Picardie Nature 34
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  PUCÀR UÉ
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  DECEMBRE 1986
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· 'V_:ï.·ÉÈ`È’UE TRll·‘[zES’l`RIELLE PUBLIER PAR LE GROUPE ENVIRONNEMENT PROTECTION ORNITHOLOGIE EN PICARDIE
xssn ô`iBê;«1201 · '
COMMISSION PARLTAIRE N' 63860 I  

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É tfibllflê libre .·..···«.·.·.·.···.···.·····_p7— ·
É l'ensablement de la Baie de Somme : 1
È l'avis du GEPOP .......................... ~p 9
Q la bague à la patte ...................... p15 '
È vous êtes témoin de la destruction 1 A ' —
Q d‘une espèce protégée. Que faire ? ....... p18 le
É au calendrier ............................ Lp20 _ =1 L
i le Cerf (2ème partie) ............... . .... p22 p
§ la Foulque ................................ p27 '
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î PICARDIE - NATURE
  revue trimestrielle publiée par le V U
L cncuvs ENVIRONNEMENT PROTECTION ORNITHOLOGIE un PICARDIE
  association régie par la loi de 1901 ' `  
Q ¤££111ée A la rE¤ERAT10N FRANCAISE uns socxzrms DE PROTECTION ns LA NATURE
1 agréée par Les Mxnlscèzas de l'ENVIRONNEMENT, de l'EQUIPEMENT et de ‘
A la JEUNESSE et des SPORTS. ·
  siège social : MUSEE DE PICARDIE, rue de la République 90000 AMIENS 1 _ _
  secrétariat z 103 rue Octave Tierce 80000 AMIENS. '1'é1..22.43.26,.8B V
à cc? LILLE 672-02 i ` `
È · DEPOT LEGAL 4e TRIMESTRE 86

- 2 ...,
_ Avec le numéro 34 vous arrive le dernier Picardie Nature 86.
Il achève une année que nous pensons bien remplie pour l'équipe
de la rédaction. Nous espérons que vous les avez tous bien
reçus (avec parfois un peu de retard...!)
Nous précisons que les personnes qui se sont abonnées après
novembre 86, le sont pour 1987. '
Déjà, nous pensons “travailler" sur le premier numéro de l'année
1987. Mais avant d'entamer une nouvelle série nous aimerions
connaître vos impressions sur le contenu de notre revue. Sommes
nous dans la bonne voie ? Quels sont les articles qui vous ont
intéressé et les thèmes que vous souhaiteriez voir aborder ?i
En un mot profitez de votre réabonnement pour nous glisser vos
impressions afin d'améliorer VOTRE journal pour qu'il soit
encore plus sympa et informateur.l
Nous essayons dans sa conception de penser à tout le monde
(c'est dur!) aussi bien aux enfants qu'au promeneur du week end
ou à l'observateur invétéré de la faune et de la flore.
A chaque nouvelle naissance (parfois difficile.«.) nous consul- `
tons notre entourage mais bien évidemment pas tous nos adhérents.
A vous, donc, en ce début d'année de diriger nos plumes. Ceci
n'est pas un sondage de plus pour nous donner bonne conscience.
Nous passons beaucoup de temps à mettre en pages le journal et
nous aimerions que nos efforts n°aillent bien entendu pas à
contrario des souhaits de nos adhérents et lecteurs. N'oubliez
pas que si vous avez des articles, des annonces, nous les
accueillerons toujours avec plaisir.
Sur le bulletin d'abonnement figure deux nouvelles rubliques.
Le numéro de téléphone pour nous aider à recueillir les oiseaux
bléssés (rassurez vous, vous ne serez pas dérangés souvent).
Connaître votre profession pourrait nous être utile, sachant
qu‘il faut mieux avoir affaire aux conseils d'un professionnel
plutôt que de "brico1er" ou de faire des erreurs. C'est le cas
par exemple des vétérinaires, enseignants, avocats,menuisiers...
ou réparateurs de machine à écrire..,!
Pour des raisons pratiques et pour que le secrétaire ne s'arra— `
che pas les derniers cheveux qui lui restent, envoyez si possi-
ble vos.réabonnements et adhésions en fin d'année ou au début
de l'année à vînir.
P.S. Pour ceux qui ont des talents d'artistes, nous manquons
.toujours de petits dessins pour illustrer Picardie-Nature.
'Aprés toutes ces bonnes paroles, nous nous permettons de vous
souhaiter de bien joyeuses fêtes de Noël et une super année
1987.
:;;;«% ..q.o L'équipe de rédaction de Picardie Nature;
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· TCHERNOBYL : MILLE CANCERS ? É
Le 26 Avril, en Union Soviétique, une explosion à la centrale nuclé— ;
aire de Tchernobyl, suivie d'un nuage radioactif, a entrainé la mort de É
31 personnes en tout, jusqu'à ce jour. Mais demain ? Ã
È
Un professeur de médecine de l'université de Berkeley (USA) a déclaré
que la catastrophe de Tchernobyl causerait au total un million de cas ,
de cancers -dont la moitié mortels- une estimation qui a été aussitôt ,
contestée par d'autres experts médicaux américains.
Le docteur John Gofman, qui présentait lors d’une réunion médicale _
ses conclusions sur l'accident survenu le 26 Avril en Union Soviétique, Ã
a insisté sur le fait que les radiations étaient plus dangereuses que
ne le croyait la plupart des scientifiques. ° `
Toutefois, le Dr Arthur U ton, ancien directeur de 1'Institut National
P
contre le Cancer, a contesté le chiffre d'un million de cas de cancer T
avancé par le Dr Gofman, estimant que ce dernier avait l'habitude i
"d'éxagérer les estimations des ris ues de radiation", Le Dr U ton
q P
estime pour sa part que le nombre de cancers liés â la catastrophe de ,
Tchernobyl variera de cinq mille à dix mille. ’
extrait de la LETTRE DU HERISSON la revue bimensuelle de la E'·.F,S.P.N. ;
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ÉQÃ; çl\ï$?·€_\\ R" BULLETIN MEZTEOROLOGIQUE DU 26/O4/1986
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.§\—>.·f'g `É/·’ ï`\ \` ,.·`\._ dans la matinée. brouillard radioactif
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Q~·,§f—\ \·\___ `\ 1 ¢4È;;\\_W se dissipant très lentement
T 'È_ `F     `k"   dans I.'après—mLdL, quelques éclaircies
— J. Tï;   _`/ai  '(!`f(-:`\èg\' gncrecqupées de passaqcs HUJQEUX É!
df? `··e_ eçû *;:7jL I , %,\Gç_;·L/E,\,>`j cumu1¤··nucLéarus
`—>__m i'€î.";^"î£!·,"/   ("'l'.·\*:"'*·î': en fin de journées, quelques précipi.- Z
7 ___"··,·.*>:,"__jJ"~;··;.;;î", ,//_ tations Lonlsantes. ·
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10 ANS SANS CHASSE : CA MARCHE ! 1
Il n'y a pas besoin de chasseurs pour maintenir l'équilibre
naturel, c'est l'expérience de nos voisins suisses qui le
prouve après avoir suspendu la chasse pendant 10 ans. W
Le 10 mai 1974, par 25776 voix contre 10748, le Peuple
suisse venait de supprimer la chasse sur le territoire du
canton de Genève. _ W
"La situation de la chasse à Genève s'était considérablement
dégradée et elle ne pouvait subsister qu'avec l'appui de lâ- A
chers d'animaux d'élevage et au prix d'innombrables conflits
avec la population". (département de l'Intérieur et de l'Aqri-
culture de Genève) ·
Une nouvelle loi sur la faune fut votée par le parlement ï
afin de mettre sur pied la protection de la faune et des bio-
topes et d'organiser les mesures de régulation pour lutter contre les
dégâts aux cultures. ' .
Toute une série de mesures a permis de temporiser les dégâts (notam-
ment ceux causés par les sangliers et les lapins de garenne). D'ailleurs
la "dégénérescence de la faune",les "proliférations dévastatrices" et
autres prédictions annoncées par certains, ne se sont pas réalisées.
‘ Aujourd'hui, la faune du canton de Genève est d'une richesse et d'une
variété exceptionnelles. _ ‘ ·
Seule, une ombre persiste sur le tableau (de chasse), l'empêchement .
pour une minorité, de s'adonner à son sport favori. ‘
extrait de La Lettre du Hérisson, la revue bimensuelle de la F.F.S.P.N. 1
 
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POLLUTION DU RHIN PAR L'USINE SANDOZ W ï
ler novembre : c'est la catastrophe 'SAND©Z" suivie d'une très
grave pollution du Rhin. La FFSPN a diffusé, à la suite de cet
accident écologique, le communiqué suivant
Bâle : le non événement I .
La FFSPN ne peut, qu'une fois de plus, déplorer le manque t
d'information des populations lors d'accidents de pollution,
ainsi que l'insuffisance de mesures de sécurité dans les éta-
blissements à risques.
ler novembre 1986... l'incendie d'un entrepôt du groupe SANDOZ,
à Bâle, a fortement pollué le Rhin.
Une fois encore, une catastrophe écologique est survenue selon
le schéma classique, suivant : _
un événement puis l'annonce que la situation est maîtrisée et u
qu'il n'y a aucun danger. Dernière étape z c'est grave plus
grave qu'on ne l'avait laissé entendre... il y a des effets. `
Alors ? comment peut on exiger des populations de ne pas pani—'
quer en cas d'accident industriel à conséquence écologique
quand il y a manifestement mal information?
Le problème de l'information honnête et crédible dépasse celui
des frontières nationales. Ainsi, la vertueuse indignation du
ministre français de l'Environnement face à l'attitude des suis-
ses ne changera rien (on se souviendra des réactions françaises . _
lors du récent incident de la Centrale de CATTENOM et des pro-
blèmes du sel dans le Rhin et plus encore Tchernobyl).
C'est pourquoi, la récente suppression dans le budget 87 d'un
important nombre de postes d'inspecteurs des installations _
classées, chargés de contrôler le respect des consignes de sé-
curité dans les usines dangereuses nous expose tous, et plus
que jamais, â l'arrivée de tels accidents en France.
La FFSPN, Greenpeace, les Amis de la Terre, l'AFRPN d'Alsace,
la Fédération de Pêche du Bas Rhin et le Centre d'Etudes Orni—
thologiques d'Alsace appellent à un boycott des produits SANDOZ
pour lesquels des équivalents d'autres marques sont disponibles
sur le marché. Ovomaltine, Perform, Isostar, les pains Wasa
W entre autres sont des produits Sandoz.

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Fédération de Pêche du Bas-Rhin Centre d’É!ude Ornithqlogique d'A|sace  
Ce tract est disponibleàz 4 ` _   · É .
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LE VRAI VISAGE DE LA CHASSE FRANCAISE ? =
Dans le document ci-dessous, le Directeur du Comité d'informa- 1
tion Chasse—Nature lance ses troupes à l'assaut de TF1 pour amener 1
la Direction a poursuivre ses émissions à la gloire de la chasse.
En fin stratège , Mr Melen invente une ruse de guerre : le ca- ·
moufla e sous ara luie écolo i ue. Plutôt comi ue. · ·
q L
A NOTRE TOUR D'ECRIRE A MONSIEUR BOURGES . `
Mais ne cachez pas que vous êtes, vous, des écolos et que vous
aimez la nature pour elle—même : pas pour fusiller les quelques `
animaux rescapés des pollutions, pesticides, engins agricoles ou
incendies de forêts, pas pour semer un peu partout des tonnes de '
plomb qui empoisonnent la terre et 1'eau. _~ 1
Précisez que vous avez eu connaissance de la manipulation d'opi— r
nion que Mr Melen a tenté auprès de TF1 (joignez une copie du do- r
cument!'). Ã
Bien des protestation sont parvenues â Mr Bourges, dont celle de ' f
la Ligue Française des Droits de l'Animal qui a écrit : "cette
manoeuvre est choquante et profondément déloyale vis à vis du pu- ‘
blic comme vis à vis des responsables d'une information impartiale". ;
Nous vous rappelons que c'est le nombre d'enveloppes qui s'accu-
mulent sur les bureaux des interessés qui compte, inutile de rédiger «
un roman : il suffit que Mr Bourges .
comprenne que vous détestez les D
. . . s
emissions sur la chasse, L,mAw*”“_
¤ ‘ 2 .
  5 , mug pnesxosms nt FEM-*‘^“°“ _
D. LALANDE U   r ¤¤·A.c.¤·^·_5`, `
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ECRIVEZ RAPIDEMENT A : L
. . ` · émlssioni
] Prcsidünh • . d H série dci `
Mr YVGH BOURGES, MMWM E &mSwem«ë¤*ï$ÈÉTï:ê 5ü§;;Z$lW$ ”
Président de TF1 ·,,,Sm««ÉÉÈ"5»Ãɤp¤€¤"" “°§‘;“‘Sâ»'¥î’?É ¤¤·^$$€ "^‘5’,î‘Em."“§Ã¥ï¤¥ï^~¤ v ·;’;’ïï§.î, “‘âî ·
17 rue de l'arrivée  fMàf§WÃ뤤W"
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Mr François LEOTARD _“  f ·
Ministre de la Culture   nnwrïîlwüwï
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3 rue de Valois , mms cÃ`Ã`Ã'È'ë«nes \P·;;dé°r’;“3‘;`“°_ 5Ã'·adm=:m'f,§"i'Q,;,::Ã.-·`B} î·¤;;  
75042 PARIS Cedex01 wNW"fî§rÈÀÃMè¤*flL$$:«1•“"”'"b”`
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- 8 -
LES CHASSEURS FRANcA1S minsmw SUR L'EuRoPE
3 Ces temps—ci les chasseurs écrivent vraiment beaucoup.
~ Grâce au Courrier—Picard, nous avons appris que Mr Hamelin,
· Président des Fédérations de Chasse, avait adressé une lettre à
Z tous les parlementaires français leur demandant de se prononcer
‘ contre l'Acte Unique Européen, ou, au moins de tout faire pour
` exclure l'Environnement de cette disposition (plutôt fâcheux au
î moment de la maxipollution du Rhin). Il craint en effet que, les
` dispositions communautaires étant désormais prise à la majorité
simple, les chasses illégales dites ?traditionnelles" soient
-enfin— interdites. '
La chasse de printemps en Aquitaine et l'ouverture trop précoce
de la chasse au gibier d'eau sont les deux principales raisons
pour lesquelles la France est traduite devant la Cour Européenne
de Justice à Luxembourg. La France viole la Directive Européenne
de 1979 pour la conservation des oiseaux sauvages qui a force de
loi dans tous les pays membres de la C.E.E.
1987 sera l'année européenne de l‘Environnement.
Mr Carignon fera-t-il appliquer la loi ou continuera—t—il à
tolérer tous les abus cynégétiques contre les souhaits de
76% de français ?
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L'ENSABLEMEMT DE LA BAIE DE SOMME . L AVIS DU G.E.P.©.P. 1
1987 a été décrétée année européenne de l'environnement. Dans
ce cadre, dans chaque département, des opérations d'intérêt
international pourront bénéficier d'une aide financière de la ~
C.E.E.
Il y a environ deux mois, le Préfet de Région interrogeait
divers organisme sur l'éventualité de présenter, pour le dépar-
tement de la Somme, un projet de désensablement de la Baie de
Somme. Nous publions aujourd'hui la réponse que nous lui avions
fait parvenir.
Introduction : —
Entre le niveau des marées hautes et celui des I
I
marées basses, la Baie de Somme, comme les autres estuaires de
la région, permet d'observer deux fasciès bio-sédimentaires :
le schorre et le slikke.
Le schorre (ou mollières en picard) occupe les secteurs les
plus "hautsf de l'estuaire; il est caractérisé par une abon-
dante végétation halophile ("qui aime le sel") et zoné en
fonction d'une plus ou moins grande tolérance à l'immersion,
La marée ne le recouvre en effet qu'occasionnellement, en
marée haute de vives eaux. Parmi les plantes les plus carac-
téristiques de cette zone on trouve : la Spartine, la Salicorne
(ou passe—pierre), l'Obione, la Puccinelle,l'Armoise maritime... Ã
Le slikke se développe au pied de ces mollières. Il est carac-
térisé par le fait que la marée le recouvre deux fois par jour
et que de ce fait,aucune végétation ne s'y développe. Le
slikke est donc constitué par les vastes étendues de sable que
l'on observe à marée basse.

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Actuellement, et depuis de nombreuses années, les
mollières gagnent inexorablement sur le slikke. Les deux
cartes de la figure jointe illustre ce phénomène connu sous
le terme "d'ensablement de la Baie". l
Ce phénomène répond à un processus naturel, mais l'Homme, comme
nous le verrons, n'est pas tout à fait étranger à son accélé-
ration récente. Or, et disons le tout net, cette progression
du schorre mais surtout la diminution du slikke qui est son
corollaire, sont une véritable catastrophe écologique. j
Intérêt du slikke :
U Si le schorre assure une part prédominante
de la production primaire des écosystèmes estuariens, c'est
dans le slikke que se trouve la majorité des consommateurs
primaires qui transforment la matière végétale (sous forme de
détritus) en matière animale. Ces consommateurs primaires
permettent, à travers les chaînes alimentaires, la prodigieuse
production de biomasse (1000 grammes de matière sèche au m2)
qui caractérise les estuaires et qui en fait sa valeur écolo-
lgique de tout premier plan.
Ainsi c'est grâce à l'importance de la .
production de biomasse du slikke que la Baie de Somme peut
servir de reposoir et de zone de nourrissage aux centaines _
de milliers d'Oiseaux migrateurs qui y transitent chaque
année au printemps et à l'automne. Comme 1'on sait que de
telles zones sont très rares, on comprendra que le maintien
des effectifs de Limicoles et d'Anatidés d'Europe passe, en
autres, par le maintien d'une vaste surface de slikke en ·
Baie de Somme. Celle—ci étant, répétons le encore, un site de
toute première importance à l'échelle europeenne pour l'avi-
faune migratrice.
 É ‘# W  J', i

- 11 r
UMR VÉQE QHQ9 ïf'GDÉH”G‘9 GUSZSGDGÉÃGHUÉGDHE BMU WÉGP GUG9 \S’<IDUH`<I'9 C£U,î`î$.·ïDGÉûGüU1îGDHH
Processus d'ensablement et les facteurs limitatifs naturels
Chaque marée haute provoque l'envahissement de la Baie
par de l'eau chargée en sédiments. A l'étal, l'hydrodynamisme
chute brutalement et une partie des sédiments en suspension
se dépose. Au reflux l'eau n'est plus capable de remobiliser
qu'une partie seulement des sédiments déposés. La fraction
restant. sur le substrat rend compte du phénomène d'ensable-
ment. b
La proportion de sédiments qui n'est pas repris par le
courant de reflux est variable. Elle varie essentiellement
avec la vitesse de ce courant et donc la vitesse à laquelle
se vide la Baie. Celle-ci est directement commandée par l'im-
portance de l'ouverture de la Baie vers la mer; plus l'ou-
verture est étroite plus les vitesses de vidange sont lentes
et moins le sédiment déposé est remobilisé.
Pour lutter contre l'ensablement accéléré, il faut donc em-
pêcher la fermeture de la Baie. La vitesse de vidange est
également commandée par le volume d'eau que peut emmagasiner
la baie; le temps de vidange étant fixé, plus l'eau est abon-
dante plus son pouvoir érosif au reflux est important.
Inversement, plus la Baie s'ensable, moins le pouvoir érosif
est important et plus la Baie à tendance à s'ensabler rapide-
ment.
Un autre facteur limitatif fondamental du processus d'en- i
sablement est lié au pouvoir érosif du fleuve qui, normalement,
divague dans la Baie et creuse de nombreux chenaux au dépend
du schorre. `
Influence de l'Homme dans le processus d'ensablement V ï
Depuis le milieu du XIX ème siècle, l'Homme est inter-
venu sur la Baie de Somme selon trois processus différents qui
ont eu tous l'effet d'accélérer l'ensablement.
- En réduisant le volume en eau de la Baie, en construisant
des renclotures (polders) gagnées sur la partie haute du schorre. (
- En empêchant la divagation du fleuve; le dernier épisode de Q
cette action s'est joué en 1968 par la construction de la
digue Sud qui fixe définitivement la partie inférieure du
chenal.

.. 1 2 -
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- En diminuant l'0uverture de la Baie, les renclotûres au -
Nord du Crotoy et surtout la fixation de la Pointe de Saint
Quentin empêche.l'érosion qui à ce niveau devrait compenser
l'avance naturelle de la ointe du Hourdel ui a ne en mo enne
9 Y
6 mètres par an vers le Nord(soit un apport de 30.000 m3 de
Agalets par an à ce niveau)
La sédimentation sableuse peut être évaluée à un apport
de 700 m3 par an et par hectare en moyenne sur l'ensemble de
la baie.`
Q; ETAT DE LA BAIE
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GEPOP 1986 La  

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I
 
CONCLUSION : les modes d'intervention possibles î
Vu l'ampleur des cubages concernés, le désensablement de É
la Baie ne peut pas être la conséquence d'une action directe É
mais il doit s'appuyer sur les forces naturelles qu'il convient É
de faire jouer au profit de la conservation de la diversité
du milieu.
En tout premier lieu, il faut interdire toute nouvelle È
concession de renclôture. ' V
Par ailleurs, s'il semhle humainement difficile d'empê— A
` cher la "défense de la côte" au Nord du Crotoy, on peut envi-
sager d'arrêter la fermeture de la Baie en favorisant l'exploi- 6
tation des galets sur la pointe du Hourdel (après avoir pris
les précautions écologiques élémentaires). Cette exploitation S
aurait de plus l'avantage de ne rien coûter à la collectivité
et de soulager l'arrière pays miné par les ballastières. i
Mais l'intervention la plus efficace ne peut venir que
de l'action érosive de la Somme qui devra pouvoir divaguer dans
les mollières (au Besoin, il serait utile de provoquer ces di-
vagations). Il est évident que cette nouvelle vocation du fleuve
dans sa partie estuarienne rend impossihle le maintien du Ã
statut de port commercial à Saint Valery (l'utilisation du port
par les plaisanciers ne serait en aucun cas remis en question).
Cette évolution ne parait pas irréaliste dans la mesure où le
trafic commercial qui a atteint 105.000 tonnes en 1970 ne cesse
de diminuer. Comme l'ont déjà compris un certain nombre de É
décideurs, le seul port commercial picard viahle à terme est l
celui de Mers/LE Tréport. Ã
Remarquons que l'ensablement du chenal de la Somme, problème
chronique depuis plusieurs siècles, est souvent confondu par V
certaines personnes avec l'ensablement de la Baie en général. "

— 14 — -
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DAGG MIG? GHG? %GDÉH`G? GGSSGDGÃGGÈHGDHB HAGG ÉSHG? GUG? WGDûH`G? Güââs
Il serait dangereux de ne pas dénoncer violamment
cette confusion car toute intervention qui reviendrait à
curer ou recreuser le chenal aurait un effet négatif direct
sur l'ensablement. Cela induirait en effet une nouvelle
concentration du courant de reflux au niveau de ce chenal
et diminuerait encore plus son action érosive.
Le GEPOP combattra tout projet de désensablement qui
masquerait des objectifs portuaires sous couvert d'une
prétentue action de protection de la nature. Inversement, ·
le GEPOP soutiendra par tous les moyens à sa disposition
un véritable projet d'intérêt écologique à l'échelle
européenne.
Bibliographie
L'essentiel de la bibliographie concernant les problèmes qui
viennent d'être évoqués peut se trouver dans les ouvrages
suivants.
Bressolier C. et Regain R. (1985). Bibliographie analytique
des côtes de France : Picardie. Mémoire N°4O du Labo de_géo-
morphologie de l'EPHE, 159 pages.
Commecy X. et Sueur F. (1983) Avifaune de la Baie de Somme et
de la Plaine Maritime Picarde. GEPOP ed. 235 Pages.
Ducrotoy J.P. (1984). L'exploitation des ressources naturelles
de l'estuaire de la Somme. Etude bio—sédimentologique. Station
d'Etudes en Baie de Somme. 235 pages.

.. 15 ...
O Q (J O O ' D "
BA6B VB6? 6B6? V6DBB6? 6BS.îëZ6D6ÉB6BBB6DBB BA6B VB6? 6B6? V6DBB 6? 6Bâi3§»6D6;B6BBB6DBu
LA BAGUE A LA PATTE par pmiippe canummz
Au COUIS de IIOS sorties 011 à IIOÈIG C€I'1tI'€ de soins, il 1’1011S
arrive parfois de recueillir des oiseaux, blessés ou morts,
portant une bague à la patte. `
Voici une liste d'espèces baguées à travers l'Europe, le
moins que l'on puisse dire est que certains oiseaux ont fait
du chemin.
Pétrel fulmar : bagué poussin à Orkney (Ecosse) le 14/O7/83,
trouvé mort le 5/02/84 à Cayeux/mer (Somme).
Grand cormoran : bagué poussin le 15/06/80 _ L A _
à Fyn (Danemark) ’î.'_5Q  ^ î '
observé le 25/04/81 au a~1 î“
Hâble d'Ault (Cayeux/mer). ‘ · '.B` _É
Foulque : baguêe poussin le 19/07/84 à « ,1
Woclawek (Pologne), tirée le S
25/02/85 à Loeuilly (Somme). ' ,
Huitrier-pie : bagué le 18/09/77 à Damlisk Warren(Hollande),
observé les 5 et 6/O4/78 â Drachten (Hollande)
chaque hiver à Damlisk Warren et le 27/05/80
au Parc du Marquenterre (Somme).
Courlis cendré : hagué le 5 avril 84 à Paesens (Belgique)
tiré en Baie de Somme le 2.3.86,
,fa^·  ‘i; ~·‘ î¤ *"°"`
Wa//f£’& s   A » (;·"$§«,2‘Z~ ·
 

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A , , , ®S<ïD((,l1(IüH((DHU MU ÉEHG, (IG, ï)<(D11H`
· Mouette rieuse : Baguée poussin le 8 juin 1977 en Lettonie
(URSS), trouvée morte à Cayeux sur Mer le
22 mars 1979 (Somme),
Mouette rieuse : Baguée le ler juin 1983 à Brandeburg (RDA),
trouvée morte à Amiens le 28 janvier 86
Mouette rieuse : baguée le 30 juin 1985 à Vaasnalaàni (Finlande)
morte le 16 février à Amiens.
Goéland brun : bagué le 12 juillet 1985 à Vest Agder (Norvège),
trouvé mort le 5 juillet 86 à Quend Plage.
Goéland argenté : bagué à 1 an le 26 août 84 à Nieuport
(Belgique), trouvé bléssé le 5 janvier 86—à
Hailles (Somme), soigné puis relâché en Baie
de Somme?
Guillemot de Trôïl : bagué poussin le 20 juin 80 à Sercq (Iles
anglo-normandes), trouvé mort mazouté en
baie d'Authie (Somme) le 19 janvier 81.
Guillemot de Troll : bagué adulte le 5 juillet 80 aux Iles
Shetland (Ecosse), trouvé mort mazouté le
12 décembre 81 en Baie d'Authie.
Petit Pingouin : bagué poussin le 17 juin 80 à Great Seltee V `
(Irlande), trouvé mort mazouté le 12 décembre
· 81 à Brighton (Somme).
Petit Pingouin 2 bagué poussin le 3/07/82 sur l'Isle de Man
(Angleterre), trouvé mort le 5/O2/84 au Crotoy
'(Somme). `
Petit Pingouin à bagué poussin le 19/06/83 ,6P·
à Great Seltee (Irlande), `¤::t¥A
trouvé mort le 4/03/84 à A 1
Ault (Somme). (
 
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Chouette effraie : baguée poussin le 2/O7/83 à Thoricourt(Bel—1
gique), trouvée morte (bord de route) le
12/03/84 à Longueau (Somme)-
Grive mauvis : baguée le 4/10/84 à Boves (Somme), tirée début
85 à Mannoile (Oise).
Etourneau Sansonnet : bagué poussin le 26/06/83 à Zoersel
(Belgique), trouvé mort à Cléry/Somme
(Somme) le 11/11/83.
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VOUS TROUVEZ UN OISEAU BAGUE, QUE FAIRE ?
S'il est vivant, blessé, apportez—le rapidement à notre centre
de soins (Saveuse, près d'Amiens, tél.22.43.77.66).
S'il est mort, faites nous parvenir la bague (en l'applatissant
dans une enveloppe) ou le cadavre s'il est frais.
Précisez toujours le nom de l'espèce, l'âge, le sexe si possible
la date et les conditions de découverte. ,
Dans le cas d'une espèce protégée, mieux vaut nous l'apporter).

- 1è —
D *'°1>II¤ PID   ‘=°û° D 'GD III mûre
ACIA ADG, (IG. YIGIJ IN, <I[ISa(ID<I,H(IIl HGDHH MII AEG. (IG, MID I,I—.I..
I
I
I
I
I
I
I
I
I VOUS ETES TEMOIN DE LA DESTRUCTION D'UNE ESPECE PROTEGEE
I QUE FAIRE ?
I ` par Patrick THIERY É
I
I
I
I
  *
I Il vous arrivera peut—être un jour, d'être le témoin d'un acte
' de braconnage (ex. chasse en temps prohibé), d'une destruction ou D
I
P d'une vente d'espèce protégée. Si vous souhaitez que l'auteur de
I . .
I l'infraction soit poursuivi en justice (ce que nous espérons I),
I il vous faudra alors, le plus rapidement possible, faire les quel- L
É ques démarches suivantes :
I
K
I 1°) Prévenir — le G.E.P.O.P. ·
I - les gardes de l'Office National de la Chasse
I (VOUS pOI.1`V'€Z VOUS QZCÉSGIIÈGI COIHIIIS lllêülblfê de 1’10t1‘.`€
I association).
I
I Rq: en cas d'impossibilité de nous joindre, adressez—vous à la
I gendarmerie la plus proche. A
I
I
I 2°) Rédiger une attestation écrite (modèle ci—après), rappelant
I précisément les faits. Vous nous la ferez parvenir rapidement.
I
I
  )
I
I
I Le succès de l'intervention dé end :
, ........................... -..E....-
I - de la valeur du témoignage, une lettre anonyme ou des faits
I imprécis sont inutilisables.
I - de la rapidité de l'intervention, avant que toute preuve ne
' disparaisse »
  •
I
I
I
  (
I ' · · .
Quelques definitions .
I -——-—-——-—————··
I
I commettialtsattog: l'article 3 de l'arrêté ministériel du 29/9/81
I précise :"sont interdits, dans les conditions déterminées par le
I décret du 25/11/77, le colportage, la mise en vente, la vente ou
I l'achat, qu'ils soient vivants ou morts, des spécimens de toutes
I les espèces d'oiseaux non domestiques, à l'exception des espèces
I suivantes : canard colvert, perdrix grise, perdrix rouge, faisan
I de chasse, pigeon ramier, lagopède des saules, perdrix de barbarie._
I
  ·
I tttttsatigg: doit être considérée au sens large.
I Ex.: le fait d'exposé (vitrine de commerce, exposition)
I un oiseau protégé naturalisé.
I
E
I
I LISTE DES ESPECES ANIMALES ET VEGETALES PROTEGEES PAR LA LOI
I DISPONIBLE SUR DEMANDE (frais d'envoi SF).
I

· 19 ·  
ATTESTATION É
(manuscrite, sur papier libre) 1
Joindre obligatoirement la copie d'une pièce d'identité. A
Nom : I
PRENOMS 2 ï
DATE ET LIEU DE NAISSANCE :
ADRESSE :
LIEN DE PARENTE, D'ALLIANCE, DE COLLABORATION OU DE COMMUNAUTE
D'INTERETS AVEC LES PARTIES : ' C
Je soussigné, déclare avoir été informé que la présente attes- 6
tation sera produite en justice et certifie sur l'honneur avoir
été témoin des faits suivants, déclarant en outre savoir qu'une
fausse attestation de ma part m'expose à des sanctions pénales :
— rédi er un résumé des faits —
9
FAIT A : LE : SIGNATURE
 
É9ÉÉ-ÉÉÈÉÉÉÉ-ÈÉ-É;É;É·©;É; ‘
local: 22.43.26.8B J.M. THIERY: 22.43.77.66
P. THIERY : 22.45.13.7B X. COMMECY : 22.42.27.3i
GARDES DE L'0FPICE NATIONAL DE LA CHASSE EN SERVICE A LA FEDERATION DE LA SOMME .
 
  GARDE-CHE? Y BAPST F. . - ELEGUE ·
ARRONDISSEMENT D'ABBÉVTLLÉ TQL; 22 91 2B 32 azz 22 76(1UFU7îARDE CHEF D · )
Garde•chef principal Yves BOURSE 22 28 53 40 i·ïïï6ï·ï§··—;;ï·——··î··~·-:7 _
Adjoint: TROGNEUX Raymond ······ · 22 24 07 95 LD SEMMJ D`^M ENS
Garde—chaf LECLERCQ Lucien...... 22 46 22 70
PORCHET René ..··...... 22 25 11 12 Adj0int:·..AMON André ..... ...·.. 22 B9 46 54
GRARE Jaan............. 22 25 OO O9 BEUVRY jEan¤°t_____¤___ 22 90 TB 42
BOUDINEL Daniel ........ 22 50 24 65 HEHENT Jean ............ 22 77 10 69
CREPIN Jean-Paul. ...... 22 50 71 75 LOUVARD Pierre .....·... 22 41 40 78
LEMATTRE Gérard ........ 22 51 15 40 DESENCLOS Jean-Marc .... 22 95 05 51
LECOEUR Jean—Pierre .... 22 28 O2 59 POSTE DE BRIGADE_
POSTE DE BHIGADE: A résidence LA HOTOIE TIVOLI,
5 PUB GDNIHIEH PATIN, BU1UG ÀBBEVILLE bâtiment E, allée TIVOLI,
Tél: 22 24 51 65 80 OOO AMIENS. ·
, Tél: 22 92 29 52
ZARRCNDISSEMENTS DE PEHGNNE ET MONTDIDIER;
Le SERVICE de GARDERIE EST PERMANENT :
Garde-chef BUSIGNIES Jean-J..... 22
Adj0int:...FONTAINE Thierry·.... 22 78 54 1} -vous pouvez appeler aux postes de
LEVERT Ge0rgas......... 22 41 07 81 brigades,
CAPLIER R0ger.......... 22 85 O4 69 -appeler les garden aux numéros
CARPENTIER Serge ....... 22 75 27 52 d,a¤ Bl fi ur ét _d d L I A
1·0¤1=s·r Lucien .......... 22 76 20 77 '° 9 “" “" '·`°‘?"· ° °°' "° ·
MÀLICET J8a¤—·FI‘a.1'1ç¤iB.. 22 88 14   w·*•EK__END JOURS Fgglgg d JQUH d HUIT :
mwzcoxs Frédéric ...... 25 36 45 23 °' °tM___wLEz au 22’91°2B 52 ou 8 ‘
maP2îT§i§§¤ÈRI°^DE‘ ( FEDERATIONNIEPARTEMENTALE mis cmssxaxms )
PUNCHY..·..8052O CHAULHES· A `
Té: 22 8} 95 95, enregistreur
d'a¤¤ela aux heures d'ab¤ence·

- 20 -
D W Y D D D
Mu Gmhhüwhübümüüuüu
Nos sorties sont ouvertes à tout public. Encadrement par des
ornithologues de l'associati0n et prêt de jumelles.
Vendredi 30 janvier : soirée projection au Centre Animation Loisirs
rue du général Moulin à CLERMONT (Oise).
Présentation de 2 films 16mm couleurs :
"Entre Terre et Mer" 40mn
"Un monde Boréal" 45mn à partir de 20h30.
Samedi 31 janvier : Soirée projection, même heure, même films K
salle comédie, rue de la comédie à SAINT-
QUENTIN (Aisne).
Dimanche 1er février: ASSEMBLEE GENERALE DU GEPOP
à partir de 14h30, salle Dewailly, Place
Dewailly à AMIENS.
- P R E S E N C E I N D I S P E N S A B L E - `
Dimanehe 22 février : recensement d'oiseaux morts sur la côte
picarde. Rendez~vous à 8h00 Place du Cirque
à AMIENS, ou à 9h30 Place de la gare à
NOYELLES/MER.
Repas pris à la station d'études en Baie de
Somme, quai Jeanne d'arc à ST-VALERY/SOMME.
Samedi 28 février : Soirée à l'écoute des rapaces nocturnes, pose
sibilité d'observer des chouettes Hulottes. ·
Rendez-vous à 20h30 Place de l'église à
Saveuse.
Dimanche 29 mars : Sortie en Réserve maritime de baie de Somme.
Observation des oiseaux migrateurs.
Rendez—vous à 8hOO Place du Cirque à AMIENS
ou à 9h30 Place de la gare à NOYELLES/MER.
Durée la journée, prévoir un pique—nique.
Dimanche 12 avril : Sortie à l'écoute des passereaux ou comment
apprendre à reconnaître leurs chants. Prome—
nade le long du chemin de halage à partir des
marais de BLANGY—TRONVILLE. '
Rendez-vous à 8h30 Place du Cirque à AMIENS ;
ou à 9h00 Place de l'église à BLANGY—TRONVILLE. _
Durée la journée, prévoir un pique—nique.
Dimanche 26 avril ; à la découverte de la forêt de HEZ (Oise).
Sortie guidée par un naturaliste de la région.
Rendez-vous à 8h30 Place du Cirque à Amiens ou
à 10h00 Place de l'église à LA NEUVILLE EN HEZ.
Durée la journée, prévoir un pique—nique.
sorties du 28 février, du 12 avril et du 26 avril, Voir plans au dos.

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- 22 -
LE   CZÈME PARTIE) par Marc ssncsz
de l'I\ss¤ciatLon de Chasse
Photographique de Picardie
IV L'ETE M
Les biches isolées pour un temps, tout à leur progéniture, re-
forment les groupes familiaux fin juin, début juillet et s'associent
parfois avec d'autres trios de forme matriarcale. Les mâles, quant
à eux, sont plus difficiles à voir, car ils limitent leurs déplace-
ments au moment de la repousse des bois, le velours étant très sen-
sible. Pour les grands cerfs,cela se termine entre le 15 et le 30
juin. Pendant cette période il leur aura fallu une nourriture
abondante et riche, surtout en sels minéraux. C'est ici qu'inter—
vient l’importance de la nature du sol. Les meilleurs territoires _
pour le développement du trophée et aussi du squelette se situent
sur les terrains secondaires jurassiques et crétacés. Les cuvettes
calcaires du Bassin Parisien, de Champagne et de Normandie sont très
favorables à cet égard. Le maïs a bouleversé les cycles du cerf
depuis quinze ans environ. Riche en fécule et en vitamine A, il
devient la principale nourriture de certaines hardes, de juin jus-
qu'en septembre. Le beau temps contribue aussi au développement des
bois : le printemps et l'été de 1976 nous ont donné une bonne qua- 7
lité de cerfs. La chute des velours intervient dans le même ordre
que celle des bois. Les grands cerfs dépouillent vers la mi—juillet
et les daguets en septembre. En fin de développement, les bois sont
entièrement minéralisés et les réseaux sanguins contenus dans le
velours sont devenus inutiles. Celui—ci se dessèche et le cerf veut
s'en débarrasser, il frotte donc ses bois contre les arbrisseaux
flexibles. On dit qu'il"touche au bois" ou qu'il "fraie". Le velours
se détache en lambeaux que le cerf consomme. Les bois apparaissent
alors tout blanc mais ils se teintent très vite au contact de l'air
et des arbres sur lesquels ils sont frottés. A l‘intérieur de chaque
classe d'age, les meilleurs sujets jettent leur tête et dépouillent
leurs velours en premier,détail qui peut avoir son« importance
quelquefois sur le terrain. Vers la fin août, les cerfs sont devenus
gras et sont prêts à passer la période du rut, étant en pleine pos-
session de leurs moyens.
 
RAMURE D'UN CERF ADULTE
..·»-~¤ ""`*`··
1 pivot, apophyse crânienne portant les bois `
2 meule ou rose, entoure la base de la perche 7/1 • 3————.,
3 herrain ou perche, tige centrale du bois
4 andouiller de massacre ou maitre-andouiller 6
5 surandouiller, souvent rudimentaire voire 1 2 A
absent
6 chevillure · , É//
7 trochure, andouiller qui existe parfois entre
la chevillure et le chandelier 5}//r il `
~ B Et 9 Empâümüîè (JU chandelier OI]. COUIOHDE, il]1p0Z'ÈâDCE ,|· ‘-·-_  
et forme très variables Q"
Si l'extrémité ne porte,que 2 cors, lïensemble est \`V
appelé fourche ou enfourchure (8) ï

- 23 -
v LE BRAME 1
Voici le moment d'évoquer cette grande phase de la vie du cerf i
et également ce grand moment de l'amateur de forêt. }
Au cours du mois d'août,les hardes de biches se sont reconstituées
par groupes familiaux, alors que les mâles se dispersent. L'agres- ·
sivité des mâles commence à se manifester; le dominant écarte ses
compagnons de harde, les distances de tolérance augmentent et des
joutes commencent à révéler la hiérarchie. Un juste niveau de rapports L
est établi et chacun connait les capacités des camarades de la veille.
Les grands mâles étant reconnus par leurs cadets, commencent dès
la fin août à rechercher les biches, quelquefois trés loin de l'en- »
droit où ils vivent habituellement. On assiste à un accroissement de
la circulation des cerfs les plus âgés, qui jusqu'alors passaient ,
inaperçus, à tel point que dans les pays de l'est ils sont appelés
"fantômes de la forêt". Dans leur quête des femelles, ils s'arrêtent
parfois et retroussent la lèvre supérieure en une curieuse mimique
(appelée "flehmen" par les naturalistes et"muse" par les veneurs) V
qui leur permet d'être plus particulièrement réceptif aux phéromones
sexuelles. Pendant cette période, parmi les hardes de biches regrou-
pées, les plus vieilles entrent en chaleur les premières. Là aussi
s'établit une véritable hiérarchie au bénéfice des ainées, car toutes
les biches ne connaissent pas cet état en même temps. Ce phénomène
s'étale de début septembre à début octobre avec un pic de plus grande
intensité du 20 au 30 septembre qui correspond à la phase la plus
spectaculaire du·brâme. Les mâles attirés par les grandes femelles
s'en approchent et s'incorporent progressivement dans la harde à
l'occasion du gagnage par exemple.
La tolérance entre les deux sexes commence à devenir plus impor-
tante petit à petit. Les jeunes cerfs et daguets sont écartés par
les grands mâles. Polygame, le cerf adulte devient maître de harde
(on dit aussi maître de place), il surveille les alentours où les j
cerfs coiffés moins puissants sont toujours prêts à saisir une
bonne occasion si elle se présente. Il faut savoir que le grand cerf
n'est pas maître de la harde du jour au lendemain et au début de la
phase de rapprochement des sexes, ce sont les biches qui décident a
encore de leurs déplacements. C'est d'ailleurs l'état physiologique
des biches qui provoque le brâme. La période de réceptivité d'une
femelle est brève, sans doute un peu moins de 24 heures. Dès qu'un
mâle s'aperçoit de l'état receptif d'une femelle, il oublie un peu
les autres, il la harcèle sans cesse en la poursuivant en cercle et
en lui donnant des coups de patte en avant, sur les membres posté-
rieurs. La biche se dérobe encore, les oreilles couchées, le cou
tendu, en tournant autour de la harde. Quand la poursuite cesse, le ·
mâle pose son cou sur la croupe de sa compagne, flaire, lèche la .
zone génitale, Al'accouplement peut alors avoir lieu. IL est bref,
mais peut être répété. La biche recommence à s'alimenter et le cerf
se couche quelques instants à côté de son harem.
Dans les forêts tranquilles, le cerf, maître de place, surveille
sa harde toute la journée. Si ce n'est pas le cas, c'§St qüë lâ
forêt est très perturbée, il quitte alors la harde au petit jour ~
pour gagner une remise plus ou moins éloignée, d'oû il reviendra le
soir. A noter que dans les forêts très perturbée, le rut peut devenir
totalementssilencieux, ce qui n'empêche pas la reproduction de l'es-
nèce, mais celle-ci se fait dans de très mauvaises conditions. L

, 24 -
Nous voici arrivés à la sempiternelle question de savoir ce qui
fait brâmer les cerfs. Nul ne pourra sans doute jamais y répondre,
mais il est néanmoins possible d'apporter certains éléments de
réponse. Le raire ou brâme est avant tout un moyen de marquer sa
présence et sa force (les cerfs ne brâment pas de la même façon
selon qu'ils sont vieux ou jeunes) de démarcation accoustique du ter-
ritoire. Ce territoire est aussi délimité par des sentinelles olfac-
tives : crottes, urine, marques sur la végétation imprégnées de
sécrétions cutanées, les larmiers, glandes périorbitales, sécrétent
en effet un liquide onctueux très parfumé que le cerf dépose sur la
végétation.
Mais revenons au brâme proprement dit. Chaque intonation a une H
signification particulière; il existe des brâmes d'avertissement du
propriétaire des lieux, des brâmes de recherche mais aussi de provo-
cation du cerf pélerin (il s'agit d'un cerf qui arrive d'un terri-
toire très éloigné pour participer au rut, c'est très souvent un
beau cerf âgé ui aime la tran uillité), des hoquets du cerf qui
q Q
trotte derrière une biche réceptive, des brâmes claironnant et
triomphant du vainqueur d'un combat, des brâmes d'ennui du cerf fa-
tigué, des brâmes—baillements de l'animal couché,
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` L  fg,   Mg \‘·—~,  *•’ë\  -·     \§\

l 25 -
Le brâme porte loin et donne aux forêts d'automne une atmosphère
unique et inoubliable qui prend aux tripes. Les places de trame
sont en général des endroit dégagés : clairières, lisières, prairies
ou futaies aérées. Le brâme est avant tout un grand duel vocal, noc«
‘ turne mais qui peut se faire entendre à tout heure de la journée
Pendant le fûït du fut- êomme on l'a vu, il existe un échelonnement
progressif de l'entrée en rut, selon l'âge des individus, mâlescomme
femelles.·Ce phénomène limite les possibilités de combat entre les
mâles. Les véritables combats sont rares, ils n'ont lieu qu'entre
cerfs adultes de même force,quand l'un décide de passer outre la
frontière sonore et olfactive de l'autre. L'enjeu est le territoire
et le harem de biches. Le combat commence par des attitudes dont le
but est d'intimider le rival. Les cerfs fouillent le sol de leurs
bois, brâment en se tournant le dos, puis marchent côte à côte en
se jugeant de profil. Le poil se hérisse, les yeux se révulsent,
les dents grincent. Ils roulent des épaules et balancent les bois,
L'effet visuel des bois présentés de profil est souvent une arme
dissuasive et la querelle s'arrête là si le rival intimidé cède la
place, bientôt poursuivi sur une certaine distance et accompagné
de grandes clameurs de Victoire. Sinon les protagonistes s'accrochent
brusquement le flanc, ils se poussent front contre front, cherchent
mutuellement à se déséquilibrer. Un combat peut durer plusieurs
minutes, la mort est rare mais les blessures fréquentes, notamment
à l'oeil ou au flanc, Il arrive aussi parfois que les bois s'entre—
mêlent d'une telle façon que les deux cerfs ne parviennent plus à
se dégager, ils périssent alors de faim et d'épuisement,
Mais la plupart du temps, le cerf le moins vigoureux sentant sa
défaite proche, se dégage et fuit brusquement.
Petit à petit, les grands mâles engagés dans le rut depuis le
début, cèdent leur place à leurs cadets et se retirent, épuisés,
En effet durant tout le rituel de la reproduction, ils ne se sont
pratiquement pas nourris, trop occupés à surveiller leur harem et
à pourchasser les jeunes, oubliant une partie de leur proverbiale
prudence pour rejoindre par exemple une souille (cuvette remplie
d'eau et de boue) où ils se vautrent régulièrement pour se débarras~
ser de leurs parasites et se rafraîchir.
Peu à peu, la forêt va retrouver sa tranquillité sous les couleurs
flamboyante de lfautomne, tandis que les grands mâles refont leur
force en profitant des bonnes glandées et des rayons du soleil,
encore chauds à cette époque. Ainsi s'achève le cycle annuel de la
vie des cerfs, attendant les prochains frimas.
Un dernier mot en forme de souhait pour les populations à venir
de ce magnifique animal dont on ne se lasse pas des brèves et
fugitives rencontres.
Tout d'abord, si le sujet vous intéresse, une importante bibliogr
graphie existe. Puis la pratique du terrain Vous aguerrira avec ses
ruses, ses jeux et ses habitudes. Sachez tout de même que du respect
de certaines choses dépend l'avenir de ce grand cervidé.
La TRANQUILLITE. On n'en parlera jamais assez. Le cerf a besoin de l
quiétude en toute saison et peut-être surtout au moment du rut.

- 26 -
Une harde dérangée à cette époque, jour après jour par des
observateurs pen scrupuleux va s'éclater et des cerf moins agés
profiteront de l'aubaine — ce qui n'est pas de bonne augure pour
la qualité de l'espèce. Pour les animaux sauvages, la présence des
hommes est traumatisante, elle crée une'inquiétude susceptible de
perturber leurs habitudes, Une harde_gênée dans sa sortie du soir
peut rester au bois et n'osant pas se rendre au gagnage, les animaux
s'énervent et pour tromper leur attente, ils vont écorcer les arbres
abroutir les tiges, causant des dégâts importants.
L'approche de la nature et de la faune oblige à des précautions
élémentaires , dont voici quelques détails.
Une paire de jumelles, un carnet, un crayon sont les meilleurs
outils d'initiation. Il faut savoir marcher tranquillement, s'arrêter
souvent,écouter, regarder, les sens perpétuellement en alerte, oueï
blier les horaires des routines quotidiennes et vivre au rythme du
soleil. Des vêtements appropriés, de couleur neutre sont nécessaires.
Il faùt aussi masquer les mains, le visage, savoir se fondre et
disparaître, herbe parmi les herbes, tronc parmi les troncs. Marchez
à bon vent, c'est-à+dire le vent de face. Réservez l'approche pour
le matin, quand les animaux ont fait le plein et rentrent tranquil»
lement. Préférez l'affût pour le soir. Une approche réussie ne l'est
qu'à moitié si on ne sait pas se retirer comme on est venu.
g Respectons les besoins élémentaires de nourriture et de calme
du cerf. Pour le reste, c'est son affaire. Souhaitons que l'on ne T
fasse pas de nos forêts des cultures d'arbres entrant dans des gra-
phiques et des tableaux de rendement et de rentabilité où le cerf
n'aurait plus sa place. Laissons le vivre hors de nos rationalités,
comme un cadeau spontané, le cadeau de la Vie, le plus précieux, in-
estimable parce que gratuit.
__,iï.··g;__.>
 É.-—»·—·~· ______........ M ,_
 ·""- ___ ·» ·;;."`..Ét:-T,-· " -tn-•·-;;2; L.: T--aw- __,
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~ 27 — A
LA   par Philippe CARRUETTE  
L'hiver vient de s'installer dans notre région. Telle une
masse cotonneuse, le brouillard se répand sur le paysage. Nos
marais qui frissonnent acceptent de se laisser prendre par une
fine pellicule de glace, elle même déjà offerte aux premières
chutes de neige. Bien des Oiseaux ne sont plus déjà que des
souvenirs de printemps... Les Rousserolles et le petit Blongios
ont choisi pour un temps les terres d'Afrique. Batraciens,
Reptiles et Insectes se sont faits discrets...
Cela fait plus d'un mois que les Oies fuyant l'enneigement des
paturages nordiques nous ont survolé. De ce long voyage vers
l'Espagne, certaines ne reviendront pas, vaincues par l‘épuise—
ment ou le fusil du sauvaginier.
Mais le marais n'est pas mort. Des Canards de toutes es- ~
pèces, aux couleurs retrouvées, viennent y trouver des haltes '
nécessaires, des lieux de repos indispensables. Comme le prin-
temps avec les Libellules, la vie hivernale du marais sera
toujours, pour moi, symbolisée par ces cohortes de Foulques
venues de je ne sais où, absente la veille et aujourd'hui des
centaines sur les derniers trous d'eau libres de glace. Quel
contraste entre ce paysage de froidures blanches et ces oiseaux
qui ont choisi de porter,été comme hiver, une parure noire
d'ardoise. Seule le bec et la plaque frontale d'un blanc pur
sont "couleur local". Comme disait un jeune enfant lors d'une
classe nature "Regarde son bec, c'est comme si elle avait piqué
la neige".
Même si elles appartiennent toutes deux à la famille des
Rallidés, pas de confusion possible avec la Poule d'eau. Cette
dernière est plutôt brunâtre, aux flancs et au dessus de la
queue marqués de blanc. Quant à la plaque frontale elle est
rouge avec la pointe du bec jaune.
Oubliant pour quelques instants les rigueurs du climat, prenez
le temps de vous assoir au bord de l'ëtang pour observer le
comportement des Foulques qui nagent en balançant la tête comme
des automates vivants. Vouloir les compter pose parfois des
problèmes ! En effet les Foulques se nourrissent en plongeant
complétement, faisant un petit bond hors de l'eau (histoire de
prendre de l'élan) avant de s‘immerger à 2 ou 3 mètres de pro-.
fondeur. La base de son alimentation est constituée des tendres
végétaux aquatiques ainsi que dans une moindre mesure des
insectes et de mollusques. D'autres, grimpés sur la berge,
tondent l'herbe à la manière de poules bien rondelettes, à
l'aspect plutôt comique mais dont la grâce, il faut bien le re-
connaître, laisse quelque peu à désirer 1 En hiver, lors de vos
visites, pensez à leur amener quelques grains de mais ou de blé
et des pommes coupées en morceaux.
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l SELIICSAÉGlïânpïîlîîgtiîîeîlîèïîëa cïlëus fdê lfusil Sourds dês Chas"-
leur Gail r©ug€·S:int q « -5. Ou ques dressent leur tete,
fu·r C b . I erroge.’Certaines decident de suite de
*1. G `fült qu elles ont deja du rencontré lors de leur long
périple a travers l'Europe. Fuir est en vérité un bien grand
TîïEàxEÉlîS Coîfêût péniblement à la surface de l'eau comme de
leur envîlcoëî ÉïXdÈ©§eÈrS essouffles qui ne veulent plus prendre
les airs · à qîel 1 esse et hop les voila pourtant dans ,
··· ques metres du sol malgre les battements
d'ailes rapides.
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Quelques cercles hésitants au—dessus de la glace qui miroite
et elles atterrissent dans des_jaillissements d'eau comme sou-
lagées de retrouver l'êlément liquide. La foulque qui se laisse
approcher si facilement, qui offre à l'homme une confiance
naïve (certains diront bête...) est un oiseau gibier en France.
Certes, elle est loin d'être en voie de disparition. Les
grands barrages sur les fleuves d’URSS lui ont offert bien des
nouveaux habitats. En Alsace, sur le Rhin entre Bâle et
Lauterbourg (avant certains déversements...) plus de 34.000
Foulques stationnent en février. Sur notre côte picarde, plus
de 2000 Foulques peuvent être accueillies sur le seul Hable
` dYAult. Mais est ce une raison pour en faire des massacres ?
Faute de Canards, on tire la Blairie, la Judelle ou la
Berlaude (noms picards de la Foulque). Les chasseurs en barques
encerclent les groupes de Foulques coincés sur les ballastières
à demies prises par les glaces. Bloquées entre la berge ou la
glace et les barques, les pauvres bêtes tentent de s'échapper
de leur vol hésitant. Quatre ou cinq claquements et c'est la
chute en chandelle sur la glace qui change vite de couleur.
Celles qui s'échappent se posent à l'autre bout du plan d'eau
et seront du prochain ratissage... Le calme est revenu. Des
Foulques bléssées se débattent, tentent de se hisser sur la glace

— 29 - A  
pour échapper au chien. C'était l”hiver dernier au Hable d'Ault Ã
ou... ailleurs. Au gibier d‘eau pas de quotas, pas de limites.». Q
il y en a tant de ces ciseaux migrateurs, de ces Oiseaux venus È
des quatre coins de l'Europe. Chez nous on en fera du pâté Ã
avec les flancs,laissant pourrir le reste du cadavre. Mais se p
sera peut-être aussi le coup de fusil gratuit, la Foulque W
remplaçant l'assiette de ball-trap, même pas digne d'être È
ramassée. Venir de Wloclawek en Pologne, de Riga en Estonie ou `
de Colchester en Essex, tant de kilomètres pour finir comme Ã
tas de cadavres derrière une hutte ou au fond d'une barque.
Mais déjà le printemps semble vouloir tourner la page... L
Chaque jour le marais se libère un peu de l'étreinte de la
_ glace tandis que les Oies zèbrent le ciel de leurs V dirigés
cette fois-ci vers le Nord. Pas le temps de s'arrèter ou si
peu, juste peur reprendre des forces. Là haut le printemps
sera court... '
Pour les Foulques, finies les regroupements. Alors que cer-
taines gagnent leurs lieux de naissance, d'autres pensent déjà
à défendre leur territoire. Ce n'est que poursuites sur l'eau,
parades au milieu de grands éclaboussements d‘eau et les com- . ,
bats sont fréquents. Les Foulques se précipitent les unes contre
les autres, le cou tenducet les ailes à moitié relevées, se ’
croisent et freinent brusquement en faisant rejaillir l'eau. È
Les nids sont construits bien en évidence sur des radeaux volu— ·
mineux de plantes bien amarrés près de la berge ou au milieu
de l'eau. Confiantes et peu exigeantes, elles vont nicher au _ à
coeur de nos villes comme sur l'Ill à Strasbourg . Dans la
coupe profonde, douilletement garnie, la femelle pond 6 à 9
oeufs beiges tachés de brun. A l'éclosion les poussins sont
bien vite capable de marcher et de nager derrière leur parents. _
Quant on les observe de plus près on dirait des punks avec
leur duvet rouge sur la tête... C'est la mode depuis des géné-
rations de Foulques!
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"~'*~”" ' ;··S2—*»;¢—e>  
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i — 30 -
Mais les poussins nés tardivement devront se dépêcher de
grandir... La chasse au gibier d'eau ouvre dans certains dé-
partements (dont les nôtres!) le 19 ou 20 juillet, date à
laquelle bon nombre de poussins d'oiseaux d'eau ne sont pas
encore volants. Certes, on ne tire pas sur les poussins (du
moins j'espère) mais les adultes...!
La disparition des marais et autres zones humides prive cette
espèce et tant d'autres des lieux de nidification. Si les
ballastières sont des lieux d'hivernage prises, bien peu ont
des berges aménagées pour permettre la nidification de l'avi—
faune.
La Foulque est un des Oiseaux les plus faciles à observer et à
· étudier, base de découverte des autres richesses plus discrètes
du marais. Durant vos sorties prenez le temps de les observer,
ne les "classez" pas, comme certains, dans les banals qui ne
méritent pas "un coup de jumelles".
Comme toute espèce son comportement réserve bien des surprises
ne serait’ce que celle d'imaginer leurs longs voyages nocturnes
à travers toute l'Europe...
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