FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES DE SCIENCES NATURELLES
A B.P. 392 — 75232 PARIS Cedex 05 ,‘ -1
4 E > Association régie par la loi du lüjuillet 1901, fondée en 1919, reconnue d’utilité publique en 19X \   `\€—' 1
•~. Membre fondateur de l’UICN — Union Mondiale pour la Nature lé  0 ‘
—7
La FEDERATION FRANCAISE DES SoC1ETES DE SCIENCES NATURELLES a été fondée en 1919 et reconnue
d‘utilité publique par décret du 30 Juin 1926. Elle groupe des Associations qui ont pour but, entièrement ou
partiellement, l‘étude et la diffusion des Sciences de la Nature.
La FÉDÉRATION a pour mission de faire progresser ces sciences, d‘aider à la protection de la Nature, de
développer et de coordonner des activités des Associations fédérées et de permettre l‘expansion scientifique
française dans le domaine des Sciences Naturelles. (Art .1 des statuts).
La FÉDÉRATION édite la « Faune de France >>. Depuis 1921, date de publication du premier titre, 90
volumes sont parus. Cette prestigieuse collection est constituée par des ouvrages de faunistique spécialisés
destinés à identifier des vertébrés, invertébrés et protozoaires, traités par ordre ou par famille que l‘on rencontre
en France ou dans une aire géographique plus vaste (ex. Europe de l’ouest). Ces ouvrages s‘adressent tout autant
aux professionnels qu‘aux amateurs. Ils ont l‘ambition d‘être des ouvrages de référence, rassemblant, notamment
pour les plus récents, l‘essentiel des informations scientifiques disponibles au jour de leur parution.
L’édition de la Faune de France est donc l’œuvre d’une association à but non lucratif animée par une
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La FÉDÉRATION, à travers son comité Faune de France a décidé de mettre gracieusement, sur Internet, à la
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Pycnogonides publié en 1923. Ce volume est actuellement épuisé et ne sera pas réédité.
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Montpellier, le 5 avril 2007
le Comité FAUNE DE FRANCE

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Fénànrraow rnmçmsz nas socnèrés nz sclswcss wnunsuss
OFFICE CENTRAL DE FAUNISTIQUE
PYCNOGONIDES
MII •
E.—L. BOUVIER
maonzssnun w uusnâum wmom. nüusmmn smumn
_ \lE\lBRE DE L,INSTITU'I`
Avec 129 dessins en 61 figures
PA R I S
. PAUL LECHEVALIER, 12, mm DE Tormvox (vv)
1923
Collection honorée de subventions de l’Ac¤démie des Sciences de Paris
(fondations R. Bonaparte et Loutreull), de la Caisse des Recherches Scientifiques
et d’une souscription du Ministère de Vlnszruction Publique

PREFACE
La faune française des Pycnogonides n`a jamais été étudiée d’une
façon systématique; on ne la connaît guère que par des travaux
relatifs a quelques points déterminés de nos côtes, et encore ces
travaux sont-ils peu nombreux. Le plus important est un assez
volumineux mémoire consacré par Hoax aux espèces de Roscoff; les
autres sont des opuscules intéressants mais beaucoup moins étendus, •
parmi lesquels il faut citer ceux de (}aU1zE_ sur Saint-Vaast et Saint-
Malo qui remontent à plus d’un demi-siècle, et celui où M. Cuénor a
note récemment ses observations sur les espèces d’.~\rcachon. `
En fait, nous manquons d’ouvrages pour étudier les Pycnogonides
propres im notre faune, et quand on veut aborder cette étude on est
réduit au grand travail de M. G.-L). Sans sur les Pycnogonides des
mers européennes septentrionales et a l’importante monographie
consacrée par Donmv aux espèces du golfe de Naples. Ces deux
ouvrages de haute valeur ont rendu les plus grands services; ils en
rendront longtemps encore, et c`est à eux, comme on le verra plus
loin, que j°ai emprunté la plupart des figures du présent travail; mais
on ne les trouve que dans les bibliothèques bien pourvues, ils sont
coûteux sinon introuvables, et s‘ils se complètent dans une large me-
_sure, ils ne s`éclairent pas mutuellement, ils risquent même d'égarer
Ie novice, parce que certaines espèces de Domnv sont synonymes
d'espèces plus anciennement décrites dans les mers septentrionales.
C`est pour combler cette lacune et surtout pour développer l’étude
d’un groupe trop insufiisamment connu que j’ai accepté d’écrire le
présent travail. 'En composant et rédigeant ce fascicule, je n'ai pas
eu pour but exclusif de réunir et de caractériser les espèces trouvées
jusqu’ici dans nos mers ou qu’on pourra y trouver quelque jour, j’ai

2 mnzvn on rames. — wcxocomnns.
voulu donner également une connaissance de ces animaux `àltous les
points de vue et susciter des recherches dans ces diverses directions.
ll y a la de quoi glaner et faire d’intéressantes découvertes. Qu’on
lise à ce sujet les très originales observations de M. LoMAN sur '
les habitudes et la physiologie des P/zoxic/tilidiunz et les remarques
biologiques substantielles que Al. Comsjoint quelquefois à ses travaux
de systématique. En voulant mettre à l'épreuve de l’expérie11cele pré-
sent travail par la détermination des Pyenogonides provenant de points
tres divers de nos côtes, n’ai-je pas eu la surprise de constater que la
distribution de ces animaux, dans notre pays, réservait de faciles
trouvailles? Le champ n'est pas très vaste, mais il promet d`être
fécond; que les jeunes chercheurs se mettent à l`oeuvre, et puisse ce
modeste ouvrage faciliter leur travail!
Conformément à la méthode suivie dans les volumes consacrés à la
i faune maritime,je me suis borné à décrire les espèces de nos côtes
et de leur plateau continental; toutefois, afin de donner une idée
•générale du groupe, fai mentionné quelques formes des abysses
Ufolossendeisl ou des régions septentrionales voisines (Chaet0nynz-
p/wir), et 11011 trouvera même dans l'ouvrage des notions sur les
espèces dfécapodes, la connaissance de ces espèces étant nécessaire
pour comprendre la classification et la phylogénie des Pycnogonides.
Comme je le disais plus haut, la plupart des figures ont été
empruntées aux mémoires de Sans, de Donun, certaines aussi aux
travaux de Homi; avec les tables dichotomiques, ces figures permet-
tront aisément d`arriver à la détermination des espèces. La descrip-
tion de ces dernières a été faite aussi brève que possible;`pour
rendre le travail plus bref encore,j‘ai omis de relever dans la descrip-
tion les caractères mentionnés aux tableaux dichotomiques. Qu’on
ne me reproche pas d’avoir négligé la partie éthologique de l’ouvrage;
je l’ai traitée de mon mieux, mais les renseignements qu’on possède
sur ce point sont d’une insufiisance notoire et c‘est aux futurs
chercheurs qu’il reviendra de les compléter.
Au point de vue bibliographique, je me suis conformé plutôt aux.
usages courants qu'aux prétendues réformes qui, sous le prétexte
d’une priorité éminemment discutable, risquent de bouleverser une
science qui n’a pas besoin de complications nouvelles. Quand la
priorité est évidente, incontestable, il faut se plier à la règle, et c'est

rmîracs 3
ce que j’ai fait, non sans hésitation, en appelant Clu'Z0p}z0.rus, avec
M. Srunmuo, les espèces rangéesprécédemment dans le genre P/toxi-
chilus (que certains auteurs appellent Endeis, ressuscitant une an-
cienne dénomination de Pmmrri) ;c’est ce que j'ai fait aussi pourtoutes
les espèces, en relevant d’ailleurs lesappellations synonymes qui leur
ont été données. Mais à quoi bon, par exemple, remplacer le nom \
d’An0pl0¢Iaclylus \\’lLSON 1878 par celui d,riIl(l])hl.(l SM' dont la
signification exacte est pour le moins problématique? Quelle fièvre
de changements des noms! Si la règle de priorité a sa raison d’être,
pourquoi substituer au nom de Pycizogoriides donné au groupe par
LATREILLE en 1810, celui de Poclosomala introduit par Laxcu en 1815,
et mieux le nom beaucoup plus récent de Pantopocla proposé par
Gensrlicxian en 1863 (î) ? Ssrait-ce,comme l’écrit Norman (1,908, p 198),
« parce qu’il n`est pas désirable que le nom d’une classe soit établi
d'après le nom d’un genre qu`elle embrasse »? mais alors, combien
de noms devraient être rayés et remplacés dans la nomenclature .
zoologique!
Laissons ces exercices byzantins! Le progrès ne consiste pas à
introduire des 11oms nouveaux ou à exliumer des noms anciens, il
résulte exclusivement des expériences et des observations faites en
pleine nature ou au laboratoire;
1. Le groupe des « Pycnogonides » i`ut créé par L\rne1L1.E pourles animaux apparie-
nant au type des Pycnogonum (iwxvô; serré, nombreux,yd>—«o; articulation),genre qui fut
établi et nommé par Bnuuxicu (176&,p.· Si) « ii cause de ses articulations nombreuses »
(quad c crebris arliculationibus). Le terme de l’od0s0m·1la(1:o6ô; pled,<nBp.c¤corps)donne
évidemment une idée plus exacte des animaux qui nous occupent, et l’on peut en dire
autant du nom de Panlopoda(mi7·:6; tout, mâô; pied) qui a presque laméme signifi-
cation; mais cela suiiit·il pour donner une entorse ài la fameuse loi de priorité!

PARTIE · GÉNÉRALE
i° MORPHOLOGIE EXTERNE
Régions du corps. ·- Le corps des Pycnogonides se compose de quatre
parties qui sont, d`ava11t en arrière (fig. 1) : la trompe, le céphalon, le
tronc etllïzlzdomen.
_ _,·9nt¢ ,
    auxiliaire
· -     — r` e
tibia Z tarse l, 9 ij
«’propode
Jfïlîlô il  cbélîcères
I 
’ x  ·h23l 6
femur I Il
  \ i —-—l'i`0mfl€
ï'>" È I "`—> Cèphalon
coxe Z-------   
° 4···  É •~I @ ’ _
• ?`¤ r' " X
Aîêœngerfg ?!*î/  \">ll”Ol’lC
ovigère / .  
Jtullèrculc oculalFe'__ ,
prolonqemenigiï A __gbdOmgn_
_ latéraux  
f. - Nymphon rubrum 0* vu du coté dorsal, la patte antérieure gauche seule
représentée (d`après G. 0. Sans). '
La trompe doit être considérée comme une puissante saillie buccale
articulée à sa base sur le céphalon. Elle est souvent plus volumineuse
que le reste du corps, d’ordinaire dirigée plus ou moins obliquement en
avant, parfois ramenée sous le tronc; sa forme et sa mobilité sont très va-
riables. L’orifice buccal triangulaire occupe Pextrémité de la trompe.

rrcxocoxrnus. — maris ciëxénauz · 5
Le eéphalon est la partie du corps qui porte en avant et plus ou moins,
obliquement en dessous·la trompe, et qui se continue en arrière par le
tronc ou région du corps pédifère. Dans la plupart des formes du groupe, `
dans les plus primitives tout au moins, il sert de base à trois paires
d’appendices spécialisés qui sont d’avant en arrière les chélzréres, les
palpes et les ovigères; sur sa face dorsale s'élève un tnbercule oculaire
qui porte quatre yeux simples, parfois atrophiés. Le eéphalon represente
à coup sûr plusieurs segments, qui sont fusionnés en un tout sans trace
articulaire; il n’y a pas davantage de trace articulaire entre le eéphalon
et le tronc.
Le tronc est la partie du corps qui porte les pattes ou appendices lo- —
comoteurs. Ces dernières sont au nombre de quatre paires chez les es-
pèces octopodes, qui sont les plus nombreuses (on n`en connaît pas d’autres
dans nos pays), de cinq paires dans les espèces décapodes. Chaque paire
de pattes correspond à un segment du tronc et chaque segment se con-
tinue à droite et à gauche dans un prolongement latéral au bout duquel'
s`articule une patte. Les segments du tronc sont étroits, mais acquièrent
une.certaine largeur au niveau de leurs prolongements latéraux; quand
ces derniers naissent de segments assez longs, ils restent largement séparés
et laissent au corps une apparencebacilliforme [Hg. 1); quand, au contraire,
ils émergent de segments courts, on les voit restcren contact ou à peu près
et toute la région du tronc prend l’apparence d‘un disque qui masque l’é-
troitesse des segments(lîg. 50, 51). Les segments sont réunis entre eux par
des articulations un peu mobiles qui parfois disparaissent et subissent une
ankylose complète. '
L`abd0mcn est très réduit et ne présente pas la moindre trace d‘arti-
culations et d’appendices. ll est assez souvent un peu mobile sur le dernier
segment du tronc. L’orilice anal en occupe lc bout libre. ·
G.-O. Sans d‘un côté, Hom: de l‘autre, emploient une nomenclature un
peu diflérentez le premier appelle rr segnzenlunz rep/zaliczmz » et le second
« ccphal0ihm·acz'c segment », la partie du corps formée par le premier
segment pédifère et le céphalon; pour ces deux, auteurs, par suite, le
tronc se réduit aux segments pédifères suivants.
Pour exprimer brièvement certaines mesures, je me suis servi etje me —
sers encore dans cet ouvrage, du terme commode, mais peu joli, de cepha-
lotronc qui désigne la région du corps formée par le eéphalon et le tronc.
Appendices du céphalon (fig. 1). — Des trois paires d`appendices spécia-
lisés que porte le eéphalon, les chélirères (cheliforcs de Sans) sont les plus
antérieurs et les plus simples ;ce sont eux aussi qui se réduisent ou dispa-
raissent le plus souvent quand on s`élève dans le groupe. Ils s’insèrent
côte à côte sur le bord antérieur du eéphalon, au-dessus de la base de la
trompe. Sous leur forme la plus primitive, ils se composent d‘un scape
ou pédoncule de deux articles, au bout duquel se trouve une pince nor-
male, c‘est—à·dire de même type que celle de l’Écrevisse. D’ordinaire, le

6 sauna ne runner:. -—- rrcxooomnns
scape se réduit à un article (fig. 1), et quand les chélicères sont en voie
datrophie, la pince ne forme plus qu’un moignon. 1
Les paques sont insérés latéralement près de la base de la trompe et en
dehors des chélicères; chacun d’eux se compose d’un certain nombre
d’articles, dont les derniers sont munis de soies probablement sensorielles.
L`article basal est toujours bien plus court _que le suivant et subdivisé en
deux dans lafamille des Eurycydidés;il estassez fréquemmentporté(Colos—
. sendéidés) sur une saillie latérale que l’on décrit à tort et que j’ai moi-
même considérée comme un article dans mes premiers ouvrages. En fait.
les palpes les plus compliqués comptent au maximum9 articles, sauf dans
les Eurycydidés où ce nombre s`élève a 10 grâce à la subdivision de l‘ar-
ticle basal. Les palpes se réduisent ou disparaissent dans les formes
les plus élevées des groupe (C7zz'I0ph0,rus, Pycnogonunz, etc,).
Les ovigères sont les derniers appendices du céphalon et ceux qui per-
sistent le plus longtemps dans le groupe; ils ne font jamais défaut chez
les males, et c’est seulement dans les genres à évolution très avancée
(Chz'lopho.rus, Pyrnogozzum, etc.) qu’ils disparaissent totalement chez les
femelles. insérés ventralement ou latéralement en arrière des palpes, ils
se composent de 10 articles et d’une griffe terminale dans les formes où
leur structure est la plus parfaite; et alors, leurs 4 derniers articles se
disposent en courbe ou en spire, portant sur leur bord interne une ar-
mature d’ép1`nes spéciales ; quand ees dernières sont simplement lancéo-
lées elles forment sur chaque article des rangées multiples (Colossendezls) ;
quand elles présentent sur leurs bords des denticules elles ne forment plus
qu`un seul rang (fig. 23, c et d). D`ordinaire ces appendices sont à peuprès
semblables dans les deux sexes; chez les formes à évolution avancée, ilsse
réduisent et se simplifient, surtout chez la femelle où ils finissent par dis-
paraître. `
La persistance des ovigères dans le mâle et leur disparition chez cer-
taines femelles sont en rapport avecles fonctions spéciales de ces organes:
les ovigères des mâles, en effet, servent (fig. 1) àporter les oeufs pendus par
la femelle. Au surplus, il faut considérer cette fonction spéciale comme se-
condairement acquise, car on ne l`obscrve pas chez les Colossendéidés qui
sont les formes où les ovigères se présentent à l’état le plus primitif;
peut-être apparut-elle d‘abord dans les deux sexes, earHo1ax(188l 6) a
signalé des paquets d’œufs sur les ovigères de la femelle dans le Nym-
phozz b1·evz'caudutum Minas. En tout cas, primitivement, ils ont dû avoir
un autre rôle, qui persiste peut-être chez les Colossendéidés. Je revien-
drai fp. 17 sur cette question.
Pattes (fig. 1). — Qu’ils soient au nombre de 4 ou de 5 paires, les ap-
pendices du tronc sont toujours des organes locomoteurs, des pattes,
dont la structure ne varie guère d`un segment à l`autre.
Les pattes se composent de 8 articles et se terminent par une grzffe,
flanquée souvent d’une paire de ,£,'l'i#8S au.rz'/z'az'1·es. Les trois articles ba·

rrcxocoxines. —- PARTIE oëzxiênauz 7
silaires sont les plus courts, encore que celui du milieu présente parfois
une longueur assez grande; ils correspondent àla hanche ou coxa des
autres Arthropodes ct sont désignés sous les noms de 1"‘,‘ 2“ et 3l" (‘H.I‘£l;
les produits sexuels viennent déboucher par un orifice sur la face ventrale
de la 2° coxa des pattes postérieures et parfois aussi, suivant l‘espèce et
le sexe, d’une ou plusieurs des paires précédentes. — Les trois articles
qui font suite aux coxae sont successivement, à partir de ces dernières, le
Enzur, le 1°' tibia et le 2** tibia, les uns et les autres très développés et de
longueur à peu près semblable. — Les deux derniers articles sont le tarse
et le propode. Sous leur forme primitive, ces deux articles sont subégaux
et assez longs, dépourvus d’une armature spéciale (fig. 13); mais à mesure
qu`on s`élève dans le groupe, on voit le tarse devenir très court, le pro-
pode se dilater en talon à la base, se recourber en avant et présenter sur
son bord interne des épines spécialisées (fig. 39 ai.
Les pattes des femelles se distinguent de celles des mâles par leurs ori-
fices sexuels un peu plus larges, et par leur fémur qui se dilate fréquem-
mentàcause des œufs qui viennent s'y développer avant la ponte. Par
contre, le fémur des mâles présente un ou plusieurs pores qui servent
d`orifices aux glandes cémentaires dont il sera question plus loin; ces pores
peuvent s'ouvrir sur des saillies très apparentes (42 d, 54 b); ils semblent
faire défaut à certaines espèces de Colosxandcis et de Nynzphozz ou peut·
être, dit lloex, ils ne se développent qu’en période reproductrice.
2° ANATOMIE ou MORPHOLOGIE INTERNE
Téguments, organes d`exerétîon. - Lestéguments des Pycnogonides sontex-
clusivement çhitineux, coriaees, tantôt nus, tantôt pilifèrcs, souvent ornés
de ponctuations,de saillies ou de pointes, parfois d'aspcct réticulé gràce ii
un réseau qui se différencie dans la chitine elle·même. _
Les formations glandnlaires qui s`y produisent sont insuffisamment
connues et étudiées; ainsi en est-il des organites qu`on observe assez fré-
quemment, mais non toujours, sur certains articles des palpes et des ovi-
gères; on peut en dire autant du pore dorsal que j’ai signalé (1013) sur
la 2" coxa de divers Colossendeik et Nymphen; dans les deux sexes,
M. Lomm (1917) a découvert un amas de cellules excrétrices au bord pos-
térieur des prolongementslatéraux (fig. 5, u). ll faut rattacher aux organes
excréteurs les glandes ¢·émentair·es des males; ees organes servent àpro-
duire la sécrétion qui se solidifie à l’émission pour englober les œufs et.
les attacher aux ovigères.
Système nerveux et organes des sens. — Le système nm-veux (fig. 2, 3, 4)
a conservé généralement la forme primitive particulière aux Arthropodes
et aux Annélides. Il se compose d’une paire de ganglions cérébroïdes fu-
sionnés (l) au-dessus du tube digestif dans le eéphalon, et d’une série de

8 Musa on rnaivcn. —- rvcivocomnas
paires ganglionnaires ventrales dont les ganglions (11 à vn) s’unissent entre
·eux dans une même aire, et ar des connectifs avec ceux de la aire ui
P P P (I
précède ou qui suit. Les ganglions
œ l cerebroïdes envoient des nerfs aux
h yeux (fig. 2, œ), aux chélicères_(ch) età
\ Ã? É lapartie szrpe'rieu1·e de la trompe (tr).
» P1 Les ganglions ventraux innervent le
I ·Pû H*m*w reste du corps et des appendices : il
ll+!Il OV · 0 y a normalement une paire de gan-
  Pz lg glions pour chaque paire d`appcn-
~ N P1, VI dices a partir des ‘palpes, mais la
0 pa1re de cos derniers se fusionne
( VH fréquemment avec celle des ovigè-
Pe /j\/`\ 3 res et la masse ainsi produite, par-
V C' fois avec la paire des pattes anté-
' · rieures (fig. 3 et 4). Chaque ganglion
· ° l
1   innerve la pâllllê du corps et 1 appcn·
P H+&;N dice correspondants. Lespartzes Ia-
Vf P2 V lerales de la trompe reçoivent cha-
0 t lill] aune un nerf des ganglions vent1·a1z.L‘
VH Pg /».$,-J\ anteriems (fig. 2), ces nerfs se divi-
C" sent (fig. 6) comme celui de la partie
C ·· ‘ supérieure, présentent comme lui
P4 4* des ganglions, et s`anastomosent
i entre eux et avec lui par des com-
2 missures qui entourent en anneau
(fig. 6 a) la partie antérieure du tube
FIG; 2 Et 4- —· Système ¤€1”V€¤>< * 2· de digestif`. En arrière, la chaîne ven-
Ãyf/lp/wn (d’après Hoax et Lenin). —— 1 , d 1,
3, ne 11/tom/n¢t«1ziim(u':.tpi—es i.uM.i>).- tra 0 €¤V¤1€ 81*5 abdomen UM
4îgl’11<1f0S01/Latrîâapljes LOMML -1, îîn- branche nerveuse qui présente par-
gion sus-rrsop agien ou cerveau- a · · ·
VII, pairesganglionnaires post-uesbphae fois a_ sa rbase un ou doux Pcms
giennes; C, ganglion terminal ruclimen- ganglions (fig. 2, 3, 4, (· ).
taire; re nerfs desyeux,lr, de latrornpe, On verra dans HOEK (1881 ay et
0/1,deschél1ceres,pa, des palpes, pla. p -3, d . '
des pmœS_ ans LOMAN (1913) les divers types
du système, depuis ceux ou tous les
ganglions de la chaîne ventrale sont isolés, jusqu’à certains ou ils sont
fusionnés en une seule masse.
Les seuls orgazzes sensoriels assez bien développés sont les yeux qui
forment deux paires sur le tubereule céphalique dorsal (fig. 1); réduitsa de
simples ocellès, ces organes ont la même structure que ceux des Arach-
nides; ils sont fréquemment réduits et quelquefois même atrophiés.
D’autres organes sensoriels de nature douteuse sont représentés par
des poils épars ou groupés en rosette au·dessus de perforations tégu-
mentaires traversées par une terminaison nerveuse. Ces poils sont par-

PYCNOGONIDES. — PARTIE GÉNÉRALE · 9
ticulièrement nombreux sur los palpes et sans doute tactiles. On observe
aussi, dans les téguments, des cavités coni ues, s‘0uvrant à la surlace
(I
à R *
\ ; 1   p , `
‘.   Fl z~'$Éè ' "= · 2f
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l·`1u. 5 it H. -— 5. P/i0.ric/nilidium femornlum, tube digestif avec les eliverticules des
vliélicères cl, des pattes cp, le rectum 1*, et les organes excréteurs u (rl’après Lomu).
- 6. ('hil0p}w.1us charybdaeus. coupe de la trompe vers la base b et le milieu a. -
7. id., trompe montrant par transparence sa cavité et son armature d’aiguîlles. -8 et.
9. id., coupes longitunlinales suivant le milieu d`un des trois secteurs de la trompe (la
ll:. 8 très grossie limitée à la region buccale).- 10. id., disposition des rangées trans.
verses tl’aigullles ala rencontre de lieux secteurs: d. denticules; cr, crible <l’alguilles·
lt. muscles 1·étractéurs;D. muscles divaricateurs ; c, tliverticules gastriques de la trompe;
.Vt=, Ni, nerfs ext. etint. de la trompe; dt, denticule buccal; I lèvre. -— H. id., coupe
transversale au milieu d’une patte : cp, mecum gastrique; c, ovaire; s, septum;N,
nerf. - Toutes ces tlgures tl’après Douax.
par un pore; ces cavités renferment des cellules épîthéliales dont on
ne connaît pas le rôle.
Appareil digestif. —— lfappareil digestif (fig. 5-ii) est caractérisé par
le grand développement de ses parties buccale et gastrique. _

10 — rauxa na rmnce. -—· rvcxocoxmns
La partie barcate (fig. 7-9) est un tube qui occupe au moins toute
la longueur de la trompe et s`ouvre à Pextrémité libre de celle-ci par
un orifice étroit. Cet orifice est triangulaire avec un côté supérieur et
deux côtés latéraux, chaque côté (fig. 9) portantunedent (dt) queprotègeen
dehorsune petite lèvre(l). Le tube présente lui-même trois parois corres-
pendantesdontchacuneprésenteenavantquelques groupes dedentîcules(d),
et en arrière de fines aiguilles cliitineuses mobiles (cr) et régulièrement
disposées (fig.7, 9, 10). Des muscles puissants(fig. 6)les uns rétracteurs(R),
les autresdilatateurs (D), rattachent les parois dutubcàcelles dela trom pe;
gràce à ces muscles, l’appareil est rendu très propre à la succion; grâce
à son crible d`aiguilles (fig. 7), il arrête les particules solides et les
dilacère.
La partie gastrique se rattache à la précédente par un tres court
oesophage. Elle se compose (fig. 5) d’un tube stomacal médian qui occupe
presque toute la longueur du tronc et de diverticules latéraux (rp)qui _
pénètrent dans les pattes, les chélicères get), dans la trompe même (fig. 6,c)
quand les chéliceres font défaut. Ces diverticules parcourent les chélicères
jusqu`au voisinage des pinces etles pattes jusqu`au voisinage des tarses;
comme le tube médian, ils sont supportés par une cloison transversale
qui se rattache aux parois voisines (fig. 11). Le point d'attaehe de cette
cloison est d‘ordinaire très visible sur les pattes où il est représenté cn,
avant et en arrière par une ligne droite de ton différent.
Un court rectum, dilaté dans sa région moyenne (fig. 5), fait communi~
quer le tube médian avec l’anus qui se trouve au bout de l’abdomen.
Appareil circulatoire; respiration. —— Uappareil circulatoire (fig. 12) se
compose d’un cœur ou vaisseau dorsal (c) qui reçoit directement le liquide
• sanguin par deux paires d‘orifices latéraux en boutonnière(b). C’est le
type propre aux Arthropodes, seulement, la paroi dorsale du cœur est
incomplète, remplacée par l`assise de cellules épidermiques qui sert de
matrice aux téguments chitineux. De la partie antérieure du coeur nait
` une ao: te (A0) qui se bîfurque autour du cerveau et se reconstitue en avant
pour déboucher aussitôt après dans la cavité du corps. D’après M. Lonaiv
(fig. 12), une fois sorti de l‘aorte, le sang °continue sa course dans la
partie supérieure des chélicères et de la trompe, passe en dessous dans
ces organes et revient ainsi du côté ventral par où il gagne les autres
appendices; arrivé au bout de ceux·ci, le sang passe du côté dorsal de
la cloison transverse et revient au cœur où il entre par les boutonnières.
— Le plasma sanguin baigne des leucocytes arrondis ou fusiformes, et
des globules discoïdes parfois repliés en bonnet; ces derniers sont les
hématies de M. Cuéivor; d'après M. Loinm, ils n’existeraient pas dans
les Pycnogonum .
La respiration doit s’ef`f`ectuer à travers les téguments, sans organes
spéciaux différenciés.
Reproduction. — Les glandes sexuelles (fig. 11, c) sont logées dans la

vrcxorsoxnnxss. ——— murm orixiânsne lt
cloison transverse (s) qui soutient les tubes gastriques (rp) ; elles présentent
la mêmedispositîon que ces derniers et les accompagnent au m0insjusqu`à
la 3* coxa chez les mâles
(fig. 13), jusqu`au bout dis- _
tal des fémurs chez les fc- ;
melles (fig. 14); mais dans · /’ ·
le tronc, au lieu d`une sim- _ \/ ·
ple partie axiale, on trouve 1
sur les côtés du cœur une · ~ rjï ` 6
paire de cordons longitu- 9 g —
dinaux qui se fusionnent en / .üà?':g‘
arrière,etquclquefoismèmc Bus? I}: I
sur toute leur étendue »!?« É, I
(lig. 14), au·dessus du tube t5 /’- I ·'
gastrique central. , *
D`eprèS Lomm, les œufs  
se forment dans les prolon- \· ),« ·
gements ovariens latéraux
(fig. 11), au sein de folli— <;= gb t
cules où el1acun est isolé et 2 &
entouré de liquide. lls fi- `  
nissentparenvahir le corps, •
mais reviennent progres- ; T r l `_/A
sivement dans les pattes au i V J \ J
moment de la ponte, pour ,.·" Là  
sortir sur la 2= coxa par la \* (Y; 4/ 5 l‘|·
les orifices sexuels signalés l ··A°  
p. 7. Dans beaucoup d`cs-   :":___ `
pèces, on les voit remplir i * Q 7 <
et dilater le fémur, parfois C/Ã V-} 'lî E
   
aussi la 2*’ coxa. /?—- 7 "
Quand arrive le moment A.·’ xx /•i
de la ponte (Cou: 1901, C
1906, LOMAN 1917) le mâle Fm. 12 à16 -12. Coeur et sens de la circulation dans
va Sm, le dos de la femelle le Plmrichilidiunt -('em~z·alum (d’apr(~s Loum);
_ I c, cœur; b, boutonmere; A0, aorte. — 13. Dispo-
€l· Y ¥`C$t@ Parfols lcm-E Sîti0I1 dela glande génitale màle dans le ('n/ossem-
1906); mais d’0;·dfnai]·e’ j] î(îiîâ»ropaos3idea'(d’aprè‘s lloâx). —— 14. llispolsition
Mt PM S8 r>*¤<=<=1· au des- dium ÃmÈrÈi5Ã.“}àiaÉ.»§§“ÈOiî.ÉÉî“S "‘ '  ‘”'""'
sous tête contre abdomen,
se servant de ses ovigères pour saisirles œufs à leur sortie, de la sécrétion
de ses glandes cémentaires pour les attacher aux ovigères. On suppose
que les œufs sont fécondés à leur sortie par les spermatozoïdes du mâle,
et qu’en cela seulement consiste l’union des sexes; tel est du moins le
sentiment de Coma, de Lomx, qui ont étudié les Phoxichilidiidés, de

12 FAUNE on FRANCE. - PYCNOGONIDES
Hoax qui a jeté son dévolu sur les C/zilop/t0.rus. Pneu. suppose au
contraire qu’il y a fécondation interne chez le Pycnogonztziz littorale;
le màle se tient sur le dos de sa conjointe, tête en avant, et applique son
orifice sexuel, qui est ventral, contre celui de la femelle qui est dorsa-
Iement rejeté. Cela ressemble bien à une copulation, mais l’auteur
ne nous dit pas quand et comment 'sont cueillis les œufs par le
mâle.
Avant d`être fixés aux ovigères, les œufs sont ordinairement réunis
en une (fig. 1) ou plusieurs (fig. 32) masses arrondies ou balles, parfois,
comme dans les Pycnogonum, en un matelas ventral. Les œufs sont
assez gros dans les Nymphon où ils mesurent en moyenne 150 pt (') et
forment une ou deux balles sur chaque ovigère (fig. 1); par contre ils`
se réduisent à environ 50 pt chez les (,'/tilop/zoxzzs et les P/lOIl·Chl·ll·dl·lll)Z,
et alors sont groupés en petites masses nombreuses sur. les ovigères.
Dans les Pycnogonum, les œufs englobent les ovigères et présentent
dans le P. littorale un diamètre de 140 yi; dans les Pallene les œufs
sont très gros (fig. 27 et 32) et rattachés isolément aux ovigères; d’après
Donnx leur diamètre est d’environ 300 y. dans le P. enzaciata, de 450 dans
Neopallene; dans les Colossendeis et formes voisines, on ne les a jamais
vus en place (2).
C'est en 1877, que le zoologiste italien CAVANNAH, découvrit que les
porteurs d`œufs sont des mâles; jusqu‘alors, on avait confondu les
deux sexes. ·
3¤ DÉVELOPPEMENT
Embryons. -- Les œufs subissent une segmentation complète; celle—ci
est égale quand les œufs sont petits, et alors le blastoderme occupe
toute la surface de l’embryon; elle est inégale, au contraire, quand les
œufs sont gros, riches en jaune, auquel cas le blastoderme se limite à
un côté du petit organisme.
Dans tous les cas, une série d`épaississements pairs, qui représentent
les ganglions nerveux, apparaissent d’avant en arrière dans le blasto-
derme, en commençant par les ganglions cérébroïdes (fig. 15) ; et simulta-
nément se développentsous forme de bourgeons latéraux les appendices du
corps, en commençant par les chélicères qui sont nettement prébuccaux.
Chez la plupart des Pycnogonides apparaissent tout d’abord, et seuls
4. lfaprès les figures de Sars 160 udansle Nymphonl0ngfta1·.s·eKx·oycr, MO dans le N. rubrum,
400 dans le N. Sluiteri Hoek, les différences entre espèces sont tres grandes dans ce genre.
2. Msnrox décrit et figure des larves qu’il a trouvées vivant en parasites sur le Tcthys Lepe-
rimz; ces larves sont certainement d‘un Nymphon et l'auteu1· appelle celui-ci Nymphon para—
siticum bien qu':] n’en ait pas trouvé Padulte. Merton attribue à cette espèce quatre œufs qu’il
arecueillis sous Yépiderme des Tetliys. de sorte que non seulement ce Nymphon ne porterait pas
ses œufs. mais les introduirait isolément dans les tissus de l’hote. C’est extraordinaire! S’agit·
il bien vraiment d’œufs de Nymphon?

PYCNOGONIDES. —— PARTIE GÉNÉRALE  
avant l’éclosion, les appendices des trois premières paires. Les espèces du
genre Pallene font exception à cette règle : chez elles (15 et 16) les pattes
se développent immédiatement après les chélîcères, et c’est tout au
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F10. 15 à 18. — 15. Ébauche embryonnaire St la. surface de l’œuf de Pallene hastata _
(d’après l\«I01>.an1~1). —- 16. Larve au 2° stade du même (d’après ltisixsnr). — 17. Larve /
protonymphon de l’Ammothea ecltinata (d’après Denim). — 18. Développement post-
embryonnaîre du Nymphon grossipes (d’aprês Mnmznr) : I, cerveau et chélicères
(ch); II, ganglions des palpes (gp); III, ganglions des ovigères (go); 1 V, ganglion des
pattes antérieures et ces pattes (pl); VI et VII, pattes des paires 3 et 4; gc, glande
cémentaire des chélicères et son til b; sd, estomac.
plus si l’on voit entre ces deux sortes d’appendices des rudiments de
saillie qui représentent peut-être à l’état d’ébauches les palpes et les
ovîgères. En tout cas, ces derniers ne se développent qu'après la for-
mation des pattes de la 3" paire, sans que jamais apparaissent les
palpes; certaines espèces éclosent à ce stade (P. hastata NIEINERT, fig. 16)
0

14 FAUNE ms rnaivcn. — 1>rcNocom1>1as
et d’autres (P. brevz'z·0strr's J onxsr.) un peu plus tard, après que sont appa-
rues les pattes postérieures. D’après Hoax (1881 Ia), le Nymphon, brevi-
‘ caudatum Mxsns éclôt également avec toutes ses pattes.
Larves.— Mais dans la très grande majorité des formes, l’individu qui
sort de l’oeuf est une larve appelée pmtanymp/ton (fig. 17) munie d’une
trompe, de trois paires dïappendices, d'un sac digestif sans anus et, dans
la règle, d‘une paire d’oeelles. Les appendices de la paire antérieure sont
très développés et représentent les chélicèrcs; ils se composent d’un
article basal suivi d’une pince qui permet à l`animal de se fixer aux
corps environnants; cette fixation est facilitée par la présence d’un long
- fil ou byssus, sécrété par une glande cémentaire volumineuse qui se
trouve dans l’article basal et débouche au sommet de cet article, généra-
lement sur une saillie. Les appendices des deux paires suivantes se
composent simplement d'un article terminé par une forte griffe.
Au cours de mues successives (fig. 18), on voit s`atrophier les deux
paires d’ppendices qui font suite aux chélicères, en même temps qu’ap-
paraissent les pattes des trois paires antérieures (b, c). Au dernier stade
disparaît le byssus des chélicèrcs (d), les chélicèrcs eux-mêmes s’atr0-
phient chez les formes où ils seront atrophiés (Ammothéidés) ou absents
(Chilophoxus, Pycnogonum) à l’état adulte, les palpes et les ovigères
apparaissent chez les formes qui en seront pourvues, enfin les bourgeons
des pattes postérieures s’allongent sur les côtés de Pabdomen où va s’ou-
vrir l‘anus. Msixmvr a—bien indiqué les stades successifs de ce développe-
ment postembryonnaire (fig. 18), mais il tient les appendices Il et III
évanescents pour des appendices larvaires étrangers aux palpes et aux ovi-
gères; ils leur sont étrangers peut-être, mais ils les représentent au point
de vue morphologique, car ils appartiennent aux mêmes segments.
Les observations précédentes ne s’appliquent point aux Pallene et
Pseudopallene où le développement s’effectue presque tout entier dans
l’œuf, sans stade embyronnaire équivalent au stade protonymphon parce
que les appendices ll et III de ce dernier y sont nuls ou à l’état de
rudiments (fig. 15, 16).
D’autre part, le développement postembryonnaire se modifie beaucoup
chez les P/z0xichz'lz'dz`zz1n(fig. 19) et les Anoplodactylus, à cause du genre
_ de vie parasitaire que mènent les larves de ces formes à un certain stade
de leur développement. A leur sortie de l‘œuf, ces Pycnogonides sont des
protonymphons où le byssus des chélicèrcs est remplacé par l’allonge-
ment anormal en fil des griffes des deux paires d’appendices suivants (a).
Comme leurs parents, ces larves vivent sur les Polypes Hydraires, mais,
dit M. Loxm (1907), seules peuvent y évoluer celles qui ont eu la chance
de saisir les hydranthes des polypes au voisinage des tentacules, c’est-à-
dire de la bouche; car le gîte qu’elles réclament pour leur développement
est la cavité gastro-vasculaire del‘hydrantl1c. Une mue leur fait perdre
(b) les fils qui terminent les appendices des deux paires postérieures, et

rvcsocommzs. — mnrm céxénann 15
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Flo. 19 et 20. - 19. Développement post-embryonnaire du l’}zoz·io}ulidium femomtum
(d’après Louis) 2 a,larveàl‘éclosion,ü0 p.; b, après une mue, 70 p.; c stade suivant sans
griffes, 110 p.; d, larve ài 3 paires de pattes en bourgeon, dans son exuvir, 170 p.; e, larve
Juste avant de quitter son polype, 650 p.. — 20. Système nerveux d’une larve avancée
de Chilophowus uulgaris (d’ap1·ès Loms), lettres des fig. 2 à. 4.
c`est alors qu’elles pénètrent dans la cavité de l’hydranthe où elles vont
rester jusqu’à leur dernier stade, en subissant les atrophies et les dévelop-
pements (c, d, e) appendiculaires des Pycnogonides normaux. Elles sor-
tent alors pour prendre la forme et les habitudes des adultes. Les larves
de Phoxz'c/u'Iidiunz se tiennent parfois dans les petites méduses qui se
détachent des Polypes, notamment des Obelia; on les trouve alors dans le
manubrium de leur hôte (Lsnoun).
Au moment de leur éclosion, les larves restent d’ordinaire attachées
aux ovigères du mâle; plus tard, dans certaines espèces (Boreonymphon
robustzmz), on voit les jeunes former une masse grouillante autour
du mâle qu‘ils envcloppent tout entier, sauf les pattes.
4** HABITUDES
Habitat. — Les Pycnogonides sont des animaux marins qui se tiennent
de préférence parmi les ramifications animales ou végétales, aux endroits
où se trouvent les Polypes dont la plupart, sinon tous, font leur nourri-
ture. lls recherchent les Polypes llydraires qui semblent bien être leurs
proies favorites, mais certaines de leurs espèces fréquentent également les
Actinies, les Lucernaires. Souvent aussi on trouve des Pycnogonides sur
le fond ou sous les pierres, sans doute des individus détachés de leur

16 FAUNE nn FRANCE. —— rrcivocoivinss
support et en quête d’un nouveau poste. La plupart se tiennent près de
la côte ou à des profondeurs médiocres sur le plateau continental. Certaines
formes ne rentrent pas dans le cadre de cette étude parce qu’elles recher-
chent les eaux froides qu’elles trouvent dans les abysses océaniques (la
plupart des Colossendeisl ou dans les régions avoisinant le pôle nord
Chaelonymphon, Boreonymplzon) ou le pôle sud'(Dec0l0poda, etc,).
Vitalité. — Ces animaux sont lents et paresseux, surtout quand leur
corps et leurs pattes sont relativement massifs, ce qui est le cas des Pyc-
nogonidés et de beaucoup d‘Ammothéidés; alors, ils se déplacent très
péniblement en se traînant sur le fond ou en s'agrippant aux arborescences
organiques du milieu où ils vivent. Lorsque leurs pattes sont longues et
grêles, ils peuvent nager assez bien, se maintenir et s’élever dans l’eau
en agitant ces appendices avec une certaine vivacité (‘). Cons a (1901 a)
étudié cette sorte de natation dans le Pallene brevirostris et Pneu. dans
une espèce norvégienne, le Zwympiwn mixium ; dans ces deux formes, elle
s’effectue par les mouvements des pattes suivant le plan vertical, d’après
un rythme qui élève certaines pattes tandis que d’autres s’abaissent de
même. Chez le Nymphon gracile Lnncu et le Chilophoxus spinosus, j’ai
vu le pouvoir natatoire se maintenir après huit jours de captivité dans un
bocal sans renouvellement d’eau de mer. Comme le fait remarquer
M. Lomiv, et comme on peut l’observer aisément, les individus réunis
côte à côte sur le fond d’un même récipient finissent par s’accrocher entre
eux au moyen de leurs griffes qu’ils ramènent contre le propode; si bien
que toute la population iinit par ne bientôt former qu’une seule masse;
celle-ci d‘ailleurs se résout lorsqu’on la met en présence d‘Hydraires. Au
repos et isolés sur le fond, les Pycnogonides ramènent d’ordinaire leurs
pattes contre le corps.
l Coloration. — A cause de leurs mouvements lents et de leur taille ré-
duite, les Pycnogonides qui habitent nos côtes ne frappent guère au pre-
mier coup d’œil, d’autant que les plus agiles sont incolores ou présentent
la couleur des algues qui les environment, tandis que les espèces lourdes et
lentes sont fréquemment encroùtées ou salies de vase. Il est fort pro-
bable que les premiers possèdent, comme l’Hzppolyte vmians ou les
Comatules, la faculté de prendre la coloration du milieu où elles vivent;
en tous cas, certaines d’entre elles présentent des teintes fort variables :
ainsi le Phoxic/zilz'dz'um femoratum est ordinairement rougeâtre, mais
parfois aussi brun ou sépia.
Le fait que les espèces lentes sont recouvertes d‘une couche de vase ou
de corps étrangers est en opposition avec les vues de M. Prism. (1911), qui
1. PRELL observe que les Nymphons et la plupart des Pycnogonides sont doués de phototropisme
positif, tandis que le Pycnogonum littorale, forme lourde et rampante, a un phototropisme
négatif qui lui fait rechercher le dessous des pierres. Les Nymphon nagent à la lumière et
M. From a pris des Nymphon gracile dans le faisceau lumineux d’un réllecteur. Le photolropisme
positif des Pycnogonides fut d’abord signalé par Loan, ensuite par Com: U90!).

rrcrzoooxinas. — rarvrru uiânànann 17
regarde les ovigères et leur brosse terminale d’écai1les comme des appen-
dices nettoyeurs. M. Lonmv observe justement que les ovigères ne peu-
vent remplir que très împarfaitement ce rôle, étant incapables d’être
ramenés sur le dos et d’ailleurs absents ou réduits chez bon nombre de
femelles; au lieu de nuire aux Pycnogonides, le revêtement de vase sert
plutôt à les dissimuler. Quoi qu‘il en soit, la signification des ovîgères est
encore bien problématique; sans doute, ces appendices servent à porter
les balles d’oeufs, mais c‘est là un rôle secondaire qui ne s’observe pas
chez les Colossendéiformes, et qui n’est jamais rempli chez les femelles.
C`est chez les Colossendéiformes qu’i1 faudrait les étudier pour connaître
leur rôle primitif.
Alimentation. —· Avec leurs déplacements difficiles et la lenteur de leur
allure, les Pycnogonides sont incapables de se livrer à la chasse; toutefois,
ils se nourrissent exclusivement d’animaux et choisissent à cet effet pour
victimes les Cœlentérés parmi lesquels ils vivent, les Polypes llydraires
surtout, mais aussi les Lucernaires et les Actinies. La connaissance de leur
mode d’alimentatiou est de date récente, due principalement aux recher-
ches de Cora, de Lonmv et de Pneu.; elle demande àêtre étendue. On
peut croire que certains Pycnogonides s’attaquent à d’autrcs proies fixées
ou peu agiles: Anivnr rapporte qu`il a trouvé un Pycnogonum littorale
sur le corps d’un Annélide, Milne-Edwardsia Lowenz', où il avait fait une
blessure et introduit sa trompe.
Grace aux recherches de Com (190û, 1906) et de Lomm (1907,
1917), on connaît très exactement la manière dont est prise et déglutie la
nourriture chez les Anoplodactylus et les Phoxichilidium, c’est·à—dire
chez les Pycnogonides dont les larves vivent en parasite dans les Polypes
Ilydraires. En Amérique, Corn a vu l'An0ploa'actylus z'nsz:gnz's Hoax
saisir, arracher et porter à sa bouche, au moyen des chélicères, les hy-
dranthcs ou gastrozoïdcs tentaculés de l'Eudendrz'um ramosum (l). ‘
Lonmv a poussé beaucoup plus loin ses observations sur le Phoxichi-
lz'dz'unz femomtum qu’il a trouvé fort commun à Ilelder, en Hollande, sur
Tubularia larynx : le Pycnogonide se nourrit des gonozoïdes de l’Hy-
draire, il les cueille et les porte à sa bouche, alternativement avec chacune
de ses pinces. Par des phénomènes de succion très visibles, les aliments
progressent dans le tube buccal; avant d`atteindre l’étroit œsophage qui
ne peut admettre que des liquides ou des particules solides extrêmement
fines, ils traversent le crible buccal où ils sont soumis à une extrème divi-
sion par les multiples aiguilles de l’appareiI. Une fois franchi l’oeso-
phage, des mouvements péristaltiques font circuler la masse alimentaire
dans l’estomac ou intestin médian et dans ses branches latérales; ces der-
nières peuvent s’isoler de la partie médiane au moyen de sphincters; elles
4. Pneu. a vu le Phoxichzlidium femoratum cueilir et porter à sa bouche les bouquets de
tentacules qui s'épanouissalent aux angles du disque des Lucernaires.

18 FAUNE ne rnaivcis. — rvcivooomnns
se vident et se remplissent, abandonnant à la partie médiane les résidus.
qui sont roulés chemin faisant et réduits en pelotes. Celles-ci passent dans le
rectum qui est également précédé d’un sphincter, et le rectum une fois
rempli, elles sont rejetées au dehors. Ces faits concordent avec ceux rele-
vés par Pneu. chez les Nymphon.
En relatant ces observations, qu’il est facile de répéter, Lomaiv note
justement qu’elles s’opposent tout à fait aux idées soutenues jadis par
Doumv et partiellement reprises par Doe1E1.. D’après Douniv, les Pycno-
gonides feraient leur aliment exclusif du liquide nourricier contenu dans
la cavité gastro-vasculaire des Polypes; dès lors, ils n’auraient pas à re-
jeter de résidus alimentaires et leur rectum, avec l’anus qui le termine,
serviraient à la respiration de l’animal. Il ne reste rien de ces vues et Lo-
MAN a constaté que les larves parasites ont un régime identique à celui de
l’adulte : elles se nourrissent des parois de la cavité gastro-vasculaire qui
les abrite, ce qui amène très vite la dégénérescence du polype.
On manque d’observations sur les espèces qui sont dépourvues de chéli-
cères àl’état adulte, ou chez lesquelles ces appendices sont rudimentaires.
Alors, sans doute, c’est en faisant pénétrer sa trompe dans les tissus de
l’hôte que l’animal prend sa nourriture, dilacérant les tissus avec les den-
ticules de l’orifice buccal et, par des mouvements de succion, aspirant les
matériaux nécessaires à sa subsistance. Rien rfempêche, semble-t-il, les
espèces pourvues de chélicères de recourir aux mêmes procédés. Mais
tout cela est à voir.
Autotomie. — L’autotomie est un phénomène très répandu chez les Pyc-
nogonides, où elle a été étudiée par Doumv, Gaurain et divers autres
auteurs; elle frappe les pattes qui se brisent à la jointure des articles 2 et
3, c’est-à-dire au point où les mouvements de ces appendices présentent
Pamplitude la plus grande, surtout dans le sens horizontal (antéro-posté-
rieur). On peut la provoquer en plongeant 1’animal vivant dans un
liquide toxique, mais elle se produit d`elle—même dans lainature, et l’on
trouve fréquemment des individus privés d’une de leurs pattes ou de plu-
sieurs. Sitôt l`appendice tombé, il se produit une cicatrisation parfaite au
point où il prenait attache; bientôt apparaît en cet endroit un bourgeon
qui se développe et reconstitue, en réduit, les divers articles de la patte.
Mais, jusqu’au moment de la mue, cette reconstitution reste incomplète et
à peu près localisée aux parties externes. Durant la mue se régénèrent
les glandes sexuelles, les glandes cémentaires et le caecum digestif pro-
pre à Pappendice, si bien que la patte se retrouve complète à tous égards
I lorsque 1’animal a rejeté son exuvie. D’après Scainxizwirscu, la mue se pro-
duit suivant deux lignes de rupture latérale, une de chaque côté, ce qui
produit deux valves, l’une dorsale comprenant les pattes et l’abdomeu,
l’autre ventrale affectant le reste du corps, notamment la trompe.

rrcnocomnas. —- ranrm eiâménnra 19
.5·» Arrxmas
La plupart des zoologistes du x1x° siècle rangeaient les animaux qui nous
occupent dans la classe des Araehnides; ainsi firent Lxrnaxxmx, Lmen et.
Gansriicxan qui ont attribué au groupe (voir p. 3)les divers noms qu’on
lui donne aujourd’hui. Pourtant, IIenril\I1r.ua-Eowxnns s`écarta de la règle
et leur fit une place, non sans hésitations, dans 1’Histoù·e naturelle des
Crustacés. Dans sa grande monographie, Dorian conteste absolument les "
affinités arachnidiennes des Pycnogonides: il pense que ces animaux, par
leur forme larvaire nauplioïde, se rattachent à des formes intermédiaires
entre les Annélides et les Crustacés primitifs du groupe des Phyllopodes;
en conséquence, il en fait une classe indépendante dans Pembranehement
des Arthropodes. C’est aussi le rangqu’attribuentindépendamment aux Pyc-
nogonides Hoax et G. - O. Sans qui ont rivalisé avec Donmv dans les
recherches sur ces animaux.
En dépit de ces autorités, je crois que les anciens zoologistes avaient vu
juste et que les affinités araclmidiennes des Pycnogonides sont incontes-
tables. Nul n’a jamais songé à mettre ces animaux en comparaison avec
les Insectes et les Myriapodes, e’est-à-dire avec les séries des Arthro-
podes oii la tête est bien différenciée et très distincte du reste du corps;
ils se rangent évidemment dans l’autre série arthropodicnne qui se dis-
tingue par la fusion de la tête avec les segments suivants et qui renferme
les deux grandes classes des Araehnides et des Crustacés. BAY-Lmxasran
(1909) a justement fait observer que le caractère distinctif essentiel de
ees classes est la présence d`une’ paire d`appendiees prébueeaux (cl1éli—
cères) dans la première, de deux paires de ees appendicesfantennules et
antennes) dans la seconde, et qu’iI convient par suite de ranger les Pyc-
nogonides dans la grande classe des Araehnides, à côté des Trilobites,
des Xiphosures et des Arachnides proprement dits, qui prendraient,
comme les Pycnogonîdes, le rang de sous·classe. `
J‘ai adopté ces vues et je crois en avoir donné une ample justification _
dans mon étude sur les Pyenogonides du « Pourquoipas P ». « Les Pycno-
gonides, écrivais-je alors, se distinguent par beaucoup de caractères qui
appartiennent également à certains Araclinides des plus normaux : ils ont
(souvent) des chélieères triarticulés et en pince comme les Scorpions, les
Palpigrades et les Opilionides; une trompe". homologue de la saillie
buccale des Pédipalpes, des Chernètes, des Galéodes et surtout des Pal-
pigrades; des palpes pluriarticulés et vraisemblablement tactiles comme
un très grand nombre d’Arachnides, et d’ailleurs sans aucune relation
avec l’appareil buecal comme ceux des Palpigrades. Leurs appendices de
la troisième paire sont modifiés et constituent des ovigères, de même
qu’ils se différencient en appendices palpiformes chez les Pédipalpes. »
.l’ajoute que les pattes des Pyenogonidès sont construites sur le même

` 20 mem: on rnaivcu. — rvcivoeoivxnas
type que celles des Arachnides (sauf Pindépendance de leurs deux pre-
miers articles coxaux qui ne se soudent pas pour former une hanche),
que l’intestin moyen émet des prolongements latéraux dans les deux
groupes et que ces prolongements pénètrent dans les pattes chez les Fau-
cheurs comme chez les Pycnogonides, que leurs yeux présentent la même
structure que les yeux médians des Arachnides normaux, enfin que les
spermatozoïdes ont la forme normale filamenteuse dans l'un et l’autre
groupe, au contraire de ce que l’on observe chez tous les Crustacés à
Pexception des Cirrhipèdes.
Quant à voir, comme Domuv, un véritable nauplius dans les larves pro-
tonymphon des Pyenogonides, c’est vraiment forcer les ressemblances. ll
ne suffit pas qu’une larve ait trois paires d’appendices pour qu’elle soit un
Nauplius.
6° CLASSIFICATION
Systèmes. —— A l’exemple des auteurs anciens, Donniv s’est borné à réu-
nir les Pycnogonides en genres groupés eux-mêmes s en familles. Le
zoologiste américain \VILSON (1880) a suivi une méthode semblable, mais
en divisant les Pycnogonides en trois groupes d’après leur armature pré-
buccale qui est tantôt parfaite (chélicères à pinces), tantôt réduite (chéli-
cères simples), parfois nulle (pas de ehélicères). Plus récemment, G. - O.
Sans (1891) a présenté un système analogue, mais plus étudié, qui sert encore
de guide à beaucoup de zoologistes parce qu’il est accompagné de des-
criptions et de figures absolument parfaites. Dans ce système, les Pycno—
gonides sont divisés en trois ordres qui comprennent les familles et les
genres suivants :
10 Anuman (pas de chélieères) : Pycnegonidae (Pycnogonum) et Phoxi-
chilidae (P/z0.z·ichz'lus, Chilophoxus).
2° Eucnsnxra (chélicères bien développés) : Phoxichilidiidae (Phoxichi-
_ lidium, Anoplodactylus); Pal1enidae(Pallene, Pseudopallene; Cordylo-
chele), et Nymphonidae (Nymp/zen, Boreonymphon, C/zaetonymp/zen).
3° Cavrrocaamm (chélicères réduits) : Ammotheidae (Ammothea.);
Eurycydidae (Eurycyde, Ascorhynchus), Pasithoidae (Colosserzdeis).
Lonaiv (1908) a justement critiqué ces systèmes qui reposent sur 1`em-
ploi d‘un organe essentiellement variable avec l’âge, et il propose une
classification où les Pycnogonides sont divisés en deux sections suivant
que les ovigères présentent une griffe terminale et 10 articles, ou sont
inermes, avec des articles en nombre variable, chaque section se subdi-
visant en deux familles d’après les palpes et les ehélicères. La 1'° section
' comprend les Eurycydidae (avec trois sous-familles : Colossendeinae, Asco-
rhynchînae, Pycnogoninae) et les Nymphonidae (avec deux sous-familles :
Nymphoninae, Palleninae), la 2* les Ammotheidae (avec deux sous-fa-

rvcivoooxinss. —-— marin oiâiviênatu 21
milles. N ymphopsinae, Ammotheinae et les Phoxichilidae (avec deux sous-
familles :Phoxichî1idiina.e et Phoxîchîlinae. Les ovigères semblent bien
avoir une valeur systématique supérieure à celle des chélicères, mais il
est certainement excessif de leur subordonner toute la classification des
Pycnogonides; s’il est excessif de rapprocher des formes aussi différentes
que les Pycnogonum et les Chilophmws, les Ammot/tea et les Colossen-
deis comme on l’observe dans le système de Sans, il ne l’est pas moins de
rapprocher, avec Lonmv, les Ammothea et les Chilophoxus, les Colossen-
deis et les Pycnogonum.
Les espèces décapodes et le groupement en séries. -— On évite ees
rapprochements arbitraires en tenant compte des modifications progres-
sives de chaque organe pour diviser les Pycnogonides en séries évolu-
tives ayant comme point de départ un type primitif. llouxa eu le mérite
d’inaugurer cette méthode (1881) qui fut reprise et modifiée par Coma:
(1905) lorsque les travaux de llonesoiv eurent fait connaître les premiers
Pycnogonides à dix pattes, Decolopoda et Pentanymphon. Comme 1’a
observé CALMAN, les deux séries établiespar Cote, Pycnogomorpha et
Colossendeomorpha sont « [brced and unnatural »; mais les découvertes
ultérieures, surtout celles du Pourquoi pas? conduisent à modifier ces
groupements si l’on admet que les Pycnogonides décapodes représentent
un état primitif par rapport aux espèces octopodes. Ces dernières sont de
beaucoup les plus nombreuses, mais les espèces décapodes ne sauraient
passer pour des anomalies depuis que j`ai fait (1913) connaître (d’après les
matériaux recueillis par Cnancor, puis par GEM') les Pentapycnon qui
sont des Pycnogonum à dix pattes.
Or, contrairement à la thèse soutenue par Camuaiv, la paire de pattes
supplémentaire des espèces décapodes n’est pas une paire secondairement
surajoutée, c’est une paire primitive qui persiste dans ces formes et qui
a disparu secondairement chez les autres ; et la preuve, relevée d’ailleurs
par Lomiv (1917), c’est que la chaîne nerveuse ventrale de nombreux Pye-
nogonides octopodes présente en arrière un petit ganglion (fig. 2, 3, 4, c), qui
rappelle le segment disparu; il y a même quelquefois deux ganglions
supplémentaires (fig. 20), ce qui correspondrait pour le moins à deux seg-
ments disparus. On a trouvé des Pycnogonides à cinq paires de pattes; il
y eut sans doute et il existe peut-être encore des formes ayant six paires
de ces appendices, ou davantage. Au surplus, il n’est pas douteux que
les Decolopoda sont des formes primitives relativement aux Colossendeis ;
très voisins de ces derniers auxquels ils ont vraisemblablement servi
dfancêtres, ils en diffèrent non seulement par leurs cinq paires de pattes,
mais par la présence de chélicères très parfaits (seape de 2 articles et
une pince) qui disparaissent ou sont atrophiés chez les Colossendeis.
Classification actuelle. - Etant donnés ces faits et ces considérations, j’ai
divisé (1913) les Pycnogonides en quatre séries évolutives ayant chacune
pour point de départ une forme décapodes cette dernière nous est connue

22 FAUNE ne rnaxcn. — rvczvocomnns
dans trois séries, elle ne l`est pas encore pour la quatrième et ne le sera
jamais si elle s’est éteinte. Voici le tableau des quatre séries avec les fa-
milles comprises dans chacune d’elles:
CLASSE DES ARACHNIDES. SOUS-CLASSE DES PYCNOGONIDES
1“ Série. —-— Ordre des COLOSSENDÉOMORPHES: formes décapo-
des, Decolopodidae; formes octopodes, Golossendeidae.
2* SérieÃ- Ordre des NYMPHONOMORPHES : formes décapodes, Pen-
tanymphon dans la famille des Nymphonidae où toutes les autres formes
sont octopodes, comme les autres familles de la série: Pallenidae, Phoxichi-
lidiidae et Chîlophoxidae.
3° Série. - Ordre des ASCORHYNCHOMORPHES: formes décapodes
inconnues; formes octopodes Eurycydidae et Ammotheidae.
4° Série. —— Ordre des PYCNOGONOMORPHES 2 formes décapodes,
Pentapycnon; formes octopodes, Pycnogonum, ces deux genres consti-
· tuant la familles des Pycnogonidae.
C’est la classification qui sera suivie dans le présent ouvrage.
70 DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
— Les Pycnogonides actuellement connus comprennent à peu près 360
espèces réparties entre 41 genres. Le groupe le plus riche est celui des
Nymphonomorphes avec 189 espèces; viennent ensuite les Ascorhyncho-
morphes avec 116, puis les Colossendéomorphes avec 40 et les Pycnogono-
morphes avec 20.
Ces groupes sont représentés partout, depuis la côte jusqu’aux pro-
fondeurs de quelques centaines de metres qui marquent la limite du plateau
continental; il faut établir une exception pour les Colossendéomorphes qui
sont presque tous des animaux d’eau froide, habitant par suite les abysses
et se rapprochant plus ou moins de la surface au voisinage des pôles.
En dehors des Colossendéomorplies, certains genres présentent une
localisation spéciale : autour des deux pôles se tiennent les Chaetonym-
p/zon,tandis que les Boreonymphon se localisent dansles mers arctiques, les
Austrodecus, Austropallene, Auslroraptus et Dz`sc0a1·ac}z/ze dans les eaux
antarctiques; les Eurycydidés, au contraire, se tiennent pour la plupart loin
des eaux froides, et de même tous les représentants d’une sous-famille des
Ammothéidés, les Nymphopsinés. On croyait exclusivement antarctiques
les Pycnogonides décapodes, et de fait sont australes les deux espèces de
Decolopodajusquïci connues, le Pcnzanymp/zon antartzbum Hodgson et
le Pentapycnon Charcot! Bouv.; mais on sait le contraire depuis que le
regretté Gnu a découvert sur le littoral de la Guyane française, en plein
tropique par conséquent, une espèce de Pentapycmm que j'ai appelée
P. Geayi. _

rvcuocouinss. — PARTIE criuxinata 23
8° CAPTURE, ÉTUDE, CONSERVATION- .
Les Pycnogonides propres à nos régions sont toujours de taille réduite,
parfois très petite, et comme leur coloration les distingue très peu du
milieu ambiant, il faut du soin et de l’attention pour les trouver et les
capturer. J‘ai indiqué plus haut (p. 15) les endroits où ils se tiennent de
préférence près des côtes, dans les régions qui découvrent aux marées;
c‘est là qu’on pourra les chercher directement; mais on pourra aussi
rapporter au laboratoire et fouiller tranquillement sur place les paquets
d’Algues, de Bryozoaires ou de Polypes Hydraires qui leur servent de
refuge. Placés dans l'eau de mer fréquemment renouvelée, ces matériaux
ne livrent pas facilement les espèces qu‘ils abritent; mais ces dernières
abandonnent ordinairement leur support et tombent sur le fond quand
leur milieu se vicie ou quand on le vicie par des additions d’eau douce.
Alors, la capture devient facile.
Les espèces contenues dans les matériaux de dragage pourront être
trouvées et recueillies par ce procédé; après un examen superficiel qui
permet d’apercevoir les formes les plus grandes et les plus visibles, on
étudiera par le menu les produits du dragage divisés en petits lots.
Les Pycnogonides doivent être conservés dans l‘alcool sans fixation
préalable ou après fixation préalable suivant le but que l’on se propose.
Pour l’étude histologique ou anatomique il faut d‘abord recourir au fixateur.
Certaines espèces conservent fort bien leur coloration; j’ai vu des Chile-
phoxus spinosus d`un vert superbe après dix années de séjour dans
l’alcool. A sec, les Pycnogonides se racornisseut d‘ordinaire et deviennent
très cassants; les plus petits alors s’envolent au moindre souffle.
Pour la détermination, il faut étudier simultanément, quand c’est néces-
saire, des individus en milieuliquide (alcool, eau) et des individus ressuyés
sur des feuilles de buvard; certains détails, tels que les articles des palpes,
se voient mieux en milieu liquide; d’autres, tels que les ornements en
saillie, sont au contraire bien plus apparents quand l‘animal est ressuyé '
ou sec. Cela est surtout vrai et pratique pour les petites espèces de la
famille des Ammothéidés. Inutile d’ajouter que, dans bien des cas, il
faudra recourir au microscope, soit pour étudier l’animal tout entier quand
il est petit, soit pour connaître exactement la structure des ovigères, ou
le nombre des articles des palpes. Les orifices sexuels sont petits et
souvent très difficiles à voir, plus grands chez la femelle que chez le mâle;
ordinairement, on les aperçoit mieux sur les individus ressuyés. C'est au
microscope, presque toujours, qu’il faut chercher et étudier les orifices des
glandes cémentaires.

PARTIE SPECIALE
TABLEAU nus sâmns ou orumus
~ 1. Les coxee réunies plus courtes que le plus long de trois articles
suivants et ordinairement même que le plus court; la 2° coxa
d’ordinaire plus longue que les autres ......... 2
— Les coxae réunies à peu près aussi longues ou plus longues que
l’un des trois articles suivants; toutes trois subégales, courtes
et à peu près aussi larges que longues. Ni chélicères, ni palpes;
trompe dirigée un peu obliquementen avant et à peu près de
la longueur du tronc. Pattes courtes et trapues (fig. 59). . .
........ . .... O. Pvouocononronruas, p. 59
2. Trompe puissante pour le moins aussi longue que le reste du
corps .................... 3
——- Trompe beaucoup plus courte que le reste du corps, droite ou
dirigée un peu obliquement en avant, subcylindrique ou subco-
nique. La 2° coxa bien plus longue que les deux autres. Pattes
ordinairement longues et gréles (fig. 1). O. NYM1>rxoNo1~1onrr1ns,p. 26
3. Trompe droite ou dirigée obliquement en avant. Les coxœ très
courtes, subégales (‘), à peu près aussi larges que longues et,
. réunies, beaucoup plus courtes que le plus court des trois
articles suivants. Pattes très longues et très grêles (fig. 13). .
. ........... O* Conossimnaorionruns, p. 25
——_Trompe ramenée plus ou moins obliquement en arrière ou en
dessous, parfois simplement oblique en avant. Les coxae réunies
à peu près aussi longues que le plus court des trois articles
suivants.Pattes très variables (fig. 46) .........
........... O. Asconuïncuomonruas, p. 46
L Abstration faite du g. indo-malais Pipetta où le 2· article coxal est tres allongé.

rvczvocomons. — coL0ssnNnÉon1onrHEs. 25
0.* COLOSSENDEOMORPHES Cote 1905 (pro parte)
Céphalon court; palpes longs, de 8 ou 9 articles et portés sur une saillie
ventrale; ovigères de 10 articles avec griffe terminale et plusieurs rangées
d‘épines spéciales simples; palpes et ovigères très rapprochés à leur base.
Pattes sans griffes auxiliaires, à tarse et propode droits inermes. Orifices
sexuels sur la 2* coxa de toutes les pattes ou seulement des pattes des deux `
dernières paires. Presque toujours de grande taille (fig. 13).
L’ordre se divise en _deux familles : 1° les Decolopodidae qui sont décapodes, ·
armés de puissants chélicères dont le scape a deux articles, et représentés
par le genre antarctique Dccolopoda, 2° les Golossendeidae qui sont octopodes,
sans chélicères ou avec des rudiments de ces appendices et représentés dans
toutes les mers largement ouvertes.
A l’exception de deux types sublittoraux propres aux régions tropicales
(Pipezta, Il/zopalor/»ynchtts),la famille des Colossendeidae ne compte que des
formes d’eau froide qui remontent près de la surface dans les régions polaires
et, partout ailleurs, sont abyssales ou subabyssales. Ces formes appartiennent
au genre Colossendeis qui est cosmopolite et dans lequel ona décrit 33 espèces.
Aucune de ces dernières n‘a été trouvée jusqu’ici dans la Manche et la Médi-
terranée, mais deux méritent d’être citées à cette place parce qu’elles ont été
capturées dans l'Atlantique, au voisinage de notre pays; ce sont :
' Colosseadets macerrims \Vntsox 1880-81, p. 256, pl. 1, fig. 2, pl. un, fig. 9-12,
pl. v fig. 3. C. leptorhynchus Hoax 1881. C. cucurbita Loium 1912. —— Espèce
cosmopolite qu'on a capturée au large de la Bretagne par 1.490 mètres de' pro-
fondeur; les pattes égalent huit à dix fois la longueur du corps et peuvent
mesurer plus de 150 mm., la trompe se rétrécit en avant et présente au milieu
une dilatation fusiforme.
' C. colossea Wxtsoiv 1880-81, P. 244, pl. 1, fig. 1, pl. m, fig. 5-7. C. gigas
Hom: 1881. C. titan H. Fitnox. 1885. — Espèce également cosmopolite,capturée '
par 865 mètres entre le Maroc et les Canaries, par 4.060 mètres entre les
Açores et la France; les pattes égalent 12 à 14 fois la longueur du corps et
peuvent atteindre près de 300 mm: la trompe présente deux dilatations, l'une
médiane, l’autre terminale.
Dans les régions arctiques sublittorales et subabyssales se trouve le 'G. pro-
boscidea Sztnms 1824, Sms 1891, p. 138, pl. xv, fig. 1, qui descend jusqu'aux
Féroë; cette espèce a les pattes relativement courtes et fortes (fig. 13), elle -
se rapproche des Decolopoda et se distingue des autres Colossendeis par son
corps en disque ovalaire et non cylindrique.

26 FAUNE DE mnmciz. —— rvcxocomnns
h O. NYMPHONOMORPHES Pococx 1904 (emend.]
Le céphalon (fig. 1) est d`ordinaire allongé avec le cou bien distinct; ché-
licères presque toujours très développés, avec le scape d’un ou deux articles
et les pinces ramenées en avant de la bouche, rarement absentes : palpes ayant
au plus 7 articles, parfois rudimentaires ou nuls; ovigères également très
variables, parfois absents chez les Q, éloignés des palpes àleur base. Orifices
sexuels sur la face ventrale de la 2** coxa de toutes les pattes chez les Q , des
deux ou trois dernières paires dans les G'.
Cet ordre est le plus vaste du groupe; ony connaîtactuellement 190 espèces,
dont une décapode, le Pentanymphon anmrcticum Hodgson. Il se divise en
quatre familles.
TABLEAU mas FAMILLES '
1. Céphalon très développé, fort élargi en avant, avec un col
étroit en arriere; le tubercule oculaire s’élève sur la partie pos-
térieure du céphalou ............... 2
— Céphalon très réduit, d’ordinaire fort court; quand il est un peu
allongé, il porte le tubercule oculaire dans sa partie antérieure
ou au milieu ................. 3
2. Palpes de 5 à 7 articles; tarses plus longs que larges, parfois
aussi longs ou plus longs que le propode qui est droit ou à peine
arqué ............. F. Nymphonidae, p. 26
-— Palpes rudimentaires ou nuls; tarses pas plus longs que larges,
propodes plus ou moins arqués. .... F. Pallenidae, p. 31
3. Des chélicères en pinces, palpes rudimentaires ou nuls . .
............ . . F. Phoxichilidîidae, p. 37
. — Ni chélicères, nipalpes. ...... F. Chilophoxidae, p. 44
F. NYMPHONIDAE
Chélicères à scape simple; ovigères de 10 articles, présents dans les deux
sexes, avec épines spéciales et griffe terminale. Güufs de 150 à 400 tt, en une ou
deux balles sur chaque ovigère (fig. 1).

rvcrzocoxrnes. — Nrmrnoxrnaa 27
La famille compte 86 espèces réparties entre 5 genres, dont le genre Pen-
zanymphon qui est antaretique, et les quatre suivants qui sont représentés dans
les mers européennes.
' ·T.«ni.aAu mas caxnns.
1. Palpes de 7 articles; abdomen presque aussi long que le reste
du corps (fig. 21). ........ G.' Paranymphon, p. 27
-— Palpes de 5 articles ; abdomen beaucoup plus court que le reste
ducorps ................... 2
2. Tubercule oculaire bien développé et pourvu d’yeux; doigts des
cliélicères armés en dedans de fines pointes ....... 3
- Tubercule oculaire rudimentaire et sans yeux; doigts des ché-
licères largement béants etinermes (fig. 26). G."Boreonymphon, p. 31
3. Corps et pattes nus ou à poils rares; abdomen réduit, au plus
aussi long que le dernier prolongement latéral (fig. 1) . . .
................ G. Nymphon, p. 28
-— Corps et pattes à poils longs et nombreux; abdomen notable-
ment plus long que le dernier prolongement latéral(lig. 25) .
.............. G.' Chaetonymphon, p. 31
De ees quatre genres, un seul peut se rencontrer sur notre littoral, c‘est le
genre Jtynzphon; le genre Paranymp/ion est subabyssal, les deux autres sont
propres aux régions arctiques polaires et subpolaires.
G. ‘ PARANYMPHON Cauttanv 1896.
Corps (fig. 21) presque nu, sans articulations distinctes sur le tronc, à pro-
longements latéraux tres allongés et écartés; céphalon et palpes courts, pince
des chélicères armée de quelques rares denticules; épines spéciales des ovigères
peu nombreuses, simplement aciculées. ‘
Régions atlantiques européennes jusque dans les mers arctiques. Une seule
espèce.
P. spinosum Cxunriznv. Fig. 31 — Cam,. 1896, p. 361, pl. xu, fig. 1-6;
Mnmawr 1899, p. 46, _pl. rv, fig. 20-28; Bouvnsn 1917, p. 16, pl. m,
fig. 3-6.
Long. du céphalotronc 1,75 mm., de la trompe O, 25, de Pabdomen 1,2;
les pattes égalent environ quatre fois la longueur du céphalotronc. —-
Tubercule oculaire en cône aigu, subvertical; prolongements latéraux
renflés dans leur partie distale qui est dorsalement armée d'une épine,
abdomen vertical ou même incliné en avant. —— Scape des chélicères dilaté
en avant (fig. 21 a); tarse long, propode droit, pas de griffes auxiliaires.
Depuis le détroit de Davis jusqu`au large du Portugal. Capturé dans le golfe
de Gascogne, sur fond vaseux, à 650 m., 950 et 1.710. `

28 FAUNE on FRANCE. —— PYCNOGONXDES·
G. NYMPHON Fanmcics 1794.
Corps (fig. 1, 23) subcylindrique avec des articulations segmentaires distinctes,
des prolongements latéraux très largement soparés, un céphalon nettement
rétréci en cou dans sa partie médiane : ovigères avec un rang d`épines spé-
ciales foliacées, denticulées sur les bords. Pattes longues et grêles, leur tarse
égalant au moins le quart du propode qui est droit ou peu arqué; des griffes
· auxiliaires, du moins dans toutes les formes au nord de l'équateur.
Les Nymphons sont pour la plupart littoraux ou sublittoraux; quelques es-
pèces atteignent presque les abysses, et l’une d’elles (N. longicollum Hoax) fut
capturée au large du Chili par 4.068 m. Le genre est cosmopolite : il compte 67 es-
pèces; parmi ces dernières les suivantes, au nombre de 6, ont été signalées sur
les côtes de France ;
1. Segments moyens du tronc à peu près 2 fois aussi longs que
larges; le dernier article des palpes 2 fois aussi long que le pré-
cédent (fig. 1, 23) ......... '. N. rubrum, p. 30
— Segments moyens du tronc à peu près aussi longs que larges . 2
2. Dernier article des palpes à peu près 2 fois aussi long que le
précédent (fig. 22) ................ 3
— Dernier article des palpes à peu près de la·longueur du précé-
dent (fig. 24) .................. 4
_ — Dernier article des palpes nettement plus court que le précédent;
griffe principale égalant le tiers du propode et 3 ou 4 fois la
longueur des griffes auxiliaires ..... N. megalops, p. 28
3. Le tarse égale au plus la moitié du propode (fig. 22). ....
......,........ N. brevirostris, p. 30
. - Le tarse au moins aussi long que le propode. N. gr0ssipeS,p. 28.
4. Tarse un peu plus long que le propode; griffe principale égalant
la moitié du propode et 3 ou 4 fois les griffes auxiliaires. . . .
.... _ ............. N. Strômi, p. 28
—- Tarse un peu plus court que le propodeygriffe principale éga-
lant le tiers du propode et au plus 2 fois les griffes auxiliaires
(fig. 24) .............. N. gracile, p. 30
De ces 6 espèces, trois simplement seront étudiées par la suite parce que
c’est à tort, par suite d’erreur, croyons-nous, qu'on les a signalées sur les côtes ·
de France. Ce sont les N. grossipes FAnn. et le N. Strômi Knôvnu signalés par
Foi-uses, d’après Scaxuiasvvmscn, à Roscoff, et le N, megalops SAR5 qui serait,
d’après Scuxmxswxrscn, une des formes les plus communes de S*-Vaast et de
Roscoff. Ces espèces arctiques ne dépassent pas le nord de l’Angleterre; les
deux dernières comptent parmi les plus grands de tous les Nymphons, et l’on
a dû confondre avec elles des exemplaires géants de gracile; quant au grossipes,
il n‘est pas sans analogie avec le rubrum.
Nous ne mentionnons pas dans cette liste le N. pamsizicum Msmox, établi

PYCNOGONIDES. — NYMPIIONIDAE  
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Fm. 21 It 26. ·-— 21. Pmunymphmz spirmsum, corps vu de rùté (il’après Jlnilxenr);
21 a, un chélicère. — 22. .Vymph0n breviroslris, palpe ; 22 a, extrémité d’une patte
(d`après Sms). — 23. Nymphon rubrum 0*, corps et appendices antérieurs vus de
cùtè; 23 a, pince des chéhcères; 23 h, palpe; 23 c, extrémité ll’un ovigère; 23 d, épine
spéciale des ovigères; 23 e, extrémité d’une patte (d’après Sms). -24, Xymphon
gracile, palpe; 24 a, extrémité d'une patte. —- 25. C/zaetonymphcm hirtum, corps ct.
appendices antér·ieurs,l`a¢·e dorsale («1’après Sms). -26. Boreonymp/ion rubu.etum,c0rps
ct appendices (d’après Sans).
· 3

30 FAUNE nn FRANCE. —— PYCNOGONIDES
pour des larves parasites trouvées à Naples sur le pied et le voile· d’un Nadi-
branche, le Tlzetys leporina. N`étaient les observations relevées p. 12, note, nous
croirions volontiers que ces larves sont celles du `N. gmcile qui est la seule
espèce de Nymphnn connue dans les eaux méditerranéennes.
N. hrevirostris Honce. Fig. 22. ·- H. 1863, p. 282, pli xv, fig. 6-11;
Nommx 1908, p. 209, pl. xxix, fig. 9-12. N. gzgnrile Sans 1891, p. 55,
pl. v, fig. 1.
Long. du corps 2,5-3 mm., d’une patte 3 fois et demie environ celle
du corps. Les intervalles entre l_es prolongements latéraux beaucoup
moins larges que la longueur de_ces prolongements; abdomen un peu
obliquement relevé. Le scape des chélicères dépasse à peine la trompe qui
est subcylindrique. Tibia 2.un peu plus long que le tibia 1; tarse ayant
au plus la moitié de la longueur du propode qui est un peu arqué, les griffes
` auxiliaires égalent à peu près la moitié de la longueur de la griffe princi-
pale (22 al.
Eaux littorales parmi les Algues jusqu`à 60 m. de profondeur; blanchâtre et
à demi translucide. avec des bandes violettes sur le corps et sur les pattes.
Depuis la côte méridionale de la Norvège et les Shetlands jusqu':-tu sud de la.
Bretagne, Morbihan; \Vimereux, Plymouth; probablement dans toute la.
Manche.
· _ N. rubrum House. Fig. 1. et 23. — H. 1862, p. 41, pl. x, fig. 1 Z SAns1891.
p. 58, pl. v, fig. 2; NORMAN 1908, p. 208, 65-29, fig. 4-7. .V. gracile Hom;
1877, P. 243, pl. xv, fig. 11-13.
Long. du corps 4 — 5 mm., d’une patte environ 4 fois la longueur du
corps. Corps et pattes grêles et allongés, les intervalles qui séparent les
prolongements latéraux environ aussi larges que la longueur de ces pro-
longements; abdomen presque vertical. Le scape des chélicères dépasse la
trompe qui se rétrécit un peu d`avant en arrière. Tibia 2 beaucoup plus long
que le tibia 1; tarse plus long que la moitié du propode; griffes auxiliaires
` ayant environ la moitié de la longueur de la griffe principale.
Depuis le sud de la Norvège jusqu'en Hollande; connu dans le sud del'Angle-
terre, pas encore- en France. En Hollande se tient parmi les Tubulaires, les Por-
phyres, sur les Eponges, en fond sableux, et ne descend pas au-dessous de 4 m.
(Host). Coloration ordinaire d'un beau rouge avec des bandes plus foncées. '
N. gracile LEACH. Fig. 24. — L. 1814, p. 45, pl. xxx, fig. 10. N'. feme-
ratum, id., fig. 29. N. gallzbum Hoax 1881, p. 501, pl. xxm, fig. 6-9, pl-
xxix, fig. 34, pl. xxx, fig. 41-42.
Long. du corps environ 8 mm., des pattes 3 à 4 fois celle du corps.
. —— Corps et pattes médiocrement allongés; les intervalles qui séparent.
les prolongements latéraux moins larges que la longueur de ces prolon-
gements ; trompe plus allongée que dans les deux espèces précédentes, à.

· rrcxocomnes. — rxntrxioan 31
peu près deux fois aussi longue que large. Tibia 2 nettement plus long
que le tibia 1, tarse égalant au moins les deux tiers du propode (fig. 24);
griffes auxiliaires égalant au moins la moitié dela griffe principale qui
est courte et égale à peu près la moitié du propodc.
Signalé depuis le Danemark et l'Irlande jusqu‘à Roscoff, fut trouvé par Curi-
NOT à Arcachon; je l'ai rencontré depuis dans des pêches faites à Concarneau,
dans le rayon d’un réflecteur par M. Face, de même que parmi les matériaux'
recueillis dans le Golfe de Marseille (Vxrssxiznrz, llovassa) et au Maroc dans
l’AtIantique (Gnuvax.), C’est la seule espèce connue en Méditerranée. Commun,
depuis la cotejusqu’à 8 mètres, parmi les Algues, Zostères, les rochers, sur les
balises; nage et vient à la lumière (Hua). (Eufs de 115-170 p. (20 mars). Cou-
leur rose clair, parfois complètement éteinte et laissant transparaître le contenu
de l`intestin qui peut être rouge ou brun.
ll faut sans doute rapporter à cette espèce un exemplaire incomplet pris à
Naples et figuré sans nom par Donna (1881), et le N. cienfuegosi pris à Gijon
et insuffisamment décrit par Fnaxczmxrto (1.918).
G. ' CHAETONYMPHON Sms
Genre de 16 espèces dont 11 antarctiques et 5 arctiques; celle de ces der-
nières qui se rapproche le plus de nos régions est le Cl1.l:irtum Faim. (Sims
1891, p. 101, pl. xi, fig. 1), qui atteint la mer d’Islande et peut descendre jusqu`à
12'O m. (fig. Z5).
G.' BOREONYMPHON
Genre d‘une seule espèce, le B. robustum Bau. (Sms 1891, p. 115, pl. xn,
fig. 3) qui est franchement arctique depuis les Iles Feroë, et se tient entre 100 et
1.500 m. (fig. 26).
I
l·`. PALLENIDAE
Tronc avec deux ou trois articulations segmentaires. Chélicèresàscape simple, `
à pince généralement courte et massive; ovigères de 10 articles dans les deux
sexes, avec une griffe terminale ou des épines spéciales denticulées, le plus
souvent avec l'une et les autres. Fémur des Q très renflé. ,
Cette famille compte 35 espèces réparties entre 7 genres dont le plus riche,
Pampallene CAnranrzn,renferme 11 espècestoutes localisées dans les mers indo-
australiennes; deux sont antarctiques (Auszropallene, Ilcteropallcne), les quatre
autres ont des représentants dans les mers européennes. _
· Taureau nes cannes ,
1. Des griffes auxiliaires; doigts des chélicères finement et réguliè-

I 32 FAUNE DE FRANCE. — rvcnonomons
rement dentés (fig. 27). .............. 2
—- Pas de griffes auxiliaires; doigts deschélicères avec quelques rares
grosses dents ou des lobes sans dents. . . · ....... 3
2. Ovigères à épines aiguës et griffe terminale. G. Neopallene, p. 32
— Ovigères à épines arrondies au sommet et. dans les espèces de .
nos régions, sans griffe terminale «_fig. 28 c). . G. Pallene, p. 32
3. Corps et pattes non épineux ..... G." Cordylochele, p. 32
-— Des épines sur le scape des chélicères, cn certains points du corps
et sur les pattes ........ G.* Pseudopallene, p. 32
Le genre Cordylochele est exclusivement arctique, représenté par 3 espèces,
dont 1’une, C. malleolata SAns1891, p. 15, pl. iv, fig. 1, descendjusque dans les
parages des Feroë, et occupe des fonds variant de 75 ai 1.200 mètres. I
Le genre Pseudopallene \Vn.son, qui compte 2 espèces, est également arc-
` tique. L’une de ces espèces, le P. circularis Goonsni, Sans 1891, p. 36, pl. ni,
fig. 3 atteint au sud Le Firth of Forth et peut gagner des fonds de 320 mètres.
Les deux autres genres sont représentés dans les eaux françaises.
' G. NEOPALLENE Donm 1881
Corps et pattes (fig. 27) assez grêles, les segments 2 et 3 du tronc articulés.
Pinces des chélieères à peine plus larges et aussi longues que le scape, leurs
doigts armés de longues dents spiniformes. Palpes absents chez la Q,réduits à
un court bourgeon chez le çj'. Pas d’orifîces sexuels aux pattes des deux paires
antérieures du 6 dont les glandes cémentaires (gc) débouchent au sommet
` ‘ d’nne forte épine située au milieu du fémur de toutes les pattes (fig. 27 a). Les
orifices sexuels de la Q localisés sur les pattes des trois paires postérieures
dont les fémurs sont seuls dilatés. CEufs très gros, de 500 p. environ, attachés
isolément sur les ovigères, chaque Q pouvant en porter une vingtaine.
Une seule espèce.
N. campanellae Domix. Fig. 27. — D. 1881. p. 200, pl. xv, fig. 11-15.
Long. du corps 2 mm. environ, des pattes 2 fois 1;2 la longueur du
corps. Trompe cylindrique. Une paire d’épines à l’extrémité des prolon-
gements latéraux et de la 1'° eoxa de toutes les pattes.Abdomen court, cy-
_ lindrique, dirigé en arrière. Les griffes auxiliaires dépassent de beaucoup
le milieu de la griffe principale.
Trouvé par Donmv au milieu des Algues calcaires du genre Melobesia, par
90 m. de profondeur, dans le golfe de Naples.
G. PALLENE Jonnsrox 1837
` Diffère du genre précédent par 1’absence de tout rudiment de palpes, de
griffe terminale aux ovigères, de toute épine sur le corps et sur les pattes;
les chélîcères sont forts et armés de dents courtes et réduites. Les glandes

PYCNUGONIDES. ·— PALLENIDAE  
cémentaires sont nombreuses et disséminées dans le fémur des pattes du Q";
leurs orifices sont vraisemblablement nombreux et, dans le P. Tibcrii, d'après
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Fm. 27 it 29. — 27. Nenpallenc mntpanallaa gf, corps avec les chélicères et la base des
avizères munie de deux œufs, face vcntrale; 27 a, patte lll «l’un g' avec la zlando
gc et son tubercule cémentaires (d’apr(·s Dormu). -—· 28. Pallenv I»r·e1»irnxt1~is Q avec
appendices antérieurs, face dorsale; 28 a, pince des cl1élicères;28b. FYÈl`(îlllll.É «1’une
patte; 28 c, dernier article d’un 0V1,‘L'•`*l'(‘ (d’après Sins). — 29. l’allr·m· emaciata;
cüphalon avec la tr0mpe.Ia. base des chéli<·«`·rr·s vt celle des pattes antérieures; 29 a,
extrémité d’une patte (d’après Drums).

34 FAUNE on rmxcn. —- Pvczvoconxnns
Domnv, s'ouvrent au sommet de petits tubes microscopiques. (Eufs très gros,
attachés isolément (Sims) ou par deux (Donna) aux ovigères du C5', chaque ovi-
gère pouvant en porter 6. Orîfices sexuels sur toutes les pattes dans la Q.
Genre littoral ou sublittoral, atteignant rarement les abysses, comme le P. acus
ltfsmnivr, espèce arctique et subarctique qui peut dépasser 2.000 m. Parmi les
11 espèces jusqu'ici décrites, 7 sont propres à notre hémisphère et 6 à la zone
française. Mais ces dernières ne me semblent pas toutes validés. et il faudra
sans doute identifier, avec notre P. brevirostris les P. emaciala, Tiberii et spéc-
trum, avec le P. producza le P. phantoma. D'après Donmv, ces quatre formes
se dîstingueraient des deux autres par la présence d’orifices sexuels mâles sur
les pattes des trois dernières paires (non des deux dernières), et les segments
2 et 3 du tronc seraient articulés dans le P. speczrum, peut—être aussi dans le
P. emaciata, tandis que le segment 3 est dépourvu d’articulation postérieure
dans toutes les autres espèces. si ces différences sont bien réelles etconstantes,
il faudra maintenir les quatre espèces de Donau, mais celles relatives aux ori-
fices reproducteurs du C5' me paraissent très sujettes à caution, car il est difficile
de bien voir ces minuscules orifices dans ces espèces, qui sont fort petites. Je
crois plutôt à deux formes capables de subir d’assez grandes variations.
1. Partie centrale des segments moyens du tronc presque aussi large
que longue; la partie antérieure du céphalon est au plus 2 fois
aussi large que la largeur du cou (fig. 31). [Forme breviroszrz's] 2
— Partie centrale des segments moyens du tronc près de 2fois aussi
longue que large; la partie antérieure de céphalon plus de deux
fois aussi large que le cou (fig. 32). . . [Forme producta]. 6
2. Orifices sexuels du df sur les pattes des deux paires postérieures
.... . .......... P. hrevirostris, p. 34
— Orifices sexuels du 5* sur les pattes des trois paires postérieures. 3
3. Les segments 2 et 3 du tronc sont articulés (fig. 31) ..... 4
—- Le segment 2 est seul articulé (fig. 30) ......... 5
4. Segments du tronc à peu près aussi longs que larges, cou assez
long (fig. 31). ........... P. spectrum,p. 35
— Segments du tronc plus larges que longs, cou court (fig. 29) . .
. . ............... P. emaciata, p. 35
5. Le fémur n'égale pas 3 fois la longueur de la 2** coxa .....
. ................ P. emaciata, p. 35
—— Le fémur égale plus de 3 fois la longueur de la 2° coxa ....
................. P. Tiberii, p. 35
6. Orificés sexuels du 5* sur les pattes des 2 paires postérieures. .
................ P. producta, p. 35
— Orifices sexuels du 5* sur les pattes des 3 paires postérieures. .
................ P. phantoma, p. 37
P. brevirostris Joausrox. Fig. 28. —JonNs. 1837, p. 380, pl. XII, fig. 7-8;
Sms 1891, p. 32, pl. m, fig. 1.
Long. du corps 1 mm. 1/2, des pattes 4 fois la longueur du corps. Corps

Prcxocoxxvizs. —— PALLENIDAEI 35
relativement assez épais et court, le céphalon médiocrement dilaté en avant,
le tubercule oculaire en cône obtus, abdomen très court; en cône redresse.
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Fm. 30 à. 33. - 30. Pallene Tiberii çj', face dorsale du corps (d’après Donmt). —3i.Pal-
lens spectrum, corps et appendices céphaliques d'un Q', face dorsale; 31 a. extré-
mité d’une patte (d’après Donna). - 32. Patlcne preducm çj', corps et appendices an-
térieurs, face dorsale; 32 a, pince des chélicères; 32 b, extrémité d`une patte
(d’après Sans!. —— 33. Pallene phantoma O', corps et appendices antérieurs, partie an·
tèrieure du tube digestif et. système nerveux vus par transparence, face ventrale;
33 a, extrémité d’une patte (d'après DOIIRF].

36 num; ne FRANCE. — rrcxooomoas
Doigts des chélicères un peu plus courts que la portion palmaire. Pattes
de la 1œ paire à peu pres de la même longueur que les autres; le fémur
beaucoup plus long que le tibia 1, un peu plus que Ie tibia 2.
Cette espèce était connue depuis le sud de la Norvège jusque sur les côtes
françaises de la Manche, \Vimereux,Roscofl`; je l’ai trouvée (1.923l dans les ré-
coltes faites à l`île de Ré (ma Brxucmmp) et à Cette (Dososco) ; signalée à Si-Vaast
la Hougue 1Gnuue) et au Portel (DANTANJ à L11C··SUP·l\l€P(CUÉNOT). Depuis le lit-
toral jusqu`à 25 mètres de profondeur, dans les mêmes lieux que le Nymp/ion
gracileet peut nager comme lui. Assez commune, mais diflicile à voir, car elle est.
de petite taille, incolore, avec une tache crayeuse au bout de chaque article des
pattes. CEufs en juin (Souxnixnwrrscu}.
Noanmv 1908 identifie avec cette espèce, justement àmon avis, le P. emuciata
. et une forme américaine, le P. empusa \V11.soN 1878.
P. emacîata Doaim. Fig. 29. —— D. 1881, p. 193, pl. xiv, fig. 10-21.
D’après Dohrn dilfère du précédent par ses pattes un peu plus courtes
et son cou plus court et plus étranglé y les segments 2 et 3 du tronc
semblent articulés dans la figure de Dohrn. `
Cette forme me paraît identique à la précédente; elle est très commune à
Naples depuis 1 m, jusqu’à 5; certains exemplaires envoyés de Cette par Dtnosco
m’ont paru s’y rapporter assez bien (fig. 30-33}.
\
P. Tiheriî DoHnN. Fig. 30. — D. 1881, p. 198, pl. XVII, fig. 10-11.
Probablement de la taille et de la forme du précédent, mais le corps un
un peu plus grêle et le segment 2 seul articulé; se distingue de cette forme
et de la suivante par le fémur plus court que les tibias et par les glandes
cémentaires du 5* qui s’ouvrent sur les côtés et non sur le haut et le bas
du fémur.
Des quatre espèces de Dohrn, celle-ci est peut-être la mieux établie. Décou-
verte à Naples, par 90 m. de profondeur, dans les Mélobésies. elle a été retrouvée
à Plymouth (Norman].
P. spectrum Donmv. Fig. 31. — D. 1881, p. 197, pl. xv, üg. 1, 2.
Se distingue de brevirostris par sa taille un peu plus grande (2 mm.),
son corps un peu plus grêle et les rapports du segment 3 qui est. articulé
comme le segment 2. ·
_ N’était ce dernier caractère tet celui des orifices sexuels) on pourrait sûre-
ment identifier les deux espèces. —— Naples (Domuvl.
\
- P. producta Sims. Fig. 32. — S. 1888, p. 342 et 1891, p. 36, pl. ni;
fig. 2; Booviun 1917, p. 25.
Long. du corps 2 mm., des pattes environ 4 fois celle du corps. Corps
plus grêle et plus élancé que dans les formes précédentes, le céphalon
plus allongé, le cou plus long et bien plus rétréci; tubercule oculaire en

. rvcnoeoxxnns. — Piroxrcriruoiioan 37
cône mucroné. Doigts des cliélicères un peu plus longs que la région
palmaire. Dans la figure de Sans, les pattes antérieures sont nettement plus
courtes que les suivantes; fémur plus court que les deux tibias qui sont
subégaux. Abdomen très court, on cône redressé.
Espèce transparente et sans taches calcaires. Connue en Norvège, aux Iles
Britanniques et aux Açores où elle peut descendre à 850 m., remontejusqu‘à S5 m.
' P. phantoma Douniv. Fig. 33. —- D.1881, p. 196, pl. xv, fig. 1-9.
D’après Donmv, diffère de la précédente par la présence d’une paire de
très petits denticules à la base des griffes auxiliaires, et les dimensions du
fémur qui est plus long que le tibia 1, mais plus court que le tibia 2. Long.
du corps 2 mm. 1/2.
Partout dans le golfe de Naples au-dessous de 25 m., dans les éboulis, les ·
racines de Naïadacées marines, etc. (Donna). C'est ii peu près sùrementfespéco
précédente. _ _
F. PHOXICHILIDIIDAE
Corps dépourvu d’épines, au moins dans toutes les espèces de nos pays, avec
le céphalon réduit en largeurou en longueur, portant le tubereule oculaire près
du front dans le premier cas, au milieu dans le second. Trompe insérée obli-
quement sous la partie antérieure du céphalon. —— Chélicères à pinces, palpes
nuls dans toutes les espèces de nos pays, rudimentaires dans quelques autres.
Ovigères dépourvus d’épines spéciales et de griffes terminales, très souvent
absents chez les Q. Pattes longues et gréles, à tarse court et propode arqué,
muni d’un talon basal.
Cette l`amille compte environ 60 espèces et, suivant la nature de celles-ci, peut
se répandre depuis le littoral jusque dans les abysses de près de 4.000111. (Pal-
lenopsis pilosum Ilona). Elle a des représentants dans toutes les parties du
monde et se divise en Il genres.
Tanmzau nes cannes.
1. Des ovigères de 10 articles dans les deux sexes, ceux de la Q
plus réduits avec leurs articles distaux concrescents .....
............... G.’ Pallenopsis, p. 38
— Pas d’ovigères chez la Q , ceux du (5* de 5-9 articles ...... ` 2
2. Ovigères de 6-9 articles; griffes auxiliaires rudimentaires ou
nulles (fig. 39 a, 40 a) ....... G. Anop1odactylus,_p._38
— Uvigères de 5 artieles;' griffes auxiliaires petites mais non rudi-
mentaires (fig. 41 c) ........ G. Phoxichilidium, p. 43

38 FAUNE DE rxmxcn. ——~ 1>YcN0comoEs · ‘
Le genre Pallenopsis compte 19 espèces dont une seule se rapproche quelque
peu de nos régions : le P. trizonis Hoax trouvé dans les profondeurs subabys-
sales des Feroë et de l’Irlande.
Les deux autres types ont des représentants dans la faune française. On a vu
plus haut (p. 14) que leurs larves sont parasites et caractérisées par une struc-
ture spéciale.
G. ANOPLODACTYLUS WILSON 1878 [? Anaphia, SAY 1821.]
Les chélicères (fig. 35), sont faibles, mais munis d’un scape simple assez
long, leur pince peut se rabattre contre l’orifîce de la trompe et leurs doigts
croisés sont presques inermes. Pattes longues et grêles, leur fému1· dilaté chez
les Q,muni de pores cémentaires très apparents chez les 5'(fig. 35 d). Les oeufs
très petits mesurent de 40 à50 p; ils sont réunis en une ou plusieurs balles sur
les ovigères; ceux-ci n’ont que 6 articles dans toutes les espèces de nos régions.
Orifices sexuels sur les pattes des deux paires postérieures dans les 5*, de toutes
les pattes dans les Q.
Ce genre comprend 27 espèces dont plusieurs se distinguent par les articu-
lation absentes ou incomplètes de leur tronc et le remplacement des épines de
leur sole propodiale par une lame tranchante (fig. 39 a). Pour celles de ces
espèces oùles prolongements latéraux sont très rapprochés,Cor.s (1904, p. 286)a
établi le genre Halosoma transformé en sous·genre parLow1AN; mais en fait, il y
. a tous les passages entre elles et les Anoplodactylus les plus typiques.
Le genre est représenté dans nos mers par les 7 espèces suivantes :
1 . Céphalon plus long que large, un peu redresse et portant le
tubercule oculaire près de son bord frontal (fig. 35), segment 2
et3 articulés (sauf peut—être pygmaea) ......... 2
— Céphalon au plus aussi long que large, non relevé, et portant en ·
son milieule tubercule oculaire (fig. 39); segmentation du tronc
variée ou nulle ................. 4
2. Tubercule oculaire en cône aigu, recourbé en avant: abdomen
vertical; des épines sur toute la longueur de la sole propo-
diale (fig. 34) ........... A. massiliensis, p. 40
- T ubercule oculaire en cône droit plus ou moins obtus; abdomen
non vertical. .................. 3
3. Céphalon très allongé; sole du propode armée de 4-6 épines en
avant de salame tranclinte; taille médiocre (fig. 35) .... .
................ A. petiolatus, p. 40
—- Céphalon réduit, sole du propode avec une lame tranchante pré- `
cédée de 4 épines; tille très réduite (fig. 36). A. pygmœus, p. 41
4. Partie antérieure de lla trompe en cône surbaissé et précédée par
un léger étranglement; sole du propode en lame tranchante pré-
cédée parfois de 1 ou 2 épines; segment2 seul articulé (fig. 39). .
. . .· ........... ·. . . A. exîguus, p. 43
—- Trompe carrément tronquée en avant; sole du propode armée
d’épines sur toute sa longueur (fig. 38 a) ......... 5

\ PYCNOGONIDES. — rnoxxcmtwuoxn 39
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55 lJ
Fm. 34 à. 37.- 36. Anoplodzzclqlm
massiliensis Q, corps et chéli-
cèrcs, face dorsale; 34 a, le même
55d- vu de côté;34 b, extrémitéd’une
• patte (d’après le type du Mu-
' séum). - 35 Anoplodactylus pe-
tiolatus, g' vu de côté avec les
appendices céphaliqucs; 35 a, par-
‘§‘§c tie antérieure du corps, face d01·-
sale; 35 b, chélicère; 35 c, extré-
mité d’un ovigère; 35 d, base d’une patte avec la saillie coxale portant l'0riûc<¤sexuel
etla saillie cémentaire fémorale; 35 e, extrémité d’une patte (d’après Sms; la lame
tranchante, non représentée, occupe près des soies la moitié distale du bord
interne). -36. Anoplodactylus pygmœus, extrémité d'une patte (d‘après'lI01:x). —
37. Anoplodaclylus vircscens avec les chélicèrcs et l’attache des pattes, face dorsale;
37 a, extrémité d’une patte («l’après llonx).

40 FAUNE on rnnxcu. —- rrcnocoivions
5. Le dernier segment du tronc bien développé ........ 6
` — Le dernier segment du tronc réduit à la coalescence basale des
pattes de la dernière paire; segment 2 seul articulé (tig. 38). . '
_ ........ . ....... A. angulatus, p. 42
6. Prolongements latéraux bien séparés; le segment 2 au moins est
articulé (tlg. 37) ........... A. vîrescens, p. 41
— Prolongements latéraux presque eontigus; pas de segmentation
(Hg. 40) .............. A. robustus, p. 43
Dans toutes ces espèces, les griffes auxiliaires sont extrêmement rédui-
tes; elles disparaissent même tout à fait dans l'A. exiguus qui représente
chez nous le sous—genre [Ialosoma; dans toutes également, sauf l’A. angulatus,
les glandes cémentaires débouchent à l‘extrémité d’un tube saillant situé vers
le milieu de la face externe du fémur (fig. 35 d).
A. massiliensis Bouvmn. Fig 34. — Bouv. 1916, p. 14.
Long. du corps 6 mm., des pattes 6 fois au moins celle du corps, au
lieu de 3 fois environ comme dans les autres espèces. Prolongements laté-
rauxlargement espacés; cou fort bref; la trompe se dilate très légèrement
de la base au bout libre qui est obtus. — Le scape des chélicères dépasse
l’extrémité de la trompe. A leur extrémité distalé, les coxae 2 et 3 pré-
sentent une saillie ventrale au bout de laquelle, dans la 2“ coxa, s`ouvre le
pore sexuel; tibia 2 un peu plus long que le fémur et très notablement plus
long que le tibia 1; le propode est presque deux fois aussi long que la
griffe, en dehors de laquelle il se prolonge. Abdomen court, obtus. subcy-
lindrique.
Une Q capturée par le « Travailleur » au large de Marseille, sur fond va-
seux, par 445 m. de profondeur.
A. petiolatus Krôyer. Fig. 35. e Plzoxz'chz'Zz'dz'unz peliolatum Kn. 1814,
p. 123. - Anoplodactylus petiolatus Sims 1891, p. 25, pl. 11, fig. 2; Curi-
xor, 1921. p. 27; ——— Anap/zia petiolata Nomunx 1908, p. 202. -— P/toxi-
chilidium mutilatum SEMPER 1874, p. 271, pl. xvu, Hg. 12-16. —- Ph. longi-
colle D0nuN1881, p. 177, pl. xur.
Long. du corps 1_I2 - 2 mm., des pattes environ 3 fois celle du corps.
Cou long, tubercule oculaire haut, droit et subaigu; tronc assez grêle,
à prolongements latéraux très écartés; abdomen aussi long que les deux
segments précédents réunis, subcylindrique, obtus au sommet, presque
horizontal (petiolatus) ou obliquement relevé (longicolle). Trompe sub-
cylindrique, obtuse au bout libre, un peu plus courte que le tronc. -
Le scape des chélicères égale presque 2 fois la longueur des pinces dont
les doigts égalent à peu près la portion palmaire. A son extrémité dis-
tale, la 2° coxa présente une saillie ventrale, plus longue et plus forte
chez le dt, ou s’ouvre l’oritice sexuel (fig. 35 d); les deux tibias subégaux;

rïcxocoxxnas. — rrroxicmcinxxnau 41
la griffe un peu plus courte que le propode dont la sole offre une lame
tranchante précédée de 4-6 épines.
Espèce connue depuis le sud-ouest de la Norvège et la partie septentrionale
des lles Britanniques jusqu`en Méditerranée où elle fut capturée à Bône (Cue-
vnr;Ux),à Naples et à Gaëte (Denim) et par « l'Eider » au large de Monaco (Lonnm);
en France on l'a signalée à Roscoff (llorzx), à Luc et à Arcachon (Cuéxor) et je
l’ai trouvée dans des captures faites dans la rivière d’Auray (Dotwus). Elle s'é-
tendrait au nord jusqu’à l’Alaska, d'après Cote, et au sud jusqu'à Porto Lagu-
nas d'après Scxmxxcwrrscn. Depuis le littoral jusqu‘à 150 m.
Sur les Polypes llydraires, parmi les Algues, les Zostères, certains Bryo-
zoaires, les vieilles coquilles, les coques de navires, etc. (Eufs d‘avril en octobre
(C.xnr¤x·ran) groupés en balles nombreuses. Larves parasites dans les Ilydraires:
llydractinia echinala (Smmzn), Podocoryne carnea (Domm), OIJelia(Doc1EL) et
dans les Méduses libres de certains Ilydraires, surtout des Obclia (Lnnoun).
Corps blanc, légèrement verdâtre.
A. pygmœus (House). Fig. 36.- Pallcne pygnzœa fion. 1864, p. 116,
pl. xm. fig. 16-17. — P}zo.rz'clzz'Iid¢'unz pygmœum Hoax 18N1, p. 514, pl.
xxvi et xxvxr, fig. 22-25.
Long. du corps 1 - 1 1/2 mm., des pattes 2 fois environ cette longueur.
D’après les figures de lloocn et de llonx, différerait dc petiolatus par son
céphalon plus court, son corps moins élancé; llocx figure 4 épines en
avant de la lame tranchante de la sole propodiale, mais ne représente pas
-de lignes articulaires entre les segments. Sans, Nomuxiv, Lenoun et Cuxânor
identifient cette espèce avec la précédente, Canrimran est d`un avis op-
posé; litige que de nombreux exemplaires permettront de régler.
Signalé à Plymouth et surles côtes de Durham (llonoc), en Irlande (Canriaivrcn),
·en llollande, à L\1C·SUP·‘À18P(TOPSENT) et ài Roscoff (Ilona); œufs en août, de
40 gt, formant 6 à 8 balles (Ilona).
A. virescens (lionne}. Fig. 37. —-·P/zoxichilidiznn virescerzs [lon. 1804,
·p. 115, pl. xm, fig. 13-15; Iloax 1881, p. 517, pl. xxvn, fig. 26-28.
Long. du corps 1 1/2 - 2 mm., des pattes environ 3 fois cette lon-
gueur. D’après les figures de Honor; et de Hoax, cette espece a le corps
comprimé, les prolongements latéraux par suite peu largement séparés,
le céphalon court, plus large que long, sans cou distinct, l’abdomen un
peu oblique; la trompe est brusquement tronquée en avant et s’épaissit un
peu au milieu; les deux tibias sont subégaux et plus courts que le fémur
qui, chez le 5*, parait dépourvu de saillies cémentaires.
Signalée d'abord à Polperro dans le sud de l’.\ngleterre (Honcn), cette espèce
.a été retrouvée au Portel (D.mr.m), à S'-Mate et à Roscoff (Gncmz); M. Cuéxor
me la signale à Luc, etj`aî identifié (1923) avec elle un exemplaire capturé à ` ·
Celte; dans cet exemplaire, le bout antérieur de la trompe n'est pas franche-
ment tronqué; il est légèrement convexe et sans les angles figurés par Hoax,

[A2 FAUNE DE FRANCE. —— PYCNOGONIDES
Se tient parmi les Granzia qiîoiax), sur les Éponges, de préférence surles Épon-
ges calcaires (Hxttez). Couleur vert pois (Honor:).
A. angulatus Domm. Fig. 38. — D. 1881,#p. 184,pl. XII, fig. 1-12. - Très
voisine de la précédente dont elle diffère, semble-t-il, par ses glandes cé-
mentaires qui s’ouvrent en dessus vers le milieu du fémur dans de petites
dépressions dont le nombre varie de 2 à 6. Les bords antérieurs de la
trompe, qui est carrément tronquée, forment des angles latéraux saillants.
Golfe de Naples (Douma); j‘ai trouvé un exemplaire des plus typiques dans
les matériaux recueillis au laboratoire de Cette (1923).
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Fm. 38 à 41.-38. A n0pl0dacl_qlusa71gulatusçïavec la base «l'une patte et un ovigêre, face'
ventrale; 38 a, extrémité d’une patte (d’ap1·ès Doxmx). — 39. Anoplodactylus exiguus
(j' avec l’attache des pattes, face dorsale; 39 a, extrémité d’une patte (d’ap1·ès Donax).
—-— 40. Anoplodaelytus robustus (3* avec la base des pattes d’un côté, face dorsale; 40 a,
extrémité d’une patte (d’après Dmmn). - M P/tozriehilidium femoratum (j' avec les
appendices céphaliques, face ventrale; M`a, céphalon et l" segment thoracique, face
dorsale; 41 b, extrémité céphalique de côté avec ses appendiccs;41c, extrémité d’une
` patte («l’après Sms).

rvcivooomnrss. — rnoxrcmmnxrnan 43
A. exiguus (Denim). Fig. 39. — P}L().[l-l'lLi[l-illlülïl €.l'l:g`ltulll D. 1881, p. 181,
pl. xrr, fig. 19-26. — Anoplbdarlylus (Halosoma) exzgzazzrzz LoMAN 1912,
p. 2 et 12.
Long. du corps 1 mm. Corps condensé, avec une légère saillie dorsale
sur les prolongements latéraux; céphalon plus large que long, son tuber-
cule oculaire en cône obtus. Pattes assez fortes, leur fémur avec uu tube
cémentaire chez le çj‘, la griffe terminale sans griffes auxiliaires.
Assez commun dans le Golfe de Naples associé aux Podocorynes. Capture à
Monaco et aux environs jusqu'à 20 m., tantôt sur les Algues calcaires, tantôt
sur la coque des navires; les d portent des œufs en décembre aussi bien qu`en
mai (Loumv). Je l’ai trouvé dans les matériaux pris au voisinage des Glénans
(Donnrus); probablement aussi à l‘île de Ré.
A. robustus (Dorian). Fig. 40. —-Plzoxic/zz'I1'dz`unz robustum D. [881,
p. 188, pl. xxl, fig. 13·18.
Long. du corps 2 min., des pattes environ 3 fois celle du corps. D’après
Donmv, le tronc est-dépourvu de lig11cs_ articulaires et l’on observe une
saillie distale arrondie au côté externe ou dorsal du fémur et du 2° tibia.
Dépressions cémentaires sur le fémur des 6 comme dans PA. angulatus
dont l’espèce est très voisine.
, Signaléseulement à Naples.
G. PHOXICHILIDIUM Il. Mirrvz-Euwaans 1866
Céplialon (fig. 41) tronqué en avant, plus large que long, avec le tubercule
oculaire au milieu; tronc cylindrique à prolongements latéraux largement
écartés : abdomen réduit. Chélicères assez forts, à scape simple, leur pince à
doigts inermes un peu croisés. Pattes longues, grêles et nues, leur fémur très
dilaté chez les Q, sans orifices apparents pour les glandes cémentaires chez
les (j'; sole du propode à épines, sans lame tranchante; œufs de petite taille
et formant de nombreuses balles.
Très voisin des Anoplodacrylus, qui furent longtemps confondus avec lui, ce
genre compte 2 espèces, une antarrtique et la suivante.
Ph. femoratum (RA·rm<1z). Fig. 41. — Nymplron fëmomlum Run:. 1799,
p. 201. — Plz0.zz'c/zilidiunz fcmoratum llomc 1881, p. 512, pl. xxvr, fig. 18,
20, 21, pl. xxvir, fig. 19; Sans 1891, p. 21, pl. rr, fig. 1; Norman 1908,
p. 201. Ph. maxillare et minor WILSON 1878, p. 12 et 13. — Ori'!/zya
coccinea .l0mvs·roN 1837, p. 378.
Long. du corps 2 à 3 mm., des pattes un peu moins de 3 fois cette lon-
gueur. Prolongementqs latéraux courts, tubercule oculaire conique
abdomen obtus, très fortement oblique. Trompe mesurant à peu près les
deux tiers de la longueur du tronc, avec un sillon transverse précédant
le bout distal qui est obtus. — Les deux tibias subégaux et plus courts que ·

44 FAUNE DE FRANCE. -—- Pvcuocommzs
le fémur; talon du propode peu saillant; griffes auxiliaires ayant environ
le 1/6 de la griffe principale. Dlaprès SAns il y aurait un orifice sexuel sur
la 2s coxa de toutes les pattes dans les deux sexes, tan dis que, d’après
Hoax, ces orifices seraient localisés sur les pattes des trois paires posté-
rieures (‘).
Espèce répandue dans tout l’Atlantique septentrional, depuis le u0rd—est
des Etats-Unis, le Groënland et la Mer de Mourman jusqu`à la Hollande et
la côte française de la Manche où elle fut d’abord signalée à Roscoff par
Gauss ;jel'ai trouvée, en 1923, en particulière abondance dans les matériaux du
laboratoire de \Vimereux, elle est également abondante au Portel fDANTAN)·
rare au contraire à Luc (Torssrrr); se tient depuis la côte jusqu’à prés de
200 m. de profondeur, fréquentant surtout les llydraires où ses larves vivent
en parasites, Coryne pusilla, Syncoryne eximia (Hooce, ALMANI, Tulmlaria
larynx (Loan), Bougainvillea mmosa (HAx.taz). Les balles d’oeufs sont portées
par les (j' durant la belle saison tout au moins; il peut y en avoir 14 sur un
5* et chacune compte environ 100 œufs représentant la ponte d`une Q (LoMAN).
L’animal est ordinairement rougeâtre, parfois brun ou sépia. Pneu. (1911)
observe qu’il se nourrit d`Eudendrfum, de Tubulaires, de Glam, de Campa-
nulaires, de Bryozoaires du genre Crisia; il le figure et le décrit broutant des
tentacules de Lucernaires.
F. CHILOPHOXIDAE
Corps grêle (fig. 42), dépourvu d’épines, à céphalon court, plus large que long
et portant le tubercule oculaire dans sa partie postérieure. Chélicères et palpes
manquent; ovigères de 7 articles, sans épines spéciales, et absents chez
les Q. — Pattes longues et grêles, avec la 2* coxa longue, le tarse court,
le propode arqué et sans talon bien net; des griffes auxiliaires. Orifices
sexuels sur la coxa de toutes les pattes dans les Q, des pattes des trois
dernières paires dans le çj'. 0Eufs très petits et groupés en balles nombreuses
sur le même individu. Fémur dilaté dans la Q, avec de nombreux pores
cémentaires dans le (jf (fig. 42 d).
Phoxichilidiidés sans chélicères, ces animaux ne forment qu'un genre.
G. CHILOPHOXUS 1902 (Z).
[Phoxic/zilus Li:Acu 1815 (nec LATREILLE 1810); lîndeis Pnttxrra 1813.]
Le genre compte 7 espèces localisées dans les régions subpolaires et chaudes A
1. J’ai vu un orifice sexuel sur toutes les pattes dans les Q, sur les pattes des trois paires
postérieures dans les 3*; mais les orifices sexuels des gf sont très petits, tres difficiles à voir et
il se peut que je n’aie pas aperçu celui des pattes antérieures.
2. Pour la synonymie de ce genre et de divers autres Pycnogonides voir Srsmum (/.902), Non-
MAN [1.908) et surtout L0MAN I1915).

. rrcxocomnns. —- cnxtopnoxxnas 46
des deux hémisphères, ou elles se tiennent entre la côte et 10 m. de pro-
fondeur. Nos mers en renferment 2 espèces :
1. Fémur plus long que `le tibia 1 et environ dela longueur du
` tibia·2; taille médiocre (fig. 42) ...... C. spinosus, p. '15
— Fémur à peine plus long que le tibia 1 et beaucoup plus court
que le tibia 2 (fig. 43) ........ C. charabdaeus, p. 46
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Fm. 42 et 43. —-· 42.(}hilopho.rus spinosus Cf avec l’oviL'ère <1’un côté. face dorsale; 42 a,
tubercule oculaire; 42 b, extrémité postérieure du corps, de coté avec ll&l)dOl11€l’1 relevé _
et le prolongement coxal de la patte postérieure (ces 3 figures «l’après Sans); 42 d;
fénnur de la patte III avec ses tubes et sa glande cémentaiœs; 42 c, extrémité d’une
patte (ces 2 figures d’apres Donna). -— 43. Chilaplmaus c/iarabdawus, extrémité d’une
patte (d‘après Douruw).
Ch. spinosus (Mo1vrAcuzl. Fig. 42. ——— Phalangium spinosunz MoN·r. 1808, `
p. 100, pl. x, fig. 7. —- Ph0.z·ich1'/us spinosus JOHNSTON 1837, p. 367;
Sans 1891, p. 15, pl. 1, fig. 3; Bouvmn 1917, p. 30, pl. 11, fig. 2. Ph. Zacvis `
Gnomz 1871, p. 5, pl. 1, fig. 1. Ph. vulgaris Donnx 1881, p. 169, pl. x,
x a et x1. — Endeis spinosus NORMAN 1908, p. 233._—— C/zilophoxus
spinosus Srrznnnivc 1902, p, 188.
Long. du corps sans la trompe 3 à 6mm., des pattes 3 à 4 fois cette '
longueur. — Corps nu, à prolongements courts et très espacés, à
tubercule oculaire en cône aigu; Pabdomen cylindrique, vertical, un
peu plus long que les prolongements latéraux; la trompe un peu plus
courte que le tronc, obtuse en avant, rétrécie à la base, légèrement
renflée dans sa partie médiane, — Pattes un peu irrégulières à cuse
4

46 FAUNE nn rnaxcs. —- 1>Yc1vog;oN1nEs
d’un certain nombre de saillies qui se terminent par des soies spiniformes
inégales et isolées, la 2* coxa plus longue que les deux autres réunies, le
fémur de la longueur du tibia 2 et présentant chez le (j' une rangée
de 15-17 tubules cémentaires (fig. 42 d): griffes auxiliaires un peu plus
courtes que la moitié de la griffe principale. .
Depuis les régions septentrionales de la Norvège jusqu’en Méditerranée et
aux Açores; signalé par Corn (1910) aux Etats·Unis jusqu’en Floride. Commun
à la côte parmi les Algues et les Hydraires; peut descendrejusqu’à 318 mètres.
Les œufs mesurent 65 pi (Hoax); ils forment des balles si nombreuses que le
ventre tout entier du @" peut en être recouvert 1Donm.); on les trouve tout
au moins en juillet (Hoax); les jeunes larves restent quelque temps fixées
aux ovigéres et aux paquets d’oeufs. Coloration verte, parfois brunâtre ou
rosée. Lnaoun a trouvé des jeunes sur les méduses libres d'Obelia.
Ch. charabdaeus Donnx. Fig. 43. —— D. 1881, p_. 174, pl. x, fig. 7-13,
pl. x a, fig. 14, 15, 21, 22, pl. xr, fig. 11, 14, 15.
Ressemble à l’espèce précédente dont elle diffère seulement par sa
taille beaucoup plus grande, 8-10 mm. sans la trompe, par la long.
' prédominante du tibia 2 et par ses griffes auxiliaires qui dépassent le
milieu de la griffe principale. Il y a 23-26 tubules cémentaires sur le
fémur des pattes du 5*.
Découvert à Charybde et trouvé ensuite dans le golfe de Naples sur des
fonds qui peuvent atteindre 80 mètres.
· O. ÀSCORIIYNCHOMORPIIES Pococx 1909 (emondg
Céphalon très variable'; trompe au moins aussi longue que le tronc, presque
toujours fortement ovoïde ou fusiforme, son insertion verticale, ou oblique
en arrière, rarement ventrale. -— Palpes et chélicères très variables, parfois
nuls. Des ovigères dans les deux sexes. (Les aut1·es caractères au tableau des
ordres, p. 24.) '
Cet ordre est représenté dans toutes les mers du globe; on ne lui connaît
pas de formes décapodes. Il compte 116 espèces qui·se répartissent entre
les deux familles suivantes.
TABLEAU mas raminnns
Trompe d’ordinaire ramenée ventralement en arrière; pas de griffes .
auxiliaires [fig. 44) · ....... F. Eurycydidae, p. 47
Trompe plus ou moins obliquement dirigée; des griffes auxiliaires
(fig. 52) ............ F. Ammotheidae, p. 50

rrcxocoxinns. -— EURYCYDIDAB 47
F. EURYCYDIDAE
D'ordinaire, et du moins dans toutes les formes de notre pays, les seg-
ments du tronc sont articulés entre eux et le dernier s'articule avec lïabdomen.
— Chélicères développés mais faibles; palpes de 10 articles ce qui tient à la
division en deux de l’article basal (9 articles seulement dans les (lor/zync/ms,
7 dans les Bohmia). Toujours des ovigères de 10 articles avec épines spéciales '
denticulées et griffe terminale.
Famille de 26 espèces·réparties entre 4 genres dont.deux,· Oorhync/zus et
Bùhmia (celui-ci avec trompe conique) sont aberrants et propres aux mers
antarctiques. Les deux autres ont des représentants dans notre hémisphère.
'l`AnLEAU nas cexmas.
1. Trompe articulée sur un long scape (fig. 44). G.‘ Eurycyde, p. 47
- Trompe insérée directement sur le céphalon (fig. 45) .. . .
............... G. Ascorhynchusx p. 47
Le genre Eurycyde Schiôtdte (1857) est représenté par 5 espèces suhlit-
torales ou subabyssales, dont une arctique E, laispida Knôven (1841) se trouve
depuis le Groenland jusqu‘à la Mer de Mourman (fig. 44), une tropicale, '
I:`. mphiaszer Loman (1912) des Iles du Cap-Vert; deux sont indo·malaisesu, la
cinquième est de Californie.
Avec ses chélicères bien développés et munis d'un scape de 2 articles, ses
palpes et ses ovigères à structure complexe, le genre Eurycyde rattache le
groupe des Ascorhynchomorphes aux Decoloporla, c`est-à-dire aux Colosseu-
rléomorphes primitifs.
G. ASCORHYNCHUS Sars 1878*. ·
[Gnanzpwrhynchus Bi'>nn 1879, Parasctes Smrra 1879, Sczvor/aynchus
Wrtsox 1881, Barana Donnv 1881].
Prolongements latéraux (fig. 46) largement séparés, abdomen allongé, de
même que le céphalon qui porte le tubercule oculaire entre le milieu et le
bord frontal; trompelonguement ovoïde, rétrécie à sa base. — La pince des
chélicères réduite à un moignon, le scape simple, rarement de 2 articles. Tarse
parfois assez long, mais toujours moins que le propode qui est droit ou peu
arqué; de petits pores cémentaires groupés ou disséminés sur le fèmur des
Ci'. Orifices sexuels de ces derniers sous la 2° coxa des pattes des deux paires ·
postérieures, ceux de la Q à la même place sur toutes les pattes. — Taille
parfois assez grande.
Le genre compte 18 espèces dont une, l'A. zrizlms Muzixxznr, se trouve dans
les abysses septentrionales de l’Atlantique. La plupart des autres habitent le
Pacifique. Les trois suivantes seulement se rattachent plus ou moins à la faune
de nos régions.

48 rauma nn rnaivcn. —— rrcxocomnrs
1. Trompe ramenée ventralement en arrière; segments du tronc au
moins aussi longs 'queles prolongements latéraux (fig. 46) . . . 2
— Trompe obliquement dirigée en avant; segments du tronc beau-
coup plus courts que les prolongements latéraux (fig. 471 . .
. ................ A. arenicola, p. 49
2. Tubercule oculaire pourvu d’yeux; un fort tubercule dorsal aigu
sur chaque segment du tronc; propode arqué (fig. 46). . . .
......   . ......... I A. Castelli, p. 49
—· Tubercule ocula1re aveugle; une très légère saillie dorsale sur
chacun des trois segments antérieurs du tronc; propode droit
(fig. 45) ..... ' .......... A. abyssi. p. 49
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Fra. 44 a 47. —— 44. Eurycyde hispida ©" vu de coté avec ses appendices céphaliquos
(d`ap1·èS Sans). ·—— 45. A·>c01‘/Lynclzus abyssi ztpicalis, céphalon et trompe vus de côté
avec la base des appendices (d’après le type). -—- 46. Ascorhynchus Castelli de coté
avec ses appendices td’après Donna). -— 47 Ascorhynr/ms arenicolwd avec ses appendi-
ces céphaliques, face dorsale; 47 a, extrémité rl’une patte (d’après Dounx).

rvcxoooxmizs. — nunvcroxnxrz 49
À. abyssi Sans. Fig. 45. -— S. 187fl et 1891, p. 133, pl. xm, fig. A.
abyssi var. upicalis Bouvier: 1917, p. 37, pl. rv, fig. N. .~l. Cas/clll Lonmiv
1912, p. 8.
Essentiellement arctique et abyssale, cette espèce touche quelque peu à
notre faune, car elle fut prise au sud du Portugal, par 1.500 m. de pro-
fondeur, durant les campagnes monégasques. La forme portugaise se dis-
tingue de la forme arctique par ses tubercules dorsaux plus élevés et plus
aigus, surtout par son tubercule oculaire qui, au lieu d’étre un tronc de
cône mucroné. s'allonge en une pointe conique recourbée en avant (fig. 45l ;
long. du corps 3 mm. D’après Sans, la 2° coxa de cette espèce est dilatée
chez les Q et les œufs énormes, de 800 yi. environ, sont portés isolément
par les ovigères. L‘A. tridenx Meinert est probablement identique,
A. Castelli (Denim]. Fig. 46. — Bamna Castelli D. INN], p. 125, pl. I.
Long. du corps sans la trompe ni l`abdomen 5 mm., des pattes envi-
ron 2 fois 1/2 cette longueur. Tronc subcylindrique, abdomen cylindri-
que, horizontal, aussi long que le plus grand segment du tronc; le cépha-
lon aussi allongé que les deux segments qui le suivent, à tubercule
oculaire conique et droit. Trompe rétrécie en pédoncule à sa base et
ventralement infléchie. Pattes avec une puissante saillie obtuse à l’angle
distal supérieur du fémur et du tibia 1; le tarse égale environ le quart de
la longueur du propode et la griffe le tiers; des soies éparses sur les
pattes.
Trouvé ii la côte, dans les endroits rocheux du golfe de Naples.
A. arenicola (Donux). Fig. 47. — Barman ll}`6IZL·COld D. 18*11, p. 120,
pl 11, fig. 2-8.
’ Un peu plus petit que le précédent '3-4 mm.), dont il diffère par son
corps dépourvu de saillies, mais orné de longs poils, par ses segments
bien plus larges que longs, aplatis, les prolongements latéraux deux fois
plus allongés que la largeur des segments; abdomen cylindrique, presque ·
aussi long queles trois derniers segments, aplatiet présentant deux paires
d’expansions latérales; tubercule oculaire élevé, en tronc de cône obtus,
·oculé; trompe dirigée obliquement en avant. ——- Le tarse égale plus du
quart du propode qui est arqué; la griffe égale la moitié du propode.
Trouvé dans le golfe de Naples, par 30 m., sur fond sableux, avec des Bryc-
zoaires du genre Serialia, et ii des profondeurs plus grandes, dans la vase. Son
corps aplati lui permet de se dissimuler dans les couches superficielles du sable.
tfüufs réunis en une masse que portent les deux ovigèrcs.

50 FAUNE DE FRANCE. —- rvcxocoxiniss ·
\
F. AMMOTHEIDAE.
A part une ou deux exceptions pou1· chaque caractère, les Ammothéidés se
distinguentpar leur trompe dirigéeobliquement en avant,leurs ovigères dépour-
vus de griffe terminale et leurs pattes armées de griffes auxiliaires. Pour le reste,
leur constitution varie d’un genre à l’autre.
Ces genres sont au nombre de 15, comprenant 90 espèces. Cinq d’entre eux,
propres aux mersindo-pacifiques, forment la tribu des Nymphopsinae qui, par
la structure du corps et des appendices qui sont longs et grêles, établit le pas-
sage aùx Eurycydidés Les dix autres se distinguent à leurs pattes relativement
courtes et robustes, et à leur corps trapu dont les prolongements latéraux sont
plus ou moins rapprochés; ils forment la tribu des Ammotheinae dont cinq sont
exclusivement propres aux régions australes ou antarctiques; les quatre sui-
vants soiû représentés dans nos régions:
TABLEAU mas GENnEs
1. Une griffe terminale aux ovigères, chélicères nuls (fig. 58). . .
. . ._ ........... G. Rhynchothorax, p. 59
— Ovigères sans griffe terminale. Des chélicères presque toujours
réduits et sans pince (fig. 57) ............ 2
2. Palpes de 8 ou 9 articles (fig. 52) .... G. Ammothea, p. 50
— Palpes ayant au plus 7 articles ............ 3
3. Ovigères de 10 articles, palpes de 4(fig. 56`. . G. Clotenia, p. 57
—- Ovigères de G ou 7 articles, palpes de 7 (Hg. 57) ......
................ G. Trygaeus, p. 57
I G. AMMOTHEA LEACII 1814.
Céphalon et segments du tronc toujours larges, de sorte que le corps n'est
jamais bacilliforme; prolongementslatéraux forts, peu éloignée ou contigus. —
Chélicères à scape suivi_d’un moignon, jamais en pince chez l'adulte dans nos
pays. Ovigères de 10 articles. Tarse très cou·rt, propode plus ou moins en arc.
sans talon basal bien différencié. Orifices sexuels sur la 29 coxa des pattes des
deux paires postérieures chez le gi', de toutes les pattes chez la Q.
Littoraux ou sublittoraux, répandus dans toutes les mers. Les Pycnogonides
de ce groupe se divisent en trois sous~genres qui sont étroitement unis et rat-
tachés les uns aux autres par des intermédiaires :
1° Ammothea S. stI‘.·LE mu 1814 p. 33 (Leionymphon Mômus 1902), Z" Amme-
tlzellct Venezia. 1900, p. 581; 30 Ac/zelia llonce [864 (vraisemblablement syno-
nyme de P/tanodemus CosrA 1838, Pep/zredo et Pasiz/toe Goonsm 1842,
Pariboca. Pmtirrx 1843, Alcinous Cos1·A 1861). .

rrcxocoxinns. — Aixsxornainas 51
Sous leurs formes typiques ces trois sous-genres peuvent se caractériser
comme il suit:
1. Palpes de 9 articles(fig. 50 al, pas de saillie coxale pour l'0rifice sexuel
ni de saillie cémentaire fémorale cheztle G', segments 2 et 3 du tronc
bien articulés .................... 2
—— Palpes de 8 articles, saillie coxale pour l’orilice sexuel chez le C7 et
· saillie cémentaire fémorale (fig. 54 bl: segmentation du tronc souvent
incomplète ou atrophiée; ovigères à épines spéciales denticulées, taille
réduite (fig. 52) ...·........... S:—G. Achelia
2. Chélicères à scape d’un seul article, ovigères sans épines spéciales;
souvent assez grande taille ......... S.·G. Ammothea.
— Chélicéres à scape de 2 articles; ovigéres à épines spéciales denticulées;
taille réduite (fig. 49) .......... . S.—G. Ammothella. I
Le sous-genre Ammothea est représenté par 14 espèces dont 12 antarctiques
une de la Caroline et une californienne; parmi les 8 espèces d'Ammothella,
3 habitent nos régions de même que 5 espèces d'Achelia sur les 37 actuellement
connues.
1. Palpes de 9 articles, pas de saillie fémorale cémentaire ni de
saillie coxalc chez le (jl ; scape des chélicères de 2 articles dont
le basal est parfois soudé au céphalon (.immo¢hella, fig. 49). . 2 '
—— Palpes de S articles, saillie cémentaire fémorale et saillie coxalc
chez le (jf; sca·pc des chélicères d’un seul article, rarement avec
un second soudé au céphalon (A chclia, fig. 52) ....... 4
2. Prolongementslatéraux inermes et très écartés ....... 3 '
— Prolongements latéraux armés en dessus d‘un fort tubercule co-
nique et presque contigus (fig. 50) ..... A. longipes, p. 52
3.' Des griffes auxiliaires presque aussi longues que la principale '
(figj 48) ............ .A. appendiculata, p. 52
— Des grilles auxiliaires presque sans griffe principale (fig. 49).
.............. A. bi·unguiculata, p. 52
4.‘ Scape des chélicèrcs de 2 articles, le basal soudé au céphalon,
pas de griffes auxiliaires (fig. 51). . . A. uni-unguîculata, p. 54
- Scape des chélicères d’un seul article, des griffes auxiliaires. . 5
5. Griffes auxiliaires longues, 2= segment du corps plus ou moins ·
nettement articulé, des saillies spiniformes sur les prolongements
latéraux et les pattes ............... 6
— Grilles auxiliaires très courtes. tronc sans lignes articulaires,
pas de saillies spiniformes sauf parfois sur les prolongements
latéraux et la i" coxa; trompe subconique dans ses 2/3 antérieurs
(fig. 52) ............... A. laavis, p. 54
6. Trompe ovoide, griffes auxiliaires égalant les 3/4 de la princi-
pale (fig. 53) ............. A. Langi, p. 55
——- Trompe subconique dans les trois quarts terminaux de sa lon-
gueur; griffes auxiliaires atteignant le milieu de la griffe princi-
pale ................... . . 7

52 rauxn on animee. - rvcxocoxinas
7. Prolongements latéraux séparés, 3 saillies spiniformes de chaque
côté de la 2* coxa fig. 54) ........ A. Vulgaris, p. 55
—— Prolongements latéraux presquecontigus. 2 saillies spiniformes de
chaque côté de la 2** ooxa (fig. 55) ..... A. echinata, p. 55
A. (Ammothella) appendiculata Doanx. Fig. 48· — D. 1â<s1, p. 152, pl. vn,
lig. 1·5; Cote 1904, p. 323, pl. xxx, fig. 15-18. pl. xxn, fig. 19-20.
Long. 2 mm..— Corps et pattes sans épines ni tubercules. avec quelques
soies; les trois derniers segments du tronc et l’abdomen articulés; pro-
longements latéraux largement espacés et aussi longs que la largeur des
segments; abdomen étroit et fort long, subcylindrique, tronqué au sommet;
céphalon quadrangulaire avec un haut tubercule oculaire très obtus.
Trompe longuement ovoïde, fort étranglée à la base. —— Les 2 articles du
scape des chélicères mobiles; d’après Donnx les palpes auraient 10 articles.
Griffe principale des pattes beaucoup plus courte que le propode et à
peine plus longue que les griffes auxiliaires. Iles glandes cémentaires
s’ouvrent à Yextrémité antéro·dorsale du fémur, sur une grêle tigelle arti-
euléeà sa base. En divers points de l’abdomen et des appendices, on voit
' des sortes de poils en massue qui présentent un_pore à leur extrémité
distale.
Trouvé à Sainte-Lucie, dans le golfe de Naples. Signalé dans le port de
Monaco (Lomv1912); Cote (1904) signale cette espèce aux Bermudes et l’iden-
tifie 5.VeG l’A. rzrgulosw Verrill.
A. (Ammothella) hi-unguiculata Donim. Fig. 49. — D. 1881, p. 158,
pl. vm. fig. 1-3.
Prolongements latéraux écartés, mais fort courts; le dernier segment
du tronc n’cst pas articulé avec l’abdomen qui égale au plus le quart de la
longueur de la trompe; celle-ci est ovoïde, mais sans grand rétrécissement
basal; le tubercule oculaire en dôme très obtus de hauteur médiocre. ——
Scape des chélicères du précédent. Palpes de 9 articles dont les 5 der-
nierssont très courts. Tibia 2 beaucoup plus long que le tibia 1, propode
terminé par les deux griffes auxiliaires, qui sont courtes, la griffe principale
(fig. 49 a,pr) tout à fait rudimentaire. Pas de poils en massue.
Uzrexemplaire de 3 mm. capturé dans le golfe de Naples; c‘est probablement
un immature, car le scape des chélicères se termine par une pince parfaite.
A. (Amm0thella) longipes Honoa. Fig. 50. -- Hou. 1864, p. 114. pl. xxx,
fig. 5, 6; Hoax 1891, p. 504, pl. xiv, fig. 10-13. A. lzispida Honua 1864,
p. 115, pl. xm, fig. 11; Norman 1908, p. 225. .1. /7'lL'L,Q"Ill·l'OSÉI'l.S Donnx 1***1,
p. 147. pl. vi.
Long. du corps 2 mm. environ, des pattes 3 fois environ celle du corps.
Celui-ci très condensé, à prolongements latéraux presque aussi longs
que la largeur. des segments; l’abdomen.cylindrique, rétréci à la pointe,

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Fm. 48 à, 52. —- 48. .|:/zmothm uppe2zdic:¢latag'a\'cc les Ci1ÉilL’èI'€S et la base iles pattes,
fare dorszilv; 48 a. eïtrémité ilïme patte ((1Yî,llJ['l"S Domw). — 49. Annual/wa lliwngniru-
Mia. immature avec les ehéliceres et les palpes. face dersale; 49 a. les deux griffes
Ltl1Ylii2l.i]'CS ac et la griffe principale pr au bout d’ime patte («l`apr(·s Domzx). — 50. _
Ammollwn, lunyipes avec ses chélicères et la base iles pattes, fare dorsale; 50a. palpe;
50 b, extrémité d`une patte. — 51. Ammolhea uni-unguiculata Q avec ses cl1é·liri·resvt
la base des pattes d’m1 côté, face dorsale; 51 a. extrémité d’urie patte (d‘apres llmmxi.
—- 52. .·lmumlh!'a lœvis Q,a\ ec ses rhélicùres, ses palpes et la hase des pattes (1`|l11CCIl(‘,
face dorsale; 52 a, le même vu de côté; 52 b, patte postérieure «1'im gf avec sa saillie
scxucllc voxalc ct la saillie cémentaire femorale (d’après S'\llSI·

54 maxi; nn rnaxcn. — rrcivoconmas U
un peu obliquement relevé et dépassant le 1" article coxal postérieur; le
céphalon fort étranglé en cou à sa base, armé d’une saillie conique à chacun
de ses angles antérieurs ct se prolongeant en avant sous la forme d’une
paire de processus qui représentent le 1" article basal du scape des chéli-
cères, sur lequel sarticule le second. Trompe ovoïde. Les cinq derniers
articles des palpes petits et subégaux. Les tibias subégaux; les griffes
auxiliaires égalent la moitié de la griffe principale.
Par l’ankylose basale du 1"article du scape des chélicères, établit le passage
· des Ammot/zella aux..1c/zelia. Signalé d’abord dans le Devonshire (Honcn) et
dans la suite à Saint-Vaast (Gnuns), au Portel (DANTAN), à Luc-sur-mer (Torsnxr),
dans l’herbier entre Roscoff et l’île de Batz (Ilona), à Naples (Donnv), tout
récemment à Arcachon par Cuénor qui l`a aussi trouvé à Luc; assez commun. Je
l’ai rencontré (1923) dans les matériaux provenant de \Vimereux, de Roscoff,
· des Glénans, de l’lle de Ré, de Cette et de Marseille. ·
A. (Achelia) uni-unguîculata Donmv. Fig. 51. —- D. 1881, p. 155, pl. ur,
fig. G-9.
Long. 2 mm. - Corps discoïde à cause de la brièveté des segments, de
leur largeur, de lajuxtaposition des prolongements latéraux, et de la forme
I du céphalon qui est très large, à peine saillant, d’ailleurs°contigu aux pro-
longements latéraux antérieurs; une seule ligne articulaire comprise entre
les segments 1 et 2 du tronc; abdomen cylindrique, égalant la moitié de
la longueur de la trompe qui est largement ovoïde; tubercule oculaire un
peu étranglé à la base et tronqué au sommet; un tubercule dorsal à chaque
angle du céphalon; un autre au bout de chaque coxa; 1, 2 ou·3 tubercules
analogues à l’extrémité distale des prolongements latéraux. Pattes avec de
nombreuses soies raides. · ·
Par la structure des cliélicères ,se rapproche de longipes. Deux Q prises dans
le golfe de Naples.
A. (Achelia) laevis llonon. Fig. 52. — Hou. 18(JG, p. 115, pl. xm, fig. 12;
Sans 1891, p. 124, pl. xm, fig. 2.
Long. du corps 1 mm. 1/2, des pattes 3 fois 1/2 cette longueur. —Corps
et appendices unis, sauf quelques poils et les aspérités indiquées au tableau;
partie axiale du tronc en disque ovalaire continu; les prolongements laté-
raux un peu espacés; céphalon très développé, à peine rétréci en arrière,
tronqué en avant où il est sensiblement plus large que sa longueur et au
moins aussi large que le tronc; tubercule oculaire conique au sommet;
abdomen un peu relevé, légèrement en massue, égalant à peu près les 2/3
de la trompe. Les griffes auxiliaires égalent au plus le 1/4 de la griffe princi-
pale. Saillies sexuelles et cémentaires du 5* médiocrement développées.
Sud de la Norvège entre 35~ 50 m., parmi les Algues et les Bryozoaires (Sans),
Cornouailles (Honcn), Jersey (Norman). Un exemplaire trouvé à Saint-Vaast·la~
Ilougue par Scnnrxnxvnscn.

' rrcxocomnias. — Amiormzxnan 55
A. (Acl1elialLangi Donmv. Fig. 53. — D. 1881, p. 140, pl. v, fig. 1-8..
Long. du corps 2 mm. 1/2. —- Corps semblable à·celui de l‘espèce
précédente mais un peu plus court, avec les lignes articulaires du 2° seg-
ment du tronc un peu indiquées, l’abdomen légèrement plus court et plus
relevé. le cépbalon plus étranglé en arrière et portant un tubercule oculaire L
plus brusquement rétréci au sommet. En diffère surtout par ses ornements
en saillie qui se composent de nombreux tubercules situés sur les pattes
et dont le sommet porte une soie; il y a un tubercule semblable au bout
dorso—distal des prolongements latéraux et du céphalon. La griffe princi-
pale est courte et n’égale pas la moitié de la longueur du propode. les
griffes auxiliaires atteignent presque le 1/3 terminal de cette griffe. Saillie
sexuelle de la 2= coxa du gf très proéminente.
Littoral, dans le golfe de Naples.
A. (Achelia) Vulgaris (C0s·rAl. Fig. 54. ——AI¢·z'n0us vulgaris C. 1861, p. 11,
pl. xx .\, fig. 1. — Anzmolhca f)·ancz'scana Donmv 1881, p. 135, pl. m.
Long. du corps y compris l’abdome`n 2 mm., des pattes 4 fois environ
cette longueur. Corps un peu allongé, à prolongements latéraux presque
aussi longs que sa largeur, traces des lignes articulaires du 2° segment;
l’abdomen. un peu recourbé et relevé, s’atténue en arrière et égale près
du 1/3 de la longueur de la trompe; cépbalon médiocrement allongé,
rétréci en arrière, son tubercule oculaire en colonne tronquée et plus ou
moins mucronée au sommet. Le dernier article des palpes beaucoup plus
long que le précédent. Des saillies spiniformes terminées par une soie en
divers points des appendices et du corps; il y en a une paire dorso-distale
sur les prolongements latéraux, une de chaque côté sur le céphalon, une
au bout du scape des chélicères et 2 de chaque côté sur la 1'° coxa; sans
compter celles qui se trouvent ailleurs sur les pattes. Saillie sexuelle et
saillie fémorale du Cï bien développées.
Espèce sublittorale trouvée dans le Golfe de Naples entre 15 et 100 m. (Donna),
reprise depuis au cap d’Ail et à Monaco entre 30 et 40 m, (Lenin). Les œufs
mesurent 70 p. et peuvent former jusqu`à 8 balles sur les ovigères.
A. ’Achelia) echinata lionne. Fig. 55. -— [Ion. 1864, p. 115, pl. xii. fig.
7-10; Sans 1891, p. 120, pl. xm, fig. 1; No|mAN.1908, p. 224. A. fiâulz`-
jbra Domm 1881, p. 142, pl. iv.
Très voisine de l’espèce précédente. Pattes relativement plus courtes et
égalant environ 3 fois la longueur du corps; fémur plus épais dans les
deux sexes. mucron apical du tubercule oculaire plus élevé, les quatre der-
niers articles des palpes subégaux. Les saillies spîniformes sétifères sont
disposées de même; toutefois, d’après le texte de Donnn incomplètement
justifié par les figures. il y aurait 3 de ces saillies sur chaque côté de la
t" coxa dans vufgaris et 2 seultxrent dans cc/iinata.

56 FAUNE ma mwen. - rvczwotzoxinxzs '
Espèce très commune, signalée depuis·la côte ouest de la Norvège (Sims),
l’Irlande (Cxnruxrenl jusqu'aux Açores (Lou tm) et à Naples (Donna), depuxs
longtemps connue à S‘·Vaast 1GmJBxa;, au Portel (DANTAN), a Luc (Tovsuw) et a
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Fm. 53 a 56.-53, A mmothea Lcmgiat ec les chélicères, et <l’un côté,la base des pattes. le
2° article coxal des pattes postérieures montrant son tubercule sexuel; 53 a. palpe;
· 53 b, extrémité d’une patte ld’après Domm). — 54.A7/tntothea vulgaris gf avec les ché-
licères et la base des pattes d’un coté; 54 a, Q; 54 b, patte d’un0" depuis le 2° ar
ticle coxal jusqu’au l" tibia, on voit les saillies sexuelle et cémentaire; 52 c, extré-
mite d’une patte (d’après Domm). —- 55. .41m/zothca echinatzz (j' avec les chélicères, les
palpes et la base de deux pattes; 55.21, patte postérieure ax ec les saillies sexuelle et ce-
mentaire (d’après Sms). -56. Clotenia conirostris Q avecles rudiments des clielicères,
les palpes ct la base des pattes, face dorsale; 56 a. extrémité «l’une patte de çj'(«l‘après
Doxmv).

ri‘cNoc.oNinns. - Amxormzinau 57
Roscoff (fl0El~l: je l`ai trouvée dans les matériaux qui m`ont été soumis de \Vi·
mereux, Luc, lioscoff. les Glénans, l’ile de Ré, Cette et Marseille (1993). Se
tient parmi les Algues, les Zostères, les Bryozoaires, depuis le littoral jnsqu‘a
l0 mètres. lEul`s en avril - juin au moins (Canrsxren); parfois au nombre de
8 balles sur chaque individu avec IOO wufs par balle. Ils mesuraient 130 p. chez
un g' pris à Luc-sur-mer le 25 mai par M. Mnncxnn.
• G. CLOTENIA Dounx 1881
Segments du tronc (fig. 56) courts, non séparés par des lignes articulaires,
à prolongements latéraux contigus, les prolongements antérieurs contigus
aussi avec le céphalon qui est large et très court, de sorte que l`ensemble est
une sorte de disque arrondi; tubercule oculaire et abdomen dressés, peu éloi-
gnés l'nn de l’autre. — Pattes à propode arqué, sans talon; griffe principale
accompagnée de griffes auxiliaires. Les gf avec un orifice cémentaire sur la
saillie dorso-distale du fémur de toutes les pattes, un orifice sexuel surles trois
dernières paires seulement; la Q avec un orifice sexuel sur toutes les pattes.
Cl. orbiculare (Wmsox). Fig. 56. — Tanystylunz m·In'culare W. 1878,
p. 5, pl. ir, fig. 2; Nomiax 1908, p. 226. T. conirost/·e CAnr1«:x1·an 1895.
p. 297, pl. vx, fig. 1-5. — Clotenia COlll·I`OSU'l.S Dounx 1881, p. 161, pl. vm,
fig. 4-11, pl. ix, fig. 1-5.
Long. du corps 1 mm., des pattes environ 6 fois celle du disque. —- Corps
cn disque arrondi, sans saillies, terminé par une trompe en cône; prolon-
gements latéraux à peu près aussi longs que la largeur des segments;
l’ahdomen cylindrique, atténué vers le bout ; le tubercule oculaire large,
bas et arrondi. - Chélicères réduits à un nodule d’après Dounx, les pal-
pes`semblent avoir parfois 5-6 articles. Les trois coxœ subégales, les trois
articles suivants avec des poils et quelques saillies arrondies; griffes auxi-
liaires égalant environ les 3/A de Ia griffe principale.
.l'ai suivi Noam}: qui identifie le conirostris de Doumv avec Yorbiculare de
\Vu.sox, trouvé sur les cotes de Virginie et de Massachusetts parmi les
Hydraires et les Ascidies, sur les piles des xvharfs. Le coniroszris fut découvert. p
ai Naples, signalé plus tard en Irlande dans la baie de Donegaf (Canrmran),
puis retrouvé sous les radeaux à Monaco (Lumix 1912).
` G. TRYGIEUS Donnx 1881 [Tragœus Nonuxx 1908].
Segments du tronc (fig. 57) presque aussi longs que larges, les 2° et Bé arti-
culés; prolongements latéraux largement séparés, ceux de la paire antérieure
contigus avec le céphalon qui est élargi en arriére; abdomen réduit. — Chéli-
cùres réduits a un long scape uniarticulé. Ovigères sans épines spéciales, leur
extrémité faite parles deux derniers articlesinséréslatéralemeutsur l’antépénul—
tième qui f'orme saillie. Griffe principale accompagnée de griffes auxiliaires.
Uritices sexuels des d sur la coxa sans saillie des pattes des deux paires pos-

58 FAUNE DE FRANCE. ··· PYCNOGONIDES
térieures; il n`y a pas davantage de saillie au point où débouchent les glandes
cémentaires en arrière du sommet dorso-distal du fémur; des orifices sexuels
sur toutes les pattes dans les Q .
Une seule espèce. '
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Fxo. 57. — Trygœus commzmis avec les chélicéres, un palpe et la base des pattes, face
dorsale; 57 a, le même vu de coté: 57 b, extrémité d`une patte; 57 c, un oxigi-re;
57 d, extrémité très grossie de cet ovigère; 57 e, extrémité de l’ovigère d’un autre indi-
vidu (le premier est de Cette, celui-ci de Marseille).
T. commtmis Dormx. Fig. 57. — D. 1881, p. 164, pl. ix, fig. 6·14, pl. x,
fig. 1-5.
Long. du corps 2- 3 mm. —Pas de saillies, mais quelques brèves soies, sur
le corps et les pattes; tubercule oculaire large, obtusément tronqué; abdo-
men cylindrique, obtus au sommet, oblique; trompe faibleurent ovoïde.
presque cylindrique, dirigée un peu obliquement en avant. Les quatre der-
niers articles des palpes petits. subégaux. Propode un peu relevé à la base
en une ébauche de talon portant 2 0l1 3 épines; les griffes auxiliaires
atteignent le milieu de la griffe principale.
D`après Dohrn très commun à Nisita et à S‘°—Lucie aux environs de Naples;
également en Sardaigne. Je l’ai trouvé (l92.3’) dans les récoltes de laboratoires
de Cette et de Marseille.

rïcxocoxmns. -— Amrornmoss 59
G. RHYNGHOTHORAX Cosrn 1861
Un tubercule médian (fig. 58), au moins sur les trois segments antérieurs du
tronc; prolongements, latéraux bien développés; tubercule oculaire tout à fait
en avant; trompe ovoïde;.abdomen dirigé en arrière. -- Palpes de 5 articles
dont_l’un porte un fort éperon. Uvigères de 10 articles et à grille terminale,
les quatre derniers articles armés chacun de 2 ou 3 épines spéciales en grille.
Orilice sexuel des deux sexes sur la 2¤ coxa des pattes postérieures comme
dans les Pycnogonomorphes,
Genre trés aberrant, primitif par certains caractères (ovigères), trés évolué ·
par d’autres (pas de chélicères, réduction maximum du nombre des orilices
sexuels). ll comprend deux espèces, l’une antarctique, l’autre de nos pays.
R. mediterraneus Cosra. Fig. 58. — C. 1861, p. 7, pl. x, fig. 1 et 2;Donnx
1881, p. 211, pl. xvu, fig. 1-9. I
Long. du corps 1 1/2 mm., des pattes 1 fois 1/2 celle de l`animal du bout
de la trompe au bout de l‘abdomen. - Prolongements latéraux assez
espacés, ceux correspondant aux palpes très saillants; le 2° segment du
corps articulé avec les voisins; abdomen médiocre, cylindrique. Outre les
tubercules médians du tronc, il y a un tubereule dorsal sur chaque pro-
longement latéral, sur chacune des coxae 1, et une paire de tubercules
beaucoup plus petits sur le céphalon en arrière du tubercule oculaire;
celui-ci est dilaté à sa base où il porte les yeux, et s’avance horizontale-
ment en pointe au·dcssus de la trompe dont il dépasse le milieu. - Le 3**
article des palpes envoie un fort éperon cn avant de la trompe. Articles
coxaux de longueur à peu près égale, le premier plus large; les autres
artistes des pattes assez grêles, sans saillies, mais avec quelques soies; pro-
pode arqué, au moins aussi long que le tibia 2, la grille principale en égale
la moitié et n’a pas de grilles auxiliaires, glandes cémentaires (fig. 58, gc)
s`ouvrant par une quantité de pores au sommet d’un long et étroit pro-
longement dîstal postérieur de la 3* coxa des pattes dela 3° paire (carac-
tère aberrant). _
Plusieurs exemplaires capturés aux environs de (`apri, par 90 m. de pro?
fondeur.
· O. PYCNOGONOMORPHES Pocox 190l Qemend.)
Céphalon court et large, sensiblement de même largeur que le tronc, qui
est court et trapu comme les pattes; abdomen horizontal. Pas d’ovigères chez
la Q, ceux du dl courts, sans épines spéciales et terminés par une grille.

60 munis on rnnxcs. -— wcxocoivxnns
· Tarse court, propode un peu ai-qué et rivalisent plus ou moins de longueur
avec le tibia 2. Orifices sexuels localisés sur les pattes postérieures. D’ordi-
naire taille médiocre ou petite. (Eufs petits iles autres caractères p. 21 ).
L’ordre se limite à la famille des Pycnogonidae (fig. 59-61) qui comprend deux
genres, Penmpyenon et Pycnogommz,
Les Penzapycnon Bouvxnn 1913 se distinguent essentiellement des Pycno·
gonum par le nombre de leurs pattes qui est de 5 paires au lieu de 4. On
n’en connaît que deux espèces : le P. Charcozi Bouvxnn 1913 qui est
dfassez grande taille et franchement antarctique, et le P. Geayi Bouvnzn 1913,
petite espèce littorale de la Guyane française.
G. PYCNOGONUM BRüNÀIClI176é.
Pycnogonomorphes octopodes dont les ovigères très courts ont 9 articles,
tandis que ceux des Penzapycnon en comptent 8 (Geayi) ou 10 (Charvoti); les
œufs forment un matelas ventral continu que traversent les ovigères.
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F10. 58 à 60. —— 58. If/tynchot/¢07·a.r meditetmaneus ©" avec le palpc et la base des pattes
d’un côté. face dorsale; gc, tubercule cémentaire; 58 a, le même vu de côté, sans
palpe niappendices; 58 b, extrémité d’un ovigère tdhprès DOIIRN). -59. Pymogompn
littorale Q ax ec les pattes d’un côté, face dorsale (d’après Sans). — 60. Pycnogunum
pusilltm Q avec les pattes antérieures d’un côté; face dorsale: 60 a, extrémité d’une
patte ldixprès Doxnx).

rvcwoooxinns. - .mMo1'111z1nA1z 61
Genre répandu dans les régions littorales et sublittorales de toutes les mers,
descend parfois à 850 m; 18 espèces dont les 3 suivantes sont propres à nos .
régions.
1. Peu ou pas de tubercules sur les pattes, trompe conique . . 2
—- Des tubercules forts et nombreux sur les pattes, trompe en tronc
de cône obtus (fig. 61) ........ P. nodulosum, p. 62
2. Abdomen tronqué et élargi en arrière, un tubereule dorsal sur
chaque segment du tronc (fig. 59) ..... P. littorale, p. G1
— Abdomen obtus en arrière, par de tubercules dorsaux (fig. 60). .
................ P. pusillum, p. 61
Ces trois formes ont les téguments épais et plus ou moins chagrinés; dans
certaines espèces exotiques, ils sont réticulés comme ceux du·Pentapycnon
Geayi. _
P. littorale (Srnlîm). Fig. 59. —- Phalangium littorale ST. 1762, p. 209,
pl. 1, fig. 17; Ph. balaenarum LXNNÉ 1767, p. 1028 — Pycnogonum
littorale Sans 1891, p. 7, pl. 1, fig. 1; Nonmx 1908, p. 230 (pour la
synonymie voir Lomm 1915, p. 209).
Long. totale du corps y compris la trompe 15-18 mm., les pattes à peine
aussi longues. - Tronc un peu plus large que le céphalon avec lignes
articulaires pour les segments 2 et 3; un tubercule dorsal conique sur le
céphalon et chacun des segments du corps; prolongementslatéraux larges,
un peu séparés, à peu près de la longueur de la coxa suivante; tuber-
cule oculaire arrondi au.sommet. Pattes non tuberculeuses, le tibia 2 plus
court et bien plus étroit que le tibia 1, la griffe plus longue que la moitié
du propode et sans griffes auxiliaires.
Depuis la Mer Blanche et la côte orientale des Etats-Unis, jusque dans le
golfe de Gascogne, où il a été recueilli à Arcachon (Cuénor); est aussi médi-
terranéen car jel‘ai trouvé (1923) dans les matériaux pris àMarseille (Vnvssxèxuz).
Bien qu’on le trouve assez fréquemment à la côte sous les pierres, sur les vieilles
coquilles, parfois sur les grandes Actinies du genre Tealia (Sms) ou même
suçant des Annélides (Amor), il se tient plutot à quelque profondeur et peut
même descendre à plus de 800 m.;doit pullulersurcertainsfonds moyens comme
le prouvent les pêches extraordinairement riches faites aux Iles Scilly par
les Anglais (Bouvmn 1914) et, à un moindre degré, celles faites à Wimereux
(Bonvnzn 1923); d‘après Gsosw ns K1:1w11.1.s, est commun dans l’estuaire de la
Seine. Animal lent, de couleur blanc jaunâtre ou brune. Les œufs mesurent
140 p. 81:1.1. figure cette espèce la trompe enfoncée dans le corps d'uue Actinie
(1911).
P. pusillum Domix. Fig. 60. —— D. 1881, p. 207, pl. xvr, fig. 4-8.
Longueur totale 3 mm.; trompe plus courte et moins rétréeie en avant
que celle du P. littorale, abdomen également plus court et en demi-ovoïde.
Tibia 2 aussi long et presque aussi large que le tibia 1; la griffe ter-
. 5

62 mmm ne rames. -— prcxosomnns
minale égale à peu près en longueur la moitié du propode et présente
dorsalement deux petites griffes auxiliaires.
Quelques exemplaires trouvés dans le golfe de Naples. _
P. nedulosum Domw. Fig. 61. —· D. 1881,p. 203, pl. xvx, üg. 1-3.
Essentiellement caractérisé par ses nodules; ily en a un médian et une
. 61 . 618,
*  Iü Q
  "ÈEQ
` F10. 61. -— Pycn0go7zu7nnodulo.vum Q avec la base des pattes, face dorsale; 61 a, extré-
mité d’une patte à. partir du I"' tibia (d’après Denim).
paire latérale sur chacun des trois premiers segments du tronc. un sur
la face dorsale de la trompe, une paire sur chacune des coxae 1 et 2, de
nombreux et fort élevés sur le fémur et sur les deux tibias, de très petits
au bord supérieur du propode qui prend de ce fait un aspect noduleux.
Trompe subcylindrique, un peu rétrécie en avant, abdomen subeylindrique
et très rétréci en arrière. Pas de griffes auxiliaires.
Une Q prise à Pausilippe, dans le golfe de Naples.

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VIII, p. 239).

l
— . INDEX SYSTEMATIQUE
Cet index comprend tous les noms de systématique employés dans l`ouvrage. Les
sous·cIasses sont en capitales grasses inclînées, les ordres en capitales ordinaires, les
familles en minuscules grasses et les sausfamilles en minuscules grasses lnclinées,
les genres en romaines ordinaires, les espèces et les variétés également en romaines, _
mais suivies, entre parenthèses, du nom du genre auquel elles appartiennent. Ceci
pour les noms corrects employés dans Pouvrage; les noms synonymes quels qu'ils
soient, sont en italiques. Chaque nom est suivi des numéros des pages où le nom est
signalé; viennent ensuite en chiffres gras les numéros des figures correspondantes.
Les formes non signalées dans la région française sont précédées du signe *.
abyssi (Ascorhynchus) .... 49, 45 *Boreonymphon. ......... 31
Ac/lalala .............. 20 *brevîcaudatum(Nymph0n). . 6, 14
Achelîa ,.............. 5l brevirostris (Nymphon). . . . 30, 22
*acus· (Pallene) .......... 34 brevirostrîs (Pallene). .... 34, 28
Alcinaus. ........... 50, 55 campanellae (Neopallene). . 32, 27
Ammothea ......... . . 50, 51 Castelli Donnn(Ascorhynchus). 49,46
Ammotheidae .... . ....... 50 Castelli (Barana). .. ....... 49
Ammotheinae .... . . .... 50 Castelli LoMAN(41sc0rhynchus}. . 49
Ammothella ......... . . . 51 *Chaetonymphon. . ....... 31
Anaphia ...... . ..... . . 38 charabdaeus(Chîlophoxus). . . . 46,
angulatus (Anoplodactylus). . 42, 38 ............. . 6-11, 43
Anoplodactylus. . .... . . . . 38 *Charcoti (Pentapycnonl. . . 22, 60
'antarctîcum(Pentanymphon). . . 26 Chilophoxldae ............ 44
apîcalîs(Asc0rhynchus) . . . 49, 45 Chilophoxus ........ . . . . 44
appendîculata (Ammothea). , 52, 48 cîenfuegosi (Nymphon) ...... 57
arenicola (Ascorhynchus) . . 49, 47 *cîrcularis (Pseudopallene) .... 32
arenicola (Barana) . ....... 49 Clotenîa .............. 57
Ascûrhynchus .... , , ..... 47 c0ccinea(Orilhya). . ·...... 43
Asconxivncxxomonprxes. ....... 46 *c0lossea (Colossendeîs) ..... 25
*Austx·odecus. . . . ....... 22 * Golossendeîdae. . . ....... 25 .
*Austr0pallene. . . .... . 22, 31 * Colossendeis. . . . ...... 25
*Austroraptus. .......... 22 * Conosssnnéononrmzs . ..... 25
balaenarum(Plzalangium). .... 61 communis (Trygaeus) ..... 58, 57
Barana. ·..... . . ..... 47 conirostre (Tanyslylum) ..... 57
bi·ung·uiculata (Ammothea) . 52, 49 conirastris (Clotenia) ..... 57, 56
* Bëhmia ............. . 47 * Cordylochele. .... . . . 20, 32

68 INDEX SYSTÉMATIQUE
Cryptochelata. ........ . . 20 * malle0lata(C0rdy10ch¤alc) .... 32
cucurbita (Colossendcisl. : . . . 25 massîlicnsîs(Auoplodactylus). 40,34
* Decolopoda ......,.... 25 maxillare (Phoxichilidium). . . . 43
* Dacolopodîdae. .... . .... 25 medîterraneus (Rhynchothorax).
* Discoarachne .......... 22 . .......... 4 .... 59, 58
echînata (Ammothea). . 55, 17, 55 * megalops (Nymphon) ...... 28
emacîata (Pallcne). . .... 36, 29 minor (Phoxic/zilidium), .,... 43
empusa (Pallene). ........ ' 36 * mîxtum (Nymphon) ....... 16
Endeis. . ...... . ..... 3, 44 mutilatum (P/1ox1`c/tilidium). , . 40
Euc/zelata ............. 20 Neopallcne ............. 32
*Eurycyde ........... . . 47 nodulosum (Pycnogonum). . 62, 61
Eurycydîdae ............. 47 Nymphon. ...... . ..... 28
exiguum (Halosoma et P/zoxic/zi- Nymphûnîdaû. , . . .. . . · .... 26
, lidium). . . ....·.·.... 43 NYMPHONOMORPHES ...·. . . . . 26
exîguus (Anoplodactylus). . 43, 39 Nymphopsmae .... · ...... 50
femoratttm (Nymphon) .... 30, 43 *O0rhynchus ............ 47
femoratum (Phoxîchilidîum). , . 43, orbiculare (Clotenîa}. . . . . 57, 56
. . · ..... 5, 12, 14, 19, 41 0rbiculare(Tanyszylu171| ..... 57
fibulifcra(z1mmotlzea). . . .... 55 Orithya. . ............ 43
~ franciscotna (Ammot/ma) ..... 55 Pallcnc . . ............ 32
gallicum (Nymphon) ..... . . 30 Pallenîdaê .............. 31
*Geayî (Pentapycnon} .... 22, 60 *Pallcn0psîs> . . ....... 37, 38
* gigas (Colossendeis) ....... 25 Pantopoda ....... . ..... 3
Gnamptorhynchus. , ....... 47 * Paranymphon ..... . . . 27,21
gracîle Lmcu (Nymphon). . . 30, 24 * Parapallene. ..... . .... 31
gracile SA1xs(Nymphon) ...... 30 parasîtîcum (Nymphon). . , . 12, 28
gracile HOEK (Nymphon) ..... 30 Parazetes ...... . ...... 47
*gr0ssipes(Nymph0n) .... 28, 18 Pariboea. ._ ............ 50
Halosoma ...,....... 38, 40 Pasit/zoe ........ . ..... 50
* /1astata(Pallene). . . . 13, 15, 16 Pasit/toidae. ........... 20
Heteropallene . . ......... 31 * Pentauymphon ...... 21, 22, 26
*hîrtum (Chaetonymphon). . 31, 25 *Pentz1pycnon ....... 21, 22, 60
Izispida (Ammothea) ...... . . 52 Pep/ircdo. .,........... 50
* hîspîda (Eurycydej ..... 47, 44 petiolata (Anaphia) ........ 40
*însîgnis(Anoplodactylus). . . J 17 petiolatum (Phoxiclziliolium) . , 40
laevîs(Amm0thea} .... . . . 54, 52 petiolatus (Anoplodactylus). . 50, 35
laevis(P/zoxichilus) ........ 45 P/zanodemus, . ......... 50
Langî (Ammothea) ..... . 55, 53 phantoma (Pallene) ...... 37, 33
* Leîouymphon. . . . . ..... 50 I)/l0.L`i(`hiliddB ......·.. . . 20
leptorhynchzts (Colossendeisl. . . 25 Phoxichilidiîdae .......... · 37
littorale (P/mlangium). ...... 61 Phoxîchilîdium ..... . .... 43
littorale (Pycnogonum) .... 61, 59 P/wrichilus .,... È .,.. , . 44
longicolle (P/toxic/zilidium) ..,. 40 * pîlosum (Pallenopsîs). ...... 37
longicollum (Mymphon) ...... 28 *PipeLta. ..... . .... - . . . 25
` longipes (Amm0thea) ..... 52, 50 Poclosomata. . . . ........ 3
* l0¤gîtarse(Nymph0n) ...... 12 *p1·0b0scîdea(Colossendeîs). 25, 13
macerrima (Oolossendeis) .... 25 producta (Pallene). . ..... 36, 32
magnirostris (Ammol/tca) .... . 52 *Ps6ud0pallcI18. ....... 20, 32

mnnx SYSTÉMATIQUE 69
pusillum (Pycnogonum) . . . 61, 60 spinosum (Phalangium) ..... 65
Pycnogonidae .......·.... 60 spînosus (Chîlophoxus) . . . &5, 42
PYCNOGONIDES ....... 3, 22 spinosus (Endeis et Phoxichilus). &5
Iüzcuocouomonpmzs ......... 59 *Strômî (Nymphon) ........ 28
Pycnogonum ........... 60 Tanystylum ......,..... 57
pygmaca (Pallcne). . .,..... 11 Tîbcriî (Pallcnc) ........ 36, 30
Àygmaeum (Phoxiclzilidium). . . 11 Titan (Colosscndcis) .....·. 25
Pygmaeus (Anoplodactylus) · M, 36 Tmgaeus ............. 57
*raphiaster (Eurycydc) . . .... 17 * tridcns (Ascorhynchus ..... 17
*Rh0pal0rhynchus ......... 25 *Trit0nis (Pallcnopsîs) ...... 38
Rhynchothorax .......... 59 Trygaeus .............. 57
*r0bustum(B0re0nymph0n).. 31, 26 uniunguîculata (Amniothea). 56, 51
mbustum (Phoxichilidium) .... 43 vîrcscens (Anoplodactylus) . 41, 37
robustus (Anoplodactylus). . 43, 40 vircsccns (P/zazichilidium) .... 41
rubrum (Nymphon). . ·. . 30, 1; 23 vulgaris (Ammothea) ..... 55, 54 ·
rugulosa (Achclia), ........ 52 vulgaris (Alcinous) ....·... 55
Scaeor/zynchus, . . , ...... . 17 vulgaris (Chilop/mxus) .·.. 15, 20
spectrum (Pallcne) ...... 36, 31 vulgaris (P/w.m'c/zilus) ...... 45
spîn0sum(Pa1·anymph0n) . . 27, 31

. TABLE DES MATIERES
Pages.
Pn émcs; ....,............................ · ..···....·············· · · · · 1
` PARTIE GENERALE ................................................ 4 .
Morphologie externe (régions du corps, appendices) .....,.............. 4
Anatomie ou morphologie interne (téguments, organes d‘excrétion,système
nerveux et organes des sens, appareil digestif, appareil circulatoire,
,reSpîratio¤, reproduction) ........................................ 7
Développement (embryons, larves). .,..,.............................. 12
Habitudes (habitat, vitalité, coloration, alimentation, autotomie) ......... 15
Affinités, rapports des Octopodes avec les Décapodes .................. 19
Classification (systèmes divers, classification actuelle) ...... . ......... 20
Distribution géographique .... . ........................................ 22
Capture, étude, conservation ...................................... . . . . 23
PARTIE SPÉCIALE ................................................. 21
Tableau des séries ou ordres ..... . .........................·........ 21
O. * Conossnnnuâonxonrnss (Calossendeis) ,,... . . . .· ............... · ........ 25
(J. Nvnrnoxomonrnss, caractères et tableau des familles ...... · ......... . . 26
F. Nympllonidae, (G. Paranymphon, Nymphon, * Chaetonymphon, * Barco-
nymp/mn) ..................... . ...... . ·..................·....... 26
F. Pallellidnû (G. Neopallene, Pallene) ........... . ................·. 31
l·`. Phoxichilidiidee (G. Anoplodaclylus, Phozichilidium), ............... 37
F. Ghilophoxidae (G, Chilophozus) ..... . .......................   ..... 44
O. Asconuvxcnoncnrnss, caractères et tableau des familles ,... . .......... 16
F. Euryüydidaa (G. Eurycydc, Ascor/1ynchus.). ...........·............ 47
F. Ammotheidae (G. Ammot/rca, Clolenia, Trygaeus, Rhynchot/1ora.z) ,,., 50
U. lbrcxocoxoiionrnes (G. Pycnogonum). . ,. . . ........... . , .........·.... 59
lnnsx umuocnnrmous ,.,......... . ..................................... G3
lxosx svsrùmmqcs .......,..... . ...................................... 67