Bulletin SHF XXXX 42
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I' 2èm¤Trimesiré1987` _ —_ · —.   · - n¤ 42 I
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` _· `Fleeoonsable de le Fledactlqnl Ed|tor_ `   - :‘ ·‘ Floland`VEFll~lET· - · · . l
L - g`Responsalzglesassociésl·Aàsoclaleeditors   Claude PIEAU _ . .· ` ` `-
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`- · .péee-en`iin.`d}artlcle,`·  .       · ._   I·—__ -2- . _· Q·_§   ' Z- " -.`· _· ; _-
·_     _- E_xemp|e_de or`esen't`atlon._de_rëference___bIbllographique:_ -   `_ ;__   _- - . .- .
·   ' BONS .l.,.QHEYLPlN_¤M'._el`GUlLLAUME-G·P. (-198,4) —> Les·Hep'_liles_mediler`raneens. 'Bull.`jSoc. -· _
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. . -   ._ -l_l‘nfesl_.pae prevu d'envols_-`de_tl_ré_sàp3`r*t.gratul.ts·o'u,pey`en_ts. ·     "     _ ' _ .- 9
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`·- ` ` -   r _· M.Flolan`d VEFINET , ` Z   '  . , " '·   .   -
·` _ ' " . _ - __Leboretoire d’Eciologie, Ecole Norrnele Supérieure; ‘ ' · .- ·
  . .- _ I _ . _ 46-rue d'U_lr‘n - }T523;O PAFNS CEDEXU5 .   - A `_; _
  ` . ‘ · '· u · · `   ' _ Le'Gèrer¤l:_R.GUYETANT- . `
" ` ` ` -` = ' -·   N"` Cornrnlselon piarltale: 593}*4
_ _` . _ _ - . ·· ` ·..` - - Servlce`B;omrr1un de |'|rnpr|merl3 de _ .
" ` ` . ' ‘ · · - - _ 2 ` Funlverslré de Franche-Comté ·
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Bulletin ttt la Sncièté Harpétnlnginut de F a ca
2ème Trimestre 1987 n° 42
SOMMAIRE
• Les plus récents Agamidae tossiles de l’Europe occidentale et centrale
(Pliocgêne supérieur de Seynes, France}
S. BAILON ....,...,..........................................,..,. 1
• Batraclens et Reptiles de l’AlIier, du Puy-de-Dôme, de la Loire, de la Haute-
Loire, du Cantal et de la Lozère. Essai de synthèse sur la répartition des
Batractens et Reptiles du Massif Central (France). Compléments I.
D. BFIUGIERE .....................................,............... 5
•Systèmatique et répartition de la Salamandre, Salamandre salamandre
(Urodela, Salamandrfdae) en France
G. MATZ ..,,.,.......................,......... . .............,.., TO
• Résumé de thèse ; analyse d’ouyrage ......................... . .....,. 12
• Notes; informations ; vie dela societé ...............,,............... 15
CUNTENTS
• The most recent Agamid Iizards trom Western and Central Europa (late PLio-
cene pt Seynes, France)
S. BAILON ,,.....,......................,.................,.,,.... 1
• Batraohians and Reptiles of Allier, Puy-de-Dome, Loire, Haute-Loire, Cantal
and Lozere districts. A synthesis essay on Batrachians and Reptiles reparti-
tion ot Massif Central (France)
D. BRUGIEHE ..,......................,.......................,... 5
• Systematic and repartition of the Salamander Salamandre salamandre
(Urodela, Saiamandridee) in France
G. MATZ .....,..,...,...............,.....,...................... 10
• Thesis summary; book review ..........,............................ 12
• Notes, informations, news from the society ..........,..,.............. 15


			
Bul|,Soc. Herp. Fr., (198?l·42 ï 1-4
LES PLUS RÉCENTS AGAMIDAE FOSSILES
DE L’EUROPE QCCIDENTALE ET CENTRALE
(PLIOCENE SUPERIEUR DE SEYNES, FRANCE)
par
Salvador BATLON
Resumé —— Le gisement pliocene superieur de Seynes (Gard, France} a fourni les plus recents Agamfdae
d‘Europe Occidentale et centrale. Ils peuvent être rapportés au genre Agarna (Stellio incl.],
IIl'Iots·clés : Agama, Agamldae, Europe, France, Ptiocéne.
Summary —-— Seynes, a late pliocene localltv ol Southern France. has yielcled the most recent Agarnld lizard
from Western and Central Europe. This llzard is referred lo the living genus Agama (Steilio incl,).
Key words: Agama, Agamidae, Europe, France, Pllocene
I. INTRODUCTION
Les Agamidae occupent actuellement l’Afrique [mais pas Madagascar), l’Aus-
tralie, le sud de l'Asie et |'extréme sud~est de l‘Europe. Pendant le Tertiaire, cette
répartition etait beaucoup plus importante et la famille occupait plus largement
l’Europe, y compris la France, et etait connue en Amérique du Nord (ESTES, 1933 ;
AUGE, 1986). Comme beaucoup d'autres groupes, tes Agamidae, qui sont liés à des
climats chauds, ont peu à peu abandonné les zones actuellement tempérées. Plu-
sieurs groupes de Reptiles ont ainsi disparu d‘Europe a une date relativement
récente, vers la fin du Pllocene ou le début du Ouaternaire. Des Agamfdae, par
exemple, occupaient encore le sud dela France vers la fin du Pllocene, il y a environ
2 à 3 millions d‘années seulement.
II. LES DERNIERS AGANIIDAE FRANCAIS
Le gisement de Seynes (Gard) a fourni une faune de Vertébrés, datée du Pllo-
cène supérieur (AGUILAR et MICHAUX, 1984). Parmi les fossiles, ont été trouvés
sept maxillaires et deux dentaires qui représentent les plus récents Agamidae con-
nus en France.
Tous ces éléments osseux présentent des dents acrodontes et seuls ceux qui
ont conservé leur partie antérieure [un dentaire droit complet (fig.1] et une portion
antérieure de dentaire gauche (fig.2}] montrent, en plus des dents acrodontes, deux
dents antérieures pleurodontes et caniniformes. L'hr-itèrodontie est donc bien mar-
quée.
Les dents acrodontes, fixées sur la partie supéro-interne du bord du dentaire et
sur la partie inféro-interne du bord du rnaxillaire sur des crêtes dentaires, sont forte-
ment comprimées latéralement et présentent, en vue latérale, une forme triangu-
laire, parfois légèrement tricuspide. Les dents acrodontes les plus postérieures
1

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Figure: Agama sp., Pllocéne de Seynes.— 1 : dentaire droit (Univ. Montpetlierlll,
SEY 616),a: face latérale, b : face mésiale.- 2 : dentaire gauche, extrémité
antérieure (Univ. Montpellier II, SEY 617), a: face latérale, b: face
méslale.- 3: maxilaire droit (Univ. Montpellier ll, SEY 616), face latérale.
s'lnclinent en direction postérieure; ainsi la partie antérieure de chaque dent est
surmontée par la partie postérieure de la dent précédente. Cette inclinaison est
presque imperceptibte dans les dents acrodontes les plus antérieures, lesquelles
sont plus petites et plus espacées.
Les dents pleurodontes, insérées sur le bord mésial du dentaire, sont au nom-
bre de deux et d’aspect cantniforme. La dent pleurodonte la plus postérieure est
cylindrique, robuste et légérement inclinée vers l’extérieur. La dent la plus
2

antérieure est aussi cylindrique, robuste, avec un développement semblable a la
précédente, mais elle s‘incline vers l’avant et vers l'extérieur.
La morphologie de chaque élément osseux peut constituer un caractere inté-
ressant, surtout si on veut réaliser une assignation spécifique. Le dentaire présente
des sillons interdentaires externes et la syrnphyse est globuleuse, bien développée
et parcourue ventralement par le canal de Meckel qui se prolonge jusqu'à la partie
la plus antérieure de I'os.
ll faut constater qu’il existe une portion postérieure de maxlllaire gauche (fig.3)
qui présente des caractères un peu différents. Les dents étant plus verticales, leur
superposition est presque inexistante. Les dents de ce maxillaire sont moins robus-
tes et ptus aplaties latéralement que sur les autres éléments; leur profil est aussi
légèrement différent : elles sont plus tranchantes et la différenciation en trois lobes
est plus marquée. Sur la base du matériel disponible, il est difficile de préciser s’ll
s'agit d’une variation intraspécifique (laquelle semblerait alors importante) ou si ce
maxillaire rfappartient pas à la même espèce que les autres piéces.
lil. DISCUSSION
Des dents aplaties latéralement à profil triangulaire, parfois tricuspide à bord
tranchant, peuvent exister che; les iguanidae, Agamidae, Chamaeieonidae, Teiidae
et quelques Lacerfidae (GUIBE, 1970). La présence de dents acrodontes est parta-
gée par les Chamafeonidae et les Agamidae, mais chez cette derniére famille seule-
megt, en plus des dents acrodontes, existent des dents pleurodontes (MOODY et
HO EK, 1980).
Chez les Agamidae, la morphologie dentaire et le nombre de dents permettent
une attribution générique assez sûre (COOPER et al., 1970). Sans mentionner ici tou-
tes les comparaisons effectuées avec les autres genres d'/igarnidae, nous pouvons
simplement indiquer que les caracteres des fossiles de Seynes correspondent à
ceux du genre Agama s.l.. MOODY (1980; cité in ESTES, f983) a revalidé le genre
Steiiio qui jusqu‘alors était inclus dans Agama. Il n’est pas possible sur I base du
matériel disponibie, d’attribuer l’Agamidé de Seynes à l’un ou l'autre de ces deux
genres dont la distinction est basée sur des caractères non dentaires et peut se dis-
cuter. Toutefois, il faut constater la grande similitude existant entre la plus grande
partie des fossiles de Sevnes et l’actuel Agama steiiic, c‘est-à-dire Sfeiiio steiiio si
on reconnaît ce genre. Ces fossiles pourraient étre rapportés à cette espèce mais il
n’y a aucune certitude. Cette dernière espèce vit encore en Europe (ARNOLD et
BURTON, 1978) : petites colonies en Gréce et dans les îles grecques (région de Salo-
nique, Corfou, Mykonos, Delos, Paros, Antiparos et Naxos). On la trouve également
dans le sudouest de l’Asie et le nord-est de l‘Afriq ue.
IV. CONCLUSIONS
La composition de la faune reptilienne actuelle d'Europe est, en trés grande
partie, le résultat de Vappauvrlssement d’une faune ancienne beaucoup plus riche
et de type tropical. Les étapes de cet appauvrissement n’0nt pas encore été vrai-
ment étudiées. Ces fossiles de Seynes représentent actuellement les plus récents
Agamidaa connus en Europe occidentale et centrale, mais il n’est pas impossible
que de futures recherches permettent de trouver des Agamidae encore plus récents
dans le sud de l’Europe.
Remerciements
Le matériel étudié a été trouvé par M. Jacques MICHAUX de l’Université de
Montpellier il. Je te remercie de m'avoir permis de l'étudier.
3

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
AGUILAR, J.P. et MICHAUX, J. (1934} — Le gisement à micromammifères du Mont-Helene
(Pyrenees-orientales) : apports à la connaissance de I‘histoire des faunes et des envi-
ronnements continentaux. Implications stratlgraphiques pour le Pliocène du Sud dela
France. Paléobiol. continentale, 14: 19-31.
ARNOLD, E.N, et BURTON, J.A. (1978) — Tous les reptiles et amphibiens cl'Europe en couleur.
Bordas, Paris, 271 p.
AUGÉ, M. (1985) — Les Lacertiliens lFleptllia, Squamata) de |‘Eocene supérieur et de I’Oilgo-
cène ouest européens. Thèse 3** cycle, Université P. et M. Curie, 218 p,
COOPER, J.S., POOLE, O.F.C. et LAWSON, Ft. (1970) — The dentilion ol agamld Iizards with
special reference to tooth replacement, J. Zcol., 152: 85-98.
ESTES, R. (1983) — Sauria terrestia, Amphisbaenia. Handbuoh der Palâoherpetologie,
G. Fischer Verlag, 10A : XXII, 249 p,
GUIBÉ, J. (1970) - L'apparei| digestif. ln .· Grasse P,P. éd., Traite de Zoologie, Masson, Paris,
XlV(1] : 521-548.
MOODY, S, et ROÉEK, Z. (1980) — Chamaeleo carolfquerti(Chameel9eonfdee, Saurlal : a new
species from the Lower Miocene of central Europe. Vëstn. UUG, 55 : 85-92.
Accepte le 22l05l1987
Salvador BATLON
Laboratoire d'Anatomie comparée
Museum national d’Histolre naturelle
55, rue Buffon
75005 PARIS (FRANCE}
4

Bull. Soc, Herp. Fr., (198?')42 : 5-9
BATRACIENS ET REPTILES DE L’ALL|ER,
DU PUY·DE-DOME, DE LA LOIRE, DE LA HAUTE-LOIRE,
DU CANTAL ET DE LA LOZERE.
ESSAI DE SYNTHESE SUR LA RÉPARTITION DES
BATRACIENS ET REPTILES DU MASSIF CENTRAL
(FRANCE). CONIPLEMENTS I
par
Dominique BFIUGIÈFIE
Résumé —— La faune herpétologique du Massif Central a fait I'objet d'une mise au point récente (BFIUGIEFIE,
1986}. Une année de recherches supplementaires (1986) permet de compléter les cartes de distribution déjà
présentées. Un commentaire succinct accompagne les observations les plus interessantes.
Mots-clés: Reptiles, Batraciens. répartition, Massif Central, France.
Summary -— The herpelological tauna of Massif Central (France) has been recently reported (BFIUGIERE.
t986). One more year of prospections has allowed to complete the Iormely published repartition maps. A
short comment follows the most interesting observations.
Keywords : Reptila, Amphibia. repartition, Massif Central, France.
I. INTRODUCTION
Depuis la parution d’une synthèse sur les Batraciens et les Reptiles du Massif
Central (BRUGIERE, 1986) et après une saison supplémentaire de prospection,
quelques éléments nouveaux peuvent être apportés ; ces compléments permettront
ainsi de "boucher" quelques trous dans les cartes de répartition. La liste en est
fournie ici par cartes |.G.N. au 1l'50 000**. Dans certains cas, lorsque cela semble
important, la région naturelle de la découverte est mentionnée. Par ailleurs,
quelques nouveautés ont nécessité un commentaire particulier,
II. BATRACIENS
-— Salamandre taohetée (Salamandre salamandre}
Des larves de Salamandre ont été trouvées à 1310 m d'altitude dans le Haut
Allier, en Lozere (Moore de la Garclillel.
- Triton crête (Triturus orfstarus)
L'espèce a été notée en abondance (larves) en Haute-Loire, sur la carte
d’Yssingeaux a Rosieres. Coté Ardeche, ce triton a ete observé dans plusieurs
mares du Haut Vivarais (carte de Tournon) sur les communes de Cheminas et
Eclassan. Toutefois, les prospections engagées au sud dela vallée du Doux, dans le
Vivarais, ainsi que sur le plateau du Coiron se sont avérées infructueuses.
5

— Sonneur a ventre jaune (Bornbina variegata)
Actualisation de la donnée de BHASSAUX (1882) sur la carte de Lacapelle»
Marival (Lot), mais aussi découverte de l’espèce sur celle de Figeac (Lot), dans les
deux cas sur la partie orientale du causse de Gramat ou elle est fréquente dans les
mares.
Dans le Puy-de-Dôme, le Sonneur m’a été signalé par BHUNHES (in litt.) dans le
Bois de Monges (ouest Livradois, pres Vic-le·Comte} et je l’ai trouvé abondant dans
les cavités rocheuses des gorges de l‘Allier a Orbeil. Dans ce cas, il s’agit du même
habitat que l'espèce fréquente tout le long des gorges dela Loire (BFlUGlEFiE, 1986).
Dans la Loire, j’ai noté plusieurs sujets dans les ornières dela plaine du Forez, sur
Boisset-les·lVlontrond.
— Pétobate cultripède (Peiobates cuirripes}
J`ai relaté la capture de tétards de Pélobates cultripedes sur le causse de Blan-
das (Gard) à l’altitude remarquable de 560 m, donc dans un environnement ne con-
venant apparemment guère aux exigences de l’espece. Aussi, faut-il relever l'obser-
vation similaire faite par MAHTENS (1986) qui a également noté des tétards de cet
anoure sur le causse de Larzac, à 845 rn d'altitude (Hérault). Dans les deux cas,
|'espéce se trouve de toute évidence à la limite nordique de son aire de distribution.
— Pélodyte ponctué (Peloo‘y!es punotatusl
Le Pélodyte est fréquent en Basse Ardèche (cartes de Largentiére, Bességes,
Aubenas et Bourg-St-Andéol). Dans le Lot, actualisation de la donnée pour la carte
de Lacapelle-Marival (BRASSAUX, 1882), ainsi que celle sur Grarnat. Ces deux indi-
ces se rapportent au causse de Gramat où l'espèce est fréquente par places.
- Fiainette verte (Hyia arborea}
Deux nouvelles stations ont été découvertes dans des "narses" (1) sur les pla-
teaux basaltiques aux confins du Puy-de-Dôme, de la Haute-Loire et du Cantal : à
Saint-Gervazy dans le Puy-de-Dôme a 707 m d‘a|titude et à lvlassiac dans le Cantal à
890 m. Cette dernière don née est actuellement la seule mention de la Flainette verte
dans le Cantal. On remarquera que ces deux nouvelles stations, ainsi que celle
d’Espa|em (Haute-Loire) (BHUGIEFI E, 1988), sont très proches de la vallée de l’Ala-
gnon. Enfin, plusieurs colonies ont été repérées dans la partie nord du causse de
Limogne (Aveyron) (communes de Villeneuve et de Causse-et-Diége).
— Flainette méridionale (Hyia meridionaiis)
En Basse Ardeche, la Ftainette méridionale n'est fréquente que par places. Elle
a été notée en sus sur les cartes de Largentière et Bességes.
— Grenouille rieuse (Rana ridibunda) ou Grenouille de Perez (Hana perezf}
Des grenouilles présentant des caractères communs à ces deux especes ont
été trouvées en sus sur les cartes de Montélimard, Largentiére, Valréas et Crest. On
remarquera que ces nouvelles donnees ne font que compléter l’aire déja schémati~
sée (BRUGIEFIE, loc.cit.).
— Grenouille agile (Hana daimatina)
Un rernarq uable regroupement de reproduction a été découvert au coeur de la
Combrailles, a Chapdes-Beaufort (Puy-de-Dome), où |’espéce n’était pas connue.
(1) narse : terme regional définissant une retenue d‘eau naturetie, souvent de forme circulaire,
sur les plateaux volcaniques du Massif Central,
8

lll. REPTILES
—- Lézard des souches (Lacerta agrfis}
Le Lézard des souches a été observé cet été sur le plateau de la Viadéne
(Aveyron-carte cl'Entraygues-sur-Truyère).
—— Lézard vivipare rtacerra vivipara)
Ce Lézard a été noté au bord de plusieurs étangs dela Combrailles, ce qui pro-
longe vers le nord-ouest son aire de distribution (cartes de St-Gervais-d’Auvergne et
de Pontgibaud).
— Lézard espagnol (Podarcis hispanica}
Les mentions que j’ai faites pour les cartes de Valence, Serrières et Vienne (val-
lée du Rhône et contreforts du Pilat ]usqu’au département de la Loire) [BRUGIEHE,
loo.cit.) permettaient d'étendre largement en direction du nord nos connaissances
sur la distribution du Lézard espagnol en France. Les identifications confirmées à
I'époque par M. CHEYLAN viennent égaiement de l'être par GUILLAUME et GENIEZ
(1986) qui, en 1985, ne le signalaient pas au—dela dela vallée de I’Ardéche. Un bond
de B0 km en direction du nord était ainsi fait.
La station la plus nordique indiquée par ces auteurs (St-Pierre-de-Boeuf-Parc
du Pilat, selon MAGRANEH) n'est autre que celte que j‘ai déjà signalée presque un
an auparavant [sujets capturés en 1965 à Malleval-Loire) (BHUGIEHE, 1986) (les com-
munes de Malleval et St~Pierre—de-Boeuf étant contigués et a la méme latitude). La
connaissance de la distribution de l’espéce n’a donc pas progressé. Néanmoins, je
peux citer en sus ce Lézard en Ardeche sur les cartes de Tournon et Privas (vallée du
Fthône et de ses affluents rive droite ; contreforts du Coiron), ainsi qu’en Lozère sur
celle de Mende (observé à Balsièges dans la vallée du Lot où il n'avait pu l‘étre en
1985). Tant dans le nord de l'Ardéche que dans I sud de la Loire, ce Lézard ne pro-
gresse que trés peu à l'intérieur du Massif Central, colonisant uniquement les val-
lées à basse altitude. Pour terminer, remarquons comme l‘écrivent GUILLAUME et
GENIEZ (1986) que les sujets les plus nordiques présentent souvent un dessin plus
contrasté, des réticulations noires plus développées et une linéation dorsale pius
marquée que ceux de Basse Ardèche, des Grands Causses ou des Cévennes.
- Couleuvre verte et jaune (Coiuber viridifravusj
Les indications qui m’avaient été fournies pour la vallée de I‘AIagnon (Cantal et
Haute-Loire), notamment par CHALIEH, de même que d'anciennes observations per-
sonnelles que j'avais préféré omettre tant elles paraissaient en contradiction avec
le reste dela distribution de l’espéce dans le Massif Central, ont été confirmées ce
printemps. En dépit de toute logique, |‘espèce occupe donc la vallée de l’Aiagnon
(cartes de Murat, St-Flour et Massiac) mais est aussi à retenir pour la Limagne briva-
dolse (carte de Brioude- observée en 1979 en bordure d’A|iier à Lamothe -43). Elle
fait donc partie de la faune dela Haute~Loire, mais aussi sans doute de celle du Puy-
de-Dome (à rechercher dans Vextrème sud du département, en particulier dans les
affluents de l'Alagn0n).
— Coronelle lisse (Coronefia ausrrraca}
En complément des données déjà indiquées (BFIUGIEHE, |oc.cit.) pour la carte
de Nant, j’ai noté |’espéce dans le Massif de |’Aigoual-Lingas a 1220 rn d’altitude
dans le Gard. De plus, elle m‘a été signalée à seulement 750 m d`a|tltude dans cette
même région.
~— Couleuvre d’Esculape (Eraphe iongissima)
Observation intéressante, le 20 juin 1986, d'un sujet écrasé dans le sud dela
7

Sologne bourbonnaise (bois de Jaligny-Allier), loin de toute autre station connue,
- Vipère aspic (Vrpera aspis}
ljespéce a été observée cet été sur le causse de Gramat, dans le Lot, où eile
semble rare.
— Cistude d'Europe (Emys orbiculanis)
Confirmation de la bonne fréquence de i'espèce sur les vieux étangs de Solo-
gne bourbonnaise, avec son observation sur six nouveaux étangs (non prospectés
antérieurement).
III. LISTE DES NOUVEAUTÉS
En complement du travail déjà cité (BHUGIEFIE, 1986) et pour lequel, lors de
l’é|aboration des cartes de distribution la trame des cartes l.G.N, au 1i50 000e avait
été utilisée, il faut ajouter:
— Salamandre tachetée (Salamandre salamandre}: Lacapeile-lvlarival.
— Triton alpestre (Triturus alpestnis} : Charlëeu.
-— Triton crête (Trrturus crfstarus) : Yssingeaux, Tournon.
— Triton palme (Triturus hervericusl : La Hoche-Canillac, Valence, Tournon, Largen-
tlére,
— Triton marbré (Trirurus marmoratus): Ussel, La Ftoche-Canillac, Argentat.
- Alyte (Alytes obsrerricans): La Hoche-Canillac, Entraygues-SIT., Bessèges, Lar-
gentiére, Tournon, Aubenas.
- Sonneur a ventre jaune (Bombrna varregata): Figeac, Issoire, Lacapelle-lvlarival.
- Pélodyte ponctué (Pelodyras punctarus): Lacapelle-Marival, Largentiére, Besse-
ges, Aubenas, B0urg—Saint-Andéol, Gramat, Najac.
-— Crapaud commun (Buro bufo}: Bessèges, Aubenas.
— Crapaud oalamite (Bufo caramira}: Lacapelle—lV|ariva|, Najac, Bourg—St-Andéol,
St-Etienne.
- Halnette verte (Hyla arborea) : Besse-et-St-Anastaise.
- Ftainette méridionale (Hyfa rneridionarislz Largentiére, Najac, Bessèges.
- Grenouille verte (Hana kr. escullenra} et Grenouille de Lessona (Hana Iessonae):
Dun-sur-Auzon, Craponne·sur-Auzon.
— Grenouille rieuse (Hana ridrounda) ou Grenouille de Perez (Hana perezi) : Montéli-
mar, Largentière, Valréas, Crest.
- Grenouille agile (Hana dalmarfna): Pontgibaud, Argentat.
- Orvet (Anguis fragrlrs) : Génolhac.
- Lézard des souches (Lacerra agilis}: Entraygues-sur-Truyère.
- Lézard vert (Lacerta vrridis}: Bourg-St-Andéol, Aubenas, Yssingeaux.
— Lézard vivipare (Laoerta vrvipara) : St-Gervais-d‘Auvergne, Pontgibaud.
— Lézard espagnol (Podarofs hispanica): Mende, Tournon, Privas.
— Lézard des murailles (Podarcis muraris) : Aubenas.
-— Couleuvre verte et jaune (Coluber viridrflavus): Nlassiac, St-Flour, Brioude,
Valence, Lacapelle·lVlarival.
- Coronelle lisse (Coronella ausrriaca): Le Puy.
- Couieuvre d’Esculape (Eiapne longissima}: Lacapelle-Marival, St-Pourçaln-sur-
Sioule.
- Couleuvre vipérine (Natrfx maure} : Aubenas, Bourg~St-Andéol, Issoire.
— Couleuvre à collier (Natrix narrix): Tournon, Lacapelle-Nlarival,
St-Gervais-d'Auvergne.
— Vipère aspic (Vipera aspis}: Figeac, Tournon, Hodez.
8

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BHASSAUX, P. (1882) ·— Batraciens observés à Laoapelle-Marival (Lot} en 1881, Fe. Jeun. Nat.,
12, 13? : 64.
BURGIERE, D. (1986) — Balraciens et Fieptiles de |'A||ier, du Puy-de-Dôme, de la Loire, de la
Haute-Loira, du Cantal et de la Lozère. Essai de synthèse sur la répartition des Barra-
ciens et Reptiles du Messi! Central. Centre Orrrithctcgique Auvergne: 158 p.
GUILLAUME, C.P. et GENIEZ, P. (1986) — Description d'une sous-espèc de Pcdarcis hispa-
nica (Sauria, Lacertidae) .· Podarcis hfspanice cebennensfs, GUILLAUME et GENIEZ in
FRETEY, 1966. Bull. Scc. Herp. Fr., 39: 1-15.
GUILLAUME, C.P., WOLFF, J. et GENIEZ, P. (1985) — Uélectrophorèse, un critère de terrain ’?
Nouvelles données sur Podercis hispanica en France. Bull. Soc. Herp. Fr., 33: 16-34.
MARTENS, I-1. (1986) - Sur le repartition altitudinale de Peicbafes cuttripes (CIJVIER, 1829)
(Amphibia, Pelobafidae} en France, Bull. Soc. Herp. Fr,. 39: 20.
Accepte ke 22I05i198?
Dominique BRUGIERE
39 rue Sidi-Brahim
03200 VICHY (FRANCE}
9

BUII. Soc. l-lerp, Fr,. (198?}«t2 : 10-11
SYSTÉMATIQUE ET RÉPARTITION DE LA SALAMANDRE,
Salamandre salamandre (Urodela, Salamandridae)
EN FRANCE (1l
par
Gilbert MATZ
Résumé — Les formes tachetèes de le Salamandre, observées dans les Vosges. appartiennent a une
population mixte et non eu taxon Salamandre salamandre elglre. La subspéoialion est discutée.
M0ts·cIés : Salamandre salamandre, Systérnatique.
Abstract- Spotted forms of fire-eelers observed ln the Vosges mountains belong to e mixed population;
they don‘t belong to Selemendra salamandre alglre lexon. The subspecialion is discussed ln this paper.
Keywords : Salamandre salamandre. Systematic.
La Salamandre occupe une aire de répartition trés vaste : Europe, Moyen Orient
et Afrique du Nord. Plusieurs sous-espèces ont été décrites dont Salamandre s.
salamandre qui habite l'Europe centrale et méridionale et le sud-ouest de la France
et S.s. terresrrls, la forme à bandes, qui habite |'Europe occidentale et le nord dela
France.
Nous avions signalé (MATZ, 1964} dans les Vosges, dans le vallée de Munster à
Ampfersbach, une population importante de Salamandres dans laquelle les deux
types de dessin coexistaient. Les individus chez lesquels les taches jaunes sont
réparties au hasard ont été attribués par PARENT (1981} au taxon S. s. algire. Cette
détermination est, à notre avis, une erreur.
Ces Salamandres représentent une "popu|ation mixte", comportant des
individus présentant l’un ou l'autre des deux types de dessin caractéristiques des
deux sous-especes mentionnées plus haut. De telles populations mixtes ont été
signalées en Allemagne (Palatinat, Fichtelgebirge, Jura franconien, in : FREYTAG,
1955}. Dans le Spessart, les deux formes existent et se croisent (MALKM US, 1971) et
dans le nord de cette région, la forme à bandes prédomine meme, dans l’aire de
repartition de S. s. salamandre. En Alsace, des populations mixtes ont été
observées à Ampfersbach mais également a Petit-Wisches, Sainte·Marie·aux·Mines
et plus récemment à Biederthal (HEROLD, in litt,). Enfin, plusieurs auteurs ont
observé que le dessin n'est pas le simple résultat d’une hybridation mais évolue au
cours de la vie de la Salamandre: le dessin typique d’une sous-espèce peut se
transformer en dessin typique de l'autre sousespèce, pour parfois revenir au
premier modèle.
Uexistence des populations mixtes, la variabilité du dessin dans une
population ou dans une sous-espece donnée et surtout la transformation du dessin
au cours de la vie de la Salamandre justifieraient une révision dela subspéciation :
la nomenclature trinominale parait actuellement inadaptée au cas de la
Salamandre dont les sous-especes ont été décrites sur des critères
E Communication présentée aux Rencontres Herpétologlques d'Angers (26-28 luin 1986)
10

morphologiques. Il nous faudra choisir entre deux solutions: 1. suppression des
sous-espèces, Salamandre salamandre serait une espèce présentant un dessin
variable comportant des taches jaunes réparties au hasard (forme la plus fréquente
au sud) ou des taches s'a|ignant pour former des bandes (forme la plus fréquente
dans le nord de l'aire de répartition) ou 2. adopter en dernière extrémité une nomen-
clature quadrinomina|e(non encore reconnue par le Code de Nomenclature zoologi-
que) : les noms de genre et d’espéces seraient alors accompagnés de celui de sous-
espèce attribuant |’anin'1alà une aire de répartition et d‘un quatrième indiquant le
type de dessin ron arriverait ainsi, par exemple, a "S. s. terrestrls salamandra"' (non
S. s. alglra) pour les Saiamandres tachetées qui font I‘objet de cette note ou "S. s. s.
beschk0vi" pour la dernière sous-espece décrite (0 BST, 1982).
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
DUMONT, M, (1984) - Observations sur I'activité, la reproduction et la croissance de
Salamandra salamandre terrestrls Lacépéde, 1788 en captivité. Alyles, 3 : 25-36.
FREYTAG, GE. (1955) - Feuersalamander und Aipensalamander. A. Ziemsen Verlag,
Wittenberg Lutherstadt, 79 p.
MALKMUS, Fl. (1971) — Die Verbreitung der Molche im Spessart. Abh. naturivissenscli.
Ver. Würzburg, 12 J 5-24.
MALKMUS, Ft, (1971) —- Die Verbreitung der Larve des Feuersalamanders (Salamandre
salamandra und lerreslrls} im Spessart (Ergànzung). Abh. nalr.rrwl`ssenscl1. Ver,
Würzburg, 12: 25-27.
MATZ, G. (1964) -— Sur la biologie et la répartition de la Salamandre et de quelques
Amphibiens rares en Alsace. Bull. Ass, Phllom, Als, l.orr., 11 : 326-331.
MATZ. G, (1986) —- Note sur la Salamandre Salamandre salamandra L. dans les Vosges. Boll.
Ass. Pltllom. Als, Lorn, 22 : 117-i23.
08ST, F.J, (1982) — Der Feuersalarnander des Piringebirges in Bulgarien ais Salamandre
salamandra bescliltovl subsp. n. - eine vorlaufige Mitteilung, Faun, Abri. Mus. Tierlr.
Dresden, 8: 197-201.
PARENT, G.i-I. (1977) — Note sur la présence de la Salamandre d'Algérie, Salamandra
salamandre alglra, Bedriaga, 1883 et non de la sous-espèce nominative, S. s.
salamandre Linné, 1758, dans les Vosges. Bull. Ass, Phllom. Als. l.orr., 16 : 5-19.
PARENT, G,I-l. (1981) —— Remarques biogéographiques sur Vherpeiotaune du nord-est de la
France. Bull. Soc. Herp. Fr., 20: 15—23,
Accepte le 22l05l1987
MATZ Gilbert
Laboratoire de Biologie animale
Université d'Angers
2, boulevard Lavoisier
49045 ANGERS CEDEX (FRANCE)
11

Bull. Soc. Herp. Fr.,(1987}42 ; 12-14
BIBLIOGRAPHIE
Resume de Thèse
Yung·Ping MOU (1987}.- Ecologie comparée de deux populations de lézard des
murailles, Podarcis muraiis (Laurenti, 1768), en France. Thèse Université Pierre et
Marie Curie, PARIS, 229 p.
L’éco|ogie de deux populations de Podarcis muraifs a été étudiée en France :
l‘une située à Chizé, proche de la Cote Atlantique, isolée dans une clairière de forêt,
soumise à des modifications artificielles de l’habitat et à un climat océanique doux
et variable; I'autre a Juillac (Corrèze), a proximité du village, qui cohabite avec une
population de Lacerfa viridis.
La période journalière d'activité des Pmuraiis dure 11 à 12 heures. La durée
annuelle d’activilè est de 8 mois chez les mâles et de 7, 5 mois chez les femelles.
Les juvéniles éciosent de juillet à septembre.
La superficie du domaine vital est estimée en moyenne à 13,8 mt chez les
mâles et à 7,3 mi chez les femelles.
Le comportement alimentaire des P. muiraiis apparaît moins opportuniste ons
ia population de Chizé que dans celle de Juillac.
La ration alimentaire journalière in natura (C, en mg matière sèche) des
P. muraiis à Chizé peut étre estimée a partir du poids des lézards (W, g en matière
vive} par: C = 56,8 W°·52 au printemps et C = 63,2 W°·ô" en été.
La densité est plus élevée et plus stable à Juillac (509 subadultes et adultes en
moyenne] qu'à Chizé (207 en moyenne}.
La structure démographique montre une plus forte proportion de jeunes à
Juillac comparée à celle de Cltizé.
La croissance corporelle est plus rapide chez les jeunes de Juillac que chez
ceux de Chlzé.
La taille moyenne des pontes successives est de 4,57 oeufs pour la 1ère et de
4,31 oeufs pour la 2éme chez les femelles de 2 ans ; de 6,60, 7,63 et 4,87 oeufs pour
la 3éme chez les femelles de 2 3 ans. L'effort de ponte moyen est de 0,310 chez les
femelles de 2 ans tandis qu'iI est de 0,251 chez les individus de 3 ans et plus.
Les taux de survie sont plus élevés à Chizé qu’à Juillac pour les subaduites,
tandis que c’est l‘inverse chez les adultes.
La plasticité assez importante du profil démographique de P. muraiis reflète la
grande capacité d’ajustement a |'importante variabilité des conditions
environnementales tant biotiques qu'abiotiques.
Communiqué par |'auteur
Y-P. MOU
Laboratoire d‘Eco|ogie
Ecole Normale Supérieure
46 rue d'Utm
75230 PAFtlX Cedex 05 (FRANCE)
12

Analyse d’ouvrage
PARENT, G.H. (1984).- Atlas des Batraeiens et Reptiles de Belgique. Cahiers
d'Etho|ogie Appliquée 4 (3}, 198 p., 49 cartes, 29 photos.
Cet atlas fait suite à l'at|as provisoire paru en 1979 (1}. Dans son introduction,
l’auteur suggère de posséder ce dernier ouvrage, d`autant que dans les textes il y
renvoie a plusieurs reprises. Si les références sont citées plusieurs fois, elles ne
sont jamais complètes. Nous les avons relevées dans un autre ouvrage du même
auteur: Bibliographie de |’Herpétotaune française (2).
L‘atlas paru en 1984 traite de 18 especes de Batraciens et 8 especes de Flepti-
les. Pour chacune des especes, il y a généralement deux cartes de répartition : une
à |’éche|on européen et |'autre en Belgique, avec la bordure des pays iirnitrophes,
représentée sous forme de quadrillage, les carrés ayant 4 km de côté.
On aurait aimé avoir les sources bibliographiques qui ont servi à établir les car-
tes de repartition européenne, d‘autant que quelques unes comportent de petites
omissions : Hyla arborea en Suède, Bufo bufo en Sicile, Bufo caiamrta en Grande
Bretagne et en Irlande, Lacerta agilis en Grande Bretagne. Sur la carte de '·/ipera
berus, cette espece ne devait pas figurer au nord ouest de I’Espagne ou elle est rem-
placée par une autre espèce : Vipera seoanei, La carte de répartition européenne de
Hana daimaiina aurait gagné à être pivotée de 90° pour être dans le même sens que
la carte détaillée. _
Cet ouvrage est plus qu’un atlas puisque les espèces sont traitées en 5 grands
points : Ecologie, Ethologie, Statut antérieurdes populations, Causes de régression
et Proposition pour la protection de |’espece. L'accent est mis sur les problemes
posés parla survie des espèces. Les noms français et iatin de chaque espece sont
suivis par les autres dénominations françaises et vvallones, viennent ensuite les
noms officiels en Néerlandais, Allemand, Luxembourgeois et Anglais. Quelques
noms français paraissent curieux : le Crapaud de Schreibers pour le Crapaud Cala-
mite, le Lézard des montagnes et de Schreibers pour le Lézard vivipare (ces deux
noms sont habituellement donnés a deux autres especes de Lézards), la Vipere
d’eau pour la Couleuvre à collier (ce nom est surtout donné à la Couleuvre vipérinel,
Vipére noire pour la Vipére berus (ce nom n‘évoque que les populations melaniques
de cette espece),
A la tin de chaque chapitre spécifique figure une bonne bibliographie, qui est
malheureusement tres résumée, puique les références ne comportent pas le titre de
|‘artic|e, mis a part les ouvrages importants ou les livres ; on peut ie regretter.
Les illustrations sont toutes des photographies en noir et blanc. La qualité de
Vimpression est mauvaise, certains clichés sont même flous. [iconographie n’est
pas à la hauteur de l’ouvrage.
(1} PARENT, G.H. (1979) — Atlas provisoire commenté de Vherpétofaune dela Belgique et du
Grand Duché de Luxembourg. Nat. Belges, 60 (9-10]: 251-333. Tire-à—part repaginé 1-88,
Bruxelles, Les Naturalistes Belges.
A aucun moment, il n'y a d'information indiquant si cet atlas provisoire est encore disponi-
ble et où se le procurer.
(2) PARENT, G.i-l. (1982) — Bibliographie de Vherpétofaune française. Inventaire de faune et
de flore. Secrétariat de la faune et de la flore, Faso. 17 et 18. 431 p.
13

Cet atlas déborde largement le cadre belge par la masse d'intormations qu’il
contient et |'importante bibliographie consultée. II peut interesser les herpetologis-
tes français et les naturalistes qui sïntéressent particulièrement à la protection des
espèces.
Travaux du Service d‘Etho|ogie et Psychologie Animale
Musée de Zoologie - Aquarium
Institut de Zoologie de l'Université de Liege
Ouai Van_Beneden 22
B-4020 LIEGE
Compte 340- 0000044-82 du Patrimoine de l'Université de Liège, mention "61‘I4l'P0?
Atlas Batraciens Fteptiles", Prix 400 F Belge soit 65,00 F Français. Se renseigner
avant d‘envoyer de l’argent pour savoir s'il est toujours disponible.
G. NAULLEAU
14

Bulletin ité la Société Hérpétn|nu' a ii F
NOTES -- INFORMATIONS — VIE DE LA SOCIÉTÉ
NOTES
• Conseils pour Pélevage du Python molure, Python moturus bivitzarus
D, LOGEROT et P. LOGEROT ................,.......,.,............ 16
RÉFLEXIONS ..........,..,.,... A propos de registres ................... 22
SOUSCRIPTION POUR LA SAUVEGARDE DE LA TORTUE D’HERMANN ....,.... 24
LA GRENOUILLE, LE CERF ET UAUTOROUTE ........,................ I ..... 25
LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES ....,.,.,.,............................. 28
15

Bull. Soc, Herp. Fr., (198T) 42 : 15-21
NOTES
Conseils pour l’é|evage du Python molure
(Python moiurus bivittatus)
par
Didier LOGEHOT et Patricia LOGEHOT
I. INTÉRÈT DE CETTE ESPÈCE EN TERFIARIOPHILIE
A. Avantages
En l'absence de problèmes pathologiques, le Python molure est relativement
facile à élever. II est tres bon mangeur et, mis à part quelques rares individus, peu
agressif. Sa coloration dégradée en fait un splendide pensionnaire.
B. Inconvénients
Le python molure présente une croissance importante et rapide [Figure 3). Cela
necessite d'agrandir ou de changer plusieurs fois le terrarium au fil du temps. Il est,
de plus, indispensable de le concevoir très solide car cet animal a l'habitude de
pousser fortement les parois avec le museau afin de s’évader.
Eiever un seul individu ne sert à rien. Il faut, dans la mesure du possible, ache-
ter un groupe permettant de constituer un ou plusieurs couples pour la reproduc-
tion,
Il. EXAMEN DES ANIMAUX A L’lNTRODUCTl0N EN ÈLEVAGE
A. Examen externe
— Les couleurs doivent être franches et I‘oei| sans opacité (sauf en période de
mue)
— Les écailles ne doivent pas étre retroussées
— Il ne doit pas rester sur le corps des lambeaux d‘exuvie
- Les masses musculaires doivent être bien fermes
- Le cloaque ne doit pas ètre dilaté ou irrité.
B. Examen de la gueule
— Les muqueuses doivent être roses
— il ne doit pas y avoir de masses caséeuses au niveau du palais
— Il ne doit y avoir ni perte de dents, ni respiration sifflante, ni écoulement
nasal ou buccal.
Si I'achat des animaux est etfectué chez un terrariophile en avant obtenu la
reproduction, les problèmes psychologiques seront réduits.
16

III. POUR EFFECTUER UNE ACQUISITION EN REGLE
A. Auprès d'un particulier
il faut demander un écrit mentionnant sur I’honneur:
— ie nombre d‘animaux achetés ou échangés
- leur date et lieu de naissance
- eventuellement, leur prix.
B. Chez un commercant
II faut exiger une facture complète avec date, prix, genre, espèce et sous-
espèce de |’animal. En effet, |’espèce Python moturus est divisée en deux sous-
espèces : P.m. bivittatus (Sud de la Chine, Indochine, Indonésie, Birmanie, Célèbes)
et P.m. molurus (Inde, Népal, Ceylan, Pakistan). Cette dernière est en annexe l de la
convention de Washington, donc interdite de commerce international, alors que
l’autre sous-espèce est mentionnée à l'annexe Il et peut ètre acquise légalement, Il
pourra donc être nécessaire de prouver que vos animaux sont bien des P.m, tJivitta—
tus. Les animaux de |’annexe I mis en captivité passent en annexe Il.
IV. TRANSPORT DES INDIVIDUS DU LIEU D’ACHAT AU DOMICILE
L'empIoi d'une boite de polystyrène dans laquelle on déposera une bouiliote
tiède constitue une solution simple et sûre. En effet, les Fteptiles sont très sensibles
aux variations brusques de température et aux courants d’air.
V. LE SYNDFIOIVIE DE IVIALADAPTATION
Si l'animaI provient directement de la nature, il peut être atteint du "syndrcme
de maiadaptation", c'est-à-dire d'un ensemble de symptomes tous liés directement
aux différents stress consécutifs a la capture, au stockage, au transport, à la déten-
tion dans un magasin... li maigrit, perd I’appétit, son organisme est profondément
débilitè. Il devient sensible a la moindre infection et mème les micro-organismes
qu’iI héberge de façon naturelle tendent à devenir pathogènes pour lui.
Avant d‘introduire chaque serpent dans son terrarium d‘élevage, il est néces
saire de |‘iso|er dans un petit bac de quarantaine très simple (un récipient d`eau,
une branche, et une feuilie de sopalin comme substrat}. Ceci permettra de bien
|'observer et de le faire "dèmarrer", Il sera alors nécessaire de:
- Deparasiter l`anima| par un bain d’eau tiède additionnée d'un antiparasitaire
tilimpygal N.D., une cuillerée a cafe par litre d’eau).
—— Administrer par voie orale un vermifuge (Vitaminthe N.D., une graduation
pour 2 kg).
Cette quarantaine durera ]usqu‘à ce que |'oh soit certain dela bonne santé et
de l’appétit du Python.
VI. CONSTRUCTION DU VIVAHIUM
Elle peut être réalisée durant la quarantaine.
A. Vivarium en verre
Le plus rapide est de prendre un aquarium et de le transformer en fixant un
cable chauffant de 25 watts sans thermostat ou de 50 watts avec thermostat sur ie
fond, et en y adaptant un couvercle muni d'une rampe d'éclairage constituée d'un
tube fluorescent blanc de 20 watts et d'un tube True-lite de 20 vvatts. Mais le terra-
riurn en verre a plusieurs inconvénients:
17

- La transparence de toutes les faces donne à |’anin·¤a| un sentiment d‘insécu-
rité.
- Le fond risque fort de se fendre sous |'effet de la chaleur (expérience person-
nelle).
— L‘iso|ation n’est pas bonne et la déperdition de chaleur importante.
— Il est drfficile de trouver Is dimensions voulues.
— Prix elevè.
vis  15
Arrière Y I À
‘*· ë·’·ïië`1'ê·_ï*.‘;'J«'r÷T· É'? gi? î g‘,·     i,—,1· 3 IJ 3;*,.;. '· f'! $(-12 -';', ".‘<; B
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§AccES L
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îP§.¥'ê‘?...}
HARPE D'ECLAIRAGE
A: PULYSTYRENE
B: SUPPURT STRATIFIE Poux CRBLE CHAUFFANT + ALU zum
cz BAGUETTE DE 20m
D: VIDE
E: CABLE CHAUFFMTT
F: PARDI Posrekisuns Du TERRRRIUÈ
Fig.1 :Schèma de la coupe horizontale du terrarirurn
H B C J, A. Pnlyntyvene 5 um
_ E F B. Struttlie · ¤'eu1|1e
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xy"!   _  E;     I       ·   fl     tf H. nn-mi-¤ un Lurrariun
1, .·"-I         E      Mg E   - 1 P¤fî·ll|·¤n·accèt au
IuÉ×ÃïLïÃïlÃi.—ÉÉÈ'.ï“}îl _—È}’É2_   p ··`    = M  
B··...----,., _____ _,______,___1-. Q
E  ëaëaë ï-z ée.-ë2z=2ë2ë·.·5tîëaë;S;   I  
HAE Q I-_?€îîï "'·»··n·.···I
  EJ, EJ. M', IJ  /,/' nn.:
AVANT DU THRRARIUM ’
Ffg.2: Schéma montrant le système de chauffage arrière du terrarium
`IB

B. Vivarium en bois
La solution la plus longue mais qui me semble la meilleure est la construction
d‘un terrarium en agglornére plastifié ("stratifié"), avec un joint silicone au niveau
des arêtes.
C. Chauffage
Le plus prudent, et qui nous paraît le plus naturel, est le chauffage par l‘arrlère
du terrarium (Figure 1 et 2) : un cable chauffant est fixé sur une plaque d‘alurninium
de 3 mm, elle-même fixée sur du strafifié de 20 mm. Au dos dela plaque de stratifié
est collée une feuille de polystyrène de 5 mm comme isolant. Cet ensemble est fixé
sur un cadre de 20 mm (C), lui-mème vissé au dos du terrarium. Ce montage permet
de creer un chauffage par convention, sans contact avec les animaux. En effet, le
chauffage traditionnel par le fond occasionne des brûlures et les proies ont ten-
dance à deterrer les cables et à les sectionner.
D, Système de fermeture , _ _ _
Il doit être constitué par une ou deux portes frontales. On s aperçoit vite a
l’usage des avantages de ce système: les glissières horizontales se coincent sou—
vent, les glissières verticales se transforment en guillotines meurtrières.
Kg cm
4 200
3 150 longueur
2 100
1 poids
qu
¤·-H
0 .
D 1 2 3 4 5 6 7 B 9 10 11 12 Mois
Fig.3: Evolution de la taille et du poids de Python rnoiurus biviffafus en un an de
captivité.
19

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Tab.1:ModèIe de tiohe d’éIevage (avec Vatmabte autorisation d’EIapsoïdea,
Genève).
20

E. Accès au bac d’eau
Une petite porte doit donner accès au bac d’eau pour en faciliter le nettoyage et
le renouvellement tout en évitant les courants d’air et les déperditions de chaleur,
F. Substrat, décor
Comme substrat, je conseille l'emploi de tourbe blonde sterile pure (sans
adjonction d`engrais ou de terreau). On la trouve sous forme de balles de 70 à
120 litres. Son acidité naturelle en lait un excellent bactéricide. Pour le décor, il faut
choisir des branches de bois dur désinfectées soigneusement à |‘eau de javel ou à
la chaleur (olivier, chene}, et par exemple, des plaques de chene-liège collées aux
parois.
VII. ALIMENTATION
Si la santé des animaux est bonne, Valimentation ne pose aucun probleme. Les
premières proies consistent en jeunes souris, rats et poussins. Il faut varier de
façon a faciliter l’adaptation du jeune molure à tous les types de proies.
VIII. MALADIES
La pathologie de cette espèce ne diffère pas notablement de celle des serpents
en général. Les problèmes les plus courants sont :
—— le parasitisme externe et interne,
— le syndrome de maladaptation dont il a déjà été question,
- les problèmes respiratoires dûs à une chute brutale de temperature,
—- le "chancre bucca|" dû à une mauvaise hygiène,
— les problèmes cutanés dûs a un excès d’numidite au sol ou à des blessures
(morsures de proies, brûlures).
Pour éviter ce problème, il est nécessaire de respecter une stricte hygiène au
niveau du terrarium et de la manipulation des animaux. il faut également éviter de
faire cohabiter cette espèce avec d'autres dans un même terrarium et respecter
scrupuleusement la periode de quarantaine a chaque nouvelle arrivée.
IV. CONCLUSION
Les Reptiles ne sont pas des animaux domestiques. Ils sont fragiles, sensibles
au stress. ll faut d'une part éviter de les manipuler inutilement et d'autre part leur
fournir les conditions de détention les plus adaptées possible. Elever des Serpents
nécessite une motivation reelle qui ne doit pas dépasser celle des anciens "mon-
treurs de reptiles". Une fois sa période d'apprentissage terminée, le terrariophile
debutant doit se fixer un but plus eleve: la reproduction.
Remerciements
Nous remercions B. FEFlTAFlD pour I'aide dans la mise en forme du texte.
Didier et Patricia LOGEFIOT
9, Bretelle du Centre
06240 BEAUSOLEIL (FRANCE)
21

Bull. Soc. Herp. Fr.,(198?} 42 : 22·2?
REFLEX|ONS...
A propos des registres
La mise en place du registre des espèces protégées constitue sans nul doute
une avancée dans la clarification des rapports entre terrariophilie et protection de
Pherpétofaune; toutefois, se limiter è ce seul registre m‘apparait quelque peu
restrictif. En effet, en s’engageant à respecter la législation en vigueur, le
terrariophile affirme non seulement sa volonté de protéger le patrimoine naturel,
mais aussi se reconnait implicitement un rôle préjudiciable vis~a-vis de
Vherpétofaune. Tant il est vrai que la terrariophilie ne peut exister sans la capture
initiale de spécimens sauvages.
Le terrariophile se retrouve ainsi dans une situation paradoxale ou protection
et détention de reptiles et batraciens se révèlent inconciliables.
Toutefois, se limiter a cette seule définition du terrariophile "prédateur"
occulte l’objet de sa pratique: la reproduction de spécimens captifs. Il me semble
qu'existe au sein de notre société, nombre d’éleveurs amateurs cornpétants qui
contribuent par les reproductions qu‘i|s obtiennent à une augmentation de la
population captive de diverses espèces herpétologiques.
Aussi, ne serait-il pas judicieux de se poser la question dela possible action de
conservation des terrariophiles plutôt que dû présupposer une antinomie entre
terrariophiiie et protection '?
Je ne possède pas d’informations précises sur les causes de déclin des
espèces exotiques; toutefois, en ce qui concerne la métropole, les causes de
raréfaction des espèces concernées sont liées a des facteurs autrement
déterminants que la seule détention de spécimens par les membres de la S.l-i.F,
Si l'on se réfère au livre rouge des espèces menacées en France (WWF}:
à I‘heure actuelle, la cause essentielle de la régression d’Emys orbicuiaris
semble liée à la dégradation de son blotope. Les mesures de protection envisagées
sont la création de réserves et d'éventuelles réintroductions. Les causes de
diminution de Tesfuoio hermanni robertmertensi sont, par ordre décroissant, les
incendies de forèt, l‘urbanisation, la récolte. Les mesures envisagées sont la
création de réserves, i’amélioration des moyens de prévention des incendies,
I'élevage pour réintroduction.
Il apparaît ici que la terrariophilie joue un rôle négligeable par rapport à la
raréfaction de ces deux espèces, De plus, la compétence d‘arnateurs peut
contribuer au développement d'une population captive. Même si une réintroduction
n'est pas toujours souhaitable, l’èlevage de toute espèce menacée ne peut que
constituer une garantie pour son avenir, son statut dans la nature pouvant se
dégrader de manière critique.
22

Alnsi, une collaboration entre scientifiques et terrariophiles pourrait conduire à
la réalisation de programmes portant sur:
-—- une meilleure connaissance de la biologie spécifique,
— la conservation et la multiplication de populations captivs,
— la réalisation des réintroductions souhaitables,
- la sensibilisation et l’information du public.
Pratiquement, cette méthode de travail doit s‘accompagner:
-- de la mise en place d’un programme d’étude et de protection de Vespéce
dans son milieu cl’orlgine,
— de la réalisation d’un programme d'élevage et d’observatlon :
. conditions générales de détention
.détermination du groupe reproducteur
. observation du comportement
.observation de la reproduction.
Au-delà des seuls principes, ce type de programme doit s‘accompagner d'un
mode de fonctionnement fiable dont la garantie éthique est primordiale ; cela impli-
que :
- la création d’un "comité de sages" qui habilitera l'élèveur à collaborer au
programme
-— un fichier éleveur où figurera le listing des animaux détenus (attribution d'un
numéro de fichier par spécimen)
-- un fichier d’élevage normalisé qui permettra:
. un suivi individuel par l'éleveur
. une remontée d’lnformations vers la cellule de gestion
. un traitement de ces informations
. un retour, après traitement, de ces informations vers les éleveurs.
ll reste à noter que ce type de programme, mis en place dans un premier temps
pour un nombre limité d‘espèces, peut constituer les prémisses d‘un art de faire
généralisé à Vensemble des Reptiles et Amphibiens et, de ce fait, conduire à une
meilleure efficience de nos pratiques.
Mon propos ne relléte qu’une opinion personnelle qui, je l'espére, entraînera
des réactions, une critique qui, si le débat se veut constructif, nous conduira vers
une meilleure utilisation des potentialités des deux forces représentatives de notre
société (scientifiques, terrariophiles amateurs).
SIMON Roland
12 rue OM. Bondon
29213 PLOUGASTEL DAOU LAS
N.D.L.R.: Les réflexions et suggestions sont à envoyer au responsable dela commission de
terrariophille etiou aux membres du Conseil.
23

Souscription pour la sauvegarde de la Tortue d’Hermann
Sur proposition dela Commission de Protection, la S.H.F. a décidé de promou-
voir une souscription afin d'aider ia Station d’Observations et d'Etudes des Tortues
des MAURES (S.O.P.T.O.M) dans son programme de conservation de Testudo Her-
manni Flobertmertensi.
Les dons doivent être adressés directement à notre Trésorier avec la mention
"Souscription tortues d’Hermann".
Un reçu sera envoye aux donateurs permettant une déduction sur leur déclara-
tion d'impots.
Cette souscription commencera avec l'Assernb|ée Générale de LYON et se ter-
minera à |'Assemblée Générale de 1988. ·
Durant un an, sauf avis contraire des intéressés, le bulletin publiera dans cha-
cun de ses numéros la liste des donateurs et la somme totale collectée.
Cette somme sera affectée essentiellement à des opérations demenagements
du milieu naturel ainsi qu‘au>< frais occasionnés par la surveillance de certaines
zones sensibles. Les herpètologistes, conscients que la protection légale des espé-
ces ne saurait suffire sans le maintien de biotopes satisfaisants, trouveront la une
occasion idéale de participer à une opération concrète "de terrain".
%çP·\PTI0N
o° 439
lib _ . Ag
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‘  g;F'·”   
` " ai? .,_.   .   jj ;_   
  SAUVEGARIJE DE LA
TURTUE ITHERNIANN
Michel DUMONT
Responsable de la Commission Protection
24

La Grenouille, Le Cerf, et I’Autoroute (suite et fin)
Nous publions ici les dernières fables primées à la suite du concours organise
par la Delegation Régionale de Parchitecture et de Venvironnement pour la Region
centre et le Centre Régional de la Documentation Pédagogique d'Or|éans (se repor-
ter au Bulletin n° 41, pages 34 à 37).
Une grenouille voulant aller voir son compagnon le cerf
fut bien étonnée de trouver sur son chemin
une autoroute qui coupait en deux la forêt.
Sur cette autoroute roulalent des centaines de voitures.
La grenouille voulut essayer de la traverser.
Ds l’autre coté le cerf essaya de la prévenir
du danger qui la menaçait mais la grenouille
n'entendlt pas car le bruit des voitures
couvrit la voix du cerf.
Elle s'éIança sur I’autoroute, lit quelques sauts
et presque aussitôt une voiture |'écrasa.
Le cerf aurait bien voulu la sauver mais
il n'avait pas pu le faire car égoïstement il pense:
"Mieux vaut garder sa vie
Que de sauver celle de ses amls"
Julien POUGET (10 ans - CM2}
Ecole Charles Peguy
LAMO`l'TE·BEUVFtON
Le roi des Cerfs
se promenait
près de la rivière
de la forêt ;
quand tout-a-coup, il vit une machine
arracher de ses griffes en fer
les grosses racines
d'un bouleau couvert de lierre.
ll courut voir la grenouille
qui a les yeux qui mouillent.
Quand il lui dit ce qui se passait
ie batracien parut inquiet
"J’ai compris, dit-elle,
notre bots va devenir dentelle
et toute la forêt, toute
sera détruite par Pautoroute.
— Alors, répondit le cerf,
beaucoup de bois je vais placer
pour empêcher de se faire
cette autoroute qui va tout casser".
Mais quand les machines passèrent,
le barrage fût écrase
et tout etait à refaire.
"Attendez, monsieur le cerf,
je viens pour vous aider"
dlt la grenouille aventurière
25

en essayant de traverser,
Mais tout-a-coup,
un rouleau compresseur
passa comme un fou
sur la grenouille verte de peur.
Mais au lieu de Vécraser
la machine se mit à glisser
car la grenouille mangeait beaucoup de myrtilles
qui rendent aussi costaud qu’un gorille,
et quand l`engin fût par terre,
elle empêcha les autres de passer.
Grâce à la grenouille et au cerf,
l'autoroute n'avait pas pu passer.
Yann FIOCQ
6** A3 - Collège de BRACIEUX
Dans les montagnes des Pyrénées,
ll y avait une autoroute,
Elle en avait assez,
De tous ces pneus cloutés,
qui dans le dos la chatoulllaient.
Elle décida de venlr s’instal|er
En Sologne, à Nouan le Fuzetier.
Le voyage fut dur;
Il lui fallut franchir des murs
Des étangs et des forêts.
A l'arrivée en Sologne,
Uautoroute fut arrêtée par un arbre
Oui se croyait pere de famille,
Car a ses pieds,
Depuis des années,
Une fourmilière se dèveloppait,
L'autoroute dit : "Mes amitiés !"
Quoi ‘? C'est tout ce que vous trouvez,
alors que vous me faites la guerre ’?"
Deçue, l'autoroute
Fieprit sa route ;
Mais tous deux,
Très honteux,
pleuraient,
En esperant qu’lls se pardonneraient.
Alors l'arbre se mit en chemin,
Suivant les dégâts des travaux,
Il maroha toute la nuit,
Pour apporter ses excuses.
Dans un petit coin charmant, fatigues,
Elle s'était allongée,
Et dormait.
Ensemble, ils décidèrent de rester;
Et la fourmilière aftairèe
De nouveau put prospérer...
Sans toujours nous disputer
Ensemble faisons des projets!
Victoria BHISSET
6** A - College de LAMOTTE-BEUVRON
26

D‘un pas à la fois sûr et lent,
Marchant maiestueusement,
Le cerf visite son domaine
De sa démarche souveraine,
Les branches saluent son passage ;
Les oiseaux, cessant leur verbiage,
Regardent silencieusement
Passer le maitre de céans.
Mais le cert entendit soudain
Un bruit inconnu et lointain ;
Il s'avança pour affronter
Ce qui troubleit Sa Majesté.
Il vit un long champ de beton
Où couraient cl'etranges moutons
Qui, en faisant un bruit d’enfer,
Semblaient narguer le Floi des Cerfs.
Ce crime de lèse-majesté
Stupefia toute Passemblee;
Le Fioi allait, sans aucun doute,
Mettre Vimposteur en déroute".
...Le Cerf, autrefois si vaillant,
Ne tint pas tête bien longtemps
Aux voitures, qui, sans pitié,
Ecrasent hèrissons et gibiers.,
Il avait été juste et bon,
Voilà qLt'i| gît, dans Vabandon;
Et les autos, indifferentes,
Cotoient sa dépouille sanglante.
Ses sujets, ses biches, ses taons,
N’entendant plus le cerf, bràrnaient :
Ils ne verront plus ses bois fiers
la Forêt du Cerf...
Juliette LAUZAC
4eme · Collège la Boliere
ORLEANS
27

Bull, Soc. Herp. Fr., (19B7}42 : 28
Liste des nouveaux membres
1. Admis à la réunion du conseil du 4 octobre 1986
Mr. AUVRIGNON Romuald (30) ; Sr BEER Eugenio (Italie) ; Mr. BERBUDEAU Eric
(79) ; Mr. BERNARD Robert (30) ; Mr. CHABAUD Raymond (94) ; Mr. CROCH ET Pierre-
Andre (38); Mr. DAVID Ludovic (67); Mr. GUYOT Jean-Paul (Dakar); Mr. JACOUIN
Michel (93); Mr. MOREL Michel (69}; Mr. PISSIE Maxime (94).
2. Admis à la reunion du conseil du 27 février 1987
Mr. ALAJOUANINE Remy (03]; Mr. BELOUD Jean-Pierre; Mr. EIOULAIN Jean-
Luc; Melle BRIAL Anne (24}; Mme DANG Véronique (92); Mr. DRYBLJRGH Philippe
(75); Mr. DUGON Olivier (38); Mr. FERNANDEZ Emmanuel (62); Mr. FERRAN Jean-
Pierre (37) ; Mr. FOURMY Rudy (Belgique); Mr. FRIOT Hubert (25); Mr. GOT Patrick
(94) ; Mr. GUTH Eric (67) ; Mr. HEROLD Edmond (68) ; Melle l-IYGOUNENC Veronique
(94); Mr. JUDAS Jacky (62); Mr. KLEIN Frederique (94); Mr. LEPESANT Jean-
Jacques (83}; Mr. MENESTREY Philippe (77); Mr. MENORET Alain (44); Mr. MOLS
Pascal (92); Mr. MUNNIG SCHMlDT Charles-Henry (B3); Mr. NINCHERI Riccardo
(Italie}; Mr. PRINCIPAUD Franck (17); Mr. TRESSOS Jean-Marie (35);
Melle VACHOT Anne-Marie (75); Mr. WEISS Jean-Paul (82).
3. Admis à la réunion du conseil du 16 mal 1987
Mr. BARROT Jean·Michel (24); Melle BENALI Myriam (92); Mlle BERLAND
Sophie (93); Mr. BEUCHEY Michel (85); Mr. CHEVRIER Jean-Pierre (42);
Mr. GODRON Bertrand (75) ; Mr. DENISE Williams (92) ; Mr. GASNIER Jean-Luc (49);
Mr. HENRY Gilles (45}; Mr. LEROY Lucien (94); Mr. MANUEL Guillaume (75);
Mr. PEYBOTTE Philippe (59) ; Sr RAFAEL FONOLL Salvador (Portugal); Mr. SOURY
Olivier (95).
Annonce (Erratum)
Catalogue des types d’UrodèIes du Museum national d'Histoire naturelle.
Revue critique.
Auteur: M. Michel Thlreau, M. de Conférences-Sis Directeur.
Editeurs: Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens) et I’Univers du Vivant.
Ouvrage de 97 p., format 14>< 21, achevé d‘imprimer le 28 novembre 1986.
Prix (1987) tout compris, en recommandé, acheminement par voie de surface:
. France ..................................................... 34,40 FF
. Etranger ..........................................,......... 50,20 FF
. Etranger (pays a régime particulier} ...............,.....,.,..,.. 33,00 FF
Paiement à l‘ordre de Monsieur I’Agent Comptable du Muséum mais envoi à
M. Thireau, Laboratoire de Zoologie (R. & A.) au Museum 25 rue Cuvier, 75005 Paris.
Bon de commande adressé à M. Thireau, régisseur de recettes.
28

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I I II I I .I I I_ . .1 .. I. ·I `2P1IàceJua`S1au=f52§11P.¤|§§S·GadeIx 05- _ _ -  I 'I - · ·. I  
_ . I -` -     GUILLAUME, Lahqratçlra dd BI0gàçgr;ph`Ea,-EaP.H,IE.. Facuhé des _$cIancœ-:5 ~ 341150 MONTPELUEFI _ . II I -. · 1 I '
        I. . .     I ` - 1 «:0N`$EI¤IL nfA¤MaIN¤S_TnA1ip`N-I-. _·_- I.     I I. . _ 1- ·     ·I `Ã`
I . -1   É*F¢sidÈntI:-ÃJegInILESCIURE,-Musëgm HIé.tI.tÃIàt.,-I,I;§bt§re-iikairéf-AInH§hib1shs,>ÉéIp;i_iés,.25 n.g1èICuIvlefI1-IIPAHIS Va I _   I ‘I I1 ·
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  I . _. Id·adm;5;;gn qu.-cIgnSg||;-.II     jI«       I,f·I.I-I     I_I‘ I           1 1I .—·— 1I . 1-   . _. . I       ·I
    I -I I II II I_     IIII             I   I   II I           I. II I.  
  .· `. TàrIIà.¤[I.I.-   I ..   .-E;. ·.'. `Ia.I`.III·III'I.'îâù~E-`ÉÉÈÉIÈÈ;·Ã1I   `-¤m¤ë:I¤1hI  L -   1..   I.Ã`T·;.:a¤`1I. --               `·.·  
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