Bulletin SHF XXXX 49
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  Bulletin de la Société
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. - 62 Bull. Soc. Herp. Fr., (1989] 49 .

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RENOUVELLEMENT PARTIEL DU CONSEIL D’ADMINISTRATION. I
Co renouvellement portera sur cinq sièges, les administrateurs I
etant élus pour trois ans à compter de la date de l’ A.G. I
I
Titulaires actuels (quatre sièges) -crdre alphabétique- I
— Jean-Paul BELLOY (NON RENOUVELABLEI (art. 5 des statuts) I
— Patrick DAVID (renouvelable pour un mandat de 3 ansi I
— Bernard LE GARFF (renouvelable pour un mandat de 3 ans) I
· Michel LEHIRE (renouvelable pour un mandat de 3 ans} I
Par ailleurs. le C.A. du 21/Ol/1989 a décide de porter à IE I
[au lieu de 11) le nombre des administrateurs. I
d’où un siège de_plus à Pùurvoir. I
I
Les candidatures doivent rédigées (à la machine ou au stylo [
noir) sur papier 21x29.? cm (une feuille recto maximum}. avec nom, I
prénom. adresse et signature du candidat. I
I
DELAI_DE RECEPTION DES UANDIDATURES: 5JU1N 1989 I
au Secrétariat S.H.F, (J—N FRANCAE) I
Département de Biologie, Bât. 23 I
U.F.R. Faculté des Sciences I
B.P. E?59 — 45057 ORLEANS CEDEX 2 Tél (travail} 38 4l TU 94 I
I
Le Conseil d’administration, ou à defaut une commission I
(Trésorier, Secrétaire, Secrétaîre—adjoint) vérifiera leur l
recevabilité (cotisation 1989 â jour I) fin mai—déhut juin et I
les portera à la connaissance des adhérents. I
COTISATIONS et ABONNEH NTS. I
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Regardez bien l’étiquette d’envoi des bulletins: elle vous I
donne votre situation,récemment actualisée. I
Le n¤¤1b.r.   inxlique la derni ere cotisation I-eg.1c«». I
Exemples (à partir du tarif Adultes)¤ J
(89 } indique une cotisation 1989 à jour. Très bien E I
(88 ) Vous devez 1989. Pensez à régler votre cotisation (105 F). I
(B? ) La radiation vous menace! Réglez d’urgence 105 + lU5 : 210 F. I
Parfoiâ. certains (notamment a l'étranger) parfois régle une I
année d’avance. d’où :
(90 ) .... I
ABONNES (codes BSA ou 99+) I
ou JUNIORS ABONNÉS AU BULLETIN (code BSJ}. I
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Regardez le premier nombre à gauche de l’étiquette. Les 2 I
derniers chiffres indiquent le dernier numéro inclus dans I
1’abonnement, |
Ex: 99A49 indique un abonnement à jour jusqu‘au n° 49 inclus. I
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Le signe @ , parfois traduit par à par certaines imprimantes. I
indique votre inscription â la section parisienne. I
Les autres codes, pour les adhérents, (ex: E P T R, etc} I
indiquent en général votre appartenance à une commission: I
Ex: P comme Protection, R comme Répartition, etc.,.} I
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INSCRIFTIONSFDURLECOLLDQUE I
· I
Les peisomies désirant s‘inscriœ au colloque sont priées de I
renvoyer durgcnœ le bulletin dinscriplion paru dans le n°47. I
R. GUYE'|`AN'l‘ leur enverra la documentation. I
I
Le Secrétaire généralt Jean—Harc FRANCAZ I
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Bulletin de la Scciété Hcrpétclcninue de France
1¤* trimestre 1989 n° 49
SOMMAIRE
• Les noms scientifiques français des Amphibiens d'Europe
Jean LESCLIRE ...................................................................................................,... 1
• Utilisation de quelques techniques récentes non morphologiques en
systématique et phylogénie des Amphibiens et des Reptiles: quelques
exemples (1ère partie}
Claude R GUILLAUME ........................................................................................... 13
- Inventaire des connaissances et traditions populaires relatives à
I'herpétofaune dans les pays européens francophones: le point
Liliane BODSON ............................................................................,....................., .. 29
• Bibliographie [résumé de thèse} ........................................................................... 38
• Notes. Vie de la Société. Informations ................................................................. 40
CDNTENTS
· The French scientific names of European Amphibîans
Jean LESCURE ....................................................................................................... 1
• Use of some recent non-morphological techniques in the systematics and
phylogeny of herptiles: some examples. Part I
Claude P. GUILLAUME ........................................................................................,.. 13
- Inventory of empirical knowledge and folklore about herpetofauna in
European French speaking countries: the state of the art
Liliane BODSON ..................................................................................................... 29
• Bibliography [thesis summary] ............................................................................. 38
· Notes. News from the Society. Informations ...................................................... 40


			
Bull. Soc. Herp. FL (1988) 49: 1-12
LES NOMS SCIENTIFIQUES FRANCAIS
DES AMPHIBIENS D'EUROPE
par
Jean LESCURE
Résumé - La liste des noms scientifiques français d'Amphibiens de l'Europe est établie.
Les critères utilisés pour sélectionner un nom par espèce sont: priorité a la nomenclature
française de Duméril et Bibrora (1834-1854} et nomenclature binominale, 18 noms nouveaux
sont crées.
Mots-clés: Noms scientifiques français, Amphibiens, Europe.
Summary —Tl1e list of French scientific names of European Amphibiens is established. The
criteria used to select one name by species are: priority to the French nomenclature of
Duméril et Biron l1834—1854l and binominal nomenclature. 18 new French names are
coined.
Key words: French scientific names, Arnphibians, Europe.
I. INTRODUCTION
ll existe, dans les pays francophones d’Europe, des noms populaires de
Batraciens et de Reptiles, variables suivant les régions; mais les grands
zoologistes de langue française ont utilisé au X\/Ille et XIXe siècle une
nomenclature française à égalité et même parfois à la place de la nomenclature
latine (ex. Buffon, Daubentonl. Il y a ainsi des noms français "officie|s" pour
désigner les Reptiles et les Amphibiens, reconnus par la communauté scientifique
et parfois par la Commission internationale de nomenclature zoologique pour
Vinterprétation de synonymes anciens.
Sollicité par des traducteurs, illustrateurs ou journalistes scientifiques pour
donner mon avis sur un nom de telle ou telle espece d‘Amphibien, on m'a souvent
proposé la traduction littérale d'un nom anglais alors qu'i| y avait un nom "officiel"
français. Des noms suggérés aboutissaient même à de véritables contresens: un
vrai Crapaud du genre Bufo ou une Hainette du genre Hyla était dénommé
"Grenouille" lsuivi d‘un qualificatif} parce qu‘on ne se rendait pas compte que le
terme “frog" était employé dans le sens plus général d'Anoure.
Pour rappeler |'existence des noms français, rendant inutiles les copies de
termes étrangers, et pour répondre à une demande de mes collègues de la
Societes Europaea Herpetologica, j'ai entrepris de dresser la liste des noms
français d'Amphibiens d'Europe. Les espèces citées sont celles présentes en
Europe et dans certaines régions limitrophes (Proche-Orient); Quelques unes sont
considérées par divers auteurs comme des sous—especes. Leur choix a été effectué
Manuscrit accepté le 24 janvier 1989
1

par les participants au projet "Nominae Herpetofaunae Europaeae" de la Societas
Europaea Herpetologica (responsable: Dr. S. StumpeI~Hienks}.
Si la plupart des noms des Amphibiens de France font |'objet d'un large
consensus parmi les herpetologistes, il n'en est pas de même pour un bon
nombre d'espèces du reste de |'Europe. J'ai consulté les auteurs du XIXe siècle et
j‘ai réfléchi aux principes qui devaient guider mon choix. Ainsi, selon certains
critères, j'ai sélectionné un nom par espèce ou j'en ai créé un pour les especes
récemment décrites ou peu connues.
A ma connaissance, une réflexion sur une nomenclature scientifique en langue
vernaculaire et une analyse critique et historique des noms français d'Amphibiens
n`a encore jamais été faite.
ii. cniténss UTILISÉS
A. Noms populaires et noms scientifiques
Vu |‘importance et |'histoire des noms scientifiques français, j'ai écarté de la
liste tous les noms populaires ou vernaculalres qui n'ont pas été utilisés par les
herpétologistes. Ces noms relativement nombreux, très divers mais imprécis,
désignant souvent plusieurs espèces, relèvent plus de Vethnoherpétologie et de
l'histoire des traditions locales que dela zoologie. Ainsi, Graisset, un nom pour ia
Fiainette verte, n'a pas été reconnu par la communauté des naturalistes
francophones, tant au XIXe qu`au XXe siècle. Il est cependant un des rares noms
populaires cités par Duméril et Bibron (1841} mais ils le distinguent des noms
scientifiques en langues latine et vernaculaire.
Les zooiogistes francophones des deux derniers siècles ont employé des noms
français pour désigner les espèces qu'ils décrivaient dans leurs ouvrages
scientifiques: certains étaient d‘origine populaire (crapaud, grenouille,
salamandre} et les autres étaient créés par eux (Crapaud accoucheur, Sonneur,
Pélodyte ponctué, etc...l. Ces noms étaient les noms scientifiques des espèces
avant que ne s'impose la nomenclature binominale latine selon le modèle de
Linné (1758}.
B. La nomenclature française de Dumèril et Bibron
Je ne suis pas remonté nécessairement à Daubenton (1784}, Lacepde (1788},
Bonnaterre (1789}, Daudin (1800, 1803a, 1803b), Latreille (1800}, Sonnini et
Latreille (1801} et Cuvier (1817, 1829} pour établir la liste des noms français. Ces
auteurs, les premiers a avoir écrit des ouvrages d'Herpéto|ogie (ou de Zoologie}
en français ont utilise des noms scientifiques français pour les Reptiles et les
Amphibiens mais sans règles précises. Ces noms sont souvent tombés en
synonymié ou, s'ils sont encore valables, ont été repris par Duméril et Bibron, les
auteurs de la monumentale "Erpetologi Générale" (9 tomes et 1 atlas de 1834 à
1854}. Au contraire, je me suis fondé en priorité sur ces auteurs qui furent les
grandes autorités internationales en Herpétologie ava nt Boulanger (1882 a et bi.
Duméril et Bibron (1834-1854} ont désigné chaque espèce décrite par un nom
scientifique français à égalité avec le nom latin et sous forme binominale: un nom
de genre et un nom au génitif ou un adjectif qualiticatif pour |'espece. Le nom
français est d‘ail|eurs écrit avant le nom latin, montrant qu'i|s y accordaient une
2

certaine prééminence: ex. "La Hainette verte, Hyla viridis. Laurenti". Les genres et
les familles, définis par une diagnose et une description précises, sont désignés
par un nom français placé aussi avant le nom latin correspondant, dont il est
souvent la traduction littérale. Ils ont aussi établi minutieusement pour chaque
espèce la liste des noms synonymes antérieurs, latins, français et méme
allemands et anglais.
Vu |'autorité de l'Erpéto|ogie Générale, tous les noms de Duméril et Bibron
(1834-1854} ont été employés par les Herpétologistes francophones tout au long
du XIXe siècle. La plupart sont encore utilisés maintenant et certains su pplantent
la traduction française du nom latin, reconnu valide parce que synonyme plus
ancien: ex. Fiainette verte, tiré d‘Hyla viridis Laurenti, 1768, au lieu de Flainette
arboricoie, traduit d'Hy.·'a arborea (Linné, 1758}. A mon avis, ce n’est pas pousser
trop loin la comparaison, la référence historique pour les noms scientifiques
français de Reptiles 81 d'Amphibiens doit être Duméril et Bibron (1834-1854}
comme |'est Linné, |'auteur du "Systema Naturae" (10e édit., 1758} pour les noms
sicentifiques latins.
C. Les auteurs francophones
Même si on donne la priorité aux noms français de Duméril et Bibron (1834-
1854}, il est nécessaire d'en constater i'usage par les auteurs postérieurs. Un nom
de Duméril et Bibron, complètement oublié, n'est pas à ressusciter sans raisons
impérieuses si |'usage d'un autre nom a prévalu. De plus, de nouvelles espèces
ont été décrites ou reconnues depuis cette époque.
A cause de tous ces motifs, j'ai consulté les ouvrages d'auteurs francophones.
Bouienger, le célébre Herpétologiste du British Museum, était belge et sa langue
maternelle était le français; il a écrit un livre intitulé "Les Batraciens et
principalement ceux d'Europe“ (1910}. Dottrens (1963}, Thorn (1969}, Parent (1983}
sont des auteurs francophones respectivement suisse, luxembourgeois et belge.
Des guides d'herpétofaunes française ou européenne ont été publiés ou traduits
en langue française durant les deux dernières décennies par Fretey (1975}, Arnold
et Burton (1978} ainsi que par Mat: et Weber (1983}. Cependant, la plupart des
auteurs contemporains ont plus ou moins suivi |'usage dans leur choix des noms
français sans en faire une anaiyse critique et historique. Les faunes
herpétologiques de langue espagnoie (Salvador, 1985}, italienne (T0rtonese et
Lanza, 1968} ont également été consultées dans un souci d'harmonisation quand il
a fallu choisir ou creer un nom français.
D. Nomenclature binominale
J'ai utilisé systématiquement une nomenclature binominalez un nom de genre
et un nom d'espèce.
1. Ceci compléte la nomenclature uninominale utilisée pour certains genres
rnonospécifiques ou représentés par une seule espece en France ou en Europe: ex.
le Protée, le Chiog|osse...
2. De préférence, j'ai choisi le nom de genre français qui correspond au nom
scientifique latin, surtout s‘il a été prescrit par Duméril et Bibron (1835-1854}.
Parfois sa traduction n'est pas la traduction littérale du nom latin mais celle
3

unanimement reconnue lex. Bombina= Sonneur}. La plupart du temps, par souci
de clarté et d'homogénéité, et pour éviter toute confusion, i'ai écarté les anciens
noms de genre employés avant et parfois aprés Duméril et Bibron l1835—1854}
mais non par eux. Ainsi, le Crapaud brun, traduction de Bufo fuscus, est un
synonyme plus ancien de Pélobate brun lDuméri| et Bibron, 1841}l"l, traduction de
Peiobates fuscus, mais il ne doit pas être utilisé pour ne pas le confondre avec les
vrais Crapauds. Cependant, l'ai gardé Salamandre pour Mertensiella, qui n'a pas
de nom français lou un nom nouveau, Mertensiellel et n’est pas considéré par
certains comme un bon genre, mais je choisis Salamandrine pour Salamandrina et
Salamandrelle pour Salamandrella, un genre qui n‘est pas reconnu par tous. Au
contraire, Crapaud accoucheur est conservé comme un synonyme presqu‘éga|
d'A|yte accoucheur parce qu'i| est encore cité par beaucoup d'auteurs. Pour toutes
les autres espèces, ii faut utiliser Alyte et non Crapaud accoucheur de..., si on veut
étre concis et suivre une nomenclature binominalez ex. Alyte de Cisternas, pour
Alytes cisternasii, est meilleur que Crapaud accoucheur de Cisternas, trop long et
trop lourd.
3. La langue française est analytique et on a souvent une locution à la place
d'un seul mot. J'ai évité celle-ci pour les noms de genre à cause des raisons
évoquées plus haut. Le nom de genre est vraiment le substantif suivi de l'adjectif
ou de la locution qui qualifie l'espéce. En français, il vaut mieux utiliser une
locution qu'un seul mot, c'est souvent plus clair, plus correct et, parfois, cela
sonne mieux à l'oreille. Ainsi le génitif cisternasii se traduit "de Cisternas", en
référence à la personne à qui |'espece a été dédiée, "cisternasien" ne voudrait rien
dire du tout. Autre exemple, "Sonneur a ventre de feu" est une locution utilisée par
tous les auteurs, l'expression est heureuse et souligne la comparaison avec le
"Sonneur à ventre jaune". Pourquoi ventre de feu au lieu de ventre rouge? Parce
que cela vient d‘igneu$, traduit par les anciens auteurs lûaubenton, 1784,
Lacepede, 1788} en "Couleur de feu". Son neur à ventre de feu est une contraction
consacrée par l'usage et suffisamment claire, préférable au nom un peu trop long
de Duméril et Bibron (1841}: "Sonneur a ventre couleur de feu". Le "Sonneur igné"
lBoulenger, 1910} n'a presque pas été utilisé, est completement oublié et sent trop
la traduction littérale lBombinator igneus de Laurenti, 1768, est un synonyme plus
récent de Bombina bombina de Linné, 1761}.
J'ai suivi l'usage pour employer un adjectif au lieu d'un génitif ou d'une
locution et je me suis efforcé d'app|iquer la même règle à l‘intérieur d`un même
genre par souci d'harrnonisation: ex. un génitif pour les Euproctes et un adjectif
pour les Discoglosses. J'ai d'ailleurs choisi "Discoglosse corse", créé par Thibaut
et al. (1984} (règle de priorité}, au lieu de Dlscoglosse de lvlontalenti.
4. Pour être logique, une nomenclature trinorninale doit étre pratiquée pour les
noms des sous—espéces en français. De cette façon, on distingue tout de suite le
statut, spécifique ou subspécifique du taxon nommé. Cependant, il vaut mieux
considérer la sous-espèce comme une unité taxonomique en soi et ne pas
chercher à la désigner à tout prix par une nomenclature trinominale. Quand le
nom spécifique latin est un génitif qui se traduit en français par une locution, cela
engendre des dénominations trop lourdes. Comment traduire Discoglossus
galganoi jeannae? Lorsque le nom d'espéce est un adjectif, l'expression
l1l Duméril et Bibron (1841} ont traduit Alyîes, Pelodytes, Pelobates par Alytes, Pélodvtes et
Pélobates avec un s au singulier; I'usage, déià pratiqué par Boulenger l1910}, est de les
écrire aulourd'hui sans s. Il est ainsi plus facile d'en distinguer le singulier du pluriel.
4

trinominale peut être heureuse et même intéressante car elle indique tout de suite
l'af·finité du taxon: ainsi Hyla arborea sarda peut se nommer Hainette verte sarde,
plus précis que Fiainette sarde, car cela montre qu'elle n`est pas une sous·espéce
de la Hainette méridionale mais dela Fiainette verte. Toutefois, si on reconnaît à ce
taxon le rang d'espèce, on l'appelera Fiainette sarde.
Des espèces ont été découpées en de nombreuses sous-especes, par exemple
Salamandre salamandre: il faut alors veiller à garder à la sous-espece nominale le
nom français de |'espce: ex. Salamandre tachetée pour Salamandre s.
salamandre et réserver le nom de Salamandre terrestre à la sous—espce S.s.
terrestris, la forme trinominale, Salamandre tachetée terrestre, un peu lourde, est
cependant plus précise.
E. Dénominations géographiques
Quand une espèce est endémique ou caractéristique d'une région
géographique précise, |'usage prévaut aujourd'hui de lui donner dans les langues
vernaculaires le nom de cette région: ex. Euprocte de Corse au lieu d'Euprocte
montagnard (on le trouve d'ail|eurs à basse altitude). J‘ai suivi l'usage, de
préférence a la traduction du nom spécifique, s'il est sans équivoque pour sa
signification biogographique et si le nom fait |'unanimité parmi les auteurs.
Lorsque j'ai créé un nouveau nom, je n'ai pas cherché systématiquement un
qualificatif géographique mais je lui ai donné la priorité. Cependant, j'ai eu
tendance à garder I nom de la personne à qui était dédiée l'espece et rendre ainsi
un hommage légitime à un naturaliste dont on connaît peut—être moins les mérites
aujourd'hui: ex. Neurergus strauchi, le Triton de Strauch, en |'honneur du célèbre
herpétologiste de Saint-Petersbourg.
E Synonymies
Le but de notre travail n`est pas d'étab|ir une liste des synonymes mais de
désigner le nom scientifique français pour chaque espèce européenne. Parfois, un
nom fait Vunanimité dans la communauté des Herpétologistes francophones; il a
été utilisé par les auteurs anciens et les contemporains: il est le nom scientifique
français de |'espece considérée et doit être employé comme tel. Les noms qui
suivent ce nom "of·ficiel“ dans la iiste sont rappelés pour mémoire et cités dans le
texte ou mis entre parenthèses: ce sont des synonymes qui ont une simple
valeur historique et qui ne doivent plus être utilisés maintenant. Les auteurs cités
en référence dans le commentaire ne sont pas ceux qui ont décrit |'espèce, mais
ce sont les autorités qui ont créé ou utilisé le nom français de i'espece.
D'autres fois, plusieurs noms servent à nommer la même espèce:
manifestement les herpétologistes n'ont pas fait de choix, la plupart du temps
parce que le nom est relativement nouveau ou trop peu usité. Selon les critères
évoqués ci-dessus, j'ai sélectionné un nom, les autres sont mis en synonymie et
cités dans le texte ou écrits entre parenthèses, il est préférable de ne plus s‘en
servir. Suivant les mêmes criteres, des noms nouveaux ont été créés pour des
especes qui n'avaient pas de nom français, ils sont marqués d'un astérisque.
5

LISTE DES NOMS FRANCAIS
Aiytes cîsternasü Bosca, 1879 Alyte de Cisternas
A. de Cisternas, traduction du nom latin, déjà utilisé par Boulenger (1910}, est
bien meilleur qu‘A. ibérique, car en plus, un autre Alyte, A. obstetricans boscai, est
aussi particulier à la Péninsule ibérique.
Alytes mufetensîs Sanchiz et Adrover, 1979 Alyte de |Vla}orque*
Ce nom est préférable à A. des Baléares (Salvador, 1985} car il y aurait un
taxon particulier à |‘ï|e de Nlinorque, connu seulement à |'état subfossile.
Arlytes obstetrîcans (Laurenti, 1768} Alyte accoucheur
(Crapaud accoucheu r}
Le premier nom a été utilisé par Duméril et Bibron (1841}.
Bombfna bombfna (Linné, 1761} Sonneur à ventre de feu
Voir les remarques à ce propos, p.4
Bombfna variegata (Lin né, 1758} Sonneur à ventre jaune
(Sonneur à pieds épais}
Le premier nom a probablement été créé par Cuvier (1829} dans son célèbre
ouvrage "Le Règne animal", qui fut traduit aussitôt en plusieurs langues. Sonneur
a pieds épais, traduction de Bornbinafor pachypus, un synonyme plus récent de
Bornbfna variegata Linné et cité par Dottrens (1963}, est peut—être encore utilisé en
Suisse (excepté Genève, selon cet auteur} et en Belgique (Parent, 1983}. Sonneur a
ventre jaune caractérise instantanément i'espèce par rapport a son espèce affine,
I S. à ventre de feu.
Bufo bufo (Linné, 1758} Crapaud commun
Duméril et Bibron (1841} mais aussi Daubenton (1784}, Lacepede (1788},
Bonnaterre (1789}, Latreille (1800} et Cuvier (1817, 1829}. Le nom est la traduction
du nom Bufo vufgaris Laurenti, 1768.
Bufo calamffa Laurenti, 1768 Crapaud calarnite
Ce nom utilisé déjà par Duméril et Bibron (1841} et Bonnaterre (1789} est
préférable à C. des ioncs (Cuvier, 1817, 1829} parce qu'i| est en un seul mot.
Bufo viridîs Laurenti, 1768 Crapaud vert
Durnéril et Bibron (1841} et tous les autres auteurs.
Chfoglossa fusftanfca Bocage, 1864 Chioglosse portugais
Discoglossus gafganoi Capula et al'., 1985 Discoglosse de Galgano*
Dfscogiossus jeannae Busack, 1986 Discoglosse sudlbériq ue*
Ce taxon est considere comme une sous—espéce par Lanza et ai. (1989}. Ce
nom est préférable à Discoglosse de Jeanne, expression maladroite qui pourra
rappeler un célébre chanson, la cane de Jeanne.
Discogfossus montafentif Lanza et al., 1984 Discoglosse corse
Nom créé par Thibaut et al. (1984}.
6

Discoglossus pictos Otth, 1837 Discoglosse peint
Duméril et Bibron (1841}
Dîscoglossus sardus Tschudi, 1837 Discoglosse sarde
Euproctus asper lDugès, 1852} Euprocte des Pyrénées
Le nom spécifique, utilisé par Duméril, Bibron et Duméril (1854} est traduit de
leur Triton pyrenaeus. Voir aussi p.4
Euproctus montanus (Sav}, 1838} Euprocte de Corse
Euprnctus platycephalus lGravenhorst, 1829} Eu procte de Sardaigne
Préférable à E. sarde par souci d'harmonisation avec les autres noms
d‘Euproctes.
Hyla arbarea (Linné, 1758} Rainette verte
Voir |'histoire de ce nom p.3. Utilisé par Duméril et Bibron [1841}, Boulenger
(1910}, Dottrens (1963}, il est préférable à Flainette arboricole.
Hyfa meridîonalis Boettger, 1874 Flainette méridionale
Hyla sarda de Betta, 1857 Hainette sarde
Certains considèrent ce taxon comme une espèce, d'autres comme une sous-
espece, il faudrait alors la nommer Rainette verte sarde (cf. p.5},
Hyfa savignyi Audoin, 1827 Flainett de Savigny*
C'est la traduction du nom latin de |'espèce, dédiée par Audoin a Savigny, un
des naturalistes de |'expédition d'Egypte du général Bonaparte, qui récolte
Vespéce et la rapporte à Paris.
Mertensïella caucasîca (Waga, 1876} Salamandre du Caucase
Thorn (1969}, Nlatz et Weber (1983}.
Mertensfeüa luschanî (Steindachner, 1891} Salamandre de Lycie
Thorn l1969}.
Neurergus crocatus Cope, 1862 Triton du Kurdistan
Thorn (1969}.
Neurergus strauchfi lSteindach ner, 1887} Triton de Strauch*
Voir p.5
Pelobates cuftripes (Cuvier, 1829} Pélcbate cultripède
Ce nom créé par Duméril et Bibron (1841} est préférable et plus court que
"Pélobate à ccuteaux", néanmoins plus compréhensible.
Pelobates fuscus (Laurenti, 1768} Plobate brun
Duméril et Bibron (1841}.
Pefobates syrîacus Boettger, 1889 Pelobate syrien
Mat: et Weber (1983}
7

Pefodytes caucasicus Boulanger, 1896 Pélodyta du Caucase
Metz et Weber (1983).
Pefodytes punctatus (Daudin, 1803} Pélodyte ponctué
Ce nom de Duméril et Bibron (1841} est préférable à R parsillé. C'est aussi la
traduction latine du nom spécifique, faite par Daudin (1803a}.
Pfeurodefes walt! Nlichaelles, 1830 Pleurodéle de Waltl
Ce nom, traduction du nom latin et connu de tous les embryologistes, est
meilleur que tous les anciens noms et fut utilisé par Duméril, Bibron et Duméril
(1854).
Proteus angufnus (Laurenti, 1768} Protée anguillard
Duméril, Bibron et Duméril (1854}.
Hana arvaffs Nilsson, 1842 Grenouille des champs
(Grenouille oxyrhine}
La traduction du nom spécifique est préférable à Grenouille oxyrhine,
traduction de Hana oxyrhina, un synonyme plus récent, utilisé cependant par
Boulanger (1910}, mais moins usité auiourd’hui.
Hana cameranî Boulanger, 1886 Grenouille de Camerano
Boulanger (1910}.
Hana catesbeiana Shaw, 1802 Grenouille taureau
La vraie Grenouille taureau ou Bull Frog des Américains.
Hana dalmatina Bonaparte, 1840 Grenouille agile
Les auteurs francophones (Boulanger, 1910, etc...l ont toujours utilisé ce nom
traduit de Fi'. agilis Thomas, 1855, synonyme plus recent de Fl. daimatina
Bonaparte, 1840.
Hana epefroffca Schneider etai., 1984 Grenouille épirote*
Epirote, traduction du nom latin, signifie: habitant de |`Epire, province du nord-
ouest de la Grèce.
Hana Ki esculenta Linné, 1758 Grenouille verte
Ce nom, traduction de Hana virio'.·'s, unanimement employé depuis Dumérii et
Bibron (1841} et Cuvier (1817, 1829}. est de loin préférable à G. mangeable
(Daubenton, 1784}, G. commune (Lacepéde, 1788; Bonmaterre, 1789} et G.
comestible d'auteurs contemporains.
Hana graeca Boulenger, 1891 Grenouille grecque
Boulanger (1910).
Hana holtzî Werner, 1898 Grenouille de l—loltz*
Hana fberfca Boulanger, 1879 Grenouille ibérique
Boulanger (1910}.
Hana Iatasfef Boulenger, 1879 Grenouille de Lataste
Boulanger (1910}. Espèce dédiée par cet auteur à son ami, Vherpétologiste
français, Lataste.
8

Hana Iessonae Camerano, 1882 Grenouille de Lessona
L'espéce a été dédiée à Lessona, un naturaliste italien, et non a Lesson, un des
célèbres voyageurs-naturalistes du XIXe siècle.
Hana macrocnemis Boulenger, 1885 Grenouille du Caucase
Nom utilisé par Metz et Weber (1983}, préférable a la longue locution
traduisant macrocnemis à "gros talons".
Hana perezî Seoane, 1885 Grenouille de Pérez
On la considere maintenant comme une bonne espèce et ce nom est
préférable à Grenouille rieuse d’Espagne car elle ne vit pas seulement en Espagne
et n'est pas une sous-espèce.
Hana rfdîbunda Pallas, 1771 Grenouille rieuse
Haba shquiperîca Hotz et al., 1987 Grenouille d'A|banie*
Hana temporaria Linné, 1758 Grenouille rousse
Dumerll et Bibron (1841} et les anciens auteurs.
Salamandra atra Laurenti, 1768 Salamandre noire
Duméril et Bibron (1841}, Boulenger (1910}.
Safamandra aurorae Salamandre d‘Aurore*
D'aprs Lanza (comm. pers.}, S. d'Aurore est meilleur que S. dorée (Golden
Salamander des Anglais} car Aurore est un prénom. Beaucoup considèrent ce
taxon comme une sous-espèce, il devrait alors s'appeier Salamandre noire
d'Aurore.
Salamandre salamandre (Linné, 1758} Salamandre tachetéelll
Voir p.5
Salamandrella kierserfîngü Dybowski, 1870 Sa|amandre||e* de Sibérie
Voir p.4. Thorn (1969}, Matz et Weber (1983}.
Sailamandrfna terdfgitata (Lacepéde, 1788} Salamandrine à lunettes
Duméril, Bibron et Duméril (1854}, Boulanger (1910}. Selon le code
international de nomenclature zoologique, on est obligé, d'après la régle de
priorité de garder le nom rerdigfrara de Lacepède, fondé sur une diagnose erronée,
mais cette régle n'est pas obligatoire pour les noms scientifiques en langue
vernaculaire, sa traduction française (S. à trois doigts} est à proscrire.
Speleomantes gene} Temminck et Schlegel, 1838 Spélerpès de Géné
Speileomantes ffavus (Stefani, 1969} Spélerpès du Monte A|bo*
Spefeomantes imperialfs (Stefani, 1969} Spelerpes irnpérial*
Spefenmantes supramontfs (Lanza et al., 1968} Spélerpès de Suprarr1onte*
Speleomantes italfcus (Dunn, 1923} Spélerpès italien
Speleomantes ambmsü (Lanza, 1955} Spélerpès brun
Spélerpès de Monte Albo et S. de Sopramonte sont les traductions des noms
(1} Une nouvelle espèce de Salamandre vient d'étre décrite par Nascétti et al. (1988}, elle est
dédiée au Pr. Lanza, ie la donnerai donc Salamandre de l.anza".
9

italiens crées par Lanza (1986}. Selon Lanza et ar'. (1986}, il y a quatre espèces de
Spélerpès en Sardaigne: S. genei, S. fiavus, S. irnperfalis et S. supramontls. Elles
ferment le groupe de Spélerpes sardes. Si des auteurs ne reconnaissent pas le
statut spécifique d'un de ces taxons, par exemple S. fiavus, et le considèrent
comme une sous-espèce de S. genei, ils |'appe|eront alors Spélerpès sarde de
Monte Albo et la sous-espèce nominale sera appelée S. sarde de Géné. Lanza et al.
(1986} regroupent les Spelrps continentaux dans deux especes: S. ambrosii qui
représente les populations de |‘ouest de la rivière Magra, et S, italicus rassemblant
SJ. italicus et SJ. gorrnani. Je réserve |'ancien nom de Spélerpes brun pour les S.
ambrosii et celui de Spélerps italien pour les S. italicus. J'appe|e la sous—espèce
française, S. ambrosii strinatii, selon Lanza etai. (1986}, Spélerpès brun des Alpes-
|Vlaritimes*.
Trîturus alpe-stris (Laurenti, 1768} Triton alpestre
Ia. apuanus: Triton des Alpes apuanes et non Triton alpestre des Alpes
apuanes, trop lourd.
Triturus boscai (Lataste, 1879} Triton de Bosca
Bou|enger(1910}
Triturus carnifex (Laurenti, 1768} Triton crêté italien
Cette dénomination même trinominale est meilleure que la traduction de
carnffex qui signifie bourreau. Triton bourreau est peu agréable bien qu'i| y ait un
Vautour bourreau (Avis carnifex des Anciens}.
Tniturus cristatus (Laurenti, 1768} Triton crête
L’usage de ce nom a prévalu sur Triton à crête de Duméril, Bibron et Duméril
(1854}.
Triturus dobrogîcus (Kiritzescu, 1903} Triton du Dan ube*
ou Triton crête du Danube comme nom de sous-espce.
Triturus helveticus (Hazoumowski, 1789} Triton palme
Ce nom est la traduction de Triton paimatus, un synonyme plus récent de
I helveticus, mais il est utilisé par les auteurs anciens et modernes.
Triturus italîcus (Peracca, 1898} Triton italien
Boulanger (1910}.
Trîturus karelinii lStrauch, 1870} Triton de |(are|in*
ou Triton crêté de Karelin, si on le considère comme une sous-espèce.
Tniturus marmnratus (Latreille, 1800} Triton marbré
Noms latin et français créés par Latreille (1800}.
Triturus montandonî (Bou|enger, 1880} Triton de Nlontandon
Noms latin et français crées respectivement par Boulenger(1880,1'1910}. Utilisé
par Thorn (1969}, le nom français a priorité sur Triton des Carpathes, également
bon.
Tniturus vittatus (Jenyns, 1835} Triton a bande
Duméril, Bibron et Duméril (1854}.
10

Triturus Vulgaris lLinné, 1758} Triton ponctué
punctatus, un synonyme plus récent de vulgaris Linné (1758}, et son
correspondant français, ponctué, sont des noms créés par Latreille (1800}.
BÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Milan. 185 p.
J. LESCURE
Laboratoire des Reptiles et Amphibiens
Muséum national d'Histoire naturelle
57 rue Cuvier
75231 PARIS Cedex 05 (France}
'|2

Bull, Soc, Herp. Fr. [1989) 49: ‘I3-28
UTILISATION DE QUELQUES TECHNIQUES RECENTES NON
MORPHOLOGIQUES EN SYSTEMATIQUE ET PHYLOGENIE
DES AMPHIBIENS ET DES REPTILES: QUELQUES EXEMPLES
(1ère partie)
par
Claude-R GUILLAUME
Résumé — Apres un bref rappel des différentes théories classificatoires, |'auteur s'intéresse
à quelques techniques récentes, non morphologiques, utilisées en systématique moderne.
La cytotaxinomie, les techniques électrophorétiques, les techniques faisant appel à
Pimmunologie, les techniques d'analyse des ADN et le séquençage des acides aminés sont
ainsi successivement évoqués. Le principe de chaque méthode est résumé, et quelques
exemples de sa contribution à la systématique ou à la phylogénie chez les Amphibiens et
Reptiles sont étudiés. La discussion porte sur |‘apport de ces techniques et leurs limites
théoriques en fonction du niveau taxinomique du problème envisage. Cet article sera scindé
en trois parties, chacune accompagnée de la bibliographie correspondante. Cette première
partie comprend Vintroduction, le rappel des théories classificatoires et |'étude de la
cytotaxinomie.
Mots clés: Systematique, Phylogénie. Amphibiens, Reptiles.
Summary — After a short reminder of the various theories of zoological classification, the
author takes an interest in some recent non-morphological techniques used in modern
systematics. Cytotaxinomy. isozymes techniques, techniques of immunological approach,
techniques of DNA‘s analysis and procedures for deterrnining amino-acid sequences are
successively evoked. For each method. the principle is summarized and some examples of
its contribution to the systernetics or phylogeny in herptiles are studied. The discussion is
devoted to the contribution of those techniques and their theoretical limits in connection
with the considered taxinomic îevel. This paper wili be published in three parts, each one
with its own bibliography. This first part includes an introduction, the recall of theories of
classification and the study of the cytotaxinomy.
Key-words: Systematics, Phylogeny, Herptiles.
AVANT-PROPOS
M. Gilbert Metz, organisateur du Congrès de la Société Herpétoiogique de
France à Angers (26-28fV|,="l986}, nous a sollicité pour faire |'exposé introductif de
la réunion sur le theme "Systématique des Amphibiens et Reptiles", en essayant
de montrer |'apport des techniques nouvelles dans la systématique de ces
groupes. Le présent article est une version iargement amplifiée et -nous
l'espérons- améliorée de notre exposé, qui sera publiée en trois parties. Les
Manuscrit accepté ie 24 janvier 1989
13

nombreuses citations dont nous faisons usage ont volontairement été traduites, et
nous assumons la pieine responsabilité des éventuelles erreurs.
I. INTRODUCTION
L'esprit humain, |orsqu'i| décéle des différences entre des objets ou des
phénomènes, ressent le besoin de les classer. Le but de cette classification
consiste à grouper ou arranger les objets ou les phénomènes de telle façon qu'i|s
soient facilement reconnaissables et faciles à trouver, et dans le même temps,
placés dans un système traduisant leurs interrelations et leur évolution historique.
La définition des unités de base —ou taxons— en scie`nces biologiques relève de la
taxinomie iii; celles-ci sont ensuite ordonnées (en systéme} par la systématique.
Les deux termes sont souvent employés comme synonymes pour qualifier la
science de la classification. Simpson (1961, p.5) prétendit que "la taxinomie...
devrait avoir (pourrait-on dire) une place superscientifique au sein des
sciences...", et Nlayr [1969, p.2)€1ualifia la Systématique de "Science de la diversité
des organismes., unique parmi les sciences biologiques de par son intérêt
primordia|...".
Si le plus bel exemple de classification est celui des éléments chimiques, peu
nombreux, et chacun parfaitement défini par un faible nombre de caractères, les
problemes sont autrement plus complexes lorsqu'i| s‘agit d'étres vivants. ll faut
envisager les formes actuelles et fossiles, et le nombre de caractères utilisables
rend illimité le nombre de combinaisons possibles.
Peu à peu, cependant, un certain systéme de classification zoologique s'est
élaboré, rendant possible le regroupement des individus dans différentes
catégories taxinomiques: embranchements, classes, ordres, familles, genres,
especes, sous—espèces... dont les limites sont parfois encore floues et,i'ou
subjectives (des "divisions arbitraires" selon Clifford et Stephenson (1975)).
Les travaux des précurseurs reposaient essentiellement sur des critères
morphologiques etfou anatomiques [La taxinomie pré—Linnéenne, Linnéenne, et
en partie post—Linnéenne est basée sur les grands caractères morphologiques
visibles et sur la coloration. L'anatomie, déjà employée par Aristote, et différents
caracteres biologiques ne prirent qu‘ultérieurement une réelle importance]. Ces
regroupements constituent ce que |‘on appelle (selon les auteurs} une
classification descriptive ou phénotypique, empirique, ou une systématique
tridimensionnelle (Mayr et ai., 1953}.
Puis ies systématiciens se sont orientés naturellement vers la recherche de
critères pouvant permettre une meilleure connaissance des affinités réelles des
especes étudiées. L'expression de ce besoin, dans les années 1950-1960 nous
semble pouvoir être illustrée par deux citations:
— "ll est notable que les méthodes classiques de la systématiques. ne sont
pas encore parvenues à définir les affinités réelles ni les vrais rapports de parenté
entre certains groupes zoologiques; particulierement, dans le domaine de la
micro—systématique, ou il est fréquent de ne pas pouvoir reconnaître
|'appartenance d'individus à des especes ou à des races d'une même espèce."
lLan2a et Antonini, 1955}.
('|i Pasteur (1976) a fait remarquer que A.R De Candolle, créateur en 1813 du nom de
taxonomie, "aurait du écrire taxinomie". Les deux formulations ont actuellement cours,
taxonomie etant plus utilisé l"consacré par l'usage"l. Mais, taxinomie commence à se
répandre (Cf. Tassy, 1986}. Nous emploierons donc cette derniére terminologie.
14

— "En matière d'Ophidiens, les caractères externes sont remarquablement
pauvres et toutes indications complémentaires sur les liens entre certaines formes
ne pourraient qu‘étre les bienvenues, singulièrement |à... où la pluralité des
espèces décrites, associée au petit nombre de spécimens dont peut disposer le
systématicien —du fait de leur grande rareté- rendent encore plus difficiles les
études de systématique." lDomergue et al'., 1969}.
Les critères d'ordre génétique, à la faveur des progrès de cette discipline et de
ceux de la biochimie, sont alors devenus primordiaux:
— pour confirmer ou infirmer certains classements existants;
— en permettant de sortir de la systématique classique, horizontale,
tridimensionnelle, dans iaqueile les catégories taxinomiques définies apparaissent
comme des entités figées, pour entrer dans un système de classification des
processus évolutifs spatio-temporel. On parle alors plutôt de systématique
verticale, quadri-dimension nelle, ou de phylogénie.
Ainsi, depuis les années 1950, il n'y a pas eu de nouveau moyen
d'investigation génétique qui n'ait trouvé son application en systématique, au
point que ce sont plutôt les disciplines de recherche qui deviennent difficiles a
définir, les auteurs n'étant pas tous d’accord sur les limites entre génétique
évolutive, génétique des populations, génétique écologique lou systématique
moléculairelx. La sérologie, puis |'étude des hémoglobines, des fibrinopeptides,
suivies de celle des enzymes, des phéromones et de l'ADl\l nuciéaire puis
mitochondrial se sont ainsi plus ou moins succédées, donnant au systématicien
un choix de critères de plus en plus étendu.
L'erreur qui a été commise par beaucoup de chercheurs -dont nous—même, au
début- fut de vouloir faire de la "Systématique génétique", |"'aura" des techniques
nouvelles ayant un rayonnement pius intense que celui de la systématique
morphologique ou anatomique. Cette erreur se perpétue, car chaque progrès
méthodologique "chasse" son prédécesseur, et ie milieu scientifique, comme
d'autres, n'échappe pas au phénomène de modes} Aussi, avant de faire un point,
que nous ne prétendrons pas exhaustif, sur la "palette" de techniques dont peut
disposer le systérnaticien, insistons sur le fait que celles-ci ne justifient en aucune
façon Vabandon des caractères morphologiques, histologiques, paléontologiques,
zoogéographiques, écologiques, etc., caractères avec lesquels elles doivent
obligatoirement se confronter!
La confrontation n'est pas toujours aisée cependant, et |'ancien président de la
"Society of systematic zoology", le philosophe Hull, a bien fait ressortir que "nos
classifications changent en même temps que notre compréhension de la nature...
[et que] la croyance en une classification générale, libre de toute théorie et
pouvant servir indifféremment a tous les scientifiques n'est... qu'une illusion
méthodologique et épistémologique" lHu|i, 1986, p.’l99}.
Ce travail serait donc incomplet sans un bref rappel préalable des théories
classificatoires en vigueur de nos jours, lesquelles, à partir des mémes données
d'observation, peuvent conduire à des regroupements différents en fonction des
méthodes d'ana|yse utilisées.
Ulrieurement, nous étudierons cinq techniques différentes que nous
tenterons d’iI|ustrer par des exemples d'appIication, choisis parmi les travaux
portant sur des Batraciens ou des Fleptiies, en privilégiant ceux qui touchent à
notre sujet d'étude: les Lacertidés. Pour chacune d'e||es, après un bref rappel de
ses fondements, nous essayerons de mettre en evidence l'utilité systématique qui
nous semble la plus appropriée, ce qui fera |'objet dela discussion finale.
15

Il. LES DIFFÉFIENTES THÉORIES CLASSIFICATOIHES
Après Lamarck et Darwin, les systematiciens ont ressenti le besoin de modifier
leurs classifications "fixistes" en portant une plus grande attention à |‘histoire
évolutive des taxons étudiés. "Aucune école de systématicien ne se définit au
cours du siècle qui suivit la parution de l"'Origine des espéces"... et ce n'est... qu'a
partir des années 1950 que l'0n s'orientera vers... une présentation plus explicite
de la méthodologie darvvinienne ,... la Systématique évolutionniste" llVlayr, 1986}.
Les "péres" de cette théorie sont E. Mayr et G.G. Simpson dont les premiers
ouvrages de référence datent respectivement de 1942 et 1945.
Les systématiciens de cette école incluent dans leurs analyses tous les
attributs des organismes dont ils disposent, s'appuyant sur des données comme
la morphologie, |'immuno|ogie, la biochimie etc., mais incluent également des
données externes à |'organisme lstratigraphie, biogéographie".}, C‘est ce qui a fait
qualifier par Simpson lui-même cette systématique d"'éclectiq ue" (Simpson, 1978}.
Admettant que la classification doit étre fondée sur la généalogie, les
évolutionnistes affirment toutefois que la généalogie en elle-même ne fournit pas
la classification. Les phylogrammes obtenus constituent, pour eux, un "index
ordonné qui renvoie à |'inforrnation stockée ailleurs (dans les analyses
systématiques détailléesl" (Mayr, 1986}.
En 1963, |'ouvrage de Sokal et Sneath "Principles of numerical taxonomy" fut à
l'origine de ce que l'on a depuis dénommé la taxînomie numérique, ou |'éco|e
"phénétique" pour "mieux indiquer |'accent mis par ses défenseurs sur
l'apparence générale des organismes étudiés".
"Les taxinomistes numériques cherchaient en fait, à rendre la classification
empirique, quantitative, objective, répétable. opérationnelle et applicable à tous
les organismes,. en se basant sur de nombreux caracteres observables,. y
compris des données génétiques" (Hull, 1986}, a chacun desquels ils accordent un
"poids informatif" équivalent. Le résultat est un schéma de relations de parenté ou
phénogramme, censé représenter directement une classification.
Le principal reproche qui a pu être fait à cette théorie vient de ce que
"différents types de caractères (morphologiques, caryologiques, moléculaires}
peuvent donner des regroupements différente" llvlayr, 1986}, et que la mesure de
la similitude globale obtenue découle forcément du choix arbitraire ou "de
conjoncture" des caracteres envisagés.
Dès la fin des années 1930, Ventomologiste allemand Hennig commença lui, à
concevoir les bases d'une systématique nouvelle dite "phylogénétique". Sa
théorie passa inaperçue jusqu‘à la publication en i966 d'une version anglaise de
son oeuvre "Phylogenetic systematics".
Clualifiée plus tard de cladistique ldu grec klados, branche, pris dans le sens
d'unité monophylétiquel. la méthode hennigienne de construction de la
phylogénie se fonde sur une analyse intrinsèque des caracteres des organismes
(morphologiques, biochimiques, éthologiques."} en fonction de leur état primitif
l= plésiomorphel ou dérivé l= apomorphe}. Une telle analyse aboutit à la
construction de cladogrammes, en regroupant les organismes qui partagent des
caractères évolués, et, |orsqu‘i| y a conflit entre la distribution de ces caractères
apomorphes, en retenant l'hypothse ”ad hoc" qui implique le minimum de
réversions, convergences ou parallélismes (principe de parcimonie}. Selon Janvier
(1986}. "le cladisme n'est pas une simple mode, c'est réellement un outil théorique
dont les conséquences sur la pratique de la biologie comparée surprendront
encore... La chance du cladisme est d'étre né au début de |'ère de Vinformatique."
16

La polémique a été et demeure parfois vive entre les partisans des diverses
théories, et |'ouvrage de Tassy (1986) permet de comparer les différents points de
vue dont nous ne pouvons pas ici faire une anaiyse détaillée.
Les évolutionnistes reprochent aux phénéticiens et cladistes de confondre
généalogie et classification, et de classer ies caracteres en lieu et place des
organismes; les partisans des autres écoles reprochent aux évolutionnistes une
trop grande part de subjectivité dans leurs regroupements. Mayr (1986} résume
bien cela en écrivant qu'“évoIutionnistes et cladistes sont en total désaccord sur...
l'utilisation du résultat de |'ana|yse des caractères afin de construire ia
classification".
Examinons la figure1 (modifiée d'aprs Janvier et ai'. (1990} et Homer (1966}
in Gorman etai. (1971), qui montre les différences de classification en fonction des
deux théories, et |"'éclatement" de la classe des Reptiles entraîné par la
cladistique. Les évolutionnistes reconnaissent, par exemple, que Crocodiles et
Oiseaux ont en commun de nombreux caractères dérivés d'un même ancêtre
(synapomorphies}, mais ils considèrent que les Crocodiles n'en restent pas moins
très semblables aux autres Reptiles, alors que les Oiseaux ont acquis un grand
nombre de caractères dérivés qui leur sont propres lautapomorphies}, lesquels
justifient une séparation taxinomique. Les cladistes, eux, accordent plus
d'importance au "monophylétisme" des taxons, et rassemblent les "groupes
frères" Crocodî|es}'Oiseaux en fonction du dernier point de branchement du
cladogramme.
Un excellent exemple d'ana|yse historique des théories de classification nous
est fourni par Gaffney (1984). Dans ce travail, on peut suivre pas à pas l’evoIution
systématique des Chéloniens, et sa représentation graphique, depuis le premier
"diagramme" de Fitzinger en 1826jusqu'au cladogra mme réalisé par |‘auteu r.
Dans la suite de cet exposé, nous essayerons de constater les apports
systématiques ou phylcgéniques de "quelques techniques récentes non
morphologiques", indépendamment de |'éco|e à laquelle appartien nent les auteurs
des travaux. Nous devons toutefois reconnaître que l'impact de la méthode
cladistique a été considérable en phylogénie moléculaire “longtemps perdue dans
la "jungle" de ses faits" (Janvier, 1986}.
III. DIFFERENTES TECHNIQUES RÉCENTES
Nous envisagerons successivement Vétude des chromosomes ou
cytotaxinomie, les techniques électrophorétiques, les techniques faisant appel à
Vimmunoiogie, les techniques d'analyse des ADN et le séquençage des acides
aminés.
A. La cytotaxinomîe
La cytotaxinomie peut se concevoir à plusieurs niveaux. L'étape de base
consiste à établir le caryotype de |'espece étudiée, c'est-à-dire a connaître le
nombre et la forme (dépendant de la position du centromère} des chromosomes,
et à identifier les chromosomes sexuels lorsque cela est possible. Plus riches
d'enseignements sont les méthodes de coloration (datant des années 1970}
permettant de mettre en évidence des zones particulières des chromosomes. Nous
évoquerons successivement:
17

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18

— les techniques dites de "banding" faisant apparaitre sur les chromosomes
un certain nombre de bandes de chromatine (G-, O-, et Fl-bandingl dont la
topographie est réellement spécifique, ou d'l·1étérochromatine (C-bandingl;
— la révélation par une coloration aux sels d`argent de la position des gènes
nucléolaires i"AgNOFl technique'}.
Bien que |'étude des chromosomes ne constitue pas à proprement parler une
technique “récente“ (la première étude connue concernant les Fleptiles est celle de
Tellyesniczky (1897} sur les chromosomes de Lacerta agiiis} , la revue de
Peccinini-Seele en 1981 nous apprend qu'a cette date, 918 espèces de Reptiles
seulement, tous ordres confondus, étaient "caryotypés" et que "la majorité des
études était basée sur de petits échanti||ons".
Bickham (1984} précise que "la compréhension des mécanismes de l'évolution
chromosomique, ainsi que l'application des données caryologiques a la taxinomie
et à la phylogénie, nécessitent la détermination des états primitifs ou dérivés des
caracteres., La meilleure méthode est l'utilisation des informations fournies parle
G—banding".
Dutrillaux et Couturier [1986) expliquent clairement ces principes de |'analyse
chromosomique appliquée à la phylogénie [reconstitution du caryotype ancestral,
utilisation des bandes "transmises heréditairement, comme les genes, mais, à leur
différence, très stables [comme des] caracteres phénotypiques"}. "Toutefois, il est
encore difficile d'obtenir des préparations chromosomiques de fieptiles,... et peu
de publications ont décrit des techniques de G-, C-, et G-banding" adaptées à ces
animaux lPeccinini-Seale, 1981}.
Nous n’avons pas de données chiffrées concernant les études sur les
Amphibiens, mais il est sûr que, pour eux également, beaucoup de travail reste à
faire!
Les données caryologiques sont intéressantes en ce que:
— elles s'expriment en termes numériques faciles à comparer;
— les changements susceptibles d'intervenir au sein d'un taxon sont
relativement peu nombreux.
Parmi les variations observées du caryotype les plus courantes, citons:
1. L'inversion péricentrique
Un exemple de cette mutation et de son utilisation taxinomique nous est
fourni par le travail de lkebe et Kohno l1979l, sur des Urodéles Hynobfidae.
Hynobius n. nebulosus et Hynobius n. tolryosensfs sont connus pour avoir des
caractéristiques morphologiques et écologiques similaires. Une inversion
péricentrique, ayant transformé la paire de chromosomes n° 10 acrocentrique de
H. n. nebulosus en une paire de chromosomes submétacentrique chez H. n.
tokyosensis, permet de différencier ces deux sous-especes.
2. Uinversion paracentrique
Celle-ci ne changeant ni la forme, ni le nombre total de chromosomes, est
difficile a mettre en évidence par les préparations conventionnelles. Seul le
"banding" permet de la révéler. Nous n'avons pu trouver d'exemp|e
herpétologiq ue pour illustrer ce phénomène.
3. Les translocations
Ce terme de translocation recouvre une série de modifications consistant dans
le changement de position de tout ou partie d'un chromosome. On distingue ainsi
19

des fusions té|omère—t|omere, té|omère—centromère, et centromère-centromère.
Ces dernières, plus communément dénommées "translocations robertsoniennes",
transforment deux chromosomes à une paire de bras en un chromosome à deux
paires de bras, d`où une modification du nombre 2n de chromosomes de
Vorganisme sans modification du nombre fondamental lN.F.l. Ce phénomène est
observé assez fréquemment, et |'on peut citer entre autres exemples:
Le cas des Bufonidae: famille dans laquelle Zn:22 sauf chez plusieurs espèces
africaines (dont Bufo regularfs où 2n=20l (Benirschke et Hsu, ’l971l72}.
La famille des Lacertidae, à laquelle nous nous intéressons particulièrement,
est, elle, caractérisée par une remarquable stabilité chromosomiq ue au travers de
presque tous ses genres Jicanthodactylus, Algyroides, Eremias, Ophisops,
Archaeolacerta, Lacerta, Podarcis etc.- chez lesquels le nombre fondamental (l\I.F.}
est égal au nombre diploïde: 2n=38, avec 36 macrochromosomes (Nl}
acrocentriques, plus deux microchromosomes lm} lGorman, 1973; Palacios et
Elvira, 1979; Capula et al., 1982}. La figure 2, représentant un caryotype de
Poolarcis tilfguerta ranzfi (Guillaume, 1987} est fournie à titre d'exemple. Le genre
Gallotia semble faire exception, les espèces étudiées: G. galloti — G. atlaritica lCano
et al., 1984}, G. stehlini (Lopez-Jurado et al., 1986} possédant un N.F.=2n de 40
(38l\»‘l+2ml, de même qu'un représentant du genre Psammodromus; R algirus (De
Smet, 1981} [cette dernière donnée est contestée par l.opez—Jurado et al'. l1986,
p.265}].
Quelques rares espèces ont toutefois un nombre diploïde de chromosomes
réduit, dû à un rarrangement par fusion centrique lle N.F. est toujours de 38}. On
trouve ainsi:
2n=36, soit 32 Nl acrocentriques, 2 M métacentriques et 2 m chez Lacerta
(Timor:} lepida lGimenez-Martin et Abian-Burgos, 1957}.
(Remarque: Bohme et Bischoff (1984} donnent cette même formule pour les
représentants asiatiques du groupe saxicola (Archaeolacerta rudis, mfxta,
portschinskii, valentini}, alors que Darevsky (1966} avait sig nale comme une erreur
probable ce résultat de Darevskv et Kulikova (1961}, et proposé comme nouvelle
valeur 2n=38 l34lVl+4m}.
2n=24, soit 14 métacentriques et 10 acrocentriques (German, 1969;
Ku prianova, 1980} chez L. parva.
Un cas particulier est celui de Zootoca vivipara, espèce pour laquelle le
l\|.F.=36, avec 36 chromosomes acrocentriques chez le mâle, et 34 acrocentriques
plus un submétacentrique (résultat d'une fusion} ce qui fait 35 chromosomes chez
la femelle (Chevallier et al., 1978}. De plus, il semble qu'une variabilité
caryotvpique intra-spécifique existe chez cette espece, de même que chez Lacerta
strigata chez lequel 2n=36 ou 38 lOrlova et Orlov, 1969}.
4. Les fissîons centromériques
Phénomène inverse du précédent, ces fissions conduisent à la formation de
deux chromosomes acrocentriques à partir d'un chromosome métacentrique. Un
exemple nous est fourni par |'étude des Vipères (Saint-Girons, 1977), chez
lesquelles le nombre 2n de chromosomes habituellement de 36:16 Nl (14
métacentriques et 2 acrocentriques} + 20 m, passe à 42:22 Nl (8 méta et 14
acro} + 20 m pour deux espèces: '·/ipera aspfs - il ammodytes, sans modifier le
N.F. de 50.
Un autre exemple est celui du caryotype de Laricauda semifasciata (Serpent
marin}, dérivé par fission de celui de L. colubrina (Gorman, 1981}.
20

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Figure 2: Métaphase et caryogramme d'un Podarcis tiüguerta ranzff mâle de |'î|0t Molaretto
(nord-est de la Sardaign}. Les flèches signalent les microchromoscmes. [xtraît de
Guiliaume (1987)].
21

5. L'addition ou la dèlétion cfhétérochromatine
Ces phénomènes connus depuis longtemps, n'ont pu être mis en évidence que
depuis 1972 seulement, avec |'é|aboration d‘une technique de marquage
spécifique, ie "C-banding". De nombreuses données ont été obtenues chez ies
Mammifères l\/olobouev V., comm. pers.}, mais, "alors même que les données
caryologiques standards manquent encore pour de nombreux groupes de Lézards
et Serpents, celles de "banding" sont disponibles pour moins de un pour cent de
|'ensemb|e des Heptiles" (Bickham, 1984ll En fait, chez les Sauriens, seules
quelques espèces de Gekkonfdae (King, 1977; King et Rofe, 1976; Moritz, 1984a, b;
1986}, de Tefidae et dïlguanidae (Peccinini—Sea|e et ai., 1977} et d'Agamidae
(Solleder et Schmid, 1988} ont été étudiées de ce point de vue.
En ce qui concerne les Amphibiens, un auteur au moins s'intéresse de près à
cette technique: Schmid. Sa série d‘artic|es "Chromosome banding in Amphibia",
commencée en 1978 en est arrivée en 1988 au n° Xlll (Schmid et ai., 1988}.
Ces phénomènes semblent, actuellement, de peu d'importance systématique.
Ainsi, Moritz (1986} note—t—i| que "les données comparatives des bandes C [lui] ont
été d'une utilité limitée pour la reconstruction phylogénique au sein du complexe
des Gehyra (Gekkonidaef. Elles lui ont toutefois servi à "éliminer Vaddition
d'hétérochromatine en tant que mode d’exp|ication possible pour les
changements dans le nombre de bras des chromosomes". (La conversion de
microchromosomes en macrochromosomes par addition d'hétérochromatine, a
été démontrée chez quelques Boïdés et Colubridés par Mengden et Stock (1980}, à
l'aide du C—banding}.
Bickham (1984) écrit à propos des Tortues américaines: "La nature et Ea
variation de |'hétérochromatine chez les Kinosternidés a des implications
systématiques et zoogographiques. ...Toutefois, nous ne pouvons pas en tirer de
conclusions tant que les états primitifs ou dérivés concernant la distribution
d'hétérochromatine sont inconnus".
Les marqueurs d'hétérochromatine peuvent cependant être riches
d'enseignement dans le ces des hybrides, et il existe quelques travaux chez les
Amphibiens. Heppich (1978}, par exemple, a pu mettre en évidence |'origine
hybride de Hana esculenta grace à un marqueur d'hétérochromatine du
chromosome 11, présent à |'état homozygote chez R. iessonae, absent chez H.
ridibunda et présent à |'état hétérozygote chez Fi'. esculenta.
B. La polyploïdie
La première preuve dela réalité dela polyploïdisation chez les Vertébrés a été
obtenue en 1966 par Becak et ai. sur une grenouille sud—americaine:
Odontophrynus arnerfcanus.
On sait actuellement que la polyploi'die est très fréquente chez les Amphibiens,
surtout anoures, "et |'on peut affirmer que cela constitue pour eux un processus
évolutif important et largement répandu" (Bogart et Tandy, 1976}. Les exemples
seraient trop nombreux à énumérer, que ce soit chez les Bufonidés, les Hylidés, les
Leptodactylidés (s.fr. Ceratophryninés}, les Pipidés (ou Xénopidés} ou chez
d'autres encore. Parmi les "records"‘, nous pouvons citer Ceratophrys dorsata,
grenouille octoploïde chez laquelle 2n=104, avec un N.F. de 13 (Benirschke et Hsu,
1971772} ou Xenopus ruvvenzorfensfs, dodécaplolde (2n=108; N.F.=9l (Graf et
Fischberg, 1986}. Ce phénomène et ses mécanismes sont excessivement
intéressants et ont apporté beaucoup pour une meilieure compréhension des
complexes d'espèces (Ex.: le complexe des Hana escuienta (Uzze|l et ai'., 1977; Graf
et Müller 1979...}.
22

La polyploidie semble rare, en revanche, chez les Reptiles. Hormis une
référence relative aux Chéloniens (Piatemys piatycephaia, Chélidé, in Bickham,
1984, p.30}, les exemples connus ne se trouvent que chez quelques familles de
Sauriens llguanidés, Gekkonidés, Lacertidés, Téïdés, Xantusiidésm}.
ljétude de ce type de phénomène se révèle particulièrement intéressant chez
des especes partiellement parthénogénétiques. Ainsi, les travaux de Cole (1979}
sur le genre Cnernidophorus (Téïdé}, ont—i|s démontré qu‘une femelle
parthénogénétique riploïde, dont l'oeuf avait été fertilisé par le spermatozoïde
haploïde d’un mâle normal diploïde, donnait naissance à un hybride viable
tétraploïde. Des résuitats identiques ont été obtenus dans le complexe des Lézards
du Caucase: Archaeolacerta du groupe "saxicoia" (Cf. par exemple, Darevsky et
Danielyon, 1968}.
Cole (1985} s‘est particulierement intéressé à la taxinomie des espèces
parthénogénetiques. L'une de ses recommandations (n° 4} consiste à "considérer
comme des especes différentes les populations de formes parthénogénétiques qui
diffèrent en ploidie". Des différences en ploi'die indiquant, selon cet auteur, "des
fondements évolutifs différents (par exemple polyploïdisation par hybridisation) et
des potentialités évolutives différentes lexpression génétique et effets de la
sélection différents chez les polypioïdes, par opposition aux dip|o'i'des}".
7. Localisation des gènes nucléolaires
Dans sa revue de 1981, Peccinini-Seale ne signale Vappiication des techniques
d'Ag—NOR que chez deux espèces de tortues de la famille des Kinosterniolae. Très
récemment, Odierna et ai. (1987) ont étudié la localisation des genes nucleolaires
chez 11 especes de Lacertidae des genres Lacerta, Podarcis, Gailotia,
Psarnmodrornus et Takydromus. Dans le cadre du débat sur le statut générique ou
sub-générique des différents taxons constitutifs de Vancien genre Lacerta sensu
iato (Bôhme 1971, Arnoid 1973, Lanza et al. 1977, Mayer et Tiedemann 1982,
Guillaume et Lanza 1982, Lutz et Nlayer 1985, Busack et Maxson 1987, Guillaume
1987}, les résultats d’Odierna et al. (1987} apportent des arguments
supplémentaires aux partisans des genres. De plus, sans donner d'information sur
la position taxinomique de Lacerta (s.l.} dugesii, ce travail semble permettre
d'é|iminer |'hypothese d'une relation entre cette espèce et le genre Podar.-cis, en
opposition avec Richter (1979}. Enfin, "l‘étude de la position des régions des
organisateurs nucléolaires (NOR en anglais} fournit des informations intéressantes
sur |‘évolution caryologique des Lacertidés et sur les mécanismes mis en jeu"
lOdierna et ai., 1987}.
ll ressort de ce rapide "survol" de la cytotaxinomie appliquée à |'étude des
Amphibiens et des Reptiles, que cette méthode ne peut servir qu‘en de rares cas à
une application systématique immédiate, en raison, principalement, du manque
de données existantes, souligné par de nombreux auteurs lBickham, 1984;
Gaffney, 1984; Dutrillaux et Couturier, 1986, Solleder et Schmid, 1988...}.
L‘intérét pratique de |'uti|isation des caryotypes en systématique et en
phylogénie dépendra, en fait, beaucoup des résultats obtenus. Une trop grande
homogénéité ou, à |'inverse, une diversité extrême au sein de plusieurs taxons,
seront respectivement inefficace ou trés difficile a interpréter. Banarescu (1974} et
Bullini et Sbordoni (198lJ} signalent un des dangers du polymorphisme
chromosomique: considérer des individus d'une même espèce comme
appartenant à des espèces distinctes. L'idéaI, selon King (1985}. consiste en une
uniformité chromosomique au sein des taxons, mais avec des différences entre
eux, ce que constate également Peccinini—Seaie (1981} en écrivant que "l'étude
23

comparative des caryotypes a contribué [chez les Reptiles] à la clarification des
problèmes de classification et de phylogénie au niveau des plus basses catégories
taxinomiques ...là ou il a été trouvé un certain degré de similarité caryotypique."
Matthev (1970} précise: "...je n'ai cesse d'affîrmer des 1931 que, dans les
tentatives de reconstruction phylogénétique, le critère "chromosomes" ne peut
étre apprécié qu'en fonction de tous les autres éléments o"information."
A suivre
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CLR GUILLAUME
Ecole Pratique des Hautes Etudes
Laboratoire de Biogeographie et d'Eco|ogie des Vertébres
Universite de Montpellier Il - Case postale 100
Place Eugène Bataillon
34060 MONTPELLIER Cedex (FRANCE}
28

Bull, Soc. Herp. Fr. :1989} 49: 29-37
INVENTAIRE DES CONNAISSANCES ET
TRADITIONS POPULAIRES RELATIVES A L'HERPETOFAUNE
DANS LES PAYS EUROPEENS FRANCOPHONES:
LE POINT
par
Liliane BODSON
Résumé — Un an et demi après son lancement, |'enquête de la S.H.F. visant à dresser
|'inventaire des connaissances et traditions populaires relatives à Vherpétofaune dans les
pays européens francopho_nes a suffisamment progressé pour qu'il soit possible et opportun
de dresser un premier bilan au triple point de vue des informations transmises jusqu'ici par
les collaborateurs, des étapes préparatoires à l'organisation de celles—ci en banque de
données, des développements à prévoir afin de la rendre opérationnelle des 1990.
Mots—c|és: Reptiles (connaissances populaires}, amphibiens (connaissances populaires},
banque de données SHF (sur connaissances et traditions populaires relatives aux reptiles et
amphibiens}.
Summary — Since 1987, the Société Herpétologique de France has launched an
international program in order to collect all data on folklore and pre~scientific knowledge
about reptiles and amphibiens, such data being more and more threatened with extinction
because of the evolution of the modern way of life. The investigation started with the
European French—speaking countries, Yet, when it is completed, it should be extended to all
other countries. The first results are presented along with information on the next steps oi
research which should lead to the opening of the computerized data bank foreseen in 1990.
Key-words: Reptiles lin empirical knowledge and folk traditions}, amphibians lin ernpirical
knowledge and folk traditions}, SHF data bank lon reptiles and amphibians in empirical
knowledge and folk traditions}.
Les reptiles en général, les serpents en particulier, sont des animaux qui ont
rarement, depuis les temps les plus reculés, laissé |'homme indifférent lBodson,
sous presse}. Pourvus par lui de pouvoirs et de significations tantôt positives,
tantôt négatives, ils sont intégrés à la maiorité des religions, des mythologies et
des systèmes symboliques. ll n'est pas nécessaire que Vherpétofaune régionale ou
locale présente des caractères biologiques remarquables aux yeux, du moins, de
Vobservateur profane: taille, faciès, venimosité, etc. Da ns le cas des reptiles et des
amphibiens, |'imagination et les croyances prennent en effet facilement le pas sur
la connaissance objective. L'attitude développée en Europe occidentale à propos
de ces animaux est des plus révélatrice. Ce sont des facteurs historiques et
culturels qui ont ici principalement déterminé le statut ambivalent de ces animaux.
La valeur bénéfique qui était, dans l'antiquité gréco-romaine, attribuée à la
couleuvre en relation avec la médecine religieuse subsiste encore dans |'insigne
des professions médicales et paramédicales, même si sa portée initiale n'est plus
Manuscrit accepté le 24 janvier 1989.
29

perçue. Mais les aspects redoutables issus du double héritage antique et judéo-
chrétien ont davantage prévalu. Ils l'emportent jusqu'à aujourd'hui, avec des
conséquences non négligeables sur le sort qui est d'habitude réservé aux reptiles
et aux amphibiens. Quand ils ne sont pas aveuglément détruits, ils restent en
général méprisés. En même temps que des croyances religieuses ou non, ces
animaux ont aussi suscité des pratiques thérapeutiques, magiques, etc., et toutes
sortes d'usages qui reflètent leur statut et, en retour, influent sur lui. Ces traditions
offrent une documentation de premiére importance pour |'étude du
développement du savoir relatif à Pherpétofaune, pour |‘histoire des relations
entre l'homme et |'anima| et pour celle des mentalités. Dans ce dernier cas, les
témoignages oraux, écrits et figurés permettent plus particulièrement de dégager
les causes et les formes des préjugés qui affectent encore trop souvent le
comportement de l'homme occidental vis-à-vis des reptiles. L'ana|yse de ces
données, notamment par les spécialistes des sciences humaines (historiens,
ethnologues, sociologues, anthropologues, psychologues, etc.} apparaît comme
un préliminaire indispensable à l'action d'information et d'éducation qu'une telle
situation rend aujourd'hui pius que jamais nécessaire.
A |'initiative de sa Commission d'ethnoherpétologie et d'histoire de
|‘herpéto|ogie, la S.H.F. a entamé Hnventaire des connaissances et traditions
populaires relatives à |'herptofaune dans les pays européens francophones (voir
Annexe au Burretin, 40 [1986}}. il s'agit d'u ne vaste enquête destinée à recenser les
données déja publiées et à réunir le maximum de celles qui sont encore inédites
sur les croyances et les usages les plus divers liés, de près ou de loin, aux reptiles
et aux amphibiens. Pour des raisons pratiques, elle est limitée, dans un premier
temps, aux pays européens francophones. L'objectif ultime est de ltendre au
reste du monde. Divers documents touchant |'Afrique noire et l'Océanie ont déjà
été transmis. Ils serviront de base à la deuxieme phase de |'|nventaire.
Le traitement informatique des données s`ef‘fectue a |'Université de Liège avec
|'appui moral et financier du Fonds National (belge} dela Recherche Scientifique.
Le Centre Informatique de la Faculté de Philosophie et Lettres (C.|.RL.} a mis au
point une procédure de saisie de notices (Purnelle, 1986} fondée sur un formulaire
fixe de quarante-quatre rubriques prédéfinies (cf. Fig. 1}. Des fichiers partiels
identifiés chacun séparément peuvent ainsi étre élaborés au fur et à mesure de
l'arrivée des documents (cf. Fig. 2}. Au terme cle |'enregistrement, ils seront
intégrés ies uns aux autres de façon à former une banque de données homogène.
La consultation à distance, selon des modalités à définir, sera facilités par la
publication de répertoires-index des noms vernaculaires (cf. Fig. 3} et
scientifiques (cf. Fig. 4} des animaux, des mots—c|és (cf. Fig. 5}, des noms des
auteurs cités dans la bibliographie (rubrique 44} des différentes notices (cf. Fig. 6}
ainsi que des toponymes. D'autre part, la photocopie des documents analyses
pour la rédaction des notices est, dans de nombreux cas, transmise par les
enquêteurs. Ces textes sont archivés et classés de maniere à pouvoir être
consultés par les utilisateurs de la banque qui éprouveraient le besoin de s'y
reporter.
Conçu comme une contribution à la sauvegarde du patrimoine culturel
européen, |'outi| qui est en cours d'élaboration devrait être opérationnel pour
1990, même s'il est appelé à recevoir des compléments au fur et à mesure que se
poursuivront les dpouillements. Les possibilités d‘exp|oitation qu'i| offre dès à
présent sont multiples. Dans Pimmédiat, elles devraient inciter les membres de la
S.H.F. à contribuer à son développement en envoyant sans retard les informations
qu’i|s possèdent en rapport avec les connaissances et traditions populaires
relatives à Vherpétofaune. Des renseignements complémentaires et des
30

exemplaires de la fiche prévue pour la présentation des données (cf. Fig. 1}
peuvent être obtenus sur simple demande à l'adresse reprise ci-desosus.
De la coupure de presse sur les chasseurs de vipères d'autretois au souvenir
de pratiques anciennes transmises par la tradition familiale, des études publiées
dans les périodiques des sociétés locales ou régionales de folklore, de sciences
naturelles, d'histoire, etc., aux usages observés dans tel ou tel terroir, tout est
nécessaire à |'enquête. Un renseignement peut paraître banal à celui qui le détient.
S*i| n'est pas communiqué pour insertion dans l'|nventaire, il risque d'être absent
et même, s'i| ne relève que de la transmission orale, irrémédiablement perdu. Il
importe donc de ne pas minimiser |'importance et |'intérét des données que l'on
possède, même si elles sont partielles ou ponctuelles. Les thémes suivants sont de
ceux sur lesquels les informations sont sollicitées en priorité: 1} les noms
vernacuiaires anciens et actuels des reptiles et amphibiens; 2} les toponvmes
faisant reference à ces animaux avec, autant que possible, Vexplication
traditionnellement reçue pour les justifier; 3} |'utllisation actuelle des reptiles et
amphibiens dans la préparation de boissons, remèdes, charmes, etc.
Ne remettez pas à demain |'envoi des données que vous pouvez faire
aujourd'hui!
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occidental de |'Antiquité à nos jours. Actes du Colloque Histoire et anima! -—-Toulouse,
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ordinateur. Revue, informatique et Statistique dans tes sciences humaines, 22: 157-159.
L. BODSON
Université de Liege
rue Bois-|'Evêque 33
B-4000 LIEGE (Belgique}
31

Notice n' du fichier
I Animal L ------—-- - --------------------—-———
2 Non francais 1 --------——--—--------—--—·———
3 Noa patois L —--- - —·-·------------------- -—-
i Rom scientifique llatinl I -------—-———--———
5 Noa détourne I ----- - ·~·--------------------
i Explication étymologique Z ------------—-—-—
i Connune 1 ---------------------- - --—----·-—-
É Départenent 1 ~----- — ——-------------- - ------
9 Région 1 —~---- — ----------------------- - ————
lû Toponyncs locaux Z ------------------———————
il Toponynes régionaux 1 ------- — ———-—---------
IE Noms. surnoms. sobriquets, blasons : ------—
I3 Abondance ou rareté Z ------------------~---
li Description 2 ~-—---------- - —-------------~ —
15 Habitat 1 --—~--------------------— — ————————
!G Eco—éthologic 1 —-—-—-·----- - -----------·—-—
li Techniques de capture I -—----—-----—-——————
iâ Comportement -- aniaaux 1 -·------·-------— —
IQ Comportement -- être hunain Z ---------- —---
Eû Comportement homme -- animal 1 -------·-----
El Croyances. récits. légendes 1 --------——— ———
22 Dictons et proverbes : ·-----------------~--
Z3 Fornulettes enfantines. comptines : --------
24 Rapports avec temps, saisons, végétal Z —-——
25 Fêtes et nanifcstations l --~-------------- -
25 Représentations 1 --·--------------~-———————
Zi Valeur synbolique 1 -------------—----—--—--
tû Rapports ·- aagie. sorcellerie 1 —-——-------
29 Rapports -— religion populaire : ----------—
3u Utilisations par l'adulte 2 ----------------
3I Utilisations par l'cnfant 1 -----—-----—————
32 Reaedes tirés de l'aniaai -— bonne 1 -------
33 Renèdes tirés de l'aniaa] -- animaux 1 —-———
34 Renèdes contre l‘aainal I ---—--—---—--—--—-
35 Renèdes utilisés par l'aniaal Z --—-——-—————
36 ùbservations additionnelles I -------------—
Si Ce que l'aninai représente pour vous ... : —
33 Non et prénon de i‘enquêteur I ·------------
39 Adresse oonplète I -—--------—- -— —-—-----—-—
iû Eonnaissances personnelles I ------------- --
il Nom et prénom de l'infornateur : -—————— ——--
43 Adresse oonplète de i’infornateur : --------
43 Origine de i’inioruateur ï -----------------
44 Références bibliographiques 1 --------------
Figure 1: Specimen de notice de saisie.
32

Notice n' B3 du Fichier Sllltll
I lninal I -·—--—---··--- -- ------ - --·--------- Serpent
2 Non francais I ———·--·----··-------·—··————— llouivre
3llo| patois I ·-----·-··---—··-·-------·--  
·l l«|o| scientifique Ilatinl I --··-------------
5 ilo! détourné I ----------—---—--·--·--------
B Explication ètyaologique : ——————————————-—-
'l Comme I —————————————————————————————————-
S Départeacnt I —————————————————————-——-—--~-
9 Région : ---·-··——·—---————-——-————------———
ID Toponyaes locaux I —·-····—-·--·---·--·—·———
ll Topunpues regionaux I -·-—-···-------··-·-·—
l2 lions, surnoas, sobriquets. blasons I -·-·-—·
t3 Abondance ou rareté I ----·-----------------
ll Description : ---·--·--------------··-----·-
I. Serpent volant de longueur et grosseur colossalea. Sur la têtu une aigrette
2. ou couronne êtiucelante. Sur le Front un oeil unique, vrai diaaant lumineux
1. qui brille sonne une boule de feu ou conne une etoile. Cette escsrboucle
·l, aobile l'éclaire quand elle se dèplace dans les airs. La vouivte voltige
5. avcc bruit de aonts en nonts, cracbont llauues et étincelles qui Font
E. briller ses écailles et ses ilaenses ailes. Quand elle se baigne dans les
I. lacs ou les torrents, elle dépose I'esoa1·boucle sur le rivage. celle—·:i est
3. convoitée. lloabreur sont ceu! qui ont essayé de s'cn euparer, soit en tuant
9. le dragon soit en profitant du aoaent où il prenait ses ébats dans les
ill. îlots. llserpent, llvolant lserpent}. ïescarboucle, îcouronne, Iloeil unique.
ll· Ilailes. loragon.
lâ Habitat I ——--—————----——--—-------------·-·
l. Pendant l'biveh ce drüiüll Cnlosâal se cacbe dans les eau: des lacs. I. son
2. révcil. au prînteaps, il fait craquer la glace qui le lient en|`eraë·
3. Xdragun, lleauu, lprintelps, Iglace
IE IIco—etl1¤lugie I -·---------- - -----···----·—-
I'? Techniques dc capture I --------·---------- -
lil Bolportenent -- aniuaux I —------------·--- -
I2 floaporteaent -· être liuaain : --------------
20 Boaporteuent Iioane —— aniaal S —----------·-
'îl Recits. légendes ct contes I -—-·---------- -
22 Dictnns et proverbes I —————————————--------
23 Foraulettea enfantines. cosptines : ————————
2-l Rapports avec teups, saisons, végétal 1 ----
25 Fêtes et aanilestations : ----- - ·--·--··--·—
25 Représentations : ·----------·--------------
2î Valeur symbolique I -———--——----------------
28 Rapports -- aagie. sorcellerie : ———————————
29 ltapports -- religion populaire : - ·-——— - --——
îtl Utilisations par l‘adulte I ··-·-----··--···
ll Utilisations par l‘enfant I ---—---···------
II lleaedes lires de l'aniaa1 —— hom : ——----—
II Ileaeoea lires de 1’ani•al —— aniaau: : —————
ll Reaenios contre l'aaiaal I —--·-———-----—————
J5 Eeaedes utilisés par l'aniaaI I ——-—-—-—————
36 ûbservations additionnelles : ·----·-·-·----
37 Fc que |'ani|al représente pour vous   I -
32 lloi et prénou de Vcnquèteur i -----—-----·- PlLLll'l` Jean-llarc
39 Mlrease cunpléte I --------------------·---— ll, avenue du Grand Saint-Bernard |1||—I9lll IIARTIGIIY
lt] Connaissances personnelles : ---···--··—·—-—
ll Noa et prënon de l'inforaateur I --·--------
l2 Adresse coaplète de l‘inlor|atour I -------·
I3 origine de l'infu1·raI.eur 2 —————————————————
ll Références bibliographiques : —-----—————---
I. :IIElt3S|}l·E l. îbégcndes des llpes vaunfoisesl Lausanne, lrtliur luer. IEEE.
Z. p.155. III. lcopie ULGI
Figure 2: Fichier partiel "SHF AA", notice 83
33

Alyte : AA 7.
<Anchan> : AA 119.
<Anchein> :AA 119.
anguille de haie : AB 245.
Aspic rouge : AB 46.
Caret : AB 27, 28.
Cingalette : AB 158.
Cistude d’Europe : AA 1.
Couleuvre : AA 23, 52, 62, 92, 97, 98, 99,109, AB 31, 32, 90, 94, 99, 100, 102,
106, 125, 237, 245, 245.
Couleuvre à collier : AB 35, 36, 72.
Couleuvre de Montpellier : AB 37, 38.
Couleuvre d’Esculape : AA 71, 160.
Couleuvre vipérine : AB 33, 34.
Crapaud : AA 76, 114, 118, AB 74, 75, 76.
Crapaud calmite : AB 4, 6.
Crapaud commun : AA 10, AB 3, 5.
Dragon 1 AB 114, 117,121.
His de Serpents : AA 35.
Gecko : AB 11, 12.
”gicle” : AB 245, 245.
givre : AB 211.
Grenouille : AA 115, AB 67.
Grenouille rousse : AA 9, AB 7, 8.
Grenouille verte : AA 12, AB 9, 10.
guivre : AB 211.
Lézard : AB 122.
Lézard de murailles : AB 19, 21, 164.
Lézarde : AB 120.
Lézard gris : AB 169.
Lézard ocellé : AB 201, 202, 208.
Lézard vert : AA 15, 36, 37, AB 17, 18, 182, 183, 184,185,186,187, 188, 189,
190, 191, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 198, 199, 200, 203, 204, 205, 206, 209,
210.
Luth : AB 29, 30.
Orvet : AA 11, AB 13, 14, 73.
Figure 3: Répertoire-index des noms vernaculaires des animaux signalés (extrait}.
34

Auguîs fragilîs : AA 11, AB 246, 247, 248, 249, 251, 252, 255.
Bui`0 buf`0`: AA 10.
Emys lutarîa : AA 1.
Emys orbîcularîs : AA 1.
Gordius : AA 35.
Lacœrta lepîda Z AB 201, 202.
Lacerta vîrîdis : AB 183,184, 185,186, 187,188, 189, 190, 191, 192, 193, 194,
195, 196, 197, 199, 200, 203, 204, 208, 209, 210.
Natrîx matrix : AB 245.
Proteus anguîneus : AA 28.
Rama esculenta : AA 12, AB 67.
Rama t.emp01·a1·îa : AA 9.
Salamandra : AB 256.
Testuclo europaea : AA 1.
Testudo graeca : AA 175.
Testudo l1e1·mannî : AA 2, 175.
Testudo lutarîa : AA 1.
Testudo palustris : AA 1.
Testudouterrestrîs : AA 2.
Vîpera aspîs : AB 42, AA 163.
Vîpera berus : AA 14, AB 42.
Figure 4: Répertoire-index des noms scientifiques des animaux signalés.
35

exuvie (de serpent) : serpent : AA 156.
exuvie (de vipère) : vipère : AA 155.
fagot : salamandre : AB 89, serpent : AB S8, 90, 92.
fagots : vipère : AA 14.
fascination : arvet : AB 249, serpent : AA 38.
fascination (des proies) : serpents non venimeuz Z AA 32.
fée : covlevvre : AA 109.
femme : lézard: AB 176, 177, 177, 187, salamandre : AB 8*3, serpent : AB 114, 125, 244.
femmes : lézard: AB 186.
femme (vieille) : serpent : AB 88.
fermière : serpent 2 AA 52.
fer rouge : lézard : AB 192.
fer (rougi} : serpent: AB 129.
fte : serpent : AA 23.
fête (du serpent} : serpent : AA 22.
feu : salamandre : AA 31, 77, serpent: AA 3, 84, 84, 87, AB 111, 215.
feuille de grusellier : vipère : AA 170,
lièvre 2 grenouille : AA 1.39, serpent : AA 156, vipère : AA 155, 165, AB 130.
lièvre quarte : lézard : AB 169.
lille : lézard : AB 177, serpent : AB 235.
Hamme : salamandre : AA 77, serpent : AB 218,
Hammes : serpent : AA S7.
flèches : serpent 1 AA 89, vavivre : AA 125.
fluxions de poitrine : vipère : AA 166.
Foires 2 vipère : AA 14.
fontaines : serpent : AB 215.
Forêts 2 vipère 2 AA 14.
formule: serpent: AA 73, AB 108, 110, 111.
formules : vipère : AA 18.
fortiliant : serpent : AB 70, vipère : AA 26, 27.
fortune : lézard: AB 164, serpent : AA 85, AB 223.
foudre 2 serpent: AA 124, vipère : AA 42.
fouet : cenlenvpe : AA 171.
fougère : serpent : AA 162.
fourches : vipère 1 AA 150,
fourmilière : lézard: AB 156.
fractures 2 vipère : AA 165,
fraisier (feuilles de] : vipère 2 AA 18.
framboises : serpent : AA 57.
François II : serpent : AA 144.
François II (tombeau cie) : salamandre: AA 141.
frelons : vipère : AA 4.
frêne : serpent : AA 46, vipère 2 AA 165.
friche : vipère : AB 60,
friction : lézard : AB 188, serpent : AA 160.
frictions : vipère : AA 169.
froid : salamandre : AA 77.
fromage : serpent : AA 58.
fromage blanc : vipère : AA 14.
Figure 5: Réermîre-ïndex des m0ts—cfés (extrait}
36

ALLEAU René : AB 113, 1.14,115,116,117,118,119,120,121, 122, 123, 124, 125, 126,
127, 137, 196, 202. _
ALLETZ Pons-Augustin 1 AA 151, 152, 153.
ANONYME 1 AB 42, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 53, 55, 56, 57, 62, 63, 66, 131, 132,
ARNAULT DE NOBLEVILLE 82 SALERNE Louis David 2 AA 2.
BACHELIN A. 1 AA 125.
BAUME Antoine : AA 2.
BEAUQUIER Ch. : AB 211, 212, 213, 214, 215, 216, 217, 218, 219, 220, 221, 222, 223.
224, 225, 226, 227, 228, 229, 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237, 238, 239, 240, 241, 242,
243, 244, 245, 246, 247, 248, 249, 250, 251, 252, 253, 254, 255, 256.
BENEZIT Marcel : AA 34,
BOISSONNEAU J.-L. : AB 60.
BOUTIN : AA 14, 15.
CARTRAUD J. : AB 70.
CASTAN Raymond : AA 173, 174.
CASTELOT André : AA 2.
CERESOLE A. 1 AA 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94,95,117,118,119,120.
CHABANAUD Paul : AA 2.
CHARAS Moyse : AA 2.
CHASLES Isidore 1 AB 197.
CHASSANY Jea.n·Philippe : AB 157.
CHAUSSON Huguette : AA 98, 97.
CHEVRIER J..1. : AB 136.
CHEYLAN Ma1·c1AA 2, 2.
CLEBERT J.-P. : AA 22, 23, 25.
CLEBERT Jean-Paul 1 AB 160, 207.
CLOQUET Hippolyte : AA 2, AB 190, 191.
CONSTANT DE REBECQUE Jacob 1 AA 2.
COURTIN Jean : AA 2.
COUSIN-DESPREAUX 1 AA 29, 30, 31, 32, 33,
CRAENHALS François:AB146,147.
CREMILLIEUX A. : AA 165.
DE GUBERNATIS Angelo 1 AB 189.
DE LENS A.J. : AA 2.
DEGENCAY Pierre : AA 171, 172,
DESEILLE Ernest : AB 157.
DETROZ Ch.:AA110, 111,112,113,114, 115.
DUMERIL Auguste : AA 2.
ELY Bernard : AA 2.
ERBSTEIN J.-C. : AB 61,
FABRE J.-H. 1 AB 208.
FOINARD Suzanne 1 AB 129, 130.
FOLLONIEH. J. : AA 109.
FONSSAGRIVES J.B. 1 AB 67, 68.
GATTO T. : AA 116.
GEOFFROY 1 AA 2.
GIRAULT DE SAINT FARGEAU A. : AA 129, 130, 131,132.
GRANDCHAMP G. : AA 24.
Figure 6: Hépertoireindex des noms d'auteurs1extraiî1
37

Bull. Soc. Herp. Fr. l1989i 49: 38~39
BIBLIOGRAPHIE
Résumé de thèse
Claude-P. GUILLAUME l1987l — Les petits Lacertidés du Bassin méditerranéen
occidental (Genera Podarcis et Archaeolacerta essentiellement). Sur quelques
problèmes d'ordre systématique et biogéographique. Thèse de Doctorat d'Etat.
Université des Sciences et Techniques du Languedoc, Montpellier. 474 p.
Ce travail est constitué pour moitié environ d'un recueil des publications de
|'auteur, et pour moitié d'un texte original.
1. Dans la première partie, la taxinomie des Lacertidés, et particulièrement des
Lacerta sensu late [cette dénomination s’app|ique aux animaux désignés comme
Lacerta par Boulenger 1920, auxquels s'ajoute l'espèce Latastla (Apatya}
cappadoclca} est discutée au travers d’une étude historique et bibliographique. En
fonction de cette étude et de ses résultats, l’auteur expose ses arguments en
faveur du statut onérique [la définition adoptée pour le gnre est celle de Dubois,
1985} pour les différentes subdivisions considérées, et suggère la classification
suivante:
· Genre Archaeofacertas espèces du complexe “saxic0la" [formes
parthnogénétiques et bisexuéesl, plus bedriagae, graeca, horvathi, montfcola,
mosorensis et oxycephala.
· Genre Gallotia, qui coïncide avec |'ancien sous-genre du même nom pour
les Lézards des Canaries.
• Genre Lacerta sensu stricto: espèces agilis, media, pamphylica, schreiberi,
strigata, trflineata, viridis auxquelles s'ajoute le sous-genre Timor: pour lepida et
peter, ·
• Genre Podarcis: espèces bocagei, erhardii, filfolensis, gaigae, hispanica,
lilfordi, melisellensis, rnilensis, muralis. peloponnesiaca, pifyusensis, sicula,
taurica, tfiiguerta et wagleriana. En fonction du travail de Richter l1979l, mais...
sans conviction, on y adjoint le sous-genre Tetra pour dugesii et perspicillata.
• Genre Zootnca: une seule espèce, vivipara.
Il convient d'ajouter à ces ensembles de statut défini une catégorie dénommée
Lacerta fncertae sedis pour les espèces anatolica, andreanskyi, brandtii,
cappadocica, chlorogaster; cyanura, danfordi, fraasii, jayakari, laevis, oertzeni,
parva, praticola et princeps.
2. La seconde partie expose les méthodes utilisées et formule quelques
suggestions techniques et nomenclaturales. Deux indices nouveaux sont
proposés. dont "l'indice massétérin (Mi" (cf. Bull. Soc. Herp. Fr. (1988) 46: 10-21}
destiné à la comparaison plus objective des tailles des plaques massétériques
entre espèces etrou populations.
38

3. Dans la troisième partie de |'ouvrage, plusieurs ensembles cl'espéces sont
anaiysés en détail, par les méthodes d'étude traditionnelles et par Vélectrophorése
des protéines enzymatiques.
a. Les Podarcîs d'Afrique du Nord, de péninsule ibérique et du sud de la
France, qui avaient fait |'objet de plusieurs publications.
— Dans la partie originale du texte, l'auteur insiste sur la variabilité
géographique des Podarcis hispanica continentaux dont le statut taxinomique
sub—spécifique actuel ne lui paraît pas satisfaisant. R h. vaucheri n'est pas limité a
l'Afrique du Nord, mais pénètre en Andalousie. Les spécimens de Tunisie et de
|‘Algérie orientale semblent constituer une entité particuliere. E h. cebennensis est
le Lézard hispanique de France. F! h. hispanica serait limité au sud-est de la
péninsule lbérique, et quatre autres "formes" sont décrites, provisoirement
qualifiées de "lioilepis", "lusitanica", "robusta" et "virescens". Les résultats de
biométrie et de pholidose (étude de l'écail|ure} individualisent particulierement
deux taxons: R h. cebennensis déja décrit, et R h. "robusta".
—— Le statut des F! hispanica insulaires est également abordé. On réattribue le
statut subspécifiq ue F! h. sebastiani pour les lézards hispaniq ues du Mont Urgull et
de |'i|e Santa Clara (province de San Sebastian, Espagne} (Cf. Bea, Gosà,
Guillaume et Geniez. Rev. esp. Herp. (1986} T: 189-205}.
b. Les Archaeofacerta bedriagae cyrno—sardeS (= Corse + Sardaigne}
Les populations Corses de ces Lézards (sous—espéces nominales} sont bien
différenciées par rapport à celles de Sardaigne, mais il existe une forte variabilité
inter-populationneile, intra—subspécifique. La répartition de |'espéce en Sardaigne
n'est pas encore totalement conn u. Toutefois, de nombreuses populations ont été
récemment découvertes, outre les trois qui avaient fait l'olojet de descriptions su b—
spécifiques. L'auteur montre que la variabilité inter-populationnelle entre
échantillons sardes est du même ordre de grandeur que celle observée en Corse,
et suggère la mise en synonymie d‘A. b. ferrerae avec Ab. paessieri. A.b. sarofoa
demeure valide.
c. Les Podarciis pîtyusensîs des îles Baléares.
La thèse cie Cirer (1987} consistait en une révision de cette espece DOUF
laquelle 42 sous-espèces étaient admises. Six demeurent valides. Les études
électrophorétiques présentées dans cet ouvrage ont été faites en collaboration
avec cet auteur.
4. En annexe, l'auteur publie une liste, brièvement commentée, de l'ensernb|e
des taxons sub-spécifiques actuellement reconnus pour les Lacerta sensu lato.
Résumé communiqué par l'auteur
N.B.: Cet ouvrage n'ayant été tiré qu‘à 20 exemplaires n'est pas disponible sur
demande. Les personnes intéressées pourront le consulter par |'intermédiaire du
service de prêt-inter des bibliothèques universitaires.
CLR GUILLAUME
Ecole Pratique des Hautes Etudes
Laboratoire de Biogéographie et d'Ecologie des Vertébrés
Université de Montpellier ll — Case postale 100
Place Eugène Bataillon
34050 MONTPELLIER Cédex (France}
39

Bulletin rie le Seeête Hernêtnlnninue rle France
Wtrimestre 1989 n° 49
NOTES - VIE DE LA SOCIÉTÉ - INFORMATIONS
NOTES
· Reproduction du Triton mandarin, Pararrresotriton caudopunctatus
[Liu et Hu, 1973}
Jean RAFFAELLI ...................... . ............................................................. 41
vrE on LA société
• Compte-rendu des journées annuelles de Marseille (6-9 juillet 1988}
Robert GUYETANT ..........................,...................................................... 43
· Compte-rendu d‘activité de la section parisienne [19881
Daniel TROMBETTA ........................................................,.,.................... 47
- Terrariophilie et protection
Jean FLISSEAU .....................................................................,................ 48
• Voeux et décisions du Conseil d'administration ................................... 4Q
INFORMATIONS
• Un diaporama sur la biologie des Reptiles .................... . ....................... 5Q
• Câfhêt de |'|âl5S3|1CBS ..................... . ...............,....... , .................. . ............ 5Q
· Les Mots croisés herpétologiques
Edouard HEROLD ................................................................................... 51
40

Bull. Soc. Herp. Fr. [1989l 49: 4‘l—42
NOTES
Reproduction du Triton mandarin, Paramesotriton
caudopunctatus (Liu et Hu, 1973)
par
Jean HAFFAELLI
Résumé — Deux spécimens de Pararnesotriton caudopunctatus se sont reproduits pendant
|‘hiver 1987-88 dans un aquarium de 80 x 40 cm en eau courante. La ponte a été obtenue et
|'élevage des larves est en cours. La mère garde les oeufs. C'est le deuxième cas connu de
soins parentaux chez les Triturinae après celui de l'Euprocte corse.
Summary -·— Two spécimens of Paramesotriton caudopunctatus have reproduced during
winter 1987-88 in a 80 x 40 cm aquarium with current water. Eggs were deposited in
fissures and under stones. The larvae are being reared at present. The female appears to
protect eggs. Accordingly. this appears to be the second case of parental care in Triturinae.
I. MATÉRIEL ET MÉTHODE
Le Triton mandarin, importé en grand nombre en Europe il y a quelques années
(Thorn, 1983) est une forme aquatique du sud-est de la province chinoise du
Kweichow (Biao et Lin, 1973; Bischoff et Bôhme, 1983; Sparreboom, 1981}.
Pendant |'hiver 1987-88, quatre spécimens, deux mâles et deux femelles, ont été
installés dans un bac en eau courante, doté d'une petite pompe pulsant
énergiquement |'eau. Le substrat est composé de gros gravier et de pierres plates
de tailles diverses.
ii. RÉSULTATS
Quelques jours apres |'insta||ati0n des animaux, les parades nuptiales ont
commencé, notamment entre un mâle et une des deux femelles. Le mouvement
caudal du mâle s'apparente à celui observé chez F! hongkongensis mais est assez
lent.
Environ un mois après le début des parades, plusieurs groupes de 5 à 8 oeufs,
ainsi que deux groupes de 3 oeufs ont été découverts sous les pierres. lls étaient
attachés entre eux et d'asse2 grande taille. La température de Veau atteignait 18°C.
Au moment de la découverte de la ponte, une des deux femelles était à
proximite d'un groupe d'oeufs. Elle s'est mise à tourner en tous sens, comme
affolée, |orsqu'une des pierres a été saisie. Un objet agité près cl’e||e a
im mécliatement décîenché une position de repli vers l'endroit précis où se trouvait
la grappe d'oeufs. La pierre a été alors retirée du bac. La femelle s'est retournée
41

sur elle-même, puis a aussitôt avalé quelques oeufs désormais a découvert restés
collés sur le substrat. La signification de ce comportement (réflexe d'ingestion? ou
instinct de protection?} reste une énigme dans ce cas précis.
Les oeufs fixés sur la pierre retirée ont été isolés dans un petit aquarium en
eau agitée en permanence par une pompe à air. Quelques uns ont été
volontairement laissés dans |'aquarium des adultes.
Les larves, au nombre de 13, ont éclos 6 à 7 semaines plus tard. dans une eau
à 17—18°C. D'une taille de 10-12 mm à |'éclosion, elles sont noires avec le bord de
|'oei| et les branchies blanchâtres à jaunàtres. Les pattes antérieures sont bien
développées et les pattes postérieures présentes sous formes de bourgeons. Deux
jours après |'éc|osion, elles se nourrissaient déjà de minuscules crustacés
(cvclops}.
III. CONCLUSION
R caudopunctatus est une espece qui semble pratiquer les soins parentaux. Le
déclenchement de la ponte requiert une eau fortement agitée et un nombre
important de cachettes pour le dépôt des oeufs. L'agressivité intraspécifique de
cette espèce et le comportement territorial semblent très forts.
Remerciements
Je remercie ici particulierement Max Sparreboom (Amsterdam} qui a bien
voulu relire cette note et y apporter les précisions nécessaires, ainsi que se
charger du résumé en anglais.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ALCHER, M. (1986} —- Premières observations sur la garde des oeufs chez Euproctus
morrranus. Revue française d Dûquariologie, 12 (4}: 125-127.
BISCHOFF, W. et BQHME, W. *.1983} — Zur kenntnis von Paramesotriton caudopunctatus (Hu.
Djao et Liu, 1973} n. comb. (Amphibia, Caudata, Salamandridae}. Salamandre. 16(3}:
137-148.
SPARREBOOM, M. (1983} -— On the sexual behaviour of R cudopunctatus (Liu et l·lu, 1973}.
Amphibfa-Reptiiia,· 4: 25-33.
THDRN, H. (1983} — Remarques sur un triton récemment importé de Chine, le
Pararnesotriton caudopunctatus (Liu et Hu, 1973}. Bull. Soc. Herp. FL, 25: 25-27.
J. RAFFAELLI
22, allée Gutenberg
95570 BOUFFENIONT (France}
42

Bull. Soc Herp, Fr. l1989l 49: d3—¤l9
VIE DE LA SOCIETE
• Compte-rendu des Journées annuelles de Marseille (6-9
juillet 1988}
Le 3ème symposium européen sur les Chéloniens s'est déroulé du 6 juillet au
9 juillet 1988 au Muséum d‘Histoire Naturelle de Marseille.
La Directrice du Muséum, Madame Michèle DURON et ses collaborateurs ont
accueilli 88 participants inscrits à ce symposium. La S.l·|.F. avait, en collaboration
avec le Muséum de Marseille, organisé cette réunion scientifique qui a connu un
vif succès. Les actes du colloque publiés en partie dans la revue "Mésogée" ainsi
que dans le bulletin de la S.H.F. attestent de la qualité des travaux présentés par
des chercheurs de différentes nationalités.
Le programme de ces journées a été chargé ainsi qu'en témoigne le résumé ci-
joint:
MERCREDI 6 JUILLET 1988
Bh - Accueil des Participants
Sh — Allocutions de Bienvenue
Président: R. GUYETANT
9h20 - BOUR R., DURONJJUFRENNE M., Muséum Paris, Museum Marseille
- Ostéologie céphalique comparée chez les Chéloniens.
10h — LAMBERT M., British herpetological Society, Londres
- Les valences bioclimatiques des Testudo L. méditerranéennes excluent
leur survie en Europe du Nord.
10h20 - STUBBS D., Londres
- Recensement et repeuplement des Tortues des Maures.
10h40 — BLANC C., SOALLIHOUSSAINT H., BLANC F., Montpellier 3
- Diversité génétique de la population de Tortues du massif des Maures.
11h - Pause
Président: J. LESCUHE
11h2U - CHEYLAN M., JOUBERT L., Ecole Pratique des Hautes Etudes, Montpellier
— Résultats des deux années de recherches sur la Tortue d'l—lermann en
Corse
11h4D - VIVIEN-ROELS B., Université Strasbourg
- Facteurs de |'environnement et cycles saisonniers de reproduction chez
Testudo hermanni Gm.: rôle dela glande pinéale,
12h — GMIRA S., Institut de Paléontologie, Paris
- Les Tortues terrestres au Maroc
12h45 — Déjeuner au "Vieux Moulin" 2, rue de Provence
43

Président: M. LAMBERT
14h20 - CASTANET J., Université Paris VII
- L'estimation de l'àge chez les Tortues.
14h40 - SERVAN J., Le Plessis-Belleville
- La Cistude d‘Europe, Emys orbicularis dans les étangs de Brenne
lFrancel.
15h - PIEAU C., Institut J. Monod et Université Paris Vll
- Mécanismes impliqués dans |'invérsion du phénotype sexuel sous
Vinfluence de la température chez les tortues.
‘l5h20 — CHEYLAN M., AGRET S., Ecole Pratique des Hautes Etudes, Montpellier
- Critères d'âge, croissance et structure démographique chez la tortue
Cistude, Ernys orbicularis. Etude d'une population du massif des
Maures, sud-est de la France.
15h40 - Pause
Président: C. PIEAU
16h — BELS V., Université Liège
- Ethologie comparée des Chéloniens, recherche et perspectives.
16h20 - NAULLEAU G., C.N.R.S. Beauvoir—sur—Niort
— Activités et déplacemens de la Tortue Kinfxys erosa en forêt équatoriale
gabonaise.
16h40 - LEMIRE M., Muséum Paris
- Les voies visuelles primaires chez les Chéloniens: analyse par marquage
radio-autographique chez la Tortue Luth, Dermochelys coriacea.
21h - Soirée films au Muséum organisée parla Société Herpétologique de France et
|‘Association des Amis du Muséum de Marseille:
- L'î|e aux Tortues
- Les Serpents de France
- Iguanes malgaches
- Vie sociale et comportement d'un Gecko malgache.
JEUDI 7 JUILLET 1988
Présidente: NI. DURON-DUFREN NE
9h2D — LESCURE J., Muséum d'Histoire Naturelle, Paris
- La Tortue Luth, le plus étrange des Reptiles.
9h40 - RENOUS S., Muséum d'Histoire Naturelle, Paris
- Locomotion terrestre de la Tortue Luth, Derrnochelys coriacea.
10h - BELS V., Université de Liège
- Maintenance de Tortues Luth en captivité de 1984 à 1988: résultats
actuels.
10h20 - Pause
Président: J. MAIGRET
10h40 - RENOUS S., Muséum d'Histoire Naturelle, Paris
— Développement embryonnaire dela Tortue Luth, Derrnochelys coriacea
11h — MARGARITOULIS D., Ministry of Environnment. Athenes
- Nesting of the loggerhead sea turtle Carerta caretta on the shores of
Kiparissia Bay, Greece.
11h20 - DELAUGERRE M., Muséum d'Histoire Naturelle, Paris
— Les Tortues de mer en Corse.
11h40 - LE GALL J.YZ, lfremer Paris
— Biology et évaluation des populations de tortue verte Chelonla mydas
des atolls Tromelin et Europa (Océan Indien}.
12h - Déieuner au "Vieux Moulin" 2, rue de Provence
44

Président: D. MARGARITOULIS
14h - GAGLIANO T., Toulouse
- Reproduction en captivité de la Tortue de "Floride" Chrysemys scripts
elegans.
14h20 — FERTARD B., Le Cannet
- Cure chirurgicale d'une rétention d'oeufs chez un chélonien (Pseudemys
scripts elegansl
14h40 - CLARO F., Muséum d'Histoire Netureile, Paris
— Présentation du livre "Tortues d'eaux douces et tortues terrestres":
élevage et soins. (F. Claro et F! Bourdeaul
14h50 — FFHSENDA S., BALLASINA D., (Raria Italie} (Rana Belgique}
- La situation ds chéloniens terrestres et d`eaux douces en Italie.
15h30 - Pause
Présidente: B. V|VlEN—ROELS
15h30 ~ PAULER I. et W., Wachenheim, REA.
- Sur la reproduction d Malacochersus tornieri ISiebenrock 1903I en
terrarium.
'I5h50 — BOULAIN J.L., Le Minihic-sur—Rance
- Croissance en captivité de Testudo graeca
16h10 ~ SYNTHESE DU SYMPOSIUM par J. LESCURE.
16h30 - GRENOT C., Ecole Normale Supérieure, Paris
— Réponse écophysiologique des Reptiles aux contraintes hydriques dans
_ des écosystèmes méditerranéens.
19h30 — RECEPTION offerte à l'HôteI de Ville
par Monsieur le Professeur P. VIGOUROUX, Maire de Marseille.
VENDREDI 8 JUILLET 1988
EXCURSION à Gonfaron, Var - Village des Tortues (S.O.F!TO.M.}
8h‘l5 - Rendez—vous dans le hall du Muséum
8h30 - Départ
10h30 - Arrivée à Gonfaron.
Accueil par la Société d'Observation et de Protection des Tortues des
Maures lS.O.P.TO.IVI.l avec visite du "Village des Tortues".
Repas sur place.
16h30 - Visite de |`Abbaye du Thoronet
20h env. - Retour au Muséum de Marseille,
SAMEDI 9 JUILLET 1988
Président: G. NAU LLEAU
8h45 - BROSSE S., GUYETANT R., PINSTON H., HEROLD J.P., Université dé
Besançon
- Stratégies adaptatives chez la Grenouille Rousse, Hana ternporaria, en
haute altitude (Alpes du Nord, region de Chamonix}.
QI105 - BRILLET C., L.N.F. Ethologie C.N.R.S. Marseille
- Rôle des informations olfactives et visuelles dans la discrimination du
sexe chez deux espèces de Geckos: Eublepharis macuiarius et Paroedura
pictus.
9h25 - BODSON L., Université de Liège
— L'inventaire des connaissances et traditions populaires relatives à
Vherpétofaune dans les pays européens francophones. Méthodes
informatives de saisie, de gestion et cïexploitetion.
9h45 - Clôture du congrès par R. GUYETANT
45

10h — Réunion des Commissions dela Société Herpétologique de France lS.H.F.l.
11h30 - Inauguration au Musée Cantini "Bi|an d‘une Collection".
19 rue Grignan -13006 Marseille
13h — Déjeuner au "Vieux Moulin" 2 rue de Provence.
14h15 — Réunion du Conseil d'Administration de la Société Herpétologique o France.
14h45 à 1îh30 — Assemblée Générale dela Société Herpétclogique de France.
COMMUNICATIONS AFFICI-IÉES ou "POSTEFIS"
Tortues continentales
— GIMENEZ-CASALDUEFIO A., Université de Murcia
— Les populations de Testudo graeca L. au sud—est de la péninsule ibérique:
situation actuelle et perspectives.
— RAZAHIHELISOA M.,
— Tortues de Madagascar.
Tortues marines
- DURON-DUFRENNE M., Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille
- Suivi de Tortue Luth en Atlantique parle système Argos.
— MAIGRET J., Musée Océanographique de Monaco
— Groupe de travail tortues de mer C.|.E.S.M.
- KREMEZI-MARGAHITOULIS A., Kifissia, Grèce
- Research and conservation projects on marine turtles in Greece.
- LAURENT, L. et NOUIRA, S. Université de Tunis
- Statut de la tortue marine, Caretta caretta, en Tunisie.
Autres thèmes
— CHEYLAN M., POITEVIN E, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Montpellier
— Occupation pluri-annuelle de |'espace chez deux espèces de lézards.
- GOOSSE V., Institut de Zoologie, Belgique
- Biornechanical analysis of the push—up in Anolfs carolinensis ilileptllia,
Iguanidael.
Les aspects pratiques concernant la protection des espèces ont été abordés
dans un cas concret “la visite du village des Tortues ISOPTOIVU" ou nous avons pu
apprecier les efforts effectués dans le VAR pour protéger la tortue des Maures. La
S.H.F. en s’essociant à cette protection contribue donc à une meilleure
con naissance des espèces. A cette occasion le Président de la S.H.F. _a demandé au
Ministère de |'Environnement que des mesures concrètes soient prises pour
sauvegarder ds biotopes de reproduction menacés par les tracés autoroutiers.
L'assemb|ée générale qui a eu lieu le samedi 9 juillet a permis aux personnes
présentes de s'exprimer sur le fonctionnement de la Société ainsi que sur les
actions à mener dans les annes à venir.
En résumé, un temps radieux a accompagné le déroulement de ces journées
de Marseille où |'accuei| du Muséum et celui de la ville était particulièrement
chaleureux. Nous espérons avoir votre visite dans un secteur probablement moins
connu mais tout aussi accueillant en Juillet 89.
Le Président
R. GUYETANT
46

• Compte Rendu des Réunions de la Section Parisienne SHF
pour |'Année 1988
L'année 1988 a été pour la Section Parisienne, une année riche en
rebondissements, et diversifiée en exposés. Flebondissements dûs à des
problèmes de coordination (réunions reportées ou annulées), Mr Blanchelande du
Ministère de |‘Environnement (bureau Convention Washington} et Mr Beaufils du
Ministère de |'Environnement (bureau Guyane} prévus pour la réunion du 23 avril,
n'ont pû venir pour "des raisons électorales". nous le déplorons sincèrement.
Exposés diversifiés si l'on en juge par |'énumération et le résumé des réunions
regroupant régulièrement dans Venceinte de l’Ecole Normale, une trentaine de
membres attentifs.
Mr INEICH, le 9 janvier nous a fait part des résultats les plus récents, obtenus
sur le peuplement des reptiles terrestres de Polynésie française. Les
caractéristiques reproductrices, physiologiques et écologiques des lézards de
Polynésie Française énoncées par Mr INEICH durant son exposé permettent de les
considérer comme des généralistes écologiques spécialisés biogéographiquement
dans la colonisation des Iles Qcéaniq ues parmi les plus isolées au monde.
Le 20 février, Mr TEYNIE nous a communiqué "un rapide tour d'horizon" et
"|'actua|ité" de la systématique du genre l/ipera présentés à |‘aide de diapositives,
montrant la quasi totalité des espèces (ainsi que leur répartition et leurs biotopes}
notamment pour les faxa récemment décrits (l/ipera seoanei cantabrica, iri
albicornuta, lé wagnerf...l. Quelques hypothèses concernant la phylognie intra-
générique et la biogéographie des Vipera ont été discutées. La maintenance de
certaines espèces et quelques résultats (hybridation notam ment} nous furent aussi
présentés.
Le 12 mars, Melle BODSON nous proposa un exposé sur les remèdes anciens,
à base de venin et utilisés contre les morsures de serpents. Des informations sur
|'inventaire des connaissances et traditions populaires relatives à Vherpétofaune
de France nous furent communiquées. Présentation du questionnaire destiné a
recueillir des informations sur ce sujet.
Le 23 avril, Mr MATZ initialement prévu, puis déplacé a eu |'amabilité de
remplacer au "pied levé" Mr BLANCHELANDE et Mr BEAUFILS absents. Mr
NIATZ nous a présenté de façon inattendue et avec beaucoup d'humour, de
nombreux reptiles et amphibiens utilisés thématiquement dans la Philatélie. De
beaux et nombreux timbres ont défilé, et nous avons feuilleté avec intérêt "cet
album de diaposltives".
le 28 mai, Mr LELOUP nous a honoré de sa visite, venu spécialement de Bâle
lSuissel· Pour nous entretenir de l'uti|ité d'un serpentarium en vue de l'uti|isation
des venins en pharmacologie, un texte riche agrémenté de diapositives nous a
permis d‘apprécier |'évo|ution d’un élevage important de Bofhrops atrox au Brésil
(en terrariums extérieurs} et parallèlement un élevage au Serpentarium
Pentapharm de Bâle.
Le 11 juin, sortie annuelle dela Section Parisienne, malheureusement peu de
personnes on pu se rendre en Belgique. Les heureux élus ont visité I'lnstitut de
Zoologie de la Faculté de Liège, et se sont réunis avec des membres belges de la
SHF. Présentation par Mr BELS de |'activité de |'|nstitut, visite commentée de
|'Aquarium (côté public} et du Muséum de |'Unîversité de Liège. Visite de la salle
d'élevage (principalement Anolis et Iguanes} et présentation des recherches sur la
locomotion.
Le 15 octobre, "une invitation au Fantastique", Mr BARLOY nous a permis de
réver "Cryptozoologiquement". Il nous a fait part de nombreux rapports et
47

témoignages sur des Amphibiens et des Reptiles de grandes tailles
(principalement des varans, des crocodiles, des serpents géants} n'appartenant
pas pour la plupart à des espèces connues. La Zoologie ne reconïait pas
officiellement |'existence de ces animaux dont certains semblent être des fossiles
vivants très spectaculaires. Mais si certains de ces témoignages relèvent du
canular, ou de Pexagération, d'autres doivent être pris au sérieux. En effet,
pourquoi n'existerait-il pas dans les régions mal explorées, ou difficiles d'accès,
des animaux qui, par ou grâce à leurs moeurs, leurs biotopes ou leur discrétion,
sont restés méconnus?
Présentation le 19 novembre de Vherpétofaune de Guyane Française, par
Nlr INIBOTF. Diaporama réalisé au cours de deux séjours de six semaines dans
différentes régions de ce département. Les 350 photos sélectionnées ont passé en
revue une partie des nombreuses espèces de reptiles et d'amphibiens, avec en
plus une présentation rapide d'oiseaux, d'arachnides et chiroptères... (notamment
des photos d‘accouplement d‘Avfcuiaria metallica, et d'une Teraphosa leblondi
transportant son cocon] et quelques gros plans de crochets venimeux de Lachesis
muta et de diverses autres espèces de crotales guyanais. Nos félicitations pour la
qualité des diapositives présentées par Nlr INIBOTI', qui nous a permis d'effectuer
une "évasion visuelle" appréciée par tous.
Pour clôturer I'année 1988, Mr GUILLAUME nous a entretenu le 10 décembre,
sur la Systématique des Lacertidés du Bassin méditerranéen, il nous a présenté
une révision et une présentation des différents genres et espèces.
Nous remercions sincèrement toutes les personnes qui ont participé aux
réunions SHF dela Section Parisienne.
D. THOMBETTA
• Terrariophilie et Protection
Trrariophile depuis de nombreuses annees, j'ai parfois commis quelques
erreurs dans le passé vis·à-vis des animaux que je souhaitais élever, erreurs que
nous ne devons plus maintenant commettre si |'on veut pouvoir concilier
protection des espèces et maintien en captivité ce qui ne me semble pas la
démarche actuellement suivie.
Je propose quelques remarques, quelques conseils:
— choisir une espèce non menacée, se documenter avant |'achat et ne pas
compter sur la compétence trop souvent superficielle du vendeur, si vous achetez
en magasin, ce que je déconseille...
— ne pas rapporter d'espèces animales de leur pavs d’origine llors d'un
voyage par exemple ou par |'intermédiaire du personnel des compagnies
aériennes).
—— éviter d'acheter en magasin: -mais aux zoos ou particuliers qui font de la
reproduction. Il est nécessaire de rompre le cycle achat-réimportation. Tout animal
acheté à un particulier, un zoo, un centre d'é|evage est un animal non prélevé ce
qui évite par absence de trafic, de transport, de stockage, les décès excessifs. De
nombreux Terrariophiles ne tolèrent plus Vexistence de ces dizaines de magasins
animaliers tenus par une direction et un personnel incompétents et complices des
trafiquants, ne respectant pas comme ils le devraient la Convention de
Washington, gardant les animaux dans des conditions lamentables bénéficiant de
dérogations bien trop facilement accordées. Je développe une action de conseil,
48

auprès des marchands qui acceptent, afin de leur indiquer les espèces
commercialisables ou non et la façon de les tenir en magasin pour éviter la casse.
Ceci n'est qu'une étape en attendant que le commerce animalier cesse pour tous
les animaux provenant de prélèvements car le probièrne est là. ll ne se pose pas
avec les mammifères, de nombreux poissons et oiseaux qui proviennent pour la
plupart, d'élevage mais ce probième se pose avec les reptiles. Je propose une
gestion des reptiles et amphibiens disponibles en France (chez les particuliers, les
zoosl et invite les terrariophiles à se contacter, se regrouper, faire de la
reproduction d'espèces courantes. La Terrariophilie est une école qui doit nous
apprendre à nous limiter. Ne recherchons plus l'espèce rare. Que les vendeurs
cessent de susciter de nouvelles envies, un animal quel qu'il soit n'est pas une
“marchandise' comme les autres mais un être vivant.
— il faut satisfaire la demande par la production, c'est-à—dire l'élevage, et
admettre la commercialisation par l'intermediaire des marchands des seuls
animaux nés en captivité soit dans leur pays d'origine soit en France ou en
Europe. Les producteurs peuvent bien sûr vendre directement aux terrariophiles.
C'est à mon avis un moyen de faire baisser les prix.
— eviter de favoriser la multiplication des clubs de Terrariophilie qui sont un
encouragement au traffic.
—— la Terrariophilie doit avoir des buts précis (pourquoi pas ia réintroduction
d'espèces dans leur pays d'origine} et éviter de se contenter de réunir une
collection d'animaux, ne pas permettre aux marchands animaliers de faire partie
de sociétés d'étude et de protection, on ne peut lutter contre ie trafic en amont et
accepter la vente en aval. Le comble, c'est lorsque les marchands se font passer
pour des opprimés par les lois de protectionl En attendant que le commerce des
animaux ne provenant pas d'é|evage soit supprimé, c'est à chaque Terrariophile
de prendre ses responsabilités selon sa conscience et fasse que le sort des
animaux (reptiles en particulier) chez les "amateurs" et les revendeurs soit
amélioré.
Là encore, le dialogue est payant.
Voilà |‘opinion que je défends et que certains partagent.
La discussion est ouverte.
J. FLISSEAU
Fédération limousine des Sociétés
d'Etude et de Protection de la Nature
(FLEPNA-Limoges)
35 rue A. Dutreix
87000 LIMOGES
· Voeux et décisions du conseil d'administra·ti0n
— Dans toute la mesure du possible, les animaux, objet d'une saisie, doivent
être remis à des établissements publics d'enseignement, de recherche ou de
museologie. (CA du 23;‘04;‘8B. Unanimitél
— Les publications scientifiques devraient comporter |'indication des
références de |'autorisation de prélèvement; le Bulletin de la SHF, devant donner
|’exemp|e en la matière. (CA du 24l09l88. Unanimil
49

sun. Soc. Herp. Fr. ness) 49:50-51
INFORMATIONS
• Un diaporama sur la biologie des Reptiles
Un diaporama sur la biologie des Reptiles (80 diapositives + une cassette}
réalisé par Yannick VASSE vient de sortir.
Ii comporte un commentaire de CÉBUX niveaux (niveau 1, accessible aux
scolaires; niveau 2, plus étoffé}, enregistré sur cassette.
Divers aspects de la biologie des Reptiles sont traités: thermorégulation,
coloration, mue, reproduction, prédation, etc., ainsi que divers aspects de la
protection des espèces.
ljensemble est présenté dans un dossier classeur.
Prix public TTC: 495 F l+ 20 F de frais de port}
Commande à adresser à: Editions Derennes, 105 Av. du Général M. Bizot,
75012 PARIS, accompagné de votre règlement (chèque postal, bancaire ou
mandat} à |'ordre de Y. VASSE. Un reçu vous sera adressé.
• N'oub|iez pas de régler votre cotisation 1989
Taux annuel Bulletin Total
Adhérents de moins de 20 ans 20 + 50 = 70 F
Adhérents de plus de 20 ans 55 + 50 = 105 F
Membres sans bulletin; conjoint : 55 F
Abonnement: Europe = 120 F
Hors Europe = 130 F
Bienfaiteurs: minimum = 200 F
Club JUNIOR:
Adhésion + Abonnement au Journal [La Muraille Vivante] = 35 F
Abonnement au Bulletin de la SHF [facultatif} = 50 F
TOTAL 85 F
à |'ordre dela S.H.F.: CCP 3796-24R - PARIS
Envoyez vos chèques au Secrétaire général:
Jean-Marc FRANCAZ
U.F.R. Sciences, BP 6759
45067 ORLEANS Cedex 2
Si vous n'ave2 pas réglé la cotisation 1988, le bulletin ne vous sera plus
envoyé.
• Carnet de naissances
Mr. Claude DELPOUVE, 1 rue Léon Blum, 28500 LURAY, nous fait part de la
naissance:
- le 23i'12i'1988, de 9 Epicrates nés de Z CT Ep. hybride x Q Ep. hybride.
— le 0`l,i'01,'1989, de 13 Epicrates nés de 2 C? Ep. hybride x Q Ep.maurus.
50

• Mots croisés herpétologiques d'Edmond HEFIOLD
12 3 4 5 6 7 891il11121314‘I5
·I IIIIIIII IIII
HI I IIIIIIIII I
MIIIIIIII III II
wIII III IIIIIII
VIIIIII IIIII II
WIII I III III I
WIIII IIIII IIII
WI I III I IIIII
MII II I II I II
XIIIIIII IIIII I
MIIIIII I II III
M III IIIIIII II
WIIIIIII II II
WIII IIIIII I.II
WIIII II IIIIIII
HOFIIZONTALEMENT
I. Urodèle cavernicole — Lézard à pattes réduites. II. Indispensable au développement des larves
d'Amphihiens — Clphidiens solénoglvphes. III. Partie de I'anatomie qui étudie les muscles — Rigide —
Arsenic. iV. Méthode de procréation artificielle — Armée républicaine irlandaise — Ophidien. V, Ville dela
Republique démocratique allemande - Partie de la bête que I'on donne à la meute — Sélénium, VI.
Constituant essentiel des chromosomes — Période — Grande école. VII. Démonstratlf — De saveur
désagrèabie -— Sélectionna, VIII. Discoglossidé a pupille verticale — De très grande tailie. IX. Cité
légendaire engloutie — Sentier de grande randonnée — Peut étre vomérienne — Mammitére arborlcole
sud—américain. X. Frénale — Habitat de prédilection du Lézard des souches, XI. Texte — Drame lyrique
japonais — Entre la tête et le tronc. XII. Comme la peau des Amphibiens — Nom vernaculaire de la
Couleuvre ver·te—et-jaune — Rhéniurn. XIII. Animal-- Possessif — Curriculum vitae. XIV. Reçus — Entre la
classe et la famille - Gvmnosperme -— Conjonction. XV. Escarpement rocheux bordant une cornbe —
Prépositlon -—— Lézard à pattes adhésives.
VERTICALEMENT
1. Lézard à pattes adhésives — Organe bucoal des Cheloniens. 2. Nom vernaculaire du Lézard vivipare
(Champagne} — Discoglossidé à pupille cordiforme. 3. Portion initiale de l'intestin grêle — Espèce de
Grenouille. 4. Papilionacee. 5. Oviforme — Eau-i:le—vie — Satellite de Jupiter. B. Se déplace
périodiquement —- Aluminium — Lacertidé. T. Capitale des Samoa — Nom vernaculaire de la Cistude
d'Europe — Fleuve de France. B. Eclose - Espèce de Triton — Prornthéum. 9. Tour — Peinèrent —
Exprime. 10. Canard plongeur marin - l-lalé. 11. Laps de temps — Violon d'|ngres. 12. Jeune Ophidieri —
Fer. 13._Einsteiniurn — Psittacidé d*Amérique latine -— Scandium. 14. Années -— Institut national de
|'eudiovisueI -— Lézard sans pattes. 15. Science des classifications — Nom vernaculaire dela Salamandre
tachetée lFrariche-Comté}.
Remarque: Tous les noms vernaculaires utiles figurent dans le Guide des Reptiles et Batraciens de France
de Jacques FRETEY IHATIER, 19'l5l.
51


			
_ · I · ` SOCIÉTÉ HERPÉTDLDGIQUE I . I ` · E _ ·
· · · ·‘ ‘ DE FRANCE — _
' ' Association fondée-en TQT1
agréée par le Ministre de l'Envirorinemant le 23 février 19ïB _ _ _
_ _ I I. _ Siège Social - _ I - . _
_ _ ` _ - · ` . Université de Paris Vil, laboratoire d‘Anatomie comparée _ · _ - ·
· _ — _ · · 2 Place Jussieu - 75251 PARIS. Cedex 05 · Z
I   _ ‘ I_ I _ I _ __ ' · - Secrétariat: _ _ ' _I I - ` `
_ - Z - . Jean-Marc FFIANCAZ, U.F.Fi. Sciences, B.P, 6759 - 4506? ORLEANS Cedex 2 E
_ ` · _ I   —· — COItlSÉl|._D‘ADMIN|STRATl0N   _ _ _ · · · -
President : Robert GUYÉTANT, Universite de`Besançon, Eacuité des Sciences — 25030 BESANCON Cedex .
I _ \l'i¢:egPrésiden`1_s : Gilbert MA‘l'Z,lUniversite d'Arioers, Faculté des Sciences --49045 ANGERS Cedex '-__ .
· _ ·   — ` Daniel THOMBETTA, 94 Grande_Flue·,-94130-NOGENT—SUH-MAHNE_ _ —
. Seerêfaire génère! :IJean·Marc FRANCA2, U·F.Fi. Soiences,   `S?59 _· 45067- ORLÉANS Cedex 2 · . · _
_ Secrétaire adjoint : Patrick DAVID,   Rue dela Somme - 04230 CACHAN I _
I Trésorier : Michel LEIMiHE, LaboratcireId'Anatomie Comparèe — Museurn National d*i~listoire_ Naturelle, 55 rue·Button
- J - ` ?523‘1 PARlS Cedex 05· . - · _` ·· _ _ '_ ' _ E _ .
Z "frésorier adjoint : Bernard EMLIINGEFI, 9 rue de |'E‘glise,`—Sancy les Meaux à 7??580 CFÈECY-LA;ClrlAPELLE ` I II
‘ . Autres membres du conseil :J_ean<P_au| BELLONC Jean-IMarie_IE)tBHAYA`R Bernard LE GARFIF I _ . .
_ - _ IIMen·ibr‘ee d'I-Iotmeur :   NALJLLEAU et Gilbert MATZ= I _ _ - I _ _ I —· ` _
. ‘ · — 2 '   . · _ ÀDIIIIISSIIONS. ` _ ‘   _ — .
_ ` Les e.dn1issione'à ia _S.l—l.F. sont idécidèes par le Cortseii d'Administrati0nIrsur proposition de deuIx'·_m`eml;ifes de ia
Société (art.3` des Statuts). N'envoyez votre cotisation au secrétaire genéral qu'après avoir reçu l'avis·d'adrnission du `
conseil. ·   ·I - . · I · g _ I _ .
` ·_ . I I CCTISÀTIONS 1989 _ _ . I. I
` I Terife`:I- I `   · I Taux annuel II bulletin I · _ _ · Total _` · ` —
. - adhérents de moins de 20 ans · 20 -‘ i- _ 50 — = _ T0 F —_ _ _ `
· —· adhérents de plus de 20 ans _` 55 + · 50 . ` = _ 105 F ·
— bienfaiteurs: minimum ' . _ -_ · = 200 F . · '
` _ -mernbre conjoint ` · _ ·_ _ _ ·= — 55F ·
^**¤¤`¤¢¤*€¤1¤I= I I I ·Evr¤_pe:—12¤ F _ . I Hors Europe: 130l: -— I `·
_ . _ _   ` I · _ ' ‘ _ c1.ue.1uNron_ _- I` I .- I
· Adhésion gr Abonnement au journai (La-muraille vivante} I ' · - ` = 35 F. · `
_. — . Abonnement au Bulletin de ia SHE (tacttltatit) - _ · ‘ - l. _- 50 F; · _ ·
.     _ ·` ·   _retei`— _es.r§ · ·
_ ` ‘ _ Illllodelltée de règlement: _· _ _ · ·. · I. _ I `
_ . . ·l. Chèque `postal: à l'ordre de |a.SHF. CCP 3ï9B-24 H Paris. Envoi 'direct a notre Centre de `chèques. Cette modalité .
_ .- est ties recommandée aux étrangers qui. en ce cas. doivent envoyer leur chèque postai en France par
— l'intermediaire de leur centre de cheques (laire indiquer le—nom de lexpéditeur). _ — _ . À `
- 2. Chèque bancaire à Perdre de la SHF, ou mandat postal au nom de la Sl-lF, Envoi direct au secrétaire général ‘
_ (adresse ci-dessus). , _ _ ' ·‘ . · ` · .
· — 3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont les bienvenus. ` · ·
. I . Changement d'edre$se`:· . I I . ` . _ · _`·. - '
‘ N'omettez_.pas de signaler sans retard au secrétariat tout changement d*adresse. · ' `
- . · _ — I Z _ I BIBLIOTHÈQUE _ · `— ' ` ._
_ _ . Les- périodiques obtenus par la S_,|-i,F. en échange avec les autres societes (liste Publiée dans le bulletin) ainsi qu'une ·
‘ . bibliothèque de tires—à—part sont regroupes au Laboratoire de Biologie-animale, Facultedes Sciences, 2 Bld Lavoisier - ' ·
_ · 49045 Angers Cedex. Les articles de ces périodiques peuvent `être consultés sur demande adressée a_G`. MATZ. En _ ·
‘ _ _ outre, nous demandons aux auteurs deiwoyer leurs travaux re_cent`s en 2 exemplaires à cette bibliotheque. .— .

· soc`tÉ·rÉ 1-ienPÉroi.oeiouE S · `
- _ · ` · DE FRANCE _ _ - .
` ` ` _ . _ Association iondee en 1971 . -—
‘ agréée par le Ministre de |'Environnement _le· 23 février 1978 E , ·
_ I _ . Siège Soclal I I ‘ I
· Université de Paris VII, Laboratoire dfAnat0mle comparée _ '
_ ' _ `2·P|ace Jussieu - 75251 PAFI|S_.Cedax 05 . _ ' _ ‘
I ` ·` - Secrétariat _
· Jean—Marc FFIANCAZ, t.l.F.R. Sciences. EI.P. 6759 — 45067 ©FlLEANS·Codex 2
ADRESSES UTILES . · _ ' u E
. r ` . Directeur de la publication :_ Fl. GUYÉTANT, Université de Besançon, Faculté des Sciences — 25030 ` `
. . - BESANCON Cedex ` · ` . `·  .. `E _
I Responsable de lai rédaction : Fl, VEFiNE'IÃ Ecole Normale Superieure, Laboraloire`d'Ec0|ogie --46, rue d'Ulm.· '
· 75230 PARIS Cedex 05 ` _ ` _ . — .
Responsable enquête de répartition (Amphibiens} : Fl. GUYÉTANT ladresse cl-dessus} _ I · I
— - Responsable enquête de repartition (Reptiles} 1 J, CASTANETQ Llniversité_de_ Paris Vil, Laboratoire cl'Anaton1ie·
· . comparée, 2 place Jussieu — 75251 PARIS Cedêx 05- ` · E . ' ,_ _
I _ Responsable de la _comn1|ission ne protect}-on : M. DLl|'VlON`F Saifvices_Tecl1ni-ques, CNRS · 91190 GlF—SUFl— `_ _
' · YVETTE _ ' _ . - · ' ` E _ . E
·· ·· Responsable de la commission Weihnoherpêtologie et histoire de Vherpétologie : |._. BODSON, rue
_ · ` Bois—I‘Evêque, ·33 - B 4000 L|ÈGE,.BeIg1que · · ` ' ·-
_ ` ·_ Responsable de ia _con1n·iissîon de terrariophilie E: A. DAVID, t4 `rue dela Somme - 94230 CACHAN · .
I Responsable de lauclrculairue rfannonoes : P, DAVID (adresse cbdessus} u` . _ _ _
Responsable des Archives et de la Bibliothèque :` G. IVIATZ, Université d'Angers, Laboratoire de Biologie
' - I. ariimale,2 Btd.Lavoi_s_ier - 49045 ANGERS Cedex — l _· _ - _ ·
I Responsable section parisienne   D. TROMBETTA, 94. Grande Hue Ã94130 NOGENT-SUR-MARNE _ · I
` Responsable de la photothèque SHF : DÃHEUCLIN, La lVlorciëre—— Vaux en Coubé ~ 86700 ·COUHÉ_—VÉRAC ·
Responsable du groupe audio-visuel : J. COATMEUH. Ecole Normale Supérieure, Laboratoire de Botanique.
- .46 rue d'LlIm < 75230 PARIS Cadex_05 _. - · - _ _ . · .`
· . `·Respo'nsahIes du Club Junior SI·I_F: F. CLAHO et F. FHMBLOT, LaboratoireAmphibiens-Fleptites, Muséum _
_‘ · . ' national d' Histoire. Naturelle, 25 rue Cuvier- 75005 PARIS . _ . _ . _ _ ` `_
E " E ` E · E Dessin de_couvertur_e: Fhiliope GEENIEZ
— _ _ ·_ _ - — Podarcis hispanica oebenn encis