bulletin de la SOCIETE HERPETOLOGIOUE de France er rmmssmz 1980 I\I·· 16 l `\ .·l- I. /4 K ll z / ~* " 1'/ / l È · ‘—~*!.É% ···- --•lv »··-2-.··*=·:=:=·-‘.« -·.;- , ·« *‘=·;¢«5î·"·=* enen ,e lle e ~·:m·» “ fl wa-- —i l ·¢‘» l . 3** .» ,-fr ` ·—L? Q ;;.·"ë':1$:îÉ _f· ·. · -_=-·` ‘ ""! " ·’ ' ·» :e· e ., ?'-L , nnnn « l · J '_,_ . «- $"`;%·— } ' ·e-e ‘¤_ Q î' »/”`
BULLETIN DE LA SOCIETE HERPETOLOGIOUE DE FRANCE BULLETIN DE LIAISON 4e trimestre 1980 - n° 16 EDITORIAL ................................. 3 ETHNOSCIENCE Réalité et fiction dans le récit antique d'une chasse au Python, L. BCIDSON .............................. 4 BIBLIOGRAPHIE L'activité prêdatrice du Triton alpestre (Trftums aûnestrzs Lau- renti, 1 768] en phase aquatique, P. JOLY .............. 12 Contribution â l'étt.Id¤ biologique de quelques Batracîens de Madagascar, M. RAZARIHELISOA ................... 14 PROTECTION Protection des Renards et autres Puants, ARAP ......... 18 L'HERPÉTOLOGlE EN EUROPE Une nouvelle revue herpétologique, J. LESCU RE ......... 20 vué né LA société Compte rendu d'activité de la section parisienne ......... 24 Une nouvelle réalisation de la SHF, le stage d'initiation à Vherpétologie ...................... . . . . ...... . . 27 Nouvelles administratives ........... . ......... . . . . 28 ANNONCES ........_....................... ac
Quelle sera la direction que prendra la S.H.F. en 1981 ? Personnellement, ie pense qu'un véritable effort de compréhension est en train de se taire. Lors de notre réunion de Conseil à Angers, j 'ai soumis deux proble- mes qui me tenaient à coeur. Si nous devions condamner sévèrement les expos "itinérantes", nous devrions par contre, permettre celles qui seraient faites par des membres de le S.H.F., dont la valeur morale et scientifique ne ferait aucun doute. l'ensembie du Conseil qui était pre- sent fût d 'accord avec moi. Le deuxième probleme etait de pouvoir passer dans ie bulletin, des annonces d 'échange entre membres dela S. H. F. La encore, les membres du bureau ne firent pas d 'opposition. Monsieur MORERE rn’a proposé à la Présidence et je i 'en remercie, mais j’ai refusé car mon but est de faire évoluer la S. H.F. et non d’en devenir le Président. Par contre, je suis devenu le nouveau trésorier. Je voudrais vous demander de me rendre un service, c'est de me régler votre cotisation des le début de l'annee, afin que je puisse mettre mes comptes a jour le plus rapidement possible. La cotisation est de 40 Fpour les moins de 25 ans et de 70 Fpour ies autres personnes. Cette légère augmentation pour 3*987 est dûe aux frais qu‘engendre Vamelioration du bulletin. Merci d 'e vence. Vous pouvez m’envo ver toutes vos suggestions des main tenant. Le nouveau trésorier de la S. H. F. Louis CAPEZZONE 5, rue Renoir - 95120 EFIMONT Tél. 1 414.35.04 N.D.L.R. : La pratique de l’annonce de propositions d 'échanges n'a jamais été véritablement interrompue dans le Bulletin (cf no-9 F5. T4, 8, 6 ...} mais elle pourra être intensifiée desor- mais avec quatre numeros par an. 3
RÉALITÉ ET FICTION DANS LE HECIT ANTIQUE D'UNE CHASSE AU PYTHON Par uuane eoosolv iii Université de Liège (Belgique} Préambule Pour bénéficier dela générosité princière que Ptolémée Il Philadelphe (285-246 avant J.-C.] témoignaît à ceux qui lui offraient des animaux rares pour ses collections, des chasseurs résolurent de lui présenter un grand serpent africain. Diodore de Sicile [Histoire romaine, Ill, 36-37] a raconté les péripéties de Vexpédition qui fut montée pour |'occasion. Aux précisions que l'auteur grec apporte sur les techniques de cap- ture et de transport ou sur le conditionnement alimentaire utilisé pour apprivoiser l'enimal, une fois qu'i| fut installé à Alexandrie, s’entremêlent des exagérations notamment destinées à souligner les dangers de l'entreprise et le courage de ceux qui la firent aboutir. Un tel recit est à rapprocher des relations analogues qui, aux temps modernes, ont contri- bué à créer la mythologie des chasses aux serpents géants. Mais il vaut autant, sinon plus, par le témoignage qu’i| offre touchant les conditions de Vimportation des animaux sauvages dans le monde antique et le rôle qu'ils y ont joué. iii Cet article est le texte de la Conférence donnée par Nllle BODSON aux journées de la S.H.F. â Nancy, le 15 mai 1980. 4
La tradition gréco-romaine est riche de témoignages qui relatent les premiers contacts de l'homme occidental avec les animaux d'Afrique et d’Asie. Les curiosités éveillées par les récits des voyageurs ont conduit assez tôt a importer des espèces nouvelles, introduites pour un temps ou de manière durable et vouées à des fonctions aussi diverses que celles du chat domestique originaire d'Egypte et reçu progressivement en Europe comme animal de compagnie, ou celles de l'éléphant indien dressé pour la guerre. Les expéditions d'Ale><andre le Grand [333-323 avant J.-C.} ont contribué, en multipliant les contacts et les échanges entre les diffé- rents points du monde connu, à renforcer |’intérét pour les animaux exo- tiques, Les successeurs du conquérant macédonien ont, à leur tour, cher- ché à satisfaire ce goût en présentant à leurs sujets des espèces ignorées jL1squ'alorS ou des spécimens remarquables qui venaient embellir les col- lections de leur ménagerie et leur permettaient, en instruisant le public, d'é|argir leur propre renommée. Parmi les souverains de |’Egypte alexandrine, Ptolémée ll Philadel- phe, qui régna de 285 a 246 avant notre ére, a laissé le souvenir cl'un amateur d'animaux rares particulierement éclairé. Il avait bénéficié de l’enseignement de Straton de Lempsaque, -un membre éminent de |'Eco|e aristotélicienne au Ille siécIe,- et il manifesta durant toute sa car- riere un tel attrait pour la zoologie qu’il organisa dans sa capitale un des plus célèbres jardins zoologiques de toute |’Antiquité l1 l. Les reptiles y avaient naturellement leur place, mais aucun d'eux n'a fait |’obiet d’autant de commentaires qu'un Python sebae de 13 métres de long environ l2}, qui fut capturé dans l'Ethiopie ancienne l3l par une équipe de chasseurs intrépides auxquels la perspective d’une récompense royale donna tous les courages. Le récit de leur mémorable expédition a été transmis par |'historien grec Diodore de Sicile l'| er siecle avant J.-C.), qui a notamment puisé son information en Egypte méme où il a séjourné plu- sieurs années (4). Sa relation veut faire ressortir à la fois les dangers de Ventreprise, Vappréhension des chasseurs confrontés à une proie peu ordinaire et leur habilité finalement victorieuse aprés un échec qui coûte la vie à deux d'entre eux. Le texte n'est pas rédigé de première main, ni par un zoologiste, il est a même cependant de retenir l'attenticn de l'her- pétologue et de l'historien des sciences naturelles car il se distingue, par plusieurs traits, des narrations du même genre où la recherche de |'effet pittoresque et le souci d'impressionner le lecteur prennent trop souvent le pas sur Vobjectivité. Histoire romaine, III, 35-I3'? 4, Un groupe de chasseurs considérant la somptuosité du roi dans les récompen- ses qu'il décemait, décidèrent après avoir constitué une troupe suffisante, de risquer leur vie : ils captureraient un des grands serpents et Vamèneraient vivant à Alexandrie pour Ptolémée. 5, L'entreprise était cïirnpcrtance et stupéfiante, et la chance qui collabore à leur projet des sa conception, couronna aussi leur action d'un succès mérité. Ils avaient observé qu'un serpent de 30 coudées [environ 13 ml avait son 5
territoire à proximité d'un point d'eau, qu’iI restait la plupart du temps, lové là. immobile, mais qu'a Vapparition des betes venues se désaltérer, il se déroulait brusquement, saisissait l’une d'eIIes dans ses mâchoires et enserrait de son étreinte le corps des animaux qui se présentaient de manière à les empêcher absolument d'échapper à leur sort. car il était long et flexible. Esperant donc ie maîtriser avec des cordes et des liens, ils s'en approchèrent, d'abord pleins de l’assurance que leur donnaient tous les instruments utilisa- bles dont ils étaient équipés. 6. Mais, tandis qu'iIs approchaient, ils sentaient I‘appréhension croître toujours davantage sur eux, quand ils considérèrent son oeil de feu, sa langue dardée dans toutes les directions et aussi le crissement affreux que produisaient ses écailles rugueuses tandis qu’iI se glissait dans le bois et passait sur les troncs, la dimension extraordinaire de ses dents, le spectacle sauvage de sa gueule et la masse stupéfiante de ses anneaux lovés. T. Aussi la peur avait-elle effacé toutes les couleurs de leur visage quand ils fixe- rent en tremblant les liens à la queue dela bete. A l'instant ou la corde toucha son corps, la bête s'enrou|a avec un puissant sifflement, de maniere saisis- sante, et elle enleva dans sa gueule le premier chasseur en se dressant au- dessus dela tête du malheureux qu’elle se mit à dévorer tout vif. Un deuxième qui cherchait à s'enfuir, elle I’attrapa à distance dans son étreinte, et s'enrou— Iant autour de lui, elle lui serra le bassin dans ses anneaux. Tous ceux qui res- taient, trouvèrent horrifiés,leur salut dans la fuite, 37.1. Ils ne renoncèrent pas pour autant à la capture: la perspective de la reconnaissance et de la récompense royales Vemportait sur les risque que la première tentative avait fait reconnaitre. lls exécutèrent avec une technique perfectionnés et un plan astucieux ce que la force n’avait pas permis de réus- sir, grâce à la sorte d'invention que voici. lls montérent un engin circulaire fait de corde serrée, analogue, pour ce qui est de la forme générale, aux nasses de pêcheurs et conçu, en dimensions et en capacité, pour recevoir la masse dela bête. 2. Ils reconnurent son gite et |'horaire de ses allées et venues pour se nourrir. Dès qu‘eI|e s'élança pour sa quête habituelle de proies, ils bloquerent avec d'énormes pierres et dela terre |'entrée normale du gîte. Aménageant en souterrain l'emplacement voisin de son repaire, ils v posèrent leur engin, pla- çant son ouverture contre l'entrée, de manière à laisser le passage tout prêt pour la bête. 3. En prévision d'une volte-face de l'anima|, ils avaient dispose des archers, des frondeurs et aussi cles cavaliers en grand nombre auxquels s'ajoutèrent des trompettes et tout Véquipage requis, Tandis que la bête s'approchait, le cou dressé plus haut que les Cavaliers, les hommes assemblés pour la capturer n'osaient pas intervenir trop pres, instruits par leurs mécomp- tes précédents. Ils se mirent donc, avec des quantités de mains, à tirer de loin sur cet objectif unique et massif. L'interventlon des cavaliers, la meute des chiens d'assaut et le vacarme des trompettes achevèrent de terrifier l'animaI, Aussi, quand il fit retraite vers son antre familier, s'acharnérent-ils à sa pour- suite, de manière cependant a rre pas I'exciter davantage. 4. Lorsqu'iI s'approcha de son gîte creuse, tous ensemble ils créérent avec leurs armes un grand vacarme et suscitérent le trouble et la peur que peut causer I'apparition de tant de gens et de trompettes. La béte ne trouvait pas son entrée et. terri- fiée à l'assaut des chasseurs, elle se réfugia dans I‘ouvertu1·e qui avait été aménagée tout prés. 5. Tandis que le filet se remplissait de |'entreIac des anneaux du serpent, certains chasseurs prévinrent sa reaction de recul et, avant qu'iI ait pu se tourner vers la sortie, ils bouclèrent avec des cordes Vouverture qui était large, mais soigneusement agencee pour permettre une fermeture rapide. Tirant alors l’engin et le posant sur des rouleaux, ils l'amenè- rent au jour. 6. La bête coincée dans cet espace resserre et mal adapté tit entendre un sifflement inhabituel et terrible. Avec ses dents, elle se mit a atta- quer la corde qui I'entourait. Se tordant de tous côtés, elle fit si bien que les 6
porteurs s'attendaient à la voir s'echapper de la trappe où elle était prise. Aussi terrifies eux-memes, ils posèrent le serpent sur le sol et, en le piquant sur toute la zone de la queue, ils s‘efforcaient de l'lnciter à cesser de ronger avec ses dents et à tourner son attention sur les parties endolories de son corps. 7. Ils condulsirent la bête à Alexandrie pour en faire clon au roi, spectacle stupéfiant et incrovable même pour ceux qui en avaient entendu parler. Par la privation de nourriture, ils parvlnrent à reduire son agressivité et, lentement, ils l’amadouè- rent au point que son apprivoisement devint, lui aussi, spectaculaire. 8. Ptol- mée octrova aux chasseurs les récompenses qu’ils méritaient et fit prendre soin du serpent désormais familier 1 celui-ci procurait aux visiteurs étrangers, le Spectacle le plus exceptionnel et le plus stupéfiant. Tel quel, le texte de Diodore n’est pas exempt des défauts, exagérations, recherche de l'effet impressionnant.- qui ont, a toutes les époques, réduit quantité de récits de chasse aux grands serpents à n'être que des légendes et des contes fantastiques (5}. Ou’i| s'agisse des cir- constances dans lesquelles le premier chasseur aurait_trouvé la mort, dévoré vif (36, 7}, ou dela hauteur à laquelle le serpent se serait dressé, plus haut que les cavaliers (37, 3}, ou de ses tentatives pour ronger avec ses dents |e.fi|et qui Vemprisonne (37,6}, -toutes ces indications que Diodore a soigneusement recueillies visent à évoquer |'horreur de la chasse (6} que des hommes ont eu le courage d’affronter. L'effet drama- tique ainsi créé est conforme aux idées traditionnellement exprimées dans les textes, anciens et modernes, sur les grands serpents constric- teurs auxquels |’imagination populaire a facilement prêté des dimensions monstrueuses, une agressivité brutale et un acharnement sauvage sur leurs victimes. En dépit des erreurs manifestes et des exagérations qu’il contient, le témoignage de |'historien grec se distingue des relations ana- logues, -certaines fort récentes,- qui portent la marque des préjugés défavorables aux reptiles (7} ou qui sont inspirés moins par Vobjectivité et la rigueur que par la volonté, consciente ou non, d'entretenir les senti- ments habituels de répulsion et de dégoût vis-à-vis des serpents (B}. Loin de rechercher le détail propre à faire frissonner le lecteur, Diodore s’est, en fait, attaché dans sa description de la faune éthiopienne àcorrlger des idées fausses répandues chez ses contemporains à propos des serpents de |’Afrique. Il v a, écrit-il en guise d’introduction à son exposé sur les serpents (Hist. rom., Ill, 36, 1}, des gens qui soutiennent avoir vu des serpents longs de 100 coudées (environ 4 metres} : on aurait raison, pas seulement nous mais n'impoi·te qui d'autre, de traiter ces gens-là de hâbleurs. Ils ajoutent même à une affirmation inacceptable des détails beaucoup plus stupéfiants : que la contrée étant unie comme une plaine, quand les plus grandes de ces bêtes s'enroulent sur e||es—mémes, elles forment par la masse de leurs anneaux Iovés des élévations qui, de loin, peuvent passer pour une colline. C'est précisément pour faire connaître les caractéristiques de ces animaux, telles qu'e||es ont pu être vérifiées par |’observation. qu’i| se réfère longuement au spéclment capturé pour le compte de Ptolémée et exhibé à Alexandrie. Si allusives soient-elles, les indications touchant le biotope (36,4}, le comportement alimentaire (36,5} et défensif (37, 7
4-5l, la technique d'apprivoisement (37, 'll reflètent un état de connais- sances acquises en écologie et en éthologie animale dont la recherche moderne a confirmé toute la justesse. Aussi, avec son mélange d'exacti- tudes et de déformations, le témoignage retenu par Diodore de Sicile permet—il de saisir comment le Savoir relatif aux animaux accumulé d’abord de manière empirique et dans les circonstances les plus diverses a été progressivement, par le biais d'auteu1·s non spécialistes, enregistré et mis à la disposition de la pensée scientifique. A ce titre, le plus ancien récit conservé dans la tradition occidentale d'une chasse aux grands ser- pents africains ne fait pas seulement connaître les buts et les conditions qui ont marque Vexploration de la faune dans |'Antiquité l9l, il représente aussi une des premieres pages de |’histoire de |’herpétoIogie. Liliane BODSON Universite de Liege (Belgique} B
NOTES l 1 } Cf. E. BEVAN, The House of Ptoierny. A history of Egypt under the Ptoiernaic Dynasty, Chicago, 1968, Dp. 56-57, 76 ; P.l\i'l. FRA- SER, Ptolemaic Aiexandrre, I [Oxford, 1972}, pp. 311, 466 [note 39}. I 2l Estimer la taille des grands serpents n’a jamais été une tâche aisée. et les hésitations pour déterminer quelle espèce, parmi les Boïdés, détient le record de longueur, ne sont qu’un reflet de cette difficulté clairement caractérisée par J. OLIVIER, Snakes in Fact and Fiction, New York, 1958 lreprint 1963], pp. 20-22. Les dimensions extrê- mes observées chez Python sebae, qui est le plus grand des Bo`idés africains, "semble être de 9,80 m" IG. et J. MATZ, Les Boioes ou Serpents constricteurs. 2. Python Daudin 1 803, dans Aquararne, 5 15, 1971, p. 4}. La mesure indiquée par Diodore ne doit pas cepen- dant faire récuser son témoignage : elle est une estimation plausible et peut correspondre à un de ces grands spécimens devenus, au cours des siècles, rarissimes en raison de la chasse dont ils étaient |’objet. (0,44 m est une mesuré moyenne usuelle de la coudée de l'époque hellénistiquel. l 3} La localisation précise de Vemplacement dela capture est inconnue. L'Ethiopie antique -le "Pays des hommes au visage brûlé"- corres- pondait aux territoires qui s'étendent auiourd'hui de la Nubie au nord de |'Abvssinie. La distribution actuelle de Python sebae va de l'Afrique centrale au sud du Sahara. Cf. G. et J. MATZ, Les Boibles lci-dessus, n. 2l, p. 4. Il n'est pas douteux que |'ère de répartition de Python sebae s’étendait, à date ancienne, davantage vers le nord. J. ANDERSON, Zooiogy of Egypt. I. Reptiira and Batrachia, Londres, 1 898, p. LIV, rappelle le témoignage de Duméril et Bibron (Erpétoiogie générale, VI, 1844}, sur un spécimen capturé, au début du XIXe siècle, dans la région du Nil blanc. i 4l Diodore lui-même évoque son séjour en Egypte, entre 60 et 56 avant J.-C. : Hist. rom., I, 4, 1 ; XVII, 52, 6. Une des principales sources écrites de Diodore a été |'ouvrage en cinq livres, aujourd'hui perdu, d'AGATHARCH|DES DE NIDE, Surla Mer rouge, dans lequel se trouvait notamment décrite la faune du pays des Ethiopiens. Un des extraits de cette oeuvre, conservé par PHOTIOS, Bibiiothèque, 250 iAgatharchidès}, 78, 456 A (Fi. Henry, VII, p. 176}, concerne très vraisemblablement le même animal que celui mentionné par Diodore. Agatharchidès y insistait cependant davantage sur les conditions de l’apprivoisement à Alexandrie. "0n raconte qu'i| y a dans ces régions des serpents d'une longueur stupéfiante et d'un genre extraordinaire. qui tirent leur subsistance de la chasse. Le plus grand de ceux qu’i| nous a été donné de voir paraissait mesurer 30 coudées. Tout serpent, même le plus grand, devient maniable quand il est pressé et tourmenté par le manque de ce qui lui est 9
nécessaire. Précisément celui qu'iI l= Agatharchidèsl dit avoir vu : dans un premier temps, son agressivité fut réduite par la vue de la nourriture constamment déposée hors de son atteinte. tandis que son appétit était, lui. excité. On jeta alors des victimes dans sa cage pour satisfaire son envie de manger. C'est ainsi que du serpent sau- vage on fit un être maniable et doux, au point qu'on ne croyait pas qu'un autre animal pût être a la fois aussi apprivoisé et aussi redou- table. "Cf. D. WOELK, Agatharchides von Knidos, Ueber das Rote Meer. Ueberserzung und Kommenrar, Bamberg, 1966, pp. 185- 188 ; P.|Vl. FRASEH, Proiemaic Aiexandria, pp. 544, 782 [note 200l. I 5l A.E. BFIEHM, Merveilles de ia nature. Les Reptiies et ies Batraeiens, trad. franc. E. Sauvage, Paris, 1885, rappelle différents témoigna- ges, antiques et plus récents, sur lesgrands serpents de l'Asie et de I’Afrique, en soulignant les exagérations et les déformations qui les déparent (cf. pp. 322-330, 338-343}. Il s'attarde notamment sur un épisode contemporain de celui qu'évoque Diodore, rapporté par I'historien latin TITE-LIVE, Pérfochia, livre XVIII. Les détails ne sont plus connus aujourd’hui qu'à travers le résumé de VALEHE MAXIME, I, 8, 19. Les faits eurent pour théâtre la rive du fleuve Bagradas laujourd'hui le Medjerdahl. qui se jette dans la baie de Carthage, non loin du site de la ville d'Utique. La différence de ton entre les"En Afrique, auprès du fleuve Bagradas, il y avait un ser- pent d'une telle grandeur qu’î| empêchait |'armée d’Ati|ius Fiegulus d’utiiiser l'eau du fleuve. De nombreux soldats furent engloutis dans son immense gueule, d'autres encore plus nombreux furent étouffés dans les anneaux de sa queue. Comme les flèches qu'on lui lançait ne réussissaient pas à le transpercer, il succomba finalement accable sous la masse des lourdes pierres tirées de plusieurs cotés à la fois par les balistes. Toutes les cohortes et les légions, sans exception, le trouvèrent plus redoutables que Carthage e||e—méme. Son sang mêlé aux eaux du fleuve et les exhalaisons mortelles de SGD cadavre polluèrent le voisinage au point que le camp romain dut être déplacé. La peau de la bête, ajoute Tite-Live, longue de 120 pieds [environ 36 mètres] fut envoyé à Flome." - D‘autres récits légendaires ont été réunis dans B. HEUVELMANS, Histoire des Bêtes ignorées de ia mer. Le grand serpent-de-mer. Le probiéme zooiogique et sa soiution, Paris, 1965. l BI Noter la répétition des adjectifs exprimant I'étonnement lstupé- fiant.' 5foisl, Vhofreur laffraux, sauvage, harrifiéa, tarrifiésl, etc I 7l OLIVEFI, Snakes ln. 2l, pp. 20-39, a analysé les facteurs humains qui contribuent à déformer les témoignages sur les serpents, sur- tout |orSqu'iI s'agit des grands constricteurs. 10
[ Bl Divers récits parallèles quant au thème, mais différents dans les intentions ont été signalés ci-dessus, n.5. On comparera encore avec le texte de Diodore la Chasse à Hlnaconda relatée par J.—C. ROY, dans Naturatfa, 90 l19G1 l, P,. 3-8. Cluelques extraits de cet article qui aurait dû, parce qu’i| était destiné au grand public, être rédigé avec autant de soin que de mesure, illustreront les défauts propres à la littérature relatives aux grands serpents. P. 4 : "L’ana— conda est un serpent amphibie monstrueux. Sa tête est fen- due horriblement d'une large gueule ornée de dents acérées. Deux gros yeux proéminents et globuleux lui permettent de voir dans plu- sieurs directions à la fois. La fix' du regard est parfois telle que Vanaconda parvient, paraït—i|, à hypnotiser les hommes. Peut-être ceux qui |'ont rencontré sur leur chemin ont—ils été simplement paralysés par la terreur. Il n'est jamais agréable de penser que |’on pourrait constituer un déjeuner de choix pour un monstre pareil." P. 8 : "La prochaine fois que je rencontrerai un anaconda, je tirerai sans hésiter, malgré tout ce que |'on pourrait me dire. Dans la vie d'un homme normal, la capture d'un seul anaconda vivant suffit lar- gement et c'est une aventure qui ne doit pas avoir de lendemain.'* Des récits beaucoup plus soblres de capture de Python sebae ont été reproduits par C.H. PDPE, The Giant Snakes. The Natura! Hrs- tory of the Boa constrictor, the Anaconda and the Largest Pythons, New York, 1975, pp. 220-222. (9 l Les serpents n'ont pas de place dans |'ouvrage de P. LOE\/EN- BHUCK, Les animaux sauvages dans .·"h.istoire, Paris, 1955. l10l Ma contribution au programme de |'Assemblée annuelle 1980 dela S.H.F. allait être envoyée à Vimprimerie lorsque i'ai eu connaissance de la vaste enquête que Bernard HEUVELIVIANS a menée sur Les derniers dragons d'Afn'que, Paris, Plon, 1978. Les témoignages grecs et latins relatifs aux grands reptiles africains connus dans l'Antiquité y figurent en bonne place. La traduction, vieillie sur quel- ques détails, du texte de Diodore est présentée au début du chapitre ll. Elle est assortie, pp. 47-51, cfobservations sur la longueur du serpent et sur sa provenance qui ne diffèrent pas des conclusions auxquelles }'ai, de mont côté, abouti. 1 1
L'ACTIVITÉ PRÉDATIVE DU TRITON ALPESTRE (Tniturus a/pestrfs Laurenti, 1 768) EN PHASE AQUATIQUE PAR Pierre JOLY lll 1 — Une revue bibliographique montre les contraintes phylogénétiques, physiologiques et écologiques qui limitent |'activité prédatrice du Tri- ton alpestre dans les deux milieux qu’il exploite. La phase aquatique semble revêtir une importance particulière pour le maintien d'un bilan nutritionnel et énergétique positif. L'élevage au laboratoire est relati- vement facile et peut permettre le contrôle expérimental d'un certain nombre de contraintes écologiques et physiologiques. Le Triton alpestre peut donc être considéré comme un modèle favorable à Vétude de la prédation. 2 — La distribution globale de |'activité d'une population naturelle ou d'un groupe d‘animaux correspond à un type bimodal. Nous ne retrouvons pas ce type de distribution chez |'individu isolé. Dans le cas. Vactivité apparaît par bouffées, de taille et de distribution variables. Nous sup- posons que des interactions interindividuelles peuvent être responsa- bles de la distribution bimodale de |'activïté d'un groupe. Cette plasti- cité de distribution peut être favorable a Vexploitation d'un milieu ins- table. La qualité chimique de ce milieu est un facteur qui agit sur la structure du déplacement. En présence d'une stimulation chimique alimentaire, la vitesse linéaire et la fréquence des changements de direction augmentent. Les modifications de ces deux paramètres vont dans le sens de Vexploration intense du lieu où a été perçue la stimulation. lil Résumé de Thèse, doctorat de 3e cvclc de Neurobiologie, Université Claude Bernard, Lyon I, le 24 octobre 1979. 12
3 — Le comportement prédateur est composé de |'approche, dela capture et de Vingestion de la proie. Deux modes principaux d’approche sont mis en évidence : une orientation telotaxique, dirigée par la vision et une orientation clinotaxique, dirigée par |’o|faction. La mobilité des proies est un facteur qui agit de facon importante sur |'organisation séquentielle de Vapproche. La capture relève d'un mécanisme d'aspi- ration dans la cavité buccale. Nous avons déterminé un nombre limité d’actes moteurs assurant l’ingestion de la proie. L’organisation séquentielle de ces actes dépend dela nature de la proie. Après inges- tion, le Triton peut effectuer une série de pendulations dela tête ; ces comportements peuvent représenter une adaptation à la répartition agrégative des proies [larves de Chironomidesl. 4 - La prise alimentaire est un facteur qui agit sur Vorganisation de la sequence d'approche de la proie. La fréquence et la durée des actes informatifs augmentent avec la satiété. L'emploi d'une situation sti- mulante composée de deux types de proie montre que la prise alimen- taire et le sexe sont deux facteurs internes importants pour le choix de la proie. Un mâle rassasié ne capture plus de proies mobiles, alors que la femelle ne semble pas faire de choix. Cette différence compor~ tementale peut limiter la compétition entre les sexes. 5 - L'olfaction est une fonction sensorielle peu connue chez les Urodèles. Les observations que nous avons effectuées sur la distribution tem- porelle de l'activité et sur le comportement prédateur laissent suppo- ser que cette entrée joue un rôle de tout premier plan dans la vie aquatique des Tritons. Le mécanisme de prélèvement du milieu est original : des mouvements de la langue entraînent des modifications de pression dans la cavité buccale ; e||es—mêmés sont responsables de Vaspiration d'eau dans la chambre olfactive par la choane et la narine. Les modifications de fréquence et d'amp|itude de l'éc|·iantil— lonnage ont pu être étudiées grâce à |'emploi d’une thermistance, ins- tallée dans la chambre olfactive d’un Triton de grande taille, Pfeuro- defes walrrïi`. lF\ésurné communiqué par l'auteurl P. JOLY B4, rue des Vavres St Denis UIOUO Bourg-en-Bresse 1 3
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE BIOLOGIO.UE DE OUELOUES BATRACIENS DE MADAGASCAR Par Marguerite nAzAsn—iEusoA iii Les résultats exposés dans ma thèse concernent |’écc|ogie et la bio- logie de la reproduction et du developpement d'une vingtaine d'espéces de Batraciens de Madagascar. I. ECOLOGIE Parleur écologie et leur biologie, les vingt et une espèces d'Anoures étudiées, parmi lesquelles vingt sont endémiques, me paraissent repré- sentatives de la faune batrachologique malgache. Elles appartiennent aux trois familles [Ranfdae, Fihacophorfdae, Mfcrohylfdael et aux princi- peux genres reconnus par GUIBE (1978}. Treize stations ont été visitées régulièrement s'étageant depuis le niveau de la mer lTampo|c, Pangalanal iusqu'à 2.000 m d'a|titude lAnkaratra}. Un large éventail de rnicroelimats a été caractérisé parleurs facteurs écologiques. Des prcspecticns effectuées dans d'autres regions de la Grande Ile ont fourni des éléments de comparaison intéressants. 0n peut opposer trois grands ensembles de biotopes : les biotopes aquati- ques leaux calmes et eaux courantes} les biotopes terrestres superficiels ou souterrains et les biotopes épigés ou aériens constitués par les plantes à phytothelmes. L'étude écologique m’a permis de mettre en évidence les principales radiations adaptatives de ces Batraciens considérés, ici, dans Vensemble de leur cycle biologique. H} Flésumé de Thèse, Doctorat d'Etat [Biologie}. Université de Paris VI! - S décembre 1979 14
Chez les adultes de Nlantellinae, les Mantrdactyius sont semi- aquatiques, les Manterla terrestres et les Gephyromantis exclusivement arboricoles. Chez les Nlicrohylidae, les Dyscophus sont aquatico— terrestres, Plethodontohyfa tuberara est terrestre et Pl'. notosrfcra arbori- cole. Dans ces deux groupes, Vaffranchissement du milieu aquatique a ainsi suivi deux voies parallèles. L'analyse du comportement iouisseur m'a conduit à souligner son importance chez les especes ayant abon- donné le milieu aquatique. Certains Nlicrohylidae fouisseurs ont pu occu- per des régions a climats tres contrastes : Pseudohemisus pusruiosus vit en altitude lclimat fraisl ; P. granulosus se rencontre sur la côte occiden- tale, a climat semi—aride. Quelques Cophylinae des regions humides orientales sont devenus arboricoles l Piarypeàis ruberifera, P}. norosricra, Paracophyfa tubercufatal ; ayant conservé Ie caractere lucifuge de la famille, ils vivent enfoncés entre les gaines foliaires de Ravenaia mada- gascariensrs llV|usacesl. Les ressources du milieu forestier sont expioi— tées de diverses manières par les espèces arboricoles. Les vegetaux sont utilises comme lieu de chasse par les Rhacophores, comme refuges tem- poraires ou permanents par Hererrbraius rricoior, comme sites de repro- duction par Gephyromantrs Fiber et quelques Cophylinae. Chez les têtards, ]'ai étudié, d’une part, Vadaptation des lV|antidacty— les d’a|titude à la nature et à la temperature de |’eau ainsi qu'à la nature du substrat. D'autre part, i'ai précisé les caractères adaptatifs des larves de mantella aurantiaca et de Plethodontohyfa tuberata à des milieux ter- restres, de Gephyromantis puicher, de Pr'. notosricra et d'autres Cophyli- nae à des milieux arboricoles. Divers problèmes se rapportant au rvthme d'activité Saisonnier ont été abordés : vie ralentie, intermittente ou prolongée lPtyChadena mas- carenfensfs, M. aurantfaoal ; "hibernation" lPseudohemfsus pustulosus, Pif tuberatal ; estivation lDyscophys antongrïrl. La variation du cycle riycthéméral a été suivie chez des espèces diurnes telles M. auranïfaca, Gephyromantfs pufcher, ou crépusculaires et nocturnes comme Pr, mas- careniensrs, Hererbrafus trfcolor, Rhacophorus goudori. Par Vanalyse de films, j’ai montré que le mimétisme, soit par leurs attitudes, soit par leur coloration cryptique, permet à ces animaux de se soustraire aux préda- teurs ou, encore, de mieux guetter leurs proies. L'occupation temporelle et spatiale des écosystèmes par les Batra— ciens s'organise, ainsi, de facon remarquablement diversifiée. II. B!OLOGIE DE LA REPRODUCTION ET DU DÉVELOPPE- MENT Divers aspects du comportement reproducteur ont ete etudies. Dans un milieu ouvert, les rassemblements monospécifiques de Pr. mascareniensrls ont des vocalisations collectives remarquables par la richesse du répertoire dont les signaux ont la même fréquence 1 5
dominante. En revanche, dans un milieu fermé, |’environnement sonore est marqué par Vémergence des appels des différentes especes : Hhacc- phorus sp., Mantidacîylus betsfleanus, Geph yroman tis rïber, caractérisés par des fréquences dominantes différentes. La distribution des pontes dans Vespace et dans le temps permet la présence simultanée ou alternative de plusieurs espèces dans un même site de reproduction et son utilisation maximale : pontes aquatiques de Pr, rnascareniensis et des Nlantidactyles, pontes terestres de M. auran- tfaca ou de Pl. tuberata, pontes aériennes de Gephyromantis über,. Par l'étude historique, un parallélisme entre la structure des gonades et les rythmes reproducteurs a été mis en évidence, en relation avec les régimes climatiques des différentes régions. Chez les espèces à ponte unique lM. aurantiaca, P. pustufosusl, les coupes d'ovaires présentent une seule génération de follicules ovocytaires mûrs. Chez les espèces a ponte multiple, étalée au cours de la saison pluvieuse lPt. mascarenferw sis, G. pulcherl, une généi ation de follicules mûrs coexiste avec une ou plusieurs générations de follicules en prévitellogenèse. Les modalités de Vembryogenése ont été suivies dans la nature et parallèlement au laboratoire. Liées à la richesse de |'oeuf en vitellus et à la résorption plus ou moins tardive de cette réserve, elles se ramènent à trois types : type Ptychadena [résorption au moment de Véclosionl, type Mantefla (résorption quelque temps après |'éc|osionl, type Cophyllnae lrésorption après la métamorphose}. Cette résorption plus ou moins tar- dive du vitellus est en rapport avec les adaptations écologiques des tétards. Les particularités morphologiques des formes Iarvaires au cours de leur développement ont été précisées. Outre les caracteres propres au genre ou à la famille, certains traits morphologiques peuvent être consi- dérés comme des caractères adaptatifs à des modes de vie variés. L’appareil buccal de Mantidacfyfus iugubrrs, en forme`de ventouse, lui permet de se fixer aux rochers et favorise la vie benthique en eaux vives. Celui de M. brevioafmatus, étalé en éventail, devient un organe de flottai- son en relation avec une vie pélagique. Le tétard de Gephyromantils pui'- cher se fixe aux feuilles lisses de Pandanus dauphinensis par son appareil buccal en ventouse et peut mener ainsi une vie larvaire arboricole "amphibie". J'ai cherché aussi à identifier les différents types de métamorphoses chez les espèces étudiées : celle de Pt. mascareniensis ou de M. auran- traca rappelle les séquences d’une métamorphose de type standard. Celle des Cophylinae représente une variante du développement de type direct. Des tableaux résument les principales étapes du développement. Des cas de métamorphose retardée, ne s'eiiectuant qu’au cours de la saison suivante, ont été observés chez des espèces qui vivent dans les eaux fraîches de montagne [M. brevfpalmatusl. 1 6
Le schéma classique du cycle évolutif d'un Amphibien Arioure habi- tuellement defini parla formule "têtard aquatique et adulte terrestre" ne concerne donc qu'un nombre limité de Batraciens malgaches. Les types de développement rencontrés ont été classés en huit catégories selon Vadaptation de la vie larvaire aux facteurs écologiques et celle des cycles biologiques à des milieux variés, ces cycles pouvant s'effectuer soit dans plusieurs milieux différents soit dans un seul milieu. Le diagramme com- paratif obtenu illustre les modalités d'occupati0n de |’espace par les dil- férentes especes en dégageant les tendances à Vaffranchissement du milieu aquatique ; il révèle, en outre, les stratégies mises en jeu pour la reproduction et pour le développement. Les exemples évolutifs rencon- trés dans la faune batrachologique malgache sont particulièrement sug- gestifs. lls expriment les tentatives à Voccupation progressive de nom- breuses niches écologiques vides dans une nature où, parmi tous les Ver- tébres, le monde herpétologique est d'une extraordinaire richesse spéci- rique. Les caractéristiques biologiques ainsi dégagées permettent d‘expli· quer Ia diversité des Batraciens malgaches - qui appartiennent tous au seul groupe des Anoures Firmisternes - à partir d'un nombre limité de radiations adaptatives. Elles nous ont aussi conduit a rejeter la proposi- tion d'inclure le genre Gephyromantrs dans le genre Manrrdactylus et per- mis de réfuter la mise en synonymie de Gephyromanrrs pufcher et de Gephyroman trs Liber. Le destin fragile des Batraciens malgaches remarquables par leur endémisme et leurs spécialisations, mérite de retenir l‘attention. (résumé communiqué par Vauteurl Nl. RAZAHIHELISOA Laboratoire Zoologie-Biologie générale Faculté des Sciences de Tananarive B.P. 906 - Tananarive Madagascar l 7
PROTECTION DES RENARDS ET AUTRES "PUANTS" Par VAHAP Dans un article publié récemment dans une revue cynégétique lil (P,·‘afsi'r de la Chasse, mars 1980) : il y est question des mille manières d’exterminer le renard. Cette feuille n'est qu’un exemple de la campagne menée depuis des années auprès des chasseurs et des gardes, pour "nettoyer le terrain des bêtes nuisibles", avant les campagnes de chasse. Par le piégeage, le gazage, Vempoisonnement à la strychnine, le tir ou le déterrage, c’est la guerre déclarée à nos derniers grands préda- teurs : le renard et le blaireau. accusés de tous les maux, responsables désignés de toutes les vilènies. Les derniers, car le lynx et le loup sont morts chez nous depuis un siècle, et l’ours des Pyrénées se compte sur les doigts de la main. Ces trois grandes expèces supprimées de notre faune existent pourtant encore dans des pays voisins du nôtre, preuve dela coexistence possible du "progrès" et d'une nature authentique. Le lynx sera ré-introduit, nous promet-on, et nous applaudissons à ce programme. Faut-il dans le même temps, laisser assassiner les renards et les blaireaux ? Non. Sur I plan dela rage, nous vous convions à lire le n" 1 13 dela revue "La Flecherchè" paru en JuiI|et—Aoùt. il s'y exprime un son son de cloche nouveau pour les médias : la mise en doute de Vefticacité de |'éradication de la rage par Véradication du renard. En ce domaine, nous avons toujours prôné Vextension de la prophy- laxie médicale l\/accination des animaux domestiques, dut-elle étre 18
rendue obligatoire et gratuite], oeuvre véritablement pastorienne, plutot que la coûteuse, inefficace et catastrophique destruction d'une espèce animale sauvage par des méthodes dignes du Far—West, puisque nous vivons l’ère des cow-boys, chasseurs de prime En effet, la politique décidée pour les années qui viennent, repose sur Vaugmentation des pri- mes de destruction pour chaque renard abattu. Cette strategie est considérée en haut lieu comme fortement incita- trice de la chasse au renard, et fait même redouter dans certaines com- munes de France, des rivalités exacerbées entre gardes-chasse privés l l2] Le dos est délibérément tourné à une vaccination accentuée du cheptel domestique [vraie protection de la santé publique aux yeux de |'O|v1Sl· Dratique considérée par certains décideurs, comme "nuisible à la vigilance des populations face au danger rabique" lsicl Il faut souligner qu'aux yeux de ces mêmes personnes, le blaireau, espèce maintenue nuisible aux termes de la loi, n’a aucune espece d'intérêt, sinon que sa peau n’est pas remboursable, et que sa destruc— tion n'est une perte pour personne. Voilà pourquoi, pour toutes ces raisons, raisons scientifiques. rai- sons économiques lle paiement des primes coûte fort cher au contribua- biel, raison de la raison et simple bon sens, nous refusons cette politique absurde, puisque au bout du compte, les moyens mis en oeuvre nous appauvrissent sans nous protéger. Voilà pourquoi avec nos modestes moyens d'association loi de 1901 , auto-gérée et non subventionnée, mais avec toute notre foi, toute notre volonté, toute notre passion pour une nature véritable contre une nature poubelle, nous lançons notre opération ; "HENAFCDS ET BLAIHEAUX DOIVENT SURVIVRE I" Aurocottnivt ormtuir lîii Aidez-nous, chers amis, à la faire savoir. MERCI l’ll Nous sommes surpris Que la revue en question, réguiérement virulente à |‘égard des pré- dateurs et des défenseurs dela nature, ait pour rédacteur en chef un membre de i’asso— ciation des journalistes pour la protection de la nature et de Venvironnement. l2l Propos publics ci'un responsable lors d'un colloque à |'EcoIe Nationale du Génie Rural et des Eaux et Forêts en Avril 1980 à Paris. l3l Cet autocollant est envoyé gracieusement à I'unité à toute personne qui nous en fait la demande accompagnée d'une enveloppe affranchie et libellée àl’ad1·esse de son destina- taire pour la réponse. ‘| 9
L HERPETOLOGIE EN EUROPE UNE NOUVELLE REVUE HERPÉTOLOGIQUE Par Jean LESCURE Après divers contacts entre Herpétologistes français et allemands et deux réunions préliminaires à Paris et Montpellier, il fut décidé de créer en Europe une revue herpétologique de haut niveau scientifique du genre de Copeia ou Herperofogfca. Pour assurer à cette revue une personnalité juridique, il fut envisagé de fonder une Société herpétologique européenne. Certes, il y a déjà en Europe des Sociétés herpétologiques rassemblant des amateurs et des professionnels mais la nouvelle Société qui veut plutôt regrouper les Her- pétologistes scientifiques de toute |'Europe, a pour principal but d'éditer une revue scientifique. A l'occasion de son assemblée générale, elle se propose de tenir des Colloques spécialisés, car elle ne veut en rien con- currencer les Congres européens d'Herpéto|ogie organisés par les Socié- tés nationales où sont invités tous les amateurs et professionnels lcelui de Toulouse en 1975 fut une réussite}. Les 10 et 1 `I septembre 1979, 24 herpétologistes venant de 8 pays d'Europe se sont réunis à Bonn et ont fondé la Société Europea Herpero- logica. Nous regrettons que seulement quatre francais aient pu se rendre à cette réunion. le petit nombre d’invitations envoyées en France étant arrivées trop tard. Le but de la 5.H.F. est de favoriser la recherche scientifique herpéto- logique, de participer à toutes les activités concernant la Conservation des Amphibiens et Reptiles et d’encourager les contacts entre les Herpè- tologistes non seulement européens mais du monde entier. Les langues officielles de la S.l·l.F. sont Vallernancl, l’ang|ais et le francais. 20
Le conseil d’administration de la S.I—i.F., élu tous les quatre ans, est constitué de la facon suivante : Président ......,..,...... Dr. Josef EISELT, Vienne, Autriche Vice-Président ,............. Dr. Jean LESCURE, Paris, France Secrétaire générai. . .Dr. Marinus S. HOOGMOED, Leyde, Pays-Bas Secrétaire adjoint, ...... Dr. Alfredo SALVADOR, Leon, Espagne Trésorier ........... Dr. Heinz WERNIUTH, Ludvvigsburg, R.F.A Trésorier-adjoint .,...,. Dr. Franz TIEDEMANN, Vienne. Autriche Premier Co-éditeur ....... Dr. Helmut HEMMER, Mayence, R.F.A Deuxième Co-éditeur .......... Dr. Alain DUBOIS, Paris, France La Societes Europea Herpeto!ogr`ca publie une nouvelle revue : AMPHIBIA-REPTILIA La revue accepte des articles scientifiques concernant tous les aspects de la recherche herpétologique en francais, anglais, allemand et espagnol. La revue contiendra des contributions originales, des notes brèves, des comptes—rendus et des informations sur la S.E.H. Un volume comprend 4 numeros de 90 pages, format 17 x 24 cm. En plus des deux Co-éditeurs, le Comité de Rédaction se compose de : Konrad BAC_l-IMANN (Heidelberg, R.F.A.] Wolfgang BOHME (Bonn, R.F.A.l Ilya DAREVSKY lLeningrad, Russie} Jan J. VAN GELDER lNimègue, Pays-Bas} Alice G.C. GRANDISON [Londres, Grande-Bretagne} et Hubert SAINT-GIRONS (Paris, France) La Société est ouverte à toute personne ou institution qui le desire. L’adhésion est postulée par une demande au Conseil, qui peut I‘accepter ou la rejeter. La cotisation est de 70 DNI pour une personne physique et comprend I'abonnement à la revue Amphibia-Heprffia. L'abonnement pour les personnes qui ne sont pas membres de la Societé est de 108 DM. Les demandes d'adhésion sont à adresser au : Dr. Franz TIEDEIVIANN Nturhistorisches Museum, Postfach 417 A-1014 VIENNE, Autriche Apres approbation par le Conseil, le règlement de la cotisation, de préférence par un chèque postal à cause des frais de change, doit être versé et envoyé à z Bank account oflCompte en ban- Postal check accountl'Compte de que der'Banl<|<onto der chéques postauxfPostcheci< Konto Societes Europaea Herpetoi'ogr'ca Dr. Heinz Wermuth Kreîssparkasse Ludwigsburg Postscheck-Amt Stuttgart Cto. No. 43.971 Cto. No. 12 5953-707 Code No. 604-500.50 Code No. 600.100.70 D-7140 Ludvvigsburg D-7000 Stuttgart F.R. GERMANY F.R. GERMANY 21
Pour les abonnenments aux non—membres s’adresser à t Akademisohe Verlagsgesellsehaft POstfach 1107 0-6200 Wiesbaden F.F\. Germany Le premier numéro contenait les articles suivants : NLS. Hoogmoad Founding of the Societas Europaea Herpetologica tS.E.H.l ......... 1 W. Bühme, C.J.J. Klavar The Systernatic Status of Chamaeleo kinetemis Schmidt, 1943, (Sauna : Charriaeleonidael from The Imantorig Mountains, Sudan, with Com- ments on Lung and Hemipenial Nlorphology within the C. biraenfatu.s— group ............... , ...·,...............,..,..,. 3 Z. Ro"éak The Dentition of the European Glass Lizard OPhf.saurus apodus [Pallas, 177 5) ·1Repti|ia. Sauria : Anguidael, with Notes on the Pattern of Tooth Heplacement ............,....................,.... 19 LS. Daravsky, J. Eisolt Neue Felseneidechsen lHepti|ia : Lacertidael aus dem Kaukasus und aus der Türkei .............................. t ,,,...... 29 H. Hammer, A. Konrad, K. Bachmarm Hybridization within the Hana rfdibunda Complex of North Africa .... 41 H. Groven, G. Clemnn |V|orpho|ogical`Studîes on the Mouth Cavity of Urodels. Vl. The teeth of the upper Jaw and the Palate in Andrfas davfdianus [Blanchard} and A. japom'cu.s lTemrninck} (Cryptobranchîdae : Amphibiel ...... . .... 49 H.G. Webb _ Gray, Hardwicke, Buchanan-Hamilton, and Drawîngs of Indian Softshell Turtles (Family Trionychidael ........................... 61 M. Mlynarski, H.-H. Schlnich Die Schildkrotenarten der jungtertiâren Gattung Clemmydopsfs Boda, 1927 [Emydidae-Batagurinae} .,..,...............,..... 75 22
Au sommaire du deuxième numéro, nous avons relevé les articles suivants : H. Saint Girons Modifications sélectives du régime dés Vipèrs lFleptilia : Viperidael lors de la croissance ......... . ...................,..... 127 R. Bour Position systématique de Geociemys pafaéannami'tica BOURFIET, ‘l 941 [Hepti|ïa—Testudines—Emydidael ......................... 1 49 H. Strijbosch, J.J.A.M. Bnnnemayer, P.J.M. Dîetvorst The Northérmost Population ot Podarcfs murs/fs (Lacerti|ia, Lacertidael ...................................... 1 61 23
COMPTE-RENDU D'ACTIVITÉ DE LA SECTION PARISIENNE I. SORTIE DU 26 AVRIL 1980 A. AVIS D'UN PROFESSIONNEL Je crois pouvoir estimer que tout ce qui nous a interessés au cours de cette sortie dépassait les limites cl'un résumé succinct. Et j’en souli- gnerai d'abord ce qui a particulièrement concerné Vherpétologie et retenu mon intérêt en cette matière. Aimablement accueilli à l'lJnivers1 d’Angers par le Professeur MATZ, chacun a pu apprécier la belle série de diapositives qu'i| nous a présentée et commentée. Entre bien d'autres beaux échantillons, nous avons noté pour notre part le cas (dont nous n'avions pas connaissancel de najas indiens à dou- ble "paire de lunettes", un d'une même ponte que des cas typiques, et d'autres sans "lunettes" variations individuelles dont il nous reste à savoir si elles correspondent à des mutations. Remarque aussi des stades larvaîres précoces de pleurodèle dont nous n’avions pu disposer lors de nos propres études sur la typologie de cette espèce, et tout l'aspect nous a semblé confirmer ce que nous avions présumé d'après Vobservatîcn des stades plus agés. Les élevages de reptiles et aussi d’însectes et de rongeurs de labora- toire ont vivement retenu Vattentïon par leur organisation technique et leur climatisation. malgré quelques difficultés de place et d’équipement regrettés par le Professeur MATZ, problèmes malheureusement com- muns à beaucoup de laboratoires. Personne ne saurait oublier l'après-midi consacrée à la visite du parc zoologique de Tertre rouge, à la Flèche, fondé et dirigé par Monsieur Jac- ques BOUILLAULT, un grand ami de la nature, connu de longue date. 24
Donnant ici priorité à Vherpétologie, citons les magnifiques échantil— lons suivants : un anaconda de Guyane, un couple de crocodiles du Nil, un alligator du Mississippi, tous impressionnants par la taille, un ane- conda javae, espèce particulière à l’Ouest de l’Amérique méridionale, un Pyxicephafus adspersus, grosse grenouille, habituée ici a consommer des proies mortes à condition qu'e|les soient toujours présentées sur la même pierre de son bassin (trait de psychologie batracienne dont nous prenons note} ; et nous ne pouvons que mentionner pythons, najas, varans, tortues. Encore Vherpétologie ne peut—elle faire oublier le plus beau couple d'orangs-outans que nous avions vu, les fauves et les rapa- ces, l'ensemble présenté avec tant de cordialité et de savoir par Monsieur BOUILLAULT. Jusqu'à la collection d'animaux naturalisés qu'il a lui- même réalisée avec les apports de chasseurs locaux, et qui situe la faune française dans ses décors écologiques et saisonniers. Journée au surplus favorisée par le beau temps, qui permettait tous les déplacements sans les ennuis de la pluie et de la boue, fréquents a cette époque. Et si le professionnel, au retour, peut penser avec un peu de mélan- colie à la différence de moyens entre les établissements d'Etat et certai- nes organisations privées, du moins ce retour |ui—mérne, à travers une campagne imprégnée de la "douceur angevine" a-t—il au mieux terminé un jour riche en impressions et en enseignements. MJACOUOT B. AVIS D'UN AMATEUR La sortie du 26 Avril 1980 organisée par la Section parisienne de la S.H.F. s‘est déroulée dans les meilleures conditions. Le début du programme prévu vers dix heures nous a permis d'abor- der quelques questions sur les problèmes d'é|evage, au fur et a mesure que défilaient devant nous les diapositives présentées et commentées par Monsieur MATZ. Visite des élevages, puis déjeuner dans une ambiance détendue. Quant à la visite du parc du Tertre rouge, sous la conduite de Jacques BOUILLAULT, ce fut pour moi, et certainement aussi pour les autres par- ticipants |'un des meilleurs moments de la journée. Monsieur BOUILLAULT n'est pas avare de paroles et c'est avec une grande complaisance qu'il a répondu aux nombreuses questions qui lui furent posées. Pour conclure, il me faut remercier Monsieur CAPEZZONE à qui revient l'idée de cette excellente journée. M. LAUMIER 25
Il. RÉUNION DU 14 JUIN 1980 Monsieur GARDET : Projection de très belles diapos sur les Anoures [élevage dans une mare artificiellei. Monsieur HEUCLIN : Projection sur la reproduction des crotales en captivité. Monsieur ROBOAM : Projection sur ia reproduction et Velevage du Boa de COOK. Monsieur CAPEZZONE : Projection sur Velevage de différents Reptiles. Avantages et incon- vénients de certains sujets tels que Python molure et Python rétioule. Si vous etes intéressés par ce genre de séance et que vous désiriez y participer, veuillez ie faire savoir à L. CAPEZZONE 26
UNE NOUVELLE REALISATION DE LA S.H.F. : LE STAGE D’INITIATION A L'HERPETOLOGIE Le premier stage d’initiation a Vherpétologie s'est tenu du B au 12 septembre ‘l 980 au Centre d'Etudes biologiques des Animaux sauvages lC.E.B.A.S.-C.N.Fl.S.]· de Chizé dans les Deux—Sevres. Dix passionnés d'Herpetologie étaient accourus des quatre coins de France, de Belgique et de Chine pour améliorer leurs connaissances dans cette Science qui n'est plus guère enseignée aujourd'hui. lienseignement s‘est déroulé comme prévu (voir details du pro- gramme dans le Bull. n° 14}, une documentation abondante lrésumés des exposés, clés de détermination, brochures sur les Amphibiens et les Serpents de France} a été distribuée aux participants. Dès qu'un rayon de soleil apparaissait, MM. NAULLEAU et GUERINEAU nous ont conduits vers les mares ou les haies pour observer rn situ Amphibiens et Reptiles, ces chers animaux etaient au rendezvous. Tout le monde s'est exercé à déterminer les représentants de notre faune herpétologique. même sous la forme de mue. Après un exposé théorique sur les comportements alimentaires on allait constater au Zoorama de Chizé , si ces braves bêtes suivaient le modèle enseigné, Questions et réponses fusaient ensuite grâce a un excellent Pineau des Charentes aimablement offert par la direction du Zoorama. Participants et organisateurs ont servi de cobayes à cette premiére expérience qui, nous Vespérons, se renouvelera souvent pour le plus grand bien de |'l—lerpéto|ogie. 27
NOUVELLES ADMINISTRATIVES Election du bureau Le Conseil réuni, les 25 et 26 octobre à Angers, a élu son bureau : President : J.P. GASC Vice—Présii:lents : J. LESCUFIE et R. GUYETANT Secrétaire Général : G. IVIATZ Trésorier : L. CAPEZZONE Liste de nouveaux membres ADLER Kraig — Section of Neurobiology and Behaviour — Longmuir Laboratory - Cornell University - ITHACA — N.Y. 148 50 - U.S.A. Dr ALBARIC Jean—Pierre — 86-88, Avenue de la République — 92120 MONTROUGE _ ASCENSIO Jacques — Nouvelle Route - Saint Denis de Pize - 33230 COUTRAS BOGEY Didier — 10, Traverse de la Pivolière Serrenoble - 38290 VILLEFONTAINE CAETAN0 Maria Helena — Faculdade de Ciencias de Lisboa - R. Escola Politéanica — T200 LISBOA — Portugal CLARO Francoise — 23, Chemin des Capelles - Ecole Nationale Vétéri- naire — 31076 TOULOUSE CEDEX COHEN Frederic - 60, Rue de Longchamp - 92200 NEUILLY sfSeine COLLIN DE L'l—îORTET — 27 rue de Lawernel - 75015 PARIS CORBE Joseph — 63 Avenue d‘Epinay - 91360 VILLEIVIOISSONi'0rge DAVID Patrick — B5 rue du Maréchal Foch — 95620 PARIVIAIN DELEIOS Hélène — 5, rue de la Légion d’I—lonneur - 93206 St DENIS 28
DELEUZE Francois — 9 bis, Boulevard Louis Blanc — 30100 ALES GOVAL Alain — 101 , rue des Déportés - 6478 RANCE — Belgique DONIERGUE — Museum — Reptiles et Amphibiens — DURON Michèle - Résidence de |'Horloge, Appt. 31 — Rue Admyrault — 17000 LA ROCHELLE FLOTTES Jacques — 23, rue Fernand Nlalinvaud — 87000 LIMOGES GRISSER Pascal — Route de Périgeux, Gabillon - 24400 MUSSIDAN HARDY Philippe — 44, Boulevard A. Briand - 17300 ROCHEFORTI'Mer HEULIN Benoit — 10, Boulevard Guy—Chouteau — 49300 CHOLET JACOUEMIN Bernadette - 2 bis, rue du Bac — 69600 OULLINS JANSSENS Jean—Pierre — 187, rue de Lannoy - 59000 LILLE LOBIDEL Christian -— 23, rue Barbès — 63680 MERICOURT MARAVAL Philippe —— 4, Avenue de la Porte de Menilmontant · 75020 PARIS MU Yung-Ping -— 19, Avenue de Choisy, Appt. 4029 - 75013 PARIS OUDARD Jacques -4 78, Avenue Jean—Jaures — 93800 EPINAY s,·‘Seine RIBEYRON Geraud — 2, rue du Grand Fief — 85500 LES HERBIERS TURBILLON Alain — 246, rue de Bellevue ~ 92700 COLOMBES VILLA Jean-Michel — 57, Avenue de I'Europe — 78180 MARLY- le-ROI "Membre conjoint" : Mme GUILLAUME Admis le 1 5 mai lmais adresse encore incomplètel : GUZZETTI Alessandro — Viale Certosa 123 - MILAN - Italie Changements d'adresse : BOISSIERE Patrick — Le Vautuit - 76560 DOUDEVILLE PICARD Bernard — 26, rue Serptent - Maisons du Belvédère — 95000 CERGY 29
I. ECHANGES — M. M. KERVRAN — Museum d’Histoire Naturelle, 12 rue Voltaire -44000 Nantes — recherche une femelle de Trimeresurus afbolabris et des renseignements sur Trrrtnerusurus tokarensis et 7É okfnavensis. — NI. SERRAULT — 40 cours Fleury — 21000 Dijon - Tel. I1 6I 80.32.77.63 —— échangerait un Python réticulé de 3 m et 14 kg. — M. Didier CATELAIN — 92 rue Danton - 91210 Draveil — Tel. 940.60.26 — céderait un terrarium en contreplaqué extérieur avec face avant vitrée, intérieur peint en bleu ciel, mesurant 150 cm x 40 om x 70 cm [ht]. ll y a un chauffage sous le sol par un câble de 1 50 W. L'éclairage est situé au-dessus et se fait par un tube True-Lite de 120 cm. II y a à l'intérieur une ampoule pour assurer un chauffage supplémentaire. L'ouverture est sur le dessus par une grande partie grillagée (grillage de garde-manger} et une petite porte en plexiglass qui sert pour les distributions de nourriture. Le décor est constitué Pour le sol, de sable d’aquarium, de pierres et de souches d'arbres. M. Catelain désire le vendre 470 F, ce qu'il a coûté pour sa fabrication, il donnerait "en prime" à l'acheteur un Eumeces d’Algé- rie, ii. Enquête rzévnrmrioru I.'enquète repartition Reptiles et Amphibiens continue. Envoyez vos informations et vos demandes de renseignements : — Pour les Reptiles, à : J. CASTANET Laboratoire d'Anatomie Cornparée Universite Paris VII 75221 PARIS CEDEX 05 30
— Pour les Amphibiens, à : M. THlFlEALl Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiensl Muséum. national` de l·"Hlstoi`re· Naturelle 25 rue Cuvier 75005 PARIS III. COTISÀTIONS Attention. La cotisation; 1981 (cf,. Compte-rendu A.G·. 12980 dans le n.° 15-l sera de 70 F pour les plus d'e. 25 ans 40 F pour les moins de 25 ans Payez votre- eotisatiori dès le début de l·'anmée· pour faciliter le travail de notre nouveau Trésorier, L. CAPEZZONE, par C.C.P- ou à sora adresse l5 rue Renoir, 951-20 ERIVIONT]. Certains- ont oublié de payer leur cotisatien. de T 9'S`0; Vérifiez si vous n'êtes pas du nombre. de. ces retarclataîres . .... Réglez vite vos dettes. Ceux qui n"aur¤nt pas payé la cotisation de 1980, ne recevront plus le Bulletin en 1981. 31
REUNION 1 981 La reunion annuelle de la S.l—l.F. sa tiendra au Muséum national d‘l-listoire naturelle de Paris le 1er MA! 1981 En vue de préparer le renouvellement des membres sortants du Con- seil, je prie les candidats de se faire connaître au plus tard le 15 janvier 1 981 lvoir le Flèglement intérieur). D’autre part. pour permettre de choi- sir sur les mêmes criteres, les électeurs par correspondance comme caux assistant à I’A.G. disposeront du "Programme" des candidats. Ces pro- grammes seront envoyés en même temps que la circulaire contenant un bulletin de vote. En conséquence, je demande aux candidats de me faire parvenir leur programme dactylographie len lignes serrées} en même temps que leur candidature. Comme il faut fixer une limite. le pense qu'il ne faut pas dépasser 1 page. Pour alléger nos finances, il ne sera pas envoye cl'autre appel de can- didature par circulaire, j'attire donc votre attention sur Vimportance du dépôt des candidatures le plus tôt possible. G. FVIATZ 3 2
COLLOQUE FRANCO-ESPAGNOL ITHERPÉTOLOGIE Lieu :.1ACA lprovince de Huescal. Espagne Dates : 25 au 31 mai 1981 Theme : "Evolution, Ecologie. Biologie, Biogéographie et Protection des Amphibiens et Rep- tiles du Sud de l'Europe et du Bassin Méditerranéen", On donnera la préférence aux travaux sur les méthodes d'étude des amphibiens et repti- les dans son milieu (Ecologie et Ecophvsiologiel. Pourtant on peut présenter quelques com- munications libres. hors de ces thémes. Langues du Colloque Français, Espagnol. Si des communications sont présentées dans une autre langue, on fera en plus un résumé en français ou en espagnol. Excursions et activites parallèles On a envisagé la participation des membres à deux excursions de travail ; on visitera le secteur intérieur de la chaîne et le secteur méditerranéen des montagnes pré—pvrénéennes. Les excursions seront guidées par des spécialistes du Centro pirenaico et les participants recevront aussi des bro¤nures—guide. On organisera des activités parallèles pour les accompa- grtants. Logements II v aura. pendant le déroulement du Colloque, assez deplaces pour loger a Jaca. Leur' prix est compris entre 500 et 2.100 ptas (30 à 125 FFI par nuit. avec déjeuner. Pour le déjeuner. et même le diner. on pense a la possi bilité de le faire plus ou moins ensemble. mon- tant du repas : 500 ptas. c'ast-à-dire 30 FF. Inecripiîone Les droits d*inscriptions seront de 2.550 ptas l1 50 FFl pour les participants ; de 1 .000 ptas l5O FF] pour les accompagnants. ll v aura un nombre limité de places pour les étudiants. dont I'el:ionnement sera de 500 ptas lou 40 FF]. La sélection des participants dans cette demiere catégorie sera faite par le Société Herpétologique de France pour les Fran- cais, et par le Centro pirenaico de Biologia experimental pour les Espagnols. Publication Des résumés des communications seront donnés aux participants. à leur arrivée. Une publication plus compléte est aussi envisagée ; elle dépendra des possibilités financieres, et sera faite, en tout cas, bien apres le Colloque. Dates limites Les dates limites pour les différentes phases d'inscription ou de préparation au Colloque sont : - — 31 janvier 1 BB1 pour la réception des réponses et des formulaires d’inscription, - 1 5 février 1981 pour l'envoi de la deuxieme circulaire a caux qui auront confirmé leur par- ticipation. - 15 mars 1981 pour la réception des résumés des communications lmaximurn: 1300 caractères et espacesl et pour le paiement de la moitié du droit d'inscription. Les participants sont priés d'envover leur résumé en francais. il sera traduit en espagnol. Inscription et paiement La paiement de la moitié du droit d'inscription doit étre fait avant la date signalée cî— dessus I1 5 mars 198 'I L Ori versera le reste lors de la remise de la documentation à Jaca. Le versement de la première moitié se fera de préférence par voie postale au secrétariat du Collo- que ou par cheque bancaire au nom de : "Colloquio Hispano-Francés de F-Iarpatologia" CIC n° 25481*90 Banco Central JACA lProv. de Huescal, Espagne Correspondance Toute correspondance doit être adressée à : "Colloquio Hispano-Francés de Herpeto|ogia" Centro pirenaico de Biologica experimental Apdo. 64 JACA lProv. de Huescal, Espagne.
Secrétariat : G. MATZ, Laboratoire de Biologie Animale. Universite d'Angers, Boulevard Lavoisier — 49045 ANGERS CEDEX COTISATIONS Tarifs: Taux annuel + Bulletin = Total — adhérents de moins de 25 ans 15 20 = 35 F - adhérents de plus de 25 ans 40 25 = 65 F -— bienfaiteurs : minimum 150 F Abonnements : Europe : 70 F Hors Europe : 80 F Modalités de règlement : 1. Chèque postal : à l'ordre dela SHF, CCP 3796-24 R Paris. Envoi direct à notre centre de chèque. Cette modalité est très recommandée aux étrangers qui, en ce cas, doivent envoyer leur chèque postal en France par Vintcrmédiaire de leur centre de chèques lne rien écrire dans la par- tie correspondance]. 2. Chèque bancaire ou mandat postal, directement au Trésorier : J. CASTANET, Laboratoire d'Anatomie Comparée. Universite Paris Vil - 75221 PARIS Cedex 05. 3. Nous rappelons que les dons ou cotisations de soutien sont les bienve- nus. Changement tI'adresse : N'omettez pas de signaler sans retard au secrétariat tout changement d'adresse. BULLETIN Directeur de publication : Fi. GUYETANT Comité de rédaction : J. LESCUFIE lresponsablei, C. PIEAU lajointi, J.|Vl. FRANCAZ, J.J. NIOREFIE, Fl. VEHNET. Présentation des textes : dactylographiés en double interligne, prénom et nom en dessous du titre et à droite, adresse en fin d'article. Illustrations : uniquement dessins ou graphiques au trait là Vexclusion des photographies) pouvant supporter une réduction d'un tiers. Légendes sur feuille à part. Envoi des manuscrits : J. LESCUHE, Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Amphibiens}, Museum national d‘l—listoire Natu- relle, 57 rue Cuvier - 75005 PARIS Le Gérant : H. GUYETANT N° Commission paritaire : 59374 Imprimé à l'Llniversitè de Besançon Faculté des Sciences — 25030 BESANCON CEDEX