à lSSN-0754-9962 T bulletin de la t SOCIETE HERPETOLOGIOUE D E FRAN C E 1·* rmmssms ma N·· 29 . *" \\ .l‘ ._·. î . -\ " `-E =X"^\ ... î` È h Q Q: " z` " ` ° . · . À! k` F "l\ ul, · ` ;. `“}n·.,·."!gg,~9 Q ®·:·§t $ :%s&z.;;;,;‘ध¤@%È%, , *' il F EEEE ‘=·?=“ë·`¤·ë »*’ 5* É;q,_\y ..._:_y ·!·3’/ | l >—2/,# jë"'·;·¤";:î¢>,«» E ‘* ~v Ny ~ ‘~ °i}’~ ' ’lll > ;;.;;;l l · A w · .` l\
BULLETIN DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE BULLETIN DE LIAISON 1 er trimestre 1 984 - n° 29 JOURNEES ANNUELLES DE LA S.H.F. MONTPELLIERMJ (29 juin - 4 juillet 1 982} SOM MAI RE . Editorial ........................................ 5 COMMUNICATIONSW . Les Fleptiles méditerranéens. J. BONS, IVI. Cl-IEYLAN, C.P. GUILLAUME .................. 7 .-Le peuplement herpétologique de la Corse. M. MIC!-IELOT ..................................... 18 . L'enquête et répartition des amphibiens et des reptiles en Bretagne. B. LE GABFF ...................................... 25 . Herpetofaune de Franche—C0mté, son abondance, intéret d’une prospection altitudinale précise. Fl. GUYETANT ............... 30 . Herpetofaune de Qataiogne. Aspect bioocgraphique et ecologique. IVI. VIVES-SALNIANA ................................ 33 . L’invasion d'Amphibiens en France. A. ZUIDEHWIJK .......... 35 . Nouvelles données sur la répartition sous—pyrénéenne d'Eupractus aspen J. NIALUOUER-MARGALEF ............... 38 . Repartition des Pelobates en France au XIXe et XXe siecle. J. LESCUBE ...................................... 45 . La Tortue Luth lûermcchefys ceriaceal sur les côtes de France. P. DUGUY ....................................... 60
. Synthèse des observations de reptiles et amphibiens pour département de l'lsère lAbbenda}. J.F. NOBLET ....................... 61 . Projet de réserve naturelle pour l'étang de Suze la Housse. J. MAGFIANEH .,..............................,... 63 . Aperçu sur Vherpétofaune du Brésil semi—aride. J.H. IVIIRANDA .................................... 65 PANNEAUX DE DÉMONSTRATION . Variations histologiques des voies génitales femelles au cours de la reproduction chez Typhlonectes compressr'caudus, smphibien apode vivipares. JN}. EXBHAYAT ....................... 67 . Comparaison de la vitesse spermatoonétique entre trois batraciens tropicaux. M. GUEYDAN-BACONNIEH ; F. NEYRAND de LEFFEMBEHG et P. PUJOL .,.,..........................,....... 69 lil Voir N.D.L.Fl., à la suite de |'édit0ria| page
EDITORIAL Les "Rencontrés 7983 " de la Société Herpétologique de France se sont déroulées à Montpellier du 30 juin au 2 juillet t .983. C’était à la fois un hommage a la plus ancienne Université de France et à la ville, peut— étre unique au monde, qui a donné son nom à un serpent connu de l’herpétologle internationale .· Malpolon monspessulanus (Hermann 1804}. Les journées de Montpellier ont été d ’entrée de jeu placée sous le patronnage de cette belle espèce. Cela s’imposait d ’autant plus que c’est l'espéce de Reptile dont l’aire de distribution s’inscrit le mieux dans les limites reconnues au climat méditerranéen par les biogéographes et les climatologues. ll faut cependant regretter que ni les congressistes, ni les stagiaires n ’aient pas eu la chance d’observer ce joli serpent à l ’occasion des excursions en Camargue et dans la Montagne Noire .· La réunion de la 8.l·l.lÉ aurait-elle été annoncée chez les Reptiles ? Le thème général de ces rencontres concernait les problèmes de répartition des Amphibiens et des Reptiles tant d'un point de vue méthodologique avec l'appui de l'informatique (J. M. PlLLE T et BERTHOU} que géographique ou historique avec la répartition des Pélobates en France au XlXe et au XXe siécle (J. LESCURE} ou la représentation des Serpents dans les traités d 'herpétologie antérieurs au X1/llle siecle (L. BOLJSON}. La répartition géographique des Amphibiens et Reptiles européens fut abordée sous des aspects régionaux ou systématiques. J. BONS, Cl. GUlLLAUME et M. CHEYLAN traitérent de l’herpétologie du bassin méditerranéen ,· M. V. VlVES-BALMANA de la Catalogne voie d’échanges faunistiques ,· R. G U YE TAN T de Vherpétofaunc de Franche- Comté, M. MlCHEl.0T de celle de Corse et TC 0'l`l—lMAN de celle du Bassin Parisien. Des répartitions par espece furent analysées notamment par A. ZUlDEl?WlJl< pour Bombina variegata, J. MALUOLlEFl- MAHGALEF pour Euproctus asper, l—l. .5`AlNT-GlRONS pour les Vrpéres de France et C. de HAAN pour la Couleuvre de Montpellier. 0n parla beaucoup des Atlas de répartition en chantier. La répartition et la biologie des Tortues ne furent pas oubliées avec les communications de Fl. DUGUK M. MA lGl?E T et J. SERVAN. Ouelques orateurs nous emmenérent tres loin tels J. de MlFlANDA au Brésil et M. l?AZAl?lHELlSOA à Madagascar et leurs exposés furent brillamment illustrés de très beaux clichés. Les aspects concernant l‘élevage et l’alimentation ne furent pas oubliés dans les communications de VK BELS sur les iguanidae, de L. SAUTEl?EAU' sur Leiolopîsma teltaîrîî et de X. FONTANET. 5
La séance de cinéma dans ies iocaux du CRDP fut suivie par un pubiic nombreux, enthousiaste et avide d 'éoiairoissements aux images de Ft'. GUYETANÉ A. FOURNEL et M. PAMLETTE. Les "Hencontres 1983" sont terminées, ie fiambeau est transmis à Fiennes pour 1984. Mais i’équi]oe de iviontpeiiier reste à ia disposition de ia S. H. F. pour une future réunion, J. BONS N.D.L, Fl. i.e nombre de pages imparties à chaque buiietin étant iimité par suite des contingen- GES ci’expéciition, tous ies résurnés de Communications présentées à Montpeiiier ne peuvent être pubiies dans ce seuinuméro. Nous avons donc choisi arbitrairement Cie faire paraitre dans un premier temps ies articies se rapportant au thème principe! du ooiioqrue : "systémotioue et répartition". La communication de J. MAiGRET est parue dans ie n‘“28 ,· Ceiies de L. SODSON, H. SAiNT-GiRONS, V, BELS, C, DE HAAN, J. SERVAN, i., SA UTEREAU et X. FONTANEIC paraitront dans ie n°3D. Nous prions ces auteurs de bien vouioir nous excuser tie ce contretemps. 6
Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, N°29 LES REPTILES MEDITEFIRANEENS par Jacques BONS, Marc CHEYLAN et Claude P. GUILLAUME Il nous semble opportun d'attirer Vattention, une fois de plus, sur Ventité biogéographique constituée par le bassin méditerranéen et sur Voriginalité réelle, ou peut-être surfaite, de son peuplement. Le probléme posé est celui de savoir s’i| existe une herpétofaune spécifique du bassin méditerranéen, ou bien si les influences bioclimati- ques propres à cette région ne se traduisent pas plutôt par une "accomo- dation" de genres d'origines eurasiatique et africaine aux bioclimats méditerranéens actuels mis en place à la fin du Tertiaire. Le cadre géographique est relativement simple à définir : il est com- mode, et il est grandiose : une mer pratiquement fermée de 4 000 km de long sur ‘l 000 km de large, bordée par des régions relevant de trois con- tinents, et des bras tendus d'un bord à |’autre qui suggèrent de possibles échanges : c'est unique au monde. Dès lors que |'on s'intéresse aux grands traits du climat méditerra- néen de la Nlésogée, le cadre climatique ne pose pas trop de problèmes. Tous les auteurs s'accordent pour reconnaître que le climat de type médi- terranéen se caractérise par une période sèche estivale, de durée variable suivant les régions ide 2 à 9 moisi, et par une relative clémence des tem- pératures hivernales. Mais les autres caractéristiques varient beaucoup suivant les régions et sont prises en compte différemment par ies auteurs selon leurs objectifs. iFlépartition des pluies dans |a_ saison froide, tempé- ratures minimales etc...l. De nombreux auteurs, parmi lesquels il faut citer les montpelliérains L. EIVIBEHGER (1930 et 1955] et Ch. SAUVAGE l‘l96‘l et 1967], ont proposé des coefficients bioclimatiques et des synthèses graphiques sous forme de climatogrammes qui s’app|îquent aux régions à climat méditerranéen de Vhémisphère nord, mais aussi à d'autres régions du monde tant dans Vhémisphère nord que dans |'hérnis- 7
phère sud. Partout, les régions à climat de type méditerranéen sont situées en bordure de régions chaudes et arides entre les 30 et 45° de latitude. Ce sont le plus souvent des zones "tampon" entre des territoi- res tempérés et des territoires chauds et désertiques. La figure 1 matéria- lise i’aire climatique méditerranéenne de la région mésogéenne ld'après DAGET, 19801. Elle représente la couronne circum—méditerranéenne des territoires où l'été est la saison de |'année la moins arrosée. lfintégration des multiples facteurs physiques qui aboutissent aux synthèses climati- ques permet de reconnaître, dans cette aire globale, de nombreuses variantes bioclimatiques étagées depuis le bioclimat méditerranéen pcrhumide, favorable aux formes vivantes médio-européennes voire montagnardes, jusqu'au bioclimat méditerranéen per-aride, propice à la vie des formes désertiques africaines et asiatiques. 1 - RICHESSE EN REPTILES. Contrairement aux Batraciens, les Reptiles constituent un groupe relativement bien adapté à la vie dans les régions sèches. En région médi- terranéenne, leur cycle annuel d'activité et leur cycle reproducteur s'inté- grent bien avec le rythme saisonnier. Les hivers parfois frais sont mar- qués par une période d'hibernation différemment marquée suivant les affinités des espèces. De la même manière, les été chauds et secs impo- sent généralement un repos estival ou tout au moins des modifications du rythme journalier d'activité. Le Bassin méditerranéen a été un peu arbitrairement découpé par nos soins en 10 zones correspondant à des entités géographiques et fau- nistiques : au nord, péninsule ibérique et Midi de la France, péninsule ita- Iienne, Balkans; au sud, Maroc, Algérie et Tunisie, Libye, Egypte ; à Vest, Turquie d’Asie, Proche-Orient, Perse. La richesse spécifique de ces différentes régions montre à Vévidence une relative pauvreté au nord de la zone méditerranéenne lmaximum de 40 espèces différentes de Fleptilesl et une richesse incontestable au sud et plus encore à |'est malgré la proximité de régions désertiques, llarge- ment plus de 40 especes différentes et souvent près de 100}. La figure ’l fait apparaître en outre la relative richesse de la région occidentale où, grâce aux influences océaniques, plusieurs endémiques se sont différenciés, tant en péninsule ibérique qu’au Maroc. Cet adou- cissement climatique a permis le maintien au nord du Sahara de formes tropicales. Mais la richesse de cette région est très relative en regard des remontées éthiopiennes et tropicales par la vallée du Nil et de la formida- ble intrusion des formes orientales au Moyen Orient et en Turquie d'Asie. En ce qui concerne les îles, elles montrent une richesse spécifique grossièrement proportionnelle à leur surface : les plus grandes ne recè- lent qu'une vingtaine d'espéces, les petites quelques-unes seulement. Mais, les peuplements insulaires sont toujours moins riches que les faça- des continentales qui leur font face, même si Visolement insulaire a 8
permis la différenciation et la survie de formes endémiques souvent plus fragiles. A partir de là apparaissent des problèmes liés à la circulation humaine et à |’importation voulue ou non de formes plus "combatives". Certaines familles sont représentées dans toute la région par un nombre important de genres (Co|ubridés. Scincidés, Lacerticlés, Geckoni- dés : Tableau 1}. Quant aux Testudinidés, représentés par le seul genre Testudo, ils se singularisent par un peuplement quasi continu tout autour de la Méditerranée. Certaines familles présentes dans une partie seu|e— ment de la région traduisent les "inf|uences" des régions continentales adjacentes : Emydidés et Anguidés pour |'Eurasie ;Tryonichidés, Agami- dés et Elapidés pour i'Asie ; Crocodiliens, Varanidés, Boidés, Typh|opi— dés et Leptotyphlopidés pour l'Afrique tropicale. Les grandes richesses génériques lnombre de genres par familial tra- duisent une plus grande diversité d'influence sur des régions privilégiées, en particulier aux extrémités occidentale lGekkonidés, Lacertidés, Colu- briclés, au Maroc} et orientale lGekkoniclés, Scincidés et Colubridés, de |’Egypte jusqu’en Persel. D’une manière plus générale, le rapport GIF lnombre de genres sur nombre de familles} est à son maximum dans le nord-ouest de l'Afrique et en Asie. En revanche, le rapport SIG lnombre d’espèces sur nombre de genresl est surtout élevé en Egypte et en Asie [Tableau ll}. Uappauvrissement numérique du peuplement insulaire se traduit par un rapport GIF le plus souvent inférieur à 2 et un rapport SIG proche de 1. Plus le nombre d'espéces de Reptiles vivant dans une région est important, plus le rapport GIF est grand, ce qui indique que la spéciation est plus active dans les régions climatiquement favorables aux groupes considérés. 2 - LES AIRES DE REPARTITION DE REPTILES DE LA REGION MEDITERRANEENNE. Les aires de répartition des différentes espèces de Reptiles vivant dans les régions circum—méditerranéennes sont très différentes, les unes très vastes, d'autres très restreintes, véritables relictes du passé. Pour bien des espèces d'origines médio-européenne, africaine ou asiatique, le bassin méditerranéen ne représente qu'une portion très mar- ginale de leur aire de distribution. Mais certains Reptiles possèdent cependant une aire qui s'inclut, plus ou moins bien, dans les limites attri- buées à la région méditerranéenne : nous en illustrerons quelques unes. MaIpoIon rnonspessuIanus est la seule espèce que |'on puisse consi- dérer comme répartie à peu près uniformément sur le pourtour du bassin méditerranéen [fig. 2}, à |'exception de la péninsule italienne où appa- remment elle n'a jamais pu concurrencer et évincer CoIuber w1·i'di`fIavus. 9
Les Tortues terrestres du genre Testudo ont une aire à peu près iden- tique qui est partagée par 4 espèces : T. margfnara et I kfeinmanniqui occupent de petits domaines, |’un au nord, |’autre au sud et T. hermannf et I graeca qui ont des domaines étendus d'ouest en est occupés par plusieurs sous-espèces bien reconnues. Des formes fossiles abondantes montrent le recul du genre vers le sud depuis le Pliocène ]usqu'au Pléisto— cène l2 millions d'années à 500 000 ansl. Chez les Anguidés, le genre Ophisaurus se trouve actuellement limité aux deux régions occidentale, avec l’O. koelliïceri du Maroc, et orientale avec VO. apodus. Pour ce dernier, les formes fossiles d’Europe montrent aussi Vimportance de la régression enregistrée depuis le Pléis- tocène. Les deux espèces de Nain): .· N. maure et N. resseliata montrent des aires complémentaires. La dépendance de ces espèces vis—à—vis de Veau explique la limitation de leur extension vers le Sahara. Le genre Psammodromus avec 4 espèces réparties en Afrique du Nord, dans la péninsule ibérique et le Midi de la France, est certainement le genre qui caractérise le mieux, par les milieux qu'i| fréquente, les régions méditerranéennes occidentales. Chaicides cha:'ci'o'es représente une variante du méme type d’aire dont l’extension est poussée tant en Europe qu’en Afrique. L’aire de Coronefia gfrondica traduit une meilleure adaptation aux conditions de vie tempérée en remontant plus haut dans le Nlidi de la France, mais en contrepartie en abandonnant les parties arides de l’Afri- que du Nord où elle se cantonne au littoral et aux reliefs humides. Macroprotodon cucuflatus, Ophidien de même taille que la Coro- nelle, au régime alimentaire et aux moeurs voisins, apparaît comme com- plémentaire géographiquement. ll occupe tout I littoral du Nord de l'Afri- que ainsi que de larges régions intérieures de Berbérie et subsiste en Espagne. De petites populations relictes en Mauritanie et au Hoggar témoignent d'une extension beaucoup plus large précédant la désertifi- cation du Sahara. Quelques espèces, parmi lesquelles Lacerta sicula, Algfroibles nfgro- puncrattrs et Cofuber gemonensrls, sont caractérisées par des aires de répartition limitées à la région centrale des régions méditerranéennes d'Europe. Les familles des Amphisbénitlés et des Trogonophidés, d'affinités tropicales incontestables et de moeurs fouisseuses, montrent une curieuse symétrie de répartition entre des régions occidentale et orien- tale. Aux deux extrémités de la région méditerranéenne subsistent une espece du genre Blancs et un Trogonophidé. Par ailleurs, des relictes tro- picales se manifestent en plusieurs points de la partie africaine, qu’elles soient encore présentes de nos jours, ou qu'el|es soient récemment éteintes. Pour certaines d'entre elles, des fossiles viennent confirmer, si 10
besoin était, Vextraordinaire recul dû à des incidences souvent climati- ques de la faune tropicale depuis le Pliocène jusqu'à l'épcque historique. Le domaine oriental et son intrusion dans la région méditerranéenne peuvent être matérialisés par la diminution du nombre des especes d'Agamidés d'Est en Ouest depuis l'lran [16l jusqu'au littoral maurita- nien li}. Le genre Contra montre au contraire une répartition beaucoup plus groupée dans la partie asiatique de la région méditerranéenne. Cette présentation de différentes aires de répartition de Reptiles vivant dans la région méditerranéenne est synthétisée parla carte propo- sée par Saint—Girons (1980] qui a tenté de définir une herpétofaune méditerranéenne en retenant les régions où les formes de Reptiles d'affi- nités méditerranéennes sont majoritaires. Il est intéressant de comparer cette carte avec celles de DAGET l1980l et avec I'aire de répartition de Marpoion monspessurantrs. Les points de concordance sont nombreux. 3 - LES AFFINITÉS pas ¤n=|=ÉnEm·Es néaionis MÉo|1·Ei=mA- mésunss. Pour établir les affinités des différentes régions du bassin méditerra- néen, définies dans la première partie, nous avons procédé à |'é|aboration de matrices successives tenant compte du nombre de genres de Reptiles de chaque région et du nombre de genres communs à deux ou plusieurs régions. Les Balkans possédant autant de genres en commun l‘l Bl avec la péninsule italienne qu'avec |'ensen·1l:¤le Turquie d'Asie—Perse, il était nécessaire d’effectuer deux démarches. Le rapprochement des Balkans avec la péninsule italienne permet d’aboutir au dendrogramme présenté a la Fig. 3. On y remarque que le plus petit nombre de genres en commun sépare Vensemble asiatique et africain de |'ensemb|e européen et que la coupure d’ouverture du dendro- gramme est le détroit de Bosphore. L’autre éventualité. en rapprochant les Balkans avec |'ensmbie asiatique, se traduit par |’ouverture du dendrogramme au niveau du détroit de Gibraltar. Ces deux éventualités correspondent à une réalité trés concrète, puisque les deux accidents géographiques majeurs qui ont joué un rôle capital dans le peuplement du bassin méditerranéen, en tant que barriere depuis la fin du Nliocène, sont justement le détroit de Gibraltar et le Bos— phore. Pourtant, un grand nombre de coupures spécifiques et infraspéci— fiques se produisent dans le sens de la plus grande longueur du bassin méditerranéen (Tesrudo, Malpolon, Charcfdes}. Mais les moyens actuels d'analvse génétique des populations devraient permettre de mettre en évidence au niveau des détroits des différences déjà suspectées dans les populations séparées d'espéces communes aux deux rives. 1 1
Après |'évocation de ces quelques données, est-il maintenant possi- ble d'avancer dans la proposition d'une réponse à la question : "E><iste-t- il une herpétofaune méditerranéenne individualisée ?". Effectivement, beaucoup de familles de Reptiles ont répondu aux particularités du milieu et ont développé des formes qui peuvent prétendre au "|abe|" méditerra- néen tant par |'aire qu’el|es occupent que par la façon dont elles utilisent le milieu qui a été le théâtre, encore récemment, de modifications climati- ques importantes: glaciations quaternaires, désertification récente du Sahara entre autres. De ce fait, la fixation d'un endémisme méditerra- néen chez les Reptiles est imparfaite, moins marquée que pour les végé- taux. Les seuls endémiques stricts occupent des portions limitées du bassin méditerranéen ; ce sont pour la plupart des relictes isolées par les viscissitudes dela géologie et des climats et demeurées à |'abri des com- pétitions interspécifiques. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE DAGET lPl'1.l et DAVID ICP.} — 1 S82 - Essai de comparaison de diverses approches climatiques de la Méditerranée. Ecologie mediterranee, B, 1-2 : 33-48. SAINT- GIRONS IH.}- 1982 - Influence des climats de type méditerranéen sur I'écophysioIo- gie et la répartition des Reptiles, Ecologie mediterranee, B, 1-2 : 245-251 . SAUVAGE lCh.l — 1963 — Etages bioclimatiques in Atlas du Maroc. Com. nat. geogr. Maroc. Rabat : 44 p. J. BONS, M. CHEYLAN et C.P. GUILLAUME Ecole pratique des hautes études Laboratoire de Biogéographie et écologie des Vertébrés Université de Montpellier Il Place Eugène Bataillon 34060 MONTPELLIER Cedex. 1 2
TABLEAU 1 NOMBRE DE GENRES PAR FAMILLE DE REPTILES DANS LES DIFFERENTES ZONES DE LA REGHJN MEDITERRANEENNE 2; EI ·»-I ·; E 2 .2 U --1 U E UI C C 5 U -11 N U CT wi - -»-I H ·»-| v—| ‘d I- 2 .2· L2 W .. *? U È É ··< 5 B É 3 0 Nombre Q W . . __g ¤- un 0 n. ..4 de âê È E E2 E E E E fa 22 ¤=€* IIIIII 2 IIII 2 É 2 2 ÉÉÉ_I _ÉHHH—| ~~*=h IlIlH—I 22 ~=~d IIEII 2 2EE EI ¤~*~~ EE-IEEE 2 2 È—22> - 2 -E 2 KI 2 2 2 2 È 2 EE 2 2 È- 2 ÈÈK 2 -| 222222222 2 2 Ilîlllîl 2222 2222222 HH_IIHHHÉ| 222~ - 2 KI 22222222222222222222 2 2 ÉII 2 KEIIHEI 22222222 2 KI 13
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Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, N°29 LE PEUPLEMENT HERPETOLOGIQUE DE LA CORSE par Marc IVIICHELOT Quatrième île de la Méditerranée en superficie (8681 km2l et située dans son domaine nord occidental, la Corse est la plus septentrionnaie et la plus montagneuse de ces îles, ce qui lui confère une originalité indénia- ble. Cette originalité doit néanmoins être replacèe dans un contexte paléogéographique qui fait de la Corse |’une des deux composantes du "hloc Cymo-Sarde". On ne peut en effet étudier la biogéographie de la Corse sans faire référence à la Sardaigne qui, immédiatement au sud, n'en est séparée que par douze kilomètres. Les deux îles possèdent un fond commun au niveau des peuplements floristique et faunistique, parti- culièrement important en ce qui concerne Vherpétofaune. Les théories récentes admettent que la microplaque corso—sarde, alors orientée est- ouest, se serait séparée du continent européen vers la fin de l'0|igocéne — il y a environ 29 millions d'années — avant d'amorcer une rotation abou- tissant à sa position actuelle - il y a quelques T6 millions d’années. Cet isolement relativement précoce explique une proportion plutôt éievée de taxons endémiques, en général communs aux deux îles. Néan- moins, cette grande affinité biogéographique ne doit pas faire oublier qu'e|}es diffèrent sensiblement l'une de |’autre ne serait-ce que par leur géomorphologie, leur latitude et plus récemment par une anthropisation beaucoup moins marquée en Corse, ces différents facteurs et leurs con- séquences ayant influé sensiblement sur |'évolution du peuplement de chacune de ces deux îles. Ainsi, la configuration alpine de la Corse et sa position septentrionale lBastia est à la latitude de Perpignan}, opposées au relief "mou" de la Sardaigne dont les côtes sud ne sont, par contre, qu'a 200 kms de la Tunisie, créent un gradient thermique qui favorise des especes nettement plus thermophiles en Sardaigne. La structure géologique a pu également exercer une influence non négligeable. On peut notamment remarquer |'absence de formations karstiques en Corse, bien représentées, au contraire, parmi les formations géoiogiques sardes. 18
Tableau I - PRÉSENTATION TAXONONIIOUE DE UHERPÉTOFAUNE DE LA CORSE EN FONCTION DE SON ENDEMISIVIE Endémieme Endémisme Endémisme Tyrrhénîen Cyrnc-sarde Coree Salamandra ealamandra ..... . ....... . ....... corsica Euprcctue .............. . ....... . ....... mcntanus Dieccglceeue ............ eardue Bufc b. viridie Hyla arbcrea ............ . ....... sarda Hana eeculcnta complex I1] Tcetudc hcrmanni rcbertmer- teneî Emye crbicularîe Tarcntcla m. maurîtanica Hemidactylue t. turcîcus Phyllcdactylua ........... curcpaeus Ngyrcïdes .............. . ....... fitzînwri Archeclacerta ........... . ....... bedriagae bedrîagae Pcdarcîs ............... . ....... t. tîliguerta Pcdarcis ............... . ....... tiliguerta pardii rcdulphi- muni grandiecnae eîseltî I2} mareeî granchii eammîchelîi ccntîi Pcdarcîe eicula campestris Pcdarcie eîcula ........... . ....... cettii Ccluher v. viridiflavus Natrîx matrix ............. . ....... . ....... corsa I1} "Scuthcrn mm hybrid" LIZELL et HOTZ t19?BI I2} SSP décrites per LANZA ct al. sur certains ilüts des côtes de le Curse 1 9
ORIGINE DU PEUPLENIENT ET ENDÉMISME La séparation du bloc cyrno-sarde avec le continent, il y a un peu moins de 30 millions d'années, et Visolement génétique qui en découla est à l'origine cl'un premier groupe de taxons bien isolés, constitué d'espèces strictement endémiques ill. Ce sont les plus caractéristiques et ceux dont Vorigine est relativement facile à situer : formes plus ou moins polymorphes dont la spécietion s'est opérée postérieurement à |'isolement du bloc et dont on retrouve aujourd’hui les représentants au niveau générique, dans le domaine méditerranéen occidental pour |’essentie|. il s'agit de : - Euproctus montanus limité à la Corse lavec un vicariant en Sardai- gne, Euproctus piarycephafusl, pour les Amphibiens. ~ Aigyroiides üïzingeri (dont le genre est également représenté en Espagne et dans les Balkans} - Archeolacerta bedrfagae lidem} et sans doute - Podarcfs tifrguerte [récemment confirmé comme une bonne espece par GUILLAUME et LANZA (1982} qui évoquent également la possibilite d'un isolement plus récent de ce taxonl, pour les reptiles. Vient ensuite un second groupe cfespèce dont Vendémisme est moins marqué puisque s‘étendant au domaine tyrrhénien, c’est—à—dire des îles provençales aux îles toscanes en passant par la Corse et la Sar- daigne. ll s'agit là en fait d’une aire relictuelle pour des espèces généti- quement très stables et qui ont sans doute occupé un domaine beaucoup plus important. Ces véritables paléoendémiques sont représentés par deux espèces : - Dfscogiossus serdus pour les amphibiens, et - Phyiiodactylus europeeus ldont I'aîre s'étend même à quelques îlots du Nord de la Tunisie}, pour les reptiles. Si la choroiogie de ces six espèces, sans nul doute les plus remarqua- bles de Vherpétofaune corse, permet d’avoir une idée relativement pré- cise de leur origine, compte-tenu des récentes théories paléogeographi— ques, celle du reste du peuplement, moins caractéristique et constitué d'espèces à large répartition continentale, pose plus de problemes. l‘l l ou "Subendémique" si Von considère Vensernble cyrno-sarde. 20
Il convient en effet de rappeler que l'isoIement du bloc cyrno-sarde fut très certainement plusieurs fois remis en cause à la fin du tertiaire et au quaternaire, notamment durant la "crise de salînit" l-6 l\··'lAl qui vit la méditerranée en partie asséchée. Les nouvelles possibilités de commu- nication soit par le sud (Afrique du Nord —• Sardaigne], soit par le nord lToscanel Ont donc permis une colonisation ultérieure dela Corse par des espèces continentales dont certaines ont rnis à profit de nouvelles pério- des d'iso|ement pour évoluer vers une subspéciation plus ou moins mar- quéete||esSa!amandra s. corsica et Narrix rr. corsa ltexons limités à la Corse} et surtout Hyfa arborea sarde (présente sur les deux ïlesl. Mais la difficulté de situer précisemment dans le temps |’iso|ement d’un taxon en fonction d’éventue||es dérives phénotypiques ou génétiques, incite à la plus grande prudence quant aux interprétations possibles concernant |’arrivée de ces "espèces continentales", d'autant plus que |'on doit tenir compte des possibilités d'introduction humaine dans les derniers millénaires, du moins en ce qui concerne les especes connues pour leur commensalisrne et leur propention à la colonisation rapide de nouveaux territoires. C'est sans doute le cas de Podarcrls sr’cu.la campesrris origi- naire d'lta|ie péninsulaire et qui n'est présent, grosso modo, que dans la moitié nord-est de |'ï|e, et plus sûrement encore de Poolarcfs sicula cerrii originaire de Sardaigne et localisé à Vextrême sud de la Corse. D’autres espèces pourraient également avoir été importées, volontairement ou non, bien que leur aire de répartition actuelle en Corse ne plaide pas en faveur de cette hypothèse. Il s'agit de Hana escurlenta complex, Testudo hermarrnr roberrmertensà Tarenrola rn. mauriranfca, Hemroactyrus r. rur- crous. On peut remarquer en tout état de cause que le peuplement posté- rieur à |'iso|ement initial de la Corse s'est effectué par le nordlll, soit naturellement à travers l'isthme toscanlîl, soit éventuellement par Vintermédiaire de |’homme à partir de |’|talie. Par contre les apports méri- dionaux en provenance d'Afrique ne semblent pas avoir pû se maintenir en Corse si tant est qu'i|s y aient pénétré, alors qu'on retrouve en Sardai- gne des espèces telles que Chafcfdes cceflaîua, Colrrbér hrhpccreprs, Natrfx maure, provenant incontestablement d'Afrique du Nord. Enfin, il reste à mentionner les absences difficilement explicables en |'état actuel des connaissances. Chez les Reptiles, Charcfdes chafcides présent à la fois au sud lSardaignel et au nord lProvence, Italie] ne sem- ble avoir, jusqu'à preuve du contraire, pû rejoindre la Corse avant la der- nière transgression marine, notamment par le sud, alors qu’i| est présent à Vextréme nord de la Sardaigne et que la derniere liaison entre les deux îles remonterait au plus à quelques dizaines de milliers d’années I1} exception faire de la récente arrivée de P.s. cettii au Sud. I2} La côte toscane est auj¤urd'hui à environ 80 kms du Cap Corse et I'î|e d'Elhe à 50 kms. 21
(WUFINH. Chez les Amphibiens, Vabsence du genre Hydromantes repré- senté lui aussi au nord (Alpes maritimes, Italie du Nord} et au sud (Sardai- gne} pose egalement un problème biogéographique que la rareté des grottes en Corse ne suffit pas à expliquer, même si ce facteur est loin d'être négligeable quant on connaît la densité de cet Urodèle dans les régions karstiques de Sardaigne. L’origina|ité du peuplement herpetologique dela Corse découle donc de nombreux paramètres dont beaucoup ne sont pas encore suffisam- ment connus. Il est à souhaiter notamment que les donnees paléontologi- ques actuelles soient nettement enrichies efin d'éo|aircir les zones d’ombre qui demeurent. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES A|\.¤"lBFlDS|_ MN}. et AI. (1 525} : Histoire du peuplement dela Corse. Etude biogeographique. Bu!}. Soc, Sci Hist. et Nan Corse. Fast:. 4}'3.(4îr'E. BACETTI, B. (1964} : Considerazione sulla constituzione e I'origîr1e della faune dl Sardegna. Lav. Soc. h'. Biegeogr., B : 291-366. BODINIER. JL. (1981} : Etat des reptiles et amphibiens de Corse. Parc Nat. Rég. Corse. BB p. BFIIZZI. F1. et LANZA, B. (1 9751 : The natural history of the Macinaggio islets with particular reference to the herpetofauna. Natura G6 (1-2} : 53-72, BRUNO, S. et NIAUGERI. S. (19791 2 Flettili d'Italia. Giunti Nlartello, Firenze. 362 p. CITA, |'v'l.B. (1 BSG} : ûuand la Méditerranée etait asséchee, La Recherche 11,n°10?' : 26- 35. DESPAX, Fl. (1924} : Les affinités de la faune herpètologique dela Corse et la paieogéogra- phie méditerranéenne CH. Soc. Eiogéogr., 1 : 54-56. GUILLAUME, C.P. et LANKA. B. (1 9821 : Comparaison eleotrophoretioue de quelques espe- ces de Iacertidés méditerranéens. Amphibia Reptiria 4 : 361 -375, JOLEÀUD, L. et LEMOINE, P. (1926} : Les relations paleogeographiques dela Corse. Buhi Soc. géoh France. S : 251-262. LANZA, B. et EIRIZZI, R. (19771 : The lizard of Piana di Cavallo island :F'odarcis muralis con- tii. Subsp nova. Natura BB (3-4} : 157-155. LANZA. B. (191*61 : ûna new wall lizard from Corsica, with notes on the Sanguinaire islands. Natura B? (3-4} : 185-202. LEPICHON, X. et al. (1 ST1} : La méditerranée occidentale depuisI'oligocène. Schéma d'évo- lution. Earth Planet. Sci Letters, 13 : 145-152. IVIEFITENS, FI. (19571 : Die Amphibien und Reptilien Korsikas. Senck. brel 33 : Iî'5-192. MICHELOT, M. (1 SBC!] : Cluelques notes sur la faune herpétologique de la Corse. Eur!. Soc. Herp. Fr., T5 : Z?-44. OHSINI, J.B., COULON, C., COCOZZA, T. (1980} : La dérive cénozoïque dela Corse et de la Sardaigne. Géologie alpine, 55 : 169-202. 22
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Bull. Soc. Herp. Fr., N° 29 L'ENO.U ETE DE REPARTITION DES AMPHIBIENS ET DES REPTILES E N B R ETAG N E par Bernard LE GARFF La Bretagne, par sa position géographique, subit les influences océa- niques par Vouest, continentales par |'est, auxquelles viennent s‘ajouter des tendances méridionales au sud, qui s'atténuent vers le nord. De plus, les "montagnes" du centre Finistère, bien que leur altitude puisse faire sourire, ont un climat plus rude étant donnée la latitude. ll en découle un gradient général sud-est ~ nord-ouest tres évident, ressenti de facon dif- férente par les Amphibiens et les Reptiles. La douceur générale du climat et en particulier la rareté des grands froids font naturellement de la Breta- gne une terre accueillante pour les Amphibiens, surtout inféodés à la pré- sence de l'eau. C'est pourquoi on peut rencontrer en Bretagne 60 % des espèces vivant en France. Par contre, les étés, bien que pouvant étre chauds, ne sont jamais trés longs et n'offrent pas des conditions très favorables pour les Reptiles, tributaires dela chaleur pour leur développe- ment et leur reproduction. C'est pourquoi seulement 40 % des espèces francaises se rencontrent en Bretagne. De plus, le nombre des espèces est deux fois plus élevé en Loire-Atlantique qui subit des remontées de type méditerranéen que dans le nord-Finistère qui présente une faune plus britannique. Pour les mêmes raisons, le cycle annuel est trés dispro- portionné d'un groupe à |'autre : Vhibernation est obligatoire et tres lon- gue pour les Reptiles, alors qu'elle est très relative pour les Amphibiens. C’est ainsi que les Tritons passeront tout |'hiver dans |’eau, qu'un simple radoucissement de la température peut provoquer le vagabondage de Crapauds et de Salamandres en plein hiver, que la Grenouille rousse pond des janvier, suivie de près par le Crapaud commun alors qu’i| faudra attendre les premieres belles journées de printemps pour voir apparaître les premiers Lézards de murailles et les Vipères péliades dont la période de reproduction viendra beaucoup plus tard. 25
ls , F` 1 (""•~·•-" ·-'--•’·-ï"·· ;}* tw; m '-`\.‘-F; ( `•,——-I-_,? I`: li _ ` Il _ \ \ l lg L 1 N1 *:,-«·•| ‘ vx "\ m .' tu x `S" È I .»• Q-; É ` çi W J 2 · 2 · m Il U- ·E la r—· ,·’ r'··--•·., U-) Lu tn I`- al-I--"•— ·¤` I}! —` -` rl x gg I Bâ "~· Q ` } 2 É Q' un § CM l M °2I È N |' U $ (L N ·; nc E vël c' É lg Lg. É \ LU ! Ã. \:— S uu ` wu sr ·E ; è E È ff gr L)-·--·—· '2 3* I ·~`f· T'; `·3 gg- _,·~,.·,,tu ~` lx, . U3 \__Lü gg T · u "ÈI In fr, lg Kg î Q 0 2 Q n. ëx tg .2-" J;] w îë Éë â "ë :: ‘î`·\.» -* =¤ `2 ig É? 5 â 1* ,,. · —~: «. ê àà *5 N 5 g_ 0 —% É ü -1- È 0 °° C3 ‘+ L: M ' ¤»2 ¤‘1 kn ~c1~ ko 3 ,; CN ·=~.> m —+ ‘·'=» §‘> ~’· 0 26
METHODE Une représentation cartographique - selon les cartes au 1i50 OOO ème de |’|.G.N. - par espèce a été effectuée à partir des don- nées recueillies ]usqu'à ce jour (environ un millier]. Bien sûr cette repré- sentation est provisoire et a pour but de susciter la venue de nouvelles observations, mais déjà il est possible dans bien des cas de distinguer les vides par manque de prospection de ceux dûs à Vabsence de |'espèce. Par manque de place, les cartes par espece ne sont pas présentées ici. La carte proposée n'a pour but que de situer les termes géographiques cités dans le texte. Pour plus de précision, on pourra consulter Varticle : Répar- tition des Amphibiens et des Reptiles en Bretagne, par B. LE GARFF (PENN AR BED, Bulletin trimestriel de la Société pourl’éruo*e et la protec- tion de la nature en Bretagne, n° i 75, vol. I4, n ° 4, L983 I 786 rue A. France, 2.9200 Brest). COMMENTAIRES PAR ESPECE A. ANIPHIBIENS . SALAIVIANDRE TACHETÉE lSaiarnandra salamandre} : présente par- tout dans le région, dans les secteurs boisés de feuillus, mais aussi en divers lieux ombragés. . TRITON ALPESTRE (Trirurus aipesrris}. Ce triton est absent en Basse- Bretagne, à |'exception d'une donnée lrégion de Ouintinl ; il est par con- tre abondant en Haute-Bretagne, à |’est d'une ligne Vannes - Saint- Brieuc, où il se raréfie du nord au sud. Sa limite sud correspond. à peu près, à la Loire. _ . TRITON PALME fTri1‘urus heiverfcus}. Il est sans doute présent dans toute la Bretagne où il est de loin le plus abondant dans tous les plans d'eau. On le trouve même sur quelques îles : Bréhat, Ouessant, Hoedic. . TRITON LOBE (Triturus vulgaris}. ll semble absent à l'ouest d'une ligne Guingamp — Lorient et dans le centre de la Bretagne. Présent en Haute- Bretagne où il est cependant peu abondant. . TRITON MARBRÉ (Triturus marmoratus}. Présent un peu partout où il Y a un biotope favorable, c'est-à-dire des mares riches en végétation aqua- tique et ensoleillées. Ce genre de biotope disparait malheureusement, provoquant la disparition des Tritons. . TRITON CRETE (Triturus crisratus}. Absent à |’ouest d'une ligne Saint- Brieuc - Lorient, il est assez abondant à l'est ou il cohabite souvent avec le Triton marbré, bien que préférant les mares plus ombragées. . TRITON DE BLASIUS, hybride naturel entre les cieux espèces précéden- tes, bien que rare, il a été rencontré en divers lieux de Haute-Bretagne, où les deux espèces cohabitent. . CRAPAUD ACCOUCHEUR (Aiyres obstetricans). Présent a peu près partout, à |'exception d'une vaste zone autour du Trégor et dela presque totalité du Morbihan. _ . PELODYTE PONCTUE (Pelodyres puncrarus}. Sa présence n'est connue pour l’instant que sur la côte, dans les marais maritimes, depuis le Trégor jusqu'à la Loire et sur centaines îles (Bréhat, Belle-Ile]. 27
. CRAPAUD COMMUN (Bufo bufo). Présent partout, même sur les Iles. . CRAPAUD CALAMITE (Bufo calamitaj. Très commun surtout le littoral, Ià où il y a encore des dunes et des marais côtiers jusque dans les îles [Bréhat, Batz, Hoedic}. On le rencontre également à Vintérieur sur les mares et bords d'étangs, de Rostrenen a la région de Rennes. . HAINETTE VERTE fHyla arborea). Un peu partout en Haute-Bretagne, uniquement près de la côte en Basse-Bretagne. . GRENOUILLE AGILE [Hana dalmatina}. Partout dans les sous-bois et les prairies humides. . GRENOUILLE ROUSSE (Rana ternporarfa}. Partout, en sous-bois et dans les prairies humides. . GRENOUILLE VERTE (Hana escuienta-fessonae). Partout, dans tous les plans d'eau tranquille, mais en densité variable. B. REPTILES . ORVET (/lngufs fragilisi. Présent partout, dans les lieux frais, jusqu’au bord de la mer et sur la plupart des îles. . LEZARD DE IVIURAILLES r"P0darcis muraffs}. Très abondant partout, dans les rochers et les vieux murs, jusqu'au bord de mer et sur toutes les îles. . LEZARD VERT (Lacerta vfrfdfs). Présent un peu partout, dans les brous- sailles ensoleillées, à Vexception d'une vaste zone intérieure située dans la moitié nord de la région. Très abondant dans le sud, se raréfie vers le nord sauf sur le littoral où on le trouve jusque dans les îles. . LEZARD VIVIPARE (Lacerra vivfpara}. Partout où il trouve un biotope favorable : tourbières, landes humides, sous-bois et bords d'étangs. . COULEUVRE A COLLIER (Narrfx natrfx}. C'est la couleuvre la plus abon- dante. On peut la rencontrer partout jusque sur certaines iles iBelle—Ilel. . COULEUVRE VIPERINE !Natn'x meure). A part quelques données déjà anciennes, cette espèce est limitée à la Loire-Atlantique où elle fréquente Ie bord de |'eau. . COULEUVRE CORONELLE LISSE (Coroneila ausrriaca). Un peu partout sauf en Léon et Trégor et une partie de la Bretagne intérieure, dans les endroits secs et broussailleux, jusqu'au bord de mer. . COULEUVRE D'ESC.`ULAPE !Elaphe fongissfma}. Trois foyers distincts : en Ille-et-Vilaine, en Morbihan et en Loire·At|antique, qui apparemment ne communiquent pas. Dans les bois. talus rocailleux, plantés d'arbres, et dans ies vieux murs. . COULEUVRE VERTE ET JAUNE (Coiuber vfridfffavus}. Clueiques obser- vations dans le sud-Finistère et près de Vannes. Habitat résiduel ou remontée de type méditerranéen. . VIPERE PELIADE (Vrpera berus}. Très fréquente partout au nord de la Loire, jusqu'en bord de mer mais jamais dans les lies. Lieux broussaiileux et boisés, landes, tourbières et bords d'étangs. . VIPERE ASPIC (Vrbera aspfs). Limitée à la Loire-atlantique. Deux obser- vations a Crozon, dues sans doute à une introduction. 28
HISTORIQUE Après I'accumu|ation de données personnelles depuis les annees 60, cette enquête a débuté vers 1970 grâce à la collaboration de nom- breux naturalistes, dont les membres de la Central ornithologique bre- tonne. Elle a fait |’ob]et de plusieurs mises à jour successives dans le bul- letin de cette centrale : "Ar Vran" selon le découpage des cartes au 1;*50 000 ème de I'l.G.N. L’enquête menée parla S.l·I.F., basée sur un autre mode de récolte des donnees, pour des raisons liées à Vinformati- que, oblige à retourner à la source de chaque observation. Pour cette rai- son, purement technique, Ia S.H.F. ne dispose à |’heure actuelle que d'environ la moitié des renseignements collectés sous la forme ancienne. Cette traduction du "Breton en Francais" est nécessaire mais pas immé- diate. Tout est mis en oeuvre pour y parvenir dans les meilleurs délais. REMERCIEMENTS On ne saurait trop insister sur le fait que cette entreprise est avant tûut un travail d'èquipe. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont com- muniqué des observations : Messieurs : ALLEGFIET, ANNEZO, BARAER, BASOUIN, BAYON, BEAUDOIN-BODIN, BELLEC, BISEAU, BLANOUAERT, DE BLIGNIEFIES, BOEUF, BOLAN, BONIN, BOUDAREL, BOURCAULT, BOZEC, BRIEN, BUREAU, CAMBERLAIN, CANEVET, CHAUVIN. CHEPEAIJ, COCHIN. COCO, CORBEL, CORRE, CUILLANDRE, OANAIS, DAVID, DEFRANSSU, DELARUE, DENIEL, DEVAUCHELLE, FERRAND, FILLAN, FLOTHAY, FOUILLET. GAGER, GELINAUD, GLOAGUEN, GUERMEUR, GUILET, GUILLOU, GUYOMARC’H, HAMON, HAYS, HENRY, HEULIN, HILY, HOMMAY, HURIEZ, JAWORSKI, JEZEOUEL, JOLY, JONCOUR, JONIN, KERAUTRET, LEBEURIER, LE CALVEZ, LE CHAPT, LE DRU, LE FEUVRE, LE GARFF, LE GARS, LE LANNIC, LE MAO, LE PROI-ION, LOUIS, LUCAS, MACE, MAILLARD, MARION, MARSILLE, MASSE, MONNAT, MONT- FORT, MOYSAN, NAULLEAU, NICOLALPGUILLAUMET, ONNO, PANEL, PENICAUO, PETIT, PICHERAL, PUSTOC’l—l, RAZET, SA|NT—G|RONS, SELLIER, TASLE, THIREAU, THOUMELIN, TOURSELIER, TREVOUX, TRIMOREAU, VASSEROT, VIAL, YESOU et : |'At|as préliminaire de la Société herpétologique de France, 1978. B. LE GARFF Conseiller Biologique d'|IIe-et—Vi|aine. Coordonateur régional S.H.F. Laboratoire de Biologie animale — U.E.R. Sciences de la Vie et de I'Envi- ronnement 35042 RENNES Cedex. 29
Bull. Soc. Herp, Fr., 1984, 29 HERPETOFAUNE DE FRANCHE-COMTE SOI'] abûlldallüê, îlltêfût d'I.II1G pI'OSpGG'ÉIOl‘I altitudmale precise par R. GUYETANT Résumé Le Jura est constitue par un ensemble cle chaînes plissées et de pla- teaux d’a|titudes différentes. Les parties les plus élevées situées à |'Est atteignent des hauteurs voisines de 1500 à 1700 m. L’essentie| du massif jurassien consiste en une série de plateaux qui s'étagent d'est en ouest à des altitudes décroissantes. — plateaux de Nlaiche — Nozeroy - St Laurent : 1000 rn - plateaux d'Ornans et de Levier : 700 rn — plateaux de Mamirolle — Poligny - Lons—le—Saunier : 500 m CLIMATOLOGIE La climatologie est liée étroitement au relief ainsi qu'en témoignent les revelés de températures à differentes périodes de |'année. Toutefois la présence de reculées typiques du relief jurassien favorise les microcli- mats si importants en Ecologie. Au cours de déplacements sur le terrain, il devient alors intéressant de noter avec précision la présence des especes d'Amphibiens ou de Repti- les dans un secteur donné. Ceci s'app|ique plus particulièrement aux ani- maux qui sont à la limite lN0rd ou Sud} de leur aire de répartition géogra- phique. INTÉRÉT Les renseignements sont d'un intérêt évident pour le biogéographe qui cherche à connaître les phases d'extension ou de régression d'une espèce ; par ailleurs ils permettent d'aborder avec le maximum d'infor— mation les problémes de compétition entre especes dans les milieux naturels ou dans les biotopes modifiés par les activités humaines. (drai- nages de marais, création de plans d’eau, carrieres etc...l. En choisissant quelques espèces d'Amphibiens et de Reptiles nous pou- vons affirmer que certaines d’entre elles sont en régression en Franche- Comté, lNatr.ix maure L., Hyla arborea L. par exemple}. En revanche Bornbfna variegata L. qui est lié au milieu forestier est relativement abondant, de même que Hana dafmarfna Bon. Les différents plateaux jurassiens constituent d'exce|lents indicateurs de la présence ou de |'absence des espèces citées ici. R. GUYETANT. 30
I'], I _ ~\ F --’ J ` \ :' .«* `·--, 1; .»/ `1 r_ _ ' . __ u _ K \` J `— .;f'·, A,,,»w - JY . ‘, ,5 JJ J .""' I I }' pv! 2«—··)-Ici? *? · J I . ..f·`_f’ [ Il- /1/ (5 J D I - 1 H- ~'*~ · 2;}-%* J [W -1 K2 *2 ,' ._./rr/ ,/Il I ,·`__/J`—·—' EJ, XJ I ‘-' :1 J c" fe A/ 1} /./·"/_/î J; If É. .- 1;/** /—/ I, N.? / , d'-QI I -1 PN 1 _ 2 +1 ' " I ` H `L_ 1 ' I _ ., · \ " - L2 1 ai }(·\.//t / I- «’ K6 I, .` ·f1 , ji I I L â · j` . I`. *_— _,\ « @~,·enn€ dg gnpgratuœs `; ‘r 5 g janvier 19564974 _ - ’ kg l :'¤pü !-nu: du Enum: .:a~·f». , ( ,* Q Ã , `_ J"' _ ,· '··, .1 ul 1 +1 r` jf 0 l _ _ ,« J -1 _ 31
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Bull. Soc, Herp. Fr., N°29 HERPETOFAUNE DE CATALOGNE : ASPECTS BIOGEOGRAPHIOUE ET ECOLOGIQUE par Maria-Victoria VIVES-BALNIANA Au sein d’une étude biogeographique concernant Vherpétofaune de la Catalogne, nous avons établi, sur oarroyage U.T.lVl. de 20 km x 20 km (99 unités au totall, la densité de chaque espece et groupe par unité du carroyage, densité corrélée aux valeurs physiographiques et climatiques aussi attribuées à chaque carré [MARTINEZ RICA, 1979 a et bl. Pour |’a|tïtude, la corrélation a été établie entre la courbe hypsométrique prise en intervalles de 200 m d'amplitude et la distribution des especes dans ces intervalles l’l 5 valeurs entre 0 et 3000 ml. Les résultats IVIVES-BALNIANA, 1982}. ne sont pas complets en raison des irrégularités du travail de terrain et de la simplicité de la methode employée pour les estimations et calculs, cependant quelques observations remarquables ont été obtenues. La Catalogne est une region a grande diversité physiogrephiqué et de plus se situe sur la fron- tiere entre les faunes eurosibérienne et bético-rifaine. L'influence des facteurs climatiques s’exerce surtout au niveau des fluctuations des limi- tes entre les deux groupes d'espèces, limites préalablement déterminées sur des bases paléogéographiques et paléoclimatiques. Les trois groupes d’especes reconnues d’aprés leur origine lbético- rifaines, euro—sibériennes, endémiques des Pyrénées} confirment généra- lement leur diversité par des préférences divergentes concernant ces fac- teurs climatiques ; il y a malgré tout des exceptions à noter, ce qui per- met de constituer deux groupes marqués, bien qu'i|s ne soient pas nette- ment séparés, mais unis par quelques especes de transition : un premier groupe d'espéces cryo-hygrophiles, qui choisissent les zones humides, plus fraîches et situées de préférence en altitude (Hana temporarra, euro- sibérienne, Podarcis rnuralfs, Euproctus asper, lüjoera aspis, Alytes obs- rrerfcans, especes betico—rifaines, etc...l un deuxieme groupe de formes thermo-xerophyles cantonné dans des zones plus chaudes, arides et en plaine lBufo cafamfta, Efaphe scalarfs, Psammodro- 33
mus algirus, Lacerra fepida, Tarenroia maurfranica et bien d'autres pres- que toutes bético-rifaines, avec des espèces qui pour des raisons divers lthermophiles à grand besoin d'eau, Hana ridrïaunda, ou à moeurs noctur- nes, Angwls fragrïisl sont dites de transition. Les Reptiles sont plous abondants que les Amphibiens §usqu'à 600 m d'aItitude ; entre 600 et 1200 m il y a égale representation de ces deux groupes et à partir de 1200 m se sont les Amphibiens qui prédominant. Un calcul de diversité attribue les valeurs les plus élevées aux régions de moyenne montagne humide au sud des Pyrénées. Ces valeurs deviennent plus basses dans les zones les plus méditerranéennes et dans la chaîne pyrénéenne qui offrent une moindre diversité physiographique et moins de biotopes et sont aussi soumises à des climats plus rigoureux. Malgré cela, ii v a une pénétration tres forte des espèces bético—rifaines vers les moyennes et hautes montagnes, parce que des conditions d'ari- dité et insoiation suffisantes se retrouvent en amont des vallées; les espèces hygrophiles descendent vers le sud, isolées en populations plus ou moins petites, résultat de leur progression constatée pendant les gla- ciations. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES MARTINEZ RICA, J,P., 1979 a. — Los anflbios del Alto Aragon : un ensavo de corologîa. P, Centro prr, bio}, exp., 10 Z T-4T, MARTINEZ RICA, J,F·`., 'I STS b.- Los reptiles del Alto Aragon, F', centro pin Mol exp., 'IO : 49-102. VIVES-BALMANA, MN`., 1982, - Contribucicin ai conocimienro de ia faune herpetoidgfca de! NE de fa Peninsula iibérica. Thèse linèditsl. Université de Barcelone. 399 p. Nl.V. VlVES—BALl'vlANA Ctra. Estacio 2 ap. 107 BLANES IGIRONAI ESPAGNE. 34
Bull. Soc. T-Ierp. Fr., N° 29 L'INVASION D'AMPHIB|ENS EN FRANCE par Annie ZUIDERWIJK INTRODUCTl0N Pendant la derniére période glaciaire, la plus grande partie de la France était inhabitable pour des Amphibiens. A présent, on v trouve au moins 23 espèces ; il n'y a pas d'autre pays en Europe avec un aussi grand nombre d'Amphibiens. Ce nombre élevé a été rendu possible parla situation géographique centraie de la France à |'égard des refuges, c’est— à-dire des régions en Europe du Sud où, pendant la dernière période gia- ciaire, les Amphibiens pouvaient bien subsister. UEXPANSIDN APRÈS LA DERNIÈRE PÉRIODE GLACIAIRE Il y avait 3 vastes régions qui offraient des refuges à des Amphibiens : le sud-ouest de |'Europe [l'Espagne et le Portugall, |’|talie et le sud-est de I'Europe [les pays balkaniquesl. Avec Vadoucissement du climat Vexpan- sion à partir des refuges vers ie nord devenait possible. Du sud-ouest de l'Europe des espèces migraient le long ou même à travers les Pyrénées vers le nord. De l'lta|ie, il n'y a pas eu d'expansion ou presque pas. Du sud-est de l'Europe, des espèces d'Amphibiens ont migré vers le nord et vers |'ouest. Une partie des Amphibiens français dérive du sud-ouest de |'Europe ; ils pénétraient en France par le sud et migraient vers le nord. Une autre par- tie dérive du sud-est de |'Europe. En bordant le côté nord des Alpes ils sont entrés dans le nord—est de la France pour effectuer leur expansion dans les directions de |’ouest et du sud—ouest. Plusieurs espèces sont peut-être venues des deux côtés (Saiamandra salamandre, Bufo bufo, Hana remporarfa} l\/oir schéma de |’invasionl. 35
FRANCE ‘l 3 ’l 3 EUFIOPE MÉFIIDIONALE `\ 1 FIEFUGES AU HEFUGES AU SUD-OUEST SUD-EST Une comparaison avec quelques autres pays européens montre que rela- tivement beaucoup d'espèces ont atteint la France aussi bien à partir des refuges de |’est que de ceux de I’ouest. Voir le tableau. Tableau I Nombres cfespèces cl'amphibiens dans un pays ou groupe de pays clas- ses d'apres la situation du refuge pendant la dernière periode glaciaire. sud-ouest sud-est Europe de |’Europe de |'Europe méridionale Total France [continent] ‘lO ‘l O 3 23 Belgique et Pays-Bas 3 9 3 'I 5 Grande Bretagne 2 2 2 6 Allemagne occiden- tale 3 13 3 19 Pays scandinaves 1 B 2 'l '| CONTACT SECONDAIRE A cause des directions opposées de Vexpansion. il y a eu des espè- ces originaires du sud-ouest de |'Europe et des espèces originaires du sud-est de l'Europe qui se sont rencontrées en France et qui, à présent, occupent une zone sympatrlque plus ou moins vaste. Cette éventualité a probablement eu lieu dans des populations margina- les d'une espece. peut-être chez Hana temporari et Bufo bufo. En outre, des espèces étroitement apparentées ont eu un contact secondaire. En France, c'est le cas d’Hy!a arbcrea et Hyla meridfonalis, Trfturus vufganls et Triturus hehetfcus, Trfturus crista tus et Trfrurus marmoratus. 36
Il est admis que des espèces très apparentées influencent mutuelle- ment leur expansion ultérieure en cas de contact secondaire. En ce qui concerne Trirurus crfsratus et T. mermoratus, il a été clairement montre que la concurrence entre eux dans la zone svmpatrîque aboutit à un isole- ment écologique. D'autres groupes d'espèces (I vufgarlls et I helvetfcus. H. arborea et H. merr'd:'ona;‘fs) semblent avoir une moindre influence sur leur pré- sence réciproque, mais ces groupes d’espèces cnt été examinés de façon moins approfondie. Il serait intéressent de comparer aussi ces cou- pîes d’espèces en dedans et en dehors de la zone sympatrique. A. ZUIDERWIJK lnstituut Taxonomîsche Zoologie Universîteit van Amsterdam Plantage |\/liddenlaan 53 1018 dc AMSTERDAM 37
Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, N°29 D'Eupr0ctus asper (DUGES, 1852) par Joan MALUOUER-MARGALEF A - INTRODUCTION Après sa découverte, |’Euproctus asper tut généralement défini comme une "forme de haute montagne, qui aurait besoin de conditions trés strictes en matière de pureté et fraicheur de l’eau des lacs et ruis- seaux où elle habite". On retrouve cette idée chez DESPAX [19231 encore qu'i| précise que les limites de répartition de |'Euprocte sont très mal connues à son époque. Si on s’en tient aux données connues et res- tées valides jusque vers 1965, |'Euprocte peuplerait les lacs et les riviè- res de la haute montagne pyrénéenne à des altitudes comprises entre 1500 m et 2500 m. Ainsi, avait-on établi une zone où la fréquence des individus était maximale, cette zone suivant |'axe central de la chaîne. Dans ce contexte, on comprend aisément que Vexistence de popula- tions d'Euproctes relativement éloignées de |'habitat standard, telles que nous venons de le définir, et particulierement celles trouvées à basse alti- tude furent considérées comme marginales. Plus encore, on en arriva à discuter où même à mettre en doute Vexactitude des citations de cette espèce quand elles étaient effectuées en dehors de territoires admis par les auteurs. Dans ce travail nous montrerons que les conceptions que nous venons à notre tour de dénoncer partent de postulats aprioristes sur le vrai statut de |'Euprocte. B - RESULTATS Nous énumérerons les stations d'Euprocte qui sont à la base de notre contribution en nous limitant à celles qui présentent de Vintérèt. 38
Pour les classer nous répartirons les stations en quatre grandes zones : PYFIENEENE, PRE-PYHENEENNE, CHAINE EXTEHIEUHE ET CHAINE TRANSVEHSALE-MONTSENY. 1 — ZONE PYHENEENNE Dans la zone pyrenéenne, on a trouvé 4 nouvelles stations qui ne révèlent pas un intérêt spécial quand au sujet de ce travail : Estany del Port (2000 ml ; Environs de Tavescan [1500-1700 ml ; Espot ;`Lac Besiberris l'| 960 ml lPa||ars Sobirà]. 2 — ZONE PRE-PYFIENEENNE On connaît trois nouvelles stations : — Areny de Noguera (Alta Llîteral —- Sant Jaume de Frontanyà (1070 ml lBerguedàl — Collegats lPa|lars Sobiràl Areny de la Noguera : Il s'agit cl'une station située dans la profondeur d'une grotte près du village. Sant Jaume de Frontanyà : Cette population habite un ruisseau quitta- verse une région calcaire très semblable à celle des chaînes extérieures. On n'y a récolté qu’un jeune et quelques larves après une visite en Nlei. Culhagats : On connaît deux stations peu éloignées entre elles, |'une est constituée par une source et |’autre par un ruisseau entre 500 et 550 m d'altitude. Son importance tient dans son équidistance entre les popula- tions pyrénéennes centrales et celles des chaines extérieures. 3 — CHAINES EXTEHIEUHES Ce sont les premières formations montagneuses qui s’opposent à la pénétration de la dépression centrale catalane dans la Catalogne occi- dentale ISon inclusion dans le système pré-pyréneen est encore dou- teusel. On signale 4 localités et 7 stations : — Vilanova de ll/leià lNogueral — Gevarra lAlt Urgelll — Peramola I" "l - Tolé lPal|ars Jussàl Les populations dont on vient de faire mention se situent entre les rivières Segre et Noguera Pallaresa et il faut souligner leur position plus méridionale et plus basse. 39
En suivant la classification par habitats, établie par Nl. Clergue- Gazeau et J.P. Martinez-Rica (1978l dans l'aire limitrophe de distribution de l'Euprocte, nous avons trouvé deux populations cavernicoles, à Vila- nova de Nleîà (versant sud du Montsechl - la première dans une citerne artificielle et |’autre dans une crevasse -, situées respectivement à 720 m et 900 rn d'a|titLIde. Les individus étaient un peu dépigmentés et présentaient une sveltesse et quelques variations morphologiques par rapport aux populations de la chaîne centrale pyrénéenne. Dans des sour- ces, à Gavarra (1000 m environ}, il existe une petite population d'Euproctes "semi-obscuricoles" qui profitent de la protection d'un mur artificiel d'où jaillit une fontaine qui constitue leur refuge quand les rayons du soleil y tombent (modification du cycle d’activltél. Les indivi- dus de cette population sont plus proches morphologiquement et biomé- triquement de ceux des Pyrénées centrales. Le cycle sexuel ne paraît pas retardé et des accouplements ont été observés fin Juillet. Enfin, il y a des populations qui occupent des biotopes întermitents. c’est—à-dire des ruisseaux d'où les animaux disparaissent temporaire- ment avec |'eau après le printemps. C’est le cas à Tolo (880-1000 ml (dernière semaine de Mai 1981 et 2ème semaine d’Avril 1982l étaient des larves et des jeunes ayant fini de se métamorphoser à |'exception d’un adulte signalé par Nl. Flui2—Fargas. Dans la localité de Peramola se situent les populations vivant à |’aItitude la plus basse [entre 560 et 690 ml. L’abondance, la petite taille, le cycle sexuel précoce laccouple- ments nombreux dans la 1ère semaine du mois d'Avri|l des individus de ces populations sont remarquables. 4 — CHAINE THANSVEHSALE-MONTSENY La Chaîne transversale s’étend perpendiculairement aux Pyrénées jusqu'aux Nlassifs Guilleries et lvlontseny. Deux stations dont une est douteuse sont connues ; — Sant Privat d’en Bas [7 50 I'nl (Garrotxal — Sant Aniol lGarrot><al ? Ces localités ont une grande importance car elles pourraient relier les populations pyrénéennes centrales à celles du Montseny. Finalement, dans le massif du Nlontseny, on a trouvé une nouvelle station d'Euproctus : - Viladreu l|V|etaga||sl (1200 m aprox.l l0sonel Cette nouvelle localité élargit donc la distribution de l‘espéce et aug- mente la possibilité de sa présence aux Guilleries. Ceci se confirme car on vient de décrire une autre population à la frontière de la Chaîne transver- sale (Flupit ; lV|.V. Vives-Balmana, 1932l et très récemment on a trouvé des Euproctes près du réservoir d'eau de Sau lCarme|o Llorente, 1983, comm. pers.l. 40
C - DISCUSSION Les idées fausses sur la distribution de l'Euprocte ont pu être mainte- nues du fait que le nombre de localités où |’espéce avait été trouvée étaient très réduites. Dés les années soixante, grâce à Vaugmentation des prospections, il devient évident que |'aire occupée par l’Euprocte est beaucoup plus étendue que ce que |'on avait supposé. Les données que i'apporte permettent maintenant d'affirrner que si l'on admettait seulement les anciennes stations connues pour la distribu- tion de l‘espéce, on tomberait dans le contre-sens de ne considérer qu'une fraction trés importante des stations et presque la moitié du terri- toire Catalan de répartition sont des territoires marginaux. Les nouvelles stations d’Euproctes auxquelles nous venons de nous référer obligent les herpétologues à de nouvelles considérations sur les caractères du peuplement. Il s’agit dela révision dela prétendue disconti- nuité du peuplement et aussi de l’hypothèse que nous tenons pour erro- née - selon laquelle les populations d’Euproctes trouvés à basse altitude sont d'origine accidentelle par apports au printemps d'individus issus de ruisseaux dont les eaux proviennent des hauteurs. A mon avis ce dernier point de vue pourrait être réfuté par la localisation, sur le versant nord des Pyrénées, d’une station située à moins de 250 m au-dessus du niveau de la mer lCombes et Knoepffler, 1963l et totalement isolée de tout autre population d’Euprocte, située à altitude égale ou supérieure. Cette observation, ainsi que d'autres du même type, renforcent l'idée d'une aire de distribution beaucoup plus vaste au cours de la dernière période glaciaire, suivie d’un repli lié au réchauffement postérieur, ce qui donnerait le caractère de vraie relicte à ces populations isolées dans les limites inférieures de la zone occupée par l'espéce, ce qui n'est pas en contradiction avec Vexistence de stations marginales à |'actuelle zone principale de distribution. En ce qui concerne la question de la continuité ou discontinuité, en général, des populations d'Euproctes, nous sommes en difficulté pour juger du degré d’isolernent de ces populations. Les premiers auteurs qui étudièrent cette espèce misaient sur la discontinuité du peuplement. Grâce aux progrès des prospections en pays catalan nous nous croyons autorisés à énoncer l'hypothèse contraire, c'est-à-dire que la distribution normale de |’espéce tend à être continue, saut pour les populations mar- ginales et isolées, comme celle que nous venons de citer. Cette conti- nuité serait renforcée par l'inexistance de sous—espéces reconnues d'Euproctes. lJ.P. |Vlartinez—Flica et M. Clergue-Gazeau, 1977 ; V. Vives, 1982]. Au point de vue biologique, la possibilité de variations du cycle sexuel, entre les populations, a souvent été l'objet de discussions et admise par J.P. |Vlartinez—Flica et IVI. Clergue-Gazeau (1977]. 41
D - CONCLUSIONS — Grâce aux prospections effectuées : soit 14 populations nouvel- les dont 10 non publiées, on a considérablement étendu vers le sud |'aire de distribution de |’Euprocte en Catalogne. Nous savons maintenant qu’en plus de la chaîne principale |’espece occupe toute l'étendue pré- pvrénéenne, c'est-à-dire, plus d’un tiers du territoire catalan. — Au fur et à mesure de la progression des prospections s’irnpose lavec les exceptions à la règle} |'idée d’une continuité des populations. — La stabilité des populations marginales est un fait acquis. — Les populations que |'on trouve à la limite méridionale de |’aire de répartition de Vespèce présentent un degré d’adaptabi|ité et une capacité d'expansion probablement très élevés, car ils vont jusqu'à la colonisation de biotopes artificiels. — Les individus des populations les plus méridionales et situées à des altitudes relativement basses présentent des traits morphologiques et biologiques différents par rapport à leurs homologues des Pyrénées centrales : taille réduite et le cycle sexuel précoce. REMERCIEMENTS Nous remercions tous ceux qui ont rendu possible Vélaboration de ce travail en nous apportant des données biogéographiques sur |’Euprocte. En particulier la Seccio d'l—|erpeto|ogia del Museu de Zoologia cle Barce- lona, |'v1. Enric Vilella, M. Antoni Agelet, M. Jordi Canut, M. Oleguer Escolà et M. Xavier Fontanet. Nous remercions aussi M. Jenar Félix pour ses conseils et ses indications sur les localités douteuses. RÉFÉRENCES BIBLIOG RAPHIOUES CLEFIGUEGAZEAU, Nl., 1965 - Etude comparative de I'Euprocte des lacs et de I'Euprocte cavernicole. Ann, Spéféoil, 20¤[2l : 301-316. CLEHGLJEGAZEAU, M., 1992 — Influence de plusieurs facteurs de Venvironnement sur la reproduction de Vespèce Euproctus asper DUGES lAmphib.fa, Caudata, Safamandridael. Fi Cont. pir. Bio!. exp., 13 : 25-31. CLEFIGEGAZEAU, M. & MAHTINEZRICA, J.P., 19îB — Les differents biotopes de Vurotlèle pvrénéen Euproctus asper. Bur!. Soc. Hist. Net., Toulouse. 114 [3-4) : 461-471. COMBES, C. & KNOEPFFLEFI, L.P., 1963. Euproctusasperdans les Pyrenées Orientales. Vie erMf!feo,14l1l:14B—154. DESPAX. Fl. 1923 — Contribution à l'étude anatomique et biologique des Batraclans Urodeles du groupe des Euproctes et spécialement de l'Euprocte des Pyrenées Triton fEu,orocftr$} espef DUGES. Enf!. 5`oc. HES!. Na!. Touilouse, 52, `l 12-1 `IB. HOHTA, N. & FONTANET, X., 1983 — Algunes cites herpetologiques a Andorra, Burt!. Soc. Car. l'crio—He.··p., 1[4I : 6-B. |\i'lALlJOUEH—MAHGALEF, J., 1981 · I19B3]·. Faune herpetolùgica de les serralades exteriors dei Pre-pirineu occidental de Catalunya. Misc. Zoo}., 7 : 11}'-125. 42
MARTINEZ-FIICA, J.P. En CLEHGUE-GAZEAU, M.; ‘lB}'}' · Dcmnéas nouvelles sur la réparti- tion géographiqua da I'aapèc:a Euprocrus aspar IDUGES} Urodèfa Safamandrfdaa. Bufà Soc. Hist. Nat., Toufousa. 113l3—4I : 318-330. MONTOHI. A. at FASCUAL X., ii BB'! } - Nota sobra la distribucion da Eupmctusaspar lüugès 1852} an Cataluna. I. Primera Incalidad para BI maciza dal Montsany. P. Dep!. Zoo}., E, B5- 88. Barcelona. NAVAFIRO, J. En SOLE, LI., 1983. Cunîrîbuciû al ccnaixamant ds la distrîbuciô del ratbufi IEupmc.•'us aspar DUGES, `IB52} 3 Catalunya. Bur}!. Sac. Car. Jcrio. Harp., NSI : 4. POLLSPELAZ, M., 1982 · Siritaais biogaogràfica y aspactos acolôgicos da la horpetofauria del Alt Empordà. Tasina de Iiœnciatura. Universidad da Barcelona. \fI\.·'ES—BALMAN-A, NI.\.¤'., 1982. Contribuciùn al conocimiento dela harpetofauria dal N.E. da Ea Peninsula fharica. TGSIS Dûctûraî. Univ. da Barcaiona. (inédit]. J. MALUOUER-MARGALEF Coraega 413 — BARCELONA 37 | "— - """"`·~ ¤& E E--' »_L_`-qï È Emà L Q: .< —=. À àumnizn 5-—·'—- - _ '.____· `·_ L __;"' "·_ '_`__.,____` '____.·" ' of _,·._ j i ·’ ` im, nn ~L¤...·-. . ff F‘°"““ ' g 5 s. Juin: dn |ïl1·¤i.i. H Ii 1 ), •~ Franunyu ° _ S- pmu! dgèn un rw r g aw .... ·' ·._ ° r ff G J Bznsn • ,' g vçnmta iam "" 5 o .-’ U I Ir' vl [annu En Ilzin vlc . `I ' Emu"' É Wlilltm .-r' ° If Enmnuzw En E Ea` `I__ _' Lmnn r·' °¤. __ : uk yîîâêîrl J n " 1;;} E i'!-L H :'-rl, '}· + *1 Innimantui uk n 1¤ au ln . 0 È ïcmosn -¤· rîï Q,. 43
Fig. L Carte de Répartition o"Euproc 1‘us—asper en Catiogne. * iocaiités signaiées dans la bibliographie. uk iocalités citées dans ce tra vai!. —• localités douteuses. c BIE! " EIEDEMI D üllllülu . E IEDDUIHHDH _ HIDIDIIIEEEII lh. IIIIDIIIIDIHEDBIIHHIIQI IQIIEIIIIEGQDDIEIBIIIQE lmlllllllülmülûûlûlllul lllllülülâlllûülülülll HIIHIIIIIIIIIIIEHIIIIM I'.! AIIIIEIIEE IIIÉEIIII Ià IHIIIIIIIEEIIIIIIIEIEIQH -.•' 4 "' ""' III IEIIIEEFEE G ÉEI Illîàïnnnnunm " IIIIIIEIIIEIIIIIB IHEIIIIIIIIHIIQII nâll lIIIl!!!É“" .-si 4 EEE! EE" IIIIQI EIIIIH F IIIIEI lnza QI 44
Bull. Soc. Hero. Fr., 1984, N" 29 DES PELOBATES (AMPHIBIENS, par Jean LESCUHE La constatation qu'actue||ement, en France, le Pélobate brun, Pero- bares fuscus, n’est connu avec certitude que de quelques stations situées dans les provinces de l'Est pourrait laisser croire qu'i| n'a vrai- ment existé que dans cette partie de notre pays. Or, dans un passé plus ou moins récent, des naturalistes lui ont attribué une répartition beau- coup plus vaste en France. Leurs informations sont toutefois d'inégaIes valeurs, fréquemment un auteur de faune départementale écrit: "On devrait trouver le Pélobate dans notre-département" ; mais, ensuite, un autre auteur, en le citant, passe aliègrernent du conditionnel à le forme affirmative. Pour mieux appréhender |'évo|ution de la répartition du Pelcbates fuscus et du P. cuirrrjoes en France, je ne me suis fondé que sur les obser- vations précises citées dans la littérature (témoignages personnels des auteurs. mentions _de localités]. J‘y ai joint une liste de svnonymies des noms utilisés pour désigner nos deux Pelobates par les anciens et les principaux herpétologistes étrangers. Pefobates et Scaphfopus sont les deux seuls genres de la sous- familie des Pelobatfnae, famille des Pefobatfdae. Le genre Pefodytes, classé encore par certains (Savage, 1973 ; Arnold et Burton, 1978 ; Nlatz et Weber, 1982} dans ls famille des Pélobatidés, est considéré avec raison comme |'unique représentant de la famille des Pelodytfdae (Laurent, 1979; Viegas et al., 1982 ; Dubois, 1983]. Les Scaphfopus, espèces fouisseuses d'Amérique du Nord, se diffé- rencient des Pélobates par la présence d'un tympan, qui est cependant souvent caché. 45
La plupart des Herpétologistes reconnaissent quatre espèces dans le genre Pelobates .· P. cuftrijoes (Cuvier} de la péninsule ibérique et du midi de la France, P. fuscus de |'Europe Centrale et de l'Est avec deux sous- espèces, dont P. f. fnsubricus Cornalia confinée au nord de l'|ta|ie, P. varaldiï Pasteur du Maroc et P. syriacus Boettger des Balkans et du Moyen—Orient avec trois sous-especes, P. s. syriacus, P. s. baicanfcus Karman et P. s. boettgeri Mertens. Les Pelobates se distinguent facilement des autres Anoures français par au moins un des caractères suivants: pupille verticale, arnplexus lombaire, pattes postérieures aux trois quarts palmées, extrémité des orteils non terminée par des griffes mais arrondie et plus spécialement la présence d'un tubercule métatarsien interne tranchant et développé. Ils ont une allure de Crapaud trapu à peau brune plus ou moins verruqueuse ; fouisseurs, ils vivent dans des terrains meubles, la plupart du temps sablonneux, ils ont été souvent observés dans des cultures d'asperges. Pelobares fuscus se reconnait de P. cuitrrjoes grâce à son tubercule métatarsien interne de couleur claire, jaunâtre et à sa bosse caractéristique dans la région pariétale du crâne. P. cuitrrjoes a un tubercule métatarsien interne noir, même après un séjour prolongé dans |’aicool, n'a pas de bosse sur le crâne, est plus allongé, plus verruqueux et moins brun que P. fuscus. Le ttard de Pélobate est remarquable par sa grande taille, 9 à 12 crn en moyenne, mais pouvant atteindre les 17 cm. Ce phénomène du têtard géant de Pélobate est la cause d'un bon nombre d'erreurs cfidentlfication : bien souvent, on a déterminé dans les Musées d'Histoire naturelle provinciaux ou national des têtards géants comme étant ceux de P. fuscus alors que ce sont des têtards de Hana "escui'enta". A ce propos, j'ai dit avant toute autre personne, lors de ma communication au Colloque national d'Herpétologie. à |’Université de Montpellier, le 30 juin 1983, que le tètard MNHN P. 1923-40, récolté par M. de Lacarelle à Chatel-Nieuvre dans |’A|lier et identifié par Pellegrin comme un têtard de P. fuscus, est en réalité un têtard de Rene “escui'enta". Le Pr Condé llettre du 13.\/.1983} m'a dit qu'un têtard géant de H. "escui'enra", déposé au Musée de Nancy, avait d'abord été identifié comme un têtard de P. fuscus. Le têtard géant de P. fuscus se distingue facilement de celui de R. esculenta par SDH fort tubercule métatarsien, qui est déjà visible, par la palmure moins développée des orteils, qui ne sont pas terminés par des griffes. Sa bouche larvaire est très différente, les papilles buccales occupent presque tout le pourtour de la bouche, le bec est plus large, les denticules sont disposés en de nombreuses petites rangées. Chez Fi'. escuienta, il n'y a pas de papille sur la face antérieure de la bouche, les rangées de denticules sont au nombre de deux aLI—dessus du bec et de trois en-dessous (cf. figures dans Angel, 1946l. 46
LE PELOBATE BRUN Liste des synnnymies : Pefobates fuscus (Laurenti} Bufo aquatfcus, albfum radofens, macuffs fusous ; Floesel, 1752, 69, pl. 17—19 Bufo fuscus Laurenti, 1768 : 28 et 122 ; Lacepède, 1788, I lin 12°I : 22 et Tabieau méthodique ; Bonnaterra, 1789 : 15 et pl. 6 ; Schneider, 1799 ; 196 ;Sonnini et Latreille, 1801 :I|, 109 ; Daudîn, 1803 a : 81, pl. 29, fig. 1 ; 1803b ; VIII, 161 ;IVIerrem, 1820 : 183 ;I\/îillet, 1828: 679 ; Duvernoy, 1836 : pl. 38, fig. 1 ; de Soland, 1863: 74. Hana verspertfna Pallas, 1771 : 458. Le Crapaud brun Lacépède, 1788 : 590 et Tableau méthodique ; Cuvier, 1817:95; 1829: 110 Hana bombfna var. yz Gmelin, 1788 : 1048 Hana fusca (non Thomas, 1855 = H. tempcranfal : Meyer, 1795 : 10 Bufo verspert:`nu$ 2 Schneider, 1799 : 225 Hana ahüacea Shaw, 1802 : 146, pî. 4-1—42 Bombfnater fuscus : Fitzînger, 1826 : 65 ; 1843 : 32 ; Dugès, 1834 : 7 Ipartiml ; Gentil, 1884 : 24 ISonneur brun} Bombfna fusca : Koch in Sturm, 1828 : section 3, n°5, part 6 Bombfna rnarmoraîa Koch in Sturm, 1828 Z Section 3, n°5, part 6 Pelobates fuscus: Wagler, 1830 : 206 ; Tschudï, 1838 : 83 ; Bona- parte, 1840: 60 lpartim]; Dumérîl et Blbron, 1841 : 478; Hay, 1843 : 118 ; Günther, 1858 : 40 ; Ogerien, 1863 ; Lataste, 1876lJ: 9; 1877: 1 ; Collin de Piancy, 1878 : 34; Boulenger, 1882 :437 ; 1897: 193 ; l-Iéron—Floyer, 1885: 61 ; Angel, 1946 : 61 ; Parent, 1981 : 95. Cultrioes minor J. Nluîler, 1832 : 538 Le Brun Guillot, 1841 : 30 Pefobates fuscus var. ffvidra Koch, 1872 : 1 54. Pelobates fuscus fuacus, Mertens 1923 : 43 ; Mertens et Wermuth, 1960 : 43. 47
Répartition on France Actuellement en France, le Pélobate brun n'est connu avec certitude que de quelques stations en Alsace, dans les forêts du Flhin (Baumgart, 1982]. Il existerait à une trentaine de kilomètres au nord de Bâle ll·lotz et Broggi, 1982}. Dans un passé plus ou moins récent, sa répartition s'étendait large- ment plus à l'ouest et il se pourrait qu'il subsiste ça et là des populations reliques. Il est peut-être encore présent en Moselle, car un adulte, deter- miné parle Pr Condé, y a été récolte en 1961 près de |’étang de Elouligny dans la vallée dela Moselle (Arion, 1962}. Il aurait été vu en 1957-1960 dans les environs d'Ar|on, en Moselle belge, non loin de notre frontière (Parent, 1983]. Il n'a été signalé ni des Vosges, ni dela Meuse, mais, en Meurthe et Moselle, il a été trouvé par Macé vers 1888, a la Belle Fon- taine, sur la commune de Champigneulles, près de Nancy (Condé, comm. pers,]. En Champagne-Ardennes, on ne le connaît ni de la Marne, ni des Ardennes, où Taton ne |'a pas rencontré (Lataste, 1876 c}, mais Flay (1843] l'a trouvé à Lusigny dans |’Aube et, en Haute-Marne, Cardet (1913] le signale dans des mares le long du canal de la Marne à le Saône, à Noidant, Chatenay, Balesmes et Heuillet-Cotton. Personne, à ma con- naissance, n'a mentionné de localité de Pelobate brun dans la région Nord — Pas-de-Calais, ni dans les zones limitrophes en Belgique. Cepen- dant Parent (1981] inclut le departement du Nord dans |'aire de distribu- tion de Vespèce. En Picardie, je n'ai pas trouvé d’auteur le relatant dans l'Oise ou dans la Somme, Marcotte (1 861 ] ne le cite pas dans sa liste des Vertebres des environs ¤:l’Abbevil|e. Lataste (1877} a entendu son chant dans les environs de Saint-Quentin (Aisne] le 23 avril 1876. Pelobates fuscus était bien implanté en lle-de-France au siècle der- nier. Duméril et Bîbron (1841} le citent des mares de Belleville, à Paris, et le long du canal entre Pantin et Bondy. Il était assez abondant dans cette commune sur la rive droite du canal entre Drancy et la foret (Lataste, 1875 b]. Parâtre |’a récolté à Drancy (Boulanger, 1897] et Desguez à Epinay, sans aucun doute Epinay-sur-Seine (Specimen MNHNP 1884- 109]. Lataste (1876 b] estimait qu‘il atteignait Enghien et Argenteuil à travers la Plaine Saint-Denis. Lataste et Collin de Plancy [1878] ont cap- turé ses tétards à |'etang du Tronchet dans les bois de Meudon. Malgré Vaffirmation de Sinety (1855} le signalant en Seine-et-Marne, des Natu- ralîstes comme Lataste, Taton, Desguez et Collin de Plancy |'y ont cher- ché en vain (Collin de Plancy, 1878]. Le Pelobate brun aurait-il suivi la vallée de la Seine pour pénétrer en Haute—Normandie ? Barbier (1908] ne |'a iamais rencontré à Pacy—sur- Eure, mais en Seine-Maritime, Lieury (1866, pas vu} le cite de Morville, et Hulme a fait savoir à Gadeau de Kerville (1897} qu'i| I’avait observé dans les environs d‘E|beuf. 48
ll n'existe pas de témoignage précis sur la présence de P. fuscus dans les départements de la Bourgogne. Selon Lataste (1877}, M. Don- nedieu, professeur au Lycée de Lyon, lui a dit avoir trouvé le Pélobate cutripède dans le département de Saône-et—Loire, près de Cluny. Cette observation et cette détermination spécifique sont à enregistrer sous toutes réserves, car on ne les a jamais confirmées. Pour l'Yonne, Bert (1864} écrit : "Parmi les Amphibiens, le Pefobates fuscus, que je n'ai pu voir par corps, mais à la présence duquel j’aî beaucoup de raisons de croire". En revanche, dans la région Centre, si on ne le connait pas de l’Eure- et-Loir, Héron-Royer (1886} l'a récolté sur la rive gauche de la Loire à Saint-Jean-le-Blanc dans le Loiret, sur la rive droite de la Loire dans le Loir-et-Cher, et de Luzeray à Negron. en vue d'Amboise, en |ndre—et— Loire. Selon ce même auteur, le Pelobate capturé à Blois et déterminé comme un P. cultrrjoes par Braconnier (Lataste, 1876 c et 1877} n'est autre qu'un P. fuscus. Le seu! Pélobate brun signalé de |‘|ndre est celui que Rollinat (1934} a vu dégurgité par une Couleuvre à collier prés du petit étang de Ciret sur la route d’Argenton à Luzeret, le 19 mai 1 901, il est désormais dans la collection du Muséum de Paris sous le n° MNHNP 1980-74 (Jul|ien et Thireau. 1981}. Flollinat (1934} ajoutait qu'ii avait vainement cherché cette espèce dans les environs d’Argenton, mais comme il en avait fait Vélevage dans son jardin, il était probable que des sujets évadés aient colonisé quelques coins dela région, qu'il n'avait pas explorés. Il ne dit pas que son spécimen pouvait provenir des exemplaires qu’il avait introduits dans les environs d'Argenton (Martin et Rollinat, 1 894). De la Loire, le Pélobate brun serait-il parvenu à atteindre le Massif Central en passant par la vallée de |'Allïer ? D'aucuns (Nlorère, 1983} pourraient croire que P. fuscus a été signalé à tort de |'A||ier, à cause de la détermination erronée de Pellegrin (1923} dont j'ai parlé plus haut. Cependant, comme je I'ai dit au Colloque d’Herpétologie de juin 1983 : "d'une erreur peut venir la vérité". En effet, ayant lu la note de Pellegrin (1923}, M. du Buysson s'est souvenu qu’i| avait récolté des P. fuscus adultes, vers 1880, près de la piéce d‘eau du Vernet (commune de Brout-Vernet, canton d’Escuro|lesl. Il en fit part à la Société scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, qui le consigne dans le compte-rendu de ses séances (du Eluysson, 1923}. Meme si on estime que la détermination a été bonne, cette donnée a besoin d'être confir- mée, toutefois la région de la localité citée, la Sologne bourbonnaise, a des biotopes argilo-siliceux, a priori favorables à Vespece (Doré, comm. pers.}. Cantuel (1949} a écrit à tort que le Pelobate brun avait été signalé des departements du Puy-de-Dôme, Cantal et Haute-Vienne. A ma con- naissance, aucune observetion ne corrobore de telles affirmations. 0n n’a récolté le Pélobate brun ni dans le Massif Central, à part |'A||ier, ni dans le Limousin. 49
Le Pélobate brun a-t—i| suivi la vallée de la Loire ? Pour le Maine—et— Loire, Millet [1828} écrit qu'on rencontre fréquemment le Crapaud brun au printemps dans les fossés des prairies bordant la Mayenne et la Sarthe. De Soland (1863] affirme |’avoir souvent trouvé "dans les fossés des prairies de Saint-Serges". Cependant, leurs descriptions ne contiennent aucun détail nous permettant de savoir si c'est le Pélobate brun ou le Cultripède qu'ils ont observé. ll se pourrait, en effet, que celui-ci, ayant atteint l'estuaire de la Loire, ait remonté sa vallée et rencontré le Pélobate brun en |Vlaine—et- Loire. On ne saura sans doute jamais, à cause du manque de témoignage précis au XIXe siècie et de la disparition presque totale du Pélobate en France, si les deux espèces ont été en contact en Maine-et—Loire ou dans les secteurs limitrophes. Le Pélobate brun est remonté au nord d'Angers. Gentil [1884] le cite du département de Ia Sarthe, mais ne donne aucune localité. Parent l1981} mentionne le département de la Mayenne dans son aire de répartition de l'espèce, mais je n'ai pas trouvé la source de cette affirmation. En revanche, l'abbé Letacq l1899} le signale dans l'0rne, à Ticheville, Orville, le Bosc-Finoult, Avernes-Saint-Gourgon, Briouze, Saint Gervais et les environs d'A.lençon. On ne le connaît ni de la Manche, ni du Calvados. Le Pélobate brun aurait pénétré en Franche-Comté et en Savoie. On ne l'a signalé ni du Territoire de Belfort ni de la Haute-Saône. Héron- Rover (1886} cite le Doubs dans l'aire de distribution de Vespéce, sans autre précision. Quant au Jura, le Frère Clgérien [1863] décrit très correctement le Pélobate brun et le signale des environs de Polignv, Lons- le-Saunier et Saint-Claude, et rernarque qu’il est plus commun dans le premier piateau que dans la Plaine. Fatio (1872} conteste la citation de Bufo fuscus dans la liste des Batraciens du Faucigny lSavoiel parue dans le journal de cette région. Guillot laîné} de la Mûre l`l8-41} inclut le Pélobate brun dans les Batraciens de Vlsère; sa description est assez précise pour reconnaître ie genr mais non Vespèce. et il ne donne aucune localité. l\l'ayant pu consulter Charvet (1846}, j'ignore s'i1 a indiqué des stations pour le Brun C|u'il inclut dans son catalogue des Batraciens de l'lsère. Lataste l1877l pensait que c'était plutôt le Cultripède que Charvet désignait dans Vlsère sous le norn de Bufo fuscus, à cause dela récolte d'un Cultripéde à Cluny par Donnadieu, rnais cette détermination est douteuse. On n'a pas retrouve de Péiobate dans l’lsère ll\loblet, 1983}. Durant la derniere glaciation [90-10 000 ans B.P.l, les Amphibiens qui, comme le Pélobate, occupaient l'Europe occidentale ont subsiste soit dans un refuge occidental lla péninsule ibérique}, soit dans un refuge oriental ila péninsule balkanique avec les steppes de la Mer Noire et dela Caspienne} lZuiderwiik, 1980}. Quand le climat s’est radouci, ces refuges sont devenus des centres de dispersion et de spéciation. Un Pélobate du refuge oriental, P. fuscus, a progressé vers l'ouest et sernbie 50
avoir pénétré en France par les vallées de Vest du pays, pour passer dans les bassins de la Seine et de la Loire, et atteindre la Seine-Maritime, le Maine et Loire, l'Orne, voire |'AlIier. Actuellement, plus pour des raisons d'envlronnement que de climat, on constate une nette régression de la limite occidentale de |'aire de distribution géographique de Pelobates fuscus, il ne serait plus cantonné que dans l'est de notre pays, à moins que subsiste çà et là quelques populations reliques. LE PELCIBATE CULTRIPEDE Liste des synonymies : Pelobates cuftrrbes (Cuvier} Hana cu.·"t‘n]oes Cuvier, 1829 : 105 Hana cafcarata Mlchahelles, 1 830 2 BO7 Bufo calcaratus .‘ Schînz, 1 833 2 233 Cuftrrbes provrhcfaffs J. Müller, 1832 : 538 Bufo fuscus (erreur pour ctrlrripesl : Nlauduyt, 1844 : 49 Pefobates cufrnjces .· Tschudi, 1838 : 83; Duméril et Elibron, 1841 : 483 ;Lataste, 1876a :270 ; 1877 : 1, 1932 :67 ; Boulenger, 1882 : 438; 1897 : 205 ; Héron-Flover, 1885 : 77; Angel, 1946: 63; Mertens et Wermuth, 1960 : 42 ; Knoepffler, 1960 : 329 ; Parent, 1981 : 95. Didocus calcararus : Cope, 1866 : 81 Répartition en France. La population de Pélobate réfugiée dans la péninsule ibérique pendant Ia derniére glaciation, a engendré Pelcbates cufrrrpes qui est remonté vers le nord, a pénétré en France par la Catalogne et a commencé par peupler les dunes du Languedcc—FloussilIon (Pyrénées- Orientales, Aude, Hérault}. 0n |’a signalé de Canet, Opoul, Saint-Estéve, Ouveillan, Chateau d'0, Beziers, Brevîsnes, Valras, Agde, Hoque—Hauté, Palavas et Carnou llcataste, 1877 ; Héron-Royer, 1886 ; Petit et Lomont, 1958 ; Combes, 1988 ; Combes et Knoepffler, 1977}. Knoepffler (1960}, qui a fouillé systématiquement tous les marécages entre Marseille et Menton, déclare que les îimites orientales de répartition de ce Batracien sont les dunes littorales de la Capté, dans l'isthme de Giens, qu’i| n’y en a pas en d’autres points du Var, ni dans les Alpes- Maritimes, les Alpes de Haute Provence et la moyenne vallée de la Durance ; l'atlas préliminaire lAnon, 1978} Va cependant cité du secteur de Fréjus. Pelobares culrrioes est en Camargue [Guillaume, 1975} et remonte le couloir rhodanîen. l-|éro·n—Hoyer (1886} l'a trouvé prés d'Avignon et à Nlonttavet, il écrit que Clément Ie signale des environs de 51
Nîmes et de Saint-Gilles dans Ie Gard. et que Marius Blanc l'a capturé aux environs d'Aix et de Gardannes. Mourgue (1908] le signale de la Monta- gne Sainte Cécile dans le Vaucluse, et Annie Zuiderwijk (1980} l'a trouvé dans la région de Montélimar [Drôme], un peu plus au nord que l'étang de Suze-|a—8ousse, où il a été observé par Magraner lFaton et Leprince 1983]. Il n'y a pas de Pelobate en Corse. De Narbonne, Pelobates cultrrjoes a pénétré dans la vallée de la Garonne; Arthur de |'lsIe l’a trouvé près de Toulouse et de Villergue lLataste, 1876 al, et |'atlas préliminaire l1978l le signale encore dans cette région. Lataste I1876 al l’a reçu de Dax et l'a récolté en Gironde à Saint Loubès, à Vhippodrome de Bousoat à Bordeaux, à Begles, à la grande Lede de Soulac et à Greilhau, suivant Boulanger (1897]. P. cultrrjoes ne serait pas passé de l'Espagne en France parle littoral atlantique, car il ne vit pas dans le pays basque espagnol dont les bioto- pes sont trop humides pour lui lBea, Comm. pers.; Salavador, 1974]. Il est donc descendu dela vallée dela Garonne dans les dunes Iandaises, et dela Gironde a remonté le long des côtes ,iusqu'à Vestuaire dela Loire. ll a été cité plusieurs fois de la Charente-Maritime lBe|tremieux, 1884] et a été récolté récemment dans la baie d’Yves, près de la Floehelle lDuguy et Duron, comm. pers,]. Il est dans Vintérieur des terres, car Mauduyt (1844] l'a signalé de la Vienne, sous Ie nom de Bufo fuscus, mais sans donner de localité. L'at|as préliminaire I1978] le mentionne du district de Thouars dans les Deux-Sèvres. Cette détermination est à confirmer, car on n’est pas loin des limites de la distribution de P. fuscus. En Vendee, P. culrripes a été récolté dans les dunes de Longueville par Durand l1932l et dans celles d'O|onne. Arthur de l'lsle l’a capturé dans les environs de Nantes, dans les dunes entre le Pouliguen et le bourg de Batz lLataste, 1876 al, ainsi qu’au Croisic Il—|eron—Fioyer, 1886}, le station la plus septentrionale de l'espece. A-t-il remonté le long des côtes jusqu'au Morbihan ? Dn ne |'y a jamais trouvé, ni, semble—t-il, cherché assidûment. D'apres Héron-Boyer lï886l, Millet, Thomas, Arthur de l’lsIe le signaiaient des côtes de Bretagne, sans autre précision ; cepen- dant Bavay, à sa demande, l'a vainement cherché dans le Finistère et les Côtes du Nord. A ma connaissance, on ne l'a jamais observé dans les quatre départements de la région administrative de Bretagne. Comme je ï‘ai dit plus haut, on ne saura probablement jamais si le Cultripède a remonté la vallée de la Loire. CONCLUSION D'aprés la carte ci-jointe, établie à partir de données sûres et datées, la répartition du Pelobares fuscus en France était beaucoup plus étendue au siecle dernier que maintenant. Une carte de répartition de P. fuscus comme celle d'Arno|d et Burton [1 97 Bl est fausse tant pour le passé que pour le présent, celle de Matz et Weber (1 983] est plus exacte car elle se fonde sur les données actuelles connues. La carte de Parent (1981] est 52
précise, mais reflète plus la répartition de P. 3'uscus en France au XIXe siecle que son statut actuel. Elle inclut dans |'aire de distribution le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme et l'Oise, départements sur lesqueîs je n'ai pas trouvé de données. Pour Pelobates cultrrpes, la carte d’Arnold et Burton l'l97Bl est assez exacte, celle de Parent [1981} indique une disjonction entre les deux populations atlantique et méditerranéenne. Ni au XIXe nî au XXe siècles, on n'a signalé de P. Cuftrfpes entre Toulouse et Bordeaux, peut- ètre à cause du manque de recherches, car cette région a toujours été peu explorée. La France est le seul pays où vivent à la fois Pefobates fuscus et Pefobares currnjoes. On ne saura jamais si les deux espèces ont été en contact. Aurions-nous eu une zone naturelle d'hybridation, comme pour Trfturus marmoratus et T. crfstatus ? C'est peu probable, car Lataste lî 8'/Sl a essayé le croisement Q P. fuscus x o' P. culrnjoes et n'a obtenu que des tètards non viables. La sauvegarde du Pefobafes fuscus en France doit être une priorité pour tous les Herpétologistes et toutes les personnes sensîbîes à la Pro- tection de la Nature. S'i| arrive, grâce à Venquête, qu'on le retrouve dans son "ancienne" aire de répartition, il faudrait aussitôt envisager des mesures concrètes de protection : arrêté de biotope, création de réserve. 53
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Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, N°29 (Derm0che/ys corfacea} par R. DUGUY La présence de la Tortue luth lülermocheiys coriaceal est connue de longue date et son mode de repartition dans les différentes parties du lit- toral francais paraît analogue, actuellement, à ce qu’il etait dans le passé. On peut considérer que Vespèoe est occasionnelle en Manche, rare en Méditerranée, et régulièrement présente en Atlantique où la fréquence maximale s'observe prés de La Rochelle. L'origine des animaux peut être attribuée. selon toute vraisem- blance, à la région guyanaise où se trouve le plus important stock mon- dial de l'espèce. La disproportion entre le nombre des Tortues luth qu’i| renferme et celui des observations rapportées annuellement pour toutes les côtes d'Europe, ce qui est de |’ordre de 1 pour mille, paraît incompati- ble avec Vexistence d’une migration. Mais la présence estivale annuelle est trop régulière dans le temps pour que |'on puisse y voir seulement un phénomène d’erratisme. L'hypothèse que nous pouvons retenir, comme étant la plus vraisemblable, est celle d’une dispersion favorisée par Ie courant de la Dérive Nord-Atlantique. REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE DUGUY. Fl., [1 BBSI. - Le Tortue iuth fDerm0che!ys coriaceaf sur les côtes de France. Anna»’€S Soc. Sc, nat. de Charente—Maririme. Suppl. mars B3 : 1-38, Fi. DUGUY Museum d’Hîstoîre naturelle et d'ethnographié 28 rue Albert ‘ler 17000 LA ROCHELLE 60
Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, N°29 SYNTHESE DES OBSERVATIONS DE REPTILES ET AMPHIBIENS POUR LE DEPARTEMENT DE L'ISERE (Addenda) par Jean-François NOBLET Depuis la parution de la 3ème synthese dans le bulletin dela Société herpétologique de France (1983, n‘“ 27, p. 7-42} nous avons de nouvel- les citations à raiouter. I. Nombre d'espàces : Nous devons supprimer la vipère péliade de la faune de Vlsère car depuis 3 ens nous n’avons pas confirmé Vobservation unique de Venot. Ce qui porte à 30 le nombre des espèces pour |’lsère. II. Qualité da prospection dos cartes : Sont à ajouter : — Coronelle lisse sur les cartes Grenoble, la Chapelle, Montbuel, Voiron. - Triton crête : carte de Voiron. Cartes qui restent à prospecter : Givors, La Rochette, St Christophe en Oisans, St Jean de Maurienne. III. PROSPECTION par districts naturels (Voir Cartes de répartition de la 3e synthèse} L'ana|yse de Ea bibliographie ancienne nous a révélé en 1983 la présence de la Coronelle gîrondine dans les districts 36 et 47 du Lézard des murailles dans le district 33 du Triton Crêté dans le district 35 61
Les observateurs ont découvert en 1983 : — ia Coronelle girondine district 48 — la Coronelle lisse district 24, 33, 36, 48 — la Couleuvre d’escuIape 48 — la Couleuvre verte et jaune 33 — le Crapaud accoucheur 47 —— le Crapaud sonneur à ventrejaune 32 — la Grenouille rousse 47 - le Lézard vivipare 47 - I'Orvet 33 — le Pélodyte pontué 34 — la Cistude 34 — le Triton alpestre 34 — le Triton crté 34 Ce qui modifie le nombre d'espèces pour les districts n° 24 = 23 espèces n° 32 = 22 zi: 'I " rt° 33 = 9 " r1° 34 = 20 " r1° 36 = 22 zi: 'I " r1° 42 = S i 1 " n° 47 = 'I5 n° 48 = 21 " IV - Notes sur ies espèces : . Coronelle giroradine : observée en 1983 dans la Trièves iJ.F. NDBLETI . Coroneile lisse : important élargissement de son aire de répartition . Triton crète :—p|usieurs citations nouveîles. V. Méthode: Nous avons obtenu de bons résultats en disposant de vieil- les tôles ondulees sur les sites favorables et en observant la faune qui vient s’y chauffer ou s'y cacher [3 espèces d’amphibiens sous la même tôle II Vi. Remerciements : Il faut rajouter Joël PAMIES. J.F. NOBLET Chateau de Fioohasson 38240 IVIEYLAN 62
Bull. Soc. Herp, Fr., 1984, N° 29 L'ETANG DE SUZE LA ROUSSE par J. IVIAGHANEH Situé au Sud du couloir rhodanien, le district naturel"] du Tricastin a connu de grandes transformations; déboisements, assechements des nombreux étangs et marais, mises en cultures, vignes... Au fil des ans, |'etang de Suze la Rousse (20 ha.}, ceinture de bois de Chêne vert et de Pin maritime (`IOO ha au total], est devenu une "î|e" pour les Amphibiens du Tricastin, ainsi que pour les Reptiles qui ont vu la vigne se substituer à leurs habitats habituels tout autour du site. Au total 22 espèces (7 espèces de Couleuvres, 1 espèce de Vipere. 6 espèces de Lézards, 6 espèces de Crapauds, 2 espèces d’Ur0dèlés} font de ce site un véritahïe musee de VHerpéto|ogie française. Aucun autre site rhodanien ne présente une telle diversité dans ce domaine. Sur ces 22 espèces, 8 sont en limite de répartition, soit septentrionale. soit méridionale, dans la vallée du Flhône. 2 espèces constituent les reliques d'un Tricastin pius humide et plus boisé. L'étonnante richesse herpétologique du site s'explîque parla combi- naison de plusieurs facteurs : — climat méditerranéen — diversité des formations végétales (trés riches} - la géologie et la topographie du site : cuvette avec Vétang au fond, terrains sableux. - abondance de Rongeurs et d'|nvertébréS — peu de prédateurs. Ainsi le site constitue une immense "couveuse", fournissant cha- leur, terrains meubles, humidité, protection et nourriture. 63
Etroitement surveillé par nos soins pour éviter toutes dégradations Et captures par cles collectionneurs, |’étang de Suze la Rousse fait actuelle- ment l'objet d'une demande en Réserve Naturelle. (1] District naturel au sans de I'At|eS des oisûaux nicheurs Rhône alpin CURA `I BT?. J. NIAGRANER Responsable de Centrale Herpétologique du CORA (Centre Ornithologi- que Rhône-Alpesl Coordinateur régional pour la S.H.F. 23, rue Mozart. 26000 VALENCE 64
Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, N" 29 APERCU SUR L'HERPETOFAUNE DU BRESIL SEMI-ARIDE par J.R. de MIHANDA Le coeur du Nord-Est brésilien est occupé par une zone de hautes pressions. Cette zone de 1 000 000 km2 présente un climat semi-aride. Uirrégularité et la mauvaise distribution des précipitations dans le temps et dans |'espace est Vélment caractéristique de ce climat tropical semi- aride (400 mm de précipitations en moyenne par anl. En ce qui concerne l'aspect lithologique deux grands ensembles de substrats s'opposent : les substrats sédimentaires et les substrats cris- taliins. Les facteurs climatiques jouent sans doute un rôle important sur la composition faunistique de la région. L’herpétofaune est assez variée et parmi les grands groupes de Reptiles, seuls les Crocodiliens sont absents. On ne trouve pas de formes très spécialisées des milieux arides et très peu d'espèces sont endémiques de la région. La classe des Reptiles y est représentée par quarante six espèces. Les Sauriens comprennent 5 familles et un total de dix neuf espèces : — Sept espèces de Geckonidae, dont la majorité SONT nocturnes. Ils préfèrent les milieux rocheux, sauf Varrzora kfugef qui est strictement arboricole. — Les lguanidés sont représentés par 4 espèces, qui ne présentent pas des spécialisations des doigts et dont ie régime alimentaire est trés varié. - Les Téiidés, 6 espèces, en général terricoles, qui chassent active- ment. Ils ont plusieurs portées par an. 65
— Une seule espèce de Scincidae, Mabuya heathi un Lézard terri- cole qui préfère les biotopes à végétation diffuse. — Les Arrguidés, une seule espèce, Dfpfogfossus lessonae. Des huits familles de Serpents présentes en Amérique du Sud, cinq existent dans la région : Lepzctyphlopfdae, Bordas, Cofubrfdae, Efapfdae et Viperfdae. Les Boîdés SONT représentés par deux espèces, dont le Boa constrfc- ter aux moeurs aussi bien nocturnes que diurnes. Celui-ci tue les proies par constriction. Il est vivipare. Les Colubridés constituent la plus grande et la plus diversifiée des familles de Serpents li B espèces}. Les espèces ont des moeurs très variées et occupent tous les types de milieux lterrestre, arboricole, fouis- seur et aquatique}. Les régimes alimentaires sont aussi très variés et bien en relation avec les types d'habitat. Il existe une seule espèce d'E|apidae, Micrurus ibiboboba. Les Crotalînés sont représentés par deux espèces : Crorafus déris- sus et Bothrops erythromelas. Les Leprotyphfopidae enfin, avec une seule espèce, Leptotyphfops afbffrons. J.Fl. de MIHANDA Laboratoire de Bïogéographie et Ecologie des Vertébrés EPHE — Place E. Bataillon 34060 MONTPELLIER (Fl 66
Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, N° 29 VARIATIONS HISTOLOGIOUES DES VOIES GENITALES FEMELLES AU COURS DE LA REPRODUCTION CHEZ Typh/onec ('6'S COITTDFESSÃCBUUUS, AMPHIBIEN APODE VIVIPARE par Jean-Marie EXBHAYAT Typhfonecres compressicaudus, Amphibien Apode de Guyane fran- caise, est soumis à l'alternance d'une saison sèche (juillet à décembre) et d'une saison humide ijanvier à juinl. Un important matériel collecté gràce à l’aide dela Fondation Singer—Polignac nous a permis d’apporter des pré- cisions quant à la biologie de la reproduction de cet animal. Le cycle de reproduction des femelles de Typhfonectes compressi- caudus paraît biennal lExbrayat, 1983]. La vitellogenese se déroule entre octobre et janvier de la première année du cyle ; la ponte ovulaire intervient en février ; la gestation se déroule ensuite jusqu’en août pour les premieres femelles fécondées et jusqu'en octobre pour les dernières. Une nouvelle vitellogenèse démarre après les mises-bas, mais en février de la deuxième année ; les ovocytes les plus gros ne sont pas pondus et dégénèrent sur place, ce qui entraîne l'atrésie de leurs follicules. L’ovaire reste alors en repos jusqu'au mois d’octobre suivant où un nouveau cycle de reproduction est amorcé. Les voies génitales femelles subissent également des variations bio- métriques et histologiques liées au cycle : — Le pavillon, bordé de cellules indifférencîées à l'état de repos, est pre— paré à Ia ponte ovufaire : on observe des cellules cîliées dans Vépithélium à partir de janvier. - L’oviducte antérieur, indifférencié en période de repos, voit sa paroi bordée de cils dès octobre. Des systèmes glandulaires se développent alors. A ce niveau, des ovules pondus peuvent dégénérer et ils sont alors inclus dans des masses cytoplasmiques issues des parois de Voviducte. 67
— L'oviducte postérieur iutérusi est également indifférencié pendant la période de repos sexuel. Au moment de la gestation, sa paroi se déve- loppe et envoie des crêtes vers le centre de la lumière. lïéplthéllum corn- porte des cellules ciliées et des cellules non cillées à cytoplasme abon- dant ; ces derniéres dégénérent au cours dela période de développement des embryons : il est probable que ceux-ci les utilisent comme éléments nutritifs. A la fin de la gestation, la paroi utérine est très distendue et son épithélium très dégradé. Après la mise bas, |'ensemb|e des structures des voies génitales reprend |'aspect indifférencié de Vétat de repos. D'après leur morphologie et leur structure histologique, les voies génitales femelles de Typhlonectes compressicaudus paraissent consti- tuer une adaptation efficace au développement fn urero des embryons de cette espèce. La partie postérieure de Voviducte parait constituer un véri- table utérus dont le rôl de protection serait doublé d’un rôle nutrîtif. Ce travail a pu être effectué grâce à la Fondation Singer-Polignac. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES EXBFIAYAT, J,I\«¤l. li 983} -' Premieres observations sur le cycle annuel de Vovaire de Typhfo- necres compressfcaudus lDumérii et Elibron. 1341}, Batracian Apoda vivipara. CÉR. Acad. Sci Paris, sér. Ill, 2.96, 493-493. .J.M. EXBHAYAT Laboratoire de Biologie Générale de la Faculté Catholique des Sciences de Lyon Laboratoire d’Etude du Développement post-embryonnaire des Vertébrés inférieurs, de l'Ecoie Pratique des Hautes Etudes 25 rue du Plat 69288 LYON Cedex 02. 68
Bull, Soc. Herp· Fr., 1984, N°29 COMPARAISON DE LA VITESSE SPERMATOGENETIOUE ENTRE TROIS BATRACIENS TROPICAUX par Nl. GUEYDAN-BACONNIEH, F. NEYFiAND—de LEFFEIVIBERG, P. PUJOL Des études antérieures sur les trois Eiatraciens africains : Phrynoba- trachus cafcaratus, Ptychadena maccarrhyensfs et Bufo regurlarfs, ont démontré que le cycle sexuel mâle est continu, c'est-a-dire que toutes les étapes dela spermatogenèse sont présentes simultanément dans le testi- cule toute l'année. Après une seule injection intrapéritonéale de Thymidine tritiée à rai- son de 0,7 ,uCi par gramme de poids, les animaux sont sacrifiés en des temps différents. Pour chaque temps, on note le stade spermatogénéti- que marqué le plus avancé. Les histogrammes sont établis à partir de ces données qui permettent de suivre la vitesse à laquelle se poursuit la spermatogenése [figure 1l. On observe des variations de vitesse entre les trois Batraciens étu- diés. En effet, chez Phrynobatrachus cafcaratus, des cystes en début de période méîotîque apparaissent dés la 15e minute après |'injection, tan- dis que chez Bufo regufaris la méiose ne commence que 2 heures après Vinjectîon et 4 heures après chez Ptychadena maccarthyensrs. Pour les stades suivants, on observe la même rapidité dans le déroulement de la spermatogenèse chez Phrynobatrachus puisque de jeunes spermatides sont visibies à 48 heures, alors qu'on n'en observe ni à 8 jours chez Ptychadena, ni même à 21 jours chez Bufo. La présence de spermatozo`i— des marqués est relevée à 14 jours chez Phrynobatrachus. II faut noter que ce dernier est un animal de petite taille lenviron 1 crnl et que sa lon- gévité dépasse rarement une année. 69
Des travaux SOl'|t en COUTS Sur la Spermatügenèse du complexe Hana esculenra à cycle potentiellement continu ; ils pourront éventuellement donner lieu à une comparaison entre Batraciens de pays tropicaux et Batraciens de pays tempérés. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES CALLAN, H.G. et TAYLOR, J.H· USBS] - A radioeutographic study of the time course ot male meiosïs in the newt Trirorus vofgaris. J. Ce!L Sc!. 3. 515-525. DELSOL, M. GUE‘rDAN—BACONNlEFl, M., NEYRAND de LEFFEMBERG, F., PUJOL P. 41980} — Cycle eperrnetogénetique continu chez les Batraciens tropicaux. Em!. Soc. Zoo!. Fr. ‘l 05, 232-233. DELSOL. M.. FLATIN J., GUEYDAN-BACONNIEH M., NEYRAND de LEFFEMBEHG F., PUJDL P. Il 981 I - Action des facteurs externes sur les cycles de reproduction chez les Batraciens. Bof!. Soc. Zoo!. Fr, 106. 4`I 9-431. JOLY J. et SAINT-GIRONS H. I1!-N5] — Influence de la température sur la vitesse dela sper- matogenèse. la durée de Vactivite spermatogenetique et revolution des caractères sexuels secondaires du lezard de murailles. Lacerta mura!!s L. IFieptiIia, Lacertldael. Arch. Ana:. Mfcrosc. 64, 317-336, KALT I\!l.R. 11976] — Morphology and Kinetics of spermatogenesis in Xe!'t¤p·L·'S fâevis. J, Exper. Zoo!. 195, 393-4(JS. MORGAN G·T. ii 579} · The time course of male meiosis in the red-bücked Salarnander Pfe- thodon cinereus. J. Ce!£ Sc!. 33, 345-355. NI. GUEYDAN-BACONNIEFÈ, F. NEYRAND de LEFFEMBEFIG, P. PUJOL Laboratoire de Biologie Generale de la Faculté Catholique des Sciences de Lyon Laboratoire d'Etude du Développement post—embryonnaire des Vertébrés Intérieurs, de |'Eco|e Pratique des Hautes Etudes 25 rue du Plat — 69288 LYON Cedex O2 France TO
Sparmntnzuîdns I spunnuadqs allnngén · n Jaune: spnrnntidas I :;g«mn.¤¤;n«¤ II I I I I ' âpzrmntncytca I. I I I : I 1 I I _ . I | ; Spurmntngnnizs I · ` prémèintique.-su S · : _ I Sparmnhngnnhs I I I I : I IJ .I I I = 1 I I I ¤5~ 5n· lh an. 4h mn un 4811 4J H.1 14.1 FU Aunun Marin mnrûué mscxm n Loup: écnuli nprëu l‘inj¤·cti¤n a« ·r¤y¤1¤un¤ uuuén OQIDUFNH n aude mrqué ln plus avancé de la npermntugunbnu P batrnnhun cnlcnrntua Patu-a [Rmudnn) - - · Pt chndann unccaxt mais Andersson Ulnnidn) ùgù mm reglnrin Annu (mraniuu) Figure T .· Viresse de ia spermatoganèse choz trois barracions tropicaux. 71
_B|1ILLETIh[ DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE 1er trimestre 1984 — n° 29 vn; DE LA SOCIÉTÉ Stage d'initiati0n à |’herpét0î0gie du 2 au 7jui||et 1984 ................................ 72 World congress of herpetology ......................... 73 Tcrtoiss, trrapins and turtles .......................... 74 72
Bull. Soc. Herp. Fr., 19B4, N"2S STAGE D'INIT|ATION A L'HERPETOLOG|E DU 2 AU 7 JUILLET 1 984 à la Station Biologique de Paimpont Université de Rennes 1 Ce stage s'aclresse particulièrement aux Enseignants, Etucliants, Personnels de Zoo, Véténr1aires... ayant à connaitre la Biologie des Repti- les et Amphibiens pour l’exercice de leur Profession, mais tous les "Amateurs" y seront les bien venus. Une attestation sera o'élivrée à la nn du stage. I - DISPONIBILITES : 20 stagiaires, maximum (âge minimum : 18 ans}. Il - CONDITIONS DE PARTICIPATION : Le prix demandé est de mille (1000] francs, avec une réduction de 100 francs pour les membres de la S.H.F. Pour les personnes prises en charge au titre de la formation conti- nue lmembres dela SHF ou noni, le tarif unique est de 1 100 francs. Ce prix comprend Vhébergement à la station, la nourriture [petit-déjeuner, repas de midi et du soirl du dimanche 1er juillet au soir au samedi 7 juillet au matin, et la couverture de |'ensemb|e des frais du stage. Les candidats prévenus qu'i|s sont admis au stage (premiers pre-inscrits} devront ver- ser obligatoirement 300 francs d'arrhes pour leur inscription définitive. III - PROGRAMME: - Aperçus sur la classification des Amphibiens et des Reptiles. - Les Reptiles de France, les Amphibiens de France : systématique, exercices de détermination, biologie, écologie, distribution géographi- que, enquête de répartition". — Comportements alimentaires (films}. — Techniques d'élevage et élevages annexes [proies]. — Législation sur la protection des Amphibiens et des Reptiles. — Initiation à la photographie. — Observations sur le terrain. 73
IV — ENSEIGNANTS PRINCIPAUX : — Jean LESCURE, chargé de recherches au C.N.Fi.S. lPresident de la S.H.F.l — Guy NAULLEAU, chargé de recherches au C.N.H.S. [President d'l—lor1— neur de la S.}-LF.} — Robert GUYETANT, Maître-Assistant à |'L|niversité de Besancon (Vice-Président de la S.H.F.}, - Jean-Pierre BARON, Professeur de Sciences naturelles. V — APPORTER : Nécessaire pour sortie sur le terrain : bottes, cuissardes, vêtements de piuie... etc... appareil photo si possib|e... VI - INSCRIPTIONS : Veuillez adresser tout courrier à : Bernard LE GAFIFF Laboratoire de Biologie animale U.E.R. des Sciences de la Vie et de l'Envîronnement Complexe scientifique de RENNES - BEAULIEU Avenue du Général Leclerc 35042 - RENNES Cédex 74
WORLD CONGRESS OF HERPETOLOGY Planning for the first World Congress of Herpetology is proceeding on schedule. The Executive Committee, an international group of 17 persons, and the recently—elected 50-member international Herpetological Committee are now evaluating the criteria to be used in choosing a site and date, and discussing the format and content of the Congress. lt is our plan to organize a Congress to be held in about 4 years that will be accessible to and of interest to all persons who study amphibians and reptiles. Potential hosts should contact the Secretary-General: Kraig Adler, Cornell University, Seely G. Mudd Hall, lthaca, New York 14853, USA. As soon as a decision on venue and date is reached, an announcement will be published in this journal giving the full details and the address to write for further information. The Congress itself will be self-supporting, but in the meantime, during these all-important planning years, the organization will have considerable expenses—rnostly printing and postage—yet it has, at the moment, no budget. The Committee has decided to raise the necessary funds by asking interested individuals to make a one-time contribution. Those persons donating 100 Dutch guilders (U.S. $35} would be named as "Sponsors,” a designation that would appear in the formal program of the meeting; those able to contribute 1000 guilders would be designated "Benefactors." ln the meantime, all such persons will receive copies of our Newsletter which will keep them informed of Congress planning activities. We hope that many colleagues will join with us in promoting herpetology on an international basis through the Congress. lf you are able to do so your contribution can be made to one of our official accounts: —POSTAL cnsckino Account: Dr. M. S. Hœgmoed, Leiden, account number 5327161. - —BANK ACCOUNT: World Congress of Herpetology, Algemene Bank Nederland (A.B.N.}, Leiden, account number 566274078. —BANK ACCOUNT: World Congress of Herpetology, Marine Midland Bank, New York City, account number 006667341. Contributions can be made in Dutch guilders to either account in Leiden or in U,S. dollars to that in New York. Checks may also be sent directly to the Treasurer: Marinus S. Hoogmoed, Rijksmuseum van Natuuriijke Historie, P.O. Box 9517, 2300 RA Leiden, The Netherlands. 75
,. JUST Rrtss uen -· "î’-wm e Éhgil. ' ·=.. É @ iÉ_ él" Ti È T"? É —*·? =—= ‘·— '·*}”=¤tt . @ Sowanav & LEAa*s ’ ‘‘‘' ® TORTOISES, TERRAPINS AND TURTLES É È This book is generally regarded as the finest atlas of turtle illustrations ever § ® produced, drawn by the famous nineteenth century artists James de Carle Sowerby and Edward Lear. The short text is by John Edward Gray. g Originally published in London in 1872, the book was reprinted by the @ Society for the Study ot Amphibians and Reptiles in 1970 but this edition É; was sold out some years ago. The reprint includes an extensive introduction by Ernest E, Williams, of Harvard University, detailing the history of the book and its authors and artists, and equating the scientific names to current nomenclature. È É The atlas includes 61 black·and—white plates of turtles, depicting species @ É from all parts of the world. The book measures BBQ by 11 inches (about 22 by É ® 28 cm) and is clothbound, Copies can be purchased for $20.00 from the É @ SSAR Publications Secretary, Douglas H, Taylor, Department of Zoology, § @ Miami University, Oxford, Ohio 45055, U,S.A. The price includes postage un the U.S,A.; only the additional surface mailing costs will be charged for [É non—U.S,A. shipments, Payments from overseas should be made in USA. funds, by International Money Order, or may be charged to MasterCard or ài É; VISA (include account number and expiration date of credit card). É SSAR also publishes Journal of Herpetology, Herpetological Reuiew, È É Facsimile Reprints En Herpetology, Herpetological Circulars, Catalogue of American Amphibiorls and Reptilles, Contributions to Herpetology and Q Recent Herpetological Literature. lnquiries about membership in the Society or purchase of back issues can be addressed to Dr. Taylor, @ @ @ ® ® @®@ @® @@@ @@ 76
Criquets - Cétoines ~ Vers à soie - Phasmes Blattes exotiques - Tribolions - Vers de farine - Drosophiles - Dermestes - Grillons Sauterelles - Enchytrées - Vers de terre Noctuelles - Teignes de ruche". eto... et des Insectes dans l'aIoooI pour T.P. I C L/'LDGOG-ÉêZ’G'LLL/71 Documentation·-Références-Tarif gratuit I ® Domaine de Grand-Clos ,··1.·;;_.·- ;___ B.P. n°1 - CHATONNAY 38440 St-JEAN-DE-BOUHNAY TéI.lî4]5B 34TIJ Pr¤du|:teurn'38 455 453 ·" '`-·'` OFFHEZ A VOS PENSIONNAIRES UNE NOURRITURE RICHE ET VARIEE J! RONGEURS (SOURIS, HAMSTERS, COBÃ YES ETC".) INSECTES (GRILLONS, CRIOUETS, PHASMES ETC.,) Daniel LESPILETTE R 54, rue Désiré Préaux 93100 MONTREUIL Tél. 857—36—75 (répondeur en cas düabsencel 77