bulletin de lo SOCIETE HEHPETOLOGIQUE DE FRANCE hl C W J? x ~— ·*~— —ll —r · ` - ‘ `·î`` ·· C L "~\ `· _._; EEE' ` l· ' · C ECE E ; \ l·CCA C, » lC·l C E ,/~-~—~—l "~— M- 6 AVRIL 1978
JOURNEES RRYMOND RGLLINAT ARGENTUN SUR CREUSE 4-ï HRI 1978
BULLETIN DE LA SOCIETE HERPETOLOGIQUE DE FRANCE Trimestriel AVRIL 1978 - N°6 SGHMA IRE ED ITOR [A1. ................................................................ 3 Biographie de Raymond RDLLINAT, 1859-1931, P. RANGDE ..................... 5 Quelques titres de Raymond RULLINRT ...................................... 14 Liste chronologique des publications de Raymond RULLINRT ................. 15 Liste d'articles sur Raymond ROLLINRT et son oeuvre ...................... 23 Laeerta muraïis Pontes de 1896, R. ROLLINAT .............................. 26 La pêche de la Grenouille (Hana viridisj dans les environs d'Argenton sur Creuse (Indre), R. RGLLINAT ........................... 29 L'accouplement de l'0rvet fragile, R. ROLLINRT ........................... 33
E D I T 0 R I A L Des journées "ROLLINAT" auront lieu du 4 au 7 mai 1978 à Argenton sur Creuse, la ville où l'auteur de “La Vie des Reptiles de la France centrale" passa la plus grande partie de sa vie. Ces journées rappelleront l'oeuvre de l'Herpétologiste qui scruta si attentivement l'univers reptilien qu'il avait créé dans son jardin. Nous avons voulu vous préparer â cette rencontre avec RULLINAT en lui consacrant ce numéro du Bulletin de la Société Herpétologique de France. M. Pierre RANDGE, petit-fils de Raymond ROLLINAT, a bien voulu nous tracer le portrait de son grand‘pere. Qu'il en soit remercié ! Nous avons dressé une liste des publications qui manifeste clairement les qualités du Naturaliste et l'étendue de ses connaissances. Ecrivain infatigable, Raymond RULLINAT publia aussi bien sur les Reptiles, les Amphibiens, les Oiseaux, le Loup, les Chauves-Souris de sa contrée natale que sur la vie de sa ville et de plusieurs personnalités de son département. La liste, que vous lirez dans ce numéro, n'est peut-étre pas compléte et nous serions trés reconnaissants envers les personnes qui connaitraient des articles de R. RULLINAT, qui n'y figurent pas, de bien vouloir nous les indiquer. "La Vie des Reptiles de la France centrale" devait étre la synthèse d'une oeuvre et le couronnement d'une existence consacrée principalement aux Reptiles. Plusieurs des contemporains de Raymond ROLLINAT l‘avaient pressé d‘écrire ce livre. L'ouvrage était terminé au moment de sa mort nmis lemanuscrit ne comprenait pas moins de 29 cahiers de 50 pages qui, toutefois, n'étaient écrites souvent que d'un seul cote. Ceux qui prépa- rérent la publication élaguêrent beaucoup... Il y avait certes des longueurs mais des pages entières, fruit de Datientes observations, furent oubliées. Nous avons voulu vous en présenter quelques unes inédites ou partiellement publiées dans des revues difficilement accessibles aujourd'hui. J. LESCURE, Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens] Muséum national d'Histoire Naturelle. 57 rue Cuvier, 75005 PARIS.
BIOGRAPHIE DE RAYMOND RDLLINAT 1859 - 1931 Par Pierre RANDGE Lors des obsèques de Raymond ROLLINAT en 1931, le Professeur ROULE du Museum National s'exprimait ainsi : "Il laisse une ouvre considérable, importante de qualité. Les documents assenùlês par lui sur la vie des ser- pents, sur celle des lézards, Tortues, forment un monument superbe, inégalable, que les Naturalistes consulteront souvent, longtemps, car nulle part ailleurs ils ne trouveraient ce que ROLLINAT â si bien observé". Quarante sept ans ont passe et ces phrases, restent toujours d‘actualité. En effet, lorsqu'à l'instigation de Monsieur BODIN, president du Syndicat d'Initiative d‘Argenton sur Creuse, nous avions essaye en 1971 de réaliser un Musée Raymond ROLLINAT et de regrouper les Collections qui avaient appar- tenu a son Musêe régional d'Histoire Naturelle l'Assemblée des professeurs du Museum National jugea qu‘il n'était pas possible d'en distraire le matériel ayant fait l'objet d'une incorporation dans les Collections nationales et qu'il constituait pour le laboratoire de Zoologie des Reptiles une documentation indispensable. C‘est aussi l'hommage que rend la Société Herpetologique de France lors de cette reunion generale, debut mai, â ce Naturaliste berrichon. J'avais à peine huit annees lorsque mon Grand'Pere est décédé et je me souviens de sa bonte et de son affection pour nous. J'ai pu recueillir, trier et sauver del‘oubli unepartiedes correspondances qu'il entretenait avec les zoologistes de son epoque, elles m'ont beaucoup aide pour comprendre l'importance de son Oeuvre et sa vie de Naturaliste si attachante â tous égards. Ne â Saint~Gaulthier, localité voisine d‘Argenton, le 2 septembre 1859, il vint habiter dans cette ville chez son Grand'Pêre paternel, le Docteur RDLLINRT. Il était l'arriêre petit-fils de Pierre RDLLINRT, un grand curieux d'histoire naturelle, qui entretenait des relations d'amitiê avec l'illustre CUVIER qui lui dédia une espëce de crocodile fossile, identifie dans les marniêres d'Argenton. Il ne quitta cette ville que pour aller faire.ses etudes au lycée de Châteauroux ou il fut un eleve assez réfractaire à la discipline scolaire. Dans une lettre qu'il adressait le 12 mai 1930 au professeur ROULE, il lui disait avec une grande modestie qu’il regrettait de n'avoir pas eu
B une instruction générale et qu‘il aurait dû apres sa sortie du lycee entreprendre des études â Paris en suivant les Cours des Maitres de la Zoologie et en travaillant dans les laboratoires, mais coupé de cette nature qu’il aimait tant â observer, aurait-il accompli cette oeuvre si importante ? "Quand j‘étais au lycée, écrivait-il, j'allais tous les jeudis apprendre â empailler les oiseaux chez un très bon naturaliste, préparateur de la localité. J’ai appris seul â me servir du microscope et â faire des préparations, je suis loin d'être un grand savant comme vous, mais j'ai observé pendant la pluspgüânde partie de mon existence et cela de la façon la plus minutieuse et la assidue, les moeurs et la reproduction des reptiles et bon nombre d'animaux. J'avais l‘amour des bêtes depuis mon enfance car mon Grand'0ncle, Jean MERClER—GENEl0UX, ornithologiste faisait depuis 1823 une merveilleuse Collection d'0iseaux qu'il préparait lui-même (elle ren- fermait environ 1200 sujets presque tous tués dans l‘Indre et représentant prés de 300 espêces}". Cet oncle s'occupait aussi des Lépidoptêres et c'est lui qui donna â Raymond ROLLlNRT l'idée de faire des collections de papillons, d'oeufs d‘oiseaux et d'apprendre la taxidermie. Jean MERCIER-GENETOUX est mort en octobre 1866 et RULLINAT venait d'avoir sept ans. Le Docteur LEGRGS dans son volume sur la Vie de Jean—Henri FABRE, Souvenirs entomologiques paru en 1924 dit que c‘êtait HERON-ROYER qui lui avait donné le goût de l‘histoire naturelle. "Il s'est trompé, nous dit R. ROLLINAT, j'ai connu HERON-ROYER en septembre 1890 lorsqu‘il était venu passer quelques jours â Argenton chez un zoologiste de mes amis. J'avais déjà à ce moment formé une grande partie de ma collection de Mammifères, Reptiles et Batraciens et Poissons. HERON— ROYER m'apprit à faire des squelettes de batraciens et â élever les larves des Anoures et des Urodéles, des Rnoures surtout qu'il connaissait admira- blement. Il revoit HERON-ROYER a Argenton à Pâques 1891 puis en juillet. Il est allé le voir à Amboise, en se rendant â Tours en octobre pour faire une période d'instruction militaire de 13 jours au ?° Husard. Ils étaient de grands amis et s‘écrivaient souvent, malheureusement HERON-RDYER mourut en décembre 1891, ils nesgont connus que pendant 15 mois mais quelle richesse d'observations, d’échanges dans leur correspondances : conseils pour la construction d'un rocher pour l'êlevage des lézards vivant en liberté, de bassins pour l'élevage et la reproduction des batraciens, échange de squelet- tes de grenouilles, envois de tritons pour leurs expériences sur l'hybridation,
7 de pelodytes, de pelobates, de grenouilles agiles, travauxde HERUN-ROYER sur les alytes albinos et discoglosses, sur les hybridations de Bombinator jgneus et pgchypus qui avait coûté à celui-ci dix années de patience et de recherches. Aussitôt aprés son service militaire, Raymond RULLINAT continua à classer, â naturaliser, les sujets qui l'intéressaient et qui enrichirent sa galerie zoologique. Il leur donnait des attitudes révélant déja le précieux don d'observation qui fit de lui un savant éminent de l'Histoire naturelle. Les anciens d'Argenton conservent encore le souvenir de Raymond RULLINAT toujours chaussé de grandes bottes noires, vêtu de son inséparable costume de velours marron a grosses côtes, culotte de cheval et vareuse ajustée et coiffé d'une casquette de chasse. Dans cette tenue il parcourait les rues de la ville sur sa petite jument baie. Il a exploré, chargé de son fusil, les chemins creux et les brandes, par tous les temps pendant des journées entières. Il connaissait à fond les marécages de cette Brenne aux innombrables étangs, si riche en animaux divers, particulierement en Cistudes d'Europe dont il a longuement étudié les habitudes et les moeurs. Pour ses recherches sur les Uphidiens, il avait un permis spécial de circuler â pied sur la voie ferrée, obtenu en février 1896. Conmien l'ont aperçu, accroupi prés du talus, aux premières heures chaudes du printemps ou de l'été, guettent la Vipére aspic, ou découvrant les oeufs des lézards, ou immobile, passant avec dextérité, un noeud coulant autour du cou d‘un Lézard vert sans dommage pour ce Reptile. Dans une lettre du 20 avril 1896, il nous dit “J'ai pris et disséqué un grand nombre de Reptiles (environ 200] en Février, mars et avril, je passe mon existence sur le talus du chemin de fer et dans mon laboratoire". Au cours de ses randonnées à travers le pays, il recueillera successi- vement les animaux les plus divers non seulement pour ses travaux mais pour ses amis zoologistes. ll sera le correspondant précieux et zélé de nonmreux savants. Il leur fera parvenir de nombreux sujets d'études. il leur permet- tra de mener â bien leurs recherches. Pour le Docteur TRDUESSART, il enverra des Acariens, des Chauves-Souris, qu'il ira chercher dans les combles et les tours d'un vieux château et dans les grottes des environs, des Campagnols, des Musaraignes. Pour BUULENGER de Londres, le professeur NULTERSTORFF de Magdebourg, un grand nombre de Tritons crêtes et marbres car avec ces deux espèces ils veulent essayer d'obtenir le Triton de Blasius, cette forme hybride qui n'avait pas été obtenue en captivité et qui avait été trouvée par RULLINAT dans les mares des environs d'Hrgenton. Au Docteur PERACCA de Turin, il fera parvenir aussi des Urodéles mais la liste serait longue à énumérer.
8 Essayons de faire revivre Raymond RULLINAT dans sa maison et son jardin d'étude et allons lui rendre visite par une belle journée d’été. Tout d'abord un accueil charmant vous attend fait de simplicité et gentillesse. Un respi- rait dans cette maison la douceur de vivre qui était un des charmes d'autre- fois et que nous ne connaissons plus. Cette maison était remplie de sa con- tinuelle présence, de ses incessantes occupations dont aucune absence, presque jamais, pendant quarante ans n'a pu le distraire, vie enclose et féconde. Il vous fera visiter son musée régional d'Histoire naturelle et son laboratoire. Ce qui frappait c'était une impression d’ordre, d‘organisation méthodique. Sur son bureau une haute pile de cahiers attire le regard, classés suivant un ordre rigoureux et oü on distingue cette écriture posée et réguliére du zoologiste. R. RULLINRT consacrait ses journées â l'étude et passait une partie de ses nuits à lire et â corriger les épreuves des articles pour les Sociétés savantes ou à surprendre la ponte nocturne d'un Reptile installé dans une cage d'observation prés de son lit. Dans son Musée, tout autour des murs, s'étagent sur des rayons les nombreux bocaux contenant, conservés dans l'alcool ou le formol, les variétés d'Uphidiens,de Sauriens, Batraciens ayant servi â ses études (encore en bon état aujourd'hui). Toute une série de préparations nous dévoilent le développement des ovules, des oeufs et des embryons à tous les stades de leur évolution. Sur les murs sont accrochés les Reptiles naturalisés, les têtes de Sangliers, de Cerfs, de Chevreuils, des Chauves-Souris aux ailes diaphanes, les Poissons aux écailles colorées. Sur la cheminée est exposé le fameux crâne du loup enragé de 18YB et le pouce de sa malheureuse victime, témoin de la lutte effroyable qui mit fin à son aventure. Autrefois dans sa jeunesse, R. ROLLINAT a vu souvent des loups, il les a étudiés et â publié ses observations dans un article intitulé "Le loup Commun” en 1929 et dans une note concernant le Loup enragé paru en 1905. Dans une immense vitrine sont exposés tous les Mammifères de cette région du Centre magistralement étudiés dans le livre "Les vertébrés sauvages du département de l'Indre“ en collaboration avec René MARTIN, Ornithologiste et Entomologiste réputé, spécialiste des ûdonates. Cet ouvrage était considéré par l'illustre zoologiste MILNE-EDHARDS comme un chef.d'oeuvre des faunes départementales par la précision et l'ori— ginalité des descriptions.
9 Ces Mammifères sont là, tous réunis, jusqu'aux plus rares, la Loutre, le Chat sauvage, le Loup Commun. La fenêtre du Cabinet d'Histoire naturelle donne sur le jardin, spacieux et de belle ordonnance, qui s'étend jusqu'a la ligne de chemin de fer. Posés sur le rebord, deux récipients de faïence, pleins de vers de farine et d'amandes concassëes attendent la gourmandise d'une famille de Pinsons, de Mésanges ou de Rouges-gorges. Ce jardin parfaitement clos était un domaine privilégié oû R. ROLLINAT résoltait chaque jour une moisson remarquable de notions encore ignorées, à l'instar de FABRE, le grand entomologiste, mais peut-être avec plus de pro- fondeur scientifique. Dans un enclos qui s'ouvrait sur le jardin, dans une cage grillagêe, d'oû montait une aigre senteur, étaient perchês trois Grand- Ducs, immobiles et fiers, aux yeux à l“iris d'un jaune brûlant, attendant les ordres du Maitre. R. ROLLINAT pratiquait la chasse scientifique et s'en servait pour observer les Rapaces diurnes nuisibles a l'agriculture. Il a étudié les Oiseaux non seulement dans leurs instincts, leur psychologie mais aussi leur rapport avec l'agriculture et ï‘apiculture (1). Il aimait raconter cette chasse extraordinaire a ses amis, choix de l‘emplacement, fabrication des huttes de branchages et surtout décrire l’attitude du Grand—Duc qui, soufflant comme un chat furieux, les plumes hêrissées, attendait l'attaque brusque et hargneuse de l'Rutour. Pour pénétrer la Vie des reptiles, il fallait à R- RULLINAT une technique appropriée, il l'a imaginée et mise au point dans le souci d'obtenir le maximum d'observations. Sur les plates bandes d'encadrement, il a installé â fleur de terre les couveuses artificielles pour y faire éclore ses Reptiles dans les con- ditions les plus favorables de température et d'humidité. Par son attention et des soins constants il a réussi l'éclosion des oeufs de Lézards et de Serpents. Dans les carrés potagers, nous apercevons les emplacements réservés aux terrariums Protégês contre les intempéries par des toitures mobiles, la nous voyons les Couleuvres sortant de leur cachette de foin, une superbe Couleuvre â collier, des Couleuvres vipérines, les Couleuvres d‘Esculape, l'0rvet, les Lézards, tous ce monde vit et se reproduit en toute quiétude, dans un milieu propice â l'êlevage et â l'hivernage (refuge de un metre de profondeur avec sable humide paille froissée et foin bien sec].
10 R. RDLLINRT sait les manipuler avec douceur, sans geste brusque, même l'agressive Couleuvre verte et jaune demeure tranquille dans ses mains. Tous ces Reptiles lui donnaient beaucoup de soucis, dés sept heures du matin il visitait les cages dont il possédait deux modéles, une grande cage pour Lézards et Serpents et des petites cages pour des espèces de moyenne taille puis les terrariums. Rccompagné d'un aide il procédait au nettoyage et au pansement car une grande propreté régnait dans ces cages. Tous ces soins attentifs ont permis â R. RULLINAT une protection maximum des pontes, il a pu noter les moindres gestes, les plus subtiles particularités de ses Reptiles, chronométrer la durée de leurs actes physiologiques avec une grande précision. Mais que de frais pour satisfaire de tels hotes, il lui faut trouver des Souris, des Lézards. des Grenouilles, des Crapauds, des larves d'Anoures, des Poissons. Dans une lettre du 7 juin 1898, il raconte “Le goujonnier et la carafe étant maintenant prohibés, j‘ai du m'enroler dans les chevaliers de la gaule pour procurer â mes Cistudes les Ablettes dont elles sont trés friandes, j'ai en cage une Couleuvre d'Esculape de 1m50 de longueur... c’est à peine si avec 15 pièges tendus toutes les nuits, je puis prendre les Souris et les Campagnols dont elle se nourrit" [2). Aussi quelles inquiétudes quand les chaleurs excessives se prolongeaient! De petits pourvoyeurs, enfants du pays l'aidaient bien imparfaitement en lui procurant des Criquets et des Sauterelles pour nourrir ses Lézards, des Escargots pour ses Tortues, des Mouches pour ses Chauves-Souris. Ce jardin d'étude faisait l'admiration des visiteurs qui venaient chercher des inspirations et des conseils. Deux bassins de taille différente étaient destinés aux Tortues, munis de plates formes â 2 ou 3 centimètres sous l'eau sur lesquelles on pouvait disposer leur nourriture. Ces Uistudes attiraient les regards, plongeant au moindre bruit, elles revenaient peu aprés â la surface, curieuses et fami- lières, n‘hésitant pas â venir attraper les blattes au bout des doigts de R. ROLLINAT. Elles venaient toujours hiverner dans un tas de fumier qu'il avait pris soin de disposer le long d’un mur. Toutes ses bétes avaient droit à la même sollicitude : une Biche vécut vingt années chez lui, se promenant dans la cour en toute liberte. Elle avait comme compagnon un Renard lui-même peu sauvage, il s'ajouta pendant quelques temps un jeune singe, le fameux Jacquot, facétieux en diable. Pendant l'été lorsque R. RULLINRT allait faire le nettoyage de la voliêre de ses Grands—Ducs, souvent les chats de la maison le suivaient, auxquels s'ajoutaient une vieille Cistude, amie de sa jeunesse, une Corneille
ll noire et une Pie. Tout ce monde animal était la joie de notre Naturaliste. Prés du bassin aux Cistudes, il avait fait installer un rocher arti- ficiel oü vivaient dans la plus parfaite tranquilité les Lézards, il a décrit leur vive intelligence au point qu'il réussit a les apprivoiser. Ils venaient prendre dans sa main, sur son bras et jusqu'a ses lèvres la proie qu‘il leur tendait (3). Nous retrouvons ces magnifiques photographies dans les comptes rendus de la Revue d'histoire naturelle appliquée. R. RULLINAT était un photographe averti, il prenait de nombreux clichés sous forme de positifs sur verre qu'il regardait â l'aide d'un stéréoscope ce qui donnait l'illusion de la grandeur naturelle. Ces documents photographiques, plus de 150 clichés des élevages de tortues, Lézards et serpents, la capture des alouettes et petits oiseaux aux lacets ont été projetés aux séances générales de la Société d'acclimatation de France en 1917. R. RULLINAT a passé l'année 1896 à élever, capturer, disséquer des reptiles pour son travail sur les moeurs et la reproduction de ces animaux. Notes extrêmement nombreuses nous dit—il dans sa lettre d'octobre 1896. Les années 1095, 1896, 189? et 1900 vont être les années de collaboration avec le Docteur TRDUESSART. Leurs correspondances sont trés importantes, elles se rapportent aux travaux effectués en commun sur la reproduction des Chiron- téres et sur l'étude du sens de la direction chez les Chauves-Souris. R. RULLINAT reprit a son compte les expériences du physiologiste SPALLANZANI. Il effectua â Argenton de nombreuses expériences dans une vaste salle mise â sa disposition. Il constate qu'en dépit des obstacles les Cahuves—5ouris, rendues complétement aveugles, continuent â voler. Il observe que celles dont il a bouché soigneuse- ment les oreilles volent oü se dirigent moins bien (4]. Ces mêmes années, il donnera un travail complet (moeurs, reproduction, développement de l'embryon, description des organes génitaux) sur la Cistude d'Europe, le Lézard vert, le Lézard des murailles, l'0rvet fragile, la Vipére aspic, le Tropidonote â collier, le Tropidonote vipêrin. L'embryologie a été pour R. ROLLINAT un sujet favori. il suit avec précision les variations des organes génitaux, le développement et la matu- ration des ovules, l'évolution du foetus. Il a observé la tendance a l'ovo- viparité chez les Reptiles.Il=a inventoiéun nombre extraordinaire d'estomacs d‘0phidiens et de Lézards aux différents mois de l'annêe et a pu préciser leur rôle au point de vue agricole et équilibre de la nature. Toutes ces importantes observations serviront â édifier son Oeuvre maîtresse cette "Vie des Reptiles de la France Centrale" qu‘il avait terminé en 1930. Cette édition vit le jour en 1934 grâce â la Société Nationale d'Acclimatation de France, â ses amis DEBREUIL et LEGR05 etle concours de
12 Madame PHISALIX â qui furent confiés tous les documents manuscrits, les notes et cahiers d'observati¤ns. Les Collections provenant de son cabinet d'Histoire naturelle ont ete lêguês au Muséum National selon ses propres dispositions testamentaires. "Le Muséum ne put accepter la totalité du don et c'est ainsi qu'une partie se trouve au Muséum Gabriel FUUCHER â Bourges (Cher). Aussi pour toutes ces admirables et patientes observations, la Société Zoologique de France, lors de son Assemblee du 26 février 1901 le proclama lauréat du prix MALUTAU DE GUERRE c’était la première fois que cette Société donnait un Prix. Une autre marque d'estime lui fut prodiguêe le 14 février 1909 par la Sociëte Nationale d'Acclimatation de France qui lui dëcerna pour l'ensemble de ses travaux herpetologiques, une grande Médaille à l‘effigie d‘lsidore GEUFFROY 5AINT—HiLA1RE le fondateur de la Societe. Celle-ci lui rendit visite les 11, 12 et 13 juin 1921 a Argenton sur Creuse. Raymond ROLLINAT etait un homme simple. Bien que ses travaux aient franchi les frontières de sa region et de la France, il etait sensible â tout ce qui touchait sa ville et ses concitoyens. Chaque jour depuis quarante ans, il notait les évènements principaux qui marquaient la vie de sa cité. Il fut membre de la societé de pêche et du Comité des fêtes, president du syndicat d'initiative et vice—président des Syndicats de l'Indre et de la Federation Sologne-Berry. Animateur de tourisme et historien local, il fut un enquêteur vigilant. Il continuera a partie de 1880 l’histoire anecdotique d'Argenton. commencée par son parent AUCLAIR-DES C0lTES, qui fut maire d‘Argenton et député â l’Assemblee Nationale de 1789. C'est une fresque admirable de la vie des gens de ces époques. Cette region du Berry se transformait sous l'impulsion du progres. Un barrage devait capter les eaux de la Creuse pour former un immense réservoir de cinquante millions de métres cubes, situe à Eguzon â quelques kilometres d'Argenton. R. RDLLINAT se mélait aux ingénieurs et attendait avec curio- sité et inquietude la montëe des eaux. Il a décrit la fuite êperdue de tous ses animaux, chasses de leur domaine. Il a vu le massacre des Reptiles de toutes espèces qui remontaient les pentes et qui tombaient sous les pieds et le bâton des gens apeures ou ignorants. Jamais il n'en avait vu une telle quantite même lors de ses recherches â travers les rocailles et les brandes. Membre titulaire de l'Academie du Centre et assesseur dans le bureau en 1910, il ne menageait pas sa collaboration d‘êcrivain averti, en envoyant
13 ses études historiques â la Revue du Berry, organe de l'Académie : notice sur des écrivains, poêtes personnalités de sa région. Nous trouverons une notice sur Monsieur BENOIT, naturaliste, 1904. Une notice qur le loup enragé, qui le 17 juillet 18YB, parcourut les communes de Tendu et de Mosnay, canton d'Argenton, 1905. Notice sur Monsieur Joseph BARBOTIN, poete et chansonnier, 1907. Notice sur Monsieur Alfred DEBRIDN, poète, 1907. Notice sur Monsieur Alfred BEUCHER, poète, 1910. Notice sur Monsieur Fernand POTEBDN, poete, 1910. Il était le petit cousin de Maurice ROLLINAT, poète célèbre qui s‘était retiré â Fresseline après avoir fui Paris. Ils essayérent de renouer les anciennes relations familiales mais la divergence de leur nature, de leurs aspirations et de leurs goûts les sépara complètement. Amoureux de la Nature, Raymond ROLLINAT fut incontestablement un Maître Naturaliste et je ne peux que reproduire pour terminer cette trop courte biographie, l'allocution prononcée par le rrofesseur Louis ROULE quand il vint avec la Société d'Acclimatation de France pour lui conférer le grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, le 11 juin 1921 : “C'est le titre lui-dit-il, que, du fond de leur âme, vous accordent tous ceux, répandus dans le monde entier, qui ont lu vos savantes publications et reconnaissent votre mérite. Qu'est-ce qu'un Maitre, en effet, dans l'ordre deschoses de l‘esprit ? C'est celui dont le travail sert d'exemple et de modéle en montrant aux autres la route qu‘il faut suivre". [1) La capture des alouettes dans le Département de l'Indre (1908). Les Rapaces diurnes et nocturnes du Departement de l'Indre (1910). Destruction des Rapaces diurnes, des geaies, corbeaux et autres oiseaux â l’aide de Grands-Ducs vivants (1918,1929). (2] Observations sur la nourriture des reptiles du Département de l'Indre. Reptiles utiles, Reptiles nuisibles (1905). (3] Comment on apprivoise les Lézards des murailles vivant en liberte (1921). Dressage du Lézard des Souches en cage et en liberté (1923). (4) Sur la reproduction des chiroptéres (1895). Sur la reproduction des Chauves—5ouris (1896 et 1897). Sur le sens de la direction chez les chiroptéres [1900}. P.R., 20 rue Saint Remy, 02200 SDISSONS.
QUELQUES TITRES DE RAYMOND ROLLINAT Membre de la Société zoologique de France Membre de la Société nationale d'accïimatation Membre de la Société centrale d'aouiculture et de pêche Membre de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest Membre de l'Académie du Centre Correspondant du Muséum national d'Histoire naturelle (16 janvier 1908} Correspondant de la Société d'Agriculture de France (19 mai 1909} Lauréat de la Société zoologique de France (Prix Maloteau de Guerne) le 25 février 1901 Grande Médaille â l'effigie de Geoffroy Saint-Hilaire décernée par la Société nationale d'acclimatation le 14 février 1909 Officier d'Rcadêmie le 22 janvier 1898 Officier de l'Instruction publique le 6 février 1903 Chevalier de la Légion d'Honneur le 2 février 1923
LISTE CHRONOLOGIQUE DES PUBLICATIONS DE RRYMOND ROLLINRT 1889 1. Cataiogue des Mammifères de Ta Brenne. Mammalogie de I'Indre. Mem. Soc. 2001. Fr., 2 : 11-29 (en co1T. avec R. MARTIN}. - 189O 2. Variétés de coTorati0n chez les Oiseaux de 1'Indre. Bui]. Soc. 2001. Fr., 15 : 225-229. 1892 3. Cata1ogue des reptiles, batraciens et poissons du departement de I‘Indre. Mém. Soc. 2001. Fr., 5 : 30-45 (en co11. avec R. MARTIN}. 1893 4. vertébrés sauvages du département de 1'Indre. Rev. Centre Chateaurogë. 184-187, 264-272, 328-334, 548-552 (en coTT. avec R. MARTIN}. 4. bis. Vertébres sauvages du département de I'Indre. Extrait paru dans 1a revue du Centre, n° 3, 1893 : 186-187. BuT1. Soc. centr. Rquicujturev 5 (Ze ser.} : 151 (en c01I. avec R. MARTIN}. 1894 5. vertèbres sauvages du departement de I'Indre. Rev. Musée Chateauroux, 1890-1894, 1 : 329-332 (extraits : Toup commun, renard commun} (en coT1. avec R. MARTIN}. 6. Note sur Tes moeurs de Salamandra maculosa. BuT1. Soc. Zoo]. Fr., 19 : 1DB-114. 7. La pêche de 1a Gren0ui11e verte (Rana viridis] dans Tes environs d'Rrgenton sur Creuse (Indre}. BuI1. Soc. Centr. Rguicu1t. Fr., 6, 2e série : 37-40. 8. vertébrés sauvages du département de 1'Indre. Paris, Soc. Ed. Scientif., XIV — 455 p. (en coll. avec R. MARTIN}. 9. La Tortue des étangs de Ta Brenne (Indre}. Cistudo europea_(5chneider}. êujl. Soc. Centr. Rguicult. Fr., 6, 2e sêr. : 221-229 (en co1T. avec R. MARTIN}. 1895 9 bis. La Tortue des étangs de Ta Brenne (Indre). Cistudo europea (Schneider}. Rev. Centre, 2e ser., 1 (1} : 25-35 (eo coïï. avec R. MARTIN}.
16 10. Sur la reproduction des Chauves~50uris. Bull. Soc. Zogl. Fr., 20 : 25-38 (en coll. avec E. TROHESSART}. 11. Sur la reproduction des Chîroptëres. (lêre note). C. r. hebd. seanc. gem. Soc. Biol., 10e ser., 2 : 53-54 Len coll. avec E. TROUESSART). I2. Ibid. (2ème note}. C. r. hebd. Seanc. Mem. Soc. gigi., 10e ser., 2: 534-536 [en coll- avec E. TROUESSART). 13. La pêche de la grenouille verte, prês d‘Argent0n (Indre). §gv;_8erry Chateauroux : 41-45. 14. Hibernation des lézards aux environs d'Argent0n (Indre]. Bex. Berry_Chateauroyë : 108-109. 15. Voracitê des Couleuvres. Bull. Soc. Centr. Aguicult. et Pêche, 7 : 39. 16. Sur l'hîbernation du taperta muralis et du Lacerta viridis. Bull. Soc. Egal. Fr., 20 : 58-59. I?. Sur la prolongation de l'êtat larvaire chez un Irjton palmatus albinos. Bull. Soc. Zoolr_§r., 20 : 60-61. 1895 18. Sur la reproduction des Chauves-Souris. Le Verspertilion Hurin. Mem. Soc. Zool. Fr., 9 : 214-240 (en coll. avec E. TRUUESSART). 189ï 19. Observations sur quelques Reptiles du département de l'1ndre. Moeurs et reproduction de l'0rvet fragile. Mém. Soc. Zool._fr., 10 : 88-99. 20. Sur la reproduction des Chauves-Souris. II. Les Rhinolophes, et note sur leurs parasites êpizoîques. Mem. Soc. Zool. Fr., 10 : 114-138 (en coll. avec E. TRUUESSART). 21. Observations sur quelques Reptiles du departement de l'Indre. Moeurs et reproduction du Lezard des murailles. Bull. Soc. Natn. Accl. Fr., 44 : 281-303. 1898 22. Sur l’accouplement des Ophidiens à la fin de l'êtë et au commencement de l'automne Tropidonotus vigerinus, Coronella laevis, Vipera aspis. Bull. Soc. Zool. Fr., 23 : 59-63. 1899 23. Sur l'accouplenœnt automnal de la Cistude d’Europe. Bull. Soc. Zool. Fr., 24 : 103-106.
17 1900 24. Sur le sens de la direction chez les Chiroptêres. C.r. hehd. sêanc. Mem. Soc. Biol., 11e sër., 2 : 604-607 (en coll. avec E. TROUESSART). 25. Chouette Hulotte. Feuili. Jeun. Natur., 3e ser., n°35? : 172. 26. Observations sur quelques Reptiles du departement de l‘Indre. Moeurs et reproduction du Lêzard vert. Hem. Soc. Zool. Fr., 13 : 5-30. 1901 27. La Couleuvre d‘Escu1ape et sa variete dite à quatre raies. Feuill. jeun. Natur.,4e ser., n°365 : 127-134. 28. Sur le caractère et l'intelligence de quelques Reptiles du departement de 1‘1ndre. Mem. Soc. Zool. Fr., 14 : 439-447, 1 pl. 1902 29. Observations sur quelques Reptiles du Département de l‘Indre. Moeurs, reproduction et domestication de la Cistude d'Europe. Mem. Soc. Zool. Er., 15 : 5-67. 30. Sur 1es effets du froid pendant les premiers mois de l'annêe 1901. Feuil. jeun. Natur., 4e ser., n° 375 : 61-62. 31. Le Martinet (Cypselus apus) pose â terre peut-il prendre son vol ? Bull. Soc. Natn. Rccïim. Fr., 49 : 356-360. 32. Observations sur quelques Reptiles du département de l'Indre. Moeurs et reproduction de la Vipêre aspic. Bull. 5oo;_gatn. Rcclim. Fr., 49 : 361-381 et 393-413. 1904 33. übservations sur la tendance vers l‘ovoviviparitê chez quelques Sauriens et Dphidiens de la France centrale. Mem. Soc. Zool. Fr., 17 : 30-41. 34. Notice sur M. BENOTST, naturaliste à Argenton sur Creuse, Rev- Berrv Chateauroux : 256-262. 1905 35. Observations sur la nourriture des Reptiles du departement de 1'1ndre. Reptiles utiles, Reptiles nuisibles. Bull. Soc. Natn. Acclim. Fr., 52 : 185-198 et 226-249. 36. Au sujet du loup enragé tué le 17 juillet 1878, dans le canton d‘Argenton. Rev. Berry Chateauroux ; 285-296.
·18 1906 37. Sur 1‘atrophie progressive de 1'oei1 de 1a Taupe (îalpa europea Linnê) C.r. hebd. Sêanc. Hem. Soc. Biot., 61 (2] : 602-603 (en co11. avec E. TRUUESSRRT). 1907 38. Notice sur Joseph BRRBOTIN, poete et chansonnier. Rev. Berry Chateauroux : 137-158, portrait hors texte. 1908 39. La capture des alouettes dans le département de 1'1ndre. Bull. Soc. yatn2_§cc1im. Fr., 55 : 166-183, 220-237, 257-275, 331-345, 365-384, 418-430 et 481-491. 40. Préface in Rondes du Berry. Comptoir général de musique, Paris, 8-9. 1909 41. Note sur deux serpents albinos. Mem. Soc. Zooi. Fr., 22 : 143-146, 1 p1. 42. Notice sur Alfred DEBRION, poète. Rev. Berry Chateauroux : 390-392. 1910 43. Observations sur le Poisson-Chat ou Amiure nêbuïeux (Rmiurus nebulosus Le Sueur). Bull. Soc. Natn. Rcclim. Fr., 57 : 13-20. 44. Notice sur Alfred BEUCHER, poete. Rev. Berry Chateauroux : 44-46. 45. Notice sur Fernand POTEBON, poete. Rev. Berry Chateauroux : 134-138. 46. Uiseaux faisant plusieurs couvêes dans le même nid. Rev. Fr. Ornithol., 1 (9) : 143 (133). 47. Sur la Chouette chevêche et ia Chouette huïotte. Rev. Fr. Urnithol., 1 (11) : 167-168. 48. Le permis de naturaliste. Rev. Fr. 0rnitho1. 1 (13} : 198-199. 49. Les Rapaces diurnes et nocturnes du departement de 1'Indre. Rev. Fr. Ornithol., 1 (17-18) : 275-277. (19}: 295-298. (20]: 314-318. 1911 49 bis. Les Rapaces diurnes et nocturnes du departement de 1'Indre (suite). Rev. Fr. Drnithol., 2 (21) : 11-14. 50. Le P. de la Croix a Argenton. Rev. Berry Chateauroux : 159-160.
49 51. Histoire anecdotique d'Rrgenton sur Creuse (Indre) de 1825 à nos jours. Guerre franco·a11emande de 1870-1871. Argenton sur Creuse, L. BOUCHARD, XI-169 p. 1912 52. Chronique ornithoïogique d’Argenton sur Creuse pour 1911. Bu11. Soc. natn. jcc1im. Fr., 59 : 30-32. 1913 53. Sur 1a destruction du Saumon commun (êgjmo salar Linné), dans le bassin de la Loire. Bull. Soc. Natn. hcclim. Fr., 60 : 50-61. 1916 54. Observations sur les deux principa1es causes de destruction des nids de la Cotyïe de rivage (Cotyle riparia Boié}. Bull. Soc. natn. Acclim. fr., 63 : 450-458. 1918 55. Les effets du froid hivernal 1916-1917 sur quelques Reptiles et Invertébrés de l'1ndre. Bull. Soc. natn. Acclim. Fr., 65 : 39-40. 56. Les ûiseaux ont-ils un moral ? Bull. Soc. natn. Acclim. Fr., 65 : 151-152. 57. Nouveau dispositif pour la fermeture des nichoirs. Buïl. Ligue Fr. Protect. Diseaux, 7 (1-2) : 8. 58. Destruction des Rapaces diurnes, des Geais, Pies, Corbeaux et autres Oiseaux â 1'aide de Grand—0ucs vivants ou empaiîîes, de Chouettes et de Buses vivantes ou montées, de Mammifères, d'0iseaux, de Reptiles montés, de mannequins d'étoffe et de la glu (1ere partie). Bull. Soc. natn. Acclim. Fr., 65 : 336-339. 1919 59. Le Grand-Duc, sa reproduction en captivité. Qui]. Soc. natn. Acclim. Er., 70 : 300-308, 334-343 et 372-376. 1920 60. Le commerce des fourrures dans un chef—lieu de canton de la France centrale. Rev. Hist. nat. appl., le part., 1 : 181-189. 61. Notes sur l'arrivëe des Hirondelles â Argenton depuis 1911 â 1920. Rev. Hist. nat. appl., 2e Part., 1 : 157-158. 1921 62. L'arrivée et le départ des Hirondelles en 1920. Buïl. Soc. natn. Acclim. Fr., 68 : 22.
ZG 63. Comment on apprivoise les lézards des murailles en liberté. Rev. Hist. nat. appl., le part., 2 : 171-177, 1 pl. 1922 64. Le nichoir en terre cuite dans le centre de la France. ëull. Ligue Fr. Protect. Oiseaux, 12 : 181-184. 65. Reptiles de la France centrale nuisibles aux Oiseaux. Bull. Ligue Fr. Protect. Oiseaux, 12 : 181-184. 1923 66. Dressage du Lézard des souches en cage et en liberté dans un jardin. Rev. Hist. nat. appl., le part., 4 : 329-336 et 358-374. Zpl. 67. Observations sur le Martin-Pêcheur. Étui. Ligue Fr. Protect. Oiseaux, I2 1 179-180. 68. Le Général Eugene JANNOT, breveté d'état—major, Chateauroux, Langlois, 15 p. 1925 69. Note sur les Chiroptéres. Rev. Hist. nat. appl. le part., 6 : 100-101. 70. Note sorla reproduction du sanglier mâle avec le porc femelle et sur celle du porc mâle avec le sanglier femelle. Bei. Hist. nat. appl., 1e part., 6 : 321-328, 1 ol. 71. Variations dans les prix de la "sauvagine" d'hiver, payés aux chasseurs dans un chef-lieu de canton de la France centrale. Bull. Soc. natn. Acclim. Fr., 72 : Il-12. 72. Note sur la Genette vulgaire. Èujl. Soc. natn. ûcclim. Fr., 72 : 19-20. 1926 73. Quelques observations sur la Monte religieuse principalement sur sa nourriture pendant le premier âge. Rev. Hist- nat. appl., le part., 7 : 242-251 et 270-276. 74. Notes zoologiques. Bull. Soc. natn. ncclim. Fr., 73 : 22. 1928 75. Destruction des Rapaces diurnes, des Geais, Pies, Corbeaux et autres Oiseaux â l'aide de Grands-Ducs vivants ou empaillés, de Chouettes et de Buses vivantes ou montées, de Mammifères, d'Oiseaux, de Reptiles montés, de mannequins d'étoffe et de la glu. [Deuxième partie}. Rev. Hist. nat. appl., le part., 9 : 129-137, 184-192, 215-224, 248-268, 269-277, 314-320, 338-349 et 368-373.
76. Animaux chassés de ]eurs demaures par une crue de ]a riviere de Creuse, en amont du barrage d'Eguzon [Indre}. Rev. Hist. nat. app]., le part., 9 : 278-279. 77. Note sur la Tortue Terrapine. Rev. Hist. nat. app]., le part., 9 : 374-375 . 1929 78. Destruction des Rapaces diurnes, des Geais, Pies, Corbeaux et autres Oiseaux, â ]‘aide de Grands-Ducs vivants ou empai]]ës de Chouettes ou de Buses vivantes ou montées, de Mammifères, d‘0iseaux, de Reptiïes montes, de mannequins d'êtoffe et de ]a fîu. (Troisième partie). Rev. Hist. nat. app]., le part., 10 : 51-70 et 93-104. 79. Le Loup commun Canis ]upus Linnê. 0ue]ques uns de ses méfaits. Sa dis- parition presque comp]ête de France. Rev. Hist. nat. app]. le partie., 10, 105-129, 209-238 et 289-308. 80. Le Faucon cressere]]e ê]evê en libertê. Rev. Hist. nat. app]., 2e part., (L'oiseau et ]a Rev. Fr. Ornithoî.), 10, 173-178. 1930 81. Note sur ]a voracitê de 1a Buse vu]gaire Buteo B. Buteo (Linnê} Rev. Hist. nat. app]., (L'Oiseau et ]a Rev. Fr. 0rnitho].} ; 11, 436-438. 1931 B2. “Jacques“. Bu]]. Soc. Soc. nat. Rcc]im. Fr., 78 : 248-250 et 290-300. 83. Sur ]a coque de ]'oeuf des ophidiens ovipares de ]a France centra]e et particulièrement sur ce]]e de ]'oeuf du Zaménis vert et jaune. Bu]]. Soc. Acc]im. Fr., 78 : 337-241. 83 bis. Au sujet du ]oup enragé tue ]e 17 jui]]et 1878, dans ]e canton d'4rgenton. Rev. Berry Chateauroux : 54-56. 1932 84, La ponte de ]a Cistude d‘Europe. La Terre et la Vie, 2 (3) 123-129. 85- Observations sur ]e developpement de ]'embryon de ]a cistude d‘Europe et sur ]a sortie des jeunes sujets. La Terre et 1a Vie, 2 (5) : 251-256. 86- Note sur deux hê]ices vigneronnes, Heîix pomatia Linnê, semestres. Bu]]. Soc. nat. Acc]im. Fr., 79 : 20-24. 1934 87. La vie des Repti]es de ]a France centraïe. Paris, De]agrave, 343 p., 11 p]. Cou]., 24 p]. noir et b]. (2e édit. en 1937 et 3e en 1946}.
22 87 bis. La Couleuvre d'Esculape. §ull. Soc. natn. hcclim. Fr., 81, (5} 227-229 (extrait du livre). 87 ter. Notes sur le “Zamenis“ ou Couleuvre verte et jaune. La Terre et la gie, 4 (5} : 334-336, 1 pl. [extrait du livre). (1) Cette liste des publications de R. ROLLINAT a êtê établie en grande partie grâce â un carnet oû RULLINAT consignait les dates et les titres de la plupart de ses écrits. Nous remercions vivement M. Pierre RANGDE de nous avoir envoyé une photocopie de ce document. Nous adressons egalement nos remerciements â Melle Nicole PATUREAU, Directeur des Archives de l'lndre, qui nous a tres aimablement communi- qué les références d'articles parus dans des revues régionales. La liste publiée ci-dessus n'est peut-être pas complète et nous remer- cions d'avance les personnes qui nous indiqueront les articles de R. RGLLINRT qui n'y ont pas été citës (adresse â la fin de l’éditorial].
LISTE D'ARTICLES SUR RAYMOND ROLLINRT ET SON OEUVRE his¤¤S = ANDN., 1935 - La vie des Reptiles en France. Rrch. zool. Exp. Een., Y? (5) : 43. LEGRO5 R., 1934 - La vie des Reptiles de la France centrale. Bull. Soc. natn. Acclim. Fr., 31 (5]. 1934 - Notes sur le “Zamenis" ou Couleuvre verte et jaune. ou Couleuvre verte et jaune. ta_Terre et la Vie, 4 (6] : 334-336. (note sur Raymond ROLLINRT suivie d'un extrait de son livre posthume}. PETIT G., 1934 — La vie des Reptiles de la France centrale. La Terre et et Vie, 4 (11) : 639-640. PARATRE R., 1893 - René MARTIN et Raymond ROLLINAT. Une faune de l'Indre. “Vertêbrês sauvages du dêpa·t=rent de l'Indre". Rev. Centre Chateauroux, 2e sër., 1 (1) : 179-183. 1895 - id. : 3”-9°-33°-34°. 1893 - Catalogue des Mammifères de la Brenne (MammaIogie du département de l'Indre) et Catalogue des Reptiles, Batraciens et Poissons du département de l'Indre par R.MARTIN et R. ROLLINRT. [voir ouvrages offerts à la Societé le 21 décembre 1893}. Bull. Soc. centr. Aquicuï. fr., 5 (2e ser.} : 227. 1894 - Vertêbrês sauvages du département de l'Indre. Bulî. Soc. centr. Rquiculture Fr., 6 (2e sêr.) : 239—25l. Notices : ANON., 1910 — ROLLINAT (Pierre-Andre-Raymond), ne â Saint—Gaultier (Indre) le 2 septembre 1859. Dictionnaire biographique illustré de la Corrèze, Creuse et Indre. Paris. p. 503-505. 1910 - note surPierre·Rndrê—Raymond ROLLINRT, nê â Saint-Gaultier le 2 septembre 1859). Rev. Berry Chateauroux : 217-219. 1931 — Portraits du Bas Berry. Raymond ROLLINAT. Echo de la vallée de la Creuse, 28 novembre. 1932 ~ Les obsèques de Raymond ROLLINAT. Echo de la vallée de la Creuse, 9 janvier—16 janvier.
26 1932 - Raymond ROLLINAT (1059-1931}. Notice nécrologique. Roll, Soc. nato; Accligb_Fr;, 79 (9) : 397-403. 1932 - Raymond ROLLINAT [1859-1931). La Terre et la Vie, 2 (2} : 117. .... — ROLLINAT Raymond. Zoologiste. Biographies berrichonnes. (Recueil dactylographie conservé aux Archives du département de I'lndre). BAZIN F., 1925-1932 - Raymond ROLLINAT, [naturaliste mort à Argenton le 24 décembre 1931). Feuilles du Bas-Berry, 997-998. CHLREAU G., 1934 - Un grand observateur de la Vie des Reptiles. Lflllustration, n° 4765 : 289-290. DAURAY M., 1931 - Mort de Raymond ROLLINAT. Le Gargaillou, novembre- décembre : 93, portrait. LEGROS A., 1932 — ROLLINAT et le monde des reptiles. La Nature, 40 (1) : 173-176. LOYER M., 1932 — Visite de la Société d'Acclimatation chez M. Raymond ROLLINAT. Bull. Soc. natn. Acclim. Fr., 69 (5) : 85-94. PATIJAUD E., 1925-1932 - Au sujet de la vocation et des travaux de Raymond ROLLINAT. Feuilles du_8as-Berry, 1075- 1079 et 1093-1100. 1925-1932 - Mes relations avec Raymond ROLLINAT. Feuilles du Bas-Berry : 1047-1050. SAISON A., 1936 - Un naturaliste berrichon. Mon ami Raymond. Rerry médical, 3 : 95-129. TOURAINE L.L., 1932 - A la gloire de Raymond RGLLINAT. Le_§argaillou, janvier-Février : 106-109. TOURAINE L.L., 1928 - Quelques considérations sur l'oeuvre scientifique de Raymond RULLINAT. Le Gargaillou, janvier : 141-144. Articles basés en partie ou en totalité sur des observations de R. RULLINAT 1 BLANCHARD R., 1393 - Anomalie de la carapace chez la Eistude d'Europe. Bull. Soc. Zool. Fr., 18 : 120-123. (l'anomalie est décrite â partir de 2 tortues envoyées par ROLLINAT). DUGUY R., 1961 - Le cycle annuel d'activité de Coronella austriaca Laur. d'aprês les observations manuscrites inédites de Raymond RULLINAT. La Terre et la Vie, 4 : 401-435.
25 DUGUY R. et H. SAINT-GIRUNS, 1955 - Cycle annuel d'activitê et de repro- duction de la Couleuvre vipêrine Natrix maura (L.} d'aprês les notes manuscrites de ROLLINAT et des obser- vations personnelles. La Terre et la EÃÉ, 4 : 423-427. PETTER-RDUSSEAUX A., 1953 - Recherches sur la croissance et le cycle d'activitê testiculaire de Natrix natrix helvetica (Lacêpede). La Terre et la Vie, 4 : 175-223. (aux pages 175-188, l'auteur s‘est inspiré des cahiers manuscrits de ROLL1NAT pour traiter de l'accouplement, du rythme d'activitê annuelle, du regime alimentaire, de la présence des sper- matozoïdes, de la ponte et de l'êclosion).
Ln CI·;’NT«1 Mural LI S PUNTES DE 1896 Par Raymond RULLINAT (1} Fontes A (de 4 à 8 oeufs chacune). Trouvées les 9, 10, 15 et 13 mai 1896, dans les banquettes du chemin de fer (voir cahiers d'observations n" 10 et 11). Au moment de la ponte, les oeufs du Locerta mnralin ont une forme allongée et mesurent de 10 à 13 mm de longueur et de 6 â 7 mm de largeur. Ils sont d'un blanc mat. Le 15 juin suivant les oeufs sont plus arrondis, plus gros et leurs extrémités sont moins coniques que pendant les quinze premiers jours qui suivent la ponte. Ils mesurent de 12 à 13 mm de longueur et 10 mm de largeur. L‘embryon, blanchâtre mesure de 11 â 12 mm de longueur de tête et corps, et 9 mm à 10 mm de queue. Les yeux sont gros, la tête volumineuse, le corps mince et les quatre membres encore rudimentaires, ont les extrémités palmées. Les 3 oeufs examines ont été pris dans les pontes des 9, 15 et 18 mai. La masse vitelline jaune est considérable ; l‘embryon est recourbê sur lui- méme et sa queue se recourbe à côté des membres postérieurs. Le ler juillet, les oeufs mesurent en moyenne 14 mn de longueur et 11 mm de largeur. Les embryons, blanchâtres,mesurent de 15 â 17 mm de tête et corps, et 15 mm de queue ; les yeux sont gros, la tete toujours grosse relativement au corps, le museau pointu, les doigts se forment, et ceux des membres postérieurs sont déjà longs et la palmure ne semble plus exister. La masse vitelline est encore assez volumineuse. Le 15 juillet, les oeufs arrondis mesurent de 14 à 15 mm de longueur et 11 à 12 nm de largeur. Le foetus recourbé sur lui—même mesure 23 mm de longueur de museau â l'anus et 30 mm de queue, la tête est moins grosse, relativement au corps. Il s'est beaucoup developpé depuis 15 jours ; il est presque entiérement forme. 1l est incolore en dessous : les parties supê- rieures conmencent â prendre une coloration brunâtre et les raies blanches interrompues du haut des flancs et des flancs sont indiquées. Les doigts sont formes et ne sont plus palmés ; les ongles poussent ; la dent caduque se forme. Le vitellus est aux deux tiers résorbê. Lorsqu'on fend l‘oeuf, il s'êchappe beaucoup·d'albumine très limpide.
27 Le 2l juillet, en ouvrant le cadre sous lequel etait les oeufs, je trouve sur la mousse, deux jeunes sujets venant d'éclore ; ces petits Lézards sont extrêmement vifs. Un oeuf a ses coupures et le jeune Lézard montre son museau. Le 28 juillet, il y a B éclosions et 2 jeunes ont coupé leur enveloppe ; je place ces 2 oeufs dans un récipient oû les petits Lézards ne tardent pas à naitre ; ils sont trés vigoureux. A sa naissance, le jaune Lézard des murailles a de 25 à P? mm du museau â l'anus et 33 â 38 mm de queue. J'ouvre deux oeufs dont lesfoetus sont sur le point d'êclore : les petits sont entièrement colorés quoique ayant encore un peu de vitellus attaché â l'ombilic. J'ai mesuré ces oeufs avant de les ouvrir ; ils ont 14 à 16 mm de long et 11 â 12 mm de large. Pendant les quelques jours qui précedent l'êclosion, l'oeuf volumineux, semple plus foncé que précédemment ; cela provient de la coloration sombre du foetus, qui se laisse vaguement apercevoir â travers l'enveloppe distendue. Dans la nuit du 28 au 29 juillet ou dans la matinée du 29,5 petits naissent. Dans la nuit du 29 au 30 juillet, 5 petits naissent, et dans la matinée du 30 juillet, un petit a fendu sa coque en plusieurs endroits. Ce dernier nait dans la journée du 30 ; et le soir je le trouve sur la mousse de la boîte. Dans la soirée du 30, deux petits ont fait des coupures aux coques qui les renferment et passent leur museau hors de leur enveloppe ; ils naissent dans la nuit du 30 au 31 ou la matinée du 31. Le 31 juillet au matin, le dernier petit devant naître des pontes A a fait ses coupures et il sort de son enveloppe dans la soirée du même jour. Le ler oeuf d'une ponde L. muralie composée de 5 oeufs donne un petit le 6 septembre ; le petit du dernier oeuf naquit le 15 septembre. Le 1er petit provenant d'une ponte de L. murulis composée de 5 oeufs naquit le 9 septembre, le dernier sortit de l'oeuf le 11 septembre. En 1896, l'éclosion de L. mnralie commença le 27 juillet et se termina le 28 septembre. J'eus une centaine d'éclosions du 27 juillet au 28 septembre. Sur ce grand nombre d'oeufs, je n'eus que des pertes insignifiantes. En 1895, l'êclosion dans mes boites commença le 10 août et se termina le 10 septembre. (1} Ce texte, qui provient d'un cahier manuscrit déposé au laboratoire de zoologie (Reptiles et Amphibiens) du Muséum national d'Histoire naturelle
28 de Paris, a été inséré presque mot â mot dans l’article intitulé : "Obse:·vati0ns sur quelques Reptiles du département de l'Indre. 1‘·10eui·s et reproduction du Lézard des murailles" (Bull. Soc. natn. ilccliniï., 1897, 44, p 299-302).
LR PECHE DE LR GRENUUILLE VERTE (Ram.: viridis) DANS LES ENVIRONS D'ARGENTON SUR CREUSE (INDRE) Ddr Raymond ROLLINAT (1] Au printemps, en été, et même au début de l'automne, la Couleuvre vipérine (2) est l'ennemie des pécheurs de Grenouilles vertes ; avant la grande guerre, il y avait de Ces gens dont la pêche de la Grenouille était le principal gagne-pain pendant la plus grande partie de la belle saison, sauf â l'époque de l'accouplement chez cette espèce. La Grenouille verte est tres commune dans les mares et les étangs des environs d'Argenton ; ses membres postérieurs forts estimés d'une grand nombre de personnes, et celles qui n'en mangent pas, qui disent même qu'elles n'en mangeront jamais, n'obéissent qu'â ce sentiment de répulsion que l'homme montre si souvent et si injustement â l'égard des Batraciens. Quoique répandue partout, peu de personnes se livrent actuellement â la pêche de la Grenouille verte. Quelques ouvriers travaillant dans les ateliers, profitent du dimanche, et souvent du lundi, pour taquiner la Grenouille ; mais ce sont plutôt des promenade5hygiéniques et des parties de plaisir, que des pêches sérieuses, qui sont le but de leurs déplacements. Je ne connais que quelques individus faisant un véritable commerce des cuisses de ce Batracien et qui le pêchent pendant six ou sept amis chaque année. J‘ai jadis connu un homme fort honnête, qui était un de ces types spéciaux qu'on rencontre parfois dans l'existence et qui ont une façon par- ticulière de gagner leur vie. Il était connu à Argenton sous le nom de "Pêcheur de Grenouilles" ; il joignait â ce métier celui de ramasseur de Champignons et de Pissenlits ; comme on voit c'était un cumulard E (3). J'ai souvent pêché, dans ma jeunesse, en compagnie de cet individu extraordinaire, qui prenait prés de 40 000 Grenouilles pendant les sept mois (1) Ces lignes qui avaient été presque toutes publiées en 1894 dans le Bulletin de la Scoiété d'Aquiculture de France, furent reprises, actualisées et complétées en 1930 pour étre insérées dans le livre sur les Reptiles de la France centrale. Les dépositaires du manuscrit, obligés, pour des raisons commerciales, de faire de nombreuses coupures dans le texte de RULLINAT ne jugérent pas nécessaires de les introduire dans le futur ouvrage.
30 que durait cette pêche, qui a été jusqu'â en capturer cent_djy sept douzaines en un seul jour et comptait une moyenne de quinze douzaines pour chaque journee, de la fin mars à la fin d'octobre, y compris les jours de repos ou de pluie. La gent coassante lui rapportait ainsi, bon an mal an, de six a huit cents francs, et même plus, et il n'exploitait les environs d'Argenton que dans un rayon de vingt kilomètres. L'équipement nécessaire Dour ce genre de pêche est peu coûteux. Il suffit de se procurer une perche de noisetier assez longue mais peu flexible, d'y attacher une ficelle trés fine ayant exactenœnt la méme longueur, et de se munir d'un sac assez profond pour que les Grenouilles ne puissent en sortir lorsqu'il est ouvert ; ce Batracien, en effet, quoique n'étant pas un acrobate aussi distingue que l'Agile (Reno agilis), a néanmoins les jarrets vigoureux. Les grandes mares et les petits étangs sont les endroits les plus favo- rables, les sujets y étant plus concentrés que sur les vastes étendues d'eau. Les mois d'août et de septembre sont les meilleurs ; par suite de l'evaporation du liquide pendant la belle saison, beaucoup de mares et de fossés sont a sec et les betes se rendent dans les mares les plus profondes dans lesquelles il y a encore de l'eau. En un mot, dans les endroits oû l‘espéce est abondante, moins il y a d'eau, plus on rencontre de Grenouilles. Il est d'usage de ne visiter chaque contrée que tous les cinq ou six jours. Au printemps, on pêche de dix heures du matin â trois ou quatre heures du soir ; en été, de huit â onze heures le matin et, le soir, de quatre a six ou de cinq â sept. La Grenouille mord plus facilement DBT un temps couvert que par un beau soleil ; par la pluie, ou même le lendemain d'une trés forte averse, la pêche est peu avantageuse. Lorsqu'on est arrivé sur le bord de la mare ou de l‘étang, on cherche l'endroit où les Batraciens sont le plus agglomérés, et, apres avoir attache au bout de la ficelle, qui ne porte pas d‘hameçon, un petit morceau de drap rouge, une fleur, ou simplement quelques brins d'herbe roulés en boule, on lance légérement l'appât le plus prés possible du museau d'une Grenouille. Cette premiére capture est la plus difficile a obtenir et elle se fait souvent attendre pendant plusieurs minutes. Enfin, sollicitée par l'appât qu'0n fait sautiller délicatement devant elle, une bête se décide a le saisir dans ses mâchoires et achève de l‘enfoncer dans sa bouche en s'aidant de ses mains ; on l'enléve sans secousses, et, puisque la ficelle est de même longueur que la perche, le Grenouille vient facilement â portée de la main gauche du pécheur. Aussitôt prise, on l'écorche, on roule la peau de façon à ce qu'elle forme, une fois attachee a la place du premier appât, un petit paquet allonge ayant â peine la grosseur d'une Olive ;.ce nouvel appât durera pendant toute la journee.
Si les Grenouilles sont abondantes et le pécheur patient, les captures seront nombreuses. Sous aucun prétexte on ne doit courir aprés celles qu'on échappe et qui, ahuries, affolées par l'enlévement qu‘elles viennent de subir, s‘enfuient parfois du côté opposé â l'eau, dans laquelle du reste elles ne tardent pas â revenir ; en restant calme, on pourra les reprendre un peu plus tard et on n'aura pas effrayé, par des mouvements désordonnés, celles qui sont dans la mare. Un change de place le moins souvent possible ; les Grenouilles, trés curieuses, viennent peu à peu se placer en face du pêcheur et happent â qui mieux mieux l'appât qu’il leur présente. La aussi le silence est d'or, et il est parfaitement inutile de coasser : quelquet bien imitée que soit la voix, les Batraciens ne s‘y laissent pas prendre et ne tardent pas a s'éloigner de l'orateur. Parfois, on a la désagréable surprise de voir un Reptile saisir l'appât. Ce trouble fête est toujours un Tropidonote â collier ou le plus souvent un Tropidonote vipérin (2}. Ces espéces étant trés communes dans le pays. Mon vieux pêcheur de Grenouilles prenait environ 150 Couleuvres par an Q l'occasion de capturer des Reptiles se présentait donc bien des fois, trop souvent même lorsqu'il fallait remplacer l'appât dés qu'on Tropidinote y avait mordu, sans quoi les Batraciens n'y touchaient plus que trés rarement (4). A l'époque du rut, du 15 mai à la fin de juin, les Grenouilles, occupées â se reproduire, dédaignent l'appât ; elles ont alors une coloration jaunâtre, ce qui fait dire aux pêcheurs que “lorsqu'elles sont jaunes, elles ne mordent pas". Au retour de la peche, les bêtes sont écorchées. Pour cela, on saisit dans la main gauche les membres postérieurs de la Grenouille, on fend en travers la peau de l'abdomen, on enléve les intestins, on coupe la colonne vertébrale au bas des épaules, on enléve la peau de l'echine et des membres postérieurs, enfin on tranche l‘extrémité des grands orteils et on jette dans un baquet d'eau fraiche la partie destinée à étre vendue ; l'opération ne dure que quelques secondes. La partie antérieure du corps et la téte sont mises au rebut, et c'est un spectacle effrayant que de voir cette multitude de demi corps dont les mains s'agitent désespérement et dont les yeux expri- ment la terreur et la souffrance ; tous ces êtres mutilés vivent encore de longues heures, et, le lendemain, il n'est pas rare de trouver quelques débris chez lesquels il facile de constater encore un peu de vie. Aprés avoir trempé pendant toute la nuit et aprés avoir été changés d'eau le matin, les membres postérieurs, devenus presque blancs, sont dressés, c'est—à-dire que les pattes sont croisées d'une certaine façon et qu'on leur donne â peu prés la forme adoptée par les bouchers lorsqu'ils préparent l'attiére-train d'un Chevreau. Ces arriére- trains de Grenouilles sont ensuite placés sur des linges secs, puis ils sont triés et vendus immé diatement
32 Les grosses cuisses étaient vendues 0,25 fr â 0,30 fr la douzaine ; les moyennes, qui formaient la nmjorité, étaient payées 0,20 fr. Presque toutes etaient vendues et consommées en ville ; quelques douzaines seulement étaient de temps â autre livrées â des personnes qui les emportaient a Limoges ou bien à Paris, dans de la glace lorsqu'il était possible de s‘en procurer. Quant aux petites Grenouilles, elles ne sont pas êcorchées ; on les vend vivantes aux pécheurs et elles servent d'appât pour prendre le Chevaine, le Brochet, l'Anguille et parfois le Barbeau. Je ne sais pas si d'autres personnes exercent aussi, dans l'Indre, le métier de pêcher des Grenouilles ; c'est bien probable, car des Batraciens pullulent dans les trois cents étangs de la Brenne. Mais actuellement, maintenant que le pêcheur dont je viens de parler est mort, je n'en connais plus qu'un, â Argenton, faisant ce métier depuis sa jeunesse. Il a, en 1930, soixante et onze ans et vend deux francs la douzaine de Grenouilles car il y a eu la grande guerre et ses conséquences de vie chere. (2) Couleuvre vipérine ou Tropidonote vipérin désigne la Matrix meure. La Tropidonote â collier est la Matrix nntrix. (3] RULLINRT avait estimé de ne pas répéter cette réflexion humoristique dans son livre. Nous avons cru bon d'ajouter aujourd'hui ce terme encore plein d'actualité. (4) Aprés ce paragraphe, dans le texte de 1894, l'auteur avait écrit ces quelques lignes : “Le Sonneur â pied épais [Bombinetor pnchypus), si commun dans la région, est un voisin fort ennuyeux qui ne se gêne nullement pour saisir l'appât qui ne lui était pas destiné ; mais dans Ce cas il est inutile de Changer l'û|'l|UY`CÈ". (Bombùzator paelxypun : lîombimz uorvlngrzùal .
L'ACCDUPLEHENT DE L‘üRVET FRAGILE Par Raymond RDLLINAT (1} Avec le mois de mai, arrive pour l'0rvet l'epoque de l'accouplement. Le G mai 1927, j'ai mis dans une cage 1U mâles adultes et dans une autre 10 femelles adultes. Les Orvets vivaient depuis plusieurs années chez moi, dans un des terrariums du jardin, et s'y reproduisaient. De temps â autre, j'ai réuni dans une cage, depuis le 6 mai, un mâle et une femelle, ou plusieurs mâles et plusieurs femelles, ou tous les mâles et toutes les femelles- Plusieurs fois, j'ai vu des mâles prendre dans leurs mâchoires la queue d'une femelle et s'agiter vivement. Comme, au point de vue mus- culaire, l‘0rvet est tres fort, relativement â sa taille, des femelles doivent avoir la queue brisée par un mâle, surtout dans son tiers postérieur oo elle est moins grosse. Quand les mâles etaient tous dans leur cage, pourvue de sable, mousse, eau et nourriture, ils se battaient souvent. Un mâle en saisissait un autre dans ses mâchoires, le serrait violemment en se contorsionnant et le mordait soit à la queue, soit â l'un des flancs. de n'ai pu voir, dans la cage ou je les remisais, un Orvet mâle prendre une femelle par la tête, et pourtant, comme on le verra plus loin, c'est par la tête que le mâle prend la femelle, ainsi que je l'ai constate dans le terrarium oü ils habitent d'ordinaire ; cette prise par la tête est absolu- ment nécessaire pour l'accouplement. Le 20 mai 1928, dans le foin du refuge de leur terrarium a environ 20 cm de profondeur, j'ai trouvé deux Orvets qui cherchaient â s'accoupler ; le mâle tenait la tête de la femelle dans ses mâchoires, par le travers. Les ayant pris pour les mettre sur le sable du terrarium, le mâle lâcha prise et les deux animaux regagnerent leur refuge. Pendant le même mois, mais non la même annee, un cultivateur m'a dit avoir trouvé deux urvets accouples dans une orniêre d'on chemin. Désirant eviter leur écrasement par la voiture qu‘il conduisait, il arrêta son chavel qu'il tenait par la bride car il allait à pied. A l‘aide du manche de son fouet il enleva les Reptiles de l'orniêre, car je lui avais dit depuis longtemps de ne jamais tuer les Drvets, qui étaient des bêtes plutôt utiles. Il a remarqué que le mâle tenait la femelle par le travers de la tête et que les queues étaient enlacêes. L'accouplement, du reste, continue pendant le mois de juin. Le 13 juin 1924, dans l'après-midi, le tonnerre gronda et il y eut de fortes averses
ï*‘l• et même un peu de grêle. A l'approche de l'orage, on couvrit entierement les terrariums. Les 0rvets qui sont des Reptiles plutôt creçm<culaires et même presque nocturnes, crurent que le crépuscule était venu et plusieurs sortirent de leur refuge, hors duquel on ne les voit pour ainsi dire jamais pendant la journée lorsqu'il fait tres chaud en cette saison. Vers 5 h 45 du soir (heure ancienne}, l'orage étant terminé, mes employés, ayant découvert les terrariums, virent deux Orvets enlacés dans une petite excavation, et remirent tout de suite en place les couvercles du terrarium contenant les Urvets enlacés. Etant rentré â 5 h 45, ils m'informêrent de cela, et, ayant fait découvrir le terrarium de ces 0rvets, je constatai qu‘il y avait une femelle et un mâle enlacés, dans une dépression située pres du refuge. Je les pris dans mes mains et vis qu’ils étaient accouplês et joints par les cloaques. Chez ces Sauriens, qui semblent le milieu entre les Lézards et les Serpents, la copulation est donc de plus longue durée que chez les Lézards. Le mâle tenait, fortement serrée entre ses mâchoires. la tête de la femelle, en travers et trés peu en arrière des yeux. néme l'oeil droit de la femelle êtait invisible, le mâle la tenant â droite. Le corps s'ecartaient légérement l'un de l'autre et n‘êtaient pas enlacês ; les cloaques étaient joints, le mâle ayant passé son cloaque sous celui de sa femelle, et les deux orifice êtaient intimement rapprochês par les deux verges du mâle. Les queues étaient enlacêes ; celle de la femelle avait été en partie, mais assez loin du cloaque, brisée depuis longtemps, car elle était terminée par un cône écailleux ; celle du mâle etait entiêre. Un point d‘appui à la tête, un point d'appui â lo queue ; par consé- quent fixage aux deux extrémités de ces corps presque cylindriques, lisses, glissants ; ainsi se placent les Orvets pour joindre facilement leurs cloaques et copuler assez longuement, immobiles quand les organes sont joints.Le mâle serrait fortement, de ses mâchoires, la tete de sa femelle, et il était impossible â cette dernière d'ouvrir la bouche. Je mis les bêtes sur une allée du jardin et envoyai chercher mon appareil photographique, que j’installai le plus rapidement possible. Mais, au moment ou j'allais les photographier â 0,50 m, ces Grvets, jusque lâ immobiles, firent quelques mouvements ; les cloaques se disjoi gnirent et j'aperçus les verges du mâle ; les queuesltoujours enlacées, prirent une position moins intime ; mais le male tenait toujours fortement la tête de la femelle. C'est ainsi que je pus les photographier et cela donnait quand même une idêe suffisante de l'accouplement chez ce Reptile. Je remis ensuite les bêtes dans le terrarium ; elles s'allongê- rent presque l'une prés de l'autre, le mâle tenant toujours la tête de la femelle qu'il ne lâcha que quelques instants plus tard. La femelle
35 disparut dans le refuge et le mâle la suivit. Quand les verges sortirent du cloaque de la femelle, elles étaient encore presque en turgescence et d'un rouge foncé par endroits ; quelques parcelles de sable s'y collêrent avant qu'elles aient pu disparaitre. (1) Ces lignes extraites du manuscrit de "La Vie des Reptiles de la France centrale" qui a été déposé au laboratoire de zoologie (Reptiles et âmphibiens) du Muséum national d'Histoire naturelle, n‘ont pas été retenues pour l'èdition posthume du livre, qui a été préparée par me PHISALIX.
ANNONCES Journées R. ROLLTNAT (Programme provisoire) Jeucl i A mai Allocution dlouverture Séances de communications sur R. RDLLINAT et son oeuvre RANDGE F.;Raymond RULLINAT ISS?-|93l. FISCHER J.L.:Raymond RULLINAT, son oeuvre et son époques PIEAU C.:La Cistude d'EURûPE d'aprês des documents de R. ROLLINAT• RAYNAUH A.fLes aspects embryologiques de l'oeuvre de ROLLINAT chez les reptiles. SAINT—GIRONS H.:Les études de RULLINAT sur les Serpents et les chauves-souris. THIREAU M. R.:ROLL]NAT : ses collections herpétologiques ; ses travaux Sur les Amphibiens Urodëles. DUBOIS A. et HORERE J.J.;A propos des introductions d‘espëces réalisées par R. ROLLINAT. DORE R.:Ohservati0ns SNT la répartition géographique de la Couleuvre verte et jaune notamment en Hrenne. Vendredi 5 mai Matin : suite des communications DUFAURE J.P.:Le lézard vivipare mâle, un modèle expérimental en biologie de la reproduction. RQSSELOT H.:QueIques données relatives â l'écologie d'un serpent ophiophuge de l'Afrique des Grands Lacs : Hehelïg_ggpgg§isL JOLY F.:Etude préliminaire du comportement prédateur de Triturus alpesttis (L-]- Rythmes d'activité§ séquences comportementales; hnportance de l'oiEaction. HATHUN Cl. Ch. et coll.:Encore sur les tacerta muralis de Haute Provence occidentale. ROCHE E.:Sur le Laeerta muralis de Nontamisê (Poitiers). BLANC Ch.:Sut le Locerta hispanice de Tunisie FRETEY J.:NenSuratinnS des Tortues Luth Dermochelys coriacea (L.) îemelles« en Guyane française. HORERE J.J.:QueIques remarques sur le comportement alimentaire des Amphibiens. Aspects écologiques et éthologiques. Intérêt-des élevages. Aprés—midi : excursion dans la Breune ou Suite des communications ; causeries dans les écoles pendant toute cette journée. Samedi 6 mai Mntin : réunion des comnissions Aprüs—midi : Assemblée Générale Uimanrhe T mai Il h : Pose d'une plaque commémorative sur la maison de R. RULLINAT Exposition : Une exposition, disposée dans un grand local mis 5 la disposition de la S.H.F. par la Municipalité d'Argentun aura lieu pendant les journées HOLLINAT. Elle comprendra 2 parties : la premiére sera constituée de panneaux et de vitrines présentant les principaux aspects de l'oeuvre et de la vie de R. RULLINAT ; la seconde présentera des Amphibiens et des Reptiles vivants pour illustrer la faune herpëtologique de la région_
La première partie fondée sur des documents d'archîves traitera dc 6 thèmes I) Raymond RGLLINAT et sa région natale 2) Raynmnd RDLLINAT, enquêteur, historien et êducateur régional 3) Raymond ROLLINAT, écologiste et la notion d'éqnilibre naturel ü) Raymond ROLLINAT, naturaliste au coeur d€S grands problémes Scientifiques 5] Raymond ROLLINAT, Herpëtologiste (1'êleveur et l'expérimentateur) 6) Le rayonnement de R. ROLLINAT dans le monde scientifique Seules, les personnes qui se sont inscrites auprés de notre Secrétaire Général G. HATZ pour les journées ROLLINAT, recevront un programme définitif (cet avis concerne les membres de la S.H.F.). SOLISCRIPT IUN La S.H.F. ouvrira sans doute â Argenton une souscription pour la réédition du livre de R. ROLLINAT ”La vie des Reptiles de la France centrale". L'onvrage édité par la S.H.F. sera un fac simile offset , broché, sous couverture cartonnée, de l'ouvrage original de 3à3 p. Edité par la librairie Delagrave. Le plus grand soin sera apporté â la réalisation matérielle dn tirage, qui sera fidele dans toute la mesure du possible au livre original, â l'exception des Il planches hors texte en quadrichomie qui seront réalisées en noir et blanc (Avis communiqué par A. de Ricqlës). Le prix de la souscription pour un exemplaire n'esr pas encore définitivement fixé, il ne dépassera pas 100 F
SOCIETE HERPETULUGIQUE DE FRANCE Secrétariat : G. MATE. Laboratoire de Biologie Animale. Université d'Angers. Boulevard Lavoisier. â90&5 ANGERS Cédex. COTISATIONS Tarifs : Taux annuel + Bulletin = Total — adhérents de moins de 25 ans 15 + IO = 25 F — adhérents de plus de 25 ans â0 + 20 = 60 F — bienfaiteurs : minimum 150 F Abonnements : Europe : Hors Europe : Modalités de règlement : I. Chèque postal : â l'ordre de la SHF, CCP 3ï96—2à R, Paris. Envoi direct â notre centre de chèque. Cette modalité est très recommandée aux étran- gers, qui, en ce cas, doivent envoyer leur chèque postal en Francs par l'intermêdiaire de leur centre de chèques. (ne rien écrire dans la partie correspondance). 2. Chèque bancaire ou mandat postal, directement au Trésorier : J. CASTANET, Laboratoire d'Anatomie Comparée. Université Paris VH 7522l PARIS Cedex 05. 3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont les bienvenus. Changement d'adresse : N'omettez pas de signaler sans retard au secrétariat tout changement d’adresse. B U L L E T I N Directeur de publication : R. GUYETANT. Comité de rédaction : J. LESCURE (responsable), C. PIEAU (adjoint), A. DUBOIS, · J.M. FRANCAZ, J.J. MORERE, R. VERNET. Présentation des textes : dactylographiés en double interligne, prénom et nom en dessous du titre et â droite, adresse en fin d'article. Illustrations : uniquement déssins ou graphiques au trait (â l'exclusion des photographies) pouvant supporter une réduction d'un tiers. Légendes sur feuille â part. Envoi des manuscrits : J. LESCURE. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens). Muséum national d'Histoire Naturelle. Sïrrue Cuvier, 75005 PARIS. Le Gérant : R. GUYETANT N° Com ission paritaire : 593TÀ Imprimé â l'Université de Besançon, lelT4JB Faculté des Sciences 25030 BESANCON Cédex