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SOCIETE HERPETOLOGIE DE FRANCE Association fondée en 1971 agréé par le Ministre de Venvironnernent le 23 février 1978 Siège Social : Université de Paris VII, laboratoire d'ar1atomie com- parée 2 place Jussieu. 75005 Paris. La société herpétologique de France, membre de la Fédération Fran- çaise des sociétés de protection de la nature IFFSPNI et membre de la fédé- ration Française des sociétés de Sciences naturelles lF.F.S.S.N.I, regroupe près de 400 membres amateurs ou scientifiques issus d’organisn1es publics et privés s'intéressant à tous les problémes relatifs aux Amphibiens et Repti- les. Depuis sa création en 'I 971, Vassociation ajoué un rôle important grâce aux liaisons qu'eIle assure entre les herpétologistes de langue française, mais aussi par les échanges avec les autres sociétés européennes en organi— sant des congrès internationaux. Les rencontres annuelles de la SHP se tiennent toujours dans une ville différente et le programme comprend en plus des exposés en salle un certain nombre d’excursions dans des zones ayant un intérêt herpétologique. Des colloques spécialisés sont également organisés sur des sujets d'actua|ité. Les comptes—rendus des réunions sont publiés dans ce bulletin, qui paraît 4 fois par an. Les autres buts de Vassociation sont : de montrer quel est le rôle des Amphibiens et Reptiles dans les équilibres naturels. de contribuer à leur pro— tection ou à celle de leur environnement, d'avolr une meilleure idée sur la répartition géographique des espèces françaises lune enquête est actuelle- ment en cours}. d'améliorer les conditions d’éIevage et les possibilités de reproduction en captivité, enfin de mieux faire connaître ces animaux à un plus large public par des conférences-débats auprès des collectivités, des séances de projections, des publications d’articIes, des expositions, des sta- ges d 'initiationu. et combattre tous les tabous pouvant les concerner. Conseil rfadminlstretion : Président : Jean LESCUFIE. M.N.H.N. Laboratoire Amphibiens-Reptiles. 25 rue Cuvier. Paris V. Vice-Présidents : Jean-Pierre GASC., M.N.H.N. Laboratoire d'Anatomie comparée, 55 rue de Buffon. Paris V ; Robert GUYETANT. Université de Besançon, Faculté des Sciences. 25030 Besançon cedex. Secrétaire général : Claude-Pierre GUILLAUME. Université de Montpellier. E.P.H.E. laboratoire de Biogéographie. 34060. Mont- pellier cedex.
Secrétaire adjoint: Gilbert MATZ. Université d'Angers. Laboratoire de Biologie animale. Bd Lavoisier 49045 Angers cedex. Trésorier : Louis CAPEZZONE. 5 rue Flenoîr. 95120 ERIVIONT. Trésorier adjoint : Jacques CASTANET. Université de Paris VII. Labora- toire d'Anatomie comparée. 2 place Jussieu. 75005 Paris. Autres membres du conseil : Jacques FHETEY Guy NAULLEAU Floland VEFINET Adresses utiles : Responsable de la rédaction : Fl. VERNET. Ecole Normale Supérieure. Labo. de Zoologie, 46 rue d’U|m. 75230 Paris cedex 05. Directeur de la publication : Fl. GUYETANT. Université de Besançon. Faculté des Sciences. 25030 Besancon cedex. Directeur de le commission de protection : J. FFIETEY. M.N.H.N. Laboratoire Amphibiens—Repti|es. 25 rue Cuvier. Paris V. Responsable enquête de répartition lAmphibiensl R. GUYETANT. Université de Besançon. Faculté des Sciences. 25030 Besançon cedex. Responsable enquête de repartition llïeptilesl : J. CASTANET. Université de Paris 7. Labo— ratoire d'Anatomie comparée. 7 quai St Ber- nard. Paris 5eme Responsable stages 1982 : Fi. GUYETANT [adresse ci-dessus} Responsable section parisienne : Fl. VEHNET ladresse cî-dessusl Responsable de la commission de térrariophilie : G. NIATZ. Université d'Angers. Laboratoire de Biologie animale. Boulevard Lavoisier. 49045 Angers cedex. Responsable des Archives : G. IVIATZ [adresse ci—dessusl.
BULLETIN DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE BULLETIN DE LIAISON 1 E" semestre 1 982. n°21 SOMMAIRE EDITORIAL ............................... 3 SERPENTS VENIMEUX ET VENINS . Serpents venimeux. G. MATZ ....................... 5 . Evaluation des risques d’acoidents en élevage de Serpents veni- meux exotiques. J.P. CHIPPAUX ....................., 6 . Ou'y—a—t’i| de nouveau dans ie traitement des envenimations par morsures de serpent. J.P. CHIPPAUX et lvl. GOYFFON ........ 27 . Envenimetion par morsures de serpents en Espagne. D. GONZALES ................................... 36 . Quelques réflexions sur le maintien des serpents venimeux en captivité. D. HEUCLIN ............................. 40 . Liste des centres anti-poisons en France. J.P. CHIPPAUX ...., 43 . Répertoire des instituts et laboratoires producteurs de sérums anti-venimeux. J. DETFIAIT .........,... E ............. 4 4 BIBLIOGRAPHIE lanalysas de thèses} . Toxicité aiguë du venin de vipère (vfpera aspiîs}. Etude expérimen- tale cl'une thérapeutique symptomatique par P. RICHEZ. Analyse H. BERTRAND ............................. 57 . Epidémiologie des morsures de serpents en Cote d’ivoire par J.P. CHIPPAUX ................................. 59 . La pierre noire, pierre à serpents par A. EPELBOIN. Analyse NI. GOYFFON ............................. 59 RÉPARTITION . Méthodologie nationale et modalités de protection des données. F. de BEAUFORT ................................. 62 PROTECTION . Commission de protection 2 réflexions. Compte-rendu d'activitè pour 1981. J. FFIETEY ............................. B9
vus DE LA société . Enquête répartition". pour que les choses soient claires. J.P. GASC ..,,......................,,.,,..,.., 73 . Compte-rendu d’activité dela section parisienne. R. VEFINET. . . 76 . Extraits du compte—rendu du conseil dela SHF, le 27.2.82 à Paris 78 ANNONCES .Traitemsnt des morsures de viperes .,.................. B0 . Echanges ........................·.........,., B0 . Carnet de naissances ............................. 80 . Revues ........,.............................. 81 . 2ème souscription pour la réimpression du livre de R. HOLLINAT ................................... 82
E DI TO R IA L ll est de tradition que le président présente ses meilleurs voeux aux membres de la société dans le premier bulletin de chaque année. Les miens vous arriveront bien tard, ils auront même dépasse les délais dictés par la plus élémentaire politesse, mais ils n 'en sont pas moins sincères. Je voudrais les adresser particulièrement à ceux qui sont dispersés à travers toute la France, l'Europe et i’Outre Mer. La rédaction du bulletin espére leur apporter ies informations herpétologiques qu ’iis désirent et qui leur sont moins accessibles qu ’aux membres de la section parisienne ou de certaines grandes villes. Si vous souhaitez que tei ou tei sujet soit davantage traité, o'ites—le à Roland Vernet, le nouveau responsable de la rédaction du bulletin. Si vous voulez un conseil technique sur un probléme d'élevage, de pathologie ou une information herpétologique, écrivez-nous. Nous répondrons soit directe- ment soit par le bulletin dans une rubrique, intitulée selon l 'usage, "Courrier des lecteurs ". La S. H. F. vient de passer allégrement le cap des dix ans. Le petit groupe des fondateurs réunis par Naulleau et Matz s'est agrandi. Un certain nombre de réalisations témoignent de la croissance et de la vitalité de notre société .· les journées annuelles, ies Congrés européens d’Angers ( T972} et de Tou- louse (1975}, une section parisienne organisant des réunions mensuelles depuis T9 75 (moyenne des présences, 30 a 50}, un bulletin fondé en T9 76, qui en est à son vingt et unième numéro, l’enquéte préliminaire sur les Amphibiens et Reptiles de France (T9 78}, les Journées "Hollinat", a Argenton ( T978}, le premier symposium européen sur ies tortues a Nancy ( T9 79}, la réédition du Rollinat ( T980l, ies stages d 'initiation a l 'Herpétolo- gie à Chizé (T980-81} et le colloque franco—espagnol de Jaca ( T98 Tl. Malgré le pessimisme de quelques esprits chagrins de tous bords, le dynamisme de notre Société ne s’essoufle pas. Nous sommes passés de 200 membres en T9 79 à 380 en T98 T. Nos finances sont bonnes grâce au dévouement de notre trésorier ,· nous n ’avons pas augmenté les cotisations pour T982 et nous n’avons pas l'intention de le faire pour T983 malgré i’inflation l La réédition du Rollinat est presque épuisée et nous lançons une deuxieme souscription pour un nouveau tirage. Un autre stage d'l·.¤erpétolo- gie aura lieu début juillet à Bonnevaux—Frasne (Doubs}. Enhh, nos journées annuelles se dérouleront à l 'Université de Clermont-Ferrand du 9 au T2 sep- tembre, elles auront comme théme principal "l.e Lézard vivipare et la vivipa- rité chez les Reptiles et les Amphibiens". 3
Nous essayons d’organiser de préférence nos Journées ennuelles dans une ville de province pour que les membres de la S. H. F. résidant à proxlltnité puissent y participer plus facilement. Cette année, nous invitons donc plus particulièrement les membres de la S. H. F. habitant la France centrale et les régions limitrophes à venirà nos,•'ournées de Clermont-Ferrand. C 'est l 'occe- sion de se connaître et o"échenger nos expériences düherpétologiste. Nous souhaitons que les différentes activites dela S. H. F. se dérouleront en 1'982 dans les meilleures conditions possibles. Le Conseil d 'Administra- tion fera le maximum pour que le S. H. F. continue de prospérer et soit tou· fours de ventege à votre service. Le president .· Jean LESCURE 4
Elu!]. Soc. Herp. Fr., 1982, 2'l SERPENTS VENINIEUX ET VENINS SERPENTS VENIMEUX par Gilbert MATZ De nombreux cas de morsure par serpents venimeux sont signalés dans les revues spécialisées l2 morsures Ie mêmejour récemment en Allemagne). Lors d'une exposition de poissons d’aquarium organisée par la plus ancienne société de France et dont j’étais le secrétaire (déjà lll, j'avais eu la charge, avec un ami, de la partie terrarium. En plus de nos propres animaux de terra- rium, nous nous sommes procurés des poissons bien sûr, mais aussi une Bitris gabonfca, un Naje nfvea. Ce dernier était particulierement actif : il pour- suivait sa proie (souris} dans le terrarium, dressait sa tête et présentait son "cepuchon" dès que je rrfapprochais du terrarium. "Père de famille nom- breuse", ]'avais fait construire des cages à deux compartiments (ce qui per- met d'en isoler un et de procéder à son nettoyage alors que le serpent se trouve dans |’autrel et fait acheter du sérum en quantité suffisante lequel était prét avant l'arrivée des serpents et déposé dans une clinique proche avec mode d'emp|oi car, quelques temps avent, mon ami Fl.S. avait été mordu par un Mfcrurus [qui lui avait été vendu comme serpent rnimétique non venimeux} et avait échappé de peu à la mort. Après l'exposition, lors de |'embailage du Cobra qui fut expédié à un grand zoo européen, je me suis juré de ne plus toucher aux venimeux ; il ne faut pas oublier qu'en cas de pépin, si vite arrivé, le propriétaire du serpent est civilament responsable,. sans parler de la publicité néfaste, du tapage fait après une morsure et du tort fait alors à Vensemble dela communauté herpétologique. Que peut faire la S.H.F. ? Agir vite, avant que Vaccident n'arrîve. —— Elle ne peut pas accepter une responsabilité collective, mais doit rai- sonner ou au moins inviter tout seigneur de serpent venimeux à n’utiliser que des terrariums sûrs lenfin, le plus sûr possible] et à posséder du sérum en quantité suffisante ; - Elie peut publier la Eisteli i ds iaboratoires produisant du sérum et les types de sérum disponibles ; —- Elle peut charger un membre du Conseil : [notre Trésorier se propo- sera certainement pour rendre ce service à la communauté) dela commande groupée et de la distribution des ampoules de sérum car celui-ci est parfois difficile à trouver (certains en ont fait i'expérience...} ; -- Elle doit publier la liste des membres disposant de sérum [type, nom- bre d'ampou|es avec date de péremption} et le mettant à la disposition d'autres personnes en cas de morsure. Gilbert MATZ Laboratoire de Biologie Animale Université d'Angers, Boulevard Lavoisier 49045 ANGERS CEDEX 5
Bull. Soc. Herp,, Fr., 1982, 21 EVALUATION DES RISQUES D'ACCIDENTS EN ELEVAGE DE SERPENTS VENIMEUX EXOTIQUES par Jean-Philippe Cl·llPPAUX* INTRODUCTION : La survenue de récents accidents et Vaugmentation actuelle des éleva- ges amateurs ou professionnels de serpents venimeux exotiques en France. nous ont incité a entreprendre l'étude statistique des morsures infligées par ces animaux. Cette enquete a été faite par sondage aupres des propriétaires de ser- pents venimeux exotiques. Les questionnaires ont été diffusés par la S.l—l.F.. Le Ministère de l'environnement et la Société Nationale des Parcs et Jardins Zoologiques Privés nous ont aidé à rassembler les informations qui rele- vaient de leur compétence. Tous les détenteurs de reptiles venimeux n'ont pas répondu, mais nous estimons avoir contacté environ la moitié d'entre eux. Ainsi que nous nous v étions engagés. Vanonymat de ceux qui ont participé à Venquête a été, et restera. préservé. Il est à noter que les "amateurs" ont répondu en plus grand nombre. Les aspects cliniques et thérapeutiques sont développés dans une autre partie. rédigée en collaboration avec le Docteur Nl. GOYFFON. lcf. article : "0u'y·t-ii de nouveau dans le traitement des envenimations par morsure de serpent" ; dans ce numéro}. DESCRIPTION DES ELEVAGES DE SERPENTS VENIMEUX EN FRANCE Les objectifs de ces élevages sont de trois ordres : Il Les élevages amateurs dont le nombre peut être évalué à une cinquan- taine ont une visée personnelle. Leur propriétaire s'en occupe en général seul, obtient des reproductions qui sont à Vorigine d'échanges d’animaux sans but lucratif. La moitié d'entre eux sont regroupés au sein de la S.H.F. qui comprend un total de 300 membres environ, se réunissant régulière- ment pour partager leur experience. 2} Les centres d'exposition fixes (Zoo} ou mobiles dont l’objectif est soit didactique, soit plus souvent, financier. Leur nombre est difficile à préciser, tous n'étant pas légalement autorisés, mais on estime à 20 ou 30 leur effec- tif. 6
3] Les institutions de recherche, privées ou non, pratiquent Vélevage pour de nombreux motifs. Certains mènent des études physiologiques ou écologi- ques sur l'animal et dans ce cas ils possèdent un nombre restreint de ser- pents. D'autres prélèvent le venin et détiennent jusqu'à mille spécimens d’espèces trés diverses. En France il y a une dizaine de laboratoires ayant de 5 à 1000 serpents venimeux. Nous avons classé en deux groupes ces élevages : - Les amateurs ont un élevage réduit dont ils s'occupent eux—mêmes. Leur expérience, parfois longue, est pratiquement toujours acquise progres- sivement et sans concours extérieur. Nous en avons recensé 16 possédant à eux tous 360 serpents venimeux et 12 ont accepté de répondre à nos questions concernant le risque de morsure. Leur statut légal, sur lequel nous reviendrons, les rend méfiants à toutes enquêtes portant sur leursgctivités. Ces 12 amateurs totalisaient_une expérience de 1 13 ans lm = 9,4 ansiamateurl et 27 morsures lm = 2,25 morsuresfamateurl. — Les professionnels disposent d'un élevage d’effectifs très variables lde 5 a 1000, en moyenne 300 serpents) dont Vobjectîf a une validité offi- cielle. Des 17 professionnels, francais et étrangers, que nous avons interro- gés, tous avaient une position légale reconnue. ll ne nous a pas été possible de contacter des démonstrateurs itinérants qui sont une dizaine en France et dont la légitimité esgtrès contestée. Ces 17 professionnels comptent 197 ans de métier im = 11,6 ansiprofessionnell et 51 morsures lm = 3 morsuresiprofessionnell. APPROVISIONNEMENT Amateurs et professionnels ont 3 sources d’obtention d'animaux. - L'achat à Vétranger, bien que limité par une législation très sévère, cons- titue un apport important l25 % de l'approvlsionnementl. L'origine géogra~ phique des animaux est très variée avec 3 régions qui assurent la majorité des entrées (Asie du Sud Est, U.S.A., Mexique et Afrique de l'Est et du Sudl. Les animaux transitent le plus souvent par la Betgique ou Ia Suisse. — L'échang¤ de nouveaux nés obtenus par reproduction en élevage est actuellement en nette augmentation. - La chasse constitue Vapport essentiel fenviron 60 %l. Elle est pratiquée dans tous les pays mais |'Afrique du Nord est particulierement interessée. Le recensement des serpents venimeux et les différentes espèces représentées sont donnés dans le tableau 3. Géographiquement la disper- sion des élevages est très grande et partout on retrouve la diversité des espèces apparaissant au niveau national. Il est certain que Paris vient large- ment en tète pour le nombre d'é|evages, les effectifs et les espèces veni- rneuses présentes. En province, les contacts avec les amateurs sont plus difficiles à établir, mais il est probable que la variété d'espèces soit grossiè- rement équivalente d'une région à l'autre. 7
TABLEAU 1 : EVALUATION DE L’APPFIOVISIONNE|ll'IENT EN SEFIPENTS VENI- MEUX SELON LE TYPE D'ELEVAGE Amateurs Professionnels Total Achat 1 5 10 25 (50 %} (14 %l Echange 10 5 1 5 (33 %l (7 %} Chasse 5 55 60 (17 %} (79 %‘; Total 30 70 100 (100 %} (100 %} TABLEAU 2 : Effectifs et origines des serpents vanimaux dans 20 élevages en France Origins nb. élevages nb. specimens (dont Paris} Opistoglyphes Afrique 5 (3} 30 Asie 3 (3} 5 Ameriques 4 [3} 10 Europe 5 (2} 3 Hydrophidae Pacifique 1 (1} 1 Elapidae Bungarus multi- cinotus Asie S.E. 1(1} 1 B. faseiatus Asie S.E. 2 (2} 2 Dendroaspis viridis Afrique 2 (1} 3 Neje haie Afrique 2 [1) 5 N. melaneleuca Afrique 2 (1} 14 N. nigricollis Afrique 2 (1} 12 N. mossambica Afrique 1 1 N. kacuthia Asie S.E. 5 (2} 9 N. naja Asie S.E. 2 (1} 3 N. sputatrix Asie S.E. 1 (1) 1 B
Origin nb. élevage nb. specirnen (dont Paris} Viperidan Atheris sp. Afrique 5 (2} 2 Bitis arietans Afrique 5 (2} 12 B. gabonica Afrique 4 (2} 1 1 B. nasicomis Afrique 2 (1} 3 Cerastes cerestes Afrique N. 7 (4} 350 C. vipera Afrique N. 5 (3} 250 Echis carinatus Afrique—Asie 2 (1} 6 E. coloratus Afrique N. 3 (1} 7 Moyen orient Vipera ammodytes Europe Cent. 7 (2} 38 V. aspis France 14 (4} 572 V. berus France 6 (2} 105 V. lebetina Afrique N. 3 (1} 6 Moyen Orient V. palestinae Moyen Orient 3 (1} 7 V. russelli Asie S.E. 6 (3} 55 V. Iastasti Espagne 2 4 Crotalidae Agkistrodon piscivorue U.S.A. 3 (2} 5 A. contortrix U.5.A. 1 4 A. rhodostoma Asie S.E. 2 ('|l 3 A. hypnale Sri Lanka 1 (1] 1 Bcthrcps atrcx Amériques 2 I1) 3 Crotalus atrox U.5.A. 3 (2] 5 C. adarnenteus U.S.A. 2 (1} 2 C. durissus Amérique s. 1 (1l 1 C. scutulatus U.5.A. 1 4 C. viridis U.S.A. 2 (1] 3 C. ruber U.S.A. 1 1 Trimeresurus alholabris Asie S.E. 3 (2} 35 T. flavcviridis Asie S.E. 1 (1} 2 T. purpureon1acu— latus Asie S.E. 2 (2} 7 T. pcpecrum Asie S.E. 2 (1} 3 Totaux 20 élevages 1607 45 especes (1550 dangereux] 40 dangereuses 20 élevages sondés dont 16 amateurs 4 professionnels 9
*0 .+: • u il il ·F .5 Mr * ei _ ax « 1: • · * +1 • +< au 4 • JF ‘l‘ ir ir +¤ , +¤ ¥ ; * n Jn au •# JF 4 += ll ° JF ar- ·1~ un ¥ .* O * >;,¥ * 1 • Centres antrpciscns ·k Elevages de serpents venimeux Fig. 1 ·· Répartition des élevages de serpents vanimeux an France Les espèces les plus disséminées sur le territoire sent Nafa kacurhfa lE|apidae asiatique} Cerasres cerasres [Viperîda nord africain} Bftrîs arfetans l\/iperidae africain) Vrpera ammedyres l\/iperidae d'Eurcc centrale} Vfpera russefiï l\/iperidae asiatique} Agkfstmdcn sp. lürctalidae américain ou asiatique} Crctaius sp. lCr0ta|idae américain} Trfmeresurus sp. lCr0talidae asiatiquel T0
EPIDÉNIIOLCIGIE Nous avons pu analyser 78 morsures chez 29 manipulateurs survenues au cours d'une période équivalente à 310 années d'exercice effectif de Vherpétologie par une personne. Ceci nous amène à définir un indice annuel de morsure. ll est égal au nombre total de morsures divisé par le nombre total d’années d’exercice. Cet indice peut être global, prenant en compte l'ensemb|e des manipula- teurs, ou individuel, ne considérant qu'un seul herpétologiste. En France, |’indice global est de 0,25 tandis qu’en Grande Bretagne sur 136 années d'exercice effectif [32 morsures} il est de 0,24 IREID 19'/Bl. La pratique en amateur ne détermine pas un risque différent dela prati- que en professionnel. L'indice global de morsures chez les premiers est de 0,24 [X2 = 0,07, d.d.l. = Il et chez les seconds de 0,26 lx? = 0,04, d.d.l. = ll. L’étude des indices individuels permet de discriminer les personnes avant une fréquence anormale d’accidents. Celle-ci peut être dûe à une technique mal assimilée ou à un rythme de manipulations particulièrement élevé. Un indice individuel égal à 0 n’a de signification que si le temps d'obser- vation est assez long, en théorie supérieur à 5 ans ce qui est rencontré 3 fois sur 29 manipulateurs l2 amateurs et 1 professionnell. De même, un indice individuel supérieur à 0,5 prend une signification péiorative lsurtout chez un amateur} lorsque la période considérée est éten- due, en pratique de 6 ans ou plus. Nous avons rencontré un professionnel [10 ans tfexpériencel et un amateur (20 ans de pratique} dans ce cas ce qui correspond respectivement à 5 et 10 morsures au cours de leur carrière. Nous donnons dans le tableau 3 les effectifs observés correspondant aux diverses classes d'indice individuel. TABLEAU 3 Indice individuel Amateur Professionnel Total î 2 2 2 22 2 2 ï 2222222 ï 2 22 2222222 2 2 î É 2 2 î Total 12 1 7 29 11
Il apparait que ia moyenne des indices individuels est de 0,32. Le hye- tus entre Vindice global [0,25} et la moyenne (0,32] trouve son explication dans le fait que la majorité des morsures ont lieu en début d‘activité alors que Vexpérience n'est pas encore affirmée comme nous allons le voir. Risques en fonction du temps tfoxposition Il est certain que |'habitude de manipuler influe sur le risque d'accident lfig. 2l. ll ne nous est pas possibie, en raison du faible effectif, de comparer la courbe de risque en fonction de Vancienneté chez les amateurs et chez les professionnels. ll semble à priori, et dans les limites non significatives de notre échantillonnage, que la différence entre amateurs et professionnels est négligeable. Les morsures sont notablement plus fréquentes au cours des 3 à 5 pre- mières années d'exercice. Nous avons adopté pour établir la courbe de ris- que Vadionction de deux droites de pentes inégales rendant compte de notre faible effectif mais pouvant servir de référence. ll est probable que |'aspect général de cette courbe tend vers une fonction exponentielle lfig. 2l. Risques en fonction de fimportanco de I'â|ovago Ciue le danger s'accroisse proportionnellement au nombre de serpents parait logique [fig. 3l. Cela concerne surtout les professionnels amenés à détenir plusieurs centaines de spécimens. Pourtant certains amateurs pos- sèdent plus de cent serpents, et d'autre part, les professionnels acquièrent une expérience d'autant plus rapidement qu'ils manipulent souvent. Ceci est d’ai||eurs sensible chez les amateurs qui n’ont qu'un ou deux serpents et chez qui le risque d’accident est en pratique identique à celui du propriétaire de 10 à 15 individus. La courbe de risque apparait comme une fonction complexe dont la pre- mière inflexion correspond à un élevage de 10 à 12 serpents et la seconde, beaucoup moins marquée, à un cheptel de 50 à 100 animaux lfig. 3]. A ce stade les risques diminuent, avec cette réserve qu'en régle le nombre de manipulateurs augmente en raison de celui des serpents, ce qui reduit artifi- ciellement |'indice individuel. L’indice annuel peut être aussi calculé pour un élevage. Dans ce cas le nombre total de morsures survenues chez tous les employés doit être divisé par le nombre total d'années d’exercice effectué par Vensemble de ces employés. ll est inférieur à 0,05 dans tous les zoos étudiés et varie de 0,15 à 0,3 dans les laboratoires de prélèvement de venin. Ceci iilustre bien le dan- ger représenté par le type de manipulation pratiquée. Gravité des morsures Près de la moitié des cas sont bénins ou asymptomatîques. Les compli- cations locales, nécrose, gangrène, sont frequentes. En règle limitée, l'amputation qu’elles entraînent peut concerner Vensemble du membre en cas de retard de traitement. Celui—ci intervient rapidement à la suite de mor- sures survenant à domicile ou au laboratoire, mais son adaptation à l'étio|o- gie spécifique est souvent un problème. Les décès sont rares, probablement parce que les techniques de réani- mation permettent une prise en charge efficace des envenimations graves. 12
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Les causes sont essentiellement hematologiques à la suite de morsure de Vîperidae ou de Crotalidae. Dispositions en cas d’accident 60 % des éleveurs disposent de sérums antivenimeux spécifiques lmonovalent ou polyvalent}. La plupart des professionnels sont en relation avec un médecin ou un service hospitalier alors que moins de la moitié des amateurs ont pris cette précaution. Tous par contre, admettent la nécessité de s'inforrner sur la conduite à tenir en cas de morsure. interrogés sur leur attitude après chaque accident, les herpétologistes reconnaissent tenir compte de Vespèce en cause, des circonstances et de leurs antécédents dans le choix thérapeutique. 50 % se passent de secours médical au moins dans un premier temps, et 15 % à peine, vont d'emb|ee à l’hôpital. En fonction de |'évolution. certains reviennent sur leur décision. Ce retard peut être à |'origine de complications secondaires, en particulier loca- les. Siàge de la morsure Dans la nature 80 à 95 % des morsures se situent au pied ou à la che- ville. Dans les circonstances particulières que nous envisageons, c’est la main ou |’avant bras qui sont le plus fréquemment atteints. Le tableau 4 ci-après, permet d’éva|uer les sièges les plus souvent observés. TABLEAU 4 _ France Grande Bretagne casio 19781 Nombre de morsures 78 32 Doigts 76 % 32 % *2 ii ‘% Activités des éleveurs L’entretien des serpents n’expose pas en soi à de grands risques. 0uel- ques manipulations sont dangereuses : nettoyage de la cage, soins vétéri- naires qui sont effectués périodiquement toutes les 2 à 4 semaines. Le dan- ger maieur réside dans |'e><cès de confiance en lui de l'éleveur, ou lors de 15
manipulations faites dans un esprit de vantardise. Ceci est exceptionnel chez les personnes dont |’expérient:e est supérieure à 2 ou 3 ans et dont Véquilibre psycho-affectif est normal. Le prélèvement de venin qui s'effectue en général à mains nues, est une opération qui par sa répétitivité dans de grands élevages conduit a des acci- dents graves. Uexpérience du préleveur, la limitation à chaque séance du nombre de prélèvements. permettent une réduction importante des risques. Toutefois, |'irnportant:e de ce type d'é|evage, I’activité intense qui en découle et peut-être Vhabitude du personnel qui réduit son attention, contri- buent à maintenir un taux élevé d'accidents. Il est à la limite possible de ne jamais manipuler à mains nues un serpent pour élevage courant len dehors des soins vétérinaires qui peuvent être faits par un professionnel ou sous narcose]. Cela peut devenir nécessaire lors d’un travail particulier. Amateurs N Prcrfesainnn ; ¤¤=î"*i·· '•‘“‘*•— . iëiiêiuzsh ·? @1%%%-, ·· -· r E=====iE§E==~ ···-· , · ¤¤III' gllîî W I N I •* _ · ‘, · ‘ ;§Ill"'·.p1ll- r.-,¤::;:!=:5;5:5:;:5:5. |*`I‘||' I‘¢I·i . · _ · °, Iggllllil Iplll ¢‘ l‘|"¢· |·•\ · ·. · ·. ·_ .“¤ilI“'=;¤¤II :î:L·'=@:Q·':}jQ .-.· ··.· ' ‘|I\I‘nI\I‘¢I\¤ . ·, · ·. -_ |`g|lIU"··j|lII· _::;:.s:;::5:;;::;:5$:5;;·:;;··.·_ \¢'¢I\I* ¢I'•* ¢\ · · . - · · - . · ·u¤¤¤•‘lî·ul¤•* ‘.—·.·· ·¢•\••¢•§••\•\•• · .. ‘ · .‘ .‘ · ¤-*' 'lilu-·""' El î•$•‘\•\•*\e! il ```·' _ · ·``· à âmw '· I . " I u¤II*‘===;e1lIf · '_ · · ‘_ . · '»¤ — _ ·· · . ,•, ¤}}ll·n¤¤¤=§ . · ', · · . · ‘, · -,;»•,"• ••• “n¤¤I“§¤ • r· — ·••·· ,“n¤¤¤,§. ,·_.-,.,,;··,•, •, _ I- ,•·•'••• ¤¤==“=.; . · , - ·_ . ys?. • ¤·‘•·'• la ·•_•·«•. ,,• han;} · ‘. · ·_ 4>4îî;°•,°• , •· •· · • • • C |•|· ·===' · •.·’êEÉÉy.•··'••·••••-. . \ -':‘:':•:•:• ïlirv '`· it?•'..'_•'·‘,•°·‘,•·•',"•°.°·•°’ I ••|·g•: |··:·· •q·· •|•· ·I· I Y _ ¤ha5SE idE"'tjf'°at'l°"" · entretien courant sains vétérinaires gavage prélèvement Figure 4 : Pourcentage de morsure en function de Vactivîtâ des éle- veurs. 16
TABLEAU 5 : RISOUES DES HERPETOLOGISTES (COMPARAISON ENTRE LA FRANCE ET LA GRANDE BRETAGNE}. FRANCE Amateurs Professionnels Total Grande Bretagne HEID 1978 Nombre de manipulateurs 12 17 29 17 Nombre de morsures 27 51 78 32 Morsuref manipulateur 2,25 3 2,7 1,9 Indice moyen 0,24 0,26 0,25 0,24 Moyenne des indices 0,32 0,32 0,32 — Envenimations 48 % 53 % 51 % 47 % Amputaticns ou necroses 14 % 19 % D écès 4% îï 0 Automédication en premier lieu 56 % 47 % 31 % Médecin généraliste 22 % 41 % 35 % 69 % Hcspitalisés d'emb|ée 22 % 12 % 15 % 17
CONCLUSIONS Nous avons cherché à établir le risque de morsure de serpents en éle- vage. Celui-ci apparait lié d’une part à l’expérience du manipulateur et d'autre part au nombre de spécimens détenus. On peut évaluer à 50 l’effectif des élevages amateurs en France [1000 serpents venimeux} et à une quarantaine les élevages professionnels l2000 spécimens} appartenant à 40 espèces venimeuses exotiques. L'indice annuel de morsure que nous avons défini comme le rapport du nombre d'accidents sur le temps d'exercice de cette activité exprimée en années a été calculé à partir d'une enquête partant sur 29 herpétologistes (12 amateurs et 17 professionnels} au cours de 310 années de pratique. Il n’y a pas de différence significative entre l'indice annuel de morsure des amateurs l0,24l et celui des professionnels (0,26). Ainsi 22 morsures de serpents venimeux surviennent en moyenne cha- que année dont 2r‘3 environ dans la région parisienne. Ce chiffre, encore modeste. est en nette augmentation depuis une dizaine d'années. A |'heure actuelle les dispositions prises sont ponctuelles et nous pen- sons que |'attention doit être attirée à deux niveaux : — celui des herpétologistes élevant des serpents venimeux, qui doivent s'informer de la conduite à tenir en cas d'accident et prendre eux-mêmes les précautions qui s'imposent lmatériel de contention, cages adaptées etc...l. — celui des médecins généralistes et hospitaliers appelés à recevoir des cas urgents d’une pathologie qui ne leur est pas familière. Enfin, nous souhaitons que les uns et les autres organisent un réseau d’information permettant aux médecins d'avoir la documentation néces- saire sur les différentes espèces présentes en France, et un stock de sérum antivenimeux disponible 24hi24 adapté à ces mêmes variétés de serpents. Seule une collaboration entre les différents intéressés pourra aboutir à un systéme cohérent et efficace. Il est certain que ces premiers résultats doivent être complétés par une nouvelle enquête prenant en compte les personnes n'ayant pas encore répondu. Un nouveau questionnaire plus précis s’avère indispensable. Tous les manipulateurs sont conviés à Y répondre même s'iIs ent déjà participé à |'enquête précédente. BIBLIOGRAPHIE : CHIPPAUX J.P. 1951. Conduite à tenir en présence d'une envenimation par un serpent exotique, Confrontations, 55, 13-23. CHIPPAUX J.P. et GOYFFON M. 1982. Tendances actuelles dans le traitement des envenima— tions par morsures de serpents, Médecine et Armées, à paraitre. CHIPPAUX J.P. et GOYFFON M. 1982. Y—a-t-il du nouveau dans le traitement des envenimations par morsures de serpents, Burt .S`.H.F., n°21, p. REID H.A. 1978. Bites by foreign venomous snakes in Britain, Brit. Med. J., 17 Juin 1978, 1598-1600. J.P. CHIPPAUX, Centre 0.Fi.S.T.D.M. Cayenne, ELF. 165, 97301 Cayenne Cedex, Guyane Francaise. 1B
io 0 ANNExE 1. INFLUENCES DES vEN|Ns DE SERPENTS SUR LA c0A- GUI.AT|0N SANGUINE. H `I — Consommation des facteurs de la coagulation. jj H 2 - inhibition des facteurs précoces 1 XII, XI, IX, VIII, X, VII, V, Phospho- Q lides. 4- H 3 — Thrombopathia = inhibition du Facteur 3 Plaqucttaire, 7; W H 4 — inhibition do la Thromboplastins I= llll. >•: É H 5 — Inhibition do la Prothrombine I= II} 11 Z H E — inhibition do la Thromhine I= Ilai, É E H 7 — Fibririogénolysa spécifique, ,·' '·'· H B — Fibrinoiyso spécifique. ,' H 9 — Plasminoformaticn, ,r H IO — Protéolysa non spécifique I= nombroux facteurs concernés simu|— fr tanémentl. - x ri II-’ C 1 — Activation des facteurs précoces : IX, VIII, X, VII, V. Phospholipidos, rf E E Calcium. r NE Il C 2 — Activation de la Thromboplastine I= III}, ,' - 3 9, C 3 — Activation do la Prothrombino I = III. ,* C0 * E C 4 — Enzymsâ "Thrombin-like" activant ou non ia F.S.F. I: XIII}. 1, r I É \ `¤ C 5 — Aggrégatinn plaquettaire, U 'C CL -¤ c LI ·: " E LI. q- N I U È: & [ I ` : È - : g\ S " 5 É E LD Q ‘ [1. 5 W E3 3 E 11 G, Ol $ ce + E g, 1 \`* >< + > + È rv É-"F*") Q `· ¤_ U i. “' C ‘ U) J: Z `~ É É E ¤· ¤. L \ 1+ I`- +m I U '·'·‘·* É E GJ Q E 2 E ·... Z .. t. Q '”"’ >·< ‘* ï —’ ; =% — E ¤·¤ E L; R °— if 1 ‘ ” ° ou 0 .· J: E :i: `I9
ANNEXE 2. Principales caractéristiques du venin des espèces veni- meuses les plus représentatives. O = absent M = monovalent -— = non décrit P = polyvalent 1 = variable ou rare N = neutralisation para-spécifique + = présent + + + = intense Les chiffres entre parenthèses se rapportant aux troubles hématologîques correspondant à la classification donnée dans l'annexe I. Les sérums antivenimeux monovalents peuvent être préparés à partir des venins d'espèces très voisines possédant une grande communauté antîgnî- que. Les chiffres se rapportant aux sérums correspondant à la liste des produc- teurs. 20
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N° Nom du Nombre de Adresse laboratoire serum M P 1 Wyeth Lab. 1 1 Box 8299, Philadelphia, Pensyl- vania. U.S.A. 2 Lab. Myn S.A. 1 2 Av. Coyoacan 1707, Mexico City 12, D.F., Mexique. 3 Inst. Nao. de Higiene 2 1 M. Escobedo N°20, Mexico City. D.F., Mexique 4 Univ. de Costa Flica 2 2 Ciutad Universitaria Rodrigo Facio, San José, Costa Rica. 5 Inst. Nat;. de Salud 0 1 Ave. Eldorado Con Carrera, Zona G, Bogota, D.E., Colombia. 6 Lab. Behrens 2 1 Ave. Principal de Chapellin, Apar- tado 62, Caracas, 101, Vene- zuala. 7 Inst. Nac. de Microbiologica 2 2 Avdo. Velez Sarsfield 563, Bue- nos Aires, Argentina. 8 Inst. Butantan 3 3 Ciaxa Postal 65, Sao Paulo, Bra- zil. 9 Syntex-Brasil 1 1 Ciaxa Postal 951, Sâo Paulo, Brazil. 10 Inst. Pinheiros 2 1 Rua Teodora Sampaio 1860, Sâo Paulo, Brazil. 1 1 Inst. Pasteur 3 3 Annexe de Garches, 92, Gar- ches, 92, Garches, France 12 Behringwerke 1 3 AG. D 3550, MarburgILahn. FI.F.A. 13 Solavo 1 O Via Florentine I, Siena, Italia. 14 Inst. Sieroterapico1 0 Via Darwin 20, Milano, Italia. 15 Inst. lrnmunol- 1 0 Rockefellerova 2, Zagreb, You- goslavie. 16 Inst. Epidemiol. & Microbiol. 1 O Sofia, Bulgarie 17 Research Inst. of vaccine & serum 3 2 Ministry of Public Health, UI. Kafanova 93 Tashkent, lJ.FI.S.S. 18 Taskind Inst. 3 2 Ministry of Health, Moscou, U.R.S.S. 19 Inst. Pasteur 0 1 Rue du Docteur Laveran, Alger, Algerie. 20 South Afr. Inst. 2 1 P.O. Box 1038. Johannesburg for Med. Research 2000, Rep. Afrique du Sud 21 Fitz Simmon's 0 2 P.0. Box I, Snell Parade, Durban, Snake Park Rep. Afrique du Sud 23
22 Central Research 0 1 Kasauli, Simla Hills, l—l.P., Inde 23 Fiaffkine Inst. 4 1 Parel, Bombay, Inde 24 Perusahaan 3 0 9 Jalan Pasteur, Bandung, Indo- Negara Bio tarma nesie 25 Inst. Razi 6 1 P.0. Box 656, Teheran, Iran 26 Fiogoff Med. Research Inst. 2 0 Beilinson Medical Center, Tel Aviv, Israël. 27 Lab. Cherriothé 2 0 I Furokyomachi, Kumato City, rapig & serum Kyushu, Japon 28 Takeda Chem. 2 0 Higashi—Ku, Osaka, Japon. Indust. Ltd 29 Research Inst. 2 0 Ohsaka Univ., |<ita—l<u, Osaka, Nlicrobial Diseases Japon 30 Kitasato Inst. 2 0 Nlinato-Ku, Tokyo, Japon 31 Chiba Prefectural serum Inst. 2 0 Ichikawa, Preiecture, Japon 32 Serum & vaccine Lab. 1 0 Alabang Nlutinlupa, Flizal, Philippi nes 33 Nat. Inst. of 3 2 161 Kun-Yang St., Nan-Kang. Prevent. Med. Taipei, Taiwan 34 Clueen Saovabha 5 0 Rama 4 Road, Bangkok, Thai- Memorial Inst. lande 35 Commonwealth 4 2 45 Poplar Fioad, Parkville, Victo- serum Lab. ria 3052, Australie 36 Inst. |\|ac. de 'I 0 Guayaquil, Equateur Higiene 37 Inst. Nas. de Higiene 2 0 Lima. Perou 38 Inst. for Sera 1 0 W. Pieck St., Prague 2, Tche- & vaccine choslovaquie 39 Indust. & Phar- mac. 0 1 Rangoon, Burma IBirmaniel Corp. 40 Serum Lab. 2 0 Shanghai — Rep. Pop. de Chine 41 Al Agousa- 1 1 Le Caire, Egypte Sharea Alvezura 42 Sweiz Serum 1 0 Postfach 2707, CH. 3001 & Impfinstitut Berne, Suisse 43 Serotherapeut. 1 0 Triesterstrasse 50, Wien X, Inst. Autriche 44 Firma Knoll — - Twiford Pharmaceutical Services, 6700 Ludwigshafen, Allemagne 45 Inst. Nlerieux 1 0 17 rue Bourgelat, 69002 Lyon, France 46 Lab. Lelong 1 0 5 Rue F. Pyat, 92300 Puteaux. France 47 Inst. Pasteur 0 1 Tunis, Tunisie. de Tunis 24
48 Inst. Pasteur 0 1 Place Ch. Nicolle, Casablanca, du Maroc Maroc. 49 Lister Inst. 1 O Herforshire, Grande-Bretagne. for Prevention Medicine 50 Inst. V. 1 O C.P. 23, Niteroi, Brésil. Brazil 51 Nat. Health O `I Biol. Product. Div., Govt. ot Labs Pakistan, Islamabad, Pakistan. 52 Inst. Nac. de 1 1 Lima, Pérou. Higiene 25
ANNEXE 3 OUESTIONNAIRE A RETOURNER AU DOCTEUR J.P. CHIPPALJX Centre O.R.S.T.O.M., B.P. 165, 97301 Cayenne Cedex, _ Guyane Francais _ _ Professionnel MEME Sl VOUS AVEZ PARTICIPE AU PRECEDENT SON- DAGE. Amateur Avez vous dejà répondu au précédent questionnaire ? .,..,,.... . .... Région ou se situe votre élevage : ..,.,....................,.. Possédez vous des serpents venimeux ? ESPECES NOMBRE Depuis quelle année manipulez vous des serpents venimeux ? .....,.... Envisagez vous d'étendre votre activité ? ..............,........ Avez—vous été mordu ? DATE ESPECElSl ClRCONSTANCEl5l GRAVITE Dans Véventualité d'un accident, avez-vous pris contact avec : un médecin généraliste ? un hôpital ? un service spécialisé [Centre anti-poisons...l ? Nous envisageons, au sein de la S.H.F., Vorganisation d'un réseau d'infor- mations sur les risques de morsures de serpents venimeux, leur gravité et les mesures à prendre en cas d'accident. Ceux qui sont intéressés par ce projet sont invités à prendre contact avec moi, par courrier séparé s'i|s le souhaitent, — pour poser toutes questions qu'ils jugeront utiles, — pour préciser les problèmes particuliers qu'i|s ont, — pour proposer des solutions, — ou simplement manifester leur adhésion à ce projet. MERCI. 26
Bull. Soc. Herp. Fr., 1952, 21 OU'Y A-T-IL DE NOUVEAU DANS LE TRAITEMENT DES ENVENIMATIONS PAR MORSURE DE SERPENT ? par Jean-Philippe CHIPPAUX et Max GOYFFON INTRODUCTION Les accidents d’envenin1ation par morsures de serpents tendent à se banaliser du fait de Vimportanoe des migrations humaines à |'éche||e de la planète, du fait aussi de Vextension ds élevages amateurs ou profession- nels de serpents dangereux, comme on peut le constater par exemple en France (Fig. 'll. Pour ceux qui manipulent ces animaux. les risques sont éle- vés lFig. 2}, et le danger de ces envenimations apparaît clairement sur la figure 3. En cas de morsure, la conduite a tenir n'est pas simple. Elle doit de plus être révisée de temps à autre en fonction d'observations médicales privilé- giées [1), d'experir‘nentations l2} ou encore de Vapparition sur le marché de nouveaux matériels. Dans cette mise au point d'actualité, Vaccent sera mis sur la thérapeutique de premier secours, sur les gestes à accomplir l¤rsqu'une hospitalisation rapide est impossible, ou encore durant l’évacua— tion vers un hôpital. SYMPTOMATOLOGIE DE L'ENVENII\lIAT|ON Les venins d'Elapidés et d'Hydrophidés d'une part, ceux de Vipéridés et de Crotalidés d’autre part ont des actions différentes comme le montrent les tableaux I et Il [3}. 27
il il il ·k·h‘ - *-ki * **#« il ·F ¥ +L ¥ ,y_ il -k il += '*** il x JF il * 4 ir ·¥ * ¥— ¥ 4 # * -T~ **1* ¥ il- REPARTITION DE5 ELEVAGES DE SERPENTS VENINIEUX EN FRANCE 28
TB MORSURES chez ces 29 MANIPULATEURS En :11n Ans d·Ac·r|v|TE m : 2,59 morsures par manipulateur soit 0,25 morsures par an ENVENIMATIONS GRAVES U °/ 51 % SANS SEQ ELLES 39,7 ¤ î AMPUTATIONS '|t!· °/0 DECES 1,3 % Agents Eliulogiques des Dènàs par Euwenimatinn- Agents Etiulngiques des Accidents d'Erwenimatinn .»:1É1E¤E¤E¤î1ElE S _.._ —«.;,g!ëââ êîê êê Z?:ïtï:ï;ï:ï:ï:ï:ï: }——*··—î-:ï:ï:ï: ,.;i—l,î§ Q ï 1 5 -._: `·-‘ '¤E=E¤È?E1i1E1€1È1E¢î1E1E¤E¤E¢É¢E1E1E¤Eï‘ :r` ??i‘*Ãî}ÈÃr;·i‘—-'?;:· —‘,-È —'L'‘ ·=.= ·— ` `·ï:ï:î:ï:î;î:î:ï:ï;ï:ï:ï:ï:—:ï:ï· ·—,—·_-·‘·. Z —.-'··-_ ;;§·_¤·.·;:r!2‘¤: ··‘· $1 ’-. ;· ` ·É ·È· ÷ I- ÷ ÷f· ÷÷ɷ É—È—' ·'`·—' -_·‘` ,§·_s ·}__. ' '.'.:.:.'.'.'.' ':':'; Serpents Araignèes RC 5=¤r¤¤¤¤s ÉIEÃNWÉÉÈÃ5 Insectes 29
CONSTITUANTS MODE D'ACT|ON EFFETS CLINICIUES Cvtotoxines Modifications des Variables selon les Cardiotoxines échanges cellules atteintes. transmembranaires. Neurotoxines Blocage de la Paralysie des transmission de muscles striés |'inf|ux nerveux (surtout sensible (Action curarisantel au niveau cle la ventilation pulmo- nairel Phospholipases Formation de rlemolyse lysolécithine Enzymes Lyse tissulaire Effets relativement protéolytiques modérés Enzvmes diverses Action cellulaire Néant plasmatique TABLEAU 1 - COMPOSITION ET MODE D'ACTION DES VENINS o·s|.APioEs. Cependant, en raison de Vexpression variable de nombreux antigènes toxiques qui figurent dans le venin en proportions non prévisibles. en raison aussi de la diversité des réactions individuelles des sujets mordus, la symptomatologie est polymorphe. On peut très schématiquement individua- liser quatre tableaux qui s'intriquent chez le malade de façon plus ou moins évidente : - un syndrome inflammatoire de gravité variable, mais ne conditionnent pas le pronostic, allant d'une simple ecchvmose ou d’un oedème local dis- cret lêlapidésl à Voedème monstreux, extensif, comprimant muscles, nerfs, vaisseaux sanguins iCrotalidés. Vipéridésl, et dans ce cas Voedème est dur, et la peau se couvre ensuite d'ecchymoses, de pétéchies, de phlyctènes. La douleur, immédiate, est elle aussi trés variable, intense après une morsure de Vipéridé ou de Crotalidé, plus modéré. à type cl'engourdissement après morsure d'E|apidé, 30
TABLEAU Il - COMPOSITION ET MODE D'ACT|ON DES VENINS DE virsmnss. CONSTITUANTS MODE D'ACT|ON EFFETS CLINIOUES 1. Lyse des tissus Oedème — Cvanose Enzymes organisés : peau, Nécrose - Gangrène protéolytiques muscle, os, vais- seaux. Lyse du tissu conjonctif 2. Libération de Troubles V6SO· kinines moteurs lBradykinines} 3. Flbrinolyse Hémorregles Enzymes ‘|. Fletardent le coa- spécifiques gulation Hémorragies 2. Accélèrent la C.|.V. - coagulation Thromboses Hyaluronldase Lyse du tissu Diffusion du venin conjonctif Enzymes diverses : Action cellulaire ou Néant Dl\|ases, amino- plasmatique. acide oxydases etc... - un syndrome nécrotiqus : précédé ou non du syndrome inflammatoire. il conduit soit à une nécrose localisée et stable pouvant se terminer par une amputation de doigt, par exemple lCe.rastes cerastes, Naja nrzgrfccoûisl soit à une nécrose extensive, surinfectée, et alors redoutable. - un syndrome hémorragique : apanage des morsures de Vipéridés et Crotalidés, soit local et bénin, soit généralisé et alors gravissime, dû en règle à une coagulopathie de consommation. A ce syndrome hémorragique, se rattachent des phénomènes ultérieurs de nécrose viscérale lrein, foie, cor- tex cérébral}. - un syndrome naurotoxique ou cohraïqne, lié à un blocage des récep- teurs cholinergiques post-synaptiques de la jonction neuro-musculaire, et 31
induisant une véritable curarisation. Les paralysies frappent d'abord la mus- culature oculaire extrinsèque lptosisl et intrinsèque ldiplopiel. puis gagnent les muscles de la face ltroubles de la déglutitionl et les muscles respiratoi- res, annonçant alors la mort par asphyxie en |‘absenee de ventilation assis- tée. Ce syndrome est typique de Venvenimation par Elapidé, et Vapparition d’un ptosis est un excellent signe de diagnostic étîologique lorsqu’on n‘a pas et en mesure d’identifier le serpent responsable de Venvenimation. Enfin, à ces tableaux spécifiques peuvent s'ajouter des syndromes non spécifiques, choc par collapsus cardiovasculaire ou réactions anaphyiacti— ques, eventuellement responsables elles aussi d’un état de choc. TRAITEMENT Comme dans toute morsure, il faut assurer une désinfection locale et la prévention du tétanos. Concernant les morsures de serpents, les principes du traitement repo- sent sur la neutralisation du venin, par la sérothérapie, et sur la correction "syrnptomatique" des manifestations de Venvenimation lhémorragies, choc, surintectionl. 1 . Traitement spécifique : La sérothérapie spécifique doit être systémati- que. Etant donné la rapidité de diffusion du venin. |'injection intraveineuse est recommandée. Sous protection d’un corticoïde injectable lhémisucci- nate cïhydrocortisone, bétaméthasorie, dexaméthasonel, 50 à 100 ml de sérum, et même davantage, peuvent être administrés en perfusion dans du sérum glucose ou salé isotonique, au goutte à goutte. Sur le terrain, on aura plus volontiers recours à la voie intra-musculaire. Pour éviter un·choc anaphylactique, il est recommandé d’injecter le sérum selon la méthode dite de Besredka, c'est à dire : injection sous-cutanée de 0,1 ml de sérum, et attente de 'l·5 mn ; si aucun signe d'into|érance n'appa- raît, nouvelle injection sous-cutanée de 0,25 ml, et nouvelle attente de 15 mn ; si aucun signe d’into|érance n'est apparu, injection dela totalité de la dose par voie intra-musculaire. Mais lorsque la symptomatologie est inquiétante, nombreux sont les médecins qui înjectent le sérum en deux fois, parfois même en une seule fois, sous protection d’un corticoïde injectable comme pour la perfusion. 2. Traitement symptomatique : al il faut s’efforcer de réduire les effets du venin soit en retardant sa diffu- sion -dans Vorganisme, soit en réduisant la quantité de venin inoculée. Les moyens-sont variés, mais les plus efficaces semblent être : - Vaspiration instrumentale et non la succion buccale en raison du risque dïntoxication pour Vopérateur, de surinfection pour le blessé. On peut ainsi retirer un pourcentage non négligeable du venin introduit [4}. 32
- la mise au repos du membre mordu sur une attelle [5 % des morsures siè- gent sur un membre) et pose d'un bandage compressif [bande Velpeaul. Sutherland et coll. l5l ont montré que la conjugaison de l'immobilisation et du bandage sont efficaces dans le cas de morsures d’E|apidés, mais que Vimmobîlisation ou le bandage seul sont sans effet sur la diffusion du venin. bl en cas de syndrome hémorragique, constitué ou potentiel, c’est à dire dans tous ies cas de morsures de Vîpéridés et de Crotalidés, on recommande désormais, à la suite des travaux de Flaby l6i, la mise en route d'une hépari- nothérapie par injection sous cutanée abdominale de 0,3 à 0,5 ml d'hépari— nate de calcium, à renouveler six à huit heures plus tard si le blessé n'a pas été hospitalisé [7}. Une héparinothèrapie instituée après une morsure d’Ela- pidé serait peut—ètre de peu d'efficacîté - ce point reste à éclaircir l3l - mais de toute façon reste sans danger. Doivent être évités : le garrot I'incision par instrument non stérile le refroidissement looal En annexe, une fiche de conduite à tenir résume la séquence des gestes à effectuer en cas de morsure de serpent. CONCLUSION Le traitement spécifique des envenimations par morsure de serpent garde toute sa valeur, et les schémas classiques de thérapeutique qui lui attribuent la premiére place n’ont pas été bouleversés, d’autant que la séro- thérapie par voie intraveineuse, en milieu hospitalier, a fait la preuve de son efficacité. C’est dans le domaine du traitement symptomatique que des nouveautés sont apparues ces dernières années, d'autant plus intéressantes que la sérothérapie ne peut pas toujours être effectuée dans des conditions satisfaisantes. Uhéparinothérapie dans le cas de morsures de Vipéridés ou de Crotalidés, des gestes simples comme |'immobi|isation et le bandage du membre mordu, ou |'aspirati0n mécanique du venin sont des mesures théra— peutiques qui méritent cI’ètre connues, car elles peuvent étre mises en route très précocement, sur les lieux mêmes où s'est produit I'accident d'enveni- mation, et elles sont d'autant plus précieuses que le sérum antivenimeux se trouve souvent placé dans de mauvaises conditions de conservation par ses utilisateurs éventuels. 33
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1 - IVIUGNERET P. — A propos d's.lne observation de morsure de Cmrafe viridis viridis. Etude clini- que et expérimentale de 1'încidence des venins de Crotalidae sur la coagulabîlite sanguine. Déduc- tion thérapeutique, These Doc!. Med., Dijon. 197*3, 156 p. 2 — BERTRAND H. — Caleiparlne et morsures de serpents Wiperines et Crotalinesl Burt Soc. Her- pét, Fr., 1980, I3, 5 - 23. 3 — CHIPFAUX J,P, - Epidémiologie des morsures de serpents en Cote d*lvoire. These Doe:. Med., Marseille, 1930, 155 p. 4 — EFRATI P, - Symptomatology. pathology and treatment ol the bites of viperid snakes. In : Snake venoma iCHEN·YUAN LEE}. 1 vol. Springer-Verlag, Berlin, 1979, 95B-977, 5 — SUTHERLAND S.l<., COULTER A.R, et HARRIS R.D, — Rationalisation of first-aid measures for elapid snakebite. Lancet, 1979. I, 1B3-185, 6 — RABY C., FRANC B, et MUGNERET P. — Coagulopathie de consommation aigüe apres morsure de Crotalidae. Resultats spectaculaires de Vhepaririotherapis contrôlée. Nouv, Presse méd, 1973, 2, 2249-2251, 7 — BISMUTH C. et GARNFER Fi. · Uhèparirlisatiorr lors des morsures de viperes, Com?. Méd, 1sB0, 102, 40El1-4053, |\•'|. GOYFFON — L,E.Fl.A.l., Museum National d*Hlst¤ire Naturelle, et Division de Biologie Générale et Ecologie, 5î rue Cuvier, 75005 PARIS. J.P. CHIPFALIX - Ba, le Corbusier, 13005 MARSEILLE. Adresse actuelle 1 Centre O.R.S.T.0.M. Cayenne, BP, 155, 97301 Cayenne Cedex, Guyane Francaise. 34
CONDUITE A TENIR EN CAS DE MORSURE PAR UN SERPENT VENIMEUX 1 . Mettre la victime au repos et s'efforcer d'identifier le serpent res- pensable. 2. Pratiquer une aspiration instrumentale au niveau de la morsure, après désinfection. 3. Lorsque la morsure siège sur un membre, bander ce membre avec une bande Velpeau, et Vimmobiliser sur une gouttière ou une attelle. Le bandage doit être modérément serré : les pouls artèriels doivent être percus. 4. injecter par voie intra-musculaire profonde une ampoule ou deux de 4 mg de bêtaméthasone iCé|esteneHl ou de dexarnéthasone (Soludècadronlql. 5. injecter du sérum antivenimeux, 20 à 40 ml, en deux injections au moins, séparées par 10 mn d’interva||e. 6. Injecter par voie sous-cutanée abdominale une ampoule de 0,3 ou de 0,5 ml d’héparînate de calcium [Ca|ciparineRl. à renouveler 6 à 8 heures plus tard si le blessé n’a pas été hospitalisé. 7. injecter par voie sous-cutanée une ampoule de 0.5 mg d‘atropine et par voie intra—muscu|aire une ampoule de 10 mg de diazépam lVa|iumRi. [Le diazépam peut être pris sous forme d’un comprimé de même dosage). Les points 1 à 7 seront appliqués lorsque le blessé se trouve éloi- gné d’un centre hospitalier. Lorsque Vhospitalisation est possible dans un délai inférieur à 2 heures, on se contentera des points 1, 2, 3 et 6. 35
Bull. Sac. Herp. Fr., 1962, 21 ENVENIMATION PAR MORSURES DE SEFIPENTS EN ESPAGNE par Delfin GONZALEZ INTRODUCTION La mortalité et la morbidité dùes aux envenimations par morsures de serpents constituent un problème médical très important. Sharoops et Grab (1954-1956} ont estimé dans le monde une mortalité par an de 30 000-40 000 cas et une morbidité de 300 000 cas. La littérature médicale européenne est riche en documentation concer- nant les accidents par morsure de vipère. Dans notre pays, Venvenimation par Vrperfdae est assez fréquente et il existe une mortalité annuelle de 3 à 7 cas et une morbidité très variable qui augmente pendant les années orageu- ses. Depuis longtemps on dispose d'informations bibliographiques sur les accidents par morsure d’ag|yphes et d'opist0g|yphes et il y a eu des rapports fréquents d'envenimations par Cofubrfdae (Gonzales, 1980). Le but de ce travail est de résumer la svrnptomatologie et le traitement des envenimations par morsures de serpents en Espagne. MATÉRIEL ET MÉTHODES Depuis 1965, et jusqu'en 1980, nous avons traité 125 cas de morsu- res par Vrjoera farasri 80 par Vi aspis, 23 par V. seoanei et 32 par Colubrf- dae aglyphes, et de 1970 ]usqu’en 1980, 1 2 cas d'envenimations par Ma}- polon rnonspessufanus. Les données ont été recueillies selon un protocole qui inclut la recherche de renseignements, le caractère et la chronologie de la symptomatologie ; tests de coagulation, tests hépatiques et de diurèse, et électrocerdiogrammes ; quand le syndrome a été neurotoxique on a prati- que aussi un électromyogramme. Enfin nous avons étudié |'évo|ution clini- que et le traitement. RÉSULTATS Dans notre expérience clinique, nous avons observé des réactions pro- téolytiques et de coagulation dans la phase initiale de la morsure. Les effets anticoagulants et hémorragiques locaux apparaissent dans la phase ultérieure. Les effets hémolytiques sont rarement observés et seule- 36
ment lorsque la concentration de venin est élevée. Le syndrome neurotoxi- que est apparu dans deux cas seuiement. La symptomatologie est tres varia- ble. I} SYMPTDMATOLUGIE DES MORSURES PAR VIPERIDAE. Les réactions locales sont représentées par une douleur intense à peine perceptible, dans beaucoup de cas et qui décroît peu à peu. La distance entre les marques produites par ies crochets est variable, en général de 6 à 10 mm. Un oadéme douloureux a la palpation apparait rapidement et peut durer quelques semaines, avec incapacité fonctionnelle durable de |'extré- mité concernée. Dans les cas que nous avons étudiés, ce||e—ci peut persister pendant des mois après la morsure. La nécrose est fréquente dans les cas graves ou lorsque l’on a maintenu le garrot pendant un temps prolongé. Les ecchymoses, cyanosesill, phlyctèneslzl, lymphangitesœl et adénopathiesiéi etc, peuvent apparaitre immédiatement après la morsure ou dans les premières 48 heures. Néan- moins, dans les cas où le venin n'a pas été neutralisé, s'i| n’y a pas de réac- tion pathologique immédiate, celle-ci peut apparaitre plusieurs mois aprés la morsure, surtout pendant les changements de saisons. Selon Bouquier et al. (1980], qui ont étudié 65 cas de morsures chez les enfants, les problèmes digestifs apparaissent dans les trois quarts des cas. Ces problémes se manifestent tôt, ont une intensité variable et sont très sensibles au traitement. Le tableau clinique consiste en Vapparition de nausées, vomissements et douleurs abdominales, d'autant plus importants que Von tarde à les traiter. Un cas de perforation gastrique a été cité par Marron et ai. (1964). Les troubles généraux sont très variables, |’apparition de fièvre, habi- tuellement modérée, est rare et intervient 24 heures aprés la morsure. Le tableau de choc avec hypotention et hypothermie apparait comme un signe crenvenirnation importante. Les troubles cardio-vasculaires sont les plus fréquents. Uhypotension et la tachycardie ont été observées chez 60 % de nos malades. Nous n’avons pas constaté de troubles du rythme de l'ECG. Bouquier et al. (19801 ont décrit des problèmes rénaux sous forme d'anurie dans un cas trés ancien. Dans notre expérience, nous n’avons vu que deux cas d'o|iguriel5l et d'anuriel6i. Les troubles de la coagulation, chez la majorité de nos malades, appa- raissent sous forme d’hypercoagulabi|ité immédiatement après la morsure et incoagulabilité dans les phases ultérieures. Leur intensité est trés variable. [Tl bleuissament de la peau. I2! soulèvement de |'épiderme rempli de sérosité abondante: "ampou|e" ; l3I réaction inflammatoire du système lymphatique Igonflernant, rougeur, fièvral I l4I inflammation des ganglions lymphatiques. l5l insuffisance de la sécrétion urinaire. IGI absence d’urine. S7
TRAITEMENT La moitié de notre échantillon est composée de cas modérés et graves qui ont nécessité un traitement spécifique par administration d’antivenin Pasteur et Zagreb. Après Vadministration sous-cutanée de 10 ml de sérum Pasteur, trois patients ont développé des réactions anaphylactiquesm et 25 cas ont présenté des réactions retardées causées par le sérum. Des réac- tions légères sont apparues chez 10 patients après le test intradermique avec |’antivenin Zabreb. Aucune réaction allergique n’a été observée avec la méthode de désensibîiisation et le traitement non spécifique. Le traitement appliqué à tous nos patients a consisté en Vadministration de corticostéroïdes dans les premières 48 heures suivant ia morsure (40- 80 mg d'Llrbason toutes les 4 heures). de calcium-gluconate [5-10 cc tou- tes les 6 heuresl, d'antibiotiques à large spectre, de perfusions intraveineu- ses. de gamma—g|obu|ir1es anti-tétaniques et en un traitement symptomati- que. Durant 10 à 15 jours la majorité des patients a continué la prescription indiquée, prenant deux pilules par jour. 2} SYMPTONIATOLOGIE DES MORSURES PAR COLUBRIDAE. Les 1 2 cas de morsure par M. Monsperssulanus, ont montré des symptomatologies légères d'envenimation. Dans tous les cas, le syndrome a été neurotoxique, et pour l’un d'entre eux de gravité moyenne, avec présence d'une paresthésie localeigl, d'un oedème, d’une anesthésie ou hyposthésieigl au niveau de la morsure, accompagnés d’une ptose palpébraleiwi et de difficultés respiratoires. TRAITEMENT. Contre les morsures de Cofubrfdae opistoglyphes, on ne dispose pas de sérums antivenimeux et il faut donc procéder à un traitement symptomati- que. Lors de morsures par serpents non venimeux, il peut apparaître des réactions émotionnelles, comparables a celles provoquées par les serpents venimeux, on appliquera un traitement symptomatique et éventuellement on donnera un placeboil il. DISCUSSION 15 % de nos malades sont venus à |'hopita| après avoir subi une tascio- tomiell 2*. Cette mesure a retardé leur sortie de l'hôpita1. Nous n'avons iïl sensibilisation à une substance ; synonyme cl'al|ergia. IE! apparition de sensations tactiles anormales [picotement, fourmillement, lourcleurl. ISI Diminution dela capacité sensitive. I1 0l chute des paupières supérieures. li il substance sans effet pharmacodvnamique connu. [12} incision de la zone oedémateuse du muscle. 38
jamais usé de fasciotomie et nous pensons que c’est là une technique admissible seulement dans des cas très spéciaux (Gonzalez, 1978}. Dans 80 % de nos cas, la pose d'un garrot a aggravé la syrnptomato|og' locale et nous avons enregistré trois cas de choc quand nous |'avons relâché. BIBLIOGRAPHIE BOUOUIEFI J.J., GUIBEFIT J.J., BOULESTEIX J., DE LUMLEY L., RONAYETTE D., UMDEl~.I5— TDCK Fl. : Les piqûres de serpents, La revue de Pediatrie H: ir'05, 1950. GONZALEZ D. : Contribution to the clinical and epidemiological aspects of snakes bites in Spain. Period. Bro!. (Suppl, I} B0 : 135, 1978. GONZALEZ D. : Bissverletzungen durch Marpofon monspessufanus lFlepti|ia : Serpentes, Coluhri— dae}. Safamandra (15 (4} 266, 1930. MAHION J., LARBRE F., DAUDET M., JAFILOT B., CHALENCON J,L., et COTTE M.F. : Evolution clinique et discussion étiologique d’une perforation gastrique survenue à la suite d'une morsure de vipère. Pédiatrie 5 1 581, 1964, SWAFIOOP S. et GRAB : Snakebite mortality probem in the world. ln, E. Bucklev et N, Forges [Ed.} Venoms. Washington American Association for the Advancement oi Science. 439, 1 956. o. oorsizlxtez Dptc. de Anatomia Hun1ana.Facu|tad de Medicine. Universidad Autonome de Barcelona BELLA- TERRA (Barcelona}. 39
Bull. Soc. Herp, Fr., 1932, 21 QUELQUES REFLEXIONS SUFI LE MAINTIEN DES SERPENTS VENIMEUX EN CAPTIVITÉ par Daniel HEUCLIN Dans un numéro de ce bulletin plus particulièrement consacré aux enve- nimations et à la conduite a tenir lors d’une morsure de serpent venimeux, il a paru utile d’énoncer un certain nombre d’é1éments sur la conduite à tenir pour limiter les risques d'accident. La plupart de ces conseils, qui s'adressent surtout aux terrariophiles débutants dans l'élevage d’espèces venimeuses, peuvent paraître évidents, mais il apparait que, chez beaucoup d'entre nous, a une phase initiale d'hyperprudence, succède une période d’accoutumance, de banalisation du danger qui, dans certaines conditions, peut amener à le sous—estimer et à se départir de la prudence la plus élémentaire. Le premier point sur lequel il nous parait indispensable d'insister con- cerne Vinstallation destinée à accueillir un ou plusieurs serpents vénimeux 1 ceile—ci doit être concue d’emb|ee et dans son ensemble en fonction des espèces à venir et avant Facquisition de celles-ci. ll faut tenir compte, pour cette conception, du nombre, de la taille, de l'agi|ité des animaux et, plus généralement, du tempérament propre a cha- que espece plus que de la gravité d'une éventuelle morsure par |'un de ces animaux. Il n’est pas cohérent de loger un serpent considéré comme très veni- meux dans un terrarium sûr et de maintenir des serpents moins venimeux dans des cages bricolées ldans le sens péjoratif du terme il ou des aqua- riums au couvercle fermé par de la ficelle ou du ruban adhésif. Il convient également de savoir se limiter afin de ne pas étre débordé par un trop grand nombre d‘animaux qui amène à les loger dans des installations improvisées ; le provisoire plus ou moins permanent étant absolument à proscrire dans ce domaine. Les terrariums doivent être installés dans une pièce hermétique laux serpents, bien entendu), fermant à clé, qui forme ainsi un sas de sécurité d'où ne pourrait sortir un serpent échappé de sa cage. ll faut s'attacher à obturer le dessous des portes et les moindres espa- ces où pourraient s'infiItrer, par exemple, des serpenteaux nouveaux—nés lles naissances-surprise ne sont pas exceptionnelles}. De méme, il convient que cette piéce ne comporte pas de recoins inac- cessibles où pourrait se réfugier un éventuel fuvard. Les terrariums seront disposés dè manière à ménager une aire de recul suffisante : éviter de loger des venimeux dans des cages placées à hauteur du visage lou plus haut! ou à |'accès difficile, nécessitant des contorsions plus ou moins acrobatiques de la part du soigneur. 40
En ce qui concerne la construction elle-mème, je préfère lc’est une opi- nion personnelle} les terrariums fermés par deux vitres verticales coulissant dans une double glissière horizontale, système qui présente le double avan- tage de permettre d'ouvrir plus ou moins largement d'un côté ou de |'eutre et de laisser les deux mains libres. Il est souhaitable que tout Vappareillage électrique soit isolé dans des compartiments indépendants du volume occupé par les animaux et accessi- ble de l’extérieur. Prévoir une boîte ou un compartiment-abri pouvant être fermés et per- mettant d'effectuer les opérations d'entretlen sans risques et sans déranger les animaux. Les pinces, bâtons, crochets, etc... seront toujours rangés au même endroit afin de ne pas avoir à les chercher en cas de besoin. Les manipulations sont, bien sûr, à éviter ltant pour les serpents que pour le soigneur ll, mais elles sont quelquefois nécessaires : animal malade, sexage, prélèvement de venin,... Dans le cas d'animaux particulièrement agiles ou agressifs, il peut ne pas être inutile de couper le chauffage quelques heures avant la manipula- tion. Il faut évidemment préparer tous les instruments devant servir à la cap- ture, la contention et le traitement de |'animal et, avant d'ouvrir la cage. repérer la position de chacun des animaux afin de tenir compte de leur dis- tance de frappe. On sera particulièrement prudent lors de manipulations nécessitant le concours de deux personnes. Dans la mesure du possible, on habituera les serpents à manger des proies mortes afin de les récupérer sans probième |orsqu'elles ne sont pas mangées. On n'effectuera aucun entretien let à fortiori aucune manipulation ll lorsqu'on est fatigué ou pressé. Si, pour une raison ou pour une autre, d'autres personnes pénètrent dans la pièce où se trouvent les serpents, on ne les y laissera jamais seules. L'é|evage d'un amateur ne doit pas devenir un petit musée ; il existe des éta- blissements ouverts au public où la securité de celui-ci est assurée lpas tou- jours, hélas ll ll faut avoir toujours à l'esprit que : - un serpent malade ou affaibli peut mordre aussi bien qu’un autre ; — un animal habituellement calme peut passer par des phases d'extrérr1e agressivité et surprendre alors par son comportement ; - tout serpent venimeux est potentiellement mortel J — une deuxième morsure n'est pas forcément moins grave qu'une pre- mière. ll faudrait démystifier la possession de serpents venimeux. Pour cer- tains [surtout des amateurs], le fait de posséder des serpents venimeux constitue le "nec plus ultra" en matière de terrariophilie, et, pour s’euréo1er d'un certain prestige auprès de curieux plus ou moins malsains, sont con- duits à acquérir des animaux dont, en fait, ils ont peur. Je ne reconnais pas le droit de juger les personnes qui jouent à se faire peur et qui, consciemment, prennent des risques pour se prouver je ne sais quoi à el|es~mèmes lune telle démarche n'a d’ai||eurs plus rien à voir avec Vherpétologil, mais le moindre des choses est qu'e||es gardent ces risques pour elles. 4'I
Il y a quelques années, une telle personne, rentrant chez elle le soir, s’apercut qu’elle avait oublié de refermer un terrarium hébergeant un Naja nrvea, qui en avait profité pour s'échapper ; le plus navrant, c'est qu'eI|e n'avaît DSS osé traverser la pièce pour fermer la fenêtre restée ouverte, avant de venir me chercher pour capturer Vanîmal qui, heureusement, s'ètaît caché sous un meuble. Il me parait en tant que terrariophile, plus satisfaisant d'elever et de reproduire des couleuvres à collier que de collectionner cobras, manbas ou crotales, et d’en tirer vanité. Constituer un élevage de ces espèces implique une responsabilité vis—à- vis de Ventourage, qui doit conduire à prendre toutes précautions pour qu’il ne devienne pas un "danger public" permanent. En ce qui concerne le terrariophile lui-même, une certaine discipline et une vigilance constante doivent réduire dans une forte mesure le risque d'acoident sans, me semble t-il, pouvoir |'annuler. Daniel HEUCLIN 98 rue Vincent Bureau 94460 Valenton. 42
LISTE DES CENTRES ANTI-POISONS EN FRANCE ANGERS C.H.R. Ave. de l'Hôpital, 49 Angers Tel.: (41 1 48-21 -21 BORDEAUX C.H.U. de Bordeaux, Hôpital Pellegrin. Tél.: [56196-40-80 CLERMONT FERRAND Hôpital St. Jacques, 4 Place Henri Dunant, 63 Clermont-Fd. Tél.: (7 31 9 1 -96-96 DIJON Hôpital du Bogage, 21 Dijon Tèl.: (80141-12-12 GRENOBLE Hôpital de la Tronche, 38 Grenoble Tél.: (76142-42-42 LILLE Hôpital Calmette, place de Verdun, 59 Lille Tél.: (20} 54-55-55 LYON Hôpital Edouard Herriot, 5 Place d’Arsonval, 69003 Lyon Tél.: (71 854-14-14 MARSEILLE Hôpital Salvator, 249 Bd. Ste Marguerite 13009 Marseille Tel.: (91} 75-25-25 MONTPELLIER Clinique St. Eloi, 34 Montpellier Tél.: (671 63-24-01 NANCY Hôpital Central, Av. de Lattre de Tassigny 54 Nancy Tél.: (831 32-36-36 NANTES Hôpital Tel.; (40148-38-88 PARIS Hôpital Fernand Widal, 200 rue du Fbg St Denis, 75010 Paris Tel.:(11205-63-29 REIMS Hôpital Maison Blanche, 51 Reims Tél.: (26} 06-07-08 RENNES Hôtel Dieu, 35 Rennes Tél.: (99} 59-22-22 ROUEN Hôpital Charles Nicolle, 76 Rouen Tél.: (35} 88-44-00 STRASBOURG Hôpital Civil, 1 Place de |‘Hôpital, 67 Strasbourg Tél.: (88] 35-41-03 TOULOUSE Hôpital Purpan, 31 Toulouse Té|.:(6114-9-33-33 TOURS C.H.R. Bretonneau, 2 Bd. Tonnelle, 37 Tours Tél.: (47164-16-91 ..|.P. CHIPPAUX 43
Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, 21 REPERTOIRE DES INSTITUTS & LABORATOIRES PRODUCTEURS DE SERUMS ANTNENIMEUX par Jacques DETFIAIT EUROPE - ALLEMAGNE . Farbwerke Hoechst AG IFAFIEII 6230 Frankfurtf|VIain — Hoechst - . Beringwerke AG D-355 Nlarburg-Lahn - P. 167 - - FRANCE . Institut Pasteur 28 rue du Dr. Roux - Paris XV - Tél. 306-1 9-19 Renseignements Z I.P. Garches (92I. Service des Venins. Tél. 970-07-15 et Unité de Pharmacologie et de Toxicolo- gie. Paris. 308-19-19 poste 21-29 . Institut Nlérieux Nlarcy-L’Etoi|e (69} . Laboratoire Lelong 10 rue de Chartres - Neuilly - ITALIE . Instituto Sierotrapico e Vaccinogeno Toscano "Sclavo" - Sienne Via Fiorentina - SUISSE . Institut Sérothérapique et Vaccinal Suisse Flehhagstrasse 79 - Berne - U.R.S.S. . Tachkent Institute of Regional Experi- mental Medecine Ulitsa Bratskaia 51 - Moscou - YOUGOSLAVIE . lmunoloskî Zavod Rockfellerova 2 - Zagreb 44
- BULGARIE . FI.|.E.M. Bul. Vladimir Saimov 26 · Sofia - TURQUIE . Refik Saydan Central Institute of Hygiene · Ankara AFRIQUE - ALGERIE . Institut Pasteur rue Lsveran - Alger - AFRIQUE DU SUD . South African institute for Medical Research ISAIMBI Johannesburg 2000 — B.P. 1038 . Fitzsimons Snake Park Snell Parade - B.| ~ Durban — EGYPTE . State Serum & Vaccine Institute Agouza Le Caire RHODESIE . Caps B. 2279 — Salisbury - TUNISIE . Institut Pasteur Tunis AUSTRALIE - VICTORIA . Commonwealth Serum Laboratories 45 Poplar road - Parkville N 2 — Mel- bourne Victoria 3052 AMÉmoUE - ARGENTINE . Instituto Nacionai de Microbiologia IINMI Avdo Velez Sarsfield 563 — Buenos-Aires - BRESIL . Instituto Butantan Sao Paulo C.P. 65 . Instituto Pinheiros Sao Paulo C.P. 95T — COLOMBIE . Instituto Nacional de Salud Calle 57 - N°8-35 — Bogota D.E. 45
. ETATS UNIS . Poisonous Animals Research Laboratory Temps Arizona . Wyeth Laboratories Philadelphia - B.P. 8299 — Pennsylvanie - MEXIOUE . Laboratorios "MYN" Av. Coyoacan 1707 - Mexico . Instituto Nacional de Hygiene Calz. Mariano Escoredo 20 · Mexico 13 D.F. - VENEZUELA . Laboratorio Behrens Caracas - Auenida Principal de Chapellïn Apartado 62 - COSTA RICA Instituto Clodomiro Picado Universidad de Costa Rica Ciudad Universitaria. ASIE - BIRMANIE . Pharmaooutical Industry Rangoon - INDE . Central Research Institute Haffkine Parl - Bombay 12 . Central Research Institute Kasauli · R.I. - Punjab ·· INDONESIE . Perusahaan Negara Bio Farma El Djalan Pasteur - Bandung PB 47 · IRAN . Institut d’Etat Razi PB. 656 Hessarek — Téhéran .. |SRAEL . Flogoff Welcome Medical Research Institute Beilinson Hospital · Petah-Tikva — Te|—Aviv POB 85 . The Hebrew University of Jerusalem Jérusalem — JAPON . Chem-SerO-Therapeutic Research Institute Kumamoto ~ Kyushi . Takeda Chemical Industries 27 Doshomachi 2-Chome Higasî-Ku - Osaka . Institute ot Medical Science University of Tokio IIMSI Shiba Shirokane-Diamachi — Minatoku — Tokio 46
- PHILIPPINES . Serum Sn Veccine Laboratories Alebang Muntinlupa - Flizal . Department of Health PUB 91 1 Manille - TAIWAN - FORMCISE . Taïwan Serum Vaccine Laboratory 1 51 Tongehin Street — Nan Kang — Taipee - THAILAND . Queen Saovabha Memorial Institute Flame IV read - Bangkcuk 47
PAYS PRODUCTEURS LABORATOIRES SERUNIS ANTI-VENINS AFRIQUE du SUD - South African Inst, · Disphdlidus typus for Medical Research - Echis carinatue Johannesburg — 2000 — Dendroaspis angust. ELP. 1038 D. jamesonî D. p0I~,rIepis D. viridis - Harnechatus hem. Bîtis gabonîca B. Iachesis Naja naja N. haje N. malanolauca N. nigricollis N, nîvea Ophiephagus han. — Pitzsimpns Snake - Dandrdaspïs ang. Park - B. I D. jamasoni Snall Parade D, polylapîs Durban D. viridis — Hemachatus hem. Naja nivaa Bitis Iachesïe B. gabenica ALGERIE — Institut Pasteur — Cerastes carastes rue Laveran Vipera Iebetina Alger ALLEMAGNE - Farbwerke Hoachst - Dendroaspis polyl. 6230 Frankfurtlhriain D. viridis et Behringwerke Bitia gabonica 355 Marburg-Lahn B. Iachesis I-Iemachatus hem. Naja haie Naja melanolauca N. nigricpllîs — Vîpera amrnodvtes Vip, aspis Vip. berus Vip. Iebetina Vip. xanthïna - Crûtalue d. tarrïf. Bpthrceps aiternat. B. atrox B. Cûtiara B. iajaraca B. jararacussu B. neuwiedii I s, 4B
PAYS PRODUCTEURS LABORATOIRES SERUMS ANTI-VENINS · Ceraates cerastes Echis carinatus Naja haie Vipéra ammodytaa Vipera Iebétîna Vipera xanthina — Carastes ceraates Cerastes vipera Bitis gabonica Biais iachesîs Echis oarinatus Naja haje N. meianoléuca N. nigricollia Vipéra Iabetina ARGENTINE — Instituto Nacional - Bothrops altern. et Microbiologia B. neuwiédii Avdo Velez Sarsfiéld — Bothrops altern. 563 — Buenos-Aires B. neuwiadii Crotalua ci. térrif. — Bothrops altern. B. jararaca B. jararaousau B. néuwidîi Crotalua d. terrif. AUSTRALIE - Commonwealth Sarum - Demansïa textilis Laboratories (D. nuohalisi 45 Poplar Fload (D. affinial Parkevilia N 2 - Acanthophia antarct, Victoria lvariétés Acanthophisl - Naja naja - Pseuclechis papuanus [P. australisl IP. porphyriacusl — Oxyuranus soutellatus — Notechis scutatus [variétés dé Notechisl lTropiechis carinatuai - Enhydrina schistosa — Notechis acutatus Demanaia textilis Acanthophîs antarct. Pseudechis australis Pseucl. papuanus Oxyuranus scutellatus BIRMANIE - Pharmaceutical — Bungarua fasciatus Industry Naja naja Rangoon Vipera ruaaellii 49
PAYS PRODUCTEURS LABORATOIRES SERUMS ANTI-VENINS BRESIL · Instituto Butantan — Bothrops altern. Sao-Paulo C.P. 65 B. atrox B. jararaca B. iararacussu El. cotiara B. neuvviedii — Crotalus d. terrif. — Micrurus eorallinus M. frontalis - Lachesis muta - Bothrops altern. B. atrox B. jararaca B. jararacussu Crotalus d. terrif. — Bothrops insularis - Instituto Pinheiros - Bothrocs alter. Sao-Paulo C.P. 951 B. atrûx B. cotiara B. jararaca B. jararacussu iLachesis mute} — Crotalus d. terrif. - Bethrûps altern. B. atrox B. cotiera B. jararaea B. jararaeussu Crotalus d. terrif. ILachesis mutai COLOMBIE — Instituto Nacional — Crotalus de Salud — Bothrops Calle 57 N°8-35 Bogota D.E. ETATS UN!S - Wyeth Laboratories - Bothrops atrox Box 8299 Crotalus edarnentus Philadelphie C.d.. terrificus Pennsylvanie iCrota|us divers] iBothrops divers} .iLachesis divers} Agkistrodon divers} [Trimeresurus divers} — Micrurus f. fulviue N1. f. tenere 50
PAYS PRODUC- TEURS LABORATOIRES SERUMS ANTI- VENINS FRANCE - Institut Pasteur 25-28 Rue du Dr. Roux Paris 'I 5 Tél. 306-19-19 Renseignements Unité de Pharmacologi et de Toxicologie — Paris Poste 21-29 IIPSER France} — \/ipera aspis Vip. berus - Vipera amrnodyts HPSER Europe) Vip. aspis Vip. berus - Bitis gabonica B. lachesis IB. nasiccirnisi IBitis-Echis-Najai Echis carinatus Naja haje Naja melanoleuca Naja nigricoilis IN. niveal - Dendroaspis jamescini D. viridis ID. polylepisi D. angusticeps - Institut Mérîeux — Vipera aspis Marcy l’Etoi|e Vip. berus - Laboratoire Lelong — Vipera aspis NeuîI|vJ'Seine Vip. berus INDE — Central Research — Bungarus coeruieus Institute Haffkine Echis carinatus Parel — Bombay 12 Naja naja Vipere russellii - Central Research - Elungarus coeruleus Institute Kasauli Echis carinatus Punjab Naja naja Vipera russellii 51
PAYS PRODUC- TEURS LABORATOIRES SERUMS ANTI- VENINS PHILIPPINES — Serum & Vaccine Lab. — Naja naia philippin. Alabang Muntinlupa - Rizal RHODESIE - CAPS - Bitis gabonica Box 2279 B. Iachesîs Salisbury Naja nivea Hemachatus hemach. lBung1.1rus fasciatusl (Dendroaspis Angus- tic.} SUISSE - Institut Sérothérapîqu - Vipera ammodytes et Vaccinal de Vîpera aspis Berne Vipara berus Rehhagstranse 79 Vipera ursinii BEHN TAIWAN FORMOSE - Taïwan Serum - Agkistrodon acutus Vaccine Laborat. — Bungarus multicinct. 151 Tongshin street - Naja naja atra Nan Kang — Ta`ipei - Naja 1"I. atra Bungarus multiczinct. — Trimeresurus stejnegeri T. muorosquamatus THAILAND - Queen Saovabha - Bungarus fasciatus Memorial Institute - Naja naja Rama IV Road - Ophiophagus hannah Bangkok — Agkistrodon rhodos- tome - Vipera russellii U.R.S.S. - Taohkent Institute — Vipera Iebetina of regional Experim. — Naja naja Ulitsa Elratskaja 51 - Echis carinatus - Vipera Iebetina Naja naja - Naja nais Echis carinatus 52
PAYS PRODUC— TEURS LABORATOIRES SERUMS ANTI- VENINS VENEZUELA - Laboratoric - Crotalus d. terrif. lhrens - Bothrops atrox Auenide Principal - B. venezuelas de Chapellin - Bothrops atrox Apertado B2 B. venezuelae Caracas Crotalus d. trrif. YOUGOSLAVIE - Umunoloskî Zavod - Vipera ammodytes Flockfellsrova 2 Zagreb INDONESIE - Perueahaan Nagara - Agkistrodon rhodos— tüma Bio Farrna - Bungarus candidus 9 Djalan Pasteur - Naja naja spetatrix Bandung IRAN - Institut d'Etat - Agkistrodon halys Flazî - Naja naja oxiana Hessarek-Téhéran — Echis carinatus P.O. box 656 - Vîpera latifii - Vîpera Iebetina obtusa — Vipera persica — Pseudocsrastes persi- ous - Bungarus fasciatus Echis oarinatus Naja naja Vîpera Iebetina Viora russeilii - Agkistrodon halys Echis carinatus Naja naja oxiana Vipera latifi Vipera persica ISRAEL - Regoff Instituts - Echia coloratus Beilinson Hospital - Vipera palestinae F'tah—Tîqva Tel-Aviv ITALIE - Instituto Siero— - Vipera ammodytes terapit:0 e Vaccinü- geno Vipera aspis Toscano Vipera berus "So|avo" Sienne 53
PAYS PRODUC- _ TEURS LABORATOIRES SERUMS ANTI- VENINS JAPON — Institute of Medical - Trirneresurus flavov. Science - Trimesurus elegans University of Tokio — Agkistrodon halye Nlinatoku — Tokio - Chemo-Sero- Therapeutic Research Institute - Trimeresurus flavov. Kumamoto City · gkistrodon halys Kyushi blomhoffii - Takeda Chemical · Indust. 27 Dcshomachi 2- Chome- - Agkiatrodon haiys Higasi-Ku Osaka MEXIQUE — Laboratorios "lVlYN" — Bothrops atrox Av. Coyoaxan 1707 - Crotalus atrcx Mexico C. tigris C. dur. terrif. - Bothrops atrox Crotalus atrox C. dur. terrif. C. tigris — Instituto Nacional - Crotalus d. terrif. de Higiene C. basiliscus Cal:. M. Esccbedc - Bothrops atrex Mexico - Bothrops atrox Crctalus d. terrif. C. basiliscus SAURIENS Helodermes .........,......................,, aucun sérum POISSONS Svnceja trachynis ........,..,... Commonwealth Serum Laboratory Victoria - Australie 54
INVERTEBFIES Latrodectus hasselti .........,.,..........,.., C.S.L. Australie Ixodes holocyclus .......,,........,....,,,,.. C.S.L. Australie Latrodectus mactans `...........,.,,........ - l.N.M. Argentine — Merck "Lyovac" Sharp En Dohme - West Point — Pennsylvanie - lnst. Carlos Malbran — Buenos-Aires — Argentine Latrodectus m. tredecimgutatus — C.|.H. Zagreb — Inst. Sclavo · Sienne Latrodectus m. indistinctus — S.A.l. Johannesbourêl Latrodectus geometricus · " Lycosa erythrognatha ........,..... — Inst. Butantan Sao—Paulo - Brésil Loxoceles rufides .............,........... . . . .— " Loxoceles rufeseens ..,.........,........,.,,,. — " Phoneutrîa fera .............................. - " Phoneutria nigriventer ......,..........,....... — " Loxoceles laeta ............,....,..,. - Inst. Hygiène Lima — Perou SCORPIONS Androctonus australis ...... - Institut Pasteur — Alger — Institut Pasteur — Tunis — Lister Institute - Elstree Hertfordshire · Angleterre Androctonus crassioauda .... - Refik Saydan Central Institute of Hygiene - Ankara - Turquie Androctonus mauretanicus. . . — Institut Pasteur - Casablanca Centruroides sculpturatus. . .- Laboratoire MYN - Mexico - Lab. Zapata — Mexico - Inst. Nac. Hig. - Mexico Centruroides noxius ....,.. ~ " Centruroides suffusus ...... - " Centruroides Iirnpidus |împidus— " Centruroides limpldus infamatus .............. - " Centruroitles limpidus tecumanus ,.,,......... - " Centruroides gertschi ...... - Arizona State University Tempe - Arizona - U.S.A. Leiurus quinquestrîatus ..... - State Serum En Vaccine Institute Agouza — Le Caire - Egypte — Labor. Entomology et Venornous Animals — Hebrew University Jerusalem — Israel Tityus babiensis .......... — Institut Butantan Tityus serrulatus .......... — " 55
Vejovis spinigerus ......... - Lab. Neurological Research Box 323 - 1200 - North state street Los Angeles 90033. Parabutus sp. ............ - 5.A.L N|.R. Johannesbourg Eluthotus sp. ............ - Inst. Haffkine - Bombay Jacques DETRAIT Institut Pasteur. 28 rue du Docteur Roux - Unité de Pharmacologie et de Toxicologie 75724 PARIS Cedex 15 Tél.: 306-19-19 p. 21-29 56
Bull, Soc. Herp. Fr., 1982, 21 BIBLIOGRAPHIE I. Toxicité aiguë du Venin de Vipâre ll/rjpera aspisl. Etude Expérimentale d’une thérapeutique symptomatique. Pascal HICHEZ Thèse Vétérinaire - Toulouse 1978 Cette thèse comporte deux parties bien distinctes, harmonieusement équilibrées. Le premier chapitre, rédigé à partir de données bibliographiques, fait le point, en trois paragraphes, des connaissances actuelles sur le venin de vipère lorigine, propriétés physico-chimiques, composition}, sur l’enveni- mation [données cliniques, mode d’action du venin sur la coagulation san- guine, au niveau de Vinflammaticn et du système immunologiquel et se termine sur les traitements envisageables lsérothérapie, anticoagulants, anti-inflammatoires}. Malgré ce plan très strict, l'auteur s'est heurté à la difficulté de faire la synthèse, en relativement peu de lignes, d'une vaste littérature ou phé- nomène inflammatoire, coagulation et immunologie, disciplines com- plexes en elles-mêmes, se mêlent et interfèrent. ll en découle quelques inexactitudes dans la description des différents processus, et un manque de clarté dans la présentation des schémas. Ceci est d'autant plus regret- table que ce travail présente Voriginalité de confronter ces trois voies, à la fois différentes et complémentaires, dans leurs réactions au venin de vipères, et d'en déduire une thérapeutique logique. Le deuxième chapitre. également en trois paragraphes, rapporte une expérimentation "in vivo" chez le rat et la souris. Après avoir décrit, le matedei expérirnentallrats, souris, venins et agents pharmacologiquesl et son protocoie, l'auteur expose les résuitats obtenus en essayant de protè- ger à l'aide d’un anticoagulant, l'héparine lCa|ciparinelFll sous-cutanée}, et divers anti-inflammatoires llndométacine, Phénylbutazone, l·(étopr0— fène, Dexaméthasone, etc.] souris et rats envenimès par du venin de "\/ipera aspis" à dose létale 50 %. L’étude menée avec rigueur, a consisté tout d'abord à déterminer la DL5g - du venin de "Vipera aspis" · chez les lots témoins de souris et de rats, répartis au hasard. La posologie était ajustée en fonction du poids de l'animal. Le dénombrement des survivants et des décédés était fait 24 heures aprés Vinjection l.P. du venin. Les animaux traités par les diffé- rents produits testés recevaient ceux-ci en méme temps que le venin. Les résultats étaient ensuite exploités mathématiquement suivant les métho- des statistiques classiques. La conclusion de ce travail est que Vhéparine et Vacétate de méthyl- prednilosone lDepomedroll, seuls ou associés, donnent la meilleure protec- tion dans Venvenimation expérimentale provoquée par du venin de "Vipera aspis". 57
Le mérite de cette thèse, qui intéressera tous ceux qui se préoccupent du traitement des morsures de vipères, est d’avoir confirme scientifique- ment Ie bien—fondé de Vhéparinothérapie dans ce genre d'accident, d'avoir insisté sur le rôle des plaquettes dans les phénomènes inflammatoires et sur Vefficacîté, à ce niveau, de nombreux produits anti-inflammatoires non sté- roïdiens et stéroidiens, ainsi que sur "|’importance à attacher au maintien d’une concentration suffisante de |'agent pharmacologique dans Vorga- nisme tout au long du traitement". Bien que cette étude ait été entreprise dans un but vétérinaire, les con- clusions auxquelles elle aboutit peuvent être rapprochées de celles déjà émi- ses par d’autres auteurs dans le cas de morsure chez |'homme. H. BERTRAND 58
Bull. SDC. Hèrp. Fr., 'l9S2, 2'I II. EPIDEMIOLOGIE DES MDRSURES DE SERPENTS EN COTE D'IVOIRE par J.P. CHIPPAUX Thèse Doctorat d'état en Médecine, Marseille 1980, 1 54 pp. Cette thèse présente les résultats des travaux effectués à l'|r1stitut Pas- teur de Côte d’|voire entre 1973 et 1979. La morsure de serpent en milieu naturel y est considérée comme la con- séquence d'une rencontre entre l'homme et le serpent qui n'est pas fortuite. Après un chapitre de géographie physique et humaine mettant en relief |’importance de Vagriculture dans |'économie ivoirienne, la systématique et |'écologie des serpents rencontrés dans les plantations et à proximité des habitations humaines, permettent de montrer les particularités propres à chaque hiotope, attractif ou répulsif quant aux serpents venimeux. Une enquête nationale portant sur les morsures de serpents traitées dans les dispensaires et hôpitaux, complétée par une enquête épidémiologi- que prospective sur cinq ans (1974 à 1979l dans une quinzaine de postes sanitaires de zone rurale lplantations, villages etc...l montre Vimportance et la gravité des morsures de serpents. Variable d'un endroit à |'autre, le nombre annuel de morsures peut être estimé en moyenne à 170 pour 100 000 habitants. Certaines plantations agro—industrielIes en connaissent plus de 3000 par an pour 100 000 ouvriers. Le nombre de deces est relativement faible : sur près de 15 000 morsures par an au total, il v aurait environ 200 morts. La population expo- sée est constituée essentiellement par les jeunes agriculteurs qui représen- tent les deux tiers des victimes dont plus de 40 % en secteur agro- industriel. Les fluctuations saisonnières et journalières, le siège des morsures, la gravité et la symptomatologie des envenimations, le traitement et la préven- tion des morsures sont successivement étudiés. En annexe une clé des serpents venîmeux de Côte d'lvoire permet à Vutilisateur Videntification des espèces dangereuses. III. LA PIERRE NOIRE, PIERRE A SERPENTS. A. EPELBOIN Thèse de doctorat en médecine, Paris VI, 1977, 71 p. [hors références}. Quel herpétologiste n’a entendu parler dela pierre noire, remede miracle contre les morsures de serpents, depuis longtemps sujet à controverse ? Flésumé communiqué par l'auteur. 59
vendue par les Pères Blancs, la pierre noire, appliquée sur le point de mor- sure éviterait toute évolution fâcheuse de Venvenimation, quelle que soit l’espèce en cause. Après utilisation, elle peut être règénérée par immersion dans du lait, et servir ainsi indéfiniment. La pierre noire agirait aussi en cas de piqûre de scorpion, d’hyménoptère, et serait même indiquée pour le trai- tement des furoncles. Ces quelques indications sont extraites de la notice d'emp|oi, reproduite par l'auteur. L'action thérapeutique de la pierre noire est généralement expliquée, par ses grandes capacités d'absorption : l’app|ication de la pierre noire sur le point de morsure serait en quelque sorte l’équivalent d'une succion. Ou'en est-il exactement P C’est en curieux, cherchent à satisfaire sa curiosité et par la-même la nôtre, un peu à la manière d'un journaliste menant son enquête, que |'auteur a rédigé un texte qui se lit d'une traite, où il fait oeuvre à la fois de médecin et d’ethnozoologue. ll donne même l’impressîon d’ètre plus attiré par l’aspect ethnozoologique d'une thérapeuti- que empirique que par la démonstration de son éventuelle valeur médicale. A vrai dire, les deux points de vue sont constamment intriqués. Comment pourrait—i| en être autrement ? Dés le départ, très habilement, l'auteur met en relief le contraste entre le traitement orthodoxe d'une envenimation par morsure de serpent linjections de sérum, de corticoïdes, désinfection etc...}, lourd à mettre en oeuvre, exigeant en matériel, à |'efficacité parfois incer- taine si le sérum est inadapté ou conservé dans de mauvaises conditions, non dénué d’inconvénients, et la pierre noire, peu encombrante lelle tient aisément dans le creux de la mainl, facile à utiliser, sans danger, toujours prête à l'emp|oi, et qui serait douée d’un pouvoir de guérison exceptionnel. Le voile est levé sans ambiguïté sur la nature dela pierre noire : il s’agit d’os haversien los longl calciné, mais dans des conditions incertaines, qui impliquent l'existence d'un tour de main, pour éviter d’obtenir une poudre de charbon animal, ou des fragments éclatés. Pour être un peu moins con- vaincante, Ia démonstration expérimentale de Vinefficacité dela pierre noire ne laisse guère de place au doute. Toutefois, on aurait aimé une meilleure étude du pouvoir d'absorption de la pierre noire : on peut concevoir des pro- tocoles très simples, comme par exemple la recherche de |’absorption d'une protéine conjuguée à un marqueur fluorescent. Contentons—nous d'appren- dre que la pierre noire adhère fortement à la langue. La régénération de la pierre noire par du lait ne repose sur aucune base scientifique. L'auteur annonce la couleur : ce procédé relève d'une symboli- que noir-blancfmauvais-bon, une explication qui peut paraitre simpliste, et qui même fait sourire quand on nous rappelle un peu plus loin que la pierre noire est vendue par les Pères Blancs. Et pourtant, Stendhal déjà dans son autobiographie, ironisait sur l'un des précepteurs de son enfance, un abbé, dont tout l'esprit consistait à lui demander de développer ce paradoxe : une mouche noire se noyant dans du lait blanc. Plus prés de nous, et dans un autre domaine. on a constaté que les premières listes d’oiseaux classés comme utiles, au début de ce siècle, ne comptaient que des oiseaux blancs ou à plumage clair, et que les oiseaux dits nuisibles étaient tous à plumage noir ou sombre... BU
Nous abordons ainsi, comme |'auteur, le domaine de Vethnozooiogie. Sa "tentative de systématisation des principes thérapeutiques", à propos de la pierre noire, est riche d'idées jetées pêle—mê|e sans trop de soucis d’argumentation, au risque de ne pas dégager le fait significatif de I'anecdo— tique. Les digressions ne manquent pas, que nous suivons volontiers, tant nous partageons la passion de l'auteur pour son sujet. Les citations nom- breuses, à la diable, viennent au gré de sa fantaisie, comme dans I'introduc— tion déjà où on n'echappe pas à Vinévitable extrait de Bible, cette auberge espagnole des iittérateurs en mal d'inspiration. Les autres textes sont moins banaux, plus pittoresques aussi, et nous les lisons avec la même facilité que la prose originale. Il faut enfin conclure. L’auteur dresse lui-même un biian dans lequel il ne nous cache pas que Vordre des Pères Blancs de Notre Dame d’Afrique, four- nisseurs de la pierre noire, fut créé en 1868 en Algérie à Vinstigation du futur cardinai Lavigerie, grand ennemi de |'esclavagisme. Quelques pages plus loin, son jugement tombe, que nous reproduisons : - "La Pierre noire ne peut sauver une personne mordue par une Bftfs gabo- nioa, un Naja Nigrfcolifs, types même de serpents reellement dangereux pour l'homme ; - le fait de recourir à une pierre noire est compréhensible, à condition de tout tenter pour disposer de moyens thérapeutiques efficaces ; — c'est abuser des gens que de leur dire (même si Von est sincère] que |'on va les guérir d'une morsure maiigne surtout si, pour cela, le malade, au lieu de garder le repos, parcourt un long trajet en brousse". En somme, la pierre noire, nous la connaissons tous, c’est le vieux remède du maréchal iii : s'i| ne fait pas de bien, il ne fera pas de mal. On a compris, j'espère, les grands mérites de cette thèse dont l’agré- ment de lecture n'est pas I moindre. Le secret de la pierre noire nous est donné. Son efficacité est jaugée 2 c'est celle d'un placebo. C'est pourquoi on peut penser que les "tenants" de la pierre noire ne changeront pas d'avis. Ainsi va la foi. Dr Goyffon, Museum National d'Histoire Naturelle Laboratoire L.E.Fl.A.l. 57, rue Cuvier, PAHIS Ve [1]* Il s'agit bien évidemment du I'narécha|—ferrant. 61
Bull. Soc. Herp. Fr., 1932, 2l nÈ|=Arrrl·rl0n METHODOLOGIE NATIONALE _ ET MODALITÉS DE PROTECTION DES DONNEES par François de BEAUFORT Le méthodologie nationale de recueil des données d’observation pour les inventaires de faune et de flore découle d’études réafisées par |’ex Comite Scientifique Faune et Fiorell i. Les principes retenus sont un systéme commun de repérage des observations et la plus grande précision au recueil et à Venregistrement des données. Les avantages en sont importants dans I’optique de la constitution de véritables "co.·‘a‘ecIfons de données" comparables à ce qu'a été la constitu- tion des herbiers ou collections des Museums. La méthodologie commune rend les donnees compatibles entre elles ce qui permettra par exemple - comme certains réseaux d'inventaires l'envisa- gent déjà - des programmes de comparaison des donnees entre inventaires zoologiques ou botaniques ; elle prend aussi en compte le fait qu'un même observateur de terrain participe souvent à plusieurs inventaires. Le précision de la donnée enregistrée présente la meilleure image de la donnée de terrain en lui conférant sa pleine valeur historique et scientifique : elle fournit les plus grandes possibilités d'expIoitation pour des comparai- sons dans le temps. Cette precision à |'entrée des données permet des con- versions faciles entre systèmes de coordonnées avec une perte d'in‘forma- tion minime en vue de sorties ou publications conformes à certaines exigen- ces ; ainsi. des sorties en U.T.|'v'l. seront prévues dans le cadre des contribu- tions françaises à la Cartographie des Invertébrés Européens. Enfin, cette précision permet de choisir librement les variations d’échelIe souhaitées à la sortie. Et pourtant, cette précision des données fournies dans ce cadre de pro- grammes collectifs ne nuire en rien aux besoins de protection des données qui découlent de plusieurs idées : — "Vinventeur" d'une donnée doit en garder le bénéfice scientifique et être protégé à cet égard ; ill Voir eux éditions du C.N.F|.S., Vouvrage de l'v'|. CAHTAN : "lnventaires et Cartographles de répartition d'especes. Faune et Flore" ; Paris, 19}‘9. Disponible au S.F.F. - Le brochure "Comment repérer les observations dans le systeme des grades et des grilles Erggzgaaœntes de lecture des coordonnees" sont diffusées par le S,F.F. depuis le 01-O?- 62
- toute donnée doit être mise à |'abri pour éviter des captures sauva- ges ou des visites inopportunes nuisant à la survie des espèces, et cette pro- tection doit être particulièrement forte dans le cas d'espècés menacées ou convoitées. Actuellement, les données d'observation ou données brutes, c’est-a- dire avec leur précision initiale, sont déposées au Secrétariat de la Faune et de la Flore lNluseum National d'Histoire Naturelle} où elles constituent une collection nationale. Le S.F.F. est doté d'un "ràglemerrt intérieur" lannexe ‘l. ci—jointel adopté par son Conseil de Gestion composé de tous les responsables d'inventaires. Ce règlement fixe les procédures que le S,F.F. est tenu d'appliquer lors de toute demande de donnée. Il est basé sur une différenciation des types de demandeurs et des types de demandes susceptibles d’étre déposées. Il a été codé pour en simplifier la présentation, ce qui le rend peut-étre un peu her- métique, mais prenons un exemple appliqué aux reptiles et amphibiens, Le président de la S.l-i.F., responsable en titre de l'at|as. adresse au Secrétariat une demande de sortie de données de |'atlas en cours ldonc don- nées de typé D.‘|l ; le Secrétariat est tenu d'app|iquer la procédure P3 qui lui indique que le responsable mandaté d'un programme est libre de demander ses données à tout moment et sous toutes leurs formes. Remarquons toute- fois que ce responsable est par ailleurs lié par le "code déontologique" récemment adopté, sachant qu'i| a été élu bien sûr pour la confiance qu'on lui porte. Il n'y a pas de travaux collectifs sans esprit de confiance, de colla- boration et de partage. Ajoutons que le code déontologique [annexe 2 ci- jointel implique la possibilité pour une collectivité de mandater des respon- sables régionaux et départementaux qui - se trouvant en avance dans la prospection - pourraient demander à tout moment les sorties cartographi- ques corréspondent aux fiches dont ils ont assuré la collecte. On voit ainsi que les données de type D.1 ne pourraient être fournies à d’autres types de demandeurs qu'en application de la procédure P,6, c'est- à-dire après accord formel let écritl de la S.}-|.F. Supposons que |'at|as des reptiles et amphibiens soit publié, donc au stade D.2 ; la publication de synthèse a été faite sur la base des mailles cor- respondant aux cartes |.G.N. au H50 DOO lce qui veut dire pour ce type de sortie que toutes les observations enregistrées pour une espèce dans cette maille sont synthétisées en un seul point figurant par convention au centre de la maille}. Autre hypothèse : c’est un demandeur de type F.6 donc exté- rieur à la communauté scientifique. par exemple un éleveur, un marchand. une société d'étude ou d'amenagement qui souhaite avoir dela S.H.F. des données appliquées à ses problèmes ; s‘i| demande des données de synthèse de type D5, il n’y a aucune donnée nouvelle ni plus précise que cel- les figurant déjà sur |'at|as : il s'agit donc d’une simple manipulation infor- matique de données de synthèse déjà publiées à la même échelle et la proce- dure en est simplifiée lP.3 + P.-él ; ce genre d’interrogation n’est d'ail|eurs qu’une commodité par rapport à la simple consultation de |'at|as publié ; s’ii demande par contre des données brutes de type D.2, c'est·à-dire des don- nées d'observation très précises qui n’apparaissent pas telles quelles dans la 63
publication, les procédures P.5 plus P.6 s'app|iquent : il faut I'accord formel de la S.H.F. pris après avis du Comité Permanent. En tout état de cause, les demandes de type F.6 ne tombent pas réelle- ment dans lé domaine de compétence du Secrétariat puisqu'il faudrait avoir beaucoup de personnel pour être ouvrable au public. Le S.F.F. est avant tout un service scientifique de recherche et de gestion. Il dirigera sur les respon- sables d'inventaires ou sur les futurs responsables de secrétariats régionaux ou autres équipes concernées ces demandes du public qui doivent en fait donner liéu à des réponses interprétées et adaptées à chaque question et non à la fourniture de données brutes. ll en sera de même pour les études d’impact dont il a toujours été dit que le S.F.F. n'en réalisera en aucun cas la régle générale étant que le S.F.F. s‘interdit I'utiIisation des données. Il en est le dépositaire, le gestionnaire et le garant de leur disponibilité dans le cadre du règlement intérieur. Son rôle est de développer les travaux collectifs pour la constitution d'une collection nationale de données — données très précieu- ses pour l'avenir mais aussi très concertées - dans le cadre d'un service public dont les règles et les modalités sont imposées parla nature même de ces données et les impératifs de respect des découvertes de chacun et de la protection des espèces. ' Cet article fait suite à un texte de présentation du S.F.F. dans ie Bulletin dela S.H,F., n°20 t1sa1i, 31.52-53. F. de BEAUFORT Museum national d'hîstoîre naturelle Secrétariat de la faune et de la flore 57 rue Cuvier. 75231 Paris cedex 05. 64
Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, 21 ANNEXE CODE DEONTOLOGICLUE DES INVENTAIRES COLLECTIFS DE FAUNE, DE FLORE ET DE MILIEUX (Version provisoire adoptée le 15 FEVRIER 1982 par le Comité Permanent du Secrétariat de la Faune et de la Flore] ‘l - Dans un programme collectif, les "inventours" de données originales de terrain sont considérés et cités comme co-auteurs des atlas et autres ouvrages de synthèse publiés avec |'aicle de leurs données. L'importance de la contribution des "invonteurs" peut être indi- quée d'une façon appropriée. Les coordinateurs et compilateurs sont par ailleurs cités en tant que tels. Les médiateurs de notices accompagnant les cartes de synthèse des atlas signent avec la mention : "Rédacteur : Untel" de facon à évi- ter toute confusion avec la propriété des cartes. 2 - Les données remarquables, nouvelles pour la science, sont spéciale- ment mentionnées sous le nom de leur inventeur, et à la place appropriée dans les atlas ou autres publications ; un inventeur de données est entiè- rement libre d'e>cploiter ou de publier lui-même à tout moment et comme il |'entend. ses propres données et notamment les découvertes qu'il a pu faire. 3 - Les responsables ou comités directeurs d'enquête sont libres de refuser les contributions qui ne leur paraissent pas fondées ou qui s'accompa- gnent de contraintes auxquelles ils ne veulent pas s'assujettir. 4 - Les organisations chargées d’une région déterminée dans le cadre d'un programme collectif plus général, peuvent à tout moment si la masse des données recueillies le permet, publier des atlas régionaux, départe- mentaux,ill'... sous forme de "oontribution" au programme collectif ; elles recueillent auparavant et par écrit |'avis des responsables du pro- gramme ; toute publication ainsi réalisée mentionne |'organisme respon- sable et l'organisme commanditaire de l'étude d'ensemble. Dans ces conditions, le Secrétariat de la Faune et de la Flore est habilité à réaliser les opérations de synthèse et cartographie automati- que de données pour le compte des organisations locales désignées. I1 l A titre indicatif, un atlas régional est quatre fois plus précis et un atlas départemental huit fois plus précis qu'un atlas national. 65
5 - Tout coordinateur amené à collecter les fiches d'autres "inventeurs" s’interciit d'uti|iser ou publier pour son compte ies données dont ii a ainsi communication et dont il n’est pas iui—méme |’inventeur. 6 - Un coordinateur ne peut se rendre sur le terrain pour vérifier ou confirmer une donnée qu’aprés avoir consulté l'inventeur de la donnée concernée. 7 - Les régles ci-dessus s'app|iquent, dans le cadre d’un inventaire collectif. à toute donnée qu'el|e ait été utilisée pour un atlas ou autre publication de synthèse, ou qu'eIle ait été fournie auparavant, parla suite ou à tout moment. Elles constituent la règle généraie mais peuvent, par décision collective entre toutes les parties intéressées être adaptées cas par cas. B - Les divers points de ce code déontologique seront spécifiés dans tous atlas ou publications réalisés. 66
Secrétariat de la Faune et de la Flore _ RÈGLEMENT iiuraniteun PROCEDURE O'UT|L|SATfON DES DONNÉES : A. CODE CF : CODE DES CD : CODE DES CP : CODE TYPES DE DEIVIANDEUHS TYPES DE DEMANDES PROCEDURE F1. Formation de recherche Données brutes d'obear- auteur de donnees deman- vatlon: Procédure communes à dees [responsable D1. En cours de recueil tous les cas: mandaté}. D2. Après publication P1. Demandé par un res- F2. Autre formation de ponsable mandaté. recherche auteur de don- Données hlbllographi- P2. Selon faisabilité, nor- nèes. lau S.F.F.I ques : mes, format et condition du D3. References bibli¤gra— S.F,F. F3. Autre formation de phiques recherche. D4. Donnees brutes issues ______ _ de la bibliographie. F4. D,P.N. ilvlinistère de Procédure suivant CF et |'environnement et autres D¤|\1¤|'lü¤¤ dll UPU! D1 È CD ¤ services). D4 auiirant volume : P3. Libre, Sous—categc-rie P4. Avec information de F5. Autre administration. Fl : FIESTREINT F1. I : IMPORTANT P5. Sur avis du comité per- FB. Tout demandeur. '|' : TOTAL. manent des auteure de don- nées. Synthéae de donneee bru- PB. Sur accord formel de tes : F1. D5. Moinsfaussi fine que la publication. — Variante sur F5 et P5 DB. Plus fine que la publica- A : ACCORD tion Fi : REFUS. Synthèse spéciale à i,__ usage administratif ou appliqué : D7 P?. Synthèse et statistique informatiques. Statistique: : DS Fiohier rouge : D9 67
Secretariat de la Faune et In Flore RÈGLEMENT INTÉRIEIUR PROCÉDURE D'UTILISATOI\I DES DONNEES: B. PROCEDURE Procedures applicables à tous les cas : P1. P2 CF CP CP F1 D1 a D6, Da, D9 ivar. H, I, T} F2 îî D2 variante Ft P4. P5 variante I P4. P5 variante T PB D3 variante FI P3 variante I P5 D4 variante Fi variante I D2 P5 ou P5 D5 P3, P4 F4 D3 P3 P3 D5 à D? P4. F'? D9 D3 P3 D5, D7 F'? F6 D1, D2 P5. F'? D4, DB °"· DE “
Buli. Soc. Herp, Fr,. 1982, 21 PROTECTION COMMISSION DE PROTECTION : réflexions ; compte rendu d’activité pour 1981 : Cette commission de la S.H.F. se porte bien et acquiert une efficacité qui n'est contestée que par ceux [comme dans toute sociétél qui "ne met- tent pas la main à la pâte". La notion de protection évolue rapidement d’année en année et certains membres dela S.H.F., à mon grand regret, res- tent 10 ans en arriére. Je vous demande cependant, alors que la terrariophi- lie va peut-être obtenir officiellement des autorisations particulières dans un avenir proche, de respecter autant que faire ce peut la Loi de Protection dela Nature, la Convetion de Washington et autres textes législatifs en vigueur. La S.H.F. a participé, et participe encore, à l'élaboration de ces règlementa- tions. et se bat pour les faire appliquer. Il serait malsain pour elle que ses pro- pres membres se retrouvent du côté de ceux à qui nous attentons des pro- cès. Parlons—en de ces procès ; ils concernent toujours la trop célèbre famille DURAND et leurs expositions itinérantes ; nous commençons à nous faire une idée précise de l'arbre généalogique de cette famille, laquelle comprend des branches CHOISNET et COLBEAU. Les différentes affaires sont les sui- vantes : . Besançon, mars 1979 : plainte FFSPN - SHF — Jeunes et Nature — URSPNE Franche-Comté contre DURAND = affaire encore non jugée. . Annecy—Chambery : plainte FFSPN-FFIAPNA contre COLBEAU . Privat lArdéchel, octobre 1980 : plainte FFSPN - FRAPNA contre famille Durand = jugement le 14 mars 1981 sans que les parties civiles soient con- voquées ; 500 f d’amende. . La HocheisiYon, janvier 1982 : plainte FFSPN - contre COLBEAU = juge- ment en novembre 1981 avec 700 f d’amende . Rochefort, octobre 1981 : plainte SHF-FFSPN - contre COLBEAU = affaire non encore jugée . Troyes, octobre 1981 : arrêté préfectoral n° 81-5570 interdisant |'exer- cice de COLEIEAU dans |'Aube, suite a mon intervention; plainte SHF - FFSPN contre COLEIEAU en février 1982. Il est à noter que madame Choisnet n'a aucune autorisation d'e><ercer et ne peut exercer sans l'avoirl. Malgré notre harcèlement et nos petites victoires, ces expositions itiné— rantes tournent toujours. Mais où ? Notre force pourrait résider dans le répartition nationale des membres de la SHF et des membes des sociétés de la FFSPN. Dès que ce type d'exposition s'insta||e dans notre ville, dans votre village, il faut que nous soyons prévenus. Or trop souvent vous restez muets ! Ce qui fait qu'inquiétée dans un département, Vexposition va tran- 69
quillement s‘iristal|er dans le département limitrophe où ia préfecture ignore les textes législatifs et ou vous laissez faire. Alors que dans ce cas, vous devez absolument prévenir |'une des personnes suivantes : J.P. LE DUC lFFSPNl: 16.1.336.04.14 J. LESCURE iSHFl : 16.1.334%.00.21 J. FRETEY lSHF — FFSPNl 2 16.1.25.75.33.-43 . Si certains membres de la SHF sont inactifs envers ces expositions mouroirs, d'autres ILANCDN, GOUBAULT ,... l rencontrent malheureuse- ment dans leur région des administrations préfectorales, policières ou vétéri- naires peu coopérantes et leurs efforts d'intervention sont d'autant freinés. Dans ce cas, je reconnais que c'est nous, Sl-iF ou FFSPN, qui avons manqué d'efficacité. La famille DURAND n'est pas notre seule cible. Il existe aussi des CAMACHD, des "BARNUM", des DOUCHET, des JOURDY,... Et n‘ouh|iez pas que sans procès-verbaux de constatation d’il|egalité de ces expositions , nous ne pouvons rien faire. Sont habilités à constater ces infractions iart. 29 de la Loi de Protection de la Naturel : les officiers et agents de police judiciaire ; les agents de douane ; les agents de l'Etat et de |'ONF lcornmissionnés pour constater les infractions en matière forestière, de chasse, de pêche, d'inspection sanitaire, de protection des animaux ou des végétaux} les agents assermentés des parcs nationaux, de l’ONC, du Conseil supérieur de la pêche. L'affaire ATROX est à classer en dehors des expositions de mauvaise qualité précitées. La SHF s’est prononcée contre toutes les expositions iti- nérantes mais non contre les expositions à but pédagogique réel, fixes et de courte durée lcf. A.G. du 9 mai 1981 et rectificatif de son compte—rendui. C'est le cas de celle proposée parla société itaiienne ATROX, sur laquelle la Sl-ll: avait d'assez bons renseignements et ne voyait pas d'inconvénient à ce qu'e||e se fasse si elle obtenait toutes les autorisations nécessaires des pou- voirs publics et les avis des experts. ATFIDX voulait s'instaiier au Parc zoolo- gique de Vincennes. Mais le Muséum de Paris n'a pas accepté le projet pour diverses raisons, dont certaines ne concernaient pas ia protection. Le S.H.F a jugé sage la décision de l’Assemblée des Professeurs du Muséum. Dalphinarium du trou des Halles à Paris. Le projet d'aquarium géant aux Halles a été abandonné par la Mairie de Paris. Rappelons que cet aquarium devait détenir des Dauphins, des Tortues marines, des Crocodiliens, des Phoques et des Poissons. La lutte menée contre ce projet avec le WWF, Greenpeace, ies Amis de la Terre,... a été payante. Affaire classée. Vente da Tortues da Floride. Les spécimens du genre Pseudemys intro- duits en France, provenant d'élevage ou non, meurent trop souvent par mil- Iiers car beaucoup trop jeunes. Michel DUMONT propose une règlementa- tion interdisant Vimportation de tortues de tailles inférieures à B cm, et supérieures à 12 cm (ceci pour protéger les reproducteurs]. Nous ailons faire le nécessaire auprès des ministères concernés pour que ce texte soit accepté et mis en pratique. 70
Protection des Tortues marines. Le projet d’arrêté de la Loi de Protection dela Nature protégeant les Tortues marines a été pour la xèmë fois accepté par le CNPN à la fin de i'année 81. Et pour la xèmü fois |'arrêté est bloqué. Cette fois-ci, c'est le secrétariat d'Etat aux DOM-TOM à cause de la ferme de grossissement de Tortues vertes de St Leu llle de la Réunion}. Une solu- tion est actuellement à |'étude avec les ministères concernés pour sortir enfin de cette impasse. La ferme réunionnaise a commencé |'abattage des tortues grossiers en bassin. La viande est en partie vendue à La Réunion et à Paris dans des épi- ceries et restaurants antillais; les carapaces sont polies et montées en lampe; la peau, les cartilages lcalipee, calipagel, la graisse, le foie sont stockés ; ces produits ne peuvent pas actuellement être importés, la Con- vention de Washington ne le permettant pas dans les pays intéressés lUSA, Allemagne}. Les tentatives de formation d’artisans locaux de |'écai||e n'ont DHS été conciuantes. La position de la SHF vis à vis de cette ferme reste inchangée : étant donné le refus actuel de la société SOMDIAA de créer un cheptel de reproduction, la S.H.F. maintient toutes ses réserves. Une mission scientifique composée de BONNET, SERVAN et moi-même est organisée par les ministères de |’Environnement et des DOM-TOM en février—mars B2 à La Réunion et dans les Iles Eparses de l'0céan Indien pour étudier la compatibilité ou non de la ferme SDMDIAA-Corail avec les critères adoptés à New Delhi. Affaire à suivre... L’éc|oserie d’oeufs de tortues Luth créée en Guyane est devenue fonc- tionnelle en 1981, fonctionnelle mais sans crédits de fonctionnement. Une association pour sa gestion a été créée ; la SHF, ainsi que d'autres sociétés (WWF, Greenpeace, FFSPN, Sepanguy} en sont membres du Conseil d'administration de droit. L’écloserie a actuellement une capacité de mise en incubation artificielle de 6000 oeufs. Trafic d'animaux en Guyane. Ce pays-département devient une véritable plaque tournante pour un commerce international, surtout pour les peaux de Crocodlliens. De bizarres exportations de peaux de Caïmans à lunettes (27600 peaux par an pour la Société Guyane Maritime Transport Transit ; 6000 peaux pour la Société Gordon Choisy} ont été connus récemment 2 ces peaux semblent provenir d’autres pays d'Amérique du Sud. La FFSPN essaye de récupérer des échantillons de ces peaux pour que nous puissions faire les identifications d'espéce et sous-espece. Terreriophilie. Suite à la demande des terrariophiles dela SHF se plaignant d'étre actuellement dans |'il|éga|ité vis à vis cle |'arrêté du 24 avril 1979, je suis intervenu auprès de Messieurs LETOURNEUX et TUFFERY, conseillers techniques de Michel CREPEAU, pour qu'i|s forment un groupe de travail sur la terraricphilie. Jean LESCURE a contacté les autres associations concer- nées par ce problème. Alors, terrariophiles, patientez l Protection des Vipérîdês. . Des primes continuent d'être données dans certaines régions pour le mas- sacre des Vipères. En Mayenne, le "Groupement de défense contre les ennemis des cultu- res" a obtenu 70 000 f du Conseil Général pour ses activités, parmi les- 7’|
quelles sont citées les destructions de 70 Vipères en 1980 et 35 en 1981. La prime est de 3 f par tête de Vipêre. . En Correze, dans le Canton de Peyrelevade, le maire légalement con- seiller genéral} a donné Vautorisation de tuer des Vipères. Prime de 5 ·f par tête cl'aduIte et de 3 fparvipèreau. 1979 :41 primes données ; 1980 : 20 primes. Le Pr RAYNALID a enquêté dans le Tarn et I'Aveyron sur les bruits qui cou- rent à propos des lâchers de Vipères. Au cours des étés 1978, 79, BO. B1, les habitants des campagnes de ces départements ont cru voir plus de Vipè- res qu'à Vaccoutumée et en ont déduit que des introductions de serpents avaient été faites. Au cours de l'été 77, un fait précis a été recueilli dans la commune de St Amans Soult, près de Mazamet par la gendarmerie I ie 31 août, deux témoins ont vu sur les bords du Lac de St Peyre une 4L bianche arrêtée dont sont descendues 2 personnes en blouse blanche portant des bidons rayés noir et blanc : ces 2 personnes ont ouvert les bidons dont se sont èchappès de nombreux serpents, puis ont conseillé aux témoins de s'é|oigner rapidement pour qu'ils ne soient pas mordues. L'enquête de gen- darmerie n'a pas permis d'identifier les auteurs de ce lâcher de serpents ; les laboratoires pharmaceutiques de la région ont déclaré tout ignorer de ces agissements. Lin autre lâcher similaire aurait eu lieu dans ia Montagne Noire. Suite à un article intitulé "vipéres et mauvaises |angues" paru dans Rustica (1981, n°623l, j'ai fait parvenir à ce journal un article relatif à ces soit—disant lâchers de vipères. Incroyable, mais vrai. Cette émission télévisée de Jacques MARTIN cher- che le spectaculaire à tout prix. Les Reptiles y figurent souvent en tant que monstres et ceux qui se confrontent à eux sont toujours des héros. On nous a montré ainsi un cascadeur plongeant dans une piscine ou nageaient des Crotalidés, un karatéka saisir à main nu un Crotale, un terrariophile se faire mordre par un Anaconda et un chasseur capturer un exemplaire de cette même espèce dans un marais ; on a vu dans cette émission un épicier propo- ser des brochettes de Caïman et du Python sous cellophane. On se souvient de la 1ere émission dans laquelle on pouvait voir Jean MOVIA, chasseur de Vipères du Gers, faire peur au public du théatre en manipulant des Aspics sur scène. Nous avons écrit à ce sujet au Ministre de l'Environnement, au directeur d'Antenne 2, au directeur des programmes dela chaine, à Jacques MARTIN. Pierre PELLERIN, administrateur de la FFSPN et conseiller zoologi- que d'A2, est intervenu de son côté auprès de J. MARTIN. Le fond d'inter- vention des Rapaces (FIR] nous a communiqué le double d'une lettre qu’il a également adressée à ce sujet à J. MARTIN. Tout ceci en vain. Clue peut—on faire ? Arrêtés. Le 27 février 1981 , le Conseil d’Etat statuant au Contentieux a rejeté la requête du Syndicat des naturalistes de France demandant l'annula- tion de l’arrêté du 24 avril 1979. Nous perdons quelquefois des batailles. mais nous avons gagné cette guerre là. Jacques FRETEY Responsable de la Commission Protection Museum national d'Histoire Naturelle Laboratoire amphibiens-reptiles 25 rue Cuvier - PARIS 5ème 72
Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, 2i vie os LA société I. Enquête répartition". pour que les choses soient claires. Après une première expérience terminée par la publication d’un atlas préliminaire, le principe de Venquéte avait été maintenu à la réunion d'Argenton-sur-Creus de 1978. Des bases nouvelles étaient alors adop- tées dans |'esprit de corriger les imperfections que les uns et les autres nous avons constatées dans la première formule. En effet, malgré ses défauts, notre entreprise avait suscité un grand intérêt tant parmi de nombreux mem- bres de la SHF que parmi les naturalistes dispersés dans les régions et qui souvent participent à d’autres enquêtes du même type len particulier en ornithologie}. Il était apparu necessaire de rendre distincte la coordination pour les Amphibiens et les Reptiles. Cette tâche consiste à recevoir les infor- mations et à les communiquer pour vérification scientifique à des spécialis- tes. M. Thireau avait accepte de se charger de la coordination des informa- tions concernant les Amphibiens et J. Castant conservait le secteur Flepti- les. Le Président, qui avait d'ailleurs pris ce poste laissé vacant pour tenter d'effacer des querelles de personnes préjudiciables à la marche de cette acti- vité essentielle de la SHF, faisait le lien entre les deux coordonateurs, et entre ceux-ci et le Conseil. Pour plus d'efficacité, le Conseil avait décidé de faire participer les coor- donateurs à certaines de ses réunions |orsqu'i|s n’en étaient pas membres. Un énorme travail a été réalisé pour la préparation d’une fiche enquêté et pour discuter des points délicats posés par ce type d'enquëte. Il se trouve que de la plupart des Sociétés et groupes de naturalistes avait commencé le même type d’inventaire sur leurs groupes animaux ou végétaux. Un "Secrétariat de la Faune et de Ia Flore" qui venait d'être créé au Muséum national d'Histoire naturelle. ayant parmi ses attributions de mettre ses moyens techniques au service de ces inventaires, c'est avec lui que nous avons élaboré le cadre pratique dela nouvelle enquête lcf. Bulletin SHF n°20, p. 52}. Le financement nous en a été proposé parle Ministère de |'Environnement avec lequel nous avons signé contrat le 7.12.1979. Pen- dant cette période. toutes les décisions ont été prises parle Président après consultation et sur des propositions des deux coordonnateurs, auxquels je rend une fois de plus hommage, en particulier à M. Thireau dont la tâche n'a pas été facile. Notre enquête pose deux points délicats sur lesquels il nous fallait faire des propositions réalistes et pratiques : la protection des informations four- nies par nos collaborateurs bénévoles vis-à-vis de scientifiques qui seraient tentés de les détourner à leur propre compte, et la protection d’espèces rares ou de sites menacés. Les premières réunions du Comité de gestion du Secrétariat dela Faune et de la Flore lconstitué par tous les responsables d’inventalrel devaient d’ai||eurs révéler que nos préoccupations à ce sujet étaient partagées par 73
tous. C'est pourquoi, moi-même et les deux coordonateurs nous avons pris l'initiative de demander qu’un règlement intérieur définisse d'une manière stricte l'utilisation des données mises en mémoire par les services techni- ques du Secrétariat Faune-Flore, ct, après discussion et amendements, un protocole a été établi auquel ont adhéré la quarantaine d'inventaires en cours. Cependant, le temps passait et nous commencions à peine à recevoir les premières centaines de fiches. Ceci n'était pas grave, dans la mesure où le traitement par ordinateur et la cartographie automatique dont nous béné- ficions permettent d'abréger considérablement la sortie des documents pour publication. Mais le groupe dont M. Thireau était le porte-parole avait diffusé un long texte auquel ni le Conseil de la SHF, ni VAG de Nancy n'avaient apporté une attention critique suffisante. Une phrase évoquait en effet la possibilité que les informations de base soient "filtrées". Cette formulation pouvait laisser penser que le principe même de Venquéte risquait d’être dévié par une manipulation des informations communiquées par les collabo- rateurs de terrain, et à l’insu de ceu><—ci. S'i| s’agissait d'un principe général. bien évidemment Venquéte perdait toute crédibilité scientifique. A cause de celà, le Président reçut une lettre sèche du Ministère l’aver- tissant que le contrat ne pourrait être honoré tant que cette question ne serait pas éclaircie. A l'inquiétude du Président, Nl. Thireau crut devoir répondre par sa démission lcompte rendu de l'A.G. de Paris, 1931}. Sur ma proposition, parce que ie souhaitais qu'aucune interruption n'intervienne dans le travail, un membre du groupe s’occupant ds informa- tions sur les Amphibiens a été nommé coordonnateur parle Conseil en juin 1981. Il s'agissait de Nl. Breuil. Une réunion eut lieu quelques mois plus tard entre ce groupe, le Président [J. Lescure] et le vice-Président chargé de Venquète pour que soient formulées précisément les réticences qui avaient motivé la formule inadéquate d'un filtrage de données, et, s’il s’agissait de procéder à une retenue de fiches et non à une manipulation d’informations, pour savoir quels pouvaient en étre concrètement les cas. Un entretien au Secrétariat de la Faune et de la Flore le 9.12.81 avec le coordonnateur "Amphibiens", devait révéler que les positions restaient inchangées, malgré l’exposé par le directeur de ce service des garanties à Vétablissement des- quelles IVI. Thireau avait participé. Pourtant le code de sortie des données mises en mémoire prévoit qu'aucune donnée brute ne peut être effectuée par un demandeur autre que nous-mêmes sans |'avis de la SHF, qui, en outre, participe au Comité permanent, organe de décision du Secrétariat Faune—F|ore. ll a donc été demandé à Nl. Breuil, en possession de tous les éléments d’information, de se prononcer sur la poursuite de son mandat avant la réu- nion du Conseil du 27.02.82, étant donné qu'i| est impossible d’étre dans une opération collective et d'en avoir les avantages, tout en refusant les regles fondamentales acceptées par la majorité. Invité à la réunion du Conseil de la SHF, Nl. Breuil ne se manifesta qu'au jour même de cette réunion par une lettre de démission. Deux jours plus tard (délai de |'envoi postal comme en témoigne le cachet de la postel nous rece- vions, sous cachet Sl·IF, des documents concernant la création d’une enquête indépendante, avec une fiche peu différente de celle de la SHF, en 74
particulier sur le degré de précision laissé au choix des informateurs lpour- tant un des points du litige Il. Un bulletin joint lA!yreSl donnait une version bien incomplète de la situation. On peut remarquer que le problème majeur du conflit, la protection des donnees, n'apparaït guère résolu aux yeux des informateurs, dans la mesure où une armoire n'est certainement pas plus sûre qu'une mémoire d’ordinateur dont l'accès est conditionné par la déci- sion des responsables d'enquête. Ouoiqu'i| en soit, ce projet d'enquête Amphibiens sous Vétiquette d’un laboratoire correspond à une perspective différente de celle de la SHF, en se voulant inscrit dans les préoccupations de quelques spécialistes cfespéces. En réalité, cet épisode se résume à quelques mois cl retard supplémen- taire pour le traitement des données concernant les Amphibiens. Fl. Guye- tant a été nommé coordonateur par le Conseil le 27.02. Un avenant au con- trat signé avec ie Ministère a permis de poursuivre le travaii dans le secteur Reptiles. Un code déontologique a été proposé à la derniére réunion du Comité permanent du Secrétariat Faune-Flore, où sont expressément spéci- fiées les conditions de protection des informations. Par ailleurs, comme c’est le cas pour la plupart des inventaires en cours, la masse des données réunies au niveau régional est parfois suffisante pour envisager un traite- ment particulier. Si les informateurs et les responsables maintiennent un rythme soutenu, les premiers essais de sortie automatique de certes natio- nales pourront intervenir dans les deux prochaines années. Ainsi, grâce à la SHF, les Amphibiens et les Reptiles ne seront pas absents de Vinventaîre national de la Faune et de la Flore. J.P. GASC Vice~Président chargé de Venquéte, 75
II. Compte rendu tI'acti\rIté de la Section parisienne : 1} Séances du i'O octobre .· Roland VEFINET 1 Les reptiles du Grand Erg occi- dental lSahara Aigérienl. On donne le nom d’erg à tout ensemble de dunes vives quelles que soient sa forme et sa dimension. Le Grand Erg occidental est un erg massif dont la superficie est de 80.000 km2 environ. ll s'étend d'0uest en Est de Eléni-Abbs à El-Goléa. et du Nord au Sud d'El Abiodh à Timimoun. Loin d’être totalement abiotique, il constitue un milieu très spécial, typi- que du désert saharo—sindien; et relativement favorisé du point de vue humidité par rapport aux régions avoisinantes. Les dunes relativement sta- bles possèdent une végétation quasi-permanente d'un but à l'autre de Vannée. La communaute reptilienne au niveau de cet erg se compose d’une dou- zaine d’espèces (Gauthier, 1966 et 1967 ; Elons et Girot, 1962} Steno- dactyitrs perriei et Acanthodacryius sp. creusent de préférence leurs terriers au pied des touffes vertes d’une graminee : Strpagrostis pongens lDrinn}, la plante la plus fréquente des massifs clunaires, tandis que Cerasres vioera, Sphenops booiengeri et Eremias pasreuriont tendance à se réfugier entre les racines des touffes sèches de cette même plante. Tarentoia negiecta et par- fois Agama fiavimaculara rourneviiiei se rencontrent dans les seuls arbustes inféodès à l’erg, tels que Ephedra aiata lalendal ou Caiirgonum comosurn lâzeli. Le côté sous le vent des petites dunes, constitué par du sable mou, est colonisé par les reptiles fouisseurs : Scincos scirrctrs et plus rarement Ceras- tes vrpera. Entre les dunes principales, très élevées ii 50 à 200 ml', constituant le Grand Erg occidental s'allongent des couloirs laissant apparaitre le plateau sous-jacent. Selon leur morphologie et leur étendue, ces couloirs prennent des noms différents : Gassi, Taïert, ou Feidj. La flore et la faune des taïerts sont sensiblement différentes et moins denses que celles rencontrées au niveau des zones de sable vif. La végéta- tion est cependant représentée par un grand nombre d’espéces : Heiiarrthe- rnun? irppri} Cornuiaca monacanrha, Aristide piurriosa, Anabasis articuiata, Tragantrrn nudattrrrr. Certains reptiles peuvent trouver refuge dans les éboulis des affleurernents rocheux : Varanus griseus, Lytorhynchus diadema. Maipoion moiiensis et Psammophis schokari se rencontrent plus souvnt à découvert sur le subs- trat pierreux. L'autoéco|ogie de ces différentes espèces a été abordée au cours de |’exposé par la projection d'un petit film en super 8. 2) Séance du 14 Novembre i'.98i : Jean—Philippe CHIPPAUX et Max GOYFFON : y-a-t-il du nouveau dans la thérapeutique des envenimations par morsures de serpents ? Au cours de cette réunion, J.P. Chippaux, nous à fait part également ci |’état d’avancement et des premiers résultats de Venquète sur les serpents venimeux. Se reporter aux 2 articles de ces auteurs, parus dans ce numéro du bulletin. 76
3) Séance du 12 Décembre 1981 .· Bert Lengerwerf, herotologiste hollan- dais que les gens de la section parisienne connaissent bien maintenant est venu-nous entretenir des aménagements qu'i| a apporté à ses élevages depuis sa dernière intervention et des résultats obtenus en 1981. Se reporter au carnet de naissances qu'i| nous a communiqué et qui est publié dans ce bulletin même. Floland VERNET 77
Ill. Extraits du compte-rendu du Conseil de la SHF, le 27.2.82 à Paris. 1} Flectifîcatifs Deux erreurs ont été faites dans la publication du compte-rendu de I'A.G. du 9 mai 1981 dans le bulletin n°‘lB p. 38. al En ce qui concerne les expositions de reptiles (paragraphe ‘lOl. il y a eu deux votes. Il faut donc lire : 10. Expositions : après débat, sont soumis au vote : ‘l l Expositions temporaires, (fixes et permanentes comprises), à but péda- gogique, de courte durée : pour : 56 contre : 5 abstentions : 5 2} "contre toute exposition itinérante" : "pas contre" : 21 contre : 39 abstentions : 5 bl Aprés vérification du texte de J.J. Morére mis au vote au cours de cette A.G. (paragraphe 1'll au lieu de : "nombre de mandats possibles", il faut lire : "nombre de mandats consécutifs possibles" : 1-3 voix 2-23 voix 3-9 voix 2} Enquêtes répartitions al Reptiles : 3 000 données sont actuellement en traitement au S.F.F., et |’on peut attendre la sortie prochaine des premières cartes pro- visoires. bl Amphibiens : Le conseil a nommé Fi. Guyetant comme nouveau coordon- nateur de Venquète amphibiens. 3} Transfert de charges — Cl. P. Guillaume assume a partir de ce jour les fonctions de secrétaire en remplacement de Monsieur Matz. -— Monsieur Matz est nommé responsable d'une nouvelle commission, celle de Terrariophilie. Les personnes intéressées peuvent lui écrire. Toute la correspondance ou les demandes de renseignements concernant la terre- riophilie lui seront adressées en priorité. ~— Il est créé un poste de responsable des archives de la société, confié à Monsieur Nlatz. 4} Héimprassion du "FIoIlinat" Un nouveau tirage de la réimpression du livre de Flollinat a été COITI· mandé (300 exemplaires]. Prix de Souscription : T20 F [140 F après clôture}. Cf. fiche de souscription dans ce bulletin. 78
5} Macerons SHF Un tirage initial de 2400 exemplaires d’un maoaron autocollant S.H.F. a été décidé [dessin noir et lettres vertes sur fond blanc}. Un exemplaire sera diffusé gratuitement à tous ies membres de la société. Ils seront ensuite vendus 2 F pièce, 15 F les dix et 50 F les cinquante. 6} Protection — Le conseil entérine la participaton dela S.H.F. en tent que membre fonda- teur avec la F.F.S.P.l\|., le W.W.F-France, Greenpeace-France et le direc- teur du laboratoire d’Herpétologie du museum, d'une association type 1901 destinée à gérer une éclcserie de Tortues marines en Guyane. - Au sujet de la ferme de Tortues marines de la Réunion, le Conseil tient à préciser qu'iI reste fidèle à la motion qu’il avait votée en 1977 [texte dans le bulletin r1°7 de 1977]. 7l Liste des nouveaux membres. Admissions du 27.2.82 M. BATTiNGER Jean-Alain, 5, avenue Joffre — 25200 MONTBELIARD. M. BELS Vincent, 39, rue de Sclessin - 4000 LIEGE Illgiquel. M. BONVOUST Gérard, 52. rue de Paris — 9ï400 0RSAY. NI. COLLEAU Jean, 11, rue de la Croix de Pierre — 45800 St JEAN DE BRAYE. M. DELELIS Eric, 33, rue Racine - 59650 VILLENEUVE D'ASCO. M. DUBOIS Serge, 33, rue du Docteur Roux - 92310 SEVRES. MM. EMLINGER Bernard et Stéphane I10 ans}, 9, rue de |’Eg|ise - SANCY LES MEAUX par 77580 CRECY la CHAPELLE. M. GUERAULT Alain, 11, rue de Pondichery - 75015 PARIS. M. IMBOTT Serge, 36, rue Ernest Renan - 92190 MEUDON-BELLEVUE. NI. LEMAR|E—MARELLY’S Jear1—Pau|, Ville "EI Payaso" — 79390 BUZAY de THENEZAY. NI. MABILE Georges, Lot. Lespes A-51, HP 155 - 40103 DAX Cedex. M. IVIARGUERETA Serge, 47, rue Auguste Blanqui - 93140 BONDY. M. PATTIER Roland, 14, rue Diderot, "Le Diderot A" - 33500 La SEYNE sur MER. M. SITRUK Boris, 79, rue Manin - 75019 PARIS. M. TCHIKAYA Christophe, 39, rue du Pinacle - 93170 BAGNOLET. Mlle VILOTEAU Nicole, 2, rue Blaise Desgoffes - 75006 PARIS. Mlle WIRTZ Anne, 127, rue de Brancion — 75015 PARIS. 79
Bull, Soc, Herp. Fr., 1982. 21 ANNONCES I. Traitement des morsures de vipàres Il nous a été signalé qu’une "poudre" - non définie —, était utilisée dans la région Annecy-Chambéry·Grenob|e comme traitement des morsures de vipères, tant chez |'homme que chez |'animal. Les chasseurs et les guides de montagne en porteraient sur eux, comme d'autres du sérum anti-venin. Cette thérapeutique, prise en deux fois dans un verre d'eau, aurait la propriété de faire vomir après la première absorption, puis la seconde, 1 5 minutes après, provoquerait la "guérison" ll!). Nous aimerions savoir si des herpétologues régionaux ont entendu par- ler de ce remède, s’i|s en connaissent |'origine lanimale ou végétale], et si des résultats ont été, à leur connaissance, obtenus par ce procédé. Nous serions reconnaissant à ceux susceptibles de fournir toute infor- mation à ce sujet de bien vouloir Vadresser à : H. BERTRAND, Institut Choay, 46, avenue Théophile Gautier, 75782 PARIS CEDEX 16. Il - ECHANGES — Amateur possédant depuis longtemps 2 Heioderma suspectum femelle cherche contact avec personne possédant un mâle de cette espèce. Echan- gerais également Lampropeiris Trfangufum Sfnaioe femelle contre mâle de la même sous-espèce. Ecrire ou contacter: Daniel Heuclin. 98 rue Vincent Bureau. 94450 VALENTON. Tél. 389-78-15. — Cède terrarium en chêne verni. Dimensions hors-tout : H. 1,80 m ; L. 1.50 m. Prof. 0.60 m ; comprend partie inférieure, meuble de rangement avec porte coulissante, superposée de 2 terrariums avec partie aquatique. Joindre J. ROBOAM, 26 bis de l'|sle Adam, 95540 Méry sur Oise. Tél.: bureau 039-1 5-94 ; domicile Ie soir : 036-44-85. - Roland Vernet, Herpétologiste, mais aussi philatéliste recherche autres philatélistes pour échanges, achats... de timbres tous pays sur les reptiles et les amphibiens. Les "dons" sont également les bienvenus. Merci. Roland Vernet : Laboratoire de Zoologie, E.N.5. 46 rue d'U|m 75230 Paris Cedex 05. Tél. 329-12-25 p. 36-34. III. CARNET DE NAISSANCES Notre collegue, Bert LANGERWERF, nous fait part des naissances qu’i| a eues dans ces élevages en 1981 : Lacerta montfcofa cyrenà 51 F1, 2. L. ag. agrïfs, 34, F2, 4. L. ag. exigua, 15 F1. L. saxicofa brauneff, 166 F2, 3, 4. 80
L. strlgata, 125 F2, 3. L. cauc. caucasfca, 6 F1. L. schrelberlî 7 F2. L. horvathà 9 F1. L. laewls laevls, 39 F2, 3, 4, 5. L. laevls troodlca, 7 F1, 2. L. erhardfl, 10 F1. L. ruclls obscure, 13 F1. L. r. svanetlca, 11 F1. L. trlüneata trlllneata, 246 F2. L. r. hansschwefzerà 19 F1, 2. L. peloponeslaca, 9 F2, L. armenlca, 9 F2. L. unlsexualls, 28 F1. L. clanfordl anatcllca, 37 F2, 3. L. leplda leplda, 44 F2. L. lepfda parer, 385, F2, 3, 4, waarvan 56 zwart. L. praïlcola pontlca, 12 F3, 4. L. graeca, 8 F2. L. lllfordl lflfordl, 4 F2. L. beclrlagae paesslen} 1 1 F1 . L. vlrldls, 24 F2, 3, 4, 5?. Algyroldes nlgropunctatus, 6 F1 . Gerrhonotus multfcarlnatus, 70 F2. Ophlsaurua apodus, 4 F1. Agarna caucasla. 41 F1. Agama stelllo, 1 5 F2. Agama lehmannlî 5 F1. Natrlx natrlx helvetlca x. N. n. persa, 18 F2. Au total 1492 naissances en 1981. El.!-\.W.A. Langerwerf, Beneden Kerkstraat 36a, Waspik. IV - REVUES Une revue bien connue que nous recommandons particulièrement à ceux qui sont en même temps aquariophiles et terrariophiles : Revue Fran- çaise d'Aqueri0I0gie - Herpétologie - revue trimestrielle. éditée depuis 1973,,per le Cercle aquariophile de Nancy, sous la direction du professeur CONDE et du docteur TEHVEFI. Le monde merveilleux des poissons ornernentaux .· de nombreuses études d’especes d ’eaux froides et chaudes, douces, saumâtres et marlnes, mals aussi des articles techniques sur Vaquerlum même. L’herpétologle y trouve sa place, reptlles et batracfens faisant également l ’obfet d ’é tudes spécifiques. Une ma nifique revue, 32 pages, format 21 x 29,7, nombreuses illustrations et quadrichromies, plus sixgliches techniques en couleurs. Renseignements : . Cercle aquariophile de Nancy. 30 rue Sainte-Catherine, 54000 Nancy, tél. (28152-24-59. 31
Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, 21 "LA VIE DES REPTILES DE LA FRANCE CENTRALE" par R. ROLLINAT BULLETIN DE SOUSCRIPTION lpartie à conserver par le souscripteur} Devant le succès remporté par sa récente réimpression du livre de Fl. ROLLINAT : "La vie des reptiles de le France centrale", la Société Her- pétologique de France a décidé de réaliser un tirage supplémentaire de cette réimpression. Ce nouveau tirage sera absolument identique au précédent, c’est-à-dire un fac similé OFFSET du livre original de 343 pages, sous forte couverture, comprenant les introductions originales et Vintroduction spécia- lement établie pour l'édition de la S.H.F, ainsi que la reproduction en noir et blanc de toutes les illustrations originales. Le PRIX DE SOUSCRIPTION donne droit à un exemplaire du nouveau tirage réalisé par la S.H.F. On peut souscrire pour plusieurs exemplaires. Ce prix est unique et fixe à 120 Francs I'exempIaire, plus 15 Francs de port (pour les souscripteurs de la région parisienne, il sera toutefois possible de retirer Vouvrage au Siège de la Société, ou lors des réunions de la Section Parisienne de la S.H.F.]. Les souscripteurs sont assurés d'une économie substantielle par rapport au prix de vente ultérieur de I'ouvrage. La S.H.F. se réserve le droit de clore la souscription sans préavis, ainsi que celui de renoncer éventuellement à la réalisaton de ce nouveau tirage. Dans ce cas, elle s'engage à rembourser chaque souscripteur de Vintégralité de la somme versée par lui dans les délais les meilleurs, le souscripteur s'engageant pour sa part à n’entamer aucune action contre la S.H.F. pou- vant résulter de l’application de cette clause. Dans le cas contraire, c’est-à- dire si le nouveau tirage est réalisé, le souscripteur s'engage expressément à accepter tel quel |’ouvrage réalisé par la S.H.F. aucune demande de rem- boursement, etc. ne pouvant être prise en considération. 82
(partie à découper et à joindre obligatoirement au titre de payement} La S.H.F. reconnait avoir reçu de Nl. ........................... demeurent à ...............................,.......... la somme de ................................... en espèces chèque bancaire CCP autres [préciser} en souscription pour ........ exernplaireisl dela réédition du livre "La vie des Reptiles dela France centrale", dans les conditions stipulées au Bulletin de Souscription, que le Souscripteur déclare connaître et s'engege à respec- ter. Fait à .................. , le Pour la SHF: Le Scuscripteur A envoyer à : Société Herpétologique de France Monsieur A. de RICOLES, Université PARIS VII, Laboratoire d'Anatomie comparée - 2, place Jussieu 75251 PARIS cedex 05 CCP SHF Souscription 23 156 26 Fi Paris 83
Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, 21 COURSE ON SMALL ANIMAL ANAESTHESIA A One-day Course on Small Animal Anaesthesia will be held during the sum- mer at the Hoya! College of Surgeons of England. This course is designed for animal techniciens and lay veterinary staff who either adminîster anaesthetics themselves or assist in doing so. The empha- sis of the course will be on simple and humane techniques for the anaesthe- sia of the smaller mammals, birds and lower vertebrates. For further information please contact the Course Organiser, Institute of Basic Medical Sciences, Floyal College of Surgeons of England, 35-43 Lin- co|n's Inn Fields, London WCZA 3PN. Vers de farine en boîtes et au kilog Grillons - Sauterelles - Blattes - Vers de terreaux au litre - Noctuelles et Teignes de ruche. (des centaines de larves très appréciées) O O ' (./7..5 GG-ÉêZ’ëLLL/71 Documentation - Références - Tarif gratuit I @ Domaine de Grand-Clos (_ I B.P. n°1 - CHATONNAY /-7/,5;-;;î-·" 38440 St·J EAN-DE-BOURNAY . _ Tél. [74] 58 34 II} Producteur n'3ll 455 463 iii 84