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B U L L E T I N DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE BULLETIN DE LIAISON Trimestriel AVRIL 1979 - N°"IU S 0 NI M A I R E EDITORIAL .................................... 5 ELEVAGE Description de terrariums destinés à la maintenance de Serpents en captivité, C. et C. SERANIOUR . ..................... 6 Méthode et construction de terrariums en bois pour Reptiles et Batraciens, L. CAPEZZONE .......................... 14 Technique de fabrication et d'aménagement de terrariu ms pour Lézards Verts [Lacerta vfridfs}, P. BLANC ................ 16 Description de terrariums extérieurs et intérieurs, D. HEUCLIN . . IS Les climats sahariens et tropicaux humides en terrariu m, B. CHEVALLIER ................................ 22 Régime alimentaire de sept espèces de Tortues aquatiques, C. POIVRE .................................... 25 Une enquête sur les tortues en captivité, J.P. RISCH .......... 30 PROTECTION Protection des Reptiles et des Amphibiens, J. FRETEY ........ 32 Attention, Tortues E J.C. NOUET ...................... 35 REPARTITION La répartition des Amphibiens en France : propositions pour I'orga- nisation d'une enquête, IVI. ALCHE R, A. DUBOIS, J.J. |'vIORERE, J.P. RISCH et NI. THIREAU .......................... 38 BIBLIOGRAPHIE Reptiles et Amphibiens : un guide thérapeutique, P. DELEPAUL . . 43 VIE DE LA SOCIETE Règlement intérieur ................................ 44 Liste des nouveaux membres . ....................... 45 Compte-rendu d'activité de la section parisienne ............ 46 ANNONCES .................................... 51 4
E D l T 0 R I A L La section parisienne de la S.H.F. a été créée il y a maintenant trois ans dans le but de favoriser rêgionalement les prises de contact et les échanges entre herpétologistes. Certes, il nous a fallu trouver un compromis d'a|ter— nance entre les réunions à caractère spécialisé intéressant plus particulière- ment les scientifiques de disciplines diverses et les réunions s'adressant à un plus large public. Depuis sa création, |'assiduité des parisiens aux réunions mensuelles de la section locale n'a pas diminué, tout au contraire. Cependant, amener chacun des sociétaires à une participation active n'a pas toujours été une tâche toujours facile. .1'en prendrai pour preuve, les lancements d'en- quêtes souvent restés sans réponse, les tentatives d'o rganisation de groupes de travail Lassitude de quelques uns, par suite de circulaires ou d'informations trop espacées dans le temps ? Peut être l La parution périodique du bulletin (qui, il faut le rappeler, est né de la section parisienne) et |’arrivée de nouveaux membres tendent à transformer une certaine passivité des sociétaires parisiens. Il est néanmoins sûr que les réunions consacrées aux problémes d'éle- vage attirent toujours une plus grande audience car répondant aux préoccu- pations essentielles de nombreux terrariophiles et de certains chercheurs. Celle du 10 avril 1978, se rapportant plus particulièrement aux tech- niques de construction et d‘aménagement des terrariums avait entraîné, à notre grande satisfaction, une large participation de membres "amateurs". Ce numéro du bulletin réunit leur différentes communications. Cela nous conduit de la methode de conception simple d'un terrarium intérieur llvllvl. Capezzone, Blanc, et Chevallier}, à Vaménagement de tout un local [MM. Seramour et Heuclinl et jusqu'à la construction de grands terrariums exté rieurs. Les herpétologistes qui développent ce dernier type d’é|evage sont encore peu nombreux en France et les résultats sont encore loin d'éga|er ceux obtenus par Bert Langerwerf qui a "monte" dans son jardin et le sous-sol de sa maison une véritable "usine à produire des lézards" [près de 800 naissances Van dernierl. Espérons que les deux interventions de cet herpétologiste hollandais à la section locale et la publication de ses articles dans le bulletin susciteront de nouvelles vocations. Roland Vernet 5
E L E V A G E DESCRIPTION DE TERRAHIUMS DESTINES A LA MAINTENANCE DE SEFIPENTS EN CAPTIVITE par Christiane et Christian Séramour. Depuis une dizaine d'années, nous avons réalisé avec plus ou moins de réussite des générations successives de terrariums instaliés soit en apparte- ment, soit en sous-sol de pavillon. Les deux ensembles que nous décrivons ci-après représentent la dernière "mouture" de nos conceptions et sont placés eux aussi dans un milieu totalement artificiel, à savoir un sous-sol de 2 mètres de hauteur sans lumière du jour ni ventilation naturelle. Le plus ancien ne fonctionne guère que depuis deux ans. I- MATERIAUX ET PLANS: al Ils sont en contreplaqué de 10 ou 12 cm d'épaisseur, l'arn1ature étant menuisée dans du bois de résineux lsapin de Douglasl. Les parties intérieures sont enduites d'un vernis blanc, qualité "extérieur" permettant un nettoyage facile È |'eau javellisée. La facade est peinte au "Bondex" et vernie. b} Le croquis 1 montre leur positionnement dans la pièce. ll n'v a pas de solution de continuité entre la façade et le sol, le plafond et les murs latéraux, ce qui rend une fuite éventuelle sans conséquence. c} L'ensemb|e I comprend 9 terrariums répartis sur trois niveaux, séparés par des double fonds de 10cm (croquis 2}. La hauteur de chaque niveau, ainsi que la profondeur (60 cm}, ont leur importance car il importe que la visualisation et |’accés soient toujours faciles. Sur un même niveau, les cloisons sont amovibles, ce qui permet d'obtenir des terrariums de 60, 120 ou 180 cm de façacle.Cela permet d’adapter les terrariums à la taille des occu- pants ou de réunir et de séparer un couple avec un minimum de dérangement. dl L'ensemble ll est réalisé sur le même modèle mais ne comprend que 2 niveaux et 4 terrariums lcroquis 3}. Il est destiné aux serpents de grande taille. Sa profondeur est de 80 cm. 6
2 - FACADES, DOUBLE FONDS ET ELECTRICITE GENERALE : ai Les façades sont équipées de deux vitres l|'une de 4, |’autre de E mm d'épaisseur]· qui coulissent sur des glissières en plastique. Le blocage de ces vitres pour les animaux puissants ou dangereux est actuellement résolu de façon satisfaisante par des cales sifflets introduites â foroe dans |’interva||e entre les deux vitres. Des pastilles gommées de couleur peuvent permettre de vérifier d’un coup d'oeil selon leurs alignements si toutes les vitres sont bien fermées. bl La plupart des appareillages qui vont être décrits ci—dessous ltuyau— teries d'aération, bassines, éclairages, thermostats, cables électriques, etc...} sont inclus dans les double fonds, ce qui évite les bricolages intempestifs au contact des animaux et surtout empêche d'éventuelles dégradations causées par les rongeurs et des courts circuits générateurs d'incendies à la suite de projections d'eau. ci Les faces avant de ces double fonds (ainsi que le côté droit de |'ensemble I} sont occultés par des panneaux amovibles afin d'éviter toute intrusion animale et la poussière. Ces panneaux servent par ailleurs de tableaux de bord (1 par unité} et comprennent le potentiomètre du ther- mostat, le voyant de contrôle de celui-ci, un fusible de protection, un inter- rupteur général et un interrupteur d'éc|airage débrayant |’interrupteur horaire (croquis 5}. d} Pour chaque terrarium, une plaquette située à |’avant du double fond reçoit outre le neutre, les phases suivantes : une phase ordinaire qui alimente par exemple le chauffage, une phase programmée par l'interrupteur horaire général (pour |'éc|airage} et deux phases supplémentaires permettant une programmation différente de la lumiere ou bien l'adjonction d’un appareillage à fonctionnement intermittent lultra-violets, électro—vannes ? l. 3 - LA VENTILATION : Nous utilisons la convection forcée pour |'ensemble l et la convection naturelle pour l'ensemb]e II. a} Convection forcée: De l'air frais (‘lE-‘|B¤C, sauf en été} puisé dans une autre piéce est pulsé à force par un ventilateur de conduit (eo m3fheure} dans un conduit en P.V.C. de 75 mm de ¢¤. Une ramification en tube de 4U mm de çi au niveau de chaque terrarium libère une partie de cet air à 5 cm du sol. Un grillage maintenu par une bague en P.V.C. de BCI mm de ij empêche 7
î 2: ,,8-- --8** T F .._( 4 ·_ 1 < I ·<" M . 1 '·” a Lu 4 ___; B. . m g P E Om E mg 2 <.> wm U Er- *1* - IIE Z WW II " El; É mj D E $> (_) gn. 9 4 _m E LI. Ju; I.I.l 2 UD E uu É J É 1 E3 J O ( È 3 -.i. É 5 I- WTTVTII * E U ï; ° 3 · L 2 W I D 2 n: É au E m1 E u.¤ É I- É R; _ 3] W D ,_ Z - gg ,_ I.I.| U Lu 4 4 2 Lu I—I tn E CI -J Lu _' S gg |- É" www mu.; É`; 0 S EQ ;•E¤c Em I : m 2 num: u.¤ I.l.I D m _' Om Q Lu gn ¤=| É - m ,,2 E 2'5 : 4 2 WOK ww ' 5 ¤ ¤· » 2·=¤ wa L`: ..,l(5 ·=¤=• âzg mm I- "¤- ED ¤:"u¤-¤ Dm \ I Im I—|_ E n 1 C, OE $02 '* D \ 2:1 DD.- Nm C — 4 n È EI: •····"" â•1 '·'·' —--—·| " 2 1** I1: I: un E I', mu I 3 ·—ââ 1 ‘>»· 2 I III l|IIIIllù É E I I E É É 1 I T L, N 1 I gm I I g 3.1 I I :|u.¤ 5 r ¤ Z O É ¤g0| E2 un | QI O (I: L __ qui D J _ ,1 W E .. W EZ L···· E ¤-I 0 É E' mg EE EE É E ·¤ E E " "; E **2 **2 E > ·~ 9 .2 §¤ 2; 23 "=» E =-1 °' bg IH 2 Éd LU E ¤ Q Q qu E É-I D E] É uu En È `L nr: m C Im W I- `_ E uu 5 1 3 " 2 S 3 ·"¤ .; I-· un un '·'·' 3 w Za gf ¤ E â uu u xr - ÉE É [ Fm D O Lu: A · Ez- KI m cu 2 tw v g§`L "' 2 É u ¤=II[ID ==—-— 1 cn
6 ———— -1.9M- —————— > e ~——- -I.¤n- -— — — -> IF ·;· • ’I` 'ûî IGI l@î g I ENSEMIBLE 1 I IIIICII 7 (.2* I Il g E I 1 I la Q I CLOISON 5 _ BOOM--? HI > I IIIICIII IIAM0v1¤LES _ II; I I ? 5 I · "IJ ww g I \ —Ij I 10cM DOUBLE.FOND *5 I `AIR mms fPORTE I II II I Q I / I I 1-10cm D I I II I I mcm II II • U MII lu I /I I _ *2M I n II I E '° I 1 x '” . °" I LI|II_ É I I ; I ····"Ja E I I II Il I 1 g | 1=·¤R·rE I2 I I II Il s¤cmI E *-*1 I Il I I -·-QOQM-— I I É | 62ICM II Il I I É I 1 Il 1 ·= I ENSEMBLE ZI ¤¤¤·==~ Q I ° " I ' àë I I E III E "’ O I-J cn00L11s1- PLÀN ou LOCAL cnocwus 2, ENSEMBLE 1 vu DE FACE ( ***··· ‘·9"*" ····· ·) L··Ens CHAUFFAGE vERs22ov ju , , NI Iv , I, (mmm. 1so¤w1 I ·®. ÈÉI É•:é ·@° I : | AIR VICIE — II I F) I I 1 vovnm DE I II mém I I CONTROLE ·-> O nm îânus II I I ISDCM · I II I R 1 I 1 I 1 A I I è 1-; *9 I G u I 1=<=···@ @.6. @ ' L-> ‘°@° 2M .. ,, ... I GAINE I I 7* " K I E I CELL LE 21-1010 ELECT. I I II E 1-.1 .mcI1¤E I:I I I II;.cL01so~ 1 4î I 71cM II AMOVIBLE 102cM DEBRAYAGE ne LA I I II GRILLAGE c maro ELECT l • ¤ I N P · Il n 21 I II I - - I E" I ry.} I _____,·‘ (" SONDE I RQBCM Am FRAIS ”•* II, cnocmuns 4-1·HEm·.10smT ELECTRONIQUE cnoczuus 2-EMsE1·I11aLE 2 vu DE nca IÈIOTHERM 71"sr PROTECTION DE LA s01~1¤E
toute evasion. Un système identique au plafond du terrarium, décalé vertica— lement par rapport à l'arrivée d'air collecte l'air vicié vers un conduit général débouchant sur le toit [dénivellation : B mètres} et pourvu d‘un accélérateur de tirage. Cette encombrante tuyauterie passe par les double fonds et le côté droit de l'ensemble. Nous avons pu constater un débit réel à l'arrivée comme à Vévacuation, mais irrégulier d'un terrarium à l'autre et immensurable. Nous n'avons pas fait de tentative de réglage. (croquis 5} bl Convection naturelle : (croquis 3] Les bouches d'aérations sont réali- sées en bois, une double grille sur la façade et dans le terrarium empêche les évasions. Nous les occultons plus ou moins à l'aide d'un simple carton et réglons ainsi le tirage à volonté. L'inconvnient majeur est un réchauffement du local ce qui peut gêner pour l’obtention d'LIn terrariurn “froid". REMARQUE : Ces solutions sont rendues obligatoires par Vexiguité du local (16 m3) et Vabsenoe de toute ventilation naturelle lune convection est cependant réalisée d’une porte à l'autre : croquis il. Elles évitent Vuniformi- sation "par le haut" des températures. Le débit d'air est relativement faible, mais cela ne semble pas, à notre avis, géner les serpents, du moins tant cçu'une hygiène scrupuleuse est respectée. 4- L'EAU : al Dans Vensemble 1 une découpe rectangulaire standard dlimite dans chaque terrarium une fosse formée à Vintérieur du double fond (croquis 5) et accueille des bassines de ¢ variable. Le rebord de celles·ci s'appuie sur un plancher où une découpe circulaire adaptée au çbdes bassines a été effectuée. Dans Vensernble ll, le principe est le méme, mais le niveau inférieur comporte des découpes plus importantes afin de recevoir des auges en caoutchouc de 35 litres pour les Boidés de grande taille. bl Le nettoyage est relativement facile, les bassines s'enlèvent sans bouleversement du décor et du sol, mais nous sommes cependant encore obligés de pénétrer dans le terrarium [problème des animaux venimeuxl. D'autre part, Vobligation de placer ces bassines contre la facade gêne l’accès â certains éléments du double fond. cl L'humidification est donc réglée par la surface d'eau relative à la taille des bassines et la possibilité laissée ou non lcomblement par des galets) à l'animal de s'irnrnerger. Elle peut être accentuée par un diffuseur alimenté par une pompe située dans le double fond ou par un câble chauffant placé sous la Clî>BaSsîi1i*èî.ulïr;·us n’uti|isons pas d'hygrometres classiques à cause de Vimprécisicn 8
5 -— ECLAIRAGE : Il est assuré par des tubes fluorescents de 15 W (45 cmi équipés d’un réflecteur, logés dans le double fond et reposant sur une découpe vitrée. La vitre éliminant les rayons U.V. l'ernpIoi de tubes type "True-Lite" serait illusoire et nous nous contentons de la qualité dite "Blanc industriel". Les ballasts sont dérivés dans le local de sous élevage qu'i|s contribuent à chauffer afin de ne pas créer de chaleur non contrélable dans les terrariums. Sauf exception, ivoir électricité générale} l'éclairage est distribué 14 heures par jour par l'interrupteur horaire général. B- CHAUFFAGE: a) Les éféments chauffants sont constitués par des lampes à Infra-rouges en céramique "Elstein" de BO à 150W avec réflecteur. Elles sont très ro- bustes, certaines étant en service depuis plus de huit ans. Le fil d'alimentation est protégé par une gaine semi-rigide en plastique de 15 mm de ¢ des attaques des rongeurs. La hauteur de la lampe est réglable (croquis 5} déterminant ainsi, soit un "point chaud", soit un chauffage d'ambiance. Au moins un, parfois plusieurs thermomètres sont placés dans chaque terrarium. b) Pour la régulation du chauffage, nous adoptons actuellement les thermostats électroniques utilisés en aquariophilie, les autres types de ther- mostats ne nous ayant pas donné satisfaction. Le modèle bilame classique sous tube de verre est très imprécis en usage aérien lplus de 500 d'ampIî· tude} ; il doit être placé dans le terrarium, sur une paroi lpar suite il ne régule pas les zones les plus intéressantes} et les rongeurs détériorent ses câbles tot ou tard. ll en est de même des thermostats dits “d'ambiance" utilisés en chauffage domestique et de plus ils s'encrassent et s'oxydent très vite. Enfin les thermostats à contact de mercure sont chers, trop fragiles et trop encom- brants. En revanche, les thermostats électroniques présentent de nombreux avantages. Ne comportant pas de pièces mécaniques, ils sont pratiquement inusables si l‘on ne surcharge pas leur pouvoir de coupure (mais la plupart des modéles coupent jusqu’à 1500 Wi. Surtout ils sont placés hors du terrarium à |’abri des dégradations, le potentiomètre de réglage se trouvant sur la facade du double fond. Seule la sonde (une thermistancei se trouve dans le terrarium ou elle peut être déplacée à volonté pour contrôler telie ou telle zone. Elle est logée dans une enveloppe grillagée qui la protège et son câble est entouré d’une gaine semi-rigide [croquis 4-5}. Les terrariums dont la cloison est enlevée permettent ainsi deux ou trois réglages différents dans |'espa0e ou 9
dans le temps. La précision de |'ordre du U10 de degré dans l‘eau, reste de U2 degré C à l’air ce qui est tres suffisant. Des impératifs de place nous empêchent d'exposer le principe de fonctionnement de ces thermostats. Nous renvovons le lecteur aux articles de MM. GENET et CONRAD du Cercle Aquariophlle de Nancy l1l qui les ont progressivement mis au point entre 1970 et 1975. Nous avons nous-même réalisé de facon assez fastidieuse 10 modéles selon le plan de 1975. Le coût en a été de 100 Francs par piéce ien 1976]. Mais nous achetons actuellement des modèles excellents chez un distributeur de matériel aquariophile du Nord de la Franoe ou chez un demi-grossiste pour un prix de 170 à 210 F (1978]. REMARQUES : ai Si Vétablissement d'un cycle de température peut se réaliser manuel- lement par corrections journalières ou hebdomadaires, nous rencontrons des difficultés à réaliser un rythme nycthméral progressif. Nous avons actuel- lement à notre disposition soit une baisse de température nocturne, soit |'arrêt du chauffage par l'interrupteur horaire pendant des temps déterminés. Sur les modeles achetés (Biotherm 71] un dispositif assez ingénieux serait à perfectionner. Une cellule photoélectrique provoque un déséquilibre du pont thermique et abaisse la température de 2OC pendant la nuit. Nous pouvons imaginer un appareillage à rhéostat réglable permettant une variation progres- sive du chauffage au cours de la journée. IJ] Nous reviendrons dans la conclusion générale sur la conception que nous avons de la terrariophilie. Cependant nous tenons à dire dès à présent que Vélectronique ne doit pas être considérée comme un gadget inutile, surtout en ce qui concerne Vamateur qui dispose de peu de temps. Ce dernier ne peut plus comme le faisait R. ROLLINAT, faire rentrer à |'ombre ou sortir au soleil les cages de ses couleuvres par un employé de maison [selon le profil du temps}. La précision et |'automatisation nous seront de plus en plus indispen- sables. L'Aquariophi|ie nous a fourni, par son vaste potentiel d'amateurs et par suite d'industries diverses la plupart des instruments électriques que nous utilisons. Cependant des à présent, il existe des possibilités techniques supé- rieures que nous aurons à mettre en oeuvre nous-même. Sans vouloir faire de (1} C. E Genet et Conrad .' a} Revue de la Piscfcufture Française n°27 pages 4-T6`, n°29, p. T7-22, n¤3ï p. 57-59, nû.?3 p. 44-45. b} Revue Francarse d’Aquarfo!ogi'e - Herpétofogie 7975, 2e trimestre. 10
la fiction, nous évoquerons les hygrostats électroniques capables de com- mander des électro-vannes qui sont réalisables sur le même principe que les thermostats, ainsi que des "variateurs de puissance" pour lclairage fluores- cent. Des programmes électroniques pourraient combiner à l'infini l'action de ces trois types d'appareils et permettre ainsi tous les cycles climatiques possibles en faisant varier au cours de la iournée et des mois, de facon inter- dépendante, les trois grandes composantes de la terrariophilie, lumière, chaleur, humidité. Nous nous excusons de citer à nouveau Fl. ROLLINAT qui s’est toujours opposé à ce que |'on installe Vélectricité chez lui, mais nous ne pouvons plus actuellement refuser les possibilités que nous venons de citer, car ce ne serait plus un simple caprice "rétro" mais une erreur i2l. 7 - LE SOL ET LE DECOR: al La plupart de nos terrariurns sont garnis de galets qui n’accumulent aucune poussière, demandant un minimum de temps à être ôtés et remis dans le terrarium pour le nettoiement de celui~ci et sont eux-memes facilement lavables à |'eau bouillante javellisée. llllais ils sont peu absorbants, obligeant à une intervention immédiate après la défécation d'un reptile. Les animaux lourds lBitis arietans, Boa constrictor} semblent s'y meu rtrir. Nous avons totalement abandonné le sol nu qui présente le même inconvénient d'absorption et sur lequel les serpents se sentent trop exposés et sont gênes dans leur reptation par le "dérapage" dû au manque d'aspérités. De plus en plus, nous utilisons le sable, très absorbant, en dépit de ses nombreux aléas : blocage des glissières, remontée en surface d'une fine poussiere, abri pour les parasites. Nous pallions à ces deux derniers points par son renouvellement complet à intervalles fixes. bl Le décor est souvent totalement absent. Toutefois des oeps de vignes et des pierres permettent à certains animaux de s'iso|er, de se frotter et des branches fixées aux parois favorisent le déplacement des serpents qui aiment grimper. Nous ajoutons parfois des plantes en plastique, facilement nettoya- bles, pour "compliquer" Venvironnernent de l'animal. (2} L'électror.•ique fait par ailleurs son entrée dans les techniques o"`étude de la physiologie des reptiles, au laboratoire et sur le terrain par le biais de la biotéie;métri`e (CF .‘ Francez, bulletin de la societé zoologique de France, I TO? n 4- l976 pages 725-726} ce qui semble justifier notre ton quelque peu péremptoire. 11
cl Actuellement, nous nous posons le problème d'installer des boites refuges, délaissées iusqu'à présent pour des raisons d'hygiène et de contrôle. Nous cherchons à réaliser un modèle qui permettrait de sécuriser davantage certains reptiles et surtout de capturer les grands venirneux sans danger pour nous et avec un minimum de dérangement pour eux afin de procéder aux pesées, mesures et contrôles périodiques, ainsi qu'au nettoiement du terra- rium. CONCLUSION : Les terrariums décrits ci-dessus présentent encore de multiples imper- fections. Certains de leurs aspects restent très sommaires en dépit d'une technologie qui peut parfois prêter à sourire. De plus, ils sont liés à des conditions d'hébergement très particulières. Nous sommes donc fort loin du "terrarium idéal" et c'est pourquoi nous concluerons en nous attachant à l'esprit qui nous a guidé dans leur réalisation plutôt qu'â cette derniére. Cet esprit, nous pourrions le résumer ainsi: faciliter au maximum les interventions diverses, afin d'épargner le temps limité des amateurs que nous sommes, tout en nous assurant de plus en plus la maîtrise et le contrôle de Venvironnement artificiel que nous créons autour d’un reptile à partir de son installation dans un terrarium. Nous pensons en effet, que l'idée d'un terrarium qui serait un "petit coin de nature" est parfaitement erronée. On ne recrée pas par exemple la forêt ombrophile dans quelques clécimètres cubes et ce qui se voulait un biotope humide et luxuriant, méme au prix de soins acharnés, devient rapide- ment un cloaque de boue, de bactéries, de matières diverses en décomposition sans rapport aucun avec un cycle biologique naturel. Le terrariophile amateur doit se méfier de travaux trop fastidieux qu'i| finit par délaisser dès lors qu'il s'occupe de plusieurs animaux. Les nettoyages doivent être rapides et effi- caces, les absences quotidiennes ne doivent pas se solder par des pannes imprévues souvent catastrophiques. Il faut des installations rationnelies qui laissent le temps à Vobservation et à Vexpérimentation. Surtout, il est illusoire de chercher à créer un biotope complexe (d'où nous viendrait d'ai||eurs des données qui le permettraient?] alors que nous avons des difficultés à connaitre |'effet de paramètres fondamentaux comme la lumière, la chaleur, Vhumidité et à maitriser leurs applications. Ces données même sont à intro- duire avec prudence et doivent être contrôlables pour être observables, le matériel d'enregistrement coûtant des dizaines de fois plus cher que le matériel de contrôle et posant bien plus de problèmes. Des variations et des cycles dûs à Vempirisrne brouillon et au hasard peuvent au milieu de beau- 12
coup de drames et de misères animales amener une réussite heureuse. lviais elle r1'aura pas d'autre intérêt que ponctuel, car mal observée puisque mal contrô- lée, elle ne pourra pas faire progresser Vensemble des terrariophiles, elle ne sera pas REPETITIVE. Nous désirons pour finir, insister sur ce point : sans préjuger de l'apport éventuel à la Science herpétologique que peut fournir la terrariophilie, cette dernière au minimum se doit d'assurer la maintenance des reptiles en captivité pour le plaisir des hommes et aussi de réussir des reproductions destinées à éviter de trop lourdes ponctions dans le milieu naturel lil. Pour y parvenir, il est indispensable qu’elle devienne une TECHNIQUE D’ELEVAGE, accumu- lant et atfinant de multiples observations, progressant par Vexploitation rigou- reuse et celles-ci. A ce stade, nous ne pouvons éviter un parallèle avec l'aqua- riophilie let nous travaillons actuellement comme celle—ci le faisait il y a 70 ansi qui est devenue une "Aquariologie", méthodique, exacte, ayant crée une technologie sophistiquée assurant la reproduction sans problème d'un grand nombre cïespèces de poissons dulcaquicoles et dés à présent apportant de précieuses connaissances complémentaires de l'étude dans la nature à la science ichtvclogique. Le role des aquariophiles amateurs a été déterminant l2l dans cette réussite et nul doute qu‘une même ambition, nourrie de passion et de rigueur, ne dévolue pas un rôle équivalent aux terrariophiles d'ici quelques années. fi`} C.E : G. Marx fn Aquarama nû2? H974} pages 49-53 er n¤30 (7975) pages 32-34. (2} par exemple le travail exemplaire du Cercle Aquar1'ophffe de Nancy. C. et C.S. 9, rue des Carrières 93110 ROSNY SOUS BOIS. 13
METHODE ET CONSTRUCTION DE TERRARIUMS EN BOIS POUR REPTILES ET BATRACIENS. par Louis CAPEZZONE ll existe plusieurs façon cl construire des terrariums. Pour ma parti'ai adopté la méthode suivante: trois faces latérales vitrées ainsi que le dessus. Les vitres de devant et de dessus sont coulissantes lla vitre du devant coulis- sant dans le sens de la hauteur}. Le derrière est en grillage (maille de 2 rrlm ou plus}. (G}. Les avantages Lorsqu'on dispose d'une pièce très claire le fait d'avoir des vitres sur tous les côtés permet d'avoir le maximum de lumière à l'intérieur des terra- riums ; ce qui évite d'avoir un éclairage artificiel ; d'autre part le fait d'avoir un côté grillage, peut permettre éventuellement de placer le terrarium devant une fenêtre pour faire profiter les animaux des rayons du soleil. Les inconvénients Assez difficile à réaliser si |'on n'est pas un hon bricoleur et prix de revient plus élevé que les autres modèles faits en contreplaqué la cause des vitres}. Plan de construction pour un terrarium de : 40 x 40 cm. hauteur 60 cm. Bois utilisé: sapin ou peuplier pour les montants et les traverses. Le fond est en contre—plaqué (de 10 mm} ou en aggloméré (F}. Faire d'abord 4 montants de 3 x 2 x 60 cm (A, B, C, D.} ; 2 traverses (T1 et T2} de 2 x 3 x 36 cm; 2 traverses (T3 et T4} de 2 x 3 x 34 cm; 2 traverses (T5 et T5} de 2 x 3x 35,2; 1 traverse (T7} de 2 x 3x 40 cm; 1 traverse (TB} de 1,8 x 3x 36 cm. Les quatres montants et les traverses là Vexception de TB} sont rai- nurés (rainure de 0,3 cm de large sur 0,7 cm de profondeur à 0,8 cm du bord} (fig. 1, 2 et 3}. Si les rainures sont faites par un menuisier penser à ne pas couper les montants et les traverses avant de les passer à la toupie. Découper ensuite le bois selon la grandeur du terrarium. Préparer d'ab0rd les cadres avant et arrière en assemblant les montants et les traverses selon les figures 1, 14
.·--······~....... L; _,--.-;;:î’:::::: I ZM : ·` I -Il -' ffn v·—"-' W —— ._.. __ ¢ - ·· _`-` ¢ i c /4/ .-H ' M I r » h / jf ra.? g3' ·i lil tn ,,1 ¤É E’î:Énuunu||nn u"\‘ , Vun dïnœmbla du Tarrarium, FIG 1 ‘ . .....,....,.; . _ G _ . E C E H ‘ , / È È H = " S s s · x .· E /’ A J È È E 2 — ` /F / ` E â ë E / / _/ _. l È E î ' ·‘ - l ¤ g · , » « '¤ ‘ w È «·/" È È E / 5/ § 5 H E _ E E îî S ........, , ..,. F!G.2 c°"P*: F°“*`-wu ‘¤**'¤'i'-|m F|G_3 Cnupnxhautgiu tarrariumlsansln cadrg supémzurl,
2 et 3. A la partie inférieure les montants et les traverses sont cloués, ainsi que le fond. Glisser les vitres de côté dans les rainures avant de visser les traverses supérieures sur les montants. L'utilisation des vis facilitera un démontage ultérieur s'il est nécessaire de remplacer une vitre. Les vitres latérales sont fixées, tandis que les vitres de dessus et de devant sont mobiles, toutefois la vitre supérieure ne pourra être déplacée qu'après avoir enlevé celle de devant. Pour éviter certains inconvénients, il est recommandé de clouer le grillage à l'arrre (G} avant de positionner les vitres. Si cette méthode de construction parait compliquée au départ, os s'aperçoit bien vite que, lorsqu’on a coupé tous les morceaux de bois, le montage est assez rapide. Il est bon de conserver les rainures sur les montants de derrière car si un jour vous voulez mettre une grille plus grosse, genre cache-radiateur, il vous suffira de dévisser la traverse du haut pour la glisser [fig. 2 et 3 "a"}. Attention : Lorsque vous ouvrez le devant, bien caler la vitre avec un morceau de bois, car il m'est arrivé que celle-ci, mal coincée, est redescendue rapidement et a coupé une couleuvre en deux. 1..C. 5 rue Renoir 95120 ERIVIONT. 15
TECHNIOUE DE FABRICATION ET D'A|1llENAGE|\11El\lT DE TERRARIUMS POUR LEZARDS VERTS (LACERTA VIRIDISJ par Philippe BLANC CONSTRUCTION La technique de construction est très simple et ne fait pas appel à un outillage complexe. Les principaux outils du menuisier suffisent. Les maté- riaux utilisés sont cle la coiie, des clous pour Vassemblage, du verre, du fin grillage et, en bois, du contreplaqué "Nlarine" de 15 mm d'épaisseur (résis- tance à Vhumidité} et des tasseaux de 24 x 24 mm. Le terrarium lvoir fig. ll est donc concu pour qu'il y ait une paroi latérale vitrée pour faciliter les observations et permettre lciairage naturel, une fenêtre grillagée à |'opposé ainsi qu’un couvercle également grillage, Ces deux parties grillagées permettent un certain courant d'air nécessaire à une bonne aération. La taille du terrarium est fonction du nombre d'individus. Pour un mâle et deux femelles adultes, par exemple : 1(JU x GD x 50 cm. Uintérieur est tapissé d'un film plastique, ce qui permet sans aucun risque d’avoir un substrat humide. AMENAGEMENT INTERIEUR: Les conditions de milieu créées par Vaménagement essayent d'être les moins artificielles possibles. Sans avoir la prétention de recréer les conditions du milieu naturel, il semble que Vaménagement convienne assez bien aux animaux. Description : (voir fig. 2} — le substrat dont Vépaisseur varie de quelques mm à environ 20 mrn est de nature sableuse avec un peu d'é|éments organiques, — des pierres de différentes couleurs [noires et blanches} et de différentes formes permettent aux animaux de s'exposer à la chaleur et de se cacher, — des branchages constituent aussi des possibilités d'exposition et offrent des surfaces rugueuses nécessaires pour le bon déroulement de la mue, — un abreuvoir constitue la source indispensable en eau, — quelques plantes vertes rarnpantes ou peu élevées constituent un élément de refuge et d'humidité lmousses, potentille rampante}, 16
?•‘§•'•‘3‘&*;•‘§¢1\ï*(Fe'ë:'ç‘;t‘§\\|’•’ç*;i;ç*§\§ É?Z¢É•Z•?I•2«•ÈêÉ•Éiféîsîr. «Èê«+ÈêÈ¢I•?•I'«*.sY«•A l l 4¥.:::.£*'.*?:::.,.--:: ·~·:s2:::s " · .'“ · :;;;;;··a';?I;:::ëà':l:là';::$€II il 0 ., .%ï £}f?··f%'·?£}'É};·;' | 5 . _É'jl' I } I - _· ..... · , Se 10 (Bl- (1 r Ar'! =· _ 3 — TEHHARIUM INTEFHELIR sans la paroi antérieure nt sans le tait. [gl : grillage métallique; If] : tube Huqresœriï. reposant sur le treillis métallique I lâl ï abri 1 [el : tube EI'El'IT.fÉE dans l’al:lri ; (Bl 1 Compartiment contenant le système de chauffage: lt} I Dlüûlüê de tôle inclinée ; tcl : mienne eleelrlnue ; l0l : ouvertures par lesquelles ¤·=l¤=¤¤r les fils électriques: ll:] : ballast; lil : Iarnpesà incandesœnce ; tal : ouverture d'aératl0l1· l ' l ` I I 1 I f C V E 'I»" I l l "‘ ·—·——-—«...-.. -·—— .,, .1 ., ·—e rx Y" É ..-__ I" \|,·i lî I- \'If,i.""°`*_,~·-— - "\ x ____ r_. _`-\ _ I -a_\"`-T-·-.__ ,: _,_,.·— "‘~· ""/— - \__ | — Z, ··'_'_ e-- I _ , -— _ ,Jî`ïl — _ . '§ · Fig _4 · Parmi ANTEFIIEUFIE lvl : vitres; (Al ; acœs à l'a|:lri ; IB! zawês au dispositif de chauffage; [Cl : accès à la mlünne électrique Z (D] :al::l:ès au dispnsitif tféclairage.
— la source de chaleur et de lumière est fournie par une lampe à incan- descence de 100 W située à 20 cm environ du lieu d’exposition le plus proche. Les oonditions crées ainsi sont les suivantes : D - température : de '|5 à 'IBUC au point le plus froid à 32 environ au point le plus chaud. Ce gradient permet aux animaux de choisir leur préierendum. - une humidité relativement élevée inon mesurée}. Remarque La source de lumière par une lampe normale et la présence d’une vitre obligent Vapport de vitamine D [D3 notamment} du fait de l'absence de rayonnement ultra—violet. CONCLUSION Grâce à cette technique, |'é|evage pour Lecerta vfridfs se fait dans d'assez bonnes conditions. Reproduction, ponte et éclosion se déroulent normalement. ll semble que le problème se situe au niveau du développement des jeunes (alimentation} car la mortaiité est assez importante entre le ‘l5e jour et le 2e mois. Ouelques essais d'a|imentation et de rythme journalier différents éclaireront peut-être ce problème. P.B. 445 Parc de Cassan 95290 L’|SLE-ADAM 17
DESCRIPTION DE TERRARlUlVlS EXTERIEURS ET INTERIEURS par Daniel HEUCLIN A - TERRARIUMS EXTERIEURS Mes reptiles sont logés en terrariums extérieurs ou en terrariums inté- rieurs, selon les espèces. lvles terrariums extérieurs, qui m'ont été inspirés par Bert Langervverf (1} i2} sont constitués d'u ne dalle en béton coulée au fond d'une excavation d'une trentaine de cm. de profondeur. Sur cette dalle ont été élevés des murs en parpaings : un mur complet du côté exposé au nord et sur la moitié postérieure des parois Iatrales;un muret d'Lrne seule rangée de parpaings sur le côté exposé au sud et sur la moitié antérieure des parois latérales (voir fig. 1}. Les parois latérales sont complétées par des cadres de bois sur lesquels une vitre est fixée à demeure. La paroi antérieure est constituée d'un cadre en bois dans lequel coulisse une vitre. C'est par Yenlèvement de cette vitre que I'on accède à Vintérieur du terrarium. Le toit est constitué d’un ou plusieurs cadres à vitre coulissante ; sur ce cadre supérieur est fixé un treillis métallique plastifié qui double la vitre et permet l'en|èvement de celle-ci pour laisser passer le rayonnement solaire dans son intégralité. Le cadre servant de toit est légèrement incliné vers |'avant pour faciliter Yécoulement de la pluie. Toutes les vitres peuvent être doublées et éventuellement protégées contre le bris par un grillage extérieur. Contre le mur exposé au nord, à |'extérieur, est accu- mulée une butte de terre, qui parfait I'Eso|ation et évite que le gel n'atteigne les animaux qui hiberneront à proximité de cette paroi. [Fig. 2}. L'intérieur des terrariums est garni d’un sol perméable [éviter Vargîlei en pente descendante de Ferrière vers l'avant afin d‘augmenter Vabsorption cles rayons solaires. Ce substrat recouvre un amoncellement de parpaings ou de briques creuses dans lesquels les animaux se rêfugieront pour hiberner (Fig. 2}. Des souches ou des planches noircies par brûlage à la lampe à souder, touiours pour augmenter Vabsorption de chaleur sont disposées en surface. Des végétaux résistants y sont plantés; il faudra les élaguer régulièrement pour que les Reptiles disposent d'un nombre suffisant d'endroits ensoleillés. Si le terrariurn doit loger des serpents, on peut y lâcher auparavant quelques carnpagnols qui creuseront un réseau de galeries; en ce cas, il faudra les recapturer avant d'y introduire les reptiles. Dans de tels terrariums, on peut loger toute Yanne des espèces de zones tempérées ou désertiques. Si l'inîé· rieur du terrarium n'est pas trop humide, si les animaux disposent d'abris 18
% ·é tlri ""è* E e ` Flg.1 —TEFlRAFIIUMEXTERIEUR (ml ; mur en parpaings; lc} : cadre en bois ; lv‘I'I : vitre coulissant vers 1'avant; lv2} : vitres coulissant latéralement : lv} ; Vitre fixe, Nord Sud C ·——_—-—_""*·-—-.. 1; É" ./' ` . JR V} f" - · - 1 · T É F‘_‘_ . _ " · `* `“ ‘ `b ` ~ in.- taz M I EÉ Q -.,__ È `____ ·- M I _ - - )u.!.N , ·.._ .-· - F - , ‘···—_. "F H ··—- ·- · #· "" "' ' -— __ ·· '< — _ " '_ d- I- ___ T- "·•- _—_ — _" ·.,_`_ ___, _ ____ —·· _ _ ·· - ; J H __ _ __. Fig, 2 - TEHRARIUM EXTERIEUR VU EN coL|PE ld} : dalle en béton; [ml : mur en parpaiI1gs;It] : treillis métallique ; lvl} : vitre coulissant versl’avant; (v2} : vitre coulissant latéralement: (CI rcadre en bois ; (T] : butte de terre isolant le mur nord; lbl zbriques creuses.
souterrains assez profonds et en nombre suffisant, ils résisteront aux gelées nocturnes les plus basses de la région parisienne. Il faut bien entendu se méfier du moindre rayon de soleil, et pas seulement en été, qui peut très rapidement élever la température et tuer les animaux s’ils ne disposent pas d'abris assez profonds. C’est pourquoi, si l'on ne peut surveiller les terrariums en permanence, il est préférable de laisser une des vitres entre ouverte, sauf en hiver. Je loge dans de tels terrariums les espèces suivantes : Elaphe schrenkf schrenlcf, Elaphe schrenkf anomala, Ophisaurus apodus, Agkfstrodon con tortrfx, l/fpera ammodyres et Cro talus horrfdus a rricauda tus Les pertes que i'ai eu à subir, en particulier dans le cas des Cerastes me semblent dûes à une trop grande humidité, le sol de mon jardin étant argileux, et à une durée d'insoIation insuffisante, le soleil n'at·teignant mes installations que vers midi. B. TERFIAFIIUMS INTERIEURS J'utilise deux types de terrariums intérieurs. Les grands sont des paral- lélépipèdes qui peuvent être superposés. Le fond, le plafond, la paroi posté- rieure et les parois latérales sont en Iatté ou en contreplaqué de 19 mm. Un panneau, pouvant être moins épais, de mêmes dimensions que le plafond, est fixé 8 cm au-dessous de celui—ci, une grande ouverture découpée dans ce panneau, est munie d'un grillage métallique plastifié dont la dimension des mailles s’opp0se au passage des serpents et de leurs proies. On fixe sur ce grillage le (ou lesl tubeisi fluorescent(Sl (Fig. 3 g et fi. Sur le fond, un abri en contreplaqué occupe le quart antérieur droit; il communique avec l'intérieur du terrarium par un tube de matière plastique collé dans une ouverture pra- tiquée dans le plafond de |'abri. Ce tube, long de quelques centimètres et d'un diamètre adapté à la grosseur des serpents, empêche que ne tombe dans l'abri le substrat meuble sur lequel se déplacent les animaux (Fig. 3, A et el. Un autre compartiment, contigu au précédent, est aménagé dans le quart anté- rieur droit. Le plafond de ce compartiment est constitué d'une tôle légère- ment inclinée. C'est dans ce compartiment que sera mis en place le dispositif de chauffage (Fig. BB et ti. Enfin, un couloir vertical triangulaire est aménagé, à l'aide d'une planchette dans l'angIe antérieur gauche. C'est dans ce couloir que passeront les fils électriques alimentant le terrarium et ceux qui leur Sünt superposés (Fig. SC}. La paroi antérieure est posée en dernier (Fig. 4}. Elle comprend une grande ouverture donnant accès à |’espace occupé par les animaux, ouverture qui sera fermée par des vitres coulissant horizontalement dans une double glissière en plastique. D'autre part, quatre autres ouvertures donnent accès respectivement au double plafond, au compartiment abri, au compartiment chauffage et aux conducteurs électriques. Ces accès Sont 19
Pi urt A :a : couvercle rilla é — b : ouverture rilla ée - c: Vitre - d : aroj g Q Q 9 de contre-plëque 10 mm ,¢*¢g$•'§ ‘.¤\•\•|‘\¢I"¢l ` l`·•.l*! »=·*ê1‘·-*1- ·•-•‘à••‘ ·••\·••‘},·••1.·•e' ¤- ,••* gt §«¢\¢¢ `·\‘ `|.l\`]l -¢l -;¢¢ ·`¢ • • ¢• si ·n• jl ¢¤* •• gui . .«1â=Èê\'èe\î.e.*à‘§e.·:‘%·‘·§·.·s*à‘€&1.‘%·‘€èia.*;‘â·êet'!" b FFVYV YYfY\'YI‘YY""’7:'rV . J 'Q I il * un , Il I I il ,L.-...-..---_-_-- n | / 1 f / / I1 / I 1 , I I' # I _ c ç;S,,,·& .2, : a : substrat sablux d : branchages g : source lumineuse b : débris végétaux e : abreuvoîr et de chaleur c : abris sous ûierres plates f : plante verte h ‘ °°\';""°r°1° » ,sl‘î'«» É ` É`? ··"" s /’ E- W `-`xly cl- " , ' _¤T . ‘:',-, I · 5 Iv]- I I- .1.: _'_·_·-_‘\_: -_•'-
fermés par des portes à charnières, munies de verrous magnétiques ou È pres- sion. Uintérieur du terrarium est recouvert successivement d'une couche de vernis polyuréthane et de deux à trois couches de vernis polyester. L'insta|la- tion électrique se compose d'un ou plusieurs tubes fluorescents "Gro|ux" lune autre marque, "True-lite", plus coûteuse, semble ne présenter aucun avantage par rapport aux autres tubesl ; Vappareîllage d’alimentation l"ballast"l est placé dans le compartiment chauffage- Le dispositif de chauffage est constitué de lampes â incandescence montées en série deux à deux, les lampes ainsi sous-voltées ayant une durée plus longue (Fig. 3 b et il. Mis à part le ballast du tube fluorescent qui ne chauffe que pendant la durée d’écIairement, on peut éteindre tout ou partie des lampes de chauffage pendant la nuit. Les lampes sont disposées à l'extrême gauche du comparti- ment afin que, d'une part, la plaque de tôle ne soit pas chauffée uniformé- ment et que, d’autre part, la température de l’abri ne soit pas élevée par la proximité des ampoules lil faut que les animaux sortent de l'abri pour se chauffer). Le nombre des lampes est tel que, lorsqtfelles sont toutes branchées, la température à l'endroit le plus chaud de la plaque soit nette- ment supérieur à l'optimum thermique des serpents. Pour des espèces des zones équatoriales qui demandent une température à peu près constante tout au long de |'année, il faudrait évidemment étudier un dispositif de chauffage plus diffus (Dar rayonnement ou par air pulsé} contrôlé par u n thermostat. Pour les espèces des zones tempérées ou subtropicales ce systéme a Vavantage de ne pas niveler les variations de températures journalières et saisonnières, ce qui permet, en jouant également sur la durée de la période d'éclairement, de récréer chez les animaux captifs, un cycle vital voisin de celui qu'i|s ont dans la nature. L’intérieur peut être aménagé de façon plus ou moins esthétique ice dont les serpents se moquent éperdument l l. Les parois verticales peuvent être dissimulées derrière un mur constitué de treillis métallique ou d'une plaque de polystyrène expansé sculptée recouverts d'argile, de sable ou de tourbe mélangés à de la colle liquide. Le sol peut être constitué des mêmes matériaux [sans colle ! l et doit recouvrir |'abri et la plaque chauffante. L'intérêt d'un tel terrarium est que l'on peut intervenir sur les différents dispositifs sans avoir à pénétrer dans l'espace réservé aux animaux; d'autre 20
part, la présence cI'un abri obscur me paraît indispensable pour Vélevage de beaucoup d'espèces. J'ai obtenu notamment dans de telles conditions la reproduction de Crotalus viridis à partir tfindividus importés nouveaux-nés. lvles autres terrariums sont de simples caisses en contreplaqué dont la longueur est très supérieure aux deux autres dimensions. Le "p|afond" est grillage, une des petites faces est constituée d'une vitre coulissant verticale- ment. A Vextrémité opposée est fixée une lampe électrique et la cage offre ainsi un gradient thermique décroissant d'arrière en avant. Un pot à fleurs en terre cuite sert d'abri. Ces petites cages me servent à mettre les adultes en quarantaine et à élever les ieunes séparément. Aucun substrat n'est disposé dans ces cages afin de faciliter la désinfection. D.H. 98 rue Vincent BUREAU 94460 VALENTON ( il} LANGERWEHF B. Communication personnelle (1976). (2} LA NGER WE RF B, Sur ia reproduction en captivité de quelques iézards des zones ternpérées et subtropicales de lîüémisphère noni Bull. Société Herpetoiogique de France (1978} 8, 8- 12. (3) l-lEUCl.lN D. Compte-renolu de la réunion de la section parisienne du il Novembre i976Z Bull Société Herpêtologique de France (1.977) 2, p. 27. (4) HE UCUN D. Quelques réflexions sur la pathologie des Reptiles. Bull. Societé Herpérologique de France ( 1.977} 2, T0-1.2 21
LES CLIMATS SAHAHIENS ET TROPICAUX HUMIDES EN TERHARIUNI par B. CHEVALLI ER La réussite de l'élevage et de la reproduction des reptiles en captivité dépend en grande partie de la reproduction fidèle du climat dans lequel |'espèce vit en milieu naturel. Indépendamment du matériel employé pour la construction du terrarium et du décor sableux ou rocheux, les notions de température et cl'hvgrométrie, qui évoluent |'une et |’autre avec des lois différentes, revêtent la plus grande importance. En excluant les climats intermédiaires, nous aborderons les climats sahariens chauds et secs en période diurne et les climats tropicaux chauds et humides avec leur transposition en terrarium. ll sera notablement plus aisé pour l'amateur de reproduire le climat saharien ou sahélien pour relevage des Uromestix, Varans (Varanus griseus}, Agames, Cérastes etc Dans ce type de climat la température superficielle du 0 _ '_ sable pourra atteindre sans dommage 42 C et meme davantage pourvu qu sl soit réservé aux animaux une cache où il leur sera possible de se retirer momentanément. Cette température pourra être obtenue par des lampes NIAZDASOL de 100 watts placées à 40 cm du sol et complétées par une résistance de sol, enfouie dans le Sable et protégée par un grillage rigide (mailles de 'l,5 crn galvanisé de préférence}. L‘assèchement progressif de |'air atteindra une valeur basse limite de 20% d’humiclité relative qui ne sera pas trés éloignée des valeurs rencontrées au Sahara. Le contrôle de la température par thermostat ne s'impose pas et pour ce type de climat seuls doivent être prises en considération 2 — Les variations nuit-jour obtenues par une horloge qui coupe et allume lampes et résistances — Les variations été-hiver obtenues par un arrêt de la résistance en période hivernale. 22
La distinction entre été et hiver est essentielle si l‘on veut aboutir à la reproduction, les accouplements ayant lieu dans la nature au début de la saison chaude. Dans le cas précis d’é|evage d'UromasaFx il ne sera pas utile de prévoir de bac avec de l’eau qui risqueraient seulement de faire se noyer ces animaux qui ne connaissent pas Veau. L'humidité nécessaire à leur survie sera contenue dans les aliments frais : salade, fleurs de pissenlits. Il est très important de ne jamais donner des végétaux qui auraient été traités au D.D.T., ces animaux étant très sensibles aux pesticides, il convien- dra d'être très prudent avant de mettre une nourriture végétale à leur disposi- tion. Pour les Varans et Cérastes il sera conseillé de pulvériser de |'eau deux matins par semaine et de prévoir une petite réserve d'eaU. L'éc|airage du vivarium sera complété dans tous les cas par des tubes néon commandés également par horloge. La constitution d'un vivarium devant recevoir des animaux vivants en milieu chaud et humide, iguane, Boa etc sera plus délicate à obtenir de facon à respecter une salubrité convenable. L'entretien et les soins seront ioumaliers afin d’eviter la propagation microbienne. Le taux d'hygrornétrie relative lH.H.l devra être maintenu au-dessus de 65%. Il est à noter qu'à cette valeur la conduction de l'air se trouve augmentée et qu'un brusque refroidissement en sera d‘autant plus resenti par les oecu- pants. ll en résulte que la régulation de la température demandera davantage de précision. Le chauffage par air réchauffé et mis en circulation par ventilation pouvant stimuler la contamination microbienne je lui préférerai les systèmes statiques classiques par lampes et résistances blindées. ll ne faut pas oublier qu'un radiateur alimenté par une installation classique individuelle de chauffage peut être astucieusement installé sous un vivarium et muni d’une vanne commandée par un robinet thermostatique. Ce système permet une résultante de température très constante. Quel que soit le systéme de chauffage adopté il sera nécessaire de respecter deux regles pratiques : 23
— Le thermostat, la sonde ou Vhvgrostat devront être installés dans une cheminée artificielle à l’intérieur du vivarium de facon à ce que le mouvement ascentionnel de l'air chaud influence valablement ces appareils. — Le bac ou la réserve d'eau utilisée pour l'humidification seront obligatoire- ment situés au~c|essus d’une zone chauffée pour faciliter Vévaporation. La présence d'eau dans un vivarium entraine des opérations fréquentes de nettoyage. Celles-ci pourront être allêgées dans une certaine mesure en adoptant le système séparatif suivant : - Eau de boisson dans un récipient de faible volume facile d'accès et de renouvellement. — Bac d'humiclification recouvert par un grillage en mailles fines, amovible. Cette disposition permettra de protéger la pompe de circulation commandée par Vbygrostat, des projections de sable, graviers ou déjections des animaux. Dans ces conditions I'eau de rejet de la pompe sera dirigée sur un giaois de ruissellement avant de tomber dans le bas pour être aspirée à nouveau par la pompe. ll sera primordial de vérifier que la pompe est bien instaliêe en-dessous du niveau du bassin et que le complément d'eau,remp|açar1t le volume évapor est bien régulièrement exécuté. (caractéristique de la pompe : 50 à 150 litresfheure ldébitl 'l,5 mètre de (hauteur manométriquel. B.C. 91 Bd Beaumarchais 75003 Paris 24
REGIME ALIMENTAIRE DE SEPT ESPECES DE TORTUES AOUATIOUES par Claude P0lVRE La plupart des terrariophîles élevant des Tortues aquatiques achetées chez les marchands ou capturées dans la moitié sud de la France (ce qui sera prochainement interdit par la loi], sans parler des personnes qui, hélas, consi- dèrent ces animaux comme jouets pour leurs enfants, nourrissent mal et insuffisamment leurs pensionnaires [ Les scientifiques utilisant certaines espèces, en laboratoire, à des fins d'études physiologiques, ne savent pas les élever non plus et les achètent dans le commerce au fur et à mesure de leurs besoins. Les uns et les autres encouragent ainsi le mercantilisme. Certaines espèces sont typiquement carnivores, d'autres se nourrissent d'animau>< et de végétaux; les plus végétariennes d'entre elles consomment aussi en grande quantité des vers, des insectes et leurs larves. Il faut donner à ces animaux une nourriture abondante et équilibrée si |'on ne veut pas les voir périr au bout de quelques semaines ou mois lil. A titre d'exernp|e, une Cistude d'Europe (Emys orblcularis} ou une Tortue d'Amérique du Nord vendue dans le commerce sous le nom de "Tortue de Floride" lffhrysernys scrrptal, mesurant 14 cm de longueur de carapace sur 10,5 cm de largeur et pesant 525 g., pour la première, et 17 x 14cm et 860 g. (âgée de 4 ansl, pour la seconde, peut avaler 3 Gouions de 10 crn de long lou Yéquivalent en volume de toute autre nourriture) tous les 2 iours à la saison chaude, et peut continuer ainsi en aquaterrarium chauffé à la mauvaise saison. Certains amateurs nourrissent leurs Tortues aquatiques uniquement avec de la salade ou de la viande rouge; dans les deux cas, la nourriture des animaux est mal équilibrée; il faut y ajouter des distributions de Vers de terre, de Vers de vase et de petits Crustacés. Certains aliments contiennent suffisamment de protéines mais pas assez de sels minéraux indispensables et d'autres, à |'inverse, sont riches en sels minéraux et pauvres en protéines ; il faut donc varier Valimentation en conséquence. (1} lls ont aussi d’autres besoins .· espace vital, eau propre dans l’aquaterra— rium, possibilité de sortir de l’eau à volonté, soleil et ombre, chaleur (25 à .28n C}, en cas de manque cfensoleillemenr (hiver} exposition aux LL V, artifi- ciels |ji’utilise, sans accident depuis plusieurs années, une lampe germicicle .· TUV et SW gg 253,7 Ã de longueur o"uno'e, placée à 50-60 crn au—dessus des 25
animaux, 1/4 d'heur·e 2 fors par semaine, dont i’empioi peut être dangereux en durée d'irradiation prolongée} ,· éventuellement; pour ies espèces euro- péennes, nord-américaines et nord-asiatiques, hibernation en bassin profond (au moins 50 cm) (respiration cioacaie et buccaie dîsppoint}. L'observation durant plusieurs années, des préférences alimentaires de 7 espèces de Tortues aquatiques r‘n'a fourni les résultats suivants Z espèce aliments acceptés aliments refusés Chrysemys scriota poisson, viande rouge [boeuf, che- à ma connais- (Amérîque du Nord} val} souriceaux et ratons mort-nés sance, aucun ou tués, souris et rats tués et dé- pecés, reptiles mort-nés, (serpents, même vénimeux, lézards}, poussins morts, vers de terre, vers de fumier, mollusques (moules crues ou cuites, escargots aquatiques et terrestres, petites limacesl, insectes et larves, crustacés vivants ou sé- chés (marins ou d'eau douce}, salade (tou te, avec préférence pour la salade sauvage : chicorée ou mâche}, fruits, aliments composés pour chiens et chats commerciali- sés par certains fabricants. Emys orbicularis idem idem [Europe} Keohuga tecta salade, fruits, vers, insectes et mollusques, 'lBassin du Gange} larves, crustacés d'eau douce poissons, viande vivants ou séchés, aliments com- posés pour chiens et chats. Lyssemys punctata comme Chrysemys et Emys (sauf salade, fruits (Bassin du Gange} végétaux}, spécialisée dans la consommation d'escargots aqua- tiques, I’une des premières à avoir accepté ls aliments composés ( T} Cet articie, qui doit paraitre aussi dans ia ”Re|rue française d 'aquarioiogie, herpétoiogie”, est insérée avec Vautorisation de cette revue (M D. L. R,}. 26
il/iaieyemys Escargots aquatiques et terrestres poisson, viande subtrijiuga (comme pour l'espèce précédente, salade, fruits (Asie du Sud) spécialisée dans cette consomma- tion, mâchoires adaptées}, moules cuites, vers de vase, crustacés (aliments composés non testés, les 2 spécimens juvéniies recueillis malades sont morts, |'un aprés 26 jours et |‘autre après 4 mois et demi d'élevagel Mauremys caspica Co mme Chrysemys et Emys Aucun (Europe, Afrique du Nord, Moyen Orient} Peiusios subniyer Comme Chrysemys et Emys salade, fruits (Afrique inter- (sauf végétaux} tropicale} Il en ressort que les choix alimentaires de ces espèces sont très variés pour la plupart d'entre elles et peuvent être différents. Il parait probable que certaines espèces communes, acceptant volontiers de manger des cadavres de petits animaux, jouent un rôle de nettoyeur dans leur milieu. Les animaux et proies doivent être distribués entiers ou en morceaux de différentes tailles en fonction de la propre taille des Tortues mais, également, en fonction de la tendreté de ces aliments ou de la chair des proies; un gardon de 200 g. peut être dévoré entier par des petites Tortues de 5 à 10 cm de longueur parce que sa chair se dilacére facilement, tandis que la viande de boeuf doit souvent être coupée en tout petits cubes pour nourrir les mêmes individus ou hachée pour des spécimens nouveau-nés. Les aliments composés industriels, testés depuis le mois d’août 1977, sont ceux fabriqués pour Chiens et Chats, en deux tailles différentes et quatre variétés dans chaque taille, croquettes au poulet, au poisson, au boeuf et au. foie (2). ils ont donné, jusqu'à maintenant d’exce|lents résultats quant à la croissance des jeunes Tortues et à la santé de tous les individus nourris, (2} H en existe piusieurs marques, bien connues, chez ies marchands d’eniï maux domestiques et dans ies magasins cfaiimen ta tion. 27
représentant 6 espèces sur les 7 observées. Ces animaux en sont devenus assez vite très friands. Toutefois, les croquettes pour Chats, de plus petite taiile que celles pour Chiens, semblent mieux leur convenir; elles se brisent plus facile ment, permettant ainsi d'effectuer les distributions en fonction de la taille des Tortues. Ces aliments, préalablement mouillés pour les ramollir, seraient peut- être acceptés par certaines Tortues terrestres qui, en plus de leur nourriture végétale habituelle, mangent volontiers de la viande crue hachée. Un essai sera effectué cette anne pendant la saison chaude, La nourriture doit être abondamment fournie, surtout si l’on ne sépare pas les individus par tailles différentes (il est souvent préférable de le faire}, les plus petits risquant de ne pouvoir se nourrir, empêchés par les autres plus forts. Les manipulations d'animaux, lors du nettoyage des aquaterrariums, doivent être effectuées avec habileté, les Tortues mordant souvent les doigts humains confondus avec de la nourriture; les morsures faites par les sujets forts peuvent blesser. De trop nombreux marchands, incompétents et mal informés par leurs importateurs lincompétents eux·mémes ou peu scrupuleux), vendent à leurs clients des "Tortues de Floride" ou "Tortues à oreilles rouges", spécimens nouveau—nés de 2,5 à 3,5 cm de longueur de carapace, en leur affirmant qu’il s'agit de Tortues naines qui ne dépasseront guère, plus tard, la taille qu'e||es ont au moment de l'achat et qu'il ne faut pas les nourrir beaucoup. C’est faux I Il n'existe pas de Tortue naine. En âge de se reproduire, les individus des espèces les plus petites mesurent 1D cm environ de longueur de carapace et mangent abondamment, ne s'arrêtant que gavés sans en souffrir, au contraire, à |'inverse des Poissons d'aquariu m. ll est évident que lesjuvéniles mal nourris, souvent mai chauffés et logés à l’étroit, meurent, faisant peut- être |’affaire de certains commercants qui voient revenir le client, dont |'enfant est légitimement désolé d’avoir vu périr son petit animal, et qui veut le consoler en lui offrant un remplaçant. Pour satisfaire les besoins du commerce, des prélèvements massifs, au moment des éclosions, sont effectués dans la nature, notamment aux Etats- Unis et en Asie. les soit-disant fermes d'é|evage de Tortues, aux Etats-Unis, ne sont en fait que des parcs de "stockage" ou les jeunes animaux attendent les exportateurs l un des sujets de débat à i'Assemblée générale annuelle de la 28
Société hérpétologique de France, 23 et 24 avril 1977, au Muséum national à Paris, à laquelle j'assiStais} et certains établissements asiatiques d'exportation d'animaux len particulier des Reptiles] prennent parfois le titre de "Ferme d'éIevage". C.P. [CN RS} Université dê Nancy I Zoologie approfondie Case officielle 140, 54037 Nancy Cedex 29
UNE ENQUETE SUR LES TORTUES EN CAPTIVITE par Jean-Paul RISCH Depuis quelques dizaines d‘années, les tortues terrestres de la région méditerranéenne sont importées par centaines de milliers en France et en Europe septentrionale. Le transport de cette quantité d'anit‘nauJ< se fait géné- ralement dans des conditions désastreuses. La conséquence en est une morta- lité estimée à 80% de l'ef·fectif des tortues importées dans le délai de Vannée suivant leur arrivée. Ce gâchis de vies animales est intolérable, d'autant plus que la commercialisation excessive a fini par menacer sérieusement les popula- tions dans leurs pays d'origine. Pour mettre au point des techniques efficaces d'élevage, nous deman- dons |'aicle de tous les propriétaires et amateurs de tortues afin que nos recherches ne soient pas incomplètes et de portée limitée. GENERALITES il Savez—vous distinguer les diverses espèces de tortues terrestres, et connais- sez-vous le nom des espèces que vous possédez ? 2] Combien possédez-vous de tortues vivantes ? 3] Savez-vous distinguer les sexes, avez-vous des mâles et des femelles et avez-vous pu observer des accouplements ? 4] Dans quelles conditions vos tortues vivent-elles ? Font-elles l'hibernation, et où ? . SURVIE, DUREE DE V|E ET NIORTALITE 5} Depuis combien d'années possédez-vous vos tortues actuellement vivantes ? 6] Combien d'années (indiquez les dates, le cas échéant} vos tortues qui sont mortes ont-elles vécu chez vous ? 7] En quelle saison sont-elles mortes : en activité ou en hibernation ? 30
B] Sauriez-vous indiquer les facteurs ayant provoqué leur mort ? . REPRODUCTION, PONTE, ELEVAGE. 9] En quelles années avez-vous pu constater des pontes ? 10} Ouel était le nombre de pontes ëil le nombre d'oeufs par ponte ? 11] Les femelles ent—e||es pondu à même le sol ou bien ont-elles creusé un nid ? 12] Avez—vous eu des êclosions spontanées de jeunes tortues ? 13] Avez-vous procédé à l'incubation artificielle des oeufs, et quel en a été le résultat ? 14] Si vous n‘avez pas obtenu de jeunes tortues, avez-vous pu voir des traces de développement embryonnaire dans les oeufs ? 15] Avez-vous, le cas échéant, réussi à éiever vos jeunes tortues? Sinon, quelles sont les raisons de votre échec ? Vous serez bien entendu tenus au courant des résultats de Venquête. Nlercî d'envoyer vos observations [sans oublier d'indiquer vos nom et adresse] : Laboratoire Reptiles et Amphibiens, Muséum national d'histoire naturelle, 25, rue Cuvier 75UO5 Paris. S1
P R O T E C T I O N PROTECTION DES REPTI LES ET DES AMPHIBIENS par Jacques FRETEY En 1973, la S.H.F. lâgéé de 2 ansl modifie ses statuts afin de pouvoir s'affi|ier à la Fédération Francaise des Sociétés de Protection de la Nature. Dans le méme temps, elie créé sa Commission de Protection des Reptiles et des Amphibiens. A sa présidence, ie Conseil désigne Mr le Pr. A. RAYNAUD. Un an plus tard, cette Commission Protection composée initialement de 8 membres est remodelée pour plus d'efficacité. Différents dossiers Protection sont classés prioritaires, lors d'une séance au Muséum en présence de M. J. SUBRA, Responsable de la flore et de la fauneà la Direction de Protection de la Nature iD.P.N.l du Ministère du Cadre de Vie et de l’Environnement. C‘st à la suite de cette réunion ique l'on peut qualifier d'historique ! l que M. RAYNAUD demande au Ministère de |’Environnement que soit envisagée la protection intégrale de toutes les espèces herpétologiques francaises. Lorsqu'en 1976 parait la Loi de Protection de la Nature et que ia France est invitée à ratifier la Convention de Washington, plusieurs membres de la S.|·|.F. [Mme ROUX, Mrs RAYNAUD, MATZ, LESCURE, CASTANET, DUGUY et moi-même) sont sollicités pour se réunir régulièrement en un groupe de travail apte à élaborer les futurs textes des décrets d’app|ication concernant les Reptiles et les Amphibiens. Dés la fin de 1977, les premiers buts que s'était fixé la Commission et en particulier son Président, sont atteints : . La protection de la faune herpétologique francaise allait devenir une réalité (malgré l'énormité de la chose et ses nombreux opposants 1 l } . La Commission Protection, approuvée par tous les membres de la S.H.F., a réussi à être le "fer de lance" de cette Société Le 22 mars 1978, à la demande de la D.F‘.N., ie présentaî la "liste des espèces de Reptiles et Amphibiens avec les types de protection ou inter- dictions s'y appliquant" [Loi sur la Protection de la Nature, chap. I, art. 3 et 4] devant la Commission permanente du Conseil National de Protection de la 32
Nature. Elle fut approuvée sous accord de certaines réserves prévisibles. Tout colportage, destruction, capture, naturalisation, transport, utilisation, commerce, destruction ou altération des biotopes, destruction et enlèvement des oeufs et nids de tous les Reptiles et Amphibiens français lrnétropolitainsl seraient interdits, â Vexception de 3 espèces. La destruction lmais non |'exter- minationl de l/fpera aspfs et V. berus sera permise lorsque ces Serpents seront "génants", mais aucune prime ne sera plus versée pour se faire. La pêcheà la Grenouille verte restera autorisée dans le cadre strict de la consommation familiale. Les Tortues marines, dont la protection intégrale dérange les Ministères des Affaires Etrangères et des Transports là cause de l'industrie de |'écai|le et du projet de ferme d’élevage de Tortues vertes à la Réunion}, comme Hana esculenta, font |'objet d'un texte séparé afin de ne pas compromettre ou ralentir l'approbation de la liste principale par les différentes administrations consultatives. Janvier 1979. Ces décrets d'appiication sont à nouveau pour signature sur le bureau du Ministre de l'Environnement. Nous pouvons enfin espérer que leur sortie au Journal Officiel sera prochaine. Cette réussite aura demandé beaucoup d'efforts, de discussions difficiles, de déceptions, de journées passées â aller de service administratif en service administratif, de réunions stériles et interminables,". Nous la devrons en grande partie au Pr RAYNAUD qui s'est engagé entièrement dans ce combat, sachant frapper aux bonnes portes au bon moment et s'étant servi de son autorité scientifique pour imposer nos idées contre nos détracteurs. Ses nouvelles hautes fonctions â l'|nstitut de France ne lui laissent plus le temps à tfastreignantes responsabi- lités au sein de la S.H.F. pour Vinstant. Le Conseil, après avis favorable de Mr RAYNAUD, m'a chargé de lui succéder à la Présidence de la Commission Protection. Ou'ils soient remerciés ici de la confiance qu'ils me témoignent. Lorsque les décrets de Loi paraitront, les problèmes de leur application ne seront pas réglés pour autant. Tous les membres de le S.H.F. ne seront pas de trop pour dispenser la "bonne parole" et assurer la préservation du patri- moine herpétologique français. Dans oe but, la mise en place de conseillers herpétologiques départementaux est à |'étude. Les dossiers noirs restent nombreux: scandale des expositions itiné- rantes, massacres de Crocodiliens pour la tannerie, vente de Tortues Imbri- quées empaillées, ferme illicite d'é|evage de Tortues vertes à la Réunion, trafics de Reptiles vivants 33
Il serait bon, 6 ans aprés sa création, que la Commission de Protection se restructure et redétînisse ses positions. Je lance donc 3 appels : . Que ceux qui voudraient faire partie de la nouvelle Commission de Protection m'écrivent (adresse ci-dessousl, en me précisant s'ils s'occupent déjà ou non de protection de la Nature et quels sont les combats qu'ils aimeraient mener. . Clue ceux qui voudraient obtenir des moyens pour entreprendre des actions protectrices (mise en réserve d’une mare, préservation locale d'une espèce, ...l m’envoient un dossier complet [projet, devis, carte} pouvant faire l'ob]et d'une demande de crédits au Ministère de |’Environnet‘nent. Nléme les dossiers oubliés doivent être ressortis des tiroirs. . Que ceux qui ont des idées d'attiches pouvant être éditées sur telle ou telle espèce de Reptile ou Amphibien et leur protection rn'envoient des maquettes. Celles-ci seront examinées en Commission et pourront servir à illustrer nos futures campagnes pour la sauvegarde de Hana ESCUIBHÉB, Vljoera ursinrï, Tesrudo hermannf, etc Lorsque la Commission de Protection sera à nouveau prête à fonction- ner, je ferai en sorte qu'e||e puisse avoir au minimum une réunion mensuelle. .l.F. Président de la Commission Laboratoire de Zoologie lFleptiles et Amphibiens] Muséum nationai d’Histoire Naturelle 25 rue Cuvier, 75005 PARIS. 34
ATTENTi0l\I, TORTUES ! par J.C. NOUÉT l'll Uinnocente et calme tortue ignore sans doute qu’elle peut cacher sous sa carapace de graves dangers. Les tortues terrestres européennes sont en effet vectrices de bactéries diverses comme les protées et salmo nelles. Le Pr. Nouët, médecin biologiste des hopitaux de Paris et secrétaire général de la Ligue francaise des droits de l’animal, s'étonne ici que les importations n’en soient pas malgré les textes plus strictement contrôlées. Depuis 1974, un arrêté ministériel prohibe I'importation des animaux vertébrés vivants. Dans l'année 1978, environ 150 000 tortues terrestres ont été introduites en France, apres que des dérogations à |'arrété eurent été demandées pour 12 000 tortues grecques du Maroc, 65 000 tortues horse- fieldii d’UFlSS et 100 000 tortues de Hermann de Yougoslavie. Ces déroga- tions ont été accordées par les services-vétérinaires du ministère de l'Agri- culture, et, à ce propos, trois remarques préliminaires sont à formuler: la première est que les tortues terrestres ne figurent pas sur la liste des animaux susceptibles de dérogation, la deuxième est que le transport de ces animaux s'est effectué let notamment dans les camions d'un Languedocien célèbre pour ses relations commerciales avec les pays de l'Estl dans des conditions contrevenant au décret du 29 juillet 1974, qui ne permet pas que des tortues arrivent par cageots de cinquante aux halles de Flungis.La troisième remarque concerne la protection sanitaire du cheptel et de la faune de France, ainsi que la protection de la santé publique. En effet, les animaux sauvages importés, outre que les captures mettent en péril la survie des espèces, constituent un danger pour la santé humaine. Uencéphalomyélite à herpès simîae, la maladie à virus Marburg, la fièvre hémorragique d'Afrique centrale, la mélioïdose, responsable de |'épizootie catastrophique de 1976 à la ménagerie du jardin des Plantes de Paris, sont transmissibles à l'homme. Les tortues terrestres européennes, elles, sont vectrices de bactéries diverses, au nombre desquelles proteus et salmonelles : c'est pour cette raison que leur importation avait été prohibée, car on connaît la gravité des salmonelloses, particulierement chez l'enfant. On se demande alors pourquoi cette dérogation a été donnée, puisqu’e|le ne pouvait se solder que par la dispersion de ces 150 000 animaux dans les poissonneries et chez les marchands d'animaux. Et le corps médical est en droit de s’inquiéter. Car ces tortues, inutilisables comme aliment, ne 35
sont proposées que comme "jouets" à l'intention des enfants, qui les mani- pulent et se mettent dans les conditions idéales pour une contamination. Outre qu'i| n'est ni rassurant ni agréable d'imaginer que la main du poisson- nier me sert un filet de merlan après avoir fait un ramassage bactérien sur une carapace On pourrait espérer que ces considérations alarmantes ne sont pas vérifiées; hélas, il n'en est rien. Trois tortues grecques ont été achetées le 24 octobre au "Paradis des oiseaux" ll ! ! l pour être soumises à des recherches bactériologiques. Toutes les trois étaient porteuses, sur la carapace, sur les pattes et dans les fientes, de proteus. L'une des trois était porteuse de Salmo- nelles, trouvées en coprocuiture. La souche a été identifiée par le service des entérobactéries de |'lnstltut Pasteur comme Salmonelle du groupe G1, et de sérotype Salmonella ahuza. Cette souche, d’orîgine africaine, est responsable d'intoxications alimentaires se traduisant par un svndrome dysentérique, ce que |'on nomme aussi salmonellose. Ce qu’i| fallait démontrer. IMPORTATION D'ANINlAUX DANGEHEUSE Avoir autorisé Vimportation d'anirnaux que |'on savait présenter un danger pour la santé humaine est un acte grave, qui étonne de la part d'un ministère à qui est dévolu le controle de la qualité de Valimentation. De ce qu'i| faut bien considérer comme une erreur, il faut tirer quelques lecons : il les textes législatifs n'ont aucune valeur s'i|s ne sont pas rigoureuse- ment appliqués; 2} les contacts avec les animaux peuvent présenter des dangers et des risques qui doivent étre connus, et notamment par le médecin ; 3) |’homme aurait honneur à reconsidérer la façon dont |'anima| est traité par lui, et à s'inspirer en cela de Féthique exprimée dans la Déclaration universelle des droits de l'anima|. Ce qui aurait évité à deux tonnes de tortues de passer à la concasseuse, vivantes et mortes mélangées, parce qu'e|les ne trouvaient pas d'acheteur. Il est vrai qu'en 1972, cela avait été cinq tonnes, près de 10 DOO animaux, qui avaient été hachées. Le progrès est notable. Pr. agrégé J.C. l\l. (1} Cet article, qui est paru dans ”Le Quotidien du Médecin", nc 1850, du 22 ,·‘anvier i979, est reproduit ci-dessus avec Vautorisation de cette revue et sur la demande de son auteur (N. D. L. Fl',}. 36
COMMENTAIRES Après plusieurs interventions de la S.H.F. auprès des services du Minis- tère de |‘Environnement et du Cadre de Vie à la fin de |'année 1978 et au début de 1979, M. SUBHA de la Direction de la Protection de la Nature, a invité: Mlle KENDEL (chargée de Vapplication de la Convention de Washington au Ministère de l'Environnementl, MM. BRYGOO (Directeur du Laboratoire Reptiles et Amphibiens du Muséum}, BUJADOUX iDirecteur des Services vétérinaires du Ministère de l’Agricuiture]·, LESCURE lS.H.F.l et FRETEY lS.l·l.F.} à participer le 5 mars 1979 à une réunion au Ministère de |'Environnement afin de réglementer les importations de Tortues terrestres. Après avis de chacun et protestations de notre part sur les abus de I'année dernière, il fut décidé d'un commun accord que les importations de Tortues vivantes seraient totalement supprimées et qu‘aucune dérogation ne serait accordée- Les demandes (non les importations réelles} pour environ 7UU.DUU tortues auraient été enregistrées en 1979 si cette décision n'avait pas été prise. Suite à une intervention du Pr. BHYG00, spécialiste de la parasitologie des Reptiles, sur les risques de propagation de Salmonelles dans les poissonne- ries dûs au voisinage de Tortues vivantes défêquant à coté de denrées alimen- taires, un rendez-vous fut demandé par la S.H.F. à M. LAGOIN du Service vétérinaire d'Hygiène alimentaire au Ministère de l'Agricu|tur. Le 21 mars MM. le Pr. BRYGOO et LESCURE rencontrèrent MM. LAGOIN et BUJADOUX au Ministère de l'AgricuIture. Une autre réunion est projetée. Nous vous rendrons compte des décisions qui y seront prises. Jacques FHETEY Président de la Commission de la Protection 37
R E P A R T l T I O N LA REPARTITION DES AMPHIBIENS EN FRANCE : PROPOSITIONS POUR L'ORGANISAT|ON D'UNE ENOUETE par Marc ALCHER, Alain DUBOIS, Jean-Jacques MORER E, Jean-Paul RISCH et Michel THIREAU De nombreuses enquêtes sur la répartition des animaux et des plantes ont lieu actuellement tant en France qLI‘à Vétranger. En effet, il est indispen- sable dans diverses disciplines scientifiques de connaitre de façon précise et contrôlée |’aire de distribution des organismes vivants. En 1974, la S.H.F- a entrepris une enquête sur la répartition des Amphi- biens et Reptiles en Franoe. Un premier résultat a été publié en 1978 sous forme d'un Atlas provisoire. Suite à I'AssemIJlée générale d'Argenton-sur-Creuse (mai 1978}, deux personnes coordonnent maintenant I’enquete. "Cette disposition l...l laisse l...} à terme toute latitude au plan scientifique et sur les futures modalités de publication de résultats, pour adapter au mieux la marche de |'enquête à chacun des groupes". Un groupe de travail s'est constitué avec |'un de nous (Michel THIREAU, coordinateur pour les Amphibiens]. Il soumet les propositions suivantes à la discussion des membres de notre Société. I. ORGANISATION DE L'ENOUETE. Notre souci est de proposer un organigramme clair, susceptible bien-sûr de recevoir des améliorations ultérieures, et permettant un bon fonctionne- ment de Venquëte. Chaque personne sachant déterminer un Amphibien de France peut, en signalant la localité précise de ses observations, s'associer à cette oeuvre collective. 38
T"'”""'_"""È"""""""T""""`T"'T""""""""'l E College scientifique I E E Responsables E | » . . u I E SClE·}l'I'ÈI'l:IC|UBS 4.....;. COOl'Clll`|8TELlI' E " I E [JEF BSDGCB E ,_ _________ --_-,-__-.%;.-.. ____ _______..-...--..1 ____ ______ ____î_ _______ ___-, ,- _____ ____1__ ____ ----1 i | | | I I I 1 I | I I ' I | I Corres ondants l I l I I ,p ;,_,§ Observateurs î i TGQIOHEI LI X [ } I ' I 1 1 I | I I I | I I s I l * r · « I |_________________________,| |.--....--........---.......·......-..··......| A. LES OBSERVATEURS. Ils recueillent sur le terrain les données relatives à la présence des espèces et transcrivent leurs observations sur des fichesenquête qu'ils trans- mettent régulièrement au coordinateur. Un problème central concerne la validité des déterminations effectuées par les observateurs. Il n'est pas question de demander à ceux-ci de tuer systématiquement des individus des espèces observées, comme preuve de leur bonne détermination, mais nous conseillons de récolter et conserver les exemplaires trouvés morts. De plus on pourrait envisager, à titre facultatif, la conservation d'un exemplaire de chaqueespèce rencontrée par chaque observateur. Les spéci- mens seraient envoyés aux responsables scientifiques concernés qui les retour- neraient à Vobservateur après contrôle de la détermination. Ainsi chaque observateur se trouverait en possession d'une collection de référence dont chacune des espèces aurait été déterminée par le même responsable scienti- fique pour |'ensemb!e du pays. 39
B. LE COOFIDINATEU Fl. Il recoit les fiches·enquéte de chacun des observateurs. Sa tâche est essentiellement d'ordre administratif. ll répartit les fiches aux différenœ responsables scientifiques en fonction des espèces considérées. Il établit et tient à iour un fichier des noms et adresses de tous les participants à |'en- quête. il reçoit tout le courrier relatif à Venquête et envoie aux observateurs les fiches à remplir. Enfin, il convoque le coliège scientifique. C. LES RESPONSABLES SCIENTIFIQUES. Chacun d'entre eux est responsable, à l'échelle nationale, d’une espèce d'Ampi1ibien. Chacun s'engage à respecter le plan de travail suivant : — établir et exploiter la bibliographie complete, pour la Franoe, de |’espèce en question ; — examiner les collections des Musées ; — faire état régulièrement lau moins une fois par an} de Vavancement de ses travaux dans le Bulletin de la S.H.F. ou une autre revue. Le "responsab|e" signe ses travaux et donc en assume la "responsabi- lité" scientifique. Il a en effet toute latitude pour contrôler les déterminations qui lui sont soumises, pour entrer en contact directement avec les observa- teurs ou les correspondants régionaux, pour aller sur le terrain vérifier les données douteuses ou apporter des précisions lorsque cela est souhaitable. En somme, il ne se contente pas de recevoir des données, de les réunir et de signer 1’artic|e relatif à la distribution de Vespèce. Compte-tenu de Vimportance du travail, chaque responsable scientifique ne pourra s’engager à traiter simultanément plus de trois espèces différentes. En revanche, il est possible que deux personnes s'associent pour travailler sur une même espèce. D. LE COLLEGE SCIENTIFIQUE. Le coordinateur et les responsables scientifiques constituent le collège scientifique. Celui-ci s’inf0rme de Vavancement du travail de chacun de ses membres et oriente le déroulement de Venquête. Il assure Vharmonisation des publications, en particulier le commentaire des cartes, se réunit régulièrement lau moins une fois par an] sur convocation du coordinateur et soumet un rapport d'activité à l'Assemb|êe générale. Les responsables scientifiques sont cooptés par le college ; leurs noms seront communiqués au fur et à mesure de leur recrutement. 4U
E. LES CORFIESPONDANTS REGIONAUX. lls connaissent particulièrement bien leur région et contribuent â résoudre les problèmes à l'éche|on local ; ils SONT en contact avec les respon- sables scientifiques d'une part, et les observateurs d'autre part. Les différentes fonctions de coordinateur, responsable scientifique, correspondant régional et observateur ne sont pas incompatibles. II. LA FICHE-ENQUETE. La fiche-enquête définitive sera établie par le collège scientifique; les informations suivantes devraient y figurer [certaines de ces rubriques feront |’objet d'un codage lors du dépouillement} : - nom et prénom de Vobservateur; — genre, espèce et sous-espèce; —- date de l’ observation ; — localité; . |ieu—dit; . département (numéro de code} J . coordonnées géographiques en grades (Paris de préférence} ou maillées l|.G.N. ou U.T.lvl.}; . altitude (en mètres] ; — source de Vobservation : . terrain (animaux : vus, entendus, capturés, conservésl ; . musée (numéros de collection) ; . littérature [référence bibliographique) ; —- état icl 9, iuvénile, indéterminé, larve, ponte} et effectif dans chaque état; — observations complémentaires. Un mode d'emp|oi accompagnera les fiches. Les observateurs fourniront une fiche par espèce, par localité et par observation lou par an}. On demande une grande précision de |'information en ce qui concerne la localisation de la station, Ceci répond à un triple souhait : - possibilité de transcrire les résultats selon différentes grilles de sortie lU.T.l'vi. ou I.G,l\l. par exemple) ; — établissement de cartes régionales, à une échelle différente ; — cartes historiques montrant la disparition ou |'extension de certaines espèces, sou s-espèces ou populations. 41
En contrepartie, il convient d'assurer Yobservateur, pour les espèces qu’il juge rares ou menacées dans certaines localités, que seuls le responsable scientifique et le coordinateur auront acces aux fiches. La publication éven- tuelle de ces données ne pourra se faire que sur décision du collège scienti- fique avec l'accord de l’observateUr. Les données relatives à l’état et au nombre des individus permettront aux responsables scientifiques de se faire, dans les cas douteux, une premiére idée sur l’exactitude d'une détermination ou sur la présence d'animaux intro- duits hors de leur aire de répartition naturelle. III. PUBLICATIONS. Les responsables scientifiques fournissent chaque année un état d'avan· cement de leur travail. Ils signent les commentaires de cartes, avec mention de la participation, selon leur convenance, d'un ou plusieurs observateurs ou correspondants régionaux. La publication d’un Atlas définitif est prévue lorsque toutes les espèces auront été traitées. Aucune date n'est fixée pour l'instant. Les résultats partiels d'une ou plusieurs espèces pourront être publiés entre-temps. Le commentaire des cartes devrait s'ordonner autour des points suivants : — aire de répartition [horizontale) de Vespèce en France ; - répartition altitudinale; - exigences écologiques; - facteurs historiques jouant sur la répartition ipaléoclimatologie, action de |'homme ...l. Enfin, pour chaque espèce, une bibliographie aussi complète que possible pourrait être donnée. Une liste de tous les collaborateurs à l'enquéte sera publiée avec l'At|as définitif. iv1.A. AD., J.·J. lvl., J.-P. H. et l‘v‘l.T. Laboratoire de Zoologie Laboratoire des Reptiles et Amphibiens Ecole Normale Supérieure Muséum National d'l·listoire Naturelle 46 rue d'U|m 25 rue Cuvier 75UO5 Paris 75(HJ5 Paris 42
BlBLiOGRAPHl E REPTILES ET AMPHIBIENS: UN GUIDE THERAPEUTIQUE. l.orsqu'on se trouve devant un animal malade, plusieurs questions viennent à l'esprit au niveau du diagnostic, du traitement et du pronostic. Un guide de thérapeutique vient d’être édité qui répond à la deuxième question ll}. C'est un ouvrage de 270 pages reprenant quelques 70 références pour la plupart américaines, 500 animaux y sont cités - serpents, crocodiles, tortues - 650 médicaments de fabrication belge avec équivalents en France y sont développés, 700 posologies y sont reprises. Plan de Vouvrage: introduction sur les méthodes d’administration, ensuite différents chapitres à savoir les anthelmintiques lvermifugesi, les anesthé- siques, les antibiotiques, les sulfamides, les cortisoniques, les vitamines et complexes vitamines, les antiseptiques et désinfectants, les diurétiques et laxatifs, les produits divers [hormones, anabolisants ...l. Pour chaque produit, et sur base des textes de références, sont repris sa nomenclature et ses dénominations, son action, ses posologies de base et la voie d'aministtation, les médicaments s'y référant distribués tant en Belgique qu'en France. (Résumé communiqué par |’auteuri (7} Ce iivre à tirage iirnite de 200 exempiaires mt pam en novembre 1978. Conditions de vente : 600 F.& - port incitts 683 F. B. ou 96 F.F. Comment Vobtenir: par virement internationa! à i’ordre de DE LEPAUL Phiiippe, Médecin vétérinaire, 23 rue de Mouscron, 3-7760 - Dottrynies (Belgique}. L'en·.roi en sera assuré dès réception du mon tant indiqué. 43
VIE DE LA SOCIETE REGLEMENT INTERIEUR Afin de rendre effective la participation de tous les membres à la vie de la Société, le Conseil, dans sa réunion du 3 février 1979 a établi et adopté un rêgleme nt intérrur. Référence à l'article 7 des statuts 1 Pouvoirs du Conseil d'Administration Le C.A. peut s'adjoindre toute commission spécialisée [sur sa proposi- tion ou sur celle de |’A.G.l. Dans |’interva||e de deux A.G. les commissions accomplissent leur tache en étroite liaison avec le Conseil, lui rendant compte de leurs activités et lui soumettant leurs propositions par Vintermédiaire de leur responsable. Référence à |'article 3 des statuts : Assemblée générale Le Conseil d'administration établit l'ordre du jour des réunions de l'A.G. Tout membre peut demander l'înscription à l'ordre du ]our d'un suiet entrant dans le cadre des statuts. Lorsque le renouvellement de membres du Conseil figure à l'ordre du jour d'une réunion de l'Assemb|ée générale, le Secrétaire général est chargé par le Conseil d'appeler les candidatures au plus tard trois mois avant la date prévue pour l'Assemblée générale. La liste des candidats déclarés est envoyée au plus tard un mois avant la date prévue pour l'Assemblée générale à tous les membres de la Société par le Secrétaire géné- ral. Le Conseil d'administration fait connaitre ses propositions de candida- tures dans Vesprit du maintien d’un équilibre entre membres du Conseil rési- dants et non résidants â Paris, ainsi qu'entre herpétologistes amateurs et professionnels. Pour permettre une participation au vote de tous les membres, il est prévu une procédure de vote par correspondance. Dans ce cas, le bulletin de vote devra être envoyé au Secrétaire général dans une enveloppe ne portant aucun signe de reconnaissance, introduite dans une autre portant le nom de 44
l'e><péditeur afin d'établir la liste d'émargement. Les membres présents à |'A.G. ne pourront disposer de plus de deux procurations, datées et sîgnéesà la main par leurs mandateurs nommément désignés. Mandant et mandataires doivent être à jour de cotisation. Le dépouillement du vote est organisé sous la responsabilité du Secré- taire général assisté du Trésorier pour le contrôle de la qualité de membre (payement de cotisation effectué}. Deux assesseurs sont désignés parmi ies membres présents pour assurer le dépouillement. Dans le Cas où un ou plu- sieurs siéges ne peuvent étre pourvus par la majorité absolue des suffrages exprimés et afin de ne pas modifier le corps électoral (puisque seuls les membres présents pourraient participer au second tour} le nombre de sièges à pourvoir sera pourvu dès ce premier vote par les candidats ayant obtenu la majorité relative. Les résultats du vote sont consignés dans un procès verbal et le nouveau Conseil entre dès cet instant en fonction. LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES Le Conseil de ia SHF a admis comme nouveaux membres : — Lors de sa réunion du `I8 novembre 1978, Mmes, Melles et MM. BOHNER, CALVAT, CHAMPION, DEFAY, DELAUGERRE, FERRARI, GUDER, HOGE, JULLIEN F., LEHMAN, MAGNIOUE, RECORDOW, TOMASINI, VEDRINE ; — Lors de sa réunion du 3 février 1979, Mmes, Miles et MM. BONI, BREUI L, CONCARO, FARO, FOSSE, KOPPEL, LE ABIL, NEEMA, PILORGE, SZABO, VIVI EN B. et les associations A.F.T. (Association française de Terra- riophiliei et Zoorame de Chizé. 45
CONlPTE—RENDU D'ACTIVlTE DE LA SECTION PARISIENNE 1- REUNION DU 14 OCTOBRE 1978 Jean SERVAN. — Les tortues verres [Chefonia mydas} à File Europa (cana! de Mozambique} Les femelles adultes viennent uniquement à Europa pour pondre sur les 5 plages de I'l|e, surtout sur celles sous le vent. De dimensions moyennes (poids maximal : 250 kg], les femelles pondent au moins 6 fois, tous les 12 jours, en une saison de reproduction. Elles pondent de préférence lors des nuits sombres (nouvelle lune ou ciel couvert}. Les tortues (adultes et jeunes érnergentl se dirigent vers la mer grâce à un horizon dégagé et à une brillance plus élevée au~dessus de celle-ci. L'es·timation du nombre de femelles est de 1300 par année (en 1970, une estimation donnait 5000 tortues en perma- nence autour de l'Ile}. La principale saison de reproduction est |'été austral où 2 groupes sont arrivés avec deux mois de décalage, laissant supposer des origines géographiques différentes. La ponte est en moyenne de 147 oeufs Deux ou trois rnois plus tard, 125 jeunes arriveront à la surface de la plage, soit environ 1 300 000 petites tortues par an. Si la prédatîon des oeufs est très faible, peut—être 8lJ% des petites tortues meurent dans I'heure suivant l’émer- gence du fait de la prédation par les Frégates et les Requins surtout. Résumé communiqué par le conférencier. 2 — REUNION DU 8 NOVEMBRE 1978 E.D. BR YGOO. — Les Caméféons de Madagascan Après une brève présentation des caractéristiques principales des milieux malgaches dont la diversité extrême font de cette grande ile un continent avec des biotopes isolés particulièrement favorables à la conserva- tion de types spécifiques variés, Vauteur rappelle quelques caractéristiques des Caméléoniclés. Du point de vue anatomique, l'oeil et la langue du Caméléon n'ont pas d'équivaIents dans le monde animal. La morphologie des hémîpénis peut être d’un grand secours pour la systématique. Certains aspects du comportement : prise d'aliment, changement de couleur, reproduction sont évoqués. 46
Les conditions de la récolte sont envisagées. Les différentes espèces des îles de l'Océan Indien sont ensuite passées en revue. Madagascar offre la plus grande concentration d'espèces pour les deux genres actuellement admis dans la famille : 34 des 77 espèces connues de Chamaeleo et 14des 21 espèces de Bmolcesia. L'îIe possède les plus grands Caméléons connus : CZ ousraleti, C. parsonii et C. verrucosus l400 g et 630 mm] et le plus petit C nasutus l3 â 4 g pour 100 mm}. La taille maximale de Brookesia minima ne dépasse pas 43 mm. Malgré une prospection intensive poursuivie pendant plus de I5 ans, les Caméléons malgaches sont encore riches d'inconnu. Résumé communiqué par le conférencier 3- REUNION DU 9 DECEMBRE 1978 LANGERWERF Bert. — Uélevage et la reproduction en serre des Rep tiles des zones tempérées et sub tropicales Bert Langerwerf qui était déjà venu animer une de nos réunions en 1976, nous a parlé des perfectionnements apportés à ses élevages et ses installa- tions : traitements préventifs, apports vitaminiques et calciques, repro- duction Nouvelles techniques d'é|e;lage des grillons. Se reporter à son article paru dans le bulletin cle la SHF n 8 (octobre 3*978} D. 8 à 12. 4- REUNION DU 13 JANVIER 1979 LAURENT Raymond — Biogéographie et systématique des Amphi biens. Incidence de la "théorie" de la dérive des continents sur la nouvelle classifi- cation des Amphibiens (particulièrement des Anouresl. Le résumé de cette réunion paraitre sous forme d'artic}e dans un prochain bulletin. 5 - REUNION DU 14 FEVRIER 1979 Robert BAR BAU LT — Dynamique des populations de Lézards. Valeur adaptative des caractères démographiques. 47
La notion de stratégie démographique est une acquisition récente de l'Ecologie théorique actuellement en plein essort. Elle met I'accent sur le fait que, d'un point de vue évolutionniste, les caractères démographiques des populations naturelles doivent être considérés comme des adaptations au même titre que les caractères morphologiques ou physiologiques habituelle- ment pris en compte. Le fait important est que les différents caractères anato- miques, biologiques ou démographiques ne sont plus considérés un à un comme des adaptations partielles à tel ou tel facteur de Venvironnement mais qu'au contraire on s'intéresse à Vensemble des caracteres biologiques et démo- graphiques des populations naturelles considéré comme une stratégie adapta- tive. Une des hypothèses centrales de la théorie des stratégies adaptatives, due à lvlac Arthur et Wilson, est que les populations naturelles tendent à être de type "r" (maturité précoce, effort de reproduction élevée, survie adulte faible} dans les environnements rigoureux et instables et de type “K" (matu- rité tardive, fécondité mesurée, survie adulte élevée] dans les environnements stables où domine la compétition. Un examen détaillé des données publiées sur la dynamique des popula- tions de Lézards permet certes de distinguer ces deux types de profils démo- graphiques mais sans que se vérifie la relation attendue avec les caractéris- tiques ciimatiques de Venvironnement comme cela semblait être le cas chez les Oiseaux. Le rôle des diverses pressions sélectives qui peuvent intenienir dans Vévolution des populations de Lézards est discuté et l'importance de la pression de prédation est particulièrement soulignée. La perspective ouverte par la théorie des stratégies démographiques est riche de promesses: elle ne dispense toutefois pas de poursuivre des recher- ches rigoureuses sur la dynamique et la régulation des populations naturelles. Résumé communiqué par ie conférencier: _ B- REUNION DU 10 MARS 1979 Techniques o"éievage des Reptiles et Amphiibiens aquatiques et semi-aquati’ques. Reprenant le thème d’une réunion qui avait eu un certain succès en avril dernier, nous nous sommes intéressés plus particulièrement cette fois-cl, aux espèces aqua- tiques et semi-aquatiques : Construction des aquariums et des aquaterrariums humides; éclairage, chauffage, plantes ; oxygénation, qualité, filtration et renouvellement de |'eau 48
Jean-Louis FISCHER : Construction et aménagement d'aquariums en "verre collé" pour I'élevage d'ampI1ibiens aquatiques (Pipidésl. Marc ALCH ER : Reconstitution d'un milieu d'eau courante en aquarium [réalisée pour Vélevage des Urodèles torrenticoles du genre Euproctus]. Michel BREUIL : Aménagement de terrariums humides pour I'élevage de tritons. Louis CAPEZZONE: Réfection des aquariums en cornière. Avantages et inconvénients des aquariums en verre collé. (articles à paraitre dans un prochain bulletin}. 7 — RENOUVELLEMENT DES MEMBRES DU BUREAU DE LA SECTION PARISIENNE. Ce renouvellement a eu lieu au cours de la séance du 9 décembre. Membres sortants : Mr Jean LESCURE et M. Bernard PICARD. Etaient candidats : M, Robert BARBAULT; Mr. Jean—PauI BE LLOY ; ivl. Louis CAPEZZONE. Nombre de votants : 28 ont obtenu : M. BARBAULT R. 27 voix Iélul M. BELLOY J.P. 10 voix M. CAPEZZONE L. 'I8 voix lélul L bureau se compose désormais de MM. BARBAULT; LEMI RE et VE RN ET de MM. CAPEZZONE, CROS et HEUCLIN. Le courrier sera toujours adressé à : Roland VE RNET ; Section parisienne de la S.H.F. ; laboratoire de Zoologie. E.N.S., 4-6 rue d'UIm 75230 Paris Cedex 05. 8 ~ ECHANGES ENTRE SOCIETES. Au cours de la réunion du ID Mars, M. POURRIOT nous a fait don des derniers bulletins édités par I'Association Française des Aquariophiles. La possibilité i:|'un échange de revues entre la S.H.F. et cette société a été sug- géré. Les bulletins ont été déposés et pourront être consultés par nos membres qui le désirent au laboratoire des Amphibiens et Reptiles du Muséum d'Histoire Naturelle. 49
Signalons d'autre part que dans le cadre de ses activités l'A.F.A. organi- sera une réunion sur les "Amphibiens tropicaux" avec un exposé de M. PECOLATTO; le 11 mai à 20h 30, amphithéâtre 24, Campus universitaire de I'Ancienne Halle à vins. 2 Place Jussieu - Paris 5ème. 9 — A PROPOS DU BULLETIN Une machine à écrire peut être mise à la disposition des membres de la région parisienne qui voudraient publier un article dans le bulletin et qui n'auraient pas la possibilité de le dactvlographier. Se renseigner auprès de M. LESCU RE, Laboratoire des Amphibiens et Reptiles. Muséum d'Histoire Naturelle, 25 rue Cuvier PARIS 5e Tél. : 336.00.21. 10 — CALENDRIER DU 2eme TRIMESTRE Samedi 21 avril- 9h 30 Les Reptiles venfmeux : les espèces venimeuses, les différents types de venins, leur danger, leurs modes d'action. Symptômes et traitements à la suite de morsures. MM. Jacques DETFIAIT et Louis CAPEZZONE animeront cette séance. Mercredi 13 juin - 20h 00 Philippe TAOUET : Les Dinosaures Classification et radiation évolutive. Problèmes d'écologie et de paléo- biogéographie. Diapositives et film 16 mm : "recherches paléontologiques au Niger" 11 - SORTIE CHASSE PHOTOGRAPHIOUE Les journées annuelles de la S.H.F. auront lieu cette anne en Franche- Comte, à la station biologique de Bonnevaux—Frasne du 24 au 27 mai, il n'v aura donc pas de réunion de la section locale au cours de ce mois. Toutefois il serait possible d’organiser une journée de chasse photographique en Forêt de Fontainebleau. M. Jacques MICHENET, qui appartient au Groupement des Photographes Naturalistes lG.P.l\l.l de I'Association Locale de Chasse Photo- graphique Bellifontaine (A.L.C.P.B.} pourrait guider et initier les personnes intéressées par ce projet. Il est cependant difficile de fixer une date précise pour cette sortie dès maintenant. Cela dépendra des conditions météorolo- giques du moment et des disponibilités de chacun. Ecrire à la section locale (adresse ci-dessus} en nous communiquant de préférence votre numéro de téléphone. Roland VER NET. 50
A N N D N C E S — Souscription Rollinat - Où en sommes-nous ? A de RICOLES nous communique Grâce à la réponse favorable d'un bon nombre de membres de la Socié- té, le projet de la SHF de rééditer "La vie des Reptiles de la France centrale" de Raymond Rollînat est en bonne voie. A l’heure actuelle (début avril 1979}, on peut dire que la souscriptiün est ”margina|ement" couverte et elle sera donc close sans préavis dans un assez proche avenir : que les retardataires se dépêchent donc de souscrire ! Maintenant, après le "feu vert" du Conseil d'administrati0n de la SHF, nous passons â la phase de réalisation effective du Volume et nous avons bon espoir de terminer toute |'opération avant la fin de l'année. Que les souscripteurs dont la patience a été mise à Vépreuve se rassurent donc Z leur "reprint" du Fiollinat est dans un état de gestation avancé 1 Souscription: [100 Frs} |'v1r A- de Flicqlès. Laboratoire d'Anatomie comparée: SHF Souscrip- tion. 2, Place Jussieu 75225 Paris cedex. CCP. Société l-lerpétologique de FrancefSouscription 23 156 26 R. Paris. - Réunion annuelle Elle aura lieu à Elonnevaux-Frasne (Doubs} dujeudi 24 au dimanche 27 mai 1979. Le programme provisoire a été inséré dans le Bulletin n¤9. Pour tous rensei- gnements écrire à R. GUYETANT, Laboratoire ci'Eco|ogie animale — Faculté des Sciences Université de Besancon - Route de Gray, 25GSO Besancon. 51
SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE Secrétariat Z G. IVIATZ, Laboratoire de Biologie Animale. Université d'Angers. Boulevard Lavoisier. 49045 ANGERS Cédex. COTISATIONS Tarifs : Taux annuel + Bulletin = Total — adhérents de moins de 25 ans 15 10 1 25 F - adhérents de plus de 25 ans 40 20 = 60 F — bienfaiteurs : minimum 150 F Ài)OI'lfIBI'I'l8H1IS 2 Europe : 40 F Hors Europe ï Modalités de règlement : 1 . Chèque postal 2 à |'ordre dela SHF, CCP 3796-24 R, Paris. Envoi direct a notre centre de chèque, Cette modalité est très recommandée aux étran- gers, qui, en ce cas, doivent envoyer leur chèque postal en Francs par Vintermédiaire de leur centre de chèques (ne rien écrire dans la partie correspondance]. 2. Chèque bancaire ou mandat postal, directement au Trésorier : J. CASTAN ET, Laboratoire cI'Anatomie Comparée. Université Paris VII 75221 PARIS Cedex 05. 3. Noos rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont les bienvenus. Changement d’adresse : N'omettez pas de signaler sans retard au secrétariat tout changement d’adresse. B U L L E T I N Directeur de publication: Fi. GUY ETANT. Cûtïlitê dB rédaction : J. LESCURE (responsable}, C. PIEAU Iad]ointl,A.DUBO|S, J.IvI. FRANCAZ, J.J, IVIORERE, R. VERNET. Pfêsêflïatiûh CIBS textes L dactylographiés en double interligne, prénom et nom en dessous du titre et à droite, adresse enfin d’article. IIIuStI’8'|Zi0I1S Z uniquement dessins ou graphiques au trait (à |'exc|usion des photo- graphiesl pouvant supporter une reduction d’un tiers. Légendes sur feuille à part. Ehvüi d8 l'I16I1I..ISCfi‘It$ 2 J. LESCURE. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphi- biens · Muséum national d'Histoire Naturelle. 57, rue Cuvier, 75005 PARIS. Le Gérant : R. GUYETANT ND Commission paritaire ;59374 Imprimé à l'Université de Besancon Faculté des Sciences 25030 Besancon cedex.