FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 ,‘ -1
4 E > Association régie par la loi du 1°rjuillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’Llt1litë publique 611 IÉ \  
•~. Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature lé  0 ‘
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La FÉDÉRATION FRANCAISE DES S©C1ETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue
d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou
partiellement, l‘étude et la diffusion des Sciences de la Nature.
La FÉDÉRATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d‘aider à la protection de la Nature, de
développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l‘expansion scientifique
française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre, 90
volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique spécialisés
destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l‘on rencontre en
France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces ouvrages s‘adressent tout autant aux
professionnels qu‘aux amateurs. Ils ont l‘ambition d‘être des ouvrages de référence, rassemblant, notamment pour
les plus récents, l‘essentiel des informations scientifiques disponibles au jour de leur parution.
L’édition de la Faune de France est donc l’oeuvre d’une association à but non lucratif animée par une
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Dîplopodes (Chilognates part 1) publié en 1935. Ce volume est actuellement épuisé et ne sera pas réédité.
Cet ouvrage est sous une licence Creative Commons pour vous permettre légalement de le dupliquer, le
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Montpellier, le 9 avril 2007
le Comité FAUNE DE FRANCE

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FÉDÉRATION FRANCAISE DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES
Directeur honoraire : P. da BEAUCHAMP
Directeur : L. CHOPARD
MYRIAPODES DIPLOPODES
(Chilognathes I)
rm
(Euvre posthume publiée par le l)' H. IKIBAUT
PI'()i`€§§(’llI' il la Faculté dc Médecine de Toulouse
.\vec 750 ligurus
P A R I S
PAUL LECHEVALIER, 12, RUE ma T0Um~10N (vie)
l935
Collection honorée de subventions de lëlcadémie des Sciences de Paris
I/vndations R. Bonaparte et Loutreuil), de la Caisse des Recherches Scientifiques,
du Ministère de l'Agricu/ture et du Ministère de l'£ducatt0n Nationale.

AVANT-PROPOS
Dans la partie consacrée aux Chilopodes, nous avons appris à
distinguer les quatre Classes de Myriapodes. Nous rappellerons
que les structures par lesquelles nous avons caractérisé les Diplo-
podes dans la clef des Classes sont :
Corps cylindrique, ave·c ou sans épanouissements latéraux, ou pl·us ou
moins déprimé, généralement recouvert de téguments rigides imprégnés
de sels calcaires; lorsque les téguments sont élastiques et dépourvus de
dépôts calcaires, l’animal porte des faisceaux de trichômes dentés (Po-
lyxenus). Le corps est composé de segments apparents en nombre très
variable, de 11 à plus de 100; ces segments portentt typiquement deux
paires de memtbres placées l’une en arrière de l’autre (sauf cependant
aux extrémités rostrale et caudale, où les segments peuven·t n’ent po·rter
qu’une, ou même être apodes). Les antennes, plus ou moins claviformes,
sont généralement composées de 7 ou de 8 articles apparents, de dimen-
sions différentes et placés bout à bout; elles sont articulées latéralement
et toujours très écartées l’une de l’autre.
(Les pattes sont insérées ventralement et occupent une position posté-
rieure par rapport au sternite correspondant. Les conduits sexuels dé-
bouchent en arrière de la deuxième paire de membres ou dans les han-
ches de cette paire.)
Nous n’avons pas à nous appesantir en ce moment sur ces struc·
tures que nous retrouverons étudiées au cours de ce volume, puis-
que c’est exclusivement de la Classe des DIPLOPODES que nous
nous proposons de traiter.
Le plan adopté dans ce second volume est le même que pour
le premier. Pas plus que pour les Chilopodes nous ne décrirons
les stades postembryonnaires, pour les mêmes raisons qui nous
ont dicté notre réserve précédente. Nous ne ferons d’incursions
dans ce domaine qu’autant qu’elles seront nécessaires à l’exposé
de nos conceptions, ou pour donner une idée générale du déve-
loppement de ces êtres.
La partie synonymique sera traitée avec le même souci de ne
pas surcharger notre texte.
Quant à la bibliographie, elle sera réduite au minimum, c’est-
à-dire aux titres précédemment omis ou à la mention des travaux

6 FAUNE DE FRANCE. .·- DIPLOPODES
parvenus à notre connaissance depuis la rédaction des << Chilo-
podes >>, ayant donné dans ce volume ce qu'il nous a paru essentiel
de signaler pour les quatre Classes.
Nous avons à nous justifier ici si, au cours des pages à suivre,
nous nous sommes écarté quelque peu du cadre de notre travail
en nous référant à certaines formes exotiques qui ne se rencon-
trent pas en France, ou n’y apparaissent que très accidentelle-
ment. Il est difficile de donner un aperçu d’une faune sans se référer
E1 ces formes; les liens de parenté qui les unissent aux nôtres ser-
vent a mieux faire apprécier les relationsdeces dernières entre elles
et en même temps à préciser leur place dans le tableau d’ensem—
bile de la faune mondiale. Nous 11ous imaginons volontiers qu’une
faune ne doit pas être un inventaire pur et simple de nos richesses
nationales; ainsi compris, le résultat ne serait-il pas trop aride ?
Il ne peut que gagner en valeur si l’on ébauche la place de la
faune dans l’ensemble des formes qui l’entourent. C’est le cadre
qu’il faut ajouter au tableau.
Nous nous sommes d’ailleurs limité au strict nécessaire, aux
4 ou 5 formes représentant les groupes les plus répandus ou
offrant une réelle importance pour la phylogénie des Diplopodes.
Nous comptons sur la bienveillance de nos lecteurs... et de nos
éditeurs pour nous excuser.

NOTIONS PRATIQUES
Riàcorxrrc ET CONSERVATION. -— Les indications déjà fournies sur
ces deux points s’appliquent également bien aux deux classes,
Chilopodes et Diplopodcs. Le liquide il utiliser pour la chasse ou
la conservation est encore l’alcool à ti0°. lei, plus encore peut-être,
f'aut-il avoir recours au pinceau pour la capture de certaines for-
mes, telles que les petits Chordeumoïdes, qui supportent mal le
contact des pinces de chasse. ll convient, en effet, de ne pas per-
dre de vue que, chez les Diplopodes, les téguments, rendus rigides
par les sels calcaires, sont parfois très fragiles et que, en période
de mue, alors qu`ils ne sont pas encore consolidés, le moindre
attouchement un peu rude est de nature à les endommager.
La conservation, l’exposition en vitrines, les dispositions pour
le voyage n’appellent pas d’observations spéciales.
Trzcxtmouia. —- Le traitement par la solution de potasse caus-
tique à 10 % est tout à fait adapté à l’étude des Diplopodes en
général, bien qu’on puisse s‘en passer dans certains cas (Glomeris)
ou qu’on doive même l’éviter dans d’autres.
Pour les gros Iuloïdes, en particulier, on procèdera par l’ébul-
lition dans ce liquide de la partie antérieure du corps. S’il s’agit
d’un mâle, c’est au moins en arrière du 7' segment qu’il faudra
le sectionner, puisque c’est dans ce segment que se trouvent les
organes les plus importants à connaître, c’est-à-dire les pattes
copulatrices. Pour la femelle, point n’est besoin de détacher un
aussi grand tronçon; il est bon toutefois d’y comprendre au moins
le 5° segment, certaines formes (Callîpus; Blaniulines) ayant des
invaginations vulvaires très profondes qu’il importe d’avoir in-
tactes ('). Suivant le sexe, certaines modalités sont à observer.
(1) Parfois. lorsque Pindividu appartiendra à une espèce déjà connue.
pourra-t-on éviter le traitement par la potasse. Il faudra alors désarticuler
partiellement le corps entre le 6· segment et le 7• et attirer les gonopodes au
dehors avec une aiguille plantée en arrière de la 7° paire de pattes. Ce procède
comporte, t0·utefois, deux dangers. Le premier est l’écrasement du corps entre
les pinces, par suite de l’effort que nécessite la résistance de la puissante mus-
culature reliant les segments. Le second danger est d’endommager la base des

8 FAUNE ou manon. ~ orrrorooizs
Le mâle une fois éclairci, il sera facile de dégager les membres
du 7° segment en les poussant délicatement au dehors avec une
aiguille émoussée. S’agit-il d’une femelle, détacher les pattes, de
la première paire à la troisième, avec toutes les membranes qui les
relient; fendre latéralement dans sa longueur une des deux inva-
ginations et dégager la vulve qu’elle abrite, l’autre invagination
demeurant intacte, en réserve pour le cas d’accident.
Ces méthodes comportent naturellement des restrictions, voire
des exceptions. Pour les mâles du genre Leptoiulus, par exemple,
dont les gonopodes sont parés de lames hyalines extrêmement dé-
licates et susceptibles de se déformer, il convient, les pièces une
fois extraites, de les transporter dans une goutte de glycérine et
de les dessiner ainsi macérées. Les gonopodes de la plupart des
Chordeumoîdea ne supportent pas (ou supportent mal) le traite-
ment par la potasse à chaud; on ne devra recourir à ce moyen
que pour l’étude complète des parties basales ou endosqueletti-
ques, sacrifiant, s’il y a lieu, les prolongements apicaux préalable-
ment dessinés.
Pour les Polydesmoidea la méthode de dissection varie avec les
groupes. Chez ceux dont les gonopodes sont coalescents (P0lydes-
midi; Leptodesmidi), on pourra extraire le bloc des deux mem-
bres en enfonçant l’aiguille en arrière du bloc et en le soulevant
peu à peu hors de son logement du 7" segment. Chez ceux, au con-
traire, dont; les membres sont autonomes (Strongylosomidi), il y
aura lieu de pousser séparément chaque gonopode hors de son
alvéole en introduisant l’aiguille dans la lumière du 7e segment
par l’avant. Il est intéressant, en effet, de conserver intact l’orifiee
gonopodial dont la forme est variable suivant les groupes.
Transporter les pièces à étudier dans la glycérine ou, mieux
encore, si la préparation est petite, dans la gélatine glycérinée
préalablement liquéfiée sur la table chauffante. Cette dernière
substance, se coagule en se refroidissant et maintient la prépara-
tion dans la position exacte où il est intéressant de la dessiner.
Il existe encore bien des variantes aux opérations que nous ve-
nons d’indiquer, mais nous ne saurions entrer dans des dévelop-
pements que notre cadre ne comporte pas. Nous nous contente-
gonopodes ou leurs pièces de support fortement adlhérentes à l’intérieur du
Sëgment. On peut cependant utiliser ce procédé pour des exemplaires com-
muns. Néanmoins. pour l’étude des pattes des premières paires, la potasse
sera très utile, sinon indispensable.

serions pmrrrouns 9
rons d’insister ici aussi sur la nécessité de ne pas comprimer
(encore moins écraser) les préparations et de soulever le couvre-
objet en introduisant des corps plus ou moins minces sous ses
bords, comme il a été dit pour les Chilopodes (p. 8).
Ici aussi il est de toute importance de faire de nombreux dessins
des différentes faces des pièces préparées, et non seulement des
gonopodes et des vulves, mais encore des paires de pattes offrant
des particularités sexuelles, ainsi que du gnathochilarium, lorsque
celui-ci présente des structures intéressantes.
I)É·r1aaMmA1·1oN. — Les premiers auteurs qui se sont occupés
de Myriapodes ont eu recours, pour les distinguer, à des carac-
tères superficiels et notamment à la coloration. Malheureusement
celle-ci est variable, et la même espèce peut, suivant son degré de
développement, son habitat, etc., être très différente d’aspect.
D’autre part bien des espèces présentent le même type de colo-
ration à l’état adulte. Ce n'est, en somme, que pour les Glomeris
qu’on peut avoir recours à ce criterium, qui ne présente du reste
rien d’absolu.
Dès 1865, des observateurs de premier plan ont commencé à
mentionner dans leurs descriptions la structure des organes
sexuels. Mais ce n’est qu'en 1884 que Larzm., dans son travail
classique sur les Myriapodes de la Monarchie Austro-Hongroise,
en a fait un usage méthodique, ouvrant ainsi la voie à tous les
travaux qui ont été publiés depuis lors. Malheureusement LATZEL
n’a pas cru devoir procéder pour les femelles comme pour les
mâles et, ses continuateurs ayant observé la même réserve, il en
est résulté qu’une sorte de discrédit a rejailli sur l’étude des vul-
ves et de leurs dépendances. Ce discrédit s’explique en partie
d’ailleurs par la monotonie relative de la conformation générale
de ces organes et probablement aussi par l’ignorance où l’0n est
longtemps resté de l’usage que l’on en peut faire en systéma-
tique. ll s`ensuit qu’aujourd’l1ui, en raison de l’ostracisme qui a
frappé l’étude des femelles, la grande majorité des espèces décrites
n’ont été caractérisées que par les organes du mâle. Et, bien qu`il
soit bon de réagir contre cette tendance qui n’a rien de scienti-
tique, il nous faut toujours compter avec elle et c’est actuellement
encore l’examen des gonopodes qui fournit l’unique criterium ou
le plus sûr, pour identifier nos Diplopodes. (Test pourquoi, au

10 muni; on i=aANcE. - on>1.oPo1>Es
cours des pages qui vont suivre, porterons—nous spécialement no-
tre attention sur les mâles.
Cette méthode n’est toutefois pas toujours d’une pratique aisée.
On ne doit pas s’attendre à rencontrer, dans les organes qu’on
utilise pour la détermination de nos Diplopodes, la même fixité
observée habituellement chez d’autres Arthropodes, les Hexapodes,
par exemple. Chez ces derniers, on s`adresse à des structures qui
se sont façonnées depuis les premières périodes de la vie sur le
globe et ont acquis au cours dies âges une grande stabilité. Chez
nos Dipllopodes, les structures sexuelles auxquelles nous avons
recours pour la classification sont d’apparition secondaire et, pa1·
conséquent, sont loin de présenter le même avantage. D’autre part,
ces structures sont nombreuses, on le verra par la suite; elles
n·e comprennent pas uniquement les membres ayant pour fonction
de perpétuer l’espèce — les gonopodes; les membres voisins ont
été très souvent affectés par les phénomènes dont les gonopodes
ont été le siège et le retentissement s’en est même fait sentir
parfois jusqu’à la tête. Mais il est évident que, physiologiquement,
toutes ces structures n’ont pas la même importance. Il faut donc
établir une sor·te de hiérarchie entre les organes touchés par le
phénomène sexuel d’après leur importance fonctionnelle et s’en
inspirer pour les divisions il établir. C’est ainsi que, lorsque se
présentera l’occasion de créer des espèces, de les distinguer des
espèces voisines, ou de les introduire dans notre système, il y aura
lieu d’établir une distinction entre les pattes copulatrices et les
organes accessoires; et que, dans les premières mêmes, on don-
nera éventuellement la préséance à ceux des membres que leur
conformation compliquée ou leurs agencements spéciaux dési-
gnent comme physiologiquement essentiels, tandis que leurs voi-
sins se présentent comme destinés à un rôle de protection ou de
conservation du liquide séminal; les organes accessoires ne vien-
dront qu’en troisième ligne.
Ces discriminations ne prendront toute leur valeur que lorsque
nous serons familiarisés avec les structures en question.
D’ores et déjà il convient de dire que c`est principalement sur
les organes sexuels qu’est basée notre classification.

(JLASSE l)lPl.()l’()l)A
(BLAINVILLE-GERVAIS, 1844).
ORGANISATION GENERALE
En raison de la grande diversité de forme constatée chez les
représentants de la Classe des Diplopoda et illustrée par les figures
qui suivent, il convient d’envisager séparément certains grou-
pes. Les Pselaphognalha devront être traités à part des Chilogna-
tha; et même pour ces derniers ne pourrons-nous donner un
aperçu de leur organisation générale, qu’en faisant momentané-
ment abstraction de détails qui seront repris ultérieurement au
cours des paragraphes consacrés aux groupes plus restreints.
Un Chilognathe est un Arthropode de dimensions extrêmement
variables. Pour les adultes, la longueur oscille entre 2 mm. et demi
(Adenomeris) ou 3 mm. et quart (Chamaesoma) et 280 mm. (Spi-
rostrepte), et le diamètre entre quelques dixièmes de mm. et
50 mm. (Globolherium); les plus fortes dimensions ne s’observent
que chez des formes exotiques, nos plus grandes espèces fran-
çaises ne paraissant pas dépasser 90 mm. de long et 7 mm. de dia-
mètre. Le corps est rarement aplati (llirudisoma, fig. l); il peut
être cylindrique et allongé, atténué aux deux extrémités, avec ou
sans épanouissements latéraux (fig. 2 ii 5), ou en forme de demi-
cylindre court et tronqué aux extrémités et à face ventrale con-
cave (fig. 6). Les téguments sont chitinisés et imprégnés de sels
calcaires, ce qui les rend rigides et parfois très résistants. La colo-
ration est souvent banale: elle passe du blanc-jaunâtre au fauve
plus ou moins terne, au brun-rouge, au noir, variant non seule-
ment chez les individus d’une même espèce, mais également sui-
vant le degré de croissance de l’animal; exception est à faire ce-
pendant pour la coloration de certains Glomeris, chez lesquels elle
est souvent assez caractéristique (sinon constante) pour permet-
tre de distinguer des variétés, des races et même des espèces.
Dans le corps d·e notre Chilognathe, nous envisagerons les par-
ties suivantes : la tête, le tronc, le telson.

12 FAUNE DE FRANCE. -. Drvroponxas
T ê t e. — La tête occupe une position plus 0u moins inclinée
sur l’axe du corps (fig. 8) et peut même être repliée sous le seg-
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FIG. 1 : Colobogmathe (Hirudisoma latum). -— FIG. 2 : Craspedosomoîde (Cras-
pedosoma Rawlinsi). —— FIG. 3 : Chordeumoïde (Chordezzma siluestre). —
FIG. 4: Polydesmide (Polydesmus angusius). ——— F10. 5: Iulide (Cylin-
dmiulus londinensis). -— FIG. 6: Pentazonie (Glomeris conspersa). —
FIG. 7 : Pselaphognathe (Polyxenus lagurus).
ment qui la suit. Sa silhouette est ovoïde (fig. 9), arrondie, rare-
ment triangulaire (fig. 117) ou élargie transversalement (fig. 12,

ORGANISATION oÉNÉ1=m.É 13
18). Elle est exceptionnellement déprimée, généralement globu-
leuse avec une face ventrale plane. Elle est recouverte d’une cap-
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Fm. 8: Typhloblaniulus lroglndytes, mâle des Basses-Pyrénées. Profil de la
tête et des sept segments antérieurs, numérotés 1 à VII. — 1 et 2 : patte
gauche de la première paire et de la seconde; f : peltogonopode; g : go-
nopode; j :: pénis; p : pore répugnatoire; w : vertex; x : stipe man-
dibulaîre; z : clypeus.
sule plus bombée en arrière (vertex, W) qu’en avant (cly-
peus, Z), la limite approximative des deux régions étant environ

14 FAUNE DE FRANCE. % DIPLOPODES
au niveau des antennes (fig. 8, 15). Le clypeus, étalé en visière, a
son bord rostral échancré et séparé par un ressaut d’un étroit
bandeau, le labre, présentant trois dentelures en son milieu (fig. 9).
En arrière du ressaut, on observe une rangée arquée de fossettes
sétifères dont le nombre, bien que pas toujours absolument cons-
tant de 4 ou de 6, peut néanmoins servir à caractériser certains
petits groupes; ce sont les fossettes ou les soies prélabiales (c,
fig. 9). Le vertex présente une apophyse linéaire longitudinale en-
dosquelettique (fig. 10), dont la présence se traduit en surface par
un étroit sillon médian (q, fig. 9), plus ou moins distinct; sou-
vent ce sillon butte en avant dans un sillon transversal interocu-
IV *7 , x",
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K *5; ':, J /]/ ` ï INK -
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Fm. 9 : Leptoîulus belgicus, femelle des Pyrénées—0rientales. Face dorsale de
la tête. — c : soies prélabiales; o : ocelles; q : sillon occipital rejoi-
gnant un sillon transverse; u : soies occipitales; w : Vertex; z : cly-
PGUS.
laire que peut accompagner une paire de soies, les soies occipitales
(11, fig. 9). En arrière du vortex le bord de la capsule céphalique
est développé verticalement en diaphragme (fig. 13) ou épaissi en
bourrelet arqué, dont les extrémités se continuent par deux pai-
res d’apophyses endosquelettiques placées l’une en avant et un
peu en dehors de l’autre et qui encadrent le trou occipital de la
tête (tv, fig. 13). Latéralement et en avant de ces apophyses, le
bord de la capsule céphalique est replié horizontalement (fig. 10,
11); le nepli a une arête externe aiguë et sa surface, excavée,
s’adapte sur la convexité des organes buccaux sous-jacents (fig. 19) .
Le repli est brusquement interrompu en avant par une coupure,
l’incisure latérale (nc, fig. 10, 11), située tantôt au niveau des an-
tennes, tantôt plus en avant. Au delà de l’incisure se trouve u·ne

ORGANISATION GÉNÉRALE 15
duplicature du bord latéral du clypeus, pourvue d’une dent
interne (c, fig. 11, 12). Suivant le développement acquis par le
clypeus, la tête sera dite de type court (fig. 11) ou de type
allongé (fig. 10).
Ye u x . —- C’est sur les déclivités latérales du vertex qu‘il faut
chercher les yeux ((), fig. 10, 15). Ces organes sont formés par des
groupements d’ocelles indépendants, à cornée plus ou moins bom-
fî“*\ ·'/ \""ï../ \
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` Fm. 10, 11 et 12 : Capsules eéphaliques évidées. avec antenne gauche, face
ventrale, de : 10) Chordeumu silueslre. a = fosse antennaire; b : dupli-
cature du Vertex; c : duplicature du clypeus; j : tentorîum; 0 : ocel-
les; q : apophyses du vertex (Tête du type allongé). — 11) Cylindroiulus
sagittarius (Tête du type court). -— 12) Glomerîs întermcdîa.
bée; tantôt les ocelles sont bien conformés, bien pigmentés et
nettement distincts; tantôt ils paraissent noyés dans une plage
foncée, ou sont dépigmentés et mal caractérisés, ou enfin man-
quent entièrement; ce dernier cas est notamment celui de tout
le groupe extrêmement nombreux des Polydesmoidea, alors que,
dans les autres groupes, l’existence des ocelles est infiniment
variable. . `

16 FAUNE DE FRANCE. .· on>1.o1>ooEs
Anten n es . —— En avant des yeux et un peu dorsalement,
sont creusées de grandes fosses circulaires dans lesquelles s’ar-
ticulent les antennes (a, fig. 10, 18). Les fosses antennaires sont
toujours plus écartées l’une de l’autre que du bord latéral de la
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F10. 13 : Capsule céphalique d’un Iuloïde (Pachyiulus flavîpes), avec les car- '
dos mandilbulaires (y) et une partie de la gula (G), d’après SILVESTR1.
d : phragma; w : apophyses occipitales. — Fm. 14 : Tête, face posté-
rieure, et col d’un Craspedosomide (Oxydactylon tîrnlensv cisrilpinum). —·
Fm. L5 : Tête et trois segments antérieurs (numérotés I à III) d’un Iuloïde
(Cylindmiulus pyrenaicus, g), de profil. P.1 : pattes de la première paire
transforrmées en crochets; 0 : ocelles; w : vertex; ac : stipe mandibu·
laire avec protubérance sexuelle; y : cardo mandibulaire; Z : clypeus.
FIG. 16 : Antenne de Pentazonie (Spelaeoglomerîs alpina), mâle des Alpes-
Maritimes.
capsule céphalique; elles sont souvent ouvertes ventralement et
parfois aussi en arrière, ce qui facilite la flexion caudale de l’an-
tenne, celle-ci se trouvant ainsi garantie des contacts extérieurs
par ·les saillies des organes voisins (joues, col). Les antennes sont
constituées par une succession d’articles subcylindriques (fig. 8,

ORGANISATION GÉNÉRALE 17
10, 16, etc.), Théoriquement le nombre des articles est de huit;
toutefois, il n'en apparaît que sept, à la première inspection,
parce qu’on donne la valeur d’un huitième article à la calotte bom-
bée peu saillante qui termine le septième. Les articles sont de
dimensions différentes (2); les plus longs sont ordinairement le
3° et le 5°; les plus épais sont le 5° et le G", et l’antenne prend,
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Fm. 17 : Deux des quatre quilles apicales de l’antenne d’un Callîpoïde (Ly- ·
siopetalum), interprété d’apri·s vERllOE}·`I·`. —— Flo. 18 : Tête, avec antenne
droite, d’une Pentazonie (Slygiaylomerîs Duboscqui, de l’.\rdèche).
a : fosse antcnnaire; T : organe de '[`ômôsvary; x : incisure latérale.
de ce fait, une silhouette en « massue », terme qu’on applique
couramment à l’ensemblc des articles 5 à 8. Bien que les articles
soient ajustés bout à bout, les antennes sont rarement rectilignes
(Colobognatlm) (fig. 117, l38)Z généralement il existe, entre les
articles 1, 2 et 3, une courbure qui dresse l’organe obliquement en
(2) WYERHOEFF (Br0nn’s Klassen. p. 795) attribue à ces articles, chez Glo-
meris, la valeur de: llanche, Préfémur l. Préfémur ll, Fémur l. Fémnr II,
Tibia et Tarses.
2

I
18 FAUNE ma FRANCE. - mPLo1>o¤Es
dehors et, entre les articles 3, 4 et 5, une courbure en sens inverse
qui rabat l’extrémité de l’organe vers le sol qu’il a pour fonction
d’explorer (fig. 8, 16). Les articles portent de nombreuses soies
tactiles; en outre, on observe souvent, à l’extrémité des arti·
cles (4), 5 et 6, des chevilles sensorielles isolées, ou disposées en
faisceaux dorsaux ou en verticilles apicaux. Enfin le 8° article
porte des quilles sensorielles (réputées olfactives) au nombre
de 4 (fig. 17) (chiffre parfois beaucoup plus élevé chez des formes
exotiques).
Organe de Tômôsvary. —— On peut trouver encore,
entre La base des antennes, les yeux et le bord de la capsule cé-
phalique, une fossette dite << organe de Tômôsvary >>, dont la
fonction sensorielle est mal connue. Elle est ordinairement peu
apparente; cependant elle prend une importance considérable
dans le groupe des Penlazonia, où elle se présente comme une
gouttière â bords rapprochés dont les parois sont pourvues de
lamelles délicates et qui est entourée d’un épaississement chiti-
neux en fer-à-cheval (T, fig. 18).
P i è c e s b u c c a l e s. — La face ventralle de la capsule cé-
phalique (fig. 19) est occupée par les pièces buccales, c’est-à-dire
par une paire de mandibules (j, m._) encadrant l’orifice buccal et
par une large pièce médiane, dite gnathochilarium (G).
Les mandibules sont des membres modifiés (fig. 20, 22); elles
sont formées de deux parties toujours bien distinctes (fig. 20):
une base globuleuse, qui est le tronc (3), au sommet de laquelle
est articulée la mandibule proprement dite (m). Chez les Chilo-
gnathes broyeurs, le stipe (1:), en arrière duquel est articulé le
cardo (y), constitue avec lui un organe volumineux engagé sous la
duplicature du vertex et prenant appui sur l’apophyse occipitale
externe. Le stipe peut être découpé par des fissures ou par des
arêtes saillantes (x, fig. 20) et, chez les mâles, il peut porter à
l’angle ventral une protubérance utilisée en systématique (x,
fig. 15). Le cardo a parfois aussi une protubérance qui, chez les
mâles de Blaniulines (y, fig. 8), s`oppose à celle du stipe en bec de
perroquet. Le développement considérable de cette base mandi-
bulaire s’explique par la formidable musculature à laquelle elle
(3) En raison de sa position latérale et de la saillie qu’il forme. le tronc zi
souvent été désigné par le terme de << joue >>.
l

ORGANISATION GÉNÉRALE lt)
donne insertion et qui remplit sa cavité; c'est pourquoi, chez les
Chilognathes suceurs (llolobognathu), cette base mandibulaire
est réduite à une tige longitudinale étroite (x, fig. 110). Le tronc
est, en général, la seule partie de la mandibule visible sur le profil
de l’animal au repos, la mandibule étant repliée sous le gnatho·
cliilarium. I)ans la mandibule proprement dite (fig. 21) qui est
un membre très condensé, nous distinguerons un anneau coxal
très court (co) qui, par suite de_ compression dorso-ventrale, a
une section subtriangulaire équilatérale à base étroite (fig. 21. A) ;
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Fio. 19 : Tête d’un Craspedosomide (Chamaesoma Brolemaniîi) vue oblique-
ment par dessous, montrant les rapports de la capsule céphalique avec la
mandibule, m, et le gnathoohilarium, G. b : duplicature du vertex;
e = duplieature du clypeus; j : stîpe mandibulaire; k = cardo mandi-
bulaireg 0 : ocelles; w :· apophyses occipitales.
c`est par cette face étroite qu’il est articulé au stîpe à l’aide de
deux condyles. L'arête opposée à cette face est amincie en fer de
hache et fortement chitinisée (5) ; elle fait aussi fonction de meule
grâce aux nodosités et aux peignes qui Paccompagnent; à l’ex-
trémité caudale de la meule fait suite un robuste tendon, qui
relie l’organe au tentorium (voir ci-après). Les articles suivants
du membre mandibulaire sont emboîtés les uns dans les autres
et, pour ainsi dire, télescopés; ils forment une masse compacte
plus large que haute dans laquelle on reconnaît : sur l’arête ex-

20 FAUNE ms FRANCE. — m1>LoP0m:s
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F10. 20: Mandibule d’un Polydesmien (Strongylosoma pallipes), d’après
Vmxr1oE1=1=·. m : mandihule pr. d.; x : stipe mandibulaire; y : cardn
mandiibulaire. — Fm. 21: Mandibule proprement dite d’un Callipoïdc
(Apfelbeckia Lendenfeldi), d’après ATTEMS. co : base co·xa1e; 1 à 5 : di-
verses pièces de la mandibule suivant texte. En A, coupe de Panneau
coxal mandibulaire d’une Pcntazonie exotique (Sphaerotherium), d’aprê<
VoM-RATH. —- Fm. 22 : Mandiwbule (M), hypopharynx (H) et tentorium (T)
d’un Iuloïde (Archiulzzs sabulosus), face dorsale, d’après V0M-RATIL
x : stipe mandîbulaire; y : cardo mandihulaire.

0noAN1sAr1oN ¤Ér~xÉr<A1.É 21
terne, un anneau incomplet caractérisé par une dent érigée, lon-
gue et robuste, articulée ou non (1); un autre anneau emboîté
dans le précédent et représenté par une lame lobée (2); au som-
met, une série de peignes à dents crochues (3) étroitement super-
posés; ces peignes, dont le nombre est variable (4 à 12), sont com-
parables à autant de herses; enfin, sur la déclivité interne, entre
les peignes et le sommet de la meule, est une plage peu chitinisée,
mais couverte d’élevures aiguës, qui est une râpe (4). Il est peu
tenu compte de ces diverses structures dans la systématique.
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Fm. 23 : Epipharynx et partie médiane du lahre d’un Polydesmien
(Strongylosoma pallipes) interprété d’après VÉuoEFF.
Entre les mandibules s`ouvre t’oritice buccal, accompagné de
diverses dillérenciations. Uépipharynx (fig. 23), qui fait suite au
labre, peut être comparé à un bourrelet longitudinal sur lequel
s`appuient des replis symétriques; l’un et les autres sont garnis
d`élevures et de papilles. En arrière, Yhypopharynx en forme de V
(II, fig. 22, 24), est étayé par des apodèmes qui l’unissent au ten-
torium (T), système compliqué d’épaississements apodématiques,
dont les bras, disposés dans des plans différents et des directions
divergentes, constitue le cadre de suspension d’un organe de pres-
sion, L’un des bras (externe) du tentorium s`articule au niveau de
l’incisure latérale de l’écusson céphalique.

22 mmm ne seance. .- mvxmomzs
Recouvrant le tout est une grande pièce vaguement rectangu-
laire, ou un peu évasée en avant, qui a reçu le nom de gnathochi-
larium (G, fig. 19, et 25 à 30). Elle est divisée par des fissures en
plages paires ou impaires, dont la disposition et les dimensions
varient suivant les ordres et même suivant des groupes plus res-
treints, d’0ù son importance en systématique. Nous adoptons pour
type la structure observée chez les Polydesmoidea (fig. 28).
Latéralement sont deux plages symétriques presque deux fois
aussi longues que larges, à bord interne taillé obliquement dans
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Flo. 24: Epipharynx (E), hypopharynx (H) et tentorium (T) d’une Pentazonie
(Glomeris conneaza) d’après S1r.vEs·rm.
son tiers caudal, et qui forment le cadre externe de l’organe; ce
sont les stipes du gnathochilarium (H). Entre les extrémités des
stipes sont deux plages analogues, mais beaucoup plus petites (I),
contiguës sur la ligne médiane et tronquées en arrière en concor-
dance avec les bords internes obliques des stipes; on les appelle
lames linguales. Au centre, dans Véchancrure triangulaire ména-
gée en arrière de l’apparei1 par les pans coupés des pièces précé-
dentes, s’adapte une plage triangulaire subéquilatérale (M),
qu’avec VERr1oEFF nous désiguerons comme un duplomentum (4).
En dehors de ses angles postérieurs, et dans Valignement des sti-
(4) Cette dénomination vient de ce que cette plage est souvent partagée
par une fissure transverse en une partie apicale triangulaire, le promentum,
et une partie proximale trapézoïdale, le mentum pr. d.

ORGANISATION GÉNÉRALE 23
pes, sont encore des îlots pairs, dits cardos (y)· qui se dédoublent
dans des cas rares (Callipoidca), et, dans certains groupes, entre
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Fm. 25 à 28 : Gnathochilarium de : 25) Craspedosomoîde (BmcI1ycImc·
leunm mclunnps horficola); 26) Craspcdosomoîde (Cemtosphys Sinmni);
27) Chordeumoïdc (Chordeuma silveslre); 28) Polydesmien (Brachydes-
mus proximus).
les cardos, un bandeau plus large que haut, divisé ou non par une
fissure sur la ligne médiane, auquel nous conserverons le nom de
intermcntum (prcbasilarc, SILVESTRI, ATTEMS). Les bords internes

24 mom; ou msmucxz. — mptopomzs
des stipes, dans leur partie rectiligne, sont entaillés d’une moulure
dans laquelle se juxtapose le bord externe des lames linguales; il
en résulte une rainure à l’extrémité proximale de laquelle s’ouvre
le conduit d’une glande salivaire (s, fig. 27, 28). Le bord rostral
du gnathochilarium porte des appendices, ou palpes, surmontés
de quilles sensorielles (`? gustatives); les palpes sont au nombre
de trois paires, soit deux palpes subcylindriques (K) sur chacun
des stipes et un palpe lobiforme (lc, fig. 25) sur chacune des lames
linguales; en outre, on observe parfois des styles, petites lames
à deux ou trois pointes, érigés dans les angles internes des lames
linguales (0, fig. 25). ·
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Fm. 29 : Gnathochilarium d’Iuloïde (Leploiulus belgicus).
F10. 30 : Gnathochilarium de Pentazonie (Glomeris intermedia).
Sur la face dorsale (buccale) du bord rostral du gnathochila—
rium, se trouvent des épaississements chitineux de forme très
variable soutenant des replis charnus garnis de papilles et des
lames laciniées, qui constituent Vendochilarium (fig. 31), ainsi
qu`une spatule centrale longitudinale, dont le sommet apparaît
entre les angles des lames linguales (z, fig. 27, 28). L’endoehila-
rium est lubréfié par la sécrétion de glandes métamériques qui
débouchent de part et d’autre.
Cette disposition, relativement simple, est sujette à de nom-
breuses modifications, dont nous aurons à examiner les princi—
pales au cours de ce travail.
l

oaoamsnrron nÉN1âa.xr.n 25
Les bords latéraux du gnathocliilarium sont reliés par des
membranes a l’ensemble des cardo et stipe mandibulaires corres-
pondants. D’autre part, le bord eaudal du duplomentum s’appuie
sur une pièce transversale, que Vrzmioraw a appelé la gula (hypos~
toma, Lxrzxax. et Arrmrs; basilare, Sinvissrm). La gula (G, fig. 27
in 30) est un bandeau arqué où l’0n peut encore reconnaître des
stigmates avec des poches trachéennes; c`est donc un sternite dont
les membres ont été éliminés. Il est considéré ici comme le sternite
du segment collaire (5), et si nous le mentionnons a cette place,
c`est parce que d’anciens auteurs ont cru qu’il faisait partie du
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F10. 31 : Endoehilarium de Polydesmien
(Polydesmus anquslus), région médiane et moitié droite, d’après Vzm-xom=x=.
gnathochilarium, en raison de ses rapports avec cet organe.
Avant d`al«ler plus avant, il importe de souligner que le gnatho-
' chilarium occupe ii lui seul la place des deux paires de mâchoires
que nous avons reconnues chez les (lhilopodes. La question s`est
(l()l\C posée (lc SL\\'()lI` si Cût Ul`gZlI`l(! I`C|)I`ÉSCl]lC (l€\lX [)2\lI’CS (lC ll]Clll·
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table si l‘on assimile les lames linguales aux premières mâchoires
t et les stipes aux deuxièmes, le duplomentum pouvant être pris
])()llI` UDC |)lÈCC StCI`llï1lC COIIIIIIUDC UUX dCllX paires (lC lllC1l1l)i`CS
I ou comme le sternite des deuxièmes mâchoires seulement.
(5) .\ moins qu’on ne veuille y voir le sternite d’un segment postcépha—
lique atrophié (Sxnvesrm).

26 FAUNE ma errance. .. ¤n¤1.o1>o¤Es
T r 0 n c . — Le tronc est formé de segments en nombre varia-
ble dans plusieurs groupes importants, ou en nombre fixe dans
d’autres. C’est ainsi que nous en comptons jusqu’à 53 chez nos
Colobognatha et jusqu’à 69 chez nos luloidea, les chiffres variant
dans les limites de 1’espèce; les Callipoidea en ont de 45 à 62, chif-
fres oscillant dans des Limites très restreintes (au plus 5 segments)
pour chaque espèce; puis nous trouvons des nombres fixes,
26 à 32 chez les Chordeumoidea et les Craspedosomoidea, 19 ou 20
(très exceptionnellement 28) chez les Polydesmoidea, 11 ou 12
chez les Pcntazonia et enfin 11 à 13 chez les Pselaphognatha.
Suivant qu’on envisage les trois segments antérieurs, ceux du
milieu du corps ou ceux qui précèdent immédiatement le telson,
on se trouve en présence de différences qui ont amené les auteurs
à donner la valeur d’un thorax aux trois premiers segments par
opposition aux suivants qui sont réputés abdominaux.
A b ·d o m e n . — Examinons en premier lieu un segment abdo-
minal complet (fig. 32 à 34). Il porte deux paires de membres
(d’où le nom de Diplopode) et deux paires de stigmates, ce qui
permet d’admettre qu’il résulte de la fusion de deux zonites. Il
comporte un arc tergal, parfois (Nematophora) divisé en deux
inoitiés par un sillon dorso-médian; des régions pleurales paires
qui font suite à l’arc tergal latéralement; et deux sternites occu-
pant une position ventraLe et placés I’un en arrière de l’autre,
chaque sternite portant une paire de membres. Tantôt toutes ces
parties sont distinctes les unes des autres (Colobognatha, fig. 133;
Pentazonia); tantôt les régions pleurales sont fusionnées avec le
tergite en un arc pleuro-tergal, les sternites restant entièrement
libres (Nematophom, fig. 37) ou étant adhérents à l’arc tout
en ayant des contours distincts (Spirostreptoidea; Iuloidea,
fig. 32, etc.); tantôt enfin toutes les pièces sont intimement sou-
dées en un anneau continu au point de n’étre plus distinctes (Poly-
desmoidea, fig. 33). Chacune de ces dispositions s’accompagne de
particularités dont il sera fait mention ultérieurement. La lumière
des segments est cylindrique; même lorsqu`ils sont élargis par des
renflements ou par des épanouissements aliforrnes, on constate
que ces modifications sont superficielles.
L’arc tergal ou pleuro-tergal (fig, 34) est partagé transversale-
ment par un étranglement plus ou moins profond et plus ou moins
étroit en une partie rostrale, dite prozonite (b), et une partie cau-

oaosmssrrow GÉNÉRALE 27
dale, qui est le métazonite (c). Ifétranglexnent est ordinairement
limité en avant par une très fine arête (b, fig. 35), crénelée par les
saillies des polygones de réticulation, alors que le fond de la dé-
pression peut être jalonné de granulations ou rester uni. Cet
étranglement a été qualifié de suture par les auteurs anciens qui
croyaient y voir la limite des deux zonites du segment; en réalité,
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F10. 32: Face ventrale des segments antérieurs (numérotés I à IV) d’unc
femelle de Blaniulide (Typhloblnniulus troylobius, des Hautes-Pyrénées).
P. I, 2, 3 : pattes des trois premières paires; G = gula; u = stigmate
du 4‘ segment; V : sternite du même segment soudé à l’arc pleuro-tergal;
w : vulves; z : sclérites intercalaires des premières pattes. »—— Fm. 33 :
Face ventrale du l0° segment d’une femelle de Polydesmien (Bra-
rhydesmus superus, de Monaco). [*.1% et P.15 : les deux pattes du seg-
ment; b : prozonite; ¢· : métazonite; —- I1 : stigmate; v : les sternites
fusionnés avec l’arc pleuro-tergal. -— Fm. 34: Profil des segments 16,
17 et 18 d’une femelle de luloïde (Cylîmlroiulus luscus, des Basses-
Pyrénées). b : prozonite; c : métazonite; r : pore répugnatoire. ——
Fm. 35: Face dorsale du neuvième segment d’un mâle de Polydesmien
(Polytlesmus gallicus re/Ieœus, de l’Aude). r : porc répugnatoire.

28 FAUNE DE FRANCE. .· DIPLOPODES
il n’en est rien. D’après VERHOEFF, le prozonite résulte de la sclé-
rification de la membrane qui relie les pleurites du zonite rostral
et la véritable limite des zonites se trouverait en arrière de
la suture suivant une ligne parfois accompagnée d’un sillon trans-
verse (Polydesmidue). Uétranglement sutural ou son arête anté-
rieure se poursuivent en s’atténuant plus ou moins dans les ré-
gions pleurales et parfois même sous le ventre (Polydesmoidea,
fig. 33). Le prozonite est fréquemment marqué de fines arêtes pa-
rallèles à la suture et son bord rostral peut être replié verticale-
ment de façon à constituer un diaphragme segmentaire, ou pro-
phragma. Le métazonite présente de nombreuses particularités,
telles que des aspérités irrégulières, des mamelons sétifères
(fig. 35), fréquemment des stries longitudinales (fig. 34, 141,
142), etc. C’est le métazonite qui porte les bombements latéraux,
les épanouissements aliformes ou les carènes de certains groupes
(fig. 35, 239, 315, etc.).
Chez la plupart `de nos Polydesmidae, par exemple, la face dor-
sale aplanie de l’arc tergal est couverte de boursouflures, ou ma-
melons, en nombre déterminé, disposées en trois rangées trans-
verses séparées par des sillons (fig. 35); de dimensions subégales
dans chaque rangée dans la région dorsale, ces bousouflures se
déforment sur les carènes et celles situées le plus en dehors déter-
minent souvent des découpures du bord de la carène. Chaque
boursoullure porte une soie dont la forme varie avec le stade de
croissance de l’animal, fait intéressant sur lequel nous aurons
l’occasion de revenir ultérieurement.
Chez (Iallipus et la grande majorité de nos luloidea, l’are pleuro-
tergal est découpé longitudinalement par des sillons parallèles
plus lou moins serrés, dont on peut tirer des indications pour la
systématique (fig. 41, 42). Dans ce cas, les soies, lorsqu’elles exis-
tent, sont refoulées en verticille au bord caudal de l`arc; tout ix
fait exceptionnellement les soies envahissent la région dorsale des
métazonites.
A partir du 5° ou du 6" segment, on trouve ordinairement à la
surface du pleuro-tergite le pore d’une glande dite répugnatoire
l (I', fig. 34), qui est un des organes de défense de l’anima·l. Tantôt
les pores s’ouvrent dans les flancs au voisinage de la dépression
suturale et forment de chaque côté une série ininterrompue d’un
bout à l’autre du corps (luloidea); tantôt, lorsqu’il existe des ca-
rènes, les pores s’ouvrent à proximité de la tranche de I’épanouis-

ORGANISATION oxêuxëmnn 29
sement (r, fig. 35), suivant une alternance déterminée; tantôt enfin
les pores font défaut (Chordeumoidea, Craspcdosomoîdea) ou sont
dissimulés dans les me1nbranes intersegmcntaires (Pcnfazonîa,
fig. 36).
Ste r ni t e s. — La face ventrale du segment est occupée par
les sternites porteurs de membres qui relient l’un des bords ven-
traux de l’arc pleuro-tergal à l’autre (V, fig. 32, 133, etc.). Tantôt,
avons-nous dit, ils sont complètement libres; ils sont alors sus-
ceptibles de refoulement en avant ou en arrière, ce qui ne permet
pas, dans bien des cas, de déterminer avec certitude le segment
auquel ils appartiennent. Le plus souvent cependant ils sont sou-
dés ou suffisamment adhérents à leur segment pour que cette
incertitude n’existe pas.
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Flo. 36: Débouehé d‘une glande répugnatoire dorsale sous le bord caudal
dorso-médian d’un tergite de Pentazonie (Glomerîs), d'après VEnnoerr··.
On peut concevoir chaque sternite comme une pièce triangulaire
ou pentagonale plus large que haute, à bord rostral (proximal) ree-
tiligne, à bord caudal (apical) taillé en pointe aiguë (fig. 39,
40, etc.), amincie et parfois épanouie dans le plan sagittal. De
chaque côté de la pointe cuudale se dressent les membres, qui sont
alors en contact par l’article de base (hanche ou coxa). Mais il est
des cas nombreux où le sommet du triangle sternal est tronqué
(fig. 33, 133); le sternite est alors trapézoïdal et les membres sont
écartés de toute la largeur de la troncature.
Dans la surface des angles latéraux du sternite s’ouvrent les
orifices respiratoires (u, fig. 32; s, fig. 39, 49), les stigmates, qui
sont ainsi un peu en avant et en dehors de la base des pattes. Le
stigmate donne accès à une sorte de grand vestibule, dans lequel
débouchent d’autre part les trachées. Ce vestibule, ou poche tra-

30 FAUNE ma Fmmcn. .- DIPLOPODES
chéenne, fournit en outre des points d’insertion à une abondante
musculature. Les poches trachéennes s’incrustent souvent, notam-
ment dans le cas où les membres de ce niveau sont sujets à des
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FIG. 37 : Face ventrale de la tête et des premiers segments (numérotés I à IV)
d’une femelle de Craspedosomide (Craspedosnma faurinorum conforme,
de l’Isère). P.1, 2, 3 et 4 : pattes des quatre premières paires; G : gna-
thochilarium; W : les deux vulves en place; x : stipe mandibulaire;
z : clypeus. Le sternite des P.4 est libre.
modifications quelconques, sexuelles ou autres; elles font alors
fonction de leviers et nous aurons l’occasion d’en rencontrer de
nombreux exemples (U, nombreuses figures).
Les sternites sont placés ll’un en arrière de ·l’autre et, lorsqu’il
n’y a pas fusion complète du segment, on les trouve disposés obli-

ORGANISATION GÉNÉRALE 31
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Fm. 38 : Téguments ventraux détachés d’unc femelle de Chordeumîde (Chor-
deuma utrîculosum), avec la base des P.2, les vulves (W), le platoster-
nîte (pl) et la base des P.3. X : différencîatîons en arceaux de la face
caudale des P.2. -·- Fm. 39 : Sternite. face rostrale, des P.l2 d’une femelle
de Craspedosomide (Marquetîa lunatum, de Pau). m = crète médiane du
bord dîstal du sternîte; s = stigmate; u ·: poche trachéemxe. — Fm. 40 :
Stemîte, face rostrale, des P.12 d’une femelle de Iuloîde (Leptoiulus belgi-
cus, des Pyrénées-Orientales). s : stigmate.

32 FAUNE on aamzcn. .· 1m·1,or>onns
quement, c’est-à-dire le sommet de l’angle eaudal plus ou moins
en sailliesur le niveau du ventre.
Parmi les variations que présente la structure du segment de
Chilognathe que nous venons d’esquisser, il y a lieu de noter ici
celles des derniers segments prételsoniens et celle du premier seg-
I ment abdominal.
Le nombre des segments du corps s’accroît par l’addition, après
chaque muc, de segments nouveaux qui s’intercalent entre les
segments abdominaux préexistants et le telson (fig. 96, 97); ils
se constituent dans une région prételsonienne qu`on nomme zone
germinative. Dès leur formation, les nouveaux segments sont in-
complets; ils sont ordinairement (Iuloidea) dépourvus de sternites
et de membres, qui n’apparaissent qu’au cours de mues ultérieu-
res. C`est ainsi que l’abdomen se termine, chez certaines formes,
par une succession d’apodes dont le nombre, relativement élevé
au début de la croissance, diminue peu ai peu ensuite. Ces seg-
ments se font encore remarquer par une sculpture de la surface
plus effacée, par une pilosité généralement plus longue et par
l’absence de pores répugnatoires.
` Quant au premier segment abdominal, le quatrième segment du
corps (6), C’est un segment semblable aux suivants mais auquel il
manque presque constamment la paire antérieure de pattes, bien
que la paire postérieure soit bien conformée et à sa place habi—
tuelile (fig. 32). Pendant longtemps on a pu croire que cette dis-
position était normale et certains auteurs en ont tiré argument ,
pour réunir le quatrième segment aux trois précédents dans un
thorax de 4 segments. C’est en 1913 que BIGLER établit définitive-
ment que l’absence des membres antérieurs était le résultat d’une
élimination et que, dans certains cas, persistait encore le sternite
de ces membres, qu’il appela « platosternite >>. Ce platosternite
existe encore normalement chez les femelles de ChOI`(l€lll7l()i(1(’(l`
(pl, fig. 38).
Après avoir envisagé un segment abdominal isolément, il ne
nous reste qu’un mot ai dire des rapports des segments entre eux.
Le corps du Chilognathe, bien que développé en longueur n’a
jamais une posture rigoureusement rectiligne. Il existe chez ces
êtres une tendance à replier en crosse les premiers segments du
(6) Pour lequel ‘YER]I()EFF a cru devoir créer le terme de << medialring >>.

onoANrsA·r1oN o1êNÉnA1.n 33
corps et à rapprocher l’une de l’autre les extrémités rostrale et
caudale; c’est la tendance ii l’enroulement, réaction de défense qui
est plus ou moins accentuée suivant la forme du corps, suivant le
degré de croissance et suivant l’état de différenciation évolutive
auquel l’être est parvenu. (Yest ainsi que les Colobognalha, consi-
dérés comme les moins évolués, se contractent tout au plus en arc
de cercle. Au contraire, les adultes de formes allongées (Callîpus;
certains Iuloidea) ont la faculté de se contracter en vrille ai plu-
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Flo. 41 : Schéma de la flexion du corps d’un Iulide, en extension (en haut)
et en contraction (en bas). D’après ATTEMS.
sieurs tours de spire, alors que, à ·l’état d’immatures, cette faculté
est beaucoup moindre, etc. Cette faculté n’est réalisable que grâce
au fait que les segments ne sont pas cylindriques. Le métazonite
est d’un diamètre plus grand que le prozonite, ce qui permet l’em·
boitement de celui-ci dans la lumière du segment qui le précède
(fig. 41). En outre, l’arc pleuro-tergal est, le plus souvent, plus
court dans sa région ventrale que sur le dos. Enfin, comme le
segment présente un point fixe aux environs du milieu des flancs,
il oscille autour de ce point fixe comme autour d’un axe de rota-
tion. La contracture, raccourcissant la face ventrale, mettra à
découvert toute la longueur de la région dorsale; tandis que L’ex-
tension fera jouer l’emboîtement des régions dorsales, dégageant
s

34 FAUNE DE FRANCE. -· DIPLOPODES
les sternites et les pattes, qui seront alors libres dans leurs fonc-
tions.
Tho r ax. — Ayant acquis une idée générale d’un segment
abdominal, il nous faut retourner aux trois segme·nts thoraciques,
qui sont de structure aberrante. Ce sont des segments incomplets.
Les bor·ds ventraux de l’arc pleuro-tergal sont généralement libres
et laissent subsister entre eux un espace membraneux dans lequel
jouent les sternites et leurs membres (fig. 32, 37). Mais, même
lorsque les bords ventraux die l’arc sont reliés par une bride trans-
versale (Polydesmoidea), les sternites et leurs pattes restent indé-
' pendants, contrastant avec la disposition existant ordinairement
dès le 4° segment (premier segment abdominal) (IV, fig. 32).
 
42
Fu;. 42: Face ventrale, concave, du col (évidé) d’une femelle de Clhordeu-
mîde (Chorcleuma silvestre, de la Meuse), montrant le crochet de la dupli-
cature antérieure, f.
Le premier segment thoracique, qu’on appelle souvent le Col
(I, fig. 15), est le plus déformé des trois. ll représente essentielle-
ment un arc tergal en segment de sphère à surface unie et dé-
pourvue de dépression suturale. Il établit la transition entre la
capsu·le céphalique et le second segment. Son bord rostral est libre
et pourvu d’une large duplicature à surface concave, destinée à
glisser sur le vertex bombé. Dans le cas spécial des Nematophora,
cette duplicature pousse en avant une lame en crochet qui en-
chaîne sla tête et limite son redressement (f, fig. 42). Les côtés du
col sont rétrécis par la jonction du bord rostral et du bord caudal;
il en résulte de part et d’autre des régions plus ou moins tomban-
tes ou enveloppantes de formes variées, qui sont les lobes collai-
res; le bord caudal est largement arrondi et duplicature comme
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onnANrsArroN niëwénxnn 35
dans un segment abdominal. Les lobes collaires peuvent présenter
des particularités, telles qu`un fin bourrelet marginal, ou des tron-
çons de sillons qui amorcent ordinairement les structures des seg-
ments du tronc; les lobes peuvent aussi être le siège de différen-
ciations sexuelles. Ventralement le segment collaire est complété
par la pièce sternale libre, la gula, dont il a été fait mention à
propos du gnathoehilarium.
Les deux segments suivants ressemblent davantage En ceux du
tronc. Il y existe un prozonite distinct d’un métazonite; sur ce
dernier débutent les sculptures qui caractérisent les segments ab-
dominaux; 111ais les pores répugnatoires y font défaut. Ce qui les
distingue, en outre, c`est qu`ils ne portent jamais qu’un seul
sternite et, par conséquent, une seule paire de pattes. Le premier
étant apode, c’est le second qui porte la première paire et le troi-
sième la seconde paire. Cette disposition a depuis fort longtemps
retenu l’attention des auteurs (LA'rzEx., HEvM0Ns, ATTEMS, etc.),
qui ont basé sur elle leur opinion que les segments thoraciques ne
sont pas, comme ceux de l’abdomen, le résultat de la fusion de
deux zonites. A l’encontre de l'opinion généralement admise, VER-
ixoarw, se fondant sur la similitude de constitution externe des
uns et des autres, professe que les segments thoraciques sont dou-
bles, au même titre que les suivants; nous retrouverons cette con-
ception plus avant à propos des organes sexuels de la femelle.
Ce qui permet de fixer, avec toute vraisemblance, la limite du
thorax entre le troisième et le quatrième segment du corps, c'est
que c'est en arrière des pattes de la deuxième paire que se trou-
vent les orifices des conduits sexuels internes, canaux déférents
et oviductes. Mais avant d’aborder ces points d’une importance
particulière, il convient de doter nos divers segments de pattes
ambulatoires.
P a t t es . —— Les pattes ambulatoires sont formées d’articles
théoriquement cylindriques articulés bout à bout. On en compte
ordinairement sept (fig. 43. A), qu’on appelle : hanche ou coxa (1),
trochanter (2), préfémur (3), fémur (4), tibia (5), tarse (6) et
métatarse (7). Cette composition n’est cependant pas toujours
constante, les pattes des segments antérieurs étant fréquemment
modifiées par des fonctions spéciales, notamment sexuelles. C’est
ainsi que l’on peut ne trouver que 5 articles lorsque le tibia, le
tarse et le métatarse sont fusionnés en un seul article; ou bien,

36 mom; ma rmmciz. .- mvroromas
au contraire, 8 lorsque le métatarse est divisé en métatarse I et
métatarse II par une articulation (fig. 43. B). A Vextrémité du
dernier est une griffe, à laquelle on a parfois donné la valeur d’ar-
ticle et le nom d’0nychium. Les articles sont de dimensions varia-
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Fm. 43 : Pattes de 7 articles (A, P.3) etde 8 articles (B, P.4) d’un Callipoïde.
j : sac coxal des P.4; .11 : articulation entre métatarse I et métatarse II.
— FIG. 44: Base des P.3, face caudale, avec sac coxal évaginé, j, d’une
femelle de Callipoïde (Callîpus fœfidissîmus, des Basses-Alpes). f : poche
trachéenne; V : sternite à angles saillants. —— F10. 45 : Base des P.6, à
sacs eoxaux invaginés, face rostrale, d’un mâle du même Callipus. Mêmes
indices.

oacANrsAr10N GÉNÉRALE 37
bles; cependant les plus longs sont ordinairement le préfémur et
le tarse ou le métatarse.
Les pattes présentent deux courbures; la première, entre coxa
et trochanter, porte le préfémur horizontalement en dehors; la se-
conde, entre fémur, tibia et tarse, rabat la pointe du membre
vers le sol. De là, mobilité de la base dans un plan horizontal et
mobilité de l’extrémité dans un plan vertical.
Il est souvent intéressant d’opposer à la hanche, base de l’or-
gane, sa partie formée par les autres articles, d’autant plus que,
des modifications survenant, les articles terminaux sont les pre-
miers à en être affectés. C’est pourquoi on utilise le terme de
« télopodite » pour désigner l’ensemble de ces derniers.
'*_ î,   co
46
F10. 46: llanehe (co), avec sac coxal (sc) et muscle rétracteur,
d’un Colobognathe (llirzulisoma hirsutum), d’après Vanuoam-·.
Nombreuses sont les particularités à mentionner au sujet des
articles des pattes; leur énumération dépasserait le cadre de ce
travail. Il faut cependant faire une exception en ce qui concerne
la hanche. Nous la représenterons comme un bloc épais, plus large
que haut, tronqué au sommet. La partie externe de la troncature
apicale est occupée par l’articulation du télopoditc. La partie in-
terne est creusée d’une grande poche tapissée d’une membrane
souple et au fond de laquelle débouche un canal glandulaire; on
nomme cette poche « sac coxal » (sc, fig. 46). Ce sac est évagina-
ble et, en raison de sa plasticité, se prête a des transformations
multiples, dont nous verrons de remarquables exemples dans les
gonopodes. Il emprunte d’autre part son importance au fait qu`il
s`agit incontestablement d’un organe métamérique d’origine très
ancienne. Dès 1879, \Voo¤-Mason le rapprochait des reins coxaux
des Péripates, dont il a la localisation comme aussi la fonction
excrétrice. C’est sous cet aspect qu`il existe à toutes les pattes chez

38 FAUNE DE 1=aANcE. .- DIPLOPODES
les Colobognatha (sc.1, sc.2, fig. 118), ce qui imprime un caractère
archaïque à ce groupe. Mais à mesure que nous passons à des
groupes plus différenciés ou plus évolués, le nombre des sacs
coxaux est de plus en plus réduit et ces organes disparaissent
fina·lement des hanches des pattes, en tant que celles-ci restent
ambuzlatoires. On les retrouve, par contre, généralement dans les
pattes modifiées.
Le nombre des pattes ambulatoires est toujours proportionnel
au nombre des segments du corps, tenant compte du sexe de l’ani-
mal. Chez le mâle, en effet, une ou plusieurs paires peuvent être
détournées de leur fonction normale et leur nombre sera par con-
séquent moins éllevé d’autant que chez la femelle correspondante.
Ce sont les pattes du 7” segment du mâle, ou, pour le moins, celles
de la paire antérieure de ce segment, qui se transforment en pattes
copulatrices. Cette particularité nous fournit ainsi un point de
repère constant pour apprécier la répartition des premières paires
de pattes. Chez les Colobognatha il existe huit paires en avant du
7° segment, alors qu’on n’en trouve que sept chez la plupart des
autres Chilognathes. Encore ces sept paires ne paraissent-elles pas
toujours correspondre aux mêmes segments dans tous les groupes,
notamment chez les exotiques. Ces différences sont probablement
dues au refoulement des sternites sous l’aetion de l’enroulement.
Nous admettons toutefois comme primordiale la disposition des_
Colobognatha et c’est d’elle que nous dérivons toutes les autres.
Ces principales dispositions sont groupées dans le tableau suivant.
T e l s o n . — Le corps du Chilognathe se termine par des élé-
ments de conformation particulière (fig. 47 à 52). Le seul qui rap-
pelle les segments abdominaux est un arc pleuro—tergal telsonien
dont les extrémités latérales, graduellement atténuées, s’ef’filent
en pointes sous le ventre (k). Le bord caudal de cet arc est tantôt
arrondi (fig. 47, 51), tantôt prolongé en pointe aiguë ou émous-
sée (fig. 49, 50, 52). Sa surface ne présente pas les sculptures des
segments abdominaux: il ne porte jamais de pore répugnatoire.
On le désigne souvent comme dernier segment du corps. Il est
toujours apode. Sous le ventre se place une pièce en ogive ou
en segment de cercle, le sternite préanal ou sous—anal (n). Deux
sclérites en volets (m), les valves anales, comblent la lumière
du telson; ils peuvent s’écarter latéralement (fig. 48), découvrant
un orifice anal en fente verticale.

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40 FAUNE ma Frmwcia. -— DIPLOPODES
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F10. 47 à 52 : Profils de Pextrémité postérieure du corps de: Fig. 47. Calli-
poîde (Cullipus), à valves anales closes; fig. 48, Craspedosomide (Machei-
riophoron alemannicum), à valves anales ouvertes et anus évaginé; fig. 49,
Iuloïde (Leptoiulus belgicus); fig. 50, Iuloïde (Cylindroiulus pyrenaicus).
Pour toutes les figures : k : dernier segment. telson; m : valves anales;
Il : sfernite sous-anal; y : (fig. -17), filières; Fig. 51, Iuloïde (Cylin-
droiulus luscus); fig. 52, Polydesmien (Brachydesmus superus), face ven-
trale.
à I

ORGANISATION GÉNÉRALE 41
Dans le groupe des·Nemat0ph0r0, on voit poindre, entre le bord
caudal du telson et le sommet des valves, un bourrelet divisé en
deux mamelons, dont chacun porte un stylet (ou deux) (y, fig. 47);
les stylets sont parcourus par le canal d’une glande séricigène et on
les nomme filières. Ces éléments font peut·être partie d’un seg-
ment préanal en grande partie atrophié.
Enfin, en avant de l’arc telsonien, et, par conséquent, dans la .
lumière des derniers segments abdominaux, on localise une zone
germinative, dans laquelle se constituent les segments qui appa-
raissent après chacune des mues de l’animal (fig. 96).
Structures particulières. —- L’organisation générale
des C 0 l 0 b 0 g n a I h a présente, sur certains points, d’assez
grandes différences avec celle des autres Chilognalha. C'est
ainsi que la tête est aplatie (fig. 117) et souvent inclinée sous
les premiers segments. Elle est relativement très petite. L’incisure
latérale de la capsule céphalique fait défaut. Il n’existe qu’une
paire d’apophyses occipitales bien développée et ces apophyses
sont repoussées dans les côtés. Les yeux, lorsqu'ils existent, sont
formés d’ocelles très peu nombreux. Les antennes sont rectilignes,
épaisses ou claviformes. Les pièces buccales sont adaptées à des
régimes alimentaires. divers. Les Platydcsmidae (Fioria; Dolisfe-
nus, etc.) ont des mandibules et un gnathocbilarium dans lesquels
on distingue encore les dispositions ébauchées plus haut (fig. 104
à 106). Mais chez les Polyzoniidae (Polyzonium; Hirudisoma, etc.),
ces organes sont si déformés, qu'on peut difficilement se hasarder
à établir des homologies (fig. 107 à 110); sans parler des Sipho-
nophoridae (exotiques), où des pièces buccales sont longuement
'. étirées en rostre et adaptées à la succion. Nulle part on ne trouve
de palpes au bord rostral du gnathochilarium.
Les Colobognatlm font partie de ces Chilognathes dont les ster-
nites sont complètement libres, alors que les pleurites sont fixes,
adhérents ou soudés aux tergites (fig. 118, 124, 133). Chez nos
espèces françaises, les tergites sont élargis et étalés (fig. 1) et les
pleurites sont situés ventralement. Les pattes ambulatoires d’une
même paire sont maintenues séparées par le sommet tronqué du
sternite (fig. 133). Le premier segment abdominal porte deux pai-
res de membres, comme il a été dit.
Les Pentaznnia diffèrent fortement eux aussi du type
général, mais par d’autres caractères. Ce sont les plus courts de

42 FAUNE oa r~·aANc1:. - o11>Loi>o1>Es
nos Chilognathes, puisqu’ils n’ont que 11-12 segments apparents
(fig. 6). La tête et même le col sont inclinés verticalement. La
région verticale de la tête est fortement élargie, alors que le cly-
peus est considérablement écourté (fig. 12, 18). Pas d’apophyse
médiane au vertex; mais une différence fondamentale résulte du
développement qu’acquiert l’organe de Tômôsvary; il se présente
en arrière des antennes comme une longue fissure entourée d’un
épaississement foncé en fer-à-cheval (T, fig. 18). Les ocelles peu-
vent faire entièrement défaut; sinon, ils sont refoulés tout à fait
latéralement. Le col est plus étroit que la tête.
Les tergites du tronc sont à ce point bombés que leurs lobes
latéraux tombent perpendiculairement sur le sol et que la face
ven·trale du corps est concave. Non seulement les sternites, mais
aussi les pleurites sont libres. Ces dispositions sont en relation
avec la faculté dfenroulement de l’animal qui peut se contracter
en boule; les pièces ventrales se redressent alors obliquement et
s’appliquent les unes sur les autres, comme les feuillets d’un livre.
Le deuxième segment a un développement considérable. Ses lobes
sont plus tombants que les autres et sont largement arrondis; ils
constituent un buttoir sur lequel s’adaptent les lobes latéraux ré-
trécis de tous les tergites suivants, le bord caudal arrondi du der-
nier arrivant à se superposer au bord rostral du deuxième seg-
ment. Les exigences d’un tel enroulement ont entraîné l’appari-
tion de curieuses structures, dont il sera fait mention ultérieu-
rement. C’est au même processus qu’est dû le refoulement du seg-
ment anal sous le tergite telsonien qui est une calotte en quart
de sphère p·lus longue que tous les autres tergites. Le segment anal
comporte deux valves en volets, précédées d’un repli préanal (ster- ,
nal) incrusté ou non. Les pattes sont très courtes; elles sont sépa-
rées par le bord caudal tronqué des sternites.
Chez le mâle, les P. 8 et P. 9 ne sont pas modifiées. Par contre
il existe, à l’extrémité caudale, deux paires de membres de plus
que chez la femelle (19 au lieu de 17 chez nos Glomeris à 12 seg-
ments). L’une et l’autre sont adaptées à la fonction de la repro-
· duction, la dernière plus que la précédente, et c’est improprement
qu’on les qualifie de gonopodes, puisqu’elles ne sont en aucune
façon comparables aux gonopodes des autres Chilognathes
(fig. 91, 92).
Les P s c la p h 0 g n a lh a forment, parmi les Diplopodes, un pe-
tit groupe tout à fait à part (fig. 7). Ce sont des êtres de dimensions

ORGANXSATION oÉmâaAr,¤ 13
toujours faibles (jusqu’à 5 mm.), dont les téguments sont élasti-
ques. Le corps est bombé; il est constitué par une tête, ll (à 13)
segments apparents et un segment anal; il est porté sur 13 (à 17)
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Fm. 53 : Ongle des P.1 et des P.6 ct trichômcs divers de Polgxenus. Trichô-
mes A et B : de la tête; C = des rangées transverses des tcrgites;
D : des bouquets latéraux des tergites; E, F, G : des gerbes des iplcu-
it ; H : d’ · isol' d v rt x; L J, K : divers; L : tric ôme
dcgsfaisceauxuislaâllllzaliilîcc de ëolgxeîius; M : des faisceaux caudaux de
Lophoproclus.
paires de pattes. Sa coloration est généralement pâle, avec ou sans
bandes dorsales foncées.

14 FAUNE DE FRANCE. - D11>L0P0DEs -
Très particulier est, dans ce groupe, le développement des soies,
qui sont groupées en grand nombre sur des points déterminés du
corps. Elles sont toujours épaisses (trichômes), en partie renflées
en massues et parcourues par des crêtes longitudinales dentées
(fig. 53). A l’arrière du corps sont d’épais faisceaux de soies très
longues, dont la tige est jalonnée de fines dentelures et dont le
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Fm. 54 : Profil de la tête, avec antenne gauche et patte de la première paire,
d’une femelle de Polyxenus lagzzrzzs des Basses-Pyrénées. T.1 : tergite du
premier segment; pl : pleurite du premier segment; M : mandihule;
p : palpes; t : organe de Tômosvary; VV : vertex; X : stipe mandi-
bulaire; y : cicatrices des trichômes; Z = clypcus. — Fu;. 55 : Labre de
la même femelle. i
sommet, arqué en crosse, s’accompagne de lobes repliés le long de
la tige (L, M); toutes les soies sont creuses et prennent, de ce fait,
des reflets divers. Ces trichômes permettent de reconnaître les
- Pselaphognatlm au premier coup d’loeil.
La tête, relativement grande, a un profil triangulaire en raison

onoAN1sA·r1oN oÉNénA1.n 45
de la forte inclinaison du clypeus (fig. 54); celui-ci (:) est très
faiblement convexe, alors que le vertex (W) est plus bombé; l’un
et l’autre sont largement arrondis latéralement. Le labre est nette-
ment délimité bien qu`adhérent encore au clypeus et son échan-
crure est comblée par des lobes (fig. 55). La capsule céphalique
n’a ni duplicatures latérales, ni phragma occipital, ni apophyses,
L'incisure latérale se confond avec la fosse antennaire. Ocelles
totalement atrophiés, ou en petit nombre et espacés sur un bom-
bement latéral de la capsule céphalique (0, fig. 54, 56). Les anten-
nes sont repoussées en dehors; elles sont formées de 8 articles
(fig. 54), dont le dernier est beaucoup plus saillant que chez les
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Fm. 56 : Région gauche de la tête, avec occlles (o) et trichobothries (R),
d’un Polyœenus lngurus. D’apt·ès RMNECKE.
Chilognatha; elles sont faiblement coudées. Au 6° article, qui est
ordinairement le plus long, et au 7*, on observe quelques quilles
sensorielles sinueuses. L’organe de Tômôsvary (t), qui est situé
sur le bord caudal de l’incisure, est insignifiant. Par contre, ce
groupe possède un organe sensoriel particulier; de chaque côté de
la tête, en arrière des antennes, sont trois soies tactiles biarticulées
(trichobothries, fig. 54, 56) dont la base, renflée en bulbe, est abri-
tée dans un godet circulaire. Le clypeus est glabre. Mais sur le
vertex, les trichômes envahissent une zone en croissant (y), dont
les cornes descendent jusqu`aux yeux et dont la eonvexité affleure
à la base des antennes. Un peu plus en arrière sont encore deux
rangées arquées symétriques de trichômes en éventail. l
La face ventrale de la tête n’est fermée qu’en partie par les
pièces buccales; en arrière de celles-ci l’espace est membraneux,

46 FAUNE un Fmucn. ·— DIPLOPODES
sans gula (fig. 58). Les pièces buccales sont très aberrantes. Le
tronc de la mandibule est trapu, non fissuré (X, fig. 54); il prend
appui dans une encoche latérale du vertex, en arrière du bom—
bement ocellaire. Dans la mandibule proprement dite (fig. 57), on
distingue une crête basale noduleuse, ilanquée d’une lame dentée,
qui a la valeur d’une meule. Mais à la place de la dent externe
et de la lame lobée des Chilognatlza, est une succession de dents
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F10. 57: Mandibule droite, face dorsale, de Polyxenus lagurus des Basses-
Pyrénées. — Fm. 58 : Gnathochilarium, avec palpes érigés, face ventrale,
du même. —- FIG. 59 : Endochilarium, face dorsale, de Lophoproctus lu-
cidus de Haute-Garonne. p : palpes; y : apophyses en bras de lyre. —
F10. 60 : Epipharynx et lahre du même.
trapues passant à des lames étroites imbriquées, à la suite des-
° quelles viennent des lames pectinées. Le gnathochilarium
(G. fig. 58) est remplacé par une plage triangulaire large et courte,
sans fissures, flanquée de pièces étroites repliées dorsalement
(‘? stipes). Au sommet de la plage médiane sont deux mamelons,
tantôt simples (Lophoproctidac), tantôt munis de bras dirigés en
dehors (Polyxenidae). Mamelons et bras sont plantés de chevilles
sensorielles (p, fig. 58), et on les tient pour des palpes. A l’angle
apical de la plage, sur la face buccale (dorsale), sont des replis

onoantsxrrou néNÉnA1.n 47
charnus constituant un endochîlarium (fig. 59), dans lequel on
remarque des apodèmes symétriques en bras de lyre (y), auxquels
aboutissent les conduits de glandes métamériques (salivaires).
Dans la cavité buccale, en arrière du labre, est un système com-
pliqué de lames lobées et dentées, homologue de Vépipharynx
(fig. 60), suivi d’un liypopharynx trapézoïdal étayé par un tento-
rium relativement simple.
Chez nos espèces françaises, le tronc est formé de 10 segments
apparents, plus un telson, plus un segment anal. 13 paires de
pattes (7). Un segment du tronc comporte un sclérite tergal, deux
pleurites de part et d’autre et une région ventrale occupée par
deux paires de pattes. Pas de phragma antérieur aux segments.
'Le tergite est simple (fig. 61), plus large que long; il ne déborde
pas le dos; il porte une rangée ou deux de trichômes (r); les ran-
gées sont terminées latéralement par des bouquets (b). Les pleu-
rites sont placés l’un en arrière et en dedans de l’autre (fig. 62);
l’antérieur (a) est subtriangulaire ou arrondi, sans particularités;
le pleurite postérieur (3) est piriforme et articulé par une sorte
de tige sur le bord du tergite; il porte des panaches de longs tri-
cliômes divergents en gerbe. Exceptionnellement les pleurites du
premier segment sont fusionnés (pl, fig. 61) et les panaehes sont
réduits à quelques trichômes en une rangée. Pas de gula. Les ster-
nites sont représentés par des replis membraneux ou faiblement
chitinisés qui maintiennent écartées les hanches des pattes. Par
contre, ces hanches (1, fig. 63 à 65) sont évasées et développées
transversalement; elles sont renforcées par un épaississement qui
se prolonge sur l’article suivant. Les stigmates, qui s'ouvrent en
avant du bord proximal des hanches, donnent accès dans des po-
ches trachéennes gréles. Les trachées sont fonctionnelles dès le
premier segment. On n'a encore signalé ni sacs coxaux, ni pores
répuguatoires.
A l’exception des deux premières paires, la hanche présente
généralement au sommet un anneau complémentaire (:, fig. 65).
A la suite de la hanche viennent 5 (première paire) ou 6 articles
(paires suivantes), ordinairement plus larges que longs, sauf le
dernier, qui est atténué et surmonté d’une griffe simple ou accom-
pagnée de lobes (fig. 66). Les longues soies usuelles font défaut;
(7) Dans le genre Synxenus. d’Espagne et d’Af1·ique mineure, Sinviasrm a
compté 12 segments apparents et 17 paires de pattes.

48 FAUNE DE FRANCE. -· mrI.o1>ooEs
par contre, il existe des sortes de soies biarticulées, courtes et à
base en calice (fig. 67), au nombre de l à 3 sur la hanche, une
sur le trochanter et une sur le préfémur; en outre, à mi-longueur
du métatarse, est une soie spiniforme, courte et épaisse.
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F10. 61 : Tergite et pleurites droits du premier segment de Polyxenus des
Pyrénées—Orientales. I2 : cicatrices des trichômcs des bouquets latéraux;
t : cicatrices des trichômes des rangées transverses; pl : sclérite prove-
nant de la fusion des plcurites a et [S'. — FIG. 62 : Profil de Pextrémité
postérieure du corps du même. T.9 et T.10 : tergites des 9* et 10* seg-
ments; K : tergite du telson; M : valves anales; ¤, et B : pleurites;
P.13 : patte droite de la 13* paire.
On n’est pas fixé sur la concordance des paires de pattes et
des segments et les difficultés qu’on rencontre à concilier l’appa—
rition des membres au cours de la croissance avec leur répartition,
tend à faire supposer qu’une élimination d’éléments a dû se pro-
duire (BoDE). Pour LA'rzEL (1884), VoN RAT11 (1891) et REINECKE

ormANisA·rxoN GÉNÉRALE 49
(1910), seuls les segments 5, 6, 7, et 8 auraient deux paires de
pattes, les segments 1, 2, 3, 4 et 9 n`en auraient qu'une; les deux
segments terminaux seraient apodes.
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_ F10. 63 : Patte de la première paire de Polyxemzs lagurus des Basses-Pyré·
nées. —· Fm. 64 : Patte de la deuxième paire, de sept articles, avec une
vulve droite. — Fu;. 65 : Patte droite de la neuvième paire, avec anneau
coxal complémentaire, :. —- Fm. 66: Ongle d’une patte du même. -—·
Fm. 67: Soie modifiée de la base des pattes d’un Lophnprnctus Iucidus.
—- Fm. 68 : Extrémité postérieure du corps d’un Pselaphognathe exotique
(Ankislrnxenus), face ventrale. a : valves anales; b = sternite sous-anal;
7.10 et TJ1 : bords réfléchis du dixième tergite et du telson; a et B :
leurs pleurites. — Fm. 69 : Base des P.2, avec les vulves en place dans les
lucarnes des hanches, face caudale, d’une Pentazonie exotique (Glob0ll1e—
rium, dc Madagascar). D : hanche; E : bourse de la vulve; u : oper-
eule de la vulve; U : poche trachéenne; V : sternite.
4

30 FAUNE mx rniwcm. ·· mpi.oi·omzs
Le telson, qui termine le corps, est une calotte hémisphérique
ou aplatie, dans la constitution de laquelle entrent, théorique-
ment, un tergite et les deux paires de pleurites (fig. 62, 68); les
pleurites a sont repliés ventralement et les pleurites ,8 obstruent
en arrière la lumière du segment (fig. 68) ; ce sont leurs trichômes
modifiés qui forment les faisceaux anaux. Cette structure présente
des variations encore peu étudiées et peut-être de nature spéci-
fique.
Quant au segment anal, composé d’un sternite préanal (b) et
de deux valves (a), il est rétracté ventralement sous le dixième
segment.
O r g a n e s s e x u els. —- Les organes sexuels superficiels
sont de deux sortes, les orifices des conduits sexuels et les organes
ou structures accessoires.
Femelle. — Nous avons localisé les orifices des conduits
sexuels en arrière des pattes de la deuxième paire, c’est-à—dire
entre le troisième segment et le quatrième. A proprement parler,
nous considérons qu’ils appartiennent au troisième segment en
raison de leur origine.
Chez des formes très diverses nous trouvons que les conduits
sexuels perforent dans leur longueur les hanches des pattes de la
2° paire et que leur orifice correspond à Vemplacement de celui
_ des sacs coxaux dies autres pattes. Etant donné que les produits
sexuels peuvent être assimilés à des produits d’excréti0n, il est
naturel d’admettre que des organes excréteurs, tels que des sacs
coxaux, ont assumé, à une époque sans doute très éloignée de
nous dans les temps géologiques, la fonction de déverser au de-
hors les produits sexuels.
Ce sont les formes réputées archaïques qui offrent une disposi-
tion semblable (Spherothériens, Peniazonia exotiques). Là (fig. 69)
une grande lucarne, de toutes parts encerclée de chitine, s’ouvre
sur la face caudale des hanches. La lucarne est comblée par trois
pièces, une pièce apicale en arc impair (0), séparée par l’orifice
de l’oviducte en fente transverse d’une paire de pièces proximales
en volets à mouvement latéral (E), reliées. entre elles par des
parties hyalines. Ces trois pièces, qu’on ne saurait assimiler qu’à
des sclérifications périoviductales, représentent ce que, dans des
groupes plus différenciés, on nomme « la vulve >>. /

ORGANISATION oÉNÉnALn 51
En ellet, chez les Colobognalha, autres Chilopodes archaïques, '
la lucarne est ouverte par la base et une large cavité s’est creusée
dans la hanche, dont le volume est réduit d’autant (fig. 124,
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Fin. 70: Vulve droite turgescente, profil interne, d’une femelle de Polydes-
mus încisus. des Hautes-Pyrénées. g = gorgcrin; m : valve externe;
0 : opercule; t : cimier avec ses lamelles érigées. — Flo. 71 : P.2. face
caudale, de la même femelle. k = tablier coxal; u : poches trachéennes;
V : extrémité latérale du sternite. —- F10. 72 : Les deux vulves en place,
face caudale, d’une femelle de Polydesmus testaceus Luurae, des Alpes-
Maritimes. :1: : lame à demi sclérifiée prolongeant le gorgerin.
130, 137). Dans cette cavité s’abrite un organe libre, globuleux,
protégé par trois pièces sclérifiées. Déjà en cet état on discerne
les éléments essentiels qui caractérisent la vulve des formes diffé-
renciées, et dont il nous faut donner une idée.

52 FAUNE on FRANCE. ··· DIPLOPODES
A son arrivée en surface, l’oviducte est évasé en entonnoir, que
la contracture d’enroulement comprimé antéro-postérieurement,
permettant d’y reconnaître une paroi caudale et une paroi ros-
trale. Les bords de l’entonnoir sont renforcés par des bourrelets
chitineux qui, du fait de la compression, sont repliés l’un sur ·
l’autre, réalisant un système de clôture qu'on a comparé à la mon-
ture métallique d’un porte-monnaie ou à une gueule de crapaud;
cet ensemble a reçu le nom de << fourches >> (b, b', fig. 664). En
arrière, la région immédiatement voisine de l’orifice de l’oviducte
est constituée par un mamelon, « la bourse >>, que nous admet-
trons allongé en demi—cylindre (Polydesmidae; fig. 70, 72, etc,).
Les déclivités latérales de la bourse sont cuirassées par des
« valves >> (m, n), c’est-à-dire par des sclérifications qui corres-
pondent aux pièces paires en volets des Spherothériens exotiques.
Les valves laissent subsister entre elles une bande souple, hyaline,
« le cimier >> (t), dont le milieu est occupé par un épaississement
en « gouttière apodématique >>. La lumière de cette gouttière com-
munique avec l’extérieur par une fente longitudinale (fente apo-
dématique) susceptible de beer sous l’action d’une 'musculaturc
sous—jacente insérée sur l’apodème. La gouttière ne communique
pas avec l’oviducte, fermée qu’elle est par un bouchon chitineux
qu’accompagnent de fines différenciations (en colonnettes) encore
mal connues (8). A l’extrémité caudale de la bourse, au niveau
de la base des valves, nous placerons une autre sclérifîcation qui,
tantôt fait défaut, tantôt (luloidea) prend des proportions telles
qu’elle devient la pièce la plus importante de l’organe; c’est << le
gorgerin >> (g, fig. 70, 73, 74). L’extrémité rostrale de la bourse
est tronquée (<< troncature antérieure >>) et tapissée par la paroi
caudale de l’oviducte, qui peut être renforcée par des replis con-
vergents, émissaires des valves (luloidea). En avant de l’orifice de
l’oviducte, le brin antérieur des fourches (b, fig. 664) détermine
un arc de cercle saillant, dont la face rostrale est plus ou moins
largement sclérifiée; c’est « l’opercule >> (0), homologue de l’arc
impair observé chez les Sphaerothériens. L’opercule, comme aussi
les valves de la bourse et éventuellement les lobes du gorgerin,
sont plantés de macrochètes souvent longs et nombreux. La gout-
(8) Ces colonnettes paraissent être la terminaison des canaux de glandes
sous-jacentes pourvus d’un collet chitineux. Vu par la pointe, le collet se pré-
sente comme un anneau, facile à distinguer dans les vulves de CI‘lIS])€(lOSO··
moidea (fig. 361, par exemple).

oanANxsAr1oN GÉNÉRALE 53
tière apodématique est rarement simple; elle peut être élargie par
des anses alternées (fig. 70, 72), ou prolongée par un cul-de-sac,
ou munie de diverticules de formes variables (d, fig. 74).
Une vulve allongée, comme celle ébauchée ici, ne peut exister
en surface, c’est-à·dire au niveau du ventre, que chez des formes
chez lesquelles la faculté d’enroulement est nulle ou très faible
(Polydesmidac). Les Chordeumoidca, où cette faculté est bien dé-
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F10. 73: Vulve droite. face caudale, d’une femelle de Ilispnniodesmus Ri-
bnuli, des Pyrénées-Orientales. Mêmes indices que fig. 70. — Fm. 74:
Vulvc droite, face caudalc, d’une femelle de Archiulus ulbolinealus, des
Alpes-Maritimes. d = divcrticulc apodématique.
veloppée, ont une vulve beaucoup plus courte et une dépression
de la membrane interseginentaire (« vestibule vulvaire ») permet
leur refoulement sous les pattes de la deuxième paire (fig. 75).
En s`exagérant et en se dédoublant, cette dépression s’est trans-
formée en des invaginations membraneuses paires (St1·0nggloso·
midae, Spirostreptes) repoussées latéralement; l’exemple le plus
frappant nous en est fourni par Callîpus (fig. 154). Chez les
Iuloîdea, où les invaginations suffisent à peine à abriter les vulves,

1
54 FAUNE DE FRANCE. ·—- DIPLOPODES
c`est HH pI`OC€SSLlS (16 COIT1pI'€SSlOI1 3l'1lÉI`O-pOSléI‘l€llI`6 qlll H paré
aux exigences de l’enroulement. La compression, relevant l’extre-
mité caudale de la vulve, a fait basculer Vextrémité opposée sous
l’opercule, réduisant la longueur de l’0rgane qui y a gagné en
hauteur (fig. 74). De ce fait, l’opercule couvre une partie du ci-
mier et c’est ainsi que sa base se trouve parfois au niveau du som-
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Fm. 75 : Profil de la vulve droite d’une femelle de Craspedosoma taurinorum
conforme, en place entre les P.2 et les P.3. l : membrane du vestibule
vulvaîre; g : saillie de la valve externe; O : opercule; B : bourse.
met de la bourse. Ici le gorgerin, qui reliait la base des valves,
constitue la face caudale et il a pris un développement tel qu’il
en est la pièce la plus importante (Q, fig. 74).
Chez les Pselaphognalha, la vulve est un mamelon comparable
à celui des Colobognatha et dans lequel les trois parties sclérifiées
sont distinctes.

onoANrsAr1oN GÉNÉRALE 55
Quelles que soient la position, la compression ou Yinvaginatîon
de l’organe, le gabarit de la vulve n'est jamais altéré foncièrement,
et on y retrouve toutes les parties que nous venons d’énumérer.
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Fm. 76. 77 et 78 : Organes ·postvulvaires de : Fig. 76, Scutogona Jeanneli, de
l’Ariège (d’après lhrnur). g = canal glandulaire aboutissant en entonnoir
en arrière de la vulve, v; fig. 77, Chamnesoma Bmlemanni, de la Meuse,
avec la glande. 9, aboutissant à un mamelon postvulvaire turgescent, m;
fig. 78. Cemtosphys nivium, des Ilautes-Pyrénées, avec une corne postvul-
vaire, c. (D’après RIBAUT.)
Sauf chez les Pentazonia (où elles sont logées dans les hanches de
la deuxième paire), les vulves se trouvent donc toujours en arrière
de ces membres, ce qui implique un développement de la mem-

56 FAUNE ne rRANcE. · oipcorooes
brane intersegmentairc entre P.2 et P.3 plus grand qu`entre les
autres paires de pattes (fig. 75). Dans le cas de développement
maximum (certains Craspedosomoidea), on peut trouver encore,
· en arrière des vulves, des vestiges d’organes. Nous avons déjà
mentionné le platosternite (N, fig. 597). Signalons encore l’exis-
tence de canaux glandulaires s’ouvrant dans des mamelons char-
nus susceptibles de turgescence (m, fig. 77, 436) et, en cas d’atro-
phie partielle de ces éléments, la persistence de lames et de cor-
nes (fig, 78, 565) nées de la compression et de l’incrustation
éventuelle du mamelon (Ceratosphys). ·
A côté de ces cas encore peu connus et probablement assez
rares, nous avons a citer des cas d’atrophie des membres de la
2" paire (Callipus, co, fig. 153; c, fig. 154; Archichoneiulus), ou
seulement la fusion de la base de ces pattes en un dôme syncoxo-
sternal (Typhloblaniulus, fig. 79, etc).
Nous avons présenté ici la vulve comme des différenciations
périoviductales; telle n’est pas l’opinion de VERHOEFF, qui pense
y voir des vestiges de membres; c’est pourquoi il les nomme « cy-
phopodes >> (1901) (9). Cette conception, qui n’est pas admise ici,
est en relation avec l’opinion de l’auteur (signalée à propos du
thorax) que les trois premiers segments du tronc sont d’essence
double (BRONN’S KLASSEN, p. 697). Les cyphopodes seraient les
membres postérieurs du troisième segment thoracique.
Mâle. — Chez le mâle, les conduits sexuels ont eu un sort
analogue à celui de l’oviducte. Eux aussi perforent les hanches
des pattes de la deuxième paire, et cette disposition est beaucoup
plus fréquente que chez les femelles (Craspedosomoidea, fig. 80);
Polgdesmoidea; Pentazonia). La différenciation évolutive les a
cependant isolés des hanches, soit sous forme de bourrelets longi-
tudinaux encore adhérents aux hanches (Cullipus, fig. 150, 151).
soit, et plus généralement, sous forme de pénis complètement
(9) Après avoir considéré le platosternite comme la base sternale de ces soi-
disant membres. et après avoir dû abandonner cette homologie, l’auteur n`en
persiste pas moins (Bronn’s Klassen, 1927, p. 704 et suiv.) à envisager la
bourse comme un << cyphocoxite >> et l’0percule comme un « cyphotelopodite >>.
Dans le cyphocoxite, les arêtes apicales des valves sont le « clivus interior »»
et le << clivus exterior >>. séparés par une rainure. « coxitgrube >>, qui est notre
cimier, etc. Quant au cyphotelopodite, les épaississemeuts de la face rostrale
porteurs de macrochètes deviennent éventuellement des vestiges d’articles;
c’est ainsi que, chez Thaumaporatia (des Craspedosomoidea) il existerait u11
opercule de deux articles.

onoAN1sAr1o:~: oÉN1ânAr.E 57
autonomes (Colobognailza; Iuloidea, (ig. 82; Spiroslreptoidea). Il
s’agit alors de manchons plus ou moins chitinisés, soit pairs et
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`liio. 79 : Dôme syncoxosternal, v, de la- base des P.2 d’une femelle de Typhln-
blaniulus Iorifer rnnsornnensîs, de l’Ariège. ll : poche irachécnnc. ·-
Fm. 80 : Facc caudale des P.2 d'un mâle dc lllaclieiriophnron silvnlirum
Ilesseî, dont les hanches portent les orifices des pénis, p. ~ - Fxo. 81 : P.2
droite d’un mâle de (lrthochordeumella pallida, d’après Vnmioizrr. Un
iilct spermatique sort du canal déférent qui perfore la hanche.
simplement accolés ou soudés sur toute leur longueur, soit assez
intimement fusîonnés pour n’olïrir qu`un conduit unique, bifur-
qué ou non au sommet.

58 FAUNE ne FRANCE. ·.· orpnoroorts
Les Pselaphognatha ont deux manchons péniens de forme cylin-
dro-ogivale, percés au sommet d'un méat en fente transverse
(fig, 83). Pas de structures accessoires connues.
Si la structure des manchons péniens est relativement très sim-
ple, par contre la variété et la complexité des organes et des struc-
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Fm. 82 : Base des P.2, avec le pén·is, p, d’un mâle d’Iuloïde (Leucoiulus niti-
dus). —- Fm. 83 : P.2 droite d’un mâle de Lophoprocius lucidus, dont la
hanche porte un pénis. face rostrale.
tures accessoires sont poussées à Vextrême. Par suite de l’absence
de pénis ou de ses dimensions toujours très réduites, la transmis-
sion du sperme du mâle à la femelle a nécessité Fintervention
d’organes spéciaux auxquels on a donné le nom de pattes copu-
latrices, puis, plus tard, celui de « gonopodes >> (ROTHENBÈHLER,
1900, p. 125). Comme l’indiquent ces termes, ces organes dérivent

onoamsariou GÉNÉRAL1; 59
de la transformation de pattes ambulatoires. Excepté dans le
groupe des Pcnlazonîa, qu`il nous faudra examiner à part, c`est
toujours le 7° segment qui a fourni ces organes, soit qu‘une seule
paire de membres ait été modifiée (la 8*), soit que les deux paires
(la 8’ et la 9') aient contribué à leur composition; encore, dans
ce dernier cas, n'est—ce pas toujours la même paire qui a assumé
la même fonction. Il est compréhensible que ces conditions mêmes
s’opposent à ce que nous présentions un type de gonopodes unique,
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Fia. 84 : Pattes copulatrices (P.8 et P.9), profil externe, d’un mâle d’Iuloîde
(Leucoiulus nîtidus, de Haute-Saône). P.8 : peltogonopode; m = méso-
mérite et s : solénomérite des P.9 (gonopodes).
s‘adaptant à tous nos (lhilognathes. Nous devrons analyser très
sommairement plusieurs types et réserver les détails pour les
paragraphes consacrés aux sous-ordres.
En effet la seule analogie que ces organes aient en commun
résulte du rôle qu`ils sont appelés à jouer : le transfert et, par con-
séquent, la conservation temporaire du sperme. Quel que soit du
reste le genre de gonopode envisagé, il y aura lieu de rechercher
dans sa conformation actuelle les parties correspondantes à celles
de la patte dont il dérive, les homologies de cette nature étant les
seules sur lesquelles nous puissions édifier une classification.

60 FAUNE DE FRANCE. - DIPLOPODES
Nous aurons donc à distinguer ce que sont devenus le sternite,
la hanche et son annexe, le sac coxal, les articles du télopodite
enfin.
Cette homologation sera des plus aisée chez les Colobognatha
dont les membres du 7e segment sont relativement peu altérés,
puisqu’on peut encore parfois y compter le même nombre d’arti—
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Fm. 85 : Extrémité d’un gonopode d’un Blaniulide (Chaneiulus gallieus, des
Alpes-Maritimes). -—- Fm. 86: Gonopode en partie engagé dans le sac
gonopodial, w, d’un mâle de Blaniulide (Typhloblaniulzzs Inrifer huescanus.
d’Espagne). Le sac gotnopodial est adhérent au bord ventral droit de l’arc
pleurotergal. — FIG. 87 : Gonopode droit, profil interne, d’un Polydesmien
(Polydesmus Barberii), d’alprès VEnH0EFF. co : hanche; T : télopodite.
cles que dans les pattes ambulatoires (fig. 119 il 122, 135, 136).
Les modifications se manifestent essentiellement dans les articles
apicaux, ceux de la base affectant encore la forme d’anneaux plus
ou moins complets.
Le cas le plus compliqué est celui où deux paires de membres
(la 8° et la 9°) sont transformées. Deux alternatives se présentent 2
1° Ou bien les membres postérieurs sont les véritables gono—

0RG.·\NlSATION oitmëmcn 61
podes; alors la paire antérieure est conformée pour être un organe
de protection, contribuant ix clore la cavité gonopodiale = « pel-
togonopodes » des Chordexxmoideo, des Iuloidea, des Spi1·ob0Ioî·
dea; 2° ()u bien ce sont les membres antérieurs qui ont le prin-
cipal rôle à jouer; alors la paire postérieure est plutôt destinée
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F10. 88 : Peltogonopode (P.8). face rostrale. d’un Blaniulide (Blaniulus Doll-
fusî), d’après Ilrmur. syc : syncoxite; p : son prolongement; T : télo-
podite. — Fm. 89: Peltogonmle (P.8), face caudale, d’un Iuloïde (Ar-
chîulus rutilans, des Basses-Pyrénées). En : hanche; T : télopodite;
ll : poche trachéenne.
à la conservation du liquide séminal = « paragonopodes >> des
(Jraspedosomoùlea. Dans une alternative comme dans l’autre, la
paire de membres la moins modifiée comporte généralement une
base sternale portée sur des poches trachéennes incrustées
(fig. 88, 89, 590 et suiv.) et surmontée tantôt de lames ou de
prolongements coxaux avec ou sans restes de télopodites, tantôt

62 FAUNE ma FRANCE. H oxr·x,o1>ooEs
de moignons télopodiaux isolés; le sac coxal, lorsqu’il est apparent,
y a une forme simple soit de tlagelle, soit de tigel·le, et on n`y
reconnaît ordinairement pas de conduit glandulaire. L’autre paire,
au contraire, ne montre que rarement un sternite développé;
néanmoins les poches trachéennes y persistent toujours; la hanche
est représentée rarement par un anneau complet (fig. 160, 349),
plus souvent par des fragments de cet anneau reliant les poches
trachéennes à des prolongements homologués au télopodite
(fig. 161); par contre le sac coxal évaginé devient généralement '
l’élément le plus important du gonopode; il prend parfois un
développement considérable, se présentant sous forme de lames,
de tigelles, de bouquets de lanières, de pinceaux, en un mot de
différenciations d’une variété et d’une complexité inouïe
(fig. 337, etc.) Même en cet état l’organe, élargi ou allongé, est
trapu. En outre, on reconnait souvent une rainure, en relation
ou non avec un évasement ampulliforme qui recueille la sécrétion
d’une glande, dite prostatique. Ces complications du sac coxal se
rencontrent chez les Iuloidea (fig. 84) et surtout chez les Craspe-
dosomoidea et chez les Chordeumoidea.
Dans un autre cas, il n’existe qu`une seule paire de membres
métamorphoses; c’est alors la 8* paire, c’est-à-dire la paire anté~
rieure du Te segment. Quant à la paire postérieure, ou bien elle
est éliminée (résorbée au cours de la croissance, Spirosfrepioidea) ,
ou bien elle conserve sa fonction ambulatoire (Polydesmoidea).
Le gonopode est alors un organe développé en hauteur, dans
lequel on reconnaît toujours une hanche plus ou moins cylin-
drique montée sur une poche trachéenne, le sternite n’existant
tout au plus qu’â l’état de vestige (fig. 87, 90). Dans l’axe de la
hanche se dresse un long télopodite présentant des traces plus ou
moins distinctes d’articulations et paré éventuellement d’appen-
dices, de crêtes, de cornes, etc., parfois fort compliqués. Quant
au sac coxal, il est réduit ii un développement minimum; dans
la très grande majorité des cas, il n’est représenté que par une
excavation de la hanche dans laquelle fait saillie l’extrémité chi-
tinisée du canal glandulaire. Cette armature apicale du canal est
engagée ·dans une rainure, dite << rainure séminale >>, qu’on peut
suivre sur presque toute la longueur du télopodite (r, fig. 90) et
qui est particulièrement caractéristique de ce type de gonopode.
Tantôt nous trouvons l’armature du canal à l’état fonctionnel

onoanxswrou oiâNÉ1iM.12 63
(Spîroslreptoidea); elle se termine alors cn calice largement ouvert
et on lui donne le nom de « stylet prostatique « (y, fig. 90).
Tantôt elle est à un état de développement incomplet, c`est-
51-dire fermée et se terminant en pointe aiguë ou obtuse, et
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Fm. 90 : Gonopodes (P.8), face rostrale, d’un Spirostrepte exotique (Aul0n0·
pygus margîne-scaber, de San-Thomé). Le télopodite gauche est enlevé;
le télopodite droit, T, est en partie dégagé du fourreau coxal, F; u : ster-
nite; y : stylet prostatique; U : poche traehéenne adhérente à la base
du télopodite.
c’est le « crochet coxal >> des Polydesmoidea (fig. 87). Quant à la
rainure, elle est constituée par une gouttière superficielle dont les
bords sont amincis et superposés.
Du rapide coup d’œiL qui précède il résulte que le gonopode
est un organe destiné à recueillir le sperme entre les aspérités

6-l FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
dont il est garni et à le conserver, éventuellement en l’enrobant
d’une matière isolante.
Mais si cette définition s`applique aux gonopodes de la plupart
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MG. 91: P.19 (gonopode) gauche, avec son syncoxosternum, face rostrale.
d’un mâle de Pentazonie (Glomeris ornata, de 1’Isère).——— Fu;. 92: P.l8, face
rostrale, du même mâle. — Fm. 93: P.17 gauche, face rostrale, du
même mâle.
des Chilognathes, il est impossible de l’étendre aux gonopodes des
Pentazonia. C’est que ces derniers sont des organes différents tant
par leur topographie que par leur morphologie et par leur fonc-
tion. Ils sont placés à Vextrémité de l’abdomen, immédiatement
en avant du segment anal. Ils sont constitués par une base

i onoxnrsarrow r;F:NF:nA1.1; 65
impaire, subtrapézoïdale, à bord distal rétréci et flanqué de
petites cornes; sa face caudale est concave (fig. 91). On s’acc0rde
à y voir un syncoxosternum. Sur les déclivités de cette pièce se
dressent les membres de 3 ou de 4 articles, arqués en tenailles
vers l’intérieur. Chez les formes exotiques, l’un des articles (pénal-
tième ou antépénultième) est muni d’un grand prolongement, plus
robuste même que l’article apical, auquel il s'opp0se pour former
une pince. Cette disposition donne ai penser que, si la base est
apte a recueillir le sperme, les membres n'ont d’autre fonction
que de fixer la femelle pendant l’acte de la copulation. Nos formes
françaises ne diffèrent que parce que les membres se compliquent
de prolongementsydont les plus remarquables sont des appendices
  digitiformes surmontés d’une longue soie, qui émanent des mem-
branes interarticulaires. Pas de dilférenciations assimilables à des _
sacs coxaux. On n’a pas encore signalé de conduits glandulaires,
comme chez d’autres Chilognathes. Ce ne sont donc, en somme.
que des pseudogonopodes.
Ifapparition de gonopodes chez nos Chîlognathes est un phé-
nomène secondaire de différenciation; il est peu probable que les
Diplopodes primitifs en aient été pourvus. A quoi est due cette
apparition, nous l’ignorons. L’action d’hormones sexuels n’esl
sans doute pas étrangère il ce phénomène. ll semble en tous cas
que le stimulant ait agi non seulement sur une paire de mem-
bres déterminée, mais que ses effets se soient fait sentir sur le
voisinage de ces membres, comme par irradiation. De là l’appa-
rition d’organes accessoires ou de structures d’origine sexuelle,
soit en avant, soit en arrière des gonopodes proprement dits.
Les Colobognatha, avons—nous dit, n`ont que deux paires de
membres modifiés. C’est la paire antérieure du 7° segment qui, avec
les modifications de ses articles apicaux et une ébauche de rai-
nure, est in considérer comme l’organe essentiel (fig. 119, 135).
A la paire postérieure paraît être dévolu un simple rôle protec-
teur; ses modifications sont relativement peu importantes
(fig. 122, 136).
C’est dans le cas compliqué où les deux paires de membres
sont métamorphosées qu'apparaissent des organes accessoires
caractérisés. C’est ainsi que la paire postérieure du 6° segment
(P. 7) peut-être transformée en organes qui ne rappellent plus
les pattes ambulatoires que par leur division en articles, en nom·
5

·   FAUNE DE FRANCE. -— DIPLOPODES
bre d’ailleurs réduit (fig. 604, 706) ; que les deux paires de pattes
du 8** segment (P. 10 et P. 11) ont parfois un sort semblable, la
paire antérieure pouvant même être complètement atrophiée
(fig. 596). La répercussion de ces métamorphoses s’étend généra-
lement encore plus avant et il n’est pas rare de trouver des diffé-
renciations aux premières paires de pattes, notamment aux han-
ches et dans les articles terminaux. Chez les mâles de nos luloîdea,
il est de règle de voir les pattes de la première paire (celles du
deuxième segment thoracique) réduites à des crochets plus ou
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F10. 94 2 P.1 en crochets, face rostrale, gi’un mâle d’Iuloïde (Leucoiulus niti-
dus, de Haute-Saône). 1 : coxosternum; 2 et 3 : articles du télopodite,
dont Pextrémité est en x; h : sclérite intercalaire de la face caudale;
U = poche trachéenne. —— Fm. 95 : P.1 en tenailles, face rostrale, d’un
mâle de Blaniulide (Choneiulus gallîcus, de Corse).
` moins trapus (fig. 94, 95). Même les pièces buccales, c’est-à-dire
le tronc des mandibules et, plus rarement, les stipes du gnatho-
chilarium, sont le siège de modifications sexuelles (fig. 8, 15).
Certaines espèces de Nematophora ont le clypeus excavé chez les
mâles (fig. 141, 142). Ces cas sont trop nombreux et trop variés
pour qu’on puisse songer à les détailler ici.
Par contre chez le type où la seule paire antérieure de pattes
du ’î° segment est gonopodiale, les structures accessoires sont
infiniment moins nombreuses. La principale consiste dans l’atro-

DÉVELOPPEMENT 67
phie, au cours de la croissance, de la paire postérieure du seg-
ment, atrophie qui laisse parf`ois subsister des vestiges de ster-
nite. Encore ce cas ne se rencontre-t-il que chez les Spirostrep-
foidea; chez les Polydesmoîdea, la 9° paire de pattes est toujours
fonctionnelle (comme elle l’est chez les premières larves sexuées
des Spirostreptoidea) et c`est dans le sternite ou les hanches d’au-
tres paires de pattes qu‘on peut trouver quelques modifications.
Pour les Pcntazonia, les conditions sont tout à fait différentes.
L`évolution de ce groupe a laissé subsister a l’arrière du corps,
chez le mâle, deux paires de membres qui font défaut à la femelle,
la 18’ et la l9°. Nous savons déjà ce qu’il est advenu de la
19° paire; les processus dont elle a été le siège ont eu un reten-
tissement sur les deux paires qui la précèdent. Aux P. 18 (fig. 92),
les coxites ont fusionné, mais portent des télopodites généralement
de quatre articles, rappelant ceux des pattes ambulatoires. Aux
P. 17 (fig. 93), les coxites sont ordinairement entièrement séparés;
quant aux télopodites, ils sont de 4 articles, comme aux P. 18,
ou même de 5 articles, ou bien ils sont réduits à des bourgeons
biarticulés.
La classification reposant en majeure partie sur la structure
des gonopodes et de leurs annexes et cette structure étant, dans
bien des cas, le seul caractère spécifique de valeur constante, nous
aurons de fréquentes occasions de revenir sur ce sujet pour le
compléter.
DÉVELOPPEMENT POSTEMBRYONNAIRE
_ Les Diplopodes sont tous ovipares, tout au moins pour autant
qu’on envisage nos espèces européennes, les seules qui soient un
peu connues sous ce rapport.
On admet en principe que le Diplopode sort de l’œuf avec
environ 8 segments et 3 paires de pattes, une sur chacun des
segments 2, 3 et 4, le premier étant apode (fig. 97). En cet état
bien des structures ne sont encore qu’ébauchées et certains orga- ·
nes, tels que articles antennaires, ocelles, etc., n’ont pas atteint
leur développement normal; ils ne se complèteront qu’au cours
de la croissance. Celle-ci procède par paliers pendant lesquels
l’être paraît momentanément cristallisé dans la forme réalisée.
Puis, vers la fin de chaque palier, l’animal traverse une crise,
cesse de s’alimenter, s’engourdit dans une position qui parfois

68 FAUNE ma FRANCE. M DIPLUPODES
évoque l’idée d’une contracture; les téguments deviennent ternes,
se décollent grâce à l’élasticité de fines sétules dont le corps est
parsemé, d’abord par places, puis dans leur ensemble; enfin, les
téguments venant à se déchirer dans un endroit déterminé (géné-
ralement en arrière de la tête), l’animal se dégage peu à peu
de son exuvie et, après un temps de repos durant lequel les tégu-
ments se consolident, il reprend une existence active. La mue
est franchie.
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P. 98+29
Fm. 96 :Profil de l’extrémité postérieure du corps d’u11e larve VI° mâle d’un
Polydesmus incisus en mue. Sous l’exuvie décolée du segment 17 et du
telson apparaissent le segment 18 et le telson de la future larve VII° et
deux paires de pattes nouvelles, P.28 et P.29.
Mais, après cette crise, il n’est plus le même. On constate que
sa taille a augmenté, le nombre de ses segments est plus élevé _
de même que celui de ses paires de pattes. En effet, si on exa-
mine un animal en mue (fig. 96), on peut apercevoir, sous l’exu-
vie qui se décolle, des segments nouveaux en avant du telson et
des pattes non encore libres en arrière de celles qui existaient
déjà. C’est ainsi que, l’exuvie éliminée, 1’animal se trouve en
· possession de nouveaux éléments. Toute la croissance du Diplo-
pode est jalonnée de mues et ce n’est qu’au sortir de la dernière
qu’il est adulte, c’est-à-dire apte à se reproduire. Quel est donc
le nombre de ces mues ‘?
Ce nombre n’est pas uniforme pour tous les groupes; il est
déjà différent suivant que le nombre des segments de l’animal
est fixe ou est variable. C’est que le nombre de segments acquis

DÉVELOPPEMENT 69
par l’adulte est fonction de celui des mues traversées, puisque
chacune s‘accompagne de'l’apparition de segments nouveaux et
de nouveaux membres. Pour les formes dont le nombre de seg-
ments est peu élevé et constant, on est parvenu à établir le nom-
bre probable des mues gràce En des observations contrôlées par
des élevages. Mais pour les formes à nombre de segments élevé
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FIG. 97: Trois larves au premier stade de: A = Pnlydesmus; B = Iulus;
C :: Glnmeris. Interprété d’après Voir-RA1·1x.
et variable dans les limites de l’espèce, il n’est pas possible
actuellement de préciser le nombre des mues. Iïapproximation
la plus vraisemblable ta l’l1eure actuelle est celle obtenue pour des
Zygocheta du groupe des Blaniulina, dont on a pu, dans certaines
circonstances, recueillir un chilfre très élevé d’individus; encore
ce résultat n’a-t·il de valeur que pour l’espèce envisagée. A titre
d’exemple, nous reproduisons ici un tableau qui contribuera à
fixer les idées (fig. 98).
Chaque espèce, dans des conditions déterminées, se développe
suivant un certain « rythme >>, en vertu duquel le nombre de
segments apparus après chaque mue, ou << étapes », élevé au

70 FAUNE DE FRANCE. .- DIPLOPODES
début, va en diminuant à mesure que le développement se rap-
proche de la fin. (Test ainsi que, d’après le tableau annexé, la
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Fm. 98 : Tableau de croissance d’un Blanîule (Typhloblaniulzzs troglobius,
de la grotte de Bétharram, Basses-Pyrénées).

z
DÉVELOPPEMENT 71
croissance de l’animal envisagé comporterait 13 mues au moins,
les mâles adultes apparaissant entre les nombres 45 et 56 (*0).
Malheureusement toutes les larves d’une même espèce n`ont pas
le même rythme de croissance. Le plus grand nombre suit ordi-
nairement un rythme moyen; mais il en est qui, influencées dans
un sens ou dans l'autrc, sont soit en avance, soit en retard sur
leurs congénères (ll). Ces anomalies, lorsqu`elles sont peu nom-
breuses au début de la croissance, peuvent facilement être rat-
tachées au groupe auquel elles appartiennent. Mais, après un cer-
tain nombre de mues, soit que les influences qui ont déterminé
les premières anomalies persistent, soit qu’elles en provoquent de
nouvelles, celles·ci deviennent si nombreuses qu’elles rendent dif-
ficile, puis finalement impossible la lecture des tableaux en
s’éparpillant autour du chiffre normal du rythme moyen et che-
vauchant sur les anomalies des stades voisins. Cette complication
explique comment il se fait que nous recueillons dans la nature
des adultes de la même espèce présentant des nombres de seg-
ments, de paires de pattes et d’apodes différents, puisque, après
un nombre déterminé de mues, l’animal devient adulte, quel que
soit son degré de développement.
En tous cas, et ceci est d’importance, ces constatations nous
mettent sur la voie du processus par lequel se trouve réalisée la
contraction tachygénétique, qui a joué un rôle prépondérant dans
l’évolution de ces êtres et dans I’apparition de formes de Diplo-
podes si différentes les_unes des autres.
(I0) En admettant Yexistence de stades probables (mais non encore obser-
vés) sur les nombres 8 (stade I) et I2 (stade II), on obtient la répartition
suivante :
Stade I sur le nombre 8;
Stade II — 12; avec étape de 4 nombres;
Stade Ill —- 17; — 5 —
Stade IV - 22; — 5 —
Stade V ·- 26; — 4 ——
Stade VI ——- 30; ·-· 4 ..
Stade VII — 34; —-· 4 —
Stade VIII ·- 38; ·— 4 ..
Stade IX -—- 42; —- 4 ....
Stade X -— 45; — 3 ...
Stade XI ——- 48; — 3 ` ——
Stade XII ——- 50 ou 52; —— 2 ou 3 —
Stade XIII ——- 52 ou 55; — 2 ou 3 -—
avec place, peut-être, pour un XIV' stade.
(ll) Par exemple. sur chacun des nombres 21 et 23 est une larve qui est
certainement du nombre 22: au nombre 25 est une larve et au nombre 27
sont deux larves qui appartiennent au nombre intermédiaire, 26; et ainsi de
suite, les chiffres des larves à rythme anormal allant en augmentant.

72 FAUNE ne FRANCE. »· DIPLOPODES
Dans les lignes qui précèdent nous avons eu particulièrement
en vue les femelles de nos espèces cavernicoles pyrénéennes, bien
que les mâles obéissent aux mêmes lois. Pour ceux-ci toutefois
nous possédons un point de repère de plus dans les membres méta-
morphoses du 7“ segment, dont la transformation fournit matière
, â diviser la croissance en deux périodes. Pendant les premiers
âges, il n’est pas possible, dans l’état actuel de nos connaissan-
ces, de distinguer les mâles des femelles, parce que les P. 8 et
les P. 9 des uns et des autres sont conformées de même, c’est-
à-dire sont ambulatoires (période asexuée). Mais à un moment
donné du développement du mâle, se produit un phénomène
remarquable. D’une mue â l’autre nous trouvons que les deux
paires de membres du T" segment ont disparu pour faire place
à des bourgeons d’apparence informe, qui ne sont autre que les
ébauches des pattes copulatrices de l’adulte; c’est le début de la
période sexuée inaugurée par le << réveil sexuel apparent >>, L’épo-
que du réveil sexuel n’est pas toujours la même pour toutes les
espèces, semble-t-il. D’après le tableau annexé, il se produirait
avec la 5” mue, la larve VII étant sexuée, pour le Typhloblaniulus
envisagé (*2); mais peut-être existe-t-il dans la nature des larves
antérieures sexuées, puisque certains de ses congénères sont déjà
sexués au stade V.
A dater de l’apparition des bourgeons gonopodiaux, chaque
mue consécutive apporte sa modification â leur structure, modi-
fications encore peu étudiées, faibles en tous cas, et dont le détail
n’est pas du cadre de ce volume (13). Ce n’est qu’avec la mue
finale, qui transforme la larve en adulte, que les bourgeons se
métamorphosent en gonopodes ayant leur structure spécifique
définitive; ajoutons: chez nos espèces françaises
d ’ I u loi d e a , car, chez des Spiroboloidea exotiques, il est cer-
tain que la dernière transformation n`est pas aussi brusque.
Signalons à ce propos que, chez l’un de ces Spiroboloidea archaï-
ques (Pachybolus ligulaius, du golfe de Guinée), Vapparition des
bourgeons gonopodiaux paraît précédée d’un· stade préparatoire
de dédifïérenciation des membres ambulatoires correspondants
(12) Comme l’indique Papparition, au nombre 34, des chiffres gras qui
s’appliquent aux mâles.
(13) A titre d’exemples, nous reproduisons ici (fig. 99, 100) deux figures
illustrant l’état des pattes copulatrices de deux larves de Blaniulines d’âges
très différents, l’une au début de sa croissance, l’autre proche de l’état adulte.

nÉv1:i.om=aM1·:N·r 73
(BROLEMANN, 1926). Peut-être les anomalies du réveil sexuel, si
fréquentes chez les certaines formes rélictes de Blaniulina (Bao-
LEMANN, 1923), sont—elles à rapprocher de ce cas.
Ainsi nous sommes amené à concevoir que la croissance de
nos Iuloidea a été condensée au cours des siècles par la tachy-
*enèsè et ue bien des Jarticularités de cette croissance, déna-
in
turées ou éliminées par la contraction, nous échappent aujour-
d’hui (*4).
La preuve en est que Veimoarxr a découvert, chez une espèce ’
d’lul0idea (Tachypodoiulus niger Leach, alias : albipes C. Koch)
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Fm. 99 et 100 : Deux états dc la croissance des pattes copulatrices d’un Bla-
niule (lilaniulus guttulntus, de Seine-et-Oise). Fig. 99, stade de larve V'
à 27 segments, dont 6 apodes; fig. 100, stade de larve VIlI” à 40 segments,
dont 3 apodes. yo = gonopodes; pl : peltogonopodes.
un processus, peut-être unique, en tous cas très rare chez les
formes apparentées. L'aduIte, sa fonction de procréateur rem-
plie, mue, entre en diapause, puis, muant à nouveau, redevient
adulte et apte à se reproduire; cette alternative (<< periodomor-
phose » de l'auteur) se reproduirait jusqu’à trois fois consécuti-
vemcnt, un segment nouveau pouvant surgir à chacune des mues.
Cette suite au développement habituel est à rapprocher des phé-
nomènes analogues connus pour les femelles d’Isopodes terres-
tres. Le Tachypodoiulus en question étant une espèce relative- _
ment ancienne, nous considérons cette particularité comme un
(14) Voir, à ce propos, le développement du deuxième segment de Glomeris,
dont il sera fait mention au paragraphe des Pentazonîa.

74 FAUNE DE ErmNcE. .. DIPLOPODES
reliquat de modes de croissance ancestraux, sorte de résurgence
qui se produit dans des conditions déterminées. En effet, elle n’a .
encore été observée que chez des lignées de la vallée du Rhin,
des montagnes de l’Allemagne du Sud et chez des individus cap-
turés en automne dans nos cirques élevés des Pyrénées; il n’en a
pas été signalé jusqu’ici aux environs de Paris (par exemple), où
cependant le Tachypodoiulus est des plus communs. Chez la très
grande majorité des Iuloidea cette particularité a été éliminée.
' Si tel est le cas pour les formes dont la croissance se rapproche,
plus que tout autre, du type patrogénique envisagé par PERMER
et GRAVIER, à plus forte raison devons-nous nous tenir sur nos
gardes lorsqu’il s’agit de formes contractées, telles que les Cras-
pedosomoidea ou les Polydesmoidea, à nombre de segments fixe.
Les Craspedosomoidea ont généralement 30 segments. Mais on
connaît aussi des espèces ne comptant que 26 ou 28 segments ou
d’autres en ayant 32; et ces apparitions évoquent l’idée des ano-
malies de croissance à rythme hâtif ou tardif des larves d’lul0idea,
oscillant autour d’un rythme moyen (*5).
De même presque tous les Polydesmoidea ont 20 segments; mais
de petits groupes, tels nos Brachydesmus européens, n’en ont que
19 et une seule espèce cavèrnicole des Alpes·Maritimes (Devillea
tuberculata) a exceptionnellement 21 (6) et 22 (9) segments ——
et même 28 segments dans les grottes de Sardaigne, d’après
SILVESTRI.
Le développement de ces formes se présente de la façon sui-
vante.
Pour les Cmspedosomoidea :
STADE sEoMENrs 1>. PATTES ART.ANTEN. É·1·A1>Es
I 7 3 5
II 8 5 7 1
III 11 10 7 3
IV 15 16 8 4
V 19 24 8 4
VI 23 32 8 4
VII 26 40 8 3
VIII 28 (d`) 44-(45) 8 2 (*6)
` (Q) 46
IX 30 (6) 48 8 2
(9) 50
(15) Avec cette réserve, toutefois, qu’à ces différents nombres correspondent
des nombres de mues différents.
(16) Les deux chiffres de paires de pattes du mâle au stade VIII s’expli-

oÉvELo1>1-1;M1sNT 75
et pour les Polydesmoidea .·
sum; s1soM1aN1·s · P. i·A1`TEs Émmss
I 7 3
II 9 6 2
III 12 (d`) 10·(9) 11 3
IV 15 (d`) 16-(Q) 17 3
V 17 (<3`) 22-(9) 23 2
VI 18 (<3`) 26-(9) 27 1
VII 19 (c3`) 28-(9) 29 1
VIII 20 (c3`) 30-(9) 31 1
Les auteurs sont unanimes pour attribuer aux Pselaphognatha
le développement suivant :
P. PANACHES
smnra SEGMENTS P. PATTES PLEURAUX An'r.ANTEN.
I 5 3 3 5
II 5 4 3 5
III 6 5 4 7
IV 7 6 5 7
V 8 8 6 8
VI 9 10 7 8
VII 10 12 8 8
VIII 11 13 9 8
Mais si ces tableaux répondent à ce que nous observons très gé-
néralement dans la nature, il n’en demeure pas moins certain que
la contraction masque les transitions qui, du mode de croissance
des formes archaïques, nous feraient passer aux modes ci-dessus.
l)’ailleurs, comme pour le Tuehypodoiulus on sait maintenant que,
parmi les Polydesmoidea, le P. illyricus a une croissance plus pro-
longée d’un stade (*7) ou même accidentellement de deux stades.
Le cas de Devillea tuberculata, déjà cité, rentre dans le même
ordre de faits.
quent par ·le fait que la paire postérieure du 7* segment ne commençant à se
modifier qu’à ce stade sans être complètement réduite, on peut la compter
éventuellement comme patte ambulatoire. La paire antérieure de membres du
même segment. au contraire, est déjà dédifférenciée dès le stade III, comme
c’est aussi le cas pour les Polydesmoidea, et ne se présente jamais comme
ambulatoire.
(17) Le stade à 19 segments est dédoublé en stade VlI.a et stade VlI.b,
différant essentiellement l’un de l'autre par les dimensions du corps.

76 FAUNE DE FRANCE. .. ¤11=·11o1¤ooEs
Mais ou se révèle une dilférence fondamentale, c'est dans le
développement des Pentazonia, dans lequel VERHOEFF a constaté
qu’à la période d’anamorphosc succède une période d’épimor-.
phose. Leur croissance comporterait les stades suivants chez Glo-
meris conspcrsa : ·
SEGMENTS
STADE APPARENTS r. PATTES
I 7 3 plus 5 p. bourgeons;
II 8 8 ·
III 9 11 j
IV 10 13 '> sans boungeons;
v 11 15 t
VI 12 17/19 (Ge s t a de, considéré
commue le dernier par d’anvcien~s auteurs, se décomlposerait,
au contraire, en :)
VI << antecedens >>; long. 9 à 10 mm.
VII « pseudomaturus >>; long. 11 à 12 mm.
VIII << maturus junior »; long. 13 à 15,5 mm.
IX << maturus senior »; long. 15,5 à 17,5 mm. Adulte.
Ainsi nous nous trouvons en présence d’un cas strictement
comparable à celui observé chez les Chilopodes. Les Lithobiomor-
phes, qui sont les formes les plus contractées de cette classe, ont
un développement postembryonnaire comportant les deux modes
épimorphe et anamorphe. Qu’il n’y ait pas la un simple phéno-
mène de convergence ou parallélisme ressort du t`ait que les Pen-
tazonia, avec leur corps réduit ai 12-13 segments, sont eux aussi
les plus contractés de nos Diplopodes.
Bien que notre cadre ne comporte pas l’étude des états larvaires,
nous ne pouvons faire moins que de toucher rapidement à cer-
tains points de leur développement, particulièrement importants
ai tous égards.
Dans bien des cas, les adultes ressemblent aux larves dont ils
sont issus, ou n’en diffèrent que par Vaccroissement de taille d’or-
ganes préexistants, ou par des détails qui ne sont pas utilisés en
systématique; c`est le cas des Colobognalha et des Iuloidea. Nous
avons, par contre, à faire connaître les deux exemples suivants :
Craspedosomoidezz. — Certaines larves de ce sous-ordre ont des
carènes qui tombent presqu’au niveau du xentre, le dos étant for-
tement bombé. De méme, il peut se faire que les téguments de la
larve soient rugueux ou même parsemés de petites lamelles éri-

mononm 77
gées. Lorsque ces êtres atteignent leur plein développement avec
30 segments, ces structures larvaires ont disparu, soit que l’adulte
n’ait que des renflements latéraux qui sont alors auniveau du dos, '
soit que leurs téguments, unis, 11'otfrent d’autres aspérités que cel-
les des bords des polygones de la réticulation commune à la plu-
part des Dipoplodes (voir aussi VERHOEFF : Bronn’s Klassen,
p. 264). Cependant il est des adultes qui présentent ces structures
larvaires; mais ce sont alors des formes qu’on pourrait dire
amoindrics. Dans la famille des Atlemsiidae, la majorité des espè-
ces ont des larves à carénes tombantes. Parmi nos espèces fran-
çaises, les Xystrosnma à 30 ou 28/30 segments et Chamaesoma,
adulte avec 26 segments, ont la structure de ces larves (fig. 464).
_ Polydesmoidea. —— ()n verra plus loin que les mamelons qui
ornent les tergîtes du genre Polgdesmus (20 segments) portent,
ainsi que les dentelures latérales des carènes, des soies efiilées.
Leurs larves ont au contraire des soies renflées en massues, ou
pour le moins cylindriques. Il ne s’agit là, bien entendu, que de
deux formes différentes du même organe, qui se modifie avec la
croissance. Or, dans le genre voisin, Brachydesmus, les adultes à ,
19 segments ont précisément des soies plus ou moins épaisses et
parfois même franchement claviformes.
Ces différences de structures sont des plus instructives et com-
portent un enseignement que, pour éviter les redites, nous réser-
vons pour un paragraphe ultérieur.
BIOLOGIE
Bien que la plupart des Diplopodes fuient la lumière, il en est
néanmoins qui, vivant en surface ou à peu de profondeur, sont
susceptibles de fournir quelques renseignements sur leur genre
d’existence.
En automne et au printemps il n’est pas rare de trouver des
Diplopodes accouplés. Ces saisons sont les plus propices à la re-
production; toutefois, dans des conditions spéciales, la pariade a
lieu en été pour des espèces, et il est probable que, pour d’autres,
l’époque de l’accouplement est retardée jusqu’en hiver.
Le faible développement du pénis n’admettant généralement
pas un contact direct des organes mâles et femelles, la plupart des
mâles de Diplopodes ont il leur disposition des organes particuliers

78 FAUNE ne rxmwcn. —- DIPLOPODES
——— les gonopodcs. Avant la pariade, le mâle, repliant sur lui-même
les premiers segments, amène en contact l’orifice pénien avec les
gonopodes, qui se chargent de liquide séminal. Il semble que, dans ·
certains cas (Chordeumoidca), le sperme est déposé dans les sacs
coxaux des pattes placées en arrière des gonopodes, où il est en-
robé en forme de spermatophore destiné à être confié à la femelle.
()n n’a jamais constaté l’intromission des gonopodes dans les vul-
ves, comme on l’admettait primitivement: c’est simplement par
contact que s’opère le transfert du sperme ou du spermatophore
d’un sexe à L’autre et, pour les espèces dont les vulves peuvent être
rétractées dans un vestibule vulvaire ou dans ·des invaginations,
c’est là qu’est entraîné le liquide séminal pour être dilué et utilisé.
L’accouplement a lieu par le rapprochement ventre à ventre du
mâle et de la femelle. Comme les pattes copulatrices se trouvent
au 7* segment et les vulves au 3*, le corps du mâle dépasse celui
de la femelle et la tête de cette dernière est enlacée par les pattes
des premières paires du mâle, comme l’a figuré VoM RATH pour
Polydesmus. Il en est de même pour les Iuloidca. Par contre, la
localisation à l’arrière du corps des pattes copulatrices chez les
Pentazonia détermine la position inversée dans laquelle on les
trouve << in copula >>, la tête de l’un tournée vers l’extrémité cau-
dale de l’autre.
Après la pariade, les mâles ne tardent pas à disparaître (sauf
lorsqu’ils bénéficient d’une diapause) et les femelles s’enf0ncent
en terre pour y déposer leurs oeufs.
On a émis l’avis que Polyxenus pouvait, dans les régions sep-
tentrionales d’Europe, se reproduire par parthénogénèse; mais
peut-être ne s’agit-il là que d’un cas très accusé de spanandrie
(VANDEL) car, dans nos régions tempérées, les mâles ne sont pas
rares. Ces Pselaphognatha pondent sous les écorces ou dans les
fissures des vieux bois et leurs oeufs sont protégés par des tri-
chômes détachés du corps de la mè1·e. Généralement la ponte
s’effectue dans des cavités du sol aménagées par la femelle. Il en
est même (Polydesmus, Ophiiulus) qui, pour abriter leurs œufs,
confectionnent (DUBosr, 1924) avec des matériaux recueillis
autour d’eux et cimentés par des déjections de leur intestin de
petits dômes hémisphériques ou de simples boules irrégulières
(exotiques); dans les premiers, une petite cheminée axiale est
ménagée au sommet du dôme pour l’exode des jeunes.
Ce n’est pas uniquement pour la ponte que sont construits ces

nronoonz 79
abris; pour la durée de la mue, les uns eonfectionnent également
des loges, mais sans cheminée de sortie; les autres (Chordeumoi-
dea) tissent un cocon de tissu lache: d’autres larves enfin se
contentent d’un abri entre deux feuilles mortes humides, repous-
sant autour d’elles un cercle de particules terreuses qui font
adl1érer les feuilles l’une à l’autre.
Rares sont, dans la littérature, les mentions de soins donnés
aux couvées (Polyzonium, Chordeumoidea, Polydcsmoidea); le
plus souvent les pontes sont abandonnées à elles-mêmes. En sor-
tant de l’ocuf, la larve vit d’abord sur les réserves vitellines
qu’elle contient encore puis, à mesure qu’elle se développe, sur
les fragments végétaux à sa portée. Beaucoup de larves, après la
mue, dévorent leur exuvie.
Théoriquement le régime de nos Diplopodes est exclusivement
végétal. Exceptionnellemcnt cependant ils peuvent s’attaquer à
des matières animales. Ce régime ne va pas sans quelques incon-
vénients pour les cultures des jardins ou des serres, qui ont
parfois à souffrir de leurs atteintes lorsqu’i|s sont réunis en grand
nombre sur un même point. Fréquentes ont été les accusations
portées contre le Blaniulus guttulatus auquel ont été imputés des
dégâts aux pommes de terre, à des légumes, à des fruits, etc. (ls).
Toutefois ces cas sont relativement peu nombreux et on ne peut
guère incriminer de ces méfaits que quelques espèces, telles que
le Blaniulus déjà nommé, l’Oxidus gmcilis des serres, le Cylin-
droiulus teulonicus et les Microbrachiulus des champs, etc. En
effet la culture éloigne les Diplopodes bien plus qu’elle les attire.
Aussi est-ce loin des champs et des jardins que vivent Ia plu-
part d’entre eux. On en connaît bien quelques-uns qui se sont
répandus au loin (Archiulus sabulosus, Glomeris marginala, etc.) ;
mais généralement ils restent cantonnés dans des habitats parti-
culiers ou dans des aires de dispersion relativement limitées. Par
exemple Polyxenus abonde sous l’écorce des platanes, bien qu'il
(18) On peut se demander si la présence du Blaniulus incriminé est bien
la cause des dégats matériels observés. ou si elle n’en est qu’une conséquence.
Dans ce dernier cas. le Blaniulus ne serait qu’un parasite banal qui trouverait
un milieu à sa convenance dans des tissus déjà modifiés par un processus
pathologique indéterminé. ll est d’ailleurs évident que. lorsqu’on le trouve
dans des cadavres de petits mammifères. il ne peut y chercher que des pro-
duits de nécrose ou des moisissures. D’ailleurs RABAUD (1918) a vu le Schîzn-
  mediterraneum se repaître de l’oïdium du Chêne et l’a nourri de

80 FAUNE DE FRANCE. W m1~1,o1=ooEs
se complaise de.ci, de là, dans d’autres conditions. Certains Chor-
deuma vivent dans la mousse des boquetaux et en lisière des
grandes forêts. Plusieurs espèces de Blaniulines, les Spelaeoglo-
mcris sont exclusivement cavernicoles. Par contre Perapolydes-
mus prospère aussi bien en surface que dans les grottes. Un autre
Blaniule, Thalassisobates, se comptait dans les amas d’algues
rejetées par la mer. Les Archiulus s`aceommodent de ter-
rains secs, sablonneux ou pierreux. Certaines espèces sont spé-
ciales aux hautes altitudes (Ceratosphys nivium, Proteroiulus
Brolemanni); mais d’autres, qui leur tiennent compagnie dans
la haute montagne, peuvent aussi bien se rencontrer dans la
plaine, sous une latitude différente toutefois; c`est ainsi que le
Tachypodoiulus, très commun dans les forêts de l’île de France,
se retrouve dans les grands cirques pyrénéens au—dessus de
1.8()0 mètres. Mais, de tous les gîtes, c’est la forêt de hêtres qui,
comme pour les Chilopodes, constitue l’habitat de prédilection
pour bon nombre de Diplopodes, en raison de l’abondanee de
nourriture et du degré élevé de saturation de l’atmosphère. C’est
là que résident la majorité des Chordeumoidea, presque tous les
Leptoiulus, les Cylindroiulus amateurs d’écorces et de bois pourri,
les Hirudisoma, les Gervaisia, les Adenomeris fervents de l’humus
des sous-bois, bon nombre de Polyrlesmoidea, de Penfazonia, etc.;
e’est là que les chasses d’automne seront les plus fructueuses,
particulièrement au début des pluies tièdes d’oetobre ou de
novembre et aussi longtemps que le permet la saison.
Des Iulides et des Polydesmides ont été trouvés dans des nids
de Fourmis ou de Bourdons. Ces cas de commensalisme sont
probablement occasionnels.
De ce qui précède et de ce que 1’on sait de leur régime, il
découle que les Diplopodes sont absolument inoffensifs pour
l’homme. On ne connaît même pas de cas de peudoparasitisme
à mettre à leur charge, C’est qu’ils ne sont Das armés pour
' l’attaque; leurs seules armes, leurs mandibules, sont trop faibles
pour entamer un épiderme si délicat soit-il.
Ils ne sont guère mieux dotés pour la défense. La fuite n’est
pas un moyen efficace. Ce sont les Chordeuma qui sont encore
de tous les plus agiles et les plus adroits à se faufiler entre les
brins des mousses ou des débris dans lesquels ils se dissimulent.
Les Polydesmes sont lents. Quant aux Iules, le nombre élevé de
leurs pattes leur enlève toute agilité. Remarquable est, à ce pro-

BIOLOGIE 81
pos, leur n1ode de progression qui intrigue l’observateur au pre-
mier abord par suite de l’apparition d’ondes se déplaçant le long
du corps d·e l’animal en marche. Cc mode a fait l’objet de recher-
ches de RAY·LANKESTER, Srisrmzn, Bossr, V1am1o1z1#F et d’autres.
Voici par quel schéma on peut se Vexpliquer (fig. 101).
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·`~— C .,__ _u 'az ·*' z' ’»' az
.... .. 1 1 » -' - ' ’ /
[OI ',__ // ’,/ lx] 1
Fm. 101 : Schéma de la marche d’un Iuloîde.
Suivons, par exemple, la marche de la patte A. Nous la prenons
au bout de sa course-avant, au moment où, prenant appui sur le
sol, elle exerce sur le corps une traction qui le fait progresser sui-
vant la (lèche. A ce pre111ier temps, les pattes qui se trouvent en
arrière de A ont des positions, B, C... M N, qui s’écarter1t toutes
de celle de A, et ce n’est qu'après N que nous retrouvons une
patte Al dont la position soit comparable à celle de A.
Au second temps envisagé, le mouvement imprimé au corps a
modifié l’obliquité de A, qui se trouve être ii la position qu’avait B
h

82 FAUNE DE ERANcE. .. DIPLOPODES
au premier temps. Les positions des pattes suivantes sont toutes
modifiées d’autant.
Au troisième temps, autre modification analogue, A prenant la
position de C au premier temps et ainsi de suite jusqu’à ce que
A, parvenu au bout de sa course-arrière en E, soit amené à se
redresser peu à peu suivant les positions F —- N pour se retrouver
à sa position de départ, A1.
Dans ce mouvement de rame, la pointe de A a dessiné sur notre
schéma deux courbes correspondant en fait à deux groupes de pat-
tes; l’un des groupes est formé de pattes écartées, A — G, l’autre,
H ~— N, de pattes rapprochées par la pointe. Du fait de la progres-
sion, chaque groupe perd, d’un temps à l’autre, un élément à l’une
de ses extrémités et en récupère un à l’extrémité opposée, d’où
_ apparence de continuité des ondes, semblable à celle des vagues de
la mer.
Or, si nous suivons la position, au cours des temps 1, 2, etc.,
du groupe de pattes rapprochées, en prenant comme repère la
patte médiane horizontale de ce groupe (K, J, I, H, G), nous voyons
qu’à chaque temps le groupe se trouve en avance sur le groupe
similaire du temps précédent. C’est ce déplacement qui donne l’il-
lusion d’une onde progressant de l’arrière du corps de l’animal
à l’avant.
Les contorsions auxquelles se livrent les Iuloidea leur permet-
tent parfois d’échapper aux emprises de leurs adversaires, mais
elles ne sont permises qu’à un petit groupe, (notamment Lep-
foiulus).
Plus efficace pour la protection de nos Chilognathes est la sécré-
tion fournie par les glandes répugnatoires disposées le long du
corps en séries continues ou alternées. Cc liquide, qu’on voit sour-
dre lorsque l’animal inquiété se contracte, est irritant, toxique et
d’une odeur souvent désagréable. Il est de couleur laiteuse, (Calli-
poidea) ou teinté de rouge brun plus ou moins vif et intense (au-
tres Chilognathes). Il est soluble dans l’alcool. Il contient une
substance analogue au camphre (Callipus, Coox), ou de la quinone
(luloidea, BEHAL et PHYsA1.1x), ou même de l’acide cyanhydrique
(Polydesmiens; GULDENSTEEDEN-EoEL1NG). Si nocive que puisse
être cette sécrétion, la protection qu’elle confère est cependant loin
d’être absolue.
La principale ressource de nos Diplopodes est donc, en résumé,
l’enroulement, qui leur permet de mettre à l’abri les régions déli-

zoooéoonlwxrxa 83
cates de leur corps et de ne présenter ai l'agresseur que les parties
chitinisées, résistantes, de leur euirasse tégumentairc. Ce sont les
Pcntazonîa qui réalisent l’enroulement le plus parfait; il est si
complet que l’animal prend l’aspect d’un,e boule, à l’intérieur de
laquelle toutes les régions vulnérables sont entièrement à l’abri
des atteintes de l’ennemi, Nous avons vu à propos de leur structure
comment ce résultat peut être atteint.
En dépit de ces modes de défense, les Diplopodes sont les victi-
mes d'un certain nombre de prédateurs. On en a trouvé dans l’es-
tomac de Batraeiens (Bufoi et les oiseaux ne dédaignent pas d’en
faire leur pâture.
D’autre part, ils sont les victimes de parasites variés. Les plus
connus appartiennent soit aux Protophytes des genres Entero-
bryus, Eccrina (dans Gfomerîs; LEIDY) et Eccrinoides (dans Lobo-
glomcris; LÉGER et Dunoscq), soit aux Grégarines des genres (Ine-
mùlospora, Cyclospora (dans Glomeris; AIMÉ-SCHNEIDER), Ampho-
roîdes (dans Polydcsmus; Léman), Gregarina (Luxor), Lcgerella .
et surtout Stenophora (dont de nombreuses espèces ont été étu-
diées dans divers hôtes par Lréoran et Dunosco). Les Nématodes
sont représentés dans cette liste par des Asearis, Acrurus, Mermîs,
Gordius et, plus récemment, par Clementeia (Iuloide; Aariolxs).
Enfin, on a signalé, dans l’intestin des Diplopodes principalement
luloides, des larves de Diptères des familles Plzorîdae (Megaselia;
Bnuùs, Piccaxm), Borboridae (Limosina; Rounlwo), ete.
ZOOGÉOGRAPHIE
Dans le volume consacré aux Chilopodes, nous avons tracé une
ligne imaginaire divisant nos territoires en deux régions, la région
orientale et‘la région atlantique. Depuis lors, nous avons dû mo-
difier la direction septentrionale de la frontière supposée, la répar-
tition de certains Diplopodes nous ayant enseigné que ee que nous
concevions comme lot nord·ique de la région orientale est à ratta-
cher, en ce qu’elle a d’important, à la région atlantique. C’est donc
vers le N. E. que doit s’infléchir la délimitation des deux régions.
Région orientale. — La faune de la région orientale se
bornera ainsi aux infiltrations des lots central et balkanique; ees
infiltrations sont nombreuses. .
Les plus représentatives sont certainement les Nematophora-

84 FAUNE DE FRANCE. ·- m1>1.o1>ooEs
Cmspedosomoidea. Les espèces du groupe des Craspedosoma se
rencontrent particulièrement nombreux en Italie, dans le
bassin du haut Danube et les massifs montagneux qui
l’enserrent; ils ont dû gagner de là les pays scandinaves et la
Grande-Bretagne. Dans les régions montagneuses du Piémont et de
la Suisse, ils sont aussi représentés par des genres particuliers,
tels que Ceratosoma, Oxgdactylon, Macheiriophoron et Helvetio-
soma, dont nous avons des représentants sur les versants français
des Alpes jusqu’au Jura et dont une espèce, H. arvernum, pousse
jusqu’en Auvergne. A ce lot s’ajoutent également Orobainosoma
et Xylophageuma.
Puis, toujours au contact des Alpes (Alpes-Maritimes, Basses-
Alpes, Hautes-Alpes, Ardèche, Isère, Drôme), mais plutôt dans le
domaine souterrain (ce qui dénote une faune de rélictes), sont
dfautres Craspedosomiens à carènes étalées et à caractères un peu
aberrants, tels que Semiosoma, Crossosoma, Brolemanneuma et
enfin Polymicrodon; une espèce épigée de ce dernier genre a ga-
gné jusque dans le domaine nordique.
Dans les autres ordres de Diplopodes, les différences sont moins
tranchées et certains groupes ont fourni des espèces propres à
chacune des régions de notre faune. Comme plus particulièrement
orientales notons Iulus scandinavius, Unciger fœtidus (*9), les Cy-
lindroiulus Broti, limilaneus, zinalensis, Leptophyllum nanum,
les Leptoiulus du groupe du monfivagus et de l’()die1·i, helveticus,
piceus, simplex, etc.; les Polydesmus coriaceus, denticulatus, hel-
veiicus, testaceus, deux Brachydesmus banaux seuls représentants
d’un genre si répandu en Europe centrale et balkanique; enfin
tout ce que nous possédons du genre Glomeris si largement repré-
senté dans les territoires centraux.
Plus particulièrement balkaniques paraissent être les formes
de Fioria, de Pachiulus et Micropachiulus, de Microbrachiulus et
le Callipus.
Région atlantique.- A ces orientaux, nous avons à
opposer une liste imposante de formes atlantiques.
Caractéristiques de la faune nordique sont au premier chef les
Bmchychaeteuma (Cmspedosomoidea), qui paraissent avoir leur
aire de prédilection en Angleterre et dans les pays scandinaves
(I9) Si tant est qu’il franchisse le Rhin.

' zoooêoormrma 85
(5 espèces); de la ils ont gagné d’une part le nord de l’Europe
continentale (Berlin, Munich) et, d’autre part, le midi de la France
(Pau, Hyères); cette répartition leur imprime un cachet atlan-
tique, que confirme encore leur structure. Certains Blaniules (Pro-
temiulus, Boreoiulus) sont dans le même cas.
Puis vient le bloc atlantique typique. Nous y inscrivons deux
(lolobognatha (Hirudisoma), tous les Craspedosoznoidea-.Yystroso-
midi, tant de la famille Opisthocheirîdae (3 genres, 12 espèces),
que de la famille Xystrosomidae (5 genres, 11 espèces) et du sous-
ordre des Chordeumoidea (6 genres, 19 espèces); la plupart des
Blaniulidac, c’est-à·dire les Isobalinae (6 genres, 7 espèces), les
Blaniulinae des tribus Clzoneiulini (4 genres, 9 espèces) et Blaniu-
lîni (3 genres, lt) espèces); comme autres Zygochcta, nous trou-
vons le Tachypodoiulus, commun en France, mais plus rare à l’Est
du Rhin et inconnu au delà des Alpes, tous les Archiulus (8 es-
pèces), caractéristiques du bassin occidental de la Méditerranée,
un lulus (spathifer), des Cylîndroiulus (Chalandei, lnndinensis,
iluronensis, sagittarius, pyrenaicus, etc.) , des Leptoîulus (belgicuv,
garumnîcus, jzwenîlis, meridionalis, umbralilis, etc.). En fait de
Polydesmoidea, citons Ilispaniodesmus Ribautî infiltré dÉEspagne,
les Polydcsmus anguslus, dont le domaine s’étend jusqu’au Mexi-
que, gallicus, incisus, probablement testaceus, les si intéressants
Perapolydesmus et tous les représentants du phylum des Lepto-
dcsmîdî.
Faut-il inscrire ici les espèces de Pentazonîa que compte notre
faune ? la réponse n’est pas aisée. Nous avons vu que le domaine
presque exclusif du genre Glomeris est dans l’Europc centrale;
dans la faune atlantique, nous avons essentiellement des genres
spéciaux -—- Onychoglomeris, Loboglomeris, Glomerîzlella, Adeno-
mcrîs —, ayant chacun une, deux ou un petit nombre d’espé-
ces (20). ll se pourrait, par conséquent, que nous soyons en pré-
sence de lignées venues d’Orient qui, se trouvant à la limite de
leur aire d’élection, auraient été plus exposées in varier que leurs
congénères orientaux. Les espèces de nos cavernes, toutes formes
ehétives, seraient alors des lignées dégradées ou contractées.
A notre avis, la question reste ouverte.
Pour nous résumer, nous ne pouvons que répéter ce que nous
(20) Nous ignorons ce que pourra fournir sous ce rapport la péninsule
ibérique.

86 FAUNE DE FRANCE. .. DIPLOPODES
avons dit à propos des Chilopodes; la faune des Diplopodes de
France, prise dans son ensemble, n’est pas homogène, elle résulte
du mélange d’apports orientaux avec un lot d’origine atlantique.
C’est ce lot, que nous estimons à environ 60 % de la faune totale
de notre domaine, qui constitue la véritable faune française. Il est
caractérisé par la présence des Xystrosomiens, des Chordeuma,
des Blaniulines, des Archiulus et des genres spéciaux de Glo-
méridiens et, par contre, par l’absence de Callipoides, de Craspe-
dosomiens, de Brachydesmes, de Pachyiules et de Brachiules.
Deux espèces exotiques, Oxidus gracilis et Poratia digiiafa, se
sont acclimatées dans nos serres. Une espèce de Spirostrepte, Allo-
porus setiger, importée du Brésil, ne semble pas s’être accommo-
dée de nos climats.
CLASSIFICATION
Les Diplopodes ont connu bien des vicissitudes à leur début.
Pour L1NNÉ, 1758, c’étaient des << Insecta aptera >>; il n’en connais-
sait que deux genres ——— Scolopendra et lulus — et les Polyxènes
étaient classés ·dans le premier genre.
LATREILLE, en 1796, ne cite que les genres linnéens; mais, en
1802-1806, il comprend dans ses Crustacés les deux ordres Chilo-
gnatha et Sgngnatha, formant la légion des « Myriapoda >>, Nous y
voyons apparaître les genres Glomerîs, Polydesmus et Polyxenus.
Il faut arriver à LEAGH, 1814, pour trouver les Myriapoda élevés
au rang de Classe, sur le même pied que les Crustacés, les Arach-
nides et les Insectes. Il enrichit la nomenclature du genre Craspe-
dosoma.
Avec BRANDT, 1840, NEWPORT, 1844, \VOOD, 1865, et SAUSSURIJ,
1872, la classification se complique, Chez BRANDT, apparaissent
les divisions basées sur la coalescence plus ou moins complète des
éléments du segment, d’OIl1 les noms de Monozonia, Trizonia, Pen-
tazonia, dont ce dernier a conservé sa valeur. NEWVPORT ajoute
quelques genres nouveaux. GERVAIS inaugure le terme de << Diplo-
podes >> créé par BLAINVILLE. Mais la distribution des genres dans
5 familles laisse encore bien à désirer. Chez SAUSSURE, nous trou-
vons un détail intéressant; les Craspedosomiens Sont rapprochés
des Lysiopetaliens dans une famille des Cmspedosomidae, qui
prélude aux Nematophora de VER1«roEFE. Mais les Spirostreptes,
les Spiroholes, les Stemmiules et les Cambala voisinent encore avec
les Iules dans la famille des lulidae.

CLASSIFICATION 87
Dans son ouvrage classique d·e 1884, Luzxzn, reprenant le terme
de Diplopodes tel que nous le concevons aujourd’l1ui, y fait entrer
ses sous-ordres des Psclaphognafha, des Chilognalha et des Colo-
bognatha, qui subsistent encore, mais avec des valeurs différentes.
En fait, si l’on fait abstraction des noms nouveaux et des rema-
niements introduits par chaque auteur dans la classification, le
système de LATZEL est celui qui a servi de cadre aux systèmes
actuels.
Après LA·rz1sr., les auteurs qui ont le plus contribué à apporter
de l’ordre dans le groupement des Diplopodes sont Pococx (1887,
1893), Bo1.LMAN (1893), Sxnviasrm (1898, 1903), Arrnius (1926) et
VERIIOEFF (1897 à 1929). Mais leurs systèmes sont trop compli-
qués pour que nous puissions en tenter ici l’analyse et nous de-
vons renvoyer le lecteur aux publications de ces auteurs.
D’ailleurs, pour notre part, nous ne saurions souscrire à aucune
d’clles, parce que nous estimons que, si elles peuvent répondre ix
un besoin de dichotomie, elles présentent néanmoins deux incon-
vénients.
_ Le premier est de tenir, dans un Ordre ou Sous-ordre spécial des
Prolerospermophora, les Polydesmoidea séparés du groupe auquel
le souci de calquer une classification sur la phylogénie nous invite '
il les rattacher. De même que les Chordeumoides (sensu late) ont
été, ii juste titre, croyons-nous, placés par SAUSSURE à côté des
Callîpoidea, qui représentent leur forme ancestrale, de même il
faut rapprocher les Polydesmoidea des Spîrostreptoidea, dont ils
sont les formes contractées. C’est pourquoi nous les réunissons
dans l’Ordre nouveau des Progonophom, abandonnant la division
cn Proterospermophora et Opislhospermophora admise jus-
qu'ici (20 bis).
En second lieu, toutes les classifications groupent dans une
coupe distincte (qu`on la nomme Iulidae, Iuloidea, Olognatha, Iuli-
formîa ou Opisthospcrniophom) les formes (sauf Lysiopctalum)
qui rentraient dans les Trizonia de BRANDT, opposant ce bloc aux
coupes de même valeur consacrées aux Gloméroîdes et aux Poly-
desmoides. Ce faisant, on a admis comme prédominant le carac-
tère tiré de l’armaturc chitineuse des segments. Or cette armature
est, comme tous les autres organes, soumise aux lois de la diffé-
(20 bis) Les publications récentes de Louivumnnn, de Gôteborg (1931-1933),
nous enseignent que les Nematophora et les Progonophom sont issus d’une
SOUCh(! C01'l'lI`I`lllIl€·

88 FAUNE DE FRANCE. É DXPLOPODES
renciation évolutive, et parce que telle pièce de l’armature est dis-
tincte chez les uns et fusionnée avec ses voisines chez les autres,
il n’y a pas lieu d’exagérer la valeur du caractère à en tirer. Nous
considérons par conséquent que les groupes représentés par les
Iules, par les Progonophores et par les Spiroboles ont tous une
valeur équivalente à celle des Colobognafha, à celle des Nemafo-
phora ou à celle des Peniazonia, et sont, au même titre que ces der-
niers, des rameaux détachés de la souche commune et ayant leur
autonomie propre. Nos Chilognatluz seront ainsi divisés en six
Ordres de même valeur.
Enfin nous ne trouvons pas légitime de frustrer les auteurs d’an·
ciennes classifications du bénéfice des vues justes qu`ils ont eues,
sous prétexte que le nom qu’ils ont appliqué à certains groupe-
ments, actuellement unanimement admis, ne rime pas avec ceux
qu’on juge à propos d’introduire dans la systématique. Pour
BRANDT, 1833, les Opisfhandria étaient des Pentazonia (2*); pour
CooK, 1895, les Spiroboloidea étaient des Anocheta; pour SILVES—
TRI, 1898, les Symphyognathu étaient des Zygochefa. -— Rendons
à ces précurseurs la justice qui leur est due.
Nous avons donc adopté ici la classification suivante :
Classe D 1 PL o P 0 D A Blainville-(iervais, 1844.
Sous-classe C1m.ooNAr11A Latreille, 1802.
Ordre C o lo b og n ath a Brandt, 1834.
Ordre N e m a t o p h o r a Verhœft`, 1913.
Sous-ordre Slemmiuloidca Cook, 1895 (exotiques).
— Callîpoirlea Pocock, 1893.
—— Slriarioidea Cook, 1896 (exotiques).
—- Craspedosomoidea, nov.
—— Cliordeumoideu, nov.
Ordre P r o g 0 n op h o r a Brolemann, 1931.
Sous-ordre Spiroslrcploidea Cook, 1895 (exotiques).
-— 7 Cnmbaloidea, pro p., Cook, 1895 (exotiques).
— Polydesmoidea Pocock 1887.
Ordre A n o c h e t a Cook, 1895.
Sous-ordre Spiroboloideu Silvestri, 1898 (exotiques).
Ordre Z y g o c h e t a Silvestri, 1898.
Sous-ordre Porniuloidea nov.
-— Iuloidcu Cook, 1895.
Ordre P e n t a z o n i a Brandt, 1833.
Sous-ordre Lîmacomorpha Pocock, 1893 (exotiques).
— Onîscomorpha Pocock, 1887.
Sous-classe PSELAPHOGNATIIA Latzel, 1884.
(21) ATTEMS (1926, in KiiKEN1·x«1AL) 1’a très justement admis.

CLASSIFICATION 89
Celles de ces divisions qui nous intéressent particulièrement se
distinguent à l’aide de la clef ci-jointe.
1. Téguments élastiques. Des tricliômes à arêtes dentées, nombreux,
groupés en rangées, en panacbes et en faisceaux sur diverses par-
ties du corps (fig. 53) .... · .... S0us·classe PSELAPHOGNATHA.
·—-Téguments rigides, imprégnés de sels calcaires. Des soies eflilées en
rangées clairsemées sur les tergites ou en verticilles au bord caudal
ou à la surface des segments, jamais réunies en panaches ou en fais-
ceaux; lorsque les soies sont claviformes (Brachyzlesmus), elles
sont sériées sur les tengites et isolées au centre de mamelons, (Sous-
classe CHILOGNATHAT ................................. 2
2. Tête apllanie dorsalemenit, à silhouette anguleuse en avant, parfois
rabattue sous les premiers segments (fig. 117). [Tergites élargis par
des expansions aliformes. Pleurites repliés ventralement, distincts,
mais adhérents aux tergites; sternites entièrement indépendants.
Pattes de chaque paire écartées, séparées par une saillie du ster-
nite (fig. 133)] ...................... Ordre COLOBOGNATHA.
—Téte jamais anguleuse en avant, plus ou moins globuleuse et à bord
rostral arrondi, ou écourtée et élargie, perpendiculaire. [Tergites
avec ou sans expansions latérales. Pleurites et sternites libres ou
soudés aux tergîtes. Pattes séparées ou contiguës.] .......... 3
3. Segments à région dorsale fortement bombée (arc tergal) et à région
ventrale concave, occupée par des pleurites et des sternites indé-
pendants, Corps formé de 11 ou 12 segments apparents, ayant la
faculté de s’enrouler en boule (fig. 6) ..........................
.................... Ordre PENTAZONIA, s/o. Oniscomorpha.
-—-Segments cylindriques ou faiblement comprimés latéralement, à ré-
gion dorsale constituée par un tergite auquel sont soudés les pleu-
rites (arc pleuro-tergal), à région ventrale plane ou convexe. Les
sternites sont indépendants ou adhérents à l’arc pleuro-tergal, ou
même intimement fusionnés avec lui. Corps formé d’un nombre
variable de segments et jamais inférieur à 19, pouvant se contrac-
ter tout au plus en spirale ............................... 4
4. Les sternites sont indépendants et susceptibles de déplacement an-
téro-postérieur. Entre le bord caudal du telson et les valves anales
pointent des stylets en connection avec une glande séricigène
· (filières) (fig. 47). (Ordre NEMATOPHORA.) .............. 5
—-Sternites intimement fusîonnés avec l’arc pleuro-tergal et par cela
même indistincts, ou à contours distincts bien que adhérents à
l’arc pleuro-tergal et non susceptibles de déplacement antéro-pos-
térieur. Pas de filières entre le bord caudal du telson et les valves
anales .......... . ..................................... 7

90 FAUNE DE FRANCE. - DIPLOPODES
5. Corps de l’adu·lte formé d’au moins 45 segments. Arc pleuro-tergal
comprimé latéralement, sans épanouissements ni renilements, mais
avec des sillons délimitant des bourrelets longitudinaux (Hg. 141).
Pas de soies sur la surface des tergites, mais un verticille de soies
Hnes au bord caudal des segments ............................
.................... Ordre NEMATOPHORA, s/o. Callipoidea.
·-Corps de l’adulte formé de 26 à 32 segments. Arc pleuro-tergal cy-
lindrique ou comprimé latéralement, avec ou sans renflements ou
épanouissements latéraux, mais portant dans la région dorsale une
rangée transversale de 3 + 3 soies espacées (exceptionnellement
2 + 2 soies). Jamais de sillons longitudinaux sur les segments
(Hg. 244, 315) ........................................... 6
0. Arc pleuro-tergal sans renflements ni expansions latérales, le corps
n’étant jamais monilifonme mais comprimé latéralement et à si-
lhouette rectiligne. Soies tergales disposée·s sur une ligne transverse
droite ou à peine arquée. Duplomentum d’u·ne seule pièce. non di-
visé par une Hssure (Hg. 27). P. 8 = peltogonopodes; P. 9 : gono-
podes ............ Ordre NEMATOPHOBA, s/o. Chordeumoidea.
—-Arc pleuro-tergal avec des renflements ou des expansions latérales,
d’0ù un aspect plus ou moins moniliforme ou à silhouette découpée
en dents de scie (rappelant les Polydesmiens) (Hg. 315). Soies ter-
gales disposées sur une ligne anguleuse ou, pour le moins, fran-
chement arquée dans les côtés. Duplomentum divisé par une fissure
en un promentum triangulaire et un mentum trapézoïdal posté-
rieur (Hg. 25). P. 8 2 gonopodes; P. 9 1 paragonopodes ........
.............. Ordre NEMATOPHORA, s/o. Craspedosomoidea.
7. Corps forimé de 19 à 20 segments (très exceptionnellement jusqu’à
28). Sternites intimement soudés à l’arc pleuro-tergal correspon-
dant, sans qu’on puisse en distinguer les contours (Hg. 33). Généra-
lement des épanouissements ou au moins des bombements latéraux
(rarement sans ces structures chez les exotiques). Chez le mâle, les
P. 8 sont gonopodes et les P. 9 sont ambulatoires ................
................ Ordre PROGONOPHORA, s/o. Polydesmoïdea.
—-Corps formé de plus de 30 segments. Sternites à contours distincts,
mais soudés à l’arc pleuro-tergal. Pas d’épanouissements latéraux
(rarement des crêtes longitudinales chez des exotiques). Chez le
mâle, les P. 8 et les P. 9 sont modiHées en vue de la reproduction,
ou bien les P. 8 sont gonopodes et les P. 9 sont atrophiées .... 8
8. Stipes du gnathochilarium séparés sur toute l·eur hauteur par le
mentum et les pièces qui en dépendent et par les lames lingua-
les (Hg. 102, 103) ........................................ 9
-—Région moyenne des stipes du gnathochilariurn paraissant pourvue
d’épanouissements internes qui entrent en contact et séparent le

CLASSIFICATION 91
promentu·m et les lames linguales en avant du postmentum en
arrière (fig. 29) (22). (Ordre ZYGOCHETA) ................ 10
9. Le troisième segment est ouvert ventralement, le quatrième et les
suivants sont fermés; le cinquième porte deux paires de pattes
comme le sixième. Duplomentum pentagonal ou ogival, ne dépas-
sant guère le centre du gnathochilarium; lames linguales contigués,
presque aussi hautes que lui (fig. 102). Chez le mâle, les P. 8 sont
gonopodes, les P. 9 sont atrophiées ............................
..... Ordre PROGONOPHORA, s/0. Spîrostreploîdea (exotiques).
—— Le troisième segment est fermé ventralenrent; au cinquième segment
ne correspond qu’une seule paire de pattes et au sixième deux
paires. Duplomentum triangulaire, très grand, sa pointe atteignant
le bord rostral du gnathochilarium et séparant les lames linguales,
qui sont très réduites (fig. 103). C·hez le mâle, les P. 8 sont peltogo-
nopodes, les P. 9 sont gonopodes ..............................
............ Ordre ANOCHETA, s/0. Spiroboloidea (exotiques).
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Fm. IO2: Gnathochilarium d’un Spirostrepte (Phzsiopnrus Salvadori). —-
F10. 103: Gnabhochilarium d’un Spirobole (lthinocrîcus nodulipcs). (Les
deux figures d’après SILVESTIII.)
10. Chez les espèces françaises, les sillons longitudinaux du métazonite
sont groupés sous le ventre et dans les flancs et ne dépassent pas
le niveau des pores répugnatoires, entre lesquels la région dorsale
est unie. P. 8 (peltogonopodes) avec un prolongement coxal géné-
ralement élancé et une paire de télopodites d’un seul article dressés
latéralement en dehors de la base du prolongement coxal (fig. 88).
P. 9 (gonopodes) jamais profondément clîvées; généralement élan-
(22) En réalité, c’est le mentum qui est divisé et dont les moitiés se sont
soudées aux stipes correspondants (fig. 29).

92 FAUNE DE FRANCE. ·- n1P1.oP0nEs
cées et grêl<es, laciniées au sormumiet ou évasées en cornet (lig. 86).
....................... Ordre ZYGOCHETA, s/0. Paraiuloidea.
—— C*hez les espèces françaises, les sillons longitudinaux des métazonites
dépassent le niveau des ·pores répugnatoires et envahissent géné-
ralement toute la région dorsale (sauf sur les segments des extré-
mités du corps). P. 8 (peltogonopodes) sans télopodites, ou, lors-
qu’on en trouve des vestiges, ils sont refoulés sur la face caudale
de l’0rgane, à la base du prolongement coxal (fig. 89). P. 9 (gono-
podes) ordinairement clivées plus ou moins profondément et déve-
loppées dans le plan sagittal; lorsqu’elles ne sont pas clivées, elles
n’aiï'ectent jamais la forme de tiges grêles ou de cornets (fig. 84).
........................... Ordre ZYGOCHETA, s/0. luloidea.

1'° Sous-Classe : CHILOGNATHA LATREILLE, 1802.
La structure des Chilognatha ayant été plus spécialement visée
dans le paragraphe consacré à l’0rganisation générale d·es Diplo-
podes, nous nous bornerons à rappeler les principaux caractères.
Téguments rigides, imprégnés de sels calcaires. Corps cylindri-
que, rarement aplati, avec ou sans épanouissements latéraux, ou
hémi-cylindrique à face ventrale concave. Tête triangulaire.
ovoïde ou développée transversalement, à antennes de 8 articles,
présentant généralement deux courbures en sens opposé; le hui-
tième article, toujours très peu apparent, porte quatre quilles sen-
sorielles. Les yeux peuvent manquer totalement; lorsqu’ils exis-
tent, ils sont composés d’oeelles massés en arrière de la base des
antennes. On n’y trouve jamais de soies sensorielles à godets (tri-
chobothrics), mais il existe parfois un organe de Tômôsvary (très
développé chez les Pentazonia).
Ventralement le gnathoehilarium est presque toujours découpé
par des fissures en cinq pièces, dont l’une même, le mentum, peut
être partagé par une fissure transverse. Les mandibules propre-
ment dites ne sont jamais articulées directement sur la capsule
céphalique; elles sont pourvues de stipes et de eardos ordinaire-
ment volumineux, qui prennent appui sur des apophyses occipi-
tales.
Les segments sont recouverts de pièces sclérifiées, tantôt libres,
tantôt soudées à leurs voisines et pouvant constituer un anneau
complètement fermé, sauf aux deux extrémités du corps. Jamais
on n’y observe de trichomes d·entés groupés en panaehes ou en
faisceaux. Cette armure chitineuse peut présenter des renllements
ou des épanouissements latéraux et des sculptures diverses (ma-
melons, sillons, bourrelets, ete.), Sauf aux deux extrémités du
corps, chaque segment est muni de deux sternites et de deux paires
de membres; le nombre des segments et celui des paires de pattes
sont donc dans un rapport constant; mais le nombre des uns et
des autres est très variable. Tantôt il est peu élevé et fixe dans les

94 FAUNE ou FRANCE. · DIPLOPODES
limites de l’espèce, du genre ou même du groupe; tantôt il est plus
élevé et oscille dans des limites très larges.
Des trois segments qui suivent la tête, le premier a une structure
particulière, parce que aussi bien son bord rostral que son bord
caudal sont libres. Il a pour sternite la gula et il est toujours
apode. Les segments 2° et 3** ont la structure des segments sui-
vants, c’est-à-dire que leur bord rostral est emboité dans la '
lumière du segment qui précède. Le deuxième est toujours ouvert
ventralement; le troisième l’est ordinairement aussi (sauf chez les
Spiroboloidea exotiques) ; l’un et l’autre n’ont jamais qu’une paire
de membres. Ces segments constituent le thorax; ceux qui suivent
sont réputés abdominaux. Le premier segment abdominal n’a or-
dinairement qu’une paire de membres; d’autre part, les pattes
peuvent manquer au dernier segment abdominal et même à plu-
sieurs de ceux qui précèdent. Le telson est un anneau fermé ven-
tralement et apode. L’anus, fermé par des valves en volets, est
placé tantôt dans l’axe du corps, tantôt il est rétracté sous l’arc
telsonien.
Les orifices des conduits sexuels sont localisés dans les hanches
des pattes de la deuxième paire (pattes du troisième segment), ou
immédiatement en arrière de ces hanches. Dans ce second cas, les
canaux déférents se terminent dans un manchon pénien (ou quel-
ques fois dans deux manchons) et les orifices des oviductes sont
entourés de différenciations désignées comme vulves. Pour le mâle,
les pattes de la dernière paire chez les Pentazoniu, celles du 7“ seg-
ment chez les autres ordres sont transformées pour les besoins de
la reproduction. Les membres voisins peuvent également être plus
ou moins modifiés et des structures sexuelles se présentent éven-
tuellement aussi sur toutes les pattes antérieures, au stipe man-
dihulaire et au gnathochilarium.
Les Chilognatha sont divisés en six Ordres :C0l0b0gnatha, Ne-
matophora, Pmgonophora, Anochetu, Zygochela, Penfazonia.

t" Ordre : COLOBOGNATHA BRAN¤·r,· 1834.
Tête moins large que le corps, relativement peu bombée ou apla· ·
nie, le clypeus faisant suite au plan du vertex. Elle peut être déga-
gée et ovoïde, avec des antennes grêles, ou en partie au moins
dissimulée sous le premier tergite et à silhouette triangulaire, an-
guleusc en avant et avec des antennes proportionnellement très
grosses (fig. 117). Antennes de 7 articles apparents (fig. 113, 117,
132), munies de quatre quilles sensorielles apicales (8' article).
Les yeux peuvent manquer; lorsqu’ils existent, ils sont composés
d’un petit nombre d’ocelles alignés en dedans de la base des an-
tennes. Les duplicatures latérales de la capsule céphalique sont
étroites; les incisures latérales font défaut. On n’a pas signalé
d'organes de Tômôsvary. Lc labre n'est pas distinct.
Pièces buccales variables suivant les familles, En général les
mandibules sont faiblement développées; le gnathochilarium, qui
est large, est divisé ou non par des fissures; il est dépourvu de
palpes apicaux (fig. 104 à 110).
Le tronc est formé de segments dont le nombre, souvent élevé,
varie même d’individu à individu de la même lignée. Un segment
est constitué par un tergite peu bombé qui, chez nos espèces fran-
çaises, est plus ou moins élargi par des renflements ou des carè-
nes; il est soudé, ou au moins adhérent aux pleurites, qui sont
rabattus ventralement. Entre les bords internes des pleurites s`in-
tercalent des sternites indépendants, susceptibles de déplacements
antéro-postérieurs et dont le bord caudal, proéminent en crête
transverse, s’avance entre les hanches des pattes qu’il maintient
écartées (fig. 118, 124, 133); les sternites peuvent être divisés en
trois plages par des fissures. Les stigmates sont situés en arrière
et en del1ors de la base des pattes; ils manquent au premier seg-
ment et à ceux de l’extrémité postérieure du corps. Les traehées
des segments antérieurs sont fonctionnelles. Les pattes sont de
6 articles, le dernier portant une griffe terminale. A partir de la
troisième paire, les hanches de toutes les pattes sont pourvues
de sacs coxaux évaginables (sc., fig. 118).
Entre la tête et les pattes copulatrices, on compte 8 paires de
pattes. Nous admettons ici que, le premier segment étant apode,

96 FAUNE on FRAM:12. -· 1>u>1.o1>omas
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\ 110 ,
F10. 104 (*) : Gnathochilarium de Fioria mediterranea, d’après ATTEMS. -—
F10. 105: Manwdibule et hypopharynx de Fioria meditertanea, d’après
ATTEMS. -< Fm. 1016 : Gnathochilarium de Dolistenus Savii, d’après Sn.-
vEsTm. —- Fm. 107: Mandibules de Polyzonium germanicum Brandt,
d’après LATZEL. -— Fm. 108: Gnathochilarium de Hirudisoma pallidum
Fanzago. d’ap1·ès SILVESTRI. — Fm. 109 : Bord rostral, plus grossi, de la
figure précédente, d’après SxLvEs'1·1u. —- F10. 110: Tête, face ventrale,
après ablation du gnathochilarium, de Hirudisoma pullidum Fanzago,
d’aprês SILVESTBI.
(*) Pour les figures de systématique, Voir la signification des indices dans
le texte descriptif correspondant.

COLOBOGNATIIA 97
_ les segments 2° et 3° ont chacun une paire de pattes et le 4‘ deux
paires, comme les segments 5' et 6°; de ce fait, les deux paires de
pattes copulatrices appartiennent au 7‘ segment, comme dans la ·
plupart des autres ordres de Chilognatha (23). Les conduits géni-
taux s'ouvrent dans les hanches de la deuxième paire de mem-
bres. Chez le mâle, le pénis peut faire défaut; ou bien il est repré-
sente par des prolongements péniens pairs plus ou moins longs
(p, fig. 118, 125). Chez les femelles connues sous ce rapport, les
hanches des P.2 sont profondément excavées et très réduites, et
l’excavation abrite des mamelons vulvaires placés dans l’aligne-
ment transversal des pattes (w, fig. 124).
Les P.9 sont gonopodes et les P.10 sont paragonopodes. Ce sont
des membres de 3 à 6 articles fortement condensés, dont les deux
premiers peuvent éventuellement être incomplets, ouverts inté-
rieurement (fig. 119 it 121, 127, 128, etc.), Le dernier article des
P.9 porte des ditïérenciations en pointes ou en crochets, entourant
une excavation apicale et, se1nb1e—t-il, une ébauche de rainure. Le
dernier article des P.10 est allongé en tigelle grêle (fig. 122, 136).
Les deux paires de stigmates du segment subsistent (an semper?).
()n n’a pas signalé de structures sexuelles à d’autres membres
qu’aux P.2.
Le développement des pattes copulatrices des Polyzoniidae pa-
raît plus graduel que celui des Iuloidea. Le seul exemple connu est
celui d’un Ilirudîsoma lalum, J immature de 2,10 mm. de long,
a 16 segments dont 4 apodes et 18 p. pattes, dont le prolongement
pénien n’est qu’ébauché (fig. 139); les pattes copulatrices sont des
protubérances coniques composées de six articles annulaires de
diamètre graduellement plus réduit (fig. 140), dont le 2’ est incom.
plet et dont le dernier est piriforme. Le dernier article des P.9
est Ie. seul à avoir une fossette, ébauche des dillérenciations.
De cette même espèce on connait :
unelarve II, asexuée, à .... 10 segments dont 4 apodes et 8p.p.
—- III, asexuée,   . 13 »—— dont 4 —— et 14 p.p.
—— IV, sexuée, à ..... 16 -— diont 4 - et18/20p.p.
·—— V, à p.c0p.dév., à 19 — dont 4 — et 24/26 p.p.
— VI, à p.·co~p.dév., à 21 —— dont 3 — et 30/32 p.p.
——- VII, à p.=cop.dév., à 23 —— dont 3 — et 34/36 p.p.
et des adultes atteignant .... 28 —- dont 2 —— et 44/46 p.p.
(23) Tel n’est pas l’avis des auteurs en général, qui estiment que les quatre
premières paires de pattes appartiennent aux segments 2 à 5 (à raison de une
par segment) et considèrent eonséquemment que les pattes copulatrices sont
la paire postérieure ·du 7' segment et la paire antérieure du 8*.
7

98 FAUNE ne FRANCE. ·- mrrorones
Les Colobognatha ne possèdent qu’une très médiocre faculté
d’enroulement; tout au plus peuvent-ils se ployer en demi-cercle.
Ce sont des animaux très lents, qui vivent de préférence profon-
dément enfouis dans le sol, sous des souches en décomposition,
dans d’épaisses strates de feuilles mortes ou sous des mousses,
et toujours dans des endroits très humides.
Nous 1'1’3VOI1S, 611 F1`2111C€, (1116 (]l.l3tI`€ espèces âppâftêllâflll  
deux familles : Plafydesmidae et Polyzoniidac (24).
CLEF DES FAMILLES, DES GENRES ET DES ESPECES
DE COLOBOGNATHA
1. Tergites parsemés de soies courtes, mais apparentes et ornés de tubercules
arrondis, sériés (fig. 116). Gnathochilarium découpé en 8 pièces qui cor-
respondent à une paire de stipes, une paire de cardos, une paire de lames
linguales et un mentuwm partagé transversalement (fig. 104). Pas d’oce1-
les. Pas de pénis (PLATYDESMIDÀEM ...... Fioria. tuberculata Silvestri.
—Tergites glabres ou à pubescence peu apparente et sans tubercules. Gnatho—
chilarium d’une seule pièce, ne présentant que des différenciations api-
cales insignifiantes (fig. 108). Des ocelles. Deux pénis (POLYZONIID/E).
.......... . ................................................. 2
2. Telson partiellement visible dorsalement, dépassant le segment précédent
(fig. 111 A). Pores répugnatoires s’ouvrant plus près de la suture que de
l’angle postérieur du tergite. Canaux déférents terminés par des man-
chons péniens longs, accolés, émergeant »d’une écrhaucrure de la face cau-
dale des P. 2 (fig. 118) (genre POLYZONIUM) ........ ;. ...............
................... ., .............. Polyzonium germanicum Brandt.
—Telson invisible dorsalement, rétracté sous le segment précédent
(fig. 111 B). Pores répugnatoires s’ouvrant aussi près ou plus près de
l’ang1e postérieur du tergite que de la ~suture. Canaux déférents perforant
les hanches des P. 2 et aboutissant à leur sommet à des manchons pé-
iniems courts, écartés (fig. 12r5) (genre HIRUDISOMA) ............ 3
3. Corps allongé, 5 à 6 fois plus long que large. Largeur du col égale au
double de la longueur de la tête. Pointes des gonopodes grêles, aiguës,
dirigées intérieurement (fig. 127, 128). . Hirudisoma pyrenaeum Rinbaut.
——Corps ramassé, 2 1/2 fois plus long que large (fig. 1). Largeur du coll près
de 4 fois la longueur de la tête. Pointes apicales des gonopodes robustes,
obtuses, érigées (fig. 135) .... i. . ........... Hirudisoma latum Ribaut.
(24) Deux autres familles exotiques —— Sîphonophoridae et Sîphoniulidae ——-
n’întéressent pas notre faune.

m.A·rvnusM1oA11 99
1'° Famille : PLATYDESMIDAE Sxossums, 1860.
Cette famille ne comptant qu’une seule espèce française, nous
réunissons sa diagnose à celle du genre qui nous intéresse.
Genre : FIORIA Sxnvnsrm, 1898.
(Syn. : Platydesmns, pro p., DADAY, 1889; ÀTTEMS, 1903.)
Corps médiocremcnt bombé, élargi par des carènes latérales
(fig. 112, 116). Téguments vêtus d’une pilosité dense et courte,
Tête ù silhouette ovoïde, arrondie au bord rostral. Antennes rela-
tivement grêles ou renilées en massue (fig. 113). Les yeux font
défaut. Les mandibules ont une structure qui se rapproche de celle
des autres Chilognatha, mais le tronc mandibulaire, bien que di-
visé en deux pièces, est très peu développé; dans la mandibule
proprement dite (fig. 105) on retrouve la base coxale, la dent cx-
terne, la lame lobée, les peignes en petit nombre (3-4), la rape, etc.
Le gnathochilarium est divisé par des fissures en 8 pièces, deux
stipes et deux cardos, deux lames linguales et un mentum partagé
transversalement, dont la pointe n’atteint pas le bord rostral de
l’organe (fig. 104, d’après AT·rEMs) ou sépare les lames linguales
(d’après SILVESTRI)·
Les tergites sont divisés par un sillon dorso-médian; ils portent
de grosses verrues arrondies, sériées. Les pleurites sont soudés
au tergite. Pores répugnatoires en série continue à partir du 5'
ou du G" segment. Sternites libres. Le telson est un anneau com-
plètement fermé, sur la face ventrale duquel sont rétractées les
valves anales. Pas de sternite préanal.
Pas de pénis; les canaux déférents s’ouvrent au sommet des
hanches, qui sont acuminées.
P.9 (gonopodes) de quatre articles. La hanche est large, avec
une faible saillie interne; les articles suivants sont très condensés.
P.10 (paragonopodes) de 5 à 7 articles, avec deux soies ou deux
crochets à Vextrémité du dernier.
Type : Fioria tuberculala Silvestri.
Fioria. tuberculata. Snrvesrm, 1898.
Longueur jusqu’à 7 mm. 25 à 35 segments.
Article 6 des antennes un peu plus long que le 7°. 4 + 4 tuber-

100 FAUNE ma mman. - nrproponxzs
cules sur le col, 6 + 6 sur les métazonites médians et 8 + 8 sur
les derniers. Carènes subrectangulaires, à angle antérieur arrondi
à angle postérieur émoussé, guère plus longues que larges
(fig. 116); leur bord externe n’est pas denté. Pores répugnatoires
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Fm. 111 : Extrémité postérieure du corps, face dorsale, de : A : Polyzonium
germanicum Brandt; t = telson. B : Hîrzulisoma pyrenaeum Rihaut.
(Les deux figures d’après RIBAUT.) —— Fm. 112: Fioria lubetculata Sil-
vestri, section du corps. — Fm. 113: Antenne. -— F10. 114: P.9 (gono-
podes). ——— Fm. 115: P.10 (paragonopodes). (Quatre figures d’après Sn.-
vnsrni.) ——· Fm. 116: Face dorsale de deux segments, d’après Veimor-;r1=.
à peine écartés du bord externe et rapprochés de I’angle caudal
de la carène (fig. 116).
Article apical des P.9 (gonopodes) avec trois prolongements
grêles (fig. 114). P.10 (paragonopodes) terminées par deux épines
arquées, renversées extérieurement (fig. 115).

POLYZONIIDAE 101
Cette espèce n’est connue de France que par un mâle de Menton
(Alpes-·Maritimes). Le type provient de Ligurie (Ferrania), seule autre
localité où il ait été recueilli jusqu’ici.
2' Famille : POLYZONIIDAE Giznvais, 1844.
Corps bombé ou aplati et alors fortement élargi par des expan-
sions aliformes. Tête à silhouette triangulaire ou subogivale, angu-
leuse ou simplement émoussée en avant. Antennes rectilignes,
épaisses (fig. 117, 132); les articles sont tout au plus aussi longs
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Fm. 117: Polyzonîum germanîcum Brandt. Tête. face dorsale,
avec antenne droite, d’une femelle du Tarn.
que larges, sauf le 6° article qui est le plus long et un peu plus
long que large. 2 + 2 à 4 + 4 ocelles alignés sur la face dorsale
de la tête, en dedans et en arrière des antennes. Mandibule très
réduite; le tronc est formé d’une longue tigelle grêle, peu appa-
rente sur les côtés de la tête (x, fig. 110); dans la mandibule, qui
est très petite, on ne reconnait plus les parties constitutives de
l’organe des Chilognatha (fig. 107). Les pièces buccales apparais-
sent ainsi plutôt appropriées à lécher des aliments liquides. Gna-
thochilarium non découpé par des fissures; ce n’est qu'au milieu

102 FAUNE DE FRANCE. -· DIPLOPODES
du bord rostral qu’on trouve des différenciations (lames lingua-
les ?) encadrées par des saillies aiguës (fig. 108, 199).
Col constamment plus large que long, recouvrant en partie la
tête. Téguments sans pilosité dense et sans tubercules. Pores ré-
pugnatoires petits, s’ouvrant à une distance du bord externe des
segments supérieure à leur diamètre, parfois sur une très faible
élévation des téguments. La série des pores est continue à partir
du 5* segment; le premier pore s’ouvre en avant de la suture, les
suivants en arrière. Bord distal des sternites taillé carrément en
crête transverse plus ou moins large. Pattes de 6 articles; pas
d’anneau coxal complémentaire; chez le mâle, l’ongle des P.2 est
foliacé, strié, flanqué ou non d’une longue soie (fig. 126).
Il existe des pénis plus ou moins développés, indépendants ou
non.
P.9 (gonopodes), —— Sternite avec ou sans protubérances. Les
membres sont trapus et arqués l’un vers l’autre en tenailles. La
hanche est un article complet, court et élargi par une saillie in-
terne arrondie, pileuse; le second article, ouvert en dedans, peut
n’être qu’incomplètement séparé de la hanche; le troisième est le
plus grand de tous, il est gibbeux et beaucoup plus long en dehors
qu’en dedans; les deux segments suivants sont plus ou moins
allongés; le dernier est de forme simple, avec des prolongements
différents suivants les espèces (fig. 119 à 121, 127, 128, etc.),
P.10 (paragonopodes). —— Membres élancés, de 6 articles, ar-
qués l’un vers l’autre; ils ont une composition analogue à celle
des P.9, mais l’article apical est allongé en tigelle. L’extrémité des
membres est infléchie en avant et se glisse entre les gonopodcs
(fig. 122, 129).
Les vulves ont la position indiquée précédemment; elles sont
séparées par un lobe médian du sternite. La bourse est globuleuse,
ordinairement asymétrique, avec un diverticule apodématique
court et épais, ou sans diverticule.
Les deux genres français sont: Polyzonium et Hirudisoma.
1·‘· Genre: POLYZONIUM BRANDT, 1831.
(Syn. : Platyiulus GERVAIS, 1836; WAGA, 1839. Leiosoma Morscuu1.sK1, 1839.)
Tête à silhouette triangulaire. Antennes un peu renflées au
5° article, qui est sensiblement plus court que le 6°. 2 + 2 à 4 + 4
ocelles. Métazonites en demi-cylindre déprimé, sans carènes, à

POLYZONIIDAE 103
surface faiblement rugueuse. Le telson est grand et dépasse en
arrière le segment précédent (fig. 111.A), qui est relativement
court et qui est échancré au bord caudal. Les hanches des P.3
sont sensiblement plus développées que les autres chez les adultes.
Canaux défércnts se terminant dans une échancrure des han-
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Fm. l18 : Polyzonium germanicum Brandt. Face ventrale de Pextrêmité an-
térieure du corps d’un mâle de Grande-Bretagne. I à IV : pleurites droits;
P.1 à 4 : pattes des quatre premières paires; p : pénis couchés entre
les hanches des P.3; sc.! et sc.2 : les sacs coxaux des deux premières
paires; 0.4 = sternite du 4' segment.
ches des P.2 par deux manchons pénîens accolés, graduellement
atténués, allongés, leur longueur étant environ quatre fois le dia-
mètre de base. Les manchons sont couchés, soit en avant (teste
LATZEL), soit en arrière (fig. 118), entre les hanches des pattes
voisines, Sternite des P.9 (gonopodes) avec deux paires de pro-
tubérances.
Type : Polyzonium germanicum Brandt.

104 FAUNE DE FRANCE. -. DIPLOPODES
Polyzonium germanîcum BRANDT, 1831
(Syn. : Platyiulus audouinianus GERVAIS, 1836.)
Longueur jusqu’à 15 mm.; diamètre 2 mm. 30 à 52 segments,
dont 2 à 5 apodes. 42 à 90 pp.
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Fm. 119 : Polyzonium germanicum Brandt; mâle de Grande-Bretagne. P.9 (go-
nopode) gauche, face rostrale. — FlG· 120: Gonopode droit (P.9). dîuu
mâle du Tarn, face caudale. -— Fm. 121 : Le même, face ventrale. —·
Fm. 122 : [*.10 (paragonopode) du même mâle. face ventrale. -—- Fm. 123 :
Vulve gauche et base des P.2, en profil, d’une femelle du Tarn, d : diver-
ticule apodématique.
Coloration brun-jaunâtre, plus pâle ventralement. Corps allongé,
déprimé ou faiblement convexe dorsalement, graduellement plus
arqué dans les côtés, qui sont dépourvus de carènes. Tête en partie

1>ox.xzoNr1¤AE . 105
' cachée sous le col; un sillon arqué, interrompu au milieu, relie les
` fosses antennaires en avant des yeux (iig. 117). 3 + 3 ocelles (rare-
ment 2 + 3). Une paire de soies entre les ocelles antérieurs. Col
en demi-cercle, étroitement rebordé, comme aussi les tergites du
tronc. Ceux-ci sont parsemés de fines strioles orientées longitu-
dinalement. A partir du 5' segment la suture est arquée en arrière
au voisinage du bord externe; le premier pore s’ouvre en avant de
cette courbure; les suivants sont beaucoup plus rapprochés de la
suture que du bord caudal du métazonite.
P.9 (gonopodes) (fig. 119 à 121). — Le sternite est pourvu de
deux paires de protubérances, dont l’une porte un bouquet de
soies (k). La hanche (1) est développée intérieurement en un lobe
divisé en deux saillies. Deuxième article très court et étroit. Arti-
cles troisième et quatrième grands, courts intérieurement. Cin-
quième article aussi long que large sur la face postérieure, qui se
termine par un lobe arrondi portant quelques soies apicales.
Sixième article terminé par une tige aiguë flanquée d’une lame
subtriangulaire il bord externe denté (2) . — P. 10 (paragonopodes)
de 5 articles graduellement plus étroits (fig. 122) ; le dernier, équi-
valent à deux articles, est allongé en tigelle grêle.
Femelle. ——- Les hanches de P.2 sont très courtes, annulaires,
excavées intérieurement et refoulées en dehors (I, fig, 123). Les
vulves sont volumineuses, situées un peu en arrière du niveau des
hanches, qu`elles dépassent sensiblement (fig, 123). Ifextrémité
du cimier est dévié intérieurement et la valve interne est plus
petite que l’externe. Ifapodème, qui est très gros, se termine par
un long diverticule sinueux, atténué à la pointe (cl).
Nous désignons sous le nom de :
Polyzonium germanieum atlantîeum, n. subsp., les individus
de notre faune chez lesquels l’épine terminale des gonopodes est
très longue et l’articulation entre le 5° article et le 6° est très nette,
l`onctionnelle. La crête des sternites est, en outre, un peu plus
large.
Répandu dans le N. jusqn’en (irande·Bretagne, le P. germunicum ne
dépasse pas la Montagne Noire au   (type de la race atlanlicum); il n’a
pas encore été signalé dans les Pyrénées. Le type habite l’Europe cen-
trale.

106 mom ma mxncs. - niproponxas
2° Genre : HIÉUDISOMA FANzA¤o, 1881.
(Syn. : Piestodesmus, pro p., FANzAG0, 1875. ?(]ryptodesmus, pro p.,
Ksnscu, 1880. Heterozonium Vnnuosriv, 1889. Platyzonium Coox, 1895.)
Tête à silhouette ogivale, plus ou moins dissimulée sous le col.
Sixième article des antennes à peine plus long que le 5* et moins
épais que les autres. Métazonites à carènes plus ou moins déve-
loppées, mais toujours bien saillantes, avec des sillons transver-
saux vagues, paraissant formés de fossettes contluentes et n’attei-
gant pas les bords externes. Des soies au bord caudal des tergites.
Le telson est invisible dorsalement; il est petit et rétracté sous le
tergite précédent; celui—ci est long et son bord n’est que faible-
ment sinueux et un peu déprimé (fig. 111 B).
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P   "‘ 124
Fm. 124 : Hirudisoma pyrenaeum Rîbaut, de l’Ariège. Face ventrale des seg-
ments 21, 3 et 4 de la femelle, avec pleurites correspondants. V.3 : ster-
nite du 3° segment; \V : vulves.
Les canaux déférents perforent les hanches des P.2 et se ter-
minent au sommet de leur angle interne par des manchons pé-
niens courts, dont la longueur ne dépasse pas deux fois le plus
grand diamètre (fig. 125) ; les manchons sont très écartés et érigés
plus ou moins obliquement. Sternite des P.9 (gonopodes) sans pro-
tubérances, mais parfois bombé en son milieu.
Type : Hirudisoma pallidum (Fanzago); de Calabre,

POLYZONXIDAE 107
1. Hirudisoma pyrenaeum (Rualwr, 1908).
(Syn. : Ilelemzonium pyrenaeum Rrnnur, 1908.)
Longueur jusqu’à 10 mm.; largeur jusqu’à 2 mm. 30 à 36 seg-
ments, dont 3-4 apodes.
Coloration jaune, marbrée de brun. Corps relativement allongé,
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F10. l25 : llîrudisoma pyrenaeum Ribaut. Hanohes des P.2 et pénis indépen-
dants, p. — Fm. 126 : Patte de la deuxième paire du mâle. — Fm. 127 :
1*.9 (gonopode), face rostrale. —· F10. 128: La même, face caudale. —-
Fm. 129 : P.10 (paragonopode). (Les cinq figures d’après RIBAUT.)
au moins cinq fois plus long que large, et aplati; carènes médio-
eres.
Trois ocelles en séries obliques de part et d’autre; deux soies

108 FAUNE DE FRAMJE. - DIPLOPODES
entre les ocelles antérieurs. Premier tergite de longueur égale à
deux fois la longueur de la tête, recouvrant celle-ci jusqu’aux ocel-
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F10. 130 : Hirudisoma pyrenaeum Ribaut, femelle de l’Ariège. Vulve droite,
abritée dans l’excavati0n de la hanche, et région mwédiane du sternite, face
ventrale. — Fm. 131 : Vulve gauche isolée, profil externe. —— Fm. 132 :
Antenne.

POLYZONIIDAE 109
les moyens. Surface des tergites couverte de longues strioles longi-
tudinales, Carènes à bords latéraux subrectilignes, à angles posté-
rieurs arrondis, un peu arquées en arrière sur les derniers seg-
ments. Premier pore sur le 5° segment en avant de l’étrangle1nent
sutural; dès le 6°, le pore se trouve en arrière de la suture, puis
de plus en plus reculé, jusqu’ù être deux fois plus rapproché du
bord caudal; les pores s‘ouvrent sur la déelivitè d’une faible élé-
vation du tégument. Au niveau du pore est un vague sillon trans-
verse interrompu dorsalement. Largeur des pleurites égale au tiers
de la face ventrale (fig. 133).
P.9 (gonopodes) (fig. 127, 128) courtes et largement espacées,
formées de 5 (6) articles, dont les deux premiers sont beaucoup
plus longs en dehors qu’en dedans; les deux suivants sont très
courts, annulaires. L’article basal, résultat de la fusion de la han-
che et du trochanter, offre des traces de soudure sur son rebord
externe; son angle interne est faiblement saillant, arrondi. Le der-
nier article, un peu globuleux, est terminé par une pointe pres-
qu’aussi longue que lui, légèrement arquée en bec d’oiseau et den-
tée dorsalement à la base. La face postérieure de l’article est con-
cave.
P.10 (paragonopodes) de 5 (6) articles trapus (fig. 129) ; articles
médians plus larges que longs; article apical fusionné avec la
tigelle terminale et, par suite, très allongé (6); l’extrémité de la
tigelle présente environ huit fines arêtes transversales peu sail-
lantes. i
Femelle. —- Les pattes des deux premières paires sont plus
épaisses que les suivantes. Les P.2 sont fortement écartées
(fig. 124). Leurs hanches sont extrêmement réduites, surtout ven-
tralement. En dépit d’une profonde excavation interne, elles
11'abritent qu’une minime partie des vulves, qui sont très volumi-
neuses (fig. 130, 131). L’opercule est petit (0), plus étroit que la
bourse, qui est fortement globuleuse. Le cimier est dévié en de-
hors, d’où asymétrie de la bourse, dont la valve externe est plus
petite que l’înterne. Cimier en bandeau médiocrement large, a
bords presque parallèles. L’apodème, qui ne paraît pas dépasser
le sommet de la déclivité postérieure, est renflé en avant, puis
énormément dilaté en arrière (d). On n’y voit pas de diverticule.
Espèce propre aux Pyrénées, depuis la vallée de la Garonne à I‘O.,
jusqu’aux monts Albères.

110 FAUNE DE FRANCE. .- n1P1,oPo¤Es
2. Hîrudisoma latum (Riewr, 1908).
(Syn.: 'I? Cryptodesmus Getschmanni Kimscrr, 1880.
Plafyzonium Getschmamii Cook, 1895. Heferozonium latum RIBAUT, 1908.)
Longueur jusqu’à 6 1nm.; largeur jusqu’à 2,30 mm. Max. 28 seg-
ments, dont 2 à 4 apodes.
Coloration brunâtre, ventre pâle. Corps aplati, très trapu, seule-
ment deux fois et demie aussi long que large, à carènes horizon-
tales et très développées. D’ailleurs voisin du précédent, dont il
diffère sur les points suivants.
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F10. 133 : Hirudisoma latum Ribaut, femelle des Basses-Pyrénées. Téguments
ventraux étalés, avec deux pleurites, L, et le bord externe des tergites cor- `
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Premier tergite ayant quatre fois la longueur de la tête, cou-
vrant celle-ci jusqu’aux fosses antennaires. Téguments presque
lisses. Soies un peu plus abondantes. La largeur d’un pleurite
atteint environ les deux cinquièmes de la face ventrale (fig. 133).
P.9 (gonopodes) espacées et trapues (fig. 135), plus rapprochées
néanmoins que chez son congénère en raison du majeur dévelop-
pement de l’angle interne des hanches. Division de l’article basal
bien accusée. Fémur annulaire, seulement un peu plus long en
dehors qu’en dedans, fortement échancré sur la face postérieure;
articles suivants très courts. Article apical vaguement conique,
terminé par une saillie courte, tronquée, taillée en gradin au des-
sous de son sommet; le gradin correspond à l’extrémité d’une

rowzomixnaa 111
gouttière large et courte en communication avec la concavité de
la face eaudale de l’article.
P. 10 (paragonopodes) moins épaisses que chez H. pyrenaeum,
mais de structure semblable (fig. 136). Les arêtes préapicales de la
tigelle sont plus prononcées et donnent l’impressi0n d’épines.
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Fm. 134 : Ilirudisoma lulum Ribaut. des Basses-Pyrénées. Tête, face dorsale,
d’une femelle. -— Fm. 135: P.9 (gonopode) gauche, face rostrale, avec
partie du sternite. — F10. 136: P.10 Qparagonoipode), face cau·dale. s =
stigmate. - Fu;. 137 : Vulve gauche, entre la crète sternale, x, et la han-
che, H. d : divertîcule. — FIG. 138 : Tête, avec antenne droite, face veu-
trale.
Femelle. ——— Bourse de la vulve globuleuse, très asymétrique
(fig. 137); le cimier, qui est large, est dévié extérieurement et la
valve interne est plus grande que l’externe. La fente de l’ap0dème

112 FAUNE on FRANCE. —. DIPLOPODES
ne paraît pas prolongée au delà du sommet de la déclivité posté-
rieure de la bourse; mais elle est continuée sur cette face par une
fine arête. L’apodéme est élargi et se termine par un renflement
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FIG. 139: Hirudisoma Ialum Rîhaut, mâle immature des Basses-Pyrénées.
Sternite et base des P.2; p : pénis rudimentaires. —- Fm. 140 : Face ven-
trale du 7** segment, avec les gonopodes, P.9, et iles paragonopodes, P.10,
à l’état embryonnaire.
accentué, duquel se détache un diverticule court, étranglé à moitié
de sa longueur (d).
Espèce du massif occidental des Pyrénées, depuis la vallée de la
Garonne à l’E.

Remplacer Ie lilrc de la p. 113 par celui-ci:
2° Ordre : NEMATOPHORA Vnmxonrr, 1913.

2° Ordre: NEMTOPHORA Vmznoerr, 1913.
(Syn. : Craspedosomîdae Saussumz, 1872.
Monochcfa + Cœloehela Sinvr-isrm, 1898. Chordeumoîdea Pococx, 1903.)
Tête bombée, de type généralement allongé, l’incisure latérale
se trouvant reportée en avant du niveau des antennes (fig. 10);
elle est toujours dégagée et verticale et ses mouvements sont limi-
tés par le crochet de la duplicature du col. Antennes longues et
gréles, plus rarement courtes et claviformes, formées de 8 articles,
dont le dernier est représenté essentiellement par les quatre quil-
les apicales usuelles. Les yeux sont formés d’ocelles groupés sur
un champ ordinairement triangulaire ou trapézoïdal à angle dor-
sal aigu, et placé en arrière des antennes sur les dêclivités laté-
rales du vertex; ils manquent parfois. Organe de Tômôsvary peu
apparent. Bourrelet oceipital parcouru par une rainure transver-
sale; deux paires d’apophyses occipitales. Pas de phragma. Dupli-
catures latérales médiocres.
Tronc mandibulaire très volumineux, divisé en cardo et stipe.
l\Iandibule du type général décrit au début (fig. 21). Gnathoehila-
rium divisé en 5 ou 6 pièces suivant que le mentum est entier ou
partagé (fig. 26, 27); trois paires de palpes au bord rostral et par-
l`ois des tigelles dans les angles internes des lames linguales.
Le nombre des segments est fixe ou très peu variable dans les
limites de l’espèce, l’amplitude maxima chez nos espèces étant de
cinq segments (Callîpus). Le col est relativement étroit et pas
enveloppant. La duplicature du bord rostral est prolongée, sur la
ligne médiane, par une lame redressée en crochet (fig. 42), dans
la eoncavité duquel joue le bourrelet oceipital de la capsule cé-
phalique. Les segments sont typiquement constitués par un tergite
auquel sont intimement soudés les pleures en un arc pleuro-tergal,
et par deux sternites porteurs chacun d’une paire de membres.
L’arc pleuro-tergal est partagé en deux moitiés par une suture
dorso·médiane. Il est tantôt uni et un peu comprimé latéralement,
tantôt pourvu de renflements latéraux, de bourrelets ou même de
carènes bien développées. Il peut présenter des sillons iongitudi-
naux (Callipus), mais ordinairement il est lisse et on y voit alors
trois paires de granulations sétifères en une rangée transversale
8

114 FAUNE DE FRANCE. ··· DIPLOPODES
rectiligne ou coudée. Il n’existe de pores répugnatoires que chez '
Callipus. Les sternites sont libres et susceptibles de déplacement
antéro-postérieur; ils ne participent donc pas à l’emboîtement des
segments, l’arc pleuro-tergal y étant seul intéressé. Généralement
ils affectent une forme subtriangulaire (fig. 39, 45); ils ont une
arête saillante parallèle à la base et reliant les fossettes stigma-
tiques, les stigmates (s) étant par conséquent éloignés de la base
des pattes. L’angle apical du sternite ne sépare pas les hanches
des pattes. Celles-ci sont longues et grêles (fig. 43). Elles sont nor-
malement de 7 ou de 8 articles, les hanches ayant un anneau
complémentaire et le métatarse pouvant être divisé en deux arti-
cles; le dernier a une griffe apicale. On peut trouver des sacs
coxaux de la troisième paire (fig. 44) à la vingt et unième (et
même parfois au delà), Le dernier segment pédifère peut n’avoir
qu’une seule paire de membres. Le telson a toujours le bord cau-
dal arrondi. Entre ce bord et les valves anales pointe une paire
de stylets fonctionnant en filières (fig. 47, 48). Les valves sont
partagées par un pli oblique en deux plages inégales. La répar-
tition des pattes sur les premiers segments est variable.
Les conduits sexuels débouchent au sommet des hanches de la
2° paire chez le mâle. Chez la femelle, ils aboutissent en arrière
de cette paire de hanches à des vulves qui sont tantôt en surface.
tantôt rétractées au fond d’invaginations très profondes. La forme
des vulves varie avec ces dispositions.
Chez le mâle, ou bien la 8° paire de pattes est transformée en
gonopodes et la 9” paire est ambulatoire, ou bien les deux paires,
8" et 9", sont modifiées et tantôt l’une, tantôt l’autre ont le rôle de
gonopodes.
A ces variantes correspondent les trois sous-ordres dont nous
avons des représentants en France : Callipoidea, Craspedosomoi-
dea, Chordeumoidca.

1** Sous-ordre : GALLIPOIDEA BOLLMAN, 1893.
(Syn. : Lysiopelala, section des Trizonia, BRANDT, 1840. Lysiopetalina, s/fam.
des Iulidae, Newronr, 1844. Lysiopetalii, tribu des Craspedosomidae, Sxus-
SURE, 1872. Lysîopetalidae LA·rz¤x., 1884; Pococx, 1887. Slemmatoîuloidca
Coox, 1895. Lysiopetaloidea Cook, 1899; Vemxonw, 1909; A·r1·EMs, 1926.)
Corps allongé, formé de 47 à 62 segments. Clypeus long, peu
convexe, excavé chez le mâle; vertex très bombé (fig. 141, 142).
()celles nombreux. Antennes longues et grêles. 'l`ronc des mandi-
bules rebondi et très saillant. Gnathochilarium pourvu d’un men-
tum partagé en deux plages. Col bombé, en capuchon. .
Arc pleuro-tergal comprimé latéralement en fer à cheval, sans
protubérances latérales d’aucune sorte. Métazonites découpés par
des sillons longitudinaux en bourrelets plus ou moins aplanis.
Des pores répugnatoires en séries ininterrompues à partir du
G' segment. Une paire de filières.
Sternites triangulaires, sans crête caractérisée dans l’angle
apical. Pattes longues et grêles; saut` aux trois premières paires,
les pattes comptent normalement 7 articles. Le dernier segment
pédifère peut éventuellement ne porter qu’une seule paire de mem-
bres (au lieu de deux). Les hanches des pattes 3 â 21 sont munies
de sacs coxaux évaginables. Le nombre des pattes ambulatoires
est pair dans les deux sexes, de ce fait que, chez le mâle, unel
seule paire de membres est modifiée et que, chez la femelle, les
pattes de la deuxième paire sont atrophiées. La répartition des
pattes sur les premiers segments est semblable à celle de Poly-
dcsmus (voir organisation générale).
C’est la 8° paire du mâle qui est seule transformée en gono-
podes. Ceux-ci sont au moins en partie rétractés dans un sac
gonopodial membraneux. Le sternite est résorbé (25). L’0rgane
comporte un angiocoxite plus ou moins complet et un télopoditc
très allongé, ordinairement très différencié au sommet (fig. 143).
La base du télopoditc est fusionnée avec une poche trachéenne
qui lui fait suite; au niveau de la jonction des deux éléments,
est une petite ampoule circulaire (0); l’ampoulc se continue par
(25) Vnnuomrr veut voir un sternite dédoublé dans des coussinets qui se
trouvent l’un en avant, l’autre en arrière de la base de Porgane. Ce ne sont là,
à notre avis, que des empâtements de la paroi du sac gonopodial (fig. 144).

116 FAUNE DE FRANCE. -— DIPLOPODES
une rainure fermée à parois épaisses, qui parcourt le télopodite
dans toute sa longueur et débouche entre les différenciations api-
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F10. 141: Callipus fœtidissimus gallicus Brôl., des Basses-Al·pes. Profil de
Pextrémité antérieure du corps d’un mâle, avec antenne gauche. Le cly-
peus est excavé. — Fm. 142 : Profil de Pextrémité antérieure du cor·ps
d’une femelle.
cales. La rainure, désignée souvent comme << rainure séminale >>,
est une dépression longitudinale en gouttière de la surface du

CALLIPIDAE ll7
membre; les bords amincis de la gouttière se superposent l’un à
l’autre, constituant un canal continu (voir : A1·1·12Ms, 1894 a). Une
rainure semblable se retrouve dans l’ordre des Progonophora.
Chez la femelle, la 2' paire de pattes est très rapprochée de
la 3', la membrane intersegmentaire étant très courte; il n’existe
donc pas de cavité superficielle (vestibule vulvaire) pour la récep-
tion des vulves. Par contre, on trouve latéralement deux très
profondes invaginations symétriques en tubes semi—membraneu-
ses, au fond desquelles sont rétractées les vulves au repos
(fig. 154). La vulve est un organe fortement comprimé antéro-
postérieurement, à silhouette en olive (fig. 155, 156); on y recon-
naît les pièces essentielles (opercule, bourse), mais pas de gor-
gerin; elles surmontent un manchon cylindrique beaucoup plus
long qu’elles et suffisamment rigide pour résister à l’action qui
rétraete l’invagination membraneuse; le manchon est parsemé
de soies rigides, mais ne parait pas offrir de structures spéciales.
L’organe évaginé se présente comme de longs cordons de couleur
blanc laiteux.
Des structures sexuelles secondaires se rencontrent chez les
deux sexes, notamment dans les articles des pattes des paires
antérieures (en avant du 7° segment) et dans la capsule céphalique
(clypeus excavé).
Ce sous-ordre a été divisé en plusieurs familles qui sont propres au
bassin méditerranéen oriental. La seule qui soit représentée en France
est la suivante :
Famille: CALLIPIDAE Bor.r,MAN, 1893.
Cette famille, caractérisée par la conformation de ses gonopodes,
ne renfermant qu’un genre et qu`une espèce française, le lecteur
voudra bien se reporter aux diagnoses suivantes.
Genre : CALLIPUS Larsen, apud Rrsso, 1826.
Les bourrelets des métazonites sont aplanis et atténués en
pointe au bord caudal du segment, où ils sont séparés par des
espaces triangulaires déprimés qui font suite aux sillons. L'angio·
coxite des gonopodes est un anneau complet (fig. 145), pourvu
d’un prolongement érigé et d’un appendice en lame de sabre plon-
geant dans la cavité du corps (j) dans une direction diamétrale-

118 FAUNE DE FRANCE. .· m1>1.01>0DEs
ment opposée à celle du prolongement. La lumière de l’angi0c0xite
est comblée par deux pièces (fig. 143, 144); un colpocoxite plus
ou moins sclérifié et partagé en un coussinet bas (N) et un long
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F10. 143: (Éallipus fœtidissimus Savi, des Alpes-Maritimes. P.8 (gonopode)
gauche, profil interne, à flagelle coxal (F) typiquement renflé. —- Fm. 144 :
Subsp. gallirus Brol.. des Basses-Alpes. P.8 (gonode) gauche, face rostrale,
à flagelle coxal grêle (F), et avec sclérification antérieure du sac gonopo-
dial (2). — Fm. 145 : Angiocoxite isolé.
pseudotlagelle sinueux (F) ; et un télopodite grêle, simple, pourvu
au sommet de lames et de crochets (T).
Les télopodites de la deuxième paire de pattes sont atrophiés
chez la femelle, il ne subsiste de ces membres que des coxites

cA1,r.1P1¤AE 119 .
déformés (co 2, fig. 153). Les vulvcs sont du type décrit pour le
sous-ordre.
Type : Callipus fœtidissimus (Savi).
Callipus fœtidissimus (Sl-\Vl· 1819).
(Syn.: lulus fœtidissîmus S,1v1, 1819. Callipus rissonius Lmcxx, ap. Rrsso,
1826; BROLEMANN, 1930. Eurygyrus fœlidïssimus C. Kocxr, 1847. Platops
Ilardwiclcîi Nawronr, 1844. Lysiopetalum fœtidissimum BRANDT, 1841 et
auct. vet. Callipus longobardîus VEn1xom=x··, 1910. Callipus fœtidissimus
BROLEMANN, 1910; nec Vamxoerr.)
Longueur jusq11’à 53 mm.; diamètre horizontal jusqu’à
2,80 mm.; et vertical jusqu'à 3,60 mm. Scgmeuts 57 à 62; géné-
ralement 3 apodes,
 
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Fm. 146: Callipus fœlidîssimus gallîcus Brol., des Basses-Alpes. Colpocoxite
et télopodite isolés. — Flu. 147 : (loxite des P.2. face rostrale. d’une femelle
de même race et de même provenance. c = sclérification latérale; st :2
vestige de sternite. —— Fm. 148 : Coxite des P.2. face rostrale, d’une femelle
typique des Alpes·l\laritimes. Mêmes indices.
Coloration châtain plus ou moins foncé; pattes concolores, mais
plus pâles. Corps étranglé en arrière de la tête, augmentant rapi-
dement de diamètre, très délié, capable de s’enrouler en spirale
à plusieurs tours. Téguments luisants. Antennes très longues,

· 120 FAUNE DE FRANCE. —- DIPLOPODES
grêles, non claviformes (fig. 141). Ocelles au nombre d’au moins
40, en 7-8 rangées, groupés sur un champ subtriangulaire. L’0r-
gane de Tômôsvary est un petit anneau circulaire non pigmenté,
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F10. 149 1 Callipus fœlidissimus gallicus var. alpeslris Br0l.. des Basses-Alpes
Base des P.1 et télopodite droit, face rostrale. — Fm. 150 : Basé des P.2,
face rostrale, avec pénis (p) et vestige de sternite (v). —— Fu;. 151 : Base
des P.2 et patte gauche, face caudale, montrant le bourrelet pénien. p. —
F10. 152 : Base des P.3, face rostraie, à sacs coxaux évaginés.
de la dimension d’un gros ocelle, situé entre le champ ocellaire
et la base de Vantenne.

CALLIPIDAE 121
Etranglement sutural large et très peu profond. Le bord caudal
des segments porte un verticille de soies espacées de deux en
deux sillons. Pores répugnatoires petits, s’ouvrant environ au
premier tiers du métazonite. Sternites ne présentant qu’une faible
dénivellation de la surface de l’angle apical, un peu plus accusée
chez le mâle que chez la femelle. Valves anales avec trois soies.
Pattes longues et grêles; celles de la première paire et de la
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FIG. 153 : Callipus fœlidîssinzus gallirus var. alpestris Br0·l. Face ventrale de
Pextrémité antérieure du corps d’u¤e femelle. co.2 = coxites des pattes
de la deuxième paire à membres atrophiés; G : gnathochilarium; x =
stipe mandibulaire; Z : clypeus. _
seconde sont plus courtes et plus frêles que les suivantes; les
l"' et les 2" ont 6 articles, les 3°' en ont 7. A partir de la 3’ paire,
les métatarses portent des peignes ou des brosses. _
Chez le mâle, le clypeus est largement cxcavé (fig. 141). Le
pénis est un bourrelet adhérent au rebord postéro-interne du
coxîte des P.2 (fig. 150, 151). La paroi de l’armeau angiocoxal des
gonopodes (fig. 145) se continue par un long prolongement, qui
est large à la base, graduellement atténué et à face interne creu-

122 FAUNE DE FRANCE. .. on>r.oPo¤Es
sée en gouttière; dans cette gouttière sont couchées les autres
pièces; l’appendice proximal en lame de sabre (j) atteint les deux
tiers de la longueur du prolongement. Coussinet colpocoxal
(1N, fig. 143, 144) à protil trapézoïdal, avec une plage pîleuse sur
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Frs. 154: Callipus fœlidissimus gallîcus var. alpestris Brol., des Basses-
Alpes. C : coxîtes des P.2, avec les invaginations vulvaires, I, au fond
desquelles se trouvent les vulves, v. Déjetée à gauche, la base des P.3 vue
par la face rostrale; r : angles saillants du sternite. Au dessous, détail
des soies du manchon vulvaire.
sa face interne. Pseudoflagelle à double sinuosité; chez le type, il
est fortement rentlé au niveau de la seconde courbure (F, fig. 143).
Le tronc du télopodite (T) est long et grêle, il ne se divise qu’à
l’extrémité en une robuste et longue épine sinueuse interne, ra-

CALLIPIDAE 123
battue vers la base de l’organe et un lobe subrectangulairc externe,
dont l’angIe proximal est également épineux; entre les deux se
dresse une pointe du milieu de laquelle se détache à angle droit
une mince tigelle horizontale.
Chez la tcmelle, le coxite des P.2 est une pièce subrectangu-
laire fortement échancrée au bord apical, l’angle apical externe
étant plus saillant que l’interne (iig. 148). Le manchon vulvaîre
a environ deux fois la hauteur de la bourse (fig. 154). Opercule
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Fm. 155 : Callipus fœtidissimus gallirus var. alpcstris Brol., des Basses-Alpes.
Vulve gauche, face eaudalc. — Fm. 156: La même, profil externe.
ovale, deux fois aussi haut que large; son sommet arrondi (O,
fig. 156) dépasse de peu la bourse; le brin operculaire des four-
ches (f) est ordinairement distinct. La bourse est un peu plus large
que l’opercule; on n`y reconnaît pas de gorgerin (fig. 155).
Cimier (c) occupant le tiers distal de la bourse. Apodème à peine
plus long que le cimier, continué par un cul-de-sac sinueux à la
base, rectiligne et graduellement atténué ensuite (e). L’opercule

121 FAUNE DE FRANCE. .·· DIPLOPODES
et la bourse sont parsemés de macrochètes robustes qui, sur le
manchon vulvaire, ont un anneau d’inserti0n épais, pigmenté et
un peu saillant en godet (fig. 154, détail). Entre les macrochètes,
la surface du manchon est couverte d’une villosité dense et très
fine.
Angles externes du sternite des P.3 arrondis, sans protu-
bérances.
Le type se trouve sur le littoral des Alpes-Maritimes et en Lombardie.
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F10. 157 : Callipus fœtidissimus gallicus var. Chobauti Brol., du Gand. Coxite
des P.2, face rostrale, et différenciations de l’origine des invaginations
vulvaires. P : poches membraneuses; p : mamelons incrustés. —-
FIG. 158 : Sternite des P.3 de la même femelle, face rostrale.
On a distingué plusieurs races et variétés :
Var. clavata VERHoEFF, 1921. Le flagelle gonopodial est moins
renflé. Grimaldi, San-Remo.
Var. litoralis VER1xoEFF, 1921. Le renflement du llagelle est
encore un peu moins accusé. Alpes-Maritimes (cap d’Antibes).
Var. esterellana VERHOEFF, 1921, est une femelle chez laquelle
les angles du coxite 2 sont au même niveau. Alpes·Maritimes
(Le Trayas).

CALLIPIDAE 125
Callipus fœtidissimus gallicus BRoLEMANN, 1930.
Pas de traces de renllement au ilagelle gonopedial (X,
fig. 146). Les coxites 2 de la femelle sont tronqués en dehors
et en dedans et l’écl1ancrure apicale est nulle. Sternite 3 ai
angles externes arrondis (fig. 158). Seine·et-Marne (Melun:
cavernicole); Rhône (Lyon, souterrains de Fourvière. Sol.-
LAUD); ? Paris.
Var. alpestrîs BMLEMANN, 1930. Aux coxites 2 de la femelle,
l’angle externe est développé en saillie triangulaire, dépassant
sensiblement l’angle interne (fig. 147). Sternite 3 très élargi
et portant dans les angles des protubérances très caractéri-
sées (P.3, fig. 154). Basses-Alpes (Colmars·les-Alpes).
Var. Chobauti BROLEMANN, 1930. Aux coxites 2 de la femelle,
l’angle interne est plus saillant que l’externe (fig. 157). Gard
(Nîmes).

2e S0us—ordre : GRASPEDOSOMOIDEA, nov.
(Syn.: Craspedosomii, pro p., tribu des Craspedosomidae, Sxussuma, 1872.
Chordeumidae, pro p., LATZEL, 1884. Chordeumafoidea, pro p., Cook, 1899.
Aseospcrmophora, pro p., VEnHoEFF, 1900. Chordeumoidea, pro p., ATTEMS,
1926; BnoLEMANN, 1932. Ascospermophora, superfam. Cheirîtophora, pro p.,
VER1-1oEFF, 1929.)
Corps ramassé, formé de 26 à 32 segments. Tête comme chez
les Callipoidea. Ocelles en nombre variable. Antennes de dimen-
sions et de formes diverses, souvent longues et grêles, plus rare-
ment courtes et claviformes. Les articles terminaux, c’est-à—dire
les articles 5, 6 et 7-8, sont ceux qui peuvent servir aux détermi-
nations des espèces ou groupes d’espèces par leurs dimensions
relatives; on les désigne, par abréviation, par le terme de « mas-
sue >>, et le rapport de la longueur de la massue à son diamètre
est toujours utile à noter. Gnathochilarium à duplomentum par-
tagé en deux plages; l’antérieure est triangulaire et est emboîtée
entre les pans coupés de la base des lames linguales, la posté-
rieure est trapézoïdale (fig. 25, 26). Il peut exister des styles bi-
ou trifides dans l’angle distal interne des lames linguales
(0, fig. 25).
Arc pleuro-tergal non comprimé latéralement, avec des saillies
dorso-externes. Celles—ci sont variables et sont qualifiées de « ex-
pansions aliformes, de carènes ou de bombements latéraux >>, sui-
_ vant leurs formes et leurs dimensions. Généralement les expan-
sions aliformes sont larges et horizontales (fig. 162, 201, 315, etc) ;
leur bord externe s’accompagne d’un fin sillon prémarginal et leur
surface, peu convexe, est tangente au dos de l’animal et lui com-
munique un aspect aplati, qui rappelle celui des Polydesmes (Poly-
microdon). Ou bien les saillies paraissent implantées plus bas
dans les flancs (fig. 211, 223, 334, etc.); leur surface, fortement
convexe, s’infléchit dans les côtés et se perd dans les flancs, for-
mant les bombements latéraux des Craspedosoma (fig. 240, 366),
Marquetia (fig. 512), etc.; ordinairement le bord caudal du seg-
ment présente une petite fossette triangulaire qui échancre le
bombement. Mais plus fréquemment le bombement est interrompu
à mi-hauteur par un sillon longitudinal, caractérisé au bord cau-
dal et plus ou moins prolongé vers l’avant; le sillon détermine un

CHASPEDOSOMUIDEA 127
gradin plus ou moins large, ou « earène », dont l’angle caudal,
qui porte la soie externe, est saillant, alors que l’angle rostral est
arrondi.
A ees différentes structures correspondent souvent des positions
particulières des soies tergales. Celles-ci sont au nombre de trois
paires que nous désignons comme suit : les plus rapprochées du
sillon dorso-médian sont les soies internes; les soies externes sont
situées dans l’angle caudal de la carène ou sur son emplacement
(dans la fossette du bord caudal, lorsqu’il n’existe que des bom-
bements); quant aux soies médianes, leur position est variable,
étant tantôt en avant des externes et en file avec elles, tantôt un
peu en retrait ix l’intérieur. Du fait de ces positions différentes,
la ligne formée par les soies est coudée à angle droit ou en angle
plus ouvert. D’autrc part les soies sont plus ou moins développées
suivant la région du corps envisagée; elles sont généralement plus
longues sur les segments antérieurs. l)e même l'angle qu'elles for-
ment latéralement est ordinairement plus ouvert sur les derniers
segments que sur les autres; c’est pourquoi, dans la pratique,
convient-il de ne se fier qu’aux indications fournies par les seg-
ments médians (segments 10 à 20), Enfin au cours de la crois-
sance (et de l’évolution de l’espèce), la position des soies, notam-
ment des médianes, paraît se modifier; l’angle qu'elles forment
latéralement serait, par cela même, plus aigu chez les adultes (ou
les formes différenciées) que chez les immatures (ou les formes
contractées).
Pas de sillons longitudinaux sur les métazonites. Pas de pores
répugnatoires. Une paire de filières. L'angle apical des sternites
présente à sa surface une crête rugueuse, courte et épaisse, très
saillante dans certains cas. Pattes grêles, composées normalement
de 7 articles, le métatarse n`étant jamais divisé. Le dernier seg-
ment pédifère ne porte qu`une seule paire de membres et, de ce
fait, le nombre des paires de pattes est pair (par exemple: d`, 48;
Q, 50, chez les espèces à 30 segments). Il n’existe de sacs coxaux
fonctionnels qu’aux deux paires de pattes du 8° segment du mâle.
En principe, la répartition des pattes sur les premiers segments
est conforme à la formule usuelle (voir « organisation générale »
(p. 39). `
Les P.8 du mâle sont gonopodes; les P.9 sont paragonopodes.
Les deux paires ne sont généralement qu'en partie rétractées dans

128 FAUNE DE FRANCE. - DIPLOPODES _
un sac gonopodial membraneux contenu dans le 7* segment. Leur
constitution est extrêmement variable en raison des différencia-
tions innombrables dont ces organes sont le siège. Aux P.8 (gono-
podes), le sternite est souvent éliminé, ou simplement membra-
neux et alors sans contours définis; toutefois les poches trachéen-
nes subsistent et adhèrent aux pièces voisines. Dans les membres,
il y a lieu de faire la distinction entre la paroi chitinisée du coxite,
dite « angiocoxite >>, le sac coxal évaginé, incrusté et découpé de
mille manières, dit << colpocoxite >> (26) et ce qui reste du télo-
podite, qui est toujours déformé.
L’angiocoxite n’est presque jamais intact (fig. 160), il peut être
simplement fractionné, mais fréquemment il en manque une par-
tie. Les parois internes des angiocoxites, en fusionnant, ont donné
naissance à une lame plongeant perpendiculairement dans le
corps, la « cloison sagittale >>, qui relie les pièces rostrale et cau-
dale des angiocoxites (fig. 159; f, fig. 178, etc.); cette cloison est
tantôt bien développée (Craspedosomidi), tantôt très réduite (Xys-
frosomidi); elle peut faire complètement défaut et il ne subsiste
plus alors qu’un cadre annulaire angiocoxal commun aux deux
membres (Anlhogona, fig. 160) et parfois moins encore (Machei-
riophoron). Les parties externes, dites << plages latérales >> de l’an-
giocoxite (L, fig. 349), restent rarement indépendantes; souvent
elles adhèrent en avant aux poches trachéennes, alors qu’en
arrière elles supportent les télopodites et ces trois parties peu-
vent constituer un << angiocheirite » (fig. 161); ou bien les plages
latérales sont complètement éliminées et le télopodite, libéré, est
rapproché des poches trachéennes, avec lesquelles il se soude en
des << cheirites » (au sens de VERHOEFF) (fig. 180, 196, etc,). Dans
ce dernier cas, on ne retrouve plus de l’angiocoxite que la cloison
sagittale. Par contre, le colpocoxite, généralement soudé à son
homologue du côté opposé en un syncolpocoxite, prend un déve-
loppement en rapport inverse, semble-t-il, de celui de l’angi0-
coxite. Issu d’un sac coxal membraneux et, par conséquent, émi-
nemment plastique, il prend des formes tellement variables qu’il
n’est pas possible d’en donner un aperçu résumé. Il nous faut
nous borner à mentionner qu’il peut être plus ou moins profon-
(26) Cette distinction, riche en conséquences, et lès termes de << angio-
coxite >> et << colpocoxite >> sont dus à RIBAUT, 1920. Lorsque les moitiés des
gonopodes seront fusionnées deux à deux, il sera parlé de << synangiocoxite >>
et de au syncolpocoxite ».

CRASPEI)0S()MOIl)EA 121)
dément divisé en une partie antérieure et une partie postérieure
qui, elles-mêmes, peuvent être clivées dans le plan sagittal; que
l’une ou l’autre peut être plus ou moins chitinisée; que ces diver-
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Fm. 159 : Xylophageumd Zschokkei Bigler. Cadre angiocoxal isolé, vu par la
face ventrale. (D’après [Brown.) - Fm. 160: Anlhogona unrîegalum Ri-
baut. Cadre angîoeoxal isolé, face vcntrale. (D’après Iiimur.) —- F10. 161 :
Marquetîa lunatum Ribaut, des Basses-Pyrénées. Angiocheirite droit, profil
externe.
ses parties peuvent former une paroi rostrale pourvue de cornes,
de lames, etc. (S, fig. 215, 219, etc.) ou des tiges laciniées en
pinceaux, des crêtes découpées en franges de lanières (fig. 337),
etc., etc. On observe parfois au centre de ces différenciations les
9

130 FAUNE DE FRANCE. - DIPLOPODES
orifices de canaux desservant des glandes sous-jacentes
(1*, fig. 343), mais rarement une rainure fermée parcourant le télo-
podite (Orobainosomidi) .
Les P.9 (paragonopodes) sont de structure moins compliquée.
Le sternite n’est jamais atrophié; il affecte même souvent la forme
d’une pièce transversale, s’appuyant latéralement sur des poches
trachéennes, au niveau desquelles sont des fossettes stigmatiques.
De part et d’autre se dressent des télopodites, rarement réduits à
des protubérances arrondies fusionnées avec le sternite, plus géné-
ralement représentés par des bourgeons simples, ou par des orga-
nes pluriarticulés qui, alors, évoquent le souvenir des pattes am-
bulatoires. Il ne manque pas d’exemples de prolongements ster-
naux, coxaux ou autres. Dans un groupe, auquel est réservé, de
ce fait, le rang de sous-famille (Craspedosominae), les télopodites
ne sont pas distincts; le sternite, évasé en large vasque, est com-
plété en arrière par une paroi verticale, dans laquelle on peut
en chercher l’équivalent (<< podosternite >> de VER11oEFF); il pré-
sente dans ce cas des protubérances (piliers, colonnes, etc.) de
forme et de dimensions variables (fig. 249, 278, 285, etc,).
Il est très fréquent d’observer des particularités notables dans
les membres voisins des pattes copulatrices. Elles consistent prin-
cipalement en tubercules, en cônes, en crochets plus ou moins
volumineux, localisés tant sur les hanches que sur les articles
proximaux du télopodite.
Chez la femelle, les pattes de la deuxième paire ne sont jamais
atrophiées; elles sont toutefois un peu plus débiles que celles des
paires suivantes; elles ont des coxites séparés et sont formées de
6 articles, comme aussi celles de la première paire. A partir de
la troisième paire, les pattes sont de 7 articles et sont montées
sur un sternite normal. La membrane intersegmentaire, qui relie
les pattes de la deuxième paire à celles de la troisième, est courte
ou longue. Elle est déprimée en vestibule vulvaire médiocrement
profond, dans lequel les deux vulves sont placées horizontalement
côte à côte, l’opercule en avant (fig. 75); il n’y a pas là d’invagi—
nations séparées. Le vestibule vulvaire est souvent protégé par
une saillie en visière de la base des P.2 qui, en s’appuyant sur le
sternite des P.3, contribue à clore le logement des vulves. La vulve
est composée d’un opercule, bourrelet en arc de cercle ordinaire-
ment sans intérêt taxonomique, et d’une bourse en mamelon plus
ou moins globuleux ou grossièrement cubique, La bourse est pro-

cnasmzoosomomaa 131
tégée par des valves latérales encadrant un cimier ouvert ou fermé
à l’arrière, mais sans qu'on y remarque de gorgerin. La gouttière
apodématique s’accompagne de diverticules ordinairement renflés
et sessiles. Généralement on remarque, immédiatement en arrière
de la troncature antérieure, trois ou quatre éléments annulaires
alignés (I1, fig. 361), que les auteurs considèrent comme des ori-
fices glandulaires et qui correspondent probablement au col de
chitine de l‘extrémité des canaux de la glande de la bourse (voir :
BnomcMANN et Licxrrumsîiam, 1919, p. 194). Cest dans ees organes
qu'on observe un système de clôture de l’orifice de l’oviducte par
coaptation (fig. 664); le brin postérieur des fourches est muni
d’une paire de tenons symétriques (t) qui s`engagent dans des
mortaises correspondantes (nz) creusées dans le brin operculaire.
Les valves, ordinairement plus chitinisées que le reste de l’or-
gane, sont plantées de macrochètes longs et robustes, comme aussi
le rebord apical ou la surface de l’opercule.
Chez les formes ii membrane intersegmentaire courte, la vulve
occupe pour ainsi dire tout l’espace laissé libre entre les P.2 et
les P.3 (fig. 75). Mais lorsque la membrane est très développée
(voir genre Scutogona des Xystrosomidi), la vulve n’occupe qu`une
partie de l’espace et il n’est pas rare d’ohserver alors, entre les
vulves et la base des P.3, des « organes postvulvaires », dont
l’étude n’a encore été qu`ébauchée. Tantôt il s`agit d’un boursou-
llement membraneux érectile percé d’une paire de canaux à ori-
liee en entonnoir, qui sont en communication avec des glandes
(fig. 76, 77). Tantôt les canaux paraissent faire défaut et, à la
place du boursouilement, se dressent des crètes transverses por-
tant des tîgelles érigées (fig. 78; r, fig. 565, 566); le tout est plus
ou moins incrusté et accolé à l’extrémité caudale de la vulve,
à laquelle on serait tenté de l’attribuer. Pas de platosternite; le
4° segment n’est pourvu que d’une seule paire de membres —
la 3‘.
Le développement postembryonnaire a été résumé au début
dans les données d’ordre général. La croissance des deux paires
de pattes eopulatrices n’est pas synchronique; d’après Vunuoamr,
la métamorphose des P.9 (paragonopodes) ne débuterait que trois
stades après celle des P.8 (gonopodes).
Les Crasperlosnmoîrlca sont des Diplopodes propres à Phémisphère
boréal. Ils sont très abondants dans les régions montagneuses de l’Eu-

132 FAUNE DE FRANCE. ·-· DIPLOPODES
rope centrale. Si nous n’en cataloguons ici qu’un nombre relativement
restreint, c’est sans doute parce que notre domaine n’a pas été exploré
méthodiquement au point de vue qui nous occupe. Comme nous avons
eu 1’occasion de ·le dire, notre faune de Craspedosomoidea est composée
de formes de l’Europe centrale, qu’il convient de cheroher sur le·s
pentes occidentales des massifs montagneux qui nous limitent à l’Est,
et de formes dites atlantiques, plus particulièrement représentées dans
nos Pyrénées.
Nous dinstinguons trois phylums: Craspedosomidi, Orobainoso-
midi et Xystrosomidi.
CLEF DES GENRES DE CRASPEIJOSOMOIIJEA
D’APltES DES CARACTERES RELEVES SUR LES FEMELLES
N. B. — Cette clef, établie qu’e·lle est sur des structures souvent peu pré-
cisées (0u même négligées) dans les descriptions d’espèces, devra être vérifiée
et complétée par la suite pour répondre au but proposé.
1. Segments du milieu du corps (entre le 10° et le 20°) présentant des bom-
bemicnts latéraux qui se poursuivent jusque dans les flancs sans être cou-
pés par un sillon ou par un·e dépression longitudinale caractérisée (27);
pas d’angle caudal saillant aux bomhements ...................... 2
—— Segments du milieu du corps pourvus d’expansions aliformes horirontales
ou de bombements latéraux coupés longitudinalement par un sillon ou
par une dépression déterminant en dehors une carène en bourrelet plus
ou moins épais ou un angle caudal (sétifère) saillant (fig. 322) .... 6
2.2 + 2 soies tergales. Pas d’ocelles. Cavernicole de l’Ariège ..............
........................ ( ................. SCUTOGONA (Jeanneli).
— 3 -|- 3 soies tergales. [Généralement des ocelles. Formes épigées] .... 3
3. Soies longues, les internes plus écartées du sillon dorso-médian que des
soies médianes. [Longueur 9 à 12 mm. Environ 13 ocelles. Longueur de la
massue antennaire 5,5 fois son diamètre. Jura; Haute vallée du Rhône.]
................................... OROBAINOSOMA (flavescens).
" —- Soies fines, les internes égales au plus à moitié de l’écart qui les sépare des
mmédianes et aussi rapprochées ou plus rapprochées du sillon dorso-
médian que ides soies médianes. L’angle formé latéralement par les soies
est très ouvert ........ . . . .. ................................... 4
4. Longueur réduite, 7 à 8,50 mm. Ocelles 0 à 6. Longueur de la massue an-
tennaire égalant 3,4 à 4,6 fois son diamètre. Formes atlantiques, principa-
lement septentrionales. Vulves présentant en arrière une excavation et
une sclérification en clapet arrondi ou lobé (Z, fig. 361, 372) ............
..................................... Genre BRACHYCHAETEUMA.
— Longueur 9 à 22 mm. Ocelles environ 25. Vulves sans sclérification spéciale
en arrière. ........ . ......................................... 5
(27) Chez Helveliosoma (Eucharisoma) arvernzzm, il peut exister une
amorce de sillon incomplet en correspondance avec une fossette du bord
caudal et le bombement est limité ventralement par une ride très arquée qui
ne doit pas être confondue avec le sillon précédent.

cnasrxanosomomaa 133
5. Aux segments 2 à 5. les bombements latéraux sont à peine plusl saillants
qu‘aux médians et ne se profilent pas en carênes. Longueur 9 à 10.50 mm.
Longueur de la massue antennaire environ 7 fois son diamètre. Formes
pyrénéennes. . . . . . ........................... Genre MARQUETIA.
—· Aux segments 2 à 5, les bombements latéraux. plus accentués qu’aux seg—
ments médians. se profitent en carênes (fig. 239). Longueur 13 à 22 mm.
Formes orientales atteignant l’Auvergne ..............................
. . . Genre CRASPEDOSOMA + HELVETIOSOMA (s/g. Eucharisoma).
6. (Jarénes attachées très bas, au dessous du milieu des flancs, le dos étant
ainsi beaucoup plus bombé que le ventre (fig. 464). Métazonites parsemés
de lamelles érigées minuscules, orientées longitudinalement (fig. 465) 7
-— Carènes attachées à peu près au milieu des flancs ou plus haut encore, le
ventre étant ainsi plus bombé que le dos. Pas de lamelles érigées sur les
métazonites ....... . .......................................... 8
7. Lamelles des métazonites à profil arrondi (fig. 426). 28 à 30 segments. For-
mes pyrénéennes .... . ...................... Genre XYSTROSOMA.
— Lamelles des métazonites à profil aigu (fig. 473). 26 segments. Forme ré-
pandue des Pyrénées à la Meuse .............. Genre CHAMAESOMA.
8. Sur les segments du milieu du corps. les soies internes sont plus rappro-
chées des soies médianes que du sillon dorso-médian; les soies sont géné-
ralement longues ou très longues et efiilées ...................... 9
— Sur les segments du milieu du corps, les soies internes sont plus rappro-
chées.du sillon d0rso·médian que des soies médianes; les soies sont géné-
ralement courtes ou très courtes ................................ 17
9. Petites espèces pyrénécnnes ne dépassant pas 8,50 mm. de long. Soies in-
ternes très longues. beaucoup plus longues que l’écart qui les sépare des
soies médianes. . . . .... . ............. . ......... . ............ .. . 10
-— Espèces orientales d’au moins 9 mm. de long. Soies internes courtes.
parfois même moins longues que l’éeart qui les sépare des médianes. 12
10. L‘écart du sillon dorso-médian à la soie interne est à peine 1 I/2 fois
celui de la soie interne à la médiane. Longueur 5.50 à 6 mm. Ocelles 15
à 20. Longueur de la massue égale à 4 à 5 fois son diamètre. Vulves
guère plus longues que larges; opercule bas; angle distal-caudal de la
bourse proéminent et surplombant la base de l’organe (fig. 487); bourse
ni étranglée en avant ni gibbeuse extérieurement en arrière (fig. 486).
........................................ Genre OPISTHOCHEIRON.
—- lfécart du sillon dorso-médian à la soie interne est de 2 à 3 fois celui de
la soie interne à la médiane .................................... 11
ll.Longueur 6 mm. Ocelles 10 à 12. Longueur de la massue égale à 4 fois
• son diamètre. Vulves pas plus longues que larges; opercule de moitié
moins haut que ‘la bourse; bourse étranglée en avant contre le brin des
fourches (qui forme un arc saillant) et gibbeuse extérieurement en ar-
riére (fig. 382 à 384) .......................... Genre ANTHOGONA.
-— Longueur 5,50 à 8.50 mm. Ocelles 6 à 9. Longueur de la massue égale à
3,6-4,4 fois son diamètre. Vulves plus longues que larges; opercule aussi
haut que la bourse; bourse à somnïet déclive de l’avant à l’arrière, sur-
baissée à Pextrémité caudale et se terminant par des saillies arron-
dies (flg. 409, 418) ............................ Genre CRANOGONA.
12. Ocelles de 3 à 7, pas ou peu pigmcntés. La carène n’est limitée intérieu-
rement qu’au niveau de l’angle caudal par une dépression n’atteignant

134 FAUNE DE FRANCE. -— DIPLOPODES
pas la soie médiane. Formes cavernicoles des Basses-Alpes ............
.... , ............................ Genre BROLEMANNEUMA (s. s.).
——- Au moins 11 ocelles, pigmentés ou non. Sauf chez Crossosoma, la carène
est limitée intérieurement par une dépression ou par un sillon plus pro-
longés ........... . .......................................... 13
13. Formes eavernicoles des Alpes-Maritimes à ocelles nombreux (jusqu’à 20
ou 25) non pigmentés .............................. » ........... 14
—— Formes de surface à ocelles pigmentés ............................ 15
14. Longueur 12 mm. Un sillon prolongé limite une carène aussi large en
avant qu’en arrière, à angle rostral proéminent et sur la surface de la-
quelle se dressent la soie médiane et la soie externe (fig. 223) ..........
.................................. , .... Genre SEMIOSOMA (Bordei).
-— Longueur 15 à 18 mm. Une dépression écourtée limite une carène plus
large en arrière qu’en avant, l’angle rostral étant complètement arrondi;
la soie miédiane est dans la dépression et l’externe à l’angle eaudal
(fig. 211) ..................................... Genre CROSSOSOMA.
15. Forme de Corise de 14 mm. de long. Ocelles 18 à 20. Soie interne plus
longue que l’écart qui la sépare de la médiane. . Genre CORSICOSOMA.
— Formes continentales de 8 à 12 mm. de long ...................... 16
16. Formes des Alpes-Maritimes et des Basses—.»\lpes. Longueur 8 à 10 mm.
Ocelles 19 à 24. Soie interne un peu moins longue que l’écart qui la
sépare de la médiane ............ » ............ Genre CERATOSOMA.
·—- Forme septentrionale (Vosges, Meuse). Longueur 9 à 12 mm. Ocelles 11
à 16. Soie interne très longue, plus longue que l’écart qui la sépare de la
médiane. ................................. Genre XYLOPHAGEUMA.
17.Pas d’occlles. Soies épaisses; l’interne égale à peine la moitié de l’écart
qui la sépare de la médiane (fig. 201). Cavernicole de la Drôme ........
...................... Genre BROLEMANNEUMA, s/g. Ribauteuma.
—- Des ocelles (une vingtaine) ...................................... 18
18. Aux segments médians, des expansions aliformes horizontales situées haut
dans les flancs. dont la surface peu convexe est tangente au sommet du
do·s; la face dorsale parait ainsi aplatie (fig. 163). Grandes formes d’en-
viron 17 mm. La longueur de la soie interne est environ les 2/3 de
l’écart qui la sépare de la médiane .......... Genre POLYMICRODON.
-—— Aux segments médians, des carènes situées à moitié des flancs et dont la
surface très convexe tombe brusquement en dehors, donnant naissance à
un sillon généralement prolongé; la face dorsale parait bombée .... 19
19. Soies tergales épaisses, presque claviformes; l’interne est plus courte
que la moitié de l’écart qui la sépare de la médiane (fig. 315). Massue
antennaire grêle, sa longueur est égale à 11 fois son diamètre. ..........
. ................. Genre MACHEIRIOPHORON (silvaiicam llessei).
——- Soies tergales effilées, dont la longueur est au moins les 2/3 de l’écart qui
les sépare. Massue antennaire plus épaisse, la longueur étant moins de
10 fois le diamètre ....... . .................................. 20
20. Forme cavernicole des Alpes—Maritimes d’environ 15 mm. de long. Lon-
gueur de la massue antennaire environ 7 fois son diamètre. Ligne des
soies tergales coudée à peu près à angle droit dans les côtés; soie interne
aussi rapprochée de la médiane que du sillon dorso-médian ............
................................. . . . . Genre SEMIOSOMA (Devillei).

CRASPEDOSOMOIDEA 135
-— Formes épigées des Alpes et des Pyrénées ne dépassant pas 13 mm. de
long, à massue antennaire un peu moins épaisse .................. 21
21. Forme alpine d’environ 11 mm. de long. Longueur de la massue anten-
naire à peu près 8 fois son diamètre. Ligne des soies coudée à angle
droit dans les côtés; soie interne plus rapprochée du sillon dorso-médian
que de la soie médiane (fig. 322). Femelles sans organes postvulvaires.
........... . .......... Genre OXYDACTYLON (tirolense cisalpinum).
—- Formes pyrénéennes de 7,50 à 13 mm. de long. Longueur de la massue an-
tennaire ·de 5 à 6 fois son diamètre. Courbure externe de la ligne des
soies plus ouverte que I’angle droit; soie interne aussi rapprochée du
sillon dorso-médian que de la soie médiane (fig. 545). Femelles à organes
postvulvaires en forme de lames ou de cornes érigées (r, fig. 557, 565).
............................................ Genre CERATOSPHYS.
CLEF DES GENRES DE CRASPEDOSOMOIDEA
D’APIiES LES PATTES COPULATRICES DU MALE
1.Paragon0po·des (P. 9) en forme de vasque à hord caudal développé en
cloison verticale (fig. 249, 285, etc.), avec des piliers et des colonnes éri-
gées, mais sans appendices assimilables à des membres (Podosternite).
Aux gonopodes (P. 8). le télopodite et la poche trachéenne correspondante
sont soudés bout à bout en une pièce (cheirite)· Qui est reportée au ni-
veau de la face ventrale de l’organe (fig. 237). Formes orientales.. . 2
-— Paragonopodes en bandeau transverse. dont ·le bord caudal n'est pas re-
dressé en cloison verticale; il peut exister des prolongements érigés et
des appendices souvent segmentês, dans lesquels on reconnait des mem-
bres modifiés. Aux gonopodes, le télopodite et la poche trachécnne cor-
respondante sont dans des rapports variables .................... 3
2.Le eheîrite se termine par un crochet érigé, acuminé, accompagné d’épi·
nes ou de prolongements secondaires simples (fig. 291, 298, etc.) ........
.......................................... Genre HELVETIOSOMA.
— Le cheirite se termine soit par un tubercule tronqué accompagné de feuil-
lets dentés et de lobes épaissis disposés parallèlement au plan sagittal
(fig. 250, 277, etc.), soit par une scie de grosses dents eontiguës rabattues
intérieurement (fig. 284) .................... Genre CRASPEDOSOMA.
3. Aux gonopodes (P. 8), le télopodite et la poche trachéennc correspondante
sont soudés et reportés en avant (cheirite) ou sont simplemrent articulés
bout à bout. . .................................................. 4
— Aux gonopodes, le télopodite est écarté de la poche trachéenne correspon-
dante et relié à elle par des parties sclérifiées d’origine angiocoxale. 11
4. Aux gonopodes (P. 8), le télopodite est soudé à la poche trachéenne corres-
pondante en un cheirîte rigide (fig`. 180) .......................... 5
—— Aux gonopodes, le télopodite u’a que des adhérences élastiques avec la
poche trachéenne correspondante; la base du télopodite est plus ou moins
élargie et présente un prolongement caudal horizontal (I, fig. 318, 326).
................ . ......................................... 10
5. Sur la face rostrale _des gonopodcs (P. 8), se dresse une longue tigelle mé-
diane impaire complètement indépendante et sans appendices articulés
(fig 184) ................................ Genre BROLEMANNEUMA.
-— Pas de tigelle médiane indépendante sur la face rostrale des gonorpo-
des. . . . . .... . . . . ............................................ 6

135 FAUNE DE FRANCE. —- DIPLOPODES
6.Des franges ou groupes de lanières aux épanouissements latéraux de la
principale pièce rostrale des gonopodes (P. 8) .................... 7
»— Pas ·de lanières aux épanouissements latéraux de la principale pièce ros-
trale des gonopodes ............................................. 9
7.Aux paragonopodes (P. 9), le sternite ne porte que des membres épais,
turriculés, sans prolongements médians (fig. 208) ......................
............................................. Genre CROSSOSOMA.
-— Aux paragonopodes, le sternite porte des prolongements médians, de cha-
nque côté desquels sont des membres plus ou moins rudimentaires. . 8
8. Les prolongements sternaux médians des paragonopodes (P. 9) sont des
cornes grêles, graduellement aeuminées (r, fig. 171, 181) ................
.......................................... Genre POLYMICRODON.
—· Les prolongements sternaux médians des paragonopodes sont des appen-
dices épais à extrémité renfléc et squameuse (fig. 214) ................
............................................ Genre CORSICOSOMA.
9. Pièce médiane rostrale des gonopodes (P. S) avec des lobes symétriques
saillants de part et d’antre de la base (s, fig. 215, 219); le sommet de la
pièce est divisée en bras armés d’épines presque diamétralement opposés
par la base (fig. 215) ........................... Genre SEMIOSOMA.
-- Pas de lobes symétriques à la base de ia pièce médiane rostrale des gono-
poides, dont les bras apicaux sont simplement divergents et dentés au
sommet (fig. 235) ..................,......... Genre CERATOSOMA.
10. Les télopodites des gonopodcs (P. 8) sont des pièces ·Iarges, trapues, pour-
vues d’un prolongement proximal digitiforme ·dirigé horizontalement en
arrière et plus ou moins développé (l, fig. 311, 312). Pièces médianes
rostrales comprimées et arquées dans le plan sagittal en faucilles à con-
eavité dentée (fig. 312). Sternite des paragonopodes (P. 9) avec un pro-
longement impair médian épineux, encadré par des prolongements ana-
logues émanant de la base des membres qui sont érigés latéralement
(fig. 313) ............................. Genre MACHEIRIOPHORON.
—— Les télopodites des gonoipodes sont de longues tiges grêles, simples, cou«
dées et croisées en avant de l’0rgane (T, fig. 324); pièces médianes ros-
trales érigées, non arquées en faucilles (fig. 326). Sternite des parago-
nopodes avec des prolongements latéraux en volutes, en dedans desquels
sont les membres (fig. 327) .................. Genre OXYDACTYLON.
11.Aux paragonopodes (P. 9), il n’existe ni prolongements ni saillies carac-
térisées entre les membres (ou leurs homologues) ................ 12
··· Aux paragonoapodes, on trouve entre les membres des saillies considérées
comme des prolongements coxaux (28) .......................... 16
12.Les membres des paragonopodes (P. 9) ne sont pas en contact; ils sont
refoulés latéralement laissant subsister une large ilacune ou pour le
moins une échancrure arrondie (fig. 350, 398, 413) ................ 13
— Les membres des paragonopodes sont contigus .................... 11
13. Aux gonopodes (P. 8), il existe des franges de lanières en arrière de la
principale pièce rostrale, qui est divisée à fond en deux prolongements
(fig. 396, 404, etc.) ..... . ........ . . ............ Genre CBANOGONA.
(28) Chez certains Ceratosphys, ces saillies, constituées par Pévagination
d’un sac coxal souple, peuvent être déformées ou réduites à des boursou—
flures.

CRASPEDOSOMOIDEA 137
~·- Pas de franges de lanières aux gonopodes; en arrière de l’organe sont
des tiges coudées divergentes. à direction presque diamétralement oppo-
sée (fig. 353) ......................... Genre BRACHYCHAETEUMA.
14. l.a pièce rostralc des gonopodes (P. 8) est divisée à fond en deux sclérites
à silhouette ovoïde, simple. en arrière desquels sont des franges de la-
nières (fig. 377) ............................... Genre ANTHOGONA.
-— La face rostralc des gonopodes est constituée par une pièce impaire. à
laquelle sont articulés des appendices symétriques; des lobes arrondis
ou globuleux (angiocoxaux) au bord proximal de la face rostralc de
l’o·rgane. . · . . . . . . ............................................ 15
15..\ux gonopodes (P. 8), des lanières groupées en pinceaux à l’extrémité
d’une tige grêle (fig. 483). La pièce impaire de la face rostralc est très
étroite et ses appendices sont articulés à mi-hauteur environ (fig. 480,
481. etc.). Les membres des paragonopodes (P. 9) sont divisés en arti-
cles (fig. 484) .......................... Genre OPISTHOCHEIRON.
- - Pas de lanières aux gonopodes. La pièce împaire de la face rostrale est
très large, subrectangulaire, et ses appendices sont articulés 811 som-
met (fig. 517). Les membres des paragonopodes sont des bourgeons
(fig. 539) .... . ................................. Genre MARQUETIA.
16. Des pseudoilagelles eflilés en arrière des gonopodes (P. 8) (fig. 389) ......
.... . ......................................... Genre SCUTOGONA.
—- Pas de pseudoflagelles aux gonopodes ............................ 17
17. Aux gonopodes (P. 8), des lanières groupées en pinceaux à Pextrémité
d’une tige indépendante (fig. 433. etc.); la pièce rostralc est divisée à
fon·d en deux prolongements .................................... 18
—— Aux gonopofdes, pas de faisceaux de lanières, mais parfois des champs de
soies fines distribués sur des points différents des prolongements. . . 19
18. La tige qui porte le pinceau de lanières est épaisse (F, fig. 469); les pro-
longements de la face rostralc de l’organe sont faiblement évasés jus-
qu’au point où ils sont divisés en deux lames subégales (S. fig. 468) ....
........................................ . . . . Genre CHAMAESOMA.
—- La tige qui porte le pinceau de lanières est grêle (fig. 433); les prolonge-
ments de la face rostralc de l’organe sont graduellement atténués jus-
qu’au sommet. qui s’accompagne de lobes plus ou moins développés
(fig. 432) .................................... Genre XYSTROSOMA.
19. Des lobes arrondis (angiocoxaux) au bord proximal de la face rostrafle des
gonopodcs (P. 8) (G, fig. 547). La pièce rostralc. en partie dissimulée par
les télopodites, est une pièce relativement basse, massive, et peu ou pas
fissurée au sommet (S. fig. 548). Formes pyrénéennes ..................
........................................... Genre CERATOSPHYS.
— Pas de lobes arrondis au bord proximal de la face rostrale des gono-
podes, qui est constituée par deux piliers érigés divisés à fond. Formes
orientales. . . ....... . ........................................ 20
20. Prolongements coxaux des paragonopodes (P. 9) en forme de pseudoflagelle
à base globuleuse (fig. 342). Aux gonofpodes (P. 8), pas de lames dentées
dans le plan sagittal (fig. 337) ............ Genre XYLOPHAGEUMA.
——- Prolongements coxaux des paragonopodes épais et croehus (fig. 331). Aux
gonopmles, des lames dentées développées dans le plan sagittal (fig. 330).
.......... . ............................... Genre OROBAINOSOMA.

138 FAUNE DE FRANCE. N DIPLOPODES
i" Phylum: CRASPEDOSOMIDI BROLEMANN, 1952.
L’angiocoxite est presqu’entièrement résorbé; il n’est plus repré-
senté que par une cloison sagittale très développée, dont les bords
peuvent être étalés horizontalement et former un plancher par-
tiel pour le syncolpocoxite (cette cloison manque aux Macheiri0·
phoron) et parfois par un îlot rostral, avec ou sans prolongement.
Le télopodite, libéré de ses adhérences angiocoxales, est reporté
vers l’avant où il se soude intimement, ou pour le moins adhère
, aux poches trachéennes, formant avec elles un cheirite qui se
trouve être au niveau de la face rostrale de l’or~
g a n e .
Le sternite fait généralement défaut.
Groupe `d’Europe centrale débordant sur le versant occidental des
systèmes alpins et atteignant éventuellement le plateau central et l’île
de France.
La seule famille représentée en France est celle des Craspe-
dosomidae, dont la diagnose se confond avec celle du phylum.
Famille : CRASPEDOSOMIDAE SAUSSURE, 1872.
Quatre sous-familles : Atractosominae, Cmspedosominac, Ma-
cheiriophorinae, Oxydactylinae.
lw Sous-famille : ATRACTOSOMINAE VERHOEFF, 1929.
Télopodites des gonopodes soudés aux poches trachéennes cor-
respondantes. La face caudale du syneolpocoxite antérieur n’est
pas façonnée en corbeille; lorsque cette pièce présente des laniè-
res, celles-ci ne forment qu’un seul groupe, soit le long du bord
externe de la pièce principale, soit au sommet de prolongements.
Pas de prolongement caudal à la base du télopodite.
Paragonopodes comportant généralement un sternite en ban—
deau transversal, avec ou sans protubérances, portant des bour-
geons de membres d’u11 ou de plusieurs articles plus ou moins
indépendants; exceptionnellement (Semiosoma) le sternite est très
réduit et les membres sont représentés par des mamelons non
isolés du sternite.

çrmsriznosomioma 139
Des carènes saillantes au milieu du corps. L'anglc formé laté-
ralement par la rangée des soies tergales est droit.
Six genres : Polymicrozlon, Brolemanneumu, (Jrossosomu, Cor-
sicosoma, Scmiosoma, Ceratosonia.
IC" Genre : POLYMICRODON Vamionrr, 1897.
30 segments aux deux sexes. Formes robustes, ayant le faciès
d’un Polydesme. Clypcus convexe chez la femelle, aplani chez le
mâle. Antennes grêles, les derniers articles sont à peine rentlés
en massue. Oeelles nomb1·eux, pigmentés, sur champ triangulaire.
Face dorsale du tronc plate et élargie par des expansions ali-
formes horizontales ou faiblement redressées (iig. 162, 163); elles
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IGS I62
Fm. 162: Pnlymicrodon digitntum Ribaut. Face dorsale d’un segment du
tronc à expansions aliformes. - - Fm. 163 : Section postérieure du même
segment. (Deux figures d’après RIHAUT.)
sont situées haut dans les flancs et leur surface, peu convexe, est
tangente au sommet du dos. 3 + 3 soies courtes, les internes beau-
coup plus rapprochées du sillon dorso·médian que des soies
médianes; celles-ci étant un peu en retrait du niveau des soies
externes, l’angle formé par les soies est un peu plus ouvert que
l’angle droit.
P.8 (gonopodes) sans sternite (fig. 165, 173, 178). Cloison sagit-
tale très développée, sans prolongement rostral (I'). Syncolpocoxite
En partie antérieure peu profondément clivée, pourvue de pointes
au sommet et avec des bords externes découpés en lanières; ix la
base, sur la face caudale, des prolongements plus ou moins allon-
gés; syncolpocoxite complété en arrière par des renilements laté-
raux reliés par un bourrelet peu saillant (m). Télopodite volumi-

140 FAUNE DE FRANCE. - DIPLOPODES
neux, à face rostrale bombée, simple, à face caudale pourvue de
lames et de crochets ('I`, fig. 164).
P.9 (paragonopodes) (fig. 167, 175, 181) : Sternite à extrémités
redressées (j), portant au centre une saillie bifurquée (r); mem-
bres en bourgeons d’un article (f), ou de deux articles plus ou
moins distincts, généralement empàtés de pigment noir.
Opercule de la vulve ordinairement moins haut que la bourse
(fig. 169, 176), qui est relativement volumineuse et souvent pour-
vue de saillies dentiformes.
Type : Polymicrodon polydesmoides (Leach).
CLEF DES ESPECES DE POLYMICRODON
1. La pièce médiane rostrale des gonopodes (P. 8) a des bords externes épa-
nouis rétroarqués, garnis d’une frange de lanières sur toute leur hau-
teur (fig. 164) .................................................. 2
-La pièce médiane rostrale des gonopodes n’a pas d’épanouissements exter-
nes et n’est frangée de lanières que dans sa moitié distale (fig. 178).
........ . ......................... Polymicrodon digitatum Ribaut.
2. Le sommet de la pièce médiane rostrale des gonopodes (P. 8) n’est pas pro-
fondément échancrée; elle est simplement divisée en deux cornes sinueu-
ses arquées horizontalement en arrière (fig. 165). Aux paragonopodes
(P. 9), les bourgeons de membres sont rapprochés en arrière du prolon-
gement médian, qui est divisé au sommet en appendices digitiformes di-
vergents (fig. 167) .............. Polymicrodon polydesmoîdes (Leacth).
—Le sommet tde la pièce médiane r0stra·le des gonopodes est entaillée sur le
tiers distal de l’organe; l’échancrure est subrectangulaire et les lohes la-
téraux qu’elle sépare ne sont pas prolongés en cornes (fig. 172). Aux para-
gonopodes, les bourgeons de membres sont refoulés latéralement, large-
ment en dehors du prolongement médian, qui est divisé au sommet en
deux cornes acuminées parallèles (fig. 175) ............................
................................... Polymicrodon uncinatum Ribaut.
i 1.. Polymîcrodon polydesmoides (LEAcn, 1814).
(Syn.: Craspedosoma pnlydesmoides LEACH, 1814. Atractosoma merîdionale
GAD. KEnv11.r.E, 1884; nec FANzAGo. Atractosoma Latzeli VEar1oEF1~·, 1891.
Polymicrodon Lafzeli gallicum VEnx-x0E1··r, 1895; RIBAUT, 1913.)
Longueur 17 à 20,50 mm.; largeur 2 à 2,50 mm.
Coloration brun foncé; quatre taches claires entre les antennes
et deux sur le vertex; prozonites foncés; métazonites avec une
étroite marge aux carènes et le bord caudal clairs. Une trentaine
d’ocelles en 7 rangées sur champ triangulaire à sommet aigu.
Antennes grêles (fig. 170), atteignant le 6* ou le 7* segment; dia-

cnAsP1;noso1mnAE l4l
mètre du 3° article et du 5° dans lc rapport de 6 fr 7; longueur
de la massue égale à 8,4 fois son diamètre.
Carènes courtes, mais très saillantes, un peu chassées en avant
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Fm. 164: Polymicmdon polydesmoides (Leach). P.8 (gonopodes), sans le
cheirite gauche, face rostrale. — Fm. 165: La même préparation. face
caudalc. — FIG. 166 : Oheirite, profil interne. ·— Fm. 167 : P.9 (paragono-
pndes), face rostralle. — Fm. 168: Une vulve, extrémité rostrale. -—
F10. 169: La même, en profil. — Fm. 170: Antenne. (Les sept figures
d’après lhnaur.) —- Fm. 171: P.9 (paragonopodes), d’après VERHOEFF.

142 FAUNE DE FRANCE. - DIPLUPODES
dans les segments antérieurs; angle antérieur arrondi; angle pos-
térieur droit, émoussé; surface médiocrement bombée. Un étroit
sillon depuis la soie médiane jusqu’à l’angle postérieur. Soies
courtes, un peu épaisses; soie interne beaucoup plus rapprochée
du sillon dorso-médian que de la soie médiane; l’écart entre ces
deux soies a presque trois fois la longueur de l’interne.
P.8 (gonopodes). Syncolpocoxite antérieur non divisé, repré-
senté par un pilier rostral médian à base élargie puis brusque-
ment rétréci au premier quart et se terminant par deux cornes
longues et minces couchées vers l’arrière (fig. 164, 165); les
rebords externes du pilier s’accompagnent d’un large épanouis-
sement lamellaire à bord découpé en lanières sur toute sa hau-
teur. Sur la face caudale, de chaque côté de la base du pilier, des
bras courts terminés par une dent ou deux (h, fig. 165). Latéra-
lement des bombements symétriques arrondis et, en arrière, un
bourrelet transversal bas (m). Le télopodite (T) est une pièce
massive, bombée et unie sur la face rostrale; la face caudale
(fig. 166) est évidée et abrite une large lame verticale ridée (n).
que surmontent deux éperons minces (6) de longueur inégale diri-
gés en arrière; l’éperon médian, le plus long, est courbé en hame-
çon et sa pointe est tantôt simple, tantôt divisée; il est flanqué
en dehors d’une verrue qui peut parfois prendre les proportions
d’un troisième éperon (nord de l’Angleterre).
P.9 (paragonopodes) (fig. 167, 171). Sternite très large, à pro-
tubérances latérales robustes et hautes (j). Saillie médiane divisée
en deux branches par une échancrure assez profonde (r). Mem-
bres (t) d’un seul article soudés au sternite; ces bourgeons sont
épais, arrondis, en contact par la base en arrière de la saillie
médiane, qu’ils dépassent de peu; ils peuvent présenter des traces
de segmentation (Tarn),
Opercule de moitié moins haut que la bourse (fig. 168, 169).
Bourse globuleuse, aussi haute que longue et que large, à tronca-
ture antérieure concave. Trois grandes saillies aux valves, soit
une à l’extrémité rostrale de chaque valve et la troisième (lc) à
l’extrémité caudale de la valve interne. On n’a pas signalé de
diverticules apodématiques.
Eure, Oise, Puy-de-Dôme, Tarn, en surface. Existe occasionnellement
dans des grottes : Mayenne, Ardèche. Grande-Bretagne.

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2. Polymicrodon uncinatum Rnzwr, 1913.
Dimensions et coloration dc l’espèce précédente. Environ
25 ocelles pigmcntés. Antennes in massue très allongée, sa Ion·
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Fm. 172 : Polymicrodon uncinalum Ribaut. P.8 (g0no·podes), sans le oheirite
droit, face rostralc. —· Fm. 173 : La même préparation, face caudale. —~
Fm. 174: Cheirîte, profil interne. -— Fm. 175: P.9 (paragonopodes), face
rostrale. —-· F10. 176 : Une vulve, extrémité rostrale. —- Fm. 177 : La même,
en profil. (Les six figures d’après Rxxalwr.)

—144 muni; ma Faxnexa. · o1r·1.o1»omas
gueur étant plus de dix t`ois son diamètre. Soie interne beaucoup
plus rapprochée du sillon dorso-médian que de la soie médiane
et plusieurs fois plus courte que l’espace qui l’en sépare.
P.8 (gonopodes) (fig. 172 à 174). Base rostrale du syncolpocoxite
de même largeur que chez P. polydesmoides, mais pas prolongée
par un pilier; à sa place est une profonde et large échancrure
(S, fig. 173) séparant deux lames développées sagittalement, et
en dehors desquelles adhèrent les épanouissements laciniés; les
bras de la face caudale sont fortement allongés (I1) et leur extré-
mité, redressée, atteint au sommet des lames rostrales. Saillies
latérales plus hautes; bourrelet caudal (m) divisé en deux arceaux
par une échancrure triangulaire.
Le cheirite (fig. 174) ressemble à celui de P. polydesmoidesg son
extrémité est constituée par un très robuste crochet rabattu vers
l’arrière (6), à bord concave tranchant et accompagne d’une petite
verrue aiguë interne. Au-dessous du crochet, le rebord externe est
élargi en lobe arrondi; dans la concavité du cheirite est un lam-
beau triangulaire à surface granuleuse, auquel fait suite un
groupe de petits bâtonnets (n). Plus près de la base sont deux
saillies dentiformes, l’une droite, l’autre arquée en corne.
Le prolongement médian des paragonopodes (r) est profondé-
ment divisé en pointes arquées l’une vers l’autre. Les mem-
bres (t), d’un seul article, très épais et courts, sont refoulés laté-
ralement en arrière des extrémités redressées du sternite (j).
Les vulves (fig. 176, 177) se reconnaissent aux saillies de la
bourse; une saillie basse à l’extrémité rostrale de la valve externe:
une forte saillie à l’extrémité caudale de chacune des valves (k).
En outre la face caudale est coupée transversalement au-dessus
de la base de l’organe par une crête issue de la valve interne
et déterminant une dépression en vasque. La conformation de
l’apodème est inconnue.
Connu seulement d’une grotte des Hautes-Alpes.
3. Polymicrodon digitatum Rrmur, 1913.
Dimensions et coloration de P. polydesmoides. Une trentaine
d’ocelles pigmcntées. Antennes comme dans l’espèce précédente,
mais un peu moins grêles (fig. 182). Carènes un peu plus longues

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FIG. 178 : Polymîcrodon dîgitatum Ribaut. P.8 (gonopodes), sans le cheirîte
gauche, face rostrale. — Fm. 179 : La même préparation, face caudale. —
Fm. 180 : Cheîrite. profil externe. — Fm. 181 2 P.9 (parngonupodes), face
rmtrale. — FIG. 182 : Antenne. — Fm. 183 : Une vulve, en profil. (Les six
flzures d’après RIBAUT.)
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146 FAUNE DE FRANcE. —— o11>Lo1>ooEs
que chez P. polydesmoides et aussi larges. Soies très courtes, dis-
posées comme chez ses congénères.
P.8 (gonopodes) (fig. 178 à 180). Cloison sagittale très grande.
Le pilier de la face rostrale du syncolpocoxite (S, fig. 178) est
profondément divisé au sommet en deux branches qui se termi-
nent chacune par deux pointes transversales diamétralement
opposées par la base; immédiatement au—dessous de la pointe
externe se détache une lame laciniée de moitié moins haute que
chez ses congénères. Les bras de la face caudale (h, fig. 179) sont
redressés et aussi développés que chez P. uncinatum. Saillies laté-
rales du syncolpocoxite très hautes (q).
Cheirite (fig. 180) moins volumineux, rétréci dans sa moitié
distale, mais compliqué de saillies variées. A noter particulière-
ment une corne au rebord interne de la moitié distale (2); une
autre plus longue au rebord externe (y), au sommet de la partie
basale élargie; en arrière de cette corne, une longue épine
droite (ac); un renflement à mi-hauteur de la face caudale et
deux petites lames apicales opposées l’une à l’autre (w).
P.9 (paragonopodes). Sternite à extrémités redressées moins
hautes (j, fig. 181); le prolongement médian, de même type que
chez P. uncinatum, a une échancrure beaucoup plus étroite, les
cornes (r) étant plus rapprochées; les membres, de deux arti-
cles (t), dépassent beaucoup les cornes du prolongement médian,
l’article apical, bien distinct, ayant moitié de la longueur de l’ar-
ticle basal et étant acuminé; les membres sont refoulés en dehors.
Les vulves (fig. 183) sont très remarquables en ce qu’elles
sont reliées en arrière par une lame chitinisée en losange trans-
verse. L’opercule (0) est épais et aussi haut que la bourse. Le
sommet de la bourse est presque plan; il est prolongé en arrière
par des saillies arrondies (lc) surplombant la base de la bourse.
Pas de pointes caractérisées, comme chez les congénères. L’apo-
dème n’est pas connu.
Drôme (dans deux grottes du Vercors).
2” Genre: BROLEMANNEUMA VERHOEFI`, 1905.
(Syn. : Ceratosoma, pro p., BROLEMANN, 1902.)
30 segments aux deux sexes. Clypeus aplani chez le mâle. An-
tennes longues et grêles (fig. 191, 202), même dans les derniers
articles. Les ocelles sont très peu nombreux ou font complète-

CRASPEDOSOMIDAE 147
ment défaut. Face dorsale des segments faiblement convexes: les
carènes, moins saillantes que chez Polymicrodon, sont situées
plus bas dans les flancs; elles sont très bombées, le bombement
n’empiétant pas sur la région dorsale du segment (fig. 201).
3+3 soies tergales, tantôt longues et efîilées, tantôt courtes et
épaisses.
Chez le mâle, des papilles tarsales des P.3 aux P.7, mais pas
au delà. Pas de protubérances aux articles des pattes. Fémur
des P.7 trois fois et demie aussi long que large.
P.8 (gonopodcs). Le synangiocoxite est représenté par une
grande cloison sagittale (f, fig. 184), dont l’extrémité rostrale est
continuée par une longue tigelle mince (d), llanquée ou non de
cornes à la base (j). Syncolpocoxite antérieur formé de lames
profondément séparées (L, fig. 185) (j), larges, arquées, à bords
découpés en dents de scie et sans lanières; partie postérieure
en bourrelet transverse (m), bas, sans dilférenciations. Télopo-
dite (T, fig. 196) soudé à de longues poches trachéennes (U); il
est fortement modelé dans sa moitié distale et paré de lames
verruqueuses.
P.9 (paragonopodes) (fig. 186, 198). Sternite bas, sans pro-
longements d’aucune sorte. Membres dirigés en dehors, rappe-
lant les pattes ambulatoires, formés de trois ou de quatre articles
subcylindriques placés bout à bout et pourvus d’un ongle ter-
minal.
Type: Brolemanneuma pectinîger (Brolemann).
Deux s0us—genres :
Brolemanneuma. (s. s.) et Ribauteuma VERuoEFF, 1929.
_ CLEF DES ESPECES DE BROLEMANNEUMA
1. Des ocelles; soies des tergites longues et efïllées; des cornes de part et
·d’autre de la ba·se de la tige synangiocoxale (Brolcmanneuma s. s.) . . 2
— Pas d’ocelles; soies des tergites courtes ·et épaisses; pas de cornes latérales
au synangiocoxîte (Rîbauteuma) .... Brolemanneuma. furcatum Ribaut.
2. La tige synangiocoxale rostrwle des gonopodes est très longue, avec deux
sînuosités contrariées (a, fig. 184). Le cheirite présente, sur sa face cau-
dale, un granvd épanouissement en vasque (g) faisant largement saillie en
dehors de Porgane; le eheirîte est rétréci entre cet épanouissement et la
dilatation apicale (fig. 184)... Brolemanneuma pectlnlger (Brolemann).
—La tige synangiocoxale rostrale des gonopodes, moins longue, n’a qu’une
courbure qui rabat sa pointe vers l’avant (fig. 188). Pas d’épanouisse-
ment caudal en vasque, ni de rétrécissement préapical au cheirite
(flg. 187) ............. , ...... Brolemanneuma. palmatum (Brolemann).

143 num; ma FRANCE. - nxpmpouus
1. Brolemanneuma (s. s.) pectîniger (BRouzMANN 1902).
(Syn.: Ceratosoma pectiniger BRoL1·:MANN, 1902.)
Longueur 13 à 14 mm.; largeur 1,20 à 1,30 mm.
Décoloré. 5 à 7 ocelles plus ou moins pigmentés sur deux ran-
gées irrégulières. Carènes médiocrement saillantes, à angle anté-
rieur arrondi, à surface bombée faisant suite à la déclivité du
dos; elles sont légèrement élargies vers l’arrière, l’angle posté-
rieur, accentué par la verrue sétifère externe, étant plus proémi-
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Fm. 184: Brolemanneuma peciiniger (Broul.), mâle typique des Basses-Alpes.
P.8 (gonopodes), face rostrale. — Fm. 185: La même préparation, face
caudale. — FIG. 186: P.9 (paragonopodes), face rostrale, avec, de part et
d’autre, les ongles apicaux plus grossis.
nent que la région antérieure de la carène. Les soies dorsales
sont efîilées; l’interne est plus rapprochée de la médiane que du
sillon dorso-médian et plus longue que l’écart qui les sépare.
P.8 (gonopodes) (fig. 184, 185). Tige synangiocoxale très haute,
à double sinuosité, à sommet graduellement acuminé (a); cornes
latérales médiocres, dirigées en dehors (j). Lames syncolpocoxales

_ oRAs1>EnosoM1nAE 149
larges à la base (L), presque aussi hautes que les eheirites, gra-
duellement rétrécies, à dents profondément séparées. Bourrelet
caudal étroit, incrusté (m). Télopodite à silhouette sinueuse en
dedans, largement débordé en dehors par une lame de la face
caudale épanouie en vasque transverse (g); au delà, le télopodite
est rétréci et se termine par une dilatation subrectangulaire, de
la face eaudale de laquelle se détache une lame verruqueuse (b).
P.9 (paragonopodes) (fig. 186). Coxite des membres cylindri-
que, sans nodosité apicale interne; deuxième article subcylin-
· drique; troisième article un peu claviforme; dernier article court,
conique; ongle croehu, lobé, irrégulier.
La femelle est inconnue.
Basses-Allpes 2 grotte de Mélan (PEYERIMIIDFF).
2. Brolemanneuma, (s. s.} palmatum (Bkotemuu 1902).
(Syn. : Cemtosoma peetînîger palmatum Bnowmmu, 1902.)
Longueur 15 mm.; largeur 1,50 mm.
Espèce voisine de la précédente et comme elle décolorée. 3 à
5 ocelles dépigmentés. Antennes très grêles (fig. 191); le 5° article
étant très long, la longueur de la massue est presque dix fois son
diamètre. Carènes à surface moins homhée que chez B. pcctiniger
et à courbure externe moins convexe (fig, 190).
P.8 (gonopodes). Tige synangiocoxale (a) à une seule courbure,
arquée vers l’avant, acuminée; cornes latérales (j) plus grandes,
érigées. Lames dentées du syncolpocoxite (fig. 189) plus courtes,
étranglées à mi·hauteur; bourrelet postérieur plus large, cintre.
Le télopodite n’cst pas rétréci dans sa partie distale; sa sinuosité
interne est plus accentuée, anguleuse (ze); la lame caudale épa-
nouie en vasque est plus grande (y); la dilatation apicale (z) a
des bords découpés et déborde l`organe aussi bien en dedans qu'en
dehors.
P.9 (paragonopodes) comme chez son congénère; une petite
nodosité apicale interne au coxite; l’ongle apical est droit, spini-
forme.
Basses·Alpes: grotte de Fontgaillarde, Pertuis de Méailles (Pnvram-
Mnorr).
Nous rattaehons à cette espèce, non sans réserves, une femelle de la
grotte d’Argens (Basses-Alpes; PEYran1MxxoF1=) qui diffère quelque peu

150 FAUNE DE FRANCE. -—— DIPLOPODES
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F10. 187: Brolemanneuma palmatum (Brol.), des Basses-Alpes. P.8 (gono-
podes), face rostrale. -— Fm. 188 : Cheirite. pr0·fi1 externe. — Fm. 189 :
Pièce colpocoxale isolée. — Fm. 190 : Section postérieure du 15** segment.
—· F1G. 191 : Antenne. (Les cinq figures d’après R1¤AUT.)

CRASPEDOSOMIDAE 151
de celle de B. furcalum, la seule connue (Hg. 192). — Opercule (O) aussi
haut que la bourse, peu épais, avec deux groupes apicaux de soies,
Bourse plus haute que longue, à valves asymétriques; l’interne est
courte et rapidement déclive en arrière; l’externe est gibbeuse en
dehors au dessous du groupe de soies (u) et son extrémité caudale
forme à la base une saillie en gradin (g). Gouttière apodématique ac-
compagnée de diverticules courts en grappe. — Le rebord apical in-
terne de la hanche des P. 2 est épaissi e·n bourrelet et couvert de
verrues.
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F10. 192: Brolemanneuma (? pnlmatum Brol.), femelle des Basses—A1pes.
Vulves; la droite vue par la face ventrale; la gauche, déjetée en dehors,
vue en profil interne.
3. Brolemanneuma (Ribauteuma) furcatum (Rumur 1913).
Longueur 10 à 11 mm.: largeur 0,90 mm.
Décoloré. Pas d’ocelles. La longueur de la massue de l’antenne
est 6,8 fois son diamètre (fig. 202). Carènes il surface très bombéc,
à courbure externe très convexe; les soies sont très courtes et
épaisses (fig. 201) ; l’interne est environ à égale distance du sillon
dorso-médian et de lu soie médiane et l’écart entre ces soies est
deux fois la longueur de l’une d’clles.
P.8 (gonopodes) (fig. 193 à 197). Synangiocoxite en bandeau
transversal brusquement tronqué latéralement et sans cornes
latérales; tige médiane grêle, bifurquée au sommet (a). Syncol-
pocoxite antérieur (b) profondément divisé en une longue épine
simple et une lame très graduellement atténuée, dont l’arête cau-
dale est ornée d’une série d’épines (fig. 195). Bourrelet posté-

152 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
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F10. 193 : Brolemanneuma (Ribauteuma) furcatum Ribaut, de la Drôme. P.S
(gonopoudes), face rostrale. Le prolongement angiocoxal est brisé. ——-
Fm. 194 : P.8, face caudale. a : pointe du prolongement angiocoxal. ——
Fm. 195: Pièce colpocoxale isolée, profil interne. —— Fm. 196: Cheirite
gauche, face caudale. — Fm. 197 : Le même, profil externe. —— Fm. 198 :
P.9 (paragonopodes), face r0·strale. (Les six figures cl’après RIBAUT.)

CRASPEDOSOLIIDAE 153
rieur (m) en dôme très saillant. Télopodites (T) étroits à la base,
épanouis intérieurement jusqu'à entrer en contact, dilatés au
sommet. Silhouette du rebord externe largement et profondément
échancrée; Pépanouissement caudal en vasque est remplacé par
un bras caudal portant une lamelle préapicale dentelèe (y). Ega-
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Fm. I99: Bmlemanneuma (Rîbauteuma) furcatum Ribaut. de la Drôme.
Vulve gauche, profil externe. -—- Fm. 200: La même. face ventrale. -——
F10. 201 : Vue postérieure du l5‘ segment. —- Fm. 202: Antenne. (Les
quatre figures d’apx·ès l\1aAu1·.)
lement sur la face caudale est une saillie lamellaire dentée (x)
à la base et un tenon tronqué (2) au voisinage du sommet.
P.9 (paragonopodes) (fig. 198) à premier article (coxal) présen-
tant une dépression membraneuse, vestige d’un sac coxal;
deuxième article tronc-conique; quatrième article pas séparé du
troisième; un ongle apical spiniforme.

154 FAUNE ne FRANCE. —— nrptopones
Femelle (fig. 199, 200). Opercule (O) presque aussi haut que
la bourse, avec une douzaine de macrochètes en série prémargi-
nale. Bourse beaucoup plus large et haute que longue, arrondie
en arrière, c’est-à·dire sans gradin, mais avec deux saillies symé-
triques émoussées au voisinage de la troncature antérieure (Q).
Apodème avec une file interne d’une dixaine de diverticules
courts (d) et un bouquet externe de cinq diverticules beaucoup
plus longs.
Drôme : dans une grotte du Vercors.
3° Genre : CROSSOSOMA_ Rmavr, 1913.
(Syn. : Cemtosoma, wpro p., BROLEMANN, 1902.)
30 segments aux deux sexes. Face convexe aussi bien chez le
mâle que chez la femelle. Antennes grêles, à articles très allon-
gés. Un mentum divisé et des styles trifides au gnathochilarium.
Des ocelles. Carènes rappelant celles de Brolemanneuma et pas
plus larges qu’elles; l’angle antérieur est arrondi; l’angle posté-
rieur est accentué par la verrue sétifère externe, ce qui fait
paraître le bord latéral oblique; la surface, pas ou à peine bom-
bée, est un peu en contrebas de la courbure du dos; sillon pre-
marginal vague. Les carènes manquent aux cinq ou six derniers
segments. Soies très longues et efîilées, montées sur des verrues
très saillantes.
Aux pattes du mâle, des papilles tarsales des P.3 jusque vers
l’arrière du corps (fig. 209), plus rares aux P.8 et P.9 qu’aux voi-
sines. Fémur très trapu, principalement aux pattes antérieures.
P.8 (gonopodes) (fig. 203, 204). Cloison sagittale courte (f),
émettant des prolongements latéraux minces en arc de cercle. En
avant sont deux appendices synangiocoxaux auriculés, conti-
gus (Ir) . Syncolpocoxite antérieur (C) profondément divisé en deux
pièces développées dans le plan sagittal; de chaque pièce se déta-
che en dehors une lame (c) dont le sommet est découpé en laniè-
res; syncolpocoxite postérieur représenté par un appendice trian-
gulaire (u). Cheirite allongé(fig. 207), à silhouette sinueuse; le
télopodite est simple, mais son extrémité est clivé en une robuste
épine externe et un lambeau interne tronqué.
P.9 (paragonopodes). Sternite large sans prolongements. sup-
portant une paire de gros bourgeons trapus de deux articles
(fig. 208).

CRASPEDOSOMIDAE 155
Vulves semblables à celles de Polymîcrodon (fig. 205, 206), il
opercule petit, mais sans les saillies apicales spéciales à ce genre.
Type : Cmssosoma Pcyerimho/fi (Brolemann).
Crossosoma. Peyerimhoffi (Bxoremmw. 1902).
(Syn. : Ceratosoma Peycrimholïî Bnor.¤MANN, 1902.)
Longueur 15 à 18 mm.; largeur égale au dixième de la lon-
gueur.
Décoloré. Corps atténué aux deux extrémités, davantage en
avant qu’en arrière. Téguments brillants. 20 à 25 ocelles non pig-
mentés. Antennes très grêles; le 5° article est presqu’aussi long
que le 3°; la longueur de la massue est égale à 8 fois son diamètre.
La soie interne des métazonites est plus écartée du sillon dorso-
médian que de la soie médiane et plus longue que la distance qui
lla sépare tant de l’un que de l’autre; soie médiane plus rappro-
chée de l’externe que de l’interne (fig. 210, 211).
P.8 (gonopodes) (fig. 203, 204). Appendices auriculés rostraux
très bombés (k), séparés du syncolpocoxite par une profonde dé-
nivellation. Syncolpocoxite antérieur divisé presque jusqu’à mi-
hauteur par une échancrurc triangulaire; les deux pièces qui en
résultent sont simples et atteignent le sommet des cheirites; les
lames externes qui s’en détachent (c) sont aussi hautes qu’elles;
elles sont larges et leur bord distal est découpé en 7 ou 8 lanières.
Syncolpocoxite postérieur haut et profondément séparé de la par-
tie antérieure. Le lambeau interne de l’extrémité du cheirite
(fig. 207) a son bord distal denté et replié en avant.
P.9 (paragonopodes). Les membres sont turriculés, épais
(fig. 208). L’article basal est subcylindrique, avec une dent mar-
ginale sur sa face rostrale; le second article est une calotte dépri-
méc; sa face rostrale présente une dépression limitée en dehors
par une arête sinueuse arrondie; sur son bord apical sont quel-
ques soies et une verrue portant un rudiment d’ongle (ébauche
d’un 3’ article).
Vulves (fig. 205, 206) à opercule beaucoup moins haut que la
bourse, épais, avec deux groupes marginaux de macrochètes.
Bourse haute et très courte: le cimier est refoulé sur la troncature
antérieure et son extrémité se trouve au sommet de la bourse;
en arrière de la troncature, on aperçoit (par transparence) une
série de diverticules apodématiques de longueur variable. Au ni-

l56 FAUNE DE FRANCE. ——— DIPLOPODES
veau de Fextrémité du cimier, le bord des valves est aminci en
crêtes faiblement proéminentes.
Basses-Alpes : ·Tr0u du Bœuf (Biospéologica).
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Fm. 203 : Crossosoma Peyerimhoffî (Brol.), des Basses-Alpes. P.8 (gonopodes),
sans le cheirite drolit, face rostrale. — Fm. 204 : Les mêmes organes, sans
les cheîrites, de profil. — FIG. 205 : Vulve droite, extrémité rostrale. —
Fm. 206 : Vulve gauche, profil interne. (Les quatre figures d’après Rrnaur.)

CRASPEDOSOMIDAE 157
4° Genre : CORSICOSOMA n. gen.
(Syn.: Craspcdosoma, pro p., BROLEMANN, 1903.)
Ce genre a des analogies avec le précédent; il est d’ailleurs in-
sufïisamment connu jusqu’ici.
30 segments chez le mâle (Q ?). Antennes grêles. Des ocelles.
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Fm. 207: Crossosoma Peyerimhollî (Brol.), type des Basses—Alpes. Le chei-
rite, profil externe. — F10. 208: P.9 (paragonopodes), face rostrale. —
‘ F10. 209 : Métatarse d’une patte ambulatoire du tr0·n·c. —- Fm. 210: Sec-
tion postérieure du 9' segment. — Fm. 211 : Face dorsale du 11* segment.
P.8 (gonopodes) (fig. 212, 213). Pas de pliage synangiocoxale
rostrale distincte; une cloison sagittale (f) assez développée. Syn-
colpocoxite antérieur (S) divisé au sommet seulement; les lames
caudales sont largement épanouies et laciniées. Télopodite (T) à
structure simple sans prolongement caractérisé.
Type : Corsicosoma Legeri (Brolemann).

158 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
Corsîcosoma Legeri (BROLEMANN, 1903).
(Syn. : Craspedosoma Legerî BROLENIANN, 1903.)
Longueur 14 mm.; largeur 1,50 mm.
Coloration brun-violacé uniforme; pattes plus pâles. Corps as-
sez élancé, atténué aux deux extrémités. Téguments brillants. 18 à
20 ocelles sur champ triangulaire aigu. Antennes atteignant le
5" segment. Carènes et position des soies comme chez Crossosoma
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Fm. 212 : Cmssosoma Legeri (Brol.), tylpe de Corse. P.8 (gonopodcs), sans le
cheirite droit, face rostrale. -——— Fm. 213 : Même préparation, face caudalc.
— Fm. 214 : P.9 Qparagonopodes), face rostrale.
Peycrimho/fi; cependant les soies sont plus courtes; les carènes
sont plus portées vers 1’avant, la courbure antéro-latérale étant
plus convexe; le sillon prémarginal est plus distinct.
P.8 (gonopodes) (fig. 212, 213). Syncolpocoxite antérieur de
même type que chez l’espèce précédente, mais la division médiane

CRASPEDOSOMIDAE 159
est moins profonde et les branches sont beaucoup plus larges; sa
silhouette latérale est sinueuse en bras de lyre; des lames cauda-
les sont repliées intérieurement en cornet et ont leur bord entiè-
rement découpé en lanières larges et en partie soudées entre elles,
l’extrême pointe de chaque lanière restant libre (L, fig. 213). Les
cheirites, de structure simple, ne sont pas divisés au sommet, ils
se terminent en pointe émoussée, inlléchie vers l’arrière; le rebord
externe est finement denté.
P.9 (paragonopodes). Sternite large et très bas (fig. 214), por-
tant en son centre un prolongement large et épais, partagé au
delà de la moitié de sa hauteur en lambeaux arrondis rabattus en
avant et dont la surface est squameuse. Immédiatement en dehors
et en arrière de ce prolongement sont des membres graduellement
atténués, présentant des vestiges de segmentation en deux arti-
cles.
Femelle inconnue.
Corse : Vizzavona (Liêmaa et Dunoscq).
5’ Genre : SEMIOSOMA Rnmur, 1913.
(Syn.: Ceratosoma, pro p., Bno|.EMANN, 1901.)
3fl segments chez le mâle (9 ?), dont la face est aplanie. Anten-
nes grêles (fig. 222), à articles allongés; le 6° et le 7° sont subé-
gaux. Des ocelles. Gnathochilarium à duplomentum partagé et à
styles trifides. Carènes saillantes et longues (fig, 223, 224), atta-
chées un peu plus bas que dans le genre précédent; les angles
antérieur et postérieur ne sont qu’émoussés; le bord externe est
presque parallèle au plan sagittal, par conséquent peu convexe;
le bombement de la carène, qui est accusé, fait suite horizontale-
ment à la région dorsale, puis tombe brusquement à une certaine
distance du bord de la carène, qui se trouve ainsi pourvue d’une
marge beaucoup plus large que de coutume; c’est sur cette marge
que se dressent les verrues sétifères médianes et externes, cette
dernière un peu en avant de l’angle postérieur de la carène; le
bord est découpé en fines granulations. Soies variables, efiilées.
Pas de carènes au delà du 2’î‘ segment.
Pas de protubérances aux pattes ambulatoires du mâle; des pa-
pilles tarsales des P.3 aux P.7, puis, plus rares, des P.10 aux P.12.
P.8 (gonopodes) (fig. 215, 219). Synangiocoxite peu distinct ou

160 FAUNE DE FRANCE. - DIPLOPODES
séparé seulement par une dénivellation du bloc du syncolpocoxite;
cloison sagittale médiocre. Syncolpocoxite antérieur très large,
formant une paroi rostrale à échancrure distale très large, mais
très peu profonde; les angles apicaux sont longuement étirés en
pièces graduellement atténuées, qui sont presque diamétralement
opposées par la base et sont pourvues d’épines et de replis. La
paroi rostrale présente, immédiatement au dessus de la dénivella-
tion proximale, deux protubérances symétriques en ailettes très
caractéristiques (s); pas de lames laciniées. Syncolpocoxite posté-
rieur en chevron ou en arceau interrompu au milieu par une en-
coche. Cheirites médiocres, ne dépassant pas les pièces syncolpo-
coxales; télopodite étroit à la base, graduellement évasé jusqu’au
sommet qui est découpé.
P.9 (paragonopodes) rudimentaires (fig. 218, 221),
Type : Semiosoma Devillei (Brolemann).
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CLEF DES ESPECES DE SEMIOSOMA
1. Lobes proximaux de la face rostrale des gonopodes (P. 8) en ailettes sub-
arrondies (s, fig. 215). Membres paragonopodiaux (P. 9) coniques, verti-
caux, aussi hauts que larges, de trois articles (fig. 218). Soie tergale in-
terne moins longue que l’écart qui la sépare du sillon wdorso-médian.
................................... Semiosoma, Devillei (Brolemann).
-—-Lobes proximaux de la face rostrale des gonopodes en bec ·d’aig1e (s,
fig. 219). Membres paragonopodiaux représentés par des mamelons bas,
non segmentés, faiblement saillants sur le niveau du sternite (fig. 221).
Soie tergale interne plus longue que 1’éoart qui la sépare du sillon dorso-
médian. ............................,..... Semiosoma Bordei Ribaut.
1. Semiosoma. Devillei (BROLEMANN, 1901).
(Syn.: Cemtosoma Devillei BROLEMANN, 1901.)
Longueur environ 15 mm.; largeur 1,50 mm.
Décoloré. Tête lisse et brillante; clypeus plan chez le mâle et
séparé du vertex par un sillon sinueux. Une vingtaine d’ocelles
dépigmentés sur champ triangulaire. La longueur de la massue
des antennes est environ 7 fois son diamètre. Soies internes des
métazonites aussi rapprochées ou plus rapprochées du sillon
dorso-médian que des soies médianes et plus courtes que l’écart
entre elles et ces dernières.
P.8 (gonopodes) (fig. 215 à 217). Syncolpocoxite antérieur sans
dépression marquée à la base; ailettes proximales (s) en lobes

cnAsm2nosoMnnAxa 161
larges et arrondis; bord interne des pièces distales avec une lon-
gue épine en son milieu (lc), l’extrémité (h) est un peu tordue en
volute doublée d’une lame parallèle dans sa concavité. Syncolpo-
coxîte postérieur en chevron non échancré. Télopodite (T) coudé
en dehors à la base et au dernier quart de sa longueur; entre les
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Fm. 215 : Scmiosoma Devilleî (Brol.), type des Alpes-Maritimes. P.8 (gono-
podes), face ·rostrale. — Fm. 216 : Extrémité du cheirite, profil interne. —-
Fm. 217: La même, profil externe. -- F10. 218: P.9 (paragonopodes),
face rostrale.
deux courbures, on observe un épanouissement antéro-externe
trapézoïdal denté peu saillant (y) et, au même niveau, une pointe
triangulaire robuste et courte (x); le sommet, qui est tronqué, est
étalé et plissé longitudinalement (z).
P.9 (paragonopodes) (fig. 218) constituées par un bandeau ster-
nal très étroit et très bas, en chevron, sur les déclivités duquel sont
des membres trapus, coniques, partagés en‘trois articles, sans dit`-
`féreneiations. '
Alpes-Maritimes : grotte des Deux Goules; grotte du Garagaï.
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162 FAUNE DE FRANCE. — oir1.o1>ooEs
2. Semiosoma Bordei Ruziwr, 1913.
Longueur 12 mm.
Décoloré. Ocelles nombreux, non pigmentés. Longueur de la
massue antennaire 7 fois et demie son diamètre (fig. 222). Soies
d·es métazonites très lonlgues; les trois soies sont réunies et à égale
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Fu;. 219: Semiosoma Bordei Rîhaut, des Alpes-Maritimes. P.8 (gonopodes),
face rostrale. — Fm. 220 : Extrémité du cheirite, face caudale. — Fm. 221 :
P.9 (paragonopodes), face rostrale. — FIG. 222: Antenne. (Les quatre
figures d’après R1BAU·1·.)
distance les unes des autres; la soie interne est plus rapprochée
de la médiane que du sillon dorso-médian (fig. 223, 224).
Chez le mâle, les tarses des P.3 aux P.7 sont renflês ventrale-
ment; pas de papilles tarsales au delà des P.12.
P.8 (gonopodes) (fig. 219, 220). Syncolpocoxite limité à la base'
par une dépression transversale nette; ailettes proximales (s) en

cnAs1>1zoosoMmA1a 163
bec d’aigle à pointe tournée vers le ventre; l’épine du bord distal
(lc) est courte, obtuse et plus rapprochée du sommet de la pièce
correspondante; au delà de l’épine, la pièce se continue par une
longue pointe arquée en alène, sur la face caudale de laquelle est
une lame tordue en sellette parallèle à la pointe. Syncolpocoxite
postérieur divisé par une encoche en deux arceaux bas. Télopodite
(T) non coudé, simplement arqué en dehors. Du milieu de sa con-
cavité se détache une grande lame étalée en vasque (U), à bord
postérieur épaissi, et se raccordant avec le sommet de l’organe par
un bord denticulé; le sommet est formé par deux petites saillies
inégales anguleuses, l’une en retrait de l’autre.
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Fm. 223: Semiosoma Bordei Ribaut, des Alpes-Maritimes. Face dorsale du
i5' segment. — Fm. 224 : Section postérieure du même. (Les deux figures
d’après Rrnaur.)
P.9 (paragonopodes) formées d’un sternite large mais très bas
et sans prolongements, au milieu duquel se dressent deux mame-
lons coalescents porteurs d’une petite verrue apicale aiguë, homo-
logue des membres (fig. 221).
Alpes-·Marilim·es: grotte du Baou des Blancs; Baume Granet.
ô° Genre: CERATOSOMA Vnauonrr, i897.
30 segments aux deux sexes. Clypeus aplani chez le mâle. An-
tennes très longues, très peu rentlées aux trois derniers articles.
Des ocelles. Carènes saillantes, ressemblant à celles de Semîosoma
Devillei en ce qu’elles sont attachées assez bas (fig. 226, 227); le
bombement de la face dorsale est un peu mieux séparé de la ré-
gion dorsale et tombe brusquement plus près du bord de la ca-
rène; il y a donc là, non pas une marge latérale, mais un bourre-
let étroit et les soies médianes et externes sont l’une dans le sil-
lon, l’autre exactement à l’angle postérieur. Soies assez longues
efiilées.

164 FAUNE on FaANcra. —— DIPLOPODES
P.8 (gonopodes) (fig. 225, 235 à 237) sans sternite ni îlot synan-
giocoxal rostral chez la forme française. Le synangiocoxite est ré-
duit à une cloison sagittale très grande, donlt les bords sont un
peu étalés. Syncolpocoxite simple (C), non divisé transversale-
ment, partagé profondément en deux pièces graduellement rétré-
cies, dont le rebord externe, un peu épanoui, présente des nodosi-
tés marginales (y) et des dents préapicales (x). Les télopodites
sont intimement soudés aux poches trachéennes; le télopodite
(fig. 229, 237, 238) est partagé par une échancrure en une partie
proximale bombée et creusée d’une fossette (articulaire) sur la
face caudale, et un bras externe très allongé, présentant plusieurs
saillies dentiformes.
P.9 (paragonopodes) à sternite large et très bas au centre du-
quel se dressent des rudiments de membres indistinctement par-
tagés en deux articles (fig. 230).
Type : Ceratosoma Apfelbecki Verhoeff (29).
Ceratosoma. gallitarum Bkotemmv, 1900.
Longueur 8 à 10 mm.; largeur environ un dixième de la lon-
gueur.
Coloration brun·rouge terne. Clypeus avec des soies courtes
clairsemées; front lisse et brillant. 19 à 24 ocelles pigmentés sur
champ irrégulier de forme, Antennes ne dépassant pas le 4* seg-
ment, faiblement renflé à l’extrémité (30); la longueur de la mas-
sue est environ 5,4 fois son diamètre. Carènes longues, débordant
un peu le métazonite en avant, à angle antérieur à peu près ar-
rondi, à angle postérieur obtus (fig. 226, 227). Soie interne un peu
plus écartée du sillon dorso-médian que de la soie médiane et un
peu moins longue que l’écart qui la sépare de celle-ci.
P.8 (gonopodes) (fig. 225, 228, 235, 236). La cloison sagittale est
très développée et prolongée en avant (c’est-à-dire dans la lumière
(29) Ce genre n’est, à proprement parler, caractérisé que par la présence
simultanée de carènes, de cheirites et de membres paragonopodiaux ébauchés.
Il compte de nombreuses formes et a été divisé en plusieurs sous-genres qui
n’intéressent pas notre faune, où ne figure qu’une seule espèce du sous-genre
Thalassalpium.
(30) Proportions des articles d’un mâle de Cannes: art. II, 0.20 mm.;
111, 0,45 mm.; IV, 0,22 mm.; V, 0,36 mm.; V1, 0,19 mm.; V11-VIII, 0,15 mm.
Diamètre au 111* art., 0,09 mm.; au 1V°, 0,08 mm.; au VE, 0,13 mm.; au VP,
0,12 mm.

cmsrxzoosomrom 165
du 6° segment (f, fig. 237); ses bords sont étalés, notamment cn
arrière de l’organe, où elle constitue une ébauche de travée cau-
dale (h, fig. 236). Le syncolpocoxite est diyisé en deux bras jus-
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Fm. 225: Ceratosoma gullilarum Bro]., type des Basses-Alpes. P.8 (gonopo·
des), sans le cheirite droit. face rostrale. -— Flo. 226: Face dorsale du
10° segment. — Fm. 227 : Section postérieure du même. —- Fm. 228 : Ce- ·
ratosoma gallitarum Brol. var. annotensis Verhoeff, des Alpes-Maritimes.
Syncolpocoxite isolé, face caudale. — Flo. 229 : Un cheîrite, profil interne.
— Fm. 230 : P.9 (paragonopodes). (Les trois figures d’après VER1-roEFF.)
qu'à mi-hauteur environ par une échancrure triangulaire étroite;
le rebord externe des bras est épanoui formant une saillie sub-
triangulaire développée dans le plan sagittal (ll, fig. 236): l’arête

1G6 FAUNE DE FRANCE. — ¤11>LoPo¤Es
de la saillie est légèrement repliée vers l’intérieur et elle est cons-
tituée par une série de nodosités; faibles au sommet, ces nodosités
deviennent de plus en plus grosses vers l’arrière et la dernière
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F10. 231 : Ceratosoma gallitarum Brol., type des Basses—Al«pes. U1'1 cheirîte,
_ profil interne. — Fm. 232 : Ceratosnma gallitnrum maritimum, 11. subsp.,
des Alpes-Maritimes. Un eheirite, profil interne. — Fm. 233 : Vulve droite,
face ventrale. —— Fm. 234 : La même, profil interne.
fait saillie en crochet émoussé. Sur la face caudale des bras, au
voisinage du sommet, est encore une rangée longitudinale de six

cnAs1>E¤osoM1nAE 167
dents triangulaires, minces mais larges (x), dont la dernière forme
la pointe du bras. Le télopodite fait un angle de près de 45° avec
la poche trachécnne (fig. 238). Il est globuleux dans sa partie
proximale, puis brusquement étranglé par une échancrure arron-
die, qui sépare une faible saillie anguleuse interne d’un long bras
externe. Trois dents émoussées jalonnent le rebord interne du
bras (fig. 229, 231).
P.9 (paragonopodes) (fig. 230). Les membres, qui sont soudés
au sternite, sont larges, coalescents à la base et surmontés de
bourgeons écartés; la base élargie répond à un article coxal plus
ou moins distinct des bourgeons, homologues d’un second article.
Var.: annotensis (Vnnuonmv, 1921). VEn1xoEFF a décrit, sous
le nom de Ceralosoma annotense, une forme qui ne paraît différer
de notre type que par l’existence d’une autre dent au sommet du
bras du cheirite.
Basses-Alpes; le type a été recueilli au Lac d'Al1os (2.200 m. alt.) et
la variété à Annot. -- Dans les Alpes-Maritimes (Cannes, Théoule), vit
la forme suivante, un peu différenute :
Ceratosoma gallitarum maritimum, n. subsp.
L’échancrure du télopodite est beaucoup plus profonde (fig. 232,
237, 238) et, au lieu d’une faible saillie interne, nous avons une
lame érigée, caractérisée (lc), dont les angles distaux sont étirés en
crochets. Le bras externe, faiblement bi-sinueux, est graduelle-
ment rétréci jusqu’au sommet, qui es·t arrondi; dans sa concavité
sont deux dents, l’une grande et épaisse, l’autre beaucoup plus
petite (b), situées un peu au dessus du niveau du sommet de la
lame interne. - Les membres des paragonopodes sont nettement
séparés du sternite et présentent des vestiges d’articulation.
Vulve globuleuse (fig. 233, 234), Opercule (O) en arccau sans
particularités. Bourse à peu près aussi large que longue, mais
basse; valve interne plus courte que l’externe, avec des macro-
chètes subsériés sur sa partie antérieure et moyenne; la valve ex-
terne (e) a la base de son extrémité caudale repliée transversale-
ment à la rencontre de la valve interne (î); son arête apicale est
amincie en crête arrondie médiocrement saillante et ses macro-
chètes sont groupés sur sa déclivité caudale, le reste étant glabre.

168 FAUNE ma mman. - nxproponias
2° Sous-famille : CRASPEDOSOMINAE (VERHoEFF, 1899).
(Syn. : Craspedosomini, tribu des Craspedosominae, VERH0EF1=, 1899.)
Télopodite des gonopodes soudé à la poche trachéenne corres-
pondante en un cheirite rigide typique (fig. 283); celui-ci est re-
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Fm. 235 : Ceratosoma gallitarum maritimum, n. subsp., des Alpes-Maritimes.
P.8 (gonopodcs), face rostrale. — FIG. 236 : Les mêmes, face caudale. —
Fm. 237 : Les mêmes, profil externe. f : clois·0n sagittale proéminente en
avant. — Fu;. 238: Cheirite d’un autre individu, profil interne.
porté en avant au niveau de la face rostrale de l’organe (fig. 275).
La face caudale du syncolpocoxite antérieur est façonnée en cor-
beille (fig. 276); la corbeille est soutenue latéralement par des

cnasmaoosomioma 169
bras garnis d’une frange de longues lanières (fig. 282); en outre,
il existe un bouquet de lanières dans les angles externes de la
paroi frontale syncolpocoxale. Pas de prolongement caudal à la
base du télopodite.
Paragonopodcs (fig. 249, 278, 285, etc.), constitués par un ster-
nite large dont le bord caudal, fusionné avec des restes de mem-
bres, est redressé en paroi verticale; l’organe est, de ce fait, désigné
comme « podosternite ».
Aux segments antérieurs (fig. 239), on trouve des saillies laté-
rales en carènes mais elles sont dépourvues de sillon longitudinal:
sur les segments médians (fig. 240), les carènes sont généralement
remplacées par des bombements échancrés par de petites fosset·
les triangulaires au bord caudal, donnant au corps un aspect un
peu moniliforme. L‘angle formé par les soies tergales est très
ouvert.
Deux genres français : Cmspedosoma, Helvetiosoma.
1<·r Genre: CRASPEDOSOMA LEAc1r, 1814.
30 segments aux deux sexes. Clypeus excavé chez le mâle, Ocel-
les nombreux sur champ triangulaire ou trapézoïdal. Antennes
atteignant le bord caudal du 5° ou du ô’ segment, longues, a peine
renllées à l’extrémité (fig. 241). Segments 3, 4 et 5 avec des carè-
nes saillantes chassées vers l’avant, le bord caudal du segment
étant presque rectiligne au milieu et oblique de part et d’autre.
Chez le mâle, les segments 6° et 7’ sont fortement boursouflés ven-
tralement (fig. 243, 244), les carènes disparaissant de ce fait. Plus
en arrière, les segments n'ont que des bombements dépourvus de
sillon longitudinal. Les soies sont courtes et fines.
P.8 (gonopodes). Cloison sagittalc grande, bien saillantc en ros-
tre en avant de l’organe (f, fig. 275). La paroi frontale du syncol·
pocoxitc (S) est plus ou moins profondément divisée par une en-
coche étroite, dont les bords sont longuement prolongés en cornes
grêles, arquées vers l’arrière; ses angles distaux sont ornés de ·
bouquets de lanières (:). Télopodite élargi parallèlement au plan
sagittal, coudé ou arqué; la partie proximale est simple, à bords `
subrectilignes; la partie distale est épanouie.
Chez les espèces les plus différenciées, le cheirite (fig. 246,
248, etc.) se termine par un court « appendice apical » (I) rétro-
arqué, épais, tronqué ou arrondi; son bord interne, fortement

170 FAUNE DE FRANCE. ——- DIPLOPODES
épaissi, se présente comme un bourrelet large, oblique ou hori-
zontal, le « lobe interne >> (2) dont l’extrémité atteint plus ou
moins près de la base de l’appendice apical et dont le contour ven-
tral est tantôt faiblement convexe, tantôt anguleux; à ce niveau
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Fm. 239: Craspedosoma alemannicum alsaticum Verhoeff, mâle du Jura.
Face dorsale des six premiers segments. -— Fm. 240: Face dorsale des
segments 9 et 10. — FIG. 241 : Antenne. — F10. 242: Extrémité d’une
patte ambulatoire de la 18** paire. —— Fm. 243 : Craspcdosoma taurinorum
conforme Silvestri, de l’Isère. Section antérieure du 7° segment d’un mâle.
` — F10. 244 : Face dorsale du même segment.
se détache de la base de l’appendice une lame, « l’arête intermé-
diaire >> (3), qui forme une saillie en bec d’aigle rétroarqué, ou
triangulaire et rectiligne; enfin, en dehors, l’épanouissement distal
du télopodite donne naissance à une dent robuste, le « crampon
externe >> (4), tantôt un peu crochue et simple, tantôt épaisse, ver-

cmsmaoosomroaa 171
ticale, doublée d’une autre dent semblable dirigée horizontalement
en dedans. ·
P.9 (paragonopodes) ou << podosternite >> très modelées (fig. 247),
pouvant présenter les appendices suivants. En avant sont trois
pointes érigées, coniques, les « piliers latéraux » (5), et le « pilier
central » (6); en dehors et en arrière des piliers latéraux se trou-
vent les fosses stigmatiques fermées par des « replis péristigma-
tiques >> (7) et par des « lames péristigmatiques >> (8) externes,
dressées, mais généralement basses; en arrière, la paroi caudale
a son bord découpé en grandes saillies; on en compte jusqu’à
trois, une « colonne médiane » (9) séparée des « lames latéra-
les » (10) par des « échancrures paramédianes >>; le fond des ·
échancrures est parfois denté et la base de la colonne médiane
peut être taillée en gradins. La colonne est souvent reliée au pi-
lier central par une << crête sagittale >> plus ou moins échancrée,
ordinairement dissimulée par le pilier dans les représentations de
la face rostrale (3*).
On n’a pas encore dégagé de la structure des vulves de carac-
téristique spéciale au genre Craspedosoma.
Type : Craspedosoma Rawlînsi Leach.
(31) Pour permettre toutes références utiles aux travaux en langue alle-
mande concernant les divisions des espèces de Craspedosoma, nous donnons
les termes utilisés par nos collègues en regard de ceux employés ici.
Au cheirite :
(1) Appendice apical ................ Endfortsatz.
(2) Lobe interne .................... Querlappen.
(3) Arête intermédiaire. ..,.......... Muldenkante, Muludenleiste.
(4) Crampon externe ................ Greiffortsatz, Greifhôcker.
Au paragonopode ou podostemite :
(5) Piliers latéraux ................. Vordere Seitenfortsâtze.
(6) Pilier central. ................... Vorderes Medlianfortsatz.
(7) Replis péristigmatiques .......... Seitenfaltcn.
(8) Lames péristîgmatiques .......... Aussenblâtter.
(9) Colonne médiane ................ Hinteres Mittelfortsatz.
(10) Lames latérales ................. Hintere Seitenfortsâtze.
(11) Echancrures paramédianes ....... Innenbuchten.
(12) Crète sagittale. Mediankante, Mediangrat.
Les numéros correspondent à ceux des figures et du texte qui précède.

172 FAUNE DE FRANCE. ——· DIPLOPODES
CLEF DES ESPECES FRANCAISES DE CRASPEDOSOMA
1. Aux P. 9 (fig. 247, 249), des piliers latéraux et un pilier central nettement
individualisé, tous plus ou moins érigés et graduellement atténués (32),
la paroi caudale est découpée en trois saillies, deux lames latérales et
une colonne médiane étroite et plus ou moins évasée au sommet. Aux
P. 8, le cheirite est co«udé au delà du milieu; la région distale est ter-
minée par un appendice rétroarqué, précédé intérieurement d’un épais
lobe marginal et pourvu au dessous d’un crampon; entre les deux est une
arête intermédiaire saillante (fig. 246, etc.), (Groupe du Craspedosoma
Rawlinsi.) ......... . ......................................... 2
—Aux P. 9 (fig. 278), les piliers latéraux font complètement défaut; le pilier
central se confond avec la crête sagittale; paroi caudale comme ci-dessus.
Aux P. 8, le cheirite est coudé à mi-hauteur; la région distale est ter-
_ minée par un appendice rétroarqué, les autres éléments sont remplacés
par trois grandes lames à bords plus ou moins découpés, développées
parallèlement dans le plan sagittal (fig. 277) ..........................
................ . ............... Craspedosoma. taurinorum Silvestri.
—— Aux P. 9 (fig. 285). pas de pilier central, les piliers latéraux sont remplacés
par des épais bourrelets saillants, arqués horizontalement en dehors et
dans la concavité desquels est une verrue arrondie, basse; paroi caudale
avec une colonne médiane fortement élargie par des épanouissements
lamellaires. Aux P. 8, le cheirite est largement eintré (et non coudé);
il est terminé par un crampon interne accompagné par quelques grosses
dents groupées et infléchies en dedans (fig. 283) ......................
..................................... Craspedosoma Doriae Silvestri.
2. Au cheirite des P. 8 (fig. 246), l’arête intermédiaire ne se poursuit pas sous
le lobe interne, elle tombe perpendiculairement formant une dent plus
ou moins écartée de l’extrérnité du lobe. Celui—ci est généralement court,
son contour ventral est subrectiligne ou faiblement convexe — non an-
guleux — et son extrémité est arrondie. La dent de l’arête intermédiaire
et le crampon sont souvent peu proéminents et rétroarqués. Pas de la-
mes péristigmatiques aux P. 9. Formes septentrionales ................
..................................... Craspedosoma. Rawlinsi Leaeh.
—Au cheirite des P. 8 (fig. 252), l’arête intermédiaire est oblique et se pour-
suit toujours sous le lobe interne; elle est divisée en une dent et un
lambeau. Crampon ordinairement robuste et divisé. Des lames péristig—
matiques aux P. 9. (Groupe du C. alemannicum et de ses races de la
rive gauche du Rhin.) .......................................... 3
3. Aux P. 9, les trois piliers rostraux dépassent le milieu des saillies cau-
dales correspondantes et sont parfois même aussi hautes qu’elles (fig. 259,
262). ............................ C. alemannicum alsaticum Verhoeff.
-Aux P. 9, le sommet du pilier central reste toujours notablement en deça
du niveau de la base de la colonne médiane .................... 4
4. Aux P. 9, les piliers latéraux atteignent exactement la base des lames
latérales correspondantes ou dépassent quelque peu ce niveau. Une crête
sagittale entre le pilier central et la colonne médiane (fig. 253, 257).
.............................. C. alemarmicum (genuinum) Verhoeff.
—Aux P. 9, les piliers latéraux restent toujours beaucoup en deça de la base
des lames latérales correspondantes. La crête sagittale existe ou fait
défaut (fig. 269, 272, etc.) ...................................... 5
(32) Pour la signification des termes spéciaux, voir note précédente.

cnasmanosomrmna 173
5. La crête sagittale est toujours bien développée ................ . .........
........................... C. alemannicum brevidentatum Verhoeff.
— La crête sagittale fait défaut. C. alemannlcum hohbarrense Verhoeff (33).
1. Graspedosoma. Rawlinsi Lexon. 1814.
(Syn. : Cruspedosuma simile Vmmoiarv, 1891.
Nec : Craspedosoma Rawlinsi Lsrzex., 1884; Vranrxoxarr, 1910) (34).
Longueur 15 à 16 mm. Coloration foncière brun—rouge foncé
sur laquelle se détachent des taches et des marbrures claires, .
et notamment une ou deux paires de taches symétriques dorsales
et une série ventrale; les taches dorsales sont souvent arrondies;
elles peuvent être confluentes en bandes plus ou moins continues;
la couleur claire peut aussi envahir entièrement les segments.
Au milieu du corps, la région dorsale des métazonites est plane
entre les soies internes; elle se continue insensiblement par des
bombements latéraux, qui sont dépourvus de sillon longitudinal.
Les soies sont fines et très courtes, ii peine égales à la moitié de
l’espace qui les sépare; les soies internes sont presque à égale dis-
tance du sillon dorso—médian et de la soie médiane, ou un peu
plus rapprochées du sillon.
Des papilles tarsales jusqu’aux pattes des dernières paires chez
le mâle. Griffe apicale flanquéc d’une petite dent d’un côté et d’un
long filet de l’autre.
P.8 (gonopodes) (fig. 245). Cheirite coudé au delà du milieu;
appendice apical arrondi, peu arqué (1, fig. 246); lobe interne
court (2), oblique, à contour ventral faiblement convexe, à extré-
mité arrondie n’atteignant pas la base de l’appendice apical et
laissant à découvert l’arête intermédiaire (3); la dent de cette
arête est courte et plus ou moins crochue en bec d’aigle; le
crampon (4) est arqué dans le même sens et rarement très saillant.
P.9 (paragonopodes) (fig. 247, 249) relativement étroites, le
sommet des piliers reste bien en deçà du niveau des échancrures
paramédianes; les piliers latéraux (5), qui sont un peu plus longs
que le pilier central (6), sont un peu arqués en dehors. Pas de
lames péristigmatiques. La fosse stigmatique est fermée extérieu-
rement. Colonne médiane (9) plutôt courte, souvent échancrée au
(33) Pour plus de détails. voir: Vumxoxare; 76—77 Aufsatz über Diplop.,
Zool. Jahrb., Band XXXIX. }lef`t 3, 1916.
(34) Cette forme a reçu le nom de Craspedosoma slavum Attems.

174 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
sommet; lames latérales (10) un eu moins hautes ue la colonne
q
et séparée d’elle par des échancrures tantôt carrées, à bords dentés
ou non, tantôt subtriangulaires.
La femelle n’a pas encore été décrite.
Doit exister dans le nord de la France. Le type est de Grande-Breta-
gue. Littoral de la Baltique; arrive jusqu’eru Forêt Noire. Scan·di·navie.
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248 ' 249
F10. 245 : Craspedosoma Rawlinsi (Leach) (: simile, genui., Verhoeff). Moitié
droite des P.8 (gonopodes), face rostrale. — FIG. 246 : Extrémité du chei-
rite. (N. B. Toutes les figures de cheirites de Craspedosoma sont prises en
profil interne, sauf indication contraire.) ——· FIG. 247: Podosternite du
même, face rostrale. (Les trois figures d’après VERHOEFF.) — FIG. 248:
Craspedosoma Rawlînsi qermanicum Venhoeff (: simîle silvaticum Bi-
gler). Extrémité du oheirite. - FIG. 249 : Podotsternite, face mostrale. (Les
deux figures d’après B101.En.)

CRASPEDOSOMIDAE 175
Nous tenons cette forme pour un rameau d’une grande espèce de
l’Europe centrale, répandue jusqu’en Transylvanie et extrêmement va-
riable. Ses lignées diverses, légèrement modifiées suivant les régions,
ont constitué des formes qui ne sont probablement que des races,
mais dont on a fait autant d’espèces (C. alemannîcum, C. wehranum,
C. Vomrathi, C. productum, C. transsilvanîcum, etc.). Chacune de ces
espèces a été à son tour subdivisée en sous-espèces et chaque sous-
espèce en variétés, voir même en sous-variétés; les unes comme les
autres ont reçu une dénomination. C’est ainsi que le C. Rawlinsi compte
3 races et 26 variétés, le C. alemannîcum 10 races et 76 variétés, etc.
Une comparaison des paragonopodes de ces formes a amené leur auteur
à la conclusion. que les formes « macrodactyles », c’est-à-dire celles
dont les appendices, notamment la colonne médiane, sont très allongés,
se retrouvent dans des conditions déterminées d’altitud·e, de climat,
d’hygrométrie, etc., alors que les < brachydactyles » s’aecoimodent de
conditions dilïérentes. I1 y aurait là un·e démonstration de l’actio«n des
agents du milieu sur la morphologie encore peu Hxée des Chilognathes
envisagés (Voir: Vrsnnoarr; 78* Aufsatz ü. Diplop. Zool. Anz., XLV,
n° 8-9, 1915).
Néanm·oins, pour ne pas ajouter à la complication de l’étude de ce
groupe, nous conservons ici le rang qui a été attribué à chaque forme,
nous bornant à mentionner celles qui nous intéressent spécialement
(C. germanicum, C. alcmannîcum), et à reproduire quelques-unes des
nombreuses figures qui ont été publiées.
2. CI‘8.Sp6dOSOII18. g6I‘II18.I1iC11II1 VERHOEFF, 1910.
(Syn.: Craspedosoma similc gcrmanicum Vannoarr, 1910.
Craspedosoma similé silvaticum Brown, 1912.)
Une lignée signalée par Bicmzn sur la rive gauche du Rhin, près dc
Bâle (fig. 248, 249).
3. CI‘8.Sp6d0SOII18· 81811}.8.11111.0uDl VERHOEFF, 1910.
Dimensions, coloration et conformation générale comme C. Raw-
Iinsi. Environ 25 ocelles. Proportions des articles antennaires
d’un mâle de la race alsaticum: l" art. 0,096 mm.; 2‘ art.
0,320 mm.; 3' art. 0,736 mm.; 4' art. 0,416 mm.; 5‘ art. 0,608 mm.;
6' art. 0,256 mm.; 7-8’ art. 0,160 mm-. Diamètre au 3° et au 4° art.
0,128 mm.; au 5°, 0,160 mm.; au 6°, 0,176 mm. Longueur de la
massue égale à 5,8 fois son diamètre. Col avec une arête basse
longitudinale entre les soies internes et médianes. Bords ventraux
du 'î° segment du mâle interrompus en arrière du milieu par une
lacune près de laquelle est une saillie insignifiante, et sans den-
telure caractérisée.

176 FAUNE ne FRANCE. — urrnoromas
P.8 (gonopodes), Le cheirite (fig. 250 à 252) se distingue de ce-
lui de C. Rawlinsi en ce que_l’arête intermédiaire (3) se poursuit
sous le lobe interne; elle est divisée en deux dents; cette seconde
dent, qui est émoussée, peut être subdivisée en 4 ou 5 petites den-
telures. Le lobe interne (2) est plus allongé, son contour ventral
est plus anguleux et son extrémité est redressée vers 1’appendice
apical. Du crampon (4), qui est vertical, se détache à angle droit
une dent robuste dirigée vers la concavité du membre.
P.9 (paragonopodes) (fig. 253 à 257). Le sommet des piliers laté-
raux atteint à peu près au niveau de la base des lames latérales:
rarement (var. rufachensis, fig. 255) les piliers sont plus courts.
Le pilier central reste en deçà de la base de la colonne médiane
de la moitié de sa hauteur au moins. La fosse stigmatique est ou-
verte extérieurement au niveau de l’angle externe du sternite. La
colonne médiane est graduellement évasée jusqu’au sommet, qui
est tronqué ou un peu échancré; elle est reliée au pilier central par
une crête sagittale.
Alsace; pénètre jusqu’en forêt d’Argonne. Jura suisse; Luxembourg.
Craspedosoma alemannicum alsaticum Vemiosrr, 1910.
Les trois piliers antérieurs des P.9 (fig. 259 à 263) sont sensi-
blement plus allongés, les piliers latéraux pouvant même atteindre
le sommet des lames latérales postérieures; le pilier central (6)
atteint toujours au moins la base de la colonne médiane et peut
être rentlé en pain de sucre (fig. 262). Colonne médiane avec ou
sans gradins à la base, à sommet souvent échancré, rarement glo-
buleux. ·
Vulves (fig. 265, 266). L’opercule (O) est bas, épaissi au bord
marginal. Bourse très asymétrique, tronquée en arrière; la valve
externe est courte, épaisse; la valve interne (i) est sensiblement
Fm. 250: Craspedosoma alenirmniczzm genuinum Verhoeff. Extrémité du
dheirite de la var. manuaczzta Verhoeff. —— Fm. 251 : Extrémité du chei-
rite de la var. Zschokkei Verhoeff. —- FIG. 252 : Extrémité du cheirite de
la var. dubisia Verhocff. (Les trois figures d’arprès VERHOEFF.) ——-
Fm. 253 : l\Ioitié droite du podosternite, face rostrale, de la forme typi-
que. (D’après BIGLER.) — Fm. 254: Podosternite de la var. dubisia
Verhoeff, de Rufach. —— F10. 255: Podosternite de la var. rufachensis
Venhoeff. — Em. 256: Podosternite de la var. treverorum Verhoeff. ——
F10. 257: Podosternite de la forme typique. (Les quatre figures d’après
VEm1oE1=1=·.)

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178 FAUNE ne FRANCE. —-- DIPLOPODES
plus longue et son angle caudal forme une saillie anguleuse
(fig. 266).
Forme de la rive gauche du Rhin: Jura (So1.LAr;o); toute l’Alsace
jusqu’au Luxembourg; Meuse (BAUDO'1`).
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Fm. 258: Craspedosoma alemannirum alsaticum Venhoeff. Cheirite de la
forme typique. — Fm. 259 : Podosternite de la même forme. — Fm. 260 :
Détail de la préparation précédente. ——- Fm. 261 : Podosternite de la var.
faucîum Verhoeff. —— Fu;. 262 : Podosternite de la var. mosellana
Verhoeff. — Fm. 263 : Podosternite de la var. intermedîa Verhoeff, face
caudale. — Fm. 264 : Cheirite de la var. fmxinivora Verhoeff. (Les sept
figures d’après Vunuorarr.)

CRASPEDOSOMIDAE 179
Craspedosoma alemannicum hohbarrense VERH0EFx=, 1912.
Pas de crête sagittale aux P.9. La paroi caudale présente des
échancrures en dehors des lames latérales. Les trois piliers anté-
rieurs sont subégaux; les piliers latéraux restent en deçà du ni-
veau de la base des lames latérales de 3/4, 2/3, ou même 1/3 de
leur hauteur.
Bas-Rhin.
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Fm. 265: Craspedosoma alemannîcum alsatîcum Verhoeff', femelle de la
Meuse. Les deux vulves en place entre les P.2 et les P.3, face ventrale. -—
Fm. 266: Vulve droite, profil externe. P.3 : base de la patte de la
troisième paire.
Craspedosoma alemannicum brevidentatum Vnnuoerr, 1912.
P.9 basses, à prolongements courts ou très courts, les·piliers
latéraux pouvant être réduits à des crochets à peine égaux à la
moitié du pilier central (fig. 269, 272).
Haut-Rhin et Bas-Rhin, Luxembourg. I
4. Craspedosoma. taurinorum Sinvssrm. 1898.
Le type (fig. 273, 274) a été recueilli près de Turin, mais n’a pas
encore été signalé en France, où on n’a rencontré qu’une forme qui se
rapproche de la race suivante :

180 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
Craspodosoma, taurinorum conforme SILVESTRI, 1903.
Longueur 13 à 15 mm.; diamètre 1,55 à 1,80 mm.
Coloration brun-violacé foncé avec, sur chaque segment, quatre
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Fm. 267 : Craspedosoma alemannicum brevidentatum Verhoeff. Extrémité du
cheirite de la var. acufa Verhoeff. —- FIG. 268 : Extrémité du cheirite de
la var. salicicomes Verhoeif. — F10. 269 : Podosternite de la forme typi-
que. ·— FIG. 270: Moitié droite du podosternite de la var. salicicnmes
Verhoeff. —— FIG. 271: Podostcrnite de la var. Henningsi Verhoeff. ———
FIG. 272: Podosternite de la var. abbreviatissima Verhoeff. (Les six
figures d’après VER1~10E1~*F.)

cmsmzoosomroxnz 181
taches plus foncées, l’une en dedans, l’autre en dehors des rentle·
ments latéraux; les taches peuvent former des bandes étroites;
tête et antennes un peu plus foncées; dernier segment orangé;
pattes jaunes. Corps faiblement moniliforme. Dos aplati au mi-
lieu, sa surface se continuant par les rentlements latéraux. Aux
segments antérieurs on trouve des carènes saillantes, comme chez
son congénère; à ceux du tronc, ce ne sont que des bombements
peu saillants arrondis. Au milieu du corps, les soies sont disposées
sur une ligne arquée ou à angles très ouverts; elles sont à peine à
moitié aussi longues que l’espace qui les sépare; les soies internes
sont à peu près à égale distance du sillon dorso-médian et de la
soie médiane.
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Fm. 273 : Craspedosomu taurinorum Silvestri. Extrémité du cheirite.
Fm. 274 : Podosternite, face rostrale. (Les deux figures d'après SILVESTBI.)
P.8 (gonopodes) (fig. 275, 276). Cloison sagittale grande (f), en
saillie sur la face rostrale. Syncolpocoxite formant un ensemble
rectangulaire, plus large que haut (S), divisé profondément pa1·
une fissure et muni au milieu d’une paire de cornes assez longues,
arquées en arrière; au dessous des angles externes est un petit
repli subarrondi (2) au voisinage duquel est le bouquet antérieur
de lanières. Sur la face caudale existent des excavations symétri-
ques (0); les bras latéraux ont leur bord peu découpé, mais
pourvu — en outre de la frange externe de lanières — d’une forte
dent émoussée plongeant vers le fond de la corbeille (c). Cheirite
(fig. 277) peu intimement soudé aux poches trachéennes. Télopo-
dite de structure compliquée, coudé à angle droit à mi-hauteur.
La partie distale est constituée par trois lames parallèles surmon-
tées d’un appendice apical; le bord interne (2), largement épa-

182 FAUNE DE FRANCE. —— n11¤L0r>ooEs
noui, se présente en profil comme une lame en fer de lance ayant
une ou deux dentelures sur l’arête distale (homologue du lobe
interne de C. Rawlinsi). La lame externe (4) est fournie par le
rebord externe brusquement élargi; elle est courte et rapidement
acuminée; à son niveau, au bord distal de la pièce, est une dent
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FIG. 275 : Craspedosoma taurinorum conforme Silvestri, mâle de l’lsère. P.8
(gonopodes), sans le cheirite gauche, face rostrale. —· Fm. 276: Les
mêmes, sans les deux cheirites, face caudale. —-— Fm. 277 : Cheirite droit,
profil interne. -— Fm. 278 : Podosternite, face rostrale.
large et courte. La lame intermédiaire (3) est la plus grande; elle
est subrectangulaire et à bords découpés en dents de toutes di-
mensions. Chez le type ces trois lames sont toutes déchiquetées et,
si l’0n s’en rapporte aux figures publiées, il existerait sous l’ap-
pendice apical un crochet semblable à l’arête intermédiaire de
C. Rawlinsi.

cuAs1>anosoM1oA1a 183
P.9 (paragonopodes) (fig. 278) rappelant celles des espèces pré-
cédentes. Le pilier central se confond avec la crête sagittale qui le
_ relie à la colonne médiane; les piliers latéraux sont des nodosités
plus ou moins proéminentes (5), plus ou moins distinctes des
replis péristigmatiques (7). Pas de lames péristigmatîques exter-
nes. La colonne médiane (9) fait très peu saillie sur le niveau des
gradins, qui sont très développés; les lames latérales (10) sont
écartées, en triangles aigus. Au dessous des échancrures paramé-
dianes sont des fossettes bordées d’amas de pigment.
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280 27 9  
F10. 279: Craspedosoma taurinorum conforme Silvestri, femelle de l’Isère.
Vulve droite, face postéro-ventrale. —· Fm. 280 : Vulve gauche, extrémité
rostrale (un ·peu oblique externe).
Vulve globuleuse (fig. 279, 280). L’opercule (0) est largement
dominé par la bourse; c‘est un arc médiocrement épais, fusionné
avec le brin correspondant des fourches et portant de nombreux
macrochètes. La bourse est fortement bombée en avant, un peu
élargie en arrière. La troncature antérieure est refoulée sous le
bombement rostral; elle est surmontée de deux petites lames (g),
une sur chaque valve. La valve externe est plus courte que l’in-
terne, dont l’extrémité, légèrement infléchie en dehors, se raccorde
avec la valve externe (soudée ?). Le cimier, étroit, se termine en
pointe aiguë sur la déclivité caudale de la bourse (fig. 279); les
bords de la fente apodématique sont marqués en arrière de quel-
ques nodosîtés. On observe un groupe de diverticules claviformes

184 FAUNE DE FRANCE. —— o11>Lo1¤ooEs
à tige relativement longue près de l’extrémité rostrale de l’apo—
dème.
Isère : Uriol, La Pra (LEGER). La race conforme est de Courmayeur
(Piémont).
5. Craspedosoma Doriae Sxrvrsrm, 1898.
(Syn. : Craspedosoma [Pyrgocyphosoma] Dorîae VERHoEFF, 1910 (35).)
Le type provient de Ligurie; il est représenté en France par la forme
suivante 2
Craspedosoma Doriae jucundum, n. subsp.
Longueur 17,50 à 22 mm.; diamètre 1,80 à 2 mm.
Coloration de même type que les espèces précédentes, mais plus
pâle et à dessins moins nets. Corps élancé à côtés parallèles, fai-
blement moniliforme, de conformation analogue à celle de ses
congénères. Clypeus faiblement excavé chez le mâle, avec une
dépression un peu plus accusée en avant du niveau des antennes.
Ocelles environ 25, sur champ trapézoïdal. Antennes atteignant a
moitié du 5° segment, de même forme et apparemment de mêmes
proportions. Segments 2 à 6 avec des carènes saillantes et un peu
gibbeuses, disparaissant graduellement pour faire place, au
l0" segment, à des bombements dépourvus de sillon latéral. Un
tronçon de sillon longitudinal en dedans de la soie interne. Soies
assez courtes (un peu plus longues cependant que chez les espèces
précédentes); la soie interne est plutôt plus rapprochée du sillon
dorso—médian que de la soie médiane; leur longueur est au moins
moitié de la distance qui les sépare.
Des papilles tarsales jusqu’aux dernières pattes (indistinctes
sur les 5 ou 6 dernières paires). Des sacs coxaux aux P.10 et P.11.
P.8 (gonopodes) (fig. 281, 282). Cloison sagittale (f) grande,
très saillante et redressée en avant, dissimulant en partie la paroi
frontale du syncolpocoxite. Celle-ci est profondément fissurée au
milieu et porte deux longues cornes très arquées en arrière; la face
rostrale (S) présente de chaque côté un repli transversal parallèle
au bord distal, à l’extrémité duquel se trouve le groupe antérieur
(35) VERHOEFF 3 *COl'I].pI‘îS Cfîlltë espèce d3IlS SOI'! SOt1S—g€I1I‘€ PyIgOCyphOSOHld,
élevé plus tard au rang de genre.

CRASPEDOSOMIDAE 185
de lanières. Au centre de la face caudale, sont deux excavations
en forme de poches; le bord des bras latéraux, en dedans de la
frange de lanières, est compliqué de trois longs appendices chiti-
nisés de forme variable (fig. 282), parfois épineux (Monaco), dont
l’un a |’extrémité crochue. Télopodite (fig. 283, 284) simplement
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Fm. 281 : Craspedosoma (Pyrgocyphosama) Doriae jucundum, n. subsp., mâle
des Alpes-Maritimes. [*.8 (gonopodes), sans le cheirîte gauche, face ros-
trale 3/4 externe. f : cloison sagittale en saillie en avant de l’organe;
U : poche trachéenne. -— F10. 282: Détail de la corbeille collpocoxale,
profll interne. — Fm. 283 : Un cheîrite, profil interne. — Fm. 284 : Extré-
mité du cheirîte d’un autre individu. — Fu;. 285: Podosternite, face
rostrale.

186 FAUNE ma FRANCE. — DIPLOPODES
arqué (non coudé), sans appendice apical; son bord interne forme,
avant le sommet, un lobe arrondi (homologue du lobe interne) ter-
miné en pointe simple (Monaco, fig. 289), ou accompagné d’une
dent (Villars-du-Var, fig. 284); au delà, le bord du télopodite est
réfléchi intérieurement et il est découpé en pointes larges, grou-
pées, de dimensions et de nombre variables.
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Fm. 286: Craspedosoma Doriae jucundum, n. subsp., des Alpes—Maritimes.
Vulve droite, face ventrale. — Fm. 287: La même, profil interne. —
Fm. 288: Diverticules apodématiques de l’une des vulves. —— F10. 289:
Extrémité du cheirite d’un mâle de la Principauté de Monaco. — FIG. 290 :
Silhouette du podosternite du même mâle.
P.9 (paragonopodes) (fig. 285, 290). Le pilier central manque;
à la place des piliers latéraux sont des bourrelets horizontaux  
extrémité redressée en dehors et plus ou moins saillants, dans la
concavité desquels se trouve une grosse verrue arrondie. En ar-
rière se dresse une colonne médiane fortement élargie par des épa-
nouissements lamellaires anguleux, à bords îrrégulièrement dé-

CRASPEDOSOINIIDAE 187
coupés et légèrement inclinés en arrière; les lames latérales, beau-
coup plus basses que la colonne, sont plus ou moins proéminentes;
elles se raccordent à la colonne médiane au milieu de sa face
caudale.
Vulves (fig. 286 à 288). Opercule sans caractères tranehés.
Bourse basse et longue; la valve interne est plus courte que l’ex-
terne, le bord caudal de cette dernière (u) étant prolongé par un
épanouissement vertical arrondi, creusé en vasque, dans la conca-
vité duquel s’applique l’extrémité caudale de la valve interne. Les
bords des valves s’accompagnent d’une succession de nodosités
très irrégulières dont la plus grosse (v) surmonte l’angle distal
postérieur de la valve externe; la valve interne est brusquement
amincie en arrière où s’observent des plissements accusés. Le ci-
mier est déprimé près de la troncature et barré en arrière par des
arêtes transversales successivement plus basses. L’apodème est
pourvu d’une douzaine de divcrticules en massues (fig. 288), grou-
pés près de son extrémité rostrale.
Principauté de Monaco; Alpes-Maritimes (Petra-Cava, Villars-du·Var).
A en juger par les figures publiées, le type'se distingue par le
lobe interne du télopodite plus déchiqueté, par le bord terminal
réfléchi découpé en petites pointes nombreuses sériées en dents ‘
de scie, par la colonne médiane des P. 9 plus dégagée (la figure,
prise par la face caudale, ne permet pas d’apprécier s’il y a des
bourrelets rostraux).
6. Craspedosoma. blaniulides Lxrzst., 1900.
Sous cette dénomination, LATZEL a décrit en ces termes une espèce
qui n·’a pas encore été retrouvée :
« Cr. Rawlinsii subsîmile, sed mullo magis elongatum et gracile, sub-
ieres el monîliforme, vîx deplanalum, glabrum el nilîdum, pallide brun-
neum, in dorso fusce vîllalum, in laîeribus fusce maculalum, margîne
poslico segmenlorum anguste înfuscato, ventre et pedibus pallescenlî-
bus. Frons griseo-pubescens. Antennae Ialiludine corporîs mullo longio-
` res, subclavatae, arliculîs 3 el 5 valde elongalis, subaequalibzzs. Oculi
manîfeslî, nigrî, lriangulares, seriebus ocellorum septenîs; ocellorum
mzmerus utrimque 26-29. Scula dorsalia Iaevîgata el arcuata, vesligiis
carînarum bînis obscuris praedila granulîsque seligeris senis, via: pers-
picîendîs obsessa, setulîs brevîbus, sublilissimis. Pedum paria femi-

188 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
nac 50; pedes latitudine corporis vix longiores, tenues. Mas latet. Lon·
git. corp. I2 mm.; lat. corp. 0,9 mm.
<< Patria: Corsica insula, prope urbem Ajaccio. >>
2“ Genre : HELVETIOSOMA VERHOFF, 1910.
Très voisin de Craspedosoma, dont il ne diffère que par des
bombements latéraux un peu plus développés et par les structures
sexuelles.
P.8 (gonopodes). Syncolpocoxite non divisé, plus ou moins
échancré au bord distal, dont les prolongements sont écourtés et
divergents ou grêles et érigés. Télopodite relativement mince, peu
arqué, terminé par un crochet érigé, acuminé (L, fig. 291), acc0m'
pagné d’une long prolongement, parfois relié par une lamelle au
crochet apical, généralement avec une épine accessoire.
P.9 (paragonopodes) ayant la structure de podosternite, mais
dépourvues de piliers au bord rostral; la colonne médiane est très
courte, elle ne dépasse pas les lames latérales, qui sont très rap-
prochées l’une de l’autre et se raccordent en arrière de la co-
lonne (fig. 295). '
Nous distinguons deux sous-genres: ,
Eucharisoma, n. subgen. — Les segments médians ont des bom-
bements sans angles postérieurs saillants.
Bord distal du syncolpocoxite échancré et portant en son milieu
deux prolongements spiniformes. Sommet du cheirite avec une
lame mince reliant le crochet apical au prolongement interne qui,
lui-même, est denté. -— Lames latérales postérieures du podoster-
nite échancrées latéralement; colonne médiane très épaisse et pas
en saillie. — Type : Helvctiosoma (Eucharisoma) arvernum (Ri-
baut et Brolemann, 1932).
Helvetîosoma, sensu stricto, n. subgen. -— Les segments médians
ont des carènes à angle postérieur saillant.
Bord distal du syncolpocoxite à peine émarginé, n’ayant que des
prolongements rudimentaires, divergents. Crochet apical non relié
par une lame au prolongement interne. ——— Lames latérales du
podosternite non échancrées latéralement, dépassant le sommet de
la colonne médiane ou aussi hautes qu’elle; colonne médiane rela-
tivement grêle, à silhouette conique. — Type : Helvetiosoma (s. s.)
Blanci (Faës).

caAsPEnosoM1¤AE 189
CLEF DES ESPECES DE IIELVETIOSOMA
1. Cheirite des gonopodes divisé au sommet en un crochet apical denté dans
sa concavité et un bras simple. divergent, sans autre prolongement
(fig. 297) ............................... Helvetlosoma Blancl (Faës).
—Cheirite divisé en un crochet apical non denté dans sa concavité et un pro-
longement plus ou moins épanoui armé à la base d’une épine et parfois
d’unedent........... .............. .. ...................... 2
2. Les cornes du syncolpocoxite sont longues. efïllées, érigées. Le prolonge-
ment du cheirite est relié au crochet apical par une lame mince, arrondie,
et a une dent à la base (fig. 291) ................................ · ....
............................. Helvetiosoma arvernum (Rib. et Brol.).
-—Les cornes du syncolpocoxite sont écourtées, divergentes. Pas de lame
entre le crochet apical et le prolongement ........................ 3
3. Prolongement du cheirite dépassant le crochet awpîcal de la moitié de sa
propre longueur; le crochet est trapu (fig. 301) ........................
_ ..................... Helvetiosoma jurasslcum brevibrachlum Bigler.
—-Prolongoment du cheirite ne dépassant pas le crochet a·pica1 ...... 4
4. Prolotngement avec une épine droite au-dessus du point où il se détache
du crochet et avec une dent triangulaire à moitié de sa longueur. . . 5
— Prolongement avec un appendice arqué au niveau du point où il se détache
du crochet et avec une dent préapicale .......................... 6
5. Crochet apical très grêle et très long. Prolongement non incurvé au som-
met; son épine basale est grêle (fig. 299). .............................
.................................. Helvetiosoma, jurassicum Verhoeff.
·-—Crochet apical de longueur médiocre et assez épais. Prolongement incurvé
au sommet; son épine ·basale est robuste (fig. 298) ....................
................................... Helvetlosoma cornigerum Bigler.
6. Crochet et prolongement sont peu arqnés et plus longs que l’appen·dice
arqué de la base du prolongement (fig. 302). .. ..........................
............................... Helvetiosomn alemannlcum Verhoeff.
—Crochet et prolongement sont très cintrés et plus courts que Parppendice
arqué (fig. 304) .......... Helvetiosoma alemannlcum deflexum Bigler.
1. Helvetiosoma (Eucharisoma) arvernum
(Rieaur er Bizo1.EMANN, 1932).
(Syn. : Craspedosoma arvernum Bnonnmamz, 1932.)
Longueur 14 mm.; diamètre 1,55 à 1,75 mm.
Coloration fauve uniforme ou faiblement ombrée de brun. Tégu-
ments luisants ou même brillants sur les bombements latéraux.
Aspect un peu moniliforme. Environ 26 ocelles. Longueur de la
massue antennaire environ 5,5 fois son diamètre. Dos aplani; les
segments 2 à 5 ont de petites carènes saillantes; plus en arrière

190 FAUNE DE FRANCE. ——· DIPLOPODES
(notamment du 8** segment au 16*), ce sont des bombements
arrondis, limités très bas dans les flancs par une ride très arquée
à concavité dorsale. Plus haut se trouve la soie externe qui
marque le Sommet d’une fossette marginale triangulaire; cette
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Fm-. 291 : Helvetiosoma (Eucharisoma) arvernum (Ribaut in litt.), mâle de
la Corrèze. P.8 (goinopodes), sans le cheirite droit, face caudale. —
Fm. 292 : Même préparation, profil postéro-externe. — Fm. 293 et 294 :
Extrémité du cheirite dans deux positions différentes. —— Fm. 295 : Podo-
sternite, face rostrale. —— FIG. 296 : 7" segment isolé, face ventrale.
fossette peut se continuer par une amorce de sillon qui, toutefois,
ne se prolonge pas en avant. Les soies, disposées en angle très
ouvert, sont fines et courtes, moins longues que l’espace qui les
sépare, l’interne un peu plus rapprochée du sillon dorso-médian
que de la soie médiane.

CRASPEDOSOMIDAE 191
Clypeus excavé chez le mâle. Des papilles tarsales à la plupart
des pattes, obsolètes sur les dernières paires.
P.8 (gonopodes) (fig. 291, 292). Syncolpocoxite à bord distal pro-
fondément cntaillé en angle droit (s). Du fond de l’échancrurc
se dressent des cornes médiocres, très grêles et un peu arquées
vers l’arrière. La face rostrale est coupée par des replis diago-
naux parallèles au bord distal, au sommet desquels est le faisceau
antérieur de lanières. Sa face caudale est évidée en corbeille; en
dedans des franges de lanières, les bras latéraux portent des lames
épaisses, chitinisées, et une dent émoussée dirigée vers le fond
de la corbeille (c). Deux grosses ampoules arrondies dans la face
caudale de la paroi antérieure (0). Cloison sagittale grande et
mince (f). Télopodite (fig. 291, 293, 294) modérément arqué, élargi
seulement dans son tiers distal. Crochet apical (b) et prolonge-
ment interne robustes tous deux, ce dernier avec une dent acces-
soire avant la pointe; les deux pièces sont reliées par une lame
mince, hyaline, à bord arrondi (I).
P.9 (paragonopodes) (fig. 295) à conformation de podosternite.
Pas de pilier central. Les fosses stigmatiques, creusées dans les
angles externes de l’organe, sont fermées intérieurement par un
repli péristigmatique très développé et saillant (7), à l’extrémité
antérieure duquel sont des nodosités correspondant aux piliers la-
téraux (5). Le bord caudal de l’organe fournit d’abord une dent
triangulaire basse dans les côtés (8), puis, se redressant par une
large et profonde échancrure arrondie, forme des lames tron-
quées (10), qui se rejoignent en arrière de la colonne médiane (9).
Celle-ci est extrêmement épaisse, couverte d’aspérités squameuses
et tronquée au sommet, qui ne dépasse pas les lames tronquées.
Puy·de-Dôme (Roya·t); Corrèze (Brive).
2. Helvetiosoma. (s. s.) Blanci (Fixes, 1902).
(Syn.: Ctaspedosoma Blancî Fsi-is, 1902.)
Longueur 15 à 16 mm. Coloration brun foncé (<3‘) ou brun clair
taché de foncé (Q). Carènes saillantes et légèrement redressées.
Les soies sont dites longues et blanches. Des soles tarsales des
P.3 aux P.7 du mâle.
P.8 (gonopodes) (fig. 297). Echancrure distale du syncolpo-
coxite large et médiocrement profonde; les cornes médianes sont

192 FAUNE ms manon. — DIPLUPODES
écourtées, obtuses, divergentes. Le cheirite est terminé par un
crochet denté dans sa concavité, auquel s’oppose un long pro-
longement graduellement atténué, un peu arqué, sans dentelure
ni épine.
P.9 (paragonopodes) avec une colonne médiane triangulaire
couverte de rugosités, atteignant environ à la moitié des lames
latérales, qui sont trapézoïdales à deux angles aigus. En avant
de la base de la colonne sont deux verrues coniques symétriques.
Suisse; haute vallée du Rhône (Portes du Soleil sur Morgens).
3. Helvetiosoma. (s. s.) alemannîcum Vekuoarr, 1911.
Longueur 17,50 à 19 mm. Coloration jaunâtre terne, avec les
flancs brun-chocolat. Pattes jaunâtres. Téguments peu brillants.
Carènes arrondies et chassées vers l'avant; soies courtes sur les
segments médians.
Chez le mâle, le clypeus est déprimé, la dépression sans con-
tour défini en arrière. P.4 à P.10 avec des rugosités denses aux
hanches, aux préfémurs et aux fémurs. P.3 â P.10 avec des papilles
tarsales n’atteignant pas jusqu’â la griffe, l’espace préapical est
plus grêle et sans papilles. Bords ventraux du 7° segment avec un
lobe arrondi.
P.8 (gonopodes). Le cheirite est divisé, un peu au delà de son
second tiers, en un crochet simple, faiblement arqué, grêle, et
un prolongement à extrémité bifurquée aussi long mais un peu
plus épais que le crochet et parallèle à lui (fig. 302) ; de la fourche
se détache un appendice émoussé, un peu arqué, plus long que
la moitié du prolongement.
P.9 (paragonopodes). Colonne médiane peu épaisse (fig. 303),
sans base élargie et largement dépassée par les épanouissements
latéraux. Ceux-ci sont trapézoïdaux, â angle externe fortement
arrondi et à bords latéraux peu profondément échancrés.
Fm. 297 : Helvetiosoma Blanci (Faës). P.8 (gonopodes), face caudale (d’a·près
FAÈS). ——- Fm. 298: Ilelvetiosoma cornigerum Bigler. Cheirite (d’après
Brcnrm). — Fm. 299: Helvetiosoma jurassicum Verhoeff'. Cheirite. —
Fm. 300: Podosternite du même (deux figures d’après VEnHoEFr··). ——-
Fm. 301: Helvetiosoma jurassicum brevibrachîum Bigler. Cheirite. ——
Fm. 302 : Helvetiosoma alemannicum Verhoeff. Cheirite. — Fm. 303 : Po-
dosternite du même (deux figures d’après Vranrxoarxr). — Fm. 304 : Helve-
tiosoma alemannicum deflexum Bigler. Cheirite (d’après Broman.)

CRASPEDOSOMIDAE   .
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. 194 FAUNE DE 1=RANcE. —- ¤n>Lo1¤o¤Es
Suisse; rive gauche du Rhin à Stein-am-Rhein (vis-à-vis de Sâckin-
gen).
_ Helvetiosoma. alemannicum var. deiîexa BIGLER, 1913.
Le crochet et le prolongement du cheirite sont très courts, pres-
que coudés, subégaux (fig. 304); une dent triangulaire préapicale
au prolongement; l’appendice de la base est plus long que les
autres pièces.
Jura suisse (Schafbachtal).
4. Helvetiosoma (s. s.) jurassicum Vemxoxarr, 1911
Longueur 17,50 à 17,75 mm. Très voisin de H. alemannicum,
dont il diffère essentiellement par la forme du cheirite des gono-
podes.
Le crochet apical est très long et très grêle (fig. 299), Le pro-
longement, relativement très large, s’écarte du crochet; il est sub-
rectiligne; il présente une forte dent triangulaire un peu au delà
de la moitié de sa longueur. A la base est une petite épine grêle,
baucoup moins longue que le prolongement.
P.9 (paragonopodes) à colonne courte, triangulaire (fig. 300),
montée sur une base élargie. Près du bord rostral sont deux petites
verrues symétriques.
Jura suisse (Münsterta1). _
Helvetiosoma, jurassioum brevibraohium BIGLER, 1913
_ 1913, est une race chez laquelle le crochet apical du cheirite ne
dépasse pas la moitié du prolongement, dont l’appendice basal
est crochu (fig. 301).
Jura suisse (Schafbacwhtal).
5. Helvetiosoma, (s. s.)co1·nigerum B1o1.ER, 1913
Longueur 19,50 mm.
P.8 (gonopodes). Crochet apical du cheirite robuste, mais mé-
diocrement allongé (fig. 298). Prolongement relativement large, à

cnAsr>i;nosoMn>AE 195
sommet acuminé et incurvé, avec une robuste dent triangulaire
a moitié de sa longueur, au niveau de l’appendice basal; celui-ci
est grand, rectiligne.
P.9 (paragonopodes). Colonne médiane montée sur une base
élargie, à bords faiblement eonvergents, arrondie au sommet; elle
atteint exactement au niveau des lobes latéraux. Ceux·ci ont la
même forme trapézoïdale que chez H. alemannicum; en dedans
de l’angle externe se dressent des vestiges de membres (an
semper ?) .
Jura suisse (Teufelssclilucbt près Hâigendorf).
3¤ Sous»l`amille: MACHEIRIOPHORINAE VEm1u21=1=, 1929
Télopodite des gonopodes pourvu d’un prolongement basal pos-
térieur (I, fig. 309, 318, etc.) ; il est adhérent aux poches trachéen-
nes, mais parfois par des connexions élastiques seulement;
il est reporté en avant au niveau de la face rostrale de l’or-
gane. Syncolpocoxite antérieur (fig. 317) profondément divisé en
pièces dépourvues de bouquets de lanières; sa face caudale est
concave, mais n’est pas façonnée en corbeille et, même s’il existe
des prolongements l1orizontaux, ceux-ci ne portent jamais de fran-
ges de lanières.
Les paragonopodes ne sont pas transformés en podosternites,
ils se rapprochent de ceux des Atractosominae par la présence de
saillies assimilables à des_bourgeons de membres, pouvant pré-
senter des traces de divisions (fig. 307, etc.).
Des carènes saillantes bien développées.
Un seul genre est représenté en France: Macheiriophoron (36).
Genre: MACHEIRIOPHORON VEHHOEFF, 1897. ___v I
30 segments aux deux sexes. Des ocelles. Antennes longues,
non ou à peine renflées en massues (fig. 314). Des grandes carè-
nes, même aux segments médians (fig. 315). D’après Brown
(1913), les deux sexes présentent des différences. La face est
aplanie chez le mâle, convexe chez la femelle; chez celle-ci les
antennes sont un peu moins écartées, les carènes sont mieux déli-
(36) La sous-famille comprend en outre un second genre, Lîstmcheirîtion,
d’Autriche.

196 FAUNE DE FRANCE. ·— o11>LoPooEs
mitées intérieurement, mais un peu plus faibles. Alors que, chez
le mâle, il peut exister de grosses verrues rostrales aux hanches
des P.31, P.33 et P.35 (plus faibles aux P.32, P.34 et P.37 et obso-
lètes aux P.30 et P.36), chez la femelle, ces verrues font
défaut (37).
P.8 (gonopodes). La cloison sagittale paraît manquer constam-
ment. Pas de plage synangiocoxale rostrale; dans les côtés la
base des télopodites, qui est élargie en avant et prolongée en
arrière par un appendice horizontal plus ou moins développé
(I, fig. 309, 311, etc.), pourrait être homologuée à un reste de
plage latérale angiocoxale (38). Syncolpocoxite divisé jusqu’à la
base en deux pièces lamellaires fortement arquées dans le plan
sagittal (fig. 305, 312); chaque pièce se compose d’une longue
corne rostrale (c) et d’une lame en faucille (I') à bord découpé,
épousant la face caudale de la corne; à la base de cette lame
sont des différenciations variables. Les cheirites sont des pièces
massives, présentant des dents marginales et l’appendice horizon-
tal déjà mentionné.
P.9 (paragonopodes) composées d’un sternite bas, porteur d’un
prolongement médian (n), soudé plus ou moins intimement à des
membres rudimentaires (fig. 307, 313, etc.); la région basale
(coxale) porte de longues épines accolées au prolongement ster-
nal (m); la partie apicale des membres, ou télopodite, est sou-
vent chargée d’amas de pigment et peut présenter des traces de
division.
Type : Macheiriophoron montivagum (Verhoeff).
CLEF DES FORMES QUI INTERESSENT NOTRE FAUNE
1. Corne rostrale du syncolpocoxite des gonopodes très courte (c, fig. 317),
peu proéminente et longuement dépassée par la lame en faucille dentée.
(Macheiriophoron alemannicum). ................................ 2
— Corne rostrale du syncolpocoxite très allongée, dépassant beaucoup la lame
en faucille ...... . . . . ........................................ 3
2. Le bourgeon télopodial des paragonopodes est subcylindrique à sommet
(37) Ces différences n’apparaissent qu’après la dernière mue. Au stade
précédant I’tat adulte, les deux sexes sont semblables, sauf en ce qui con-
cerne le 7” segment du mâle, dont les P. 8 sont à l’état de bourgeons.
(38) En raison de ces structures, la présence ide ce genre, comme aussi
îïltîfigêiè genre Oxydaetylon, dans les Craspedosomidae n’est probablement pas

CRASPEDOSOMIDAE 197
tronqué et surmonté d’un petit rudiment d’article (flg. 319) ............
. ............... Mncheirlophoron nlemmmleum (genuinum) Veroheff.
—Le bourgeon est globuleux, sans rudiment d’article ni segmentation
(fig. 321) .......... Maehelriophoron alemmmlcum var. globosa Bigler.
——Le bourgeon est allongé, étranglé au-dessus du milieu par des vestiges
d’articulati0n ct sunmonté d’un très petit rudîment d’article (fig. 320).
.............. Mucheiriophoron alemannicum var. triarticulata Bigler.
3. Uextrémité de la corne rostrale est simple, rectiligne, graduellement acu-
minée (flg. 305). L’échancrurc de la lame en faueille n’est pas plus
large que la lame elle·même, limitée qu‘elle est par une grande pointe
subrectiligne (b), à laquelle font encore suite deux saillies coniques. Pas
d’épanouissement basal au rebord interne de la corne rostrale ..........
.................... . ...... ·.. Macheiriophoron montivagum Verhoeff.
——L‘extrémité de la corne rostrale est sinueuse et élargie ou non par une
lamelle. L’échancrurc de la lame en faucille est beaucoup plus large que
la lame elle-même, la pointe qui la limite étant reportée plus près de la
base de Porgane. Rebord interne de la corne rostrale épanoui à la
base....·........ ..................·............... . ....... 4
4. Cet épanouissement est en forvme de palmette arrondie (Q. fig. 308).
L‘extrémité de la corne rostrale n’est pas accompagnée d’une lamelle.
................ - ........ Maeheirtophoron silvaticum (Rothenbühler).
—Cet épanouissement a un profil presque rectiligne (Q, fig. 312). lfextrémité
de la corne rostrale est accompagnée d’une lamellé ....................
........................ Macheiriophoron silvaticum Hesset Ravoux.
l . . ·
1. Macheiriophoron montivagum Vsnnosrr, 1910.
Longueur 15 mm.
Carènes des segments environ de un quart plus longues que
larges, bombées; sillon marginal profond, atteignant la soie mé-
diane, qui est située dans l’angle rostral de la carène.
P.8 (gonopodcs). Syncolpocoxite fendu jusqu’à la base en deux
pièces comprimées latéralement, fortement arquécs en arrière
dans le plan sagittal. Chaque pièce (fig. 305) comporte une corne
rostrale très longue, à pointe acérée, dans la concavité de laquelle
est une lame en faucille il bord concave tronqué et denté près
de Pextrémité (r). L’échancrurc de cette lame n’est pas plus large
que la largeur apparente de la lame; l’éehancrure est limitée par
une longue et forte pointe à base un peu élargie (b), à laquelle
succèdent encore deux saillies courtes, coniques, de plus en plus
petites. La figure publiée (fig. 305) ne montre pas d’épanouisse-
ment à la base de l’arête interne de la corne rostrale; par contre
on y voit une gibbosité basale rostrale (I). Le télopodite (fig. 306)
est une pièce massive, brusquement élargie dès la base, subrec- `

198 FAUNE ma Fmncz. - mpmponns
tangulaire, pourvue d’un lobe triangulaire rostral préapical (lc);
l’appendice horizontal proximal (l) est très court, digitiforme.
P.9 (paragonopodes) . Le sternite, en bandeau bas et large, porte
un très long prolongement médian étroit, à bords parallèles
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Fm. 305 2 Macheiriophoron montivugum Verhoeff. Colpocoxite droit des go-
nopodes, profil interne. -— Fm. 306: 'l`élo·po·dite du même, profil externe.
l : prolongement basal réputé angiocoxal. -— Fm. 307: P.9 (paragono—
podes), face rostrale. (Les trois figures d’ap1·ès VEnHoEFF.) —— Fm. 308 :
Macheiriophoron silvalicum (Rothenbühler). Colpocoxite droit des gono·
podes, profil interne. — Fm. 309: Télopodite du même, profil externe.
l : prolongement hasal réputé angiocoxal. —— Fm. 310 : P.9 (paragono-
podes), face rostrale. (Les trolis figures d’après Rormaxeüiuan.)
(fig. 307). Fusionnées avec le bandeau sont des parties coxales
à angles internes étirés en longs prolongements érigés, un peu
plus hauts que le prolongement sternal et accolés à lui; leur

cmsveoosomxose 199
sommet est divisé; en dehors des prolongements coxaux se dres-
, sent des bourgeons épais arrondis (t), n’attcignant pas la moitié
des prolongements et chargés de pigment.
Suisse: Rochers du Naye (Lac de Genève, 2.000 m·); Gemmi
(2.000 m.).
2. Maoheiriophoron silvatioum (Rorueueunuan 1899)
(Syn. : Atraclosoma montîvagum var. silvaticum Rothenbühler, 1899.)
Longueur 18 mm. (J) et 17 à 19 mm. (Q).
Differe de l’espèce précédente par la structure des organes
copulateurs.
P.8 (gonopodes). La corne rostrale des pièces colpocoxales est
très longue, amincie et sinueuse à Pextrémité (fig. 308). La lame
en faucille est taillée obliquement sous la pointe et n’est décou-
pée que sur le bord oblique. L’échancrure est plus large que
la partie apparente de la lame; la pointe qui la limite inférieu-
rement (b) est un peu moins longue et n’est pas suivie de sail-
lies coniques. Le rebord interne de la corne rostrale fournit à
la base un lobe arrondi en palmette à bord festonné (g); la gibbo-
sité de la base rostrale est moins apparente. Au télopodite
(fig. 309) l’appendice horizontal de la base est beaucoup plus
allongé et un peu cintré (l); en dedans du lobe triangulaire pré-
apical se trouve une fossette dans laquelle se dresse une forte
saillie, triangulaire elle aussi (lc).
P.9 (paragonopodes). Les parties coxales paraissent nettement
distinctes du bandeau sternal (fig. 310)2 Prolongement sternal et
prolongements coxaux comme dans l’espèce précédente; bour-
geons de membres (l) divisés par un étranglement et un sillon
circulaires en deux articles, dont le distal, un peu plus long que
lc proximal, est piriforme.
Suisse : Villeneuve.
Macheiriophoron silvaticum Hessei Rixvoux, n. subsp.
Longueur 16 mm. (cf); diamètre 1,82 mm.
Coloration pâle uniforme (probablement mué récemment). Tête
plane (non excavée) chez le mâle. Une vingtaine d’ocel1es sur

200 FAUNE DE 1=EANcE. —- mPLo1>onEs
champ triangulaire, modérément pigmentés. Antennes très lon-
gues et très grêles (fig. 314), nullement claviformes, la longueur
de la massue étant presque onze fois son diamètre (39).
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Fm. 311 2 Machcirioplioron silvatîcum Hessei Ravoux. P.8 (gonopodes), face
caudale. —- Fm. 312 : Colpocoxite et télépodite droits, profil interne. ——
Fm. 313: P.9 (paragonopodes), face rostrale. — Fm. 314: Antenne. ——
F10. 315 : Face dorsale du 12° segment. -— Fm. 316 : Section postérieure
du même segment.
Carènes grandes (fig. 315, 316), plus longues que larges, chas-
sées vers l’avant. Angle rostral et bords latéraux arrondis; angle
caudal émoussé; bord caudal oblique, rectiligne. La surface des
(39) Proportions des articles du mâle: 2° art., 0.380 mm.; 3* art., 1,000 mm.;
4° art., 0,700 m.; 5* art., 0,800 mm.; 6° art., 0,240 mm.; 7*-8** art., 0,290 mm.
Diamètre aux articles 4, 5 et 6, 0,120 mm.

cassmzoosomrolm 201
carènes est très bombée. de sorte que la région dorsale paraît
déprimée; le bombement tombe brusquement dans les côtés sur
un sillon qui isole un mince bourrelet; en outre le bord caudal
de la carène est accompagné d’un bourrelet oblique, presqu’aussi ·
saillant que la carène et à déclivité abrupte. Les soies sont dis-
posées en angle droit dans les côtés; l’interne est plus rappro-
chée du sillon dorso-médian que de la soie médiane; les soies
sont très courtes, moins longues que la moitié de la distance qui
les sépare; elles sont épaisses, presque claviformes sur les seg-
ments médians, plus longues, égales aux trois quarts de leur
écartement sur les segments antérieurs.
P.1 et P.2 de six articles, beaucoup plus frêles que les sui-
vantes, sans protubérances et avec un peigne clairsemé sous le
tarse; des soies longues sous les deux articles précédents. P.3 à
P.7 de sept articles, sans protubérances, mais avec un métatarse
renflé à l’extrémité, qui est pourvue d’un champ de papilles
aiguës. P.10 et P.11 avec des sacs coxaux; pas de protubérances;
pas de papilles tarsales. Pas de verrues aux pattes du tiers pos-
térieur du corps.
P.8 (gonopodes). Un étroit bandeau, à peine incrusté, se trouve
en avant de ces membres; il est largement séparé d’eux par des
membranes (sternite ?). Télopodite (fig. 311, 312) grand, large,
tronqué-arrondi au sommet, sans fossette préapicale mais avec
le bord apical épaissi. Appendice horizontal de la base (I) long,
arqué en dedans; il atteint la face caudale de l’organe, contour-
nant une lame épaisse à silhouette arrondie (y), qui appartient
au syncolpocoxite postérieur. Syncolpocoxite antérieur comme
chez le type, avec ces différences que l’extrémité de la corne
rostrale est élargie par une lamelle à bord denticulé (c), et que
l’épanouissement de la base interne de la corne rostrale, au lieu
d’être arrondie en palmette, forme un bourrelet plus allongé :`1
silhouette subrectiligne, festonnée (g).
P.9 (paragonopodes) de même structure que chez le type
(fig. 313).
Côte-d’Or: Prenois (Rrxvoux).
3. Machoîrîophoron alemannîoum Vxaiznoerr, 1910.
Longueur 17,65 à 24 mm. (6); 15,50 à 17,50 mm. (Q).

202 FAUNE DE FRANCE. -— DIPLOPODES
Est dit semblable à M. montivagum. Rapport de longueur des
articles antennaires comme: 8, 21, 51, 35, 43, 16, 16.
P.8 (gonopodes) (fig. 317). La corne rostrale du syncol-
pocoxite (c) est très courte, elle se détache de la base de l’arête
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Fm. 317: Macheiriophoron alemannicum Verhoeff. Profil des deux colpo·
coxites. — Fm. 318 : Profil du cheirite gauche. — Fm. 319 : Moitié gauche
des P.9 (paragonopodes), face cau·dale. (Les trois figures d’après
\7ERH0EFF.) — Fm. 320 : Macheiriophoron alemannicum var. triarticulata
Bigler. Détail des paragonopodes. — Fm. 321 : Macheiriophoron alemanni-
cum var. globosa Bigler. Détail des paragonopodes. (Les deux figures
d’après BIGLEH.)
convexe de la lame en faucille comme une pointe émoussée. La
lame en faucille (r) est graduellement rétrécie et dentée dans
toute son échancrure jusqu’au point où se dresse un lobe trian-
gulaire large; plus près de la base se trouve la pointe habituelle,

cnAsx>EoosoMmAn 203
qui est ici longue et arquée (b); pas de saillies au delà, mais une
gibbosité rostrale (I) plus arrondie que chez M. montîvagum.
P.9 (paragonopodes). Le prolongement sternal (n, fig. 319) est
proportionnellement plus court, il n’atteint qu’au second tiers des
prolongements coxaux (m). Les membres sont nettement séparés
du sternite; les prolongements coxaux abritent un fin canal glan-
dulaire; les télopodites (t), qui sont soudés aux parties coxales,
sont subcylindriques, plus hauts que larges; sur la troncature
du sommet est encore une petite verrue, vestige d’article.
Haut-Rhin: RUHGCII, Hohentwiel. Vallées des Vosges méridionales.
Jura suisse.
Les variétés suivantes se recontrent avec le type :
Var. globosa Brown, 1912; aux paragonopodes le bourgeon de
télopodite est globuleux (fig. 321);
Var. triarticulata Bioman, 1912; le bourgeon est divisé en
articles (fig. 320).
40 Sous·famille : OXYDACTYLINAE Vrznnonrr, 1899. _
(Oxydactylînî, tribu des Craspedosominae, Vsnnonrr, 1899.)
Aux gonopodes il peut exister des restes de sternite avec des
stigmates. Les télopodites (T, fig. 324 à 326), reliés aux poches
trachéennes par des connexions membraneuses, se dressent sur
les côtés du syncolpocoxite. Le télopodite est très simple, mais
sa base est élargie transversalement. Une cloison sagittale
petite (f). Syncolpocoxite antérieur partagé jusqu’à la base en
deux pièces massives (sgc); leur face caudale n’est pas façon-
née en corbeille; les bouquets et les franges de lanières font
défaut.
Sternite des paragonopodes très peu chitinisé; pas de prolon-
gements médians (fig. 327, 328). Les membres sont indépen- ·
dants et écartés; eoxites avec de grands épanouissements exter-
nes et un sac coxal évaginé; télopodites sans difïérenciations,
digitiformes.
Dans cette sous-famille ne figure qu'un seul genre :

204 FAUNE ou 1=1·.ANcE. — DIPLOPODES
Genre ; OXYDACTYLON VEm1oEF1=, 1897.
30 segments aux deux sexes. Des ocelles pigmentés. Antennes
très longues. Des grandes carènes, même aux segments médians.
Soies assez longues, disposées sur une ligne coudée à angle droit
dans les côtés. Chez le mâle, pas de ditférenciations aux hanches
des P.7, ni aux membres des P.10 et P.l1, sauf des plages his-
pides; des papilles à 1’extrémité distale du métatarse des P.3 aux
P.7, plus rares aux P.10 et P.l1.
Les caractères sexuels sont ceux de la sous-famille.
Type: Oxydactylon tirolense (Verhoeff).
Oxydactylon tirolense (Vrsnnoerr, 1894).
(Syn. : Atxactosoma iirolense VEaHOEFF, 1894.
Oxydactylon firolense VEnH0EFF, 1897, etc.; nec : VERHoEFF, 1900
: var. Vallombmsae.)
Cette forme, connue du Tyrol et de l’Italie septentrionale, n’a pas
encore été trouvée en France, où on n’a encore signalé que la sui-
vante :
Oxydactylon tirolense cîsalpînum Bnotemun, n930.
Longueur 11 mm.; diamètre 1,50 mm.
Coloration brun olive uniforme; pattes grêles. Téguments lui-
sants, finement chagrinés. Face plane chez le mâle jusqu’en
arrière du niveau des antennes. Environ 24 ocelles pigmentés sur
champ triangulaire. Antennes atteignant le bord caudal du
6** segment, grêles; la massue est à peine plus épaisse·que le
3° article, sa longueur étant huit fois son diamètre (40). Dos plat,
la surface des carènes lui faisant suite. Carènes larges, à angle
. rostral arrondi, à bord externe faiblement convexe, à angle caudal
â peine un peu saillant (fig. 322). Soies eifilées, médiocres, moins
longues que l’espace qui les sépare; la soie interne est plus
rapprochée du·sillon dorso—médian que de la soie médiane. Le
bord caudal des métazonites est sinueux et aminci; en avant de
(40) Proportions des articles d’un mâle: l" art., 0,040 mlm.; 2** art.,
0.350 mm.; 3* art., 0,820 mm.; 4° art., 0,500 mm.; 5** art., 0,640 mwm.; 6° art.,
0,300 num.; 7*-8° art., 0,210 mm. Diamètre au 6° article, 0,140 mm.

cnAs1=xaoosoM1oAE 205
ce bord est une faible crête granuleuse un peu oblique, qui se
perd en dehors dans une dépression de la base des carènes.
Bord ventral du 7' segment du mâle avec une dent au premier
tiers, suivie d’une marge subrcctiligne semée de petites verrues
(fig. 323).
P.8 (gonopodes) (fig. 324 à 326). Cloison sagittale épaisse (f), _
mais peu développée et ne formant de saillie ni en avant ni en
arrière de l’organe. Pas de plage synangiocoxale rostrale. Syncol-
pocoxite partagé jusqu`à la base en deux pièces massives (sgc),
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Fm. 322: Oxydactylon firolcnse cisulpînum Brol., mâle des Basses-Alipes.
Face dorsale du 13* segment. — Fm. 323 : Face ventrale du 7* segment. —
F10. 324 : P.8 (gonopodes), face rostrale.
rétrécies rapidement au troisième quart de leur hauteur à sil-
houette convexe en dehors, à face rostrale unie, peu bombée; le
sommet de chaque pièce est constitué par une lame hyaline à deux
angles aigus, précédée, sur la face caudale, d’un lobe cilié vertical.
La face caudale est parcourue par un épaississement longitudinal,
armé à la base d’une épine érigée (n) et qui limite intérieurement
une gouttière (g) aboutissant sous le lobe cilié préapical. Une lame
épaisse, triangulaire, basse (I), représentant la partie postérieure
du syncolpocoxite, est séparée de la partie antérieure par une pro-
fonde fissure (au fond de laquelle VERHOEFF a vu·l’orifice d’un
canal glandulaire chez une autre forme). Les poches trachéennes

206 FAUNE DE EnANcE. — DIPLOPODES
ticulés avec les poches trachéennes (non soudés); ce sont de très
(pt) sont relativement courtes, rectilignes, situées au niveau de la
face rostrale de l’organe. Les tél0podites'(T) sont simplement ar-
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Fm. 325: Oxydactylon tirolense cisalpînum Brol. P.8 (gonopodes), sans le
cheirite droit, face caudale. — FIG. 326 : Même préparation de profil. ——
FIG. 327 : P.9 (paragonopodes), face rostrale. — FIG. 328: Même prépa-
ration, face caudale.
longues tiges minces graduellement atténuées, coudées à mi-hau-
teur et dont les extrémités se croisent en avant des pièces colpo-
coxales; leur base, élargie en travée transverse (angiocoxale ?),
porte une épine grêle (m, fig. 326).

onommosomioan 207
P.9 (paragonopodes) (fig. 327, 328). Sternite mal délimité, en
partie membraneux, sans aucun prolongement. Les membres sont
refoulés dans les côtés. Le coxite est ouvert en avant; ses bords
latéral et postérieur sont prolongés par un volumineux épanouis-
sement dirigé obliquement en dehors (c), tordu en volute et ter-
miné par une forte pointe triangulaire rabattue en avant; sa face
caudale est renforcée par _un épaississement longitudinal, au des-
sus duquel est une plage semée d’aspérités. En avant du coxite se
dresse un pilier pigmenté (T) 'présentant des traces de segmen-
tation, qui est le télopodite. Entre lui et Vépanouissement coxal
apparaît une saillie arrondie (S), homologue d’un sac coxal éva-
giné.
Basses-Alpes : Colmars-les-Alpes.
2' Phylum : OROBAINOSOMIDI BRo1.sMA~N 1932.
En avant de l’organe peut exister un bandeau sternal reliant les
poches tracbéennes (él). Le synangiocoxite est représenté par un
îlot rostral et par des plages latérales. A l’îlot fait suite une grande
cloison sagittale reliée ou non en arrière de l’organe à une travée
caudale (fig. 159; î, fig. 336). Les plages latérales angiocoxales
portent en arrière, c’est-à-dire environ au niveau de la face cau-
dalc de l’organe, des prolongements assimilables à des télopodi-
tes (T) ; ceux-ci se trouvent donc très écartés des poches trachéen-
nes, avec lesquelles ils ne forment jamais de cheirite. Le syncol·
pocoxite est différencié à l’extrême; il abrite une rainure qui cor-
respond à un canal desservant une glande sous-jacente (r,
fig. 343). `
· Groupe de l’Europe centrale pénétrant en France jusqu’aux
forêts d’Argonne.
Le phylum ne compte actuellement qu‘une seule famille.
Famille : OROBAINOSOMIDAE Vaimoizrr, 1899.
(ûrobainosominae Vznnoarr, 1899.)
Les caractères de la famille ce confondent avec ceux du
phylum.
(41) Ces caractères sont empruntés au genre Xylophageuma, le seul dont
a pu être vérifiée la présence dans notre domaine.

208 FAUNE DE Faaxoia. -— DIPLOPODES
Elle a été subdivisée en deux s0us—familles : Orobainosominae
et Hylebainosominae. La première ne renferme que le genre Oro-
bainosoma; la seconde comprend les deux genres Hylebainosoma
(Slovaquie) et Xylophageuma.
1··¤‘ Genre ; OROBAINOSOMA VERHor:z=1=, 1897
Type : Orobainosoma flavescens. (Latzel).
Deux sous-genres :
Orobainosoma (s. s.), corps formé de 30 segments; Brachybai-
nosoma, corps formé de 28 segments.
Orobainosoma xs. s.) flavescens (Lxrzen., 1882).
(Syn.: Craspedosoma flavescens Larzm., 1882, 1884.)
LATzEL en a donné la description suivante.
Longueur 9 à 12 mm.; diamètre 0,80 à 1 mm.
Coloration pâle, allant du jaune clair au jaune brunâtre; pattes
blanchâtres. Tête aplanie aux voisinage du labre, sans dépression
faciale chez le mâle. Environ 13 ocelles groupés sur des champs
petits, anguleux, très colorés. Antennes assez longues, faiblement
claviformes (42); la longueur de la massue est environ 5,5 fois
son diamètre. Tergites du tronc lisses, sans carènes. Soies longues
et groupées, la paire interne étant plus rapprochée des autres
paires que du sillon dorso-médian. Pattes grêles et plutôt courtes.
Chez le mâle, les deux premières paires sont frêles; P.3 à P.7
épaisses, les métatarses sont garnis de papilles dans leur moitié
distale. P.10 très débiles; hanches renflées, portant un prolonge-
ment claviforme avec une soie et une verrue. Aux P.11, la hanche
a également une verrue. `
P.8 (gonopodes) (fig. 329, 330) inclinées vers l’arrière entre les
télopodites des paragonopodes. Le coxite (?) en arceau porte des
piliers hauts, épais, fortement coudés (R); leur sommet élargi est
creusé d’une fossette pileuse; à la base et intérieurement est un
appendice lamellaire à extrémité arquée (F`), dont le rebord con-
(42) Proportions des articles chez un mâle de 0,90 mm. de diamètre:
1" art., 0,10 mm.; 2° art., 0,20 mm.; 3* art., 0,46 mm.; 4° art., 0,20 mm.;
5° art., 0,40 mm.; 6° art., 01,15 mm.; 7°-8° art., 0,12 mm.; total: 1,630 mm.
Diamètre au 5° article, 0,12 mm.; au 6°, 0,10 mm.

()l·l0BAIN(`)S(`)l\IIl)AE 209
vexe est fortement denté et le rebord concave est découpé en trois
pointes; l’une des pointes est divisée en deux dents (fig. 332).
P.9 (paragonopodes) à membres refoulés latéralement (fig. 331,
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Fm. 329: Orobaînosoma llauescens (Latzel). P.8 (gonopodes), face rostrale. _
— Fm. 330 : Profil interne du gonopode droit. (Les deux figures d’après
LA·rzm..) —- Fm. 331 : P.9 (paragonopodes). face rostrale, d’après A1··raMs.
— Fm. 332 : Orobainosoma flavescens helvcticum Verhoeff. Silhouette de
la lame colpocoxale. — Fm. 333: P.9 gauche, face caudale. (Les deux
figures d’après Vsnnourr.)
333), claviformes, surmontés d’un autre article conique. Entre eux
sont deux saillies contiguës, élargies à la base et poussant des
lames triangulaires, hyalines, à la rencontre l’une de l’autre.
16

210 FAUNE 1>E FRANCE. — o1P1.o1>ooEs
Espèce répandue dans l’Europe centrale et que LATZE1. signale de
France, sans indication précise de localité. Il est probable que sa cita-
tion se réfère à la race suivante :
Orobainosoma, flavescens helveticum VERHOEFF, 1894.
Diffère du type par la forme de l’appendice lamellaire interne
de la base du gonopode (fig. 332) et par la Structure de la pièce
interne des paragonopodes (fig. 333).
Vosges; Jura. Suisse : Rochers du Naye (Lac de Genève).
2° Genre.: XYLOPHAGEUMA VERHOEFF, 1911.
Voir les caractères de la seule espèce française, X. Zschokkei.
Type: Xylophageuma Vom-Rathi Verhoeff.
Xylophageuma. Zschokkeî BIGLER, 1912.
Longueur 9 à 12 mm.; diamètre 1 mm.
Coloration jaune terne au milieu du corps, passant au fauve
clair dans les extrémités. Corps graduellement atténué vers l’ar~
rière, brillant. Face plantée de soies longues et clairsemées, plane
_ chez le mâle. 11 à 16 ocelles pigmentés, convexes, dont le nombre
et la disposition sont souvent irréguliers chez le même individu
Antennes longues et grêles (fig. 348); la longueur de la massue
est au moins 6 fois son diamètre (43); de longues soies tactiles
aux articles terminaux. Carènes situées à mi-hauteur des flancs
(fig. 334, 335), d’oi1 une région dorsale bombée; elles sont repré-
sentées par de faibles saillies dont la face dorsale est occupée par
une petite boursouflure arrondie; les carènes disparaissent en
arrière du 20" segment. Les soies sont groupées autour de la bour-
souflure; elles sont très longues, graduellement efîilées, montées
sur de petites verrues brillantes. Dans les premiers segments la
ligne des soies est très _anguleuse latéralement; vers l’arrière l’an-
gle s’élargit progressivement et, à partir du 20” segment, les trois
(43) Proportions des articles d’ur1 mâle (de la Meuse) : 1°" art., 0,110 mm.;
2° art., 0,260 mm.; 3° art., 0,550 mm.; 4° art., 0,280 mm.; 5* art., 0.480 mm.;
6* art., 0 220 mm.; 7*-8e art., 0,170 mm.; total : 2,070 mm. Diamètre au 3* art.,
0,100 mm.; au 5** et au G', 0,140 mm.

ononArNosoMmAE 211 ·
soies sont sur une ligne transverse peu arquée. Au 8° segment,
l’écart entre le sillon dorso-médian et la soie interne est au moins
double de l’écart entre cette dernière et la soie médiane.
Chez le mâle, les P. 1 et P.2 sont beaucoup plus grêles et plus
courtes que les suivantes. P.3 à P.7 et P.10 épaissies, notamment
à la base. Des papilles tarsales de P.3 à P.7. Des protubérances
coniques (fig. 339) aux hanches de P.4 à P.6, réapparaissant sur
P.12 (plus faibles sur P.4 et P.5). P.l0 (fig. 340) avec
un prolongement coxal long, large, un peu arqué, portant une soie
apicale isolée. Des sacs coxaux aux P.l0 et aux P.11. Septième seg-
ment bombé dans les côtés; son bord ventral est légèrement bi-
sinueux, inerme (fig. 338). ·
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2.25 J  334
C2
Fin. 334 : Xylopliageuma Zschokkei Bigler. Face dorsale du 8• segment
d’un mâle de la Meuse. -— Fun. 335 : Section postérieure du même segment.
P.8 (gonopodes) (fig, 336, 337, 343), L’îlot rostral du synan-
giocoxite comporte un prolongement médian large, érigé, terminé
en fer de flèche (i). Sur l’îlot rostral s’appuient des lobcs angio-
coxaux saillants (I), reliés par une bride proximale arquée (k);
ces lobes se continuent par des plages latérales (L), très hautes
dans les côtés et très modelées, et qui sont réunies-l’une à l’autre
par une travée barrant la base de l’organe sur la face caudale.
Une cloison sagittale (f) relie la travée à l’îlot rostral. Le télopo-
dite (T). qui adhère à l’extrémité caudale élargie des plages laté-
rales, se dresse dans les côtés sous forme d’un long prolongement
lamellaire, rétréci dans sa partie distale, à sommet crochu, et dou-
blé d’une lame l1yaline acuminée. Au centre sont des colpocoxites
distincts composés, d’avant en arrière, de : un très long prolon-
gement rostral étroit (1), à sommet découpé en lanières, doublé
dans sa partie distale d’une tige grêle (2) donnant à son tour nais-

212 FAUNE DE mman. - nrrmponus
sance, à mi·hauteur, à une pièce hérissée de lanières filiformes (3),
et, à sa base, à une lame en faucille dirigée horizontalement. Puis
vient une lame graduellement rétrécie et un peu cintrée (4), à la
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FIG. 336 : Xylophageuma Zschokkei Biglcr, de la Meuse. P.8 (gonopodes), face
rostrale. -— FIG. 337 : Les mêmes, profil externe. -« Fm. 338: Bord ven-
tral du 7* segment. —— FIG. 339 : Base des P.6, face caudale. -— F10. 340 :
Base des P.l0 et télopodite droit, face rostrale. -— FIG. 341 : Base des
P.11 et télopodite droit, face rostrale.

on0BAtNosoMmAE 213
base de laquelle se dresse un court cylindre sinueux (5), épais,
tronqué, abritant l'orîfiee d’une rainure (r, fig. 343). Plus en ar-
rière encore font saillie un cône squameux (6), une pièce étirée en
pointe frangée (7) et une lame hyaline triangulaire (8) qui s’ap-
puie sur la travée coxale postérieure. Dans l’extrémité proximale
évasée de la rainure s’ajuste le canal de la glande sous-jacente.
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F10. 342: Xyloplmgeuma Zseholckei Bigler. P.8 (gonopode) droit, profll in-
terne. —- Fm. 343 : Moitié gauche des P.9 (paragonopodes), face rostrale.
(Les deux figures d’après BIGLE11.)
P.!) (paragonopodes) à membres repoussés latéralement et mon-
tés snr un bandeau sternal bas (fig. 342); ils sont découpés par des
étranglements en trois parties, dont la médiane, fortement renilée,
serait un préfémur. Sur l’angle interne de leur base coxale, se
dresse un sac coxal évaginé globuleux, continué par un prolonge-

214 FAUNE DE FRANCE. —- DIPLOPODES
ment grêle (s) presque aussi long que les membres, orné de crins
minuscules au sommet.
F e m ell e . — P.2 largement séparées par une région sternale
non ou à peine incrustée, sans contour proximal défini (11, fig. 344).
 
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FIG. 344 : Xylnphugeuma Zschokkei Bîgler, femelle de la Meuse. Base des P.2,
face rostrale. 11 : plage sternale membraneuse. —- FIG. 345 : Vulve droite,
sans Popercule, face ventrale. — F10. 346: La même, vue par la tronca—
ture antérieure. — Fm. 347 : La même, profil externe. ——- F10. 348: An·
tenue.
Hanches déformées, obliques, l’ang1e interne, arrondi, étant beau-
coup plus haut que l’externe; la face caudale des hanches est en
partie excavée et constitue, avec l’espace subsistant entre elles, un
(44) D’après BIGLE11, les vulves seraient divergentes de dedans en dehors,
les opercules tournés l’u11 vers 1’autre.

onoaAr1~xosoM1nA1; 215
logement pour les vulves. Les P. 3, qui ne sont pas déformées, sont
portées sur un sternite subpentagonal llanqué d’épanouissements
saillants latéralement. Au repos, les vulves sont disposées de part
et d’autre de la ligne médiane, en contact par leurs faces internes,
l’opercule en avant (*4). Elles sont écartées des P.3 et séparées
d’elles par un repli membraneux.
L’opercule est un arc insignifiant portant une douzaine de ma-
crochètes en une rangée irrégulière prémarginale. La bourse
(fig. 345 à 347) est fortement asymétrique..La valve externe est
beaucoup plus basse et plus courte que l’interne; toutes deux sont
densément couvertes de petites aspérités et sont plantées de ma-
crochètes en une ou en deux rangées. Dans sa moitié rostrale,
l’arête apîcale de la valve interne forme une saillie arrondie; en
arrière, elle est amincie et surplombe le cimier; à ce niveau, dans
la dépression du cimier, se trouve un cône émoussé (z), à ehitini-
sation ambrée, qui dépend de la valve externe. L’apodème est si-
nueux; il aboutit sous le cône ambre, où on entrevoit quelques
différenciations (0) qui, d’après Biousa, auraient la forme d’une
poche.
Vosges, dans les gorges fraiches et humides; Meuse, dans la forêt
d’Argonne (Biwnor).
3* Phylum: XYSTROSOMIDI Baotsmuu, 1932.
L’angiocoxite est entièrement représenté; ou bien ses parties
sont soudées en un anneau commun aux deux membres et sans
cloison sagittale (fig. 160), ou bien cet anneau est partagé par une
cloison, auquel cas il est généralement fractionné (fig. 349). La
cloison, lorsqu`elle existe, est toujours peu développée. Le télo-
podite n’est jamais situé au niveau de la face rostrale de l’organe;
il peut être latéral, mais le plus souvent, il se trouve en arrière
de l’organe; il n’entre dans la composition d’un eheirite indépen-
dant que grâce à Vinterposition, entre lui et la poche trachéenne
correspondante, d’une région angiocoxale (L, fig. 161), et c'est
alors un angiocheiritc. Le télopodite (T) est de structure variable.
Le syncolpocoxite peut être relativement simple, haut, peu ou pas
divisé suivant le plan sagittal et médiocrement excavé en arrière,
ou moins grand, plus compliqué, évidé en vasque, avec ou sans
groupe de lanières, etc. On n’y distingue pas de rainure faisant

216 FAUNE on Fmxca. —« m1>LoPoDEs
suite a un canal glandulaire. —— Les paragonopodes comportent
des prolongements qui sont des membres, soit rudimentaîres, soit
allongés, soit même articulés co1nme une patte.
Chez la femelle, les P,2 sont très écartées des P.3 et les vulves
n’occupent que la partie antérieure de ce vestibule vulvaire. La
membrane qui relie les vulves aux P.3 est le siège de différencia-
tions parfois peu apparentes et d’ailleurs encore peu étudiées (or-
ganes postvulvaires) (fig. 76 à 78). C’est parfois un simple repli
membraneux transversal, précédé d’une plage sclérifiée, ou clapet
(Brachychaeieuma, Z, fig. 361); ou bien ce repli est incrusté ct
découpé en cornes, en col de cygne (1·, fig. 557, 565), etc. (Ce1·atos—
phys); ou bien encore un canal glandulaire débouche dans la
membrane qui, par suite de turgescence, peut se gonfler en ma-
melons symétriques (Xystrosomidac) (m, fig. 346).
Groupe atlantique particulièrement bien représenté dans les Pyré-
nées (et probablement aussi dans la péninsule Ibérique).
Trois familles : Brachychaetcumidae, Xystrosomidae, Opistho-
cheiridae.
l" Famille 2 BRACHYCHAETEUMIDAE (Vnnrroiarr, 1911)
Char. emend.
(Brachychaeteumidae, pro p., ATTEMS, 1926.
Brachychaeteumidae, exc]. Macrochaeteuminne, VERHOEFF, 1929.)
Sternite en bandeau transverse, sans prolongement médian,
mais avec les extrémités latérales rabattues en arrière contre les
plages latérales du synangiocoxite (V, fig. 349, 363). —— Synangio-
coxite constitué par une îlot rostral (i), des plages latérales (L) et
une travée caudale. L’îl0t rostral porte un petit appendice médian
érigé; il est continué en arrière par une lame horizontale (n,
fig. 364) rejoignant une travée caudale (m). Cloison sagittale ré-
duite ou peu incrustée. Plages latérales en contact avec l’ilot ros-
tral d’une part et prolongées d’autre part sur la face caudale de
l’organe, où elles peuvent entrer en contact. Adhérant dans les
côtés au bord distal des plages latérales, est un télopodite flagelli-
forme sinueux (T). Syncolpocoxite partagé transversalement par
une profonde coupure en une partie antérieure (R) et une partie

BRACI(YCXIAE'FEUl\IlDAE 217
postérieure (C), mais peu profondément divisé dans le plan sagit-
tal; il est pourvu de dents marginales et de cornes.
Un genre : Bnzchychaelcunza (*5).
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Fm. 349: Bmchyclzaeteuma Bradeae, dc Grande-Bretagne. Sternite (V) et
angiocoxite isolés et dissociés, face rostrale. i : îlot rostral, flanqué de
lobes latéraux (e); L : plages latérales; U : poches trachéennes. -
Fm. 350 : Brachychaeteuma melanops harticola Brol. des Basses-Pyrénées. `
P.9 (paragonopodes), face rostralc.
(45) Vlamxoeer décompose cette famille en deux s0us·familles, Bracl1ychae·
teuminae et Macroclmeteuminae; le type de cette dernière, trouvé au Japon,
n’a peut-être pas sa place ici.

218 FAUNE on rnANcn. — DIPLOPODES
Genre : BRACHYCHAETEUMA VERHoEFr, 1911.
(Syn. : Jaclcsoneuzna BRADE-BIRKS, 1917.)
30 segments. Coloration pâle. Faculté d’enroulement restreinte.
Face convexe dans les deux sexes. Ocelles très peu nombreux
(0 à 7). Antennes de longueur médiocre (fig. 367), n’atteignant pas
le bord caudal du 4" segment et un peu renflées à l’extrémité. Des
styles dans les angles des lames linguales du gnathochilarium,
dont le mentum est divisé (fig. 25). Prozonite et dépression sutu-
rale à réticulation grosse et saillante; métazonites unis. Les carè-
nes sont remplacées par des bombements non sillonnés (fig. 366).
L’angle formé latéralement par la ligne des soies est très ouvert;
les soies sont courtes, plus courtes que la moitié de l’espace qui
les sépare.
Pas de saillies spéciales ni de papilles tarsales aux membres
avoisinant les pattes copulatrices. Des sacs coxaux aux P.l0 et
aux P.11. Les caractères sexuels du mâle se confondent avec ceux
de la famille.
Les vulves sont d’un type compliqué, dont la conformation est
encore à étudier. Le cimier se perd en arrière dans une grande
excavation, au niveau de laquelle se trouvent parfois des diffé-
renciations apodématiques globuleuses. L’excavation est en partie
close par une clapet caudal érigé (Z, fig. 361) de forme variable,
qui adhère à la base des valves mais qui ne fait probablement pas
partie de la vulve. _
Type : Brachychaefeuma Bagnalli Verhoeff .
Bien que nous ne connaissions encore qu’une forme en France (B. mc-
lanops horlicola), nous donnons quelques indications relatives aux
espèces étrangères, dont l’une ou l’autre pourrait se rencontrer sur
notre territoire.
CLEF DES TROIS PRINCIPALES ESPECES DE BRACHYCHAETEUMA
1. Pièces anténieures du syncolpocoxite surmontée d’un long prolongement
' apical vertical (fig. 373). Coxite des paragonopodes avec une dent aiguë
interne (fig. 376). Bord du clapet caudal des vulves découpé en quatre
lobes (fig. 372). Pas de globules apodématiques ........................
................................ Brachychaeteuma Bagnalli Verhoeff.
—-Pièces antérieures du syncolpocoxite avec un long prolongement latéral
horizontal (fig. 351). Coxite des paragonopodes sans ·dent interne. Bord
du clapet caudal des vulves arrondi. Deux globules apodématiques ......
............................ Brachychaeteuma. melanops Brade-Birks

mmcxrvcxraerxauitrxnaa 219
·—Pièces antérieures du syncolpocoxite avec une corne interne érigée et une
épaisse saillie externe courte (fig. 362). Coxite des paragonopodes ave!
une saillie interne arrondie (fig. 365). Bord du clapet caudal des vulves
arrondi. Pas de globules apodématiques ..........................  
.................... Brachychaeteuma Bradeae Brol. et Brade·B1rks.
1. Brachychaeteuma. melanops Briana-Bmxs. 1918.
Longueur 7,50 mm.; diamètre 0,70 mm.
Environ 4 à 6 oceiles pigmentés en une rangée irrégulière. An-
tennes de longueur médiocre, n’atteignant pas le bord caudal du
4° segment; l’extrémité est un peu rentlée et la longueur de la
massue n’est que 3,4 fois son diamètre (*6). Les bombements laté-
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Fm. 351 2 Brachychaeteuma melanops (genuinum) Brade-Birks, de Grande-
Bretagne. P.3 (gonopode) gauche. face rostrale. — Fxo. 352: P.9 (para-
gonopode) droit, face rostrale. (Les deux figures d’après Brune-Bmxs.)
raux des segments sont très médiocres, luisants, sans sillon longi-
tudinal; leur bord caudal est entamé par une petite fossette trian-
gulaire au sommet (le laquelle se dresse la soie externe. La soie
interne est un peu plus rapprochée du sillon dorso-médian que
de la soie médiane. Toutes les soies sont très courtes.
P.8 (gonopodes) (fig. 351, 353 à 357). Le sternitc (V) est un
bandeau à bord distal échancré reliant des poches trachéennes très
(46) Proportions des articles d’une femelle: I"' art., 0,04 mm.; 2° art.,
0,14 mm.; 3* art., 035 mm.; 4* art., 0,15 mm.; 5° art., 0,32 mm.; 6• art.,
0,11 mm.; 7°-8* art., 0,08 mm.; total : 1,19 mm. Diamètre au 5° art., 0,15 mm.

220 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
écartées et continué au delà par des lobes trapézoïdaux rabattus
dans les côtés sur les plages latérales du synangiocoxite (voir aussi
fig. 363). Celui-ci est complet. En avant est un îlot rostral sur-
monté d’un petit prolongement digitiforme (i) et encadré de
lobes (e); il est continué dans le plan sagittal par une lame hori-
zontale (11, fig. 364) qui, en arrière, est étalée en travée caudale;
la cloison sagittale est peu développée et généralement peu incrus-
tée. De part et d’autre de l’îlot sont des plages latérales (L) qui
se prolongent latéralement en s’élargissant, puis sont de nouveau
atténuées en arrière, où elles rejoignent la travée. Les télopodi-
tes (T) sont flagelliformes; ils adhèrent au bord distal épaissi des
plages latérales et s’insèrent entre les parties antérieure et pos-
térieure du syncolpocoxite. Le syncolpocoxite est profondément
divisé dans deux plans perpendiculaires en quatre pièces massives,
qui portent chacune une corne simple, longue, dirigée en dehors.
Les cornes des pièces antérieures sont très grêles et l’extrémité
de la pièce présente une forte dent préapicale caudale en bec d’ai-
gle; les pièces postérieures sont découpées au sommet en trois
pointes subégales, séparées de la corne correspondante par une
échancrure arrondie profonde.
Les P.9 (paragonopodes) (fig. 350, 352) comportent un bandeau
sternal bas supportant des membres fortement refoulés latérale-
ment; pas de protubérances au sternite. Membres formés de deux
articles. L’article proximal, un coxo—préfémur, a une base évasée,
trapézoïdale, à laquelle fait suite une tige renflée à son extrémité
distale et parcourue longitudinalement par un repli sinueux; sur
l’extrémité renflée s’insère le second article, court et épais, tourné
en dehors.
Le type a été trouvé en Angleterre (Dorsetshire). En France (Basses-
Pyrénées : Pau) vit une forme un peu différente.
Brachychaeteuma melanops horticola, n. subsp.
Longueur 6 mm. Cette race diffère du type par les structures
suivantes (fig. 353 à 357) :
La corne externe de la pièce antérieure du syncolpocoxite (hl
est sensiblement plus courte et moins grêle; la pièce est tronquée
au sommet et la dent préapicale caudale est subconique et atta-
chée plus bas; les pièces postérieures ont le sommet plus profon-

BnAcx1rc1rAET12uMinAe 221
dément entaillé en trois pointes (j). Le préfémur des paragono-
` podes (fig. 350) est grêle uu milieu et renflé ai ses deux extrémités; `
le renflement apieal est tronqué obliquement et c`est sur la tron-
cature que s’insère le second article; à la base le préfémorite
forme une saillie interne qui n’a pas son homologue chez le type.
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F10. 353 : Brachychaeleuma melanops horlicola Brol., mâle des Basses-Pyro
nées. P.8 (gonopodes), face rostrale. —- Fm. 354: Les mêmes, face cau-
dale. — Fm. 355 : Les mêmes, profil externe. ·- Fm. 356 : Extrémité du
colpocoxite antérieur, profil interne. — Fm. 357: Extrémités du colpo·
coxite postérieur, avec télopodite flagelliforme, profil interne.

222 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
Chez la femelle l’angle interne du coxite des P.2 est saillant
et parsemé de verrues. L’opercule de la vulve (O, fig. 358 à 360)
est moins haut que la bourse, simple, subtrapézoïdal, avec une
rangée apicale de 4 grands macrochètes. La bourse est un peu
aplanie au voisinage de la troncature, puis rapidement déclive, les
valves étant irrégulièrement prolongées en profondeur. Le cimier
est très encaissé entre les valves; il se perd dans une grande exca-
vation caudale; à ce niveau se trouvent deux volumineux globules
apodématiques (cl). L’excavation paraît en partie fermée en ar-
rière par un clapet bas (Z), adhérant aux extrémités des valves.
Cette partie de la bourse peut en outre être recouverte par un repli
transversal de la membrane qui la sépare des P.3, membrane qui
est longue et ample (47). Macrochètes longs, sériés.
Dans les jardins de Pau, dans les massifs respectés par la bêche du
jardinier, à quelques centimètres en terre.
2. Brachychaeteuma. Bradeae(BR0L12MANN nr BRADE-Bmxs, 1917)
(Syn.: Jacksoneuma Bradeae BnoLEMANN et BRADE-Bmxs, 1917.)
Longueur 8 à 8,50 mm.; diamètre 6,50 à 7 mm.
Trois ocelles en une rangée. Massue des antennes environ
4,6 fois aussi longue qu’épaisse.
P.8 (gonopodes) (fig. 362 à 364). Sternite et angiocoxite comme
B. melanops hortîcola. Ilot rostral avec un appendice (i) attei-
gnant presque à moitié des pièces colpocoxales, flanqué de lobes
en tenailles (e). L’extrémité rostrale des plages latérales (L) est
divisée en deux bourrelets obliques accolés. Les deux tiers dis-
taux des pièces colpocoxales antérieures sont élargis et boursou-
flési l’angle interne est continué par un prolongement simple ver-
tical; l’angle externe est graduellement rétréci en bec large et mé-
diocrement saillant, dirigé en dehors, Pièces colpocoxales posté-
rieures partagées en une lame externe volumineuse (C) surmontée
d’un prolongement de moitié plus étroit et une longue tige interne
(w) coudée à mi-hauteur et dirigée en dehors; les deux tiges
(droite et gauche) sont soudées entre elles avant leur courbure
(47) Clapet caudal et repli sont vraisemblablement des vestiges d’organes
post-vulvaires, comme on en rencontre chez certains Xystrosomidae.

BRACIIYCl[Af£TEUMI|)AE 223
(n, fig. 364), mais, la base des pièces restant libres, il en résulte
une lucarne ovale posée sur la travée caudale. ,
Aux P.9 (paragonopodcs) le préfémur est distinct de la hanche,
dont l’angle interne forme une faible saillie obtuse (fig. 365)._ Sur
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Fm. 358: Brachychaeteuma melanops hortivola Bro]., femelle des Basses-
Pyrénées. Vulve gauche, face ventrale. ·- Fm. 359: La mêmie, profil
externe. — Fm. 360 : La même. profil interne. — Fm. 361 : Brachychae-
teuma Bradeac Brol. et Brade-Birks, de Grande-Bretagne. Vulve droite,
face ventrale.

224 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
la face caudale, l’extrémité proximale du préfémur, taillée oblique-
_ ment, fournit un prolongement digitiforme dirigé vers le sternite.
La vulve est plus courte que chez l’espèce précédente (fig. 361),
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Fm. 362: Brachychaeteuma Bradeae Bro]. et Brade-Birks, de Grande-Breta-
gne. P.8 (gonopodes), 3/4 antéro-externe. ——— Fm. 363 : Les mêmes, profil
externe. ——- Fm, 364: Les mêmes, avec les parties colpocoxales écartées
pour laisser voir la travée médiane et les télopodites tlagelliformes. —
F10. 365: P.9 (paragonopode) droit, face caudale. — Fm. 366: Section
postérieure du 1l° segment. — Fm. 367 2 Antenne.

BRACIIYCIIAETIÉUMIDAIE 225
sa déclivité postérieure étant plus abrupte. Le clapet caudal (z)
est plus grand, plus dégagé, moins refoulé sous l’extrémité des val-
ves, avec une courte saillie marginale. Pas de globules apodéma-
tiques apparents.
Angleterre : Lancashire (Darwen).
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370
Fm. 368: Bmchychaeteuma Bradeae var. truncata Lohmander. P.8 (gone-
podes), face caudale. -— Fm. 369: Brachychaeteuma Bradeae var. clon-
gata Lohmander. P.8 (gonopodes), face caudale. -—-· Fm. 370 : Btachychae·
teuma Blunckî Vcrhocff. P.8 fgonopodcs), face caudale. (Deux figures
d’après Loxxmnsomn; une figure d’après Vimuozm-*.)
as

226 FAUNE on Fnxxcn. —— oumopooias
Les formes suivantes se rattachent à l’espèce d’Angleterre :
Brachychaefeuma Bradeac, var. truncata. LOHMANDER, 1925.
et Brachychaeleuma Bradeae, var. elongata. LoHMANDEn, 1925.
toutes deux de Suède (Lund), diffèrent par le dév·eloppement
des prolongements des pièces antérieures du syncolpocoxîte
(R, fig. 368, 369).
0. SCHUBART, 1930, a décrit, sous le nom de Brachychaeteuma
Verhœfjî, une forme qu’il est difficile de séparer de B. Bradeae,
var. elongala Lohmander, puisqu’elle ne diffère que par I’ab-
sence d’ocelles et par un détail de structure des paragonopodes
(saillie coxale). Nous la conservons ici comme 2
Brachychaeteuma Bradeae verhoeffi (Scnneimr 1930).
Berlin (dans des jardins),
3. Brachychaeteuma Bluncki Veanoere, 1925.
Les gonopodes se distinguent à peine de ceux de B. Bmdeae, var.
truncafa Lohmander, dont il n’est peut·être qu’un synonyme
(fig. 370).
Bavière.
4. Brachychaeteuma Bagnallî Vexznoew, 1911
Longueur 7 à 8 mm. Coloration pâle. Ocelles au nombre de 3.
P.8 gonopodes) (fig. 373, 374). Sternite et angiocoxite comme
chez B. Bmdeae, avec un prolongement rostral un peu plus long
et des lobes en tenailles plus dégagés. Syncolpocoxite un peu
moins profondément divisé; la région distale de chaque pièce est
boursouflée, mais son rebord interne est oblique au delà, de sorte
qu’il n’existe qu’un seul prolongement qui est externe et érigé,
long et mince. Le prolongement de la pièce colpocoxale posté-
rieure externe paraît manquer (fig. 374).
Aux P.9 (paragonopodes) (fig. 375, 376) la région coxale est plus
ou moins distincte du préfémur suivant la face envisagée et son
angle interne est saillant en pointe aiguë.
Le clapet caudal de la vulve a son bord découpé en quatre lobes
inégaux (Z, fig. 372). Pas de globules apodématiques apparents.
Angleterre : Durham (Newcastle u/'[`.).

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FIG. 371 : Bmchychueleuma quartum Brade·Birks. Vulve, face ventrale. -—
F10. 372: Brachychaeteuma Bagnalli Vcrhoeff. Vulve, face ventrale. —·
Fm. 373: P.8 (gonopodes) du même, face rostrale. —— Fm. 374: Même
préparation. sans les cheirites, face caudale. ·—- Fm. 375: P.9 (parag0n0—
pode) gauche du même, face rostrale. -— Fm. 376: Articulation c0xo·
fémorale du même, face caudale. (La première Iîgure d’après Bruns-Bxnks;
les cinq autres d’après Vmmonrr.)

228 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
5. Brachychaeteuma. quartum BRADE-BIRKS, 1918.
Les vulves, qui ressemblent à celles de B. melanops, ne mon-
trent pas de globules apodématiques. Le clapet a son bord arrondi
(Z, fig. 371).
N’est connu que par une femelle du l)e1·hysl1ire (Bakevvell).
2" Famille : XYSTROSOMIDAE BP.oLEMANN, 1932.
(Syn.: Xestozona — Anihogonidae + Brachychaeteumidae, pro p., -1- Tra-
chyzona ——< Chamaesomidae, pro «p., ATTEMS, 1926. Xestozona — Scutogoni-
due + Anthogonidae + Trachyzona - Chamaesomidae, pro p., \rERHOEFF,
1929.)
Le sternite des gonopodes peut exister sous forme d’un bandeau
transverse ou de plages adhérentes aux poches trachéennes; 11
peut faire défaut. L’îlot rostral du synangiocoxite n’est générale-
ment pas distinct; quand il est représenté (Chamaesoma, i,
fig. 468), il ne porte pas d’appendice médian. La cloison sagittale
fait complètement défaut ou est rudimentaire. Les plages laté-
rales (L) sont toujours entières; leur bord distal est plus ou moins
bien délimité, étant en partie soudé au télopodite; celui-ci (T,
fig. 378, 388, 411, 469, etc.) est toujours immobilisé en arrière de
l’organe, sa base se confondant même avec l’extrémité caudale de
la plage correspondante. Colpocoxite divisé en pièces tantôt sim-
ples, tantôt compliquées, souvent accompagnées de groupes de la-
nières (fig. 380, 411, etc.) et de champs pileux, plus rarement avec
des pseudoflagelles (F, fig. 437).
Paragonopodes avec des membres divisés ou non en articles dis-
tincts.
Cinq genres : Anthogona, Scuiogona, Cranogona, Xysirosoma,
Chamaesoma (48) .
1" Genre : ANTHOGONA R1eAU'r, 1913.
30 segments. Face plane chez le mâle. Pas de styles dans l’angle
interne des lames linguales du gnathochilarium, dont le mentum
est divisé. Métazonites unis, avec des expansions latérales et le
(48) Dans cette famille rentre également le genre Origmatogona d’Espagne

xvsrnosomnm 220
bord caudal rectiligne. Sternites des pattes ambulatoires sans crête
médiane rostrale. Pas de protubêrances ni de papillles aux pattes
du mâle. Les structures sexuelles sont celles de la seule espèce
connue jusqu’ici.
Anthogona variegatum Rnmur, 1913.
Longueur environ 5,80 mm.; diamètre 0,60 mm.
Coloration à fond clair plus ou moins marbrée de brun. Ocelles
pigmentés, au nombre de 10 à 12 sur champ triangulaire. Anten-
nes ne dépassant pas (Q) ou dépassant peu (J) le troisième seg-
ment, modérément épaisses à l’extrémité; la longueur de la mas-
sue n’est, que quatre fois son diamètre.
Côtés du corps parallèles sur leur plus grande longueur. Région
dorsale très faiblement bombée; elle est continuée par des bour-
soullures limitées par une dépression longitudinale suleiforme, en
dehors de laquelle est une carène en bourrelet large, arrondie. Les
carènes disparaissent en arrière du 26° segment. Les soies sont
groupées autour des boursoullures dorso-latérales, les internes
étant beaucoup plus rapprochées des médianes que du sillon
dorso-médian; elles sont extrêmement longues et égalent presque
la moitié du diamètre du segment.
P.8 (gonopodes). Pas de cloison sagittale. L’organe (fig. 377 à
380) est monté sur un cadre angiocoxal ouvert en avant, qu’il est
facile d’isoler (fig. 160); les extrémités des plages latérales sont
reliées par des brides, vestiges d’ilot rostral (i); les angles posté-
rieurs du cadre sont saillants en godets arrondis, dans lesquels
s'adapte la base des télopodites. Les télopodites (T) sont de grands
épanouissements lamellaires e11 cuillerons, qui sont indépendants
du cadre et qui enveloppent l’organe latéralement; au dessous du
sommet de leur eoncavité se trouve une lame verticale triangu-
laire (l). Le centre de l’organe est occupé en avant par de grands
prolongements hauts et larges, ovalaires (R), mucronés au som-
met, parcourus par une carène longitudinale rostrale et par une
crête caudale verticale découpée en bec d’aigle (r, fig. 380) ; adossé
aux prolongements est un pilier subrectangulaire ou ogival, fissuré
au bord distal et pourvu à la base de bouquets de lanières
(fig. 380); en arrière sont des lames beaucoup plus basses, à profil
subrectangulaire (c, fig. 379), dont les bords internes, fusionnés

230 FAUNE DE FRANCE. — mP1,o1=00Es
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384
F10. 377: Anthogona variegatum Ribaut. P.8 (gonopodes), face rostrale. —
FIG. 378 : Les mêmes, profil externe. — Fm. 379 : Les mêmes, face cau-
dale. — Fm. 380: Face caudale du colpocoxite droit, avec faisceau de
lanières. — FIG. 381 : P.9 (paragonopodes), face rostrale. — Fm. 382 : Les
deux vulves, face ventrale. — Fm. 383 : Les mêmes, extrémité rostrale. —-
Fm. 384 : Vulve gauche, profil externe. (Les huit figures d’après RIBAUT.)

xxsrnosomimiz 231
entre eux, sont réfléchis dans le plan sagittal en deux crêtes paral-
lèles arrondies (c, fig. 378); ce sont ces crêtes qui, dans le genre
Scufogona, sont étirées en pseudoflagelles; entre ces lames et la
travée du cadre angiocoxal subsiste une lacune en fente trans-
verse.
Entre les P.8 et les P.9 débouchent des canaux glandulaires (g).
P.9 (paragonopodes) (fig. 381) comportant une base sternale
très basse, relativement étroite, portant des membres en colonnes
hautes, à peine un peu étranglées à mi-hauteur par des vestiges
d’articulation.
Vulves (fig. 382 à 384). L'opercule (O) est plus bas que la
bourse; il est subtrapézoïdal avec quatre macrochètes en une ran-
gée apicale. Bourse de forme particulière, étranglée latéralement
immédiatement en arrière de la troncature antérieure (h) et dé-
primée en dessus en correspondance avec Pétranglement; de ce
fait le brin postérieur des fourches forme un arceau saillant et la
valve externe apparait fortement bombée en dehors, sa face in-
terne demeurant plane. Au niveau de l’étranglement, le bord proxi-
mal de la valve externe présente une dent triangulaire aiguë tour-
née vers l’opercule, La bourse est tronquée-arrondie en arrière;
la valve externe est dépassée de beaucoup par la valve interne,
surmontée qu’est celle-ci d’une crête courte plantée de macrochè-
tes (z, fig. 384). Cimier sinueux.
Toutes les Pyrénées; Tarn (Montagne Noire).
2° Genre : SCUTOGONA Rm.w'r, 1913.
30 segments. Face convexe dans les deux sexes. Pas de styles
à l’angle interne des lames linguales du gnathochilarium, dont le
mentum est divisé. Pas d’ocelles. Antennes médiocrement épaisses `
à l’extrémité. Métazonites à grande réticulation saillante, à bord
caudal plus ou moins échancré, avec 2 + 2 ou 3 + 3 soies ter-
gales. Sternites des pattes ambulatoires avec une crête médiane.
Hanche des P.11 avec une protubérance; les autres pattes sans
saillies spéciales.
P.8 (gonopodes). Pas de cloison sagittale; des prolongements
colpocoxaux rostraux (e, fig. 387), une paire de flagelles colpo- ·
_coxaux postérieurs (f, fig. 389) et des télopodites en forme de tiges
grêles (T). Des orifices glandulaires (g) entre P.8 et P.9,
P.9 (paragonopodes) avec des hanches très courtes munies de

232 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
prolongements et des télopodites composés d’articles subcylindri-
ques, rappelant ceux des pattes ambulatoires.
Chez la femelle, dans la membrane qui relie les vulves aux P.3,
débouche un canal à orifice évasé en entonnoir et qui dessert une
glande sous-jacente (organe postvulvaire) (m, fig. 392).
Type : Scutogona muticum Ribaut.
' Formes cavernicoles des Pyrénées; le type est du versant espagnol;
en France, nous ne connaissons encore qu’une espèce.
1. Prolongements rostraux des gonopodes ovalaires, sans appendice. 3 + 3
soies tergales ................ Scutogona muticum Ribaut (d’Espagne).
—Prolongements rostraux en piliers, surmontés d’une longue pointe. 2 + 2
soies tergales (fig. 385, 386) .............. Scutogona Jeanneli Ptibaut.
Scutogona Jeanneli Rxawr, 1913.
Longueur 8,50 à 9 mm.; diamètre 0,60 (C3`) à 0,70 (Q) mm.
Décoloré; téguments translucides. Pas d’yeux. Antennes sans
massue caractérisée, la longueur des articles 5 à 8 est six fois leur
plus grand diamètre (49). Bombements latéraux des segments très
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385 386
Fm. 385 : Scutogona Jeanneli Ribaut. Face dorsale du 15* segment.
· F10. 386 : Section postérieure du même segment. (D’après RIBAUT.)
saillants (fig. 385), se profilant en carènes, bien qu’ils ne soient
pas coupés par une dépression sulciforme. Bord caudal des seg-
ments modérément échancré. Exceptionnellement cette espèce ne
porte que 2 + 2 soies, les soies médianes faisant défaut; les soies
sont très longues comme chez Anthogona (50).
(49) Propolrtions des articles : l" art., 0,09 mm.; 2** art., 0,18 mm.; 3° art.,
0,39 mm.; 4** art., 0,28 mm.; 5° art., 0,39 mm.; 6e art., 0,17 mm.; 7**-8* art.,
0,17 mm.; total : 1,67 mm. Diamètre au 5° article et au 6**, 0,12 mm.
(50) Chez le type, S. muticum des grottes d’Espagne, les métazonites res-
semblent à ceux d’Anthog0na par la présence d’un sillon aux bombements
latéraux et de 3 + 3 soies dorsales. Le bord caudal est très échancré.

_ XYSTROSOMIDAE 233
Une longue protubérancc à l’angle dîstul interne des hanches
des P.11, chez le mâle.
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FIG. 387: Scutngona Jeannelî Hibaut. P.8 (gonopodes), face rosirale. —
F10. 388: Même préparation, profil externe. —- FIG. 389: Même prépa-
ration, face caudale. —— FIG. 390: P.9 (paragonopodes), face rostrale. ——
F10. 391: Vulve gauche, face ventralc. -· FIG. 392: La même, profil
externe. (Les six figures d’après R1e.w’1‘.)

234 FAUNE DE FRANCE. — o1Pr.oPooEs ·
P.8 (gonopodes) (fig. 387 à 389) à sternite (V) en bandeau plus
ou moins distinct du synangiocoxite. Plages latérales mal circons-
crites, sauf en arrière de l’organe où elles supportent des tiges
très longues, coudées en dehors à mi-longueur et montrant des
traces de cloisonnement au dessus de la base (T); ces tiges sont
homologuees à des télopodites. Le syncolpocoxite comporte des
` prolongements rostraux (c) modeles à la base et surmontés d’une
longue pointe effilée (chez S. muticum, ces prolongements sont
semblables à ceux d’Anth0gona); et en arrière un bloc volumi-
neux, évasé à la base (S), peu profondément fissure au sommet,
taillé en gradin sur sa face rostrale; la fissure isole des pièces divi-
sées par une encoche arrondie en deux saillies, une saillie large,
à bord distal épais inflechi en arrière (S), et une saillie beaucoup
plus étroite contournée en volute, avec une corne longue (u) au
niveau du fond de la fissure. L’organe présente, en outre, de très
longs pseudoflagelles postérieurs grêles (f), graduellement acumi-
nés, saillants entre les télopodiles.
P.9 (paragonopodes) (fig. 390). Sternite représenté par une
bride redressée dans les côtes, fusionnéc avec des coxites très
courts; l’angle interne des coxites est etiré en long prolonge-
ment (p), graduellement efïilé. En dehors des prolongements s’in-
sèrent des télopodites de deux articles subcylindriques ou à peine
renflés, inflechis latéralement et parsemés de soies fines; l’article
distal porte une verrue à moitié de son rebord ventral,
Vulves (fig. 391, 392) plus hautes et plus larges que longues.
Opercuie (O) trapézoïdal, à surface épaissie au centre, avec quatre
macrochètes sur la région epaissie. La bourse est globuleuse, à dé-
clivite caudale arrondie et rentrante à la base; la valve externe
est un peu plus petite que l’interne; pas de saillie notable ni à
l’une ni à l’autre. ——- En arrière de la vulve s’ouvre le canal glan-
dulaire déjà mentionné (m).
Grottes de l’Ariège.
3" Genre : CRANOGONA RIBAUT, 1913.
30 segments. Face convexe dans les deux sexes. Des styles dans
l’angle distal des lames linguales du gnathochilarium. Ocelles peu
nombreux, pigmentés. Antennes à massue médiocrement épaisse
(fig. 394). Métazonites lisses, à bord caudal rectiligne, Les expan-
sions latérales sont aussi saillantes que dans les genres précé-

XYSTBOSOMIDAE 235
dents, mais paraissent attachées plus bas dans les llancs en raison
de la faible convexité de leur face dorsale (fig. 393); pas de sillon
caractérisé. Soies longues, groupées dans les côtés, montées sur
des verrues hautes.
Des protubérances aux P.7 et aux P.9, moins accusées aux pat-
tes suivantes.
P.8 (gonopodes). Sternite entier et fusionné avec ce qui subsiste
de l’îl0t rostral, ou réduit à des lambeaux adhérents aux poches
trachéennes (trachéosclérites). Angiocoxite sans saillies rostrales,
ou avec des saillies noduleuses (e, fig. 403), jamais développées en
hauteur; les plages latérales se rejoignent en arrière (fig. 397, 405,
Fm. 393 : Section postérieure du 15* segment de Cranogona vasconîcum Ri-
baut. -— Flo. 394: Antenne de Cranogona orientale Ribaut. (Les deux
figures d’après Rximur.)
etc.); à leur extrémité caudale est soudée une grande pièce dé-
pourvue de divisions, équivalant à un télopodite (T). Syncolpo-
coxite antérieur profondément divisé en piliers ordinairement
hauts et arqués en arrière (S), de la base caudale desquels se
détachent des bras porteurs de franges de lanières (rappelant la
corbeille de Cmspedosoma). Syncolpocoxite postérieur constitué
par un dôme volumineux (n) non divisé et sans dilïérenciations.
Pas de pscudoilagelles.
P.9 (paragonopodes) (fig. 398, 406, etc.) à base sternale large,
mal délimitée. Les membres sont écartés en raison du développe-
ment transversal de la région coxale interne; télopodite tantôt sim-
ple, tantôt découpé en longs crochets.
Vulves à bourse relativement basse, doucement déclive en ar-
rière et allongée par des protubérances ou des lobes de l’extrémité

236 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
caudale des valves. Entre les vulves et les P.3 la membrane forme
des replis dans lesquels n’apparaît aucune glande postvulvaire.
Formes pyrénéennes cavernicoles ou lucicoles.
Le type : Cranogona cornutum Ribaut, a été recueilli dans une grotte
de la province de Lerida (Espagne).
CLEF DES ESPECES DE CRANOGONA
1. Les télopodites des paragonopodes sont des piliers simples, eoudés en
deh0·rs avant le sommet, à silhouette de tête d’oiseau (fig. 420). Corse.
............................. (?C1·a.nogo11a) Dubosoqui (Brolemann).
——·Les télopodites des paragonopodes sont des piliers relativement simples,
dont le sommet est faiblement échancré et dont les angles apicaux sont
arrondis (fig. 413). Télopodite des gonopodes non rétrécis au sommet,
dont l’angle interne est continué par un long prolongement .... . .......
........................................ Cranogona orientale Ribaut.
—- Les télopodites des paragonopodes sont des pièces larges, subrectangulaires,
dont les angles apicaux sont prolongés en crochets ................ 2
2. Aux gonopodes, le colpocoxite antérieur est une tigelle grêle qui est loin
d’attein*dre le niveau du sommet du syncolpocoxite postérieur; les télo-
podites sont ·des saillies coniques très basses ..........................
........................... Cranogona cormltum Ribaut (d’Espagne).
—~Aux gonopodes, le colpocoxite antérieur est une pièce dépassant largement
' le niveau du sommet de toutes les autres parties de l’organe. Les télo-
podites sont aussi hauts que le dôme syncolpoeoxal et graduellement
atténués ....... . ............................................. 3
3. Colpocoxite antérieur (s, fig. 395) étranglé au-dessus ·de la base et brusque-
ment dilaté dans son tiers médian; télopodites très écartés à la base.
.................................... Cranogona. vasoonicum Ribaut.
——Colpocoxite antérieur ni étranglé à la base, ni dilaté dans son tiers mé-
dian; télopodites très rapprochés à la base .......... ·. . ...........  
.................................. Cranogona. denticulatum Delmas.
1. CI'3.I10g0I18. vasconicum RIBAUT, 1913.
, Longueur 8,40 mm.; diamètre 0,75 mm.
Coloration pâle uniforme. Ocelles très pigmentés au nombre de
9 en cinq rangées (3, 3, 1, 1, 1). Antennes médiocrement longues
et peu épaisses; la longueur de la massue est 4,4 fois son dia-
mètre (5*).
Bombement dorso-latéral des segments très peu accusé, sans
sillon caractérisé; la région dorsale est par cela même bien con-
(51) Proiportions des articles : 1"' art., 0,07 mm.; 2* art., 0,15 mm.; 3* art.,
0,32 mm.; 4** art., 0,18 mm.; 5* art., 0,28 mm.; 6* art., 0,12 mm.; 7*-8* art.,
0,13 mm.; total : 1,25 mm. Diamètre au 5° article, 0,12 mm.; au 6*, 0,11 mm.

XYSTHOSOMIDAE 237
vexe. Bord caudal des métazonites finement striolé. Soies longues,
réunies dans les côtés, la soie interne étant très éloignée du sillon
dorso-médian; elles sont montées sur de grands tubercules.
P.3 à P.6 avec une petite pointe conique au rebord interne.
P.7 (fig. 399) à sternite prolongé en pointe acuminée dépassant les
hanches; hanches avec un épais crochet ventral incliné vers l’ar-
rière; rebord ventral du trochanter pourvu de deux saillies placées
côte à côte, l’une antérieure triangulaire, l’autre postérieure en
bec; en outre, une verrue conique sur la face caudale du même
article; préfémur un peu gibbeux dorsalcment. —— P.10 (fig. 400) :
une pointe conique en dehors de l’orifice du sac coxal, qui est en
saillie. — P.1l (fig. 401) comme P.10 et, en plus, une pointe cro-
chue en arrière de la pointe conique. —— P.12 (fig. 402) : une ou
deux verrues au rebord ventral de la hanche, verrues qui s’atté-
nuent sur les pattes suivantes.
P.8 (gonopodes) (fig. 395 à 397). Sternite (V) fusionné avec l’îlot
rostral, ou avec ce qui en subsiste. Plages latérales angiocoxales
hautes dans les côtés, fusionnées en arrière avec les télopodites;
ceux·ci (T) sont représentés par des lames érigées à bord caudal
replié en dehors, brusquement rétrécies avant le sommet, qui est
aigu. Le syncolpocoxite antérieur est profondément divisé en deux
hauts prolongements, étranglés au dessus de la base (S), brus-
quement dilalés-arrondis dans leur second tiers, puis fortement
amincis en corne crochue au sommet; sur la face caudale, chaque
prolongement est coupé au niveau des épanouissements par une
crête transverse à angles aigus (s), encadrant un bombement pas
plus proéminent qu’elle; une encoche arrondie sépare le bombe-
ment d’un volumineux dôme caudal arrondi (n), saillant entre
les télopodites; il existe enfin quatre groupes de lanières, soit un
de chaque côté du bombement et du dôme.
P.9 (paragonopodes) (fig. 398). Membres repoussés dans les ,
côtés du sternite, avec lequel ils sont soudés; entre eux le bord
distal du sternite est un peu proéminent et accompagné de deux
pointes courtes. Partie proximale des membres large, vaguement
rectangulaire; l’angle distal interne se continue par un long bras
arqué en dehors (T), à sommet mucroné; l’angle externe est sur-
monté d’une corne analogue (t), mais de moitié moins longue el
arquée en sens inverse; entre les deux appendices, quelques soies
longues.
Basses-Pyrénées : grotte d’Istaürdy.

238 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
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F10. 395 : Cranogona vasconïcum Ribaut. P.8 (gonopodes), face rostrale. —·
FIG. 396 : Les mêmes, profil externe. ——· Fm. 397 : Les mêmes, face cau-
dale. - Fm. 398 : P.9 (parag011o·p0·des), face rotstrale. — Fm. 399 : Base
des pattes de la 7° paire. — Fm. 400 : Base des pattes de la 10* paire. -—·
Fm. 401 : Base des pattes ·de la 11* paire. —— Fm. 402 : Base des pattes de
la 12° paire. (Les huit figures d’après RIBAUT.)

' XYS'l‘ROSOMII)A1ü 239
2. Cranogona. denticulatum Damas, 1927.
Longueur 5,50 à 5,75 mm.; diamètre 0,40 mm.
30 segments. Ocelles au nombre de 8 en cinq rangées. Antennes
un peu épaissies, la longueur de la massue n’est que 3,6 fois son
diamètre (52). D’ailleurs voisin de C. vasconicum.
Aux P.? (fig. 407), le sternite (v) est prolongé en ogive, mais
n’atteint pas le sommet des hanches; celles-ci sont longues et
cintrées, avec une pointe crochue au bord distal caudal, à laquelle
est accolée une pointe semblable émanant du trochanter; préfémur
pas plus long que la hanche. Aux P.l0 et paires suivantes, une
légère saillie conique au bord coxal interne.
P.8 (gonopodes) (fig. 403 à 405). Angiocoxite représenté par
une cloison sagittale rudimentaire et par des plages latérales dont
les extrémités rostrales (c) sont modelées, médiocrement proémi-
nentes et reliées entre elles par une mince bride arquée. En
dehors deslplages latérales sont soudés des lambeaux de sternite
(trachéosclérites) auxquels adhèrent les pochestrachéennes; en
arrière, les extrémités caudales des plages se confondent avec des
pièces trfès l1autes, larges de base, à bord externe irrégulièrement
denticulé (T, iig. 405), rapprochées l’une de l’autre sur la face
caudale, que nous tenons pour des télopodites. Les prolongements
syncolpocoxaux antérieurs sont très hauts et terminés en pointe,
comme chez C. vasconicum; mais ils ne sont ni étranglés à la
base, ni dilatés au second tiers, leurs bords étant parallèles au
moins dans la moitié basale; la crête de la face caudale existe
très développée; son angle externe est continué par un long bras
épais (s),.tronqué obliquement à l’apex, et son angle interne
fournit un appendice un peu moins long, mince, graduellement
aeuminé, accolé à celui de la crête du prolongement voisin. Ici
aussi il existe un dôme volumineux (n) arrondi entre les télopo·
dites et des groupes de lanières dans les côtés.
P.9 (paragonopodes) rappelant celles de C. vasconîcum
(fig. 406), mais les membres, largement épanouis en dehors au-
dessus du sternite, sont brusquement rétrécis au delà, puis ter-
(52) Proportions des articles : 1•' art., 0.076 mm.; 2' art., 0,165 mm.; 3° art.,
0,380 mm.; 4* art., 0,190 mm.; 5* art., 0.270 mm.; 6° art., 0,150 mm.; 7*-8° art.,
    total: 1.381 mm. Iîîamètre au 5° article 0,180 mm.; au 6*,

240 FAUNE DE FRANCE. - DIPLOPODES
minés par deux cornes diamétralement opposées par la base (É);
la corne interne est courte et dirigée vers le sternite; la corne
externe, beaucoup plus longue, est reployée en avant. Une petite
pointe légèrement arquée se dresse non loin du bord proximal de
la partie élargie.
Hanches des P.2 de la femelle épaissies et très rugueuses inté-
rieurement.
Vulves (fig. 408, 409) à opercule presque aussi haut que la
bourse, à bord distal divisé par une encoche, de chaque côté de
laquelle sont deux macrochètes. Bourse doucement déclive depuis
la troncature antérieure jusqu’à l’arrière. Elle est beaucoup plus
longue que haute et que large, la valve externe étant amincie et
prolongée en arrière et portant près du bord proximal une volu-
mineuse protubérance conique à pointe émoussée (u) dirigée ho-
rizontalement vers l’arrière. L’apodème présente, à son extrémité
caudale, une forte torsion au delà de laquelle il est partagé en
deux longs diverticules fortement sinueux (fig. 408). Entre les
vulves et les P.3, la membrane forme un pli transversal, sans
glande postvulvaire apparente.
Basses-'Pyrénées : Pau et la vallée d’()ssau.
3. Cranogona. orientale RIBAUT, 1913.
Longueur 7,80 mm.; diamètre 0,77 mm.
Yeux, antennes et segments de mêmes proportions et de même
forme que chez C. vasconicum.
Pas de structures sexuelles aux pattes des six premières paires.
Aux P.7 (fig. 414), le bord distal du sternite est taillé en angle
arrondi ne dépassant pas la moitié des hanches; une pointe grêle
au sommet interne des hanches; une protubérance longue en bec
d’aigle au trochanter. Une petite pointe aux hanches des P.10 en
dehors de l’orifice du sac coxal, pointe qui va en s’atténuant sur
 
F10. 403 : Cnmogona denticulutum Delmas. P.8 (gonopodes), face rostrale. —
Fm. 404: Les mêmes, profil externe. -- FIG. 405 : Les mêmes, face cau-
dale. — Fm. 406: P.9 (paragonopodes), face rostrale. —- FIG. 407 : Han-
che, trochanter et préfémur d’une patte de la 7* paire. — Fm. 408 : Vulve,
face ventrale. —~ F10. 409: Vulve en profil. (Les sept figures d’après
DELMAS.)

XYSTROSOMIDAE 241
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242 menu ma mmncn. —· nxpmponms
les pattes suivantes. Aux P.1l, toutefois, elle est doublée d’une
seconde pointe crochue, postérieure.
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Fm. 410: Cranogona orientale Ribaut. P.8 (gonopodes), face rostrale. ——
Fu;. 411 : Les mêmes, profil externe. — Fm. 412 : Les mêmes, face cau-
dwle. —- Fm. 413 : P.9 (paragonopodes), face rostrale. -— F10. 414: Base
des P.7, face caudale. —— Fm. 415: Vulve droite, extrémité caudale. ——
Fm. 416 : La même, face ventrale. ——· Fm. 417 : La même, profil interne.
— F10. 418 : La même, profil externe. (Les neuf figures d’après RIBAUT.)

xvsraosomxoma 243
P.8 (gonopodes) (fig. 410 à 412). Angiocoxite à peu près
comme chez C. vasconicum; mais le télopodite (T) est une lame
étalée, subrectangulaire, aussi large au sommet qu’à la base et
dont l’angle apical interne est prolongé obliquement en pointe
longue, acuminée, à la rencontre de celle du membre voisin. Les
prolongements syncolpocoxaux antérieurs (s) sont plus robustes,
plus larges que chez les espèces précédentes, davantage arqués à
l’extrémité qui est large et tronquée (fig. 411); la crête de la face
caudale paraît manquer; le bombement antérieur est plus bas,
alors que le dôme postérieur (n) est plus volumineux que chez
C. vasconîcum; la frange latérale de lanières n’est pas partagée
en deux groupes.
Aux P.9 (paragonopodes) (fig. 413) les membres sont refoulés
latéralement. Ce sont des pièces inclinées l’une vers l’autre,
robustes, au moins aussi larges au sommet qu’à la base; l’angle
distal interne, simplement arrondi, est séparé par une peu pro-
fonde échanerure de l’angle externe, qui est rabattu en crochet sur
la face caudale. La région coxale des membres est fortement
proéminente intérieurement et son angle interne est creusé d’une
fossette (vestige de sac coxal Y).
Vulves (fig. 416 à 418) de même type que chez C. denticulatum.
L’opercule (0) est aussi haut que la bourse, mais sans encoche
caractérisée au bord distal. Brin postérieur des fourches (b) bien
saillant en avant de la bourse; celle-ci est plus courte que chez
C. denticulatum et à déclivité beaucoup plus rapide, d’ailleurs avec
une protubérance conique, comme chez son congénère (e, i); la
fente apodématique est soulevée en crête longitudinale sinueuse
et la valve interne est saillante en arrière de la troncature en
arête épaisse, arrondie, plantée de macrochètes assez longs.
Pyrénées-Orientales, dans les grottes.
4. (? Cranogona) Duboscqui (Baouzmnm, 1903).
(Syn.: Ceratosoma Duboscquî BROLEMANN, 1903.)
Longueur environ 6 mm.; diamètre 0,70 mm.
30 segments. Très petite espèce jaunâtre à pattes plus claires.
6 à 8 ocelles pigmentés, irrégulièrement distribués sur un champ
restreint. Antennes longues. Les segments sont presque cylindri-
ques; les bombements latéraux, qui sont peu accusés, sont sur-

244 A FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
tout accentués par les verrues sétifères médianes et externes dis-
posées en file longitudinale (fig. 422); la soie interne est beau-
coup plus rapprochée de la médiane que du sillon dorso-médian.
Les soies sont longues et efïilées.
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Fm. 419: Cranogona Duboscqui (Brol.), mâle type de Corse. P.8 (gonopo-
des), face ro·strale. —— Fm. 420 : Les mêmes, face caudale et, au premier
plan, les paragonopodes, P.9. - Fm. 421 : Les gonopodes, profil externe. —
Fm. 422 : Face dorsale d’un segment de la moitié postérieure du corps. ——-
Fm. 423 : Base des P.7 et patte droite, face rostrale.
Chez le mâle, les hanches des P.4 à P.7 (surtout P.5 et P.6)
sont surmontées d’une saillie arrondie (fig, 423); le préfémur et
le fémur ont sur la face ventrale de nombreuses soies spini-
formes courtes et arquées. Pas de soles tarsales. Pattes du 8" seg-
ment normales.

xYsrRosoMmA1: 245
P.8 (gonopodes) (fig, 419 à 421) avec un synangiocoxite bas,
dont une échancrure découpe le bord distal en deux lobes arron-
dis (e) reliés par une bride; en dehors de ces lobes sont des sail-
lies triangulaires portant trois soies courtes au rebord externe.
Au centre se placent deux lames arquées vers l’arrière et tordues
au sommet (R), vêtues de soies fines et courtes (pièces syncolpo-
coxales antérieures). A ces lames fait suite un bourrelet bas armé
de quatre dents triangulaires, deux médianes et deux externes plus
basses (fig. 420). Sur les côtés de l’organe se dressent des pièces
étroites (D), arquées vers l’arrière, coudées brusquement avant le
sommet; la branche rétroarquée est grêle, longue et coudée elle-
mème en son milieu environ.
P.9 (paragonopodes) (fig. 420) très simples, sans articulations.
Sur une base sternale peu modifiée se dressent deux tiges diver-
gentes, coudées à angle droit en tête d’oiseau, à pointe tournée
en dehors.
Corse : Vizzavona.
[Remarque-. Faute de documentation suffisante il n’est pas possible
d’assigner une place définitive à cette espèce, qui a toutefois des affini-
tés incontestables avec le genre Cranogona. Cependant, en raison de
l’absence de groupes de lanières au syncolpocoxite, il convient d’ores
et déjà de l’isoler dans une coupe provisoirement subgénérique, qui
prendra le nom de CAMPTOGONA, n. subgen.]
40 Genre : XYSTROSOMA Rimur, 1927.
30 segments, exceptionnellement 28. Taille minuscule ne dépas-
sant pas 4,75 mm. Coloration pâle, allant du blanc jaunâtre au
jaune cannelle, parfois marbrée de gris. Face convexe dans les
deux sexes. Vertex couvert de granulations denses, de même que
le cardo mandibulaire. Pas de styles au gnathochilarium, dont
le mentum est divisé. Ocelles très peu nombreux (2 à 4), sur
champ très pigmenté. Antennes courtes et très épaisses (fig. 424);
le troisième article est très court; le cinquième est aussi épais ou
plus épais que long; la longueur de la massue n’est guère plus
de deux fois son diamètre (53).
(53) Proportions des articles chez une femelle de X. teciosagum : l" art.,
0.04 mm.; 2* art., 0,05 mm.; 3* art., 0,06 mm.; 4* art,. 0,05 mm.; 5* art.,
0,08 mm.; 6* art., 0,06 mm.; 7*-8* art., 0,04 mm.; total : 0,38 mm. Diamètre au
îllîgticle, 0,050 mm.; au 5*, 0,095 mm.; au 6*, 0,075 mm. Quatre quilles api-

246 FAUNE ma Fmmcn. — oxpeopomras
Carènes attachées beaucoup plus bas que chez les espèces pré-
cédentes, c’est-à·dire un peu au-dessus du niveau du ventre (voir
Chamaesoma, fig. 464) ; la convexité de la région dorsale est, de ce
fait, beaucoup plus accusée que celle de la région pleu1·0-ven-
trale. Les carènes sont horizontales, plus longues que larges, à
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Fm. 424 : Xystrosoma tectosagum Ribaut. Antenne. -—· Fm. 425 : Téguments
de la face dorsale d’un segment. — F10. 426: Profil des lamelles de la
surface des téguments. — F10. 427 : P.10, face roistrale. — Fu;. 428 : Base
des P.l1 et patte droite, face rostrale. —- Fm. 429 : P.9 (lparagonopodes).
face rostrale. (Les six figures d’après RIBAUT.)

XYSTBOSOMIDAE 247
angles arrondis. La surface dorsale des segments est parsemée
de petites lamelles clairsemées orientées Iongitudinalement, à bord
arrondi (fig. 425,426), déterminant de fines dentelures au bord
caudal des métazonites. Face pleuro-ventrale des segments sans
lamelles. Prozonite à grosse réticulation. Soies médiocrement lon-
gues, un peu moins longues que l’espace qui les sépare (voir
fig. 465), disposées en une rangée transversale faiblement arquée;
les soies internes sont un peu plus rapprochées du sillon dorso-
médian que de la soie médiane, qui est elle-même plus éloignée
de l’externe que de l’interne; la soie externe se dresse en dedans
du bord de la carène.
P.10 (fig. 427) et P.l1 (fig. 428) avec des structures sexuelles.
Aux P.10, les membres sont refoulés latéralement; les hanches
sont allongées, divergentes, un peu épaisses à la base et très rétré-
cies à mi-hauteur; par suite leur rebord interne est oblique et
c’est l’orifice du sac coxal (0) qui forme la seule saillie interne;
cet orifice est large et oblique; trochanter obsolète; le préfémur
et le fémur sont relativement courts. Aux P.11, les hanches, tout
en ayant la même position divergente, sont rapprochées l’une de
l’aut1·e, plus épaisses, sans rétrécissement médian, et le bord
interne présente, en arrière de l’orifice du sac coxal, une forte dent
triangulaire (n); trochanter et télopodite comme aux P.10.
P.8 (gonopodes) de même composition que chez Cranogona.
L’îlot rostral angiocoxal et la cloison sont rudimentaires et mal
caractérisées; les plages latérales sont longues et sont soudées en
arrière à des télopodites en forme de tigelles assez hautes, dans
lesquelles on distingue- des cloisons articulaires (T, fig. 430, 446,
453, etc,). Le syncolpocoxite est divisé en cinq pièces : deux grands
prolongements antérieurs (A) à sommet épanoui, séparés profon-
dément et pourvus d’un appendice préapical; deux fouets laté-
raux (F) arqués et surmontés d’un bouquet de longues lanières;
et une pièce postérieure impaire, résultant de la fusion de pièces
symétriques et de conformation très compliquée (cp). On r1’a pas
signalé d’orifices glandulaires en arrière des gonopodes.
P.9 (paragonopodes) (fig. 429) constituées par un sternite, une
paire de prolongements médians (m) et une paire de membres
latéraux; toutes ces pièces sont soudées ou ne présentent que des
vestiges de division en articles. Le sternite est un plateau bas
reliant les poches trachéennes. Les prolongements médians sont
en contact par leurs bases, qui sont larges; ils sont graduelle-

248 FAUNE ma animera. —— DIPLOPODES
ment rétrécis en pointe aiguë. Les membres sont hauts, étranglés
à la base, puis élargis, avec un lobe arrondi interne, un rebord
externe faiblement lobé, un peu épanoui et réfléchi en avant; en
dehors du sommet est un tubercule court, subcylindrique, vestige
d’un article apical.
Femelle. Base des P.1, y compris le préfémur, granuleuse. La
membrane qui sépare les P.2 des P.3 est très longue (fig. 444)
et la vulve n’occupe que la moitié antérieure environ de l’espace
entre ces membres.
Les vulves connues sont presque cubiques. L’opercule est aussi
haut que la bourse, plus ou moins épaissi au centre. La bourse
est plus haute et beaucoup plus large que longue; le brin posté-
rieur des fourches est proéminent en lame mince (se profilant en
crochet); la face caudale de la bourse est excavée; au niveau
de l’excavation apparaît comme un volumineux cul—de-sac arrondi.
On n’a observé de diverticule apodématique que chez une espèce.
Dans la partie de la membrane qui reste vacante en arrière des
vulves (m, fig. 436) s’ouvrent généralement les orifices de deux
canaux, correspondant à des glandes sous-jacentes (organes post-
vulvaires). Sous l’effet de la turgescence, la membrane se déve—
loppe en deux mamelons accolés atteignant presque la hauteur
de la bourse et les orifices glandulaires se trouvent de ce fait
déjetés en dehors (voir fig. 77 et 467).
Sternite des P.3 avec une épaisse crête médiane, à surface très
rugueuse (h, fig. 463); sa base se confond avec l’arête transverse
prémarginale usuelle, divisant en deux cavités la dépression dans
laquelle s’ouvrent les orifices stigmatiques.
Type : Xystrosoma fectosagum Ribaut.
Deux sous·genres :
Xystrosoma, sensu stricto, Ribaut, 1927; 30 segments aux deux
sexes. Type 2 X. tcctosagum Ribaut.
Speudosoma, Ribaut, 1927; mâle à 28 segment·s, femelle à
· 30 segments. Type X. beatense Ribaut.
En raison de l’uniformité de structure des espèces de ce genre,
nous ne pouvons caractériser celles-ci que par le détail des gono-
podes.

xvs·raosoMr¤AE 249
CLEF DES ESPECES DE XYSTROSOMA
1. Prolongcments colpocoxaux rostraux élargis dans leur moitié proximale et
garnis d’une grande lame à bords épineux dans toute leur moitié arpicale
(fig. 445). Mâle à 30 segments .... Xystrosoma (s. s.) murlnum Ribaut.
—Prolongements colpocoxaux rostraux graduellement atténués depuis la
base, sans épanouissement caractérisé dans leur moitié proximale.. . 2
2. Une dent arquée horizontale préapicale aux prolongements rostraux
(fig. 438). Mâle à 30 segments,. . Xystrosoma (s. s.) pyrenaicum Ribaut.
—Un appendice préapical de forme différente aux prolongements ros-
traux ........... . ........................................... 3
3. Uappendice préapical des prolongements rostraux est une tigelle longue
coudée à angle droit, avec quelques épines apicales (fig. 430, 432). Mâle
à 30 segments ................ Xystrosoma (s. s.) tectosagum Ribaut.
-L’appen·dice préapical des prolongements rostraux est un lobe érigé aussi
large que long, à bord denté (fig. 454). Mâle à 30 segments ..............
.... . ....................... Xystrosoma (s. s.) catalonicum Ribaut.
——L’appendice préapîcal des prolongements rostraux est un lobe à bord ar-
rondi, réfléchi vers la base du prolongement (fig. 460). Mâle à 28 seg-
ments ................... Xystrosoma (Speudosoma) beatense Ribaut.
1.. Xystrosoma (5. 8.) t9ClZOS8.g`|.1I11 RIBAUT, 1927.
P.8 (gonopodes) (fig. 430 à 435), Sternite (S) simplement
sinueux au bord dîstal, dont les angles sont peu en saillie. Plages
latérales (L) allant en s’élargissant vers l’arrière jusqu’au point
où se dresse le télopodite (T). Celui-ci présente, non loin de la
base, un faible étranglement correspondant à des cloisonnements
internes; au delà il se continue par une tige subcylindrique incli-
née en avant et dont la pointe tronquée est précédée d’un lobe
arrondi adhérent largement à la tige. Prolongement colpocoxal
antérieur (A) élancé, pas particulièrement étranglé à la base; au
premier quart de sa longueur il présente un épaississement trans-
versal saillant en gradin; au delà il est graduellement aminci pour
se terminer par une palette déchiquetée au bord rostral; au-des-
sous de cette palette se détache un appendice subcylindrique,
coudé au second tiers et couronné de quelques épines. Les fouets ·
latéraux (F et fig. 433) ont une tige sinueuse continuée au delà
du point d’insertion des lanières, qui sont longues. La pièce pos-
térieure impaire (Cp) est un épais bloc massif, échancré dans son
tiers dîstal; l’échancrure sépare deux sommets à différenciations
nombreuses : un lobe apical interne (1) érigé, porteur d’un champ
pilcux, tombant dans les côtés en forme de bosse de polichinelle;

250 FAUNE DE FRANCE. -— DIPLOPODES
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FIG. 430: Xysfrosoma fecfosagum Ribaut. P.8 (gonopodes), profil externe.
[Pour cette figure et les ügures similaires suivantes: S` : sternite;
U : poche traohéenne; L : plage latérale de Pangiocoxite; T : télo-
poudite; A : prolongements colpocoxaux antérieurs; F : flagelle colpo·
coxal; Cp : colpocoxite postérieur.] — FIG. 431 : P.8, face caudale. —--
F10. 432 : Prolongements colpocoxaux antérieurs et base de l’organe, face
r0»strale, sans les autres pièces colpocoxales ni les télopodites. — FIG. 433 :
Pseudoflagelle colpocoxal. —- FIG. 434: Colpocoxite postérieur isolé, face
rostrale. —— FIG. 435: Le même, face ventrale. (Les six figures d’après
RIBAUT.)

xYs·rnosoMmAE 251
en arrière et sur les côtés du champ pileux sont des lamelles .
transversales; en arrière des lamelles se trouvent des boursou-
ilures caudales arrondies (2), raccordées latéralement aux bosses
du lobe apical; sur la face rostrale du bloc l’échancrure est flan-
quée de saillies aiguës (3).
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436
Fm. 436: Xyslmsoma tectosagum Ribaut, femelle du Tarn. Vulves et orga-
nes postvulvaires en place, face ventrale. O : opercule; m : mamelons
postvulvaires turgescents, avec orifices glandulaircs latéraux.
Les P.9 (paragonopodes) sont celles décrites pour le genre.
Vulves (fig. 436). Opercule (()) épaissi en son centre, un peu
échancré au bord distal, avec 2+2 macrochètes en rangée préapi-
calc. Bourse courte, tronquée verticalement en arrière. Valve
externe moins volumineuse et de peu plus courte que l’interne,
qui est plus bombée en arrière. Une rangée de quatre macrochètes
sur la valve interne, le macrocbète postérieur étant écarté des
autres; trois macrochètes sur la valve externe.
Tarn (Montagne Noire); Ariège (Orlu, près Ax-les-Thermes).

252 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
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F10. 437: Xystrosoma pyrenaicum Ribaut. P.8 (gonopodes), dont le c0lp0-
coxite postérieur a été enlevé, profil externe. — FIG. 438 : Pmlongements
colpocoxaux antérieurs et base de 1’0rgane, face rostrale. —— Fm. 439 : C0]-
pocoxite postérieur, avec télopodite gauche, face caudale. — Fm. 440 : Le
même, face rostrale. —- Fu;. 441 : Le même, en ·pr0fî1. — Fm. 442 : Le
même, face ventrale. (Les six figures d’après Rinaur.)

XYSTROSOMIDAE 253
2. Xystrosoma. (s. s.! pyrenaicum RIBAUT, 1927.
P.8 (gonopodes) (fig. 437 à 442). Sternite largement échancré
au bord distal et sans saillies notables dans les angles. Télopo-
dite (T) comme chez X. teciosagum, mais avec un lobe préapical
beaucoup plus petit. Silhouette du prolongement colpocoxal anté-
rieur (A) comme chez l’espèce type, mais le gradîn est situé plus
haut, au delà du premier tiers, et l’appendice préapical est beau-
coup plus court, simple, arqué vers le bas et non coudé, sans
épines apicales. Les fouets latéraux (F.) sont plus courts et ne
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Fm. 443 : Xystrosoma pyrenaicum Ribaut, femelle des Basses—Pyrénées. Les
deux vulves, face ventrale, avec la base des P.3, face rostrale. Uapodèmc
de la vulve gauche et son diverticule (d) ont été déchaussés par une trac-
tion accidentelle. — Fm. 444 : Même préparation, profil externe. u : po-
ches trachéennes.
sont pas prolongés au delà de l’insertion des lanières, qui sont
ainsi apicales et très longues. Au bloc colpocoxal postérieur, les
lobes apicaux internes (1) ne sont pas prolongés en bosse dans
les côtés; ils présentent une petite dent marginale en dehors des
champs pileux; ils se raccordent simplement avec l’extrémité des
boursouflures caudales (2) qui, ici, sont étroites et franchement
transversales. Sur la face rostrale du bloc sont quatre saillies,
deux longues tiges rectilignes (3), une de chaque côté de l’échan-

254 FAUNE DE FRANCE. — on>Lo1>oDEs
crure, et deux lames triangulaires externes (4), de moitié moins
longues que les tiges, dérivées du sommet des lobes apicaux.
Vulves (fig. 443, 444) ressemblant à celles de X. murinum; la
valve interne est plus étroite et un peu plus courte que la valve
externe; celle-ci est légèrement élargie en arrière; une grande
dent aiguë à moitié de son bord distal (z). Ce qui le mieux carac-
térise cette vulve est l’existence d’un diverticule en filet mince,
très long, terminé par un gros renflement apical ovale (d); un
diverticule analogue n’a encore été vu chez aucune autre espèce
du genre.
Basses-Pyrénées 2 bois d’Izeste, à l’entrée de la vallée d’©ssau.
3. Xystrosoma (S. S.} II1U.I'iI1`t1II1 RIBAUT, 1927.
P.8 (gonopodes) (fig. 445 à 450). Sternite (S) profondément
échancré, à saillies latérales accusées. Télopodite (T) plus trapu
que chez les espèces précédentes; le lobe préapical est plus déta-
ché et situé plus loin du sommet. Prolongement colpocoxal anté-
rieur (A) élargi dans sa moitié proximale, accompagné dans sa
moitié distale d’une large lame triangulaire, dont le bord denté
se raccorde avec le sommet du prolongement. Fouets latéraux (F}
assez longs, non prolongés au delà de l’insertion des lanières.
L’échancrure apicale du bloc colpocoxal postérieur est étroite; les
lobes apicaux (I) sont tronqués obliquement; un grand champ
pileux verse sur la face rostrale; les lobes sont dépassés en dehors
par les soursouflures (2), qui sont plus développées transver-
salement que chez les autres espèces. Sur la face rostrale sont
des dents internes (3) situées de part et d’autre de Véchancrure,
et des saillies externes deux fois plus longues, larges et à pointe
obtuse (4), placées au niveau des dents.
Vulves (fig. 451, 452) de même type que chez X. fectosagum,
mais c’est la valve externe qui est plus volumineuse que l’interne,
surtout en arrière; son extrémité caudale est échancrée en corres-
F10. 445 : Xystrosoma murinum Ribaut. P.8 (gonopodes), sans le colpocoxite
postérieur, face rostrale. —— FIG. 446 : Les mêmes, en profil. —— F10. 447 :
Colpocoxite postérieur isolé, flanqué des télopodites, face caudale. —
Fu;. 448: Le même, profil. —— Fu;. 449: Le même, face rostrale. —
Frs. 450 : Le même, face ventrale. (Les six figures d’après RIBAUT.)

XYSTROSOMIDAE 255
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256 FAUNE DE FRANCE. —— D1PLo1>o1:>ES
pondance avec l’excavation de la bourse; un petit tubercule
arrondi à moitié du bord distal de la valve externe (z). La face
interne de la valve interne est accolée à son homologue de la vulve
opposée et prolongée avec elle en carène saillante (fig. 451).
Basses-Pyrénées, notamment dans la haute vallée d’Ossau.
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Fu;. 451: Xystrosoma murinum Ribaut, femelle des Basses-Pyrénées. Les
deux vulves en place; en arrière quelques indices d’0rganes postvulvaires
et, au dessous, le sternite des P.3, face rostrale. —· FIG. 452 : Vulve droite,
pI`Oü1 EXÈCTIIE. ITL î 0I‘gâl'l€S *pOS'l'.Vl1lVâlI'8S.
4. Xystrosoma. (s. 5.) catalonicum Rnawr, 1927.
P.8 (gonopodes) (fig. 453 à 457). Sternite (S) profondément
échancré, à saillies latérales assez accusées. Télopodite (T) long,
arqué, graduellement atténué et sans lobe préapical. Prolonge-
ment colpocoxal antérieur (A) rappelant celui de X. tectosagum,
mais sans gradin; en outre l’appendice préapical est une lame
subrectangulaire érigée, dont le bord distal est denté. Fouets laté-
raux (F) comme chez X. murinum, à lanières moins nombreuses
et de dimensions inégales. Au bloc colpocoxal postérieur l’échan-

XYSTROSOMIDAE 257
crure apicale est moins profonde et ses bords sont épanouis dans
le plan saglttal en lames sinueuses, déchiquetées (I); les lobes
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Fm. 453: Xyslrosoma cutalonicum Rîbaut. P.8 (gonopodes) dont le c0lpo·
coxite postérieur a été enlevé, profil externe. ·—- Fm. 454 : Prolongements
colpocoxaux antérieurs et base de 1’organe, face rostrale. —— Fm. 455:
Colpocoxite postérieur isolé, face caudale. —'F1o. 456: Le même, face
ventrale. - Fm. 457: Le même, en profil. (Les cinq figures d’après Rtawr.)
upicaux sont très étroits, leur arête externe tombant presque per-
pendiculairement sur les boursouflunes caudales (2), qui sont
atténuées et un peu coudées en dehors. Champ pileux très réduit.
17

258 FAUNE DE FRANCE. — on>1.o1>o¤Es
Sur la face rostrale du bloc, quatre lames parallèles (3, 4) for-
ment autant de saillies de longueurs subégales.
Pyrénées-Orientales : Velmanya, versant Nord du Canigou.
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460
Fm. 458 : Xystrosoma (Speudosoma) beatense Rihaut. P.8 (gonopodes), profil
externe. ——· Fm. 459 : Les mêmes, face caudale. —— F10. 460: Prolonge-
ments colpocoxaux antérieurs et base de l’organe, face rostrale. —-
Fm. 461 : Colpocoxite postérieur isolé, face ventrale. — F10. 462 : Un télo-
podite isolé, en profil. (Les cinq figures d’après RIBAUT.)

xvsraosomrimxz 259
5. XyStTOSOm& (S])€ll(]0SOm(l) b68·t8I1S6 RIBAUT, 1927.
Femelle à 30 segments; mâle à 28 segments.
P.8 (gonopodes) (fig. 458 à 462). Sternite comme chez X. cata-
lonicum. Télopodite (T) plus court, tronqué, échancré au sommet,
avec un lobe préapical digitiforme relativement long. Prolonge-
ments colpocoxaux antérieurs (A) rappelant ceux de l’espèce pré-
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Fxo. 463: Xystrosoma (Speudosoma) beatense Ribaut, femelle de la Haute-
Garonne. Vulve gauche et base des P.3, de profil. B : bourse; O : oper-
cule; w : membrane du vestibule vulvaire; g : canal glandulaire abou-
tissant à ·l’0rgane postvulvaîre; u : poches trachéennes; h : profil de la
crète du troisième sternite.
cédente, sans gradîn, mais avec un appendice préapical arrondi,
non dcntelé et dirigé vers la base de l’organe. Fouets latéraux
(F, fig. 458) grêles. Bloc colpocoxal postérieur (Cp) très compli-
qué, à échancrure large. Les boursouflures caudales (2) sont

260 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
redressées en lobes pileux et sont armées de deux épines internes
affrontées; les lobes apicaux (1), pileux eux aussi, sont étirés laté-
ralement en saillies tordues, modelées et dentées; lies saillies ros-
trales (3) sont de forme irrégulière, à bords épineux.
Les vulves (fig. 463) ont beaucoup d’analogies avec celles de
X. murinum. La valve interne de la bourse est plus étroite et
moins volumineuse que l’externe; le lbord distal des valves est
échancré et leur angle postérieur se profile en pointe aiguë (k).
Valve interne prolongée en carène caudale. Pas de diverticules
apodématiques apparents.
Crête médiane sternale des P.3 (h) de la femelle très pronon-
cée, à sommet aigu, couverte d’aspérités dentiformes.
Haute-Garonne : Saint-Béat.
5e Genre 2 CHAMAESOMA RmAur et VE1moE1>F, 1913.
26 segments aux deux sexes. Conformation générale, structune
des antennes et constitution des pattes copulatrices comme dans
le genre Xystrosoma. Les différences résidant dans les détails sou-
lignés en italique dans la description de la seule e·spèce connue,
type du genre.
Chamaesoma. Brolemannï Ruaiwr et Vxamaosrr, 1913.
Longueur 3,25 à 4 mm.
Coloration grisâtre ou jaunâtre. Gnathochilarium à mentum
divisé. Ocelles au nombre de 2 à 4, ordinairement 3. Face con-
vexe dans les deux sexes. Antennes (fig. 474) encore un peu plus
trapues que chez Xystrosoma, la longueur de la massue n’attei-
gnant pas deux fois son diamètre. Carènes attachées très bas dans
les flancs (fig. 464, 465), arrondies; métazonites bombés en bour-
relets transversaux, parsemés, de même que le vertex, de petites
lamzelles orientées longitudinalernent et à bord taillé en pointe
aiguë (fig. 473). Soies petites, en rangée transverse non coudée,
à éeartements subégaux.
M â l —e . — P.1 et P.2 â fémur épaissi; préfémur avec une petite
saillie externe. Aux P.3 et P.4, le tarse est brusquement plus
mince que le tibia. Hanches des P.10 très écartées, verticales, avec

xvsrnosoivxmaa 261
de grands sacs coxaux à orifice saillant sur l·e rebord interne
(fig. 466). Hanches des P.11 un peu moins écartées, longues, obli-
ques à la base et redressées dans la partie distale, qui porte un
très long appendice interne, rugueux, incliné vers l’arrière (6**).
P.8 (gonopodes) (fig. 468 ii 471). Sternite (V) très échancré,
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666 467
Fm. 464 : Clmmaesoma Brolemanni Ribaut et Verhoeff. Section d’un segment,
d’après Vanixoarr. — Fac. 465 : Face dorsale du 4* segment (un peu com-
primé) d’un mâle de la Meuse, montrant la disposition des soies tergales.
— Fm. 466: Base des P.10, P.11 et P.12, face ventrale, montrant les pro-
tubérances caractéristiques de ces pattes. [La patte gauche de la 10° paire
est déchaussée et se présente par la face r0strale.] —- Fm. 467 : Les deux
vulves en place d’une femelle de la Meuse, avec les mamelons postvul-
vaires turgescents (m) et la base des P.3, dont les hanches sont déformées
par des saillies.
laissant entièrement à découvert un îlot angiocoxal rostral carac-
térisé, subcirculaire, dépourvu de prolongement médian (i, fig.
468). Cloison obsolète. L’îlot est encadré par des plages laté-
rales (L), dont l’angle distal interne est façonné en condyle sail-
(54) Les auteurs donnent cet appendice comme globuleux, sans doute en
raison d’unc orientation différente de la préparation.

262 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
lant; à cette partie rostrale des plages fait suite une partie externe
qui va en s’élargissant et qui est repliée sur la face caudale de
l’organe; sur la partie caudale des plages se dresse le télopodite
tlagelliforme (T), c’est-à-dire graduellement atténué et sans ap-
pendice préapical. Les prolongements colpocoxaux antérieurs (S)
sont séparés jusqu’à la base; ils prennent appui sur les condyles
rostraux des plages latérales; ils sont médiocrement larges et à
peine rétrécis jusqu’au point où ils se divisent en deux lames lon-
gues et étroites, un peu sinueuses, placées l’une en arrière de
l’autre (A, fig. 470); la lame antérieure est acuminée; la lame
postérieure est découpée en épines irrégulières. Le fouet latéral
est remplacé ici par un épais pilier (F) un peu sinueux portant
à l’extrémité un bouquet de fines lanières. Le bloc colpocoxal
postérieur, bien qu’ayant la même silhouette que chez les Yystro-
soma, est conformé différemment; les boursouflures caudales (2),
confondues avec les lobes apicaux, élargissent transversalement
le bloc à son sommet et poussent à angle droit vers l’avant de
grosses protubérances en massues (I); au niveau des courbures
latérales sont des lames basses découpées en deux robustes dents
triangulaires.
P.9 (paragonopodes) (fig. 472) de même composition que chez
Xystrosoma, si ce n’est que les prolongements médians dépas-
sent de peu la moitié de la hauteur des membres et sont arqués
en dehors avant la pointe; et que le tubercule apical est développé
ici en un article de deux à trois fois aussi long qu’épais.
Les vulves (fig. 467) ressemblent à celles de X. tectosagum, la
valve interne de la bourse étant un peu plus volumineuse que
l’externe; son angle caudal est toutefois prolongé par une dent
aiguë. L’apodème est terminé en arrière par un diverticule rentlé
à l’extrémité et arqué en << point d’interrogation >> (d) . Des organes
postvulvaires comme chez Xystrosoma (m).
FIG. 468: Chnmaesoma Brolemanni Ribaut et Verhoeff, mâle de la Meuse.
P.8 (gonopodes), face rostrale. i : îlot rostral angiocoxal. — Fra. 469 :
P.8 (gonopodes), profil externe. — Fm. 470 : Les mêmes, face caudale. —
Fia. 471 : Colpocoxite postérieur isolé, face ventrale. —— Fm. 472: P.9
Qparagonopodes), face rostrale. —« Fm. 473: Lamelles acuminées de la
surface des téguments. — F10. 474: Antenne. (Les six dernières figures
d’après RxBAU·r.)

XYSTROSOMIDAE 263
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264 FAUNE DE FRANCE. -- DIPLOPODES
P.3 de la femelle avec une épaisse crête sternale médiane,
rugueuse et à bords dentés (fig. 467). Hanches des mêmes pattes
avec deux faibles saillies, l’un·e sur la face rostrale, l’autre dans
I’angle apical de sa face caudale.
Répandu dans la chaine pyrénéenne depuis les Hautes-Pyrénées (Ba-
gnèresede-Bigorre) .iusqu’à l’Ariège (Ax-les-Thermes), le Puy-de-Dôme
(environs de Clermond-Ferrand), et la Meuse (forêt d’Argonne; BAuoor).
3’ Famille: OPISTHOCHEIRIDAE (Rimur, 1913), char. emend.
(Opisthocheiridae + Cmspedosomîdae pro p., ATTEMS, 1926. — Opislhocheiri-
dac + Cmspedosomidae, s/fam. Cemtosphynae et s/fam. Alractosominae
pro p., VEnH0Err=, 1929.)
Le sternite des gonopodes parait manquer constamment. Angio-
coxite fractionné. L’îlot rostral n’est jamais circonscrit, il est rudi-
mentaire ou remplacé par une pièce rostrale pourvue ou non de
prolongements. Cloison sagittale nulle ou rudimentaire. Poches
trachéennes (0) reliées aux télopodites par les plages latérales
(fig. 483); les trois éléments forment ainsi un a n g i 0 c h e i r i t e
libre en forme de Z, dont la branche médiane (L) est angio-
coxale et dont la branche distale (T) est lie télopodite; les élé-
ments occupent leur position habituelle, les poches trachéennes
au niveau de la face rostrale de l’organe et les télopodites au
niveau de la face caudale: Vangiocheirite étant plus ou moins
mobile, ces positions peuvent parfois être modifiées, sans cepen-
dant que les relations entre les éléments soient différentes. Les
plages latérales peuvent se prolonger sur la face rostrale jus-
qu’à se souder entre elles (fig. 519); elles peuvent être repliées
sur la face caudale, mais sans former de travée. Colpocoxite ordi-
nairement constitué par des pièces hautes mais relativement sim-
plies, souvent accompagnées de prolongements porteurs de laniè-
res ou de soies.
Paragonopodes représentés par des bourgeons informes ou par
des membres plus ou moins modifiés.
Trois genres : Opisthocheiron, Marquetia, Ceratosphys (55).
(55) Ici s’inscrivent aussi les genres ibériques Fuenfea, Hispanîosoma et
peut-être Haplobaizwsoma.

o1>1s1·11ocm21nmAE 265
1** Genre : OPISTHOCHEIRON llxnwr, 1913.
30 segments. Face du mâle plus ou moins déprimée. Des tyles
au gnathochilarium, dont le mentum est divisé. 15 à 20 ocelles
pigmentés sur champ triangulaire. Antennes assez allongêes et
épaissies à l’extrémité (fig. 475). Métazonites à surface unie, peu
477
4 76
\\ / .
1
I
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\~ wâ
4 78 4 75 4 7 9
Fm. 475 : Antenne de Opislhocheirnn penicillntum liibaut. —- Fm. 476: Vuc
·postérieure du 15* segment du même. —- Fm. 477: Vue postérieure
d’un segment médian dc Opislhocheimn fallax Ribaut. — FIG. 478:
Profil du même segment. —— Fm. 479 : Moitié gauche de sa face dorsale
(Les cinq figures d’après RwAU·r.)
ou pas échancrés au bord caudal. Carènes situées bas (fig. 476
il 479), à moitié des flancs, saillantes; l«eur face dorsale continue
la déclivité du dos et tombe brusquement dans les côtés, don-
nant naissance à un sillon étroit, en dehors duquel sont les soies
médianes et externes. Les soies forment une rangée coudée à
angle droit dans les côtés; elles sont beaucoup plus longues que

266 FAUNE DE FRANCE. - DIPLOPODES
l’espace qui les sépare l’une de l'autre; la soie interne est plus
rapprochée de la médiane que du sillon dorso-médian.
Pas de protubérances aux pattes 1 à 7, ainsi qu’aux P.l0.
P.11 et P.12 avec ou sans protubérances (fig. 485, 491). Des sacs
coxaux aux P.10 et P.ll. Des papilles tarsales à presque toutes
les pattes à partir des P.3.
P.8 (gonopodes) (fig. 480, 488, etc.), Région rostrale de l’an-
giocoxite à bord distal plus ou moins distinct du syncolpocoxite
et caractérisé par la présence, de part et d’autre de son bord
proximal, de deux lobes arrondis ou globuleux symétriques (y).
Les plages latérales ne sont pas prolongées en arrière de l’organe
et ne le sont que rarement en avant; elles ne sont ordinairement
représentées que par la branche médiane de l’angiocheirite
(L, fig. 483), qui est oblique, son extrémité caudale étant redres-
sée. Les courbures de l’angiocheirite sont très aiguës; le télopo-
dite (T) est une pièce simple, érigée, robuste, dont l’extrémité
est généralement épanouie en fer de hache à bord caudal déchi-
‘ queté; en avant de la base du télopodite adhère une pièce sem-
blable au fouet latéral colpocoxal de Xystrosoma (lc) et que nous
tenons pour une partie détachée du colpocoxite. Indépendamment
de ces fouets latéraux, le syncolpocoxite comporte une grande
pièce rostrale impaire relativement très haute (R), rétrécie au
moins dans sa partie distale et sur la face caudale de laquelle
s’adaptent deux prolongements latéraux (b) atteignant ou dépas-
sant le niveau du sommet de la pièce impaire; les bases des deux
prolongements sont développées en arrière en bras parallèles; ces
bras sont surmontés de différenciations en lobes ou en crosses
imbriquées; il subsiste entre les bras une dépression en corbeille
(c, fig. 489 et fig. 497, 502, etc.) (analogue à celle de Craspcdo-
soma) limitée en arrière par un dôme colpocoxal caudal simple
ou différencié (j).
P.9 (paragonopodes) (fig. 484, 511) rappelant les pattes ambu-
latoires. Sternite subtriangulaire, peu modifié. Sur les déclivités
latérales du triangle sont insérés côte à côte des membres de
quatre articles. Les deux articles proximaux sont soudés à angle
droit sans que leur limite ait complètement disparu; le premier
(coxite) est trapu, ovoïde irrégulier, sa face rostrale est membra-
neuse, généralement déprimée (sac coxal); les trois autres arti-
cles sont orientés vers l’extérieur; soudé au coxite, est un préfé-
morite anguleux intérieurement, étranglé ou renflé suivant les

OPISTIIOCHEIRIDAE 267
espèces; puis vient un troisième article plus ou moins claviforme.
retombant en battant de cloche, surmonté d’un bourgeon d’article
très petit, parfois pourvu d’une grille.
Les femelles ne sont encore connues que pour trois espèces.
Leurs vulves sont assez hautes mais à sommet projeté en arrière,
c`est-à-dire à profil parallélipipédique (fig. 487, 505). L°es valves
sont amincies en crêtes très saillantes et l’apodème est pourvu
d’un gros diverticule elaviforme enroulé comme chez Chamae-
soma. Pas d’organe postvulvaire apparent.
Type : Opîsthocheîron penîcillatum Ribaut.
Les cinq espèces connues se distinguent aux structures sui-
vantes :
CLEF DES ESPECES D’OPISTIl0CIIEIRON
l. lfensemhle des gonopodes est environ deux fois aussi large que haut. La
pièce angiocoxale rostrale impaire est longuement dépassée par les pro-
longements latéraux (fig. 506) .......... Opisthocheiron fallax Ribaut.
—L'ensemble des gonopodes est moins large ou de peu plus large que
haut ........ . ............................................... 2
2. Les prolongements colpocoxaux latéraux sont environ deux fois aussi
hauts que la partie proximale élargie de la pièce impaire, y compris la
base angioeoxale et ses lobes; ils dépassent un peu Pextrémité de la
pièce sous forme de pointes courtes ct divergentes (flg. 501) ............
.................................. Opisthoehelron cornutum Ribaut.
—-Les prolongements colpocoxaux latéraux sont à peu près égaux à la partie
proximale élargie de la pièce rostrale impaire, angiocoxite compris, et
ne dépassent pas le sommet de la pièce. ....................... 3
3. Pièce colpocoxale rostrale impaire à sommet dilaté, réfléchi en arrière et
recouvrant entièrement l’extrémité des prolongements latéraux, qui ne
sont pas saillants latéralement (fig. 492). Bras parallèles du syncolpo-
coxite surmontés de lames arquées en crosses et suivies d’une épine laci-
niée (fig. 497) ........ · ............... Opisthocheiron elegans Iiibaut.
-—Sommet de la pièce colpocoxale rostrale impaire moins dilaté et débordé
largement par l’extrémité des prolongements latéraux. Pas d’épines en
arrière des bras parallèles ...................................... 4
4. Extrémité des prolongements colpocoxaux latéraux sans étranglement pré-
apical, pas moins large que la base et arquée en dehors (fig. 480). Dôme
synenlpoeoxal caudal bas, à silhouette triangulaire et sans travée chitî-
neuse (j) (fig. 482) .............. Opisthochelron peniclllatum Ribaut.
—Prolongements colpocoxaux latéraux étranglés avant Pextrémité. qui est
plus étroite que la base et coudée en ·deh0rs à angle droit (fig. 488). Dôme
syncolpocoxal caudal très haut, arrondi et surmonté d’une travée chitî-
neuse U. fig. 489) ................ Opisthochelron Lacazei Brolemann.

268 FAUNE DE FRANCE. —— mrtoronss
1. Opisthocheiron penîcillatum RIBAUT 1913.
Longueur 6 mm.; diamètre 0,60 mm.
Coloration à fond clair marbré de brun; les marbrures respec-
tent une 'tache sur la face dorsale des carènes et deux points
paramédians symétriques sur le prozonite. Yeux composés de
17 à 18 ooelles très pigmentés. Antennes (fig. 475) à massue cinq
fois aussi longue qu’épaisse (56). Carènes à angle rostral arrondi,
à angle caudal droit, émoussé. Soies très longues et efîilées
(fig. 476); la soie interne est plus longue que l’espace qui la
sépare du sillon dorso-médian; soies médianes et externes sur une
ligne longitudinale.
Chez le mâle, le clypeus est excavé. Aux P.11, la base du pré-
fémur porte une saillie cylindrique arrondie à extrémité inclinée
vers l’arrière (fig. 485). Pas de protubérance aux P.12.
P.8 (gonopodes) (fig. 480 à 483). Région angiocoxale rostrale
(R) avec un bord proximal échaneré au centre, lo*bé dans les côtés.
L’angi0coxite n’est pas nettement séparé du colpocoxite. La pièce
rostrale impaire du colpocoxite (r) est trapue; sa base est sub-
pentagonale, pas plus haute que large et continuée par une partie
rétrécie; cette partie dont la largeur n’est que le tiers de celle
de la base, est aussi longue ou de peu plus longue que la région
élargie et la région angiocoxale prises ensemble; le sommet est
très faiblement dilaté. Les prolongements latéraux (b) ne sont pas
plus longs que la partie rétrécie de la pièce impaire; ils sont
relativement larges et sont plus ou moins inclinés en dehors sans
étranglement au point de courbure; les bras qui leur font suite
en arrière portent des lames divisées en lobes étroits accolés (c),
(56) Proportions des articles d’un mâle: 1" art., 0,05 mm.; 2* art., 0,12 mm.;
3° art., 0,29 mm.; 4° art., 0,15 mm.; 5° art., 0,25 mm. 6” art., 0,13 mm.;
7°-8* art., 0,12 mm.; total: 1,11 mm. Diamètre au 3° article, 0,06 mm.; au 5“
et au 6°, 0,10 mm.
F10. 480 : Opisfhocheiron penicillaium Ribaut. P.8 (gonopodes), face rostrale.
—— Fm. 481 : Région médiane, rostrale, d’un autre individu. — Fu;. 482 :
La première préparation, dont 1es télopodites ne sont pas tigurés, face
caudale. —- Fm. 483 : Angiocheirite auquel adhère la pseudoflagelle col-
pocoxal (k). — Fm. 484 : P.9 (paragonopodes), face rostrale. — Fm. 485 :
Base des P.11, face rostrale. —— FIG. 486 : Les deux vulves, face ventrale. —
Fu;. 487 : Vulve gauche, profil externe. (Les huit figures d’après Rmsur.)

OPISTIIOCIIEIRIDAE 269
 
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270 FAUNE ou x=r.ANcE. -— orimopooias
que suit un renflement caudal pileux aussi haut qu’elles; à la base
interne des lobes est un champ de petites verrues coniques. Le
dôme colpocoxal (j) caudal est bas. Aux angiocheirites, la poche
trachéenne (U) est grêle; elle est soudée à la branche médiane
sous un angle aigu; la branche médiane (L) est redressée en
arrière; le télopodite (T) est assez court et la largeur de son épa-
nouissement apical déchiqueté occupe presque le tiers de la hau-
teur totale. A la base du télopodite et en arrière, est une épine
grêle érigée (fig. 482). Le tronc du fouet colpocoxal (k) est de
moitié plus court que le télopodite et ses lanières sont au con-
traire très longues.
P.9 (paragonopodes) (fig. 484). Le second article est aminci au
milieu et ses extrémités sont renflées. L’article apical est à peu
près égal au tiers du précédent, qui est médiocrement bour-
souflé.
Vulves (fig. 486, 487) à opercule très bas (O), laissant à décou-
vert une partie de la troncature antérieure de la bourse; 8 à 10 ma-
crochètes sur son rebord apical. La valve interne présente en
avant une lame très saillante (c) et son angle distal caudal (g)
est, de même que celui de la valve externe (d), prolongé en pointe
émoussée.
Chaîne pyrénéenne depuis les Hautes-Pyrénées (Cauterets) jusqufaux
Pyrénées-Orientales (Velmanya).
2. Opîsthocheiron Lacazeî BRo1.EM1mN, 1932.
Longueur 5,50 mm.; diamètre 0,60 mm.
Coloration brun-rouge terne. Une quinzaine d’ocelles pigmen-
tés sur champ triangulaire. Antennes un peu plus courtes que
chez O. penicillatum, la longueur de la massue n’est guère plus
de quatre fois son diamètre. Bord caudal des métazonites très peu
échancré et faiblement lobé de part et d’autre de l’échancrure.
Soies très longues et effilées comme chez 0. penicillatum.
Chez le mâle, le clypeus est simplement déprimé. Le bord ven-
tral du 6° segment est interrompu par une dent triangulaire
courte; celui du 7** segment est arrondi. Préfémur des P.11 court,
avec une protubérance conique arrondie orientée en arrière (m,
fig. 491); hanche des P.l2 surmontée d’une protubérance en bec
d’aigle (n) orientée en avant.

omsrirocxrizxnroaa 271
P.8 (gonopodes) (fig. 488, 489). Bandeau angiocoxal rostral (G)
nettement séparé du syncolpocoxite par une dénivellation et avec
deux lobes globuleux latéraux (y). Angiocheirîte (A) et fouet col-
pocoxal comme chez O. penîcillatum. Pièce colpocoxale impaire
(R) plus élancée que chez son congénère, notamment à la base
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Fm. 488: Opislhocheiron Lacazei Brol., mâle des Pyrénées-Orientales. P.8
(gonopodes), face mstrale. — Fm. 489: Les mêmes, face caudale. —
F10. 490: P.9 (paragonopodes), face rostrale. — FIG. 491 : Base des P.11
et des P.12, montrant les protubérances caractéristiques.
qui n’a que deux fois la largeur de la partie distale rétrécie; son
sommet est fortement épanoui transversalement et coiffe l’extré-
mité des prolongements latéraux; ceux-ci sont insérés un pen
au-dessous de la moitié de la pièce impaire; ils sont d’abord élar-
gis puis à nouveau étranglés et leur partie distale, plus étroite,
est coudée en dehors à angle droit (b). Les bras colpocoxaux por-

272 FAUNE DE FRANCE. —— ¤n>Lo1>o¤Es
tent une série de six lobes accolés, non arqués en crosses, et une
verrue arrondie à la base interne des lobes; la corbeille (c) est
close en arrière par un pont chitinisé bas, qui couronne un dôme
caudal très haut, arrondi (j).
P.9 (paragonopodes) (fig. 490). Le second article est élargi, gib-
beux au milieu (I1) et nullement claviforme aux deux extrémités;
le troisième article est très renflé en grosse massue chargée de
pigment noir, plus de trois fois aussi longue que le quatrième
article.
La femelle est inconnue.
Pyrénées-Orientales : dans une gorge des Albères (forge de Sorède).
3. Opîsthocheiron elegans Rmxur, 1922.
Sembllable à O. penicillatum; toutefois les soies internes sont
un pieu plus rapprochées du sillon dorso—médian (fig. 477 à 479)
et les articles antennaires 3, 4 et 5 sont relativement un peu plus
longs.
Pattes du mâle comme chez le type.
P.8 (gonopodes) (fig. 492 à 497). Bandeau angiocoxal ros- `
tral (R) mal délimité. Télopodite (fig. 496) comme chez O. peni-
cillufum. Fouet colpocoxal (fig. 495) plus large au point où il se
divise en lanières; celles-ci sont moins longues. Pièce syncolpo-
coxale rostrale très élancée, plus étroite que chez les espèces pré-
cédentes; le sommet (r) est épanoui comme chez O. Lacazei et
coiffe complètement les extrémités tronquées des prolongements
latéraux, qui ne débordent pas cet épanouissement. A mi-hauteur
de la face caudale des prolongements est une dent triangulaire
aiguë (n); les lames latérales de la corbeille sont hautes et la
première est arquée en crosse (fig. 497); à la base interne des
lames un champ de grandes verrues coniques; en arrière se trouve '
parfois une épine laciniée (2). Pas de pont chitinisé. Le dôme col-
pocoxal caudal est bas, triangulaire (j, fig. 493).
Vulve (fig. 498, 499) comme celle de O. penicillatum, mais avec
des saillies moins accusées au sommet des valves.
Puy·de-Dôme : Royat. _

OPISTIIOCIIEIRIDAE 273
4. Opisthocheîron cornutum Rmwr, 1922.
Dimensions et aspect des espèces précédentes. Des styles trifides
au gnathochilarium. Longueur de la massue antennaire égale à
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Fm. 492 : Opisthocheiron elegans Ribaut. P.8 (gonopodes), sans l’ar1gi0cheî·
rite droit, face rostrale. — F10. 493 : Syncolpocoxite isolé, face caudale. -·
Fm. 494 : Base de Pangiocheirite dans ses rapports avec le sternite, S. —
Fm. 495: Pseudoflagelle colpocoxal isolé. —- Fm. 496: Télopodite, sans
le pseudoflagelle. ——- Fm. 497 : Profil du syucolpocoxite isolé. -— Fm. 498 :
Vulve gauche, face ventrale. b, c, d, g = les saillies des valves. —
Fm. 499 : La même, extrémité caudale. (Les huit figures d’après RIBAUT.)
is

274 FAUNE DE FRANCE. -— DIPLOPODES
4,7 fois son diamètre. Métazonites comme chez O. penicillaium
Soies beaucoup plus courtes, la soie interne étant loin d’atteindre
le sillon dorso-médian.
Chez le mâle, le clypeus est presque plan. Les papilles tar-
sales occupent la moitié distale (P.7) ou le tiers moyen (P.l0
et P.11) de l’article. Protubérance du préfémur de P.11 faible;
par contre P.12 a une protubérance coxale comme O. Lacazei.
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Fm. 500: Opistlwcheiron cornutum Ribaut. P.8 (gonopodes), face rostrale.
—— Fm. 501 : Syncolpocoxite, face cau·dale. — F10. 502 : Profil des saillies
colpocoxales, plus grossies. — F10. 503 : Les deux vulves, extrémité ros-
trale. (Les quatre figures d’après RIBAUT.)
P.8 (gonopodes) (fig. 500 à 502) de même type que chez O. ele-
gans, avec les différences suivantes : la région distale de la pièce
colpocoxale impaire est plus longue et beaucoup plus étroite et
son extrémité (1*) est à peine un peu élargie en languette réflé-
chie en arrière; en correspondance avec cette structure les pro-

o1·rs·r1rocmzm1nA1; 275
longements latéraux (b) sont plus longs, ils sont graduellement
_ évusés dans leur moitié proximale et pourvus en ce point de tuber-
cules saillants en dehors; au delà ils sont brusquement rétrécis
et fournissent des tiges dont les extrémités divergentes enca-
drent et dépassent notablement le sommet de la pièce impaire.
Les lames latérales de la corbeille (fig. 502) sont moins nom-
breuses (cinq côtes) et deux d’entre elles sont arquées en cros-
ses: le champ de la base ne compte que quelques verrues très
petites; pas d’épine lacîniée en arrière.
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Fm. 504 : Opîsthocheimn comutum Ribaut, femelle du Tarn. Vulve droite,
face ventralc, et base des P.3, face rostrale. — Flo. 505: Bourse de la
vulve gauche (sans opercule), profil interne.
Les paragonopodes (P.9) sont dits semblables à ceux des espè·
ces précédentes.
La vulve (fig. 503 à 505) est analogue à celle de O. penîcillatum,
bien que l’extrémîté distale de la bourse soit moins saillante en
arrière et que sa troncaturc caudale soit plus arrondie. Les valves

276 FAUNE on rrmwciz. — mpnoponias
de la bourse sont subégales; la base de la valve externe est repliée
intérieurement jusqu’à rejoindre celle de la valve interne; le bord ,
distal de cette dernière est denté à mi-longueur (c et z) et son
angle caudal est épaissi (y) et pourvu de quelques nodosités arron~
dies. Un gros diverticule apodématique enroulé en crosse.
Tarni (Montagne Noire).
5. Opisthocheîron fallax Rnsxur, 1922.
Dimensions et coloration des espèces précédentes. Antennes un
peu plus épaisses à Fextrémité; la longueur de la massue est
4,5 ·fois son diamètre. Des styles trifides au gnathochilarium. Yeux
formés d’une vingtaine d’ocelles. Carènes situées bas dans les
flancs; l’angle antérieur est saillant, aigu, le bord antérieur de la
carène étant échancré; à ce niveau, le prozonite est bombé et son
arête postérieure est entaillée en correspondance avec l’angle de
la carène; le bord latéral est oblique, un peu convexe; l’angle
postérieur est arrondi; la surface de la carène est presque plane.
Les soies sont un peu plus courtes que chez son congénère; la
soie interne est un peu plus rapprochée du sillon dorso-médian.
Les carènes disparaissent en arrière du 27° segment.
Chez le mâle, les papilles tarsales n’occupent que la moitié
distale de l’article. Structures des pattes comme chez O. penicil-
latum; pas de protubérance coxale aux P.12. _
P.8 (gonopodes) (fig. 506 à 510) de type spécial surbaissé, deux
fois aussi large que haut. Il existe un bandeau angiocoxal dis-
tinct (R), bas et faiblement élargi dans les côtés par des lobes
du bord proximal peu saillants; au centre se dresse une lame
impaire triangulaire presque membraneuse, à peine une fois et
demie aussi haute que large à la base, à bords dentés. Les pro-
longements latéraux (b), deux fois aussi hauts que la lame im-
paire, sont atténués, digitiformes dans leur moitié distale et très
divergents. Les bras horizontaux qui se détachent des prolonge-
ments portent des lames feuilletées formées de quatre ou cinq
côtes (e, fig. 507), à la base et en avant desquelles sont des champs
de petites papilles. Le dôme colpocoxal caudal (j) est relativement
haut, trilobé. L’angiocheirite`est très ramassé (fig. 510) ; les poches
trachéennes (U) sont épaisses; la branche angiocoxale médiane,

OPISTIIOCHEIRIDAE 277
de même que la base du télo odite sont englobés dans le tronc
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du fouet; le télopodite (’l`) est une lame graduellement élargie et
enroulée en volute, dont l’extrémité est simplement tronquée (et
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Frs. 506: Opislhocheiron fullax Ribaut. P.8 (gonopodes), face rnstrale. —-
Fm. 507 : Les mêmes, étalées, avec Pangiocheirite droit. —- F10. 508 : Les
mêmes, face caudale. — Fm. 509 : Lanières du pseudoflagelle colpocoxal.
— Fm. 510: Angîocheirite. — Fm. 511 : P.9 Gparagonopodes), face rcs-
trale. (Les six figures d’après RIBAUT.)

278 FAUNE DE EnANcE. —— DIPLOPODES
non sécuriforme). Les lanières du fouet colpocoxal sont épaisses
(fig. 509). '
P.9 (paragonopodes) (fig. 511) de conformation typique. Les
deux articles proximaux sont fusionnés; le second, transversal, est
à peu près cylindrique de même que le troisième article. L’article
apical est très petit.
Femelle inconnue.
Haute-Garonne : Saint-Béat.
2·‘ Genre : MARQUETIA R1B.w·r, 1905. U
30 segments. Face plane chez le mâle. Des styles trifides au
gnathochilarîum, dont le mentum est divisé. Des ocelles pigmentés
sur champ triangulaire. Antennes longues et grêles, non ou à
peine renflées à Fextrémité. Métazonites lisses; les carènes sont
remplacées par des boursouflements (fig. 512) qui donnent au
corps un aspect un peu moniliformegles boursouflements sont unis
et sans traces de sillons. La ligne des soies est moins anguleuse
que dans les genres précédents, les soies médianes se trouvant
bien en dedans du niveau des soies externes.
Chez le mâle, les P.7 (fig. 515, 540) et les P.1l (fig. 514, 542)
ont des protubérances; P.10 (fig. 513) peu modifiées. Des sacs
coxaux aux P.10 et aux P.11. Des papilles tarsales à presque
toutes les pattes.
P.8 (gonopodes) (fig. 529, 534, etc.) ayant des analogies avec
les mêmes organes d’Opisth0chei1·0n. L’ensemble est très court,
comprimé d’avant en arrière. Le bandeau angiocoxal rostral est,
ici aussi, pourvu de lobes symétriques au bord proximal
(y, fig. 517), mais son bord distal ou bien n’est pas distinct, ou
bien n’est séparé de la face rostrale du syncolpocoxite qui lui
fait suite que par une dénîvellation. Pas de saillies spéciales dans
les côtés. La pièce syncolpocoxale rostrale (S, fig. 529) est une
grande lame subrectangulaire, aussi large que le bandeau angio-
' coxal et dont le centre est déprimé et moins chitinisé que le reste;
son bord distal, fissuré au milieu, n’ofïre que des saillies très
médiocres ou des dentelures insignifiantes; par contre, de chaque
côté de la fissure, sont articulés des prolongements divergents
aussi hauts qu’elle (b). En arrière de la pièce rostrale sont de
longs piliers en doigts de gant à téguments fragiles (fig. 518, 526),

, omsrxrocixaimnaa 279
pileux à l’extrémité, homologues des fouets ou piliers latéraux des
genres précédents. Pas de bras horizontaux ni de lames découpées
en lobes; pas de dôme colpocoxal caudal. Les branches médianes
des angiocheirites, homologues des plages latérales, sont prolon-
gées en avant des poches trachéennes et, entrant en contact sur la
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Fm. 512: Vue postérieure d’un segment médian de Marquetia pyrenaicum
Ribaut. —- Fm. 513 : Base des P.l0 du même, face rostrale. —- Fra. 514 :
Base de la P.11 droite, face mstrale. — F10. 515 : Base des P.7 de Mar-
quetia Iunatum Ribaut. -— Fm. 516: Base des P.12, face rostrale. (Les
cinq figures d’après lhn.w·r.)
face rostrale (l, fig. 519), fusionnent en une travée engagée sous
les lobes proximaux du bandeau anglocoxal. La poche trachéennc
(U, fig. 533) est soudée à angle droit avec la branche médiane.
Celle-ci, par un mouvement de bascule, a pris une position ver-
ticale et le télopodite (T) fait suite à son grand axe, sans qu’il y

280 FAUNE DE FRANCE. — mPLo1>oDEs
ait de courbure entre les deux éléments. Le télopodite est court
ou très court, toujours large, souvent à silhouette en croissant et
développé parallèlement a11 plan sagittal; il est compliqué de crê-
tes plus ou moins dentées. Des vestiges endosquelettiques de cloi-
son sagittale.
P.9 (paragonopodes) (fig. 539) composées d’une base sternalc
simple, supportant des bourgeons érigés, non ou indistinctement
divisés en articles, en contact sur presque toute leur hauteur.
Vulves (fig. 522, 531, etc.), Opercule épais, moins haut que la
bourse, avec deux groupes apicaux d’une dizaine de macrochètes.
Bourse graduellement déclive en arrière. Valves divergentes en
correspondance avec une excavation caudale du cimier. Apodème
I court, avec un groupe de plusieurs diverticules sessiles arrondis
— La membrane postvulvaire forme un repli transversal dans
lequel on n’a pas encore vu d’organes particuliers.
Type : Marquefia pyrenaicum Ribaut.
CLEF DES ESPECES DE MARQUETIA
1. Sommet de la pièce syncolpocoxale rostrale tronqué, avec quelques dente-
·lures irrégulières de chaque côté de la fissure médiane, et pas chevau-
ché par la base des prolongements (fig. 534) ..........................
..................................... Marquetia auriculatum Ribaut.
—De chaque côté de la fissure médiane et en partie chevauchés par la base
des prolongements, sont des tubercules épais, arrondis ou aeuminés,
presque aussi hauts que larges de base .......................... 2
2. Télopodite constituant un prolongement acuminé de l’axe de la branche
médiane de Pangîocheirite (fig. 520); son lobe rostral, beaucoup moins
haut que le prolongement, ne dépasse pas le niveau de l’extrémité de la
branche médiane; les arêtes qui relient ce lobe au prolongement ne sont
pas échancrées. Une dent émoussée sur l’arête caudale du prolongement
colpocoxal (lc, fig. 517) ................ Marquetia pyrenaicum Ribaut.
—— Télopodite en croissant, les arêtes qui relient les deux sommets étant pro-
fondément échancrées. Pas de dent sur l’arête caudale des prolongements
colpocoxaux ....... . ......................................... 3
3. Les sommets du croissant sont à peu près au même niveau; la corne posté-
rieure du tél0po«dite a un rebord caudal saillant (fig. 527) ..............
..... . .................................. Marquetia, lunatum Ribaut.
——·Le tél0p0·dite rappelle celui de M. pyrenaicum; la corne postérieure est
érigée, à rebord caudal rectiligne, et avec une saillie arrondie préapicale
sur son rebord rostral; elle dépasse beaucoup la corne antérieure du
croissant, qui est constituée comme chez M. lunafum (fig. 533) ........
............................... Marquetia lunatum moratuxn Bibaut.

OPISTIIOCIIEIRIDAE 281
1. Marquetia pyrenaicum Rnswr, 1905.
I Longueur 9 à 10,50 mm.; diamètre 0,60 à 0,90 mm.
Coloration brun-clair, avec quatre bandes longitudinales fon-
cées; pattes claires. Clypeus couvert de soies courtes. Environ
25 ocelles sur champ triangulaire pigmenté. Antennes grêles; la
longueur de la massue est environ 7 ·fois son diamètre (57). Dos
légèrement aplati; métazonites unis, mats, avec des bombements
latéraux non sillonnés (fig. 512), mais présentant au bord caudal
une dépression triangulaire dans laquelle se dresse la soie externe.
Les soies sont fines et courtes; la soie interne est un peu plus rap-
prochée du sillon dorso-médian que de la soie médiane et moins
longue que l’espace qui la sépare de celle-ci.
M â l e . —— Bord ventral du 6° segment en angle saillant
émoussé au premier tiers, oblique ensuite. Au 7° segment, l’angle
antérieur du bord ventral est proéminent, arrondi, oblique-
sinueux en arrière. Aux pattes 3 à 6 la hanche est plus large à
l’extrémité qu’à la base; le préfémur est de même longueur que
la hanche; le métatarse est dilaté ventralement. Aux P.7 (fig. 521),
la hanche porte une saillie globuleuse au milieu de sa face cau-
dale; préfémur avec une saillie obtuse à moitié de sa face ven-
trale; métatarse non dilaté. Aux P.10 (fig. 513), hanche courte
avec un sac coxal proéminent. P.11 (fig. 514) à préfémur à peine
plus long que la hanche, gibbeux à la base de sa face dorsale et
avec un volumineux tubercule arqué vers l’avant sur sa face ven- ·
trale.
P.8 (gonopodes) (fig. 517 à 520). Bandeau angiocoxal (G) ros-
tral limité par une dépression de la pièce colpocoxale; la dépres-
sion est trapézoïdale, large et profonde (S), encadrée d’épaissis-
sements de la surface en bourrelets divergents. La pièce colpo-
coxale est surmontée de tubercules coniques séparés par la fissure
apicale médiane. De chaque côté et recouvrant en partie les tuber-
cules, sont articulés des prolongements au moins aussi longs que
la pièce qui les porte (b); larges, subrectangulaires dans leur par-
(57) Proportions des articles : 1** art., 0.06 mm.; 2• art., 0,24 mlm.; 3• art.,
0,52 mm.; 4° art., 0.26 mm.; 5° art., 0,44 mm.; 6* art., 0,17 mm.; 7**-8* art.,
0.13 mm.; total : 1,82 mm.

282 FAUNE ma rmmce. —— DIPLOPODES
tie proximale, les prolongements sont de moitié plus étroits dans
leur partie distale et acuminés au sommet; la face caudale est
parcourue par un épaississement vertical terminé avant le sommet
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FIG. 517 : Marquetia pyrenaicum Ribaut, de Haute-Garolnne. P.8 (gonopodes),
sans les angiocheirites, face rostrale. —-· Fm. 518 : Colpocoxite postérieur
isolé. -— Fm. 519 : Synangiocheirite; le télopodite gauche en face rostrale,
le droit en oblique interne. t : bride reliant les deux angiocheirites en
avant. — Fm. 520 : Extrémité de Pangiocheirite droit, profil externe. —-
F10. 521 : Base d’un télopodite droit des P.7. — F10. 522 : Les deux vulves,
face ventrale, et la base des P.3, face rostrale. —- Fm. 523 : Vulve gau-
che, profil externe; au second plan, en pointillé, le contour de la vullve
droite.

orrsrrrocrrizrniomz 283
par une dent triangulaire émoussée (k); à la base de la face cau-
dale est un lobe à profil proéminent. Piliers colpocoxaux relative-
ment courts (fig. 518). Branche médiane de l’angi0cheirite verti-
cale; le télopodite adhère à la moitié distale de la face interne de
la branche, dont il continue le grand axe; il se présente comme
une longue pièce triangulaire acuminée (fig. 520), à rebord caudal
rectiligne et à rebord rostral très saillant, arrondi et évidé en vas-
que; le sommet du lobe est relié à celui de la pièce triangulaire
par des lames non ou très faiblement échancrées.
P.9 (paragonopodes). Sur un bandeau sternal bas, à bord dis-
tal subrectiligne, se dressent deux bourgeons épais, dont le rebord
interne est coupé par un repli transversal un peu saillant, indice
d’une articulation atrophiée.
Vulves (fig. 522, 523). La bourse est asymétrique; non seule-
ment la valve externe est plus courte que l’interne, mais elle est
aussi plus basse, de sorte que la face ventrale de la bourse verse
à l’extérieur. L’arête ventrale de la valve interne est amincie au
voisinage de la troncature antérieure (i) et forme une crête sail-
lante arrondie. La valve externe porte environ huit macrochètes
groupés dans sa moitié caudale. Un bouquet de six ou huit diver-
ticules à l’extrémité de la gouttière apodématique.
Haute-Garonne : Fos, Saint·Béat.
2. Marquetîa. lunatum Rimur 1920.
Taille généralement un peu plus forte que chez M. pyrenaîcum.
à laquelle la seconde espèce ressemble d’ailleurs quant à la colo-
ration, la structure des tergites et les pattes du mâle (fig. 515,
516) ; le tubercule ventral du préfémur des P.11 (fig. 528) est tou-
tefois moins volumineux.
Les gonopodes (P.8) (fig. 524 à 527) sont également très voisins
de ceux de son congénère et ne sont essentiellement caractérisés
que par la forme du télopodite. Celui-ci est court et large (fig. 527),
en croissant. La corne rostrale du croissant (9) est largement ar-
rondie et évidée en vasque et sa pointe est bien dégagée par la
profonde échancrure des lames qui la relient à la corne caudale.
La corne caudale est un peu rejetée vers l’intérieur et crochue à

284 FAUNE DE FRANCE. ——— DIPLOPODES
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F10. 524: Marquetia lunatum Rîbaut. P.8 (gonopodes), face caudale, d’un
mâle des Basses-Pyrénées. -—- FIG. 525: Les mêmes, sans les angiocheî-
rites, de profil. —- Fm. 526: Colpocoxite isolé, de profil, d’un mâle des
Hautes-Pyrénées. —— Fm. 527: Angiocheîrite gauche, profil externe, du
même. —— Fm. 528 : Base des P.11 du même. (Trois figures d’après RIBAUT.)

orrsrirocxriztmomz 285
la pointe, mais sans saillie préapîcale rostrale; elle est élargie par
un épanouissement de son rebord caudal (.1:), qui forme deux an-
gles peu proéminents; de l’angle se détache une arête horizontale
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Fm. 529 : Marquelia Iunatum Ribaut, des Basses—Pyrénées. P.8 (gonopodes),
face rostrale. —- Fm. 530 : Les mêmes, profil externe. [Sur les deux figures
Pangiocoxite est omlxré.] — Fm. 531: Vulve gauche, face ventrale. —
Fm. 532 : La même, profil externe. — F10. 533 : Marquctiu lunatum mo-
ratum ltibaut. Angiocheirite d’un mâle du Tarn, profil externe.
qui rejoint la corne rostrale du croissant; le télopodite est ainsi
plus épais que chez M. pyrenaîcum. Pilier colpocoxal en doigt de

286 FAUNE ma raawcm. —- DIPLOPODES
gant (fig. 526), atteignant presque le sommet des prolongements
rostraux.
P.9 (paragonopodes) comme chez l’espèce précédente.
Vulves (fig. 531, 532). La bourse est très large; les valves sont
bombées et très divergentes; Fexcavation est grande. La surface
des valves et leur bord apical présentent des aspérités arrondies.
Ifextrémité caudale de la valve externe est prolongée en pointe
triangulaire émoussée (h), plongeant verticalement; les macro-
chètes de cette valve sont plus dispersés que chez M. pyrenaicum.
Hautes—Pyrénées : Haute vallée du gave de Pau; Bagnères-de-Bigorre. ·
Basses-Pyrénées : Vallée d’0ssau; Pau.
Marquette. lunatum moratum Rmaur, 1920.
Cette race au été recueillie dans le '1`arn : Montagne Noire.
Elle diffère par la forme du télopodite (fig. 533) qui est, en quel-
que sorte, intermédiaire entre le télopodite de M. lunaium et celui
de M. pyrenaicum. Il est épais et large, en croissant; la corne
rostrale (g) est grande et sa pointe bien dégagée, l’échancrure des
lames étant profonde. Mais la corne caudale est érigée, plus haute
que chez le type et sans épanouissement au rebord caudal, dont
le profil est rectiligne. En outre, la corne caudale présente un lobe
préapical en trapèze surplombant l’échancrure (ac) .
3. Maxquetia auriculatum Riewr, 1920.
Longueur jusqu’à 15,50 mm.; diamètre 1,35 mm.
Coloration brun-rouge uniforme. Cette forme aussi ressemble à
M. pyrenaicum et ne s’en distingue effectivement que par les go-
nopodes (fig. 534 à 538).
La pièce colpocoxale rostrale (S) est proportionnellement moins
large et plus haute; son bord rostral est tronqué, lamellaire, assez
profondément fissure au milieu; il n’est pas recouvert par la base
des prolongements apicaux, qui s’insèrent sur la face caudale; la
dépression rostrale est très profonde au centre de la pièce et la
région angiocoxale paraît un peu plus haute. L’épaississement de

OPISTIIOCIIEIRIDAE 287
la face caudale des prolongements est aminci en crête et dépour-
vu de dent préapicale. Piliers colpocoxaux comme chez M. luna·
lum. Télopodite en croissant (fig. 537) à échancrure profonde:
corne rostrale (I) arrondie et bien dégagée; corne caudale (3) pas
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Fm. 534 : Marquetia auriculalum Ribaut, de l’Arîège. P.8 (gonopodes), face
rostrale. — i = vestiges d’îlot rostral vu par transparence. — Fxo. 535 :
Les mêmes, sans les cheirites, face caudale. — Fm. 536: Les mêmes,
profll externe. — F10. 537: Extrémité de Pangiocheirite gauche, profil
externe. —— Fm. 538: La même, aspect ventral. (Les cinq figures d’après
Rrnnur.)

n 288 FAUNE ma FRANCE. — DIPLOPODES
plus haute que la corne rostrale, à sommet irrégulièrement
tronqué—sinueux, à rebord caudal suhrectiligne et sans lobe préa-
pical caractérisé; les lames qui relient les deux cornes (2) sont
plus dentelées que chez les autres espèces.
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Fm. 539: Marquetîa auriculatum Ribaut, de l’Ariège. P.9 (paragonopodes),
face rostrale. — Fm. 540 : Profil de la hanche et du préfémur des P.7. ——
Fm. 541 : Profil du sternite des P.12. —— Fm. 542: Base des P.11, face
rostrale. (Les quatre figures d’après R11xAUT.) ——— Fm. 543 : Vulve droite,
face ventrale. -— Fm. 544 : La même, profil externe.
P.9 (paragonopodes) comme chez ses congénères.
La vulve (fig. 543, 544) est conformée comme chez M. pyrenai-
cum. Elle n’est pas particulièrement élargie en arrière. La crête
de la valve interne est un peu plus arrondie et un peu moins sail-
lante. La valve externe est aussi courte et aussi basse; mais sa
gibbosité est accentuée par une dépression rostrale, entre elle et
la troncature antérieure (h); à la dépression correspond une pe-
tite échancrure circulaire du bord proximal (h, fig. 544). Le cimier
qui, ici aussi, verse en dehors, est parcouru par une mince arête

orrsrrrocrmrnrma 289
médiane. Un groupe d’une douzaine (?) de diverticules apodéma-
tiques à l’extrémité de la gouttière (cl). Les groupes de macrochè-
tes de l’0percule paraissent plus fournis (? une dizaine à l’inté-
rieur, une vingtaine à l’extérieur).
Ariège : Orlu, près Ax-les-Thermes.
3·‘ Genre : CERATOSPHYS ltxnatrr, 1920.
3() segments. Face aplanie chez le mâle. Pas de styles au gnatho-
chilarium; mentum divisé. 25 ix 30 ocelles pigmentés sur champ
triangulaire. Antennes médiocrement renllées (fig. 554, 589). Mé-
tazonites unis, sans aspérités, à bord caudal presque rectiligne.
Carènes peu développées (fig. 545, 546), attachées un peu moins
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Fm. 545 : Face dorsale du 10* segment de Cemtosphys amoenn Ribaut.
Fm. 546: Vue postérieure du même. (Les deux figures d’après RIBAUT.)
bas dans les Hanes que chez Opîsthocheiron; la face dorsale du
segment parait plane en arrière parce que le bombement des carè-
nes continuc horizontalement la surface du dos; dans les côtés le
bombement tombe brusquement, déterminant un sillon accusé qui
limite un bourrelet marginal assez étroit. Soies médiocres; l’angle
formé latéralement par leur rangée est plus ouvert que l’angle
droit; les soies internes sont à peu près aussi écartées des mé-
dianes que du sillon dorso·médian.
Chez le mâle, le bord ventral du 6‘ segment est muni d’une dent
(fig. 583) et celui du 7‘ est ordinairement divisé par une encoche
ou par un dénivellement. Hanches des P.7 un peu déformées
(fig. 551, 552), mais sans saillie particulière. P.10 (fig. 575, 588),
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290 FAUNE on Fnxrvou. —— DIPLOPODES
et P.11 (fig. 553, 576) avec des sacs coxaux et des protubérances
plus ou moins développées. Des papilles tarsales.
P.8 (gonopodes) (fig. 547, 559, etc.), Région rostrale de l’angio-
coxite en bandeau transverse, bas, pourvu de lobes proximaux sy-
métriques (G) et dont les extrémités latérales sont ou arrondies
ou surmontées de prolongements parfois très hauts (g). La pièce
rostrale du colpocoxite (S, fig. 548, 560, etc.) est une grande lame
vaguement rectangulaire, dont le sommet est partagé par des inci-
sures en une paire de lobes médians, ilanqués de bras latéraux.
Le fouet colpocoxal latéral des Xystrosoma prend ici les propor-
tions d’un pilier planté de soies au sommet et qui est plus ou
moins longuement soudé au télopodite (C, fig. 549, 571, etc.), Pas
de dôme colpocoxal caudal. L’angiocheirite (fig. 549, 562, 571, etc.)
constitue la partie la plus importante de l’organe; il est déplacé
de sa position normale. La branche médiane (angiocoxale) se rap-
proche de la verticale; elle n’est pas prolongée en avant au delà
de la poche trachéenne, à laquelle elle est soudée à peu près à
angle droit; 1nais elle déborde sur la face caudale sous forme d’un
grand talon (j, fig. 548, 560), qui constitue la base du télopodite;
les talons n’entrent pas en contact en arrière de l’organe. Le télo-
podite est d’abord incliné en avant, puis il est redressé de telle
sorte qu’il recouvre en majeure partie le colpocoxite et constitue
une des principales pièces de la face rostrale de l’organe (T).
P.9 (paragonopodes) (fig. 550, 564, 574, etc.) comportant une
base sternale sans prolongements, supportant des membres défor
més de deux à quatre articles.
Vulves assez volumineuses (fig. 556, 567, 577); le cimier de la
bourse va en s’élargissant en arrière pour aboutir à une excavation
de la face caudale; de ce fait, les valves sont ordinairement diver-
gentes. Caractéristique est l’existence, en arrière de la bourse, de
différenciations en lobes ou en cornes érigées parfois très hau-
tes (r), qui sont homologuées à des organes postvulvaires atro-
phiés.
Type : Ceratosphys amoena Ribaut.
Deux sous-genres :
Ce1·at0sphys(s. s.) RIBAUT, 1920, et Haplosphys Rn=sAuT,1920 (58) .
mg?) Espèce cavernicole d’Espagne dont la description paraîtra ultérieure-

orrsrnocnumman 291
CLEF DES ESPECES DE CERATOSPHYS
1. Des prolongements latéraux au bandeau angiocoxal rostral ........ 2
— Pas de prolongements latéraux au bandeau angiocoxal rostral ...... 4
2. Les prolongements du bandeau rostral sont triangulaires, aussi larges à la
base que hauts, et ne dépassent pas le cinquième de la hauteur appa-
rente du télopodite (y, fig. 569). Les vulves sont très asymétriques et les
organe postvulvaires sont des lames larges, graduellement atténuées
(fig. 578) .......................... Ceratosphys (s. s.) nivium Ribaut.
—Les prolongements latéraux du bandeau rostral sont des cornes étroites.
atteignant à peu près à moitié de la hauteur du télopodite ........ 3
3. Le télopodite est fortement étranglé à mi-hauteur environ et présente à
ce niveau un robuste appendice externe arqué (T, fig. 559). Organe post-
vulvaire en col de cygne presque aussi haut que la bourse (r, fig. 565).
.................................. Ceratosphys (s. s.) Slmoni Ribaut.
-Pas d'étranglement au télopodite ni d’appendice externe (T, fig. 547).
Les organes postvulvaires sont des tiges de moitié moins hautes que la
bourse, non coudées en col de cygne (r, fig. 557) ......................
........ . ....................... Ceratosphys (s. s.) amoena. ltibaut.
4. Télopodite avec un fort prolongement externe rétroarqué avant le som-
met (2, fig. 582). Paragonopodes à membres divisés en trois articles
(fig. 586). Pyrénées-Orientales, en surface ...................... . .... .
.................. Ceratosphys (llaplosphys) banyulensls Brolemann.
··- Télopodite sans prolongement rétroarqué avant le sommet. Les membres
des paragonopodes sont des bourgeons d’un article, avec de vagues traces
de division. (lavcrnicole d’Espagne ...................... · ..............
.................. . ..... Ceratosphys (Haplosphys) hlspanica. Ribaut.
1.. C6I'&t0SphyS (S. S.) &m06D& RIBAUT, U;)20.
Longueur l() à ll mm.
Coloration brun clair, avec les flancs et une bande dorsale mé-
diane plus foncée. Yeux composés d’environ 25 ocelles en six ran-
gées (l, 7, 6, 5, 4, 2). Antennes faiblement claviformes (fig. 554);
la longueur de la massue est cinq fois son diamètre. Carènes des
segments médians courtes, débordées en arrière par leur bombe-
ment dorsal (fig, 545, .546): l’angle rostral est complètement ar-
rondi. Soies médiocres, les internes ne dépassent guère les deux
tiers de l’espacc qui les sépare du sillon dorso-médian. Bord cau-
dal du métazonite rectiligne.
Chez le mâle, le bord ventral du 6° segment est denté au premier
tiers; la pointe est fournie par le bord lui-même qui est très obli-
que et rectiligne en avant; en arrière de la pointe, le bord est fai-

292 FAUNE ma Frmxca. — m1>1.o1>omss
blement convexe. Au 7" segment, c’est l’angle rostral qui est échan.
cré, le bord étant sinueux en arrière de l’échancrure. Hanche des
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F10. 547: Ceratosphys amoena Ribaut, de l’Ariège. P.8 (gonopodes), face
rostrale. — Fm. 548: Moitié droite de l’0rgane, avec le colpocoxite en-
tier (S) et le talon de Pangiocheirite droit (j), face caudale. —- Fm. 549 :
Angiocheirite gauche, avec le pseudoflagelle colpocoxal, profil interne. —
FIG. 550 : P.9 (paragonotpodes), face rosttrale. — Fm. 551 : Base des P.7
face rostrale. —— Fm. 552 : Face caudale des hanches des mêmes P.7 —-
F10. 553: Base des P.11 face rostrale. -— Fm. 554: Antenne. (Les huit
figures d’a1près Rinaur.)

OPISTHOCIIEIRIDAE 293
P.7 (fig. 551, 552) fortement aplatie sur son bord ventral et renfléc
sur sa face caudale. P.l() à préfémur un peu gibbeux au milieu du
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F10. 555 : (Éeralosphys nmoenu Itibaut. l’.8 (gonopodes), profil externe, rl’un
mâle de I’Ariêgc. (Les régions angiocoxales sont ombrées.) — Fm. 556:
Vulve droite. face ventralc, d’une femelle du Tarn. — Fm. 557 : La même,
profil interne. -—~ Fm. 558: Base des P.3 de la même femelle, face ros-
trale.
rebord ventral. Au rebord ventral du préfémur de P.11 est un
très robuste prolongement en crochet dirigé vers la base de l’ar-
ticle (fig. 553).

294 FAUNE DE FRANCE. —— ¤11>LoPo¤Es
P.8 (gonopodes) (fig. 547 à 549, 555). Bandeau angiocoxal ros-
lral avec deux grands lobes proximaux rugueux (G) et de très lon-
gues cornes latérales graduellement atténuées, atteignant à mi-
hauteur des télopodites (g). Sous les lobes proximaux, le bord du
bandeau est épaissi en bourrelet sinueux, sans apodème médian
endosquelettique. La branche médiane de l’angiocheirite (L) est
redressée verticalement; elle est épaisse et épanouie en arrière sur
la face caudale de l’organe; elle est soudée à la poche trachéenne
(U) au dessous de la moitié de la poche, dont l’extrémité distale
est articulée dans une sinuosité du bord du bandeau angiocoxal
rostral (fig. 555). Le télopodite (T), qui se détache de l’épanouis-
sement caudal de la branche angiocoxale, est très long et forte-
ment arqué à la base; au delà de cette courbure, il est redressé
verticalement; la courbure a pour effet de ramener en avant la
partie verticale, qui constitue une partie de la face rostrale de
l’organe (fig. 547). Le télopodite est un peu élargi au delà de la
moitié et de nouveau rétréci avant le sommet; sa face caudale est
parcourue par une crête verticale mince, qui détermine une rai-
nure longitudinale. Les piliers colpocoxanx (C, fig, 549) sont sou-
dés au télopodite sur la face interne de sa courbure basale; ils sont
d’un tiers moins hauts que le télopodite et présentent un bouquet
de soies médiocrement longues dans la partie distale de leur rebord
caudal. La pièce rostrale du colpocoxite est une lame large, un
peu moins haute que les piliers (S, fig. 548); elle est assez pro-
fondément fissurée au centre; les lobes médians sont de forme ogi-
vale; en dehors et de chaque côté, viennent une pointe de moitié
plus étroite que le lobe médian, puis une tige simple, tronquée au
sommet, qui forme le rebord externe de la pièce colpocoxale.
P.9 (paragonopodes) (fig. 550). Sternite subtriangulaire, a
pointe étroitement tronquée. Les membres ne sont séparés que par
la largeur de la troncature; ils sont formés de deux articles, un
article proximal, coxal, élargi intérieurement par de très gros
lobes irrégulièrement arrondis et un article apical en bourgeon
épais, dont l’angle distal interne porte une dent courte, conique.
Vulvé (fig. 556, 557) ii profil cubique un peu projeté en avant.
Opercule (O) un peu moins haut que la bourse; quatre macro-
chètes apicaux. Valves de la bourse de longueurs subégales; l’ex-
terne est plus bombée que l’interne; l’une et l’autre ont leur arête
distale saillante au niveau de la troncature antérieure. Dans sa I

opisrnocmaimoxe 295
moitié caudale, la bourse présente une profonde excavation (n) à
parois chitinisées; en avant de l’excavation, l’apodème se termine
par deux renflements volumineux (l’un globuleux, l’autre cylin-
drique ?).
En arrière de la bourse se dresse un appendice en corne irré-
gulière (r), dont la base est reliée à l’extrémité de la valve externe
et qui n’atteint pas la moitié de la hauteur de la bourse.
Le bord proximal du sternite des P.3 est représenté par un bour-
relet chitineux arqué en demi·cercle, à concavité rostrale (fig. 558).
Tarn : Montagne Noire. Ariège : Ax-les-Thermes.
2. Ceratosphys fs. s. ) Sîmoni Rmaur, 1920.
Longueur 13 mm.
Coloration de l’espèce précédente. Environ 28 à 29 ocelles. An-
tennes un peu plus minces que chez C. omoena; la longueur de la
massue est un peu plus de cinq fois son diamètre.
Chez le mâle, le bord ventral du 6’ segment est denté comme
chez C. umoena; mais au 7" segment, l’angle rostral n’a pas d’en-
coche ct les deux tiers antérieurs sont accompagnés d’un grand
lobe subarrondi, brusquement tronqué en arrière. Hanche des P.7
aplatie sur son bord ventral, mais sans proéminence accusée sur
sa face caudale. P.l0 avec un robuste prolongement rétroarqué à
la base du préfémur; P.l1 avec un prolongement semblable, mais
plus développé encore, au même article.
P.8 (gonopodes) (fig. 559 ii 563). Bandeau angiocoxal rostral
presque identique à celui de son congénèrc (G), mais avec un apo-
dème médian endosquelettique (h, fig. 560). Poches trachéennes
et branche médiane de Pangiocheirite comme précédemment
(fig. 562)· Le télopodite (T) est également coudé vers l’avant puis
redressé et cette partie érigée est très haute et très découpée.
Très large à la base, elle est fortement échancrée en dehors avant
le milieu (fig. 559), l’échancrure étant comblée par un robuste ap-
pendice digitiforme incurvé vers l’intérieur. Au delà le télopodite
est divisé: la branche rostrale est de nouveau élargie très brus-
quement par un épanouissement du bord interne, qui est replié
dans le plan sagittal et forme, avec le concours de l’arête caudale
de l’organe, une large et profonde gouttière (fig. 563); dans cette

296 FAUNE ne FRAME. — 01PL0P0¤Es
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F10. 559: Ceraiosphys Simnni Ribaut, des Pyrénées-Orientales. P.8 (gonn-
podes), face rostrale. — FIG. 560 : Les mêmes, face caudale. -— FIG. 561 :
Les mêmes, en profil externe. ——· FIG. 562: Angioeheirite gaucihe isolé,
profil interne. —— FIG. 563 : Extrémité de la même préparation, face cau-
dale. -— FIG. 564: P.9 (paragonopodes), face rostrale. (Les six figures
d’après RIBAUT.)

OPISTIIOCIIEIRIDAE 297
gouttière est couchée la branche cuudale; celle-ci est une tigelle
simple (c), qui paraît être Vhomologue du pilier colpocoxal, beau-
coup plus longuement soudé au télopodite que dans les genres
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Fm. 565 : Ccmtosphys Sinmni Rilmut, des Pyrénées·Orientales. Vulve xlroite.
extrémité caudalc. r : organe postvulvaire. —-· Fm. 566 : La même. profil
postéro-externe. ·— Fm. 567: Vulve gauche. face ventrale. -— Fm. 568:
Iiase des [*.2. avec sclérifieation intercalaire (Ir), face caudalc.
précédents. La pièce syncolpocoxule rostrale (S, fig. 560) est très
profondément fissurée au centre; les lobes upicaux médians sont

298 FAUNE DE 1=aANcE. —— o11>1.o1¤ooEs
irrégulièrement tronqués-dentés; des saillies latérales, l’une est
un lobe érigé, droit, l’autre une tige coudée à angle droit et arron-
die à l’apex (0); en outre, à mi-hauteur des bords latéraux de la
pièce, on observe des arêtes dentées verticales et, au même niveau,
se raccordent des replis saillants latéralement, dont les bords obli-
ques (s) se rejoignent en arrière de l’organe.
P.9 (paragonopodes) (fig. 564). Le sternite est plus bas que chez
C. amocna, en bandeau transverse; les membres sont plus diffé-
renciés. Ils sont plus (face caudale) ou moins (face rostrale) net-
tement divisés en deux articles; l’article proximal, coxite, est irré-
gulièrement boursouflé, avec une protubérance courte dans sa par-
tie interne; le second article est repoussé latéralement; c’est un
bourgeon assez long, sinueux, excavé sur sa face interne.
Chez la femelle, en arrière des hanches des P.2 (k, fig. 568), on
peut trouver des îlots sclérifiés ovalaires (sclérites intercalaires).
Vulves volumineuses, hautes et relativement courtes (fig. 565
à 567); la bourse est fortement élargie en arrière et tronquée
obliquement; de ce fait la valve interne est beaucoup plus longue
que l’externe. L’arête distale des valves est crénelée par 5 ou
6 grosses nodosités espacées. L’excavation caudale de la bourse
(n) est ici particulièrement large et profonde. La gouttière apo-
dématique est très courte; son extrémité est marquée par un épais
tubercule médian arrondi, qui surplombe l’excavation (s). L’extré-
mité de la gouttière s’accompagne de deux (ou trois) diverticules
cylindriques (d).
IEn arrière des vulves se trouve une travée (repli incrusté de
la membrane postvulvaire, g) sur les extrémités de laquelle s’ap-
puient des organes postvulvaires (r). Ceux-ci se composent d’une
pièce ovale creusée en vasque à concavité rostrale, sur l’extrémité
interne de laquelle se dresse une tige simple, contournée en col
de cygne, à extrémité arrondie, presque aussi haute que la bourse.
Pyrénées-Orientales: châlet refuge du Canigou, où il a été décou-
vert par le regretté arachnologiste Eugène SIMON.
3. Ceratosphys (s. 5.) nivîum Rnsxur, 1927.
Longueur 7,60 à 8,70 mm. (6) et 9,30 à 9,60 mm. (Q).
Coloration marbrée de brun, sans bande dorsale distincte. Gna-
thochilarium, yeux, antennes et carènes comme chez C. amoena.

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FIG. 569 : (Zeratosphys nivium Ribaut, des }Iautes·Py1·énées. P.8 (gonopodes),
face rostrale. —— FIG. 570 : Syncolpocoxite postérieur isolé, avec talon de
Pangiocheirite droit (I). face caudale. — FIG. 571 : Angiocheirite droit et
moitié droite du synangiocoxite, profil externe. C : pseudoilagelle eu
partie soudé à Pangiochciritc. -—- FIG. 572 et 573 : Deux aspects de l’extré-
mité dc Pangiocheirite. — FIG. 574. P.9 (paragonopodes), face rostrale. —
F10. 575: Base des P.10, face rostrale. -- FIG. 576: Base des P.11, face
rostrale. (Les figures, sauf fig. 571, d’après RIBAUT.)

300 FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
Chez le mâle, il existe une dent au bord ventral du 6° segment,
mais elle est étroite et elle émane du feuillet interne de la dupli-
cature (et non du bord lui-même). Au 7" segment, le bord est
conformé comme chez C. Simoni, le lobe étant toutefois moins
grand et taillé plus obliquement en arrière. P.l0 (fig. 575) et P.11
(fig. 576) avec des sacs coxaux et des prolongements rétroarqués
à la base du préfémur.
P.8 (gonopodes) (fig. 569 à 573). Les cornes latérales du ban-
deau angiocoxal rostral sont réduites à des lames triangulaires pas
plus longues que larges de base et qui ne dépassent pas le cin-
quième de la hauteur apparente du télopodite (y). La branche
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  578 577
Flo. 577 : Ceratosphys nivium Ribaut, des Hautes-Pyrénées. Les deux vulves·
avec l’organe postvulvaire (r), face ventrale. ~· Fm. 578: Pont scléri-
fié (p) et lame postwulvaire droite (r), face caudale. (Au second plan, en
pointillé, la base de la vulve droite.)
médiane de l’angiocheirite (L) est grêle, mais avec un large talon
postérieur (j, fig. 570), comme chez (J. amoena; lc télopodite (T)
est large à la base et graduellement rétréci; sa silhouette externe
est sinueuse et interrompue à mi-hauteur par un appendice en spa-
tule (p, fig. 573); au delà il est recourbé en arrière. La forme
de l’extrémité est très compliquée; la face rostrale (ventrale) est
parcourue par un sillon de chaque côté duquel les bords sont sou-
levés en lobes plus ou moins réguliers (fig. 572, 573); le lobe in-
terne est le plus développé, arrondi; les deux lobes se rejoignent
en arrière en angle aigu. C’est dans la concavité de l’organe qu’est

orxsriiocxmxmrma 301
couchée l’extrémité pileuse du pilier colpocoxal (c, fig. 571), qui
est soudé au télopodite sur presque toute sa longueur. Pièce co|po·
coxale rostrale (S, fig. 570) comme chez C. amocna.
P.9 (paragonopodes) (fig. 574). Sternite peu modifié, mais bas,
à bord distal anguleux au milieu. Membres de quatre articles, en
contact intérieurement, renversés en dehors en battant de cloche.
Coxite relativement grand, avec un sac coxal généralement éva-
giné dans l’angle distal interne; deuxième article aussi long ou un
peu plus long que le coxite, présentant à la base un appendice
érigé dont la pointe acuminée atteint ou dépasse le niveau du
sommet de l'article; troisième article ovoïde, chargé de pigment
et surmonté d’un reste unciforme de quatrième article.
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Fm. 579 : (Iemlosphys ninium Ribaut, des Hautes-Pyrénées. Une vulve, face
rostrale. -— Fm. 580: La même, de profil. (Les deux flgures d’après
ltm.w'r.)
La vulve (fig. 577 à 580) ressemble à celle de C. Simonî. La
bourse est tronquée obliquement en arrière et son excavation est
médiocre; les valves sont très divergentes, mais leur arête distale
n’est pas crénelée par des nodosités. Le cimier ne présente pas de
tubercule médian et l'apodème est ainsi plus long; les déclivités
caudales du cimier sont bombées de part et d’autre de l’excavation
et sont parsemées de petites verrues. Les différenciations apodé-
matiques ne sont pas distinctes.
L'organe postvulvaire est constitué par une travée incrustée
très large, mais basse (p, fig. 578), sur les angles de laquelle se
dressent de très hautes lames, graduellement atténuées (r), dé-
passant les bourses de la moitié de leur propre hauteur.
Ilautes-Pyrénées: Cirque de Gavarnie, en bordure des névés fon-
dan«ts.

302 FAUNE on FRANCE. — DIPLOPODES
4. Ceratosphys /Hapl0sphys) banyulensis Bizotemxn, 1926.
Longueur 11 mm.; diamètre 1,05 mm.
Coloration jaunâtre marbrée de brun sur les métazonites et sous
les carènes, d’où une apparence annelée. Champ ocellaire trian-
gulaire, portant 26 ocelles. Antennes plutôt grêles (fig. 589), peu
renflées à l’extrémité, la longueur de la massue égalant presque
six fois son diamètre (59). Soies des métazonites disposées comme
chez C. amoena, fines et peu apparentes.
Chez le mâle, le bord ventral du 6* segment a une dent crochue,
ohtuse, à moitié de sa longueur (fig. 583). Le 7” segment est for-
tement renflé, le protozonite est long; il est largement à découvert
dans les flancs; l’angle antérieur de son bord ventral est prolongé
horizontalement par une saillie émoussée, en arrière de laquelle le
· bord est subrectiligne. Sternite des P.7 à bord distal longuement
prolongé au milieu en ogive, avec une crête médiane étroite. Ster-
nite des P.10 (fig. 587) à bord distal tronqué entre les membres;
la hanche est trapue, plus large que longue; préfémur long, arqué,
à concavité dorsale; son rebord ventral est largement épanoui et
présente une énorme protubérance sécuriforme intéressant plus
de la moitié de la longueur de l’article. P.11 à sternite normal
(fig. 584, 585); hanche avec une saillie triangulaire émoussée en
arrière de l’orifice du sac coxal (k) ; Dréfémur (pr) en arc de cercle
à concavité dorsale, déformé par une grande protubérance du bord
distal rostral, par une saillie triangulaire émoussée du bord ven-
tral et par un boursouflement du bord distal caudal. Métatarse
de presque toutes les pattes pourvu d’une double rangée de papil-
les aiguës (fig. 588).
P.8 (gonopodes) (fig. 581, 582). Bandeau angiocoxal rostral (G)
avec des lobes proximaux seulement (m): Das de prolongements
latéraux. Branche médiane de l’angiocheirite oblique (L) ; la cour-
bure du télopodite est plus éloignée de la base, presque à mi-hau-
teur du membre; au niveau de la courbure le télopodite est large,
puis il est rétréci au delà; son sommet est arrondi, ondulé, précédé
en dehors d’une petite verrue cylindrique; avant le sommet se dé-
(59) Proportions des articles : 2* art., 0,256 mm.; 3** art., 0,544 mm.; 4** art.,
0,288 mm.; 5° art., 0,448 mm.; 6* art., 0,224 mm.; 7*-8* art., 0,160 m·m. Diamè-
tre au 4° article, 0,100 mm.; au 5' ct au G', 0,140 mm.

OPXSTIIOCIIEIRIDAE 303
tache de la face rostrale un repli très large à sa naissance, gra-
duellement rétréci, incurvé en dehors en même temps que dirigé
vers la base du membre (z). (Test dans la concavité de ce repli,
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Flo. 581 : Ceralosphys (llaplosphys) banyulensis Bro]., des Pyrénées-Oriem
tales. P.8 (gwnopodes), face rostrale. —— Fm. 582 : Angiocheîrite droit isolé,
profil externe. — Fm. 583: Bords ventraux des segments 6° et 7'. —
F10. 584: Base des P.11 et télopodite gauche, face rostrale. — Fm. 585 :
Préfémur de la patte précédente, face caudale.

304 FAUNE ms FRANCE. —— DIPLOPODES
c’est-à-dire contre la face caudale du télopodite, qu’est couchée
l’extrémité pileuse du pilier colpocoxal (C), qui est fusionné avec
le télopodite sur la plus grande partie de sa longueur. La pièce
rostrale du colpocoxite est large, simple, avec un tubercule tron-
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tales. P.9 (paragonopodes), face rostrale. —- Fm. 587 : Base des P.10, face
rostrale. ——- Fm. 588 : Extrémité ·du métatarse de P.7 droite. -—- F10. 589 :
Antenne.
qué de chaque côté du sommet; au dessous de chaque tubercule
sont encore deux saillies latérales irrégulières (y, fig. 581).
P.9 (paragonopodes) (fig. 586). Les membres ne sont pas en
contact; ils sont formés de trois articles; le premier article (coxal)
est conique ou piriforme, érigé; dans une fossette externe située

orrsrrxocxriarmmiz 305
non loin de la base est articulé un second article subcylindrique,
au moins quatre fois aussi long qu’épais, faiblement incurvé en
dehors et tronqué obliquemcnt au sommet; sur la troncature s’in-
sère le troisième article, en massue deux fois et demie aussi lon-
gue que large, chargée de pigment.
La femelle est inconnue.
l’yrénées-Orientales: Banyuls-sur-Mer (Pr. JEANNEL).
INc1cn1·A12 siams.
Les deux espèces suivantes n`ont pas été reconnues jusqu’ù ce
jour faute de descriptions suflisantes; elles figurent ici pour mé-
moire :
Craspedosoma. Simoni FANZAGO. 1877.
Dénomination appliquée à des individus de la Cueva de Albia,
près Arnedillo, Prov. de Logrono (Espagne) et de la grotte de
Saint-Vincent, à Mélan, Basses-Alpes; elle est sans doute basée
sur deux espèces différentes. ·
Atractosoma unicolor HUMBERT, 1893.
La diagnose, très rudimentaire, attribue à l’espèce 58 segments
et 46 paires de pattes; il n’est donc pas certain qu'elle se rapporte
aux figures indiquées, qui sont celles d’un Craspédosomien. Elle
est établie sur une femelle adulte et sur quelques immatures re-
cueillis au Mont Salève (Haute-Savoie).
20

3° Sous—ordre: GHORDEUMOIDEA, nov.
(Syn. : Les auteurs ayant tous réuni les espèces de ce sous-ordre avec celles
du sous—ordre des Craspedosomoidea, la synonymie est la même, sauf pour
VEnHoErF, 1929, qui en fait les représentants de la superfamille des Mega-
sacophora Verhoeff, 1929. Ajouter en outre: Chordeumidi, phylum des
Craspedosomoidea, Brolemann, 1932.)
Corps assez élancé, de taille moyenne ou petite (maximum en-
viron 18 mm.), formé de 28 à 30 segments (fig. 3). Pattes ambu-
latoires : 45 paires chez le mâle; 50 chez la femelle. Téguments
fragiles.
Tête du type allongé (fig. 10). Les ocelles font rarement défaut;
généralement ils sont disposés sur un champ triangulaire a som-
met dorsal. Antennes toujours longues et grêles (fig. 10), jamais ·
claviformes. Le gnathochilarium diffère de celui des Cmspedoso-
moidea en ce que le duplomentum n’est pas découpé par une fis-
sure transverse (fig. 27).
Arc pleuro—tergal comprimé latéralement, sans aucune saillie
dorso-latérale, mais avec un sillon dorso-médian. Le métazonite ·
n’est pas plus bombé que le prozonite; la dépression suturale est
très faible ou nulle, bien que l’arête postérieure du prozonite per-
siste. Les trois soies tergales se retrouvent ici, mais elles sont dis-
posées sur une ligne droite ou faiblement arquée latéralement;
dans ce cas ce sont les soies externes qui sont un peu en retrait
du niveau des autres. L’écartement des soies paraît être toujours
sensiblement le même; les verrues qui les portent sont d’autant
plus grosses que le segment envisagé est plus rapproché de l’ex-
trémité anale. Pas de sculpture aux métazonites, dont la surface
est lisse. Pas de pores répugnatoires, Une paire de filières. Pattes
grêles et généralement longues, composées de 7 articles; la répar-
tition des membres sur les premiers segments est semblable à celle
des Craspedosomoidea et le dernier segment pédifère n’en a qu’une
seule paire.
Chez le mâle, les pattes de la septième paire (postérieure du
6° segment, fig. 615, 624, etc.) et celles de la onzième paire (posté-
rieure du 8° segment, fig. 622, 629, etc.), sont déformées plus ou
moins profondément; les pattes de la dixième paire (antérieure du
8* segment) sont atrophiées et il n’en subsiste plus qu’un sternite

crrononumornm 307
monté sur des poches trachéennes et présentant parfois des ma-
melons, vestiges de membres (fig. 596). De ce fait, on ne trouve
plus qu’une seule paire de sacs coxaux fonctionnels — celle de la
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Fm. 590 à 593 : Peltogonopodes (P.8) de Chordeumoidea: fig. 590, Chordeumn
re/Iexum Brol; fig. 591, Microchonleuma gallicum (Latz); fig. 592 : Ortho-
chordeumella pallîda Rothenh; fig. 593. Parachordeuma Bmlemannî Ri-
baut.
11* paire — en arrière du septième segment (au lieu de deux chez
les Craspczlosomoidea) .
A l’inverse de ce qui existe dans le sous·ordre précédent, les
P.8 du mâle sont peltogonopodes et les P.9 sont gonopodes. Elles
sont au moins en partie rétractées dans un sac gonopodial.

· 308 mom; nn FRANCE. — mm.m>omzs
Les peltogonopodes (P.8) sont d’un type assez uniforme (fig. 590
à 595). Ils comportent une pièce large et basse montée sur des
poches trachéennes et qui est l’homologue d’une syncoxoster··
nite (A). Sur cette pièce se dresse ordinairement un prolongement
médian, tantôt simple, grêle (ûrthochordeuma, c, fig. 594), tantôt
élargi par des épanouissements lamellaires (fig. 591, 592) ; ces épa-
nouissements atteignent leur développement maximum chez Chor-
dcumella (fig. 595) où ils constituent un grand bouclier presque
aussi large que la pièce basale; ou bien la tige médiane est flan-
quée de prolongements (Chordeuma, fig. 590); plus rarement la
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Fm. 594: Peltogonopodes (P.8) de Orthochordeuma germanicum (Verh.).
d’après VER1~1oE1=F. —— F10. 595 : Peltogonopodes (P.8) de Microchnrdeumn
(Chordeumella) scufellare Bib., d’a·près RIBAUT.
tige fait défaut`(fig. 593). Dans les angles du syncoxosternite sont
articulés des appendices allongés (T) présentant quelques diffé-
renciatîons et une longue plage pileuse le long de leur rebord ex-
terne. Ces appendices sont des télopodites, alors que les saillies
médianes sont considérées d’0rigine colpocoxale.
La structure des gonopodes (P.9) est également très constante.
Le sternite est toujours très peu développé; tout au plus est-ce
un bandeau reliant les poches trachéennes (fig. 696). Jamais de
cloison sagittale. Les membres sont divisés à fond, on n’y voit
jamais de syncoxite. Ils sont constitués par des appendices allon-
gés, souvent minces, de nature complexe; la face antérieure du
pilier rostral pourrait être d’origine angiocoxale, tandis que sa

cuoamsumornaa 309
face postérieure, ou pour le moins les prolongements qu`on y ob-
serve, sont d’0rigine eolpoeoxale. Les télopodites sont représentés
par des pièces globuleuses situées en arrière de l’organe (T,
fig, 697, 733). tantôt basses et peu proéminentes, tantôt montées
sur une sorte de pédoncule et très volumineuses. Les différences
résident essentiellement dans le nombre et les ditféreneiations des
divers appendices. L`appendice postérieur, colpocoxal, est par-
P2; ; P.: l'
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Fm. 596: P.10, atrophiées, et P.11, face rostrale, de Orthochordeumella pal-
lida cebennîca, n. subsp. de l’A1·dèche. — Fm. 597: Chordeuma muti-
eum liihaut. des Basses-Pyrénées. Vestibule vulvaire intact (s), a·hritant
la vulve droite (0 et B. vue par transparence de la membrane) et encadré
par les P.2 et les P.3. N : profil du platosternite; u = sa poche tra-
chéenne; .1: : arceau eoxal des [*.2.
couru par une rainure (Iorsqu`i| existe). ll n`est pas rare de trou-
ver des spermatophores coilfant le sommet des appendices.
Chez la femelle, la base des pattes de la deuxième paire présente _
des structures intéressantes; ou bien les hanches sont trapézoï- _
dales (fig. 603) rappelant celles de la première paire; ou bien elles
sont fortement élargies dans le sens transversal (fig. 598). Cette
dernière structure s‘aeeompagne ordinairement d’épanouissemcnts
de la face eaudale de la hanche en crêtes ou en arceaux (sc,

310 FAUNE DE FRANCE. ——— DIPLOPODES
fig. 601), formant auvent en surplomb sur le profond vestibule
membraneux dans lequel sont rétractées les vulves au repos.
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601 600
FIG. 598 : Base des P.2, face rostrale, à coxîtes développés transversalement,
d’une femelle de Chordeuma silvestre, — Fm. 599 : P.2 droite, face cau-
dale, d’une femelle de Mivrorhordeuma gallirum helvîorum Bro]., de
l’A1~dèche. —- Fm. 600: Base des P.2, face caudale, d’une femelle de
Chordeuma proxîmum, du Tarn. — Fm. 601 : Base des P.2, face caudale,
d’une femelle de Chordeuma ilumnense, des Basses-Pyrénées. — Fm. 602 :
Base des P.2, face caudale, d’une femelle de Orthochordeumella pallida,
de la Meuse, avec une sclérification du vestibule vulvaire (z). — Fu;. 603 :
Base de la P.2 droite, face caudale. d’une femelle de Parachordeuma Bro-
lemanni, des Alpes-Maritimes, sans arceau coxal.
Typiquement les vulves sont placées verticalement côte-à-côte,
en contact par leurs valves internes, 1’opercule plongeant dorsale-

cxxon¤EuMxoAE 311
ment dans le vestibule vulvaire (fig. 597). L’opercule ne présente
pas de structure spéciale. La bourse est ordinairement basse, à
face ventrale (cimier) plus ou moins déprimée et avec l’extrémité
caudale prolongée un peu au delà de la base de l’organe. Elle est
caractérisée par des saillies du cimier ou des arêtes ventrales des
valves et éventuellement par des lamelles dressées sur le brin
correspondant des fourches (n, fig. 664, etc.) Bien développé est
ici le système de clôture de l’oviducte par des tenons et des mor-
taises (t, m, fig. 664).
On n’a pas pas encore signalé, chez les Chordeumoidea, d’or-
ganes postvulvaires. Par contre, il existe constamment, entre les
vulves et la base des P.3, une pièce sternale avec stigmates et po-
ches trachéennes, le Platosternite de Biomzn (N, fig. 597 et 690);
cet auteur a même observé chez un (Jhordeuma anormal un pla-
tosternite encore pourvu de membres pluriarticulés et mal confor-
més. Ce sternite et ses membres sont considérés comme la paire
antérieure du ~t° segment (premier segment abdominal), qui est
complètement éliminé dans tous les autres groupes de Chile-
gnalha.
Les structures superficielles des représentants de ce groupe
étant particulièrement monotones, les caractères des genres et des
espèces sont empruntés uniquement aux organes sexuels.
(le sous-ordre paraît étre d’origine atlantique. (Test dans les Pyrénées
que vit le groupe d’espèces le plus homogène, constituant le genre
Chordeuma, dont l’une, C. silvcslrc, est répandue au loin dans l’Est.
Quatre autres genres, qui ont également émigré vers l’0rient, réunis-
sent des espèces qui se sont moditiées en s’éloignant de leur aire
d’éIeetion. Une lignée, celle des Chordezunelln, a subi une crise de
contraction et n’a plus que 28 segments.
Le sous—ordre ne comporte qu‘un famille.
Famille : CHORDEUMIDAE Vismioisre, 1909.
Mêmes caractères que le sous-ordre.
Cinq genres : Clwrdeumu, Jlicrochordeuma, Orthochordeuma,
Paracliordeuma (G") .
(60) Viznrxomsr distingue deux sous·famillcs : Chordeumînae et Orlhochar-
deuminae, suivant que le télopodite des gonopodes est une pièce volumineuse,
pileuse, saillante en dehors de l’0rgane, ou qu’il n’est qu’un hombement sur-
baissé, glabre, situé sur la face caudale des gonopodes.

312 FAUNE DE FRANCE. —· DIPLOPODES
CLEF DES GENRES DE CIIORIJEUMIDAE
D’APRES LES STRUCTURES DES FEMELLES
1. Les trois paires de soies tergales sont disposées sur une ligne droite paral-
lèle au bord caudal du métazonite. P. 2 ·des femelles avec des épaississe-
ments en arceaux sur la face eaudale des hanches ................ 2
—— Les soies tergales sont disposées sur une ligne coudée latéralement, les
soies externes étant plus rapprochées du bord du métazonite que les
autres. Pas de différenciations en arceaux sur la face caudale des han-
ches des P. 2 des femelles (fig. 603) ............................ 4
2. Les deux vulves sont intimement soudées sur leur tiers ou leur quart
caudal (fig. 698, 714) ........................................... 3
_ ——Les vulves sont indépendantes l’une de l’autre (fig. 38) . . CHORDEUMA.
3. Les vulves sont évasées en arrière (fig. 698). 30 segments ................
............. MICROCHORDEUMA, s/g. Microchordeuma (gallicum).
—· Les vulves sont rétrécies en arrière (fig. 714). 28 segments ...... . .........
.......................... MICROCHORDEUMA, s/g. Chordeumella.
4. L’extré«mité caudale de la vulve est évasée en dehors, la valve externe se
présentant comme plus longue que l’interne (fig. 721, 727) .... . . . . 5
—L’extrémité eaudale de la vulve est tronquée obliquement en dehors, la
valve externe se présentant comme plus courte que l’interne (Hg. 748).
...... . ......................... PARACHORDEUMA (Brolemanni).
5. Pilosité particulièrement abondante (fig. 721) ............................
.............................. ORTHOCHORDEUMA (gcrmunicum).
——Pilosité rare (fig. 727) ........... ORTHOCHORDEUMELLA (pallida).
CLEF DES GENRES DE CHORDEUMIDAE
D’Al’RES LES ORGANES SEXUELS DES MALES
l. Le télopodite des gonopodes (P. 9) est une volumineuse pièce érigée, bom-
bée en dehors, pileuse, saillante latéralement au niveau de la face cau-
dale de l’organe et presque aussi haute que les prolongements rostraux
(fig. 620) ........... . ....................................... 2
-·Le télopodite des gonopodes est représenté par un bombement surbaissé
situé en arrière des prolongements rostraux, glabre et sans trace d’étran-
glement basal (fig. 733) ......................................... 4
2. Le prolongement médian des P. 8 (peltogonopodes) est flanqué latérale-
ment de bras plus ou moins longs, d’où trois appendices saillants entre
les télopodites (fig. 590) ........................... . CHORDEUMA.
—— Le prolongement médian des P. 8 est élargi par des épanouissements lamel-
laires. Pas de bras latéraux, d’où un seul appendice entre les télopo-
dites .......... . ...................... . ...................... 3
3. 30 segments. Les épanouissements latéraux du prolongement des P. 8 sont
moins hauts que la tige médiane, dont la ipointe demeure libre (fig. 592).
........................ MICROCÈORDEUMA, s/ g. Mîctochordeuma.
—-28 segments. La tige médiane du prolongement des P. 8 est entièrement
absorbée par les épanouissements latéraux, qui fonment un grand bou-
clier ovale (fig. 595) ........ MICROCHORDEUMA, s/g. Chordeumella.

cnonoeummss 313
4. Indépendamment du télopodite, il n’exîste aux P. 9 (gonopodes) qu’un seul
appendice. qui n’est divisé que dans son tiers distal (fig. 745). Peltogo-
nopodes (P. 8) sans tige médiane impaire, mais avec de grandes saillies
latérales en tronc de cône arrondi (fig. 593) ..........................
................................ PARACHORDEUMA (Brolemarmi).
— indépendamment du télopodite, on eomzpte aux P. 9 deux ou quatre grands
appendices. qui ne sont reliés que par la base ......... . .......... 5
5. (lonopodes (l’. 9) formés de deux appendices, ]’un rostral avec une dent
médiane, l’autre caudal tlagelliforme, portant de fines lanières sur la
plus grande partie de sa hauteur (fig. 718). Peltogonoipodes (P..8) avec
une tige médiane impaire deux fois plus haute que les télopodites, qui
sont très courts et biarticulés (fig. 594) ...... ORTHOCHORDEUMA.
-—(lonopodes formés de quatre appendices; Pappendice colpocoxal n’a de la-
nières qu'au sommet (fig. 724). Peltogonopodes avec une tige médiane
évasée dans sa moitié proxîmale, pas plus haute ou même moins haute
que les télopodites. qui sont très longs et non divisés en articles
(Ilg. 591) ............... . ............... ORTHOCHORDEUMELLA.
l···‘ Genre : CHORDEUMA C. Koen, 1847.
30 segments LIUX deux sexes. Des ocelles pigmentés sur champ
triangulaire. Antennes grêles; le 3* article est le plus long (6*).
Verrues des soies tergales très petites, seulement un peu plus dis-
tinctcs dans les derniers segments (et davantage, semble-t-il, chez
les immaturcs); les trois paires sont disposées sur une ligne
droite.
M à l e . — On ne trouve que six paires de pattes ambulatoires
cn avant du 7* segment et 39 en arrière. Les pattes des paires
antérieures ont des brosses tarsales qui n'atteîgnent pas l’extré-
mité dc l’artiele. Les pattes déformées de la 7’ paire (dites aussi
paragonopodes antérieurs ou « vordere Nebengonopodcn ») ont un
sternitc prolongé en triangle (v, fig. 615); sur les déclivités du
triangle sont articulés des coxites de formes variables, mais plus
longs que larges, dont le rebord interne se continue par un pro-
longement très proémincnt; au coxite fait suite un second arti-
cle, cylindrique ou un peu rcnilé à Vcxtrémité, puis un troisième
article généralement claviforme et chargé de pigment noir, enfin
un quatrieme article très court, conique, portant au sommet une
soie ou un petit rudimcnt d’ongle.
(fil) Chez une femelle de C. silveslre de la Meuse, les articles présentent
les proportions suivantes: l" art., 0,110 mm.; 2* art., 0,440 mlm.; 3° art.,
0.t§p0 mm.; 4° art., 0.570 mm.; 5' art., 0.600 mm.; 6* art., 0.310 mm.; 7*-8· art..
0..220 mm.; total : 3,100 mm. Diamètre au 3° et au 4* article, 0,140 mm.; au 5·,
0.180 mm.; au 6", 0,190 mm.

314 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
Les peltogonopodes sont déjà connus (fig. 590, 607, 616, etc.),
Dans les gonopodes (P.9), la face rostrale est occupée par une
paire de piliers allongés, placés côte-à-côte et toujours plus ou
moins arqués vers l’arrière; ces piliers sont considérés par les
auteurs comme des prolongements angiocoxaux (fig. 666). Ils ne
sont pas soudés aux poches trachéennes. Leur face rostrale con-
vexe est unie, mais, sur leur face caudale concave, on observe tou-
jours des différenciations en forme de tigelles ou de cornes plus
ou moins nombreuses (fig. 620); chez C. silvestre (fig. 612), l’une
d’elles (j), la corne distale, est parcourue par un fin canal qui,
à la base de la corne, s’infléchit et pénètre dans une corne proxi-
male (k), où elle est évasée en ampoule. Plus près de la base du
pilier angiocoxal ou même en arrière de lui, se dresse un appen-
dice —— le pseudoflagelle — plus ou moins long, parfois bifurqué
et portant ordinairement de fines lanières (i); ce pseudoflagelle
est de nature colpocoxale (62). En arrière et en dehors de l’organe
se trouvent les deux télopodites volumineux, à base plus ou moins
étranglée, dont il a été fait mention plus haut (T. fig. 620, etc.),
P.11 (paragonopodes postérieurs ou << hintere Nebengonopo-
den ») ont un sternite en bandeau très bas, qui contraste avec le
développement du coxite (fig. 609, 622, etc.); celui—ci a la l`ace
rostrale creusée d’une énorme excavation occupée par un sac coxal
érectile (sc); le sommet du coxite est prolongé par un appendice
analogue à celui des P.7. A la suite se placent encore un article
plus long qu’épais, généralement pileux au moins au sommet, et
une massue également pileuse divisée ou non en deux articles et
chargée de pigment.
F e m el l e . —— Les P.2 n`ont pas de sternite sclérifié. Les han-
ches sont étirées transversalement en lobes beaucoup plus larges
que hauts (fig. 598); en outre leur face caudale est épaissie au
niveau de l’articulation du télopodite, formant des arceaux conju-
gués et proéminents qui surplombent la cavité du vestibule vul-
vaire (x, fig. 601). Ce vestibule qui, au repos, est refoulé sous la
base des P.2, est assez profond pour absorber entièrement les deux
vulves et, éventuellement, des spermatophores. Les vulves y sont
(62) La rainure et son ampoule paraissent appartenir à un organe en voie
de disparition, parce qu’il est plus ou moins développé ou manque suivant les
espèces. Son existence et celle du pseudoflagelle semblent indiquer qu’il y a
fusion des éléments angiocoxaux et colpocoxaux.

crr0nmaUMmAn 315
logées côte-à-côte en contact par leurs valves internes, l’opercule
au fond du vestibule (fig. 597); de sorte que, lorsqu‘on écarte les
pattes d’une femelle, les vulves se présentent par leur extrémité
caudale (fig. 38). Les vulves sont souvent basses et larges et leur
extrémité caudale arrondie surplombe la base de l’organe. La ré-
gion antérieure du cimîer et 1’apodème sous-jacent sont très courts
et sont refoulés en avant de façon à être e11tièrement(0u presque)
coiffés par l’0percule. Le brin des fourches, qui borde la bourse
en avant, peut porter des expansions lamellaires hyalines, verti-
cales ou inclinées (63). La gouttière apodématique ne semble pas
avoir de diverticules; elle plonge obfiquement dans la bourse. La
région postérieure du cimier est limitée par les valves qui se
rejoignent en arrière de l’organe; cette région est plus ou moins
déprimée et parcourue par une fine arête saillante, ou bombée ·
en arrière de la troncature antérieure.
Entre les vulves et le sternite des P.3 on trouve constamment
un platosternite bien développé, à stigmates très apparents et il
angles aigus doublés intérieurement d’une dent (pl, fig. 38 et N.
fig, 597).
Genre particulièrement bien représenté dans la chaîne pyrénéenne
(9 espèces sur 10). Une espèce, C. silveslre, est répandue dans toute
l‘I€urope.
Type : Chorrlcumrz silvestre C. Koch.
CLEF DES ESPECES DE CIIORDEUMA
l)’AP1tES LES ORGANES SEXUELS DES FEMELLES (64)
1. Des lames symétriques hyalines érigécs sur le brin des fourches qui enca-
dre ia troneature antérieure de la bourse. Extrémité eaudale de la bourse
dépassant la base de Porgane. subarrondie ...................... 2
-l’as de lames symétriques byalines sur le brin des fourches de la
bourse ..... . . . .............................................. 4
2. Sur le cimier, une seule saillie visible en profil, située presque à mi·lon·
gueur de la face ventrale et déterminée par un bomhement arrondi du
cimier (u, fig. 664). Lames symétriques étroites, longues. inclinées en ar-
rière ...... . ....................... Chordeuma. utriculo um Ribaut.
-Sur le cimier, plusieurs saillies déterminées par des lobes ou des replis
alternés. Lames symétriques larges ..... . ........................ 3
(63) (Pest sur le profil que ces expansions sont le mieux visibles. Il faut se
garder de les confondre avec les 10bes ou les bombements qui peuvent exister
immédiatement en arrière.
(64) De C. vasconîcum, C. intermedîum et C. reflexum on ne possède encore
que les mâles.

  FAUNE DE FHANCE. — DIPLOPODES .
3. Deux grandes saillies inclinées l’unc vers l’autre sur le cimier. Lames sy
métriques courtes, presque verticales (fig. 631) ................. · .......
...................................... Chordeuma muticum Ribaut.
—'l`rois saillies entrecroisées, médiocres; la première (rostrale), la plus fai—
ible, et la troisième sont internes, Pintermédiaire est externe. Lames symé-
triques en vasques, inclinées vers l’arrière (fig. 640) ....................
....................................... Chordeuma trifidum Ribaut
—·Qu·atre saillies entrecroisées, médiocres, deux internes, deux externes, rap-
prochées de la troncature rostrale. Lame hyalirie interne plus large, mais
un peu plus courte que l’externe (fig. 648) .... . .......................
..................................... Chordeuma îluronense Ribaut.
4. Bourse à extrémité caudale tronquée verticalement, la face ventrale n’étant
pas plus longue que la base de l’organe (fig. 614). L’excavation posté-
rieure du cimier est coupée par une arête transverse irrégulière ........
...................................... Chordeuma. Silvestre C. Koch.
—Bourse à extrémité caudale arrondie, largement en saillie sur la base de
l’organe, la face ventrale étant plus longue que cette base. Le cimier est
occupé par un bombement constituant un lobe plus ou moins déta-
ché ............ . ........................................... 5
5. Le cimier est occupé par un lobe horizontal interne, auquel fait pendant
une plage réfringente externe (fig. 677). Un profond et large étranglement
latéral entre la valve interne et le brin des fourches. Macrochètes grou-
pés .................................. Chordeuma proximum Ribaut.
, ——·Le lobe horizontal du cimier est moins détaché et non accompagné d’une
plage réfringente (fig. 687). Etranglement de la valve interne moins large.
Macrochètes subsériés sur toute la longueur des valves ................
......................... . ........... Chordeuma înornatum Ribaut.
CLEF DES ESPECES DE CIIORDEUMA
D’APIlES LES ORGANES SEXUELS DES MALES
l. Prolougcment médian des P. 8 (peltogonopodes) brusquement élargi au
sommet par une lame arrondie à silhouette de champignon (fig. 590).
[Bras latéraux des P. 8 de moitié moins longs que le prolongement mé-
dian. Pseudoflagelle des P. 9 (gonopodes) détaché de la pièce rostrale et
se dressant en arrière d’elle (i, fig. 666)] ..............................
................................... Chordeuma. reffexum Brolemann.
——-Prolongement médian des P. 8 graduellement élargi en massue ou en
palette rectangulaire, ou sans épanouissement spécial .............. 2
2. Prolongement coxal interne des P. ll plus long que le premier article.
basal, du télopodite, ou pour le moins aussi long que lui
(fig. 605), etc.) ........ . ...................................... 3
-· Prolongement coxal des P. ll rudimentaire (fig. 622) ou nul
(fig. 654) ......... . ......................................... 6
3. Aux P. S (peltogonopodes), un gradin hirsute en avant de la base du pro-
longement médian (c, fig 606); celui-ci a une silhouette en massue. Bras
latéraux des P. 8 très profondément séparés du prolongement médian.
Pseudoflagelle des P. 9 très rapproché de la corne basale, non bifurqué
et paré de lanières sur presque toute sa longueur.] ....................
...................................... Chordeuma silvestre C. Koch.
—Aux P. 8, pas de gradin hirsute en avant de la base du prolongement mé-

cnonnaumoaa 317
dian; celui-ci a une silhouette graduellement atténuée, ou élargie en
palette subrectaugulaire. ........................................ 4
4. Pseuldoflagelle des P. 9 (gonopodes) divisé au sommet en deux pointes
· subégales, parées de lanières (i, fig. 674). Prolongement médian des P. 8
(peltogonopodes) à silhouette graduellement rétrécie de la base au som-
met (fig. 670). Extrémité du pilier rostral des P. 9 arrondie et comprimée
latéralement (f, fig. 673) ........ . ..... Chordeuma. proximum ltibaut.
——-Pseudoflagelle des P. 9 non divisé et graduellement atténué en pointe
eflilée, ou avec un court appendice près de la base. Prolongement médian
des P. 8 à silhouette élargie en palette subrectangulaire. Extrémité du
_ pilier rostral des P. 9 différemment conformée .................... 5
5. Pilier rostral des P. 9 (gonopodes) terminé par une petite saillie déve-
loppée sagittalement en tête d’oiseau (f); cornes de la face caudale nulles
ou à peine représentées par un seul cône minuscule (J1); pseudoflagelle
avec un appendice près de la base et. au delà. en forme de longue épine
glabre (i, fig. 682. 683) ................ Chordeuma lnornntum Rihaut.
—Pilier rostral des P. 9 brusquement et fortement élargi dans sa moitié
distale par un lobe subtrapézoïdal (p); cornes de la face caudale aussi
développées que chez (I. siluestreç pseudoflagelle (i) se détaehant de la
base de l’organe et paré de fines lanières sur presque toute sa longueur
(fig. 659) ......... . .................. Chordeuma. utriculosum Ilihaut.
6. Des trois prolongements des P. 8 (peltogonorpodes) le médian est le plus
court (fig. 656). — [La saillie sternale médiane des P. 7 atteint à peu
prés au niveau des prolongements coxaux (fig. 649). Pseudoflagelle des
P. 9 (gonopodes) court, tronqué au sommet. sans appendice (i, fig. 653).)
...... . ........................... Chordeuma lntermedlum llibaut.
~—Des trois prolongements des P. 8, le médian est le plus long ...... 7
7. Prolongements coxaux des P. 11 nuls, ou représentés seulement par une
soie (fig. 629, 638). ................ . ........ ......... .... ...... 8
—Prolongements coxanx des P. ll représentés par des saillies caractérisées
(fig. 622. 646) ........ , ..................................... 9
8. Extrémité du pilier rostral des P. 9 (gonopodes) avec une courte dent
préapicale se eonfondant avec le sommet arrondi de la pièce (f, fig. 628).
Bras latéraux des P. 8 (peltogonopoides) courts. divergents. à silhouette
claviforme (fig. 625) .................... Chordeuma mutlcum ltibaut.
-—-·Extrémité du pilier rostral des P. 9 profondément divisé en deux pointes
aiguës (g, f, fig. 636). Bras latéraux des P. 8 longs, érigés verticalement
(flg. 633) ............................... Chordeuma tritîdum Ribaut.
9. Saillie sternale médiane des P. 7 atteignant presque au sommet des pro-
longements coxaux (fig. 615). Prolongement médian des P. 8 (peltogono-
podes) atteignant presque au niveau du sommet des télopodites; la région
basale (e, fig. 616) est au moins aussi haute que large. Uextrémité du
pilier rostral des P. 9 (gonopodes) s’aecompagne d’un lobe arrondi in-
terne très rapproché du sommet de l’orgaue (9. fig. 621) ..............
.................................. Chordeuma vasconlcum Ribaut.
-—Saillie sternale médiane des P. 7 ne dépassant pas la moitié des prolon-
gements coxaux (fig. 641). Prolongement médian des P. 8 dépassant de
peu la moitié des télopodites; la région basale (c) est beaucoup plus
large que haute (fig. 642). Le lobe préapical interne du pilier rostral des
P. 9 est réduit à une verrue insignifiante écartée du sommet de Vorgane
(g, fig. 645) ........................... Chordeuma. iluronenso Ribaut.

318 FAUNE DE rimwcu. — nreroponias
*1. Chordeuma silvestre C. Koen, 1847.
(Syn. : Craspedosoma polydesmoides C. Kocu, 1844; Rosicxi, 1876; nec LEACH.
Lysiopefalum seriale Bnnrnsis, 1882, 1884. ——— Nec : Chordeuma silvestre
Fennrzzx, 1877; BERLESE, 1882; DAnAY, 1889.)
Longueur 14 à 18 mm. Diamètre horizontal 1,20 à 1,50 mm.
Corps comprimé latéralement, la différence entre le diamètre
vertical et le diamètre horizontal atteignant trois dixièmes de
mm. Téguments lisses et brillants. Coloration blanc-jaunâtre à
jaune-brunâtre, marbré dans les flancs; tête et antennes brunes;
pattes très pâles. Corps atténué aux deux extrémités. Tête à pilo-
sité courte; clypeus aplani dans les deux sexes, ou très faible-
ment bombé. Ocelles convexes, pigmentés, en triangle équilatéral,
au nombre d’environ 28 en 6 ou 7 rangées (7, 6, 5, 4, 3, 2, 1),
d’ailleurs assez irréguliers. Antennes longues et grêles, atteignant
le 5° ou le 6° segment, écartées; de longues soies à l’extrémité
distale des articles. Longueur de la massue environ six fois son
diamètre.
Col en segment de sphère, descendant peu dans les côtés, à
bord rostral très finement marginé. Prozonite et métazonite du
même segment de diamètre égal. Dépression suturale nulle. Arête
postérieur du prozonite très fine. Soies tergales courtes et dis-
posées sur une ligne droite au milieu du corps; les écarts entre
elles sont subégaux, la soie interne étant beaucoup plus rappro-
chée du sillon dorso-médian que de la soie médiane; les soies
deviennent plus longues vers l’arrière et sont plus rapprochées
du bord caudal du métazonite. Au bord ventral, un sillon pré-
marginal délimite un bourrelet plat. Telson à bord caudal
arrondi. Valves anales comprimées, avec trois ou quatre soies
marginales. Sternite préanal en demi-cercle. Pattes relativement
très longues et grêles.
M âle . —— P.1 et P.2 avec des soies alignées en peignes sous
le métatarse; P.3 à P.6 plus robustes, avec des brosses métatar-
sales n’atteignant pas l’extrémité de l’article. P.7 (fig. 604) à
sternite subpentagonal dont l’angle apical médian ne dépasse pas
le niveau de l’articulation coxo-fémorale; sur les longues décli-
vités de l’angle sont articulés les membres. Coxite robuste, avec
des prolongements internes épais, aussi longs que l’article sui-

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Fm. 604 : Chordcuma silvestre C. Koch. P.7, face rostrale. — Fu;. 605 : P.8
(peltogonmpodes), sans le télopodite droit, face rostrale. — FIG. 606 : Ré-
gion colpocoxale des P.8 isolée, profil externe. —— Fm. 607: Télopodite
isolé, profil interne. — Fm. 608 : Pilier rostral des P.9 (gonopodes), profil
externe. — F10. 609: P.1l, face rostrale. —- Fm. 610 : P.l1, d0·nt le sac
coxal est évaginé, de profil. (Six figures d’après RIHAUT; la septième d’après
Lnzzn.)

320 ` FAUNE ma rimncia. —— mi>1.o1—onEs
vant; celui—ci est claviforme et porte de longues soies; de son
sommet se détache latéralement un deuxième article faiblement
renflé, auquel fait suite un troisième article très court, conique.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 605, 606). Sterno-angiocoxite très bas
au centre, fournissant dans les côtés des saillies coniques épais-
ses (I). Région colpocoxale présentant une lame pileuse plus large
que haute surmontée d’un fort tubercule rugueux, le tout formant
un gradin très en saillie en avant de la base du prolongement
médian (c). Celui—ci est faiblement incliné vers l’avant; il est
graduellement élargi en spatule arrondie au sommet; les bras laté-
raux, digitiformes, atteignent environ au second tiers du prolon-
gement et sont inclinés vers l’avant;_ les uns et les autres sont
en partie couverts de verrues. Les télopodites (fig. 605, 607) sont
articulés au niveau des saillies latérales du sternite; ils sont très
développés et faiblement arqués; ils ne présentent de différencia-
tions qu’au sommet, qui est accompagné de pointes et de lames
médiocrcment saillantes.
P.9 (gonopodes) (fig. 608, 611, 612). Les piliers rostraux sont
légèrement recourbés, vers 1’arrière. L’extrémité est divisée en deux
' lobes comprimés latéralement et accolés, dont l’un (f) est trian-
gulaire et aigu, et l’autre (g), plus court, est plus ou moins angu-
leux. La corne distale (j) est grêle, coudée avant le milieu et ter-
minée en pointe aiguë; la corne basale (lc) est relativement lon-
gue, en forme de spatule; de l’une a l’autre passe un fin canal,
élargi en ampoule dans la corne basale. Immédiatement au-des-
sous de celle-ci se détache le pseudoflagelle, sinueux, graduelle-
ment effilé, hérissé sur presque toute sa longueur de lanières déli-
cates (i); à sa base est une petite saillie glabre (e, fig. 612) ou
hérissée de soies. Le pseudoflagelle peut être plus ou moins épais
ou plus ou moins long. Enfin l’arête externe du pilier rostral
est interrompue par un appendice médiocre à pointe arrondie (h).
P.1l (fig. 609, 610). Toute la largeur de la base sternale (v)
est occupée par de volumineux coxites (co), dont le sommet se
continue par des appendices minces (p), dépassant Pextrémité du
fémoroïde; à la face caudale de ce dernier est articulée une mas-
sue semblable à celle des P.7.
Fem elle (de la Meuse). — P.2 de six articles. Le sternite
est membraneux. Les hanches sont fortement élargies transver-

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F10. 611 : Chordeuma silvestre C. Koch. Pilier rostral gauche des P.9 (gonn-
pmles) d’un mâle de la Meuse, profil interne. — Fm. 612 : Extrémité du
pilier rostrnl, pnofll interne (d’après HUMBERT.) — Flo. 613 : Femelle de
la Meuse. Vulve droite, face ventrale. —— Flo. 614: La même, profil in-
terne.
zu

322 FAUNE DE EP.ANcE. — mp1.o1>onEs
salement par des lobes subrectangulaires environ deux fois aussi
larges que hauts (fig. 598). La face caudale de chaque hanche est
développée en crête érigée arrondie, à bords festonnés; les deux
crêtes réunies constituent un arceau qui domine le vestibule
vulvaire.
Vulves relativement petites (fig. 613, 614); ce sont des mame-
lons beaucoup moins longs et moins hauts que larges, dont l’angle
postéro-interne est saillant en arrière (y). La valve externe est
plus longue et moins rebondie que l’interne; leurs extrémités, re-
pliées l’une vers l’autre, entrent en contact sur toute la hauteur
de l’organe. Cimier et apodème très courts; entre eux et l’extré—
mité de la vulve subsiste une large excavation coupée par une arête
transverse (I). Macrochètes robustes et très longs, au nombre de 6
environ sur la valve externe et 10 à 12 sur l’interne. Opercule
en arc de cercle, avec trois paires de macrochètes. Platosternite
deux fois et demie aussi large que long, à angles latéraux aigus.
Espèce largement répandue dans la France septentrionale, descen-
dant jusque dans L’Al1ier. Europe centrale. 7 Caucase.
2. Chordeuma. vasconioum Risxur, 1913.
P.7 à saillie sternale large et haute, suhogivale (fig. 615); son
sommet dépasse de beaucoup l’articulation coxo-fémorale mais est
moins haut que le prolongement coxal; fémoroïdes courts, moins
longs que l’article suivant. _
P.8 (peltogonopodes) (fig. 616 à 619). Pièce colpocoxale (c)
au moins aussi haute que large, peu bombée. Prolongement mé-
dian (a) à silhouette ovale, caréné sur les deux faces rostrale
et caudale; bras latéraux (b) épais, digitiformes, dépassant un
peu la moitié du prolongement médian. Télopodite (T) moins haut
que dans l’espèce précédente, mais plus robuste, épaissi dans sa
moitié distale, avec un sillon apical qui se poursuit sur la face
caudale, où se trouve également un lobe saillant intérieurement.
La plage pileuse déborde sur la partie moyenne de la face ros-
trale. _
P.9 (gonopodes) (fig. 620, 621). Pilier rostral simple, arqué,
graduellement atténué; son sommet est partagé en deux saillies,

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Fm. 615: Chordeuma vasconîcum Ribaut, cavernicole des Basses-Pyrénées.
P.7, sans le télopodite droit, face rostralc. —— Fm. 616 : P.8 (peltogonopo-
des), sans le télopodite gauche. face rostralc. —— Fm. 617 : Région colpo-
coxale isolée, de profil. —- Fm. 618 : La même, facc caudale. —~ Fm. 619 :
Télopodite gauche isolé, profil antéro-interne. — F10. 620: P.9 (gono·
pode) gauche, profil interne. -— Fm. 621: Pilier rostral des P.9, profil
postéro-externe. — Fm. 622: P.11, face rostrale. -— Fm. 623: Articles
apîcaux d’une patte des P.11. (Les neuf figures d’après R|nAv'1‘.)

324 FAUNE on rmncia. —— oipropooizs
un crochet acuminé (f) et un lobe interne arrondi (g). La corne
distale fait complètement défaut; la corne basale (k) n’est repré-
sentée que par une verrue conique insignifiante; au même niveau
que la verrue sont le pseudoflagelle large et court (i), profondé-
ment divisé en deux tigelles laciniées au sommet, et l’appendice
de l’arête externe du membre, court et arrondi (I1) .
P.11 (fig. 622, 623). Le prolongement coxal est une saillie cro-
chue très peu développée, munie d’une soie apicale.
La femelle est inconnue.
Découverte dans une grotte deg. Basses-Pyrénées basques (Istaürdy),
cette espèce devrait se retrouver également en surface.
3. Chordeuma. muticum Rimur, 1913.
P.7 (iig. 624). Prolongement distal du sternite ogival, dépassé
par les prolongements coxaux, qui sont grêles; fémoroïde court, ·
11on renflé.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 625 à 627). Pièce colpocoxale pen-
tagonale, aussi haute que large, sans gradin en avant de la base,
. avec un prolongement médian (a) non élargi au sommet; bras
latéraux (b) courts et claviformes, très écartés, divergents. Télo-
podite (T, et fig. 627) robuste, avec un épanouissement au tiers
médian du rebord interne (c) et un autre épanouissement au tiers
distal du rebord externe (0), l’un et l’autre dirigés en arrière; au
niveau de l’épanouissement distal, sur la face caudale,·une nodo-
sité réfringente (u).
P. 9. (gonopodes) (fig. 628). Pilier rostral grêle, arqué, pré-
sentant sur son arête caudale une courte dent préapicale (f), qui
n’est pas nettement séparée du sommet. La corne distale (j) est
très grêle et accolée au pilier, dont elle épouse la courbure; la
corne basale (k)· est un petit appendice frêle et court, très rap-
proché de la base. Le pseudoflagelle, coudé environ au milieu,
présente en ce point une petite saillie, laciniée comme l’extrémité
de l’appendice. Au même niveau est l’appendice externe (h), rela-
tivement long et grêle.
P.11 (fig. 629). Prolongements coxaux nuls ou représentés seu-
lement par une faible proéminence conique. Fémoroïde robuste,
à peu près deux fois aussi long que large; le reste du télopodite
est grêle, presque cylindrique, nettement biarticulé.

cuonniaumme 325
Fe m elle . ——- Vulvc (fig. 630, 631) beaucoup plus large que
haute et que longue. ()percutc (0) bas, ne dépassant pas le niveau
de la face ventralc de la bourse, à trois paires de macrochètes.
Bourse pourvue, au niveau de la troncature antérieure, de deux
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Fm. 624: Chonleunm mulicum ltibaut, de la Haute—Gar0nne. P.7, face ros-
trale. —· Fm. 625: P.8 (peltogonopodes), face rostrale. —- Fm. 626: llé-
izion colpocoxale des P.8 isolée. de profil. — Fm. 627: Téloipodîte droit,
3/4 postéro-externe. -- Fm. 628 : P.9 (gonopoclc) gauche, profil interne, ——-
Fm. 629 : P.1l, face rostrale. (Les six figures d’après IUBAUT.)
lobes liyalins symétriques transversaux (n), dressés sur lc brin
postérieur des fourches; ces lobes sont subarromlis, à peu près
verticaux et assez proéminents. En arrière du brin des fourches
la bourse est étranglée de part et d’autre; Vétranglement (h) est

326 mom: on mman. — nixmoponns
étroit des deux côtés. Le cimier présente deux fortes saillies pla-
cées l’une en arrière de l’autre et inclinées l’une vers l’autre; la
première (2) se détache de la valve interne; elle est amincie an-
téro-postérieurement et a une silhouette subtriangulaire; la
seconde (3) part de la valve externe; elle est plus épaisse et plus
arrondie que la première; à la suite de la seconde saillie, vient
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FIG. 630: Chordeuma muticum Ribaut, femelle des Basses—Pyrénées.
Vulve gauche, face ventrale. —— F10. 631 : Vulve droite, profil externe.
une mince arête à déclivités ridées (z). Les valves, hautes en avant,
sont assez fortement déclives et leurs extrémités caudales arron-
dies dépassent notablement la base de l’organe. La valve interne
plonge plus profondément dans le corps que l’externe. Macrochè-
tes longs, nombreux (une quinzaine), sur deux rangées irrégu-
lières d’un bout à l’autre de chaque valve. Apodéme court et
très trapu. Platosternite à angles internes très peu accusés.
Le domaine de cette espèce s’étend de la Haute-Garonne (Saint-Béat)
jusqu’aux Basses-Pyrénées basques (Ahusquy), principalement en mon-
tagne.~Existe cependant aussi à Pau.

I
CIIORDEUMIDAE 327
4. Chordeuma. trifidum Rnswr, 1913.
P.7 (fig. 632). La saillie sternale est plus arrondie, moins ogi-
vale que dans les espèces précédentes; elle est aussi un peu plus
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633 632
Fm. 632: Chordeuma tri/îdum ltihaut, des Basses-Pyrénées. P.7, face ros-
tralc. —- Fm. 633: P.8 (peltogonopodes), sans le télopodite droit, faci-
rostrale. — Fm. 634: Région eolpocoxale des ·P.8 isolée, de profil. ——
F10. 635 : Télopoditc droit, profil externe. —— F10. 636 : Pilier rostral gau-
che des P.9 (gonopodes), profil interne. — Fm. 637: Pilier rostral droit
des P.9, facc caudale. -— Fm. 638: l’.1l, face ro·strale. (Les sept figures
d’après R1uAU'r.)

328 FAUNE nia Faaxcn. — nn¤LoPonEs
courte et n’atteint guère qu’à la moitié des prolongements coxaux.
Ceux-ci sont nettement rétroarqués au sommet, qui dépasse un
peu Pextrémîté des fémoroïdes.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 633 à 635). Région basale du colpo-
coxite large et basse; prolongement médian (a) un peu élargi à
sa naissance, atténué ensuite et arrondi au sommet; les bras laté-
raux (b) sont très écartés, verticaux et un peu inclinés l’un vers
l’autre. Télopodite trapu (fig. 635); le rebord externe pileux est
à peine convexe, mais il est épanoui au-dessus de la plage pileuse
et denté sur la face caudale; l’angle distal interne (n) est pro-
longé en lobe triangulaire; la face caudale est excavée.
P.9 (gonopodes) (fig. 636, 637). Pilier rostral coudé à moitié
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F10. 639 : Chordeuma trilïdum Ribaut, femelle des Basses-Pyrénées.
Vulve gauche, face ventrale. — Fm. 640 : La même, profil externe.
de sa hauteur. Il se termine par deux pointes dont l’une (g),
interne, est un crochet grêle et l’autre (f), externe, est une lame
triangulaire de moitié plus courte que le crochet. Dans la conca-
vité, plus près de la courbure que du sommet, se détache une corne
distale (I) en forme de tige grêle, droite, dépassant la pointe du
pilier. Pas de corne basale. Pseudoflagelle (i) simple, efïilé, habi-
tuellement coudé près de son extrémité. Appendice externe
robuste, conique (h).
P.11 (fig. 638). Prolongement coxal (p) nul ou pas plus déve-
loppé que chez C. muticum. Fémoroïdes très allongés, près de
trois fois aussi longs que larges.

cuoaoeomrme 329
F e m elle (de la vallée d’()ssau; fig. 639, 640). — Mêmes struc-
tures sexuelles que chez l’espèce précédente; les vulves de l’une
ct l’autre espèce se distinguent difiicilement. La seule particula-
rité qu’il nous ait été donné de relever sur une femelle du bois
d’Izcste, réside dans une troisième saillie (I), plus étroite et moins
· proéminente, en avant de la première saillie de C. mutîcum. Lobes
hyalins (n) en cuillerons.
Une autre femelle des mêmes parages ne montrait qu’une côte
transverse sur l’emplacement de la saillie supplémentaire anté-
rieure.
Basses-Pyrénées; avec le précédent.
5. Chordeuma iluronense Rnamur, 1913.
Longueur 15 mm. Coloration jaune d’oere terreux; tête brune.
P.7 (fig. 641) semblables in celles de C. muticum.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 642 à 644). Pièce colpoeoxale (c) en
rectangle plus large que haut; le prolongement médian a une
silhouette en massue (a); les bras latéraux (b), qui sont très
écartés, sont à peine divergents, non ou très faiblement élargis
vers la pointe. Télopodite (fig. 644) à peu près comme chez
C. vasconîcum, avec un lobe interne (e), mais sans sillon ni au
sommet ni sur la face caudale.
P.9 (gonopodes) (fig. 645) rappelant celles de C. vasconicum.
Le pilier rostral est grêle et arqué, terminé en tête d’oiseau, sans
lobe apical interne, mais présentant non loin du sommet une
petite protubérance (g). A la base de la concavité caudale se trou-
vent réunis les appendiees; une petite épine (j) qu’on peut assi—
miler à la corne distale; une courte tigelle (Ir) homologue de la
corne basalc; un pseudollagelle (i) constitué par une lame tron-
quée, laciniée à l’apex, et de laquelle se détache, à mi·hauteur,
une petite branche grêle, lacîniêe elle aussi; enfin un appendice
externe long, triangulaire, émoussê (h).
P.ll (fig. 646). Le coxite a ici un prolongement épais, obtus,
verruqueux (pl, qui atteint presqu’à moitié du fémoroïde; il porte
une soie longue. Le dernier article du télopodite est ovoïdc, assez
nettement biartieulé.
F e m ell e (fig. 601). —— Les lobes en arceau de la face caudale

330 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
des hanches des P.2 sont arrondis; ils laissent à découvert les
angles internes des hanches; les prolongements réunis des bords
internes des hanches forment un lobe large, arrondi en demi-cir-
conférence.
Opercule insignifiant (fig. 647, 648); l’îlot incrusté de sa face
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Fm. 641 : Chordeuma iluronense Ribaut, mâle des Basses-Pyrénées. P.7, face
rostrale. —— Fm. 642: P.8 (peltogonopodes), face rostrale. -—— Fm. 643:
Région colpocoxale des P.8 isolée, de profil. — Fm. 644 z Télopodite gau-
che, face caudale. —— FIG. 645 : Pilier rostral gauche des P.9 (gonopodes),
profil externe. —— F10. 646: P.11, face rostrale. (Les six figures d’a·près
R1EAu·r.)
rostrale porte trois paires de très longs macrochètes, comme chez
les espèces précédentes. Bourse (vue par son extrémité caudale)
très large et basse, comme déprimée; en réalité elle est aussi lon-
gue que haute en avant; elle est étrangléc à la base, à face ven-
trale déclive, et son extrémité postérieure arrondie surplombe la

cnonorsumroaa 331
base de l,Ol‘g2HC; de ce fait, les valves ont un profil subtrian-
gulaire. En avant, le brin des fourches est surmonté d’une paire
de lames érigées, hyalines, un peu concaves et de dimensions iné-
gales (n); l’externe est plus étroite que l’interne. En arrière du
brin des fourches, il n’existe qu’un faible étranglement (h). Le
cimier est partagé par une succession de quatre saillies alternées
(I à 4), deux internes, deux externes; la saillie antérieure est la
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F10. 647: Chardeuma ilumnense llibaut. femelle des Basses—Pyrénées.
Vulve gauche, face ventrale. —— Fm. 648 : La même, profil interne.
plus faible; les suivantes sont de hauteurs subégales; enfin, plus
cn arrière, vient encore une arête ridée peu proéminente et peu
apparente (z). Les saillies du cimier sont nettement plus basses
que chez les espèces précédentes. Macroehètes en deux files irré-
gulières sur toute la longueur des valves. Dents internes du bord
distal du platosternite à peine saillantes.
Basses-Pyrénées, dans la basse vallée d’Ossau (Bielle, Eaux-Bonnes,
Eaux·Chaudes).
6. Chordeuma intermedium Riexur, 1913.
P.7 (fig. 649) de même type que chez C. proximum; les l`émo— '
roïdes dépassent un peu les prolongements coxaux, qui sont eux-
mêmcs un peu plus longs que la saillie ogivale du sternite (v).
P.8 (peltogonopodes) (fig. 650 à 652). Pièce colpocoxale étroite

332 FAUNE ms 1=RANcE. — m1>L0Pomas
à la base et graduellement élargie en lyre par les bras (b), qui
sont arqués et au moins aussi longs que le prolongement mé-
dian (a). Celui-ei n’est pas élargi à la pointe, où s’observe une
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F10. 649 : (lhordeuma intermedium Ribaut, mâle de Haute-Garonne. P.7, face
rostrale. —— FIG. 650 : P.8 (peltogonopodes), sans le télopodite gauche, face
rostrale. — Fm. 651 : Région colpocoxale des P.8, de profil. — FIG. 652 :
Télopodite droit isolé, face caudale. —— FIG. 653 : P.9 (gonopode) gauche,
profil externe. — FIG. 654: P.l1, face rostrale. (Les six figures d’après
IUBAUT.)
dénivellation particulière; la face caudale est soulevée, formant
une dilatation triangulaire dont la base dépasse latéralement celle
de la face rostrale (m). Télopodite (fig. 652) élancé, épanoui au

CIIOKDEUMIDAE 333
sommet; les rebords de l’épanouissement sont repliés vers l’a1··
rière et, entre eux, est une forte pointe préapicale.
P.9 (gonopodes) (fig. 653). Le pilier rostral est régulièrement
arqué; son extrémité est comprimée latéralement en lame à peu
près arrondie (f). La corne distale (j) est une longue épine grêle,
cintrée et bien détachée du pilier coxal; la corne basale (Ir) est
réduite à un cône minuscule situé bas, au niveau de l’appendice
externe. Le pseudotlagelle (i) est représenté par une lame large et
relativement courte, tronquée et laeiniée au sommet. Quant à
Vappendice externe (h), il est bien développé et irrégulièrement
dilaté à l’extrémité.
P.11 (fig. 654). Coxite avec une sinuosité externe prononcée;
son bord distal est plus proéminent que de coutume et l’angle
interne forme une saillie triangulaire caractérisée (p), mais non
allongée, ne dépassant pas le quart proximal du fémoroïde.
Celui-ci est très allongé, comme chez C. tri/îdum.
Cette espèce n’est encore connue que par un mâle recueilli en Haute-
Garonne Qliagnères-de-Luchon, près du gouffre 1l'Enl'er), par M. le
Prof. ltnmur.
7. Chordeuma utriculosum Ruaxur, f9l3.
Longueur 11 1/2 ai 12 1/2 1nm. Cette espèce, qui se rappro-
che de C. Silvestre par certaines structures, est un peu plus foncée,
d’un brun uniforme.
P.7 (fig. 655) ressemblant il celles de C. inornalum chez le type
de Haute—Garonne; mais, chez un individu de l’Aude (fig. 662),
la saillie sternale est plus large et les prolongements sont un peu
moins longs.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 656 à 658). La base de la pièce col-
pocoxale (c) est environ deux fois aussi large que haute; le
prolongement médian est assez brusquement élargi au second tiers
en lame subrectangulaire une fois et demie aussi haute que large;
sa face caudale est parcourue par une épaisse lame verticale (a,
fig. 657) bien saillante, dont la base est évasée en triangle. Les
bras latéraux sont digitiformes, écartés du prolongement médian,
dont ils atteignent environ le second tiers, Télopodite (T) élancé.
à rebords peu sinueux; la plage pileuse, située bas, ne dépasse
guère la moitié de l’organe; au sommet, il est partagé par une

334 FAUNE mt FRANCE. — ¤11>1,01>ooEs
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Fu;. 655: Chordeuma utriculosum Riba<ut, mâle de la Haute-Garonne. P.7,
face rostrale. — FIG. 656 : P.8 (peltogownopodes), sans le télopodite droit,
face rostrale. — Fm. 657 : Région colpocoxale des P.8 isolée, de profil. —
F10. 658: Télopodrite droit, profil externe. — F10. 659: P.9 (gonopode)
gauche, profil interne. — Fm. 660: Extrémité du pilier rostral droit,
profil externe. — Fm. 661 : P.11, face rostrale. ———-· Fm. 662: P.7, face
rostrale d’un mâle de l’Aude. (Les huit figures d’après RIBAUT.)

cxromimnvrxoxn 335
forte échancrure en un crochet grêle, rétroarqué (n), flanqué à ·
la base d’une dent triangulaire (0), et un lohe interne arrondi (q).
Un peu avant le sommet, sa face rostrale est coupée par une arête
horizontale (t).
P.9 (gonopodes) (fig. 659, 660) de forme très particulière. Le
pilier rostral, assez large dans sa moitié proximale, est étranglé
à mi-hauteur, immédiatement au-dessus de la naissance de la
corne dlstalc, point où se trouve une petite dent (s); au delà le
pilier est élargi par une lame externe subtrapézoïdale ou subar-
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F10. 663: Chordeuma utriculosum Ribaut, femelle de la Haute-Garonne.
Vulve gauche, face ventrale. -— Fm. 664: Vulve droite, profil externe.
t : tenons. correspondant aux mortaises. m, de Popercule.
rondic (p), dont l’angle distal interne est prolongé en lobe trian-
gulaire aigu (g); sur l’arête interne, une dent triangulaire
aiguë (r). Corne distale (I) et corne basale (k) comme chez C. sil-
vestre, la première parcourue par une rainure qui passe dans la
seconde en s’évasant. Pseudoflagelle également comme chez l’es·
pèce de Kocrr, allongé et lacinié (i). L’appendice externe (h) est
un crochet recourbé vers le pilier.
P.11 (fig. 661) à« prolongements coxaux grêles et allongés,
comme chez C. silvestre.
Femelle. — Les arceaux de la face caudale des hanches .
des P.2 forment, par la jonction de leurs angles internes avec les

336 FAUNE on FRANCE. — DIPLOPODES
· parois coxales, un long lobe en spatule, qui plonge dans le vesti-
bule vulvaire (x, fig. 38).
La vulve (fig. 663, 664), dans l’ense1nble, rappelle celle des
espèces précédentes, mais en diffère dans le détail. L’opercule (O)
porte les trois paires usuelles de macrochètes. La bourse est plus
étroite, plus longue que large, à profil triangulaire moins arrondi
en arrière. Sur le brin des fourches se dressent des lames symétri-
ques hyalines (n) qui, ici, sont plus longues, plus étroites, un peu
plus inclinées vers l’arriè1·e et échancrées intérieurement; l’externe
est subtriangulaire, l’interne est plus arrondie et un peu plus lon-
gue. Le cimier ne présente qu’une seule saillie (v), épaisse, arron-
die et assez basse, située loin de la troncature antérieure; cette
saillie paraît en relation avec une paire d’épaississements très
réfringents, bien apparents dans la figure S8. Macrochètes en une
rangée irrégulière sur chacune des valves.
Dents apicales internes du platosternite bien distinctes. Ster-
nite des P.3 un peu saillant en dehors de la base des membres.
Haute-Garonne (Haute vallée de la Garonne et de la Pique; RIBAUT);
Aude (Forêt de Nébias; CHALANDE).
8. Chordeuma reiiexum Bnoramuu, 1927.
Longueur 11,50 mm.; diamètre horizontal 0,90 mm. (65). Tête
très foncée. Téguments mats. Ocelles, antennes, soies tergales,
comme chez C. silvestre.
P.7 semblables à celles de C. inornatum.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 590, 665). Base de la pièce colpo-
coxale presque deux fois aussi large que haute, à face rostrale
bombée et pileuse (c); le prolongement médian (a), comprimé
latéralement sur plus de la moitié de sa hauteur, est fortement
verruqueux; il est ensuite brusquement élargi par une lame inflé-
chie en avant, qui donne à l’organe une silhouette de champi-
gnon; bras latéraux (b) coniques, trapus, n’atteignant pas la moi-
tié du prolongement médian. Télopodite un peu évasé de la base
à la pointe, tronqué obliquement au sommet, avec l’angle apical
interne prolongé vers l’arrière en lobe triangulaire.
(65) Le type, un mâle, décrit en 1927, ne présente que 29 segments appa-
rents avee 45 paires de pattes ambulatoires, anomalie qui donne lieu de
ïiïlxpâlolîîràque l’indîvidu, recueilli en septembre, était devenu adulte préma-

cnonniaomman 337
P.9 (gonopodes) (fig. 666, 667). Pilier rostral large de base, ré-
tréci dans son tiers médian, à nouveau élargi au delà et incliné
vers l’arrière; il se termine par une lame mince en crochet acu-
miné (f); au dessous du crochet les rehords interne et externe sont
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F10. 665 : Clmrdeuma re/lexum Brol., mâle de l’Ariège. P.8 (peltogonopodes),
en profil. ———· Fm. 666: P.9 (gonopodes), face rostrale. — Fm. 667: P.9
gauche, face caudale. — Fm. 668 : P.`1l, en prodll; le sac coxal est évaginé
en partie.
épanouis, l’un en une large et robuste dent triangulaire (Q), l’au-
tre cn un lobe subarrondi ou subtrapézoïdal (p); de la base de cc
dernier se détache une corne distale longue, spiniforme (j), par-
courue par une rainure et suivie au dessous par une corne basale
hasale beaucoup moins longue (lc), boursouflée par l’évasement
22

338 FAUNE DE FRANCE. - o11>Lo1>ooEs
de la rainure. Au même niveau que la corne basale, existe une ro-
buste saillie triangulaire aiguë, homologue de la petite pointe (s)
signalée chez C. utriculosum. Le pseudoflagelle (i), bien détaché
du pilier rostral, est une tige large de base mais rapidement effilée,
avec quelques fines lanières à l’extrémité. Appendice externe (h)
comme chez C. intermedium, mais plus petit.
P.11 (fig. 668). Prolongements coxaux rapidement atténués, in-
fléchis vers l’avant, ne dépassant pas la moitié des fémoroïdes.
Troisième article en massue, non divisé (an semper ?) et surmonté
d’une petite pointe.
Le type a été recueilli dans l’Ariège (Aulus-les-Bains). La femelle est
inconnue.
9. Chordeuma, proximum Rrmxur, 1913.
P.7 (fig. 669). Saillie sternale large et haute, en ogive; son som-
met arrondi dépasse de beaucoup l’articulation coxo·fémorale et
atteint presque au sommet des prolongements coxaux; ceux-ci
sont aussi longs ou de peu plus courts que l’article suivant et leur
pointe est souvent rétroarquée en forme de bec.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 670 à 672). Pièce colpocoxale (c)
presque deux fois aussi large que haute, bombée et parsemée de
crins, mais sans gradin en avant. Prolongement médian (d) gra-
duellement rétréci; sa face caudale est parcourue par une lame
verticale épaisse à profil arrondi (a, fig. 671). Bras latéraux (b) à
bords subparallèles, un peu arqués en dehors, rapidement rétrécis
au sommet, qui se trouve au niveau du troisième quart du pro-
longement médian. Télopodites trapus, à silhouette convexe en de-
hors à mi-hauteur, où se trouve la plage pileuse; la face rostrale
est parcourue par une carène verticale; le sommet est épanoui
arrondi et creusé d’un godet peu profond et évasé.
P.9 (gonopodes) (fig. 673, 674). Pilier rostral à sommet forte-
ment comprimé latéralement et arrondi (f); son arête caudale se
continue par une lame (0) qui rejoint la base de la corne distale.
Cette corne est une épine rectiligne (j) parcourue par une rainure
qui ne se poursuit pas au delà de la base de la corne; en corres-
pondance avec cette structure, la corne basale est réduite à un
petit appendice digitiforme, sans amploule (lc). Pseudoflagelle (i)
large et divisé dans son quart distal en deux branches laciniées à

crronoauzmnaa 339
la pointe. L’appendice de l’arête externe (h), très large, est divisé
au sommet en deux saillies granuleuses.
P.11 (fig. 675). Coxite pourvu d’un long prolongement graduelle-
ment atténué, dépassant le fémoroïde.
Femelle (fig. 600). Ifépaississement en arceau de la base
des P.2 est peu accentué, ses branches internes sont courtes et très
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le télopodite droit, face rostrale. — FIG. 670 : P.8 (peltogonopodes), sans
le télopodite droit, face rostrale. — Fm. 671 : Région colpocoxale des P.8
isolée, en profil. -—- FIG. 672 : Télopodite droit des P.8 isolé, profil externe.
— FIG. 673: Pilier rostral droit des P.9 (gonopodes), profil externe. —
FIG. 674: Le même, face caudale. —- FIG. 675: P.11, face rostrale. (Les
sept figures d’après R1aAu'1·.)
divergentes, en sorte que les angles internes des hanches sont à
découvert sur la face caudale.
Les vulves (fig, 676, 677), se présentant par l’extrémîté posté-
rieure, paraissent larges et très basses; elles sont longues néan-

A40 FAUNE DE FRANCE. —- m1¤Lo1>o¤Es
moins parce que l’extrémité postérieure de la bourse est très pro-
éminente. Pas de lobes symétriques érigés sur le brin des fourches.
La bourse est étranglée dans les côtés, immédiatement en arrière
du brin des fourches, puis rebondies aussitôt après Fétranglement:
Vétranglement interne (I1) est beaucoup plus large que l’externe.
De l’extrémité rostrale de la valve interne se détache un lobe arqué
développé horizontalement (v), qui dépasse le milieu de la bourse
où il n’est encore que peu proéminent; il est finement ridé. Symé-
triquement à ce lobe, sur la valve externe, est une plage épaissie
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FIG. 676 : Chordeuma proximum Ribaut, femelle du Tarn. Vulve droite,
face ventrale. — F10. 677 : La ·même, profil externe.
vaguement triangulaire (u) et beaucoup plus courte que le lobe;
son bord, faiblement soulevé et rugueux, est très peu saillant. Les
macrochètes de la valve externe sont groupés dans le tiers rostral
de la valve, point où celle-ci est le plus bombée; ceux de la valve
interne sont, au contraire, tous dans la moitié caudale de la valve,
sur le bombement qui suit Pétranglement. Opercule sans struc-
ture spéciale.
L’échancrure distale du platosternite est peu profonde et très
large, les dents latérales internes étant peu accusées.
Espèce très répandue : Orne (forêt d’Andaine); Puy-de-Dôme (Royat);
· Tarn (Arfons, Montagne Noire).

CHORDEUMIDAE 341 '
10. Chordeuma. inornatum Rxrmur, 1913.
P.7 (fig. 678). Saillie sternale graduellement rétrécie en trian-
gle, dont le sommet ne dépasse guère la moitié des prolongements
coxaux. Ceux-ci sont courts, un peu moins hauts que les fémoroï-
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Fm. 678: Chordeuma inornatum Ribaut, de 1’Ariège. P.7, face rostrale. —
Fm. 679 : P.8 (peltogonopodes), face rostrale. —— F10. 680 : Région colpo-
coxale des P.8 isoléc. en proiil. — Fm. 681 : Télopodite droit, face cau-
dale. — Fm. 682: Pilier rostral gauche des P.9 (gonopodes), profil pos-
téro-interne. — Fm. 683 : Extrémité du même, face eaudale. — Fm. 684 :
P.11, face rostrale. — Fm. 685: Extrémité du prolongement coxal, plus
grossi. (Les huit flgures d’après Rmaur.)
des. Fémoroïdes renilés à Fextrémité, pileux. Troisième article
subclaviforme, non divisé, surmonté d’un cône minuscule. .
P.8 (peltogonopodes) (fig. 679 à 681). Sur une base deux fois

342 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
aussi large que haute (c) se dresse un prolongement médian (a)
de la forme de celui de C. ufriculosum, c`est-à—dire en palmette
subrectangulaire, mais plus élancé et sans lame verticale caudale.
Les bras latéraux (b) sont de moitié moins hauts que le prolonge-
ment. Télopodite (fig. 681) simple, étroit, à rebords presque pa-
rallèles, à sommet tronqué obliquement; face caudale un peu ex-
cavée avant la pointe.
P.9 (gonopodes) (fig. 682, 683). Pilier rostral peu arqué. Son
extrémité (f) comprimée latéralement et à profil en tête d’oiseau,
est encadrée par une saillie interne arrondie (g) et par un large
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Fm. 68lG: Chordeuma inornatum Ribaut, de l’Ariège. Vulve droite,
face ventrale. — Fm. 687 : Vulve gauche. profil interne.
lobe externe (P) ; la face caudale est parcourue par une lamelle peu
saillante (0), au dessous de laquelle est une pointe conique minus-
cule (x), dont l’homologie reste incertaine, mais qui est probable-
ment l’équivalent de l’une des cornes des autres espèces. Pseudo-
flagelle (i) long, grêle, un peu arqué, avec un court appendice au
dessus de la base. Appendice externe (I1) court, trapu, arrondi et
verruqueux au sommet.
P.11 (fig. 684) . Les prolongements coxaux sont remarquables en
- ce qu’ils se terminent par un petit renflement globuleux, couvert
de verrues et incliné vers l’arrière (fig, 685); ils dépassent sensi-

crrormxaumnam 343
blement la pointe des fémoroïdes. Troisième article allongé, en
forme d’aubergine.
Fem elle (fig. 686, 687). Base des P.2, platosternite et base
des P.3 comme chez C. utriculosum. Par contre, la vulve est très
différente, dépourvue qu'elle est des grands lobes hyalins rostraux
si caractéristiques de son congénère; elle a néanmoins, comme
certaines autres espèces (notamment C. proximum), un repli hya-
lin (n), amorce de la lame interne, en avant de Vétranglement
latéral. En profil, la bourse se rapproche de celle de C. proximum,
mais elle est plus longue et dépasse davantage la base de l’organe;
sa face ventrale est moins déclive en arrière; le hombement du ci-
mier (v) est plus long, plus bas et, partant, moins saillant; il n’est
pas accompagné d’une plage réfringente. La gouttière apodéma-
tique est courte, trapue, sans diverticules. Les macrochètes sont
subsériés sur toute la longueur des valves.
Ariège (forges d’Orlu, près Ax—les-Thermes).
2·· Genre: MICROCHORDEUMA Vramrozarr, 1896.
(Syn.: Chordeuma, pro p., LATZEL, 1884.)
30 segments. Des ocelles pigmentés. Antennes très grêles.
Chez le mâle, la 7" paire de pattes est atrophiée; elle se présente ·
comme une paire de bourgeons allongés, dressés côte·à-côte sur
une base sternale et plus ou moins distincts de cette base
(fig. 692). P.8 (peltogonopodes) avec un syncoxosternite divisé sur
la ligne médiane; en arrière se dresse un prolongement élargi,
principalement dans sa partie médiane, par·des lames plus ou
moins développées (fig. 592). Les télopodites sont élancés, avec
quelques différenciations apicales.
Les P.9 (gonopodes) rappellent celles de Chordeuma (fig. 696,
703); on y trouve une paire de piliers rostraux simples (R), divi-
sés à fond, présentant en arrière deux appendices généralement
grêles, partant de la base des piliers; plus en arrière encore se
détachent des pseudotlagelles allongés (3), dont la région
moyenne, rentlée, abrite une ampoule. En dehors et en arrière de
l’organe sont des télopodites boursouflés et pileux (T), analogues
il ceux de Chordeuma. —— P.10 atrophiées, réduites à une paire de
verrues portées par un bandeau sternal bas; les poches trachéen-

344 FAUNE DE FRANCE, ——- ¤1PLoPo¤Es
nes subsistent. —— Les P.11 (fig. 694) ont un grand syncoxosternite
dont le sommet, entaillé par de larges échancrures, abrite des
sacs coxaux évaginables. Les coxites sont munis de prolongements
postéro-internes. Télopodite représenté par une pièce érigée, atté-
nuée, de la face caudale de laquelle se détache une protubérance
pileuse, homologue d’un article apical. ——— Les hanches des P.12,
des P.13 et même des P.14 sont pourvues éventuellement de tuber-
cules, qui peuvent se retrouver sur le trochanter (fig. 691).
Chez la femelle, les vulves présentent cette particularité d’être
soudées sur une partie de leur longueur (fig. 698).
Type du genre : Microchordeuma gallicum (Latzel).
Deux sous-genres 2
Microchordeuma (s. s.), VERHOEFF, 1897. Type: M. gallicum
LATZEL.
Chordeumella VERHOEFF, 1897. Type . M. Brolemanni VER11.
CLEF DES ESPECES DE MICROCIIORDEUMA
1. 30 segments (Microchordeuma, s. s.) .............................. 2
-28 segments (Chordeumella) ........ Microchordeuma scutellare Ribaut.
2. Pilier r0stra*l des P. 9 (gouopodes) aussi long que ses appendices (fig. 696).
Prolongements apîcaux (membres) des P. 11 avec des protubérances ca-
ractérisées et pas divisés au sommet. Tubercule coxal des P. 12 conique,
· moins développé que celui du trochanter, qui a forme de crochet
(fig. 691) ......................... Microchordeuma. gallicum (Latzel).
——Pilier rostral des P. 9 moins long que ses appendices (fig. 703). Membres
des P. 11 sans protubérances caractérisées, mais plus ou moins divisés
au sommet. Tubercule coxal des P. 12 en crochet plus développé que le
tubercule conique du trochanter (fig. 702) ............................
.................................. Microchordeuma Voigti Verhoeff.
1. Microchordeuma (s. 5./ gallicum (Lmzex., 1884).
(Syn. 2 Chordeuma gallicum L.u·zEL, in GADEAU DE KERVILLE, 1884.)
Longueur 9 à 10 mm.; diamètre horizontal << environ 1 mm. >>
Coloration jaunâtre. Ocelles au nombre de 14 à 17 (6, 5, 3 —
6, 5, 4, 2).
M â l e . ——- Des P.7 il n’existe plus qu’un sternite bas plus ou
moins fusionné avec des tiges trois fois aussi hautes que larges,
graduellement atténuées et pileuses au sommet. Dans la Meuse.
ces tiges ont une verrue préapicale externe (fig. 692).

' cnoRm·:UMmAE 345
P.8 (peltogonopodes) (fig. 688). Les lames du prolongement col-
pocoxal sont très larges (c), Vensemble est rectangulaire, aussi
large que haut; la pointe du prolongement est bien dégagée et
inclinée vers l’avant, mais un peu moins haute que les télopodites. `
Le télopodite (T) est étranglé environ au premier quart, ce qui
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Fm. 688 : Microchordeuma gallicum (gcnuinum) (Latzel), P.8 (peltogonopde),
sans le télopodite gauche, face caudale. —- F10. 689: Moitié gauche des
P.]1, face rostrale. — Fm. 690 : Platosternite de la femelle. — Fm. 691 :
Bases des P.12, P.13 et P.14 d’un mâle de la Meuse, montrant les protu-
bérances des hanches et des trochanters. (Les trois premières figures
d’après Vnmrox-irr.)
fait ressortir un talon interne en gradin émoussé; il est faiblement
élargi dans la moitié distale et se termine par une arête rostrale
ridée, séparée d’une dent êmoussée caudale par une échancrure
arrondie.

  FAUNE DE FRANCE. — DIPLOPODES
P.9 (gonopodes) (tîg. 696, 697). Le sternîte est un bandeau très
bas (V), monté sur des poches trachéennes (U) présentant à leur
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Fm. 692: Micmchordeuma gallicum (genui.) (Latzel), mâle de la Meuse.
P.7, face rostrale. — Fm. 693 : Suhs·p. Helviorum Br0l.. de l’Ardèche. P.7,
face rostrale. —- Fm. 694 : P.11, face rostrale. — Fm. 695 : Les mêmes.
profil externe.

cnonneumroaxa 347
naissance un appendice externe digitiforme. Pilier rostral (R)
simple et très graduellement rétréci; de la base élargie se déta-
chent, sur la face caudale, deux appendices (I et 2) réunis par la
base; l’appendice antérieur, aussi long que le pilier, est grêle et
terminé par un épanouissement lamellaire triangulaire; l’appen-
dice postérieur, guère plus épais et sensiblement plus court que
l’autre, est acuminé à la pointe. En arrière enfin vient le pseudo-
flagelle (z), en dehors duquel se dresse le télopodite fortement ren-
flé et partagé en deux articles par un étranglement (T, fig. 697).
P.ll (fig. 689) de même type que chez Chordeuma. Le c0xo·
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F10. 696: Microchardeuma gallicum Heluiorum Brol., mâle de l’Ardèc.he.
P.9 (gonopodes), face rostrale. — Fm. 697 : Les mêmes, profil externe.
sternite est toutefois moins profondément entaillé et, même lors-
qu’il est évaginé, le sac eoxal (sc) ne le recouvre pas entièrement.
Le télopodite est soudé au coxite de telle sorte que le prolongement
coxal paraît se détacher de la base du télopodite. Le premier arti-
cle est prolongé par un appendice digitiforme, à la base duquel.
sur la face caudale, se trouve Péquivalent d’un second article.
Aux P.l2 et aux P.13, la hanche porte une verrue ventrale coni-
que émoussée et le trochanter une protubérance deux fois aussi
longue, un peu crochue, portant une soie à l’apex (fig. 691). Aux ·
P.14, le trochanter est muni d’une verrue conique aiguë, comme
la hanche. Les métatarses de ces trois paires de pattes ont des
soies écailleuses n'occupant que la _moitié proximale de l’articlc.

348 FAUNE DE FRANCE. —— n11>Lo1>o¤Es
F em elle. -—- Les hanches des P.2 ont une silhouette trapé-
zoïdale large de base, mais déclive en dehors et sans lobes étalés
horizontalement (fig. 599).
Les vulves sont dans la position verticale déjà mentionnée.
L’opercule est très bombé, presque hémisphérique, avec une ran-
gée préapicale de huit ou dix macrochètes (O, fig. 698). Les bour-
ses sont étroitement accolées et soudées intimement sur le quart
postérieur de leur longueur (66) ; elles sont beaucoup plus longues
que larges et que hautes et un peu plus hautes en arrière qu’en
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Fm. 698: Microchordeuma gallîcum Helviorum Bro]., femelle de l’Ardèohe.
Les deux vulves soudées, face ventrale. ——- Fm. 699 : Vulve gauche, profil
externe. Au second plan, en pointillé, le contour de la vulve droite.
avant. La face ventrale est à peu près horizontale, mais la région
par laquelle la bourse est soudée à sa voisine est redressée en
bourrelet épais (g), proéminent, fortement chitinisée, ce qui com-
munique à l’organe un profil << en sabot >>; les bourrelets des deux
bourses ne sont séparés que pa1‘ une échancrure. La surface du
cimier ne semble pas présenter de saillies caractérisées; par con-
tre, la gouttière apodématique est sinueuse presque dès le départ;
elle est prolongée jusqu’au niveau de la soudure, point où elle est
pourvue de quatre ou cinq diverticules globuleux sessiles. Sur la
(66) Cette structure parait se rencontrer également chez des Orobainosoma
du sous-ordre des Craspedosomoîdea (O. fonticulorum Verh.).

CIIORDEUMIDAE 349
valve interne, 6 macrochètes espacés en une rangée; sur la valve
externe, 4 macrocliètes groupés au voisinage d’une étroite encoche
latérale (I1), qui isole le brin des fourches du reste de la bourse.
Echancrure apicale du platosternite profonde et étroite, limitée
de part et d’autre par des dents plus grosses que les angles exter-
nes du sternite (fig. 690).
France septentrionale et centrale (Manche; Seine-Inférieure; Eure;
Seine-et-Oise; Aisne; Meuse; Allier; Puy-de—Dôme; Ardèche; Tarn;
Vosges). Allemagne. Suisse.
Microchordeuma. gallicum Helviorum, n. subsp.
Les individus de l’Ardèche (vallée de Mayres; LICIITENSTEIN) sont à
tenir pour une race distincte :
Longueur 9 mm. Ocelles au nombre de 14 (6, 4, 3, 1). Antennes
n’atteignant guère au delà du 4’ segment.
P.7 non atténuées au sommet, qui est tronqué obliquement
(fig. 693). P.8 : les lames du prolongement colpocoxal sont plus
étroites (fig. 592), la largeur de l’épanouissement entier n’étant
égale qu’à une fois et demie sa hauteur. La dent préapicale caudale
du télopodite est remplacée par un gradin surmonté d’une minus-
cule tigelle rugueuse. -—— P.11 (fig. 694, 695) sans prolongements
coxaux apparents; le télopodite (T), qui est intimement fusionné
avec le coxite (p), est grand, épais et présente sur sa face caudale
une paire de tubercules placés au même niveau; l’un, externe,
trapu et pileux, est le second article, et I’autre, acuminé et glabre,
est probablement l’homologue d’un prolongement coxal soudé au
télopodite sur la plus grande partie de sa hauteur. — La femelle
est celle décrite plus haut.
2. Microchordeuma (s. s.) Voigti Vannosrr, 1899.
Longeur 7,30 à 7,50 mm.; diamètre horizontal 0,65 à 0,75 mm.
Ressemble à M. gallîcum, mais de coloration un peu plus grise.
P.1 et P.2 avec un peigne de soies sous le métatarse; P.3 à P.6 avec
des papilles métatarsales; ces papilles deviennent plus rares sur
les pattes qui suivent les organes copulateurs. —— Les différences
permettant de distinguer cette espèce de sa congénère sont :

350 FAUNE ma manon. — oxvnopooxas
P.7 fusionnées avec leur base sternale, un peu plus courtes et
plus trapues, tronquées au sommet. —— P. 9 (gonopodes) à pilier
rostral sensiblement plus court que ses appendices (fig. 700, 703) ;
l’appendice antérieur est acuminé. — P.11 (fig. 701, 705) sans pro-
longements coxaux distincts; au coxite fait suite un long appen-
dice digitiforme parcouru par une fine arête longitudinale sur la
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Fu;. 700 : Microchordeuma Voigtî Verhoeff. Appendices du pilier rostral des
P.9 (gonmpodes). — F10. 701 : Moitié gauche des P.11, face rostrale. —
Fm. 702 : Hanche, troehanter et préfémur des P.12. (Trois figures d’après
Vanuonrr.) — Fm. 703 : P.9 (gonopode). — Fm. 704 : Télopodite des P.8.
—— Fm. 705: Moitié gauche des P.11. (Trois figures d’après L0rxMANOEn,
empruntées à un mâle de Suède.)

cHoaoEuMmAE 351
moitié distale de sa face rostrale (fig. 701). —— P.12 (fig. 702). La
protubérance coxale est crochue et le trochanter n’a qu’une ver-
rue conique de moitié moins longue, à l’inverse de la disposition
existant chez M. gallicum.
Rive droite du· Rhin. LOIIMANDER a signalé cette espèce de Suède (Ska-
nie), où elle présente quelques différences, notamment dans les P.11
(fig. 705).
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Fm. 706: Microchordeuma (Clmrdeumclla) scutellare Ribaut. P.7, face ros-
trale. — Fm. 707: Moitié gauche des P.9 (gonopodcs), face rostrale. -—·
F10. 708 : Extrémité du pseudoflagelle. —- F10. 709 : P. ll, face rostrale, à
sacs coxaux évaginés. — F10. 710: Les mêmes, face caudale; T : télo·
podite accolé au prolongement coxal. (Les cinq figures d’après RIBAUT.)

352 FAUNE ma FaANc1s. — o11>L01>ooEs
3. Mîcrochordeuma (Ch01'deum€Ila) scutellare (Rmiwr, 1913),
(Syn. : Chordeumella scutellare RIBAUT, 1913.)
Longueur (ci`) 5,60 à (Q) 7,50 mm.; diamètre horizontal 0,40 à
0,70 mm. Pas d’ocelles. 28 segments.
Les P.7 sont des appendices graduellement atténués, présentant
à mi-hauteur une faible courbure, indice d’une articulation dis-
parue. Sternite bas, en arc de cercle (fig. 706).
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Fm. 711 : Mîcrochordeuma (Chordeumella) scutellare var. Bmlemannî Brade-
Birks, de Grande-Bretagne. P.8 (peltogovnopodes), face rostrale. — FIG. 712:
P.8, face rostrale. — Fxe. 713 : Microchordeuma (Chordeumella) scutellare
var. Bagnallî Brade—Birks, de Grande-Bretagne. P.7, face ventrale. (Les
trois figures d’après BRADE-Bmks.)
P.8 (peltogonopodes) (fig. 595). Le syncoxosternite est surmonté
d’une énorme lame ovale en bouclier, une fois et demie aussi lon-
gue que large, occupant tout l’espace entre les télopodites, qui sont
même recouverts en partie. Typiquement cette lame est légèrement
échancrée au sommet. Le télopodite, large dans les trois
quarts proximaux, se termine par une pièce creusée en vas-

CIIORDEUMIDAE 353
que à concavité interne, dont le bord caudal est lamellaire et si-
nueux.
P.9 (gonopodes) (fig, 707) constituées comme chez Microchor-
deuma Voigli. Les piliers rostraux sont plus courts que leurs ap-
pendices. Le pseudoflagelle est brusquement aminci au sommet,
où sont quelques courtes lanières (fig. 708).
P.10 atrophiées. — Les P.11 sont de volumineux organes du
type de M. Voigti (fig. 709, 710). L’excavation du sac coxal laisse
subsister une partie de la hanche sur la face rostrale (co). A celle-
ci fait suite un épais prolongement à sommet globuleux, pileux,
rétroarqué (p), contre lequel est soudé latéralement une tige tra-
pue, digitiforme, moins haute que le prolongement (T, fig. 710);
cette tige est l’h0mologue du télopodite.
F e m elle (fig. 714, 715). Base des P.2 et vulves de même type
que chez Mîcrochordeuma gallîcum. Ici aussi l’opercule est très
bombé et les bourses sont intimement fusionnées dans leur tiers
caudal et redressées en bourrelet épais (y, fig. 715). Toutefois,
elles sont rétrécies en arrière au lieu d’être évasées. Les bourses
sont également plus longues que larges, mais elles sont beaucoup
plus hautes en arrière qu`en avant, presque aussi hautes que lon-
gues; cette dénivellation provient de ce qu'un repli oblique, nais-
sant au niveau de la charnière des fourches, va en se développant
vers l’arrière pour se confondre avec le bourrelet caudal (x). Toute
la région postérieure, et particulièrement les déclivités caudale et
latérales, sont fortement rugueuses, hispides. La gouttière apodé·
matique est très longue; elle se poursuit jusque sous le bourrelet
caudal; faiblement sinueuse au départ, elle présente ai l’extrémité
de volumineux diverticules glohuleux, sessilcs. Les macrochètes
sont rares (comme chez Mîcrochordeuma).
Le platosternite a une structure particulière (fig, 716). C’est une
pièce en segment de cercle, avec une paire de tubercules tronqués
symétriques au bord distal.
Le type est de l’Isère (Grenoble). L’espèce a été retrouvée en Grande-
Bretagne par le Rév. Dr.   Graham l3nAn1·:-Bruns et a fourni les deux
variétés suivantes :
Var. Brolemanni BRADE·BIRKS, 1916. — Le bouclier rostral
des P.8 est un peu acuminé au sommet (fig. 711). Aux membres
des P.7 on observe, dans la moitié distale du rebord externe, une
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354 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
saillie piriforme, dont la pointe, aiguë et munie d’une soie apicale,
atteint au niveau du sommet du prolongement coxal (fig. 712);
cette saillie, qui peut être pigmentée, est l’homologue du télopo-
dite. Longueur 6,20 mm. (6) et 7,70 mm. (9 ) ; diamètre 0,50 mm.
(ô` et 9 ). — Lancashire.
Var. Bagnalli BRADE—B1RKs, 1918. — Le sommet du bouclier
rostral des P.8 n’est ni acuminé, ni échancré; il est simplement
arrondi. Les bourgeons de membres des P.7 ont aussi une saillie
externe, mais elle est globuleuse et dépourvue de soie apicale
(fig. 713). — Longueur 6 mm.; diamètre 0,60 mm. — Derbyshire.
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Fm. 714 : Microchordeuma (Chordeumella) scutellare var. Brolemanni Brade-
Birks, femelle du Lancashîre. Les deux vulves, face ventrale. — Fm. 715 1
Vulve gauche, profil externe. — Fm. 716 : Platosternite.
3•= Genre: ORTHOCHORDEUMA VEi<HoEFF, 1896.
30 segments. — Ce genre ne comprenant qu’une seule espèce,
nous renvoyons le lecteur à la description suivante. Nous souligne-
rons toutefois que, par opposition avec les genres précédents, les
piliers rostraux des P.9 (gonopodes) (R, fig, 718) sont soudés aux
poches trachéennes (u), ce qui donne naissance à un << pseudochei·
rite >> (au sens de VEBHOEFF) (67); que ie sternite est réduit à un
(67) Ce << pseudocheirite >> n’est pas homologue du cheirite des Cmspedo-
somîdae, dans la composition duquel entre le télopodite et non le prolon-
gement angiocoxal.

c1ronr>mJM1oAa 355
bandeau très bas (v); que le pseudotlagelle lacinié est séparé à
fond du pilier rostral; enfin que le télopodite des P.9 (T, fig. 719)
est un bombement memhraneux surbaissé situé en arrière de l’or-
gane, et non un appendice boursoutlé, comme chez les genres pré-
cédents. La paire externe de soies tergales est plus rapprochée du
bord eaudal du métazonitc que les autres soies.
Type et seule espèce : Orthoclzonlezzma germanicum (Verhoetï).
Orthochordeuma, germanicum (Veanoerr, 1892).
(Syn.; Chordeuma germzmicum Verhoeff, 1892.)
Comme Chordeuma silvestre, mais de taille un peu plus faible
(13 mm.); les verrues qui portent les soies tergales sont plus ré-
duites, parfois à peine distinctes sur les segments médians ct, sur
les segments postérieurs, plus petites que celles des segments mé-
dians de C. silvestrc.
P.7 (fig. 723). Sternite en bandeau très bas (v), monté sur des
poches trachéennes gréles. Coxites en contact sur la ligne médiane
et occupant toute la largeur du sternite, taillés obliquement en de-
hors et surmonté en dedans d’un long et robuste prolongement
arqué (sac coxal évaginé, j); l’extrémité subarrondie du prolon-
gement est dépassée par une dent courte et épaisse, à la base de
laquelle s’ouvre l’orifice d’un canal glandulaire qui parcourt le
prolongement. Le télopodite (T) est une volumineuse pièce bour-
souflée, pileuse, atteignant au sommet du prolongement coxal et
présentant en dehors une trace annulaire d’article disparu.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 594, 717). Coxosternite en bandeau
transverse dont les extrémités latérales sont fortement redressées
verticalement (co). Au centre du bandeau se dresse une tigelle col-
pocoxalc mince, simple, à pointe crochue (c). Entre cette tigelle
et les extrémités redressées du coxosternite sont des télopodi-
tes (T) qui atteignent à peine à mi·hauteur de la tigelle médiane; i
ils sont soudés par la base au coxosternite; ils sont formés de
deux articles de longueur subégale; l’article distal est acuminé.
P.9 (gonopodes) (fig. 718, 719). Sternite en bandeau surbaissé
rectiligne. Pilier rostral (R) soudé à une poche trachéenne courte;
il est haut, simple, un peu échancré dans sa moitié proximale,
modérément rentlé ensuite, puis à nouveau rétréci par un étran-
glement avant la pointe, qui est arrondie et recourbée intérieure-

356 FAUNE DE Fmwce. — nxpmponns
ment; à moitié de son rebord interne se détache une très robuste
dent triangulaire horizontale. En arrière du pilier et complètement
isolé de lui, se trouve un pseudoflagelle sinueux et lacinié (f), au
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Fm. 717 : Orthochordeuma gcrmanicum Verhoeff. Région basale gauche des
P.8 (peltogolnopodes), face rostrale. —- Fm. 718: Moitié droite des P.9
(gonopodes), face rostrale; la poche traohéenne. 11, est soudée au pilier, R;
v : sternite. — F10. 719: Même préparation, face caudale; T : télo—
podite. — Fm. 720: P.11, face rostrale. — FIG. 721 : Vulve droite, face
ventrale. (Sauf fig. 720, les autres figures d’après VERHoE1=F.)
moins aussi haut que le pilier, graduellement acuminé et parcouru
par une rainure. Les télopodites (T) sont des bombements bas,
glabres, sans particularités, occupant la base caudale de l’organe.
P.10 à membres atrophiés, comme chez Chordeuma.

cnoaoavmroma 357
P.11 (fig. 720). Les membres sont portés par une base sternalc
insignifiante. On y trouve trois articles : le premier est un coxîte
gonflé par un sac coxal évaginable (sc); le second est un anneau
étroit et court; le dernier est un article très pileux à silhouette
ovale, un peu plus long qu’épais.
F e m elle . — VER1roEFF (Nova Acid, 1910, fig. 113) a donné de
la vulve droite un dessin interprété par notre figure 721. Cette
vulve est plus longue que large et évasée en dehors à Vextrémité
caudale; elle doit ressembler à celle de Orthochordeumella, dont
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Fm. 722 : Orlhochordcuma germanicum var. Peyerimholfî, mâle des Hautes-
Vosges. Moitié droite des P.9 (gonopodes), face caudale, avec, au second
plan, en pointillé. la silhouette du prolongement colpocoxal des P.8, C. —·
F10. 723 : Moitié droite des P.7, face caudale.
on peut la différencier dès maintenant par un nombre beaucoup
plus élevé de macrochètes. — Pas de différenciations en arceaux
sur la face caudale des P.2.
Vallées de la Moselle et du Rhin. Dans les « Hautes Vosges > (PEYE-
mM1ror=r·‘) vit une variété distincte :
Var. Peyerimhofli, n. var., qui diffère de la forme typique
par un très long prolongement colpocoxal médian aux P.8; rétréci
d’abord graduellement dans sa moitié proximale, il est ensuite
légèrement évasé jusqu’au sommet, qui est tronqué (C, fig. 722).

358 FAUNE ma FRANCE. -— DIPLOPODES
48 Genre: ORTHOCHORDEUMELLA Vramioizer, 1900.
(Syn.: Allochordeuma ROTHENHIBHLEB, 1900. Orthochordezzmella,
sous-genre de Orihocliotdeuma Ve1>.1xo1·:m=, 1900.)
30 segments. Ce genre ne présente d’autre caractère externe per-
mettant de le distinguer de genre Chordeuma, que la position des
soies tergales externes, qui sont plus rapprochées du bord caudal
du métazonite que les autres soies.
Mêmes structures sexuelles que dans le genre précédent, avec
cette différence essentielle que le pilier rostral des gonopodes
(P.9) est pourvu en arrière de deux longs appendices, dont l’un
est graduellement acuminé et abrite une ampoule, et l’autre est
lamellaire (fig. 724). Le pseudoflagelle est une tige épanouie (3)
laciniée dans sa moitié distale et parcourue par un canal. — Ici
aussi le télopodite des peltogonopodes (P.8) est soudé à la poche
trachéenne. Le prolongement colpocoxal est plus ou moins élargi
il la base (fig. 591). —— Prolongements coxaux des P.7 longs, en
forme de crochet ou de corne, parcourus par une rainure
ufig. 725).
La seule femelle connue sous le rapport des structures sexuelles
est celle de (). pallida (voir la description de cette espèce).
Les deux formes qui s’inscrivent dans ce genre se distinguent
comme suit :
1. Prolongements coxaux des P. 7 en forme de crochets bifurqués au som-
met. Prolongement colpocoxal des P. 8 presque aussi long que les télo-
podites. Les quatre appendices des P. 9 sont de longueurs subégales
(fig. 724, 725) .......... . . .. Orthochordeumella pallîda Rothenbühler.
—Pr0longemcnts coxaux des P. 7 en forme de cornes sinueuses, acuminées
au sommet. Prolongement colpocoxal des P. 8 à peine égal à la moitié des
télopodites. L’un des quatre appendices des P. 9 est beaucoup plus court
que les trois autres (fig. 734, 736). ...........................,.....
............................ Orthochordeumella fulva, Rothenbühler.
1, Orthochordeumella pallida (R0i‘HENBüHLER, 1899.)
(Syn.: Chordeuma pullidum Rorriuxaüupnn, 1899.
Allochordelzma pullidum RoTHENBü11x.En, 1900.)
Longueur 13,50 mm. Diamètre horizontal (c3`) 1,15 mm. à (9)
1,45 mm.; et vertical (C3`) 1,35 mm. à (S?) 1,55 mm. Coloration
pâle, jaunâtre. Environ 27 ocelles pigmentés (7, 6, 5, 4, 3, 2).
Antennes atteignant le bord du 5" segment.

c11oaoEuMroAu 359
P.7 (fig. 725) à sternite très petit, triangulaire, débordé latéra-
lement par des coxites conformés comme chez Orthochordeuma;
toutefois le prolongement coxal a son extrémité divisée en deux
pointes trapues et divergentes (j). Le télopodite (T) est aussi long
que les prolongements, mais est un peu moins volumineux et plus
étranglé à la base.
P.8 (peltogonopodes) (fig. 591) avec une saillie sternale trian-
gulaire au niveau des télopodites. Le prolongement colpocoxal (C),
large à la base, est régulièrement atténué jusqu’au second tiers de
sa hauteur et continué au delà par une tige grêle, qui atteint au
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Fm. 724: Orthochordeumella pallida (Rothenbühler), de Suisse. P.9 (gono-
podes), face caudale. -— Fm. 725 : P.7, sans le télopodite droit, face ros-
trale. (D’après Rorximnnüxrnan.)
niveau du sommet des télopodites. Ceux-ci (T), de structure sim-
ple, en bras de lyre, présentent un lobe largement arrondi sur
leur face caudale.
P.9 (gonopodes) (fig. 724). Un bandeau sternal arqué est porté
sur des poches trachéennes courtes, larges, très modelées. Piliers
entièrement indépendants, grands, évasés dans leur moitié distale
qui est enroulée en cornet; le sommet et les angles du cornet sont
irrégulièrement dentés. Les appendices de la face caudale du pilier
sont simples, acuminés; l’un d’eux (2) abrite une ampoule ovale
qui se continue par une fine rainure. Pseudollagelle (3) dilaté et
lacinié dans sa moitié distale. Pilier, appendices et pseudofiagelle
sont à peu près d’égale longueur. Le télopodite (T) est un gros
mamelon charnu, présentant en dehors une tache très pigmentée
et atteignant à peine au tiers de la longueur des piliers rostraux.

360 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
— Un mâle de la Meuse (forêt d’Argonne; D' BAUDoT) a les piliers
rostraux non évasés et tronqués au sommet (fig. 726).
P.10 représentés par une plage transversale portant des mame-
lons bas, insignifiants, vestiges de membres. On y retrouve cepen-
dant des stigmates et des poches trachéennes (fig. 596).
P.11 à sternite très réduit. Face rostrale des coxites entièrement
occupée par un volumineux sac coxal. Au sommet est un reste de
télopodite biarticulé; le premier article est très court et excavé
sur la face caudale; dans cette excavation se dresse le second arti-
cle, aussi épais que le précédent, à sommet aigu et pigmenté.
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I F10. 726 : Orthochordezzmella pallida (Rothenhühler), de la Meuse.
P.9 (gonopodes), face rostrale. ——- F10. 727 : Vulvc droite, face ventrale.
F e m el le (fig. 602, 727, 740). La base des P.2 est conformée
. comme chez Chordeuma, avec cette différence qu’il n’existe pas
d’épanouissement en arceau sur la face caudale des hanches. Par
contre le vestibule vulvaire peut être renforcé, immédiatement en
arrière des hanches, par des sclérifications à contours arrondis
plus ou moins développées (z, fig. 602). — Les vulves sont relati-
vement volumineuses; elles sont indépendantes; la bourse est
étroitement étranglée en arrière du brin des fourches (I1, fig. 727) ;
la valve externe (e) est graduellement bombée latéralement, de
sorte que la plus grande largeur de l’organe se trouve au voisinage
de l’extrémité caudale. Cette extrémité, subarrondie, surplombe la

cnonnnumrmn 361
base de la vulve. En correspondance avec cette structure, le cimier
va en s’éIargissant énormément en arrière. Après un parcours
res ue rectili ne, l’apodème se termine ar des renflements ses-
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Fm. 728: Orthochordeumella pallida cebennica, n. subsp., de l’Ardèchc.
Moitié droite des P.7, face caudale. —- Fm. 729: P.8 (peltogonopodes),
face mstrale. — FIG. 730: P.8 d’un autre individu, face caudale. —
Fm. 731 : P.9 (gonopode) droit, face caudale.
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362 FAUNE ma raimcn. - n11>x,o1>onEs
siles. L’arête de la fente apodématique présente au niveau des ren-
tlements une petite lamelle hyaline peu apparente (0), qui est une
expansion de la lèvre externe de la fente. Les valves sont rugueu-
ses latéralement, Les macrochètes sont assez nombreux; ils sont
épars sur toute la longueur de la valve interne et groupés en avant
sur la valve externe. —— Platosternite de forme usuelle.
Meuse (forêt d’Argonne). Suisse.
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F10. 732 : Orthochordeumella pallida cebennica, 11. subsp., de 1’Ax·dèche.
P.9 (gonopodes), face rostrale. À FIG. 733 : Les mêmes, profil externe.
Orthochordeumella pallîda cebennîca
L1cuTENs1121N (in litt.), nov. subsp.
Le sternite des P.7 est large; le prolongement coxal est recti-
ligne (fig. 728). Le prolongement colpocoxal des P.8 (peltogono-
podes) est plus court et n’est pas prolongé en tige grêle (fig. 729,
730). Le pilier rostral des P.9 (gonopodes) est un peu élargi dans

cxrononumoan 363
sa moitié distale (R, fig. 731 à 733), non enroulé en cornet et muni
sur son arête externe d’un lobe préapical en bec d’aigle aigu; l’ap-
pendice externe (I) est lamellaire et moins long que celui qui
abrite l’ampoule (2). Aux P.1l, le télopodite est de trois articles;
le troisième est un petit cône qui n’est pas exactement dans l’axe
du second (fig. 596). —- La femelle est celle décrite ci-dessus.
Ardèche (vallée de Mayres; LICHTENSTEIN).
2. Orthochordeumella. fulva (ROTHENBUHLER, 1899).
(Syn.: Chordeuma pallidum var. fulvum Rornaunüunnn, 1899.
Allocliordeuma fulvum Rorunnnüucnn, 1900.)
Coloration plus brune, maculée de taches blanchàtres sur les
métazonites; ventre et pattes blanchâtres.
P.7. Le prolongement coxal est une longue corne sinueuse, grêle,
non bifurquée au sommet (lc, fig. 734).
P.8 (peltogonopodes) (fig. 735). Le prolongement colpocoxal est
une lame triangulaire aussi haute que large à la base, dont le
sommet ne dépasse pas la moitié de la hauteur des télopodites.
Aux télopodites, on observe deux lobes (au lieu d’un); l’un, proxi-
mal, fait saillie en dehors de l’organe; l’autre, situé un peu plus
haut, fait saillie en arrière et en dedans; ce dernier se continue
par une arête verticale développée sur la face caudale du télo-
podite.
P.9 (gonopodes) (fig. 736, 737). L’appendice postéro-externe du
pilier (h) est beaucoup plus court que son voisin. Le pilier (R)
est échancré avant la pointe et pourvu de verrues aiguës dans
l’échancrure,
P.l1. Télopodite de trois articles; le premier est un anneau
court au sommet duquel est articulé le suivant (fig. 738).
Vulve (fig. 739) un peu plus étroite et plus longue que chez son
congénère.
Jura (environs de Berne). Vosges.
La var. simplex BIGLER, 1913, est un mâle chez lequel le pro-
longement coxal des P.7 est plus court et moins grêle et le télo-
podite moins boursoullé (fig. 741). Le prolongement colpocoxal
des P.8 a la pointe divisée en deux dents par une fissure. —— Avec
le type.

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Fm. 734: Orlhoclwrdeumclla fulva (Rothenbühler), de Suisse. P.7, face
rostrale. — Fm. 735 : P.8 (peltogoncwpodes), face rostrale. —— Fm. 736 : P.9
(gonopodes), face caudale. —— F10. 737 : Extrémité du pilier rostral, face
caudale, plus grossi. —- Fm. 738: P.1l, face rostrale. (Les cinq figures
d’après R01·HENBüHLER.) — Fm. 739: Une vulve, face ventrale. -— Fm. 740:
Une vulve de Orthochordeumella pallida, face ventrale. (Deux figures
d’après Bxcnmx.)

cmmnrzummxrz 365
5v Genre : PARACHORDEUMA llmnlur, 1912.
30 segments. Les caractères externes sont ceux du genre Chor-
deuma, avec cette différence cependant que les soies tergales sont
disposées sur une ligne brisée, les externes étant plus rapprochées
que les autres du bord caudal du segment. Les caractères sexuels
sont ceux de la seule espèce connue.
Type: Parachordeuma Brolemanni Ribaut.
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F10. 741 : Orlhochordeunzellu fulva var. simple.: Biglcr.
Moitié gauche des P.7, face caudale; d’après Brown.
Parachordeuma Brolemanni Rmxur, 1912.
Longueur (d`) 12 mm. à (9) 14 mm.
P.7 de même type que dans le genre précédent; le coxite est
développé en hauteur au détriment de la corne qui le surmonte.
Celle-ci n'est pas bifurquée au sommet. Les télopodites sont très
volumineux et dépassent le sommet des cornes coxales.

366 FAUNE DE FRANCE. —— DIPLOPODES
P.8 (peltogonopodes) (fig. 593, 742, 743). Pas de prolongement
médian colpocoxal; le bord distal du syncoxosternite est large-
ment échancré; l’échancrure isole deux larges saillies (I), dont le
sommet arrondi atteint à mi-hauteur des télopodites. Télopodite
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746   I 742  
Fm. 742 : Paraclzordeuma Bmlemanni Ribaut, des Alpes-Maritimes. P.8 (pel-
togoinopodes), face rostrale. - Fm. 743: Les mêmes, en profil. —
F10. 744: P.9 (gonopodes), face rostrale. — FIG. 745: Les mêmes, en
profil. — Fm. 746 : P.11, face rostrale, dont le sac coxal droit est évaginé.
(Les cinq figures d’a·près RIBAUT.)
(T) très simple, comprimé latéralement, l’arête caudale présen-
tant un lobe largement arrondi dans sa moitié proximale.
P.9 (gonopodes) (fig. 744, 745). Sur un bandeau sternal très

cnommumimn 367
bas, en arc de cercle, se dressent des piliers rostraux larges (R)
et en contact au premier quart de leur hauteur, graduellement
atténués et divergents ensuite. Leur face rostrale est mieux chi-
tinisée que leur face caudale, Le sommet est arrondi, digitiforme;
il est précédé d’une pointe postéro-externe hyaline (u), au niveau
de laquelle est l’orifice d’un canal glandulaîre qui parcourt l’arête
caudale du pilier. En arrière sont des bombements volumi-
neux (T), équivalents des télopodites.
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Fxc. 747: Parachordeuma Bmlemanni Rîbaut. des Alpes-Maritimes. [*.10 du
mâle, face rostrale. — Fm. 748 : Vulve droite, face ventrale. -— Fm. 749 :
Vulve gauche, profil interne. — Fm. 750 : Peltogonopode.
P.l0 (fig. 747) avec des protubéranccs coniques divisées en an-
neaux, pigmentées. P.l1 analogues à celles de Orlhochordeumella;
les télopodites, de trois articles, sont courts et trapus (fig. 746).
Fem elle. — P.2 sans arceaux coxaux sur la face caudale
et sans selérifications au vestibule vulvaire (fig. 603). Vulves indé-
pendantes, environ deux fois aussi longues que hautes et une
fois et demie aussi longues que larges (fig. 748, 749). Opercule
épais (O), bien incrusté, portant 8 à 10 macrochètes. Bourse étroi-

368 FAUNE on FaANcE. — 1>n>Lo1>ooEs
tement étranglée en arrière du brin des fourches (h), bombée en
dehors et obliquement tronquée à l’extrémité. Valves à contour
apical vague; l’interne avec une échancrure arrondie médiane (en
profil) (v, fig. 749). Cimier déprimé; apodème en guirlande, un
peu renflé à l’extrémité caudale (‘? diverticule). Macrochètes dis-
persés sur toute la longueur des valves. Platosternite de forme
usuelle, à échancrure distale profonde et avec deux dents de part
et d’autre de l’échancrure (fig. 750).
N’est encore connu que des Alpes~Maritimes (Magagnosc; Villars-du-
Var). Adulte de novembre à mars.

TABLE ABRÉGÉE DES MATIÈRES
de la première partie
(La table complète et les Index scientifique et bibliographique
paraîtront avec la seconde partie.)
AvAN·r-Pnoros .... . ....................................... 5
NoTioNs PRATIQUES .... . ................................... 7
CLASSE DIPLOPODA : Organisation générale .................. 11
» Développement postembryonnaire ...... 67
» Biologie .... . .................... . . . . 77
» Zoogéographie ..... . ................. 83
» Classification et clef des grands groupes. . 86
1" Sous-classe : CHILOGNATHA ..... . ................. 93
l" Ordre: OOLOBOGNATHA .... . ................. 95
2' Ordre: NEMATOPHORA ..... . ................ 113
1" Sous-ordre : Callipoidea .... . ............... 115
2° Sous-ordre: Craspedosomoîdea .... . ......... 126
l" Phylum: Craspedosomidî .... . .......... 138
. 2* Phylum: Orobainosomidi ..... . ........ 207
3“ Phylum : Xystrosomidi .... . ............. 215
3” Sous-ordre : Chordeumoidea .... . . .......... 306
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