Picardie Nature 41
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Juillet Août Septembre 1988
 
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REVUE TRIMESTRIELLE PUBLIEE PAR LE GROUPE ENVIRONNEMENT PROTECTION ORNITHOLOGIE EN PICARDIE
|SSN0182 4201 COMMISSION PARITAIRE N° 63860   F

Iir Revue trimestrielle publiée par le Groupe Environnement
Protection Ornithologie En Picardie
Association regie parla lol de 1901
Attiliee a la Federation Française de Societes
de Protection de la Nature.
Agreee par les ministères de l'Environnement.
de l'Eauipement et de la Jeunesse et des Sports
Siege social : MUSEE DE PICARDIE `
rue de la Republique 80000 AMIENS
Secretariat : 103 rue Octave TIERCE
80000 AMIENS tel. 22.43.2o.88. CCP Lille 872. 02 E
Directeur de la publication : Patrick THIERY
SOMMAIRE
Informations p 2
Des nouvelles du plan d'eau de l'Ailette p 9
La presence d'une plante protégée, la Grande Douve.
empeche la destruction d'un marais p 10
Devant une page blanche p 12
Au calendrier p 15
IVIIGRANS p 17
Le Courlis Corlieu: l'oiseau gitan p 20 _
Faune et flore du val de Somme p 24
Compte rendu des recensements B.l.R.©.E. oct 87-janv 88 p 29
DEPOT LEGAL 3* TFIIMESTRE 1988

- 1 H
AUTOROUTE A 16 :
EVITONS LE MASSACRE DE NOTRE PATRIMOINE NATUREL
P
L'autoroute A 16, joignant Paris A Calais via Amiens,
_ va traverser notre région : c'est désormais une certitude.
Attendue par les uns, crainte par les autres, cette
autoroute, en dehors de toute considération économique, va
porter une nouvelle atteinte A l’environnement. Mais, du tracé
* qui sera adopté dépendra largement l‘importance des dommages .
écologiques occasionnés. Aussi le G.E.P.O.P. (Groupe Environ-
nement Protection Ornithologie en Picardie), dans le but de
sauvegarder le patrimoine naturel de tous les Picards, souhai-
te—t'il être consulté et entendu par les responsables de ces
aménagements.
D'ores et déjà, notre Groupe apporte son soutien A
l'Association de Défense des Communes de Bouchon et Villers-
sous·Ailly qui refuse le passage de l'autoroute dans le site
le plus beau et le plus original de leur territoire : il se-
rait en effet désastreux que l'autoroute saccage la vallée sé-
che et son larris dont l'intérét esthétique, faunistique et
floristique est remarquable alors que le tracé Nord serait
largement moins dommageable.
Quant au passage de l'autoroute A proximité de la
Côte Picarde, il faut épargner les marais arrière-littoraux
dont des études scientifiques récentes ont montré la valeur
internationale. Ce sont les derniers refuges d'espèces d'oi—
seaux menacées sur 1'ensemble du territoire français et même
au delà. Ces marais ont également une valeur inestimable sur
le plan botanique tout comme de larges secteurs de la basse
vallée d'Authie. D'ailleurs, si nos recommandations n‘étaient
• pas prises en compte, nous n'hésiterions pas A mener des ac-
tions_ en justice afin de faire respecter la présence de plu-
sieurs espèces protégées par notre législation. Mais, naturel-
. lement, nous souhaitons éviter une intervention de cette nature
et nous espérons que les responsables sauront intégrer A leur
décision la nécessité de préserver ce patrimoine naturel
exceptionnel.
D'une façon générale, le G.E.P.O.P. appelle les Pi-
cards A se mobiliser afin que l'autoroute épargne les joyaux
de notre patrimoine naturel. Celui-ci est encore riche mais il
est fort fragile. Soyons vigilants car toute destruction sera
irréversible. Nous ne sommes pas les propriétaires de ce patri-
moine naturel mais nous devons en être les dignes gestionnaires
pour le bien·étre de nos enfants et des générations qui leur
succéderont. Or, le bonheur de demain ne se mesurera certaine-
ment pas en kilomètres d'autoroutes...
Groupe Environnement Protection Ornithologie en Picardie
Musée de Picardie - rue de la République - BO000 AMIENS

- 2 -
 
. .INFORMATIONS .... INFORMATIONS . . . INFORMATIONS .... INFORMATIONS
 
ELECTROCUTION DE VAUTOURS : Tous les responsables d'aménagement
E.D.F. CONDAMNE LA NATURE pour la nature savent qu'il y a des
AU PYLONE ELECTRIQUE. emplacements où il ne faut pas faire
passer les lignes à haute et moyenne
Dans toute la France et même dans le tension et surtout qu'il y a des types
nonde entier, on célèbre la réussite de poteaux à proscrire absolument. Ces
exceptionnelle du retour des vautours poteaux qui tuent systématiquement
dans les Cévennes : sept ans après les tout oiseau d'une taille supérieure à
libérations des premiers oiseaux dans celle d'un pigeon, ce sont justement
les gorges du Tarn et de la Jonte et, ceux qu'E.D.F. installe massivement en
grâce aux soins vigilants du Fonds ce moment même sur tout le territoire
d'Intervention pour les Rapaces et du français.
Parc National des Cévennes, 70 vautours ”
fauves vivent et se reproduisent avec Des compagnies électriques dans cer-
succés dans leur nouvel univers. tains pays comme les U.S.A financent
des projets de réintroduction des ra-
Une région entière découvre la beauté paces en aménageant des pylônes en ni-
de ces grands rapaces et la place qu' choirs et surtout en les rendant inof-
ils occupent à nouveau sur les Causses. fensifs. En France, E.D.F, généralise
l'emploi de pylônes assassins et com-
Toutes les menaces qui avaient fait promet l'avenir de tous nos grands oi-
disparaïtre ces oiseaux semblaient seaux voiliers : vautours, aigles mais
conjurées : ni le poison ni le fusil aussi grues et surtout cigognes blan-
n'ont tué un seul de ces vautours et ches dont les derniers couples péris-
il faut rendre hommage aux chasseurs sent aussi sur la “chaise électrique".
d'Aveyron et de Lozère d'avoir res-
pecté ces rapaces en oubliant les Tous ces oiseaux bénéficient d'un
vieux préjugés. statut légal de protection absolue et
quiconque touche à un seul brin de
Or, dans ce concert de bonnes nouvel- leur duvet doit subir les foudres des
les, une ombre de taille plane et s'a- tribunaux... E.D.F. jouit-il la enco-
grandit : coup sur coup, depuis un mois, re du privilège de braver les lois et
2 vautours, tous les deux nés en 1987, de massacrer impunément des espèces
viennent de mourir électrocutés, et en rares et protégées 7
faisant les comptes, les gardes du FIR
et du PNC doivent hélas constater qu' 8 vautours manquent à l'appel dans
E.D.F. représente la seule menace gra- le ciel des Causses. Leurs silhouet-
ve pour l'avenir des vautours. tes animaient ces fantastiques paysa-
ges non seulement d'une beauté retrou-
Dans les Causses, depuis 7 ans, plus vée mais de l'espoir du retour de la
de la moitié des vautours perdus pour vie.
la nature sont morts électrocutés (soit
8 depuis 1981). A ces 8 vautours, il Faudra-t—il que les vautours dispa-
faudrait ajouter pour cette seule ré- raissent à nouveau des gorges du Tarn
gion et en 2 ans, 4 hiboux grands-ducs pour qu'E.D.F. daigne se pencher sur
et 2 aigles royaux (espèce très rare ce problème très grave 7
et menacée elle aussi avec seulement
6 couples dans les Grands Causses...).
La seule erreur de ces oiseaux est (COMMUNIQUE DU FIR ET DE LA LPO)
d'avoir choisi un pylône électrique
pour perchoir. · (extrait : La Lettre du Hérisson n°92)
Mais attention, qu'E.D.F. ne vienne
pas nous dire que ces accidents sont
inéluctables..., qu'il faut choisir en- ·
tre progrès et vautours...

- 3 -
 
.... INFORMATIONS .... INFORMATIONS . INFORMATIONS INFORMATIONS
 
DESAIRAGE DE FAUCONS PELERINS  
COMMUNIQUE DU FIR ·f`§
I  ·
Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi ,.’l
23 avril 1988, des trafiquants ont dé- 4§P_ gàî jf;
niché une aire de faucon pélerin dans ’~ §;§§ç2··'Jq:
une falaise des Vosges. Cette opération _;€:§fg\?;MQâF
. commando rapidement menée a surpris la  %—':‘5.g.÷·j3
vigilance des gardiens de nids mis en '“X;L:if`
poste au pied de la falaise par le  .?
_ Fonds d'Intervention pour les Rapaces. TÉÉÉÉÈQQÃÃ
1 . —;_'·;4^`âI"?<. 
Depuis près de 15 ans, la plupart des 4,f :t5gëÈÈj\w
aires de cet oiseau prestigieux sont —fiœ fi) ;Éɧ:\J
gardées nuit et jour durant la période Q S' %Fg` ":§§a.`
de nidification. Après avoir failli , O/ ÃA·' \ ‘«§;_`
disparaître dans les années 60 par em- \ — ¤»w«
poisonnement dû‘aux pesticides, cet `>^s
oiseau n'est plus menacé aujourd'hui
que par les trafiquants au, de manière
involontaire, par des varappeurs impru-
dents. Ce pillage justifie les efforts
de surveillance menés par le FIR et les
associations de protection de la nature _
qui s'y associent : elles ont été 39
cette année et plus de 700 bénévoles I
ont consacré de longues semaines à la
préservation des jeunes rapaces. Ces o-
pérations de surveillance qui s'appli—
quent également sur notre territoire
à d'autres espèces menacées, l'aigle de
Bonelli par exemple, sont soutenues fi-
nancièrement par le Ministère de l'En-
vironnement et par la Compagnie d'Assu—
rance Eagle Star Vie.
La nouvelle de ce désairage illégal
n'a pas été communiquëeaussitôt a la
. presse pour ne pas entraver 1'enquête _
menée immédiatement par la Gendarmerie Xi
de Saverne.  
Pout tout renseignement complémentai- 秧§g#)'
re et pour des photographies, télépho— '·É:;:â;?'(’«'
. ~a `T —
ner au . `ïëürv .
FIR jom _
46.02.96.57. ou au 47.71.02.87. ÈH#Lu:`:F,?
3&;7:Là‘î·;_,¤§
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ëf:°;'·‘»ë«

.. 4 -
 
 
EN VERT ET CONTRE TOUS ... . 1984 (législatives)
Intéressants les résultats d'une ana- Sur les 14 départements donnant un
lyse sommaire de l'évolution du vote score égal ou supérieur à 4% des
"vert" depuis 1974 dont on trouvera ci- votes exprimés 9 sont le territoi-
dessous quelques éléments à livrer aux re d'associati0ns de protection de
politologues avertis. la nature que l'on peut considérer
comme dynamiques (soit 64,2% des
14 départements).
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fig.2 1988
 
fig.1 . 1981
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, 1974 (1° tour des présidentielles) É 3,901 à 4 2
5 départements (de la région pari- ÉÉÉÉ _
sienne) donnent un score égalant O lÀ;l;.ÀLÉÈã.ÀLÈÉÃ
ou dépassant 2% des votes exprimés. [ZI;]
. 1981 (1° tour des présidentielles) -——-—-:Éî3iî9£—
(f1q.1)
32 départements donnent un score
égal ou supérieur à 4% des votes . 1988 (1° tour des présidentielles
exprimés. (fig.2)
3 départements donnent un score 34 départements donnent un score
entre 3,90 et 4%. égal ou supérieur à 4% des votes
exprimés.
29 départements donnent un score `
entre 3,50 et 3,90%. 4 départements donnent un score
entre 3,90 et 4%.
Sur les 32 départements donnant
les scores les plus élevés 14 sont le 18 départements donnent un score
territoire d'associations de protection entre 3,50 et 3,90%.
de la nature que l'on peut considérer
comme dynamiques (soit 43,7% des 32
départements). _ ·.·/···

- 5 -
 
. . .INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS INFORMATIONS
 
. . ./. . .
- apprécie le réalisme dont A fait
preuve la Régie Renault.
Sur ces 34 départements 24 sont le
territoire d'associations de protection - dénonce les positions rétrogrades
de la nature que l'on peut considérer de Peugeot ; l'avenir de nos in-
coame dynamiques (soit 67,7% des 34 dustries se joue très largement
départements). sur les technologies et les pro-
’ duits propres, et le retard pris
N'y a t-il là qu'une coïncidence dans les années 70 est loin d'être
fortuite ? rattrapé. C'est là une menace au-
- trement grave pour l'emploi en _
Il semblerait, en tout cas, que ceux France gue l’effet d'un renchéris-
qui il y a 3 ans, dans l'entourage d'un sement minime du coût des vehicu-
précédent ministre de l'Environnement, les de petite cylindrée.
âéclaraiant à qui voulait bien les en-
tendre que le mouvement “écolo" et les - proteste contre le prix de vente
protecteurs de la nature, c'était la scandaleux et les carences du ré-
débacle, se soient lourdement seau de distribution d'essence
:rompés... sans plomb, véritable repoussoir
pour des centaines de milliers de
de visiteurs étrangers, ce dont
J°P° RAFFIN notre balance touristique fait en
(extrait : la Lettre du Hérisson n°91) ce moment les frais'
Dans l'hypothèse où une solution sa-
tisfaisante pour la voiture "propre"
PEUGEOT : VERS UN BOYCOTT resterait bloquée par l'obstruction de
EUROPEEN ? ce constructeur, la FFSPN pourrait
proposer aux autres grandes organisa-
Aprés le volte-face du gouvernement tion d'environnement de la CEE, aux
français sur la “voiture propre" la organisations de consommateurs, et aux
Fédération Française des Sociétés de associations d'usagers des transports,
Protection de la Nature : un éventuel boycott de Peugeot sur le
plan européen.
. - s'étonne de voir le Premier Mi-
nistre céder sans ambage aux pres- (1) Le groupe PSA (Peugeot) qui dès le
sions d'un industriel (1). Il 20 juillet publiant un communiqué "se
_ avait pourtant déclaré récemment félicitant de voir le gouvernement
qu'il s'engagerait personnellement français renoncer à s'associer aux mi-
sur les problèmes d‘environnement, nistres de l'Environnement de la CEE
et son Secrétaire d'Etat semblait qui voulaient fixer une deuxième éta-
avoir oeuvré de façon méritoire pe de normes de pollution des voitures
pour un compromis raisonnable. de petite cylindrée" et de voir "aban-
donnée le principe d'une troisième é-
- ne fait preuve d'aucun angélisme tape de sévérisation (normes plus con-
sur les éventuelles motivations traignantes)... alors qu'entre chaque
commerciales ou politiques des étape, des délais de préavis ne sau-
autres pays membres de la CEE, raient être inférieurs A 5 ans". En
mais reste confondue devant le mu- somme, la firme, PSA félicite le gou-
tisme français sur les enjeux so- vernement français d'avoir remis à
ciaux. économiques et écologiques plus tard les décisions urgentes con-
d'une réduction rapide des pollu· tre la pollution de l'air et les
tions dues à l'automobile (à es- .pluies acides. —
sence ou Diesel) et A l'usage de
carburants additionnés de plomb. (texte du communiqué de presse diffusé
le 25 juillet 1988).
(extrait : La Lettre du Hérisson n°92)

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°"*~ë+· a"  -··-«-·- `·"*·——~·-·.-     ""'-î` "`·""°=—
- · —-»s,,:-— r ,.., ww-· 'âîurur- Q`-. - —_-_· 
—»··—^»··n. · ._,·`,..___ , •.^...~.^..~ · _ ____ _ 2P¢20u£5 __
. =*·*— `·"·"'* _ _ " ‘·· Bwlü .....
LES dessins du poster font pcut-étre sourire... Bien entendu - Quelle a été la suite réservée au débat concernant la
nous savons que la réalité est tout autre. tauromachie qui avait fait les manchettes des journaux lors de
Le probléme des animaux et de l'environnement. à l'échelle '°""°° d°'E5pag"° °'d" P°""¥a'd°"Sl” CEE-?
européenne. est multiplié par l2 tandis qu'il n‘y a qu`une seule · Que s‘est-il donc passe apres le vote des parlementaires qui
solution — toujours la méme — a savoir : attirer l'attcntion du public amendait fondamentalement le decret concernant la protection des
et par conséquent celle des parlementaires européens (surtout en animaux de laboratoire. En ellet. la diminution du nombre
période électorale) sur les problemes concernant les animaux et d'animaux de 20 Z l`an laissait entrevoir la lin de cette pratique au
l`environnement. bout de quelques années.
Le bien—étre de TOUS les animaux et la protection de - Qu`ont apporté les débats sur les déversements de substances
Fenvironnemertt font partie de notre engagement. mais c`est aussi polluantes dans la mer du Nord ? '
Ianmc d°S P°m'°'°“S· · Ces dossiers. et encore bien d'autres leront l'objet d'un colloque
Quand on parle de l'Europe. immédiatement les questions lors des manifestations qui auront lieu à Luxembourg. à Strasbourg
suivantes s'imposent : et à Bruxelles.
- Quid de l`application de la directive sur la protection des
olseaux 7 Q Alliance européenne Q
- Ou en est le projet de directive sur les armes ? (Y compris les ga e»tu·....·...»·«c»o·«~.»
armes de chasse.)

... 7...
à Monsieur le Président de la
République Française
Palais de l'Elysée
75 000 PARIS
l Monsieur le Président,
Même si je ne jouis pas de la citoyenneté, je n'en habite
. pas moins la France et plus particulièrement les Pyrénées.
Monsieur le Président, il faut que je vous dise, je fais
partie du patrimoine vivant, du patrimoine naturel national. En jan-
vier de cette année, 75 Prix Nobel se sont réunis à Paris. Ils ont
déclaré que toutes les formes de vie devaient être considérées com-
me le patrimoine essentiel de l'humanitê et que c'était un crime
contre l'avenir que d'endommager l'équilibre écologique. Je fais
partie de cet équilibre.
A tout le monde j'apparais sympathique. Mon air pataud et
bourru, mon goût pour le miel, les taloches que ma mère m'a données,
mes effigies en peluche que les enfants des hommes dorlotent en
s'endormant, l'usage que l'on fait de mon image pour vendre bien
des choses, n'y sont pas pour rien. Et pourtant, ma tribu diminue
d'année en année. Verrai-je le tournant du siècle ?
Là où j'avais réussi â échapper aux plombs, au poison
(qui ont été fatals à mon cousin des Alpes) en gagnant des forêts
retirées, arrivent maintenant les bulldozers, les tronçonneuses
suivies de 4 X 4 , de motos dites vertes et autres engins maniés
_ par des hommes plus ou moins bien intentionnés à mon égard. Ce
n'est plus une vie I Sans cesse sur le qui vive, je n'arrive même
plus à rencontrer compagnes ou compagnons qui en arriveraient à
. me prendre pour un homme et à me fuir. Ce n'est pas cela qui arran-
ge ma succession et le maintien de ma tribu ! Et quand par hasard
le miracle se produit, lorsqu'enfin je puis rencontrer une compagne,
elle ne trouve plus où élever en paix ses petits.
Cela ne peut plus durer !
Si ma tribu est sur le papier "protégée", ne le sont pas
les territoires qu'il lui faut pour vivre à l'abri des pistes fo-
restières, routes touristiques et autres chemins fréquentés par des
hommes dont certains aimeraient bien me transformer en descente de
lit. Alors je vais périr.
 

I
, Plutôt que de me lïisser mourir A petit feu, il vaudrait
mieux·Monsieur le Président, que vous me disiez tout de suite_que
je n'§i plus le droit d'exister sur la tnrre de France. œ'
Mais je veux vivre ! c’est pourquoi je vous demànde grâce,
Votre pouvoir est grînd. De vous dépend que je puisse continuer
d'exister libre dëns ces for@ts et ces montâgnes de Frânce que,
comme vous, j'âime thnt. H
Z
Grâce, Monsieur le Président ! _ E
  . ^ A  
`O 0 O
§lOurs des Pyrénées(ï)
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Il
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RECOLIIS ED. QIÉCE Bppllyé PEI
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M, Mme, Mlle :
Q u·A l i té :
Adresse" :
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Signâture
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H au
GROUPE OURS
ÉQUÃMJ F.§S.P.N.;§'l. N• CIÀOU · ‘}§_13I:Qq•|p;C•¢•¤ 05
    ‘.'l.$}·î'§.`·ÉÉï‘L$î·?*"¥”
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- 9 -
 
. . . LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE
 
I I
DES NOUVELLES DU PLAN D EAU DE L AILETTE
Avec la réalisation d'un plan d'eau destiné à l'ac—
cueil touristique, la commune de NEUVILLE—SUR-AILETTE a vu
s'accroitre des la première année de mise en eau la population
ailée nicheuse et hivernante, de façon spectaculaire tant en
varieté d'espêces qu'en nombre d'individus.
Depuis la creation du parc de l'Ailette, un homme,
Michel DUMOULIN, ingénieur agronome et exploitant agricole à
. Neuville, a voulu faire de sa commune le village aux oiseaux. M
Ne ménageant pas ses efforts, il se fait fort de con-
vaincre ar le biais d'une ex osition et de soirées- ro`ections
I
la population et les promoteurs de ce parc de l'intérêt d'ex-
ploiter de façon raisonnable ces richesses ornithologiques tant
d'un point de vue scientifique que touristique.
Le Dimanche 18 Décembre, nous organisons une sortie
au plan d'eau de l'Ailette. Nous aurons l'occasion de rencontrer
cet ami des oiseaux.
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1 ;'\ __
ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION ....
 
LA PRESENCE D'UNE PLANTE PROTEGEE, LA GRANDE DOUVE,
EMPECHE LA DESTRUCTION D'UN MARAIS
Dans le précédent numéro de Picardie—Nature nous re-
lations notre intervention auprès du Tribunal Administratif
d'AMIENS. Celle—ci visait à obtenir l'annulation d'un arrété
préfectoral autorisant l'exploitation d'une gravière dans les ”
Marais d' HANGEST—SUR-SOMME au motif qu'une des principaleS
stations du Nord de la France de Grande Douve s'y développe.
Il y a quelques mois, le Tribunal ordonnait le sur-
sis à éxécution de cet arrêté, jusqu'à ce qu'il statue sur no-
tre demande en annulation du texte préfectoral.
Il faut savoir que le sursis est accordé de façon
restrictive, mais que son octroi préfigure le plus souvent
l'annulation (cf. jugement ci-joint). L'effet_d'une telle dé-
cision ne se fit pas attendre : le 30 juin, le Préfet prenait
un nouvel arrêté rapportant (annulant) celui du 14 janvier
sur lequel portait notre recours. ·
Quel sort sera réservé aux Marais d' HANGEST—SUR—SOM—
ME dans les prochains mois ? Au vu de la décision du Tribunal,
il est fort peu probable qu'une exploitation telle qu'elle a-
vait été décidée soit entreprise. Par contre, une intervention
sur le marais, préservant la zone à Grande Douve est fort pos-
sible. Quoiqu'i1 en soit notre intervention aura un impact cer-
tain auprès des services préfectoraux et des carriers du
département.
Il est néanmoins regrettable d'ëtre obligé de saisir
la justice pour que l'administration devienne un peu plus res-
pectueuse des lois sur la protection de la Nature.
Patrick THIERY.

— 11 —
Vu les autres pièces produites et jointes au dossier ;
Vu le code des tribunaux administratifs ;
Vu les avis d'audience notifiés conformément à |'article R. l62
_ du code des tribunaux administratifs, à l'Association du G.E.P.U.P., au
préfet de la Somme et à He SAVREUX, avocat à Amiens, représentant la
S.A.R.L. Entreprise Tréportaise de Concassage.
Après avoir entendu, à l'audience publique du 19 avril 1988,
le rapport de Mme ROBERT, Conseiller, les observations de H. THIERY, vice
président du G.E.P.U.P. de Mmes LEPRETRE et MARCHE, représentant le préfet
de la Somme et de Me SAVREUX et les conclusions de H. CHOCHEYRAS,
Commissaire du Gouvernement ;
Considérant que le préjudice dont se prévaut l‘Association Groupe
Environnement Protection Urnithologie en Picardie (6.E.P.0.P.) et qui résul-
terait pour elle de l'exécution de |'arrêté en date du I4 janvier l988 par
lequel le Commissaire de la République du département de la Somme a autorisé
l'Entreprise Tréportaise de Concassage à exploiter une carrière sur le ter-
ritoire de la commune d‘Hangest sur Somme, au lieu-dit "Ie marais d'Hangest“
présente un caractère de nature à justifier le sursis à exécution de cette
décision : que l'un au moins des moyens invoqués par l'asscciation requéran-
te à l'appui du recours pour excès de pouvoir dirigé contre ladite décision
paraît de nature, en l'état du dossier soumis au Tribunal, à justifier son
annulation ; qu'il y a lieu dans les circonstances de l'affaire d'ordonner
le sursis à exécution de cet arrété ;
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S ··  "ÉÉl?Iü-ëam îi JF  î'  li: É - ·  ·tt::;.& 1.1:;; noël;
ao ze za 77 zo zs za 23 27 zi 0 i 2 J
FQ,urel.— Répartition du Rununcuhu lhgua (nord-ouest de la France)
Extrait de : 'Lea stations de Éanunculua lingua des régions littorales du Nord de
la France et de la Picardie. Bulletln de la société Botanique de France par J.P.
WATTEZ et coll, U.F.R. de Pharmacie — AMIENS •

- 12 -
 
.... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE
 
DEVANT UNE PAGE BLANCHE
Je suis en train de lire mon dernier Picardie Nature,
celui qui montre en couverture les blaireaux dessinés par Melle
Corbeaux. Voilà une revue bien faite, avec des tas d'informa—
tions, des articles bien tournés, des dessins réussis, et tou-
tes sortes d'autres bonnes choses, une revue qui gagne a être
connue, qui mérite qu'on lui fasse des la publicité, qu'on la
prête par exemple à son voisin en lui disant : M
"Tenez, voisin, lisez—moi ça, voilà une revue bien
faite, avec des tas d'informations, des articles
bien tournés... (pour la suite voyez plus haut)".
Si vous préférez la prêter à votre voisine, je n'y
vois personnellement aucun inconvénient n'étant pas sexiste.
Seulement, au lieu de lui dire :
"Tenez, voisin, lisez—moi ça, voilà une revue, bien
faite, avec des tas d'informations, des articles bien tournés,
(et la suite que j'ai eu le plaisir, l'honneur et l'avantage
de vous exposer précédemment)", vous vous fendez de votre plus
large sourire, le plus gracieux, le plus câlin, le plus séduc-
teur, le plus enjôleur et lui sussurez de votre voix la plus
convaincante, dans le creux de l'oreille qu'elle a mignonne,
tout au moins je l'espère pour vous :
"Tenez, voisine, lisez-moi ça, voilà une revue bien
faite, avec des tas d'informations, des articles bien tournés...
(la suite restant inchangée, mais vous pouvez en rajouter vous
ne paierez pas plus cher)".
Et si maintenant vous n'avez pas compris que le mo-
ment est venu de faire dans votre quartier, ou auprès de vos
amis et connaissances de la publicité pour Picardie Nature a-
fin que nous augmentions le nombre de nos abonnés l'année pro-
chaine, avouez que vous y mettez de la mauvaise volonté, et
pour vous punir je vais vous abonner à "Picardie Chasse".
Donc, disais-je, je suis en train de lire Picardie
Nature et plus précisément l'excellent article de mon ami Phi-
lippe Brunet qui possède à fond l'art et la manière de dire
des choses très sérieuses sur un ton humoristique lorsque en-
fer et damnation, voila-t-il pas que je tombe sur une page
blanche; aussi blanche que les neiges d'antan chères à Fran-
çois Villon, que la colombe qui rapporta le brin d'olivier à
Noé, aussi blanche que ma chemise lavée avec Cerfeuil, mais,
si j'en crois la publicité, peut-être un peu moins que celle
lavée avec Machinchose qui lave plus blanc que blanc, aussi
incongrue qu'une poignée de cheveux sur la soupe, dans ce Pi-
cardie Nature dont chacun d'entre vous est persuadé, j'en
suis certain, qu'il est une revue bien faite, avec des tas
d'informations, des articles bien tournés... (et si maintenant
vous ne savez pas la suite par coeur je vous abonne à "Saint
Hubert)".

- 1 3 ..
 
ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION ....
 
Le premier moment de surprise passé je me pose la
question que vous vous êtes sans doute posé :
Pourquoi cette page blanche ?
Un dessin oublié ?
Une erreur de mise en page ?
Un acte de sabotage ? Que personne ne sorte I
Mais comme après tout la réponse importe peu je me
· replonge dare-dare dans la lecture de cet article captivant,
comme vous—même l'avez fait, sans nul doute.
~ Mais on peut se poser aussi une autre question. Si~
on part du principe, universellement connu, que la Nature a
horreur du vide, que va bien pouvoir faire un défenseur de la
dite Nature, comme vous et moi, devant une page vide ? Il va
s'empresser de la remplir avec tout ce qui lui passe par la
tête, ce que précisement je suis en train de faire en ce mo-
ment. Vous vous en doutiez un peu, n'est—ce pas ?
Et vous qu'attendez—vous pour remplir aussi votre
page blanche ? Souvenirs, anecdotes, commentaires sur l'actu—
alité, dessins, vos enthousiasmes et vos indignations nous
interessent. Sautez vite sur vos plumes, crayons, stylobilles,
machines à écrire, une page entière vous est offerte dans le
prochain Picardie Nature qui, grâce à vous sera encore plus
qu'avant une revue bien faite avec des tas d'informations des
articles bien tournés, la suite que vous connaissez mainte-
nant par coeur, et en plus un abondant COURRIER DES LECTEURS.
Et n'allez pas me dire que votre crayon est cassé,
votre plume ébréchée, que votre stylobille bave, que le ruban
de votre machine fait des noeuds ou encore qu'une page c'est
. trop long, que vous manquez d'imagination, que votre style
n'est pas celui de Marcel Proust et milles autres excellentes
mauvaises raisons.
Et, tenez, afin de vaincre vos dernières réticences,
je vous propose un marché : Si votre prose, ou votre poème,
ou votre dessin paraît dans Picardie Nature, la maison, ne
reculant devant aucun sacrifice, offre à une personne de vo-
tre choix un abonnement à, devinez quoi ?
Oui, vous avez trouvé juste ! à Picardie Nature,
cette revue bien faite, avec des articles bien tournés, des
dessins réussis et toutes sortes d'autres bonnes choses, une
revue qui gagne à être connue, qui mérite... etc...etc.
J.M. THIERY

- 14 -
 
ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION .... LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION ....
APPEL AUX BONNES VOLONTES 1
Dans quelques mois nous devrons quitter définitive-
ment notre local du 103 rue Octave Tierce pour cause de réabi-
litation de logement ancien (opération menée par l'OPAC). La
seule possibilité qui se présente à nous est d'acheter une mai- *
son dans le quartier Saint—Leu au prix de 40 000 francs. Des
travaux d'aménagement y seront nécessaire.
Aussi, pour faire face à l'engagement financier et
aux différents travaux qui nous attendent, nous demandons à
toutes les bonnes volontés susceptible de nous aider de quelque
· manière que ce soit (financièrement en apportant de nouvelles
adhésions, en diffusant notre matériel de table de presse, etc...
ou matériellement) de se manifester.
Nous vous accueillons avec plaisir. I
Permanences du GEPOP. 103 rue Octave Tierce à AMIENS
du lundi au vendredi
semaine du 24/10 au 30/10 de 13 H à 17 H.
" “ 31/10 " 6/11 " 9 H à 13 H.
" " 7/11 " 13/11 " 9 H à 13 H.
" " 14/11 " 20/11 “ 13 H à 17 H.
" " 21/11 " 27/11 " 9 H à 13 H
" " 28/11 au 4/12 " 9 H à 13 H etc...
I I
î ASSEMBLEE GENERALE I
~ E
  DU G.E.P.O.P. I
14H30 Salle DEWAILLY à Amiens

- 15 -
 
 
Dimanche 6 novembre : Sortie en vallée de la Bresle.
Présentation de la rivière et des poissons ‘
migrateurs (Saumon atlantique, Truite de
mer).
F Visite de la station salmonicole d'Eu (dis-
positif de capture et méthodes d'étude des
_ poissons) de la passe à poissons de Gamaches,
des zones de reproduction...
Cette sortie sera guidée par Monsieur
EUZENAT, du Conseil Supérieur de la Pêche,
responsable de la station d'Eu.
Rendez—vous à 8 H 15 à Amiens (place du Cirque)
ou à 10 H 00 à Eu (station Sa1monico—
le, rue des Fontaines, au pied du chateau).
Durée : la journée.
Dimanche 27 novembre : Visite du marais du Bout du Monde à Amiens.
Initiation à l'ornithologie, essentiellement
les oiseaux d'eau.
Rendez-vous à 9 h 30 à l'entrée du marais
entre Amiens et Longueau avant le pont SNCF.
Durée : la matinée. .
I Dimanche 4 décembre : Recensement d'oiseaux morts sur la Côte
Picarde.
l Rendez—vous à 8 h 00 place du Cirque à Amiens
ou à 9 h 30 gare de Noyelles/Mer.
Repas, à la station d'Etudes en Baie de Somme
quai Jeanne d'Arc à St Valéry/Somme.
Prévoir des bottes et vêtements chauds.
Dimanche 18 décembre : Sortie au plan d'eau de l'Ailette.
Nombreux oiseaux d'eau hivernants à observer.
Rendez-vous à 8.h 00 place du Cirque à Amiens
ou à 9 h 30 devant la gare de Laon
ou à 10 h 00 sur le parking du plan
d'eau (voir plan au dos) .

- 16 -
Dimanche 8 janvier : A la découverte des oiseaux du cimetière de
la Madeleine à Amiens.
Démonstration du nourrissage hivernal.
Rendez—v0us à 9 h 30 à l'entrée du cimetière '
Durée : la matinée.
vus $"Qu•.v·YÃv~ \
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Dimanche 18 décembre : Sortie au plan d'eau de 1'Ailêtt€·

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Un séjour en Auvergne m'a permis de découvrir un des
camps ornithologique du groupe "MIGRANS", installé sur la Monta-
_ gne de la Serre près de Clermont Ferrand. Six associations se
sont réunies au sein de l'association "MIGRANS", Groupe d'Etude
et de Protection des Migrateurs, afin de suivre les mouvements
, des oiseaux vers leurs quartiers d'hivernage ou leurs lieux de
nidification. v
Sept sites font l'objet d'un suivi particulier en
France au printemps ou en automne : La Pointe de Grave (Gironde),
Leucate, Gruissan, Col de l'Escrinet, Col du Prat de Bouc, Monta-
gne de la Serre, enfin, Orgambideska dans les Pyrénées, qui reste
le site le plus célèbre pour l'étude des migrations.
Le but de cette entreprise ne se limite pas seulement
à suivre les passages pour la seule satisfaction des ornithologues,
c'est aussi de sensibiliser le grand public et les scolaires, de
protéger les principaux sites de migration, de contester les actes
de braconnage et abus cynégétiques à l'encontre des migrateurs
Européens. Au dela des enseignements scientifiques, chacun de ces
camps offre des informations au public sur la vie des oiseaux et
les phénomènes des migrations. Le Centre Ornithologique Auvergne
a installé un observatoire près de Saint Saturnin (Puy de Dôme) à
une vingtaine de kilomètres au sud de l'agglomération clermontoise.
Des ornithologues suivent en permanence les passages d'Aout à
Octobre, chaque jour, quasiment de l'aube au crépuscule.
La Montagne de la Serre est un lieu de passage très fré-
quenté par les oiseaux qui transitent par la Limagne : ce "cou-
_ loir aérien" pour l'avifaune voit défiler près de 400 000 oiseaux
appartenant à 80 espèces. C'est à partir de 1986 que l'importance
du site a été mise en évidence ; une attention particulière a per-
mis d'apprécier des passages jusqu'alors insoupçonnés, particuliè-
rement pour les Rapaces : plus de 3 000 en 1987. D'autres espèces
survolent la Serre : Cygognes noires (11 en 1987), Grues cendrées
(77 en 1987), Pigeons (près de 140 000 l'an dernier) et de nom-
breus passereaux.
Une comptabilité rigoureuse permet d'établir des courbes
de passage sur la période des migrations pour chaque espèce. Un
traitement informatique des données permet un gain de temps appré-
ciable et évite les erreurs.
L'accueil des visiteurs représente un travail d'informa-
tion important auprès du public. Une grande tente abrite des pan-
neaux d'exposition qui expliquent les phénomènes migratoires et
visent également à sensibiliser les personnes de tous âges à l'é-
tude et la protection des migrateurs.

- 18 -
Des permanents ainsi que des bénévoles ont accueilli
l'an dernier 2 800 visiteurs et 1 500 jeunes, surtout des sco-
laires ; d'autre part, l'information est largement diffusée à
l'extérieur par une exposition itinérante, des articles de pres-
se, des interventions à la radio ou à la télévision.
Si les clermontois sont particulièrement concernés,
d'autres personnes d'origines variées viennent découvrir ce site,
particulièrement pendant les vacances. C'est ainsi que j'y ai
rencontré des gens qui venaient de différentes régions de France,
des Belges également.
Bref, le succés de ce camp de la migration est incon-
testable. Ceci explique qu'il ait obtenu l'aide du Parc Régional
des Volcans d'Auvergne, de la DRAE, du Centre Régional de Docu-
mentation Pédagogique. La Montagne de la Serre, comme tous les
sites du programme "MIGRANS“ constitue un lieu d'échanges pour -
les "mordus" venus d'un peu partout et un pôle d'intérêt et de
découverte des migrations pour les visiteurs novices qui se plai-
sent à rêver au côté merveilleux de ces oiseaux voyageurs qui
partent vers des pays lointains.
Si vous passez par l'Auvergne entre août et octobre, ve-
nez découvrir deux sites d'observation : La Montagne de la Serre
et le Col du Prat de Bouc dans le Cantal, vous serez bien accueil-
lis surtout si vous vous présentez comme membre d'une association
de protection de la nature.
Pierre ROYER “-\\ï
CAMPS D'ETUDE DE LA
MIGRATION EN FRANCE
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là cAMP ne PRINTEMPS
E MONTAGNE DE LA SERRE
CAMP 0·Au1'oMNE un
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GROUPE D'ETUDE ET A
DE PROTECTION (È É GRu¤ssAN
DES M IGRATEURS OHGANBMXKA A
. LEUCATE
MIGRANS - 2 bis, rue du Clos Perret,
63000 Clermont-Ferrand
L'action MIGRANS est soutenue par le F.I.R., la L.P.O., le C.I.P.O.
et le W.W.F. l
I Fonds d'Intervention pour les Rapaces, Ligue Française pour la
Protection des Oiseaux, Comité International de Protection des
Oiseaux, Fonds Mondial pour la Nature (World Wildlife Fund).

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(Pernis agivorus)
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Extraits de "Synthèsa
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- 2O -
LE COURLIS CORLIEU, L'0ISEAU GITAN
par Philippe CARRUETTE
Le crépuscule va gagner les prairies inondées et les
terres labourées trop assoifées les enveloppant d'un linceul où
l'eau mêle son obscurité à la nuit. Comme des ombres chinoises
des silhouettes se dessinent : Dix, Vingt, Cent Lutins enplumés
marchent solennellement, leurs longs becs recourbés leur donnent .
un air encore plus cérémonial... Les Courlis Corlieux sont de re-
tour quelque part en Vendée ou en Picardie. Hier ils étaient ail-
leurs, aujourd'hui ils s'accordent un repos, demain où seront-ils ?
Le long bec arqué est caractéristique des Courlis. Il
leur sert à fouiller la vase ou le sol mou. L'extrémité du bec in-
nèrvéee et très sensitive leur permet de déceler les proies. Le
bec du Courlis Corlieu est moins long que celui du Courlis Cen-
dré ; la nourriture sera surtout prise à vue en surface. La base
de l'alimentation est composée d'insectes (Sauterelles, Coléoptè-
res...), de larves , mollusques, crustacés, vers marins...
Le plumage gris brun flammé de marques plus foncées
est un atout certain. Par son homochromie avec les terres labou-
rées, les herbes sèches ou les rivages découverts le Courlis
sait devenir invisible.
Le Courlis Corlieu se distingue du Courlis Cendré par
sa taille plus faible, son bec plus court et surtout par le des-
sin de la tête : un sourcil clair souligne la calotte sombre
partagée en deux bandes par une raie centrale pâle. L'appel en
vol est caractéristique. Il ressemble à un hénnissement très
flùté "Hihuhuhuhu". Le Courlis Cendré émet un appel plus sec
mais aussi sifflé "Courlis-ou" seul ou répété, ce qui est à l'o-
rigine du nom français de l'espèce.
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Les Courlis Corlieux passent l'hiver en Afrique Tropi-
cale jusqu'au Cap. Des milliers d'individus (20 ou 30 000 ?)
choisissent d'hiverner sur le Banc d'Argium le long des Côtes
Mauritaniennes. Paysages lunaire de milliers d'hectares de sables
et de vases où les oiseaux du Grand Nord se perchent... sur les
palétuviers de la mangrove pour passer la nuit. Sage résolution
pour un pays qui connaît bien des difficultés, le Banc d'Argium
est érigé en Parc National. Des millions d'oiseaux d'eau euro-
péens, surtout des Limicoles (du Latin Limus : la vase et Colar :
fréquenter) viendront y trouver asile durant notre mauvaise
saison.
· Début mars les migrateurs pensent déjà au retour. Lon-
geant les Côtes les Corlieux retrouvent Gibraltar puis les Côtes
Espagnoles. A la mi—avril ils longeront la façade Atlantique,
° des Landes à la Bretagne.: Bassin d'Arcachon, Baie de l'Aiguillon,
Marais d'Olonne, Baie de Somme et d'Authie et plus tard les pol-
ders de Frise seront à leur tour de nouveaux refuges.
Il s'agit durant ces haltes ancestrales de reprendre des forces
pour le grand moment de la nidification et d'achever la mue de
printemps.
Mais déjà il faut penser à repartir, l'appel du Nord
est si fort... Le Courlis Corlieu va nicher en Islande, sur
les îles Féroés, en Scandinavie et sur les Côtes de Sibérie Oc-
cidentales. Là bas le Corlieu va occuper les grandes tourbières
de la taïga et de la toundra choisissant des zones dégagées où
les teintes brunes et grises des lichens et des mousses épouse-
ront la livrée du voyageur, de retour sur son lieu de naissance.
Le nid est bien rudimentaire comme chez nombre de Limi-
coles, formant en mai-juin une cuvette d'herbes sèches. Mâle et
femelle vont couver les quatre oeufs pendant 27 à 28 jours.
Les poussins nidifuges, en duvet gris pâle moucheté de
noir passent parfaitement inaperçus dans le monde des mousses et
des arbustres nains.
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Qu'un Rapace (Busard, Hibou des marais...) s'approche
du site où la précieuse couvée évolue et les deux Courlis, ou-
bliant leur frayeur, chassent l'intrus. Durant mon service mili-
taire en Alsace sur l'aéroport de Strasbourg-Entzhein j'ai vu
des Courlis Cendrés se fracasser sur des mirages au décollage
en voulant défendre leurs petits. Le seul but est d'attirer sur

- 22 -
soi l'attention du prédateur pour le détourner des poussins qui
ne peuvent compter que sur leur immobilité et leur plumage ter-
ne... et le courage des parents pour survivre. Et pourtant bien
des poussins de Courlis ne verront jamais l'Afrique... A 5 se-
maines les jeunes oiseaux feront leur premier vol alors que dés
juillet les adultes pensent déjà à repartir... En août les jeunes
seront aussi du voyage. Etrange vie que celle des Corlieux qui
ne se fixent que trois mois le temps de donner la vie avant de
s'adonner aux voyages, de devenir oiseau-nomade entre Suède et
Afrique, entre toundra et mangrove...
En France les Courlis ne sont pas protégés. Ils sont
classés gibier d'eau ce qui autorise les chasseurs à les tirer
dans certains départements du 18 juillet au 28 février, nuit et
jour... Dans les pays où ils nichent ces oiseaux sont pourtant
protégés. Mais les migrateurs ignorent nos lois et nos frontiè-0
res... Ils ignorent la différence entre les pays où ils sont
plaisir des yeux et ceux où ils deviennent une cible pour le
plaisir de quelques uns.
Mais l'asséchement des marécages et des prairies par
drainage ou par le boisement (de conifères), l'industrialisa-
tion militaire ou civile de la toundra sibérienne sont des me-
naces aussi grave qui condamnent par la destruction de l'habi-
tât bien des êtres vivants qu'ils soient plantes ou animaux.
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H I En avril|1988 alors que nous revenions du travail lgs
premiers appels flûtés ont retenti au dessus de la maison...
Sur les pâtures humides toute proche quelques Corlieux étaient
une fois de plus de retour... Les premiers... Tous Ie! Emës
avaient sorti télescopes et jumelles sur le pas de la porte.
Ils savaient que l'oiseau avait vu bien des paysages, bien des
régions et climats... Ils savaient aussi que l'oisedu:§ Iit
voyagé longtemps et que notre pldisir des yeux ne d!vaiüF!as
le déranger. Malgré leur "hàbit de grisaille" les Courlis bril-
M ldient sur 1'herbe neuve È printemps retrîuvé. Ils ont pu re-
trouver là Qïaiae mlrifik qBiEarde'etIse§ praiÉiéSI Èais pour
combien de temps. ûHangée;prochain} En prairie,&ura peutI!tre
E cédé la place au maïs et en jyillet-août le fusil sera au 0
' IIE1’1IîêZ·VO1S·.. et lé'G¥5ÉIi Voyàîurlloubliera cl? §às§er. "
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- 24 -
FAUNE ET FLORE DU VAL DE SOMME
par Maurice DUQUEF
LES LIBELLULES
Avant-Propos
Bien connues des pêcheurs qui ont tout le temps d'admirer leur vol,
plus ou moins rapide suivant les espèces, les libellules ont toujours attiré
le regard, que ce soit une grande Aeschne vrombissante ou une petite Demoiselle
à l'allure hésitante. '
Désignées par les scientifiques sous le nom d'0donates (mâchoire dentée) les
libellules sont bien représentées dans notre vallée : 30 espèces v ont déjà été
recensées, tandis que six autres fréquentent plus ou moins ses affluents. (Dans
toute la Picardie se rencontrent 46 espèces et dans toute la France existent
90 espèces).
Ce n‘est qu'en 1955 que les premières espèces furent citées par des entomolo-
gistes nordistes, à Long précisément. A partir de 1981, à l'initiative de
Christine Brunel, une étude sérieuse commença, avec comme point de départ les
marais de la Chaussée-Tirancourt (dans le cadre du projet SAMARA).
Cycle évolutif
Après l'accouplement la femelle pond ses oeufs, soit en les enfonçant à
l'intérieur de plantes, soit en les abandonnant dans l'eau. Suivant les espèces,
les oeufs peuvent éclore immédiatement ou bien plusieurs mois après. La larve
va se développer pendant un temps variable : certaines espèces ont besoin
seulement de quelques mois, d'autres demandent un ou deux ans.
Comme tous les insectes les Odonates ont besoin d'effectuer un nombre plus ou
moins variable de mues avant de devenir adulte.
Arrivée à son dernier stade la larve va commencer à quitter l'eau, de temps en
temps, afin de commencer à se familiariser avec son nouvel élément aérien.
Puis elle va quitter définitivement le milieu aquatique pour grimper le long
d'un roseau ou d'un jonc. A _
Enfin, c'est la dernière métamorphose : l'éclosion de l'adulte. C‘est une
période critique car de nombreux prédateurs guettent l'insecte impuissant,
d'autre part de nombreux facteurs météorologiques ou autres peuvent intervenir
défavorablement.

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L’éclosion commence par la dilatation du thorax, la peau de la larve se
fend dorsalement, et le thorax de l'adulte sort par l'ouverture, puis la tête
et ensuite les pattes et les ailes, ces dernières molles et réduites.
Les Zygoptères (Demoiselles, Agrions...) sortent alors l'abdomen en tirant
vers le haut. Quant aux Anisoptères (Aesches et autres.grandes libellules), ·
au contraire ils se renversent complétement et se reposent un peu la tête en
bas, puis ils se redressent, s'accrochent avec les pattes à la dépouille larvaire
et sortent alors l'abdomen. La libellule va alors petit à petit déployer ses
moignons d'ailes, son abdomen va s'étirer et, au bout de quelques minutes ou
_ parfois de plus d'une heure suivant les espèces et les conditions climatiques,
l'éclosion sera terminée et l'insecte parfait prêt à s'envoler.
_ Mais la libellule qui vient de quitter la mare qui l'a vue naitre n’est
pas encore prête à la reproduction. Pendant en moyenne une quinzaine de jours
l'adulte immature va s'éloigner des marais et acquérir sa coloration définitive :
par exemple la Cordulie bronzée dont le corps à l'éclosion est d'un mauve
délicat, devient avec le temps d'un beau vert métallique avec parfois des
reflets bronzés chez les mâles et les femelles. Chez d'autres espèces les deux
sexes présentent, matures, des couleurs différentes, ainsi les mâles des
Orthetrum cancellés, de jaune avec des traits noirs, vont devenir bleus (une
pulvérûlence apparaissant sur l'abdomen) tandis que les femelles resteront
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.. 26 ...
L'Accouplement
C'est un comportement tout à fait original qui ne se retrouve que chez les
araignées. En effet si l'appareil génital est placé à l'extrémité de l'abdomen,
il est par contre inapte à féconder la femelle : les pièces copulatrices,
indépendantes des glandes sexuelles, sont situées sous le 2e segment abdominal.
Le mâle est donc obligé, avant la copulation, de recourber son abdomen afin
de venir remplir le réceptacle séminal de l'organe copulateur proprement dit.
Après une parade nuptiale plus ou moins compliquée suivant les espèces, le
mâle saisit par ses appendices anaux la femelle au niveau du cou ou de la tête,
puis cette dernière replie son abdomen pour joindre son orifice génital aux ~
pièces de l'organe copulateur du mâle au niveau du deuxième segment abdominal.
C'est alors que les deux partenaires forment une figure qui ressemble,
surtout chez les zygoptères, à un coeur. Cette fécondation peut avoir lieu en
plein vol pour les espèces au vol puissant.
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..27-
Ecologie
Toutes les espèces de libellules n'ont pas les mêmes exigences : la plupart
sont assez indifférentes au Ph de l'eau, leurs larves vivent aussi bien en ·
milieu alcalin ou acide. Dans le Val de Somme les marais seront toujours alcalins,
les zones à sphaignes, donc acides, sont très restreintes et de formation récente
(une vingtaine d'années semble-t-il).
Des espèces comme les Leucorrhinia ou certains Sympetrum (danae par
exemple) ne seront pas rencontrés dans notre vallée, tandis qu'elles existent dans
- certaines tourbières de Laonnois.
Si beaucoup d'espèces vivent en eau stagnante, d'autres recherchent les
— eaux courantes lentes comme le Calopteryx splendide (Calopteryx splendens) dont
la larve vit dans la Somme, tandis que l'espèce voisine, le Calopteryx vierge
(Calopteryx virgo) vivant en eau rapide et bien oxygénée sera rencontrée dans
certains petits cours d'eau (Ancre ou Evoissons).
Les marais saumâtres n'attirent que peu de libellules,dont les larves
supportent très mal la présence de chlorure, néanmoins l'Aesche mixte (Aeshna
mixta) fréquente ces biotopes.
Epogue de vol
Si beaucoup d'espèces peuvent être vues tout l'été, certaines ne volent
qu'au printemps, tandis que d'autres vont apparaître surtout à la fin de l‘été.
Dans la deuxième quinzaine d'Avril apparait l'Agrion au corps de feu
(Pyrrhosoma nymphula) ainsi que la Cordulie bronzée (Cordulia aenea) ; les
· espèces du genre Libellula éclosent également à partir de ce moment. Une espèce
hivernante à l'état adulte pourrait aussi être rencontrée : le Leste brun
- (Sympecma fusca) mais jusqu'à maintenant il n'a été vu que dans le Laonnois.
En mai de nombreux zygoptères envahissent les étangs, puis c'est l'Aeschne
printanière (Brachytron pratense) qui survole nos marais.
C'est ensuite, avec la saison chaude la pleine apparition d'un maximum
d'espèces.
A la fin de l'été, les Aesches et les Sympetrum deviennent plus nombreuses
et certaines espèces seront encore vues jusqu'aux premières gelées, telles que
l'Aeshne bleue (Aeshna cyanea) ou le Sympetrum à côté strié (Sympetrum
striolatum) dont les derniers vols se poursuivent jusque début novembre.
Pour conclure, est-il besoin de dire que les libellules, larves ou adultes,
sont totalement inoffensives pour l'espèce humaine, que ce sont des insectes
utiles et indispensables pour le bon équilibre biologique des zones humides ?
Est-il besoin de préciser aussi que malheureusement la pollution et la destruction

- 28 -
de nos marais mettent en danger 'Ia survie de beaucoup d'espèces dont certaines
sont déjà disparues ou sont en voie de disparition ?
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COMPTE RENDU ET PREMIERE ANALYSE DES RECENSEMENTS
B.I·R.O.E. EFFECTUES EN PICARDIE A LA MI-OCTOBRE 1987
ET A LA MI-JANVIER 1988
par Thierry RIGAUX
' I - Introduction ~
Les recensements effectués par le B.I.R.O.E. (Bureau
International de Recherche sur les Oiseaux d'Eau) ont pour ob-
jectif de suivre les populations des diverses espèces d'oiseaux
d'eau et de souligner l'importance des capacités d'accueil de
certains sites. Leurs résultats fournissent donc de précieux
éléments d'information pour la protection et la gestion des zo-
nes humides. _
Dans ce compte—rendu, nous nous attacherons surtout à
fournir les résultats des recensements effectués en Picardie à
la mi-octobre 1987 et à la mi-janvier 1988. Quelques commentai-
res viendront cependant les éclairer en`en soulignant les faits
saillants.
En raison de l'augmentation du nombre de sites pros-
pectés, il nous a fallu procéder à unfregroupement des plans
d'eau en unités plus vastes, en particulier pour l'Oise et le
Sud-Ouest de l'Aisne. Je tiens à remercier tout particulière-
ment J.P. BONNEL pour ses suggestions qui ont été reprises
— dans le présent travail. Bien entendu, il faudra chercher à
améliorer ces regroupements afin de leur conférer la meilleure
signification fonctionnelle possible.
Cette synthèse n'aurait pu exister sans le précieux
travail de terrain de l'ensemble des ornithologues bénévoles
suivants :
J.P. BONNEL, S. BOUTINOT, E. CHALLET, M. CHATELAIN,
L. COLINDRE, X. COMMECY, B. COUVREUR, L. FRANCOIS,
L. GAVORY, A. GINTZBURGER, B. GINTZBURGER, C. GUYOT,
O. HERNANDEZ, J. LAW, M. LAWNIZACK, Y. LECOMTE, J.
LHEUILLIER, J.M. MALLARD, E. MERCIER, T. RIGAUX, A.
ROUGE, P. ROYER, J.M. SANNIER, F. SUEUR.
Que ceux qui auraient été malencontreusement oubliés
veuillent bien m'en excuser.

- 30 -
II - Résultats
Note préliminaire, afin de visualiser la situation
des sites prospectés dans l'Oise et le Sud—Ouest de l'Aisne,
et les regroupements effectués, le lecteur pourra se reporter
à l'annexe cartographique. (cf. annexe)
II 1 - Recensement de la mi—octobre 1987
II 11 - Département de la Somme (cf. tableau 1)
II 12 - Département de l'Aisne (cf. tableau 2)
II 13 - Département de l'Oise (cf. tableau 3)
II 14 - Total Picardie (cf. tableau 7)
II 2 - Recensement de la mi-janvier 1988
II 21 - Département de la Somme (cf. tableau 4)
II 22 - Département de l'Aiene (cf. tableau 5)
II 23 - Département de l'Oise (cf. tableau 6)
II 24 - Total Picardie (cf. tableau 7)
III - Commentaires
III 1 - Capacités d'accueil des différents départements
III 11 - Département de la Somme
Quel que soit le mois considéré (octobre ou
janvier) la Somme accueille une diversité et une
quantité d'oiseaux d'eau bien supérieures à cel-
les observées dans l'Aisne ou l'Oise. Mais cette
supériorité de la capacité d'accueil effective
du département de la Somme tient exclusivement à
l'existence d'une fenêtre littorale qui abrite
un pourcentage très important de la totalité des
oiseaux d'eau présents dans le département : 89 %
en octobre et 84 % en janvier. Autrement dit, les
effectifs présents sur le littoral masquent la
faiblesse des effectifs retenus par les nombreuses
zones humides continentales de la Somme(marais et
étangs de la vallée de la Somme, en particulier) :
de l'ordre de 650 en octobre et 1900 en janvier
sur les secteurs échantillonnés, soit nettement
moins que dans l'Aisne (plus de 2800 en octobre et
3800 en janvier) ou dans l'Oise (près de 1900 en
octobre et 4000 en janvier).
La variété des espèces rencontrées est aussi in-
ferieure : respectivement 9 et 11 espèces recensées
en octobre et janvier dans la Somme “continentale"
contre 11 et 16 pour l'Aisne, 12 et 12 pour l'Oise.
Ceci est à mettre en relation avec une pression
de chasse extrèmement intense qui empêche l'expres-
sion des potentialités d'accueil des zones humides
de l'intérieur de la Somme.

- 31 -
III 12 - Département de l'Aisne
Les zones humides artificielles ont une impor-
tance primordiale. Par exemple, le plan d'eau de
l'Ailette, en l'absence de toute chasse, joueun
rôle majeur en accueillant près de 30 % des effec-
tifs recensés dans le département que ce soit en
octobre ou en janvier. Cette zone humide est, en
janvier, celle de l'Aisne qui accueille la plus
grande diversité d'Anatidés (7 espèces).
· A l'échelle du département, la richesse spécifi-
que passe de 11 espèces en octobre à 16 en janvier.
· Remarque : La vallée de la Marne dans le Sud de
l'Aisne n'a pas été prospectée au cours
de l'hiver 1987/1988.
III 13 - Département de l'Oise
Peut-être plus encore que dans l'Aisne, il reste
peu de zones humides "naturelles" favorables aux
oiseaux d'eau mais l'absence de chasse ou la prati-
que d'une chasse modérée sur un grand nombre des
zones humides artificielles d'importance individuel-
le relativement faible (gravières, bassins de dé-
cantation de sucrerie, permettent le stationnement
d'effectifs d'oiseaux d'eau largement supérieurs à
ceux observés dans la Somme continentale. Il n'en
reste pas moins que la richesse spécifique du peu-
plement est assez faible (12 espèces en octobre et
janvier contre 16 en janvier dans l'Aisne). Ce qui
provient très probablement, en partie du moins, de
la nature des zones humides subsistant dans l'Oise.
Ceci reste à vérifier.
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- 32 -
III 2 - Remarques à propos de quelques espèces.
III 21 — Le Tadorne de Belon
Avec un peu plus de 2600 individus en octobre
et près de 7500 individus en janvier, le littoral
de la Somme confirme ses capacités d'accueil excep-
tionnelles à l'égard de l'espèce. Notons que, fin
décembre, environ 10000 individus ont pu être comp-
tés en Baie de Somme (T. RIGAUX et F. SUEUR) tandis
que la Baie d'Authie en abritait 850 (T. RIGAUX et
· P. THIERY). L'augmentation brutale des effectifs
semble avoir eu lieu au début de ce mois consécuti-
vement à une vague de froid dans les pays nordiques.
Remarque : Signalons l'observation d'individus dans ~
l'Aisne à la mi-janvier dans le bassin
de décantation d'Aulnoy-sous-Laon.
III 22 — Les Harles
L'absence totale (Harle bièvre) ou quasi totale
(Harle piette) de Harles au cours du recensement de
la mi-janvier traduit la douceur de l'hiver considé-
ré, responsable également de la rareté des Cygnes
sauvage, de Bewick et des Garrots.
Curieusement, après les rigueurs de l'hiver 1986/
1987 qui avaient provoqué les stationnements excep-
tionnels (par ex. : 170 Harles bièvre et 9 Harles
piette le 20-01-87 sur le canal de la Somme en
aval d'Abbeville, B. COUVREUR et L. GAVORY, Com. Or.),
aucun effet de rémanence migratoire n'a été observé
cet hiver.
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III 23 - Le Canard siffleur
Alors que le Pilet profite bien de l'existence
d'une réserve maritime de chasse en Baie de Somme.
Les effectifs hivernaux du Siffleur restent très
faibles. L'explication en est simple : le Canard
siffleur, herbivore, ne dispose au sein de la réser-
ve que de ressources alimentaires très limitées.
Les formidables gagnages potentiels du fond de la
Baie de Somme ne peuvent être exploités efficacement
par l'espèce en raison d'une intense pression de
chasse qui s'exerce de jour comme de nuit.
_ Finalement seules quelques dizaines de Canards
siffleurs hiverncnt régulièrement en Baie de Somme
alors que cette espèce, au second rang des tableaux
_ de chasse des huttiers (après la Sarcelle d'hiver),
est prélevée par milliers. `
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L'effet du facteur chasse a pu être clairement
isolé à Cléry sur Somme dont l'étang abritait une
avifaune très riche jusqu'en 1984/1985 (X. COMMECY
Comm. Pers.) et oû depuis le changement du mode
et de la pression de chasse (apparition de la
chasse de nuit...), à la fois les effectifs et la
diversité des oiseaux se sont effondrés.
En conclusion, il est difficile d'évaluer préci-
sément quelle pourrait être la capacité d'accueil
des zones humides continentales de la Somme. Un
fait est néanmoins certain : les effectifs hiver-
nants y sont ridiculement faibles au regard de
leurs potentialités.

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En définitive, pour le Canard siffleur, la Baie
de Somme fonctionne plutôt comme un piège que comme
une zone d'accueil.
IV - Conclusion
Nous n'avons pas eu la prétention d'exploiter totalement
l'ensemble des informations recueillies à l'occasion des recense-
ments B.I.R.O.E. de cet hiver. A partir des tableaux de données
fournis dans ce compte-rendu, il sera possible de tirer d'autres
enseignements intéressants. Il serait souhaitable en particulier
` de cerner de mieux en mieux les faits déterminant l'abondance et
la diversité des oiseaux d'eau hivernants. A cette fin, la défini-
_ tion d'une typologie des zones humides et la comparaison des sta-
tionnements sur chaque catégorie d'entre elles devraient permettre'
d'obtenir de précieuses informations sur leur intérêt respectif.
Il faudra toutefois prendre garde à l'interférence du facteur
"potentialités d'accueil" avec d'autres paramètres sur l'abondance
et la diversité des oiseaux d'eau.
Pour l'hiver 1988/1989, afin de bénéficier au mieux de la
connaissance de terrain des ornithologues locaux, il serait oppor-
tun que ceux-ci établissent des synthèses départementales qui se-
raient les documents de base pour la synthèse régionale. Ce peut
être une occasion privilègiée pour commencer à définir de façon
concertée le regroupement des plans d'eau en unités fonctionnelles.
Enfin, nous devons veiller à poursuivre le suivi de l'ensemble des
sites étudiés au cours de l'hiver dernier et, si possible, à l'éten-
dre encore, au Sud de l'Aisne notamment (Vallée de la Marne).
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- 42 -
ANNEXE :
REGROUPEMENT DES PLANS D'EAU DU DEPARTEMENT DE L'OISE
et DU SUD—OUEST DE L'AISNE
si  
1 Vallée de l'Oise de Compiègne au département de l'Aisne
2 Vallée de l'Oise de Compiègne au département du Val d'Oise
3 Vallée du Thérain ( de Beauvais à Creil)
4 Vallée du Thérain ( en amont de Beauvais)
5 Vallée de la Bréche
6 Vallée de la Théve "
7 Vallée de la Nonette et Laurette
8 Vallée de l'Automne
9 Vallée de l'Ourcq (dans le département de l'Aisne)
lâ Vallée de l'Aisne (sur le département de l'Oise)
11 Vallée de l'Aisne (dans l'Aisne, de Vic—sur—Aisne à Bucy-
le—Long)
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