Bulletin SHF XXXX 81
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Bulletm de la Socœte
Herpetologique de France
1"trimastra 1997 N° 81
       
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ISSN U'!54~9962 Bull. Sac. Hcrp. Fr. [199'I) 81

Bulletin de la Societe Herpetolog ique de France
Directeur de Publication (Editor:
Roland VERNET
Comlté de Rédaction ( Managing Co—Edltors :
Jean LESCURE, Claude PIEAU
Jean-Claude RAGE, Jett TIMMEL (Index]
Secrétariat de Rédaction i' Secreterles :
Valérie RAAD (Bulletin}
Sophie BERLAND (Index),
Comité de lecture ( Advlsorv Editorial Board :
Robert BARBAULT (Paris, France) ; Aaron M. BAUER (Villanova, Pennsylvania) :
Liliane BODSON (Liège, Belgique) ; Donald BRADSHAW (Perth, Australie) i
Maria Helena CAETANO (Lisbonne, Portugal) ; Max GOYFFDN (Grenoble, France] ;
Robert GUYÉTANT (Chambéry, France} ; Ulrich JOGER (Darmstadt, Allemagne)
Michael R. K. LAM BERT (Chatham, Angleterre) ;
Beoedetto LANZA (Florence, Italie) ; Raymond LECLAIR (Trois-Rivières, Canada} ;
Guy NAULLEAU (Chizé, France]; Saïd NOUIRA (Tunis, tunisie) ;
V. PEREZ-MÉLLADO (Salamanque, Espagne) ;Armand DE RICOLES (Paris, France) ;
Zbynek ROCEK (Prague, Tchécoslovaquie) ; Hubert SAINT-GIRONS (Paris, France).
Instructions aux auteurs ( Instructions to authors:
Des instructions détaillées ont été publiées dans le numéro 33. Les auteurs peuvent s'v reporter. S’ils ne les
possèdent pas, ils peuvent en obtenir une copie auprès du responsable du comité de rédaction. Les points
principaux peuvent étre résumés ainsi : les manuscrits, dactylographiés en double interligne, au recto
seulement sont envoyés en double exemplaire. La disposition du texte doit respecter les instructions.
L’adresse de l’auteur se place en dernière page. Les ligures sont réalisées sur papier calque ou bristol. Les
photographies (noir et blanc) ne sont publiées qu'exceptionnel|ement. Les legendes des tigures sont
dactvlographiées sur teuilles séparées. Les références bibliographiques sont regroupées en tin d’article.
Exemple de présentation de référence bibliographique :
BONS, J., CHEYLAN, M. et GUILLAUME, C.P. (1984)- Les Reptiles méditerranéens. Boll. Soc. hlerp. Fr, 29 :7 -17,
Tlrés à part
Les tirés à part (payants} ne sont fournis qu‘à la demande des auteurs (lors du renvoi de leurs épreuves
corrigées} et seront facturés par le service d’imprimerie. Tous renseignements auprès du Trésorier.
La rédaction n'est pas responsable des textes et illustrations pubiiées qui engagent la seule responsabilité
des auteurs. Les indications de tous ordres, données dans les pages rédactionnelles, sont sans but
publicitaire et sans engagement.
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de la publication. La S.H.F. se réserve la reproduction et la traduction ainsi que tous les droits v aftérant, pour
le monde entier. Saut accord préalable, les documents ne sont pas retournés.
ENVOI DES MANUSCRITS az
lit. Roland VERNET
Laboratoire d'écologie, École Normale Supérieure
46 rue d’Ulm -7523D PARIS CEDEX 05
Tél :tJ1 44 32 3î 04
Fax :01 44 32 38 B5
E»mail : vernet@wotan. ens. tr.
Dessin de couverture : N° commission paritaire 59374
Marie- Lyne MAHIET Imprimeur : S.A.l. Biarritz
lûouleuvre à collier avalant une Salamandre) 18, rue de Folin, 642liD BIARRITZ
Dépot tégal : 4"°" trimestre 1997

BULLETIN DE LA SOCIETE HEBPETDLDGIOUE
ter trimestre 1997 n° 81
SOMMAIRE
• Impacts des aménagements autoroutiers sur les amphibiens : I’exempIe des
caniveaux d’évacuation des eaux
Olivier GRUSSELET et Thierry LODÉ ...................................................... 5
• Observations sur la répartition et les dimensions de Geochelonesulcafa
(Cryptodyra , Testudinidae) en Mauritanie occidentale
Christophe AHVY, Nathalie MABISSAL, Amadou Tijane DIA et François COLAS., 11
• Nouvelles données sur I’écologie d’Echis ocellalus (Beptiliajliperidae) au
Burkina Faso
Johan CHEVALIER ...............,........ . ......   ........ . ........................,.,, 21
• Aldostéronémie et certicostérouémie chez la tortue terrestre Testudo
graeca,Linné 1]*58, (CheIonia, Testudinidae)
Fatima HADJ-BEKKOUCI-IE, Alcha Ct-IEHIFA, Djamila CI-lERIF| et Aldjia SAIDI ..... 29
• Notes, informations, vie de la société ........................,....................... 35
1

te trimestre 1997 n° 81
CONTENT
• Impact ot motorwav upon Amphihians : the example ot the gutters
Olivier GROSSELET and Thiern; LOUE .................................................... 5
• [ln the distribution and size ot Geoehelone suleatalûiyptodira , Testudinidae) in
southwestem Mauritania
Christophe ARVY, Nathalie MAFHSSAL, Amadou Tijane DlA and François COLAS tt
• Initial observation on the eoology ot Echis oeellatus (Reptilia, Vlperidae) in
Burkina Faso
Johan CHEVALIER ......................................................................... 21
• Aldosterone and Cortioosterone levels in the lurtte, Testudo graeca,
Linné 1758 (Chelonia, Testudinidae)
Fatima HADJ-BE KKOLICHE, Aïcha CHERIFA, Djamita CHERIFI and Aldjia SA|Di... 29
• Notes, informations, news trom the society ......................................... 35
2

BULLETIN DE LA SUCIETE HERPETOLDGIGUE
DE FRANCE
1"trimestre 199`it Bulletin de liaison n°B1
SOMMAIRE
I/IE DE LA SUCIETE
Compte-rendu de l’AssemIi|ée Générale dela SHF,
Angers, join 1996 ........................................................,.............. 35
Liste des membres admis en 1996 ......................... . ........................ 36
Rapport moral pour I’année 199ü ...............................................,,... 37
Compte-rennlo d'activité de la Commission de Protection (1995 -1996) ...... gg 
Compte-rendu d’activité du Groupe Cistude (1995 -19%).. ..................... 41
Compte-rendu d’aetivité de la Commission de Terrariophilie (1995 -1996).. 42
Rapport tinancier du trésorier (1995 ·1996) ....................................... 43
3

Avertissement
Suite au changement du logiciel utilisé pour le traitement des
fichiers d'expéditions, de nombreuses adresses se sont trouvées mal
iibellées et des problèmes de routage sont survenus avec les niunétos
78 et 79 de notre revue. Cela cogepng majoritairement 15 ggggjg
  A oe jour, Nous avons recu quelques
réclamations et enregistré une soixantaine de retours de courrier.
Les numéros retournés seront donc renvoyés en même temps que le
numéro 81 (oe numéro), Hu décembre 1997. En souhaitant que cette
fois-ci il en sera fait bonne réception, nous vous prions de bien
vouloir nous excuser pour ce facheux contre-temps,
28 Nov 1997.
4

Bull, Soc. Herp. Fr. (1997} 81 :5-9
LES ANIPHIBIENS : L’EXENIPLE DES CANIVEAUX
D’EVACUATlON DES EAUX
par
Oiivier GROSSELET et Thierry LODÉ
Résumé: Une importante mortalité sur ies Amphibiens a été provoquée par une structure autoroutiere annexe:
les caniveaux d’évacuation des eaux. L’es»ce Tritorus nefveticus constitue 91 % des Amphibiens
découverts. Les iuvéniles sont maforitaires (85,5 %, n = 185). Afin de limiter ta nocivité de cette structure, une
solution est proposée. Néanmoins l'e1fet barriere des caniveaux sur les Urodeles [Caudata) reste un vrai
problème et pourrait affecter à long terme ta survie de ces populations.
|'r'|ots clés : Amphibiens. Autoroute. Caniveaux. Trfrurus crfsratus.
Absfracf:A high mortality upon Amphibiens was induced by an anrrex installation on a motorwav system : the
gutters. The species Trffunrs heivericus formed 91% of found Amphibiens. Juvenlis predominated (86,5 %, n
= 185). In order to limit the lethal effect of this installation, on solution fs proposed. Nevertheless the barrier
effect of gutters on Salamanders (Caudata) remains a real problem and could affect long term survival of
populations.
l(ev—worrts : Amphibiens. lvlotorwav. Gutters. Trfrrrrus crrsiaiirs.
I. INTRODUCTION
Lies répercussions sur la faune desinfrastructures linéaires routières ont été
régu|rè_rement_srgnalées au cours _de ce stècie. L’ensemb|e des études concernent la
mortalité fauntsttque induite par |'tmpact de la ctrcuiation automobile (Stoner, 1935 ;
Sprague, 1937 ; Davies, 1957 ; Broclrie, 1950 ;_ Hodson, 1955 ; Waechter, 1979 ;
Berthoud, 1980 ; Adams et Gels, 1983 ; Saint Girons, 1984). Quelques _unes
concernent les effets écotoxicologiques de |a_ combustion des carburants (Jeffenes et
French, 1972; Gxley et_ ai., 1974 ;_WeIch et Dick, 1975 ; lvlierau et Favara ; Getz et al.,
1977) et les répercussions du bruit sur l'avrfaune (Reijnen et af., 1985 ; Paruit, 1990).
Toutefois la présence des automobiles n'est pas la seule cause, directe ou indirecte,
responsable de la perturbation des populations animales. Une étude de la mortalité des
Vertébrés ltée à la mise en circulation le 28 octobre 1994 d'une section autoroutiere de
|'A.83 (Vendée) a permis de mettre en évidence |'incldence d’un aménagement sur les
populations d’Amphibiens, et plus particulièrement sur _le Triton palmé, Trrturus
hefveticus (Razoumovvsky, 1789) : les caniveaux d'r-Evacuation des eaux de pluie.
II. MÉTHODOLOGIE
La section autoroutière mesure 70 kilomètres, compris entre la gare de péage de
Montaigu et celle de Fontenay-Le-Comte, en vendée. Du nord au sud, elle traverse 55
kiiomètres de bocage et 15 kriomètres de milieux ouverts. Un total de 52 points d'eaux
jalonnent cette section. De plus,_ elle franchit neuf cours d‘eau de plus de deux metres
de large. La section totalise 15 kilomètres de caniveaux.
Le caniveau d'évacuation des eaux a la forme d'un   d'une profondeur de 29
centimètres pour une largeur rie 32,5 centimètres. Sa longueur varie de 100 à 1400
mètres. Uexlrémité de haut de pente se_termtne à angle droit tandis que celle _de bas
de pente débouche soit sur une canalisation d'évacuation, sort sur une paroi inclinée.
Manuscrit accepté ie 5 juin 1997
5

Des mois de septembre à novembre inclus, |’ensemb1e des caniveaux d'évacuation
des eaux ont été prospectés de visu, à raison d'une visite ponctuelle tous les quinze
jours.
lfidentification spécifique des Amphibiens a été effectuée à partir des ouvrages de
Fretey (1975J, Metz et Weber (1983) et Guyétant (1986). Les animaux ont été séparés
en fonction e leur taille en deux classes d’âge, juvéniie et adulte. La détermination du
sexe est fondée sur |’examen dela morphologie externe de la région cloacale. En raison
de |’état de détérioration de plusieurs cadavres, seules les dimensions corporelles de
B9 individus ont été mesurées. La mesure retenue correspond à la longueur comprise
entre l'extrémité du museau et le bord postérieur du cloaque (autorisation DNP 95,f29f
et 951291 B).
Ill. RÉSULTATS
Au cours des trois mois de prospection des caniveaux d’évacuation des eaux, un
total de 204 animaux ont été trouves. Ils correspondent à 2 espèces d’Anoures et 4
espèces d’Urodè|es, tous en phase terrestre (tabl).
Tableau I : Nombre ifindividus par espece et fréquence des Amphibiens recensés dans les cniveaux des YO
kilometres de section de l'autoroute A83 en trois mois de prospection (Nino. : nombre d'indtvidus).
d’individus
    tr riirrrr  
2 Salamandres terrestres Safamandra salamandre 1
2 Tritons crétés Triturus crfsfafus 1
2 Tritons marbrés Trifurus marmorafus 1
185 Tritons palmés Trfturus hefveffcus 91
11 Crapauds communs Bufo bufo 5
2 Grenouilles vertes Hana "esculenta" 1
Le Triton palmé est l’espèce la plus représentée. La mortalité ne concerne_pas
également toutes les classes d’âges. Les juvéniles représentent 86,5% de |’effecttf de
|’espèce. La sexe ratio des adultes est de 1,6 en faveur des mâles (fab.|l).
Tableau Il : Distribution des différentes classes d'âge et de sexe et mensurations moyennes d’une population
de Tritons palmes (Triturrrs ftelvericusl trouvés morts dans les can iveaux de I'autoroute AB3.
Adultes Juvéniles
Mâles Femelles Total (Sexes confondus)
Fréquence 5,2 8,3 13,5 86,5 (n=185)
LTC moy 32,9 36,2 34,2 20,6 (n=89)
d.s. 1,6 1,0 2,1 2,1 (n=89)
Le Crapaud commun vient en deuxième position (tab.|). De même cet échantillon est
constitue en majorité par des individus irnmatures (n=8}. I
D’autre part, il n’existe pas de corrélation significative entre la longueur du caniveau
et le nombre total dindividus découverts (rSpearman = 0,150, 67 ddl, p=0,22).
6

lli. DISCUSSION
Dans la plupart des études faunistiques réalisées sur des infrastructures linéaires, la
mortalité des Urodèles est passée le plus souvent inaperçue. Pourtant cette étude
montre |'impact considérable que peuvent avoir des aménagements annexes sur la
faune. De nombreuses autres autoroutes sont équipés de ces caniveaux, dont
|'inf|uence sur la faune a été iusqu'à présent négligée. En fait, le mode de prospection
des études menées conditionne le repérage des espèces les plus petites. Saint Girons
(1984} réussissait également à mettre en évidence la mortalité du Triton palmé, en
explorant à pied les bas-côtés d’une route nationale, tandis que les auteurs qui
travaillaientà partir d‘un véhicule ne mentionnent aucun petit triton.
Néanmoins nos résultats sous-estiment trés probablement la réalité de fimpact de ces
infrastructures. En effet, et outre la difficulté de distinguer des animaux de si petite
taille, certains individus ont pu disparaître dans le délai séparant les visites. Les
précipitations créent un flux dans les caniveaux entraînant les cadavres en dehors de
’emprise de Vautoroute. U'autre part les prédateurs peuvent prélever des dépouilles.
Ainsi les caniveaux sont prospectés par des Conridés et des petits Carnivores, comme
en témoignent les dépôts d’excréments de Putois (Musrefa putorfus).
Les Tritons palmés en phase terrestre interceptés dans les caniveaux doivent
correspondre à des individus à la recherche d’un emplacement d'hibernation. Il est tort
probable que la mortalité soit du même ordre pour les individus émergeant au
printernâas, d'autant que le déplacement est bref et massif (Blab et Blah, 1981). Pour le
Crapau commun, l'impact de cette structure vient s’ajouter aux effets de la circulation
(Van Gelder, 1973 ; Heine, 1987; Kuhn, 1987).
Ces structures constituent une barrière, sectionnant en isolats les différents habitats
alternativement exploités (lvtader, 1984 ; Laan et Verboom, 1999 ; Bennett, 1991).
L‘uti|isation successive des milieux, lors des phases aquatiques et terrestres, propres
aux Amphibiens, peut être fortement altérée. De plus cet obstacle, par son effet de
séparation des populations, entraîne un déséquilibre de |’organisation
métapopulationnelle et met en danger la pérennité des populations (Siügren, 1991).
Uabsence de corrélation entre la longueur des caniveaux et le nombre de cadavres
suggéré que la structure est mortelle en elle méme. Ceci pourrait être lié d'une part au
fait ue les caniveaux soient préférentiellement a proximité des points d'eau et d’autre
partlîé l’absence de diâpositifs les empêchant d‘y tomber ou de s’en extraire. La densité
des popuiations de riton palmé, fépuisement lié aux efforts de s’extirper de la
structure, ie stress occasionné par cette situation anormale ainsi que sa faibie capacité
de résistance à la déshydratation sernbleraient apporter une explication à cette forte
mortalité.
Une modification de cette structure, actuellement mortelle pour les Amphibiens est
réalisable. Elle consisterait à ajouter des dispositifs permettant aux animaux de sortir
du caniveau. Un échappatoire du côté du talus peut être installé en ouvrant une brèche
tous les dix métres dans le caniveau donnant sur une dépression de faible pente
(lvlouget, 1996). Néanmoins cette solution reste partielle, les populations demeurant
isolées de part et d‘autre de la chaussée. Il est nécessaire de restaurer les
déplacements des individus par Vadionction d’une véritable structure trans-
autoroutière. Uaménagement de tunnels ("crapauducs') a été proposé dès 1959 en
Suisse (bibliographie in Percsy et Percsv, 1994 et Mouget, 1996). Si une telle structure
était réalisée, les caniveaux existants pourraient servir de collecteurs des Amphibiens
et canaliser leur itinéraire jusqu’aux passages.
En termes de Biologie de la Conservation, |'impact de |'eifet barrière de ces
aménagements sur les peuplements d’Amphibiens est manifeste (Laan et Verboom,
1990 ; Fahrig et al., 1995) et vient s'a]outet aux multiples causes de leur régression
agërgile (Wake, 1991 ; Dubois, 1992 ; Pechmann et Wilbur, 1994; Guyétant et lvliaud,
7

Les connexions interpopulationnnelles on_t été negligees dans la conception de ces
structures al1t`IeXeS. II faut IliS|Sî8l SUI' la FIECBSSBIFB QTIS8 Bti compte du tTiEl|l'ltI&t'l de
liaisons de part et d’autre de la section etsur l’ad_équation des aménagements avec les
exigences de la faune lors de la construction des infrastructures Iineaires.
Remerciements -_Nous remercions Messieurs P. Carsignol, C. De Haan, G. Metz et R.
Vernet pour leurs judicieux conseils.
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0. GROSSELET
11, rue du Maréchal Foch
44240 LA CHAPELLE—SUR-ERDRE (France)
et
_ _ T. LOUE
Laboratoire d'Eco|ogie Arnmaie
Université d’Angers
2, boulevard Lavoisier
49045 ANGERS CEDEX (France)
9


			
Bull. Soc. Hero. Fr. (1997) 81 :11-2O
ET LES DIMENSIONS DE Geochelone sulcata
(l?b?ïI|PArL?F§1¥2I|ûIE-|§gg|%%wTRÉE)
par
Christophe AHVY, Nathalie MARISSAL, Amadou Tijane DIA et François COLAS
Résumé — Lin recensement des propriétaires de Geocherone suicata (Miller, 1779) dans les villes de
Nouakchott, Rosso et Tiguent, ainsi que des observations sur ie terrain, nous ont permis de determiner les
principaux points de collecte d'individus de cette espece et de dresser sa carte de répartition pour la partie
ouest de la Mauritanie. Line breve etude de la morphologie des animaux recensés est aussi réalisée en vue
d'une comparaison avec les données de la littérature relatives aux populations atricaines précédemment
étudiées. La population mauritanienne suit les relations mises en évidences par les précédents travaux (Mali et
Soudan) et ne diftère pas du point de vue statistique des populations plus orientales.
Mots—e|és : Geocherorie sulcata. Répartition. Mauritanie. Mensurations. lsornétrle.
Summary - A census conducted among owners ot Atrican spurred tortoises Geochelorie surcara (Miller,
1779} in Rosso, Tiguent and Nouakchott, together with field studies in Southwestern Mauritania, established
main collection locaiities, and enabled a distribution map to be prepared. Morphometric analyses indicated that
Mauritanian tortolses were similar to those in Malian and Sudanlan populations.
Keywords : Geocrrerone sulcata. Tortoises, Distribution. Mauritania, Morphometrics.
I. INTRODUCTION
La tortue_ Geocheione sulcata [Miller, 17?9) est presente dans toute la bande
sahélienne situee au sucl du Sahara., Elle se rencontre dans les pays suivants:
Mauritanie, Senegal, Mali, Niger, Nigeria, Centrafrique, Tchad, Soudan et Ethiopie
ELovendge et Williams, 195Y ; Villiers, 1958 ; Iverson, 1986 ; Broadley, 1989 ; Ernst et
arbour, 1989). Cependant, c_ette vasteaire de distribution reste encore mal étudiée
quant aux localisations plus fines au sein de la plupart des pays, et seules quelques
données concernant tes populations soudanaise (ûioudsleir-Thompson, 19TO ;
Mahmoud et EI Natom, 1988) et malienne (Lambert, 1993) ont ete publiées.
Ainsi, |es_ seules indications quant à la distribution de cette espèce en Mauritanie
datent de Villiers (1958) et font réiérence au <<Sud _du pays (l\louakchott)>>. Dans_le
cadre du projet intrtuté « Biodiversité du littoral mauritanien >>, nou_s avonsétudié |‘aire
de distribution de cette especedans la partie ouest de la Mauritanie, ainsi que les
principaux sites de collecte d'animaux et les caracteristiques morphométrlques de ces
dernters.
Manuscrit accepté le 2T mars1997
11

rr. rrmrênrer ET Mërnooes
L'aire de répartition de G. sulcata a été étudiée grace à des enquêtes menées dans
les villes de Nouakchott (capitale cle la République Islamique de Mauritanie); Tiguent et
Rosso pour recenser les propriétaires de tortues, et des captures réalisées en rousse. Les
principaux sites de capture d’individus sauvages ont aussi été inventoriés à cette occasion.
Les mensurations ont été réalisées à l’aide ci'un systéme de toise précis à 5 mm
près, en relevant pour chaque individu : la longueur du plastron, correspondant à la
distance entre la base de la fourc_he gulaire et l’autre extrémité, et la largeur de la
carapace, mesurée au niveau des 5*imé plaques marginales (soit entre la 2ème et la 3è"“i
plaque vertébraie). Enfin, le poids a été reievé au moyen d’une balance à sangles
précise à 100 g prés. Ces caractères ont été choisis en fonction de ceux utilisés par
Lambert (1993) et Mahmoud et El hiaiem (1988). Le sexe de chaque tortue a été
déterminé sur la base de caractères sexuels externes (Villiers, 1958) : le plastron est
plus concave chez le mâle et |'écai||e supracaudale est plus convexe que chez la
femelle, et surtout, |’écai|ie gulaire est plus développée chez le mâle.
Les moyennes, les écarts types et la matrice de corrélation ont été calculés pour
|’ensemble de la population, ainsi que pour le groupe de mâles et le groupe de
femelles, pour |'ensembie des caractères étudiés. La population a été comparée à
celles décrites par Lambert (1993) au Mali quantà |'abondance en fonction des classes
de taille, ainsi que pour les mensurations relevées en vue d'étudier Vnomogénéité de la
population de G. suicafa présente dans cette partie de l’Afrique.
III. RÉSULTATS
1 — Répartition et sites de collecte
Pour chaque point de collecte et de répartition de G. sulcata relevé lors de cette
étude (fig. 1) sont indiquées la région administrative où il se situe et les mensurations
des individus concernés (tab. I).
- Aleg (Brakna) : tortue n°13,
· Amnéguir, prés de Rosso (Trarza, partie Sud) 1 tortue n°32,
- Bogué (Brakna) : des scientifiques faisant partie du projet « Biodiversité du littoral
mauritanien >> ayant vécu à Bogué nous ont confirmé que G. sulcata se rencontre
effectivement dans la brousse située autour de cette ville,
— Boutilimii (Trarza) 1 un assistant d’élevage, qui avait vécu dans cette ville nous a
affirmé en avoir vu dans les environs immédiats. Cela semble plausible dans la mesure
où l’espeoe est présente à Hasseida qui est située à 25 km de ce point,
- Hasseida, prés de Boutillmit (Trarza, partie Est) : tortue n°33,
· Kilia (Assâba) : tortues n°3 et 4,
- Kaédi (Gorgol) : tortue n°3B,
· M’i1out (Assâba) : les personnes ayant vécu dans cette région affirment avoir vu des
tortues aussi bien en captivité dans ia ville, que dans la brousse des environs,
- Méderdra (Trarza) : tortues n°10 et11,
- Nouakchott (Trarza) : cette référence (tortues n°9, 15, 16, 34 et 35) correspond
sûrement à trois origines différentes des tortues : une reproduction dans la ville pour la
tortue n°15 qui a été trouvée dans le jardin de |'hôte| lvlarhaba alors qLr'e||e mesurait
environ 5 cm, et des abandons pour les tortues n°16 et 35 qui pèsent respectivement
35 kg_et_1.5_kg. La tortue n°34 a été achetée à Nouakchott cette année. Enfin. la tortue
n°9 vrvart déjà dans la propriété avant l’arrivée des occupants actuels.
12

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Tableau I : Références et mnsuraiions des tortues recensées. P.N.D, : Parc Natienel du
Diawling ; F = femelle ; M = mâle; Ind. = indéterminé.
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14

~ Parc National du Diawling et Done littorale (Trarza) : ce parc est situé le long du
fleuve Sénégal, à |’ouest de Rosso. Les tortues référencées dans ce parc (n° 1, 2, 5,
28, 29 et 30) ont été capturées dans la dune littorale qui le jouxte. Cependant, pour des
raisons de acilité, ces références sont assimilées au parc, vu que durant la saison
sèche, le biotope du parc est propice au développement des tortues, et que la largeur
du parc est telle que la dune littorale, qui le sépare de quelques kilometres de |’océan,
peut lui étre assimilée.-
— Rosso (Trar2a) : cette référence comporte : des tortues capturées en brousse (n°12,
18 et 31), des tortues vendues sur le marché (n°188, ainsi que des individus provenant
de reproductions chez des personnes de cette ville n°23, 24, 25, 26 et 2T),
— Séliltahv (Guidimaka) : les habitants de cette ville nous ont confirmé la présence de
cette tortue dans la brousse des environs, ainsi que sa captivité chez de nombreuses
personnes,
—Tiguent (Trarza) : tortue n°17. Cette tortue a été capturée dans la brousse alors
qu’elle ne mesurait que 5 cm. Cela prouve que l’espèce rencontre dans cette région des
conditions favorables a sa reproduction.
G. suicara se rencontre dans au moins 5 des 11 régions administratives de la
République Islamique de Mauritanie. Cette distribution (fig. 1) correspond à une zone
où les précipitations sont supérieures a 200 mm par an, c'est à dire une région
composée des climats sahélien (200-500 mm) et soudanien (500-800 mm), où la
végétation est suffisamment dense pour assurer une alimentation minimale aux
tortues. Cette répartition progresse vers le Nord du pays dans la bande littorale,
dépassant la limite minimale de 200 mm de précipitations. Cette région appelée
<< aftout es sahéli >> est influencée parla présence de |’océan atlantique qui y induit une
composante océanique caractérisée essentiellement « par une amplitude thermique
moindre et des condensations occultes (rosées, brouillards, etc.) dont |'importance,
quoique non quantitativement connue, est certainement considérable et tout du moins,
beaucoup plus grande qu’on ne le suppose habituellement >> (Lamarche et Gowthorpe,
1988). Le couvert végétal jr est ainsi beaucoup plus important et diversifié que la
latitude ne |'v autorise, et de nombreuses espèces sahéliennes et soudaniennes v
remontent vers le Nord.
Robin et al. (1993) signalent la présence d’un individu de G. suicata « d'environ 60
cm de long » à proximité d'un point d’eau, dans le massif montagneux du Sud du
Tagant. Là encore, cette répartition est sûrement liée à la présence d‘eau en quantité
importante en toute saison, en raison d’un réseau hydrographique complexe,
constituant une seconde région où la distribution de G. suicata progresse vers le Nord.
Les principaux sites de collecte dindividus sauvages de G. suicata sont représentés
par les zones peuplées de la vallée du fleuve Sénégal et les villages du littoral. Les
jeunes tortues sont en général ramassées dans la brousse par les bergers lors des
déplacements du bétail, pour les garder en tant qu'animaux de compagnie, ou pour les
vendre en ville |’équiva|ent de quelques francs. Néanmoins, aucun commerce de
grande ampleur ne semble exister en Mauritanie.
2 — Rythme il’activité
Laprlncipale saison d'aciivité de G. suicafa est celle de la saison des pluies, qui
s’étend en Mauritanie de juin a octobre, durant laquelle les tortues sont souvent vues
entrain de manger durant les premières heures du tour et en début de soirée un peu
aprés la chute des températures caniculaires de la journée. Une activité nocturne existe
sûrement si |’on se fonde sur la présence des nombreuses traces retrouvées sur le sol
au lever du soleil.
Durant les saisons sèches, froide en début d'année et chaude avant |’hivernage et en
fin d‘année, les tortues sont plus rarement aperçues. Une estivation doit d’ai||eurs
intervenir lors des périodes de fortes chaleurs.
15

3 — Mensurations
Les mâles ne représentent qu'un tiers des individus dont le sexe a pu être déterminé,
avec 6 mâles pour 12 femelles, et 18 iuvéniles. La taille des individus recensés (tab, I
et il) est très variable : de 50 mm à 530 mm de longueur du plastron. Les femelles
sont ies plus petites : de 290 mm à 510 mm de longueur du plastron (moyenne (m) =
405,83 mm, écart-type (rx) = 77,42 mm), alors que les mâles ont un plastron de 390
mm à 530 mm de long (m = 470,3 mm, cr = 50,03 mm). Les mâles sont aussi plus
lourds, avec un poids de 12 500 g à 32 000 g (m = 21 833 g, cs = 7 861,6 g), contre 3
900 g à 37 500 g pour les femelles (m = 18 033,3 g, cr = 11 825 g).
laiîleau Il : §nthëse des mensurations obtenues (moyennes, écart-types et intervalles de contiance
au3sèeui| de risque 5 %) pour les mâles (N = 6), les femelles (N = 12) et la population totale recensée (N
o nes  u n es  ensure mns  nvenne ca -vpe nerva e  e
confiance
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M eur  B ecara ace  
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Lors du développement, les allométries de croissance chez G. suicata sont infimes,
n’alterant pas ies rapports qui existent entre les différentes mensurations, comme l'ont
mis en évidence Mahmoud et El lilaiem (1988) chez des jeunes individus des
populations soudaniennes. Lambert (1993) a montré que les populations de G. suicata
du Mali nord-central ont les mêmes expressions ailométriques que celles du Soudan.
L’étude cle la matrice des coefficients de corrélation entre les différents paramètres
étudiés montre que la longueur du plastron et la largeur de la carapace (fig. 2) sont
toujours corrélées de façon linéaire d’une manière hautement significative (r = 0,99
pour les femelles, les mâles et la popuiation totale). Les tortues G. suicata recensées
en Mauritanie ont donc tendance à garder un rapport sensiblement constant entre leurs
mensurations dans un pian horizontal au cours du développement : la longueur du
pgasàrcèn (Y) et la largeur de la carapace (X) sont liées par la relation linéaire 1 Y = 1,18
+ , .
A l'inverse, le poids (P) des trois groupes d'animaux n'est iamais corréié de façon
linéaire rl’une manière significative avec la longueur du plastron (L) et la largeur ou la
hauteur de la carapace (fig. 3). Par contre le coefficient de corrélation linéaire entre log
P et log L est supérieur a r = 0,95 pour les mâles et les femelles (si |‘on supprime les
femelles n°2 et n°11 oui présentent une anomalie de poids, peut-être à ia suite d’une
carence alimentaire ou d‘une maladie) montrant ainsi une relation significative,
permettant de relier ces deux mensurations pour la population totale par la relation
logarithmique suivante : P = 1.02 x LM.
_La répartition en classes de tailles de la popuiation totale (tab. Ill), ne_montre aucune
différence avec_|es tortues du cercle de Nara ( 2 = 0,08), mais fait ressortir une
différence significative avec les animaux du cercle de lvtacina capturés pour la vente (X?
e 29,17, p<0,001).
16

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(I] représente les mâles et [III} représente les femelles.
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gl) représente les mâles et [EI] représente les feme les.
`I7

Tableau lll : Fréquence des animaux selon les E classes ile taille He la longueur He la carapace,
pour deux populations maliennes (Lambert, 1993) et la population mauritanienne recensés, pour
aquelle les mensurations de ia ongueur du pastron ont été transformées en longueur de
carapace à |'aide des deux équations publiées par Lambert (1993) : mâles : y = 73,905 + 0,75Bx
(r 10,956) tetcnellles et juvéniles : y = 2,643 + 0,907x (r = 0,992), avec v = longueur du plastron et
x= ongueur e a carapace.
1. ces tortues proviennent d’un traliguant qui les emmenait vers le Ghana pour les vendre.
Classes de I} à 99 1I]0 à Zut] a 300 â düiîlà 509 à Bllllâ 709 à
taille en mm 199 299 399 499 599 599 799
M¤¤¤it¤¤l¤ HKÉ-î2É 7 - 
Hara
M rrrc r u ra a s
IV. DISCUSSION
1 - Répartition
L’aire de distribution de Geocheione sulcata semble pouvoir être corrélée à la
répartrtron du brotope sahétien en Mauritanie (isohvètes 200 mm). Cela reste en accord
avec ies exigences biologiques de cette espece qui nécessite la présence d’un couvert
mtnrmal de végétation (C|oudslev—Thompson, t9ï·'0).
Sa répartition montre que le point de collecte en Mauritanie le plus au Nord est
Boutrlimit, qui représente le point de recensement le plus septentrional de cette partie
de |'Atnque. Cependant, G. sulcata doit vraisemblablement être tosente jusqu’au sud
de Nouakchott (Villiers, 1958), car la zone littorale ("Aftout es sa éli"), est relativement
propice à son développement du fait de la composante océanique qui v règne.
Cependant, la présence humaine accrue dans cette région (pâturage) doit lui imposer
une pression importante, dans la mesure où des nomades peuvent la consommer
comme appoint de viande. De plus, cette population est réguli rement SUUITIISB à des
prélèvements _de la part de personnes voulant e_n acquérir, pour s’assurer une plus
grande longevrté, avoir un porte bonheur, ou guérir les crises d'asthrne. Malgré cela, la
population reste assez imcportante et sur une zone de quelques kilomètres carrés, dans
le co_rdon littoral au sud u pays, nous avons pu recenser en cinq demr·|ournées cinq
individus.
Aucune diftére_nce_biogéographique importante existe entre la partie est et ta partie
ouest de la Mauritanie. Malgré cela, la présence de G. suicata n’a jamais été rapportée
dans la région du _Hodh_(occidental et oriental), du fait de sa faible population et du
manque cruczal dïnvestrgatrons naturalistes ans cette zone. Une enquête reste à
entreprendre, de manière à y recenser les individus de G. sulcata qui y vivent pour y
évaluer leur population.
tintin, laregion du Tagant, célèbre pour sa taunefparticuliere (Crocodylus niiotious
nains) mérrterart d’être mieux prospectée, car si les onnées tlorrstrques s'v rapportant
sont nombreuses, les espèces de reptiles qui y vivent, en particulier les chéloniens (G.
suicata, Pelomedusa subrufa) sont très mal connues.
2 - Rythme d’activité
ice rythme d'activité de G. suicata en Mauritanie est identique à celui observé pour
les rndrvrdus vivant au Mali et au Sénégal.
18

3 - Mensurations
Cette étude confirme la liaison entre la longueur du plastron et la largeur de la
carapace, et sa stabilité lors de la croissance des tortues, que Mahmoud et El Naiem
(1988) et Lambert (1993) avaient déjà signalés, respectivement pour une population
soudanaise et une population malienne.
La population recensés ne comporte pas de grands individus (hormis celui rapporté
dans ia région du Tagant par Robin et ai'., 1993) comme ceux rencontrés dans la
population malienne qui peuvent atteindre V9? mm de longueur de carapace et 93 kg.
Cette différence peut être due à un biais d'échantil|onnage. Cependant, les deux
populations ne présentent pas de différence statistique significative. Les populations
rnaiienne et sourlanaise se sont révélées très homogènes bien que séparées par
plusieurs milliers de kilomètres de distance. Aucun obstacle biogéographique majeur
ne peut empêcher les populations de G. suicata de migrer du Mali vers la Mauritanie.
Une enquête sur les G. suicata de la région du Hodh (occidental et oriental) permettrait
de comparer la poputation recensés ici à une population plus proche du iviali et
confirmerait |‘homogénéité de G. suicata dans toute la bande sahélienne.
Par contre, le fleuve Sénégat représente un obstacle entre les populations
mauritanienne et sénégalaise. Aussi serait-il intéressant de comparer la population de
G. sutcafa du Ferlo sénégalais (Nord du Sénégal) à celle du Sud mauritanien.
La population étudiée comporte 30,5 % d'individus de moins de 200 mm de longueur
de carapace (et 14 % d’animaux de moins de B0 mm), ce qui signifie que des
reproductions ont lieu, contrairement à des zones comme celle de Bandiagara au Mali,
où seuls des individus adultes sont rencontrés, constituant des populations très
dispersées avec probablement très peu de reproductions (Devaux, 1993a).
ti. CONCLUSION
La répartition de Geocneione snicata en Mauritanie montre que cette espece est
présente dans tout le sud de ce pays, principalement dans la bande sahélienne.
Mentionnée par Villiers en 1958 à Nouakchott, nous pouvons constater que ce point
représente encore Vextréme nord de l’aire de répartition de |'espèce en Mauritanie.
Soumise à des prélèvements nombreux et constants, G. suicata risque, même si ce
n’est pas encore ie cas à l'heure actuelle, de se raréfier, voire de disparaître, comme
dans certaines zones du Sénégal. ll est donc important de mieux cerner |’étendue des
populations mauritaniennes (distribution, densité, composition,.) et d’obtenir des
informations concernant leur biologie.
Ces études devront certainement s’intègrer dans ie cadre d’un programme plus vaste
de conservation de cette espèce, à l’échel|e de cette partie de |'Afrique de l’ouest :
Mauritanie, Mali, Sénégal, si |'on veut y éviter la disparition de cet animal.
Actuellement, un programme de conservation est en cours au Sénégal sous l’impulsion
de la SOPTOiv1‘ (Devaux, 1993 a,b). li vise à cartographier l'aire de répartition de G.
sulcara dans ce pays et à réintroduire cette espèce dans les biotopes où elle vivait
précédemment (rapatriement d'iriclividus vivant en Europe et création sur place d'un
cheptel de reproducteurs).
Remerciements - Nous tenons à remercier chaleureusement Nl R. Bour pour ses
judicieux conseils lors de la lecture du manuscrit, ainsi que M I. lneich, tous deux du
laboratoire de zoologie (Reptiles et Amphibiens) du Muséum National d'Ristoire Naturelle
(Paris). Nous remercions aussi les deux référés qui ont lu cet article, pour les remarques
1 Station d’Observation et de Protection dela Tortue des Maures
2 Centre National d'Etudes et de Recherches Vétérinaires
19

qu’ils ont apportées. Nous remercions M Mohamed or Chova pour son aidedans la
capture cles tortues dans le cordon littoral qui louxte le Parc National du Qiawling ainsi
que |e_ Directeur du CNERVZ, le Dr Diallo Botrbacar Gisse, et toute |’éoUipe du protet
<< Biodiversité du littoral mauritanien >>. Ce projet a été financé par I'LImon Européenne
et dirigé par le CIRAD-EMVT.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIUUES
BROADLEY, D.G, (1989) - Geocheione suicata. ln: The Conservation Biology ol Tortoisas. Swlngland, |.R. &
Klemens, M.W. (eds.), IUCN, pp. 47-48, Gland.
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VILLIERS, A. (1958) - Tortues et crocodiles de |'Atrique Noire trançaise, Institut Français d’Atrique Noire, 354 p.
C. ARMY
BIM. Mi\iH_lil.
57, rue Cuvier
75 005 PARIS (France)
N. MARISSAL
CVA - ENVA
7, avenue du Général de Gaulle
94700 MAISONS-ALFORT (France)
D. A. TIJANE et F. COLAS
CNERV, Blf'18?.
NGUAKCHOTT (R.|. Mauritanie)
20

Bull. Soc. Herp. Fr. (1997) 81 :21-27
NOUVELLES DONNEES SUR L’ECOLOGIE
  ’
D Eohrs ocellarus (VIPERIDAE) AU BURKINA FASO
par
Johan CHEVALIER
Résumé - Echls ocellarus est une petite vipère africaine qui fréquente de prétérence les milieux secs et
roeailleux. On la trouve généralement au sol où elle se nourrit de scolopendres et de rongeurs qu'e||e capture
au crépuscule et la nuit. Il semble qu'en saison —des pluies, elle modifie son activité. On observe alors Ecfris
ocella tus dans les arbustes où elle mange de petits arthropodes. Ce changement de microhabitat pourrait être
dû au sol détrempé et couvert de tiaques après des précipitations répétées. Ecrris ocellarus étant responsable
dela ptupart des morsures de serpents au Burkina Faso, I'écotogte de cette vipère a d'importantes retombées
sur Iepiuémioloqte des envenimations.
Mots etes : Echls ocellarus. Burkina Faso. Régime alimentaire. lvlorsures. Activité.
Summary - Echis ocellaios is a small african viper, prefering dry rocky areas. Found usually on soil, the
snakes feed on centiperles and rodents caught at trvilight and night. Activity seems to change completely
during the rainy season when E. oceliatus is seen in bushes feedlng on small anhropoels. This appears to be
due to soaked soli and numerous puddles trom frequent showers. Most snake bites in Burkina Faso are from
E oceliatus, anti so its ecoiogy in this context has importance.
Key-words : Echrs oceliafus. Burkina Faso. Diet. Snake bites. Activity.
I. INTRODUCTION
Echfs ocellarus Stemmler, 1970 est_une petite vipère crépusculaire et nocturne que
l’on trouve principalement dans les milieux andes et rocailleux de la zone soudano—
sahéiienne. Sa taille moyenne est d’env_iron 33 cm, de longueur totale (Roman, 1980).
Cette espece est très fréquente au Burkina Faso. _Bren que 48 ophid_iens vivent dans ce
pays, jg,9 % des serpents burkinabe en collection au Centre National de Recherche
Scientifique et Techntque de Ouagadougou sont des Ecrits ocellatus_(Roman, 1980).
La répartition géographique de cette vtpere correspond a la distribution de la savane
arborée et arbustive (ljlughes, 1976, 1983) de la cote atlantrque, à l’ouest du Tchad et
au nord de la Centrafrique. Sur le plateau ouagalais, Echrs oceiiatus est responsable
de 75% des morsures de serpents (Revault, 1994).
Une étude sur la savane arborée humide de Cote d’lvoire décrit Echis oceilarus
comme consommateur préférentiel de petits mammifères (Barbault, 1977), alors que
d’autres auteurs (v'il|iers,_1975 ; Warrel et al., 1976) qualifient le régime alimentaire
d’Echrs_ocerlarus de varie (rongeurs, arthropodes). Revault (1994) a montre que la
marqnte des proies d'Echrs oceliarus en avril et en octobre étaient des myriapodes
carnivores, tucifuges let hygrophiles : les scolopendres. Ce sont des arrhropodes
fréquents dans les maisons en savane arbustive et arborée (Revault, 1996).
Manuscrit accepté le 27 mars 1997
21

En Afrique, les morsures de serpents constituent une urgence médicale fréquente
(Amadi—Eddine et af., 1996). La recherche clinique et toxicologique y souffre de la
méconnaissance de certains complexes d*espèces comme celui d’Echis (lvloüarthy et
Wüster, 1996). Des données sur la systématique et Pécologie d’Echis ocellatus
faciliteraient la prévention et la prise en charge des morsures au Burkina Faso comme
dans toute t’Afrique de l'0uest. En effet, les morsures d'Echis ocellarus représentent
un risque médical majeur dans de nombreuses parties du Sahel et de la savane Ouest
agëcâine (Spavvls et Branch, 1995), et ce, jusqu’à |’ouest du Tchad (Roussel et Villiers,
Une étude visant à limiter les morsures par Echis oceliatus grâce à une proposition
de gestion du milieu (Chevalier, 1996) couptée au travail de Revault (1994), a permis la
découverte de nouvelles données sur l’écologie de cette vipère au Burkina Faso.
ll. METHODOLOGIE
Les données utilisées dans ce travail proviennent de différentes approches : une
étude du régime alimentaire (Bevault, 1994, 1996; Chevalier, 1996), des observations
de terrain (Chevalier, 1996) et une comparaison de ces observations avec Fanalyse de
Revault (1996) sur |'inoidence des cas de morsures.
A · Observations de terrain
Au cours de la saison des pluies 1995, 59 sorties visant à observer ou capturer des
serpents ont été effectuées autour de Ouagadougou durant les mois de juillet, août et
septembre. Les recherches commençaient vers t6 heures et se terminaient à la nuit
vers 19 heures 30. Cela permettait d’observer des especes ayant des périodes
cractivité différentes. Les sorties s’effectueraierit à deux, mais nous recevions souvent
l’aide de jeunes enfants qui nous indiquaient les endroits riches en serpents. Les
différents milieux présents autour de Ouagadougou ont été prospectés : champs,
savanes, mares temporaires, lacs de barrage, talus rocheux, affteurements de cuirasse
latéritiques, bas-fonds humides,. Chaque sonic consistait en une promenade à travers
un seul de ces miiieux. Les serpents vivants et leurs indices de Présence (serpents
morts, mues et squelettes) étaient récoltés. Toutes les Echis oce talus (ou leur mue)
ont été trouvées en savane rocailleuse, quelquefois à proximité même des cultures.
B ~ Étude du régime alimentaire
Afin d'avoir des résultats fiables sur l'ensemble de la saison des pluies, les données
de deux études ont été utilisées pour cette analyse. La première fût effectuée en
octobre 1992 et avril 1993 (Revault, 1994, 1996) par Pascal Ftevault. Les Echis
ocetlatus furent récoltées par des paysans dans un rayon de 100 km autour de
Ouagadougou au hasard de leur rencontre avec l’homme. Les vipères récoltées provenaient
de trois biotopes différents: plutôt forestier à Gonsé (8 serpents en octobre 1992),
savane arborée à Koukoulou (8 serpents en avril 1993) et à Sapogo (26 serpents en
octobre 1992), et rizières à Saponé (5 serpents en octobre 1992). Les résultats
obtenus par Pascal Revault nous renseignent sur le régime alimentaire d’Echis
ocellatus avant et après la saison des pluies (juillet à septembre).
La deuxième étude réalisée en juillet, août et septembre 1995 (Chevalier, 1996) a été
effectuée sur des individus observés à moins de 15 km au sud-ouest de Ouagadougou.
Après leur capture, les vipères ont été tuées, puis fixées dans du formol à 10 % après
avoir reçu une injection ventrale tous les deux centimètres. Les serpents ont été
disséqués et déposés au Muséum national d’|—iistoire naturelle de Paris (MNHN
1996.19 à 25).
22

C - Analyse des morsures
Dans sa thèse, Pascal Revault (1994) décrit précisément les circonstances des
morsures de 43 personnes soignées à |'Hôpital national de Ouagadougou entre avril et
octobre 1992. L’analvse de ces données apporte un com piément clinique à cette étude
qui sera discuté aprés la présentation des résultats.
Ill - RÉSULTATS
_ Les résultats obtenus sont svnthétisés dans le tableau I, où les données les plus
intéressantes sont en caractere gras.
Sur les cinq Echis ocellarus observées vivantes, les deux individus de juillet furent
trouvés à terre (sous une pierre et au pied d’un buisson) alors que les trois d’août et
septembre étaient perchées dans des buissons. Les deux mues observées en juillet se
trouvaient aussi à même le sol. Deux autres Echis ocellarus trouvées mortes et ayant
certainement été déplacées n’ont pas été prises en compte dans cette partie.
L’étude des régimes alimentaires montre qu’en avril, juillet et octobre Echis
ocellatus se nourrit principalement de scolopendres et de rongeurs. En revanche, de
tin août à septembre, on ne trouve aucun scolopendre ou rongeur dans |'estomac des
Echris ocelrlatus, mais une majorité de petit arthropodes des buissons.
Ill — DISCUSSION
Le faible nombre d’Echis ocellatus observées et disséquées pour certains mois,
Fabsence de données en mai et juin ou la méthode déchantillonnage peuvent encore
poser quelques probleme. Pourtant, Vobservation de corncrdences entre les données de
terrain, le régime alimentaire et les fréquences des morsures, permet d'avancer
certaines hypothèses.
Il semble qu’au cours des mois d'avril à juillet Echfs ocellarus, plutôt crépusculaire
ou nocturne, vive essentiellement au sol. A cette époque, les inoculations de venin chez
l'homme sont principalement localisées au niveau des pieds. Les animaux recherchent
activement leurs proies (scolopendres et rongeurs} jusque dans les habitations
(fréquence important de morsures à cette période). Cette chasse intensive pourrait
expliquer le fait que les serpents capturés en juillet, août et septembre étaient trés
gras. En juin les morsures sont souvent diurnes et plus fréquemment situées au niveau
des mains.
La violence des pluies, qui pourraient détruire les mues et les squelettes plus
rapidement, ne suffit pas à expliquer l’absence d'inr:lices de présence ou la non-
observation rles individus au cours du mois d'aout. Celte saison semble marquer une
phase de latence pour les serpents du Burkina Faso (tab. ll).
Entre fin août et septembre les Echis ocellatus semblent monter dans les buissons.
Les trois serpents observés à cette époque étaient lovés dans des arbustes et leur
régime alimentaire était principalement constitué de petits arthropodes y vivant. Ce
changement de microhabitat se remarque au niveau des_ morsures. Au cours de cette
période, la plupart des envenrmatrons ont lieu dans la journée et sont localisées au
niveau des mains. Elles s’efiectuent principalement pendant la cueillette ou |'entretien
des cultures (mil, arachide",).
En revanche, en octobre, scolopendres et rongeurs constituent à nouveau la majeure
partie des proies d’Eclris oceliatus. Les envenimations ont lieu pendant la nuit et sont
toutes situées au niveau des pieds. Tout semble indiquer un retour au sol des Echris
ocellatus (tab. lil).
23

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Ialîleag Il Z|M‘l5E en évidence d'une période de latence des serpents du plateau ouagalals en
SEISOFI GS D IJIBS.
Dans chaque case est noté le nombre r:l’indices récoltés au cours de la sortie. Les jours où
aucune sortie n’a été effectuée sont représentés par une case vide. Les cases grisées mettent en
évidence la période de latence (aucun indice n’a été trouvé pendant 20 yours dont 14 de
prospec ion).
  $·~·*·¤·¤r=
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I: _§_l_
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 -_
 -_
 
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Les variations de |’activi_té d’Echis oceitatys semblent être induites parla frequence
des pluies et plus particuhèrement Phumidate du sol. En effet, le début de la phase de
latence correspond au premier gros orage (41,2 mm le D8,='G8r'19Qé sur Ouagadougou)
et surtout au début de la saturation en eau du sol avec l’3|JD&flî|0ll de nombreuses
flaques d’eau. Cette hvgothèse expliquerait aussi la date du retour a terre puisqu‘à partir
rfoctobre, le sol s'ass che a nouveau rapidement après les pluies. Amsr, les résultats
étonnants des_ morsures du mois de yum trouveraient une exptrcatzon. C’est le mois des
premières pluies et le sol est alors trop sec pour absorber |’eau qui stagne en flaques.
Afnn d` évrter un sol mouillé, les Echis oceiiatus pourraient fuir dans les buissons.
L'absence d'observations et dfétude du régime alimentaire au cours_des mois de mai
et juin ne permet pas d’être affirmant. L’utr|rsatron de données de différentes années
(1_992,1Q93 et 1995) peut aussi poser probleme. Un suivi continu du régime
alimentaire d'Echrs oceiiatus sur une année serait donc nécessaire.
25

Tableau III : Synthèse de |’actlvité d’Echfs oceflatus en saison des pluies et répercussions sur
les morsures
Avr. Mat Juin Jcrr.   oct.
Écologie Ecrrb ocertlaros
arbre E- r î =· ^~·~==»te É
  Rongeurs et ? Rong. et Scolo Arthropoces Rong. et
Scolo  endres Scolo.
Activité Forte ? Forte Presque Reclevlent Forte
nulle actif
Chasse Recherche ? Rech. active Atfût Rech. active
active
Morsure par Echo aeetams
Nombre Fréquentes   Très fréquentes   Reprise
¤=e··e·r¤~  
Occupation des Marche et Varices Cueillette Récolte Variees
personnes mordues habitation
Les recherches sur Echfs ocellatus constituent un point capltai dans la lutte contre
les envenrmatrons ophrdiennes au Burkina Faso. De mat à octobre, l‘actrvrté des
serpents _et des hommes (culture des champs? sont toutes deux fonction _des
précipitations. Une merlleure connaissance de |’éco ogre de cette espèce permettrait de
mreutç lutter contreles morsures, en prévoyant où et quand elles risquent de se produire, en
fonction des actrvrtes humaines.
Remerciements -_ Je remercie Eric Parent pour l‘anaIyse des contenus stomacaux,
arnsr que Ivan Inerch et Pascal Revault pour leurs conseils sur Vélaboratron de létude
et la rédactroo de cet article.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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397-341,
J. CHEVALIER
31, rue Victor Hugo
95870 BEZONS (France)
27


			
Bull. Soc. Herp. Fr. (1997} 81 :29-33
ALDOSTERONEMIE ET CORTICUSTERONEMIE CHEZ
LA TOFITUE TERRESTRE Testudo graeoa Lrrrne, 1758.
(CHELONIA, TESTUDINIDAE)
par
Fatima HADJ-BEKKOUCHE, Aïcha CHERIFA, Djamila CHERIFI et Aldjia SAIDA
Résumé - Les teneurs ptasrnatiques en aldostérone et corticostérone ont été déterminées chez la tortue terrestre,
Tesrudo graeca, adulte, au cours d’une phase claire et d’une phase sombre, dans les conditions naturelles. Les
variations de la corticostéronèmie sont plus marquées chez le mâle.
Mole clés : Reptiles. Testrrdines. Rythme circaolien. Su rrenale.
Summary- Plasma atdotestosterone and corticosterone levels were measured in tl·re turtle, Tesrudo graeca, on the
light phase and dark phase, under natural conditions. The variations ofthe plasma corticosterone level were more
marked in the male.
Key-words : Fleptilîa. Testuttines. Circadian rythme, Adrenal glande
I. INTHUUUCTIBN
Les rgrthmes circadiens du système endocrinien ont été largement étudiés chez les
Vertébr_s._ Les travaux concernantles Reptites restent toutefois très fragmentaires.
Des variations des teneurs plasmattques en testostérone sont mises en évidence au
cours e’un cycle de 24 heures chez Chelonia mydas (Licht et ar., 1985) en
corticostérorre chez le tézard, Dipsosaurus dorsalls (Chan et Callard, 1972}, l’a||igator,
Allrgator mrsslssrpensis (Lance et Lauren, 1984}. Au cours de ce travail, nous avons
déterminé et comparé les teneurs plasmatiques de Valdostérone et de la corticostérone
en phase claire et sombre, chez le mâle et chez la femelle de la tortue terrestre,
Testudo graeca.
II. MATÉRIEL ET MÉTHODES
A — Animaux
Les études sont réalisées en juin, période correspondant au réveil printanier (avril -
mai) et précédant i’activité sexuelle (juillet — août). Elles concernent 39 animaux (18
mâles et 21 femelles) capturés dans la région d’Alger et maintenus en semi-liberte
dans un enclos. Après une période dadaptataon d'envrron un mots,_t|s sont sacnfrés
par décaprtation. Le sang recueilli sur tubes hépartnés est centrrfugé; le plasma
prélevé est congelé à -20°C jusqu'au moment du dosage. Les testicules et les
épididymes, les ovaires, oviductes, hypophyses sont traités pour des études
structurales et biochimiques.
Les animaux sont répartis en 2 groupes:
- le premier comportant 12 mâles et 151eme||es, tous sacrifiés entre 9 heures et 12
heures (locales} ;
- le deuxième avec 6 mâles et 6 femeites décaprtées entre 18 heures et 21 heures (locales).
Manuscrit accepté le 27 mars 1997
29

B. Dosages
Les dosages sont effectués par radioimmunologie pour l'aldostérone et par liaison
protéique compétitive pour la corticostérone.
L’anticorps antialdostérone est fourni gracieusement par National Institut ot Arthrites
Metabolism and Digestive Diseases (|\||Afv1UD, Bethesda, USA).
Le plasma humain est utilisé comme'source de CHG (0dell et Daughaday, 1971 ;
Jolivet, t9?4}.
Les concentrations des élecfrolytes (I\la*, K*) sont déterminés par photométrie de
flamme.
1 - Extraction et chromatographie
L’extraction est réalisée par le dichlorométhane (3 volumes) à partir de 2 ml de
plasma. Les extraits évaporés sont repris par le mélange ch|oroforme—méthanol (vfv) et
disposés sur les feuilles de chromatographie. Les hormones sont isolées selon le
système de solvant Bush (benzène-méthanol-eau bidistillée : 2v!1v!1v).
2 - Dosages
Les pourcentages de réaction croisée de la transcortine sont de 61 % pour la
corticostérone, 100% pour cortisol, 89% pour le désoxycortisol (fvlurphv, 196T). La
faible spécificité est compensée par |’iso|ement des hormones par chromatographie.
Apres élutlon par le méthanol, évaporation, ies extraits sont repris par du tampon pl·l
?,4; un volume de 0,1 ml ou de 0,5 ml de ce dernier est prélevé pour déterminer
respectivement |'aidostérone ou la corticostérone.
L’incubation à 4°C dure 3 heures pour l’aldosterone et 30 minutes pour la
corticostérone ; I‘hormone libre et l‘hormone liée sont séparées par le charbon—de><tran.
Apres centrifugation à 4°C le surnageant contenant la fraction d'hormone liée est
transvasée dans une fiole de comptage contenant 5 ml de scintillant. Le comptage est
ensuite effectué dans un com pteura scintillation liquide.
C. Tests de validité
1 - Sensibilité
Déterminée à partir de |’eau bidistille (blanc), elle est de 8,31 pgftube pour
l’a|dostérone et de 0,36 ngftube pour la corticostérone. Les teneurs en aldostérone
inférieures à 12 pg et celles en corticostérone inférieures à 0,50 ng ne sont pas
considérées.
2 - Reproductihilité
Les coefficients de variation intrasysteme et intersvstème sont de 5,5% et 5,4%
pour Valdostérone et de 10,6% et 14,3% pour la corticostérone.
3 - Exactitude
Elle est appréciée en ajoutant des doses connues d'a|dostérone (50 à 200 pot} et de
corticostérone (1 à 10 ng) à de |'eau bidistillée ou à du plasma provenant e rats
surrénalectomisés. Les coefficients de variation ne dépassent pas 7,2% pour ies 2
hormones et les coefficients de corrélation entre valeurs trouvées et valeurs attendues
avolsinent |'unité (r = 0,999).
30

4 · Récupération
Les pourcentages de récupération après chromatographie sur papier sont de 66,2%
1 1, 8% pour |'aid0stêrone et [58,3% i 1,4% pour la corticostérone.
D. Analyse statistique
Les résultats sont présentés par la moyenne accompagnée de l’erreur standard à la
moyenne (Elvl). La comparaison des moyennes s'effectue par le test de Fisher - Student.
Ill. RÉSULTATS
Ualdostéronemie et la corticostéronémie sont présentées dans les tableaux I et Il
(moyenne e erreur standard à la moyenne).
laüloau I : leneur plasmatique en aldostërone en ng!100 ml et en corticostérone en ngF100 ml
chez le mâle de Testudo graeea en juin.
N = nombre d’animaux ·, · (g < 0,05}.
Heure ¤ Atdostérone ng!1|lll ml Uortieostérone ngr'1 Lil] ml
  12 5,3:1,12 zsasse
 ï 2·5¤=¤·69 ram
lalileau ll: Ieneur plasmatique en aldostérone en ngllütl ml et en corticostêrone en ng?1 UG ml
chez la femelle de Testudo graeca en juin.
N = nombre d'animaux.
Hours K Aldostérone ngi1UI] ml Corticostérone ng,t1UIJ ml
w is 4,2511,08 iezsee
1Bhà2`lh  1,eoeo,12 izsazs
La teneur plasmatique en aldostérone chez le mâle, en phase claire, ne diffère pas de
celle de la femelle ; elle subit aussi bien chez le mâle que chez la femelle, une réduction
au cours de ia phase sombre, mais les variations sont statistiquement peu
significatives. La comcosteronémie diminue chez le mâle de façon significatives (p<0,D5) au
cours de la phase sombre.
La natrémie et la kaliemie ne presentent pas de differences significatives chez le mâle
et chez la femelle, et au cours des 2 phases; elles sont respectivement de 115 : 5
mEqr'| et 4,5 se 0,1 rnIEqr’l.
lil - DISCUSSION
Les teneurs plasmatiques en aldostérone chez Testudo graeca sont inférieures à celles
du lezard Uromastfx acanrhinurus (Bradshaw et al., 1984 a) et de la tortue Testudo
hermanni (Uva et ar., 1982). Les valeurs dela corticostêronémie sont également plus faible
que celles des autres Reptiles (Chan et Catlard, 1972 ; Daugherty et Ballard,
31

1972; Uva et ai., t982_; Bradshaw et af., 1984 a, 1984 b) mais se rapprochent de
celles de Chrysemrs prete (CalIard, 19T5) et de celles d'An'igat0r mississqoiensts
(Lance etai., 1984). Nous avons soumis des animaux à des stress de nature di férente
resultats non publié? les concentrations plasmatiques en corticostérone sont toujours
inférieures à 1000 ng 100 ml.
Chez le _mâ|e de Testudo graeca,_la teneur en corticostérone, plus élevée pendant la
phase claire serait liée à une activité motrice plus importante que endant la phase
sombre et, que chez la femelle. En effet, chez le rat (Viru et af., 1969 , le canard (Rees
et al'., 19832, les Batraciens gLebou|enger et al., 1979), le rythme secrétolre de la
glande surr nale serait en re ation avec les périodes d'activlté motrice; Vexercice
musculaire sttmule la glande.
Ces_ résultats prétiminaires nécessitent une poursuite des investigations afin de
determiner, les variations circadiennes saisonnières, de |‘aldostéronétnie, de la
cortlcostéronémle, chez le mâle et chez la femelle de Testudo graeca.
Remerciements - Nous remercions Mademoiselle Z. Amirat pour son aide technique.
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_ F. HAQJ-BEKKOUCHE
Laboratoire ç|’end0cr1no|og|e I. S. N.
Universite des Sciences et nie la
Technologie Houen Boumedlène
B. P. n°32 - EI-Alta, Bab-Ezzcnar
ALGER (Algérie)
33

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ HEBPÉTOLOGICIUE
DE FRANCE
1"trimestre 1997 Buiietin de liaison n°81
SOMMAIRE
ws oz LA socrënî
Compte-rendu de I'AssemI1|ée Générale de Ia SHF,
Angers, juin 199B .,..   .......................... . ...... . ..... . ....................   35
Liste des membres admis en 1996 ....................... . ......... . ................ 36
Rapport moral pour |’année 1995.. ....................... . .......................   37
Compte-rendu rfaotivilé de Ia Commission de Protection (1995 -199E) ...... 39
Compte—remIu d’actiuilé du Groupe Cistude [1995 -1996) ....................... 41
Compte-rendu d’aetiuité de la Commission de Terrariophilie (1995 -1996}.. 42
Rapport financier du trésorier (1995 -1995) ................,.................... .. 43
`rᣥ
- r " È
* J
34

Bull. Soc. Herp. Fr. (1997} 81 :35-46
comrnenennu oe Lvissemetêe eenenirte
DE JUIN 1996 A ANGERS
1 - Rapport moral
Le rapport moral, présenté par le Secrétaire Général, et donné en intégralité dans ce
Bulletin, est adopté à Vunanimité moins une abstention.
2 · Rapport tinaneier
Le rapport financier, tu par le Trésorier, J.J. Bolsard, est adopté à l'unanimité moins
trois abstentions.
ll est proposé une augmentation des cotisations. Pour 1997, ies cotisations des
membres ayant plus de 25 ans seront de 200,00 F (B5 oui, 9 contre, 2 abstentionsrj. La
décision est donc adoptée. Pour les moins de 25 ans, la cotisation reste à 120,00 (71
pour, 1 contre, 4 abstentions). La décision est donc adoptée.
3 - Rapports des Commissions
‘> Commission « protection » (A. Dupré). Il est rappelé le problème inhérent aux
tortues de Floride. Des dossiers plus lourds sont ensuite évoqués.
> Commission « répartition » (J. Castanet). Sont évoqués les problèmes inhérents au
stock des Atlas de Répartition, toujours indisponibles et à la participation aux activités
de la commission ou on note un manque de présence.
> Commission « terrariophilie » (R. Simon}. Cette commission regroupe pius de 230
membres ou postuiants. Il est précisé que sont évoqués, au cours des réunions les
aspects législatifs ,notamment en ce qui concerne les serpents venimeux, les
techniques de terrarlophilie avec publication d’un répertoire des élevages. Plusieurs
projets sont actuellement en cours.
> Groupe Cistude (A. Vevsset}. Envoi de 11 lettres à |’étranger.
> Section vétérinaire (lvime Perrin). Le point est fait.
4 - Renouvellement du Conseil si   . ‘
Ouatre postes d'administrateurs doivent être pourvus  
On note 81 votants. Les candidats sont: -   L    
- J. J, Boisardobtient 71 voix; sb - " ` · '
- A. Dupré obtient 66 voix; —-J / ..,  ””‘ ’
- T. Fretey obtient 49 voix;   - . 
- B. Le Garif obtient 79 voix ;
· A . Veysset obtient 37 voix.
.I.J. Bolsard, A. Dupré, B. Le Gartf, et T. Fretey sont élus.
5 — tluestions diverses
R. Vernet fait le point sur le Bulletin. LA stratégie des numéros doubles est actuellement
poursuivie. En septembre 1995, le premier trimestre 1996 peut paraître. On a ainsi pu
rattraper le retard. Il faut maintenant revenir à quatre numéros par an. Le numéro de juiliet
35

1996 sera le dernier numéro double. En octobre 1996 et janvier 1997 paraitront les
numéros consacrés au Congres de Nancy. La partie non scientifique du bulletin pose
toujours problème car personne ne s’est proposé pour assumer le travail. Enfin, Fl.
Vernet rappelle les regles aux auteurs: lorsque l’articIe a été accepté, il faut fournir
deux copies et, si possible une disquette pour la publication.
Une motion proposée par A. Veysset est votée concernant ie probième d'un article
paru dans « New Look >>. Une lettre sera adressée au membre de la S. H. F. concerné.
La motion est votée : 22 pour, 1 contre et 2 abstentions. La motion est adoptée.
Des informations sont données concernant les futurs congrés.
Le congrès mondial d'HerpétoIogie se tiendra du 5 au 11 août 1997 à Prague. On
compte actuellement 735 inscrits dont seulement 35 Français. En juillet les
herpétologistes français doivent proposer des communications. Les frais rfinscription
s'é|évent à 1500,00 F environ. Il y aura 10 salles simultanées et des conférences
plénières.
En 1998, le congrès européen d’l—lerpétologie se tiendra à Chambéry.
Le Congrès S.H.F. se déroulera en 1997 en Auvergne et sera organisé par Roland
Vernet. Des précisions concernant ce congrés sont données des à présent. La
meilleure date serait la dernière semaine de juin.
Enfin, le club junior sera animé par F. SERRE -COLLET, spécialiste cl 'animation
pédagogique. Elle est soutenue par A. Dupré.
Jean-Marie EXBRAYAT
Secrétaire Général
LISTE DES MEMBRES ADMIS EN 1996
1 - Conseil du 23 octobre 1995
Admis comme postulants : Abalain, G. (29) ; Allaire, F. (44) ; Balbin, G. (28) ; Eleugnet,
J. |Vl. (62); Chantrel, 0. (94); Chardonnet, A. E34); Cramail, R. (92); Cukierrnan, Y.
E75); Dacheux, L. (37); Degroote, Y. (62); rouillet, R. (77); Faure, J. F. E75 ;
entile—Duquesne, G. (75); Grauloup, B. (86); Hugonet, R. (54); Hurez, B. 92 ;
Lalanne, J. P. (95); Le Rochais, M. (14) ; Matic, N. (44); Mayer, F. (57) ; Mercier, D. (09 ;
Munoz, C. (75) ; illueval, G. (62) ; Rufiri, M. (75) ; Turbant, C. (59) ; Vilain, F. (49).
Admis comme membres : Cassignol, J. (57) ; Godé, L. (54) ; Oliver, G. (66).
Postuiants admiscomme membres: Aycaguer, P.; Babaud, 0;; Barraco, J. M.;
Binder, P. ; Caratti, G.; Chaudiere, T. ; Cohen, J. P. ; Davee, C.; Dousset, B.; Dupré,
J.; Fabrrer, N.; Gérard, P.; Grimaldi, A.; Hardy, J. P.; Jamrn, A.; Ladeuille, C.;
Legrand, D. ; Macheux, P. ; lvlanceau, 0. ; De Massary, J. C. ; Massemin, D. ; Paicheur,
T.; Perrette, J. Y.; Place, G.; Tetu, B.; Tilly, J. J.; Tizon, G.; Tomasi, G.;
Vandervalle, T. ; Zerrouki, S.,
2 - Conseil du 1l] février 1996
Admis comme postulants: Bley, S. (39); Brunet, L. (14); Cleret, A. (YBL; Durand, T.
(74); Ferrando, G. (92); Fuhrmann, P. (45); Giavarina, G. (69); Motsc . J. F. (94);
Puissant, S. (03) ; Salze, M ; (34) ; Szopinski, C. (38) ; Tron, . (69) ; Vidal, N. (75).
36

3 - Conseil du 36 juin 1996
Admis comme postulants: Aliphat, M. (23); Aubeneau, A. (?9); Ayrault, A. (35);
Bessin, C. (92); Boyer, G. (13); Olercq, G. $80)]; Coic, C. (33) ; Coiffier, 0. (27:), eat,
E. (29); Dewynter M. (22) ; Dlncher, L. (57 ; orinikowski, O. (62) ; Estabel, . (69) ;
Giavarina, G. (69); Girard, E. (85) ; Gonzales, J. P. RG6) ; Guerne, S. (23) ; Harvenet, L.
B); Le Page, H. (85) ; lvlarinho, G. (91); Moreau, . E5) ; Mur, M. (41); Novaro, G.
74); Prautois, M. (77); Quesada, R. (38); Roulancl, . (33); Russo, J. (35); Serre,
. (13) ; Serres—Col|et, . (94) ; Surget-Groba, Y. (40) ; Tronche, E. (75).
Admis comme membres : C.E.R.F. (78) ; Rossi, S. (94).
RAPPORT MURAL POUR L’AlilNEE 1995
Mesdames, Messieurs, mes chers Goliégues les Herpétologistes,
voici le moment crucial pour le Secrétaire Général de la Société Herpétclogique de
France, devant qui les projecteurs et les regards critiques sont momentanément
braqués, de donner lecture du rapport moral, ce rapport moral qui couronne une année
d’activité de toute Société, lors de son Assemblée Générale ordinaire et statutaire.
Lourde tâche pour lui qui porte, a cet instant précis, le bilan d’une année de travail en
conseil, en commission, et qui a toujours la crainte de déplaire, en oubliant teile ou
telle activité. Ouel est le bilan au quart de siècle de la vie de notre Société ?
Nous sommes actuellement environ 500 membres provenant de toutes les régions
de France mais aussi de nombreux autres pays, pays européens, d’abord : notons les
membres belges, suisses, luxembourgeois, espagnols, portugais, italiens, allemands,
anglais,   des pays de |'Europe de l'Est, d'Afrique, d’Asie, d’Amérâque du Nord et
latine, d'0céanie. A cela s‘ajoutent les échanges de bulletins avec des sociétés
savantes du monde entier. Tout ceci pour dire que le rayonnement mondial de ia S.l-t.F.
n’est pas un vain mot. —
A chaque conseil, 20 à 30 postulants ou membres sont admis. Des postulants
appartenant depuis trois ansà la Société deviennent membres. Cependant, malgré ces
intormations satisfaisantes, le Conseil d’Administration procède périodiquement a un
certain nombre de radiations consécutives a des défections volontaires. Ces dernières
sont cependant relativement rares (moins de 10 cette année). Plus fréquentes sont les
radiations dues à une absence de cotisations (depuis trois ans), certainement dues,
ren suis convaincu, à la négligence des sociétaires, ou encore - et c’est fréquent — à
’oubti de donner leur changement d‘adresse.
voyons maintenant les activités de la SHF pour cette année 1995-1996.
Le Bulletin d’abord. Il a repris une certaine régularité au niveau de sa parution, même
s’i| existe toujours un décalage entre i'année de parution et |’année correspondant à ia
publication des articles. Mais ceci est toujours le cas (ou presque) pour ce style de
publication. Les articles sont de bon niveau. Le comité de lecture, parfois sévère,
contribue à cette qualité. Les deux parties, l’une scientifique, l’autre plus générale,
ouvrent le bulletin à des articles divers: scientifiques certes, mais aussi information,
législation, conseils donnés par des personnes compétentes, notes concernant des
observations ponctuelles,.
3T

Les commissions maintenant. Comme chaque année, un tour d'hori2on des
commissions, tour d‘horizon que le laisse volontiers à ceux qui les font vivre, montre
leur dynamisme, tant au niveau des conférences, des conseils en terrariopnilie, des
actions de protection, notamment des tortues, ....
Parmi ces commissions, saluons la commission svétérinaire et bio|ogique>> qui a tenu
une réunion importante dimanche dernier, réunion au cours de laquelle une table ronde
a permis d’échanger sur les examens cliniques chez les Amphibiens et les Reptiles.
Cette commission, encore jeune, est bien partie et occupe un terrain qui, jusqu’à
présent, était peu occupé au sein de la SHF.
L’activité de la SHF se maintient donc avec de nouvelles créations. lvlais, comme
chaque année, je rappellerai que le fonctionnement que je crois honnête, ne se fait pas
tout seul. ll est le resultat du travail des quelques bénévoles qui sinvestissent dans ces
tâches administratives souvent ingrates, mais incontournables pour la vie de la SHF.
Oui sont ces bénévoles ? Ce sont les membres du conseil dadministration, certes,
mais aussi tous ceux qui sinvestissent dans les commissions, tous ceux qui, par leur
énergies · et il y a de I’énergie, a la SHF t - portent le fiambeau de la Sl—lF dans les
manifestations locales ou ils sont impliqués.
Parmi les difficultés que rencontre le Secrétaire, j'en citerai une ou deux. lJ'abord la
dispersion, normale pour une Société d'envergure nationale : le Président vità Rennes,
le Secrétaire à Lyon, le Trésorier à Sigean, les autres membres à Paris, Chizé ou
Chambéry ou encore à Angers. Tout ceci nécessite des échanges de courriers, de fax,
de coups de téléphone. Par ailleurs, les membres actifs sont en général surchargés de
travail dans leur vie professionnelle. Vous savez tous combien tout s'est compliqué ces
dernieres années.
Alors pardonnez au Secrétaire cl'être parfois Ientà répondre. Cette lenteur est le fait
d'un ensemble de circonstances et de la surcharge qu’i| connaît dans sa vie
professionnelle. Mais il existe quelques difficultés que je voudrais - encore une fois -
signaler: les éternels oublis de changements d’adresse, les problèmes de
dysfonctionnement du courrier qui nous dépassent, les questions auxquelles nul ne
peut répondre, ni directement, ni par Vintermédiaire d'un collègue compétent, ce qui
déçoit très certainement, les demandes de bibliographie «clés en maine ou encore
documentations exhaustives tous azimuts, impossibles à réunir, représentent les
principaux écueils.
Mais je termine ici avec la partie larmoyante de mon exposé. Globalement, la SHF
fonctionne bien. J’espère, au nom du Conseil d’Administration, qu'e|le donne
satisfaction à ses membres (à ce sujet, nous recevons peu de lettres ou de
communications téléphoniques de reproches).
Et si la SHF fonctionne bien, et j'en veux pour preuve ces journées que nous vivons,
c’est grâce à ses membres qui, chacun d’entre eux avec ses centres d'inlérël, ses
possibilités, son mode propre de participation, font la SHF, la vie de la Sl-IF.
La Société Herpétologique de France est une jeune femme de 25 ans et, même si elle
coiffe Ste Catherine cette année, nous restons persuadés qu’el|e demeurera encore
jeune longtemps, tant que ses membres continuerontà la faire vivre.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Jean-Marie EXBRAYAT
Secrétaire Général
38

" '/Z; COMPTE-RENDU D’ACTI\ilTE DE LA
- COMMISSION DE PROTECTION (1995-1996)
La Commission de Protection de la S.H.F. a encore une fois, tout au long de |'année,
tenté de gérer le dossier <<Tortues de F|oride». Christophe AHW et Jean SEHVAN se
sont attelés à la réalisation d’une enquete de répartition nationale de Vesgsece. Celle-ci a
montré, dès les premiers résultats, que llntégralité des départements rançais étaient
confrontés aux relâchers sauvages de ces tortues devenues trop <<encombrantes>> par
teurs propriétaires peu scrupuleux.
A |’occasion de cette enquête, les membres de la commission de protection de la
S.H.F. ont été sollicités pour nous faire part de leurs obse rvatlons...Nous devons hélas
constater que bien peu de réponses nous ont parvenues...
Toujours au sujet de ce vaste dossier, les associations membres du collectif
<<Tortues de F|oride>> ont continué de faire pression sur le ministère de
Penvironnément, dans |'espoir de faire cesser les importations. Des réunions ont, et
vont encore nous occuper. Concernant le commerce de cette espèce, il est à noter que
la P.R.O.D.A.F. (syndicat du commerce animalier) avoue des ventes en baisse de 70%
depuis le début de nos actions, La grande campagne de presse menée par nos
associations semble porter ses fruits. De nouvelles mesures au niveau de la C.E.E., en
préparation actuellement, nous permettront peut-être d’avancer vers une réduction
notable des importations. Pour ce qui est de la récupération et |’accueil de ces tortues
abandonnées : une mauvaise nouvelle vient d'obscurcir nos espoirs. La S.P.A., devant
le peu d’enthousiasme du Ministere à régler ce probléme, et devant la saturation
complète des sites d‘accuei|, a décidé le 19 juin de cesser de recueillir les nouvelles
abandonnées. Comme vous pouvez le constater, nous n'avons pas fini d’entendre
parler des tortues de Floride dans les années à venir.
Une grande campagne pour la protection des amphibiens a eu lieu au début du
printemps. Cette campagne d‘un niveau national a été relayée sous la forme d’une
émission de radio hebdomadaire <<Fréquence GrenouiI|es>> sur France~|nter. ll est
dommage que la S.l·|.F. ne soit pas plus impliquée (faute de moyens financiers) dans
cette action menée cette année par ies C.P.N. et qua le sera l’année prochaine par les
Espaces Naturels de France.
Concernant les grenouilles taureau (Rana catesbelana) en Gironde, le dossier est au
point mort. Nous manquons cruellement dtnformateurs locaux. Les bonnes volontés
sont vivement souhaitées.
Le plan de conservation de la tortue d'Hermann (Testudo hermanni) est toujours
mené par la S.0.P.T.0.lvl.. Des relâchers ont lieu sur |’||e du Levant ou une grande
étude est en cours. U’autres relâchers sont envisagés pour repeupler l’Estérel,
maintenant mieux protégé.
De nouvelles menaces planent sur la plaine des Maures. Une zone industrielle est
entrain de voir le jour sur la Padi uière. Elle menace à nouveau des sites intéressants
riches en tortues. La S.0.P.T.O.llï. s’est investie cette année dans des opérations de
rapariement de tortues dans leur pays dorigine. Deux cent quatre vingt dix tortues grec·
ques (Testudo graeca) sont retournées en Tunisie après avoir été saisies en douane.
39

Cette opération a pu étre menée a bien grâce à l‘aide de sponsors (LOOK Voyages et la
compagnie aérienne belge E.El.A.) et à la collaboration du centre italien CARAPAX. Des
tortues sillonnées (Geochelone sulcata) ont été aussi ramenées au centre
S.0.P.T.0.M. de Sénégal. La ménagerie du Jardin des Plantes a iaissé repartir le vieux
mâle détenu depuis tant d’années ainsi que deux autres tortues, vers des climats pius
conformes à cette espèce sahélienne. Ces animaux, avec ceux récupérés dans d’autres
établissements zoologiques participeront au plan d‘étevage de la S.D.P.T.0.M. Sénégal.
Je tiens ici a remercier Madame Perrin, Docteur vétérinaire à la ménagerie et
responsable du groupe vétérinaire de Ia S.H.F. pour i’aide précieuse qu’el|e a apporté à
ce rapatriement.
Concernant ia S.0.P.T.0.M., il faut revenir sur ie succes du premier Congrès mondial
sur la conservation des Chélonlens, qui s’est déroulé à Confaron en jullet 1995. Trois
cents spécialistes du monde entier y ont présenté leurs programmes et leurs études.
Le proceeding complet du congrès devrait paraître dans les prochains jours.
La S.0.P.T.O.M., toujours elle, sera coorganisatrice avec la D.G.H.T. (Deutshe
Gessellschaft für Herpetologieund Terrarienkunde) d'un symposium européen sur la
Cistude (Emys orbicuiaris) à |'automne (du 3 au 5 octobre) à Dresden en Allemagne.
Au sujet de cette espèce, plusieurs projets de réintroduction sontà l'étude comme au
Lac du Bourget en Savoie, ainsi que la Petite Camargue Alsacienne dans ie départeent
du Bas-Rhin. La S.H.F. devra avoir un oeil critique sur les différents programmes qui
ne vont pas manquer de fleurir dans les annéesà venir.
Pour revenir aux amphibiens, différentes actions sont menées en Région Parisienne
avec plus ou moins de succés. Les modifications des dates de curage des ruisseaux du
Bois de Vincennes semblent porter leur fruits. L'année derniere a été une bonne
année, les pontes ont été importantes et celles de cette année semblent prendre le
même chemin. De trés nombreux tétards (Grenouilles vertes et rousses, crapauds
communs) sont visibles dans ces cours d`eau si menacés.
Pouraborder les problemes de trafics et de ventes illégales, nous pouvons noter que
les Douanes ont été efficaces lors de plusieurs saisies dans les aéroports français.
Sana parler de nombreux produits manufacturés à base de peaux de reptiles ou de
carapaces de tortues, 283 Dendrobates ont été saisis à Cavenne, 25 tortues (Pyxis
arachnoïdes et Astrochelys radiiata, accompagnée de 16 Boas en provenance de
Madagascar} ont été saisis à Roissy.
Lin cas de vente de bijoux en écaille de tortue au stand de Cuba à la Foire de Paris
nous a permis, en col aboration avec le bureau TRAFFIC du W.W.F., de mettre
l’Ambassade de Cuba devant ses responsabilités. J‘invite tous les membres de la
Commission à avoir |’oei| à |’occasion de toutes ces toires, salons, etc. Les lois qui
protègent les reptiles n'y sont pas respectées à la lettre ! ! I Concernant le trafic de
’écail|e de tortue, je suis malheureusement obligé de constater que malgré toutes nos
démarches, le magasin «Aux Tortues», en plein Paris, continue de vendre des objets
luxueux en écaille, aux yeux de tout le monde l
Cela nous amène à parier maintenant du dossier [3.0.M. — T.0.lvl. Jacques Fretey
s’occupe activement des programmes tortues de Mayotte et Tortues Luth en Guyane.
Dans ce département, le barrage de Petit Saut, est maintenant (après bien des
déboires) opérationnelmet considere par tous comme un désastre écologique.
Nous avons été informés de quelques massacres de tortues vertes (Cheionia mydas)
en Guadeloupe. Contactés immédiatement, la D.l.R.E.N., et les Affaires Maritimes nous
ont promis de faire le nécessaire (mais peut-être pas le maximum...) pour que de tels
actes ne se reproduisent plus dans Varchipei.
Concernant |’||e de la Réunion et le vaste sujet de la «Ferme Corai|>>. le dossier est
toujours suivilocalement par Didier Derand malgré son départ en Australie pour
continuer ses études. Depuis son récent retour, les nouvelles semblent arriver et nous
informer de la trés mauvaise santé financiere de |’établissement qui détient toujours un
nombre important de tortues vertes (Cheionia rnydas) dans ses bassins d'élevage.
40

. La S.H.F., membre du collectif d’associations réunies sur ce dossier, sera sans doute
amenée à donner son avis sur une reconversion faisant la part belle à linformation du
public surla biologie et la conservation des tortues marines de |'océan Indien.
Vous pensez sans doute que ce compte—rendu de la Commission de Protection de la
S.H.F. fait la part trop belie aux Chélionienss. Nous sommes bien sûr intéressés par
tous les autres reptiles et amphibiens. Bien d’autres dossiers, moins importants nous
occupent tout au long de l’année. Les membres de la Commission Sont, bien sûr,
invitésà nous faire part de tous les dossiers qu'i!s voudraient voir traiter localement.
ils sont invités à venir plus nombreux aux réunions qui pourraient être, alors, plus
fréquentes dans un avenir proche si la demande s'en faisait sentir.
arain ouest
Secrétaire de la Commission de Protection de ia S.H.F.
· 181 Bd. Pasteur, 94360 Bry Sur ivlarne
y   Tel. : 01 48 81 29 85 ; Fax : 01 48 81 29 89
** .--c__ 
*;·%W E® COMPTE-RENDU DU GROUPE CISTUDE
ag, A 1r,_ _
  (1995 1996)
5*  mm 
Lettres de liaison : Quatre numéros (27-28-29-30) publiés avec régularité, en
tévrier~rnars, juin, septembre et décembre. Nous sommes passés de 105 à 115
exemplaires avec 15 lettres pour Pétranger, sans surcoût autre que les timbres. Il
faudrait envisager avec La Poste, vu ia régularité, des tarifs préférentiels.
Dossier Cistude : Nous avons dû débattre, J.Servan, A.Dupré et moi-même de deux
dossiers de réintroduction : Lac du Bourget et Petite Camargue Alsacienne au sujet
desquels nous avons émis des avis mitigés du fait de Vignorance ou des mélanges
proposés quant à |‘origine des animaux. Les travaux d'Uwe FHITZ confirment, en effet,
les principes que nous avions développés à ce sujet. Un dossier de protection des
étangs du Bas Armagnac a été approuvé.
Dossier Tracfremys scripts efegarrs: J.Servan et C.Arvv s’appuvant sur i’enquéte
nationale de répartition ont élaboré une communication comparant Trachemys scripta
eiegansà Emys orbicuiaris, communication que nous avons entendue au Congrés
d’Angers. Nous avons été reçus pour le Collecti ie 10 avril dernier par Mme Benard du
Cabinet du Ministre de_i'Environnement. Depuis., nous attendons un nouveau rendez-
vous. La SPA abandonne la récupération des Trachernys depuis le mercredi 19 juin,
mais reste dans le collectif.
T" Symposium européen sur Ernys orbfcuiaris_: 4-5 octobre prochain à Dresden,
Allemagne. A |’initiative de la DGHT, de la SOPTOM et du groupe Cfstude îqui en a eu
Pidéeg de la SHF. C’est au Congres de Gonfaron sur la Conservation que es contacts
ont té pris, en particulier avec i'A|lemagne, |‘Europe de |'Est et |'|ta|ie. Les 4
communications de ce congrès concernant Vespèce nous ont alertés sur |‘importance
d’une réunion des cherc eurs travaillant sur Emys orbicuiaris. A ce jour 7
communications françaises sont prévues :
41

- SEPRONAS, conservation en Charente Maritime.
- J .Servan, écologie d'une popuiation en Brenne.
·- C.Pieau, génétique liée à Vécologie.
- C.Arvy, introduction de Trachemys scripta elegans en France.
- M. Chevlan, conséquence des incendies sur les populations.
- C.Lebraud, population et reproduction dans I’Hérau|t et le Gard.
- B. Devaux, étude d’une population en Provence.
Angers, le 2 Juillet 1996
— Pour le Groupe Cistude
_,,. bf Alain VEYSSET
  .—   .· :   COMPTE-RENDU OE LA COMMISSION
_ `ë?, ,_—:   OE TERRARIOPHILIE (1995-1996)
La commission de terrariophilie s‘est réunie à trois occasions au cours de Vannée
écoulée.
Le nombre d'adhérents ne cesse de croître, au cours du présent congrès, nous avons
passé le chiffre de 230 membres.
I. RÉUNIONS DE COMMISSION
A la demande de la section parisienne et dans |’objectif de mieux satisfaire les
membres de la commission, les réunions de terrariophilie se déroulent dorénavant sur
|’ensembIe de la journée.
L matin est proposée une intervention thématique :
«tour d‘horizon de la terrariophi|ie» (J.P. Mace, R. Simon)
«Le point sur la Iégislatiomr (E. Lemonnier)
Au programme de notre prochaine réunion parisienne : «Maintien en captivité et
reproduction de plusieurs espèces de geckos nocturnes>> (F. Girard). _
En préparation : «Technlques de maintenance des serpents venimeux» (M. Liano)
Ces interventions sont destinées à être publiées dans e bulletin.
L'après—midi demeure une réunion technique où sont traités les projets en cours.
Il. CIRCULAIRE ITANNONCES
Jacques André publie mensuellement la circulaire d’annonces qui concerne une
cinquantaine d‘abonnés. Nombre et qualité (variété des espèces proposées) des
annonces diminuent.
III. RÉPERTOIRE D’ÉLEl!AGE
Du fait de la demande de nombreuses personnes, le répertoire d’élevage sera à
FOIÈVBHU publié cette année. Serge Adeline se charge de sa publication qui ne saurait
ar er.
42

Ill. LÉGISLATION
Les conseils d'é|evage soumis à Vapprobation du C.A. lors du congrès de l'an dernier
a été publié dans ie dernier bulletin paru.
Ce document s’intègre dans une démarche de négociation avec le ministère de
Venvironnement qui_s’opere notamment par le truchement de l'U.N.A.E. (Union
Nationale des Associations d’E|eveurs). La S.H.F. v est représentée par Emmanuel
Lemonnier et Benoît Lamort qui y sont manifestement très actifs pour rappeier
Vexistence de Fherpétoiogie au sein d’un groupement en majorite composé
d'association ornithologiques.
ll. ARTICLES ET NOTES O’ÉLEllAGE
Les années se suivent et ne se ressemblent pas obligatoirement. Contrairement à
|’habitude, six articles ou notes d’élevage sont en attente de parution ou en préparation.
Nous ne doutons pas que ces articles trouveront place rapidement dans le bulletin.
III. PROJETS EN COURS
d Philiprêe Gérard a proposé une fiche de suivi d’éEevage qui sera discutée à la cession
e ren r e.
La mise en place de ce type d’outi|s a pour objectif la normalisation du recueil de
données dans le but de favoriser recoupement des expériences et concertation dans
|’étude des techniques dïéievage.
Renaud Boistei se propose de réaliser une note de «nouveiles terrariophi|es» qui
prendrait place dans les comptes rendu de commission.
L’année 1995 est marquée par un renforcement de Vimplication de nombreux
membres dans le fonctionnement de la commission de terrariophilie.
Je les en remercie et compte sur tous pour que ce dynamisme permette à la
commission de mieux répondre aux attentes et favorise notamment Vintégration des
nouveaux membres et une plus juste représentativité de la terrariophilie dans les pages
du bulletin.
JUIN 1996
Roland SIMON 12 rue du GIM BONDON
29470 PLOUGASTEL DAOULAS
Tél : 02.98.40.62.60
RAPPORT FINANCIER DU TRÉSORIER (1995 -1996)
Au 31 Décembre 1995 ia SHF comptait 640 adhérents dont 467 étaient à jour de
cotisation. En 1995, 99 nouveaux membres ont adhéré, s'ajoutant aux 77 de 1994. Du
1°' janvier au 16 juin 1996, 12 nouvelles adhésions ont été enregistrées et 361
membres sur 607 ont régle leur cotisation.
Le logiciel que nous utilisons nous a permis un traitement cartographique des
membres de la SHF. L’|le de France avec ses 8 départements totalise à elle seule 166
membres, alors qu'on note |‘absence totaie de membres dans 11 départements : Alpes
de Haute Provence, Aveyron, Corrèze, Corse, Creuse, Gers, Lot et Garonne, Lozère, Hte
Marne, Nièvre, Territoire de Belfort. Parmi les membres situés hors de France, nous
avons noté |'absence de membres en Asie, Grande Bretagne et tous les ex pays de |’Est.
43

Résultats 1995
Au 31 décembre 1995 le résultat d'exptoitation était positif pour un montant de
49060.81 Francs.
Les cotisations et dons, pour un montant de 85917,79 Francs ont représenté plus
des %_de la recette. L'augmentation de ce poste est due à un paiement plus rapide des
cotisations mais aussi à ta hausse de ces dernières.
La vente des iivres, pour 16732,60 Francs est un compiément de recette appréciable.
L’achat de livres pour la revente concernant cette période était de 5507,49 Francs.
Les produits financiers (623,75 Francs) sont restés symboliques du fait des faibles
réserves de trésorerie.
Tnbteaut •  IGCTBK OÈBIÉUDBLI Sl dâ00I'l‘bi'B1B95
 •= ses en francs Ftsceltesentrancs
Dépenses 1994 1995 t6` in1996(1) Recettes 1994 1995 16'uln 1996 1
cadeaux sasoo soo,oo ~.·¤nte<1·aliwes 14 za·s,« ts rsaoo 4ses,oo
*¤¤r¤il¤·'¤=b¤'¤¤¤ 4oe7_s2 4450,02 1oso,eo rsesttes1rsn1sd‘atlec1 190,00 
produit pour vente 1 055,00 5 507,49 5 462,40 realisation d'é1udes 15 250,00 5 250,00 20000,00
rédncatun t1·t.l1teI.ln 2000,00 5600.00 5 600,00 oolisadun BI dons 75 3t4,25 B5 917,79 68 055,00
im  assicin bulletin 38314,24 19609,50 23 769,03  rûdults iînàxitisrà 798 28 623,75 
menage bulletin 453,D5 rÉgIJi CE 340,UO
frais deplacement 3 672,00 4 466,81 5 064,35 -
rmiseaaersi-tar 2·too,oo 2H}0,UG 1oo·o,oo ‘  
rrareuorucs 14ooo,oo sooo.oo g
alfranchisssment 1f 117,29 10 236,13 1t 615,50
Irsis imprimerie 2 158,52 253,80 2 063,47 -
Oülisàüûnâ di\l'ûl’$9  1îU,OO 4TU,DU ÃYUDO 1
irais organisation 2 000,00 1 000,00  
commissions, s  io  587,44 493,50   -
Total dé  enees 04 543,18 E9 803,33 60 257,60  
R褤=r¤¤¤   ·¤e¤¤¤·¤1 32152.32 _ 
TOTM. IDE 754,57 108 884,14 93 020,00 TOTAL 108 784,97 108 854,14 08 020,00
(1) comptes provisoires concernant 5 mois et demi d'e><ercice
Sur 1994, les dépenses de la Convention Nature Essonne ont été de 1143,11 Francs
avec un solde positif pour un montant de 1106,89 Francs. En 1995, les dépenses ont
été de 3770,86 Francs pour une recette de 5250 Francs, soit un solde positif de
1479,14 Francs. En ce qui concerne ies autres études, nous avons reçu un versement
tie 20 000 Francs du Muséum en avril 1996 pour ta convention «conservatolre du
ittora ».
Les frais du Congrès se sont éievés à 600 Francs.
Le coût de |’édition du bulletin, poste princigal de dépenses, s’est chiffré en 1995 à
26408,01 Francs et a permis t‘envoi de deux ulletins doubles et la composition d’un
troisième. Sl les numéros doubles permettent de rattraper le retard du bulletin, nous
avons cependant une obligation d'effectuer 4 routages par an pour continuer à
bénéficier de condttlonsnntéressantes pour Paffranchissement. Le coût prévisionnel de
4 numéros par an peut etre estimé à 66000 Francs sont (17000 x 4]. ll sera nécessaire
d'augnienter les cotisations 1997 si nous voulons continuer |‘édrtion régulière de 4
bulletins.
44

1'nblnau 2 Coût d‘édiIioh des buliatlrts en tranœ
armée   affranchis. rédaction irri sssion   Observations
-É- 22=»¤.¤¤  ==5¤·¤¤ 
1994h‘82   12 :rs4,ss  1S2I]T,5B90G°*d°ntT?4'°xBn ml-¢¤Q¤
  ~¤¤e···.¤¤  1=¤¤~.¤¤ ¤¤¤¤¤
1es·1n·s« 1a,oo  11ss·1,s1  11715,9190Gax
1  n'¤5·B6 - mso 2800,00 os21,eo 2ss,ss 12m,sa  W  2
1995 worm - s-11,ss 22100,00 0700,00 2e1,oo 13729,83 ?99¤>=¤¤¤iB¤9¤¤ f¤¤-Mae
 wcerro - sacs amas sacs  s·mg, , · 6   
scoewrna   zacopo  zenuo 172su,:71¤¤¤¤¤¤¤¤t6¤2¤¤r¤¤1¤s¤
tm ¤*=·=-W - re.-to 2¤¤¤.¤¤ K- ¤¤r¤·¤¤ 
Tableau 3 Frais ce Gestion Tablüau 4 Dépenses des ccmrnlssicns
  tw  J¤¤¤•¤¤¤   1¤=-1 *995  
pmldsm 2 Gama  saenim parisienne 2a1s,sn 1so1,oo 
ameuitssan-am Q como  **“'”" ‘"·*’° °’·°° 22-95
0¤noai|d'Adminî¤1rati¤ mE .s1s,oo aossoo dèpmœïm 5?2·°°
···*·=···=·*=~···~- IFEEW mee î’l§î“2îIl.,,î1îïll°“'   ‘E‘$ âîîîîï
ssemanni nmsm sssmv 1soo.o¤ mmu 521*8  144*00 mlm
'°°'“·b"'°1“' 25°"·°° 1776-37 déplacement 1-136,00 1OBIllllG rtaoloo
f"“‘ °°°"w*'L°' 2"°°·°° 2&°°·°'° 1B°°•°° sifmnchlssemem waraleo qsoloo 1625.50
¤"*¤¤¤1i¤é¤¤'*¤* "75'·’·39 2¤99·?9 nmzmnaan 1or1,sc assnss es1,4¤
|m¤•·lm¤¤¤ 2 158.52 bureau 502,40 sans ¢o,e·o
Trûsarlnr 1134,98 3117,40 2BB¤,9î déplacement
Ioum. buœau 137,28 5B,9¤ ntfrnnctissanxarl. 569,10 îr'92,T¤ 915.BU
ai‘Imn¤hls·semant 997,70 1?i5.00 605,50 Groupeclntudu 151*2,55 1*40,85 645,TU
Lmprinwts ·i9?3,5¤ 2063,47 bureau 1]*0,05 32,6
T¤1¤I!r¤t¤d¤g¤¤t|¤n 114s‘r,sa 11B1B,ûî sn3;;,g7 dênlëwnvnt
atlranchissaruant 1 502,50 ?0B,00 B-$6,70
Groupe Vétérinaire  
bureau
affranchissement 514.00
Tata! commissions 8694,35 -1 128,10 7û54,B5
Tahlsaulî Oc  tasdsüiian
ÃCTIF sn francs PASSIF un Inmcs
u 31·*'I2f1994 amzrisss mariees ernzrisca amzrrsss 1BJBi'1995
Valeurs moblilèrasda  
 _,,,,,,,,,,, S,,_,,w siazsoo 1142s,w nesim as srsss 4;- rssas asarsoz
°“‘“°‘°°'“"° “‘°·°° “‘°·°° 
Ba  u¤BNP H2142 eusw saisir  
oon zsmu rzsaosc 1c412s12 essaim asososi szrszsz
com isaoco aerooc sasooc  
TGTALACTIF 47 75816 sa aw 97 129 58129 TOTAL PASSIF 4775818 eacute? izo seize
Les_frais de gestion concernant le Président, le Conseil dadministration, ie
Secrétariat, le Trésorier se sont élevés à 11918,07 Francs en 1995, soit une très légère
augmentation.
Le fonctionnement des commissions a entraîné des dépenses qui se sont chiffrées à
4128,10 Francs pour 1995, soit moitié moins qu‘en 1994. Pour 1996, elles s'é|èvent
déjà a 7064,85 Francs, (une grande partie des frais de 1995 de la commission de
terrariophilse n’ayant ête reglés qu‘en 1996 pour des raisons de trésorerie).
Les comptes de bilan font apparaître des réserves pour un montant de 47758,16
Francs. Il reste , pour des besoins éventuels de trésorerie, une SICAV d'un montant de
11423 Francs.
Les comptes provisoires au 16 Juin 1996 font apparaître un solde positif de
S2?/62,32 Francs. Le coût d’impression, routage et affranchissement du bulletin 73fT-4
qu: a été envoyé début juin n’a pas encore été facturé soit une dépense d'environ
15000 Francs qui devra être versée avant la fin de I’année.
Jean-Jacques Boisard
45 Trésorier de la SHF

9îh ORDINARYGENERAL MEETING oi S.E.H i
9ème CONGRÈS de la S.E.H
SOCIE TAS E UHOPAEA HERPETOLOGICA
U iversité _
..?S,,,,0;î/5/ August 25 ,29 1998
    25 - 29 Aout 1998
LE BOURGET DU LAC — FRANCE
En 1998, le 27ème congrès de_ la SHF sera couplé avec le 9ème congrès de la S.E.H. Si vous
désirez y participer remplir la fiche dïnscription préliminaire ci-dessous et la renvoyer
avant le 15 janvier 1998 à Fadresse suivante:
9th MEETING S.E.H
Université de Savoie
Département de biologie
C.I.S.M.
Campus Scientifique
F-73378 LE BOURGET DU LAC
Fax : +33 (O)4 79 75 88 88
WEB server: l1ttp:,·'fwww.bîop7.jussieu.fn'SHF;‘
_ ___-   ur ϔicogms bqbrr  _ _ 
a ` FICHE DE PRE-INSCRIPTION I PRELIMLNARY REGISTRATION FORM
I günâieïéfà  Sulïroolcs [programme, iuscriplion dëîniliozj nr seront mvoyles q·n'aux pcrsanms nywnl rcm;:J'¤`r¢!Ie
Please ml: tim! the second aamouricrmml tmlifor papers ami rcgùlmliou _,€¤n·nJ¤ wül ba dismlmcd only la those who rrapnmi 10
Huis jrs! nniwrmozmnr
PRENOM } FIRST NAME(5): ....................................................................................................,...............
NOM J FAMILY NAME(S): ` ..................................·...................................................................................
ORGANISME ,* AFFILIATION - INS'1`[TUTION: ............·...........................................,.....,..,....................
ADRESSE I MAILING ADDRESS: . ......................................................................................,.,,.................
`````````` Eëâè"i$B룣·i"}"i$££"èEâ}§§"`ÉÈÉÃÃ.'.ÃÃ]ÃÈÃ.`.`,ÃÉÈÃfÃ.'.ÃÃÃffÈ.`.ÈÈÈÃÃÈÈÈ.`.ÈÃ]Ãf.`.ÃÃÉÈÃfÈ.'.ÉÃÉÃÃÈÈLÃÉÉÃÈÃ.'.ÃÃÃÃfÃ.`.ÃÃÉÃÃÃÃLÃÃÃÈÈÃLÈÃÃÈfÃ.`.`.ÃÃÃÀÈÈf.`.ÃÉÃ
Ville J Town: ........................................................................................................................................
Pays [ Country: .................................. .. ........................................... _____ .................................................
TELEPHONE: ......................................................................................,....................................................
FAX: ......................................................................................................... , .......,... . ........................... . ......
E.-MAIL: ........................... I ............................·.................................................. , .............................,.........
Nombre de personnes aocompagnantes I Number of aooompanying persons: ., .... ...,..........,... ....... .. .... . .......... ...
ACCOMODATTON BUDGET: I I I- I U (supérieur:} superior)
I I I CI twwdùêl moderale}
I I G iéoortonüquof economy)
I U ichnntbrc univemiinirefelvdexitmonij
 Arrivée pnévue le f Expected arriva]: ...................... - ........... .. ..................................... .. ·........... . ....... . ...·.....
 Départ prévu le ;' Expected departute: . ....... .....·. .... ............ ......... .......... .... . ................ .... ..... ..... .... ..·.· .... ......
i Excursion post-œngxèsl PH.·(Iî\I\§1‘Él;0‘LI.l'2 CI no C1 yes number of persons: .... . ......
  Please rnmpirlc lhisform and rmcm Il by IE!-mü or byfax lo oddms ai 
46

Y? ` À-·‘    `*   ’ É ·,"l " "’·.2.  'E“" · ·'  ll" -
  ‘—   . Ti   '=îîf?··-··`,  
t—1·"è"E».    `>£··I·.:· ·’}’:·‘*§`•    . z., `   Iv., =·  
·é?‘§f«··¤».-‘ïi§·= ,_:,r§`t,lè'· "" ,__._,·`   2.;    ·l·'—l’x`· ;  
    sâîï _)  'I!_·  _`   --  :,1-  `..:.   .' l- I. ·
      ls.     
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tha i--.-   *- 4     1+
Vfpera aspâr zirmikeri Photo J, MARAN
Des générations successives de vipères sont étudiées sur le terrain
depuis plusieurs décemiies. Actuellement, nombre d‘entre elles,
marquées individuellement par puce électronique, font l'objet de
recherches sur leur biologie, leur domaine vital, leur régime ali-
mentaire, leur comportement prédateur et leur dynamique des
populations. Grâce à la radiographie, Péchographie et la réso-
nance magnétique, leur reproduction est mieux connue. Les tech-
niques biochimiques permettent le dosage des hormones et des
graisses.
Pour le grand public, la Vipère aspic inspire toujours la peur ou la
fascination. Elle est mal aimée et de nombreuses légendes circulent
sur elle. Cet ouvrage présente le bilan de toutes ses recherches et
relativise le danger que la Vipère aspic représente pour l'homme.
Guy NAULLEAU, l'auteur du livre, est Chargé de recherche au
C.N.R.S., il est responsable du Service d’Herpétologie au Centre
d’Etudes Biologiques de Chizé (Deux··Sèvres).
Il étudie les vipères depuis 1961.
BDE gg QQMMANDE i m.........«
EVEIL NATURE, I0 Rue Goulehenèze 16710 Saint YRIEIX.
NOM: ........ .... ................. ..... .. ............. PRENOM: .................  
ADRESSE : .................... .... .. ............. .. ....... .. ..... ...... ....................
CODE POSTAL: ..... ............ VILLE: ... .................. .. ........
Je commande la monographie sur "La Vipère aspic" et
je joins un chèque bancaire ou postal d'un montant de
99 francs (frais de port inclus) à I'ordne de EVEIL NATURE.
47

societe ueoeêrotocinue
DE FRANCE
_ Association fondée en 1971
agréée par le Ministère de l’Environnement le 23 février 1978
> _ I _ Siège social
Universite de Paris V|_|, Laboratoire d'Anatomie Cemparée
2, Place Jussieu · 75251 PARIS Cedex 05
_ _ Secrëtariat
Sabine Renous, Laboratoire d'Anatomre Comparee, Muséum National d’Histoire
Naturelle, 55 rue Buffon, 75005 PARIS.
Trésorier
Jean-Jacques BOISARD
Rése rve Aîrrcarne, 11130 SIGEAN
ADRESSES UTILES
Responsable de la redaction 1 R. VERNET, École Normale Superieure, Laboratoire d'Éco|ogle, 46, rue tl’U|rn -
75230 PARtS Cedex 05.
Responsable de la commission rle repartition :J. CASTANET, Laboratoire d'Anatomie Cemparée, Universite de
Paris ‘v‘Il. 2, place Jussieu, 75251 PARIS Cedex 05.
Responsable de la commission de protection : J. LESCURE, Laboratoire Amphibiens-Reptiles, Museum
National d'Histoire Naturelle, 25 rue Cuvier- 75005 PARIS.
Secrétaire de la commission de protection :A. DUPRE, 181 Bd Pasteur, 94380 BRY-sur·MARNE
Responsable "oe la commission rfethnonerpelologle et histoire de Plrerpetologle : R. PUJOL, Laboratoire
o*’EthnobioIogte-Biogéographie. Muséum National d’Histoire Naturelle. 57 rue Cuvier, 75005 PARIS.
Responsable de la commission de terrarlophlllo : R. SIMON, 12 rue O. M. Bontion ~ 29470 PLOUGAST EL DAOLILAS,
Responsable de la circulaire d’annonces :J. ANDRÉ, 8 rue Paul Gauguin, 77550 MOISSY CRAMAYEL.
Responsable des archives et de le bibliotheque : G. MATZ, Université d‘Arigers, Laboratoire de Bioîogie
animale, 2 Bld Lavoisier - 49045 ANGERS Cedex.
Responsable section parisienne ; J. L, ROCHELET, 21 Avenue dela Pommeraie, 78520 LIMAY.
Responsable de la photothèque SHF t D.t~lEUCLlN, La lvlorcière - Vaux en Couhé - 86700 COUHE-VERAC.
Responsable du groupe Clstude :A. VEYSSET, 3 rue Archimède - 91420 MORANGIS.
Responsable du groupe venins: M. LIANO, 1101 rue de NointeI.Autrevi|Ie, BREUIL-LE·SEC, 60600 CLERMONT.
Responsable groupe veterinaire : F. PERRIN, Méuagerie du Jardin des Plantes, 57 rue Cuvier, 75005 PARIS.
Responsable du Club junior : F. SERRE - COLLET,35 rue E. Vaillant, 94140 ALFORTWLLE.
NOUVEAU
La Societe lterpetologlque de France sur Internet
The Web server ol the french Herpetotoglcal Soclety:
http:!Alrww.blop7.|ussIeu.lr!SHFl

SOCIETE I-IERPETOLUGIOUE
DE FRANCE
Association londee en 1971
agrees par le Ministere de |'envlronnement le 23 fevrier 1973
CONSEIL I)’ADh1lN|STRAT|ON[1997 - 1933}
President : Bernard LEGARFF, laboratoire d'Évolution des Sêvstemes Naturels et Modilies. Universite de
Rennes I. Avenue du General Leclerc, 35042 R NNES, Cedex.
lllce-Presidente zdacuues CASTANET, Laboratoire d'Anatomie Comparee, Université de Paris VII.
2 place Jussieu, 75251 PARIS Cedex 05.
Threrrv FRETEY, Laboratoire d’Evolutton des Syéstemes Naturels et Modilies. Universite de
Rennes I, Avenue du General Leclerc, 35042 R NNES Cedex.
Secrétaire general :Sablne RENOUS, Laboratoire d‘Anatomie Comparee, Museum National d’Histolre Naturelle, 55
rue Button, 75005 PARIS,
Secretaire edlolnt : Franck PAYSANT, 1 rue Jean Brulelou, 35700 RENNES.
Trésorier : Jean-Jacques BUISARD, Réserve Africaine, 11130 SIGEAN.
Trésorier adiolnt : Alain DUPRÉ, 131 boulevard Pasteur, 94360 BRY sur MARNE.
Autres membres du conseil : Robert GUYÉTANT, Daniel HEUCLIN, Alexandre TEYNIÉ, Alain VEYSSET.
Me mures d’I·lonneur : Guy NAULLEAU (CebasrCN RS, 79360 CHIZÉ}, Gilbert MATZ [Fac. Sciences, ANGERS),
Albert RAYNAUD [31330. VABRE}.
AIJMISSIONS
Les admissions a la S.H.F. sont decidees parle Conseil d’Adn·rinistration sur proposition de deux membres de
la Societe [art. 3 des Statuts]. N’envovez votre cotisation au secretaire general qu'apres avoir reçu |’avis
d`admisslon du conseil,
COTISATIONS 1993} MEMBERSHIP
Tarile [France, Europe, Alrlque}: Taux annuel Bulretin Totat
- adhérents de moins de 25 ans 40 + 30 : 120 FRF
- adhérents de plus de 25 ans 120 + 30 = 200 FRF
— bienfaiteurs 1 minimum : 350 FRF
— membre conjoint = 100 FRF
-c|uhiunIor = 120 FRF
Tartls [Amerlque,Asle,0ceanlel: 25 + 25 = 50 US$
ABONNEMENTS ISUBSCRIPTION to SHFBl1||et|n
France, Europe, Atrique = 245 FRF
Amerique, Asie, Oceanie : 55 US $
Le service de la revue est assure aux membres à jour de leur cotisation.
To our members irr America, Asia or Paclllc area
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1. Cheque postal : à l'ordre de la SHF, CCP 3793-24 R PARIS
2. Cheque bancaire à l'ordre de la SHF, Envol direct au secretaire general (adresse ci-dessus).
3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont le bienvenus.
Changement d’adresse
N’ometteI pas de signaler sans retard au secretaire tout changement d‘adresse,
_ BIBLIOTHÈOUE
Les périodiques obtenus parla S.H.F. en échange avec les autres societes [llste publiée dans le bulletin) ainsi
qu’une bibliotheque de tirés—à-part sont regroupés au Laboratoire de Biologie Animale, Faculté des Sciences,
2 Bld Lavoisier — 49045 Angers Cedex. Les articles de ces periodiques peuvent etre consultés sur demande
adressée à G. MAH. En outre, nous demandons aux auteurs d’envover leurs travaux recents en 2
exemplaires à cette bibliothèque.