bu I lati d . DE E _•~· A "|ü.•»‘1,I«ê , E `*iâ;$ï’, ·¤—. l •-¤€à`::,§II: _ _i "‘i(î % "lzr- .,.:» ·— f ._...·=·.,_ ·-,5èE ·· '·E·ï·”î.-gg. I,·j,·Z:'§ , . E: * `·:ï?- · ',';§‘;È;‘, ,`;;· "î··;_..__ j-=,g.g;?=-`=*,,-r _- - —-‘—‘ ‘ ..—` È ··_·*•; 1, _ _ ' .·, ~·‘;r«_--` 1-?È;;§’§É·"$’ -`Èf-.` ` *%-1 1‘ïÉil’-·'Ãî:i' sé; _ .;_«— i_·`.°Jï:Ji·;·Ã;`·_ -7, ':_·': .·"·l·É-É‘; =`?2 ;·-. 5 1 ·à· ·-:€=¤:· ···<.‘::`}ï - `. î ~;,· *"·=.-=î;_i1 ’·l~.Z'5 î$¤&_âïï=-.·=g¢·¢$:-1;;% `·=·_'.·;.«'°:*··‘;ȧ, =·' 2 ¤_·;$;«-;1_,6··l. *<1·= —-»:=g?«,‘;—;}<¢_;L QL-i ‘w· .···$1···t—;·';-J -#·. · ——'··,y·‘.·;;· > · ‘·==. 1-1:'=s’;Ez>.·;-'-·~=—:·5-—=·'.= '*•*=‘à*`··îF**¢ '?‘ N¤ EI- 'E 1 -,.1:% ·*,\=;‘:" LF:-I ` _ · ’ ·:.-L —_‘· ,!ïïp1;,._a§‘·" . w - W, '1.~ z::>§-al'-. ‘-3* * *=· . "f-=·` '·‘E;,¢'· ... '—*`=;·;+ · `?î·î— · "·-Bâ-} — . M ·T" ;,·‘,*- `i<· I.-:-È" - `·'fr· E.- kgü `<1';.·J.:€ r' È"; '·· ::~é¤-`m‘,•I. ` F. lg ·:· « F‘·;- · `···-';*F;·'. · «-;;'1*‘· _ ’·;-.J' '· , ; _·», ‘ - ·;jj%· ·· '·_;_î;·; '·' D ‘_ _ ~. —' 1 -, ':'뤷 T- îî'- -·îÉ>’p "QPLÉ . un-·-,: "—~" «· =· N? cp-;=«" · ef'?·u,;· u . J, F \\~; *·; ~ · '*·;;_f·¤"·· ”r?.- ,, PQ? ·'· _ ‘ \\ . ·’ = 9"¢·· -·';§·«— t` ``'` « ~ ` "·?*·* .È` îf ‘— a ~..· ··· ; • 'ÈJQM -¤ ·J··;1P , B . ""·-~_ -` ' ` çg É: È- " A" ··-·_._ W *,1- \_\ <._ I, I, ` ' 1 ‘ NG _ _ `ëwgjl ;· A- I ` ’ l` · % tb -2;, #;··àJï:=.·-Il- __ ,; - Egyphx QI;} ·, \ `\ · - ,· ·¢§ «’c, . ·; s· î ‘- ‘¤···e i=•.»··,¥='¤-. ·~··_*···. A "Qcp l" q ’* * ` J4? É; · f‘ · ‘ *`ï·· Ãw"";‘ €·_ '. ` · · . ny · .. f ,; ,.¢·""a _ ··, -1, ·.,_,;.’ · '¤·, **`>¤l ns -— gs · 1-- -· ·:-vfyiés .·..î,- :;_ . 1: _;p:_; e, _,,«, aug ,,·mE‘__ »~ -.·.% ·_ ;,__ O" `· = J ès" d"; *~‘?£î- - ·î ·« " '*"1*.‘ »*" ‘*._. · À- ’-’· ’- L`·l`T""Q• ·f5.·¤·¤e *·· ·§ï·«"È’ '··*·~ 'É .» î' - MBK] Ti-"rîà"` di- ëa W . ' « M " ·‘i—ï` .· €_;=`·'··C 1"°'¤'1··&·· ¢‘“· \F ‘» *·-· ·· -·.È"!*.·î‘-i-Ev. · *'-â' · .·- . §· -. ·'·· 0 '¤¢- · **----3- ·-'··- §·- ·—a·;·=;·£·-'w··*· ·- ‘ -· ·'·—·i=- «· -> l, ·`_|._` ‘ !_’ _·_1;,A __ _ ;&`_\a`·¤ l s- __··_%\ ' -L-J Lgt PJ-fn: '_·-, ` Q3- É LJ- I à ·' · .lï¤- .·,§··_.'_ .·,_ ' L ,_! :"i · - " ' ;;§`: ' rt"; É` râf -· "· " .'¤·`·:Q·-• "’·· ":· · 2 ’*ê" 4 ai zi , ··ï;È"·'·* * ' .i' '· É` `J·.\',‘c` H_ . . 1}I'··»'• q_ ‘ " · .p·I§‘if`_·;'·' ·;*· y ·’, "î .. M1},-;—' î.`·” 1.1 Z `·'¤‘*.--• `Q: ’§* `% ·q` " " -. ¥'? ' Z" -,-i**f'ï=>;-> 21-fr · ' ·':£··:-‘ '··f¤;r· ;·=*·§ ‘P“ -C,¢îgî?~E'<··.%- · *%*2 . fg -5 . -' .5* ,· ,Ã-ru. - ·'· j' --5-: .' '· • '·&;_ ·_` 'ïf ‘._'-, AE- I;. ' 'î·!:;—-; 1.: __ " 3+ •,;_",';_ F" ·__àb';·' l:;?- tt Il- élfàvf , _’ I 'F_I 1 •;,:·_·. · -:" -·:,_1;z5i:`··L.;\!`-v Ãgflu - · * _];14:,.é‘îëI’-îI;•;_-Iëlg-;£_ " _.\":gT.·· ·î'É" "'ggî 4"·· h$;·ë·· =· — — _,;-,§*,.,%' ,··:·P=’5—·-· =~'·k·_ "lj=I€_ .-.·. ·; ×·:?:·,<j-.-.·f_·; '·'··‘§r·.="=îîfl‘?;`-`-‘ ,. ` _··· =-Z-·r··? ‘ ",_,,.·`~···*-, -—· ¤`-;e22::;.;- . . _ ~ am- ·`_- · ·· - .î· > - ,·. · ;.1 ·- J; _' ` ,t;;;f-_-:·j - __- .2**. Q;-‘ '-« · -: I :·".'1~·¤`i·· . "I Es. · _f ·‘~" ·. ' J., 1'[ ùj- -4:* "·î<-f;|:··;"v_ _'· ‘ · ' g·:—_§_?,;,:5;;’___ "É‘ " · u ‘·—f'«·
_BI.]LLETIN DE LA SOCIETE HERPÉTOLOGIOUE DE FRANCE BULLETIN DE LIAISON 3e trimestre 1982 - n° 23 SOMMAIRE Distribution géographique et variabilité génétique chez quatre espèces de lézards du genre Acanthodactyius, F. BLANC .... 5 Comparaison électrophorétique de quelques espèces de lacertî- dés méditerranéens. lgenus Podarcris et Archaeofacertal, C. GUILLAUME .................................. 8 Etude biométrique comparative et populations de lézards des murailles, E. ROCHE ....................... . ..... 10 Notes pour servir à |'hîstoire du peupiement du Bassin Médite- ranéen. A propos de Lacerta du groupe muraffs Laur., Cl-Ch. MATHON et E. ROCHE ............... . ........... 18 Synthèse sur la méthode squelettochrcnologique chez les Amphibiens et chez les Reptiles, J. CASTANET ........... 23 Eccphysiclogie du lézard Uromastfx acanthfnurus au Sahara Nord-occidental. CI. GHENOT ...................... 26 Méthodes d‘études écophysiologîque appliquées aux lézards sahariens : radiotélémétrie et marquage isotopique, M. LEMERE 28 Etude écologique de Varanus grfseus Daud. au Sahara Nord- occidental. R. VERNET ........................... 33 Description du comportement de "frottement" et notes sur la reproduction et Ia fonction maxiilaire de la couleuvre de Mont- pellier Mafpclcn monspessufanus. Remarques comparatives avec Maipclon morïensfs et Psammophfs-Spp., C. de HAAN . . 3 5 Les serpents de la Grèce dans la littérature et Viconographie antiques. L. BODSON ............................ 50
Bull. Soc. Herp. Fr,. 1982, 23 DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE ET \fARIABl— L[TE GENETIQUE CHEZ QUATRE ESPECES DE LEZARDS DU GENRE ACANTHODACTYLUS par Françoise BLANC Quatre espèces d’Acanthodacty|es dont la variabilité morphoiogique est importante (Ch. P. BLANC, 1979], sont abondantes dans des zones meubles en Tunisie. Des prospections sur le terrain au cours de quatre annes consécutives (1974-1978} jointes aux données de la littérature ont permis de préciser ieur distribution géographique lCh. P. BLANC, 1980] : — A. pardalis, couvre tous les biociimats depuis le Saharien §usqu'au subhumide ; — A. rhornatus, au contraire est uniquement saharienne ; - A. savigny.? blanc? est cantonnee a la zone semi-aride ; avec quel- ques stations à la limite du subhumide ; - A. boskfanus se trouve essentiellement en zone aride ; elle existe dans la région saharienne mais à l'intérieur des oasis. Il y a donc un contraste assez net entre A. pardaffs qui semble pou- voir supporter aussi bien une température moyenne des mois d'été de 21 ° que 27°, correspondant à des précipitations annuelles respectives de 1030 mm et 1 19 mm et les 3 autres espèces dont les exigences sont plus strictes. L'estimation de la variabilité génétique dans trois populations d’A. pardalfs lune population centrale et deux périphériques par rapport à |'aire de distribution}, et d'une population de chacune des trois autres espèces est rapportée ici à la distribution géographique plus ou moins large des quatre espèces. La variabilité génétique porte sur 22 iocus (F. BLANC et lVl.1.. CARIOU, 1980} ; elle a été estimée d'après quatre paramètres : le nom- bre moyen d'a||è|es par locus (Ai, le pourcentage moyen de Iocus poly- morphes (Pl, Vhétérozygotie moyenne par locus lh} et Vhétérozygosité moyenne par population lFll. 5
PDIJTGBIIÉBQG I'I’I0‘flII'I Espèces Il Echsntlllnn Nombre dn Iocus poly- du nombre Hetetozïgntîo pnpulutlnnu dn focuu mnrphes tI'¤II¤le$ par population per Io¤L•¤ P A 1-1 A. fnomarus 27 22 0.50 I.6B i 0.17 U,14 A. psrdefis PT 42 9 0.66 1.77 1 0.22 0,19 P2 11 21 0.43 1.51*10.16 0.16 P3 a 22 0.54 1.64 1 0,14 0.20 A. savigny! 22 22 0.68 2.0 1 0.17 0.25 A. boskfanus 18 22 0.59 ‘|.`.·"3 :l: 0.15 0.18 P2 popuiation centrale d'A. pardafis, La variabilité génétique est élevée (voir tableau} par rapport a ce que l'on connait d'autres espèces de lézards iG.C. GORIVIAN et coll. 1975 ; G.C. GOHMAN et Y.J. KIM, 1976 2 C·i.C. GORMAN et Coll. 1977 ; E. NEVO, 1978 ; G. PASTEUR et coll. 1978]. Elle correspond, chez les 4 espèces d’Acanthodactyles, à l'arr1pIitude de la variabilité morphologi- que. Les locus contribuant le plus largement à la variabilité totale lh supé- rieur à 0,34}- sont: NIDH1, NoDH, GOT-1, EST-1 et AIVIY-2. Clueile signification peut-on attribuer à Vhetérozygotie et au poly- morphisme ? Certains ont voulu y voir une réponse à un environnement variable. Une augmentation de la variabilité pourrait être une strategie adaptative dans un contexte imprévisible : une espèce a large repartition aurait une variabilité plus élevée qu'une autre dont les exigences sont plus strictes il·l.C. DESSAUEH et coll. 1975}. Pour I'instant, nos résul- tats ne confirment pas entièrement cette hypothèse : Vespece d:ACâl"l· thodactyle la moins variable génétiquement est A. inornatus qui est typi- quement saharienne, par contre ce n’est pas A. pardalis dont I'aire de dis- tribution est la plus vaste qui présente la variabilité la plus élevée. mais A. savfgnyfqui, en Tunisie, est confinée à la zone semi—aride. D’autre part, A. pardairls et A. boskfanus ont à peu près les mêmes caractéristiques génétiques alors que Vamplitude de leurs distributions sont fort differen- tes. 6
BiBL|0GRAPHIE BLANC, Ch. P. [1 BTS}. Etudes sur les Acanthidactyles de Tunisie : iii Variabilitè morphologi- que et ses implications systématiques. Bui!. Soc. zoot Fr, TD4 ; 445-45 5. BLANC. Ch. P. l19Bü}. Studies on the Acanrhodacryrus ofTunisia lFIeptiiia : Lacartidae}. IV. Geographic distribution and habitats. ul Harper. 14 I4! : 391-398. BLANC, F. et M.L. CAFIIDU i1 BSDI. High genetic variability of lizards ot the sand-dweliing genus Acanthodacryius. Generfca 54 : 141-147. DESSAUER, H.C., E. NEVO et K.C. CHUANG. (1975}- High variability in an ecoiogicelly variable vertebrate. Bufo viridrls. Biochem. Genet. 13 : 651-661. GOFIMAN, GIZ., M. BOULE, S.Y. YANG et E. NEVD. [1975}. Eyoiutionary genetics of insular adriate Iizards. Evolution 29 : 52-T1. GOFIMAN. G.C. et Y.J. KIM. I'! 9?6I. Anoiis Iizards of the Eastern caribbean : a case study in evolution II. Genetic relationships and genetic variation of the birnaculatus group. Syst. Zoo!. 25 : 62-TT. GOHMAN. G.C.. Y.J. KIM et Ch. E. TAYLOR. ii BTYI. Genetic variation in irradiated and con- troi populations of Cnemidopharus «°fgri'S lSauria, Teiidaei from Mercury, Nevada with a dis- cussion of ganatic variability in Iizards. Theor. app!. Genet. 49 : 9-14. NEVO, E. (1978i. Genetic variation in natural populations patterns and theory. Thaor. Pop. Bior.13:121-177. PASTEUR. Go N. PASTEUR etJ,P. ORSiNI. i19?S|. On genetic variability in a population ot the widespread gecko. Hemr'dactyfus broek!. Experienrie 34 1 1 557-1 558. F. BLANC Laboratoire de Zoogéographie Université Paul Valery - ELP. 5043 34032 MONTPELLIER CEDEX 7
Bull. Soc. Herp, Fr., 1982, 22 COMPARAISON ELECTROPHORETIOUE DE OUELOUES ESPECES DE LACERTIDES MEDI- TERRAN EE NS (Genus Podarcfs Si Archaeo/acerta}. par Claude P. GUILLAUME L'exposé qui a été fait à Jaca concernait un travail en voie d’acheve— ment destiné à être publié avec le Professeur B. LANZA, en 1982, dans Amphibia—Fiepti|ia, revue de la S.E.H. ll s'agit de la comparaison, par electrophorèse sur gel d’amidon, de 15 locus enzymatiques de plusieurs populations de petits Lacertidès méditerranéens, des genres Podarcis et “Archeoiacerta". Les premières conclusions permettent essentiellement de justifier le maintien de Podarcrls rifiyuerta à un rang spécifique, et confirment des différences importantes, entre les animaux du groupe Podarcfs et les ’1·’-lrchaeo!acerta", qui pourraient amener à relever ce dernier à un statut générique. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE : ARNOLD, E.N. H9?3) ; Fielationshîps oithe paleartic Iizards assigned to the genera Lacerra, Afgyrofdes, and Psammodromus fHepti.·‘fa .‘ Lâcertidae}. - Bull, Br. Mus. nat. Hist. lZo0!.l 25 ISI : 291-366, BDULENGEH, GA. I1 BBTI : Catalog of Lizerds in the British Museum [Natural Histûfvi. vol. 3, xii + 575 p. + 40 pl, London. GOHMAN, G.C., SOULE, M.,YANG,9.Y.,NEVO,E,l19?5l : Evclutionnarv genetics of insu- lar adriatic Lizards. — Evolution 29 : 52-71. GUILLAUME CI. P., PASTEUR, N., BONS, J, I1 976} : Distinction par èlectrophorèse Sur gel d‘an·iidon des especes de lézards Lacens muraifs et Lacerra hispanice dans des populations sympatriques d'Espagne et du Languedoc—FloussiII¤n, C.Fl. Acad. Sc. Paris, 282, ser. D : 285-288, 8
LANZA B., CEI, JM., CFIESPO, EG. l19TTl : lrnmunulogical investigations on the taxonomic status et some mediterraneans Lîzerds lfieprilia, Lecerrideel. Monlt. Zool, ital. IN.S.l 11 : 211-221, LANZA B., CEI, J.N'I. l`I9?T]· : lmmunological data on the taxonümy ef 50me italian Lizards lRepIHfa, Lacertidaal. - Mcmit. Zûûl. ital. (N5.} 11 : 231-236. MAYER W. len preparation} : Elektrcphoretische Unterschungen an europâischen Arten der Gattungen Lecerta und Podarcis. Ill. Podercis tifrguerta, Art oder Unterart ?. NASCETTI. G., CAPULA M., CAPANNA E., BULLINI L. [19811 : Differenziernento genetico nel geneve Podarcfs fReprifia, Lecertidaei. - Boll. 2001., 48, suppl. 1981 : B0. SELANDER, FLK., SMITH, M.H., YANG. S.Y., JOHNSON, W.E., GENTFIY. G.E!, (1971} : Bic- chemical polymorphism and avstemetics in the ganus Peromyscus, I. Variation in the old field mouse lPemmyscus pofionorusl. - Studies in genetics 5, Univ. Texas Public, 7103 : 49-90. C.P. GUILLAUME Labo. de Bîcgécgraphîe et écologie des Vertébrés Ecole pratique des Hautes Etudes. 3e section Université des Sciences et techniques du Languedoc Place Eugène Bataillon 34060 MONTPELLIER Cedex. 9
Bull. Soc. Herp. Fr., 'i9B2, 22 ETUDE BIOMETRIQUE COMPAFIATIVE DE PDPULATIONS DE LEZARDS DES MURAILLES. par Eric ROCHE Ce travail consiste en une analyse biométrique comparative de six populations et échantillons provenant de France : 120 individus d’Ensouiesse (Vienne}, 120 de Font-Brune [Alpes de Hautes Provence], 15 de Salon de Provence lBouches du Rhône) et de 64 individus de Sicile, 26 de Tunisie, B de Malte. Une quarantaine de données est mesu- rée sur chaque animal. Ces données, méristiques ou qualitatives, sont d'ordre morphométrique, morphologique, chromatique, et sont expri- mées par des moyennes ou des pourcentages effectués suivant le sexe. — Les populations et échantillons présentent en commun : 6 ran- gées longitudinales de ventrales ; un collier à bord rectiligne : la présence de chaque côté d’une postnasale, une loréale, une préoculaire, une pré- suboculaire; un pli gulaire; une anale nette, de forme identique ; un dimorphisme sexuel morphométrique net, accentué surtout pour les rap- ports dimensions du crâneilongueur du corps. Il existe aussi dans le nom- bre des séries transversales de plaques ventrales. — Certaines populations présentent des caractéristiques propres : . massétérin absent, tvmpanique à peine différenciée, fréquence plus importante du caractère "5 supraiabiales en avant de l'oei|", pattern dorsal typé, dans la population tunisienne. . habituellement pas de contact rostrale-internasale chez ies indivi- dus de Sicile, Malte, Tunisie. . les individus siciliens sont nettement plus grands et présentent une variabilité chromatique dorsale plus diversifiée. . Les membres, surtout postérieurs, sont bien plus développés chez les individus de Sicile et de Nlalte. - Mais la plupart montrent globalement une variabilité morphologi- que et chromatique assez prononcée pour que Vappréhension spécifique soit très délicate, au moins pour quelques individus de chaque échantil- lon. E. ROCHE Service Ecologie - Biogéographie Faculté des Sciences 86022 - POITIERS 10
Tebleen 1e : Donnie: morphomûtrîquel (moyennes} FIIÀNCE Eneouleese Fon! Brune Selon de 1661 I1 3} Provence 1041 TUNISIE SICILE MÀLTE M ~ 163,0 *·-· 156,0 ··-·160,0 ~ 163.0 ~223.0 *-*171.0 LT F ··-· 151,0 ~ 150.0 ··- 153.0 ·'·· 149.0 ··-· 190.0 ~152.0 M 55,9 54,6 53.7 54.2 70,1 53.0 L F 55,3 53,9 53.3 54,0 63,6 55,7 M 23,7 22,4 21,3 21.7 23.1 22.5 L-m-e F 20.9 19.4 19.5 13.7 23.2 20.1 M 14,1 13,7 13,3 13,2 17,6 14,0 Lc F 11,9 11,5 11,3 11,7 14.1 12,3 7,2 6.9 6,6 6.4 8,2 6.9 6,1 5.0 5.7 5.7 6.7 5.7 M 6.3 6.3 6.4 6.1 3.7 6.9 hc F 5,3 5,3 5,3 5,0 6,8 5,7 M 18.3 17.9 17.8 23.3 25.6 20.5 LMA F 16.9 15.3 15.8 16.3 21.6 17.7 M 29,6 29,2 29,9 29,9 44.8 36,4 LMP F 26,6 25.0 25.5 24,9 37,1 31.1 M 15.7 14.4 15.5 15.0 22.7 19.2 LP F 13,9 12,9 13,2 12,9 19,7 16.0 1 1
Tableau 1h : Donnée: morplmmâlrîquen Imnyennesi FRANCE TUNISIE SICILE MALTE Enunuluut Fun! Bruni Shlün de [881 113] Fmvuncu (U4! LT M ··· 291 r·· 290 ···· 286 ···· 292 ···· 323 ···· 295 L F ···· 273 ··-· 279 *· 283 ···· 267 ~· 298 ··- 267 L M 236 244 251 250 250 263 1.m,B F 265 279 287 289 274 276 L M 397 400 404 409 399 414 LC F _ 469 468 470 462 451 452 L M 778 795 814 843 857 846 lc F 906 905 926 940 952 975 L M 889 861 836 886 805 834 hc F 1043 1010 1010 1070 936 979 L NI 298 307 301 288 274 293 LMA F 328 339 337 331 294 314 L M 189 194 180 181 156 159 LMP F 208 217 211 216 171 179 L M 357 379 346 361 306 302 Lp F 398 422 407 416 341 347 Lmp M 188 195 192 198 196 190 Lp F 191 194 193 192 199 194 Lc M 223 215 207 216 202 201 hc F 224 216 215 231 208 216 Lc M 196 198 201 206 215 204 IC F 193 193 197 203 211 216 ic M 114 108 102 105 94 97 hc F 115 112 109 114 98 100 L = longueur rnuseawanue; LT = Longueur tutate [L + L queue]: Lm.E = longueur museau-êpeu1e ; Lc = longueur du crâne Ipileusl ; lc = Iargeurdu crâneipîleusl Ãhc = hauteur du crâne ; LMA = longueur du membre antérieur ; LMp = longueur du membre pnsterieur : Lp = longueur du pied. Nl = mâles: F = femelles. 1 2
Tebleeu 2 : Donnees morphologiques FRANCE SICILE TUNISIE MALTE Erssoulesse Font Brune Selon de IBS} I1 31 Provence (041 M 52,6 52,2 53,2 71,9 60,8 70,5 1 F 50,5 50,1 50,8 65,5 59,8 65,8 M 24,6 23,9 23,5 24,9 24,1 25,5 2 F 27,9 27,1 27,2 27,9 26,7 27,6 NI 37,5 37,3 38,2 47,0 35,2 48,0 3 F 36,2 36,3 37,0 44,5 34,6 44,3 N1 25,6 24,1 25,1 31,9 27,2 33,5 4 F 25,2 23,6 24,1 31,4 25.8 32,1 I 29,6 23,4 23,7 27,4 29,9 29,9 I 8,6 8,7 9,2 9,6 8,6 10,2 3.3 3.4 7,8 % 7 4.4 82,3 % 84,2 % 92,8 % 92,0 % 26,9% 100 % 4.5 4,1 % 8,0 % 49,9 % 5.5 23,1 % oui 43,7 % 39,7 % 31,2 % 3,5 % 3,8 % 8 100 % n1:1n· 56,2 % 60,5 % 68,7 % 96,5 % 96,1 % I 6,8 6,0 9,2 8,4 11,9 7,0 10 10,2 10,5 10,5 12,0 11,4 11,1 11 16,4 17,1 16,5 21,6 21,1 18,2 4+5 4,7 % 1,7 % —-—— 5+5 92,7% 96,7% 100 % 88,8% 80,7% 62,5% 12 5+6 3,2 % 1,7 % ———— 6+6 - — - 9,5% 11,5% 37,5% 13
Tableau 2 : Données morphnlngiquas [suite} FRANCE SICILE TUNISIE MALTE Ensoulun Font Bruni Suinn du [B6) [D4) Pmvnncn (13} 5+5. 1,6 96 1 ,7 96 ———— 5+6 4,7 96 5,6 96 6,7 96 — — — 6+6 81,1 96 85.7 96 86,7 96 46,0 96 84,6 96 62,5 96 13 6+7 11,096 5,6 96 6,7 96 23,8 96 11,5 96 37,5 96 7+7 1,6 96 — - 20,6 96 3,8 96 — 7 +8 — - - 9,5 96 - — n 6,5 6,3 6,5 6,7 6,3 ` 7,1 É 77,7 96 82,4 sa 55,0 sa 65,0 % 0 % 75,0 -5 98,5 96 97,5 96 88,2 96 100,096 0 96 100,096 I 49,6 96 35,5 96 42,8 96 33,9 96 50,0 96 16,0 96 Il 24,4 96 5,6 96 21 ,4 96 12,9 96 - 44,0 96 lll 8,1 96 26,2 96 7,1 96 29,096 37,596 8,0 96 17 |—|I 10,4 96 10,3 96 14,3 96 8,0 96 — 24,0 96 l—II| 7,4 96 17,7 96 14,3 96 11,3 96 12,596 8,0 96 lI—|II — 3,5 96 - 4,8 96 —- — 1 B: 1 +1. 95,596 98,396 1 00,096 100,096 96,196 100,096 19: 1 +1 98,596 100,096 100,096 98,496 100,096 100,096 20: 1 +1. 100,096 99,2 96 100,096 98,4 96 100,096 100,096 21: 1 +1 96,2 96 97,5 96 100,096 95,3 96 80.8 96 75,0 96 14
1 = Nombre d'cai|Ies autour du milieu du corps 2 = Nombre de plaques ventreles 3 = Nombre de pores fémoreux (comptés sur les deux côtés} 4 = Nombre de Iemelles sous le 4-ème orteil gauche 5 = Nombre ¤:I’écaiIIes guleires (ligne axialel 6 = Nombre d'écai||es du collier 7 = Nombre de supralabieles en avent de la suboculeîre B = Contact rostrale· înternesale (oui ou non} 9 = Nombre de supratemporales (comptées sur les 2 côtésl 10 = Nombre de suprecîiieires (comptées sur les 2 côtés] 1 1 = Nombre de granules suprecilieires (comptés sur |es~2 côtés} 12 = Nombre de mentonnières 13 = Nombre d'infre|ebie|es 14 = Nombre de périeneles 15 == Forme de masseterin 16 =· Forme de le tympanique 17 = Nombre de post-suboculeirelsl et postoculairelsl — type I = 3 plaques de cheque côté — type Il = 2 plaques de chaque côté — type III = 4 plaques de chaque côté — type I et Il = type I d'un côté, ll de Feutre — type Il et III = type Il d'un côté, Ill de Feutre — type I et III = type I d'un côté, Ill de Feutre 18 = Nombre de postnasales 19 = Nombre de Ioréale 1 20 = Nombre de préoculaires (ou Ioréele 2l 21 = Nombre de présuboculaîres 1 5
Tableau 3,, : Coloration dorsale et pattern ledultel en pourcentage. COLDRATIDN DE FOND FRANCE 1 FRANCE 2 FHANCE 3 SlC1LE TUNISIE MALTE Foncée lmarron- marron gris] 100 100 100 29,8 'IOO O Claire [Vert clair, vert gris, gris clairl 0 O 0 70,2 0 100 PATTEHINI DES NIALES — Fléticulés sur flancs et dos 18,3 0 0 48,6 30 50 — Flancs seulement ïigrès ou réticulès 26,6 24,1 37,5 - 30 50 - Flancs mcucheté de clair 48,3 56,9 52,5 —- 40 — — Flancs unis ou à peine mouchetés lpeu différenciés des femellesl tt 8,3 18,9 - 51,4 — —— _ · ne es “"'°âu‘î îllîr le des 5,0 6-9 — — lo · — Allure generale unis lpas ou très peu cl pigmentation noire} — — - 51 ,4 — 50 PATTERN DES FEMELLES - Allure rayée de clair 92,8 95 100 60 100 17 — Allure non rayée 7,1 5 — 40 - B3 — Peu différenciée des mâles : . allure peu ou pas rayée, flancs mou- chetès lau tigres de Clair : très rarel 7.1 3 — 100 — — _ , allure unie — — — 81.8 — — 1 S
Tableau 3b : Coloration vontrala lon pourcentage] MALES FRANCE 1 FRANCE 2 FRANCE 3 SICILE TUNISIE MALTE —- Prépondérence deg 5 — — 8.6 - — la couleur rouge t 5 - — 8,6 - - V 5 - — 1 1,4 — - ~ Présence de g 16,6 8,6 --—— rouge ou t 13,3 3,5 -— — 20 — d'orange vii ,, 13,3 6,9 _ - 20 — - Prépondérance g 80 70,7 71,4 — 70 50 blanchâtre ou t 60 60,3 14,3 — — - jaunâtre ; piqueté V 51,6 31 -——— — Prépondérance g 15 29,3 28,6 91,4 30 50 blanchâtre ou t 28,3 39,7 85,7 91,4 100 100 jaunâtre unie v 43,3 70 100 88,6 100 100 FEMELLES - - Présence g 7,1 1,7 ———— d'orenge vif t — 1,7 ———— — Prépondérance g 78,6 34,5 75 - 75 16,6 blanchâtre ou t 52,4 21,6 75 — 12,5 — jaunâtre : pîquetée v 7.1 — 25 — 6,2 — — Prépondéranoe g Zî,4 65,5 25 100 25 83 blanchâtre cu t 47,6 78.3 25 100 87,5 100 jaunâtre unie v 92,9 100 7 5 100 93,7 100 g = gorge; t = torse ; v = ventre. 1 7
Bull. Soc. Herp. Fr. 1982, 22 NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DU PEUPLEMENT DU BASSIN MÉDITERRANÉEN A PROPOS DE LACERTA DU GROUPE MURAUS LAU R. par Cîaude-Ch. NIATHON et Eric ROCHE La finaiité première du biogéographe consiste à comprendre la répar- tition des taxcns et d'exp|oiter.cette compréhension dans différents domaines. Pour ce faire, il dispose : 1 ° d’hypothàees plus ou moins probables concernant la paléogéogra- phîe et la paiéoclimatologie ; 2° de données factuelles plus ou moins exhaustives concernant la répartition d'un taxon et l’éco|ogie observationneile et expérimentale de ce taxon ; 3° de concepts plus ou moins établis concernant la définition et la genèse du taxon envisagé. Dans la toute dernière période, en toute hypothèse, trois évène- ments majeurs lies deux premiers comportant transgressions et régres- sions, le troisième transports et destructions} déterminent le peuplement (migrations, mixages, isolements, spécietions et extinctionsl du Bassin méditerranéen. 1 . Le processus messinien (crise de salinitél avec, au plan climatique, passage du type subtropicai à pluviositè estivale au type aride et relative- ment froid. 2. Le processus pliopléistocàne lglaciationsl avec, au plan climatique, affirmation du type méditerranéen à siccité estivale ; 3. Le processus néolithique et contemporain (anthropisationl avec, au plan climatique, une sridification. En ce qui concerne notre objet, il apparaît que le Détroit de Gibraltar s’ouvre au Pontien l= Messinienl, que toutes les relations possibles dans le Bassin méditerranéen coïncident avec les divers épisodes rnessiniens, qu'un "pont" siculo-maltais existe au Fiissien. Par aiîleurs rien ne prouve - semble-t-i|- que Vévènement Santorin (env. 3500 BP) modifie sensible- ment ce tableau. 18
Les taxons envisagés sont la forme fongigamba, isclat siculo- maltais, caractérisé essentiellement par des membres postérieurs parti- culièrement développés, et le forme hrlspanica, isolat tunisien, caracté- risé essentiellement par |'absence de massétérin et de tympanique l*l, du groupe des Lacerta muraris Laur. On peut imaginer |'isoi'ar sr`cu!o—ma!tafs issu d'un archétypedu gr. muraiis, arrivant au Messinien en Sicile etfou à Malte et s'y différenciant, ou encore se différencient en Sicile lou à Malte} et migrant à Malte lou en Sicilel au Fiiss, ou plus tard, transporté par |'homme I Et dans chaque cas, ou bien se maintenant analogue en Sicile et à Malte, ou bien y évo- luant de la même maniere I Enfin, autre hypothèse : existant déjà en tant que tel au Messinien en Sicile etilou à Malte, retombant ainsi dans les cas de figure précédents I On peut imaginer Frlsoiar tunisien issu d’un archétype du gr. muraris ou d'un taxon déjà différencié, arrivant en Tunisie au Messinien par Gibraltar, par la Sicile, par la voie Cvrno-sarde ou tous autres "ponts", et se redifférenciant ultérieurement vers |’Ouest llvlaghreb, Espagne l?ll· On peut, encore Vimaginer se différencient tardivement sous la forme hispanfca de Tunisie à partir d'un taxon ou d'un groupe de taxons de type hispanica venant de |'Ouest, ou introduit par |’homme 1 Oue conclure dela diversité des hypothèses ainsi suggérées — et seu- lement sur la base du prèsupposé monotypiste I-? Sans doute Vagnosticisme serait-il confortable". mais combien stérili- sant l Le complexe des Lézards des murailles constitue l'un des meilleurs exemples de groupes de formes en pleine évolution — et un matériel relati- vement abondant I — Profitons en pour développer les recherches et notamment en les orientant vers Fexpérimentation. Cl.-Ch. MATON et E. ROCHE Service Ecologie-Eliogéographie. Faculté des Sciences 86022 POITIERS i'l N'oubiions pas que ces caractères peuvent se retrouver Sp0rëo‘r`quen1enI' dans des popula- tions géographiquement éloignées, 1 9
b` , , p'! * ~’ il au W Eî â: af · .©<;3* Du <2 ¤• ‘_ 20
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Bull. Soc. Herp. Fr. 1982, 22 SYNTHESE SUR LA METHODE SOUELETTO- CHRONOLOGIQUE CHEZ LES AMPHIBIENS ET CHEZ LES REPTILES. par Jacques CASTAN ET Dans son principe, la squelettochronologie consiste à dénombrer les marques supposées annuelles enregistrées dans le squelette des ani- maux en croissance. Cependant, malgré son apparente simplicité, cette méthode n'est pas toujours d'un abord immédiat. Sa rigueur scientifique encore fragile ne repose pour |'essentie| que sur des preuves par accumu- lations de résultats convenables. Ses limites d'uti|isation sont assez mal définies. A la suite de recherches théoriques et pratiques. pour tenter cfappréhender le plus complètement possible la valeur de cette méthode, voici brièvement les résultats auxquels le suis parvenu. 1° Par leur localisation dans l'os, leur structure anatomo- histologique et leur composition chimique, les marques de croissance squelettique ll'v‘lCSl traduisent des variations périodiques de vitesse de croissance osseuse : les Zones, larges bandes opaques d’os à fibres entrecroisées signent une ostéogenèse active ; les annuii étroits, trans- parents, formés d’os lamellaire ou à fibres parallèles marquent une acti- vité ralentie ; les lignes auxquelles se ramènent souvent les annuiï témoi- gnent pour la plupart d’un arrêt de croissance llignes d'arrêt de crois- sance ou LAC.l. 2° L‘examen du squelette d’animaux sauvages d’àge connu ou d’os lphalangesl prélevées à intervalles de temps réguliers ainsi que les don- nées fournies par le marquage osseux expérimental utilisant des fluo- rochromes, conduisent aux déductions suivantes : chez de nombreux Amphibiens et Reptiles vivant en conditions naturelles, une zone et un annuius lou une LACl se forment chaque année, quel que soit apparem- ment le régime climatique auquel sont soumis les animaux. Chez des espèces de climats tempérés par exemple, |'annui'us lou la LAC] corres- pond à la saison hivernale ; la zone se dépose pendant |'été. Toutefois chez des Reptiles élevés au laboratoire en conditions particulières labsence d'hivernage, température et alimentation optimale entrainant 23
une croî:esar1ce rapide} la fréquence des MGS n'est pius annuelle- Le deterrninisrne de ia formation des MCS présente donc une composante endogène qui, chez les | surtout. apparait synchronisée par le rythme des saisons et amplifié par 3° En pratique, l'évaluation de I'âge individuel par squelettochrono- bje.sehewteàcestaà1spmblèrnœpropœ-sauüs~u.rosse1m:phènorrnè- nœde po•.rvantéhnir1er tdesMCS;pr1§- sence-de MC5 d°originevariéesouler1r Deplus il estclaîr quel' desMCSs'an·êteavecIalîndelacmissa11oesque- lettiqueq1î.bienrn.re corrt:ü1uechez|espo1`l·Lilotl1ennes, diminuefortementchezIœàuüvidusâgés-Tor1scesaspectsunpeu déroutarts au début. surtout pou le néophyte, se résolvent assez facile- mentdansIap!upautdescassa11satténuerI'eflicacitéde laméthode. Dans d'autree cas iës constituant une limite certaine à son utilisation. Ceciétannonnoteralînalernemquelastattdardiseliondelasqueletto- chronologie au pion technique et sa relative rapidité d'exécution I2 semaines peuvent strflire pour traiter une centaine cfanimaux} en font maintenant une méthode de routine le et perfonnante pour évaluer Page inüviduel, tage à la maturité sexuelle et la longévité de nombreux Arrnphüiens et Reptües. BTBUBGRÀPHIE SDMMÀIBE Aannhîmia EMl¥l1i’¤'IA, EM. T|£72 ta. Amsual ïlaversio bones oiâana sernpwarie. Zoo]. ZH. 51 ; 1529- 11 534. CASTANFW. J. 11975. Duëlqu olbseflatîclis sur E §;rr·à•sance et lle Structure des marques squeletminues de croissance chez lies Amphibiens. Bull. Soc- Zoo?. Fr. 100 ; 503-620. SNLlRiJ’•~'IA. EJM-.. ·BOC1El(, 2. TIQÉB- On the possïbîîity oi using annual bone layers ol Alpine name, îeîotms aioestris ier mîhzeîr age lilewmnînation- Vest. Cs. Spol- Zoo!. 40 : 232-237. FRANDILILGFNI, H. 1 BTS- lEtuti·e·e1;pêrimen·ta1e des marques de croissance sur ies numéros et ies fémms de ïmitons Gâtés Eïiriarnrs cristattaa laurantîl en reiaüon avec la détermination de Tage ündlivürélue]. Aota Zom'L STBEEIÉITI. GD I 223-232. 1-lEMEI.AâiR, A.S-1M- 11950. Age detemïmstimu oi mais Bufo bufo Uàmphibia. anural irorn the Neümerlaawk, based un year rrimgs En gphaîlanges. Amphïoia-Beptïîia BM ; 22.3-233- BARBAULI`, H., CASi|'A1’t'IE«l' ..11., FRANCILLUN I-L et de EJDIRES, A. 1 97.9. Détermination de ïâge citez un amume wdîmieols Safe pentortütnûenson 11393. iiena et Vie,. Rev. Ecol. 33, 129-141- Repsîîa CASYAHETFM J. l3È5'·4. Etude îiüaltoiogique tites; manques squeievüques de croimanoe chez Vgesra seoîs £l‘L.ll1[-D;|Z•11iitïea. \11ip·arüdae'# Zmnl. Ser- 3 : 137-1151. SNTMENA. EAN!. 1l9È>"4.. Prnmacmovlage uîletennâmation by cneiayersïn Reptiîis- Zonl. Zh. 53 ; 11 il t-1 I1?. 24
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Bull. Soc. Herp. Fr·. 19B2, 23 ECOPHYSIOLOGIE DU LÉZARD UROMASTIX A CANTHINURUS AU SAHARA NORD- OCCIDENTAL par Claude GRENOT Uromastfx acanthrhurus est un Agarnidé diurne de grande taille qui se rencontre d'une manière plus ou moins continue dans les territoires semi-désertiques de I'Afrique du Nord et les territoires marginaux du Sahara. Il vit généralement sur les substrats pierreux (reg et hamadal ou rocheux ldjebell où il creuse des terriers profonds en dehors des touffes de végétation. La structure et la densité de ses populations dépend du milieu consi- déré : diebel [pente avec éboulis rocheux] ou reg [surface plane pier- reusel. Dans Vensemble, les densités observées sont excessivement fai- bles, de 1 à 20 ind.!ha. Par son régime herbivore, U.a ioue dans l'écosys- tème un rôle écologique voisin de celui des Rongeurs, mais ses popula- tions sont rnoins sensibles aux fluctuations climatiques et aux agressions d'ambiance du milieu que les Rongeurs. Sa survivance apparaît essentiel- lement liée à sa résistance au ieûne, à son faible métaboiisme et à la faculté de devenir actif à n'importe quel moment de |'année, lorsque les conditions extérieures sont favorables. ll peut supporter des amaigrisse- ments extrêmes, pouvant perdre sans dommage 40 % de son poids et les récupérer en un mois. La répartition et Vévolution de l'eau corporelle chez Urornastfx acan- rhinurus ont été suivies en relation avec les facteurs climatiques et écolo- giques. Au printemps, apres les pluies, le Lézard consomme surtout des plantes annuelles lteneur en eau 2 70 %l. dont la concentration en seis [K +l est supérieure à celle du plasma. Les animaux en équilibre pondéral et hydrique présentent un taux de renouvellement de |’eau très faible 11,6 ml!100 Q/ll. En période de sécheresse. Uromastrër acanthrhurus s'alimente peu et se rabat sur une végétation sèche riche en sels. L’ar1imaI peut perdrejusqu'à 30 % de son volume d'eau corporelle. Le volume d'eau extracellulaire, important chez cette espèce, diminue 2 fois plus vite que le volume intracellulaire. Le 26
Lézard se trouve alors en déséquilibre hydrique, le flux entrant, de 0,8 m|f100 gl], est 2 à 3 fois plus faible que le flux sortant. Lorsque les conditions sont très défavorables, Uromastùr acanrhfnurus reste à l’état de repos au fond de son terrier. La production d'eau métabolique, quoi- que faibie, contre-balance cependant la perte d'eau par évaporation l0,35 mll'100 gli} ; l'anima| conserve ainsi son équilibre hydrique. Le problème cl’Uromastfx acanthfnurus est de conserver |'eau tûut en élimi- nant l'excès de sels. Doté d'une glande nasale fonctionnelle spécialisée en glande à sels, il peut par cette voix extrarénale éliminer une solution hyperosmctique lKC|l par rapport au plasma. BIBLIOGRAPHIE GFIENDT. CI. — 1968 — Sur Vexcrétion nasale de sels chez le Lézard saharlen; Uromasrûr acanrhfnurus. CJ?. Acad. Sc., 255, 1371-1B74· LEMIHE, lvl., DELCIINCE, R. et GFIENDT, Cl. 1970 — Etude des cavités et glandes nasales du Lézard Fouette-queue Uromastfx acanrhfnurus Bell. C.R. Acad. Sc., 270, sér, D, 817-820. GFIENDT, Cl. et VEHNET, Fl. — 1973 - Sur une population d'Uromas:fx acanrhfnorus Bell, iso- lée au milieu du Grand Erg Dccidental. C.R. Acad. Sc., 275, Sér. D. 1349-1352. GHENOT, Cl. et L0lHAT, F. - 1973 — L'activité at le comportement thermorégulateur du Lézard saharien Uromaatfx acanrhfnurus Bell. La Terre et La We, 27, 43 5-45 5. DUBUlS, A., FAUFIEL, L. GRENDT, CI. et VEHNET, Fl., - 1971 - Sur le régime alimentaire du lézard saharien Uromastfx acanthfnurus Bell. C. H, Acad. Sc., 273. sér. 0, 500-503. GRENGT, Cl. et VERNET, Fl, — 1972 — Les Reptiles dans Véccsystème au Sahara occidental CÉR. Soc. Biogéog de France, 433, SB-1 12. GRENOT, C!. et VEFINET, Fl. - 1973 - Les Lézards héliophîles du Sahara : facteurs écologi- ques et conditions d'élavage. Bof!. Soc. Hist. nat. Arr. N., 54, 1-2, 53-78. GFIENOT, CI. — 1 974 - Polymorphisme chromatique du Lézard Agamidé Ummastfx acanthinu'- ros Bell, dans les populations du Sahara Nord-Occidental Bull. Soc. Zool. de Fr., 99. 153-154. GRENDT, Cl. - 1 976 — Ecophyslologie du Lézard saharîen Urûmasfùr acanthfnurus Bell, 1 825 lâgarnldae herbivorel. Pub!. Lab. Zoo!. E,N,5., 7 : 323 p. LEMIRE, M., GFIENDT, Cl. et VERNET, Fl. - 1979 - Balance hydrique du lézard agamide Uro- rnasrrx acanthfnurus au sahara Nord-occidental. Buhl Soc. Zoo!. de Fr., 105 I1}, 261 -254. LEMIFIE, M., GHENOT, Cl, et VEFINET, Fl.- 1979. — La balance hydrique d‘l.··'romasr£x acanrhf- nurus Bell [Sauna-agamidael au Sahara dans des conditions semi-naturelles. C. R,AcaoÉ Sci., 288, série D. 359-352. GRENUT, C1. — 1 931 - Sur Féquilibre hydrique et ponderal du lézard saharlen Ummastfx ecart- thfnurus. Buùi Soc. Zoo!. Fr., IDE (1 I, 49-55. C. GHENDT Laboratoire de Zoologie E.N.S., L.A. n°258 CNRS. 46 Hue d’U|m. 75230 PARIS Cedex 05 27
Bull. Soc. Herp. Fr., 1982, 22 MÉTHODES D'ETUDE ECOPHYSIOLOGIOUE APPLIOUEES AUX LÉZAHDS SAHAEIIENS : MARQUAGE ISOTOPIQUE ET RADIOTELEM É- TRIE. par Michel LEIVIIHE La faune reptilienne du Sahara constitue un matériel de choix pour |'analyse des processus d'adaptation à la vie en zone aride, certaines espèces apparaissant particulièrement résistantes aux agressions de Venvironnement et pouvant subsister en dépit de conditions nutritionnel- les et climatiques sévères. La récente utilisation du marquage isotopique l3l—l20l a permis de mesurer la vitesse de renouvellement de |'eau corporelle chez un certain nombre de Lézards terrestres l7l et une attention particulière a été portée aux espèces déserticoles. Toutefois, il existe peu de travaux sur la balance hydrique des Lézards sahariens alors que celle des Lézards des déserts nord-américains a fait |’objet de bon nombre de recherches [B, 9, 10]. Notre intérêt s'est porté surtout sur les deux plus grands Sauriens diurnes du Sahara : l'un, sédentaire et végétarien, Uromastrx acanthinu- rus, l'autre, plus erratique et grand prédateur, carnivore. l/aranus gri- seus. Ces especes héliothermes possèdent des cycles annuels d’activité nettement différents et présentent ainsi deux aspects de Vadaptation à la vie déserticole. Cette analyse comparative est complétée par Fétude d'espèces de plus petite taille, insectivores, telle Agama mutabrïrs ou Acanthodactyius boskianus, Ac. scuteiiatus. Mesure de ia vitesse de ren ou veiiernent de Veau corp oreiie et estimation des échanges hydriques dans ies cono‘iriorrs naturelles .· Dès sa capture, soit par piégeage, soit à la main (selon Vespècel, chaque animal est pesé, mesuré , marqué et le sexe identifié. Ces don- nées permettent d'étab|ir entre autre des relations entre le poids corporel et la longueur bouche-cloaque [valeur peu affectée par les changements de condition} et d'estimer ainsi la "condition" corporelle de chaque indi- vidu. 28
Le volume total d'eau corporelle est mesuré par dilution de 10 à 400 tri d’eau tritiée ICEA Saclay, activité spécifique = 0,25 mûiirnil, selon la taille de |'anima|, injectée par voie intrapéritonéale. Une prise de sang est effectuée dans le sinus orbitaire 3 à 5 heures aprés Vinjection, temps nécessaire à Véquilibration compléte de |'isotope. Les animaux sont rela- chés au site même de leur capture et laissés en toute quiétude pendant une semaine au minimum. Passé ce délai, les recaptures sont tentées. Pour Uromastrër acanthfnurus, relativement sédentaire, les déplace- ments sont réduits et Vanimal est souvent repris à proximité de son ter- rier d'origine. Par contre, la recapture de l/ararrus grrseus, couvrant par- fois plusieurs kilomètres par jour à la recherche de proies, nécessite un repérage par radio-tracking. Chaque animal est muni d'un petit émetteur (poids inférieur à 15 g, pile d'alirnentation comprise} enrobé dans une résine dentaire. Une repérage est effectué chaque soir alors que le Lézard est au repos dans un refuge nocturne, ce qui limite les perturbations. En regroupant les données obtenues par le repérage des terriers sucessifs, la lecture des traces au sol et ia mesure des distances parcourues à l'aide d'un fil topographique lTopofill, il est possible d'apprécier l'activité jour- nalière du Varan itrajet parcouru, nombre de touffes de végétation ou de terriers visités}. Pour les petits Lacertidés, Vanalyse a été limitée aux populations de dépressions argilo-sableuses isolées (ou days], de 1 à 5 ha, formant des taches de végétation à la surface désolée de la hamada. Leur activité étant restreinte à ces dépressions, des quadrillages successifs permettent d’obtenir un bon pourcentage de recaptures des Acanthodactyles. Une seconde prise de sang est pratiquée aprés la reoapture et la décroissance de la radio-activité du tritium permet tïestimer les entrées et les sorties d‘eau durant la période d'étude, selon la méthode de NAGY ii 1 i. Cette technique, bien que présentant certaines limites l13l, fournit une bonne estimation des budgets hydriques des animaux évoluant libre- ment dans ieur milieu. De la même manière, un biian énergétique peut étre établià l'aide d’un marquage à l'eau doublement marquée, sH21s0 l1 2}. ilriesure des échanges hydriques er de Vapporr nutrirfonner dans des con- ditions semr`—narure}res : Afin de préciser ces budgets hydriques, il est nécessaire de détermi- ner, en fonction de la saison, la consommation optimale de nourriture permettant à Vanimal de maintenir son équilibre hydrique et pondéral, ce qui n'est pas souvent le cas dans les conditions naturelles. Des expéri- mentations complémentaires sont ainsi menées à la station du CNFIZA de Beni—Abbés. Les biotopes naturels ien particulier roches, sable, plantes et ter- riers} sont reconstitués dans des parcs de 36 m? environ, soumis à des conditions climatiques très proches de celles encourues par les popula- 29
tions de Lézards étudiées. Les animaux sont nourris. soit avec des végé- taux autochtones pour les herbivores, soit avec des Gerbilles ou des Scinques pour les carnivores. Les conditions climatiques (ensoleillement, température de |'air, du sol et du terrier} sont enregistrées de façon conti- nue de même que le comportement de |'anima! par l'observation directe et par Vévolution de sa température interne et de son rythme cardiaque. Ces deux dernières données sont recueillies par radiotélémétrie a l’aide d'émetteurs de faible poids (5-1 O gl et de volume réduit (5 cm3 environ} l'll· Ainsi sont analysés, avec plus de précisions que dans les conditions naturelles. cl’une part, l’activité thermorégulatrice de |’animal, comporte- mentale ou physiologique, en fonction des conditions extérieures et. d'autre part, la consommation journalière moynne permettant le main- tien d’une condition corporelle optimale. Certains individus sont mainte- nus à jeûn ou bien confinés dans leur terrier afin d'évaluer la production d'eau métabolique. Les échanges hydriques sont mesurés comme précédemment à |'aide de Veau tritiée et les valeurs confrontées aux données recueillies dans les conditions naturelles l3l. La connaissance de la consommation alimentaire. alliée aux analyses des contenus digestifs d'animaux captu- rés dans leur milieu. permet d'établir des bilans journaliers hydrominé- raux. Des expérimentations en laboratoire complètent ensuite |'ètude de la balance électrolytique. Mesure des échanges minéraux dans des conditions expérimentales : L'eau de boisson étant rarement disponible en milieu saharien, les Lézards subissent obligatoirement une surcharge saline, fonction de leur mode d'a|imentation. Ces électrolytes en excès sont éliminés générale- ment, avec une moindre déperdition d'eau, sous forme de calculs urinai- res solides, excrétion complétée fréquemment par une élimination saline extrarénale. La glande nasale externe, responsable de cette sécrétion hyperosmctique, est maintenant connue chez de nombreuses espèces sauriennes (7}. Elle intervient ainsi lors des phases de forte consomma- tion alimentaire chez Uronrastix acanrhinurus et chez Varanus gnlseus l5l. La capacité d’élimination de la glande nasale est déterminée soit à |'aide de surcharges salines (injections intrapéritonéales de NaCl ou de KCI notamment}, soit à l'aide d'ingestions forcées de nourriture. chez des individus gardés en cage . à métabolisme. Des cages sont placées dans une enceinte climatique à température constante, proche du préfé- rendum thermique des animaux 38 zi: 0.5°Cl et à une humidité relative inférieure à 20 %. Les excreta sont recueillis chaque jour, puis analysés. Des prises de sang effectuées régulièrement permettent de suivre |’évo- lution des teneurs plasmatiques. 30
Ces expérimentations ont montré, chez Uromastbr acanthfntrrtrs, par exemple, que la sécrétion nasale pouvait s'adapter quantitativement et qualitativement à la surcharge saline, répondant ainsi aux variations, sai— sonnières ou géographiques, de Valimentation dans les conditions natu- relles (6}. Toutefois, il convient de discerner capacité expérimentale de regulation et modalités naturelles de régulation. Ainsi, chez Uromastfx acanthfnurus, Vévolution saisonnière de la natrémie plasmatique montre que la régulation électrolytique n'intervient que passivement dans les conditions naturelles quand les individus s'a|imentent, au printemps, de végétaux gorgés d'eau et à très faible teneur en sodium (41. Conclusion .· L’ana|yse des réponses de |'anima1 aux pressions de |’environne- ITIBI'It i'iêCE2SSitB une alternance Continuelle entre travaux de terrain et expérimentations en laboratoire, laquelle constitue la véritable démarche écophysiologique. Les recherches de laboratoire permettent de manier avec précision chacun des différents paramètres de Venvironnement alors que dans la nature leurs effets sont souvent indissociables. Cependant. il faut bien se garder de généraliser hâtivement toute observation effectuée dans ces conditions et seul un regard constant sur |'évo|ution naturelle permet de fixer les limites des résultats acquis expérimentalement. BIBLIOGRAPHIE [1: FFIANCAZ, JM., DLJDEMAINE, lvl., VEHNFF, Fi. & GFtENOT,C.i1S`·i'Bi. Etude de I'evoIutionde la tempé- rature inteme et du rythme cardiaque chaz le Lezard aaharian : 1/aranus griseus Daud. par redinteiéme trie, C.R. Acad. Sc. Paris, 282 [Di, 1199-1202. i2i LEIVIIHE, M,. GFIENOT, C. En VEFINET, FI. I1S?9i. La balance hydrique d'Urom·as!.ix acanrhinuws Bell lSaun'a·, Agamrdaei au Sahara dans des conditions semi—naturelles. CJ5'. Acaaî Sc. Parrs, 2BB IDI. 359- Baz. i3i LEMIHE, M., GFIENDT, C. &VEFlNEl`. Fi. IIBBUI. Balance hvdrique du Lézard agarnidè Urcrnasrfx scan- rnfnums au Sahara nord occidental. Burt Soc. Zoe!. France, 105 I1 I, 251-264. i4i LEMIRE, M., GRENGT, C. tit VEHNET, R. USB1]. Water and electrnlyte balance of the free·Iiving Saharan Iizerd, Uromasfix ecanthfnums Mgamidaei. J. Comp. Ph\«"Si0|·. aoua-presse. l5i LEIVIIPIE, M. En VEFINET, H. HSBC!. La glande nasale 7 organe d'éIimiI'Iatior| ionique extfarêüala des Lézards deserticeles. Structure et fonction. Bui!. Soc. Zoo!. Fi: 1(JB i1 i. 43-48. iti] LEMIRE, M., VEFINET, Ft. En GFIENCIT, C. I1980J. Electrolvte excretion bv the nasal gland of an herI:iv¤— tous Saharan Iizard., UTUHTBEÉIIX acanrhinurua fâgamîdaei. Effeûta nf aingia NaCI and KCI Ioads. J. Ahid'. Envnr., 3. 325-330. I?} MINNICH, J.E. [1 9791. Reptiles in "Con·.rparatr`ve Physiûiiügy of ¤Sn’I0regu.i'aI‘i`¤n En enr'maJ's" IG.M.O. MALOIY edi. vol. 1, Acad. Press, London, 391-641. iSi MINNICH, J.E, Br SHOEMAKEFI, V.I·i. li STOI. Diet, behavior and water turnnver in the desert iguane. Drjasosaurus dorsafrs. Am. Midi. Nat., B4, 496-509. 31
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Bull, Soc. Hero. Fr., `l9B2, Nf'22 ETUDE ECOLOGIQUE DE VARANUS GRISEUS. DAUD. AU SAHARA NORD-OCCIDENTAL. par Roland VERNET Le Varan du désert, Varanus grfseus, se rencontre dans tous les bio- topes sahariens ; toutefois, il est nettement plus abondant dans les zones sableuses et humides. La plupart de nos études furent donc entre- prises au sein de |’oued Saoura et du Grand Erg Occidental, à proximité de la palmeraie de Beni-Abbés, en Algérie. La densité des peuplements est trois fois plus importante dans |'oued (6 ind.}km2l que dans |'erg l2 ind.i‘|·:m2l. L’étude détaillée des relations trophiques, des compétitions alimentaires et de la pression de prédation a permis de définir le rôle et la place tenus par cette espèce dans chacun des écosystèmes et dans |’ensemb|e de la biocénose désertique. Le cycle annuel de ’•/aranus gri- seus a une allure bimodale, avec un optimum d'activité d'avri| à juin. En période chaude, 80 % des individus subissent un repos estival plus ou moins complet, puis, après une courte reprise en automne ljeunes indivi- dus essentiellement}, a lieu une latence hivernale de 5 mois (octobre à mars}. Les fonctions de reproduction et de croissance s’effectuent donc pendent un laps de temps relativement court qui va de la mi-avril à la mi- juillet. Le domaine vital du Varan est très vaste et les individus peuvent effectuer d'importents déplacements quotidiens ; le coût énergétique d'une }ournee de chasse a été récemment évalué par mesure du taux de renouvellement de |'eau. Des expériences de capture·recapture ont tou- tefois montré que les déplacements annuels étaient de très faible ampli- tude. Enfin, |’étude du comportement thermorégulateur a permis de défi- nir |'éche||e thermique de cette espèce et de la comparer à celle d’autres Reptiles déserticoles et de fournir une explication sur la répartition des individus au sein des biotopes sahariens. 33
BIBLIOGRAPHIE HI GFIENOT, C : I'l95B1. - Etude comparative de la résistance a la chaleur d'L··’.··0mesrix acanthinurus ot de Varanus gnaeus. La terre et le vie. 4 : 390-409r (ZI VEHNET. Fl: et GFIENOT, C; [1 9721, · Etude du mifîau et structure trophlque du peuplement rentilien dans le grand Erg occidental (Sahara algerien! C.FL5oc. Biogaogr. 433 : 97-104. (3} GFIÉNUT. C. et VEFINET. Ft, |19731, — Les Iazards halinphiles du Sahara : facteurs écologiques at condi- tions d'élevage. Bull. Soc. Hist. Nat. Afr. Nord, B4 ; 53-75, I4} FRANCAZ. J.M.; DUDEMAINE, M; VERNET, FI. et GFIENOT, C. (1976} Etude de I'evoIution de la tempé- rature intarna et du rythme cardiaoue chez la lézard saharian I/aranus gnïsaus. Daud. par radiotelémetrle, C.R. Acad. Sc. Paris. 282. 1199-1 202. ISI VERNET. Fl. HQTTI. - Recherches sur Vecologie de Varenus griseua Daudin. dans les anosystemes sableux du Sahara Nord—OccidentaI Iàlgeriel. These 3** Cycle. Dec, T?. Universite Paris VI, 161 FRANCAZ. J-M; et VEFINET. FI; (1 9781.- Ftediotolnmatric observations on temperature and heart rate in the Saharan monitor lezard Varanus gnlseus, Daudin. under natural conditions. Biotelemetry IV'; 1 75- 1 P8. I?} LEMIFIE, M. et VEFINET. H2 U BB1 I. — La glande FIBSBIB 2 organe tfèlirnination ionique nxtra-rénale das lézards dêaerticoios. Structure BC fonction. Bull. Soc, Znol, Fr; TU6. ‘|. 43-48. Fl. VEFINET E.N.S., L.A. n°258. C.N.R.S. 46 rue d’U|m - 75230 PARIS CEDEX 05 Laboratoire d'éco|0gie générale ot appliquée Université de Paris 7. 34
Bull. Soc. Hero. FL, 1982. 23 DESCRIPTION DU COMPORTEMENT DE "FROTTEMENT" ET NOTES SUR LA REPRO- DUCTION ET LA FONCTION MAXILLAIRE DE LA COULEUVRE DE MONTPELLIER MALPOLON MONSPESSULANUS. REMARQUES COMPARATI- VES AVEC MALPOLON MO/LENSIS ET PSAMMO- PHIS SPP. par Cornelius DE HAAN INTRODUCTION A Jaca, cette communication ayant à |'origîne pour titre "Savoir vivre avec la Couleuvre de Montpellier" a du être raccourcie si bien que la partie concernant Vattitude des humains envers cette Couleuvre aussi bien celle du campagnard moyen vivant dans |'aire de repartition de ce serpent que celle du monde herpétologlque et pharmacologique, n'a pas été présentée. J'avais préféré montrer la façon dont les Couleuvres de Montpellier savent vivre avec moi et exposer en particulier mes observa- tions effectuees en terrarium sur le comportement de "frottement", la reproduction, le dimorphisme sexuel et la mobilité des maxillaires à cro- chets opisthoglyphes. I. LE COMPORTEMENT DE "FROTTEMENT" Lorsqu'il fait chaud et sec, la Couleuvre de Montpellier, après s’être chauffée, montre, 5 à 8 fois par jour, un comportement interessant fai- sant partie de ses activites quotidiennes et que je nomme "Comporte— ment de forttement". Elle montre également ce même comportement, sans s'être obligatoirement chauffée, peu après la mue et souvent peu après le repas. J’ai constate un comportement identique chez la Couleuvre de Moila, Maipolon moflensfs et assez semblable chez Psammophfs schokarf et P. sfbffans. Depuis 1898, dans la litterature herpétologîque, on en 35
parle ca et là, le plus souvent avec peu d'e>cactitude. DAHEVSKY l1956l fut le premier à s’intéresser sérieusement au phénomène, suivi de DUN- SON et al l‘l978l. Mes propres expériences, depuis 1968, seront regroupées et com- parées à celles qu'on trouve dans la littérature et constitueront le sujet d'un article que j’espère présenter dans un autre Bulletin de la SHF. Jusqu'à présent il n'existe aucune interprétation satisfaisante des causes de ce comportement particulier des "serpents frotturs". En plus, dans la littérature, faute d'images illustrant le phénomène, les men- tions, déjà difficilement interprétables en elles-mêmes, ont parfois souf- fert de traductions en d’autres langues, ce qui explique la mauvaise com- préhension de ce comportement par celui lou celle] qui n'en a jamais été témoin, mais qui, voudrait s'y intéresser. Voilà pourquoi, à Jaca, je me suis limité à aborder le phénomène au moyen d’un film alors qu'ici je m'efforcerai d'en donner une description satisfaisante à |’aide de quelques schémas illustratifs. Chez Mafpofon monspessufanus et M. moiiensis, |'acte de frotte- ment consiste en deux séries d'un grand nombre de petits mouvements trés uniformes de la tête sur presque toute la longueur du corps, pendant qu'une sécrétion fluide et incolore, est appliquée, sur les plaques ventra- les et la queue. Cette sécrétion émise par des glandes nasales spéciales, s'écou|e par un orifice situé à la surface extérieure de la valve fermée de la narine et séchant d'emlJlée, devient alors invisible. Pendant chacune des séries de mouvements de la tête, soit la narine gauche, soit la narine droite, reste en contact continu avec |'épiderme à "frotter". [Voir tableau I et les fig. 1 et 2a, bi. Q- dir. c. 9 c].i.r. I:. gr.; 1 mi:/2.Vi: i:.<:.c. Figure 1. Acte de frottement chez Maijooion monspessufanus. Rapport entre les mouvements de la tète, l'a||ure du corps et le trajet de contact con- tinu, d'ail|eurs sans trace visible, que parcourt |’une des narines en appli- quant la sécrétion nasale sur les piaques ventrales. Ce|Ies—ci, à |'approche de la tête, sont mises en positions verticales, tout en gardant leur conti- nuité par rapport à une distorsion locale du corps allant jusqu'à 90° par rapport à son axe. l\/oir Fig. 2lJ} 36
oïr. c = direction du corps encore ou à même allure, non inœp partiellement frotte. rompue dir. T = direction de la tête frottant ` vers la queue. T. c.c = trajet de contact continu de l'une des deux narines. 1 mr/2 vr = un mouvement sur deux plaques ventrales. REMARQUES : a} un "mouvement" égal , grosso modo, le trajet de contact d'une nariné appliquant la sécrétion nasale sur deux plaques ventrales consécu- tives ou sur 4 écailles caudales contiguës. bl 160 plaques ventrales sur la totalité de 175 sont frottées, les 1 5 pre- mières ne pouvant être touchées par les narines. cl La plupart des écailles latérales de la queue et quelques unes seule- ment des 2 x 85 sous-caudales sont frottées. lSeu|ement lorsque l’acte est "parfaitement" accompli ll dl La largeur dela piste de sécrétion, appliquée sur des vitres où elle reste visible, est de 0,1 à 10,0 mm environ, en fonction de la taille de la cou- leuvre et de Vintensité du contact entre narine et vitre. lLargeur pouvant être mesurée sur vitre grâce aux "erreursl?l" des couIeuvres.l Tableau 1 Durée lsec.l des mouvementsimtl 3) série de la série de la narine gauche narine droite 6 Bl sur 160 3 E venèrîiles B0 mt,lBO Sec D 80 l'!‘ltr'80 sec O'! È — — sans arrêt — — È — — sans arrêt — ~— Q sur la È È queue 20 mti'10 sec 2 20 mti'1 0 sec â Cl =~— Total 100 mtl'90 sec 100 mt,‘90 sec Tableau I. Tableau schématisant le rapport entre le nombre et la durée des mouve- ments de la tête pendant |'acte de frottement "parfait" d'un Mafpolon monspessuranus mesurant 130 cm ltronc 104 cm, queue 26 cml, ayant 175 plaques ventrales et 2 x 85 sous-caudales. Nombre total des mouvements de la tête lmrl = 200, en deux séries à 100. lof. Fig. 2al a} bl cl : définition d'un "mouvement". etc. lVoir Fig. 1l 37
A B 5 N: mt; 4 42 53 M 95 P 4 r\¤.rin€: 6 G G G G ... D NE vt: 4S 35 42.4 *165 ·· 45 (tent) (»«s+-ws) (·is+»u·s) (¤|=·¤¤¤} Figure 2a. Actes de frottement chez Maipoion monspessuianus. Quelques "instantanés" de |'acte de frottement en vue dorsale, et se rapportant au Tabieau I et à la Figure 1. 1, I2, 53, 74, 95 G : instantanés de cinq mouvements des 100 de ia série de ia narine GAUCHE. P: Pause; pas de mouvements au sens défini dans ia remarque de ia hyure i. ii) .· instantané pendant le premier mouvement des 100 de la série de la nariné DROITE. N° mt 72 instantané pendant le 12E""i mouvement de la tête, corres- N° vt 39 .· pondant environ au frottement de la 39Em8i4O9mE plaque ventralé. I1 5 + 24] : La }'5€-'mg vt + les 24 qui ont été "parcourues" par 12 mouvements de la téte (mt) donnent la 39*9*7*9 vr. A et B .· Voir Figure 2b. 38
C Iv"" "rr J]! · AI. __ . Figure 2b. Actes de frottement chez Melpoion monspessufenus. Quelques "înstentanés" sous des angles de vue différents. "A" correspond au mouvement I/G, "B" au mouvement 72/G, et "C" au 30/G environ (ce dernier n'étant d'ai|Ieurs pas représenté à la Figure 2a}. 39
Chez P. schokarf et P. sfbifans, |’acte de frottement. se produisant dans les mêmes conditions que chez M. monspessulanus, consiste en une seule série d’envîron 25 mouvements de la tête, moins uniformes et plus complexes que chez Mafpolon sp, pendant que les deux narines aiternent en appliquant une sécrétion fluide sur certaines zones latérales et ventrales du corps. La durée de Pacte de frottement de P. sfbifans représente environ ie quart de la durée de celui de M. monspessulanus. Pour effectuer une comparaison avec la fig. 1, je me suis servi d'une mue de P. srbrïans, qui m’a permis d’établir le schéma de la fig. 3. Là, cet épiderme, coupé en longueur parla ligne médio-dorsale, montre les lignes imaginaires des trajets de contact que ies narines, en le frottant en alter- nance, y auraient effectuées. (Voir fig. 3 et 4ai. l:.c.g ¤.5¤.c ¤.g¤.c ·-—·-- l.m.«¤Lr¤·•·.r¢·*.(€..-—-— IP I I" I ’ ‘ “"¢||lfIii"'|II|*"’¢IIfI¤I"|| E Il" É ilh. ulll l ilo. àdgy-_|;_ faut.: .t·-sas ·- [,.«·r:,Àqr·.,r4£¢Lf lï··C··J~· ain: o.d.¤..¢ Figure 3. Acte de frottement chez Psammophrîs sibilans. Rapport entre les mouvements de la tête, Pallure du corps et les trajets discontinus de con- tact que parcourent les narines. La narine gauche parcourt ie trajet dis- continu sur les parties latero-ventrales de gauche, la narine droite le trajet discontinu sur celle de droite. Toutes les fois que la tête frotte une partie ventrale, le corps, à ce niveau là, forme une "crête d'onde" sans tourner sur son axe, en se soulevant ainsi au-dessus de la tête. Cette dernière tourne sur son axe jusqu'à 100° à gauche ou à droite en empruntant simultanément des attitudes d'équerre vis-à-vis du cou. (Voir Fig. 4a] dir. c = direction du corps pas encore ou partiellement frotté â·mêrne allure environ, inter- dir. î = direction de la tête frottant rompue par des arrêts regu- vers la queue. liers. t. c.g./t. c. d. = trajet de contact discontinu de la narine gaucheldroîte. agac/adac = arrêt du trajet de contact de la narine gaucheidroite en même temps qu’un arrêt de Pallure du corps. lim. dorsale = ligne médiane dorsale. 40
REMARQUE : Chez P. sfbifans un "mouvement lcompleti" égal · un "mouvement de contact", précédé d'un "mouvement sans contact" pendant lequel la tète passe, le plus souvent, par le dos de l'autre côté du corps et qui a comme point de départ un "agac" ou un ”adac". Pendant cette translation de la tète, le corps n'avance pas. lVoir Fig. 4a et bl. ’9@"‘ ®"”°° @ |"c®¤.Gi.¤.c Figure 4 — Figure 4a — Actes de frottement chez Psammophrls sribrïans. Quelques "instantanés" de ïacte de frottement suggérant une séquence de trois phases pendant les mouvements 1 1 et 12. iSi nécessaire, cf : Fig. 3 et 4bl. rg = reprise du trajet de contact de la narine gauche. rc = reprise de l'allure du corps. rg 11 rc lvue de dessus) : Cet intantané montre le mouvement de con- tact 1 1 entre rg et rc, c'est à dire : La tête en action de frottement. le corps faisant une crête d’onde sans bouger autrement, mais prêt à reprendre son allure pour que la tête puisse achever le trajet de contact du mt II en direction de la queue. 1 1 agac 12 adac (vu de dessus} : Ici, Vinstentané montre l'agac du mou- vement Il, c'est à dire la fin du trajet de contact, soit du mouvement com- plet ||. La tête ainsi que le corps viennent de s'immobi|iser. Une fraction de seconde plus tard, seule ia tête se remettra en action pour passer au- dessus du corps vers le flanc droit, en entamant ainsi la partie sans "con- tact" du mouvement 12 rc 1 2 adac [vu de dessus et de côtél : La première partie du mouvement 12, C'est à dire la translation de la tête vers le flanc droit, vient de s’effectuer. L'instantané montre la suite du mouvement 12 entre rc et adac : le corps a repris son allure pour achever, en coopération avec la tete. le trajet de contact que celle-cî a déjà entame apres sa traversée. Tous les deux ne sont éloignés qu'à un tiers de seconde pres de |'adac et du moment où ia crete d'onde du corps a totalement disparu. 41
Ir}!- •l /·· W ·-·>· ·""`~· v gal " / I/-.--—‘\ f x gâùc Il " vôfg 7 `3 ¢_&(L(• L «`¥%¢?"·9-‘ Vo 2g·;'î·._— 16 Il xx 500 ,-3,M ` mk.} ,_ @,.5-9 Qu If'-_`\ : • fg 7 % /I--`·•~. f s È ‘ 6560 »<5·*\ À'5 W «,w,,5f·?"" È" `. 1 5 ,¢9 .« @ wk w,~·.¤s T\ fg ëîy «x«>~· 42
- Figure 4b - Actes de frottement chez Psommophfs sfbrïans. "Perspec- tive allongée" de la ligne imaginaire du trajet complexe que parcourt ie museau vers la queue. La ligne médiane i|.m.j ventrale, servant de réfé- rence, ne montre pas les crêtes d'onde du corps à frotter, pour des rai- sons de clarté. (cf : Tableau 3} ' Courbes à trait continu : trajets de contact d'une narine sur |'épiderme. Courbes à trait discontinu : trajets sans contact d'une narine avec l‘épi- derme A droite des accolades : lpar ex] mt 7 = ph 5-g veut dire : Le septième mouvement complet de la tete est un mouvement complet du type "comp:'exe" car les phases (oh} qui le composent sont représen- tées en chiffres de 5 à 9 en 1'occurence, qui, elles, ne font qu'énumérer les phases consécutives dans |‘ordre du lieu et du temps, et ce à partir du premier mouvement du type complexe, soit Ie mt 6, phase de 1 à 5. [cf : Tableau 2} A gauche des accolades : dir. c = direction du corps non encore ou par- tiellement frotté. dir. t = direction de la tète frottant vers la queue. numeros de 1 à 21 : n° des phases différentes des mouvements (com- plets] du type "comp|e>ce" dans |'ordre du lieu Gt du temps. ag : phase indiquant approximativement la fin d'un mouvement complet du type "s.im,o!e" ainsi que le début du suivant. 1 : phase indiquant le point de départ du premier mouvement complet du type "comp!exe" 5, 9, e : phases indiquant la fin d'un mouvement complet du type "com- piexe" ainsi que le début du suivant. Dénomination des phases : là utiliser aussi aux tableaux 2 et 3} ag = arrêt du trajet de contact de la narine gauche rg = reprise du trajet de contact de la narine gauche agac/adac = arrêt du trajet de contact de la narine gaucheidroite en même temps qu'un arrêt de Vallure du corps. 1* (trans} = trajet de translation dela tete (indiqué parla fleche courbe} du côté du corps. (nid = [reprise du] trajet de contact de la narine droite. 4, 8, T2, T6, 20 (=rc) = reprise de |'a|lure du corps, ainsi que le debut du nivellement progressif de la crête d'onde du corps à frotter. Noir Tableau 3} 43
Tablaau 2 Dénom. Ordre numéroté des ph. des phases ..9... E E v trans 2610 1418 22 lr} d 3 1 1 19 i rg 7 15 etc. rc 4 8 12 16 20 aclec EI 1 EI Tableau 2. Tableau représentant les cinq phases essentielles d'un mouvement com- plet du type complexe, leur succession là lire verticalement} ou leur alter- nance là lire horizontalement} au cours de l'acte de frottement chez Psammophfs sibrilans (cf. Fig. 4bl CI = phase, représentant la fin d'un mouvement ainsi que le point de départ du suivant. 44
-.--%T.?..ë____? ___ ,. _. ._.. --.g..____ BIE ÈII H "‘ IE `“I I ;.Q. L ; ,; -¤= ¤ it. dl., xs É È ; ‘ L- , . â J -. C I I . ,!-. .. Ein -QQ-è;---.-A _·. ·m_ ·._. ë.;T;.; IEQLÃÉ . `-§` _ § ·: ` § `_ = -_ :-,1; —f -èQ§ '·ê- Q · ..#_; L u É I;·i‘·.-l. E EIE I < M FEV ? , ·- ..4] , : é _ ;;; ;-_î--;.- *=?î__ `P I ?* E É ; E IEEIÉÈ il ` — _ ? ;;.§ ...., ..· E E IH I~¢<— .` .; U ;. mi '• zïi - î;î"É' " af? *"?i··î··— ;__ J. 4. T I1;.:.;î_- ;,,,=._.;. } `_ - ·¤,’·I: -- E 5 .1;. " ê .. àà, "" F2`;- g g; una w a - · I =—=··I —- . . M- · .. .. k; ; ., _ç?·;·_,___ _ _ ________ _ _ ~u_ ` gg ¤-g________ ""` %’ —·¤ ë" '·" *'>‘* Aârêï -. .... .,..î. ..¤..I.3.s,_; ..‘?. É . §·-5..-.-.-.. __ 3 I ¤ __ - _à%.,____~_ . l_ :.ITÉ.m..I..'*% A., 1*;.1.3 -. €.. É- . uë ··;·*a·à 4: —ë·’a I, La ¤ *’ü* ai': " è'. .'¤ 2 ·& -.: à 45
Tableau 3. Tableau représentant les trois types de mouvements de la tête lrntl dans l'acte de frottement chez Psammophrs slbrlans résumant les détails des différentes phases lcf Fig. 4bl et indiquant approximativement la lon- gueur et le durée cles phases ou des trajets. Exemple d'une P. slbllsns ayant commencé son acte de frottement par la narine gauchel= G : cf. remarque 3} et mesurant 100 cm [80 = 20 cm} Type SJMPLE G = mouvements complets, généralement séparés entre eux par un bref arrêt de l’a||ure du corps lacl, sans translation de la tête. Type COMPLEXE G .·G/D = mouvements complets ayant une transla- tion dela tête de la Gauche vers la Droite en même temps qu’une période d’arrét de |'a||ure du corps lac à rc] passant à une élévation du corps à mesure que la tête frotte en se dirigeant vers les plaques ventrales. Type COMPLEXE G : D/G = comme le type précédant, sauf les mouve- ments complets, ayant lcl une translation de la tête de la Orolte vers la Gauche. Un mouvement "complet" = un mouvement de la tête comprenant un trajet sans et un trajet avec contact d'une narine sur le corps. Chez Mal- polon spp. un mouvement ltout courtl implique toujours une portion du trajet de contact continu d'une narine sur le corps lVoir Fig. Il L c. onde = ligne courbe représentant la hauteur changeante du point le plus élevé du ventre dans la crête d'onde que forme le corps à frotter au niveau d'un trajet de contact d'une narine ; la crête d'onde elle—rnêrne gardant sa forme semi—e|liptique à toute hauteur. REMARQUES 1l Les mouvements 24 et 25 ne se produisent que de temps en temps et à partir du cloaque. 2l S'iI a été question d’arrts de Vallure de la tète ldans n’importe quelle direction), c'est aux adac surtout qu'i|s sont notables, moins aux agac. Ils sont négligeables ailleurs. 3] Dans cet article il n'a pas été question des mt des types SlMPLED et COMPLEXE D, c’est parce que je me suis basé sur mon film représen- tant une P. sibllans ayant commencé par mettre en contact sa narine gauche avec son flanc gauche. II - LA REPRODUCTION DE MALPOLON MONSPESSULANUS. Les reproductions de Malpolon monspessulanus monspessulanus que j’ai obtenues en terrarium depuis 1977, sont probablement dues, d'une part aux conditions d'éclairement liumière du jour et artificielle}, que j’ai établies en me basant sur quelques observations "hivetnales" de 46
la couleuvre dans son biotope, et, d'autre part à Vattirance mutuelle de deux individus Français, de sexe opposé, qui avaient vécu quatre ans ensemble chez moi, à Amsterdam, avant de s'y reproduire. Les oeufs, pendus en terrarium au début juin, dans un endroit sec et abrité, attei- gnant les 42°C quotidiennement, sont placés dans la couveuse entre les zones "S" et "H". [Voir bulletin SHF Tortues, 1981 n°19, p. 21l. Tous les ans, les oeufs mettent ainsi 58 à 61 jours pour éclore. Dans la nature, les jeunes se nourrissent de lézards. Personnelle- ment, ïoblige mes jeunes à manger des queues de souris et des alevins de gardon jusqu'à ce que, 3 à 6 semaines plus tard, ils commencent à manger tout seuls des souriceaux. La croissance diffère selon |’indlvidu et le sexe, les femelles étant généralement moins longues et de coloration moins uniforme que les mâles. A part celà, je n'arrive pas à constater un dimorphisme sexuel, chez les adultes, la longueur dela queue n’a aucun rapport avec le sexe ; la base dela queue non plus ; les hérnipénis des mâles étant tout petits et en forme d’antennes d'escargots. lfig. 5). Figure 5. Hemipenis de Mafpolon monspessulanus. Ill ·· LA FONCTION MAXILLAIRE Depuis longtemps quelques observations personnelles m’ont fait croire que les crochets opisthoglyphes de Maipofon et de Psammophis étaient tres mobiles afin d'envenimer et de déglutir plus aisément une proie de grande taille. Récemment, j'ai Gbservé en effet que Mafpofon monspessufenus pouvait faire basculer ses maxillaires, tantôt l'un, tantôt l'autre, d’une maniere rappelant celle classiquement décrite chez la Cou- leuvre aglyphe Xenodon (Fig. 6}. D'aprés ce que j'al pu constater. M. monspessuianus utilise seule- ment le mouvement pivotant de ses maxillaires lorsque la proie a été sai- sie de façon normale, c’est à dire à |'aide des maxillsires en position hori- 47
a ~· .···"`Ljf'.Ã- É C I I ·*'·ër }'· __.·-··;; - "2 d 48
Figure 6 : Quelques positions du maxillaire. lLes dents ont été diagram- maticalement mises en évidence) a. Couleuvre sans proie, bouche fermée. Maxillaire en position normale, dite horizontale. b. Proie déglutie à un tiers. Maxiîlaire en position horizontale. c. Partie gauche de la mâchoire relevée pour permettre au maxillaire gau- che de basculer, de sorte que le crochet opisthoglyphe puisse pénétrer perpendiculairement dans la proie [zone indiquée par Ie trait discon- tinul. d. Maxillaire gauche en position verticale maximale. Cette position extrême en "alr libre", ne dure qu'une fraction de seconde et sugère un effort considérable de la part de la couleuvre. e. Maxillaire gauche en position verticale maximale. Le crochet opis- thoglyphe, une dent aglyphe et Vextrémité postérieure ont pénétré dans la zone indiquée par le trait discontinu. Remarque : Aprés la position "e", la proie morte est tout de suite déglu- tie [plus avant} a l'aide, entre autres, du maxillaire gauche. Alors, c'est au tour du maxillaire droit de basculer. La couleuvre utilise d'autant plus cette faculté de basculer les maxillaires que sa proie est dlfficiié à ingérer lmal saisie ou très volumineuse}. zontale aidé parfois d’une légère constrictiori. Aussi, à mon avis, le caractère inoffensif généralement admis de la Couleuvre de Montpellier est bien fondé. Elie est venimeuse bien sûr, mais pas vraiment dange- reuse pour Vhomme. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES DAREVSKY, LS. l‘| 956l :0n the structure and function of the nasal gland ot the Iizard snake Mewofon monspessufânüs. Zool. Z jumal, Moscow. 35 t 3`I2-314, DUNSON. W.A,; DUNSON, l'vl,K.; KEITH A.D. l19?Bl : The nasal gland cf the Montpellier Snake Mailpotcn monspessuianus 7 Fine structure, sécrétion composition and a possible role in reduction of dermal water loss. J. EXP, Zool. Baltimore, l.I.S.A., 203 : 451-473, C.C. de HAAN GHONDZEILEH 61 1035 AMSTERDAM lPays-Bas} 49
Bull, Soc. Herp, Fr. 1982, 23 LES SERPENTS DE LA GRECE DANS LA LITTERATURE ET L'lCONOGRAPHIE ANTIOUES par Liliane BODSON Famiiiarisés de longue date avec les serpents auxquels ils ont fait place dans leur vie quotidienne et dans leur religion, les anciens Grecs ont distingué les caractères principaux des Couleuvres ldrakontesl et les Vipères lechefsl qui existaient dans la péninsule hellénique. La littérature et les représentations figurées permettent de reconstituer |'état de l’her— pétologie antique et ses buts. Les traités biologiques du corpus aristotéiicien i|Ve siècle avant J.-C.) et la compilation de Pline l'Ancien lc. 23 — 79 après J.-C.l livrent surtout des donnees générales sur la biologie des serpents, notamment leur appareil venimeux et le venin, la physiologie de la reproduction. l‘hibernation,etc. D'autre part, des ouvrages ont été consacrés, a partir de Vépoque hellénistique (fin du IVe siècle avant J.—C.l jusqu'au Vle sie- cle de notre ére, à la prévention et au traitement des blessures infligées par ies invertébrés et les vertébrés venimeux. Parmi ces derniers, les Vipères de la Gréce et de |’Asie mineure ainsi que diverses espèces afri- caines lCerasres cerasres, Cerastes vlioera, Echfs carfnarus, Naja sp.} ont été décrites. L'iconographie illustre et confirme les indications apportées par les textes. Les serpents ont en effet inspiré de très nombreux artistes et arti· sans qui les ont reproduits dans le marbre, le bronze, la terre cuite, les métaux précieux, tantôt pour des raisons religieuses, mythologiques ou symboliques, tantôt à des fins décoratives. Cluelle qu'en soit cependant la motivation, ces représentations peuvent atteindre un degré de préci- sion très poussé, parfois même voisin du réalisme animalier. Ainsi, — à titre d’exemp|es, - les stèles votives, qui sont, selon les cas, consacrées à Asclépios, le dieu de la médecine, à Zeus Bientaisant ou au Bon Génie, tous deux garants du bien-étre et de la prospérité, montrent les grandes couleuvres au comportement pacifique que mentionnent les auteurs, par- ticulièrement Elaphe quatuorffneata et Elaphe longfssfma. En revanche, c'est Vrloera ammodytes qui rehausse |’égide d'Athéna. Elle figure notemment, en huit exemplaires, sur la statue monumentale en brcnze, exhumée au Pirée, en 1959, et exposée au Musée archéoiogique natio- nal a Athènes. 50
BIBLIOGRAPHIE — ouvrages anciens d'herpeto|ogie et de toxicologie A.5.F. GOW — A.F, SCHOLFIELD. Nicenden The Poems and Poeticai Fragments, Cambridge. 1953 lcontient notamment la traduction anglaise annotée des Theriaira et des Aiex;]oi·iar· maire} Ni. WELLMANN, Phiiumeni de Venenetils Anfmâiibus eorumque Rernediis, Leipzig - Beriin. 1 908 lCcr_ous Medicorum Graecorum, X, 1, 1 I - texte grec seul. · TTEVHUX I'|'|OdEII`IBS L. BODSON, i-iiera Zôia. Contribution à i'étuo'e de ia piace de Fanimai dans ie reiigfon grecque ancienne, Bruxelles, 197B. pp. 6B—92 loù le lecteur trouvera notamment les references rela- tives aux différents cultesl. L. BODSON. Les Grecs et teurs serpents, Premiers résuirats de Vetude taxonomioue des sour- ces anciennes, dans iîântiquifé ciassique, 50 I‘i 981}, sous presse. Lors du Colloque de Jaca, ia communication dont le résumé figure ci- dessus a été illustrée par une soixantaine de diapositives de monuments et d’objets hérités de |'Antiquité grecque, tous caractérisés par le motif du serpent. De ces pièces qui appartiennent, pour la plupart, aux grandes coilections grecques, une quinzaine sont inédites. Les autres sont réper- toriées et décrites dans les catalogues suivants : |\i'|.S. BFIOUSKARI. The Acropoiis Museum. A Descrijotive Caraiogue, Athènes, 1 93**4, n°3}'·4‘i, B31A C. CAHDUCCI, Sjfoux et orfèvrerie antiques, Fribourg, 1 963, pI.51 . S· KÀFIOUZUU, Musée archéoiogiqtue nâfionâi. Coiiection des scuipttires, Athènes. `ISGB. pp. 69-TO. 144-1 51· La statue de bronze d'Athéna mentionnée in fine n'e pas encore fait l'objet d‘une publica- tion complète. Elle est signalée per S. KAHOUZDU, dans le Guide iiiusfré du Musée nationâà Athenes. 1980, p. 113. L. BODSON rue Bois-L'Evêque 33 B - 4000 Liège Belgique 5 'I
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