Bulletin SHF XXXX 84
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Bulletin de la Société
Herpétologique de France
4°'“° trimestre 97 N° 84
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assu 0754-9962 sun. sun. mm. rr. (1997)84

Bulletin de la Société Herpétologique de France
Directeur de Publication! Editor :
Roland VERNET
Comité de Rédaction i' Managing Co-Editors :
Jean LESCURE, Claude PIEAU
Jean-Claude RAGE
Secrétariat de Rédaction! Sscretarles :
Frédéric RAAD (Bulletin}
Michelle GARAUDEL
Comité de lecture r' Advisory Editorial Board :
Robert BARBAULT (Paris, France} ; Aaron M. BAUER (Villanova, Pennsylvania} ;
Liliane BODSDN (Liège, Belgique] ; Donald BRADSHAW (Perth, Australie} ;
Maria Helena CAETANO (Lisbonne, Portugal} ; Max GDYFFON (Grenoble, France) ;
Robert GUYÉTANT (Chambéry, France} ; Ulrich JOGER (Darmstadt, Allemagne}
Michael R. K, LAMBERT (Chatham, Angleterre};
Benedetto LANZA (Florence, Italie} ; Reymond LECLAIR (Trois-Rivières, Canada} ;
Guy NAULLEAU (Chizé, France}; Saïd NOUIRA (Tunis, Tunisie} ;
V. PEREZ-MÉLLAD0 (Salamanque, Espagne} ; Armand DE RICOLÈS (Paris, France) ;
Zbynek RDCEK (Prague, Tchécoslovaquie} ; Hubert SAINT-GIRDNS (Paris, France},
Instructions aux auteurs I Instructions to authors :
Des instructions détaillées ont été publiées dans le numéro 33. Les auteurs peuvent s'y reporter. S'ils ne
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dactylographiées sur feuilles séparées. Les références bibliographiques sont regroupées en lin d'article.
Exemple de présentation de référence bibliographique :
BONS, J., CHEYLAN, M. et GUILLAUME, C.P. (1984} - Les Reptiles méditerranéens. Burt. Soc. hem. Fc, 29 ; 7 -17.
Tlrés à part
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RoIand_llERl|ET
Laboratoire d’écologie, Ecole Normale Supérieure
46 rue d‘UIm -7 5230 PARIS CEDEX D5
TÉIZD144 32 37 D4
Fax 1 D1 44 32 38 B5
E-mail : vernet@bio|ogie.ens.fr
photo de couverture : N" commission paritaire 59374
Ph. et M. GENIEZ. Im mam, . S M Biarritz
Spherrops delisinadulte D · ` ‘ ' ‘
(20 km au N.D de Avrserd - Sahara Dccidentat) 18* vr d° F°l'"· 642'DU BIARRITZ
Dépot légal 1 2*"" trimestre 1998

4è’"” trimestre 1997 n° 84
SOMMAIRE
• Utilisation de |’espace vital par Wpera a.s·p!s(Hep!fIia, viirrerfdael dans une région
de bocage de l’Ouest de la France.
Hubert SAINT G¥ROltlS ..................................................................... 5
• Le commerce de Traclremys scrrjeta elegans: une menace d’expansion de
l’espèce dans le monde entier.
Christophe ARVY .......................................................................... 15
• Salmonelloses humaines liées aux tortues : une revue du problème et de son
évolution.
Christophe ARVY .......... . ............................................................... 25
• Nouvelles observations herpétologiques au Sahara Occidental, 3.
Mohamed HASI, Luis-Felipe LOPEZ-JURAOO, .losé—Antonio MATEO, Jean-Pierre
SAINT-ANDRIEUX & Philippe GENIEZ ................................................... 33
• Développement de la langue de Typfrfunectes compressicaudus(DumeriI et
Bibron, 1841), amphibien gvmnophione vivipare.
Souad HRAOUI-BLOOUET & Jean-Marie EXBRAYAT .................................. 39
• Résumé de thèse ................................................   .....   ............ 4Y
•Analvse d‘ouvrage. .....   .... .. ....   .......... .. .....   .....   .....   .... . ..... 47
• Notes, informations, vie de la société ................................................ 49
1

4È"“’ trimestre 1997 n° 84
CUNTENTS
• Home range use bv l/ipe:aAsgers(Rep!m Wperfdae) in a oopse region, western France
Hubert SAINT GIRONS ................................................................,.... 5
• Trade in Tmmemyssmpfa eregarrsz threat ot the species expandîng throughout the
world.
Christophe ARVY ....,..................................................................... 15
• Human salmonellosis linked with turtles : review ot the problem and Els development.
Christophe AHVY...   ........ . .....................................................,.   25
• New herpetological records in Western Sahara, 3.
Mohamed HASI, Luis-Felipe LOPEZ-JURADO, José-Antonio MATEO, Jean-Pierre
SA|NT~ANDRlEUX Sx Philippe GENIEZ .............................,..,..,.............. 33
• Tongue development in Typblorrectes compress/eaudus(Dumeril & Bibron,
1841), a viviparous gvmnophîonan amphihlan. 39
Souad HRAOUI-BLOQUET & Jean-Marie EXBRAYAT ...........................,......
• Thesis summary ........................................................................... 47
• Books reviews ...... . ...................................................................... 47
• Notes, iniormations, news from the societv .....   ................................. 49
2

BULLETIN DE LA SOCIÉTE HERPÉTO LOGIOUE
DE FRANCE
4‘"‘° trimestre 1997 Bulletin de liaisen n°84
SOM MAI RE
Neles
• Hisleîre ifune rumeur : la ceuleuvre à cellier, une espèce vraisemblablement
introduite en val de Sensêe (Nant)!
Guillaume LEMOINE .................................................................. 50
• Un premier hatracedue dans le Nenl
Guillaume LEMOINE ................................................. . ................ 51
· Neeivité peur les pentes rfamphibiens de Vepératien "nettevage de ptintemps"
Amen Havnnue ...................................................................... 52
• Présenlatien des espèces du genre Fiiellrumavivant dans I’île ile la Réunien.
Francis GIRARD ....................................................................... 55
ïerrarie/agie
• Maintien en captivité et repreiluctien de Geieenpwzrfegafusümv, 1859.
Francis GIRARD ....................................................................... 57
Aventures hemételegfquesf
• Treisième cengrès menclial rl’he1·péte|egie.
Jean LESCURE & Jean Claude RAGE ............................................... 60
• L’atlas des Amphibiens et Reptiles :l'Eurepe, une rude aventure.
Jean LESCURE ........................................................................ 61
• Le plan il’aetien Reptiles et Amphiliiens peur la censervatien de la biediversité.
Jean LESCURE ................................................................ , ....... 62
OUI/IHQES pâfüâî .............................................................................. 63
3

SOCIÉTÉ HERPÉTOLOGIOUE
DE FRANCE
_ Association fondée en 1971 _
agréée par le Mrnrstère de |'Environnement le 23 tévrrer 1978
_ _ Siège social _
Université de Paris VII, Laboratoire d’Anatom1e Cornparée
2, Place Jussieu - 75251 PARIS Cedex 05
S_ecre’ tariat
_ _ Sabine RENOUS, _ _
Laboratoire d’Anatomre Comparée, Muséum National d’|-tistoire Naturelle,
55 rue Button, 75005 PARIS.
Trésorier
Jean-Jacques BOISARD
Réserve Africaine, 11130 SIGEAN
ADRESSES UTILES
Responsable de la rédactton : R. VERNET, École Normale Supérieure, Laboratoire d'Éco|ogle, 46, rue d’U1rn -
75230 PARIS Cedex 05.
Responsable de la commission de répartition : J. LESCURE, Laboratoire Amphibiens-Reptiles, Museum
National d'HistoIre Naturelle, 25 rue Cuvier- 75005 PARIS.
Responsable de la commission de prolecllon : J. LESCURE, Laboratoire Amphibiens-Reptiles, Muséum
National d'I-Iistoire Naturelle, 25 rue Cuvier - 75005 PARIS.
Secrétaire de la commlsslcn de protection :A. DU PRÉ, 181 Bd Pasteur, 94360 BRY-sur-MARNE
Responsable de la commission Tothnoherpétolople et hîstolre de Vherpétologle : R. PUJOL, Laboratoire
d'EthnobioIogieaionéographie, Muséum National d'His1oire Naturelle. 57 rue Cuvier, 75005 PARIS.
Responsable de la commission de Ierrarlophllle : R. SIMON, 12 nie 0. M. Bondon — 29470 PLOUGASTEL
IJAOULAS.
Responsable de la circulaire d’anrronces : J. ANDRÉ, 8 rue Paul Gauguin, 77550 MOISSY CRAMAYEL.
Responsable des archives et de la bibliotheque : G. MATZ, Université d'Angers, Laboratoire de Biologie
animale, 2 Bld Lavoisier- 49045 ANGERS Cedex.
Responsable section parisienne :J. L. ROC!-lELET, 21 Avenue de la Pommeraie, 78520 LIMAY.
Responsable de la photothèque SHF : D. HEUCLIN, La Morciére - Vaux en Couhé — 66700 COUHE-VERAC,
Responsable du groupe Clstude : A. VEYSSET, 3 rue Archimède - 91420 MORANGJS.
Responsable du groupe venlns 1 M. LIANO, 1101 rue de Nointel. Autreville, BRELllL—LE~SEC, 60600 CLERMONT.
Responsable groupe vétérinaire: F. PERRIN, Ménaperie du Jardin des Plantes, 57 rue Cuvier, 75005 PARIS,
Responsable du Club loniorz F. SERRE · COLLET, 35 IUE E. Vaillant, 94140 ALFORTVILLE.
La Société Herpetoloplque de France sur Internet
The Web server ol the Irench Herpetoloplcal Society :
hltp:r'r‘wtvsv.blop7.]ussIetI.lr}SHFr
4

Bull. Soc. Herp. Fr. (1997) B4 1 5-14
’ I t
UTILISATION DE L ESPACE IIITAL PAR I/rpera asprs
(Hepù/ra, Iüperrdae) DANS UNE REGION DE BOCAGE
r
DE L OUEST DE LA FRANCE
par
Hubert SAINT GIRONS
Résumé - L'obseivation, pendant 5 ans, de 8 mâles et de 8 femelles adultes de Wpera aspis (496 observations)
dans une petite population du bocage atlantique a apporté quelques données sur leurutiiisation de l'espace vital
annuel. Celui-ci. plus grand chez les mâles que chez les femelles, comprend de 3Bà 485 m de haies. Il n'y a pas
de concentration dans des lieux d'hivernage ou tfaccoupternent, mais parfois la différenciation, au sein de
I'espace vital, d'un domaine d'été. Il rr’y a pas de différence dans les dimensions de l’espace vital annuel entre
les femelles reproductrices et non reproductrices, mais les femelles gestantes se déplacent tres peu de iuillet à
septembre, Elles sont généralement isolées, encore que nous ayons un exemple d'une petite concentration à
cette periode. En fait, dans ce biotope pourtant assez homogène, il existe de grandes différences individuelles
dans Vutilisation de l'espace vital annuel, indice d'une tres grande plasticité éco-éthologique de I'espèce.
Mots clés: Espace vital. Déplacements. Vipera aspis
Summary- Overa period of 5 years, eight adult male and eight adult female I/ipera aspis in a small population
were monitored in an Atlantic copse area (496 sight records}, Data were provided on the snakes annual home
ranges, which varied between 38 and 485m along hedges, with those of males greater than of femaies. There
were no aggregations at hibernation or mating sites, but in some cases a different summer range could be
identified within the home range, There were no annual home range differences between breeding and non-
breeding femaies, but gravid femaies hardly moved from July to September, They were generally solitary, bui a
small aggregation was once recorded during this period. ln this generally uniform habitat, there were striking
individual variations in annual home range, indicatirrg strong ecoiogicaland behavioural flexibilitv in the species.
Key words: Home range. Movement. l/ipera asprs,
I. INTRODUCTION
Les notions d’espace vital, de domaine et de territoire, dues initialement à des omithologistes,
se sont progressivement précisées depuis près d’un siècle, notamment lors de leurs applications à
dautres vertébrés (p. ex, Evans, 1 936, 1951). Nous avions même tenté d’en faire une mise au point
chez ies vertébrés terrestres (Saint _Gr_rons et Saint Girons,_l959). Par la suite, les données
concernant les reptiles se sont multipliées, tandis que |'rntéret se déplaçait vers l'utilisatiorr de
Vespace vital (voir G regory, 1982; Gregory et ai., 1987). _ ____ _
Nous rfapportons ici que quelques rntormations sur l'utrlrsatron individuelle de l'espace vital
dans une petite population de lépera aspis du bocage atlantique et les discussions seront limitées
aux espèces de C genre.
II. MILIEU, ANIMAUX ET METHODES
Ces données ont déjà été _sentées dans un autre travail (Saint Girons,1996). Rappelons
seulement que les vipères ne vivent que dans ou a proximité immédiate des haies et talus plantés.
Ceuxîçi bordent surtout des prarnes pâturées ou parfois des boss cialis (Fig. 2). Les zones
regulierement fréquentées représentent une longueur de 1130 ni et une superficie voisine de 2?5O
me. Toutefois, les haies A et E, dépourvues de talus, ne conviennent pas à fhivemage. La zone
étudiée, d'une superficie globale de 6 ha, n'est nullement rsolée des populations voisines de
Manuscrit accepté le 4f1 2197
5

vipéres, mais elle en est cependant séparée par des haies ou des iîsières de bois où aucune vipère
n‘a été observee, _ _
tjétude a duré d‘avril 1990 à gum 1994. Les animaux étaient marqués par incision des demieres
plaques ventrales, puis par un numero de peinture plastifiée blanche inscrit sur le dos. Les
recaptures, suivies d’un n_ouveau marquage à la pemture, n’étaient réalisées que lorsque ce numéro
devenait lllrslble, c’est à dire deux à quatre fois par an. Au total, 63 individus ont été marqués, mais
nous ne nous occuperons ici que des adultes observés de façon régulière pendant au moins une
saison ctactlvlté: sont 8 mâles et 3 femelles avant fourni des données assez précises sur 34 espaces
vitaux annuels (1 à 4 par individu), grâce à 496 releves dîdentité (RI).
L'estlmat1on de la longueur e_ |’espace vatal dépend évidemment du nombre des observations
(Hg. 1}. Toutefois, la corr lation, bien que trés significative, est moins stricte que l'on ne pouvait s’y
attendre (la meilleure approxlmatton correspond à une fonction puissance. 3* = 39,68x“”’. avec
r= 0,47 et p < 0,01 pour N 5 35). La raison en est que la longueur maximale observée est assez
souvent obtenue, ou du moins approchée, après quelques observations seulement, à condition
qu'elles soient convenablement _réparties au cours de l'année. —
Les moyennes sont suivies de l'écart-type et les comparaisons ont été faites à l’aide du test t de
Student ou du test du gg?.
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Figure 1 : Rapport entre le nombre de relevés d'idenlité (RI) d‘una vipère et la longueur relative de
son espace vital. En absclsses:_ nombre de HI d'vn Individu au cours d'une année. En ordonnées:
longueur relative de l'espace vital de ce même Individu au cours de la même année, en % de la
longueur maximale observée. 0 = mâles. • = femettes. Il n‘a été tenu compte que des Individus
observés pendant au moins deux années eten soustravant tes RI des femelles gestantes.
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Figure 2 : Plan du terrain d'étude et espace vital du mâle 8, avec ses varlatlons d'une année à l’autre.
En traits continus, les haies et talus plantés halgltables en permanence par les vlperes. En traits
interrompus les zones gul, tous comme les bols, permettent slmézlement leur passage. Mâle 8:
Triangles pleins: 1990 et 1991, 23 Ftli 'gianëles vidlâs: 1t99:2, 27 Ftté ercles pleins: 1993 et 1994, 31
RI. Le glissement de l’espace vita e vers e est tr s net. L'ltiverna e (H1 et les
accouplements ont toujours eu lieu en B en 1990 et 1991, mats Ils se situent en D (hivernage en H2;
de 1992 à 1994. Les ntlmenslons des cercles o_u des triangles corresgaendent au nombre de HI
1'emplacement crànsitééâ, avec la progression sutvantez 1 ou 2 HI; 3 à RI; 6 à 10 Hi, et (tig. 3 et 4
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Figure 3 : Espace vital et déplacements des mâles 6 el 26. Triangles vides: M6, 199ü à 1994, 49 HI.
vit le plus souvent en A et B. Hivernage en H. Les chiffres, de 1 à 19, correspondent aux
déplacements lors de la période d'actlvit sexuelle vernale de 1992 (1 à 3, 7 Ftl, 19 au 24 04,
correspondant à une cour assidue à la femelle 11. 4, 24 04, en lutte avec le mâle 22. 5, 25 94, 6 28
94 au 2 95, 3 Fil, ceurlîse la femelle 11. 7, 8 G5, courtise la femelle 29. 8, 19 95, à 14h5U. 9 19 05 à
15 hU4. 1l?l, 12 IZI5). Les déplacements au printemps 1993 ont été presqee identiques. Cercles pleins:
l'vl26, 1993, 39 Ht. Ce mâle, vu le plus fréquemment en D où il s’accoup1e et hlverne, a fait au moins
trois excursions en F, du 18 au 21 G5, du 16 au 19 UB et du 21 07 au 26 D8.
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Figure 4 : Espace vital des femelles 9 et 41. Cercles pleins: F9, 1990 à 1994, 35 RI. Hivernage (H2')
et aotlvlté sexuelle en B en 1990 et 1991, en C (H3) de 1992 à 1994. Depart debut mal vers ,
n'étant qu'une zone de passage. Retour en septembre. Gestatloo (G) en F en 1992, du 25 07 au 5
09, au voisinage Immédiat de trois autres femelles gestantes. Cercles vides: F41, 1992 et 1993, 49
RI. Aotlvlté sexuelle d'au1omne en A, hrvernage en} B (H1), activite sexuelle vemale à proxlmlte
immediate, purs gestation (G) du 20 06 au 10 10, toujours en B.
9

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Figure 5: Espace vltal des femelles 11, 13 et 49. Cercles pleins, en haut: F11, 1990 à 1994, 30 Rl.
Hivernage en B (H1), activité sexuelle vernale en A, mais départ en mal (flèche} vers un domaine
estival non reconnu. Retour en août ou seplembrexhjegroduction seulement en 1994. Cercles vides:
F13, 1990 a 1994, 44 RI. Hivernage en C (H2). Activit sexuelle et séjour estival (gestation en 1990
et probablement 1994} en D, avec de faibles déplacements, Cercles pleins, en bas: F49, 1993, 43 _Rl.
Activite sexuelle verna e en D Jeu 9_ au 26 04), segour et ahnaentalion en F du 2 au 28 05, gestation
en E du 16 06 au 19 10, avec es deplacements du E? m environ. Lieu d’hlvernage inconnu.
1U

Ill. RESULTATS ET DISCUSSIONS
A - Dimensions de Fespace vital
L'espace vital, tel que nous le concevons ici, correspond à la zone régulièrement fréquentée par
une vipère au cours de son cycle annuel et non au cours de sa vie. Dans le bocage, le calcul de sa
surface ne pose pas de problème et, en pratique, la longueur des haies et talus plantés est tout
aussi utilisable. ·
Dans notre population, la longueur de l‘espace vital annuel est, en moyenne, plus élevée chez
les mâles (259 1 96,9 m, N = 18) que chez les femelles (178 1 94,1 m, ill = 16), la différence étant
significative (p < 0,03). Parmi es femelles, il n’y a pas de différence significative entre les
reproductrices (200 1 107 ni, N = 5) et les non reproductrices (169191,2 m, N = 11), mais de
juillet a septembre ies femelles gestantes ont un "domaine" nettement plus restreint (17,8 1 28 m,
N 1 5) que les femelles non gestantes que nous avons pu observer régulièrement à cette saison
(67,51 40,2 m, N = 4), la différence n’étant pas tout à fait significative (p voisin de 0,06). Les
comparaisons portant sur la superficie de l'espace vital annuel (de 77 à 1226 mi selon les
individus) aboutissent aux mêmes conclusions, à ceci près que la différence entre les femelles
gestantes et non gestantes est, cette fois, significative (p < 0,02).
Les dimensions de l’espace vital varient beaucoup, non seulement selon les individus et le sexe,
mais aussi selon les biotopes. Lorsqu’il n’est pas linéaire (landes, taillis, friches, etcugssa superficie
est toujours plusieurs fois supérieure à celle que nous constatons ici. Toutefois le r ultat dépend
aussi du mode de calcul. La méthode des polygones convexes, ou même celle des moyennes
hamzoniques (Naulleau et al., 19963, foumissent des superficies beaucoup plus grandes que la
méthode des quadrats (Moser, 198 ; Mooney, 1992; Baron, 1997). Dans le bocage vendéen, la
longueur des haies fréquentées (calculées pour quelques individus d’après les figures de Naulieau,
1966) est deux àtrois fois plus élevées que celles que nous avons trouvées ici, tandis que la
distance moyenne entre les points les plus éloignés observée par Monney (1996), 228 m pour les
mâles, 173 m pour les femelles chez lt aspis, est voisine des nôtres, les chiffres étant plus élevés
chez lx berus au même endroit, respectivement 341 et 309 m. Mais chez cette même espece, en
Angleterre (Prestt, 1971), les domaines d’été et d’hiver—printemps sont éloignés de 500 à 1200 m
selon les populations, ce qui est considérable (voir aussi lhitzanen, 1967, et Moser, 1988).
B — Lieux d’hivernage
Les talus du bocage offrent de nombreux abris d'hivemage (terriers de petits rongeurs,
souches creuses, etc...), si bien qu’iI n’y a pas de concentration de viperes dans des zones
privilégiées en automne. Toutefois, l‘emp|acement d’hivemage, |orsqu’i| peut être précisé par des
observations de fin d’automne et de début du printemps, tend à rester constant pour un même
individu tant que son espace vital lui même ne se modifie pas. Le lieu dhivemage est le plus
souvent situé dans la zone habitée toute |’année, ou du moins pendant les périodes d’activité
sexuelle. Toutefois, dans un cas (F13, tip. 5), la zone d’hivemage n’est fréquentée que pendant tres
peu de temps avant et après la latence hivernale.
L‘existerrce de rassemblements dans des lieux d'hivemage dépend simplement de la rareté de
ceux-ci. En effet, ils doivent protéger du froid et des inondations, etre bien exposés et, si possible,
d’accès facile. En conséquence, ces rassemblements sont plus fréquents dans les zones froides ou
marécageuses, et chez il bcrus (Viitanen, 196Y; Prestt, 1971; lvloser, 1988, etc...) que chez IK
aspis (Duguy, 1963, 1972; Mooney, 1992). Il n’empéche que les deux especes peuvent hivemer
isolément dans leur espace vital habituel lorsqu'i| existe de nombreux emplacements d'hivemage
convenables (Saint Girons, 1952; lliaulleau, 1966; Neumeyer, 1987; Monrrey, 1996), tout comme le
fait lx ursinii dans les calcaires fissurés du Mcnt Ventoux (Baron, 1997).
C — Périodes rfaccouplement
La période d'accoup|ement vemal, plutôt tardive dans cette région, se situe généralement entre
le début d‘avril et le début de mai. A cette époque, les femelles se déplacent peu et les
accouplements ont lieu généralement dans leur zone dhivemage. Les mâles, au contraire, après
11

une assez longue période dinsolafion à proximité de remplacement d‘hivernage, se déplacent
souvent beaucoup a la recherche des femelles. Le MB (fig. 3) offre un bon exemple de ce
comportement. Toutefois, lorsque la densité des femelles est élevée, un grand mâle peut ne circuler
au printemps que dans une zone restreinte, même s’ii v fait preuve d’une grande activité. G'est le
cas du M8 en 1993, en D (fig. 2). La période d'activité sexuelle automnale, fin septembre - début
octobre, est beaucoup moins visible et nous n’avons pas remarqué daugmentation des
déplacements des mâles. Comme au printemps, les accouplements ont lieu généralement a peu de
distance du lieu d‘hivemage des femelles, mais aussi, dans ce cas, de celui des mâles.
Line grande activité des mâles durant ia période daccouplement de printemps est une
constante chez les vipères européennes. En revanche, |'étendue de la zone où se déroute cette
activité dépend en grande partie de lexistence, ou non, de concentrations dans des lieux
d'hivernage. Dans le premier cas, les femelles étant regroupées, la zone daccouplement est
restreinte (Duguv, f963; Viitanen, 1967; Prestt, 1971). Dans le second cas, |'étendue des
déplacements des mâles au printemps paraît liée à la densité locale des femelles en oestrus (ce
travail). Il existe bien entendu des situations intemrédiaires car, même lors de concentrations dans
les lieux d'hivernage, certaines femelles peuvent s’é|oigner de ces emplacements avant la période
daccouplement (Moser, 1988; Monney, 1992).
D — Domaines d’été et de gestation
Le plus souvent, la zone fréquentée pendant |'été ne se différencie pas nettement du reste de
l'espace vital. C'est notamment le cas chez les mâles qui rreffectuent plus, à cette période, de
longues excursions à la recherche des femelles. Toutefois il existe, dans les deux sexes mais de
façon plus nette chez les femelles, soit de véritables "domaines d‘été" nettement séparés du reste
de l'espace vital (F9 et ii, fig. 4 et 5; M22), soit plus simplement des déplacements plus ou moins
réguliers vers des zones dalimentation contiguës et moins peuplées (M26, fig. 3% Les légendes
des figures détaillant suffisamment ce phénomène. Ajoutons cependant que le M2 , suivi pendant
5 ans, hiveme au voisinage de la F11, avec laquelle il s’est d’ai|leurs souvent accouplé, et disparait
également du terrain d'étude en mai poury revenir (haie A) en août ou septembre.
La gestation des femelles (de la mi—juin à une date variable en septembre ou début-octobre) a
lieu habituellement dans une portion restreinte du domaine d'été, que celui-ci soit différencié ou
non au sein de lespace vital annuel. Il s’agit toujours demplacements bien exposés où elles
peuvent dailleurs ne se fixer que deux à quatre semaines après I'ovu|ation. Jusqu'à présent, nous
n'avions jamais rencontré dans notre biotope de concentration de femelles gestantes. Ce fut
pourtant le cas en 1992 où quatre femelles (deux grandes aduites que nous connaissions bien et
deux jeunes à leur première gestation récemment observées sur le terrain), sont restées pendant ia
majeure partie de leur gestation dans un secteur cle haies ci’une dizaine de mètres de long (voir F9,
fig. 4), très souvent à moins de deux mètres l’une de l'autre, mais jamais en contact. Dans les rares
cas où la gestation se prolonge jusqu’au début d'octohre, les femelles regagnent le voisinage de
leur lieu d'hivemage avant la parturition.
La différenciation plus ou moins nette d’un domaine d'été, essentiellement alimentaire, est liée à
la présence de rassemblements d'hivemages, car ceux—ci exigent évidemment une dispersion
estivale. Dans ce cas, les domaines d’élé et d'hiver-printemps peuvent être assez éloignés les uns
des autres (Prestt, 1971; Moser, 1988) et ils sont réunis par des zones de passage ou les vipères
ne séjcu ment pas, ou très brièvement. Toutefois, comme nous venons de le voir, il existe même
dans des biotopes homogènes à places d’hivernage dispersées, une certaine tendance à une
migration estivale. ·
Les femelles gestantes ont des exigences thermiques élevées, mais des besoins alimentaires
réduits. Dans certains cas, les femelles reproductrices restent toute l'année à proximité de la zone
d’hivemage, surtout !orsqu'elle est très ensoleillée griitanen, 1967). Dans d’autres cas, la gestation
a lieu dans ie domaine d'été, que celui-ci soit diff rencié (Prestt, 1971) ou non (lilaulleau, 1966;
Naulteau et af., 1996; Baron, 1997). Mais il existe aussi, dans les populations à dispersion estivale,
des concentrations de femelles gestantes dans des emplacements particulierement favorables à la
thennorégulation (Mooney, 1992). Ge n’était apparemment pas le cas pour notre unique et petite
rsârnàcgntmuon de femelles gestante, pour laquelle nous ne trouvons aucune explication réellement
n e.
12

Bien souvent, la parlurition a lieu à proximité des lieux d’hivenrage, soit que toute la gestation
s’y soit déroulée ('viitanen, 1967), soit que les femelles les rejoignent en tin de gestation (Prestt,
19?1), les deux cas pouvant dailleurs coexister au sein d'une méme population (Moser, 1988;
Monnev, 1992). Il existe également des changements de sites de gestation au cours de l'été,
jusqu'à une distance de 475 m (trleumever, 198?). ll est donc clair que les femelles en milieu ou en
fin de gestation peuvent faire de longs déplacements en dépit de leur handicap pondéral.
Néanmoins, dans tous les cas, une grande partie au moins de la gestation correspond à une
période d’extrême sédentarité, le domaine correspondant pouvant ne comprendre que quelques
m .
E - Changements d'espace vital
Nous avons déjà discuté (Saint Girons, 1996) des tendances erratiques des subadultes et des
jeunes adultes. Y compris les femelles à leur première année de reproduction, sauf bien entendu
pendant ie temps de leur gestation. Au cours de notre travail, nous avons vu quelques grands
adultes arriver sur le terrain d'étude et dautres en disparaitre. Mais nous n’avons observé que deux
cas de changement local d’espaoe vital. Le plus net est celui du M8, suivi pendant cinq ans. lt est
illustré par la Fig. 2. Le cas du M30 est moins démonstratif car oet animal, fréquemment repéré en
A et B en 1991, puis en C et D en 1992, n’a plus été vu après le 8 mai. De toute façon, il est clair que
la sédentarité, si elle correspond au cas général dans ce milieu, n’a rien d’absolu.
Une forte tendance à la sédentarité est commune à tous les adultes des vipères européennes. Il
existe cependant d’assez nombreux exemples de modification, voire I changement d'espace vital
(ltlaulleau, 1966; Moser, 1988; Monney, 1996). Les uns sont tout simplement dus à des
modifications du milieu, par exemple la coupe des haies du bocage (êaint Girons, 1952). D’autres
sont moins facilement explicables. Dans le cas du M8, exposé ici ( i . 2), il est possible que la
concentration croissante de femelles en D puisse expliquer le déplacement de l'espace vital de cet
anima.
Itf. CDNCLUSIDNS
L‘ensemble des données bibliographiques montre, à coté de petites différences interspécitiques
(Monney, 1996), |'importance déterminante de la structure du biotope sur Iïrtilisation de iespace
vital (Saint Girons et al., 1989; Monnev, 1992). C’est particulierement net en ce qui conceme la
concentration en des lieux d’hivemage et le plus souvent daccouplement, Fexistence ou non d'un
domaine d'été, essentiellement alimentaire, et de places de gestation, disséminées ou bien
concentrées soit près de la zone d’hivemage, soit ailleurs. Dans bon nombre de cas il existe
dimporfantes variations individuelles. Ce sont ces demières que nous avons pu mettre en évidence
au sein d’une petite popuiation habitant un bocage relativement homogène. En dehors de
concentration dans des lieux d’hivemage ou des places daccouplement, tous les autres cas de
figure peuvent v être représentés, la seule constante étant une forte tendance à la pérennité des
lieux d’hivemage individuels. Sans doute parce que ce biotope, assez lavorable et homogène
(abondance de proies, d'abris et de places d'inso|ation à proximité du couvert végétal), n’impose
guère dobligations précises. Ce qui, a notre avis, souligne un polymorphisme éthologique
important de Wpera aspis qui explique les possibilités d'adap1ation de cette espèce àdes biotopes
très variés et sous des climats bien différents.
Remerciements - Le Dr Duguv m'a apporté son aide sur le terrain à plusieurs reprises, notamment
lors des observations de printemps. Je remercie également mes collègues Guy Naulleau et Jean-
Claude Monney pour leur relecture critique du manuscrit, ainsi que ma fille Anne qui s'est chargée
de la traduction en anglais du résumé et de la dactylographie du texte.
13

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H. SAINT GIRONS
Bohallard
44390 PUOEUL
France
14

Bull. Soc. Herp. Fr. (1997} 84 : 15-24
LE COMMERCE DE Trac/remys smjofar e/eègans: UNE
MENACE D EXPANSION DE L’ESPECE DAN LE MONDE
ENTIER
par
Christophe AFIVY
Résumé · Trachemys scdpta eiegans est élevée en grand nombre dans une cinquantaine de termes dans le
sud-est des USA. 4 à 7 millions de tuvénlles sont exportés cheque annee dans ie monde entier. Dans beaucoup
de pays importateurs, des relâchers volontaires dans le milieu naturel ont eu lieu. l.'espèce s‘y est naturalisée
dans nombre de pays. Deux cartes résument les tlux d'importation .et les observations effectuées à ce lour dans
le milieu naturel en dehors de l'aire d’endémisme de l‘espàce aux USA.
Irtote·cIés : Tractrermrs scripta etegans, introduction. Répartition. Ecosystèrnes. Production.
Sumnrsgr - Tracnerrys scripts eiegans is reared in large numbers in around tlttv production tarms in the
southeastern USA. Four to seven million luveniles are exported each year throughout the world. ln many
irnporting countries, voiuntary releases have been made into the wild. Import tlow and records outside the
species natural range in the USA are summarlzed ln two maps.
Key-words : Trachemys scrtpra eiegans. Introduction. Distribution. Ecosysterns. Farming.
I. INTRODUCTION
Très tt, la tortue est devenue un animal de compagnie. Au moins depuis le Moyen Age, des
individus sont gardés en captivité. Au début du vingtième sieste, des tortues du genre Testudo
étaient vendues partout en Europe (Anonyme, 1994).
La Tortue dite de Floride, Trac enys scripts eiegans (Wied, 18392, est actuellement |’espèce
de reptile la plus commercialisée dans le monde (Warwick, 1985b). Pro uite dans une cinquantaine
de femtes dans le sud—est des USA, elle est exportée en grand nombre vers tous les continents.
78 % à 91 % des luvéniles vendus dans le commerce meurent chez leur prlognémiœ dans
|'année qui suit leur acquisition (Warwick, 1991). Cependant, depuis quelques an es beaucoup
d’indivldus sont relâchés dans le milieu naturel, ce qui est susceptible d'amener une forte
compétition avec les espèces de tortues palustres endémiques aux écosystèmes où its sont
introduits, comme pour la Cistude d'Europe en France (Arvy et Servan, 199îR.
L'objet de cet article est de décrire la production en grand nombre e I s. eiegans et sa
présence dans des milieux naturels à |'éche|le planétaire.
II. PRODUCTION EII MASSE DE TZ s. e!egaw.s·DANS LE SUD-EST DES U.S.A.
A — Historique du commerce
Dès la tin de la seconde guerre mondiale, le commerce des Tortues dites de Floride a
accompagné lexpansion de l' «Amertcan way ot |i1‘e». Il s’est développé dans tous les pays
industrialisés (Wanrvick, 1986). Dans les années 50, des particuliers capturaient des adultes pour
les faire pondre en étang, et les relâchaient. Puis des cheptets ont été constitués et de véritables
Manuscrit accepté le 30i'1 DIS?
15

femres d'exp|oitation ont vu le jour : plus de 150 centres de ce type étaient en activité dans les
années 60 (Warwick, 1986).
En 1975, la Food an Drug Administration (USA) a interdit pour des raisons sanitaires le
commerce intérieur des tortues dont la carapace est intérieure à une longueur de 100 mm (le
Canada adopte parallèlement ia même mesure). Cela a entraîné la disparition du marché américain,
soit environ 10 millions d'animaux vendus par an, et la fermeture de nombreuses iemies. Environ
50 restent en activité actuellement et sont principalement situées en Louisiane et dans le
Mississippi. Ces femres sont auiourd'hui spécialisées dans iexportation des juvénites (Warwick,
1986, 1991 ). De 4 à 7 millions d‘animau>< sont produits chaque année (Warwick, 1986 ; Warwick et
Steedman, 1988). Une dizaine de 1em1es rassemble l'essentie| de ia production dont 55 % sont
exportés à destination de I'Europe et 44 % vers l'Asie (tableau I ; Warwick, 1986).
B — Zootechnie
Une ferme posséde en moyenne 2 étangs d’une superficie d’un demi hectare, contenant
environ 13 000 tortues chacun (Warwick, 198521). Cette densité est très supérieure à celtes
rencontrées généralement dans le milieu naturel, qui sont proches de 25 à 185 individus par
hectare (Bagle, 1950 ; lvloll et Legler, 1971).
Le taux de renouvellement du cheptel est de l’ordre de 3 à 10 % par an. Ce dernier est eifectué
avec des adultes qui sont prélevés dans le milieu naturel. Les pertes ont lieu essentiellement durant
|'hiver en raison de rabsence de fond meuble pour hiverner dans les étangs et du manque de
réserves corporelles inhérent à la sous alimentation drastique de |’automne imposée par les
éteveurs pour réguler la production d'oeuis‘ (Warwick, 1985a).
Les oeufs pondus dans les zones sablonneuses qui entourent les étangs d’é!evage sont
récupérés, rincés et désiniectés avec des antibiotiques tels que la gentamycine (Warwick, 1985bP,
afin de prévenir les salmonelioses (Arvy, 1998 ; Feeley et Treger, 1969 ; Siebeling etai., 1975;). I s
sont ensuite disposés en incubateur à une température de l’ordre de 32 à 33°C pendant 50 60
jours. La _production est régulée en limitant le développement des embryons, puis des juvéniies, par
réfngératron a 10·15°G (Warwick, 1985a). Le conditionnement pour le transport était fait dans des
caisses d’une taille d'environ 6,5 x 32 x 32 cm où 400 à 500 juvéniles etaient entassés après un
passage dans un milieu sec atin de durcir leur carapace. Les pertes lors du transport sont
généralement inférieures ài °/a (Warwick, 1985a).
Ill. LE COMMERCE INTERNATIONAL
Les deux principaux continents importateurs sont l'Europe et I'Asie (figure 1, tableau I). En Europe,
le principal pays importateur est la France, avec 1 878 800 individus importés en 1989-1990, suivie
de i'ltaiie Épresque 1 million de iuvéniles importés sur la même période) et de |’Espagne (770 000
tortues). n Asie, le principal importateur est la Corée du Sud (1 314 000 animaux importés en
1989-1990) suivie du Japon (688 800 juvéniles) et de Hong—Kong (605 500 tortues). Plus de 30
  importent régulièrement de grandes quantités de juvéniles de Tracherrg/s scripts (Warwick,
Depuis 1986, le marché global ne cesse cfaugmenter. En France, les importations ont aussi eu
tendance à augmenter (figure 2), à |’exception de l'année 1991 où le Ministère de |’Agricu|ture a
interdit les importations pour une raison sanitaire. Cependant, ces demiéres années les
importations ont du diminuer, en raison des campagnes de médiatisation qui sont régulièrement
eliectuées autour du risque pour les écosystèmes (SHF, SOPTOM ,... ). lfàllemagne a déjà interdit
les importations en raison du risque écologique. Par contre, le marché des pays de |’Europe de i’Est
est actuellement en pleine ouverture.
'. Le cannibalisme dans de telles conditions n’est pas rare(Warwir:k,1985h}.
16

Tableau I : Dectaraiions aux douanes antre 1935 at 1990 des exportations de juvéniles de
7'raohen1ys_Scr1;gta efegans vers dnfférents 11ays et s1rnthèse par continent (ch¤f11as arrond1s)lan
nombre de juvémles et en pourcentagre du vo uma tota de îonuas exportées dans I annee. Donnees
issues das banques de données da RAFFIC (USA) et du United States Fish and Wildlife Service
(d’après Warwick, 1991 ;‘·.·'#arwEck et af., 1990).
.,0115.,._22..1.-.-............-....-.WJ.§tî.¥1...---.”.....1£,t!.1î, ,
Allemagne (unifiée} 63 300 94 600 62 200 64100 I 162 200
Autriche 3 500 3 000 9 500 2 000 36 000
Belgique 6 000 13 500 15 000 55 500 304 500
Danemark 3 000 6 000 5 000 11 500 33 000
Espagne 52 500 164 500 127 100 247 300 770 000
France 163 300 207 200 191 200 419 500 1 673 600
Grande—Bretagne 33 700 26 500 17 700 33 300 149 200
Grèce - - 7 000 - 109 000
Irlande 1 000 5 300 - 1 600 2 400
Italie 11 100 - 100 161 300 996 600
Pays-Bas 13 000 24 500 3 000 4000 194 100
Poiogne --—- 6 000
Tchécoslovaquie -——- 10 000
Turquie ---- 5 000
Yougosiavie - - - 5500 34 100
Euaoee 370 400 552 300 437 600 1 026 300 4 690 900
1221 149,61 1341 1511 1551
Chine - - 15 000 - 200
Corée du Sud - - 77 000 275 000 1 313 900
Hong—Kong 94 000 160 400 330 000 229 700 605 700
Japon 1 036 200 232 200 232 600 402 200 636 300
Singapour 15 100 5 000 . 20 000 355 000
Taiwan 145 000 100 000 71 700 - -
ASIE 1 290 300 547 600 776 500 926 900 2 963 600
77 49 61 46 35
Argentine - - - 3 000 10 000
Costa Rica ·--— 13 500
Canada ---- 397 300
Trinité et Tobago 6 000 2 000 2 000 1 000 -
Honduras - 1 000 2 000 · 5 100
Chili - - 10 000 6 000 16 000
Mexique - 6 000 49 000 53 500 390 400
Avisntous 6 000 11 000 53 000 B3 500 339 600
101 111 151 131 1101
Australie 1 000 1 900 - — 5 000
Ucaune 1 000 1 900 - - 5 000
101 10,41 1-1 1-1 101
TOTAL 1 667 700 1 112 600 1 277 300 2 016 700 3 504 300
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89- Années
00
Figure 2 : Importations de juvéniles de Trachemys scripta eiegans entre 1985 et 1994 en France
trdaprès Warwick, 1991 ; Warwick et ai., 1990 ; Communication personnelle Reptile Protection
rust .
Iii. GBSEHVATIUNS DE 72 s. elegaas EN I'•A|L|EU NATUREL
En général, quelque soit le pays importateur, des propriétaires de tortues de Floride relâchent
leurs animaux dans le milieu naturei |orsqu‘i|s deviennent trop encombrants etfou nécessitent trop
d’entretien (Arvy et Servan, 1997). Les chittres du tableau I mettent en évidence une répartition
mondiale du risque de reiâcners. _
En eftet, le nombre d‘obse_rvat1ons dindividus de iï s. eiegans dans le milieu naturel en dehors
de leur aire de distribution initiale ne cesse de progresser, Cette espèce a été observée à ce jour
dans au moins 19 pays importateurs (tableau li, figure 3). Les conditions rencontrées dans ces
pays sont propices à sa survie et a sa naturalisation comme le prouvent les observations de
reproductions, Un climat trop froid semble épargner ies pays septentrionaux comme la Grande-
Bretagne de sa naturalisation, mais pas de la survie des individus reiâchés (Warwick, 1991). En
eftet, Tracbennrs scripts se rencontre de 0à 1500 métres d’altitude, dans des biotopes qui vont
des déserts aux torêts piuvieuses et des régions tempérees aux zones équatoriales. Ces biotopes
sont aussi bien constitués par des points d'eau permanents que par des points d'eau temporaires
(tvloli et Legler, 1971 ). Cette espèce est peu affectée par ia variation du degré d'humidtté et n’hésite
pas à fréquenter les eaux saumâtres, voire salées, bien que de telles observations restent assez
rares (lvtoll et Legier, 1971 ; observations personnelles). Celte espèce est donc tout a fait ubiquiste,
avec une valence écologique (Frontier et Pichod-Viale, 993) très étendue (Arvy et Servan, 1996).
ii'. CGNSEUUENCES POUR LA FAUNE LOCALE
Dans les zones où iï s. eiegans est introduite aucune donnée écologique n’est disponible pour
évaluer l‘impact qu’aura cette espèce sur les écosystèmes. Cependant une comparaison des niches
écologiques de ia tortue de Floride et d'Ernys orbfcuiaris, tortue paiustre indigène, met en évidence
un net recouvrement des niches écologiques des deux especes et les nombreux avantages
écologiques de I s. eiegans par rapport à la Cistude d'Europe : taille supérieure des adultes,
maturité sexuelle plus précoce, oeufs plus nombreux et plus grands... (Arvy et Servan, 1997).
19

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E30:

Aux USA où JC scrlpra entre en compétition avec plusieurs autres espèces de tortues palustres,
elle représente de 72 % (Cagle, 1942) à 74 % (Gibbons, 1970) des tortues présentes dans le
milieu. ii scripra semble donc capable de s’adapter à une forte compétition écologique avec les
espèces sympatriques.
L'hybridation avec dautres espèces telles que Trachemys srejnegeri aux Antilles francaises,
est un autre risque. ll semble important puisque des observations d'accoup|ements entre ces deux
espèces ont été effectuées (Dupré, communication personnelle).
Enfin, nombre d‘espèces animales risquent de subir une forte pression écologique de la part de
I scripla dans les biotopes où elle est introduite. Les insectes, les mollusques, les poissons et les
amphibiens Ãtêtards et adultes) sont des proies habituelles de la Tortue de Floride (Hart, 1983 ;
lvlinyard, 19 7). Or, de plus en plus d’espèces d’amphibiens sont en voie de régression, voire de
disparition.
lil. CONSEQUENCES POUR LA CONSERVATION DE L'ESPECE AUX U.S.A.
Chaque année, environ 109 900 adultes de I s. eiegans sont capturés dans le milieu naturel
du sud des USA, composé de bayous, de rivières et d’étangs âlnlarwick, 1991 ; Warwick et
Steedman, 1988). Cela diminue les effectifs des individus de gran e taille, ce qui déstructure les
populations exploitées (Warwick et al., 1990). Cette collecte importante de tortues sexuellement
matures diminue fortement le renouvellement des populations et les densités de Ti scripra : 0,28
individus par kilomètre de rivière parcoum en milieu exploité comparé à 12,7 tortues par kilomètre
parcouru en milieu non exploité (Warwick, 1991).
Conant (Warwick et ai., 1990) conclue que la sous-espèce ii s. eiegarrs est menacée dans le
sud des USA. Seigel (Wanvick etai., 1990) est encore plus pessimiste puisqu‘il va jusqu’à la
considérer comme éliminée de différentes zones du pays. Du fait de la raréfaction de cette espèce
trés fortement représentée et habituellement consommée, de nombreux prédateurs (alligators,
mammifères et oiseaux) risquent de se reporter sur des espèces moins abondantes et plus fragiles
(Warwick et ai., 1990), et donc de déstructurer ces écosystèmes américains.
till. CONCLUSIONS
Le commerce à grande échelle de Tracherm/s scripta eiegans amène une situation écologique
paradoxale puisque cette espèce est en train de coloniser nombre de nouveaux biotopes sur tous
les continents, du fait de i'actior1 de lttomme, alors qu’elle disparait de plusieurs aires
dendémisme. Son extension rapide à toute la planète en dehors des zones trop septentrionales est
à craindre. Rappelons que ii s. eregans est dtëà l’Emydidae qui a la plus vaste aire de répartition
naturelle L 1 7° de latitude gEmst et Barbour, 198 ; Iverson, 1992).
La consomation des cosystèmes vis à vis de ce prédateur à la valence écologique étendue,
dont la naturalisation est aujourdhui incontestable en France (Aivy et Servan, f997), doit étre
considérée comme une priorité majeure. En effet, nombre de populations animales, telles que les
batraciens, sont susceptibles d’ëtre consommées par ii s. eiegans. Cette introduction peut donc
être éug facteur supplémentaire de dégradation de la situation de ces animaux bien souvent
prot g s.
L'Union Européenne interdira prochainement les importations de if s. elegans Cependant, il
està craindre qu'une autre espèce de tortue telle que Chrysernys picia dorsaiis la remplace dans le
cadre de ce commerce de masse (Servan, communication personnelle). Dans tous les cas, d’autres
espèces de Tortues palustres (i.e. Cheb/dra serpentina) sont importées en France depuis
plusieurs années. Or, il est maintenant démontré qu'elles peuvent s’acclimater et se reproduire en
milieu naturel (Grillitsch, 1996), Cela ne peut que renforcer le risque pour les populations des
écosystèmes aquatiques.
Remerciements — Nous tenons à remercier chaleureusement Bemard Devaux, directeur de la
SOPTOM, ainsi que Jean Servan (MNHN) pour sa collaboration à Fenquête sur la répartition de I
22

s. elegans en France en _i 995 ainsi que _sa relecture du manuscrit, et Nathalie Marissal pour ses
conseils lors de la rédaction. Ed Moll, Qlritord Warwiclt et Carol Steedrnan nous ont procure une
partie des données utilisées. Ce travail s’rnsère dans le cadre d'une etude sur I s. elegansirnancée
par la SGPTOM, I'EcoIe Nationale Vétennarre d'Alf0rt et le Crous—VaI de Mame (Bourse Détr-
Jeunes}
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_ _ _ Christophe AHVY
SCP vétérinaires Drs_Monrot et van Leeuwen
130 bts, avenue G. Pompidou
33 500 Libourne
24

Bull. Soc. Herp. Fr. (1997} 84 : 25-31
par
Christophe ARVY
Résumé- Cet article décrit le risque sanitaire que représente le portage de salmenelles par les tortues. Plusieurs
mesures ont été adoptées successivement pour éliminer ce risque. Elles sont discutées en rapport avec la
situation sanitaire globale et leurcaractere réalisable. Enfin, nous indiquons quelques précautions élémentaires à
prendre pour prévenir les salmonelloses humaines.
Mots-clés : Salmonella sp. Tortues. Portage latent. Traclrerrnrs scrlpla. Salntonellose. Risques sanitaires.
Sarnnranr- This paper describes the health risk from salmonella infections ln chelonians. A number cl measures
have been taken to eliminate the risk, and their reiiability is discussed in relation to the health situation globally.
Some basic precautions are proposed to prevent salmonellosis in humans..
Itev-words: Salmonella sp. Fresh—water turtle. Latent infection. Trachernys scrlpla. Sal moneliosis, Health risks.
I. INTRODUCTION
Les reptiles sont une source de zoonoses, qui sont des affections naturellement transmissibles
des animaux vertébrés à l’homme et inversement (Oamier et Delamare, 1989), en raison du
portage asymptomatrque fréquent de germes potentiellement pathogènes pour I'homme. Les
tortues aquatiques sont ainsi une source importante de salmonellose, qui est une zoonose
bactérienne due à Salmonella sp. et tree à la promiscuité de l'homme avec des animaux
domestiques ou sauvages, dont la contamination est toujours engendrée par de teau polluée, ou
par de l’unne ou des fèces infectées. La pnse de conscience de ce problème dans le cadre de la
détention de tortues, puis les mesures mises en oeuvre pour prévenir ce risque seront décrites.
Quelques règles générales dhygiène seront données en conclusion arln cl'éviter la contamination
des personnes qur s’occupent de tortues aquatiques.
II. HISTORIQUE
En 1953, Boycott el al. isolant 17 espèces de Salmonella sp. à partir de 11 tortues grecques,
Tesrudo graeca, reliant pour la première fois aux reptiles ces bactéries hautement pathogènes. Il
faut attendre 1963 pour que le premier cas de salmonellose humaine (S hartforo] soit relié à une
tortue (_Hearsey et Mason, 1963). Rien que la plupart du temps cette zoonose reste à l’état infra ou
subclrnrque (cf. paragraphe IV), trnfectron a un taux de prévalence estimé à environ 1 % (Fox,
1974; et touche pnncrpalement les enfants et les personnes rmmunodéprimées (duPonte et al.,
1978 . Face à ce danger, il a fallu 5 ans pour que les premières mesures de prévention soient
adoptées 1 en 1968 les états de Illew·York et de Washington imposent que les tortues proposées à
la vente soient certifiées sans salmonelles (état « Salmonella free ») (Clegg et Heath, 1975 ;
duPonte etat,1978).
En 1972, Lamm et al. concluent après lanalyse de multiples études épidémiologiques que 18,2
% des salmonelloses humaines sont dues à des tortues. Cela représente aux USA, sur la période
1963-1978, 280000 cas de salmonelloses humaines sur les 2 millions de cas annuels (duPonte et
al., 1978}, sort près de 14 °/a des malades. Le Department of Health, Education and Welfare des
Manuscrit accepté le 6lf0l97
25

USA impose alors en décembre 1972 que toutes les tortues vendues, importées, ou transportées
entre états, ainsi que leurs oeufs, soient certifiées « Salmonella free » par le département de la santé
de |'él:atd'orfgine.
Malgré ces mesures, de trop nombreux cas de salmonellose humaine sont encore rapportés
(Fox, 1974). En raison de l'échec de la certification du statut « Salmonella free» (Coben et al.,
980), la Food and Drug Administration interdit aux USA en 1975 la vente de tortues à des fins
autres qu’expérimentales, éducatives, ou pour exposition, si la longueur de la carapace est
inférieure a4 pouces, soit 100 mm (Sanchez et al., 1988). Le Canada prend simultanément la
même décision, après avoir réglementé la vente des tortues dans de nombreuses provinces
(d'Aoust et al., 1990) : Newfoundland (1964), Alberta (1971), et Nouvelle-Ecosse (1972). 22
années auront donc été nécessaires pour que a législation rég emente la vente d'une espèce qui
présentait un risque pour la santé publique. Cette décision a pemtis de diminuer de 18 % le nombre
de cas de salmonellose chez les enfants de 1 à 9 ans (Cohen et ar'., 1980 ; d'Aoust et Lior,1978).
Ill. BBTENTIDN DE TORTUES « SALMUNELLA FREE »
Lors de l‘infection d‘un enfant par S paratyohi B portée par une tortue, Jephcott et af. (1989)
mettent en évidence de multiples sérovars de Ssinioneifa (houtens, modefia, paratyphn dans |’eau
des aquariums chez plusieurs vendeurs d’animaux. Par ia suite, plus de 200 sérotypes de
Saimoneita sp. ont été identifiés chez les chéioniens, les plus courants étant les suivants 1 S
arizonae, braenderupt, java, poona, pomona, rubfsiaw et tyohfrnurium En France 11 sérotypes
ont été identifiés (lvl. Goylfon, Com. pers. ; llrlallaret et af., 1990 ; Sanchez et ar'., 1988) : S. arizona
(Isère), btccirfey (isère), goidcoasti, isangi (Charente-lvlaritinte), iitchfieid (Isère), newport
Dordogne), paratyphi (Isère), pomona (Isere), rissen (isère), thorrpson (Dordogne) et
tMohimurium(0ordogne, Haut- hin et Isere).
Dès 1966, Kaufmann et Morrisson ont rapporté des taux élevés d’excrétion de bactéries : de 0 à
1100 salmonelles par 100 ml d'eau du milieu de vie. Cela révèle le caractère insidieux de cette
excrétion, qui p-eut—être continue, ou ponctuelle lors d’un stress tel qu’un changement de milieu de
vie, le transport ou une modification du régime alimentaire (duPonte et ai., 1978). Pour combattre
ce risque sanitaire important, les producteurs de juvéniies de tortues de FIoride‘ ont tenté d’éliminer
ies espèces de germes pathogènes, dont àfmoneila sp. et Arizona sp. (hautement infectieux),
naturellement présentes chez Trachemys scrfpta. l.'app|icafion dantibiotiques (gentamvcine,
oxytétracvciine, chloramphénicoln.) sur les oeufs jusqu’à 48 heures après la ponte, pennet de
détruire ces bactéries qui ne peuvent plus franchir la coquille et contaminer les embryons (Feelev et
Trégor, 1969}. Ceia permet l'obtention de l'état « Salmonella free »“ recherché (Siebeling ef af.,
1975). Cependant, la charge microbienne en Salmoneifa sp. est persistante et importante dans les
étangs de production de iuvéniles de Trachernys scrfpta : de 0,3 à 720 salmonelles par 100 ml
d’eau (d'Aoust et al., 1990). Aussi, malgré les multiples traitements de l’eau avec des substances
bactricides comme le sulfate de cuivre, la pression microbienne reste très élevée chez les animaux
produits (Kaufmann et fvlorrisson, 1966), v compris chez les iuvéniles déclarés « Salmonella free »
(d'Aoust et ar'., 1990). Cette certification est fondée sur un diagnostic clinique et expérimental
ponctuel, ce qui donne une image de sécurité et peut masquer un portage latent au niveau du tube
digestif (Delage, 1966). De 21 % (d'Aoust et ar'., 1990) à 55 % des juvéniles (Anonyme, 1974), et
de 8,3 à 83,3 % des oeufs Si'Aoust et af., 1990) déclarés « Salmonella free » sont en fait porteurs
de Safmonefia sp. Associé une excrétion qui peut s’étendre sur presque une année (Kaufmann ef
af., 1972 ; duPonte et ai., 1978 ; d’Aoust et al., 1990), ce portage fait que les émergents et ies
juvéniles de Tracherrgrs scripta efegans représentent un véritable danger pour la santé humaine
(duPontre et ar'., 1978 ; Sanchez et ai., 1988). Pooréviter une reoontamination des animaux par des
salmonelles de I'environnement, des éleveurs avaient aussi proposé de conditionner les iuvéniles
‘. soit environ 50 fermes localisées dans le sud-est des USA ('Warwick, 1986). Pour de plus amples informations sur la
production et le commerce de Tracherrtys scrfpfa efegans, le lecteur se réferera à Warwick, 1985, 1986, 1991.
2. aucune transmission transovarienne tra été démontrée à ce jour (lzadioo et ai., 1987).
26

dans des containers plastiques individuets transparents et stériles jusquà leur vente. Cette solution
n’a quasiment pas été utilisée en France.
Enfin, Dour pallier aux charges microbiennes aquatiques importantes, I’é|evage des juvéniles de
Trachernys scrfpra en milieu sec a été proposé (Haga, 1972). Ceux-ci sont logés dans un terrariurn
et baignée quotidiennement pendant 30 minutes. L'élevage d'une espèce aquatique en milieu sec
est plus que discutable. lvlc Kibben et ar. (1978) ont ctailieurs démontré le caractère nocif de cette
méthode d'élevage. En effet, les reins, le foie et la thyroïde sont atrophiés et en hypoplasie en raison
de la déshydratation sévère des tortues, de teur malnutrition, du manque d’exercice musculaire
(inhibé en milieu sec) et de iinadaptation métabolique générale. De plus, le. stress induit par la
déshydratation est susceptible denuainer |'excrétion de germes latente (duPonte et ai., 1978).
iti. MONDIALISATION DU RISOUE
La disparition du marché nord américain, soit près de 15 millions d'anirnaux par an (Warwick,
t988), a amené ies producteurs de iuvéniles de ii s. efegans à développer le commerce
international de cette espèce (Warwick, 1990). Une augmentation des infections salmonelliques a
eu lieu dans les pays importateurs (figure 1 , comme le Japon (Fujita et ai., 19812], la Grande-
Bretagne (Smith et Small, 1983), la Yougoslavie, Israël (où |’importation est aujourd' ui interdite ;
Chassis et ai., 19888, la France (Sanchez et ar'., 1988) ou ie Canada (Rogers et Johnstone, 1985 ;
Styliadis, 1985 ; Le er et Styfiadrs, 1987 ; d'Aoust etai., 1990). Tauxe et ai. (1985) estiment ainsi
que 12 à 17 % des cas de salmorrellose chez ies enfants de Porto—Ftico sont dus à des tortues
aquatiques venant des USA, c’està dire un enfant infecté pour 1 000 tortues importées (Sanchez et
af., 1988). L’exportation d'animaux dangereux est donc autorisée par ia législation américaine sans
contrainte sanitaire particulière (Gangarosa, 1985), ce qui fait prendre un caractere planétaire au
problème sanitaire iusqu'alors uniquement américain.
tr'. LES FIISOUES POUR l.'HO|f|ME
Le principal danger représenté par ies salmonelles est la toxi—intection dorigine alimentaire
caractérisée par lapparition progressive d'une gastro-entérite (optique, vomissements, tiiarrhée...).
La période prépatente est de 12à 24 heures. L'évolution est g néralement favorable en 2 à 5 iours
minimum. iviais rappelons que ces germes sont aussi responsables des fièvres typheïde et
paratyphoïde, infections heureusement rares, car beaucoup plus graves. D’évolution lente
(plusieurs semaines) et parfois mortelle, eiles sont caractérisées par divers troubles tels que
méningite, hépatite, endocardite, arthrite... L'agent de la fièvre typhoide, S fyphi, n'a pas encore été
isolé chez les tortues.
Ces dernières sont souvent placées dans un aquarium disposé dans la cuisine pour des raisons
de commodité (lavage, source d’eau..2, ce qui ne peut que favoriser |'ingestton cie salmonelles
répandues sur des aliments ou du mat nel de cuisine à partir de l'eau du bac. Comme l'ont mis en
évidence de multiples études épidémiologiques (Sanchez et ar'., 1988 ; cl'Aoust et af., 1990è, les
enfants sont les principaies victimes du fait d'une rigueur moins importante au niveau des r gles
dhygàène générale : se laver les mains après chaque contact avec un animal, ne pas les porter à la
bouc e.
A cela s'aioute tapparition de mutants bactériens résistants aux antibiotiques comme la
gentamycine (Arizona ep., êaimoneiia sp.), ce qui réduit farsenal thérapeutique à ia disposition
des médecins pour lutter contre ces maladies (Sanchez etai., 1988 ; d’Aoust etai., t990).
De nombreux autres germes sont également isolés à partir des excréments de tortues (Clegg et
Health, 1975) : Aeromonas, Citrobacter, Enterobacter, Klebsiella, Proteus, Serratia, etc, tous
capables rtentrainer des inftammations du colon de type entérite chez les ieunes et d'une façon
générale des infections génito-urinaires.
27

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28

it'. CONCLUSIONS
A notre connaissance, toujours aucune étude de grande ampleur de l'impact sanitaire des
tortues sur la santé humaine au niveau national n’a été réalisée en France à ce jour (Sanchez et ai.,
1988). Ur, ce problème sanitaire est parfaitement connu, puisqu’il y a une trentaine d'années que la
vente de tortues grecques vivantes sur l'étal des poissonniers a été interdite. Une interdiction
d'importation pour motif sanitaire avait été prise par le Ministère de Iïigriculture en 1991, mais elle
est tombée quelques mois plus tard sous la pression des importateurs trangais relayée par le
Ministère de l'Environnement. Heureusement, fimportation dans L'Union Europ enne de IC scripra
sera prochainement interdite, ce qui limitera les conséquences sanitaires, sauf si ce commerce de
masse se reporte sur fespèce Chryserrys picta olorsaiis comme certains spécialistes le craignent
(Servan, Com. pers.), Dans tous les cas, toutes les espèces de tortues (palustres et terrestres) sont
susceptibles de porter des gennes potentiellement pathogènes pour l homme, la focalisation sur
fespèce TZ s. eiegans n’étant que le reflet de son importation massive.
Quelques règles générales dhygiéne peuvent étre proposées pour limiter les risques sanitaires
(salmonelles et autres germes) auxquels sont exposés les détenteurs de tortues aquatiques-; 2
- disposer les tortues dans un aquarium réservé à ce seul usage ;
- disposer cet aquarium dans un endroit sans lien avec des aliments ou du matériel à
usage alimentaire (couverts, plats, surface de travail et de préparation des alimente".) ;
- s‘assurer que ia personne chargée de |'entretien n’est pas particulièrement sensible aux
infections et qu’e||e connaît les règles d'hygiéne nécessaires ;
- nettoyer iaquarium dans un iocal prévu à cet effet, avec un jeu de matériei spécifique
(éponge, serviettes.), et bien nettoyer et désinfecter ies deux apres usage ;
- en présence de plaies, porter des gants imperméables tors de toute manipulation des
tortues :
- se laver consciencieusement les mains après manipulation des animaux, en insistant
bien au niveau des ongles ;
_ - changer |’eau de iaquarium quand elle commence à être souiliée (déjections des
animaux ;
}- munir iaquarium d‘un système de filtration puissant (débit de 10 fois te volume d’eau
par heure) et permanent, qui sera bien entretenu et nettoyé ;
- empécher les autres animaux de venir boire |’eau de iaquarium ;
d — expliquer clairement aux enfants les règles dhygiéne à respecter lors de la manipuiation
’animaux;
-contacter immédiatement un médecin en cas de douleur intestinale, de céphalée, de
fièvre, ou dinfection localisée (doigt, main...).
Remerciements - Nous tenons à remercier IV!. B. Devaux, directeur de la SUPTOM, qui a
iinancé ces travaux, et nous a chaudement encouragé durant leur réalisation, ainsi que lvl, Goyffon
et le second référé pour leur relecture du manuscrit. Nos plus vifs remerciements vont à Nathalie
lviarissai pour ses critiques du manuscrit.
til. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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‘. ces règles devraient être expliquées à l'achat de tout reptile par les vendeurs.
”. des salmonelles (er d'autres germes potentieltement pathogènes pour |`hcn1me) ont aussi été isolées à partir
de tortues terrestres (Boycott et ai., 1953 ; Doutre et Roche, 1975). Les régles édictées s’appliquent donc
d'une maniere générale à tous les reptiles,
29

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_ _ Christophe ARVY
S.C.P. veterinaire Drs Moniot et van Leeuwen
130 bis, avenue G. Pompidou
33 500 Libourne
31


			
Bull. Soc. Herp. Fr. l199?) 84 : 33-33
SAHARA OCOIDENTAL, 3
par '
Mohamed HASi,_Luis-Felipe LOPEZ-JURADO,dos-Antonio MATEO,
Jean-Pierre SAINT-ANDRIEUX et Phrlrppe GENIEZ
Résumé - De récentes prospections au Sahara Occidental ont permis la découverte de quatre espèces
d'An1phibiens et de Reptiles nouvelles DOUY la région: Bufo xeros, Hemidactytus brooki, Uromastyx sp. et
Chaicides oceiia tus alors quürîlcanthodactyius taghitensis a été mis en évidence en Mauritanie à 50 km de la
frontière avec le Sahara Occidental. Un accent est mis sur te caractere " refuge" du massif du Zernmcur pour les
éléments d’affinités méditerranéenne et saharienne.
Mots-clés-Amphibiens, Reptiles, Sahara Occidental, faunistique, répartition.
Abstract - Recent surveys in Western Sahara resulted in four new species of amphibiens and reptiles being
reported for the area: Euro xeros, Hemidactylus brooiri, Uromastyx sp. and 6‘haicr`o‘es ocetiatus, In addition,
Acanthodsctyius taghitensis was recorded in Mauritania 50 km trorn the border with Western Sahara. The
importance of the Zemmour mountains as a refuge lor species ot Mediterranean and Saharan attinity ls noted.
Keywords -Amphibians, Reptiles, Western Sahara, faune, distribution.
I. INTRODUCTION
Le Sahara Occidental, tel qu’il_ a été considéré par Bons et Geniezhâtéeô), est délimité à
textrême nord-est par l'Algérie (région de Tgndout), à |’est et au sud par la auritanie, à l'ouest par
l’ccéan Atlantique et au nord par le parallele 27°30’N. Cette vaste étendue saharienne est donc
compnse entre |es_para|Iè|es 27°30’N et 19°45‘N et les méndiens 8°30’W et t?°OO'W, Elle couvre
une_ surface d’envrron 300 000 km2. _La_ demrere liste des Amphibiens et Reptiles du Sahara
Occidental (Bons S Genrez, 1996) faisait état de 42 espèces._ La présente note apporte une
correction importante par rapport à louvrage de Bons et Genrez (1996): Tarenroia boehmei
semble Inconnue dans la région ; toutes lesobservatrons se rapportant à cette espèce concernent
en tait Tarentoia rrauritanfca, représentee au Sahara Occidental par une torme particulière
actuellement en cours d'etude.
II. OBSERVATIONS
Etant donné ie peu de mentions précises sur la faune du Sahara Occidental, nous proposons ci-
après Ia liste demos observations, assortie de commentaires |orsqu’e|les revêtaient un caractère
nouveau. La majonte de ces observations est due, d'une partà M. Hasi qui a collecté un certain
nombre de reptiles et d'arnphibrens dans des régions peu accessibles de |'est du Sahara Occidental,
d’autre part a L.—F. Lopezslurado dans la péninsule du cap Blanc, Les localités citées sont suivies de
coordonnées géographiques entre crochets qui peuvent etre retrouvées sur la figure 1 .
Ranidae sp.
- Ooloas [E41] ; quelques tétards, vus en photo.
Manuscrit accepté le 23ttOf9?
33

Cette station est situee dans le haut bassin de l'oued Auletis qui rejoint |’oued Al Khatt qui, lui-
même, est un affluent de la Sekhiat Al Hamra. Sachant que la Sekhiat Al Hamra est la seule zone
humide du Sahara Occidental où est connue Hana saharica, il v a tout lieu de penser que les
têtards de Doloaa puissent se rapporter à cette espèce.
28° .., _ · . 30
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k .
Figure 1 : carte du Sahara Occidental. Chaque carré correspond aux limites des cartes IGN au
U50000 et mesure, en réalité, 25 km de haut sur environ 20 km de large. Les coordonnées inscrites
aux marges de la carte correspondent aux coordonnées entre crochets se trouvant dans le texte.
Elles permettent de localiser les toponymes cités dans le présent travail.
Tarerrrara arrrvalaris annurarmüeolfrov Salnt—l—|iIeIre, 1809)
— 10 km après Smara en direction de Laâvoune [F3B] ; 1 couple dans un acacia.
- 7 km à |’est de Afreiyat [(138]
— Yatti—!tlghassaldFt39]
-Tirsal el-Lia [ 40]-
—Aïn Tlmellousa E44]
- Bou Davra [E46
'E‘“r'““lt&'tî“l
- o oaa
Tarerrrola eprrwpfara hoggareusiswerner, 1937
— Sel Aurich (120 km à lest de Awserd, près de la frontière mauritanienne) [A54]
- Duguech, oued Guenifa (90 km au sud—est de Awserd) [v56]
34

· Oued Ain Ascat, Auadi (100 km à l'est-nord-est de Zoug) [A58]
- 25 km à l'ouest de la Davet EI Aam [R38]
- 7 km à |'est de Aireiyat [O38]
— Aïn Timellousa [E44]
- Doloaa [E41]
Hemidacljdus bm0kianguIa!asHaIloweI|, 1852
— Grotte des Phoques, 24 krn au nord de Lagwera [k60} ; 1 adulte.
D'après Welch (1982), ce taxon est répandu en Afrique tropicale, depuis ·|e Sénégal à l’ouest
iusqu'au Soudan à I'Est et à la Tanzanie et à l’AngoIa au Sud. Il existe également sur plusieurs îles
du Gap-Vert où son indigénat est improbable (Schleich, 1987). Tout récemment, lneich $1997)
précise sa répartition vers le Nord ; il obsenre Fespèoe iusqu’à Nouakchott, en ivlauritanie côti re. La
découverte d'un adulte près de Lagwera étend la répartition de oe gecko vers le nord de quelques
340 km. L'ammaI a été capturé à proximité d'un campement, non loin de |’océan. L’origine
autochtone de Hemidactyius brooiri dans cette région demande cependant à être coniirmée.
Gemronra cframtéae Mo cquard, 1895
— Grotte des Phoqyes, 24 km au nord de Lagwera [k50] ; quelques individus.
y Sur la route Laayoune-Smara, de 72 km à 138 km après Laâyoune en direction de Smara; 14
individus observéséA38, 838 et C38].
Le Gecko casqué tait jusqu'à présent connu d’une mince frange iittorale, iobservation la plus
conttnentaie se rapportant à Abatteh (Bons et Girot, 1974). L’un de nous a observé, tin mais 1995,
la nuit sur la route, 14 geckos casques en activité. Le plus oontinentai d’entre eux se situait 138 km
après Laâyoune en direction de Smara, soit à environ 115 km de i’océan. L‘espéoe est donc à
rechercher dans Vensembie dela Sekhiat al Hamra, au moins )usqu’à Smara.
Stenadacfyfvs st7ren0tfacl)rlus(Lichtenstein, 1823)
— Route Laâvoune—Smara, après la bifurcation de Bou Kra [B38]
Saumdacryius brosser? Bons & Pasteur, 1957
- lvlahbes Eskaikima [(135] (J. Gastroviejo réc., E. B. Doüana)
Salvador et Peris (1975) ont mentionné Saurodactyius brosseti de Guelta Zemmour [D44], localité
particulièrement excentrée par rapport à la répartition générale de |'espè0e et qui peut être
considérée comme la plus méridionale connue pour le genre Saurodactyius. La station de lvlahbes
Eskaikima établit en pont entre Guefta Zemmour et les locatités les plus méridionaies du Sud-Ouest
marocain et confirme texistenoe de ce gecko méditerranéen en plein domaine saharten.
rmpraearares rrtearrrsnus agrericus Loveridge, 194'I
- tv1ahbesEsi<at<ima [035] (J. Castroviejo réc., E. B. Doüana)
T:ape·fr1smrdaéir¥s(Menem, 1828)
- Sel Aurich (120 km à l’est de Awserd, près de la trontière mauritanienne) [A54]
· Duguech, oued Guenifa (90 km au sud-est de Awserd) [5:56]
~ 25 km à |’ouest de la Dayet Ei Aam [R38]
- 7 km à |'est de Afreivat [038]
— Ai'n Timellousa [E44}
- Doloaa [E41]
Ummasqçrjfaceafalnuraj rifavffascfaiie lttertens, 1982
- Agltouermt, oued Lemmurlla (120 km à l’est—sud-est de Awserd, 10 km à l'ouest de la frontiere
mauntanienne) àA56]
— Duguech, cue Guenifa ((]901<m au sudest de Awserd) [y56]
- 7 km à |’est de Afreiyat [ 38]
— Yatti-Aghassa|[[lH39]
— Tirsal Tel·Lial[ 40]
- Ain Ben Titi] 40]
35

- Ai'n Timellousa [E44]
- Bou Davra [E46]
- lchargangD4B]
- Doloaa[ 41]
Varawus grrseus gniseusûaudln, 1893
- 7 km à l'est de Alreivat [038] ; 1 adulte.
- Doloaa [E41] ;1 ad.
Mesaüca mbr0puncfata(Lichlenstein, 1823)
- Sel Aurich (120 km à lest de Avvserd) [A54] ; 1 adulte.
Mesaf1hapasfeuri(Bens, 1968)
— Oued Ain Ascat, Auadi (100 km à l’est-nord-est de Zoug) [A58] ; 1 adulte.
Il s’agit de la quatrième station connue pour cette espèce au Sahara Occidental (cf. Bons et Geniez,
1996, p. 154).
Acanlhodaclylus aureusüünther, 1903
- Grotte des Phoques, 2-4 km au nord de Lagwera [k60) ; nombreux individus.
Acantircdarmvlus Iaghirensrs Geniez et Foucart, 1995
- Fderik (1: Fort Gouraud, lliiauritanie) [C54] ; 2 mâles adultes.
Deux m les adultes de cette espèce méconnue figurent dans la collection du British Museum
(natural History). Etiquetés " Acanthodactylus scutellatus " mais redéterminés comme A. aureus
par Salvador (1982) et Amold (1983), ils se différencient nettement de A. aureus par leurs écailles
dorsales grandes, aplaties et lortement carénées, deux fois plus grandes sur le dos que sur les
llancs, et parleurs narines tortement proémlnentes. Cette localité étend la répartition de lespèce de
1300 km vers le Sud-Ouest. Les deux exemplaires du British Museum portent à quatre le nombre
cfexemplaires connus et à trois le nombre de localités (cl. Geniez et Foucart, 1995). La présence de
Acanthodaclylus taghitenslsà Fderik, à 50 km de la frontiere avec le Sahara Occidental, rend
plausible fexistence de cette espèce au Sahara Occidental.
Chalcfdes ocelialus ece//al‘us(Forsskâl, 1775)
- lchargan [D46) ; 1 adulte.
Cette localité, située dans les monts du Zemmour, est la seule connue lusqu'à présent entre les
populations marocaines et celle de Chinguetti, dans I'Adrar mauritanien, citée par Oekeyser et
Villiers (1956). Elle se situe à 475 km au sud—ouest de la staüon marocaine la plus méridionale
(l’oued Drâa au sud de Aouïnet Torkoz) et à 535 km au nord de Chinguetti. Avec un peu plus de
709 m d’altitude, le massif du Zemmour, fomié de roches érupthles, est la montagne la plus élevée
du Sahara Occidental. ll semble constituer une zone iavorable au maintien cfespeces d'atlinités
paléarctiques et nord—sahariennes comme Saurodaclylus brossetl et Mesallna guttulata (ci.
Salvador et Paris, 1975), ainsi que Chalcides ocellatus et, comme nous le verrons plus loin, Aaja
haje legionis
Bofuùeralgims iwennedluswe mer, 1929
- Ai`n Timellousa [E44] ; 1 adulte à tête olai re
- Grotte des Phoques_, 24 km au nord de Lagwera [k60] ; 1 adulte à tête claire.
Teiescapvs (adam) ob!usus(Heuss, 1834)
- lchargan [D46].
ll s‘agit de la deuxième station de serpent-chat d’Afrique—du-Nord connue pour le Sahara
Occidental. Ce rare serpent avait déjà été cité de Laâyoune par Valverde (1992) (cf. Bons et Geniez,
1996, p. 230 et 231). La station d'|chargan se situe à un quart environ de la distance entre
Laâyoune et Traiza en Nlauritanie (cf. Le Berre, 1989).
36

Scu!op!1lsm0r7ensr3·(Reuss, 1834)
- 25 km à |’ouest de la Oavet El Aam [R38]
- Yatti-Aghassa|((R39]
- Tirsal Tel-Lia[ 40]
Fsammapàis schaA*arf(Fo rsslcâl, 1775)
- Bou Oavra [E48] ; 1 ind.
Na;22 (tape leglwtls Valverde, 1 989
- Ain Timeliousa [E44] ; 1 adulte entièrement noir.
Il s'agit de la station la plus méridionale connue pour |’espèce au Sahara Occidental, et la plus
méridionale également pou_r la sous-espèce legionis (tibia haie legionis est caractérisé, à |'âge
adulte, par sa coloration entièrement noir brillant à Vexception d'une zone gulalre jaunâtre).
Cetastes .¢em.s·te.s·(L., 1758)
- Sel Aurich (120 km à |'est de Avvserd)d(A54]
- Ouguech, oued Guenifa (190 km au su -est de Awserd) [v56]
- 7 km à rest de Afreivaî [ 38]
— Aïn Ben Till [040É]
- Aïn Time||ousa[ 44]
- lchargan [D4S]
- Doloaa [E41]
III. CONCLUSION
Bons et Geniez (1996) admetlalent, au Sahara Occidental, fexistence de 42 espèces
damphibiens et reptiles. Les quelques expéditions récentes ont permis d'ajouter à ce cortège un
amphibien nouveau pour la région, Bulo xeros (Meteo et al., 1997), ainsi que trois reptiles non
signalés auparavant au Sahara Occidental, Hlemidactylus broolri, Uiromastyx sp. (lvlateo et al., en
prép.) et Chalcides ocellatus. Cela porte à 45, en relranchant Tarentola boeltmei inconnue dans
la région, le nombre d’espèoes composant |'herpétofaune du Sahara Occidental. Il serait intéressant
de pouvoir prospecter les monts du Zemmour, dans |’est du pays, pour vérifier le caractère
" re1uqe" de ce massif pour les espèces d’af1inités méditerranéen ne ou nord-saharienne. Ainsi, on
pourrait v espérer la découverte de Bufo vlrldls, Bulo brongersrral, Hana saharlca, Tarentola
boehmei, llgama lrnoalearls, Sohenops boulengerl, Soatemsophls dolichospllus,
Macropmlodon cucullatus ou ll/lacrovipera mauritanica.
lil'. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIUUES
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_ _ M. HASI
Avenida Reina Mercedes 13
E-41950 SEVILLA (Espagne)
_ _ _ L.îF. LOPEZ-JURAD0
Departamento de Biologie, Universidad de Las Palmas
E-35017 LAS PALMAS (Espagne)
J.-A. MATE0 et Ph. GENIEZ
_ Ecole Pratique des Hautes Etudes
Laboratoire de Bzogographie et Ecologie des vertébrés
Université Montpellier 2
F-34095 MONTPELLIER cedex 5
_ J.—P. SAINT-ANORIEUX
Maison forestière du Rossberg
F-67190 GRENDELBRUCH
38

Bull. Soc. I-lerp. Fr. [1997) 82-88 : 39-46
DEVELOPPEMENT DE LA LANGUE DE Typ/rlonecles
c0mpressreaudus(Dumerrl et Brbron, 1841),
par
Souad HFlAOUl-BLODUET et Jean-Marie EXBRAYAT
Résumé - La langue de Typliionectes corrrpressicaudus se développe à l’éclosion avec la mise en place du
muscle genioglosse et la différenciation de Vépithélium dorsal qui comporte des celtules ciliées, cellules à
mlcrovillosités et des cellules glandulaires. A la métamorphose, on observe un nouvel épithélium caractérisé par
la présence de papilles tiliformes. A la naissance, une nouvelle structure comportant des cellules sécrétrices et
des cellules à |'aspect spongieux remplace une nouvelle tels la structure epithéliale, L‘évolution de ia structure
de la langue est corrélée avec le développement du tube digestif et la phase intra-utérine ou libre de l'animal.
Mots-clés : Amphiblen, Gymnophione, développement embryonnaire, langue
Summary - Tongue development ln Typhlonectes compresslcaudus begins at hatching with the placing of
genioglossus muscle and dlflerenciation of dorsal epithellum, which compnses citlate, microvillose and
glandular cells. At metamorphosis, there ls a new oplthelium sharacteriaed by filiform papillae. At birth, a new
structure ot secretorv and spongiose cells replaces the epithelium, Evolution of tongue structure coincldes with
both gut developmentand intrauterine or free-life ol the animal.
Key-words : Amphibia, Gvmnophiona, Embryonic development, Tonpue.
I. INTRODUCTION
Chez les Amphibiens anoures (sauf les aglosses) et Urodèles, la langue se développe à partir du
plancher de la cavite buccdphanrngrenne.
Chez les Anoures en prémétamorphose, des papilles ont été observées chez plusieurs espèces
dans la paroi buccale et au-dessus de la langue (Hana sylvatica, Helit et Mellicker, 1941 ; Hana
caresberana, Hammennarrn, 1969; Hana raponrca, Nomura et al, 1979a et b). Au climax, elles
régressent et sont remplacees par des papilles fongrtomres purs trlrformes, pourvues de bourgeons
gustatifs qui apparaissent sur la face dorsale de la langue (Hourdry et Beaumont, 1985 ; Gipouloux,
1986).
_La langue des Gymnophiones a fait Fobjet d’un nombre limité de travaux, souvent anciens et
toujours consacrés aux animaux adultes (Wredersherm, 1879; Sarasin et Sarasrn, 1887-1890;
Marcus, 1932 ; Telpel, 1932 ; Fahrenholz, 1937 ; Taylor, 1988; Zylberberg, 1972, 1986 ; Weîsch et
Storch, 1973; Wake, 1992). Elle est peu développée par rapport a celle des Anoures et n'est nr
protactlle ni rétractîle. Cette langue est également le siège de sécrétions muqueuses facilitant le
transport des prores vers le pharvnx (Taylor, 1968; Zylberberg, 1972, 1986; Ouellman et Tnreb,
1986). Elle permet également le maintien des proies contre le palais. Chez oertarns Gymnophiones,
et notamment les espèces aquatiques, elle comporte deux masses anténeus suréievees et
symétnques, situées directement au—dessous des choanes qui pemiettent de controler le passage
de |’eau entre les narines et le pharynx. Wake (1992) a par ailleurs publié une étude comparative
sur |'innervailon de la langue des Gymnophrones. _ _ _
Uontogenèse de la langue des Gymnophrones n’a pas fart l’obret de travaux appmiondrs. Dans
cet article, nous décrivons le développement de la langue de Tyohionectes corqoressicaudus. L’un
des buts de ce travail est de preciser le role de la langue au cours de févolutron des modes de
Manuscrit accepté le 29!5r‘97
39

nutrition de ce Gvmnophione à la vie intra—utérine. L’autre but est d’apporter quelques éléments à la
connaissance de la métamorphose des Gymnophiones.
Ce travail fait suite à d’autres études concemant révolution des échanges matemo-foetaux chez
Typhionectes compressicaudus (Hraoui—Bloquet, 1995 ; Hraoui-Bloquet et Exbravat, 1992, 1994,
1996 ; Hraoui-Bloquet et al', 1994 ; Exbravat et Hraoui-Bloquet, 1991, 1992).
ll. MATÉRIEL ET MÉTHODES
L'étude a été réalisée chez des embryons ( 4 stades 23, 3 stades 24, 4 stades 25, 3 stades 26—
27), des foetus (4 stades 28, 4 stades 29, 1 stade 30, 3 stades 31), des larves (3 stades 31, 6
stades 32, 5 stades 33) et 2 nouveau-nés de Typhronectes conqoressicaudus, déterminés seion la
table de Sammouri etaf (1990), etfixés au liquide de Bouin.
Pour la microscopie optique, les animaux ont été déshvdratés, inclus à la paraffine puis débités
en coupe de 5um d’épaisseur. Ils ont été colorés par le trichrome de lvlasson-Goldner et l'azan de
Fiomeis. La réaction à |'APS a permis de mettre en évidence les sécrétions glucidiques, la
téêëaâîrréaction de Danielli a pennis de détecter la nature protéique de certaines substances (Gabe,
Pour ta microscopie électronique à balayage, les spécimens ont été traités au point critique,
métallisés au mélange orrpalladium et observés sur un microscope électronique Hitachi S 800 au
Centre de Iiriicroscopie Electronique (C.lvl.E.A.B.G.) de i’Université Claude Bemard Lyon I, 43 Bd du
11 novembre 1918, 69622, villeurbanne Cedex.
III - UBSEFIVATIUNS
1 - Stades 23 à 25.
A ces stades, la bouche est fermée par une membrane pharyngienne (Planche I,1). La langue
n'est pas encore développée et le plancher buccal aplati est constitué d'un épithélium bistratifié
indifférencié. Les cellules de la couche apicale sont arrondies. Certaines d'entre elles comportent de
larges vacuoles renfemtant des piaquettes vitellines APS positives et oolorables par l'orangé G.
Dans le mésenchvme, les vaisseaux sanguins sont nombreux mais aucune fibre musculaire n'est
encore observée.
2 — Stades 26 à 30
Le stade 26 correspond à l’éc|osion. La membrane pharyngienne est percée, mettant la cavité
buccale en communication avec le tube digestif. Les premières cellules du muscle génioglosse se
différencient dans le plancher buccal, de part et d’autre d’une zone très vascularisée (Planche l,2).
Eiles deviendront de plus en plus abondantes au cours du développement et, au stade 30, elles
formeront antérieurement deux masses compactes séparées par une_ zone médiane qui en reste
dépourvue. Dès le stade 26, des mélanocytes sont observés pamti les fibres musculaires.
L’épithélium lingual est mince, bistratifié. Les cellules basales sont aplaties, les cellules apicales,
arrondies ou cubiques, Des cellules ciliées et des cellules à microvillosités se différencient à la
surface dès le stade 26. Au stade 30, leur nombre diminue. De nombreux capillaires se développent
sous cet épithélium, séparés du muscle génioglosse par une mince bande de tissu conjonctif.
Au stade 28, quelques cellules de la zone médiane prennent une forme en massue et, au stade
30, tépithélium de cette zone devient pluristratifié. Les cellules de la couche apicale prennent une
fomte caractéristique avec de trés longs prolongements cytoplasmiques souvent ramifiés (Planche
40

||,5). Ces cellules sont parfois regroupées en colonne autour d’un axe conjonctlf mince projeté dans
la cavité buccale. Des nombreuses figures de mitose sont observées dans les cellules épithéliales
basales en cours de prolifération.
Les premieres cellules glandulaires épithéliales sont observées au stade 28 dans la couche
basale ou apicale, surtout dans la partie postérieure. Elles contiennent une vacuole de grande taille
repoussant le noyau vers la base de la cellule. Ces vacuoles paraissent optiquement vides ou
remplies d’un contenu légérement APS positif et colorées par le bleu d'ani|ine, c‘està dire de nature
gluoidique. Au stade 3U, quelques cellules glandulaires se regroupent souvent autour d’une lumière
centrale. Des vésicutes de sécrétion issues de ces cellules ont été observées en microscopie
electronique à balayage. L’innervation reste peu développée.
3 · Stades 31 à 33
Les cellules clliées ont disparu. Certaines cellules épithéliales émettent de longs prolongements
cytoplasmiques, recouverts de microvillosités émettant des vésioules de sécrétion. Des groupes de
plusieurs de ces cellules forment des papilles fiiifcmtes se projetant dans la lumière buccale
(Planche I et ll, 4 et 6). Des bourgeons du goût sont observés au sommet de ces papilles dès le
stade 31. Ils seront ensuite observés sur toute la surface de la langue et plus particulièrement dans
tépithélium bordant le sillon médian (Planche I, 3). Les mitoses sont moins fréquentes que
précédemment. Les cellules glandulaires, de petite tat le, souvent regroupées, sont de plus en plus
nombreuses au niveau des parois limitant le sillon médian. Ltnnervation est de plus en plus
importante. Les vaisseaux sanguins sont abondants.
A la fin de la vie tntra—utérine (stade 33), les papilles filiformes disparaissent. Quelques rares
cellules en massue munies de prolongements persistent cependant. Le contenu des cellules
glandulaires est APS positif, légèrement colorée par le bleu d’aniIine. Dans certaines zones,
l'pithéIium s’épaissit.
4 - Nouveau-nés
Citez un animal possédant encore la trace des branchies, iépithéfium lingual est identique à
celui des individus de stade 33. Cet épithélium se détache cependant localement sous la forme de
masses cellulaires émises dans la cavité buccale, laissant la place au nouvel épithélium
caractéristique des adultes.
Chez des nouveau—nés plus âgés, lépithélium est stratifié, composé de cellules de revêtement
et de cellules glandulaires allongées qui deviennent trés nombreuses dans la partie postérieure et
au niveau du sillon médian. Ces demières renferment des substances APS positives, colorées par le
bleu d’ani|ine et réagissant à la tétrazoréaction de Danielli, donc de nature glycoprotéique (Planche
ll,?), En microscopie électronique à balayage, la surface épithéliale présente un aspect spongieux lié
à la présence des orifices des cellules glandulaires (Planche ll,8). Plus aucune ciliature ni
prolongement cellulaire ne sont observés. Les bourgeons du goût sont toujours plus nombreux
dans les parois limitant le sillon médian par rapport a la surface dorsale de la langue.
W. DISCUSSION - CONCLUSIONS
ta langue de Typhlonectes corrroressicaudus se développe classiquement à partir du plancher
buccal, juste aprés l'écIosion, à un stade où la bouche est ouverte (I-traoui-Bloquet et Exbrayat,
1992). Dés cette période, deux masses charnues symétriques sont différenciées antérieurement,
comme chez d’autres Gymnophiones (Taylor, 1968). Pendant la phase foetale, des cellules
épithéliales ciliées munies de microvillosités, puis les premières cellules glandulaires aux sécrétions
muqueuses sont mises en place. A partir du stade 31, c‘est à dire au début de la phase larvaire, des
papilles filiformes sont différenciées. A la naissance, iépithéliunt llngual de Typhlonectes
cornoressicaudus devient stratifié et particulierement riche en cellules glandulaires.
41

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I-1 -,;.  I _ PII? F II" I .. II   _',`_   ` II · r  III I
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‘I I I I I-II-.   · · È | *  (I   I I I  I ·_. I .
· II‘Ã-`Ifïë-'I`U¤ -`   -"*I` I`! III I I'    I"II I* I   EI I
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. IÃIIÃT *' ·'. IF •..' ."' "'*   "‘€···' L_·t. _. }• .».'   II'-  "É-
Planche I, Ehoto 1 g Coupe longitudinale de la région orale d'un embryon de stade 23. Azan de
Roméis. La arre indique 5Uum ;_|1|ioto 2 : Couge transversale de la langue d'un foetus de stade 26-
27. Azan de Floméis. La barre indique Bûpm ; p oto 3 : Coupe transversale de la voûte palatlne et de
la région médiane de la lanïiue d‘une larve de_stade 32. Héma|un—éosIne. La barre indique Btlpm;
gheto 4 :_ Coupe transversae de Pépithéiium Iingual d'une_ larve de stade 33. Hémalun-éosine. La
arre indique Bûum. l1= hourgeori gustatif; l:= cellule ciliée; cg = cellule glandulalre; t= papllle
Tilitorme ; rn = membrane pharyngienne ; vs = vaisseau sanguin ;1m = zone médiane de la langue
42

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Planclîe ll, Blink: É : SUHÃEG dorsale He la langue Hîun ïoetus He Staüe ÉU. bj rcroscopre Electronique
à bala a e. n observe une cellule clllée et deux cellules component des mrcrovlltosttes et émettant
des séxcrgtlons. La barre indlcàue 4pm ; photo B : Surface dorsale de langue r;l’bne larve de stade 32.
lvllcroscople électronique à alapage. on observe les pagmllles frlltormes. La barre rndrque 4pm;
photo 7 : Coupe transversale de la langue d'un nouveau—n . APS-orangé G. La barre Indique 65pm ;
ghntn B: Surface dorsale de la langue d'un nouveau-né. lêlrcroscople électronrque a balayage. _La
arre lndlque 4pm· b= bourgeon gustatlf; c = cellule clll e· ep = cellule glandularre; l= paprlle
flltforme ; m = membrane pharyngtenne ; vs = vaisseau sanguin ; zm = zone médlane de la langue
43

Des glandes linguaies ont été observées chez Gaecilfa gracilis (Wiedersheim, 1879),
ichthyophis glutinosus (Sarasin et Sarasin, 1887-1890). Elles paraissent moins évoluées que
celles des autres Amphibiens. Au cours du développement, les cellules sécrétrices de la
languede Typhionectes conqoressicaudus, comme celles des adultes déjà étudiées par Zylberberg
(1986), ne s'organisent jamais en glandes tubuleuses contrairement à biaeotyphius menoni
(Fahrenholz, 1937) ou ichthyoprris trohtaoensis et l. gtufinosus (Zvlberoerg, 1972, 1988). Chez
Uraeotyphlus, les glandes de la langue sont tubuleuses sans présenter de véritables mucocytes
(Fahrenholz, 1937). Zvlberberg (1972) a mis en évidence, chez lchthyophis glutinosus adulte, la
nature glvcoprotéique des substances excrétés, comme chez les larves et les adultes de
Typhlonectes.
Chez les Anoures en prémétamorphose, la langue est recouverte d’un épithélium constitué de
cellules cubiques avec quelques papilles qui régresseront à la métamorphose pour laisser la place a
des papilles iungitormes puis tilifonnes. Chez Typhionectes conipressicaudus, les papilles
bllforrnes apparaissent au stade 31, correspondant à une période critique du développement
(Exbrayat, 1986). Aucune papille fungifonne n’a par contre été mise en évidence. C’est à partir du
stade 30 et de ce stade 31 que d'importantes modifications sont observées au niveau du
développement de |‘anima| (Exbrayat et Hraoui-Elloquet, 1994). Il existe donc quelques points de
comparaison avec le développement et la métamorphose des Anoures. Chez les Urodéles, par
contre, la structure de la langue reste de nature larvaire (Duellman et Trueb, 1986).
L’épithéliurn de la langue de Typhlonectes compressicaudus change encore de structure à la
naissance; il devient relativement simple, ressemblant à une structure larvaire avec des cellules à
mucus.
Les particularités du développement de la langue de Tyohlonectes cornoressicaudus
pourraient être liées à la vie intra—utérine. Le développement embryonnaire de cet animal peut être
divisé en plusieurs phases (Sarnmouri et al, 1999 ; Exbravat et Hraoui-Bloquer, 1992).
Au cours de l’étape embryonnaire, la nutrition est assurée par la masse vitelline. Pendant la
phase foetale, |'animal se nourrit oralement (Hraoui-Bloquet et Exbrayat, 1992). Gest à cette
période que la bouche est en communication avec le canal alimentaire qui, iui—même, acquiert une
premiere structure embryonnaire. C‘est aussi à cette période que la dentrtron foetale se développe,
pemietliant à |’anima| de se nourrir à partir des sécrétions utérines (Exbravat, 1988 ; Hraoui—Bioquet
et Exbrayat, 1996 ; Hraoui-Bloquer et al, 1994). La langue commence à se développer et à acquérir
des structures différenciées. Elle est alors caractérisée par un épithélium constitué de cellules ciliées
et de cellules microvillositaires, oe qui peut être corrélé au mode de nutrition oral existant à cette
époque, la langue étant, des cette période, I‘un des organes au contact duquel les substances
nutritives entrent en contact. Dès cette phase foetale, I‘anima| comporte donc un ensemble
fonctionnel lié à ce mode de nutrition.
Pendant |’étape larvaire, |’anima|, à la lomie définitive, vit toujours dans l’utérus maternel. Au
début de cette phase du développement, le tube digestif fonctionnel a acquis sa structure déünitive.
A cette période, la langue posséde des papilles tiliformes, comme les Anoures apres la
métamorphose.
A ia naissance, l‘anima| est encore le siège de modifications morphologiques mineures liées à la
disparition de certains organes en relation avec la vie intra-utérine: dents foetales (H raoui-Bloquet
et Exbravat, 1996), branchies (Hraoui-Bloquet et Exbravat, 1994). La langue subit également un
remaniement morphologique : elle devient particulierement sécrétrice et équipée de bourgeons
gustatiis. L'ensemb|e de ces dernières transfonnations peut être mis en rapport avec la transition
écotogique que subit |’animal qui, après une phase de vie intra—utérine, devient libre et aquatique.
L‘absence de véritables glandes chez Tyorrlcnecres comoressicaudus serait également liée a
son mode de vie aquatique secondaire. Cette conclusion, déjà formulée par Zylberberg (1972) est
basée sur les travaux de Gabe et Saint-Girons (1969;} qui on constaté qu’un retour des vertébrés à
la vie aquatique entraînait une régression des glan es salivaires. Pour préciser ce point, il serait
nécessaire d’étudier le développement de la langue chez une espèce ovipare.
L’étude de Vontogenèse de la langue de Tyohlonectes corncressicaudus fait apparaître que cet
organe, mis en place au moment où la nutrition orale démarre chez le foetus, évolue avec le tube
digestif et avec les modifications des modes de nutrition. Des comparaisons avec des embryons et
larves d’espèces ovipares pourraient permettre de préciser si les variations morphologiques de la
langue de Typhionectes conipressicaudus, soumise à deux phases de transition, sont
44

caractéristiques des Gymnophiones ou sont liées à la rriviparité et au mode de vie aquatique de
Vespèce étudrée.
_ Remerciements - Nous remercions Mme M.-T. Laurent pour son assistance technique. Les
animaux étudiés appartrennent à une collection obtenue grâce à l'arde de la Fondation Singer-
Polrgnac (Missions Delsol-Lescure, 1979 et Oelsol, 1980).
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S. HHAOLII-BLOOUET et J.—ll.4._EXBFlAYAT
Laboratoire de Biologie générale, Universite catholique
Laboratoire d'Etude du Developpement post-embryonnaire ds vertébrés interieurs,
Ecole Pratique des Hautes Etudes
25 rue du Plat
69288 LYON Cedex 02 (France)
46

Bull. Soc. Herp. Fr. (1997} 82-B3: 48-49
Resume de these
Thierry FRÉTEY, 1995 - Biologie d’une population reproductrice de Grapaud commun,
Bufo dwfo(Linné, 1758), en forêt de Rennes (lite et vilaine, France). Thèse de Doctorat
de |’Llniversité de Rennes l, 215p.
Bien que de nombreuses études aient porté sur les Amphibiens, peu d’entre elles concement le
Crapaud commun et l’immense majorité ont été réalisées à l'étranger. II était donc indispensable
d'el1ectuer une comparaison avec les résultats obtenus ailleurs en Europe, notamment sur la fidélité
au site de reproduction, les dates de ponte, la croissance, la maturité sexuetle, la longévité etc...
Notre étude, sur la biologie dune population reproductrice de Crapautl commun en torêt de Rennes
(ille et vitaine, France), représente le suivi de 3364 individus différents (577 femelles et 2787 mâles)
par4449 captures individuelles, sur une période de 9 ans. _ __ _
Pour cela, nous avons étudié la phériologie de la reproduction, utilisé la technique de capture-
rnarquage—recapture et ta squelettochronologie. Il s'avère que si chacune de ces approches a
permis de préciser un certain nombre dohservations (fidélité, dates de reproduction, âge, maturité
sexuelle, résorption endostéale, poids de la ponte, sex·ratio apparente, etc...), la synthèse de ces
trois approches a permis d’aIler beaucoup plus loin et de préciser les partrcurarités de notre
population bretonne, notamment : les records de longévité, la croissance des individus, la survie
moyenne des individus, les probabilités de recaptures, l'estlmation dela population.
Quelques résultats semblent généralisables à tensemble des populations de Grapaud commun,
notamment 1 la périodicité annuelle des lignes d’arrêt de croissance (ce qui valide l’utilisation de la
méthode squelettochronologlque), thomologie entre phalangs et témurs d’un même animal, le
dimorphisme sexuel dela résorption endostéaie (elle est plus importante chez les femelles que chez
les mâles), lexistence d’un dlmorphlsme sexuel de la croissance (les femelles deviennent plus
grandes que les mâles).
Résumé communiqué par l’auteur
Thierry Frétey
I
Analyse d ouvrage
BRADSHAW S.D., 1997 - Homeostasis in Desert Reptiles. Adaptation oi Desert Drganisms.
(Glouds|ey—Tnomson J.L., ed.}, Spinger-Verlag, 213p.
Cet ouvrage fait suite a son premier livre "Ecophysio|ogy ol Desert Repti|es" publié en 1986.
L’auteur s’attache, en dehors de ses nombreux travaux personnels dans les déserts australiens et
nord-américains, à eftectuer des comparaisons entre des reptiles appartenant à diliérents déserts,
pour en taire ressortir les convergences ou les divergences.
On reconnaît, dans son ouvrage, quatre parties principales :
1 - |'anatomie osmotlque des reptiles,
2 - Vhoméostasie concemant teau et les éiectrolytes,
3 — l’activité et le contrôle hormonal des organes excréteors,
4 — |'homéostasie themrique.
47

Son exceltente introduction replace le groupe des reptiles parmi les principaux groupes de
vertébrés. Il insiste sur la notion du "milieu intérieur" détinie par Claude Bemard en 1878, et sur le
temte homéostasie créé par Canon en 1929, utilisés à cette époque, seulement pour les
mammiiéres.
Le mérite de D. Bradshaw a été de reconsidérer lhoméostasie pour les vertébrés "inférieurs",
tels que les reptiles, d’après ses travaux mais toujours en comparaison avec ceux d’autres auteurs.
D. Bradshaw insiste sur les modifications du milieu intérieur en particulier pendant les périodes
prolongées de manque d’eau. ll essaie pour chaque cas, d'exp|iquer les différentes possibilités de
réguler la composition des compartiments hydriques corporels, souvent par des réponses
adaptatives.
- Dans le chapitre 1 (pages : 2 à 19), il montre que les reptiles ne forment pas un groupe
homogéne en ce qui concerne la composition de leur milieu intérieur.
- Il aborde dans le chapitre 2 (pages ; 2l à 71), une revue de ce qui est connu sur les
mécanismes de contrôle qui permettent apparemment de conserver certains états stables. Il
compare à la fois des données de terrain et de laboratoire. Notamment, dans la maintenance de
thoméostasie, il insiste sur le concept de "stress".
li développe |’osmoréguiation et cite des cas bien particuliers, chez les crocodiles, tes aliigators
et les chéloniens; et tout particuîièrement les lézards des zones arides.
Certains lézards déserticoles possèdent une glande nasale à sels fonctionnelle, qui permet de
louer le rôle d‘un rein annexe (par exemple chez les herbivores Saurcmaius sp. des déserts nord-
américains et Uromasrix sp des déserts saharo—sindiens. Cette glande nasale contribue notamment
à la régulation du potassium). D’autres espèces présentent une hyperconcentration du milieu
intérieur qui sera régulée à la prochaine pluie.
Les fonctions rénales des tortues déserticoles et non déserticoles, paraissent peu différentes.
- Chapitre 3 (pages 1 73à 122) Peu d’études ont été eltectuées sur le contrôle hormonal des
organes excréteurs des reptiles, jusqu‘en 1960. Depuis, elles se sont développées, notamment
grâce aux travaux de D. Bradshaw. Les reptiles, comme les autres vertébrés, régulent activement
leur milieu intérieur également par lintermédiaire des homtones hypophysaires et su rrénaliennes,
qui agissent à la fois au niveau du rein et sur une gamme de sites post et extra—rénaux, où
s'eftectuent les échanges hydriques et étectroiytiques. Les glandes nasales à sels sont les organes
cibles des hormones stéroïdes saldostérone et oorticostérone).
Dans le chapitre 4 (pages : 23 à 165) il traite de i’étude de la thertriorégulation des reptiles. Les
recherches ont beaucoup progressé depuis létude initiale, de Cowles & Bogert en 1944. D.
Bradshaw démontre que les lézards ne sont pas d’exoellents themrorégulateurs étant donné les
températures corporelles élevées trouvées chez des individus en milieu naturel. Les lézards
déserticoles sont rarement exposés à des périodes de contrainte hyperthemiique élevée, au cours
de |eHr vie En revanche les tortues, seraient beaucoup plus sensibles aux contraintes thermiques,
care es
se déplacent lentement et sont entièrement dépendantes de leur terrier pour se protéger.
Cet ouvrage, très clair et bien illustré, représente à la fois une bonne synthèse et une mise ajour
sur lhornéostasie des reptiles déserticoles et non déserticoles. Don Bradshaw tout en répondant
aux diflérentes questions sur Itroméostasle chez les reptiles, nous tait apprécier sa qualité de poser
les questions pertinentes, à résoudre dans chacun de ses chapitres. De tait, il ouvre les directions
pour cle nouveiles recherches.
La bibliographie abondante est à jour, et contient les références de base, sans pour ceia avoir
omis les auteurs européens. Cet excellent ouvrage s’adresse non seulement aux chercheurs, aux
enseignants et aux étudiants herpélologues, mais aussi à une audience plus généraliste,
Claude Grenot
48

eutrrarrn ne LA s0crÉrÉ rrerrrêrotosrnue
DE FRANCE
4°“‘° trimestre 1997 Bulletin de liaison n°B4
S OM MAI RE
Notes
· Histoire d’une rumeur : la couleurrre à collier, une espèce vraisemblablement
introduite en val de Sensee (Norrl)l
Guillaume LEMOINE ...................................... . .................. . ........ 59
· Un premier hatracartuc dans le Nord
Guillaume LEMOINE .................................................................. 51
· Nocivité pour les pentes d'amphlbiens de |’opération "nettoyage de printemps"
Albert navneuo .......................................... . ........................... 52
• Presentation des espèces du genre Hrefsueravivam dans l’île dela Réunion.
Francis GIRARD ....,.........................,........................................ 55
Verrerie/egie
• Maintien en captivité et reproduction de Cefeeniwrernegeersüray, 1859.
Francis GIRARD ........................................ . ...........,.................. 5Y
Aventures berpéte/egipues.f
• Troisième congrès mondial rfherpétolorrie.
Jean LESCURE & Jean Claude RAGE ...... . ........................ . ............... BO
· L’at|as des Amphibiens et Reptiles rl'Errrope, une nrde aventure.
Jean LESOU RE ........................................................................ 61
· Le plan d'ar:tion Reptiles et Amphibiens pour la conservation de la biodiversité.
Jean LESGURE ........................................................................ 62
OUVMQBS pâfllâî .............................................................................. 63
49

NQTES
» . hélicoptères de la part des chasseurs »
HISTOIRE D UNE HUMEUR ' LA (sic)! Voici donc une nouvelle rumeur de
CDULEUURE A COLLIER, UNE F‘t‘à=âCh8l`S dedserpents. Raison invoéquée:
’ imination es rats et rats musqu s ui
ESPECE VHMSEMBLABLEMENT fréquentent hultes et étangs de chasse tgès
||*|'|'R(][)|_||TE EN VAL DE SENSEE abondants sur le secteur, Une enquête de
I terrain auprès des élus, chasseurs,
(NORD) — scientifiques locaux permit de confirmer la
_ présence récente de |'espèce (15 ans l} qui
earüwllavme LEMOINE a ele vraisemblablement introduite. Les
personnes les plus âgées interrogées
La région Nord · Pas de Calais par sa affirment n’avoir jamais vu de Couleuvre
situation septentrionale, le caractère humide dans le secteur pendant leur jeunesse, tout
de son climat, sa forte population et la très comme Lucien Kérautret, le président de ia
grande place qu’occupent son agriculture plus grosse association naturaliste régionale
performante, son urbanisation et son (oiseaux, herpétologiej, qui connaît
industrialisation n'est pas très favorable aux particulièrement bien le secteur.
reptiles. Elie n’en accueille, en eftet, que
cinq espèces. A côté des relativement plus Exceptée la première infonnation qui
communs Lézard vivipare (tacerta nommait les chasseurs comme acteurs des
vivipara) et orvet (Anguis fragilis), les trois relâchers de Cculeuvres, l’ensen1lJIe des
autres espèces de reptiles sont considérées autres personnes interrogées citent les
comme rares dans la région : qu’il s'agisse écologistes comme responsables de
du Lézard des murailles (Podarcis muralis), l’introduction de l'espèce. Et seuls certains
de la vipère péliade El/ipera berus) et de la chasseurs aux gibiers d’eau y trouvent un
Couleuvre à collier ltlatrix rlarrix) espèce aspect négatif par la prédation supposée de
abondamment représentée dans le reste de quelques œufs et oisiilons tfespèces
la France. Ces trois espèces, dont la gibiers. Nous sommes ici loin des
présence tres localisée et les populations classiques rumeurs abondamment
isolées, sont considérées comme propagées et du débat sur la dualité
vulnérables. Elles ont été ainsi inscrites sur rurauxfnaturalistes et scientifiques qui
la liste rouge des amphibiens et des reptiles alimentaient, sur fond de déprise agricole,
du Nord — Pas de Calais réalisée en 1990. les rumeurs de lâchers de Vipères connues
dans le reste de la France. Il me semble
Le cas de la Gouleuvre à collier (Matrix donc ne pas y avoir de polémique à propos
natrixi est particulier. L’espèce apparait des serpents qui semblent être acceptés,
sporadique et est absente de très bien que certains habitants (un ?} aient
nombreuses zones humides régionales qui ramen avec étonnement à leur maire une
lui seraient apparemment favorables. couleuvre tuée dans leur jardin. Un dernier
Localisée dans le Pays de Montreuil et de contact avec le président d‘une association
l’F\UCl0lTl3l’0lS, et dans l‘extrême sud—est du naturaliste locale, souvent nommée comme
département du Nord à la limite avec « responsable => de |'introduction de la
l’Aisne; fespèce est également présente en Couleuvre à collier, a permis de confimter
Val de Sensée. L’ayant observé aux environs une nouvelle fois lapparition récente de
de Bouchain au cours de deux l’espèce qui comme par hasard n'est
déplacements ponctuels dans la même présente que dans la partie aval de la
semaine (fin juin 1997% je mkitonnais de la Sensée. Pour ce dernier, bien qu'il démente
présence de cette esp ce dans cette partie toute action de la part de son association
du département du Nord. |.ln premier dans ce sens, les relàchers sont « plus que
contact avec un encadrant d'une brigade probables ». ayant comme argument la
verte dinsertion sociale par connaissance dans ce secteur de plusieurs
|'environnement, me confirma la présence personnes élevant des reptiles en
régulière de Vespèce, qui apparait terrariumu. Quoi quil en soit la présence de
« abondante suite a des lâchers par la Couleuvre à col ier est récente en Val de
50

NOTES
Serre. (Sa présence mentionnée dans un
secteur proche, dans le premier atlas de ia UN PREMIER BATHACUDW:
S.H.F. de 1978, montrerait que des DANS LE NORD
premières apparitions datreraient au moins
d'une vingtaine d’années). L'introduction parguillagmg LEMOINE
vraisemblablement réalisée est un succès,
Féélièüé S`v Téltfüdüîï ét il 981 âb¤|1ü¤111ié· La iorêt domaniale de lvtormal, située
Dommage torgefois quaucunrl donnée bnc dans I’Avesnois (sud-est du département du
soit accessi B, CUtTlfI'IB 8 HUIT] F8 Nord l ggt ggrtgingmgnt Pim gg
d'îl1divi€i¤S T8|âChÉ$i lévf üfliiiüé. 189 écosgtstèmes forestiers le plus riche de la
modalités de_ I'iI1tf0dLlCti0fI, Ci-3\r' une étude règign avec 53 gupgriigig qui gvgiging lgg
euria dynamique de cette population aurait 10000 hectares. Elle abrite bien sûr de
QU êtl'8 I_f|_téf8SSÉ1|'It8 p0U|' ITIIBUX Cûlîftüîtfe nombreux h3ir3gi3n3_ qui SB fgnt ègrgggrà
ladaptabllité de I espèce. chaque printemps sur la route
départementale qui la traverse, notamment
à l’entrée du village de Locquignol installé
lzlglémlœs llllllluumuhilluus elo centre tllu retaeéeif dcens une clairière,
onsciente e 'in rêt e son patrimoine
xamurrer, L, near) brian de lauriers sur la raparrrrmrr é9°'°9'9"Br le 99***9 m""'°'9¤"tF avec tam
des amphibiens et reptiles dans le Ncrd·Pas de Calais. du Cûîtâült Géüéfët 8 tîilt _||'|STâtt€T UD
Leffémn, 20 (1):7. làatracoduc |suë3 une Ceecllon Ide la
_ , épartementae 'en roit où a route
Kérautret, L, [1999] LBS`t)3tfElCl8fIS et reptiles rares duuunall glissante à Chaque pllnlumps
roté és- ré artrtron et broto es -Actes de la oumée · '
ttrnfotrriationî espèces animates rares protégéés de la mmptc tenu du espéré dé batrimgns
région Nord-Pas de Calais, du 29 mars 1995à Douai, écrasés SUUS IBS TUUBS 999 ‘~·Ét||CUt9S·
AMBE:53-56. Hîouvrage conçud paé la |D%ctlon de
_ ’ nvironnement u ensei néral du
Éâluvàûîl lEÉ9l¤rëîlg]1§ëf5§Èê2*â°h¤œ 99 '·"1i9'°S· lvprd eâàe subdivlegouj de le DDE lecele, sur
· ‘ · · ' es mo es insta s ans ’est e a rance,
Castanet,J. a Guyeiant,H,l19r19)Atiasderépanittondes 3 été lnétüllé en flu d'brver1995-1996. lors
reptiles etamphibiens de France. S,H.F.,Paris:1B9 p. de la réfection de la VDIFIG départementale
pour Finstailation de bandes cyclables. En
plus du financement départemental, la
Gulllaul-l-lu LEMOINE Région et la DIREN ont subventionné
9 réstâierpïîlgg ijE""?° rmsltzéltampçilncipates espèces concernées
Eggëlàerlllîuuuuuu utïlssêg sont Grenouilles rousses et Grapauds
communs, bien que la forêt contrenne un
grand nombre d’espèees d’amphibiens. Des
enquêtes réalisées au printemps 1995 lors
de l’opération rrfréquence grenouille » à
l’lnitlative du Conservatoire des Sites
Naturels du Nord et du Pas de Calais avec le
Groupe des Naturalistes de I‘Avesnois et le
soutien de |’ONF ont par ailleurs pennis de
mieux identifier et qualiiier les autres lieux
de passages d’amphibiens.
Le site de |’étang David a bénéficié ainsi
de pièges et barrages plus ctassiques
(seaux et bâche plastique] pour mesurer
Irmportance du flux des batraciens sur ce
secteur. Uanaivse des résultats obtenus
montre que sur ce site aucun dispositif
lourd n’est à envisager. Un important flux
51

NOTES
d'amphibiens fut quantà lui repéré en lisière
de forêt vers la Sambre, donnée dont on **88*****8 POUR LES *88*88
souî-estimaitgmoomncâ. I É t ITANIPHIBIENS DE L‘0PEFlAT|0N
BS CHFHC TISIC|I.IS B *3*** l`lÈiQBmB*I ru n
realise ai rrenrree de ra eramère de 88**8***88 **8 88*8*8*888
ocqurgno sont es suivantes:
Uaménagement a constitué en la pose 88****88** 88*8*8****
de deux caniveaux de 40 cm de largeur et , . ,
de 40 cm de hauteur de part et d’autre de la *;****8.88 8**8****8 8****88 88* *8,, *8****8*8* 8
voirie départementale sur 20 mètres sur la **8 *8.***8*8*****Ã**88***- *888*8**88 **888**888
partie nord et 60 mètres sur la partie sud. **8 8**8*8*888 8 88*** 8***.**8 ********8**8*- 8
Deux buses de B0 cm de diametre furent *88**8*8** 88**8**8*- *88. .88**8**8 *888*88. **8
permettre les passages aller et retour des 8**** . 8*88*88*88 8** *88888* **8
animaux. Les buses s’a]outent à une buse *8***'********8*888*· .
déjà existante pour le passage d’urr *-8 _***** **8 88**8 888*8**8** 88*- 88**88-
ruisseau, il s'agit de capturer le flux de *8**88*8- ***8*8 888***8*88 8** 88**8**888 **88
batraciens qui reioint une mare de ponte **‘**8*88·.**88 *888- **88 88899 8* **88 ***8*88-
située au nord; le premier caniveau (sud), 8**** *88*8 **8 ***8*8 8* **8*‘***a 88 88**8**888
trois fois ptus long que le second s‘expIique 88**88 **8 8*8**88 88*******8**8**8 **8**8 *8
par la migration plus diffuse des batraciens *88*8****8**8** *}*88 *****8******8**8 8** 88**8*888*
à la sortie de la forêt. **88 8*****8**8 8 88***8- _ , ,
La réalisation de cet ouvrage est ***88 8888***8**8**8 8 88 8***8* 8*** 8*8
interessante à plus’d'un titre, elle a permis à ;8r**8r8,***É888 É? *8 *8****8**r8 **.8 *8 888*8***88
diverses cotlectrvltes locales et terrrtorrales 8 8 *8.* 88**88*88* **. 8**** ******8 **88
sauvegarde d’un patrimoine amphibien qui 8**88 **8 *88*8****8**8** 88**88888* **8
n'apparait certainement pas comme une @888*8**88* **88 88**8***8*888-
priorité chez nombreux élus. Et bien . 8*. *8 88***8 **8 *****888 **8 **88*8· 8**
qu’aucune étude précise ne fut réalisée pour ****88**88 **8 **88**88- ** 8***8*8 . 8*88. 8**
connaître quantitativement le flux migratoire ****8***8* **8 ***8*.** 8888**8- **88 88*****8 88*888
par de nombreuses personnes comme l’urr **8 8**8 ***8**88- **88**88 88* ****8 8*88**88*8
des plus importants on Io nnro rmoononrr colonre de crapauds communs (Bure euro,
Vaménagemenl qui apparaissait comme une *7-*- 8**8****8.8****88- 8** **88*** 8*** 8**8*8*888 8
— par sa simple existence ou son impact 8*888****8 888888888* 8** ***8888- **8. *8
meararrara, rr ta rrarraaraa d'autres eeleee eeer aller eeeere eeee. le rvrere
rararaarmr aarrpamars rrermeararea, ereeee ile 8·¤eel· eeer eele rie eevere
pus recents Gamme eur nnuaire sans une rreeereer erre reere eeeerrereeerele ite *155)
départementale qui traverse les Landes de 8* **8***8*8 **8****8 8**** 88*** 88*8888 8**
araraaeauas a earrngram dans le r-serra- eeere eeeetre rreeereee leee eeeeeree
Calaisl avarent ête denombrés en mars 1993 sur
unet ronogueur det 3f10 metresn de cette
- roue. mon ins igaion, une ssociation
9 [â;r*gr*àîr*:r**r;§ rg  "ra Société des Amis du Pays t/abrars' a
nro oo]-nooo Cooorn fait installer à l’endroit du passage, un
59493 rrrrrrononrrro orrgroon Cfapaüdüû |JBTITIB*il&l'tT Z-ILIX crapauds
d’atteindre, sans risques, la rivière (Raynaud
et af, 1994). Environ un millier de crapauds
transitent chaque année, en mars, par ce
crapauduc; its vont pondre dans ta rivière,
près des berges et accrochent tes filaments
de ponte aux plantes aquatiques, aux
52

HOTES
· .;-F \‘· —.l .
  " ··   Fleurs 1. A: Grapauds aocouplés
' .   dans une aire de ponte, avec les
_ ._       premlers tllaments de ponte, dans ie
  ·       · ‘ F- gr.îgi.;-··_`·:î-',.,g-f__   Gilou, le 24 mars 1996; B:
  -·   U     ····   = innombrables illamants de ponte de
· .· ·     “LZ?s§?î€3î;;k . crapauds, accrochés à des
A _. ·_,· __ — ·.,.____:_ ·   6;..   _‘'_ - branohages iombés à l'oau,_dans te
__ . ·.··. ., . """` ' '*,·-· · - Gnou, le 26 mars 1996 (chchês A.
      a _ .. _ .   ,_   Raynaud).
·,·r’1·<,·.î,e `î· "··"’·‘·`-1* " · "   " `· ‘Y ` `  
  »on~ — .î     J   --ao
ë ;%b`%£1’ë¤î""¤P= '``·  .-<=·ï._-i`I -`.-  `Ãiî? -—.._   .—·.—·· ‘ ~·? ·``` ‘ - .-·· K .:-   --—· TW
'·'l·=  ·.L'·¤ï¤ï-   " I . - _ ·   , I  
  r-I      I-a;;I*jr_I·_II·-,II· 2-,  ·_:     T `_ ._ <
-._·:=* -—··`   `'·`   ··—- ` ''``— `:-j.._    
·-Ã-V   -*·-zo.; .',.   ‘·._·   '‘-—-  
  —~-j·.-1g_ ·..·   "-··1-ï=ÉIEëÈE"‘··É··er?=·  '· "
        · ·. =—··   ``·` '  
’;   —·-'; . '—  ·' `·'`   *" .1;+ .—.· JJ?
  I- _---      
. ` î .     ,. >`  
    '' ‘ '       `·· ð    sf : ""M- .
-  `    ‘-!  :1 `.ï11 `1 «=··   1 "   .
î`a'-   ' ``·`·` .-    - î- j       É   *-1î* ‘-·‘  ·1=  -2  a i ···-~  
‘Qï·` el  `  1§'Y"},"     '· _ ;·1 " É‘-:5;;,·;..`#H;‘ï§.·§i£g'...}f‘g;g_=·ja} È;
py j_yJ__î;|: ..__   mi j__    1:-.    .__,  IEN;
‘«   _àJ;·    5   "“· t-·._     j_.§·T'?·   1* "jI. _·
      " ._'·    
  _ ._.—, 3';aie.§a*:;‘.?"`   '·_‘ " ```' ïë   jï`_I=g;.i.î'¤ :-—- —_‘._ _ au ·—·.    [___
  ._..-   I"-- '' · ·  
  _  (J;.}   ”_-· H-_" _ __'  E I  _ ._ -·-&i §._.-St  .   
  '`'· ·       Flllure 2. A: Friaments de ponte de
      `‘'`' ,1, _ .___ e '  ¤·   crapauds attachés à des branchages
_     `“;. . .   ,   ' ` · " tombés à Peau, dans le Giiou. 11
  Qi?      -«' am,-·, mars 1997; B: Filaments de_ponte de
_  .·_.; H;,·_ ._ crapauds, attachés aux racines d’un
‘ —:.····  _;¥_;;1},-;<··_?····»;#g_"_·‘*‘·'· 1 _j*   ··    arbre mort tombe dans le Gnou près
.   ‘   ._       E. de la berge. Mars 1997 (slnches A.
" ·‘1-`    _.  ·'-·‘   ..-.. . ‘..·; . _   Raynaud)-
.. . .· · . m . ·— . ·.·· ,   ...·     . - wi.-
. \.'i'_? _ ‘·' -----· ng -r.*- ,   _"·'¤·. -- ' 5È$"q;r.··'·‘·&4'·    
‘- · I__. 3 ys         _ -·__ ·  5
      '-·-‘ = ·        
- "   ``'` "¤'   I - .-—_ 1
    a .. _,-_ a _... a   ._,,___ , ,,_.  
53

lutlït-`S
branchages, aux bois morts tombes à Veau Ainsi, le nettoyage de printemps,
près dela berge, appliqué aux cours d’eau et aux étangs
Les dates de dépôt de ces filaments de constitue une grave erreur écoiogique
ponte ont été les suivantes: (Raynaud, 1996}. A I’heure où des efforts
en 1994:àpartir do16 mars; considérables sont faits pour sauver les
en 1995:entre le 22 et le 30 mars; amphibiens adultes (construction de
en 1996:erttre|e 24 etle 28 mars; crapauducs, par exemple), ne détruisons
en 199T : entre le 2 et le 11 mars. pas les pontes et les larves. Pour sauver les
espèces d'amphibiens de notre faune
De nombreux crapauds accouplés sont sauvage qui s'appauvrit chaque tour,
présents, au début, sur les amas de commenîons par respecter teurs œufs.
filaments (Fig. 1); sur une longueur de 300 Depuis pusreurs années nous demandons
mètres du cours de la rivière, il existe ainsi 4 le déplacement (en automne par exemple),
à 5 aires de pentes; dans certaines d‘entre de ce nettoyage ou son interdiction dans
elles, les filaments forment un feutrage toutes les aires de ponte (Raynaud et al.,
serré, ou des pelotes inextricables attachées 1994; Raynaud, 1996).
à des branchages, des arbustes morts L'association, la "Société des amis du
immergés (Fig. 1A et 2). Plus de 100 Pays v'abrais" a entrepris de nombreuses
filaments sont présents dans certaines aires démarches dans ce but, en particulier sous
(Fig. 1B); dans ces filaments, les petits ia forme de campagnes_ de presse : Articles
œufs, noirs. de 2 à 2,5 mm de diamètre dans la Dépêche du Midi : “ Eviter l’erreur
forment deux cordons renfennant 5 à 6 écologique" (2 mars 1996); "Les crapauds
œufs par centimètre; les filaments de ponte sont en danger" (27 mars 1997 par M. 0.
atteignantt à 2 mètres de longueur, ce sont Chaumerliacg "Les Amphibiens sont
600à 1200 œufs qui sont contenus dans un fragiles" (1 mars 199T). _La Société
filament; ainsi dans une seule ponte, 60000 Herpétologique de France dort mettre en
à 120000 œufs sont présents. œuvre tous tes moyens dont eiie dispose,
Approximativement, 300000 à 600000 œufs pour obtenir le changement de la date de
sont pondus, chaque année, dans cette cette opération néfaste pour notre faune
partie de la rivière (sur une longueur de 300 sauvage.
métres de son cours).
Le "nettoyage de printemps ' fixé par le
Ministère de l’Environnement, au cours de Héfârances hihüugraphîquas
la deuxième moitié du mëis dg mars
consiste, en ce qui concerne s rivi res, en · ·
l'enlèvement des arbustes, des branches Ef"ɧgSAj_Flm:îî$Dhf"§a'JÉ,Ã?nGgT"Dîl_戮ht5QRÉTUÃ
mortes, des déchets divers tombés a leau nantais F. (f994) Observations sorte ronniionnemenr
près des berges; il entraîne ainsi la au mois de mars 1999,au 'crapaouuct réaliséàvabre.
destrucüün des mamgms de ponte AS Bulletin Soc, übstraise de Sciences naturelles.,22
crapauds, attachsà ces bois morts. _ _ 2g·
Sl QG Uüuûyagû Est effectué aœü SO"} ll Raynaud A. (1996) Le nettoyage de printemps : une
petit ali'ISl CHUSBT la |JBl`l8 d8 [ili.lS_tlU|'l erreurecologique encequt coriceme les rivières. Livre
million rj'œ|_|t5 pour une seule petite rivière blanc du GGPRAE sur l’ét‘al de lïrrvlrunnenienl en
telle que ie Giiou. A I'échel|e nationale, on Ml4t··°i't·i¤ë€$·23r2‘·
conçoit que cette opération entraîne la
destruction d'un nombre immense d'œufs,
causant ainsi un grave préjudice à ia ,q_ Raynaud
reproduction Bt È la survie de HDS Labgmtgirg dg B]0|ggfg’
Amphibiens. Notons que dans les lacs, les Ram gg ta gtégadg
étangs, les mares, le nettoyage de 51530 gage;
printemps peut causer également ia
destruction d’une grande partie des pontes
de grenouilles flottant près des berges.
54

NOTES
S'agissant de sa reproduction, il peut
PRESENTATION DES ESPECES être signalé que des femelles gravides ont
DU GEN FIE P/IBISIIMB VIVANT Pu êtge observées] en dïrentâs périêzdes de
. ’ann e, novem re, cem re e mars
SUIII L II·E DE III REUNION (Caoezzone et Lacoua comm. pers.). De
. H méme, des nouveau-nés ont été remarqués
PIII FIEIIICIS GI ARD autour nde sites de pïntes en décembre et
mars a ezzone et acoua comm. pers. .
I · Ii1If¤|I|1¤îI¤¤ ï1n0œé;i(§;Iëasions_des oeulîi ont été mesurés
uiie de la rrennian est situee dans il mm limsi que BS "°¤“8뤷¤ S
|'Ucéan Indien, Saint-Denis, la Préiecture se IIÉÈIIIIIIIIII IÈEIIIIIII ù‘I5tà î'II IIIIIII IIE IIIIIÉIIÉÈII
trouve au 20,50 sud et 55,28° est. à 854 km   F èdII8SII É? 12 Ià rg FÉQEIÉILI ?a."I’
au sud-est de Tananarive (l\·‘ladagasoa_r) età mîpgmmg · II IIII I II
‘Ã;iÉîvIÉlI).a‘èeiîEIl‘È"°§I IÉlmI;?"§EEi‘JÉpIÀɧî E,§dg·· gp;]igbggrgggçiçnggggguarggàggg
possède une côte est humide,_ une côte gm 6398% èœ de L gdm âulfèus une
ouest plus sèche et une partie centrale Eme CDLIIIBUWB WU, SB nèumt
montagneuse fraiche et humide. Deux II nu Il B t d Iézgrd En Bm un
Espèces IIE iI’II°” IIIIIIIIBS du gem gSîëI2`mIïanBrIlIisIsimuIIé dans Sun bou uet de
Phelsuma sont endémiques à |'îte de la fII."I d, été . Il . t
Réunion (Bour et lvloutou, 1982). Toutefois, âgëë BI:IIU`î1IICI;ILâ B Ptîétëïlïasuige .Iè3IIIE
les mouvements de population humaine ont Eck IIn,a dû gw Salut U,à Iqntewéntiün
favorisé lintroduction volontaire ou non de E IIin II
plusieurs autres especes du même genre en IIIIIII °·
différents points de |'lle de la Réunion.
Ill - Les espèces du genre Prrelsuma
ll. Les espèces du genre Pfrefsama IIIIIIIIIIIIIIII IIIIS IIIIS I'°II‘I“°$
endémiques
A —· Phelsuma cepedlana
A_ Pfmlsümabûfbûnfca _ ll sagit d'une espece de petite taille
s   atssanliltazxsfistsir €l'iëë‘“  "iFF»'i3ïëè‘%i`i'tilâiïïiëîi
o r 0 . 2 l ; .~ · ·
Lahr, 1992) ou sa œpmducmm (Girardl provenant de Ille lvlaurice (Vinson,_1976).
· · Sa présence sur |'île de la Réunion est
ÉÉIEIIQCEOIIÃ IIÉÃÉ   âgûîmgèîgj attestée par une population bien établie près
II _ · · de la pépinière de la Mare (Sainte Marie)
âÉIëÈ‘àZî‘ la IÈe§t°"îaîâllÈ°°ds "lLll2*‘Il§ (Houra naar, 1982). ne vigne à sa
répartition (cela semble remis en question) âI'SIIIâI:âigE Iîîé “càIÉI;mIS OIIEUIÃÈEÃIIIBLEE
et la sous—espèçe mater est localisée dans II . . II II .·
, · · personnes habitant le site ontprécisé que
le sud est de ille (lvleier, 1995). Bien que t .
— · - ous les animaux avaient péri lors dune
son observation ne soit pas toulours aisée, . d I ài î. d .
*'sS¤i=rSBm¤'8¤¤¤~¤a~*8- î`è%ïi°Sï£,le?r·ï·I°e‘à2âîe Sî«‘l·l§“§â‘l`tîâë
B - Pfrelsuma inexpecfafa mlcropopulations ?
Un travail récent (Bour et ai., 1995 a .
permis de mettre en évidence une extensIon II ' ITIIFIIÉIIÃIE I’””I§ I h d ne
de |’aire de répartition de cette espèce, . SIIIII IIIIE IISII C8 IIIII QIIII II BIIEI
- - · taille (jusquà 13 cm), composée de
ÃIIIIIIIIOIS IIIIIIIIÉIIIIE àdla SUI8 ïagûnlmdê nombreuses sous-espèces (Glaw et Vences
anapanv—es— ams, ans e su e e. ·
Dwtœs élêmems éwlûgiquüs et 1994), dont la couleur dqmrnante est le vert
· · — souvent ponctué de taches rouges. En
notamment son inféodation a une espèce .
végétale le vacoa (Pandanus utilis) ont été IE7? IIIIEIIII a IIIIIIIIIIIIIÉ IIIII IIIIIIIIIII dan? IB
mûmrég ’ lardin d'une maison au dessus de Sainte
‘ lvlarie (Bour et Mouton, 1982), et pense
55

MQTES
qu'il s'agit de la sous espèce chforosceiis la Réunion jouissent cl’une protection focaie
(appelé mamtenant oifascrata, Glaw et supplémentarre suite à la publicatron d’un
Vences, 1994). Cette population a-t·e||e arrêté ministériel en date du 17 (um 1989.
gagnéles iardins alentour? H i h _ _
°·rzagrareazarrzeerrrrsre. lalla em,eëiëiT”§i?i§,ëier Ji,;¤îï,i,.“ië'ii
mee de rive vende elle i¤¤¤¤'à 39 en- iaÉS§Jî·È°Éiî1tsïâireïgtîîeîie aÈ"°eÃaSnÈ0u`É
Elle comprend plusieurs sous espèces la raigctuœ de Mm note Bt püur SBS
(Glow et Vences, 1994?._ Sa couleur remarques constructives
dominante est vert c arr avec de '
nombreuses tâches rouges. Les animaux . .
aperçus appartiendraient à la sous espèce u· Hé'°'°“°°s h'h“°§mpmq"°S
grandrs (Bour, comm. pers.) et sont établrs Bour, a. a Meureu, r., (1sa2) - Reptiles et
dans une pépinière sur les hauts de Saint- Amphibiens de_l'îIe de La Reunion, mio Mature
DBn]S_ fle de La Réunion, 19 : 119 -156
D · *°^·~*=u~·* ierirarn tttisie iiëïzàeuât |'v'|&arEei§§S19%È i.L1îîi.,;
H sagit Encore dupe Bspècq malgêcha vert de Manapany les bains (La Réunion) :
Bt mmmœnng de Wma mme 91-Isfqua 13 donnees chorologiques et écologiques (Reptilia,
Cm) (GMW GT VGHCGS, 1994}- Dei ¤¤lmH| très ceekeniuee}. oumenna, 2 ; ss - 124.
coloré semnte s’adapter facilement à tous _ _ _ _
types _de milieux (Glaw et Vnces, 199rQ. Girard. F· (1994) - 0¤S¤rr¤i¤¤¤S avr ia ¤¤¤l¤o¤¢
Get animal est présentdans le nord ouest e  6à°”"%·'&";â|i§°'°ë';mn?d%’â°”"ÉB L";î,“""fy
File (commune de Saint Paul) depuis près A,_,L,am,,_2,_3_,(:11g_12U ‘ ‘
de 29 ans et est en extension (Bour et af,
1995). Elawù F. & venctnshm., (19942 -MA àield guide âo
mp ioians an epti es o a agascar, e
IV. Discussion et conclusion Ed'°'°“· wlags Gm 480 p'
A CB iüurl aucune nouvelle mmc Espèce Lehr, B., (1992)- Beobachtungen irnteoensraum
ne ete Sense, message ai nest pas exclu i§26_’”£§,É,îi’,’f"§e;'ï§î,É"i’à‘iï.î £‘à‘i’?ë‘i',‘” '“""“°""‘·
que de nouveaux indtvrdus puissent être
introduits Descrmars, rl seralt bon Nic |<eown,_S., (199,6) : A field guide to reptiles
d'eitectuer un suivi de ces différentes Ètidm ¤*gPàt'h§i?f·bi!“h,|:h¤1?*;¤W¤"a" mande-
populations pour en connaître leur '“ °" °“ " 'S ' “· °·
dïnamiquü Meier, H., (1995) - Neve Nachweise von
ETI OUIFB, 0l'I peut rappeler QUE IBS_d€UX Pneisuma borbonfoa auf Reunion, Maskarenen,
dernières espèces malgaches cltees, mit dem versuch einer taxonomischen
  men Shdaptîgr à des mlhgux El·l't0fd¥lL|I'||]. SEHEMBRUFE, 31 [1]C33·40
d gra s(iardins murs es maisons ...%et mmm F .· ·
. ·. . . * , ., (1983) - Identification des Reptiles
pçqrralem S maintenu aüémgm sur LIB- réunionnais, Info Nature fie de La Réunion,
ttarlleurs, Pneisuma Iatrcanda sest zo ; 53 · E4
implanté avec succes sur les les Hawaii _ _
(MC W9- egg)- "S, deu eres titââëeiti lttîa "aâ°“'atQr.itï,i?et' "Li
pourraient evenrr terme es concurrentes . ·· .· . .
directes de Phei'sun·a_ inegrpectata qui vit mîçîggaguîëîîàeâ (QT; 1r`§1$"_r%]§" Maumws
déjà dans un milieu similaire à lvlanapanv—
les-Bains.
Enfin, il faut rappeler que toutes les
espèces du genre Pnersuma sontplacées Francis glnang
en annexe Il de la Convention de 1g_ ange des pélicans
Washington (Ia possesstnn de ces animaux 445cc LA BAULE
doit être accompagnée d un document de ia
C.|.T.E.S.). Par ailleurs, les deux espèces de
56

TEHH/IHIOLDEIE
'“^'uT'Eu Eu °^PT""TE ET ÈS`(ÉÉnS°"Èis‘à?r‘àÉ«t°a"À`Èr ”'aÃÈÉ°SaS"ru`àE
REPRODUCTION DE Cofeonyx tempnâratilue tiocaie de 35 °C pendant la
· [GUI'!} e. e c au age est coupé a nuit et a
Vanggalus u'all· *859 température varie de 18 à 28 °C selon la
. saison. Le chauitage est réduit
par Francis GIRARD prggressivementt goctobreà novembre pour
pr parer une i ernation qui commence
I. Introduction début décembre et s'achève _tin janvier.
Le genre Coieonyxest représenté par Pëggânidgâge U?ê"°dÉCâ°SSâgmg”X0[img
sept espèces et au moins autant de sous gam mmm varie de uüàmoc
“î"è‘iÈSsirB°'Ci'°'«""l"`É.""’£°il‘9ÉÉ ‘iÈâi°iSî‘ D `
a., ; en e c mi , . a ·
mais de sans mrs ses micro en «·ilb'Ã?.iârtsvî“ïéux të’§âerriɧ‘îi’§Sesii%'â êiïâ
suspens. Toutes les especes et sous réunies, ·
espèces se rencontrent sur te continent _· . · · · ·
américain, du sud des Etats Unis au Costa K AS » |îg";m|îàIBgg'L8°ë;ît ggyèarggpg
Bm CE Sont des animaux mrœStœS‘ sautant La ugue (notamment sa bags doit
nocturnes, non pourvus de lamelles sous êtm hdg [gé ame )
d‘u‘u*°S· d‘·’ u"'” "‘°l’°""° (9 à 17 °"* °'° 20- iammgi anti avec ne tube et user
mngwr male) qui vivent SOUS das pi8rœS’ vide Pour ce taire la nourriture doitgêtre
tr°"°S*  DE"dam·îai°w"é°‘ stoppée près de 'trois semaines avant
Carrera Vânggarus occupe IBS Zones |'hibemation Pendant cette ériode la
désümqugs de mah au mm du Müxiqug tem ératurel doit être relativement basse
gâehler and Wavne,1987). De nombreux (supœssion du mm Chaud) mais
léments concernant son écologie up È · D ,, · 0
(notamment le type de proies consommées Sriermmret la"? lié à 20 · C la num 23 ç
en fonction des saisons, .,.) ont été étudiés |°·'°t") mur qu? I ammal pU'SS° °°ut'"U°r a
(Parker and Pianka 1974)- DE nombreuses éliminer les derniers restes denournture. En
sous espèces ont été décrites (Morris, ;']‘î1ttîTÉ)è ag;m&îàif°r;0'à'b3:à1g“îES Sâgînaqàg
1992)- Les animaux ses je pœsède nutritifs von? se décom oser et |’anima|
appamenngm à la SUUS espèce C' V' « endormi » ne ouvalut les éliminer
bogîâti, dont Èaitiàeè de rîpgrtitiênnteîà centrâe décédem · p ·
sur ’ rizona. e vari a in cm e ‘ ·
longueur totale, sa couleur est sable avec des ugîiîlàîzêmrâaïgnâgclgnggrüt §'ï;§?1§;|8'2%?ë
des bandes et taches brunes du dos jusquà mi um ef des chenïlœ de tei np La
la queue' Lmmal a rr aSpBCtS°m°nt'f°m° disïribution de nourriture est faite tgcis fois
avec une tête longue et fine. Ses -
déplacements s’eifectuent par ondulation du gg S;g'âE'§‘ çâpîjgîgùtëgàsqgguia âêïfîliî
mms Btdûla queœ îziuotiëiierènée. En revanche, à Fautomne,
. ’app tit croit et es animaux ne sont plus
u- Mamulutuuétuuuuu nourris qu'une fois par semaine. Les
AU]0Urd'hUil je DOSSÈCIB un SBUI Coupœv HRIITIOUX EIIIRIOUBHRBUT iainsil   IIÉSBWBS
Ces animaux sont en ette! difticiles à trouver acquises durant uuu Péuuue u Hutluué- ,
chez les détaillants européens. Chaque un? WS Pai Sûmülluï u?$ ulïâmlliëë
animal est élevé séparément dans une cuv Sum aluuîéuu éuuu (unite duos Puuuœ·
en verre de 2Dx25x25 cm (t.x|xh). Le fond Nuuuiuu Tuulu Iluuusu malmuuulu
des cuves est recouvert de 2 cm de sable u?'PuÈ·"uu· raison uîîuu avant uu uusuêlu en
sur lequel est posé un abri (U2 pot de fleur uluimmu A u’0P élüuül Sui IES IHSBQWS- PDUV
ou une écorce de chéneliège). Un récipient lus fumuuuu 9u=“"u9$· la uuuuuuœ. ESF
pUU[·|a boisson Gstégakamgm ajouté. Vltamlnéü plus régullèrenœnt. TOUKÈTUIS, SI
La mmièm du jûur   Suffisanœl ig les IIISBCTBS   sont CUTl'BCtBmBm
n'aioute aucun éclairage d’appoint. Les uuums uu Piuulüluuuu de ul nature
57

TERHARIDLGGIE
l'utiIisation d'une poudre vitaminée est autourd'elle en ondulant sa queueàla façon
superflue, hors les cas spécifiquement cités d'un chat. Lors de la première introduction,
(femelles gravides et élevage des jeunes). aucun accouplement n’a été observé. La
femelle a été réintroduite un mois plus tard
|||_ Ruuyugugjjun dans la cage du mâle. L‘accouplement fut
_ , , , , immédiat._ Le mâle saisit la femelle derriere
l-hllîefflfîïlflll est llldl$lJ8¤$üh]€ DOW le la tête puis glrsse sa queue sous la sienne.
reproduction de ces geckos. Apres un bon jguunnunjnmuntjutuunnz un;n_
mois dalimentation régulière au printemps
la femelle est introduite dans la cage du
mâle. Celui-cl, s'approche d'elle et tourne
TABLEAU I : Reproduction de Coleonyx variegatus en captivité (température d’incubation de 23
a 31 °C (maximum nuitijour)
  _·1r %>îî?¥€`î— J  ·i'   =--  — · ,,i- ï '     '.-·    ‘a   ....: ·’ `1‘É·î_   =-e    :-     ..-. - ‘¤    ;.‘'
            '—      
        -·.—  _ _` ite  ·__   . ,   '   ; =--     ·`-= 3 Fil-  i`  —?a·`i}e
          .-              =È·=Ér a§-`    
04.06.93 25.07.93 51 2 jeunes
26.05.93 17.08.93 52 2 jeunes
17.0?.93 05 et 07.09.93 5Uf52 2 jeunes
* Par la suite, ces 6 jeunes se sont révélés être trois mâles et trois femelles.
La première ponte a lieu trois semaines l'adulte. Les jeunes sont élevés séparément
(environ) après l'accouplement. Les dans des boîtes en plastique de 10 x 12 x 8
Goleonyx,_ comme tous les geckos cm (Lxlxl2 dans les mêmes conditions que
Eublepharinés, déposent des oeufs à celles d crites pour les adultes. La
coquille parchemtnée. ll faut mettre à la nourriture est distribuée tous les deux jours,
disposition de la femelle un pondoir (boîte Des vitamines sont ajoutées une fois par
en plastique munie dune ouverture) remplit semaine (pas plus). Les Leunes atteignent
de terre humide et stnlisêe. Les oeufs sont leur taille adulte apr s un an et
récupérés dans le pondoir, enfouis de n'hiberneront que dans leur deuxième
nouveau dans une boite contenant du sable année pour se reproduire au printemps
(ou de la vermlcuhte) humide, sans exoès, le suivant.
tout_étant placé dans un incubateur type _Les adultes et les jeunes s'élèvent
« ham marie >>. Les oeufs ovales mesurent factlement. Ces geckos ont un
environ 1BxB mm de long. Peu avant comportement calme et peu craintif, ce qui
l'écloslon, les rànufs ont vu leur volume les rend facile a observer. En revanche.
s’accroître sensi ement. contrairement à son cousin asiatique, le
_ gecko léopard (Eubfeuharfs macularfus),
|\f-Elgyagg jjggjgjmgg   GSDÈÈCB HB SB ÉEIISSE DHS lT|3|'llDI.llE!|'
tem n.
A Féclosion, les nouveau-nés mesurent ac Je Gnu; rencontré uunun nrnnjèmu
environ 60 mm de longueur totale. Ils ont uféjguagg à nfnnnannunj nunnn Tûuœfüjsl Taj
une robe jaune ornée de bandes foncées, perdu uuu unjmuux nuujuuux mgtjfgj
jl¤llZ0[lï6l€$· féGUllÈl8m€"È fêllëmü ne eee 1 — un excès de nourriture ànotamment
]USqU 8 la QUBUB. Cest HDTBS quelques ITIOIS Chgnmes dg tgigngg) (Gij·a|'d’   Sa)
QUE', dûe ïflfîhëë bfljllëâ Vüflî ëlfpëllëïîfe et a) créant une masse graisseuse post
lennnel erenere nnelenient fe rene ee abdominale rarmam un eaeanaa qui interdit
58

TEHHAHIOL Oâ`}£·`
toute ponte. La femelle meurt ne pouvant
déposer SBS oeufs. _
b} créant une hypertrophte de_1'estomac.
2 — un excès de vitamines qUt_a GU pour
effet notamment une dèmtnéralrsatlon du
squelette (Girard, 1996b).
Remerciements — Je souhaiterais
remercier Q. Heuclln pour m‘avo¤r fait don
d’un spécimen de cette espece tres
intéressante, ainsi que des informations
fournies, relatives à son oiotope et son
élevage.
tf. Références Bihliograpbiques
Behler, John & Wayne, king F,(19B7]. Field Guide to
North American reptiles and amphibiens. Alfred
A.Knopf, New York,743 p.
Peters JA., Donoso-Barros Fi, ai Oregas-tvlirandas B.,
1986 - Catalogue of the subtropical squarnata.
Smithsonian institution press - Washington, 0.0,, and
London. 293 p.
Girard, F. (1996a). L'obesite chez les gsckonidés,
présentation et conséquences. Bui!. Soc. Herp.
Fr(1996) 79 : 58-59.
Girard. F. (1996b}. Présentation des affectations
métaboliques osseuses les plus communes chez les
sauriens et leur traitement.Bufl. Soc. Herp. F.11996)
79: 60-62.
HenkeL F.W. Et Schmidt W, (1991). Geckos. Eugen
Ulmer Gmbh & Co, Stuttgart, 224 p.
Morris, B.Ft. (‘i992). 0i lines and relationships : an
accounting cf Goleonyx varfegatus suhspecies.
thctvlus tit} : 20-24.
Parker WS & Pianka, EH. (1974}. Further ecological
observations on the westem bantled gecko, Coieonw
varregatus. Copeia. 2 : 529-531.
Francis GlFtAFtD
10, allée des Péllcans
44500 LA BAULE
59

A Vi!-WTUHES HEHPETOL DGIQUESI
La SHF a tenu un stand à un endroit
WOISIEME CONGRES MONDIAL stratégique, la permanence était assurée par
D HERPETULUGIE Madame Lescure, aidée par Madame
Exbravat et ses enfants. Ce fut un lieu de
rencontre des francophones et de bien
Le 3°"“° congres mondial dherpétologie d'autres. ` _ _
s‘est tenu a Prague du 2 au tu août199?. Il Lors du Congres mondial, on procede
était organisé par Zbvnek Fiocek de au renouvellement des membres du Comité
l’Académie des Sciences tchèque. Environ exécutif et du Comité du Congrès mondial.
85U participants inscrits étaient sur place, Jean Lescure, ne souhaitant pas son
représentant 58 pays. La délégation renouvellement au sem du Comité exécutif,
française comptait officiellement 37 inscrits. proposa Jean-Pierre Gasc qui v fut étu et y
Bien que relativement réduite, cette représentera désormais les herpétologistes
délégation présente un bilan honorable: les français. Jacques Castanet et Guy Naulleau
français ont présenté, ou participé à, une furent respectivement réélu et élu au Comité
quarantaine de communications ou posters, consu|tat1f;_ ils y représentent les
une "plenary lecture", et assuré la herpétologistesfranâaisavec Ivan lneich élu
présidence, ou la co-présidence, de 6 lors du congrès d'A élaide.
sessions.
Le programme était très serré. En L’Assemb|ée générale de la Société
dehors d’une journée consacrée aux européenne d'Herpétologie _a eu lieu
excursions, huit journées ont donné lieu à pendant le congrès mondial, Jacques
environ 5UU communications. En outre, Castanet y fut elu membre du Conseil
plus dei5U posters ont été présentés. Tous d'Administration de la SEH comme
les aspects de fherpétologie ont été deuxième rédacteur en chef de la revue
abordés. En raison du nombre des Amphibia-Heptllla.
communications, se tenaient des sessions Il ij a de fortes chances pour que le
simultanées (iusqirà 8} organisées par prochain congrès mondial se déroule au
thèmes. Heureusement, grâce à Fexoellente Venezuela en ZCO1.
organisation, il était possible de passer sans
cliiticultés d'une séance à |'autre, la totalité
du congrès s‘est déroulée dans un unique
bâtiment, trés bien équipé pour ce type J. LescureetJC. Flags
d'activité, et les horaires (en particulier
|’heure de début de chaque communication)
étaient strictement respectés.
Un fait important est le renouvellement
des participants. Beaucoup de jeunes
herpétologues étaient présents et ont
participé activement, ce qui démontre, si
cela était nécessaire, la dynamique de
Vherpétologie. Côté français, il avait
dailleurs été décidé que la subvention du
Ministère des Affaires Etrangères irait
prioritairement aux ieunes.
La tenue de toutes les séances dans un
même bâtiment et les repas de midi pris sur
place ont permis de nombreux contacts et
échanges. Le Palais des Congrès ne se situe
pas loin du centre ville et du Vieux Prague.
Pour ceux qui avaient participé au congrés
européen de 1985, que de changements!
Prague vit et fourmille de touristes,. c'est
une des plus belles villes d’Europe.
BU

AVENTURESHEHPETOLOGIQUESI
» Depuis octobre 1933, le Comité de
L ATLAS DES AMPHIBIENS ET cartographie de la SEH s’est réuni une ou
REPTILES D’EUHDPE, UNE RUDE dem; fois par en àp Peres Hanes En
repr sentant par pays. atric a ner u
AVENTURE §PlrlGen a essëré Ile sgètnégrnât. En i985nlëors
u ongr s e a rague, qui tait
par Jean I-ESCURE encore de |'autre côté du rideau de ier, nos
. collègues de lex-Europe de |'Est nous
, I-MS .dU P'°m“°" Cmlgrès assurèrent de leur collaboration immédiate
di-Ierpétologre, organisé par la nouvelle eteenee
S°°i°taS Emûpaûa Hümûmügîca à Vim Un petitgroupe assidu et actifaforme le
°“ SBpt‘?`mbl·‘*‘ l981= '1 ïiem U"? tahlg Time noyau dur du comité, ce sont les coéditeurs
sur les inventaires et les atias dnmphrbrens de |'At|aS Le Seereteneï Fenneenere
et de Reptiles en Europe. Les initiatives et deeenn 1e`Sen,iee dn Patrimoine natume el
les organisations étaient très diverses et eeenienne tous (ee aspgéts
q'Sp"”$é8S.· J`? pm§Fma' . d'a'"8U'S méthodologiques et techniques de
Iûigaliléauün de '““'Bma"° dts |'inventaire et a mis au point la publication
Amphibiens et Reptr les de France. Le beeorn de |_·nnee_
dun |”F'lBt, œmmun en Eumpe et dm'? Le carroyage adopté est la maille de
harmonisation des méthodes se faisait 50x5U Km UTM 85%; dünnégs de
SEM"- A ',A$S°mR'é"È gé“ér?'@· Keith çmbgü synthèse ont servi a dresser les cartes pour
dpmpndp, ip prppilpp dun Cümliê (lp les sa especes damprimrens et les 123 de
Cünsgwamin Bt qe °a'19graph'° Reptiles vivant dans I'Europe géographique.
iüppppmppp ppp Mppprpp Cpmnnppi pp r·a¤aurrSSemanr de 15 ane de impair un
Sem de lp SEH· CB (ll" fL'taCœpté·. ouvrage de 494 p. avec une cette et un texte
Ep 19824983-. Je pr°p°Sa'S à.,É“‘i$ pour chaque espèce (2 p.) et 1300
FOHÈQUSS Fill Cûnœ" der? SEH· d°“t.(ê*tî;S rélérences bibiiographiques. Cest A notre
8 ‘*"œ'p'°F'd·"mt qc C Bl U" GUY"' 8 connaissance le premier atlas européen
cartographie, drstrnct du Comité de réalisé eetleeeeement
Conservation, parce nine conservaïiond et
inventaire cartograp ique avaien es · · · ·—
pplpptltp pt ppp nptppppp pitprp¤tp· pp lppr a r·gÃ'SiÉia'ïÈÉS ÉÈ pÉÈ`Ã.'ÃiÉe'°à?tmp°ÉÉ°Ér?rÈiÉÉ
annonçais que le Secrétariat Faune—Flore du naturel en Meeenm neeene; eenetene
MUSÉUITI liâtlûllâll Cl’H‘l5l0il8 IRIIUFBIIB BI ll:} Natuœuee du Ministèm français de
i}‘1'l"Stèl°. de 'E“‘*"'°""8m“m "a"@a'S I’Environnement et du Centre thématique
Bialglit dlslmés, à BR aSSU"`” ,16 Suppm européen sur la Conservation de la Nature
T8Chlllt(U8 Gt DFBSBHIHIS J8E\I'I—PlB|'I’B GGSC, (Union Ewepeenne) ûnnle en Soient
comme te possible responsable de ce iutur Vivement ee,nennee_ ’
Comité. Celui-ci, qui était alors Président de
Ie; SHF, assista ednn;983 à Lêne réunion du
“ onservation an apping ommittee"ety · , ··
parla de ce projet. En août 1983, ii envoya   âîlm àrgïeeme   mg
une lettre au Président de la SEH pour Pœndœœnmagnjmœmjne pû
proposer la création d’un Comité. de nn,n1 enneeneeenécnœ *
cartographie à la SEH et que celui-ci ‘'''' ‘
pourrait profiter de Vassistance du
Secrétariat Faune-Flore du Muséum de Paris
et de |'e><périence de la SHF en la matière.
Lors de son Assemblée Générale du 13
septembre 1983 à I’Université de Leon
nEspagne), la SEH décida de créer un
omité de cartographie (Mapping Comittee)
erde nommer Jean-Pierre Gasc comme
président de ce comité. L’aventure
commençait.
61

AVENTURES HEHPETOL DGIOUESI
· Saiamandra tanzat, la Salamandre de
LE PLAN I] ACTION REP-I-ILES ET Lanza, Speieomantes strinatti, le
AMPHIBIENS POUR LA aperlenpès deTSarinati, Tnitorus crisaaars, le
rtton crête, ri urus marmoratus, e rlton
CONSERVATION DE La marbré ainsi que leur hybride, le Triton rte
BIDDWERSITE Blasius, et les Reptiles, Eng/s orbicularis, la
Elatudta a‘Europe, Ltaugmya tealrosa,
’ my e épreuse, ce a onnai, e
aaraaaa LESCUHE tiazarg aes Pyrérlaées, Èacerta jagigs, ae
, . . . rta epi a e
Ce plan dactton du Ministère de zar aa Sam ·aS' ca · -’
I’Environnernent concerne les Reptiles et rëgzagëûràîgré fg ragga, S,î·îîaïë:]î] Vèrëèïg
Amphibi·BI']S de FTHTICE métropolitaine, SHUÉ     IBS Reptiles IBS plus En
raa rarraaa marrrraa= et ara"'arr· de manière danger de ltterrtétofaune française ne sont
tionnelle, la préparation de plan de - ·· , ·
fggtâiàraüon pour des Espèce jugées très pas dans cette itste carelles lontdéjaiotgjet
menacées. ltaété présenté officiellement au gâàagjîgrsar de plana de œarauraaan
Condgarès diiïlajgers en juilliat 199â ea; a éta '
`rarr. par a emmlseteo aarra U aaaar Des études spécifiques seront taites
eettevg dg grâôpraraarraa de la Narara et pourtrois thèmes particuliers: Le déclin des
rrarrarrr re · Èmghibiens aa Reiatilea, l'irà1pact des lâclaés
· . . . . ' tagne, es
¤·¤¤ ivres tt ester Sent ¤·St··t¤¤·*e . rÉar§SS§"îaoÉ"SoÉS t?tÉÉro«îoZ"°Sttttaao ot
ancigsrâüraëagëîëga aaa travaux aaarraa |'impact des incendies sur tes Amphibiens et
. W ¤¤¤¤S¤¤t—·=`¤¤ •'*ote¤tatts ses tout Èîtaaaîïrëîaaaëtëraëâïnsirâî laÉÉ°È`ÉÉao‘ÉÈ
aibjeaaarf Làn aouvell Atlas des Amphibiens et mümagnû, SB fait la plupart du temps sans
aaéfaîa aiggnggplaœ dm SUM a long aucune atucle préaiable et sans aucune
terme des populations des espèces |es_p|us Eagâêêrëëgaapargaaaàgti  t§ff;mSa’r§§
aaïrararaa aaaaramaajallaarîaaal aràarrgrgala conservatoire du littoral et, des milieux
|a$aéràTab|èr:Ir1‘°ënt_ma a a aaa et a ra Laajustëaa). Leal '(attets sur les épopulations
· . . , . ’ ro es et ' noures sonts rleux, voire
ar tr taraaararraara aa taraama aaràarr ag alarmante, particulièrement sur une espèce
§?t'àîitLiÃJ°" "°" ° ee St’“° oooçorqoo oommo «·oopaao sa
5f la miâe en tpaace d’actio3s Pyranaœ
alrrrrarararraa a aaaar rraarraa et a Ce Plan d’action a commencé pour la
araraaaaa Ãeiantaeb de Fainvantaara Biaatlonaë ages
  " teptiesc.u.n° -,p
Les espèces prioritaires ont été et I raaaa · ·
séiectionnéesen iortction de la taille cle leur    I1grJ§;îaâEg2OaEga1âggaggmgâ
ma aaaggâêaaèïaaërgaggmàa aâëalgzîaasaàgla petit groupe de travail s‘e`st réuni trois 'fois
iuridique (Directive Habitat, Convention de awr -rr-'rmra et palm Una haha aaa de
BB 0 È rn I. I description de station et une _méthode
rràar rr a re puta Fabaêrraâ, et standard de sulvllégerdes populations.
aaa aaa   aa rar rèa ra d aaa Un autre groupe de travail se constitue
Éaâaëgâaâarh ràèaràemeaal Iraaaïrmçace cg Sm? actuellement pour établir une _méthode
les Amphibiens, Discogiossus montaientii, gagggrlïârdügadgaâggtîgâaîarjàgrgîsënrîrzg
ïaarâafaèaaaa ‘,a,a;aa·.a§raaarêa raaràaa·àa ayant une expérience concrète de gestion
Era amgarëg rèrtaèn aLgï¥à‘;%rS·Fânamgaë;!.ga là des mares sera la bienvenue dans le groupe
Grenouille des champs, Bombîna mam
variegata, le Sonneur à ventre jaune,
62

OUVRAGES PAHUS
 . gnl|îHIBtâNSdET :*tlîPT|LES IâUÃr;I|RFIUC.
_ ·—_. —   -_mM_;m Q- ry` a ars cci ena compris. as
  , _ 3 "   ""ii _ ‘éÉi°É,jt;¢«r hiogéngraphique. ParJacques BONS et
^M1’H¤tîENS-¤*REPTîLES · Philippe sentez. tee?. Editions
- ,5,hÉ,L'¤É£Lm'È,,‘?,Èw,,,· —-‘ Asociacidn i-ierpetoidgrca Espaftoia.
xeseemrm .   320 pages. Format 16,5x24 cm.
- Amssrosyxteewmes ,  .
_· _· -·     ····:`r* Ce livre édité par la Société
· «~·e·¤¤»·w«-=« . _. Herpétotogtque espagnole et publie en
I. . _— ·*t¤=‘vfjggâgc¤È*àm¤ÈS ‘   version trilingue (francais, espagnol et
·   _     anglais] est le premier à fournir les
  . __ _ _' · ·     distributions détailiées de toutes les espèces
;_;.·   _. ‘   _   --__ . ‘lII_·`.I..î.-ï.·;·:_·i_È_jë d'Amphibiens et de Reptiles trouvées au
 3;; _._; .;‘_;_:;;.·r__.g —__·=   ·.__     Maroc et au Sahara Occidental. Le texte est
  .__.—;   —‘··   presente en français et en espagnol avec
;r·;_·rî_gç.e,—;:;.;   —g__p;;·_jî·j      : ;,;....··· une traduction en anglais à la fm.
  Le livre est le résultat de 40 années
,__’_  W .     clbbsenrations etfectuéeâ pan pluâ deaâgg
E _;»   I.  m a —«·-· _   · _,  ' 3; prospeeteurs et rassem e pus e
  donnees pour la plupart nouvelles. Ceci,
%‘«··s·e·i"` ·   plus des analyses critiques des problèmes
taxonomiques récents de Fherpétotaune de
cette région en tont un livre d'intérét pour les chercheurs de terrain.
Uherpétofaune du Maroc, v compris le Sahara Occidental se compose de 104 especes:
11 amphibiens] et 93 reptiles (à lîxception des tortues marines qui ne viennent pas se
reproduire sur es côtes marocaines .
née uvre esg divisé en 3 parties.’La premièreh contiîàtt une présentation physique et
sc ma ique es mireux, ainsi ou une approc e p o—socro ogique e une anayse
lâiogêographiquedde ltàerpétofau ne s'a5ppuvant sur les ajppfarentés aveci|’hîrpÉtofaurëe du sud
e ‘ urope. a euxi me pa ie con iue ’essentie e ’ouvrage et raie e a r pa tion
géographique de 104 espèces terrestres plus les tortues marines arrivant irrégulièrement ou
accidentellement sur les côtes marocaines et sahariennes. 2à 4 pages sont consacrées à
charrue espèce : distribution géographique à petite et grande échetle, nombre des localités,
répartition altitudmale, une photo coureur de l'espèce et ses criteres de reconnaissance;
comgnîttai re sur sa répagitign erè relation avec les facteurs bioclimatoiogiques ainsi que sur
son a ltatetses imites e istri ution.
Le texte est complété par une anatvse des caractéristiques écologiques et le statut
taxonomique à des niveaux spécifiques et subspécitiques, La troisième partie est consacrée
aux problèmes liés à la conservation de Vherpétofaune dans cette partie du globe, en
accentuant le tait que la plupart des espèces marocaines bénéficient de mesures de
protection.
Ge livre constitue donc un instrument essentiel pour tout naturaliste de terrain,
herpétotogiste et biogéographe, et un travail fondamental pour le iégislateur en terme de
Erotection dela rtlîture. De Elus, il actualise de nombreux problèmes taxonomiques relevés
ans diverses pu ications r centes.
La distribution est assurée par l'Asociacion Herpetologica Espanola. Adresse: Senador
Castillo Olivares t0, (baies). 35003 Las Palmas de Gran Canaria. Espagne. Prix : SODO Pts
(74 $08; 450FF) + frais d'envois : 500 Pts (4 $US; 25FF).
B3

OUVRAGES PAHUS
LES SERPENTS, par Ftafi TOUMAYAN
gg `   -·   '   · ` ;·.Z É199?) encyclopédie Fleurus. 48 pages.
  aw t · le U le xzî   ormat19x28cm.
î' Les SCEPEHÉSÉÉ
I la Un ouvrage surprenant et instructif qui
I ._ _     zë passionnera les jeunes lecteurs!
M?   ·-·t _ · ·p·.   il  .
  .   ,l   j (fus}, Le livre
I ·;.__,,; pgp   hl; Tu n‘es pas très puissant, dit le Petit
 _'  ——· _ 'êéêl   = ‘a4-;   _;-; ._. ,` _ Prince au serpent, tu n'as même pas de
    pattes... tu ne peux même pas voyager.
T   .·—·‘;ï#  l$‘*‘""E""P""‘J)
_ '   Depuis la nuit des temps, le serpent
'   _- ,1;.-;..   fascine |’homme. Sacralisé par les
l ,_ ._ . ,·   - ·:$_;·  -. et égyptiens, symbole de paix et de santé chez
j .  -_ ài ·"' _ . - · East Grpcs, ditîud orëateurt maàs dauâpi
1 ' —·        3 es ruc eur en n e, voca ion u ia e
i   pour les Chrétiens, il intervient dans
  " .·  --_`'   `'—'   |'histoire de toutes les civilisations.
' ";-·      ._ É=_? "_ Ces mythes sont probablement liés à la
morphologie et aux caractéristiques
biologiques extraordinaires de cet animal.
lvlanchot, sourd, muet et quasi aveugle, le serpent a pourtant su faire face a tous ces
inconvénients: sa langue lui sert de « nez »; les terminaisons nerveuses qui jalonnent son
corps agissent comme « dix mille oreilles >>; dépourvu de pattes, il crée un nouveau mode de
locomotion . la reptation. Certaines espèces ont même développé un 6° sens: des capteurs
thermiques, agissant comme un radar infrarouge, qui repérent et Iocalisent les proies.
Pius impressionnant encore, le serpent change de peau pendant toute sa vie, régule sa-
température, et possède deux organes sexuels!
Ainsi paré, le serpent devient un terrible prédateur. Carnivore, ii tue par étouffement ou
par inoculation d'un redoutable venin et avale toujours sa proie.
Mais il reste vulnérable et doit faire face à de nombreux "chasseurs" (mammifères,
rapaces et reptiles). Pourtant |’hornme, avec sa peur instinctive du serpent, demeure son
premier prédateur.
L’auteur
Photographe et cinéaste né en 1944, Rafi Toumayan se passionne pour la vie animale.
Amoureux de |'Afrique, il y séjourne plus de quatre années et en rapporte de nombreux
courts métrages.
Sa première rencontre avec les serpents a lieu en Afriëue en 1987. Fasciné, il n‘a de cesse
de les « traquer » sur tous les continents. Membre de la ooiété Herpétologique de France, il
multiplie les coniérence tant en France qu'à |'étranger et publie, avec J. Lacarrière, |’ouvrage
Le serpent, images et rituel. En 1995, il réalise le film Le Maître du serpent qui sera primé au
ivlédianet International de Munich.
il est réalisateur des Ecrans du savoirsur la Cinquième depuis les débuts dela chaine
84

société HEHPÉTULDGIUUE
DE FRANCE
Association fondée en 1971
agréée parle Ministere de Penvironnement le 23 février 1973
CONSEIL D‘ADl•‘Ilt|ISTRATIOlI (1007 - 1000)
Président: Bernard LEGARFF, Laboratoire d'Éuolution des Systemes Naturels et Modifiée. Université de
Rennes I. Avenue du Général Leclerc, 35042 RENNES, Cédex.
iltce-Présidents : Jacques CASTANET, Laboratoire d'Anaton1ie Cornparée, Université de Paris VI I.
2 place Jussieu, 75251 PARIS Cedex 05.
Thierry FRETEY, Laboratoire d'Evolution des Systèmes Naturels et Modifiée, Université de
Rennes I, Avenue du Général Leclerc, 35042 RENNES Cedex.
Secrétaire général : Sabine HENOUS, Laboratoire d'Anatomie Comparée, Muséum National d’Histoire Naturelle,
55 rue Bulfon, 75005 PARIS.
Secrétaire adlolnt : Franck PAYSANT, 1 rue Jean Brulelou, 35700 RENNES.
Trésorier : Jean-Jacques BOISARD, Réserve Africaine, 1113O SIGEAN.
Trésorier adlolnt : Alain DUPRÉ, 181 boulevard Pasteur, 94360 BRY sur MARNE.
Autres membres du conseil : Robert GUYÉTANT, Daniel HEUCLIN, Alexandre TEYNIÉ, Alain VEYSSET.
Membres d’Horrneur: Guèr NAULLEAU lCebasfCllIRS, 79360 CHIZÉI, Gilbert MATZ [Fac. Sciences, ANGERS).
AI art RAYNAUD [01330. VABRE).
ADMISSIOIIS
Les admissions à la S.H.F. sont décidées par le Conseil d'Administration sur proposition de deux membres
de la Société (art. 3 des Statuts). N’envoyez votre cotisation au secrétaire général qu’apres avoir reçu |‘avis
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ABONNEMENTS I SUBSCHIPTIUH to SHF Bulletin
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Amérique, Asie, Océanie = 55 US $
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Sciences, 2 Bld Lavoisier - 49045 Anqers Cedex. Les articles de ces périodiques peuvent etre consultés sur
demande adressée à G. MATZ. En outre, nous demandons aux auteurs d'envoyer leurs travaux récents en 2
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