulé. Protibias du mâle dentés, ceux de la femelle simples.
Interstries garnis de poils très fins et alignés. Long. : 1,5-
2,5 mm .................... 33. armatus (3).
26. Prothorax transversal, plus large que long. Élytres ovales.
(1) Chez curuirostris Bms. qui appartient à ce groupe, les squamules sont assez denses
et masquent en grande partie les téguments, mais ces derniers sont entièrement noirs.
(2) Le revêtement très léger de cette espèce, dont les interstries sont munis de squa-
mules uniseriees, s’oppose aux caractères donnés dans le précédent alinéa.
(3) Espèce assez commune en Algérie et en Espagne, se retrouvant en France, dans
les Alpes-Maritimes où elle vit sur Trifolium, stellatwm. Très voisine de pusillus GERM.,
elle nous apparaît comme une race possible de ce dernier.

1160 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
Corps oblong. Protibias du mâle sans denticule. Long. 1 1,5-
1,7 mm. ................... 36. pumilus.
—— Prothorax au moins aussi long que large. Élytres oblongs.
Corps elliptique. Protibias du mâle armés d’une très petite
dent sur leur bord interne et profémurs fortement clavi-
formes. Long.: 2 mm .......... . . . 37. longicollis.
27. Squamules de forme variable, le plus souvent oblongues,
linéaires, piliformes, mais nullement impressionnées ou
concaves ........................ 31.
—— Squamules les plus grandes des élytres plus ou moins
impressionnées, paraissant parfois concaves ......... 28.
28. Bostre plus ou moins courbé, noir ou seulement ferrugineux
à l’ext. Qmifé, faiblement atténué (mâle), ou non atténué
(femelle) au sommet ..............., . . . . 29.
—— Rostre droit ou presque, en majeure partie rouge
ou testa< `, au moins sur le tiers apical, subulè ou pro-
gressivei nt atténué de la base au sommet ......... 30.
E 29. Rostre as. z arqué. Revêtement gris Have ou fauve clair
à reflets dorés. Prothorax orné de trois bandes claires plus
ou moins tranchées. Élytres à interstries impairs revêtus
de squamules courtes, impressionnées, blanchâtres, mé-
langées de squamules étroites, simples, de couleur fauve ;
les interstries pairs recouverts presque uniquement de ces
squamules rousses et étroites. Forme moins massive.
Yeux assez convexes. Long. : 4-4,2 mm. . 13. gallo-provincîalis.
— Rostre peu arqué, plus épais, presque droit jusqu’au
dernier tiers apical, un peu courbé à cet endroit. Revê-
tement gris clair uniforme, sans bandes plus foncées.
Interstries des élytres revêtus en majeure partie de squa-
mules blanchâtres, oblongues, plus grandes, plus fortement
impressionnées, les squamules les plus étroites, elliptiques,
bien moins nombreuses, multistriées. Forme plus trapue.
Yeux plats dans les deux sexes. Long. :3,5-4 mm. . 14. nemausensis.
30. Squamules les plus grandes des élytres faiblement impres-
sionnées, oblongues, blanches, disposées sur la suture et
formant en outre des bandes sur les élytres; les autres
squamules linéaires, fauves ou grisâtres, occupant la
maj eure partie des interstries. Prothorax avec trois bandes
claires plus ou moins tranchées (forme typique). Ou squa-
mules plus serrées, plus sombres ; taille un peu plus forte
(v. afflicius HUsT.). Yeux assez convexes. Protibias inermes
chez le mâle. Métafémurs dentés. Long.: 2,7-3,5 mm.
......................, 12. tridantinus.
— Squamules les plus grandes des élytres fortement impres-

CALANDRINAE. — 'rvcmus 1161
sionnées, ovales, blanches, condensées sur la suture et
parsemées sans ordre sur les élytres et sur le prothorax, les
autres squamules f`mes, piliformes, brunes ou brun—rouge.
Prothorax avec une étroite bande médiane claire, les côtés
un peu plus pâles. Yeux convexes. Protibias du mâle
aigûment dentés, ceux de la femelle subdentés ou épaissis
au milieu de la tranche interne ; métafémurs inermes ou
avec un faible fascicule dentiforme. Long.: 2,8—3,5 mm.
........................ 11. Gronierî.
31. Rostre subulé ...................... 33.
—- Rostre non subulé. Pubescence dorsale très fine ....... 32.
32. Élytres à téguments d’un rouge plus ou moins ferrugi·
neux. Prothorax noir à reflets cuivreux. Suture élytrale
avec quelques rares squamules blanches, parfois visibles
vers l’apex. Écusson blanc. Pattes et antennes ferrugi-
neuses, la massue foncée. Long. : 2-2,5 mm. . . . 10. rufîpannis.
—— Élytres et prothorax à téguments noirs ou bruns ; suture
élytrale recouverte d’une bande blanche ou jaune, tranchée,
formée de squamules oblongues. Parfois les interstries
impairs à pubescence plus serrée, formant des bandes peu
tranchées. Prothorax avec une fine bande médiane claire
peu nette. Pattes et antennes rougeâtres, la massue noire.
Long. : 2,5-2,7 mm. ............... 9. linoatulus.
33. Fémurs noirs ou bruns .................. 34.
— F émurs roux ainsi que les tibias. .............. 35.
34. Élytres allongés, du double aussi longs que larges, les
côtés parallèles jusqu’au milieu. Rostre épais, progressi-
vement subulé de la base au sommet, noir, seulement roux
à l’extrémité. Protibias du mâle inermes. Long. : 2,3-3 mm.
....................... 16. funicularis.
— Élytres moins allongés, une fois et demie aussi longs que
larges, les côtés parallèles en avant. Rostre plus grêle,
courbé à sa base et presque droit ensuite, fortement subulé
à partir de l’inserti0n antennaire, testacé sur sa moitié
apicale. Protibias du mâle armé d’un denticule aigu
(forme typique). Revêtement doré à reflets métalliques
(v. liiigiosus ToUnN.). Corps plus court, plus convexe;
élytres moins oblongs, visiblement arqués dès leur base
(v. dimidialirosiris DESBR.) (1). Long. : 2,2-2,7 mm. . 29. melîloti.
35. Revêtement dorsal presque uniforme, d’un gris doré ou
d’un cendré—jaunâtre, à squamules fmes, soyeuses, appli-
(1) T. dinvidiatiroatris DBB. ne constitue, à. mon sens, qu’une race biologique de T.
mcliloti.

1162 coniâopriënns c1;RcUL1oN1DEs
quées, avec de petites soies très courtes, soulevées. Suture
élytrale claire, plus ou moins tranchée, recouverte de
squamules plus grandes. Téguments des élytres rougeâtres,
obscurcis a la base; stries fines. Long. : 1,5-2,2 mm. . 17. bicolor.
— Revêtement dorsal formé de squamules linéaires blanches
et brunes, alignées sur 1-3 rangs par interstrie. Prothorax
orné d’une bande médiane blanche, ordinairement, tres
tranchée ; élytres avec une bande suturale claire ou obso-
lète .......................... 36.
36. Front non squamulé de blanc; prothorax sans tache
latérale blanche à la base; interstries des élytres avec
2-3 rangées de squamules couchées; les squamules des
stries peu différentes de celles des interstries ......... 37.
— Front densément squamulé de blanc; prothorax orné
latéralement d’une large tache blanche à la base, sa bande
médiane claire plus ou moins élargie vers son tiers posté-
rieur ; interstries des élytres avec 1-2 rangs de squamules
efïilées, un peu soulevées, les squamules des stries bien plus
fines que celles des interstries. Prothorax moins rétréci
arrondi latéralement en arrière. Long. : 2-2,5 mm. . 7. elegantulus.
37. Bande médiane blanche du prothorax nettement élargie
en arrière, la _bande suturale des élytres blanche assez
tranchée, formée de squamules oblongues comme chez
eleganiulus. Prothorax plus rétréci, arrondi en arrière.
Long. 1 2-2,5 mm. ............... 8. elegans.
— Bande médiane blanche du prothorax régulièrement
linéaires sur toute sa longueur ; squamules des interstries
plus courtes, subtronquées, régulièrement alignées ; suture
des élytres subconcolore, revêtue de squamules semblables
à celles des interstries adjacents, un peu plus serrées et
un peu plus claires, jaunâtres ou fauves. Prothorax
conformé comme celui de eleganlulus. Long. : 2-2,5 mm.
.................. . .... Brcmondi (1).
1. Tychius quinquepunctatus L., Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 383. -—
fascialus Foucnov, Ent. Paris., II, 1785, p. 133 (non p. 118). -—— quin-
quemaculaius PANZER, Faun. Germ., 84, n° 8. —quinquen0ialus MANNER-
1~xE1M, in Hummel, 182, Essais, IV, p. 25. — v. connexus REITT., 1916,
Faun. Germ., IV, p. 215. -— v. inapicalis ROUBAL, 1928, Ent. Blâtt,
24, p. 68. -— v. ininierrupius FUENTE, 1912, Bol. Soc. Esp., XII, p. 364.
—- v. quadrimaculalus MüLL, 1776. Zool. Dan. Prod., p. 89. — Tauni
(1) Bremondi HoFFM., Rev. Fr. d’Ent., 1942, p. 15, décrit du Maroc, se retrouve en
Andorre. Non signalé de France.

CALANDRINAE. — TYe111Us 1163
Fmcx, 1888, Deutsche ent. Zeitsch., p. 324. —— HUsT.».cnE, 1931, m. 1010.
—— Cat. SAINTE-CL.»x1RE-DEv1LLE, p. 433.
Long.: 2,5-4 mm. Oblong, noir, très convexe, le revêtement roux
ou brun mordoré, à squamules
linéaires ou lancéolées, très serrées ;    
orné d’un dessin blanc comprenant, I,
sur le prothorax, une bande mé- L  
diane abrégée en avant ou réduite · (
ai une simple tache basale; sur les if
élytres une bande suturale s’arrê— .à__ R yiggèu MC
tant avant la base et quatre taches     p  
linéaires dont deux post-humérales        
occupant les interstries 5, 6, 7 et ’   J2;   ·,°` ·)`
deux antéapicales, sur les interstrieg   ,,**;. , , 1 _"'LX$~2"”    
5, 6, mais parfois réduites à une ff    
moucheture ; l’écusson blanc ; le A} lit ”,;«'   >,,ap,(î`·_   `·\
rostre (en avant), les antennes, les   _   L, Ãigl,iÉ,,:}·` I
tibias et les tarses, ferrugineux. Des-           J  
sous du corps couvert de squamules "_" ‘,,5_;i)î ,,l     · ""
claires, serrées, ovales ou oblongues   `f`r,f),,,     _, Ni  
sur la poitrine, linéaires sur l’ab- Err `     Rif
domen. Rostre plus court (mâle) ou   ·  
égal au prothorax (femelle). Yeux     rf
convexes. Prothorax transversal, _
fortement arqué latéralement, sa  
plus grande largeur vers le milieu.
Élytres à côtés subparallèles (mâle)
ou à peine arqués (femelle), légèrement eonvergents latéralement en
arrière; stries fines, ponctuées, à squamules semblables à celles des
interstries qui sont larges et plans. Métafémurs ordinairement armés
d’une dent forte aiguë; pro- et mésofémurs médiocrement ou obsolè-
tement dentés ; ongles appendiculés.
Mâle: Rostre (vu de profil) déprimé en dessus vers le quart apical ;
pro- et mésofémurs longuement frangés de squamules blanches.
Femelle: Rostre (vu de profil) déprimé en dessus vers le tiers supé-
rieur; fémurs sans franges blanches.
. Chez les petits individus femelles, la dent métafémorale est parfois presque
nulle. La v. lnîntettupius Fuimrzz (connezus Biarrr.) a les taches élytrales
réunies en une bande longitudinale unique. La v. înapicalis Roms. a la tache
antéapicale absente. Chez la v. qlladrimacülatlls MüLL. (Tauni Fmcx),
le dessus est gris argenté, à taches peu tranchées ou même indistinetes.
La larve vit dans les gousses de diverses Papilionacées dont elle dévore
les graines: Vicia angustifolia ALL. (P1;nn1s),Vicia.s·epium L. (Roucnr,
Ho1=1=MAN1~x), Vicia faba L. (Dnsnaocmans), Vicia sativa L. (H01=1=MANN),
Vicia orobus D. C. (Durmaz l), Pisum arvense L. (KALTENBACH, CHEVALIER).

1164 c0LÉOPTÈnEs CURCULIONIDES
La ponte a lieu en mai-juin, dans l’ovaire des fleurs. La nymphose s’efïectue
dans le sol, dans une petite loge de terre. L’adulte éclôt en juillet-août et
hiverne (A. H0F1=MANN).
Biologie: GRAND1 (Boll. Lab. Zool. Portici, X, 1916, p. 103-119, figs.).
Toute la France; assez commun, surtout dans les sols calcaires; nul en
Corse. ba v. quadrimaculatus répandue partout avec la forme typique. La
v. inapzcalis, très rare en France: Seine-et-Marne: Fontainebleau (Boiv-
Naimz !). —— Oise: Vieux-Moulins (coll. MAGMN Z). La v. ininterruptu.9,
peu commune; Seine~et-Oise: Poissy (BEDEL); Garches (HOFFMANN). ——
Pyrénées-Orientales: Amélie-les-Bains (coll. LÉVEILLÉ E).
Europe, Sibérie, Algérie.
 " ,_ ' © ©
\ — 602 605
W   ;  
601 604   Ãô
607
FIG. 601 à 607. — 601. Abdomen de Tychiua quinquepunctatus L. ; —— 602. Pro-
thorax de Tychius irregularvh FAUST ; — 603. Rostre femelle du même ; — 604. Rostre
mâle du même; — 605. Prothorax de T. quimyuegntmtatua; — 606. Rostre femelle du
même; —— 607. Rostre mâle du même.
2. Iîchîus îrrogularis FAUST, 1890, Oefv. Finka Fôrh., XXXII, p. 93.
— Fagniezi H0F1=M., 1936, Bull Soc. ent. Fr., p. 101, figs. —— FnANz,
Arbeiten über morphologische und taxon. Ent., 1919. —~ Cat. SAINTE-
C•LAIRE—DEVILLE, p. 433.
Long. : 4 mm. Oblong, noir, fortement convexe ; le revêtement dorsal
d’aspect soyeux, très serré, formé de squamules linéaires blanchâtres
ou gris doré ; le prothorax ordinairement un peu plus foncé sur le disque,
avec une bande médiane blanche, large, entière, atteignant le sommet ;
les élytres ornés d’une bande suturale claire atteignant la base ; les inters-
tries 2, 3, 4 d’un roux doré pâle ou d’un gris à peine doré, le reste des bords
latéraux d’un blanc-argenté ou d’un gris flave ; plus rarement les inter-
stries 6 et 8 (sauf en avant) de même coloration que les 2, 3, 4 ; le rostre
(au sommet), les antennes, les tibias et les tarses roux. Dessous squamulé
comme chez l’espèce précédente. Rostre de forme et de longueur peu

CALANDRINAE. — rvcrnus 1165
différentes dans les deux sexes, régulièrement atténué (vu de profil)
et nullement aplati en dessus vers le sommet. Yeux convexes. Prothorax
transversal, modérément arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur
en arrière du milieu. Élytres conformés comme chez le précédent ; stries
indistinctes (sauf vers l’apex), masquées par la vestiture. Métafémurs
et mésofémurs dentés, profémurs avec une dent obsolète ; ongles appen-
diculés.
Mâle : Profémurs frangés de squamules blanches ; rostre à peine moins
long que celui de la femelle.
Espèce rare en France, vivant sur Vicia tenuifolia Rorn. (Ch. Facrmaz l).
Type du Fagniezi: Vaucluse: La Bonde, juin 1935, en nombre (Ch.
FAcNxEz). -— Gard: St—Gilles-du-Gard (Tmîmoun).
Type de irregularis: Russie méridionale.
OBSERVATION. —— La réunion de T. Fagniezi au T. irregularis est établie,
ici, sur la foi de Fmmz, qui a comparé le type de F.msr avec un Fugniezi
(que je n’ai pas contrôlé) communiqué par M. Tnéaonn. Ajoutons que T.
iwatensis KôNo, I. Mais., 1930, du Japon, devra être réuni à cette espèce,
laquelle possède ainsi, une aire de dispersion singulièrement étendue.
3. Tychius venustus FABRICIUS, 1791, Mantissa Ins., l, p. 148. — albo-
lineaius ZIEGL., 1836, in Dejean,
Cat. Col., éd. 3, p. 304. — bivii- É  
talus Mixasu., 1802, Ent. Brit., I, ` ,·
p. 281. — ncrvosus Marisa., l. c., · , ~ · ' I
p. 282. —— parallelus Omvma, 1807, *~, Ã) ·"
Ent., V, p. 209.- pegaso Hnansr,   ,,·$Ã>~.i  
Nat. Ins. Kâf., VI, 1795, p. 103. — É   i ;  
vernalis Ristcu., 1797, Mant. Ins.,   ,»·;fg.É:?,f   ~ ‘3
p. 8.- v. genislaecola CHEVR., 1866,   I   à
Mag. Zool., p. 29. — v. icosicnsis ,;;~      
PEYERIMHOFF, A11n. Soc. ent. Fr.,  
1919, p. 243. — v. pscudogenisiae   Y     1,   `,,.  
PENEcKE, 1922, Kol. Rundsch., X, Fi; I ~ig"i`   (    
p. 23. — genistae auct,BEnEL, etc. __ ; 9   ' ( T 5   R ,.
(non Bou,). — HUs·rAcnE, 1931, °' , V`}   i) l”~(( xl
p. 1019. — Cat. SA1N1·E—CLAmE—   '~,,,(_ fi?} , J    
DEVILLE, p. 433. ·   U (E') ` ’
Long. : 2,5-4 mm. Ovale-oblong, \` 'i"É,·i·f ` _ 1 , i ` (  /
noir, convexe; la vestiture dorsale ( l 0%% , 1 ÉÉ ,
brune, formée de squamules étroites li l'i " 1,.
linéaires, avec un dessin blanchâtre ‘
composé de squamules nettement FIG. 608. — Tychim venustus F.
plus larges, oblongues, plus ou moins
acuminées, formant, sur le prothorax, trois bandes claires (la médiane
séparée des latérales par une bande brune ou fauve) ; sur les élytres,

1166 COLÉUPTÈRES cuacumomons
une bande suturale et des bandes sur les interstries 5, 7 ou 5, 6, 7 et
parfois, partiellement, en avant, sur l’interstrie 3 ; les stries avec de fines
squamules piliformes blanches; la base des antennes, les tibias et les
tarses ferrugineux ou brun—de-poix. Dessous couvert de squamules
blanches, oblongues, serrées. Rostre noir (parfois roux au sommet),
arqué, subulé et luisant en avant ; celui du mâle un peu plus court qllê
la tête et le prothorax réunis, squamulé sur sa moitié inférieure; chez
la femelle, plus long, squamulé a la base. Prothorax peu transversal,
faiblement arqué latéralement, rétréci arrondi en avant, avec un sillon
transversal derrière le bord antérieur, les angles postérieurs presque
droits. Élytres plus larges que le prothorax, à épaules saillantes; les
bords latéraux légèrement arqués ; stries fortes ; interstries plans. Pattes
robustes ; pro- et mésofémurs inermes, métafémurs subdentés.
Espèce variable ; les antennes peuvent être entièrement rousses ; les bandes
foncées du prothorax et des élytres ont parfois leurs squamules mélangées
de squamules blanches, donnant à l’insecte une teinte plus neutre. Certains
individus ont la vestiture formant le passage à la variété suivante :
v. pS8\l(10g8DTSÉ3B PENECKE (genistae auct.). Taille oscillant entre 2,5 et
3 mm. ; revêtement du dessus cendré ; les élytres unicolores; le prothorax
avec des bandes dorsales roussâtres ou effacées.
v. spartii, nova. — Même taille que la forme typique, d’un brun plus foncé,
avec le dessin clair plus blanc, plus tranché; le prothorax avec seulement
une bande médiane blanche, la bande suturale et les interstries 3, 5, 7 de
cette même couleur; les squamules claires pas plus épaisses que les foncées.
Rostre moins arqué, plus long, atténué peu à peu vers le sommet. Protborax
un peu sinué en avant, les angles postérieurs plus arrondis. Elytres plus paral-
lèles, plus étroits; les squamules blanches des stries très apparentes; les
interstries subconvexes.
La larve de la forme typique vit dans les gousses de Sarothamnus scoparius
L., elle y produit un renflement ovoïde de la grosseur d’une lentille, compliqué
parfois d’une déformation du fruit qui s’incurve en arc sur l’un de ses côtés.
La métamorphose se fait en terre (abbé PIERRE, H0i·1~·MANN). La ponte a
lieu en mai.
L’adulte se rencontre constamment sur cette plante d’avril à septembre
(nombreux observateurs) et sur Genista. tmctoria L. (DEVILLE). La v. pseudo-
genistae vit sur Genista tinctoria L. (TEMPÈRE, BEDEL, BR1s0U·r, MAGNIN)
et Genista sagittalis L. (DEVILI,E). Sa larve, d’après l’abbé Pimimz, 1903,
vivrait dans les fruits de G. tinctoria L. La v. spatii constitue une race biolo-
gique remarquable ; elle vit, dans les Alpes-Maritimes, sur Spartium junceum
L. (Ho1¤FMANN, DUPREZ)  
Toute la France ; commun. La v. pseudogenistae aussi répandue et souvent
dans les mêmes localités que la forme type. La v. spartii paraît très rare,
Pegomas (A.-M.), vers la fin d’avril.
Toute l’Europe; Algérie. Non signalé de la Corse.
(1) La v. 'icosiensia PEYER., décrite comme sous·espèce, est une race biologique, vivant,
en Algérie, sur Sarothamnus arbareus DESF., dont le rostre est plus fin, plus long et plus
atténué en avant que chez la forme typique ; les autres caractères sont identiques.

CALANDRINAE. —— rircnms 1167
4. 'ljrchîus genistae Bon., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, 2,
p. 301. — PENECKE, Kol. Rundschau, 1922, X, p. 16. —— Husrscniz,
1931, p. 1020. —— Cat. SAINTE·CLAIRE·DEVILLE, p. 433.
Long, 2 2,5-3 mm. Espèce méconnue et confondue avec la v. pseudo-
genisiae de l’espèce précédente. De même taille et de même coloration
grise, elle s’en différencie nettement par le corps ovale, les élytres plus
courts, visiblement plus arqués latéralement à' partir des épaules qui,
de ce fait, paraissent moins saillantes, les angles postérieurs du prothorax
un peu plus arrondis; le revêtement dorsal unicolore, d’un gris clair,
soyeux, formé de squamules toutes semblables, ovales-oblongues, for-
tement appliquées ; les stries garnies de poils fins, également gris.
Mœurs inconnues. i
Très rare partout. Jura : Les Rousses (Ch. Bnisour l) ; Dôle (Husrxcnia). ——
Doubs: Pontarlier (HOFFMANN).
Suisse; Genève, type; Italie centrale (Léownium).
5. Tychîus polylîneatus GERM., 1824, Ins. Sp. novae, I, p. 294. — v.
ccrvinoaureus DBR., 1908, Frel., XV, p. 165. — v. globiihorax DBR.,
1873, Ann. Soc. ent. Belg., XVI, p. 99. — v. lineolafus DBR., ibid, 1873,
p. 100 ; Frel., XV, 1908, p. 152, 158, 170 (err : lineaiulus). —— HUSTACHE,
1931, p. 1011. — Cat. SAINTE-CLAIRE—DEVILLE, p. 433.
Long. : 2,5-3,5 mm. Oblong, convexe, noir, le dessus couvert de squa-
mules brunes, brillantes, linéaires acuminées ou subtronquées, avec un
dessin blanc formé de squamules semblables, sauf celles de la suture qui
sont un peu plus larges et tronquées; ce dessin composé d’une bande
médiane prothoracique, d’une bande suturale sur les élytres et de bandes
plus étroites plus ou moins nettes sur les interstries impairs ; l’écusson
blanc ; les antennes (massue brune exceptée), les tibias, les tarses et le
sommet du rostre ferrugineux. Dessous du corps avec des squamules
blanches, ovales, serrées. Rostre faiblement courbé, plus court (mâle)
ou à peine aussi long (femelle) que le prothorax, légèrement (mâle) un
peu plus fortement et plus longuement aminci (femelle) au sommet qui
est glabre et luisant dans les deux sexes. Antennes antémédianes, for-
tement pubescentes. Prothorax transversal, fortement arrondi latéra-
lement, à peine moins large que les élytres, brièvement resserre derrière
le bord antérieur, rétréci en arrière, les angles postérieurs obtus. Élytres
assez larges, parallèles vers le milieu des côtés qui sont légèrement con-
vergents en arrière; stries visibles, ponctuées, munies de poils fins,
courts, couchés; interstries larges et plans. Métafémurs obsolètement,
dentés.
Deux variétés se rencontrent avec la forme type.
V. g‘l0bî¢h0l‘3.X Dim., -— Dessus unicolore, d’un roux fauve un peu doré;
le prothorax et les élytres avec une bande médiane d’un blanc pur ; les squa-
mules élytrales un peu plus larges que chez la forme typique.

1168 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES 4
v. lîneolatus Den,. — Revêtement dorsal cendré ou jaune de laiton; les
bandes claires peu nettes.
La larve vit dans les capitules de nombreuses espèces de Trèfle, provoquant
l’avortement de la corolle et l’hypertrophie du calice qui se gonfle plus ou
moins fortement. Des observations ont été faites sur Trifolium medium L.
et T. pratense L. (Ross, Ent. Blàtt., 1917, p. 57) ; sur T. striatum L. (Cnccom,
1902). Des attaques peuvent également se faire sur l’extrémité des rameaux
et produire une cécidie des bourgeons sur T. arveme L. (Lmnm., 1886, C.
MARSCHAL et CHATEAU, 1906, etc,). L’espèce vit encore sur T. aureum Pom.,
et T. agrarium L. (SCHMIDT, 1909, Dinrnrcn, 1911, Ross., 1911), sur T.
alpestre L. (L. DALLA Tonmz, 1895), sur T. subterraneum L. (Tnorrnn et
Cr-zccom, 1906). — La métamorphose s’effectue dans l’intérieur de la galle.
Presque toute la France ; assez rare. Pas-de-Calais. — Somme. —— Seine-et-
Oise !. e Seine-et-Marne. — Yonne !. — Eure-et-Loir. — Calvados. — Haute-
Marne. — Mayenne L — Finistère I. — Loiret. —— Allier. — Jura. —
Drôme !. — Isère 1. — Rhône. — Alpes-Maritimes 1. — Var. — Vaucluse. —
Bouches-du-Rhône. — Pyrénées·Orientales I. — Hautes-Pyrénées. — Aude. —
Ariège l. —· Gironde.
Europe centrale et méridionale; Suède; Angleterre, Suisse; Rhénanie.
6. Tychius Schneîderî HERBST, 1795, Natursyst. Ins., Kâf., VI,
p. 268. — lineaicllus STEPHENS, 1831, Ill. Brit. Ent., Mand., IV, p. 57. ——
linealulus BoH., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, 2, p. 311. — Hus-
TACHE, 1931, p. 1012. — Cat. SAlNTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 433.
Long. : 2,5 mm. Corps oblong, peu convexe, moins robuste que le pré-
cédent, l’arrière—corps plus étroit, plus parallèle; le revêtement dorsal
d’un gris ou d’un brun doré, à reflet plus ou moins métallique, ordi-
nairement plus foncé sur le disque du prothorax ; les squamules linéaires
plus larges sur la suture ; le prothorax orné de trois bandes blanches bien
tranchées, la suture élytrale (l’écusson compris), les interstries 3, 5, 7,
le front et la base du rostre d’un blanc pur ; les antennes (massue foncée
exceptée), les tibias, les tarses et le sommet du rostre roux, les fémurs
noirâtres ou ferrugineux ; dessous du corps à squamules linéaires, blanches,
serrées. Rostre peu arqué, squamulé jusqu’à l’insertion antennaire, bril-
lant, en avant dans les deux sexes ; chez le mâle plus court que le pro-
thorax, brièvement et médiocrement aminci au sommet ; chez la femelle
égal au prothorax, un peu plus fortement et plus longuement atténué
vers l’extrémité. Prothorax transversal, peu arrondi sur les côtés, non
brusquement rétréci en avant, finement étrangléderrière le bord anté-
rieur, aussi large, dans son milieu, que la base des élytres ; ceux-ci à stries
fortes, ponctuées, portant, dans le fond, de fines squamules, piliformes,
grises, courtes, tronquées. Métafémurs obsolètement dentés.
v. P0\1SSl8lgllCl, nova. — Revêtement dorsal entièrement d’un gris clair,
sans bandes plus pâles sur le prothorax ou les élytres : les squamules oblongues,
plus larges ; les pattes et les antennes (massue comprise) entièrement rousses.
La larve vit dans les gousses d’Anthyllis vulneraria L., de mai à juillet;
la nymphose a lieu en terre (JAcQU1;·r, l’Échange, 1887, p. 2). L’adulte se

CALANDRINAE. — rvcmus 1169
trouve sur la plante, depuis la fin d’avril jusqu’en septembre (Scnrônri-:,
ROUGET, JACQUET, MAGNIN, LANDÈs, Husiuxcne, l·lo1=i=1v1ANN).
Presque toute la France ; particulièrement dans les sols calcaires et chauds ;
plaines et régions montagneuses jusqu’à 1600 m.; assez rare. Manque en
Bretagne, dans le Massif Central et la Gironde.
La v. Poussielgueiz Isère: Pariset, en mai (Poussuatcoiz).
Europe centrale ; Rhénanie ; Belgique ; Suisse ; Italie du nord. _
7. Tychîus elegantulus Ch. BRISOUT, 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 774. —
HUSTACHE, 1931, p. 1013. -— Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 433.
Long.: 2-2,5 mm. De forme à peu
près analogue à Schneideri ; les élytres ·
plus convexes en arrière. Téguments È 1
bruns, avec des squamules dorsales liné- ' i `
aires, acuminées, un peu soulevées (sauf ig;
celles des taches basales du prothorax "»i;\ j',l—;._ / h`
et de la bande suturale blanches, bien ça   a .g'
plus larges, oblongues et très serrées) ; la   E É
vestiture foncière d’un brun ou d’un gris K Ã;`   ` ·'/7 ,;` ",
dorés; le dessin blanc comprenant, sur [ it;  _    
le front, une large tache ; sur le protho- i"]  Eg   "‘
THX, une bande médiane élargie à la base gt   .   4;;
et une grande tache sur les angles pos- \ *\  ' i   ’/
térieurs ; sur les élytres, une bande ._ "` È ·? (
suturale, en outre, les interstries plus ou o·'   _ ,5; "'
moins ou tous entièrement blanchâtres Fm 60g_ _ Tychm,
ou seulement les interstries 5 à 9 de elegantulus oh. Bms.
cette couleur (dans ce dernier cas les
interstries 2, 3, 4 sont bruns) ; les squamules des intcrstries disposées sur
1-2 rangs ; le rostre, en avant, les pattes et les antennes, entièrement d’un
roux clair ; les pattes densément squamulées de blanc. Dessous couvert
de squamules serrées, ovales, blanches. Rostre moins long que le
prothorax (vu de profil), à peine courbé, épais, progressivement aminci
en avant, squamulé jusqu’à l’insertion antennaire, sa partie apicale
dénudée, rousse. Funicule à 2** article conique, un peu plus long qu’épais,
les suivants courts et serrés. Prothorax transversal, un peu plus arrondi
latéralement que chez Schneidcri. Stries élytrales bien distinctes, ponc-
tuées, munies d’un rang de poils blancs, courts, appliqués. Métafémurs
inermes.
La larve vit dans les fruits d’Hg/pocrepis comosa L.; y produisant une
petite excroissance d’un vert pâle dont la couleur subsiste même lorsque la
couleur générale devient brunâtre. La ponte a lieu à partir du début de mai
et se prolonge jusqu’au 20 juin, dans la région parisienne. La métamorphose
se fait dans l’intérieur de la tumeur. L’adulte éclôt vers la fin de juillet et la
première quinzaine d'a0ût (Ho1=1=MANN). · _ _
Presque toute la France, sauf dans les régions du nord. Plaines et régions

1170 coLEoPTEREs cuRcUL1oNmEs
collinaires ; terrains chauds et surtout calcaires. Midi, Centre, sud de Paris ;
Seine-et-Oise: Bouray, localité typique. Rare ailleurs. Signalé de l’Aube,
de la Seine-Inférieure, la Charente-Maritime, la Gironde. Manque en Bre-
tagne.
Espagne ; Algérie ; Maroc I.
Subsp. îmmaclllîcollis DBR., 1908, Frel., XV, p. 168.
Décrite comme espèce propre. — Revêtement dorsal subconcolore, brun,
brun doré, ou cendré ; massue des antennes et parfois les derniers articles du
funicule noirâtres. Prothorax dépourvu de tache blanche de chaque côté de
la base.
La ssp. immaculicollis, se trouve dans le Gard : Les Angles, type ; dans les
Bouches-du-Rhône: Esterzargues (Cnomxur); la Haute-Vienne: Verneuil-
sur-Vienne, en juillet, sur Coronilla varia L. (HOFFMANN).
Cette forme, qu’il ne faut pas confondre avec les exemplaires de coloration
pâle de l’espèce, est sans doute une race biologique, car elle s’observe dans les
stations dépourvues de la plante nourricière habituelle. On la rencontre
lelplus souvent isolément ; nous ne l’avons pas vue parmi les nombreux spé-
cimens de la localité classique des environs de Paris, provenant de nos chasses,
ni dans les collections BEDEL, BR1soU·r, MA(;N1N, LÉVEILLE, GRENIER,
BONNAIRE, etc.
Elle ne peut être confondue avec T. elegans, dont la disposition (et les
dimensions) des squamules élytrales est différente, le rostre bien moins
subulé en avant est identique d’ailleurs à celui de eleganlulus typique.
8. Tychius elegans DESBROCHERS, 1896, Le Frelon, V, p. 61; ibid.,
VII, 1898, p. 25. — FRANZ, l. c. (Monographie).
Long.: 2-2,5 mm. Ressemble beaucoup à T. eleganlulus, dont il a
tout à fait la taille, la forme et la coloration. Il s’en distingue aisément
par le prothorax dépourvu de taches latéro-basales, la bande suturale
claire des élytres formée de squamules à peine différentes de celles des
interstries adjacentes, les squamules dorsales appliquées, disposées en
2-3 rangs par interstrie, celles des stries à peine plus fines, le front non
maculé de blanc, les antennes ordinairement noirâtres au sommet ; le
rostre moins robuste, plus fortement et plus brusquement subulé en
avant ; les yeux plus convexes; le prothorax plus rétréci arrondi laté-
ralement à la base; les stries paraissant encore plus distinctes. Méta-
fémurs inermes. Pattes nettement plus robustes. Aussi variable de colo-
ration que le précédent, la vestiture foncière d’un brun doré ou d’un jaune
de laiton.
Mœurs inconnues.
Méconnu et très rare en France : Gard : Nîmes, Pont-du-Gard (THÉROND l) ;
Aigues-Mortes (idem). -— Bouches-du-Rhône: Aix-en-Provence (Dr GRE-
NIER l). — Vaucluse : St-Saturnin, È-VIL1949 (A. IIOFFMANN).
Espagne, type (La FUENTE). Tunisie: Haidra (Dr NORMAND I)
OBSERVATION. — Cette espèce pourrait être confondue avec T. Bremondi
Horrm., du Maroc et de l’Andorre, que nous avons fait figurer au Tableau
des espèces avec les caractères propres à le distinguer de celle-ci. T. elegans
a été signalé de notre faune par FRANZ (Monographie des Tychiini palé-
arctiques).

CALANDRINAE. ——- TYCHIUS 1171
9. Tychîus linentulus STEPHENS, 1831, Ill. Brit. Eat., IV, p. 57 (non
Bon.), —- Schneidcri GYLL. 1836, in Schônherr, Gen. Cure., III, p. 406 (non
HERBST). —- v. dispar DESBR., Frel., 1908, p. 169. — arieiaiusTOURN1ER,
1873, Ann. Soc. ent. Fr., p. 463. — HUSTACHE, 1931, p. 1014. — Cat.
SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 433.
Long. : 2,5-2,7 mm. Oblong, convexe, noir ou brun ; revêtu, en dessus
d’une fine pubescence squamuleuse, couchée, d’un gris cendré un peu
soyeux ou d’un gris un peu cuivreux, ne masquant pas les téguments;
le prothorax avec une fine bande médiane plus claire, plus ou moins nette,
et les élytres ornés, sur la_ suture, d’une bande blanche entière (écusson
y inclus), bien tranchée, formée de squamules oblongues, serrées ; parfois
les interstries impairs à pubescence plus dense que sur les pairs, et for-
mant des lignes claires assez distinctes ; le rostre (au sommet), la base
des antennes et souvent le funicule (non la massue), les tibias et les
tarses ferrugineux; les fémurs noirâtres ou d’un brun-de-poix. Dessous
à squamules blanches, plus larges et plus serrées sur les côtés de la poi-
trine et de l’abdomen. Rostre (sauf l’extrême sommet rougeâtre) noir,
plus court que le prothorax, coudé à la base, presque droit sur le reste
de sa longueur, épais, faiblement et graduellement aminci vers l’extré-
mité à partir de sa base, pubescent de gris sur sa moitié inférieure jusque
sur le front et sans ligne de démarcation, le sommet dénudé. Yeux peu
convexes. Prothorax médiocrement transversal ; régulièrement mais peu
fortement arqué sur les côtés, les angles postérieurs obtus. Élytres trapus,
à épaules fuyantes, les bords latéraux un peu arqués dès la base ; stries
fines, ponctuées, pubescentes ; interstries larges et plans. Pattes robustes,
finement pubescentes. Métafémurs inermes.
Parfois le lobe basal du prothorax et les épaules sont assez densément
squamulés de blanc ; les pattes peuvent être entièrement rousses.
Mâle : Rostre (vu de profil) moins visiblement aminci en avant.
L’adulte se rencontre sur les Trèfles, notamment sur Trifolium medium
L.   Bmsour, BEDEL); T. fragifcrum L. (Horrunnm); T. praterwe L.,
en Angleterre (Enwanns) ; T. montanum L., dans les Karpathes (Pnuncxn).
Plaines et montagnes jusqu’à la zone subalpine. Assez rare.
Régions du Nord et de l’Est; Picardie; Champagne, lle de France, Nor-
mandie ; Bourgogne ; Limousin ! ; parties montagneuses de l’Isère, la Drôme,
lîâ Alpes-Maritimes, les Htes~Pyrénées ; Lot-et-Garonne ; Tarn ; Rous-
s on.
Non signalé de l’Ouest. Répartition géographique à compléter.
Europe moyenne. Angleterre.
Onsianvxrion. — La v. dispar Dan. est décrite sur un exemplaire d’Algérie,
dont les élytres sont nettement plus arqués latéralement que chez la forme
typique. Il s’agit d’une simple variation individuelle.
10. Tyehîus rufîpennis Ch. Bn1soU·r, 1862, Ann. Soc. ent. Fr., II,
p. 775. — Husrxci-in, 1931, p. 1015. — (`t. SAINTE—CLAIRE·DEVILLE,
p. 433.

1172 coLÉoPrÈREs CURCULIONIDES
Long. 2 2-2,5 mm. Oblong, peu convexe, brun; le prothorax noirâtre,
les élytres d’un brun-rouge uniforme, rarement rembrunis a leur base ;
la vestiture dorsale ne masquant pas les téguments, formée d’une pubes-
cence couchée, d’un gris-cendré sur
·‘ _; les élytres, cuivreuse et plus serrée
;/ _. sur le prothorax, sans trace de dessin
,__ I 4, quelconque ; l’écusson, seul, à tomen-
'\\ ig`; / tosité blanche; le sommet du I'0SlLI’6,
——    la base des antennes et les patteS
  ‘ (entierement) ferrugineux clair. Des-
.'°"f‘”f’/É    N sous du corps avec des squamules
É     au claires, oblongues, peu serrées, sauf
        (_ sur les côtés. Rostre plus court (mâle)
·“`       ,f(r(Q=‘É‘   ` ou aussi long (femelle) que le protho-
(           rax, légèrement courbé, graduellement
I ¥()w,;(’â;3~  \ et faiblement aminci de la base au
5 ~q_(T·x,l«g,fjiï··j‘» qc E sommet, ponctué-strié à la base. Yeux
i   ?‘ ‘ presque effacés. Prothorax transver-
F,G_ 610__ Tychm, sal, fortement et subanguleusement
mripmnie Ch. Bms. arrondi sur le milieu des côtés, briè-
vement contracté en avant, la base
largement curviligne. Élytres un peu plus larges que le prothorax, pré-
sentant deux formes se montrant indifféremment dans les deux sexes ;
les côtés tantôt visiblement rétrécis d’avant en arrière à partir des épaules,
leur plus grande largeur à la base, tantôt parallèles, les élytres paraissant
plus oblongs à épaules plus marquées ; stries fines, ponctuées, squamules
fines, concolores ; interstries larges, plans, finement rugueux. Pattes
assez grêles, à pubescence légère. Métafémurs mutiques.
Chez certains spécimens bien frais, le sommet de la suture et le calus
huméral sont couverts de squamules serrées, plus claires. ·
L’adulte vit sur llfelilotus alba LAM. (HOFFMANN, Miscell. Ent., 1929,
XXXII, p. 7) et peut-être sur Trifolium arvense L. (TEMPÈRE).
'l`res rare espèce, facile à reconnaître à ses élytres rouges et son prothorax
noir.
France méridionale ; remonte jusque dans le Limousin.
Pyrénées·©rientales: Collioure, type (coll. Guzman !) ; Port-Vendres
(NORMAND). — Provence (REY!). — Gard: Mt Aigoual (THÉn0Nx>). —
Gironde (TEMPÈRE). — Haute-Vienne : L’Aumônerie, six individus, en bat-
tant des Mélilots blancs, début de juin (HOFFMANN).
Italie ; Bulgarie ; Roumanie ; Algérie.
11. Tychîus Grenîeri Ch. Bmsour, 1861, Ann. Soc. ent. Fr., p. 605. ———
maculosus STIERLIN, 1894, Mitt. Schweiz. ent. Ges., IX, p. 122. — Hus-
TACHE, 1931, p. 1015. — Cat. SAINTE—CLAIRE-DEVILLE, p. 433.
Long. : 2,8-3,5 mm. Oblong, brun rougeâtre ; la vestiture dorsale

CALANDRINAE. — Tvcmus 1173
dense, mate ou soyeuse, formée de fines squamules linéaires, appliquées,
d’un brun-jaune ou d’un cendré plus ou moins jaunâtre, ordinairement
parsemée, sur le prothorax et les élytres, de squamules blanches ou flaves,
grandes, ovales, subconcaves, assez caduques, tantôt éparses sur les
élytres, tantôt plus ou moins alignées et plus serrées le long des inter-
stries ; la suture élytrale, recouverte de squamules semblables, mais
jaunes ou concolores, denses, formant une bande entière ou interrompue ;
les stries pourvues de petites squamules linéaires blanchâtres ; l’écusson
tomenteux, blanc ; le prothorax orné d’une bande latérale mal délimitée
et d’une tache antéscutellaire claires, cette dernière précédée ou non
d’une ligne médiane obsolète de même couleur; le rostre (en avant),
les antennes, les tibias et les tarses roux. Dessous couvert densément
d’une couche de squamules blanches et oblongues. Piostre subégal
(mâle) ou égal (femelle) au prothorax, faiblement arqué, tres épais à
la base, progressivement et fortement aminci à l’extrémité à partir de
l’insertion antennaire (mâle), plus fin, presque droit après la base et plus
fortement aminci (subulé) au sommet (femelle). Yeux saillants. Prothorax
peu transversal, assez arrondi latéralement, rétréci et resserré en avant,
moins rétréci en arrière, avec les angles postérieurs presque droits. Élytres
oblongs à bords subparallèles dans leurs deux premiers tiers, les épaules
assez saillantes ; les stries fines, les interstries plans. Métafémurs inermes
ou obtusément dentés.
Mâle: Protibias armés d’une dent aiguë au milieu de leur tranche
interne. — Femelle : Protibias simples ou faiblement épaissis en dedans
vers le milieu.
Les exemplaires français ont les squamules dorsales moins strictement
appliquées que ceux du Nord africain. La massue antennaire est parfois obs-
curcie et les fémurspeuvent être ferrugineux.
Vit dans les Alpes-Maritimes, sur Astragalus purpureus LAMK. l; dans le
Vaucluse et le Gard, sur Astragalus hamosus L. (Fscmiaz !, Tnâaown E).
Mai à juillet.
Répandu, bien qu’assez rare, dans les régions chaudes du Midi; remonte
très rarement dans le Limousin et le Lot.
Bouches-du-Rhône : Aix, types (coll. GRENIER l et ABEILLE) ; Ste-Baume. —
Alpes-Maritimes : Juan-les-Pins ; Biot l. —— Var: Brignoles l ; —— Vaucluse:
La Bonde ; Avignon ; Apt, etc,. —- Gard : Les Angles, près Nîmes ; Mt Aigoual.
— Pyrénées-Orientales : Rivesaltes ; Banyuls. -Aude : Béziers. — Gironde :
St-Médard Eyrans (Lmaonnianrs, cité par Husnscnn). —- Hte-Vienne:
Veyrac !. — Lot: Figeac (A. HOFFMANN).
Espagne ; Sicile ; Dalmatie ; Algérie et Tunisie.
12. Tychîus tridentînus PENECKE 1922, Kol. Rundschau, X, p. 6. —
alpinus HUs'r., 1926, Ann. Soc. ent. Fr., p. 318; Bull. Soc. ent. Fr.,
1934, p. 240. — v. afflicius ; Husr., 1936, Bull. Soc. ent. Fr., p. 143 (nom.
nov.) pour gall0—pr0vincialis; HOF1=M., Bull. Soc. ent. Fr., 1936, p. 104

1174 COLÉOPTÈRES cuncumomoas
(non HUsT.). — H. FRANZ., Arbeit. morph. taxon. Ent., IX, 1922,
p. 130 (1).
Long. : 2,7-3,5 mm. Oblong, peu convexe, noir ou brun; les élytres
souvent rougeâtres ; le revêtement dorsal dense, mat, parfois un peu
soyeux, composé de squamules linéaires d’un cendré flave ou d’un brun
jaunâtre, mêlées de squamules blanches non ou à peine impressionnées ;
le prothorax avec trois bandes claires, la médiane étroite; les élytres
ornés, sur la suture d’une bande de squamules blanches très serrées
et ordinairement de squamules blanches plus nombreuses, sur les inter-
pg ÉÃ  
615 618
6* ‘ Q ÉR
613   R
' 621
616 619
612
614
617 622 623
Fm, 611 à 623. ——— 611. Rostre mâle chez Tychius Gremieri Brcrs. ; —- 612. id. femelle du
même; — 613. Patte antérieure mâle du même; — 614. id. femelle du même; —
615.`R0stre mâle chez T. crussirostris KIRSCH; »—- 616. id. femelle du même ; —· 617.
Rostre mâle chez T. nemausensis HOFFM. ; — 618. Rostre mâle chez T. galloprovincialals
HUST. ; —— 619. id. femelle du même ; —~ 620. Rostre mâle chez T. lridxmtinua PENK ; 4
621. Rostre femelle du même ; — 622. Rostre femelle chez T. cinnawnonzeus R0sENH. ;
623. id. mâle du même.
stries latéraux que sur les 2, 3, 4 qui portent, en majeure partie, des
squamules étroites et plus foncées; les stries élytrales munies de poils
fins, courts, couchés ; le rostre (en entier ou en partie), les antennes
et les pattes ferrugineux ou roux. Dessous couvert de squamules blanches,
serrées, ovalaires ou oblongues. Rostre plus court (mâle) ou aussi long
(femelle) que le prothorax, sa partie apicale, depuis l’insertion antennaire,
dénudée, luisante, presque lisse; non renflé en dessous; chez le mâle
(1) T. hmgulus DBR., Ann. Soc. em!. Belg., 1873 (lzmgiusculus TOURN., Arm. Soc. emt.
_F7·., 1873), de Russie méridionale, est évidemment apparenté à T. lridentinus. Toutefois,
longulus a. le rostre plus court et plus brusquement atténué vers le sommet, dans les deux
sexes; le prothorax plus étroit, les élytres plus rétrécis en arrière, les squamules bien
plus fortement impressionnées, notamment celles des côtés.

CALANDRINAE. — TYcx·x1Us 1175
presque droit, atténué au sommet à partir du quart apical ; chez la femelle,
droit, aminci à partir du tiers basal. Antennes antémédianes. Yeux con-
vexes. Prothorax peu transversal, les côtés médians un peu arrondis
ou presque droits ; fortement rétréci en avant, faiblement en arrière, les
angles postérieurs obtus. Élytres à calus huméral assez saillant, à bords
latéraux subparallèles jusqu’au milieu, rétrécis en ogive au sommet;
interstries plans, plus larges que les stries qui sont fines. Métafémurs
dentés.
Mâle : Éperon apical interne des métatibias subtronqué. — Femelle I
Segment anal avec une assez large impression.
La variabilité du revêtement est subordonnée à la proportion des squamules
blanches, plus larges, mélangées aux squamules foncées, plus étroites. Certains
insectes paraissent entièrement de couleur cendrée, d’autres sont ornés
de bandes bien tranchées, sur les élytres. Parfois, les squamules sont plus
fortement appliquées, ou bien des squamules étroites, plus relevées, s’ob-
servent, alignées sur un rang par interstrie (V. alpimls Husr.), ma1s ce carac-
tère se retrouve isolément chez plusieurs spécimens typiques du Vaucluse. Cà
et là se rencontrent des individus à vestiture brillante, surtout sur le pro-
thorax. La plupart des spécimens français ont les squamules dorsales plus
serrées et le dessin plus foncé (v. afllictus), mais cette différence n’est pas
constante.
La larve vit en Provence, dans les gousses de Astragalus monspessulanus
L., sans provoquer de déformation apparente. La transformation se fait en
terre, vers la fin de juillet (HOFFMANN). L’adulte se trouve sur cette plante
(Facmnz, Cnonmyr, GIRAUD, TEMPÈRE, Horrmann); dans les Alpes, sur
Astragalus aristatus L,HÉRIT. (Husrscnn).
Plaines et montagnes, s’élève jusqu’à la zone subalpine. — Mai-août.
Répandu et assez abondant dans diverses localités méridionales. Vaucluse :`
La Bonde, type de T. aflictus (FA<;N1Ez!); Avignon (Cnoeaur). — Isère:
La Grave (Acrws). —— Hte-Alpes: Névache, alt. 1600-1800 m., type de T.
alpinus (Hosrxcnn). -— Hte-Savoie: La Chambre (GUÉDEL). — Alpes-
Maritimes : La Bastide, à la limite du Haut-Var (HOFFMANN> ; col d’Anelles
(Husracun). —— Gard: Nîmes (Tnénomn). — Hautes-Pyrénées : Gavarnie,
1300 m. alt. (Gmaun, TEMPÈRE). —— Charente-Maritime : falaises de Meschers
(TEMPÈRE).
Autriche ; Tyrol du sud : Rovereto, types de T. tridentinus (GANGLBAUER).
13. Tychius gallo-provîncialîs Husr., 1924, Bull. Soc. ent. Fr., p. 247.
— vauclusianus HOFFM., Bull. Soc. ent. Fr., 1936, p. 104. — Cat. SAINTE-
GLAmE—DEv1LLE, p. 433.
Long.: 4-4,2 mm. Ressemble superficiellement au précédent par la
coloration du corps et de la vestiture, la forme et la disposition des squa-
mules dorsales. S’en éloigne par les différences suivantes: Taille plus
forte, plus massive, la largeur aux épaules atteignant 2 mm. (1,2-1,5 mm.
chez iridcniinus); les squamules foncées, plus étroites, les squamules
blanches les plus grandes fortement impressionnées, concaves ; les inter-
stries impairs distinctement plus clairs ; le rostre noir ou brun, parfois
ferrugineux à son extrême sommet, la partie apicale, à partir de l’insertion

1176 coLÉoPrÈnEs cURcULIoN1D1zs
antennaire dénudée, mais mate et densément ponctuée, celui du mâle
assez régulièrement courbé et à peine atténué à Pextrémité, celui de la
femelle régulièrement courbé, subcylindrique, nullement atténué en avant ;
les antennes insérées vers le tiers apical (mâle) ou vers le milieu (femelle)
du rostre ; les interstries subconvexes. Métafémurs dentés.
Mâle : Mucron apical interne des métatibias aigu. —— Femelle : segment
anal avec une impression transversale très étroite.
Vit sur Astragalus monspessulanus L., souvent en compagnie du précédent
(Ch. FAGN1Ez).
Espèce paraissant spéciale à la France. Provence: assez rare; remonte
jusqu’à la région dauphinoise.
Vaucluse: La Bonde (Fscrmsz, HUSTACHE)· — Gard: environs de Nîmes
(Tnéaown). —— Alpes-Maritimes : la Bastide; au pied du Mont Lachens
(H0FFMANN). - Isère : près Grenoble (POUSSIÉLGUE).
14. Tychius nemausonsis A. HOFFM., 1939, Bull. Soc. ent. Fr., p. Sl.
Long. : 3,5-4 mm. Espèce apparentée au précédent, mais avec lequel
elle ne saurait être confondue.
i` 4 Corps plus épais; couvert uni-
`·, _* formément, en dessus, de squa-
"~,`// ‘,_ V " mules gris clair uniforme, sans
Q trace de bandes ou dessins quel-
-1** ‘_   ;;`¤s\ conques ; les squamules de deux
&   ` sortes, les unes elliptiques,
      multistriées, les autres, plus
’     nombreuses, oblongues, impres-
   i iii)   -4 sionnées fortement, imbriquées
 gr et sérialement disposées sur les
il   » É     interstries élytraux; les anten-
/ ,·       \`_ nes, les pattes et le rostre colorés
'     ` de même. Rostre peu différent
&   *     de longueur dans les deux sexes,
É   I     bien plus robuste, notamment
_ ai   ’   ôj chez la femelle, plus nettement
§   f,,,¤u   Y, E atténué au sommet chez ‘le mâle ;
" " `*i°'É"iï°" it ", faiblement arqué. Yeux plats
  ai _ T,,.,.,,,.. .,.............. .1.,..,.. <më‘*=>» Presque   €fem€"€>·
Stries des élytres obliterées par
le revêtement ; interstries sub-
plans. Prothorax plus arrondi·rétréci en avant. Métafémurs inermes;
onychium plus court; ongles plus épais. Segment anal de la femelle
muni d’une fossette transverse.
Le rostre, chez le mâle, est presque droit sur ses deux tiers postérieurs,
puis un peu courbé jusqu’au sommet, plus épais que chez le précédent
du même sexe, sans enflure en dessous au niveau de l’insertion antennaire.

CALANDRINAE. —— TYCHIUS ll77
Capturé sur Astragalus morwpessulanus L., vers la fin mai ; Gard : environs
de Nîmes (Trriànomn). — Rare.
15. Tyehîus longiclava HUST., 1937, Bull. Soc. ent. Fr., p. 301 ; 1938,
p. 228.
Long. : 3,5 mm. Oblong, convexe, noir; le revêtement dorsal dense,
d’un cendré—argenté ou jaunâtre avec un léger reflet soyeux, composé
de squamules allongées, lancéolées, plus serrées sur la suture élytrale
où elles forment une bande blanche plus ou moins distincte ; celles des
stries plus fines peu différenciées ; les antennes, les pattes et le rostre roux
ferrugineux. Dessous à squamules blanches, ovales, impressionnées, très
serrées sur les côtés. Rostre du mâle égal au prothorax, modérément
courbé, cylindrique (vu de profil), légèrement aminci en avant, pubescent
jusqu’à l’insertion antennaire ; celui de la femelle plus fin, aussi long que
la tête et le prothorax, faiblement arqué, légèrement rétréci, aminci,
un peu luisant en avant et obsolètement ponctué. Antennes subxnédianes ;
l" article du funicule subégal aux trois suivants réunis, le 2** moitié
plus long que large, les suivants courts, de même épaisseur ;massue
oblongue, acuminée, aussi longue que les quatre articles précédents
ensemble. Yeux peu convexes. Prothorax transversal, à côtés peu arqués,
légèrement obliques de la base au brusque rétrécissement antérieur,
brièvement resserré derrière le bord antérieur, les angles postérieurs
ohtus. Ecusson concolore. Élytres en demi-ovale, à épaules obliques;
les côtés légèrement arqués jusqu’au tiers postérieur; stries fines, peu
visibles; interstries plans. Pattes robustes; tarses larges et courts.
Mâle: Métafémurs obsolètement dentés ; massue antennaire plus
épaisse ; segment anal sans impression. —— Femelle : métafémurs inermes.
Vit sur Astragalus aristatus L,HÉRIT. (Husracnn, H01=1··M.4NN).
Alpes-Maritimes: Saint Dalmas-le-Salvage, au col d'Anelles, vers 1800 m.
alt., 24 juillet 1926 et 8 juillet 1938 (Husmcnn). Doit être répandu dans la
plupart des massifs montagneux des Alpes-Maritimes. Recueilli en nombre
à St-Etienne-de-Tinée, 9-10 juillet 1945. L’insecte se tient au pied de la plante
(Astragalus aristatus), sur laquelle la larve produit à la base des pétioles,
une cêcidie uniloculaire oblongue, accompagnée d’atrophie fohaire très
caractérisée (A. HOFFMANN, Rev. Fr. d'Ent., XVII, 3, 1950, p. 198).
16. Tychius funicularis Ch. Bmsour, 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 775.
-—- auripilis BEY, L’Échange, XI, 1895, p. 121. —- HUs·rAcuE, 1931,
p. 1017. —— Cat. SAINTE•CLAIRE·DEVILLE, Col. Fr., p. 433 ; Cat. Corse,
p. 448.
Long. : 2,3-3 mm. Oblong, peu convexe, noir, les élytres à téguments
souvent rougeâtres, sauf à leur base ; le revêtement dorsal soyeux, com-
posé de poils squamuleux acuminés, peu serrés, d’un brun cuivreux
ou d’un gris argenté, plus épais et plus denses dans les angles du pro-
thorax, sur le calus huméral et sur la suture où ils forment une bande

1178 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
plus claire souvent obsolète en avant; l’écuss0n tomenteux de blanc;
les stries garnies de poils plus fins, couchés, concolores ;les antennes
(entièrement ou à la base), le rostre (au sommet), les tibias et les tarses
ferrugineux ou roux-clair. Rostre, plus court que le prothorax dans les
deux sexes, très épais, à peine arqué, subulé (mâle), à peine moins robuste,
arqué, à la base, presque droit ensuite et fortement bien que progressi-
vement subulé jusqu’au sommet (femelle), la partie apicale très courte,
rugueuse, brillante. Antennes subapicales. Yeux grands, assez convexes.
Prothorax transversal, modérément bien que largement arrondi laté-
ralement, sa plus grande largeur vers le milieu, assez fortement rétréci
en avant, les angles postérieurs obtus, presque aussi large que les élytres.
Ceux—ci subparallèles, le calus huméral élevé; stries bien distinctes;
interstries larges, plans. Pattes robustes; métafémurs inermes ou sub-
dentés.
L'adu.lte vit en Provence, sur Vicia Gerardi ALL. (incaruz VILL.), de juin
à juillet (HOFFMANN). — Plaines et régions collinaires.
Répandu dans la région méditerranéenne. Se retrouve dans la Gironde où
il est rare. Signalé de Lyon (REY).
Bouches-du—Rhône!. -— Var l. — Alpes-Maritimes!. — Vaucluse l. —
Gard!. — Hérault l. — Aude. — Gironde: Cambes (Gmlwn); bords du
Drapt, etc. (TEMPÈRE). — Corse : nombreuses localités.
Espagne ; Italie ; Sardaigne ; Algérie.
OBSERVATION. — On a signalé, chez funicularis, une ligne de démarcation
du front et du vertex, due à la différence de grandeur des squamules de ces
deux parties. Ce caractère donné pour séparer cette espèce de bicolor est
instable et apparaît plutôt comme une source de confusion dans la recon-
naissance des deux insectes.
17. Tychius bicolor Ch. Brusour, 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 772. —
v. subpilosus DBR., 1908, Frel., XV, p. 181. — sericellus FAUST, Deutsche
ent. Zeit., 1889. — v. aureomicans ToURN.,Bull. Soc. ent. Fr., 1873. —
medias DBR., Frel., 1895. — HUSTACHE, 1931, p. 1017. —— Cat. SAINTE-
CLAIRE—DEVILLE, p. 433.
Long. : 1,5-2,2 mm. Très voisin du précédent et pouvant être confondu
avec de petits exemplaires de couleur claire de ce dernier. Comme celui—ci,
les téguments élytraux sont plus ou moins rougeâtres, sauf à la base;
le revêtement dorsal plus dense sur le prothorax, formé de poils squa-
muleux semblables, soyeux, jaunâtres ou blancs, fortement appliqués;
la suture élytrale avec une bande blanche, à peine tranchée, composée
de squamules oblongues. Se distingue surtout par les pattes (fémurs
compris) entièrement rousses, la présence, sur les interstries, de petits
poils squamuleux, un peu soulevés, visibles, de profil, au moins en arrière ;
les yeux petits, presque effacés; le rostre plus court que le prothorax,
plus grêle, faiblement arqué, progressivement et modérément aminci de
la base à l’extrémité (mâle), aussi long que le prothorax, presque droit

CALANDRINAE. —— TYCHIUS 1179
à partir de la base et un peu plus atténué (femelle) ; les antennes à inser-
tion plus éloignée du sommet, située environ vers le quart (mâle) ou le
tiers (femelle) apical du rostre ; le prothorax et les élytres de même confor-
mation. Métafémurs inermes.
Onsnnvnrioiv. — La densité du revêtement est variable, tantôt très dense,
masquant les téguments des élytres ainsi que les stries (v. Sllbpîlûâus Den.),
tantôt voilant à peine le fond et laissant les stries découvertes; celles-ci
apparaissent alors fines et munies de poils semblables à ceux des interstries
(forme typique).
Sa taille considérablement plus petite, sa vestiture plus soyeuse, toujours
claire, ses pattes et son rostre bien moins robustes, la couleur rouge des
fémurs, etc., différencient nettement cette espèce de la précédente.
L’adulte se rencontre constamment sur les Astragalus qui doivent nourrir
la larve. Mai à juillet.
France méridionale. — Rare.
Charente-Maritime: Meschers, sur Astragalus monspessulanus L. (TEM-
PÈR1;). — Bouches-du-Rhône: Aix-en-Provence : Stes-Marie-de-la-Mer;
Les Camoins !. —- Alpes-Maritimes : Nice ; Colomars l. — Var: Hyères l. —
Vaucluse: Apt. —- Basses-Alpes: Digne. — Aude: Béziers. — Pyrénées-
Orientales: Prades, Argelès, Collioure. —— Corse: Bonifacio (DE Bonne 1);
Aleria (BONNAIRE)§ Bocognano (BRUERA l).
Espagne centrale: Cuidal Real   Dxmsr. !) ; Grèce (Tounmizn) ; Russie
méridionale: Sarepta (Dssnnocnians). —~ Algérie: Biskra (idem).
La v. subpilosus Dun., Bouches-du-Rhône: Albaron, V. 19361; Alpes-
Maritimes: Mandelieu, VI, 1940, sur Astragalus momzpessulanus (A. Horr-
MANN)
18. Tychius  trintulus GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Curc., III,
p. 405. — siriaiellus Ch. Bms., 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 766. — v.
arealus REY, 1895, L’Éch., XI, p. 3. — v. beryiensis Pic, L’Éch., XXXIII,
1917, p. 9. — v. decoratus ROSENH., 1856, Thiere Andal., p. 275. — deli-
ciosus Pnnms, 1870, L’Abeille, VII, p. 26. — v. fuscolineaius LUcAs,
1849, Expl. Alg., p. 448. — Husrixcriiz, 1931, p. 1019. — Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 433.
Long. : 2,8-3,5 mm. Oblong, convexe, noir ; le revêtement dorsal
grossier, formé de poils squamuleux épais, serrés, cendrés, plus ou moins
teintés de flave, rarement un peu soyeux, en majeure partie appliqués,
avec une rangée de ceux-ci, soulevés sur chaque interstrie; la suture
élytrale couverte de poils plus clairs, plus serrés, ainsi que sur les épaules ;
les stries pourvues de fines soies couchées concolores ; les antennes (massue
parfois obscurcie exceptée), les tibias, les tarses et le sommet du rostre
ferrugineux; les fémurs noirs ou rougeâtres. Dessous couvert de squa-
mules blanchâtres, oblongues, serrées. Rostre assez épais, presque droit,
peu différent de longueur dans les deux sexes; peu plus court (mâle)
ou aussi long (femelle) que le prothorax ; dans les deux sexes, fortement
subulé à sa partie apicale qui est étroite, lisse et brillante, couvert, jusqu’à
l’inserti0n antennaire, d’une grossière pubescence mi-soulevée, muni, _

1180 cotiêorrismzs cuacumomnas
en dessous, vers le milieu, d’une barbe de poils fins bien visible. Yeux
convexes. Antennes insérées vers le tiers apical du rostre. Prothorax
transversal, assez fortement arrondi latéralement, fortement rétréci en
avant, les angles postérieurs obtus. Élytres peu plus larges que le pro-
thorax, à épaules assez accusées ; les bords latéraux parallèles jusqu’au
milieu ; stries profondes, ponctuées ; interstries plus larges, plans. Pattes
fortes, tibias hérissés; fémurs inermes.
Le revêtement trés variable caractérise plusieurs variétés.
v. al‘ea.t\1S REY. — Vestiture foncière du dessus brune; prothorax orné
d’une tache basale claire ; suture et mterstries élytraux 3, 5, 6, 7 cendrés;
v. fl.lSC0llI1B&É1lS Lucas. — Dessus brun; prothorax clair ou foncé; dans
le premier cas, avec la tache basale blanche habituelle, dans le second cas,
orné de deux bandes dorsales foncées, séparées en avant, par un mince filet,
de la couleur foncière; les élytres avec des bandes claires comme chez la
v. areatus.
v. decoratus Rosrzmx. — Suture et bandes externes des élytres blanches,
la ligne CIHITC du 3** interstrie faisant défaut, laissant, ainsi, un large espace
juxta-sutural foncé.
v. pSeud0nigI'i€0llîs, nova. — Dessus entièrement brun—foncé, sauf la
tache basale du prothorax, la suture et le 7** interstrie des élytres blancs.
La larve vit dans les fruits d’On0nis natriz L. La ponte, très tardive, a lieu
de la mi-juin à début de juillet. La nymphose se fait dans le sol ; l’imago se
transforme en automne et hiverne pour apparaître de la fin d’avril à début
de mai de l`année suivante (H01=rMANN). L’adulte, sur la plante, dans toute
la Provence et dans la Gironde (nombreux observateurs), aussi sur Ononis
fruticosa L., dans les Alpes (Husracnn).
La forme typique se rencontre presque dans toute la France, surtout sur
les sols calcaires ou siliceux; commune dans le Midi, notamment dans la
région méditerranéenne; plus rare vers le Nord.
Seine. — Seine-et-Oise. — Seine-et-Marne. — Yonne. — Aisne. — Marne.
— Aube. — Côte-d’Or. —— Seine-Inférieure. —— Charente-Maritime!. ~—-—
Gironde !. — Loiret Y. —— l.oir·et-Cher.
La v. delzciosus, décrite de Sardaigne, n’a pas été retrouvée en France.
Les autres variétés (plus communes en Algérie) se rencontrent, çà et là,
en Provence mêlées à la forme typique. La v. pseuclonigricollis, provient
des Hautes-Alpes: Monestier de Briançon, sur Ononis   SIMON)  
Europe méridionale; Syrie; Grèce; Afrique du Nord.
19. Tychius argentatus CHEVROLAT, 1859, Rev. Mag. Zool., p. 302. —
mollicomus Dnsnn., Frel., XV, 1908, p. 41. — simillimus Dnsna., 1. c.,
p. 40. — aureolus v. niiidior REY, L’Échange, 1895, p. 3. — HUSTACHE,
1931, p. 1021. — Cat. SAINTE·GLAIRE·DEVILLE, Fr., p. 433 ; Cat. Corse,
p. 448.
(1) Cette curieuse variété, provenant des doubles indéterminée de BEDEL, ressemble
superficiellement à. T. nigricollis CHEVR., de Sicile. Elle s’en distingue nettement par
le prothorax non rétréci en arrière, sans taches blanches sur les côtés, mais surtout par
la nature du revêtement entièrement différent.

catamnarmn. -— rvcmus 1181
Long : 2,3-2,7 mm. Oblong, allongé, peu convexe, revêtu d’une couche
de squamules ovales, masquant entièrement les téguments, d’un blanc
d’argent, ou ilavescentes à reflet soyeux, impressionnées en leur milieu ;
parfois la ligne médiane du prothorax et les élytres sur la suture et les
bords latéraux un peu plus clairs ; les stries garnies de squamules un peu
plus petites ; les pattes, les antennes et le rostre roux. Dessous du corps
à squamules blanches, oblongues et serrées. Rostre du mâle plus court
que le prothorax, un peu arqué, légèrement et assez brièvement aminci
en avant ; celui de la femelle égal au prothorax, presque droit, longuement
et progressivement aminci ; la partie apicale dénudée, presque lisse, plus
courte chez le mâle. Antennes antémédianes, le 1** article du funicule
égal aux trois suivants réunis, le 26 brièvement conique, les suivants
transversaux ; massue elliptique. Prothorax assez transversal, arqué laté-
ralement, sa plus grande largeur un peu en avant du milieu, fortement
rétréci en avant, moins en arrière. Elytres allongés, légèrement arqués
sur les côtés dès la base, un peu convergents en arrière; calus huméral
assez élevé; stries fines, peu distinctes. Pattes élancées; métafémurs
subdentés, rarement dentés chez le mâle.
La larve vit dans les fruits de Lotus tcnuis Krr., et Lotus edulis L., dans
les Alpes-Maritimes. Elle produit une déformation unilatérale et irrégulière
de la gousse, ordinairement de la taille d’un très petit pois et située vers la
base. La transformation se fait dans le sol, de la fin de juillet à début de sep-
tembre (1). Déjà signalée, en Corse, dans les gousses de Lotus creticus L.
(Rnvnmàma, cf. Pnnms, Larves, p. 403). —— L’adulte, sur les plantes nourri-
cières, d’av1·il à juillet.
France méridionale ; assez commun; plus rare dans le Centre et l'Ouest.
Alpes-Maritimes; Var; Vaucluse; Bouches·du-Rhône; Gard; Hérault;
Aude; Pyrénées-Orientales; Hautes-Pyrénées; Tarn; Gironde; Loire-
Inférieure; Allier; Haute-Vienne; Rhône ; Isère ; Drôme. ——- Corse. u
Espagne; Italie; Algérie; Maroc; Tunisie; Asie centrale.
20. Tychius cinnamomeus KIESWETTER, 1851, Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 639. — crelaceus KIESW., l. c., p. 638 (nom. preoc.). — v. dcnficrus
DBR., 1892, Frel., II, p. 100. —-— suluralis BRIS., 1861, Ann. Soc. ent. Fr.,
p. 605. — v. fallax REY, L’Éch., 1895, XI, p. 2. — Husracnn, 1931,
p. 1022. ——- Cat. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 433.
Long.: 2-3 mm. Oblong, assez large, convexe; revêtement dorsal
mat, très dense, composé de squamules courtes, ovales, d'un brun-jaune
uniforme, rarement d’un jaune cendré ; la suture élytrale couverte de
squamules de même forme, mais blanches et formant une bande claire
bien nette ; stries munies de poils fins, couchés; les interstries avec un
rang de courtes soies squamuleuses, un peu soulevées, alignées, visibles
de profil ; les antennes, les pattes et le rostre (presque en totalité) roux.
Dessous du corps avec une couche serrée de squamules ovales, cendrées
ou llavescentes. Piostre mince, filiforme, fortement arqué, progressivement
et très légèrement aminci de la base à Pextrémité, strié à la base, lisse

1182 coLÉoPrÈaEs cURcUL1oN1nEs
et brillant au sommet ; celui du mâle, un peu plus court et à peine plus
épais. Antennes antémédianes (mâle), submédianes (femelle). Yeux
convexes. Prothorax transversal, médiocrement arrondi latéralement,
brusquement rétréci au sommet, les angles postérieurs presque droits,
(chez certains mâles, les côtés subparallèles de la base au milieu). Élytres
un peu plus larges que le prothorax,/à épaules accusées; stries fines,
distinctes ; interstries légèrement convexes. Métafémurs finement dentés.
La forme typique (suturalis Bars.) est de couleur brune à suture blanche
bien tranchée. La v. 0l‘8É3,C9llS Kms. (fallaz REY) est de couleur cendrée
avec la suture claire moins distincte ou nulle. La v. dentîcrus DBR. diffère
de la forme type par la dent métafémorale plus forte, les stries élytrales plus
marquées et les interstries plans. Ces variations se trouvent avec l’espèce.
La larve vit dans les fruits de Dorycnium su./fruticosum Vim., La ponte
est déposée dans l’ovaire des fleurs à partir du mois de mai et se prolonge
à la mi-juin. Les gousses attaquées, ne subissent aucune déformation appa-
rente. Métamorphose en terre. Eclosion de l’adulte en août-septembre. Dia-
pause imaginale jusqu’à la fin d’avril (A. HoF1=MANN). L’insecte parfait
se trouve parfois en nombre prodigieux sur la plante.
Tout le midi; commun sur le littoral de la Provence et du Roussillon.
Remonte jusque dans la vallée du Rhône; çà et là dans le Sud-Ouest, le
Tarn, le Lot-et-Garonne. Corse : Aleria (BONNAIRE !) ; Bocognano (Pnscmzr !).
Péninsule ibérique ; Italie.
21. Tychîus spînicrus DEsBP.ocHERs, 1895, Le Frelon, IV, p. 63;
1908, XV, p. 171. — HUSTACHE, 1931, p. 1022. — Cat. SA1NrE—CLA1aE—
DEv11.1.E, p. 433; Cat. Corse, p. 448.
Long.: 2-2,7 mm. Ressemble à s’y méprendre à T. cinnamomeus,
et considéré, à tort selon notre avis, comme simple race de ce dernier.
Diffère par la taille moindre, l’absence de squamules alignées et relevées
sur les interstries qui sont plans, l’aspect soyeux et non mat du revê-
tement, et surtout par la forme différente du rostre qui est épaissi à la
base, presque droit chez la femelle, à peine arqué chez le mâle ; le pro-
thorax plus arrondi latéralement, à bord postérieur marginé de clair;
l’arrière-corps un peu plus court, à bords latéraux un peu convergents
de la base au sommet ; la dent métafémorale plus forte. Organe copula-
teur du mâle différent.
Vit sur Lotus hispidus Diasr. (AGNUS l)  
Espèce spéciale à la Corse; type (SENAC); Bocognano; Vivario; Folelli
(LÉONHARD) ; Vizzavona (Bunrz) ; forêt de Valdoniello (BÉNARD !) ; Bonifacio
(BoNNAmE l) ; Vivario ; Solenzara (AGNUS l).
22. Tychius flavîcollîs STEPHENS, 1831, Ill. Brit. Ent., Mand., IV, p. 56.
— squamulalus GYLL., 1836, in Schonherr, Il, p. 404. — Kirbyi WATER-
nousa, 1862, Proc. ent. Soc. Lond., p. 79. — v. mimulus PENECKE,
(1) Nous avons identifié cette plante, après qu’el1e nous fut communiquée par AGNUS,
le 27 juillet 1931.

cALANnR1NAE. — TYPHIUS 1183
1926, Wien. ent. Zeit., p. 79. — v. rleniaius REY, L’Éch., XI, 1895,
p. 3. — HUSTACHE, 1931, p. 1023. — Cat. SA1NrE—CLA1RE—DEv1LLE,
p. 433.
Long.: 2,2·2,'7 mm. Suboblong, convexe; revêtu d’une couche de
squamules oblongues, tronquées à leur extrémité, flaves, blanchâtres ou
cendrées ; la suture élytrale plus claire, les stries garnies de petites squa-
mules plus étroites, concolores; les pattes, les antennes (sauf la massue
parfois noirâtre), le rostre (en avant) roux. Dessous à squamules oblongues,
serrées, blanches. Yeux peu convexes. Rostre très faiblement courbé,
aussi long (femelle) ou plus court (mâle) que la tête et le prothorax;
vu de dessus, subparallèle ; vu de profil, progressivement et légèrement,
rétréci (non subulé) de la base au sommet qui est dénudé, presque lisse
et luisant à partir de l’insertion des antennes ; celles-ci brièvement ciliées ;
le funicule à 2** article brièvement conique, pas plus long qu’épais, les
suivants transversaux. Prothorax transversal, légèrement arqué du milieu
à la base, assez fortement rétréci, mais peu resserré en avant. Élytres
oblongs, rétrécis en arrière à partir du tiers postérieur ; le calus huméral
assez saillant; stries fines, masquées par la vestiture ; interstries plans.
Métafémurs finement dentés (1).
Espèce parfois confondue avec les individus de couleur claire de cinna-
mnmeus. Elle s’en distingue, avec un peu d’attention, par la forme du rostre
qui est à peine arqué, les interstries plans, sans soies alignées, les yeux moins
saillants, le revêtement compact, formé de squamules plus longues, les stries
non découvertes quoique marquées, etc.
La larve vit dans les gousses de Lotus comiculatus L., la métamorphose
se fait en terre (Pnnms, Bnmzr., DEVILLE).
Toute la France, surtout dans le Midi, assez commun sur la plante nourri-
cière de mai à juillet. Observé sur Lotus corniculatus forma crassifolius,
dans la Gironde, sur les dunes (TEMPÈRE). Manque en Corse.
Europe moyenne et méridionale; bassin de la Méditerranée.
23. Tychîus bivittatus PERR1s, 1866, Ann. Soc. ent. Fr., VII, p. 191.
—— HUSTACHE, 1931, p. 1023. — Cat. SAINTE·CLAIRE-DEVILLE, Fr., p. 433 ;
Cat. Corse, p. 449.
Long.: 2,8-3 mm. Oblong, peu convexe, noir; le revêtement dorsal
serré, formé, sur le disque du prothorax, de squamules linéaires, sur les
côtés, ovalaires; sur les élytres, ovales, avec une série de petites soies
alignées, soulevées sur chaque interstrie ; les soies des stries un peu plus
fines que ces dernières, couchées ; la couleur foncière rousse, ordinairement
plus foncée sur le prothorax, celui—ci orné d’une large bande latérale
blanche ; les élytres avec une bande de même couleur occupant les côtés
(1) T. Kulzeri PENECKE, Col. Centmlb., 1935, p. 189 (diûîeilis PEN., non Toumv.),
décrit d’A11emagne et dont nous possédons un spécimen nommé par 1’a.uteur, nous paraît
bien peu difïérent de ftavicollis. Les fémurs sont inermes, la massue noire, le rostre plus
grêle, les înterstries plus nettement convexes.

1184 COLÉOPTÈRES cURcUL10NmEs
sur les interstries 5, 6, 7 ; l’écuss0n blanc, ainsi qu’une moucheture anté-
scutellaire ; les pattes, les antennes et le rostre roux. Dessous densément
couvert de squamules ovales, blanches. Bostre plus court (mâle) ou
aussi long (femelle) que le prothorax, arqué, épais à la base, atténué
vers son extrémité qui est dénudée, luisante. Antennes antémédianes.
Yeux peu convexes. Prothorax faiblement transversal, subcarré, à peine
arqué latéralement chez la femelle, médiocrement rétréci et resserre en
625
626 sas ll
630 ‘
638
  '
6’î>   @6 Q
627
632
628   632. 631 631
639\_
Fm. 625 à. 639. — 625. Rostre mâle, chez Tychius argentatu.9 CHEVR. ; — 626. id., femelle
du même ; — 627. Rostre mâle, chez T. flavicollis STEPH. ; — 628. id., femelle du même ;
-—- 629. Rostre mâle, chez T. Zongiclava HUST. ; — 680 id., femelle du même ; — 631.
Antenne mâle du même ; —~ 632. Rostre mâle, chez T. striatulws GYLL. ; —— 638. id.,
chez la femelle du même; — 634. Rostre de T. aureolus KIESW. chez le mâle; —
635. id., chez la femelle du même ; — 636. Rostre mâle du T. medicaginis BRIE. —
687. Rostre femelle du même; -— 638. Patte antérieure mâle chez T. aureolua; —
689. id., chez le mâle du T. medîcagimla.
avant, les angles postérieurs presque droits. Élytres plus larges que le
prothorax, à épaules brièvement obliques, assez marquées, à bords laté-
raux droits, le sommet ogival; stries fines, en partie masquées; inter-
stries plans. Métafémurs inermes.
La larve, d’après REVELIÈRE, vivrait sur Genista corsica D.C. Spécial à
la Corse; répandu et abondant dans diverses localités de l’îl8ZAj3.CClO;
Bocognano (Kniwse, LEONHARD, Acivns, etc.),
24. Tychîus aureolus K1EswETTE1=i, 1851, Ann. Soc. ent. Fr., p. 640. —
alboviliaius Ch. Bms., 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 768. — alboviliis GERM.,
1871, in Harold, Cat., VIII, p. 123. — v. femoralis Ch. Bms., 1862, Ann.

CALANDRINAE. —— ·rvcmUs 1185
Soc. ent. Fr., p. 771. — H. FRANZ, Arb. morph. taxon. Ent., 1942, p. 123.
—- Cat. SA1NTE—CLA1RE—DEv1LLE, p. 433.
Long. : 2,5-2,7 mm. Oblong ovale, court et large, convexe; le revê-
tement dorsal serré, composé de squamules linéaires 3-5 fois aussi longues
que larges, roussâtres ou d’un blond légèrement métallique, plus rarement
d’un blanc argenté soyeux; les élytres ornés d’une`bande latérale et
suturale blanches, cette dernière faisant souvent défaut; l’écusson et
une moucheture antéscutellaire blancs ;le prothorax avec ou sans ligne
médiane claire, obsolète ; les pattes, les antenneset le rostre ferrugineux
(la massue antennaire rarement obscurcie). Rostre, vu de profil, de la
longueur du prothorax, faiblement arqué jusqu’à l’insertion antennaire
— un peu coudé à cet endroit, et, de là, rectilignement atténué jusqu’au
sommet, mais non aplati en dessus. Yeux convexes. Prothorax trans-
versal, médiocrement arqué sur les côtés, fortement rétréci en avant,
à peine convergent en arrière. Élytres ovales, arqués, rétrécis pos-
térieurement ; stries indistinctes, marquées par des squamules semblables
à celles des interstries. Fémurs inermes, profémurs du mâle munis, en
dessous, d’une frange de squamules blanches, bien visibles.
v. Iem0l'&llS Bms. —- Élytres à revêtement unicolore, plus grossier, mat,
sans reflet soyeux, ordinairement plus foncé ; les stries découvertes ; l’arrière·
corps un peu plus allongé. Métafémurs avec un petit fascicule dentiforme.
La forme typique vit sur divers Melilotus, notamment M. alba LAM.
(DEVILLE, Piamacxia) et M. clegan.9 SALzM. (Ho1=rMANN).
La v; fcmoralis, sur Trifolium pratense L. (Ho1=1=MANN).
Les deux formes dans toute la France, surtout dans les sols calcaires de
la région des plaines. La variété, un peu plus commune, s’élève jusqu’à la
zone subalpine. Non signalées de Corse.
Europe centrale et méridionale; tout le bassin méditerranéen; l’aurcolu.c
typique jusqu’en Asie centrale.
OBSERVATION. — Le ZB article du funicule est assez variable, selon les
sexes, dans les deux formes, tantôt ovalaire, tantôt aussi large que long.
Dans aucun cas, ce caractère ne peut servir à séparer aureolus de femoralis
comme le prétend Dasnnocnans.
25. Tychîus mcdicsginis Ch. Bms., 1863, Ann. Soc. ent. Fr., 1862,
p. 767. — v. argenicllus DESBR., 1908, Frel., XV, p. 174. — H. FnANz,
Arbeiten morph. taxon. Ent., 1942, p. 123.
Long. 2-2,5 mm. Très semblable au précédent, de forme et de colo-
ration analogue; le revêtement plus ou moins soyeux, tantôt submétal-
lique, tantôt très mat; la bande latérale blanche des élytres rarement
nulle, mais peu tranchée. Se différencie nettement par les caractères
suivants: Rostre (vu de profil) régulièrement mais modérément arqué,
non coudé, subcylindrique, médiocrement atténué au sommet ; la massue
des antennes noire (rarement rousse) ; les profémurs, chez le mâle, sans
frange squamulée particulière; la bande suturale blanche des élytres
ordinairement absente.

1186 coLÉoPTÈREs cURcULIoNIDEs
La v. atgentellus, dont le type m’a été communiqué autrefois par Oniznrn ün,
ne diffère de la forme typique que par le revêtement blanc d’argent. Bien
qu’assez rare, elle se rencontre çà et là avec l’espèce dans le Midi, le Lyonnais
et la Touraine.
La larve vit dans les fruits de M edicago sativa L. et M. falcata L., provo-
quant une cécidie ovoîde à peine charnue (abbé PIERRE, 1905). La trans-
formation se fait en terre; l’éclosion imaginale en juillet-août; hiverne (!).
L’adulte pullule parfois sur la Luzerne cultivée. — Mai-juillet.
Assez commun dans la région des plaines de presque toute la France. —
Manque dans le Nord-Ouest.
Europe centrale et méridionale. i
OBSERVATION. — La plupart des auteurs ont confondu cette espèce avec
la précédente. .]’ai moi-même réuni autrefois les deux insectes, me basant
d’une part sur l’assertion de Bnnm., ainsi que sur l’examen de la collection
Bnrsonr qui considérait son meclicaginis comme synonyme dlaureolus, et,
d’autre part, sur les termes erronnés de diverses descriptions (1).
26. Tychius crassirostris Kmscn, 1871, Berl. ent. Zeitschr., XV, p. 48.
— Kirschi FAUST, Stett. ent. Zeit., 1884, p. 471. — Therondi Hosr.,
1933, Bull. Soc. ent. Fr., p. 115. — Husr. Curc. gallo-Rhen., in Ann.
Soc. ent. Fr., 1931, p. 1026. — H. FRANZ, 1942, Arb. morph. taxon.
Ent., p. 124. —— Cat. SAINTE—GLAIRE—DEVILLE, p. 434.
Long. : 2,5-2,7 mm. Ovale oblong, très convexe, noir ; le revêtement
dorsal uniforme, plus ou moins soyeux, composé de squamules oblongues,
lancéolées, acuminées, ooncaves, finement striées, fortement appliquées,
très serrées, masquant les stries élytrales, jaune brunâtre; la suture,
les côtés des élytres et du prothorax et parfois la ligne médiane de celui—ci,
blanchâtres ; les pattes, les antennes (massue foncée exceptée) et le rostre
roux. Dessous densément couvert de squamules oblongues de même cou-
leur que le dessus. Rostre très épais, arqué, squamulé jusqu’à l’insertion
antennaire, dénudé et luisant en avant ; celui du mâle plus court que le
prothorax ; vu de dessus, à côtés subparallèles ; vu de profil, modérément
aminci et brièvement subulé au sommet ; celui de la femelle égal au pro-
thorax; vu de dessus, légèrement convergent jusqu’à sa partie apicale ;
vu de profil, un peu plus étroitement subulé vers Pextrémité. Yeux assez
convexes. Antennes insérées vers le tiers supérieur du rostre ; le? article
. ., du funicule égal aux 2, 3 ensemble; massue ovale (mâle), oblongue
(femelle). Prothorax peu transversal, ses côtés faiblement arqués en
arrière, arrondis oonvergents en avant; sans étranglement derrière le
bord antérieur, sa plus grande largeur vers le tiers antérieur. Élytres
ovales, peu arqués latéralement, rétrécis, en arrière, à partir du tiers
basal, les épaules obliques; stries invisibles. Pattes robustes; protibias
presque droits ou un peu bisinués en dedans ; métafémurs subdentés.
(1) HUSTACHE, notamment, donne medicaginia comme ayant les pro- et mésofémurs
pourvus d’une frange squamuleuse chez les mâles.

CALANDRINAE. —— Tvcmus 1187
Mâle : Pro- et mésofémurs frangés de squamules blanches sur la tranche
interne ; protibias longuement et finement ciliés en dedans.
T. Therondi Husr., est une simple variété de couleur de cette espèce
dont le revêtement unicolore est d’un gris ou d’un blanc d’argent.
La larve vit dans· les feuilles de divers Melilotus et Medicago, notamment
Melilotus alba LAMK. (GERHARDT, Mix, HIERONYMUS), Melilotus macrorhiza
PERs. (PERRIS, MARTEL), Melilotus officinalis G. G. (Ross., MAncnAL), Medi-
cago sativa L. (KIEFFER, 1901) et Medicago falcata L. (KIEFFER, 1901, W1LMs
et Wesnorr, 1931). La larve provoque une galle à la face inférieure des folioles,
dont les deux moitiés se replient et sont plus ou moins soudées ; la nymphose
se fait en terre (J. Mix, Wien. ent. Zeit., IV, 1885, p. 289. — Ross, Die Pflan-
zengallen Bayerns, fig. 115, 116. — URBAN, Ent. Bliitt., 31, 1935, p. 24-28,
biol. larve).
La forme typique rare en France. —- Mai à ün août.
Haute-Marne : Gudmont (Devine 1). — Jura : Dôle (Husmcnn). — Isère :
Entre·deux-Guîers (V. PLANET). —— Gironde : Carmasac, sur les mélilots
(TEMPÈRE). — Saône-et-Loire (MARCHAL). —— Lot-et-Garonne : Sos (coll.
GR1zNum 1). —— Gard: Crau du Roi (THÉROND).
La v. Therondi, décrite comme espèce, vit sur M elilotrw albaL. (Tniênorxn)  
Gard: Grau-du·Roi, types (TnÉRoNn). En basse Autriche (Tn. v. WANKA 1),
elle est mêlée à la forme typique. Elle est assez homogène en Camargue,
bien que l’on trouve avec elle des individus d’un roux-chamoisé (form.
typ.), de même elle se rencontre dans toutes les régions habitées par l’espèce.
Espagne ; Allemagne ; Bohême ; Hongrie ; sud du Tyrol ; Bosnie ; Croatie ;
Pologne (SMRECZYNSKI); Bukovine; Russie méridionale: Sarepta; Kirgis.
27. Tychius juncous REICH (2), 1797, Mant. Ins., 1, p. 15.- haemalopus
GYLL., 1836, in Schônherr, Gen. Cure. III, p. 409. -— cancscens MARSH.,
1802, Ent. Brit., I, p. 259. — curius Ch. BRIS., Ann. Soc. ent. Fr., 1862,
p. 770. — flavicollis Bol-1., 1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, p. 304
(non STEPH.). — sericaius DBR., 1897, Frel., VI, p. 26. — H. FRANz,
Enlomologisk Tidskrifl, 1949, p. 266. — A. HoFFMANN, Rev. Fr, d’Ent.,
XVII, 3, 1950, p. 198 (Synonymie).
Long. : 1,8-2 mm. Ovale, court, convexe ; revêtement dorsal unicolore,
formé de squamules linéaires fortement appliquées, serrées, masquant les
téguments, brunes, cendrées ou flaves, un peu soyeuses; les stries peu
distinctes, à squamules non différenciées; les pattes, les antennes et le
rostre roux. Dessous du corps couvert de squamules ovales, serrées,
cendrées ou jaunâtres. Rostre plus court (mâle) ou aussi long (femelle)
que le prothorax ; vu de profil, très légèrement coudé au niveau de l’inser—
tion antennaire, puis rétréci, aminci à sa partie apicale qui est dénudée,
presque droite, déprimée en dessus et, chez le mâle, paraissant faiblement
relevée à son extrémité. Antennes insérées au tiers apical du rostre. Yeux
(1) Les types avaient été trouvés sur Ephedm. diatichya L., mais il s’agit là d’un support
purement accidentel.
(2) Et non BEICHE comme Pécrivent certains auteurs, par confusion des deux ento-
mologistes.

1188 coLÉ01>·1·ÈREs cUncU1.1oNmEs
assez convexes. Prothorax transversal, ses côtés peu arqués de la base
au milieu, assez brusquement rétréci en avant. Élytres cordiformes, courts,
environ un tiers plus longs que larges, à calus huméral assez élevé, à
bords latéraux arqués dès la base et fortement convergents en arrière à
partir du milieu. Fémurs épais, inermes; profémurs brièvement ciliés
en dessous.
Vit sur Anthyllis vulneraria L. (PENECKE), sur Tri/alium arvense L. (Horr-
MANN), Melilotus arvensia WA1.Ln. et Melilotus macrorhiza Pnns. (KLMNE),
Lotus (Ch. Bmsour).
642 644
643
645
640 641
Fm. 640 à 645. — 640. Tyahim vmicaœus REY (silhouette) ; -— 641. T. junaeus Rmcn
(id.); — 64-2. Rostre mâle du T. mieaceua; — 643. Rostre femelle du même ; —644·.
Rostre mâle du T. jumzeue; —- 645. Rostre femelle du même.
Toute la France ; assez commun dans tout le bassin de la Seine, les régions
du Nord et de l’Est ; moins fréquent dans le Centre et le Midi ; rare dans le
Sud-Ouest; Gironde; Charente-Maritime (TEMPÈRE), dans l’Ouest: Loire-
Inférieure (Bmsovr). Non signalé de la région armoricaine ni de la Corse.
Europe moyenne.
OBSERVATION. — BEDEL (Fn. Seine, VI, p. 151) commet une erreur en
attribuant à cette espèce des fémurs antérieurs frangés de squamules chez
le mâle. On observe seulement uel es soies assez é aisses eu distinctes
_ *1 qu P » P ,
aucunement comparables a une frange squamuleuse.
28. Tychius miceceus BEY (1), L’Éch., XI, 1895, p. 3. ——-— Jacqucli
Pic, L’Éch., XIX, 1903, p. 140. — haemaiopus auct. (non GYLL.). ———
(1) T·m1ÉG€81HREY (Jacquet/i Pic) aété décrit sur des spécimensàrevétement argenté,
comme variété de kaomaiopuc euct. Par droit de priorité, à. ln suite de notre rectification
synouymîque, il doit s’é1ever au rang d’espèce.

CALANDRINAE. —— rvcmus 1189
junceus Ch.Bn1s., Ann. Soc. ent. Fr., 1862, p. 773 ( non BEICH). — junceus
Bon., 1843, in Schonherr, Gen. Curc., VII, p. 303. —— A. HOFFMANN,
Hev. Fr. d’Ent., XVII, 3, 1950, p. 198 (Synonymie).
Long. : 2-2,5·’mm. Oblong, convexe noir ou brun ; les élytres ferrugi-
neuses, sauf parfois vers la base ; revêtu densément en dessus, de squamules
linéaires, appliquées de couleur fauve, jaunâtre ou cendrée ; la suture par-
fois blanchâtre ; les strieés lytrales munies de squamules peu différenciées,
un peu plus fines ; les antennes, les pattes et le rostre, au moins en avant,
roux. Dessous du corps avec des squamules plus fortes, plus claires, ser-
rées. Rostre du mâle subégal au prothorax, faiblement arqué, un peu coudé
au niveau de l’insertion antennaire, modérément rétréci dans sa moitié
postérieure et assez fortement dans sa partie apicale ; celui de la femelle
aussi long que le prothorax, régulièrement subrectiligne. Yeux plans.
Prothorax transversal, régulièrement mais peu arqué latéralement,
progressivement et peu fortement rétréci en avant, ses angles postérieurs
obtus. Élytres oblongs, à bords latéraux subparallèles sur leur moitié
antérieure, faiblement convergents en arrière ; un peu plus larges que le
prothorax ; le calus huméral non ou à peine accusé ; stries peu distinctes ;
interstries plans. Profémurs ni franges ni ciliés en dessous dans les deux
sexes ; métafémurs subangulés.
La larve vit dans les gousses de divers Mélilots (PERRIS, Larves, 1876,
p. 403; PENECKE, 1922), notamment Melilotus arvensis WALLR., M. alba
LAM., M. macrorhiza PERS. La métamorphose s’accomplit dans le sol, en
fin juillet, dans une coque de terre ; l’imago se montre vers le début de sep-
tembre et entre en hibernement dès les premiers froids.
Toute la France; de mai à fin septembre; plus commun dans le Midi.
Europe moyenne et méridionale.
OIZSERVATION. — BR1s0U·r a confondu, sous le nom de curtus BR1s., deux
espèces : haematopus auct.(micaeu,.s· REY) et jurweus REICH, qui sont mélangées
dans sa collection et disposées souvent sur une même paillette. Cette confusion
se retrouve dans les collections de plusieurs entomologistes, notamment
du Dr GRENIER, de LÉVEILLÉ, GUILLEBEAU, MAGNIN.
La forme différente de l’arrière-corps et les yeux plats chez haematopus
auct., ne prêtent cependant à aucune fausse interprétation.
29. Tychîus meliloti STEPHENS, 1831, Ill. Brit. Ent., Mand., IV, p. 55. —
v. liligiosus TOURN., 1873, Ann. Soc. ent. Fr., p. 492. ~— v. dimidiaii-
roslris DRR., 1908, Frel., XV, p. 187. — HUSTACHE, 1931, p. 1028. ——— Cat.
SA1NTE—CLA1RE-DEv1LLE, p. 434.
Long. 2 2,2-2,7 mm. Espèce remarquable par son rostre fortement
subulé et droit à partir de sa courbure basale.
Oblong, peu convexe, noir ou brun ; les élytres (sauf à la base) ordi-
nairement rougeâtres; la vestiture dorsale serrée, appliquée, jaunâtre
ou grisâtre, plus ou moins soyeuse, formée de squamules linéaires, un
peu plus fines que chez les deux précédentes espèces ; la suture élytrale
étroitement et les angles postérieurs du prothorax couverts de squamules

1190 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
blanches, suboblongues ; les stries à squamules plus fines, moins longues
que celles des interstries ; les antennes, les tibias, les tarses et le sommet
du rostre roux. Dessous densément squamulé de blanc. Rostre peu diffé-
rent de longueur chez les deux sexes, plus court que le prothorax, épais
et courbé presque à angle droit à la base, aminci dans sa moitié basale,
puis rectiligne et fortement subulé, dans sa moitié apicale, plus fortement
chez la femelle. Prothorax transversal, médiocrement arqué vers le milieu
des côtés, subrectiligne, de cet endroit jusqu’à la base, les angles posté-
rieurs presque obtus. Élytres subparallèles en avant ; calus huméral
saillant ; stries non couvertes, bien visibles; interstries plans. Pattes
assez fines ; fémurs inermes.
649
648
646 647 65°
FIG. 646 à. 650. — 646. Tychiuns lzmgicollis BRIS (silhouette); — 647. T. pumilus (id.) ;
— 648. Protibia mâle, chez T. meliloti STEPH. ; — 649. Rostre mâle, chez le même ;
—— 650. Rostre femelle, chez le même.
Mâle : Protibias avec un denticule aigu, vers le milieu de leur tranche
interne.
v. lîtigîosus TOURN. — Revêtement brun foncé à reflets cuivreux ; la ligne
suturale blanche des élytres fortement tranchée.
v. dîmîdî3.üI'0SICl‘î5 Den,. — Brièvement oblong; les élytres plus convexes,
plus courts, à côtés un peu arqués dès la base, ou parallèles en avant ; revê-
tement cendré ; fémurs parfois noirâtres.
La larve vit dans les feuilles de divers Mélilots: Melilotus officinalis
C. G. (L. BEDEL), M. macrorhiza (Parmis, KIEFFER, HOFFMANN), M. alba
LAM. (TEMPÈRE). Elle provoque un renflement des nervures médianes (plus
rarement des secondaires) des folioles ; elle s’échappe par des excoriations de
la galle, pour aller se métamorphoser dans le sol, dans une petite coque de
terre, enterrée à une faible profondeur. La nymphose dure environ 20 jours

CALANDRINAE. — rvcmus 1191
(URBAN, Ent. Blâtt., 10, 1914, p. 266-227, Biol. Larve, nymphe. — H. V.
LANGERKEN, Ent. Blâtt., 4, 1941, p. 145).
Plaines et régions collinaires de toute la France. Mai-juillet. Très commun
dans le Midi ; un peu moins dans les autres parties. Semble rare en Normandie.
La v. litigiosus mêlée à la forme typique,
La v. dimidiatirostris semble bien constituer une race biologique dont il
sera intéressant de rechercher le victus. Décrite du Var l. —- Retrouvée dans
le Jura : Dôle (Hosracma). — Lozère : Mende (GmzN1ER, ma coll,).
Europe moyenne et méridionale. Algérie ('I`0UnNxER).
OBSERVATION. — T. dimidiatirostrùs est décrit comme espèce propre;
Husrxcne le maintient comme tel, dans ses Curcul. gallo-rhénans. J’ai
vu le type, communiqué autrefois par OBERTHIÃR, son examen (aussi bien
que celui d’un exemplaire de la collection GRENIER, absolument identique)
ne permet pas de le considérer spécifiquement différent de meliloti. Dassno-
cmans donne à son Tychius plusieurs caractères que je n’ai pas retrouvés
sur le type, en particulier la brièveté des antennes. T. naaziae FAUs·r, Stett.
ent. Zeit., 1889 (sericans F Ausr, Deutsche ent. Zeit., 1889), n’est qu’une variété
de meliloti, à élytres noirs, à revêtement gris d’argent. Décrit de Corfou.
30. Tychîus tomentosus ITERBST, 1795, Natursyst. Ins., Kâf., TVI,
p. 278. — brevicollis REY, 1895, l’Éch., p. 3. — clavipes REY, I. c., p. 3. —
mzlxius REY, l. c., p. 4. — picirostris GYLL., 1813, Ins. Suec., III, p. 121. —
Siephani SCHôNHERR, 1836, Gen. Curc., III, p. 412. —— villosus MARSH.,
1802, Ent. Brit., I, p. 260. — HUSTACHE, 1931, p. 1029. — Cat. SAINTE-
CLAIRE-DEVILLE, p. 434.
Long.: 2-2,5 mm. Oblong, assez convexe, noir, les élytres souvent
rougeâtres en arrière ; couvert de squamules linéaires, appliquées, serrées,
mais ne voilant pas complètement les stries, jaunâtres ou cendrées;
la suture et le calus huméral plus densément squamulés et blanchâtres ;
les pattes (fémurs parfois rembrunis exceptés), les antennes (massue
rarement noirâtre), le sommet du rostre ferrugineux. Dessous du corps
densément couvert de squamules blanches, ovales. Rostre un peu plus
court (mâle) ou à peine aussi long (femelle) que le prothorax, robuste,
légèrement courbé, graduellement et à peine atténué-aminci de la base
au sommet, la partie apicale dénudée, très courte, brillante. Antennes
insérées au quart (mâle) ou au tiers (femelle) apical du rostre. Yeux presque
effacés. Prothorax un peu transversal, ses côtés peu arqués dans le milieu ;
rétréci en avant, mais non resserré au sommet, les angles postérieurs
presque droits. Élytres oblongs, arqués dès la base ; calus huméral accusé ;
stries bien visibles munies de poils squamuleux courts et fins ; interstries
plans. Fémurs inermes.
La larve vit dans les capitules de Trifolium arvense L. (URBAN). L’adulte
se trouve sur diverses espèces de Trèfle : Trifolium pratense L., T. repens L.,
T. campestre Scnnan. (Ho1=1=MANN). Début d’avril à septembre. (Biol. Pnnms,
Larves, 1876, p. 403).
Très commun.; plaines et montagnes (jusqu’à la zone subalpine) de toute
la France.
Europe centrale et méridionale. . 76

1192 coLÉo1=·TizREs cuacumomnus
31. Tychius Sharpi TOURNIEH, 1873,Ann. Soc. ent. Fr., III, p. 506. —-
A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1934, p. 47. — Cat. SAINTE·CLAIRE-
DEv1LLE,   434.
Long. : 2 mm. Ressemble étonnamment au précédent ; plus petit, un
peu plus trapu, les squamules moins serrées, celles des stries peu diffé-
rentesde celles des interstries ; le rostre semblable mais un peu plus long.
Diffère surtout par les protibias armés, au milieu de la tranche interne,
d’un denticule bien distinct (mâle) ou d’une dilatation subdentiforme
(femelle). Profémurs pourvus, en dedans, d’une frange squamuleuse
blanche, chez le mâle.
Vit sur les Trèfles (Pnmzcxz).
Espèce rare et méconnue en France; décrite de Genève (Tounmnn). —
Yonne: environs de Joigny (HOFFMANN). — Isère: Vienne (FALCOZ I).
Europe méridionale: Autriche, Dalmatie, Vénétie, Trieste, Moldau.
32. Tychius pusillus GERM., 1842, Stett. ent. Zeit., III, p. 107. —— brevi-
cornis WATERH., 1862, Proc. ent. Soc. Lond., p. 80. — pygmaeus H.
Bms., 1860, Rev. Mag. Zool., XII, p. 167. — v. melallifer REY, l’Éch.,
1895, p. 4. —— v. neapolilanus Touran., 1873, Ann. Soc. ent. Fr., p. 502. —
HusTAcnE, 1931, p. 1031. — A. HoFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1934,
p. 46. — Cat. SAINTE-GLA1RE-DEviLLE, p. 434; Cat. Corse, p. 449.
Long. : 1,3-2 mm. Oblong, faiblement convexe, noir (les élytres parfois
rougeâtres); le revêtement peu serré, ne voilant pas entièrement les
téguments, formé de poils squamuleux, fins, acuminés, cendrés, appliqués,
disposés, en 1-2 rangs sur chaque interstrie, plus serrés, un peu plus épais
sur le prothorax qui est, en outre, étroitement bordé de blanc à sa base ;
les stries découvertes, munies de poils fins et très courts; les antennes
(massue et sommet du funicule exceptés), l’extrémité du rostre, les tibias
et les tarses ferrugineux. Dessous du corps couvert de squamules blanches,
oblongues, serrées. Rostre assez épais, peu arqué, moins long (mâle) aussi
long (femelle) que le prothorax, vu de profil, médiocrement atténué de
la base au sommet et faiblement aminci à sa partie apicale. Antennes
antémédianes. Yeux effacés. Prothorax peu transversal, régulièrement
arqué latéralement, rétréci en arrière, plus fortement en avant, mais non
étranglé au sommet. Élytres oblongs, les épaules peu accusées, les côtés
parallèles jusqu’au milieu; stries peu moins larges que les interstries
plans. Fémurs inermes, noirs ;protibias bisinués en dedans, avec un petit
denticule bien distinct sur leur tranche interne (mâle), moins distinct
(femelle).
On observe les variations suivantes:
v. mctallifer REY. — Taille forte ; pubescence argentée à reflet métallique.
v. neapolitanus Toumv. — Prothorax aussi long que large.
· v. ll18I`IIllS, nova. — Comme la forme typique, mais protibias du mâle
mermes.

CALANDRINAE. — '1`YCHIUS 1193
La larve, observée aux environs de Paris, vit dans les inflorescences de
Tri alium ra L erum L,. La onte doit s’effectuer en mai. Les ca itules
' , 8 _ P , P _
attaques shypertrophient, leur forme reste normale, sauf une depression
qui les rend comme tronqués à leur sommet ; leur volume est de moitié plus
grand et les calices des fleurs du pourtour prennent une teinte vert pâle
caractéristique. On trouve parfois 2-3 larves par capitule. La nymphose
se fait dans le sol, à la fin d’août, dans une logette de terre; elle dure une
quinza1ne de jours. L’imago se montre vers la fin de septembre et entre en
d1apause ]usqu’en mai de l’année suivante (Horrmnrm).
Commun dans toute la France et la Corse, surtout dans les lieux secs et
chauds, à prédominance calcaire ou siliceuse. h
La v. metalltfer pas rare dans le Roussillon. La v. neapolitanus pourrait
peut-être constituer une race   Elle se rencontre en Corse, en Grèce, Corfou,
Macédoine, Crête. En Espagne, une forme très voisine de neapolitanus diffère
par le corps plus étroit, le prothorax plus long, beaucoup moins arrondi
(v. cylindricollis SOLARI, Mém. Soc. ent. [tal., 1950, p. 46). La v. inermts
Ho1~·rM. est une aberration mâle`, mêlée à la forme typique, surtout dans le
Midi.
Europe centrale et méridionale.
32 bis. Tychius curtirostrîs Dnsnn., Ann. Soc. ent. Belg., 1873, p. 107 ;
Frel., XV, 1908, . 103. — A. HOFFMANN Bull. Soc. ent. Fr., 1934, . 46.
p S
angusius SOLARI, in litt.
Long. : 1,3-1,8 mm. Diffère au premier coup d’œil du précédent, par
la coloration rouge ou rougeâtre des élytres et les fines squamules uni-
sériées, strictement alignées sur chaque interstrie. L’insecte est plus
grêle, son prothorax moins élargi est revêtu de squamules assez souvent
soyeuses. Le rostre plus court est ordinairement plus largement teinté
de roux à l’extrémité, mais il peut être rembruni jusqu’à l’apex. Les pro-
tibias du mâle sont normalement dentés, mais comme chez pusillus,
l’on trouve_ de nombreux spécimens qui les ont inermes.
Répandu en Corse: Ajaccio (Bunz); Porto-Vecchio, en nombre (Cnois-
sANnEAU l) ; Sardaigne (SOLARI l).
OBsEnvA·rr0N. — Dnsnnocmans attribue au mâle de curtirostris des tibias
inermes et le rostre noir; sur ce point il est en contradiction avec le type
mâle que j’ai vu, dans la collection Onenrnün, qui a le rostre rougeâtre au
sommet et les protibias finement denticulés.
33. Tychius armatus ToURN1ER, 1873, Ann. Soc. ent. Fr., p. 495. —
grandicollis Drssnnocrxnns, C. R. Soc. ent. Belg., 1873.
Long.: 1,5-2,5 mm. Extrêmement voisin du pusillus, dont il n’est
probablement qu’une race géographique. Differe par le prothorax plus
arrondi latéralement, le rostre presque droit dans les deux sexes, parais-
sant plus aminci vers le sommet et ordinairement noir, sauf sur les côtés
de son extrémité, les antennes (massue comprise) entièrement rousses ;
(1) Somm, Mém. Soc. ent. Ital., XXIX, 1950, p. 45, considère mapolüanus comme
une espèce propre-
76'

1194 coLÉoPTÈREs CURCULIONIDES
les protibias inermes chez la femelle, seulement dentés chez le mâle.
Pour le reste, absolument semblable à pusillus.
Cette espèce, assez commune en Algérie, se retrouve en France, dans les
Alpes-Maritimes, où nous l’avons trouvée à Mandelieu, Vers le début de juil-
let 1940, sur Trifolium stellatum L.,
Les spécimens français, par comparaison de ceux du Nord africain, sont
d’une taille plus forte (2-2,5 mm.),
Italie ; Sicile ; Espagne ; Algérie ; Maroc !
34. Tychius tibialis B01-I., 1843, in Schônherr, Gen. Curc., VII, p. 310. —
nigrirosiris (WALT.) WArEa1~iousE (1861), Proc. ent. Soc, Loud., p. 80. —
v. compius ToURN., 1873, Ann. Soc. ent. Fr., p. 497. —Beri0linii STIERL,
(ex parte) Mitt. Schw. ent. Ges., 1894. — HUSTACHE, 1931, p. 103. —
Cat. SAINTE-CLAIRE-DEv1LLE, p. 434; Cat. Corse, p. 449.
Long. 2-3 mm. Voisin de pusillus ; plus grand, plus convexe ; la pubes-
cence dorsale plus longue, rangée en 2-3 séries par interstrie ; le rostre
peu différent, mais entièrement noir; les antennes avec le scape et le
18* article du funicule roux, le reste noir ; les tibias (l’extrême base noire
exceptée) et les tarses ferrugineux ; assez souvent les métatibias noirs avec
le sommet roux ; les yeux plus convexes ; le prothorax moins brusquement
rétréci en avant (muni également d’un étroite marge basale blanche);
les élytres du mâle, plus parallèles, ceux de la femelle à peine arqués vers
leur milieu ; les stries ponctuées ;1es pattes plus fortes, à fémurs fortement
renflés, inermes.
Mâle 2 Protibias avec un denticule aigu un peu avant le milieu de la
tranche interne ; profémurs frangés, en dessous,'de poils squamuleux
blanchâtres.
v. comptus Tounrz. —— Tous les tibias noirs à sommet roux.
Vit probablement sur Trifolium campestre ScHREB. (procumbens G. G.),
plante sur laquelle nous avons toujours pris Yadulte, tant dans le Midi qu’aux
environs de Paris.
Commun dans toute la France et la Corse. —— Mai à juillet.
La v. comptus se trouve en Corse (Boivwxrma I) et çà et là sporadiquement,
dans le sud de la France, avec la forme typique. Aussi dans l’Atlas marocain :
Ifrane, 1650 m. alt. (Rimos !, Kocima 1).
Europe centrale et méridionale.
35. Tychius curvirostris Ch. Bars., 1862, Ann.Soc. ent. Fr., 11, p. 777. —
HUSTACIIE, 1931, p. 1031. —A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1935, p. 74.
— Cat. SAINTE—CLAIRE—DEVILI.E, p. 434.
Long. 2 1,8-2 mm. Oblong, subdéprimé, noir; le revêtement dorsal
clair, cendré—blanchâtre, non ou faiblement soyeux, formé de squamules
linéaires fortement appliquées, un peu plus épaisses que chez les trois
espèces précédentes, surtout plus serrées, indistinctement alignées en
2-3 rangs par interstrie, masquant presque entièrement les téguments,
sauf les stries qui restent étroitement découvertes et pourvues de petits

CALANDRINAE. —— Tvcmus 1195
poils extrêmement fins ; le bord basal et les flancs du prothorax ainsi que
l’écusson avec des squamules concolores, mais plus serrées et un peu
plus épaisses mais non oblongues ; les tibias, les tarses, la massue anten-
naire ; le scape et le ler article du funicule roux, le reste de l’antenne et
les fémurs noirs; le rostre en entier noir ou brun-de-poix (1). Dessous
couvert de squamules blanches, serrées, oblongues. Rostre peu différent
651 ess
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655 660
FIG. 651 à. 660. —-· 651. Rostre mâle chez Tychius curvirostria Bms.; — 652. Rostre
femelle du même ; — 653. Protibia mâle du même ; ——~ 654. Atenne mâle du même ; —
655. Squamules élytreles du même ;——- 656. Rostre mâle de T. t»ib1hl1IsB0H. ; — 657. id.,
femelle du même ; ·—- 658. Protibia mâle du mê me ; —— 659. Antenne mâle du même;
—- 660. Squamules élytmles du même.
dans les deux sexes, à peine plus épais, un peu plus court (mâle) aussi
long (femelle) que le prothorax ; assez fortement et régulièrement courbé ;
vu de profil,subcylindrique, légèrement atténué à partir de la base, à
peine aminci vers le sommet ; vu de dessus, à peu près cylindrique jus-
qu’à l’extrémité. Yeux très faiblement convexes. Prothorax conformé ‘
comme celui de libialis, mais plus fortement rétréci en avant. Élytres
oblongs, à peine arqués latéralement (femelle), subparallèles et un peu
convergents en arrière (mâle) ; le calus huméral assez marqué ; interstries
(1) Seulement Pextrême sommet roussâtre.

1196 V corûoprùnss cuncuriomnns
notablement plus larges que les stries qui sont fines. Fémurs épais, incr-
mes ; protibias inermes dans les deux sexes.
Cette espèce pourrait être confondue avec le tibialis, mais son rostre est
bien plus arqué et cylindrique, ses protibias inermes, ses poils élytraux
plus courts, plus épais, ses stries plus fines, sa taille inférieure. Les squamules
prothoraciques aussi grosses que celles des interstries élytraux (beaucoup plus
fines que celles des intervalles chez tibialis).
L'adulte vit sur Melilotus arvensis WALLR., sur lequel nous avons pris un
couple (in copula), au début de juin 1922, à Verneuil-sur-Vienne (Haute-
Vienne).
Méconnu et extrêmement rare en France  
Pyrénées-Orientales: Collioure, type (Ch. Bmsour l). — lndre-et-Loire:
Tours (Dnsmzocnizns). — Haute-Vienne (H0F1=MANN).
Italie ; Tunisie (NORMAND).
OBSERVATION. — Dnsnnocnsns (Frel., 1908, p. 154 et 183) attribue à
cette espèce une massue antennaire subovalaire et noirâtre ainsi que des
élytres ovalaires. Ces caractères sont contraires à ceux que nous avons relevés
sur les individus examinés (type de l’auteur compris). La massue est rousse,
indication donnée d’ailleurs par Bmsour dans sa description; en outre elle
est allongée, fusiforme ; les élytres sont nettement oblongs et atténués laté-
ralement dlavant en arrière. Les profémurs, chez le mâle, sans frange squa-
muleuse.
36. Tychîus pumîlus Ch. Bms., 1862, Ann. Soc. ent. Fr., p. 779. —
Gabrieli PENECKE, Col. Centralbl., 1927. —— HUSTACHE, 1931, p. 1032. —
Cat. SMNTE-CLAIRE-DEv1L1,E, p. 434.
Long. 2 1,5-1,7 mm. Ovale-oblong, peu convexe, noir, les élytres parfois
rougeâtres; revêtu en dessus, d’une pubescence squamuleuse, cendrée
ou flavescente, assez serrée, appliquée, rangée sans ordre sur les inter-
stries, un peu soyeuse sur le prothorax ; les stries fines, portant des poils
peu différenciés ; la base des antennes, les pattes et la moitié apicale du
rostre roux. Dessous avec des squamules blanches, ovales, serrées. Rostre
un peu arqué, robuste, graduellement et médiocrement atténué vers le
sommet, plus court (mâle) ou un peu plus long (femelle) que le prothorax.
Antennes antémédianes ; ler article du funicule pas plus long que large.
Prothorax transversal, modérément et assez régulièrement arrondi laté-
ralement, assez brusquement rétréci au sommet, presque droit en arrière,
les angles postérieurs un peu obtus. Élytres ovales, arqués sur les côtés
dès les épaules, leur plus grande largeur vers le milieu ; interstries plans.
Pattes robustes ; fémurs mutiques ; protibias bisinués en dedans, inermes
dans les deux sexes (2).
(1) Près de curuirostris, se place T. Temperei, n. sp. — Même taille, plus trapu, plus
convexe, d’un gris-Have; rostre plus épais, un peu moins arqué, un peu renilé en des-
sous, au niveau des scrobes chez le mâle. Gironde: St-Médard, VII-1925 (1 femelle) :
Soulac, VII-1953 (1 mâle) (G. TEm:PÈ.RE).
(2) PENECKE (Col. Centralbl., 1927) a confondu T. pumilus BRIE. (Gabrieli PENECKE),
avec une espèce de l’Europe centrale fort voisine, qu’i1 considérait comme le vrai pumilus
et qui n’en ditïère guère que par les protibias du mâle dentés et le prothorax non trans-
versal. Elle a été désignée par FRANZ sous le nom de Peneckei.

cA1.AN1>RiN.».E. — Tvcmus 1197
L’adulte vit sur Trifolium nrvense L. (BEnEL, HoE1=MANN) et T. minus
REHL. (I·IoEEMANN).
Presque toute la France, sauf peut-être dans le Nord-Ouest et dans la région
girondine; rare dans le bassin de la Seine, le Nord et le Centre. Abondant
par places, dans le Midi, notamment dans la région méditerranéenne. —— Corse,
très rare, cité de Bonifacio.- Seine-et-Oise : Garches, en nombre ! ;Bouray;
Le Vésinet; Poissy; St-Germain l; Montigny-Beauchamp etc.. — Seine:
Bois de Boulogne. -— Seine—et-Marne : Barbizon ; Fontainebleau I
Europe centrale; Suisse; Italie.
37. Tychius longicollis Ch.BR1s., 1862, Ann. Soc. ent. Fr., III, p. 778. —
ellipsiformis DBR., 1895, Frel., IV, p. 63. -— subellipiicus DBR., 1908,
Frel., XV, p. 53. — HUSTACHE, 1931, p. 1032. — Cat. SAINTE—CLAIRE—
DEVILLE, p. 434 ; Cat. Corse, p. 449.
Long. : 2 mm. Espèce remarquable par son prothorax ordinairement
un peu plus long que large. Oblong, assez convexe, noir; revêtement
dorsal à pubescence subsquamiforme, blanchâtre, assez serrée, fortement
appliquée, soyeuse, disposée en rangs irréguliers sur les interstries; les
stries fines, munies de poils peu différents de ceux des interstries; les
pattes, en entier, les antennes (sauf la massue et le sommet du funicule),
Pextrémité du rostre roux. Dessous couvert de squamules blanches,
ovales, serrées. Rostre assez robuste, plus court (mâle), aussi long (fe-
melle) que le prothorax, régulièrement mais peu arqué, légèrement atténué
au sommet. Antennes insérées au tiers apical du rostre ; massue oblongue.
Yeux faiblement convexes. Prothorax aussi large, dans son milieu, que les
élytres, au moins aussi long que large, assez ample, sa plus grande largeur
un peu en avant du milieu, plus fortement rétréci en avant qu’cn arrière.
Élytres oblongs, régulièrement arqués dès les épaules qui sont presque
efïacées; interstries plus larges que les stries, plans. Fémurs inermes;
profémurs remarquablement épais ; protibias, chez le mâle, avec un petit
denticule sur la tranche interne.
Le rostre est de courbure variable, tantôt presque droit, tantôt plus
distinctement courbé.
Le T. subellipticus Den., décrit du Var I, n’est qu’une femelle de forte
taille (2,5 mm.) à rostre presque droit, à massue plus allongée, ne difïérant
en rien, d’autre part, de T. longicollis, dont il n’est qu’une simple variation
individuelle.
L’adulte vit sur Orwnis repens L. (O. procurrens WALLR.), sur lequel nous
l’avons pris en assez grand nombre, en fin juillet à Auribeau (Alpes-Maritimes).
Répandu dans le Midi, surtout dans les Alpes-Maritimes !, le Var l, le Vau-
cluse! et les Bouches-du-Rhône L (Qà et là et plus rare ailleurs; Lot-et-
Garonne : Sos. Remonte jusque dans l’Isère : Decines. Paraît très rare dans le
Roussillon: Argelès-sur-Mer (LÉvE1LLE !) (1). —Corse : nombreuses localités.
Pyrénées-Centrales : Val d’Aran (d’après Hnsracna). -— Espagne.
(1) Cité de la Gironde : Cussac, et de la Charente-Maritime : Royan, par HUSTACHE,
d’a.près les collections LABOBDEWIE et GIRAUD, mais ces assertions demanderaient à. être
confirmées, car aucun des exemplaires mentionnés ne se trouve dans ces collections.

1198 coLÉoP·rÈREs cuRcuL1oN1DEs
Gen. MICCOTROGUS ScHôNuERR, 1826,
Curc. Disp. méth., p. 247.
Genre très voisin des Tychius, à caractères généraux identiques; il
n’en diffère réellement que par le funicule antennaire de 6 articles. Les
fémurs sont inermes. Chez le mâle de plusieurs espèces les protibias
sont armés d’un denticule aigu sur le milieu de leur bord interne. En
outre le segment anal est plus ou moins impressionné.
On compte environ 25 espèces paléarctiques dont 5 appartiennent à notre
faune. Leur éthologie ne diffère pas du genre précédent; les larves vivent
dans les fruits ou les fleurs de diverses Papilionacées; la transformation
s’effectue dans le sol.
TABLEAU DEs ESPÈCES
1. Revêtement élytral composé entièrement de squamules
ovales, courtes, très serrées ................, 2.
—— Revêtement dorsal composé entièrement de poils fins ou
de squamules piliformes, parfois mélangées de squamules
ovales, impressionnées ou non ................ 3.
2. Prothorax noir ou fauve, parfois à reflet rouge, orné d’une
large tache basale blanche dilatée à ses extrémités. Élytres
blanchâtres ou cendrés, avec ou sans bande noire entourant
leur bord externe d’un bout à l’autre. Long. : 3-3,5 mm.
. . . . . . ._ .................. 1. capucînus.
— Prothorax blanchâtre, avec une tache ovalaire brune, au
milieu du disque. Élytres de couleur uniforme, sans bande
noire externe. Même taille que le précédent ..... v. molitor.
— Prothorax et élytres concolores, blanchâtres, sans aucune
trace de taches. Même taille ............ v. concolor.
3. Élytres et prothorax sans taches claires ; revêtement uni-
forme, composé d’une fine pubescence cendrée, peu serrée .... 4.
— Élytres avec une tache scutellaire ou une bande suturale
claire. Prothorax orné d’une tache basale ........... 5.
4. Prothorax médiocrement transversal, fortement rétréci
dans sa moitié antérieure. Élytres faiblement arqués sur
les côtés. Rostre ordinairement noir (forme typique),
ou téguments élytraux rougeâtres, rembrunis à la base.
Rostre rouge au sommet (v. posiicus GYLL.). Long. : 1,7-
2 mm. ................... 5. picirostrîs.
— Prothorax plus transversal, brusquement rétréci à. son
tiers antérieur. Élytres plus arqués latéralement. Rostre
noir, à sommet roux. Téguments noirs. Taille plus forte.
Long. 2,5-2,7 mm ............. picîrostrîs pyrenaous.

CALANDRINAE. —- Mrccornoeus 1199
5. Élytres parsemés de squamules ovales, blanches, impres-
sionnées, plus condensées sur la suture. Revêtement foncier
d’un brun fauve. Prothorax orné à la base, d’une tache
antéscutellaire parfois prolongée, en avant, sur la ligne
médiane. Rostre acuminé, droit (femelle), presque droit
(mâle), roux. Protibias inermes dans les deux sexes.
Long. : 2,5-3 mm ..,............ 2. ncumînirostrîs.
— Élytres sans squamules ovales, impressionnées. Revête-
ment dorsal piliforme, ocre ou cuivreux. Protibias du mâle
armés d’un denticule vers le milieu de leur tranche interne .... G.
6. Prothorax orné à la base, de trois macules blanches sépa-
rées. Suture élytrale blanche. Pattes noires (sauf les
tarses roux). Long. :3-3,2 mm. ........... 4. suturatus.
—— Prothorax avec une fine macule antéscutellaire. Élytres
sans bande suturale claire, avec seulement une tache sur
l’écusson. Tibias et tarses roux. Long. : 2-2,8 mm .... 3. cuprifer.
1. Miccotrogus capucinus Boa., î .
1843, in Schônherr, Gen. Cure., VII, 1  
p. 412. — v. monachus GHEVR., 1859, L  
Rev. Mag. Zool., p. 300. —— v. molilor `
CHEVR., l. c., p. 302. — v. Damryi -¥., z ,_l«
DEsBa., 1895, Frel., IV, p. 77. — v. }~   "
signaiicollis CHEVR., l. c., p. 301. — / '· ‘
v. discoideus DBR., 1873, Ann. Soc. ,/     \
ent. Belg., XVI, p. 117. —— v. auro-      
noialus PIC, l’Éch., XLI, 1925, p. 12.   iii   A
-— HUSTACHE, 1931, p. 1032. -— Cat.  
SAINTE-CLAIRE-DEVILLE, p. 434 ; Cat. '—     _
Corse, p. 449.          
Long. : 3-3,5 mm. Allongé, subcylin- [     X
drique, subdéprimé en dessus ; revêtu    
dorsalement de squamules ovales, très ,,,7       ,   `~‘ \
serrées, avec, sur chaque inte1·strie,une   3,, p B  I-
ligne de soies jaunes excessivement ‘   ‘
courtes; le prothorax, noir ou brun-     1 4;,- /
rouge, avec une large bande basale , i` I
blanche dilatée latéralement, forte- R Ã
ment tranchée ; le front squamulé de ~ l
blanc ou de gris cendré comme la base Fm. 661. —- Miccotrogua
du rostre; les élytres uniformément "“?”‘”i”“‘^" B°H·
cendrés, ou flavescents, sauf les inter-
stries 6-7 qui restent plus clairs ; le Pourtour orné ou non d’une bande
foncée ; stries fines, munies de poils concolores très courts ; les antennes

1200 coLÉoPTÈREs cURcULIoN1DEs
(massue noirâtre exceptée), le rostre, en avant, les tibias et les tarses
roux. Dessous crétacé. Rostre du mâle subégal au prothorax, arqué, gra-
duellement et modérément atténué vers le sommet ; celui de la femelle,
plus long, moins courbé, plus fin, nettement plus rétréci et aminci à
partir de l’insertion antennaire. Prothorax plus ou moins arqué latéra-
lement, brusquement rétréci en avant ; les angles postérieurs assez
obtus. Élytres parallèles jusqu’au tiers apical ; épaules accusées ; inter-
stries larges, plans. Pattes inermes.
Le revêtement est variable:
V. m0lîtQI' CHEVR. (v. signaticollis Cmavnn V. Damryi DBR.; discoideus
DBn.). —- Elytres colorés comme chez la forme type, mais dépourvus de bor-
dure noire externe ; prothorax roux foncé ou roussâtre, la bande basale blanche
plus ou moins tranchée, parfois fortement dilatée et prolongée sur les côtés,
en avant, ne laissant plus, sur le disque, qu’une tache ovalaire plus foncée,
rattachée seulement au bord antérieur du prothorax; massue antennaire
ordinairement rousse.
V. 60l1G0l0l‘, nova. — Prothorax et élytres uniformément cendré blanchâtre ;
massue des antennes testacée.
Chez les spécimens du Nord africain, la tache discale du prothorax est
parfois d’un rouge-brun à reflet métallique assez intense ; en outre le prothorax
est plus fortement arrondi que chez les insectes corses.
Vit en Corse, sur Lotus cretieus L. (R. DE Boum; !) et en Algérie, sur Lotus
arenarius Bnor. et Lotus collinus Muni;. (Pnvizmmnorr).
La forme typique est répandue en Corse, ses variétés avec elle, et plus ou
moins fréquentes selon les localités.
Ile Piana; Bonifacio; Ajaccio, Calvil; Bastia (na Bonne l, Acnus I,
Boniumxa l, Pnscmzr l, etc.).
Sardaigne ; Algérie ; Maroc.
2. Mîccotrogus aeumînirostrîs Ch. Bmsour, 1866, Ann. Soc. ent. Fr.,
VI, p. 415. — A. H0FrMANN, Bull, Soc. ent. Fr., 1935, p. 75. — Cat.
SAINTE—CLAIRE—DEVILLE, p. 434.
Long. : 2,5-3 mm. Oblong, brun, couvert de squamules petites, linéaires,
mates, assez serrées, d’un ferrugineux-brunâtre; le prothorax avec une
bande latérale, une tache antéscutellaire parfois prolongée en avant sur
la ligne médiane et l’écusson squamulé de blanc ; la suture élytrale avec
une bande blanche de squamules ovales, impressionnées, très serrées;
les élytres parsemés de ces mêmes squamules; la tête blanchâtre; le
rostre (sauf à la base), les antennes, les tibias et les tarses ferrugineux.
Dessous du corps densément couvert de squamules ovales et oblongues,
blanches. Rostre plus court (mâle), plus grêle, plus fortement subulé,
droit, glabre sur ses deux tiers antérieurs (femelle), squamulé à la base.
Funicule à l" article oblong, égal aux deux suivants réunis, le 26 subégal
au 3°, les suivants globuleux. Prothorax peu transversal, assez arrondi
latéralement, sa plus grande largeur un peu après le milieu, resserré
derrière le bord antérieur. Élytres à côtés subparallèles, un peu plus

A CALANDRINAE. — Miccornocus 1201
larges que le prothorax, légèrement rétrécis au sommet, les épaules assez
accusées; stries fines, ponctuées, squamulées; intervalles plans. Tibias
inermes dans les deux sexes.
Cette espèce ressemble singulièrement à T. Grenieri Bars. Elle s’en distingue
par ses élytres un peu plus courts, son rostre exactement de même confor-
mation, mais plus grêle, surtout par son funicule de 6 articles et ses tibias
inermes chez le mâle  
Mœurs inconnues.
Corse: Sarrola, 6 exemplaires des deux sexes (BONNAIRE)·
Espagne : environ de Madrid, type. —— Algérie.
3. Miccotrogus cuprifer PANZER, 1799, Fauna Germanica, p. 10. —
proceralas K1Esw., 1851, Ann. Soc. ent. Fr., IX, p. 641. — v. capri-
feroides K1EsW., l. c., p. 642. — v. paral-
lelas K1Esw., l. c., p. 642. —— Husracma, · ‘
1931, p. 1036. —— Cat. SAINTE·C«LAIRE· ,
DEVILLE, p. 434. \ "
Long. : 2-2,8 mm. Corps allongé, cylin— \ j
drique, brun ou ferrugineux ; revêtu "—`   . .-’
dorsalement de poils squamuleux grisâ- /   \
tres ou flaves à reflet métallique, peu \   4
serrés, plus fins, appliqués sur le protho-    
rax, plus grossiers, soulevés, mal alignés li  ` /
sur les interstries élytraux, plus étroits, ÉA6i,I_; ;§f,îà il rg
très courts, concolores et couchés dans É ljfli *‘},,;· ,1î_`}· \
les stries ; avec une étroite bordure  ·,·’ `A É ·êrAf',j¤,,`” \`·
basale prothoracique, interrompue laté- ir   ,¢:,«];,,,«  
ralement, une tache scutellaire et une [ V§·   X
courte linéole au sommet de la suture \ rL×lï,ÃJlîÉ,.,` /
formées de squamules blanches, ovales, r ,« " Z`  
serrées; les élytres entièrement rougeâ- ·( Il   `V
tres ou rembrunis à la base et sur les Fm. 662___ Mwwmgus
bords latéraux ; les antennes (massue wprifer Pairz. 5*.
foncée exceptée), les tibias et les tarses
ferrugineux. Dessous du corps densément couvert de squamules blanches,
oblongues. Rostre noir, parfois ferrugineux à l’extrémité, presque sem-
blable dans les deux sexes, plus court que le prothorax, à peine arqué,
peu épais à la base, faiblement rétréci et aminci au sommet qui est pres-
que lisse, rugueux sur le reste de sa longueur. Antennes antémédianes.
Yeux à peine convexes, Prothorax peu transversal, arqué latéralement,
rétréci en avant, fortement resserré derrière le bord antérieur, les angles
postérieurs un peu obtus. Élytres peu convexes, peu plus larges que le pro-
(1)âLn· description de Bn.Is0U·r se rapporte à la. femelle, l’a·uteu1— n’ayzmt pas connu
le m le.

1202 COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES
thorax, allongés, à côtés parallèles, non ou très faiblement convergents
en arrière ; calus huméral saillant ; stries fines, ponctuées ; interstries un
peu plus larges que les stries, rugueux. Fémurs épais, noirâtres, inermes.
Mâle: Prolibias armés, sur leur tranche interne, d’une dent aiguë;
segment anal avec une assez large fossette.
L’adulte se trouve sur Trifolium arveme L., dans le bassin de la Seine
(BEDEL), en Haute-Vienne §HOFFMANN) ; sur Trifolium stellatum L., on Pro-
vence (HOFFMANN)· —— Avr1l·août. · h
Toute la France; commun dans tout le Midi (Sud-Ouest compr1s) ; assez
rare dans le Centre, et de plus en plus rare vers le Nord et le Nord-Ouest.
Répandu et assez commun dans toute la Corse.
Europe moyenne et méridionale; Algérie; Maroc, Moyen Atlas: Archa
(Bnémomn I).
4. Mioeotrogus suturatus Pnnms, 1868, Ann. Soc. ent. Fr., p. 192.
(non DESBR., 1897, Frel., VI, p. 25, Tychius). — Losliae DEsBR., 1900,
A Frelon, VIII. — HUSTACHE, 1931, p.
É ‘ fi 1035. — A. HOFFMANN, Bull. Soc. ent.
,_ . Q \ Fr., 1935, p. 74. — Cat. SAINTE-
_   CLAIRE—DEVILLE, p. 434.
Q`; ·`    L Long. : 3-3,2 mm. Voisin du précé-
1/ ',` ;"§·§f},,`   dent. S’en différencie par la taille plus
È U Q? 1    forte, la forme plus massive, l’arrière-
  corps moins parallèle. Coloration du
§i"f"/   EA dgggug h1‘u11—f0I1Cê ; la pl1b€SC€IlC€ dOI`·
,€ J‘;,}fje~ê•<“,'É   sale brun fauve ; les pattes noires
[       . F ‘ (sauf les tarses). Le prothorax orné à
_,~       É '   la base, outre la tache antéscutellaire,
4   ·î QT?-f»§,)`Éi*l‘ fp d’une grande tache latérale blanche
‘ e` lu à ]z"",a2~ ‘ f ·d 1 ]· .l·é _
« I . · .»\ · », ormee e s uamu es ova aires cus
. · 1 if ‘·_, J`. f É q 1
( Q"; 1   :f,)l;‘ son couvert de ces mêmes squamules ;
\ iɧ¤iîfff’, ` W la suture élytrale entièrement revétue
=""¤·"* ` " , .
: ·“ 1,,, , I »· dune bande blanche de squamules
É     gf: *3, ohlongues, serrées. Le rostre moitié
plus épais à la base, assez arqué, plus
F"}- 663- —_ Mi”°°*'°WS fortement atténué, presque subulé
suturalus PERRIS (j'. .
vers le sommet. Le scape antennaire
bien moins brusquement claviforme
à l'extrémité. Caractères sexuels secondaires analogues.
Mœurs exactes inconnues. Vivrait sur Genista sp. (R. KLEINE, Ent. Blàtt.,
1910, p. 228).
Spécial à la Corse (REVEMÈRE, CROISSANDEAU I, BoNNAmE Y, FAUVEL).
Onsnnvyrion. —— Plusieurs auteurs n’ont voulu voir dans M. suturatus
qu’une race insulaire de M. cuprifer. Il s’agit, en réalité, d’une espèce bien

cALANnn1NAE. -— Miccornocus 1203
valable ; la conformation du rostre différente, sans compter celle de l’organe
copulateur du mâle, ne laissant aucun doute à ce sujet.
SAINTE·CLAIRE·DEVILLE (Cat. Col. Corse, p. 448), mentionne suturatus
comme variété de T. nigricollis Cneva., espèce d’un autre groupe à 7 articles
au funicule. Cette synonymie erronée, imputable à Permis qui compare son
espèce à nigricollis, est répétée dans la plupart des Catalogues, sans excepter
celui de WINCKLER, éd. 1932.
5. Miccotrogus picirostris FABRICIUS, 1787, Mant. Ins., I, p. 101. —-
cinerascens MARSH., 1802, Ent. Brit., p. 248. -— fuscirosiris PAYK., 1792,
Monogr. Gurc. Suec., p. 62. —- griseus SCHAEFF., 1908, Journ. New-
York ent. Soc., XVI, p. 217. — v. poslicus GYLL., 1836, in Schônherr,
Gen. Curc., III, p. 423. -— ? seniculus DESBR., 1908, Frel., XV, p. 153 (1).
— HUSTACHE, 1931, p. 1036. — Cat. SAINTE·CLAIRE—DEVILLE, p. 434;
Cat. Corse, p. 450.
Long.: 1,7-2 mm. Oblong, convexe, noir, couvert, en dessus, d’une
pubescence squamuleuse, appliquée, assez serrée, presque mate, cendrée
ou gris-flave, mal alignée en 2-3 rangs par interstrie, plus serrée et plus
claire sur l’écusson et le calus huméral, parfois formant une bande assez
dense, concolore, sur la suture élytrale ; les stries découvertes, pourvues
de poils très fins et très courts, couchés; les antennes (sauf la massue
foncée), les tibias et les tarses roux ; le rostre noir ou brun, son extrémité
parfois rougeâtre. Dessous du corps densément couvert de squamulcs
blanches, ovales. Rostre faiblement arqué, graduellement et modérément
atténué et aminci de la base au sommet qui est glabre et presque lisse,
pubescent en arrière à partir de l’insertion antennaire, plus court que le
prothorax, celui de la femelle seulement un peu plus mince. Antennes
antémédianes. Yeux effacés. Prothorax transversal, assez arrondi laté-
ralement, brusquement resserré au sommet, moins rétréci en arrière qu’en
avant, les angles postérieurs obtus. Élytres oblongs, à peine distinctement
arqués sur les côtés, le sommet ogival; calus huméral assez saillant;
épaules accusées; stries fines plus étroites que les interstries qui sont
plans.
v. DOSÈIGIIS GYLL. — Élytres ferrugineux, au moins en arrière; pattes
entièrement rousses ; massue des antennes rousse ou foncée. —- Se rencontre
mêlée à la forme typique.
La larve vit dans les capitules de Trifolium pmterwe L. (KALTENBACH,
Pflanzenf., 1874, p. 125 ) et dans ceux de T. hybridum L. ; la nymphose se
fait en terre (URBAN, Ent. Bliitt., 1914, p. 276).
Espèce commune dans toute la France et la Corse. Plaines et montagnes
jusqu’à la limite de la zone subalpine. — Avril à septembre !
Toute l’Europe.
(1) DESBROCEERS sépare son T. seniculus de T. picirostris, en indiquant qu’il a. la. _
massue antennaire et les cuisses foncées et en considérant que pvlcirostris a. ces organes
roux. De toute évidence, l’a.uteur a confondu piciroetris v. posticua avec la forme typique
dont les caractères s’identiûent précisément avec seniculua, au moins pour la. coloration
des pattes et des antennes.

1204 c0LÉo1>TÈREs CURCULIONIDES
Subsp. pyrenaeus Ch. Bms., Ann. Soc. ent. Fr., (1862), p. 780. — Husr.,
1931, p. 1036. — Cat. SMNTE-CLAIRE-DEv1LL1a, p. 434.
Long. : 2,7 mm. Se distingue surtout par sa taille plus grande, plus robuste
dans toutes ses parties; le prothorax un peu plus transversal; les antennes
insérées un peu en avant du milieu du rostre.
Hautes·Py1·énées : Cauterets, type ! (D1sLAn0UzÉE) ; Gavarnie, vers 1700 m.
d’alt., en juillet, sur Trifolium alpinum L. (TEMPÈRE l). — Pyrénées-Orien-
tales : Fourcques (HOFFMANN, Bull. Soc. ent. Fr., 1934, p. 47). — Pic de Car-
liitte, 2.500 m. d’alt., 1e' août 1953, en nombre (G. TEMPÈRE).
Onsnnvyrrou. — Ainsi que le fait observer Dnsnnocuizns (Frel., IV,
1908, p. 152), M. picirostris a le faciès des Tychius vrais et n’en diffère uni-
quement que par le nombre des articles antennaires. Sa place naturelle devrait
être près ou même avec ces derniers.

INDEX ALPHABÉTIQUE DU DEUXIÈME v0LUME 1205
INDEX ALPHABÉTIQUE DU DEUXIÈME VOLUME
Sous-FAauLLEs, Tmnus, Sous-'I`mm:s:, Genres et Sous-Genres et leurs
synonymes (1).
Abagous, 717, 740. Balanini, 1085.
Acalyptinî, 1126. Balaninus, 1085.
Acalyptus, 1126. Balanobius, 1096.
Aclees, 634. Bangasternus, 547.
Acnemiscclis, 831. Bariini, 1053.
Acrisius, 658. Baridius, 1053.
Adexius, 667. Baris, 1053.
Alaocephala, 776, 778. Brachiodontus, 796.
Alaocyba, 776, 777. Brachonyx, 1100.
Alophini, 623. Brachytemnus, 763.
Alophus, 627. Bradybatus, 1122.
Allodactylus, 845. Calandra, 1048.
Amalina, 792. CALANDRINAE, 676.
Amalus, 837. Calandrini, 1044.
Amalorhinoncus, 807, 828. Callistolixus, 489.
Amalorrhynchus, 838. Calosirus, 881.
Amaurorrhinus, 748. Campolixus, 494.
Anactodes, 712. Caulotrupis, 757.
Anchonidium, 669. Centhorrhynchîdius, 851, 867.
Anisarctus, 1130. Ceuthorrhynchina, 792.
Anisorrhynchus, 645. Ceuthorrhynchini, 791.
Anoplini, 707. Ceuthorrhynchus, 841, 879, 981.
Anoplus, 707. Choerorrhinus, 747.
Anthomorphus, 1103. Cidnorrhinus, 841, 847.
Anthonomini, 1100. · Cionini, 677.
Anthonomus, 1102. Cnemogonus, 841.
Anthypurus,798. Codiosoma, 758.
Antidonus, 568. Coeliastes, 841, 849.
Aoromius, 1153. _ Coeliodes, 840, 859.
Aparopion, 668. Coelosthetus, 546, 547.
Aphytobius, 804. Coniatus, 618.
Asperorrhinus, 562. Cordyla, 1048.
Aulacobaris, 1053. Coryssomerini, 1042.
Auleutes, 839, 84 1. Coryssomerus, 1043.
Bagous, 714, 724. Cossonini, 744.
(1) Un index alphabétique détaillé sera donné L lo. Rn du dernier home.

1206 c0LÉ01>TÈnEs CURCULIONIDES
Cossonus, 751. Hyperomorphus, 658.
Cotaster, 671. Hypomolyx, 635.
Cotastrini, 671. Hypurina, 791.
Craponius, 841. Hypurus, 799.
Cryphorus, 523. , Lachnaeus, 545.
Crypmrrhynchini,'676. Larinus, 521.
Curculio, 634. Leisoma, 659.
CU1acU1.10N1NAE, 550. Leisomus, 659.
Curculionini, 630. Lepyrus, 631.
Cylindrorrhinita, Lignyodini, 678.
Depresseremiarhzînus, 560. Limnobaris, 1082.
Derelouiiui, 678. Limobius, 616.
Dcrosasius, 779, 790. Liosoma, 659.
Diastochelus, 624. Liosomina, 648.
Dichotrachelus, 552. Liparus, 639.
Dicranthus, 712. Litodactylus, 806, 809.
Dilixellus, 490. Lixini, 487.
Dionoremus, 881, 1015. Lixochclus, 490.
Donus, 596. Lixoglyptus, 494.
Drupenatus, 833. Lixus, 488.
Drusenatus, 833. Lyprus, 716, 721.
Dryopht/zorini, 747. Macrops, 622.
Dryophthorus, 746. Magdalini, 685.
Echinodcrcs, 673. Magdalinus, 688, 699.
Echinomorphus, 673. Magdalinus, 685.
Edo, 686, 705. Magdalis, 685, 692.
Elleschini, 1129. Marmoropus, 805.
Elleschus, 1129. Marklissus, 881, 1017.
Elmidomorphus, 717. Mascarauwia, 622.
Ephimcropus, 716, 717. Mazagranus, 748.
Epipolaeus, 655. Mecinihi, 677.
Eremotcs, 762. Megacetes, 859.
Erirrhînini, 679. Melaleucus, 1053.
Eubrychius, 806, 807. Mcleus, 650.
Eulixus, 490. Mesites, 754.
Eumycterus, 1053. Mesomcmus, 748.
Ethelcus, 880, 965. Micrelus, 840, 843.
Furcipes, 1102. Miccotrogus, 1198.
Glocianus, 881, 969. Microcopes, 671.
Gronops, 566. Microlarinus, 549.
Hadroplontus, 880, 931. Minyops, 649.
Hclminthimorphus, 717. Minyopsini, 649.
Hemiphytobius, 804. Mogulones, 880, 928.
Heterobagous, 717. Molytes, 639.
Heterophytobius, 819. Mononychina, 792.
Hcxarthrum, 762. Mononychus, 792.
Hilipus, 634. Nanophyini, 677.
Hydronomini, 711. Neohexarthrum, 772.
Hydronomus, 713. Neopanus, 688, 701.
Hylobini, 630. Neophytobîus, 807, 821.
Hylobius, 634. Neoplatygaster, 798.
Hypera, 568. Ncoplinthus, 653.
Hypcrini, 567. N eosirocalus, 881.
Hyperodcs, 622. Neotychius, 1153, 1154.

INDEX ALPHABÉTIQUE DU DEUXIÈME VOLUME l207
Neoxyonyx, 840, 856. Rhirwdes, 1122.
Nothops, 1122. Rhinocyllini, 547.
Oprohinus, 881, 976. Rhinocyllus, 546.
Oosomius, 1153. Rhinoncina, 792.
Orchestini, 677. Rbînoncus, 807, 822.
Oreorrhynchus, 798. Rhopalomcsites, 754.
Orobitina, 791. Rhyncholus, 761.
Orobitis, 1041. Rhytidodcres, 624.
Ortholixus, 490. Rhytidorrhinus, 560.
Oxyonyz, 856. Rhytîdosoma, 796.
Panopsis, 687, 703. Rhytirrhinini, 551.
Panus, 688, 703. Rhyti1·1·hinu5, 560.
Pachyrhinus, 811. Scaphomorphus, 488.
Parabagous, 717, 722. Sclcropteridus, 796.
Paraphytobius, 807, 818. Scleropterina, 792.
Paroxyonyx, 841, 858. Scleropterus, 796.
Pcntartbrum, 750. Sibinia, 1132.
Pelonomus, 807, 812. Sirocalodœ, 881.
Phlocophagoides, 759. Sàrocalus, 881.
Phlowphagia, 758. Sitophilus, 1044.
Phloeoplmgus, 757. Smicronychini, 678.
Phrydiuchus, 840, 854. Spherwphorus, 1048.
Phytobius, 811, 813. Stenocarus, 840, 851.
Phytonomus, 568. Stenopelmini, 679.
Pissodcs, 679. Stercocoryncs, 763.
Pissodini, 679. Stolatus, 545.
Platygaster, 798. Styphlndercs, 675.
Plinthina, 648. Tamrwphilus, 685.
Plinthini, 648. Tanysphyrinî, 710.
Plinthus, 655. Tanysphyrus, 710.
Poophagus, 831. Tapinotus, 835.
Probagous, 717. Tarattostichus, 779.
Psclachus, 758. Thamiocolus, 880, 922.
Pseudolyprus, 717. Toplithus, 1103.
Pseudomzorphus, 1122. Trachelemorphus, 629.
Pseud0phyt0bius,801. Trachodini, 676.
Pscudorrhynus, 562. Trichorrhinus, 560.
Raymomlia, 779. Tychiîui, 1132.
Raymondîellus, 779. Tychius, 1153.
Raymondionimyni, 776. Ubychia, 779.
Raymondîonymus, 776, 779. Zacladus, 840, 845.

  COLÉOPTÈRES CULCULIONIDES
TABLE DES MATIÈRES
S0us—familles des C1.E0N1NAE (suite) ................ 487
Gen. Lixus; 488; Gen. Larinus; 521; Gen. Lachrmeus, 545; Gen.
Hhirwcyllus; 546; Gen. Bzmgasternu.9, 547; Gen. Microlarinus, 549.
S0us»famîIle des CURCULIONINAE ................. 550
Gen. Dichotrachelus, 552 ; Gen. Rhytirrhinus; 560 ; Gen. Gronops, 566 ;
Gen. Hypera; 568; Gen. Donus, 595; Gen. Limobius, 616; Gen.
Coniatus, 618 ; Gen. Hyperodes, 622 ; Gen. Rhytidoderes, 624;
Gen. Alophus; 627; Gen. Trachelemorphus, 629; Gen. Lepyrus, 631 ;
Gen. Curculio; 634; Gen. Liparus, 639; Gen. Anisorrhynchus; 645;
Gen. Minyops, 649 ; Gen. Meleus, 650 ; Gen. Neoplinthus; 653;
Gen. Plinthus; 655; Gen. Hyperomorphus, 658; Gen. Liosoma; 659;
Gen. Adexitw, 667; Gen. Aparopion, 668; Gen. Arwhonidium; 669;
Gen. Costaster; 671; Gen. Echinoderes, 673; Gen. Styphloderes; 675.
Sous-famille des CALANDRINAE .................. 676
Gen. Pissodes, 679; Gen. Magdalis, 685; Gen. Anoplus; 707; Gen. 7
Tanysphyrus, 710; Gen. Dicranthus, 712; Gen. Hydronomus, 713;
Gen. Bagous, 714 ; Gen. Dryophtorus, 746 ; Gen. Chaerorrhinus, 747;
Gen. Amaurorrhinus, 748; Gen. Pentarthrum, 750; Gen. Cossonuns,
751 ; Gen. Mesites; 754; Gen. Caulotrupis; 757 ; Gen. Pselachus, 758 ;
Gen. Phloeophagoides, 759; Gen. Rhyncholus, 761; Gen. Alaocyba,
777 ; Gen. Alaocephala, 778 ; Gen. Raymondionymus; 779; Gen.
Mononychus, 792 ; Gen. Rhytidosoma, 796 ; Gen. Hypurus; 799;
Gen. Psguâïwphytobius; 801; Gen. Hemiphytobius, 804; Gen. Eubry-
chius, 807 ; Gen. Lithodactylus, 809; Gen. Phytobius, 811 ; Gen.
Heterophytobiuns, 819; Gen. Rhinoncus, 822; Gen. Poophagus, 831;
Gen. Drusenatus, 833 ; Gen. Tapinotus; 835 ; Gen. Anuzlus, 837 ; Gen.
Amalorrhynchus, 838; Gen. Auleutes, 841 ; Gen. M icrelus; 843;
Gen. Zacladus, 845; Gen. Cidrwrrhinus, 847; Gen. Cocliastes, 849;
Gen. Stenocarus, 851 ; Gen. Phrydiuchus, 854 ; Gen. Neozyonyas, 856 ;
Gen. Paroxyonyx; 858 ; Gen. Coeliodes, 859 ; Gen. Ceuthorrhynchidius,
867; Gen. Ceuthorrhynchus, 879; Gen. Orobitis; 1041 ; Gen. Corysso-
merus, 1043; Gen. Sitophilus, 1044 ; Gen. Calandra; 1048; Gen.
Baris; 1053; Gen. Limrwbaris, 1082; Gen. Balaninus, 1085; Gen.
Balanobius; 1096; Gen. Brachonyx, 1100; Gen. Anthonomus; 1102;
Gen. Bradybatus; 1122 ; Gen. Acrzlyptus, 1126 ; Gen. Elleschus, 1129 ;
Gen. Sibinia, 1132 ; Gen. Tychius; 1153; Gen. Àliccotrogus; 1198.
INDEX ALPHABÉTIQUE DU DEUXIÈME VOLUME ........... 1205
TABLE DES MATIÈRES. ..................... 1208
Pierre ANDAÉ, Imp., 244 boulevard Raspail, Paris. — Dépôt légal : 4' trimutn 1955

Réimprcssion d’après un ouvrage imprimé
Imprimé en France — Jouve, 18, rue Saint-Denis, 75001 Paris
N° 251064P. Dépôt légal: Octobre 1997