Bulletin SHF XXXX 31
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ISSN-0754-9962
bulletin de la
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
D E FRANC E
  N° 31
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BULLETIN DE LA
SOCIETE HERPETOLOGIOUE
DE FRANCE
3e trimestre 1 984 - n°31
SOMMAIRE
. De |'utiIisation au XX€mB siècle d'un traitement traditionnel des
morsures de Vipères : le chlorure d'ammonium.
H. BERTRAND .................... . .............. 1
. L'herpétoIogie dans ies ouvrages scientifiques dela renaissance.
Observations sur la connaissance au XVIE siècle dela reproduction
des Reptiles et des Amphibiens.
L. BODSON .................................... 7
. La Cistude d'Europe (Emys orbicuiarisi. Mensurations d‘oeufs et
de jeunes individus.
J. SERVAN et C. PIEAU ............................ 20
. Notes, vie de la société, annonces : Sommaire page : ........ 27
CONTENTS
. Use, in the twentieth century of a traditionai treatment of Viper
bites .· ammonium chioride
H. BERTRAND ................................... I
. Renaissance Books on herpetoiogy. Remarks and the reproduc-
tion oi Reptile and Amphibiens in the X Vith century.
L. BODSON .....................,.............. 7
. Measurements of eggs, hetchiings and young of the turtie Emys
orbicuiaris.
J. SERVAN et C. PIEAU ............................ 20
. Notes, new from the society ,· announcements .·
summary page .................................. 27


			
Bull. Soc. Herp. Fr,. 19B4. 3‘l
DE L'UTILISATION, AU XXème SIECLE, D'UN
TRAITEMENT TRADITIONNEL DES MORSURES
DE VI PERES :
LE CHLORURE D'AMMON|UM
par
Henri BERTRAND
RESUME
Le distribution, dans la région d'Annecy, d’une "poudre" pour traiter les mor-
sures de vipères, a incité à pratiquer |’ana|yse de ce produit, qui s'est avéré être
du chlorure d’ammonium, et à faire quelques recherches bibliographiques démon-
trant qu'i| s’agissait d’un traitement très classique au XIXème siècle.
MOTS CLÉS : Morsures de vipère — Traitement — Chlorure tfamnionium
Ammoniaque - Circulation sanguine.
SUMMARY
The delivery in the french area of Annecy of a "powder" for the treatment of
vipers bites has led to assay this material. lt was identified as ammonium chlo-
ride. A bibliographical research has shown that such treatment was in classical
use during the nineteenth century. .
KEY WORDS : Vioer bites - Treatment - Amnnonium chloride -
Ammonia — Blood circule tion.
A. — INTRODUCTION
"lllil novi sub sole" : l'homme a toujours enveloppé de mystères certaines de
ses manifestations. L'exercice de la médecine n'a pas manqué, depuis Vantiquîté
]usqu'au XIX siécle. de jouer sur la crédulité des patients pour masquer son igno-
rance. Malgré l’évo|ution technologique et les progrès scientifiques de notre épo-
que. la psychologie humaine reste telle. qu'aotue||ement encore. dans les villes
comme dans nos campagnes, et surtout dans celles-ci. une médecine parallèle
continue à se développer. Des êtres, plus malins que leurs compatriotes, profitent
de la naïveté naturelle de ceux-ci pour les exploiter plus ou moins honnêtement.
Heureux encore lorsque leurs faits et gestes n'ahoutissent pas à des résultats
dangereux.
1

La remise entre nos mains, en janvier 1982, d'une "poudre" blan-
che susceptible de guérir l’homme ou |'animal des morsures de vipères,
détermine quelques travaux et recherches bibliographiques dont l'abou—
tissement intéressera peut-être tous ceux pour lesquels le traitement de
celles-ci reste un sujet de préoccupation.
Les morsures de serpents continuent, dès qu'arrive le printemps, à
frapper l'imagination. L'évocation du simple mot "vipère" suffit pour
déterminer chez nombre de nos compatriotes, hommes ou femmes, un
phénomène de répulsion plus ou moins intense ; et tout "gri-gri" semble
bon pour préserver de cette calamité qu'est la morsure éventuelle. Les
accidents graves semblent pourtant exceptionnels, et quant aux morsu-
res ne déterminant qu'une envenimation bénigne, elles sont rares vu le
nombre de promeneurs, touristes en tout genre, déambulant dans la
nature sans prendre de grandes précautions.
Parmi ces différents "remedes" proposés au public, qui, parle sim-
ple fait de les porter sur soi, rassurent leur possesseur (celui-ci leur attri-
buant des vertus plus ou moins réelles, et n'ayar1t pratiquement jamais
l'occasion de les utiliser], à quoi correspond cette "poudre" distribuée
dans la région d'Annecy ? Il s'agit d'une poudre blanche, cristaliine, déli-
vrée dans un flacon, genre pilulier. La quantité fournie pèse environ 10
grammes et est proposée pour absorption per os, à raison d'une première
prise (la moitié du flaconl dans un verre d'eau, puis le reste quinze minu-
tes aprés. Cette "poudre", inodore à son arrivée, s'est mise peu à peu à
dégager une forte odeur d'ammoniaque.
A partir de cette constatation, nous avons pratiqué quelques essais
comparatifs avec ce produit et du chlorure d’arnmonium sur du sang
humain ayant incubé en présence de venin de l/ijoera asprls d'Auvergne.
Une étude succincte de la coagulation nous s montré qu'in vitro aucun
effet n'était relevé aux faibles doses, le venin conservant son activité
coagulante, mais qu'aux fortes doses (10 milligrammesfmll on observait
un allongement de la coagulation identique à celui obtenu avec le chlo-
rure d'ammonium utilisé dans les mêmes proportions.
Or la lecture de vieux ouvrages nous apprend que les sels d'ammo-
nium faisaient partie de l'arsenal thérapeutique courant au X|Xeme siè-
cle.
B. ·— ORIGINE
L’ammoniaque médicinale était en 1880 d'origine végétale :
"Gomme résine provenant de Dorema ammoniacum lombellifèrel suc
concret découlant de la tige, dont l'action physiologique à l'intérieur,
détermine une excitation marquée de la circulation et une modification
particulière des sécrétions à laquelle elle doit son succés dans le traite-
ment des affections catarrhales." l5}
On peut également relever dans le dictionnaire encyclopédique de
Dupiney de Vorepierre [1881), à "0mbellifères" lp. 556l"... |'origine de
la gomme ammoniaque est plus douteuse. La sorte qui nous vient de la
Perse parait être produite par la Dorema ammoniacum, mais comme
Dîoscoride dit que la plante qui donne |’ammoniaque croît en Libye près
du temple de Jupiter Ammon, il est probable que la gomme ammoniaque
2

des anciens était fournie par la Férule orientale (E orienraiis) dont
aujourd'hui encore on tire, au Maroc, une substance de ce genre... cette
substance est douée de propriétés stimulantes et regardée comme antis-
pasmodique."l4}
C. - UTILISATION EN CAS DE NIDRSURE DE SERPENTS
Dans une revue générale sur les ophidiens en Maine et Loire, Aimé de
Soland (8} ip. 165] déclare que pour soigner les chiens mordus par une
vipère "ia plaie est scarifiée et quelques gouttes d'ammcnîaque suffisent
pour remettre sur pieds le chien". C'était en 1865. A I'époque, le traite-
ment consistait en "une cautérisation par un morceau de fer chauffé au
rouge cerise. Puis on imbibait la partie blessée d'un Iiniment composé de
jus de citron, d’ammoniaque, d'eau de vin (sic} méme. Après le panse-
ment le malade était mis au lit et prenait une infusion chaude, de thé ou
de mélisse, à laquelle on mêlait quelques gouttes d'ammoniaque afin de
provoquer la transpiration? lp. 173}.
Le même auteur, en 1867, dans une "Note sur une couleuvre à col-
lier", où il rapporte une lettre de A. Dumeril [3}, rappelle que la couleuvre
verte et jaune iZamenis vrlridrïfiavus Waglll, très commune dans tout le
Poitou, était considérée dans cette région comme excessivement dange-
reuse, alors qu'eI|e est inoffensive, et qu'un remède contre la morsure de
la'"vipère verte et jaune" [ainsi |’appeIait-on à l'époquel, publié dans les
"Affiches du Poitou" en 1776, consistait "à faire prendre le plus tôt
possible, à la personne mordue par une vipère verte et jaune, un verre de
vin dans lequel on aioute douze gouttes d'eau de Luce". Or celle-ci con-
tient de Vammoniaque (Bl, et à la suite de la formule relevée dans
|'ouvrage de J. Jeannel il 876l on peut lire : "|'ammoniaque liquide rem-
place au besoin |'eau de Luce. La solution ammoniacale : ammoniaque
liquide 1f eau distillée 10} à la dose de trois grammes environ, a été
employée en iniection dans la veine médiane céphalique, contre la mor-
sure de serpents venimeux iHa|fordl" l?}.
Le même remède est préconisé par Vernon dans son "Dictionnaire
de Médecine pratique" (Bl en 1891 . 1.'ammoniaque y est proposée en
application externe contre toutes les piqûres d’insectes mais "contre ies
morsures de serpents cette méthode est insuffisante...". C'est pourquoi.
à la rubrique "Serpent", |’auteur recommande "une fois la plus grande
partie du venin retiré par succion ou détruit par cautérisation, on prend
des tisanes sudorifiques bien chaudes et stimulantes, comme |'ammonia-
que l5 à 6 gouttes par tasse de tisanel... si on emploie tous ces moyens
le blessé guérira presque à coup sûr. La morsure de la vipère de France
rend très malade, mais elle est, n'oub|ions pas de |’ajouter, rarement
mortelle".
L'utilisation de Vammoniaque est également signalé par un auteur
plus proche de ncus. Ch. Curran, en 1937, dans son livre intitulé "Les
Serpents" (2l rapporte des cas de morsures traités par ce procédé, mais
conclut personnellement que "|'ammoniaque et la strychnine ont été uti-
lisées quelques temps pour combattre les effets déprimants sur les cen-
tres nerveux, surtout dans les cas de morsures par Elapidés. On consi-
3

dère maintenant Vamrnoniaque comme étant de valeur restreinte ou nulle
et la strychnine comme nettement nuisib|e...". Ce en quoi le rejoignent
Blanc et Siguier, qui en 1948 ill écrivent : "il n’existe aucun médica-
ment susceptible en dehors du sérum antivenimeux,
de lutter contre Vintoxication ophidienne déjà réalisée ; une certaine tra-
dition accorde gratuitement une valeur curative à la strychnine, à la mor-
phine, à l'éther, à l'ammoniaque. Ces substances sont non seulement
inutiles, mais mêmes nuisibles ainsi qu'i| ressort des statistiques déjà
anciennes de R. Huxtable".
D. — COMMENT AGIT L'AMIli'IONIAûUE D'APF|ÈS LES TEXTES
ANCIENS
A. Habuteau, en 1875, dans son ouvrage "Eléments de Thérapeuti-
que et de Pharmaco|ogie" l7l décrit une expérience pratiquée sur lui-
même avec le chlorure d'ammonium absorbé per os : la circulation a été
accélérée d’une maniere trés appréciab|e... le sel ammoniac exerce sur le
liquide sanguin une action analogue à celle que l'on a reconnue depuis
longtemps au sel marin. Ajouté à du sang, au contact de |'air, il rend ce
liquide tout à fait rutilant et retarde la coagulation. C'est par cette action
exercée sur le sang qu'il est possible d'expliquer les effets du chlorure
d’ammonium sur la nutrition... les effets du chlorure d'ammonium dispa-
raissent rapidement. Le sel ammoniac parait avoir été usité de temps
immémorial dans le but de guérir par les Hindous... il est prescrit en sirop
aux doses de deux à dix grammes par jour".
Dupiney de Vorepierre, à la rubrique "Ammoniaque" signale que
"l’action des ammoniacaux est très fugace... cependant lorsque leur
usage est continué, le sang devient tout à fait incoagulable, et il en
résulte un état cachectique grave..."[4l.
Vernon précise : "Vammoniaque en agissant comme stimulant
détermine une espèce de fièvre passagère en activant la circulation" (9}.
E. - CONCLUSION
Nous ne poursuivrons pas plus loin cette compilation de textes qui
pour certains lecteurs aura sans doute parue fastidieuse. Elle nous a
cependant semblé intéressante à plus d'un titre. Tout d'abord, elle
démontre la constante utilisation depuis au moins deux siècles l3l des
sels ammonlncnux de toute origine pour le traitement des morsures de
serpents. Elle nous permet par ailleurs de constater que cette thérapeuti-
que, qui pourrait sembler a priori arbitraire, repose sur une observation
que les travaux modernes sur la coagulation ne peuvent que confirmer, à
savoir, que Vintroduction de venin dans Vorganisme détermine des pro-
blèmes circulatoires, dont |’importance est primordiale dans l'évo|ution
de la maladie. "Activer la circulation", "retnrdcr la ccagulation",
tels sont les termes que l'on rencontre déjà sous la plume des auteurs
anciens. De plus il est permis de penser que cette action des sels ammo-
niacaux, si faible qu'e||e soit, peut en effet être rapportée en partie à une
4

activité anticoagulante. L'emmoniaque officinale au XIXème, avons nous
vu, provient le plus souvent d'une ombellifere (Dorema ammomlacuml, et
Vombelliférone, hétéroside secrète par ces plantes, a pour synonyme la
"4 oxycoumarine", (1 Ol substance assimilée avec d'autres dérivés, a la
famille des anti—vitamines K.
Ainsi Vutilisation de ia "poudre mystérieuse", distribuée dans les
environs d’Annecy, et dont Vanalyse chimique a confirmé les essais bio-
logiques que nous avions pratîqués in vitre. puisqu'i| s'est avéré que
nous avions en main tout simplement du chlorure d’ammonium,n’est que
la perpétuation d'un vieux remède très classique contre les morsures de
vipères. A l'aube du XXIème siècle nous voyons proposer une thérapeuti-
que contre l'envenimation, que nous aurions tendance à qualifier de
"reméde de bonne femme", et qui n’est autre que le traitement cle la
Médecine officielle d'une époque révolue.
- Remerciements : Nous tenons à remercier Messieurs M. GOYFFON
du L.E.Fl.A.l, M.N.l-i.N., F. MULLER du C.R.S.S.A; et M. ALLARY du
C.T.S.A. pour leur aide dans la caractérisation du produit.
- Notes aclditîves
A propos de Peau de vin :
"on attribue vulgairement la découverte de l'alcooI à Arnauld de Ville-
neuve, mais la chose est tout à fait invraisemblable. Cet alchimiste parle
de l'eau de vin que quelques-uns, dit-ii, appellent eau de vie, comme
d'une liqueur généralement connue."
lin VOFlEPlEFlFlE—A|cco| p. 70 (4}}
En ce qui concerne Vombelliforona et les coumarinus :
"Substances dérivées de la ooumarine proprement dite : benzo A-
pyrone : lactone de |'acide ortho-hydroxy-cinnamique
Etat naturel : existent chez les végétaux soit à l’état libre, soit sous forme
dîhétérosioles.
Surtout chez les Dicotylédones: Ombelliféres... Structure chimi-
que : coumarines simples ex.: ombeilifemne"
HO 0
T) (T
\s. X
"Extrait du Cours de Biochimie Faculté de Pharmacie 1983 Chatenay-
Malabry]
5

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BLANC F. et SIGUIER F. 1949 - Guide clinique et thérapeutique à I'usage de medecins des
troupes coloniales d*Extren1e Orient. 2eme Edition SIU Saigon p. 1031 .
CURRAN Ch. et KAUFFEL C. 1937 - Las Serpents. PAYOT Paris p. 43-44, p. 51, 52, 53.
DUMERIL A. 1967 - Note sur une couleuvre à collier. Annales dela Societe Linneenne de M
et L Sèrne année p. 155 -159.
DUPINEY de VOREPIEFIRE. 1 991 - Dictionnaire Français illustré et Encyclopédie Universelle
p .
556.
FERRAND E. 1990 - Aide-mémoire de Pharmacie. J. BAILLIERE Paris p. 94-95.
JEANNEL J. 1975 - Formulaire Officinal Magistral International. BAILLIERE Paris p. 825
2 à m e
Edition.
RASUTEAU A, 1975 — Eiements de Thérapeutique et de Pharmacologie. Librairie
LAUWEREYNS DELAVIGNE Paris p. 105-114.
de SCILAND A. 1865 - Faune de Maine et Loire. Etude sur les Ophldiehs. Annales de la
Societe Linneenna de Nl. et L. 9àme année p. 145-194.
VERNON 1891 - Dictionnaire de Medecine Pratique VERMOT. Paris p. 339, p. 930;
p. 950.
LAROUSSE du XXème siecle 1 929. Librairie LAROUSSE Paris.
H. BERTRAND
Institut CHDAY
45 Avenue Théophile Gautier
75792 PARIS CEDEX 15
6

Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, 31
L'HERPÉTOLOGlE DANS LES OUVRAGES
bservations sur la connaissance, au XVIe siecle,
de la reproduction des Reptiles
et des Amphibiens
paf
Liliane BODSON
rtesurvt É
Les ouvrages du XVIe siecle consacrés. en tout ou en partie. aux Reptiles et aux Amphi-
biens se répartissent en trois catégories principales d’apres les objectifs et les méthodes de
leurs auteurs : recits de voyage ; encyclopédies ; travaux d'anatomie. Tous sont étroitement
tributaires des textes antiques relatifs à ces animaux. L‘etude comparee des différentes sour-
ces — notamment dans les exposés touchant la reproduction des Reptiles et des Amphibiens, -
permet de mesurer |'importance des traites anciens dans Velebcration de Fherpétologie à la
Renaissance. mais aussi les apports originaux des naturalistes de Vépoque. quand ils joignent
à la connaissance livresque le fruit de leurs observations.
MOTS CLÉS : Herpetoiogie - Histoire - XVIe siecle
Reproduction des Reptiles — Reproduction des Amphibiens,
SUM MARY
This paper deals with the herpetological contents of the scientific texte in European
Renaissance. The XVlth- Cent. books devoted to the study of Reptiles and Amphibiens can
he divided into three classes according to the major aims and methods of the authors, namely
traveIlers' or zoographers' reports : encyciopaedias ; monogrephs on anatcrnv. Their main
characteristics are discussed, with regard to the extent to which Renaissance authors relv
upon the ancient Greek and Latin sources in herpetoiogy. Special attention is given to some
features of Reptile and Amphibien reproduction as stated in the herpetological literature of
the Renaissance.
KEY-WOFIDS : Harpatology — History - XVith Century -
Reptile reproduction - Amphihian reproduction
7

A. - LE CADRE HISTORIQUE.
Les historiens appellent "Henaissance" la période qui s'étend,
grosso modo, du milieu du XVe siècle au début du XVIIe siécle, au cours
de laquelle |'0ccident, s'affranchissant progressivement de la scolasti-
que et de l'héritage médiéval, redécouvre ses sources grecques et latines
et s'engage dans un mouvement fécond de réflexion et de recherche.
Cette tendance qui gagne toute l'Europe à partir de l’ltalie est favorisée
et renforcée par différents facteurs dont les effets se conjuguent : l'auto-
nomie nouvelle qu’acquiert |'individu dans son mode de vie et de pensée,
|'évoluti0n des conditions d'existence, les voyages d'exploration et la
découverte du Nouveau monde, |’invention de Vimprimerie et des procé-
dés de reproduction du texte et de |'image, etc.
Les lettres et les arts sont les domaines dans lesquels la Renaissance
se manifeste avec le plus d'éclat et de prestige. Mais elle ne reste pas
étrangère aux sciences, notamment aux sciences naturelles et donc à la
zoologie. Aux compilations livresques de Thomas de Cantimpré (1 186-
1263} et de Vincent de Beauvais (1 190-1264}, voire même à l’ceuvre
d'Albert le Grand (1 193-1280}, elle va peu à peu substituer des ouvra-
ges de facture nouvelle, inspirés par une méthodologie plus rigoureuse.
Dégagés de la gangue des exégéses mystiques et du goût pour le mer-
veilleux, ils renouent avec l'étude critique des textes originaux et cher-
chent à contrôler ia validité des données transmises par la tradition en
confrontant celles-ci aux résultats de Vobservation attentive, sinon tou-
jours habile, de la nature. Ils contribuent ainsi, les uns davantage, les
autres moins, à élargir le champ de la connaissance et à doter celle-ci de
bases plus solides. On notera que les indications chronologiques sont des
repères commodes et nécessaires pour fixer les idées. Ils n’ont pas
cependant de valeur absolue. Le XVIIIe siécle verra encore paraître des
écrits qui, par leur conception et leur contenu, sont d'inspiration médié-
vale, alors que certains textes du XVIe préfigurent des orientations nette-
ment modernes de |'étude du règne animal.
B. - PLACE DE UHERPÉTOLDGIE DANS LA ZOOLOGIE DU X\l'I¤
SIECLE
Quelle est, dans cet ensemble, la place de Vherpétologie ? et,
d'abord, peut—on parler dmherpétologie" ? A vrai dire, le terme herpeto—
iogia apparaît pour la première fois en 1755, lorsque Jacob Théodore
Klein publie son Tentamen Herpetoiogiae lLeipzig~Gôttingen, E. Luzac,
1755}, c.à.d. Essai d’Herpétoi0gr’e, Il |'emp|oie, selon sa propre défini-
tion, pour signifier |'étude des Reptiles lAngue·s} et des Vers il/ermesl.
Quarante ans plus tard environ, l’abbé Bonnaterre adopte le mot, fran-
cisé sous la forme "erpéto|ogie"'l1l, dans ie volume de planches sur les
Reptiles du Tabieau encyclopédique et méthodique des Trois régnes de ia
nature lParis, Panckoucke, 1789} "pour caractériser la science qui
traite..· ldes} serpens et des reptiles" lp. IV}, encore qu'il utilise, à pro-
pos des Serpents, le mot "0phio|ogie" lrlbid., 1790, page de titre}.
l'|} Je reviendrai sur Vofthographe de ce mot.
B

L'invention d'un nouveau terme scientifique, surtout quand il s’agit
de |'appe|lation d'une discipline, marque en général une étape importante
dans |'étude de la matière à laquelle elle se rapporte. Car cette création
s’accompagne normalement d'un effort de réflexion sur l'acception du
mot, sur la méthode et les objectifs du domaine de recherche et d'ensei—
gnement qui est ainsi délimité. Mais, selon la formule bien connue, "la
chose précède le nom". Si, à partir du milieu du X\/llle siècle, Vherpétolo-
gie émerge progressivement comme une composante autonome de la
zoologie, c'est que le mouvement avait été préparé de longue date,
notamment à la Renaissance, durant le XVIe siècle.
C. - HNVENTMIRE DES PRINCBPALES CONTHHBUTIONS DU
Xllrflo SIECLE A L'!-IERPETOLOGIE
Deux tendances principales dominent la zoologie de la Renaissance.
Tantôt indépendantes |’une de |’autre, tantôt combinées par les auteurs,
elles visent ('ll à inventorier la faune connue, éventuellement avec une
amorce de classement et d'organisation, et (2l à faire connaître les pro-
priétés toxicologiques, thérapeutiques, pharmaceutiques, des animaux
répertoriés. Nombre de naturalistes de cette période sont des médecins
de formation et de profession. Ceci explique cela. Dans cette perspec-
tive, une attention toute particulière va être portée aux Reptiles, notam-
ment aux Vipères, et susciter des travaux plus nombreux et plus dévelop-
pés sur les serpents que sur les autres animaux qui appartiennent à
l’ordre des Reptiiia.
Pour étre exhaustive, la liste de ces publications serait fastidieuse et
elle n’offrirait guère d’intérèt que pour le bibliographe lCAFllJS, 1880 ;
SARTON, 1955 ; WICKERSHEIMER, 1960 ; DELAUNAY, 1962}. Le
lecteur trouvera ci-après une sélection des titres les plus importants. J'en
signalerai les principaux caractères avant d'examâner Vusage qu'ont fait
leurs auteurs des sources anciennes pour aborder la question de la repro-
duction des Reptiles et Amphibiens. Ces travaux peuvent être regroupés
en trois catégories principales, selon que leurs auteurs, pour la plupart
médecins - comme il a été dit - sont (1l des voyageurs naturalistes-
zoographes, (2l des encyclopédistes, (3} des anatomistes (zootomistes} -
toxicologues.
1. Lan voyageurs naturalistes-zoographas
Le premier représentant de ce groupe est le Manceau Pierre Belon
(1517-1564]. Au cours de son voyage de 1546-1549 au Proche et au
Moyen Orient, où il accompagna, avec Pierre Gilles d’Albi, Vambassade
conduite par Gabriel d'Aramon, Pierre Belon s'est intéressé de près aux
Reptiles qu'i| pouvait observer sur le terrain, le Caméléon (reproduit p.
278 dans Les obsenrarion.s...l et surtout les Serpents. En Grèce, en Asie
mineure, en Egypte, il collecta des spécimens, les disséqua (ou, comme il
dit, "les anatomisa"l et en naturalisa sommairement quelques-uns, à
défaut de pouvoir les conserver autrement. Le sujet |'intéressait d’autant
plus qu'il prévoyait de rédiger par la suite Deux livres de la Nature des
9

Serpens, ouvrage auquel il fait plusieurs fois allusion. Sa disparition pré-
maturée en 1 564 ne lui permit pas de mener à bien ce projet (DELAU—
NAY, 1962 J WONG, 1970}.
Guillaume Flondelet [1507-1 566} est surtout célèbre comme
ichthyologiste. Mais ses Libri de piscibus marinr1s... (1554-1555}
incluent, sans que le titre |'indique, des chapitres sur plusieurs animaux
aquatiques autres que les Poissons : vol. l lp. 409}, le Serpent marin,
lpp. 443-453}, les Tortues marines ; vol. Il (pp. 225-226}, le Serpent
d'eau douce lNarrix}. lpp. 215-225}, les Grenouilles et les Crapauds,
(pp. 228-236}, les Cistudes, les Lézards, le Crocodile, le Varan.
Le Suédois Olaüs Magnus (1490-1553}, qui passa sa vie active à
Rome, fit connaître la faune scandinave dans son Historia de genribus
seprentrionaiibus lFlome, 1555}. Il est le premier auteur, postérieur à
|'Antiquité, à avoir évoqué avec de nouveaux détails le Grand serpent de
mer. Sa description fait une large place aux éléments fabuleux. Elle
devait exercer une influence considérable sur les idées qui se sont déve-
loppées ultérieurement au sujet de CEI animal IHEUVELMANS, 1965}.
A la suite de sa participation è Vexpédition en Amérique du Sud
[1555}, "autrement de vous nommée la France antarctique", André
Thevet (1502-1590} publia les premières informations sur les tortues
marines et sur les serpents de ces régions.
Quant à Prospero Alpino (1553-161 7}, médecin de la colonie véni-
tienne du Caire, il s'adonna à |’étude des serpents de |'EQVDte. Son livre
Historia naturairis Aegyptiae ne fut publié que plus d’un siècle après sa
mort lLeyde, 1735}. Cette parution différée ne lui enleva cependant
qu'une partie de son intérêt.
2. Les encyclopédistes
Les auteurs qui entrent dans cette catégorie ambitionnaient de
recenser soit |'ensemble de la nature soit le règne animal. Ils ont produit
des oeuvres très voiumineuses, fortes parfois de plusieurs milliers de
pages in-folio. Les Fleptiles y sont mis en particulière évidence.
Michael Herr (14957-1 555?}. dont |'ouvrage porte un titre analyti-
que long de onze lignes imprimées, voulut·mettre à la disposition du lec-
teur de langue allemande des exposés de zoologie tirés, pour la plupart,
d'auteurs anciens tels Aristote, Pline l'Ancien, Solin, de manière a fournir
une description générale des Ouadrupèdes, sauvages et domestiques,
terrestres et aquatiques. Parmi ceux-ci viennent en bonne place le Croco-
dile, la Grenouille, le Crapaud, le Varan, le Lézard, et le Dragon, -un des
trois animaux légendaires qu'îl prend en considération. Chaque chapitre
contient, selon Vusage de |'époque, une partie de zoologie descriptive et
une partie de zoologie thérapeutique. Les illustrations qui accompagnent
le texte sont d’une qualité que Von a soulignée à juste titre
IWICKERSHEIMER, 1960}.
10

Les indications thérapeutiques sont prépondérantes dans le Natura-
lis hrîsronae opus novum d’Adam Lonicer [1 528-1 5861, oeuvre de com-
pilation dont les trois quarts sont réservés à la pharmacopée botanique.
Le reste contient une description sommaire des animaux domestiques et
sauvages et l'énumération des propriétés diététiques et médicales des
parties et produits d'origine animale qui peuvent entrer dans la fabrica-
tion des remèdes. Les reptiles ne sont pas oubiiés. Du point de vue zoolo-
gique et herpétologique, le livre de Lonicer n'apporte pas de renouvelle-
ment. Son succès a cependant été durable en raison précisément de la
maniere dont il répondait à l'attente du public de l'époque.
L'objectif d'Edward Wotton (1492-1555] avec son De o*r'fferenr.Fis
anfmalfum, en dix livres non illustrés lParis, 15521 fut de procurer aux
médecins un exposé d'ensemble sur le règne animal. Le livre VI - Les
Ouadrupèdes ovrpares - contient une introduction générale, un exposé,
chapitre par chapitre, sur les- Sauriens, Chéloniens, Batraciens, Lacer-
tiens et Ophidiens. Les descriptions zoologiques fondées à peu près
exclusivement sur la tradition ancienne voisinent avec les données théra-
peutiques. Uouvrage fut apprécié, notamment en Grande-Bretagne. où
une traduction en langue angiaise contribua à sa diffusion.
Les deux encyclopédistes les plus célèbres pour la période envisagée
sont le Zurichois Conrad Gessner l1516-15651 et le Bolognais Ulysse
Aldrovandi (1 522-1 6051. L'un et l'autre étaient médecins. lls travaillè-
rent dans des conditions fort différentes et décéderent tous deux sans
avoir pu achever |'oeuvre colossale qu'ils avaient entreprise indépendam-
ment. lls ne publièrent, aucun, la partie de leurs recherches consacrée
aux Reptiles. Celle-ci fut imprimée plusieurs années apres leur disparition
lSAFiTON, 1955 ; DELAUNAY, 1962 ; CASTELLANI, 1970 ; PILET,
19721. En raison même de leur ampleur, leurs ouvrages attendent tou-
jours d'être complètement étudiés, surtout les livres posthumes sur les-
quels les historiens modernes ont parfois un préfugé défavorable lPET|T-
THEODOHIDES, 1962}. Il est vrai que l'intervention des successeurs qui
achevèrent le travail et préparerent le manuscrit pour le livrer à |’impri-
meur ne permet pas de déterminer, dans tous les cas, la part qui revient
respectivement à Gessner et à Aldrovandi. Mais, sur le plan général des
connaissances et des conceptions herpétologiques du XVIe siecle, ces
livres n'ont, comme on va le voir, rien perdu de leur intérêt.
Conformément au projet initial de leurs auteurs, lis contiennent, à
côté de l’exposé zoologique proprement dit, des indications sur |’étymo-
logie, l'onomastique comparée, la toxicologie, les propriétés thérapeuti-
ques, la symbolique, les traditions populaires, la mythologie, etc., bref
une approche globale, surabondante voire superflue du point de vue
strictement zoologique, mais instructive à d'autres égards. Le dévelop-
pement actuel de l'ethnoherpétologie devrait en faire redécouvrir et
apprécier la richesse.
1 1

3. Les nnntomistae izootomistssi - toxicologuaa
Les travaux des premiers anatomistes ou, selon Ia terminologie de
|‘époqua, des zootomistes se situent sur un plan très différent de ceux
qui ont été examinésjusqu'ici. Leur attention se porte en effet sur la con-
naissance aussi fine que possible, compte tenu des moyens d'investiga-
tion disponibles, des différentes parties internes de |'anima|. Les Fleptiles
ne sont pas les plus étudiés. Mais la relative rareté des ouvrages qui les
concernent est compensée, au moins en partie, par la qualité des résul-
tats obtenus à |'aide de la dissection et de la vivisection.
Le Néerlandais Volcher Coiter l1 534-1576}, qui disséqua Crocodile,
Tortue, Lézard, Varan, Vipère, sous la direction d'U|ysse Aldrovandi,
donne la première bonne figure du squelette dela Grenouille, compare les
squelettes du Triton et du Lézard et décrit, un siècle avant Hedi, la glande
à venin de la Vipère ICOLE, 1944]. Les considérations qu’i| livre à ieur
sujet ne marquent pas encore |’avènement de |'anatomie comparée, mais
elles y préparent.
Marco Aurelio Severino (1 580-1656}, mieux inspiré dans sa Zoolo-
gia Democrfrea [1645) que dans Ie De Vfpera Pythfa(1651} compare les
caractères distinctifs de la Vipère et de |’Angui|Ie que leurs ressemblan-
ces superficielles induisaient iusqu’aEors à rapprocher. Mais il ne sait pas
tirer explicitement les conclusions que son examen impose quent au fait
que ces deux espèces ne sont pas anatomiquement apparentées (COLE,
1 944}.
Giroiamo Fabrici d'Aquapendente (1533-1619}, bien connu pour
ses études d’embryo|ogie comparée, donne dans son De Formato Foetu
(1604} une planche (n° XXXIII} entièrement consacrée à Vévolution de
|'embryon de serpent, - de |'oeuf à Véclosion. Mais ii n'assortit ce docu-
ment d'aucun commentaire. En revanche, il s'est, dans d'autres écrits,
longuement intéressé à |'oei|, à la locomotion, à la mue des serpents.
Le venin des serpents, Surtout celui de la Vipère, sa nature, le mode
d‘inocu|ation, ses effets et conséquences, les remèdes à lui opposer,
constituent un des thèmes que les toxicoiogues de la Flenaissance ont le
plus volontiers étudié, à partir des informations transmises par les
auteurs anciens. IIs introduisent en général dans leur exposé des indica-
tions relatives à |'anatomie, au comportement, à la répartition zoogéo-
graphique des Vipères, associant en ces matières les données emprun-
tées à la tradition antique et médiévale et des observations ou interpréta-
tions personnelles. Les progrès ne pouvaient être ici que lents et les
erreurs tenaces IBOQUET, 1968 ; LEAKE, 1968}. On peut en juger par
les traités de Nicolas Leoniceno (1428-1524}, dont certains sont dédiés
à Lucrèce Borgia, par les Deux livres des venfns dûs au médecin Jacques
Grévin (1568}, par le Livre XX! des Oeuvres compfètes d'Ambroise Paré
[1509 i'-1590}, par le volume de Baldo Angelo Abati De aolmirabfiï vrjoe-
rae natu.ra..., ou encore, celui de Severino, déjà évoqué, et qui, en dépit
de sa date de parution (1651}, apparaît comme une oeuvre anachronique
à plusieurs points de vue.
1 2

Parmi les sujets que les auteurs de la Renaissance abordent dans
leurs exposés sur les Reptiles, la reproduction tient une place importante.
Elle justifierait à elle seule un examen approfondi. Celui qui va suivre ne
prétend rien qu'esquisser, à l'aide d'exemp|es empruntés à |’herpét0—
faune européenne, quelques traits des connaissances et des croyances
du XVIe siècle en la matière.
D. - LA REPRODUCTION DES REPTILES ET AMPHIBIENS
1. Batracîans
La tradition ancienne ne contient guère, en ce qui concerne la repro-
duction des Batraciens, que des généralités. Les Grenouilles et les Cra-
pauds sont caractérisés comme des quadrupèdes ovipares dont |’accou-
plement a surtout lieu la nuit, le mâle ayant attiré la femelle par ses
appels sonores. Les auteurs signalent encore que les organes sexuels ne
sont pas apparents et que l’accoup|ement se réalise par amplexus lom-
baire. La femelle pond une grande quantité d’ceufs qui, fécondés par le
mâle au moment de leur émission, restent agglomérés les uns aux autres.
Il en naît, au bout d'un certain temps, des têtards qui se métamorphosent
par la suite, selon des modalités qui ne sont qu’esquissées dans les sour-
ces anciennes. Ces données se retrouvent à peu près telles quelles chez
Rondelet ou chez Gessner qui utilise largement, sur ce point, |'oeuvre du
médecin montpelliérain. L'information provient d'Aristote, lequel traite.
notamment dans l'HrZstoire des animaux, du cri des Grenouilles et des
Crapauds (IV, Sl, de Vaccouplement lV,3 ; VI, 14}, de la ponte et du
têtard (V1, 13l.
Rondelet poursuit son exposé en s'étonnant du fait que, pendant
prés de six mois, on ne voit dans la boue des mares aucun Batracien.
Cette constatation l'amène à soutenir que certaines grenouilles au moins
se reproduisent par génération spontanée, puisque, - il |'a, dit-il, lui-
même constaté plus d'une fois, - des têtards, puis des grenouilles pullu-
lent soudainement par temps de grande pluie en des endroits complète-
ment déserts peu auparavant. La théorie de la génération spontanée
devait trouver, pour longtemps, dans le monde des Reptiles et, particuliè-
rement, avec les Batraciens, un terrain propice où se développer '
lGUYENOT, 1956 ; ROGER, 1971 l. Gessner évoque aussi, d'après Ron-
delet, les "pluies de grenouilles", sans pouvoir en expliquer la cause. Il
signale la génération spontanée, mais n'y insiste pas, et résume, de
façon assez satisfaisante, les connaissances disponibles à son époque
sur les têtards.
2. Lacarilrms
L'exposé que |'on trouve dans les ouvrages de la Renaissance sur la
reproduction des Lézards est au moins aussi schématique et sommaire.
Ces reptiles, dotés par Virnagination populaire de nombreuses propriétés,
tantôt curatives tantôt redoutables, sont en effet davantage mentionnés
comme composants de remèdes, de recettes et de filtres. Les auteurs
indiquent, d'après les zoologistes anciens, que les Lézards s'accouplent
13

de la même maniere que les Serpents. La femelle pond ses oeufs sur le
sol et les abandonne aussitôt car, selon Vinterprtation de Pline (Hist.
nat., X, 187], elle a très mauvaise mémoire et oublie |’endroit où elle les
a déposés. Les petits sont autonomes dès |*éc|osion. Pline et, d'après lui,
Wotton font encore allusion à une tradition qu'aurait réfutée Aristote, à
savoir que la femelle du Lézard enfante par la bouche. En fait, dans les
ouvrages actuellement conservés du corpus aristotélicien, Aristote ne
parle pas explicitement de cette croyance au sujet du Lézard. ll |’évoque
à propos d’autres animaux, telle la Belette, pour en démontrer |’inanité
lBODSON, 1981 l. Touchant la reproduction du Lézard, il se borne à indi-
quer que les oeufs sont pondus sur le sol et qu’ils ne reçoivent pas de
soin particulier de la femelle (Hist. des Anim., V. 33]. Wotton, pour sa
part, reproduit le texte de Pline sans plus. Le fait qu'i| aitjugé opportun de
le suivre v compris dans les détails fabuleux montre à quel degré il pous-
sait le respect des anciens et d'une croyance que le Moyen Age avait lar-
gement accueillie.
3. Chélonians
Aristote lHist. des Anim., V, 33} est à l’origine de toute la tradition
antique relative à la reproduction des Tortues. ll distingue les Tortues ter-
restres des Cistudes et des Tortues marines et constate que, chez ces
quadrupèdes ovipares, les organes de la reproduction ne sont pas appa-
rents. La Tortue terrestre femelle posséde, à l'intérieur du corps, un
organe composé de deux canaux qui permet la fécondation interne. Elle
pond des oeufs à coquille dure dans lesquels, comme chez les oiseaux, le
blanc et le jaune sont bien distincts. Elle les enfouit dans le sol dont elle
foule ensuite la surface et vient se poser dessus pour les incuber. L'éc|o-
sion cependant ne se produirait, selon lui, qu'un an plus tard. La Cistude
pond sur la terre ferme dans un trou qu’eI|e a creusé en forme de ton-
neau. Après une periode de trente jours environ, elle les déterrerait, les
ferait éclore et entraînerait aussitôt `ses petits dans |'eau. Quant aux Tor-
tues marines, elles viennent aussi pondre sur les rivages. Elles enfouis-
sent leurs oeufs, jusqu'à une centaine, dans le sol et les incuberait pen-
dant la nuit.
Flondelet suit de près le témoignage d’Aristote pour parler de la
reproduction des Tortues, notamment des Tortues marines (Tortue luth
et Tortue à écailles] auxquelles il s'est interessé. Il rappelle, en outre,
d’après Oppien lHaiieutiques, l, 522-533}. que les femelles des Tortues
marines ne manifestent que peu cfempressement à s'accoupler car la
conformation de l'organe reproducteur du mâle rend la fécondation, qui
se passe dans la mer, douloureuse. Les traces de morsures et de coups
sur les carapaces, la tête ou les membres sont |'indice dela violence des
affrontements à le saison de la reproduction.
14

4. Serpents
Par rapport aux indications sommaires et, parfois fantaisistes, sur
les différents groupes de Reptiles considérés jusqu’ici, les observations
ayant trait à la reproduction des Serpents forment un contraste assez
net, à la fois par le nombre des données et par leur relative exactitude.
Les Serpents ont en effet suscité dans l'Antiquité plus de recherches et
d’ouvrages que tous les autres représentants des Reptiiia. Il en va de
même à la Renaissance.
Dès l’antiquité, la distinction a été soigneusement établie entre les
serpents ovipares et la Vipère ovcvivipare. Aristote formule pour la pre-
mière fois cette distinction fondamentale (Génération des Animaux, Il,1 ;
Hist. des Anim., Ill, 1}. Il décrit sommairement Vappareil reproducteur du
mâle : deux canaux qui se rejoignent et sont remplis d'une substance lai-
teuse à la saison dela reproduction, pas d'organe sexuel externe, mais, à
la hauteur de la hanche, à l'intérieur, les testicules (Hist. des Anim., ll,
17l. La femelle est pourvue d'un utérus long et bifurqué [de mème que
toutes les femelles des quadrupèdes oviparesl. Le conduit, vers le bas,
est unique et plutôt charnu. La partie fendue et les oeufs sont situés vers
le haut, près du diaphragme [HLA., ll, 17 ; Ill, 1l. L'accoup|ement se
situe au printemps, après la sortie d'hibernation. Le mâle et la femelle
s'enrouIent l'un‘ à l'autre au point de donner Vimpression qu'ils ne for-
ment qu'un seul organisme à deux têtes lG‘én. des Amin., 1,3 ; cf.
PLINE, Nat. des Anim., X, 169l. La femelle pond sur le sol, par exemple
dans le fumier, des oeufs oblongs, blanchâtres, à coquille molle, qui sont
collés les uns aux autres comme une sorte de collier. La femelle les garde
et les couve. L'éc|osion aurait lieu |'année suivante lAFl|STOTE, Hist. des
Anim., V, 34 ; PLINE, Nat. des Anime X, 170).
La Vipère, ovovivipare, met bas des petits vivants. Ceux-ci naissent
enveloppés dela membrane dans laquelle ils étaient enfermés pendant la
durée de la gestation. Certains s’en sont cependant déjà dégagés dans
Vorganisme maternel et naissent libres de toute entrave. La Vipère
engendre facilement jusqu'à vingt petits et les met bas un par un en un
seul jour (Gén. des Anim., ll, 1 ; Hist. des Anim., ill, 1 ; V. 34. Noter que
les traductions qui sont habituellement données de ce passage risquent
d’induire en erreur : elles font durer la mise bas vingt jours. Cette inter-
prétation a été réfutée par Gessnerl.
Toute l'Antiquité cependant n'a pas adopté les vues d'Aristote sur la
reproduction de la Vipère. La croyance s’est transmise que, lors de
Vaccouplernent, la femelle sectionnait la téte du mâle qu’eI|e maintenait
entre ses mâchoires. Le mâle était vengé par sa progéniture qui, pour
venir au jour, déchirait les flancs de la femelle (PLINE, Hist. des Anim., X,
169—170l. D'autre part, la théorie dela génération spontanée a aussi été
appliquée aux Vipères qui étaient censées naître de la moëlle épinière
d'un cadavre humain.
1 5

A la Renaissance, des auteurs comme Wotton ne manquent pas de
faire écho à ces croyances populaires, sans émettre à leur sujet la moin-
dre remarque critique. Belon, en revanche, ne les signale même pas dans
ses Observations. Peut-être en aurait-il fait mention dans le livre qu'il pro-
jetait de consacrer aux Serpents. Il préfère insister sur les observations
qu'i| a faites en disséquant des vipéres au cours de son voyage au Proche
et au Moyen Orient. ll n’a pas constaté la présence de la membrane
signalée par Aristote et fait appel à des études complémentaires pour élu-
cider la question.
Les témoignages réunis dans le libre V [posthume} de Gessner sont
davantage étoffés et devraient suffire à réfuter les jugements défavora-
bles qui ont été exprimés, prématurément, à son sujet. Apres avoir
raconté lp. 3l qu' "un assez gros serpent", dont |’espèce ni le genre ne
sont précisés, - il doit s'agir d’une Couleuvre capturés dans la campagne.
- avait été disséqué à Vintention de Gessner par un de ses correspon-
dants, le continuateur de l'ouvrage rapporte les croyances mentionnées
ci-dessus touchant la reproduction des Vipères, pour les réfuter à l’aide
d’observations de type expérimental. Il se réfère en effet aux observa-
tions auxquelles se sont adonnés des contemporains de Gessner qui ont
élevé ou, du moins, gardé des Vipères en captivité lp. 129l. Les viva-
riums contenant des mâles et des femelles n’ont pas été le théâtre d'épi-
sodes dramatiques ni au moment de Vaccouplement ni lors de la mise
bas. Il montre aussi comment Pline et d’autres auteurs anciens ou plus
récents se sont mépris en lisant Aristote. Ils ont à tort assimilé les flancs
de la femelle à la membrane enveloppant le vipéreau, ils ont fait durer ia
mise bas vingt jours ou encore ils ont cru que la Nlurène et la Vipére pou-
vaient s’accoup|er. Ces quelques éléments tirés uniquement des paragra-
phes sur la reproduction suffisent à confirmer |'avantage qu'il y aurait à
étudier |'oeuvre des encyclopédistes de la Renaissance de plus pres
qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. Ces compilations, souvent purement
livresques, contiennent aussi la preuve que l’esprit critique et les métho-
des scientifiques que la Renaissance remettait progressivement en hon-
neur lobservation directe, recherche expérimentale, dissection, etc.} ne
sont pas restés étrangers à leur élaboration.
Les travaux des anatomistes-zootomistes n’apprennent que peu de
choses sur la reproduction des Reptiles. La planche de Fabrici d'Acqua-
pendente relève de Vembryologie et, dépourvue comme elle |'est de tout
commentaire de l'auteur, elle ne permet pas de connaître ses idées tou-
chant la reproduction, à laquelle cependant il a dû s'intéresser. Les tra-
vaux comparatifs de Coiter se rapportent à Vanatomïe comparée. Quant
aux ouvrages des toxicologues teîs que Leoniceno ou Grévin, ils ne con—
tiennent pas d'éléments véritablement neufs sur la question.
D'une manière générale, ni l'Antiquité ni la Renaissance ne semblent
avoir perçu ou, du moins étudié, la question des cycles sexuels propres
aux différentes espèces de Reptiles. Les auteurs se bornent à indiquer
que les accouplements ont lieu au printemps. Aristote observe cepen-
dant (Hist. des Anim., V, 33} que chez les quadrupèdes ovipares, les
naissances ont lieu au printemps, mais que les accouplements s'éche|on-
nent du printemps à Vautomne, selon les espèces, de façon que chacune
16

bénéficie pour sa progéniture de la saison la plus favorable à son dévelop-
pement.
L'assertion d'Aristote est trop générale pour être satisfaisante ou même
suffisamment exacte. Elle n'en recèle pas moins la plus ancienne allusion
connue à Vexistence de différents cycles dans la reproduction des
Reptiles.
E. CONCLUSION
Les conclusions à tirer de Vexamen forcément rapide d’un seul
aspect de l’exposé des auteurs de la Renaissance touchant la biologie
des Reptiles ne peuvent étre que provisoires et limitées. A la lumière des
résultats de la Science contemporaine, le bilan de Vherpétologie de la
Renaissance risquerait de paraître dérisoire. Mais, en la matière, un juge-
ment a posteriori fausserait la perspective au lieu de la préciser. Si Von
veut apprécier la contribution du XVIe siècle à |'étude des Reptiles, il con-
vient de le faire par rapport à ses antécédents, particulièrement ses anté-
cédents médiévaux. On voit alors comment se dessinent. de manière
d'abord timide et occasionnelle, puis mieux affirmée et plus constante,
des préoccupations touchant |'observation des animaux, dans la nature
ou en captivité, Vexhaustivité de Vinformation incluant les premiers
détails sur Vherpétofaune exotique que les voyages de découvertes com-
mençaient à faire connaître, la mise en oeuvre de l’esprit critique et
l’ébauche d'une recherche expérimentale. La redécouverte de Vhéritage
grec et romain sur la connaissance des animaux n'est pas toute d'admira-
tion béate et servile. S’i| s'est finalement écoulé tant de temps avant que
soit dépassé le contenu des traités biologiques d'Aristote. c'est que
celui-ci avait d’emb|ée atteint un tel niveau qu'il ne pouvait être simple-
ment égalé sans le recours à de nouveaux moyens d’investigation et sans
une évolution fondamentale des idées touchant Vorganisation du règne
animal. Les ouvrages des savants du XVIe siècle sur les Reptiles appa-
raissent donc, une fois qu'i|s sont replacés dans leur contexte historique,
comme pourvus de mérites variables et de portée inégale. Tels quels, ils
marquent une étape obligée, une phase préparatoire indispensable aux
travaux scientifiques du XVIIe et du XVIIIe siècle.
PRINCIPAUX TRAVAUX D’HERPÉTOLOGIE DE LA RENAIS-
.SANCE
1 . Les voyageurs naturalistes-zoographes
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1 7

0laüs MAGNUS [1 490-1 5581, Historia de gentribus se,otentrr'ona!ibus,
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André THEVET [1 502-1 590}, Les singuiaritez de ia France antarctique,
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Prospero ALPINO [1553-16171, Historia naturaiis Aegyptiae, Leyde,
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2. Los ancyclopédistes
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und evgentiiche beschreibung wunderbariicher seitzarner art natur krafft
und eygenschafft alier vierfüssrgen thier, wrïd und zam, so auf und rh der
erden oder wassern wonen. ..., Strasbourg, Balth. Beck, 1546.
Adam LONICEH [1528-15851, Naturaiis historiae opus novum, in quo
ïractatur de natura et Viribus arborum, fruticum, herbarum animantium-
que terrestrium, voiatiiiunt et aquafriium, item gemmarum, rnetallorum
succorurnque concretorum, adeoque de vera cognitione, deiectu et usu
omniurn srrnpiicium meo'icamentorum..., Francfort, C. Egenolph, 1551.
Edward WOTTON [1492-1 5551, De differentiis animaiium iibri decem,
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Conrad GESSNEH [1516-1565}, Hrlstoriae anirnaiium iiber qurlntus qui
est de serpentum natura, aofiecta est ad caicem scorpionris rhsecti histo-
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Ulysse ALDHOVANDI [1 522-1605}, Serpenturn et ciraconurn historiae
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3. Les anatomistes [motomistas) - toxicologues
Volcher COITER [1534-1576}, Lectiones Gabrieirîs Faiiopii de partibus
srrnriiaribus hurnani corporis ex diversis exemplaribus, Nuremberg, T. Ger-
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Girolamo FABHICI D’AClUAPENDENTEl1533-1619], Opera omnia Ana-
tomica et Physioi0gr`ca, Leipzig, J. Fr. Gieditsch, 1 687 : De Formato
Foetu [Première édition : 1604]
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acexactissrîmuni, Bolone, J.A. de Benedictis, 1 518 ; De Piinri et aiiorum
rnedicorum erroribus lrber, cui addita sunt quaedam eiusdern autoris de
herbis et fruticibus, animaiibus, rnetaiiis, serpentribus, tiro seu vipera,
Bâle, H. Petrus, 1529.
Jacques GHÉVIN [1538-1570l, Deux iivres des venins, Anvers, Chr.
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L. BDDSON
universite de LIEGE 1 9
Flue Bois |'Evèque, 33
e. 4ooo uses

Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, 31
LA CISTUDE D'EUROPE lEmys Orbicularfsl :
MENSURATION ITOEUFS ET DE JEUNES
par
Jean SEHVAN et Claude PIEAU
nesuivre
Des mesures prises sur des oeufs et des jeunes de la Cistude d'Europe Emys orbicuferis
en Branne lFrancal sont donnees et comparées avec les rares donnees de la litterature. La
principale source de comparaison provient des données inédites de Flellinat. La nombre
moyen d'oeufs par ponte est de 3.26 : ia longueur moyenne de l'oe1.if est de 35 9 mm, leur
largeur moyenne de 1 9,9 mm et leur masse volumique moyenne de 1,06 glcmg, Six mesu-
res ont été prises eur les jeunes à la naissance : longueur droite de la dossîere, largeur de la
dossiere, longueur du plastron. largeur du plastron. hauteur de la carapace et poids. Les
mêmes mesures ont été prises sur des jeunes de un an. Les donnees sur le nombre d’oeufs
par ponte constituent le premier élément chiffre de le stratégie démographique de type k dela
Cistude. L‘importance de I'epoque de la mesure liours après la ponte. jours apres la nais-
sancel est egalement discutée.
MOTS CLÉS : Emys orbicuiaris ; tortue ; mensuration ; oeufs ; nouveau-née.
SUMMÀRY
Data on measurements of eggs. hetchlings and young of Emys orbfcularfs in Elrenne.
France, are given and compared with the rare published litterature. The results are also CD|'l'I·
pered with unpublished data compiled hy Flollinat. The mean of the clutch size is 8,23 eggs.
the mean leâigth oi the egg is 35,9 mm, the mean width is 19,9 mm and the mean density is
1 ,0B gfcm . Carapace straight length. carapace width. plastron length, plastron width. cera-
pase heigth and weight are given for hatchlings and year—oid young. Data on the elutch size is
the first step of a numerical k demogrephic strategy for Emys orofcufaris. Variation in these
measurements with time is also discussed (days after nesting, days alter hatohingl.
KEY WOHDS : Emys orbicufaris ,· turtle ; egg—size ; hati:hling—size.
20

A. - INTRODUCTION
En France, la Cistude d’Europe n'est abondante que dans quelques
localités et peut étre considérée comme une espèce en voie de raréfac—
tion. Cette rareté explique qu'il existe très peu de données morphométri-
ques statistiques publiées concernant les oeufs et les très jeunes indivi-
dus, alors que sur plusieurs espèces nord américaines, les études portent
sur plus de 1000 individus. Les principales publications datent de Rolli-
nat (1902, 1932 a et b, 1934, 1980) qui cite des mesures, souvent
reprises par cl'autres auteurs.
Grâce aux récoltes d'oeufs réalisées à Voccasion de |’étude de Vinfluence
de la température sur la différenciation sexuelle, nous avons pu étudier
un relativement grand nombre d'oeufs et de jeunes individus de Cistude
ci'Europe.
B. - MATERIEL ET METHODE
Les pontes proviennent d’animaux capturés en bordure de divers
étangs de la Brenne [Indre, Francel. Les mensurations des oeufs ont été
effectuées sur des pontes de 1984. Les nouveau—nées sont issues
d'oeufs pondus pendant la première quinzaine de juin 1981 , mis en incu-
bation entre 25 et 30°C. Les éclosions se sont échelonnées du 20 août
au 1er septembre 1981. Les mesures ont été prises le 16 septembre,
soit entre 1 5 et 27 jours après la naissance. Ce délai de temps permet à
la dossière irepliée dans l’oeuf} de prendre sa forme définitive.
Les jeunes de 1 an sont nés courant septembre 1980. Pendant un an les
animaux sont restés en aquaterrarium. Durant la période hivernale, ils ont
été maintenus à une température de 20°C avec une alimentation trés
réduite.
C. - RESULTATS
1. Les oeufs
af Nombre
76 pontes comprenant 628 oeufs ont été examinées ; le nombre d’oeufs
par ponte est en moyenne de 8,26.
Nombre `
oeufs!ponte4 5 6 7 8 9 1011 12 13141516
Fréquenceû 3 6131924 71210 0 0
(présent travaili
Fréquence 1 5 9 11 21 25 14 9 1 1 1 1 1
iFio|Iinat,
manuscrit
1930-32}
Martin Sr Rollinat [189 5] indiquent que la taille des pontes varie de 5 à
1 1 oeufs, Fiollinat lmanuscrit 1930-32l indique, pour cent pontes obser-
vées, une moyenne de 8,6 oeufs.
21

b/ Dimensions
367 oeufs provenant de 46 pentes ont été mesurés. La longueur et la lar-
geur sont mesurées sur le grand axe et le petit axe de l'oeuf ellîpseïdal.
moyenne écart type minimum maximum
Longueur mm 35,9 9,38 30 42
Largeur mm 19,9 1,8 17 22
La variabilité de la longueur, à Vintérieur d’une même ponte, est
assez grande : 1i3 des pentes presente des oeufs variant de 4 mm, la
variabilité maximale etant observée sur une ponte dont |'oeuf le plus
court mesure 33 mm et le plus long 41 mm, soit 8 mm d’éeart. La varia-
bilité de la largeur, par contre, est faible : deux pontes lde 5 et 7 oeufs}
ont des oeufs de même largeur, 36 pentes ont des oeufs dont la largeur
varie de 2 mm, et pour 8 pentes la variation est de 3 mm ; aucune ne
presente de variation supérieure à 3 mm.
Comparaison avec ies données de ia iittera ture :
AUTEUFI LONGUEUR mm LARGEUR mm
Martin & Rollinet (1895} 37 à 39 —
Flollinat [1980} 31 à 39 20 à 22
Flollinat lmanuscrit, 1930-
32} 27 à 41 16 à 22
Seramour En Seramour
(1979} 28à34 17,5à20,5
Gadow l1901} 25 15
Flollinat dans son manuscrit (1930-32} indique page 155 : "Dans
une ponte cle quatre oeufs, le plus grand mesurait 41 mm de longueur et
19 mm de largeur. Dans la ponte de 11 oeufs, le plus gros mesurait
35 mm de long et 21 de largeur ; le plus petit 28 mm de longueur et 20
de largeur. Dans i'une des pentes de 9 oeufs, ie plus petit était long de
28 mm, large de 16 ,... d’une ponte de 14 oeufs, quelques uns étaient
presque sphériques puisqu'ils mesuraient 23 mm sur 27. "Et plus loin,
p. 176 : "L'oeuf mesure en général 31 à 38 et même 39 mm de lon-
gueur, et 20 à 22 de largeur." C'est cette dernière phrase qui figure dans
Védition de 1934 et 1980.
1:/ Masse voiumique
La masse et le volume ont été mesurés sur 34 oeufs en incubation à
25°C depuis un mois.
moyenne écart-type minimum maximum
Masse lg} 8,42 1,19 6,4 10,4
Volume (cm3} 7,94 1,18 6,0 9,8
Masse volumique
lgicmsl 1,06 - 1,01 1,11
22

Le coefficient de corrélation est de : r = 0,982.
2. Les jeunes à la naissance
B0 jeunes âgés de 15 jours à un mois ont été mesurés.
Les mensurations de la carapace ont donné les résultats suivants :
Moyenne Ecart—tvpe Minimum Maximum
Longueur dossiers (LD} mrn 26,2 1,17 23.2 29,6
Largeur dossiers (ID} mm 24,4 1,09 20,9 27,2
Longueur plastron (LF} mm 24,0 1,34 20,7 28,2
Largeur plastron (IF'} mm 18,5 1,10 15,5 21,5
Hauteur carapace (HC} mm 14,0 0,92 12,1 19,5
La movenne du poids individuel (mesuré par iots de 10 tortues} est de :
4,94 g. En plus de ces individus, tous normaux, nous avons mesuré deux
cistudes jumelles, ce qui est exceptionnel, dont les dimensions étaient :
L D I D L P I P E HC
Individu 1 18,0 15,4 17.0 11,8 10,6
Individu 2 16,5 14,4 14,3 10,9 9,2
Comparaison avec (es données de la littérature .·
AUTEUR L D I D POIDS
Martin & Fiollinat
(1 895} 26 20 -
Fiollinat (1934, 1980} 23-25 22-23 4-6
Flollinat (manuscrit,
1930-32} 21-27 20-24 3-6
Lançon & Lançon
(1 981} - -— 3-6
Seramour Bi Seramour
(1979} 20-24 — moins de 5
Fiolllnat indique dans son manuscrit p. 210 1 "J'al vu plusieurs fois des
jeunes cistudes dont le bouclier. quoique ayant déjà ses bords relevés
aux charnières ne mesurant que 21 mm de longueur et 20 de largeur, et
dont le poids n'était que de 3 grammes". p. 228 et suivantes, il cite les
dimensions de jeunes issus de trois pontes (Soit 19 jeunes] : leur lon-
gueur de dossiére varie de 21 à 27 mm pour des largeurs allant de 22 à
24 mm. Enfin p. 249 : "une année, j'ai pesé un assez grand nombre de
petites tortues au fur et à mesure qu'elles sortaient du trou de ponte, cela
me donna une moyenne de 4 gr., BO". Ces données n'ont pas été repri-
ses dans les publications posthumes de 1934 et 1960.
23

3. Les jeunes de 1 an
34 jeunes de 1 an ont été mesurés :
Moyenne Ecart-type Minimum Maximum
Longueur dossière
mm 37,6 2,18 31,9 42,4
Largeur dossiére mm 35,8 2,14 30,4 40,7
Longueur plastron
mm 33,8 2,34 29,4 40,2
Largeur plastron mm 26,3 1,78 22,2 30,4
Hauteur carapace
mm 18,5 0,88 16,7 20,5
Poidsg 11,8 2,87 7 18
Comparaison avec ies données de ia littérature .·
AUTEUR L D I D L P I P POIDS
Hollinat (1902i —-—— 10 à 17
Fiollinat l1934,
1980l 34-41 32-39 31-37 23-28 5-6*
Fiollînat (manuscrit} 34-41 32-39 31-37 23-28 10 à 17
Seramour et
Seramour I1979l 70-70,5 — 66-69 — 65-70
Flollinat indique dans son manuscrit p. 249 et 250 : "Un an après l'éclo-
sion, ces jeunes bêtes pèsent de dix à dix sept grammes" et p. 251 il
donne les dimensions de la dossière et du plastron.
Lançon et Lançon I1981l indiquent les poids à 6 mois I12-18gl et 18
mois I30-80 gl.
D. - DISCUSSION
Ce travail a permis de publier pour la première fois, d'une part des
données statistiques sur les oeufs et les très jeunes Cistudes, et, d'autre
part, de faire une synthèse bibliographique sur le sujet. Une nette concor-
dance de résultats apparait entre les différents auteurs notamment entre
ceux de Flollinat dans son manuscrit I1930-32Inon publié et les nôtres.
Seules les données de Gadow (1 901 I, malheureusement largement
reprises par différents auteurs, nous semblent trés éloignées dela réalité.
Il est à noter que nous avons étudié, comme Fiollinat, les Cistudes en
Bienne ; il serait intéressant de comparer ces résultats à ceux d'autres
régions géographiques, pour évaluer les variations de la stratégie démo-
graphique de |'espece en fonction des particularités de chaque région. De
toute façon, même si de faibles variations existent, la Cistude présente,
comme la plupart des tortues d'eau douce, un excellent exemple de stra-
tégie démographique de type k, caractérisé par une faible reproduction,
dont nous donnons ici un des éléments, et une longévité élevée.
* Dans son manuscrit, Fiollinat n’inclique aucun poids de cet ordre, il donne toujours comme
poids 10 à 17 g. Il est probable qu'ii s'agit d'une erreur de composition lors de la construc-
tion du tableau pour Védîticn de 1934 ; en effet, la gamme de poids (10 à 17 gl se
retrouve dans la colonne longueur de la tête et du cou, erreur qui a été répétée dans la réédi-
tion de 1980.
24

Des variations importantes de la longueur et de la largeur des oeufs
ont été relevées ; nos observations laissent è penser qu’i| existe une rela-
tion entre la taille des oeufs, le nombre d'oeufs par ponte et la taille de la
femelle.
En ce qui concerne les mesures, prises avec précision, de légères
variations en fonction de la date des mesures auraient pu être consta-
tées. Par exemple, dans notre travail, nous avons pesé les oeufs environ
trois semaines après la ponte, les embryons étaient alors aux stades 1 6 à
18 de leur développement ; il est possible que les mêmes oeufs pesés
quelques heures après la ponte auraient donné une moyenne légèrement
différente. De plus, les oeufs de tortue s’hydratant les premiers iours et
surtout pendant les premières 24 heures [Packard et al., 19771, des
variations auraient aussi été relevées en fonction de l'heure dela mesure.
Ceci soulève clairement le problème de l'époque où la mesure doit être
prise. Un problème analogue se pose pour la mesure des nouveau-nées
dont la dossière comprimée dans l'oeuf se déploie en quelques jours. Il
est regrettable qu'aucune normalisation de ce type de mesure n'existe à
|'heure actuelle.
Quant à la grande variabilité de taille des jeunes de un an, il est très
probable qu’eI|e soit due aux conditions d'é|evage (température, alimen-
tation, conditions d'hibernation,...}.
Au cours des pontes, nous avons constaté que plusieurs femelles ne
pondaient pas tous leurs oeufs en une seule foie, une ponte complémen-
taire pouvant intervenir après la ponte principale. Dans nos calculs, nous
avons totalisé, comme nombre d'oeufs par ponte. la ponte principale et
la ou les pontelsl complémentaires. Ce phénomène. observé par nous
dans des conditions artificielles avait déjà été relevé par Rollinat l1 9801 :
"La Cistude pond en général, de 4 à 16 oeufs en une seule fois ; quel-
ques femelles. qui peut-être se trompent, gardent un ou deux oeufs
qu’e||es pondront en un autre endroit". Certaines espèces, telles Rhino-
cfemmys punctufarfa ou Phrynops gibbus en Guyane Française, effec-
tuent des pontes successives d'un seul oeuf à intervalles de quelques
jours (Lescure, comm. pers.l. Cependant nous pensons que pour Emys
orbr'cu.·'arfs, espèce très farouche, les pontes multiples sont probablement
la conséquence de perturbations ressenties par la femelle, causées
notamment par le dérangement dû à une présence étrangère lhomme,
animal] dans la nature, comme en captivité.
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Cistudes lEmys· orbfcufarfsl obtenues en captivité — Bull SHF. 1 2 I 1 —— E.
J. SEHVÀN - Museum National d'Hïstoire Naturelle,
Laboratoire d'Evolutioi'| des Systemes Naturels et Modifiée.
35 rue Geoffroy Saint Hilaire. 75231 Paris Cedex 05.
C. PIEAEJ — Universite Paris Vil — Laboratoire de Biochimie du Développement.
Institut J. Monod. Tour 43. 2 Place Jussieu. 75251 Paris Cedex 05.
28

BULLETIN DE LA
SOCIETE HE RPETOLOGIOUE
DE FRANCE
BULLETIN DE LIAISON
39 trimestre 1984 - n°31
NOTES
. Observations et traitements des parasites présents dans les fèces
de Reptiles maintenus en terrariums.
A. HALIMI ................................... 28
. Naissance prématurée chez le Boa constrfctor et sauvetage des
jeunes.
1.. SEGARD ...................,.............. 35
. Note à propos de Vobservation de la tortue d’Hermann, Tesrudo
hermanni Gmelin, 1789, en nord Isère.
P. BRUNET-LECOMTE ........................... 38
LU POUR VOUS. G. IVIATZ ....................... 39
ANALYSE D'ARTlCI.E. H.P. PIEL ................... 43
BIBLIOGRAPHIE ·
. Comptes rendus du 1E' colloque international de pathologie des
Reptiles et des Amphibiens ........................ 44
COMPTE-RENDUS D'ACTlVI'I'É DES COMMISSIONS
. Commission interdisciplinaire d'ethno—herpéto|ogie et d’histoire
de Vherpétologie.
L. BODSON .................................. 47
. Groupe "Cistude". rapport d'activité 1983.
J. SERVAN .................................. 48
. Commission de terrariophilie : appel d'un des responsables
L. SAUTEREAU ................................ 49
. Commission de protection.
M. DUMONT ................................. 50
. Etat d'avancement de Vinventaire de répartition des amphibiens
et reptiles de France.
J. CASTANET et R. GUYETANT .................... 52
LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES ................ 57
OAFINETS DE NAISSANCES ..................... 57
ANNONCES ................................. 57
TROISIEME CONGRES EUROPEEN D'I·IERPE1’O-
LOGIE. PRAGUE (19-23 août 1985] ................. 58
27

Bull. Soc. Herp. Fr., 1934. 31
OBSERVATION ET TRAITEMENTS
DES PAFIASITES PRESENTS DANS LES FECES
DE REPTILES MAINTENUS EN TERRARIUMS
par
Albert HALIMI
S'il est un problème auquel est fréquemment confronté le terrario-
phile, c'est bien celui des diverses parasitoses. Clu'i|s soient externes ou
internes, les parasites peuvent être des hôtes redoutables. L'ectopara-
site hématophage iûphfonissus natrfcfsl peut dans certains cas véhiculer
un germe pathogène, responsable de septicémie mortelle Ltleromonas
hydrophrïal. D'autres, comme ies ascaris, vivent aux dépens des organes
internes et sont à |'origine de graves lésions, iles recherches nécropsî—
ques montrent souvent des perforations stomacalesl.
Il serait utopique de croire qu’un reptile qui a plusieurs années de
captivité en soit exempt.
En cela, il me parait important de mettre en garde ies terrariophiles
soucieux de Ia bonne santé de leurs pensionnaires. Un examen régulier
des selles permet de dépister les endoparasites et de les éliminer aux
moyens d’antihe|minthiques efficaces.
SYNIPTONIES DU PARASITISME
— Les régurgitations répétées, quelques jours apres les repas, sont sou-
vent le signe d’une parasitose.
— Le reptile se nourrit normalement, mais ne grossit pas, voire meigrit.
- Un animal qui se frotte fréquemment sur une pierre ou une écorce peut
également laisser penser a une atteinte parasitaire.
— L’irritation du cloaque, conséquence de ce frottement.
—— Des excréments presque liquides et verdâtres, souvent provoqués par
des strongyloïdoses ou des coccidioses.
- Disrrhées fréquentes avec ou sans perte de sang. témoins d’une
dysenterîe amibienne.
28

EXAMENS COPBCILOGIQUES
Les excréments qui ont servi aux examens coprologiques ont été
obtenus à partir d'animaux nés en captivité ou ayant plusieurs années de
vie enterrarium. La méthode employée est la lecture directe à faible gros-
sissement, après enrichissement des matières fécales.
Voici quelques exemples de parasites identifiés : lvoir fig. 1}
. Syphacia cbvelata .· Cmrafus hornidus
. Hymenclepis nana .· Crcrafus adamenreus
lTaenia pisiformis ?l
. Hymenoieprls nana : Agkfsrrodon prlscivorus
. Srrongylcides srercoralis,
Syphacfa muris .· lribera russelli
. Trichostrongyfus axe! .· Vrjpera russelif
. Strongyicfdes sterccralfs .· Efaphe schrfnckii
. Strongylcides rattf .· Efaphe guttata
. Toxascanîs feonina .· Lampropeltfs floridana
. Taenia sp .· Lampropeltfs sinafoe
. Enramceba hfstolyrica .· Lampropefrfs sfnafoe
. Srrcngyiofdes ransomf .· Spafercsophrls dfadema
. Toxocara canfs .· Eunecres ncreus
. Trfchostrongyius Spp .· Mcrefia argus
CONSEILS D'ELEVAGE
La qualité des substrats sur lesquels évoluent les animaux a une très
grande importance.
L'amateur disposant de nombreuses installations n’est pas à l'abri
d'une épizootie difficile. à enrayer. J’ai personnellement abandonné,
depuis de nombreuses années, toute forme de décoration naturelle, ce
qui limite de façon importante toute épidémie. L’intérieur de mes terra-
riums est recouvert d'une peinture glycérophtalique, le sol est constitué
d'une feuille de vinyl autocollante, ce qui permet le nettoyage et la désin-
fection de toute la surface du sol après chaque digestion. Certes un terra-
rium planté est d'un plus bel effet, mais, quelle que soit la nature du sol,
|'é|eveur se contente bien souvent de retirer les excréments sans en
renouveler le revêtement.
N'oublions pas que la fréquence des émissions fcales sur le même
substrat (sable, tourbe, terreau, etc...l peut rapidement le transformer en
réservoir où pullule une faune microbienne souvent pathogène. C’est le
cas notamment pour les terrariums exotiques où Vhygrométrie est exces-
sive. La surpopulation dans une telle enceinte donne souvent lieu à des
zoonoses dramatiques et, dans un tel cas, un quelconque traitement hel-
rnintique est inutile, car l'auto-infestation est inévitable. Chaque déféca-
tion doit être rapidement nettoyée. ainsi que les urines car Vinhalation
d’acide urique contenue dans ces derniéres peut engendrer des lésions
des poumons et des reins. Le nettoyage se fait avec du papier
29

d’essuyage. L'éponge qui est un véhicule idéal de contamination est à
proscrire. Les appareils de contention (pinces, crochets, etc...} doivent
être systématiquement désinfectés après chaque utilisation.
Uamateur ayant un élevage de rongeurs doit vermifuger ses repro-
ducteurs car on constate fréquemment les mêmes helminthoses chez
ces derniers. Enfin, après plusieurs années d'ol:¤servation et |'obtention
de résultats positifs, je pense pouvoir dire que la terrariophilie sans décor
ne gène absolument pas les animaux. Le respect des conditions climato-
logiques propres à chaque espèce est la condition Srlne Gua Non du bon
fonctionnement d'un terrarium et Vespérance de reproductions futures.
RAPPORTS AVEC L'HOMME
Si les parasites précédemment cités peuvent gravement affecter les
reptiles, I'homme n'est pas à |’abri d'une éventuelle contamination. La lit-
térature mentionne bien des cas de zoonoses provoquées par des chélo-
niens, notamment chez les jeunes enfants, il faut me semble-t-il égale-
ment parler de celles pouvant être communiquées par les serpents et les
lézards. En effet. la tendance qu’ont certains Ophidiens et Sauriens a
mordre peut être à |'origine de contamination. La cavité buccale de ces
animaux héberge une faune souvent impressionnante et hautement
pathogène.
Des bactéries du genre Salmonella et Arizona ont été isolées à plu-
sieurs reprises chez des serpents captifs. Il faut donc considérer ces der-
niers comme des vecteurs potentiels et ne pas négliger les plaies résul-
tant d'une morsure.
J'ai à plusieurs reprises rencontré un Tenia pathogène pour |’homme
(Hyrnenmiepfs nana]. Il semblerait que ce cestode soit fréquent dans les
féces de reptiles provenant d'AFRlOUE ou d'AN1EFllOUE. La mise en oeu-
vre d'une prophylaxie de rigueur, consistant en un brossage soigneux
des mains et des ongles après chaque manipulation, ainsi que le port de
gants en latex naturel lors du nettoyage des terrariums me paraissent
également très importants.
CONCLUSION
Deux attitudes sont donc à retenir chez le terrariophile :
— Prévenir les parasitoses des animaux en adoptant. pour la cons-
truction et |'entretien des terrariums, des solutions simples permettant
toujours un nettoyage complet, facile et fréquent dela totalité de l'habi-
tacle du serpent.
- Prendre des précautions lors de la manipulation des serpents et
des excréments pour éviter une éventuelle contamination, certains para-
sites étant pathogènes pour l'homme.
30

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DIAGNOSTIC EXPERIMENTAL DES HELNIINTHOSES ANIMALES. 3e trimestre 19E2. — edit.
informations techniques des services vétérinaires. 354 p.
Albert HALIMI
23, Avenue du General Leclerc
93120 LA COUFINELJVE
Tél.: I1} 838.19.48
LABORATOIRES :
— TFIEDENIINE : Roger BELLON
—- TELMIN KH : Le Brun
— COMBANTHIN : PFIZEH
— THIBENZOLE : COGLA
— FLAGYL: SPECIA
31

Tableau 1
VEHMIFUGES UTILISÉS
ORDRE ESPECES SPÉCIALITÉS POSOLOGIE
PER OS
CESTODES
HYMENCILEPIDIDAE Hymsncilspis nana TREUEMINE 150 mg!Kg
(Nîcbsamîds}
Tasnia pisifnrmis TELMIN KH 1 5 mg!Kg
Tasnïa hydratigsna U'•··'|ebsndaz¤lsI
Hydatigara
TAENIIDAE tasniaeformis
NEMATODES Syphacia obvclata COMBANTFIIN
iPyrants1 ds pamaatei ‘| 25 mglkg
Syphacia muris
OXYURIDAE
Strcmgyloïdes ratti
STRONGYLOIDIDAE Strongylcïdss star- THIBENZOLE 50 mgfkg
ccralis
Strongyloïdûs fan-
sami
Tnxascaris deonina
ASCARIDIDAE Tuxocara canïs TELMJN KH 1 5 NQFKQ
(Mebandaz0|8I
PROTOZUAIRES
* Entamcisba
his tclytiua FLAGYL
IMstr¤nidaz01s} 1 B0 mg!Kg
Amîbas
' Lss fnrmss sévères nécessitent I'asscc:ïati¤n rfun antibiotique.
32

(1 ) (2
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.     4}  ¤ ïië 
         
  `‘‘· · " ` x 500
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( 1 0)
OG)
O
`X 500
LEGENDE nes Fiennes
(11 Srmngvloides ranscmi
(2) Trichasrmngyfus axef
(3] Slmngyfuîdes ratri
(4`I S!.r‘0ngyF0id9S Shûrcnraffs
(5} Syphacfa munis
(SI Syphacia muni-:
I?] Hymsnakpfs nana
(B] Tnxascnnë teonina
(Si Tnxncara canis
(10} Kysta mûr dïmramneba hisrofyrica forma saine, non
hèmathnnhags
Fig 1 : Crcquis d’helminthee d'après lecture microscopique.
33


			
Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, 31
NAISSANCE PRÉNIATURÉE
CHEZ LE Boa consfrfcror
ET SAUVETAGE DES JEUNES
par
Luc SEGARD
Le Jeudi 1 2 avril 1984, nous avons pu observer une naissance prématu-
rée chez Boa constrictor.
Les parents sont nés en captivité, la femelle au printemps 1977
chez un amateur à Lyon et le mâle le 12 mai 1979 chez Monsieur Alain
VEHNEZ à Roubaix. De ces deux sujets, nous avons déjà obtenu une
reproduction de cinquante jeunes le 26 avril 1983. Le couple étant appa-
remrnent en bonne santé, nous tentons donc la reproduction pour une
deuxième année consécutive et remettons le mâle avec Ia femelle le
10.09.83. Le mâle est enlevé puis remis dans le terrarium de la femelle
trois fois. Les périodes d'isolement sont d’une semaine. Il est enlevé défi-
nitivement le 21.10.83.
Nous remarquons que, comme Vannée précédente, le mâle continue
sa période de jeûne et d’amaigrissement jusqu'en février, ce|le—ci avant
débuté le jour de la mise en présence des deux individus.
La femelle étant très bonne mangeuse, continue à se nourrir. Nous
lui donnons de petites proies avec un complément Ca|ciuna—Vitamine. Le
10 avril, bien que celle-ci soit très grosse, nous lui offrons 2 jeunes rats.
Le 12 avril a 4h., la femelle, en déféquant pour la premiére fois
depuis fin B3, "lâche" le contenu de ses deux oviducts, c’est-à-dire :
58 oeufs clairs, 4 oeufs fécondés mais non enveloppés et 1 8 jeunes dont
4 morts. L'un de ces derniers est maiformé.
Les quatorze vivants ont tous encore ieur sac vitellin. Nous coupons
le cordon ombilical à deux jeunes. Ils meurent dans la demi-heure qui suit.
Neuf des jeunes restant ont des sacs dela grosseur d'une noix. Ceux
des trois autres font le double et |’un d’eux est déchiré. Nous pleçons
alors les 12 rescapés dans trois plats contenant un centimètre de sérum
physiologique et ces trois plats dans un terrarium chauffé à 30°. `
Les jeunes, somnolant, y restent sans probléme.
35

A 18h., trois jeunes s’activent et, quelques minutes plus tard, sor-
tent des plats. Deux ont déjà perdu leur sac vitellïn, le troisième perd le
sien dans le terrariurn pendant la nuit par déchirement du cordon.
Le 13.04 à Bh. nous mettons en couveuse à 30° lcouveuse pour
oeufs de reptilesl les neuf jeunes restés dans les plats. Ils sont placés par
trois dans des bacs avec un centimètre d'eau. Les trois ayant le plus gros
vitellus sont ensemble ldernier bac}.
Le 14.04 au matin nous les retirons de la oouveuse. Dans le dernier
bac deux sont morts. Celui qui avait le sac vitellin déchiré est le seul
vivant et son vitellus a pris la consistance d'un jaune d'oeuf dur. Dans les
deux autres bacs le vitellus s'est désagrégé dans |’eau. Deux des six jeu-
nes sont morts.
Devant les pertes, les pensant, à tort ou à raison, dues au système
couveuse, nous replaçons les cinq survivants dans les mêmes conditions
que le premier jour.
Le 15.04 à 10h. nous les sortons des plats. Celui qui a encore son
vitellus le perd en se frottant sur le sol, mais sans se déplacer. Les quatre
autres se promènent dans le terrarium et finissent par rejoindre les trois
que nous y avions laissés le 13.04.
A 14h. nous éliminons le jeune resté isolé qui respire maintenant en
ouvrant la gueule et qui se tord comme un ver de terre coupé en deux.
Le 16.04. nous présentons une assiette d'eau aux sept jeunes restants.
Nous les voyons tous boire dans les trois jours qui suivent.
Craignant que la perte du vitellus au niveau de l'alimentation ne leur per-
mette pas d'arriver à la mue, nous leur offrons à manger le 20 et 21.04.
Si jeunes mangent spontanément, mais le dernier refuse.
Parmi les six sevres, deux muent le 26.04., deux autres le 02.05. et
deux dans la semaine du 28.05. au 4.06.
Le septième est gave cinq fois durant la période allant du 2.05. au
29.05. Enfin. le 1er juin, il tue et mange un souriceau tout juste sevré.
Etant maintenant rassurés quant à leur bonne santé, nous les cédons à
des personnes proches afin de pouvoir les suivre.
L. SEGARD
72 rue Pixérecourt
75020 mais
36

12 B il 58 naufa En oeufs I4 là
W'- clairs fêccmdés mortgmés vivants
110n déve]. 
12 vivant!
12 avril 2 morts dans plats
9 3
13 avril. en couvause en
carrariu 
5 vivants
là avril la morts dans plats
F en
15 avril tarrarium
1 rafusê 5
ZU et 21 avril gîuîîîr mangent
2 muent
En le 26.0à.
Gsvsge [ \
2 muent
2 la 02.cs.
2 muent
manga IE entre le
IH juin 2B.5.J'£u,6.
37

Bull. Soc. Hérp. FL, 1984, 31
NOTE A PROPOS DE L'OBSER\l'A'|'ION
DE LA TORTUE D'HERMANN
(Tesrudo hermannf Gmelin, 1 789) EN NORD-ISERE
par
Patrick BRUNET-LECOMTE
L'ob]et de cette note est de rapporter deux observations de Tortue
d'Hermann. Testudo hermannf, faites dans une localité, celle de Chama-
gnieu. sur le Plateau de Crémieu, dans Ie Nord du Bas-Dauphiné.
La première observation faite le 28 Mai 1983 concerne un individu
adulte [Longueur de la carapace = 170 mm. Largeur de la carapace =
125 mm} trouvé en sous-bois clairserné de pins et de chênes.
Cet individu avait un comportement non agressif et d'après les indica-
tions données par Fretey (1975) à propos du dîmorphisme sexuel sem-
blait être un mâle.
La deuxième observation faite le 20 Avril 1984 en lisière de bois se
rapporte a une jeune tortue (Longueur de la carapace = 48 mm, Largeur
dela carapace = 42 mml. probablement une femelle.
D’autre part, entre ces deux observations espacées de 1 1 mois. en
Août 1983 deux jeunes Tortues d'l-lermann rapportées d‘Ai><-en-
Provence par un parent de l'auteur se sont malencontreusement écha-
pées de captivité toujours dans la même localité.
Aussi, que la tortue trouvêe en Avril 1984 soit une de celles échap-
pées en Août 1983 ou soit un descendant cl'un couple de tortues dont la
présence remonterait au moins en Nlai 1983, il me semble intéressant de
constater que l'individu observé en Avril 1984 a très probablement sur-
vécu à un hiver dans une région qui bien que partiellement sous influence
climatique méridionale en raison de la proximité dela vallée du Rhone est
assez éloignée de la zone de distribution qu’on lui accorde généralement
en France. lFretey 1975. Parent 1981}.
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ticn à la révision chcrclcgiqué de I'Herpétol‘aune de la France et du Bénélux. EUR
Soc. Lfrméerme Lvon. n°3. 88-111.
P. BRUNET-LECOMTE
Chamagnieu
38460 CHEMIEU
38

SNOKEN
Revue de 1a Société herpétologique de Suede
1981+ — ll'-! (2)
PETERSON T. (Herpétoiogie de la Thailande}. p. 38-51.
Contient une étude détaillée de : Reina macrodactyla, Rana erythraea, Rana
iirnnicharis, Buîo rnelanostictus, Hemidactylus frenatus, Caiotes versicolor,
etc. (avec photographies).
SVANBERG 1. Azorernas herpetofauna (herpétofaune des Açores}- p. 52-53.
Lacerta d.clugesi, Reina perezi, Triturus cristatus; bibliographie.
ROSCHAT Y. Behandling av sjuka herptiler. p. 5ü—6û·.
Article général de maintenance en captivité et de pathologie.
HERPETOFAUNA
Octobre 1933, 5 (26] Décembre 1983, 5 ( Z?)
H*"'“m` ENGEL Inns Sïtwrcxt
$¤·¤¤¤Ph¥5*¤1¤s=€= DH ¤P¤==*=¤ Sum —·-———————- 6 Su m·..im uno-·« raciing mi .................. 6
l1erpeIoI'ocus- Der Fidschi-Leguan ,........... li Rmmu Mnbxmub
Tom C.ALMûm·E I·1erpet«uI:·gi«2cl1e Exkursinnen im
Eine doppelkûplîge Ratlenschlange I'El'¤p¥¤r ¤h$¤·'¢f¤ Hnl-mn At]m.’|v'[amkko ..................... 5
lindfmimeri, Bnmn ai Grmnn 1853} aus Texas ....... 12 lgmum & jwwum BUIMN
Mmuo Scuwmczn - Die Folgen eines schweren Hnllung und Zucht
Bisses von Vipera lzlmiiia ubmsa, von Buijqn |'rrg41imm(Sr||r<:|n:¤ 1301) ............ I3
seine medizinische Behandlung und Spâtlolgen ...· 14 KLAUQDETLW KUHNEL
Huco MIJLLEJ1 - Elcobachtungeri bei der Hallung und Uno Sriiwimzun li Coausnnzz E1·r·tm.Em
Zucht von Bnsiliscns plumifmiu im Terrarium ....... I? Die eumpâischen Himhln-nsalamander der Gallung;
Kw-¤·ngg;€j[ung ''__''____________________ 21 Hyrïrûmârrfdâ und ihru Un|L·r·1rIun .............. lh
RMJ Hesemsius · Zum Problem der »StreichhnIz- C"“ï§T°"H'AN¤"·"5 R^E""·'ET~ _
vorderbeinew bei Dendrobatidennachzuchlen ....,. H Pflmylfs P""Cl•1l|•'$ lD^UD|Nl· drt w€5ll|Cl"€‘
RHNHMD Hüums à MAKITA FmcKE_HüBER5 Schlammtaut·hei·— seine Pliege und seine Zucht ..... 22
Agkislmdnln lralys mragcrims [EICHWALD] 1531 K-"“$"ïN K“'N""—ER
gm Temmum ____________________________ 25 Hylri rrqlilans - ein neslbauend er Baumlroscli ...... 25
gum RMN. Hnuz·mm Ewcei.
nenmg mi- ummt-hcaaung im aauim wcaixmm 9i¤¤¤5Ph>·¤i¤'<·z;îs¤ Der T¤¤·P¤r¤*·¤5 ————·————· 2**
von `1'eieh- und Fadenmolch in Wasserhacht ....... 28 Tom C.ni.M0r·rre
}|^M;_D MME, . gwbachmnggn an Einggm Slrumpfbandnaltern — eine lebhalle Gesellschaft
Teiiden aus dem bolivianischen Chaco ,...... . . . · 3U im Tl-'"*`"l'·'m ·····-·····-·~·------------- 33
39

1984. SALAMANDRA, 20 (I)
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studincs: Kinoîhtmidat} ................... . ..,..,,.,,..,................... · 141
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Nî, 1.758) lm Stadtgcbin Osnabrüclt (Nicdcr·Sacl1$cn] (Salicmja: Ranidnc) .....,.. 166
1983. SALAMANDRA, 19 (ll)
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(Smria: Scincidac) ..,............................. . ............. ` ..,,,,,,,,,,, 198
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Gcclwnvn am Huispic] vcm Cb0ndmdacrJJus rxrxgulùîlrr nngxrlüv PETEIAS, ISYO, untcr bc-
sondcrcr Bcrücksiclirigung dcr Kcmmunilsalionssystcmc dcr Gckkcmidmu (Sauria: Gtk-
lwnitîac) ..·......... . .......,.,...,....................................... , . 211
Kurzc l~·littci]ung
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ri.1: Scincidac} für clic Ellcnbcinltüst: [Wcslalrik.1] ......................,.,.,.... IIE
41

HERPETOFAUNA
Février lggll, 6 (28) Avril 1984, 6 (29)
GU"'m'· D'““‘“' _ _ _ Kmsrsn KMMTLEB.
Bmbachll-["*$€“ al" Fmsêhen m z""*‘ Plnylfumzalusn hypnrlrnndrialis — Püege und Zucht
¤¤¤¤r==*1·=·î|·=** =*~‘=*=·f·*==*=¤ ·‘¤=—¤'=¤ ms rmmmmn Grellüosches ..,,..,...,..... rs
im hopisthert Regenwald von Peru — Teil I. .,...., 6 S
herpelolocus · Die Ferrera—Geh1rgseide1:hse ..,.... II ïïgruclïîülle Schônheit _ AI_If0rdeI_IIIIISEI_I IIIDII
H^|"m'-'T ENG"- _ Elupîu sihala an Lebensraum und Terrarîum ....... ll
S·ir1ne5phy5i0]0g;i€: Die chemischen Smne — C _ D
Ccschmack und Geruch ..,.....,,............. I2 LNTER IESENER __ _ _ _ _
Beobachhmgen an Froschen m zwcn unlcœchuedllth
L1j·'D‘f"C' T=·~}~¤ srnlldurierfen Àrealcn im lropischen Regenwald
Lmsas »1lhrrlmrPtTERS & DURIA 1875 - wm Pam _ Tan 2 ·····‘``_‘_________ I 2]
ein seltener Terraricngast ......,............... I 7 H E ` ' `''``''
KLAUE HEME Si:î11e;u;1T iï·?EL'e· Die mechanischen Sinne 27
Herpelnlugisches v0m·K0ng:reB der Societes P YS ng ' ‘''‘‘'
Europaea Herpelologica (SSH} irl Leônlîparnicn . . . 21 RUDOLF MALKMU5
MEHAEL LINNEMACH Fliegenmaden als Tcdesursache
Bgghaghtunggn zur Biglngjg wm der Erclkrôle (Bulls lmfu L.] ,,,................... 32
Diraglnssus sardus TSCHUDL. 1537 .....·.,,........ 18
Kurzmiheilung ,....,,. . .........,............ 33
Rmarrr Kmcwm
Welchen Schaden verursachen der Illis und
andere Beulcgrcifcr En Erdkrôlen-Populaüonenï . . , 3-E
Juin 1934, E (ÉU) Août 1984, 6 (31)
Rutsmno PUDLCIUCKY
Bemerkungen zur Biologie, Haltung und Zuchf dcr RUDGLF M^È'°“”5 _ I I
Rotbâurhqgen Spilzkopfschildkrôle H¤¤·.¤¢F¤|¤5¤5¢|1¢ Ãvëüuge UT dw
[Emyalnm urlbrrfisîr} Jus Neuguinea ....,...,....... ô Sem! da Ma]CatalP°rh-'SJI ---·····-·-··--·--~-· É
G P, |(»·m|.—Hzmz LU|.¤Nc
D§;É`:3.‘[. àïcgchwarun Baumïhlangg Auf der Suche nath llerlirëlchkopf-Schildkrôle
mmm jmmxa ,,...,..,...............,..,.. 14 *’*·¤··~*:== x··**ffr¤=*·=··5 *··*'·v·· ····-················· I2
REMI KLMEN Luowrc Tnumaru _ I I
(omer Miramar mn A. Gznczn und TH. Henman} E¤'F¤_h*¤¤S€¤ [F1 dw |’H¤g¤ ¤¤•î N¤¤h1L[¤hfv¤¤ www ¤Frr—
Massznwmng von Erdkrëhm durch dm "H5 I_____ ly kanuschen Na].1-Arlenz der Schwarzwzngen Hufschlangc
Nay: mr-lmunlmra Ha|.LOM•tLL. IBS? und der Kapkobra
HI^"""·"` EÉGEL _ __ _ Nujn rri¤.•¤(LIN'NAtU5, 1755) ................. · .... I5
Smnesphysrulcgae: Der Hmsmn ...........,..... 21 Hmmm ENCEI-
Infs CFUDEL _ Sinnesphysiologie:
Mü§>·1d¤r·?LI¤ |=¤· 5¤|·1m¤¤·î¤f-L¤¤r¤¤ 25 ore Lnrsmngen ag orgnmrsmus .....,.......... zz
un upper a ,..,.....,·.,................,...
Row Nnzomuuszn
h¤v=¤¤F¤¤¤¤ · Dw ^¤¤P·¤S-V·P¤¤ ———···-····-··· 29 Zuchlerüzlg bei der mm. gehaltenan
l\·"|.A1'rII¤.-xs Sc:-«1.¤51En Transpecùs-Naller Elnphr snrlmranlaris ...,......,.. 31
Uber môglichz Infrarol-Wahrnehmung bel
L',`lmm«|1l¢0jw(È$m|H ..,...,,..................... 30
42

Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, 31
ANALYSE D'ART|CLE
GENEVOIS et al. — L’anesthésie des espèces insolites en pratique vétéri-
naire courante. Note I : L'anesthésie des poissons et des reptiles. Revue
de Médecine Vétérinaire. 1983, i‘34, (8-9} ; 471-479.
Les animaux non domestiques, dont les reptiles, se présentent par-
fois à la consultation du vétérinaire, le but de cette communication est de
fournir au vétérinaire praticien un guide lui permettant d’anesthésier ces
patients inhabituels. Cet article reprend des références publiées ces der-
nières années dans des revues vétérinaires sur de nombreuses espèces.
Les auteurs insistent sur les différents critères permettant d'appré-
cier le déroulement d'une anesthésie lsédation légère, myorésolution
éventuelle, puis réveil ou phase toxiquel. Les différents médicaments uti-
lisables sont présentés sous forme d'un tableau par espèce comportant
les références bibliographiques utilisées.
Les auteurs indiquent qu'un animal immobilisé chimiquement n’est
pas nécessairement un animal anesthésie. La contention chimique
(immobilisation de |'animal avec ou sans anesthésiel est souvent utile
pour la manipulation d’animaux fragiles ou dangereux, mais une véritable
anesthésie comporte obligatoirement une analgésie et surtout une pro-
tection du système neuro—végétatif.
Les amphibiens ne sont pas évoqués.
(Adresse des auteurs : Pathologie Chirurgicale, E.|\l.V.T. 23 Chemin des
Capelles F. 31076 TOULOUSE Cedexl
PIEL Hervé-Patrick
1as0o MAfSSlAC
43

Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, 31
BIBLIOGRAPHIE
Comptes Rendus du Premier Colloque International de Pathologie
des Reptiles et des Amphibiens
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NAULLEAU G. [Beauvoir—sur—Niortl. Teretologîe chez Netrix netrix et Vipera aspis,
RAYNAUD A. Nebrel. Teretogenèse par Faction des substances chimiques chez les Reptiles.
Avec mention perticuîière de l'action de le cytosine-arabinofuranosïde chez les
embryons de Lacerta viridis lLaur.l.
BULLETIN DE COMMANDE :
Je commande ...,.. exempleirelsl des Comptes Rendus à 220.DD F.
soit: ...... F + 2C|.OO F de port
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Presses de |'Unîversité d'ANGERS
Bibliothèque Universitaire Adresse :
Boulevard Lavoisier
49045 ANGERS Cedex
46

Bull. Soc. Herp. Fr., 1984, 31
COMPTE RENDUS D'ACTIVITE DES
COMMISSIONS
A. COMMISSION INTERDISCIPLINAIFIE WETHNOHERPÉTOLO-
GIE ET D'HISTOIRE DE UHERPÉTOLOGIE
Fondée lors des Rencontres annuelles de la S.H.F. à Montpellier en
1983, la Commission interdisciplinaire d'Ethnoherpétologie et d’|~Iistoire
de Vherpétologie s'est fixé deux objectifs principaux : développer l'étude
du statut des Reptiles et Amphibiens dans les différentes cultures et
civilisations ; stimuler les recherches en histoire de Vherpétologie, des
origines à nos jours.
Une vingtaine de membres français et étrangers dela S.H.F., reloints
par plusieurs ethnologues, ont exprimé leur intérêt pour cette
Commission, ont suggéré des thèmes à traiter en priorité et se sont
déclarés prêts a lui apporter, le cas échéant, leur concours. Il s’agit de
Mmes et MM. Denis ALLEMAND, Vincent BELS, Jacques CASTANET,
Roger COLETTE, Daniel DUBOIS, Philippe EWALD, Jean—|\··1arie
EXBRAYAT, Jean-Louis FISCHER. Solande de GANAY, CIaude—Pierre
GUILLAUME, Robert GUYETANT, Lilyan KESTELOOT, Michel
LAMOUILLE, Marc LE COURT, Bernard LE GARFF, Jean LESCURE,
Josiane MARCHAL, Christine IVIORRIER, Patrick NECTOUX, Raymond
PUJOL, François SERRAULT, Jean SERVAN, P.E. VANZOLINI, Roland
VERNET, Thierry VINCENT, Maria-Victoria VIVESBALMANA, Françoise
WASSERNIAN.
Deux réunions de travail se sont déroulées au Muséum national
d’histoire naturelle au cours de |’année écoulée. L’attention s'est surtout
portée sur des questions d’ethnoherpétoIogie. Grâce à la collaboration
active de M. Raymond PUJOL, titulaire du cours d’Ethnozoo|ogie, deux
étudiantes qui préparent la licence en sociologie [mention "anthropo|ogie
sociale et sociologie comparée"] ont consacré leur thèse à |'étude du rôle
des Serpents et des Tortues dans les contes et traditions d’Afrique noire.
Elles en présenteront elles-mêmes la synthèse dans un prochain Bulletin.
D'autre part, M. Daniel DUBOIS, bibllographe au Laboratoire
d'Ethnobotanique et d'Ethnozoologie, a réuni des listes de références se
rapportant à I’ethnoherpéto|ogie qui seront diffusées, par livraisons
successives, dans les numéros à venir du Bulletin.
Pour 1984-1985, la Commission a notamment inscrit à son
programme une enquête visant à inventorier les pratiques et croyances
liées à Vherpétofaune dans les différentes régions de France. A plus long
terme, elle prévoit Vorganisation d'une iournée d’étude centrée sur
Vethnoherpétologie et |'hlstoire de Vherpétologie.
47

Le compte rendu détaillé des réunions de travaiî a été envoyé à tou-
tes les personnes qui en ont fait la demande. Les membres de la S.H.F.
qui désireraient entrer en contact avec la Commission pour participer à
ses travaux ou lui communiquer leurs remarques et suggestions sont
invités à faire parvenir leur courrier à |'adresse rappelée ci-dessous.
Liliane BCIDSON
Coordinateur
rue Bois-|'Evêque 33
B - 4000 Liège [Belgique}
B. GROUPE CISTUDE [Rapport c|'activité 1983}
Proposition do création du groups :janvier 1983
Promièro réunion : Paris, mai 1983
La réunion a principaiement porté sur le groupe lui-même et ses
futurs champs d'action. Les principaux points abordés furent :
1 °! création du groupe :
- unanimité des participants sur 1'opportunité de la création du
groupe
- unanimité pour qu'iI soit créé à Vintérieur de ia S.H.F.
2°! principaux champs d’action du groupe : tout ce qui concerne la
Cistude peut être de la compétence du groupe, le groupe devrait être le
lieu privilégié d'échanges et d'informations concernant la Cistude.
Cependant, en fonction des activités et des souhaits des membres pré-
sents, trois principaux champs d’action se sont dégagés :
- étude de la biologie de la Cistude concernant notamment : réparti-
tion, développement embryonnaire, reproduction, écologie, éthologie. A
Voccasion de Venquête nationale sur la répartition des Reptiles et Amphi-
biens, plusieurs membres ont souhaité un effort particulier du groupe
dans cette action.
- protection et gestion de ia Cistude : elle est une espèce protégée et
en régression dans plusieurs régions. Plusieurs membres ont déjà eu à
intervenir, principalement lors de la destruction de zones humides.
- élevage de la Cistude : la terrariophilie est un centre d'intérêt de
nombreux membres du groupe (élevage, reproduction .··· l. _
Le groupe pense que ces trois thèmes complémentaires sont interac-
tifs : les relations entre étude de la biologie, protection et terrariophilie
sont nombreuses, montrant que le groupe devrait être Voccasion
d'actions concertées.
De par ses activités multiples, le groupe doit avoir d’étroites rela-
tions avec les différentes commissions de la S.H.F.
Seconde réunion : Montpellier, juillet 1983.
Fiéunion technique portant sur les mensurations des Cistudes. Le
groupe a discuté sur les différentes mesures pouvant être prises sur les
Cistudes lquel que soit leur âge], il est apparu qu'i| n'était pas possible de
recommander la prise de trop nombreuses mesures ; c'est pourquoi il en
48

a été sélectionné un minimum apportant un maximum d'informations, en
souhaitant qu'el|es soient prises systématiquement sur chaque animal :
— longueur droite de la dossière lou carapace},
- largeur maximale de la dossiere,
— longueur maximale du plastron,
— hauteur de la carapace,
— poids.
Un autre sujet a été abordé : les mesures de température ltempéra—
ture cloacale, température de |’eau, température de |’airi mais, faute d_e
temps, une discussion n’a pu se développer.
J. SERVAN
Museum national d'histoire naturelle
Laboratoire d'évo|utior1 des Systèmes naturels et modifiés.
36 rue Geoffroy Saint Hilaire.
75231 Paris Cedex 05.
C. COMMISSION DE TEFIFIARIOPHILIE. Appel d'un das responsa-
bles.
Chers Collègues,
Les journées de RENNES viennent de s'achever et la Commission de
terrariophilie a fait un bond en avant. Il ne faut cependant pas crier vic-
toire mais il est temps pour nous de prendre "le Reptile par les comes" et
de proclamer notre existence jusque là plus que discrète.
La terrariophilie doit devenir en France une passion structurée et non
pas un ensemble d'actions isolées. Plusieurs groupes de travail ont été
créés avec à leur tête des coordinateurs mais toutes les bonnes volontés
seront les bienvenues. Les terrariophiles intéressés doivent contacter
rapidement les responsables de chaque groupe ou Monsieur MATZ, pré-
sident de la commission.
Pour ma part, je pense que nous pouvons faire du bon travail et parla
même rassurer certains membres de la Société Herpétologique de France
sceptiques quant à nos facultés de coordination et à nos capacités de
Terrariophiles, à nous de prouver que nous sommes capables d'assumer
jusqu'au bout notre passion commune. Nous devons éviter de faire
"notre petite cuisine dans notre petit coin", ce n'est enrichissant pour
personne et nous sommes aussi capables d'élever et de reproduire des
Reptiles que nos collègues étrangers même avec moins de moyens.
Oui sait ? Peut-être pourrons-nous dans un avenir proche et chaque
année organiser une journée “spécia| Terrariophilie" avec des communi-
cations et où les terrariophiles pourront s'exprimer, échanger idées et
méthodes d’é|evage, échanger des animaux et un peu d’amitié, en un
mot s’épanouir grace à une passion commune.
49

La meilleure marche à suivre pour le moment est la suivante : les her-
pétologistes et terrariophiles intéressés doivent contacter rapidement les
responsables de chaque groupe qui sont MM. LOGEROT (Serpents},
KERVRAN lvenimeuxl, MACE lBo`idsl, LANCON [Tortues} et moi-même
pour les Lézards. Il serait intéressant de trouver un coordinateur pour les
Amphibiens et les candidatures seront les bienvenues. Les gens qui pré-
fèrent contacter directement Monsieur MATZ, Président de cette com-
mission, peuvent bien entendu le faire, mais si nous avons créé des grou-
pes de travail, c'est justement pour soulager un peu Ie travail de ce der-
nier.
En guise de conclusion, je voudrais rappeler que le but de la terrario-
philie est une meilleure connaissance de |’é|evage des Amphibiens et
Reptiles en captivité et une meilleure coordination des observations fai-
tes et des résultats obtenus. L'aventure peut être positive si les terrario-
philes se sentent concernés car la SHF est aussi leur Société et non pas
seulement une Société de scientifiques ; de plus il est temps que certains
terrariophiles grincheux révisent leur jugement concernant les terrario-
philes membres dela SHF car je ne pense pas que des gens comme LAN-
CON, KERVRAN, MATZ, LOGEROT et beaucoup d'autres soient des
"rigclcs".
De plus, si certains pensent que cette commission sera le prétexte
"d’un petit trafic sous le manteau" d'Amphibiens et Reptiles et qu'ils
s'en réjouissent, je les rassure tout de suite, il faudra compter avec moi
car je ne suis pas non plus "un rigolo".
CONTACTEZ NOUS VITE ET... VIVE LA TERRARIOPHILIE.
1.. SAUTEREAU
"Les Vignes du Mas". n° 16
161 so C1-IAEIANAIS
D. COMMISSION DE PROTECTION
Jacques FRETEY ayant souhaité être déchargé de la Commission de
Protection, avec son accord, puis sur proposition du conseil, j‘ai accepté
de prendre sa succession. Il me paraît juste de le remercier ici de tout ce
qu'ii a fait ces dernières années et par anticipation de tout ce qu'i| conti-
nuera de faire puisqu’i| en restera un des Membres les plus actifs. Avec
lui, je remercie également le Conseil pour cette marque de confiance.
J'ai proposé au Conseil de la S.H.F. un programme en six points prin-
cipaux. Ce programme a été accepté à |'unanimité lors dela réunion du 6
Octobre 1984. Il servira donc de base à nos activités.
La protection des reptiles et amphibiens ne peut être dissociée de la
conservation de la nature en général ; elle passe d’une part parla préser-
vation des biotopes et Vapplication d’un raisonnement écologique pour
les animaux libres et, i:l’autre part, par le respect d'une certaine éthique
de comportement et de réelles connaissances techniques pour les ani-
maux captifs.
50

Ces deux aspects complémentaires se retrouvent dans les six points
qui feront Vobjet de réflexions en réunion de travail et de propositions
officiellement remises au Conseil d’Administretion et ensuite aux Minis-
teres concernés.
La Commission est ouverte à tous les Membres dela S.H.F. désirant
participer à ses travaux à une seule condition : préciser très nettement à
quellsl dossierls) chacun souhaite travailler particulièrement. De ce fait,
et dans un but d'efficacité, seront invités aux réunions, dans la plupart
des cas, uniquement les personnes concernées par |'ordre du jour. Les
adhérents éloignés géographiquement pourront traiter et exposer leur
dossier par correspondance, il en sera tenu le plus grand compte. De
plus, ils seront mis en contact entre eux selon leurs affinités.
Voici les points sur lesquels chacun pourra se prononcer.
1l Défense des biotopes
Indépendamment de ce qui est déjà tenté dans ce domaine, il
serait souhaitable de lancer une étude pluridisciplinaire lbotani-
que, entomologique, herpéto|ogique...l sur les remblais de che-
mins de fer et les améliorations de gestion qui pourraient être
apportées en ce qui concerne leur entretien et |'uti|isation des
pesticides.
- Etangs de ponte de remplacement, "crapauducs" etc.
2l Lutte contre les massacres
Commerce des peaux, pseudo élevages etc...
3l Education
Montage audio visuel, matériel pédagogique, panneaux d'exposi-
tion.
4l Terrariophilie et commerce
Harmoniser la législation et le réalité
Contrôle du commerce et des expositions itinérantes.
Ce suiet sera traité dans le courant du 1er trimestre 1985.
5l Documentation
Elle consistera à photocopier systématiquement en double exem-
plaires tous les articles français ou étrangers relatant des réalisa-
tions techniques ayant eu des conséquences bénéfiques pour les
amphibiens et les reptiles. Les articles traitant des massacres et
exploitations en tous genres devront eux aussi être photocopiés.
lls peuvent m’être adressés dès maintenant.
Sl Utilisation des animaux dans les laboratoires de recherche et
d'enseignement.
Influence de la S.H.F. et de la Commission sur ce point. Respect
de la législation.
Recyclage des animaux morts. Les personnes susceptibles de
gérer un tel fichier peuvent se faire connaître dès maintenant.
51

Ce dernier point sera |'obiet d’une réunion au printemps 1985.
Il a été traité en détail dans le courrier dela Nature N°90 pages 26 à 32.
Des photocopies peuvent être adressées sur demande contre 10,00 frs
en timbres.
L’exposé ci—dessus ne doit pas être perçu sous une forme autoritaire mais
comme une tentative d'organisation.
Il est évident que le travail d'une Commission est avant tout un travail
d'équipe, et que, en fin de compte, c'est |'action personnelle de chacun
qui conditionne |’efficacité de |’ensemb|e.
Michei DUMONT
Services Généraux C.N.H.S.
91190 GIF sun YVETTE
E. ETAT ITAVANCEMENT DE UINVENTAIRE DE REPARTITION
DES AMPHIBIENS ET REPTILES DE FRANCE
Depuis Ie dernier état d’avancement publié dans le bull. N°25
[1983}, la collecte des données et leur "informatisation" s'est poursui-
vie.
Fin décembre 1983, le quatrième rapport sur l'état d'avancement
ilié au versement de la tranche financière correspondante} a été envoyé
au Ministère de |’Environnement.
Le 3 mars 1984, s’est tenue à Paris, au Secrétariat dela Faune et de
la Flore, une réunion avec les coordinateurs nationaux. Une sortie de car-
tes provisoires de toutes les espèces, réalisée à cet effet, a été distribuée
[et envoyée ultérieurement aux absents}. Cette cartographie (Reptiles et
Amphibiens} a égaïement été présentée et discutée à une réunion de la
Section parisienne puis à notre congrès de Rennes cet été. Cette carto-
graphie, qui ne comporte pas encore les données de |’Atlas préliminaire,
actuellement en fin de saisie informatique, contient près de 6000 obser-
vations pour les Reptiles, soit presque 3000 de plus qu'en fin B2 icf.
bull. N°25}. Ces 3000 données correspondent donc aux observations
de la saison B3 ainsi qu'à certaines observations antérieures transmises
avec retard. Ce chiffre de 3000 données est inférieur aux prévisions icf
bull. 25}. En conséquence dès la réunion du 3 mars nous avons sollicité
les personnes pour effectuer un maximum de travail de terrain et surtout
pour transmettre Vinformation. il apparait en effet que de nombreuses
données sont recueillies mais compte tenu du travail - réel - que repré-
sente leur transcription sur les fiches standardisées (fiches manuelles},
elles ne sont pas communiquées. Le 3 mars, nous avons convenu
d'octroyer des indemnités de "défraiment" aux coordonateurs régio-
naux qui acceptaient isous leur responsabilité scientifique} de transcrire
les données sur fiches à lecture optique idont la saisie informatique est
ensuite gratuite, ce qui n’est pas le cas pour les fiches manuelles}.
52

L’anaIyse des cartes provisoires montre un coefficient de remplis-
sage inégal [dans l'aire de distribution évidemment] d'une espèce a
|'autre. ll ressort que certaines régions n’ont manifestemen_t pas été pros-
pectées. En conséquence dès que |’ensemble de toutes les données dis-
ponibles (Atlas préliminaire compris} au 30,·’9i‘84 seront informatisées,
le Secrétariat Faune Flore nous fournira une carte précise des "trous" :
régions non prospectées, régions avec 1, 2, 3 et jusqu’à 5 points
d'observation - quelle que soit Vespècel.
Une nouvelle réunion de travail avec les coordonateurs régionaux et
les responsables scientifiques est prévue pour la fin de |'année l84l à
Paris [frais de voyage remboursés).
En ce qui concerne la réalisation de |’Atlas définitif, la période du
printemps 85 avait été avancée. Cependant à la suite des discussions en
commission à Fiennes et compte tenu du niveau de remplissage des car-
tes encore insuffisant pour certaines espèces, il est vraisemblable que
|'on soit amené à repousser jusqu'en 1986 pour permettre une ultime
saison d'inventaire sur le terrain.
En bref, l‘état d'avancement de |’inventaire dela répartition des Hep-
tiles de France, quoique non alarmant, reste lent. Je demande à tous un
effort pour remplir les fiches (que j'envoie par retour de courrieri et voir,
avec le coordonateur régional les cartes des espèces et les secteurs pour
lesquels la recherche d’information est maintenant prioritaire.
Aspects financiers [communs aux Amphibiens et Fieptiîesl.
Lin rapide calcul montrait à |’automne 1983 que Vensemble de l'a|lo—
cation du ministère de I‘Environnement pour réaliser notre inventaire se
révélait insuffisante [90.000 f.l. A cette période, un complément finan-
cier a donc été demandé et obtenu ; il s'é|ève à 30.000 f. (Son verse-
ment effectif tarde cependant}. ll est probable que, si nous envisageons
de financer des déplacements sur le terrain la prochaine saison, un nou-
veau complément financier devra encore être sollicité.
Paris le 151*9/1 984
le coordonateur nationai de Vinventaire Reptiles
J. CASTANET
Le coordonateur national de |'inventaire Amphibiens,
Fl. GUYETANT
Liste des coordonàteurs régionaux et départementaux
Coordonateur général :
Monsieur J.P. GASC
Société Herpétologique de France
Museum Natioal d’i·|istoire Naturelle
53

Laboratoire d'Anatomie Comparé
55, rue Buffon
75231 PARIS CEDEX 05
Coordonnateur national reptiles 1
Monsieur J, CASTANET
Société Herpétologique de France
Université Paris VII
Laboratoire d'Anatomie Comparée
2, place iussieu
75005 PARIS
Coordonnateur national amphibiens 1
Monsieur R. GUYETANT
Société Herpétologique de France
Faculté des Sciences et Techniques
Laboratoire de biologie et d'écologie animales
Route de Gray
25030 BESANCON CEDEX
54

R. ALSACE 1 D_ |NgRE ;
M¤|'•$I¤Uf BAUMGART Gêfëfd Monsieur TROTIGNON Jacques
3, rue cle Touraine La Chaume
67100 STRASBOURG MEINAIJ 35300 305NAY
07, BS 36
R. AUVERGNE: R, CHAMPAGNE—ARDENNES :
Monsieur DORE Robert Monsieur GRANGE Patrick
73, avenue du Mont Dore 19, quai Henri Roussel
63110 BEAUMONT 08000 CHARLEVILLE-MEZIERE
15,53,43 3, 10, 51,52
n. AQUITAINE: R- CORSE =
Monsieur GRISSER Monsieur CHEYLAN Maro
Route de Périgueux Faculté des Sciences
Cabillou Laboratoire de biogéographie
24400 MUSSIDAN E.P.H.E.
24, 33, 40, 47, 34 Place Eugène Bataillon
34030 MONTPELLIER CEDEX
D. ALLIER: 2A. 25
Monsieur BFIUGIEFIE Dominique _
39, rue Sidi Brahim R. FRANCI-IE—COMTE:
03200 VICHY Monsieur GUYETANT Robert
03 Faculté des Sciences et techniques
Laboratoire de biologie et d'ecoIogie
R, BASSE NORMANDIE: animales
Madame BRIAND Daniele Route de Gray
"Les Arcacles" 25030 BESANCON CEDEX
101 rue Couraye 25, 70, 39, 90.
50400 GRANVILLE
50, 14 R. HAUTE-NORMANDIE:
Monsieur VINCENT Thierry
0_ QRNE; Musée d'Histoire Naturelle
Monsieur REBOUX Place du Vieux Marche
La Grenouillere 76520 LE HAVRE
61250 VINGT HANAPS 27, 76
61 R, LANGUEDOOROUSSILLON :
FL BOURGOGNE: lVlü|’1SlBI..IT GUILLAUME CIELICIB
Monsieur SERRAIJLT Faculté cles Sciences
agr cours |:|S,_,,,, Laboratoire de biogeographie
21000 DIJON E.P.H.E. _
21, 71, B9 Place Eugene Bataillon
34060 MONTPELLIER CEDEX
o. NIEVRE: 11-30-3%*9
Monsieur H. WILLEM Monsieur KNOEPFLER L.-Ph.
P.R.O,N.A,T. Laboratoire Arago
Pouzy 60350 BANYULS SUR MER
53330 SAINT SAULGE 66
58 ` R. LIMOUSIN :
R. BRETAGNE : Monsieur CHATAUR
Monsieur LE GARFF B. Cince Panclriguez
Université de Rennes 13150 LAGUENNE
Faculté des Sciences 13, 23, S7
Laboratoire de biologie animale
Campus beaulieu R. LORRAINE :
Avenue du General Leclerc Monsieur POIVHE Claude
35031 RENNES CEDEX Universite de Nancy
22, 29, 35, 55 Laboratoire de Zoologie
54037 NANCY
R. CENTRE: 54, 55, 57, BB
Monsieur MANDIGOLIT Philippe
17 place du clos de |’éche|Ie Fi- MIDLPYHENEES î
45510 CHAINGY Monsieur GOUILLET André
41r 45* tg, 37r gg Le Sensever, route de Gabarret
Castelnau d’Auzau
32300 EAUZE
55 09, 12, 31, 32, 45, B5, B2

D. TARN : R. POITOU-CHARENTES :
Monsieur RAYNAUD Monsieur NAULLEAU Guy
Laboratoire de biologie CEBAS · CNRS
Route Clévade VILLIEFIS EN BOIS
81330 VABFIE 79360 BEAUVOIR SUR NIGHT
S1 16,17,7S,86
R. NORD : R. PROVENCE COTE—D'AZUFI :
Monsieur KERAUTFIET Lucien Monsieur CHEYLAN Maro
42, rue de I'Abba~;a des pres Faculté des Sciences
59 500 DOUAI Laboratoire de hiogéographie
SS, 62 E.P.}—I.E.
Place Eugène Batailioh
R. PAYS DE LA LOIRE : 34060 MONTPELLIER CEDEX
Monsieur CORBARD Philippe 04, 05, 13, S3, S4
Museum de Nantes
12, rue Voltaire D. ALPES MARITIMES ;
44000 NANTES Monsieur EWALD
44, 49, 72 Museum d'Hist¤ire Naturelle
60, bis boulevard Risso
D. VENDEE: 06300 NICE
Monsieur GOYALID 06
La haute Chevillonniere
La Chaize de Vicomte R. ILE DE FRANCE :
85310 SAINT FLORENT DES BOIS Monsieur CASTANET Jacques
85 Université Paris VII
Laboratoire d'anatomie comparée
R. PICARDIE : 2, piece Jussieu
Mademoiselle MORRIER Christine 75005 PARIS
La Bajazet 75, T7, 78, 91, S2. 93. 94, 95
Appt. 4
13, rue Jean Flacine FI. FIHONEALPES :
80000 AMIENS Monsieur MAGRANER G.
02. 60, B0 23. rue Mozart
26000 VALENCE
01. 07, 26, 33. 42, 73
R. .‘ Coordoneteur régionâf
D. .· Correspondant départemental
56

Bull. SDC. Harp. Fr., 1984, 31
LISTES DES NOUVEAUX MEMBRES
Admis à la séance du Conseil du 30.6.84 _
CRANOIS Lucien (`l7I ; POUJOL Sophie (78} ; OUISTINIC Pierre
(29I ; SIMON Martine (77I 2 SIMON Roland (29} ; VINCENT Thierry
(76}.
CAHNETS DE NAISSANCES
—- M. Michel LAMOUILLE, 5 route de Semnoz, 74000 ANNECY, nous
fait part de la naissance de
. 15 Trimeresurus afbofabnls le 24.5.84
. 25 Boa constricfor le 8.7.84
parmi ces derniers, quelques jeunes sont encore disponibles.
- M. Jean-Claude CONCARO, 20 rue du Pape Léon, 33600 PESSAC.
nous fait part pour 1984 de la naissance dans son élevage de 25 Safa-
mandra salamandre terresrrfs dont 9 sujets albinos; ainsi que d'une
ponte d'une trentaine d'oeufs de Cynops pyrrhogaster.
. M. Eric RAUBER, La Gebîère, 01440 VIRIAT, a obtenu le 4.05.84 la
naissance de 9 Trfmeresurus wagleri.
ANNONCES
- Recherche femelle de Lampropeftis getulus cafffornfae. Contacter
Michel LAMOUILLE, 5 route de Semnoz, 74000 ANNECY.
— Cèderait cause reproduction et surnombre
2 Agkfsrrodon contortrrëc (35 cmi
1 couple Agkrlsrrodon piscivorus ( 60 cmi
1 Srlstrurus mflïarfus barbouri femelle (60 cm}
1 Croraius horrr'o‘us horrfdus (30 cm. légère scoliosel
Ecrire ou téléphoner à Eric RAUBER, La Gélière, 01440 VIRIAT.
Tél. (74I 22.11.37.
— M. Benjamin DRUCKER, 14 rue Choron, 75009 PARIS.
Tél. I1) 878.63.51 recherche une des espèces suivantes : Thamnophfs
eques ; Th. cyrtopsis ; Th. marcianus ,· Th. radfse ; Th. proxlinus et Th.
sfrtalfs et souhaite prendre contact avec des terrariophiles ayant toutes
espèces ou sous—espèces de Thamnophis à Vexception de Thamnophfs
efegans.
57

—— Le fichier SHF a été récemment informatisé, ce qui permettra une
actualisation plus rapide. Désormais regardez bien les étiquettes sur les
circulaires ou le routage du bulletin. Elles comportent une parenthèse
aprés le numéro de code en 1ere ligne ; qui précise votre situation en ce
qui concerne le paiement de votre cotisation :
l...l· vous devez paver Vannes civile en cours et i'année précédente Dernier evie. vous ne
recevrez plus les prochains bulletins.
l' ..l Vous devez la cotisation ds Vannée civile en cours.
l' '.l Vous êtes à jour de cotisation.
l' '—l Vous avez du payer la cotisation de Vannes en cours à Fancien tarif. Dette envers la
societe.
— Vous pouvez commander des anciens numëtns du bI.IlI¤‘|î|1 de la
SHF pour compléter votre collection personnelle. Les premières années
sont en nombre limité. Les premiers demandeurs seront les premiers ser-
vis.
Prix : 50 F l'année complète, excepté la première année l1977l vendue à
40 F lle N"2 épuisé est photocopiél
10 F le N° isole
Fraisd’envoi:1numéro:3F, 2 N° :6F, 3à4N° :10F,4à8N°:
13 F, 9 N° et au-dessus : 20 F.
Envoyer commande et chèque, à J. LESCURE à l'ordre de la SHF, CCP
3796-24 R PARIS.
— Divers ouvrages, revues, affiches et auto-collants sont actuellement
disponibles à la S.H.F. Pour vous les procurer adresser votre commande à
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par Fl. Rollinat ........................ 140 F + frais d'envoi
. Les lézards de France par G. Naulleau ........ 1 5 F + frais d'envoi
. Les amphibiens - Cours de Sorbonne
par Ch. Devillers et Y. François ............. 20 F + frais d'envoi
. Les Reptiles - Cours de Sorbonne
par Ch. Devillers et Y. François ............. 20 F + frais d'envoi
. Bibliographie de Vherpétofaune française.
G.H. Parent .......................... 100 F —l- frais d'envoi
. Livre Rouge des espèces menacées en France. . . 80 F + frais d'envoi
. La Huiotte. n° spécial sur le crapaud accoucheur 10 F + frais d'envoi
. Affiches : Amphibiens et reptiles remarquables
du centre ouest atlantique
.................................. 20 F + frais d'envoi
. Autocollants SHF ........................... l'unité : 2 F
les 10 : 17 F
les 50 : 75 F
58

Bull. Soc. Herp, Fr., 1984, 31
EUROPEAN HERPETOLOGICAI. MEETING
PRAGUE 1985
19-23 août
La troisiéme réunion de la Societas Europaea Herpetologica se tien-
dra en Tchécoslovaquie, à Prague [19-23 août 1985), ce qui permettra
des rencontres avec les herpétologues des pays de |'Est. La réunion est
aussi ouverte aux spécialistes d'autres pays. La Faculté des Sciences
naturelles de l'Université Charles accueillera le meeting.
- Programme. - La réunion comprendra des séances thématiques,
avec communications orales et présentations de posters, le meeting
général de la SEH et une journéee d’excursion. Un programme spécial
peut étre organisé par |’agence de voyages Cedok pour les accompagna-
teurs.
Sont concernés les sujets portant sur les Amphibiens et les Heptiles :
paléontologie, évolution, phylogénie, systématique, écologie, physiolo-
gie, embryolcgie, morphologie, etc. En outre, un "mini-symposium" sera
consacré aux problémes de |’inf|uence des glaciations sur les herpétofau-
nes européennes.
- Langue - Pour éviter les difficultés dans les échanges, les commu-
nications devront être faites en anglais.
- Equipement - Deux projecteurs parallèles de diapos seront dispo-
nibles pour les communications orales. Les posters pourront être aisé-
ment exposés jusqu’à 1m x 1,5 m.
- Publication - Toutes les contributions, présentées oralement ou
sous forme de poster, seront publiées dans un livre qui comprendra aussi
la liste des participants, les adresses et un index des principaux sujets.
- Logement - Une possibilité de logement dans le collège de |’Uni-
versité Charles est offerte pour éviter les prix des hôtels. Les prix, pour
une journée, sont les suivants : chambre pour une personne : 127 Kcs
lCourcnne tchécoslovaquel = environ 85 f, pour deux personnes : 218
Kcs = environ 145 f.
- Droits d'inscription — Les organisateurs demandent un droit d’ins-
cription (impression des abstracts, affranchissernents postaux...j de
250 Kcs [environ 155 fl. I mh
 fp ’·*h,
Ecrire à : Dr Zbynék Rocek    
Department of Paleontology \È;q,   ,
Charles University - Albertov 6 . mme È
128 43 PHAHA 2 - Czechoslovakia. °· ii _'”
59 s.ï.?;;·»»=

Criquets - Cêtoines - Vers à soie -— Phasmes
Blattes exotiques - Trihoiions - Vers de
farine - Drosophîles - Dermestes - Grillons
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