Bulletin SHF - 1978 - 8
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l\I° 8
OCTOBRE 1978

BULLETIN
DE LA SOCIETE HERPETOLOGIQUE DE FRANCE
BULLETIN DE LIAISON
Trimestrieï
OCTOBRE 1978 - N°8
SOMMAIRE
EDITORIAL
Le Président J.P. GASC .... . ......................................... 3
ELEVAGE
Le Camêîéon commun en terrarium, B. FERTARD ...................... ... 5
Sur Ia reproduction en captivité de quelques lézards des zones
tempërêes et subtropicaïes de I‘hemisphère Nord, Bert LANGERNERF. 8
Reproduction d'EIaphe guttata en terrarium intérieur par modification
de Ta photopêriode, C.R.P. VAN RIEL ............................. 13
A Propos d'êcIosion chez ies CouIeuvres Natrix natrix et Natrix-maura
J. OUILLON et M. LAMOUILLE ...................... . ............... 18
Incubation artificielïe des oeufs de tortues, C. POIVRE ............. 29
BIBLIOGRAPHIE
Guia de los anfibios y Reptiles espanoîes [A. SALVADOR},
H.V. VIVES-BALMANA .............................................. 31
ELEVAGE ET PROTECTION
Eïevage et protection des Amphibiens et Repti1es : création d'un
fichier et d‘un réseau de transfert d'animaux vivants entre
membres de Ia société herpétologique de France,
A. DUBOIS et B. ROSSELOT ........................................ 32
VIE DE LA SOCIETE
Liste des nouveaux membres ........................................,. 46
Compte rendu de 1'assemb1ëe gênéraïe d'Argenton, G. MATZ ............
Compte rendu d'activitë de Ia section parisienne ........... . ........ È?
Annonces ............................................................ $2

E D I T O R I A L
La SHF est née d'un besoin ressenti par quelques personnes
dispersées par la geographie ou par leurs occupations professionnelies, qui
avaient toutes en commun un vif interet pour les Amphibiens et les Reptiles.
La finalité de l'interêt que l’on porte â un groupe d'etres vivants est evi-
demment tres diverse, mais elle repose toujours sur la curiosité fondamentale
de tout homme vis â vis du monde qui l'environne. C'est donc sur le principe
d'un echange d'informations, d‘experiences et d'idees, que notre societe
a ete fondée. Prenait corps aussi une certaine capacite d'action que chacun
ne pouvait esperer avoir isolement. Des les premieres reunions annuelles se
sont alors rencontres dans une ambiance cordiale des scientifiques d’horizons
divers et des amateurs, distinction impossible â cerner theoriquement, car,
lorsqu'il s'agit de communiquer, il y a souvent au départ autant de distance
entre deux scientifiques de specialitë differente qu'entre un scientifique
et un amateur. Quand on evite toute crispation et tout prëjugê, il n‘est pas
difficile de creer le climat indispensable pour que s'apanouissent les con-
ditions d'un echange fructueux pour tout le monde, un des buts de notre
societe etant que ses membres apprennent les uns des autres. Peu a peu,
grace a l'impulsion de l'equipe fondatrice, les activites de la societe
ont acquis un niveau national puis international.
Mais comme toute association, notre societe a atteint la certaine
masse critique et le certain âge pour lesquels se posent des problemes de vie
interne si l'on veut eviter une crise prejudiciable â l’efficacite de son
fonctionnement. Il existe inévitablement une difference entre un groupe amical
qui unit ses efforts pour faire demarrer un projet et une organisation qui
atteint sa vitesse de croisiere. Les nouveaux membres qui heureusement nous
rejoignent sans cesse doivent etre informés sur les buts de la societe, les
mecanismes de son fonctionnement et doivent etre sollicités a participer le
plus activement possible â la vie de la societe. C'est, bien sûr, le rôle
de l'assemblee generale annuelle, mais cela ne suffit pas si celle-ci n'est
pas préparée par le bulletin d'information, reflet des activites et tribune
où des idees peuvent être offertes à la discussion de tous, et le travail
continu des differentes commissions. Sinon l‘assemblee ne peut apparaitre

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comme un acte constructif. Certains s'en dësintëressent, d'autres n'y voient
que l'un‘ique recours pour exprimer des critiques, et dans `I'interva`Ile de
deux assemblées, chacun se décharge de toute responsabilité sur un conseil
dont les membres, dans ces conditions, peuvent éprouver parfois un certain
découragement.
Le moment m*a paru venir pour éviter cet écueil, tel est le
sens de cet appel que je lance â tous nos adhérents.
Le President: J.P. GASC.

E L E V A G E
LE CAMELEON COMMUN EN TERRARIUM
par Brieuc FERTARD
Quand on échoue dans l'élevage d'une espece, on n'en comprend
pas toujours les raisons. De méme, quand on réussit, il est parfois difficile
de déterminer quelles ont été les conditions de ce succés.
Dans la littérature, on considere le caméléon commun comme une
espèce difficile et fragile. Pourtant je posséde depuis presque un an un
Chomneteo ohamoezeo dont je puis dire qu'il est encore en meilleure forme
qu'à son arrivée, et avec lequel je n'ai jamais eu le moindre probléme. Je
pense qu'en suivant, ou en adoptant, les conditions que j'ai fournies â cet
animal, les personnes attirées par l'élevage de cette espèce passionnante
pourront éviter bien des déboires.
Il est peut-être utile de rappeler que le Caméléon commun
montre une intolérance intraspécifique qui oblige â'ne loger qu'un individu
par terrarium en dehors de la reproduction. I
Le terrarium : sa taille, son éclairage et son décor semblent trés importants.
Aprés quelques tentatives durant lesquelles le caméléon exprimait son mécon-
tentement (descente â terre et grattage le long de la vitre) un equipement
a été trouvé. Le terrarium est construit en contreplaqué de 5 mm et a pour
dimensions : L = 55 cm, l = 35 cm, H = 60 cm. Des dimensions supérieures ne
sont pas nécessaires car ce lézard ne se déplace que trés peu. La hauteur
cependant_ne doit pas être inférieure. La face avant est en verre et deux
ouvertures finement grillagées, de 25 cm x 15 cm, sont ménagêes sur les
côtés â 15 cm du haut de la cage. L'intérieur est peint en bleu ciel, couleur
qui fait ressortir l‘animal et semble, a tort ou à raison, appréciée par
lui.
L'éclairage : la aussi, aprés essais, une combinaison donnant satisfaction
a été retenue : 1 tube Grolux de 20 w et un tube fluonormal de 13 w sont
fixés â la face interne du couvercle, les transformateurs étant disposés
sur ce couvercle. Le tube normal est proche de la face postérieure du
terrarium et le tube grol ux, en biais â cause de sa longueur, prés de la

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vitre. Les tubes sont donc soulevés avec le couvercle, qui est muni de
charnières, lorsqu’on ouvre la cage.
Le chauffage : il est fourni par la température ambiante de la piéce qui
est maintenue à 25 °C à cause des autres Reptiles, qui s'y trouvent, et
par une ampoule de 60 w accrochée contre une paroi et au milieu d'elle,
tout pres du couvercle.
Le décor : le sol est recouvert d'une fine épaisseur de sable d‘aquarium.
Une boîte parallëlépipêdique de 20 cm x 10 cm x 10 cm contient de la terre
bien tassée dans laquelle sont piqués trois tuteurs en plastique en forme
d'échelle, que l'on peut se procurer chez un fleuriste. Deux branches séches
de laurier, avec leurs feuilles, sont également piquées droites, pour l'abreu-
vement du caméléon. Il est nécessaire de disposer une branche fine et droite
a 25 cm du toit du terrarium, sur toute sa longueur. C'est là que le caméléon
préfére se poster et dormir.
L'eau : Contrairement â ce que l'on conseille parfois, je n'ai pas mis de
bassin dans la cage. L'atmosphére est donc sèche. Par contre, un arrosage
quotidien est nécessaire, le caméléon n'absorbant l'eau que sous forme de
fines gouttes ruisselantes.
La nourriture : le caméléon est trés vorace. Sa nourriture est composée de
mouches obtenues en laissant se métamorphoser des asticots achetés dans un
magasin de pêche. Les asticots, mis dans une boite cylindrique percée
d'un trou de 2 cm de diametre sur le couvercle, sont placés dans un coin
de la cage, du côté de l'ampoule. Il est donc nécessaire d'avoir un
terrarium très hermétique.
A part cela le caméléon absorbe, selon son appétit et son humeur :
des blattes, des vers de farine (attention de ne pas trop en donner), des
Urthoptéres et mêmes des phasmes, des punaises (appréciées), des jeunes
lézards des murailles et des petits tarentes.
Quelques gouttes de solution polyvitaminée, diluées, sont données
directement dans la gueule â longs intervalles.
Avec cela on peut espérer une longue vie et la reproduction, si
l'on dispose d'un couple, de cet animal peu remuant mais étonnant, passion-

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nant et spécialiste des attitudes acrobatiques, comiques et tres
expressives, en un mot, un Reptiie dont 1'observation n'est jamais
ennuyeuse.
B.F. Viila Esterei, 33 Bd de 1'Estere'l
06150 CANNES LA BOCCA

SUR LA REPRDDUCTIQN EN CARTIVITE DE QUELQUES LEZARDS DES ZONES
TEMPEREES ET SUBTROPICALES DE L'HEMISPHERE NORD
par Bert LANGERHERF
Chaque année, j'ai obtenu la reproduction de nombreux lézards
(346 naissances l'année derniére). Qn me demande fréquemment comment je
procéde et en particulier quelle méthode d'incubation j'empl0ie. Cette derniére
question montre bien le rôle exagéré qu‘on attribue aux conditions d'incubation,
car ce n'est pas la le plus important. En fait, pour que les lézards se repro—
duisent, il faut envisager principalement les 3 facteurs suivants, par ordre
d'importance décroissante.
I. Les lésards doivent s'accoupler et se féconder
Il est évident que c*est la condition sine qua non pour réussir
un élevage. Mes lézards vivent dans de grands terrariums extérieurs (2 a 50 m2)
orientés vers le sud pour une insolation maximale. En été, ils sont partielle—
ment ou totalement couverts d'un grillage â mailles fines ; en hiver, ils sont
fermés d'un simple ou d'un double vitrage. Dans ces conditions, les lézards
hibernent. Il faut s*assurer que les animaux puissent trouver des refuges ni
trop secs, ni trop humides et à l'abri du gel. La période des accouplements
commence dés mars—avril (â la sortie d'hibernation) avec un maximum en mai.
Qu peut cependant provoquer les accouplements sans hibernation ;
en effet, je garde toujours mes lézards nouveaux—nés en terrarium chauffé
durant leur premier hiver et ils atteignent leur maturité sexuelle â l'âge
de 5 â 9 mois et pondent â l'âge d'un an. Dans ce cas, l'accouplement est
provoqué par l'augmentation de la durée d'éclairement au printemps.
II. Alimentation des femelles portantes
Si l'on compare les conditions habituelles d‘élevage à celles
que les animaux ont dans la nature, il apparait que dans ces derniéres, les
lézards s'exposent longtemps à la lumiere directe du soleil. Sous l‘action
des rayons ultraviolets, la peau synthétise la vitamine D3. Les insectes
contiennent trés peu de vitamine D3 (Martin et coll}, 1976). En terrarium,
lorsque la lumiere du soleil est filtrée par une vitre, les lézards insecti-
vores, souffrent d'une carence de vitamine D3, qui provoque le rachitisme.
Cette affection atteint déjà les lézards dans l'oeuf, qui, meurent en fin

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d'incubation, faute de n'avoir pu ouvrir l'enveloppe. On peut, â ce moment,
ouvrir les oeufs soi—meme, et, si les jeunes ne sont pas trop atteints, on
peut les sauver en leur donnant du calcium et de la vitamine D3 dans l'eau
de boisson.
Une autre difference importante est que, dans les conditionsl
naturelles, les lézards mangent des insectes dont le tube digestif est rempli
de matières végétales, alors qu'en captivité, ils ne consomment souvent que
des insectes au tube digestif vide. Cela cause un deficit en calcium, qui
peut provoquer le rachitisme des adultes et des embryons. Pour illustrer
ce dernier fait, voici une liste qui m'a ete communiquée par le Dr. P. ZNART
d‘Utrecht.
Bseeeœsalsïezebesebecisus-ssns-suslsss=2-elïusL·1=e-sss-Bsei=ïlss =
Salade 1 / 1,3
Pomme 1 / 1
Tomate 1 / 2
Vers 1 / 1,4
Vers de farine 1 / 3 (â 1/14)
' Locusta migratoria 1 / T,5
Gryllus bimaculatus 1 / 3
Asticots 1 / 3-10
Viande 1 / 20-200
_ Rapport Ca / P
Les vers de farine contiennent à mon avis environ 0,2 2 de calcium
et 0,5 2 de phosphore. Il convient de remarquer que le rapport optimum est
de 1,2 j 1 chez les Mammifères et les Oiseaux pour une croissance normale du
squelette. On constate donc que les insectes (et en particulier ceux qui ont
le tube digestif vide) contiennent trop peu de calcium. C'est pour cela que
je donne maintenant du “calcium lait-acide" qui est très soluble dans l‘eau.
J‘ai donne aussi de la farine d'os, mais je pense que le "calcium lait—acide"
est préférable, car il ne contient pas de phosphore qui se trouve en quantite
suffisante dans les insectes.
0'autre part, il faut savoir que la vitamine D3 s'oxyde rapidement
et c'est pour cela que je donne chaque jour, une solution nouvellement préparée
à mes lézards. ll faut utiliser la vitamine 03 et non la D2 qui n'a pas
d‘activite vitaminique chez les Reptiles. Je vaporise la solution vitaminee
chaque jour dans mes terrariums et les lézards boivent immédiatement les gouttes

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Celà évite de disposer un récipient d'eau de boisson qui se souille toujours
rapidement et peut devenir une source de maladies parasitaires. C‘est aussi
pour cette derniére raison que je vaporise les gouttes aux endroits les plus
frais des terrariums où les lézards ne déposent pas leurs excréments.
0n peut aussi, pour éviter la carence en vitamine 03, exposer
les animaux aux rayons d'une lampe â ultra-violet, mais il faut faire
attention car elle est nocive pour les yeux des animaux.
III. La méthode d'incubation
J'ai lu et entendu qu'on ne doit pas bouger ou retourner les
oeufs et que la température d'incubation doit se trouver dans une fourchette
bien précise. Ces affirmations sont fréquemment basées sur des observations
faites sur quelques pontes seulement. Si les oeufs meurent en incubation,
c’est rarement parce que la couveuse est mal étudiée, mais a cause du mauvais
état de la femelle qui les a pondus.
Chaque année j'ai entre 200 a 500 oeufs de lézards et depuis 4
ans, j'ai remarqué que les oeufs qui n'arrivaient pas â terme étaient pondus
par des femelles qui étaient fréquemment ou continuellement isolées de la
lumière solaire par des vitres. La mortalité est aussi particulierement élevée
dans les pontes contenant un trés grand nombre d'oeufs.
Les lézards qui ont continuellement accés a la lumière solaire
directe pondent les oeufs dont plus de 80 % donnent naissance à des petits
parfaitement constitués.
En été 1977, par exemple, j'ai trouvé environ 140 oeufs de
Lqcerso viridie qui m'ont donné 120 petits. La plupart de ces oeufs ont
pourtant été bougés et retournés lorsque je les ai cherches (le terrarium
des L. uiridia a une surface de 600 m2)- Aux endroits où je trouvais les
pontes, la température (dans la terre) était d'environ 15 ° alors que dans
ma couveuse, elle était d'environ 29 °. Dans les mêmes conditions d'incuba-
tion, les oeufs provenant de femelles n‘ayant pas accés a la lumière solaire
directe, mourraient souvent en fin d'incubation et j'ai constaté que les
embryons avaient un squelette imparfaitement ossifié. A cette époque, je
perdais jusqu'à 100 oeufs de Lœcértœ lepida péter chaque année. Quand j'ai
commencé à nourrir mes adultes de jeunes rats, j'ai eu la naissance de
plusieurs dizaines de jeunes lézards ocellés. En effet, les jeunes rongeurs
contiennent beaucoup plus de calcium et de vitamine 03 que les insectes.
C'est pour cette raison que l'incubation des oeufs de serpents semble souvent
plus facile que celle des oeufs de lézards.

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Mon incubatriceest un réfrigérateur hors d'usage chauffé electri-
quement et dont l'air est continuellement renouvelle par une petite pompe
d'aquariophilie.
Les oeufs sont placés dans des cuves en verre colle de 40 x 20 x 30
cm. La largeur est faible et les oeufs sont disposés contre les vitres pour
permettre une inspection facile. Les oeufs sont à environ 3 cm sous la surface
du sable et sont isolés des vitres par un peu de sphagnum. Au milieu du bac,
je dispose un petit pot â fleur, par lequel je peux humidifier le sable en le
laissant poreux (les oeufs respirent).
Il faut savoir que les oeufs augmentent de volume et on doit les
écarter en conséquence. Les lézards dans la nature, creusent des trous d'un
volume supérieur à celui de la ponte.
La température dans l'incubatrice est de 29-30 °C, mais il y a
quelquefois des minima à 25 °C et des maxima â 35°C.
L'êlevage des jeunes lézards
Les terrariums pour l'élevage des jeunes peuvent être relativement
petits. Les miens mesurent 70 x 40 X 40 cm et j'y installe une cinquantaine de
nouveaux-nes (ils sont dépourvus d'agressivité avant la maturité sexuelle).
Le couvercle est grillage ; la paroi frontale est fermée par un grillage et
une vitre coulissante. Je dispose de nombreuses épaisseurs de carton, planchet-
tes, etc-.. pour obtenir un bon gradient de temperature et offrir beaucoup
d'abris aux jeunes animaux. Ainsi, ils peuvent choisir eux-même la tempetature
qui leur convient le mieux.
Au dessus du terrarium est disposée une lampe chauffante de 100 H,
donnant une température de 30-35°C sur quelques dmz. La lampe fonctionne 6 heure
par jour. La nuit, la température baisse jusque vers 15 °C. Si la baisse
nocturne de la temperature est trop importante, j'ai constaté que beaucoup
de lézards se mettent en hivernage en refusant la nourriture, méme si la
température diurne atteint 30 °C. Mes petits lézards naissent toujours de
Juillet â Octobre et ils restent dans les petits terrariums jusqu'en Mars
ou Avril (suivant le temps qu*il fait). Ensuite je les installe dans les
grands terrariums extérieurs oû ils hiverneront les années suivantes.
Je donne aux jeunes une nourriture tres abondante : Blattes
germaniques, grillons et mouches. Ils ne boivent que la solution vitaminée
que je vaporise chaque jour au moment de la plus intense activite (milieu
du jour). Pour 1 litre d‘eau, je dissous une cuillerée â care de "calcium
acide-lait" ("calcii lactas"} et 2000 U.I. vitamine D3. 0n doit prendre

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garde de ne pas surdoser cette vitamine. De temps en temps, je donne aussi
les vitamines A, B-complex, C et E dans l'eau de boisson.
Les quantités idéales de calcium et de vitamine D3 sont diffi-
ciles à determiner, mais c'est un fait qu'avec les proportions indiquées
ci-dessus, je n'ai plus de mortalité chez mes petits lézards.
Leur croissance est particulierement rapide ; en voici quelques
exemples :
- à la naissance (21-3-77), des Gerrhonotue muïtécarinatus
mesuraient environ 95 mm de longueur totale ; le 5-12-77,
ils mesuraient 220 mm environ,
- en octobre 75, des Lacerta Zepida parer mesuraient 120 mm
â la naissance ; le 15-6-76, ils mesuraient dejà 320 mm et
parvenaient â la maturité sexuelle en juillet, car fin août
76, certains ont pondu,
- des Lacerto pratâcoïa pontica et des Lcoerta agiles nes en
août etaient sexuellement mûrs en décembre de la même année,
- Lacerta saxicolœ arrive a la maturité sexuelle en S mois,
- Lacerta Zaevie d'Israël a la croissance la plus rapide ; en
juillet 77, j'ai eu la naissance de 4 petits (longs d'environ
70 mm} ; en novembre 77, ils étaient sexuellement mûrs et
mesuraient 180 mm. Le 3 decembre, une des femelles a pondu 5
oeufs (donc 4 mois et demi apres la naissance E}.
B.L. Benedenkerkstr. 36a.
WASPIK. HULLANDE.
(traduit par l'auteur,
revu par 0. HEUCLIN).

REPRODUCTION D'E'.î.AP.E'E GUTT.¤âTA EN TERRARIUM INTERIEUR,
PAR MODIFICATION DE LA PHOTOPERIODE
par C.A.P. VAN RIEL
INTRODUCTION
Le genre Elophe est représenté aux Etats-Unis par environ 17
especes et sous-espèces. Le groupe le plus important est formé par les 7
sous—espêces d'EZopke obeoleta, qui se reproduisent facilement en terrarium
interieur.
Elaphe guttata comprend 2 sous-espèces : EE. g. roeocea Cope
1888 qui vit dans le sud de la Floride et EZ. g. gnttato Linné 1766, dont il
s'agit dans cet article et dont l'aire de répartition s'êtend sur les états
suivants : Louisiane, Mississipi, Tennessee, Kentucky, Virginie, Nord et Sud
Caroline, Alabama, Géorgie, Floride, New Jersey et Maryland. Selon les régions,
on l'appelle Corn Snake, Red Rat smake ou Maiz Snake. Sa taille dépasse rarement
135 cm, mais on connait des exemplaires de 185 cm.
Ecaillure 1 1 prë—oculaire, le plus souvent 2 post-oculaires,
2-3[4) temporales, 8 supralabiales (les 4e et 5e sont en contact avec l'oeil),
11-12 sublahiales. Au milieu du corps, on compte 27 (quelquefois 29) rangs
d'écailles, 5 de ces rangs comprenant des écailles faiblement carénées. 215-
240 ventrales, 61-79 sous-caudales.
Biotope : Champs de mais ou de blé, prairies et forêts de pins.
Ce serpent vit aussi prés des habitations humaines ; on le trouve dans les
granges ou les vieux bâtiments. Il utilise pour abri l'écorce des arbres,
des souches en décomposition, les terriers de rongeurs. On le trouve aussi
assez fréquemment dans les meules de foin. Dans la nature, son régime
alimentaire est composé surtout de petits mammifères, de petits ou de
jeunes oiseaux et d'insectes. Elophe guttato est actif pendant la nuit.
Maladies : Lorsqu'on installe en captivité des SZ.guttato rëcem-
ment acquises, il s'agit fréquemment d’animaux affaiblis ou malades en
particulier â cause des parasites c'estd'ailleurs le cas avec beaucoup de

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serpents. Un des parasites les plus fréquents chez EE. gutzoza est un
Triehomonas. Ces protozoaires sont probablement sans effet néfaste chez
les adultes en bonne santé, mais peuvent être trés dangeureux chez les
jeunes ou les animaux affaiblis. Dans ce cas, les fëces sont visqueux.
Les animaux infestés par rriehomonae peuvent être soignés par l'adminis-
tration d'Emtryl (100 mg/kg chaque jour pendant 1 semaine] [1).
D'autres parasites dangereux sont les Coccidies et les vers.
Il est très important d'examiner régulièrement les féces, de nettoyer et
désinfecter les Terrariums. Les cas les plus fréquents de maladies ou de
aecas, la ponte d'oeufs morts ou contenant des embryons mal formés, sont
probablement dûs à une mauvaise hygiene des terrariums. L‘inhalation par
les animaux d'acide urique (partie blanche des fêces} peut entrainer des
lésions de l'appareil respiratoire, des reins ou d'autres organes. Pour
obtenir la reproduction d'El.guttota (et des autres Reptiles), il est avant
tout nécessaire de posséder au départ des reproducteurs en bonne santé.
Des terrariums simples : j'utilise pour reproduire mes 31. Guttata
deux terrariums identiques, de 75 x 50 x 90 cm. La paroi du fond est cons-
tituée d‘écorce de chêne-liege, les parois latérales sont des vitres fixes,
la paroi antérieure est une vitre coulissante. Les animaux disposent d'un
bassin en verre collé de 65 x 10 cm, d'une profondeur de 10 cm. Le sol est
constitué d'une plaque d’aggloméré, recouverte d’une peinture-laque, ce qui
facilite le nettoyage. Une branche ramifiée et un grand pot de fleur sont
les seuls autres objets qui garnissent le terrarium. Ces terrariums n'ont
donc rien de "naturel" ou de décoratif. Chaque terrarium est éclairé par
un tube fluorescent de IBM et par une lampe â incandescence de 40H. La
température dans la partie supérieure du terrarium est de 27 °C, dans la
partie inférieure, elle est de 23 °C. La température ne doit jamais dépasser
30 °C (lésions des centres nerveux). L'humidité relative est d'environ 60 % ;
elle ne doit pas être élevée pour E1. g guttoto, je ne vaporise donc jamais
leurs terrariums.
Mes animaux : je posséde 2 couples. J'ai acquis le 011 le 29.9.75 ;
il mesurait 102 cm et pesait 266 g. J'ai reçu la Q-1 le 13.2.76 ; elle mesurait
99 cm et pesait 241 g. Ces exemplaires ont la coloration habituelle d‘E1. guttota.
Le 31.10.75, j'ai reçu les 2 autres exemplaires qui avaient été élevés en capti-
vitë par le professeur G. SLEMMER. LE 0îZ mesurait 117 cm et pesait 450 g ;
la Q-2 mesurait 110 cm et pesait 390 g. Ces deux derniers exemplaires ont une
coloration beaucoup plus jaune-orangé que celle des animaux ou'on trouve
habituellement dans la nature.
Mes serpents sont nourris uniquement de souris, sur lesquelles

15
je mets de temps en temps de la vitamine D3. Eïaphe gntcota n‘a pas autant
besoin de 03 que îlaphe obsoleca qui est diurne.
Eclairement : La methode d'élevage que j‘emploie est celle du
Professeur G. SLEMMER, qui fait des recherches sur le cancer à 1'universite
de Colombie britannique â Vancouver au Canada. Il a commence sa carrière en
tant qu'herpeto1ogue et génêticien. J'ai reçu les renseignements de
Madame Rochelle Griffin, qui etait assistante du professeur Slemmer. 0u‘elle
en soit remerciëe ici. Le “secret" pour obtenir la reproduction d'EZ. guttata,
c‘est de modifier la duree d'eclairement.
C'est l’augmentation de la duree du jour qui provoque la maturation
des follicules dans l'ovaire.
Mes mâles sont séparés des femelles. A partir du 1.3.76, les 2
terrariums ont reçu 10 heures de lumière par jour. Au moment ou la lumière
S‘ëteignait, je plaçais devant les terrariums des plaques pour y faire
l'obscurité complete. J'ai soumis les mâles a un êclairement journalier de
10 h. jusqu'au 14 mai et les femelles jusqu'au 14 juin. A partir de ces dates,
les animaux recevaient 17 h. de lumiere par jour. Les mâles sont donc soumis
un mois de plus que les femelles â cette durée d'éc1airement de 17 h. et ils
seront prêts a s'accoupler en même temps que les femelles. Aprés quelques
semaines â 17 h.de lumière, les mâles devenaient plus actifs et quittaient
leurs abris même dans la journee. Chez les femelles, ce changement de compor-
tement n'a été observé que chez la Q-1. La 0-2 conservait le même comportement
que lorsqu‘elle etait â 10 heures de lumière par jour et pour cela, je
n'espérais pas grand chose d‘elle.
Le 4 juillet, j'ai examiné les femelles pour savoir si on sentait
déjà les follicules. Ils laissent une impression de nodules durs et on peut
les sentir en laissant ramper calmement le serpent sur la main (j'ai interposé
un tissu mince et dense pour diminuer les frottement entre la main et le
serpent). Je n'ai senti les follicules que chez la Q-1.
Le 5 juillet, j'ai sépare les mâles l'un de l*autre pendant 24
h. : on peut constater que des mâles qui cohabitent pendant cette periode,
s'agitent beaucoup, d'oû l'intêrêt de les séparer peu avant de les mettre
avec les femelles.
Le 6 juillet, j'ai mis les animaux ensemble (couple par couple).
J'êtais au depart plus interesse par l'obtention d‘une descendance du couple
2 (animaux nés en captivité), mais comme je n'esperais rien de la Q-2, j‘ai
mis le Q-2 avec la Oil pour essayer d’obtenir plusieurs types de coloration

16
dans leur descendance. Je n'ai pas observé d‘acc0uplements, je pense qu'ilS
ont eu lieu pendant la nuit.
La ponte 1 Le 25 juin, la Q-1 a mangé 3 souris. Vers le 15
juillet on pouvait remarquer que le serpent avait pris de l'embonp0int ;
il a mué le 22 juillet. L'ovulation a lieu environ 12 jours aprés l'accou-
plement ; le serpent mue en moyenne 3 jours aprés l'ovulation. Aprés la
mue, la Q a commencé à s'agiter beaucoup et ne cessait de ramper partout
dans le terrarium, jour et nuit. A ce moment, j'ai disposé, dans son
terrarium, une cuvette en matiere plastique contenant du sphagnum humide
afin qu'elle y dépose ses oeufs. Le 6 août au matin, la D a pondu 15 oeufs
dans la cuvette. Deux jours aprés, elle s'est alimentée â nouveau et le
18 août, elle a mué. Les femelles muent toujours un peu avant et un peu
aprés la ponte (de même que chez beaucoup d'autres espèces de serpents}.
Méthodes d'incubation : Comme je le fais chez d'autres espéces,
j'ai retiré les oeufs du terrarium ; je les ai mis dans un pot de grès, dans
du sphagnum humide. J'avais auparavant trempé ce sphagnum dans l'eau pendant
2 jours pour qu'il soit moins acide. J‘ai recouvert ce récipient d'un pot
â fleur contenant un thermomètre. J'ai disposé le tout dans un petit aquarium
en matière plastique contenant de l‘eau sur une hauteur de 10 cm. L'eau
est chauffée par une résistance d'aquarium. La couveuse est presque fermée
par une vitre. La température des oeufs était de 27 °C jour et nuit. Tous
les jours, j‘humidifiais légérement le sphagnum et donc l'aquarium était
ouvert pendant plusieurs minutes ce qui permettait â l’air de se renouveler.
Les jeunes : Le 3 octobre, en examinant les oeufs, j'ai vu
(avec plaisir) le premier nouveau-né rampant dans la couveuse. Il n'y avait
pas encore de déchirures sur les 14 autres oeufs. Le matin du 4 octobre,
plusieurs oeufs étaient déchirés ; ce jour là 8 jeunes sont nés et le
lendemain 5 autres. J'ai ouvert le dernier oeuf ; il n'était pas embryonné.
Les nouveaux-nés pesaient 4,5g. Ils ont tous mué du 12 au 15 octobre. Le
15 octobre, 6 ont mangé spontanément des souriceaux nouveaux-nés. Les 8
autres refusaient de s'alimenter. Dix jours aprés la premiére mue, je les
ai gavés, mais la plupart régurgitaient. Le 28.10, les jeunes qui s’alimen-
taient pesaient 7,5 g. Le 22 novembre, j’ai gave les autres avec une serin-
gue contenant de la bouillie de souriceaux. C'est â mon avis la meilleure
méthode. Les EZ. guttcta nouveaux-nés ont une coloration plus brune que les
adultes, mais elle commence â se modifier dés la 2é mue. Il y avait deux
types de coloration chez les jeunes, certains ayant la couleur orangée du
¤’i2.

17
Résumé : Etophe guttata s'est reproduit dans des terrariums
intérieurs en éclairant les animaux 10 h par jour dans une premiére période,
puis 17 h par jour dans une seconde période.
L'accouplement a dû avoir lieu le 7 juillet. La Q a mué le 22
juillet, pondu le 6 août et mué à nouveau le 18 août. L‘êclosion a eu lieu
les 3,4 et 5 octobre. Le poids des nouveaux-nes était de 4,5 g. Les jeunes
qui s'alimentaient pesaient 7,5 g le 28 octobre.
Il me semble que l'on doit pouvoir reproduire de nombreux
reptiles des climats froids, tempërés ou subtropicaux en utilisant cette
méthode de la durée d‘eclairement sans que les animaux hivernent. Avec
cette méthode, il est en principe possible d'©btenir 2 pontes par an et
par Q, ce que je vais essayer de realiser.
C.A.P. V.R. Magelhaenstraat 4,
Breda, Pays-Bas
Article paru en néerlandais dans
"Lacerta“‘ n° 7, 35 ê annee, avril 1977.
(traduit par Bert Langerwerf et revu
par 0. Heuclin}.
(1) Laboratoire SPECIA, 21 rue Jean Goujon, 75360 PARIS Cédex 08

A PROPOS O'ECLOS10N5 CHEZ LES COULEUVRES
MATRIX MATRIX et MATRIX MORA
par Jocelyn OUILLON et Michel LAMOUILLE
A. ECLOSIONS DE COULEUVRES A COLLIER Matrix natrix §J.0.)
lère ponte
Dans la nuit du 28 au 29 juin 1976, une Couleuvre â collier de
108 cm a pondu 32 oeufs mesurant en moyenne 28 x 16 mm. N'ayant pas pu
observer la Couleuvre pondre, je ne connais pas la durée de la ponte.
2ème ponte
Tôt dans la matinée du 29 juin 1976, une autre Couieuvre â collier
de 100 cm a pondu 26 oeufs mesurant en moyenne 3O x 13 mm. La ponte avait
commencé avant mon arrivée. J‘ai pu observer la ponte des 9 derniers oeufs ;
il s'est écoulé environ 10 minutes de repos entre chaque oeuf. Pour sortir
du cloaque, chaque oeuf mettait environ 15 secondes. La ponte s'est achevée
â 11 h 45.
Remarque
Le corps de la Couleuvre precedente était mince mais long (108 cm]
et pourtant, el1e a pondu plus d‘oeufs (32] que l'eutre qui, bien qu‘ayant
un corps plus massif, n'a pondu que 26 oeufs. Ces derniers étaient toutefois
plus gros.
Le jour des pontes, j'ai confie à Micheï LAMOUILLE, 19 petits
oeufs (1) et 14 gros (2) qu'il a places dans un incubateur. J‘ai place les
autres (13 petits et 12 gros] dans un incubateur.
L'incubateur
Dans un bac en matière plastique de 26 x 19 x 10 cm de haut,
j‘ai place un morceau de mousse de 19 x 15 x 5 cm d‘epaisseur. Sur la
mousse, une couche de coton sur laquelle j'ai place les oeufs. Sur les
oeufs, une couche de coton. De l'eau dans le fond du bac ; EO mm en
permanence. Un thermomètre à la hauteur des oeufs. Sur les petits côtés
du bac et en haut, une aération de 30 x 3  m. Sur le bac, une vitre sert
(1) Les petits oeufs correspondent à la premiere ponte,
(2) les gros oeufs correspondent â la deuxieme ponte.

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20
de couvercle. Sur la vitre, un journal pour protéger les oeufs des fortes
chaleurs car l‘incubateur est exposé au soleil. Et un thermomètre sur le
journal pour controler la temperature extérieure.
Au bout de 30 jours d'incubation, j'ai ajouté sous les oeufs
une couche de coton car celle que j'avais mise au début était devenue un
peu trop humide. Je craignais que les oeufs pourrissent. La température à
l'intérieur de l‘incubateur n'a jamais été supérieure â 33 °C ni inférieure
â 20 °C. La moyenne se situe entre 24 et 28 °C.
Les éciosiens
La lêre éclosion a eu lieu le 9 août 1976 â 14 heures, soit
41 jours aprés la ponte.
C'est un petit oeuf qui a êclos en premier [les petits oeufs
ont été pendus légérement avant les gros). Aussitôt sorti, le nouveau-né
s'est levé â coté de SGH oeuf, et n'a donc pas parcouru beaucoup de chemin.
Il n‘en a pas été de même pour tous les Couleuvreaux. Tous les Couleuvreaux
sont restés la tête hors de l'oeuf pendant plusieurs heures. Le dernier
Couleuvreau qui a ecles provenait d'un gros oeuf. Il a éclos le 14 août
1976. Le précédent (un petit oeuf] a écles le vendredi 13.
Les éclosions des deux pentes ont eu lieu en méme temps. Durée
totale 1 du 9 août à 14 heures au 14 août à 8 h 30.
Nombre de petits au total : 25 (25 oeufs}.
Leur taille : entre 14,7 cm et 20 cm.
Poids total des 25 : B2 grammes.
Poids moyen : 82 g : 25 = 3,28 g.
Le poids se situe donc entre 3 et 4 g [je n'ai pas pu les
peser séparément avec précision}.
Diamètre du corps : 6 mm.
Deux Couleuvreaux avaient le cellier blanc. Les autres avaient
un collier plus ou moins jaune-orangé.
La dent de l'eeuf des Couleuvreaux est tombée le lendemain
de l'éclosion.

21
Comparaison des Couleuvreaux
Cordon au cleaque
Taille en cm Queue en cm en cm En maquês
ventrales
14,7 2,6 1,5 24
15 3 1,6 24
15 2,8 1,5 24
16,2 3 1,5 24
15,5 3 2 35
17 3,6 1,5 24
17 3,8 1,8 27
17 3,3 1,5 25
17,3 3,8 1,5 24
17,5 3,5 1,4 22
17,5 3,7 1,8 27
18 4 1,8 24
18 3,1 1,5 24
18,2 4 1,7 25
18,5 4 1,5 24
19 4,1 1,7 24
19 4 1,4 22
19 4,1 1,4 22
19 4 1,5 24
19 4,3 1,8 24
19,2 4 1,5 24
19,5 4,3 1,5 23
19,5 4 1,9 24
ZG 4 1,5 24
20 4 1,5 23
Les premières mues
Deux Couleuvreaux ont muê le 18 août, soit 9 jours apres la
naissance. Les autres ont mue 1es jours suivants.
Le premier repas
Un Couleuvreau a pris son premier repas [un petit Crapaud) le
24 août, soit 5 jours après la première mue, et 14 jours après la naissance
(clui-ci etant né le 10 août). Je ne leur ai pas proposé de proies
avant la mue.

22
B. ECLOSIUN DE CGULEUVRES A COLLIER §suite)gM.L.)
Nombre d'oeufs : 19 petits et 14 gros placés en incubateur le 29 juin 1976.
L'incubateur
L'incubateur est une petite serre d'appartement, dans laquelle
j'ai placé un bac â moitié rempli d'eau (cf. fig.2 : 1). Dans l'eau un chauf-
fage â thermostat RENA de 15 N [cf. fig. 2 : 2). Flottant sur l‘eau un autre
bac (cf. fig. 2 : 3} dans lequel les oeufs sur deux étages sont séparés par
une couche de coton (cf. fig. 2 : 4, 5, 6).
Cette petite serre comprend des aérations réglables (cf. fig. 2 : 7).
La température de l‘eau a été pendant toute l'incubation de 30 °C le jour et
25 °C la nuit, et légérement inférieure pour la température ambiante de la
serre.
Les oeufs de la couche supérieure ont moisi et ne sont donc pas
arrivés à terme. Trop d'humidité et pas assez de chaleur (je suppose E).
Toutefois ils étaient déjà bien formés.
Les naissances
Les Couleuvreaux ont écles les 29 et 30 juillet 1976, dans la
couche inférieureî soit 30 jours aprés la ponte.
Les premières mues
Les Couleuvreaux ont mue entre les 11 et 13 août inclus, soit
13 et 14 jours aprés la naissance.
Nourriture
Les Couleuvreaux ont accepté des tétards de Crapaud aprés la
premiére mue.
Tailles comparées des Couleuvreaux - Une semaine aprés l'éclosion
Taille en cm Queue en cm
21,5 4,2
20 4
21 4 Le 10ê Couleuvreau
1;,5 3,5 n'a pas été mesuré.
18,5 3,5
17 3
20 4
19,5 3,5
17,5 3

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24
C. ECLDSIDN DE EOULEUVRES VIPERINE5 NATRIX MAURA gJ.0.)
Le 9 juillet 1975, une Couleuvre vipêrine de 40 cm a pondu
5 oeufs.
Deux oeufs ont pourri pendant l'incubation car les dëjections
de la mére les avaient atteints, ie jour de la ponte.
L'incubateur
Toujours le même. Temperature moyenne : 24-27 °C. La température
n‘a jamais été supérieure à 32 °C ni inférieure à 20 °C.
Les eclosions
Les 3 Couieuvreaux ont éclos le 30 août 1976, soit 52 jours
aprés la ponte. Diamètre du corps : 5 mm.
Tailles comparées des oeufs
A la ponte R l‘eclosion
1,2 X 2,4 cm 1,5 x 2,7 cm
1,2 x 2,3 cm 1,4 x 2,5 cm
1,2 x 2,3 cm 1,4 x 2,5 cm
Les mues
Un Couleuvreau a mue le 13 septembre, soit 14 jours apres la
naissance. Les deux autres ont muê les 14 et 15 septembre.
Le premier repas
Le 13 novembre, quelques heures après la mue, un Couleuvreau
a mangé un Tétard de Crapaud.
D. ECLDSIDNS DE CDULEUVRES VIPERINE5 NATRIX hmbïe §J.0.}
Dans la matinée du 3 juiliet 1976, ma Couleuvre viperine
(“Une de Mai") (58 cm) en captivité depuis le 31 mai 1970, et ne s'êtant
jamais accouplêe depuis sa capture, a pondu 9 oeufs bïanc jaunâtre, parche-
minês et non collés entre eux, mesurant en moyenne 2,9 cm x 1,7 cm.
Ses pontes depuis sa captivité
1970 : 9 oeufs 1974 : 10 oeufs ie 10 juillet et 12 le 7 septembre
1971 : 9 oeufs 1975 : 10 oeufs dans la nuit du 20 au 21 juillet
1972 : 11 oeufs Jusqu'à present, je n'avais pas essayé de faire
1973 ; 10 oeufs incuber ces oeufs,
1976 : 9 oeufs le 3 juiilet et 9 le 27 août.

25
Les éclosions
Cinq éclosions ont eu lieu le 26 août, soit 54 jours aprés la ponte.
Trois oeufs n'étaient pas fécondês.
D'un sixiéme oeuf raaanaa, j'ai retiré le 2 septembre, c'est â
dire 7 jours aprés les éclosions, un Couleuvreau mort mais pourtant entiére-
ment formé. Le jour des éclosions, ce Couleuvreau bougeait â 1'intérieur de
son oeuf qui n'était pas du tout comme les autres. En effet, l'enveloppe de
son oeuf était transparente et laissait apparaître le Couleuvreau.
- Nombre de petits vivants : 5.
- Leur taille : entre 17 et'18 cm.
- Poids total des 5 Couleuvreaux : 18 g.
- Poids moyen : 18 g : 5 = 3,5 g (je n'ai pas pu les peser
séparément avec precision).
- Diamètre moyen du corps : 6 mm.
Remarque
L'un des Couleuvreaux que je garde en captivité posséde 21
rangées d'êcailles autour du corps alors que la mère en a 19. Je n’aî pas
compté les rangées d'écailles des autres Couieuvreaux.
L'incubateur
C'était le même que pour les oeufs de Couleuvre à collier.
Ru bout de 33 jours d'incubation, j'ai ajoute sous les oeufs une couche
de coton car celle que j'avais mise au début était devenue un peu trop
humide. Je craignais que les oeufs pourrissent. Hauteur d‘eau dans i'incuba-
teur : entre 15 et EG m  en permanence. La température â l‘intêrieur de
l'incubateur n'a jamais été supérieure â 32 °C ni inférieure â 20 °C.
La moyenne se situait entre 24 et 27 °C.
Les premieres mues
Deux Couleuvreaux ont mué le 5 septembre, soit 10 jours après
la naissance. Les autres ont mué les jours suivants.
Les premiers repas
Deux Couieuvreaux ont pris leur premier repas (un tétard de
Crapaud chacun) le 9 septembre, soit 4 jours aprés la premiére mue et 14
jours aprés la naissance.
Je ne leur ai pas proposé de proies avant la mue.

26
Comparaison des Couleuvreaux
. Cordon au cloaque
Timf f" °“‘ °"i""’ f" C"' en ai en pisauas vanmias
17 3,5 1,5 21
17,5 3,8 1,5 21
18 3,8 1,5 21
18 4 1,5 22
18 4,1 1,5 21
E. ECLDSION DE CDULEUVRES VIPERINES NATRIX MAUHA (J.Q.)
Ma Couleuvre vipêrine "une de Mai" a pondu 9 oeufs le 27 août 1976.
Ponte précédente : 9 oeufs le 3 juillet 1976. Il s‘est donc écoulé 56 jours
entre les deux pontes.
de rappelle que cette couleuvre ne s‘est jamais accouplêe en
captivité, qu'elle a êtë capturee le 31 Mai 1970 (cela fait donc 5 ans} et
qu'elle a pondu chaque année (voir precedent compte-rendu).
Les êclosions
Un Couleuvreau a êclos le 28 octobre 1976, soit 62 jours après la
ponte. Trois êclosions ont eu iieu le 29, deux le 30 et deux le 31.
- Nombre d‘oeufs pondus : 9.
- Nombre d‘oeufs non fêcondës : 1.
- Nombre de petits vivants : 9 (deux couleuvreaux sont sortis d'un
même oeuf).
- Poids des jumeaux : 5 grammes.
- Poids des 6 autres couleuvreaux : 19 grammes.
Pour le 9eme couleuvreau, voir le paragraphe : un handicape.
- Les couleuvreaux ont perdu leur dent d'eclosion le lendemain
de celle-ci.
Remarque
Le jour de la ponte, 2 oeufs ont fait une chute de 110 cm sur du
carrelage lors de leur transfert du terrarium â l'incubateur et, apres avoir
rebondi ont roule sans subir de dommages. En effet, ils ont donne des
Couleuvreaux au comportement normal et en parfaite santé.
Un handicape
Le ler Novembre, j‘ai dû agrandir la déchirure d‘un oeuf afin de
sortir complètement le couleuvreau qui restait sans bouger, la moitié de son
corps hors de l'oeuf. Son corps était coude â deux endroits, â 65 ° environ,

27
et la peau du ventre à Vintérieur des "Coudes" était "soudée". I1 'Iui
etait tres difficile de se mouvoir. Dés le 2eme jour, il a bu et s'est
baigne.
- Poids : 3 grammes.
- Queue : 3,3 cm.
- 21 rangées d'êcailles autour du corps.
Les oeufs ayant été numérotés, il n'y a pas d'erreur, ce
couieuvreau ne provient pas d'un oeuf tombé.
Les oeufs ont été placés dans l'incubateur dans la même position
que 1a Couleuvre les a pondus.
L'incubateur
Le même que le précédent avec les mêmes précautions.
Température moyenne à '['intérieur de l'incubateur : 21°-24 °C
pendant les 38 premiers jours, 24·°-28 °C pendant les 33 jours suivants.
Taiïles comparées des oeufs
A 1a ponte en cm A la naissance
1,8 x 2,9 1,8 x 2,9
1,7 x 2,8 1,8 x 2,8
1,7 x 2,8 1,8 x 2,8
1,7 :·< 2,7 1,8 x 2,7
1,7 x 2,9 1,7 x 2,9
1,7 x 2,6 1,7 x 2,6
1,7 x 2,9 1,7 x 2,9
1,7 x 2,8 1,8 x 2,8
1,4 x 2,4 non fécondé
Comparaison des couleuvreaux
Tailïe Queue Cordon au cîoaque Diamètre du
en cm en cm en cm en plaques Rangées d'écailles
vanmias °°"*’S "’“ '““
14 3 1,2 18 4 19 _
14,5 a 1,2 1-9 4,5 19 J""‘°a""
17 3,8 1,4 21 6 21
17 3,6 1,6 22 6 21
17 3,7 1,7 22 6 21
17 3,9 1,7 23 5,5 21
16,5 3,1 1,9 26 5.,5 19
17 3,7 1,8 21 6 19

28
Remargues
La mère possède 19 rangèes d'ècai11es autour du corps et pourtant
certains couleuvreaux en ont 21.
Les premières mues
Un couleuvreau a muè 1e 12 novembre, soit 15 jours après la
naissance. Trois ont muè le 13, trois le 14 dont 1'un des jumeaux. Le
couleuvreau handicapé et le deuxième des jumeaux ont muê le 15 (les jumeaux
ont ëclos pourtant le mème jour).
Les premiers repas
Quatre couleuvreaux ont pris leur premier repas (un têtard de
Crepaud chacun) les 14 et 16 novembre, soit en moyenne 15 jours après la
naissance et 2 jours après la mue. Je ne leur ai pas proposé de proies
avant la mue.
0.0. 29 rue Louis Chamontel, 74000 ANNECY
M.L. route du Semnoz, 74000 ANNECY

INCUBATIDN ARTIFICIELLE DES OEUFS DE TDRTUES
par Claude PDIVRE (1)
En réponse aux nombreux appels téléphoniques, au Musée de Zoologie
et au Cercle aquariophile de Nancy, de la part de terrariophiles désireux de
ne pas voir se perdre les pontes des Tortues terrestres ou aquatiques qu'ils
affectionnent, il nous a paru utile de rédiger une note circulaire contenant
quelques indications sur les méthodes d'incubation artificielle utilisées, â
notre connaissance, hors des biotopes naturels de ces animaux :
Repérer d'abord le lieu de ponte (sol du jardin ou du terrarium)
et récolter les oeufs avec précaution, quelque temps aprés la ponte [rebouchage
du nid effectué} afin de ne pas perturber la femelle.
Laver ensuite les oeufs â l'eau tiéde [certains auteurs préconisent
l‘eau distillée}.
lére méthode, en cas de possession d'une étuve :
Placer les oeufs sur du coton hydrophile, de la tourbe ou du sable
de rivière [propre, au besoin stérilisé) en couche épaisse (6 cm) dans un
(ou plusieurs) récipient (cristallisoir, moule ou saladier en verre etc...)
recouvert en grande partie par une plaque de verre ou P.V.C., imprégner en
permanence les 3 cm inférieurs de la couche support avec de l'eau tiède
[distillée si l'on préfére] afin de maintenir une humidité relative à 80~9D ï,
et placer le [ou les] récipient dans une étuve (2) dont la température sera
réglée â 27-28°C pour les oeufs de Tortues terrestres et 24-25°C pour ceux de
Tortues aquatiques ; ne pas dépasser les températures inférieure de 22°’et
supérieure de 32°.
(1} Cet article, qui a paru dans le n°2l du Bulletin de liaison du Cercle
Aquariophile de Nancy, novembre 1977, est publié ici avec l'aimable
autorisation de la rédaction de cette revue.
(2) Du commerce, ou de fabrication artisanale : caisse calorifugée et
ventilée avec chauffage incorporé [cordon chauffant modéle pour
terrarium} thermostaté (on peut utiliser un thermostat ordinaire
d'aquarium placé dans le récipientl

30
2éme méthode zen cas de possession d'une couveuse à volaille :
Placer les oeufs dans le (ou les) même récipient sur une couche
support anti-choc mince (mêmes matériaux) et introduire ce (ou ces) récipient
dans la couveuse réglée â 80-90 % d‘humidité relative et à la température
choisie.
3éme méthode :
Utiliser de préférence un récipient en verre "Pyrex” (par exemple
un cristallisoir ou moule de 220 mm de diametre sur 110 mm de hauteur pour E
oeufs) calorifuge (liege, matiere plastique expansee, etc...) avec une petite
cheminée interne contre la paroi (petit morceau de tuyau en P.ï.C. de 10 cm
de haut, 30 m  de diametre ou carre de 30 x 30 l pour verser l'eau, placer
les oeufs sur 4 cm d‘un des materiaux précités, les recouvrir de 5 cm de ce
même matériau., recouvrir presque totalement d’une plaque de verre ou P.V.C.
(laisser entrer l'air par deux côtes}, maintenir 2 à 3 cm d'eou en permanence
au fond, chauffer avec une ampoule électrique (avec réflecteur} ou une lampe
â rayons infrarouges, au—dessus, ou une plaque chauffante (modéle pour
terrarium}, au-dessous, reliée â un thermostat d'aquarium placé dans le
récipient et convenablement réglé, planter un petit thermomètre dans le
substrat, prés des oeufs, pour contrôler la température.
La description de ces méthodes n'est pas limitative. D'autres
techniques peuvent être testées en fonction des connaissances, de l'imagination
et de l'ingéniosité (dans l‘utilisation des matériels et matériaux) de chacun,
a condition de parfaire avec patience, prudence et perspicacité sa propre
expérience.
Il faut 60 à 90 jours d'incubation jusqu'aux êclosions, en
fonction de la température choisie. I
Les jeunes nouveau—nés craignent, plus encore que les adultes,
les courants d'air et sautes brutales de températures. Leur nourriture est
identique a celle des adultes, mais doit être présentée en petit morceaux
et quantité proportionnés â leur taille.
C.P. Université de Nancy I
Zoologie approfondie
Case officielle n" 140
54047 NANCY Cedex

B I B L I O G R A P H I E
Guia de los Anfibios X Reptiles espanoles par A. SALVADOR
Le mérite de ce livre est d’étre le premier en son genre
concernant l'herpétofaune de la Péninsule Ibérique. Il comprend une clé
de détermination, un schéma zoogëographique, la description des espèces
une â une et un catalogue de celles-ci. Le livre est assez complet, con-
tenant des données fiables. Le chapitre de zoogéographie est vraiment
intéressant ; la clé est pratique, saut pour certaines especes que d‘ailleurs
on ne peut pas déterminer aisément avec aucune autre clé. Il faut souligner
que l‘auteur a inséré dans son ouvrage les Formes des Iles Canaries, dont
On ne trouve pas souvent la description. L'êtude de chaque espèce est
valable, même s'il y a une bonne partie des données qui proviennent de la
bibliographie et pas un grand nombre de données nouvelles. Ce qui est
regrettable, c'est le manque de précision des cartes de distribution des
espéces, qui devraient étre plus soignées dans un livre qui prétend
s'occuper de la faune ibérique, le manque d'exactitude de quelques dessins,
et le peu d'attention accordée par les éditeurs (I.C.0.N.A., organisme
espagnol de protection de la Nature) â la présentation du texte, car il
rêsté trop compact et quelque peu embrouille. C'est vraiment dommage, car
ce fait diminue la valeur de ce livre qui constitue le seul guide de
terrain accessible â un amateur, et qui est également trés utile pout les
scientifiques se consacrant a l'herpétologie ibérique ; ces derniers n'ont
pas d'autre outil de travail.
M.V. Vives-Balmaîa
Universidad de Barcelona
Facultad de biologia
Departamento de zoologia

E L E V A G E E T P R O T E C T I O N
ELEVAGE ET PROTECTION DES AMPHIBIENS ET REPTILE5 :
CREATION D'UN FICHIER ET D'UN RESEAU DE TRANSFERT D‘ANIMAUX VIVANTS
ENTRE MEMBRES DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE
par Alain DUBOIS et Bernard ROSSELOT
Nombreux sont les membres de la SHF qui ont des élevages d'Amphibiens
et de Reptiles. Les animaux qui y figurent ont été soit directement capturés
sur le terrain par leurs éleveurs, soit obtenus indirectement par ceux-ci.
Il arrive parfois que l'éleveur, pour une raison ou une autre, ne puisse
conserver certains de ces animaux, ou n'en ait plus besoin. Plusieurs possi-
bilités s'offrent alors à lui : il peut relâcher les animaux dans la nature,
ou les transmettre à un autre éleveur, ou encore les tuer ; les animaux tues,
de même que ceux qui meurent spontanément dans les élevages, peuvent être
soit détruits ou jetés, soit conservés (en alcool, formol, etc...}. Toutes
ces possibilités ne sont pas équivalentes, et il faut souligner notamment
les points suivants 1
1} Sauf quand on les relache, peu de temps aprés leur capture,
dans la population-méme où ils ont été pris, il est nocif, du point de vue
de la protection des populations naturelles d'animaux, de libérer des animaux,
quels qu'ils soient, venant d'elevages : cela aboutit soit à modifier la
répartition d'une espece ou sous—espece, soit â mélanger des animaux de
populations différentes, et donc â dénaturer les populations initiales ;
bien souvent ces animaux libérés ne survivent pas, mais ils peuvent intro-
duire dans les populations des parasites ou des maladies qui ne s'y trouvaient
pas ; dans d'autres cas ils survivent, mais au détriment des animaux qui
étaient dans les populations naturelles. La libération d‘animaux ailleurs que
dans leur population d’origine, même si elle peut apparaitre au départ comme
une operation allant dans le sens de la protection des especes, va dans le sens
inverse et est donc â proscrire dans tous les cas (voir â ce sujet les articles
de R. DUBOIS : Bull. Sect. Paris, Soc. Herpét. Fr., 1975, I} 13-22 et Bull. Soc.
Herpét. Fr., 1977, I, 18-24].
2} Il ne faut pas oublier que tout éleveur porte une responsabilité
importante à l'égard des animaux qu'il conserve en captivité. Ces animaux ont
été soustraits aux populations naturelles qui, comme on le sait, sont actuelle-

33
ment déjà bien menacées par maints autres facteurs de destruction. Il importe
que les éleveurs soient conscients de cette responsabilité et qu’ils évitent
au maximum toute capture et toute mise en élevage d'animaux quand ce n'est
pas dans un but déterminé (qui peut étre aussi bien l'élevage en soi que
l'élevage pour de la recherche scientifique, par exemple}. Tout transport
d‘animal et toute mise en élevage devraient étre précédés de la part de
l'éleveur de cette simple question : est—ce que j'ai vraiment besoin (ou,
éventuellement, envie} de garder cet animal en élevage, est~ce que je vais
pouvoir m'en occuper correctement ?
Ceci étant, il peut tout—à-fait arriver que, pour des raisons
diverses, un éleveur soit amené à devoir, apres un certain temps, se défaire
de certains animaux. Il peut alors, surtout si l'animal n'est pas captif
depuis trop longtemps, le rapporter dans sa population initiale. Mais ce n‘est
pas toujours possible, et nous avons vu qu'il faut proscrire â tout prix toute
libération dans une autre population. La meilleure solution, qui évite de
tuer l'animal, serait alors de le transmettre à un autre éleveur. Cela aurait
de plus l'avantage de permettre a celui-ci d'obtenir un animal sans avoir â le
capturer, donc sans retirer un animal supplémentaire des populations naturelles
A tous points de vue, de tels transferts seraient donc positifs : ils arran-
geraient deux éleveurs (l'un qui voudrait se débarrasser d‘un animal, l'autre
qui voudrait en obtenir un) et seraient des mesures efficaces de protection
des populations naturelles (évitant à la fois des captures supplémentaires
et des libérations nocives}. Le probléme principal est que bien souvent il
est difficile â un éleveur de trouver un volontaire pour reprendre l‘animal,
d'autant que parfois (départs en vacances, déménagements, etc...) le délai
pour effectuer un tel transfert est assez bref. Nous avons donc pensé que
ce serait le role de la SHF de faciliter la circulation de l'information â
ce sujet entre ses membres, d'oû la proposition de créer un fichier pour
répondre â ce besoin, proposition qui fut acceptée par l'Assemblée Générale
d‘Argenton.
La creation d'un tel fichier et d'un tel réseau de transfert
d'animaux vivants entre membres de la SHF exige tout d'abord des principes
de départ sains et non ambigus, à savoir :
- Il ne s'agit en aucun cas d'un réseau de vente ou méme
d'êchange d'animaux vivants ; il ne s'agit pas pour celui qui se sépare
d'un animal de tenter d'une manière ou d'une autre de récupérer quelque-
chose â partir de cet animal, mais simplement d'une opération tendant â
permettre la meilleure utilisation de cet animal, d'une opération d'
"économie du matériel vivant". Un tel systéme n'est possible que si les

34
participants s'engagent â ne demander ni argent, ni animal, en échange des
animaux qu’ils ne peuvent pas garder. Dans tous les cas il s'agira de dons
purement gratuits.
- Il importe de même que ceux qui reçoivent les animaux s’engagent
à les maintenir dans de bonnes conditions de captivité, et de plus, s'ils de-
vaient eux-mémes s'en défaire un jour, que ce soit par le canal de ce méme
réseau interne â la SHF (ni libération dans la nature, ni vente).
- Il importe que les animaux aillent â des éleveurs qui en ont
vraiment besoin et donc qui les recherchent spécifiquement.
— Ce réseau doit être ouvert à tous les membres de la SHF sans
exclusive, "amateurs" comme “professionnels", mais limité aux membres de la
Société (notamment pour éviter que des "marchands d'animaux" ne tentent d'en
profiter).
Conformément â ces "principes de base", nous sommes amenés à
proposer le systéme suivant :
1) Les éleveurs souhaitant obtenir, par ce systéme, des animaux
vivants, nous font parvenir la "fiche l" ["demande d'animaux") ci-jointe,
remplie, â l'adresse suivante :
Monsieur Bernard RDSSELOT
Résidence Soleil Levant
Le Santerre N°2
80500 MUNTDIDIER
Nous avons cru bon pour l'instant de limiter à cinq le nombre
d'especes que chaque éleveur peut demander, afin de répartir au mieux les
animaux au sein de la SHF. Nous verrons par la suite s'il y a lieu de modi-
fier cette clause.
2) Les éleveurs souhaitant se défaire d'animaux qu'ils ne
peuvent garder envoient à la même adresse ci-dessus la "fiche 2" ("offre
d'animaux") remplie, indiquant la liste et les caractéristiques détaillées
des animaux concernés, et en joignant un timbre pour la réponse.
3) Dés la réception de chaque "fiche 2" ("offre"), nous dépouil-
lerons le fichier 1 (demandes), dans lequel les fiches seront classées par
simple ordre d‘arrivage des demandes. Le nom et l'adresse du membre de la
SHF auteur de la premiére demande concernant l‘espéce proposée seront alors
immédiatement transmis, par retour du courrier, â l'éleveur proposant cette
espèce. Les deux éleveurs seront donc ainsi trés vite mis directement en
contact et pourront s'arranger pour effectuer rapidement et dans de bonnes
conditions le transfert des animaux.

35
Les deux fichiers resteront confidentiels et les auteurs d'offres
et de demandes ne seront mis en contact que deux â deux (ceci pour éviter
encore les possibilités de détournement de ce fichier â des fins commerciales}.
Reste enfin le probléme des animaux pour lesquels il n'y aurait
pas, dans le fichier, d'acquéreur volontaire. Nous estimons qu'il vaudrait
mieux, dans ce cas, éviter la perte totale de ces animaux et ils pourraient
être donnés au Muséum de Paris, soit pour exposition vivants au vivarium,
soit â titre de matériel fixé pour les collections du Muséum. Rappelons que
les collections du laboratoire des Reptiles et Amphibiens du Muséum de Paris
sont parmi les plus importantes du monde et constituent une mine inépuisable
pour des travaux scientifiques de tous ordres (systématique, anatomie,
oiogéographie, etc...). Chaque éleveur d'Amphibiens et de Reptiles doit
savoir que tout animal qui meurt en élevage, et dont il n‘a pas lui-méme
l'usage, ne devrait pas être jeté, mais mériterait d'étre fixé (au formol
ou â l'alcool), puis inclus dans ces collections, où il pourra ultérieure-
ment être étudié. A ce titre, toutes les espèces, même les plus "communes"
de France ou d'Europe, sont les bienvenues, à l*adresse qui figure ci—dessous ;
soulignons de plus qu'un tel matériel fixé a d'autant plus d'intërêt que sa
provenance est connue avec plus de précision.
Nous espérons que le systéme que nous proposons ici sera utile
à tous les éleveurs de la SHF et nous accueillerons avec plaisir toutes les
remarques et suggestions â son sujet (écrire à l'adresse ci-dessous). Dans
un prochain numéro de ce Bulletin, nous informerons les membres de la SHF
des premiers résultats obtenus.
A.D. Laboratoire des Reptiles et
Amphibiens, Muséum national
d'Histoire naturelle,
25 rue Cuvier, 75005 PARIS

TRANSFERT D’AMPHIBlEN5 ET REPTILES VIVANTS ENTRE MEMBRES
DE LA SOCIETE HERPETDLDGIQUE DE FRANCE
Fiche n° 1 - DEMANDE D‘ANIMAUX
Je souhaiterais recueillir, dans le but d'en faire l'elevage,
des animaux correspondant aux caracteristiques suivantes :
Nombre Espèce Sexe Drigine
1}
2}
3}
4}
5)
But de l'elevage : simple maintenance en captivité,
reproduction en captivité
recherche scientifique [précisez) :
autres [précisez) :
Je m'engage sur ï‘honneur par avance :
- â assurer des conditions de vie convenables à ces animaux ;
- â ne libérer ces animaux dans la nature sous aucun pretexte ;
- à ne pas vendre ou echanger ces animaux ;
- au cas oû je voudrais m'en défaire, â les remettre â la disposition du
circuit de transfert d'animaux vivants au sein de la SHF.
NOM : Prénom : Profession :
Adresse :
Date :
Signature :

TRANSFERT D'AMPHIBIENS ET REPTILES VIVANTS ENTRE MEMBRES
DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE
.Fiche n° 2 - OFFRE D'ANIMAUX
Je souhaiterais remettre â un autre membre de la SHF, en vue
d'en poursuivre l'elevage, l' (les) exemplaire (sl suivant (s) :
Espéce :
Nombre d'animaux et désignation (sexe, âge} :
Localité de capture (le plus précisément possible) sauf en cas de population
menacée ou de localité â garder secrete :
Date de capture :
Conditions d'élevage jusqu'à présent (type de cage ou aquarium, nourriture,
hibernation, etc...) :
Bulletin de sante :
Je m'engage â donner cet (ces} animal (—aux) â un autre éleveur
sans contrepartie, financière ou autre, et â ne pas réclamer cet (ces] animal
(-aux} par la suite.
Nom : Prenom : Profession :
Adresse :
Date :
Signature :

VIE DE LA SUCEETE
LES JOURNEES RULLINAT A ARGENTON-SUR-CREUSE,
4-7 mai 1978
1. Compte rendu des manifestations
Argenton-sur-Creuse, un bourg de 7 000 habitants environ, un
passage difficile sur la N ZU les jours de foule, un paysage nouveau pour
tous ceux qui chaque année aprés la Beauce, la Sologne et la plaine de
Chateauroux, vont aborder les collines du Limousin dans leur recherche d'un
repos ensoleillé. Mais pour les herpétologistes, cette localité posséde une
toute autre dimension. C'est ce qu’a voulu signifier la Société Herpëtologique
de France en organisant ses journées annuelles de 1978 dédiées à la mémoire de
Raymond Rollinat, qui, sans presque jamais quitter cette ville, a apporté une
contribution reconnue par la communauté scientifique en Histoire naturelle,
et tout spécialement en Herpêtologie. Les "Journées Rollinat“, se sont dérou-
lées grâce à l‘aide efficace de la mairie d'Argenton qui a mis â notre dis-
position des locaux municipaux, une ancienne entreprise de confection dont les
ateliers situés au bord de la Creuse sont utilisés comme salles de réunions.
Dans l‘une de ces salles, une exposition photographique retraçait les grandes
lignes de la vie et de l'0euvre de R. Rollinat. La majorité des documents
utilisés étaient inédits. Ils provenaient des clichés originaux légués par
Rollinat au Muséum (actuellement au Laboratoire des Amphibiens et Reptiles,
dirigé par le Professeur Brygoo}, ainsi que de la collection privée de Nr
P. Randgé, petit-fils du naturaliste. Un échantillonnage de l'herpëtofaune
française était présenté au centre de cette exposition. Les Communications
scientifiques ainsi qu'une réunion publique d'information et de libre dis-
cussion sur les serpents, ces mal connus, eurent pour cadre une autre grande
salle. Dans la matinée du dernier jour, aprés que nous ayions rendu hommage
â Raymond Rollinat en fleurissent sa tombe, les congressistes et les argen-
tonnais se sont retrouvés dans le fameux jardin où pendant tant d'années
se sont egayésles cistudes et les lézards en élevage. En présence de plusieurs
personnalités régionales, une plaque a été inaugurée pour manifester la
reconnaissance de la ville d'Argenton-sur·Creuse et de la SHF pour les travaux
du naturaliste.

39
Pour la première fois, notre Société se réunissait en dehors
du cadre des institutions universitaires et des grands centres. Elle mani-
festait sa vitalité par le nombre important de participants, et se recon-
naissait ainsi toute entiere dans la figure de Raymond Rollinat-
J.P. GASC
2. Texte de la plaque commémorative
Le dimanche 7 mai l9?S, MM. Frappat, Maire d'Argenton et G. Naull
ont dévoilé la plaque fixée sur le mur extérieur de la propriété oû vécut
Raymond Rollinat.
Voici le texte gravé sur cette plaque :
ICI A VECU RAYMOND RDLLINAT (1859-1931]
CELEBRE HERPETDLDGISTE
CDRRESPONDANT DU MUSEUM
LA MUNICIPALITE D'ARGENTDN SUR CREUSE
LA SOCIETE HERPETOLDGIQUE DE FRANCE
7 MAI 1973
3. Animation dans les groupes scolaires
En liaison avec l'exposition de Reptiles et Batraciens vivants
organisée par la SHF dans la salle des fêtes, une animation a été réalisée
dans les divers groupes scolaires d‘Argenton-sur-Creuse. Des exposés illus-
trés par la projection de films et de diapositives ont été effectuées par
des membres de la Société : au Lycée Rollinat (Reptiles de France par
J. Castanet)au Collége d'Enseignement technique (Reptiles et Batraciens de
France par J. Fretey), â l'Ecole Primaire George Sand et â l'Ecole Primaire
Paul Bert [Reptiles du Sahara par M. Lemire] .
Un accueil chaleureux nous a été réservé par les Chefs d‘Etablis—
sement et ces conférences ont permis de sensibiliser les enfants à la connais
sance biologique des Reptiles et Batraciens et â leur protection.
M. LEMIRE

no
4. Rêsultats du concours de dessin
L'idêe d'un concours de dessin sur le thème des Reptiles et
Amphibiens fut lancée par LESCURE et transmise aux chefs d'Etablissements
par CASTANET lorsqu'il les rencontra pour préparer l‘animation dans les
groupes scolaires.
Les élèves devaient s'inspirer de ce qui avait été présenté
comme images lors des animations. Beaucoup de dessins nous sont parvenus
avant les vacances. Pour les juger, nous ne nous sommes pas contente de
notre avis d'herpétologues mais avons fait appel â des professionnels du
monde de l'image et de l'artisanat.
Jury :
GASC Jean·Pierre, Président de la SHF ; LEMIRE Michel, Laboratoire d'Anatomie
Comparêe du Museum (SHF) ; FRETEY Jacques, Laboratoire de Zoologie (Reptiles-
Amphibiens) du Museum (SHF) ; PRINZ Noëlle, graphiste ; PRINZ Jean-Claude,
designer ; BELIN Michèle, illustratrice dans l'edition ; FRETEY Nicole, artisane
d'art ; MYRIAM-BENHAMOU, réalisateur de cinema.
Ont ete récompenses les enfants suivants :
PLANTUREUX [CE2, B ans, ZBXAO points)
BDNNAMDUR (CE2, 9 ans, 36X4D points)
BLANCHARD (CM2, ID ans, 36/40 points}
DAVID HERVE (cm2, 11 ans, 34/40 points}
RICHARD FABRICE (CM2, 12 ans, 31/40 points)
MARSAT (CP3, ID/10 points}
Nous avons remis aux gagnants de ce concours des livres de
Nature : "Sur les Rivages" de S. DUFLOS & R. BRANDICOURT, Lib. HATIER
"Dans le pre" de 5. DUFLOS & R. BRANDICOURT, Lib. HATIER
“Dans'la Montagne" de R. MAZEL & R. BRANDICOURT, Lib. HATIER
"A l'affût des Bêtes libres" de G. DHUIT, Lib. HATIER
“Guide des Reptiles et Amphibiens de France” J. FRETEY, Lib. HATIER
“Je reconnais les Reptiles" VOLDT, A. LESON Edit.
Au nom de la SHF, nous tenons à remercier vivement ici la
Librairie A. HATIER, et en particulier son Chef du Service des Relations
Publiques Simone VERDIERE et son Attachée de Presse Michele COLOMBIER, pour
la qualite des ouvrages offerts comme prix.
M. LEMIRE & J. FRETEY (organisateurs
du concours)

41
5. Compte rendu de l‘assemblée générale 1978, Argenton-sur·Creuse, le 6 mai 19
Membres présents : MM. BARON, BELLOY, BRYCOO, CAPEZZONE, CASTANET, Melle CHAN
TIER, MM. CHEYLAN, CROS, DUBOIS, EUALD, FISCHER, FRANCAZ,
FRETEY, GASC, GUERINEAU, GUYETANT, JAQUOT, LANCON, LEMIRE,
LESCURE, MATHON, MATZ, MDRERE, NAULLEAU, Melle PAYEN,
MM. DE RICQLE5, ROSSELOT, SAINT GIRONS, SERAMDUR, THIREAU,
Procurations : MM. BARBAU et RISCH à MORERE ; Mme ROUX, MM. ALCHER, BOUR et
VACHARD à DUBOIS, GRENOT â LEMIRE, VERNET â FRANCAZ, RAYNAUD
à CASTANET.
ELECTIONS AU BUREAU
Sont arrivés â la fin de leur mandat : MM. BARON, LESCURE et
RAYNAUD élus en 1975 â TOULOUSE (M. GASC également élu en 1975 avait été
réélu en 1977 aprés avoir été 'sorti‘ par tirage au sort}.
30 membres sont présents, 9 ont donné procuration. Certains
présents ayant plusieurs procurations (jusqu'â 4), M. MATZ trouve leur
nombre abusif et demande qu'aucun membre ne puisse disposer de plus d'un
pouvoir. Devant l‘absence d'une règlementation dans nos statuts et aprés
les interventions de MM. FRANCAZ, DUBOIS, etc..., il est décidé d'accepter
les procurations mais leur nombre sera limité â 2 par membre présent à
partir de 1979. D‘autre part, presents et mandataires doivent étre a jour
de cotisation.
Sont candidats : MM. BARON, LESCURE, RAYNAUD et CHEYLAND, CRDS,
MORERE et VERNET. M. MORERE demande à présenter sa candidature : accordé
par l'AG, il présente son programme. Il est demandé ensuite aux autres
nouveaux candidats de se presenter, ce que font MM. CRDS et CHEYLAN ;
M. CASTANET présente la candidature de M. VERNET absent.
Chaque bulletin de vote doit comporter au maximum 3 noms.
30 votants et 9 votes par procuration devraient fournir 117 noms mais
seules 110 voix sont exprimées. Obtiennent : MM. LESCURE (21 voix), CHEYLAN
(20), MORERE (18), VERNET (16], CROS (11), BARON (10), RAYNAUD (B) et
ALCHER (3}, THIREAU (2), GASC (1}.
MM. LESCURE et CHEYLAN ont obtenu la majorité absolue et sont
êlus. Le probléme des procurations est reposé. Les voix s’êtant dispersées
sur les nombreux candidats, le 3e n'a pas la majorite absolue ; ce cas
n'est pas prévu dans nos statuts et nous devrions donc nous soumettre à la
loi de 1901 c'est à dire majorité absolue au ler tour, relative au 2e.
Un vote à main levée sur la question "devons nous recommencer un vote pour

92
1 seul siège“ donne 32 voix pour l‘acceptation du vote précédent, 6
abstentions, 1 contre. Sont donc élus : MM. LESCURE, CHEYLAN et MDRERE.
Autres points de l‘ordre du jour :
A. Rapport financier : M. CASTANET présente le rapport des comptes (arrêtés
fin 77}. Apres explications des commissaires aux comptes (par M. FRANCAZL le
rapport financier est accepte à l'unanimite moins 2 abstentions-
BILAN FINANCIER DE LA SOCIETE HERPETOLDGIQUE 0E FRANCE (Exercice 1977)
Bêêëïïëê
Cotisations (+ quelques cotisations
payées en retard en 1970) .......... 7 768,00 F
Subvention enquete repartition ................. 10 000,00 F
Subvention congrès Bonn ........................ 5 000,00 F
Solde 1976 ..................................... 6 657,86 F
Total : ............................ . ........... 29 425,86 F
9EEEN§E§
Papeterie (envoi circulaires, timbres etc...) .. 1 209,00 F
Remboursement congrés Bonn ..................... 4 550,00 F
Subvention section Parisienne .................. 500,00 F
Cotisations FFSSN .............................. 60,00 F
FFSPN .............................. 200,00 F
Bulletin SHF (n° 1 et 2} ....................... 1 445,00 F
Soc. Zool. (n° 4) .............................. 2 311,00 F
Enquete : frais dépouillement, avance
publication ..... 8 224,28 F
Total : .; ........................ Q ............. 18 499,88 F
§QLQ§-1§l'Z
Total recettes · total dépenses ............ 10 925,98 F

43
B. C.R. de la Commission de protection (par M. FRETEY). Problemes abordés :
- Ferme SOMBIA pour tortues marines,
- Crocodiles : surexploitation pour peaux,
— “Gramat" — Zoos - Vivariums, etc... Pour contrôle : demander
â M. SERVAT que localement, par région, des herpétologistes
soient proposés aux Préfets comme membre de la commission de
contrôle. Jusqu'â présent, les “conseillers biologistes"
[avaient été proposés par la FFSN) sont presque exclusivement
des ornithologistes.
vote global : oui â l'unanimite, moins 1 contre et 1 abstention.
- "Projet MATHON" : protection d‘une carriere â Lézards â proximit
de POITIERS : soutien voté â l‘unanimité moins 1 abstention.
- "nnimaux en trop" : ne pas les relâcher n'importe où mais créer
une commission des transferts d'animaux entre membres de la SHF.
Responsable (volontaire} : M. DUBOIS.
C. C.R. de la Commission de répartition (par M. CASTANET).
L'atlas de répartition est édité, il sera envoyé â tous les membre
et à ceux ayant contribué par l’envoi de leurs observations. Mais le travail
doit continuer et l'édition définitive est espêrêe dans environ 5 ans ; on
peut également envisager de publier par fascicule dés qu'une espèce semble
terminée.
A l'avenir la coordination sera assurée par M. CASTRNET pour les
Reptiles et par M. THIREAU pour les Amphibiens. La creation d'un corps de
correspondants régionaux est envisagée. Il est demandé de remplir correctement
les fiches, avec indication de la commune et autres precisions, bien que le
“lieu dit" soit difficilement utilisable.
D. Revue : le bureau, avait decide jeudi soir que la revue, de haut niveau
a n ,_ _
scientifique et trilingue, n'auraUllen juridique ou financier avec la societe.
Bulletin : il est prévu de sortir 3 numéros par an, le 4e étant l'extrait
du Bull. de la Société de Zoologie.
Nos bulletinsdoivent rester des bulletins de liaison, internes
â la société. Ils accueillent les petits résumés (des réunions notamment},
les nouvelles de la “vie de la société" mais pas d‘articles scientifiques
originaux. Les articles ne doivent pas contenir d'attaques Personnelles ni
de publicité commerciale sinon ils seront refusés par le Comité de lecture.

4è
M. SAINT GIRONS demande que le bulletin reste un bulletin de liaison
interne, ou'il ne soit pas cité en référence pour qu'il ne devienne pas
une revue scientifique ; les descriptions d'espëces doivent aller ailleurs.
Il est décidé qu'un bulletin sera consacré à ROLLINAT (si excès de matiere
2 n° lui seront consacrés}. Pris de l‘abonnement pour non-membres :
Europe : 40 F, Sociétés : échange.
Notre extrait dans le bulletin de la Soc. Zool. Fr. : la discussion porte
sur plusieurs propositions 1 maintenir ou supprimer notre participation â
ce bulletin. Ila permis de nous faire connaitre à l’étranger, notamment
par les C.R. du Congres de TOULOUSE. Il est décidé que nous maintenons
notre participation sous forme de publication de petits articles ou de
résumés longs mais il est rappelé que lesmembres de la société de Zoologie
peuvent aussi publier directement dans le bulletin afin d'allêger nos
finances.
E. Congres européen. Aprés TOULOUSE (1975) et BONN (1977), le prochain congres
aurait dû avoir lieu en 1979. Aucune ville ne s'étant proposée pour l'organi-
sation, et le delai paraissant maintenant trop court, nous proposons le
report sur l‘annêe suivante. L'Espagne serait candidate pour 1981 ou S2
(communication personnelle de M. MARTINEZ â M. SAINT GIRONS}. Nous propo-
sons donc :
- (re)constitution d'un comité européen ; chaque société nationale représen-
tative devrait proposer 2 membres,
- congrés organisé en 1980,
— organiser le prochain [ou le suivant) congres européen en Espagne pour
aider les herpétologistes espagnols â lancer une société â ce moment.
Si le congrès ne peut avoir lieu en 1980, nous pouvons organiser
notre réunion annuelle. M. GUYETANT propose de se charger de son organisation
â BESANCON ou â la Station Biologique de BONNEVAUX-FRASNE [celle-ci ne pou-
vant accueillir que 30 personnes}. vote a l'unanimite.
Choix de la date : - Pentecote : 2-4 juin : 12 voix
- Ascension : 24-27 mai : 13 voix
- juillet : 1 voix
Choix du lieu : - Besançon : 2 voix
— Frasne : 21 voix
Notre réunion aura lieu du jeudi 24 au dimanche 27 mai â Frasne.
F. Lecture des excuses et voeux de succés du Dr KLEMMER et du Prof. SACHSEE.

QS
Les membres de notre Société sont invités a participer â la
réunion de la 0.G.H.T. qui a lieu â FRANCFORT/Main du 13 au 17 septembre
1978.
G. L'A.G. vote à l‘unanimite le texte suivant :
"L‘A.G. remercie vivement Mrs BARON et RAYNAUD pour leur
activité au sein de la Société. M. RAYNAUD assure la présidence de la
commission de protection â laquelle il a consacre beaucoup de son temps,
il a été à l'origine de la publication des C.R. des congres de la S.H.F.
dans le Bull. Soc. Zool. Fr. et est intervenu à plusieurs reprises auprès
du Ministere pour obtenir des subventions pour les congres. M. BARON
s'occupe de la bibliothèque et a donné un "coup de main" en toutes occasions?
H. Sur proposition du Conseil, les cotisations sont reconduites :
Adhérent de moins de 25 ans : 25,DO F,
Adhérent de plus de 25 ans : 60,00 F.
I. Remboursement des Frais de transport des membres du Conseil pour les
réunions de celui-ci, autres que l’A.G. (3 au maximum par an}, au tarif
SNCF 2e classe :
Vote : - Les membres du Conseil ne prennent pas part au vote,
- contre : 2 voix,
- abstentions : 2 voix,
- pour : les autres c'est â dire 39 - (9 + 2 + 2} = 26.
J. La 5.H.F. va faire rêimprimer l'ouvrage de R. ROLLINAT, "Les Reptiles
de la France Centrale". L'A.G. exprime ses remerciements â de RICQLES qui
s'est occupe de ce problême et qui prend des souscriptions jusqu'au
31 octobre 1978. La souscription est de 100,00 (95,00 + 5,00 de port}.
K. Extrait des C.R. de la réunion du Conseil du 6 mai 1978.
Le Conseil s‘est réuni à la suite de l‘A.G. - Les 9 membres
étaient présents au début de la séance. Plus tard, MM. NAULLEAU et FRETEY
sont partis en laissant procuration â GASC et GUYETANT en laissant
procuration â LESCURE.
Après explicationsdu Président, M. NAULLEAU, celui-ci et
le Secretaire general, M. MATZ, renoncent à leurs postes. Une discussion
longue et animée ne permet d'abord pas leur remplacement. Finalement,

#6
M. GASC est élu Président et accepte ce poste. Personne ne voulant se
charger du secrétariat, M. MATZ accepte de continuer d'assumer cette
tâche tout en laissant le poste â la disposition de la société.
Trésorier 1 M. CASTANET. Secrétaire adjoint et bulletin : M. GUYETANT.
L. Liste des nouveaux membres
Lors de ses réunions des 4 et 5 mai 19?8, le conseil de la
SHF a admis comme nouveaux membres de la societé : Melles et MM. JUTGLAS,
NIESPUDZANY, GOLDSCHMIDT, SERRAULT, MASSET, LENNE, RANGDE, BEA SANCHEZ,
AUBER, VIAVANT, COURT, LANGLAIS, NASSMER, BAUMGART.
Le Secrétaire Général : G. MATZ

COMPTE RENDU D‘ACTIVITE DE LA SECTION PARISIENNE
1. Réunion du 11 janvier
Jean-Pierre GASC - Les lézards de la forêt en Guyane et en Amazonie.
Un peu moins de AO espèces, et un peu plus de 7D espèces de
serpents sont actuellement connus en Guyane française. Ils se répartissent
dans Tes nombreux biotopes qu'offrent les savanes inondables de la bande
littorale et surtout l'immense forêt étendue sur un relief de collines. Un
grand nombre d'espéces vivent dans et sur la litière des feuilles mortes,
elles sont le plus souvent dotées d'une livrée mimétique du milieu, a
l'exception de celles dont les couleurs vives accompagnent la Possession
d'un venin, et de celles qui les "imitent" (ex = faux serpents-corail}.
La dimension verticale, troncs et branches constitue le domaine de la
plupart des Iguanidés, des Boîdés au corps élancé (boa de Cook, boa
canin}, du seul crotaliné américain arboricole (Bothrops bilineatus)et
des Serpents-lianes, qui sont d’ailleurs plutôt rencontrés dans la végêta~
tion arbustive. Les cours d‘eau, depuis les ruisseaux de forêt jusqu'aux
grands fleuves, hébergent quelques lézards semi-aquatiques et un grand
nombre de serpents dont le géant, l'Anaconda (Eunectes murinus). Les espèces
terrestres de forèt vivent dans une pénombre générale, seules quelques taches
de lumiére, ou les clairières naturelles formées par la chute des vieux
arbres, attirent les héliophiles. Ameiva, Kentropyx, Mabuya, qui se disper-
sent ainsi de tache en tache et bénéficient de l'acti¤n de l'homme. Les
dunes littorales hébergent des populations abondantes mais séparées les unes
des autres du Téiidé Cnemidophorus lemmniscatus, espéce capable de parthè-
nogénèse. Les deux types de populations, bisexuées et unisexuées, existent
en Guyane. Ce lézard, qui a colonisé la plus grande partie du bassin ama-
zonien, n'a pas pénétré à l'intérieur de la Guyane, probablement en raison
de l'absence de grandes plages sableuses sur les berges des fleuves.
2. Réunion du 11 février
Exemple de spéciation et problèmes de nomenclature chez les Reptiles et
les Amphibiens. H. SAINT GIRONS (Les vipérs d'Europe} ; M. THIREAU
(Le triton de Blasius}.
Résumé de l'exposé sur le triton de Blasius.
L’hybridation spontanée interspécifique est rare chez les Urodéles
le triton de Blasius, produit du croisement entre Triturus cristatus (Laurentt
1768] et Triturus marmoratus (Latreille, ISOO) en est un exemple (xl.

4%
Cet hybride se rencontre en Loire-Atlantique, Indre, Creuse, Haine et Loire,
[lle et Vilaine, Mayenne. Morphologiquement, il ressemble au Triton marbré
(vue dorsale} et au Triton crêtê (vue ventrale). Cet hybride ne représente
environ que 5 % des individus en sympatrie. Si les g du Blasius sont fertiles
les disont stériles, il ne devrait pas y avoir de descendance mais l'éventua-
lite de retrocroisements n‘est pas à exclure.
Des travaux actuellement en cours portent d‘une part sur l'équi-
pement protéinique et mucopolysaccharidique des glandes salivaires d'autre
part sur le niveau d'encêphalisation du Triton de Blasius avec réference
aux caractères parentaux.
Resumé communique par le conférencier.
(1] Voir la thèse de L. VALLEE (1959), analyse surtout ostêologique et morpho-
logique du Triton de Blasius : "Recherches sur Triturus blasii de l'Isle,
hybride naturel de Triturus cristatus Laur. X Triturus marmoratus Latr.“
[Imprimerie Maurice DECLUME, Lons—le-Saunier}.

Q9
3. Réunion du 8 mars
Claude GRENDT : - Les reptiles du désert de Chihuahua au Mexique.
La présente étude a été réalisée dans le Bolson de Mapimi, situé
sur le plateau mexicain. Le climat est de type semi-aride chaud â pluies d'été
et à gel d'hiver. L'ensemble de la végétation constitue un "matorral“
épineux, où 9 unités floristiques principales ont été reconnues. La richesse
spécifique en reptiles semble davantage liée â l'hétérogénéité et la diver-
sité du milieu qu'aux conditions climatiques ; l'aridité jouant plutôt sur la
densité et la dynamique de l'herpétofaune. Nous avons reconnu jusqu'â ce jour :
Eespéces d’Amphibiens et 31 espèces de Reptiles (17 lézards, 12 serpents et
2 tortues]. La plupart des especes sont opportunistes et présentent de ce
fait un régime alimentaire trés diversifié en fonction des disponibilités
des proies. La tortue du désert, Gopherus flavomarginatus espèce protégée,
est la seule qui soit herbivore stricte parmi les reptiles.
Si la distribution saisonnière des pluies est relativement prévi-
sible d'une année â l'autre, le volume annuel de celles-ci parait beaucoup
plus aléatoire et varie de 50 â 700 mm. Il en résulte donc des différences
dans la productivité primaire et la production d‘arthropodes qui se réper-
cutent ensuite sur la dynamique des peuplements de lézards.
Résumé communiqué par le conférencier
4. Réunion du 10 avril et excursion du 10 juin
Le théme de la réunion du 10 avril était consacré aux techniques
de construction et d'aménagement des terrariums pour l'élevage des amphibiens
et reptiles. Cette réunion, qui s‘est prolongée assez tard dans la soirée
avait entraîné une large participation des membres de la section parisienne :
. Louis CAPPEZZONE : Confection de terrariums en bois,
. Philippe BLANC : Confection de terrarium pour l'élevage de Lacerta viridis,
. Christian SERAMUUR : Description sommaire de terrariums (electricité,
éclairage, chauffage thermostaté ...) pour l'élevage
de serpents,
. Michel DUMONT : Terrarium pour l'élevage de Natrix maura,
. B. CHEVALLIER : Terrarium pour l'élevage de gros lézards (Uromastix, iguane.,
Systeme d'humidification.
. Maurice CROS : Acclimatation de plantes pour terrariums.
. Daniel HEUCLIN : Description de terrariums extérieurs et d'incubateurs.
Rôle des Ultra-violets.

5`0
Jean-Paul RISCH : Conservation et reproduction en captivité des tortues
terrestres méditerranéenne du genre Testudo.
Vu l'intérét de ce sujet nous publierons dans le prochain numéro
du bulletin, les notes que ces différentes personnes ont bien voulu nous
communiquer â la suite de leur intervention.
L'excursion du 10 juin, qui avait regroupé une quinzaine de
sociétaires, nous a permis d'aller visiter les installations que Bert Langerwerf
nous avait longuement décrites au cours d'une précédente réunion de la section
parisienne. Cet herpétologiste amateur hollandais réussit périodiquement à
obtenir la reproduction â grande échelle de différentes especes de lézards
[plus de 500 naissances pour environ 20 espéces en 1978 !). Toute la journée
nous avons pu déambuler (avec précautions) entre les différentes serres et
les terrariums extérieurs, â l‘affût des animaux qu'une végétation abondante
cachait parfois à notre regard. Bert Langerwerf nous a fait visiter également
les parties de sa maison spécialement aménagées pour les élevages annexes
(grillons) ou les incubateurs. Signalons que vous trouverez dans ce numéro du
bulletin un article de Bert Langennerf sur la façon dont il procède pour
mener à bien cette entreprise et qu'il viendra nous parler des perfectionnements
apportés â ces élevages au cours d‘une prochaine réunion de la section
parisienne.
R. VERNET
5. Programme du 4e trimestre 1973
§êL“ÉÉî-lÉ-9§È9Éȧ-:-É-üÃ?
SERVAN Jean. Les tortues marines de l'ile Europa.
L'ile Europa qui dépend administrativement de l'ile de la Réunion
est située au large de Madagascar. C‘est, dans le monde, une des
principales plages de ponte de la tortue verte Chelonia mydas.
HÈÈÉÉÉÉÃ-É-E9}:'É@È!É-:-ÉÉULÉÉ
BRYG00 E.R. Les caméléons de Madagascar.
Inventaire ; répartition, éthologie et écologie.
êsossi-§-Qéssoecs-:-§-o-êQ
LANGERWERF Bert. L'élevage et la reproduction en serre des
Reptiles des zones tempérées et subtropicales.

51
Bert Langerwerf qui est dejà venu animer une de nos reunions
en 1976, nous parlera des perfectionnements apportês â ses
élevages et ses installations : traitements préventifs, apports
vitaminiques et calciques, reproduction... Nouvelles techniques
d'êlevage des grillons.
Le renouvellement partiel (du tiers) du bureau de la section parisienne
aura lieu au cours de la séance du 9 decembre. Membres sortants : Jean LESCURE
et Bernard PICARD. Vote au debut de la séance pour l'êlection des 2 nouveaux
membres (1 amateur + 1 professionnel). Nous acceptons toutes les candidatures.
Ecrire à : Rolard VERNET, section parisienne de la SHF,
Laboratoire de Zoologie,
ENS
45, rue d'Ulm
75230 PARIS Cédex 05

A N N 0 N C E S
(1) M. Robert 00RE, membre de la SHF (adresse : Pavillon Majestic, 53130 Royat}
Chamaliéres) désire correspondre avec les personnes qui, dans
le cadre de l'enquéte de répartition, ont signale.les locali-
tés suivantes pour les animaux ci-dessous désignés :
. Rainette des arbres : feuille de Soustons,
. Rainette méridionale : feuille de Vichy et Besançon,
. Triton ponctué : feuille d'Eyguiêres,
. Triton crêtê : feuille de Fontainebleau,
. Triton marbré : feuille de Corbeil-Essonnes,
. Cistude d'Europe : feuille de Grenoble,
. Lezard vert : feuille de Corbeil-Essonnes,
. Lézard ocellé : feuille des Eyzies, Le Bugue et Sarlat,
. Couleuvre vipêrine : feuille de Pont-Audemer et l'Isle-Adam,
. Couleuvre bordelaise : feuilles de Boulaincourt, Clisson et
Cholet,
. Couleuvre à échelons : feuille de Langogne,
. Vipêre aspic : feuille de Nogent·le·Roi et Chartres,
. Vipère péliade : feuilles de la Roche sur Yon, Ambois,
Preuilly sur Claise, Lamotte-Beuvron,
Villefranche sur Saône, St Pourçain sur
Sioule et Modane.
Prière de lui écrire directement.
(2} Le Laboratoire d'Ecologie de l'Université Louis Pasteur (Institut de Botanique,
28 rue Goethe, 67083 Strasbourg Cédex), dans le cadre d'une étude sous contrat,
est chargé d'un ensemble d'études sur les richesses faunistiques de l'Alsace.
Une enquête sur la répartition des Batraciens d’Alsace e été prévue et
programmée. Ceux que cette enquête intéresse et qui veulent y participer sont
priés d'écrire â M. BAUMGART (8 rue de Touraine 67100 Strasbourg, tél. 39.24.96]
qui coordonne cette étude.
(3) Echangerais jeunes Boas constrictors, nés en captivité le 11 avril 1978 d’un
couple élevé depuis 8 ans, contre des Boas Arc en Ciel (Epicrates cenchria
maurus ou E. c. cenchria} ou des Cobras indiens (Naja n. naja) de sexe indif—
férents. Je posséde un exemplaire de ces espèces et aimerais tenter des repro-
ductions. (M. LAMOUILLE, route de Semnoz, 74000 Annecy).

53
(4) Le 25 mai 197? naissaient à AIX - en - PROVENCE, dans le vivarium
de C; BRILLET, 13 jeunes Molurus bivittatus ; 1 jeune a été tué lors de
l'ouverture anticipée d'un oeuf, 2 autres, incomplêtement formés, sont morts
avant l'éclosion. Soit au total 16 oeufs fécondés sur un ensemble de 27 oeufs
pondus.
La mére, âgée de 6 ans, pondait pour la seconde fois. Sa premiére
ponte, effectuée l'année précédente, avait été totalement infertile, malgré
la présence de deux mâles, âgés de 8 et 5 ans. Seul le plus jeune a ensuite
été laissé en sa compagnie.
A la naissance - aprés 56 jours d'incubation - les jeunes
Molures mesuraient entre 58 et 63 cm pour un poids de 90 â 120 g. Leurs
tailles sont actuellement comprises entre 100 et 150 cm pour un poids
de 700 à 1 400 g. En fait, deux individus seulement se situent au dessous
de 130 cm.
Ces animaux ont été nourris d'abord de souris blanches
(adultes] et de trés jeunes rats. Rapidement, ils ont consommé des rats
adolescents, des hamsters et des poussins. La distribution de nourriture
a lieu une fois par semaine, chaque individu étant isolé dans une cage
pendant son repas.
L‘étendue des installations ne permettant pas de loger convena-
blement un nombre trop important de reptiles, 6 de ces jeunes serpents sont
à la disposition des amateurs. Pour tous renseignements, écrire le plus
rapidement possible à :
C. BRILLET, CNRS - INP - 7, 31 chemin Joseph Aiguier,
MARSEILLE 13009, tél. 75.90.42, poste 380 (ou 370).

SOCIETE HERPETULUGIOUE DE FRANCE
Secrétariat : G. MATE. Laboratoire de Biologie Animale. Université d'Angers.
' Boulevard Lavoisier. â90à5 ANGERS Cédex.
COTISATIONS
Tarifs : Taux annuel + Bulletin = Total
- adhérents de moins de 25 ans I5 + 10 = 25 F
· adhérents de plus de 25 ans âû + ZU = 60 F
- bienfaiteurs : minimum 150 F
Abonnements : Europe : 40 F Hors Europe :
Modalités de règlement :
1. Cheque postal : à l'ordre de la SHF, CCP 3?96-2à R, Paris. Envoi direct
â notre centre de chèque. Cette modalité est trés recommandée aux étran-
gers, qui, en ce cas, doivent envoyer leur cheque postal en Francs par
l'intermédiaire de leur centre de chèques. (ne rien écrire dans la partie
correspondance).
2. Chèque bancaire ou mandat postal, directement au Trésorier :
J. CASTANET, Laboratoire d'Anatomie Comparée. Université Paris UH
?5221 PARIS Cedex 05.
3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont les bienvenus.
Changement d'adresse :
N'omette2 pas de signaler sans retard au secrétariat tout changement
d'adresse.
B U L L E T I N
Directeur de publication : R. GUYETANT.
Comité de rédaction : J. LESCURE (responsable), C. PIEAU (adjoint), A. DUBOIS,
· .J.M. FRANCAZ, .]..J. MORERE, R. VERNET.
Présentation des textes : dactylograpbiés en double interligne, prénom et nom en
dessous du titre et â droite, adresse en fin d'article.
Illustrations : uniquement dèssins ou graphiques au trait (â l'exclusion des
photographies) pouvant supporter une réduction d'un tiers. Légendes
sur feuille â part.
Envoi des manuscrits : J. LESCURE. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens).
Muséum national d'Histoire Naturelle.
Sïlrue Cuvier, ?5005 PARIS.
Le Gérant : R. GUYETANT
N° Commission paritaire : 593îA
Imprimé â l'Université de Besançon, leINHJ8
Faculté des Sciences
25030 BESANCON Cédex