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NOTE CONCERNANT DES PONTES ET DES ECLOSIONS DE CISTUOES (EM YS ORBICUL,4 F'/Sl OBTENUES EN CAPTIVITE PAR Christiane et Christian SEFKAIVIOLIR I. LES REPRODUCTEURS Quatre tortues (trois femelles et un mâle) ont été capturées le 16 Juillet 1976 dans un ruisseau du massif des Nlaures. Leurs taillesl il l étaient respecti- vement de 114, 113, et 115 mm pour les femelles et de 102 mm pour le mâle. Les femelles pesaient à leur capture 300, 249 ET 296 g et le mâle 171 g. Depuis le début de leur captivité ces quatres cistudes n'ont pas grandi mais leurs poids ont atteint 340, 305 et 340 g pour les femelles et 240 g pour le mâle (pesée du 27 Janvier 197Bl. A ces quatre individus ont été adjoints en Juillet 1977 un nouveau mâle probablement adulte (poids 220 g, taille 99 mml et un jeune mâle de 74 mm (poids B5 gi. Les tailles relevées sur les cinq premiers individus correspondent È celles de quatre autres tortues, capturées puis relâchées immédiatement dans le même ruisseau. II. LES CONDITIONS DE CAPTIVITÉ Dès septembre 1976 les cistudes sont installées en sous—sol (la ventilation et Véclairage sont artificielsl dans un bassin en contreplaqué, enduit de polyes- ter (14-0 x 60 x 40 cmi. Le bassin contient environ 100 litres d’eau (hauteur du niveau de l’eau : 20 cm}, filtrée par un filtre extérieur EHEIM de 150 litres de debit, puis de 300 litres. Il comporte une plage seche (30 x 60 cml où est incorporée une bassine en plastique remplie de sable maintenue humide. l.’ensemble est éclairé 14- heures parjour au moyen d'un tube fluorescent (avec réflecteur} de 120 cm type "Lurnière du jour", Un point chaud d'environ 28°C a été déterminé sur la plage sèche par une ampoule à infra rouges de 60 W (Epstein} à 20 cm puis par une ampoule de 100 W ordinaire avec réflecteur, La température de l'eau du bassin évolue dans ces conditions entre 16° et 21 °C. Pendant deux périodes (juillet-août 1 976 et juin-septembre 1977l le bas- sin a été placé en plein air sur une terrasse abritée exposée au sud—ouest. Les animaux étant rentrés en sous-sol et chauffés des les premières baisses de tem- pératures extérieures n'ont donc subi aucune hibernation ni ralentissement d'activité depuis leur capture. ( il ] Toutes les mesures ont été prises à la ligne médiane du plastron à l'aide d'un pied à coulisse. 1
l\|OUFlFl|TURE. Au départ il a été proposé aux cistudes des poissons, dela viande de boeuf crue et des souriceaux lces derniers sur le conseil de Monsieur Michel Dumont dans le Bulletin [mai 1976} de la section parisienne de la S,H.F.. ainsi que des ratons nouveaux nés. Très rapidement, souriceaux et ratons ont été la seule nourriture distribuée à Vexclusion de toute autre. III. LES TENTATIVES D'ACCOUPLE|llIENT Dès le début de novembre 1976, le mâle tente de s'accoupIer avec |'une des femelles. Ce comportement s'est étendu sur des périodes variant de quel- ques jours à un mois ; il semble qu'i| soit provoqué par une élévation de tempé- rature de Veau lau dessus de 20°C] où ont lieu les tentatives d'accoup|ement. En effet, celles-ci se sont produites après les changements d'eau fle remplis- sage du bassin s'effectuant à |'eau tiède] et aussi aprés la rentrée du bassin en sous-sol, succédant à ia période froide de plein air en septembre 1976. Lors de ces tentatives le mâle semble avoir une femelle d’é|ection qu'il ne délaisse qu'occasionnel|ement pour Vune des deux autres. Le mâle s'accroche par les griffes à la dossière de la femelle, lui tapote la tête à petits coups de museau), puis il cherche alors a se déporter vers Varriére de la dossière de sa partenaire, allant jusqu’à lâcher prise des deux pattes antérieures. Un seul accouplement a pu être observé, le 20 novembre 1976, de 21 heures à 21 heures 1 5 : le male avait totalement lâché la dossière de le femelle, formant un angle de 90° avec ce||e—ci. Le mâle de 99 mm a eu quelques velléités d’accoup|ement interrompues par le comportement agressif du premier mâle, se traduisant par des poursui- tes, des morsures de la carapace et de la région anale. IV. LES PONTES Six pontes ont eu lu du 13 Janvier 1977 au 11 Janvier 1978. - ponte n° 1 (T3. T. 77} .· 5 oeufs sont découverts dans Veau, probablement pondus entre 20h30 et 21h. - ponte n° 2 (7. 5. 77} .' 4 oeufs sont trouvés dissirnulés sous une pierre dans Veau [date de la ponte indéterminée]. — ponte n° 3 (4. F 7. 77} .· 3 oeufs sont pondus dans la bassine de sable humide par la femelle de 115 mm. A 17h50, elle commence le creusage du trou de ponte. Dés 1 Bh10, le trou atteint le fond de la bassine lprofondeur 65 mm], mais la femelle continue son creusage jusqu’à ‘l8h50. Elle creuse à Vaide d'une seule patte postérieure à la fois, puis étend les deux pattes hors du trou avant de poursuivre sa tâche avec Vautre patte postérieure. Le trou est constitué d'un cratère en entonnoir, puis d’un goulet auquel succède une chambre plus large. A 19h40 le premier oeuf est pondu, le deuxième lui succède à 19h48 puis le troisieme à 19h55. A 20h la femelle commence le rebouchage du trou de ponte en ramenant alternative- ment les pattes postérieures sous sa carapace. Cette opération, entrecoupée de poses se termine à 20h20. Puis la tortue va a |'eau et mange immédiate- ment deux souriceaux qui lui sont offerts. — ponte n° 4 (24. î 7. 77} .‘ 3 oeufs sont découverts a 18h45, déposés sur le sable de la bassine, 2
— ponte n° 5 (2, f2. 77} .· 1 oeuf est découvert intact dans Veau, entouré de débris de coquille. — ponte n° B (11,1.78} Z des débris sont découverts au fond du bassin. Donc 18 oeufs au minimum ont été pondus. Les 16 oeufs intacts mesu- raient de 28 à 34 mm de long et de 17,5 à 20,5 mm de large. Ils pesaient de 5,5 a 7,5 g chacun. Ces oeufs ont été placés immédiatement en couveuse. V. LA COUVEUSE ` Elle est constituée de deux cuvettes carrées en plastique. La plus petite (20 x 20 x 8 cm] dont le fond est recouvert de "SopaIin" est placée dans la grande bassine l30 x 30 x 18 cm], |’intervai|e entre les deux bassines est com- blé par une couche de sable humide. Le tout est recouvert d'une feuille de polyéthylène, puis d’une feuille de papier opaque et enfin d’un grillage replié qui maintient les deux feuilles. L'esemble est placé dans un terrarium dont le tem- pérature est régulée par un thermostat électronique. Pour les pontes 1 et 2, la temperature au niveau des oeufs variait de 28° à 30° et pour les pontes suivantes de 29° à 31 °. Une surveillance périodique nous permettait de contrôler Fhumidité du sable en fonction de la condensation observée sous la feuille de polyéthylène. Lors de ce contrôle la couche "Sopa— lin" était ou non renouvelée selon son état [moisissures}. Lors de leur découverte les oeufs étaient marqués en place sur leur face supérieure. Cependant en ce qui concerne la ponte 1, deux des oeufs ont coulé par suite de fissures deux et quatre jours après leur installation en couveuse. Les trois oeufs restants ont été examinés puis marqués à nouveau pour que les fissures se trouvent sur la face supérieure. Par la suite, ce nouveau marquage a été fait systématiquement apres observation des coquilles des oeufs, détermi- nant le positionnement définitif des oeufs dans la couveuse. VI. LES ECLOSIONS Sur les 18 oeufs placés dans la couveuse, il y a eu 10 éclosions : les 3 res- tant de la ponte 1 le 19 mars 1977 après 66 jours d'incubation ; 2 des oeufs dela ponte 3 sont éclos le 31 decembre 77 apres 56 jours d’incubation ; le der- nier le 3 janvier après 59 jours. 2 des 3 oeufs dela ponte 4 éclosent le 18 jan- vier 78 aprés 56 jours d'incubation et le dernier oeuf le 21 janvier aprés 59 jours. Enfin |'oeuf de la ponte 5 éclot le 30 janvier 78 après 59 jours d’incuba- tion. En ce qui concerne la ponte 4 une fente a été observée sur la coquille d'un oeuf deux jours avant que la jeune tortue n’en sorte. Les jeunes cistudes mesurent 20 à 24 mm de longueur de plastron, la lon- gueur totale atteignant 50 mm (dont 20 mm pour la queuel. Leur poids est légèrement inferieur à 5 g. VII. ELEVAGE DES JEUNES Un essai d'élevage des jeunes cistudes en aquarium filtré fhauteur de |'eau : 8 cm) a été abandonné trés vite par suite de la noyade d’une des trois premieres petites tortues. L'élevage s'effectue dans des bassines en plastique 3
de 30 x 30 cm, le niveau d'eau ne dépassant pas 2 cm au début. Un point chaud est déterminé au dessus d'une pierre émergeante par une ampoule a incandescence de 40 W placée à 5 cm. L'eau est maintenue entre 18° le matin et 26° le soir par un cable chauffant place sous les hassines. L'eau des bassines est renouvelée tous les deux jours. Sauf pour la première éclosion, les jeunes cistudes se nourrissent immédia- tement. Les premiers jours il leur est propose des larves de chironomes, puis de petits fragments de souriceaux nouveaux nes. Cette dernière nourriture leur est proposée par la suite chaque soir à l'exc|usion de tout autrealiment. VIII. CROISSANCE DES JEUNES CISTUDES a} Tableau de croissance des 2 jeunes cistudes de la ponte 1 du 19 mars 1977 au 15 février 1978. Dates 19.3.7719.4.7713.6.7712.8.77 8.10.77 3.12.7715.2.78 Longueur plastron 22mm 24,5mrn 29mrn 39mm 49,5mm 59mm 69mm Longueur Cistude dossière 24,5mm 30mm 42mm 62mrn 70,5mm 1 __________î__ï.ï Poids :3,59 ‘l·'3,5Q 7g 20g 35g 50g 70g Longueur plastron 20mm 23mm 27mm 38,l'rnm 48,5mrn 55,5mm 66mm Longueur Cistude dossière 23mm 31,5mm 43mm 59,5mm 70mm 2 _îï.__,. i_._- Poids :g3,5g 23,5g 8g 20g 30g 42g 659 Selon ce tableau, ces deux cistudes, nourries exclusivement de souri- ceaux, n'avant été exposées à aucun rayon solaire ni a aucune source artifi- cielle de rayons ultra—violets ont accru leur taille de 280% et multiplie leur poids par 17en 11 mois. ' bl Tableau de croissance des jeunes cistudes de la ponte 3 lécloses les 31.12.78 et 3.1.78} en 45 jours. Dateî î1.78 15.2.78 Longueur jïastron 22-24mm 30-3 2mm Longueur dossière 25-2 6mm 32,5-%-mm """ `7*icî§"F 4
Remarque .· Dans des conditions indentiqu·s d'é|evago (même nourriture et absence d'u|tra violets} 8 Pseudemys acquises le 1 5 septembre 1976 ont eu la croissance suivante en 17 mois, sans malformations ni ramoilisement de ia carapace. Dates 5.9.76 12.2.78 X Longueur Longueur moyenne 33mm 89,7mm X 27 du plastron Longueur maximum 36mrn 113,5mm moyen 8,5g 1819 X 20 Poids maximum 335g C. et C. SERAIVIOUH 9, rue des Carrières - ROSNYISIBOIS 5
GFEIÉGE PÀPIER OPACIUE FEUILLE SE PCILYETHYLENE fm- —-—___'—_—_—_ _____-_ _' I I / Q 1 GOUTTES DE CDNDENSATION THERMOMETRE : F \ / é_______,__2OC|\!_,.-____ ____} / I «1\ ‘ · I "5OPALIN'EN DOUBLE I I E EPAISSEUR _ --../,. J ___ -. 18cm I aèm CEUFS _ I | I É É È I xv ——~—-———- ——ig I 1 *1/ é.__,__________,_, 3ûCM·-..·______,_______ __> COUVEUSE VUE EN COUPE PLAGE SECHE FLÀGE IMMERGEEÉS-BCM D'EAU} (---30 cm- —)(--2¤cM—) I /B"`SÉ" [ AVEC REFLECTELJFI . / / ‘ 1 Ar_______,,..·TRAVER5E :/ TRAVERSE 4 I FILTRE Soîm É- TLIBE- FLDORESEENÉ ;¤î1v·Ã-vëuzî FEFLEC?ETF|·; -3 E"‘E'v” ».;:î:5·;"""" ````''''''“' """' 300L H I _jI.‘,' -3};,;. ' / ,/ I / ' '.·r:;1·_. BASSINE D I ‘§5·â·2¤Lë.·_?âê·‘ /î;DNV / I }lg.Ii\g\ihE':‘;f· WFIEJE DE 1.·EAu FILTREE A `ï.·? •·1·1¤1-¤ ~l» · f' ·—11 l ùî Q --—- ·—···¤•14OCl|!·—··-··—...·-··.··.·—.·.—ë BASSIN DES CISTUDES 6
ELEVAGE ET REPRODUCTION OE NA TR/X MA URA PAR Michel DUMONT ORIGINE DES ANIMAUX ` En Juillet 1 97 5, j’ai capturé deux jeunes couieuvres vipérines dans un ruis- seau du VAR. l.’une était très foncée, l'autre brun-brique. Elles faisaient partie d'un groupe de cinq individus que ]'avals longuement observés assoupis sous une petite cascade. Leur longueur atteignait à peine 30 cm et elles étaient très maigres. L'une des cinq mesurait une quinzaine de centimètres ce qui laisse à penser qu'e||e venait d’éc|ore, et que ses congénères n'étaient pas "canibales". J'ai donc rapporté les deux serpents dont j’ai estimé |'âge è deux étés. Ils se sont nourris sans problème, même dans leur boîte de transport. Leur premier repas s'est composé de queiques gros ttards de grenouilles vertes ifïana escufenfal, 4 à 5 chacune. J'ai pu vérifier à cette occasion que quelques minutes après |'absorp— tion, ces tètards pouvaient effectivement ètre recrachés vivants à la suite d’une émotion et avalés de nouveau quelques instants plus tard. INSTALLATION Le terrarîum est situé dans des combles aménagés sous un châssis "Velux". Il est constitué d’une caisse à 3 côtés en bois, une face vitrée et un couvercle grillagé. Les dimensions sont de ; L = 110 cm, I = 400 cm, h = 400 cm. Qyplün 75 W Branche Grillage Poini. chaud à Refuge Bassin 25x25xB . 40x4UxB 0 • C I I _..· —-- IB? C 7
Il comprend un bassin en ffbro—ciment de 40 x 40 cm et une petite caisse de contreplaqué de 20 x 20 x 5 cm servant d’abri, des branches, une plaque chauffante posée sur une ardoise qui est placée elle-même à 6 cm au—dessus du fond. Ce système permet presque de doubler la surface offerte aux animaux et leur procure des cachettes particulièrement appréciées pour les accouple- ments. L'éclairage est assuré par le "Vélu><" et une ampoule au krypton de 75 W. La température au point chaud est de 2B°—30°C environ contre lB à 20°C à l'autre extérnité du terrarium. Le chauffage est coupé la nuit ou ramené entre 10 et 15°C selon la saison. Le substrat est fait de carton ondulé et de papier blanc, facile à changer, ce qui évite les parasites ainsi que le risque de chancres buccaux. Ce type de terrarium a permis également des tentatives d'accouplement avec des couleuvres à échelon [Elaphe scalfarfs}. Un ralentissement cl'activité est observé en décembre et janvier, époque à laquelle je diminue la température [12° à 15°l et Veclairage, les animaux ne s'alirnentant plus. Leur nourriture normale est constitué d'éperlans, equilles, sardines et pois- sons morts, parfois congelés ainsi que de têtards vivants propossune fois par semaine [selon la saisonl. Aux deux femelles, rapportées du Var, j'ai adjoint en août 1975 un mâle originaire d'Espagne, offert par Monsieur STIEGLER. Le 18 février 1976 à midi et le soir, je découvre le mâle et la plus petite des femelles en posture d'accouplement. Le mâle cherche à recouvrir la tête de la femelle avec la sienne, ondule, se tord, et tente inlassablement de passer sa queue sous celle de la femelle pour rapprocher les cloaques. Son corps est animé de spasmes sur presque toute la longueur. Ces postures d'accoup|ement se sont multipliées jusqu'au 1 5 avril soit 58 jours en 3 périodes : 18 février, 24 mars, 12 avril, de jour comme de nuit mais toujours dans le double fond. Pendant ce temps, |'autre femelle donne des signes évidents d’ernbon— point. En lui palpant le ventre, on peut nettement sentir des oeufs, je dispose un bac de plastique rempli de tourbe humide. Le résultat ne se fait pas attendre, le soir même dix oeufs sont pondus entre 18 et 19 heures. Places dans une étuve, tous ces oeufs se trouvent ratatinés et à demi pourris quelques jours apres. Aucun n'était féconde, ils ne contenaient pas de jaune. Pour |’été 1976, les couleuvres sont installées à Vextérieur dans un terra- riurn grillage. Des accouplements sont observés fin août, toujours avec la meme femelle. Les deux bêtes bien habituees ne se cachent plus et s’accou— plent en pleine lumière. · En fevrier 1977,, la plus grosse des femelles pond a nouveau 12 oeufs qui seront déshydratés avant que je ne les découvre [ponte dans la caisse en con- treplaqué, la tourbe avant sans doute conservé l‘odeur de ma main qui "explo- rait" trop souvent}. B oeufs sur les 12 auraient pu donner naissance à des jeu- nes. Le 7 avril 1977, la plus petite, favorite du mâle, mais qui n'a jamais pondu jusque là, pond cinq oeufs, la nuit, de dimensions très irrégulières. Deux seule- ment semblent viables, huit jours plus tard, ils seront tous à jeter. B
Le 20 mars 1973, la premiere femelle pond 14 oeufs dont un visiblement non viable (dimension : 30 x 18 mml. Le 23, ces oeufs sont mis dans un incu- bateur dont le croquis figure ci·après. Le support est constitué par du sable blanc de Fontainebleau, très fin et très humide. Une partie de l'oeuf dépasse du sable permettant ainsi une autorégulation thermique et hygrométrique. La tem- perature évolue de 25 a 30°C maximum, le chauffage est abaisse vers 18 ° la nuit, parfois même coupé. Le premier couleuvreau éclot le 9 mai après 49 jours d'incubation. B autres naîtront dans la semaine suivante. 2 embryons meurent de façon inexplicable peu avant la naissance. Certains oeufs s'étant légèrement desséchés malgré la forte humidité du sable, se Sont un peu froissés. La mem- brane s’est tendue à nouveau a la suite d'un ou plusieurs apports d'eau répan- dus au compte-goutte autour de |’oeuf. Les 9 mues se sont effectuées le 23 et le 25 mai. wystirêne 25 ?Cà EU": lB?C Environ de Jour la Nuit -. Resistance souple 25w (buis afileuranls Sab]? dt la surface Fontainelillzau ··-.a M5 ""‘“'d" Bac Riviëra I l I I I I INCUBATEU R Les couleuvreaux de taille homogène [18 cm] tous noirs comme leur mere lle père est jaune soufrel ont pris leur premier repas le 27 mai : 5 têtards. Il semble que deux jeunes tétards soient une ration normale pour une couleuvre de cet âge. lls ont une activite surtout crépusculaire ou nocturne. Leur souleur s'est légèrement éclaircie vers la fin du mois de mai. Leur vivarium est constitué d'un aquarium (60 x 20 >< 30 cml dont une face et le couvercle sont grillagés. ll comporte un pot cle fleur retourné avec une ouverture formant cachette, un petit bassin en plastique de 4 cm de profon- deur, plus quelques branches. Par la suite, des boîtes d’embailage pour oeufs ont été disposées. Les alveoles de ces boîtes ont été très appréciées, au point de vue psychologique (possibilité de circuler et de s'iso|er des autres} et au point de vue choix de Vemplacement pour l'ombre et la chaleur. Les conditions de chaleur et d’eciairage ont été les mêmes que pour les adultes. 9
Tableau jul||et—août 1975 —- Installation des animaux très probablement âgés d'une année. mars 1976 — Posture d'accoup|ement de la femelle n° 2 mars—avri| 1977 - Accouplement de la femelle n° 2 - Ponte de la femelle n° 1 : 12 oeufs dont 18 fécondés ldesséchésl -— Ponte de la femelle n° 2 : 5 oeufs de tailles irrégulières, 3 non viables à la ponte. 20 mars 1973 — Ponte de la femelle n° 1 : 14 oeufs dont 1 non viable, mis en incubateur le 23. 9 mai — Eclosions de 9 couleuvreaux ètalées sur 5 jours. 2 embryons morts peu avant |’éclosion. 23 mai au 25 mai —— 1ère mue de jeune 27 mai — 'ler repas décembre 1978 — Les jeunes les mieux développés mesurent 38 à 40 cm. Sur les 9 couleuvreaux, 4 ont été confiés à Alain COUVIDAT `qui les a éle- vés selon la même methode à quelques détails d’agencement près. Fin decem- bre 1978, soit 8 mois après la naissance, les mieux développés atteignsient 40 crn de longueur. Les 5 couleuvreaux que ]’aî gardés ont subi un ralentisse- ment d'activité de 2 mois et demi [décembre-ianvierl durant lequel ils ne sont pas alimentés. Cette semi-hibernation aux alentours de 12°, semble leur avoir été salutaire, et ils n'ont pas maigri. 10 mois après leur naissance, aucun des 9 jeunes n’est mort, tous s'a|i- mentent et muent normalement. Leur mère se prépare à déposer très prochai- nement un nouvelle ponte. Le comportement du mâle indique très nettement sa préférence pour la femelle n° 2 même en dehors des périodes d'accoup|ement.·L'autre femelle ne bénéficie de ses attentions que très brièvement. Les couleuvres vipérlnes placées dans de bonnes conditions peuvent se reproduire a l'âge de 2 ans et derni, 3 ans. Une jeune femelle peut fournir 36 oeufs en 3 ans alors qu’une autre de même âge placée dans les mêmes conditions n’en a pondu que 5 ; la "pon- deus" étant beaucoup plus grosse et plus longue que l'autre. Michel DUMONT 32, avenue du Général Leclerc 91190 GIF sur YVETTE 10
DIVERSES OBSERVATIONS EN TERRARIUM SUR LA VIE COMMUNAUTAIRE OE NA TRIX NA TR/X ET NA TF'/X /l/IA URA PAR Jean KOPPEL Ces deux especes cohabitent très bien ensemble, sans doute parce qu’elles fréquentent les memes lieux et qu'elles ont des moeurs très proches. Natrix narrix et Nam): maure rfhesitent pas à s’attaquer à de très grosses proies, quitte à les dédaigner plus tard, ne pouvant pas les avaler à cause cle leur taille bien trop grande, malgré Vélasticité de leurs rnachoires. Il est à noter que ces couleuvres agissent d'une facon identique quand elles ne considèrent plus leur proie comme une nourriture saine ; lun animal malade ou mort par exemplel le colubride le détermine sans doute avec Vorgane de Jacobson car avant d’abandonner sa proie, il tourne autour en la palpant avec la langue. Ceci s’observe très nettement quand une couleuvre tire un poisson de Veau pour |’ava|er plus facilement grâce à la surface i:l'appui que represente pour elle le sol. Parfois il arrive qu'une couleuvre lâche le poisson, car celui-ci s'agite trop fort ou, le plus souvent parce que le reptile a une mauvaise prise sur sa proie lll. Si cette opération est répétée plusieurs fois par le serpent, le poisson, privé de son eau, faiblit rapidement et dépérit lentement l2}. Le seul effet de cette légère altération dans Vorganisme de sa victime semble suffir au serpent pour le détourner de cette nourriture. Une observation interessante est aussi à faire au sujet de ces deux especes du genre "Narrix" : quand on observe leur comportement en captivité, Narrix natrfx est bien plus craintive que Natrix maure, cette dernière s’habitue tres vite à la main qui lui rend quotidiennement visite. Engourdie parla chaleur ambiante, elle prefere paresseusement se laisser saisi: plutot que de glisser rapidement vers un abri comme Narrix natrfx, restée méfiante pratiquement comme au jour de sa capture et disparaissent à Vapproche brusque [3] de que|qu'un. Pour ce qui est dela cohabitation avec d'àutres reptiles, ces couleuvres (N. natrix et N. maure] Sont idéales, car parfaitement inoffensives pour les autres espèces [4]. Ces colubridés ne sont pas incommodés de partager leur hiotope llli Observation courante : ces deux couleuvres avalent plus facilement leur proie par la tête, il en est de même pour beaucoup de reptiles. Une de ces couleuvres ingurgitant un poisson parla queue aurait des diflicultès prenant en quelque sorte sa proie "à rebrousse ecailies" Lln poisson peut suffoquer très longtemps hors de Veau avant de mourir. l3l Les reptiles se laissent plus facilement approcher par un individu aux gestes lents. Ceci est dû en partie gràce à leur nourriture composée Bâsentiellemenl de poissons et dïamphihiens `l'l
avec des lézards de taille moyenne du type L lepida, L. trfneata ou avec des fouisseurs comme A, fragrïis ou simplement avec d'autres serpents. La vue de ces couleuvres est trés réduite. Nous savons que la plupart des serpents sont certainement aveugle aux couleurs et par là, verraient plutôt se déplacer des ombres devant eux. Leurs veux réagissent mal aux mouvements lents et on sait que leur champ visuel se recoupe à peu prés de droite à gauche en un angle de 30° ; en |'occurence, tout cela ne donne pas une vue excellente aux serpents qui comptent plus sur leur langue pour récolter les particules qui lui indiqueront la nature de ce qu'i|s devînent. L’ouie des reptiles étant très faible, surtout chez les serpents, ces animaux ne réagissent pas cl‘une facon évidente à des sons aériens lon ne croit pas au serpent "charmé" par la musique}. L’ouie donc, se placerait plutôt derrière la vue chez les serpents Mais ce qui est intéressant surtout, c’est comment ces espèces réagissent aux vibrations du sol. Il est fort possible que le corps, simple intermediaire, transmette efficacement les vibrations du terrain I1}. Il apparaîtrait donc que dans le cas de l'approche d’une proie, ce facteur jouerait un grand role pour le reptile ne pouvant guère compter sur une vue basse et une ouïe faible. L'expérience m’a permis de constater que si je frappe du doigt une des vitres du terrarium, les couleuvres, si elles sont à jeun, se dirigent instantané- ment vers |'onde de choc ; certaines sortent même de leur trou pour se diriger ensuite vers le lieu de |'impact. Une fois dessus, elles cherchent encore à récol- ter, avec leur langue, des renseignements sur une éventuelle proie à saisir. Elles suivent mon doigt dans ses moindres déplacements, comme si celui-ci était une rainette se recollant maintes fois sur la vitre. Cette confusion dont sont victi- mes les couleuvres, tend à faire penser qu'en captivité, elles se dirigeraient en priorité gràce aux vibrations du sol. En effet, si je déplace ma main sans frapper la vitre, elles ne réagissent que trs mollernent à mes mouvements. Une couleuvre en pleine mue, avant par conséquent les veux opaques, agit avec le même comportement que ses congénères, ce qui tend à confirmer que la vue ne joue pas un grand rôle dans SGH comportement en captivité. On notera aussi que la couleuvre Vipérine diffère de la couleuvre à Collier par son type de locomotion qui se rapproche étrangement de celui des Viperes. En effet, Natrix maure se déplace en lançant son corps en avant grâce à l'appui qu'el|e obtient en plaquant son cou et sa tete sur le sol, puis elle ramene sa tête vers |'avant avec I’aide cette fois du nouvel appui que lui procure son corps au sol, tout ceci laissant sur un terrain sablonneux une trace en forme de "J" (2}. Par contre, la couleuvre à Collier progresse comme les Colubridés, c'est-à-dire en zig-zag. Pour ce qui est de leur mode de défense, N.maura a le même comporte- ment que N.narrfx : émission de matiere fécale [en exceptant la ruse parfois employée par N,natrix consistant à s’enrouler sur le dos, la bouche ouverte lais- sant sortir sa langue ...1. Mais le moyen le plus courant pour échapper a un pre- dateur reste toutefois. pour ces deux couleuvres, la fuite vers une étendue d'eau ou un abri profond lil l Les serpents sont souvent observés au repos, la têle posée sur un de ses anneaux. l2] Ce qui rfempêche pas la Vinérine de se déplacer aussi en "S" comme les espèces de sa famille l J. KOPPEL "Lot. les Lauriers" 83220 LE PRADET (Var] 12
PHIJPUSITIUNS DE IIUELCIUES TRAITEMENTS THERAPEUTIIJUES EN TEFIHARIUPHILIE PAF! Danieî LESPILETTE S'i| est relativement facile aujourd'hui pour le terrariophile de trouver une bibliographie sur la façon d'é|ever et de faire reproduire les reptiles en captivité, il est par contre beaucoup plus difficile d'0btenir des informations sur leur pathologie. Les principales difficultés résident dans le fait que la plupart du temps ces informations sont dispersées dans plusieurs revues vétérinaires et qu'i| n'est donc pas facile de les recenser toutes. Dans certaines revues étrangères, ces articles sont beaucoup plus regu- liers, malheureusement, bien souvent les produits cités n’ont pas encore ou n'auront peut-être jamais le visa pour être commercialisés en France et sont par conséquent introuvable. C'est pour ces raisons qu'il me semble intéressant de vous faire part des résultats que j’ai pu obtenir dans ce domaine. Certains de ces résultats ne sont pas garantis systématiquement car ils portent parfois sur le traitement d'un seui individu. Malgré tout, ils donnent une indication sur le protocole à adopter. Par souci de clarté, je commencerai parles problemes éventuellement ren- contrés au moment de la réception des animaux, ensuite par les conséquences que cree directement ou indirectement la captivité. Au moment de Vacquisiton, s'i| s'agit de reptiles arrivant de leur pays d’ori- gine, ie terrariophile peut être confronté à ce probleme qu'ii connaît malheureu- sement trop bien "Ie syndrome de maladaptation". Pour des sujets en bonne santé, cela ne pose pas trop de problemes, après un certain temps, ils retrouve— rons un comportement et un appétit normal. Pour d'autres, qui épuisés par de mauvaises conditions de captivité antérieure, arriveront amaigris et déshydra- tés, cela est beaucoup plus grave : ie jeûne déjà subi ne permet DHS à ces ani- maux de survivre ie temps qu’i| faudrait à leur acclimatation, d’autant plus qu’i| crée pafois des sténoses de Vestomac et de |'intestin, ce quirend impossible une digestion normale. Il est donc important que ces animaux s'a|ii‘nentent rapi- dement. La méthode du gavage, souvent pratiquée, est assez traumatisante et de toutes facons certains sujets n’ont pas les ressources nécesaires pour digérer un repas pris de force. C'est à ce moment que le traitement entre en jeu. 13
En procédant 2 fois par jour à des injections sous—cutanées de sérum glu- cosé à 5 % et de plasma de Ctuinton [eau de mer naturelle}, on réhydrate |'ani— mal (prendre comme posologie 2 à 3 ml du mélange pour une vipère ou une couleuvre de France et 'IO à 15 ml pour un python de 2 m 507. Une fois par jour ces injections sont complétées par des vitamines BI, B6, BIZ et C lBévitine — Bécilan - Hydroxo — Vitascorboli. L'administration doit se faire lentement, éventuellement on peut ajouter dans la seringue un peu de sylvocaïne lPropoxyca`inel. La peau des reptiles n'étant pas tres souple, il est normal qu'un peu de la solution s'écou|e par le trou effectué par I’aiguiile. Nlasser ensuite pour faciliter la diffusion du produit. Ce traitement pourra durer plusieurs semaines selon |'état de Vanimal. Apres une période de repos de quelques jours, on présente de la nourriture. J'ai personnellement obtenu de bons résultats avec cette méthode, notamment sur des Boiga dendrophila, Phyrhon retfcufatus, Python sebaee et un groupe de 1 5 Crotalus atrox. Ces derniers présentaient en plus des lésions à l'intérieur de la gueule. La proximité des crochets ne facilitant pas le traitement focal, ils furent traité au Suanovr}'i= Spframycfnel, à raison d’1f2 mi par jour en sous- cutanée pendant 10 jours. Le deuxième problème pouvant être rencontré à la réception d’animaux, résulte de la façon dont ils sont capturés et se traduit par des traumatismes divers. Je me souviens par exemple d'un Tuprnanbrs teguixin qui arriva avec de troubles de Véquilibre très importants : Iorsqu'i| levait la patte antérieure gau- che pour marcher, la tête s'inc|inait vers la droite, partait ensuite vers I'arriére pour pivoter et reprendre sa place par la gauche. Pendant ce temps, la patte antérieure gauche se levait d'une façon anarchique et |’anirna| tombait sur le côté gauche. En le radiographiant, nous avons constaté plusieurs cotes cassées et une lésion au niveau des vertèbres cervicales. Il fut traité durant 1 5 jours avec de la Pervincamine lvincaminel à raison de 2!1O de ml par jour sans succès. A partir de ce moment, le traitement fut complété par de l’l·lvdergine l= Ergocornine ·— Ergocristine - Ergokryptinel à raison d' 1 J'1 O de ml tous les 2 jours. 10 jours plus tard, il se déplaçait pratiquement normalement, levant sa patte gauche légèrement plus haut que la droite. Seuls Fes déplacements dans |'eau faisaient ressortir certains symptomes. Un Iguana que j'avais reçu de Colombie attira mon attention des le premier jour par sa façon de se déplacer : il ne se servait absolument pas de sa patte postérieure droite. La palpitation étant difficile, ii fut radiographié. La radiogra- phie révéla une fracture basse du fémur, heureusement sans déplacement. Après |'avoir anésthésié, je lui confectionnais un pansement de "Fiobert Jones", ce type de pansement est très facile à réaliser et donne de très bons résultats : après avoir mis la patte en extension, on l'entoure plusieurs fois avec une fine bande de ouate ce qui a pour but de rendre ce pansement très conforta- ble et d'éviter l'oedème. On place ensuite des attelles de chaque côté et on les maintient avec une petite bande velpeau. On termine en recouvrant le tout de sparadrap. Aprés 15 jours, une radiographie de contrôle fut effectuée et le cal 14
étant suffisant, le pansement fut retiré, l'anima| retrouva toute sa motricité en quelques jours (ne jamais tenter de traiter un membre cassé sans avoir effectué des radiographies avant et aprés Vimmobilisationi. D'autres lésions nécesssitent parfois une anésthésie générale et des points de sutures. il a été souvent indiqué de placer les reptiles que |’on veut endormir dans un endroit froid. Cela me semble plutôt dangereux pour des exotiques, Aussi . |’emp|oi d'anésthésiques est plus satisfaisant. Je reçus un jour un lguane avec un doigt du membre postérieur droit prati- quement coupé entraînant une infection et un oedéme de la patte. Ce|ui—ci fut anésthésié à |'|malgéne I= Kétaminel a raison de 30 mgikg. Afin d'éviter les petites hémorragies, il reçut un traitement coagulant. L'induction assez longue survint durant le premier 1i'4 d'heure lle réveil est assez lent 24 h environ]. Après Vamputation, ies points furent posés. A noter qu’i| faut de préfé- rence employer des fils assez gros afin de ne pas cisailler la peau. s'abstenir d'utiliser du catgut car il serait résorbé avant la cicatrisation totale. Ce travail effectué, Vanimal fut placé dans un terrarium tres propre et sans décors pour ne pas souiiler sa plaie. Il reçut également des antibiotiques (Septi- gen - Gentamicinel durant 4jours l2i'10 de ml 2 fois par jourl. Les points furent retirés entre le 15e et le 20e jour, alors qu’ils ne sont laissés que 10 jours chez les mammifères. Les abcès sont aussi fréquents. Ils seront traités de la facon suivante : excision et traitement antibiotique. Les affections respiratoires se rencontrent également très souvent. Elles se traduisent par des difficultés respiratoires et pour les lézards et les tortues par des symptômes secondaires de conjonctivite purulente bilatérale. J'ai eu 1'occasion de traiter un jeune Varan Nlalais atteint de ces troubles. li reçut durant 1 mois des antibiotiques lSeptigen - Gentamicine] a raison de 2f'l O de mi en intramusculaire 2 fois par jour ainsi que du collyre aux corti- coïdes Traumacort lPrednisolonel et du Lantigen B par voies perlinguales. Aprés une nette amélioration, il rechuta 2 semaines plus tard avec en plus un chanore buccal. Le même traitement fut repris avec en complément des applications focales de Supronal et par voies générales des injections de Suano— vil lSpiramycinel et de vitamines PP ihlicotinamidel. Un mois plus tard il avait récupéré et il commençait à s'alimenter seul. Dans le cas d'animaux gravides, des problémes de parturition peuvent se présenter. Si un oeuf ou un jeune est déposé et que les autres tardent ai venir, on peut entreprendre un traitement à la post-hypophyse, J'ai personnellement sauvé ainsi une Vipere péliade qui présentait une rétention foetaie, après ia naissance de deux petits morts—nés. La décision de traitement fut prise aprés 12h de contractions inefficaces. Ce sujet reçut U4 U.l. de Posthypophyse toutes les 5 h. 15
12h plus tard, les autres petits étaient expulsés, la femelle récupéra tres bien de cette aventure. ` Durant la captivité, ies problèmes de parasitisme font subsister pour ces animaux, un risque grave pouvant entraîner la mort. A ce propos, je conseille vivement de faire effectuer une analyse coprologique à tout nouvel arrivant. Je rne souviens avoir autopsié un Python de Seba n’ayant pas mangé depuis environ 3 mois et qui présentait une perforation de l’estomac par des Ascaris. A n'en pas douter, l‘ulcère créé antérieurement a dû contribuer à ce que |’animaI ne s’a|imente plus, d’où nécesité absolue de vermifuger chaque nouveau pensionnaire. Les Nematodes et l'Ascaridiose en particulier peuvent être traités au Levamisole à raison de 20 à 50 mg/kg. Ce produit existe sous 2 formes différentes : injectable Némisole et en comprimés Solaskil. Les Cestodes seront traitées au Yomesane à raison de 200 mgfkg, les Fla- géllés à l'Emtryl lüimetridazolei qui existe sous 2 formes en poudre et en solu- tion injectable à raison de 40 mglkg pendant 5 jours. J’ai eu |'occasion de voir également un serpent qui présentait des lésions cutanées, traité pour brûlures. L'improbabi|ité de brûlures en fonction de |’ins— tallation m'amena à conseiller à son propriétaire de tenter un traitement "écolo- gique" contre la filariose cutanée. Le sujet fut donc placé à une température de 38!40°C durant 24h environ Iles filaires ne résistent pas à cette températurelh L'arrt de Vévolution des lésions me donna la conviction qu'ii s’agissait bien d’une filariose, les plaies furent traitées à Vaide de Fucidat de Sodium lFucidine Tulle] et elles cicatrise— rent peu à peu, laissant malheureusement des cicatrices assez visibles. Après un certain temps de captivité, certains terrariophiles auront remar- qué que des animaux meurent durant une crise de contractions et d’étouffe— ment assez pénibles à voir. Il s’agit généralement de septicémâe. A ce stade, un quelconque traitement est sans effet, mais de bonnes conditions d’hygiéne et un régime alimentaire équilibré peuvent éviter ces ennuis. Dans la mesure du possible, il faut de temps à autre examiner de très prés ces animaux afin de déceler une éventuelle anomalie interne. Je dis cela en pen- sant à un autre lguane qui, arrivé jeune, présentait la particularité de boire alors que les autres ne buvaient jamais. Je pris cela pour une différence individuelle. Aprés 4 ans de captivité sans probleme, je le trouvais un jour prostré au fond de son terrarium. Contrairementà son habitude, il ne manifesta aucune agressivité lorsque je voulus |’attraper. La palpation abdominale révéla la présence de 2 masses dures de la gros- seur d’un noix. Je pensais aussitôt à une tumeur. _ Ce sujet mourut quelques heures plus tard avant méme d’avoir pu être radiographié. A Vautopsie, je découvris que ces deux masses étaient en fait des calculs de la vessie, leur analyse décela qu’i| s'agissait de cristaux d'acide urique. Peu après, un autre iguane présentant cette tendance à boire, fut radiographie. Je constatais alors la présence de plusieurs petits calculs dans la vessie. Des 16
ce moment, il fut traité au Zyloric lA||opurinol} ai raison d' 1 /4 de comprimé par jour durant le ler mois, U4 de comprimé tous les 2 iours le deuxième mois, et enfin 1}-4 de comprimé par semaine durant les 2 ans ou je puis suivre cet ani- mal. Des contrôles radiographiques effectués tous les 6 mois révélérent la sta- bilisation de |'évo|ution des calculs durant ces 2 années, Je terminerai par quelques conseils a propos des apports vitaminiques et calciques. Je rappelle, si toutefois il en est besoin, que les U.\/. sont indispensables a la synthese des vitamines. Ce|les—ci seront distribuées sous différentes formes len solution elles seront injectées dans les morceaux de viande ou aux souris ceci pour les carnivores, répandues sur les fruits et les légumes pour les végéta— riens. En poudre, elles seront saupoudrées sur les insectes, ce qui rend de grands services quand on sait de quelle facon réagissent certaines nourritures vivantes iles vers de farine par exemple} au contact d'un liquide). Ces complexes vitaminiques sont commercialisés sous differentes présen- tations. Personnellement, j'uti|ise |'Alvity| qui présente |'avantage d’exister en sirop et en comprimés, ces derniers étant réduits en poudre a l‘aide d'un mortier avant utilisation. Le calcium ne doit pas être oublié. Il est commercialisé sous formé de soluté et votre pharmacien se chargera de vous faire une préparation en poudre. Ces compléments seront distribués tous les 1 5 Jours pour les vitamines et une fois par semaine pour le calcium. ll est important de ne pas dépasser ces posologies car si l'avitaminose est dangereuse, Vhypervitaminose est à éviter à tout prix, en particulier l'hypervita— minose A qui créé des ponts osseux au niveau des articulations, ceci détermine au stade ultime une paralysie par arthrose douloureuse et malheureusement irréversible. ll faut donc éviter le foie comme base alimentaire. D. LESPILETTE 54, rue Désiré Préaux 93100 MONTREUIL 17
N.B. ADRESSES LABORATOIRES DUBERNARD — 22, quai de Bacalan — 33300 BORDEAUX Sérum glucose OUINTON - 20, avenue Danglade — 33 PESSAC Sérum de Ouinton SPECIA — 21, rue Jean Gojon - 75 PARIS Bévitine — Bécilan — Hydroxo — Vitascorbol - Suanovil — Niootinamîde — Nemi— aol - Solaskïl — Emtryl IFFA IVIEFIIEUX - 17, rue Bourgelet — 69223 LYON Imalgène — Lohposter [posthypophvse} BOUCHARA - 8, rue Pastourelle — 75 PARIS Pervincamîne SANDOZ — I4, boulevard Richelieu — 92505 REUIL MALMAISON Hydergine E GALENA — 92, rue Baudîn — 92307 LEVALLOIS PERRET Sepügen IRIS — 80440 EIOVES Traumaoort CASSENE — 3, square Desaix — 75 PARIS Larmtïgen B BAYER — Ouai Nationale - 92 PUTEAUX Supronal - Yomesane _ LEO — 39, route de Chartres - 28500 VEFINOUILLET Fucidine Tulle WELLCONIE - 8, boulevard Jourdan - 75 PARIS Zyloric LATEIVIA — Il bis, rue Balzac — 75 PARIS Alvityl CHAIX ET DU MARAIS - ‘I0, rue de la Croix-Feubin — 75010 PARIS Calcium 18
ntrnrninnm GEUNEMIE DES BATHACIENS MODERNES PAR FLF. LAURENT La résurrection de la vieille théorie de la dérive des continents par la tecto- nique des plaqués a fourni une base nouvelle aux reconstructîons zoogéogra— phiques. En ce qui concerne les Batraciens, elle s'est montrée assez révélatrice. Selon les conceptions actuelles, les ordres modernes ont dû naitre au Trias, époque à laquelle les terres émergées s’étaient réunies en un immense conti- nent en forme de V dont le pointe devait plus ou moins correspondre à l’Améri— que Centrale et les deux branches à la Sibérie Orientale et à la Nouvelle Zélande. Après quoi, le continent se divisa en une partie septentrionale, la Laurasie et une partie méridionale, le continent de Gondwana. Par la suite, ce dernier se fragmenta beaucoup plus que le second et ce processus commença vers la fin du Jurassique par Vapparition d'un fossé, puis d'une mer intérieure entre l'Afri- que et l'Antarctique. Cette déchirure se prolongée vers l'est, séparant à son tour l'lnde de |'Antarctique vers le Crétacé moyen, ce qui donna au continent de Gondwana également la forme d'un V dont la branche nord comprenait l'AfI‘lque, Madagascar lpeut-être déjà séparé de |’Afriquel, et |'|nde, tandis que la branche sud comprenait l'Amérique du Sud, |'Antarctique, |'Austra|ie, la Nouvelle Guinée et la Nouvelle Zelande. La fragmentation se poursuivit par la formation de |'Océan Atlantique quiisola I'}-\frique il y a 1 90 millions d’années et un peu plus tard coupe en deux également la Laurasie, par les séparations successives de la Nouvelle Zélande, de |'lnde, de|'Antarctîque encore lié à l'Austra|le et enfin par la scission de ce dernier continent. Contrairement à ce qui s'est passé dans le nord, ces isolement furent généralement définitifs, sauf pour l’Afrique qui eut des contacts prolongés et fréquents avec la Laurasie, l'|nde qui entra en collision avec l'Asie des l'Eocéne semble-t-il, et |'Amérique du Sud qui eut des connexions avec |’Amérique du Nord vers la fin du Secon- daire et de nouveau depuis le Pliocéne. Sur ce panorama paléogéographique, on peut plus ou moins bien se repré- senter les vicissitudes des Batraciens actuels, grâceà leur distribution actuelle et quelques documents paléontologiques. La division des terres en un hémisphère boréal et un hémisphère austral paraît se refléter dans la distribution des Urodèles, essentiellement holarctiques et des Gymnophiones cosmotropicaux. Ces derniers ont subi les conséquences de la désagrégation gondwanienne et ont formé des groupes différents dans les continents austraux 1 Fthinatremidae, Caeciliiclae, Dermophiinae et Typhlonec- tidae en Amérique du Sud, Geotrypetes, Scolecomorphidae et Herpelinae en ll l Ce texte est le résumé de la conférence donnée le 13 ianvier 19}‘9 à une réunion de la section parisienne. 19
Afrique, lchthyopltiidae en Asie tropicale et le groupe de Hypogeophris aux iles Sevchelles. De leur coté, les salamandres ont saisi l'occasion d'envahir l'Amérique du Sud grâce a l'isthme de Panama et elles s'y sont diversifiées de maniere extraordinaire. Au reste, les contacts fréquents qui se sont produits entre les continents septentrionaux n'ont pas empêché les faunes paléarcttques et néarctiques de se différencier sensiblement J Hynobiidae et Salamandridae en Eurasie, Ambystomatidae, Plethodontidae, Sirenidae et Amphiumidae en Amé- rique du Nord. Certaines de ces familles ont pu néanmoins envoyer quelques émissaires dans la zone complémentaire, les Plethodontidae en Europe et les Salarnandridae en Amérique du Nord. En outre, certaines familles archaïques ont quelques survivants de parts et d'autres des Océans : ce sont les Crypto- branchidae et les Proteidae, A cet égard, il convient de souligner le fait curieux que la plupart des Urodeles néoténiques se rattachent à des phases anciennes de l'évolution des Urodéles dont les représentants normaux se sont éteints : c’est le cas pour les Amphiumidae, les Proteidae et les Sirenidae, comme si la néoténie les avait soustrait a la compétition des Urodéles supérieurs. Selon Estes et Fteig, on retrouve la vicariance nord sud entre les Anoures les plus primitifs : Discoglossidae, Palaeobatrachiae (éteints} et les Pelobatidae en Laurasie, faisant pendant aux Leiopelmatidae, Pipidae et Ftheobatrachidae dans le continent de Gondvvana. Bien que les Discoglossidae et les Pelobatidae se soient épanouis au début du Cénozoïque et qu'ils aient survécu jusqu‘à nos jours, ils ne semblent pas avoir contribué à l'origine des Anoures supérieurs. Les Leiopelmatidae n'ont survécu qu'en Nouvelle Zélande lcornme le Spheno- dorrl et dans certains ruisseaux des Montagnes Rocheuses. Les Pipidae sont restés prospères en Amérique équatoriale et en Afrique. Enfin, les Hheobatra— chiae, connus depuis peu par une seule espèce australienne d'un niveau évolu- tif comparable à celui des Pelobatidae, semblent avoir été à la base de |'épa- nouissement de tous ies Anoures supérieurs è travers les Nlyobatrachidae encore florissants aujourd'hui en Australie. On peut distinguer ici une radiation australo-néotropicale avec d’un côté ces Myobatrachidae eux-mêmes et leurs dérivés arboricoles les Pelodryadidae en Australie et Nouvelle Guinée, et de l'autre, les Leptodactylidae néotropicaux dont sont issues sept familles dont la plupart sont restées inféodées au conti- nent sud-américain. Ce sont les Flhinodermatidae, les Dendrobatidae, les Brachycephalidae, les Pseudldae et les Centrolenidae, ces dernières arborico- les. Les deux autres radiations ont connu un succés remarquable. Les Hylidae, arboricoles comme les Centrolenidae ont envahi |’Amérique du Nord au cours du Tertiaire puis la zone paléarctique où ils sont représentés aujourd'hui par notre Hainette verte. Ces Rainettes n‘ont pu coloniser fes zones tropicales de |'Ancien Monde, qui ont leurs propres grenouilles arboricoles. En revanche, les Bufonidae, plus nombreux et divers en Amérique du Sud que partout ailleurs, ont commencé leurs conquêtes par l'Afrique (où ils sont aussi nombreux et divers}. sans doute, avant la formation de l‘Océan Atlanti- que. Aprés quoi, ils ont colonisé l‘Asie, |'Europe et |’Amérique du Nord qu'i|s ont apparemment envahie par |'A|aska et par l'Amérique Centrale a partir du Nliocene a la faveur de quelque débarquement fortuit. 2U
Une autre radiation s'est produite en Afrique et dans les débris continen- taux indo-malgaches. De ses premières phases, ne subsistent que des Heleophryninae, Myobatrachidae survivant dans les torrents d'Afrique du Sud et les Sooglossidae des îles Seychelles, témoins des débuts de la firmisternle caractéristique des Anoures supérieurs de |'Ancien Monde. La première vague de cette évolution naquit sans doute dans le petit continent indo-malgache au début du Crétacé, et dans des conditions critiques qui auraient provoqué le quantum évolutif capable d'e><primer les caractères aberrants des Microhy|i— dae, seule famille importante qui soit fondamentalement fouisseuse. Ceux-ci, encore nombreux et primitifs a Madagascar, auraient rapidement envahi l'Afri— que BI de là |’Amérique du Sud sans doute avant qu'e|le ne s'en sépare. D'autre part, le radeau indien 'emporta un autre contingent de Microhylidae primitif qui s'épanouirent en Asie tropicale aprés la collision et parvinrent ai franchir plus tard la ligne de Wallace pour établir en Nouvelle Guinée deux radiations secon- daires d'une remarquable richesse. Tant en Asie qu'en Amérique les lVlicrohy|i— dae sont parvenus enfin à prospérer aussi dans les régions tempérées du Nord, L’Afrique eut aussi ses radiations : tout d'abord les Hyperoliidae dont dri- verent tres vite les Flanidae. Les deux groupes ont évolué parallèlement, débu- tant par des formes terrestres et semi-aquatiques et donnant ensuite chacun une belle radiation arboricole, mais alors que les Hyperoliidae sont restés can- tonnés en Afrique, a part une intéressante et probablement relativement ancienne colonisation des Seychelles et une pénétration tardive à Madagascar, les Ranidae ont réalisé leur plus grand épanouissement à Madagascar et surtout en Asie tropicale d'où ils ont envahi la Papouasie et toute la zone holarctique esquissant méme deux poussées vers le Sud, en Australie et en Amérique du Sud. Enfin, un autre groupe fouisseur, peut être apparenté à la souche des Microhylidae, s’est développé en Afrique sans jamais en sortir ni déboucher sur une radiation importante : ce sont les Hemisidae, représentés par le seul genre Hemfsus. Fl.F. LAURENT Instituto de Zoologia Fundacion Miguel Lillo, Miguel Lillo 205 4000 TLICUMAN - Argentine 2T
LA CISTUDE DE MAURITANIE IC/emmys casprca leprosa SCHINEIGGER, 1812) FAIT-ELLE PARTIE DE LA FAUNE DE FRANCE ? PAFI Louis-Philippe KNOEPFFLEFI L'entrefilet suivant paraissait le premier janvier 1907 dans "La Feuille des Jeunes Naturalistes" (4,37:-40l 1 Question 1 : "J'ai vu dernièrement au Laboratoire de Banyuls deux exem- plaires, I'un jeune, l'autre adulte, d’une tortue aquatique, la Cfemmys ieprosa, qui avaient été trouvés, m’a-t'on dit, aux environs de cettevilie. Cette prove- nance m‘étonne un peu, etje me demande si nous n’avons pas affaire à des tor- tues apportées d'A|gérie, puis échappées de captivité. La Cfemmvs leprosa est donnée par tous les auteurs comme propre au Nord de |'Afrique et au Midi de |'Espagne et du Portugal. A-t'on déjà signalé dans le Midi de la France des indi- vidus réellement indigènes de cette espèce ?". L. DEMNSON Entrefiiét suivi p. 57 du même fascicule de ia réponse suivante : "C!emmys leprosa - Réponse de M. L. Demaison - La rencontre spontanée aux environs de Banyuls de deux tortues aquatiques africaines lC.`i'em·nys feprosal citée par M. Demaison, nous paraît, comme à lui, fort douteuse et devoir être mise au compte d’animaux échappés de captivité. L'espèce qui, depuis bientôt trente ans, est représentée par plusieurs exemplaires dans notre parc à tortues de Montpellier, est trés vagabonde et, malgré grilles et clôtures, trouve moyen de s'échapper, comme du reste la Cistude d’Europe, qui grimpe comme un chat. Cette dernière, originaire de |’i·lérau|t, se multiplie bien en cap- tivité. L'espèce d’Afrique, plus frileuse, n’a iamais pondu et prend beaucoup plus tôt ses quartiers d'hiver [une terrine remplie de feuilles mortes mouillées à saturation}. Comme toutes les tortues aquatiques, nous la nourrissons de viande crue et d'esoargots écrasés ; mais si elle ne se multiplie pas, nous la sup- çonnons fort, vu sa voracité, de dévorer les petits de la Cistude d’Europe." Montpellier Valéry MAYET FONT Y SAGUE cependant, des |'année suivante i1908l signalait la Cis- tucle de Mauritanie de Culera, petite commune de Catalogne espagnole située sur le versant méridional du Massif des Aibères, à une quinzaine de kilomètres de Banyuls ainsi que du Cap Creus, presence confirmée par MALUQUER (1916, 1917, 'l9'l8l qui ajouta une station située au col même de Banyuls. Lorsque WINTBEBEBT découvrit le Discoglosse peint (Amphibiens anou- res, Discoglossidésl en 1907 à Banyuls, c'est-à-dire la même année, la reaction des "spécialistes" avait été identique, Il ne pouvait s'agir que d’une introduc- tion accidentelle ou volontaire due aux chercheurs du Laboratoire Arago. MER- TENS et WEFIMUTH souiignaient encore en 1960 |'absence de cette espèce 22
dans le nord·est de |'Espagne, alors que Vespece est commune dans la Province de Gérone et SALVADOR l'l974l vient encore de perpétuer la même erreur. Ces deux especes ne sont pas des introductions humaines, mais sont des vestiges faunistiques. Certains auteurs pensent que la Cistude de Mauritanie a passé dans la Péninsule lbérique en venant d’A·frique du Nord avant |'ouverture du détroit de Gibraltar, c'est~a—dire avant le Pliocene et s'est tout d’abord cantonnée dans la zone située au sud du Ouadalquivir puis, apres comblement du detroit miocéne qui coupait la péninsule en deux d'ouest en est, a gagne la partie septentrionale de celle-ci. Cette opinion me paraît hasardeuse. D‘une part, les Emydidés ne craignent pas l'eau de mer et, d'autre part des I'Eocéne, la Catalogne, le Floussilon et le Languedoc hébergesient toute une série d'espèces appartenant au genre Clemmys dont l'une Cigaudryi du Pliocene roussillonnais semble être l’ancétre direct de la Tortue lépreuse et, de ce fait, on pourrait donc imaginer au contraire un cheminement inverse et une colonisation africaine. Pendant longtemps, on s considéré Ciemmys reprosa comme une espece distincte. On admet actuellement qu'i| s'agit d'une sous-espéce occidentale de Clemmys caspic lûmelin, 1774}. CeI|e—ci habite actuellement les régions suivantes : Clemmys caspica caspfca lGme|in, 1774} : Caucase, Iran, Turquie lAnato|ie occidentale et orientale} ; Ciemmys caspica rfvufata (Valenciennes, 1833} I Yougoslavie méridionale, Albanie, Bulgarie méridionale, Grece continentale, Cyclades, Iles ioniennes, Crète, Turquie [Anatolie occidentale et méridionale], Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Chypre. La sous—espece crerfca créee par IVIERTENS en 1946 pour des spécimens en provenance de Crete n'a eu qu’une existence éphémère et a regagné la synonymie de Ciemmys caspica rr`vui'ara. Ciernmys caspica leprosa lSchweigger, 1812} : Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Libye, Sénégal, Gambie, Espagne, Portugal, France lPyrénnées— Orientales). La présence de l'espèce au Dahomev signalée par CHABANAUD [1917} a été mise en doute, car Vespèce n'y a jamais été retrouvée et les speci- mens de référence ont disparu. Dans de nombreuses régions, Clemmys caspfca cohsbite dans les memes biotopes avec la Cistude d'Europe Emys orbfcurarrls, mais les conditions ecolo- gique de cette cohabitation n’ont pas encore été mises en evidence. Il existe donc actuellement deux hiatus géographiques dans la distribution de Cferrrmys caspfca, |’un au nord entre les Pyrénées et le sud de la péninsule balkanique, l'autre au sud entre la Libye et la Palestine. Il n’en a pas toujours été ainsi en ce qui concerne le sud comme le prouvent les vestiges subfossiles trouvés en Cyrénaïque, la disparition de |'espece dans la zone intermédiaire étant probable- ment liée a Vassechement progressif et à ia disparition des eaux de surface dûs à des modifications climatiques d'origine au moins en partie anthropogène. L'espece ne semble cependant pas avoir existé en Egypte à |’époque histo- rique car, à ma connaissance, elle n'a pas été retrouvée parmi les milliers de Reptiles embaumés étudiés depuis un siècle, alors qu’on a trouvé d'autres espèces de Chéloniens parmi ceux—ci, 23
Cfemmys casprca est une tortue extrèmement abondante dans la plus grande partie de sa zone de répartition. il n'est pas rare de voir des centaines d'exemp|aires entasses les uns sur les autres pour se disputer les places enso- leillées, comme dans l'oasis de Gabes lTunisiel par exemple. Elle habite les ruis- seaux vifs, les mares dormantes et même les eaux saumâtres. On la rencontre souvent loin des cours d‘eau dans de petites accumulations temporaires d'où elle émigré lorsque ce||es—ci se dessèchent. Elle se nourrit d’insectes, de vers, de larves, de pontes et d’alevins de pois- sons, d'oeufs, de tétards et de jeunes grenouilles, de charognes. de débris végétaux, d'a|gues et même d'excréments. Son nom lui vient de la présence au sein de ses écailles d’une Algue qui ronge celles-ci et lui donne cet aspect "lépreux" caractéristique. Les exemplaires maintenus dans des bacs remplis d’eau et qui ne peuvent pas se mettre au sec sont souvent couverts d’une toi- son algale atteignant plusieurs centimètres de longueur liiermatophyron radians Peter, 1866]. La Cistude de Mauritanie fournit avec la Tortue grecque et la Tortue verte de Floride l'essentiel du contingent de Tortues dites d'agrement importées annuellement en France et qui connaissent généralement une fin lamentable par malnutrition ou avitaminose. Cluand on sait qu'il s'agit de plusieurs dizaines de milliers d'individus chaque année, on imagine sans peine |'effet de ces prélève- ments sur les populations chéloniennes des régions ainsi ravagées. Il est effectivement curieux de constater qu'on ne signale aucune proliféra- tion en France due aux innombrables spécimens évadés ou discrètement relâ- chés par des parents excédés. Seule la Tortue grecque se rencontre sporadi- quement dans les massifs du Tanneron et de |’Estérel dans les Alpes-maritimes, par exemple. En Catalogne espagnole, la Cistude de Mauritanie est commune dans le petits ruisseaux limpides qui dévalent les pentes méridionaies des Alberes et se jettent directement dans la mer comme le Flio Culera ou rejoignent la Muga qui aboutit au golfe de Rosas. ll s'agit presque toujours de ruisseaux encaissés à fond rocheux et a gours profonds dont ies rives sont bordées d’une épaisse végétation épineuse dans laquelle les Cistudes se précipitent à la moindre alerte. Elle n'y ont pas d’ennerr1is a I'état adulte alors que, jeunes, elles sont sou- vent victimes des grosses Couleuvres a collier, des Flenards ou de leurs propres parents. Elles s'accoup|ent dans I'eau en avrii-mai et pondent peu après dans les plages de sable qui bordent les anses calmes des ruisseaux. Les oeufs qui éclosent juil|et—août sont souvent victimes des orages subits qui font monter brusquement le niveau des eaux et arrachent ces places de sable ou les rema- nient. La croissance des jeunes est rapide, mais la maturité sexuelle ne semble pas intervenir dans nos régions avant la quatrième année. Les Cistudes des Alhéres disparaissent dans leurs abris fin octobre pour reparaître en mars, mais il est fréquent d’en apercevoir dans |'eau en plein hiver lorsque les journées sont belles et en dépit du fait que leurs mouvements sont très ralentis dans |'eau froide. 24
Sur le versant français des Alberes, la Cistude de Mauritanie se rencontre régulièrement dans les ruisseaux qui devaient du col de Banyuls et du Pic del Tourn [la Floubirel et se réunissent pour former la Baillaury, petit fleuve côtier à régime d’oued qui se jette en mer au coeur de la ville. Elle ne semble DHS exister dans la rivière de Cerbere alors qu'el|e est commune dans le Rio Culera à moins de 2 kilometres à vol d'oiseau. Elle n'existe pas non plus dans le Ftavanel, tor- rent clair et impétueux qui trouve son embouchure pres de Collioure ; ni dans la Nlassane qui draîne la face nord des Albère. Les ruisseaux venant du Perthus ne Vhébergent pas non plus. Plusieurs auteurs ont cité la Cistude d'Europe lEmys orbrcuiarrlsl des Pyrénées-Orientales et tout particulièrement de |'étang de Salses. Vingt années de prospections annuelles ne me |’ont jamais procurée et les actuels pêcheurs de l’étang n’ont pas souvenance d’avoir rencontré des Tortues. Il se pourrait donc qu’à une époque relativement recente, la Cistude de Mauritanie ait eu une aire de répartition plus vaste dans le département. Dans le bassin de la Baillaury, Vespèce n'est pas fréquente et son effectif total ne doit pas depasser quelques dizaines d'e><emplaires, mais elle est tou- jours presente et s‘y reproduit régulièrement. Les habitants et les vignerons de la vallee les plus âges la connaissent depuis toujours- On peut donc repondre affirmativernent à la question posée dans le titre de cette note, même si la zone de repartition nationale est infiniment petite. L.Ph. KNDEPFFLEH Laboratoire Arago [CNRS, L.A. 1 17} 66650 BANGULS—sur—MEH BIBLIOGRAPHIE CHABANAUD P., 1917.- Bull. Mus. Hist. nat. Paris, l1I¤ 23, 63-105. FONT Y SAGUE J., 1908.- Butll. Inst. Cat. Hist. Nat., 8, 96. MALUQUEH J., 1916.— Buttl. Inst. Cat. Hist. Nat., 16, 58 ; id. Inc. cit., 1917, 17, 1 10 ; id. Ann. Junt:. Cianc. Nat. Bare-, 2, 555. IVIEHTENS Fi., 1946.- Senckanbergiana, Frankfurt-am-Main, 27, 1 1 1-116, pls. IVlEFlTENS R, & WEFIMUTH l·l., 1960.- Die Amphibien und Heptilien Europas. Verlag waldernar Krarnrer, Franl<furt—am—Main, 264 pp. SALVADOR A., 1974. -— Guia de los Anfibio v Reptiles Espanoles. 282 pp. WINTFIEBEFIT P., 1903. — Sur la presence du Dîscoglossus- Bull- Soc. Zool. France, 33. 54. Fig. 1 : Cfemmys caspica ieprose adulte. Vallée de la Ftoubire, pres de Banyu|s—sur Nler (Pyrenees-Orientales}. Photo A.Ft. DEVEZ. 25
Tal, =·¥‘ · E dg . _f Ià3;I· · T) · · "· jf : ·5` J" # . .·-?:···==, =--*ï¤;.'. . ··:·..·· ‘ · ' . · · ' ‘:· ' ' ` .T."'~, lr, · - ` , - I 1}._·I •`ÉI' I ._ I. · ·· . _· I, _· -' .. . ‘ —‘ _-II; `;·..Iç' ··"g.ë·i·$; "_ Z ·' II` ` , · - ` `® —. ·· ¥·.— ' .· —·" ` ' ` · ` ` J ._ "`ïuv *5 ï L: `· _. _I I · _I·È`·I €uI · _ , I I I . .. -T;· " ¤ . ' ·'f . · ";1 · ~·•= ` :F'< `- È 1 . — - "‘· " ' r Hz:-—`ûg'¤" - É .' ·· .·» · " ;¤1Q”É:î:?§'î£î ' . ' - `· ·É·; ""ÉÈ?`ïZpÉ;,$ ; ‘ i . 'éy · . _ ‘*~. , .,i'. ' . . I`; II I}-` I jr I :;":, Q ' `I ' . '. j ¤. #3-;-‘— · . · P:-* 4 « . ` :1 É?-. .-`· '#‘· * lip'! _' .* · ..< AI -._ ·___ gi. I. _ I I · I,III~v · gII§;II;i;I·— I I 21 I · . ' -. ‘ ; ‘- ¥ 1;:. z -·=' 1 · __ . - " fr., ·. · M ‘ -` x · ' En · . ";* :®··=;-_; ·_— I f•; I II'\ Il *·- I · III·I I _ · ` ‘¤_È`_-,4 *5 __ I ` Q.;-• · 1`·. 'I _ · L- .;—·»?—=§p.~· I I ··;.1_.;I __ y !:«.,I1` - · - . , .. ’ · Ãïél â L- ·, . "·. TV.; _,fJ,· F `. J Q. . -`·;_I` `\· ' II ‘·' I I«.I aT`.· ` .I `J · ‘I I I II°_ III L- _I_III -- .· I\II II I I; t î_·I QI __ . . .'I* I. L- j¢`l·yII` I I! ·II IIFII II I III . B ·:làI_II' I· ·I R I `I? I - IIII . [I ‘ -——‘:J-'= `È.I.î`]I' -‘ "*¢· -· ·' '•· · —. ' ’, · , I I,'I,' 2iI I. *!I_ I*‘··,I \ - I_ · F • . 1. J- . -\. I .· .- ' ' ` · ._j .·‘_ ` J .. . I —- ·- qjx yi- I _ . ._ I MIÈQM I. ` I.:' £— ,·°'ȧ1I_} * ·`, .— . I; l*Iç"·-I · __ · I_I_*_€__! . r 4. * ' "ï··· "%·* ` " f *1 '· ' 5 L},-_· I · \> 'r .' _ "\,' i..I' ' II_. I I';. •I _ ‘ _ rtf. · -È*·°·7"‘Éï`·È':°*' `!;L"sê·3‘·— JL" I. ‘ * . 1*, 3 ` , ` ·¢·";’ T? 5 — ‘ `>;·_ · , - ï·i%.-- ;._*¤5`=· :·*;`·.':I"; ;· . J ‘,` 3 · · ;I.I.Éîq;_I·,. _. · II ` IIIIIII_I;I·ÉRII»I__*zq`Ãç| _I î _ . I- · · ' i -· €‘.—·':_ ··_ ` < É-î·_? ··'_ `··`a' ‘ u _ _'T"‘ È··*_._ _ à L/‘ -_ _ ·- · · . _ &*.î·‘.«.É »#—*—L _·.·ï«*""Éè"._'.‘€."?¤*.'P1?..*? ‘ ë`F·:`•" . · "•`1“’·¥ " "" ·-·~v.*•r~·Ã·..·. . I; ` ` . I ` _ I ` '¥l|‘:*"—« I . - 'j· -.I àI·I:5#_»;I.T I i IÈI ;I.`!1"‘;` nx. I I . I F `_ · II IÉE ¢I· "; ·'qIm·It,’I}!,I I II__* I`·"." II" —I;I· I I II- Qsf;-I ; II ·`.` ,I‘I II ¤ I "`I I I I I — ·;`Ti_ 9 ·"<É—;*ë»F.· _?— I _ L ,· ~I ·, I " , ` · I ·,__I uIII , I .. · I - ·` If. È} . " . , _. l . J .'‘-' — I
TEXTES LEGISLATIFS PAR Jacques FHETEY L’arreté fixant la liste des Reptiles et Amphibiens dans le cadre de la Loi de Protection de la Nature sur le territoire métropolitain est enfin paru au Journal Officiel du 12 mai 1979. Nous avons participé pas à pas depuis des années à son élaborations à la Direction de la Protection de la Nature; nous avions l'impression que ce texte ne sortiraitjamais des tiroirs du Ministère de l’Environ— nement et tous les protecteurs trouvaient le temps long. Nous voici donc main- tenant parmi les rares pays à protéger quasi intégralement leur faune herpétolo— gique. Beaucoup d’entre vous n'ont pas eu connaissance de cet arrêté. Aussi avons-nous pensé que le meilleur moyen pour vous le faire connaître était la voie de ce bulletin. Le texte qui va suivre est l’origirial, exactement recopie avec ses erreurs, ses omissions et ses défauts lceux-ci malgré notre vigilance au Ministère}. Je vous signalerai ensuite quelles sont les corrections que nous avons réclamées et ce que ce texte implique pour chacun d'er1tre nous. . Liste des amphibiens et reptiles protégés sur I'ensembIe du territoire Le ministre de Venvironnement et du cadre de vie et ie ministre de l‘inté— rieur, Vu la loi n° 76.629 du 10 §uillet 1976 relative à la protection dela nature, notamment ses articles 3 et 4 ; Vu le décret n° 77.1295 du 25 novembre 1977 pris pour son application et concernant la protection de la flore et de la faune sauvages du patrimoine naturel français, notamment son article 1*** ; Vu Vavis formulé par le conseil national de la protection o la nature le 24 mai 1978. Arrétent : Art. 1***.- Sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps, dans les conditions déterminées par le décret du 25 novembre 1977 susvisé, la destruction ou Venlèvernent des oeufs ou des nids, la destructions, la mutila- tion, la capture ou Venièvement, la naturalisation des amphibiens et des reptiles suivants ou, qu'iIs soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat : 27
ANIPHIBIENS URODÈLES Salamandridés : Salamandre noire lSa¢‘amandra atral Salamandre tachetée lSafamandra salamandre] Euprocte des Pyrénées lEpr0ctus asper] Euprocte corse lEuproctus montanusi Triton alpeetre [Trfturus alpesrrfsl Triton crête (Trfturus oristafusl Triton palme lTn'turus helveïfcusl Triton marbré ( Trifurus marmorafusl Triton vulgaire ( Triturus vulganbl Titon de Blasius lïrirurus blasilrl Plêthodontîdâs : Spelerpes bruns lHydromenres fralicusl ANOURES Discoglossîdés : Disooglosse peint [Dfscogfossus pictos] Disooglosse sarde lDfscog:‘o.ssus sardus] Bufonidés : Crapaud commun [Bufo bufol Crapaud des joncs lBufo calamitel Crapaud vert lBufo vfrfdfsl Hylidés : Fîainette verte [Hyfa arboreal Flainette méridionale ll-/yla merfdfonalisl Flanidés : Toutes les especes de grenouilles là |’exc|usion de la grenouille vertel lllïena sp.} là Vexolusion cle Rene esculenrall. REPTILES CHÉLONIENS Emydidés : Cistude I'Europe (Ernys 0rbr'cufanÃs]· Testudinidés : Tortue d’Hert‘nan lTestudo hermannfl Tortue grecque lTestudo graecal 0 P H I DI E N S Colubridés : Couleuvre d’Esculape lEl‘aphe longfssrhral 28
Couleuvre à échelons lEla,ohe scafarfal Couleuvre lisse lC`orone.·"l'a austrfacai Couleuvre bordelaise lCorone!l'a gfrondfca) Couleuvre à collier iNatrfx natrfx] Couleuvte vipérine ll\|atrix maural Couleuvre verte et jaune lC0fuber vlrfdffiavusl Couleuvre de Montpellier l/lvfafpofon monspesu/anus} Vipéridés : Vipére de Seoane il/rioera sesam} Vlpère d’Orsini ll/r;oera ursfniil LACERTILIENS Gecknnidés : Tarente iîarentoia mauritanr'ca] Hemidactyle commun iHem:'dactylus rurcicusl Phyliodactyle d'Eur0pe lPhy!lodactyfus europaeus} Scincîdés : _ Seps strié (Chaicidès chalcfdesi Angulîdés : Orvot (Angers fragrïis} Lacertidés : Lézard des murailles liacerta muraiïs} Lézard agile [Laisser: agrîlfs} Lézard vert (Lacerra wl··i`o'rl·s} Lézard vivipare iiaoerta vfvfparal Lézard ocellé iiacerta iepfda} Lézard sicilien (Lasserre sfctrfal Lézard montagnard corse fiecerra bednlagar'} Lézard tyrrhénien liacerra tiifguerta} Algyroïde iA»·'g yroibles fftzfngen} Psammodrome d'Edwards llpsammodromus hrlspanicusl Psarnmodrome Algire lPsammodr0mus algirus] Art. 2. - Sont interdits dans les conditions déterminées par la décret du 25 novembre 1977 susvisé la mutilation, la naturalisation des amphibiens et reptiles suivants ou, qu'ils soient vivants ou morts, le transport, le colportage, Vutiiisation, la mise en vente, la vente ou |'achat des spécimens détruits, captu- rs ou enlevés sur tout le territoire national : AMPHIBIENS ANOURES Haflîdés : Grenouille verte [Hana esculental 29
REPTILES OPHIDIENS Vipéridés : Vipère aspic il/r]oera asprlsl Vipère péliade Wrjoera berusl Art. 3.- Le directeur de la protection de la nature et le directeur de la qualité sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de Vexécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République francaise. Fait à Paris, le 24 avril 1979. Le ministre de I'e1wir0rmement et du cadre de vie Pour le ministre et par délégation : Le Directeur de la protection de la nature, J. SEHVAT Le ministre de |’Agriculture, Pour le ministre et par délégation : Le directeur de la qualité, E. MATHIEU NOTA : Mettons sur le compte de coquilles d’imprimerie plusieurs fautes : . Titon de Blasius, au lieu de Triton de Blasius. . Spelerpes bruns, au lieu de Spélerpés brun. . Cistude |'Europe, au lieu de Cistude d’Europe . Tortue d’Herman, au lieu de Tortue cl'Hermann. . Malpofon monspesufanus, au lieu de Mafpofon monspessufenus. . Algyroibles, au lieu de Afgyrofdes. OUBLIS : Plusieurs espèces ont été oubliées dès les premieres maquettes de texte et n'ont jamais été rajoutées, à savoir ; ANDURES Discoglossidés : Crapaud accoucheur lAi`yt‘es obsîeîrfcansl Crapaud sonneur iBombfna variegaîa} Pélohatidés : Pélodvte ponctué lPe.·‘odytes punctatusl Pélobate brun tPe!obares fuscusl Pélobate cultrîpéde (Perlobates culrrrbesl 30
REPTILES Emydidés : Emyde lépreuse lfldauremys caspical (signalée en France ces dernières années}, Lacertidés : Lézard montagnard pvrénéen liacerta monticolal lA noter que cet arrété ne reconnait pas le genre Podarcis}. SUPPRESSION SOUHAITEE : Il faudrait supprimer de |'article 2 1 Ranidés : Grenouille verte l'Fi’ana esculenfal ET AJOUTER UN ARTICLE 3 ainsi rédigé : Sont interdits sur tout ie territoire national et en tout temps, dans les condi- tions déterminées par le décret du 25 novembre 1977 susvisé la mutilation, la naturalisation de la Grenouiile verte lFi’ana esculental ou qu’elle soit vivante ou morte, le colportage, Vutilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat des spé- cimens détruits, capturés ou enlevés. QUELQUES EXPLICATIONS : LOI du 10 Juillet 1976, article 3. -— L0rsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique national justi- fient la conservation d’espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées, sont interdits : la destruction ou Venlevement des oeufs ou des nids. la mutilation, la destruction, ia capture LOI du 10 juillet 1976, article 4. — Un décret en Conseil d'Etat détermine les conditions dans lesquelles sont fixées : La liste limitative des espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées ainsi protégées ; La durée des interdictions permanentes ou temporaires prises en vue de permettre la reconstitution des populations naturelles en cause ou de leurs habi- tats ainsi que la protection des espèces animales pendant les périodes ou les circonstances où elles sont particulièrement vulnérables ; La partie du territoire national, y compris le domaine public maritime et les eaux territoriales, sur laquelle elles s‘app|iquent ; La délivrance d'autorisation de capture d'animaux ou de prélèvement d’especes à des fin scientifiques ; La réglementation de la recherche, de la poursuite et de l'approche, en vue de la prisede vues ou de son et notamment de la chasse photographique des animaux de toute especes et les zones dans lesquelles s'applique cette régle- mentation, ainsi que des espèces protégées en dehors de ces zones. DECRET du 25 novembre 1977, article 1**. - La liste prévue à l’article 4 dela loi du 10 juillet 1976 des especes animales non domestiques et des especes végétales non cultivées qui font l’objet des interdictions définies à l’articIe 3 de 31
la méme loi est établie par arrètés conjoints du ministre chargé de la protection de la nature et, soit du ministre de |'agriculture, soit, |orsqu'il s'agit d'espéces marines, du ministre chargé des pêches maritimes. Ces arrêtés sont pris après avis du conseil national de la protection de la nature et, s’il s'agit de gibiers, du conseil national de la chasse et de la faune sauvage. Sont considérées comme espèces animales non domestiques celles qui n'ont pas subi de modification par sélection de la part de l'horr1me. Pour chaque espece, les arrêtés interministériels TORTUES MAHINES. vous avez pu vous étonner de ne pas voir figurer sur la liste ci-dessus les Tortues marines. C’est que, comme il est indiqué dans le décret du 25 novembre lorsqu'il s’agit d'especes marines la liste doit étre éta- blie, non plus en collaboration avec le Ministere de l'AgricuIture, mais avec le Ministere des Transports (Pêches maritimes]. La liste concernant les Tortues marines est actuellement à l'étude et est ralentie dans sa publication par plu- sieurs problèmes. DIFFERENCES ENTRE "COLPORTAGE" ET "TRANSPORT" Colporter, c’est porter une certaine quantité de marchandises pour la ven- dre dans les campagnes, dans les rues. Alors que transporter, c’est seulement porter d‘un lieu dans un autre. APPLICATION DE L'ARRETÉ PAR LES MEMBRES S.!-I.F. Il va de soi que les Membres de la S.H.F. doivent donner Vexempie et respecter cet arrêté, sous peine d’être exclus de cette société [revoir |’artic|e 1*1* de nos statuts a ce sujet]. ` Est—ce à dire que les Membres de la S.H.F. ne pourront plus, en dehors des recherches scientifiques, capturer, transporter, élever, aucuns Amphibien et Reptile indigènes ? Oué la terrariophilie sera désormais interdite ? Bien sûr que non, mais une dérogation individuelie pour la capture et la détention de chaque animal devra être désormais demandée à la Direction de la Protection de la Nature. Je vous indiquerai dans un prochain bulletin quels formulaires il faudra remplir et la démarche a suivre. La S.H.F. appuiera la demande en déclarant le demandeur apte à assurer le bon maintien de l'é|evage ; mais dans le cas d’especes venimeuses, il est rappelé que c’est la responsabilité civile qui est mise enjeu et la S.H.F. ne pourra pas s'éngager. Je suis à votre disposition pour renseignements complémentaires concer- nant la législation protectrice et vous rappelle que la Commission de Protection est maintenant ouverte à tous lil suffit de se faire inscrire). J. FFEETEY Laboratoire de Zoologie liileptiles et Amphibiens} Museum national d’l—listoire naturelle 57 rue Cuvier, 75000 PARIS 32
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA BIOLOGIE DE Dermoche/ys corfacea lL.l DANS LES PAR Michèle DUFt0N" Une étude de 440 références bibliographiques nous a permis, dans la pre— miere partie, d’évoquer la biologie de Dermochefys corfacea II.,} en insistant sur : —— sa morphologie : seule tortue marine, mesurant plus de 2 mètres de lon— gueur totale, pesant plus de 500 kg, et présentant une carapace carénee à con- sistance de cuir ; — ses aires de reproduction : Guyane, Maiaisie, Antilles, Japon ; — ses causes de mortalité : massacres des indigènes, épuisement après la ponte, autodestruction en aquarium, nombreux prédateurs pour les nouveaux- nes. A partir de travaux antérieurs BRONGERSAIVI l‘i972l. grâce aussi aux Affaires Maritimes et a des communications personnelles, nous avons collecté de nombreuses observations françaises avant cl'etudier la Tortue luth dans les Pertuis Charentais. Des méthodes de marquage et de radio—tracking ont été mises au point pour pouvoir repérer ultérieurement certains individus, ll nous a paru necessaire de nous attarder sur les facteurs hydrographiques de l'0céan Atlantique Nord afin d'analyser leur role potentiel joué dans le phé— noméne de déplacement des Tortues luth ; sur la climatologie des Pertuis Cha- rentais ; sur leurs facteurs édaphiques. Parmi ces facteurs nous pouvons noter comme les plus importants : — I'inf|uence du Gulf Stream dans l’At|antique Nord ; — la salinité o 35°f¤ ¤ retrouvée sur les côtes de Guyane, de France et d'Afrique centrale ; — le climat privilégié des Pertuis Charentais ; — |'important facteur nourricier des eaux des Pertuis. * Thèse de Doctorat en Sciences biologique - Université de Bordeaux I · 8 novembre ISTB. 33
La seconde partie rassemble tous les résultats. Ainsi parmi les 193 obser- vations françaises depuis 1729, 171 sont pour la `côte atlantique, parmi les- quelles 122 ont été observées dans le secteur des Pertuis Charentais. Le maxi- mum des fréquentations se situe pendant la période estivale (maximum au mois de juilletl. Au cours des dernières années, la préférence semble s’établir pour le Pertuis Breton. Des observations à la mer nous ont permis de différencier plusieurs com- portements lors de la recherche de nourriture et lors des déplacements. Elles ont mis en évidence le régime alimentaire composé exclusivement de grandes méduses, Rhyzostoma palma. Une étude comparative des mensurations des six individus échoués ont permis d'établir un rapport qui faciliterait la détermination du sexe d'un adulte ayant atteint une longueur totale de 2 mètres. A = longueur du crâne x 10 ongueur e a carène mé iane Uexpérience de radio—tracking mise au point sur une jeune 9 confirme la durée et la fréquence des plongées observées à la mer. La période pendant laquelle les Tortues luth séjournent dans les Pertuis coïncide avec une tempéra- ture des eaux égale ou supérieure à 1 7°C. Selon Vhypothèse la plus vraisem- blable, les Tortues luth vues sur les côtes de France proviendraient de la zone principale de concentration de Vespece en Atlantique, c’est-à-dire en Guyane. Le fait que 70 % des observations de Tortues luth sur les côtes de France se situent dans les Pertuis Charentais s'explique tres vraisemblablement par des conditions écologiques favorables de ce milieu : salinité, ensoleillement et nourriture. Bien qu’aucune confirmation des migrations transatlantiques n'ait pu être apportée jusqu'à présent, il semble que nous puissions considerer la venue et le séjour de Dermocheiys corfacea dans les Pertuis Charentais comme une phase normale de son activité estivale, ` (Résumé communiqué par |'auteurl Nl. DUHON Muséum d’Histoire Naturelle 28, rue Albert 1er 17000 LA ROCHELLE 34
VIE DE LA SOCIÉTÉ COMPTE RENDU DE LA REUNION ANNUELLE Statinn binlngique de Bonnevaux-Frasne. 24 au 27 mai 1979 Nous nous sommes réunis cette année à la Station biologique de l'Univr- sité de BESANCON, installée dans |'ancien moulin de Elonnevaux. Le jeudi 24 et le vendredi 25 ont été consacrés à la présentation de communications et à Vexcursion, ie samedi 26 aux réunions de commissions et à |’Assseml:iiée géné- rale. AssEMeLÉE GÉNÉRALE 1. ELECTIONS AU CONSEIL — Sortants : M. CASTANET - FFIETEY et MATZ (ce dernier a précise qu'i| n'était pas candidat} — Candidats 1 M. ALCHEH — CASTANET — FHANCAZ — FFIETEZ — SEHAMOUH — Membres présents : 35 - Votes par procuration : 29 - Votes par correspondance: 36. Enfin, 9 membres ayant vote par correspondance avaient donné en plus une procuration. Comme il y a eu vote par correspondance, il est d’abord refusé aux candi- dats présents d'exposer leur programme. Après discussion, M. ALCHER et SEFIANIOUH ont pris la parole ; M. SEHAMOUFI a lu une lettre dont il est l'auteur avec M. M. DUMONT. Il est enfin précisé lprécision donné par M. FFlANCAZi qu'une procuration peut être transmise si elle porte la mention : "Je substitue M. pour Véxécution du présent pouvoir". Ont obtenu : M. CASTENET 58 voix. élu FFIETEY 51 voix, élu MATZ 45 voix, élu [non candidat mais accepte le mandatl ALCHER 39 voix, SEHAMOUH 38 voix, FFIANCAZ 36 voix, 1 bulletin nul DUMONT 13 voix, O bulletin blanc DUBOIS 11 voix, NAULLEAU, SAINT GIHONS, VEFINET : 1 35
2. RAPPORT FINANCIER présenté par M. CASTANET [voir annexe} Les commissaires aux comptes, Nl. LENIIFIE et GFKENOT, trouvent les comptes corrects et "quittus" est voté au Trésorier : 0 contre 2 abstentions. Le trésorier est remercie pour sa gestion. 3. RAPPORT MURAL du Secrétaire M. IVIATZ [voir annexe} — Règlement intérieur : Nl. IVIOREHE precise que s’i| avait été contre le Fl.l. (qui avait eté adopté par 8 voix contre 1 parle Conseil}, ce n'est pas contre le con- tenu qu'i| avait voté mais pour qu'i| soit d'alJord soumis à |'A.G. —- Après une vive lmème très vivel discussion, il est précise qu’un FLI. peut être vote par le Conseil, les statuts lou ses remaniementsl par l'A.G. - Nl. RISCH : appliquer de suite le Fi.|. lc.a.d. tenir compte des votes par cor- respondance) sans le soumettre à |'A.G. ferait qu'il refusera de voter "|'absolu- tion" au rapport moral. - Nl. ALCHER demande : — déclaration des candidats dans le bulletin lou par circulaire} — commission des candidatures —- Lecture par lvl. SERAMOUH de sa lettre tvoir plus hautl 4. IMPDRTATIONS - ELEVAGES - PROTECTION — Signature de la convention de WASHINGTON par la France en septembre 1978 mais avec des "réserves" pour les Crocodiles et 2 espèces de Tortues marines, c’est-à-dire que le tannage des peaux de Crocodiles et la consomma- tion de la soupe de Tortues peuvent continuer — Un Arrêté ultérieur va completer la loi sur la protection, elle fixera : — la liste des animaux à élevage facile — un fichier pour les Zoos et les terrariophiles ?? — la commission de transfert est évoquée. — Interventions de NINI. DUIBOIS. MORERE, SAINT GIHONS : faut-il créer une Commission des "E|evages" indépendante ou ce problème doit-il être rattaché à la protection ? Un vote donne : 39 voix pour la creation d'une commission "ELEVAGES" 23 contre, 7 absentions La commission sera mise en place mais à |’appel de volontaires, il n'y a pas eu de candidats pour s'occuper de cette commission or, il y a urgence, car comme |’a fait remarquer M. LANCON, tout terrarium est actuellement illégal. 36
5. RÉUNIONS 1980 Nous avons plusieurs propositions : |Vl.JOL‘r’ pour Paimpont, Nl. CONDE pour Nancy, Nl. DUFAURE pour Clermont, Nl. BALCELLS pour î'Espagne la par- tir de 81 l. Comme des contact avaient été pris par NI. LESCUHE pour CONDE, NANCY est accepte icontre : 0, abstentions : 5] mais |’Ascension semble prise par Vaquariophiiie, il nous faudrait alors choisir la Pentecôte là voir avec Nl. CONDE]. Inviter COBFIA, etc. 6. VOTES — Rapport moral ldonc gestion de la société par le Conseil}. lvl. RISCH demande le vote secret. Le rapport moral est accepté par 48 voix, contre 26 et 1 abstention l`/5 votants}. — Vote par correspondance pour les années à venir : non : 1 voix - abstention : 0 - les autres, c.a.d. 74, sont pour le vote par correspondance vote par correspondance : — avec déclaration écrite préalable des candidats : 75 voix — sans déclaration écrite préalable des candidats : 0 voix - Avis préalable du Conseil sur les candidats (Suivant postes à pourvoir} : — non : 29 - oui : 40 dont : avec justification du soutien : 40 voix sans justification du soutien : G voix refus de vote : 21 voix abstentions : O voix Le Secrétaire général : G. IVIATZ 37
présenté par le Secrétaire lers de l'AssemhIée générale de la S.H.F.. le ZE mai 1979 à Bennevaux-Frasne Arrivé au terme de mon mandat, aprés avoir été Secrétaire général depuis la création de la société en 1970, permettez-moi de tirer quelques conclusions- sur la vie de la société durant cette longue période de première jeunesse. Nos activités sont de trois types : — les réunions annuelles et la participation lou Vorganisationl aux réunions européennes, — les réunions du Conseil qui administre la société, est responsable des relationsa avec "|’extérieur", etc., — les commissions . d‘après nos statuts, il y a unejtiérarchie dans les responsabilités 1 Commissions ———-r Conseil ir Assemblée générale Les principaux axes d'activité sont : Vherpétologie de type recherche, la terrariophilie, la protection, etc. J’ana|yserai ces différents aspects, 1 . LES COMMISSIONS al La Commission de protection est présidée maintenant par Ni. FHETEY. C'est la commission la plus active parce qu'e|ie s’attaque aux problemes les plus préoccupants. La loi sur la protection a paru, il faudrait maintenant pouvoir Vappliquer de façon intelligente. Un compte rendu des activités de cette com- mission devant paraître dans le prochain bulletin, je me bornerai à relever quel- ques points noirs : le tannage des peaux de Crocodiles continue l"résetve" à la convention de WASHINGTON}, les Tortues marines. Cette commission publie aussi des comptes rendus des ses réunions qui sont envoyés aux membres de la commission (mais qui, sur demande, peuvent etre envoyés a d'autres mem- bres de la S.H,F.l. Enfin, le probléme de la terrariophilie lactuellement "i|léga|e"l et des dérogations sera étudié ultérieurement. bl La Commission de transfert d'animaux vivants entre membres de la Société herpétologique de France lanimée par IVINI. DUBOIS et ROSSELOTI. L'idée est bonne, le principe est bon, mais les résultats le prouvent (1 1 fiches de demandes et 1 seule d'offrel je pense que le reglement iparu dans le bulletin n° B, sans avoir été soumis au Conseil} est trop idéaliste. Je lui reproche 2 1l la clandestinité dont sont entourées offre et demande : on s'arrange des fois mieux entre amis et personnellement j'aime bien savoir où vont mes ani- maux fj'ai effectué des transferts récemment en donnant des animaux à des spécialistes qui disposaient de la nourriture adéquate) L 38
2} gratuité 1 il ne faut pas penser ici en "muséologue" mais en praticien : je veux bien qu‘un animal ne soit pas un "capita| ou un investissement", mais si un grand Python en bocal ne coûte plus rien, un vivant revient à peu pres È 800 F par an. Et je ne jetterai donc pas la pierre à celui qui, obtenant une repro- duction, tente d‘échanger ou même de vendre les jeunes comme ça se fait pour les poissons d'aquarium. Je demande donc Vabandon de la clandestinité et Vouverture du système aux échanges, etc. ol La commission de repartition a maintenant 2 responsables : N1, CASTA- NET pour les Fleptiles, Nl. THIREAU pour les Amphibiens. Quelques réorganisa- tions sont en vue t mise sur ordinateur des relevés, proposition du groupe d'étude des Amphibiens lvoir bulletin]. 2. LE CONSEIL Il est Vémanation de l’Asseml:iIée générale ; il est donc représentatif des tendances ou du programme de la société. Je le définirais comme étant une assemblée de gens disponibles, disposés à perdre "temps et argent" pour le bien de ia communauté. Dois-je rappeler que les fonctions de membre du Con- seil sont bénévoles 1 donc, si on accepte une tâche, il faut se rendre compte qu'il y aura un travail (non seulement verbal} à fournir. Le membre du conseil est élu démocratiquement et s'i| est en désaccord avec l'A.G., il n'est pas réélu et la démission est toujours possible. Il n'y a eu jusqu'a présent que peu de pro- blèmes mais la mise en place du reglement intérieur a provoqué quelques remous. Je voudrais rappeler la que I'A.G. est responsable des statuts, le Con- seil du Fl.l. surtout que le seul but de celui que nous venons d'établir est le bon fonctionnement de la société et permet la participation de tous lil a eu un cer- tain succès puisque 29 membres ont utilisé cette forme de votel. En tout cas, un Conseil doit travailler efficacement et il ne le peut pas, et perd sont temps, si tout est toujours remis en question. Le Conseil s'est réuni 2 fois depuis la dernière A.G. et il faut sans doute envisager de le réunir plus souvent. Le nombre des membres du Conseil était de 6 au départ, il est actuellement de 9. Cluelle est l'évolution possible du Con- seil ? Une solutions serait cl‘augmenter le nombre de ses membres et en méme temps d'augmenter le nombre de ses réunions ou peut—étre celles de son seul bureau. Au moment de prendre ma "retraite", je voudrais remercier les membres des Conseils successifs pour la bonne ambiance qui a régné, la collaboration et même Ventraide qu'i|s ont manifestée ; mort "travail" a toujours été intéres- sant et même parfois agréable. 3. ASSEMBLEE GENERALE Elle est souveraine : elle élit le Conseil qui est responsable devant elle de sa gestion. Nlais si je peux exprimer un voeu ce serait celui de voir nos réunions consacrer : 1] a Vherpétologuie de type recherche 39
2] aux comptes rendus d'é|evage lc'est le rôle des terrariophiles, majoritai- res au sein de la société qui n’a pu être créée et survivre que gràce à eux} 3} à la protection, mais que nous perclions un minimum de temps pour les Assemblées générales. L’A.G. élit les membres du Conseil, sur un programme ; alors ne perdons plus un temps précieux avec de petits tiraillements continuels car si chaque décision du Conseil est ensuite interminablement recliscutée let surtout si on vient brandir la censure de |'A.G.l, ce Conseil ne peut pas travailler en sérénité, ni étre efficace. Bref, consacrons nos réunions à Vherpétologie et à elle seule et laissons le Conseil travailler efficacement pour le bien de la société. G. |\.·‘lATZ N . B . Je considerais ce rapport moral comme un "testament" car, non candi- dat aux élections, je me considérais comme un Secrétaire sortant. 40
BILAN FINANCIER DE LA SIJCIÉTÉ HERPETIJLUGIIIUE DE FRANCE EXERCICE 1978 RECETTES Cotisations ...,...................,.,...., 11070,00 F. (Cot. + Bulll Subvention congrès Argenton .,.,.,.,.......,.,. 1360,00 F. Subvention Atlas Répartition ,.,..,`,........,.,. 10000,00 F. (2ème partie} Dons ..........,....,.,.,.......,..,.,... 300,00 F. Total ...........................,....... 22730,00 F. (A} DEPENSES Bulletins Iles 4 NO de 19781 ,.....,....,..,...,. 5096,00 F. Atlas répartition .,............,.........,.,. 5566,00 F. Papeterie, timbres, frais de secrétariat, etc. ..,....... 2474,00 F. Cotisations Sociétés et congrés ..........,....... 570,00 F. Section parisienne .,.......,.,......,......,. 500,00 F. Réunion Bureau (Frais transport) .,..,.,.......... 786,00 F. [représente une réunion pour 4 membres}. Congrès Argenton ...,..,.................... 1626,00 F. Total 11] ................................. 16600,00 F. Reliquat années précédentes ,.................., 10389,00 F. (B1 Total [2} : A + B .... . ...................... 33119,00 F. Solde fin 1978 : 33119,00 — 16600,00 = ..,.,.,., 16519,00 F. Coût enquête et Atlas 1 131 E O0 pour frais d'édition. Le Trésorier 2 J. CASTANET 41
NOUVELLES ADMINISTRATIVES Liste des nouveaux membres Adrnis à la réunion du conseil du 25.5.1979 : Nimes Fletin et Weber-Semenoff, IVINI. Nlichenet, Dhenin, Robert, Exbrayat, Rossi, Schleich, Boissière, Horette, Lespilette. Admis à la réunion du conseil du 12.10.1979 : IVI. Ven den Elzen, Antoine, Nlansuy, Lamothe, Heibig, Prsriai, Klap, Simo- nin, Forchino, Gareau et Gimenez Lopez, Mmes Servan et Seramour lconioin— tes}. Election du bureau Le Conseil, réuni les 12 et 13 octobre 1979. a élu son bureau : Président : NI. GASC Vice-Présidents : NIIVI. LESCUFKE et GUYETANT Secrétaire général : NI. NIATZ Trésorier : NI. CASTANET 42
REUNION 1980 La ville de NANCY avait été choisie pour notre réunion annuelle de 1980 lors de notre derniere Assemblée générale. La réunion se tiendra a l'Université et à l'Aquarium tropical de |'Université et dela ville de NANCY et dont le Direc- teur, Nl. le Professeur B. CONDE est à l’origine de cette invitation. Initialement, |’Ascension que nous utilisions ces dernieres années pour notre réunion semblait réservée par les aquariophiles et il ne nous restait que la Pentecôte. Nlais comme |’Ascension est finalement libre et que nous pouvons disposer de 4 jours contre seulement 3 à la Pentecote, nous avons décidé d'organiser la réunion 1980 : du jeudi 15 au dimanche 'I8 Mai 1980 Les themes choisis pour cette réunion sont : — les Tortues : biologie, élevage, etc. — pathologie des Amphibiens et des Reptiles - aquariologie — communications libres N.B. - Une journée sur tous les aspects de la biologie des tortues - et spéciale- ment sur leur écologie, leur élevage en captivité et leur protection — aura lieu dans ie cadre des Journées Annuelles de la Société Herpétologique de France à Nancy. Les communications pourront étre présentées en francais, anglais, alle- mand, italien ou espagnol. L’organisation et les activités futures d’un "Conseil européen pour |'étude et la conservation des Chéioniens" seront egalement dis— cutées . Pour de plus amples détails. veuillez vous adresser à Jean—Pau| Risch. Laboratoire Reptiles et Amphibiens, Muséum national d'Histoire naturelle, 25 rue Cuvier, 75005 Paris. France. Souscription Rollînat D'apres les dernières nouvelles, le livre sera imprimé au début de 1980. —— Les lampes TUV Philips, lampes U.V. de 6 W. avec lesqueiles on ne risque pas le "coup de soleil" sur les Reptiles ne se vendent plus que par 100. Les membres interessés peuvent se faire connaître auprès du Secrétaire M. MATZ : si nous arrivons à placer 100 ampoules, nous en passerons commande. Mais ces lampes sont fragiles et ne peuvent être expédiées par la poste ; leur distri- bution ne pourra donc se faire que lors de la réunion 1980 et lors des réunions de la section parisienne. 43
— Bruno Van den Brule, qui travaille actuellement à |'Université San Carlos de Guatemala demande aux membres de la S.|—l.F. qui ont encore des tirés-à—part de leurs articles. de bien vouloir lui en envoyer un ou deux exemplaires pour les sections herpétologiques de l‘Université nationale et du Muséum d’Histoire naturelle du Guatemala. Ces deux Institutions sont tres démunies et désirent connaître les travaux herpétologiques des Français et des autres Européens. Les tirés-à-part sont a envoyer : jusqu'au 3 janvier à : B. Van den Brule, 68 rue Desnouettes, 75015 Paris après cette date, à : Ministère des Affaires Etrangères Service Départ de la Valise diplomatique A destination de Nl. B. Van den Brule Ambassade de France au Guatemala 37 quai d'0rsay, 75007 Paris Erratum Dans le Bulletin n° 10 d'avri| 1979, les figures 3 et 4 situées entre les pages 16 et 17 se rapportent à l’article de D. Heuclin et inversement, les figu- res 1 et 2 situées entre les pages 19 et 20 se rapportent à l'article de Philippe Blanc. 44
La réunion annuelle de la S.H.F. se tiendra, sur invitation de Nl. le Profes- seur B. CONDE à |’Université et à |'Aquarium tropical du Musée zoologique de |'Université et de la ville de NANCY. du jeudi 15 au dimanche 18 Mai 1980 Les thèmes choisis sont : 1. Les tortues : biologie, écologie, élevage, etc. 2. Pathologie des Amphibiens et Fleptiles 3. Sulets libres En vue de préparer le renouvellement des membres sortants du Conseil, je prie les candidats de se faire connaître au plus tard le 28 février [voir le Flègle- ment întérieur distribué Vannée dernièrel. D’autre part, pour permettre de choi- sir sur les mêmes critères, les électeurs par correspondance comme ceux assis- tant à l'A.G. disposeront du "Programme" des candidats. Ces programmes seront envoyés en même temps que la circulaire contenant le bulletin de vote. En conséquence, ie demande aux candidats de me faire parvenir leur por- gramme dactylographié [en lignes serrées] en même temps que leur candida- ture. Comme il faut fixer une limite, je pense qu'îl ne faut pas dépasser 'I page. Pour alléger nos finances, il ne sera pas envoyé d'autre appel de candida- ture par circulaire, ïattire donc votre attentin sur Vimportance du depot ds candidatures des le début de |’année prochaine. G. MATZ 45
DE LA SOCIÉTÉ HERPETOLOOIOUE BULLETIN DE LIAISON 4e trimestre 1979 - n° 12 SOMMAIRE ELEVAGE Note concernant des pontes et des éclosions de Cistudes IEmys orbfcufarisl obtenues en captivité, C. et C. SEFIAIVIDUR ........ 1 Elevage et reproduction de Natrix maure, M. DUMONT ........ 7 COMPORTEMENT Diverses observations en terrarium sur la vie communautaire de Na trfx natnix et Na trfx maura, J. KOPPEL ................... 'I'I PATHOLOGIE Propositions de quelques traitements thérapeutiques en terra- riophilie, D. LESPILETTE ............................. 13 REPARTITION Géonérnie des Batraciens modernes, FLF. LAURENT ......... 19 La Cistude de Mauritanie [Gemmys caspfca feprosa Schvveigger, 1812] fait-elle partie de la Faune de France ? L.P. KNOEPFFLEH ..................................... 22 PROTECTION Textes législatifs, J. FFIETEY ...,,....,.......,........ 27 BIBLIOGRAPHIE Contribution à |'étude de la biologie de Dermochelys coriacea IL.} dans les Pertuis charentais, NI. DUFION .................. 33 VIE DE LA SOCIÉTÉ Compte-rendu de la réunion annuelle, G. MATZ .,..,.....,. 35 Rapport moral, G. IVIATZ ,.....,.....,..............,. 38 Bilan financier de la S.H.F., J. CASTANET ............. , , . 41 Nouvelles administratives ...,............,....,,.... 42 ANNONCES ............................. as
SOCIETE HEBPETOLOGIOUE DE FRANCE Secrétariat : G. |'v1ATZ, Laboratoire de Biologie Animale, Université d'/—\ngers. Boulevard Lavoisier. 49045 ANGERS Cédex. COTISATIONS Tarifs : Taux annuel + Bulletin = Total - adhérents de moins de 25 ans '|5 10 1 25 F — adhérents de plus de 25 ans 40 20 = 60 F — bienfaiteurs : minimum 150 F Abonnements Z Europe : 40 F Hors Europe : Modalités de règlement : 1 . Chèque postal : à |'ordre de la Sl—lF, CCP 3796-24 R, Paris. Envoi direct à notre centre de chèque. Cette modalité est très recommandée aux étran- grs, qui, en ce cas, doivent envoyer leur chèque postal en Francs par Vintermediaire de leur centre de chèques ine rien écrire dans la partie correspondance]. 2. Chèque bancaire ou mandat postal, directement au Trésorier : J. CASTANET, Laboratoire d’Anatornie Comparée. Université Paris VII 75221 PARIS Cedex 05. 3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont les bienvenus. Changement cI'adresse : I\I'omettez pas de signaler sans retard au secrétariat tout changement d'adresse. B U L L E T i N Directeur de publication: R. GUYETA NT. Comité de rédaction : J. LESCU RE lresponsabll, C. PIEAU ladiointi,A.DUBO|S, JJVI. FRANCAZ, J.J. MORERE, R. VERNET. Présentation des textes Z dactylographiés en doubie interligne, prénom et nom en dessous du titre et à droite, adresse en fin d’artic|e. Illustrations : uniquement dessins ou graphiques au trait là |'exc|usion des photo- graphiesi pouvant supporter une réduction d'un tiers. Légendes sur feuille à part. Envoi de manuscrits : J. LESCU RE. Laboratoire de Zoologie lRepti|es et Amphi— biens - Muséum national d'Histoire Naturelle. 57, rue Cuvier, 75005 PARIS. Le Gérant 1 R. GUYETANT Nc Commission paritaire :59374 Imprimé à |'Université de Besançon Faculté des Sciences 25030 Besançon cedex.