FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 ,‘ -1
4 E > Association régie par la loi du 1°'juillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 1€ \   '\€·' 1
•~. Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature lé  0 ‘
—7
La FÉDÉRATION FRANCAISE DES SoC1ETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue
d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou
partiellement, l‘étude et la diffusion des Sciences de la Nature.
La FÉDÉRATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d‘aider à la protection de la Nature, de
développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l‘expansion scientifique
française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre, 90
volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique spécialisés
destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l‘on rencontre en
France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces ouvrages s‘adressent tout autant aux
professionnels qu‘aux amateurs. Ils ont l‘ambition d‘être des ouvrages de référence, rassemblant, notamment pour
les plus récents, l‘essentiel des informations scientifiques disponibles au jour de leur parution.
L’édition de la Faune de France est donc l’œuvre d’une association à but non lucratif animée par une
équipe entièrement bénévole. Les auteurs ne perçoivent aucun droits, ni rétributions. L’essentiel des ressources
financières provient de la vente des ouvrages. N’hésitez pas à aider notre association, consultez notre site
(www.faunedefrance.org), et soutenez nos publications en achetant les ouvrages!
La FÉDÉRATION, à travers son comité Faune de France a décidé de mettre gracieusement, sur Internet, à la
disposition de la communauté naturaliste l‘intégralité du texte de Ferdinand ANGEL consacré aux Reptiles et
Amphibiens publié en 1946. Ce volume est actuellement épuisé et ne sera pas réédité.
Cet ouvrage est sous une licence « Creative Commons >> pour vous permettre légalement de le dupliquer, le
diffuser et de le modifier .....
Montpellier, le 13 avril 2007
le Comité FAUNE DE FRANCE

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FEDERATIQN Frunçusé nas soéusïés ne screnczs NA·ruRE|.¤.Es
OFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQU E
Directeur honoraire : _P. de BEAUCHAMP
` Directeur : L. CHOPAIZD
 
45
FIERTILES ET AMPHIBIENS
un
Fernand ANG EL
ASSISTANT AU IIUSÉUI NATIONAL D'HISTO|I\E NATURELLE
_ (Avec 378 Ilguren)
LIBRAIRIE DE LA FACULTE DES SCIENCES
12, rue Pierre et Marie Curie
PARIS V°
12546
Collection honorée de wbventïom de l’Académie des Sciences de 'Parin
(fondation R. Bonaparte et Loutreail), de la Gaine des Recherche: Scientifiques,
du Ministère de l'Aqrie¤lture et du Ministère de l’Éducation nationale.

INTRODUCTION
Les notes et travaux traitant des Reptiles et des Amphibiens de France
sont nombreux, mais malheureusement épars dans une multitude de pu-
blications.; de plus, ils ne s’adressent en général qu’à certains groupes de
genres ou d’espèces, ou ne forment que des listes incomplètes, tant sous le
rapport du nombre que sous celui des descriptions.
Le but du présent travail est de rassembler, en les coordonnant, toutes
les données actuellement connues afin de présenter aux Zoologistes un
ouvrage d'ensemble qui permettra la détermination de toutes les espèces
de notre pays et donnera des notions de leur répartition et de leur bio-
logie. Des tableaux synoptiques ont été établis d’après les caractères uti-
lisés par les spécialistes modernes et leur lecture en est facilitée par les
nombreux dessins que nous avons exécutés soit d’après les figures relevées
chez les auteurs les plus qualifiés, soit. d’après nos documents personnels.
Une premièrecontribution à la faune des iles voisines dcslcôtes de France
est également donnée.
La classification adoptée, établie d’après les caractères ostéologiques,
est, dans son ensemble, celle de G. A. Boumznoen. Nous avons toutefois
tenu compte des modifications apportées par les travaux les plus récents
en ce qui concerne les termes de nomenclature dont la priorité a été rc-
connue. Dans la synonpmie de chaque espèce, nous n’avons mentionné
que les indications essentielles sur les principaux noms employés dans le
passé et sur les références relatives aux sous-espèces actuellement admises.
Dans l’index bibliographique, outre quelques ouvrages généraux an-
ciens, nous avons principalement indiqué les publications parues depuis
le début du siècle présent. Pour les études antérieures, on devra se re-
porter à l’Hcrpélologie générale de Dumzmi. et B1BnoN (183-1-1841) et
postérieurement aux Catalogues du British Museum (Natural History) :
Bratrachia Salientia s. ecaudata (1882) ; Batrachia gradientia s. caudata
(1882) ; Lizards (2 vol. 1885 et l vol. 1887) ;Snakcs (1893, 1894, 1896).
Il *#
De nombreux points restent il connaitre concernant la répartition aies
Amphibiens et des Reptiles de nos régions. Si l’état actuel de nos connais-
\v.¤·r. 1

2 auirrxtns ET AMPHIBIENS
sances ne permet guère d’envisager la découverte d’espèces inédites, la
distribution exacte des animaux, tant sur le continent que sur les îles voi-
sines, laisse à désirer ; l’étucle des sous-espèces ou races locales ainsi que
celle de la biologie restent à faire pour nombre ·d’entre eux. Sur ces points,
notre livre doit être considéré comme un travail de base susceptible d’être
perfectionné etcomplété dans l’avenir. Nous serons reconnaissant à tous
les naturalistes des suggestions ou des matériaux nouveaux qu’ils pour-
raient nous communiquer.
Dans ce travail; établi dans un but spécialement descriptif, nous n’a—
vous pu nous étendre longuement sur les caractères généraux des Reptiles
et des Amphibiens ; nous les résumons et renvoyons en ce qui les concerne
aux nombreux Traités de Zoologie existants et aux excellentes publica—
tions telles que les Catalogues du British Museum cités plus haut ou aux
travaux de Bounuueun. Souruamnn. FATIO, etc., mentionnés dans la liste
bibliographique qui termine ce livre. Nous insistons cependant sur les
points qu’il est indispensable de connaître, relatifs à la morphologie ex-
terne, pour déterminer les animaux.
18**
De nombreux amis et correspondants ont bien voulu nous communiquer
des informations sur certaines faunes locales, ou des échantillons provenant
des différentes régions qu'ils ont parcourues. Nous sommes heureux de
remercier ici particulièrement ME M. PH1s.>.L1x, MM. P. Bucx, H. BER-
rnxxo, P. CANTUE1., P. LZ1-r,ie.xx.xL‘D_ L. Cuorxuo, R. Dssrxx, G. Do-
Mnuotu, Founxnsn, G_x1.L.\L‘D. H. Luorrz, M. Mousson, M. PATRY,
R. P.xr·1.1aN, .—\. Pnosouowsur. A. Roonox-Duvroxizxon, Q. SPILLMANN,
H. Tunnv, ainsi que M. le PT P. GP..xssÉ, pour les renseignements qu’il a
bien voulu nous fournir sur les Reptiles et Batraciens du Puy-de-Dôme.

cLAssE pas AMPHIBIENS
osmnnsnrrns
Le terme d’Amphibia vient de la désignation employée par LINNÉ pour
la Classe des Vertébrés dans laquelle cet auteur classait en commun les
Reptiles et les Batraciens. Lorsque Bnonczmnnr, en 1800, suivi par LA-
TREILLE (1804) sépara les Batraciens des Reptiles, l’ensemble des Gre-
nouilles, Crapauds et Salamandres fut nommé Balrachia, terme syno-
nyme de Salienlia donné aux Grenouilles et aux Crapauds par Lauanmrx,
en 1268, dans sa dissertation intitulée Specimen medicum, eœibens Synop-
sis Replilium. `
C. DUMÉRIL, en 1806-1807, divisa les Reptiles batraciens en Ecaudala
et Caudala et introduisit comme leurs équivalents les termes français
d’Anoures et d’Urodèles, Quelques années plus tard, OPPEL reconnut les
affinités des Caeciliae, jusque—là classés parmi les Serpents, avec les Ecau-
dala et les Caudala et établit pour eux la désignation d’Apoda que MüLx.En
en 1831 remplaça par le terme de Gymnophiona.
Au cours de la seconde moitié du xxxe siècle et du début du xx°, le nom
de Batraciens fut employé par les principaux herpétologistes. Au jourd’hui,
celui d’Amphibiens est le plus généralement adopté pour désigner les rc-
présentants fossiles et actuels de cette Classe de Vertébrés. _
Ils comportent six Ordres, trois desquels comprennent les formes fos-
siles, les trois autres englobant tous les Amphibiens actuels (Noam, 1931).
FORMES FOSSILES
Onnaz I. — Labyrinthodontis. — Désignés aussi sous le nom de Stégo-
céphales, ces animaux, en majorité aquatiques, ayant l’allure de Croco-
diles ou de Salamandres, vécurent du Carbonifère in'férieur jusqu'au Trias.
Leur crâne, qui comportait beaucoup plus de pièces osseuses que celui des
Amphibiens actuels, était complètement recouvert par une voûte solide.
L’appellation de Labyrinthodontes fait allusion à l’émai1 de leurs
grandes dents qui, vu en coupe transversale, montrait un plissement
compliqué et caractéristique dont les lignes suggéraient l’aspect d’un la-
byrinthe. Les sous-ordres Embolomeri, comprenant les Amphibiens les
plus primitifs, Rachilomî, du Permien et du Trias et Slereospondyli connu

4 nEP·r1LEs LT AMPHIBIENS
seulement du Trias, ont été distingués d’après les différences existant
dans la conformation de leurs vertèbres.
ORDRE II. — Phyllospondyli. — Dérivés des Stégocéphales primitifs et,
comme eux, ayant l’aspect de Salamandres; certains d’entre eux sont con-
sidérés par quelques auteurs comme pouvant avoir été les ancêtres des
Salienlia et des Caudafa actuels. A cet ordre appartiennent les Pelio-
dontidés qui forment le passage entre les Labyrinfhodon et les Branchio-
saures et formes voisines parmi lesquels on a relevé chez les jeunes la pré-
sence de trois paires de branchies externes qui disparaissent à Page adulte.
ORDRE III. —- Lepospondyli. —— Comprend des petites formes du Car-
bonifère et du Permien qui n’ont ni les caractères des Labyrinthodontes ni
ceux des Phyllospondyli. Marquant plusieurs directions dans leur évolu-
tion, le plus grand nombre montre des vertèbres composées d’une seule
pièce, l'arc neural étant continu avec le cenfrum, ossifié et cylindrique,
romprimant fortement la corde dorsale. Les côtes s’articulent avec la
nolonne vertébrale, entre les vertèbres. Quatre sous-ordres forment ce
groupe parmi lesquels nous citerons le genre Lysorophus, des Adel0sp0n·
dyli du Permien inférieur de l’Amérique du Nord, que l’on considère
comme un « Urodèle permien n, les Aisfopoda, au corps allongé et aux
membres absents ou, si présents, de type régressif.
FORMES ACTUELLES
ORDRE IV. —- Gymn0phi0na.—- Représente le groupe dit des Apodes ou
Caecilies, animaux fouisseurs caractérisés par leur corps vermiforme et
très allongé dépourvu demembres, marqué de sillons transversaux. Leur
queue est très courte et l’anus situé presqu_e à Pextrémité du corps. Ger-
tains genres primitifs possèdent des séries de fines écailles cycloïdes in-
cluses dans la peau, caractère hérité des Amphibiens de l’époque.car—
bonifère. Les pièces formant le crâne sont, chez eux, plus nombreuses que
··hez les représentants des deux autres ordres. Les yeux sont peu distincts
ou, dans certains genres, situés sous les os du crâne. Parmi les Amphi-
biens actuels, ce sont les seuls dont le mâle posséde un organe copulateur
formé par une évagination de la membrane du cloaque. Sauf le genre Ty-
phlonecles, aux moeurs aquatiques, qui met au monde ses petits vivants,
tous les autres pondent à terre des oeufsà grand vitellus et, selon les genres,
les jeunes peuvent mener une vie larvaire aquatique ou terrestre.
Les Gymnophiones se rencontrent sous les tropiques, à l’exception de
Madagascar.
`ORDRE V. ——- Caudata. — L'ordre des Caudafa, parfois désigné sous les
noms de Balrachia Gradientia ou d’Urodèles, comprend les Tritons et les
Salamandres. A l’état adulte, ils possèdent constamment une queue,
quatre membres (rarement deux), presque égaux, et paraissent être issus
des Phyllospondyli dont ils gardent certains caractères.

.xMx>nkB1ENs. — GÉNÉRALITÉS. 5
Des cinq sous-ordres qu’i|s forment, un seul : Salamandroidea est rc-
PTÉBCHÈÉ d8I1S notre p8yS. Les QIIÈTBS, élLI`8.I1g€I'S à HOÈTC fâllîlê, SOHÈ [GB
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Fm. 1_. 5 Principaux types de colonne vertébrale (vus par la face intérieure) chez les
Salmenlm. — A. Tëpe amphicè1e(Asc¤phus). —- B. Type opisthocèla, à coccyx non
soudé (Alyies). —- . Type opisthocèlg à coccyx soudé (X¢n0pzzs).—-D. Ty e anomo-
cèle (Scaphlopus). —— E. Type procè1¢(Ai¢lopus). +52 Type dlplasiocèle îlîana). —
D’après G. K. Nnhle.

6 HEPTILES ET AMPHIBIENS
Cryplobranchoidea, à fécondation externe, habitant l’Asie et l’Est des
États-Unis, les Ambyslomoidea, à fécondation interne, comportant trois
genres américains, les Proleidea comprenant les Neclurus de l’Est de l’Amé-
rique du Nord et le Protée d’Europe, tous deux représentant des formes
larvaires permanentes dont les ancêtres sont inconnus jusqu’à présent,
enfin, les Meanles qui constituent la famille des Sirénidés avec les deux
genres Siren et Pseudobranchus, également de type larvaire permanent,
mais reconnaissables a la seule paire de membres qu’ils possèdent en avant
et qui ne comportent que trois doigts chez le Pseudobranchus au lieu de
quatre chez le Siren.
ORDRE VI. — Salientia. — Les Grenouilles et les Grapauds caractérisés
à l’état adulte par leur corps trapu et court, sans queue, par leurs pattes
postérieures plus développées que les antérieures par Padjonction d’un
segment supplémentaire, constituent le groupe Salienlia qui porte parfois
les noms de Balrachia ccaudala ou d’Anura. Les plus anciens échantillons
connus proviennent du Jurassique supérieur.
Deux classifications, successives dans letemps, ont été proposées pour les
Amphibiens Anoures. La première partage les Salienlia-pourvus d’une
langue en deux séries : Arcifères et Firmisternes d’après les caractèrestirés
de la conformation de la ceinture pcctorale. (fest celle que nous avons
suivie ici.
La seconde, proposée par NICHOLLS et NoB1..E, bien que plus récente
(fondée sur le type de vertèbres de ces animaux), nécessite une mise au
point car elle ne nous paraît pas avoir reçu depuis sa présentation l'agré·
ment de l’ensemble des spécialistes de ce groupe. En voici le schéma pour
les cinq sous-Ordres proposés (fig. 1) :
I. — Amphicoela. — Yertèbres amphicèles, les interdorsaux et interven-
traux restant cartilagineux.
II. —Opisth0c0ela.. —- a) V ertèbres opisthocèles typiques avec centres
bien fusionnés ; b) Vertèbres opisthocèles avec sacrum formé des
7°, Ss et 96 vertèbres fusionnées entre elles ainsi qu’avec le coc-
cyx.
III. — Anomocoela. — Vertèbre sacrée procèle, ankylosée au coccyx ou,
si libre, avec un simple condyle sur celui-ci. Huit vertèbres pré-
sacrées soit procèles, soit avec des disques intervertébraux libres.
IV. —- P1‘0006l8. —- Cocoyx à 2 condyles et sacrum formé de 2 ou 3 ver-
tèbres précoccygiennes légèrement dilatées. Vertèbres procèles.
V. —- Diplasioooela. — Vertèbre sacrée a centrum convexe antérieurement
et avec un double condyle postérieurement. Coccyx à Ss vertè·
bre biconcave et précédée par 7 vertèbres procèles (les deux
premières rarement fusionnées).
Les quatre derniers de ces sous·ordres ont des représentants dans la

amruxsiians. - GÉNÉRALITÉS 7
faune française : le groupe Opisllxocoela est représenté par la famille des
Discoglossidés, les Anomocoela par les Pélobatidés, les Procoela par les
Bufonidés et les Hylidés, les Dîplasiocoela par les Ranidés.
Les Amphibiens comportent, en chiffres ronds, 250 genres et près de
2.000 espèces. Ils ne sont représentés en France que par 25 espèces, cer-
taines d’entre elles formant plusieurs sous·espèces.
CARACTÈRES PRINCIPAUX. MORPHOLOGIE ET 16(EURS
Si l’on fait exception des groupes fossiles disparus depuis Pépoque, du
Trias, les Amphibiens actuels peuvent être caractérisés comme suit :
Vertébrés poïkilothermes, à circulation double, incomplète, à peau nue
ou rarement à écailles fines cachées dans les téguments, sans amnios ni
allantoïde chez l’embryon. Occupant une position intermédiaire entre les
Poissons et les Reptiles, la grande majorité d’entre eux possède des bran-
chies pendant le jeune âge, servant à respirer l’oxygène_dissous dans l’eau.
A l’état adulte, la respiration est pulmonaire, sauf chez quelques Caudala
privés de poumons, de trachée et de larynx (Pléthodontidés). Dans ce cas,
la respiration s’opère par la peau et par la muqueuse bucco—pharyngienne.
Les Amphibiens diffèrent des Poissons par la conformation de leurs
membres qui correspond à celle des Vertébrés supérieurs ; nous avons vu
toutefois que les Gymnophiona, dont aucun représentant ne vit dans notre
pays, ne possèdent pas de membres.
Vis-à·vis des Reptiles, les différences essentielles sont les suivantes :
métamorphoses subies au cours du jeune âge ; disposition des pièces os-
seuses céphaliques (présence d’un parasphénoïde qui sépare les ptéry-`
goïdes) ;habitudes plus aquatiques surtout à l’époque de la reproduction;
peau dépourvue de plaques ou d'écai1les cornées superficielles.
Le dimorphisme sexuel, saisonnier ou permanent, est fréquent chez les
Amphibiens. Il se manifeste particulièrement à la saison des amours par
des colorations particulières, des productions cornées de la peau, la pré-
sence de glandes, des différences dans la taille des deux sexes, le dévelop-
pement de crêtes et de palmure, la membrane du tympan. Les mâles de
certains Urodèles se font remarquer, à l’époque de la reproduction, par des
colorations plus vives et variées, ou parle développement de crêtes dorsale
et caudale absentes chez les femelles. Les mâles des Anoures, en livrée de
noce, montrent souvent des bras plus puissants que leurs compagnes, des
pouces fortement gonflés et garnis, ainsi que certains doigts, de rugosités
épineuses diversement distribuées, nommées « brosses copulatrices » qui
peuvent aussi se voir sur la poitrine de certaines espèces. Elles paraissent
servir au maintien de la femelle pendant l’acc0uplement. La présence de
sacs vocaux, externes ou internes, très variables en dimension, et l’émis-
sion de chants sont également Papanage des males.

S nurritts u1· xmvrurmsixs
Sauf quelques exceptions, la fécondation est externe chez les Salienlia,
interne chez les Caudaia et les Gymnophiona ; ces derniers fécondent les
femelles par copulation proprement dite, tandis que les spermatozoïdes
des Caudafa sont contenus dans de minces enveloppes isolées nommées
spermatophores qui, déposés dans l’eau par le mâle, sont saisis par les lèvres
cloacales de la femelle.
Quant à la fécondation externe, elle .s’accomplit sans amplexus sexuel
chez 'les Cryptobranchidés, avec amplexus sans copulation dans la majo·
rité des Salieniia (à Pexception du Pipa, de l'Ascaphus et probablement
des Necfophrynoides (1) vivipares de l’Afrique équatoriale). De même, cer-
tains Urodèles comme nos Tritons communs ne pratiquent pas l’am·
plexus, alors qu’il existe sans copulation chez les Euproctes, Pleurodèles,
Salamandres, H ydromanfes, Amphiumes, etc.
Les œufs, du type holoblastique, sont pondus le plus souvent dans l’eau,
parfois dans les feuillages des arbres ou sous les pierres.Gependant de nom-
breuses Grenouilles et Salamandres pondent à terre des œufs à grand vi-
tellus, se rapprochant _du type méroblastique, produisant des jeunes qui
ne vont pas à l’eau. Beaucoup d’Amphibiens abandonnent leurs œufs dès
que la ponte est terminée ; d’autres, au contraire, apportent un soin tout
particulier à leur progéniture, protégeant tantôt les œufs, tantôt les
larves. Parfois c’est le mâle qui garde sa précieuse couvée, attachée à ses
pattes, comme le fait le Crapaud accoucheur (Alyies obsielricans) de notre
pays, ou les porte-accolés à sa paroi ventrale (Manfophryne) ou bien en-
core les garde dans son sac vocal (Rhinoderma). Chez le Pipa, c’est la
femelle qui abrite ses œufs pendant leur incubation, dans de petits alvéoles
dorsaux ; celle du Dcsmognathus fuscus les emporte avec elle quand elle
est dérangée ; celles des Gaslrolheca marsupiafa et pygmacd et du Crypto-
bczlrachus Evcmsi les promènent, pendant la durée du développement, dans
une poche ou dans des replis de la peau du dos. Enfin, au moment de la
ponte, beaucoup d’espèces construisent des nids,tantôt dans les feuillages,
tantôt dans la terre humide des bords de marais.
Dans la grande majorité des cas, les larves, à leur naissance, respirent
au moyen de branchies qui disparaissent de bonne heure chez les Apodes
et les Anoures. Elles sont remplacées par des branchies internes recou-
vertes d’un repli de la peau qui ne laisse qu’un orifice externe, le spir·acu·
Zum par où s’échappe l’eau·qui a baigné les branchies. La situation de`cet
orifice varie selon les animaux. C'est à ce moment desmétamorphoses que
commence l’état de têtard proprement dit. Ses changements ultérieurs,
affectant l’organisation interne et laconformation extérieure, continuent
jusqu’à ce que Pindividu ait atteint la forme parfaite. Rappelons que les
têtards de nombreux Anoures possèdent un bec corné et de fines dents
1. Chez une espèce de ce genre, des observations récentes nous ont fait admettre la
possibilité d’une reproduction parthénogénétique (Amont et LAMOTTE, 1944).

Ami-rinxsms. —· cénémtrrâs 9
disposées cn rangées transversales sur les lèvres larvaires dont la disposi-
tion sert dans la détermination des espèces. Nous y reviendrons.
Certains Caudala, nommés autrefois « Pérennibranches », conservent
leurs brànchies externes toute la vie. On les opposait aux « Caducibran-
ches » qui perdaient les branchies à la fin des métamorphoses. Ces deux
désignations sont abandonnées depuis que les observations récentes ont
montré que, sous certaines conditions d’habitat,l’état larvaire se prolonge
plus ou moins longtemps, chez des sujets qui normalement perdent leurs
branchies dans leur prime jeunesse. Ces .for·mes néoténiques sont fré-
quentes chez de nombreux Amphibiens, mais la néoténie n’est jamais que
partielle chezles Anoures, al0rsqu’elle est souvent totale chez les Urodèles
que la prolongation de l’état larvaire 11'empêche pas de se reproduire.
L’Ax9lotl bien connu en est un exemple typique.
La peau joue un rôle important dans la fonction respiratoire ; elle con-
tient aussi de nombreuses glndes qui sécrètent deux sortes de venins plus
ou moins actifs : venin muqueux et venin granuleux, dont les propriétés I
toxiques ou irritantes éloignent la majorité des ennemis de ces animaux
dépourvus de moyens de défense. Les téguments contiennent parfois une
quantité p_lus ou moins grande de sels calcaires qui protègent la tête et le
corps en formant un bouclier fort rigide. Ils renferment également les
chromatophores dont les mouvements modifient rapidement la coloration
de l’animal. C’est ce que l'0n observe sur la Rainette verte (Hylà arborea)
de notre pays pour ne citer que celle-ci. D'assez nombreux cas d’albinisme
et de mélanisme sont connus chez les Amphibiens.
Au point de vue du psychisme, les instincts les plus développés ont
trait à la conservation de l’espèce et, pour certains, un sens marqué de
l’orientation a été relevé ; par exemple, chez le Grapaud vulgaire. La régé-
nération d’organes mutilés a été observée depuis fort longtemps,partici1·
lièrement dans le groupe des Caudala où la queue, les membres et même
les yeux se reconstituent d’autant plus rapidement que l’animal est plus
jeune.
Les Amphibiens se nourrissent de toutes les petites proies vivantes
qu’ils rencontrent, depuis les menus Mammifères et Reptiles jusqu’aux
Mollusques et Insectes, ces derniers constituant cependant leur principale
nourriture ; aussi abondent-ils dans les régions où ceux—ci vivent en grand
nombre. Ils se détruisent aussi mutuellement, prélevant sur la population
aquatique des mares et des étangs les œufs et les têtards de leurs congé-
nères et même ceux de leur propre espèce. Leur voracité est très grande
les œufs et les alevins de Poissons sont également très recherchés par eux.
Les proies sont avalées en entier, sans subir de mastication ; toutefois la
carapace de Mollusques ou d’Insectes sont broyées avant d’être dégluties.
Les Amphibiens ont de nombreux ennemis. En plus de l’homme qui les
chasse pour servir dans son alimentation et comme sujets d’études et
d’expériences, ils sont victimes des Oiseaux aquatiques, des Serpents, des

10 REPIILES ET AMPHIBIENS
Crocodiles, des Crustacés, de leurs] propres congénères, sans compter les
animaux parasites depuis les Vers jusqu’aux Protozoaires.
Un bref coup d’œil jeté sur leur répartition montre que,les Caudafa sont
les plus nombreux dans Phémisphère boréal (régions paléarctique et nord
américaine), tandis que les Salienlia, du groupe des vraies Grenouilles,
l’emportent en nombre dans les zones éthiopienne et indienne ; ceux des
autres groupes prédominent dans les divisions néotropicale et austra-
lienne. Les Gymnophiona ne se rencontrent que dans les zones équato-
riales.
Dans leur répartition verticale, les Amphibiens se répartissent à toutes
les altitudes comprises entre 0 et 4.500 mètres.
Tous ces animaux craignent la sécheresse et la grande chaleur, vivant
dans les eaux ou parmi la végétation et les abris naturels qui les protègent
du soleil. Dans les régions arides. sujettes aux saisons sèches, ils s’enfouis·
sent dans la vase ou dans le sol et pratiquent «l’estivation» à l`état de vie
ralentie en attendant le retour des pluies. Au contraire, dans les régions
tempérées, ils hivernent dès le début de la période des froids, s’enfoneant
dans la terre meuble ou se retirant sous la végétation du fond des eaux-
Ils résistent cependant assezfbien au froid et même à la gelée, car certains
sujets, congelés dans des blocs de glace ct· devenus durs et cassants,
peuvent reprendre vie au cours d’un réchauffement lent et progressif du
liquide qui les contient. Dans notre pays on peut voir pendant l’hiver des
Grenouilles rousses se déplaçant ou nageant au-dessous d’une couche su-
perficielle de glace.
Concernant les habitats, on en peut relever chez les Amphibiens quatre
types principaux : terrestre, aquatique, arboricole, fouisseur, auxquels on
pourrait ajouter le type grimpeur. On doit reconnaître qu’il existe des in-
termédiaires entre ces divers comportements,et que les formes terrestres
et arboricoles, pour la plupart, sont contraintes à regagner les eaux au
moment de leur reproduction. On distingue également les espèces diurnes
et les formes nocturnes.
La résistance, assez grande, de cesVertébrés, au jeûne et à Pasphyxie,
a donné lieu aux légendes d’autrefois concernant les individus restés em-
murés depuis des époques lointaines et continuant à vivre sans air, sans
nourriture et sans humidité. Rien de tel n’existe en réalité.()utre l’imp0s-
sibilité dans laquelle se trouvent ces animaux de vivre sans ces élements,
leur longévité est connue, au moins pour ceux qui sont conservés en cap·
tivité. Elle ne dépasse guère une cinquantaine d’années chez le plus grand
d’entre eux, la Salamandre de la Chine et du Japon.
L’hermaphrodisme, comportant tous les degrés, est fréquent chez les
Anoures tandis que les cas d’hybridation dans la nature sont rares et mal
connus. Parmi les Urodèles, un exemple souvent cité en France est celui
du Triton de Blasius. hybride du Triton crêté et du Triton marbré.
Les tailles extrêmes des Amphibiens sont comprises entre 1 m. 60, di-

.xMr1—rrn1ENs. —- GÉNÉRALITÉS ll
mension atteinte par la grande Salamandre de la Chine et du Japon, etla
petite Grenouiile de Cuba nommée Phyllobales lîmbalus dont l’adulte n’a
qu’un centimètre de longueur. Par contre la Hana gblialh, vivant au Ca-
meroun, peut atteindre 32 cm; du bout du museau à la partie postérieure
du corps, ce qui constitue un record des dimensions chez les Salienlia.
L’utilisation des Amphibiens par Phomme porte sur les domaines ali-
mentaire,médical'(application des venins dans la thérapeutique moderne)
et surtout sur l’empl0i de ces animaux dans lesrecherches de laboratoire
concernant la génétique, Phérédité, la parthénogénèse, etc.

I. — ORDRE DES   ou  
cARAc*1•EREs GENERAUX (¤)
Corps allongé. Côtes présentes, plus ou moins développées. Peau lisse
ou verruqueuse, dépourvue d’écailles. Queue toujours présente chez l’a~
dulte. Deux paires de membres subégaux, les antérieurs à 4 doigts, les pos-
térieurs à 5 orteils. Os frontaux et pariétaux distincts,de chaque côté de la
ligne médiane. Os palatins le plus souvent fusionnés avec les vomers.
Sauf les Salamandres et l’Hydr0manics, les Urodèles de France pondent
des œufs à petit vitellus que l'embryon absorbe rapidement. Ces œufs
sont entourés d’une petite capsule ovale, mucilagineuse et gluante qui les
fait adhérer aux plantes immergées ; ils restent soumis à lalumière et sont
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t Aiwa
Spvacu/um
Flo. 2. -—· Comparaison d’un Têtard lî’Urodèle (à gauche) et d’un Têtard d’Anoure.
plus ou moins recouverts de pigmentation. Les larves ne méritent guère,
comme celles des Anoures, le nom de têtards. Elles possèdent   la nais-
sance 3 houppes branchiales, une dentition spéciale, des membranes cau-
dales et dorsale, mais leur aspect ne diffère pas essentiellement de celui
de l’adulte. A la sortie de l’œuf, chez les Tritons, les membres ne sont pas
encore développés; ultérieurement, ce sont les antérieurs qui apparaissent
les premiers, d'abord sous la forme de « moignons », puis plus tard, les pos-
térieurs (fig. 2). Les doigts se forment successivement les uns après les
autres, deviennent extrêmement allongés et filiformes pour se réduire
ensuite à la fin de la vie larvaire.
Chez la Salamandre noire et l’Hydr0manles, la phase larvaire est sup-
primée et les jeunes sont produits vivants à l’état parfait.
1. Les caractères utilisés dans les tableaux et les descriptions de cet ouvrage ne
s‘appliquent qu’aux animaux de la faune française.

Unooàmss 13
La peau des Urodèles, comme celle des Anoures, renferme des glandes
sécrétant des substanèesvenimeuses actives qui ont été étudiées princi-
palement chez la Salamandre terrestre, le Triton à crête et ·l’Hydr·0manles.
Ce venin est purement défensif. Toutefois les Amphibiens peuvent être
maniés sans crainte car ils sont dépourvus de moyens d’in0cu|ation.
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F10. 8. — Squelette du crane d‘un Urodèlc ct d‘un Anoure.
A. Salamandrn salamandre, face supérieure.
B. ld. face inférieure.
C. Discoglossus piclus; face supérieure.
D. ld. face inférieure.
ca columclla auris ol occipital latéral
ro comlyles occlpitnux p palatin
«· ethmoldc P, pféfrontal
au cxocviïxital Pm prémaxillaire
[ trontn pro prootique
[p Ironto-parîêtal ps parasphénoïde
j jugal pt ptérygolde
m maxillalre q quadralum
Il nasal sq squnmosal
FH"' l'lRl`lnE‘ U \'Om€P‘
E. Bouche ouverte de Salamandra salamandra montrant la forme de la langue
et lfs rècmî rangées de dents voméroqaalatines en forme «l‘S allongé (d'apri·s
Sc rel cr .
Des huit familles actuellement dénombrées dans l’ordre des Caudala
qui comprend environ 1300 espèceslxabitant l’Europe et l’Asie,cleux sont
I

14 REPTILES ET AMPHIBIENS
représentées dans notre pays (y compris la Corse) : les Salamandfidés
(3 genres, 10 espèces (1) et les Pléthodontidés (1 'genre, 1 espèce).
TABLEAU DES GENRES
I. —- Dents vomero-palatines disposées sur 2 séries longitudinales s’é—
cartant l’une de l’autre vers l’arrière, insérées sur le bord interne
des vomero-palatins qui sont prolongés de chaque côté du paray
sphénoïde (fig. 3 B et E). Pas de dents sur leparasphénoïde.Pré-
frontaux distincts (fig. 3 A).Vertèbres opisthocèles. Langue libre
sur les côtés, plus ou moins détachée en arrière, Pas ou peu protrac-
tile. Doigts et orteils non dilatés à l’extrémité. Poumons présents.
(Salamandridae). ................................ , ........
al Queue à section arrondie,pas toutà fait aussi longue que la tête
et le corps ensemble. Peau luisante, de couleur noire, au-dessus
avec ou sans taches jaunes, orangées ou rouges,tranchant sur
le fond. Pas de crête dorsale chez les adultes. (p. 15) Salamandra.
b) Queue plutôt comprimée latéralement. Peau lisse ou plus ou
moins rugueuse.
—— Une crête dorsale et caudale plus ou moins développée
chez le mâle adulte. Museau modérément déprimé .......
. .................................... (p. 19) Triturus.
— Pas de crête dorsale et caudale chez le mâle adulte. Mu-
seau très déprimé .................... (p. 30) Euproctus.
II. — Dents vomero-palatines disposées sur 2 séries, en travers du pa-
lais. Des dents sur le parasphénoïde. Vomero-palatins non prolon-
gés en arrière. Préfrontaux lusionnés avec les frontaux. Vertèbres
amphicèles. Pas de poumons (Plelhodonlidae) ..................
-— Langue libre tout autour,très protractile, supportée par un
pédicule central. Doigts et orteils dilatés à Pextrémité, lar-
gement palmés à la base. Peau luisante, lisse ............
.......... ` ...................... (p. 33) Hydromantes.
1. Nous ne comprenons pas dans ces nombres, 1‘Ambyst0ma tigrinum dont la forme
branchifère bien connue sous le nom d’Axo1ot1, maintenant assez répandue en France
et conservée en captivité, fut importée du Mexique en 1864.

uaoniztus 15
Famille des SALAMANDRIDAE
Gen. BALAMANDBA Lntmzzwrx, 1768
Peau luîsante, comme vernissée. Dents vomero-palatines sur deux sé-
ries plus ou moins courhées en S. Cinq orteils libres.Queue subcylindrique.
Langue plutôt large, subovalaire,libre sur les côtés et légèrement en ar-
rière. Arc fronto-squamosal absent.Des grandes glandes à poresdistincts
en arrière des yeux (parotoîdes) et sur le corps.
Le genre comprend 4 espèces réparties sur l’Europe occidentale, cen-
trale et du Sud et s’étend à l’Est jusqu’au Caucase, l’Asie mineure et la
Syrie,dans le S1id,en Corse, Sardaigne,Algérie, Tunisie.Deux d’entre elles
habitent l’Europe et se trouvent en France: Salamandra salamandre,
largement répandue,et Salamandre alra, beau`coup plus rare et particu—
lièrement localisée dans les Alpes et le Jura. On les reconnait aux carac—
tères suivants :
a) Coloration noire, ornée de taches ou de bandes jaune clair ou orangé
ou tachetée”de rouge. Taille : 18 à 23 cm ...... 1. salsmandra.
b) Coloration uniformément noire. Taille : 11 à 15 cm ...... 2. utm.
1 . Salnmandra salamandre (L.). —- Lacerla saïamandra LINNÉ, Syst.
Nat., I, p. 204, 1758. — Salamamlra maculosa LMJR., Syn. Rept., pp. 42.
151, 1768 ; Boumn., Cat. Batr. Gradientia Brit; Mus., p.3, 1882 et
Batr. Europe, p. 113, 1910. - s. sp. laeniaia Dümcmv, Deutsch. Amph.
Rept. 1897, p. 577. - s. sp. salamandra Pocrrs, Verh. zool. bot. Ges.
Wien, LXI, 1911, p. 402. -— .taeniaIa forma Bonnali Woursnsronrr,
Abh. Ber. Mus. Magdeburg, IV. 1925, 'p. 239. — s. sp. corsica SAV1,
Nuov. Giorn. Lett. Tosc., XXXVII, 1838, p. 208.
Museau arrondi. Yeux grands, proéminents,à iris brun foncé presque
noir. Tête plutôt déprimée à peu près aussi large que longue.Narines si-
tuées à mi·distance de l’œil et du bout du museau. Corps trapu, mesurant
3 1/3 à 4 fois la longueur de la tête. Pas de crête dorsale et caudale chez
l’adulte. Membres courts et forts, à doigts et orteils déprimés. Tuber-
cules carpiens et tarsiens indistincts.Queue à peu près égale à la distance
comprise entre sa base etila commissure buccale. Fente anale longitudi-
nale à lèvres plus gonflées chez le mâle que chez la femelle. Un pli gulaire
bien marqué. Peau lisse, portant des pores au-dessus. Parotoïdes dis-
tinctes. grandes. Une série de grands pores de chaque côté du dos et sur
les verrues correspondant aux côtes. Flancs portant des sillons verticaux
costanx. Autour de la queue des traces de sillons circulaires.
Biologie. —— La fécondation est interne, sans copulation. L’accoup1emenI
a lieu en toutes saisons, pendant presque tous les mois de l’année (saut ceux

16 REPTILES ET AMPHIBIENS
de l’hiver), au bord des mares ou à terre, et la té condations’opère par l’entre-
mise d'un sperrnatophore, déposé par le mâle, dont la partie supérieure con-
tenant les spermatozoïdes est saisie par les lèvres cloacales de la femelle. La
mise au monde des larves se fait un peu partout, dans les eaux des mares,
des fossés, des étangs, et les jeunes naissent entourés d’une membrane souple
et transparente qui éclate soit un peu avant, soit aussitôt la ponte. Habi-
tuellement au nombre de 10 à 25 (plus rarement jusqu’à 50 et même 70), ils
mesurent 20 à 30 mm. de longueur, sont pourvus de membres, de branchies
externes courtes et ramifiées et d’une crête dorsale' prolongeant la mem-
brane de la queue. Leur coloration grise ou roussâtre, à reflets métalliques
dorés ou verdâtres,montre des taches brunes, distribuées irrégulièrement;
le ventre est blanchâtre ou légèrement orangé.
‘ Déposés dans l‘eau par la mère; ils s’a1imentent de matières animales _vi·
vantes ou mortes. Trois à quatre mois plus tard, ayant perdu leurs bran-
chies et acquis une coloration_comportant des taches jaunes, ils quittent les
eaux pour mener une vie aérienne. Ils mesurent à ce moment 55 à 65 mm.
de longueur totale. A un an, la Salamandre atteint la taille de 95 à 115 mm.;
à deux ans : 120 à 140_ mm. La lôngueur maxima est obtenue à quatre ans
et l‘animal est en état de se reproduire.
La facu1té_que posséde la salamandre de pouvoir conserver longtemps
dans sa `spermathèque des spermatozoïdes et aussi, dans certaines condi-
tions, ses larves, a été montrée par la curieuse observation de H. A. Bnvms
(1939) : une femelle de Salamandre tachetée, gardée seule en captivité, donna
naissance à une portée de larves en mai 1937 et a une autre en avril 1939,
après un intervalle de presque deux ans. Les conditions de sécheresse pro-
longée, dans l‘habitat de la Salamandre, ont aussi une influence sur la durée
de la gestation et l’état de développement des jeunes, à la naissance.
Essentiellement terrestre,la Salamandre tachetée ne va à l’eau qu‘au mo-
ment de la ponte ; elle craint la lumière et pendant le jour se retire sous les
pierres, dans les vieux murs, sous les racines d’arbres, dans les forêts, les
carrières ou les vallées encaissée~. Sort principalement le soir, plus rarement
le jour par temps doux et pluvieux, pour rechercher les petits Invertébrés,
Insectes, Vers, Limaces qui constituent sa nourriture. Mauvaise nageuse,
elle peut se noyer dans l’eau où elle se rend pour déposer ses jeunes. Hiverne
sous les touffes d’herbes, les mousses, rarement sous les pierres. A été si-
gnalée comme pouvant vivre 18 et même 24 années en captivité.
Des cas d’albinisme ont été relevés chez cette espèce (Wonrnnsronrr,
1909).
Les auteurs modernes ont reconnu une dizaine de formes chez cette
Salamandre. Quatre d’entre elles appartiennent à la faune francaise, se
distinguant comme suit :
1. —- Taille maxima : 19 cm.
a) Dos orné de grandes taches jaunes ou orangées disposées sur 2 sé-
ries plus ou moins confluentes en formant des bandes longitudi-
nales (fig. 4) ...................... - ................ laeniata.
b) Dos orné de taches grandes ou petites disposées sans ordre (fig. 4).
.............................. ` .............. salamandra.
c) Dos noirâtre orné d’étroites bandes jaune mat, par end1·oits jaune
blanchâtre, qui paraissent comme rongées. Flancs presque brun-
rhocolat. Face inférieure mis brunâtre pâle. Iaeniaia forma bonnali.

URODÈLES. — sM.AMAN¤xm 17
II. —— Taille maxima 22 cm.
d) Dos orné de taches jaunes, nombreuses et petites. Doigts et orteils
très aplatis ....................................... corsica
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Fm. 4. — Variations des taches chez Salamarrdra salanmndm. Les 2 rangées supérieures
représentent la s0us·espèce salamandra, la rangée inférieure la s0us·csp+c0 la¢ma'·r
(d après G. A. Boulenger).
En France, la sous-espèce laeniala est trouvée un peu partout : dans le
Jura et le Massif central (jusqu’à 1.000 m.), dans les Pyrénées (]usqu‘i«
zmom. 2

18 nnrrxnns ET AMPHIBIENS
2.100 m.); dans les Alpes, d’après B JULEN Gun, elle ne dépasseraitpas l’alti-
tude de 1.200 m. au·dessus de laquelle elle serait remplacée par la Sala-
mandre noire, mais il est fort probable qu’elle dépasse ce niveau.
Très commune dans la Gironde et en Bretagne, elle est moins fréquente
dans nos régions de l’Est et du Nord-Est. Les deux formes laenîala et sala-
mandra cohabitent dans les Pyrénées (régions de Luchon et de Sarrouilles)
(Dnsrnx, 1941, et Bsc1<,1943), près de Besançon et dans le Doubs (B0u=
cancun, 1911) ; de plus la répartition de cette dernière embrasse également
les Basses—Alpes, le S.-E. de la France et la région d’Avignou. La forme
bonnali de la s. sp. iacniata est une forme de haute altitude particuliereà la
région de Cauterets dansles Pyrénées (PicdelaCardinquère,1.800-2.000111.).
En Corse vivent les sous·espèces corsica et salamandra.
2. Salamandre atra Lwnmvrx, Syn. Rept. p. 42, pl. I, fig. 2, 1768 ; Bour.-
cn., Cat. Batr. Grad.,p.4, 1882 et Batr. Europe, p. 116,1910; Scaram-
BER, Herp. eurûpaea (2), p. 140, Abb. 1, 21, 1912. - Salamandra nigra
GRAY,C8.È31. Amph., II, p. 16, I, 1850. -— Salamandra·alpeslris KNAUER,
Naturg. d. Lurche, p. 99, 1878.
Espèce voisine de la précédente ; diffère par un corps moins trapu, sa
coloration uniforme, sans aucune tache claire, ses verrues latérales et pa-
rotoïdes plus proéminentes, les séries de dents palatines moins recourbées,
sa taille plus petite ($,110 mm., queue :51 mm. ; 2,152 mm., queue :66),
B.ologie. - Les jeunes qui ont accompli tout leur développement dans
l’utérus maternel naissent à terre à l'état parfait, sns branchies, semblables
à leurs parents, mais en très petit nombre (généralement deux) car la plu-
part des œufs utérins, au nombre d’une vingtaine et plus, avortent et servent
à nourrir les larves destinées à atteindre leur développement complet.
Trois phases ont été reconnues au cours de la vie embryonnaire des jeunes
Salamandres noires. Dans la première, Pembryon, enveloppé d’une mem-
brane, vit au détriment de son propre vitellus ; ensuite, devenant libre, il se
nourrit en absorbant par la bouche le vitellus des autres œufs avortés. Dans
la troisième phase, ayant absorbé ce vitellus, il puise au moyen de‘ ses bran-
chies les matériaux nutritifs fournis par les parois de lfutérus maternel.
Les recherches de G. SCHWALBE et de Mm DE CHAUVIN ont montré que
des embryons prélevés dans le corps de la mere, au cours de la troisième
phase du développement, et placés dans l’eau, perdent leurs branchies uté-
rines et développent des branchies respiratoires semblables à celles des
jeunes de la Salamandre tachetée. Par contre, lorsque chez celle-ci la ponte
se trouve retardée, les branchies respiratoires se modifient pour jouer
un rôle dans la vie utérine prolongée et, dans ce cas, le nombre des jeunes
est diminué. Cette similitude entre les deux espèces et le fait que des exem-
plaires de la Salamandre tachetée, recueillis dans les Pyrénées et étudiés
par Worxrmnsronirr et Lnrrrz, mettaient au monde des jeunes déjà méta-
morphoses et mélanisants, ont fait admettre par certains auteurs l’opinion
que la Salamandre noire n’est qu’une forme dérivée de la Salamandre ta-
chetée. qui s’est modifiée par suite des conditions particulières de son habi-
tat. -— Dès leur naissance, les jeunes manifestent les habitudes des adultes
quant à l’alimentation.
Cette espece habite les régions alpestres de France, Suisse, Autriche, sud

unonèxsss. —- s».z..xMm¤n.·. 19
de 1’Al1emag'ne, Albanie, Herzégovine, ou on la rencontre entre 800 et plus
de 3.000 m. d’altitude. En·France,elle estlocalisée danslaSavoie,les Hautes-
Alpes et le Doubs. Se rencontrerait également dans le Gers et, selon Ooénuzu,
dans les bois du Jura.
Gen. TRITUBU8 Rsrmnsguu, 1815
Peau lisse ou rugueuse. Dents palatines surfdeuxséries longitudinales
parallèles, un peu courbées ou convergentes en avant en forme deV ren-
versé. Cinq orteils libres, palmés ou lobés chez le mâle en livrée de noces.
Queue comprimée latéralement, souvent bordée d’une crête·dorsale et
ventrale. Langue ovalaire ou disco—ovalaire, libre sur les côtés, adhérente
ou plus ou moins libre en arrière. Arc fronto-squamosal présent (excepté
chez Trilurus marmoralus), ligainenteux ou osseux.
Les représentants de ce genre sont les Tritons vrais chez lesquels il n’y a
pas d’accouplement, le mâle déposant ses spermatophores au fond de l’eau,
devant la femelle dont les lèvres cloacales en recueillent le contenu. La fé-
condation est interne, sans amplexus ; quelques heures après celle-ci, les
œufs, ovalaires à vitellus arrondi, sont déposés en petits paquets par la fe-
melle sur les tiges et les feuilles des plantes aquatiques; Mais la ponte ne se
fait pas en une seule fois et elle peut s’étendre sur une période de`plusieurs
semaines. L’enveloppe des œufs ne se gonfle que très peu au contact de l’eau.
Les larves nées au printemps se transforment généralement dans le courant
de l'été ou à l'automne, cependant certaines d’entre elles ne parviennen't à
l’état parfait qu’au printemps suivant, d’où d’assez nombreux cas de néo-
ténie relevés chez ces animaux.
Les Tritons.ont des mœurs aquatiques au moment de la reproduction
pour laquelle ils recherchent les eaux claires, à faible courant, pourvues de
végétation. Ensuite, ils deviennent plus ou moins terrestres, se cachant dans
de petites excavations humides, sous les pierres, les racines, dans la mousse
d’où ils sortent pendant la nuit pour rechercher leur nourriture. Quelques-
uns, cependant, mènent une vie entièrement aquatique et peuvent être ren-
contrés dans l’eau, en toutes saisons, même en hiver. Très voraces et car-
nassiers, ils vivent d’Insectes, de Vers de terre, Llmaces, jeunes Poissons ou
têtards de Batraciens et n’hésitent pas à s'attaquer aux petits individus de
leur propre espèce. Ils peuvent supporter un froid rigoureux. En captivité
ils s’apprivoisent tres vite. A la saison des amours, les males revêtent une
livrée brillante formée de couleurs très vives ; de plus, la plupart montrent
une crête dorsale plus ou moins développée ; parfois, les orteils portent une
membrane ou une palmure, et la queue se termine par un fllament. Tous
ces ornements disparaissent ensuite et la coloration devient plus sombre,
presque uniforme,lors de la vie à terre. Dans certaines conditions de milieu,
de température ou d’excitation, les Tritons sont susceptibles de modifier
assez rapidement leurs couleurs. Au printemps, la mue a lieu fréquemment ;
elle est plus rare après l’époque de la reproduction et ne se produit plus pen-
dant le séjour à terre de l’animaI.
Sauf le Triton alpestre et le Triton palmé vivant dans les lacs de mon-
tagne, les espèces de ce genre ne passent jamais l’hiver dans l'eau : elles se
retirent, pour passer la.mauvaise saison sous des touffes d’herbes ou de

20 Rnrrims ET Amrmsxnrzs
mousses au pied des arbres, sous les pierres, racines ou écorces, dans les
fourrés non loin des bords d’étang‘s ou de mares.
Le genre Trilurus est représenté par 18 espèces réparties sur l’Europe,
l’Algérie, l’Asie et l’Amérique du Nord. Huit d’entre elles, comportant de
nombreuses sous-espèces, se rencontrent en Europe. Cinq habitent la
France.
TABLEAU mas ESPÈCES
I. —— Orteils palmés ou pourvus d’une membrane lobée chez le mâle en
livrée de noces. Peau lisse.
a) Gorge de couleur chair sans aucune pigmentation. Queue tron-
quée à l’extrémité qui porte un filament médian chez le 6 en
livrée de noces et aussi, mais moins marqué, chez la 2. Orteils
palmés (6). Petite espèce ne dépassant pas 80 millimètres de
longueur. ................................. -1. helvetîclls.
b) Gorge portant des pigmentations. Queue non tronquée, Se ter-
minant en pointe. Orteils lobés (6) .· Atteint 110 millimètres de
longueur. ....... . ........................... 2. vulgaris.
11. — Orteils toujours libres. Peau lisse ou plus ou moins rugueuse.
c) Crête dorsale haute, fortement denticulée chez le 6, en livrée de
noces, séparée de la crête caudale par une échancrure. Ventre
jaune ou orangé, tacheté de noir. Doigts et orteils jaunes, anne-
lés de noir. Atteint 170 millimètres de longueur . . 3 . CIÃSÉBWB.
d) Crête dorsale basse, à bord rectiligne, ou festonnée, chez le 6 en
livrée de noces.
—·- Ventre brunâtre ou noirâtre, piqueté de blanc. Doigts et or-
teils verts, annelés de noir. Crête dorsale s'interrompant sur la
région pelvienne. Grande espèce, atteignant 160 mm. de lon-
gueur .............................. , .... 4. marmoratus.
—- Ventre orangé, sans taches. Peau plus ou moins rugueuse
au-dessus, complètement lisse au—dessous. Crête dorsale non
interrompue sur la région pelvienne. Taille moyenne : 100 à
120 millimètres de longueur ................. 5. alpestris.
1. Ql.‘1'it\11'\1S helvoticus (Rrxzoumowsxv). — Lacerla helvelica R.·xzoU-
Mowsxrr, Hist. nat. Jorat, 1, p. III, pl. 2, fig. 5, 1789. — Trilon Iielvc-
iicus Lnvnic, Arch. f. Nat., 1868, p. 220. —— Salamandra palmaia
Scxmmn., Hist. Amph., p. 72. — Trilon palmalus Tscuum, Batr., p. 95.
—- Molge palmaia BOULGR., Cat. Batr. Grad., 1882, p. 16 ; Trilurus hel-
veiicus helveîicus MERTENS et Münusn, Abh. Senck. naturf. Ges., 1928,
n° 1, p. 12.

unonànrzs. —— rnxrunus 21
Le Trilurus hclvciicus comprend deux s0us·espèces dont une seule,
helvclicus, est indigène (fig. 5 et 8, A).
Arc postorbitaire osseux. Dents vomer0·palatines disposées sur 2 sé-
ries divergeant postérieurement, formant un A ou un A qui commence à
hauteur des narines internes. Langue elliptique, petite, libre le long des
-i pas ~ ··:‘·t»., J, ,· °»   ··¤( ‘
7 "" J Nin
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Fra. 5. -- Trilurtzs heivcliczm.
côtés. Tête plus longue que large, sa longueur représentant environ 2 2/3
à. 3 fois celle du corps ; celui-ci, quadrangulaire, montre une crête basse à
bord entier ; sur chaque côté, un repli cutané plus ou moins développé
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F10. 6. —— En haut; Triwru: vulgarîs, 5, vue latérale et face ventralemontrnnt les taches
présentes chez les deux sexes. - A. Filament caudal et pelmure des orteils du 6 de
riturus helveticus.-B. Queue en pointe et orteils lcbés du 5 de Trilurus uulgarlc
(fortement gressls).
chez le 6 en livrée de noces. Chez la femelle, le corps est plus arrondi à som·
met vertébral bas. Membres modérés ; doigts et orteils déprimée, ces der-
niers complètement palmès chez le 3, en noces. Queue un peu plus longue

22 nEPT1LEs ET AMPHIBIENS
que la tête et le corps, fortement comprimée dans la saison des amours
et portant une crête supérieure et une inférieure ;chez le 6 elle est carré-
ment tronquée à son extrémité qui porte_un filament médian que l’on peut
retrouver, à l’état rudimentaire, chez la Q. Peau lisse ou presque lisse. Un
pli gulaire plus ou moins distinct et des séries de pores sur la tête.
Cotoiwrion. — Brunât`re ou olivàtre au-dessus, avec de petites taches
ou points sombres. Une bande longitudinale de chaque côté de la tête
traverse l’œil. Chez le 5, la tête est finement tachetée de brun foncé ; les
pieds et la crête dorsale et caudale supérieure sont noirâtres. Le plus sou-
vent, deux séries de taches noires de chaque côté dela queue. Face infé-
rieure non colorée, excepté la zone ventrale médiane qui est orangé pâle
avec ou sans quelques petites taches noirâtres. La crête caudale inférieure
est immaculée, orangée chez la 9, gris bleuâtre chez le 6. Une série de pe-
tites taches peuvent être confluentes le long du bord supérieur et inférieur
de la queue.
Parmi les Tritons de France, le Triton palmé est le plus petit. Longueur
totale :,3*, 72 mm., queue :40 mm. ; Q, 76 mm., queue :39}mm., pour les
individus trouvés en plaine. Chez les sujets vivant en montagne, la lon-
gueur sans la queue peut atteindre 92 mm.
Biologie. —- Se rencontre en plaine, dès le début du printemps, dans toutes
les eaux claires, courantes ou stagnantes des fossés, mares et petits étangs.
En été, on le trouve sous les pierres. Dans la plaine, la reproduction a lieu
d’avril à juin ; la larve met environ quatre mois à se·développer ; au moment
de sa transformation, elle mesure 25 à 29 mm. de longueur, dans lesquels la
queue entre pour plus de moitié ; ses membres sont grêles, la queue large-
ment acuminée à son extrémité ; la coloration, gris roussàtre pâle au—dessus,
blanc au-dessous avec une ligne longitudinale obscure au milieu du ventre
et de la poitrine.
Dans les régions de montagne, le cycle vital de cette espèce subit de pro-
fondes modifications (Dnsrxx, 1920) ; elles portent sur une prolongation
considérable de`la durée de la vie larvaire, se traduisant parl'augmentation
de la taille des larves et par des cas de néoténie, sur la coloration en général
plus sombre et sur la plus grande dimension atteinte par les adultes dont la
tête est plus volumineuse et les membres plus longs et plus grêles que ceux
des individus vivant dans la plaine.
Le jeune reste à terre jusqu’à l’âge adulte qui est deux ans ; il montre
une couleur fauve avec une large bande orangée sous le ventre. D’après
Bounnmcsn, on n’a jamais trouvé d’hybrides entre cette espèce et le_Triton
vulgaire dans les endroits où ils cohabitent. Le Triton palme hiverne aussi
bien à terre que dans l’eau ; en plein hiver, par temps doux, des adultes et
des larves branchiferes peuvent être recueillis dans les mares des environs
de Paris, à Fontainebleau, par exemple (Mare à Piat, Mare aux Evées).
D'autres se tiennent dans la mousse au pied des arbres. En captivité, des
échantillons ont vécu jusqu’à Page de 12 ans. Des larves géantes qui n’attei-
gnent pas Ia· maturité sexuelle tout en ayant une vie larvaire anormalement
prolongée se rencontrent chez cette espèce. Ces larves, dans certains cas,
peuvent présenter une queue biflcle (Gxmxv, 1932).

unonànns. —- rmrvnus 23
Des hybrides du T. lzclucllcus,3 x T. schreiberi Q ont été étudiés et si-
gnalés par Worxrsasronrir (1925).
La répartition du Triton palmé comprend l’0uest de l’Europe_ : vers le
Nord, on le trouve jusqu’en Écosse, au Sud dans le Nord du Portugal (s.sp.
sequeirai Wonrznsronrr) et le Nord-Ouest de l’Espagne, Vers l’Est, sa
limite ne parait pas dépasser la Bavière. En France, c’est l’espèce la plus
commune ; elle-est plus méridionale que le crislatus et le vulgarîs. On la
trouve partout, tant en plaine que dans les régions montagneuses, bien que
plus rare dans le N. que dans le Sud. Bencontrée jusqu'à 1.000 m.d’altitude
dans les Alpes, ne parait pas dépasser 800 m. dans le Massif central. Dans
les Pyrénées, R. Dssmx, H. Gsussxm et P. Bscx l’ont trouvée à differentes
altitudes, dans de nombreux lacs situés entre 1.760 et 2.000 m. (lac de l‘Ar-
blzon).
2. Triturus vulgaris (Lmras). — Laceria vulgaris Lmmâ, Syst. Nat., 1758,
(10), 1, p. 206. —- Salamandra punclala Lyra., Hist. Salam., p.50, pl. 6,
fig. 6. — Salamandra laeniala Scrxunin., Hist. Ampli., p. 58. -— Triton
l0bafus(O1·r1—t.) Tschudi, Batr., p. 95. -—— Molgc vulgaris Bouton., Cat.
Batr. Grad., 1882, p: 14. — Trilurus vulgarîs vullyaris Maarsrxs et Mûl.-
Lun, `Abh. senck. naturf. Ges., 1928, n° 41, p. 12 et 1940, n° 451, p. 11.
Le Trilurus vulgaris comporte cireq sous-espèces dont une seule : vul-
garîs, est indigène (fig. 6 et 6,B).
Arc postorbîtairc partiellement osseux et ligamenteux. Dents vomero-
palatines sur deux séries parallèles et en contact dans leur moitié anté-
rieure, divergeant en arriére pour former un A commençant au niveau
des narines internes. Langue elliptique, petite, libre sur les côtés. Tête
plus longue que large, sa longueur contenue 3 fois environ dans celle du
corps. Museau creusé, au-dessus, de trois sillons longitudinaux. Lobes
labiaux bien développés, surtout chez la femelle · dans la saison des
amours. Corps arrondi. Mâle en livrée de noces, avec une crête dorsale peu
élevée, à bordjondulé, commençant en arrière de la tête et non échancrée
sur la région pelvienne ;·chez la femelle, un petit bourrelet dorsalou une
crête basse et rectiligne, se continuant sur la queue. Doigts et orteils
déprimée, ceux-ci un peu plus longs chez. le mâle que chez la femelle.;
celui·là avec les orteils lobés dans la période des amours. Queue un peu
plus longue que la tête et le corps ensemble, fortement comprimée au
moment de la reproduction, montrant une crête dorsale festonnée chez
le 6 et une crête ventrale ; elle se termine en pointe aiguë ou un peu mu-
cronée. Peau toujours lisse. Pli gulaire absent ou peu marqué.
Cononxrrorz. — Iris bronzé. Brun ou olive, au-dessus, plus rougeâtre
chez les jeunes, marqué de taches sombres ; celles—cî grandes et arrondies
chez le J, sont plus petites ou punctiformes et quelquefois forment une
bande latérale chez_la 2 et les jeunes. Tête avec cinq lignes noires longi-
tudinales surtout chez le mâle. Au-dessous, jaunâtre ou blanchâtre ou lé-
gérement rosé avec une zone médiane rougeâtre ou orangée portant de

24 REPTILES ET Amrrumnws
grandes taches noires chez le 8 et de petites, sous forme de ponctuations
chez la S2, où elles peuvent former une ligne longitudinale de chaque côté
du ventre. Bord inférieur de la queue, orangé ou jaune uniforme (Q) ;
rouge bordé de bleu noirâtre interrompu par des barres noires verticales
chez le 6 en livrée de noces.
Biologie. — La forme typique de cette espèce mesure· 80 à 110 mm. de
longueur totale, les deux sexes étant de même taille. (Test elle qui apparait
la première au printemps. La'larve mesure 30 à 40 mm. au moment de sa
transformation, Le nombre approximatif des œufs pondus pendant une
saison par une femelle atteint 720 (KREFPT). Il est assez courant que des
exemplaires vivent en captivité pendant 4, 6 ou 8 années, et Wovrnnsronsr
a même signalé une longévité de 18 ans chez cette espèce.
Certains individus conservent leurs caractères larvaires pendant toute
la vie et peuvent se reproduire dans cet état. Les cas d’a1binisme ne sont pas
rares.
\Vom·Ens·rom=s (1925) a mentionné les résultats de l’hybridation du Tri-
ton vulgaire avec les Trifurîzs cristatus, vitlafus, alpestris, italîcus, Montan-
doni, ainsi que celle des sous-espèces du T. vulgaris entre elles.
Europe centrale et partiellement méridionale, depuis le centre de la
France jusqu'à l’Oura1 ; dans la péninsule balkanique jusqu’à Constanti-
nople et le Nord-Ouest de I’Asie occidentale. Elle manque dans certaines
régions de Bretagne. Assez fréquente dans les environs de Paris,1e Nord et
le Nord-Est de notre pays, elle disparait au sud des départements de la
Vendée, de la Vienne, de 1'Indre, de l’Yonne, du Jura ; mais, selon
M. Mouno·uE,elle serait commune dans les environs de Nîmes, dans la plaine
de Vistre. D’après M. CANTUEL, se retrouverait dans le Cantal.
Hors de France, les sous-espèces graecus, mcridionalis, Schreiberi et T0-
masinii ont été reconnues par MERTENS et MULLER (1940). Elles se rencon-
trent dans les iles Ioniennes, en Grèce, en Macédoine, au sud de la Suisse,
en Italie, en Yougoslavie.
3. Triturus CI'lSt8l7l18(LAURENTI). — Lacerfa paluslrîs, part. Lm., Faun.
Suec., p. 281 et Syst. Nat.; I, p«·370. — Triton crisfafus Lsua., Syn.
Bept., 1768, p. 39. — Molge crisiala BOULGR., Catal. Batr. Grad., 1882,
p. 8. —- Triiurus crislafus crislalus MERTENS et MüLLER,` Abh. senck.
naturf. Ges.,41, 1928, p. ll et 451 et 1940, p. 9.
Le Trifurus crislalus comporte cinq sous-espèces dont une seule :
crislafus, est indigène (fig. 7).
Arc postorbitaire absent. Dents vomero-palatines disposées sur deux
séries parallèles se rapprochant vers l’avant mais se réunissant très rare'
ment et commençant au niveau des narines internes ou un peu en avant
de celles·ci. Langue elliptique, petite, à bords latérauxjibres. Tête aussi
longue ou un peu plus longue que large, sa longueur comprise 3 1/4 à 3 1 /2
fois dans la longueur du corps chez le niâle, 4 fois chez la femelle. 'Museau
très convexe, arrondi, sans sillons longitudinaux. Lobes labiaux très dé-
veloppés pendant la saison des amours. Chez le 5, en livrée de noces, une

unonùnns. — rnrruaus 25
très haute crête dentée, commençant entre les yeux et·s'arrêtant brusque-
ment sur la région pelvienne, est remplacée chez la 2 par un sillon longitu-
dinal. Doigts et orteils libres, déprimée, beaucoup plus allongés chez le 6
J, ;` I _` I ` ` L `·_ ·· Y 2  wçG‘:;’£"î`4;"?‘\'_.:¤y·9c»~»« .,
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Fm. 7. —- Trîlurus crisiatus 5 en livrée de noces.
que chez la 9; deux petits tubercules aux carpes et aux tarses, les intern
parfois peu distincts. Queue aussi longue ou un peu plus
courte que la tête et le corps, séparée de la crête dorsale ,.:2 
par une échancrure, se terminant en pointe aiguë, forte- ;";'·;.`l
ment comprimée pendant l’époque de la reproduction et  J; ,;.'
portant une crête supérieure et une inférieure, la première g · fs;
très haute et généralement denticulée chez le mâle. Peau   . ) 
plus ou moins verruqueuse au—dessus et au-dessous, la tête ·  ,,.  
et les parotoïdes avec des pores distincts. Une série de ,,1,-  
pores entre l'aisselle et l’aine. Un fort pli gulaîre. ‘· it,
COLORATION. - Au—dessus, brun, olivàtre. ou noiràtre  
avec des taches noires plus ou moins distinctes; les côtés,   ”"` 
ponctués de blanc. La tête du mâle, en noces, marquée de   ` .
noir et de blanc. Femelle et jeune montrant exceptionnel-  
lement une ligne vertébrale jaune. Au—dess0us, la teinte  
varie du jaune citron à l’orangé, plus ou moins marbré  
ou taché de noir (figl 8). Doigts et orteils jaunes, annelés  i
de noir. Au moment de la reproduction, les côtés de la
queue du 5 montrent une bande blanc argenté ; chez la
femelle, le bord inférieur caudal est jaune ou orangé, sans
taches.
Biologie. — Grande espèce pouvant atteindre 170 mm.
de longueur totale. Le fral a lieu au mois d’avril ; les oeufs
sphériques, blanc jaunatre,ont un diamètre moyen de2mm.
La larve quitte 1?œul' vers le treizième jour par tempéra-
ture normale ; la période larvaire dure 3 mois. A la fin de
sa transformation, l':-mlmal mesure 50 à 82 mm. de longueur p,G,;,... ;r,;gu.
totale; il hiverne sous les pierres, racines ou écorces d’arbres. ru: cristatus ;
Une femelle, hybride de—T. cristalus carnifez X marmo- i·¤°*‘°* d° l‘*
ralus a été mentionnée par Laurz (1934) avoir vécu 17 ans îmzmœrg
en captivité sans descendance. D’après Fnownn (1936) un sexe;.

26 REPTILES ET AMPHIMENS
individu femelle a pu être gardé plus de 25 ans en captivité. Ce Triton se
reproduit à l’état néoténique. ·
Des hybrides du Trilurus cristalus X marmoratus ont été décrits par ne
r.’Isr.E (1862) comme représentant. une espèce distincte sous le nom de Tri-
ton Blasii. On les trouve dans les mares où les deux espèces cohabitent et
leurs caractères sont intermédiaires. La taille est plus grande que celle des
parents et les différents aspects de l’animal le rapprochent tantôt d’un
type, tantôt de l’autre. La tête rappelle celle du Triton marbré, mais les
couleurs vertes propres à ce dernier sont ici atténuées et plus olivatres ou
brunàtres, marbrées de sombre, tandis que la crête dorsale, élevée, légèrement
dentelée, évoque par sa teinte sombre la membrane dorsale du Triton crèté.
Au·dessous et sur les côtés la coloration est plus ou moins jaunâtre, ou oran·
gé plus ou moins vif, tachetée de noiràtre et ponctuée de blanc. La femelle
montre une ligne vertébrale orangée, le mâle, une bande blanc d’argent sur
les côtés de la queue. Croisés avec une des espèces parentes ou avec leurs
semblables, ces hybrides sont féconds, mais dans la suite les jeunes de-
viennent stériles ou encore font retour à 1’une des espècesdont ils sont issus.
Signalés de la Bretagne, narticulièrement de la Loire-Inférieure ainsi que
de‘l’lndre et la Creuse.
La forme typique du Triton à crête se rencontre partout en France, bien
que paraissant plus rare et plus localisée dans le Sud de notre pays.
4. Triturus marmorntus (Lxrnrxntn). -—'Salamandra marmorala Lara.,
Hist. nat. Salam. France, 1800,p. 33, pl. 3, fig. 2. -— Triton marmoralus
DUM. B1nn.,Herpet.génér. 1841 ; IX, p. 135, pl. 106, fig. 1 ;ScnnE1snn,
Herpet. europ. (2), 1912, p. 102, Abb. 17. —— Molge marmorata Bouton.,
Catal. Batr. Grad., 1882, p. 11. — Trilurus marmoralus Mxsarnns et
MULL., Abh. Senckb. naturf. Ges., Abh. 41, 1928, p. 12 et 451, 1940,
p. 10. — forma pygmaea Worrransromrr, C. R. 6¤ Cong. Zool. Berne,
1904, p. 260.
Deux souseespèces sont connues : marmoralus et pygmaeus, la premiére
est indigène (fig. 9), la seconde se rencontre dans le Sud de l’Espagne. _
Arc postorbitaire ligamenteux. Dents vomero—palatines convergeant
vers l’avant pour former un A dont le sommet se trouve au niveau des
narines internes. Langue elliptique, petite, libre sur les côtés, Tête à peu
près aussi longue que large, sa longueur comprise 3 fois dans la longueur
du corps chez le 6, 3 1/2 fois chez la Q. Museau déprimé,large et arrondi.
Lobes labiaux très développés pendant la saison des amours. (Eil plutôt
petit,à iris doré. Corps rétréci et cylindrique en avant, s’élargissant après
les épaules, portant chez le 6 en noces une crête élevée à bord droit,s’in·
terrompant brusquement sur la région pelvienne, remplacée chez la 2 par
un sillon longitudinal. Membres postérieurs un peu plus forts que les anté-
rieurs, un peu plus grêles chez les 5 que chez les 9. Doigts et orteils libres,
déprimés,plus allongés chez le 6; tubercules carpiens et tarsiens très indis-
tincts. Queue aussi longue ou un peu plus longue que latête et le corps
ensemble, se terminant en`pointe. fortement comprimée pendant la saison

_ uaonàtns. - rarrunus 27
des noces et portant une crête au-dessus et au-dessous. En dehors de l'é-
poque de la reproduction, un repli de la peau, bien saillant,remplace la
.crête du mâle adulte. Peau plus ou moins fortement rugueuse sur le dos
et sur les côtés, un peu plus lisse sous le ventre. Tête et région parotoïde
avec des pores distincts dont une sérié existe aussi entre l’aisselle et l’aine.
Un pli transversal sous la gorge et les côtés du cou.
Gonorwrrou. — Au—dessus, vert brillant ou vert olive ou jaune verdàtre
avec des taches noires qui peuvent s'unir pour former une large bande
irrégulière qui sépare`la teinte dorsale de celle du ventre. Les crêtes dor-
—. —~. if ·· .
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Fm. 0. — A. Trnurus marmoratus 5*, en livrée ue' nom. —- B. Femelle du meme.
-— G. Taches de la face ventrale chez les deux sexes.
sale et caudale supérieure barrées verticalement de vert,serti de blanc et
de noir chez le 3 ; la 2 montre une ligne vertébrale orangée.
Une bande blanc argenté de chaque côté de la queue du 5*, mieux mar-
quée dans la livrée de noces. Doigts et orteils verts annelés de noir. Face
inférieure, brune, grise ou rosée avec des taches noires plus ou moins dis-`
tinctes ou ponctuée de blanc ou, encore, noir marbré de blanc. Ces
teintes sont très variables ; nous avons vu un mâle adulte provenant de la
forêt de Fontainebleau chez lequel le dos, vert jaunâtre pâle, ne porte au-
cune marbrure, tache ou points noirs ; la crête était aussi dépourvue de
barres sombres.
Ce Triton atteint 160 mm. de longueur totale.

28 REPTILES ET AMPHIBIENS
Biologie. —-— Le Triton marbré apparait déjà dès février et peut se ren-
contrer, paré de sa livrée de noces, au mois de mars, dans les fossés et les
mares. ll se retire à terre après l’époque de la reproduction et vit sous les
pierres,et les décombres des lieux humides et obscurs, sortant principale-
ment la nuit pour rechercher les Vers, Limaces ou Insectes qui constituent
sa nourriture. La ponte s’échelonne sur 2 à 3 mois pendantlesquels 200 à
380 œufs sont produits isolément ou par petits paquets et fixés à des bran-
ches immergées ou à l’intérieur de feuilles aquatiques repliées. Leur colora-
tion est·vert pâle, visible au travers de leur capsule transparente. Une se-
conde période des amours peut avoir lieu en automne. La larve qui, à l’é·
closion, mesure 10 mm. devient trés grande avant de perdre ses branchies ;
elle atteint 43 à 70 mm. De teinte roussâtre, mouchetée de brun foncé,
elle présente des reflets verdâtres ; le ventre est blanchâtre.
Nous avons mentionné en parlant du Triton à crête, des hybrides de ce
Triton avec le Marbré, que 1’on trouve dans les régions où cohabitent les
deux espèces, `
Habite la France, l’Espagne et le Portugal. Dans notre pays, sa réparti-
tion est à peu pres limitée au Nord par une ligne Bâle-Le Havre. Dans les
limites de son habitat, elle est rare en- Normandie et dans le Nord de la Bre-
tagne, manque en altitude élevée dansles Pyrénées et dans le Massif central
ainsi que dans les zones dénudées et trop sèches telles que le Nord du bassin
de la Garonne (régions du Quercy, Rouergue, Causses). Elle paraît aussi
faire défaut dans le bassin du Rhône et dans les Alpes, sauf celles qui bordent
la Méditerranée. Selon M. Mozmeun, existe dans les environs de Nîmes,
dans la_plaine de Vistre et, d’après P. Gnnssé, se trouve, bien que rare-
ment, dans le Puy-de-Dôme.
  T1'ih1!'l1S nlpestris (LAURENT!). —— Trilon alpcstris LAUR. Syn. Rept.,
17168, p. 38, pl. 2, fig. 4. ——— Molge alpeslris Boonen., Cat. Batr. Grad.,
1882, p. 12.--- Trilurus alpcslris MEnTNs,Senck. 1923,p.213.—Trilu-
rus apuanzzs (BONAPARTE), Icon. faun. ital., 2, fasc. 26, pl.,'1839.-Tri-
lurus cyregzi XVOLTERSTORFF, zool. Anz., 1932, XCV11,p. 135. — Triiu-
rus lacus-nigri (SELLÉKAR et PEHANI), Verh. int.Ver.Limnol., 7, 1, 1935,
p. 264, 268, Abb. 4-6. ——- Triiurus Reiseri (VVERNER), Verh. zool. bot.
Ges. Wien, 1902, LII, p. 7. — Trilurus veluchiensis XVOLTERSTORFF, Bl.
Aquar. Terrar. Kunde, 1935, XLVI, p. 164.
Six sous—espèces sont actuellement connues, dont une seule : alpeslris.
se trouve en France (fig. 10).
Arc post-orbitaire ligamenteux. Dents vomero-palatines sur deux séries,
convergeant en avant et formant un /\ qui commence au niveau des na-
rines internes. Langue petite, subcirculaire, libre sur les côtés. Tête un peu
plus longue que large, sa longueur chez le 3 contenue environ 3 fois dans la
longueur du corps et 3 l/2 fois chez la 2, la plus grande largeur se trouvant
au niveau des yeux. Iris jaune d’or. Doigts et orteils libres, courts et dé-
primés, un peu plus courts chez la Q que chez le 3. Deux petits tubercules
tarsiens et carpiens. Une crête dorsale peu élevée, à bord droit, non inter-
rompue sur la région pelvienne,existe chez le 5* en noces.Queue aussi lon-

unooizmzs 29
gue ou un peu plus courte que la tête et le corps ensemble, fortement com-
primée pendant l’époque de la reproduction, se terminant en pointe, por-
tant une crête au-dessus et au-dessous. Peau assez lisse au moment du sé-
jour à l’eau, mais devenant ensuite plus ou moins distinctement chagrinée
et rugueuse sur le dessus, lisse au-dessous. La tête et la région parotoïde
montrent des pores distincts. Un pli gulaire présent.
Gononxrrox. — Très variable. Le plus souvent, au-dessus, chez le 6 en
noces, la couleur est grise, bleu foncé, violette ou pourprée, uniforme ou
marbrée de sombre. La crête dorsale, blanc jaunâtre, porte.des taches
noires disposées en « zigzag ». Une série latérale de petites taches noires
——~  1.
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` '¢c,F·"    ·"*· â`-ÉT-
Fxo. 10. —-— Trilurus alpestris 3, en livrée de noces.
sur un fondblanchâtre, bordé intérieurement par une bande bleu·ciel,
tranche sur le jaune ou le rouge de la face inférieure. Les doigts et les
orteils annelés de noir. Ventre jaune pâle ou orangé ou rouge, immaculé;
parfois une ponctuation noire sur la gorge. Chez la Q, le dessus du corps est
brun, gris noirâtre ou olivâtrc, uniforme ou tacheté ou marbré de noir,
la tranche inférieure de la queue est orangée avec des taches rondes et
noires.
Biologie. —- Cette jolie espèce mesure 100 mm. (8) à 120 mm. (Q). Elle
reste plus longtemps à l’eau que les autres Tritons ; on peut l’y trouver en
automne et quelquefois même en hiver. Elle fréquente aussi bien les eaux
stagnantes et chaudes des plaines que les eaux fraiches des lacs situés en
altitude, et passe ses quartiers d'hiver tantot sous les pierres ou la mousse
du pied des arbres, mais plus souvent dans les eaux des petits étangs. L’é-
poque de la reproduction commence au début d’avril et la ponte_qui a lieu
à la fin ,de ce mois peut s’interrompre et reprendre en juin. Les œufs, de
teinte gris brunâtre clair, mesurent 1,5 à 1,7 mm. de diamètre. Les larves
à l’écl0sion ont une longueur de 7 à' 8 mm. ; leur crète dorsale et caudale est
large, fortement tachetée de noir tandis que la teinte du dos est brune avec
deux bandes foncées. Cette livrée se modifie au cours de la vie larvaire pour
devenir brun·o1ive clair à reflets argentés sous le ventre et sur les flancs. A
Page de 15 jours, la larve atteint 21 mm. de longueur, à sept semaines
40 mm. La durée de la période larvaire est de 3 mois environ, au bout des-
quels le petit animal mesure 40 à 78 mm.
Des cas de néoténie se rapportant à des animaux trouvés dans des loca-
lités d’altitude élevée, dans les Alpes, ont été signalés par Filippo nn Fxmrrx
!l862) et nn B¤·r'r.•. (1864). Des échantillons de cette espèce, trouvés en
Lombardie, possédaient encore leurs branchies tout en étant en état de ma-
turité sexuelle. Nous avons vu qu’il en est de même chez les Tritons à crète
et vulgaire. La longévité, en captivité, du Triton alpestre peut atteindre

30 nsrrims ET AHPHIBIENS
15 ans (Cmtnor). Des hybrides du T. alpestris J >< T. boscac 2 ont été étu-
diés et signalés par Womsnsronrr (1925).
Habite 1’Europe centrale et occidentale (Espagne du N.·O. et du Centre,
N. de l’Italie, Bosnie, N. de la Grèce). Se rencontre en France, au nord
d’une ligne Finistère·lac Léman et se retrouve dans le Massif central, et
d’après Récms et Cnzxor dans les Basses-Alpes et les Alpes-Maritimes. A
1’exception du Massif central, ne semble pas exister au S. de la Loire, ni à
l’Ouest du Rhône entre Lyon et la Méditerranée.
Gen. EUPBOGTUS GENÉ, 1838
Bien que peu différents au point de vue morphologique desjfritons pro·
prement dits avec lesquels ils ont été classés génériquement par.denom-
breugc auteurs,les mœurs des Euproctes à l’époque de lareproduction sont
différentes. La fécondation qui est interne comme chez les Triturus s’ac—
compagne ici d’u'n véritable amplexus: le mâle enlace la région anale de la
femelle et se cramponne à elle au moyen de ses pattes postérieures et de sa
queue préhensile, puis il dépose un spermatophore qui est recueilli par les
lèvres cloacales de sa compagne.
Trois espèces sont connues de ce genre dont une (comportant deux
sous·espèces) se rencontre sur le territoire continental francais ,_ la seconde
étant particulière à la Corse, la troisième à la Sardaigne.
Twtmu nss Esràcss
Crête dorsale absente, même chez le 5‘ adulte. Queue plus ou moins
préhensile. Museau très aplati. Orteils libres.
a. 8 présentant une dilatation arrondie sur le bord externe de la jambe
et un mamelon cloacal conique, à orifice dirigé vers l’arrière ilcet
orifice en fente allongée chez la 2.Ventre blanchâtre, grisâtre oubru-
nàtre, piquetfé de brun. Longueur totale: 80 à 115 mm. l.m0nt8·¤11S.
lh 6* avec une jambe normale et un mamelon anal globuleux, à ouver-
_ture circulaire ; ce mamelon, conique chez la 2. Milieu du ventre
`jaune ou orangé avec ou sans taches noires ............ 2. asper.
1. Euproctus montanus (Ssvx). -— Megapterna montana Savx, Nuov.
Giorn. Lett. Tosc., 1838, XXXVII, p. 211. —-- Euproclus montanus GI-
GL1OLI,A11. Mus. Gen., 1878,XIII, p. 599; Dnsmx, Bull. Soc. Hist. nat.
Toulouse, 1924, LII, pp. 65-67. —- Motgo montana Bouton., Cat. Batr.
Grad., 1882, p. 23. u
Arc postorbitaire en grande partie ligamenteux. Dents vomero-pala-
tines disposées sur deux séries parallèles et en contact dans leur partie
antérieure, divergeant en arrière pour former un A qui commence au ni-

Unooànss. —- Eurnocrvs 31
veau des narines internes. Museau arrondi. Tête trés déprimée, plutôlt
grande, plus longue que large, sa longueur chez le d', contenue 3 fois dans
la longueur du corps et 3 1/2 fois chez la 2. Langue plutôt grande, subcir·
culaire, attachée le long de la ligne médiane, assez libre en arrière, mobile
et légèrement protractile. Pas de lobes labiaux. Corps arrondi, sans crête
dorsale. Doigts et orteils courts, déprimésjles tubercules carpiens et tar-
siens indistincts. Membres postérieurs du J forts et plus allongés, avec
une proéminence arquée et comprimée du bord externe de la jambe,
formée par un élargissement du péroné. Queue, déprimée à son début,
comprimée en arrière, dépourvue de crête, un peu plus courte que la tête
et le corps, se terminant en pointe. Mamelon cloacal de la 2 avec un ori-
fice en fente allongée, bordé de bourrelets plus ou moins saillants ; chez
le 3, il est conique, dirigé en arrière et montre une ouverture circulaire.
Peau lisse ou finement granuleuse au-dessus, lisse au-dessous. Des pores
distincts sur les côtés de la tête et une grande glande parotolde plus ou
moins marquée sur chaque côté du cou. Pas de pli gulaireÃ
Cotoaxrxon. -— Au·dessus, brun ou olivâtre, uniforme ou tacheté de
vert ou de brun. Au·dessous, blanchâtre, grisâtre ou brun, piqueté de
blanc. Souvent, une ligne vertébrale jaunâtre clair. ·*
Biologie.- Spécial à la Corse où on le rencontre dans les eaux froides des
montagnes entre 400 et 2.300 m. d’altitude. Les sexes s'unissent à l'ar-
rière-saison dans les ruisseaux et les œufs sont fixés aux pierres ou rochers
du fond. -
Localités: Lago d’Argento, massif du Cinto, 2.260 m. (Baumann); Viz-
zavone et Corte (Dnsrnx, 1924).
2.- Euproctus asper (Ducàs). — Hemilrilonasper·Docàs, Ann.Sc. nat. (3) ,
XVII, 1852, p. 266.-- Trilon pyrcnaeus Dim. et Bma., Herpét. générale,
IX, p. 139. — Molge aspera BJULGR., Cat. Batr. Grad., 1882, p. 24. —
Euprocfus asper MER'rENs et MULL., Abh. senck. naturf. Ges., XLI,
1928, p..9. — forma caslelmouliensis Wonrnssroarr, Abh. Ber. Mus.
Magdeburg, IV, 1925,p.66·et 297, pl. I, fig.· 1-6, 9, 10. — f. Onceli,
l. cit., p. 297. —` f. peyraladcnsis, l. cit. —-forme du plan des Etangs,
l. cit. '
Arc postorbitaire osseux. Dents vomero-palatines sur deux séries, en
contact en avant, divergeant en arrière pour former un y qui commence
au niveau des narines internes. Tête plus longue que large, déprimée,
ayant une longueur contenue 3 à 3 1 /2 fois dans celle du corps. Museau
arrondi ou tronqué (fig. 11). Langue petite, elliptique, dont les côtés sont
légèrement libres. Lobes labiaux présents, bien développés dans la saison
des amours. Pas de crête dorsale. Doigts et orteils libres, déprimés, mon-
trant parfois leur extrémité pourvue d’une gaine cornée, noiràtre, en for-
me u d’ongle ». Pas de tubercules tarsiens ou carpiens distincts. Jambe du

32 anrrxnns ET AM1>1~mi1ENs
3 non élargie, sans éperon. Queue assez comprimée, chez la 2 aussi longue
que la tête et le corps ensemble, mais plus courte et plus épaisse chez le 5‘ ;
elle porte une carène, mais non pas de crête au—dessus et se termine en
pointe obtuse. Mamelon anal subglobulaire chez le 3‘ ; conique et dirigé
vers l’rrière chez la $2. Peau plus ou moins granuleuse au-dessus, lisse au-
dessous. Un li ulaire lus ou moins distinct est résent.
_ P S P _ , P _
COLORATION. — Brune, grise, noirâtre ou olivâtre au-dessus, uniforme
ou tachée de jaunâtre, cette teinte pouvant former une-ligne jaune verté-
brale. Face inférieure et tranche de la queue jaunes ou orangées avec des
taches noires, le milieu du ventre étant généralement sans taches.
Longueur totale : 100 à 160.mm.
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-5 »,
Fm. 11. -— Euproctus asper 2 ; en haut, face dorsale ; en bas, face ventrale.
Biologie. - D’après Dnsrnx, (1923), c’est une espèce montagnarde et tor-
renticole de la région centrale des Pyrénées, absente ou rare dans les parties
orientale et occidentale de la chaine. Localisée dans certains lacs et tor-
rents, elle peut se montrer particulièrement abondante dans quelques-uns
d’entre eux situés entre 2.000 et près de 3.000 m.où la glace etla neige durent
S mois de l’année. On la rencontre aussi beaucoup plus bas (700 à 900 m.)
probablement entraînée par les eaux au prin temps. Lucifuge, elle vit sous les
pierres des bords des lacs et torrents aux eaux à température basse ( -}— 10
à 13°, exceptionnellement -}— l5° et même + 20 si l’eau est fortement oxy-
gênée). C.’est là qu’on 1 trouve durant la belle saison. Elle peut se rencontrer
aussi dans des sources éloignées de tout lac ; H. Baumann l’a trouvée sur la
pente qui domine Barèges, sur la Montagne fleurie à 1.550 m. d’altitude (ver-
sant. du Bastang).
L'accouplement a lieu dans l‘eau, de juin a août, parfois jusqu’en octobre
selon l’altitude de la localité. Le mâle se sert de sa queue comme organe
préhenseur pour maintenir, dans la région pelvienne, la femelle ; puis, il rap-
proche son cloaque de celui de sa compagne qu’il maintient entre ses pattes
postérieures. L’enlacement peut durer 4 heures pendant lesquelles le malo

uaooimas. —- auraocrus 33 -
par les mouvements de ses pattes postérieures et de ses orteils rapproche les
spermatophores des lèvres cloacales de la femelle et y fait pénétrer les sper-
matozoides. Les œufs sont déposés, isolés et collésconfre la face inférieure
des pierres. Ils mesurent 4,5 à 5 mm. de diamètre. Le développement dure
environ un mois. En captivité, leslarves mesurant 13,5 mm. naissent en
septembre ; elles se transforment 8 ou 9 mois plus tlârd ayant atteint une
longueur de prés de 50 mm. Dans la nature, la vie larvaire prend environ
un an. Le jeune quitte l’eau et hiverne à terre, en s'enfonçant profondément
dans le sol comme le font les adultes. L'àge adulte/n'est atteint qu'à 3 ou
4 ans.
Cette espèce est signalée des lacs, gaves, torrents des environs de Caute-
rets; de la région de Gavarnie, des environs de agneres-de-Bigorre et cer-
tain lacs etruisseaux du bassin de la Garon et du bassin de l'Ad0ur.
WoL·r¤ns·1·om=·i=· (1925) a donné les localités su' antes: Salardu,environs de
Bagnères-de-Luchon, lac de la Costera au S. ,du Port de Venasque, vallée
du Lys. —
Le même auteur a reconnu 4 formes loca s particulières, surtout recon-
naissables à l’examen des jeunes individu . Elles proviennent respective-
ment du lac d'Oncet, du torrent de Caste mouly, du lac de Peyrelade, du
Plan des Etangs. Elles se différencient pai/ leur coloris et par leur taille plus
que par les caractères morphologiques : es échantillons du torrent de Cas-
telmouly (région de Bagnères-de-Bigorr , 700-800 m.) montrent une ten-
dance marquée au « bigarré » (taches j une d’or sur les_ flancs et rangées de
taches de même couleur sur le dos). Iées jeunes du Plan des Etangs (1.800-
1.900 m., au pied N. du pic de la Myadetta) tendent à développer une large
ligne vertébrale jaune citron, tandi que ceux du lac d’Oncet montrent plus
couramment des taches mates an leuses au milieu du' dos. Les jeunes du
lac de Peyrelade ou lac Vert (al . 1.950 m.) de la région de Bagnères-de·Bi-
gorre, se différencient de ceux e la forme caslelmouliensis par leur livrée
plus sombre et se rapprochent es jeunes provenant du lac d'Oncet, mais ils
sont de plus grande taille et encore plus sombres de couleur que ceux-ci.
Depuis une époque récente les Euproctes du lac de Peyrelade auraient,
d’après Bncx (1942), complètement disparu à la suite d'un peuplement
d’0mbles·Chevaliers.
Eàmille des PLETHODONTIDAE
Gen. HYDROMANTES Gisrm., 1848
A Pexception de l’Hydromanles Genei habitant l’Eur0pe méridionale,
tous les autres représentants de cette famille se rencontrent en _Amérique
septentrionale, centrale et dans les Andes de l’Amérique du Sud. Ils sont
privés de poumons et respirent par la peau et les muqueuses de la bouche
et du pharynx. Ils comportent des formes ovipares et ovovivipares.
I1’Hydr0manfes (fig. 12) est remarquable par la conformation de sa lan-
gue : libre tout autour, elle est attachée à un pédicule central supportant
un disque mou qui lui donne l’aspect d’un champignon ; elle peut être pro-
jetée à une distance relativement considérable-.Des deux sons-espèces ad-
ANGEL

37l REPTILES ET AMPHIBIENS
mises : ilalicus et Gcnei, la seconde, seule, est indigène, vivant dans une
aire limitée du sud-est de notre pays.
Hydromantes genei (Scnnacm). —- Salamandra genei Scrmm., Ifaune
japon., Rept., 1938, p. 115. — Geolrilon fuscus BoN.u>., Faun Ital.,
fol. 95· · ·, pl. 84, 1832-1841 ; Spelerpes fuscus Sraiwcn, Salam., 1870,
p. 83 ; Boumn., Gatal Batr. Grad., 1882, p. 69. —— Hydromanies ilallcus
DUNN, Proc. New. Engl. Zool. Club., VIII, 1923, p. 40. -— Speierpes
Gcnei WOLTERSTORFF, Abh. Ber. Mus. Magdeburg, IV, 1925, p. 309. -
Spelçrpes ilalicus Worxrnasr., l. cit., p. 309.
Tête déprimée, plus longue que large, à museau tronquémontrant un
canlhus rosiralis distinct et, de chaque côté, une région loréale très oblique.
 
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Fxc. 12. - Hydromantes genei, face supérieure au-dessus, sa langue développée
(d'après Schreiber).
Dents vomero-palatines disposées sur 2 sérieslégèrement arquées, conver-
gentes en arrière des choanes, séparées des dents parasphénoîdiennes;
celles-ci formant 2 groupes très rapprochés en avant et divergents en ar-
rière. Un renflement plus ou moins marqué au-dessous de chaque narine.
Chez le jeune, la narine est énormément développée, avec un petit tenta-
cule situé au-dessous d'elle. Pas de lobes labiaux. Yeux grands et proémi·
nents. Longueur de la tête contenue environ 3 fois dans celle du corps.
Doigts et orteils courts, demi-palmés, leur extrémité un peu dilatée et
tronquée. Pas de tubercules carpiens ou tarsiens.Queue arrondie ou faible-
ment comprimée, grosse à la base, aussi longue que le corps et la tête en-
semble. Pas de parotoîdes. Un fort pli gulaire présent, en connexion avec
un autre qui s’étend jusqu’à l’œi1. Sur les flancs, 10 ou 11 sillons verticaux
de chaque côté. Peau lisse, très délicate, s’arrachant facilement.

Unonànns. —- HYDROMANTES 36
Cononyrrorz. —Brun foncé ou vert olivàtre au-dessus, parfois unifor-
me, fréquemment avec des marques roses ou jaunes, parfois portant une
pigmentation métallique dorée ou cuivrée; Au-dessous, brun clair, cendré
ou violacé, uniforme ou piqueté de brun. Chez le jeune, une ligne longi-
tudinale jaune rougeâtre existé souvent de chaque côté du dos.
Longueur totale :85 à 105 mm.
Biologie. — Entièrement terrestre; 1’Hydromanles ·ne va jamais à 1’eau.
Il fuit la lumière solaire, vivant dans les crevasses ou les anfractuosités des
pierres, vieux arbres, sous les mousses, dans les grottes humides où il peut se
déplacer avec facilité sur les parois verticales. Au printemps, il met au
monde ses petits vivants, à 1'état parlait. Ils mesurent 35 mm. environ et,
sauf le grand développement de leurs narines, ressemblent à leurs parents.
La nourriture consiste en Araignées, Myriapodes, Insectes qui `sont saisis
par une véritable projection de la langue à plusieurs centimètres en avant
du bout du museau. D'après BEno,l’Hydromantcs serait très sensible à 1'in·
gestion de Fourmis qui le ferait périr rapidement.
Répandu en Italie, du Piémont et de la Ligurie jusqu’en Toscane, ainsi
qu'en Vénétie, on le retrouve en France dans quelques localités du départes
ment des Alpes-Maritimes : mont Leuza, pres de Nice; mont Agel, près de
Menton ; Monaco ; Saint-Martin-de-Vésubie (1.800 a1tit.). ll se trouverait
également dans le Vaucluse (mont Ventoux) (Mounaun, 1931) et dans cer-
taines grottes du centre et du sud de la Corse, bien que Dsnaur (1911) ne
l'ait pas signalé de cette ile.
La sous·espèce llallcus représente la forme de France et d’ltalie ; celle de
Sardaigne est nommée Gcnei par les auteurs récents.
h   I

11. ·- onmm DES SALIENTIA ou ANOURES
Cet ordre comprend, de nos jours, plus de 1200 espèces réparties, en
densité variable selon les régions, dans toutes les parties du monde, sauf
dans certaines Iles du Pacifique et dans les régions de Pextrême Nord. En
France, 8 genres et 13 espèces en faisant partie, sont représentés.
cAR.Ac·1*EREs GÉNÉRAUX
Corps court et trapu. Côtes, le plus souvent absentes (si présentes, peu
développées : Discoglossidés). Peau lisse ou verruqueuse, privée d’écailles.
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bro. 18. — Accouplement axillaire de Bu/0 bu 0 (A) et de Rana arvalis (B). —- Accou-
plement lombaire de Discoglossus piclus (Cl et de Pelodyics punctàtus (D) (d’après
G. A. Boulanger): I

mounss 37
Pas de queue chez l’adulte. Deux paires de membres inégaux, les anté-
rieurs les plus courts et à 4 doigts,lesp0stérieurs généralement lgeaucoup
plus, longs, à 5 doigts. Peumons toujours présents. Os frontaux et parié-
taux fusionnés de chaque côté de la ligne médiane:Os palatins le plus sou-
vent distincts. Dents maxillaires supérieures et dents vomériennes pré-
sentes (Ranidés, Hylidés, Discoglossidés,Pelobatidés) ou absentes (Bufo·
nidés).
Reproduction et formes lsrvaiœs. —Sauf de rares exceptions, là `fécon-
dation est externe, avec amplexus et s’0père dans l’eau (chez l’Alyles,tou·
tefois, la fécondation se fait à terre et le mâle porte les œufsjusqu’à leur
écl0sion).Chez toutes les autres espèces frangaises,les sexes se réunissent,
particulièrement au printemps, dans des eaux calmes,et les mâles se cram-
ponnent sur le dos des femelles soit en leur passant les bras sous les ais?
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Fm. M. — Bouche étalée, fort grossie, d'un Têtard de Hana csculenfa à la 3• pérlode de
son développement. —- max., maxlllaîre supérieur ; man., mandibule; or. buc., orlflce
buccal; pap., papilles labiales; 1• r., 2 r., 3 r., rangées de dents lablales.
selles (accouplement axillaire des Rana et Èufo) (fig. 18), soit en les sai-
sissant dans la région de l’aine (accouplement lombaire des Pelodylcs,
Bombina, Discoglossus); Cette étreinte est facilitée par les rugosités épi-
neuses ou abrossescopulatrices »des doigts quis’atténuent ou disparaissent
après l’époque de la reproduction.Ces excroissances peuventaussi exister
sous les bras (Pelodyles, Bombina), sous le ventre et même aux orteils
(Bombina).
Les œufs, pondus tantôt isolément (Discoglossus et Bombina), tantôt
en grappes (Pelodyfes) ou en cordons (Pebbates ct Bufo) ou en grosses
masses (Hana) sont fécondés à leur sortie par le liquide séminal du mâle ;
après quoi, les géniteurs se séparent. La ponte, selon les espèces, varie
de 700 à 12.000 œufs, mesurant 1,5 à 3 mm. de diamètre. Peu de temps
après, ils peuvent se gonfler au point d'atteindre un diamètre voisin d’un

38 BEPTILES ET Aurmnrsms
centimètre et, comme chez 'les Hana, s’agglutiner en gros paquets, tantôt
flottants, tantôt attachés aux plantes aquatiques, tantôt tombant au
fond de l’eau. Après une période de quelques jours ou de quelques se-
maines, selon la température; Pembryon se libère de la capsule qui le con-
tenait et passe par un certain nombre de phases larvaires avant d’acquérir
% çà)
sp····" *"sp
Ã)! dn-
ân/ ' [  
)
A B
Fic. 15. —- Schémas indiquant les positions différentes du spiraculum (médian ou situe
sur la gauche) et de l’anus (médian ou placé à droite de la ligne médiane sur Panimal
vu au-dessus), chez Alyics obsfetricans (A) et Hylu arborea (B) vus pnbdessous.
des branchies dites « internes » ; alors la vie de têtard proprement dit
· commence : la bouche présente un bec corné, à bord tranchant ou denti-
culé, formé d’une mandibule supérieure et d’une inférieure encadrées par
une lèvre dont la partie interne présente des séries de fines dents cornées
_ (fig. 14). "
La face ventrale porte une ouverture, située sur la gauche de la poitrine
_ ou au milieu de celle-ci, nommée spiraculum (fig. 15 et l6)par laquelle est
. expulsée l'eau qui a baigné les branchies.Une queue, développée, est pré-
sente. Les changements successifs qui s’opèrent entre la phase la plus
jeune et la forme parfaite constituent les métamorphoses., A la fin de

Auoumzs 39
eelles·ci, les jeunes Ahoures sont. dépourvus de queue; ils respirent Pair
atmosphérique,et du point de vue alimentaire,d’herbivores qu'ils étaient,
au moins en grande partie, ils deviennentcarnîvores. Nous donnons plus
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Fm. M. - Tatards montrantxa situation du spiraculum, les m otomes. les canaux sen-
soriels pendant la 3• pérlo e de leur développement (cfaprgs Boulanger).
A. Hana dalmatlna (Vue latérale) Splraculum sur le coté gauche.
B. Pelodyles punclatus (face supérieure) Id.
ld. (vue latérale). - Id.
C. Alqlcs 0bstelrlcans\(vue latérale). Splraculum médian.
loin (p. 44) les principaux types de têtards dans un tableau servant à leur
détermination.
Des cas d’hybridation ont été signalés chez certaines espèces de Bulo,
de Ram: et de Bombina, ainsi que des retards observés dans la métamor-

40 REPTILES ET AMPHIBIENS
phose·des têtards, dont certains, comme nous l’avons dit plus haut,
peuvent conserver pendant plusieurs mois et même plusieurs années leurs
caractères larvaires, sans pouvoir toutefois être en état de se reproduire
comme cela a lieu chez de nombreux Urodèles. D’ailleurs, on sait que,
d’une façon générale, l’abaissement_de la température augmente la durée
de Pincubation des œufs et diminue la vitesse d’accroissement des larves.
Voix. ·—— Certains mâles d’Anoures ont un chant très caractéristique
pendant la période des amours.ll est produit par le passage de l’air, poussé
violemment des poumons dans la cavité buccale,qui fait vibrer des cor-
des vocales dans le larynx. Le son est renforcé par les «sacs vocaux» situés
dans la région gulaire ou de chaque côté de la tête.C·es sacs sont dits «in·
ternesww lorsqu’ils sont cachés sous la peau non modifiée (Grenouillerousse),
ir externes » quand il y a deux sacs formant hernie au dehors par une ou-
verture située de chaque côté de la tête (Grenouille verte) ou quand la
peau est amincie (Crapaud calamite ou Ptainette verte). L’herpét0logiste
français LATASTE (1876) a donné un tableau synoptique des chants de
noces de nos Amphibiens anoures.
Mues. ——- La couche superficielle de la peau des Batraciens se détache
périodiquement du corps. Chez les Tritons,c’est à l’époque du printemps
que les mues sont les plus fréquentes; après cette période,elles deviennent
rares et n’ont plus lieu pendant le séjour à terre des animaux.
Glùndes cutanées. — La peau des Anoures comme celle des Urodèles
contient des glandes plus ou moins développées pouvant former des pus-
tules sur le corps et des masses saillantes: sur le cou, parotoïdes(chez les
Crapauds et les Alytes), sur la jambe (Bufo calamila), sur l’avant-bras
(Pelobalcs), des bourrelets sur le dos (Rana). Elles sécrètent un liquide
crémeux ou incolore, véritable venin, plus ou moins actif, qui sert de dé-
fense à l’animal mais reste pratiquement sans danger pour lihomme au-
quel il ne peut être inoculé par l’animal.Tout au plus, peut-il occasionner
une irritation violente des muqueuses atteintes par l’attouchement ou par
la respiration. Même en l’absence de pustules, comme c’est le cas chez la
Rainette verte, la peau peut sécréter un venin fort actif.
Protection des œufs. —· Un grand nombre d’Amphibiens exotiques
prennent soin de leurs œufs. Dans notre pays, le cas de l’Alyles est bien
connu. Le mâle porte les œufs, entortillés autour de ses membres posté-
rieurs,et va les baigner chaque jour jusqu’au moment où les jeunes suffi-
samment développés, s’échappent dans l’eau à l’état de têtards.
Changements de couleur. — La coloration individuelle esttrès variable
chez certaines espèces d’Anoures. De plus, ces animaux ont la faculté de

moumzs 41
modifier leur livrée plus ou moins rapidement selon les influences du mi-
lieu, non seulement dans leur teinte fondamentale, mais aussi dans les
marques, taches ou marbrures que présentent certaines e pèces, comme
cela existe de façon marquée chez les Lézards Chamaeleonidés,les Igua-
nes et les Agames.Nous avons vu un échantillon de Raria lemp0raria,cap-
turé' dans une profonde excavation, obscure, dont la coloration noire in-
tense était remarquableau moment de la capture de l’animal. Celui—ci
conservé viva_nt, à la lumière du jour, était devenuquelques heures plus
tard d’un brun jaunâtre clair, éclatant.‘Un cas semblable a été cité par
VAILLANT (1895) chez Rana esculenfa. On connait le changement rapide
de la coloration de notre petite Rainette qui passe du vert au jaune et
même au noir très rapidement. Nous avons vu plus hautque ces modifi-
cations sont dues à l’expansion de cellules pigmentaires dermiques (chro-
mato hores dont les mouvements affectent la coloration su erficielle.
P P
Proportion des mâles et des Iemeues. — Chez nos Amphibiens anoures
le nombre des femelles est beaucoup plus petit que celui des mâles.
CLÃSSIFICATION
Les Anoures de France appartiennent aux deux groupes: Arcifcra et
F irmîslernia, caractérisés particulièrement par la conformation de la
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Fm. 17. - A. Ceinture pectorale de Rana esculenla.
B. Ceinture pectorale et membre antérieur de BU/0 vulgaris
c. coracotde r. radius
ec. épicoracolde s. scapula
h. humérus ss. supra-scapula
osl. omosternum st. sternum
pr. précoracolde u. ulna
ceinture pectorale (fig. 17). Le premier est représenté par 4 familles et
7 genres, le second par une seule famille comportant le genre Hana
(5 espèces).

42 REPTILES ET AMP!-uB1ENs
TABLEAU nus FAMILLES
Groupe Arcifera
Coracoldes et précorncoldes unis par un cartilage chevauchent sur celui
du côté opposé. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée dilatées vers
leur partie externe.
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Fra. 18. -— Extrémité des orteils, développement de la palmure et des tubercules méta-
tarsiens sur les pattes, vues par la face inférieure de Hyla arborea (A), Eelobales [us-
cus (B), BHI0 ca amila (C), Hana csculenla esculenta (D), Hana ternporana temporaria
(E). —- Pat e du mâle (vue au-dessous) de Bu/0 viridis (F) montrant les tubercules
sous-articulaires simples et celle de Bl!/0 calamita (G) aux tubercules s0us-artlcn-
laires des doigts, dou les.
I. —— Des côtes présentes (mais peu développées) auxvertèbresantérîeures.
Des dents à la mâchoire supérieure ; les dents vomériennes si-
tuées en arrière du niveau des choanes. Pupille r0nde,triangulaire
on cordiforme. Tympan présent ou absent., (p. 50) Disooglossidne.

moumzs 43
ll. - Pas de côtes aux vertèbres antérieures.
a) Des dents à la mâchoire supérieure.
-— Doigts et orteils sans disques terminaux (fig. 18, B). Les dents
vomériennes situées entre les narines internes. Pupille verticale.
Tympan distinct ou caché .................. (p. 58) Pelobatidse.
— Doigts et orteils dilatés en disques terminaux(fig. 18, A). Dents
vomériennes situées entre les narines internes.Pupille horizontale.
Peau lisse et luisante au-dessus, granuleuse sous le ventre .......
............................. . ............ (p. 64) Hylidne.
b) Pas de dents à la mâchoire supérieure, ni de dents vomériennes.
— Pupille horizontale. Peau verruqueuse. Langue à bord arrondi
en arrière ..................... . ........... (p. 67) Bufonidu.
Groupe Firmîslernîa
Coracoldes et précoracoldes fermement unis sur la ligne médiane.
Apophyses transverses de la vertèbre sacrée non dilatées, cylindriques,en
forme de petits bâtonnets.
— Dents présentes à la mâchoire supérieure et sur les vomers.
Tympan présent, distinct. Langue échancrée et très libre en
arrière. Doigts libres ; orteils plus ou moins palmés (fig. 18, D et E)
. .......... . .............................. (p. 73) Ranidee.
TABLEAU svmorrxouz DES,TÈTARDS ¤’ANounEs (1)
(modifié d’après G.-A. BOULENGER)
l. — Spîraculum médian ; anus médian. Dents labiales en rangées doubles
ou triples dans chaque série ;celles·ci au nombre de 2/3.
—— Ouverture du spiraculum située à mi-distance de la longueur
du corps. Queue 3 1/2 à 4 fois plus longue que haute. Mem-
branes caudales montrant,·s0us la loupe, une pigmentation
brune formant un réseau de polygones (fig. 19 (1) et 21, A) ....
., ................................ Dlscoglossus plctus.
Ouverture du spiraculum située en arriere du milieu du corps.
Queue pas plus de 1 1/2 fois plus longue que le corps et 2 1/2
fois plus longue que haute, arrondie à son extrémité. Bouche
de forme elliptique. Yeux très rapprochés; Membranes cau-
l. Pour la détermination des Tétards d'Anoures, Pexsmen dela bouche et des dents
labiales, au moyen d'une forte loupe (grossissant une vingtaine de fois) est indispen-
sable. Les dents lablsles sont vues tantôt en series simples, tantôt en séries doubles ou
triples. Les formules employées dans les tableaux synoptlques, telles que 4 /4 par ex.
sgelràple, slgnlllent qu'll y a 4. series à la lèvre supérieure et 4 séries sur la lèvre infé-

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Fm. 19. — Bouches fortement grossies de tètards d’An0ures dans la 3¤ période de leur
développement (c'est·à-dire après Papparition des membres p0stérieurs),_m0ntrn¤t
leg rangées de dents lalaiales, e bec. corne et les papilles labiales. ·—— 1. Dzscoglossus
plctus x 15 ; 2. Bombma varicgafa X 10 ; 3. Alyies obstelricans X 7 ; 4. Pclodytcs
plmctatus X 10 ; 5. Pelobates fuscus >< 5 ; 6. Pelobales cullripes x 5 ; 7. Bufo bu/0
X 15 ; 8.Bu/qcalamzla >< 15;9. Bu/0 uiridis >< 10. (d’après G. A. Boulenger).
Voir suite ng. 20.

Anoumzs 45
dales portant de fines lignes entrecr0isées.Ventre gris bleuàtre
(fig. 19_ (2) et 21, B) .................. Bombinn vsriegnta.
— Ouverture du spiraculum (à la fin de la croissance) située un
peu en avant du milieu du corps. Queue au moins 1 1/2 fois
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Fm. 80. —- Suite de ls (lg. 19. —-· 10. Hyla arborea x 10 ; 11. Hana temporarla X 10 ;
}ï2.Hana îîculcrîgx >< 10 ; I3. Hana ibcrlca >< 10 ; 14. Hana dalmalina X l0;§15.
GFIG GPU!} 8 X ·
aussi longue que le corps et 2 2/3 à 3 1/2 fois plus longue que
haute, arrondie à Pextrémité. Membranes caudales, sans fines
lignes entrecroisées, ne s’avançant pas sur le dos. Brunàtre ou

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Fm. 21. — Schémas des têtards d'An0ures de France à la 3• période de leur dévelop-
pement, en grandeur naturelle et montrant la situation du spzraculum, la forme ai--
rondie ou pointue de la queue, le niveau du point d’attache dela membrane dorsale.
——- A. Discoglossus pictus ; B. Bombina variegata ; C. Pclodytes punctatus ; D. Alyles
eustetricans ; E. Pelobaies cultripes ; F. Pelobutes fuscus ; G. Bufo bu]0 ; H. Bufo viri-
dis; I. Bu]0 calamiia ; J. Hyla arborea ; K. Rana csculenta ; L. Rana arvalis ; M. Ram:
Icmporaria ; N. Rana iberica ; O. Rana dalmatirxa.

mousse 47
roussâtre, tacheté de brun. Ventre grisâtre clair (fig. 19 (3) et
21, D) ...................... . ........ Al.yl0S`0l)8l}9t1'108l1l.
II. - Spiraculum situé à gauche de la ligne médiane. Dents labiales dis-
posées sur une rangée simple dans chaque série.
A. :-— Anus médian.
A,. ·—- Dents labiales sur 4/4 ou 5/5 séries.
a) Bec blanc bordé de noir.
—- Queue, presque 2 fois plus longue que le corps, à termi-
naison obtuse. Brùnàtre ou roussàtre taché de brun, ventre
Blanc assez pur ; gorge blanc jaunâtre (fig. 19 (4) et 21,_C·).. . .
. .,............. · ................... _ Pelodytes D\lIl0É8lî\l8·
b) Bec entièrement noir.
—- Queue terminée en pointe aigue, 1 1/2 à 2 fois plus longue
que le corps. Spiraculum dirigé en haut et vers l’arrière ;anus
dirigé vers le bas (fig. 19 (5) et 21,, F) ...... Pelobates fusclls.
- Queue pas plus de 1/2 fois plus longue que le corps (fig. 19
(6) et 21, E) .......................... ·Pelobates cultripes.
A,. Dentslabiales sur 2/3 séries. Spiraculum dirigé droit vers
l’arrière. Queue arrondie à l’extrémité, ne s’avançant pas sur
le dos. Corps très petit. Couleur noiràtre ou noire.
— Bouche au moins aussi large que l’espace interoculaire ;
celui-ci 2 fois plus grand que la distance comprise entre les na-
rines ; la 2°`série des dents labiales supérieures, très étroite—
ment interrompue au milieu: Queue 1 l /2 à°2·fois plus longue
que le corps (fig. 19 (7) et 21, G) ................ Buio bu!0.
-— Bouche presque .aussi large que l’espace interoculaire,
celui—ci 1-1 /2 fois plus grand que la distance comprise'entrcles
narines; la 2• série des dents labiales plus ou moins interrom-
pue au milieu (fig. 19 (9) et 21, H) ............. Bufo vlridll.
— Bouche considérablement plus étroite que l’espace interocu-
laire ; celui-ci presque 2 fois plus grand que la·distance com-
prise eptre les narines; la 28 série des dents labiales supérieures
très largement interrompue au milieu. Queue arrondie à l’ex-
lrémité, son bord supérieur un peu échancré vers l’arrière (Fig.
19 (8) et 21, I) ....................... . .... Bufo calamitn.
B. — Anus situé à droitede la membrane caudale. Spiraculum di-
rigé en haut·et vers l’arrière. Lèvre inférieure à bord frangé.
B,. —Anus débouchant bien au-dessus du bord inférieur de la
queue. Yeux latéraux; visibles d’au-dessus et d’au-dessous.
Dents labiales sur 2/3 séries. Crête dorsale commençant
presque au niveau des yeux. Queue terminée en pointe très
fine, environ 2 1/2 fois plus longue que haute (fig. 20 (10) et
21, J). ............................. . ...... `Hyls. arboreu.

48 HETPILES ET Amrmmsms
B,. —— Anus débouchant tout contre le bord inférieur de la queue.
Yeux dorsaux. Crête dorsale commençant au niveau du spi-
raculum.
41) Dents labiales disposées sur @ séries.
—- Queue terminée en pointe aiguë, au moins 2 fois plus longue
que le tronc. Espace interorbitaire au moins 2 fois plus grand
que la distance comprise entre les narines, et beaucoup plus
grand que la largeur de la bouche (fig. 20 (12) et 21, K). ......
..................................... Rens esculenta.
- Queue terminée en pointe obtuse, 1 2/3 à 2 fois plus longue que
le tronc. Espace interorbitaire seulement un peu plus grand
que la distance comprise entre les narines ou que la largeur de
la bouche (fig. 20 (15) et 21, L) ................ Ram arvalis.
b) Dents labiales disposées sur 3%%-D séries.
b,) Pas de tubercule noirâtre sur la mandibule supérieure. Queue
terminée en pointe obtuse, 1 1/2 à 2 fois aussi longueque le corps.
— Bouche un peu moins large que l’espace interoculaire qui repré-
sente 1 1/2 fois la distance comprise entre les naqnes (fig. 20
(11) et 21, M) ........................... Ram. temporeria.
·— Bouche beaucoup moins large que l’espace interoculaire qui re-
présente 2 fois la distance comprise entre les narines (fig. 20
(13) et 21, N) .............................. Rama. iberics.
b,) . Un tubercule noirâtre, médian, au·dessus de la mandibule su-
périeure. Queue terminée en pointe aiguë au moins 3 fois plus
longue que haute et 2 fois aussi longue que le tronc.
— Bouche 2 fois plus large que l’espace interorbitaire qui repré-
sente 2 fois la distance comprise entre les narines (fig. 20 (14)
et 21, 0) ................................ Rens dalmatina.
TABLEAU ons exzxmas
1. —— Langue circulaire ou ovalaire ou cordiforme, entière ou faiblement
échancrée en arrière (fig. 22 (Bufo) et 23).
A. -—-- Extrémité des doigts et orteils, obtuse ou effilée, non dila.
tée en disque.
A1. -·— Dents présentes à la mâchoire supérieure et sur les vomers.
a) Pupille ronde ou triangulaire ou cordiiorme (fig. 22, 1, 2, 3, 4).
Pas de tubercules sous les articulations des doigts.
— Peâu luisante, ventre blanc, immaculé ou pointillé de brun.
Coccyx articulé à deux condyles ....... (p. 50) DiS¤0§l088¤8.
—— Peau très verruqueuse. Ventre jaune ou orangé, marbré de
gris ou de noir bleuâtre. Extrémité des doigts et orteils jaune.

zmoumzs 49
Coccyx articulé à un seul condyle. Doigt interne plus court
que le suivant ............................ (p. 53) Bombina.
b) Pupille verticale (fig. 22, 5, 6). Tubercules sous-articu-
laires absents ou très peu distincts.
— Tympan distinct. Orteils palmes au tiers ou à la moitié. Peau
glanduleuse au-dessus, granuleuse au-dessous. Trois tubercules
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5 6 7 8
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Bu/o ’Z5"’ Hana
F10. 82. -— Forme dela pupille chez les genres Bombinu (I, 2, 3, 4), Alyles'(5l, Pelo-
lN1î€8 (6), Blîçû (7 et 8). Au-dessous. bouches ouvertes de Bu/0 et de Rana montrant la
forme de la angue, ln situation des choanes ct chez cette dernière la situation des
¤l|'£lllî\'I>!XIflI‘l€llIlC*l.
palmaires présents. Coccyx articulé à deux condyles. Forme
trapue (du type Crapaud) .................. (p. 56) Alytes.
— Tympan distinct ou caché sous la peau. Orteils palmés à la base.
Peau glanduleuse au-dessus, lisse au-dessous (sauf sur la partie
postérieure du ventre et des cuisses. Forme. élancée (du type
Grenouille) .............. . ........... ‘. . . (p. 58) Pelotlytes.
·— Tympan caché sous la peau. Orteils presque entièrement pal-
Axcnr., 4

50 REPTILES ET AMPHIBIENS
més. Un fort tubercule métatarsien interne, corné, comprimé,
tranchant. Forme trapue ................. (p. 60) Pelobatcs.
A*.-—Dents absentesà la mâchoire su-
périeure et sur les vomers. Peau
_ )( _ fortement verruqueuse. Deux gros-
·=·=*“‘·=·w· ses parotoïdes en arrière des yeux.
A    Pupille horizontale (fig. 22, 7, 8).
/ V .... . .............. (p. 67) Bllfo.
M B.- Extrémité des doigts et des
' È ç l orteils dilatée,f0rmant une pelote-
, · /, ventouse.Pupille horizontale.Lan-
_ I gue en forme de cœur, échancrée,
libre en arrière. Dents maxillaires
et vomériennes présentes. Peau
mg}âîbîggggugëîugggâîîaiï lisse, poreuse, luisante, au—dessus,
la gûrmelgâlgî Lang; S2  granuleuse sous le ventre, verte
îîlëfgmâmf e ou bleue, sans taches .... . .......
.................. (p. 64) Hyla.
Il. - Langue bien échancrée, fourchue et très libre en arrière
(fig. 22, Hana). Pupille horizontale, Dents maxillaires supé-
rieures et vomériennes présentes. ...... . ...... (p. 74) Remi.
Famille des DISGOGLOSSIDAE
Les Discoglossidae ont la mâchoire supérieure dentée, la vertèbre sa-
crée libre, biconvexe, avec ses apophyses transverses modérément ou for-
tement dilatées ; des côtes courtes, articulées aux apophyses. des ver-
tèbres antérieures chez l’adulte. Les vertèbres sont opisthocèles. Dans
leur état larvaire, ils se distinguent de tous les autres AmphibiensPhané-
roglosses par la situation médiane de leur spiraculum. Des restes fossiles
de Discoglossidae sont connus de l’Uligocène supérieur et du Miocène
d’Europe. Des quatre genres actuels qui composent cette famille, trois
se rencontrent en Europe et en Asie, le quatrième a été décrit des Phi-
lippines. Dans notre pays, vivent les Discoglossus, Borhbina, Alyfes.
Gen. DISCOGLOSSUS Orrn., 1837
Dents vomériennes formant une longue série transversale à peine in-
terrompue, en travers du palais et en arrière des choanes (fig. 23). Pu-
pille triangulaire ou.arrondie. Langue entière, circulaire, à peine libre en
arrière. Tympan légérement distinct ou caché sous la peau. Doigts sans
palmure. Orteilsplus on moins palmés, la palmure pénétrant ent-e les

moumas. —- mscoonossus 61
métatarsiens externes. Omosternum rudimentaire. Sternum formé de
deux stylets cartilagineux, allongés et divergents. Coccyx articulé à
deux condyles. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée modérément
dilatées. Phalanges terminales simples.
Discoglossus pictus Orr., Neue Denkschr. Schweiz nat. Ges., I, 1837,
p. 6. —· Boumn., Tailless. Batr. Eur., I, 1895, p. 125. — Sci-mmmza,
Herp. europ.(2),1912,p. 183.-Discoglossus piclus Mxsnrxzus et MüLr.,,
Abh. senck. naturf. Ges., XLI, 1928, p. 15. -— Discoglossus sardus
Tscnum, in Ott., l. cit. et Class. Batr., p. 80.
Le Discoglossus pîclus (fig. 24) comporte deux sous-espèces : piclus et
sardus ; cette dernière, habitant la Corse, la Sardaigne, Giglio, Monte-Cristo
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Fm. 24. -· Discoglossus pirlus 2
tt les iles d’Hyères, n’a pas été admise par L.lr.xsr1; ni par BoU1.1:Nc·EP. en
raison de Pinconstancc des caractères suivants invoqués pour la séparer
de la forme typique : museau moins aeuminé. membres plus robustes, lon-
gueur du tibia contenue 2 fois ou un peu plus dans la longueur de la tête
··t du corps.
Muscau assez proéminent, arrondi ou obtusément pointu, plus long
que le diamètre dc l’œil. Cantlius rostralis inriistinct.Tympan, si distinct.
représentant les 3/5 aux 2/3 du diamètre de l’œil. Espace interorbitaire
aussi large ou un peu plus étroit que la paupière supérieure. Premier doigt
plus court que le second qui est de même longueur que le quatrième. Trois
tubercules métaoarpiens présents, l’interne trés développé chez le mâle
rlont les orteils sont- presque entièrement palrnés tandis que la palmure
u`existe qu`à leur base chez la femelle et chez les jeunes. Tubercules sous-
articulaires indistincts. Un tubercule métatarsien interne, simple, petit.
Articulation tibio-tarsicnne atteignant lc tympan ou un point situé entre

52 REPTILES ET AM1>mB1E1~1s
le tympan et la narine quand on couche le membre postérieur en avant
le long du corps. Peau lisse, comme vernissée, parfois avec de petites ver-
rues plates sur la face supérieure. Un cordon glanduleux de l’œil à l’é-
paule se prolongeant parfois sur les côtés du corps. Face inférieure lisse
ou légèrement granuleuse.
Conomrxom ET camcrànas snxouns. — Coloration variable zjaune,
grise, brunâtre, rougeâtre ou olivâtre,
  uniforme ou ornée de taches sombres bor-
  dées de clair, quelquefois confluentes en
I _ '_i,"_E.ï_ ` larges bandes longitudinales le long des
    ° côtés de la tête et du dos. Membres bar-
il:f_'._É}§=:. rés de sombre. Parfois une ligne claire
  bordée d’une ou de deux bandes foncées
  le long du dos. Souvent une tache foncée,
xx" triangulaire, entre les yeux. Au-dessous,
blanc pur, uniforme ou pointillé de brun.
Terr   Sac vocal absent chez le mâle qui montre
__ =2i‘·' `°"tï;.,_ _ à la saison des amours et parfois même
È?.   pendant tout ou partie de l‘année des
    rugositésmoirâtres sur le menton et même
' ji sur le ventre et le dessous des membres
postérieurs, sur le tubercule méiacarpien
interne, sur le côté interne des premier et
deuxième doigts et sur le bord libre de la
"   palmure des orteils (fig. 25).
,/ ' ` Longueur du museau à l’anus : 50 à
75 mm.
Flâèîîfgcîxâliêîîâgîâs .l1,?pÉlï§ê Biologie.- De forme et d’a1lure, le Dis-
chcz Discoglossus pictos 5 (d’a- eoglosse rappelle notre Grenouille Pousse.
près B'“'lQ“@'erl· Son accouplement est lombaire et dure peu.
Selon XVERNE11, il peut se produire trois fois
dans l’année, et à Alger il a lieu de janvier à octobre.
La $2 pond 300 à un millier d’œufs, petits (1 à 1,5 mm. de diamètre avec
une capsule de 3 à 4 mm.) et isolés, à développement rapide (2 à 10 jours).
A l’éclosion, la larve mesure environ 3 mm. et la période larvaire dure, selon
les circonstances, 30 à 60 jours. Le têtard ne dépasse pas 35 mm. de lon-
gueur et la situation médiane du spiraeulum, la longueur de la queue et la
pigmentation des membranes caudales le différencient des autres têtards
d’An0ures français. Dans ses premières phases, il a une teinte brunâtre uni-
forme, au—dessus, le ventre étant blanc grisâtre. Avant d’arriver à la fin de
sa métamorphose, sa coloration est plus claire et des taches brun foncé se
dessinent sur la face supérieure. Le jeune animal, à sa transformation, me-
sure 8 à 11 mm. — Les spermatozoïdes mesurent 2,25 mm. dont 1,14 à 1,17
pour la tête.
Se rencontre dans les eaux douces et saumâtres, qu’il quitte pendant l’été.

zmounas. —· niscocnossus 53
Il se nourrit de petits Mollusques, Insectes, Vers, etc., qu’il est capable de
saisir dans Veau.
La forme typique se rencontre dans lc nord de 1’Afrique (Maroc, Algérie,
Tunisie), dans le sud de la France, la Péninsule ibérique (sauf dans les ré-
gions E. et N.—E.) ;Corse, Sicile, Malte, Gozo. En France, elle a été signalée
de Banyuls-sur·Mer, par`WmrnEn¤m· (1907). Des essais d’acciimatation
ont été tentés autrefois près de Paris et dans I’Indre par Mimrm et Ronni-
Nxr, en 1892 et 1893,et prés d’Amboise par- Hénom-Rovea. D’ap1·ès le
D' Founmen, se trouverait dans 1’fIe Riou.
Gen. BOMBINA OKEN, 1816
Pupillc triangulaire, arrondie ou cordiforme.Langue circulaire, entière,
adhérente de toutes parts. Yeux trés saillants supérieurement. Dents
vomériennes formant deux groupes, courts et transversaux, en arrière
des choanes. Trompes d’Eustache excessivement petites, réduites à un
simple pertuis. Doigts libres. Orteils palmés,les extrémités non dilatées.
Métatarsiens externes séparés par une palmure.Omosternum absent.
Sternum présentant2 stylets cartilagineux, allongés et divergents. Apo-
physes transverses de la vertèbresacrée très fortement dilatées. Pha-
langes terminales simples. Urostyle articulé à un simple condyle.
Le genre comprend 4 espèces : 2 habitent l’Asie orientale. Les deux au-
tres sont européennes ; ce sont : Bombîna b0mbina(L1NNÉ) de l’Eur0pe
centrale et Bombina variegczla dont la sous-espèce variegala se trouve
dans l’Europe occidentale (France, Belgique, Hollande, O. et S. de l’Alle·
magne, Italie au N. du Pô), centrale (Autriche, Balkans) et méridionale
(Grèce, Turquie). En Europe centrale. dans les régions où vivent les deux
espèces, des hybrides ont été observés.
Les autres sous-espèces du Bombina variegala sont particulières respec-
tivement à la Dalmatie, à l’1ltalie et à la Sicile, aux Balkans.
Bombina variegata (L.). - Rana variegala Lmruè, Syst. Nat. (10), l,
1758, pl 211. -— Rana salsa GMEr.m, Syst. Nat., 1, 1789, p. 1049. -—
Bombinaior pachypus Boonen., Taill. Batr. Europe, I, 1897, p. 151. ——
Bombina variegala Manrizzvs et Mvnnzza, Abh. senck. nat. Ges., XLI,
1928, p. 16.
Forme trapue. Tête et tronc déprimés. Museau court, large,très arron-
di, aussi long que le diamètre de l’œil. Premier doigt plus court que le se-
cond qui est égal au quatrième. Deux tubercules métacarpiens. Orteils
largement palmés. Un petit tubercule métatarsien interne. Articulation
tibio-tarsienne atteignant un point entre l’épaule et Poeilquand on rcplie
le membre postérieur en avant le long·du corps. Pas de tubercules sous-
articulaires sous les doigts. Pli gulaire peu marqué ou absent. Peau for-

54 asrrxnns ET Amrnisrxms
tement verruqueuse sur le dessus du corps et des membres (fig. 26) ;
les pustules portent un pore en leur milieu et sont surmontées chez le J
de rugosités épineuses. Au—dessous, la peau est à peu près lisse, mais pré-
sente de petits pores isolés qui s’étendent sous les membres et deviennent
très nombreux sous la plante des pieds.
GOLORATION. ——Brun terreux ou cendré, jaunâtre ou olivâtre au-dessus,
plus ou moins orné de noir. Face inférieure du corps ét des membres jaune
pâle ou orangé, marbré de taches bleu noirâtre à_partie centrale gris
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Fio. 26. —- Bonzbina varieglzla, face ventrale et vue latérale.
bleuàtre. Bouts des doigts et orteils jaunes. Le jeune a le ventre gris
bleuàtre semé de gros points noir bleuâtre, la paume des mains et la
plante des pieds sont jaunes ou orangées.
Longueur du museau à l’anus : 46 à 50 m.
Biologie. — Le Bombina variegula variegata nommé vulgairement
« Sonneur aux pieds épais » vit à terre ou dans 1’eau où il est bon nageur. Ses
mouvements sont assez vifs. Il fréquente de préférence les eaux,croupis~
santes ou stagnantes des petits étangs, fossés, rigoles, flaques d’eau sur les
bords desquels il se tient surtout le soir ou à l’aube. Le 3 ne possede pas de
sacs vocaux internes ; ses membres antérieurs sont plus forts que ceux de
la x ; il porte, à la saison des amours, des rugosités noirâtres sur la face in-
terne de l'avant-bras et du tubercule carpien ainsi que sur les deux doigts
internes et parfois sous les deuxième; troisième et même quatrième orteils
(ng. 27). .1/accouplement qui est lombaire a lieu d’avril à juin et chaque
ponte qui peut se reproduire plusieurs fois dans une saison pour une même

mounxas. -— nonnim 55
9, comporte une centaine d’œufs environ. Assez gros, ils sont pondus isolé-
ment ou par paquets et tombent au fond de l'eau ou s’attachent aux plantes
aquatiques (fig. 27). Normalement les jeunes sortent de l’œuf une huitaine
de jours plus tard et les métamorphoses s’acc0mplissent au cours des mois
de juillet et d’aoüt. A la fin de septembre ou au commencement d'octobre,
les quatre membres sont bien dévelr ppés. Parfois, le développement est plus
rapide et des jeunes à l'état parfait se rencontrent dès la fln de juillet.
Les têtards mesurent 35 à 50 mm. de longueur ; ils se caractérisent par
la forme de leur bouche qui est elliptique et par la présence de fines lignes
pigmentaires noires se croisant à angle droit sur les membranes caudales.
Leur teinte est roussâtre avec des points bruns épars sur le dessus du corps;
au-dessous, gris bleuàtre ou brun cendré.
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Fm. 27. -- Excroissances nuptiales des bras et orteils chez Bombina varicgata et mom:
lle fixation des ceu s sur les plantes aquatiques (¢l‘aprés Tormer).
_ L’attilude particulière que prend ce petit Batracien lorsqu’il est ennuyé
et qu’il ne peut se sauver, est la suivante : creusant son échine au point de
rendre le dos concave, il relève les pattes sur son dos, se Iourrant les poings
sur les yeux tandis que la tète est rejetée en arrière. Il demeure ainsi tant
que le danger lo menace ; si celui-ci persiste, l'animal fait jaillir de son
cloaque un liquide mousseux, blanchâtre _et inodore. Quand on le manie, il
dégage une sécrétion cutanée qui irrite les muqueuses nasaleset provoque
des éternuements répétés.
La voix du « sonneur », faible et douce, peut se traduire par « hou hou,
bou hou ¤ ou par « hounk hounk .. ll se nourrit ·l’1nsectes, de Vers et sur-
tout cle petits Mollusques terrestres ou fluviaiiles. En octobre ou novembre,
il disparait, hivernant dans la vase ou même dans des trous, en terrain SEC.
Liège adulte n’est atteint qu’à la troisième année. Il vit bien en captivité et
M. Guznnoxs (1936) a signalé un exemplaire capturé en 1907, qui vivait en-
core en 1936.
Le Bombina variegala variegala se rencontre partout en France, bien que
localement, soit dans la plaine, sont en montagne jusqu’à 1.000 à 1.500 m.
d'altitude dans les Alpes. Dans la Forêt •*le_ Fontainebleau, on peut le ren-
mntrer en plein hiver. par temps très doux. dans certaines mares.

56 narritas ET amrnrnrsus
Gen. ALYTES WAGLER, 1830
Forme lourde et trapue. Pupille verticale. Langue épaisse, circulaire,
entière, à peine libre en arrière. Dents vomériennes présentes. Tympan
distinct. Doigts libres. Orteils palmés à la base ou jusqu’à la moitié. Pas
de tubercules sous-articulaires sous les doigts. Métatarsiens externes sé-
parés par une palmure. Pas d’omosternum. Sternum avec deux stylets
cartilagineux, allongés, divergents. Apophyses transverses de la vertèbre
sacrée fortement dilatées. Urostyle articulé à deux condyles.
Deux espèces, toutes deux européennes : Alylcs Cislemasii, d’Espagne
et du Portugal, et Alyies obslclricans, de France, Suisse, Belgique, Luxem-
bourg, Ouest de l’Allemagne. Une forme boscae particulière à l’Espagne
et au Portugal, considérée par certains auteurs comme sous-espèce de
l’A. obsleiricans, n’a pas été admise par d’autres.
Alytes obstetticans (LAURENT!). —- Bafo obslelricans Laumzrrrx, Syn.
Rept., 1768, p. 28. ·— Alyles obslelricans WAGLER, Icon. Ampl1., 1830,
pl. XXII, fig. 3-5 ;BoULENc.En, Taill. Batr. Europe, I, 1897, p. 1631-
Alyles obsleiricans MERTENS, Abh. senck. nat. Ges., XXXIX, 1925,
p. 43. —- Alyles Boscai LATASTE, Rev. int. Sc., IV, 1879, p. 543.
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Fm. $6. ·—- Aigles obsîelricans et fragment d‘un cordon de ses œufs.
Corps à allure de Crapaud (fig. 28). Dents vomériennes en courtes séries
transversales ou légèrement obliques, en arrière des choanes. Museau ar-
rondi. Tête plus large que longue,représentant environ le tiers de la dis-
tance du museau à l’anus. (Eil latéral, très saillant. Tympan mesurant
les 3/5 aux 4/5 du diamètre de l’œil.Trompes d’Eustache très petites. Pre-
mier doigt plus court que le deuxième. Tr0is_tubercules métacarpiens,
Pexterne un peu plus grand que l'interne, le médian le plus petit. Mem-
bres postérieurs courts. Un petit tubercule métatarsien interne. Articu-
lation tibio—tarsienne atteignant le tympan chez le 6, l’épaule chez la 2

ANOURES. ·-— ALYTES · I 57
quand on couche le membre postérieur en avant le long du corps. Un pli
gulaire présent ; 8 sans sacs vocaux, ni pelotes nuptiales.
Peau glanduleuse au-dessus ; parfois une petite parotolde distincte. Un
amas glanduleux plus ou moins distinct sur l’avant—bras et sur la jambe.
Ventre granuleux.
Commrrion. —— Jaunàtre, gris olivàtre ou brun, taché ou ponctué de
noir, d’olive ou de vert, avec ou sans points rouge ou rouge-brun. Souvent
une tache triangulaire claire, entre les épaules. Au·dessous, grisâtre avec
les glandules de teinte blanche. Teinte carnée sous les membres.Des in-
dividus albfnos sont connus chez cette espèce.
Longueur du museau à l’anus :40 à 50 mm.
Biologie.- G'est le plus terrestre de nos Anoures ; ll vit souvent en colo-
nies dans les carrières, talus, murailles qui bordent les chemins, dans les
vieilles constructions des villes où il reste caché dans les trous et·crevasses
tout le jour pendant la belle saison et où il hiverne pendant les temps froids.
Il émet une violente odeur d'ail.
Parmi les Amphibiens qui protègent et prennent soin de leurs œufs, le 6
de l'Alyfes en est un des plus remarquables. L'accouplement lombaire a lieu
à terre et la nuit. Crampomié sur la 9, le ·3‘ frictionne longuement avec ses
membres postérieurs, la région cloacale de sa compagne et lui serre énergi-
quement les flancs jusqu'à ce que les œufs soient expulsés violemment au
dehors. Ceux·ci sont reçus entre les membres postérieurs du male, rassem-
blés dans ce but, et fécondés. Cette ponte s’échelonne sur plusieurs mois,
entre mars et septembre, et la S? émet à quelques semaines d'intervalle un
total de 120 à 150 œufs, en trois ou quatre, lots.
Les œufs, jaunes, à grand vitellus, mesurant 3 à 4 mm. de diamètre, sont
plus grands que ceux_de tous les autres Anoures de notre pays ; ils sont re-
liés les uns aux autres de manière à former deux cordons ou chapelets me-
su·rant 70 à 80 cm. de longueur (fig. 28). On ne les trouve jamais dans 1'eau,
car a leur sortie, lls sontrecueillis par Ie J qui, par les mouvements de ses
membres postérieurs, les entortille autour de ceux-ci, au niveau des talons.
La mère se désintéressé de sa progéniture. Porteur de son précieux fardeau,
le 6 ne sort principalement de sa retraite que le soir pour rechercher sa nour-
riture ou pour aller humecter ses œufs dans une mare. Parfois il s’accouple
à nouveau et se charge d'un double et même triple paquet d’œufs (jusqu'à
155 œufs). Les larves, au début, respirent au moyen de grandes branchies
externes. Arrivées au stade de tètards, elles s’échappent de leur capsule,
un soir où le 6 s’est rendu à 1'eau pour les baigner. A ce moment, les larves,
agées d’environ 3 semaines, mesurent 14 à. 17 mm. ; elles nagent avec rapi-
dité et respirent l'air libre. Par la suite, les tètards peuvent atteindre excep-
tionnellement une taille de 80 à 90 millimètres, mais normalement —leur lon-
gueur totale ne dépasse pas 40 mm. On les rencontre toute l’année ; ils ont
le ventre gris clair, leur membrane caudale ne remonte pas sur le dos et la
hauteur de la queue représente environ le tiers de la longueur. La transfor-
mation en animal parfait peut demander 3 ou 4 mois, parfois plus d'une
année.
En 1940, P. Bacx a réussi 1’élevage, jusque-là jugé fort difficile, des œufs
de l’Alytcs séparés du père. Il les conserva à sec sauf pendant quinze à vingt
minutes chaque jour pendant lesquelles ils furent plongés dans 1'eau et en-
suite soigneusement séchés. Cette dernière précaution est nécessaire pour

58 REPTILES ET AMPHIBIENS
empêcher l’envahisseme11t des œufs par les moisissures qui causent leur
erte.
p Le chant de 1’Alytes se fait entendre le soir et la nuit ; il peut être traduit
par le son « clock » émis en notes tlûtées et cristallines.
Ce Batraeien hiverne en terrain see, dans les éboulis de pierres.
Commun en France presque partout. Dans le Massitcentral on le trouve
à toutes les altitudes jusqu'à 1.100 m. ; dans les _Alpes, 1.600 m. et
2.000 m. dans les Pyrénées (lac Bleu}. Commun en Provence.
Famille des PBLOBATIDAE
Les Pelobalidae présentent des dents à la mâchoire supérieure; les apo-
_ pliyses transverses de la vertèbre sacrée sont dilatées; les vertèbres anté-
rieures ne possèdent pas dëcôtes. Pupille verticale; peau légèrement tu·
berculeuse. Chez les larves, le spiraculum est situé à gauche et les dents
labîales sont disposées sur une rangée simple dans chaque série.
Des fossiles rapportés à cette famille sont. connus de l’0ligocéne de
Mongolie, du Miocène inférieur d’Europe, du Pléistocène de Germanie.
Deux genres de Pelobalidae sont représentés en France : Pelodyies
(une espèce) et Pclobates (deux espèces).
Gen. PELODYTES Bomsrsnrs, 1838
Allure de grenouille. Pupille verticale. Langue subcirculaire, entière ou
légèrement échancrèe,libre en arrière. Dents vomériennes présentes.Tym-
pan légèrement distinct ou caché. Doigts iibres, un peu renflés au bout ;
orteils palmés seulement à la base, à extrémité non dilatée. Pas d’éperon
métatarsien. Omosternum cartilagineux ; sternum avec un stylet osseux.
Yertèbres procèles. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée très for-
tement dilatées en palettes triangulaires.
Des deux espèces qui représentent ce genre, une seule se trouve en
France, en Belgique, daris le N.~O. de l’Italie (Piémont et Ligurie) et dans
la Péninsule ibérique.
Pelodytes punotatus (Dsunrxl. — Rama punclala DAUD., Hist. nat. Rain.,
1802, p. 51, pl. 16, fig. 1.- Pelodyles punclaius BONAPA‘RTE,F£·l11Il. Itah,
ttett. Ani., 1838 ; Bouton., Bull. Soc. Zool. France, 1880, p. 225 et
Taill. Batr. Europe, I,, 1897, p. 180.
Petite taille. Forme èlancée (fig. 29). Dents vomériennes formant deux
petits groupes entre les choanes. Museau arrondi, débordant la bouche,
sans canthus rostralis. Yeux gros, très saillants. Tympan, si visible,plus
petit que l’œil dont il ne mesure que la moitié ou les deux tiers du diamè-
tre. Doigts et orteils plutôt allongés, le premier doigt un peu plus court que

mouass. — pstonvrzs 59
le deuxième. Orteils palmés à la base et franges de chaque côté,la frange
étant fort développée chez le 6*, en noces. Tubercules s0us—articulaires
assez peu distincts.Trois tubercules palmaires,mais la face plantaire lisse.
Un très petit tubercule métatarsien interne, arrondi, à la base du 4* or-
teil. Articulation tibio·tarsienne atteignant l’œil ou entre·l’œil et l'extré-
mité du museau. Corps pince à la taille.
Dessus du corps couvert de verrues poreuses, irrégulièrement disposées,
les plus grandes formant parfois des séries longitudinales sinueuses. Un
pli glanduleux au-dessus du tympan, de l’œil à l'épaule,c0ntinué par une
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Fxo. $9.- Pclodyics punctatus et ses œufs, fort grossls, enroulés sur une herbe aquatique.
série de glandes de chaque côté du corps. Ventre et face inférieure des
cuisses granuleux, les autres parties lisses.
Mâle à corps plus court que la Q, ayant un sac vocal interne sous la
gorge. Pendant la saison dès amours,la gorge, les granules du ventre et la
face inférieure des orteils sont pourvus de rugosités noirâtres.Cir1q paires
de plaques rugueuses sont visibles : une, de chaque côté de la poitrine ;
une, plus grande surla face interne du bras ; une, encore plus grande sur
la face interne de l'avant—bras et enfin une, sur chacun des deux doigts
internes. Ces plaques qui sont violettes sur 1'animal en vie, deviennent
noirâtres chez l’animal mort. D’autres rugosités peuvent encore être
vues sous la forme de piquants sur la face supérieure du corps et des
membres.
Cotonxrxon. —— Gris cendré ou olive, au·dessus,avec de petites taches
ou des pointillés d’un beau vert tendre, qui sont plus nombreuses et
plus développées sur les membres.Souvc11t un X` de teinte claire plus ou
ou moins distinct sur le dos.

60 aEr1·1LEs ET AMrmB1ENs
Au·dessous, blanc immaculé, plus jaunâtre sur les membres ou de teinte
carnée dans la région de l’aine.
Longueur du museau à l’anus :35 à 45 mm.
Biologie. — De mœurs terrestres, le Pélodyte ne fréquente l’eau qu'à la
saison des amours. Aux autres époques, on le trouve le long des chemins
bordés de murs, au bord des petits ruisseaux, même sur les buissons, prin-
cipalement le soir car il reste le plus souvent caché pendant le jour sous les
pierres, dans des grottes ou dans de minuscules galeries qu'il creuse avec ses
pattes. Au printemps, cependant, on peut aussi le trouver en plein jour. Il
hiverne en terrain sec. Ce petit Anoure possede la faculté de grimper
presque aussi aisément que la Rainette verte le long des parois lisses et
verticales et il saute aussi bien que nos Grenouilles. Il exhale une forte odeur
d’ail.
La reproduction a lieu enmars et en avril, mais peut se prolonger pendant
tous les mois de l’année et, dans le Midi, même pendant l’automne. L’accou-
plement est lombaire. Chaque ponte comporte 1.000 à 1.600 œufs qui sont
pondus sous la forme de gros cordons ou de grappes mesurant chacun 6 à
8 cm. de longueur sur 1 à 2 de largeur et composés d'une quarantaine d’œufs
environ. Ils sont fixés le long des brins de plantes aquatiques ou sur des
branchages immergés (fig. 29). Le têtard est trés gros par rapport à la taille
de l’adulte ; il peut atteindre 65 mm. de longueur totale.
Le chant du Pelodyles est faible, lent et grave. On ne l’entend qu’au prin-
temps, au moment de la reproduction. Il peut se traduire par « creck·creck-
creck » lorsque 1'animal est à terre, mais au cours de l’accouplement sous
l’eau, le bruit émis par le 6 se rend par « coak·coak ».
Le Pelodytes est une forme de basse ou de moyenne altitude ; il se ren-
contre partout en France, au N. d’une ligne joignant la Rochelle au lac Lé-
man. Plus au sud, on le connait de la Gironde, de la Charente et des dépar-
tements provençaux bordant la Méditerranée y compris les Alpes-Maritimes
et le Venaissin. Il est rare ou absent en Guyenne et Gascogne, dans le Massif
central et dans les Pyrénées.
Gen. PELOBATES WAGLER, 1830
Pupille verticale. Langue circulaire,entière ou légèrement encochée et
libre en arrière. Dents vomériennes présentes. Pas de tympan. Orteils
largement palmés, la palmure pénétrant entre les métatarsiens externes.
Doigts libres. Tubercule métatarsien interne, comprimé,en forme d’épe·
ron, à bord tranchant. Omosternum cartilagineux,rudimentaire. Ster-
num avec un stylet osseux. Vertèbres procèles.Apophyses transverses de
la vertèbre sacrée très fortement dilatées. Urostyle habituellement fu-
sionné avec le sacrum.
Les Pélobates sont essentiellement terrestres, n’allant à l’eau qu’au mo-
ment de la reproduction. Des 3 espèces connues, deux habitent l’Europe
et se retrouvent, par places, en France : Pelobates [uscus et Pelobates cultri-
pes, facilement reconnaissables par la forme et la couleur de leur éperon

Anoumas. —- PELOBATES 61
métatarsien, la rugosité et la conformation du dessus de la tête, leurs tailles
différentes. Formes fouisseuses se servant de leur éperon tranchant pour
s’enfoncer verticalement dansle soldes terrains meubles. Ils sont aussiconnus
pour émettre, lorsqu'on les irrite ou les blesse, des cris perçants rappelant
le miaulement d’un chat.
Pelobates fuscus (Lwaanrr). — Bufo fuscus Lxtm., Syn. Rept., 1768»
pp. 28 et 122. — Pelobales fuscus WAGLER, Syst. Amph. (1830), p. 342 ;
BMJLENGER, Cat. Batr. Ecaud., 1882, p. 437. ·— Pelobaies insubricus
Conwaua, Atti Soc. Ven. Trent., II, 1873, p. 44. — Pelobales fuscus
MEm·ENs, Senckenb., V, 1923, p. 123. — Pelobalcs însubricus Won-
rrznsronrr, Zool. Anz., 1888,p. 672.
Le Pclobales fuscus comprend deux sous-espèces européennes : fuscus
et insubricus, la première seule est indigène,la seconde ne se rencon-
trant qu’en Italie du Nord entre les Alpes et les Apennins.
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F10. 80. -- Patte et tubercule métatarsien ile Pcloliaics juscus ; forme de la pupille
et fragment d’un cordon d’œufs du mème.
Forme trapue. Dents vomériennes formant deux courtes séries trans-
versales entre les choanes. Crane rugueux, la peau adhérant aux os. Mu-
seau arrondi, sans canthus rostralis. Région fronto-pariétaletrès convexe.
Yeux grands, très saillants. Premier doigt un peu pluslong que le second.
Orteils entièrement (ou presque entièrement) palmés. Extrémité des doigts
ct des orteils pointue. Pas de tubercules sous les articulations des doigts.
Articulation tibio-tarsienne atteignant l’épaule ou l’ang1e de la bouche
quand on rabat le membre postérieur en avant. Tubercule métatarsien
aussi long ou un peu plus long que le premier orteil(fig. 18,B et 30). Peau
lisse ou portant rarement de petites verrues.
Mâle sans sacs vocaux, ni pelotes nuptiales, montrant une grande
glande elliptique sur la face supérieure du bras; elle manque chez la Q.
Au moment de la reproduction, le 3 montre surle dessus de l’avant-bras
et des doigts des excroissances incolores et granuleuses. Il est généra-
lement plus petît que la 9,.
Longueur du museau à l’anus :50 à 70 mm.

62 RLPTILES ET .^.Mi>x·xrB1ENs .
GOLORATION. — Très variable. Brun pâle, gris, blanc jaunâtre ou
brunâtre, au·dessus, marbré de taches brunes ou roussâtres, petites ou
grandes, plus ou moins ponctuées ou pointillées de rouge. Parfois une
bande foncée de chaque côté de la ligne vertébrale. Éperon métatarsien,
brun pâle ou jaunâtre. Au-dessous, blanc sale, uniforme ou avec des
taches ou points bruns.
Biologie. - Le Pélobate brun vit, enfoncé dans la terre pendant tout le
jour ; il ne sort que le soir pour rechercher sanourriture qui se compose de
Vers, d’Insectes, surtout de Coléoptéres.Comme l’Alytcs, il exhale une forte
odeur d’ail Iorsqu’on le manipule. Dans l’eau, il est bon_ nageur ; il com-
mence à frayer en mars ou en avril, époque à laquelle les deux sexes se
tiennent dans l’eau des fossés ou de mares profondes, les 6* étant générale-
ment les plus nombreux.
L’accoup1cment est lombaire et peut durer 5 à 6 jours. La Q pond un
cordon d’œul‘s, long de 80 cm. à 1 m. et large de 15 ou 20 mm. (ûg. 30).
Les œufs ont un diamètre de 1,5 à 2,5 mm. Le cordon, entouré d’un mucus
épais, est formé par la réunion, dans Ie cloaque, du contenu des deux ovi-
ductes. Il, s’attache aux plantes aquatiques des eaux stagnantes dans les-
quelles les œufs sont pondus. Les larves éclosent 5à 6 jours plus tard et vers le
neuvième jour les branchies externes apparaissent. Au bout de deux mois,
les membres postérieurs font leur apparition et un mois plus tard ce sont
les antérieurs. Le têtard est remarquable par sa teinte brun foncé, ses crêtes
sans taches et surtout par sa grande taille (qui est rarement atteinte par
d’autres Anoures de France [Ranaj). Parfois de la grosseur d’un œuf de
Poulc, sa longueur peut varier de 100 à 175 mm. Le spiraculum s’ouvre sur
lc côté gauche du corps. Les jeunes, métamorphoses, sortent de 1’eau, au
début ou dans le cours du quatrième mois, mais il n’est pas rare que certains
têtards passent l’hiver avant leur transformation en jeunes parfaits. D’au-
tres, méme, peuvent vivre plusieurs années à l’état larvaire, Gmrav (1932)
a trouvé, chez certains d’entre eux, une queue bifide provenant vraisem-
blablement de régénérations suwdeux blessures simultanées. Le jeune Pélo-
bate arrivé à l’état parfait mesure 3 cm. du museau à l’anus ; à deux ans, il
atteint la taille des parents et à trois ans il est capable de se reproduire. Des
expériences ont montré que des jeunes, maintenus de force dans l’eau,
après leur métamorphose, ne tardaient pas à périr.
L’espéce hiverne, profondément enfouie dans le sol.
Le chant du Pélobate brun peut sc traduire par « crooc, crooc » ou « clock-
clock » émis lentement de manière espacée, rappelant le claquement de la
Langue contre le palais, les lèvres étant allongées. Le venin de cet animal est
actif 2 inoculé a une souris, il la tue en moins d’une demi-heure.
Sa répartition s’étcnd de l’Europe occidentale et centrale à la Russie
d’Asie : France, Danemark, Suède, Gotland, Autriche, Allemagne, Rouma-
nie, N. des Balkans, Italie du Nord, Russie au N. du golfe de Riga ; vers
l’Est jusqu’à l‘0ural et les steppes des Kirghiz. Assez commun, bien que lo-
calement, dans les régions de plaines au sol meuble, du N. et du N.-E. de la
France, depuis les Flandres jusqu’au Jura. Paralt manquer en Bourgogne
et au sud de la Loire, mais se retrouve en Haute-Vienne, dans l'Allier,Ie Can-
tal et le Puy-de-Dôme. Sa distribution rencontre, sans chevaucher, celle du
P. cullripes, plus méridional.

Anounns. - rnnosxrss 63
Pelobates cultripes (Cuvmn). — Rana cullripcs Cuvxan, Règne anim.,
1829, p. 105. — Pelobales cullripes Tscuunx, Class. Batr., 1838, p. 83 ;
BOULENGER, Cat. Batr. Ecaud., 1882, p. 438.
Étroitement allié à l’espèce précédente dont il présente les mêmes
formes et proportions (fig. 31) ; il en diffère sur les points suivants : ré-
gion frgnto-pariétale plate ; casque rugueux entourant complètement
l’orbite ; doigts plus obtus ; éperon mètatarsien plus grand et plus tran-
chant, sa longueur excédant celle de l’orteil interne, et sa coloration est
noir luisant. Atteint une taille un peu plus grande. Caractères sexuels du
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Flo. 81. —- Prlobutes cultripes avec son eperon metatarsxcn visible sur la patte
postérieure gauche.
mâle comme chez P. fuscus. Peau lisse au—dessus, ou couverte de très pe-
tites verrues arrondies.
tlononarxox. —— Olivàtre ou gris jaunâtre marbré de brun plus foncé
mais sans points rouges ; au-dessous, blanc jaunâtre piqueté de brun-
roux, les pigmentations étant plus denses sur le bas-ventreetsur la gorge.
Luugueur maxima du museau à l’anus : Q, 90 mm- i 63 77 mm.
Biologie. —- Se rencontre dans les dunes de sable du littoral atlantique et
méditerranéen, dans lesouelles il s’enfor1ce verticalement jusqu'à ce que le
sable retombant sur lui le cache complètement. Ses mœurs sont semblables
à celles du P. fuscus ; l’époque de la reproduction a lieu au printemps et les
têtards atteignent une taille considérable, leur corps pouvant avoir la gros-
~eur d’un œuf de Poule.
Le chant du Pélobate cultripède est dillérent de celui de son congénère,
il peut se traduire par u co, co, co, co, co » émis rapidement, rappelant un
peu le gloussement dela Poule.
Habite l'ouest et le sud dela France, Espagne, Portugal, N.~O. du Maroc.
Plus méridional que le Pélobate brun, il est signalé des départements de
Vendée, Lolre~lnférieure, Gironde, Landes. Haute-Garonne, Pyrénées-
Orientales, Aude, Hérault, Gard, Vaucluse, Bouches·du-Rhône.
\

64 Reprises nr Amurnrnns
Famille des HYLIDAE
Mâehoire supérieure dentée ; apophyses transverses de la vertèbre sa-
crée dilatees. Phalangettes en forme de griffe, renfléesà labase et appuyées
sur un cartilage intercalaire (fig. 32.) Doigts et orteils à extrémité dilatée
en disque terminal. Omosternum et sternum toujours présent et cartîla-
gineux. Vertèbres procèles, dépourvues de côtes. Coccyx attaché à deux
condyles.
Seize genres, nombreux en espèces, représentent les vraies Grenouilles
d’arbres ; ils se répartissent dans presque le monde entier. Manquent
dans les régions indo-malaise, polynésienne, à Madagascar et au sud de
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Frs. 82.—Coupe longitudinale schématique du 3* orteil d'Hgla arborea
(d’après Boulanger).
]’Atlas, en Afrique. Une seule espèce du genre Hylo (sous·famil1e des
Hylinac) se rencontre dans les régions tempérées de l’Eur0pe et de l’Asic
et dans le Nord africain.
Gen. HYLA LAURENTI, 1768
Langue circulaire ou cordiforme, entière ou trés faiblement échancrée;
adhérente de toutes parts ou plus ou moins libre en arrière.Pupille hori-
zontale. Dents yomériennes présentes. Tympan distinct ou caché. Méta-
tarsiens unis.
Hyla arborea (L,). -—- Ram: arborea, part. LINNÉ, Syst. nat. (10), 1, 1758,
p. 213. — Hyla viridis LAURENT1, Syn. Rept., 1768, p. 33. —- Hyla ar-
borea Cuv., Règne anim., II, 1817, p. 94 :BOULENGER, Taill. Batr. Eu-
rope, 11, 1898, p. 247. -¥-— Hyla arborea Nixonsxy, Faune Russ. Ampli.,

aucunes, - nus 65
1918, p. 132. —— Hyla meridionalis Bourre., Abh. senck. nat. Ges., IX,
1874, p. 186. ·—- Hyla Molleri Bananes., Bul. Soc. Nat. Moscou (n. 5),
1890, 3, p. 474. — Hyla Savignyi AUDOUIN, Desc. Egypte, Rept.,
Suppl., 1812, pl. 2, fig. 13.
Tête plus large que longue, à museau arrondi, aussi long que le diamètre
de l’orbite. (Eil latéral. Canthus rostralis distinct. Dents vomériennes for-
mant deux petits groupes transversaux ou légèrement obliques entre les
choanes. Espace interorbitaire aussi large ou plus large que la paupière
supérieure (fig. 33). Tympan distinct, mesurant la moitié du diamètre de
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F10. 88. —- Hyla arborea. — A droite, subsp. arborea; à gauche subsp. mcrîdionalis.
En bas, un paquet d’œufs.
l’œil. Doigts légèrement palmés à la base, le premier plus court que le se-
cond, à disques terminaux presque aussi grands que le diamètre du tym-
pan. Orteils à moitié ou aux deux tiers palmés, les disques un peu plus
petits que le tympan. Tubercules sous-articulairesdes doigts, grands et
saillants. Un pli distinct sur le bord interne du tarse. Articulation tibio-
tarsienne atteignant le tympan, l’œil ou la narine. Un tubercule méta-
imam. 5

66 REPTILES ET AMPHIBIENS
tarsien interne mesurant la moitié aux deux cinquièmes de la longueur
de l’orteil interne.
Peau lisse et luisante au-dessus, granuleuse au-dessous, sauf sur la gorge
des mâles. Paume des mains avec des tubercules mous, arrondis, lisses. Un
pli séparant la main de l’avant-bras.
Male avec un grand sac vocal externe, sous la gorge : gonflé, il est plus
gros que la tête ;vide, il forme des replis de la peau (fig. 34).
COLOBATION. -— Variable du vert au jaune, gris ou noir, uniforme ou
avec des taches sombres. Blanc, au·dessous, les doigts et orteils jaunes
ou roses.
O   ( 0’è'   
(4 1*. ,
Fm. 84. · Hyla arborea avec le sac vocal vide (à gauche) et gonflé (à droite)·
Biologie. -— Espèce réapparaissant de bonne heure après le repos hiver-
nal, le 6 d’abord, puis quelques jours plus tard, la $2. La ponte qui a lieu en
avril ou mai est nocturne, rapide, ne durant que quelques heures à deux jours
au maximum ; elle s’opère dans l’eau. Les œufs, au nombre de 800 à 1.000
par Q mesurent 1,5 mm. de diamètre. Émis par petits paquets, à peine de la
grosseur d’une noix, ils tombent au fond de l’eau. La sphère vitellihe est
jaune clair, à pôle supérieur brunâtre ou grisâtre. La larve sort de l’œuf I2
a 15 jours après la ponte ; elle mesure 5 à 8 mm. Le têtard présente de hautes
membranes caudales, la dorsale remontant vers l’avant presque jusqu'au
niveau des yeux ; la queue se termine en pointe. Sa longueur totale.peut
atteindre jusqu’à 40 mm. dont 33 pour la queue. Trois mois à trois mois et
demi après l'éclosi0n, les jeunes Rainettes qui mesurent alors ,13 à 18 mm.
quittent l’eau pour mener une Vie aérienne.
En dehors de l’époque de la reproduction, les deux sexes vivent sur les
arbres, sautant de branche en branche, de feuille en feuille à la recherche
des Insectes qui passent a leur portée et qui sonthappés par la langue. Les
couleurs s’harmonisent avec·celles de Pentourage, passant du vert vif au
jaune, puis au violet et au noir. Les disques terminaux des doigts, formés
d’un coussinet à sécrétion visqueuse, permettent à ces petits Batraciens de
se déplacer ou de se fixer sur les surfaces les pluslisseset même verticales
comme les vitres d’un aquarium, ou même de se tenir, le dos en bas, sur
l’envers des feuilles.
Avant l’hiver, les Rainettes abandonnent les arbres et gagnent
le bord des eaux où elles se blottissent dans la vase ou sous des touffes
d’herbe ou de mousses ; elles peuvent également être rencontrées dans
les grottes. Elles supportent, sans trop en souffrir, le froid ou la grande
sécheresse, et on a signalé des échantillons qui, congelés ou dcsséîzhés,
reprirent vie dès qu’ils furent placés dans des conditions favorables. Vivent
très bien en captivité où elles s’apprivoisent facilement ; des individus sont
connus pour avoir vécu ainsi pendant 22 ans (XVERNEH).
L 'espece ne se reproduit qu’a l’âge de trois ou quatre ans.

ANOURES. - HYLA 67
Les chants étourdissants des màles, que l’on entend surtout au printemps,
d’avri1 à mai, sont formés de cris stridents pouvant se traduire par rkrac,
krac, kraë » ou « carac, carac, carac •.
Tzœniznu mas sous·asrEc¤s rmmçniszs
1. Une bande latérale grise ou noire, lisérée de jaune ou de blanc for-
mant sur la région lombaire`une boucle remontant vers le haut et
vers l'avant .................................. . . . arborea.
2. Une bande latérale s’interrompant avant d'atteindre la cuisse ou se
dissociant en taches et ne formant pas de boucle sur la région lom-
baire ............................ · ................ · Savigny!.
3. Pas de bande latérale, la teinte verte de la face supérieure s’étendant
sur la gorge ou au moins sur ses cotés ................ mcridionalis.
La répartition d’Hyla arborea est très vaste, s’étendant en longitude des
bords de l'Atlaritique` a la Chine et au Japon. Elle se retrouve aussi dans
l’Afrique du Nord, la péninsule ibérique, les Iles de la Méditerranée, la
Grèce, la basse Egypte, la Syrie, l’Asie Mineure, ainsi que dans les iles Ma-
dère et Canaries.
La sous·espèce arborea, largement répandue sur l’Europe et sur le N., le
N.-E..et l’E. de la France, ne se rencontre pas au sud du département de
l'Indre. Cependant P. Bacx (1942) 1’a signalée des Hautes·Pyrénées où elle
cohablte avec la forme meridionalis. Celle-ci, franchement méridionale, ne
parait pas remonter au N. du département d’Indre—et-Loire -d'où elle a été
signalée par P. CHABANAUD (1930) qui 1’a trouvée également dans le sud de
l’lle d’0léron. La sous~espèce Savignyi, dont /h,abitat vers l’E. s'étend
jusqu’au Japon, doit être mentionnée ici comme faisant partie de la faune
de la Corse.
Famille des BUFONIDAE .
Màchoire supérieure non dentée (sauf chez les Lepiodaclylinae étran-
gers à notre faune). Apophyses transverses de la vertèbre sacrée dilatées,
mais _à un moindre degré que chez les Pélobatidés. Vertèbres procèles,
sans côtes. Omosternum généralement absent (ou si présent, cartilagi-
neux). Sternum formé par une plaque cartilagineuse s’0ssifiant parfois le
long de la ligne médiane. Coccyx attaché à 2 condyles. Phalangcs distales
obtuses, simples ou triangulaires.
Cosmopolites, à l’exception de Madagascar, des iles de l’Océanie, de
l’Australie. Un seul genre, Bufo, dans la région paléarctique, représenté
en France par 3 espèces. _
Gen. BUF0 Lwnizrxrx, 1768
Pupille horizontale. Langue elliptique ou pyriforme, entière et libre en
arrière. Dents vomériennes absentes. Tympan distinct ou caché, rarement
absent. Cràne avec ou sans crêtes. Doigts libres. Orteils plus ou moins

68 aerrrnes ET AMPHIBIENS
palmés, les extrémités simples ou dilatées en très petits disques. Métatar-
siens externes réunis, non séparés par la palmure des orteils.
TABLEAU mas Espèces
1. ——- Tubereules sous—articulaires doubles sous les orteils (au moins sous
le quatrième).
—·- Orteils palmes au moins à moitié. Espace interorbitaire au
moins aussi large que la paupière supérieure. Pas de plis cu-
tanés le long du tarse. Pas de ligne médiane jaune le long du dos.
Iris rougeâtre ................................... 1. büîo.
—— Orteils palmés seulement à la base. Espace interorbitaire plus
étroit que la paupière supérieure. Souvent un pli cutané le long
du tarse. Une ligne médiane, jaune clair, sur le dos, entre le
museau et le coecyx. Iris jaune doré ou verdàtre. . . 2.· calamita.
ll. ——- Tubercules sous—articu1aires simples sous les orteils (même sous le
quatrième).
— Espace interorbitaire plus étroit que la paupière supérieure.
Un pli cutané le long du tarse. Sur le dos, des taches vertes ou
olivâtres bordéesjformant des dessins géographiques. 3. viridis.
1. Buio bufo (L,). — Rana bufo LINNÉ, Syst. Nat., 1758, p. 210. -— Bufo
vulgaris'LAURÃ, Syn. Rept., 1768, pp. 28 et 125 ; Boumn., Taill. Batr.
Europe, II, 1898, p. 213. — Bufa spinosus DAUD., Hist. nat. Hept.,
1803, 8, p. 199. -—— Bzzfo bafa Poems, Verh. zoo}. bot. Ges., Wien, LX],
1911, p. 406.- Bufo gredesicola Mütn. et HELLMICH, Zool. Anz., CXII,
1935, p. 54, fig. 4.
Crâne sans crêtes osseuses. Museau court, émoussé (fig. 35). Espace
interorbitaire plus large que la paupière supérieure. Tympan petit, ar-
rondi, quelquefois indistinct, mesurant à peine la moitié du diametre de
l’œil. Premier doigt de même longueur que le second ou un peu plus long.
Orteils palmés à la moitié ou aux deux tiers. Tubercules sous-articulaires
des orteils doubles, au moins sous le quatrième. Deux tubercules méta-
tarsiens présents, l'iuterne le plus grand. Pas de bourrelet longitudinal
sur le tarse. Articulation tarso—métatarsienne atteignant le tympan ou
l’œil chez le 3, l’épaule ou le tympan chez la Q. Face supérieure montrant
des verrues plus ou_m0ins proéminentes, souvent épineuses. Parotoïdes
oblongues, elliptiques, plutôt longues (1 à 1 1/2 fois la longueur de la tête),
très proéminentes, en arrière des yeux. Face inférieure granuleuse.
Mâle_plus petit que la femelle, sans sac vocal, montrant à l’époque du
rut une palmure plus développée et des rugosités noires sur les 3 doigts
internes et sur le tubercule earpien.
Longueur du museau à l’anus : jusqu’à 180 mm. chez les exemplaires

mounxzs. - euro 69
du'Midi de·l’Europe et des régions orientales. Dansnotre pays : 90 à 110
mm. (2) et 50 à 95 mm. (3).
COLORATION. —- Variable. Olive, gris ou brun, au-dessus, avec ou sans
taches ou marbrures sombres ou rougeâtres. Parotoïdes bordées extérieu-
rement de brun ou de noir. Au-dessous,blanchâtre, gris ou bleuâtre plus
ou moins tache de noir ; parfois les cuisses de teinte carnée. Tubercules
métatarsiens rougeàtres.
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nf Lyre- U ·· K- '  
Ãë ï
Fm. 86. - Tête (le Bu]0 bu/0 montrant les parotoldes en arrière des yeux.
Biologie. — Mœurs terrestres, sauf au moment de la reproduction. Se
rencontre partout, mais surtout le soir ou la nuit, plus rarement pendant
le jour par temps doux et pluvieux. Il recherche les endroits humides et
peut être vu dans les jardins, les caves et celliers, les champs et les bois, it
proximité de la cachette ou retraite qu’il a adoptée et qui peut se trouver
_ sous des pierres, des souches, crevasses ou trous peu profonds du sol, où
. _ règnent l’obscurité et l’humidité. Il se nourrit de proies parfois volumi-
neuses : Vers, Mollusques, Araignées et insectes qu’il guette longuement
et happe avec sa langue renversée et lancée rapidement, ll ne saute pas avec
agilité comme le font les Grenouilles mais plutôt marche et court avec viva- .
cité. `
Uaccouplemenl, axillaire, peut durer 8 à l5 jours ; il a lieu, habituelle-
ment, en mars ou en avril, époque a laquelle les sexes se rassemblent dans les .
mares, étangs, fossés ou fontaines. La ponte se fait en_2 cordons parallèles,
correspondant aux deux oviductes, dans lesquels les œufs se disposent sur_
*2, 3 ou 4 rangs alternés (fig. 36). Ces cordons qui peuvent mesurer plusieurs
mètres de longueur, sont enroulés par la femelle autour,des plantes aqua-
tiques immergées et, parfois, plusieurs pontes sont rassemblées. Les œufs.
petits et noirs, au nombre de 2.000 à 7.000 par femelle, mesurent 1,5 à 2 mm.;
ils grossissent apres un ou deux jours. Les larves éclosenl du l2• au 18*
jour, selon la température, et, un mois plus tard, les membres postérieurs
commencent à apparaitre.
Les têtards sont petits, noiràlres, mesurant au maximum 32 mm., dont

70 REPTILES ET .~.MPx~ixB1ENs
20 pour la queue ; celle-ci, à extrémité arrondie, ne remonte pas sur le dos.
Vers ·la lin de juin, les quatre membres sont bien développés‘et les jeunes
Crapauds, ayant encore souvent un vestige de queue ·non résorbée, quittent
l’eau. Ayant environ 1 cm. de longueur entre le museau et l’anus, ils sont
noiràtres au·dessus et gris sombre au-dessous. Ils grandissent vite et en
novembre peuvent atteindre 40 à 45 mm. de longueur.
Le Crapaud se retire, pour hiverner au début de la mauvaise saison, en
octobre; dans la vase ou dans les éboulis de pierres, crevasses ou décombres ;
il ne réapparaît qu'au début du printemps pour s’accoupler. Il n’est capable
de se reproduire que dans sa 4* ou 5* année. WERNE11 a signalé un Crapaud
commun ayant vécu 36 ans en captivité.
Au moment de la reproduction, le mâle fait entendre un grognement qui
peut s'exprimer par « crrraa, crrra, quera, queran, rappelant l’aboiement
plaintff d’un chien. Attaque ou pincé, il pousse un fort cri.
••••
•çO¢• O.
 
•:=•:•• .
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Fic. 86. —- (Eufs de Grapauds. — En haut, ceux de Bujo vulgaris et calamila ; en bas,
ceux du Bu/0 viridis.
Légendes et résistance vitale. -—— . D’anciennes légendes ont attribué, bien
à tort, au Crapaud, des méfaits d’empoisonnement de tout ce qui est touché
par lui ;les pluies supposées de Crapauds ont bien souvent été mentionnées.
Rien de tel n’est vrai. Malgré les principes toxiques contenus dans les sécré-
tions de sa peau, il est inoffensif et son utilité pour les services qu’il rend à
Pagriculture n’est plus à démontrer. Il doit donc être respecté et protégé.
On a parlé aussi de la résistance vitale des Crapauds qui accidentellement
ont pu se trouver emmurés. Des expériences faites, de 1861 à· 1864, au Mu-
séum d’Histoire naturelle par Aug. DUMÉ1111., ont montré que certains de ces
animaux, enfermés dans des cavités creusées dans des blocs de`plàtre hu-
mides et scellés hermétiquement, ont pu vivre ainsi pendant 15 mois, sans
air et sans nourriture, avant de périr. Cinq exemplaires de cette espèce ont
été’ trouvés vivants, en 1923, dans un gisement des houillères de Decize
dans une faille remplie de boues humides à 300 m. de profondeur où ils
avaient dû être entraînés par des eaux de la surface.
De nombreux cas d’he1·maphrodisme du Bu/o vulgaire ont été étudiés
par différents auteurs, particulièrement par FUHRMANN (1913).
Habite le N.—O. de l’Afrique (Maroc, Algérie), l’Asie tempérée et du Nord
(Chine, Mandchourie, Japon, Thibet, jusqu’a 3.000 m. d’alt.), presque toute
l’Europe, en plaine et en montagne, jusqu’au 65° lat. En France se ren-
contre partout, jusqu’à 2.200 m. dans les Alpes, au moins 1.400 m. dans les
Pyrénées, à toutes les altitudes dans le Massif central. Il ne se trouve pas en
Corse, ni en Sardaigne, mais a été trouvé dans l’île d’Oléron (Liste P. Cin-
mmlwo).

moumas. — sure 71
2. Buio oalamita Lsunrmrx, Syn. Hept., 1768, p. 27 ; Boonen., Cat.
Batr. Ecaud., 1882, p. 293, et Taill. Batr. Europe, Il, 1898, p. 236,
pl. XIII.
Cràne sans crêtes osseuses. Museau court, émoussé (fig. 87). Espace
interorbitaire plus étroit que la paupière supérieure. Tympan petit, plus
ou moins‘indistinct. Premier doigt pas plus long que le second. Orteils
palmés à la base avec des tubercules sous·articulaires doubles(au moins
sous le quatrième) (fig. 18 G). Deux tubercules métatarsiens-modérés et
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Fxo. 87. —— Bufo calamila ; à droite, taches de la région gulaire chez la Q et chez le 3.
un bourrelet longitudinal sur le tarse. Membres postérieurs courts, ra-
battus en avant Particulation tarso·métatarsienne atteint le bord pos-
térieur de l’œil ou l’èpaule chez le 3, l'aisselle ou l'épaule chez la 9 et le
jeune. Parties supérieures montrant des verrues déprimées, irrégulières,
distinctement poreuses. Parotoîdes petites,ovalaires ou subtriangulaires,
déprimèes. Une grosse glande sur la jambe.
Mâle avec un sac. vocal interne, situé sous la gorge; gonflé, il est aussi
gros que la tête. Au moment des amours, la gorge est bleuâtre ou violacée
et desrugosités noirâtres sont présentes sur le pouce et l’index.
Conoaxrxom. — Vert jaunâtre ou gris olivâtre, au~dessus, tache ou mar-
bré irrégulièrement de brun, les verrues portant de petits points rouge
vif. Presque constamment, une ligne vertébrale jaune ou rougeâtre. Au-
dessous, jaune sale taché irrégulièrement de brun.
Longueur du museau à l'anus :50 à 80 mm.

72 REPTILES EI AMPHIBIENS
Biologie. -— Le Bufo calamite est de plus petite taille que le Crapaud com-
mun. Capable de creuser le sol avec ses pattes antérieures pour s’enf0uir, il
peut également grimper en utilisant les plus petites aspérités des murs ver-
ticaux pour gagner une crevasse située assez loin du sol. De mœurs plutôt
nocturnes, on le rencontre souvent le`soir ou pendant la nuit dans les fossés
et les rqares où les mâles se rassemblent au printemps, chantant et sfarrètant
tous à la fois, comme au commandement. D’une manière générale, l’accou-
plement est semblable à celui du Crapaud commun ; il a lieu d’avril à sep-
tembre et les pontes sont échelounées et successives. Comme celle du pré-
cédent, la ponte qui est assez rapide se fait en 2 cordons,-mais les oeufs,
au nombre de 3.000à 4.000, sont placés les uns à la suite des autres au lieu
de former des rangs alternés (fig. 36). Leur diamètre est de 1 à 1,5 mm. On
peut en trouver tout à proximité de la mer dans des masses d'eau saumà-
tre, en même temps que des têtards. L’éclosion se produit 5 ou 6 jours
apres la ponte.
Le têtard est brun roussâtre foncé, au-dessus, et ne mesure que 20 à 30
mm. de longueur totale ; c’est le plus petit de tous les têtards d’Europe. Sa
queue, peu pigmentée, à extrémité arrondie, est surmontée d'une membrane
qui ne s’étend pas sur le dos. A la tin des métamorpl1oses,qui a lieu six se-
maines à deux mois après l’éclosion, lejeune mesure 10 à 15 mm. I/animal
n’est capable de se reproduire que dans sa quatrième ou sa cinquième année.
On a signalé des exemplaires ayant vécu plus de 15 ans en captivité. '
Le Bufo calamite, lorsqu’il est surprisou inquiété, se couvre d'une mousse
blanchâtre répandent une odeur insupportable. ·Ses membres postérieurs,
fort courts, ne lui permettent pas de sauter ; par contre, il court par sacca-
des, avec rapidité.Il passe l’hiver enfoui sous le sable ou la terre meuble,ou
dans de profondes anfractuosités du sol. A la saison des amours, son chant
très puissant s’entend de fort loin ; on peut l’exprimer par « crau, crau,
C1‘I`I'€3l1, CI'l‘1‘B3I.l ».
Habite l’Europe de l’0., du S.-0. et du Centre, jusqq’en Pologne et en Li-
thuanie à l’Est. Au Sud des Alpes, il est remplacé par le Bufo viridis. En
France, il se rencontre à .peu·près partout, dans les dunes du littoral de la
Manche où il s’enfouit dans le sable, sur le pourtour des côtes bretonnes ou
celles de l'Atlantique. Commun dans tous les départements du N., N.-E. et
centre de notre pays. Paraît rare ou absent dans les Pyrénées. Dans la
Somme, il habite les bords immédiats de la mer, en arrière des bancs de ga-
lets.
3. Bufo viridis Lsunemrx, Syn. Rept., 1768, pp. 27 et 111, pl. I ; Bou-
LENGER, Cat. Batr. Ecaud., 1882, p. 297 et Taill. Batr. Europe, II,
1898, p. 227, pl. XII. — Rana variabilis PAL1.As, Spicil. Zool., 1769,
VII, p. 1, pl. VI, fig. 3 et 4. —— Bufo viridis Mnnrrzus, Senck. 1926,
VIII, p. 258.
Crâne sans crêtes osseuses. Museau court, émoussé. Espace interorbi-
taire plus étroit que ·la paupière supérieure. Tympan' distinct, mesurant
la moitié du diamètre de l’œil. Premier doigt un peu plus long que le se-
cond. Orteils palmés jusqu’à la moitié ou aux deux tiers, pourvus de tu-
bercules sous-articulaires simples (même sous le quatrième) (fig. 18 F) ;
2 tubercules métatarsiens modérés. Un pli au tarse. Articulation tarso-

mouans. — euro 73
métatarsienne atteignant le bord antérieur de l’œil chez le 5*,le bord pos-
térieur chez` la 2. Face supérieure couverte de verruesdéprimées, irrégu-
lières, distinctement poreuses. Parotoîdes très variables en forme et en di-
mensions. Mâle pourvu d'un petit sac vocal interne, sous la gorge.
Cotonixrion. Olive, gris, verdâtre·ou même rosé, au·dessus,largement
e_t irrégulièrement taché ou marbré de vert variant jusqu’au noir olivâtre,
ees dessins étant sertis de noir¤; parfois la teinte dorsale est uniforme ou
encore une ligne vertébrale jaune est présente. Au-dessous, blanc uni-
forme on taché de noiràtre.
Longueur du museau à l’anns :3, 70 à S2 mm. ; $2, 79 à 93 mm.
Biologie. — Plus aquatique que le Crapaud commun, il est aussi plus
agile et meilleur sauteur ; il ne court presque jamais, fuyant par petits sauts
répétés. Passe l’hiver sous la mousse, dans les herbes des buissons ou sous
les pierres, non à proximité des cours d’eau.
L'accoupiement, axillaire, a lieu d'avril à juillet selon les régions. Les
œufs, au nombre de 10.000 à 20.000, mesurent 1 à 1,5 mm. de diamètre et
ressemblent à ceux du Crapaud vulgaire ; 1’éclosion est rapide, se produi-
sant 4 ou 5 jours après la ponte ; la période larvaire dure environ 2_mois. Le
têtard, brun ou gris olivàtre au-dessus, gris bleuàtre au-dessous, peut me-
surer jusqu’â 45 mm. de longueur, dont 26 pour la queue ; il est donc plus
grand que celui des deux espèces précédentes. Au sortir de la métamor-
phose, les jeunes Crapauds ont 10 à 20 mm. de longueur. D'après LA1~x·rz,
son cri est un trémolo très doux, ne ressemblant en rien au mugissement
du Bufo calamit .
De tous les Amphibiens, c'est le Crapaud vert qui se rencontre aux plus
hautes altitudes.
Habite le Centre et le Sud-Ouest de l'Asie (jusqu’à 4.560 m. d’alt. dans
l'Hîmalaya) ; Afrique au Nord du Sahara ; Europe du Nord, du Centro
et du Sud-Est (S. de la Suède, Gotland, Danemark, Allemagne, Autriche-
Hongrie, Italie, Suisse (au Sud des Alpes), Russie, Baléares et certaines iles
deola Méditerranée (Corse). En Europe, ne parait pas s’élever au delà de
2. 00 m.
En France, il est connu de la Savoie et du Bourget (localité des Hautes-
Alpes, alt. 1.900 m,). Scnnnirmurnnn et VVOLT_ERSTORF§` (1921) et Lanrz
(1924) l'ont mentionné des départements des Ardennes; Aisne, Meuse,
Meurthe-et-Moselle, Nord, Oise. D’aprés Covrox (1924), il aurait été si-
gnalé de l'Isère et dans 1’ilérault. Sa présence dans le Languedoc parait
demander confirmation.
Famille des RANIDAE
Comprend les vraies Grenouilles et représente seule en Europe le groupe
des Firmisternes dont les représentants possèdent une ceinture pectorale
ii coracoîdes fermement unis sur la ligne médiane par un cartilage. La
forme de leurs vertèbres les a fait classer par les auteurs récents dans le
sous-ordre Diplasiocoela. Les apophyses transverses de la vertèbre sacrée
sont cylindriques on légèrement dilatees, les vertèbres dépourvues de

74 axarrxtns ET Amrmernms
côtes, les doigts sans phalange intercalaire à leur extrémité et le plus sou-
vent la mâchoire supérieure est dentée.
Les genres et les espèces, très nombreux, représentant presque letiers
de la totalité des Anoures connus, se rencontrent en Afrique, dans le Sud
de l’Asie, l’Amérique méridionale et l’Europe. Ils comprennent des formes
aquatiques, terrestres ou fouisseuses.
Le genre Rana (type de la famille) compte près de 200 espèces. Cinq
d’entre elles seulement se trouvent dans notre pays ; l’une est localisée
dans les Hautes-Pyrénées.
Gen. RANA LINNÉ, 1758
Langue libre, fortement cncochée en arrière ou elle est très libre. Dents
vomériennes présentes. Pupille horizontale._Doigts sans palmure. Orteils
plus ou moins palmés, la membrane pénétrant entre les métatarsiens
externes (fig. 18 D et E). Omosternum et sternum avec un fort stylet
osseux.
• Q Q • (I
.2 î'
  ° I
B C
Fra. 88. —— Situation et forme des deux groupes de dents vomériermcs chez Hmm
vsculenta (B) et chez Hana temporaria (C).
La vaste répartition de ce genre embrasse le monde entier,à I’t·xc«=ption
des régions Sud de l’Amérique méridionale, le centre et le sud de l`Aus-
tralie, la Nouvelle-Zélande et l’Est de la Polynésie.
T.rm.EAu mas nsrncns
I. - Articulation tibio—tarsienne n’atteignant pas ou atteignant
rarement le bout du museau quand on rabat le membre pos-
térieur, en avant, le long du corps.
cz) Espace interorbitaire mesurant le tiers à la moitié de la largeur
de la paupière supérieure. Dents vomériennes situées entre les
choanes ou très peu en arrière de ceux—ci (fig. 38 B). Mâle
montrant une fente de chaque côté, derrière la commissure de

mouaas. - nam 75
la bouche, par où les sacs vocaux font saillie (fig. 39 A et D).
Coloration des faces supérieures souvent verte. . . 1. esculentn.
bl- Espace interorbitaire mesurant de la moitié à toute·la largeur
de la paupière supérieure. Dents vornériennes dépassant en ar-
rière le niveau du bord postérieur des choanes (fig. 38 G). Mâle
sans fente,·de`cl1aque côté de la bouche.
—— Museau arrondi, le plus souvent. Tubercule métatarsien in-
terne Petit, mousse, mesurant moins que la moitié de la lon-
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F10. 80.--A. Sacs vocaux externes gorilles du 5 de Bana esculenla. —— B. Patte p0sté·
rieure vue au·dessous de Rama esculenfa. — C. Patte postérieure de Rana tcmporarla
-—- D. Région gulaîre des males de Hana esculcnta (D) et Hana lcmporarla (E) avec les
sacs vocaux aontles.
gueur de l`ortci`l interne (fig. 39 ti). Habituellement, une
grande tache temporale foncée, bordée au-dessous par une li-
gne claire qui commence au-dessous de l’œil. .Ã 2. temporaria.
—— Muscau le plus souvent pointu. Tub«.·1·cule‘métatarsien interne
grand, comprimé,mcsura11t la 1/2 ou les 2/3 de la longueur de
l'orteil interne. Habituellement, une tache tcmpbrale foncée,
bordée au-dessous par une ligne claire qui oommenceau bout
du museau ................................ ; 3. arvslis.
ll. — Articulation tibio-tarsicnne atteignant ou dépassant notable-
ment le bout du museau, chez l’adult··, quand on rabat le mem-

76 REPT1LEs ET AMPHIBIENS
bre postérieur en avant, le long du corps. Forme élancée. Mu-
seau arrondi ou obtusément pointu. Sacs vocaux absents.
— Une tache temporale foncée, bordée au-dessous par une ligne
claire qui,vers l’avant, se prolonge jusqu’au museau. Espace
interorbitaire mesurant les 2/3 ou les 3/4 de la largeur de la
paupière supérieure. Tympan très rapproché de l’œil .......
...................................,....... -1. dalmatina
—— Habituellement une tache temporale bordée au-dessous par
une ligne claire qui va du dessous de l’œil à la commissure buc-
cale. Espace interorbitaire mesurant la largeur de la paupière
supérieure. Tympan éloigné de l’œil. ....... . ..... 5. iberivca.
1. Rama esculenta. Lmmîz, Syst. Nat. (10), 1758, I, p. 212; Bounce., Cat.
Batr. Ecaud., 1882, p. 38 et Taill. Batr.Europe, 1898, p. 265 et Batr.
Europe, 1910, p. 239. —- Hana ridibunda PALL.xs, Reise versch. Prov.
russ. Reich., 1,1771, p. 4:38 ; Rama chinensis ()sBEc1<, Voy. China, l
1771, p. 299. — —— var. chinensis, BoU1.GP.., l. cit., p. 241. — var.
lcssonae G.xMERANo, Bull. Ass. Franc., 1881,_p. 680 ; BOULÉR. ll. cc.
p. 270 et p. 241. — —— var. ridibunda Bouton., Proc. Zoo]. Soc. Lond.,
1885, p. 666, pl. X1 et ll. cc.
Tête modérée, aussi large ou un peu plus large que longue. Museau ar-
rondi ou obtusément pointu. Yeux supéro·latéraux,très saillants. Espace
interorbitairc représentantle tiers ou la moitié seulement de la largeur de
la paupière supérieure. Dents vomérienncs formant 2 groupes transver-
saux oulégèrement obliques, situés entre les choanes ou ne débordant que
de trèspeu, en arrière, le niveau de leur bord postérieur. Tympan distinct
mesurant la moitié aux trois quarts du diamètre de l’œi1. Premier doigt
s'étendaut un peu au delà du second. Ortcils le plus souvent entièrement
palmés, surtout à Pépoque de la reproduction.Tubercules sous—articulaires
des doigts et des orteils modérément développés. Tubercule métatarsien
interne trés variable, selon les sous—espèces: tantôt émoussé ou comprimé,
tantôt en forme d’éperon, beaucoup plus court ou aussi long que le pro-
mier orteil.Un petit tubercule métatarsien externe, arrondi, à la base du
40 orteil. Articulation tibio-tarsienne atteignant un point entre l’épaule
et Vextrémité du museau quand on rabat le membrepostérieur en avant.
Peau tantôt lisse, tantôt plus ou moins verruqueuse. Un pli glanduleux
dorso-latéral très proéminent.
Mâle à membres plus longs et plus gros que la femelle, montrant sur
chaque côté un sac vocal externe s’ouvrant au dehors par une fente située
un peu cn avant et au-dessous de la commissure buccale. Gonflé, il repré-
sente la grosseur d’une noisette. A l’ép0que du rut, une pelote brunâtre
est visible à la base du pouce.

.xNounEs, —· RANA 77
Longueur du museau à l’anus : sous—espèce csculenia : 60 à 90 mm. ;
. sous-espèce ridibunda : jusqu’à 150 mm.
Cotorwrxon.-— Variable. Verte, le plus souvent, mais parfois grisâtre;
brunâtre, bleuàtre, vert bleuàtre, bleu céleste ou noirâtre,plus ou moins
tachée ou marbrée irrégulièremenlt de brun ou de noir. Parfois une bande
vertébrale plus claire ; le bourrelet dorso—latéral, bronzé ou doré. Face
postérieure des cuisses marbrée de noir. Au-dessous,blanchâtreixniforme
ou tacheté de noirâtre.
Biologie. —- La Grenouille verte est la plus aquatique de nos especes fran-
çaises. Excellente nageuse, on la trouve aussi bien dans les eaux calmes des
étangs, marais, fossés que dans des eaux courantes. Ne s’éloignant ja-
mais beaucoup des bords, elle se tient, au soleil, sur les plantes aquatiques
flottantes et plonge au moindre danger, car elle est trés craintive. A terre,
elle se déplace par sauts puissants. Comestible, elle est reeherchéedanscer-
taines régions, en France, en Belgique, en Suisse, où l'on consomme la chair
des cuisses qui constitue un mets délicat. Des essais d’élevage ont _été tentés
pour la vente sur les marchés.
Carnivore, elle ne recherche que les proies vivantes : Vers, Larves, Mol-
lusques, Insectes, autres petits Batraciens, œufs et alevins de Poissons. Utile
par certains côtés, elle peut être nuisible dans les étangs de pisciculture.
Vers la fin du mois d’octobre, elle disparait pour hiverner au fond de l’eau,
dans la vase ou dans quelque trou sous les berges. Après la période hiver-
nale qu’elle prolonge jusqu’en avril et parfois en mai, selon les régions, elle
réapparaît pour se livrer a l’aete de la reproduction dans les grands étangs
ou les marais où sa pullulation est parfois fort grande. Uaceouplement est
axillaire. La ponte peut commencer en avril ou mai dans les régions sud de
son habitat, seulement en juin dans le Nord. Les œufs, montrant un pôle
jaune clair, l’autre pôle étant brun, sont nombreux (5.000 à 10.000) selon la
taille de la femelle ; plus petits que ceux de la Grenouille rousse, leur vi-
tellus mesure 1 à 1 1 /2.mm. de diamètre ; ils forment de grands amas qui
tombent au fend, ne flottant jamais.
La larve éelot du cinquième au septième jour, avec la queue et les bran-
chies externes bien développées ; elle mesure 5 a 6 mm. de longueur. Après
une quinzaine de jours les branchies externes s'atrophient. Le têtard a une
taille moyenne de 40 ai 45 mm., mais il peut atteindre une dimension bien
supérieure. Des exemplaires mesurant 70, 90, 110 mm. ont été signalés.
Pour notre part, nous avons décrit et figuré (1937) un tétard géant de 125
mm. recueilli en 1936 par M. Mxnnv à La Rochefoucauld, vallée de la Tar-
doise, en Charente. ll représente, à n’en pas douter, un record de taille
pour cette espèce (fig, 40).
Une teinte brune, rousse ou jaune, couvre le dos des tètards; les flancs
sont rougeàtres ou cuivrés, le ventre blanc cerné de bleuâtre. La queue a
extrémité aeuminée, ne remonte pas sensiblement sur le dos. Normalement,
les sujets provenant des pontes précoces d’avril ou de mai se métamor-
phosent vers le co1nmencement d’août'; pour les autres, la métamorphose a
lieu dans le courant ou a la fin d'oetobre et certains passent parfois l'hiver il
l’eau avant d'acquérir la forme parfaite. Les jeunes individus sont sembla-
bles a leurs parents ; ils mesurent communément 18 à 20 mm. En résumé,
le développement normal dure 3 à 4 mois.
Le mâle n’est capable de se reproduire que dans sa quatrième année, la

78 aEr··r1LEs ET AMPmBxENs
femelle un peu plus tôt. Le chant est assez varié et compliqué. Selon FA·rIo,
le 6 émet une sorte dc ricanement qui peut se traduire par « brekeke » ou en-
core une exclamation sur 2 notes exprimant le mot « Koaarr ». D’après
Ronser., il fait entendre pendant l’acc0uplement les mots « gek, gek ». C’est
surtout en juin que le chant de cette espèce est entendu partout.
La Grenouille verte varie considérablement en structure et en coloration
et de nombreuses formes considérées tantot comme espèces, tantôt comme
sous-espèces ou variétés, ont été décrites par les auteurs. G.-A. Bounnuoan
en a étudié les variations : elles portent sur les dents vomériennes, la langue,
la tête, les membres postérieurs, les bourrelets glanduleux, la' taille et le
squelette.
..,l.       »·‘·‘   ='·       ,·'· i     
i.4;!   .?`§.';;'°é:L;.  Ãïi   ‘d?·'·* I  ï*â¢'É _%»,*f—*_`_i»  ;  
Ci; _j;;-;· $« x` ._ Y. ·_ , · lu   ` h` ai        :
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fix a    gt p,,«'     '.·'   ‘·`'  ~~  
1 ~ 
2
Fm. 1-0. —- Têtard géant·de Rana csculcnta (1) comparé à la taille normale du têtard
de cette espèce (2).
Sa répartition embrasse l’Europe jusqu’au 590 de latitude, l’Asie, le N.
et le N.-0. de l’Afrique, ia Syrie, Madère, les Canaries, les Açores. Elle ne
parait pas s’éleve1· au dela de 1.100 m. dans les Alpes.
Deux sous—espèces indigènes sont a mentionner ici. On les reconnait aux
caractères suivants :
-— Taille modérée, ne dépassant pas 9 cm. Talons restant séparés ou se
touchant sans se recouvrir quand on place les membres postérieurs a
angle droit sur le corps. Tubercule métatarsien fort, comprimé, proé-
minent, mesurant le tiers à la moitié de la longueur de l’orteil interne.
Sac vocal du ,3‘ blanc ou faiblement pigmenté. Partie postérieure des
cuisses marbrée de jaune brillant ct de noir .......... esculenta.
—— Taille grande, atteignant 13 cm. Talons chevauchant quand on place
les membres postérieurs à angle droit sur le corps. Tubercule méta-
tarsien petit, mousse, mesurant moins du tiers de la longueur de l’o1·-
teil interne (compris 9 1 /2 ai 14 fois dans la longueur du tibia). Sac vo-
cal du <3‘ fortement pigmenté de noir, grisâtre l0rsqu’il fait saillie. Par-
tie postérieure des cuisses vermiculée ou marbrée de blanc ou de vert
pâle et de noir et non de jaune ....................... ridibunda.
La sous·espèce csculenla habite l’Europe occidentale et centrale et l’Italie.
En France, on la rencontre particulièrement dans les régions du Centre, du
Nord et du Nord-Est, de l’Est, en Bretagne ainsi qu’en Corse. Elle est éga-
lement signalée du Midi : Provence et Hautes-Pyrénées. La sous-espèce ri-
dibunda est répartie sur l’Europe, l’Asie, le N. de l’Afrique, Madère. Elle
man gue dans le N.-O. et le centre de l’Eur0pe et en Italie. En France sa ré-
partition est mal connue. On la trouve dans les eaux du Midi et elle a été

ANOURES. — RANA 79
signalée dela Gironde par G. A. Boomnonn et par H. Bmvrmmn, de l?lndre·
et-Loire où elle serait commune (P. Cnsmxnvn, 1930).
2. Ram. bemporaria L. - Hana lemporaria (part.) Lmnn, Syst. Nat. (10)
I, 1758, p. 212 ;BoULcn., Cat. Batr. Ecaud., 1882, p. 44 et Taill. Batr..
Europe, II, 302 et Batr. Europe, 1910, p. 246 ; Hana mùta Leur}., Syn.
Rept.,` 1768, p. 30 ; Hana fusca Tx-roMAs, Ann. Sc. nat. (4), IV, 1855,
p. 365 ; — Hana iemporaria MEM. et MULL., Abh. Senck. nat2'Ges., 41,
1928, p. 20 ;— Hana parvipalmala SEoANE, The Zool., 1885, p. 169, fig,
Tête plus large que longue. Museau arrondi. Dentsvomériennes formant
2 petits groupes obliques situés au niveau ou en arrière du bord postérieur
des choanes. Espace interorbitaire aussi large ou seulement un peu plus
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Ero. 41. —-· (A gauche.) Pouce du ,3* de Hana temporaria dansla saison des amours.
(A droite.) Paquet «l‘œufs de la même espèce.
étroit que la paupière supérieure. Tympau distinct, mesurant la moitié
ou les trois quarts du diamètre de l’œi1, le! doigt s'étendant un peu au
delà du 2°. Orteils aux 2/3 palmés, parfois presque entièrement. Tuber-
cules sous-articulaires modérés aux doigts et aux orteils.Tuberculeméta-
tarsien interne, petit, obtus, faisant moins de la moitié dela longueur ne
l’orteil interne. Tubercule externe, nul ou à peine distinctà la base du 4*
orteil. Articulation tibio—tarsienne atteignant un point entre le tympan
et la narine, rarement le bout du museau,quand on rabat le membre pos-
l.èI`i€UI' CX] 3\/(lill.-, le l0I1g du COTPS. PCGU llSS8 oufaiblement VGTTUQUCUSC,
au-dessus. Un pli glanduleux dorso·latéral, modéré.
Mâle avec 2.sacs vocaux internes (fig. 39 E), des membres antérieurs
plus robustes que ceux de la femelle, une palmure plus développée, sur-
tout pendant la saison des amours, période pendant laquelle il montre

80 aizrrrtas ET Amrmmsus
des petites pelotes noires et épineuses sur la face interne et renflée du
pouce (fig. 41) et une gorge bleutée.
COLORATION. —— Très variable. Au—dessus, grisâtre, blanchâtre, brun,
jaune, rougeâtre, rarement verdâtre, plus ou moins taehé de brun sombre
ou de noir. |Une tache temporale noire, plus ou moins intense (parfois
absente). Une ligne claire de dessous l’œil à l’extrémité de la tache tem-
porale. Côtés du corps largement tachés ; membres barrés de sombre.
Au-dessous, blanc, jaune vif ou orangé plus ou moins taehetéde brun cen-
dré ou roussâtre, d’orangé ou de rouge ou pointillé de gris.
Longueur du museau à l’nus : 60 à 95 mm.
Biologie. —- Cette espèce a des mœurs plus aquatiques que Hana dalma·
iina, mais plus terrestres que R. csculenla. Quittant les eaux après la ponte,
elle peut être ren’contrée dans les prairies, les champs, les vignes, les forêts,
principalement là où règne une certaine humidité. Elle se cache pendant la
chaleur du jour et réapparaît le soir pour rechercher sa nourriture qui con-
siste en Mollusques, Insectes, Vers, Chenilles. De nombreux ennemis la
guettent, Oiseaux et Serpents particulièrement, qui en détruisent de grandes
quantités.
Son accouplement qui a été étudi_é en détail par M. Snvnca (1934) est le
plus précoce parmi ceux de tous nos Anoures ; il peut durer plusieurs se-
maines. Dans les environs de Paris et dans les régions de plaines, la ponte
commence dès le mois de février, parfois lorsque la glace recouvre encore
les pièces d’eau sous laquelle il est fréquent. de voir cette Grenouille nager ;
quand l'hiver n’est pas rigoureux, on peut trouver des pentes, même en
janvier, qui, ultérieurement, se trouvent parfois détruites par la gelée. En
montagne, son éthologie est différente. La reproduction dans des eaux de
+ 6 ou + 8 degrés est beaucoup plus tardive n’ayant lieu, vers 1900 m.
d’altitude dans les Pyrénées, qu'en mai et même en juin (Gnnnian, 1941).
Les œufs, au nombre de l.5Q0.à 4.000, selon la taille de la femelle, sont
grands, parfaitement ronds ; la sphère vitelline presque noire mesure 2 à_
3 mm. de diametre. Tombant d’abord au fond, ils ne tardent pas, des qu'ils
sont gonflés par l'eau, à remonter par grosses masses gélatineuses à la sur-
face (fig. 41). On peut tout aussi bien les trouver dans de grandes pièces
d’eau ou dans les plus petites telles que des fossés ou des mares qui parfois
s'assèchent avant la transformation des têtards, d’où la perte de ceux-ci.
L'éc1osion a lieu 3 ou 4 semaines apres,la ponte ; les larves mesurent 6 à
8 mm. Les têtards ne paraissent pas dépasser 45 mm. de longueur totale :
· ` Quant aux jeunes qui, après les métamorphoses, ont 11 à IE; mm. du mu-
seau à l’anus, ils sont capables de quitter l’eau ii partir du troisième mois
(en mai ou juin dans les régions tempérées, niais beaucoup plus tard dans
les pays du nord ou de montagnes). Parfois même, les têtards y restent
jusqu’au printemps suivant avant de subir leur transformation.
La Grenouille rousse retourne fi l’eau pour hiverner en s’enfonçant dans
la vase ; plus rarement, elle passe la mauvaise saison sous les pierres ou sous
les herbes.
Habite les régions Nord et tempérées de la zone Paléarctique : de l’Eu-
rope occidentale et centrale jusqu’au cap Nord et vers l’Est jusqu’au Japon.
Des deux sous-espèces actuellement reconnues, seule la forme typique ha-
bite la France, la sous-espèce parvipalmala étant rencontrée dans le N.-O.

zmoumzs. —· RAM 81
de l’Espagne. En Europe, elle vit en plaine comme en montagne où on la
rencontre à la limite des neiges persistantes : 3.000 m. dans les Alpes ita-
liennes, 2.965 m. dans les Pyrénées (lac de Cambalès) (Back, 1943), 2.500 et
même 2.700 m. dans les Alpes de Savoie (Pxanosss, 1930, et RÉours,l882).
Dans le Massif central on la rencontre jusqu’à 1.400 m., dans les Vosges au-
dessus de 800 m. Sa répartition descend à l'0uest jusque dans le Maine-et-
Loire et la Loire-Inférieure, à l’Est jusqu’au Jura et la Suisse. Elle est ab-
sente dans la plaine, au Sud du 46** de latitude, mais existe dans le Puy-dc-
Dôme, le Cantal et les Pyrénées. Elle se rencontre également, bien que rare,
dans le Vaucluse (Mounoun, 1908) et en Provence (Retours, 1882). Signa-
lée de la Corse.
3. Rana nrvalis NILSSON, Skand. Faun. Ami., 1842, p. 92 ; Boumn., Cat.
Batr. Ecaud.,—1882, p. 45 et Taill. Batr. Europe, 1898, II, p. 288 et Batr.
Europe, 1910, p. 242 ; Rana oxyrhînus Srxannsrnur, Ber., 24, Vers. Nat.
u. Aerzte, Kiel, 1846, p. 131. — Rana arvalis Nmorsxv, Faun. Russ.
Amph., 1918, p. 52. —- Rana Issalischikovi TEm=:NrJEv, Proc. 2**
Congr. Zool. Anat. Hist. U. R. S. S., Moscou, 1927, p. 71. —- Rana
Wollerslorf/i Fnmnvanv, Ann. Mus. nat. Hung., XVII, 1919, p. 179.
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Fia. 42. —- Rana arvalis Q (waprès Boulenger).
Museau le plus souvent pointu, dépassant la bouche en avant (fig. 42).
Dents vomériennes formant 2 groupes ovalaîres ou séries obliques mesu-
rant la moitié ou les 2/3 de la largeur de la paupière supérieure. Tympan
distant de l’œil, égal à la moitié ou aux 2/3 du diamètre de celui-ei. Doigts
modérés, le l" s’étendant au delà du 2*. Orteils palmés à la moitié (Q) ou
aux 2/3 (3*). Tubercules sous-articulaires des doigts et des orteils modéré-
ment saillants. Tubercule métatarsien interne très fort, dur, comprimé,
mesurant la moitié ou les 2/3 de la longueur du premier orteil, avec une
crête médiane longitudinale. Pas de tubercule métatarsien externe. Arti-
culation tibio-tarsienne, chez l’adulte, atteignant l’œil ou la narine, ra-
rement le bout du museau, quand on rabat le membre postérieu1·,en avant,
Aussi. 6

82 nsrrxtzs ET AMP:-uramns
le long du corps. Peau lisse ou un peu verruqueuse, les verrues pouvant
former un chatnon de chaque côté de la région vertébrale et un cordon
en forme de A entre les épaules.'Un pli glanduleux d0rso·latéral, fort
saillant.
COLORATION. — Variant du jaune clair au gris ou au brun rougâtre,
tacheté ou strié ou piqueté de teinte sombre qui, sur les flancs, peut for·
mer de grandes macules ou parfois des marbrures. Une grande tache tem-
porale habituellement distincte est bordée au-dessous par une ligne claire
qui s’étend du bout du museau à l’épaule en longeant la lèvre supérieure.
Une bande noire, partant de la narine, sur le canthus rostralis. Bourrelet
dorso-latéral toujours plus clair que le fond, jaunâtre, blanchâtre, couleur
de chair ou doré. Membres barrés plus ou moins distinctement de foncé.
Le plus souvent, une large bande claire sur la région vertébrale entre le
museau et l’anus ; elle est bordée par deux lignes sombres qui peuvent être
dissociées en taches. Le ventre est blanc pur, sans taches ; la gorge et la
poitrine peuvent être tachetées de gris, de brun ou de rougel _l..es(mâles,
au moment de la reproduction, ont une jolie livrée bleu de ciel. Ils pos-
sèdent des sacs vocaux internes, des membres antérieurs puissants, une
palmure aux orteils plus développée que celle de la femelle. A l’époque du
rut, la face interne de leur pouce montre un renflement qui porte des ru-
gosités noirâtres. A ce moment, leur voix, faible, se traduit par co, co, co ;
dans le reste de l’armée, ils deviennent silencieux.
Longueur du musêau à l’anus 2 55 à 73 mm.
Biologie. - La Grenouille oxyrhine est agile et bonne sauteuse. Elle
vit à terre, dans les champs humides, les prairies marécageuses, les tour-
bières. Se rend à l’eau, pour frayer, dès le début de mars et jusqu’en avril.
Les œufs, au nombre de 1.000 à 2.000, ressemblent à ceux de la Grenouille
verte et comme eux ne flottent pas à la surface. Les larves, à la naissance,
mesurent 3 mm. et à la métamorphose qui a lieu entre juin et août, les tê-
tards ne dépassent pas 43 mm. de longueur. Extérieurement, ils sont sem-
blables à ceux de Rana legnporaria, mais s’en distinguent par une queue plus
courte. La bouche est aussi large ou un peu plus large que l’espace compris
entre les narines, mais plus petite que l'espace interorbitaire. La queue est
pointue ou légèrement émoussée, l 1/2 à 2 fois aussi longue que le corps,
sa hauteur contenue 3 fois dans sa longueur. La couleur est brun sombre ou
hoiràtre, au-dessus, avec de nombreux reflets dorés qui se voient également
sur le gris violacé ou le bleu noiratre des flancs, Queue gris foncé moucheté
de jaune, à membrane blanc grisâtre, portant des points bruns ou noirs sur
la partie antérieure ou encore une rangée de macules plus grosses et plus
brunes. La jeune Grenouille après la métamorphose mesure 12 à 15 mm.
Se retire, en novembre, pour hiverner, soit dans la vase, soit à terre sous
les mousses ou les herbes et reparaît fin février ou au début de mars. Ca-
pable de se reproduire à l’âge de 3 ans.
Habite l’Europe du Nord, du Centre et de l'Est ct l’0uest de l’Asie.
Des 3 sous-espèces reconnues, seule la forme typique est indigène, dans
le N.—E. de la France. Elle n‘était connue que de quelques localités du dé-

zmounss. - min 83
partement du Haut-Rhin, mais a été mentionnée depuis, des départements
du Nord et de l’Aisne par Scnnnxrmunnrm et XVOLTERSTOKPF (1921) et par
L1m·rz (1924). Ce dernier cite une douzaine de localités dans 1’Alsne, où se
rencontre cette espece. '
4 . Ram dalmatixm Boumunrs, Mem. Acc. Torino (2), 1839, 2, p. 443. —
— Hana agilis Tuomis, Ann. Sc. nat., (4), 1855, p. 365, pl. 7 ; BoULcn,,
Cat. Batr. Ecaud., 1882, p. 46 et Tail]. ,Batr. Europe, _II, p. 332,
pl. XXI\V et Batr. Europe, 1910, p. 255. —- Rana gracilis Fxrxo, Rev.
et Mag. Zool(2),1862, XIV, p. 81, pls. VI et VII.
Allure élancée. Museau subacuminé, plutôt allongé (fig. 43). Dents vo-
mériennes formant 2 groupes ovalaires ou séries obliques s’étendant en
 .5,.*  
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i' ‘  'Q} .. ( ii? ·_&$'g·—s`¢é· 
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‘·;”s;;·- a.     L-
.;:1  y - ,-:··_,,_,z
Fm. 43. - Rana dalmatina.
arrière du bord postérieur des clioanes. Espace interorbitaire mesurant
les 2/3 ou les 3/4 de la largeur de· la paupière supérieure. Tympan très rap-
proché de l’œi1, égal aux 2/3 ou aux 5/6 du diamètre de celui·ci. Doigts
modérés, le l" s’étendant au delà du 29. Orteils palmés à la moitié ou aux
2 3. Tubercules sous-articulaires des doigts et des orteils, grands, très
saillants. Tubercule métatarsien interne très marqué, mesurant le tiers
ou la moitié de la longueur du premier orteil. Un petit tubercule métatar-
sien externe, présent à la base du —l€ orteil. Articulation tibio-tarsienne,
chez l’adulte, atteignant le bout du museau ou le dépassant quand on
rabat le membre postérieur en avant, le long du corps. Peau lisse on avec
de petites glandes aplaties. Un pli glanduleux latéral, étroit, saillant, par-
fois interrompu.
Mâle sans sacs vocaux, à membres antérieurs plus puissants, à corps

84 nEP'r11.Es ET AMPH1B1E·Ns
plus court, à palmuxje plus développée, montrant à la face interne du
pouce un renflementî qui, à»l’époque de la reproduction, porte des rugo·
sités grisâtres. Sataille est_ plus petite que celle de la femelle.
COLORATION. 4 Au-dessus, blanc jaunâtre, roux, rosé ou brun grisâtre
tacheté ou pointil1é’de noir. Souvent un A foncé entre les épaules et une
tache nqire temporale bordée au-dessous d’une ligne claire qui borde la
lèvre jùsqu’au bout du museau. Côtés de teinte uniforme ou avec de pe-
tites taches. Membres postérieurs régulièrement barrés de brun sombre.
Au-dessous, blanc pur ou crème, immaculé, maissouvent la poitrine, la
gorge et les pieds, rose tendre. Régions fémorale et inguinale jaune vif ou
vert doré. Le dessous des cuisses couleur de chair.La 9 est d’ordinaire
de teinte plus claire que le ô`.
Longueur du museau à l'anus :«·55 à 90 mm.
Biologie. —- Longtemps confondue avec la Grenouille rousse, à`1_aqaaxe
elle ressemble par la coloration, elle a, comme cette dernière, des mœurs ter-
restres. Elle habite les endroits sauvages, prés, taillis, bois, non loin des
ruisseaux, et ne se rencontre jamais à l'eau pendant la belle saison, se ca-
chant pendant le jour sous les feuilles mortes. Lorsqu’elle est dérangée, elle
est capable de faire des bonds de près de 2 mètres. Se_nouri·it d’lnsectes.
Après une disparition qui commence en octobre, les quartiers d'hiver se
passent, au moins pour le 5*, dans la vase du fond de lfeau, tandis que les Q
restent à terre, sous les feuilles. Dès le mois de février oude mars, les deux
sexes réapparaissent et se rassemblent pour l’acte de la reproduction. L’ac-
couplement est plus rapide que chez- la Grenouille rousse et il a lieu plus
tard (de la fin de février au commencement d’avril). La ponte a lieu en eau
assez profonde.
Les oeufs sont moins nombreux (600 à 1.400) et moins gros que ceux de
Rana lcmporaria ; contrairement à ceux-ci, ils ne flottent pas sur l'eau. La
sphère vitelline mesure 2 à 3 mm. de diamètre, le pôle supérieur est brun
noiràtre, l’inférieur blanchâtre. Le têtard, que Pon peut voir nager déjà vers
la fin de mars ou le début d’avril, montre une queue se terminant en pointe
aiguë ; la membrane ne remonte pas sur le dos. Celui-ci est jaune clair taché
de gris brun, le ventre est blanc. La taille varie de 38 à 60 mm. ; la transfor-
mation a lieu entre juin et août. La durée totale du développement, en
temps normal, prend 2 mois à 2 mois 1/2. A la fin des métamorphoses,
les jeunes Grenouilles, mesurant 15 à 20 mm., sont semblables à leurs
parents.
L’espèce est capablerde se reproduire à Page de 3 `ou 4 ans.
Dans la période du rut, le 6 émet un chant très faible qui, d’après A. on
L'Isi.E, peut s’exprimer par ~ cau, cau, cau, corr, corr n. Quand on le pince,
l'animal crie comme une souris : i, i, i. ·
Habitat plus ou moins localisé en Danemark, Suede, France, Suisse, N.
de l’Italie, Sicile, Autriche, Allemagne, Grèce, Sud-Ouest asiatique. En
France se rencontre dans de nombreusesmégions : côtes N. de la Bretagne,
Normandie, Bassins de la Seine et de la Loire, Charente-Maritime, Gironde,
région des Pyrénées et littoral méditerranéen ; elle existe également dans
le N.·E. de notre pays et dans le Massif central.

Auoumzs. — ama 85
5. Ram ibericn Boutaucsn, Bull. Soc. zool. France, IV, 1879, p. 177 et
Cat. Batr. Ecaud., 1882, p. -16 et Taill. Batr. Europe, 1898, p. 312 et
Batr. Europe, 1910, p. 252.
Tête aussi longue que large ou un peu plus large que longue, modéré-
ment aplatie (fig. 44). Dents vomériermes formant 2 petites séries obliques,
en arrière du niveau des choanes. Espace interorbitaire aussi large que la
paupière supérieure, un peu moins grand que la distance qui sépare les
narines. Tympan distinct,son diamètre représentant la moitié à plus des
2/3 de celui de l’œil dont il est distant de”s2/3 ou des 3/4 de son propre dia-
mètre. Premier doigt ne dépassant pas, ou fort peu, le second. Orteils
palmés aux 3/4 ou presque entièrement.Tubercules sous-articulaires mo-
dérément développés. Tubercule métatarsien interne, ovalaire et mousse
lil` ? sw   »
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Fm. 44-. —· Rana fberica.
mesurant environ le l/3 de la longueur du premier orteil; souvent un pe-
tit tubercule présent à la base du 4** orteil.Membres postérieurs trèslongs,
Particulation tibio-tarsienne atteignant. le bout du museau chez le jeune,
le dépassant chez l’adulte, quand on rabat le membre postérieur, en
avant, le long du corps. Peau légèrement granuleuse, verruqueuse ou lisse
avec`un bourrelet glanduleux dorso-latéral, étroit mais saillant.
Mâle sans sacs vocaux, les brosses copulatrices du pouce peu dévelop-
pées et'd’une_teinte gris·brun, comme chez Rana dalmafirpa.
Conoruxrxou. — Rappelant celle de la Grenouille rousse ; une ligne claire
commençant au-dessous de l’œil et longeant la lèvre va jusqu’à la com-
missure buccale. Face inférieure blanchâtre ou rosée sous les membres,
plus ou moins marbrée ou tachetée de brun, surtout sur la gorge et sur la
poitrine. Le milieu de la gorge est souvent marqué par une ligne claire. `
Cette espèce présente des caractères intermédiaires entre Rdemporaria
et Hana dalmalina.
Longueur du museau à lfanus : 40 à 55 mm.
Biologie. — Espèce montagnarde, vivant dans les forêts ou les lieux om-

86 nEr'ru.Es ET AMPHIBIENS
bragés au voisinage des sources ou des eaux courantes dont elle ne parait
pas s’éloigner volontiers. Elle peut également s'avancer en plaine. Dans les
Hautes-Pyrénées elle coexiste avec R._ temporaria. Sa voix et la faculté
qu’elle possède de faire de grands sauts rappellent celles de R. dalmalina.
Dans la nature, elle s’accouple en février ou en mars.
Gonnue d’abord du Nord-Ouest de l'Espagne, du Portugal et des Pyré-
nées du versant espagnol d’où elle s’étend vers l'Est jusqu'en Andorre et
probablement en Catalogne, cette espece fut, par la suite, signalée par E.
BnLLoc (1892) sur le versant français, au Lac d’Aubert (Hautes·Pyrén6es)
et par L.—A. Lmrz (1927) qui l’a trouvée,~assez commune, aux environs de
Bagneres-de-Bigorre, au-dessus de Gerde et au Bédat. Depuis, P. Back l’a
signalée de Ade, Castel·Mouly (800-900 m.), bois des Glouriettes, au·dessus
de la vallée d’Héas (1.400 m.).
Conservée en captivité par L. A. Lxmz, celui-ci en obtint la reproduction
d'un 5 et de 3 Q qui hivernérent sous lfeau, brisant parfois la mince couche
de glace qui les recouvrait pour venir respirer à la surface. Leur ponte eut
lieu le 27 février : les œufs sont semblables a ceux de R. tcmporaria, mais
moins nombreux que ceux de cette espèce ; ils tombent au fond de l'eau au
lieu de flotter en surface. Les têtards ressemblent également à ceux de Hana
lemporaria ; ils mesurent jusqu’à 50 mm. et se transforment au bout de
3 mois environ.

cuisse ons REPTILES
oanscrizass enunmwx
Vertébrés allantoîdiens à température variant selon le milieu environ-
nant, à respiration pulmonaire pendant toute leur existence, sans méta-
morphoses au cours du jeune àge,à corps protégé par une peau recouverte
d’une couche cornée résistante formant des granules, des plaques ou des
écailles juxtaposées ou imbriquées affectant les formes les plus diverses.
Le plus souvent ovipares, plus rarement ovovivipares. Membres présents,
bien développés ou rudimentaires, ou absents. Crane articulé avec la co-
lonne vertébrale par un condyle occipital simple, médian.
Les Reptiles dérivent des Amphibiens ou Batraciens et ont donné nais-
sance, au cours du temps, aux Oiseaux`et aux Mammifères. ils furent
nombreux et leur groupe domina à l’époque secondaire pendant laquelle
il atteignit son plus hautdéveloppement. La plupart des ordres datent
du Trias ; certains s’éteignirent à cette époque.
En tenant compte des formes fossiles, dont nous n’avons pas à parler
ici, les Reptiles ont été classés en 19 ordres par certains auteurs. De ce
nombre, 4 seulement ont des représentants de nos jours, la plus grande
majorité habitant les régions tropicales ou subtropicales; encore l’un d’eux
n’est-il représenté que par une seule espèce :c’est I’ordre des Rhyncho·
céphales dont l’unîque représentant est le Sphenodon punclalus de la
Nouvelle-Zélande.C’est le type le plus primitif des Reptiles vivant actuel-
lement et, seules, des mesures de protection l’ont sauvé de la destruction
jusqu’a ce jour. Il possède un plastron constitué par du tissu fibreux,
ossifié, entre la- peau et les muscles, ainsi que des côtes abdominales.
Les trois autres ordres sont les Crocodiles ou Loricala ; les Lézards et
les Serpents qui, ensemble, forment I’ordre des Sajuamala ; les Chéloniens
ou Testudines.
Les Chéloniens marins ou terrestres et les Grocodiliens au museau court
et large (Caïmans et_Alligators) ou au museau moyennement allongé (Cro-
codiles) ou très long (Gavials) sont aussi les survivants d’ordres anciens
qui furent très divers et beaucoup mieux représentés autrefois qu'ils ne le
sont aujourd’hui. Les Squamala (Lézards et Serpents) sont plus récents,
très variés de formes et actuellement à genres et espèces nombreux.

88 REPTJLES Err AMPHIBTENS
Le n0mbre· des Reptiles ·vivant en France est assez restreint. On ne
trouve en·effet sur le continent ou sur les iles voisines que 13 espèces de
Lézards,1l espèces de Serpents, une Tortue terrestre indigène et une im-
portée, plus une‘ Tortue d’étang. Nous signalons plus‘loin' les espèces de
Tortues marines qui, acciizlentellement, sont rencontrées sur nos côtes
de l’Atlantique ou de la Méditerranée.

1. - orme ses SQUAMATA
S0us·0n¤nE ons SAURIENS
CARACTÈRES GÉNÉRAUX
On dénombre environ 2500 Lézards vivant actuellement sur le globe.
Leurs caracteres particuliers sont les suivants :
Branches de la mâchoire inférieure fermement unies cn avant par une
suture. Os carré mobile, articulé avec le crâne. Arcs pectoral et pelvien
présents (parfois sous la forme de vestiges seulement). Capsule cervicale
incomplètement close en avant. Dents fixées sur le bord libre des mâ-
choires (type acrodonte) ou appliquées contre leur bord interne (type
pleurodonte). Fente anale transversale. Le plus souvent des membres, des
paupières bien développées et un tympan visible. Organe copulateu_r dou-
ble, permettant un accouplement réel et une fécondation interne. Queue,
souvent fragile, se régénérant sans vertèbres. Pas de dents venimeuses (à
l’exception de l'Héloderme américain). Pores fémoraux et sacs postanaux
présents ou absents. Mues périodiques, s’opérant le plus souvent par lam-
beaux.
La plupart de ces caractères s’apparentent à ceux des Serpents et, dans
certains cas, peuvent rendre difficile l’attribution d’un animal au sous-
ordre des Lézards ou à celui des Serpents, surtout si l'on envisage cesdeux
groupes dans leur totalité. En ce qui concerne les Reptiles de notre pays.
cette incertitude ne peut s’appIiquer qu’au cas de l’Anguis fragilis (Or-
vet) dont l’aspect évoque celui d’un Ophidien. Il suffit alors de se rappeler
que les Serpents n’ont jamais de paupières mobiles et que tout reptile de
France, sans membres, possédant des paupières, est un Lézard, donc un
Orvet (fig. 45 A). De plus, les écailles recouvrant le ventre sont, chez
lui, semblables à celles du dos (fig. 50 G), l’ouverture de l’oreille, bien que
cachée en partie par les écailles, est présente, ce qui n’existe pas chez nos
Serpents.
Chez les espèces ovipares, les embryons sont pourvus, sur` le bout du
museau, d’une petite dent très calcaire appelée « dent de l’œuf » qui leur
permet de percer ou de fendre la membrane ou la mince coquille de l’œuf

90 aerrrrrs sr Am-mamma
au moment de leur naissance. Quelques heures après, cette dent tombe,
sa seule fonction étant accomplie.
Un dimorphisme sexuel, plus marqué chez les Sauriens que chez les
Ophidiens, se manifeste chez ceux·là, tantôt par la coloration qui,chez les
mâles est plus variée, plus vive et plus riche que chez les femelles,tant6t,
par la présence d’appendices particuliers aux mâles (cornes et apophyses
rostrales des Chamaelcon), crêtes dorsales, fanons ou goitres sous la gorge
des Iguanidés. Notons aussi les combats acharnés que se livrent les mâles
_ ,y)·vv3vv··». É
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J » ' - ‘§
C D
Fm. ll. — Tête de l’0rvet (Anguis /r¢1gîlis)`(A) et de la Couleuvre commune (Nutri:
natriz) (B). Comparer l'œil pourvu de paupières et les nombreuses plaques supra—ocu-
laires du premier à 1’œil « en lunette » e à l’unique supra-ocu aire·du second. —
C. Face supérieure de la tête_ d’un Gekkonidae (Torenfola mauriianîca). ·— D. Tête
de Lacertidae (Lacerta muralxsi.
entre eux pour la possession des femelles, à l’époque de la reproduction
ou pour la défense d’un territoire choisi. En général, Paccouplement est
rapide, à copulations répétées, mais il n’y a pas d’union durable, de « mo-
nogamie » entre les sexes. Selon les genres, les Lézards pondent 2 à 60 œufs
au maximum.
Le plus grand Lézard vivant, aotuellementconnu, appartient au groupe
des Varans ; il mesure 3 m. 60 de longueur totale.

savmsus 91
TABLEAU mas FAMXLLES
I. ·— Membres présents, bien développés, à 5 doigts.
u) Pas de plaques symétriques, agrandies, sur la tête (fig. 45, C).
— Orteils plutôt courts, subégaux, plus ou moins aplatis et élar-
gis, pourvus inférieurement de lamelles agrandies disposées sur
une série simple ou double (fig. 46, A,B,(]). (p. 91) Gokkonidao.
b) Des plaques arrangées symétriquement sur la tête (fig. 45, D,
et 50, A).
— Orteils allongés, très inégaux, non aplatis, sans lamelles agran-
dies sur` leur face inférieure (fig. 46 Fet D). (p. 98) Lworfidio.
II. — Membres courts, rudimentaires, à 3 doigts. . (p. 123) Boincidu.
III. — Membres absents, paupières présentes.... (p. 126) Anxllldso.
Famille des GEKKONIDAE
Les Gekkonidés ont un corps trapu et aplati. La téte, large, ne montre
pas de plaques symétriques agrandies, étant recouverte de petites écailles.
Bouche largement fendue,à dentition du type pleurodonte. Langue char-
nue, modérément allongée, très légèrement échancrée à son extrémité,
couverte de papilles villeuses. Giil grand, à pupille ronde ou verticale,
généralement couvert par une membrane transparente, le plus souvent
sans paupières mobiles. Membrane tympanique toujours plus ou moins
exposée.
Membres pentadactyles, plutôt courts, à doigts peu allongés, pourvus
ou non de griffes, parfois étroits (espèces exotiques), mais le plus souvent
dilatés transversalement sur tout ou partie de leur étendue. Corps cou-
vert, dessus, de granules arrondis; parsemés ou non de tubercules
agrandie, lisses ou carénés, rarement de grandes écailles, dessous de
petites écailles imbriquées, cycloîdes ou hexagonales. Queue très variable
en forme, selon les genres, le plus souvent coqrte, épaisse, extrêmement
fragile. Les représentants de cette famille montrent parfois des.ostéo·
plastes dans les écailles. Des pores préanaux et fémoraux sont en général
présents ainsi que de petits os et sacs postanaux. Pas de foramen pariétal.
Sauf quelques exceptions, les Gekkos sont ovlpares ; les œufs globuleux
ou légèrement ovalaires, pourvus d’une coque mince, calcaire, blanche, se
rencontrent généralement au nombre de deux, sous des pierres, des vieux
troncs d’arbres, dans les crevasses du sol. La période d'incubatlon, connus
seulement chez quelques espèces, est de 3 à 6 mois.
Les mâles se distinguent des femelles par une taille plus grande et par un
renflement visible de la base de la·queue. A l’époque de la reproduction ils
s'affrontent, se battent et adoptent des emplacements particuliers qui ne
peuvent être occupés par d'autres sans donner naissance à des combats
accompagnés de cris.

92 nnrrrtes ET Amrmorians
Les Gekkos à doigts cylindriques, non dilatés, se rencontrent plutôt dans
les régions arides, désertiques ou sablonneuses ;'ceux dont les doigts et les
orteils plus ou moins élargis sont pourvus de lamelles adhésives, peuvent
grimper avec une grande agilité sur les parois des rochers, des arbres et se
mouvoir sur les surfaces verticales les plus lisses, verres, murs et même sur
les plafonds. Certaines especes vivent dans les habitations au voisinage de
l'homme. Leur grand nombre dans certaines régions tropicales, leur petite
taille, leur résistance au jeûne, permettent à ces animaux d'être transportés
très loin de leur lieu d’orlgi11e dans les ballots constituant les cargaisons des
navires. De ce fait,_certaif1es espèces ont une répartitiongéographique d’une
étendue peu commune.
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Fm. 46. —— Ecaillure grossie de la face inférieure des doigts ue Gekkos et d'un Lézard.
- A. Tarentola mauritanica. -— B. Hemidaclylus turctcus. —— C. Phyllodactylus eur0·
pneus. - D. Doigt de Lacertidae. — E. Insertion dela phalange terminale d’un doigt
sur le dessus de la portion dilatée chez Hemîdaclylus turcicus. — F. Patte d’un Lacer-
tidé montrant la forme et la longueur respective des doigts.
Normalement, ils se nourrissent d’lnsectes et d’Araignées, mais ils peu-
vent éventuellement accepter les grains de riz, le sucre, etc. Ils s’appri—
voisent volontiers. Tous les Gekkos ont une voix rappelant le claquement
de la langue contre le palais. Ennuyés ou saisis, ils poussent des cris. Ils
muent périodiquement et certains d’entre eux ont la faculté de changer de
couleurs.
Plus de 70 genres et de 300 espèces sont connus dans cette famille ; ils
se répartissent sur toutes les régions chaudes du globe, particulièrement
dans les zones orientale et australienne. Trois genres seulement, vivant
sur le pourtour 'mèditerranéen de là France ou»dans les îles voisines,
se reconnaissent facilement aux caractères oi·dessous.

ssrmzaus. — rxramnacrvnus 93
TABLEAU ons mamans
— Doigts peu élargis, tous pourvus d’une griffe. Lamelles sous·
digitales disposées sur une double série transversale. Dôs cou-
vert de granules mélangés à des tuberculesagrandis (fig. 46, B
et E) .............................. (p. 93) Hemidaotylus.
— Doigts non élargis à la base, dilatés à l'extrémité qui montre
inférieurement 2 plaques séparées par un sillon médian dans le-
quel la griffe est rétractile.Tous les doigts pourvus d’une griffe.
Dos couvert de granules, sans tubercules agrandis(fig. 46, C).
................................... (p. 95) Phyllodactylul.
— Doigts fortement élargis, les 36 et 4• seulement pourvus de
griffe. Lamelles sous-digitales disposées transversalement sur
une simple série (fig. 46, A·). Dos couvert de granulesmélangés
à des tubercules agrandis ................. (p. 96) Tarentoln.
Gen. HEMIDACTYLUS Oxsm, 1817
Pupille verticale. Ecaillure dorsale homogène ou hétérogène. Doigts
libres ou plus ou moins palmés, dilatés, portant sur leur face intérieure
2 rangées de lamelles. Tous les doigts pourvus d’une longue griffe sur une
phalange terminale insérée sur le dessus de la partie dilatée. 5* montrant
des pores préanaux ou fémoraux.
Les représentants de ce genre sont répandus sur le Sud de l’Europe et
de l’Asie, l’Afrique, I’Amérique tropicale, la Polynésie. Une seule espèce
se rencontre en France.
Hemidactylus ttlrcicus (L.). — Laccrfa lurcica Lmgvé, Syst. Nat. (10), I,
1758, p. 202. — Gekko verruculalus CUv1ER, Règne anim., II, 1829,
p. 54. — Hemidacfylus vcrruculafus Bxrm. dans Bory, Exp. Sc. Morée,
Hept., p. 63.
Tête plutôt courte,à museau obtus, arrondi, représentant 1 1/4 à l 1/3
fois le diametre de l’orbite (fig. 4’7).Ouverture de l’oreille oblique, ova-
laire, ne mesurant pas toutà fait la moitié du diamètre de l'œ,il. Doigts
médiocrement élargis, variables en longueur,la phalange terminale insé-
rée sur le dessus de la portion dilatée, Pinterne toujours bien développé,
6 à 8 lamelles doubles sous les doigts internes,8 à 10 sous le 46 doigt, 9 à
11 sous le 4* orteil. Tête couverte de grands granules en avant, et, en `
arrière, de petits granules mélangésà des tubercules arrondis. Plaque
rostrale moins de 2 fois plus large que haute, montrant au·dessus une
petite fissure médiane. Narine percée entre la rostrale, la première la-
biale et 3 nasales ; 7 à 10 labiales supérieures, 6 à 8 labiales inférieures.

94 REPTILES ET AMi>mB1ENs
Plaque du menton triangulaire, au moins 2 fois plus longue que les la-
biales adjacentes.
Corps c0uvert,au-dessus, de petits granules mélangés à de forts tuber-
cules qui sont plus grands que les inter-
  valles qui les séparent ; de forme trié-
rl "È drique ou ovalaire, ils sont disposés sur
,=   14 à 16 séries longitudinales régulières.
_   Ecailles ventrales, petites, lisses, légère-
xygi     ment imbriquées. Queue cylindrique, un
“`i'”·»î%; il   i?“è‘z·,.;r·€É‘î peu déprimée, effilée à Pextrémité, cou-
    verte au-dessus de petites écailles et de
  SÉTÈS tI‘aI1SVeI‘Sales de grands tubg;·cu·
 ii? les carénés ; au-dessous,de plaques élar-
  gies transversalement disposées sur une
    série. 5* montrant une série anguleuse
_   __ de 4 (exceptionnellement 2) à 10 pores
    préanaux.
  i     Longueur totale : 12 à 16 cm.
    ’‘```’ if Conomrion. — Grisàtre, rougeâtre ou
  brun clair,_ marbré de brun au-dessus,
  certains tubercules restant blanchâtres.
  Souvent une barre noire entreIl’œil et la
  narine. Au-dessous, blanc uniforme. Cer-
  tains échantillonsmontrent des teintes
"î§~ foncées sur la _iace supérieure qui les
  font paraitre presque noirs; dans ce cas,
  le dessous du corps est de teinte plus
Z sombre que chéz leurs congénères.
à Une certaine transparence du corps de
ce Gekko permet- de voir, dans une
F,G_ 4.,_ __ H,,,,,d,,c,y,,,s ,,,,.,,6% lumière appropriée, les œufs dans le corps
de la mère, au travers de la peau.
Biologie. —-- Mœurs plutôt nocturnes. La Sl produit 2 œufs par ponte ;
Fincubation dure 3 mois à 3 l /2 mois par une température de 25° C.
Se rencontre sur le pourtour et dans les iles de la Méditerranée et de la
mer Rouge, Quest de l’Asie. Par suite dïmportations accidentelles par ba-
teaux, cette espèce a été retrouvée en Amérique centrale et du Nqrd. à Cuba
et jusque dans l’Inde.
En France, elle est signalée particulièrement des départements du Var,
des Bouches-du·Rhône, des Alpes—Maritimes : Toulon, Cassis, Allauch,
Nice et environs de Marseille. Mentionnée aussi de Corse.

s.umrENs. ·— PHYLLODACTYLUS 95
Gen. PHYLLODAUTYLUS GRAY, 1830
Pupille verticale. Corps couvert, au-dessus, d’écailles juxtaposées, de
même grandeur ou mélangées à des tubercules agrandie; au-dessous, les
écailles ventrales sont habituellement irnbriquées. Doigts' pourvus de
griffes, garnis intérieurement de lamelles ou de tubercules,leur extrémité
plus ou moins élargie et portant deux plaques agrandies séparées par un
sillon dans lequel la griffe est rétractile. 3 sans pores préanaux ni fémo-
raux.
Genre à- vaste répartition géographique embras· _  - _;_
sant l’Amérique tropicale, lîAfrique, lîAustralie, le ‘ Ãg
Sud asiatique et les iles de la Méditerranée. 'ÉQ " V
Dans ces dernières, se trouve la seule espèce qui .4 ~’È}·.«·"
appartienne à la faune française.    
Phyllodactylus europaeus Gnus, Mem. Ac. Torino È LÈQ
(*2), 1839, I, p. 263, pl. I, fig. 1 ; Bouton., Catal. .5,,, j—·‘;É÷¢
Liz. Brit. Mus., I, p. 90. ,.   i`   A
Tête plus longue que large. Museau mesurant] à ”  C , il
l 1/3 fois le diamètre de l’orbite (fig. 48). Ouverture   '
de l’oreille ronde, petite. Doigts déprimés à leur wa};
base, pourvus inférieurement de petites lamelles  
transversales qui peuvent être dissociées en petites  
écailles formant 3 séries longitudinalesfL’extrémité `
élargie des doigts représentant la moitié aux trois
cinquièmes du diamètre de l’œil. Partie dorsale cou- F'°,l,?:; ;,,,â,':,%‘;‘?“°'
verte de petits granules lisses. Narine percée entre la
rostrale, la première labiale et trois nasales, l’anté·
rieureétant la plus grande. 9 à 10 labiales de chaque côté,à chacune des
mâchoires. Pas de plaques postmentonnières régulières, mais de très pe-
tites écailles polygonales passant graduellement dans les granules gu-
laires; Ecailles abdominales petites, lisses, imbriquées. Queue cylindrique
légèrement déprimée, préhensile, se terminant en pointe, couverte de pe-
tites é .ailles égales, quaclrangilaires, formant des verticillcs.
Longueur totale.: 70 mm. ; queue : 30 mm.
COLORATION. - Au—dessus, gris-brun, marbré de sombre et de taches
plus claires. Une barre noire plus ou moins marquée, de chaque côté de la
tête, traverse l’œil. Au-dessous, blanchâtre uniforme.
Blolosie. - Un des plus petits Lézards d’Europe, vivant sous les pierres
ou sous les écorces d'arbres, dans les fentes rocheuses, cohabitant avec le
Lézard des murailles. Les œufs, à coque calcaire fort mince et fort fragile,
sont globuleux,à diamètre voisin de 1 cm.; la 2 les dépose à sec dans les in.-

96 REPTILES ET AM1>H1B1ENs
terstices des cailloux à une profondeur de 4 à5cm.Selon M. Moonous (1910),
le nombre d’ceufs et de coques brisées trouvées ensemble indique que les
pontes se font en commun toujours au même endroit. A proximité de la côte
provençale, on le voit en quantité sur les îlots nus où il trouve des Arma-
dilles à satiété (voir liste des îles, p. 183).
Se rencontre en Italie (Toscane), en Corse, Sardaigne et dans les iles du
golfe de Tunis, des mers Ligurienne et Tyrrhénienne et de l’Archipe1toscan.
A. été signalé des iles de la côteprovençale : Ratonneau, Pomegue, Riou,
des Pendus, Calseraigne, Maire, Jarre, Plane, Carlevragne, des rochers des
impériaux, des Grands et Petits Conclue prés de Marseille et des îles d'Hyè-
res (Levant et Port-Cros).Ne parait jamais avoir été rencontré sur la côte
française continentale.
Gen.TARENTOLA Gnu, 1825
Pupille verticale. Doigts fortement dilatés et libres portant, au-dessous,
des lamelles non divisées et une scutelle aplatie à aspect d’ongle sur la
face supérieure près de l’extrémité. Seuls, les 3** et 49 doigts portant une
griffe. Pas de pores préanaux ou fémoraux: Les espèces de ce genre ha-
bitent les bords de la Méditerranée et l’0uest africain.
Tarentola. ma.u1·itanica.(L.). — Lacerta maurilanica LINNÉ, Syst. Nat.
(10), 1758, I, p. 202. Tarentola mauriianica Bouton': Cat. Liz. Brit.
Mus., I, 1885, p. 169.. — Geclëo mauriiànicus Rrsso, Hist. nat. Eur.
mér., p. 87. — Plafydaclylus muralîs DUM. et Bien., Erpét. gén. III,
1836, p. 319. —- Ascalabolcs maurifanicus BONAP., Amph. Eur., p. 28.
Tête déprimée, fortement élargie en arrière (fig. 49).Museau obtus, plus
long que la distance compriseentre l’œil et l’ouverture de l’oreille. Plaque
rostrale 2 _fois plus large que haute.Bord antérieur de l’oreille nondenti-
culé. Plaque du menton moins de 2 fois aussi longue que large en son ini-
lieu, son bord postérieur à peuprés moitié moins large que l’antérieur.
10 labiales supérieures, les dernières petites, 8 ou 9 labiales inférieures.
Deux ou trois plaques postmentonnières de chaque côté, en contact avec
les labiales inférieuresfûôtés du cou et 'du corps,et face supérieure des
membres couverts de tubercules coniques. Sur le dos, 7 ou 9 séries longi-
tudinales de grands tubercules proéminents, fortement carénés. Au-des- _
sus de la partie antérieure de la queue, des tuberculesépineux dirigés vers
l’arrière ; au·dessous, les seutelles sont plates, inégales et imbriquées.
8 ne montrant pas de pores préanaux ou fémoraux.
Longueur totale : 155 mm. ; queue 78 mm.
COLORATION. — Gris cendré ou brun au~dessus, plus ou moins distinc-
tement marbré de clair et de sombre, les marbrures pouvant former des
bandes transversales sur le dos et la queue. Une barre noire plus ou moins

SAURIENS. — TARENTOLA 97
distincte de chaque côté de la tête, au travers de l’œil. Face inférieure
blanchâtre.
Biologie. — Cette espèce se rencontre sur les murs et les rochers, ainsi
que dans les habitations, et peut se voir aussi bien dans le jour, au soleil, que
le soir au moment où elle se livre`§ la chasse des Mouches, Moustiques, Pa-
pillons nocturnes, Araignées. Elle se garde très bien en captivité, dans des
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_·   5J·! `·,_·__€·_ _ ·· Il la ,,2 -  .‘  ::3; I Z   ‘  
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‘ '  . ~E~;‘û“§ È  ‘ RÃ- 5; 
'*" ‘1l  «  (F ·
Flo. 4-9. -· Torrniola mourilonim.
cages de verre, pourvu qu’eIle ait à sa disposition des Insectes variés, de
l’eau sous la forme` de gouttes de rosée et des endroits propices pour se
cacher. Elle éclaircit ou fonce ses couleurs selon,le milieu environnant. Les
femelles pondent leurs œufs 2 par 2, en une ou plusieurs [ois ; dans ce der-
nier cas à deux mois d’inte1·valle, au printemps et en été. Ils mesurent, en
moyenne, 13 x 10 mm. et leur incubation dure environ 4 mois.
Ces Gekkos adoptent certains endroits déterminés où l'on peut les revoir
aux mêmes heures chaque jour. Comme l'cspèce précédente, ils se cachent
sur les ports dans les ballots constituant les cargaisons des navires et se
trouvent transportés accidentellement dans de nombreuses régions loin-
talnes.
L’habitat comprend les bords de la Méditerranée, s’étendant vers l’Est
jusqu'en Crete, en Egypte et en Syrie ; signalé également de l'Est des iles
mem.

98- REPTILES ET AMPHIBIENS _ n
Canaries. En France, ce Gekko est cbmmun dans les régions de Marseille,
, Toulon, Saint-Raphaël, Agay, Nice, ainsi que dans les Pyrénées—Orientales
(Banyuls) et l’Hérault. Contrairement au Phyllodactylus, qui ne parait se
rencontrer que dans les îles voisines de la cote et non sur celle-ci, la Taren-
tola ne semble pas habiter les îles côtières. Elle est toutefois signalée de la
, Corse.
Famille des LACERTIDAE
La majorité des Lézards de France appartient ‘à`cette famille. Ses re-
présentants montrent des formes plus sveltes et un corps plus allongé que
les Gekkos. Leur tête,porte de grandes plaques symétriques, agrandies
(fig. 50, A) ; la langue est plate, allongée, bifide en avant etenarrière. Den- _
tition du type pleurodonte. Yeux pourvus de paupières mobiles. Mem-
brane du tympan visible, plus ou moins enfoncée. Membres toujours pré-
sents, munis de cinq doigts inégaux, allongés, pourvus de 'griffes, jamais ,
dilatés transversalement mais parfois denticulés sur le côté ou carénés
` au—dess0us chez les espèces vivant dans les lieux arides. Corps couvert le
plus souvent d’écailles petites,fortement différenciées des plaques agran-
. dies qui protègent la face ventrale (fig. 50, H). Face interne des cuisses `
portant des pores fémoraux (fig. 51). Queuescouverte d’écailles plus ou·
moins carénées formant de petits verticilles. _ ' ,
_ ' Les Laoertidés sont tres agiles gleur progression est lacilitée par l'utilisa·
.\tion de la queue qui est toujours longue, mais non enroùlable. Carnassiers, `
ils se nourrissent de proies vivantes et trés variées: Insectes divers, Mouches,
Araignées, Vers de terre, Molluscnxes, parfois d'autres Lézards ou d’Oiseaux, ,
ainsi que les œufs de ces derniers. Ils boivent,/eniappant l'eau avec leur _
langue. Aimant le soleil et la chaleur, ils se retirent de bonne heure pour
hiverner, le plus souvent en groupes, et ne réapparaissent qu’au début du
printemps. Habituel1ement` chaque espèce montre une préférence pour cer-
tains terrains, où, a défaut Wanfractuosités, elle se creuse des terriers peu
profonds, qu’elle défend contre_l’intrusion des autres Lézards. La mue a
lieu plusieurs fois dans le cours de l’été : la peau se détache par lambeaux,
Popération étant facilitée par le frotternent`de l'animal contre les pierres,
les racines ou_ les aspérités du sol ou des végétaux, Inoffensifs, ilscherchent .
cependant à se défendre, lorsqu’on les saisit, en mordant vigoureusement
comme le fait le Lézard ocellé. Celui-ci souffle bruyamment, les autres sont
muets. Leur vue est très développée.
_ Essentiellement terrestres, nos Lézards peuvent nager, en ramenant leurs
pattes le long du corps et en progressent parles mouvementsserpentiformes
du corps et de la queue. A l~’époque de la reproduction, les mâles se livrent
bataille pour la possession des femelles qu’ils saisissent au·flanc dans leurs
machoires puissantes pour les immobiliser, et pratiquer 1'accouplement.
Celui-ci est en général très rapide. Nous donnons pour chacune des espèces
quelques renseignements concernant les·œufs, la ponte et Pincubation. _
' Les Lacertidés ne se rencontrent que dans l’Ancien'Monde. Largeinent
répartis en 'Afrique, ils sont beaucoup moins nombreux en Asie et en Eu-

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Fxc.50. -— Laccrla vlrîdlivù- Tétte, laeàe Usuapérieulse (A) et vue latérale' (B).
OIHBIIC H U!`€ €S~p &q\l6B·
ln. Frontomasale n. nasale sc. supra-cilialres
lr. frontale oc. occifaitale so. sous-oculaires
[rp. lronto-parlétsles par. par étales apo. supra-oculaires
lp. lnterlparlétales pf. · prélrontales lc. temporales
É3"' — fâïâârêâ W É"' £.‘;îî‘àîâ“‘“ ‘”' °’""’““"‘"°‘
C. Ecalllure de la face antérieurs et inférieure `d'un Lacertldé (Lacerta muralia). —
D. Ecallles dorsales grosaies de Laccrla muralis ; E, de Lacerla virldls ; F., de Psam-
madrnmus alglrus.— G. Fragment étalé de l'écaillure grossie d’un Orvet, aux scu»·
telles dorsales et ventrales semblables et lisses comparées A celles de Laccrta vlvlpara
(H) où l'on volt, à auche,les grandes laquesventrales, à droite les écailles dorsales
hexagonales et cargnées (d'apr6s G. Fyde Witte et G. A. Boulanger).

100 REPTILES ET AMPHIBIENS
rope. 22 genres et 145 espèces environ sont connus, certaines de ces dér-
nières comportant de nombreuses`sous—espèces.
En France continentale vivent 2 genres représentés par 7 espèces. Un
troisième genre est connu de la Corse.
TABLEAU DEs GENRES
Plaque occipitale présente, plus ou moins développée (fig. 50, A).
A. — Écailles dorsales petites ou modérées, juxtaposées ou subim—
briquées (fig.30, E, D).
·-— Doigts pourvus au-dessous de lamelles lisses ou tuberculeuses.
Collier fortement marqué. ................. (p. 100).Laœrt&.
B. -—— Écailles dorsales grandes, fortement carénées, imbriquées (fig.
50, F). '
- Une série de granules entre les supraoculaires et les supraci-
liaires. Doigts pourvus, au—dessous, de lamelles lisses ou tu-
berculeuses. Collier fortement marqué .... (p. 118) Algiroides.
—— Pas de granules entre les_supraoculaires et les supraciliaires.
Doigts pourvus, au~dessous, de lamelles carénées. Collier ab-
sent ou faiblement marqué. ..... (p. 119) Psammotlromus.
Gen. LACERTA LINNE, 1758
Écailles dorsales petites ou modérées, juxtaposées ou subimbriquees,
beaucoup plus petites que les caudales. Collier fortement marqué. Doigts
non denticulés latéralement, cylindriques ou un peu comprimés sur le
côté, garnis au·dessous de lamelles lisses ou tubereuleuses. Paupièrç infé-
rieure écailleuse avec `un disque transparent. Narine percée entre 2 à 4
plaques et la première làbiale .ou séparée de celle-ci par une portion trés
étroite. Plaques ventrales grandes, lisses, légèrement imbriquées.
Le genre Laccrla est répandu sur l’Europe, l'Afrique tropicale et du
Nord, l’0uest et le Nord de l'Asie.Trois sous-genres sont représentés dans
la faune française.
TABLEAU mas SOUS-GENRES
I. —· 6'à 10 séries longitudinales de plaques ventrales, les séries trans-
versàles montrant une encoche entre les plaques. Collier denticulé.
A.- Normalement 2 postnasales superposées (ou une postna—
sale et 2 loréales antérieures superposées. 10 à 22 pores fémo-
raux. 16 à 31 lamelles sous le 4•>.orteil. Dents présentes sur les
ptérygoïdes ............. . . . ., ........... (p. 102) Laœttn.
— Normalement une simple postnasale (exceptionnellement 2). .

swmsus. — mesure 101
5 à 15 pores fémoraux. 14 à 20 lamelles sous le 4¤ orteil. Dents
ptérygoïdiennes absentes (avec de trés' rares exceptions). · . .
...................................... lp. 109) Zooboos
I1. - 6 ou 8 séries Iongitudinales de plaques ventrales, les sériestrans-
versales montrant un bord rectiligne (ou presque). Collier en-
tier ou faib‘1ment denticulé.
—— Une ou deux postnasales superposées. 12 à 31 poresfémoraux.
19 à 36 lamelles sous le 4° orteil. Dents ptérygoîdiennes ab-
sentes (avec de rares exceptions) chez la forme francaise. . .. .
....................................   (p. 112) Podurcis.
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Fm. 51. — Partie ventrale postérieure d‘un Lacerla agilis montrant les pores fémoraux,
la région de1'anus et les grandes plaques du ventre.
Le sous-genre Lacerla comprend les espèces lepidd, viridis, agilis; les
sous-genres Zoolàca et Podarcîs comprennent respectivement les espèces
vîvipdra et muralis.
Tasnsnu nus Espèces
I. -- Narine encadrée par 5 ou 6 (rarement 4) plaques, bordée habi-
tuellement par la rostrale. Bord postérieur du collier denticulé.
— Narine suivie, le plus souvent, de deux écailles postnasales su-
perposées. Ecaille occipitale presque toujours plus grande que
la frontale 63 à '100 écailles sur une ligne autour du milieu du
corps (plaques ventrales non comprises) ;celles-ci sur8 à 10 sé-
ries longitudinales ......... . .................. l . lopldn.
—- Narine habituellement suivie de 2 écailles postnasales. Écaille
occipitale habituellement plus petite que la frontale (parfois
absente) ; 40 à 55 écailles autour du milieu du corps (ventrales
non comprises) ; celles—ci sur 6 à 8 séries lon gitudinales .... . .
............................................ 2. viridis.

102 B.EPTlLES ET AMPHIBIENS
II. —-· Narine encadrée par 2 à 4 plaques, non bordée habituellement
par la rostrale (sauf quelquefois chez les variétés du Lacerfa
mw·alis)·
A, —— Normalement 2 écailles postnasales superposées.
—- 32 à.52 écailles autour du milieu du corps (ventrales non com-
prises) ;celIes-ci sur 6 `à 8 sérieslongitudinales. Bord postérieur
du collier dentictilé. Granules généralement absents entre les
supraoculaires et les supraciliaires. . ._ .......... 3. agills.
B. —- Normalement une simple écaille postnasale.
— 25 à 37 écailles autour du milieu du corps, (ventrales non coni-
prises) ; celles-ci sur 6 ou 8 séries longitudinales. Bord posté-
rieur du_ collier denticulé. Granules généralement absents
entre les supraoculaires et les supraciliaires (si présents,1 à 4
seulement) ................ . .... . ........... _4. vivipara.
— 42 à 84 écailles autour du milieu du corps (ventrales non com-
‘ prises) ; celles-ci sur 6 séries longitudinales. Bord postérieurdu
collier très peu.ou pas du tout dèhticulé. Granules présents,
parfois réduits à 5 seulement entre les supraoculaires et les su-
praciliaires ........ if, ....................... 5. mumlis.
Sxïbgen. Laoerts Lmmâ: 1758
1. Lwerta lepida DAUDIN, Hist. nat. Rept.; 3,1802, p. 204, pl. 37, fig.`1.
— Lacerla occllald DAUDIN, l. cit., p. 125 (nom préoccupé par Forskâl
en 1775) ; Boumn., CatT'Liz. Brit. Mus., III, 1887, p. 12 et Monogr.
Lacert., I, 1920, p. 97 (forma lypica). -—- Lacerfa. lepida MEn·rENs et
MULLER, Abh. Senck. naturf. Ges., XLI, 1928, p. 40. — Lacçrla pafcr
L.».·1·As1•1s.·, Le Natural., 1880, p. 306 ;.BouLca., 1. cit., p. 103 (var,). —-
Lacerfa fangifana, Boumn., l. cit., p. +04 (var.).
Rostrale bordant normalement la narine (fig. 52). Deux postnasales
régulièrement superposées, la supérieure habituellement en contact avec
la préfrontale. Grnules présents entre les supraoculaires et les supra-
ciliaires. Occipitale très grande, aussi large ou plus large que la frontale
(rarementplus étroite), plus large que lîinterpariétale. Bord antérieur de
l’oreille sans écailles agrandies. Deux grandes plaques temporales (mon-
trant une carène chez l'adulte), en contact avec les pariétales. Pli gulaire
absent ou peu distinct. 26 à 39 écailles gulaires sur une ligne entre le
collier et la 3e paire de plaques postmentonnières. 4 supraoculaires; 5 à
7 supraciliaires. Collier à bord postérieur denticulé formé de 9 à 13 plaques.
Écailles dorsales petites, très faiblement carénées, un peu plus grandes
sur les côtés où 3 on 4 écailles représentent la longueur d’nne plaque wen-
tr`ale. 63 à 80 (65 à 100 chez la forme paler) écailles autour ‘î;lu milieu du
corps. Ventrales sur 8 à 10 séries longitudinales, la 29 série de chaque côté

SAURIENS. -— LACERTA 103
de ls.ligne médiane, la plus large, et sur 28 à 34 séries transversales. Pla-
que préanale bordée par 2 à 4 demi·cercles de petites plaques. Le membre
postérieur, rabattu en avant, atteint un point entre le poignet et l’épaule
(6) ou entre le poignet et le coude (Q). 11 à, 16 pores fémoraux de chaque
côté. Queue 1 1 ;2 à plus de 2 fois la longueur de la tête et du corps en-
semble, portant des écailles carénées à bord postérieur obtusément pointu.
Jones fortement gonflées `chez le 6 adulte.
Longueurtotale :5*, 610 mm.,_ queue: 400 mm. ;_Q, 413 mm., queue:
275 mm: Certains échantillons des Pyrénées·Orientales atteindraient
90 cm. au total (Mouncuz).
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F10. 68. — Tete de- Lacerta lcplda, face superieure et vue latérale.
Conomrrou. — Assez variable, selon Page et les individus. Dessus vert-
brun ou brun rougeâtre avec des taches noires ou des rosettesà centre noir
ou encore des,réseaux ; parfois noiràtre tacheté de jaune ou de vert ou
avec des réseaux jaunàtres. Les côtés montrent des ocelles. ou des taches
bleues. Face inférieure uniformément jaune ou blanc verdâtre. Le jeune
est gris ou brun, au-dessus, couvert d’ocelles jaunes sur le dos,bleus sur
les côtés, bordés demoirâtre. Le noir forme quelquefois deschalnes ou des
bandes transversales irrégulières sur le dos.
Biologie. —- Le Lézard ocellé est le plus grand et le plus beau de tous nos
Lézards. Le mâle, plus robuste et de plus grande taille que la femelle, montre
durant la saison des amours, les plus brillantes couleurs. Commun en Pro-
vence et aux environs de Montpellier, il est tres agile, ditilcile à capturer,
s’enl'uyant rapidement, des qu’on l’appr0che, dans les fourrés,_les souches
ou branches d’arbres, les terriers, dont il ne s’éloigne jamais beaucoup.
Poursuivi, il lui arrive de grimper sur les pins ; il mord violemment la main
qui le saisit.

104 narrrnns ar Amrmmàus
Ilrecherche les endroits forternentensoleillés, les pentes abruptes bien
exposées à la chaleur.: rochers, vieux murs, sols sablonneux, rentrant dans
sa retraite des que le soleil s’abaisse à l’horizon. Il disparait dès octobre pour
ne réapparaître qu’en février ou mars. En plus des Insectes et des vers qui
constituent sa nourriture, ce Lézard est friand de tout ce qui est sucré
(crèmes, confitures, miel) ainsi que des fruits mûrs (fraises, cerises, prunes).
Ch. Dscsun qui a observé ces faits a conservé cet animal en captivité pen-
dant plus de 12 ans. De plus,_le Lézard ocellé n’hésite pas à attaquer certains
Vertébrés tels que de petits Rongeurs, des œufs et même de jeunes Oi-
seaux, d’autres Lézards et des Serpents. En captivité, on peut le nourrir de
Blattes et de viande crue de bœuf.
Comme chez la plupart des Lacertiliens, Paccouplement n’est pas de lon-
gue durée} Vers larfin d’avri1 ou le début de mai, le mâle, après quelques
préludes amoureux, saisit,·dans ses mâchoires puissantes, un des flancs de la
femelle qu’il veut immobiliser, sans se soucier des blessures, parfois fort
graves, qu’il lui inflige. Puis, tordant.son corps et sa queue en forme de S et
appuyant une de ses pattes postérieures ·su1· le début de la queue de sa
compagne, il accole son cloaque·à celui de celle-ci et introduit un de ses
hémipénis· pour la féconder. L’enlacement des deux animaux dure environ
une demi—heure et peut, pendant plusieurs jours, se renouveler une fois par
jour. La femelle pond 6 à 23 œufs, oblongs, de couleur blanchâtre et les dé-
pose souvent dans des creux d’arbres. Par température favorable, l’incuba·
tion dure environ 3 mois.
Le. male est capable de se reproduire vers l’àge de 18 mois, la femelle seu-
lement à 3 ans et demi. Cette espèce s’apprivoise facilement et vit bien en
captivité. .
Habite le S.—O. de l’Europe : Ligurie, S. de la France, 'Espagne, Portugal,
Nord de l'Afrique (Tunisie, Algérie, Maroc, Nord du Sahara). Monte jusqu’à
1.500 m. dans l’At1as marocain.
Deux sous-espèces : lepida et paler sont reconnues, La forme typique
habite les régions méridionales de la France; la sous—espèce paleràlaquelle
Boomucnn (1920) a rapporté la forme tcngitanu est connue du N. de l’A-
trique. Elle se caractérise par la plaqueioccipitale plus petite, les écaillles
dorsales plus fortement carénées, 1'absence fréquente des ocelles bleus chez
1’adulte, qui montre une coloration verte tachetée ou réticulée de noir, par-
fois avec des anneaux noirs.
La distribution de la forme typique dans notre pays est limitée auN.-O.
par la Charente-Maritime et au N.-E. parle Sud de la Côte-d’Or et le Jura.
Nous la trouvons signalée des départements suivants : Alpes-Maritimes,
Var, Bouches-du·Rhône, Vaucluse, Hérault, Pyrénées—Orientales, Gers, Gi-
ronde, Charente-Maritime, Cantal, Haute-Vienne, Sud de la Côte-d’Or.
Elle est aussi connue de l’ile d’Oléron, des îles d’Hyères et de Ratonneau.
Ne dépasse pas 1.140 m. d'altitud,e dans les Alpes et 1.000 m. en Espagne.
Des fossiles de cette espèce ont été signalés du Pléistocène de Lunel-Vieil,
Hérault (Giznvms, cité par Bounnrz Gen, 1920).
2. Lncerta viridis (LAURENT1). -—— Seps viridis Laon., Syn. Rept., 1768,
p. 62. -— Lacerfa viridis Daim., Hist. Rept., III, 1802, p. 144.
·pl. XXXIV ; Bouncn., Monogr. Lacert., I, 1920, p. 64 (forma typica),
—- Laccrla viridis, Nixotsxv, Faune Russie, Rept. I, 1915, p. 278.

SAURIENS. —— LACEHTA 105
De nombreuses variétés ou sous·espèces ont été décrites par les auteurs.
Elles sont répandues sur l'Europe occidentale et méridionale s’étendant
vers l'Est jusqu’en Asie Mineure. Nous ne donnons ici que la description
de la forme typique qui, seule, fait partie de la faune française.
Rostrale bordant normalement la narine. Habituellement 2 postnasales
(rarement 3), la supérieure presque toujours en contact avec la fronto-
nasale. Granules souvent absents (ou si présents, réduits en nombre) entre
les supraoculaires et les supraciliaires. Occipîtale habituellement plus.
courte et plus étroite que l’interpariétale, parfois aussidarge, parfois ré-
duite à un granule ou même absente. Deux grandes plaques temporales
(parfois fusionnées) en contact avec la pariétale. Pli gulaire présent. 16 à·
25 écailles gulaires sur une ligne entre le collier et la 39 paire de plaques
postmentonnières. Normalement 4 supra-oculaires ; 4 à 7 supraciliaires.
Collier à bord postérieur denticulé formé de 7 à 12 plaques. Écailles dor-
sales fortement carénées, aussi grandes ou un peu plus petites, ou plus
grandes, sur les côtés où 2 à 3 écailles correspondent à la longueur d’une
plaque ventrale, 40 à 55 écailles autour du milieu du corps.·Ventrales sur 6
(très rarement 8) séries longitudinales et 26 à 32 séries transversales.Pla-
que préanale bordée par 2 (rarement 1) demi-cercles de petites plaques.
Le membre postérieur rabattu en avant, atteint un point entre le poignet
et le collier chez le 5‘, entre le poignet et l'aisselle chez la Q. Pied, chez leâ,
représentant 1 à 1 2/5 fois la longueur de la tête, 11/8à12/5 fois chez la Q:
13 à 21 pores fémoraux de chaque côté. Queue cylindrique, l 3/4 à 2/3
fois plus longue que la tête et le corps ensemble chez l’adulte, plus courte
dans le jeune âge. Plaque tympanique souvent absente.
Mâle avec la tète plus forte, les pores fémoraux plus apparents, la gorge
colorée de brun, la queue élargie à sa base, les pattes postérieures plus
longues.
Longueurtotale :5-,380mm., queue:250 mm. ; $,385 mm.,queue : 260mm.
COLORATION. — Jeune : brun ou brun grisâtre, au·dessus, avec une
bande dorso-latérale blanche ou jaune et, au-dessous d’elle, une raie ou
une série de points jaunâtres plus ou moins distincte qui peut persister
chez l’adulte. Blanc, au—dessous. Chez l’adulte, la coloration est assez
variable, au point d’avoir donné lieu aux désignations suivantes : bilineata
Dsunm, punclala Scunmnxan, concolor et maculala ns Bmra, cyanolaemus
Gtücxsm., nigra ScnnExn1sn,'helomelas WERNER pour ne citer que les
principales. On peut la résumer ainsi : dessus vert vif ou brun,uniforme
ou tacheté de n0ir.ou noir olivâtre parsemé de vert ; face inférieure jaune
uniforme ou jaune verdâtre.
Des cas d’albinisme et de mélanisme ont été signalés chez cette espèce.
Biologie. - Le Lézard vert se rencontre parmi les herbes touffues des
plaines, au pied des grandes haies, dans les champs, talus de fossés, bor-
dures de bois ou de boqueteaux, buissons sur lesquels il grimpe avec facilité.

106 ncrîuics ET AMPHIBIENS
Affectionne les terrains accidentés. Il recherche moins que le Lézard ocellé
les endroits très chauffés par le soleil, car il se réfugie dans les herbes aux
heures les plus chaudes du jour. D’apres M. Gurnrou (1936) qui l’a observé
dans la région de Saint-Raphaël, cette espece vit auprés des fossés ou des
rivières et 1orsqu’elle est poursuivie, n’hésite pas à plonger au fond de l’eau
en se cachant dans la vase comme le ferait une Grenouille. Sa nourriture
consiste en Vers, Araignées, Mouches, Sauterelles, petits Mollusques, larves
diverses, Chenilles, Cloportes. Il est la proie des Belettes, des Oiseaux sau-
vages ou domestiques, des Serpents et Musaraignes. En captivité, on peut
le nourrir avec les Vers de farine, des Blattes, des Lombrics ; buvant souvent,
il a besoin d’eau. Bien que très sauvage dans la nature, cherchant à mordre
quand on le saisit, il s'apprivoise vite avec les personnes qui lui donnent
leurs soins.
Les mues sont assez fréquentes : Ror.LiNA·r en a relevé 4 en quatre mois.
L’hivernage se passe dans un trou de la terre ou une anfractuosité de ro-
chers, sous les racines d’arbres ou les amas de feuilles ; sa durée varie selon
les régions : de novembre à mars dans le S. des Alpes, tandis qu’en Espagne,
cette durée peut être extrêmement courte ; dans la France centrale, elle
s’étend du début de novembre à février, mars ou avril selon la température.
Pendant cette période`, l'animal ne se montre jamais au cours des belles
journées d’hiver. L’acc0uplement a lieu au cours des mois du printemps et
la ponte s’opère en mai ou juin. La femelle produit, parfois en 2 pontes à
quelques semaines d’intervalle, 6 à 21 œufs, de teinte blanc sale, mesurant
de 15 à 18 mm. de longueur sur 8 à ll de diamètre. Ces œufs sont déposés
dans un trou peu profond creusé par la femelle avec ses pattes antérieures,
dans le sable ou le sol meuble.
L’incubation varie, selon la température, de 2 1/2 à 3 1 /2 mois ; elle est
favorisée par la chaleur et l'humidité, retardée ou arrêtée par le froid et la
sécheresse, comme cela existe d'ailleurs pour toutes les autres espèces.
Le jeune Lézard se libère lui-même de son œuf aprés en avoir fendu l’en·
veloppe parcheminée, au moyen d’une petite dent plate, tranchante, faisant
saillie à l’extrémité du museau. Cette dent tombe du premier au cinquième
jour apres la naissance. L'anima1 mesure, à ce moment, 30 à 34 mm. du
museau a l’anus et 39 à 52 mm. de longueur de queue (Ro1.r.1N.·xr). Selon
Bounmivcizn, les mensurations ne sont que de 26 mm. du museau à 1’anus,
la queue ayant 27 mm. Dessus, sa coloration est gris verdâtre ou brun foncé à
reflets métalliques, avec 4 raies : une bande claire dorso-latérale et une autre
discontinue, sur 1e_flanc. Le dessous est jaune verdâtre pâle ii reflets métal-
liques. A six mois, le petit Lézard mesure 110 ii 136 mm. de longueur. L’es-
pèce est en état de se reproduire dans sa troisième année, rarement dans la
seconde.
Roc1.n~z.xr a conservé un couple de cette espece pendant l0»ans. L'her-
maphrodisme a été étudié par 'I`AYr.nn (1918).
En France, se rencontre partout sauf dans les départements situés au N.
d’une ligne joignant Rouen a Bâle. Est signalé également des îles nor-
mandes de Jersey et de Guernesey, de l’lIe Oléron, et, selon M. Mourictms,
de 1'ile de Jarre entre Marseille et Cassis. Monte jusqu’a 1.700 m. dans les
Alpes maritimes. Se retrouve en Corse.
3. Lacerta agilis L. — Larerfa agilis (part.; Lmxië, Syst. Nat., I, 1766,
p. 363 ; Worr, in Sturm, Deutsch}. Faim., III, 1799, H. 2 ;Bom.c·a.,

SAUR1ENS· —' LACERTA  
Cat. Liz., III, 1887,p. 19 et Monog. Lacert., I, 1920,p.39 (forma typica),
Lacerla agilis Nxxonsxv, Faun. Russ. Rept., 1, 1915, p. 292. —- Lucerla
slirpium DAUD., Hist. Rept., III, 1802, p. 155, pl. XXXV, fig. 2.- La-
cerla arenicola DAUD., t. c., p. 230, pl. XXXVIII, fig. 2.
UDG dCII1l.·dOl.1Z£1lI18 de SOLlS·6SpèCBS SOI`ll3 TCCOIIIIUCS, l'ép&Ildl1€S SUP
l’Eur0pe et l’Asie, jusqu’à l’Iénissei et les Monts Altaï et Tian Shan.
En France, on ne rencontre que la forme typique.
Narîne percée entre 3 ou 4 (très rarement 2) plaques, non bordée par la
rostrale (fig. 53). Normalement 1 ou 2 postnasales et 2loréales antérieures.
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FM'. 58. -· '1'éte de Laccrta agîlis, vue latérale et face inférieure ; au-dessous, ·
région de l'anus et plaque préanale divisée.
Quatre (rarement 3 ou 5) labiales antérieures à la sous-oculaire. Granules
absents (parfois quelques-uns présents) entre les supra—oculaires et les
supraciliaires. Occipitale habituellement plus courte que l’interpariétale
(rarement aussi longue). Deux grandes et hautes temporales supérieures,
égales en longueur, rarement divisées. Le plus souvent une plaque massé-
térique centrale est présente ainsi qu’une tympanique qui`est habituel-
lement en contact avec la 2° temporale supérieure. Pligulaire faible-
ment marqué ou absent, 14 à 21 écailles ou granules sur une ligne entre
le collier et les plaques postmentonnières. Collier à bord postérieur for-
tement denticulé, composé de 7 à 12 plaques. Écailles de la région ver-
tébrale (8 à 12 rangs) très étroites, elliptiques ou hexagonales, juxtap0—

108 nEP·riLEs ET AMPHIBIENS
sées, fortement carénées, habituellement bien différenciées des écailles
dorso-latérales, étant beaucoup plus longues et plus larges et aussi forte-
ment carénées. 2 ou 3 écailles latérales correspondent à la longueur
d’une plaque ventrale. 32 à 52 (généralement 36 à`40) écailles autour du
milieu du corpsl Venlrales sur6 ou8 séries longitudinales et 24 à 31 séries
transversales (24 à 29 chez le 3, 27 à 31 chez la Q). Plaque préanale grande
ou divisée, bordée par 1 ou 2 demi-cercles d’écailles peu agrandies.
Membres courts, ne se recouvrant que légèrement quand on les rabat
sur le corps ; le postérieur atteint jusqu’au coude chez le 3 tandis qu’il
n’atteint que le poignet chez la Q ou même rencontre juste les doigts de la
patte antérieure de celle-ci. Écailles sur les tibias fortement carénées,
plus petites que les dorsales. 10 à 17 pores fémoraux de chaque côté. 16
à 23 lamelles sous le 4** orteil. Écailles caudales supérieures et inférieures
étroites et droites, plus ou moins obliques sur les côtés, les dorsales et la-
térales fortement carénées. Queue 1 1/4 à 1 2/3, très rarement 1 3/4 lois
plus longue que la tête et lecorps ensemble, plus courte chez le très jeune.
Les deux sexes sont peu faciles à identifier d’après leurs caractères
externes ; certaines femelles présentent parfois la coloration des mâles,
mais d’une manière générale elles sont de plus grande taille que ceux-ci.
Longueur totale : 3, 215 mm., queue :130 mm. ;.,Q: 225 mm., queue :
127 mm. _
COLORATION. — Trés variable. 3 gris-brun, plus ou ·moins foncé, ra-
rement vert au-dessus._ Côtés duicorps et face inférieure verts, les côtés
tachés de noir et habituellement avec des ocelles plus clairs. Au-dessous,
vertclair, plus ou moins fortement taché de noir. Parfois le dos estrouge·
brique ou brun rougeâtre, sans taches. 2. Au-dessus, brun verdâtre ou
grisâtre (la région vertébrale plus sombre que les côtés du dos) avec de
grandes taches brun foncé montrant ou non une tache centrale blanche
et ronde ou un trait clair ; habituellement les plus grandes taches for-
ment 3 séries longîtudinales sur le corps. Ventre gris blanchâtre, cuivré
jaune ou verdâtre ou couleur crème avec ou sans taches.
Jeune brun grisâtre ou foncé, à reflets métalliques avec des séries lon-
gitudinales d’ocelles blancs bordés de noir. Pas de bande clairevertébrale.
Face inférieure blanc cuivré à reflets métalliques oulégèrement verdâtres·
surtout près du cou.
Biologie. —-_ En dépit de son nom, ce Lézard est le moins agile de toutes
les espèces du genre. Il habite les plaines et coteaux pierreux bien expo-
sés au soleil, surtout à la lisière des bois, les haies, buissons, vignes, jar-
dins, bruyères, dans un trou qu’il creuse entre les racines d’arbres ou sous
les touffes d’herbes, ou encore adopte les galeries abandonnées par les mu-
lots et les taupes.
Utile et inoffensif, c'est un de nos Lézards qui, avec celui des murailles,
s’apprivoise le plus volontiers, venant prendre au bout des doigts les proies
qui lui sont offertes. Il se nourrit de Lomhrics, de M···nches, Ortli0ptè1‘€$.

sxunxxans. — LACERTA 109
Chenilles, etc. ll est la proie des Couleuvres, Vipères, Belettes, de nombreux
Oiseaux sauvages ou domestiques et même des Chats.
La période d’hivernage est précoce et, selon la température, peut com.
mencer en septembre pour durer jusqu’en avrildans les pays du Nord, de
février à fin mars dans le Sud. L’animal peut réapparaître momentanément,
au cours de l’hîver,pendant une belle journée. Au retour du beau temps, les
jeunesindividus se montrent d'abord, puis à intervalle d’une_ semaine en.
viron, ce sont les femelles, puis les males. Habituellement l’accouplement a
lieu en mai. La femelle, qui peut donner 2 pontes dans la même saison, pro-
duit en juin 5`à 14 œufs blanc jaunâtre, plutôt cylindriques et tronqués aux
deux extrémités, mesurant 12 à 14 >< 9 à 10 mm. L'incubation dure 40 à
60 jours, mais peut être retardée jusqu’a 3 mois par température défavo-
rable. Pendant ce temps, les œufs augmentent de volume et prennent une
teinte grisâtre. Les jeunes éclosent entre la lin de juillet et septembre. Ils
mesurent 35 à 55 mm. de longueur totale dont 29 pour la queue ; à l'âge de
2 mois leur longueur est de 110 à 115 mm. ; queue 65 mm.
ROLLINAT (1905) a signalé la tendance à l’ovoviviparité du Lézard agile.
Ayant ouvert des œufs le jour même de la ponte, il a trouvé des embryons
mesurant 7 à 10 mm. de longueur, ayant les yeux noiratres.
Le jeune mâle est capable de s’accoupler a Page de 2 ans, la femelle ne
pond en général qu’au cours de sa troisième année. L'hermaphroditisme a
été particulièrement mentionné par Jncgunr (1895). Des expériences de
castration sur des mâles produisent une accumulation de graisse et de pig-
ment mélanique qui entraîne une ressemblance d’aspect avec la femelle
(Mxrrnxzv, 1929). Cet auteur ainsi que J. _RÈGAB1EY (1932, 1934, 1935) ont
étudié les caractères sexuels secondaires de cette espèce.
Habite ]'Europe centrale et plus localement 1’Eur0pe occidentale, sauf
dans les Alpes, et atteindrait 1.600 m. dans le Massif central (cirque de Man-
dailles et vallées descendant du Puy Mary) d’après M. CANTUEL. En France,
ce Lézard est largement répandu sur le Nord, l’Est et le Centre du pays.
Manque dans l’extrême·0uest (sauf dans la Charente-Maritime) ; vers lc
Midi, rare ou absent au S. du parallèle de Bordeaux.; signalé cependant de
l'Ariège, des Pyrénées-Orientales et de l’Hérault.
Sous—Genre Zootoca XVAGLFR 1830
·l. La.cert:a.· (Zootocal vivipara Jxcoum, Nova Act. Helvet., 1, 1787,
p. 33, pl. l ;Bou1.on., Cat. Liz., III, 1887,p. 23 et Monogr. Lacert., I,
1920, p. 127 ; Mnm•1zNs et Münnizn, Abhand. Senck.` Nat. Gesells.,
n° 451, 1940, p. -12.
Narîne percée entre 2 ou 3 plaques, non bordée par la rostrale (fig.54)_
Normalement une simple postnasale (très rarement 2). Une simple lorèale
antérieure en contact avec la l`ronL0-nasale ; 3 à ôlabiales supérieures an-
terieures à la plaque sous-oculaire. Granules absentstou réduits au nom-
bre de 1 à 4) entre les supraoculaires et les supraciliaires. Occipitale
petite, habituellement moins developpée que Pinterpariétale. 2 à 4 tem-
porales en contact avec les pariètales. Tempe couverte d’écailles plutôt
irrégulières, avec une plaque massétérique, souvent, et une tympanique
constamment présentes (celle-ci rarement brisée en deux). Pli gulaire fai-

110 nsrrxtss ET Amrmnmms
blement marque ou absent, 12 à 22 écailles gulaires sur une ligne entre le
collier et la 3¤ paire de plaques postmentonnières. Collier à bord posté-
rieur denticulé, formé de 7 à 12 plaques. Éeailles dorsales hexagonales ou
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4, 5
Fm. S4. — Laccrta vivipara. —- 1. Tête,'vue latérale, présentant 2 écailles postnasales.
-2. Ecaillure de la face supérieure.- 3. Echantillon ne montrant qu une écaille
postnasale. - 4. Région del'anus, celui-ci précédé d’une plaque préanale simple.
—-;5, Tête, face inférieure.
ovalaires, plus ou moins imbriquées, 2 ou 3 écailles latérales correspon-
dant à la longueur `d’une plaque ventrale. 25 à 37 écailles, habituelle-
ment carnées, rarement lisses, autour du milieu du corps. Ventrales sur
6 ou 8 séries longîtudinales, la 26 série, de chaque côté de la ligne mcdîane
ventrale, la plus large, et 23 à 33 séries transversales montrant une en-

saunisns. — Lscsnu 111
coche entre les plaques. Plaque préanale bordée par 2 (rarement 1) demi-
cercles d’écail1es. Membre postérieur, rabattu en avant, atteignant un
point entre le poignet et le coude chez le 6, le bout des doigts ou le
poignet, ou ne les atteignant même pas chez la Q.
Ecailles sur_les tibias beaucoup pius petites que les dorsales. Pied habi-
tuellement plus long que la tête. o à 15 pores fémoraux de chaque côté.
I4 à 20 lamelles sous le 4¤ orteil. Écailles caudales grandes, les supérieures
fortement carénées et pointues postérieurement. Queue épaisse, 1 1/4 il
1 2/3 et jusqu’à 2 fois (chez le ô`) Plus longue que la tête et le corps ensem-
ble, élargie à la base chez le 5·. Ce dernier a moins de séries transversales
de plaques ventrales que la Q, ses pores fémoraux sont plus marqués, le
ventre est plus fortement tacheté.
Longueur totale :3, 163 mm. ; queue : 108 mm. ; Q, 178 mm., queue :
105 mm.
C.o1.on.·:rxoN. — Adulte brun grisâtre ou noirâtre, jaunâtre ou rougeâtre,
au·dessus, avec de petites taches claires qui peuvent former des séries
longitudinales ou avec des marques sombres. Fréquemment, une bande
vertébrale noire et une bande latérale claire bordée de sombre, ou une
bande foncée bordée de jaunâtre, d’orangé ou de vermillon chez le 5, lar-
gement tachée de noir, de jaune ou orangé pâle chez la Q. Face inférieure
orangé ou vermillon, largement taché de noir (J), jaune ou orangé pâle
immaculé ou à peine tacheté de noir (Q). Jeunes, nouvellement nés, brun
noiràtre bronzé ou presque noir, uniforme ou avec des marques jaunâtres
au-dessus, et gris foncé au-dessous, cette coloration peuvaiât persister
chez l’adulte. Pattes et queue brunes au-dessus.
Des sujets complètement noirs ont été signalés.
Biologie.- Dans les pays du Nord, le Lézard vlvlpare fréquente la bor-
dure des bois, les prairies, bruyères, landes, terrains arides, les falaises et
rochers au bord de la mer ; plus au Sud, il est souvent rencontré dans les
plaines ou prairies marécageuses, champs de riz, lieux humides. Il se nourrit
des memes proies que l'espèce précédente et,dans no~·_1ggions,supporte assez
bien le froid, pouvant, au cours de Phivernage, se montrer parfois hors de
son refuge p‘our se chauffer au soleil. Par contre, dans les pays du Nord ou
en altitude élevée, le sommeil hivernal embrasse une grande partie de l’an—
née, parfois 8 ou 9 mois.
Dans la famille des Laccrlidac, c’est le seul représentant ]usqu’à présent
connu dont les jeunes s’échappent 'des œufs quelques instants avant ou
après la ponte, ce qui a motivé le nom de « vivipare » qui lui a été donné. Ce-
pendant, il arrive que certains d’entre eux restent un temps plus ou moins
long dans la coque de l'œuf pour y terminer parfois la plus grande partie
de leur développement Aussi, Povoviviparilé chez cette espèce est loin
d'étre absolue et les intéressantes observations de L. A. Lanrz (1927) en ont
fourni la preuve. Cet auteur a rencontré aux environs de Bagneres-de·Bi·
gorre, des œufs de Lézard vivipare, rassemblés en grand nombre sous une
pierre, contenant des embryons à des états de développement très diffé-
rents. Il en résulte que, dans cette région, c’est l'oviparité qui est la règle

112 aE1>*rxLr:s ET ÀMPHIBIENÉ
chez cette espèce. Les œufs mesurent environ 11,5 >< 9 mm. Les femelles
qui, souvent, se rassemblent en~un même lieu de ponte, donnent naissance,
selon leur âge, à 3 à 15 jeunes. _
Ce Lézard se reproduit à l’âge de 3 ans.
Se rencontre sur toute 1’Europe moyenne et septentrionale, la Russie et le
Nord de l’Asie. Parmi tous les Reptiles de la région paléarctique, c’est celul
qui, avec Vipera bcrus et Hana îcmporaria dont il partage la répartition,
remonte le plus vers le Nord. En France, il vit presque partout, bien que
plus ou moins localisé. On le trouve jusqu’à l’altitude de 2.670 m. dans les
Pyrénées, au-dessus de 3.000 m. dans les Alpes, l.700_ m. dans le Massif
central.
Sous-genre Podarcis “/AGLER, 1830
5. - Lacerta (Podarcis) muralis (Lwnnurx). —— Seps muralis Lwannrx,
Syn. Rept., 1768, p. 61, pl. 1, fig.4. — Podorcis mnmlis WAGL., Syst.
Amphi 1830, p. 155.—Lacer·la muralis forma typica BoU;.cR., Monogr.
Lacert., 1, 1820, p. 162. —-Lacerla muralis ·lVF'1`TSTEIN, Verh.zool. bot.
Ges. Wien, LXX, 1921, p. 419 et R. ll/lER'l`ENS ct I., MÉÉLLER, Abhand.
Senck. Naturf. Ges., 451, 1940, p. 34.
Les formes particulières,continentales ou insulaires, du Locerla muralis
sont nombreuses. Dans son travail de révision qui porta sur des milliers
<l’exemplaires, Bou1.1·:NoEa (1920) en reconnut une.trentaine de variétés.
D’autres auteurs plus récents n’admettent qu’une quinzaine de sous-
espèces. Nous n’avons à s1gnaler ici, outre la forme typique, que quatre
sous-especes dans la faune française. Leurs caractères particuliers sont
donnés à la suite de ceux du Lacerla muralis muralis (fig. 55 A).
Narine percée entre 3 (rarement 4) plaques, non bordée habituellement
par la rostrale. Normalement une simple postnasale et une seule loréale
antérieure beaucoup plus courte que la seconde. Quatre (rarement 3 ou 5)
labiales supérieures, antérieures à la plaque sous-oculaire. Une série de
granules (parfois réduite à 5) entre les supra-oculaires et les supraciliaires.
Occipitale habituellement plus courte et plus petite que Pinterpariétale.
Éeailles temporales supérieures variables e`n nombre. Sur la tempe, les
plaques massétérique et tympaniquc presque toujours présentes, la pre-
mière généralement grande, ronde ou ovale. Pli gulaire habituellement
distinct, indiqué par 1, 2 ou 3 séries de granules minuscules. 19 à 32
écailles sur une ligne entre le collier ot les plaques postmentonnîères.
Collier à bord postérieur pas ou très peu denticulé, formé de 7 à 13 plaques.
Écailles dorsales granuleuses, juxtaposées, plus ou moins distinctement
carénèes, parfois lisses ; 3 ou 4 (rarement 2 ou 5) écailles latérales corres-
pondant à la longueur d’une plaque ventrale. 42 à 84 écailles autour du
milieu du corps. Ventrales sur 6 séries longitudinales et 23 à 28 séries
transversales chez le J et 25 à 32 chez la 9. Plaque préanale variable en

SAURIENS. — LACERTA 113
forme, habituellement grande et bordée par un demi-cercle de petites
plaques. Le membre postérieur, rabattu en avant, atteint un point entre
la région de l’aisselle et le collier chez le 5*, entre les doigts et Vaisselle chez
la S2.
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Fxo. 55. —— Schéma des marques de la [acc su érieure chez Laccrla mumlis n üralis 5
(A) et Lacêrla rnuralir campestrîs 5* (B.l)(inspiré de G. A. Boulenger).
Écailles sur les tibias granuleuses, généralement plus petites (rare-
ment aussi grandes) que celles du dos. 13 à 27 pores fémoraux de chaque
côté. 20 à 29 lamelles sous le 4* orteil. Écailles caudales plutôt étroites,
tronquées ou peu pointues les supérieures carénées. Queue l 3/5 à 2 1/4
fois plus longue que la tête,et le corps ensemble, plus courte chez le jeune.
Mâle avec la tête plus`grosse que la femelle, à queue plus longue dont la
base est élargie, à pores fémoraux plus apparents.
Longueur totale ;5, 203 mm., queue : 140 mm. ; Q, 18.3 mm., queue :
\18 mm.
ANGEL 8

114 REPTILES ET AMPHIBIENS
GOLORATION. Variable. Dessus gris, brun, noir, parfois un’peu verdâtre
avec 2 raies (qui peuvent manquer chez certains 3) claires, blanchâtres,
jaunàtres ·ou verdâtres ou encore des séries de taches latérales, la supé-
rieure allant du bord externe de la pariétale jusqu’au-dessus de la base
de la queue, l’inférieure, de la lèvre supérieure à la base de la cuisse, puis
réapparaissant sur la queue. Entre ces raies qui sont plus ou moins bordées
de noir, se trouve une bande sombre souvent tachetée de blanchâtre, jau-
nâtre, bleuâtre ou verdâtre ou de nombreuses lignes formant treillis. Fré-
quemment une série vertébrale de taches sombres ou une bande foncée
dorsale ; le dos peut aussi être tacheté, marbré, réticulé ou pointillé de
brun ou de noir et même de rouge. Tête de teinte uniforme ou tachetée de
sombre. Membres portant habituellement des taches claires bordées de
noir. Face inférieure blanc, jaune, orangé, rosé, ou rouge brique, uniforme
ou avec des taches ou des points noirs formant parfois des bandes longi-
tudinales sur les côtés du ventre. Certains 5* ont la gorge et le ventre cou-
leur crème avec des taches couleur de rouille ou des macules bleu—ciel sur
le rang externe des ventrales.
Ces Lézards changent rapidement leur livrée lorsqu’ils sont poursuivis,
passant du jaune au gris, puis au verdâtre presque instantanément. Des
formes mélaniques sont connues des petites îles de la Méditerranée ; la
teinte noire envahit le dessus et le dessous de l’animal..
Biologie. —- La forme typique du Lézard des murailles est la plus com-
mune des espèces françaises, vivant dans les fissures des tas de pierres, des
vieux murs de jardins,les bordures de talus le long des chemins et des voies
ferrées, les vignes et coteaux pierreiix bien exposés au soleil. Dans ces en-
droits, on le voit tout le jour, sauf quand les rayons du soleil sont trop ar-
dents et obligent l’animal à se retirer, à l'ombre, dans son trou qu’il creuse
lui-même avec ses pattes et son museau dans le sable ou la terre meuble. Il
se nourrit d'Insectes variés, Diptères, Coléoptères, de petits Mollusques,
Chenilles, Papillons, Araignées, Vers, etc., et rend service à Pagriculturc. ll
ne dédaigne paslesfruits charnus et même les grains de raisin noir (A. Hu-
ouns, 1926). G. Brnmmn (1913) a signalé des exemplaires de cette espèce,
vivant au bord de la mer en des endroits battus par les lames et les embruns
et faisant la chasse_aux Talitres, petits Crabes et même aux Crevettes qu’ils
cherchent à saisir en s’élançant dans l’eau, sans toutefois s’enfor1cer profon-
dément dans celle-ci. D’autre part, dans les iles et les rochers de la rade de
Marseille, ces Lézards consomment, en plus de leur alimentation habituelle,
des feuilles charnues de certaines plantes pour se procurer l’eau nécessaire à
leur économie. Ils sont la proie de nombreux animaux parmi lesquels il faut
citer en premier lieu les Serpents : Couleuvres et Vipéres, les Belettes, Mu?
saraignes et même les Oiseaux.
L’hivernage, qui n’a pas lieu dans les contrées du Midi,n’est pas de longue
durée dans les autres régions ; il commence en novembre pour se terminer
en février ou en mars. Pendant ces mois d’hiver il n’est pas rare de voir le
Lézard sortir de sa retraite au cours d’une journée de soleil si le froid cesse
pendant quelques jours. Après l’accouplement, qui est·précédé des batailles
habituelles entre les mâles, pour la possession des femelles, la ponte a lieu,

snumsms. — LACERTA 115
selon les régions, entre avril et juin. La femelle dépose ses œufs dans un trou
creusé par elle, dans la terre friable d’un talus. Au nombre de 3 à 9, selon
Page de l’animal, les œufs oblongs, à enveloppe souple et parcheminée, sont
blanc m'at etmesurent 10 à 12 x 5 à 6 mm. L’incubation dure 9 à 11 se-
maines, pendant lesquelles les œufs grossissent et s’arrondissent jusqu'à
atteindre ·14 ou 15 >< 11 ou 12 mm. Les jeunes naissent entre la fin de juillet
et .1e début de septembre, mesurant 56 à 65 mm. de longueur totale., Ils
perdent la petite dent qui leur a servi à inciser la coquede l'œuf, du premier
au septième jour apres la naissance. Très vigoureux et très agiles, ces petits
Lézards se nourrissent de Pucerons et d’Insectes minuscules. A Page d’un
an, ils ont atteint la taille de 140 a 145 mm. de longueur (6) et de 135 mm.
(S?). Les jeunes femelles ..opt capables de se reproduire des la seconde
année.
Des exemplaires de cette espèce appartenant à la sous-espèce Lilfordi
ont vécu 7 à 10 ans en captivité au Musée de Frankfort-sur-le·Main (Fnovlm
1937). Outre la régénération de la queue, on a signalé des cas de doigts et de
membres partiellement régénérés (Lnrrrz, 1926 et Boutsncsn, 1916).
Le Laccrla muralis muralis vit dans 'l'Europe centrale et occidentale, en
Espagne du Centre et du Nord, dans quelqueslocalités d’Italie, dans la pé-
ninsule balkanique. En France, on le trouve presque partout sur le conti-
nent et dans les iles voisines 2 Jersey, Chausey, Glénans, Pempet, Oléron,
Yen, Riou, Hyères, Grand-Conclue, Jarre, Ratonneau, Pomègue, Maire,
Verte, Calseraigne et autres îlots, tels que Grand·Rouveau, Grand-Gau,
Embiez. Monte jusqu’à'2.000 m. danslesAlpes, 1.550 m. dans les Pyrénées.
Ne parait pas dépasser 900 à 1.000 m. dans le Massif central ; plus haut il est
remplacé par le Lézard vivipare.
Dans Vénumération ci·dessous des sous-espèces françaises, la quatrième
décrite et figuréc par M. Llmrz (1927) sous le nom de L. monlicola bonnali
nous parait devoir être considérée comme une race locale du L. muralis
montîcola qui vit en Espagne et au Portugal.
Taureau mas sousœzsrscas
1. —- Tête et corps peu ou pas déprimés. Habituellement 4 labiales su-
périeures en avant de la sous·oculalre. Rostrale touchant la
narine ou tres étroitement séparée de celle-ci.
— Habituellement 25 a 29 lamelles sous le 4• orteil. Ecailles dorsales
carénécs (fig. 55, B). .......................... · .... csmnertris.
— Habitiiellement_30 à 33 lamellessous le 4• orteil. Ecailles dorsales
lisses ou faiblement carénées (fig. 56 A). .......·. quadrilineats.
ll. -— Tête et corps fort déprimés. Ecailles dorsales lisses. Rostrale ne
touchant pas la narine.
- Habituellement 5 labiales supérieures antérieures à la sous-ocu-
laire. 19 à 29 pores fémoraux (fig. 58 B) ............ bedriazse.
—- Habituellement 4 labiales supérieures antérieures à la sous-ocu-
laire, 11 à 17 pores fémoraux .......·   monticols var. bonmli.

116 REPTILES ET Amrrunrnws
Les caractères essentiels de ces formes sont résumés dans le tableau
ci—dessous :
Granulesou
écailles gulal
Longueur res comptés
Nombre de la tête Membre sur une ligne
Nombre de pores Nombre comprise postérieur entre
d'écallles témoraux, de dans la rabattu Distance le collier et
autour du sur lamelles distance en avant du les plaques
milieu chaque sous le museau- attei- museau post-
du corps. côté. 4* orteil. anus. gnant : à l’anus. mentonnlères.
cam- 50 à 67 15 à 24, 23 gl 30. 3 l/2 a l’épaule 52 a 82 21 à 32
pestris habituel- habituel- habituel- 4 lois chez ou le mm.
lement lement lement le 3, collier ou
58à 62 17à22 25à29. 451 5!ois unpeu
chez la Q. au dela
chez le 3;
l’a1sselle
ou
le coude
chez la Q.
qua- 56 à 77 18 il 29 27 à 34, 3 2/3 à le collier 47 à 69 27 à 40
drili· habituel- habituel- habituel- 4 1/3 ou entre mm.
neala lement lement lement chez le 3, le collieret
58 à 72 19 à 25. 30 à 33 4 a 5 fois l’oreille
chez la S2. chez le 3,
Pépaule ou
le collier
chez la Q.
bedria- 58 a 84 19 a 29, 26 il 31. 3 1/2 ai l’épaule, 3 26 à 39,
gue habituels habituel- 3 3/4 le collier 37 ai 80 habituelle-
lement lement chezle 3, ou un peu mm. ment
65 à 72 22 ·à 25. 4 im 4 1/4 au delà Q 32 à 35
fois chez le 3, 55 a 70.
chez la 9. Vaisselle
ou l’épaul'e ·
chez la Q,
m0nti· 41 à 48 Il :`¤ 17. ? 7 7 3 Y
colu 54,5 mm.
var. Q
bon- 60.
nali
subsp. cnmpestris nE,BE·r·1·.~.. -— Tête brun olivâtre ou vert brillant chez le
6, avec ou sans taches noires.Côtés du dos généralement vert clair, brillants.
Région vertébrale, côtés du corps, membres et dessus de la queue brun oli-
vâtre 0u`brun pâle. La bande vertébrale brune, souvent bordée de clair,
porte 2 séries parallèles de petites taches noires ou une simple série, droite
ou en zigzag, de grandes taches. Les côtés (chezla 9) avec?. raies blan-
châtres, droites ou onduleuses, plus ou moins distinctes, bordées de noir ou
de petites taches noires, tandis que chez le 3 adulte, les côtés sont tachés de
noir et de blanc, les taches formant ocelles. Une grande tache ou un ocelle à
centre bleu ou vertest souvent présente au—dessus del’aisselle. Taches blanches
bordées de noir sur la partie postérieure des membres. Au-dessous, blanc,
gris, jaune ou orangé avec ou sans taches noires, bleues ou vertes sur le
rang externe des ventrales.
Cette forme qui vit en Corse, est également connue de l’Italie, de l’Istrie,

saurmzus. ·-· LACERTA 117
de la Dalmatie. M. Monacor: (1924) l'a découverte sur l’ile du Château d'If,
près de Marseille, et l’a mentionnée sous le nom de Lacerla campesiris.
subsp. quadrilinenta. GRAY. -Brun jaunâtre, olivâtre, vert jaunâtre ou
vert brillant, au-dessus, tacheté ou marbré_de noirâtre, avec une raie dorso-
latérale brun pâle, jaunâtre ou blanchâtre ou une série de taches. Fréquem-
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Fm. 56. — Schéma' des marques de la face supérieure chez Lacerta mllralls quadrlli-
neaia 5* (A) et Laccria muralis bedriagac 5‘_(B.) (inspiré de G. A. Boulenger).
ment une raie vertébrale noiràtre ou une série de taches, parfois quatre
lignes claires dorsales avec, entre elles, de petites taches noires ou des lignes
transversales. Chez le 5, les côtés sont noirâtres avec de nombreuses taches
claires, arrondies. La $2 montre habituellement une teinte brun jaunâtre
uniforme sur le dos avec une raie dorso-latérale jaunâtre bordée de noir,
allant de l’œil jusqu’à la queue, et une autre plus large, de l'oreille à l’aine.
Membres portant des taches claires, arrondies, bordées de noir. Au-dessous,
blanc, jaune ou verdàtre avec ou sans taches noires, qui peuvent n’exister
que sur la gorge et sur le rang externe des ventrales ou former une bande lc
long du deuxieme rang des plaques de la ligne ventrale médiane. Le ventre
peut être orangé chez le 6. En vie, des taches bleu turquoise, au·dessus de
l’épaule et sur le coté des ventrales.

118 anrrmzs ET AM1>1~rmmNs
Commune en Corse et en Sardaigne où on la trouve depuis le bord de la
mer jusqu’à 1.100 m. d’altitude. Est aussi signalée desenvirons de Tunis.
Localités corses citées : Ajaccio, Corte, Orezza.
subsp. bedriagne GAMER. -— Olivâtre, grisâtre, brun jaunâtre, vert som-
bre ou brillant, au·dessus, avec un grand réseau brun ou noirâtre plus ou
moins développé, ou noirâtre avec des taches olive pâle, arrondies. Au-
dessous, grisâtre, blanc verdatre, rosé ou orangé avec ou sans petites taches
noires-. Parfois de petites taches bleues sur les côtés et sur le rang externe des
ventrales. Tête plus ou moins taohetée ou vermiculée de noir.
Particulière à la Corse où elle vit dans les montagnes entre 700 et 2.700 m.
d’altitude.
subsp. montioola var. Bonnali Lnrzrz, —·Dessus de la tête brun—noisette,
portant parfois quelques petites taches noires. Dos brumclair, assez terne,
parfois olivatre, presque sans dessin chez la plupart des exemplaires ; chez
quelques-uns, pourtant, on distingue de très légers vestiges des bandes pa-
riétales sous forme de petites taches plus foncées. Raie supraciliaire se pour-
suivant parfois assez nette, surtout a l’avant du tronc et sur la ‘base de la
queue. Bande temporale brun foncé, très nette, généralement assez étroite,
sans taches claires, se prolongeant le long de la queue. Baie suboculaire et
bande maxillaire parfois assez nettes chez le jeune, mais presque toujours
indistincte chez l’adulte. Face inférieure blanc jaunâtre ou verdàtre ; ja-
mais de taches bleues mais parfois des taches noires sur les ventrales de la
rangée extérieure ; quelquefois aussi des taches noires sur les autres ven-
trales, sous les membrespostérieurs et surtout sur l’anale. _
La queue du jeune, à la naissance, est vert bleuâtre et cette coloration
disparaît graduellement pendant la première année.
Décrite d’après dix-sept exemplaires recueillis sur les bords du Lac Bleu
(1.968 m.) par M. DE Bomui., elle a été signalée depuis par P. Bmx (1942)
des localités suivantes : Pic des Quatre Termes (Massif du Néouvielle,
2.720 m.) ; Soum de Mariaude ; Pic d’Arriel (Basses-Pyrénées) d’après des
échantillons capturés également par M. DE BONNAL.
Gen. ALGIROIDES B1BR0N, 1835
Écailles dorsales très grandes, imbriquées, fortement carénées; les ven-
trales lisses, faiblement imbriquées ou non. Collier bien marqué. Narine
percée entre 2 ou 3 nasales, en contact ou étroitement séparée de la pre-
mière labiaIe.`Paupière inférieure écailleuse. Doigts légèrement compri-
més latéralement, pourvus au-dessous de lamelles lisses ou tuberculeuses.
Queue cylindrique, longue. Pores iémoraux présents.
Six espèces 'représentent ce genre ; trois se rencontrent dans le Sud de
l’Europe et trois en Afrique tropicale. Une seule, appartenant à la faune de
la Corse, est à mentionner ici.
Algiroidos Fitzingori (Wxncixxxis). - Nolopholis Filzingeri W1EGM.,
Herp. Mex., 1834, p. 10. —— Lacerla Fifzingeri DUM. et Bmaorz, Erp.
Gén., V, 1839, p. 194. —- Algiroides Fiizingeri BEDRIAGA, Abh. Senok.

swamns. ·—- rsAMMo¤a0Mus 119
Ges., XIV, 1886, p. 405 QBOULENGER, Cat. Liz., III, 1887, p. 46 et Mo-
nogr. Lacert., l, 1920, p. 340.
Tête petite, fortement déprimée, à museau obtusément pointu.
Rostrale touchant juste la narine ou étroitement séparée d'elle. 2 petites
écailles postnasales superposées; 4 labiales en avant de la sous-oculaire.
Une série de granules entre les supraoculaires et les supraciliaires. Occi-
pitale plus courte et parfois plus large que Pinterpariétale. Tempes
garnies d’écailles irrégulières ; plaque tympanique get supratemporale
grande, celle-ci en contact _avec la quatrième supraoculaire. 16 à
20 écailles entre le collier et la troisième paire de plaques gulaires. Collier
à bord fortement denticulé, formé de 5 à 7 plaques.
Ecailles dorsales finement pointues, à peine plus grandes que les laté-
rales, la longueur desquelles répond à celle des ventrales. 15 à 18 écailles
autour du milieu du corps. Ventrales en 6 séries longitudinales, les mé-
dianes et lesexternes les plus étroites et 21 à 23 séries transversales. Écaille
préanale bordée par un demi-cercle de petites plaques; 9 à 13 pores fé-
moraux de chaque côté. Queue épaisse, 1 1/2 à 2 fois plus longue que la
tête et le corps ensemble.
Longueur totale : 5*, 115 mm. ;queue :78 mm. ;2 :114 mm. ;queuo:
71 mm.
COLORATION. — Au·dessus, olivâtre bronzé sombre ; au-dessous, orangé.
Biolosie, — Vit en Corse et en Sardaigne, jusqu’à 1.100 m. d’altltude. C’est
le plus petit de tous les représentants de la famille.
Gen. PSAMMODROMUS 1~`x1·zr1~:<;r:R, 1826
Ecailles _ dorsales grandes, imbriquées, rhomboédriques, fortement
carénées. Collier absent ou faiblement marqué. Doigts légèrement com-
primés, garnis au·dessous d’écailles lamellaires, lisses, tuberculeuses ou
carénées. Paupière inférieure écailleuse. Narine percée entre 2 nasales, en
contact avec la première labiale supérieure ou étroitement séparée d'elle.
Plaques ventrales lisses, rondes ou tronquées en arrière. Pores fémoraux
présents. Queue longue, cylindrique.
Quatre espèces sont connues du Sud-Ouest de- l’Europe et du Nord-
Ouest africain. Deux d’entre elles, Psammodromus hispanicus et Ps. al-
glrus vivent dans le Midi de la France.
TABLEAU nas ssràcss
I. —— Plaques ventrales de largeur inégale. 10 à 15 pores fémoraux de
chaque côté. Collier distinct. 34 à 42 écailles autour du corps.
Lamelles sous·digitales fortement carénées au nombre de 19 A

120 m2P·r1LEs nr Anrmnrnns
23 sousle 4¤ orteil. Écailles sur les côtés du cou, granuleuses.
Pas de dents ptérygoïdiennes ................ 1. thispanicus.
II. ·-— Plaques ventrales subégales. 14 à 21 (habituellement 15 à 19)
pores fémoraux de chaque côté, Collier absent. 30 à 34 écailles
autour du.milieu du corps. Lamelles sous-digitales lisses, tu-
berculeuses ou faiblement carénées, au nombre de 19 à 24 sous
le quatrième orteil. Écailles sur les côtés du cou, carénées, for-
tement imbriquées. Dents ptérygoïdiennes présentes. . . t ....
............................................ 2. algirus.
1. Psammodromus hispanicus Fxrz., N. Class. Rept., 1826, p. 52 ;
Boonen., Cat. Liz. III, 1887, p. 4'7 et Monog. Lacert., II, 1921,
p. 167.-—La<·er·la edwardsiana DUGÈs, Ann. Sc. nat., XVI, 1829, p. 386,
pl. XIV. - Psammodromus cdwardsii DUM. BIBR.`, Erp. Gén., V, 1839,
p. 239. — Psammodromus edwardsianus MERTENS, Abb. Senck. naturf.
Gcs., XXXIX, 1925, p. 81. — Psammodromus hispanicus Mnnrnns.
l. cit., p. 82. -— Psammodromus cinereus BONAP., Ann. Sc. nat. (2),
XII, 1839, p. 62, pl. IV, fig. l et Icon. Faun. Ital., Amf. (1841).
Des deux sous-espèces actuellement connues, la forme edwarsianus
(comprenant la var. grise cinereus) habite le S. de la France et l’Est de
l’Espagnc.
Narine séparée de la postnasale et de la première labiale par une bande
étroite. Une simple postnasale. Loréale antérieure plus courte que la se-
conde (exceptionnellcment absente). Quatre (rarement 3 ou 5) labiales
antérieures à la sous-oculaire. Pas de granules entre les supraoculaires et
les supraciliaires. Occipitale habituellement plus petite que l’interparié-
tale. Une, deux ou trois temporales supérieures agrandies, souvent pré-
sentes, les autres irrégulières, lisses ou obtusément carénées, générale-
ment avec une plaque tympanique distinctei Pli gulaire plus ou moins
visible, au moins,sur les côtés, 15 à 22 écailles gulaires sur une ligne droite
entre le collier et les plaques postmentonnières. Collier faiblement mar-
qué composé de 6 à 10 écailles arrondies. Plaque sous-oculaire ne bor—
dant pas généralement la lèvre, située entre les 46 et 5*3 labiales. 34 à 42
séries d’écailles autour du milieu du corps, fortement carénèes, celles
des côtés passant graduellement parmi les ventrales qui sont plus larges
que longues et formant 6 séries longitudinales (la série médiane et la
série externe plus étroite que les deux autres) et 24 à 31 séries trans-
vcrsales. Plaque préanale modérée ou plutôt grande, bordée par un on
deux demi—cercles de petites plaques.
Le membre postérieur rabattu sur le corps atteint le poignet ou le coude
chez la 2, Vaisselle, l’épaule, le collier ou au delà chez le 5‘. Lamelles sous-
digitales fortement bicarénées, épineuses, au nombre de 19 à 23 sous le

swmiaivs. — rsAMMo¤RoMus 121
4° orteil. 10,à 15 pores fémoraux de chaque côté. Queue environ 1 1/2 à
2 fois plus longue que la tête et le corps ensemble.
Longueurtotalerçî, 133 mm., queue :86mm.; 2:131 mm.,queue:81 mm.
Conorwrxon. —- Au-dessus, gris olivàtre, brun jaunâtre ou cuivré, avec
ou sans marques, traits, taches ou ocelles noirs et blancs. Habituellement
4 raies longitudinales blanches ou jaunâtres sur le dos et 3 sur chaque côté,
plus ou moins bordées de noir ou interrompues. Chez certains sujets, le
noir_prédomine et les taches sombres peuvent se réunir pour former des
raies ; d’autres ont une coloration uniforme. Parfois une ligne claire va de
la narine à l’œil et bifurque pour former deux branches, celle .d’en haut
suit·la paupière supérieure, Pinférieure atteignant la plaque sous·oculaire.
Membres portant des aréoles rondes, jaunes ou blanches, rayées de brun.
Au—dessous, blanc luisant à reflets irisés, parfois rougeâtre.
Certains individus ont les lignes pâles prédominantes ; chez d’autres, ce
sont les taches qui interrompent ces lignes qui l’emp0rtent. On peut donc
trouver des échantillons complètement rayés et d’autres semblant mar-
quetés.
Biolozie. — Cette espèce au corps grêle et élancé est extrêmement agile ;
elle vit dans les touffes d’herbes des terrains stériles et sab1onneux,les gar-
rigues, les dunes situées entre les étangs et la mer. Elle se creuse au pied des
joncs ou des herbes un trou peu profond qui lui sert de retraite au moindre
danger.·Sa nourriture est semblable a celle des autres Lézards que nous
avons mentionnés dans les pages précédentes. Elle se déplace avec une
grande rapidité et harmonise ses couleurs avec celles du terrain. Selon
Movaoun (1908) sa distribution en Provence s’arrète à peu près avec celle
de l'olivler ; lorsqu’on le saisit, l'animal pousse un cri analogue au crlsse-
ment d'un bouchon dans le goulot d’une bouteille.
Signalée des départements des Bouches-du-Rhône (environs de Marseille,
région de Cassis), Hérault (Grau-du-Roi, Sète, Palavas), Gard, Vaucluse
(environs d’0range ; sur la Montagnette, prés de Boulbon), Drôme (environs
de Montélimar) (M. Mounous).
2. Psammodromus algirus (L.), Lacerla algim Lmmà, Syst. Nat., l,
1766, p. 363. —— Tropidosazira algira Frrz., N. Class. Rept., 1826, p. 52.
—— Ldcerla (Algyra) Cuuieri GRAY, Griff. An. Kingd., IX, Syn., 1831.
p. 35. — Psammodromus algirus Bovmn., Cat. Liz., III, 1887, p. 50 et
Mon. Lacert., 11, 1921, p. 175. — Psammodromus algirus MERTENS,
Abh. Senck. naturf. Ges., XXXIX, 1925, p. 84 et 451, et 1940, p. 46.
Narine entre 4 plaques, bordée en arrière et au-dessous par une étroite
bande formée par la nasale. Une simple postnasale. Loréale antérieure ba-
bituellement plus courte que la seconde. Quatre (rarement 3 ou 5) labiales
antérieures à la sous-oculaire. Pas de granules entre les supraoculaires et
les supraciliaires. Occipitale aussi grande que Pinterpariétale ou un peu
plus petite (rarement beaucoup plus petite). Deux ou trois temporales

122 aseritns ET Amruiniens
supérieures. Temporales inférieures habituellement grandes, séparées des
supérieures par de petites écailles très irrégulières qui peuvent être fai-
blement carénées. Pas de pli gulaire. 14 à. 20 écailles gulaires sur une ligne
droite entre le collier et les plaques postmentonnières, Pemplacement du
collier étant marqué par un pli courbé en avant de l’épaule qui sépare les
écailles gulaires des ventrales. Plaque sous—oculaire beaucoup plus étroite
dessous qu’au-dessus. 30 à 34 séries d’écailles autour du milieu du corps,
fortement pointues et mucronées, celles des côtés passant graduellement
parmi les ventrales qui ne sont pas ou ne sont qu’un peu plus larges que
longues et forment 6 séries longitudinales. 22 à 29 séries transversales.
Plaque préanale modérée ou petite, bordée par de petites écailles obtusé·
ment pointues. Ecailles caudales semblables aux dorsales.
Le membre postérieur rabattu sur le corps atteint le coude, Paisselle,
l’épaule ou le pli anté-huméral. Lamelles sous-digitales lisses, plus.ou
moins distinctement tuberculeuses ou faiblement bicarénées au nombre
de 19 à 24 sous le 4° orteil. 14 à 21 (habituellement 15 à 19) pores fémoraux
de chaque côté. Queue 2 à presque 3 fois plus longue que la tête et le corps
ensemble, souvent un peu moins de 2 fois chez le très jeune.
Longueur totale: 3*, 243 mm., queue: 167 mm. ; Q, 267 mm.;queue:
190 mm.
Coromxrxom. -— Brun cuivré ou bronzé au-dessus, habituellement avec
2 lignes blanc jaunâtre ou jaune d’or de chaque côté,qui peuvent être
bordées de brun sombre ou de noir. Une troisième ligne peut exister entre
l’œil et l’oreille et se poursuivre aussi sur les côtés du cou. Une raie noire,
entière ou dissociée, de la narine à l’oeil, bifurquantensuite est, normale-
ment, présente. 3 avec les flancs parfois tachés de noir et avec un ocelle
bleu pâle au-dessus de l’épaule. Une ligne vertébrale brun sombre ou noir
est parfois présente. Au·dess0us, blanc jaunâtre ou blanc verdàtre, la
face inférieure des membres postérieurs et de la queue, orangée ou rouge
chez le jeune.
Une forme mélanique, noiràtre au—dessus avec des taches bleu pâle et
gris bleuâtre au-dessous est particulière à l’ile Galitone, près de la Ga-
lite en Tunisie. Elle a été désignée sous le nom de variété doriae par Be-
driaga.
Côtes méditerranéennes de France. Espagne, Portugal, Maroc, jusqu’à
1.500 m. d’altitude, Algérie, y compris le Nord du Sahara et la Tunisie.
Signalé des départements de l’Hérault, des Pyrénées-Orientales (où il est
commun dans les garrigues de la région de Banyuls et de Cerbère). Selon
SALGUES (1937) il se rencontrerait également dans 1’Aude et le Gard. C’est
vraisemblablement à 1’une des deux espèces ci—dessus du genre Psamm0·
dromus que doivent ètre rappo1·tés les exemplaires trouvés au siècle dernier
dans les départements de l’Hérau1t et du Gard, qui furent mentionnés
comme appartenant au genre Acanthodaclylus. Les espèces de ce genre ne
sont connues que d’Espagne et du Portugal, de l’Afrique du Nord et du
Sud asiatique.

ssumsns. —- cnatcxnss 123
Famille des SGINCIDAE
Les Scincidae ont une très vaste répartition géographique ;sauf en Amé-
rique où ils sont peu nombreux, on les trouve dans toutes les autres par-
ties du monde, principalement en Afrique, Australie, Est indien et dans
toutes les iles du Pacifique. Plus de quarante genres sont connus. Leurs
principaux caractères sont les suivants : Tête recouverte de plaques sy-
métriques parmi lesquelles setrouvent ou non des scutelles supranasales.
Yeux généralement bien exposés, parfois situés sous les écailles, à pupille
ronde, pourvus de paupières mobiles dont l’inférieure est tantôt couverte
d’écailles, tantôt possède un disque plus ou moins agrandi et transparent
dont le type extrême aboutit à une paupière unique et immobile comme
cela existe chez le genre Ablepharus. Langue _plate et libre, légèrement
échancrée en avant, couverte de papilles imbriquées en forme d’écailles.
Dentition pleurodonte. Corps cylindrique, plus ou moins déprimé, cou-
vert d’écailles cycloides ou hcxagonales semblables sur les faces dorsale
et ventrale et montrant des ostéoplastes dans leur structure. Membres
généralement courts ou rudimentaires, parfois absents. Chez les formes à
membres réduits ou absents, l’all0n;ement du corps et de la queue donne
aux animaux un aspect scrpentilorme. Pores préanaux ou fémoraux tou-
jours absents. Queue généralement allongée, rarement très courte ou
épineuse, souvent de même grosseur que le corps dans sa partie antérieure,
fragile, se reproduisant facilement.
Les Scincidac sont en général ovovivipares, quelques-uns cependant sont
ovipares (Eumcccs): Les œufs ont, le plus souvent, une coque parchemînée
et rugueuse. Ces Lézards se nourrissent d’Insectes, de Vers, de petits Ser-
pents et d’autres Lézards de petite taille, de jeunes Rongeurs et d’0iseaux;
certains s'alimentent de végétaux et de fruits.
Habituellement terrestres et diurnes, quelques-uns sont fouisseurs et
nocturnes ou arboricoles. Leur taille est généralement petite, mais quelques
espèces peuvent atteindre une cinquantaine de centimètres de longueur. Un
seul représentant de cette famille appartient à la faune française. C’cst le
genre Chalcidcs.
Gen. CHALCIDES Lauasxrx, 1768
Corps très allongé, à membres courts ou rudimentaires. Narine percée
dans une encoche de la rostrale, entre cette plaque et une très petite na-
sale. Paupière inférieure avec un disque transparent non divisé. Pas de
plaques préfrontales ni de frontopariétales. Supranasales présentes. Ou-
verture de l’oreille plus ou moins distincte. Dents coniques ou à couronne
obtuse. Palais non denté, les os palatins ne se touchant pas sur la ligne
médiane.
Les espèces de ce genre se rencontrent dans l’Afrique du Nord, le Sud-

124 REPTILES ET AMPHIBIENS
Ouest asiatique et le Sud de l’Eur0pe. La forme française est le Chalcides
lineaîus.
Chalcides linenhls (Lxaucxanr). Seps lincalus Laucxanr, Brev. Anim.
Descr., 1828, p. 10. —- Zygnis siriala Frrz., N. Class. Rept., p. 53 (no-
men nudum). Scps vhalcides DUM. Bma., Erp. générale, V, 1839, p. 769.
—- Chalcides Iinealus Bouton., Cat. Liz. III, 1887, p. 403.
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Fm. 57. —- Chalcideslincatus. A gauche, l’extrémîté d'une patte postérieure, fort grossir.
vue au-dessous, pourvue de ses trois doigts.
Corps arrondi, un peu aplati au-dessous, à quatre membres présentant
chacun trois doigts subcylindriques, onguiculés, le 2° orteil aussi long ou
un peu plus long que le 3** (fig. 57). Museau obtus, surplombant de peu la
bouche. Rostrale environ 2 fois plus large que haute, rabattue sur le
dessus et sur les côtés du museau. Ouverture de l’0reille ovalaîre et lon·
gitudinale, beaucoup plus grande que la narine qui est percée en ayant
de la suture, entre la rostrale et la première labiale. Supranasales pré-
sentes. Une postnasale petite, losangique, en contact avec la première

swmsws. ——-· cmlncmas 125
labiale seulement. Temporales semblables aux écailles dorsales mais plus
grandes que celles-ci. Frontale plus longue que large. Quatrième labiale
située au-dessous de l’oeil. La longueur du membre postérieur égale au
moins la distance comprise entre l’œil et le membre antérieur ; elle est
contenue 12 à 14 fois dans l’intervalle du museau à l’anus. Écailles par-
faitement lisses, sur 22 à 24 rangs autour du milieu du corps. Queue cylin-
driquefaussi longue ou un peu plus longue que la tête et le corps ensemble,
effilée à son extrémité qui est formée par une pointe cornée, aiguë et.
flexible.
Longueur totale : jusqu'à 40. cm.
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Fm. 58. -—-Chalcides Iîncalus. Tête zface supérieure (a gauche), face inférieure (à droite),
vue latéralement (en has).
Cononxrxon. — Jaune roussàtre, olive ou bronzé, au-dessus, avec 9 à
11 lignes longitudinales brun noiràtre, aussi larges ou plus larges que les
intervalles qui les séparent. Dessous de la gorge, du ventre et de la queue,
blanc grisâtre uniforme.
Biologie. -— Espèce très agile, difficile a voir et à capturer. Ovovivipare,
produisant une quinzaine de petits vivants. Malgré la brièveté de. ses pattes,
elle se sert de celles-ci pour marcher, mais pour fuir au plus vite, elle les
applique le long de son corps dans une dépression qui peut les recevoir et
progresse alors en rampant au moyen des mouvements latéraux du tronc
et de la queue. Craint le froid et hiverne de bonne heure. Elle se garde bien
en captivité, acceptant comme nourriture des fragments de Lombrics, des
Mouches, Criquets, Araignées et petits Mollusques. Les jeunes affectionnent
les Pucerons des rosiers.
Habite l'Espagne, le Portugal, le Midi de la France où il est assez com-
mun. Signalé des départements de la Gironde, de l’Hérault, des Alpes-
Maritimes, Vaucluse ainsi que de quelques lles de la Méditerranée.

126 msrrrtns ET AMPmBrENs
Famille des ANGUIDAE
Les Anguidac ont un corps allongé, une queue longue assez fragile. Se-
lon les genres, les membres sont plus ou moins développés ou entièrement
absents , dans ce dernier cas, les rudiments des ceintures pectorale et pel-
vienne sont toujours présents. Les côtes abdominales font. défaut. La con-
formation de la langue est particulière : elle montre deux portions dis-
tinctes, une postérieure, épaisse, couverte de papilles villeuses et une an-
térieure mince, profondément encoehee en avant, couverte de papilles
imbriquées, en forme d’écailles, extensible et rétractile dans une gaine
située à la partie antérieure de la portion épaissie. Des plaques ostéoder-
miques, situées sous les écailles, couvrent la tête et le corps, chacune
*iî'i°¢·' ...î*:~'p'&#•¤=¢:ë*'*’?` '
· r···   a~,·; ·     ,, ..
  . . ,,,· .. ,·· wi     ``”‘ *”=··‘i?·3` V   ```·
`-   .,î_   ,.]     n,.   i
Fm. 59. —— Anguis fragilis.
d’elles présentant un système de fines tubulures, irrégulièrement disposées
en figures arborescentes ou radiantes. La dentition est du type pleuro-
donte, les dents toujours solides, variables en forme, à couronne formant
tubercules, ou coniques, ou légèrement recourbées et pointues comme cela
existe chez l’Orvet. Tête couverte de plaquesdisposées symétriquement,
parmi lesquelles une scutelle occipitale est toujours présente.
Les Anguidés ont des habitudes terrestres. La famille comprend 7 genres,
dont les représentants se rencontrent dans 1’Amérique septentrionale, cen-
trale et méridionale, Antilles, Asie et Europe. L’©rvet ou Anguis appar-
tient à l’un de ces genres (fig. 59). Nous avons vu précédemment (p. 89) com-
ment il est possible de différencier l’Orvet, au corps serpentiforme, des Ser-
pents véritables. Les caractères suivants, concernant le genre et l'espèce,
permettront de pousser plus loin cette comparaison.
Gen. ANGUIS Lrmmè, 1758
Museau conique. Paupière inférieure squameuse. Narine s’ouvrant
dans la nasale. Ouverture de l’oreille très petite, habituellement cachée
sous les écailles. Pas de pli sur les côtés du corps. Palais non dente. Écailles
lisses, semblables sur`le dessus et le dessous du corps, arrondies, arran-

ssuaxsns. — meurs 127
gées en quinconces sur le dos et formant sur les côt_és des séries verticales
(fig. 50, G, p. 99). Écailles préanales légèrement agrandies. Flancs arrondis.
Pas de membres. Dents aigues, 'couchées en arrière. Queue cylindrique,
épaisse.
Une seule espèce : Anguîs fragllis représente ce genre ; elle se rencontre
en Éurope jusqu’à l’Ouest de l’Asie ainsi qu’en Algérie. Dans les régions
nordiques, est trouvée jusqu’en Suède et, en Finlande, jusqu’aux abords
du Cercle polaire.
Anguis irdgilis Linus, Syst. Nat. (10), I, 1758, p. 229 ; DuM. et Bran.,
Erpegénér., V, 1839, p. 792. —— Boonen., Cat. Liz., Il, 1885, p. 297 ;
Scnmzmxzn, Herp. Eur. (2), 1912, p. 525. — Mnnrims et Münmn, Abh.
Senck. Nati Ges., 451, 1940, p. 26.
_ Yeux petits, à pupille ronde. Une simple inter-
l,;L1§e` nasale, en avant dela frontale, séparée de la nasale
yiûm par 2 petites plaques (fig. 60). Frontale grande, son
;j'O OR, angle antérieur bordé par une paire de préfrontales.
  Une ou deux petites plaques en arrière de la rostrale
90. gli` qui est très petite. Nasale minuscule, séparée de la
  rostrale par une plaque. Labiales et loréales petites
· et nombreuses. Interpariétale aussi longue mais plus
    largeeque- les pariétales, en contact avec une petite
i   ·y• ·• occipitale. Une petite fronto-pariétale entre les supra-
p‘|••v•‘•‘•i oculaires et Pinterpariétale et une plus grande plaque
entre les supra—0culaires et la pariètale. 5 ou 6 supra
Fw- W- ··· E¤¤îll¤*`° ·oculaires. 24 à 28 rangs d’écailles autour du milieu
du dessus de la tete .
.1., 1·,4,,gu;, ymgm., du corps. Queue aussi longue ou plus longue que le
corps légèrement plus large à la base chez le male
que cliez la femelle.
Longueôig totale : 9, 500 mm., queue : 270 mm. ; 5*, -160 mm.,
queue : 3 mm.
CoLonA·rioN. —· Jeune : Gris blanchâtre ou argenté_au-dessus avec une
ligne vertébrale noire.Côtés et face inférieure brun foncé ou noixiàtre. Chez
l'adulte, ces marques disparaissent souvent ou elles peuvent être rem-
placées par des séries de taches noires. La teinte de la face supérieure est
bronzée brun·fauve plus ou moins clair grisâtre uniforme ou avec une
raie noiie, simple ou double, un peu en zigzag. Les côtés du corps parfois
lavés de noirâtre. Au-dessous, blanc sale ou lavé de gris ou plombé avec
ou sans rangées de points foncés. Le dessous de la tête qluelquefois vermi-
culé de brun. Des cas d’albinisme ont été signalés chez cette espèce.
Biolosio. — Se rencontre principalement dans les endroits humides,
bords de fossés, bois, grandes herbes de prairie, décombres. A défaut
d’un trou abandonné de Mulots ou de Campagnols, il se creuse,dans un
sol d'argile, de sable ou sur les coteauxcalcaires, des galeriesassez profondes.

128 RÈPTILES ET .sMrH1B1ENs
Timide, ne mordant jamais, il s’enfuit rapidement dès qu'on l’attaque.
Très peu sensible au froid, craint aussi la grande chaleur et sort de préfé·
rence le soir ou par le temps gris ou pluvieux pour rechercher les Lombrics
et les Limaces qui constituent l’essentiel de sa nourriture. Il fait également
la`cliasse aux Cloportes, Chenilles, petits Mo1lusques,et devient de ce fait un
auxiliaire précieux pour Yagriculture; il doit être respecté et protégé.
comme les autres Lézards, il est la proie des Serpents, des Oiseaux, des
Chats, des Porcs, des Hérissons, etc.
L’0rvet mue plusieurs fois dans la belle saison ; son épiderme se détache
par lambeaux et non d'une seule pièce, comme cela se produit communément
chez les Serpents. Il- vit bien en captivité et s’apprivoise volontiers.
En automne, fin octobre ou novembre, les Orvets se retirent dans leurs
quartiers d'hiver constitués par des galeries parfois profondes d’un mètre
où ils se réunissent souvent au nombre de vingt ou de. trente. Ils ferment
l’entrée de leur repaire avec de la terre ou dela mousse. D’autres hîvernent
sous des feuilles mortes, des tas de pierres ou sous les branches des tas de
fagots. Ils réapparaissent en mars ou dans les premiers jours d’avriletl’ac-
couplement qui, selon les régions, a lieu d’avri1 à juin, dure plus longtemps
que chez les autres Lézards. Le mâle saisit dans ses mâchoircsla nuque
ou la tête de la femelle en la maintenant fortement. Il courbe son corps en
demi—cercle et abouche son cloaque à celui de sa compagne pendant les
longues heures que peut durer l’union; les queues. seules, sont enlacées. Le
mâle ne lâche sa prise sur la tête de la femelle qu’en dernier lieu.
Un peu moins de 3 mois apres Faccouplement, habituellement de la fin
d'août à la lin de septembre, la Q met au monde,_sous terre, 6~à 24 jeunes
qui se libèrent de leur enveloppe au moment même de leur apparitionx Ils
mesurent alors 38 à 50 mm. du museau à l'anus, la· queue : 34 a 49 mm. A
un an, 60 à 85 mm.p1us 54 à 100 m. pour la queue. A deux ans: 110 mn. plus
110. A trois ans~: 120 plus 130. Le mâle est apte à se reproduire auprintemps
de sa troisième année. Konscnnur (1924) a signalé un individu ayant vécu
33 ans en captivité.
En France, l’Orvet se rencontre partout, jusqu’à 2.000 m. dans les
Alpes, plus de 1.000 m. dans le Massif central et 850 m. dans les Vosges.
Sot·s—©n¤nE Des OPHIDIENS
Environ 2.300 espèces de`Serpents sont connues, vivant actuellement.
Particulièrement nombreuses dans les régions intertropicales, leur densité
diminue progressivement au fur et à mesure que l’on s’éloigne de ces con-
trées pour remonter vers le Nord.En France même, le nombre des espèces
est plus élevé dans les parties méridionales que dans les régions du Nord.
Les Serpents ont de nombreux caractères communs avec les Lézards.
La combinaison des particularités suiv antes permet de les distinguer de
ceux—ci :
Branches de la mâchoire inférieure réunies en avant par un ligament
élastique ; absence d’un arc pectoral ; pas de membrane tympanique vi-
sible ; œil sans paupières mobiles, recouvert par une paupière en forme de
cupule fixe et transparente ; capsule cervicale complètement close dans sa

· OPHIDIENS 129
partie antérieure. Corps toujours allongé, recouvert d’écailles. Si l’on fait · `
exception des vestiges de membres postérieurs, affectant la forme de pe-
tites griffes ou d’ergots et existant chez les représentants de quelques fa- '
milles ne faisant pas partie de la faune française, les membres sont tou·
jours absents chez les Serpents. _
Par·contre, comme chez les Lézards, la fente anale est transversale;
l’organe copulateur est double, permettant un accouplement réel et une
fécondation interne ; l’os carré est mobile, articulé avec le crâne. I,
Les Serpents sont adaptés pour une reptation rapide, facilitée par la
disposition des plaques élargies transversalement qui couvrent la face
inférieure du corps ; actionnées par des muscles spéciaux, elles s':-xccrochent
alternativement et successivement sur les aspérités du sol et font l'office .
de pattes minuscules et'indépendantes pour permettre la progression en ·
avant. Ils sont connus également pour leur faculté d’absorber des proies
volumineuses dépassant de beaucoup leur propre diamètre ; ce fait pro- ·
vient de l'élasticité des ligaments qui attachent au crâne les os de la tête
et` permettent une dilatation buccale extraordinaire, ainsi qu’à l’absenco
de sternum et à la grande mobilité descôtes. Les Ophidiens se déplacent
par mouvements latéraux du tronc et de la queue, aussi bien à terre que
dans l’eau. Le changement de leur épiderme ou « mue » a lieu périodique- _
ment et se fait généralement tout d’une pièce, contrairement à ce qui se
passe chez les Lézards, où la`mue s'effectue par lambeaux. La disposition
.des piéces squelettiques, de la dentition et`celle de Pécaillure du tronc et
de la tête servent pour la classification ; les figures que nous donnons ci- `
contre, indiquent la nomenclature des termes que l’on retrouve dans
toutes les descriptions. _ .
D’une façon générale, la coloration nc sert, dans la détermination des
animaux, que pour compléter les données fournies par l’examen de l’é-
caillure, car les variations de teintesjmarques ou dessins sont très grandes
pour une espèce donnée ; par exemple, la couleuvr_e commune Nalriœ
nalrix, dont la coloration varie du gris au roux ou vert roussâtre et dont
le collier jaune clair, blanc ou orangé est si caractéristique, peut parfois
être complètement noire, sans aucune trace de collier. Il en est de même
chez nos Vipéres dont les`variations de couleur et de marques sont très
grandes. La forme de la pupille (ronde ou verticalement elliptique) est
également un caractère utilisé et commode, pour reconnaître dans notre
pays les Couleuvres des Vipères.
Les Serpents se nourrissent de proies vivantes qui sont étouffées par _
constriction ou tuées par l’inoculation du venin faite par les crochets du
maxillaire supérieur. Certains Serpents acceptent cependant parfois des
proies mortes ayant même subi un commencement de décomposition.
Quelle que soit la proie, ces animaux ne peuvent pas mâcher. On distingue
des espèces ovovivipares et ovipares. Chez ces dernières, l’embryon est
pourvu d’une petite dent pointant vers l’avant et dépassant, sur le bout

10 Rsrrxmszs ET Amrurnrrms
du museau, l’encoche située dans le bord inférieur de la plaque rostrale ;
elle sert à percer Penveloppe de l’œuf dans lequel se trouve l’emb1·yon, au
moment de sa naissance. Quelques heures ou quelques jours plus tard,
elle disparait. Chez les formes ovovivinares, cette dent est fort réduite
et parfois très indistincte.
Le dimorphisme sexuel est peu marqué chez les Ophidiens. Le mâle
montre souvent la base de la queue plus ou moins gonflée par la situation
des hémipénis rétractés ; la taille est généralement plus petite que chez la
femelle et la queue habituellement plus longue. Il n'y a pas de coloration
nuptiale particulière, mais quelques formes exotiques présentent des tu-
bercules minuscules ou des pustules sous le menton ainsi que des écailles
modifiées et portant des carènes vers la région anale. Les mâles ne se
livrent pas de combats violents pour la possession des femelles comme cela
existe chez les Lézards. L’accouplement est lent, accompagné, chez cer-
tains groupes, d’enlacements particuliers et même de sortes de danse ca-
ractéristique. L’odorat parait jouer un rôle prépondérant au moment de
l’union des sexes ; celle-ci n’est pas durable, il n’y a pas de monogamie
chez ces animaux. La résistance au jeûne des Serpents conservés en capti-
vité est fort grande. On a observé chez des Pythons une perte des demi
tiers de leur poids après 2 ans 1 /2 de jeûne ; des Èélophiles de Madagascar
sont morts après être restés 49 mois sans prendre aucune nourriture. Cer-
tains sujets n’acceptent de manger qu’après des laps de temps variant de
15 à 30 mois. De nombreux cas de monstruosités chez des embryons de
Serpents ont été signalés.
Les tailles les plus grandes, chez les Serpents de France,ne dépassent
2 m. que tout à fait exceptionnellement chez les Couleuvres, les Vipères
n’ayant jamais plus de 85 cm.
Le Sous-Ordre Ophidid comprend onze familles, classées d’après les
caractères ostéologiques. Deux seulement ont des représentants dans la
faune française : les Golubridae et les Viperidae.
A. - Les Golubridae ont été partagés en 3 groupes d’aprés la disposi-
tion de la dentition ; les deux suivants seulement sont rencontrés chez
nous :
10 Acnxrnas. —- Animaux dont les dents maxillaires sont fixes,
solides, non sillonnées, ni canaliculées (fig. 61 c). Non venimeux pour
Phomme. — Quatre genres : N alriœ, Coluber, Coronella, Elaphc (‘).
2° Orisruoonvrnms. —- Animaux dont les dents maxillaires posté-
rieures (une ou plusieurs)présentent, sur leurpartie àntéro-externe, un
sillon pour le passage du venin (fig. 61 B). Venimeux pour les petites
proies ; Peu dangereux pour l’homme en raison de la situation reculée des
1, Les Gouleuvres aglyphes, bien que dépourvues d'un appareil in0culateur,p0ssè·
dent des glandes buccales dont la sécrétion les rend venimeuses pour leurs proies.

‘ ornrnmus 131
dents, au fond de la bouche.-Un seul genre comportant une seule espèce:
Malpolon.
B. -- Les VÃDOIÉÉIO forment 2 sous·familles : Viperinac, ayant des re-
PI`éSBl'1t8I1tS CD FFRIICB et CPOÈIIIIIGC, U6 I`€Xlt.î`&Ilt, PRS d&IlB le CB.dI'6 (16
l’étude présente. ·· `
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Fm. 61. —-· A. Tete osseuse de Vipera aspis, vue latéralement pour montrer le mexl1—
laire supérieur très court, la mandibule et le crochet venlmeux type s0lénoglyphe).—
B. Max llalre supérieur et mandibule d‘un oplsthogl phe éMalpol0n monspessu·
lanus). —— C. Les màmes pièces chez un aglyphe (Coronclla auslrîaca). D. Dissectlon
d'une tête de Vipera asp s indiquant les rapports dela glande venimeuse et d’un cro-
chet`(d'après M. Phlsa ix).
Viperinae. -— Animaux pourvus, à la partie antérieure du maxillairc.
de longs crochets érectiles (normalement 2 de chaque côté) entourés d’une
membrane muqueuse, canaliculés pour le passage du venin (fig. 61 A et D).

132 m«:P*r1L1zs ET AM1>1~x1B1ENs
Dangereux pour l’homme et pour les animaux. —- Un seul genre : Vipcra.
Dans les tableaux synoptiques ci-dessous, nous n’ayons pas fait inter-
venir les caractères ostéologiques ni ceux de la dentition pour différencier
les familles et les genres. L’utilistion de ces caractères, indispensable
pour l’étude des Serpents en général, peut être remplacée, quand on ne
s’adresse qu’à un groupe restreint d’animaux, par celle des particularités
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à$·î&§ï: 
Zlâb/bk.; Stçôéfjfllfêj
Fm. 62. —-· Nomenclature des plaques de la tête de Natriœ naîria: (à gauche face
supérieure, à droite face inférieure, en bas vue latérale).
de l’écaillure. La désignation des termes employés dans les tableaux est
indiquée sur les dessins des fig. 62 et 63.
Gsnxcràass mxrmmss nas Cowsmnsn ET mas Vxmmnss
I. — (Eil normalement bordé au-dessous par une ou deux labiales_su-
périeures. Pas plus de neuf grandes plaques ou d’écailles, symé-
triquement disposées sur le dessus de la tête. Pupille ronde
(fig. 62;.Queuemodé1·ée ou longue. Sous le menton deux paires

· ' orntmsns . _ · 133
_ de plaques médianes.Taille pouvant atteindre jusqu’à 2 ni. 40.
~ Z .... L .............................. . . (p. 133) Colubridse.
ll. -— (Eil normalement séparé des labiales supérieures par un ou
r deux rangs de petites écailles (fig. 68 G). Plus de neuf plaques
‘ (grandes ou petites) sur le dessus de la tête. Pupille verticale,
elliptique. Queue courte et conique. Plaque précédant l’anus
toujours entière, non divisée longitudinalement. Sous le men-
ton, une paire de plaques médianes. Taille ne dépassant pas
75 cm. (très exceptionnellement 85). ..... (p. 155) Viperidae.
A
a  2  ` U .
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G
F10. 68. - A. Tête de Nairiœ viperinys, vue d‘au-dessus, avec ses 9 grandes plaqiues sy-
métriques, numérotées. - B, portion du corps d'un serpent, vue latéralemen , mon-
Èëîïâuîàéîî‘É°à?àî’âÈ5JLS§ï' àîâl§'€EÉZ°É.ïSîî °§§’Zïî’ë§àl§§‘LÉ.f§.·iȧɰï°i>’ë’
partie postérieure et intérieure li’un serpent : adî plaque anale double   as,IpIaqué
îâîL°e%‘§.‘”àîe2§î«“s ï.3î?à“.?.§lîÉî‘(Éî`êî"°.î.‘ iîî".»â°Eî;§î`Z‘èÈ‘°“§À¥‘FÃâî4uLî 1.. «É¥S.;
îlqjînpseaii eté celtetde ga pppille ainsi que lalêituation de Peléil séparé ou non des
& B GS pû? CDB l ES CGI CS.
Famille des COLUBRIDAE
Les Golubriddc forment la grande majorité du sous-ordre des Ser-
pents. Leurs mœurs sont très variées, selon les genres : aquatiques, ter-
restres, arb0ricoles.La plupart aiment le soleil et la chaleur, se rencontrant
tantôt dans les terrains arides ou rocailleux fortement exposés aux rayons

134 nsrcrxrsss ET AMPHXBIENS
du soleil où ils vivent aux dépens des Lézards, petits Serpents, Oiseaux,
Orthoptères et Col@>ptères, tantôt dans les herbes ou les prairies, au
bord des mares, étangs, ruisseaux dans lesquels ils nagent avec facilité
chassant les Poissons, Grenouilles, Crapauds ainsique leurs alevins ou
leurs têtards ; enfin, d’autres fréquentent les arbustes, buissons et
broussailles à la recherche des nids d’Oiseaux. Les jeunes sont insectivores.
Dans le petit nombre d’espèces qui vivent en France, on retrouve tous
ces types de comportement. Quelques-unes d’entre elles, comme la Cou-
leuvre à échelons et la Couleuvre de Montpellier, sont très sauvages et
agressives, bien que non dangereuses, et mordent avec rage la main qui
veut les saisir.
TABLEAU nss oxsumzs
l. —— Plaque frontale, au milieu, aussi large ou plus large qu’une des
deux supraoculaires. Une seule` loréale (ces caractères, com-
muns à toutes les formes aglyphes).
A. —- Plus de 200 plaques ventrales (sans les sous—caudales).
— Deux temporales antérieures. 21 à 29 rangs d’écailles lisses ou
faiblement carénées autour du milieu du corps (fig. 64)
................ . ....................... (p. 134) Elüpho.
B. -— Moins de 200 plaques ventrales.
a) Écailles dorsales et latérales fortement carénées (fig. 66) .....
........................................ (p. 138) Natrix.
b) Écailles dorsales et latérales, lisses, sans carène (fig. B8).
—- Moins de 72 sous—caudales. ...... . ...... (p. 145) Uoronelln.
— Plus de 85 sous-caudales .................. (p. 149) Coluber.
II. — Plaque frontale, au milieu, beaucoup plus étroite qu’une des
deux supraoculaires. Deux loréales (Forme opisthoglyphe)
(fig. 72).`
— 17 ou 19 rangs d’écailles plus ou moins creusées longitudinale-
ment chez l’adulte ...................... (p. 152) Malpolon.
Gen. ELAPHE Fxrzxncnn, 1833 _
Tête allongée, distincte du cou. CEil de grandeur modérée, à pupille
ronde. Dents maxillaires égales ou presque égales en longueur. Corps plus
ou moins allongé, couvert d’écailles lisses ou faiblement carénées. Queue
modérée ou longue:
Les espèces appartenant à ce genre habitent l’Europe, l’Asie et l’Amé·
rique du Nord. Cinq d’entre elles sont européennes et deux font partie
de la faune française : Elaphv lorzgissima caractérisée par 23 (rarement

ormmams. —- amena 135
21) rangs d’écailles autour du milieu du corps et Elaphc scalaris dont les
rangées d'écailles sont au nombre de 27 (rarement 25 ou 29).
1. Elaphe longissima (Launawrx). —- Nalrix longissîma LAURENTI,' Syn.
Rept., 1768, p. 74. — Colubcr aesculapîî LACÉPÈDE (non Linné), Serp., `
1789, pp. 98, 165, pl. VII, fig. 2. — Coluber longissimus BoNNA'rERRB,
, Encycl. Méth. Ophiol., 1790, p. 43, pl. XXXI·X, fig. 2 ; Bouton., Cat.
Snak., 11,1894, p. 52 et Snak. of Europe, 1913, p. 187. — Elaphis ues—
culapil DUM. et Bran., Erp. gén., VII, 1854, p. 278. — Elaphc longîssf-
ma Gxasmzn, Blâtter Aquar. Terrar. Kunde, XXXVII, 1926, p. 110 ; _
Mamans et Munnan, Abh. Senck. Nat. Ges., 451, 1940, p. 50.
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. P O 6 C O O .
l Fxo. 64. -· Elaphc longlssima. — Tête, vue latérale et face supérieure.
Rostrale peu rabattue en arrière, juste visible d’au—dessus (fig. 84).
Frontale plus longue que large, aussi longue que sa distance de la rostrale
ou de l’exl.rémité du museau, plus courte que les pariétales. Loréale aussi
longue ou plus longue que haute. Une préoculaire ; deux postoculaires.
Temporales 2 + 3. Labiales supérieures :8 ou 9, les 49 et 5* ou les 5• et
6¤ bordant l’œil.Écailles lisses ou faiblement carénées sur la partie posté-
rieure du corps, sur 23 (rarement 21) rangs longitudinaux, au milieu du
tronc. 212 à 248 plaques ventrales qui sont anguleuses latéralement. Anale
divisée. S0us·caudales : 60 à 91 sur 2 rangs. Queue représentant le 1/4 ou
le 1/5* de la longueur totale.
Longueur totale : 140 à 165 cm., exceptionnellement 189 cm.
Conomvrxom. — Jeune : Face dorsale brun grisâtre, couverte de taches
foncées pouvant formemdes séries Iongitudinales. Sur la nuque, une mar-

136 narrrnss rar Amrmisxaivs
que noire en forme de A, bordée latéralement par une tache jaune brillant.
Une barre transversale brune sur la tête, en 'avant des yeux, et une autre,
verticale, sous I’œil. Ventre jaune olivâtre, parfois avec des mouchetures
noires en avant, gris d’acier en arrière. Cette livrée juvénile montre quel-
que analogie avec celles des jeunes Couleuvres à collier.
Adulte : Gris jaunâtre, brun olivâtre ou vert noirâtre, uniforme ou
avec de petites lignes ou des points blancs, plus ou moins nombreux, pou-
vant former « réseau ». Parfois une raie vertébrale, ou deux dorso-latérales,
roussâtres ou jaunâtres, ou encore quatre raies, brun noirâtre, le long du
corps. Lèvres supérieures jaunes, cette teinte formantunetache de chaque
côté de la nuque. Sur la tempe, une barre sombre plus ou moins distincte
et, sous l’ceil, une autre, verticale. Au—dessous, blanc jaunâtre ou jaune-
citron ou verdâtre uniforme.
Certains spécimens sont noirs ou gris noirâtre au—dessus et au-dessous,
avec une ligne claire de chaque côté du ventre. D’autres sont albinos,
blanc rosé ou jaune orangé pâle avec ou sans petites taches blanches, la
pupille et la langue étant rouges.
Biologie. -- Cette espèce qui, dans le Tyrol, monte jusqu’à Faltitude de
près de 1.600 mètres, se rencontre aussi bien dans les bois que dans les prai-
ries, sous les meules de foin, dans les lieux arides, coteaux rocheux et ro-
cailleux, dans les murailles en ruines. Elle grimpe avec agilité sur les arbres
ou les buissons et se nourrit de Mulots, Campagnols, Musaraignes, Souris,
Oiseaux et leurs œufs, Lézards. Elle est pourchassée par les Belettes, Blai-
reaux, Hérissons, Oiseaux rapaces et de basse-cour.
N’allant pas volontiers dans l’eau, ce Serpent est très agile, difficile à
capturer. Sauvage, tenant tète à l’agresseur, il s’apprivoise ‘néanmoins
(quoique beaucoup moins que la Couleuvre lisse) vis·a-vis des personnes qui
prennent soin de lui en captivité et le nourrissent de Lézards ou de Souris.
Il est sensible à la grande chaleur et plus encore au froid, disparaissent de
bonne heure; à l'automne, pour ne sortir de ses quartiers d’hiver qu’au mi-
lieu du printemps. Ces refuges sont constitués par des galeries souter-
raines, cavités de rochers ou vieux troncs d’arbres creusés. L’accouplement
a lieu vers la lin du mois de mai ou en juin. Quelques semaines plus tard, les
œufs, de forme allongée, à coque souple et d’un blanc mat sans étoiles cal-
caires mais finement striés dans le sens de la longueur (vus sous la loupe),
sont déposés par la femelle dans des crevasses de murs ou de troncs d’arbres,
sous la mousse, dans les gravats ou les tas de fumier. 'Au nombre de 5 à 8,
ils mesurent 36 à 45 >< 19 à 24 mm. L’incubati011 dure un peu plus de deux
mois et l’éclosion a lieu en septembre. A la sortie de l’œuf, les jeunes
mesurent 23 à 25 cm. dont 4 ou 4,5 représentent la queue. A un an, leur lon-
gueur totale avoisine 35 cm.
Cette Couleuvre détruit les Rongeurs en grand nombre et son utilité pour
Pagriculture a été démontréespar ROLLINAT qui mentionne qu’un de ses su-
jets gardés en captivité tua et avala en moins de 20 jours, un Mulot et 10
Souris adultes. Wnnmsn, de son côté, en signale un autre qui, au cours d’un
été, déglutit 108 Souris et un Lézard.
Certains auteurs ont émis l’opinion que cette espèce représentait celle
que les Anciens dédiaient à Esculape, dieu de la Médecine ; d’autres ont ré-

ormomus. - snarun 137
futé cette croyance. Rien, en effet, ne permet de déterminer quelle était,
parmi les Couleuvres de Grèce, celle qui figure sur l’emblème du dieu de la
Médecine.
Habite l’Europe centrale, occidentale et du Sud, rare dans le Nord ; Asie
(Transcaucasie). En France, assez commune dans le Midi, le Dauphiné, la
partie centrale et les régions de 1’Ouest situées entre. la Loire et la Dor-
dogne ;ne s’avance pas vers le Nord au delà d’une ligne jalonnée par le Sud
de la Bretagne, les départements de I'O1‘I1B, Seine-et·Marne, Côte-d’Or et
Haute-Sa0ne.Partout on ne la rencontre que par îlots plus ou moins étendus.
2. Elnphe scùlntis (ScmNz.). ·—- Coiuber scalaris Scrrmz, Das Thierreich
von Cuvier, II, 1822, p. 123 ; BoULcn., Cat. Snak., 1'I, 1894, p. 65 et
Snakes of Europe, 1913, p. 194. — Rhinechis scalaris Bonn., Icon.
Faun. Ital., 1838 ; Elaphe scalaris LÃNKES, Blatter Aquar. Terrar.
Kunde, XXII, 1911, p. 568 ; Munrnrzs et Müztnn, Abhandl. Senck.
Naturf. Ges., 451, 1940, p. 51.
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Fm. 05. —- Elaphe scalaris. —— Tête, facejsupérieure et vue latérale.
Museau assez pointu, débordant notablement la fente buccale. Ros-
lrale plus haute que large, nettement rabattue en arrière ou elle forme un
angle aigu, bien visible d’au-dessus, qui pénètre entre la partie antérieure
des plaques internasales (fig. 65). Frontale plus longue que large, aussi
longue ou un peu plus courte que sa distance de Pextrémité du museau,
presque aussi longue que les pariétales. Loréale plus longue que haute.
Une préoculairc. Deux ou trois postoculaires. 'l'emp0rales 2 -|— 3 ou 2 -}- 4.
Labiales supérieures :7 ou 8 (rarement 9), les 46 ou 46 et 56 ou 56 et 66 bor-
dant l’œil. Écailles lisses, sur 27 (rarement 25 ou 29) rangs longitudinaux,
comptés au milieu du corps, 201 à 220 plaques ventrales, non anguleuses
latéralement. Anale divisée (rarement entière). Sous-caudales : 48 à G8;
sur 2 rangs. Queue représentant le 1/56 ou le 1/66 de la longueur totale.

138 anrrrtns ET AMPHIBIENS
Longueur totale : 5*, normalement 1 mètre ; $!(excepti0m1ellement) jus-
qu’à 1 m. 57.
COLORATION. -— Jeune: Dessus du corps brun pâle ou gris jaunâtre avec
une série régulière de taches dorsales noires, chacune d’elles en forme d’H,
ou encore avec des marques som.bres transversales réunies de distance en
distance par deux lignes noires latérales, longitudinales. Sur les côtés, de
petites macules noires. Le dessus du museau porte un V noir ; une petite
barre sombre, verticale, sous l'œil et une autre joignant le bord postérieur
de l’œil à Pangle de la bouche. Face inférieure jaune, tachetée ou bigarrée
de noir ou presque entièrement noire.
Adulte : Chez celui—ci, les taches peuvent disparaitre aussi bien sur le
dos que sur le ventre ; ce dernier est jaune uniforme, tandis que le dos
porte deux bandes longitudinales qui, lorsque les taches transversales
subsistent, forment avec celles-ci le dessin d’une échelle d’où l’animal tire
son nom.
Biologie. - La Couleuvre a échelons est l’espèce française qui recherche
le plus de soleil ; elle n’apparaît que pendant les heures les plus chaudes du
jour et se retire dans une retraite abritée bien avant le coucher du soleil. On
la rencontre dans les endroits secs et bien exposés à la chaleur, dans les vi-
gnes, sur les haies ou les tas de pierre. Elle grimpe dans les buissons et sa ra-
pidité rend sa capture difficile. De plus, d’un caractere très irascible et mé-
chant, elle cherche à mordre rageusement la main qui veut la saisir ; elle
parait ne s’apprivoiser que ditllcilement.
Les jeunes se nourrissent de Sauterelles ; les adultes vivent au détriment
des Rongeurs, d’Oiseaux et de Lézards. Leur appétit et leur voracité sont
très grands et Wnnman cite le nombre de 20 souris tuées et avalées par un
seul exemplaire pendant le cours d’un mois. De même, 4 ou 5 Souris peuvent
étre absorbées les unes à la suite des autres au cours d’un seul repas. Une
femelle conservée en captivité par A. Pnoscnowsxv a absorbé 40 proies au
cours djune année } d'autres échantillons n’ont consommé que 9 proies. Le
méme observateur a obtenu la reproduction du Rhinechis en captivité.
Iïaccouplement a lieu en mai ou juin ;les œufs, blanchâtres ou jaunâtres,
sont au nombre de 5 à 24, pondus trois a quatre semaines plus tard, ils me-
surent 50 à 60 mm. x 16 à 21 et pèsent environ 25 gr. deux mois après la
ponte. L'incubation dure 5 à 12 semaines, selon les localités et la tempéra-
ture. — Selon M. Mouncus, cette espèce va marauder les nids des oiseaux.
Se rencontre dans la Péninsule ibérique, aux Baléares et sur lescôtes de la
Méditerranée, Seuls les départements français méridionaux abritent cette
espèce qui est signalée des Alpes Maritimes, Hérault, Var, Vaucluse.
Bouches-du-Rhone, Pyrénées—Orientales. Selon R. Satcuns (1937), les spé-
cimens de Port-Cros (îles d’Hyères) sont d’une taille peu commune. Se
trou`verait également sur l’île de Pomègue (M. Mounous).
Gen. NATRIX LAUBENTI, 1768
Tête habituellement distincte du cou. CEil à pupille ronde. Corps cylin-
drique, allongé. Dents maxillaires croissant progressivement en hauteur

ovmmrms. -- xwrmx 139
vers l’arrière. Dents mandîbulaires subégales. Ventrales sans carène laté-
rale. Queue de longueur moyenne. Écailles dorsales et latérales fortement
carénées.
La répartition géographique de ce genre embrasse l’Eur0pe, l’0uest de
l’Asie, le Nord et le Nord·Est de l’Afrique, l’Amérique septentrionale et
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Fm. IB. — Nalrix nniriœ. ·— Tête, vue latérale et face supérieure.
centrale, le Nord de l’Australie. Deux espèces seulement vivent en France :
1\`alri:c nalrix et Natriœ viperinus. La première montre habituellement
19 rangs d’écailles, des plaques interuasales peu rétréoîes en avant, 3 pla-
ques postoculaires ; la seconde :21 rangs d’écailles, des internasales forte-
ment rétrécies en avant, 2 plaques postoculaires. Leur coloration est éga-
lement différente.
Natrix natrix (L.). — Cotuber nalrix Lmxïz, Syst. Nat. (10), I, 1758, p.
229. - Nalriœ vulgaris LAUR., Syn. Rept .. 1768. p. 73. — Tropîdonotus
ïlUll't1I`BOIÉ, Isis, 1827, p. 53-t : Dumënxn et Busnom, Erpét. génér., \'II,

140 nsrrrrrss ET Anrmmnns
1854, p. 555 ;BouLcR., Catal. Snakes, I, 1893, p. 219 et Snakes oi Eu·
rope, 1913, p. 152. -— Coluber lorquaius LACÈP., Hist. nat. Serp., 1789,
pp. 100 et 147. -— Cohtber helvelicus LACP., l. c. (2), pp. 100, 326,
525. —— Forma iypica Bouton.,·ll. co., pp. 220 et 153. - Coluber astrop-
iophorus SEoANE, Idend. de Lac. Schreiberi et c., 1885, p. 15. — Coluber
nalriœ NIKOLSKY, Faun. Russ., Rept., 1916, 2, p. 49. -—— Coluber celii
GENÉ, Mém. Acc. Torino (2), 1, 1838, p. 272, pl. 4,~fig. 1.
Museau plutôt court, surplombant de peu la lèvre inférieure (fig. 66).
Narines et yeux latéraux. Rostrale plus large que haute, légèrement vi-
sible d’au-dessus. Internasales aussi larges que longues, trapézoïdes, peu
rétrécies en avant. Frontale plus longue que large, séparée de la préocu-
laire, aussi longue ou un peu plus courte que sa distance de l’extrémité
du museau, plus courte que les pariétales. Plaque loréale plus haute que
longue. Une (rarement deux) préoculaires. Trois (rarement deux ou qua-
tre) postoculaires. Temporales : 1 —(- 2. Labiales supérieures : 7 (rarement
6 ou 8), les 3** et 4° ou les 4** et 5** bordant le dessous de l’œil. Écailles for-
tement carénées sur le corps (le rang externe, de chaque côté, lisse ou peu
caréné) ; 19 rangs d’écaîlles comptés au milieu du corps. 157 à 181 nlaques
ventrales. Anale divisée. Sous-caudales : 50 à 88, sur deux rangs. Queue
contenue 4 à 6 ll/2 fois dans la longueur totale, plus large à la base chez
le mâle que chez la femelle.
Longueur totale: 5‘, ne dépassant pas 107 cm. ; Q, jusqu’à 174 cm. (très
exceptionnellement 2 mètres).
COLORATION. — Les différences de coloration ont donné lieu à la des-
cription de nombreuses variétés. Nous ne retiendrons ici que celles qui se
rencontrent chez les animaux de la faune française proprement dite; deux
d’entre elles peuvent être considérées comme sous-espèces, les deux autres
comme variétés.
subsp. natrix. —- Au-dessus, vert roussâtre, gris bleuté ou olivâtre, bru-
natre ou grisâtreravec d’étroites bandes ou taches noires sur le dos et des
barres verticales sur les flancs. Lèvre supérieure blanchâtre ou jaunâtre,
avec des sutures noires entre les plaques labiales. Un collier blanc, jaune
citron, orangé ou rougeâtre, parfois interrompu dans le milieu, est le plus
souvent présent, suivi par deux macules triangulaires noires qui se re-
joignent sur la ligne médiane. Moins marqué chez certains sujets, il peut
aussi être absent. Ventre généralement marqueté en « damier » noir et blanc
ou gris et blanc, parfois gris à taches noires, parfois entiérement noir. Des-
sous de la queue généralement noir. Les. jeunes individus ont la préoculaire
et les postoculaires jaunes.
subsp. Cettii. — Spéciale à la Corse et à la Sardaigne, elle se distingue par
l’absence de collier, sa coloration grise ou olivàtre avec des marques trans-
versales régulièrement espacées et pouvant former des anneaux, interrom-
pus ou non, sur la ligne vertébra.le,ou montrer une alternance d’un côte par
rapport à 1’autre. Ventre noir, tache de blanc. Tête plus ou moins maculée
de noir.

ori-uorsrzs. - mvrmx 141
var. bilineatus. -— Rare en France ; montre une raie blanche; jaune ou
orangée de chaque coté du dos, avec ou sans les marques noires de la sous-
espèce nalriœ. Le collier est bien marqué, largement interrompu dans le ml-
lleu.
vanlater. - Entièrement noir, uniforme ou avec des gouttelettes blanc
pur, disséminées sur le corps ; la face ventrale étant gris ardoisé foncé, uni-
forme. Fort rare chez nous ; nous en avons signalé un échantillon provenant
de Bretagne (ANGEL, 1921). Enfin des formes « albinos n et « semi·albinos »
ont été décrites, à corps blanc jaunâtre, blanc verdétre ou couleur chair à
marques rougcàtres, à collier jaune ou blanc. Langue et yeux rouges.
Biololie. -5 La Couleuvre à collier fréquente aussi bien les endroits hu-
mides, forêts ombragées, b_ords de ruisseaux, de mares ou d’étangs que les
lieux les plus arides tels que les coteaux pierreux ou broussailleux ou talus
de remblais. Adopté souvent les terriers abandonnés par d’autres ani-
maux. Beaucoup moins aquatique que la Couleuvre vipérlne, elle se rend
cependant fréquemment à l’eau pour y rechercher ses proies ; elle peut alors
étre vue, 'se déplaçant, la tète émergée et relevée, ou plongeant et restant
sous l’eau assez longtemps en cas de danger. Dans le voisinagedes cotes,
elle a été signalée, s’aventurant en mer, où des individus probablement en-
traînés par les courants se trouvaient à une quarantaine de kilomètres de
la terre ferme. Toutefois, les jeunes sujets ne sont jamais trouvés dans l’eau.
Dans la campagne, on peut la trouver étalée au soleil sur des haies touf—
fues. Son agilité est modérée et elle peut aisément étre capturée ; dans ce
cas, bien que sifflant avec force et même lançant la téte en avant, la bouche
ouverte, vers Pagresseur, elle cherche rarement à mordre, mais des qu'on
la saisit, rejette par l’anus un liquide à odeur repoussante émis par ses
glandes eloacales. Vit très bien en captivité où elle se laisse trés rapidement
apprivoiser. Très vorace, elle peut déglutir 4 ou 5 Grenouilles au cours d’un
seul repas, et WERNER a mentionné 2 exemplaires ayant absorbé 108 Gre-
nouilles en moins de quatre mois. Dans la nature, les jeunes se nourrissent
de Cloportes, Mollusques et Insectes ; les adultes vivent de Poissons, Am·
phibiens (Urodèles ou Anoures, particulièrement de Crapauds), plus rare-
ment de jeunes Oiseaux capturés au nid, enfin de souris. Cette espèce montre
une grande résistance au jeûne qui peut, sans dommage, s’étendre sur pres
d'une année. Ses principaux ennemis sont les Hérissons,les Oiseaux ra-
paces ou domestiques, les Musaraignes.
A la mauvaise saison, elle se retire, dans des crevasses de murs ou d’arbres,
des terriers d’autres animaux, ou se creuse desgaleriesdansles tas de paille
ou de_ fumier, parfois non loin des habitations de l’homme. L’hibernation
n‘est pas de longue durée, ne commençant généralement qu'en novembre
pour se terminer en mars·ou au début d’avril. Un accouplement a lieu en fin
d’avril ou en mai et un autre à Yautomne, mais selon Rox.x.xrz.s·r, une seule
ponte se produit. Elle se fait de juillet à septembre dans la France centrale,
un peu plus tot dans le Midi. Les œufs, à coque molle, lisse ou légérement
granulée,sont d’un blanc pur et mat ; au nombre de 11 à 53, selon la taille
de la femelle, ils mesurent 21 à 37 x ll à 24 mm. et sont accolés les uns aux
autres en une masse irrégulière, parfois en forme de grappes de raisin, que l’on
trouve sous des tas de fumier, détritus, amas de feuilles, dans la mousse hu-
mide ou encore dans des trous de murs ou dans la terre des talus. Il·arrive
souvent que de nombreuses femelles adoptent le même lieu de ponte et 0n‘a
trouvé jusqu'à 1.200 œufs rassemblés au même endroit provenant non seu-
lement de Couleuvres à collier mais aussi de la Vipérine. L’incubatlon plus

142 mzerinss ET AM1>mB1ENs
ou moins influencée par les conditions de température dure 3 à 8 semaines
' ` et l’éclosion qui, le plus souvent, a lieu en septembre, peut se trouver re-
tardée jusqu’en novembre. La petite dent caduque du nouveau-né se dé-
tache du dixième au vingt-deuxième jour après l’éclosi0n. Si la saison est
·_ trop avancée, les jeunes restent dans le lieu de leur naissance jusqu’au prin-
temps suivant en s’alimentant de Vers. On a constaté aussitôt aprés la`
ponte que certains œufs contiennent parfois des embryons plus ou moins dé-
veloppés, atteignant une longueur de 30 à 55 mm. A la naissance, les jeunes
mesurent 15 à 21 cm. de longueur totale ;à un an le jeune mâle :23 à 30 cm. ;
à deux ans : 42 cm. ; à trois ans : 52 cm. Les mâles atteignent leur maturité
sexuelle à Page de trois ans, les femelles un peu plus tard. Après les pre-
mlères années, les femelles grandissent plus vite que les mâles qui, comme
il a été mentionné ci-dessus, ne dépassent pas la longueur de 1.070 mm.
De nombreux cas de monstruosités (particulièrement de bicéphalie) ont
été décrits ou mentionnnés chez cette espèce.
` Habite l’Europe moyenne et du Sud, le Nord de 1'Afrique (Algérie, Tu-
nisie); Asie antérieure. Remonte vers le Nord jusqu'en Scandinavie (64** lat.
N .). C’est un des plus communs parmi les Serpents de France, on le ren-
contre partout, jusqu’à près de 2.300 m. dans certaines régions des Alpes ;
ne paraît pas dépasser 1.200 m. dans le Massif centra1.Signalé des Iles anglo-
normandes, Oléron, Corse, Hyères.
Natrix viperinus (Lara.), Rept., IV, 1802, p. 49. — Coluber maum LINNÉ,
Syst. Nat. (10) I, 1758, p. 219. — Nalrix mqura L1N1moLM, Zool.
Anz., 81, 1929, p. 81. — Natrix chcrsoides WAGL. dans Spix., Serp.
Bras., 1824, p. 29, pl. X, fig. 2. —— Trçpidonoius viperinus BOIÉ, Isis,
1827, p. 534 ; BOULGR., Cat. Snakes, 1, 1893, p. 235 et Snakes of Eu-
rope, 1913, p. 165.
Tête plutôt courte, à museau obtus, surplombant de peu la lèvre infé-
rieure (fig. 67). Yeux et narines dirigés vers le haut et l’extérieu_r. Ros-
trale plus large que haute, légérement visible d’au-dessus. Internasales
aussi longues ou plus longues que larges, subtriangulaires, tronquées en
avant. Frontale plus longue que large, séparée de la préoculaire, aussi
longue ou un peu plus longue que sa distance de l’extrémité du museau,
plus courte que les parietales. Plaque loréale aussi haute ou un peu plus
haute que longue. Une ou deux préoculaires. Deux (rarement trois) post-
oculaires. Temporales 1 —l- 2 ou 1 + 3. Labiales supérieures : 7 (rarement
8), les 39 et 49 ou les 4** et 5* bordant le dessous de l’œil. Écailles forte-
ment carénées sur le corps (le rang externe lisse ou faiblement caréné) sur21
(rarement 19 ou 23) rangs, comptés au milieu du corps. 147 à 164 plaques
ventrales. Anale divisée. Sous-caudales : 46 à 72 sur deux rangs. Queue
contenue 4 à 6 fois dans la longueur totale,plus longue et plus élargie à la
base chez le mâle que chez la femelle.
Longueur totale : 3, 83 cm. (maximum) ; 2 : 96 cm.
COLORATION. —— Très variable. Le plus souvent brun roussâtre, rou-
geâtre, jaunâtre ou grisâtre au-dessus, avec deux séries alternées de mar-

OPHIDIENS. —• NATRIX 143
ques brunes ou` noires ou une bande dorsale foncée, en zigzag, ou plus
rarement,avec une série simple de taches vertébrales noires. Sur la partie
BUpéI‘l8UI`B d6B fl8I1CB, URB à\ll«I'€ Séïîü de mâl‘qLl€8 80lBbl`€B, OCGHÉCS, È C8Tl•
[T8 jâllllô Clüîl', 8li,€I'I16 8V€C les dorsales. LÈVTGS j81lI16S À SUÈUTGB 1'l0ll‘C8
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F10. 67. - Nafriz viperinus ; tête, face supérieure et vue latérale.
Dessus de la tête avec des marques noires symétriques ; une bande foncée,
plus ou moins distincte, sur la tempe et une autre de chaque côté de la
nuque, souvent bordée de jaune en avant. Ventre rougeâtre ou jaunâtre,
parfois complètement noir, le plus souvent avec un damier irrégulier de
taches noires quadrangulaires.
- Certains sujets (var. aurolinealus et cnersoides) montrent deux lignes
dO!‘S3l€S j8UI1€S OU I`0l1g€àiI'€S CH plus (188 IIl3I‘ql1€S liâbll/LICll8S. D’8Lli!`€S
peuvent présenter un albinisme plus ou moins marqué : jaune sans taches,
au-dessus et au-dessous, ou avec les tacbes légèrement indiquées. Enfin,
quelques individus mélaniques, uniiormèmentnoirs avec quelques taches
nlanches sur le ventre, ont été mentionnés.

144 asrrxuzs sr Ammnians
Biologie. -· De mœurs plus aquatiques que la précédente, cette Couleuvre
habite principalement les bords des étangs, mares ou fossés dans lesquels
poussent des plantes aquatiques. On peut aussi la rencontrer dans les tor-
rents, à eau froide, de montagne jusqu’à 1.400 m. d’altitude. Parfois réunies
en grand nombre, on les voit nager la tête hors de l’eau et plonger à la moin-
dre alerte, On peut cependant, en dehors des périodes de sécheresse, les ren-
contrer dans les champs ou au bord des fossés à une certaine distance de
l’eau.
La Couleuvre Vipérine chasse et détruit avec voracité les Batraciens et
leurs larves, les Poissons et leurs alevins, les Vers, exceptionnellement les
petits Mammifères et les Oiseaux. Ses ennemis sont les mêmes que ceux de
l'espèce précédente. Elle est inoffensive,et bien que prenant une attitude
menaçante, se levant, se détendant pour frapper du bout du museau lors-
qu’on veut la saisir, elle cherche rarement à mordre ; mais la ressemblance
de sa robe avec celle de la Vipère Péliade la fait toujoursprendre pour celle-
ci ; aussi est-elle souvent impitoyablement pourchassée et massacrée. Cette
identité de livrée est parfois si grande qu’elle a été cause de l’accident sur-
venu autrefois au P! C. DUMÉML, un des auteurs de l’Erpétol0gie générale :
se promenant dans la forêt de Sénart et croyant saisir une Couleuvre vipé-
rine qui fuyait, il fut piqué par une Vipère Péliade. Etant médecin, il suivit
sur lui-mème, pour les décrire, les accidents consécutifs à cet accident dont
les conséquences ne furent pas très graves.
L'hibernation de cette espece, dans l’Europe tempérée, commence à la tin
d’octob1·e ou au début de novembre. L’animal se réfugie dans les crevasses
des troncs d’arbres ou dans des trous ou galeries du sol, le plus souvent en
compagnie de nombreux individus de son espece et même d’autres Serpents.
Dans les régions méridionales, l’hivernage est très court ou n’existe pas.
C’est en mars ou en avril que la Couleuvre réapparaît. L’accouplement peut
se produire à deux époques de l’année : au printemps et à l’automne, mais,
seule, la ponte de printemps est connue. Entre la fin de mai et le commen-
cement de juillet, la femelle dépose dans un endroit chaud et humide': terre
meuble des talus, fissures du sol, sous la mousse ou dans des terriers de pe-
tits Mammifères, 4 à 20 œufs, blanc légèrement jaunâtre, mesurant 29 a
31 x 15 à 18 mm., marqués souvent de petites étoiles calcaires, visibles à la
loupe, un peu moins allongés que ceux de la Couleuvre à collier.~Contraire-
ment à celle-ci, la Vipérine parait éviter, comme lieu de ponte, les tas de fu-
mier ou de détritus, mais préfère des trous ou des galeries du sol, ou les ra-
cines d’arbres. Au moment de la ponte, les œufs peuvent déjà contenir un
embryon plus ou moins développé et mesurant 15 à 25 mm. L’éclosion s’é-
chelonne entre aout et octobre et les jeunes qui mesurent à leur naissance
17 à 18 cm. se rendent aussitôt à l’eau où ils se nourrissent de larves de Pois-
sons et de Batraciens. La dent de l’œuf du jeune tombe du premier au troi··
sième jour après la naissance. A un an, l’animal mesure environ` 2;. cm. Les
mues se produisent, au minimum, quatre fois dans l’année. Vit bien en cap-
tivité, s’apprivoisant et ne cherchant pas à mordre. M1NoAU¤ (1900) a
observé des échantillons n’ayant pas accepté de nourriture pendant 370 et
464 jours.
Cette espèce se rencontre dans la Péninsule ibérique, en France, dans le
Sud de la Suisse, Nord-Ouest de 1'Italie (Ligurie, Piémont), Corse, Sardai-
gne, îles d'Hyères, iles Baléares, Nord-Ouest africain.
En France, sa répartition qui est méridionale et centrale est limitée vers
le Nord par le Sud de la Bretagne et les départements de Seine-et-Marne et
de l'Aube. Elle ne paraît pas monter au delà de 1.200 m. dans les Alpes ;

` ormmans. - ·CORONELLA _ 145
dans le Massif central ne se rencontre‘qu’aux basses et moyennes altitudes, i
mais elle a été trouvée à près de 1.400 m. dans les Pyrénées (au bord du Gave
d’Héas) par P. Bisex et J. Aurmv.
Gen. CORONELLA Launaxvrr, 1768 l '
Tête peu ou pas distincte du cou. (Eil plutôt petit, à pupille ronde. Pas,
de plaque sous-oculaire. Dents maxillaires croissant graduellement en ·ï
hauteur vers Parriére. Corps modérément allongé, couvert d’écailles lisses. `
Queue de longueur modérée. ‘ ' .
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Fio. 88. —— Coronclla auslriaca ; tête, vue latérale et face supérieure.
Une vingtaine d’espèces sont connues de ce genre, habitant différentes
régions de Phèmisphère Nord et descendant, en Afrique, un peu au delà
de l’Equateur. Deux sont européennes et se retrouvent en France : Coro-
nella auslriaca et Coronella gîrondîca. On les distingue facilement l’une de
l'autre Par la forme de la plaque rostrale fortement rabattue, en « coin », _
Amont. 10

146 BEPTILES ET AMPHIBIENS
entre les internasales chez la première, tandis que chez la seconde, cette
plaque est beaucoup moins visible d’au-dessus.
1. Coronella wstrlwa Laura., Syn. Rept. 1768, p. 84, pl. V, fig. 1 ; Bouton.,
Cat. Snak., II, 1894, p. 191 et Snakes of Europe, 1913, p. 197. — Go-
lubcr laevis LAcÉ1>., Serp., 1789, pp. 98 et 158. —— Coronella laevis Bora,
Isis, 1827, p. 539. —- Coluber auslriacus GMEL., Syst. Nat., I, 1789,
p, 1114. — Coronella auslriaca MEn*rENs et MULLER, Abhandl. Senck.
Naturf. Ges., XLI, 19%, p. 48.
Corps modérément allongé. Museau plus ou moins proéminent (fig. 68) .
Rostrale au moins aussi haute que large, fortement visible d’au·dessus_;
cette portion visible est moitié ou presque aussi longue que sa distance de
la plaque frontale, rarement séparant complètement les internasales.
Frontale plus longue que large, aussi longue ou plus longue que sa dis-
tance de l’e;<trémité du museau, plus courte que les pariétales, largement
séparée de la préoculaire. Loréale plus longue que haute. Une (très rare-
ment deux) préoculaire ;\deux postoculaires. Temporales : 2 -|— 2 ou 2 + 3
(très rarement 1 + 2). Labiales supérieures : 7 (rarement 8), les 3° et 4°
ou les 4° et ·5° bordant l’œil au-dessous. Écailles lisses, sur 19 (très rare-
ment 21) rangs, comptés au milieu du corps .153 à 199 plaques ventrales.
Anale divisée (rarement entière). Sous-caudales : 41 à 70. Longueur de la
queue contenue 4 fois (chez le mâle) à 6 fois (chez la femelle) dans la lon-
gueur totale.
Longueur totale : dépasse rarement 60 cm. (maximum : 74, dont
14 pour la queue).
Cor.01wmoN. — Très variable. Roussàtre, rougeâtre, grisâtre ou oli-
vâtre, au-dessus, parfois avec une ou trois bandes claires, mais le plus
souvent couvert de petites taches rouge brique, brun foncé ou noirâtre,
disposées par paires ou formant des marques transversales. Une ou deux
très petites taches sur chaque écaille. Deux macules foncées ou de teinte
1·ouge_brique sur la nuque se réunissant à une grande tache noire occipi·
tale. Parfois le dessus de la tête presque entièrement noiràtre, surtout
chez les très jeunes sujets. Derrière la narine ou parfois seulement en ar-
rière de l’œil commence une bande sombre allant jusqu’à l’angle de la
bouche et se poursuivant parfois sur le cou et même sur le corps et la
queue sous forme de bande ou de série de points bruns. Le dessous varie
du noir au rouge orangé ou au jaune, au gris ou brun, uniforme ou poin-
tillé de blanc et de noir, les côtés du corps étant souvent plus clairs. Des
spécimens gris-brun, sans aucune marque, peuvent être rencontrés, mais
très rarement. Quelques variétés de coloration ont été décrites, mais elles
s’adressent à des formes étrangères à notre pays. Des cas de mélanisme ou
d’albinisme ont aussi été signalés chez cette espèce.
Biologie. — La Couleuvre lisse habite de préférence les endroits chauds et

I
. ormnnzns. -— coaormnm 147
secs : broussailles, collines boisées ou sableuses, rochers et bordures de forêts
et de haies, talus. Cependant on peut la rencontrer dans des lieux humides.
Elle ne fréquente pas beaucoup les eaux. Bien que tout a fait inoffensive,
elle se défend énergiquement, mordant avec rage si l'on veut la saisir. Elle
est souvent pourchassée, car sa taille et sa livrée rappellent celles de la Vl-
pere aspic, qui vit dans les mêmes endroits qu’elle. Sa nourriture consiste
en Lézards de murailles, jeunes Lézards verts, Serpents, parfois aussi gros
qu’elle-méme, Vers de terre, Insectes, plus rarement d’Qiselets ou de petits
Rongeurs. Les plus grosses de ces proies sont étouffées par constriction. Les
Batraciens et les Poissons ne font pas partie de son alimentation. Elle
vit trés. bien en captivité et s'apprivoise volontiers, s’habituant à venir
chercher sa nourriture et à 1’absorber dans les mains de son gardien.
Se retire pour hiverner en septembre ou octobre et réapparaît fln mars
ou commencement d’avril. L’accouplement a lieu en avril ou malet une se-
conde pariade s’opérerait encore, selon Ror.r.m.«·r, à partir du mois d’aot`1t.
Cette Couleuvre est ovovivipare ;elle donne naissance; entre la fin d’ao0t
et le commencement d’octobre, a 2 à 15 jeunes qui, au moment de leur nais-
sance ou immédiatement avant, sortent de la membrane qui les enveloppe.
A ce moment, lls mesurent 18 a 20 cm. de longueur et sont capables de re-
chercher les tout jeunes Orvets ou autres Lézards pour les dévorer. Leur
première mue s’effectue une dizaine de jours apres la naissance. Avant celle-
cl, les embryons prélevés sur la mère montrent déjà, à la taille de 8 à 10 cm.,
les caractères d’écaillure et de coloration de·l’espéce. Ronnmxr a relevé chez
ce Serpent 4 mues au cours de 4 mois. La femelle est apte a se reproduire
dans sa quatrième année. Des individus ont, selon Fr.6w1·:n (1937), vécu
8 ans en captivité et Bounamonn a signalé des échantillons à deux: têtes. _
Habite toute l’Europe (vers le·Nord jusqu’au 63** L. N., en Norvege, etle
64** en Suède ; vers le Sud au Nord du Portugal et de 1’Espag'ne), Suisse,
Albanie, Macédoine, Nord de la Grèce, Caucase, Sardaigne. En France, se
rencontre à peu près partout, surtout dans le Nord, le N.-E., l’Est et le
Centre ; devient plus rare dans le Midi où son habitat chevauche, dans la
Cheœente·Maritime et la Gironde, sur celui de la Couleuvre bordelaise. Se
rencontre également dans les départements des bords de la Méditerranée et
dans ceux des Hautes·Alpes et des Basses·Alpes. Ne parait pas monter au
delà de 1.400 m. dans le Massif central, 1.200 m.dans les Alpes.A été trouvée
à 1.300 m. au Mont·Ventoux par M. Mounouia.
2. Coronella glrondicn (DAU¤.). —- Coluber gîrondicus DAUDIN,
Rept; VI, 1803,p. 432.—Zamenis riccioli BoN.41>Am·a·,Mem. Acc. Tor.
(2), II, 1839, p. 432. — Cononella girondica DUMi€:1=m. et Bxrmorx, Erpet.
génér., VII, 1854, p. 612 ;BouL¤a., Catal. Snakes II, 1894, p. 194 et
Snakes of Europe, 1913, p. 202. `
Corps un peu plus allongé que celui de la précédente. Museau obtus,
légèrement proéminent (fig. 69). Piostrale beaucoup plus large que haute,
juste visible d’au·dessus, ne pénétrant pas entre les internasales. Frontale
plus longue que large, aussi longue ou plus longue que sa distance de l’ex.
trémité du museau, plus courte que les pariétales, largement séparée_de la
préoculaire. Loréale plus longue que haute. Une (très rarement deux)
préoculaires ; deux postoculaires. Temporales : 2 + 3 ou 3 +3. Labiale

148 REPTILES ET AMPHIBIENS
supérieures :8, les 4° et 56 bordant l’œil, au-dessous. Écailles lisses, sur`21
(rarement 19 ou 23) rangs comptés au milieu du corps. 170 à 200 plaques
ventrales. Anale divisée. Sous-caudales :49 à 72. Queue représentant envi-
ron le quart de la longueur totale.
Longueur totale : 65 cm.
Gonomrrom. —- Tête gris roussâtre, à reflets irisés, bleuâtres ou mou-
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Fm. 69. —— Coronclla girondica ; tête. Vue latérale et face supérieure.
chetée de noir, avec une barre transversale arquée, à concavité postérieure
allant d’un œil\à l’autre, sur les plaques préfrontales. Une bande sombre
entre l’œil et la commissure buccale et une autre (parfois absente) au-
dessous de l’œil. Dos brunâtre, jaunâtre, rougeâtre ou grisâtre avec des
taches ou des barres transversales brunes ou noires plus ou moins régu-
lières et parfois, en plus de ces marques, quatre raies sombres. Les écailles
dorsales ponctuées de noir ou de rouge. Sur la nuque, deux taches noires
ou marques en forme d’U allongé. Menton quelquefois noirâtre. Face infé-
rieure jaune citron ou jaune sale, orangé ou rouge vermillon, ornée de
grandes taches quadrangulaires le plus souvent arrangées en « damier » ou
les taches noires disposées sur deux series qui peuvent se réunir pour for-

ormnmws. -· çownsa 149
mer deux bandes longitudinales. Pupille noire; iris jaune citron largement
marbré de noir et de rouge. · ·
Biologie, —— De mœurs très douces, ne cherchant qu’exceptionnellement
à mordre pour se defendre, la Couleuvre bordelaise craint la grande lumière
et sort rarement, pendant le jour (sauf peut-être au printemps), restant biot-
tie dans sa retraite. Ce n’est qu’au crépuscule ou pendant la nuit qu’elle
abandonne son refuge pour rechercher sa nourriture qui consiste surtout en
petits Lézards qu'elle va chasser dans leurs terriers et même en Serpents de
sa propre espèce. Elle est peu agile. Habite les endroits secs, rocailleux, les
haies, murs en ruines, tas de pierres ou de fagots, etant aussi sensible au
froid qu’à l’humidité. L'hiver, elle est assez fréquemment trouvée dans les
tas de fumier. Se garde très bien en captivité et devient vite familière vis-
à-vis de celui qui la soigne. On peut la nourrir avec des Lézards de murailles. .
L’accouplement a lieu au mois de mai et les sujets, à ce moment, sont par-
fois réunis en très grand nombre. On connaît peu de détails sur sa reproduc-
tion et la question de son qviparité eu de son ovoviviparité ne parait pas en-
core· avoir été tranchée.
Habite le Sud de la France, la Péninsule ibérique, l’Italie, la Sicile, le Sud
du` Tyrol ; Algérie, Maroc. En France, se rencontre au sud d’une ligne allant
de la Charente·Maritime au Dauphiné. Signalée par Mouncvn (1930) des
lles Riou, Pomègue et Ratonneau ; d’O1éron (CHABANAUD). Ne parait pas
monter au delà de 750 m. dans les Alpes. '
Gen. COLUBER Lmmë, 1758
Tête allongée, distincte du cou. (`Eil plutôt grand à pupille ronde. Corps ·
très allongé, cylindrique. Dents maxillaires croissant progressivement en
hauteur,·vers l’arrière, les deux dernières souvent séparées des autres par
un intervalle étroit. Dents mandibulaires subégales ou les antérieures un
peu plus grandes. Habituellement une ou plusieurs sous-oculaires. Ecailles
lisses. Queue longue.
Les espèces de ce genre se rencontrent en Europe, Asie, Nord africain,
ainsi que dans l’Amérique centrale et du Sud. Quatre habitent l’Europe ;
une seule vit en France : Coluber virîdiflavzts. · . _
Colubor Viridiflnvus LACEP., Hist. nat. Serp., 2, 1789, pp. 86, 137, pl. 6,
fig. 1. — Goluber viridiflavus Mnnrrzus, Abhandl. Senck. nat. Ges.,
XXXIX, 1925, p. 92. — Zamenis vz°ridz`flavus DuM.`B1nn., Erp. Gén.,
VII, 1854, p. 686.-vancarbonarius BONAP., Mem. Acc. Tor. (2), II,
1839, p. 435.-var. asiana et carbomzria Bourre., Ber. Senck. Gee.,
1879-1880, p. 151. —Nalriœ gernonensîs Llwn., Syn. Rept., 1768, p. 76.
—Zamenis gemonensîs Bouton., (lat. Snakes, I, 1893, p. 395 et Snakes
of Europe, 1913, p. 170. — Coluber alrovirens Srmw, Zool. III, 1802-
p. 449. _ , ‘ ·
,Corps allongé. Museau arrondi, peu proéminent, montrant une conca-
vité de chaque côté en avant de l'œil. Rostrale un peu plus large que

150 nsrrxsss ET AMPHIBIENS
haute, visible d’au-dessus, ne séparant pas les internasales. Frontale plus
longue que large, aussi longue ou un peu plus longue que sa distance de
Pextrémité du museauyun peu plus courte que les pariétales (fig. 70). Lo-
réale aussi longue que haute ou plus longue que haute. Une (rarement
deux) grandes préoculaires, non en contact avec la frontale, avec une pe-
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Fm. 70. —— Coluber viridiflavus ; tête, face supérieure et vue latérale.
tite sous-oculaire antérieure. Deux (rarement trois) postoculaires. Tem-
porales : 2 + 2 ou 2 + 3 (rarement 1 -1- 2). Labiales supérieures : 8, les
4* et 5° bordant l’œil au-dessous, les 5e et 7e les plus hautes.
Écailles lisses, sur 19 (rarement 17 0u_21) rangs, comptés au milieu du
corps. 160 à 230 plaques ventrales, plus ou moins anguleuses latéralement.
Anale divisée (rarement entière). Sous-caudales :87 à 131. Longueur de la
queue contenue 3 l/3 à 4 fois dans la longueur totale.
Longueur totale: 179 cm. ; queue : 50 (atteint jusqu’à 2 m. 40 chez les
formes du Sud-Est européen).
Cononxrrom. — Sous-espèce viridiflavus. —- Jeune : Tête et corps noirs

· _ orurnxsus. -— cowssn 151
avec des marques jaunes ou encore olivâtres à marques noires bordées
de jaune, tranchant sur la teinte fondamentale qui est gris de lin, gris
olivâtre ou gris verdàtre. Quelques petites taches sur les pariétales et,
en arriére de celles·ci,une marque en V ou en W suivie par une ou deux
lignes séparant la marque qui peut exister sur la nuque et qui se continue
parfois, en se dirigeant vers le bas, sur la partie antérieure du corps. Entre
les yeux, une barre jaune, interrompue sur la plaque frontale, rejoint par-
fois la teinte jaune des post0culaires.C«ette livrée des jeunes peut persister
chez certaines femelles juqu'à l’àge de 2 ou 3 ans.
'Adulte : Au-dessus, la tête est noir bleuté orné de lignes ou de points
jaunes. Le corps noir ou vert sombre avec îles taches jaunes formant des
barres ou des séries transversales sur la partie antérieure du tronc, et des
lignes longitudinales qui suivent les rangs d’écailles sur la partie posté·
rieure, ainsi que sur la queue. Le jaune peut dominer sur chaque écaille
ou si celle-ci est noire, apparaitre comme un tiret. Labîales, préoculaires
et postoculaires, jaunes avec des taches ou des barres noires. La face infé-
rieure est jaune ou blanc verdàtre, avec ou sans macules noires, habi-
tuellement avec une série de grandes taches noires sur les côtés ; elle peut
aussi être presque noire ou entiérement noire. ‘ -
Biolosîe. — La Couleuvre verte et jaune est la plus jolie des espèces fran;
çaises ; c’est aussi la plus agressive. Elle habite les lisières de bois bien enso-
leillées, les endroits secs, broussailleux ou rocheux, les bords des chemins,
les haies, sous les souches et les tas de pierres. Elle grimpe .
avec une grande agilité sur les buissons et les arbustes I —_
pour rechercher les nids d’Oiseaux. Ne fréquente pas les fg + \ \
eaux. Sa nourriture consiste en Lézards et leurs œufs, —,»Z• N}
Serpents, meme d'individus de sa propre espèce, petits  lt, Q,
Rongeurs, parfois d'Amphibiens, de Sauterelles et même Ip _ * .
de gros Papillons nocturnes. Certaines femelles ont des · , *4, 
mœurs sédentaires, adoptant un endroit dont elles ne ·_   ""
(éloignent pas volontiers. ‘ ’;· s 'j 
Aux heures chaudes de la journée, sa chasse est/dlfl”l· tif · ~·, gp
elle ; très lesLe,» elle fuit avec la plus grande agilité; c’est  ,.2 · ~ l
au moment des fraiches rosées matinales qu'elle se laisse  Kg ajif
le plus facilement capturer. Inoffensive, mais farouche et. "··./2
vigoureuse, cette Couleuvre mord avec furie et fouette
tres violemment de sa queue quiconque veut la saisir. F"à,;);'Jàg;v§5·à*â,‘;f
D’une manière générale, elle ne s’apprivoise pas facile- vu, (g,.,,,,de,,,.
ment, cependant certains individus perdent,a la longue, naturelle) por·
leur sauvagerie, et Romnnr, avec sa patience coutu· ::111* <î<=¤ °2ë1<ü"·
mlére, est parvenu, en dépit de sévères IÉOPSUPCS, à ap- dgtgàgê wïnî:
prlvolser un grand individu mele falsan partie de ses·_ blanche gu., lg
collections de Reptiles vivants. La vie active de ce Ser- coque ( 'eprèr
pent se passe de mars ou avril jusqu'ery septembre ou R° "“°ll· _
octobre. '
—L’accouplement a lieu à la fin de mai, le mâle saisissant le plus souvent le
cou de la femelle dans ses mâchoires pendant que les queues sont enlacées.
La ponte a lieu vers la fin de juin ou en juillet, retardée parfois jusqu’en

152 REPTILES ET AMPHIBIENS
D
septembre. Les œufs, libres ou parfois accolés deux par deux, à coque blan-
che parsemée de minuscules conorétions en forme de petites étoiles bien vi-
sibles à l’œi1 nu, sont environ deux fois plus longs que larges et arrondis aux
extrémités (fig. 71) ; au nombre de 5 à 15, ils sont déposés dans un trou ou
une crevasse du sol exposée au soleil et, mesurent 28 à 40 X 14 à 22 mm.
L’incubation dure 6 semaines à 2 mois, selon la température. Les jeunes
mesurent, a un an, environ 31 cm. ga 2 ans :47 ; à 3 ans: 78. Cette espèce n’a
qu’une très légère tendance à Povoviviparité (un embryon de 8 mm. a été
trouvé dans l’œuf au moment de la ponte (ROLLlNAT).Cl’18Z les sujets«bien
portants, 4 ou 5 mues ont lieu`au cours de l’été.
La sous-espèce carbonarius ne fait pas partie de notre faune ;elle se
rencontre dans .1es régions situées au S. des Alpes (Italie du N. et du
S., Sicile, Malte, côtes de 1’Adriatique, Croatie). La sous-espèce viridiflavus,
en dehors de notre pays, se rencontre également dans le N.·E. de 1’Espag’ne,
le S. de la Suisse, l’ltalie du Centre et N .-0., en Corse et en Sardaigne et dans
l’île d’Elbe. En France, sa répartition s’étend au S. d’une ligne reliant
Nantes à Strasbourg. Plus au N., elle a été signalée dans l’Aisne par Bnmmn
(cité par Cor., ms: Pmucv) et du N. du département de la Moselle (région de
Thionville). Monte jusqu’à 1.300 m. dans les Alpes. Assez répandue dans le
Massif central aux basses et moyennes altitudes, car elle ne paraît pas se
trouver au-dessus de 700 m. Dans les Hautes-Pyrénées, elle vit dans la plaine
ou sur les coteaux bien exposés (P. Bncx).
Gen. MALPOLON F1rz1NoEn, 1826
Tête' peu distincte du cou, à canthus rostralis anguleux. (Eil plutôt
grand, à pupille ronde. Corps allongé, couvert d’éoailles lisses, mais géné-
ralement creusées d’une légère gouttière longitudinale. Dents maxillaires
subégales, petites, suivies aprés un intervalle étroit par une ou deux
grandes dents sillonnées, situées sous l’aplomb du bord postérieur de l’œil
(fig. 61 B).Mâchoir,e inférieure à dents fortement agrandies. Queue modé-
rément longue.
Deux espèces seulement sont connues de ce genre, habitant le Sud de
l’Europe, le Nord africain et le Sud·Ouest asiatique. L’une d’elles se ren-
contre dans le Midi de la France : Malpolon monspessulanus. Elle com-
porte deux sous-espèces : monspessulanus et insignitus, la première fai-
sant partie de notre faune, la seconde s’étendant sur la Péninsule balka-
nîque, l’Asie antérieure, la Syrie, le N. de l’Afrique, l’Arabie de l’0uest,
la Perse, le Caucase.
Malpolou mouspessulsnus (HERMANN). — Coluber monspessulana
HERM·, Obs. Zool., I, 1804, p. 283. — Malpolon lacerlinus Fxrz., N.
Class. Rept., 1826, p. 59. ——— Goluber însignilus I. GEOFFROY, Descr.
Egypte, Bept. pp. 147, 151, pl. VII,_fig. 6 et suppl., pl. V, figs 2 et 3
(1827).·—· Cœlopeliis monspessulana RANZANI, Nov. Comm. Acad. Bonon.,
Il, 1836, p. 229, pl. X ;BoUr.Gn., Cat. Snakes, III, 1896, p. 142 et Sna-

OPHIDIENS. ··· MALPOLON  
kes of Europe, 19l3,p.,208. —-Ã Coluber monspessulanus Mamans et
MÉLLER, Abh. Senck. naturf. Ges.,· XLI, 1928, p. 51. - Colubcr insi-
gnilus Mamans et Münmn, 1. cit., p. 51.
Tête étroitelet allongée, montrant une dépression entre les yeux et sur
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Fro. 'li. —— Malpolon monspessulanus. — Tête, face supérieure etlvue latérale. i
le museau ; ce dernier, arrondi et débordant la marge lab iale (fig. 172). Ros·
trale presque aussi haute que large, juste visible du dessus. Région com-
prise entre l’œil et la narine, concave. Frontale, dans le milieu, pas plus
large que la demi·largeur d’une supra—0culaire, 2 à 2 1/2 fois plus longue
que large, touchant les préoculaires, aussi longue ou un peu plus longue
que les pariétales, plus longue que sa distance de Pextrémité du museau.
Une préoculaire, rabattue sur le dessus, en formant un angle très mar-
qué. Deux (rarement trois) postoculaires. Deux loréales. Labiales supé-

154 BEPTILES ET snvnrnrxms
rieures : 8 (rarement 9), les 4° et 5** ou les 5* et 6° bordant l’oeil au·dessous.
Temporales :2 + 3 ou 4.
Écailles, chez l’adulte, avec un sillon longitudinal, sur 17 ou 19 rangs,
comptés au milieu du corps. 160 à 189 plaques ventrales. Anale divisée.
Sous-caudales : 68 à 102.
Longueur totale : 3, 191 cm. ; $2, 204 (atteindrait 2 m. 40, selon
M. Mouncun, et 2 m. 50 en Camargue, d’après Mavrrr).
COLORATION (Sous-espèce monspessulanus). — Les jeunes présentent
sur la ligne dorsale médiane une série de taches sombres, arrondies ou
parfois des bandes transversales sur un fond brun pâle. Les côtés portent
de petites 'taches pouvant former des séries longitudinales ou s’accom~
pagner de points ou de tirets clairs ; la queue souvent avec trois lignes
longitudinales. Le ventre, qui montre parfois une ligne sombre de chaque
côté, est rougeâtre, grisâtre ou jaunâtre tacheté de clair, la gorge avec
3 lignes brunes longitudinales. Lèvres brunes portant de grandes taches
serties de noir. Les plaques céphaliques présentent : des taches jaunes sur
les préoculaires et postoculaires, _une barre oblique sur la partie posté-
rieure de la supraoculaire, une autre sur chaque pariétale pouvant for-
mer avec sa voisine un A suivi d’un espace jaunâtre qui le sépare del la
grande tache occipitale,une autre, sur la tempe,parfois dissociée en taches.
Les plaques du museau et la partie antérieure de la frontale serties de
brun sombre.
Adultes : Certains sujets conservent plus ou moins avec Page, les
marques caractéristiques des jeunes, les taches dorsales pouvant être bor-
dées de jaune ou avoir une apparence d’ocelles ; le dessus varie du brun
rougeâtre. au grisâtre ou olivâtre. De petites taches noires pouvant for-
mer des raies longitudinales ornent le ventre qui est jaunâtre. D’autres
échantillons, à teinte olive ou brun sombre, au-dessus, ont les côtés noirs
avec chaque écaille marquée de jaune en son centre et souvent la partie
postérieure du dos est presque entièrement noire, le ventre étant jaunâtre
sur les côtés et sombre dans le milieu. Enfin, des individus ont des lignes
longitudinales jaunes sur les côtés où les écailles sont bordées de clair.
Biologie. ——- Bien qu’étant le plus grand et le plus gros Serpent de France,
la Couleuvre de Montpellier est une espèce très vive, à vision fort dévelop-
pée. Se rencontre principalement dans les terrains arides ou maquis brous-
sailleux, soit à terre, soit sur les buissons. Dans la nature,généralement
agressive, sifilant fortement, se gonflant, cherchant à mordre. En captivité,
certains sujets restent très farouches ; d’autres, au contraire, s’apprivoisent
assez vite-, se laissant manier docilement et prenant même la nourriture dans
les mains de leur gardien. Se nourrit principalement de petits·Mammiières,
d'Oiseaux, de Lézards et même de Serpents presque aussi gros que lui, les
proies étant tuées ou au moins paralysées par l'action du venin inoculé
par les dents maxillaires postérieures. Ce venin diffère totalement de celui
des Vipères ; il a beaucoup d’analogie avec le venin de Cobra, produisant les

' orrxrnxsns. — M.·u.ro1oN 155
mêmes effets que lui sur les animaux qui en sont victimes. Vis-à-vls de
l’homme, la morsure de ce Serpent est peu à redouter, du fait de la position
reculée dans la bouche des dents venimeuses. _ · · ·
L‘accouplement a lieu en avril, mai ou commencement de juin. La ponte
se fait en juin ou juillet ;les œufs, au nombre de 4à 18, mesurent 50 >< 12 mm. ‘
et pèsent 9 gr; en moyenne ; ils sont déposés dans des tas de feuilles sèches `
et souvent au voisinage des habitations. La période d’hlbernation com-
mence en novembre et dure jusqu'au début de mars. Espèce entièrement
terrestre. ‘
La sous·espèce monspessulanus se rencontre depuis l’Ouest de la Ligurie
jusqu'à la Péninsule ibérique et aussi dans le N .-0. de l’Afrique. En France,
on la rencontre dans les départements circummédlterranéens : Var, Bou-
ches-du·Bhone, Hérault, Alpes·Maritimes, où selon A. Pnoscnowsuv on
peut la trouver aux environs de Nice, parles belles journées douces de dé-
cembre et de janvier. D'après M. Mounoun, elle est commune auxenvlrons
d’0range, dans le Vaucluse ; cet herpétologiste a capturé dans cette 'réglon
un exemplaire de 2 m. 22 de longueur, pesant plus de 3 kg. Se rencontre
îgzâllegnent aux iles d'Hyeres où elle est commune à Porquerolles (L.•m·rz,
. Famille des VIPE'RIDAE'
Les l'€Pl`èS6l1l.3lllS_dC cette famille montrent une adaptation parfaite à _
la fonction venimeuse. Leur appareil inoculateur, déjà complètement
constitué et fonctionnel chez le jeune dès sa naissance, aune double fonc-
tion : se défendre contre les ennemis et tuer les proies servant à la nourri-
ture. · .
Les os maxillaîres supérieurs, situés à la partie antérieure, sont très _
courts et mobiles; ils portent, solidement fixées, les dents venimeuses ca-
naliculèes que l’on désigne souvent sous le nom de « crochets njfig. 61, A).
Leur longueur chez les Vipéres adultes de notre pays atteint 7 mm. et leur
canal à venin débouche en arrière de leur extrémité par une ouverture sem-
blable à celle que l’on voit dans les aiguilles servant aux injections hypo-
dermiques. Cette disposition évite l’obturation du canal par les tissus
quand les crochets y pénètrent. · i .
La mobilité des os maxillaires et le mécanisme des musclés moteurs
permettent aux crochets, dans leur position de repos, d’être rabattus en
arrière contre le palais et de se redresser verticalement ou même d’être ·
légèrement projetés vers l’avant quand l’animal ouvre la bouche pour
frapper sa victime. Une glande à venin (fig. 61 D), située au-dessous et en
arrière de chaque œil, est en rapport avec le crochet par un canal évacua·
teur dans lequel le venin est expulsé sous la pression d’un faisceau du
muscle temporel antérieur qui comprime la glande au moment où les dents
. piquent la proie. Il s’agit donc, en réalité, plutôt d'une piqûre que d’uno
morsure proprement dite. ' _
Avec les Colubridac nrotéroglyphee, dont le type de dentition est très

156 REPTILES ET .».Me1-xmmus
différent, les Viperidés représentent les plus dangereux de tous les Ser-
pents. Dans la plupart des cas, leur morsure est grave et nécessite des
soins immédiats dont nous donnerons un apercu plus loin.
Certains Viperidae présentent, de chaque côté du museau, entre l’œil
et la narine, une profonde fossette. Cette disposition a motivé la création
d’une sous-famille zles Crofalinac (en majorité animaux américains et
asiatiques qui ne rentrent pas dans le cadre du travail présent). Parmi les
autres Viperidae, connus de nos jours, nous n’avons à mentionner ici
que le genre Vipera (sous-famille. des Viperinae), comprenant onze es-
pèces habitant l’Europe, l'Asie et l’Afrique. Trois d’entre elles se rencon-
trent en France ; encore l’une d’elles n’appartient-elle que de justesse à la
faune de notre pays car son habitat qui embrasse l’Ital1e, la basse Au-
triche et les Balkans,est limité chez nous à quelques localités des Basses-
Alpes et du Vaucluse. Les deux autres, par contre, sont fréquentes, voire
même nombreuses, dans certaines régions de notre pays. Leur identifica-
tion respective peut, dans certains cas, présenter quelque difficulté par le
fait des variations de l’écaillure de la tête et du corps, dans l’aspect géné-
ral ou la coloration. De plus,dans les zones où cohabitent les deuxespèces,
des spécimens montrant des caractères intermédiaires ont pu être consi-
dérés comme des hybrides ou des races locales, formant le passage entre
les deux types spécifiques (tels qu’ils sont généralement conçus ou admis
actuellement). De nombreux auteurs ont décrit ou figuré de ces cas ; on
trouvera la mention de leurs travaux dans l’index bibliographique qui
accompagne cette étude.
Nos Vipères sont ovovivipares ; les jeunes, complètement développés au
moment de la ponte, déchirent 1’enveloppe mince et transparente qui ren-
ferme chacun d’eux ; ils apparaissent avec les caractères extérieurs et la li-
vrée des parents et peuvent déjà utiliser leurs crochets venimeux. Un de ces
jeunes est capable d’inoculer une dose de venin de 0,45 à 0,50 mg., suffisante
pour tuer, par morsures successives, quatre souris. La Vipère.adu1te fournit
environ 10 milligrammes de venin (pesé sec) pouvant entraîner la mort
d’une grande personne.
Gen. VIPERA LAURENT1, 1768
Corps court, relativement trapu. Tête déprimée, plus large que le cou,
recouverte de petites écailles avec ou sans plaques agrandies. Museau ob-
tusément pointu ou large et arrondi, ou tronqué,ou relevé à son extrémité.
Yeux latéraux, à pupille verticale, séparés des labiales par une ou plu-
sieurs rangées de Petites écailles. Écailles dorsales carénées. Plaque nasale
séparée de la rostrale par une naso-rostrale. Queue courte et conique.
Plaques sous-cauclales sur deux rangs. Plaque préanale simple.

` ovmnxsus. —— v11>EaA . 157 _
_ TABLEAU nas 'nsràcns _
I. -— Extrémité du museau arrondie, non relevée vers le haut.
Habituellement, les plaques frontale et pariétales bien développées
et une seule série d’écailles entre l'œil et les labiales. — I ‘
a) Préoculaire supérieure, le plus souvent en contact avec la na-
sale. ‘ ·
Écailles sur 19 (rarement 20 ou 21 rangs longitudinaux comp-
tés au milieu ou" corps).«<' ...................... 1. Urzinii.
.b) Préoculaire supérieure, le plus souvent séparée de la`nasale.
Écailles sur, 21 (rarement 19 ou 23) rangs longitudinaux
' comptés au milieu du corps. ..................... 2. borus.
II. - Extrémité dû museau plus ou moins relevée. ·
Habituellement, les plaques frontale et pariétales absentes
ou petites, et' deux (très rarement trois) séries d’écailles
entre l'œil et les labiales. _
' Préoculaire supérieure, le plus souvent séparée de la nasale.
Écailles sur 21 ou 23 (rarement 19 ou 25) rangs longitu-
dinaux, comptés au milieu du corps. .... . ...... .. . . 3. $81118.
1. Vipera Ursinii (BONAP.). --··_Pctias Ursînîi BoNA1>Amn=:, Icon. faun.
Ital. Anf., 1835. — Pelias berus var. Ursînii Coma, Proc. Ac. Philad.
1859, p. 342. — Vîpcra berus \«VEmvER, Zool. Anz., 1893, p. 423.- Vi-
pera Ursinii Bouton., Cat. Snakes, Ill, 1896, p. 473 et Snakes of Eu· `
rope, 1913, p. 221 ; ScuwAnz, Behringw. Mitteil., Heft 7, 1936, p. 179.
— Vipera ralrosicnsis MÈHELY, Math. Term.'Ert. Budapest, XII, 1894,
p. 87.- Viprra Ursinii L. Müx.L. in` Steinheil, Europ.`Schlang., Lief 7,
1927, Tal. 34 ; Msarzus et L. MÉLLER, Abhandl. Senck. Naturi.
Ges., 451, 1940, p. 56.
Les sous-espèces macrops, renardi et xanlhina habitent respectivement
le S. de l’Europe, le S. de la Russie, l’Àsie mineure.
Tête plutôt large, à museau plat au-dessus, obtusément pointu, le can- '
thus rostralis quelquefois légèrement relevé. Corps trapu. Rostrale ·
aussi haute que large ou un peu plus haute, légèrement visible d’au—dessus,
bordée habituellement par une (rarement deux) écailles apicales.Giil pe-
tit, son diamètre moins grand que celui de la plaque nasale._Plaques fron-
tale et pariétales habituellement distinctes (fig. 73), la première aussi
longue que sa distance de la rostrale ou de Pextrémité du museau, presque
toujours plus longue que les pariétales, lesquelles sont rarement dissociées l `
en petites plaques. De chaque côté du museau,deux canthales, enfermant `
entre elles et la frontale, -1 à 7 écailles. Supraoculaires bien développées,
débordant en arrière 1’ap1omb du bord postérieur de l’œil,séparées de la
frontale par une à trois plaques,très rarement en contact avec celle-ci.

158 nnrrrtas ET AMPHIBIENS
(Eil bordé par 6 à 10 écailles, la préoculaire supérieure étant,habituelle-
ment, en contact avec .la plaque nasale, qui est simple. Labiales supé-
rieures :6 à 9, le plus souvent la troisième ou les troisième et quatrième
situées sous l’œil, mais séparées de celui·ci par une simple rangée de pe-
tites écailles. ·
Ecailles dorsales carénées, le rang externe lisse,.sur 19 (rarement 20
ou 21) rangs.Ventrales : 120 à 135 (5*) ; 125 à 142 (9). Anale entière. Sous-
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Fm. 78. —- Vipera ursinii ; tête, face supérieure et vue latérale.
caudales : 30 à 37 (3) ; 20 à 28 (2). Longueur de la queue contenue 7 à
8 fois dans la longueur totale chez le mâle,9 1/2 à 12 fois chez la femelle.
Longueur totale : 60 cm. ( au maximum).
COLOBATION. —— Face supérieure, gris clair, brun pàle ou olivàtre ; sur
les côtés, gris·noir ou brun, certains individus pouvant être presque uni-
formément bruns, avec une série de taches brun foncé bordé de noir, ova-
laires ou rhomboédriques qui se réunissent parfois pour former une bande
en zigzag. Le long des flancs, deux ou trois séries de taches brunes ou

ormnrsns. '—- vxrnna 159
noires; la plus inférieure sur le rang externe des écailles. Rostrale et'la-
biales blanches ou avec quelques taches noiràtres. Une barre oblique,
sombre, de•la supraoculaire à l’angle de la bouche. Sur le dessus de la tête
une ou deux marques en / \ ou de petites taches noires. Dessous de la
tête et gorge blanc jaunâtre, rarement avec quelques taches noirâtres.
Ventrales et sous-caudales grises ou noires, avec des séries transversales
de petites taches blanches, grises, parsemées de noir et de blanc. Extré- `
m_ité de la queue jaune au-dessous.
_ Biologie. —- Se nourrit surtout de petits Rongeurs et de Lézards, parfois
de Grenouilles et d’Insectes, qui sont déglutis vivants, le fonction veni-
meuse n'étant pas utilisée par ce Serpent pour tuer ses proies. Cette Vipère
passe pour ne pas tenter de mordre quand elle est maniée. On n'ajamais
signalé d'accident mortel du fait de sa morsure, dans les régions d’Autriche
où on la rencontre en grand nombrel Son venin n‘aurait qu'une action peu
marquée sur l’homme ; toutefois des études plus complètes sur ce sujet
restent à faire et, en attendant, des précautions sont à prendre 1orsqu’on
veut la saisir. Les jeunes naissent de juin à août, au nombre de 6 à 22 selon
Page dela femelle. Ils mesurent alo s 15 à 18 cm. de longueur totale. .
Habite l’1talie, 1’Europe central méridionale, la Péninsule balkanique,
l'Asie mineure. En France, elle est] localisée dans les Basses-Alpes(région de
Digne) où elle serait assez rare. Les localités suivantes ont été mentionnées
par Sanouszs (1937) : Venterol, Gicors, Bellafaîre, Turriers (La Cassine),
Curban. D’ap1·és.Mounc·un (1909), elle se trouve également sur le mont
Ventoux, cohabitant avec Vipcra berus. Sa présence à cet endroit a été
confirmée, depuis, par la capture d’un exemplaire $2, trouvé par M. L. Cao-
ramïdans les pierrailles du vensant Nord du Mont Ventoux (mont Serein)
à l’altitude de 1.400 m. Rapport/é au Muséum d’Histoi1·e naturelle, cet échan-
tillon présente des pariétales dlssociées en petites écailles, caractère qui rap-
pelle ce qu'on observe dans la variété macrops MÉHÉLY, de Bosnie et d'Her-
zégovine. Selon les régions, peut se rencontrer soit dans des prairies maré-
cageuses (Basse Autriche), soit dans les montagnes entre 900 et 2.400 m.
(France, Italie, Balkans).
_ 2. Vipera berus (L.). —· Coluber berus L1NNÉ,Faun. Suec., 1761, p. 104
et Syst.Nat., I (10), 1758, p. 217.- Vipera presler Lyra., Hept. III,
1802, p. 309. - Vipcra berus DAUD., Root. IV, 1803, p. 89, pl. LXXII,
fig. 1 ; Bounon., Cat. Snakes, III, 1896, p. 476 et Snakes of Europe,
1913, p. 230. — Pelias bcrus Mann., Tent., 1820, p. 148.- Vîpcra bcrus
MERTENS et MÉLLER, Abhand. Senck. Naturf. Ges., XLI, 1928, p. 52.
— Vîpera Seoanei Lxrasrn, Bull. Soc. Zool. France, IV, 1879, p. 132.
— Vipera bosniensis Bonrro., in Mojsisovics, Mitt. nat. Ver. Steier-
mark, 1888, p. 272. '
Les auteurs récents ont reconnu trois sous·esDèces. Seule la sous-espèce
berus fait partie de la faune française ; les deux autres : Seoanei et bos-
nîensis habitent respectivement la Péninsule ibérique, la Yougoslavie et
la Bulgarie. ·

160 asrrrrns ET Amrmnrams
Tête `de largeur modérée, à museau tronqué ou largement arrondi, plat
au—dessus ou avec le canthus rostralis quelque peu relevé. Corps plutôt
court et trapu. Rostrale aussi haute ou un peu plus haute que large ou
un peu plus large que haute, pas ou peu visible d’au-dessus, bordée en
arrière par deux (rarement une) écailles apicales (fig. 74). ` (Eil modéré,
aussi grand ou un peu plus grand que la plaque nasale, généralement
plus petit chez la femelle que chez le mâle. Normalement cinq grandes
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Fm. 74. -— Vipera berus ; tête, face supérieure et vue latérale.
plaques sur la tête, en plus des petites écailles : entre les yeux, une
frontale et deux supraoculaires et, en arrière, deux pariétales. Entre la
frontale et chaque supraoculaire, une à quatre petites scutelles ; parié-
tales en contact ou non avec la frontale, séparées ou non.des supraocu-
`laires par de petites écailles. En avant de l’œil, deux canthales (rarement
fusionnées en une seule) de chaque côté, la postérieure en contact avec la
supraoeulaire. Entre elles, sur le dessus du museau, quatre à. vingt scu-
telles, très rarement plus ou moins fusionnées, 6 à 13 écailles formant le

. ormofsus. -—¥ vrriana _ . 161
pourtour de l’œil. Nâsale simple, séparée de la préoculaire par 2 séries
_verticales ou 2 ou 3 écailles superposées. (Eil séparé des labiales par une
simple rangée d’écailles (rarement deux). 6 à 10 labiales supérieures, la 4*
ou les 4° et 5° ou rarement les 3* et 4** situées sous l’aplomb de l’œil. '
Écailles .sur 21 (rarement 19 0u‘23) rangs. Ventraies : 132 à 150 (6) ; '
132 à 158 (9). Plaque anale entière. Sous-caîidales :32 à 46 (5), 24 à 38 (9).
Longueur totale :5*,. 65 cm. ; 9, 68 (trés exceptionnellement jusqu’â
87 cm,). ‘ _ .
· COLORATION. — Extrêmement variable, allant du blanchâtre, bleuàtref
verdàtre, jaunâtre, gris pale chez les mâles, au brun, rouge ou noir, chez_
les femelles, ces teintes plus ou moins mélangées de sombre. Habituelle-
ment, le dos porte une bande longitudinale foncée, sinueuse ou en fort
zigzag, qui, parfois, peut se trouver dissociée en taches, isolées ou réunies
les unes aux autres par une raie jaunâtre, ou être plus ou moins distincte
chez les individus à coloration foncée ; elle peut même être absente ou ré- -
duite à un liséré vertébral rectiligne; Sur les côtés du corps, une série de
taches sombres, ovalaires, situées le plus souvent en regard des concavités
de la bande dorsale. De chaque côté de la tête, une barre sombre va du
bord postérieur de l’œil aux dernières labiales. Fréquemment des marques
foncées au nombre de deux, sur le derrière de la tête, formant > €, ou -
V, ou X, le museau étant d’une teinte uniforme. I ' `
La face inférieure est grisâtre, bleuàtre ou noirâtre avec des taches
blanchâtres ou jaunes, ou encore brunâtre avec des taches noires. Les fe-
melles ont souvent l'exlrémité de la queue d’un jaune plus ou moins
brillant. Le zigzag dorsal est habituellement plus sombre chez les mâles ` `
` que chez les_femelles. · ·
Des sujets complètement noirs peuvent être rencontrés. i
Biologie. -— Bien que de mœurs plutot nocturnes, la Péllade peut cepen·
dant se rencontrer dans les endroits secs sur les collines exposées au soleil,
mais en général, elle évite les régions chaudes et dans les contrées de plaines
habite de préférence les localités marécageuses. '
De nature sauvage, toujours prête à frapper la main qui veut la saisir, sa
morsure est dangereuse et nécessite des soins immédiats. Sa nourriture se
compose de petits Rongeurs, Batraciens, Lézards, Oiseaux, Vers de terre,
Limaces et mème, pour les jeunes, d’Insectes. Se garde mal en captivité, car
le plus souvent elle refuse de s’alimenter, et les individus nourris de Lézards ·
peuvent rarement être_conservés pendant plusieurs années.
L'accouplement a lieu au printemps et parfois aussi en automne. Les
jeunes,.au nombre de 5 à 20, naissent de juillet à septembrmparfoisaussi au
mois de mars pour les accouplements d’automne ; ils mesurent 15 à 20 cm.
de longueur totale (queue : 16 fr 22 mm.) A trois mois, l'embryon montre de
très petites écailles sur le corps. L'hivernage commence tard ; M. CANTUEL
a rencontre. le 23_décembre 1909, un exemplaire encore agile a 1.100 m.
` d’a1titude, au Claux, dans le Cantal.
La répartition de cette Vipère embrasse l'Eur0pe nioyenne et du Nord `
et l’Asie septentrionale. En Europe, elle est répandue dans de nombreuses

' 162 ` · REPTILES ET AMPHIBIENS `
régions du Nord (jusqu’au 67** de latitude), mais présente une distribution
plus irréguliere dans le Centre et le Sud, descendant jusque dans le N.-0.
de l’Espagne et le N. du Portugal,·dans l’Est, s’étendant aux Balkans,
Macédoine, et atteignant en Asie le fleuve Amour et l’île Sakhaline. '
_ En France, on la trouve surtout dans les départements situés au N. de la
Loire (bassins de la Seine, de la Meuse, de la Meurthe et de la Moselle) ; à
l’Est et au S.—E. de Paris les départements de l’Yonne, Côte-d’0r et Jura
marquent sa limite méridionale mais on la rencontre également dans" le
Massif central. Dans le Sud, elle est mentionnée du Mont-Ventoux par
M. Moonoun et, avec quelque doute, des Hautes-Pyrénées, par P, Back.
Dans les Alpes habite entre 750 et 2.750 m. d’a1titude et dans le Massif cen—
tral entre 800 et 1.400 mètres. On la rencontre, bien que rarement, dans
la forêt de Sénart, près de Paris (capture de M, Domi, communiquée par
M. Cnorlmn). .
3. ——Vip61·& aspis (L.). -— Coluber aspis LxNNÉ, Syst.` Nat., I, 1766, p. 378.
ï- Vùzera vulgaris Lyra., Rept. III, 1802, p. 212. — Vipera aspis Mann.
Tent., 1820, p. 151 ;BouLon., Cat. Snakes, III, 1896, p. 482 et Snakes
of Europe, 1913, p.'230. —— Vipcra chersea, Lxrn. (non L.), t. c., p. 297.
— Vipera ammodyles `aspis Scuwanz, Behringw. Mitt., Heft 7, 1936,
p. 213. -—— Vipera aspis Mamans, Abh. Senck. naturf. Ges., XXXIX,
1925, p. 104 et 451, et 1940,p.55. — Viper·aHugyiSc1~I1Nz, Naturgesch.
' Abb. Rept., 1833, p. 179, pl. 78 ; lilnnrrzms et L. MULLER, op. cit., 451,
p. 55. ·
, . La sous-espèce Huggi est particulière à la Calabre, la Sicile et l'ile de
Monte-Cristo.Seule, la forme typique appartient à la faune de notre pays.
Tête élargie en arrière, triangulaireb bien distincte du cou, à museau
plat au—dessus, mais plus ou moins distinctement relevé en avant par les
deux ou trois écailles situées en contact et en arrière de la rostrale (fig. 75).
Celle-ci, plus haute que large, s'étend sur le bord supérieur du museau.
Canthus rostralis fortement marqué au-dessus de la région loréale qui est
verticale ou presque. Corps moins trapu et un peu`plus allongé que chez
V. berus. CEil plutôt petit, son diamètre vertical égal à sa distance de la
bouche ou un peu moins, ou un peu plus, que cette distance;il est bordé
par 8 à13 écailles. Habituellement le dessus de la tête est couvert de pe-
tites écailles imhriquées, lisses ou un peu carénées, avec une plaque supra-
oculaire agrandie de chaque côté. Parfois aussi une plaque frontale ou une
frontale et deux pariétales élargies sont présentes. Le museau est encadré,
sur le côté, par 2 canthales et une préoculaire supérieure qui sépare la
supraoculaire des canthales, ou par 3 canthales.’La seconde canthale
peufexceptionnellement se trouver en contact avec la supraoculaire ;
celle·ci ne déborde pas en arrière l’aplomb du bord postérieur de l’œil.
Entre la préoculaire et la nasale, 1 ou 2 séries verticales d’écailles et entre
l’œil et les labiales, 2 (rarement 3 ou 1) séries longitudinales. Écailles sur
les tempes, lisses ou un peu carénées. Labiales supérieures : 9 à 13. Une
simple paire de plaques mentonnières.

` ormnmus. — vxrsm ' _ 163
· `Écailles fortement carénées sur 21 ou 23 (rarement 19 ou 25) rangs
·comptés au milieu du corps. Ventrales : 5134-158; 9: 141-169. Sous-
caudales :6, 32 à 49 ' 2 30 à 43. Anale non divisée. · _ ,
Vxnixrrous. ·- Leslcziractères tirés de Pécaillure de la tête né sont pas
constants. Si la forme type présente, le plus souvent, le dessus de la tète -
recouvert de petites écailles (à Pexception des deux plaques supraocu~ '
_ I · . /§ 5:   ·
~» wüêëâîïâëse .
¤¢•,.g¢¢O .%*3% .
- , — "·ï¢l•%9**··
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Fra. 75. — Vlpem aspls ; tète, vue latérale et face supérieure.
naires qui sont rarement dissociées en plusieurs piéces), il n'en est plus de
même chez certains échantillons qui, en plus des deux supraoculaires, ,
possèdent une plaque-frontale médiane bien développée à laquelle se jux-
tnposent parfois 2 ou 4 plaques recouvrant la région pariétale. Cette dis-
position rappelle alors ce que l’on observe chez Vipcra bcrua ; elle est fré-
quente chez les Vipereaux de l’Aspis prélevés dans l'utérus maternel et
chez lesquels cette disposition est passagère. A défaut des particularités
données par l’écaillure, la conformation du bout du museau, relevé, chez
l’adulte,indique qu’il s’agit bien de Vipcra aspîs.
Longueur totale : Q, 715 cm. ; 5, 70 cm.

_ 164 · mzrrxnns ET AMPHIBIENS
Co1.onA·rJoN. —— Variant du rouge brique, orangé ou cuivré, au gris,
jaune ou brun chez les 2 sexes avec (ou rarement sans) des macules ou
marques noires formant des taches tantôt opposées, tantôt par paires ou
des barres transversales, out encore avec une bande dorsale en zigzag
comme chez V. berus. Une ligne noire derrière l’œil et`un / \ ouun A som-
bre sur le dos de la tête, plus ou moins visible. Lèvres blanches, jaunes ou
rosées aw ec ou sans sutures noires entre les labiales. · _ .
Au-dessous, noirâtre, grisâtre,.blanchâtre, jaunâtre,avec ou sans mart
ques claires ou sombres.Certains sujets peuvent, être complètement noirs.
.(·
Biologie. — Cette Vipère habite de préférence les endroits chauds et secs
exposés au soleil : coteaux boisés, amas de pierres ou de rochers, friches,
souches d’a1·brcs ou encore la lisière des bois, sous les branches des haies,
buissons, etc. Elle craint le froid et la pluie ainsi que la chaleur excessive.
~ D’allure lente, elle n’attaque pas l’homme, mais devient très agressive
quandelle est inquiétée on surprise. Elle ne s’éloigne guère de la retraite
qu’elle s'est choisie et aux environs de laquelle on peut la retrouver fré-
quemment. Se nourrit de petits Mammifères, Rongeurs ou Insectivores,
· d’Oiseaux, Lézards et jeunes Insectes, Vers de terre, mais ne chasse jamais
dans l’eau les Batraciens ou les Poissonsi Elle est la proie de nombreux
ennemis : Oiseaux sauvages et domestiques, Hérissons, Porcs, Chats, Chiens,
Carnivores vermiformes. ` -
A la fin d’0ctobre ou _au commencement de novembre, cette Vipère dis-
parait pour prendre ses quartiers d’hiver dans des galeries souterraines,
vieux murs, troncs d’a1·bres crevassés, et le plus souvent,un certain nombre
de sujets se rassemblent dans une même retraite. Elle réapparaît, selon la
température, entre février et le début d’avril, mais il n’est pas rare de la
voir, en plein hiver, par temps doux, qe chauffer dans un rayon de soleil.
· - L’accouplement a lieu au printemps en avril oumai et les jeunes. au nombre
de 4 à 18, naissent en août ou en septembre.·I1s mesurent, à la naissance,
21 a 24 centimètres de longueur totale.
En captivité, la Vipère aspic refuse habituellement toute nourriture et
ne tarde pas à dépérir.
La répartition de la forme typique embrasse la France, l’Ouest et le Sud
de l’Allemagne, Suisse, Italie et isolément en Yougoslavie. En France, elle
.est signalée partout, plus rare ou absente dans les départements bordant
immédiatement la Manche au Nord de l'1lle-et—Vi1aine. Dans les Pyrénées
monte jusqu’à 2.430 m. (cirque des Pessons en Andorre) (.T. DENis, 1936) ;
dans les Alpes italiennes jusqu’à 2.950 m.; dans le Puy-de-Dôme: 1.200 m. ;
dans l‘Ardèche : 1.100 m. (Monastère de N.-D,-des-Neiges) (Pxcann, 1918) ;
dans le Cantal: 800 m. Se rencontre dans le sud de l’île o’Oléron (renseigne-
ment de P. CHABANAUD). '
Traitement des morsures de Vipères. — Nous donnons d’après Mme Marie
Pmsnmx (1940) quelques renseignements relatifs aux soins à donner aux
personnes piquées par une Vipère. Les symptômes consécutifs à la morsure
se classent en 3 catégories : 1° phénomènes qui accompagnent la morsure ;
2° symptômes locaux ; 30 symptômes généraux. Le traitement à suivre peut
se résumer comme suit : '
En premier lieu le sujet mordu devra :

_ · ' OPHIDIQENS. - vlrizna 165
Eviter tout 'etîort physique pouvant amener une syncope.
-1- tout moyen violent d’amputation ou de cautérisation par l’am·..
moniaque ou l’acide chromique. ` · ‘
_—;- toute ligature rigide qui supprime la circulation et peut' occa-
sionner de la gangrène. · , ·
- —- de prendre de l’alc0ol à haute dose.
Ne pas trop compter sur la succion de la région mordue et la compression I
exercée autour de la plaie. — —
Employer le traitement sérothéràpique ie plus tôt 'possible après l'acci-
dent. Pour cela : _ `
' . l° On nettoiera l’endroit mordu et celui·où on pratiquera Vintervention,
au moyen d’un tampon de coton imbibé d’une solution d’eau de Javel à
2 pour mille. ' —. ' ·
· 20 On inoculera, soit à l'endroit mordu lui-même, soit sous la peau du
flanc ou de la cuisse, 10 centimètres cubes de sérum antivenimeux.
3** On appliquera un pansement simple si la région s'y prête, comme c'est _
ordinairement le cas. ` _ ,
Traitement curatif en l’absence de sérum : ‘
— Mettre le sujet au repos et le rassurer.
· — Aseptiser là régiorfmordue comme il est prescritau nf l ci—dessus.
- Mettre une ligature élastique, déplacée de demi-heure_en demi-heure,
entre l’endroit blessé etlle cœur. ` *
— Application locale d’un ouataplasme sur l’œdème hémorragique pro-
duit. · . -
— Réchautïement des extrémités par des boules d’eau chaude.
— Doses petites et répétées de boissons stimulantes chaudes et sucrées :
thé, café, vin étendu d’eau.
—— En cas de dépression cardiaque prolongée, on aura recours à la stro-
wphantine, a la caféine, aux piqûres d’huile camphrée. ·
x _ · _

Il: —— Onnnn ons TESTUDINES
Les Testudines ou Tortues, dont 225 espèces environ sont connues,
vivant de nos jours, se caractérisent commè suit : Corps enfermé dans une
boîte osseusenouverte en avant et en arrière, dont lapartie dorsale ou ca-
rapace est formée par une extension des côtes et des vertèbres; elle est re-
couverte de plaques cornées dans la presque totalité des genres. De toute,
la colonne vertébrale, seules les vertèbres du cou et de la queue sont mo-
biles. Les parties osseuses abdominales forment le « plastron », solidement
fixé à la carapace par un pont osseux. L’os carré, immobile, est attaché à `
Parc cranien. Mâchoires dépourvues de dents, recouvertes d’un étui corné,
tranchant, dont le bord parfois denticulé forme de fausses dents. (Eil
petit, à pupille ronde, recouvert de deux paupières (une supérieure et
une inférieure) et d’une membrane nictitante transparente. Queue tou·
jours présente, différant beaucoup en longueur et en structure selon
les genres. Ouverture anale ronde ou longitudinale. Organe copulateur
simple. - ` _ _
Selon les groupes, les membres sont adaptés à la locomotion terrestre
ou semi-aquatique ou totalement aquatique (fig. 76), d’où des différences
importantes de formes, de mœurs et d’alimentation ; les tortues terrestres
se nourrissent surtout de végétaux et les espèces semi-aquatiques ou aqua-
tiques ont un régime carnivore, parfois omnivore. Ainsi, les grandes Tor-
tues marines, comme Dermochclys coriacea et Chelonia mydas, se nour-
rissent de Mollusques, d’Algues calcaires et d’herbes marines.
La fécondation est. interne et tous les représentants de l’ordre sont ovi-
pares. Les femelles déposent leurs œufs au fond de cavités qu’elles creusent
avec leurs pattes postérieures, dans le sable ou le sol meuble et qu’elles
recouvrent ensuite. L’incubation s’opère sous l’action desrayons solaires.
L’hibernation pour les formes aquatiques ou .Semi-aquatiques se passe au
fond de l'eau ou dans la vase des bords d’étangs ou de cours d’eau, tandis
que les espèces terrestres s'enfouissent pour la mauvaise saison, dans le
sol ou sous des amas de détritus ou de végétaux. '
L’ordre des Testudines renferme quelques représentants de très grande
taille ; telles sont certaines Tesludo, espèces terrestres, qui dans les iles
' Galapagos, Aldabra, Seychelles, Maurice et Rodriguez, furent très nom-
breuses jusqu’à la`fin du xvië siècle. Traquées pour les besoins de l’homme,
elles sont actuellement en voie de disparition totale. La longueur de leur
carapace atteint près de deux mètres et leur poids peut dépasser 300 kg.

’ rnsrunmss . . . 107 _
Parmi les Tortues marines, les Cliélonées, et la Tortue·Isuth` ou Darmo-
chclys ne le cèdent en rien aux dimensions et au poids des précédentes.
Cette dernière peut. mesurer 2,20 m. de longueurde carapace_ (en ligne
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Frc. 76. - Pattes de Chéloniens. ·-· A. Tortue de terre (Testudo) ; B; Tortue d’étang
_ (Emys) ; C. Tortue de mer gErc|m0chelys).
droite) et peser 400 à 600 kg. La longévité des Tortues terrestres est fort _
grande et quoique les documents portant sur une très longue période
fassent encore défaut, on est certain qu’elles dépassent 110 ans, car une
Tortue éléphantine qui se trouvait à la Caserne deQPort-Louis à Pile Mau-
` ·rice, au début du XlX° siècle, y vécut jusqu’en 1917, année où elle périt
accidentellement (blessée par une grosse voiture). Selon Fnowma, les âges

168 . ' l · nsrrirns ET AMPl~lIBIENS`
auxquels parviennent ces grosses Tortues s’échelonnent entre 80 et 150
(peut·être 200 ans). Parmi tous les Vertébrés, ce sont les Chéloniens qui
atteignent le plus grand âge. Dans leur jeunesse, les Tortues éléphantines
grandissent vite : eh huit ans, un individu mesurant 35 cm. de longueur
sur 20 em. de hauteur, peut atteindre 80 cm. de longueur sur 40 cm. de
hauteur. Par contre chez les adultes, la croissance est très lente.
Classification. -—y Larlassification; adoptée actuellement, divise les
Testudines en 2 sous—ordres : Thecophora et Alhecae. Le second ne com-
porte qu'une seule famille et un seul représentant: Dermochelys c0riacca,_
dont les côtes et les vertèbres ne sont pas fixées à la carapace comme cela
existe chez les représentants du sous—ordre Thecophora. Chez ceux-ci,
deux superfamilles séparent les animaux dont le couase retire sous la
carapace en formant une courbure dans le plan vertical (ûrypiodira) de
' ceux qui replient leur cou par un mouvement latéral (Pleurodira). `
' Les représentants des 2 genres rencontrés en France ( Emys et Tcsfudo)
font partie des Cryptodères. A ces deux formes, il convient d’aj0uter la
Tortue grecque que l_’on rencontre partout sur nos marchés, provenant du
`Nord de l’Afrique, de la Syrie ou de l’Asie mineure et les Tortues marines
qui sont accidentellement rencontrées sur nos côtes.
SOUS-ORDRE DES THÉCOPHQRES · '
Superfamille PLEUROQIRAE °
4 Famille des TFSTUDINIDAE
Les representants des Tesludinidae possèdent une boîte osseuse tou·
jours recouverte de plaques épidermiques bien développées. Plastron
formé de neuf pièces osseuses. Doigts courts ou modérément allongés-
pourvus de 4 ou Ea griffes. Crâne sans arcs fronto-pariétaux.
Au nombre d’une vingtaine, les différents genres constituent une série
continue reliant les formes essentiellement aquatiques aux espèces entière-
' ment terrestres. Ces dernières, en règle` générale, montrent une carapace
_ lfortement bombée, des doigts courts ; elles sont principalement herbi-
vores ; leurs œufs ont une forme arrondie, tandis que chez les espèces
· aquatiques, la carapace est moins élevée, plus déprimée, les doigts portent
- une palmure et de longues griffes ; leurs œufs sont pluscylindriques; leur
régime est carnivore. » '
Cette grande famille est cosmopolite, à Pexception de l’Australie et des
_ régions austro·malaises voisines. - '

TLSTUDINES. —— Emrs 169
CARAc'rÈm=s DEs DEUX GENREs FnANçA1s
I. — Carapace peu bombée, déprimée. Plastron de l’adulte, formant
2 lobes plus ou moins mobiles autour d’une charnière médiane
unie à la carapace par un' ligament. Pattes à doigts mobiles,
fortement palmés, pourvus de longues griffes.. . (p. 169) Emis-
II. -— Carapace fortement bombée. Plastron rigide, formé d’une seule
pièce. Pattes terminées en une sorte de « moignon », à doigts
immobiles .... . .......................... `(p. 171). Toitlldo.
Gen. EMYS Dumëmr., 1806 `
Plastron uni à la carapace par un ligament et plus ou moins distincte-
ment divisé en une partie antérieure 'et une portion postérieure formant
2 lobes mobiles autour d’une charnière située entre les plaques hye--et
hyposternales ; large, il ne ferme pas complètement la boîte osseuse. Sur
la carapace, 12 paires de plaques marginales de chaque côté et en avant,
une petite nuchale. Tête recouverte de peau lisse, non divisée. Crane avec
un arc temporal osseux. Doigts largement palmés.Queue longue chez le
jeune, modérée chez l’adulte.
Deux espèces seulement appartiennent à ce genre : E. orbicularis appar-
tenant à la faune européenne et E. blandingii, particulière aux régions du
N.·E. des Etats—Unis et au Canada.
Emys 0l'b1(1’\ll81'l.8 L. — Tesludo orbicularis IANNÉ, Syst. Nat. (10), I, 198,
1758. - Tesludo europaca Scmvsxn., Scnildkr., 1783, p. 323. -— Emys
lularia Scnwsro., Prodr., 1814, p. 35; —-— Emys europaea Sci-xwaxco.,
l. cit., p. 36. — Cisiudo europaea GRAY, Syn. Rept., 1831, p. 19. -
Emys orbicularis BLANF., Zool. E. Persia, 1876, p. 308; Bouton., Proc.
Zool. Soc. London, 1887, p. 555, pl.'l, fig. 2 et Catal. Chelon., 1889,
p. 112 ; Mnnrmvs et L. Mürmnn, Abhandl. Senck. naturf. Ges., 451,
1940, p. 20.
Membres bien développés, écailleux, à doigts mobiles et palmés pour-
vus d’ongles allongés. Carapace arrondie ou elliptique, déprimée, un peu
plus large en arrière qu’en avant (avec une carène chez_ le jeune qui peut
disparaitre ou non chez l’adulte) couverte de plaques (accidentellement
divisées) disposées comme suit : 5 vertébrales, beaucoup plus larges que
longues, 4 costales de chaque côté et 25 marginales (en comptant la petite
plaque nuchale (‘). Plastron plat ou chez le mâle légèrement concave,
1. Le nombre des écailles vertébrales parfois varie et s'élève à 6,7 et 8, et certaines
d’entre elles peuvent se subdlviser encore en 2 ou 3 parties irrégulières. ll en est de
même des costales qui peuvent être au nombre de 6 et des marginales parfois représen-
tées par 26 ou 27 plaques, au lieu de 25.

170 nnrrxtus nr Amrmsmus
formé de 6 paires de plaques (qui peuvent, comme celles de la carapace,
être accidentellement divisées), réuni à la carapace par un cartilage ; peu
échancré, en arrière chez le 3, il l’est notablement plus chez la 2. Queue
montrant des écailles disposées en verticilles plus ou moins marqués,
aussi longue que la carapace chez les très jeunes individus, ne mesurant
environ que les 2/3 de la longueur de celle-ci chez le 6 adulte et la moitié
chez ia 9. Mâchoires tranchantes, robustes, non denticuléesi
` Longueur totale : 6, 350 mm. ; queue : 90 mm. ; Q, 351 mm., queue :
80 mm. _
COIJORATION. — Variable, mais le plus souvent la tête est tachetée de
jaune chez la 9. et de brun pâle chez le 3*, sur un fond noir. La carapace
présente une teinte de fond brun sombre ou brun rougeâtre ou noir avec
des taches ou des lignes radiantes jaunes plus ou moins nombreuses qui
peuvent, par leur extension, devenir prépondérantes sur la teinte sombre.
Plastron jaune 011 brun` et jaune ou presque complètement noir chez l'a-
dulte. Chez le jeune, la carapace est brun sombre, le plastron est noir avec
une grande tache jaune sur chaque plaque marginale et sur le côté externe
de chaque scutelle ventrale. Face inférieure de la tête et du cou jaune
tacheté de sombre. Queue et membres noiràtres, plus ou moins fortement
tachés de jaune.
Biologie. — La Tortue bourbeuse habite les mares, étangs vaseux, les
cours d’eau ou leurs bords. Elle aime à se chauffer au soleil, mais elle est sen-
sible aux changements de température, regagnant son refuge dès que le so-
leil se cache et que la température baisse. Au cours de l’hiver, elle peut réap-
paraître par une belle journée douce. Très carnassiére, elle se nourrit d’ale-
vins et de jeunes Poissons, Têtards et larves de-Batraciens, Insectes, Vers,
Mollusques et Crustacés. Elle est la proie, surtout dans sa jeunesse, d’Oi-
seaux aquatiques ou Rapaces, des Corneilles, des Loutres, Renards, Putois,
Rats. Vivant trés bien en captivité, elle s’apprivoise facilement au point de
reconnaître bientôt la personne qui la soigne et acceptant d'elle, aussi bien
à terre que dans l’eau, la nourriture présentée à la main et constituée de
morceaux_de viande, Poissons, Escargots, Limaces, parfois même de la sa-
lade.
Des le début d’octobre, cette espèce se retire dans la vase du fond ou des
rives des étangs, marais et cours d’eau ; elle reprend son activité au com-
mencement du printemps, époque où a lieu Paccouplement. Celui-ci se passe
le plus souvent dans l’eau et se renouvelle pendant toute l'année sauf dans
les mois d’hiver, de novembre à février ; mais c’est en mars qu’i1 est le plus
fréquent, la ponte principale ayant lieu en juin ; après quoi une nouvelle
pariade s’opére et une deuxième ponte peut survenir un mois plus tard. Les
mâles, les plus précoces, ne s’accoup1ent pas avant l’âge de 6 ou 8 ans, mais
le cas est exceptionnel car, normalement, ce n'est qu’à 12 ou '13 ans qu’ils
sont en état d’assurer la fonction reproductrice. Quant aux femelles, elles ne
_commencent à pondre qu’à Page de 15 à 20 ans. _
Les œufs, au nombre de 4 à 16, sont déposés en une fois dans une cavité
creusée par les pattes postérieures de la femelle qui, ensuite, les recouvre de
terre. Blancs, ovalaires ou arrondis, à coque légèrement rigide, ils mesurent
31 à 39 mm. sur leur plus grand axe et 20 à 22 sur le plus petit; il pèsent 4 à

’rEs·rUmm·:s. -· 'rEs·1·U¤o 171
6 gr. L’incubation dure 3 à 4 mois, selon la température. D'après Rou.mA·r
qui a étudié en détail la reproduction et les mœurs de cette Tortue, le poids
des jeunes aux différents âges est le suivant : A un_an : 5 à 6 gr. —- à 2 ans :
l3à20gr. — à3ans:22à26gr. —à4ans:30à33gr. — à 6ans : 60à
90 gr. Le même naturaliste a signalé un exemplaire ayant vécu dans sa
famille, environ pendant un siècle et un autre sujet aurait dépassé Page de
120 ans dans un Jardin botanique du sud de la France. Mnrrnnv (1927) _
a mentionné et figuré un cas d'hermaphrodisme chez cette espece.
Habite l’Eur0pe moyenne et du Sud, le Sud·0uestde ·l’Asie, l’Algérieet la
Tunisie. En France, se rencontre surtout au sud d’une ligne reliant Angers
au département du Jura. Rare ou absente dans le Massif central. Signalée
pour la première fois dans le·Nord·Est de la France (à Verneuil-sur-Serre, dé-
partement de l’Aisne) par Lmrz en 1924. Aurait été jadis fort répandue
dans les rivières du Blésois, de la Touraine et du Poitou et, selon Bwnoum
(1909), existait en Yendée à 1’époque gallo-romaine.·Capturée en Seine-et-
Marne et mentionnée par Rovsm (1925). Se rencontre en Corse. Selon
M. ROCHON•DUV|GNEAUD, existe dans le Gers(étangs de Nogaro) et dans
les étangs dela Double en Dordogne.
Gen. TESTUD0 Lmrzâ, 1758 _
Plastron uni à la carapace par une suture, avec un arc·boutant axillaire
et inguinal, court. Cràne à arcs temporaux et postorbitaires de faible lar-
geur. Tête écailleuse, au-dessus. Membres en forme de massue, couverts
de tubercules ou de grandes écailles. Queue courte, proportionnellement de
même longueur chez le jeune que chez l’adulte.
Une quarantaine d’espèces appartiennent à ce genre, distribuées sur
l’Europe méridionale, le S. de l’Asîe, l’Af1·ique, le S. de l’Amérique septen-
trionale, l’Amérique du Sud. Deux d’entre elles se rencontrent en France :
Tesludo Hermanni habitant quelques forêts bordant la Méditerranée et
T. graeca, importée sur nos marchés et acclimatée en de nombreux en-
droits.
Canacrizans mas maux Espèces
1. —- Carapace se terminant normalement Për deux plaques margi-
nales supracaudales, symétriques (fig. 77). Absence de tuber-
cule conique sur la face postérieure de la cuisse. Queue se ter-
minant par un revêtement corné(lndigéne.).. 1. H0rm&nni·
Il. —- Carapace se terminant normalement par une seule plaque mar-
ginale supracaudale (fig. 77). Un grand tubercule conique sur
la face postérieure de la cuisse. Queue courte, non terminée par
un revêtement corné (Importée) ................. 2. Ktaeca.
Les variations montrées par les plaques cornées de la carapace des Ché-
loniens, en général, ont fait l’objet de nombreux travaux ; nous ne signa-

  REPTILES ET AMPHIBIENS
lons ici que celles qui affectent nos Tortues françaises. Rottmm (1934)
a mentionné les différences qu’il a relevées,dansle nombre de ces plaques,
chez Emys orbicularis, et H. MER1ENs (1936) a commenté les variations
observées sur nos Testudo. Elles portent d’ab0rd sur la conformation de la
plaque supracaudalc qui est utilisée parmi les caractères distinctifs des
deux espèces.-Parfo1s la séparation des deux plaques supracaudales est
incomplète ou même n’existe pas chez TÈ'Her·manni (comme cela est la
règle sur T. graeca). Par contre, celle—ci montre parfois la trace d’unc su-
ture sur le bord supérieur de la supracauuale (caractère tendant vers ce
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Fm. 77. ·— Carapace de Testudo hermannî (à gauche) et de Testudo graeca (à droite)
montrant les 2 plaques marginales supracaudales de la première et la plaque unique
de la seconde.
qui existe chez T. Hermamzi). Selon les sujets, la forme de la carapace
diffère, le nombre des plaques vertébrales et du plastron varie en plus,
ou en moms. Certains échantillons jeunes de T. graeca peuvent montrer,
selon MER·rENs, un total de 45 plaques sur la carapace (au lieu de 37, nor-
malement).
On voit qu’1l y a lieu de tenir compte de ces anomalies possibles, dans la
détermination des deux espèces.
1. Tostudo Hermalmi J. F. GMr:L11~:, in Linne, Syst. Nat. (13), 1, 1788,
,p. 1041, après Scrmaxnnn, Naturg. Schildk., 1783, p. 348, ; RIERTENS
et L. MGLLER, Abhandl. Senck. Nat. Ges., 451 , 1940, p. 21. —— Tesludo
graeca LmNÉ Syst. Nat. I, p. 352, 1766 ; BOULGR. Gatal. Chel., 1889,
p. 177 ; DUMER. et Bma., Erpét. générale, II, p. 49, 1835 ; Scirmamaa,
Herp. europ. (2), 1912, p. 783, Abb. 167, 168.
Museau recouvert par une grande écaille antérieure (fig. 78). Carapace
très convexe, sans carène, à marge lisse, variable en forme, le plus souvent

TESTUDINFS. —- TESTUDO 173
ovalaire, un peu plus élargie en _arrière qu’en avant, assez bombée dans sa
partie centrale. Plastron au`ssi long en avant que la carapace,'un peu
plus court en arrière où il est légèrement échancré ; le plus souvent, plat
chez la 9 et légèrement concave chez le 5* (avec des exceptions)- Pourtour
de la carapace formé de 25 plaques marginales, y compris la nuchale,
étroite et allongée. Supracaudale double, étant normalement divisée en
dessus, incurvée chez le 5. Plaques dorsales lisses ou striées concentrique-
ment,— les vertébrales beaucoup plus étroites que les costales et' quelque-
fois fortement relevées en bosses, la cinquième, cependant, étant très
grande, beaucoup plus large que les autres.
Les membres antérieurs couverts en avant  
de petites écailles dont la taille augmente /"’g:s1À§à
vers l'extérieur pour former 7 à 10 séries  
longitudinales. Pas de tubercule conique ..!§eOs::¢;§
sur la face pc stérieure de la cuisse qui est "wïîï
lisse. Queue se terminant par un revête— `
ment corné 'en forme d'éperon, souvent
assez long, recourbé-inférieurement, con- ,, ________
vexe au-dessus et plat au-dessous.  
Longueur totale: 28 à 30cm.; queue:  
6 cm. — Poids maximum: 2 kg. `•,
Cononxrrou. — Carapace jaune brillant
avec une tache brune au centre de chaque _ _
écaille dorsale et marginale dont les bords Llâêgîhïg£§ï,!;Ld(;:`îl;';°?;°,'§,§,îëî’
sont plus ou moins noirs. De chaque côté
du plastron, une large bande noire, irrégu-
lière. Les parties molles sont gris jaunâtre. Certains spécimens ont une
coloration plus claire, presque jaune—citron avec peu de macules som-
bres ; d’a·1tres sont plus orangés plus ou moins tachés de noir. Yeux noir
bleuté ou noir brunâtre.
Biologie. — Habite de préférence les régions sablonneuses et boisées, se
nourrissant de végétaux, de racines, de Limaces et de Vers de terre. Passe
l'hiver engourdie dans des cavités qu’elle creuse elle-même et ne réappa-
rait qu’au printemps ou parfois dans la mauvaise saison par temps doux et
ensoleillé, mais pour s'abriter a nouveau aussitôt que la température baisse.
Affectionne la grande chaleur du milieu du jour, en plein été, et.vit très bien
en captivité où elle peut être nourrie de fruits, légumes, plantes diverses et
même de viande cuite ou crue. Très sensible au froid.
Au moment de la reproduction, les mâles se livrent de violents combats
pour la possession`des femelles, se mordant avec acharnement sur le cou et
cherchant à se renverser sur le dos. Au cours de leurs poursuites vers leurs
compagnes, ils émettent un grognement sourd. Les femelles déposent vers
le milieu de l’été 4 à 12 œufs, sphériques ct blancs qu‘elles enterrent et aban-
donnent ensuite. Les jeunes naissent généralement en septembre.
La vitalité de cette Tortue est très grande et on a cité des cas de mutila-

174 na1>·r1r.as ar Amrmniams
tions eftroyables tels que Parrachement de tout un côté de la tête, qui n’cm-
pêchaient pas ces animaux de vivre, de s’alimente1· et de s’accoupler.
L'habitat embrasse le sud de l’Eur0pe : Italie, Archipel grec, Péninsule
balkanique, Turquie, Albanie, Corfou, Corse, Sardaigne, Sicile, Iles Baléares.
En France, dans`que1ques colonies isolées telles que certaines forêts bordant
la Méditerranée, particulièrement dans le Massif des Maures (forêt du Dom
de Bormes) et probablement aussi dans l’Estérel. Existerait également dans
le Roussillon et les Pyrénées orientales (Movaoua, 1931)., Selon P. Cin-
naxuun (1919, 1925) et d’après JAHANDIEZ, cette espèce aurait été abon-
dante à‘Porquer01les et à ‘Port-Cros, dans les iles d’Hyères, jusqu’au début
du XIX° siècle zelle aurait été détruite à ce moment par les soldats de Napo-
léon qui séjournèrent dans ces îles.
Il faut indiquer, toutefois, que de nombreux auteurs ont considéré la
présence de cette Tortue dans le Midi de la France comme n’étant que le
résultat d'importations anciennes.
Fm. 70. — Testudo graeca. En haut, proû,1 de la partie postérieure de la carapace, selon
lc sexe. Au-dessous, partie postérieure du plastron.
2. Testudo graeca. Lxrma, Syst. Nat. (10) I, 1758, p. 198 ; Manraras et
L. MüLLEP., Abhandl. Senck. Naturf. Gcs., 451,1940, p. 20. —·
Tesludo ibera PALLAS Zoogr. Ross., As. 111,1831 pu. 19 ; Bouman. Cat.
Chelon., 1889, p. 176. Tesludo maurilanica DUMER. et Bran., Erpet.
Générale, II, 1835, p. 44. -— Tesfudo pusilla SHAw'(non Lin.l, Zool.,
III, 1802, p. 53. —·— Pellaslcs graecus, part., GRAY, Proc. Zool. Soc. Lon-
don, 1869, p. 173 et Suppl. Cat. Sh. Rept., I, 1870, p. 12.
De forme et d'allure générale, semblable à la précédente, dont elle se
distingue par les caractères que nous avons donnés à la page 171. De plus,

utsruomns. — rssruoo 175
chez cette espèce, le lobe postérieur du plastron développe, avec l’àge, u·ne
charnière ligamenteuse qui, particulièrement chez les`Q, le ·rend légère-
mentmobile. Les écailles des membres antérieurs sont grandes et imbri·
quées et forment habituellement 4 ou 5 rangs longitudinaux.
Les mâles se distinguent des femelles par la possession d’une queue plus
longue et plus forte, par le grand échancrement, en arrière, du plastron,
par l’écaille supracaudale fortement bombée et formant une saillie un peu
rerourbéewers la queue (fig. 79) ; le bord inférieur de cette écaille est si-
tué au·dessous du niveau des autres plaques marginales situées à droite
et à gauche (tandis oue chez la femelle ce bord inférieur est au même
niveau) ; enfin, l’espace Compris entre les bords postérieurs du plastron
et de la carapace est plus grand chez lc mâle que chez la femelle.
Gotomrrron. - Cnez le jeune, olive pâle ou jaunâtre, chaque plaque
étant bordée ou tachée de noir. Chez l’adulte,· les taches sombres montrent
plus d’irrégularité et prédominant même sur certains spécimens · qui
offrent une teinte brunâtre uniforme.
Biologie. - Les Tortues grecques sont fréquemment amenées sur les mar-
chés de nos grandes villes où de nombreuses personnes les achètent comme
objets de curiosité et les conservent dans les appartements ou dans les jar-
dins. 0n_ les nourrit de fruits, de végétaux, particulierement de salade.
Leurs mœurs ressemblent a celles dela Tortue d’Hermann et Page auquel
elles parviennent est très avancé. E.—G. Bouxnznonn a mentionné un indi-
vidu ayant vécu 96 ans dans une famille anglaise, et Fnowxzn (1937) donne
102 (et peut-être 125) ans comme durée maxima de la vie chez cet animal.
Sa résistance vitale est très grande et ne le cède en rien à celle de l’espéce
précédente. Nous avons, un jour, en vue d’une dissection, placé un sujet
d’âge moyen dans un flacon contenant une nappe de chloroforme, haute
d’un centimètre. Le récipient fut ensuite luté hermétiquement pendant
20 heures. La Tortue, paraissant morte, fut alors retirée pour être disséquée.
Le plastron ayant été scié de chaque côté et enlevé, nous nous aperçümes au
cours de la dissection que le cœur de 1’anima1 battait toujours, lentement,
mais régulièrement. Cette résistance a l’asphyxie n’a d'égale, parmi les Ver-
tébrés, que celle qui est montrée par les Crapauds dont nous avons parlé plus
haut.
Habituellement ces Tortues, importées en France, ne s’y reproduisent pas,
surtout dans les régions centrales ou du Nord. Les jeunes qui, exception-
nellement, peuvent naître d’œufs dont l'incubation a été surveillée avec
soin, ne viveïit que quelques jours. Il n'en est pas de mème dans le Midi.
M. BAILLXNMAITRE (1928) a observé, a Narbonne, une ponte, déposée dans un
tas de paille et de feuilles sèches au bas d’un mur très exposé au soleil, qui
donna naissance au mois d’octobre à des jeunes en pleine vitalité, dont l’un
d'eux fut envoyé a la Société d’Acclimatation de France. Un autre observa-
teur, M. P. LECOMPTE, nous ajnformé de la trouvaille dans son jardin, à La
Teste (Gironde), d’un exemplaire né en septembre 1944.
Nous tenons de Mm Henriette Msnrm, qui nous a apporté des œufs de
Tortues trouvés dans son jardin a Lamalou-les-Bains _(Hérault), que l’on
rencontre dans cette région de jeunes individus qui y sont éclos. N ’ayant
pas eu sous les yeux ces derniers échantillons, nous ne pouvons dire s'il
.s’agit là de jeunes T. Hermanni on de T. graeca.

176 aerrires ET AMPHIBIENS
De toute façon, en dehors de nos départements méridionaux, les œufs de
la Tortue grecque ne se développent pas en France. Ces œufs sont presque
sphériques, lisses, à coque calcaire et blanche ; ils mesurent 31 à 38 mm. sur
leur plus grand axe et -25 à 31 sur le plus petit. Leur poids varie de 11 à
21 grammes. Les jeunes à la naissance pèsent 8 à 10 grammes.
TORTUES MARINES BENCONTRÉES PARFOIS SUR NOS CôTES
Certaines espèces de Tortues de mer sont, de temps en temps, signalées
sur les côtes de France ou d’autres pays de l’Europe occidentale. Habi-
tant normalement les régions tropicales ou subtropieales, particulièrement
l’0uest de l’Atlantique, elles sont entraînées vers·l’E. et le N.~E. par les
courants marins jusque sur les rivages européens. Elles appartiennent à
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F10. 80. — Plaques cornées de la carapace de Tortues marines. — A. Erclmochclys im-
bricata (Cheloniidae) avec ses 4 paires de plaques costales (n° 1 à 4). — B. Caretfa
caretta (Carettidae), 5 paires de plaques costales.
trois familles : Dermochelydae, Cheloniidac et Careliidae, représentées elles-
mêmes par 4 genres comportant chacun une espèce.
Nous ne mentionnons pas dans le tableau ci-dessous, le genre Lepido-
chelys (Careilidae) habitant la région Indo·Pacifique et inconnu sur nos
côtes, ni la Tortue verte, Chelonia mydas LINNÉ, au régime herbivore,
qui a été signalée sur le littoral de Belgique et de Hollande. PARKER (1938-
1939) a élevé des doutes sur la provenance de cette dernière qui, selon lui,
n’aurait pas traversé l’Atlantique par ses propres moyens, mais se serait
échappée de captivité : certains échantillons, en effet, portaient encore
des ferrets d’attache sur leurs membres. Jusqu’à plus ample informé, ces

roaruas MAÈINES 177
deux espèces de Tortues ne doivent donc pas être considérées comme pou-
vant se rencontrer sur les côtes européennes
TABLEAU nas Gnrmrzs
I. —— Carapace recouverte de lames cornées formant plaques.
A. - 4 paires de plaques costales (Cheloniidae) (fig. 80, A). Mem-
bres montrant 2 ongles. Les plaques dorsales, fortement im-
briquées chez les jeunes, juxtaposées chez l’adulte. Longueur
dela carapace :85 cm. ................ (p. 177). Eremochelys.
B. —— 5 paires ou plus de plaques costales lûarellîdac) (fig. 80, B).
— 4 lames inframarginales, élargies, de chaque côté. Coloration
dorsale grise ou vert olivâtre. Longueur de la carapace :25 cm.
Habituellement, membres à 3 ongles .... (p. 178). Golpoohelys.
— 3 lames inframargînales, élargies, de chaque côté. Coloration
dorsale brune ou §run rougeâtre. Longueur de la carapace
105 cm. Habituellement membres avec 1 ongle chez l’adulte et
2 chez le jeune : . .` ....................... (p. 179). Carettn.
II. — Carapace sans lames ou plaques cornées, recouverte d’une peau
coriace, épaisse (Dcrmoclielydac).
— 7 carènes longitudinales dorsales et 5 ventrales. Pas d’ongles
aux membres antérieurs. Longueur de la carapace de l’adulte
jusqu’à 2 m. 20 ....................... (p. 180). Dermochelys.
Famille des CHELONIIDAE
Gen. ERETMOCHELYS Fxrzmorsa, 1843
Etetmochelys imbricata. (L,). — Tesludo imbricala Lrmuâz, Syst. Nat. j,
1766, p. 350. — Chelonia imbricala Scnwmo., Prodr., 1814, p. 21 ; DU-
MER. et Brun., Erpét. gén., Il, 1835,p . 548, pls Het XXV, fig. 2.- Che-
lonc, imbricala S*rnAucH, Chelon. Stud., 1862, p. 181 ; Bouton., Llatal.
Chelon., 1889, p. 183..-- Erelmochclys imbricala AGASS., Contr. N. H,
U. S., I, 1857, pi 381. — Tesludo. imbricata Mxzrirxzxss et L. M€'LLER,
Abh. Senck. naturf. Ges., XIJI, 1928, p. 23 et -451 et 1940, p. 21;
Carapace, chez le jeune, montrant 3 carànes ; les plaques dorsales for-
tement inibriquées § chez l’adulte, ces plaques deviennent lisses et juxta-
posées. 25 plaques marginales plus ou moins fortement denticulées dans
la région postérieure du corps. Membres en palettes, portant 2 griffes. Mâ-
choires recouvertes d’un étui corné, peu ou pas denticulé sur sa marge,
mais formant un bec crochu en avant. Tête recouverte par une grande
plaque frontale et une paire de préfrontales.
Longueur de la carapace :85 cm.
ANGE:. I2

178 REPTILES ET AMPH1B1ENs
Cotomzrxou. — La carapace du jeune est brun pâle au-dessus, noiràtre
au—dessous ; celle de l’adulte est marbrée de jaune sur un fond brun som-
bre gplastron jaune. Plaques de la tête brun sombre serties de jaune.
Biologie. — Espèce carnivore, se nourrissant de Piossons et de Mollusques
dont elle broie les carapaces avec son bec puissant et tranchant. Habite
normalement les régions océaniques tropicales et subtropicales.
M. Mouneue (1909) a signalé la capture d’un exemplaire en rade de
Marseille.
Utilisation. — Bien connue sous le nom de Tortue à écailles. cette espèce
est recherchée et chassés dans de nombreuses régions, en raison de la beauté
de son écalllure dorsale qui fait l‘objet d’une industrie et d’un commerce
importants. Les_plaques cornées que l'on utilise s’enlèvent, facilement sur
l’anima1 mort en immergeant celui-ci dans l’eau bouillante ou en Penterrant
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Fm. 81. —— Plastrons de Colpochclys Kempi (à gauche) et de Carelta caretta (à droite)
montrant le nombre des lames inframarginales de chaque coté (4 chez le premier,
3 chez le second) (d’après Deraniyagala).
dans le sable pendant une huitaine de jours. Une fois enlevées, ces écailles
peuvent être travaillées de toutes manières sous«1’actl0n de la chaleur et
elles conservent, au refroidissement, la forme des objets fabriqués. Elles
peuvent également être soudées les unes aux autres, fondues ou moulées
pour obtenir les nombreux articles en écaille véritable que l'on trouve dans
le commerce de luxe.
Une Tortue adulte peut fournir Z à 4,5 kg. d’écaille utilisable.
Famille des CARETTIDAE
Gen. COLPOCHELYS GARMAN, 1880
Colpochelys Kempi (GARMAN)• -— Thalassocnelys .lC0lp0chelis) ·Kempi£
GARMAN, Bull. Mus. Comp. Zool., VI, 1880, p. 123. —— Carella Kempii
QIEBENROCK, Zool. Jahrb., supp. 10, 1909, p. 551 ; MEn'1·1·1Ns. et L.

roxvruns mnxuns 179
MûLLER,Abh8I1d1. Senck. Naturf. Ges., 451, 1940, p. 21 ; PARKER, Proc:
Linn. Soc., sect. 151, 1938-1939, Pt 2, p. 127. — Thalassochclys Kcmpli,
Boum., Cat al. Chel., 1889, p. 186. - Colpochclys KcmpiDEmN1YAGALA,
Iris Natur. Journ., VII, 1938, n° 3, p. 66 et Nature, vol., 142, 1938,
p. 540.
Espèce de petite taille, localisée sur la côte Atlantique américaine de-
puis le golfe du Mexique jusqu’au cap Hatteras et côtes du Massachusetts.
Elle diffère de Càrella carctla par sa couleur,·le nombre de plaques infra-
marginales situées de, chaque ·côté du plastron (fig. 81), par ses membres
pourvus habituellement de 3 griffes et sa dimension.   été signalée pour
la première fois sur les côtes européennes par P. Dammxyacxnx (1938),
d’après deux échantillons recueillis sur la côte Ouest de l’Irlande et con-
servés au Muséum national de Dublin.
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F10. 88. — Caretta carelta. Tête, face supérieure et vue latérale (d’ap1·ès Schreiber).
Gen. CARETTA Rarimzsgun, 1814
Caretta caretta (L.). Tesiudo careila Lxxmê, Syst. Nat. (10), I, 1758,
p. 197. -— Tesfudo couana Daum., Rept. II, 1802, p. 55, pl. XVI, fig. 2.
— Chelonia couana ScHwE1GG., Prodr., 1814,.p. 22.r—Chelonia carelfa
BONAP., Faun. Ital., 1835. —- Thalassochelys caouana Acessxz, Contr.
N. H. U. S., I, 1857, p. 384, pl. VI, figs 13-32. — Thalassochelys carella
BOULGR.,C3t&1.ChG1OD., 1889,p. 184.- Carelfa carella careffa MEn'rENset

180 REPTILES ET AMPHIBIENS
L. MÉÉLLER, Abhandl. Senck. Naturf. Ges., 451, 1940, p. 21. — Carelta
gigas. DERANWAGALA, Geylon Journ., Sect. B., volà XVIII, part. I,
1933, p. 66.
Tête très grosse avec de fortes mâchoires recourbées en « croc n à leur
extrémité. Une paire de plaques en avant de la frontale unique (fig. 82).
Carapace du jeune montrant trois fortes carènes, celle de l’adulte arquée
ou légèrement tectiforme. Plaque intergulaire petite ou absente. Dorsales
juxtaposées chez l’adulte. Bord de la carapace du jeune denticulé posté-
rieurement. Habituellement, un seul ongle à chaque membre, au premier
doigt chez lîadulte etdeux (au premier et au deuxième doigtrchez le jeune).
CoLoRA·1•10N. — La carapace est uniformément brune au-dessus, jaune
au-dessous. Les jeunes échantillons sont brun sombre uniforme ou noi-
râtre sur les deux faces.
Longueur totale : jusqu’à 1 m. 30 (tête :25 cm., carapace : 105 cm,).
Espèce carnivore, sans valeur commerciale.
Cosmopolite. Habite toutes les mers tropicales et _subtropicales : océans
Atlantique, Pacifique, Indien. Se rencontre en Méditerranée et, de temps en
temps, sur les côtes de l’Ouest de l'Europe, depuis le Portugal jusqu’en
Écosse ; cependant on ne connaît aucun lieu de ponte sur les rivages euro-
péens et il faut en déduire que tous les individus rencontrés sur ceux-ci y
furent amenés par les courants marins.
M. Mouaoma (1909) a signalé 3 ex. de Grau-du-Roi (Gard).
Famille des DERMOGHELYDAE
Gen. DERMOCHELYS BLAxNv1LLE, 1816.
Dérmochelys ooriacea (L.). — Tesiudo coriacea Lrmuâ, Syst. Nat. 1, 1766,
p. 350. ~— Chelohia coriacea SCHWEIGG., Prodr., 1814, p. 20. — Sphargis
mercurialîs MERR., Tent., 1820, p. 19I -—- Dermaiochctys porcaia WAGL.,
Syst. Amph., 1830, pl. I, figs 1-23. — Sphargis coriacea GRAY, Syn.
Bept., 1, 1831, p. 51 . -— Dermafochclys coriacea STRAUcu,Chelor1.Stud.,
1862, p. 186. —· Dermochelgs coriacea Bouma., Cat. Ghelon., 1889, p. 10.
_Garapace en forme de cœur, pointue à l’arrière, recouverte de plaques
osseuses, petites, irrégulièrement polygonales, juxtaposées comme les
pièces d’une mosaïque et protégées par une peau épaisse rappelant le cuir ;
molle et imparfaitement ossifiée chez le jeune, elle devient rigidechez l’a-.
dulte et présente 7 carènes longitudinales dont une médiane et trois de
chaque côté du dos (fig. 83). Queue courte. Colonne vertébrale très parti-
culière, n’étant pas soudée à la carapace comme cela existe chez tous les
autres Chéloniens. Lesmembres antérieurs, aussi longs que la carapace
chez les jeunes, mais plus courts chez l’adulte, sont dépourvus d’ongles ;
ils ont la forme de longues palettes déprimées mais puissantes ne pouvant
être utilisées que pour l natation.

ronruss Msnmss l81
Cononxrxorx. — Parties supérieures brun noiràtre ou bleuté, devenant
grisâtre ou jaunâtre sur, les côtés. Le cou est noir, parsemé de taches blanc
jaunâtre ou blanc r0sé._Au-dessous la teinte est gris noirâtre, tachetée
ou mouchetée de jaune et de blanc.
Biologie. — Puissant nageur, aux mœurs pélagiques. Dans les mers tro-
picales où elle vit, la Tortue Luth n'est pas connue a Page moyen, mais seu-
lement à l'état très jeune ou adulte. Vivant continuellement en haute mer,
ou suppose que les adultes ne se rassemblent et se rapprochent des côtes que
pour déposer leurs œufs dans je sable des rivages. Capturés en mer ou sur
terre, au moment _de la ponte, ces animaux se défendent vigoureusement et
. émettent des grognements très bruyants qui lui ont fait donner le nom de
Sphargis, créé par Manmam en 1820.
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Fxo. 83. -—- Dcrmochclys cariacca.
Les récits relatifs aux captures en mer de ees animaux sont nombreux
dans la littérature scientifique. Nous avofis mentionné, en 1922, les rensei-
gnements qui nous furent donnés par des pêcheurs de Biarritz à la suite de
la capture d’un individu de grande taille. De tous les Chéloniens actuels,
c’est celui qui atteint les plus fortes dimensions :2 m. 40 de longueur totale
(queue comprise). Son poids pourrait atteindre, selon certains auteurs,
650 kg. Cependant les pesées exactes faites sur de grands individus semblent
indiquer qu'il ne dépasse pas 400 kg.
La Tortue Luth a une très grande distribution géographique ; elle se
rencontre dans toutes les mers tropicales sans toutefois y ètre jamais com-
mune : océans Pacifique, Indien, Atlantique, mer Rouge et, occasionnelle-
ment, dans la Méditerranée, Manche, mer du Nord. En France, une ving-
taine, au moins, de captures ont été signalées sur nos cotes depuis que Rou-
nEL¤·r mentionna, en 1558, un individu recueilli à Frontignan sur les
rivages du Languedoc. Les autres eurent lieu aux environs de Nantes,
Dieppe, ile de Ré, Pornic, Sète, La Rochelle, lle de Groix, baie d‘Audierne,
baie de Concarneau, Blaye (Gironde), Saint-Gilles-sur-Vie, îlot de Bruc
en Pénevan (Côtes-du-Nord), Armen, lle aux Moutons, Bayonne, Saint-
Jean·de·Luz.

182 REPTILES ET AMPHIBIENS
CONTRIBUTION A LA FAUNE DES ILES
La faune nerpétologique des îles voisines des côtes de France est incom-
plètement connue. Les meilleurs renseignements que l’on possède concer-
cernent la Corse (particulièrement d’après G. DEHAUT et G.-A. Bouuzn-
Gnn), les iles d’Hyères (L.-A. LAN·rz et E. Jammnxnzl, Oléron (P. CHA-
mmsun), d’Yeu (R. P.4u1.r.·.1~t), les îles de la côte provençale (M. Mouneur,
M. Brume, M. Aunnn).
Pour les autres,·à notre connaissance, les indications que l’on peut
trouver dans la littérature manquent ou sont des plus fragmentaires ;
celles que nous donnons ici ne peuvent/donc être considérées que comme
' une première base pouvant servir à des recherches et à. des études métho-
` diques ultérieures qui devront porter non seulement sur la présence et
Pidentîfication de telles ou telles espèces en un endroit donné, mais aussi
et surtout sur les sous-espèces ou races locales qu’elles pourraient repré--
senter.
Corse
ÀMPHIBIENS. — Salamandre salamandra sqlamandra ; Salamandra sala-
mandra corsica ; Euproclus monlanus ; Hydromanlcs gehei îîalicus _;
Rana esculcnla csculenla ; Rana lemporaria lcmporaria ; Bafo vi·
ridis viridis ; Discoglossus picfus (7 sardus) ; Hyla anborca savigny!.
REPmLEs. — Phyllodaclytus curopacus ; Hemidactylus lurcicus ; Tarentola
mauriianica ; Laceria lcpida lcpida ; Lacerla viridis viridis ; La-
ccrla muralis campeslrgis ; Laccrla muralis bedriagac ; Laceria mu-
ralis quadrilincaia ; Algiroides filzingcri ; Nalrix nalrix cellii ;
Nalrix viperinus ; Caluber viridiflavus ;-Ernys orbicularis ; Testuio
hermanni ; Carelia carelia.
Iles d’Hyères
AM1=mBrENs. 5- Discoglossus piclus (? sardus), Ile du Levant et vallon
de Port Cros ; Hyla arborea meridionalisj Porquerolles.
Rmvrrnns. -— Phyllodaclylus europacus, Ile du Levant, Port Cros ; Lacerla
muralis muralis, commun dans les trois jles ; Lacerla lepida lèpida,
Porquerolles ; Nalrix uiperinus, Ile ldu Levant (rare) ; Elaphe
scalaris, Ile du Levant, Port Cros ; Malpolon monspessulana,
commun à Porquerolles : Tcslado hermanm ; Ces tortues auraient
vécu autrefois à l’état sauvage dans l’île de Port Cros où elles
auraient été détruites, en 1811, par des soldatslde l’armee de Na-
poléon I", cantonnés dans l’île (E. JAHANDIEZ).

FAUNE DES ILES 183
Iles de la côte provençale ( d’après M. Movncms).
ILE DE RA·1·0NNEAU. —— Lacerla lepîda lepîda ; Lacerla muralis muralis ;
Coronella girondica.
ILE, DE P0MÈcuE. -¥ Phyllodaclylus curopaeus ; Laccrla muralis mumlis Z
Coronclla gîrendica, Elaphe scalaris.
ILE DU CHATEAU ¤’IE. — Lacerla muralis campcslris.
Tx¤0u1.EN DE _RA'I‘0NNEAU. — Phyllodaclylus europaeus ; Larerta muralis
muralis.
ILE DE Rxdu. —— Phyllodactylus curopacus ; Lacerla muralis muralis ; Go-
renella girondica ; Discoglossux piclus.
IL0·1· DU GRAND CONCLU. — Phyllodaclylus europaeus ; Laccrla muralis
muralîs,
ILOT nu PE·1·11· G0NcLu.- Phyllodaclylus europacus : Laccrla muralla
muralis.
I1.0·1· DEQ PENDus. — Phyllodaclylns europacus.
ILE DE MAIRE. ·— Phyllodaclylus europaeus ; Laccrla muralis muralis.
ILE J ARRE. — Phyllodaclylus curopaeus ;Lacerla muratîa muralfs ;Lac¢rla
viridià vîridis ; (Lacerla lepida, étemt).
ILE DE TIBQUIIEN DE MAIRE. —-· Phyllodaciylus europgcus.
ILE VERTE (de la Ciotat). — Phyllodaciylus curôpaeus ; Lacerla muralis
muralis. ·
ILE CÀLSERAIGNE. - Phyllodaclylus europaeus ; Laccrla muralis muralls.
ILE DE BANDOL. —- Phyllodaciylus europaeus. '
ILE DU GRAND RoUvEAU. — Phyllodaclylus europaezls ; Lucerla muralis
muralis. `
ILE DEs EMmEz E·1· ILE DU GRAND GAU. — Phyllodaclylus europaeus ; La·
cerla muralis muralis.
Ile d’Ol6t011 ( au moins dhns sa région Sud)
Bufo bufo ; Hyla arborca meridionalis ; Lacerla lepida lepida (sur
· les dunes, au soleil) ·; Lacerla muralis muralis ; Lacerla viridis vi-
' rîdis ;Nalrîa: nalri.2: ; Coronella girondica ; Vîpera aspîs.
Ile d’Yeu.
Trilurus helvelîcus ; Rana csculenla; Laceria muralis muralls
·Anguis fragilis ; Nalrix nafrix ; Nalrîa: vipcrinus.
' Ile de Ré
Dermochelys coriacea (présence accidentelle).

184 mwrxnss ET AMPHIBIENS
Ile de Groix
Dermochelys cw·z'acea (présence accidentelle).
Archipel des Glénnns
Lacvrla murdlis muratzs.
Ile Pempet
Laccrla muralis muralis.
Ilot de Bruc en Pénevan (Côtes—du·Nord).
Dermochelys cariacea (présence accidentelle).
Ile aux Moutons
Dcrmochelys coriacm (présence accidentelle).
Iles anglomormandes
J ER··Y. ——- Bufo bufo bufo ; Rama dalmalina ; Lacerla muralis muralis ;La-
cerla viridis viridis ; Nalrix nalrix nalriœ.
GUERNESEY. — Laceria virzdis viridis.
CHAUSEY. — Lacerla muraïis muralis.

INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
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de Rennes (I.-et—V.). Remarques sur la fréquence des espèces et sur la forme hy-
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Acx.oQ1[m (A.), 1900. — Faune de France, Paris. - ·T.·B. Baillière et fils.
Am. (E.), 1931. - Anura, III. -·— Das Tierreich, List 55.
ANGEL: (F.), 1921. - Sur un Ophidien mélanique de France appartenant au genre
Tropùlonotus (Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, p. 518).
Io ., 1922. —· Notes herpétologiques (Bull. Soc. Zool. France, XLVII,pp. 257-259).
In., 1922. —- Description d’une Tortue-Luth (Dermochelys coriacea) pêchée auprès
de Biarritz (Basses-Pyrénées) (Bull. Mus. Paris, pp. 481-488).
In., 1927. — Sur une série de Lézards (Lacerta vivipara) capturés dans le départe-
ment du Puy-de-Dôme (Bull. Mus. Paris, pp. 218-221, fige 1-3).
ID., 1937. -— Sur deux Têtards géants de Rama esculenta L. (Bull. Mus.Par·is, pp. 54-'
55, figs .
ID; 1942.)- Petit Atlas des Amphibiens et Reptiles. Faso. I et II. Edit. Boubée,
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INDEX ALPHABETIQUE
Les noms de Groupes, Ordres, Sous-Ordres, Famille, S0us·Familles sont en PETITES
CAPITALEB gles noms de genres et de sous-genres en 68¥D¢ien¤es ;Ies noms d’espèces
ou sous-espèces en caractères romains ;Ies indications de synonymie sont. en ita-
ligue.
Ablcphnrus, 123. arborea. savighyî (Hyla), 67, 182.
ADELOSPONDYLI, 4. Aucmmm, 41, 42.
aesoulapii (Coluber), 135. araniaola (Lacerta.), 107.
aésculapii (Elaphis), 135. arvalîs (Rama), 48, 75, 81.
ogîlis (Lacerta.), 102, 106 (1). Ascnphus, 5.
agilis (Rama), 83, 85. asper f. castelmouliensis (Euproctus), 31
Aemmms, 130. asper (Euproetus), 30, 31.
A1s'1·oPo1>.A, 4. asper (Hemîtriton), 31. -
algira. (Laœrta), 121. asper f. Onceti (Euproctus), 31.
algira (Tropidosaum), 121. asper f. Peymladensîs (Euproctus), 31.
Algimldes, 100, 118. aspera (Molge), 31.
algîzus (Psemmodromus), 99, 119, 120, aspis (Coluber), 162.
121. aspis (Vipera.), 131, 133, 157, 162, 183.
alpcstris (Molw), 28. aatreptopïwrm (Colubcr), 140.
alpestris (Salwmandra), 18. Atolopus, 5.
alpcstris (Triton), 28. Arnncm, 168.
alpegtrîs (Trîtufus), 20. 24, 28. a.tra.(Sa1amanô.ra), 15, 18.
Alytez, 5, 49, 56. atrovirens (Coluber), 149.
Ambystomn, 15. uustriacus(C0lube1), 146.
Aunïsromoxnm, 6. austriuca. (Coronella), 145, 146.
ammodytes wspis (Vipem), 162. Axolotl, 14.
Amrmmn, 3.
AMPHIBIEN8; 3. Bsrnscnm, 3.
Amrmcomm, 6. Bzmucznms, 3.
Anouxnm, 91, 126. berus (Goluber), 159.
Anguis, 126. berus (Pelias), 159.
Anguis fragilis, 89. berus var. Ursinii (Pelias), 157.
Anomocenm, 6. berus (Vîpera), 112, 157, 159, 163, 164.
Anotmms, 3, 86. bilimaatu (Lawerta), 105.
APODA, 3. , blandîngyi (Emys), 169.
a.pumw.s (Tritums), 28. blasii (Triton), 26.
orborea arborea (Hyla), 67. Bombinn, 49, 53.
arborea.`(Hy1'a.), 47, 64. bombina. (Bombina), 53.
arborée. meridionnlis (Hyla), 67, 183, boscai (Alytes), 56.
183. boscai (Trîturus), 30.
œrboreu. (Ram), 64. bosniensis (Vipcra), 159.
P (1ëLeS numéros de pages en égyptiennes indiquent la page où sa trouve décrite
esp ce.

INDEX ALPHABÉTIQUE  
Bmnomouunns, 4. dalmàtina (Ram), 48, 76, 88, 85, 86,
Duo. 50, 87_ · 184.
bufo (Bufo), 47, 68, 183, 184. D¤RM0¤H¤w1>A¤. 176. 180.
bufo (Roma), 68. Dermoohclys, 177,· 180. —
Burombrfzs, 7, 43, 87. D1P1·^¤ï0¤01¤1-A. »6. 78.
Drsooanonsxnm, 7, 42, 50.
Omvoxnnmcnns, 9. D1|00!10|0¤|. 48. 50,
<?z11îîI11î:E(13î1ô), 47, 68, 71. E°·‘·UD^?é· 3-
camuma (fl7mln.8s00hsly·s), 179. cdwmdaîma (L°°m“)• 120'
cnet,. 1,77 179. edwardsyyzua (Psammodmmus), 120.
’ ’ edwardsu (Pmmmodromus), 120.
cnretta (Carotte.), 178, 179, 182. m h 130 184 .
carattd (Chelonia); 179. E;:0;;MER; 8 I °
carotta (Tostudo), 179. E l im £68’ 169
_cm·etta (Thalassochelys), 179. mï ¤ oh; im iw
C1m1¤'r·r1nAE, 176. EN mo lg" .’ '
s esculmta chœmnsw (Rama), 76.
Cmïdûtm 3’ 4’ U' · osoulmta lassonae (Rama), 76. _
<’“”‘·(C°'“"")· 1‘“’· maman (Ram.) 48 75, 70, 78, 182.
chaque., 12s. ,83; · ’ ’ _
ohalcwdes (Scpë). 124· ewulentu, yidibundn (Rank.), 76, 78·
Cnmnouxxnm, 176, 177. Emma". l23_
chersca (Vipora), 162. Eupmchm 14, 80_
_ chîrsoïdîs (Natrizv), 142, 143. mmpœa (Gwada), ï69_
6111n01|»B1:8 (RWM1), 76; Icuropgca (E,my8)’ 169.
¢'|/nefûus (P8a1nm0dr0mu8)y   gufopa¢Q    
(iolpooholyn, 177. gu;-opmgug ('Phyllodaotylus), 95, 182.
(Colpochclya) Kvmpii (Thalassochclya), 1g3_
178.`
Coluber, 130, 134, 149. Fmmxsmnum, 41.
Cm.unmnAE, 130, 138. fîtzîngori (Algîwïdes). 118. 18%
Cmmmxmêg PRO‘1`l:îROGI·VI‘I|1*lH, 155. jigzingwi (Lqœrm), 118,
cmwolor (Laœrta), 105. fîtzîngeri (Notopholîs), 118.
cariacea (Chclonid), 180. fragîlîs (ÀIlg\l1|5). 127. 188.
cnriaceu. (Dormatochelys), 180. fwm (Rang), 79,
corinoea. (Darmoohelys). 166. 167, 168, fmmg (Bufo), (31,
180, 183, 184. fuscus (Geotriton), 34.
wriucca (Sphargis), 180. tugcus (Palobntos), 47, 60, 81.
oamiacea (Tcstudo), 180. [mous (Spzleipes), 34.
Uoronells, 130, 131, 134, 145. ·
coutma (Chelania). 179. Gmxxommm, 91.
cmuma (Testudo). 179. gammumsis (Natriz);149.
cristatu (Molga), 24. gemo'rw·n.sis (Zamenia), 149.
orîstntus .0û.I'I11fBX (Triturus). :25. gehai (Hydmmantes), 33, 34.
nistalus (Triton), 21. ganeî îtalîcus (Hydromantes), 182.
cristntua (’1'1·îturus), 20, 24. gmwi (Salmmmdm), 34.
CROTALINAE, 130, 156. genci (Spclerpes), 34.
ORY1"Tl]}:Ili.AN(1IIt)IDl•}A, 6. gigas (Caratta), 179.
Cnv1··mnànm, 168. gîrondîca. (Coronalla. ), 145,·1·17, 183.
CRYI"1`0D]R.A, 168. gir0ndi0ux·(C0lub0r), 147.
oultripcs (Rama), 6:1. gmcilis (Rama), H3.
cultripes (Palobutes), 47, 60, 83. gmeca (Tœtudo), 171, 172, 174.
cyamolaemus (Lcwma), 105. grcwcus (Peltaatos), 174.
oyrmi (Triwnu), 28. grsecus (Trituzua), ·24.

200 INDEX .}L1>HABÉT1QUE
gredesîoola (Bufv), 68. maouloaa (Salamemdra), 15.
GYMN0PH1¤N«*·, 8. 4- Malpolon, 130, 131, 134, 152.
_ mawnmata (Molge), 26.
Mlwlqw (LMWWX 20· ma.rm0rata(Salama71dra), 26.
h9l”6t'w'÷8-(C°l"·b°")» 140- maxmoratus f. pygmaea. ('1‘riturus), 26.
helvçticus (TtitutuS),     mamnûfatus   26,
H€mîd80t¥]u8.‘93- marmoratus (Triguxus), 20, 25, 27.
hezmaxmi (Testudo), 171, 172, 175, 182. mmya (combw), 142,
hîspamicus (Psammodmmus), 119, 120. mmuyg, (Nqtrix), ]42_
h0l0'fYf8ï¢1·9_ (L¢1·06'I'), ï05· mauritawica (Laœrta), 96.
h“9!l'*(V11;9?‘0·). 162· maurîtanîca (Tarentola), 96, 182.
HY41'0m¤¤ ¤¤.·14. 33. mauritanica (Tcstudo), 174.
HY]!. 50, 64- maurfitawiows (Ascalabotcs), 96.
HYî·1DAE· 7. 43» 64- mauritanimw (Gekko), 96.
_ Mmmœws, 6.
ybwq (Twmdv), 174- wmmurialis (Sphargis), 180.
b . . .
1 <=¤¤<;¤ (R¤¤¤)· 48· 76. 85- »mdwm».z~.4 (Hym), 05.
gzléëïlîz     meridionalis (Trituxus), 24.
. . * ' mollerî (Hyla), 65.
Eîïggîîs Ég;;1:§3;}hî1,¥)’ 177' ·m0n0,,e§sulana (ûœlopeltvls), 152.
imli üus (colubwi wé 153 monspessulana (Coluber), 152.
m.ng>nrim(P«z0b«14É) 01: n "‘°”’P“’“l“”“ (M“lI’,;’l°")’ 182‘
amzzwhezma (nm), 81. ””""‘1’e‘°`“`f1“”“”’ (C"'? ";)’ mg 153
italious(Hydr0w1antas), 34. m°“îP°”“ 1ê“““ 9*43 P?3‘5“)» 1 2· ·
italious (Spslcrpea), 34. montana (Mega? mg '
italious czmmus), 24. '”"';t‘;’1‘31éü°(Lf,î2;uî\1;) 24
mo ,, .
K ·· C 1 che] ' 178, 179_ montaînus (Eupxoctus), 30, 182.
  §gZ,.Etîa)’   m1;.gg1s bedxîagaa (Laœrtn), 115, 118,
K " Thalassochel , 17 . '. .
www ( ys) 9 mumhs campastrxs (Laœrta), 115, 116,
mb . h d 4· 182, 183.
....§.';.ï..‘î.'î.'...., 4. mug}? mgiës §”**°g;,”“’·â.§”· îîë m'
Lacalta 10 . ' IHUI B H10 ICO E BOB! , .
laœrm (Alg(;’.a)Cuv1:erq:’ 121_ muralis montioola bommli (Laœrta),
LAcE1z·1·1n.«.¤, 91, 98. H5'. 118' . 2 88
hmmhms (Malpohm), 152_ muxahs mumlm (Laœrta.), 112, 18 , 1 ,
zamww (Tmum), 28. ïgî; (Pl É dm Z ) 96
laevip (Colubor), 146. mwa fs ¤· il _ 9 V8 » ·
lawis (Go·r<molla),.146. murahs (Podarcxs) (Laoerta.), 112, 99,
lgpida (Laœrta), 101, 102, 182, 183. 102; _ _
xopida pater (Laœrca), 102, 104. mïagrslgâuaùrîmata (L¤¤¤rw)· 115·
Lm>osm1~z1>vr.1, 4. ·' ·
lînaatuë (Ohulcides), 124, 125. MMTMUS (861982. 112-
limatus (Seps), 124. muralws f. typwa (Lacerza), 112.
l0batus(Tr1Zt0·n), 2:1. www (Raw). 79-
longîssîma. (Elaphe), 134, 135. mydas (ühelonîa), 166.
l0·ngiss·ima (Natrias), 135.
langissaëmus (ûoluber), 135. Nutri:. 130, 134, 188.
lutaria (Emys), 169. matrix ater, 141.
Lysoroplms, 4. natrix bilîneatus, 141.
natrix Cettii (Natrîx), 140, 182.
maculata (Lowerta), ,105. ·nat·r·i·a: (Colubor), 139.

mméx ALPHABÉTIQUE 201
nntrix (Nntrix), 182, 188, 189, 140, 183, Baux., 5, 50, 74.
184. RANmÉs,.7, 43, 78.
Mtria: (Tropidonotus), 139. raiseri (Tr·ituru:), 28-.
Nocturun, 6. Rm>·1·1x..¤1s, 87.
mîgra (Lacerta), 105. Rhinechis, 188.
nigra (oalamandra), 18. ricoùzbi (Zamcwic), 147.
rùiümnda (Roma), 76.
obstetrîoans (Alytes). 47, 56.
obstetriams Bu} 0), 56. · ·
ocollata (Lacfœrtag, 102. SîI°m“gtm’ M'   (S'] d V
oœuam mngümm (Lacma), [U2. un   0. 0Ol'H1(,&l .¤ îL!l|(\11 m), .1,
g;;I_::ȧ:èÉî8’6 Salmrumdm (Lacerta), 15.
O _ ' ' sa11u1x1u11d1a.(Salamzmdra),15,15,17, .182.
msm°m'YPHEB’ mo' · hm andra. ta niut (Sala andr 1"
orbioularis (Emys), 169, 172, 182. $*161 ° 8‘ m a’)' "'
gfmlag;8 g£ïmd0)’ 169' sa.1a111andra. taenîata. f. bonnnli (Su.-
3 ’ ' lamœmdm), 15.
wyrhmus (Hawaï SL SAx.AMANDREs, 12, 16.
...1.,,... <B....».......>, 5.. gy—-=·ggg*1jj;,1g·
.palmata (Molge), 20. O ’ L
Pama <S;l¢j~mg- 2** lî'âÈÃmÈÉÉ.îL.î’ Ã2.3°`
;¢(:lu.str1:È(&'.¢;·:c;•1’¢1âl 24: gargf (Dw§ggl°s`ms)' m'
parvipalërmta (Ram), 79. A . lamh   H,
Pmonomxnim, 4. "“”g'îy' ( y “)· °·
scalans (Cïoluber), 137.
P°'°"‘*°‘· 5°·5“· °°· .·mz«.m (Flu. M) 137 182 un
§î‘,‘;‘â‘;î::°‘î*;·';843¥ 5* mam. (1Éh«£wc1Ãi«), 1:}*1. ' N
P11mmNN1n1un·w111zu, U. âgâglîlopqh 5Z' _ _
, ezbau (Trxturus), 2.:, 21.
Phyuodmtylum w' 95' *}u11~w1DAE 91 123
I’u¥1.LosPoNnYx.1, 4. _ èomwi (I/Ji :1) 1.,39
pictus (Discoglossus), J4, 51, 183. S. 6 par ’ °
pictus (sardus `I) (Discoglossmx), 182. Sïeâélgüs 6
Px.1¤'1·1xoDoN·1·1¤AE, 33. SPHARG1 ’1g1
Pnmunonxm, 168. i EkBuf';) ,.8
PLEURODIRÈAE, 168, ÈIÀUAMATA 88 , » .
Podnx0i:,101,112. ' ' ,
puma (vmmmcmzya), 180. _ §“'°°"É’“^"`”‘“: db
prastcr (Vipcra), 159. 1:mF°BP°NDYu’ '
stwpwm (Lacerta), 107:
gîgîgîîhëi 6. 8¢t'1É¢1la (Zygnis), 124,'
Pnommm, 6.
PII»mlIIOd1‘0m\I8, 100, 119. tcumiata (Salarmmzdra), 23.
Psa¤dob1·nnchus,_6. Tsrentoln, 93, 96.
punctata (Lawsrta), 105. temporaria. (Rama.), -18, 75, 79, 85, 86,
pumtata (Rana), 58. 112, 182.
punowta (Salamawlra), 23. TEBTUDINEB, 166.
punctatus (Palodytes), 47, 58. TEBTUDINIDAE, 168.
pusilla (Testudo), 174. Testudo, 166, 167, 168, 165), 171.
pyraencus (Triton), UI. Tàrmvu D·ÀNOURES, 4:l.
Trxmcovnoxm, 168.
BAOIIITOMI, 3. T1—mco1>nonns,· 168.
rakoriensù (Vipera), 157. tigrînum (Ambyutoma.), 14.

202 mnxax ALPHABÉTIÈIQUE
tomasini (Triturus), 24. pipmîmus (Tropùizmotus), 142.
Wrquatus (Colubcr), 140. vir/idijlamw cwiwna (Coluber), 149.
,'1’on.·wn·Lu·m, 167, 181. viwidiflamw cmbonanlus (Goluber), 149,
Tnrrous, 4. 152.
Tl'1t\l!'1'lI,(14, 19. virîdiflavus (üoluber), 149, 182.
turcica (L¢werta,), 93. ` vîridîflavus virîdiflavus (üoluber), 152.
turcîous (Hemîdactylus), 93, 182. viridiflaws (Zamenis), 149. '
Typhloncctoi, 42 viridîs (Bufo), 47,`68, 72, 182.
viridvls (Hyla), 64.
Unonimszs, 3, 12. vîridis (Lacerta), 99, 101, 104, 182; 183,
ùrsînîî maorops (Vipem), 157, 159. 184.
ursinii '(Palias), 157. virîdis (Seps), 104.
ursînii ronardi (Yipera.), 157. ,vîttatus (Triturus), 24.
ursinî (Vipem), 157. ' vivipara. (Lacerta.), 99, 102.
ursîni xa.nthi11a·(Vipe1·a.), 157. Vivipara (Lucerta.) (Zqotocn), 109.
Vulgaris (Bufo), 68.
variabilis (Rwna), 72. vulgaris (Lacarta), 23.
vaxiagata. (Bombina.), 45, 53, 54. vvglgawls (Molgc), 23.
variegata (Rwna), 53. vulgaris (N0.t·r*i¤=), 139.
velzwhierwis (Tritums), 28. Vulgaris (Triturus), 20, 23.
verruoulaws (Gakko), 98. vulgamls (Vipara), 162.
venwulatws (Hcmùlactylus), 93. vulgaraîs vulgaris (Tr'imr·u.s),\23.
Vipsrn, 156.
Vmnnxnm, 130, 133, 155. Wolterstarffal (Rama), 81.
VIPERINAE, 130, 181.
viperinus a.u10lîneatus.(Natrix), 143. Xenopus, 5.
viparînus (Naxtrix), 133, 139, 142, 182,
188. Zootocn, 101, 109.

\
TABLE DES MATIERES
IN·1·1>.onUc·r1o¤. . ..................................................... 1
Classe des AHPKIBIEII. ...... . ...................................... 3
Formes fossiles .............................................. 8
Formes actuelles. .....................................·· . ·... 4
Caractères principaux. Morphologie et Mœurs ................... 7
Ordre des URODÈLE8.. ................................... . .... 12
Famille des Salamœndrùiae ........................................., . 15
G. Salamandre . ................................ . ........... 15
G. Triturus . ...................... Z .... . ....... . ............ 19
G. Euproctus .. ............ . ........................... . .... 30
FamilledesPIetlro«iontid4w.... ..... . .... . ..................... . ..... .. 88
G. Hydromantes .... . ..... _ ........... . ................ _ ....... 88
Ordre GSSALIBNTIA. .... ..... ................ . ...................... 36
Caractères généraux. ......................................... 36
Classification ............................................... 41
Famille des Discoglossûiac ......·..·..·............................... 50
G. Disccglcssus ......................... . ................... 50
G. Bcmbina ................................. . .............. 53
G. Alytes. .... . ................................... 1 .......... 56
Famille des Pelobaüdae. . . ............... . ............................ 58
G. Pelodytes ................................................ 58
G. Pelobatesn ............................................... 60
Famille des Hylîdac .. . . ............................................ . 64
G. Hyla.. .................. . ..................... . .......... 64
Famille des Bufonidas ...... , ........................................ 67
G. Bufo . . ................ , ................................ 67
`Familled.esRon«idac.., .... ·.. .............. . ....... . .... . ...... ..... 73
G. Bam .. .................................................. 74
Classe des BIPTILII . .......... . .................................... 87
Ordre des Squannrrr ,   ............................................. 89
Sous-ordre des Baunrnus ............. . ............................... 89

204 TABLE nas MAT1ÈRES
'Famîlle des Gekkowidaa ................. . ...,.....,............., `. J . . 91
· G. Hemîdactylus. ..... . ........ . ..... ‘ ......... · ......... I ...... 9 3
G. Phyllodectylus .. ...........,.... — . ................... - .... 95
G. Tarentola . ..................... : ................. Ã ...... '. 96
Famille des Lacertidae. . .— ..,....... _ ......... _ ....`....... z . . .· ....... 98
G. Laœrta, .. .......... · ................. . .· ................... 100
G. Algiroides .. ........................................ . ..... 118
G. Psammodromus. ............... · . ....... ; ..... ' . .   ........ 119
F9·Hl.il1€fî·6SSC1:7LC'idaC..··.···..«.....,..······.’·«.a········`····.«...·.  
G. Chùloides .......................... . ...... I . ............. 128
Famille des Angwidae .. ...... · ................... ._ ........... . . . . . . .,.`. 126
G.A11g11is . ........... . ....... . ............. _ ....... S .... . . . . 126;
Sous-ordre des Ormnxmus ....... _: ............ .. ...... J ............. :. . 128
Famille des Colubridae. .... . L ...................,.,..... . ...... . ..... 133
G. Elaphe. ...... Q .............. , . ._ ............. ... ........... · 134
G. Natrix ..................... .. ...............   . . . ....... _ . 138.
G. Coronella. ....... , ............ Ã ................... , .... 145
G. Ooluber .Ã ................ . ........... . ................. ` . . 143
G. Melpolon ........ · ....................................... 152
Famille des Viperidae ..... . ............... J . . ._.. ......... _ ........... 153
G. Vipera ............. . . ..................................... 156
Ordre des' TEBTUDINES. , ........ . ..... ` ............................... 166
Famille des Testudvlnùiac ................... ..   . n. .· ................ .. . 168
G. Emys ........ Ã .... . ........................ ._ ............ 169
G. Testudo £~ ....... ` .... , . .Ã ......... _ .......· c ..... V ..... ` . . .l .· 171
Famille des O'hel0ni*ida.e ....................................... _ ........ 177
G, Eretmochelys . . .... . .......... _ . .. ........... , ............. 177
Famille des Carettidae ........ . ..........................,......,..... 178
G. Colpechelys ......................................... , .... 178
G. Caretta. ......... . ...................... . ..........,...... 179
Famille des Dermoclwlytlae ............ . ......... . ........... ` ........ ·. . 180
G. Dermochelys. ............................................ Z 180
Contribution à la. faune des Iles ......,................... ` ..... · ....... 182
Index bibliogmphique ............................................... 185
Index alphabétique., . ._ ........ . ...................... . .... . . . 198
Pierre ANDRÉ, imp. Paris. — C. O. L. 40.0077. — Dépôt légal 2* trimestre ING.