FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 ,‘ -1
4 E > Association régie par la loi du 1°'juillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 1€ \   '\€·' 1
•~. Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature lé  0 ‘
—7
La FÉDÉRATION FRANCAISE DES SoC1ETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue
d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou
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destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l‘on rencontre en
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Hyménoptères vespiformes volume 3 (Cleptidae, Chysididae et Trigonalidae) publié en 1938. Ce volume est
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Montpellier, le 9 avril 2007
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FÉDÉRATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
OFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQUE
Directeur honoraire : P. de BEAUGHAMP
Directeur : L. GHOPARD
HvMÉN0PTEREs vEsPn=0RMEs. III
[CLEPTIDAE, C/IHYSIDIIE, TRIGOIMLIDAE)
mn I
L. BERLAND et F. BERNARD
sous-¤m1~;c1·¤uu nz: Lsnonnornm Assxsurrr A
su wwséum n’uxst0m¤ xwunnnm L'IhSTITU‘I' ocèswoomruxqvn
(Avec 241 figures)
PARIS
PAUL LEOHEVALIER ET Fins, 12, RUE DE TOURNON (vv)
1938
Collection honorée de subventlons de l'ACadém1e des Sciences de Parle .
(fondation R. Bonaparte et Loutreull), de la Caisse des Recherches Scientifiques,
du Ministère de l’AgrIcult¤re et du Ministère de I'ÉducatIon nationale.

PRÉFACE
Ce troisième volume termine l‘étude des Hyménoptères vespi-
formes, ou Guépes, de la Faune de France par celle de deux familles,
les Cleptidae et les Chrysidae. Elles ont longtemps été réunies, la
première étant considérée comme une sous-famille de la seconde.
Mais, depuis quelques années déjà, on est d’accord pour les regarder
‘ comme indépendantes l’une de l’autre, n’ayant entre elles que peu
d’aflinités, et les Cleplidac ne figurent plus dans les récents ouvrages
consacrés aux Chrysides. Cependant il serait sans doute exagéré
de les placer loin l’une de l’autre, et le hasard fait bien les cl10ses:
il se trouve justement que les familles avec lesquelles elles ont le
plus d’aflinités sont les deux dernières qui aient été traitées dans
cette Faune par l’un de nous: Bethylidae, Dryinidae, de sorte que
ce volume constitue une suite toute naturelle au précédent paru
en 1928. Pour les Cleptides, la chose estévidente, le genre Cleptes
étant très voisin du genre Jlcsitius; nous pensons même qu’à
l’avenir on placera à bon droit ce dernier dans la famille des
Cleptidae. Faut·il rappeler que le genre Heterocoelia par lequel
R. nu Burssox débute l’histoire des Cleptidae est justement un
Mesitius? Quant aux (J/zrysidzzc, leur rapprochement sera plus
contesté. Elles présentent, dans la forme de l’abdomen, des caractères
très spéciaux; trois segments seulement sont visibles dans les deux ‘
sexes (sauf dans le genre Pamopes), la face ventrale est fortement
concave, il n’y a pas d'aiguillon fonctionnel, au moins dans les
formes de nos pays, les derniers segments de l’abdomen constituent
une sorte de tarière faite de tubes qui se télescopent en rentrant les
uns dans les autres; on avait établi pour les Chrysides, à cause
de cela, un groupe, celui des Tubulifères. Nous pensons que ce nom
n’est pas à retenir, et qu’il n’y a aucune raison pour considérer les
Chrysides comme séparées des autres Guêpes. La concavité de la

vl PRÉFACE
face ventrale de l’abdomen, si elle est constante chez elles, se
trouve au moins chez un Sphégien, le genre Belomicrus; la réduction
du nombre des articles abdominaux se voit dans certains genres,
notamment les Dolichurus, Ampulex, Trirogma, chez qui on ne
voit guère que trois segments, les suivants étant plus ou moins
rétractiles; quant à l’absence de glande à venin, elle ne doit plus
nous arréter, depuis les belles observations faites sur Chrysis
shanghaiensis, qui possède aiguillon et venin et peut paralyser sa
proie, comme tout autre Hyménoptère prédateur. On est en droit
d’admettre que les Chrysides avaient primitivement l’aiguillon et
la faculté d`inoculer leur venin (il est possible que de nombreuses
espèces exotiques l’aient conservée) ; elles ont perdu secondairement
ces organes, mais cela ne modifie en rien leurs affinités naturelles,
pas plus que pour ces Fourmis qui n’ont plus d’aiguillon. La couleur
métallique brillante qui les distingue n’est pas une spécialité
puisqu’elle se retrouve chez quelques Sphégiens, chez de nombreuses
'Abeilles exotiques, et chez presque tous les Chalcidides. Notre
point de vue, ayant terminé cette étude, est qu’1l y a intérêt à
considérer les Bethylidae, Dryinidae, Cleptidac, C/zrysidae (et la
petite famille énigmatique des Embolcmidae) comme constituant
la superfamille des Bethyloidea, caractérisée surtout par la formule
alaire. Ce faisant, nous revenons à ce qui avait frappé l’un des
illustres fondateurs de l`Entomologie, LXTREILLE, qui considérait les
Cleptes comme tres p1·oches des Bet/zylus, idée reprise depuis lors
par divers auteurs, notamment Wnsrwoon, et plus récemment
HALLEN.
Les Bet/zyloidea constituent, avec les Sphecoidea et les Vespoidea,
les Hyménoptères vespiformes, ou Guépes dans le sens le plus large
du mot (Fossores des anciens auteurs), groupe immense, comprenant
tous les Hyménoptères supérieurs qui nourrissent leurs larves avec
d’autres Insectes ou Arth1·opodes, paralysés par leur aiguillon (E1
l’excepti0n des .lIdSdl`id6Z8 qui sont mellifères); divers genres ou
espèces, et même quatre familles presque en entier, les Mutillidac,
les Chrysidae, les T/zynnidcze, et les Sapygidae, ne sont prédatrices
qu’au second degré, exploitant d’autres Hyménoptères.
Les vespiformes illustrent l’un des chapitres les plus captivants
de l’étude des fonctions psychiques chez les Insectes. Leur éthologie

rnémcn vu
commence à être bien connue, sous la réserve de ce que pourra nous
apporter l’observation des formes exotiques, encore a ses débuts.
La systématique des Sp/zecoidca et des Vespoidca est suffisamment
avancée, mais il n’est pas douteux que, pour les Bet/zyloidea,
groupe d’une richesse et variété de formes insoupçonnées, ily a
encore d’innombrables espèces à découvrir, ainsi que de nombreux
faits biologiques.
On peut ajouter que, entendus ainsi, les Hyménoptères supérieurs
ou porte·aiguillons comprennent les Guépes, les Fourmis et les Abeilles
(sensu lato), chacun de ces groupes renfermant des formes qui vivent
en sociétés, les Fourmis même en totalité. Ces caractères éthologiques
les opposent radicalement aux autres llyménopètres : Ichneu-
monoidea, Chalcidoidea, Proclotrypoidea, etc., qui ne constituent
aucune société, et dont aucun n’est constructeur, et la division
ancienne des llyménoptères autres que les Tenthrèdes en deux grands
groupes, les Parasites, et les P0rte·aiguillons (ou Aculéates), garde
biologiquement sa valeur.
Nous avons dû ajouter àce livre la petite famille des Trigonalidae,
dont la position parmi les Hyménoptères vespiformes n’est pas très
nettement définie, bien qu’elle semble y appartenir.

INTRODUCTION '
I. -— CLEPTIDAE
Les Cleptidae ont une certaine parenté avec les (fhrysidae, dont on les
a considérés pendant longtemps comme une sous-famille. Mais cette
assimilation ne peut plus se soutenir : elle ne repose que sur une ressem-
blance, d’ailleurs peu prononcée, et l’on considère maintenant les Clap-
tàiae comme formant une famille, tant à cause des caractères morpholo-
giques que de la biologie.
Biologie. —- Les Cleptidae possèdent un aiguillon et des glandes à
venin, ce sont des Hyménoptères prédateurs, qui, probablement, nour-
rissent leurs larves de proies paralysées. Toutefois leur comportement
est fort mal connu, et si l`on ailirme que le genre Cleptes est prédateur
de Tenthrèdes (Hyménoptères sessiliventres), il ne faut pas oublier que
cela repose uniquement sur deux observations, fort anciennes, et dont
aucune n`est concluante.
La première est celle de Lsrnnmxsn qui, en 1825 (Encyclopédie mélllû-
dique, X, p. 9], écrit ce qui suit :
Cleples. — « Les femelles de ce genre, établi par M. Latreille, et dont
le nom vient d’un mot grec qui signifie voleur, placent leurs œufs auprès
des larves ou sur les larves mêmes qui doivent servir de pâture à leur
postérité.J’ai vu une femelle du Clepte semi—doré entrer successivement
à reculons dans les trous qu'av0ient formés, en s`enfonçant en terre, un
grand nombre de larves d’une Tenthrèdine, qui avoient vécu sur un même
_ groseiller. L`année suivante je jouis à cette même place d’un spectacle `
fort brillant; une centaine de mâles, et quelques femelles de cette espèce,
couroient dans tous les sens sur le petit espace de terrain où les larves de
'l`enthrédine s`étoient cachées, et reflétoient toutes les couleurs des pierres
précieuses; bientôt les males s’amoncelèrent par petits groupes, dont une
femelle, accouplée avec l’un d`entr'eux, étoit le centre. Ce spectacle se
renouvela pour moi plusieurs jours de suite, de dixà onze heures du matin; _
ces individus so dispersèrent après cette heure, et je pense que ceux que
je voyois chaque jour étoient nouvellement éclos dans cet endroit ».
Dès 1806, d’ailleurs, on trouve de lui dans les Annales du Muséum les
phrases que nous reproduisons ici :«... j’ai vu le Cleptes rzitidulus allonger
beaucoup son tuyau en passant auprès d’une larve de tenthréde, déposée
sur une feuille d‘aune et le pousser vivement contre elle. Quoiqu‘il lui
l

2 FAUNE un rimxcn. —— nrmiinorrianns.
eût fallu pour cela recourber son abdomen et diriger ce tuyau entre ses
pattes en avant de la tête, Yopération lut l’afl`aire d’une seconde; elle
s’envola, et la larve du tenthrédc glissa dans l’herbe au moment où je
voulus la prendre. »
«   je suis à peu près certain que les cleptes vivent aux dépens des
larves de tenthrédes. »
« On voit les hédycres et les chrysis pénétrer dans les nids d’un grand ·
nombre d`autres hyménoptères et en ressortir aussitôt ».
Chose étonnante, plus d’un siècle s’est écoulé sans qu’on ait apporté
la moindre addition, à ces observations, somme toute assez peu précises,
et tous les auteurs se sont contentés de répéter ce qu`avait écrit Lema-
Lnriuz, sans y ajouter le moindre apport personnel, si ce n’est Fmzrcumi
qui, en 1883 a dit avoir obtenu Cleples scmiaumtus d’un cocon de Nematus.
Voici le passage en question : (JI. semiaumtus bred (1883, p. 71) « As
this insect seems uncommon here, I have met with no more than eight
specimens; the capture of a specimen a few days ago, sufiiced to recall
the circumstance ol my having once or twice bred the species. l have an
impression that I once bred a Q from the puparium of a Dipteron,
obtained by digging; but, as this occured when I did not label my
specimens, there is no proof forthcoming. A case which admits of no
doubt is my having dug at roots of poplar, in the autum of 1871, the cocoon
of a Nematus (probably N. cocruleocarpus Hrs.) from which emerged on
june 26 th 1872, a Q of C. scmiauratus. I have the insect and cocoon,
both labelled, and lettered in addition, at the time. The exit hole is at the
side of the cocoon ».
ll reste donc comme probable que les Cleptidae, du moins dans nos
pays,font leur proie de larves de Tenthrèdes, de la sous-famille des
Nematmz':Pteronidea, I‘ib6Sl·i Scor. d'après l’observation de Lnrnnminn
(Tenthrède du groseiller), peut-être Ncmatus cocruleocarpus Hrc. ('),
d’après celle de Furrcnian; elles penétreraient dans le terrier que font
les chenilles de ces Tenthrèdes au moment où elles entrent dans le sol
pour s'y transformer, et peut-être les y paralyseraient. Mais on n’a jamais
été témoin ni de cette paralysation, ni du dépôt de l’œuf. Tout au plus
Fueï-Gessnnii ajoute-t-il que les Cleptides volent à la saison de ces
Tenthrèdes.
Hormis Lnrnriarinn et Fnizrcnian, tout ce qu’écrivent divers auteurs ne
sont que des redites, qui n‘ajoutent rien de nouveau à la question, On cite
souvent Dxnrnoii et Lxmrnncur, mais il ne semble pas qu`ils apportent là
` des observations personnelles (voir p. 24).
Nous ne sommes pas mieux renseignés sur le comportement des Clep-
tides en dehors de l’Europe.
(1) Ftnrcurza dit · probablement ~, ce qui revient à, dire qu’il n’a pas vu la Tenthrède,
mais que, en ayant trouvé le cocon au pied d’un peuplier, il suppose que e’est cette
espece.

iwrnonucrrox. 3
Nous passerions sous silence une observation laite en Californie si son
titre, et le fait qu`elle il été publiée dans un périodique difiicile à consulter,
n'étaient de nature à intriguer les entomologistes; nous croyons leur
rendre service en les renseignant sur cette note, qui a pour titre :
Davwsox (A.) Habits oi :1 Cleptis (wasp) (Bull. S. (,'alz]`0mz'a Acad.
Sc., XIV, 1915, p. 57).
Grâce à l’amabilité de notre Collègue Ch. Fanmiana, nous avons eu la
copie de cette courte note.
L'auteur dit avoir élevé, dans le sud de la Californie, une guêpe du genre
Cleptes dont il ne peut donner le nom « species undetermined » et dont le
nid est fait dans les tiges creuses, « hollow stems ol small shrubs » et
approvisionné d`Hémiptères : « .. its store ol` larval food consits of spe-
cimens of Coreida, only one other species, so far as l have observed, has
been discovered using these as food supply ww.
On serait tenté de penser qu‘il y a là une erreur de détermination, ou
d‘observation, ayant dans l`esprit cette notion répandue dans les livres
que les Cleptides s’attaquent aux Tenthrèdes. En effet, ce (Jleptes n’:1 pas
de nom, etl’auteur ne nous dit pas sur quoi il base sa détermination; par
ailleurs son observation est peu précise, et il aurait pu trouver dans ce
nid un Cleptes qui n’cn est pas le véritable hôte. U
Mais il ne faut pas se hâter de généraliser nos idées sur le comporte-
ment des Cleptides d'apres les deux observations incomplètes sur une
espèce d‘Europe, et une note publiée tout récemment nous apprend à être
circonspects : A. na Cosra Lima (1936) vient de décrire un Cleptide du
Brésil : Dnclœia cyanea (‘) qui a été obtenu d’œul's de Phasmides.
Cette très intéressante observation rend plausible celle de Davinson,
puisque le parasitisme des Cleptides est beaucoup plus étendu qu’on ne
le croyait, et qu’en tout cas on ne peut plus prétendre qu’il est limité aux
Tenthrèdes.
II. — CIIRYSIDAE
Les Chrysidcs ont de longue date attiré 1’attention des entomologistes,
et de nombreux travaux leur ont été consacrés. Danwox (1854) a, le
premier, fait une étude d’ensemble; Mocsaav (1889) en a écrit une
superbe monographie; Bxscnorr (1913) en a publié le Genera, excellente
mise au point des cadres de la famille;Tnao·rM.mN, tout récemment (1927),
il fait l’étude d’ensemble des Clxrysides d‘Europe.
Pour rester dansles limites de notre pays, deux études en ont été faites :
l’une due à Anaxnns ou Pimmiv (1878) qui a décrit plusieurs espèces
(I) Dans : Livre jubilaire de M. E. L. Bouvier, Paris, 1936, p. 173, pl. VI. — Hauteur
place cet insecte parmi les Chrysides, mais dans le texte, il dit très nettement qu’iI
appartient à la tribu des Cleptini.

4 FAUNE ne rames. — m'MaNor1·ÈnEs.
nouvelles et ale premier fait 1’inventaire des Chrysides de notre faune,
l’autre de Robert ne Buvsson qui, de 1891 à 1896 a rédigé le volume
consacré aux Chrysides dans le Species des Hyménoptères fondé par
Edmond ANDRÉ.
C`est R. ou Burssoiv qui nous a servi de guide. Son livre, fruit de
nombreuses années d’étude, et basé sur l`examen d’un matériel énorme
(on retrouve de ses déterminations dans toutes les collections) était
parfait, et à ce point complet que nous avons à peine pu ajouter 2 formes
à celles qu’il a dénombrées en France. Il nous plaît tout particulièrement
de rendre hommage à notre savant devancier, qui a exeellé dans chacun
des groupes d‘Hyménoptères auxquels il s`est consacré : Chrysides et
Vespides. Ses travaux ont gardé toute leur valeur et sont encore haute-
ment estimés, et consultés avec fruit.
Ayant pour base solide le livre de R. nu Burssozv, aussi bien que l très
riche collection qui est gràce à lui au Muséum de Paris, notre tâche
a consisté à nous conformer au plan dela Faune de France, à rendre ce
livre aussi pratique que possible au lecteur, et à le mettre au jour des
progrès qu’a réalisés la connaissance de ces Insectes. Nos efforts se sont
portés avant tout sur deux points : la répartition géographique et l’étho—
logie.
‘ Les précédents ouvrages manquaient souvent d’indications géogra-
phiques ear la mention : France, ou France méridionale, peut être jugée
non satisfaisante. Pour y remédier nous avons examiné, outre les collec-
tions et les ouvrages dont nous disposions, les récoltes faites dans les
points les plus divers de la France, que de nombreux Collègues ont
bien voulu nous confier. Nous adressons nos plus vifs remerciements ii
MM. Baivoisr, Bau, J. Cuassiâ, .l.—R. Dems,FAcxmz(eo1l. Cnonwr), GRAN-
csn, IIÉMoN, KLEIN, Gnaovocm., l\IANEvAL, R. l\IA·rTnEv, Méouicivox,
Pxcmm, PIGEOT,P()ISSON, Ramon, qui ont répondu avec empressement
à nos demandes.
Nous croyons pouvoir avancer que maintenant très peu de lacunes sub-
sistent en ce qui concerne la répartition des Chrysides de France, et
qu’elles sont aussi bien connues qu’on peut le désirer. Ce qui ne veut pas
dire que des recherches ne viendront pas améliorer nos connaissances.
En particulier, les massifs montagneux mériteraient d’être explorés à ce
sujet, car bien que les Chrysides recherchent avant tout la chaleur, les
vallées des montagnes, et même des points élevés, tels que des cols,
semblent en fournir des espèces rares et spéciales.
Nous avons aussi donné un développement particulier aux paragraphes
, consacrés à la biologie. Dans un groupe comme les Vespiformes, où
Féthologie est de première importance, nous estimons que la systématique
doit être non plus un but, mais un moyen d’arriver aux études biologiques.
Malgré l’uniformité apparente du comportement des Chrysides, de
nombreuses observations ont été faites sur leur éthologie. Ces observations

1N1·nonuc·r1ox. 5
sont de valeur très inégale, comme on peut s`y attendre, et les citer
simplement sans commentaire, serait les mettre toutes sur le même plan,
ce qui satisfcrait peu le lecteur.
En fait, ces observations peuvent se classer en plusieurs séries :
1° L'auteur a vu des Chrysides voler avec plus ou moins de persistance
aux parages de nids d‘autres llyménoptères;
2° il les a vues pénétrer dans les terriers;
3° il a observé la ponte;
4° il a obtenu des Chrysides par élevage:
5° il a suivi tout le développement : oeuf, larve, nymphe, etc...
Bien entendu la première série d‘observations est à peu près sans
valeur, la seconde n’apporte qu'une présomption; l’une et l'autre sont
malheureusement les plus fréquentes. Seules les autres observations nous
donnent des renseignements utiles, surtout la dernière catégorie qui, il
faut le reconnaître, est extrêmement rare.
Aussi, nous reportant autant qu`il était possible aux mémoires originaux,
nous avons analysé ces observations, et nous indiquons ce qu'elles con-
tiennent. Ce procédé allonge quelque peu les paragraphes u Biologie wu
mais nous avons pensé que le lecteur nous saurait gré de lui épargner le
temps qu'il nous a fallu pour faire ces recherches, et surtout de lui avoir
évité, en lui donnant des indications trop sommaires, de partir sur des
pistes sans issue.
ll nous serait agréable que ce troisième volume reçùt la faveur que 1'on
a bien voulu accorder aux précédents. Et nous souhaitons vivement que de
nombreux naturalistes en fassentleur sujet d'études, et viennent compléter
nos connaissances sur Yéthologie des Chrysides.
MORPHOLOGIE
Les Chrysides ne diffèrent des autres Vespiformes que par quelques
détails, dont voici les principaux :
La tète, verticale, assez petite, esttoujours pourvue d’ocelles, les yeux
ne sont jamais échancrés; entre ceux-ci se trouve une dépression appelée
cavité faciale, dont les bords peuvent être bien nets ettranchants; parfois
son bord supérieur est surmonté par une carène transversale, dans d‘autres
cas la dépression n’a pas de bords distincts; les antennes sont plutôt ·
grèles, peu variables et ne donnent que peu de caracteres de détermination.
Le segment médiaire a les angles postérieurs dentiformes.
Les pattes sont assez grèles et courtes, peu variables, et elles ne donnent
pas de caractères utiles, en général.
Les ailes se remarquent parla réduction du nombre des cellules : seules
les cellules radiale, 1" discoidale, médiane, submédiane, braehiale, sub-
sistent, et encore les deux premières sont-elles souvent incomplètes.
L’abdomen est sessile, la face ventrale concave; trois segments seule-

I
6 FAUNE DE FRANCE. — HYMÉNOPTÈBES.
ment sont visibles (4 chez le mâle de Parnopes), les autres segments se
télescopent les uns dans les autres et rentrent dans l`abdomen; lorsqu’ils
sont en extension, leur aspect est celui d’un tube parfois très long (fig. 1),
mais parfois aussi plus court, à l’extrémité duquel on voit chez la femelle
l'aiguillon, non vulnérant en général, mais jouant le rôle d’oviscapte,
et chez le mâle les pièces copulatrices.
Couleur des Chrysides et structure de la cuticule. —— W. Finn (1936) a
publié une description précise de la cuticule des Chrysides. Cclle·ci
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Fm. la. — Chrysis viridula, Q, segments protractiles de l’abdomen en extension totale.
— Fxc. ib. Schéma de la couche superficielle (S) d’un fragment de cuticule de Chry-
side (modifié, d’après W. Frey, 1936).
comprend deux couches internes épaisses, chitineuses, sur lesquelles nous
n’insisterons pas ici, car elles se retrouvent identiques chez les Hyméno-
ptères non métalliques. Par contre, la couche superficielle, habituellement
réduite à une lamelle amorphe, se montre très particulière chez les Chry-
sides et les Chalcidides métalliques (Torymus).
Cette pellicule externe (fig. 1b) est formée de plusieurs lames parallèles
ni chitineuses, ni calcifiées, d’une épaisseur totale de li à 5 microns. Le
nombre de ces lames peut varier sans modifier la couleur de surface : le
rôle important est joué par une série de colonnes perpendiculaires au plan
(l€S IHIIICS Gt pll1S OPZIQIIBS (1118 121 S|.1bSÈ3I1CB €l'lVll`0l1l'1Z1I)tG.
Chaque colonne, qui présente vers l`extérieur un disque moins sombre,
a 3-5 microns de diamètre et se sépare des colonnes voisines par des cana-
licules clairs de 1-2 microns de large. Vue à un fort grossissement, par
reflection, la cuticule d‘un Chryside porle des points d’une couleur diffé-
rente de celle du fond, de longueur d‘onde toujours plus courte: ces points

mrnooucrrow. 7
très petits correspondent à la surface des colonnes sombres. Ils manquent
sur les parties non métalliques, telles que l‘abdomen rose d‘Hedychridium
roseum et de Pamopes.
En somme, ily a décomposition dela lumière par les colonnes opaques,
suivant un mécanisme physique encore à préciser (couleurs de réseaux).
Fnnv a montré que la déshydratation par l’a]cool fait passer un fragment
de cuticule de Chrysis du rouge au vert, puis au bleu et au violet :la lon-
gueur d’onde de la lumière dilïusée diminue, sans doute par suite du rétré- ·
cissement des colonnes. Au contraire, l`hydratation à la potasse amène une
décoloration, suivie de réapparition d’une couleur plus rouge si 1’on sèche
rapidement à l’air. Ces essais grossiers nous indiquent l’aetion probable
des agents atmosphériques surlajeune cuticule sensible en voie de forma-
tion chez la nymphe : nous verrons à propos de la biogéographie que les
régions de climat extrème (désertique ou tropical) possèdent des Chry·
sides de coloration très uniforme.
On connait chez quelques espèces des individus entièrement noirs. Ces
mélanisants sont très rares.
D
DISTINCTION DES SEXES
Semblables en cela aux Béthylides, les Chrysides montrent peu de
caractères externes permettant une distinction facile des sexes : seul le
genre Parnopcs, dont le mâle possède quatre tergites visibles à l’abdomen
tandis que la femelle n‘en a que trois, fait exception à cette règle. Il est
donc nécessaire, en général, de dévaginer les derniers segments rétractiles
do l’abdomen, opération très simple quand l’insecte est encore souple :
Fcmelles. - Derniers segments abdominaux formant un tube protrae-
tile de 4-5 segments plus longs que larges : l‘ensemble de ces pièces, bien
étiré, est beaucoup plus long que les trois premiers tergites visibles.
Màlcs. — Derniers segments abdominaux plus larges que longs, les
terminaux très courts. L’ensemble des segments rétractiles est bien plus
court que les trois tergitcs visibles.
De plus, beaucoup d’espèces ont de petites différences sexuelles, qui
doivent être signalées ici car elles permettent souvent la reconnaissance des
males et des femelles à première vue par les naturalistes déjà quelque
peu habitués aux Chrysides : l’abdomen des mâles est plus court et plus
obtus, surtout sur le troisième tergite. Les dents ou encoehes de ce tergite
sont toujours plus petites et plus serrées, surtout chez certains Chrysis
(voir par exemple fig. 180, 181). La face des mâles est souvent très poilue,
et leur corps est plus finement ponctué.
Très généralement, la couleur des mâles est plus claire que celle des
femelles: elle tire sur le jaune d’or dans les parties rouges et sur le vert
dans les parties bleues. Quatre espèces seulement présentent une différence
de couleur assez forte pour distinguer immédiatement les deux sexes : ce

S muse nu rimivce. - nrrxéuorrànns.
sont Hedychrum nobile, Chry.s·z's elegans, semicincta, Holopyga, fcrvida.
' Mais il est toujours bon de véritieràl’aide des segments abdominaux, car
le gynandromorphisme n‘est pas rare chez les Ilyménoptères.
BIOLOGIE
Les auteurs anciens n’out pas eu immédiatement connaissance des
habitudes des Chrysides. Lmnnirm, qui fonda le genre Pamopes, était
frappé par la persistance de ce dernier à fréquenter les colonies de
Bembex, et même à pénétrer dans les terriers, et il finit par supposer
que l’un était bien l’ennemi de l’autre.
Dès 1825, Lurmnriea publia dans l’Encyclopédie méthodique des
observations très positives. L`une de celles-ci est fort nette, et même
assez pittoresque pour mériter d`être reproduite ici :
« L’Hédycre royal (H. regium) », dit-il (Encycl. méthod., t. X, p. 8),
« place ordinairement ses œufs dans le nid de l’Osmie maçonne (Megachile
muraria LA·r.). J’ai observé une femelle de cet Hédychre qui, après être
entrée la tête la première dans une cellule presqu’achevée de cette Osmie.
en étoit ressortie, et commençoit à y introduire la partie postérieure de
son corps, en marchant en arrière, dans l’intention d’y déposer un oeuf,
lorsque l’Osmie arriva, portant une provision de pollen et de miel; elle se
' jeta aussitôt sur l`Hédychre, et il me parut cn ce moment que ses ailes
produisoient un bruissement qui 11`est pas ordinaire. Elle saisit son ennemie
avec ses mandibules; celle—ci, selon l’habitude des Chrysides, se contracta
aussitôt en boule. ct si parfaitement, que les ailes seules dépassoient.
L'Osmie ne pouvant la blesser, ses mandibules n’ayant aucune prise sur
' un corps aussi lisse, lui coupa les quatre ailes à ras du corselet et la laissa
tomber à terre. Elle visita ensuite sa cellule avec une sorte d`inquiétude,
puis, après avoir déposé sa charge, elle retourna aux champs. Alors
l’Hédychre, qui était resté quelque temps contracté, remonta le long du
mur directement au nid d’oi1 il avoit été précipité, et revint tranquillement
pondre son œuf dans la cellule de l`©smie. Il place cet œuf au-dessous
du niveau de la pàtée, contre les parois de la cellule, ce qui empêche
l’Osmie de l’apercevoir ».
Il était donc bien établi dès cette époque que les Chrysides sont parasites
«l’autres Hyménoptères, et déposent leur œuf dans les nids de ees derniers.
De quelle nature était ce parasitisme, en d’autres termes, la larve du
C/zrysis s`attaquait—elle à celle de son hôte, ou bien aux provisions ras-
semblées par celui-ci? Nous trouverons la réponse dans le même ouvrage
(Encycl. méthod., X, p. 8-9), au sujet d’une rare Chryside (Euchroeus),
dans des termes tellement précis qu’ils ne peuvent résulter que d’une
observation directe. Noirs reproduisons plus loin (p. 58) ce passage d'où
il résulte que la larve de Chryside dévore celle de l`hôte, lorsque cette
dernière a atteint un certain développement.

wrnonvcrxox. 9
Bnumai qui, en 1846, publia le Tome IV de l‘lIistoire naturelle des Hymé·
noptères (‘), partage l‘opinion de Lsrsnarmn, et admet (p. 5) que « .,,1es
petites larves (des Chrysides) qui sortiront de ces œufs auront pour nour-
riture le corps même des larves pour qui le nid avait été construit ». Mais
il écrit un peu plus loin (p. 5) que « ...la larve de Chryside se nourrira,
soit au moyen des provisions qui ne lui étaient pas destinées, soit même,
comme on a quelque raison de le supposer, en dévorant l’habitant légi-
' time du nid qu'elle a usurpé ».
DAm.noM (185G) qui fit, après Bnunmê, le premier ouvrage d’ensemble
sur les Chrysides, dit simplement en quelques mots que la larve de
Clzrysis se nourrit des Insectes paralysés et réunis par la Guêpe.
R. nu Bovssoiv (1891) insiste beaucoup sur ce fait que, d’après lui, cette
larve se nourrit uniquement de la larve de son hôte, en refusant les pro-
visions accumulées, mème si celles-ci sont denature animale.
Depuis lors, assez d’observations ont été faites, et parmi elles certaines
sont sullisamment précises, pour qu`on puisse admettre que les deux
modes de parasitisme sont possibles, comme nous allons le voir, et que
Bnunniâ avait raison en disant que la larve se nourrit soit de la larve dc
son hôte, soit des provisions.
Qu’elle dévore la larve, cela n`est pas douteux. Liarnnnrxizn l’avait déjà
observé, ou Buvssoiv l`a vu à diverses reprises, et cela se passe de la ma-
nière suivante: la larve de Chrysis éclôt généralement plus tard que
celle de l’hôte, cette dernière a donc déjà atteint un certain développe-
ment; dans le cas contraire la Clzrysis attend; après quoi elle s’attaque à la
larve de son hôte, mais en la ménageant au début : touchant sa peau
sans Pendommager, de ses mandibules, et c`est par une sorte d`osmose à
travers la cuticule intacte qu'elle absorbe les liquides; la larve parasitée
reste vivante et même agile; ce n`est que plus tard que le parasite accen-
tue ses attaques, et en peu de temps achève de dévorer sa proie.
La plus belle observation est celle de Fsuroiv, faite sur Chryszîs dichron.
parasite d’Osmies nidifiant dans des coquilles d’escargots. Il a vu la
jeune larve éclore, attendre patiemment que la larve de l’0smie ait
dévoré sa provision de miel pour l’attaquer à son tour.
Mais plusieurs observations permettent d’atlirmer que ces larves peu-
vent s‘attaqucr aux provisions accumulées, lorsque celles—ci sont de
nature animale.
La plus ancienne est due à Cnammiv (1869-1870); cet auteur a vu une
Clzrysis ignita, espèce très commune et polyphage, pondre dans le nid
d'Odyncrusparz'el1zm (toutefois il n'a pas vu l‘oviposition elle-même);
deux jours après il y avait dans le nid une larve de C. zygnita, mais aucune
trace de l‘œuf ou de la larve de l`Odynère; de plus, des chenilles para-
(I) Et non Lr:r1·:x.z·m:n, comme éeriventà tort certains auteurs. Lnrzmrxnn a commencé
cet ouvrage, mais Bn.uu.É y a. collaboré.

10 nous ns rmmcn. —- nviwéuorràaxas.
lysées et emmagasinées par la guêpe, il ne restait que les parties dures
des têtes. CHAPMAN en déduit que la larve de C/zrysis a dévoré les larves
emmagasinées.
Sans doute peut—on objecter que cette observation n‘est pas absolu-
ment concluante : il est possible que la larve de l’()iynère ait mangé les
provisions apportées par sa mère avant d`être elle-même dévorée. Mais
48 heures pour cela, c’est un délai bien court, alors qu`on sait que les
larves des Chrysis sont très voraces; elles mangent, font leurs mues, et se
développent dans un temps très restreint, plusieurs observateurs 1’ont noté.
Il y a donc là une forte présomption, qui devient une certitude gràce à
deux observations, plus récentes, qui ne laissent place à aucun doute.
C’est d`abord Manscaar. qui (1923) a vu la larve de Chrysis ignita
dévorer les chenilles emmagasinées par une Odynère p0u1· sa propre larve;
même il a pu lui faire manger, en plus de ces provisions et de l’hahitant
légitime du nid, deux chenilles qu’il lui a offertes. l\rlAnÉcaAL rappelle à ce
propos que Amzrpns ou Pnamiv (Synopsis, p. 7) dit que « la larve de
Ellampua auratus dévore non seulement les larves de T rypoxylon mais
encore les articulés qui composent leur provision », et que F nav-Gnssmaa
(Hym. Helv., p. 15) admet aussi ce fait.
Tout récemment Mrcnnu (1929, p. 29) a observé le C/zryszls cyanea
parasite de Trypoxylon fïgulus; les deux œufs, celui de l’l1ôte et celui du
parasite, sont éclos en même temps; l’auteur a emporté le contenu du
nid, et a vu la larve de C/zrysis d’abord en attente, pendant que celle du
Trypcnrylon commençait à dévorer les provisions, ce qui fut fait très
rapidement; le jour suivant elle s’est attaquée aux Araignées paralysées
qui constituaient les provisions, et les a dévorées.
On est donc en droit d’ailirmer que les larves de Chrysis se nourrissent,
soit de la larve, soit des provisions de leur hôte, soit des deux à la fois. Les
observateurs avaient tous raison, mais ils avaient tort aussi de ne vouloir
admettre qu`un seul mode de parasitisme. Il serait d`ailleurs téméraire
de n’accorder à toutes les Chrysides qu’un comportement uniforme.
R. ou Buvssorz affirme avoir vu des larves se refuser à consommer les
provisions. Il faut l’en croire, car il était un observateur consciencieux et
perspicace, et admettre que ces larves tantôt ne s’attaquent qu’à leur hôte,
tantôt se nourrissent des provisions, lorsque celles-ci sont de nature
animale. .
En effet ici intervient 1’observation de Fsarou, faite avec toute la préci-
sion désirable. Il a vu la larve de Chrysis dic/zroa, se tenant de l`autre
côté de la boule de miel, attendre que la larve de l’Osmie s`en soit nourrie
et l’ait transformée en substance animale, pour l’attaquer à son tour.
Ici il n’y a aucune contradiction. Comme l’a fait remarquer Manécuar.,
les larves des Chrysis sont carnivores; il est donc très admissible qu’elles
se nourrissent ou bien d’une autre larve d`Hyménoptère, ou bien des pro-
visions emmagasinécs lorsque celles—ci sont des chenilles ou des arai-

rxrnooucrxox. 11
gnées. Mais il est très dif'ficile d‘admettre que de telles larves puissent
absorber des substances végétales comme du miel, et en fait on ne l'a
jamais observé.
Resteraient des cas où il serait très intéressant que l`observation fût
poussée plus loin : e'est lorsque la même espèce de Chryside parasite
aussi bien une Osmie (llyménoptère mellifère) qu‘une Odynère (llyméno-
ptère prédateur); les listes qui suivent montrent que ce cas n’est pas rare;
rn particulier, Maxvsvm. a obtenu d‘un nid d‘0smic Chrysis neglecta qui
est normalement parasite d'Odynères.
· .
.Iusqu`à une époque toute récente, on pouvait les considérer comme
parasites uniquement des Ilyménoptères supérieurs (‘), ou porte-aiguillons.
Mais les Chrysides s`attaquent à d’autres Insectes, et cela n'est plus
complètement exact. En effet, depuis longtemps déjà, on sait que Chrysis
shanghaiensis, d’Extrême-Orient, s’attaque à un Lépidoptère : Monema
flavescens; le fait a été signalé tout d’abord par le P. J. ns Jomsxs (1896)
qui tenait cette observation d‘un de ses confrères, le P. Gaonissanr; ce
parasitisme, différent de tout ce qu'on connaissait, a été étudié par Gmnooo
(1896), par R. nu Buvssoiv (1898, 1901.), et tout dernièrement par le
P. Pim. (1933). Ce n'est d’aiIleurs pas un cas entiérement isolé : Mocsamr
(1902, p. 324) a décrit un Chrysis bombicida d’Afrique du sud qui, d’après
les observations du D' Bnwns, est parasite d’un Lépidoptère : Coenobasis
amoena (Mocsanv, 1912, p. 269, 272).
On peut donc dire que les Chrysides sont parasites de divers Insectes
et que e'est dans nos pays seulement (région paléaretique), pour autant
que les observations nous l‘apprennent, qu‘ils sont parasites d‘Hymé-
noptères supérieurs.
Il faut noter, à ce propos, que quatre familles d‘Hyménoptères
vespiformes vivent principalement aux dépens d’autres Hyménoptères:
ce sont les Sapygfdae, les Mutillidae, les (.`hr·ysz'dae, et les T/zynnidae,
cette dernière famille étant limitée àl‘Australie et à l’Amérique du Sud.
Or, les Mutillidae chez nous ne parasitent que des Hyménoptères, mais
on sait qu‘une espèce d’Afrique s‘attaque aux Tsétsés, et qu‘une de Mada-
gascar (Snvmc, 1936) est parasite d'un Lépidoptère.
On doit donc se garder de généraliser les observations faites uniquement
en Europe et en Amérique du nord : d‘autres observations, faites dans
des pays différents pourraient en modifier complètement le sens.
En ce qui concerne nos pays, les Chrysides sont parasites des Sphégides,
des Pompilcs (très rarement, et même douteux), des Euménides, ou des
(1) Lasoumàus (1849) a affirmé qu'il avait obtenu une Chrysis d'un Coléoptère; cette
observation, dépourvue de toute précision, doit être considérée comme inexacte.

12 FAUNE DE Mmivcn. — xiviuiêivorrisnas.
Apides. Ni les Guêpes sociales ('), ni les Fourmis, ni les Abeilles sociales .
ne sont attaquées, non plus bien entendu que les Hyménoptères classés _
jadis parmi les « Parasites » e’est—à—dire les Cynipides, Ichneumonides.
Chalcidides, etc... Certains Chrysis sont polyphages, e'est généralement
lc cas pour les espèces très communes telles que C. z},rm'Ia ou C. cyanea;
par contre d’autres ont un choix bien plus restreint. Nous donnons ci-
après un tableau dressé d’après l’ordre systématique des proies, celles-ci
étant classées selon les superfamilles actuellement admises : Sphecoidea.
Vespoidea, Apoidea. Ces tableaux nous paraissent assez instructifs, car
d’un coup d’0eil ils montrent la spécialisation des divers groupes de
Chrysides. C'est ainsi que les Notozus et Ellampus, genres d’ailleurs
très voisins, semblent ne vouloir que de petits Sphégiens rubicoles; les
Iledychrum et Hedychrz'dz'um s`adressent à d‘autres Sphégiens, princi-
palement fouisseurs; le genre Clu·ysz's paraît surtout spécialiste des
Odynères et Osmies: il arrive même que des individus d’une espèce de
(,`lz1·ysz's parasitent aussi bien les uns que les autres. ll semble aussi que
la préférence soit accordée aux llyménoptères qui ne nidifient pas en
terre; les Chryszir, en effet, ne sont pas armés pour creuser le sol, comme
le sont les Mutilles, qui peuvent très bien fouir jusqu`à ce qu’elles aient
atteint le nid de leur victime; il est probable que les Chrysides vont
déposer leur oeuf au moment où l’hôte approvisionne son nid, et en
profitant d’une inattention de ce dernier. On ne voit pas comment le
Stzlbum pourrait pénétrer autrement dans le nid en mortier compact du
Chalicodome ou de l’Eumène.
llôrizs nus Cnnvsims
I. —— SPHECOIDEA
Nom de l’hôte. Nom du parasite
.lIz'nzesa .......... Notozus spina, N. scutella1·1's,
Ho/opyga gloriosa.
Psen ............ Ellampus bidentulus.
Trypoxylon ........ E llampus violaceus, E. pusihus,
E. parvulus, E. auralus et var.
Chrysis ignita, r·ut1`lan.s·, fasciata.
Cemonus. ......... Elzampns aeneus, riolaceus, sculp-
ticollis, aumtus.
Passaloecus ....... · Ellampus aeneus, auratus.
Pemphredon ........ EIldHlpltS a1u·atu.¤_, violaccus.
Crabro. .......... E/lampus azwatus.
Iledyc/u·z'dium coriaceum.
(I) Parmi les Guèpes sociales, on ne connaît qu’une observation sur une Clirysido,
parasite de Vespa rufa (voir p. ll8).

1x·ruon¤c1·¤0N. 13
(,'c1·cer·is .......... Ellampus auratus,
Hedychrum chalybaeum, nobile,
Holopyga gloriosa.
P/zilanthus ......... Ifcdychrzmz (icrstaeckeri, rutilans.
Gorytes .......... IIcdyc}u·z'dz'unz l'0S0lll7l.
Tachyspher ........ II¢·dychrz'dz'um rosenm,
C/zrysis sm·cz'm·ta, candens.
Stizus ........... Ilcdychrzmz chalgbaeum, nabile.
Jstata. .......... I/edyc/u·z`dz'urn roscum.
Larra ........... Spinolia l(Ill·CO’O/’. ·_
Iîenzbex .......... Parnopcs g/·nndz`01·.
Uxybelus ......... lledyc/zrum G6l`St¢l8¢‘]£0I'l·,
Iledychrù/z`11nz ardens, ('OI'I`ClC(?llI]l·
' Scchphron ........ . Stilbum cyanurum.
II. — VESPOIDEA
E umenes. ......... S tilbum cyan urum,
C/zrywis sp/endidula, ignita.
l)z'sc·0eZ¢'us ......... ('hrysis fasciata,
]Iedyc/zridinm ardcns, nnbi/0,
Spùzolia Iamprosonza, '
Pseud0c·h1·ysz's neglecta.
()a'ynerus ......... Chrysis auslriaca, g1·acillz'ma, succincta,
nitidula, indzlgolca, fhlgida, VI-l`l·dll!ü,
splendidula, slridulans, anczlis, ignita,
ruddùl, fasciata, sezdcnlata.
Ceramius ......... Chrysis cmarginatula.
Cclonites ......... . Chrysfs versirolor.
Ill. —- APOIDEÀ
[la lictus ..... ` ..... I Iedyv/zr·1'd¢`1¢nz ardens, Buyss0m;r0seu/71,
Hedychrum nobile, rutilzzns.
.·ln,lh1'd¢'unz ......... Ellampus auralus,
Chrysis splcndidula, analis, re/ufqcns,
enzarginatula, comparata.
Eucera .......... Chrysis pu1·;·ureifmns.
.1nt/mp/zora ........ C/zrysis zgnùa.
Chalicodoma ........ Holopyga. g/oriosa,
I/edychrzmz nobile,
Stilbum cyanurunz,
Chrysz's c/zr·ys0prasz'na, aestiva, scz-
dentata.

lâ mom; on rmmcn. —- xxruénorrfznns.
Chelostoma ........ Chrysis austriaca, zgnita,
Hedychridium sculpturatum,
Hedychrum nobilc,
Pseudochrysis neglecta.
Osmiu. .......... C/zrysis tr·z'/rzaculata, illulsanti, pzwlu-
losa, pyrogaster va1·. s1'mple.v, aus-
lriaca, hzïsuta, hybride, crqvrea,
plzryne, dichroa, gracz'llz'ma, succincza,
nilidula, fulgida, viridula, chrys0pra·
sina, rutilans, analis, sybarila, ignita,
[`l(ld1l.I; fasciata, sexdentata.
Les Chrysides, aussi bien que les Mutillides, sont parfois appelées
. « Guèpes coucous » (Cuckoo-wasps en anglais) ; en effet les unes comme
les autres déposent leurs œufs dans le nid d’autres insectes, sans faire
aucun travail personnel de nidification ni d'approvisionnement du nid.
Ce sont deux familles biologiquement semblables, bien que, morphologi-
quement, elles soient essentiellement différentes.
Mais chez les Chrysides, cela est accompagné d’une disposition ana-
tomique toute particulière. En effet non seulement l’abdomen est modifié,
mais l’aiguill0n n’est plus fonctionnel. Il existe toujours, mais il est devenu
une sorte de tarière, comme chez de nombreux liyménoptères dits para-
sites (Ichneumons, etc.), D’après certaines observations, des personnes
auraient été piquées par des (lhrysides; mais cela est discutable, car si
des cas de piqûre par des Hyménoptères à tarière ont pu être observés
d’une façon non douteuse, par exemple chez des Ichneumons, cela est
moins sûr pour les Chrysides, tout au moins de nos pays, car ils sont
également dépourvus de glandes à venin. Aussi serait-on tenté d’expli-
quer par là le fait que les Chrysides vivent aux dépens d’autres Insectes,
bien que cela ne soit pas complètement satisfaisant, car les Mutilles que
ont un comportement identique, possèdent aiguillon et venin.
L’étude qui a été faite sur C/zrysis shanghaiensis a révélé, d’ailleurs,
des faits fort curieux. En effet, R. ou Burssox n’avait pas été peu surpris
de trouver chez cette espèce des glandes à venin parfaitement développées,
et même volumineuses, ce qui était en opposition avec ce qui se passe
chez les Chrysides de nos pays, et restait énigmatique. Les observations
très précises du P. Pim. sur cette espèce ont éclairci la question, et nous
amènent à envisager les Chrysides d’une manière tout à fait différente.
En effet, la C/zrysis s/mnghaienszls perforé le cocon du papillon qu'elle
attaque, avec ses mandibules, en y faisant, après 1 heure 1/2 de travail,
un trou de 1 mm. de diamètre; dès que l’ouverture est suffisante, elle se
` retourne, y introduit son aiguillon, et paralysé la chenille, comme on peut
le constater en ouvrant le cocon. La chenille peut même être tuée, si elle

mrnonucrion. 15
reçoit plusieurs piqûres. La Chrysis shanghaz'ensz's se comporte exacte-
ment comme tout autre Hyménoptère prédateur : elle paralysé elle·même
une larve, et ne profite pas du travail d’une autre guêpe ou abeille.
On est en droit do penser que c‘est là l’état réel des Chrysides, et que
celles de nos pays ont perdu secondairement la faculté de paralyser, ce
qui d'ailleurs, comme les Mutilles nous le montrent, n'est pas néces-
sairement en corrélation avec Pexploitation d‘autres Hyménoptères. Il
est très possible que d’autres Chrysides des régions tropicales aient
également conservé la possibilité d’injeeter du venin et de paralyser. ·
La déformation de l’abdomen n'est pas non plus en rapport avec le
rôle parasitaire.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIOUE
L’ouvrage classique de H. nu Buvssorz, si détaillé au point de vue
systématique, laisse beaueoupà désirer quant à la distribution des espèces.
Le plus souvent, en etïet, l’auteur se contente de termes vagues, tels que
« France méridionale » ou « sud de l‘Europe ». Pourtant, ou Buvsson
possédait les noms des localités d‘origine : c‘est en utilisant la liste qu’il
en a donnée par la suite, et les nombreux documents des collections plus
récentes, que nous tentons ici une première esquisse de biogéographie.
Les Chrysides sont avant tout des insectes de climats méditerranéens.
La majorité des espèces connues (plus de deux mille) appartient à la
région méditerranéenne, l’Afrique du Sud, la Chine, les plateaux mexicains
et le versant occidental des Andes. Les pays tropicaux hébergent une
faune beaucoup plus uniiorme, composée surtout de gros Chrysis et
Slilbum bleus ou verts. Seule, la région indo·malaise offre un certain
nombre de formes plus petites et plus diversement colorées.
Les Chrysides sont rares sous les hautes latitudes et dans la zone alpine
des montagnes : la faune de Suède ne comprend qu‘une vingtaine
d’espeeos, dont cinq arrivent jusqu'en Laponie.
Il est intéressant de constater que chaque région naturelle offre une
majorité de Chrysides d‘une certaine couleur: ainsi, les espèces tropicales
sont presque toutes bleues ou vertes, celles d‘Afriquc du Nord souvent
doré-pourpre, celles du Turkestan mêlées de vert et de doré. En France,
les exemplaires de Bretagne sonttoujours plus verts que les représentants
méridionaux de la même espèce : en somme, la température et l`humidité
ont une action sur la structure de la euticule et sur les couleurs de réseaux
qui en résultent.
Parmi la centaine de Chrysides connus de notre pays, on peut distinguer
plusieurs groupes, très inégalement représentés :
a). — Espèces très banales, très largement répandues. Dix habitent
toute la région paléarctique : llolopygagloriosa va même jusqu‘en Afrique
du Sud, et Hedychrum nobile en Amérique du Nord. Dix autres se trouvent

16 nous ne rnaxcn. —— nvméxorrimns.
dans toute l’Europe, et souvent aussi en Algérie et Asie occidentale. Les
Chrysis nilidula et indzgotea manquent dans toute la région médi-
terranéenne, sauf en France où ils atteignent quelques points de la basse
vallée du Rhône.
b]. —— Chrysides limités au nord-ouest de l'Europe et à une partie des
Alpes : Hedychridium coriaceunz, Hedychrum chalybaeum, Szaboi,
Ellampus violaceus. Ces quatre Insectes fréquentent surtout les régions
humides et boisées.
c). — Formes boréo·alpines. Bien représenté chez les Mellifères, ce cas
est très rare dans la famille qui nous occupe: en France on ne peut citer
que trois espèces : Hedychridium integrum, H. pur·pzu·ascens et Spinolia
um’coZor(‘). Le grand genre Chryszîs ne comprend aucune espèce
nettement boréo-alpine.
d). ——- Groupe méditerranéen, formant les trois-quarts de la faune
européenne (62 espèces sur 100 en France). Ce groupe présente son apogée
en Asie mineure et dans l’Archipel grec, où se retrouvent la plupart de
nos Chrysides méridionaux. Une vingtaine d’espèccs arrivent en Europe
centrale et dans le Nord de la France, les autres sont plus strictement
limitées à la zone de l’0livier.
Enfin, il existe quelques formes ibéro·mauritaniennes, essentiellement
d’Espagne et d’Algérie, qui se trouvent aussi dans le Sud de la France,
` mais non en Italie. Comme exemple de ce type, nous citerons Hedychridium
buyssom', Chrysis hydropica, C. insoluta, C. varidens. D’autres espèces
sont encore inconnues d`Espagne (Hedyc/u·idz'um algirum) ou d’Afrique du
Nord (C/zryszîs evmrgizzalula) mais s’y trouveront sans doute quelque jour.
ez). -—Deux Chrysides communs dans notre midiappartiennent, en plus
de la zone de l’Olivier, à une vaste faune tropicale : Stilbum splendidum
(toute l`A_frique, sud de l‘Asie) et Chrysideapumila (Afrique, Madagascar,
Indes anglaises}.
Les Chrysides fréquentent surtout les emplacements secs, ensoleillés et
abrités du vent, qui sont d‘ailleurs aussi les stations favorables à leurs
hôtes : Mellifères, Euménides et Fouisseurs.
Ce sont les contreforts méditerranéens des Alpes et des Pyrénées, dans
les vallées chaudes vers 400 m. d`altitude, qui offrent les meilleurs terrains
de chasse. Les auteurs de ce livre ont pu faire à cet égard une comparaison
suggestive entre trois localités : Fréjus est situé près du littoral, dans un
golfe très éventé; Callian (Var) està 25 km. au nord de la précédente,
abrité par les basses montagnes de Provence et de l’Estérel; Dieulefit
(Drôme}, dans une cuvette sablonneuse, est presque aussi riche que la
localité célèbre de Nyons, si explorée par Ravoux. Ces deux dernières
(1) Les Chrysides de haute montagne étant peu connus, on trouvera sans doute
dans les Alpes des formes d’uurope nordique, telles que Hcdychridium Zelleri.
Inversement, le Notozus Putoni, décrit des Hautes-Alpes, se rencontrera, peut—ètre
ailleurs en Europe centrale ou septentrionale.

wrnooucrxou. 17
régions fournissent beaucoup plus de Chrysides que le littoral médi-
terranéen méme, aussi bien comme nombre d'individus que comme
variété spécifique. Seuls quelques habitants stricts du littoral, tels que
('hrysis hydropica, C. elegarzs, Hedychridùun incrassatum, manquent à
Callian et dans la Drôme.
Quelques autres insectes sont montagnards du midi, c`est-à·dire qu'ils
habitent principalement, entre 500 et 1.500 m. la partie méridionale des
Alpes, le Massif central et les Pyrénées, et sont rares dans les plaines
en France : tels sont Spinolia lamprosonza, C/zryszlv trimaculata, C. lzybrzî
da, C. Iîuddiz', C. ignita var. rutilivenlrzls.
D’autre part, il y a très probablement des Chrysides à tendances ealcicoles
ou silieicoles. Ces localisations restent mal élucidées chez les Hyméno-
ptèrcs, et nous pouvons surtout conseiller des recherches sur les cas
examinés ici. La connaissance de Fréjus, Dieulefit et Banyuls, localités
presque entièrement siliccuses, comparées à des régions calcaires (Callian.
Saint-Affrique, Vence, environs de Marseille), va nous permettre cepen-
dant les indications suivantes, valables seulement pour le sud dela France:
Espèces plutôt ealcicoles (beaucoup plus abondantes sur terrain.
calcaire) :
C/zryszls cuprea, refulgerzs, aestiva, emcwginatula, Grohmanni, cerasles
Espèces préférant les sables siliceux: Iledyc}u·z'dz'um ardcns,
înerassatum; Hedychrum rutilans; Chryszk elegans, analzis, Ruddù'.
Espèces de talus plus ou moins argileux:
Chrysis viridula, 1'ndz:g·0tea, zlgnila (le plus souvent). -
Ces habitats doivent dépendre en grande partie de la répartition des
hôtes : le cas est très net pour Parnopes grandior, parasite des Bembex
qui habitent les sables siliceux, et pour les Chryszlv de lieux argileux qui
parasitent surtout les Odynères des sections Symmorp/ws et Iloplopus.
La répartition numérique des Chrysides en France peut se résumer
comme suit :
Département du Nord : 35 espèces (d’après Cavno)
Bassin de la Seine et Normandie : .............. . 60.
Bord du Plateau central (Allier, Aveyron, ete..). . 70.
Vallées méditerranéennes abritées du vent:   80.
Littoral de la Méditerranée : ............. .. . . . 70.
Corse : (voir plus loin] environ ................. 35.
Hautes régions des Alpes : environ ..... . ...... 15.
(même remarque).
Nous terminerons en insistant sur deux régions de France particulière-
ment mal explorées en ce qui concerne les Hyménoptères : il s`agit de la
Corse et des hautes montagnes.
2

18 rxuiva ma rxmxcn. — nrméivorwîznias.
La Corse n’est pratiquement connue que grâce aux recherches célèbres
de Ch. Fnnroiv. Ses chasses, limitées en général aux environs de Bonifa-
cio, ne représentent qu`une portion très spéciale, la plus calcaire et la plus
méridionale de la Corse. Sans aucun doute, une exploration en juin de la
partie centrale et des environs de Bastia amènerait des captures fructueuses
pour la connaissance biogéographique de l’île. Quoi qu’il en soit, les
Chrysides de Fnarox, joints à quelques individus pris par Srcmzr.,
R. Bmvoisr et L. Cnorimo, comprennent une majorité de formes médi-
terranéennes existant aussi en France continentale. Quatre variétés sont
inconnues de Provence : Chrysis Leachii var. c01·sz'ca, paraît spéciale
à l’ile; Holopyga gloriosa var. vz`1·idis est un type de coloration surtout.
nord-africain; C/u·y.s·z's ùzaequalzls var. placida, se trouve dans les Balkans,
la Dalmatie, et la Corse (rare); il n’a pas été trouvé cn'ltalie. Enfin,
Chrysis ignita var. infuscata, commun aux Canaries et en Egypte, existe
aussi en Italie méridionale et en Corse (assez commun), mais pas en
Algérie.
Les Chrysides de France continentale, si recherchés pour leurs belles
couleurs, sont relativement bien chassés : sur les milliers d’exemplaires
revus par nous, il ne se trouvait que deux espèces nouvelles pour notre
pays : Ilcdychridium algirum, espèce nord-africaine prise à Banyuls par
M. Kmam, et H. purpumscens, connue seulement d’Allemagne, capturée
au col du Lautaret par M. L. Gniwvocsn.
A propos de ce dernier Insecte, nouveau pour la chaîne alpine, il faut
remarquer le petit nombre des stations de haute altitude (plus de 1.500 m.)
bien explorées par des hyménoptèristes. En France, on ne peut citer que le
col du Lautaret (Lxcnraxsrnix, Gawvocai.), le massif pyrénéen de Néou-
vielle (F. Bmnxxnn), et quelques régions du Massif central et des Hautes-
Alpes parcourues à l’occasion par divers entomologistes (notamment par
Puroiv et R. Baivoisr). D’après leurs récoltes, nous pensons que la haute
montagne est la zone actuellement la plus intéressante à étudier pour les
Chrysides.
METHODES DE CHASSE. COLLECTIONS
Les Chrysides recherchent les mêmes emplacements que les Hyméno-
ptères Fouisseurs, e’est—à-dire des stations ensoleillées, abritées du vent,
à terrain meuble ou anfractueux. Donc les coteaux exposés au midi, les
sablières, le bord des chemins creux, offriront le plus grand nombre d‘es—
pèces. ll y a exception pour les Ellampus et la plupart des Holapyga,
communs sur les feuilles d’arbres et dans les prairies :1e filet fauehoir et
le parapluie seront utiles pour les récolter. On trouvera parfois quelques
Cleptes parle même moyen.
Les fleurs les plus visitées sont les Menthes, les Ombellifères, les Achil-

_ riwnonucrion. 19 `
lées, les Euphorhes (‘). La plupart des espèces se rencontrent sur ces fleurs
de juin à août. L’époque de recherche la plus favorable est en fin juin
dans la région méditerranéenne, en juillet ailleurs, et en août dans les
hautes montagnes. Rappelons ici que les régions françaises les plus riches
en Chrysides se situent en petite montagne (300-900 mètres), sur les bords
méridionaux du Massif central, des Alpes, et des Pyrénées orientales.
L’élevage des nids de Mellifères, Euménides et F ouisscurs procurera
aussi beaucoup de Chrysides. Les nids dans les tiges, comme ceux de
Tryp0.xylon_, etles nids maçonnés (Chalicodoma, etc.. .) sont bien connus
et ne fournissent en général que des espèces banales. Par contre il sera
tres intéressant de suivre quelques nids souterrains de Sphégides, dont
les hôtes sont encore à peine observés. ·
Un filet de tulle blanc très solide et très souple est indispensable pour
eapturcrles Chrysides surles rochers ou sur les branches : la soie à bluter
renforcée est particulièrement utile. Les Chrysides ne piquent pas et
peuvent se prendre à_la main. L’éthcr acétique les tue très vite et les
conserve souples.
Pour les collections, les Insectes seront épinglés par le milieu du
mésonotum, avec des épingles aussi fines que possible, et même des minu-
ties pour les petits individus. Il est nécessaire de bien étaler la tête et
l’abdomen gràceà un morceau de carton placé sous les exemplaires pendant
leur séchage : l’examen des sternites est très souvent obligatoire. Pour cette
raison, nous déconseillons l’emploi dela colle.
Enfin, il est recommandé de dévaginerles derniers segments abdominaux
rétractiles, pendant qu’ils sont encore souples : cela facilitera la reconnais-
sance du sexe et l’étude des pièces copulatrîces.
(I) Voir dans les travaux de F. Bsmumn (1935) et de Invm-:.i (193l) quelques exemples
des lleurs préférées par les Chrysides à. Fréjus et en Italie.

20 FAUNE on rnmvcrz. - uviuiâivovrunns.
FAMu.LE mas CLEPTIDAE
Nervulation des ailes très réduite, analogue à celle des Chrysidae. Abdomen
à face inférieure convexe, comprenant 4 segments chez la femelle et 5 chez le
mâle. Femelle avec un aiguillon et des glandes ii venin.
G. CLEPTES LA·rn1·:11.r.E, 1802.
TABLEAU mas Esrixcns.
1. Abdomen doré. ................. 2
—— Abdomen non doré en entier ............ 3
2. Tête et thorax entièrement bleu—violacé. .... Putonî, p. 20
— Tête et thorax en partie dorés. ...... Putoni var., p. 21
3. Les derniers segments de Pabdomen dorés ........ 4
— Les derniers segments de l’abdomen noirâtres, ou simplement
avec quelques reflets violacés ou bleus. ......... 5
· 4. Scutellum et postscutellum à reflets verts; tête verdâtre, à reflets
violacés chez le 5*, dorés chez la Q ...... ignitus, p. 21
— Scutellum et postscutellum dorés-cuivres, tête verdâtre à reflets
violacés chez le rj* et la Q. ....... scutellaris, p. 21
5. A la base du pronotum, une série de points, transversale,
arquée [f. 2b) .................. 6
. — A la base du pronotum un sillon continu arqué, mais non formé
de points ................... 8
6. Tibias roux-testacé. ..... semiaurata var.pa11ipeS, p. 23
-— Tibias noirs ou bruns ............... 7
7. Un sillon médian longitudinal suivant toute la longueur du
pronotum ............... Abeillei, p. 21
- Pas de sillon médian longitudinal au pronotum. Semiaurata, p. 22
8. Tibias roux; ponctuation du thorax faible. —— Q, pronotum roux,
tête et mésonotum noirs; 5*, tête et thorax vert métallique, —
Espèce commune ........... nitidulus, p. 23
—-· Tibias bruns; ponctuation du thorax assez forte. — Q, thorax
doré-cuivré, sauf le segment mediaire; 0*, tête et thorax à reflets
bleus. —- Rare ............ consimilis, p. 22
1. Cleptes Putoni R. ou Bnvssoxv - R. on Bnrsson, 1886, p. 151; 1891,
p. 71; DALLA Toune, 1892, p. 4. `

ctnrrxnxa. 2l
L. 7-8 mm. —· Corps étroit et allongé. Couleur : tète et thorax entière-
ment bleu violacé; antennes noires, le seape vert métallique ainsi que le
2° article en partie; pattes brunes à reflets verts, sauf les tarses qui sont
brun clair, abdomen entièrement doré·cuivré. Tête : sillon longitudinal à
peine distinct, antennes courtes et assez grosses; 3° article presque aussi
long que lo scape, plus long que le 4°, celui-ei un peu plus long que le 5°
et que les suivants. Pronotum étroit en avant, un peu déprimé, mais sans
ligne de points au bord postérieur : angles du segment médiairc bien nets,
mais peu saillants.
Basses-Alpes : Gréoule(Pu1·0N), Sisteron (coll. Institut Agronomique); Haute-
Savoie : Salève (Vwcnsa); Bouches·du-Rhône : Fos (Pic); Var : le Beausset
(Ancnv). — Macédoine : Verria.
Nota. - C. saussurci Mocsxnv est indiqué de France, d’après l‘exemplaire de
Fos (coll. H. nu Burssox) déterminé comme tel, mais il semble bien que ce ne
soit qu'une variété à tète, pro- et mésonotum dorés de puzoni, les exemplaires
étant par ailleurs tout à fait semblables.
D’autre part, si l`on en croit Tniurmnn, C. putoni, aussi bien que saussurea,
ne seraient que des variétés de C. oricntalis Dmtnon, gros Cleptes très doré et
brillant de l’Europe centrale; les caractères du corps rendent cette assimilation
peu vraisemblable.
2. Cleptes ignitus F. — R. nu Buvssow, 1891, p. 77; DA1.1.A Tomas, 1892,
p. 3. _
L. 7-8 mm. - Corps étroit et allongé. Couleur : tête verdàtre à reflets
violacés par endroits chez le Q', dorée chez la Q; antennes brunes, le
scape vert métallique; thorax entièrement violacé, reflets verts sur le
pronotum, le scutellum et le postscutellum (en plus ou moins grande
partie); pattes brunes, les fémurs à reflets verts au moins sur une des
faces, tibias et tarses fauves; abdomen roux, les derniers segments noi-
ratres, avec des reflets dorés, la couleur noire occupe les deux derniers
tergites en entier, et la moitié postérieure de l`antépénultième, dans le
milieu duquel elle s‘avance en pointe. Antennes assez fines et longues, I
5° article plus long que le 4*, qui est de même longueur que les autres;
sillon facial visiblement peu profond.
Landes : Mont-de-Marsan (Coll. R. nu Buvssox) ; Pyrénées·Orientales (Btsuss),
— Europe centrale et méridionale. Arménie, Caucase, Afrique du nord.
3. Cleptes Scutellaris Mocsanv. — R. nu Burssou, 1891, p. 76; DMLA
Tonnn, 1892, p. 4.
L. 8mm. -- Espèce très voisine de la précédente, dont elle a parfois
été considérée comme une variété.
Landes : Mont·de·Marsan (Gonsnr, eoll. H. nu Buvssox). — Europe centrale,
Hongrie, Autriche.
4.(}leptes Abeillei R. nu Burssozv. — H. ou Buvssox, 1887, p. 6; 1891.
pa 88,`pl. VI, f. 7; DALLA Toune, 1892, p. 1. ·

22 FAUNE ne mmncxz. — nxniiâxorrianns.
L. 7 mm.- Couleur : tête dorée—cuivrée, la face noire; antennes brunes,
le scape teinté de bleu; thorax doré-cuivré, avec des reflets verts; segment
médiaire bleu indigo; tegulae noirâtres ou bleus; côtés et dessous du
thorax bleus avec quelques reflets verts, ainsi que les fémurs et les tibias,
au moins en partie; tarses fauves; abdomen fauve, les derniers segments
bruns. Tête : sillon longitudinal de la face bien net. Pronotum avec un
sillon longitudinal moins profond, allant du bord postérieur jusqu’au sil-
lon transversal antérieur, bord postérieur fdu pronotum précédé d’un
sillon transversal arqué, fait d'une série de points profonds.
Allier: Broût-Vernet (R. ou Buvsson); Moulins (P. Pmnor); Loirelnt'. :
Mauves (J. Cnxssiâ, 15-VlII-1930.- Suisse (d’après DALLA Tomas).
5. Cleptes consimilis R. un Buxssox. —— R. nu Burssox, 1887, p. 198; --
C. ignita Cunvmnn (non Fanuxcius); — C. ignita var. chevrieri Fauv-
Gsssmm; — C. c/zev1·z'erz' R. ou Boxssoiv, 1891, p. 89; —— C. consimilis
DALLA Toune, 1892, p. 2.
L. 7-7,5 mm. — 5*. Couleur : tête et thorax violacés avec, par endroits,
quelques reflets verts; antennes : scape bleu violacé, le restant brun;
pattes : fémurs violacés (sauf les genoux, teintés de vert); tibias et tarses
fauves; abdomen fauve-rougeâtre, les deux derniers segments noirluisant,
ainsi que la base des 3** tergite et sernite, cette bande s`avançant en pointe.
Face portant un sillon médian assez profond, mais peu étendu vers le haut,
Oil il dépasse à peine le milieu de la face; ponctuation fine et serrée sur la
face et le pronotum, les points séparés par des espaces mesurant environ
leur diamètre;les points sont plus petits et plus espacés surle mésonotum
et le scutellum, ils sont très fins sur l'abdomen. —— Q . Sommet de la tête
et thorax (sauf le segment médiaire) doré—cuivré.
Allier : Broût-Vernet (R. ou Buvssox); Saône-et-Loire : Digouin (M. Pic);
Vendée (coll. Institut Agronomique); Vaucluse : Avignon (Cnonxur). —
Suisse, Sicile, Hongrie, Asie Mineure, Algérie.
6. Cleptes semiaurata L. -— R. nu Bnvssox, 1891, p. 91, pl. V, f. 2, 4,
10, 11, pl. Vl, f. 3, G; DALLA Tonnn, 1892, p. 4; — C. pal/tpes H. nn
_BUYssoN, 1891, p. 83.
L. li-6,5. —- Q. Couleur : tête et thorax doré-cuivré, avec des reflets
verts par endroits, le segment médiaire bleu; antennes brunes, le
3** article, et parfois le 2", roux clair, scape plus ou moins cuivré et
bronzé; tegulae brunes, pattes brunes, les tarses fauves, les hanches et
les fémurs noirâtres, souvent des reflets bronzés sur les hanches ou les
fémurs, et même sur les tibias; ailes enfumées, avec une bande hyaline
transversale, qui passe vers le milieu de la cellule radiale; abdomen
fauve-rougeâtre, la moitié postérieure du 3° segment, et le 4° en totalité,
noirâtres, sans reflets métalliques. Tête : sillon facial bien net, partant
de l’ocelle antérieur; antennes courtes, les articles plus larges que longs,

cuzrrxnan. 23
sauf le 2° et le 3*, ce dernier°à peine plus long que le 2*; elypeus à bord
antérieur un peu concave; pronotum avec une bande arquée en avant
et une à son bord postérieur, ees bandes faites de gros points; ponctua-
tion du thorax très faible, ses points très petits et très espacés, surtout
sur le mésonotum et le seutellum. Hanehes I avec une apophyso aiguë
. (lig. 2c). - dl comme la Q, mais tète et thorax bleus, plus ou moins
teintes de verdâtre; articles des antennes plus longs; hanches et lémurs
à reflets verts; abdomen: !«°, 5° segments, et base du 3** noiràtres; ailes
enlumées, sans bande hyaline.
Toute la France. Toute l'Europe. Caucase. Sibérie.
var. pallipes. —Tibias roux-testacé. Même répartition que la forme typique,
se trouve souvent dans les mêmes localités que celle-ci.
Biologie. — D‘après les observations de Lurstrriea, cette espèce serait
prèdatrice d’une Tenthrèrle : Ptcronidea ribcsii Scor. (1825, p. 9); F1.s·rcm·:n
  _. (_._ gg,  
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Fm. Za. — Cleptcs nitidulus, Q, X IO. —- Fm. 2b. C. pallipes, pronotum. —- Fm. 20,
C. semiaurata, hanche I vue de coté.
(1883) estime l’avoir obtenue d‘une autre Tenthrède : Ncmatus caeruleocarpus
llrc. Voirles pages 2-3, où ces observations sont exposées et commentées.
7. Gleptes nitîdulus F. - R. ou Buvssox, 1891, p. 86, pl. VI, t`. 5,8;
DALLA Toune, 1892, p. 3.
L. 5-7 mm. —- Q (Fig. 2a). Couleur : tête noire; antennes brunes, le
scape bronzé, les 2° et 3° articles plus clairs que les autres; pronotum
roux clair; mésonotum et tegulae noirs; scutellum, postscutellum,
segment médiairo bleus, plus ou moins verts; fémurs bruns, tibias et
tarscs roux, l‘extrémité de ces derniers plus foncée; abdomen roux,
les deux derniers segments noirs, au 3° tergite la partie noire n‘0ccupe

l
24 muse nr. raaivcn. — nvniâzvorièuas.
que les deux tiers de la largeur, mais au milieu elle s‘avance jusqu‘à la
base du 2° tergite. Tête : sillon facial net, partant de l’ocelle antérieur;
clypéus à bord antérieur droit, ou légèrement arqué; pronotum avec un
sillon arqué à la partie antérieure et un à son bord postérieur, ni l‘un
ni l'autre ne sont formés de points; ponctuation très faible et très peu
serrée sur le thorax. —— (5*, tête, scape, pronotum, mésonotum, scutellum
et postscutellum vert métallique.
Nord : Dunkerque (Puron); Eure : Evreux (Mocooimvs); Seine-et-Oise : ‘
Mesnil-le-Roi (J. nr: GAULLE), Brétigny (ltfzumê); Seine—et-Marne : Melun, Mon-
tereau (Bau); Aube; Troyes (D’ÀNTESSANTY); Nièvre (f. Aucusrams); Allier
(R. ou Buvssox); Saône-et-Loire : Mâcon, septembre (FLAMAM); Haute-Loire :
Tence (Mzuvsvat); Lozère : St-Germain-de-Calberte; Loire-Inférieure : Nantes
· (Dominique); Landes (Pizams); Hérault : Montpellier (Licnrmvsrmn); Savoie :
(Animé); Vaucluse : Avignon (Cnomur); Gard : Beaucaire (Caoawr); Var ;
Hyères (Ana1LLe ma Piauauv).
Probablement toute la France, mais moins communément que C. semiau-
mia. -— Presque toute l‘Europe, y compris Finlande et Suède.
Biologie. — LrrrL1z·m:a (1806) a fait une observation permettant de penser
que cette espèce serait parasite de Tenthrèdes (voir p. 2). — Par ailleurs les
auteurs citent parfois soit DAHLBOM, soit Lmrarcar comme ayant confirmé ces
observations, tant en ce qui concerne C. semiauratus que C. nitidulus. Ayant
lu attentivement ce qu'écrivent ces deux auteurs, nous n'avons pas 1'impression
qu'ils relatent des observations personnelles, mais qu‘ils ne font que répéter
LEPELETIERQ cela est certain pour DAHLBOM, et très probable pour Lamrniscnr.
Nous donnons en note le texte de ces passages (‘).
(l) DÀHLBOH (1854), Chrysis, p. 6, note : · Ewceplionem ab Imc regula, nalurœ prœbant
feminœ Cleptis scmiaumtaz et Cleplîs nitidulœ quœ ova depommt in Jarvis Nemati grosm-
lariœ, intra quorum corpom lmwulœ Cleptium vitam vera parasiticam ferunl. — (Noma-
tus grossukwiœ Mooma est synonyme de Pteronidea ribesii Scor).
Laurmscar (1881, p. VI) : « Die Larve [Cleptes semiaurata] lebt in den Larven von
Nematus salicis, Zctterstedlii und anderen Pappeln und Weiden bewohnenden, nach
Daamzox auch in denen von N. Ribesii; das ausgcbildcte Insekt ûndet man daher
besonders auf den Blâttern von Weiden, Pappeln und Stachelbeeren » -; (id., p. Vll)
TC. nitidula] · Lebensweise und Vorkommen wie bei voriger -.

cnnvsioan. 25
FAMILLE mas CHRYSIDAE
Trois tergites seulement visibles à Pabdomen (quatre chez le màle de Parna-
pes); face ventrale de l’abdomen concave.
Tanrmu ons omnns.
1. Postscutellum prolongé vers 1’arrière en une lame plane ou
creusée en gouttière (fig. 5, 85, 88) .......... 2
—— Postscutellum non prolongé, au plus convexe, bombé, ou parfois
conique ........... . ........ 4
2. Bord postérieur de l’abdomen écliancré au milieu, cette échan-
crure entourée d`une saillie en plate-forme bien nette, le plus
souvent en fer-à-cheval (fig. 12, 14); postscutellum prolongé en
fame dont la face supérieure est plane. . . . _. Notozus, p. 26
— Bord postérieur de l’abdomen sans échancrure ni plaque sail-
lante, mais régulièrement arrondi, ou armé de fortes dents. . . 3 -
3. Langue très longue, au repos repliée entre les pattes, sa pointe
dépassant le bord postérieur du thorax; postscutellum prolongé
vers l’arrière en une lame plane en dessus, un peu en forme de
trèfle (fig. 88); 4 segments à l’abdomen chez le malle; abdomen
en majeure partie rouge-chair (fig. 87). .... Parnopes, p. (S3
—— Langue relativement courte; postscutellum prolongé en un gros
tubercule obtus, creusé en gouttière sur sa face supérieure;
abdomen vert~métallique, ou doré-cuivré, s'amincissant de la base
à l’extrémité. ............. Stîlbum, p. 61
4. Cellule discoïdale complètement absente, ou simplement limitée,
du côté externe, par une ombre, mais jamais par des nervures bien
définies (fig. 38, 62) ................ 5
—- Cellule diseoïdale entière, limitée du côté externe par des ncr-
` vures aussi nettes et aussi saillantes que les autres nervures
(fig. 78, 103) .................. 9
5. Cellule radiale fermée, la nervure radiale atteignant le bord de
l’aile ..................... 6
— Cellule radiale ouverte, au moins d‘un cinquième de sa longueur,
souvent davantage. ............... . 7
6. Abdomen globuleux, large et court, son bord postérieur régulier,
sans aucune dent ou échancrure .... Kedyehridium, p. 43
-· Abdomen étroit et allongé, son bord postérieur avec une dent de

I
26 FAUNE DE rnaxcs. — nYMÉNor*1·Ènns.
chaque côté et une échancrure au milieu; téguments fortement
ponctnés-chagrinés. .......... Ghrysidea, p. 70
7. Chrysides de petite taille, à abdomen globuleux; cellule radiale
très fortement ouverte (fig. 38); bord postérieur de l‘abdomcn
échancré au milieu (') . ....... Ellampus, p. 31
- Bord postérieur de l’abdomen non échaneré au milieu .... 8
8. Bord postérieur de l’abdomen avec une dent de chaque côté,
près de la base (fig. 53); cette dent est quelquefois peu visible
. chez la femelle de H. nobile, mais alors on distingue l’espèce
par un fort onglet saillant au milieu du bord postérieur du
3° sternite ............. Hedychrum, p. 52
— Bord postérieur du 3° tergite abdominal continu, sans dent sur
le côté. .............. Holopyga, p. 40
9. Cellule radiale fermée, la nervure radiale atteignant le bord de
l`aile, ou s’en approchant de très près ..... Chrysîs, p. 71
— Cellule radiale largement ouverte, la nervure radiale s'arrêtant
bien avant le bord de l’aile ............. 10
10. Bord postérieur de l’abdomen avec une rangée de nombreuses
dents inégales entre elles (fig. 80) ..... Euchroeus, p. 56
— Bord postérieur de l’abdomen sans rangée de dents, tout au plus
très finement crénelé ............... 11
11. Bord postérieur de Pabdomen avec une dent obtuse de chaque
côté, à l'origine de la marge apicale du 3" tergite : nervure
anale effacée bien avant Péchancrure du bord postérieur de
l’aile antérieure (fig. 81) ......... Spinolia, p. 59
— Bord postérieur de l’abdomen sans dent latérale basilaire; ner-
vure anale atteignant Péchanerure du bord postérieur de l’aile
antérieure (fig. 91) ......... Pseudochrysis, p. 65
G. NOTOZUS Fônsrsn, 1853.
Taille moyenne, ou petite. Tête assez forte, vertex épais, joues plus ou
moins dilatees; pronotum long; postscutellum prolongé par une lame horizon-
tale, dépassant le bord postérieur du segment médiaire, arrondie, ou tronquée,
ou triangulaire (fig. 5); 3B tergite abdominal à côtés sinueux, son extrémité
tronquée en une petite plate-forme apicale, rebordée, îneisée au milieu(fig. 12);
griffes armées de 2 à 4 dents, en plus de la dent apicale (fig. 10).
Biologie. —— La biologie des Notozus est à peu près inconnue, mais il
est probable qu‘elle se rapproche de celle du genre suivant: Ellampus,
avec qui ils ont de grandes affinités, c`est~à-dire qu’ils parasiteraient des
Hyménoptères rubieoles de petite taille.
(1) Ici se placerait le genre Philoctetes, très semblable aux Ellampus, mais à. abdomen
non échancré; ce sont des Chrysides de très petite taille dont. aucun n’a encore été
trouvé en France, mais qui se rencontrent à peu de distance de nos frontières : Cata-
logne, Italie du nord.

cnarsnmua. 27
TABLEAU mas nsrùcns.
1. Abdomen doré-cuivré, au moins à Pextrémité ....... 2
—— Abdomen non doré·cuivré, mais vert ou bleu en entier .... 3
2. Plate-forme apicale en demi-lune, avec une incision médiane peu
profonde, ses angles peu détachés du tergite (fig. 7, 8), corps
trapu, abdomen ramassé, à peine plus long que large. spina, p. 27
—- Plate-formeapicale triangulaire, son incision très profonde, attei-
gnant presque le bord supérieur (fig. 14), ses angles nettement ·
séparés du bord du tergite (fig. 15); abdomen allongé, presque
deux fois plus long que large ...... scutellaris, p. 29‘
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F10. 3. — Nolozus spina, Q, X 5.
3. Bord postérieur du 3" tergite abdominal sans plate-forme distincte,
mais avec une incision au milieu ........... 4
· — Bord postérieur du 3° tergite avec une plate-forme distincte,
mais moins développée que chez le N. spina et scutellaris
................. . coeruleus, p. 30
4. Bord postérieur du 3° tergite abdominal replié en bourrelet cn
dessous, avec au milieu une incision bordée de dents (fig: 18)
.................. hidens, p. 29
—· Bord postérieur du 3° tergite abdominal non replié en bourrelet
en dessous, l’incision médiane peu profonde, ses angles arrondis,
non prolongés en dents .......... putonî, p. 31
1. Notozus Spina Lerannrxan. — N. productus Dmmsom; R. no Bers-
sox, 1891, p. 100 et 702, pl. VII, f. 2, 6, 12, 13, 14; pl. VIII, I. 5, 6;-
N. pcmzcri Tnaurntmx, 1927, p. 25; - E. spinzz DALLA Toune, 1892,
p. 17; Bxscuorr, 1913, p. G.
L. 6-8 mm. — Fig. 3. — Tête et thorax bleu violacé avec parfois des
traces de vert, notamment à la partie antérieure du elypéus ; pattes vertes,

I
i
28 FAUNE ne mman. —— nrn1éxo1>rÈnEs.
les tarses roux; antennes : seape et 1*** article du funicule verts, le reste
noir; abdomen cuivre-mordoré à la face dorsale, la face ventrale verte.
Forme trapue, abdomen assez large, ponctuation forte sur la tête, le
thorax y compris la languette du postscutellum, fine et serrée sur les
deux premiers tergites abdominaux et sur la 1'° moitié du 3° tergite, plus
forte et plus serrée dans la seconde moitié. Bord antérieur du clypéus
(fig. 4); la languette du postscutellum arrondie à l’extrémité, ses côtés
non parallèles (fig. 5); côtés du 3** tergite bisinueux (fig. 6); plate-forme
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Fu;. 4. —· Notozus spina. bord antérieur du clypéus Q. —- Fm. 5. Id., languette post-
scutellaire. — Fia. 6. Id. Bord latéral du 3* tergîte, vu de coté. -— Fm. 7 et 8. Id. Plate-
forme postérieure de l’abdomen. —— F10. 9. Thorax de Notozus. - Fm. 10. ld., griffe.
, — Fm. 11. ld., extrémité de Pabdomen, vue de côté. —— Fxc. 12. Extrémité de l'ab-
domen, vue de l’arrière. -- Fu;. 13. N. scutellaris, languette postscutellaire. —
Fia. 14. Id., plate-forme apicale. —— Fm. 15. Id., bord postérieur de Pabdomen, vu
de profil.
postérieure de l`abdomen en demi-lune, son échancrure plus ou moins
profonde (_fig. 7, 8).
Seine-et·Marne : Melun (Bac); Vaucluse : Avignon (Cnomur); Apt (AnE|LLu
ne Pnnmra); Hérault : Montpellier (J. Licnransram); B.-du-R. : Marseille (A. nu
P.); Var 2 Toulon (Coll. R. nu Bnvsson); Fréjus (F. BERNARD); Corse: Bonifacio
(FERTON). —— Toute l‘Espagne, Italie, Balkans, Algérie, Russie méridionale,
Suisse, Suède.
Biologie. — TRAUTMANN (1927, p. 25) attribue all. ou Buvsson plusieurs cas
de parasitisme de cette espèce; mais il ne donne pas de référence, et il est
impossible d'en trouver trace dans les travaux de R. ou Buvssox; par contre la
liste des espèces parasitées existe intégralement, ainsi qu’une prétendue obser-
vation de nn GAULLE, au paragraphe relatif à Ellampus cocruleus (R. ou BUYSSON,
1891, p. 707). Ily a donc lieu de penser que cette citation de TRAUTMANN est erro-
née, d’autant plus qu'elle ne figure pas dans la liste très complète de Mocsimv
(1912, p. 270). TRAUTMANN, au même endroit, ajoute que cette espèce serait para-

cunïsxnm. 29
site de Mimesa s/luc/tardi et M. bicolor, d'après Fünsws (sans référence). En
réalité la biologie des Natozus n`cst pas connue avec certitude.
var. vulgata It. ou Burssox. —— Comme la forme typique, mais de taille plus
faible (5-6 mm.), ponctuation moins forte et moins serrée surtout chez la Q. —
Plus répandue que la forme typique. Toute la France jusqu'aux environs de
Paris. — Toute l'Eu1·ope. Turkestan. Algérie : Biskra.
2. Notozus scutellaris PANZER. - N. Pan se/·i R. ou Boïssoiv, 1891,
p. 104, pl. VII.·f. 8, 11. pl. VIII, f. 9; TnAurMANn, en partie; -— E. soute]-
laris DALLA Tonus, 1892, p. 16; Biscuorr, 1913, p. 6.
I., 5-7 mm. — Tête et thorax vert brillant (métallique) avec parfois
traces de bleu; pattes vertes, les tarses roux; antennes : scape et 1°' article
du funicule verts, les suivants brun—noiràtre; abdomen vert métallique
avec des reflets cuivrés, surtout sur la ligne médiane, face ventrale verte,
plate—forme apicale brune. Formetrapue, comme chez N. spina (voir fig. 3),
ponctuation faite de gros points, assez serrés sur la tête et thorax; lan-
guette du postscutellum à côtés presque parallèles (fig. 13), ses points
plus gros et moins nombreux que chez N. spina; ponctuation de l’abdo-
men : fine et peu serrée sur le 1°' tergite, plus serrée sur le 2°, où elle
est faite de points inégaux, fine et serrée à la base du 3°, de points plus
gros, mais moins serrés à la partie apieale. Plate-forme postérieure sub-
triangulaire, avec une échancrure profonde et étroite (fig. 14), côtés du
3° tergite sinueux, mais la 1"incurvation est plus profonde et plus rap- ·
prochée de la plateforme que chez N. spina (fig. 15).
Seine-Inférieure : Sotteville (J. de GAULLE); Seine : Meudon; Seine-et·Oise :
Poissy, Mesnil-le-Roi (J. on G.), Gif; Seine-et·Marne : Montereau, Melun, Fon-
tainebleau (Bnu, Benoist); Bas·Rhin : Strasbourg (coll. Inst. agronomique);
Finistère : Fouesnant (L. Iléuou); Allier: Broût·Vernet (I1. nu Bnvssox); Saone-
et·Loire: Mâcon, VII (FLAMAM); Loire-Inférieure : Clisson (Dominique); Cor-
rèze : Argentat (VAcnAx.); Gironde : Bordeaux. -— Belgique, Allemagne, Suisse,
Espagne, Caucase. Presque toute l'Eur0pe, mais paraît manquer, ou être rare,
dans les régions méditerranéennes.
Biologie. — Parasite de Mimesa bîcolar (Scmzscx); Monica (1903) l'a trouvé
volant par centaines au-dessus d’une colonie de Mimesa schuckardi ; il suppose
que cette Chryside peut en être parasite.
3. Notozus hidens Fôasmn. — Ellampus spina DAHLBOM (non Leremz-
·mm); Omalus superbus Anmnns, 1878, p. 20 (nom nouveau); Notozus
superbus ou Bnrssorx, 1891, p. 106, pl. VII, fig. 5, pl. Vlll, fig. 3; Ellam-
pus bidens DALLA Toune, 1892, p. 10; N. bidens Bxscuorr, TnAu·mANr·:.
L. 7-7,5 mm. — Tête et thorax noirs, avec des reflets violaeés aux su-
turcs, les côtés violacés, les épines postérieures vertes; pattes et face
vertes, tarses roux; abdomen vertà reflet bleus; antennes : seape vert, le
reste brun. Ponctuation faite de points gros et serrés sur la tête et le
thorax, très gros sur la languette du postscutellum où ils forment à peine
4 ou 5 rangées; ponctuation modérément fine, régulière et serrée sur les

30 FAUNE DE FRANCE. — HYMÉNOPTÈRES.
1" et 2° tcrgites, encore plus serrée sur le 3° où, dans la partie apicale,
les points sont plus gros. Languette à côtés parallèles, très arrondie à
1’extrémité (fig. 16); côtés du 3° tergite sinueux et en outre repliés vers la
face inférieure en formant une sorte de bourrelet; pas de plateforme dis-·
tincte, mais une incision peu profonde, dont les angles forment deux
petites dents bien nettes (fig. 17, 18).
Allier: Broût-Vernet (R. nu Borssorz); Pyrénées (coll. Sicunt). —— Italie; Pié-
mont; Suisse; Allemagne; Pologne; Turkestan; Sibérie : région de l`Am0ur.
4. Notozus coeruleus Danmsou. —— Elampus coeruleus DÀHLBODI, 1854,
p. 46;- Omalus vz'ridz'venlrz`s ABEILLE DE Pmmm (‘); N. vz'r·z'dz'ventr·zls
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Flo. 16. Notozus bidens, languette. —- FIS. 17. Id., incision apicale de l’abclomen. -— FIG. 18.
ld., apex abdominal vu de proül. —— Fm. 19. N. coeruleur, languette. — Frs. 20. Id.,
plateforme apicale de l’abdomen. — Fm. 21. Id., apex abdoininal tu de protil. ·——
FlG. 22. JV. putoni, languette. --· Flo. 23. ld., incision apicale de l’abd0n1en. -——
F10. 24. Id., profil de l’apex abdominal. — F10. 25. Ellampus trzmcatus, p0st·Scutel—
lum vu de côté. — F10. 26. Id., postscutellum vu dorsalement. —- FIG. 27. Id., vue
postérieure de la plateforme abdominale. — FIG. 28. Id., vue dorsale.
ll. nu Burssox; nn GAULLE; —- N. coeruleus Bxscnorr, 1913; ——- N.
Panzeri TRAUTMANN, 1927.
L. 4-5 mm. — Tête et thorax violacés; scape et clypéus verts,
funicule brun; pattes vertes, tarses roux; abdomen vert avec par endroits
des reflets violacés. Ponctuation de la tête et du thorax faîte de points très
gros sur la languette, où ils forment à peine trois rangées; points très fins
et peu serrés sur l’abdomen, saufà l‘extrémité du 3** tergite; languette à
côtés parallèles, arrondie en arrière (fig. 19); plateforme postérieure bien
(I) Le noni viridivenlrzls avait été créé par AEEn.LE en Pnmuv pour raison d’h0mo·
nymie : mais cette homonymie n’exîstant plus dans le genre Notozus, le nom de DAnL·
son 2. été rétabli.

cnnvsimixz. 31 I
nette, semi·circulairc, avec une incision peu profonde, mais large
(fig. 20, 21).
Seine: Fontenay-aux·Roses(ns GAULLE); Allier : Broût-Vernet (R. nu Buvssox); ,
Côte-d’Or: Dijon (Anexnts); Rhône: Ecully (Ananas); Vaucluse: Avignon
lCIlOBAUT); Provence (coll. R. ou Bnvssox). - Belgique, Allemagne, Arménie. V
5. Notozus Putoni R. ou Buvsson. — R. nu Buvssox, 1891, p. 108, pl.
VII, f. 7, pl. VIII, f. 4; Biscnors, 1913; - N. ambiguus TRAUTMANN, 1927,
p. 30.
Q. L. 3,5 mm. Entièrement vert métallique, sauf les tarses et le funi-
culc, qui sont bruns. Ponctuation sur le thorax faite de gros points, mais
peu serrés, sauf sur le postscutellum, où ils se touchent; sur l`abdomen:
1" tergitc presque lisse, 2° àponctuation très tine et peu serrée, 3° : points
très fins à la base, ensuite très gros mais peu profonds. Languette du
postscutellum à côfésoonvergonts (fig. 22), creusée de très gros points qui
se touchent; partie postérieure du 3° tcrgite sans plate·forme, mais avec
une incision peu profonde (fig. 23), côtés du 3° tergite non sinucux
(fig. 24). '
Basses-Alpes: Larehe (Pures); llautes-Alpes: col du Lautaret, I-Vll-1927
(L. Gnauvocsn).
G. ELLAMPUS Srixoui, 1806.
[Omahzs Dantnou]
Voisin de Notozus mais le postscutellum n`est jamais prolongé en lame;
il est cependant plus ou moins gibbenx (fig. 30, 33), parfois conique, parfois
simplement convexe; abdomen court et bombé, le dernier tergite à bord
postérieur en ligne courbe parfois sinueuse, échancré ou même nettement (
incisé au milieu (fig. 31), très rarement avec une petite plateforme saillantc
comme dans le genre précédent; griffes avec 3 à 6 dents (celles-ci sont très i
petites, et ne se voient qu'à un assez fort grossissement).
Biologie. — D'après des observations assez nombreuses, et con- *
cordantes, les Ellampus seraient parasites d’Hyménoptèrcs rubicoles :
Pemplirédicns, Trypoxylon.
TABLEAU nes Espèces.
1 . lneision apicale de l’abdomen bordée par une plateforme saillante
rappelant celle des Notozus (fig. 27). Très rare. . truncatus, p. 33
—- Incision apicale de l‘abdomen simple, sans plateforme, parfois
assez profonde et nette, parfois presque imperceptible .... 2
2. Postscutellum nettement conique aigu, au moins aussi haut que
large, à sommet pointu dépassant le bord antérieur du segment
médiaire (fig. 30) ............ . . . . . 3

32 muivn DE rnimca. — ixmiéxorrànns.
— Postscutellum simplement arrondi,hémisphérique,oulégèrement
convexe .................... 4
3. Corps trapu, non allongé; abdomen non comprimé latéralement,
doré brillant; incision apicale profonde, triangulaire, ses angles
nets (fig. 29) ............ Wesmaeli, p. 34
— Corps allongé; abdomen comprimé latéralement, doré verdâtre
ou doré bronzé; incision apieale profonde, ses angles arrondis,
côtés du 3** tergite bisinueux rfig. 31) . . . bidentulus, p. 34
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Fic. 29. Ellampus Wesrmzeli, incision apicale. — Fio. 30. Id. postscutellum. — Fic. 3L E.
bidentulus, dernier tergite vu de Ferrière. —- Fm. 32. E. punctulatus, profil apical de
l’abdomen. -— Fxo. 33. Id., postscutellum. — Fm. 34. E. politus, incision apicale. ——
F10. 35. E. sculptîcollis, id. — Fio. 36. E. biaccinctus, id. — Fxo. 37. E. aumtus, id.
—- Fig. 38. Aile antérieure d'E!lampus.
4. Thorax et abdomen de même couleur .......... 5
—— Thorax et abdomen de couleur franchement différente .... 8
5. Pronotum lisse et brillant en son milieu (sauf quelques très petits
points épars) .................. 6
—— Pronotum ponctué de gros points peu serrés, en son milieu. . 7
6. Corps entièrement vert, parfois un peu bleuté; postscutellum
assez élevé, gibbeux; incision apicale de l’abdomen triangulaire,
àangles un peu prolongés; taille faible, 3-5 mm. pusillus, p. 35
—— Corps vert métallique sombre, parfois presque noir ou bleu
d’acier; postscutellum très bas, à peine convexe; incision apicale
de l`abdomen peu profonde, ses angles arrondis ; taille plus forte,
5-6 mm ............... aeneus, p. 36
7. Les deux premiers articles des antennes bleus, les suivants
bruns.Taille 4~5 mm ......... puncticollis, p. 37
— Les trois ou quatre premiers articles des antennes bleus, les
suivants bruns. Taille 5-7 mm .... . . vîolaceus, p. 37
8. incision apicale de l’abdomen à angles très nets, et faisant
saillie (fig. 35). Très rare ....... sculpticollis, p. 38

cuarstnaxz. 33
— lncision apicale de l‘abdomen plus ou moins profonde, mais sans
angles saillants ................. 9
9. Pronotum à ponctuation de deux sortes : sur les côtés des points
assez gros et très serrés, au milieu seulement quelques petits
points espacés, qui laissent la surface brillante ...... 10
— Pronotum à ponctuation uniforme sur toute sa surface, les points
moyens, et également répartis (toutefois plus serrés sur les
côtés) ..................... 11
10. lncision apicale de l'abdomen profonde et nette, triangulaire,
aussi large à la base que profonde, ses angles bien nets (fig. 36);
tête et thorax bleu indigo avec des reflets violacés par endroits.
. . . ' .............. biaccinctus, p. 38
-— lncision apicale de l’abdomen très peu profonde, ses côtés et ses
angles largement arrondis; tête et thorax vert métallique brillant.
Très rare ............... politus, p. 38
1 1. Postscutellum simplement convexe; thorax bleu ou bleu—verdàtre,
abdomen doré; incision apicale profonde, triangulaire, ses angles
nets. L`espèce la plus commune ....... auratus, p. 39
— Postscutellum gibbeux, conique à sommet arrondi; incision
apicale très peuprofonde, plus large que haute, ses angles très
arrondis .................... 12
12. Tête et thorax vert métallique à reflets violacés, abdomen doré
(Aspect de E. auralus, mais en diffère par le postscutellum plus
élevé, et l`ineision apicale moins profonde). Taille, 4-6 mm. .
................ punctulatus, p. 35
— Taille plus faible (3 -3,5 mm.); abdomen vert métallique, non
doré ................ parvulus, p. 36
1. Ellampus truncatus Dautnon (*). — R. nu Buvssox, 1891, p. 119, pl.X,
fig. 2; DALLA Tonus, 1892, p. 18; Bnscnorr, 1913, p. 9; TMUTMANN,
1927, p. 36.
L. 4,5-6 mm. — Corps à reflets verts, par endroits bleu violacé. Pu-
bosccnce ·fine, blanchâtre. Ponotuation faite de points gros sur la tète
(sauf la partie postérieure) et le thorax, fine sur l’abdomen, le 3° tergite
plus ponctué. Tégulae brunes, ailes fortement enfumées, plus claires à la
base. Postscutellum (fig. 25, 26) dépassant un peu le bord postérieur du
segment médiaire. Abdomen terminé par une plateforme saillante (fig. 27,
28), côtés du 3° tergite légèrement rebordés.
Environs de Paris (coll. Sicum.); Eure : Évreux (Mocquizavs); Hte-Garonne g
Toulouse (d'après MAnQUt·:·r); Hérault : Montpellier (A. Licnrmsram); Marseille
(1) Biscnorr, 1913, donne Kenxzm. comme auteur de cette espèce; Taxurtxaux, 1927,
affirme qu’elle doit porter le nom de Dautnon, les deux noms d’auteur figurant dans
le titre de Pouvrage où elle est décrite; Foasws (1925) estime que Dautnon est le vrai
auteur.
3

34 FAUNE DE rnANcE. - uYMExo1>·rÈnEs.
(ÀBEILLE ne Peanuv); Var 1 La Seyne (A. THOLIN). - Suisse 1 Genève (coll.
ABEILLE DE Psaum). - Belgique, Allemagne, Suède, Hongrie, Egypte,
Turkestan.
2. Ellampus Wesmaeli Cnnvnuzn. — E. Wesmaeli R. nu Buvssou,
1891, p. 123, pl. X, fig. 4; XI, 3; DALLA 'I`onuE, 1892, p. 20; — E. biden-
tulus var. Wes1nacliTnAuTn1ANN, 1927, p. 42.
L. 4-5,5 mm. —— Corps trapu, non allongé. Tête et thorax vert mé-
tallique avec des reflets violacés, surtout sur le pro- et le mésonotum;
abdomen doré resplendissant, ventre vert métallique; ailes modérément
enfumées. Ponctuation serrée sur la tête, sauf àla partie postérieure,
serrée sur les côtés du pronotum et du mésonotum, mais plus clairsemée
au milieu, faite de gros points et se touchant presque sur le scutellum
et le postscutellum; abdomen : 1°' et 2** tergites avec points très fins et
peu serrés; 3° tergite ayant à la base des points fins et assez serrés, dans
la seconde moitié des points irréguliers, gros, peu profonds. Postscutel—
lum conique, l’apex pointu, dépassant le bord antérieur du segment mé-
diaire (fig. 30).
Somme : Amiens (d’après ÀBEILLE DE Penmu); Oise; Seine-et-Oise : Garches
(coll. R. nu Burssou); forêt de Carnelle (P. LESNE); Mesnil-le·R0i, Maisons-
Lafïitte(J.nE GAuLLE);Maine-et-Loire : St-Rémy-la·Varenne (R. ou Buvssou) 1
Cher : La Borne; Nièvre; Saône-et-Loire z Mâcon, VII (FLAMARY); Rhône:
Lyon; Drôme; Aveyron : St-Afl`rique(RAaA¤n); Hérault : Montpellier; Vaucluse :
M* Ventoux, Avignon (CnonAu1·); Htes·Alpes 2 Briançon (coll. Institut agrono-
mique); Var : Hyères, Draguignan (A. ne P.), Probablement toute la France.
· - Belgique, Suisse, Espagne, Russie, Caucase, Perse, Sibérie.
Nota. —— Dans la var. appendicinus As., jusqu’à présent connue seulement
de Russie, les deux angles de l`incision abdominale sont prolongés en dents
obtuses. '
3. Ellampus bidelltulus LEPELETIER. —- R. DU Burssox, 1891, p. 124, pl. X,
fig. 3, pl. XI, fig. 5; DALLA Tonus, 1892, p. 11; TnAU·ruANx, 1927, p. 41.
L. 3,5-4,5 mm. —- Très voisin de Yespèce précédente. Corps plus
petit, plus allongé, moins trapu. Tête et thorax bleus à reflets violacés;
abdomen mordoré. Ponctuation comme dans 1’espècc précédente. incision
du 3** tergite abdominal à angles prolongés, obtus; côtés du 3° tergite
sinueux (fig. 31).
Seine : Bois-Colombes (P. Lasrus); S.-et-O. : Poissy (nn GAULLE), Brétigny
(P. Mlsmé), le Vésinet (E. Aunné); Ardennes 2 Le Chatelet (BENMST); Maine-et-
Loire: St—Rémy-la-Varenne (R. nn Burssos); Char.-Inf. : Le Bureau (Ch. DEL-
vAL); Allier : Le Vernet (R. ou Buvssou); Côte-d’Or (P. Lesivn); Saône-et-Loire:
Mâcon (FLAMAM); Haute-Loirc : Mont Meygal (MANEVAL); Hautes-Alpes : Serres,
Briançon (Perou); Hérault: Montpellier (LICHTENSTElN)§ Bouches-du-lihône :
Marseille (A. ne Peanm); Haute-Garonne : Grépiac (RIBAUT); Var : La Sainte-
Baume (A. DE Pamuu), La Seyne. — Belgique, Suisse, Italie, Sénégal (coll.
Muséum).

cnnvsioas. 35
Biologie. — Hswxrsox (1837) a signalé dans une lettre à l`Ent0mological
Magazine (v, p. 77), qu’il avait obtenu un Chryside du toit en chaume d'une
petite maison; c'était un [Iedychrum bidcntulum (: Ellampus bidcntulus),
et l`insecte nidiliant dans les chaumes Psen caliginosus (:: Psen pallipes proba-
blement). On attribue cette observation à \Vss1·woon, qui a sans doute déter-
miné les insectes, et qui a signalé le fait dans son livre : Introductions. (1839-
40, p. 178),
4. Ellampus pusillus F. —— R. nu Borssox, 1891, p. 126, pl. XI, fig.
1, 2; DALLA Tomes, 1892, p. 15; Tniwruaivs, 1927, p. 37
L. 3-5 mm. — Corps entièrement vert métallique, très brillant, avec
parfois une tendance au bleu. Taille petite, corps trapu, abdomen large.
. Ponctuation presque nulle en arrière des yeux et des ocelles, également
au milieu du pronotum et du mésonotum, abdomen à ponctuation
extrèmement line; postseutellum conique à sommet très largementobtus;
3°tergite avec une incision angulaire dont les angles sont prolongés et
arrondis, de sorte que les côtés du tergite paraissent sinucux.
Toute la France. 'l`oute l‘Europe. Algérie. Chine : Nan-Chan.
var. schmiedeknechtl Moscanr. — Se distingue parce qu‘elle est en partie
dorée, notamment l'extrémité de l'abdomen.
Seine: Paris (Bsxoxsr), Verrières; Seine-et-Oise : Poissy (J. ne GAULLE);
Seine—ct—Marne: Montereau (Bau); Saône-et-Loire : Beaune (P. Lssxs); Vendée :
Noirmoutier (coll. Institut agronomique); liaute-Garonne : 'l‘oulouse (II. nu
Buvssoiv); Grépiac (Rrnsur); Var : St-Aygulf (Bsimum). - Belgique, Espagne. ·
Biologie. — ll. ou Buvssox (1891, p. 37 et p. 126) dit que ce Chryside « vit
aux dépens des Trypozsylon figulus, claviccrum et attcnualum »,
Pa rasite. —— li. ou Buvssov (1891, p. 42), a observé et suivi le parasitisme
de cette espèce par le Chalcidide Diomorus kollari Fosnsrsn; il a vu la ponte,
la larve et la nymphe de ce dernier, dont il a obtenu l`éclosion.
5. Ellampus punctulatus DAnLsoM. — li. nu Buvssox, 1891, p. 130, pl.
X, fig. 5, XI fig. 6; DALLA Tonus, 1892, p. 14; Txmurnarm, 1927, p. 43. `
L. 4-6 mm. —— Taille assez faible, en moyenne de 4 mm., mais pouvant `
atteindre 6 mm. Corps trapu, abdomen presque aussi large que long.
Couleur: tête et thorax vert métallique sombre, à reflets violacés; abdomen
doré-cuivré eoneolore; ailes légèrement enfumées. Ponctuation de la tête
et du thorax forte, à peine plus claire sur le milieu du pronotum et du
mésonotum; tergitos abdominaux linement, mais bien nettement. ponc-
tués de points serrés encore plus gros sur le 3° tergite. incision apicale
(fig. 32, 33) très peu profonde, large, les côtés du tergite rebordés. Post-
seutcllum en cône à sommet obtus.
Seine-et-Marne : Montereau (Bao); Indre (Dssnnocusns); Gironde; Bordeaux
(coll. A. ns Psaum) ; Haute-Garonne : Toulouse (MAnqus·r); Grépiao (Huster);
llérault : Montpellier (Lxcnnmsrsm); Vaucluse :Avignon, Apt (A. ne Psaum);
llautes-Alpes : Briançon, Embrun (coll. Institut agronomique); Basses-Alpes :

36 FAUNE nn FRANCE. — uvmeivorràuus.
Annot(Gu.wvocm.); Pyrénées—Orientales (Xuuaeu); Bouches-du~Rl1ône :Marseille
(A. ou Puuum); Var: Les Sablettes, La Ste-Beaume (coll. Inst. agro.); Alpes-
Maritimes :Cannes; Corse (coll. A. ou Psaum;. —- Suisse, Espagne, Italie,
Caucase, Tunisie, Algérie, Maroc.
6. Ellampus parvultls Duunuox. —— H. on Buvssox, 1891, p. 128, pl. XI,
fig. 12; DALLA Touuu, 1892, p. 14; E. pwzctulatus var. parvulus Timor-
MANN, 1927, p. 43.
L. 3-3,5 mm. comme l’espèce précédente, dont, pour Tuuomramv, elle
n’est qu'une variété. En diffère Par la taille plus faible, les ailes généra-
lement hyalines, le corps plus allongé, l‘abdomen moins large, la ponc-
tuation de l’abdomen plus fine, le postscutellum plus obtus.
Landes: Mont-de-Marsan (Psuuis); Haute-Ga1·onne : Toulouse; Vaucluse:
Avignon, Apt; Aveyron : St-Atïrique (Ramon); Hérault : Sète; Hautes-Alpes:
Embrun (Perou); Bouches-du-Rhône 2 Marseille (A. nn Psaum) ; Var : La Seyne,
La Ste-Baume (A. nu Puuum), Callian (Bsunmn); Corse (Fnurox). - Espagne.
Biologie. — Obtenu d’éclosion, par Anmtnu ou Puuum, de nids de Trypo-
xylon fïgulus établis dans les tiges de ronce (R. nu Buvssox, 1891, p. 128).
7. Ellampus aeneus F. —— R. DU BUYSSON, 1891, p. 137; DMLA Tonus,
1892, p. 7; TRAUTMANN, 1927, p. 34.
L. 2-7 mm.- Taille en général grande, la moyenne étant de 5 à 6 mm.
Abdomen large. Couleur vert métallique sombre, passant parfois au bleu,
ou même violacé; il y a des variétés presque noires. Ponctuation : prono-
tum et mésonotum lisses au milieu (avec quelques petits points), les côtés
creusés de gros points; abdomen : 1°" tergite lisse, 2° avec de petits
points, 3° plus fortement ponctué, surtout la partie postérieure qui a de
gros points; scutellum et postscutellum avec de très gros points peu
serrés. Ailes légèrement enfumées. Incision apicale très peu profonde,
ses côtés arrondis.
Bas-Rhin: Ste-Odile, Strasbourg (coll. Musée Strasbourg); Eure : Evreux;
Seine-et-Marne : Melun (Buu); Aube: Troyes ((l'ANTESSANTY)§ Allier (nu Buvs
son); Côte-d‘Or: Dijon (coll. A. nn Psaum); Haute-Loire : Le Puy (ltîuivuvut);
Loire-Inférieure : Nantes (Doumroou); Aveyron : St-Affrique (Ruuunn); Hé-
rault :Montpcllie1·; Corrèze; Landes (Gousur); Haute-Garonne : Toulouse;
Vaucluse : Avignon (Cuonuow); B.—du-Pt. : Marseille (Bsunuun); Var : Ste-Baume;
Pyr.-Or. : Banyuls-sur-Mer, VIII-1936, in copula (Buuxuuo). - Toute l’Europe,
Algérie.
Biologie. —- Obtenu de nids de Cemonus mzicolor (d'après Scmmcu, 1856,
p. 19); de Passaloecus lurionum (ALPKEN, 1915); de Passaloecus brevicornis,
(Bauunv et Fuuuiàun, 1923). ·
Cocon trouvé par Nxcoms, décrit par Pt. nn Bnvssox (1891, p. 706).
var. chevrieriTomm1su. — De couleur très foncée, presque noire, brillant.
Seine—et-Marne: Fontainebleau (Liévurtmê); Allier: Broût-Vernet (R. nu Bnvs-
son); Landes (Pnums); Var (An. nu Puuum).

cnnïsinae. 37
Biologie. - Fônsxus (1925, p. 183) dit avoir recueilli de nombreuses galles
de Evelria (Lepid.), dont il a vu sortir, plusieurs semaines après, quelques
exemplaires de cette variété; en même temps sortaient des Passaloecus b1·cv£·
cornis Mon., dont l’Ellampus est probablement parasite.
var. blandus Mecs. — Vert doré pa1· endroits, en particulier à l’abdomen.
Eure: Èvreux(GAosAo oe Ki:nvu.i.E);- Allier : Broût-Vernet (ll. DU Buvsson).
8. Ellampus Violaceus Scor-ou. - E. coeruleus R. ou Burssox, 1891,
p. 140, pl. X, fig. 6, pl. XI, fig. 17; DALLA Tonus, 1892, p. 19; -- E'. viola-
ceus Bxscuorr, 1913, p. 9; Tuaurrmmn, 1927, p. 33.
L. 5-7 mm. —— Grande taille, corps trapu. Couleur générale bleu—indigo,
les reflets bleus dominant le vert. Les trois ou quatre premiers articles
des antennes verts. Milieu du pronotum et du mésonotum avec quelques
gros points. Pilosité de poils longs, grisàtres, nombreux surtout sur le
pronotum ct le mésonotum et le 3* tergite abdominal. Incision apicalc
très peu profonde, ses angles très fortement arrondis, indistinets.
Finistère (Hsnviê), Penallianou (Coll. Faculté de Rennes); Indre : Le Blanc
(B. Maimn); Cher : Bourges (St°·CLAl11E—DEV|LLE); Allier : Broùt-Vernet (R. ou
Buvsson); Corrèze : Argentat (Vacim.); Haute-Garonne : Toulouse (MARQUE'1`);
Grépiac(R1nau·r); Aude : Carcassonne (A. on Psaum); Landes (Gonsm); Hérault:
Montpellier; Drome : Nyons; Vaucluse :Avignon. — Belgique, Suisse, Grande-
Bretagne, Allemagne, Suède.
Biologie. - R. ou Burssox dit (1891, p. 140) que cette espèce « vit en para-
site dans les nids des Trypoxylon auenuatum Snum, et chez un petit Pompile
nichant dans le bois mort des saules » (l); -— Anrxsx (1915, p. 292) l’a élevée
en grand nombre de nids de Pempm-eden lugubris établis dans une branche de
bois mort;——J. ne Gaume le signale comme parasite de Cemonus (= Dipli-
lcàus) um'calo.·· F., observation dont il serait 1'auteur (sans référence).
var. virens Mocsary. -- Tête et thorax en partie vert bronzé; vertex, partie
postérieure du pronotum, scutellum, postscutellum, et une tache au milieu du
dos de l'abdomen, noir bronzé très brillant.
Allier: Broût-Vernet (ou Burssox); Vaucluse: Avignon (coll. R. ou Bers-
som). - S'obtient en élevage avec le type.
Biologie. — D‘après Cnsv.u.iun, serait parasite de 7`rypoxylon fïgulus (2).
9. Ellampus ptmeticollis Mocsanr. - R. ou Buvssox, 1891, p. 139;
DMLA Toune, 1892, p. 14; —- Unmlus aeneus var. puncticollis Tnaut-
MANN, 1927, p. 34.
L. 4-5 mm. - Comme Pespèce précédente, mais couleur généralement
plus foncée, le plus souvent à reflets violacés, passant même au noiràtre,
au moins par endroits. Pronotum avec de gros points, même en son
milieu, toutefois peu serrés.
(1) Uobservation relative au Pompiie demanderait confirmation.
(2) Les déterminations de Cnavamsn. sont peu sûres.

38 FAUNE DE FRANCE. — HYMÉNOPTÈRES.
Allier 2 Broût-Vernet (Pt. ou Buvssoiv). — Allemagne, Suisse, Italie,
Espagne.
Biologie. — Obtenue de Passaloccus turionum Date. (Atrmziv).
10. Ellampus p0litus·H. ou Bursson, 1891, p. 146, pl. XI, fig. 9; DMLA
Tonus, 1892, p. 14; TRAUTMANN, 1927, p. 43.
L. 3,5-4,5 mm. —— Tête et thorax vert métallique très brillant, parfois
bleu, surtout les côtés de la tête; abdomen d0ré—feu, brillant. Vertex,
milieu dorsal du pronotum et du métanotum lisses, brillants, au plus
avec quelques petits points très espacés; abdomen finement ponctué,
incision apicale très peu profonde (fig. 34), ses côtés et ses angles large-
ment arrondis, côtés du 3° tergite sinueux.
Marseille (ABEILLE ne Pennnv, d`après R. ou Bmtssoiv). —- Asie Mineure (type :
Beyrouth); Chypre, Rhodes, Egypte.
11. Ellampus sculpticollis ABEILLE. — R. ne Bnvssox, 1891, p. 148, pl. XI,
fig. 16; DALLA Tonns, 1892, p. 16; TRAUTMANN, 1927, p. 40.
L. 6-7 mm. —- Tête et thorax bleu foncé, plus ou moins noirâtres sur
la partie médiane; abdomen cuivré, le dessus noirâtre. Tête et thorax
ponctués de gros points serrés, même sur le milieu du pronotum, toute-
fois assez espacés sur le mésonotum. Abdomen à cotés parallèles, tergites
ponetués de points plus petits que ceux du thorax, mais néanmoins assez
forts et serrés; 3** tergite court, ramassé, donnant à l’abdomen l’aspeet
d’être tronqué. Incision apicale profonde, triangulaire, ses angles sail-
lants et aigus (fig. 35).
Marseille (type); Hérault : Lamalou (Purox); Alpes·Ma1·itimes : Cannes (DES
Gozis). — Italie, Transcaucasie.
Biologie.- Aenitna en a trouvé un exemplaire dans nn nid de Cemomts
unicolor F. (R. nu Buvssozv, 1891, p. 148).
12. Ellamplls biaecinctus Pt. ou Buïssoiv, 1891, p. 152, pl. X, fig. 9,
pl. XI, fig. II; TnAu·rMANN, 1927, p. 41.
L. 4 mm. —— Tête et thorax bleu indigo avec des reflets violacés par
· endroits, bord antérieur de la tête vert; abdomen vert métallique à reflets
dorés, surtout sur le 3° tergite. Corps trapu, Pabdomen large et très
convexe. Ponctuation à peine visible sur le milieu du pronotnm et du
mésonotum, faite de très gros points contigus sur le scutellum et le
postscutellum, celui—ci largement arrondi, peu saillant; ponctuation
extrêmement fine sur l’abdomen. Incision apicale de l’abdomen (fig. 36)
assez profonde, triangulaire, ses angles assez nets et peu saillants.
Loire-Inf. : Nantes, Ste-Marie-de-Pornic, VII, IX(DomxiQur:); Drôme : Nyons
type); Vaucluse : Avignon; Var : La Seyne (THOLIN). — Espagne, Italie,
Dalmatie, Albanie, Autriche, Allemagne, Syrie.
var. gasparînü Mocsxnv. —- E. cztrtiventris lt. nu Buvssox, 1891, p. 143 (non
Toumvirn).

cnnvsioua. 39
Forme mélanisante : en entier de couleur noire, ou seulement sur le dos de
l'abdomen.
Seine·Inf. : Sotteville; Loire-Inf. : Ste-Marie-de-Pornic; juillet; le Pou-
liguen, août (Rxvnox). — Dalmatie. Grèce.
13. Ellampus auratus L. - R. ou Buvssorz, _1891, p. 150; DALLA Toune,
1892, p. 0. TnAU·rMANN, 1927, p. 38.
L. 3-6,5 mm. (Taille le plus souvent asseà faible : 4-5 mm.) — Tête et
thorax vert métallique, très souvent avec des reflets violacés; abdomen
cuivré, souvent avec des reflets verts. Tête et thorax à ponctuation forte,
mais nulle sur le vortex et sur le milieu du pronotum qui sont lisses; sur
le mésonotum de gros points espacés, moins profonds et plus espacés
vers le bord antérieur; abdomen à ponctuation très fine, le milieu des
tergites presque lisse. Incision apicale anguleuse, ses angles largement
arrondis (fig. 37), les côtés du 3° tergite longuement arqués, non sinueux.
Espèce commune. Toute la France. Toute l'Europe. Afrique du Nord.
Biologie. — Cette espèce très répandue semble être avant tout parasite des
petits Sphégiens rubicoles. Duroun et Permis (1810, p. 39-40) l’ont observée
dans le nid de Trypoxylon fïgulusg plusieurs auteurs la donnent comme para-
site de Pcmplzrcdon (Ccmonus) unicolor : Scuexx, Smru, GOUREAU (1858,
p. XLI), GmAUn (1866, p. 402-403); R. ou Buvssox (1891, p. 37, et 150), de
Trypoxylon attenuatum, Pemphredon lugubris, P. unicolor; MANEVAL l'a obtenue
de P. (Ccmonus) lethifer; Gamer (1935, p. 17) a trouvé l'imago et le cocon dans
le nid de Pemphredon lugubris; Aux-:iLL¤: (1878 b, p. 23) pense qu'elle est parasite
des Cernanus et des Tryparylon, il en a trouvé trois exemplaires dans une seule
loge d'un de ces derniers; BARBEY et Fmmièae (1923) l'ont· obtenue de Passa-
loecus érevicornis. '
Tous ces hôtes sont des Pemphrédiens ou des Trypoxylon. Il faut y ajouter
quelques Crabroniens : ll. ou Bovssora (1898 a, p. 125) dit que, d`après J. or:
GAULLE, il « serait parasite du Crabro (Rhopalum) zibiale, ainsi que la variété
zrianguli/`er »,il s'agit la sans doute d’une communication de J. on GAULLE à
lt. DU Buvssoiv, elle est peu certaine, car outre son caractère dubitatif, DE
GAULLE ne la mentionne pas dans son Catalogue. ALFKEN (1915, p. 292) a élevé
une fois la variété trianguli/`er d'un nid de Crabro (Clytochrysus) planifrons:
le Rhopalum est rubicole, le Clytochrysus nidilie dans du bois vermoulu, ce qui
est sensiblement la même chose.
Mais il arrive souvent que les espèces communes soient polyphages, et
s‘éca1·tent de leur régime normal. Il semble que ce soit le cas pour celle-ci,
plusieurs observations permettant de penser qu'elle peut être parasite d'autres
llyménoptères, en particulier des Mellifères. LATREILLE (1802, p. 320) dit l’av0ir
trouvée très fréquemment guettant l'instant où le Philante apivore sort de son
nid pour s'y introduire et y déposer ses œufs. \VALCKENAER (1817, p. 52) l`a vue
` pénétrer da11s le te1·rier du Cerccris rybycnsis. Gamm: (1932, p. 110) en a
obtenu une variété d’Anzhidium lituratum.
Emsnm (1929) décritle cocon, la larve et la nymphe; il suit le développement
et note la pigmentation progressive.
Enfin on peut citer que DAnLnoM (185à, p. 6) dit tenir verbalement de Boucnxâ

40 FAUNE nn 1=nA1vcE. — HYMÉNOPTÈRES.
que ce dernier l’aurait obtenue de Pzeronidea (:..- Nemazus) ribesii, c'est-ii-dire
_ d'une Tenthrède; mais cette observation imprécise, et au surplus assez
étonnante, reste extrêmement douteuse.
Pa rasites. — L`Ellampus aumtus est parasité par le Chalcidide Diomorus
igneiventris (R. nu Buvssoiv, 1891, p. 42 et 150), par l’Ichneumon Perizhous
divinator (Viznuonrr), et par P. mediazor (Fmnizvosn).
On a distingué de cette espèce plusieurs variétés, fondées principalement
sur la couleur :
var. triangulifer AeEtLLE. —-· Taille plus forte, ponctuation plus grosse,
le postscutellum plus fortement gibbeux, 5-7 mm. —- Presque aussi répandue
que le type.
var. maculatus R. ou Bnvsson. — Face vert-doré, une large tache violet-
indigo sur l’oceiput, le mésonotum et le dessus des tegulae. —- Allier : Broût-
Vernet (R. ou Buvssox); Saone-et-Loire : Mâcon (FLAMARY); Vaucluse 2 mont
Ventoux (CHOBAUT). — Suisse.
Biologie. - R. nu Burssox (1887, p. 170). l`a obtenue par éclosion de
Trypoxylon figulus.
var. anthracînus Pt. ou Bnvsson. — Entièrement noire sans reflets métal-
liques. —— Seine-Inférieure : Sotteville (J. DE GAULLE).
var. îndigoteus H. nu Buvsson. — Corps entièrement d’un bleu indigo,
excepté le 1*** et le 2** segment abdominaux qui sont indigo avec quelques
reflets verts. — Allier : Broût-Vernet (R. nu Buvsson).
var. cupratus MOCSARY. —- Abdomen feu-cuivré, avec ou sans tache discoï-
dale d’un noir bronzé. —— Alpes-Maritimes (XAMBEU); Vaucluse : Avignon
(CHOBAUT)·
G. HOLOPYGÀ DAuLnoM, 1854.
Corps trapu, de taille petite ou moyenne. Vertex épais, dilaté derrière les
yeux. Cavité Iaciale et pièces buccales courtes, mandibules pourvues de plu-
sieurs dents obtuses àleur extrémité. Abdomen court, son troisième tergite non
entaillé ni sinueux au bord postérieur. Ongles des tarses armés de 3 à 5 dents
(fig. 40, 43). Ailes antérieures: première et troisième cellules discoïdales com-
plètement iigurées par une ligne brunie.
Femelle : septième tergite abdominal en forme de lance, cornée à Fextrémité.
les autres segments protractiles translucides.
Les Ho/opyga comprennent une cinquantaine d’espèces, dont 25 paléarc·
tiques et les autres principalement d’Amérique tropicale. Biologie très
peu connue, sans doute parce que ces Insectes parasitent surtout des
Hyménoptères à nids souterrains difficiles à explorer.
TABLEAU mas ESPÈCES.
1. Scutellum présentant à sa base une aire médiane bien moins
ponctuée (fig. 39, 41] ............... 2
—— Scutellum entièrement ponctué-réticulé, sans aire médiane dis-
tincte (fig. 42) .................. 3

cmxrsxoxn. 41
2. Aire scutellairc lisse et luîsante, avec quelques points très espa-
cés, le reste du scutcllum à ponctuation peu dense (fig. 39). Méso-
notum pourpre ........·... fervida Q, p. 41
—- Aire couverte de points fins assez serrés, le reste rétieulé, couvert
de gros points contigus (fig. 41). Mésonotum bleu ou vert-cuivré
................. fervida Ob P. 41
3. Tout le dessus du corps et les mésopleures dorés. mîrandà· P· 42
— Tête et mésopleures toujours bleues ou vertes ....... 4-
°°U vl"  ‘?ɧ`°.È·‘.· 1, 
`· go ,' o ,, 0%]  ® €:0.,'»g‘;,?  .·~'
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  D N.,
°  0 • Oo 
43  1 ,.‘_.§». ··· 42
Fm. 39. —- Holopyga fcrvida, Q, scutellum. - Fm. 40. Id., griffe des tarses. —
F10. 41. [I. fervida, 5*, scutellu m. -—- Fm. 42. H. glariose, scutellum. -— Fm. 43. Id.
5', griffe des tarses. _
4. Dessus du thorax et de l'abdomen entièrement doré .....
.................. glorîosa, p. 42
— Dessus du corps avec des parties bleues ou vertes ..... 5
5. Tout le dessus du corps vert-doré . gloriosa var. virîdis, p. 42
- Abdomen doré, sans refletsverts ..... _ ...... 6
6. Pronotum et mésonotum dorés . . glorîosa var. ignicollis, p. 42
— Thorax entièrement vert ou bleu-vert brillant. ......
....·....... gloriosa var. amoenula, p. 42
— Thorax entièrement bleu foncé, terne . . gloriosa var. 01/ata, p. 42
1. Holopyga fervida F. -— R. nu Burssoiv, 1891, p. 168 (Q), pl. XIII, 1, 7,
S; pl. XIV : 1. 2, 7, 14, 18; -1]. chl0rm'dea(5') p. 175; DALLA Tonnn, 1892,
p. 25 (Q); — H. cuprata. (Fônsrnu) Mocs. (5*) p. 24;- H. fcrvida (5* Q),
Bxscnorr, 1913, p. 12; Tnnumxmn, 1927, p. 36.
Ledimorphisme sexuel est assez grand pour avoir faitlongtemps séparer
sous deux noms distincts les 5* et les Q. Seule l‘obse1·vation d`accouple-
ments a permis, depuis Bxscuorr, de réunir H. clzloroidea D.u.maoM (5*)
avec H. fervida.

42 FAUNE ns FRANCE. -— HYMÉNoi>·rÈnEs.
L. df 4-6 mm. Q 5-7 mm. — Q : tête, pronotum, mésonotum et
abdomen d`un pourpre doré, rarement à reflets verts. Postscutellum,
segment médiaire et cavité faciale bleu indigo. Ventre noirà Ponctuation
du thorax et de la tête formée de points faibles et espacés, laissant des
intervalles très luisants, celle des tergites abdominaux plus dense. (Scu-
tellum, fig. 39). —- (jf très différent : généralement vert-cuivré sur tout le
corps, parfois bleu ou bleu vert avec des reflets dorés ; abdomen souvent
doré. Ponctuation très forte: gros points contigus donnant un aspect réti-
culé, moins luisant que chez la Q. (Scutellum, fig. 41).
Assez commun dans toute la France, surtout dans le centre et la région de
Paris, moins abondant au nord-est. Toute 1’Europe, Afrique du Nord.
2. Holopyga glcriosa F. —- R. nu Buvssox, 1891, p. 176; pl. XIII :5 :
pl. XIV, 4, 5, 6, 9, 10, I1, 12,13, 15, 16, 17; DALLA Toune, 1892,p. 26;
Bxscnorr, 1913, p. 12; TRAUTMANN, 1927, p. 50.
L._5—7 mm. —— Dessus du corps doré pourpre, sauf la tête et le segment
médiaire qui sont bleus; très rarement un reflet vert cuivré. Ponctuation
thoracique dense et réticulée, comme chez le 5* de Pespèce précédente,
mais sans aire scutellaire lisse (fig. 42). Ongles des tarses postérieurs
(fig. 43).
Commun dans toute la France et en Corse, sauf en montagne où il ne semble
pas dépasser 1000 mètres. Dans la région méditerranéenne, la variété ignicallis
est plus abondante que la forme typique. —- Toute l’Europe, Sibérie, Afrique
du Nord et du Sud. .
var. îgnicollis DA!-ILBOM. ·-— Aussi répandue que la forme ci-dessus, et même
plus commune dans le midi. Remonte ju squ’au col du Lautaret (Gxmuvocsr).
var. amoenula. DAm.1aoM. —— On peut rattacher à cette variété la forme aureo-
maculata Aaritre, qui n`en diffère que par quelques reflets dorés très variables
sur le thorax. Elle est aussi commune que le type dans la plupart de nos régions.
—- Se trouve dans les Vosges, où elle est assez commune, et atteint 1.300 m.
dans les AIpes—Maritimes. ·
var. ovata. DAHLBOW. — Même répartition que les précédentes. Un peu moins
commune sur les fleurs, mais plus abondante en fauchant dans les prairies.
var. vîridis DAHLBOM. -— Corse : Bonifacio (Fsarorz). Très rare. Afrique du
Nord.
Biologie . - Le comportement de ce Chryside si commun est encore presque
inconnu : il est signalé comme parasite de Sphégides : Cerceris quadrifasciata
(Fausse), Mimesa unicolor (Smrr-I, d'aprés NIOCSARY). Scnmvcic a obtenu la variété
amœnula d’un nid de C/zalicodoma muraria (Apide).
3. Holopyga miranda Aimants. ——- B. nu Buvssow, 1891, p. 170; DALLA
Tonus, 1892, p. 28; Biscnorr, 1913, p. 13; TKAUTBIANN, 1927, p. 52.
L. 5* Q 4,5-5,3 mm. — D`un beau doré brillant sur tout le dessus du

cnnvsimn. 43
corps, les mésopleures, les fémurs et les tibias. Ponetuation serrée, moins
grosse que chez l'espèee précédente. Pronotum long, pourvu d'un sillon
longitudinal médian sur les deux tiers·antérieurs. · · · ·
Pyr.-Or. : Collioure (Sicmn.); Corse : Bonifacio (Fsnron). — Espagne, Sud du
bassin méditerranéen. Espèce très rare.
G. HEDYCHRIDIUM ABEILLE, 1878.
Corps généralement court, petit ou moyen. Vertex non dilaté derrière les yeux.
Cavité faciale large et courte. Mandibules pluridentées, assez aiguës à l'apex.
Abdomen large et court (sauf chez II. flavipcs), moins convexe et moins atté-
nué à l`extrémité que dans les genres précédents. Ongles des tarses avec une
ou deux petites dents dressées vers le milieu (fig. 61). Ailes (fig. 41) : cellules
anales et discoïdales încomplètement fermées. Les pièces copulatriees et les
derniers segments abdominaux sont très variables suivant les espèces.
Les Hedychrz'dz'um sont représentés dans le monde entier par 79 espèces,
dont la majorité vivent en Afrique et à Madagascar. En Europe, la région
la plus riche est la péninsule ibérique.
Biologie. — Les espèces connues parasitent surtout des Ilyménoptères
Fouisseurs et des Mellifèrcs de petite taille nidifiant dans le sable
Tannmu ons nsriacss.
1. Corps entièrement bleu ou vert, sans aucun reflet cuivré sur
l’abdomen. Espèces rares .............. 19
— Abdomen pourpre, rose, ou vert à reflet cuivré ....... 2 ·
2. Abdomen rose—testacé, mat. Parfois des reflets violacés à son
extrémité (var. chloropygum) ou sur toute sa surface (var. nanum).
Tibias toujours à reflets métalliques . , .... roseum, p. 48
—- Abdomen entièrement métallique en dessus ........ 3
3. Bord postérieur du troisième tergite abdominal présentant un
bourrelet épais, précédé d`une dépression tranversale (fig. 45, 46)
......... H. atreneum var. inerassatum, p. 45
· — Bord postérieur du troisième tcrgite sans bourrelet (fig. 49). . 4
4. Tibias bruns ou noirs, souvent à reflets métalliques ..... 5
—— Tibias testacé clair (espèces très rares) ......... 18
5. Abdomen déprimé (fig. 53), généralement de couleur pourpre
foncé. Espèces rares. ............... 6
— Abdomen de convexité normale (fig. 50), souvent de couleur plus
claire ..................... 7
6. Corps couvert de longs poils blanchàtres, dressés (fig. 53). Tibias
noirs à reflets dorés .......... integrum, p. 50
- Pilosité beaucoup plus courte. Tibias vert-doré. purpurascens, p. 50

44 FAUNE DE FRANCE. — HYMÉNOPTÈRES·
7. Tête et thorax entièrement bleus ou verts, sans reflets dorés, forte-
ment ponctués-réticulés. Taille relativement grande (5-7 mm.), .
. ........ . . .... . . sculpturatum, p. 48
— Thorax en partie au moins doré ou vert—doré; taille et ponctua-
tion généralement plus faibles ............ 8
8. Scutellum à ponctuation fine et serrée en avant, réticulé dans sa
partie postérieure (fig. 47). Tête et thorax généralement bronzés
cuivrés, ternes, abdomen entièrement doré brillant .....
................. coriaceum, p. 45
— Scutellum uniformément parsemé de gros points fossettes (fig. 48).
Abdomen souvent assombri sur le milieu du deuxième tergite. . 9
9. Scutellum fortement rétréci en arrière, postscutellum étroit,
hémisphérique (fig. 56). Espèces très rares ........ 10
—- Scutellum peu rétréci en arrière, postscutellum peu convexe,
bien plus large que long(fig. 51). (H. ardens et variétés). . . . 11
10. Vertex bleu ou vert foncé, terne, fortement ponctué ....
.................. Buyssonî, p. 47
-— Vertex doré luisant, finement ponctué-chagriné . . algirum, p. 48
11 . Premier tergite abdominal cuivré ou vert-doré. '[`aille supérieure
à 3 mm .................... 12
— Premier tergite vert franc, ou bien insecte cuivré de taille infé-
rieure à 3 mm. Rares ............... 16
12. Triangle ocellaire et bord postérieur du pronotum teintés de vio-
lacé sombre. ..... . ..,......... 15
-— Pas de teinte violacée sur ces deux zones à la fois ...... 13
13. Troisième tergitc abdominal, et les côtés du second, franchement
· verts ........ arclens var. Vî1·îdîma.z•gina.le, p. 47
— Abdomen doré, peu ou pas taché de vert ......... 14-
14. Cavité faciale verte. Second sternite abdominal orné d’une tache
cuivréc ................ ardens, p. 46
— Cavité faciale bleue. Tache du second sternite bleue ou verte. .
............ ardens var. reticulatum, p. 46
15. Postscutellum bleu ou noir . . . ardens var. jueundum, p. 47
—- Postscutellum doré. Corps pourpre foncé .......
............. ardens var. aereolum, p. 47
16. Deuxième et troisième tergites abdominaux, disque du pronotum,
mésonotum, Vertex, dorés, brillants. Taille 4-5 mm. . . .
.............. ardens var. cinctum, p. 47
— Presque tout le corps vert, ou cuivré-pourpre. Taille 2-4 mm. . 17
17. Vertex plus finement ponctué que le front. ardens var. înfans, p. 47
-—- Tête uniformément et fortement ponctuée ........
.......... ardens var. homoeopathicum, p. 47
18. Abdomen pourpre-violacé; postscutellum doré·verdàtre ....
................. elegantulum, p. 46

ctinvsrnae. 45
—— Abdomen doré à reflets verts; postsoutellum bleu. gratiosum, p. 46
19. Second tcrgite abdominal très convexe (fig. 59), Tibias métal-
liques; cavité faciale bleue; scutellum finement ponctué. .
................. monochroum, p. 51
—-— Second tergite peu convexe (fig. 60). Tibias testacés ; cavité faciale
verte; scutellum fortement ponctué-réticulé . . . ilavipes, p. 52
1. Hedychridium atreneum Ditntnou var. incrassatum Dxutnoiu. -
H. nu Buvssox, 1891, p. 188; pl. XVI, fig. 2; Dxtta Tonus, 1892, p. 27;
Biscuowr, 1913, p. 15; TuAu·rM.tNx, 1927, p. 56 (l).
L. (j' Q 4,5-7 mm. - Corps presque entièrement doré ou cuivré-
verdatre, mat. Cavité faciale large et carrée, bleue. Ponctuation homogène
et très iorte, même sur l'abdomen. Celui-ci est élargi en arrière et pourvu
d’une carène médiane sur les tcrgites 2 et 3, prolongé sur le bourrelet
postérieur (fig. 45, 46).
Assez commun dans la région méditerranéenne. Se trouve sur les sols
dénudés et butine peu sur les fleurs. Pyr.—Or. : Banyuls-sur-Mer (R. Denis);
Hérault : Mazargues (Lticnrexsrsnv); Vaucluse : Avignon (Cnoawr); B.-du-R. :
Marseille, Miramas (Fsnrox); Var : La Seyne (Anstnte), La Ste·Baume, Fréjus,
St-Raphaël, Callian. Tout le pourtour de la Méditerranée.
Biologie. ·- Anmtte ne Psaum l’a vu rentrer dans un nid d’HaZictus
veszitus Len., mais n`a pas confirmé le parasitisme. Fenrox l’a obtenu à La Calle
(Algérie) d’un nid de gros Tac/zysphex (exemplaires dans sa collection).
2. Hedychridium coriaceum Dmtnosx. — R. nu Buvssox, 1891, p. 195;
Dam.; Toune, 1892, p. 23; Biscnorr, 1913, p. 15; 'faauruaivx, 1927, p. 66.
L. 3,0-4,5 mm. — Vertex, pronotum, mésonotum et scutellum d’un
cuivré sombre, bronzé (‘), parfois à reflets verts. Cavité faciale verte.
Postscutellum bleu. Abdomen entièrement doré·pourpre en dessus. Pone-
tuation fine et serrée sur l'avant-corps, très fine sur l‘abdomen. Pubes-
ccnce blanchâtre, courte.
S.·et-0. : Lardy (ns Gautte); Ardennes : Vendresse (R. Bnxoisr); Charente·
Inférieure: Saintes (Pici:o1·);Vosges du Nord : Lutzelbourg, Lembach(Ktem);
Saône-et-Loire : Mâcon (Ftsnaav); Allier : Broût-Vernet; Hérault : Montpel-
lier (hicnrzusretm); llte·Gar.: St-Béat(R.nAu·1·). — Espagne, Suisse, Allemagne,
Hongrie, Angleterre, Finlande. Espèce rare, ne semble pas dépasser 1.000 m.
en montagne.
Biologie. - Anxotn (1910, p. 7)le voit pénétrer éleetivement dans les nids de
Cmbro albilaàris, négligeant ceux, voisins, de Psen bicolor et d'lIalictus.
(1) Nous suivons ici Biscaorr, qui considère cette forme ’comme une simple variété
de l'lI. atrmcum d’Afrique du Nord. Les auteurs précédents la sépiraient comme
espèce distincte, mais on trouve tous les passages entre l’II. atrcncum typique,
à. abdomen large mais sms bourrelet postérieur, et la var. incrassatum. L']!. atrencum
se trouvera. peut-être en Corse.
(2) Un seul exemplaire, de Saint-Béat, présente une _teinte doré pourpre, non
rcmbrunie.

46 FAl`NE·DE rnancn. — uYMÉNo1>·rÈnns.
Moxmnnn (l. cit., 1913, p. 90) a pris une série de cette espèce à la sortie du
nid de Crabro (Lindenius) albilabris. Les exemplaires de la collection Lxcn-
rsnsrmn portent la mention : su1· terrain où nichait Dinetus (Sphégide). Enfin
Amman (1915) le donne comme parasite probable d'un troisième Sphégide
terricole : Oxybelus uniglumis.
3. Hedychridium elegantulum R. nu Burssox. — R. nu Buvsson, 1891,
p. 194; DALLA Tonnn, 1892, p. 25; Brscuorr, 1913, p. 15; Tnaurimwn,
1927, p. 65.
L. 3,5-5 mm. -— Avant-corps cuivré ou vert—cuivré, mat. Cavité faciale
verte, segment médiaire bleu-vert. Abdomen doré clair, à reflets vîolacés,
bord postérieur des tergites 2 et 3 testacé. Ventre testacé (Q) ou brun noir
(gf). Ponctuation forte et dense sur l’avant—corps, très line sur l'abdo-
men. Pubescence grise, très courte.
Maine-et—Loire : St-Rémy-la-Varenne; Allier : Broût-Vernet (sur poirier,
8 août, d‘après R. nu Buvsson); Hérault : Montpellier (Ltcarensrem); Var
(A. Tnomn). —— Sud de l’Europe, Palestine. Très rare.
4. Hedycbridium gratiosum Anainnn nn Psaum. — R. nu Buvssox, 1891,
p. 192; -— H. femoratum (DAHLBO\1)DALLA Tonus, 1892, p. 25; — H. gra-
tiosum Bxscnorr, 1913, p. 15; - H. femoratum var. gratiosum Tnlw r-
MANN, 1927, p. 64.
L. 3,5-4 mm. Très voisin de Pespèce précédente. Thorax plus finement
ponctué, abdomen plus court, cavité faciale et postscutellum bleus.
Hte-Gar. : Toulouse (Manqunr); Hérault : Montpellier [Ltcnrnnsram); B.-du-
R. 2 environs de Marseille (F. Bnnmnn). — Italie, Afrique du Nord. Très rare.
5. Hedychriditlm ardens Coounnnar. —- H. minutum (LEP.), R. nu Buvssow,
1891, p. 198; pl. I, 2; pl. XV, 1; H. nzinutum DALLA Tonnn, 1892, p. 22;
— H. ardens Bxscuorn, 1913, p. 14; Tnaurmmn, 1927, p. 68.
L. 3,5-5 mm. - Forme typique : avant-corps pourpre ou cuivré-
verdâtre. Bord antérieur du pronotum plus ou moins teinté de vert. Cavité
faciale verte. Mésonotum et scutellum généralement dorés. Postscutellum
et segment médiaire bleus ou verts, parfois dorés. Abdomen pourpre ou
cuivré-verdâtre, son deuxième tergite souvent obscurci au milieu. Tête et
thorax densément, mais peu profondément, ponctués—réticulés, les points
plus fins sur le vertex. Abdomen à ponctuation fine et serrée. Pubescencc
gris-jaunâtre, dense et courte.
Commun dans presque toute la France. Remonte très haut en montagne :
col du Lautaret (Lxcnrmsrnxu); Hautes-Pyrénées : massif du Néouvielle vers
2.000 m. (F. Baumann). Dans la région méditerranéenne, il est moins abondant
que la variété suivante. — Toute l’Europe, Afrique du Nord, Asie mineure,
_ Caucase.
var. reticulatum Anninrn nn Penmn. —- L. 3-6 mm. Plus commune que la
forme typique dans le midi. Localités les plus septentrionales : S.-et—O. : Meudon,
le Vésinet (Sicunn). Limite nord à préciser. '

cxmvsinan. 47
var. jucundum Mocsaav. -— L. 3,5-5 mm. Allier : le Vernet; Gironde :
Bordeaux (J. Péarz); Corse : Bonifacio (Frarox). -— Hongrie. — Rare.
var. aereolum R. ou Buvssoa. — L. 3,5-4,5 mm. Allier : le Vernet; Hérault :
Montpellier (Licaransrem). — Très rare.
var. vîridimarginale R. ou Buvsson. -- 3,5-5 mm. Allier : Le Vernet, Broût-
Vernet, Chassignet. - Probablement mélangée au type un peu partout, mais
très rare.
var. cinctum R. ou Buvsson. — L. 3,&-5 mm. Saône-et-Loire : Pontseille(F.
Picann); Gironde : Arcachon (Sre-Cnaiae-Devine); Landes : Mont-de·Marsan
(Peams). 'l`rès rare.
var. 1'nfans Anexrma ne Peaam. -— L. 3-4 mm. — Seine·et-Marne : Champ-
lleury (Sncaex.); Allier: Broût-Vernet; Gironde : Bordeaux; Aude : Montredon;
Hérault: Montpellier (bicnrexsrem); Vaucluse : Avignon (Cnonaur); Camar-
gue: Sylviriae (Pneu.); Bouches·du-Rhône: Marseille (.\nmu.e). Assez rare.
Espagne, Italie.
var. homoeopathicum Avenue ne Peaam. — L. 2-3 mm. — Vaucluse : Apt
(Anexnne); Bouches-du Rhône : Marseille (Anmrra). Très rare.
Biologie. - La forme typique n'a été obtenue avec certitude que de Sphè-
gides du genre Oxybelus (O. elcgantulus, bipunczatus) par Tnanmaaa. D‘autres
indications, beaucoup plus douteuses, concernent Tachysphex nitidus (d'après
Douns), Odynerus (Symmorp/zus) sinuatus (Runow) et Ilaliczus curlus (ABEILLIS
ne Peaam)
Gamm a vu la variété in/`ans (signalée d`abord sous le nom de Il. coriaceum
en 1926, puis rectifiée en 1927} pénétrer fort loin dans le nid de Tachysphe.1:
Panzeri,jusqu'au cul-de-sac où les proies du Sphégide gisent dans le sable.
D'après Ansxnne ne Peaam, les var. in/ans et homoeopathicum se prennent
surtout dans les lieux sablonneux, à la surface des nids d'lIalictus. Dans la
collection R. ou Bursson. II. ardens typique est accompagné d'un Sphégîde:
Diodontus tristis et d'un Mellifère : Ilalictus villosulus, mais il est impossible de
savoir si le Chryside a été obtenu d’éclosion des nids de ces Insectes ou sim-
plement observé à leur surface.
6. Hedyehridium Bllyssoni ADEILLE on Paaam. — H. ou Buvssoiv, 1891,
p. 201; D.A1.x.a Tonan, 1892, p. 23; Btsenorr, 1913, p. 15; Taaurmanx,
1927, p. 67.
L. 5 mm. —-Front vert, vertex, postscutellum et segment médiaire
bleus, le reste du thorax pourpre mat. Abdomen pourpre mat, avec une
tache médiane bleuàtro sur le second tergite. Tout le dessus du corps
densément et modérément ponctué. Pubescenee blanche, assez longue.
Second sternite abdominal pourvu d`une tache bleue médiane, parfois
entierement noir. Le 5* possède en plus un reflet doré sur le premier
sternite. ‘
Bouches-du-Rhone : Marseille (Auexuaz). -— Espagne, Portugal, Algérie. très
rare.

48 FAUNE on mmzvca. —— nYMÉ1vo1=·rÈnns.
7. Hedychridium algirum Moscauv. —— R. nu Bmrssox, 1891, p. 203;
Buscuorr, 1913, p. 14.
L. (jl 4-4, 5 mm, Q 5,2. — En plus des caractères indiqués au tableau,
cette espèce diffère de H. buyssoni, et de H. buyssoni var. hispanicum
Buvss., par les tergites abdominaux très linement ponctués, le premier
plus court et plus échancré en avant (fig. 5h). Le second sternite abdominal
présente un reflet bleu-vert très étendu chez les deux sexes, les autres
sternites sont entièrement noirs.
Pyrénées-Orientales : Banyuls-sur-Mer(KLauv, 1924), une seule Q. -— Algérie :
Hussein-Dey (Fmxron, 1890); Sétif (type de Moscanv, dans la coll. Snussuna).
-· Espèce très rare.
Bio logic. -— Ifexemplaire Cf de Fanroiv a été obtenu de la coque sablon·
neuse du Tac/zyzes tarsina LEP., à lintérieur de laquelle il avait formé un mince
cocon jaune. Ce 6 et son cocon se trouvent dans la coll. ou Buvssox.
Remarque - On peut douter que Fexemplaire de Fanron, étudié par nu
Buvsson, appartienne bien à l’espèce de Mocslmv, de nombreuses divergences
de coloration existant avec la description originale de l'auteur hongrois.
8. Hedychridium sculpturatum Anmtm nn Primus. —— R. nu Bursson,
1891, p. 205; DALLA Toune, 1892, p. 30; Biscnorr, 1913, p. 16; TMUTMANN,
1927, p. 58.
L. 5-7 mm. -— Aspect toujours bicolore, la tête et le thorax bleu foncé
avec des plages vertes d`étendne variable, l’abdomen rouge pourpre ou
cuivré-verdàtre. Triangle ocellaire, postscutellum et aire médiane du
mésonotum toujours bleus. Base du deuxième tergite abdominal parfois
rembrunie. Ponctuation réticulée très forte à l‘arrière du thorax, plus
faible sur la tète et le pronotum; abdomen couvert de points très serrés,
son troisième tergite pourvu d’une faible carène médiane. Pubescence
blanche, courte et dressée.
Assez commun dans les plaines du Sud-est. Paraît manquer dans presque
tout le Sud-ouest et dans le Nord de la France, ainsi que dans les Alpes.
Seine-et-Oise: Le Vésinet (Steam.); Eure : Evreux; Maine-et-Loire : St-Rémy-
la-Varenne; IIaute—Loire : Tence (l1ANEvAL); Vaucluse : Avignon (Cnomur),
Carpentras (Mawrnav); Pyrénées—Orientales : Banyuls-sur-mer (R. Danis);
Bouches-du-Rhône : Marseille (Amsumn), St Jérôme (F. Baumann), Pas—des-
Lanciers (Flames); Var: La Ste-Baume (Annitna), Toulon, Fréjus; Alpes-Marî-
times : Nice (Gmaono); Corse: Bonifacio (F1=:n1·oN). Région méditerranéenne,
Allemagne, Hongrie, Bohême.
Biologie. -— Fréquente les nids de diverses abeilles : Halictus malachurus,
II. fulvocinctus (Anairmz), H. celadonius, Osmia papaveris (R. nu Bmrssox).
i 9. Hedychridium Poseum Ross!. — R. un BUYSSON, 1891, p. 207; pl. ll, 6;
pl. XV, 3 à 7; DALLA Tomas, 1892, p. 28; Brscuorr, 1913, p. 16; Tmwr-
nmmz, 1927, p. 57.

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Fw. 44. — Hedychridium, aile antérieure. — Fm. 45. I!. alrcneum var. incrassatum,
abdomen vu dorsalement. — Fm. 46. Id., vu de profil. - Fxo. 47. II. coriaceum,
scutellum. — Fm. 48. H. ardemr, scutellum. — Fm. 49. Id., abdomen, vue dorsale. —
Fm. 50. Id., vu de profil. — Fm. 51. ld., seutellum, postscutellum et base de l’abdo-
men. - Fm. 52. Premier tergite abdominal. — Fm. 53. II. integrum, abdomen vu de
profil. —— Fm. 54. H. roseum, Q, derniers sternites abdominaux. — Fm. 55. Id., 6*,
(l€I‘I1l€l`S stcrnites.
L. 4-7 mm. Couleur de l’avant—corps assez uniforme, peu brillante,
allant du bleu au vert-doré. Postscutellum toujours bleu. Abdomen roux-
testacé, avec des reflets violets sur les côtés et le bord postérieur des
segments. Sternites roux, souvent bordés de noir. Ponetuation dense et
4

50 FAUNE'DE seance. -— nvMÉNor·rÈnEs.
régulière sur l‘avant-corps, beaucoup plus fine sur l’abdomen. Pubescence
jaunâtre, très courte.
Cette espèce a des différences sexuelles plus marquées que les autres
Hedychridium : la Q a le sternite abdominal 3 légèrement caréné, avec
une échancrure obtuse aux bords postérieurs des sternites 3 et 4 (fig. 54);
le 5* a le sternite 3 creusé sur la ligne médiane, son bord postérieur non
échancré (fig. 55).
Commun dans presque toule la France, sauf en haute montagne et peut-être
dans le nord-ouest, où la localité extrême connue est Evreux. Corse : Bonifacio.
-— Toute l'Europe, Asie occidentale, Afrique du Nord}.
Biologie. —— On ne l’a élevé jusqu’à présent qu’à partir de nids de Sphégi—
des terricoles : Gorytes (Harpactus) tumidus (d’après Snnemno), Tac/zyspher
pcctinipes (Sarre) et surtout des Astata : Fônsxus (1925), comme Arrxsn (1915)
l’avait vu pénétrer plusieurs minutes dans les terriers d’A. boops, et brlANEVAL,
(observation inédite) l’a obtenu des cellules mêmes de cette espèce. Fsnron
(1899) le considère aussi comme parasite très probable d’Astaza ru/ipes. Plus
incertaines sont les remarques d’Anr:n.ru ne Psaum (Ilalictus fulvocinctus) et de
R. nu Buvsson (Osmia papavcris).
var. chloropygum R. ou Buvsson. — Avec le type, probablement partout.
Assez rare.
var. nanum Cnrvmen. -— Contrairement à son nom, cette forme présente la
taille normale de l’espèce et ne se distingue que par l’abdomen complètement
violacé. `
Rare : Puy-de-Dome : Villard, près de Clermont; Allier: Le Vernet.
10. Hedychrîdium purpurascens Dxnwon. —- Dxrtx Tomas, 1892, p. 28;
R. ou Buvssoiv, 1891 (supplément, en note); Biscuorr, 1913, p. 16; Timor-
MANN, 1927, p. 60.
L. 4-6 mm. Abdomen déprimé, aussi plat que celui de Pespèce suivante
(voir fig. 53) mais moins éehancré à sa base (fig. 58) et beaucoup moins
poilu. En plus de ces caractères, l`espèce offre quelques différences de
, coloration avec les formes voisines : le pronotum est doré, ses angles
antérieurs verts, tandis que chez II. integrum il est de la même couleur
pourpre que le mésonotum. De plus, les tibias sont verts, à reflets dorés
(noirs à reflets dorés chez z'nte_,grum, bleus ou verts chez ardens). Le
deuxième stcrnite abdominal est taché de vert—doré chez purpurascens et
z`nzegr·um, il est bleu ou bleu—vert chez ardens.
Hautes—Alpes : col du Lautaret, au pied du col (L. Gnnuvocm., juillet 1925). Un
autre exemplaire, mélangé aux H. ardens, existe dans la coll. R. nu Buvsson avec
deux étiquettes de localité : Gif (Seine-et-Oise) et Bérisal (Suisse). cette dernière
provenance paraissant plus probable. Répandu en Allemagne, mais rare. Cette
espèce, mal connue, se retrouvera sans doute en bien d’autres régions.
11. Hedychrîdium integrum var. cupratum Dxnrnen, R. nu Bmrssox,
1891, p. 197; pl. XV, 2; DALLA Toune, 1892, p. 27; Biscuorr, 1913, p. 15;
TRAUTMANN, 1927, p. 59.

cnnvsinnn. 51
L. 4-6 mm.- Dessus du corps très luisant, pourpre foncé (‘), avec
reflets dorés chez les (1. Disque du deuxième tergite abdominal à reflet
bleu-noir. Premier tergite échancré à sa base (fig. 57).
Ponctuation espacée, médiocre sur le thorax, très fine sur l'abdomen
qui est bien moins convexe que chez les autres espèces (fig. 53). Longs
poils blanchatres sur tout le corps.
L'}!. intcgrum est un des très rares Chrysides boreo-alpins : on ne le connait
que de l‘extrême Nord de l’Europe (Scandinavie, Allemagne du Nord), et des
Alpes. — Les Hyménoptères de haute montagne étant fort peu connus, celui-ci
est probablement très répandu en dehors des quelques localités suivantes :
llautes-Alpes z Saint—Véran (Bxzxoisr); Mont Genèvre (Purox), Petit Saint-
58
  57 .     È 60
59
61
Q . Ã fi É
Fm. 56. Ilcdychridium algirum, scntellum, postscutellum et base de l’abdomen. —
Fm. 57. II. integrum, premier tergite abdominal. — Fio. 58. H. purpurasccns,
premier tergite abdominal. — Fio. 59. II. monochroum, abdomen vu de profil. ——
[gie. 60. II. jlavipcs, abdomen vu de proiil. — Fm. 61. Grille du tarse d’un IIedychi·i·
1 lum.
Bernard (ou Buvsson), col du Lautaret (Licnrsxsrnm), pas rare en JuîlIet~A0ût.
— Suisse (rare), Alpes italiennes. — lfespèce existe aussi en Espagne (Cas-
tille, d'après Dusmar) et doit se trouver dans les Pyrénées.
Biologie. —· Parasite de Gorytes (Harpacws) lunatus (Sphégide), d'ap1·ès
uno observation assez probante de Tniurnmx.
12. Hedychrîdium monochrouni R-. ne Énvssorz. - R. ·DU~BUYSSON, 1891,
p. 184; D.u.r.A Tomas, 1892, p. 28; Biscnorr, 1913, p. 16; Tnaurmmviv,
1927, p. 62.
L. 3-4 mm. —- Entièrement bleu, vert, ou vert-noiràtre, mat; abdomen
très convexe (fig. 59).
(1) La. forme typique, avec dessus du corps vert-bronzé, ne semble pas se trouver cn
France. Elle parait identique à. la var. maculatum Buvsson.

52 rrwxn na manon. -— n¥MÉNor1‘ÈnEs.
Vaucluse : Avignon (CHOBAUT), Apt (Aucuns); Bouches-du-Rhône : Marseille
(F. Aucnv); Var : Callian (L. Bnnmnn). —- En dehors de France, ne paraît
cité que des Alpes de Transylvanie. Très rare.
13. Heclychridium ilavipes Evmzsminn. — H. nc Bcrssox, 1891, p. 182,
pl. XVI, 1; DALLA Tonus, 1892, p. 26; Bxscnorr, 1913, p. 15; Tmorniasx,
1927, p. 62.
L. 4,5-7 mm. — Entièrement bleu ou vert, assez luisant. Abdomen
allongé (fig. 60), pourvu d'une carène longitudinale noiràtre sur le milieu
de la face dorsale et d’une tache noire sur le second tergite.
Espèce assez différente des autres Hedyc/zridium par son abdomen relative-
ment allongé et caréné (facies de Clzrysis). —- Probablement très répandue en
France, mais très rare partout :
Maine-et-Loire : St-Rémy-la·Varenne; Allier : le Vernet; Gironde : Bordeaux
(J. Pémaz); Hautes-Pyrénées : Tarbes (Pfmusnné); Bouches-du-Rhône : Marseille
(ÀBEILLE). -— Sud de l’Europe, Suisse, Egypte, Tunisie.
G. HEDYGHRUM LATRMLLE, 1806.
Corps large, déprimé, moyen ou assez grand. Abdomen pen convexe, pré-
sentant deux petites dents latérales sur les bords du troisième tergite, et une
carène sur le troisième sternite de la plupart des femelles. Ailes semblables à
celles des Hedyclzridium. Ongles des tarses bifides (fig. 76, 77).
On connaît environ 70 espèces d'Hed_ychr·um, dont la moitié habitent
l'Afrique et une douzaine l’Europe, avec forte prédominance sous les
climats méditerranéens.
Biologie. — Comme les Hedychridium. les Hedychrum semblent
parasiter surtout les Sphégides nichant dans le sable, mais ici les hôtes
sont plus gros : ce sont très souvent, pour autant que l‘on sache, des
Philanthus et Cerceris. Il y a exception pour l’espèce la plus répandue,
H. nobile, qui fréquente surtout les nids de Mellifères. Ceux-ci ne sont
que des hôtes accessoires pour les autres espèces observées.
'l`Am.uAu nus Esriicns.
1. Corps entièrement bleu ou vert, abdomen court et relativement
convexe ............. chalybaeum; p. 53
——— Corps et abdomen differents ............. 2
2. Troisième sternite abdominal pourvu sur sa ligne médiane d’une
carène, creusée d’un sillon. Surface de ce sternitc convexe, au
moins à son extrémité (fig. 74), (Q) .......... 3
— Troisième sternite pourvu simplement d’un fin sillon médian,
sans carène, sa surface entièrement plane ou un peu concave
(fig. 72) (5*) .......... . ....... 8

cmtrsxmn. 53
3. Carène médiane terminée par une forte dent relevée, un peu
crochue (fig. 70, 71), 3° sternite aussi long que large .... 4
— Carène sans dent terminale relevée (fig. 68), 3° sternite plus ·
large que long ................. 5
4. Tête bleue ou verte .......... nobile Q, p. 55
-— Tête pourpre ........ nobile Q var. Szaboi, p. 55
5. Thorax bicolore, fortement ponctué-rétieulé ....... 6
-~ Thorax uniformément vert ou bleu, à ponctuation moyenne, peu
profonde ................... 7
6. Thorax à reflets cuivrés en avant, bleu ou vert en arrière, au
moins sur les côtés du segment médiaire. Abdomen doré . .
................. rutxlans Q, p. 57
— Thorax vert clair, segment médiaire bleu foncé, abdomen vert en
plus ou moins grande partie . rutilans var. perfidum Q, p.. 57
7. Pubeseence noire. courte et dressée; bords du 3** sternite con- ·
_ vexcs (fig. 66) .......... Gerstaeckeri Q, p. 54
- Pubeseence blanc jaunâtre, très courte et couchée, bords du
3° sternite légèrement concaves (fig. 68) . . longieolle Q, p. 54
8. Thorax bicolore ................. 9
--· Thorax uniformément vert ou bleu .......... 10
9. Thorax cuivré ou doré cn avant, abdomen doré. rntilans (5*, p. 56
— Thorax vert, avec le seutellum et le segment médiaire bleu foncé;
abdomen plus ou moins vert. . rutilans var. perüdum 5*, p. 56
10. Pubeseence entièrement noire, courte et raide. Thorax modéré-
ment ponctué. 3° sternite abdominal à sillon élargi à sa base
(fig. 67) ........... ·. Gerstaeckeri C3', p. 54
— Pubeseence plus claire. T horax fortement ponctué·réticulé.
Sillon du 3° sternite non dilaté à sa base (fig. 69). ..... 11
11. 3° sternite abdominal aussi long que large, son bord postérieur
sinué (fig. 72, 73). Pubeseence roussàtre, courte et dressée. .
.................. nobile ©‘· P. 55
— 3° sternite plus large que long, son bord postérieur convexe
(fig. 69). Pubeseence jaunâtre, très courte et couchée. . .
. ............... longicolle di P· 54
1.. Hedyehrum chalybaellm DAm.noM. — II. coerulescens Snucx. dans
DMLA Toune, 1892, p. 31; —- H. chalybacum R. no Buvssou, 1891,
p. 21lij.TRAUTMANN, 1927, p. 77.
L. 5-6, 5 mm. — Entièrement bleu ou vert, parfois un peu cuivré sur
le vertex et le thorax. Ponctuation très forte et régulière, réticulée sur le
thorax. Pubeseence roux-foncé, assez longue et dense, surtout sur le `
dessus du corps. Abdomen convexe, globuleux, son 3* stcrnite finement
ponctué, caréné chez la Q ai la base seulement (fig. 64), sillonné cl1ez
le 5* (fig. 65).

54 FAUNE ou mmmcn. - HYMÉNOPTÈRES.
Seine-et-Oise Z Créteil, Le Vésinet (Steam.), Bouray, Étrechy (Bmroxsr),
Lardy; Seine-et·Marne : Montereau (Bmx); Maine—et-Loire : St-Bémy·1a·Va-
renne; Allier : Chassignet; Charente-Inférieure : Royan, Saint·Palais (Dnnvm.);
Haute-Garonne : Toulouse, Luchon; Bouches-du—Rl1ône : Camargue (Annunne).
Très répandu, mais peu commun, dans le centre et l'ouest de la France;
semble rare ailleurs. — Europe occidentale et méridionale, Belgique, Pologne,
Egypte. I •
Biologie. -— Parasite de Stizus zridens (Spheg1de), d’après Scnmmsiz,
M. l\1üx.uan et TRAUTMANN, qui ne précisent pas cette indication.
2. Hedychrum Gerstaeckeri Cunvmnn. — R. DU Berssoiv, 1891, p. 228;
pl. XVI, 6; DALLA Toune, 1892, p. 32; Bxscnorr, 1913. p. 19; TRAUTMANN,
1927, p. 72.
L. 6-8 mm. —— Tête et thorax bleu vif, ou vert un peu cuivré. Abdomen
doré ou pourpré, brillant. Ponctuation moyenne, non réticulée, sur le ver-
 '~ \ --; psy rr  ,
’   s-  
1 1   .  
" î   ·"
Fm. 62.‘—— Hedychmm nobile, Q, X 5.
· tex, le pronotum et le mésonotum. Abdomen finement ponctué sur le
premier tergite et la base du deuxième, en arrière les points deviennent
très‘gros. Pubescence noire, courte et dressée. — 3° sternite abdominal
Q:fig.66;çj‘:fig.67. ‘ · ·
Assez commun dans toute la France, surtout dans l'ouest et la région pari-
sienne : doit être confondu généralement avec le d d' II. nobilc._ — Europe
centrale et méridionale, Perse. Mongolie.
Biologie. — Gnwnx (1929, p. 271, et 1930, p. 308) l’a obtenu du cocon de
Ccrceris emarginata; ALFKEN (1915, p. 293) le signale aussi de Ccrceris rybicn-
sis, et R. nu Buvssox des P/zilantlzus apivorus et coronatus. TRAUTMANN l`a élevé
d’un nid d‘0·Z`ybClUS elegantulus et l'a vu pénétrer dans celui d‘Halictus quadri-
strigatus.
3. Hedychrum longicolle An1m.t.1·:. — R. ou Buvssox, 1891, p. 227; DALLA
Tonnn, 1892, p. 32; Biscuorr, 1913, p. 19; TRAUTMANN, 1927, p. 71.
L. 4, 5-7, 5 mm. —- Couleur du précédent, dont il dilïère par la pubes-
cence, les reflets moins brillants, la ponctuation plus homogène et moins

cunvsxnnn. 55
profonde, et le pronotum un peu plus long (caractère variable). La carènc
ventrale des Q est moins relevée à Pextrémité (fig. 68); 5*, fig. 69.
Charente·lnférieure 2 Saint·Palais; Gironde :- Bordeaux; Aveyron : Saint-
Affrique (Ranma); llérault : Montpellier (Sicnsi.); Hautes-Pyrénées: Tarbes
(Pxnnmté); Pyrénées-Orientales : Banyuls-sur—mer (R. Dsms); ··rôme: Die,
Nyons; Hautes-Alpes : Embrun (Purox); Vaucluse : Avign0n(CnonAu·r), Folard,
Carpentras (Marrnizr); Bouches-du-Rhône : Marseille; Var : Hyères (Ansxtts);
Callian (Bmxtanoj, Fréjus (F. Berman), Cavalaire (Ktsm); Corse : Bonifacio
(Fsxrrox), Vivario (R. Bmoxsr). — Espèce méridionale, peu abondante dans les
collections mais sans doute confondue avec les 5' d’H. nobile. Région médi-
terranéenne, Asie occidentale, Chine.
4.•Hedycl1rum nobilo Scorou. - II. lucidulum Faim. dans R. ou Buvs-
sox, 1.891, p. 221; pl. XVI, 7, 8; pl. XVII, 1 à 11;- H. nobile DALLA
Tomas, 1892, p. 33; Biscaorr, 1913, p. 19; Tnnurmmx, 1927, p. 73.
L. 5* 4,5·8, 5 mm.; Q li, 5-9, 5 mm. — Q (Fig. 62) : tête, scutellum,
postseutellum et segment médiaire bleus ou verts, parfois avec des taches
dorées. Pronotum, mésonotum et abdomen pourpres. Ponetuation forte et
réticulée sur le thorax, moyenne et très homogène sur le reste du corps.
Pubescence roussàtre, courte. Le 3° sternite abdominal (Q fig. 70, 71);
(5* fig. 72, 73), est assez variable de forme.
5* : toujours bicolore, l’avant corps bleu ou vert avec la tète souvent
plus foncée, 1’abdomen pourpre doré. Ponctuation forte et régulière sur
tout le dessus du corps, celle du thorax réticulée. Pubescence brun foncé,
dressée, généralement plus longue que chez la Q , surtout sur la face.
Espèce très commune partout. En haute montagne, ne semble guère dépas-
ser 1.500 mètres. Toute l’Europe, Afrique du Nord, Asie et Amérique tempérées.
var. Szaboi Mocsitnv. L. Q 5-8 mm. — D'un beau rouge pourpre sur la tête,
le pronotum, le mésonotum, Ia base du scutellum et l'abdomen, le reste bleu
foncé. Ponctuation plus espacée que chez la forme typique.
Cette variété paraît beaucoup plus localisée que la forme typique, et ne se
trouve que chez les Q (1). Elle semble manquer dans notre région méditerra-
néenne.
Seine—et—Oise : Le Vésinet (série nombreuse prise par Sxcnsi.), Créteil; Seine-
et-Marne : Champfleury, Montereau, Melun (Bau); Maine-et-Loire: St Rémy-la-
Varenne; Allier : Chassignet; Charente-Inférieure :St Palais; Haute-Garonne :
Toulouse (MAnqus·r), Bagnères-de-Luchon (J. Pénsz). - Europe centrale et
septentrionale, Espagne.
Biologie. — Cette espèce est l’un des premiers Chrysides observés avec
précision, puisque, dès 1825, Lsrstsrxsn ns Saint-Fancmu publie sur elle une
étude classique (Encyclopédie méthodique, p. 8), où l'lnsecte est appelé Hedy-
clzrum rcgium Fzum. .
(I) Étant donné les différences fortes de coloration et de sculpture, et la répartition
géographique bien distincte, II. Szaboi doit ètre une bonne espèce, dont le 5* est rare
ou confondu avec celui de II. nobile.

56 mama ma mumcxs. — uvmxâuomiznns.
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72 ··îê_J:|·:%ë;·` .:-;.1    U
6  ‘?_=·`= `,·.`=i 
FIG. 63. ·—- Ilcdychrum, bord postérieur du 3* tergite abdominal. ——- Fm. 64 à 75. Troi-
sième sœrnite abdominal de : 64. H. chalubaeum, Q; —- 65. Id., çj'; -— 66. H. gers-
laeckeri, Q; — 67. Id., Cj'; -— 68. H. longîcolle, Q; —- 69. Id., G'; —- 70. II. nobile,
Q; -— 71. Id., variété; — 72. H. nobile, G'; —— 73. Id., variété; —- 74. H. mlîlans, Q ;
——— 75. Id., Ci'; — 76. Griffe des tarses d’H. nobile; -— 77. Id., de H. rutilans.

cnnvsioan. 57
Le Chryside place ses œufs dans le nid maçonné de Megachile (Chalico·
dame) mumria. L'œuf est pondu à la base de la cellule, contre la paroi, et
derrière la pàtéo du Mellifère : done la femelle du Mégachile ne peut s`aper-
cevoir de sa présence. Lsrstnrinn a vu un Iledychrum, surpris dans sa ponte
par le Mègachile de retour au nid, subir l’amputation des quatre ailes, tomber
a terre et remonter ensuite sur le mur avec ses pattes pour revenir pondre au
même endroit.
' En dehors de ce travail classique, Hedyehrum nebile est assez mal connu.
On l’a élevé des nids de deux Mellifères : Ilalictus leucazonius (Snmx) et Osmia
nigrivcntrîs (KAWAIÀQ de l'Odynerusparietun1 (E. Armné) et du Sphégide Cer-
ceris arenaria (Atrxniv, 1915). La variété Szaboi est signalée avec doute par
Ruoow et Scmnmzn comme parasite d'un autre Sphégide, Stizus tridens. Les
hôtes paraissent donc très variés. .
5. Hedychrum rutilans Dancnoxu. - Pt. ou Bvvssozv, 189l, p. 219; pl. XVI,
9, pl. XVII, 8; DALLA Tomas, 1892, p. 34; Bxscuorr, 1913, p. 20; 'I`nAu'r-
mmm, 1927, p. 74.
L. 5* Q 5,5 - 9,5 mm. - Presque toujours tricolore : tête et partie anté-
térieurc du thorax vert-doré (surtout chez les 5*) ou pourpre-rosé peu
brillant à reflets verts (surtout chez les Q). Postscutellum et segment
médiaire bleu foncés ou verts. Abdomen doré ou rosé, plus allongé et
moins convexe que chez les espèces précédentes. Ponctuation forte, assez
irrégulière, réticulée sur le thorax. Pubescence jaunâtre, dressée, courte
chez les Q, assez longue chez les 5*. 3° sternite abdominal Q : fig. 74,
5* : fig. 75.
Commun dans la partie centrale et occidentale de la France, notamment aux
environs de Paris et sur les côtes océaniques. Plus rare ailleurs, surtout sur
le littoral méditerranéen où il est peu abondant. Corse. Toute l'Europe sauf
l‘extréme nord, Afrique du nord, Perse. Remonte peu en montagne.
Biologie. —- Parasito presque exclusif des Philanthes: R. ou Burssoiv l’a
obtenu des nids de P. apivorus et coronatus; MANEVA1. (1936, p. 18) l'a élevé à
partir de P. apivorus (=triangulum) et décrit le cocon. La larve est Iigurée
p. 19 du même travail. Aucuns or: Psaum le signale aussi d'Halictus zcbrus.
var. perâdum R. nu Buvssox. — Simple variation de couleur, plus fréquente
chez les Q', reconnaissable aux caractères du tableau. Beaucoup plus rare que
la forme typique, mais probablement mélangée avec elle dans presque toutes
les régions : Finistère : Morlaix; Seine-et-Oise : Créteil, le Vésinet (S.cnm.);
Allier: Broût-Vernet; Loire-Inférieure :Nantes; Drome : Nyons (Rnvoux), _
Dieulefit (F. Bsnmno); llérault : Montpellier (hxcnrsivsrsm); Bouches-du—Rhône :
Marseille (Ansxnte).
G. EUCHROEUS LA·rnEu.x.n, 1806.
Chrysidos robustes, de taille moyenne, langue dépassant les mandibules,
3¤ tergite abdominal fortement rentlé en bourrelet, le bord postérieur armé de
nombreuses dents irrégulières (fig. 79, 80).

rwmz on maman. — nvzmâworrizmis.
Biologie. — La biologie des Euchroeus ne paraît pas connue; cepen-
dant Liarnterxsn (1825, p. 8-9), à l’article Euohrée de l`Encyclopédie
méthodique, en 'parle assez longuement, comme d’une chose observée par
lui-même, bien qu’il ne dise pas dans quelles circonstances il a fait cette
observation qui, à vrai dire, pourrait s’appliquer à toute autre Chryside.
Nous reproduisons cependant le passage suivant qui montre que dès
cette époque, le comportement des larves des Chrysides était parfai-
tement connu de Lnriztnriizn : « Les mœurs des Euchrées sont les
/   3    X
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7 n
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m-ABF    
Fic. 78. — Euehroeus purpumlus, Q, >< 5. —— Fm. 79. ld., apex de Pabdomen
vu de profil. -— Fxe. 80. Id., idem, vu de face.
mêmes que celles de la plupart des autres Chrysides, leurs larves vivent
aux dépens de celles de divers hyménoptères. La femelle au moyen de sa
tarière dépose un œuf dans la cellule commencée, à laquelle la proprié-
taire doit aussi confier le sien. Celui du Chryside n’éclôt que lorsque
la larve, habitant légitime de la cellule où elles sont toutes deux ren-
iermées, a déjà pris la plus grande partie de son accroissement : elle se
pose sur le dos de celle-ci, 1’attaque et la suce, mais d’une manière qui ne
lui fait pas perdre promptement la vie; ce n`est que lorsqu`elle-même a
pris dans un court espace dc temps presque toute sa croissance qu‘e1le
achève de détruire sa victime ww.
Euchroeus purpuratus F. —— R. ou Borssox, 1891, p. 258, pl. XX, fig. 1-5
et 7-9; Bxscnorr, 1913, p. 29, pl. lihfig. 24; Tnwrmaxw, 1927, p. 83;
— Chrysis purpuratns DALLA Tonus, 1892, p. 87.
L. 6-10 mm. — Q (fig. 78) Tête dorée, la cavité faciale verte au

cnnvsxoAs. 59
fond, avec des poils blancs sur les côtés: seape vert sur la face supé-
rieure, le reste des antennes brun, joues vertes ainsi que l'arrière de
la tête, pronotum vert plus ou moins doré, mésonotum vert avec trois
bandes longitudinales violaeées; scutellum et postseutellum verts, face
postérieure du segment médiaire verte, le milieu doré; pattes zfémurs
vert-doré, le restant fauve; abdomen : 1" tergite vert, le reste violaeé,
avec deux taches vertes triangulaires se joignant par les sommets sur le
2° tergite; face ventrale verte. Cavité faciale limitée à sa partie supérieure,
par une carène transversale tranehante, qui se prolonge, un peu avant ·
d’atteindre les yeux, par deux earènes moins saillantes, encadrant presque
l‘ecelle antérieur. — (jf comme la Q, mais en différant un peu par la cou-
leur : presque complètement vert; violet ou bleu indigo sur le vertex,
sur une partie du mésonotum deux bandes longitudinales plus ou moins
nettes, et sur le bord antérieur du 2° tergite abdominal. ‘
Seine et S.-et-O. : La Varenne, Champlleury; Loiret : Orléans (Picsor);
Maine-et·Loire : St-Rémy·la·Varenne (R. nu Buvssoal : Morbihan : Plouharnel
(J. n1zJoAN1v¤s); L0ire·Inl'érieure : Nantes;./tllier : Broût-Vernet (R. ou B.);
Saone-et-Loire : Mâcon (R. ou B.); Char.-Inf`. : Le Bureau (Ch. DELVAL);
Landes : St-Sever (coll. An. ne Prnnnv); Hte-Gar. : Toulouse (MARQUET);
Ilérault : Montpellier (Licnrsxsrenv); Basses-Alpes : Escafïarels (Fsnrox);
Camargue (Pom.), Probablement tout le centre et le sud de la France; atteint
la région parisienne, mais y est rare. - Espagne. Ilongrie. Suisse. Europe
centrale jusqu’à Berlin. Russie, Turkestan. Nord de l'Afrique. Signalée dans
les îles Britanniques par l`IARSHALL·
I G. SPINOLIA DAm.nos1, 1854.
Maxilles et langue plus allongés que de coutume, leur apex dépassant les
mandibules, quand l'ensemble est déplié; yeux fortement convexes, conver-
geant vers le bas, leur intervalle, dans sa partie la plus faible, à peine égal à
la largeur d‘un œil. Cellule radiale largement ouverte, sa nervure se terminant
aux 2/3 de sa longueur totale théorique (fig. 81); bord apical du 3• tergite lisse
ou finement crénelé de petites dents (fig, 82. 83). Espèces toujours rares.
TABLEAU nas nsriscss.
— Taille relativement grande (9-13 mm.); abdomen cuivré, thorax
bleu et cuivré; bord postérieur du 3' tergite abdominal finement
denté (fig. 82) ........... lamprosoma, p. 59
— Taille faible (4-7 mm.); entièrement bleu ou vert; bord posté-
rieur du 3° tergite abdominal sans dents (fig. 83). . unicolor, p. 61
1. Spinolia lamprosoma Fônsrnn, 1853, p. 311; DÀLLA Teams, 1892,
p. 74; Bnscaorr, 1913, p. 25; 'l`nAurMA1vx, 1927, p. 90; - S. magni/iea
DAHLBOM, 1854, p. 363; R. nu Buvssox, 1891, p. 240, pl. XIX, f. 10; nz
GAULLE, etc...

60 mens ne manon. ·-— armiâxorrànns.
L, 9-13 mm. - Fig. 81. — Couleur : tête vert métallique sur le vertex,
bleu indigo sur la face et l’oeciput: pronotum vert métallique, mordoré
sur sa partie médiane, la région du cou bleu indigo, mésonotum bleu
indigo, avec deux bandes vertes longitudinales suivant les sillons parap-
sidaux; tegulae vertes, ainsi que le seutcllum, celui·ci mordoré au
milieu; scutellum bleu indigo avec une bande verte à la partie posté-
rieure; postseutellum bleu indigo avec par endroits des reflets verts;
  ».     '
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xl  4  y·ë`î . "
=i, gsaws
Fm. 81. —Spin0lia lamprosoma, Q >< 5. — Fm. 82. Id., troisième tergite
abdominal. -— Frs. 83. S. unicolor, troisième tergite.
antennes noires, des reflets verts sur la face interne du scape et sur le i°‘”
article du funicule; pattes : hanches, trochanters et fémurs bleus, tibias
verts, tarses bruns; côtés du thorax bleu indigo, à reflets verts par
endroits; ailes légèrement enfumées; abdomen rouge euivré, avec des
reflets verts sur les côtés et en avant; face ventrale rouge euivré, avec
deux taches brunes sur le 2** sternite. Segment médiaire portant, sur les
côtés, deux ailerons arrondis; dernier tergite abdominal très finement
dentelé (fig. 82), la partie déprimée creusée de nombreuses fossettes.
I
Isère : Grenoble (Guion., dans la coll. Pt. ou Buvsson); Basses-Alpes : Barce~
lonnette (R. Bexoxsr, 16-VII-1925, 1 Q), Annot (Gaauvocst, VII), Digne(M,vr-
may); Alp.-Mar. :St·Dalmas-le-Selvage QGRAUVOGEL, VII); Hérault : Montpellier

cmwsmse. 61
(coll. Siem-:1.); Pyr.-Or. : Montlouis (Fsnrox, 1 5). — Espagne, Tyrol, Piémont,
llongrie; Algérie : Orléansville. Asie Mineure.
Presque toute les localités françaises sont des pays de montagnes (la citation
de Montpellier n'est pas sûre). Uespèce est toujours très rare; elle a été priseà
Grenoble sur des ombelles de Laserpitium gallicum d’un coteau très ensoleillé.
Biologie.- GmAco(1863, p. 25) (‘) a vu cette espèce (sous le nom de Chrysis
segusiana Gin.) voler avec persistance près des terriers d'Odynerus spiricornîs.
2. Spinolia unicolor DAm.noM. — lt. ou Buvssox, 1891, p. 246, pl. XIX,
6,7, 9; DALLA Tonus, 1892, p. 10â; Tnaurisiaivx, 1927, p. 87; Aclirysis
nnicolor Biscnorr, 1913, p. 22, pl. 2, lig. 12 b, c, d, e.
L. 4,5-6,5 mm. — Corps entièrement bleu violacé, ou bleu indigo, sans
aucune partie cuivrée, mais parfois plus ou moins vert; antennes brunes,
le scape plus ou moins bleu, fémurs bleu violacé, tihias bruns, tarses
fauves, ailes hyalines, tegulao de la couleur du thorax. Tête (vue de
Pavant) plus large que le thorax; yeux très écartés, séparés vers le
clypéus de plus que la largeur d‘un œil; cavité faciale non délimitée,
presque plane. Segment médiaire à angles forts, aigus, dirigés laté-
ralement, et précédés d’une saillie arrondie. Abdomen large, bombé, à
côtés parallèles, sa ponctuation fine et serrée, faite de points plus gros et
plus écartés sur le 1°' tergite, les tergites couverts en outre de courts
poils blancs dressés, plus nombreux sur le 3° que sur les deux autres,
bord postérieur nullement dentelé (fig. 83), précédé d’une série de
fossettes peu nettes.
Puy·de-Dôme : Clermont·Ferrand. Durtal (A. Fnmsnv, coll. I1. ou Buvsson);
Lozère z Mont Aigoual (coll. Licnrsxsrmx); Gironde : Taussat (Cmssé,
4·VIlI·1936). — Allemagne, Ilollande, Scandinavie, Hongrie, Russie.
Biologie.- Bmô donne comme hote, en Hongrie, Larra hungarica (d’après
TRAUTMAYN, 1927, p. 88).
G. STlLBUld Srmom, 1805.
Corps de grande taille, aminei aux deux extrémités, de sorte que la tète est
plus étroite que le thorax, et que l'abdomen, tronqué droit en avant où il est
aussi large que le thorax, a la forme d'une pyramide allongée. 1¤*' ocelle
contenu dans une dépression dont les côtés sont bien nets et forment une
sorte d’écussonà Clypéus prolongé en un bec, de sorte que les mandibules sont
séparés du bord antérieur des yeux de presque leur longueur. Scutellum bombé
mais non saillant; postscutellum prolongé vers l’arrière en forme de cuiller
(fig. 85). Abdomen : 2* tergite bombé, sa ligne médiane dépourvue de ponctua-
tions; 3·= tergite renllé en bourrelet saillant et à bord presque tranchant avant
la série ombilîquée, qui est faite de grosses fossettes; bord postérieur avec
quatre dents aiguës (fig. 86).
(l) DALLA Tones (1892, p. 74) attribue cette observation à. Licnrsusrsm, mais c’est
surement un lapsus.

62 muni; ma rmmcn. — nvmiânorriznns.
Stilhum cyanurum Fônsmzn. -— Fônsrim, 1771, Nov. Spec. Insee., p. 89;
DALLA Tonnu, 1892, p. 37; Biscnorr, 1913, p. 26; TMUTMANN, 1927,
p. 80; Zim·xEnMAxN 1937; — S. splendidum SP¤N0LA, 1805 (nec Farm-
cws) (‘]; R. nu Bovsson. 1891, p. 676, pl. XXVIII et XIX.
L. 7-15 mm. (en moyenne 12-14 mm.) (fig. 84, 85, 86}. — Forme
typique : couleur entièrement vert métallique, brillant, parfois tournant
au bleu en tout ou en partie, assez souvent seul le dernier segment bleu.
Rhône : St-Genis-Laval (Nicon); Charente : Moulidars (Tinmns); Isère 2
Grande Chartreuse (Pic); Drôme; Hérault : Montpellier (coll Sicnm.); Landes z
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Fm. 84. — ·§'tilbum cycmurum, Q, X 5. — Fm. 85. Id., postscutellum. -—- F10. 86. Id.,
apex de Pabdomen.
Mont-de-Marsan (Pnnms); Pyrénées (coll. AB. nn Pnnnm). — Suisse. Tout le
bassin de la méditerranée. Toute l’Afrique. Asie tropicale.
var. calens F. — Tête et thorax vert sombre, avec des parties bleues (par-
fois la totalité); 1°" et 2° tergites abdominaux rouge feu; 3* tergîte bleu.
Maine-et-Loire: St-Rémy-la-Varenne (R. nu Bnvssoiv); Charente-Inférieure :
Saintes (Picnor); Côte-d`Or : Dijon (Cmsuw), Beaune; Saône-et-Loire : Mâcon
(1) Le Chrysis splcndida F. 1775, est une variété spéciale à la région australe-
C3.Il3.q\.l0· _

cimrsxouz. ' 63
(Fnminv); Allier: Broüt-Vernet (R. ou Buvssom); Rhône : Lyon (Cousins);
llaute·Savoie : Moutiers; Isère : Viniville (coll. Sxcnm.); Drôme : Nyons;
Basses-Alpes : Digne, Annot, Sisteron (Gnauvocsn, VII); Vaucluse : Avignon;
Hérault : Montpellier; B.·du·R. : Marseille; Aude : Narbonne (Cuisnviz);
Pyrénées-Orientales : Val d’Eyne (R. Bzxoxsr); Landes; Var : Callian
(Bznnmn), Toulon, Lorgues, Cavalaire, (Kuam, IX), St-Aygulf. (R. Axmâ). —
Cette variété n’est commune que dans la région méditerranéenne. — Sud de
l’Europe. Nord de l’Afrique.
var. siculum Tounmzn. — D'un vert clair, ou bien vert à reflets dorés en
totalité; plus fréquemment doré sur le 2• tergite abdomînal; souvent le 30 ter-
gite bleu.
Cote-d‘Or ; Dijon (Cuxsnvs); Isère : Grande Chartreuse (Pic); Aveyron :
St-Alïrique(E. Ranwn); Landes:Mont-de·Marsan (Psnnis), Pyrénées—Orientales:
Banyuls-sur-mer (KLEIN, IX); Var : Callian (Brnnmn); Fréjus, St·Aygulf;
Corse. — Sud de l’Europe. Nord de l'Afrique.
Biologie. - En Afrique, la forme typique est souvent parasite de la grosse
Guêpe maçonne: Eumenes maxillosus DE Garn. \Vm.¤.ws (1919) a trouvé sa
larve dans la cellule d‘un Eumenes. Lxcm·z¤s·re1N (1873, p. XV) l'a obtenue en
élevage du nid du grand Pélopée (probablement Sceliphron dcszillatorium), et
il a observé une fois que la larve du Chryside avait dévoré en partie celle du
Pélopée; on Srriram (1888, p. 91, sous le nom de amethystina), l’a obtenue de
.S'c¢=liphr0n dcstillatorium. Lrcxrrsusrnuiv (1873, p. XV) a obtenu la var. calcns
du nid de Chalicodoma muraria; Tounxuan (1878, p. 308) l’ayant vu voler dans
les mêmes lieux que Chalicodoma sicula pense qu'il pourrait en être parasite.
R. ou Buvssoiv (1891, p. 672, 680) signale que, d'après Anmne ne Psnnnwla var.
calens déposerait son œuf dans le nid de Sceliphron tubi/`ex (= pcctomlis).
Fzlnnn (1886, p. 79, Souvenirs, III) 1`a trouvé dans le nid d’Eumenes arbustorum.
Plusieurs observations, faites dans les pays tropicaux, montrent le Stilbum
parasite soit d’Eumcnes divers, soit de Megachile. Ori peut donc conclure
qu`il est parasite d’Hymén0ptères maçons, o'est-à-dire quifont des nids enterre
gàchée : Pélopées, Eumènes, ou Chalicodomes, et qu'il a la possibilité de
perforer la paroi très dure de ces nids, à moins qu'il n'introduise son œuf avant
que les cellules soient complètement fermées.
Parasite. — L'espèce est elle-même parasitée par un Ichneumon Ophionide:
Leptobatides Abeillei R. nu Burssox (1891, p. 12 et 678).
G. PARNOPES LA·rne11.x.n, 1796.
Taille assez grande. Abdomen avec 4 segments visibles chez le mâle (fig. 92),
il chez la femelle; dans ce dernier cas, le 3• tergite abdomiual beaucoup plus
long que les autres. Langue remarquablement allongée, pouvant se replier en
arrière entre les pattes, où elle dépasse le bord postérieur du thorax; maudi-
bules 51 extrémité pointue. Tarse I portant un peigne formé d'épines, bien
marqué surtout chez la femelle. Poslsculellum prolongé en lame; tegulae
longues (fig. 88).
Parnopes grandîor PALLAs, 1771. — P. carnea F. 1775; R. ou Buvssoiv,
1891, p. 688, pl. XXX, XXXI, XXXII; —P. grandfor DALLA Tomuz, 1892,
p. 110; Brscuorr, 1913, p. 33; Tnaurmaux, 1927, p. 78.

64 num; un rnmvcn. —— mnuxàuorriaiuzs.
L. 9-13 mm. —— Fig. 87. — Couleur : tête, thorax, 1** tergite abdominal
verts, le bord apical du 1***, les 2** et 3** tergites (les 2**, 3**, 4° chez
le mâle} roussâtres, antennes, scape et les premiers articles du funicule
bruns, les autres roussâtres; hanches vertes, trochanters bruns, fémurs
verts sauf l`apex, les autres fémurs bruns, genoux, tibias, et tarses rous·
sâtres, face ventrale de l’abdomen roussâtre, ailes légèrement enfumées,
tegulae roussàtrcs. Ponctuation très forte sur le thorax et la tête qui
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Fm. 87. -—~ Parnopes grandior, Q, >< 5. — Fu;. 88. Id., thorax. — Fm. 89. Id., abdo-
men du mâle, vue dorsale. — F10. 90. Id., Q, bord postérieur de Yabdomen.
sont très rugueux, sauf la cavité faciale; cette dernière est mal délimitée,
mais elle a une plage centrale lisse et est couverte de poils blancs. Clypéus
· bombé au milieu, échancré au bord antérieur. Pronotum avec un sillon
médian, marqué d’une échancrure au bord antérieur. Postscutellum pro-
longé en une lame plane, subtriangulaire, cordiforme (fig. 88). Abdomen :
chez le mâle (fig. 89), les trois premiers tergites étroits, transverses, leur

cuuvsioau. 65
anglo postérieur prolongé en une petite pointe, le 4° tergite plus long
que chacun des précédents; chez la femelle, le 3° tergito plus long que
les deux premiers réunis; dans les deux sexes, le dernier tergite est
creusé, avant son bord, d`une gorge semieirculaire garnie de poils blancs
et coupée au milieu par une saillie, le bord lui-même, renflé en bourrelet,
est garni de nombreuses petites pointes, celle du milieu plus grande que
les autres (fig. 90).
Seine-et-Marne: Fontainebleau (Loumuu), Grande-Paroisse (Bau); Maine—et-
Loire : St-Rémy-la·Varenne (R. ou B.); Loire-Inférieure : Escoublac, St-Brevin
(Doumxqus); Saône-et-Loire : Le Creusot; Haute-Loire : Le Puy (M,msvAL);
Puy-de·Dome : Clermont·Ferrand, Lezoux (Ducutsssmr et Dusouu); Corrèze :
Argentat (VAcmu.); Charente-Inférieure : Le Bureau, Royan (Psusz); Gironde :
Bordeaux, Arcachon (J. Péusz); Landes; Hérault: Montpellier (Licursxsrsm),
Vias, Balaruc·les-Bains (Cuouwr); Vaucluse :Avignon; Bouches·du·Rhône :
Marseille, Miramas (As. os Pauum); les Stes-Maries (Cnonaur); Pyrénées-
Orientales : Banyuls-sur Mer (Kssm, IX), Vernet les·Bains ; Var : Callian
(Bsummo), La Seyne, La Ste-Baume (Au. ns Psuum); rives de l'Argens (As. os
Psaum), Fréjus; Corse : Ajaccio (coll. ns GAULLE). Espèce surtout méridionale,
assez rare dans le nord (l). — Sud de l’Europe. Hongrie. Caucase. Iran. Tur-
kestan.
Biologie. - LATREILLE (1809 b, p. 413-418) l`a vu, au bois de Boulogne,
pénétrer dans les terriers de Bembex rostrata, et pensait qu’il en était parasite,
ce qui a été confirmé depuis. ABEILLE os Psaum (1878 b, p. 95) le donne comme
parasite des Bemba.: rostrata, repanda, oculam. Fxuus (1886, Souvenirs, Ill,
chap. V) considère aussi le Parnopes comme parasite du Bembcx rastrata,
mais il suppose que le Chryside ne peut creuser le sol, et doit pénétrer dans
e terrier ouvert, ce qui n'est pas exact : en effet, Fsurou (1909, p. 418) l`a vi.
creuser le sable pour arriver au terrier du Bembex, et il a remarqué qu‘il creus
aussi rapidement que ce dernier, ce que la forme de ses pattes armées d'un
peigne rend possible. Gamuz (1927, p. 8, 1930, p. 310) confirme le parasitisme
sur Bembc.1: integra, oculata, olivacea.
Comme les Bembex, en compagnie desquels il vole constamment aux parages
de leurs colonies, le Parnopes fréquente les terrains sablonneux.
G. PSEUDOCHRYSIS Ssusuov, 1891.
Taille moyenne. Aspect élancé, abdomen long, à cotés presque parallèles.
Postscutellum sans saillie ni dents. Face allongée, la cavité faciale assez ·
profonde et bien délimitée, lisse. Clypéus avancé en une plaque qui surplombe
les mandibules et la langue (fig. 94); cette dernière allongée, dépassant la
pointe des mandibules. Cellule radiale ouverte.
Genre très voisin de Clzrysis proprement dit, et en particulier du
groupe Holochrysis avec qui les différentes espèces ont été longtemps
(1) LATREILLE (1809, IV, p. 47) trouvait jadis cette espèce au bois de Boulogne, et dans
un terrain sablonneux, près de la porte d'Auteuîl; elle n’y était pas rare, puisqu’il en
avait pris 50 exemplaires; mais le Parnopes n’existe plus actuellement dans la région
parisienne. et la forêt de Fontainebleau paraît constituer sa limite septentrionale.
0

66 FAUNE on muscu. — uYMÉNor*rÈnEs.
confondues; elles s’en distinguent par Pallongement de la face et de la
langue (‘) :
TABLEAU nas Esràcus.
1. Bord postérieur de l`abdomen sans dents ........ 2
— Bord postérieur de l’abdomen avec deux deuts(fig·.92). Très rare.
.................. bihamata, p. 66
2. Face ventrale de l’abdomen dorée, au moins en partie; ponc-
tuation faite de points très petits et très rapprochés, donnant
au tégument un aspect chagriné; dernier tergite abdominal à
bord postérieur arrondi, la partie principale du tergite s’avan-
çant en une pointe qui divise la ligne de fossettes (voir
fig. 98, 100). .................. 3
~— Face ventrale de l’abdomen non dorée; ponctuation de l’abdo-
men faite de points plus gros, soit séparés, soit rapprochés mais
ne donnant pas l’aspect chagriné; bord postérieur du 3" tergite
différent ................... 4
3. Thorax bleu, sans partie dorée ...... neglecta, p. G8
—- Thorax en partie doré, seul le mésonotum bleu . uniformis, p. 69
4. Troisième tcrgite abdominal bleu, sa partie postérieure renflée
en un gros bourrelet, avant le bord apical, qui est arrondi, non
échancré (fig. 95) .......... incrassata, p. 67
—— Troisième tergite abdominal doré, sa partie postérieure non
renflée, le bord apical tronqué, le plus souvent échancré au
milieu (fig. 97) .... . ..... coeruleiventris, p. 67
1. Pselldochrysis bihamata S1>1NoLA. — Chrysis bilmnzata DALLA Tonnn,
1892, p. 47; R. ou BUYSSON, 1891, p. 431 (Bidentatae auratae), pl. XXVI,
fig. 6; C. (Dù:hrysz's) bi/zanzata Bxscuorr, 1912, p. 44; ——— Pseua'0c/zrysis
bihczmata THAU1MANN, 1927, p. 96.
L. 7-9 mm. —- Tête vert métallique, le vertex légèrement cuivré;
cavité faciale vert métallique, sans bords nets, sa base à reflets bleus,
ainsi que le clypéus; antennes : scape noir luisant, funicule brun mat;
thorax vert, toute la face dorsale cuivrée, les pleures vertes, les sternites
à reflets bleus; pattes : fémurs verts, le reste brun, abdomen cuivré dor-
salement, la face ventrale brune avec par endroits des reflets verts ou
bruns. Ailes légèrement enfumées. Antennes (fig. 93) : 3° article aussi
long que IV —)— V. De longs poils gris, surtout sur les côtés du thorax, de
l‘abdomen, et sur les pattes. Ponetuation faite de gros points ne se
touchant pas; à l”abdomen les points du 3° tergite sont plus gros que les
(I) Ces caractères sont parfois difficiles à. saisir, aussi les Pscudochrysis figurent-ils
aussi dans les tableaux de détermination des C/wysis, notamment des Holochrysis, avec
lesquels ils ont la plus grande ressemblance.

cnavsxnxn. 67
autres. Postscutellum légèrement bombé. Bord postérieur du 3° tergite
ii peine séparé du tégument par )une légère dépression, en are, ce bord
sinueux avec, de chaque côté, une dent aiguë dirigée un peu latéralement
(fig. 92) (D’après des exemplaires de Madrid).
France (d'après Anmts ns Psnmx, un exemplaire que lui aurait communiqué
Mxnoum), aucune localité précise. — Espagne, Egypte-
2. Psoudochrysis încrassata Srmotx. — C/zrysis ùzc:-assam R. oo Buve-
soiv, 1891, p. 278, pl. XXIV, f. 8; DALLA Toune, 1892, p. 71; — Pseudo-
chrysix încrassata Biscnorr, 1913, p. 24; Tnxumxxxx, 1927, p. 97.
L. 7-9 mm. — Couleur : tête verte, avec la cavité faciale, l‘empla-
cement des ocelles et la partie postérieure bleu indigo, pronotum
vert, doré en avant, avec trois taches bleu violacé, ainsi qu’une partie
du segment médiaire; abdomen avec les deux premiers segments
doré-cuivré, le 3° tergite bleu violacé, face ventrale brune. Corps allongé,
abdomenà côtés parallèles. Tête : cavité faciale bordée supérieurement
par une crète transversale prolongée sur les côtés par des carènes lon-
gitudinales qui, souvent, entourent l’ocelle antérieur (fig. 94); pronotum
creusé d’un sillon médian antérieur; postscutellum légèrement bombé.
Ponctuation très forte sur la tête etle thorax, où elle est formée de gros
points se touchant presque, l’espace entre eux creusé de points plus petits,
de sorte que toute la surface est fortement rugueuse, et mate; tergites
abdominaux avec des points plus petits, de dimensions variables, serrés.
Bord postérieur du 3° tergite entier, sans aucune dent (rarement et faible-
ment échancré), arrondi; un peu en avant un fort bourrelet, suivi par une
série de nombreuses fossettes (18 environ) (fig. 95 et 96).
var. Humboldti DAIiLBOhI. — Chrysis cyanura Dlintnou, R. nu Burssoiv; Pseu-
dochrysis Humboldli Bxscnorr, 1913, p. 24, pl. 11, f. 14; P, incmssata Tamr-
mmv, 1927, p. 97.
Comme la forme typique, mais au 2** tergite abdominal, et aussi au im', ponc-
tuation plus forte, faite de points aussi gros que ceux du thorax.
Loire-Inf. : Ste-Marie-de-Pornic (Dominique); le Pouliguen (Rivnox); Basses.
Alpes : Annot (Gnxuvoesr.); Vaucluse: Avignon (coll. Institut Agronomique);
llérault : Montpellier (Licnrexvsrniiv); Var: La Seyne (Tuonm); Corse : Boni.
facio (Fsrrrox). -- Tout le sud de l'Eu1·ope, de l'Espagne en Russie. Iles de
la Méditerranée : Syra, Rhodes, Chypre, Crète; Asie Mineure, Syrie, Palestine,
Transcaspie, Turkestan.
3. Pssudochrysis coeruleiventris Anuinnu. ·— (,`hz·y.•zis coeruleivenlris
An. ne Pmmm, 1878, p. 5; DALLÀ Tonus, 1892, p. 48; R. nu Buvssoiv, 1891,
p. 355; - Pscudochrysis coe1·uIcz'ventrz's Biscuosr, 1913, p. 24; TnAu·r-
MANN, 1927, p. 95.
L. 7—8 min. —- Fig. 91. —— Couleur : face, vortex en partie, joues, post-
scutcllum, segment médiaire, base du 1°" tergite abdominal, bleu indigo;
en avant des yeux une tache verte, pronotum, mésonotum, seutellum vert

68 nous ne rnaivce. — HYMÉNOPTÈRES.
métallique, avec des reflets mordorés par endroits; côtés du thorax bleu
indigo avec quelques reflets verts sur les pleures ; face dorsale de l'abdomcn
vert métallique, à reflets cuivrés sur la majeure partie des 1" et 2°tergites,
ainsi qu’au bord postérieur du 3**; face ventrale brun foncé, avec des
reflets violacés. Bord postérieur du 3** tergite abdominal tronqué droit,
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Fm. 91. — Pseudochrysis coeruleivemris, Q, >< 5.
échancré au milieu chez le dl (fig. 97) cette échancrure plus faible chez
la Q; un peu avant le bord apical une série de 12-14 fovéoles profondes.
Alpes (coll. An. ne Paaauv); Allier : Broût-Vernet, Chassignet (R. ou Bars-
som); environs de Paris (J. ux-: GAULLE). - Espagne, Galicie, Hongrie.
Biologie. - Dans la collection R. ou Buvssoiv, un Megaclzile argentata est
épinglé à côté des coeruleiventris de même localité ce qui semble indiquer que
les Chrysis seraient parasites de cette Abeille.
4. Psetltlochrysis Ileglecta Snucxaann. — (,'h1·ys£s neglecta R. ou BUYS-
soiv, 1891, p. 322; DMLA Tonus, 1892, p. 80; —— Pseudochryszls neglecla l
Biscuorr, 1913, p. 2a; TRAUTMANN, 1927, p. 99.
L. 6-8,5 mm. -—- Couleur: tête violacée, cavité faciale et clypéus verts;
thorax violacé, parfois plus ou moins vert, notamment au pronotum, au
segment médiaire, et sur les côtés, tegulae vertes, abdomen vert avec des
reflets doré-cuivré au milieu des tergites, occupant parfois toute la face
dorsale; face ventrale doré-cuivrée, 1" sternite vert, 2** sternite avec deux
taches noires en avant. Cavité faciale bordée en haut par une petite
carène transversale, assez peu visible, irrégulière. Ponctuation faite
sur le thorax de gros points, séparés par un espace égal, ou un peu infé-
rieur, à leur diamètre, cet espace occupé par des points plus petits, de
sorte que la surface est mate. Ponctuation du 1“' tergite abdominal
comme celle du thorax, mais les points sont plus séparés, de sorte que
la surface est brillante; ponctuation des 2° et 3e tergites faite de petits points
, serrés, se touchant, la surface ayant un aspect chagriné. Bord apical
du 3° tergite arqué, parfois un peu avancé au milieu, en avant une ligne
de 18 à 20 fossettes régulières, assez petites, précédées d’un bourrelet

cunvsxnlm. 69
qui Iormc un angle avancé au milieu ou il divise la ligne des fossettcs
(fig. 98, 99).
Paris (coll. Bosc); environs de Paris (coll. Sxcnet); S.·&-M. : Melun, Monte-
reau (Bau); Nord: Lille (Pmnntté); Marne : Reims (E. Axvnné); Ardennes:
Vendresse (Benoist); Bas-Rhin : Bisclienberg (Kuaix, V, VI, VII; Gmluvocm.,
VI); Maine-et-Loire : SL·Rémy-la-Varenne (ll. nu Buvssox); Finistère (llenvé);
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1 98 101
FIG· 92. Pseudochrysis bihamala, extrémité de l’abdomen. — FIG· 93. Id., base des
antennes. —- F11;. 94. P. incrassala, face. — Fm. 95. Id. — Fm. 96. Id., extrémité de
l’abdomen, vue de face. -— F11;. 97. P. coerulcivenlris, extrémité de Yabdomen du
male. — FlG· 98. P. neglecta, extrémité de l'abdo1nen vue de face. — Fm. 99. ld.,
vue de profil. - F11;. 100. P. uniformîs, 3** tergite abdominal, vue dorsale. — Fm. 101.
Chrysidca pumila, aile. — F10. 102. Id., extrémité de Pabdomen, Q.
Saône-el.·Loi1·e : Mâcon, V, (FLA\I\RY); Ilte-Saône : Gray (Ern. Amine); Allier:
Broût-Vernet (R. nu Buvssox); IIte·Loire : Tence (ÃIANEVAL); Puy-de-Dôme
(R. DU B.); Ille-Garonne :Toul0use (R. ou Buvsson); Gironde : Bordeaux (Pémzz);
Landes (Panms); Tarbes (Pmnetré); Hérault : Montpellier (L1c111·1—:1~1s1·1:1N); Vau-
cluse : Avignon (Nrcouls, CIIOBAUT)} Isère (Guinm.); Iltes-Alpes : le Lautaret
(Gnwvocm., VII), St-Véran (Bexoxsr); Alp.—Mar. : St Dalmas~le-Selvage (Gnwvo-
111:1., VII). Toute la France, mais plus rare dans le midi, et parait manquer en
Provence. — Toute l'Europe jusqu‘en Laponie. Afrique du Nord. Asie Mineure.
Turkestan.
Biologie. - Snmi (1862) l‘a vu souvent entrer dans les terriers d’0dynerus
A

70 FAUNE on FRANCE. —- HYMÉNOPTÈRES.
spinipcs; CHAPMAN (1867-70) qui a vu la larve et le cocon a observé qu'il était
parasite du même Odynerus spinipes. DAm.Rou le donne comme parasite de
Odqparietum (d`après DALLA Toune); Péasz, de Od. rcnifm-mis (d'après DALLA
ToRR1z), Lxcursusrsm, de Od. laevipcs (d'après D. T.), Anrxsu (1915, p. 294) dit
qu’îl est parasite de Od. spinipes; TRÀUTMANN, 1927, ajoute qu'en Finlande il est
parasite de Od. reniformis (Observation de Fünsxns). Il est donc établi que
cette espèce s'attaque à divers Odynerus, qui appartiennent tous au sous-genre
Hoplopus, sauf ce qui atrait à l‘observati0n de DAm.nou, où il s’agirait d`un
Lionoms. Mais récemment IYIANEVAL (1932, p. 85), a obtenu en élevage un neglecza
. incontestable, d'un nid d’0smia villosa. Il y a donc possibilité d‘une modifica-
tion du comportement de ce Chryside, qui s’attaque en principe à des Guêpes
· solitaires faisant leur nid en creusant dans la terre, mais peut parasiter aussi
des Abeilles du genre Osmia. Un fait curieux est qu'o11 trouve plusieurs exem-
ples de Chrysides parasitant des Odyncrus ou des Osmia; étant donné que
leur instinct varie très peu, il y a dans cette possibilité de passer des guêpes
aux abeilles une raison qui nous échappe; mais qu`on peut supposer être une
attirance identique dans les deux cas. -— MA1vsvAx. (1937, p. 162).
5. PS8l1(IOCI1I'ySiS l1IlI1`0I‘miS DAHLBOBI. — (Ãhrysis um7`0r·mis DALLA Tonus,
1892, p. 104; R. ou Buvssou, 1891, p. 350; Biscaorr, 1913, p. 42; —-
Pseudochrysis llIlI7.0I‘I7ll·S TRAUTMANN, 1927, p. 93.
L. 6-9 mm. — Très voisin, comme aspect, de neglccm, mais thorax doré
en majeure partie. Couleur : tête verte sur le front, teintée de bleu sur
la face et le vertex; thorax : mésonotum et segment médiaire bleus, pro-
notum, scutellum et postseutellum doré-cuivré; abdomen doré-cuivré en
dessus, face ventrale dorée. Ponctnation fine et très dense. Postscutellum
subconique obtus. Abdomen allongé, à côtés parallèles; 3" tergite
avec un renflement précédant la série de fossettes, et divisant celle-ci en
s`avançant au milieu; bord apical simple, régulièrement en dcmi—eercle
(fig. 100).
B.—du-R. : l\Ia1·seille (coll. R. ou Buvssox); Drome : Nyons (Rivonx); Var :
Fréjus (F. BERNARD, IV); Vaucluse : Apt (AR. ne Psaum), — Tout le pourtour
de la Méditerranée (jusqu’en Perse et au Tnrkestan) et l`Afriqne du Nord.
G. CHRYSIDEA Buscnorr, 1913.
(Chrysogona ÃIOCSARY, nec FORSTER)
Genre très voisin de C/zrysis, dont il se distingue par les caractères de la cel-
lule diseoïdale, qui est incomplète, les nervures distales qui la délimitent étant
à peine ébauchées, cependant bien visibles par transparence (fig. 101).
Une seule espèce en Europe.
Chrysidea pumîla KLUG. — Bnscaorr, 1913, p. 35; TRAUTMANN, 1927,
p. 102; — C/zrysogona pumila DALLA Tonus, 1892, p. 37; — C/zrysogona
assimilis H. nu Buvssoiv, 1891, p. 233, pl. XVIII.
L. 3,5-6 mm. — Couleur : entièrement vert, avec souvent par endroits
;

cunrsinm. _ 71
des reflets bleus et même quelquefois des reflets dorés sur le pronotum,
les côtés du méso- et une partie de l'abdomen; antennes brunes, ainsi que
les tarses. Ponctuation très forte et serrée de sorte que le corps est mat,
faite de gros points se touchant presque sur la tête et le thorax, de points
plus petits sur l’abdomen. Postscutellum bombé mais non prolongé en
lame. Angles postérieurs du segment médiaire prolongés chacun avec une
épine aiguë dirigée vers l’arrière. Bord postérieur du 3° tergite abdomi-
nal arqué, le milieu parfois plus échancré, une petite dent à chaque angle
(fig. 102); en avant de ce bord apical, une bande déprimée, plane, portant
une série de fossettes au nombre d'environ 16.
Saône-et-Loire : Mâcon (Fuuuanv); Allier: Broût·Veruet (li. ou B.); Vendée :
lle d'Yeu (R. Counrawx); Aveyron: St Alfrique (Ramon); Hérault : Montpellier
(Licim:Ns·rsm); Palavas (Lavacns); Hte-Garonne : Toulouse; Drôme : Nyons
(lhvoux); Vaucluse : Avignon (Cnonaur), Apt (An. on Piznauv); B.-du·ll. :
Marseille (An. ne Psaum), Vitrolles (Fi-mrox); Var: Hyères, Lorgues, La Ste-
Baume (An. ne Psaum); St·Raphaël (Bsnivaun, Jeannet); Alp.-Mar. : Cannes
(Coll. Pi. nu Buvsson). — Suisse (Srscn). Hongrie. Tout le sud de l’Europe;
Espagne, Italie, Russie, Caucase, Perse, Asie Mineure. Afrique du nord, Afrique
tropicale (Bas-Chari, Muséum Paris). Madagascar. Inde Anglaise (Muséum Paris).
G. GHRYSIS Lmxé, 1758
Le genre (,‘}u·ysz's ost le plus important de la famille (plus de 1 000 espè-
ces, répandues dans toutes les régions du globe).
Pour la commodité, on le divise en plusieurs groupes, basés sur le
nombre de dents au bord apical de l’abdomen. Ce procédé a été inauguré ·
par Dautnox (1854), qui nommait les. divers groupes (ou phalanges) :
integerrimae, inaequales, unidentafae, bz'-, tri-, quadri-, quinque·, sex-
denlatae. Cette dénomination a été employée par R. nu Burssox (1891);
mais actuellement on lui a préféré celle de Lrcnirnusrniu (1876) qui, consi-
dérant ces groupes comme des sous-genres,lcur a donné des noms un
peu différents, et tels qu‘on les voit dans le tableau qui suit.
Toutefois on ne doit pas oublier que le point de vue de Lxcxxrmvsrnm est
certainement erroné; ces divisions sont entièrement artificielles; elles ne
groupent pas les espèces suivant leurs vraies atlinités, mais au contraire
réunissent des formes souvent très hétérogènes. Si 1’on joint à cela qu’il
y a entre elles tous les intermédiaires possibles, on conviendra qu’il n’est
pas possible de suivre certains auteurs qui veulent les élever au rang de
genres; ce ne sont même pas des sous-genres, mais simplement des cou-
pures commodes pour la détermination, et qui permettent de fragmentcr
un genre abondant en espèces.

72 FAUNE un mANc1z. ——— uvméxorràuns.
TABLEAU nus suxsnxvxsxons.
1. Apex du troisième tergite abdominal régulièrement convexe,
arrondi, sans dents ni sinuosités (fig. 98). Section Holochrysis, p. 72
— Apex anguleux (fig. 146), sinué (fig. 174), ou denté (fig. 203). 2
2. Apex anguleux ou sinué ..............
........ . Sections Gonochrysis et Monochrysis, p. 91
—-— Apex nettement denté ............... 3
3. Deux dents .................. 4-
— Trois dents (fig. 176). Corps bleu ou violacé en entier ....
............... Trichrysis cyanea, p. 99
- Plus de trois dents ................ 5
4. Deux dents, latérales, séparées par un sinus médian (fig. 92).
Tête dorée. Espèce très rare. . . Pseudochrysis hihamata, p. 66
—- Deux dents, latérales, séparées par une marge vaguement sinuée
(fig. 237). Tête bleue ou verte . . Hexachrysis pulchella, p. 124
— Deux dents centrales, rapprochées (fig. 202). .......
............. Tetrachrysis aestiva, p. 113
5. Quatre dents distinctes (fig. 214). . Section Tetrachrysis, p. 100
— Cinq dents. Très rares en France. .......... 6
— Six dents, les deux latérales souvent émoussées (fig. 232). . .
............. Section Hexachrysis, p. 122
6. Abdomen doré avec le troisième tergite bleu. .......
............. Pentachrysis Mergelei, p. 122
-— Corps entièrement bleu ou vert. . . Hexachrysîs fasciata, p. 122
— Abdomen doré, avec au plus la marge apicale bleue. Dents laté-
rales seules bien nettes, les médianes réduites à des ondulations
(fig. 237) .......... Hexachrysis pulchella, p. 124
Section Holochrysis
'l`Am.eA¤ nus Esràcus (‘)
1 . Dernier tergite abdominal bleu, ou vert plus ou moins bleu; par-
fois aussi le premier tergite bleu (Zonatae de R. nu Burssoiv). . . 2
—-— Abdomen sans aucun tergite bleu ou vert ........ . 5
(1) Le caractère du bord apical de l’abdomen semble bien précis, et cependant il y a
très souvent des cas incertains, qui font douter si l’espèce appartientà 1’un ou à. l’autre
des groupes. C’est pourquoi nous avons cru devoir incorporer dans ce tableau toutes les
formes pourlesquelles il y a hésitation, de sorte qu’il contient : les Holochrysis, les Geno-
chrysis, quelques Tetrachrysis, et le genre Pseudoc/trysis, dont le caractère principal est
souvent difficile à. apprécier.

cunvsinxx. 73
2. Premier et 3° tergites abdominaux bleus, ou verts .....
......... I .... viridula var. integre., p. 108
— Le 3° tergite abdominal seul bleu ........... 3
3. Bord apical du 3° tergite abdominal sinueux, ondulé au milieu
(fig. 187) ........ viridula var. erythromelas, p. 107
- Bord apical du 3° tergite abdominal régulièrement arqué, sans
sinuosité ni échancrure médiane (fig. 96, p. 69). ...... 4
4. Ponctuation des tergites abdominaux plus faible que celle du
thorax ............... incrassata, p. 67
- Ponctuation des tergites abdominaux faite de points aussi gros
que ceux du thorax ..... incrassata var. Humboldti, p. 67
5. Tête et thorax verts, sans aucune partie dorée (Bicolores de R. ou
Buxssox) ................... . 6
·-—· Tête et thorax, ensemble, ou seulement l'un des deux, au moins
en partie dorés (Auratae de R. ou Buxsson) ........ 20
6. Postscutcllum saillant, distinctement conique, ou même conique
aigu .................... . . 7
—- Postscutellum au plus convexe, mais ne faisantjamais une saillie
conique .................... 10
7. Face ventrale de l’abdomen dorée .......... 8
— Face ventrale de l'abdomen verte, ou vert·bleu. varicornis, p. 80
8. Ponctuation des tergites abdominaux très fine, faite de points
petits et serrés; 3° tergite abdominal de la femelle allongé, un peu
plus long que large, formant presque un trapèze, avec le bord
apical arqué (fig. 104) ......... trimaculata, p. 76
—- Ponetuation des tergites abdominaux plus forte, faite de points
assez gros ................... 9
9. Bord apical du 3° tergite abdominal régulièrement arrondi,
caréné sur toute sa longueur, et infléchi en dessous, de sorte que
le profil estarrondi àl'apex (fig. 106, 107) . . . mulsanti, p. 78
— Grande espèce; 3° tergite abdominal différent, en particulier son `
bord apical non infléchi en dessous (fig. 109, 110) ......
.................. refulgens, p. 78
10. 3° tergite abdominal fortement renflé au·dessus de la série de
fossettes (fig. 115); abdomen trapu, subrectangulaire, à côtés
parallèles (fig. 113); face ventrale de l'abdomen noire, avec parfois
de petites taches vertes ou bleues ...... hydropica, p. 81
— 3° tergite abdominal non fortement renflé au—dessus de la série de
fossettes ; face ventrale de l'abdomen dorée en tout ou en partie. . 1 1
1 1. Face étroite, plus étroite que l’œil, ou à peine plus large, dans ce
cas elle ne dépasse pas celui·ci de plus d’un tiers (par largeur de
l‘œil il faut entendre son plus petit diamètre (fig, 140); bord
apical du 3** tergite abdominal généralement plus ou moins
sinueux .............. . ..... 12

74 num; ns rnsncc. —— uvmiâzvorriznizs.
— Face large, le plus souvent l’écartement des yeux, au point où
ceux—ci sont le plus rapprochés, atteint ou dépasse le double de
leur largeur (voir fig. 116) ;·bord apical du 3*** tergite rarement
sinueux .................... 16
12. Une carène bien nette, transversale, entre la cavité faciale et les
ocelles, cette carène le plus souvent un peu prolongée sur les
côtés vers le bas; taille faible (4-7 mm.), corps étroit et long. .
..... · ............ gracillima, p. 93
-— Pas de carène transversale au-dessous des ocelles, ou au plus
l‘amorce d’une petite crène, qui n`est jamais complète, et
n`oocupe pas toute la largeur de la face ......... 13
13. Joues longues, la distance séparant le bord interne des yeux de
l’articulation mandibulaire étant supérieure au 2° article des
antennes, le plus souvent égale au 3° article (voir fig. 116). . . 14
- Jones moins longues, à peine égales au 2° article des antennes,
et toujours inférieures au 3° article (voir fig. 140) ...... 15
14. Taille faible (7 mm. environ), corps étroit et allongé, abdomen
plus de deux fois plus long que large; ponctuation des tergites
abdominaux double, faite de gros points largement séparés, et
entre eux de petits points. Espèce commune. . medîocrîs, p. 94
— Taille plus forte (9 mm.), corps moins allongé, abdomen moins de
deux fois plus long que large; ponctuation des tergites abdomi-
naux non double, faite de gros points assez serrés, presque sans
petits points entre eux. Très rare . . aestîva var. mlxta, p. 113
15. Bord apical du 3° tergite abdominal noir. . . elegans C3', p. 94
- Bord apical du 3** tergite abdominal doré entièrement ((3*), ou
bien (Q) doré au moins en partie;chez la femelle une ligne de
fossettes antéapicales très profondes. . . . emarginatula, p. 95
1 6. Jones longues et parallèles, ce qui donne à la face, vue de l’avant,
un aspect allongé (fig. 116) .... pyrogaster var. simplex, p. 81
— Jones non parallèles ...... . ......... 17
17. Ponctnation du 2** tergite abdominal régulière, fine et serrée
(voir fig. 217) donnant au tégument un aspect coriacé, ou tout au
moins mat; 3** tergite abdominal à bord postérieur régulièrement
arrondi, sans angles (fig. 98) ............. 18
— Ponctnation du 2** tergite abdominalmoins régulière, faite de gros
points peu serrés (voir fig. 214) de Sorte que le tégument est
brillant; 3° tergite abdominal subrectangulaire, presque tronqué
droit avec des angles bien nets, quoique arrondis (fig.117) . . 19
18. Pilosité serrée, faite de poils longs, gris ou brunâtres, particu-
lièrement nombreux snrla tête et le 3° tergite abdominal; ab-
domen fortement déprimé, presque plat. Rare. . . hirsuta, p. 83
— Pilosité peu serrée et courte; abdomen non déprimé, le 3** ter-
gite subtriangulaire, la série ·des fossettes et le bourrelet qui

cnnvsims. 75
les précède plus ou moins avancés en angle (fig. 98). Commun.
.................. neglecta, p. 63
19. Postscutellum un peu gibbeux, formant une petite saillie arrondie,
creusé d‘une fossette à son contact avec leseutellum; profil du 3*
tergite abdominal (vu de côté, fig. 112), légèrement soulevé avant
les fossettcs, sa ponctuation faite de points gros et petits, serrés.
............ . .... pustulosa, p. 80
·- Postscutellum nullement en saillie; profil du 3° tergitc abdominal
rectiligne, non soulevé avant les fossettes, sa ponctuation faite
seulement de points petits, peu serrés. .... austriaca, p. 83
20. Tête entièrement dorée, ou en majeure partie ....... 21
-— Tête non dorée, mais verte ou bleue (parfois dorée sur une très
faible partie, notamment sur le vertox chez C. candens) .... 23
21. Tete entièrement dorée; postscutellum conique aigu ; corps étroit
et allongé, 2*’ tergite abdominal plus long que large. cuprca, p. 86
- Tête dorée en partie seulement; postscutellum conique arrondi,
ou mème simplement convexe ............ 22
22. Tête dorée seulement dans sa moitié supérieure; postscutellum
conique arrondi; corps trapu, abdomen large, 2° tergitc plus
large que long. . . . · ....... · p\1l‘pl11‘6lft‘0DS, p. 85
—- Tête dorée dans sa moitié inférieure, à Pexclusion du vortex et
méme, en général, du·front; postseutellum à peine convexe. .
.................. hybride, p. 85
23. Face étroite, les yeux convergeant vers le clypéus, leur plus
faible écartement égal ou à peine supérieur à leur largeur. . . 24
- Face plus ou moins large, yeux non, ou peu, convergents vers
le clypéus, toujours écartés de plus que leur largeur, et souvent
même du double ................. 27
24. Entre la cavité faciale et les ocelles, une carène transversale très
marquée, allant d‘un œil à l’autre, et prolongée vers le haut par
deux petites carènes longitudinales ..... versîcolor, p. 96
—— Sur la face, qui est bombée, au plus une trace de carène trans-
versale, qui n`est parfois qu`un léger empatement ...... 25
25. Thorax franchement doré-cuivré, soit en entier à l’cxclusion du
segment médiaire, soit en partie seulement, sur le pronotum et
les parties latérales du mésonotum ........... 26
-— 'l`h0rax plus vert que doré, en particulier lc pronotum non doré.
Espèce très rare (et douteuse) ...... _. Mocquerysi, p. 88
26. Partie apicale du 3° tergite abdominal noire entièrement à partir
des fosscttes; au thorax, seuls le pronotum et les côtés du mésono-
tum dorés, la partie médiane de ce dernier brune, le scutellum
et le postscutellum verts; long.: 8-10 mm. . . elegans Q, p. 94
- Partie apicale du 3* tergite abdominal dorée, sauf parfois le bord
]ui—mème; au thorax le pronotum, les côtés du mésonotum, le

76 nous nn rnancn. -—- mzMxêNo1>1·Èmzs._
scutellum dorés, la partie médiane du mésonotum brune en
partie, soit simplement sur son tiers antérieur, soit sur ses deux
tiers, mais jamais en entier, le reste doré; long. : 7-8 mm. . .
................ angustifrons, p. 88
27. Taille très faible, ne dépassant pas 5 mm., couleur plutôt
bronzée que dorée, diiïérant en ce sens des autres espèces du
groupe Holochrysis, qui sont franchement doré·cuivré, au moins
en partie. Espèce rare ........... fugax, p. 84
— Taille toujours au-dessus de 5 mm. (C. candens et C. phryne
s’en rapprochent, mais mesurent 6 mm. au moins, et sont fran-
chement dorés) ................. 28
28. Face ventrale de Pabdomen dorée, au moins en partie. . . . 29
— Face ventrale de Pabdomcn non dorée, brune ou bleue .... 31
~ 29. Thorax entièrement doré, saufle segment médiaire, qui est bleu.
.................. dichroa, p. 90
— Thorax non entièrement doré, en particulier le mésonotum bleu
en tout ou en partie. ............... 30
30. Thorax.en grande partie vert, avec quelques reflets dorés sur le
pronotum et les côtés du mésonotumg partie médiane du
mésonotum bleue ............ hybrida, p. 85
-— Thorax doré, avec le segment médiaire et la totalité du mésono-
tum bleue. ............. uniformis, p. 70
31. Base du 1*** tergite abdominal bleue; face ventrale de l’abdomen
bleue .............. coeruleiventris, p. 67
— 1°' tergite abdominal entièrement doré, face ventrale de l’ab·
domen brune; marge apicale du 3° tergite abdominal bleue. . 32
32. Front doré (en avant des ocelles]. ...... candens, p. 86
—— Front non doré, mais bleu. Rare ....... phryne, p. 87
1. C. (Holochrysîs) trîmaculata Fônsmn. —- C. aemta Daunnon, 1854;
R. nu Bursson, 1891, p. 282, pl. XXIV, f. 2;- C. trimaculata, DALLA
Tonnn, 1892, p. 103; Biscnow, 1913, p. 41; TnAu1·MA1vN, 1927, pr 106.
L. 9-11 mm. (‘). — Corps allongé et à côtés parallèles. Couleur :
tête et thorax verts; les quatre premiers articles des antennes vents, le
reste brun; tegulae vertes; tous les fémurs, et les tibias I, verts, les
autres articles bruns; abdomen doré-cuivré en—dessus, la face ventrale
également dorée, mais avec des taches brunes; ailes légèrement enfu-
mées. Tête : joues assez larges, égalant presque en longueur la moitié
des yeux; cavité faciale mal délimitée, sans carène transversale à la
partie supérieure; postscutellum saillant en cône, à sommet arrondi.
Ponetuation fonte et serrée, sur la tête formée de gros points, sur le
thorax de gros points qui ne se touchent pas, les espaces entre eux
(l) D’après Tnaurmiw, certains exemplaires n’auraient que 6 mm.

cuntsmae. 77
occupés par de plus petits points; abdomen : points fins et très rappro-
cl1és; l’ensemble des téguments est mat, sauf le bord postérieur des ter-
gites I et Il. Bord postérieur du 3* tergite arqué, allongé (fig. 104, 105),
\\ I.
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Fm. 103. -— Chrysis ignita, Q, X 3.
le plus souvent écbancré au milieu, les lossettes de la série antéapicale,
au nombre de 16, sont peu profondes, et mal délimitées.
Seine et Seine-et-Oise : Chaville (J. ne GAULLE, R. au Buvssox); Eouray
(Benoist); forét de Saint-Germain (Lssxrz); forêt de Sénart (Futon); Seme-et·
Marne : Fontaine—le·Port (Bennmn); Eure : Evreux (Moeourznvs); Aisne :
Chàteau·Thierry (Fentoiv); Vosges (Planet); Bas-Rhin : Duisheim (Gmin-
voom., lll); Bischenberg(K1.Euv, IV, V); Yonne (Lxcutevstmx. Animes), Cou-
langes (Poruws); Hautes-Alpes : Serres (Lounmn); Drôme : Nyons
(Pulvoux). - llongrie. Allemagne. Espagne. Italie. Balkans. Asie Mineure.
Palestine. Caucase. Perse.
Biologie. -—-Aucuns ne Psnmx (1878, p. 59) l’a reçu de l’Yonne par Liciitex-
stsuv ('), dans des coquilles d’escargots où avaient niché Osmia bicolor. R. ou
ltuvssom (1891, p. 282) confirme cette observation, et ajoute que Moceumws
prend ce Chrysis en avril·mai sur les talus des bords des bois, où elle visite
les nids de l’Osmia. Fnev-Gessxnn (1890, p. 85) dit le trouver dans le voisinage
des nids de Halictus calceatus Scor.; Osmia aurulenta, bicolor, et autres,
R. Benoist l'a obtenu d’Osmia aurulenta (dans sa collection). Fentox l`a
obtenu à Château-Thierry du cocon de Osmia bicolor (collection ll. nu Boys-
sox). Tnaotwlxw (1916, et 1927, p. 107) le donne comme parasite de 0. bicolor
et O. aurulcnta; il se développe en imago ù l‘automne; il l’a observé aussi,
comme parasite de O. spinulosa, et dans ce cas, il passe l'hiver comme larve;
(l) Probablement provenant du D' Porvws, entomologiste de l’Yonne, bien connu à.
cette epoque.

78 FAUNE ns rxmxcs. — xxvnisnorrsnss.
mais en général il est adulte en hiver, et on le voit voler à la fin de janvier
lorsqu`il fait beau; le soir ces Clirysis se réfugient dans des coquilles vides
d’escargots, où on les trouve souvent mélangés aux Osmies O" et Q , la coquille
peut en être pleine; C. trimaculam ne ferait pas de cocon personnel, mais se
développerait dans celui de son hôte.
2. C. (Holochrysîs) Mtllsanti Assiste. — R. no Burssox, 1891, p. 284;
DALLA Tonus, 1892, p. 79; Biscnorr, 1913, p. 40; -— C. l‘ltn·V6IZl}'liS DA|.IL—
nomg TMUTMANN, 1927, p. 109 (1).
L. 7-9 mm. —- Aspect de C. trimaculala, dont il est très voisin.
Couleur; tête et thorax, bleu ou vert; abdomen doré-cuivré ou vert doré,
peu brillant. Ponetuation forte et serrée sur la tête et le thorax, où elle
est faite de gros points qui se touchent presque et laissent peu de place
entre eux pour les petits points; ponctuation forte à l’abdomen, au
1"` tergite faite de gros points, avec de petits points entre eux, au 2** et
3° tergite, de points moins gros que les précédents, inégaux entre eux,
très serrés. Postscutellum conique, à sommet arrondi, 3° tergite abdo-
minal à ligne dorsale droite (fig. 106, 107, 108), ou même légèrement
concave, non creusé ni saillant avant la série de fovéoles, celles-ci au
nombre de 16, profondes, mais petites, et peu serrées, le bord apical
infléchi en dessous, de sorte que l’extrémité de l’abdomen forme une
sorte de bourrclet (tig. 107).
Seine-et-Oise : Mesnil-le·Roi (J. os GAULLE); Seine-et-Marne : Nemours
4BsNo1s'r); Loir-et-Cher : Mer (Animé); Gironde : Royan, Bordeaux (J. Psnsz);
Aveyron : Saint-Affrique (RABAUD); Hte-Garonne : Toulouse (coll. Sicnss);
Hérault: Montpellier (As. ns Psnmx,J. Lxcnrsnsrsizv), Sète (Msnoosr); Basses-
Alpes: lMOHtblH1lC(REYNlER)§ Drôme: Nyons (Risvoox), Montélimar (Xauxxsu);
Vaucluse: Orange (coll. J. Pénsz), Avignon (Cnosxur); B.-du-R. :Aix-en·Pro·
vence (An. os Psnunv), Rognac (Fskron), Marseille (AB. os Psaum); Var : La
Seyne (Tuomix), Lorgues (As. ns Psaum), Brignoles (Bsmv.mo).-- Toute la région
méditerranéenne, y compris l'Afrique du Nord. Turkestan. Caucase.
Biologie. — Ausxsss os Psaum écrit (1878, p. 586) : « J‘en possède plusieurs
exemplaires qui m’ont été donnés par M. Lxcnrsivsrsnv, qui l'obtient par éduca-
tion d’Helix dans lesquels avaient niché des Osmia aurulenm ». La collection
Fsnron contient un exemplaire obtenu d’Osmia. aurulenta dans coquilles
d’Helf.1:. E. Basson en a élevé trois Q en août 1937 à partir de cellules d'Osmia
rufa.
3. C. (Holochrysîs) refulgens SPINOLA. — R. nu Buxssoiv, 1891, p. 287;
DALLA Tonus, 1892, p. 90; Bxscuosr, 1913, p. 40, Tnnurnmmv, 1927,
p. 108.
L. 10-13 mm. -— C/zrysis de grande taille. Couleur : tête et thorax
bleu ou bleu violet, avec des parties vertes, notamment les tegulae et les
côtés du segment médiaire, parfois le thorax presque on entier vert;
(l) Cette synonymie n’est pas établie avec certitude.

cnnrsinm. 79
antennes vertes iusqu'au milieu du 3° article, brunes ensuite;lpattcs
vertes, les tarses bruns; abdomen zface dorsale doré—cuivré, avec des
reflets verts sur une plus ou moins grande partie, face ventrale vert
brillant. Ponctuation forte, faite de points gros, assez serrés sur la tête
et le thorax, forte sur Pabdomen qui est néanmoins brillant, faite de gros
points, avec de petits points entre eux surtout sur le 1°' tergitc. Abdomen
104 100   <>··°”
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(La plupart des dessins suivants représentent le troisième segment abdominal des
Chrysis, vu de face ou de profil). — 104, 105. Chrysix trîmaeulata. — 106, 107, 108.
C. Mulsanli. — 109, 110. C. re/`ulgens. —- 111, 112. C. pualulosa. —— 113, 114, 115.
C. hydropica. ,
long, à côtés parallèles, carèné sur la ligne médiane, le bord postérieur
du 3° tergite régulièrement arqué, sans aucune échancrure ou à peine
échancré au milieu, précédé d’une ligne de 16 à 18 1'ossettes bien marquées;
avant celles-ci un léger renilement du tégument isolant un peu la zone
des lossettes (fig. 109, 110). '
Gironde : Bordeaux (J. Piênsz); lite-Garonne : Toulouse (Mnnqnm); Drôme :
Nyons (Rnvoux); Hautes-Alpes : Serres (Lonalmn); Basses·AIpes : Digne
(coll. J. ne GAULLE), Sisteron (coll. Institut Agronomique), Annot (Gnwvocm.,

80 mom; ne nuance. —- nvmznorriznns.
VII), Mirabeau (Ravenne); Vaucluse 2 Orange (coll. J. Pénaz), Avignon (Cnoniiur),
Mornas (Piosor), Carpentras (Msrrnnv); Hérault : Montpellier (Auoonnv, J. Lieu-
Tezvsrnm) ;Aude: Narbonne (J. Pémzz); Pyr.—Or. : Riu (Xmnizu) ; B.-du·R. : Marseille,
Aix-en-Provence (Xmmno) ; Var: La Seyne (Tnowv), Toulon(c0ll. Hémou), Hyères
(An. on Psaum), Lorgues (Ac. oa P.); Brignoles (Bsnmnn), Callian (Bxzntaivo);
Alp.-Mar. : Cannes (nas Gozxs), Vence (Fnnron), St-Martin de Lantosque (Lon-
nmn). — Tout le bassin de la Méditerranée, y compris l’Afrique du Nord.
Portugal. Europe centrale. Caucase. Sénégal.
Biologie. -— Xmisnu (1896) écrit : « La la1·ve (d`Anthidium 7-dcnzatum
LAT11.) a pou1· parasite le C/irysis refulgens Sruvora, qui déjà en mars a accom-
pli son évolution larvaire et pupiforme; en mai et juin ce parasite n'est pas
· rare dans les endroits fréquentés par l'Anz/zidium »; celui-ci nidifie dans des
coquilles vides de Heli.2: pisamz. Tmwrntivx (1927, p. 109), ajoute comme hôte
Anlhidium siculum.
4. C. (Holochrysis) varicornis Srmona. —- R. on Burssox, 1891, p. 290;
DALLA Tonus, 1892, p. 105; Biscuorr, 1913, p. 42; TRAUTMANN, 1927,
p. 109.
L. 7-10 mm. — Antennes vertes aux trois premiers articles, ensuite
fauve clair, parfois plus ou moins brunes. Tête et thorax verts avec des
reflets bleus, tegulae vertes; pattes vertes, les tarses brun clair; ailes
liyalines, avec une tache brune sur la cellule radiale; abdomen d’un beau
rouge doré, face ventrale verte. Ponctuation : forte et serrée sur la tête
ct le thorax, postscutellum élevé en cône presque aigu, sa surface alvéo-
lée; abdomen creusé de points serrés, gros sur le 1°" tergite, avec de
plus petits entrc eux, moyens sur les tergites II et III. Bord postérieur
du 3** tergite régulièrement arrondi, légèrement iniléchi en dessous, pré-
cédé d’une série de fossettes (14 environ), très petites et peu profondes,
avant cette série un très léger bourrelet (fig. 144, 145).
Basses-Alpes : Digne (M. Pic); B.-du-R. : Marseille (An. on Psaum). —-
Espagne. Sicile. Syra. Grèce. Russie méridionale. Asie Mineure. Syrie. Pales-
tine. Caucase. Perse. Toute l'Afrique du Nord, assez commun en Algérie.
5. G. (Holochrysis) pustulosa Ammmz. — R. nu Borssoiv, 1891, p. 299;
DALLA Toune, 1892, p. 88; Biscuorr, 1913, p. 40; TRAUTMANN, 1927, p. 110.
L. 8-11 mm. — Couleur: Tête et thorax verts, parfois plus ou moins
. bleus, y compris les tegulae; les 3 premiers articles des antennes verts;
les pattes vertes, à l’exception des tarses qui sont bruns; abdomen doré-
` cuivre, souvent a reflets verts sur les côtés. Pilosité forte, faite de poils
longs, grisâtres sur le dos, blancs sur la face et le ventre. Ponctuation
faite de gros points profonds peu serrés, avec entre eux des points plus
petits; les gros points de l’abdomen sont d’un diamètre moindre que ceux
du thorax. 3° tergite tronqué droit en arrière, les angles arrondis, le
·bord postérieur régulièrement arqué, avant ce bord une série de 14 fos-
settes peu nettes précédées d’un léger bourrelet (fig. 111, 112).

l cunvsxnnn. 81
Eure—et·Loir (J. ms GAULLE, d‘après R. ou Buvssox); Finistère 2 Penalliauou
(ffnnvé); Char.-Inf.: Saintes·(P1cnor); Corrèze : Argentat (Vacim.); Savoie :
Moutiers (coll. Sicum.), Flumet (KLEIN); Basses-Alpes: Sisteron (Gnwvoem);
Drôme : Nyons (Rnvovx); Vaucluse : Avignon (Criomur); B.·du-R. : Marseille
(Au. on Pnnnuv); Hérault: Montpellier (coll. Sicmzx., Lxcnrsasrnm); Pyr.-Or. :
Collioure (ltfnnqusr); Landes (Goasnr); Var: Hyères, Lorgues, La Ste-Baume
(An. ne Psaum), La Seyne (Tuomn); Alpes-Maritimes : St·Martin-de-Lantosque
(Xnuneu), St-Dalmas—le—Selvage (Gnwvocu). — Toute l'Europe (y compris la
Suède). Sibérie. Asie Mineure. Palestine. Caucase. Arabie. Nord de l’Afrique.
Biologie. —— R. ou Buvsson (1891, p. 299) signale que Cuonsur en a trouvé
un exemplaire mort dans un cocon d’Osmia Solskyi Evans. et que F£nro1vl'a
obtenu des nids d’Osmia znelanogaszra var. aterrima, établis dans des coquilles
d’Heli.z· aspcrsa. Fnsv-Gzssmsn est cité comme Payant élevé de Osmia adunca
Lun. et caemcntaria Gsnst. TRAUTMANN (1927, p. 111) l'a obtenu, à Nuremberg.
des cocons de Osmia aenea L. et adunca Lun.
6. C. (Holochrysis) hydropica Annxrrn, 1878, p. 4 et 1878, p. 65; R. nu
Buvssoiv, 1891, p. 309; DALLA Tonus, 1892, p. 66; Btscnorr, 1913, p. 39;
'l`nAu·rMAnN, 1927, p. 113.
L. 6-8 mm. — Postscutellum seulement convexe. Couleur : tête et thorax
vert métallique, tachés de violet surtout sur la face et le segment
médiaire; abdomen doré-cuivré avec des reflets verts, surtout au 1°' ter-
gite; face ventrale brune; antennes violacées au scape, brunes dans le
reste; cavité faciale garnie de poils blancs vers le bas, limitée en haut par '
une carène tranversale, dont les angles s’incurvent vers le bas, de sorte
que la carène a la forme d‘une accolade. Ponctuation forte, surtout sur le
thorax, faite de points plus gros que les espaces qui les séparent, entre
eux de petits points peu nombreux. Abdomen (fig. 113) de forme carrée,
trapu, le 2° tergite plus large que long, le 3° tergite très large, son
bord postérieur arqué, légèrement échancré au milieu, fossettes en série
de 14, profondes, inégales, les médianes plus grosses, précédées d’un très
fort renflcment du tégument (fig. 114, 115).
B.—du-R. : Marseille (type); Simiane, Port·Saint-Louis (Pxcror); les Sablettes
(Piciaor); Hérault : Montpellier (hicxxrmsrnix); Var: La Seyne, La Ste-Baume
(An. ne Pnnnin); Hyères (coll. R. ou B.); St-Aygulf (Aimé, Bcnmno, MATTHEY)·
- Espagne: Barcelone (coll. R. ou B.); Baléares : Palma (coll. Ernest Animé).
Algérie (d’après Tnavrmxviv).
7. C. (Holochrysîs) pyrogaster BiwLL1à, 1832 (de Morée). C. simplex var.
gzgantea R. nu Buvssoiv, 1891, p. 315; C. simplex var. pyrocœlia Mocssm',
1889, p. 255. ‘
Balkans. Asie Mineure. Algérie.
var. simplex Dmnnom. — C. simplex R. ou Buvsson, 1891, p. 31;
DALLA Toune, 1891, p. 95; Buscuorr, 1913, p. 41; TnAu·rMAnN, 1927,
p. 114  
(I) R. ou Bavssou soupçonnait déjà en 1891 que Vespèce de BRULLÉ devait avoir la
6

82 FAUNE DE FRANCE. — HYMÉNOrTÈnES. I
L. 5-11 mm. (La forme géante vajusqu’à 15 mm.). — Couleur; tête et tho-
rax verts avec par endroits des reflets bleu—violacés; abdomen doré—cuivré,
y compris la face ventrale; antennes vertes jusqu’au 3° article, le reste
brun; attes vertes, les tarses bruns, tête: 'oues arallèles de sorte ue la
P _ I P i` Cl
· face est exceptionnellement large (fig. 116); clypéus dilaté en avant,
cavité faciale mal délimitée, postscutellum régulièrement convexe. Ponc-
tuation forte sur la tête et le thorax, qui sont mats : sur l‘abdomen plus
fine et faite de points inégaux, qui laissent les i" et 2*3 tergites brillants,
c i
Fie. 116. Chrysis simplcx, face. -117, 118. C. austriacct. - 119. C. hirsuta, antenne du
male. - 120, 121. Id., abdomen femelle.
mais non le 3** qui est mat, les points, étant plus rapprochés, se touchent.
Bord apical du 3" tergite régulièrement arqué, souvent un peu échan-
cré au milieu chez la femelle, les côtés étant parfois sinueux; une série de
14 fossettes, inégales, pour la plupart mal définies, celles de la ligne
médiane étant parfois les seules bien distinctes, ou seulement une saillie
très faible.
Allier : Montluçon, Chassignet, Etrisset (R. ou B.); Char.-Inf. : Saintes
(Pxcaor); Saône-et-Loire : Mâcon (FLAMARY); Hte-Loire : Tence, Le Puy
(MANEVM.); Puy-de-Dôme 1 Gravenoire (R. ou B.); Cantal : Le Lioran (An. on
priorité sur celle de Dantnon; mais sans doute n’avait—il pas vn le type à. cette époque
et ne pouvait-il être afiirmatif, de sorte que les auteurs n’0nt pas tenu compte par la
suite de cette synonymie, sauf Bxscuorr qui la mentionne avec doute. Mais, depuis, le
type de Bnuntiî a été retrouvé et il n'est. pas douteux que c’est bien la forme géante de
simplem, signalée sous plusieurs noms; elle devient le type d’une espèce, et simplex,
seule forme se trouvant en France, n’en est plus qu’une variété. Cette synonymie a été
établie par R. nn Buvssox, dès 1908, dans la collection du Muséum de Paris, où se trouve
le type de BRULLÉ.

cxmvsxmn. 83
Psaum); Basses—Alpes : Le Lautaret (Gnauvoesx.), Digne, Vl—1935 (MA’l"l'llEY);
Var: Lorgues (An. ne Pnnmx); Alpes-Maritimes : Vence (Fenrcx); Pyr.-Or. :
Llo (Bmvoisr); Landes: St-Sever (Duroun). -— Toute la région méditerranéenne,
y compris le nord de l’.\frique. Europe centrale jusqu`;) Berlin et en Pologne.
Asie Mineure. Caucase.
Biologie. - Celte espèce est réputée parasite d’Osmia cacmenmria Gens?.
(Gnnsuscman, Mocsanv). Tnaurmxx (1927, p. 114), le confirme en ajoutant qu‘on
le trouve sur des pierres, ou sur des falaises rocl1euses où l’abeille nidifie; il
l'a obtenue plusieurs fois, en Sicile, de nids d'Osmia cornuza.
8. G. (Holochrysîs) austrîaca F. — R. nu Buvssox, 1891, p. 324; DMLA
Tonus, 1892, p. 46; Buscnorr, 1913, p. 37; TMUTMANN, 1927 p. 113.
L. 9-11 mm. — Couleur : Tête bleu·violacé, thorax bleu violacé y com-
pris les tegulae, mais avec des parties vertes notamment sur le méso-
notum; pattes violacées, plus ou moins teintées de vert, tarses brun clair;
abdomen doré-cuivré à la face dorsale, la face ventrale également dorée
au 2** sternite, les autres brun noiràtre. Ponctuation fine et serrée sur la
face. forte et serrée sur le vertex, forte sur le thorax, où elle est faite
de gros points peu serrés mais avec de petits points entre eux; abdomen
brillant au 1°' tergite, les points peu serrés, assez gros, séparés d‘au
moins leur diamètre, avec de petits points par ci par là entre eux; 2° et
3° tergites avec des points moyens, surface bien brillante, 3° tergite
tronqué droit en arrière, presque carré avec les angles arrondis, le bord
postérieur légèrement arqué, précédé d`une série de 12-18 fossettes petites, '
irrégulières, espacées, sans saillies en avant (fig. 117, 118).
Nord: Lille (P.ixnm.uê); Seine : env. de Paris (Purox, Sxcnm.); S. et O. :
Versailles (Swim.); Vosges (Purom); Bas-Rhin : Strasbourg, Bischenberg
(Gmuvocst, Vl, Knrxx, Vl, Vll, Vlll); Allier: Broùt-Vernet (R. ou Buvssox);
Nièvre (Boucouoxr); Hte-Loire: Tence (MAxev.~.r.); Puy-de·Dôme (R. nu BUvss0x);
Corrèze (Vncmt); Indre: Le Blanc (Minrm); Dordogne: Périgueux (J. Péan-zz);
Landes (Gonmr); Aude (Pmnstné); Pyr.-Or. : Saillagouse (Bevoisr, VI[)î
Basses-Alpes : Sisteron (Purox), Allos (Bsxoisr, Vll); Alpes-Maritimes :
St-Dalmas—le-Selvage (Gmwvoecx., Vll). -— 'l‘oute l’Europe jusqu’en Suède et
aux Iles Britanniques. Algérie. Sibérie. Caucase.
Biologie. - D'après LA\lPRECll'l`, serait parasite d‘Odyne:·us crassicornis
Pmz., ce qui demanderait confirmation; il le serait aussi de diverses Osmia:
O. parictina Sn. d'après Snrrn, O. caementaria Gensr. d'après Mocsanv;
TRAUTMANN (1927, p. 114) ajoute Osmia adunca Lun.; Maxcvax. l’a obtenue de
Chelostoma florisomme.
9. C. (Holoehrysis) hirsuta Gnnsr. — R. nu Buvssox, 1891, p. 327; D.u.x.A
Tonus, 1892, p. 65; Biscnorr, 1913, p. 39; TMUTMANN, 1927, p. 111.
C. osmîae Tnozusox et auteurs.
L. 8-10 mm. - Couleur : Tête et thorax vert sombre, parfois à reflets _
bleu-violacé vers le segment médiaire; antennes vertes aux trois premiers
articles, tegulae vertes, pattes vertes sauf les tarses qui sont bruns,

84 mean on manon. —- HYMÉNOPTÈRES.
abdomen doré—cuivré, avec des reflets verts à la partie antérieure et sur
les côtés. Pilosité très forte, faite de poils longs, ceux du thorax et de
la têtei égalant presque le petit `diamètre des yeux, noiràtres sur le
thorax, brunâtres sur le front, blanchâtres sur la face. Ponctuation forte
sur la tête et le thorax, faite de gros points avec de plus petits entre eux,
sur l'abdomen plus fine et serrée, espaces entre les points moindres que
leur diamètre, laissant le tégument un peu brillant. Antennes: 3° article
aussi long au moins que le scape, les articles suivants renflés chez le (jf
(fig. 119). Abdomen déprimé, le 3° tergite·assez long, mais à côtés non
parallèles, son bord apical presque droit, avec les angles largement
arrondis, série de fossettes presque indistincte, marquée seulement par
une légère dépression (fig. 120, 121).
Eure : Évreux (Mocqusavs); Seine : Paris (coll. Pt. ou Bovssox); Ardennes :
Vendresse (Beivoisr); Doubs : Mancvot (coll. Pt. ou B.); Hte-Loire: Tence, Mont
Mézenc (MANEVA1.); P.-de-D. : Mont-Dore (J. Péanz); Savoie : Annecy (coll. R,
ou B.); Htes-Alpes : Serres (Lomaaan), Le Lautaret (Gawvocm.) ; Basses-Alpes :
Digne (Aa. ni: Pizaam); Alpes—M.; St Dalmas-le-Selvage (Gaauvoosx.); Vaucluse :
Avignon (Cnoaaur), Mt Ventoux(Mouncuss); Pyr.-Or.: Collioure (Maaousr), Ria
(Xanauzu); Htes-Pyr. : Gavarnie (PANDELLÉ), Massif de Néouvieille, à 2.300 m.
(Braxman); Corse (A. ne Pnaanv). —-Toute l'Europe jusqu'en Finlande et Suède.
Afrique du Nord. Assez rare dans les pays méditerranéens; parait plutôt mon-
tagnarde.
Biologie. —— Cette espèce, signalée le plus souvent par les auteurs sous le
nom de Chrysis osmiae, est parasite des Osmia. Zerrrnsrrnr la donne comme
parasite de O. nig1·iventr¢`s, Surrn de O.parietina (d`après Dana Toama). Fam
Gnssmza (1887, p. 62) l'a vue voler au voisinage des nids de Osmia tuberculata
et de C/zelostoma maxillosa. R. ou Buvssoiv (1891, p. 326) dit que Xmmnu l’a
observée chez O. vulpecula, elle file son cocon dans celui de l'Osmia; Timor-
MANN (1918, et 1927, p. 112) l'a obtenue de O. tuberculata et ajoute au nombre
des hôtes : O. fuci/'or-mis (observé aussi par ENSLIN) et O. Panzeri. Bsxoisr l'a
élevée d’O. aurulenza, Maxuvnn de O. inermis et O, villosa.
U 10. C. (Holochrysîs) fugax Anninnn. —- R. nu BUYss0N, 1891, p. 337 ; DALLA
Tomuz, 1892, p. 61; Biscnorr, 1913, p. 39; TRAUTMANN, 1927, p. 127.
L. 5 mm. —— Couleur : entièrement vert, légèrement doré par endroits,
notamment sur le vertex, le dessus du thorax et les tergites abdominaux;
antennes zscape vert, le reste brun; pattes entièrement brun clair, sauf les
fémurs I et ll qui sont plus ou moins verts, et les fémurs III verts
sur la face antérieure; abdomen vert, la face ventrale noir bronzé taché de
bleu. Ponctuation forte, faite de points assez gros et se touchant sur la
tête, se touchant presque sur le thorax avec de petits points entre eux; sur
l'abdomen, points moins serrés mais avec de petits points entre eux, de sorte
que la surface est peu brillante. Bord apical du 3** tergite arrondi, avec
une large et peu profonde échancrure au milieu, en avant une série de 18
fossettes, serrées, peu profondes, inégales entre elles, précédées d’un léger
renflement (fig. 122, 123).

cnnrsinxe. 85
Drôme : Nyons (Ravoux, coll. ni-: GAULLE); Var : Lorgues (localité du typo
d‘après Ansu.1.e). —-Afrique du Nord (d'après Tnaurisiasx).
11. C. (Holochrysîs) hyhrida Lnr. - R. nu Buvsson, 1891, p. 340;
pl. XXI, f. I; DALLA Tonns, 1892, p. G6: Bxscnonr, 1913, p. 39; Tnxur-
Mans, 1927, p. 124.
L. 6-8 mm. - Taille moyenne, abdomen à côtés parallèles, assezconvexe.
Couleur : tête verte au vertex, la face et le clypéus dorés, antennes : scape
vert, les deux premiers articles plus ou moins dorés, thorax vert avec des
reflets dorés sur le pronotum et les côtés du mésonotum, la partie médiane
du mésonotum souvent bleue, ainsi que la face postérieure du segment
médiaire; pattes : fémurs verts, la face antérieure dorée, tibias dorés,
fémurs bruns; abdomen doré-cuivré en dessus et presque totalement sur ·
la face ventrale. Ponetuation forte surla tète et le thorax, faite de gros points,
avec des points plus petits entre eux, sur I’abdomen des points assez gros,
séparés par plus que leur diamètre, avec parfois des points plus petits,
entre eux, surtout au 1°' tergite, plus fine et plus serrée au 3° tergite;
2° tergite à bord postérieur emboitant le 3°te1·gite, celui-ci à bord apical
arrondi, légèrement sinueux au milieu, précédé d’uneligne de 14 fossettes,
bien marquées, inégales, sans aucune saillie les précédant (fig. 124, 125).
Seine : Paris (coll. Muséun); llaut-Rhin : Rouffach (Gnxuvocm.); Allier:
Broùt—Vernet (R. nu Buvssos); Saône-et·Loire : Mâcon (Ftinxnv); P.-de-D.
(R. nu Buvsson); Hte-Loire :'I`ence, Le Puy (Mxnsvxx.); Drôme : Nyons (Riwoux);
Vaucluse : Mont Ventoux (Ravoux); Hérault : Montpellier (coll. Sxcnm.); IItes·
Pyrénées: Gavarnie (Pannstré); Pyr.—0r. : Montlouis (Fenron); Alpes-Mar. :
St-Da1mas·le-Selvage (Gnwvocnt). — Toute l‘Europe méridionale et centrale
Palestine. Asie Mineure.
Biologie. — R. nu Buvsson (1891, p. 340) écrit : u Très probablement para-
site des Osmia versicolor Lun., morawitzi Gsnsr., viridana Mon., cyanea. F.
nichant dans les trous des pierres calcaires ». Tmurmann (1927, p. 124) l’a
rencontrée dans les nids des Osmia lzybrîda Ler. et caementaria Gsnsr., il
confirme qu’elle recherche les cavités des pierres, Mnxnvu. l'a obtenue de
(). spinolae.
12. C. (Holochrysîs) purpureifrons Annnuz. — R. nu Buvssen, 1891,
p. 348; pl. XXIII, f. 4.; DALLA Toune, 1892, p. 88; Biscnorr, 191, p. 40;
Tnaurxaxw, 1927, p. 118.
L. 7-10 mm. -— Couleur: entierement doré-cuivré, sauf la face, les côtés
du thorax, le postscutellum, le segment médiaire et les pattes, qui sont
bleus ou bleu-vert, tarscs bruns; scape et les trois derniers articles du
funicnle verts ou bleus, le reste noirâtre. Ponctuation forte sur la tête et le
thorax, faite de gros points avec de petits entre eux, sur l’abdomen faite
de points plus petits, séparés de plus que leur diamètre, plus serrés sur
le 3° tergite. Face ventrale de l’abdomen doré-cuivré. Pilosité dela tête
dressée et longue (presque deux lois le diamètre d’un ocelle), brunâtre,

86 FAUNE DE FRANCE. -— HYMÉNor·rEnss.
3* tergite abdominal à bord apioal arqué, allongé, précédé d'une série de
12-14 fossettes assez profondes, inégales, devant eelles—ci un rentlement du
tégument, profil du 3*-* tergite concave (fig. 127, 128) — 5*, articles des
antennes renflés (fig. 126).
Hte-Loire : Le Puy (Maxvsvar.); Drôme : Nyons (Ravoux); B.—du—R. :
· Marseille (Ac. DE Psaum); Hte-Gar. : Toulouse (As. DE Psnnm); Pyr-Or. :
Collioure (P[GEOT)§ Var: Le Seyne (Tnotnv); Alp.-Mar. : St-Dalmas-le·Selvage
(Gmuvoect). — Toute la région méditerranéenne y compris l’Afrique du Nord.
Biologie. — R. DU Buvsson (1891, p. 348) écrit: « Serait parasite d’Eucera
velutina SM., d’après M. Aucune DE Pennuv ».
13. C. (H0l0cl1I‘ySîS) cuprea Rossi. — C. COEPZLIGZPES F., li. DU BUYssoN,
1891, p. 352; — C. cuprea DALLA Tonnn, 1892, p. 53; Bxscnorr, 1913,
p. 38; Tn1lu·1·MANN, 1927, p. 118.
L. 7-11 mm.-- Couleur : entièrementïioré-cuivré, sauf les tégulae, les
mésopleures, le postseutellum, et le segment médiaire, qui sont bleu-
indigo; les trois premiers articles des antennes verts plus ou moins bleus;
pattes bleu indigo, les tarses bruns, face ventrale de l’abdomen dorée
presque en entier avec cependant des taches bleues. Joues longues, à peu
près égales au 3° article des antennes. Postscutellum conique aigu, un peu
saillant. Ponctuation faite de points gros sur la tête et le thorax, avec de
petits points entre eux; sur l’abdomen, des points plus petits et plus serrés,
surtout aux 2°et 3" tergites. Abdomen allongé; 3" tergite en long triangle,
presque aussi long que large, bord apical étroit, arqué, en avant de lui
une série de 12-16 fossettes peu profondes, sans bourrelet la précédant
(fig. 129, 130).
Toute la France jusque dans la région parisienne; les localités les plus
septentrionales paraissent être 2 Paris (Collection Bose, type de Flmnrcxus);
au nord de Paris : forêt de Carnelle (LE Gear); à l'Est, Hte-Marne : Gudmont
(STE·CLAlRE-DEVILLE); Bas-Rhin : Bischenberg, Dreispitz, Molsheim (Gsiwvocm.,
KLEIN); à l'ouest, Eure : Evreux (Mocqusnvs). — Toute l'Europe centrale et
méridionale. Asie Mineure. Transcaucasie. Palestine. Afrique du nord.
Biologie.—R. DU Bmrssoiv (1891, p. 352), écrit : « Celte espèce dépose ses
œufs dans le nid des Osmies hélieicoles, telles que les O. ru/'ohirta Lama.,
andrenoides Srmom, versicolor Lun. ». DALLA Tonus (1892, p. 53) signale comme
hôtes : Osmia bicolar Scn, (d'après LICHTENSTEXN) et O. aurulenta PANz.(d'après
Fausse, avec doute). TRAUTMANN (1927, p. 118) ajoute O. spinulosa.
14. C. (Holochrysis) Gaudens GERNIAR. - C. Iais An. nn Pennm, 1872; R. DU
Buvssoiv, 1891, p. 357; —— C. candens DALLA Tonus, 1892, p. 49; Btscnomv,
1913, p. 38; TuAU'rMANN, 1927, p. 122; — C. semicynnea Bnunné (d`après
TRAUTMANN).
L. 4-6 mm. -— Couleur : la cavité faciale, le front, le pronotum, les aires
latérales du mésonotum, les tergites abdominaux dorés, le reste bleu indigo
avec des parties vertes, notamment le scutellum ; les deux premiers

' cumrsinxn. 87
articles des antennes verts; pattes: fémurs violacés, tibias verts, tarses
brùns ; marge apical du 3" tergite abdominal bleu indigo, sternites
abdominaux verts. Bord apical du 3° tergite abdominal régulièrement
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Fm. 122, 123. Chrysis /`ugaJ:. — 124. 125. C. hybride. — 126. C. purpureifrom, antenne
du màle. -127, 128. ld., abdomen femelle. — 129, 130. C'. cuprea. --131, 132. C. can-
deus.-
arrondi, précédé d’une série de 18 à 20 fossettes assez grosses, ayant
devant elles un bourrelet à peine distinct (fig. 131, 132).
Drôme : Nyons (Rxvocx); B.-du-R.: Marseille (Azvcm'); Var: Lorgues, La Ste-
Baume (An. ne Pemux). — Espagne. Sicile. Tyrol. Hongrie. Autriche : Vienne.
Balkans.
Biologie, -Tn.w*rMAxm (1927, p. 123) avu en Sicile (mars, avril) cette espèce
rechercher les nids de Tachysphcxnitidus; il y avait lutte entre les deux guêpes,
et il considère comme probable que la Chryside est parasite du Sphégien.
15. C. (Holozhrysis) phryne An. ne PE mm. — R. ou Buïssox, 1891,
p. 363; DMLA Tomas, 1892, p. 85; Bxscuorr, 1913, p. 40; TnAu1·MAN1v, 1927,
p. 123.

(
88 muse nia rmmon. -— nvniâxvorrànes.
L. 5-6 mm. — Espèce très voisine de la précédente. En diffère par l`ab-
sence de la couleur dorée sur la tète, et par la forme des joues ainsi que
du clypéus, qui sont très allongés. —Couleur : doré : le pronotum et les
aires latérales du mésonotum, la face dorsale de Pabdomen; de couleur
bleu indigo : toute la tête, le vertex un peu vert, l’aire médiane du méso-
notum, le scutellum et le postscutellum, les tegulae, le segment médiaire,
les pleures, les fémurs; face ventrale de l’abdomen noire. Front bombé,
joues longues, égalant presque le 3° article des antennes, plus long que
large, aussi long que le 4°. Bord apical du 3° sternite abdominal régulie-
rement arrondi, un peu arqué au milieu, les fossettes en série très en-
foncée (fig. 133, 134).
Bouches·du·Rhône : Port-St-Louis (Picsor); Var : Lorgues (Ansxtm:). —-
Espagne; Italie (nord et sud). Tyrol (environs de Vienne).
Biologie. ···TRAUTMANN (1927, p. 123), l’a obtenue, en élevage, du cocon
d’Osmia melanum, ce dernier étant installé dans la coquille de Bulimus decol-
lotus.
16. C. (Holochrysis)M0cquerysiBuvsso1v. — R. ou Buïssoiv, 1891, p. 368;
DALLA Toune, 1892, p. 78; Bxscnorr, 1913, p. 40. — C. succincta var.
mocguerysiTnAU1·niANN, 1927, p. 157 (l).
L. 7 mm. — Couleur : vert métallique: la face, la partie antérieure du
pronotum, la partie médiane du mésonotum, le 1*** tergite abdominal;
dorés: les aires latérales du mésonotum, les 2° et 3° tergite; bleu indigo :
le vertex, la partie postérieure du pronotum, le scutellum et le postscu-
tellum, le segment médiaire, ces derniers à reflets verts en partie; scape,
fémurs et tibias verts; face ventrale de l’abdomen noirâtre. Corps trapu,
_ abdomen assez large. Cavité faciale profonde, bien marquée, nettement
arrêtée en haut, avec une carène transversale peu saillante un peu au—dessus
de son bord supérieur. Ponctuation du 3° tergite abdominal plus forte que
celle des autres tergites. Bord apical du 3B tergite régulièrement arrondi;
une série de fossettes profondes, précédées d’un léger bourrelet (fig. 135,
136).
Hérault : Montpellier (Mocousnvs); Hte-Loire: Le Puy (RIANEVAL).
17. G. (Holochrysis) angustifrons An. ma Pmnmv. —R. ne Buvssoiv, 1891,
p. 374; DMLA Tomin, 1892, p. 44; Biscnorr, 1913, p. 37; Tmurmawx,
1927, p. 121.
L. 7-8 mm. -- Couleur : tête bleu indigo, avec par endroits des reflets
bleus, vertex brun ou noir; pronotum, mésonotum (sauf le milieu), scutel-
lum dorés, partie antérieure de l’aire médiane du mésonotum plus ou
moins brune, pleures, postscutellum et segment médiaire bleu indigo;
(1) TRAUTMANN, suivant en cela, la suggestion de R. ou Buvssorx, considère cette forme
comme ulne variété, à. bord apical non denté, de l’espèce commune C. (Monochrysisl
succwwta. .

cnnïsinm. 89
abdomen doré-cuivré en dessus, face ventrale brune, avec par endroits des
reflets cuivrés; antennes brunes, pattes bleues aux fémurs et tibias [parfois
verts), tarses bruns; tcgulae brunes. Tête : face étroite, à peine plus large
(entre les yeux) que la plus grande largeur d’un oeil (fig. 140); cavité
faciale peu profonde, mais à sa partie supérieure on distingue souvent (pas
toujours) une earène transversale, plus ou moins complète, qui parfois se
Q    (Y 
  140 ·. .,,,,. ·
_ ile   (M Q 
Fia. 133, 134. Chrysis phrync. — 135, 138. C. Mocquerysi. — 137. C. angustifrorw,
antenne. — 138, 139. Id., extrémité de Pabdomen. —- 140. Id., face. -141. C. déc/trou,
antenne. — 142, 143. Id., extrémité de Yabdomen. — 144, 145. C. varicornis.
prolonge des deux côtés vers l‘oeelle antérieur et l`entoure; front et vertex
bombés; joues courtes. Ponctuation forte : gros points avec de petits
points entre eux sur le mésonotum et les 1" et 2° tergites abdominaux;
3° tergite abdominal creusé en avant de petits points très serrés, dans
les 2/3 postérieurs de gros points assez serrés. Bord apieal du 3* tergite
droit, ou un peu échancré au milieu; bourrelet nul, ou très faible en avant
de la série de fossettes (fig. 138, 139).

l
t
90 FAUNE DE FRANCE. —- HYMÉNOPTÈIIES.
Aveyron: St-Affrique (RABAUD); Hérault : Montpellier (J. PÉREZ, LxcarEN- `
srE1N); Drôme: Nyons (RAvo¤x), Dieulefit (BERNARD); B.-du—Rhône: Marseille
(AB. DE PERRIN); Rognao (FER1·oN); Var : La Seyne (THOLIN), Lorgues (A. DE
PERRIN), Callian (BEREAND), St-Aygulf (BERNARD), Porquerolles, VII-1932 (MAT-
rnEv).— Espagne (avec en plus, la var. caszilla Bcvss.), Sicile, Balkans, Crète,
Hongrie, Allemagne, Silésie, Palestine, Syrie. ·
18. C. (Holochrysis) dichroa DAHLBO&I· — R. ou BUYSSON, 1891, p. 380;
DALLA T0nRE, 1892, p. 56; Bxscuorr, 1913, p. 38; TRAUTMANN, 1927, p. 120.
L. 6·8 mm. -—— Couleur : tête bleu indigo avec reflets par endroits; thorax
dorsalement doré, sauf le postscutellum et le segment médiaire qui sont
bleu indigo, ainsi que les pleures du thorax et les tegulae; antennes:
les 3 premiers articles verts, le reste brun; pattes : fémurs et tibias verts,
tarses bruns, abdomen doré cuivré dorsalement, face ventrale doré-cuivré
presque en entier, avec quelques taches brunes. Tête : joues longues, plus
que le 2** article des antennes; face bien plus large que la largeur d‘un œil.
Ponetuation forte sur le thorax, faite de gros points avec de petits points
entre eux; sur le 1‘“‘ tergite abdominal, points moyens, serrés, avec de
petits points entre eux; sur le 2" tergite points petits et serrés, se touchant
presque; 3° tergite, points petits et serrés, sur la ligne médiane ces points
sont très petits, sur les côtés ils sont moins petits, se touchent, et parmi
eux on distingue par ei par là un point plus gros que les autres. 3** ter-
gite allongé, rétréci vers l'arrière. Son bord apical arrondi; un léger
bourrelet en avant de la série de fossettes (fig. 142, 143).
Seine : Paris (coll. S1ci·xEL); Seine·et-Marne : Lardy, S—Vl—1912 (BENoxsr);
Loire-Inférieure : Le Pouliguen, VII (Rivnox); Charente: (DESBROCHERS); Char.-
Inf.: Royan (J. PEREz); Allier : Chassignet (R. DU Buvssox); Hte·Loire : Le
Puy (l`lANEVAL)§ Puy-de-Dôme : St—Sandoux (R. DU Buvssoiv); Landes (Pnnms);
Hte—Gar. : Toulouse (H. DU BuvssoN); lIteS·Pyr. : Aragnouet (J. PÉREZ); Pyr.·Or. 2
Montlouis (FERTON)§ Htes-Alpes : Briançon (Pures); Basses-Alpes : Annot
(GR Auvocsr.); Drôme : Nyons (RAvoU·<); Vaucluse : Avignon (Cuocwr); Hérault 2
Montpellier (LICIITENSTEINM B.-du·R. : Marseille (An. DE PERRIN), Var : Lorgues
La Ste-Baume (An. DE PERnxN); Alp.—Mar. : Nice (XAMBEU); Corse z Bonifacio i
(Fenrox). — Toute l‘Europe centrale et méridionale. Caucase, Syrie, Palestine
Perse, Afrique du nord.
Biologie. — R. DU BUYSSON l`a obtenue de nids d’Osmia ru/'ohirm LATR.,
logés dans des coquilles vides de petits Hélix et des Bulimes; il le signale
(1891, p. 380), et ces.coquilles figurent dans la collection du Muséum, pro-
venant de Chassignet (Allier). THALHAMMER donne comme hôte O. aurulcnm
PANz. (d’après DALLA TORRE, 1892, p. 56). Nous devons à. FERr0N (1899 et 1905,
p. 82) des observations faites sur cette espèce à Bonifacio, qui sont parmi les
plus complètes qui soient sur des Chrysides; la C. dia/zroa s’aLtaque aux Osmia
rufo/zirm, versicolor, stelidoides, exentcrata; son œuf est déposé au fond d'une
coquille vide de mollusque, Hélix, Bulimus ou Cyclostome, pendant que l’Osmie
est occupée à y apporter sa provision de miel; lorsque le nid est fermé, sur la
boulette de miel se trouvent: l’œuf d'Osmie et un ou plusieurs œufs de C/zrysis :

c1x1u·s1oA1:. 91
dans ce dernier cas, ily a lutte entre les larves du Chrysis, dès leur éclosion,
jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une, qui a dévoré les autres; elle a à ce mo-
ment une forme de larve Iprimaire, avec deux prolongements tubulaires à
l'arrière du corps, des mandibules et des sortes d`antennes; cette larve attend
pendant que cello de l'Osmie mange son miel; lorsque cette dernière atteint
une certaine taille, la larve de C/trysis l`attaque, d‘abord avec modération, et
en lui faisant de petites piqûres qui laissent soudre une goutte de liquide qu’elle
absorbe. Au bout de quelque temps elle fait une mue, et se transforme en larve
secondaire, bien différente de la précédente; à ce moment Ia. larve de l'Osmie a
terminé son repas et fait son cocon, la larve de Chrysis s’attaque à elle et la
dévore entièrement.
Sections Gouochrysis et Monochrysis (‘).
Marge apicale formant trois angles plus ou moins obtus cheztles Q, sinuée
chez les Q". Ces caractères sont assez variables, et même imperceptibles chez
le C. clcgans Ler., que les auteurs récents s'accordent pourtant à placer dans
ce groupe. Enfin, THAUTMANN sépare dans la section Dichrysis le seul C. versico·
lor Sam., dont la bidentation apicale est ai peine marquée.
Dans la section Monochrysis, la marge apicale ne présente en principe qu'un
seul 'angle dentiforme, médian, mais les espèces françaises sont impossibles à
séparer pratiquement des Gonochrysis (*).
Les Chrysis de ces sections, peu nombreux, vivent dans toutes les
régions de climat méditerranéen, avec prédominance en Afrique australe.
TABLEAU nus ssrizcss nr VARIÉTÉS.
1. Marge apicale très convexe en arrière, où elle forme un angle _
plus ou moins aigu (fig. 146) (Q en partie) ..... . . . 2
—- Marge apicale peu convexe, sinuée, ces sinuosités ne formant
pas de vraies dents (fig. 152) ((3*, et C. versicolor Q) . . . 11
2. Thorax sans parties dorées ............. 3
— Thorax tache de doré en partie ............ 6
3. Corps large, longueur 7-11 mm. Marge apicale précédée d’une
profonde excavation crénelée (fig. 15G). Espèces très rares. . . 4
— Corps grêle, étroit, longueur 4-9 mm. Pas d’excavation avant la
marge apicale (fig. 1/46) .............. 5
4. Thorax tachéde vert—cuivré. Excavation apicale tres large (fig. 156).
Longueur 9-11 mm. ........ emarginatula Q, p. 95
(ll Il est impossible de séparer nettement ces deux sections, créées par lacttrassrmx
en 1876. Les Chrysis de ce groupe offrent presque tous une grande variabilité indivi-
duelle de la marge apicale, jointe à un dimorphisme sexuel très notable de cette marge.
ll suffit de noter les divergences entre les précédents auteurs pour se rendre compte de
1'hétérogénéité de ees sections. Ainsi le C. elegans Lar. a des caractères d’IIoloch1·ysis.
(2) Le Monochrysîs succincte fait passage au Tetrachrysis Grohmannî, dont il est très
voisin, par sa marge apicale presque quadridentée chez certaines Q.

92 nous ma ramena. — nvniàzvorrizm s.
— Thorax peu taché. Excavation courte (fig. 174). Longueur 7-9 mm.
............. aestiva var. mixta. Q, p. 113
5. l\large apicale noirâtre; 2** article du funicule a reflets métalli-
ques. .............. gracillima Q, p. 93
—- Marge apicale dorée; 2" article du funieule terne ......
................ mediocris Q, p. 94
6. Premier tergite abdominal doré en avant, pourvu en arrière d‘une
large bande bleue ou verte. Pronotum doré, avec une bordure
bleue postérieure plus ou moins large. Taille 3,5-5 mm ....
................. Leachii Q, p. 96
—— Premier tergite entièrement doré ou vert, taille 4-10 mm. . .
............. (succiucta Q et variétés) 7
7. Premicr tergite abdominal entièrement vert. Rare .....
· . . . ....... succincta var. Friwaldskyi, p. 99
— Premier tergite entièrement doré, au plus une ligne postérieure
bleue ..................... 8
8. Pronotum en grande partie doré, ainsi que le scutellum. . .
............. suceincta var. Germari, p. 99
— Pronotum taobé de doré au bord antérieur seulement, scutellum
bleu .......... , ........,. 9
9. Marge apicale presque quadridentée (fig. 170), ponctuation abdo-
minale très grosse, sur les côtés surtout. Fémurs antérieurs
dorés ........... succincta var. bieolor, p. 99
— Marge apicale moins dentée, ponctuation abdominale régulière. 10
10. Une ligne noir-bronzé sur le premier tergite abdominal et lc
milieu du second. 'I`aille généralement forle, ailes souvent enfu-
mées ........... succincta var. Grîbodoi, p. 99
· —- Pas de ligne noire, ailes liyalines, taille variable. succincte., p. 97
11. Troisième tergite abdominal entièrement bleu. viridula çj', p. 106
— Troisième tergite jamais bleu en entier ......... 12
12. Marge apicale présentant une seule échancrure, médiane . .
(fig. 158). .................. 13
— Marge présentant plusieurs sinuosités, latérales (fig. 172l. . . 16
13. Tliorax bleu, avec au plus quelques taches dorées ..... 14
— Thorax en grande partie doré ou bronzé-verdàtre ..... 15
14. Taille 9-11 mm. Fossettes de la série apicale du 3° tergite abdo-
minal superficielles, larges, bien visibles (fig. 158, 159) ....
............... emarginatula çj', p. 95
— Taille 5-9 mm. Fossettes tres enfoncées, peu visibles (fig. 202,
203) .............. aestiva 6 Q, p. 113
15. Segment médiaire et base de l’abdomen bleu foncé .....
............... coeruleiventrîs 5, p. 67
— Ces parties dorées ou bronzées verdâtrc. . versicolor 6 Q, p. 96
16. Mésonotum doré ................ 17

cnnrsinas. 93,
— Mésonotum bleu ................. 19
17. Tête dorée,sinuosités apicales réduites à deux incisions (fig. 220,
221). Très rare. ,,,............ incisa gj', p. 120
··— Tête bleue ou verte ................ 18
18. Pronotum bleu ou vert, taché de doré antérieurement. 3' tergite
abdominal aussi long que large, légèrementcaréné (fig. 172, 170)
........... Leachii 0* et succincta (jf, p. 96 (‘)
— Pronotum entièrementdoré ou verdâtre. 3" tergite plus large que
long, non caréné (fig. 235 à 238) .... pulchella dl Q, p. 124
—- Pronotum entièrement doré, 3° tergitc taché de doré. Très rare.
......... Ramburi var. chrysostigma. çj', p. 107
19. Scutellum ct postscutellum bleus ou verts ......... 20
—- Seutcllum et postscutellum dorés ........... . 22
20. Abdomen entièrement doré en dessus ........ . . 21
— 3° tcrgitc bleu, taché de doré. Très rare. . . Ramburi (jf, p. 107"
21. 2* article du funicule antcnnairc à reflet métallique; marge api-
cale de l‘abdomen doré-verdatre ..... gracîllima d', p. 93
— 2° article terne; marge apicale doré-pourpre. mediocris (5*, p. 94
22. Abdomen doré, seule la marge apicale du 3° tergite bleue. .
............... scutellaris 5* Q, p. 121
— Tergites abdominaux largement tachés de bleu ......
. . · ............ . semicincta dl. P. 106
19. C. (Gonochrysis) gracillima Fônsran.— C. SaussureiCr1nvxunn, R. nu
Buvssou, 1891, p. 397; pl. XXI, 4; pl. XXII, 6; pl. XXIII, 1, pl. XXV, 3;
DALLA Tonnn, 1892, p. 92. — C. gracz'llz'ma Tnauruaivw, 1927, p. 128;
Biscuorr, 19l3, p. 43.
L. 4-7 mm. — Avant-corps bleu mat, taché de vert métallique en partie;
abdomen doré clair. F orme grêle, étroite. Ponctuation moyenne sur la
tête et le thorax, dense ct fine sur l’abdomcn. Pubescence jaunâtre, assez
longue, surtout sur la face du (jf. Face et vcrtex plus ou moins largement
verts, ainsi que quelques plages thoraciques. Abdomen très convexe, sans ·
carènc médiane nette. Marge apicale convexe et d’un bleu-noir chez la Q
(fig. 146, 147), ondulée et métallique chez le (j‘ (fig. 148, 149); 10 à 12 fos-
settes noires, ovales, séparées. Sternites noirs, les 2° et 3° largement
tachés de bleu vert. ,
Eure : Évreux (Mocquenrs); Marne: Champfleury; Seine-et-Oise : Créteil,
Montmorency, le Vésinet (Sxcnm.); Seine-et·Marne : Melun (Bac); Loiret:
Orléans; Saône-et-Loire : Mâcon; Finistère : Fouesnant, Morlaix (lliinon)
Loire-Inférieure : Nantes; Ilaute-Loire : Le Puy (MANr·:vAx.); Allier : Bayet,
Broût-Vernet; Vosges (Perou); Bas-Rhin : Bischenberg, Scherwiller (M. Ktcm).
(I) Pour les variétés de coloration du C. rwscincta, voir ,1e tableau des Q (n° 6 du pré-
sent tableau).

94 FAUNE DE FRANCE. - m’MÉ1voi>TÈnEs.
Genève (Sxcnst). Isère; Drôme : Dieulefit (F. Bcnxnan); Var : La Sainte-Baume
(A. DE Psaum), Amplepuis; Hte—Ga1·. : Toulouse. —Alpes mé1·idionales, région
méditerranéenne en Europe et Af'rique du Nord.
Probablement assez commun dans le centre de la France, le bassin de la
Seine et les Alpes. Rare ailleurs; semble manquer sur notre littoral méditer-
ranéen.
Biologie - Enstix (1929, p. 118) l’a obtenu d'une tige de Ronce, sans pou-
voir identifier l’hôte; il décrit le cocon. D’autres auteurs indiquent les hôtes
suivants : Odynerus (Microdynerus)nugduncnsis (Fmnss) ; Osmia aenca, Osmia
Giraudi (FREY·GESSNER).
20. C. (GOI10Gl1I‘ySiS) mediocris DAm.noM. -—H. DU BUYss0N, 1891, p. 401;
DMLA Touun, 1892, p. 77; Bxscnors, 1913, p. 43; C. (üonochrysis)
subsinuata. Mano., TRAUTMANN, 1927, p. 130.
L. 6-9_ mm. - Forme et coloration très analoguesà celles de l’espèce
ci-dessus. Principales différences en plus de oelles_du tableau: ponctuation
plus forte, abdomen doré-pourpre, moins brillant; marge apicale dorée
dans les deux sexes, précédée de 14 fossettes vert-doré, ovales, séparées,
, Sternites noirs à reflets dorés (fig. 150-153).
Toute la France, sauf peut-être la Bretagne, le Nord-Est et les Alpes. Corse.
—— Italie, Autriche, pourtour méditerranéen. Assez commun.
21. C. (Gonochrysis) elegans LEP. (type au Muséum de Paris). — R. DU
Burssoiv, 1891, p. 408; pl. XXV, 8; DALLA TORRE, 1892, p. 58; Bxscnosr,
1913, p. 42; TRAUTMANN, 1927, p. 129.
L. 6-10 mm. -— Tête bleue ou verte, thorax bleu ou vert chez le gi, avec
le pronotum et les aires latérales du mésonotum dorés chez la Q. Abdo-
men doré, sa marge apicale généralement noirâtre. Forme allongée, cylin-
drique, convexe. Dessus du corps densément et uniformément ponctué-
réticulé. Pubescenee blanchâtre, dense et assez longue. Tête d'un bleu-
noir, presque carrée, tachée de vert sur la face et au bord des yeux. Aire
· médiane du mésonotum noirâtre, scutellum et postscutellum bleus ou verts.
' Abdomen à 2° tergite parfois finement caréné chez les Q . 10-12 fovéoles
petites, noiràtres, espacées (fig. 154, 155). Sternites noirs, à reflets
pourpre-doré. Marge apicale arrondie, ce qui place cette espèce dans le
tableau des Holochrysis.
Assez commun sur notre littoral méditerranéen, surtout dans les zones sa-
blonneuses. S'avance çà et là dans l’intérîeur : Hte-Gar.: Toulouse (Sicusn,
commun); Gard : Nîmes (Licxxrnusrsm); Pyr.-Or. : Perpignan; B0uches-du-
Rhône : Pas·des· Lanciers, Miramas (Fcmon); Hérault: Montpellier (Licnrsx-
STEIN, commun); A|p.·Mar. : Vence (FEIITON). —— Pourtour méditerranéen, Por-
tugal.
Biologie. - La collection Fnaron porte sur cet insecte une note manuscrite ·
ainsi conçuezrefermant un nid d'0smia criszam, en juin, avec des grains de
sable, après l'avoir débouché et exploré.

cnnrsimrz. 95
22. C. (üonochrysîs) emargînatula Srm. — H. DU Buvsson, 1891, p. 320 ;
pl. XXIV, 12, 13; DALLA Toann, 1892, p. 58; Bxscnorr, 1913, p. 42,
'l`nAu·r1~umN, 1927, p. 131.
L. 9-12 mm. — Tête et thorax bleus,tcrnes, avec des plages vertes,
146
149 Q ws
  Qc
Fm. 146,147. Chrysis gracillima, Q. -—— 148, 149. Id., C". — 150, 151. C. mediocris, Q. —-
152, 153. Id., çj'. —-· 154, 155. C. clegam, d Q. — 156, 157. C. emarginatula, Q.
Abdomen pourpre foncé, doré clair chez certains (j'. Forme et sculpture
de l’espèce précédente. Tête bleu-noirâtre, face bleu vif chez les Q , verte
chez les (5*. Taches vert-cuivré du thorax peu brillantes. Marge apicale de
la Q très spéciale (fig. 156, 157), les fossettes d‘un noir violacé, très ·
enfoncées, séparées par des carènes, la marge d’un bleu—noir. Chez le O',
_ les fossettes sont larges et courtes, noires, et la marge apicale est pourpre,
échancrée au milieu (fig. 158, 159). Sternites à reflets violacés (Q) ou
dorés (çj').

96 FAUNE DE manon. — nrmiâxorriznss.
Alp.—Mar. : Saint-Dalmas-le-Selvage (L. Gnauvocnt); Basses-Alpes : Digne,
IV-1935 (MA1:1·nnv) Hautes-Alpes :Barcelonnette (R. Bnnoxsr), Serres (hounann),
Durbon; Var (As. on Psaum); B.·du-R. : Marseille (As. DE Psaum); Aude 1
Carcassonne (Mnvsnsn); Pyr.-Or. : Montlouis (Fnarox, 1901, 10 (3* et 4 Q). -
Espèce très rare en France, semble un peu moins rare en Espagne et au
Portugal.
Biologie. — Fnurox l'a obtenu de nids de Ccramins lusitanicus (Masaridae).
Également parasite d’Ant/zidium camrigense (Apidae), d’après Gmwn.
23. C. (Gonochrysis) versicolor Srnv. - C/zr·ysz`s versicolor R. nu Buvssox,
1891, p. 411; pl. XXV, 6; DALLA Toxmu, 1892, p. 105; — C. (Gonochrysis)
versicolor Biscnorr, 1913, p. 43; C. (üichrystk) versicolor Tnaurnaxn,
1927, p. 135.
L. 5-7 mm. —- Tête bleue, thorax et abdomen dorés ou vert-cuivrés,
le tout peu brillant. Forme courte. Points réticulés gros et denses sur le
thorax et le premier tergite abdominal, plus lins et serrés sur le reste de
l’abdomen et sur la tête. Pubescence blanchâtre, assez longue. Vertex bleu,
front et face verts ou cuivrés. Antennes à reflets violacés, couvertes de poils
blancs très courts. Thorax variant de vert-cuivré [<j‘ et quelques Q) à
doré (majorité des Q). Aire médiane du mésonotum et postscutellum
vertfbronzé. Abdomen de la couleur du thorax, pourvu d'une carène
médiane longitudinale fine et nette sur les deux premiers tergites. Marge
apicale dorée, étroite, assez semblable dans les deux sexes, générale-
ment un peu éehancrée au milieu (fig. 160, 161). 16 fossettes petites,
bleuâtres, ouvertes en arrière. '
Seine-et-Oise : Montmorency (Scam.); Saône-et-Loire: Mâcon (Fnauanv);
Haute Savoie : Annecy (Fxmiaav); Hte·Garonne : Toulouse (ltlanqusr); Aveyron:
' St-Afïrique (Ramon); Hérault: Montpellier, Sète, Lamalou-les·Bains (Lzcarm-
srnm); Pyrénées-Orientales : Ossèja (R. Bnxoxsr); Vaucluse : Folard, Carpen-
tras (Marranv); Drôme : Nyons (Ravoux); B.-du-Rh. : Marseille (Aa. ns
Psaum), Miramas (Fnnron); Port-St·Louis-du-Rhône (Pxcnor); Var : Callian
(l.1.BERLAND)§ Basses-Alpes : Annot (Gnwvoosn), Digne, Vl·1935 (Marrrmv),
Hautes-Alpes : le Monétier, Aiguilles (Bsivoxsr); Alpes-Mar. : Saint-Martin-de-
Lantosque; —— Suisse : Genève. — Rare. —- Région méditerranéenne et sud
de la chaîne alpine.
Biologie. —— R. DU Buvssox le signale, sans autre précision, comme parasite
de Celonites api/'ormis (Masaridac).
24. C. (Monochrysis) Leachii Snucxann. ——- R. nu Buxssox, 1891, p. 417;
pl. XXII, 1 à 4; DALLA Toune, 1892, p. 75; Bxscuorr, 1913, p. 44;
· ` TMUTMANN, 1927, p. 132. _
L. 3,5-5 mm. -— Doré brillant; tête bleue (doré-pourpre chez la var.
corsica Buxss.); métathorax, bords postérieurs du pronotum et des ter-
gites abdominaux bleus. Corps petit, convexe, trapu. Tête, thorax et
premier tergite abdominal densément ponctués-réticulés, le reste finement
ponctué. Pubescence grise, courte et dressée. Tête à vertex bleu, face et

cnnvsinuz. 97
front généralement dorés ou vert-dorés. Le plus souvent, le 1"tergite
abdominal a seulement deux taches dorées latérales, le reste étant bleu
foncé, mais certains exemplaires de Corse et d‘Espagne ont le bord
postérieur seul bleu ou vert.
Très voisin de l’espèce suivante, C. succincte, et surtout de sa variété
Gcrmari dont il ne diffère que par la ponctuation abdominale et la taille
en général plus faibles, et le premier tergite abdominal taché de bleu.
La marge apicale, anguleuse chez la Q (fig. 162, 163), presque circu-
laire chez le 5* (fig. 164, 165) est beaucoup moins variable que celle du
C. succincta. Sa couleur est d‘un bleu vif, plus rarement violacée ou
dorée. Fossettes vertes ou bleues, petites, arrondies, espacées.
Forme typique. —- Seine-et-Marne : Fontainebleau, Montereau (Bau);
Bas·Rhin : Bischenberg (M. KLmx); Char.-Inf. : Cognac (ni: GAULLE); Allier ;
Bayet, Chassignet (R. ou Buvssox); Haute-Loire : Tence, le Puy (MANEVAL):
Tarn : Castres (Rieanr); IIte~Gar. : Saint-Béat, Villemur, Auterive (Ptnxaur);
Suisse : Genève, Nyon; llaute-Savoie : St-Gervais (Licnrsssrsnv), Annecy
(l·`LAnAnv); Pyr.-Or. : Banyuls·sur·mer (R. Dsxxs); Hérault : Montpellier
(Lxcxmcnsrsiu); Vaucluse : Avignon (Cnoewr); Drôme : Nyons (Ihvoux);
B.-du-R. : Marseille, Pas-des·Laneiers (Fsarov); Var : llyères (AB. ne Pzmuiv),
Saint-Raphaël : assez rare (F. Bsnmnn), Callian : assez commun (L. BERLAND).
` — Pourtour méditerranéen, Alpes méridionales. Assez rare. Remplacé en
Corse par la forme suivante : ·
var. corsica R. ou Buvsson. — Tête doré-pourpre.
Corse : Bonifacio, Propriano (Fsnrox). Rare.
Biologie. — Parasite observé à l'entrée des nids de petits Sphégides terri-
coles : Crabro (Tracheliocles) quinqucnotatus (Gnmoi, 1934, p. 35), Diedontus
minuzus (Inn. ; p. 50), .Mlscophus bicolor (TnAU1·MA1vN, 1927).
25. C. (hîonochrysis) succincte L. —- R. nu Buvssoiv, 1891, p. 421;
pl. XXII, 12 et 13, pl. XXV, 10; DALLA Tonus, 1892, p. 98; C. (Mono-
chrysis) succincte Bxscnorr, 1913, p. 44; C. (Tctrachrysis) succincta
Tnaurmmu, 1927, p. 157 (').
L. 4-8 mm. (6à 10 chez les Q de la var. Gribodoz'). — Tête, pronotum,
écussons et segment médiaire bleu foncés ou violaeés chez les Q, souvent
verts chez les (jf. Bord antérieur du pronotum, ou simplement deux
taches, mésonotum et abdomen dorés -— pourpres chez les Q, vert-dorés
chez la plupart des (jf. Face bleue chez les Q, verte ou cuivrée chez
les 5*. Tête, thorax et abdomen densément ponetués-réticulés. Pubes-
eencc grise, dressée. Abdomen parfois légèrement caréné sur sa ligne
médiane, 12-14 Iossettes allongées, noiràtrcs, séparées. Marge apicale
(l) Espèce très variable, le C. succincte se rapproche beaucoup du C. (âlonochrysis)
Lcachii parla majorité des Q, et d’autre part du C. (Telrachrysis) Grohmarmi par quel-
ques Q de la var. bicolor. ll nous a. paru plus commode de conserver, comme
Bxscnorr, les affinités apparentes chez le plus grand nombre rfexemplaires.
7

98 FAUNE DE FRANCE. — HYMÉNOPTÈBES.
très variable (fig. 166 à 169). généralement trisinuée et bronzée chez
les Q, ondulée et 1* dorée chez les (5* (fig. 170 à 173).
Forme typique. - Très commune dans toute la France et en Corse. Ne
. 160 158  
M      
157 169 171 173
    [64 165
Fm. 158, 159. C. emarginatula çj'. — 160, 161. C'. versicolor, @"Q. — 162, 163. C'. Lcachie
Q. ·—- 164, 165. Id., çj'. —- 166, 167. C. succincte, Q typiques. — 168, 169. Id., Q.
var. bicelor. —- 170 à. 173. Id., gj'. — 174, 175. C. aestiva, var. micvta, Q.
semble guère dépasser 1000 mètres en montagne ('). — Toute l’Eur0pe, Afrique
du Nord, Perse, Sibérie. ,
(1) Le seul exemplaire que j’ai vu de provenance plus élevée est un individu pris
au col du Lautaret par M. L. Gnuuvoem.

cuavsmns. 99
var. DÃCOIOILEP. — Presque aussi commune que la forme typique, sauf dans
le Nord de l‘Eur0pe.
var. Germari NVESMAEL. — Aveyron :St-.\fl'rîque (Ramon); Allier : Fourillos,
très rare (R. nu Buvsson); Pyr.-Or. : Banyuls-sur-mer (Il. Denis); Hérault :
Montpellier (hxcxrrnxsrsm); Drôme : Nyons; Basses-Alpes : Digne; Vau-
cluse : Apt; B.-du-Rh. : Marseille (An. ne Psaum); Var : La Seyne (Lonnsmo);
.\lp.·Mar. : Cannes, St-Martin de Lantosque; lIautes·.\lpes : Aiguilles (I1.
Bnxoisr); Haute-Savoie : Annecy (Fmumv); IIaute—Garonne : St-Béat (Runner);
Genève; Corse : Bonifacio (Fenrom). - Rare en France, plus commun en Italie
et Dalmatie. Région méditerranéenne.
var. Gr1bodoI.\n. ne Penmx. — Maine-et-Loire : St·Rémy-la·Varenne, assez
rare (R. ou Buvssox); Char.-Inf.; St-Palais; Ilte-Gar. : Auterive, Castanet,
Villemur, Sl.-Béat (llxnwr); Hérault : Palavas, Lamalou-les-Bains (Licnren-
srxzm), Montpellier; Vaucluse : Avignon (Cuonwr); B.-du-li. : Marseille; Var :
Sainte—Baume, Hyères, les Sablettes; Corse : assez commun à Bonifacio
(Fnnrox). -— Suisse : Genève, Nyon. Sud de l‘Europe, assez rare.
var. Friwaldskyi Mocsxnv. —· Rhône : Villefranche (Vznnonm); Ilèrault :
Montpellier (hicsnsxsreix); Camargue (hxcurnxsrem); Hautes-Alpes 1 le Lau-
taret (Lxcmsusrsiiv); Basses-Alpes : environs de Gap (ni: GAULLE); — Hongrie,
Italie, Algérie. Très rare.
Biologie. — Celte espèce si banale est encore très peu connue. Les seuls i
élevages suivis concernent la var. bicolor, obtenue du nid d’Osmia pariczina par
Swuru (1862) etla var. Friwaldskyi, éclose de nids de Mimesa unicolar (Sphégide)
dans des échalas de vigne (d‘après VERMOREL, cité par It. ne Buvssox).
D`autres éclosions proviennent d'Odynerus (Iloplopus) spinipes (Fnev-
Gcssven) (var. àicolor), et d’Odyncrus (Lionotus) Danlici (Gmwn) (var. Germaril.
.\ Escalfarels (B.-Alpes) Fsnrox a vu la forme Germari creuser Ie sable, sans
pouvoir suivre son trajet. Enfin Tnnurunxn (1927) indique brièvement Tachysp/lex:
nitidus comme hôte de l'insecte typique en Sicile. Anxom (l908, p. 17), observe
que C. succincta se trouve toujours près des nids de Tachysphez pectinipcs.
Dans la coll, Licnrexsrmx, C. succincta porte l'indieation « Coque de Tac/lytes »,
Les hôtes paraissent donc très variés, rubicoles ou terricoles.
Section Trichrysis.
Trois dents bien nettes à l`apex de l'abdomen. Groupe surtout représenté en
Amérique tropicale et Océanie. Quelques espèces en Afrique et aux Indes, une l
seule en Europe :
26. C. (Trichrysis) cyanea L. —- R. nu Burssox, 1891, p. !136;pl. I, 3, 4,
9; ll, 11 b (cocon), 15; XXV, 14 (larve); XXVI, 5; DALLA Toune, 1892,
p. 53; Btscnors, 1913, p. 45; TRAUTBIANN, 1927, p. 136.
L. 3-8 mm. — Entièrement bleu ou violacé, avec des reflets verts sur
la face, le pronotum, les côtés du mésonotum et de l’abdomen. Les indivi-
dus de la région méditerranéenne sont en général entièrement violacé
terne. Uno carène médiane, assez forte, sur les deux premiers tergites
abdominaux et l’apex du troisième. 12 fossettes noires, grandes, ouvertes
en arrière (fig. 176 à 179).

_ 100 menu en rnnncu. - avmânorriznns.
Commun dans presque toute la France, surtout dans le centre et les mon-
tagnes où il remonte assez haut (Haute-Savoie : Chamonix; Hautes-Pyrénées :
lac d’Orédon, 1.850 m.), Moins abondant au midi, où il semble voler peu en plein
jour et s`obtenir surtout par l’élevage. Assez commun en Corse (Sxcnrr,
_ Fantoni.), —- Toute l'Europe, Nord de l'Asie.
Biologie. —- Pour autant que l’on sache, cet Insecte s’attaque surtout à des
Hyménoptères rubicoles, et en deuxième lieu seulement à des hôtes du vieux
bois ou des murailles. Ce comportement le rend plus facile à élever que les
Chrysides terricoles, si bien que l’espèce est très étudiée : les élevages les plus
probants sont relatés par Wnsrwoon (1839), Duroua et Peams (1840), Gonnmu
(1858), p. XliI,Su1rn (1862), Gmane (1861), R. nu Bnvssox (1891), Hôrrnnn (1908),
Hnvennoasr (1916, p. 369), Eivsnuv (1922, p. 4), Mxcnru (1929, p. 42), Gimvox (1931,
p. 50)., et Manâcaai. (1936).
l/hôte le plus souvent cité est Trypoxylon figulus. Parmi les autres Sphé-
gides rubiooles, les espèces suivantes donnent asile à C/zrysis cyanea : Try-
poxylon attenuatum (Gamvox), Cemonas unicalor (Gonnmu), Nitela Spinolae
(Gmnun, avec doute), Solenius rubicola (Ensmn).
Les Mellifères sont parasités un peu moins souvent, semble-t-il. Toutefois,
la première citation en date (\’\/`ssrwoon, 1839), rapporte, d’après un correspon-
dant de l'Ent0m0l0gical Magazine, que G. cyanea mange la larve du Chelostoma
(Eriades) florisomme. Smra (1862) élève le Chryside à partir du même C.
florisomme. D’autres Abeilles sont signalées comme hotes avec moins de
certitude : Osmies ruhicoles (Duroun et Permis), Osmia aenea, Giraadi (Fnev
Grzssnen), Eriades tr·ancorum(R. Fôasws).
Enfin, les Odynères paraissent rarement attaquées : seul Odyncruspariezum
est indiqué par Edmond ANDRÉ (1894).
R. on Buvsson figure la larve secondaire et le cocon du Chryside (pl. II,
fig. 11 b,14, 15 a et b, 25). Exsrnv (p. 120 et 121) figure aussi la larve secondaire
et donne la durée de nymphose égale à 32 jours (du 27-I au 4-Ill). Mxcam.1
donne un mois au total (du 13-Vll au 14-VIII) entre la ponte de l’œuf et l’éclo—
sion. D’après ce dernier auteur, la larve du C/zrysis commence par manger celle
du Trypaxylon, puis dévore le jour suivant les Araignées paralysées formant
les provisions du Sphégide. Ce serait jusqu’ici le deuxième cas connu d'un
Chryside s’attaquant à autre chose que la larve de l'hôte. D`autre part, Havan-
uonsr dit avoir vu la larve manger l‘œuf du Trypoxylon, puis les provisions.
Parasite s. —- On a signalé comme éclos du cocon de C. cyanea les Hymé-
noptères suivants : Euryzoma zibialis (R. ou Buvsson), Melitzobia Szrandi (VVOLFF
et Kamen, 1920), Holocryptus c0nfect0r(ENSI.1N, 1929).
Section Tetrachysis.
Groupe hétérogène, comprenant la grande majorité des C/trysis, Les espèces
entièrement bleues ou vertes sont presque toutes tropicales ou subtropicales, _
les autres paraissent présenter leur centre de dispersion en Asie Mineure et en
Grèce

cnnvsrnm. 101
Txntnxc mas izsrizcns.
1. Corps entièrement bleu ou vert, même sur l`abdomen .... 2
— Au moins un segment doré. ............ 6
2. Abdomen bleu, ou bleu-vert, sans aucun reflet doré .... 3
— Abdomen vcrbdoré, à reflets dorés surtout visibles sur le troi-
sième tergite .................. 5
3. Base du second tergite abdominal assombrie, mate, les points
étant beaucoup plus serrés dans cette zone. . . nitidula, p. 105
- Base du second tcrgite luisante, de même couleur que le reste et
à peine plus ponctuée ............... 4
4. Second tergitc sans carène médiane. En plus des quatre dents,
deux dents latérales émoussées (fig. 232). . fascîata (var.), p. 123
— Second tergitc caréné longitudinalement . . . îndîgotoa, p. 105
5. Abdomen entièrement vert»doré, scutellum bleu ......
.............. ignita var. comte, p. 116
— Abdomen vert-doré, scutellum vert clair ou doré ......
........... . . . . scutellaris (var.), p. 121
— Abdomen vert—d0ré, à marge apiealc bleu foncé. Tres rare. . .
................ analis (var.), p. 111
6. Au moins un tergite abdominal entièrement vert ou bleu . . 7
· - Abdomen sans aucun tergite entièrement vert ou bleu .... 21
7. Premier Qtergite bleu, ou vert doré, le troisième doré .. . 8
— Premier tergite franchementdoré,Ietroisièmcbleu ouvert. . . 10
8. Premier tergite bleu ou vert, sans reflets dorés, sauf parfois une
mince ligne apicale dorée ......... fulgida, p. 105
-- Premiertergite verbdoré. Variétés rares ........ 9
9. Troisième tergite convexe, peu ou pas caréné .......
. . . . . ........ îgnita var. uncifera, p. 116
—- Troisième tergite fortement caréné, déprimé de part et d'autrc
de la carène longitudinale (fig. 210, 211) .........
. . . ....... . . inaequalis var. placida, p. 114
10. Premier tergitc doré sur sa marge postérieure seulement, le
reste bleu ou vert. Rare. .... virîdula var. integre., p. 108
-— Premier tergite entièrement doré ou vert doré ....... 1 1
11. Pronotum franchement doré ............. 12
—- Pronotum bleu, vert ou vert doré ...... · ..... 17
12. Une large bande bleue à la base du deuxième tergite abdominal
(fig. 182,183) ............ semicincta, p. 106
— Deuxième tergite sans bande bleue. . · ....... 13 `
13. Mésonotum entièrement bleu . . rutîlans var. aurotecta, p. 111
-—- Mésonotum en grande partie doré (vîridula et variétés) .... 14
14. Front bleu ou vertfoneé. 'l`aille 7-9 mm .... viridula, p. 107

102 FAUNE DE FRANCE. ——- avnxiâxorrènxas.
— Insecte ne réunissant pas ces caractères ......... 15
' 15. Front doré ou vert doré .............. 16
—— Front bleu ou vert, taille 5-7 mm, forme très gèle ......
........... viridula var. cingulicornis, p. 108
16. Front doré-pourpre, aire médiane du mésonotum sans tache
dorée ........, viridula var. maculîfrons, p. 108
— Front, aire médiane du mésonotum et du milieu du 3* tergite
abdominal tachés de vert-doré. Très rare .·......
........... viridula. var. intermedia, p. 108
17. Troisième tergite vert—doré. Espèce de forte taille (8-11 mm.)
rare .............. chrysoprasina, p. 108
. — Troisième tergite bleu ou vert, taille généralement plus faible
...................... 18
18. Dents apicales du troisième tergite très émoussées (fig. 187).
Face inférieure du funicule antennaire rousse .... . . .
........... viridula dl var. pyrrhina, p. 108
— Dents triangulaires, très visibles. Funicule entièrement noir. . 19
19. Espèce large, peu luisante. base de l‘abdomen aussi large que le
thorax .................... . 20
— Espèce étroite, luisante, base de l`abdomen moins large que le
thorax ................ rutilans, p. 110
20. Pronotum et scutellum bleus ...... splendidula, p. 110
— Pronotum et scutellum verts ou vert-dorés ........
........... splendidula var. dominula, p. 110
21. Tête et thorax entièrement bleus ou verts ........ 22
— Au moins un segment thoracique doré .... . ..... 40
22. Troisième tergite abdominaltaché de bleu ou de brun sur le milieu
ou sur la marge apicale ............... 23
—- Troisième tergite entièrement doré .......... 30
23. Troisième tergite bleu, avec deux taches latérales dorées parfois.
réunies en demi-cercle postérieur. Hare. . . Ramburi, p. 107
— Troisième tergite doré, avec la marge apicale d’autre couleur. . 24
24. Marge apicale brune, ou noir-violacé ...... · . . ..·. · 25
—— Marge franchement bleu-vif ou bleu-violacé ....... 26
25. Joues longues, parallèles (fig. 20h), 3° article antennaire métal-
lique .............. aestiva (var.), p. 113
— Joues courtes (fig. 192), 3° article antennaire noirâtre. Rare. .
................. interjeeta, p. 111
26. Carène frontale transversale indistinete, 3° article antennaire
plus grand que le 4** (fig. 196) ........ analis, p. 111
— Carène transversale bien distincte, 3* article égal au ff (fig. 199). 27
27. Thorax bleu foncé, terne, avec quelques taches vertes. Taille
5-10 mm .................... 28
— Thorax bleu verdàtre à reflets cuivrés. Taille 8-f1 ...... 29

cuavsxnu;. 103
28. Taille 6—10mm.Ponctuation abdominale modérée. sybarita, p. 112
-— Taille 5—6 mm. Ponctuation abdominale très forte ......
............. sybarita var. pusilla, p. 112
29. Ponctuation fine et serrée, corps à pubeseence courte, espacêe.
............. sybarita var. Perezi, p. 112
— Ponctuation forte et large, pubescence très visible .....
............ sybarita var. valaisiana, p. 112
30. Base du premier tergitc abdominal largement tachée de bleu ou
de vert-doré. Rares ........... _ ..... 31
— Base du premier tergite dorée ............ 32
31. Base du premier tergite d’un vert bleu; tergites peu ou pas
carénés ............... insoluta, p. 112
— Base d’un vcrt—doré; tergites 2 et 3 très fortement carénés. .
............ inaequalis var. pfacîda, p. 114
32. Dents apicales internes seules bien visibles, les externes en
angle obtus (fig. 202, 203) ........ aostiva, p. 113
- Les quatre dents apicales bien distinctes ........ 33
33. Dents réunies à l`apex, les externes très éloignées du bord de
la marge (fig. 205, 206) ........ eomparata, p. 113
— Dents normalement espacées ............ 34
34. Second et troisième tergites abdominaux très fortement carénés
en long, les dents apicales très aiguës (fig. 210, 211) .... 35
—— Second et troisième tergites peu ou pas earénés; dents apicales
peu effilées .................. 36
35. Troisième tergite fortement déprimé de chaque côté de la carène I
(fig. 210, 211) Espèce commune. ..... inaequalis, p. 114
— Troisième tergite entièrement convexe (fig. 216); second tergîte
orné d’une tacl1e bleu foncé sur le milieu. Très rare ....
_ ............. ignita var. infuseata., p. 117
36. Abdomen court et très convexe, notamment sur le dernier tergite
(fig. 193 à 195); petite taille (4-6 mm) ; espèce rare. înterjecta, p. 111
— Abdomen allongé, le dernier tergite plus cffilé cn arrière
(fig. 207), taille généralement plus grande ....... 37
37. 5* : 3° article antennaire court, égal au 2° et au 4* (fig. 208). Q :
angles latéraux postérieurs du segment médiaire étroits, recour-
bés en arrière (fig. 212). Tête pas plus large que le pronotum.
Espèce méditerranéenne, assez rare ..... cerastes, p. 114
—- (jf : 3° article antennaire nettement plus long que le 2° ou que
le 4° (fig. 209). Q : angles latéraux postérieurs du segment
médiaire larges, peu incurvés en arrière (fig. 213), tète générale-
ment plus large que le pronotum. Espèces très répandues . . 38
38. Pattes, mésopleures et sternites abdominaux bleus ou verts. .
................... ignita, p. 116
— Mésopleures et sternites abdominaux dorés ou d’un vert doré 39

104 muse un rnaxcs. — uvmiêxoxrriznxzs.
39. Ponctuation du second tergite abdominal assez espacée, surtout
au milieu, les points séparés par des intervalles lisses au moins
aussi larges que les points (fig. 214) .... îgnîta var. 1*utiIi·
ventris (taille 5-10 mm.) et longula. (taille 10,5-13 mm.), p. 117
—— Ponctuation médiane du second tergite très serrée, les inter-
valles plus étroits que les points (fig. 217). . . Ruddiî, p. 118
40. Tête dorée ou vert doré. Espèces rares ......... 41
—— Tête bleue ou vert foncé .............. 44
41. Dents du troisième tergite abdominal très particulières, laté-
rales, de telle sorte que les côtés de la marge apicale sont nette-
ment exeavés (fig. 218 à 221). Très rare .... încisa, p. 120
——- Dents apicales situées normalement .......... 42
42. Petite taille (4-6 mm), 3** tergite Q nettement déprimé (fig. 222,
223) ................ varidens, p. 120
-— Taille supérieure à 6 mm, 3° tergite Q convexe ...... 43
43. Troisième tergite vert-doré, à marge apicale bleue .....
.............. chrysoprasina (var.], p. 108
—- Troisième tergite et dessus de la tête dorés clairs en entier, ou
vert dorés .............. pulchella, p. 124
— Troisième tergite de même couleur que les précédents, dessus
du corps entièrement pourpre. Très rare .........
............ pulchella var. Dusmeti, p. 125
44. Pronotum entièrement doré. . . : ......... 45
— Pronotum bleu, ou doré taehé de bleu ou de vert ...... 48
45. Base des second et troisième tergites abdominaux bleue. . .
................ semicincta 0*, p. 106
— Second tergite entièrement doré ........... 46
46. Troisième tergite bleu, taehé de doré. Rare ........
.......... Ramburi var. chrysostîgma, p. 107
— Abdomen entièrement doré ............. 47
47. Parties dorées pourpres, ainsi que la face ........
.......... Grohmanni var. pyrophana, p. 121
— Parties dorées verdâtres, face verte ..........
......... Grohmannî var. virîdimaculata. p. 121
48. Scutellum bleu ou vert .............. 49
—— Scutellum et postscutellum dorés .......... 50
49. Troisième article antennaire métallique, fémurs antérieurs dorés,
abdomen peu ou pas caréné, son troisième tergite non déprimé.
. ........... succincta var. bicolor, p. 99
— Troisième article antennaire noir, fémurs antérieurs bleus ou
verts, abdomen caréné longitudinalement, son troisième tergite
un peu déprimé ........... Grohmanni, p. 120
' 50. Base des tergites 2 et 3 bleue ..... semicincta C5', p. 106
—- Abdomen entièrement doré ....... scutellaris, p. 121

\
cunvsxnxn. 105
27. C. (Tetrachrysis) nitidula F. — R. nu Bursson, 1891, p. 485;
pl. XXVII, 3; D.u.t.x Tonnn, 1892, p. 80; Biscnorr, 1913, p. 56; Timor-
usmv, 1927, p. 141.
L. 7-12 mm. -— Tête et corps bleu-indigo, à reflets verts plus ou
moins étendus; base du second tergite toujours assombrîe. Corps très
convexe, densément ponctué. Pubescence blanchàtre, assez longue. Abdo-
men fortement earéné sur sa ligne médiane, le troisième tergite un peu
déprimé de chaque côté de cette ligne, 16 fossettes courtes, noires,
serrées. Dents moyennes, régulières. Dessous du corps et pattes à
reflets verts plus ou moins dorés.
Paris (?) (coll. Bosc); Allier: Broût—Vernet; Drôme: Nyons; Hérault:
Montpellier (Licursnsreix); Vaucluse : Avignon (Cnoswr); Gironde: Bor-
deaux (J. Pénez). Très rare en France. — Europe centrale et septentrionale,
Sibérie. Fxnnicius l’avait signalé d’Amérique, mais par erreur (Tn iurnmx, 1927).
Biologie. - Obtenu de nids d’0dynères du sous·genre Symmorphus :
O. nidulator (J. Pénzz), O. murarius (àxcxmuvn, Anrxex, Tnxnrunn), O. crassi-
comis (Cnonaur, d`après R. nu Buvssoiv, p. 486. cocon décrit). Rxnoszxowsxv le
Cite comme parasite d'Osmia mezallica,
28. C. (Tetrnchrysis) indîgotea Duroun et Psnnis. — R. nu Burssox,
1891, p. 490; pl. XXVII, 2; Daum Tonus, 1892, p. 72; Bxscnoss, 1913,
p. 53; Tnwrnxrm, 1927, p. 142.
L. 6-10 mm. — Espèce très voisine de la précédente. Principales
dilférences : couleur plus uniforme, bleue ou bleu-vert, sculpture du
second tergite abdominal homogène. Abdomen un peu moins convexe et
moins caréné. (Fig. 180, 181).
Eure : Evreux (Mocqusnvs); Environs de Paris : Le Vésinet, Saint—Germain-
en-Laye (Sicusx.); Seine-et—Marne : Champfleury (Sxcnm.), Melun, Vaux·le-
Vicomte (Bau); Loiret : Orléans (Méouxcxon); Allier : Broût-Vernet, le Vernet;
Saône-et—Loire : le Creusot; Nièvre; Vaucluse : Avignon; IIautes·Alpes :
Serres; Drôme: Nyons (Rxvoux); Pyr.·Or. : Banyuls-sur-mer(Pu1·oN, M. Kuzm);
Hte-Gar. : Toulouse (Rxnxur); Hérault : Montpellier; Var : Hyères (An. ne
Pznnnv); Alpes-Mar. : Vence (Fenrov). — Assez commun dans les plaines du
centre et les montagnes du midi; rare ailleurs. Europe septentrionale et
centrale, Sibérie.
Biologie. — Duroun et Pnnnxs (1810) l‘ont élevé à partir du nid d‘Odyner·us
(Hoplopus) lœvipes et figurent le cocon (pl. UI, fig. 45). Duroun cite également
comme hôte Odynerus rubicola. Ces deux Odynères nichent dans les tiges.
29.   (Tetrachrysis) fulgida L. -— R. ou Buvssou, 1891, p. 512; pl. II,
10 (œuf); XXII, 9, et XXV, 2; DALLA Tonus, 1892, p. G1; Biscitorr, 1913,
_ p. 51; Tnavrmnx, 1927, p. 175.
L. (3* Q, 7-12 mm. - Avant corps et premier tergite abdominal bleu
foncés (‘), rarement à reflets verts. Deuxième tergite abdominal et base
(I) Rarement, le premier tergite est doré le long du bord postérieur.

1
(
l
106 FAUNE ne nuance. —- uvnriinorrianns.
du troisième largement tachés de bleu chez les 5*, presque toujours
entièrement dorés chez les Q. Ponctuation forte et réticulée sur les parties
antérieures bleues, plus fine sur les tergites postérieurs dorés. Pubescence
jaunâtre, assez longue. Face généralement verte, vertex bleu. Premiers
articles des antennes à reflets verts. Abdomen large, très convexe, pourvu
d’une line carène dorsale médiane, plus accentuée sur le second tergite.
10 à 20 fossettes, rondes et séparées chez la Q, élargies et souvent con-
fluentes chez le 5*. Sternites bleus, à reflets dorés chez le 5*. Dents apicales
équidistantes, très visibles.
Assez commune.dans presque toute la France, surtout dans les régions
humides et boisées; abondante aux environs de Paris, dans les Vosges, ele ....
Corse : Ajaccio. — Europe centrale et méridionale, Scandinavie, Turkestan.
Parait manquer en haute montagne et dans certaines parties du littoral médi-
terranéen.
Biologie. — Parasite d’©dynères ou de Sphégides nichant dans les murs,
les talus verticaux ou les tiges creuses. Smrru et Bu.1.m>s l'ont élevé à partir de
nids d’O dynerus (Hoplopus) spinipes. Mocsmv (1879) l`a vu pénétrer dans les
terriers d'O. (Symmorphus) cmssicornis. Les citations de Laurnrcur sur O.
(Symmwphus) murarius et O. (Ancistrocerus) parietum sont plus sujettes ai
caution. R. no Buvssox (1891-96, p. 512) l'a obtenu d’éclosiou des cellules de
Trypoxylon figulus et décrit la pupe. Il l'a observé pénétrant dans le nid de
Crabro cephalotes. Enfin, Amvotn (1908, p. 17) l’a observé souvent près de nids
d'0smia fulvivenzris dans un poteau,
SO. G. (Tetrachrysis) semicincta LEP. — R. nu Bovssoiv, 1891, p. 516;
DALLA Tomin, 1892, p. 91; Bxscnorr, 1913, p. 59; TMUTMANN, 1927, p. 169.
L. 5* Q 6-8 mm. —- De couleur bleue dans les deux sexes: vertex,
mésonotum, base des premier et troisieme tergites abdominaux, tiers
_ antérieur du second tergite orné d’une bande bleue légèrement échancrée
en arrière (fig. 182-183). Le reste de la face dorsale est doré-verdâtre chez
le 5*, y compris le milieu du troisième tergite. La Q a ce tergite entière-
ment bleu, et les parties dorées sont plus rouges. Pubescence courte,
jaune. Face bleue, avec une bande verte autour des ocelles. Abdomen peu
on pas caréné. Fossettes petites, rondes. Dents apicales très obtuses chez
la Q , réduites à des ondulations chez le 5*. Sternites bleus. '
Hte-Gar. : Toulouse (Minceur), Villemur (Rxnxnr); Aveyron: St-Affrique
(Ramon); Hérault: Béziers (Mnnoner); Montpellier, Lamalou-les-bains (Linu-
·reNs1·nuv); Pyr.-Or. : Banyuls-sur—mer (R. Denis); Vaucluse : Avignon, Sorgues
(Gmuvcxzn), Folard; Drôme: Dieulefit(F. Beiwaan); B.-du—R.: Marseille, Mira-
mas, Pas des Lanciers (Fearox); Var: Hyères, les Sablettes (An. ne Psaum),
St—Raphaël, Ste—Maxime (F. BERNARD); Alpes-Mar. : St-Vallier (J. GAzAcNAmn);
Basses-Alpes: Annot (L. Gaauvocer). - Espagne, Portugal, Afrique du Nord
et du Sud. Assez rare.
Ce joli Chryside, seul de sa coloration en Europe, correspond à une série
<l’espèces indo-malaises très vivement colorées.

cunrsimts. 107
31. G. (Tetrachrysis) Ramburi Dxutncm. —— lt. ne Buvssox, 1891, p. 531;
DALLA 'l`onn¤. 1892, p. 90; Biscnorr, 1913, p. 58; Tnxummxx, 1927, p. 167.
L. 5* Q 7, 5-8, 5 mm. -— Caraetérisé par les deux taches dorées du
troisième tergite abdominal, rarement réunies en demi-circonférence
postérieure dorée. Forme typique : l`avant corps est d’un bleu terne avec la
face souvent verte.Abd0men court, très convexe, légèrement caréné, doré
_ foncé sur les deux premiers tergites. Dents apicales très courtes, obtuses,
Stcrnites abdominaux bleus.
Drôme.: Romans (E. Axonû); Basses-Alpes: Digne, VI-1935 (iltrrum). -—
Espagne, Algérie. Très rare.
var. chrysostigma Mocs. — Chrysis clzrysoseigrna lt. ou Buvssox 1891, p. 517;
Dm.A Tonus, 1892, p. 51; Brscnorr, 1913, p. 49; Tniuruaxx, 1927, p. 167.
(variété).
Thorax doré pourp1·e, parfois un peu verdàtre, sauf le postscutellum et le
segment médiaire qui restent bleus. Abdomen moins convexe que chez la
forme typique.
Allier: Broût-Vernet (R. ou Buvssox); Drôme: Nyons (Ravouxl. — Italie,
et probablement tout le pourtour méditerranéen. Très rare.
32. C. (Tetrachrysis) viridula Ii. -— (,'/trysis bidentata. R. DU Buvssox,
1891, p. 520; pl. XXIII, 3; - C. (Tetrac/zryszZs·} viridula DALLA Tonnn,
1892, p. 106; Bxscuorr, 1913, p. 61; Tnxurmxx, 1927, p. 16â.
Forme typique : 5* Q , 7-9 mm. —— Tête, segment médiaire et troisième
tergite abdominal bleu-foncés, ou vert·foncés, parfois un peu tachés de
vert clair chez les 5*, le reste du corps doré·pourpre, rarement doré-clair
chez les 5‘. Ponctuation moyenne et très serrée sur la tète, forte et un
peu réticulée sur le thorax et l’abdomen. Pubescence assez longue, gris-
jaunâtre. Face bleue ou verte. Abdomen convexe, nettement caréné sur
le second tergite. Marge apicale bleue ou bIcu·vert, à dents obtuses, très
variables, les dents externes toujours plus saillantes (fig. 184 à 188). 10 à
20 fossettes, petites et bien séparées chez la Q, plus profondes et con-
tiguës chez le 5l.
Toute la France: forme typique commune dans le centre et aux environs de
Paris, assez commune ailleurs. Remonte peu en montagne, la station la plus
élevée est St-D.1lmas—le-Selvage, à 1.300 m. (Alpes Maritimes) (L. Ga wvocst).
— Toute l’Europe, Afrique du Nord, Asie occidentale.
Dans la région méditerranéenne, on trouve avec le type _de nombreuses
variétés. Parmi celles énumérées plus loin, seules les trois premières m`ont
paru bien distinctes; il y a lieu d’abandonner les formes gamma An. ou Psaum,
fbnestrata An. ne Psnnm. consanguinea Blocs. etc..., difficiles ou impossibles à
séparer de la forme typique.
var. erythromelas Dxntnou, - L. 9-11 mm, dents apicales 5 Q presque
nulles. Front et thorax dorés. -— Finistère (llsnvxê); B.·ou-lt. : Aix (Boven ne
Foxscotoues); Marseille (Ansirtm, Pas-des·Lanciers (Fsnroxl, Le Beausset. -
Sicile. Très rare.

108 muse nn rnnucx. — HYMÉNOPTÈRES«
var. integre Fxan. — L. 8-11 mm., dents apicales presque nulles (fig. 188).
Front, thorax, premier et troisième tergites abdominaux bleus, fortement tachès
_ de vert. - Marseille (Fsnroiv, An. ne Psnmxv). — Espagne. Très rare.
var. pytrhina DAnx.noM. - L. 5*, 6-7 mm. Dents apicales très émoussées
(fig. 187). Thorax bleu ou vert, avec l’aire médiane du mésonotum bleue.
Ressemble à C. splendidala Rossi, s’en distingue par les caractères du tableau.
Les Q correspondantes ont le thorax de couleur normale. —- Peu commune
sur notre littoral méditerranéen et en Corse, remonte dans le Vaucluse à
Avignon et Folard. Sud de l’Europe.
var, maculihons Bnvssoiv. — Front doré, forme grêle. L. 5 Q, 7-9 mm. —-
Commun dans la région méditerranéenne, jusqu’à Nyons (Drôme). En dehors
de cette zone, trouvé à Villematier (Haute-Garonne) par Humor, et à St-Affrique
(Aveyron) par Ramon]
var. Intermedia Buvssox. — Front, milieu de l’aire médiane du mésonotum et
du troisième tergite abdo1ninaI vert-doré. L. 5' Q, 8-10 mm. - Aude : île
Ste-Lucie (F. Banmnn), Var. : Hyères (AB. ns Psaum). Très rare. Algérie.
var. cingulicomis Fôasrrn. —— Coloration du type, mais taille plus faible
(5-7 mm) et forme grêle. — Toute la région méditerranéenne, commun.
Remonte jusqu’en Côte-d'Or (Beaune, pris par Edmond Axomâ). Corse. ——
Grèce, Tunisie.
Bi ol 0 gie. —— Seule la forme typique est bien connue. L'unique observation
portant sur une variété reste celle de Fnnron (1896, p. 7) qui a vu une Q de la
var. erythromelas déboucher le nid d‘Odynerus (Hoplnpus) nobilis. L'hôte de
beaucoup le plus fréquent en Europe centrale paraît être aussi un Hoplopus,
H . spinipes, c'est-à-dire une Guêpe nichant dans les talus argileux. Cela résulte
des publications de \Vss1·wooo (1839), Cnarnmv (1869), Binwrs, Smxn, Fmzv,
Grssxsn, R. ou Buvssox, Antnaz (1905) et TMUTMANN. CnArMAN indique que
C. viridula dépose souvent plusieurs œufs (6 à 10) dans le même nid d'Odynère.
Annsnz montre que le Chryside peut ouvrir les cocons déjà fermés de son hôte
pour y pondre. R. nn Bnvsson (p. 520) décrit brièvement la coque du parasite.
D’autres Odynères sont signalées comme proie de G. viridula : Hoplopus reni-
formis (J. Prim-zz) et Ancistrocerus parietum (Boamms, R. DU Bnvssoiv).
Enfin, Osmia metallica, cité par Doons et Rxnoszxovsxv, est à'confirmer
comme hôte.
La larve est décrite par Aornnz, qui note cinq jours pour l’écIosion et douze
pour le repas.
33. C. (T8tl'3.Cl1I'ySîS) cl1ryS0p!‘aSîn& F ôasrnn. — C/zrysis rutilans DA111.-
noM, R. DU Bovssoiv, 1891, p. 527;- C. chrysoprasina DALLA Tonus,
1892, p. 50; Biscnorr, 1913, p. 49; TRMJTMANN, 1927, p. 172.
L. 5* Q, 8-12 mm. Vertex, thorax entier ct dernier tergite abdominal
d’un vert clair souvent un peu doré, l’aire médiane du mésonotum et la
marge apicale de Pabdomen plus bleues. Les deux premiers tergites
abdominaux dorés, un peu verts chez le 5*. Grande espèce trapue,
convexe. Réticulation dense et moyenne sur le thorax et l`abdomen, les
second et troisième tergites nettement carénés en long. Pubescencc blanc-

cunvsxmn. 109
jaunâtre, courte. F ossettes bleu-vîl,larges, très enfoncées et plus ou moins
conflucntcs, dents apicales inégales, les internes plus aiguës et plus
longues, sternites bleus (fig. 1891.
l'§% .« ·' " 176 Q 178  l8ll· üu unwr
185
 ’" A "° Q
187
182 lm 183
 
  1 \
  V]/ \§
  "'·W/%m®~“·*"
188
  nb M M
  180 *81 190
Fm. 176, 177. Cnrysis cycmea, Q. — 178, 179. C. cyanca, 0*. — 180. C. indigolea, Q. -
181. Id., G'. —- 182. C. semicincla Q. — 183. Id., (j'. —- 181, 185. C. viridula, Q. -
186. Id., (j'. — 187. Id., Val`- pyrrhina g‘. ·— 188. Id., Q, var. inlegra. — 189. C.
chrysoprasina. -—— 190. C. splendidula., Q. -— 191. Id., G'.
Hte-Gar. : Toulouse (Mmqum); Hérault: Montpellier (brcursxsrsm), Sète
(Mnnqum); Pyr.—Or. : Banyuls~sur-Mer (R. Dzms); Vaucluse: Avignon (Cuo-
n.w1·); Drôme : Nyons (Rnvoux); B0uches—du-Rhône : Arles, Aix-en·Provence;
Var: Fréjus (F. Bnmwmn), Les Adrets (Fsn1·ox) : semble assez commun dans

110 FAUNE ne manon. —-· ixxméxorrianns.
l’Estérel; Callian (L. Bnnmnn); Hautes-Alpes : Boscodon (Purox). — Rare.
Sud de l’Europe, Suisse, Bavière, Roumanie, Asie Mineure, Perse, Turkestan. _
Biologie. — Faev-Gessmnu indique avec doute comme hotes Osmia emar-
ginata et Chalicuzloma pyrenaica. R1-Jxcnmzsrnncm (d'après Tnaumanu), soup-
çonne une Osmie non déterminée.
34. C. (Tetrachrysîs) Splendidula Rossi (nec DAm.noM.). —· C/zryszs
cyanopyga Dsnwom, R. nv Burssoiv, 1891, p. 53li; DALLA Tomm, 1892,
p. 97; —— Chrysis splendidula. Biscuorr, 1913, p. 59; 'l`nAUrMANiv, 1927,
p. 169 (pour Tnanrnxsn, comprend l`espèce suivante).
L. (5* Q, 6-8, 5 mm. — Vertex, thorax et troisième tergite abdominal
allant de bleu foncé à bleu vert. Dans la var. dominula Assure, le prono-
tum et Pécusson, beaucoup plus clairs, sont verts ou dorés. Les deux
premiers tergitcs abdominaux pourpre foncé, plus clairs chez certains çj'.
Forme trapue, très convexe, téguments finement réticulés. Deuxième
tergite faiblement caréné, souvent noiràtre surla carêne. Pubescence courte,
brune, parfois blanchâtre. Fossettes bleu foncé, profondes, allongécs.
Dents apicales (fig. 190, 191) moyennes, variables, mais au moins deux
d’entre elles aiguës sauf dans la var. dominula où les quatre dents sont
obtuses (voir fig. 187). Sternites bleu-violacés, tachés de pourpre à l’apox.
Forme typique : Assez commune dans la région méditerranéenne au début
_ de l’été. Rare ailleurs : Marne : Champfleury (Sacem.); Seine-et-Oise ; Saclas
(Hiânoiv); Seine-et-Marne : Montereau (Bnu); Allier : les Rumillons, Broût-
Vernet, Chassignet; Corrèze; Landes (Permis); Aveyron : St·Atl`rique (Ramon);
-- Europe méridionale, Afrique du Nord, Perse.
var. domi11u1aA1a. ne Pnmmv. — Hérault : Montpellier (Licarnxsrnm); Var :
Toulon (AB. ne Psaum), Saint~Raphaël (F. BERNARD), Callian (L. Benmnn).
Semble aussi commune que la forme typique à St-Raphaël, plus rare ailleurs.
Biologie. — Cxionwr, puis Fmrron (1901) l'ont obtenue des nids maçonnés
de l’Eumenes pomiformis; G1nAunl‘a fait éclore du nid dans la ronce d'Odynerus
_ \H0plopus) lœvipes, et Lsurancnr la signale sans précision d`0. (Anaistroccms)
bifasciatus. Enfin, Faune dit qu'elle attaque un An:/zidium (Apide) indéterminé.
35. C. (Tetrachrysis) rlltilans Ouv. (nec DAHLBOM.) —— (,`hryszZs· splen-
didulct Dnnnuox, R. nu Buvssoiv, 1891, p. 536; C. rutz'lans DALLA Toune,
1892, p. 91; C. rutilans Biscuorr, 1913, p. 58; C. splendidula (en partie)
Tnnuminnn, 1927, p. 169.
L. 0* Q. 4-8, 5 mm. —— Très voisine de l’espèce précédente, à laquelle
'fnlxumxaivx la réunit. En diffère surtout parla forme générale du corps,
beaucoup plus étroit et convexe, surtout chez les petits exemplaires qui
sont très grêles. Lo thorax et le troisième tergite abdominal sont pou
variables et d’un bleu très foncé. Le pronotum et le mésonotum sont
généralement plus clairs, et passent au vert doré dans la variété aurotecla
Auniime.
Aussi commune que la précédente sur notre littoral méditerranéen; remonte
beaucoup plus vers le No1·d: Vosges (Pinon); Oise : llonchy (l\IeQuxeuoN);

cnnrsinan. 111
Seine-et-Marne : Melun, Montereau (Bnu); Eure : Évreux(MocQu1an1s) ; Maine-eb
Loire : St-Rémy·la-Varenne; Loire-Inf.: Nantes (Dounuquu); Allier : Chassi-
gnet, Brout-Vernet; Corrèze (Vacnnt); Landes; Bordeaux; llte-Gar.: Toulouse
(Minouar); Corse (Aneitte). — Toute l’Europe, Afrique du Nord, Perse.
var. aurotecta An. or: Piznnm. - Allier : Chassignet; Hérault: Montpellier;
B.-du-R. : Marseille; Var : Fréjus (F. Baumann). — Afrique du Nord. Rare.
Biologie. - Il est souvent difficile de savoir si les observateurs ont bien
distingué cette espèce de la précédente. Les citations qui semblent les plus
certaines proviennent de Gxnaun et J. Pénrz (obtenue de cellules d’Odynerus
lœvipes), de R. ou Buvssou (élevée à partir de nids dans la ronce des Tryp¤.rylon
fgulus et scutatum, et d’()smia andrenoides).
36. C. (Tetrachrysis) interjeeta Burssou. —- R. uu Buvssox, 1891, p. .341;
Biscnorr, 1913, p. 54; Tnnurnnnn, 1927, p. 154 (C. c0mpm·ata(') var.
interjecla).
L. 5* Q, 5-6 mm. -Vertex et thorax d’un bleu plus ou moins vert,
terne, parfois aire médiane du mésonotum plus foncée. Abdomen doré ou
pourpre foncé, peu luisant. Espèce caractérisée par sa forme courte,
ramasséc, la tête pas plus large que le pronotum et l'abdomcn très con-
vexe (fig. 193,194). Pubescence d`un blanc jaunâtre, courte; dents apieales
courtes, mais bien distinctes (fig. 193 à 195). 5*, fig. 195.
Gard : Beaucaire (une partie des cozypes); B.—du-R. : Pas—des—Lancicrs, ltog- ‘
nae, (Fnnron, types); Vaucluse; Avignon (Cuouwr); Hautcs—Alpcs 2 Serres
(Lonmnn), Sisteron (Perou); Alp.-Mar. : St~DaImas-le-Selvage (L. Gnxuvocrt).
- Algérie, Tunisie. Espèce rare.
Biologie.- Fsnron l’a obtenue à Bognae d’un nid d‘An¢hidium liruratum,
(Jette espèce ne forme pas de cocon propre et se contente de celui de l'hote.
37. C. (Tetrachrysis) analis Srmota. — R. nu Burssox, 1891, p. 547;
pl. XXIII, 6; DALLA Toune, 1892, p. 42; Biscuorr, 1913, p. 47; Tuner-
MANN, 1927, p. 171.
L. 5* Q, 7-11 mm. —- Tête et thorax bleus ou vert—foncés, aire médiane
du mésonotum plus sombre. Coloration assez terne et uniforme; pronotum
et scutellum verts chez quelques 5*. Abdomen pourpre, plus rarement
doré clair (un 5* exceptionnel de Montpellier, dans la coll. Lrcumxsrum,
a l`abdomen vert brillant). Marge apicale bleu vif ou bleu violacé, dents
courtes mais bien distinctes (fig. 197, 198). Pubescence très courte, jau-
nâtre. — (Fig. 196).
Commune dans la région méditerranéenne; pénètre dans la partie externe des
Alpes: Alp.-Mar. : St-Martin-Vésubie, à 1.350 m. (Sarnia); Basses-Alpes : Ba1·ce· ·
lonnette (R. Benoxsr), Digne (Marrmzv); Haute—Savoie : environs d'Annecy (Fm-
suinv); dans les Pyrénées: Haute-Garonne; St-Béat (Rmaur), et le Sud du Massif
(1) On peut se demander pourquoi Tnnunuixx fait de cette espèce une variete de
U. comparata, forme bien différente par la taille et la structure. S’i1 y avait lieu
d’effectuer un rapprochement, ce serait au C. aestiva qu’il conviendrait de la rattacher.

112 ranivn nn rnaivcn. -— nrmiâivorrianns.
central 2 Aveyron : St-Affrique (E. Ranma); Haute-Loire : Le Puy (Mnunvm.);
citée aussi du Bas-Rhin : Bischenberg (Kuzm); Seine-et-Marne : Bouillon
(Gnnncen). —- Europe méridionale, Afrique du Nord, Turkestan, Mongolie.
Biologie. ·- Cnonaur (cité par R. nn Buvssox) l'a obtenue du nid d’Ody-
nerus simplcx. Les autres hôtes signalés sont des Mellifères : Lucas indique en
Afrique du Nord Osmia metallica. Aneinnn ne Pnnnuv l'a élevée du nid d’Qsmia
andrenoides. Enfin, Mnivnvar. (1936, p. 5) montre qu‘elle visite les nids d'Anthi-
dium caturigense au Puy. Dans la Drôme, elle se montre surtout à l‘entrée des
terriers d’Anthidium (F. Bnnnann).
38. C. (Tetrachrysis) sybarita Fônsr. —— C. Chew·z`e1·i An. nn Pnnmiv
(nec Mocs.); on Buvssox, 1891, p. 550, pl. XXII, 7; XXIII, 5;- C. syba-
rita, DALLA Tonnn, 1892, p. 101; Bxscnorr, 1913, p. 60; Tnanrnann,
1927, p. 173.
L. (5* Q, 5-10 mm. — Trés voisine de l‘espèce précédente, s‘en distingue
par les caractères du tableau. Tête et thorax plus souvent et plus large-
ment tachés de vert, forme générale plus allongée, cylindrique. Sternites
bleus. (Fig. 199).
' var. pusilla Buvsson. - Désigne les individus de petite taille (5-6 mm.) à
ponctuation abdominale très forte.
Toute la région méditerranéenne : forme typique assez rare, var. pusilla
rare. En dehors de la zone de l’Olivier, connu des localités suivantes : Seine:
Choisy-le-Roi; Indre: Le Blanc (R. Manrm); Loiret: Orléans (Pnonor); Charente-
Inf. : St—Palais ; Gironde : Bordeaux (J. Pànnz); Landes (Gonnnr); Aveyron :
St-Alfrique (Ramon); Bas-Rhin z Bischenberg (Knam), et Urmatt (Gnnuvooex.)
Europe centrale et méridionale, Allemagne, Afrique du Nord, Asie occi-
dentale et septentrionale.
var. Perezi Borss. (Voir les caractères du tableau). Hérault : Montpellier
(Lzcnrnnsrnzn), Valras-la-Plage (F. Bnnnann); Var 1 Fréjus (F. Bnnmnn). —
Algérie, Espagne, Sicile. Très rare.
var. valaisiana Fnnv (‘). - Suisse méridionale. Se trouvera peut-être dans
nos Alpes.
Biologie. - Mocsanv et Vmô l’ont obtenue en Hongrie du nid d`Osmia
rufa. Tnnnmnnn la cite sans précision comme parasite d’Osmia caemenzaria, et
Fnnv-Gnssman indique avec doute Odynerus spiricornis comme hôte de la var.
valaisiana.
39. C. (Tetrachrysis) insoluta An. ne Pnnnuv. —- C. conzparata (en partie)
DALLA Tonne, 1892, p. 52; C. insoluta. R. nn Buxrssox, 1891, p. 553;
C. comparata (en partie) Biscnorr, 1913, p. 49; C. insoluta Tnnnrnnnn,
1927, p. 147.
L. (ji Q, 7-9 mm. -—Tête et thorax bleu foncé, plus ou moins largement
tachés de vert sur les parties antérieures. Abdomen doré pourpre, taché
de vert-bleu sur la moitié antérieure du premier tergite. Forme courte,
(l) Tnwrnnnn, qui n’a sans doute pas vu les types de nu Buvsson et Fnnv-Gnssnan,
confond à tort les variétés valaislana et Perezi.

cunvsxnaiz. 113
trapuc, tête étroite; abdomen très convexe, peu ou pas caréné. Dents
apicalcs courtes, obtuses, les centrales très séparées des latérales chez
la Q (fig. 200-201).
Aude : Montredon (Licnrrznsrem); Hérault: Montpellier (Licursnsrsm),
Béziers (Mnnousr); Vaucluse : Avignon (Cuosaur); Drôme : Nyons (Rnvoux),
Dieulefit (F'. Bennann); Camargue : Port St·Lcuis-du·Rhone (Placer); Var: La
Seyne, les Sablcttes (Tuoun), St-Raphaël (F. Bnnxium). France et Espagne
méditerranéennes. - Algérie. — Rare.
40. U. (T6tI'aCllX'ysls) tiestîva DAm.¤0M. —· DALLA Tonus, 1892, p_. 42;
R. ou Buvsson, 1891, p. 562, pl. XXI, 9, pl. XXVII, 8, 9; Bxscuorr,
1913, p. 47; Tnxurnmx, 1927, p. 148.
L. 5* Q, 5,5-8 mm. — Tête et thorax bleu foncé, avec des taches vert-
doré très variables, le scutellum seul restant toujours plus clair. Abdomen
doré-pourpre, rarement vcrt—doré. F orme cylindrique, convexe, l’abdomen
épais, à peine caréné sur sa face dorsale qui est très fortement ponctuée-
réticulée. Marge apicale quadri·ondulée plutôt que dentée, les deux dents
médianes plus distinctes (fig. 202, 203). Pubescence gris-jaunâtre, courte
et dressée.
Charente-lnf. 2 Saintes (Picsor); l’yr.·Or. : Saillagouse (Fenrox); Hérault 2
Montpellier; B.-du-ll. : Simiane, Marseille, Rognac, Vitrolles (Fznron);
Vaucluse : Avignon, Carpentras (lvlATTHEY); Var : Hyères (Ananas), Callian
(L. Bsnuxn, F. Benrulnn); Alp.·Mar. : Vence (FER'l‘0N)} Corse : Bonifacio
(Fsnrox).
Assez rare en France et en Suisse méridionale; plus commune dans
l‘extrême·sud de l’Europe et en Afrique du Nord. -— Palestine, Caucase.
Biologie. — Très mal connue : Dssreram l’a obtenue de Chulicodoma
muraria, etAns¤L1.1a na Pennm l'indique avec doute d'Odgn¢rus (Lionotus)
gallicus. Fsnrox l‘a trouvée dans un nid d'Osmie à Saillagouse.
var. mixte (Damuon). — Chrysis nzixta R. ou Buvsson, 1891, p. 403; DALLA
Tonne, 1892, p. 78; C. (Dichrysis) mixta Biscnorr, 1913, p. 44; C. (Tetrachrysis)
aesziva var. mixta TnAu1·MANN, 1927, p. 148.
Plus grande que le type (7-9 mm). Thorax bleu~foncé. Marge apicale presque
circulaire, brune, précédée d’nne ligne de fossettes très enfoncées (fig. 174,
175, p. 98). Rapprochée d‘abord du C. (Gonochrysis) emarginatula Srxn. qui
possède une marge apicale analogue, elle semble bien être, comme l‘indique
Tnnummn, une variété forte du C. aestiva. — Très rare: Provence (coll.
on Buvssov); Drome : Romans (E. Animé). Un seul exemplaire dans les collections
du Muséum.
41. G. (Tetrachrysîs) comparata Lsr. -- R. nu Bnvsson, 1891, p. 568;
DMLA Tenue, 1892, p. 52 (C. comparata -)- C. z'ns0Iuta); Bxscaorr, 1913,
p. 49 (-|- C. insoluta); Tnnurmanx, 1927, p. 154 (—(- C. 1'nterjecta). '
L. 5* Q , 7-11 mm. — Tête ct thorax toujours entièrement bleus (Q) ou
verts (5*), assez brillants, l’aire médiane du mésonotum plus foncée.
8

114 muni; on manon. - nvMÉNor·rÈnEs.
Abdomen doré·verdâtre à la base, de plus en plus pourpre vers Pextrémité,
qui est très brillante (parfois entièrement vert-doré chez quelques dt).
Forme large, moins convexe que chez les espèces voisines. Tergites
abdominaux fortement criblés de gros points ronds, les deux derniers
vaguement carénés. Ligne de fossettes étroite, les fossettes très petites,
presque fermées. Dents apicales courtes, nettement groupées au centre
de la marge (fig. 205, 206).
Commune dans tout le midi et le centre de la France, jusqu`aux environs de
Paris où elle n`est pas rare (Passy, Meudon, Melun, Montereau, etc...). Dans
l’Est, atteint le Bas-Rhin : Bischenberg (KLEIN), Monsviller (Gmluvocst), et
Annecy (Haute-Savoie); dans l’Ouest, la Vendée :Chantonay. Ne dépasse guère
1.000 mètres en montagne, sauf à St—Dalmas (Alpes—Maritimes) où L. Gmuvocm. l’a
prise à 1.300 m. —-Europe centrale et méridionale, Corse, Afrique du Nord, Perse.
Biologie. - Ce Chryside si répandu n’a donné lieu jusqu’ici qu°à une seule
publication : celle de Gamer (1932, p. 110) qui l’a élevé à partir du nid d’Anthi—
dium liturazum.
42. C. (Tetrachrysis) înaequalis Danrnom. — DMLA Tmuuz, 1892, p. 71;
R. uu Buvssozv, 1891, p. 570; Bxscnorr, 1913. p. 53; TRAUTMANN, 1927,
p. 153.
L, 5* Q , 5-10 mm. - Tête et thorax bleu foncé (Q), violaoés dans la
var. placida,,ou bleu clair avec l’aire médiane du mésonotum foncée (dt).
Abdomen doré-pourpre, parfois doré clair chez quelques 5* ; dans la var.
placida. son premier tergite est vert-doré. Forme large, convexe. Abdomen
fortement eriblé de gros points ronds, caractérisé surtout par la forte
carène élevée sur les tergites 2 et 3. Cette carène se retrouve chez
C. ignita, var. infuscata, mais dans cette variété le troisième tergite est
entièrement convexe, tandis que dans C'. inaequalis il est très nettement
déprimé de chaque côté de la carène. Le bord postérieur du tergite forme
un bourrelet épais au-dessus des fossettes, qui sont petites et nombreuses.
Dents apicales très aiguës (fig. 210, 211).
Répartition très analogue à celle de C. comparaza, mais l'espèce est plus
rare en général. Tout le centre et le midi de la France, assez commune aux
' environs de Paris (Bois de Boulogne, Melun, Fontainebleau, etc...). Remonte
à l’estjusqu’à Genève, Annecy, et au Bas-Pthin : \Veyersheim (M. Ktsnv) ; à l’ouest
jusqu'à St-Palais (Charente·lnférieure), Evreux (Eure), et Morlaix (Finistère).
Au nord, signalée dans l’Aube (Troyes) etjusqu`à St·Quentin, Aisne (Ch. Dstvat).
Peu commune en Corse, où Fauron ne semble pas l'avoir trouvée : Piana
(L. Cnomnn). —- Europe méridionale, Afrique du Nord, Turkestao.
Biologie. - Un individu de la coll. Lxcnrmsrnm porte l’indication : Mont-
pellier, Odynerus.
var. placida. Mocsanv. —- Fréquente dans les Balkans et en Dalmatie. Existe
de Corse, sans autre indication, dans la Coll. Stoner.,
43. C. (Tetrachrysis) oerastes AB. ne Psaum. — C. ignfventris DALLA
Tomuz, 1892, p. 70; —- C. cerasœs R. uu Buvssoiv, 1891, p. 575;

cnnïsimn. 115
pl. XXII, 7§BlSCll0FF, 1913, p. 49; — C. (Tctrachrysis) Taczanovskyi
(RAI:.) TRAUTMANN, 1927, p. 1501*).
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Fio. 192. Chrysile inlerjecta, tète de profil. — 193. Id., abdomen de profil. -194. ld., Q,
abdomen. -— 195.‘Id., C5'. — 196. C. analis, face. -— 197. Id., abdomen Q. —— *198. Id.,
Q'. - 199. C. sybarila, face. — 200. C'. insoluta, Q, abdomen. — 201. C. insoluta çj'.
- 202. C. aestiva, 'Q. — 203. C. aesliva Q'. — 204. Id., tète de profil. - 205. C'.
comparata, Q. -— 206. Id.,çj'. — 207. C. ignita, Q, abdomen de profil. — 208. C.
ccrasles, antenne C5'. — 209. C. ignila, antenne çj'.
(1) Seul Tmurunuu a réuni cette espèce au C. Taczanovskyi, Chryside de 1’extrème
sud de l'Europe, assez différent par la. couleur et la sculpture pour que nous préférions _
conscrvcr l’ancienne dénomination.

116 FAUNE DE manon. — xivsxénorrànns.
L. 5* Q, 5,5-10 mm. — En plus des caractères donnés au tableau,
ce Chrysis diffère de l‘espèce commune igniza par la forme plus étroite,
la tête n’étant jamais plus large que le pronotum. La coloration du thorax,
presque toujours en grande partie bleu foncé, est beaucoup moins variable.
— (Fig. 208, 212).
Aveyron : St-Affrique (E. Ramon); Pyr.-Or. : Banyuls-sur-mer (Klein);
Hérault : Montpellier; Vaucluse ; Avignon, Orange; Drôme :Ny0ns; B.-du-R. :
Camargue (Lxcnrensrein), Pas-des-Lanriers, Hognae, Marseille (Fmvron); Var :
La Seyne, Hyères (Tholin), Fréjus,`Callian; Alp.-Mar. 2 Cannes (nas Gozis),
Vence (Fnnron); Hautes-Alpes : Serres (Lonennn); Corse : Bonifacio (Fewron).
Cette espèce méditerranéenne paraît assez rare en France, même si l'on
tient compte de sa proximité avec Pignita qui doit tromper beaucoup de
• chercheurs.
Sud de l‘Europe, archipel grec (très commune), Asie Mineure, Perse.
44. C. (Tetrachrysîs) ignita L. —- DALLA Tomm, 1892, p. 67; R. ou
Bovsson, 1891, p. 579; pl. I, 1, 10; II, 1, 2, 3, 4 et9 b (œuf), 11 a (cocon),
12 à 15 (larve); XXV, 7,13 (larve); XXI, 6, 7,8; XXII, 5; XXIII, 18.
Biscnorr, 1913, p. 52; TRAUTMANN, 1927, p. U15.
L. 6* Q, 5-13 mm. (fig. 103, 207, 209, 213, 214, 215). ——'l`aille, forme
et couleur très variables, le thorax et la tête allant de vert clair à bleu et
violet foncé, souvent avec des taches dorées peu étendues, l’abdomen de
pourpre sombre à vert doré. Dents apicales presque toujours aiguës et
bien nettes : les variétés créées uniquement d’après elles n’out pas
grande valeur : on abandonnera ici, par exemple, les var. obtusidens
Dur. et Penms, et brevidens Tounnins, à peine distinctes de la normale.
Quant aux variétés de coloration, nous conserverons ci-dessous quelques-
unes d’entre elles, parmi les plus marquées et les plus différentes du type
au point de vue répartition géographique. :
Forme typique. —- Abdomen doré, de couleur uniforme. Sternites bleus ou
verts. Pattes bleues ou vertes. — Toute la France. Toute la région palé-
arctique. Le plus commun de nos C/irysis; remonte jusqu'à 2.200 mètres et
plus en montagne. Dans la région méditerranéenne, cette espèce est prin-
tanière et devient très rare en été. En Corse, où elle est commune, la var.
comla domine.
va1·. comte, Fônsr. —— Premier tergite abdominal, et parfois même tout
l`abdomen, d’un ve1·t plus ou moins doré (tous les passages existent entre la
var. uncifera An. ne Pemun et la var. comta typique dont I’abd0men est
entièrement vert doré). — Rare en France continentale : Hérault : Montpellier
(nombreux exemplaires dans la coll. Licarsnsrmn); Pyr.—Or. :Banyuls-sur-mer
(R. Dents); Drôme; Nyons (RAvoux); Vaucluse : Folard; B.-du-R. : Marseille
(AB. on Panain); Oise : Laigneville (ltliâquionon); Manche : Cancale (An. ne
Pennxn), localité douteuse. Commune en Corse. —- Italie, Asie mineure, Afrique
du Nord.
var. Iugubris Buvsson. —- Mélanisme très rare, l'avant-corps vert noirâtre,
l’abdomen brun rougeâtre. — Signalé de localités éparses en Europe, surtout

\
cnnvsime. 117
dans les régions humides ou montagneuses'(Pyrénèes, Allier, Bretagne).
— Sibérie.
var. inmscate Mocsinv (= C. nmgnidens Péncz, 1895). — Avant-corps bleu
violacé sombre, ailes brunes. Abdomen pourpre, avec une large tache bleue
sur le second tergite. Tergites 2 et 3 fortement carénés, dents apicalcs très
longues et très aiguës (fig. 216). Angles latéraux postérieurs du segment ·
médiaire fortement recourbés, comme chez C. cerastes.
En décrivant cette forme des iles Canaries comme espèce distincte, J. Péncz
se basait sur un petit nombre «l'exemplaires. Des captures ultérieures ont
montré le passage avec C. ignita typique.
Corse : Ajaccio (Sxcnm.), Vivario (R. Bsxoisr), Bonifacio (Fcrrrox). llare.
-- Commun en Egypte et aux Iles Canaries. Italie.
var. rutiliventris .\b. or: Penmx. — Sternites abdominaux, pattes, pronotum,
mésopleures et scutellum dorés ou vert-dorés. Ne se distingue de l`espèce
C. Ruddii que par sa ponctuation abdominale moins serrée. - Ile Jersey; Oise :
Maignelay (Dounusr); Eure : Bézu St·Eloi; Environs de Paris (Smnst); Saône-
et-Loire : Macon (l:LAMARY)} Puy-de-Dôme : Gravenoire; Allier : Broût-Vernet,
(lhassignet; Vaucluse : Mont Ventoux (lhvoox); Ilaute-Savoie : Chamonix
(ll. ou Burssoa); IIaut·Rhin : Rouffach (Gmovocst). — Corse, sud de l'Europe,
Afrique du Nord. Assez rare. ·
var. Iongula An. on Prznmx. —— Taille grande (10,5-13 mm.);abdomcn doré sur
les sterniteà, son troisième tergite plus ou moins fortement. déprimé en tra-
vers. Pattes bleu-vert ou vert-doré. - Cette variété, répandue un peu partout
avec le type, n'est citée ici que pour mémoire. Elle présente toutes sortes de
transitions avec la forme normale.
Biologie. — Cette espèce si commune est aussi l’unc des plus étudiées :
27 auteurs ont fait connaître 23 hôtes difl'érents. Mais il s`en faut que toute
la biologie larvaire soit connue : par exemple, les possibilités dalimentation
restent moins étudiées que pour C. cyanea vis-à-vis des proies de l'fIymé-
noptèro parasité.
Parmi les obse1·vations éthologiques, nous citerons celles de Lnaenttn
(Mémoire sur les Fourmis, 1802, p. 320), Dinnnou, \VESTWOOD, LAn0o1.nè1vs
(1819, p. XXVIII), Duroun et Pcnms (1840), Wancxcxuzn, Lucns, Luccuml,
Snrrn (1862), Cnirnm (1869), Mocssnv (1879), Il. ou Buvsson (l. c.), Vnnnosrr
(1892, p. 416), Antcnz (1905, 1910), Mimsev (1911), .\i.rnsN (1915), Eivstm
(1921, 1923, 1929), Msnécnm. (1923), Tn.inrn.ivx (1927), Cncv.im:n (1931), Ilxcxs
(1933), et D scnorr (1935).
Uœuf est figuré par R. nu Bovssox, la larve et la nymphe par au Borsson
I (l. c.), Manécmu. (p. 103-107), Vcnnocrr (p. $16), Enstm (1929, p. 122).
M.mécnAr. démontre que la larve du C/zrysis peut manger les chenilles
accumulées par une Odynère (voir p. 10).
La durée de nymphose varie de trois semaines à deux mois, sans doute
suivant la taille des individus et Ia température.
Parmi les 23 hôtes signalés, 13 sont des Euménides, et font l'objet de la
grande majorité des publications : il semble donc bien que Chrysis ignita
parasite le plus souvent ce groupe. Par ailleurs, on a cité un Vespide,
trois Sphégides et six Blellifères. Voici la liste détaillée de ces hôtes, qui,
sauf avis contraire, ont donné le Chrysis par élevage :

118 FAUNE DE FRANCE. ——- m'MÉNOrTÈnEs.
Eumenes unguiculata (Psams), coarczata (Ltccmvi), pomi/`ormis (ANDRÉ,
L1cm·ENs·rEm).
Odynères du sous-genre Symmorp/aus : S. murarius (l\IA1.xsr;v), sinuatus
(ENsLxN 1921, ALFKEY,1915), crassicornis (Mocslmv a vu le Clzrysis pénétrer
dans ses terriers).
Sous-genre Ancistrocerus : A. parietunz (Scnsucx, TRAUTMÀXN, Atrium,
Vunnonrr, Bnrwrs), pictus (BIGNELL), Antilope (Wssrwoon, SMITH), callosus
(HOPPNER, RIALISEV, DALHBOM), bi/asciatus (ALFKEN).
Sous—genre Hoplopus : H. spinipcs (LABOULBÈAE, Lucas, CHAPMAA, Birturs,
SMITH); laevipcs (Duroun et Psnms, HoPrNER, ENSLIN, 1923). ·
Vespides : Vespa rufa (Snmx, 1862). Un nid de cette guêpe a donné C. ignim.
Comme Sphégides, on ne cite avec certitude que Trypoxylon jîgulus (Durovn
et Pianms, ou Buvssox, Horrxen, TRAUTMANN). IAÀTREXLLE a vu le Chrysis rôder
autour du nid de Philant/aus triangulum. Enfin, VVALCKENAER décrit son entrée
dans le nid de Cerceris oz-nam, qui approvisionne avec des Halictes paralysés.
Les Mellifères attaqués sont surtout des Osmies : Osmia enzarginata
(LICHTENSTEIN, TRAUTMANN), caementaria (TRAUTMANN), bicornis (Snrra). On
connaît aussi Cheloszoma florisomme (Licarnwsrsm), Anthophom crinipes
(L¤cnrr:Ns'1·Em) et Colletes davesianus (Swirrn).
Les observations de LICHTENSTEIN sont légèrement sujettes à caution, cet
entomologîste ayant parfois confondu entre elles ses notes d’élevage. Il en
est de même, d'ailleurs, de celles de Tnaurmua.
Pour mémoire, nous rappellerons que Lanournàmz cite le Buprestide Pzosmza
9·maculaza, mais il ya sans doute erreur, et l’hôte véritable devait être un Hymé-
noptère nidiiiant secondairement dans la galerie larvaire du Bupreste.
45. C. (Tetrachrysîs) Ruddii Snucxuno. —— C. aurzjues WESM.,R. nuBUrs-
son, 1891, p. 583; C. Ruddzi DALLA Tonnn, 1892, p. 91; Bxscaorr, 1913,
p. 58; TMUTMANN, 1927, p. 152.
L. 5-10 mm. -—— Très voisine de l’espece précédente, le seul caractère
diiïérentiel constant est la ponctuation abdominale toujours très serrée.
La couleur est toujours mêlée de doré sur le thorax, les tegulae et les pattes.
_ Dents apicales généralement courtes, mais bien visibles (fig. 217).
Ardennes : Vend1·esse (R. BENo¤s·r); Finistère (lleawî); L0ire·Inl`. 2 Nantes
(Douuuqun); Bas-Rhin : Bischenberg, Dreispitz, l\1onsviller(KLr:11v);Saône-et-
Loire: l\Iàcon(F1.AuAnv); Hautes-Alpes : Flumet (KLMN); Mont-Genèvre (PU·roN);
Haute-Savoie: Annecy (FLAMARY), St-Gervais (A1m1.1.E); Genève; lIautes—Alpes:
col du Lautaret, commun (Lxcnrrivsrniiv, Gawvocni.); Basses-Alpes : environs de
Gap (or: GAULLE); Alpes-Maritimes : St«Dalmas-le—Selvage (L. Gnwvocsx.);
Rhône : Lyon (Caomur) ; Allier : Montluçon (R. ou Buvssox); Corrèze (Sxcmai.);
Puy-de-Dôme : le l\Iont-Dore; Haute-Loire : Tence (ÃIANEVAL) ; Var : la Seyne
(As. ors Psaum); Hautes-Pyrénées : Gavarnie (PAÃDELLÉ), Barèges (J. Pémaz),
Cauterets (F. Bsnmno); Gironde : Bordeaux (J. Pémaz). — Presque toute l’Eu—
rope, Asie Mineu1·e, Afrique du Nord. Rare en plaine, assez commun en mon—
tagne entre 500 et 2.000 mètres, surtout dans les zones de grès et d`éboulis. '
Biologie. —— Obtenue d’Odynères etd'Osmies variées. De la liste des auteurs
on peut tirer Yénumération des hôtes suivants 2

\
cmwsmnx. 119
Eumcnes unguiculata (J. Pénnz), coarctata (R. Fünsws), infundibuli/ormis
(\V. Tomu); Odyncrus (Ancistroccrus)parietum(MAM:vA1,, in litteris), oviventris
(élevé du nîd, dans la coll. R. BEN01s1·), trinauriac (indiqué par TRAUTMANN);
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Fm. 210. Chrysis inuequalis, Q. —- 211. ld., Q'. -212. C. cerastes, segment nnédiaire. -
213. C. ignita, segment médiairc. - 214. Id., abdomen Q. -- 215. ld., C". — 216. C.
ignita var. in/`uscata, Q. — 217. C. Ruddii, Q. - 218, 219. C. incisa, Q. — 220, 221.
ld., C3'. — 222, 223. C'. varidens, Q. — 224, 225. Id., G'. — 226. C. Illegcrlci, Q.
Odynerus (Hoplopus) spinipes (Lxcxxtuxsrxzzxw, Max Münwn), rcni/`0rmis('TnAUr·
mmm).
Osmia adunca (MAvEv.u.), caemcntaria (hzcuurnnsuzm), Apinolae (VV. Tonn).

120 FAUM; ne rance. -—- IIYMÉNOPTÈRES.
Enfin, un exemplaire de la coll. Lxcmmxswsm porte la mention « Cocon dlftnrlzi-
dium »,
46. C. (Tetrachrysis) incisa AB. nn Param et Buvssoiv. — DALLA Toune,
1892, p. 71; R. ou Buvssoiv, 1891, p. 593, pl. XXVII, 5, 6; Biscnorr, 1913,
p. 53; TnAU·rM.xNN, 1927, p. 161.
L. 5* Q, 7-9 mm. — Tout le dessus du corps rosé à reflet verdâtre, sauf
la face, les pleures, et le dessus du métathorax qui varient de bleu àvert-
doré. Forme allongée, cylindrique. Ponctuation abdominale très fine, sauf
surle premier tergite.
Espèce bien caractérisée par la forme de l’apex abdominal, où les dents,
très latérales, sont séparées de chaque côté par une éehancrure, plus pro-
fonde chez Ia Q qui est dépourvue de fossettes marginalcs'(fig. 218, 219;
5* fig. 220, 221).
Très rare en France z environs de Marseille, Rognae (Fanron). — Espagne,
Afrique du Nord, Syrie.
Biologie. — R. ou Buvssox (1887, p. 184) rapporte que Anxmua ne Psaum en
aurait pris deux individus à Caïfïa comme « parasites d‘Elis collaris ~—. Cette
observation reste douteuse, les Scoliides étant inconnus ailleurs comme hôtes
des Chrysides.
47. C. (Tetrachrysis)va1·idens An. DE Pmmm. — C. varidcns DAi.1.AToxmE,
1892, p. 105; C. var·z'a'ens R. nu Buvssoiv, 1891, p. 591; BISCHOFF, 1913,
p. 61; 'I`nA¤·rMA1xN, 1927, p. 168.
L. (3* Q , 4-6 mm. — Dessus du corps rose vif, passant au cuivréwcrdâtrc
chez quelques 5*. Tegulae bleu-violacé,ainsi parfois que la marge apicale
du troisième tergite abdominal. Face, mésopleures et pattes vertes ou
l bleues. Corps petit, court, cylindrique. Ponctuation abdominale moyenne,
dense, pas de carène médiane visible. Dernier tergite fortement déprimé
transversalement chez la Q. Fossettes larges, assez enfoncées. Dents
obtuses, mais bien distinctes (Q fig. 222, 223; (5* fig. 224, 225).
Aveyron 2 St-Aflrique (E. Rsimio) ; Allier : Broût-Vernet, Chassignet, Fourilles ;
Puy-de·Dôme : Villars, près de Clermont-Ferrand; Savoie : Brides (Pinon);
Drôme : Dieulefit (F. Bnnmnn); Hérault : Montpellier(L1cm·eNs·rr:xN), Sète (Das-
enocx-xcns); Var ales Sablettes (As. ne Piznnm), Lorgues (Anmttn). —· Rare.
Espagne, Baléares, Algérie.
48. C. (Tetrachrysîs) Grohmanni DAuLnoM. -— R. ou Buvssoiv, 1891,
p. 607, pl. XXVII, 7; DALLA Toune, 1892, p. 64; B1scnorr,1913,p.52;
TRAUTMANN, 1927, p. 161.
L. 5* Q, 5-8 mm. — Tête bleue, parfois tachée de vert autour des yeux.
Pronotum bleu foncé, avec deux taches vertes dz dorées au bord antérieur.
Aire médiane du mésonotum noirâtre, tachée de vert ou de doré en avant;
aires latérales dorées. Scutellum, postscutellum et segment médiaire bleus,
rarement verts. Dessus dc l’abdomen doré pourpre, sauf le milieu du

onnvsmaxz. 121
premier tergite qui est plus clair et les lignes basale et médiane du second
qui sont noiràtres. Marge apicale du troisième tergite verte, bleue on
brune.
Ponctuation abdominale dense, bien plus forte sur le troisième tergitc.
Une carène médiane sur les tergites 2 et 3. Fossettes apicalcs petites, très
enfoncées. Marge assez aiguë (comme chez Gonochryszs succincte L.),
mais à dents distinctes, surtout les dents centrales qui sont très rappro-
chées 1‘une de l’autrc à1’apex et bien séparées des latérales (fig. 227, 228).
Assez commun dans la région méditerranéenne, où il peut se confondre avec
l‘espèco banale C. succincte. Particulièrement abondantà Callian (Var), Saint-
Vallier du Thiey (Alpes-Maritimes), et en Italie. En dehors do notre zone de
l'Olivier, n’est signalé que des Landes (Gonnar), et de l'Aveyron :St-Affrique
(Rlmwn). — Sud de I`Europe, Afrique du Nord, Perse, Turkestan. Existe en
Corse.
var. pyrophana Dante. — Considérée comme espèce distincte, jusqu':) Tmwr-
MANN qui la rattache à la précédente (p. 161). Ne diffère du type que par la taille
plus forte (6-10 mm.), le pronotum entièrement doré et l‘abse¤ce de taches noi`
ràtres sur le milieu du mésonotum et de l‘abdomen, qui est peu ou pas caréné
(fig. 229). ——Rare : Landes (Goneirr); Ilérault : Montpellier, Béziers; Vaucluse î .
Avignon (Cnonaur), Folard, Carpentras (Mxrrnev); Drôme : Nyons; Bouches-du'
Rhône: Port·St-Louis-du·lil1one (Pxcsor); Marseille; Var : La Sainte·Baume, La
Seyne (An. ne Psaum), Hyères (Tnotnv).
var. viridimaculata Buvssox. A peine distincte de la précédente. Très rare i '
Aude : Montredon (Lxcxirexsrmiv); Var : les Sablettes (ABEILLE).
Biologie. —- A peu près inconnue. Ansitte ne Psnnnv a vu une Q de la
forme typique rôder à l‘entrée d'un nid de Crabro (Solenius) dives.
49. C. (Tetrnchrysis) sclltellarîs (F Ann.) — DALLA Toune, 1892, p. 93; R.
nu Buvssoiv, 1891, p. 610; Biscnorr, 1913, p. 59; TKAUTMANN, 1927, p. 176.
L. df Q, 7-9 mm. —- Tête, pronotum, mésonotum et segment médiai1·e
bleu foncé, avec des taches vertes peu visibles. Scutellum doré, le postscu-
tellum vert ou vert—doré. Abdomen pourpre ou doré (‘), la marge apicalc
du troisième tergite bleue. Forme courte, convexe, abdomen peu ou pas
caréné, sa ponctuation moyenne et uniforme. Fossettes petites, très enfon-
cées. Dents apicalcs obtuses, souvent réduites à de simples ondulations.
(fig. 230, 231).
Tout le centre et le midi de la France; assez rare. Paraît manquer en mon-
tagne à partir de 1000 mètres, et être très rare dans les régions froides du Nord
et de l’Est. Voici les stations les plus septentrionales connues: Finistère:
Fouesnant (llénox), ile Tuddy(MÉQu1oNoN); Bas-Rhin. Bischenberg(K1.1:m). Très
rare en Belgique; Départementdu Nord (Cavno); Marne : Champtleury(S|cn1:t);
Seine: Passy; Seine-et-Marne: Vaux, Grande-Paroisse (Bau); Seine-et·Oisc :
(I) Les exemplaires du Finistère ont le postscutellum vert et l’a.bdomen presque en
entier vert: plus au Sud, Vendée : St-Jean-de·l\lonts (Méquxoxox) la. couleur redevient
dorée.

122 FAUNE on FRANCE. — HYMÉNox>rÈnEs.
Bouray (R. Benoist). — Suisse : Genève. Europe méridionale, Afrique du Nord.
Perse.
Biologie. — l`¢lA‘(EVAL (1929, p. 295) l’a vu pénétrer dans les nids d‘Halictus·
nzaculalus.
Section Pentachrysis.
Groupe des régions tropicales de l'ancien monde (i), représenté en Europe
par quelques espèces rares. Une seule en France :
50. C. (Pentachrysis) Megerlei DAm.soM. - DALLA Toune, 1892, p. 77 ; R.
ou Buvssozv, 1891, p. 637; Biscnorr, 1913, p. 63; TnAUrMANN, 1927, p. 178.
L. çj‘ Q, 6-10 mm. — Tête et thorax bleu-vif, tergites 1 et 2 dorés, le
troisième bleu foncé. Forme large, trapue. Abdomen fortement et den-
sément ponctué-réticulé jusque sur sa marge apicale. Dents minces et
aiguës,bien séparées (fig. 226).
Alpes-Maritimes : Grasse (VALÉRY-MAYET, 190i); Var : Callian (L. BERLÀND,
juillet 1924). Ces deux localités, très voisines, sont situées vers 400 mètres
d'altitude sur la bordure calcaire des Alpes de Provence. L’espèce est surtout
connue en Italie et Dalmatie. Très rare.
Section Hexachrysis.
Groupe très important dans les régions tropicales, surtout en Amérique,
Afrique du Sud et Océanie. Presque toutes les espèces sont bleues ou vertes et
de forte taille. Les formes européennes, très différentes les unes des autres, se
rapprochent nettement de certains Tetrachrysis : C. fasciata est très proche de
T, irwligotea, C. sexdentaza de T. comparata. C. pulclzella ressemble beaucoup
à C. (Gonochrysis) versicolor,
TABLEAU ons Espèces.
1. Entièrement bleu ou vert. ........ fasciata, p. 122
— Abdomen doré ou vert-doré ............. 2
2. Thorax violacé terne, taché de vert. ,... sexdentata, p. 123
— Thorax en partie doré ou vert-doré, au moins sur le pronotum
et le mésonotum ........... pulchella, p. 123
51. C. (Hexachrysis) fasciata OL. —DALLATORRE, 1892, p. 60 ; C. violacea
(PANZ.) li. nu BUYssoN, 1891, p. 656; pl. XXV, 4; XXVII, 15; C. fasciatzz
Btscnorr, 1913, p. 65; TRAUTMANN, 1927, p. 182.
L. 6,5-10 mm. — Tête et thorax ternes, bleus plus ou moins tachés de
vert. Abdomen bleu, luisant, les bords de chaque tergite verts. Forme
étroite, allongée. Abdomen très convexe, à ponctuation cspacée sur les
(1) Rappelons que plusieurs Chrysis de ce groupe ont conservé un aiguillon fonctionnel.
Deux espèces sont connues comm 2 parasites de Lépidoptères.

cnnvsinnz. 123
deux premiers tergitcs, très fine et serrée sur le troisième. Les deux
premiers tergites très vaguement ou non carénés, le troisième déprimé
transversalement. Fossettes larges et profondes, violacées, nettement
interrompues au niveau de la ligne médiane. Dents apieales aiguës, sauf
les deux latérales plus obtuses (fig. 232, 233). Lorsque ces dents latérales
Il
. U
. ·‘
QYTSWV 232 "gwumf 235 237 `
È ..3 È   là .3.
Flo. 227. Chrysis grohmannî, Q. -228. ld., O'. — 229. ld., Q, var. pyrophana. —· 230.
('. sculellaris, Q. —— 231. ld., (5*. — 232. C. (llexaehrysis) fasciata, Q. — 233. ld., C5':
— 234. C. sezdcnlala, Q. — 235, 236. C. pulchclla, Q. - 237, 238. ld., Q'.
sont peu visibles, l'cspèce ressemble à 'I'etr·ac/zrysis z'mlz'g0tea, dont elle
se distingue aisément par l`abdomen non caréné (‘ ).
Allier : Broût-Vernet; llaute-Loire : Tence (Mxxizvu.); Charente·Inférieure :
Angoixlins (Picsor); Gironde: Bordeaux (J. Pânsz); Landes: Mont-de-Marsan
(Parmis); Vaucluse : Avignon; Drôme : Nyons; Bouches-du-Rhône : Berre
(l) Très rarement, il y a cinq dents comme chez les Pentachrysis. On peut se deman·
der si C. fasciata. n’est pas une variation forte de C. indigolea, qui présente la même
repartition et des hotes analogues.

124 FAUNE ne rnnxce. —— nvnéxorrànns.
tFrnrox); Var: La Seyne (An. on Psnmx) ; Hautes-Alpes : Mont-Cenis (C. MAnc¤m.).
Rare en France. ——- Europe centrale et méridionale, Afrique du Nord.
Biologie. —- Cette espèce parasite surtout des Hyménoptères rubicoles et
quelques Fouisseurs. On l’a élevée à partir du nid des insectes suivants :
Discoelfus zonalis (J. Pénizz); Odynerus (Hoplopus) laevipes (DUFOUn et Psanns,
Gmscn, Lxcnrmsrszn. Blmsvm.), Odynerus (Lionozus) rubicola (Dnroon); Ody-
nerus (Lionozus) probablement simples (nid dans un 1·oseau, pris à Berre par
Fiaarox); Spbégides rubicolesz Trypmrylon figulus (Scnt.xcx)et. Cemonus Iclhi/`er
(llimavsx.), dans ces deux derniers cas le Chryside obtenu est nain. Comme
Mellifère attaqué, seul Osmia tridentata est cité (Cn0nAnr.I
52. C. (Hexachrysis) sexdentata Camsr. —— Dates Teams, 1892,p. 95; C.
micans Rossi dans R. DU Buîsson, 1891, p. 662; C. sexdenlata Brscnorr.
1913, p. 68; TRAUTMANN, 1927, p. 181.
L. 5* Q 7-11 mm. — Tête et thorax violacés, peu brillants, avec des
plages bleues ou vertes d’étendue très variable, les seules constantes
situées au bord antérieur, du pronotum et sur le bord des aires latérales
du mésonotum. Tergites abdominaux vert-cuivré ou roses, y compris la
marge apicale. Corps large, trapu, tergites fortement ponetués, une fine
ca rène sur le milieu des tergites 2 et 3. Pubesccnce longue, dressée, blancl1e
ou grise. Fossettes apicales nombreuses, petites, bien séparées. Marge
presque rectiligne, à dents aiguës, très nettes (fig. 234).
Très répandu dans la région méditerranéenne, mais peu commun. Hare
ailleurs : Aveyron : St-Affrique (Ramon); Haute-Garonne : St-Béat (Runner);
Tarn-et»Garonne : (ltlsaqurr); Landes : St-Sever(P1ar.ms); Gironde: Bordeaux;
Charente : Birac (Trrmnn); Allier: Broût-Vernet; Corrèze (V.scnAr.); Saone-et-
Loire : Mâcon (Fxnmav); Seine-et-Marne : Melun (Ban), Ptouillon (Gnmcen);
Seine-et—Oise :Bouray (R. Bsxoxsr). — Europe centrale et méridionale, Afrique
du Nord. Turkestan. Existe en Corse : Santa Manza (Fen·r0x).
Biologie. - Amants ne Psaum l’a vu rôder près d’un terrier de Ccrccris
nrenaria. E. Animé l`a élevé du nid d'Odyner·us parietum. Enfin, TnAu·rnA1xx
dit I’avoir obtenue d’Osmia adunca, aznea, Panzeri et l’avoi1· trouvée en Sicile
dans un Did de C/aalicodoma sicula.
53. C. (Hexachrysîs)pu1ehella SPIN. —— DALLA Tomas, 1892, p. 86; R. no
Buvssox, 1891, p. 666, pl. XXVII, 10, 11;B1scnorr, 1913, p. 67 ;TnAnrMAs1v,
1927, p. 180.
L. (3* Q, 7-8 mm. — Tête et métathorax bleus, rarement verts, face verte.
Pronotum, mésonotum et tergites abdominaux dorés, rarement verdâtres.
Scutellum et postscutellum variables, bleus ou dorés (les variétés de
coloration dives Lucas et callimorp/za Mocs. paraissent inutiles à décrire
ici). Corps trapu, convexe, la tête toujours plus large que le pronotum.
Abdomen court, à ponctuation serrée en dessus, le second tergite pourvu
d`une carène longitudinale souvent très accentuée. Fossettes longues,
enfoncées, bleues ou violacées, parfois dorées chez les Q. Marge apicale
plutot ondulée que dentée (passage à Gonochrysis versicolor). Dents

cunvsrnm:. 125 ‘
latérales très écartées vers la base du tergite, les quatre dents médianes
plus ou moins effacées (fig. 235, 236, 237, 238). Parfois, mais très rarement,
il y a trois dents médianes, d`où aspect de Penlachrysis (cas de l’exem·
plaire communiqué par M. Binner).
Assez commun dans la région méditerranéenne, rare ailleurs : Pyr.-Or. :
Montlouis (Fsnrox) : Ilaute-Garonne: Villematier (R1nAU'1');île de Ré; Charente-
Inférieure: Saintes(P1cr:o·r); Saône-et-Loire : Mâcon; Haute-Savoie : Annecy;
Maine-ct·Loire : Sl-Rémy—la-Varenne (nombreux exemplaires dans la coll. R. ou
` Buvssorx); Marne : Cl1amptleury(S:cusx.). Paraît inconnu de Corse.- Suisse:
Nyon, Genève; Europe centrale et méridionale, Afrique du Nord. Turkestan.
var. DUSHIGÉÃTRAUTMANN.(TRAUTMANN,1927, p. 181). — Espagne. Nous rapportons
avec doute, en l'absence de types de comparaison, un exemplaire des Pyrénées-
Orientales à cette variété. Il s’agit d’une Q prise ai Err (Cerdagne française)
par R. Benoist le 27-vn-1927. Elle diffère de H. pulchella typique par le dessus
du corps pourpre doré. Sont de couleur bleue : la cavité faciale, une ligne au
bord postérieur du pronotum, la carène du second tergite abdominal et l’apex
de la marge apîcale du troisième. Le seutellum et le postscutellum sont vio-
lacé-pourpre. La sculpture et la marge dentée sont identiques à H. pulchella,
mais le tiers antérieur de l'aire médiane du mésonotum est très renllé et beau-
coup moins ponctué que le reste. Si ce caractère se vérifiait constant, il suilirait
à faire de C. Dusmeti une espèce valable.

126 FAUNE ns FRANCE. —- HYMÉNOPTÈRBS.
· Famille des TRIGONALIDAE
Cette famille a été rangée au voisinage des Ichneumonides, puis des Sté-
phanides, parmi les Hyménoptères térébrants de l’ancienne classification. Elle
:1 en commun avec eux, en effet, le grand nombre d’artic1es des antennes, et
la présence de deux articles aux trochanters. Mais par contre elle se rapproche
des vespiformes, ou on convient de la ranger actuellement, par la formule
alaire, et par l’ensemble du corps. SCHULTZ, qui en a fait le Genera en 1907,
trouve des affinités avec les Béthyloides ou avec les Mutillides. A vrai dire
ce rapprochement reste discutable, car les Trigonalides paraissentse comporter
bîologiquement comme des Ichneumonides. _
La famille, peu nombreuse, est représentée dans tous les pays, par
une centaine d’espèces, elle n’en compte qu’une en Europe.
C. PSEUDOGONALOS ScnUL·rz, 1902.
Tête grosse, carrée, rappelant celle :d'un Crabro ou d’un Penzp/zredon;
antennes à très nombreux articles (environ 25), insérées sur le côté de deux
fortes saillies en carènes arrondies, leurs articles médians portant chez le mâle
des tyloïdes (fig. 241) comme dans certaines espèces du genre Vespa (1); post-
scutellum surélevé en cône; mandibules coudées près de la base, très larges à
l’apex; griffes bifides; ailes du type des vespîformes, avec trois cellules cubi-
tales, dont la seconde est plus ou moins pétiolée; abdomen sessile, mais aminci
en avant, composé de six segments visibles, dans les deux sexes.
Pselldcgonalos Hahni Sr1NoLA. — T rigonalis Hahni DALLA Tonnrz, Cata].
Hyménopt., t. 111, 1901-1902, p. 2. —- Trigonalis Ha/mzz, divers auteurs.
—- Pseudogonalos Hahni ScnUL·rz, 1902, p. 6, pl. I, fig. 1-5.
L. 8-11 mm. —- Fig. 239. — Corps, antennes et pattes noirs, ces dernières
parfois brun de poix; ailes hyalines, avec une tache brune au niveau du
stigma, occupant les 2/3 de la cellule radiale, les 2° et 3° cellules cubitales,
ainsi qu’une partie de la 1'°, et la presque totalité de la cellule discoïdale.
Des poils blancs, dressés, sur tout le corps. Ponctuation : tête presque
lisse, avec quelques points peu profonds et espacés; pronotum fortement
ponctué, surtout dans sa partie médiane, deux sillons parapsidaux con-
vergents vers l’arrière; scutellum convexe, sa ligne médiane déprimée;
postscutellum saillant; segment médiaire fortement chagriné; abdomen
pigmenté comme la tête.
Somme:Amiens (coll. SrcrxEL); Seine 2 environs de Paris (J. ou Jomxrsl;
Asnières (coll. SICHEL)§ Nogent-sur—Marne (FLEU1·xAux, 22-VII-1900); S.-&-O. 2
Chaville (coll. un GAULLE); bois de Verrières, 17-VII—1881 (coll. DE GAULLE);
` Mesnil·le-Roi(co1l. or; GAULLE); Seine-et-Marne : Melun (BRU); Haut-Rhin :
(1) Voir Faune de France, 19, 1928, Hyménoptères vespiformes, 11, fig. 136.

·rn1coxAx.inAE 127
Desielbergen (A. Snvnic, 3-VlI-1917); Hautes-Alpes 2 environs de Briançon
(coll. VACHAL). — Presque toute l’Europe.
Biologie. - Biscnorr (1909); Scu0L1·z (1910); Rmcnnnr (1911). — Le travail
de Reicnmvr paraît le plus concluant; d’après cetauteur, le Pseudogonalos llahni
serait hyperparasite de Lépidoplères et, dans la région d'Iéna, spécialement
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Fm. 239. — Pseudogonalos Ilahni, Q, >< 5. -— Fm. 240. Id., mandibules. ~—
F10. 241. — ld., antenne du mâle, montrant les tyloides.
d'Ag1·0¢is Iatens (Rhyacia Iatcns), l'l1ôte intermédiaire étant un Op/zion, qui
parasiterait l‘Agrotis, et serait à son tour parasité par le Trigonalide; Biscnorr
(1927, p. 421) y ajoute Trogus comme hôte intermédiaire. — Uassertion de
certains auteurs d’après laquelle il serait parasite des Guêpes sociales doit être
considérée comme douteuse, bien que cela soit connu pour des genres nord-
américains, aussi bien que celle de ScnnL·rz (1902), qui le donne pour hyper-
parasite de Diptères. — Dans des notes manuscrites, J. ne GAULLE le signale
comme parasite de Papilio machaon, sans référence. — Bucxiox (1910) a étudié
en détail l’anat0mie de cet insecte.


			
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- r ia.

INDEX SYSTEMATIQUE ·
Les noms de familles sont en 1·x~:1·x·rEs cnvxnnns; les noms de genres et sous-genres
sont en éyptlennes; les noms d’espèces et de sous-espèces en romaines; les syno-
nymes en italiques.
abeillcî (Cleptcs), 20, 21. bi/nzmata (C/zrysis), 66.
aeneus (Ellampus), 32, 36. blandus (Ellampus aeneus var.), 37.
aeneus var. puncticollis (Omalus), 37. buyssoni (Hedychrîdîum), 44, 47.
aeraza (Chrysis), 76. candens (Chrysîs), 76, 86; 129, 130.
aestîva (Chrysîs), 103, 113; 202, 203. carnea (Parnopes), 63.
algirum (Hedychridîum), 44, 48; 56. cerasles (Chrysîs), 103, 114; 208, 212.
ambiguus (Notozus), 31. chalybaeum (Hcdychrum), 52, 53; 64,
amoenula (Holopyga glorîosa var.), 41, 65.
42. chevrîeri (Ellampus aeneus var.), 36.
analîs (Chrysis), 102, 111: 196, 197, chevrieri (Clcptes), 22.
198. chcvrieri (C/lrysis), 112.
angustifrons (Chrysîs), 76, 88; 137, chloroidea (flolopyga). 41.
138, 139, 140. chloropygum (Hedychrîdîum roseum
anthracînus (Ellnmpus auratus, var.), var.), 50.
40. Cmwsxmn, 3, 25.
ardens (Hedychrîdium), 44, 46; 48. 49, Ghrysidea, 25, 70. `
50, 51, 52. Ghrysis, 26, 71.
I aereolum (Hedychrîdium ardens var.), C/lrysogona, 70.
44, 47. chrysoprasîna (Chrysis), 102, 108; 189.
assimilis (Chrysogona), 70. chrysostîgma (Chrysîs ramburi var.),
atreneum, var. incmssntum (Hedychrî- 104, 107.
dîum), 43, 45; 45, 46. cinctum (Hedychridîum ardens var.),
auratus (Ellampus), 33, 39; 37. 44, 47.
auripes (C/zrysis), 118. cîngulîcornîs (Chrysîs virîdula var.),
aurotecta (Chrysîs rutîlans var.), 111. 102, 108.
eustrîaca (Chrysis), 75, 83; 117,118. Cleptes, 20.
bîaccînctus (Ellampus), 33, 38; 36. Cnumxnuz, 1, 20.
bîcolor (Chrysîs succîncta var.), 92, 99, caeruleipes (Chrysis), 86.
104. coeruleiventrîs (Pseudochrysîs), 66, 67;
bidens (Ellampus), 29. 91, 97.
bîdens (Notozus), 27, 29; 16, 17, 18. caeruleiventris (C/rrysis}, 67.
bidentata (Chrysis), 107. cocrulesccns (Hedychrum), 53.
bîdentulus (Ellampus), 32, 34; 31. cocrulescens (Nozozus), 30.
àidentulus var. wesmaeli (Ellampus), coerulcus (Elampus), 30.
34. coeruleus (Ellampus), 37.
bîhamata (Pseudochrysîs), 66; 92, 93. coeruleus (Notozus), 27, 30; 19, 20, 21.

1
140 FAUNE DE FRANCE. ·— HYMÉNOPTÈRES
, comparata (Chrysïs), 105, 113; 205, grz1cîllîma(Chrysîs), 92, 93; 146-149.
206. grandîor (Parnopes), 63; 87, 88, 89,
comparata (C/zrysis), 112. 90.
comm (Chrysîs îgnîta var.), 101, 116. gratîosum (Hedychridium), 45,46.
consimîlis (Cleptcs), 20, 22. gribodoi (Chrysis succincta var.), 92,
coriaceum (Hedychrîdium), 44, 45; 47. 99.
corsica (Chrysîs leachîi, var.), 97. grohmzmni (Chrysis), 104, 120; 227,
cuprata (Holopyga), 41. 228.
cupratum (Hcdychridîum întcgrum hahnî (Pscudogonalos), 126; 239, 240,
‘ var.), 50. 241.
cupratus (Ellampus auratus, var.), 40. hahni (Trigonalis), 126.
cuprea (Chrysîs), 75, 86; 129, 130. Hedychridium, 25, 43.
cyanea (Chrysîs), 99; 176, 177, 178, Hedychrum, 26, 52.
179. Hexachrysis (Chrysis, section), 72, 122.
curtivenlris (Ellampus), p. 38. hîrsuta (Chrysis), 74, 83; 119, 120, 121.
cyanopyga (Chrysis), 110. Holochrysîs (Chrysis, sccüon), 72.
cyanura (C/irysis), 67. Holopyga, 26, 40.
cyanurum (Stilbum), 62; 84, 85, 86. homoeopathicum (Hcdychrîdîum ar-
dîchroa (Chrysîs), 76, 90; 141, 142, dans var.), 44, 47.
143. humboldtî (Pscudochrysis incrassala),
dominula (Chrysis splendîdula var.), 67.
. 102, 110. hybrîda (Chrysîs), 75, 85; 124, 125.
dusmeiî (C. pulchella var.), 125. hydropîca (Chrysîs), 73, 81; 113, 114,
clegans (Chrysis), 74, 75, 94; 154, 155. 115.
elegantulum (Hedychridium), 44, 46. ignîcollis (Holopyga glorîosa var.], 41,
Ellampus, 26, 31. 42.
Ellampus, 26. ignita var. chcvrieri (Cleptes), 22.
cmargîuatula (Chrysis), 91, 92, 95; 156, ignîta (Chrysîs), 103, 116; 103, 207,209,
157, 158, 159. 213, 214, 215.
erythromelas (Chrysîs vîridula var.), ignita (Cleptcs), 22.
107. ignitus (Cleptcs), 20, 21.
EI1ch1‘0€¤S, 26, 56. . 1`gnivcntris (Chrysis), 114.
fasciata (Chrysîs), 122; 232, 233. încrassata (Pseudochrysîs), 66, 67; 94,
femoratum (Hcdyc/rridium), 46. 95, 96.
1'crvîda (Holopyga), 41; 39, 40, 41. incrassata (Chrysis), 67.
flavîpes (Hcdychrîdium), 45, 52; 60. încrussalum (Hcdychrîdium alrencum,
friwaldskyi (Chrysis succîncta var.), 92, var.), 43, 45.
99. îndigotca (Chrysis), 101, 105; 180, 181.
fugax (Chrysîs), 76, 84; 122, 123. îndigoteus (Ellampus auratus, var.), 40.
fulgida (Chrysîs), 101, 105. înaequalîs (Chrysîs), 103, 114; 210,
gasparînîî (Ellampus hîaccînctus, var.), 211. _
38. încisa (Chrysîs), 104, 120; 220, 221.
germarî (Chrysîs succincta, var.), 92, înfans (Hedychrîdium ardcns var.), 44,
99. 47.
gerstacckeri (Hedychrum), 53, 54; 66, infuscata (Chrysîs îgnlta var.), 103,
67. 117.
glorîosa (Holopyga), 41, 42; 42, 43. înscluta (Chrysis), 103, 112; 200, 201.
G0l10chi‘ySiS (Chrysîs, section), 72, 91. insoluta (Chrysis), 113.

mom: svstâmrrxquxz 141
integra (Chrysis viridula var.), 101, pallipes (Clepœs), 22.
108. pallîpes (Cleptes scmiaurnta, var.), 23,
intcgrum (Hedychridium), 43, 50; 53, 2h.
57. panzeri (Notozus), 27, 29, 30.
intcrjecta (Chrysis), 102, 111; 193, 194. Pamopas, 25. 63.
inlermedia (Chrysis vîrîdula var.), 102, parvulus (Ellampus), 33, 36. `
108. Pentachrysis (Chrysîs, section), 72, 122.
jucundum (Hcdychridium ardcns var.), perezî (Chrysîs sybarîta var.), 103, 112.
44, 47, periidum (Hedychrum rutilans, var.),
laîs (C/orysis), 86. 57.
lamprosoma (Spinolia), 59; 81, 82. phrync (Chrysis), 76, 87; 133, 134.
lcachiî (Chrysis), 92, 96; 162, 163. placîda (Chrysis inacqualis var.), 103,
longicolla (Hedychrum), 53, 54; 68, 69. 114.
longula (Chrysis îgnita var.), 104, H7· politus (Ellampus), 33, 38; 34.
lucidulum (Hedychrum). 55. productus (Notozus), 27.
1Ug‘\1bl'1S (ChI’ySîS 1g'l1i1.€1 Val'.), 116· Pggudgchrygig, 26, 65,
m¤Cu13i.\1S (EHHHIPIIS HUPMUS, Val'.), Pggudqgqnghg, 125_
40. pulchclla (Chrysis), 122, 124; 235, 236,
maculifrons (Chrysis viridula var.), 237, 238, '
102, 108. pumila (Chrysidca), 70; 101, 102.
magni/ïca (Spinolia), 59. pumila (Chrysogona), 70.
medîocris (Chrysis), 92, 93, 94; 150. punc1ic0llîs(Ellampus), 32, 37.
151, 152, 153. punctulntus (Ellampus), 33, 35; 32, 33.
m0ge1·lei(Chrysîs), 122; 226. punctulatus var. parvulus (Ellampus),
micans (Chrysis), 124. 36.
minuzum (Hedychridium), 46. purpurasccns (Hedychridium), 43, 50;
miranda (llolopyga), 41, 42. 58.
mix1:1(Chrysîs aestiva var.), 102, 113. purpuratus (Chrysis), 58.
mocquerysi (Chrysîs), 75, 88; 135, 136. purpuratus (Euchroeus), 58; 78, 79, 80.
monochroum (Hcdychridium), 45, 51; purpurcifrons (Chrysis), 75, 85; 126,
59. 127, 128.
Monochrysîs (Chrysîs, section), 72, 91. pusi1Ia(Chrysis sybarit:1 var.), 103, 112.
mulsnnti (Chrysis), 73, 78; 106, 107, pusillus (Ellampus), 32, 35.
108. puslulosn (Chrysis), 75, 80; 11.1, 112.
nanum (Hedychridium roscum, var.), putonî (Clcptes), 20.
50. putoni (Notozus), 27, 31; 22, 23, 24.
ncglecta (C/arysis), 68. pyrogastcr (Chrysis), 74, 81.
neglcct:1 (Pseudochrysis), 66, 68; 98, pyrophana (Chrysis grohmanni var.),
99. 104, 121; 229.
nitidula (Chrysis), 101, 105. pyrrhîna (Chrysis viridula var.), 108.
nitidulus (Cleptes), 20, 23; 2 11. ramburi (Chrysis), 102, 107.
nobila (Hcdychrum), 53, 55; 62, 70, 71, refulgcns (Chrysis), 73, 78; 109, 110.
72, 73, 76. rcticulatum(Hedychridium ardensvar.),
Notozus, 25, 26. 44, 46.
Omalus, 31. roseum (Hedychrîdium), 43, 48; 54, 55.
osmiae (Chrysis), 83. ruddii (Chrysis), 104, 118; 217.
ovata (Holopygn gloriosa, var.), 41, rufiventris (Clzrysis), 78.
42. rutilans (Chrysis), 102, 110.

142 FAUNE xm FRANCE. - HYMÉN01>·rÈnEs
ruzilans (Chrysis), 108. sybarita (Chrysis), 103, 112; 199.
rutilans (Hedychrum), 53, 57; 74, 75, szaboi ;Hedychrum nobile, var.) 55.
77. taczan0vslcyi(Cl1rysfs), 115.
rutilîventrîs (Chrysîs ignita var.), 104, Tetrachrysis (Chrysis, section), 72, 100.
117. trîangulîfer (Ellampus auratus var.),
Saussurei (Chrysfs), 93. 40.
Saussurei (Cleptes), 21. Trichrysis (Chrysîs, section), 72, 99.
Schmîedeknachtî (Ellampus pusillus trîmaculata (Chrysîs), 73, 76; 104, 105.
var.), 35. TRIGONALIDAE, 125.
sculptîcollis (Ellampus), 32, 38; 35. truncatus (Ellampus), 31, 33; 25-28.
sculpturatum (Hcdychrîdîum), 44, 48, unicolor (Achrysis), 61;
scutellarîs (Chrysîs), 104, 121; 230. unîcolor (Spinolîa), 59, 61; 83.
231. uni/`ormis (Chrysis), 70.
sculellarîs (Cleptes), 20, 21. unîformis (Pseudochrysîs), 66, 70; 100,
scutellarîs (Notozus), 27, 29; 14, 15. 101.
semîaurata (Clcptcs), 20, 22; 2 c. valaîsiana (Chrysîs sybarîta var.), 103,
semîcincta (Chrysîs), 101, 106; 182,' 112.
183. varîcornîs (Chrysis), 73, 80; 144, 145.
semicyanea (Chrysis), 86. varîdens (Chrysîs), 104, 120; 222, 223,
saxdentata (Chrysîs), 122, 124: 234. 224, 225.
simplex (Chrysîs pyrogaster, var.), 74, versicolor (Chrysîs), 92, 96; 160, 161.
81; 116. violacea (Chrysis), 122.
spina (Ellampus), 29. vîolaceus (Ellampus), 32, 37.
spîna (Notozus), 27; 3, 4, 5, 6, 7, 8. virens (Ellampus vîolaccus var.), 37.
Spinolia, 26, 59. vîx-îdîmaculata (Chrysîs grohmanni
splendîdula (Chrysis), 102, 110; 190, var.), 104, 121.
191. vîrîdîmarginale (Hedychrîdium ardens
splcnclidula (Clzrysis), 110. var.), 44, 47.
splendidum (Stilbum), 62. virîdis (liolopyga gloriosa var.), 41, 42.
Stilbum, 25, 61. viridivcnzris (Nozozus), 30.
subsinuata (Clzrysis), 94. viridivcnzris (Omalus], 30.
succîncta (Chrysîs), 92, 93, 97; 170, viridula (Chrysîs), 101, 102, 107; 184,
171, 172, 173. 185, 186, 187, 188.
superlvus (Omalus), 29. wesmaeli (Ellampus), 32, 34; 29, 30.
superbus (Nolozus), 29.
INDEX DES HOTES
ORTHOPTÈRES
PHASMIDAE, 3.
HÉM1PTÈ1¤1Es
C0nEmAE, 3.
LÉPIDOPTÈRES
Coenobasîs amœna, 11. Agrotîs (Rhyacîa) latens, 127.
Monema flavescens, 11, 15. ‘PapiIi0 machaon, 157.

monx SYSTÉMATIQUE 143
IIYMÉNOPTERES
T1=:m·nm·:nxnAE. O. reniformîs, 70, 108, 119.
Nematus cncruleocarpus, 2, 23, O. laevipes, 105, 110, 111, 118, 124.
N. salicis, Zetterstcdtîî, 24. O. nobîlis, 108.
Pteronîdea ribesiî, 2, 23, 40. ÃIASARIDAE. ·
Icnwnumomnzuz. Celonites, 13.
Ophîon, Trogus, 127. C. apiformis, 96.
Scouxmn. Geramius, 13. _
Elis collaris, 120. C. lusîtanicus, 96.
Vnsmmu:. Spmacxnzuz.
Vespa rufa, 118. Astata, 13.
Eumnmmn. A. boops, 50.
Dîsccclius, 13. A. rufîpes, 50.
D. zonnlis, 124. . Bemhex, 13, 17, 65.
Eumenes, 13, 63, 118. B. rostratn, întegra, oculata, olivacea,
E. arbustorum, 63. ° 65.
E. coarctnta, 118, 119. Gerceris, 13.
E. înfundibulîforniis, 119. C. arenaria, 66.
E. mnxillosus, 63. C. emarginnta, 54.
E. pomiformis, 110, 118. C. ornnla, 118.
E. unguiculata, 118, 119. C. quadrifascîatn, 42.
Odynerus, 13, 17, 105, 114. C. rybyensîs, 39, 54.
S. G. Symmorphus. Grabro (Rhopalum) tibiale, 39.
O. crassicornis, 83, 105, 106, 118. C. (Lindenîus) albilabris, 45, 46.
O. murarîus, 105, 106, 118. C. (Trachelîodes) 5-uotatus, 97.
(Var. nîdulator), 105. C. (Clytochrysus) plnnîfrons, 39.
O. sînuntus, 47, 118. · C. (Solenîus) rubicola, 100.
S. G. Lionotus, C. (Solenius) dives, 121.
Section Ancistrocerus. C. (Crnbro) cephalotes, 106.
O. Antilope, 118. Dinetus, 46.
O. callosus, 118. Diodontus, minutus, 97.
O. bîfnscîatus, 110, 118. D. tristîo, 47.
0. ovîventris, 119. Gorytes, 13.
O. parîetum, 10, 56, 70, 100, 106, 108, G. (IIarpac|.us)lunatus, 51.
119, 124. G. (II.) tunidus), 50.
O. pictus, 118. Lnrra, 13.
Section Lîonotus (s. s.). L. hungarica, 61.
O. Dantici, 99. Mimosa, 12.
O. gallicus, 113. M. bîcolor, 29.
O. rubicoln, 105, 124. ' BI. Schuckardi, 29.
0. simplex, 112, 124. M. unicolor, 42, 99.
Section Microdynerus. · Miscophus bîcolor, 97.
O. nugdunensis, 94. Nibela Spînolne, 100.
S. G. Hoplopus. Oxybelns, 13.
O. spîrîcornîs, 61, 112. 0. bipunctatus, 47.
O. spinipes, 70, 99, 106, 108, 118, 119. O. elegantulus, 47. 54.

144 FAUNE DE FRANCE. -—- HYMÉN01>·rÈREs
O. unîglumîs, 46. E. velulina, 86.
Passalœcus, 13. Halîctus, 13, 47.
Passalœcus, 36, 37, 39. H. calceatus, 77.
P. turîonum, 36. H. celadonîus, 48.
Pemphredon, 13. H. curtus, 47.
P. lugubrîs, 37, 39. H. fulvocînctus, 48, 50.
P. (üemonus) unîcolor, 36, 37, 38, 39, H. leucozonîus, 56.
100. H, maculatus, 122.
P. (üemonus) lethîfer, 39, 124. H. malachurus, 48.
Philanthus, 13. H. quadrîstrîgatus, 54.
P. coronatus, 54, 56. H. vcstîtus, 45.
P. trîangulum, 54, 56, 118. H. villosulus, 47.
Psen, 12. H. zebrus, 56. _
P. pallîpes, 35. Megachîlo argentata, 68.
Scelîphron, 13. Osmia, 9, 10,11, 14, 70, 77, 84, 85, 86,
S. destillatorîum, 63. 90, 100, 113, 118.
S. tublfcx, 63. O. adunca, 81, 83, 119, 124.
Stizus tridens, 13, 54, 56. O. aenea, 81, 94, 100, 124.
Tachysphex, 13, 45, 99. 0. andrenoîdes, 86, 111, 112.
l T, nîtîdus, 47, 87, 99. O. aurulenta, 77, 78; 84, 86, 90.
T. Panzerî, 47. O. blcornîs, 118.
T. pectinîpes, 50, 99. O. bicolor, 77, 86.
Tgghytgg, 99, O. cœmentarîa, 81, 83, 112, 118, 119.
T. tarsîna, 48. O. cornuta, 83.
Trypoxylou, 12, 100. O. crîstata, 94.
T. fîgulus, 10, 35, 36, 37, 39, 40, 100, O. cyanea, 85.
106, 111, 118, 124Ã O. emargînata, 110, 118.
T. attenuatum, 35, 37, 39, 100. O. excnterata, 90.
T. clavîcerum, 35. O. fucîformîs, 84.
T. scutatum, 111. O. fulviventrîs, 106.
Amms. O. Gîraudi, 94, 100.
Anthidium, 13, 110, 112, 120. 0. hybrida, 85.
A. caturîgense, 96, 112. O. înermis, 84.
A. 7-dcntatum, 80. O. melanogastra, 81.
A. liluratum, 39,111, 114. O. melanura, 88.
A. sîculum, 80. O. metallica, 105, 108, 112.
Anthophora, 13. O. morawîtzî, 85.
A. crinîpes, 118. O. nîgriventrîs, 54. 84.
Ghalicodoma, 13, 63. O. Panzerî, 84, 124.
C. murarîa, 8, 42, 56, 63, 113. O. parîetina, 83, 84, 99.
C. pyrcnaica, 110. O. papaveris, 48, 50.
C. sicula, 63, 124. O. rufa, 78, 112.
Chelostoma, 14. 0. rufohirta, 86, 90.
C. ilorîsomme, 83, 100, 118. O. Solskyi, 81. ,
C. maxillosa, 84. O. Spînolae, 85, 119.
C. (Erîades) truncorum, 100. O. spînulosa, 77, 86.
Colletes Davesianus, 118. O. stclidoides, 90.
Eucera, 13. 0. trîdcntata, 124.

mmzx SYSTÉMATIQUE 145
O. tuberculata, 84. O. vîridana, 85.
O. versîcolor, 85, 86, 90. O. vulpecula, 84.
O. vîllosa, 70, 84.
INDEX DES PARASITES DE CHRYSIDES
Icnmnumomma. CHALClDlDAE·
Ilolocryptus confector, 100. Diomorus îgneiventrîs, 40.
Leptobatîdes Abeilleî, 63. D. Kollarî, 35.
Perîthous divînator, 40. Eurytoma tibialîs, 100.
P. medîator, 40. Melîtlobîa Strzmdî, 100.
' 10

TABLE DES MATIERES
Pages.
Pmîmcz ..................................................... . ......... v
INTRODUCTION ..................................,..................... . 1
CLEPTIDAE ................................ . ...................... 1
CIIRYSIDAE ................ . .................................. . . . 3
Morphologie ...................................................... 5
Distinction des sexes ........ . ....................... . ........... 7
Biologie ........................ . ............................... . . 8
Hôtes des Chrysidae ........ . ....................... . ............. 12
Répartition géographique ......................................... '15
Méthodes de chasse. Collections ........ . .......................... 18
FAMILLE Cleptidae ........ . ...................... . ................... 20
G. Cleptes ....................................................... . 20
FAMILLE Chrysidaa .................................................... 25
Tableau des genres ........ . ....................................... 25
G. Notozus ....................................................... 26
G. Ellampus ........................................ . ............. 31
G. Ilolopyga ................................................,..... 40
G. Iledychridium .................................................. 43
G. lledychrum ........ . ........................................... 52
G. Euchroeus ..................................................· . 57
G. Spinolîa ........ . ....... . ...................................... 59
G. Stilbum ........ . ....... . ............................... .. ..... 61
G. Parnopes ........................ . . ............................ 63
G. Pseudochrysis ........ . ............................... . ........ 65
G. Chrysîdea ..................................................... . 70
G. Chrysis ...... . . ........ . ....................................... 71
Fxmma Trigonalidae ................................................. 126
G. Pseudagonalos ............................................   126
Index bibliographique ................ . ............... . ........... 129
Index systématique ............................................,.. 139
Index des hôtes .......... . ...................................... 142 ,
Index des parasites .............,................................. 145
——-———ï— Imprimé en France — -—i
TYPOGRAPHIE FIRMIN-DlD0'l' ET Cl'- — MESNIL (EURE). -- 1938.