Picardie Nature 65
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  NA l URE N°65
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Les métiers de \ ·  
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revue trimestrielle publiée par Vassociation PICARDIE-NATURE 1 O F
assu 0182 4201 COMMISSION PARITAIRE wsaaso

'`'' ``  ARD         
É'- NA  RE   Editorial .......................................................... 3
fgyug fffrnestffgffg   Au   ·······«·········«······················«·······27
publiée par PicardieNature,  
association sans but lucratif (Ici 1901)   Adhesion et Abonnement ............................... 27
afiiiiée à France Nature Environnement  
agréée par les ministères   _
de /'En vironnement,   `
de "E°”’p6’”’e"'   Informations
et se le Jeunesse et des Sports   Un petit livret sur la rorêr ............................................................ 4 A
Si  G Social .   Lettre du loup des Vosges aux français ...................................... 6
-9--   Tribune l`b a 7
14, place Vogel Amiens   1 r
adresse gostü  
BP 835   En Pzcardze
8()()Q8 /\|\/|| ENS Cédex ‘|   Un plan départemental de l'environnement
  pour la Somme ........................................................................... 8
tei 22 97 97 87 _ fax 22 92 08 72   Débat sur la chasseàl'assemblée nationale ............................... 9
directeur dg pubneerierr   la Vïe de notre Association
·   En bonne justice .......................................................................... 12
Patnck   I E     Les causes d'accueil de la buse variable
dactylographie     ctentredde soînsüi ......................................................................  
Laurence     S OlI'€ E SUIVG BIICG ................ .................... .........................
et Dina CHANTELLY  
mise en page   L'Av0cette à nuque noire ........................................................... 19
eamam oouvrieua  
  Promenade dans le marais ........................................................ 20
rédaction  
Gérard BAUDRY, Josette DOLPHIN,   Les métiers deyenvîmmemem 23
Patrick TH|ERY,Jean Marie THIERY,  
Alain W|LL|AM   Au calendrier ................................. . ............................................ 26 -
photographies et illustrations   î:i`·
Patrick Thiery, Alain WILLIAM, Régis Delcourt,   `§i`ir,__ — ` ·
  `·*··l ` `  
imeressien   ii     P
Copie-Self-Amiens     '  
dépôt légal 3""‘° trimestre 1994   _,_ " ·
  ·· """ r ` ...4<—`
  ( À:  
2   PICARDIE NA TUIPE N°65

E d 't ' l
( Franchissement de la vallée d'Authie par I'A 16
I   La Nature et la Démocratie en prennent un coup l.
`. I Une enquête d'uti|ité publique portant sur le projet de franchissement de lavallée d'Authie
`· · par l'autoroute A 16 s'est déroulée il y a quelques mois. Cette enquête devait pennettre
  __ _. de préciser et présenterl'impact hydraulique de l'ouvrage dans cette vallée humide, limite
r_   . naturelle entre les départements de la Somme et du Pas-de-Calais.
  _ Les conclusions du Commissaire-enquêteurrendues publiques il y a quelques semaines
_   `·`: fj;_ · É montrent à quel point l'étude d'impact censée présenter un inventaire des richesses
_` _’`:__- ` `__' Q` `Q biologiques et une évaluation précise de l'impact de l'ouvrage sur les milieux naturels est
·`   '·   insuffisante.
La S.A.N.E.F.*, en effet, omet de mentionner l'existence d' inventaires de zones d'intérêt
Q ;__ écologique comme les Z.N.l.E.F.F. (Zone Naturelle d'lntérêt Ecologique, Floristique et
·   _ Faunistique) et les Z.lC.O. (Zone d'lntérêt Communautaire pour les Oiseaux) élaborées
;_   parle Ministère de l'Environnement et connues des administrations concemées (Envi-
`?   ____'`'` j à ronnement, Equipement, Agriculture)
  ¤ Le rapport de la commission d'enquête dénonce ensuite le parti-pris évident avec lequel
f` j ` la S.A.N.E.F. présente les deux possibilités de franchissement de la vallée, parviaduc ou
_   É - sur remblai. S'appuyant sur des données simples, le commissaire-enquêteur démontre
  _   que la solution "remblai" aura un impact très important sur les zones humides, ne serait-
ce que parla largeur de la bande de marais détruite (35 à 50 mètres de largeur sur 3,5
_ km de long) et met en doute très sérieusement les affimiations dela S.A.N.E.F. surlefaible
_- ` impact hydraulique de l'ouvrage, à moyen terme.
jjfuj _ Persuadê que la S.A.N.E.F. n'est pas disposée à prendre en compte ces données de
_ l'environnement pour des raisons financières, le commissaire-enquêteur conclut sur un
È . souci, majeurà ces yeux, celui de léguer à nos descendants une nature le moins possible
  altérée par ces réalisations. Pour toutes ces raisons il émet une avis défavorable au
_ franchissement de la vallée d'Authie par un remblai.
_ PICARDIE-NATURE a dénoncé à plusieurs reprises l'incohérence entre un discours
. environnementaliste avancé par |'Etat et la S.A.N.E.F. et la réalité.
. . L'attitude de la S.A.N.E.F. montre que toutes les options sont déjà définies depuis
  longtemps :
` ` - Quid des propositions émises parla commission d'enquête sur le choix du tracé
_   il y a trois ans ?
  :‘ - Quid des engagements de l'Etat sur la préservation des Zones d'lntérêt
î -·': _   Communautaire pour les Oiseaux ?
_ - Quid de l'avis des experts désignés parle Préfet surl'intégration de |'ouvrage dans
les milieux naturels ?
ï PICARDIE-NATURE,pourtant membre du comité de suivi A 16, présidé par le Préfet,
`I s'est vu refuser l'accès au documents des-dits experts l.
  ‘ Patrick THIERY
* SANEF : Société des Autoroutes du Nord et de /'Est de la France
PICARDIE NATURE I\I° 65   3

8
I    a   0 Tl S Nous ne pouvons qu’encourager la création de matériaux
à partir de matières recyclées. Ces matériaux sont les
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revient enfin. _ _
Un nouveau petit livret
Ecologie Infos, joumal d’opinion indépendant, a occupé A
depuis 1973 une place privilégiée au sein de la mouvance Sur    
écologiste. Une succession de circonstances malheureuses,
l’absenœ de solidarité des appareils et des instances de _ _ _
l’écologie ofiicielle, font que Ecologie Infos œsse sa pa- Nelly cluîsfgc Éco UPI H   T Om r  un canïer pdüaggogb
nitionenMai1992.L’absencedeEcoIog1eIry‘osestunmoins quîsur ûî lgî la Ol ’ _ s aux s sms  
pour la communauté écologiste- etês iâns t, . eur§Sparentî,auxer1èsèe1gnants...]<à€:estun bf er
Jean-Lus Buigundei et Ecologie Infos ont decide de rene- gw ‘°“ au tf Smllî est È; °°“°ë·œ mf °“’È
raître. Défendrel’idée quel’écologie estmultiple, redonner llns’ qui ou ¤â¤l;=°1g>¤§f·;¤S¤€¤Iîf se C   je
à la critique son sens utile et constructif, retrouver un lien exp lquslî a v1s_ C a dol L (ms s am lgima ss
decohérenceintellectuelleetde cultureécologiste, conserver âïgcs ss gens _€ Cïllsommaœundgr érësuî
au joumal son autonomie et sa liberté de ton...tels sont les mposslm É"“’r°‘°°S^ ul pcîmsmollt V   a
Objectifs de la publication. bonne compréhension. Chaines ahmentaires, pyramides
Ecologie Irjos. 10 numéros .· 150 F égologlqussn allrdî;tplu;?€Sesr€[p;)îtmlm' Desuîstsetlsln
    imiteweelsceeex ;‘î.‘;“.î.î2I.?.ï.î‘. .°.‘.l‘.,,..î 
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qui ne surprend pas ceux qui connaissent Nelly et Serge.
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iïnement broyé, mis en forme par granulation puis expansé
à haute température. Le résultat est sous forme de billes _ _
avec des micro-cellules àl’intérieur du grain. Le produit ne Dm ls Cadre de son étude ds la mlgramm mvnénœnne
conücm pas de produits œls que PCB, PCP, 'TBTO ou (du. 15/07 au 15/11), O.C.lî. lance un appel à tous les
HCN, ni du styrène. Il ne contient pas non plus de produits Omlmslsguss de France et   Europ?
solvants et donc ne provoque pas d’allergies. Sa résistance Le Succès ds œœ Opérsson lmpllqœ lé eémœ de
àl’humiditéestexemplaire,la quantité d'eaurepriseparles nombreux sbsswsœurs sur les 3 Slis? mslsurs du Pays
grains étant faible et séchable. Il est insensible aux agents âmes ‘ ëzamîfe Llsduâct Oëtganbldsxks H 1
chimiques, ne nioisii ons. ne pourrir ons, est sans odeurs et dénî)"£§x‘;mcf‘î‘(î€S‘;§p°§SCg“Suijr;Ifœ;’f‘ ‘°“‘ l""“°“ °’ l’°“' °
°°‘PP““r’l°s ""’°° ‘°“‘ WPC dé °‘“""“‘· °h"‘“" °‘°;··ll est · Cigogne noire, du 01/09 au 15/10, (420 individus en 1993).
feslsuml au g¤l· à la °°mPless*°“· Cempleremem "‘°°m· · Milon Royal, du 15/09 au 15/11, (6.300 individus en 1993).
uusuule (elesserrleur au feu MO) reslsre ¤¤r¤l>l¤m¤¤1 aux - Pigeons ramicrs etcolombins, du 15/09 au 15/11 (1.140.000 en
températures extrêmes, ne dégage aucun gaz et est ultra- 1993)
légef  lïlueül ¤0¤ ? Feraientégalementpartieduspectacle:Aiglebotté,Circaète ll
H. est utilisé comme açjuvant aux bétons divers,   J€an..]€-blanc’   pêcheur, Busatd des roseaux,
e1me¤l$· 1>¤¤r1<=r¤m¤1¤SS=12¤<1€Sr>1¤¤¤¤¤fS·¤¤mm¤1S91w1t Faucons hobereaux et émeiillons, Grue cendrée...et des
de canalisations, isolant therrnique.comme granulat hy- nülliets de passercaux-
<1r9i>l¤i1¤ ¤9¤t 1'¤bS9ri>ti9¤ 995 ¤¤i1¤S· r>f<><1¤îtS Alors quevous soyez unooseivnieiudeouisniou confirmé,
Clu¤uClues·eïC· Cemme granulat Peur Plëulles· Peur Perrer venez les rejoindre sur les cols du Pays—basque.
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4   PICARDIE NA TURE N°é5

• • l'énergie solaire. elle tourne 24 h sur 24. L'écran géant au
Anmversalœ : premier étage de la station permet de suivre l’évolution de
· la colonie de fous de bassan (la seule colonie de France) en
10 ans pour les oiseaux. arrœœtà rsmœmc.
Autre et noble mission de la station, le démazoutage des
La Station omithologique de l’lle Grande, près de (meaux de men Chîqqe hwen de œmamcs amvfîm de
Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) fêteses 10 ans.Ala fois touœ ja Bœtagna victimes du dégazagc chmdcstm de
ra. de découverte des oiseaux et premier cem ama. vétolm ^¤¤¤=¤1¤~‘=gtâ¤<=तa<=¤¤t¤¤aSS逤¤€laLP0
spécialisé dans le démazoutage des oiseaux de mer, elle çtœs Uamporîems (22 ExpœSS’2?Expr€SS€t56 Expœîsl
reçoit plus de 100 000 visiteurs chaque année. ils sont acheminés grattutement. S1 les fous de bassans en
sortent mieux (ils volent, donc le mazout sèche), les alcrdés
Le 4 Juin 1984, le ministre de l’Environnement de (pmgouîm gumemotg macareux) Sompluê alœimS‘ Ré'
  l’époque, Huguette Bouchardeau, inaugurait la station. Suk?t:80%ç°fOuS SaÈ'véS’cOmm40%d alc1dçS‘AprèSun
Aujourdhui, œu€_ci consümelc véritable pom dancragc mors de soins, les oiseaux sont relâchés. Gilles Bentz,
de la réserve naturelle des Sept-Iles, créée, elle, en 1912 par
' la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux). /'
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La station fait face à la Manche. Au large, ( responsable de la station, s'insurge contre la
à sept kilomètres de Perros-Guirec,l’archipel /   pollution des mers : " Sur 100 infractions
des Sept-Iles : Rouzic, Malban, l’IlePlate, R relevées, une seule aboutit à une condamna-
Bono, l’lle-aux-Moines et le Cerf. Oui, vous ` tion ".
avez bien lu, il n’y en a que six. Le "Sept" provient [ · ' Visites, conférences, sorties en bateau, anima-
d’une erreur de traduction entre le breton et le français !. tion toute l’année pour les groupes, tout cela est possible
Dénommé Seizh Enez (Iles du Saint) en breton, l’archipel à l’Ile Grande. Une station qui a atteint sa majorité en 10
devint Sept-Iles ! ans.
Si les îles représentent 40 hectares de terres protégés,
l‘ensemble de la réserve en œuvre environ 4000. Débar- Aeees : excursions en vedette autour des îles, au départ
quement sur les îles interdit, de même que la chasse bien de la plage de Trestraou à Perros-Guirec (durée 2h30).
sûr. Et pourtant, au début du XXe siècle, les macareux Emportez vos jumelles, chapeau et lunettes de soleil sui-
. moines furent les victimes de véritables safaris touristi- vant le temps.
ques. C’est pour arrêter (avec succès) ce massacre que la Visites en mg : mardi et samedi matin de juillet et août,
LPO loua le territoire et créa la réserve. avec commentaires d’un omithologue de la LPO.
Stagon ornithologique de l’lle grande : un écran géant
Aujourd’hui, l'archipel représente la plus importante retransmet en permanence et en direct les images prises par
réserve d’oiseaux de mer de France. Macareux, fous de la caméra placée sur Rouzic.
bassan (11444 couples nichent sur l"ïle Rouzic), cormo-
rans, goélands, mouettes, guillemots, pingouins torda, etc. Contacts : LPO Charente-Maritime : Tél: 46.82.12.34.
Au total, une quinzaine d’espèces nicheuses qui repartent Station omithologiquelle Grande, 22560Pleumeur·Bodou.
pour le plupart en août. Seuls les fous de bassan restent Tél: 96.91.91.40.
jusqu’en septembre.
La station est dotée d’une caméra vidéo télécomman- Laurence TELLIER
dée, orientable, installée sur l’ïle Rouzic. Fonctionnant à Extrait du Magazine "30 Millions d’Amis".
PICARDIE NATURE N° 65   5

O
* Lettre du Loup des Vosges aux Françms.
(Parue dans «Libérati0n» du Jeudi 8 Septembre 1994)
Serai—je encore de ce monde lorsque vous lirez ces lignes ? Du reste, les hommes sont intéressants : ils dépensent des
Si tel était le cas, j’aurais beaucoup de chance, car les millions pour réintroduire les «espèces menacées»
hommes ont apparemment décidé de me tuer gg mais lorsque des centaines de chasseurs s’or-
. , · · "¤ · . . ·
à tout prix. Il paraît que c est trop comph- Agyg il ganisent en véntable armée - talkies-
qué de me capturer vivant. Il n' y a plus ,,4É,;-g,?î  É L 2 walkies, jumelles, tenues de paras - pour
de place pour nous, les loups, pas plus  _i  i '  v i;    m’abattre, tout le monde trouve cela
que pour les lynx, les ours et tant _     normal. En vérité, je suis menacé. Je
d'autres camarades.  jjf   n’ai pas la moindre compassion du
On nous en veut d’être libres dans uw »  présentateur de télévision, mais il
un pays qui s’est battu pour ses    `    fautdirequ’ilenavud’autres!Seu1
libertés. On me reproche d’ avoir   Z  Q    l’amateur qui a ülmé ces images de
mangé une brebis. Que pouvais-je L  ,,  _  ȧ&h;‘Ñ_\§*§§§ë`\ moi présentées aux télespectateurs, `
faire d'autre pour me nourrir ? Il ne ’; j_?l'Ãi      t‘§i $‘* s’estrendu compte que je ne voulaisde
reste plus tien ! Quand on pense à la  " ·     mal à personne. Sans doute que petit
consommationd’agneauxmangéstousles      ,`\<*  garçon, il avait été frappé par les vers
jours par les hommes et que ces derniers ont ·   ·‘ d’A1ireddeVignyqueleserxfantsd’aujourd’ht1i
brûlé des camions entiers de brebis vivantes, car elles n’apprennent plus par coeur.
n’avaient pas la bonne nationalité, ça vous laisse rêveur... Prince Sadruddin
AGA KHAN, Genève.
«Le loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu ’à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ,·
Nos fusils l’entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et sans daigner savoir comment il a péri,
l à . Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri. »
   " àt
,,    `  ·· "·‘\· -
€'— ' v tfü  `·  -. ' ;: ,     `ïr "  ` _ —   :·l'î—··—g
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. _- ; ··t'“<a*-‘··#>»*‘«"2=;—·'* -.  .— ..  · —==— ne-   ‘::,a°% -
F «  ·:'\l¤?··“.¢; ,  .~»   - \ <—\§#~ .*
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6   PICARDIE NATURE N°65

I I Les OPINIONS EXPTIITIGBS CIBNS cette FUIDNQUE
  b Ill 1/l B   b   I n'engagent que leurs auteurs
Oh surprise, quand je vis pour la première fois une petite métal et verres sur 100 m de plage (surveillée...) pendant une
affiche qui appelait les bonnes volontés pour effectuer un bonne heure.
ramassage des saletés sur la plage. L'action se passe dans Mais pourquoi organiser im tel ramassage alors que chaque
une petite commune girondine, coincée entre le bassin jour les éboueurs viennent chercher sacs poubelle et tas de
d’Arcachon et l'Etang de Lacanau, à une dizaine de kilomè- canettes, et que régulièrement un engin vient nettoyer la
tres de l’océan atlantique. Depuis 19 ans que je profite de sa plage sur 1 Km de long? Le plus incroyable, j’étais effaré de
tranquillité et de ses paysages, je m’étais toujours posé la l’apprendre, c’est que ces montagnes d’ordures récupérées
question quant à l’avenir de tous ces déchets qui jonchent sur ce kilomètre de plage ne sont pas emmenées en décharge
(malheureusement pas qu’ici) les plages si belles de cette (saufs les sacs poubelle) mais sont enterrés (mais oui !)près
régi on. de la drme. On m’a dit que c’est parce que les remorques sont
. Apportés en quantités et diversités équivalentes par les trop chargées et qu’elles s’enf`oncent dans le sable, ou alors
utilisateurs de la plage et par les courants provenant d’Es- qu’il faudrait trop d’aller-retours ! Totale contradiction avec
pagne, ils font hélas partie du paysage et également de mes ce que l’on tente de nous faire croire...
_ souvenirs. Mais même si leur quantité augmentait chaque La municipalité faisant appel aux bénévoles pour nettoyer sa
année, il me semblait qu’une partie au moins était évacuée. plage surveillée,alors qu’ellepourrait s’équiperefficacement...
Par qui ou par quoi ? quelle idée étrange. Se donne t-elle bonne conscience par cet
La bande de plage surveillée était quant à elle toujours acte isolé et si peu efficace?
presque (l) propre. Sachant que des ramassages étaient La plage une fois désertée, je médite encore et me pose des
eff`ectués sur d’autres côtes, j’étais donc toujours étonné de ne questions.
jamais avoirvu ce type d’opération ici, en période estivale. Et Pourquoi les nettoyages municipaux ne sont effectués que
d’ailleurs, à qui s’adresser pour en proposer l’idée ailleurs sur une bande de 1 Km environ, d’après ce que j’ai cru
que sur une plage surveillée ? comprendre, autour de la plage surveillée et pas ailleurs? Il
Enfin, cet été 1994, un panneau attire mon regard et un est vrai que c’est la partie de plage qui intéresse la plus la
soulagement me vient en pensant que quelqu’un se préoc- commrme car il faut faire plaisir aux consommateurs qui s’y
cupe du problème... et surtout passe à l’acte. Sur l’af'fiche, déversent en masse chaque été. l] est aussi indispensable de
c’est un club de loisirs et randonnées qui propose «un ra- le faire, au vu des quantités de déchets qui y sont apportés.
massage des saletés sur la plage»·. un énorme «Venez nom- Mais alors que fait—on des autres kilomètres de plage qui à
breux !» s’impose. L’affichage estconséquent etl’information mes yeux sont bien plus beaux et fragiles ? Nous laisse t-on
se trouve partout : campings, commerces, syndicats d'ini- le choix entre les déchets éparpillés et la foule nettement
tiative, plages, postes de secours, routes etc... et les estivants moins éparpillée ? Intolérable...
très nombreux en cette période ! Forcément, me dis-je, tout Ensuite, la commune doit—elle faire appel à des bénévoles
le monde a vu l’affiche ! pournettoyersa plagesurveillée alors qu’ellepourraitinvestir
Bien entendu, je saute sur l’occasion... de faire quelquechose facilement dans des engins beaucoup plus efficaces, ce qui est
pour ce décor fantastique et pour mc renseigner. 17 h 00. Je le cas des communes littorales proches ?
me présente au rendez-vous et on m’accueille à bras ouverts Quelle est la véritable motivation pour proposer ce ramassge
en laissant tomber un «Chouette l une cinquième persom1e...» aux bénévoles, outre l’aspect symbolique? Si je participe à ce
qui présente immédiatement la situation. Hé oui, stupeur·... nettoyage, n’est-ce pas montrer que la commune peut compter
nous ne serons que 7 à s’impliquer. Un pic, un sac poubelle et sur nous et s’en satisfaire au détriment d'un véritable pro-
nous voilà partis devant une plage noire de monde aux gramme de sensibilisation et un nettoyage efficace?Dilemme
visages tantôt indifférents, tantôt intrigués par ces quelques du passionné râ.leur...
f`èlés qui ramassent ce que la foule vient de jeter. «Dis papa, Demière chose. Toutcela estbienbeau mais quelquïm de peu
c’est qui ce mec qui vientderamasserma boite de coca?-C’est attentionné se dira qu’il peut jeter ses ordures sur la plage
rien, ne le regarde pas, attends qu’il soit plus loin...». puisque de toutes façons elle sera nettoyée !Al’inverse, il est
··C’est une opération de sensibilisation surtout» m’expliquele vrai aussi qu’un endroit propre et sans détritus peut freiner
responsable, l’air résigné, unjeune appelé sous les drapeaux les gestes faciles. Soyons réalistes car malheureusement il
. effectuant un service vert auprès de la commrme. «Vert», ici suffit d’1m papier gras, et il y en a toujours un quelquepart,
cela signifie qu’il peut s’occuper dela magnifique forêt de pins pour faire un effet «boule de neige»... et nous revoilà à
communale, de la fixation des dunes, comme de la «propreté nettoyer... encore nettoyer. Bien entendu, ce n’est qu’un
des pl ages» ou encore comme des parterres de fleurs dans le palliatif`; il faudrait mme évolution importante des mentalités
camping m1micipal.Il me dit que les plagistes doivent nous pour arriver à un équilibre. Dans ce sens, des régions tou-
voir ramasser ce qui traîne à coté d’eux. Peut-être que ristiques comme celles-ci devraient être appuyées et capables
demain ils hésiteront un peu plus à abandonner les ordures de mettre au point une sensibilisation «choc» comme celle de
ici... mais après-demain ? la prévention routière par· exemple... J’y crois très fort et avec
Il sait que c’est une opération symbolique, malgréla très très le temps nous y arriverons. A nous de le précipiter...
faible mobilisation, tout en m’expliquant que la plus grande Il est 21 heures, je suis resté sur la plage. Il n’y a plus
partie de la plage, de l'eau à la dune, sera de toutes façons personne. En repartantj’admirel’Immortelle des sables dont
ratissée par un engin de la mairie. le parfum est pour moi un air de vacances. Sur le sentier je fais
Bien, me dis-je, mais logique quand on voit le nombre un bond de coté ;j’ai encore failli me couper sur du verre.
d’estivants qui défilent ici et logique aussi quand on sait que
la commune a les moyens. Richard Monnehay.
Nous avons donc récupéré papiers, plastiques, boites en
PICARDIE NATURE N° 65 i  7

E P ' d '
s
UN PLAN DEPARTEMENTAL DE L ENVIRONNEMENT
s
POUR LA SOMME. D ACCORD MAIS...
Qu’est ce qu'un Plan Départemental de |’Environnement?
A l’initiative du Conseil Général de la Somme, doit être mis en place dans quelques mois un P.D.E. :
Plan Départemental de l’Environnement, Ces plans établis selon un partenariat entre le département et le
ministère de |’Environnement (par l’intermédiaire dela Préfecture et de la DIREN) :Direction Régionale pour
l’Environnement, qui valide ce plan et apporte une partie du financement. Ils sont définis par une circulaire
de 1991 et peuvent porter sur :
- le développement et |'amé|ioration dela connaissance de l'environnement et les modalités de sa _
restitution.
- la protection, la gestion, la mise en valeur des milieux naturels, des sites et des paysages
· la récupération, la valorisation et |’é|imination des déchets
- la prise en compte des risques
- la politique de l’eau
- la prise en compte de |'environnement dans les aménagements
- Iinformation, la formation et la sensibilisation des citoyens.
Le département de la Somme serait ainsi le onzième à se doter d’un tel plan. A
Quel P.D.E. pour la §omme?
Au cours de l’année 1993 et au début 1994 (suite à une décision datant du début 1992), plusieurs
rencontres ont été organisées par le Conseil Général ; largement ouvertes à tous ceux qui pouvaient avoir
quelque chose à dire sur |’environnement, elles ont permis de sélectionner les actions à mener. En même
temps un diagnostic préalable de |'état de l’environnement dans le département était réalisé par un cabinet
d'études.
Picardie nature avait été invitée et nous avons participé à toutes cesjoumées, souvent à plusieurs de
façon à pouvoir être présents dans les différentes commissions. Il nous a été ainsi possible de nous exprimer
ouvertement, il nous semble avoir été écoutés, attendons donc ce que sera le P.D.E. adopté pour savoir si
nous avons été entendus. A la vue des documents intermédiaires, il semble que oui. Un certain nombre de
fiches-actions (environ 70) regroupées par thèmes ont été rédigées; elles décrivent les objectifs et les
modalités choisies pourles atteindre, précisent les responsables et les maîtres d’oeuvre de ces actions ainsi
que les financements prévus pour les cinq prochaines années, ces fiches seront discutées lors d’une
prochaine session du Conseil Général. Ces fiches constitueront les engagements d’actions pour l’envi-
ronnement pour les cinq années à venir de l’Etat et du département.
7 grands thèmes ont été choisis, chacun comportant plusieurs fiches-actions
- eaux et milieux aquatiques - gestion des déchets - aménagement rural, - agriculture et environnement-
protection, gestion et mise en valeur des espaces naturels - paysage et cadre de vie - développement
économique et environnement - infonnation, sensibilisation et éducation de |’environnement.
Pour une association comme la nôtre, participer à l’é|aboration de tels documents est évidemment important,
nous pouvons ainsi exprimer nos convictions, éventuellement les faire partager à d’autres voire aux
décideurs et essayer d'agir pour la nature. Cela ne doit pas nous empécher de nous poser un certain nombre
de questions.
8   PICARDIE NATURE N°65

gn P.D.E., gui mais".
Quels plus apporte un P.D.E? N’est-ce pas un habillage d'actions déjà existantes ou programmées?
N'oub|ions pas qu’un tel plan va accompagner une politique qui n’est pas écologique et non la remplacer,
l’adoption des mesures de ce plan sera-t-elle prioritaire dans les choix futurs des collectivités territoriales (par
exemple en matière d’infrastructures, d’extraction de granulats, de développement urbain, d’agricu|ture...)?
Le bilan des actions programmées sera-t-il positif pour |’environnement, les milieux naturels seront-ils
améliorés ou simplement dégradés moins vite? Nous ne voudrions pas assister au sauvetage de quelques
parcelles de nature sauvegardée dans un milieu totalement transformé et banalisé. Tout dépendra des
objectifs qui au ront été fixés. Ces objectifs doivent figu rer sur les fiches, il sera du devoir de notre association
de suivre l’état d’avancement de ces projets, car si l'axe Etat-Conseil Général est bien défini, rappelons que
la géométrie nous a enseigné que pour être stable un ouvrage doit avoir 3 points d'appui, les associations
(de protection, des usagers, des socioprofessionnels...) doivent être ce troisième point. Soyons donc
optimistes mais mesurément, caril semble que nos idées aient été reprises dans de l’élaboration des fiches-
action du P.D.E, lors d’une réunion de travail sur ce thème au ministère de l'Environnement le 28juin demier
où plus de 300 personnes s'étaient déplacées (j'y représentais Picardie Nature où j’ai pu rappeler en
` présence du Ministre |’importance de tels plans et les gains pour|'environnement que nous voulons voir dans
de tels plans), il n’y avait aucun élu de notre département quand bien d'autres délégations brillaient parleurs
importantes représentation et motivation. Pourtant parmi les départements s'engageant dans cette voie 4
avaient été choisis comme cas d’exemple dont la Somme! De même, prolongement des P.D.E, le Ministère
de |’Environnement met actuellement en place des "Chartes départementales pour l’Environnement". Plus
contraignantes, ces chartes qui ont une démarche plus globale et prennent en compte les idées de
développement durable et de gestion maîtrisée du territoire ne semblent pas être du goût du Conseil général
qui n'a pas décidé d’y souscrire. Dommage.
X. COMMECY
Ils ont debattu sur la chasse a |'assembIee nationale
ou, les perles de nos parlementaires.
Excédé de constater que les Directives Européennes édictées pour le bien de tous étaient appliquées en
France génant ainsi les intérêts personnels de quelques uns, le gouvemement français à la demande de
quelques parlementaires a fait adopter à |'Assemblée Nationale le 24 Juin 1994 une loi méconnaissant
notoirement les lois européennes relatives à la conservation des oiseaux sauvages. Cédant aux menaces
des chasseurs, par cette loi ils rallongent les périodes de la chasse au gibier d'eau (dans un pays ayant déjà
le record de la durée de la période de chasse !), au mépris de la protection absolue en Europe des oiseaux
en situation de migration prénuptiale et bien que la Cour Européenne de Justice ait rappelé les obligations
dela France vis à vis de ses partenaires sur ce point (Voir: X. COMMECY in Picardie Nature N° 62-Les
· Oiseaux n’ont pas de frontières, p19)
Ayant consulté le Joumal Officiel du 25 Juin 1994 où est publié le compte rendu intégral des débats à
l'Assemblée, nous avons sélectionné les interventions en séances des élus picards qui sontnos représentants
et sont donc censés parler pour l’ensemb|e des citoyens picards. C'est une leçon d’instruction civique en
direct qui vous est proposée, sans arrière pensée politique puisque TOUS les partis ayant des parlementaires
étaient sur la même ligne ce jour là.
Plantons le décor, 39 votants (présents ou représentés), sur les 20 parlementaires présents, 5 picards (ah
!, s’ils pouvaient être toujours aussi actifs et assidus à l’Assemb|ée) ont à discuter de projets de lois déposés
par différents groupes tendant à réglementer la chasse au gibier d'eau en France; le Parti Communiste (dont
Maxime GREMETZ-80-) propose une fermeture au 15 Février pour le canard colvert et le 28 Février pour
les autres espèces (avec assentiment de l’immense majorité des chasseurs est-il précisé); Jérome BIGNON
PICARDIE NATURE N° 65   9

(avec Gauthier AUDINOT, Gilles DE ROBIEN, Alain GEST, Joèl
AQ .· s , HART, 5 élus de la Somme) propose une fermeture au 15 Février
" __'gI pour le canard colvert et le 28 Février pour les autres espèces
  (copier sur son voisin est un vilain défaut I) ; le gouvemement
  propose un échelonnement des dates de femweture, projet qui sera
 _ accepté par tous hormis le Parti Communiste (trop restrictif).
L    .. _ François Michel GONNOT·60- rapporteur dela commission rap-
·’ _   pelle les données du problême : pour lui, «toute la difficulté réside
 É  W  , \>\ dans la manière dont la Directive est appliquée», pas dans le bien
6     r ' /:,»-\>*‘§È_ fondé dela protection des oiseaux. Il rappelle que I’on ne recense
’ Ã' l `· -j· _. -· ` pas moins de 64 décisions prises entre Décembre 84 et Octobre
[   .·. / 93 par les Tribunaux Administratifs pour annuler des arrêtés de
`É clôture de la chasse, au motif qu’iIs allaient à l’encontre du principe
-~ de protection des oiseaux pendant leur période de reproduction».
"  PICARDIE NATURE, vous le savez, est à l’origine de plusieurs de
ces recours.
Il rappelle aussi, comme une difficulté   la décision de la Cour Européenne de Justice qui a
rappelé le principe de protection complète des oiseaux en période de reproduction et a condamné le principe
de l’échelonnement des dates de clôture ; il estime que la Cour se trompe et va «à I’encontre de la lettre et
de l’esprit de la Directive», bel exemple de respect des décisions de justice. Il se félicite aussi que M.
BARNIER (Ministre de I’Environnement) soit intervenu au niveau de la Communauté Européenne pourfaire
modifier la directive «oiseaux» si contraignante; en attendant «iI faut trouver une solution d’attente et
...Iégaliser le principe de |’échelonnement de la cIôture», bref rallonger le temps de chasse. Au cours de la
discussion qui a suivi nous avons relevé ces quelques morceaux choisis de la part des parlementaires
picards qui, comptant leurs voix pour les prochaines élections, ont courbé l’échine devant les exigences les
plus extrémistes des chasseurs au mépris de la protection de la nature ; pour eux, un kilo de plomb pèse
plus lourd qu’un kilo de plumes.
J. BIGNON : remercie le gouvemement d’avoir proposé cette loi alors qu’« il aurait pu jouer contre les
chasseurs»; les choses sont claires, on fait plaisir aux tueurs d’animaux sans se soucier d’autres
considérations ; et il enchaîne : « l’essentiel à mon sens, c’est d'abord que les chasseurs aient une loi qui
permette de dépasser la limite du 31 Janvier». «Três bien» l’interrompt G. AUDINOT qui soutient tout aussi
bruyamment un peu plus tard un autre orateur Iorsqu'iI affirme: «Ies chasseurs sont des hommes de terrain
responsables, régulateurs de la nature, qui savent se guider...sans avoir besoin des technocrates ou des
éco|ogistes». Dans le même esprit, nos élus ont applaudi J .C. LEMOINE qui professe : «pourquoi
réglementer en France alors que sur tout le reste des voies de migration, depuis les lieux de nidification
jusqu'aux lieux d’hivemage, la réglementation est tout autre»... avec de tels raisonnements...!
J. HART, lui, a rappelé «aux anti-chasse» que les chasseurs «effectuent chaque année, pendant un week-
end entier ,... le ramassage de toutes les ordures qui traînent en Baie de Somme»; nous, nous savons bien
que la réalité est toute autre et I'aspect de décharge présenté par le rivage picard est le plus cinglant des
démentis apporté à de tels propos, ou la preuve de leur incapacité. Sur le même registre, nos représentants
ont applaudi à ses propos : «les endroits du continent où certaines espèces ont disparu sont tous, sans _
exception, des endroits où la chasse est interdite ou des endroits où elle n'est pas organisée par les
chasseurs» et il prend l’exemp|e de I’Afrique. Parle petit bout de la Iorgnette vous avez dit?
Ces quelques extraits montrent comment est traitée l'évo|ution de la chasse en France : une recherche
d'intéréts électoraux, sans aucune référence à des études scientifiques, des rapports naturalistes et sans
. respect des lois et reglements existants quant ils gênent.
La vie était bien absente de ce débat, la mort a gagné.
Rappelons que toutes les phrases «entre guillemets», sont la retransmission exacte de propos tenus
publiquement.
X. COMMECY
IO   PICARDIE NATURE M05

~ Il  "'   ? ""` '_` _—` "_ " ' " ' ` ' _ ` '_î' `— ` ` l  n ___ i` ` 'î` "
Eg   4   I;   À;   ·î`   ¤·
          Mesdames et Messreurs les Mrnrslres, ·    ,   ._ É ‘
yi I   I`; ·_* Mesdames et Messreurs les Parlementarres,  îrf    
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  I gf rl. 9t@$'V°U$ de CEUX QUI DETISGTIII ’  —qî?'I__;_t,_u¤ · · E   
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_ ‘· N ) I   qu’un kilo de plomb pese plus lourd _`_   
  * —~' ·‘ ' _ qu’un kilo de plumes ? q U         _ _      
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"'“I딑°"‘? · ' —   . ‘       -î¢i=;l*;·=-M 
_ ·..tns-vuusdaœuxqzxliolérenlladrasse .2,5%}*;     «_ ai gu     ______ , il- 
aux oiseaux d'aau en plein été, période de _ N  __ . — —- ,  · -  ·‘”` ë ··-§w;___,[,,,§ ig __   ,ë 5‘·_  ;È4‘,—=;  __ÉiI`§g =
rmmgïmdmnmu qe dîmda mmmêitïmnœ · -`       :.· < = =·'-i`”"`°  `·:·  ·   _____  
conuamnalinn unanime des sdenlitiques? 5 _ T7: ·`;Q` .= · -i—*' J `
·· Etes-vuusdeceuxquilalssenluneran   __`—}_ _ -   . ;·
février les oiseaux migrateurs revenœ   :yI,_· ;   j,§~  jl} ·· i_ ; r __ ` . _
pour niche-. ab'; que · - · - —» .,%-...·. . ··»;tù.:·..·.- A ..., Lü@».Jàe.l.·.I:.·.· -.~•.:.i::.·....·ir.«..I - .
tous les autr; Fguw ` I `
 "E""’"° `°" N l tux I l
eggggdxsggga C Pl'€Il€Z P3S 3 113 C 3 3 €g€I'€
ceux qui pensent qu‘II
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rr nager la susœpllbiliü de œrlalns ·   _ . ;«—···”
CI'IES$€I.Il'S,dBD€I1fdB§BmBLU‘Bàd0S, ' `·‘` ‘ *‘
mèmeslleursexlgeriœswnlàferiœnuede , . ·
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nlsuce? §
Sioui,peul·Èrraètœ·v¤’;Isdecein< S È _ I   ,.,`|
'cèdenl ptîll` ° ` ': Il L.]
qw sm ' É ÃLPÃ _ wu !'·· mûr
. h E J Uh*.»7·! .,. apma .
I ASSOCIAIION LUXEMBOUIIGEUISE ASSOCIAI ION OIINIIIIOI IIGIUUE ACIIGN I’IlI'V[IlIIVl” CI’IN'§EII NAIIOHAI
ns moiscnon urs Iniunux si Mnnuunmnus ns snnunmniiiz cnums LE mnggzgis runmnux mun LA muiscuun runmus
Pour nous aider, ` , 4 `°,¤··,.,k
.   ·;=È··é  
nous rejoindre ¢1<j'l¤`§ ‘··,,¤,,·*°
' W   COALITIOII POUR [ELEVAGE FEDERAIION EUFIOPENIIE FONDAIION ASSISIANCE
Qu Pûuf en Savon   NATUREL ET DE PLEIN AIR POUR LA IIAIUIIE EI LES ANIMAUX AUX ANIMAUX
sur cette cam a e, . _
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envoyez ë—···~’···· -- —
rounniion ennuis nnnmintosinur nous rnnuçuss Linus munumoizcnon
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Coordination
des HSSOCIBÈIOIIS _ I   _:_ “·_.°’
Zallèe Jacques Balnville É I Te ·_
94300 lhncennes sm"` " ' WWF
IIASSI Mlll l'MI' NI SIICIIII NAIIIIIIAIF SOCII Il- |‘lIIl|I(î||IIIlI’ l’UII|lS MIIIIIIIN
ULS UI'l'USAN|5 A LA CIIASSL UL |‘lIIlIL(J||IIIl UL IA NAIUIIL ULS ANIMAUX |'UlI|I I A NAIIIIII
ou appelez le
1/43 65 78 14· . . , . . . .
(fax: 1/42 29 87 60) Les BSSOCIBÉIOIIS S U|'I|SS€|`It [JOUY d0|1|'I€|‘ du DOICIS 3 la VIC.
Cette campagne de presse a été lancée auprès de
plusieurs quotidiens nationaux (Libération, Le Monde ...l
PICARDIE NATURE rw 65   I I

Ln Vie de notre Association
UNE IHDOVBIIOI1 Z La promenade BLIX ITIUTES.
\ I
la promenade a velo.
Il y a une vingtaine d’années, le GEPOP organisait Une quinzaine de personnes a pris le départ
des sorties à vélo en mai ou juin, des sorties familia- à Famechon d’une promenade pédestre le diman-
les qui ont laissé de bons souvenirs. Cette année, le che 4 septembre. Le temps était idéalpour marcher
10 juille t,parun temps estival, PICARDIE NATURE et les promeneurs ont suivi la vallée des Evoissons,
a renoué avec une tradition qui, elle, ne fait de mal tantôt côteau est, tantôt côteau ouest, jusqu’à
à personne. Guizancourt, au sommet du larris qu’ils ont des-
cendu pour pique-niquer au bord de l’eau. Les
Une quinzaine de "randonneurs" prennent touristes étaient partis, le silence et le calme ré-
donc la route ou plutôt les chemins de terre, qui gnaient au bord de la rivière.
mènent le long des Evoissons à Velennes,
Uzenneville (où Patrick commente le jugement du Puis escalade de la "montagne”, beau point
Tribunal à propos de la ballastière) et Famechon. de vue sur le plateau et descente sur Blangy. On
Là, Monsieur Boulle les attend pour leur présenter picora plus de mûres qu’on ne vit d'oiseaux. On
son "musée" d'objets provenant des fouilles: silex, admiraunchamp de tabac fleuri, plante peu cultivée
bifaces, poteries, bronzes, mosaïque, squelette, dans les environs. Quelques minutes de repos à
sarcophage.Soncommentaire est si intéressantque l’ombre de la chapelle de Blangy dans laquelle
les derniers arrivent à 13h30 à Guizancourt où c’est résonnaient des chants liturgiques, puis les mar-
la fête : pique-niqueurs,manèges,joueurs de bou- cheurs tout en cueillant des mûres arrivèrent à
les, baigneurs. La fraîcheur de la rivière est très Bergicourt où quelques ouailles chantaient autour
appréciée. Le représentant duConservatoire faisant d’une chapelle fleurie. Décidément c’était le jour
défaut, Patrick le remplace et donne quelques ex- du seigneur ! Les jambes fatiguées, nous retrou-
plications sur le larris qu' envahissent les arbustes vâmes Famechon vers 17 heures, promettant de
et les genévriers. Le début de l’après-midi est un revenir quelques jours plus tard pour terminer la
peu plus difficile, car il fait chaud. Méréaucourt, St cueillette des mCu·es!.
Martin le Pauvre (arrêt à l'ombre près de la rivière)
et Agnières dont le cimetière est le théâtre d’un Gérard BAUDRY
arrosage en règle. Mais personne ne s’en plaint. Et
la troupe repart vers Daméraucourt (où certains ne
lisant pas les instructions ratent la bonne route).
Réderies et Dargies où tout le monde se retrouve. __ -· .
Ona "l t ébl t fé t’U    
pprecie aroueagr a ee peu r quen ee. n   >/
dernier effort et c’est Offoy. Le reste n’est plus \«‘;·` W ç,__  
qu’une longue descente sur Conty avec un arrêt à »\ I" " · Ep    ‘
Thoix oùuncompagnon du matin nous retrouve et È ',·;·_ \""ï‘ /»/r
nous offre à boire !.   ' I *j·‘·`Ã¥·: ~.} // _
W ,  ·
Le clocher de Conty sonne 19 heures quand   _;;·£ É
nous rejoignons nos voitures, fatigués mais très "" 
heureux d'avoir découvert un circuit peu connu et ` ~.
très a réable. “ I \\
8 \ É]
A la prochaine !. M  
12   PICARDIE NATURE N°65

      Le130ctobre1993.M.StépharieBIENAIME,demeurant
àOISEMONTatuéd’uncoupdefusilunHiboudesmarais
A la suite de la campagne lancée par l’ASPAS qu’i1 avait pfjg pom- un Faisan
(ASSOCî3ü011 P0¤I I3 P1‘©€€Cîî011 d€$ Animaux Sal-1· Dans son audience du l5 Juin 1994, le Tribunal de Grande
vegee) et reprise par PICARDIE NATURE centre Instance d’Amiens ra condamné a 1500 trs d'amende.
les safaris chasse publiés dans le catalogue voyage Picardie Namœ Obüam 500 fr; de dOmmageg·jmé;êr;_
de la chaîne de magasins DECATHLON (Picardie
Nature n° 62 et 64), des adhérents, M. et Mme
LOUBRY de Béthune, ont écrit au directeur de gl?
Décathlon Voyages.
Voici sa réponse : '· si
si ·;;; / È  , ;
0 . wiiiïr / ·2i,‘·_··e"e5
Madame, Monsieur, ~1   - " kg È':
··î‘, .· _·1!?x:_-.‘
Vous avez bien voulu nous faire part de   Q-75::CI
vos convictions de manière ouverte et non   I//W  
anonyme . ·   '/·l/' J•· ' ·
/, *’ ` `•·'l' ·;
, , , . ,  ,/ w2~>~.—é:
C est L1l’1€ dêI1`lâI'Cl‘tê qüê l’lOLlS âppI`€ClOl’lS. ' i A". ~;(€_•
4 gàïzr '
Sachez que nous aimons les sportifs au   ,:1*  
sens large et les amoureux de la Nature "Q;    
CâI` 1’1OL1S SOIUIIIES des pI'âClqL1âl’lCS âVô.1'1C /   `=
d'être des commerçants. ,/" / ;¤:=<î-?-ue ··É;··__
Aussi, toute revendication ayant trait   L x; ` F M "`”
âLl sport COIUIUE à la NâtL1I`ê HG pêllt HOUS // ‘”   ,;,è [_' Qi ,
laisser indifférents.   Ml I ¢ " " T
JE ITl' êflgâgê ClOI'1C pêI`SOI'1I'1ê].lêIIlêI'1C à CE QUE  
Décathlon Voyages ' ne propose plus de voya-  
ges de chasse a 1 'etranger. Notre offre s e _ _
concentrera comme actuellement sur des sports Le 3 Novembre 1993 M. Ol1V1Cl' QUEULIN Cl€IT1CUI3Jl(à
§e1S_<i¤e le Ye1}de¤¤ee· le V'ï'I`· le Planche RUBESCOURT près de MONTDIDIER, excédé par un
ÃV;/îëlllîè . la plongee, etc : Sport - Nature — îlpewier d,E\î(;p€ qui, Sàclîin SES diœî déêaâgœü les
anneaux qu’i tait entrain ec asser, ’atu ’unc0up
, Veuîéâmefeàmt fîe Vmïïe ¤Pi¤i¤¤g veràillez de iiisil. Dans son audience du 15 Juin 1994,le Tribunal de
âgfêêl', âmê, O1'1SlêL1I`, 'expression G DOS y · y . .
Salutations Sport ivês • GrandeInstanêer:dArmensl âcolndamnéà 1 pioisëlîpëiosprig
avecsurs1s,re ai upermis ec asserpour ane
d' amende. Picardie Nature obtient 1000 tis de dommages-
Bernard Lê intérêts
Responsable Décathlon Voyages. `
Jean-Marie THIERY
1 Comme tous les amoureux de la Nature, nous ne
pouvons qu’être satisfaits de cette décision. Il reste
malgré tout une petite ombre au tableau, il s’agit
des rayons «chasse» des magasins Décathlon. En
effet, ceux-ci contrastent avec les activités sportives
habituelles, celles qui respirent la vie alors que le
rayon «chasse» c'est plutôt la mort (cartouches,
pièges...)
Alors si vous êtes consommateurs Décathlon, n’hé-
sitez pas à le faire savoir dans le magasin et par
courrier.
PICARDIE NATURE N° 65   I3

LES CAUSES D’ACCUEIL DE LA BUSE VARIABLE
AU COURS DES DIX DERNIERES ANNEES.
En 10 ans, de ]anvier 1984 à Décembre 1993, le Centre de soins de PICARDIE-NATURE qui, rappelons-
le, est affilié à l’UNCS (Union Nationale des Centres de Sauvegarde de la Faune Sauvage.) a accueilli 670
oiseaux dont 64 Buses variables (Buteo buteo), espèce protégée comme tous les rapaces en France depuis
1972.
Le tableau n°1 montre que c’est surtout d’©ctobre à Janvier que l’on trouve des Buses variables blessées.
Rappelons qu’il ne s'agit là que des oiseaux retrouvés. Combien disparaissent sans laisser de traces ?
Tableau 1 Chron0I0gIe des arrivées _
ïîîîîîîîîîïïî
 J F A J J A  Ellillü 191A1J><
1994 KEKÉKKKXK 1 K 1 4 sw 79 '
1W----------E1%%
1986 1 1   ---  K 1  6sur64
1997  1 $$1 1K 1 1 4 sw 51
1999 2 1 ZZZÉKKK 1 2 1 9 sw 72
1999 1 XKKKÉZX 1 KEZ 9 sw 63
1999  1 KXKZKKE 1 1 9 sw 76
1991 EE 1 ÈXÈZZ 1È 2 11 sw 199
1992  1 1--]- 1É 2 114 sur 93
1999 11KKK 1 X11 1 E 1 9 sw 94
ToTAL EÉEÈ 1 1- 1@@ 15 1164 sur 670
Le tableau n°2 indique la provenance des Buses blessées. La majorité provient de la Sormne, ce qui est
normal puisque c’est dans ce département que notre Centre de Soins est le plus connu. Mais on constate
aussi que depuis 1990, un nombre grandissant d'entre elles provient du département de l’©ise, ce quipose
évidemment un problème de transport. Il y a quelques années, une association s'était créée dans l’©ise
pour réaliser un Centre de soins, malheureusement ce projet a été abandonné.
Tableau 2 Provenance _
_îîîïî î
oEI9AI=ITEMENTs EEE OISE AISNE lmü1§|§_|,E SEINE MARITIME ToTAL
1 9 84 îIîîîî  4
1999 9   9
1 999 îîîîî K§
1997   1 4 ~
1 9 9 9 îîî 1 î Kî
1999 4 Xï 1 î §
1 99 9 îl 1  
1 991 7 î  1 1
1 9 92 î 7 1 ïï  1 4
19 93 î 9 îî 1  K$
TOTAL î 1 5 1 2 1 1 6 4
I4 -——- - i—î-lï PICARDIE NATURE M965

Le tableau n°3 indique les causes d’accueil qui sont ainsi définies z
Tableau 3 Causes `
_ Tia aoure Piece |[§@ AUTRE Tout
1984 îîî 1 4
1988 îîî 1 8
1986 4 1 --1 Maladie 6
1987   4
1988 8 8 ïîï 8 1
1989 îî 1 1 ï 8 2-
1990 1 1 21 Am uiée 5-
1991 4 -= 7 1 1
_ 1992  1 1 1 Im ré î 14  
1 1998 8 1 î _î  
Tom. 34 7 9 17 n 64  
·   ~ -';2â2? ;>fj¥';Ã 
1) TIR : La radioscopie montre des plombs dans le corps de  
l’o1seau, preuve irréfutable qu’1l a éte abattu d’un coup de   fie f»l`1=;\,_;;1rë\
fusil de chasse. _4·»j;‘;î·Q·f*·,,.; .;,1/   _«_§ll1‘w¤§\§·
       
2) RTE : L’oiseau a été trouvé blessé au bord d’une route.     '1. g È \"‘Ã"J§'\—l  
La radio ne montre aucun plomb. Cette cause me semble /  fr ‘¢» J I1 A 1 \  '*  
assez étonnante, car ayant parcouru près d’un million de if ·   1 ’ ‘Ã[É};,;'\1_,; `_ ay.,
kilomètres en voiture, je n’ai jamais vu une Buse traverser ’         '·   JT 
la route devant moi ni s’envoler devant moi ni une Buse 1 A ’ E7 `·8 ·‘î'·’P"f.âï·â‘*‘»Ã}l’¥ii'Éi1'—1   ~‘
’ ’   '1  
SUI' la l'OLlt€. _,,.;‘ W;@·,}·;î_;.î;î   ..$¤1q,**;
'   »  Q 2*   l — W   '•üf*;f;*ÉÈf,  
3) PIEGE : L’oiseau trouvé a été pris dans un piège à 4.; .· ’·     ) là,  Jim/;;1,g;·4 
mâchoires appâté avec une charogne. Dans tous les cas, 1 "   '   î'
patte au moins était sectionnée, ce qui prouve que les ____ I  !};_?/  
pièges à mâchoires sont loin d'étre aussi inoffensifs qu’on __} sig"  :   i`j11* ; 
le prétend. _;;·7'¤   ~î.cC;;À`»'#i'—· , .  
·: · · ' I ' , ' I — .,
·  1/412*/'7·' e`? Yé"
4) IND : L’oiseau a été trouvé n'importe où, dans un ··’1’  ff   ·'   , '·
champ, près d’un bois, blessé. La radio ne montre auctm   Ã     ' I  
plomb. 4 __   1   · _
- lA ii it I '1.
5) AUTRE :1Il s’agit de causes déterminées autres que _ , ,        `
celles énumérées ci-dessus, rares (heureusement l) telle ,1  ; É, Ã `\
cette Buse amputée d’un bout d'aile par un garde particu- Q_   [   L · -—·.. \ __
y lier (E).       g ~. —\
,'• -· y;»; ;¤;">
Ces résultats sont à comparer à ceux donnés par l'ensem- '   ' "  —— .
. ble des Centres de Soins affiliés à l'UNCS, à savoir :  1
1
TIR = ..................................................... 42 % .
RTE= ..................................................... 31 %
PIEGE= ................................................... 2,9 %
Comme on peut le constater, 53 % des Buses variables accueillies au centre sont victimes de la chasse,
contre 42 % au plan national. Nous avons dénoncé à plusieurs reprises la corrélation entre le nombre de
rapaces blessés par Tir, en particulier les Buses, et les activités de chasse en plaine et au bois.
PICARDIE NATURE M 65   7 5

Les chiffres montrent que la législation est loin d'être respectée en Picardie. Alors je me demande quelles
sont les motivations qui poussent certains chasseurs à tirer sur les Buses qui pourtant ne représentent pas
un danger réel pour le gibier.
Mais il subsiste encore sur cet oiseau tant de légendes, qui en fait ne résistent pas à un examen sérieux,
mais sont confortées avec force détails.
Une ex-collègue m’a affirmé que 3 Buses lui avaient «bouffé tous ses Faisans» qu’elle élevait avec amour,
pour les relâcher, bien sCu·, en période de chasse.
Un autre énonce sans rire que «les Buses fondent sur les perdrix et leur transpercent la boîte crânienne».
Un médecin m’a signalé «une troupe de Buses chassant ensemble dans un petit bois». On croit rêver !
La vérité est pourtant beaucoup moins effrayante. La Buse, selon Géroudet *, mange surtout des
Campagnols des champs, des Mulots, des Taupes, des Musaraignes, des Rats, des Belettes ; les insectes
lui fournissent un appoint. Le Lapin de Garenne semble être à la limite de sa capacité et si 1'on signale des
proies plus fortes : Ecureuils, Lièvres, Hérissons, ce sont des bêtes mortes ou presque. Elle hante d’ailleurs
les abords des routes où elle sait trouver des animaux écrasés.
Ces indications sur le régime alimentaire de la Buse sont d’ailleurs reprises dans le «Petit Livre vert du _
Chasseur n°5» édité par la Fédération Départementale des Chasseurs de la Somme.
Oiseaux non
guilipncés : `IO %
Etournenux,
} merlcs ; ïgrnï;
corvidès
X _ _ Repîiies,
_ ·..,   bctrcciens,
A T-   2     îpoîssohsz 7 %`
  _·:·î·   5;
  G¤||în¤<és et
  &m¤mmiières
gibier : `I,S %
Petits ifè : 80% · _
C¤':1‘:>"¢:i;1n¤I;îî11uIoh, \ vâxüîsl
tcupes, rcts, etc. pems
‘ carnivores,
ch¤r¤gnes...
'|,5 %
Je souhaite que tous ceux qui s'obstinent à tirer sur les Buses finissent par comprendre la stupidité de leur
geste, qui peut, d’ailleurs, les mener tout droit au Tribunal Correctionnel.
qi Jean-Marie THIERY.
....Z g~ · `
IITV" ·
lm}   .·€*'
, rgjîzz-. . -
fr- "’.·‘·‘?. ' , . . . ,
i   ,;:__  ·.  * Paul GEROUDET est un emment ormthologue ; zl est l auteur de nombreux ouvrages.
< F; . ' , -
‘—   ia-,.
t ` :É=f ‘;`:`%
'  Xu `?
I 6   PICARDIE NATURE M65

HISTOIRE DE SURVEILLANCE,.
Sur le tableau posé au mur de la cuisine sont _ .
indiquées les heures de départ et la composition _  Elf
des équipes d’aujourd'hui. Pendant que le café ` W · .   É? ! _
passe, les jeunes bénévoles de la surveillance esti- A W ` À-. fg .
vale 1994 de l’association Picardie Nature vérifient   _, __ J (js-- ""  i È ir-  
le matériel qu'ils vont emporter dans une petite ` __ __ ' J _.+-’ =_=· ` ` _
heure sur le terrain. VHF, Binoculaire, Longues- .;.î   _ ..  
vuesetjumellessans oublierquelquesbiscuits etde I °`  _· . ul  
l’eau fraîche. Ils ne partent pas pour une expédition   `  
j particulière mais chaque sortie quotidienne dure Q ` Bi .<
près de 4 heures pour les équipes terrestres et près É`. , IQ.; __;__·êël‘
de 9 heures pour l’équipe Zodiac.   i 4 __ ff' -
· L’observation, la protection et le suivi de la colonie , gm ____ `      
de Phoques Veaux—marins de la Baie de Somme ‘_ "   jf ·
s’effectuent en fonction des heures de marée basse. ` œ ;__   _ - "  ’ 
Aujourd’hui, une marée basse vers 12 h 30 impli- . .   ai  il ' .. =·`*=   '``·
que que les équipes soient sur le terrain pour 9h30 puis leur émancipation. C’est bel et bien ce résultat
environ. L’équipe Zodiac, quant à elle, part beau- qui est le plus encourageant.
coup plus tôt, car un niveau d'eau minimmn est
nécessaire au passage du bateau dans le chenal afin Enfin installés ! Devant eux, comme chaque jour, se
de rejoindre les zones de surveillance. prélassent 8 phoques de taille et de couleur diver-
ses. L’équipe s’interdit l’approche à moins de 350
9h30. De lourds nuages sombres roulent encore au mètres ; c'est très important pour ne pas créer de
dessus de la baie, mais l’éclaircie est proche et la dérangement et ne pas perturber leur phase de
météo doit s’améliorer. Devant le parking du repos sur le sable. C’est encore plus irnportantl'été
Hourdel, le premier chenal à traverser finit de se du fait de la présence des petits ou des femelles en
vider. Les surveillants abandonnent leurs véhicu- gestation.
les et descendent à tâtons sur les galets de la plage, Le soleil perce enfin et le vent d’ouest finit d’em-
trépieds sur l’épaule et optiques dans les sacs. porter la masse nuageuse vers les terres. Il est alors
Puis Anne,©livier, Emmanuelle, SamueletMarielle aisé de distinguer un gros individu qui
(3ème équipe cet été) prennent tranquillement le manifestement se plaît en compagnie de ces quel-
chemin des reposoirs où,normalement, se trouvent ques Phoques Veaux-marins. Reconnaissable à sa
déjà les phoques. Rien ne se1·t de courir, surtout sur masse imposante et son «museau» plus allongé, un
ce terrain constellé de flaques laissées par la mer et Phoque gris profite de la quiétude de la marée
parsemé de bosses trompeuses s’effondrant sous basse. D'ailleurs, selon les dernières observations
leur passage. Après 20 minutes de marche, les de Picardie Nature, 3 Phoques gris fréquentent
équipes se séparent afin de couvrir un maximum l'estuaire cet été.
de terrain et de surveiller les différents secteurs où Il est déjà P1'è$ dê ll h 30· Le Solêil est là ; la visibilité
_ se trouvent les phoques. est désormais très bonne et le zodiac est visible au
La colonie compte cet été une vingtaine d’individus loin, en aval. Il semble qu’un plaisancier en bateau
et les effectifs semblent augmenter légèrement à moteur se soit dirigé vers un autre groupe d’une
d'année en année. Cependant, les effectifs actuels dizaine d’individus installés sur leurreposoirfavori.
ne mettent pas en sécurité la colonie quant à son Un contact VHF lève le doute : Alain William,
avenircarilspeuventtrèsbien chutersoudainement chargé de l’encadrement de la surveilance et du
d’une année à l’autre... suivi de la colonie, annonce qu’un bateau se dirige
Un chiffre clé : celui du nombre de naissances. tout droit vers les phoques et qu’il va intervenir
Jusqu'à maintenant, sur 3 naissances observées et dans une minute. L’équipe terrestre observe alors
suivies, 2s’étaient soldées parl'échouage des petits dans la longue—vue le zodiac s'approcher du petit
heureusement vivants mais affaiblis suite à une bateau blanc, bien avant que ce dernier n’ait été
séparation avec leur mère. Cette année est la pre- remarqué par les phoques. Puis, un dialogue bref,
mière à voir la naissance de 2 petits, leur sevrage une paire dejumelles passe du zodiac sur le bateau
PICARDIE NATURE M 65   17

blanc puis revient quelques instants plus tard dans utilisateurs de la Baie à cette richesse écologique
les mains de Corinne di Trani, chercheur en éco- exceptionnelle et de conforter son image auprès du
ethologie chargée d'un suivi scientifique auprès de grand public. Ceci a été décidé à la seule condition
Picardie Nature, elle aussi à bord du zodiac. L'in— que Picardie Nature soit capable d’assurer la
tervention semble réussie puisque le plaisancier tranquillité et la protection desphoques. Cela passe
fait demi~tour en adressant un signe amical au aussi par la nécessité de pouvoir les étudier avec
zodiac. Alain confirme par radio queïinformation plus de moyens et d'assiduité, ce qui est le cas
est bien passée et que les deux personnes ont pu depuis quelques années maintenant, grâce à nos
observer le groupe aux jumelles. Le dérangement a partenaires. Pour cette information, Passociation a
donc été évité. réalisé une exposition sur l'espèce et son milieu, la
Effectivement, depuis que la surveillance estivalea Baie de Somme, qu'el1e propose chaque été à la
été mise en place par Picardie Nature il y a 5 ans, Station d'Et·udes en Baie de Somme, à St Valéry sur
tout travail de protection passe obligatoirement Somme. Elle distribue amplement brochures et
par une importante campagne de sensibilisation et plaquettes, entre autres sur la délicate période des '
dinformation. Le choix a été fait de rnediatiser naissances. Les effetsbénéfiques decette campagne
Vespèce du Phoque Veau-marin dela Baie de Somme de sensibilisation se font sentir de plus en plus et 1
dans l’optique de lier les populations locales et les sontparticu}ièrementencouragearitspourl'avei1ir.
  H __   _-       ' ' _     _ ljautre équipe, restée plus en amont, est également
` " "   ' `````’   *" `'``'         __ sur ses gardes ` ue lusieursprorneneursà ied
U“°   °'l‘?z '°S   , ,,,, sedugaiarrÈÈÉÈlu.îs,Sw5ieav¤s,aetages
_ -_   -· `‘‘‘ il   Jwn   .-:-.-· î   __î __._   du groupe de 8 phoques. Il ne s'agit pas, comme on
—-   ’5;·   ' _    ._ ·°   _. ;;j‘E;;·.-;g;-;_"` `_._·   l'entend arfois, d’exclure tout romeneur de ces
— ·—___. fie   I? SPÉÉ lœlî   bancs dersable, mais en évitant ges dérangements
 îgtggèaaj  répétitifs de pouvoir, à l'avenir, continuer à croiser
‘ ‘   :5.:ji _ - ' 31       ces sympathiques animaux aussibien dans les ports
Le  il Sé baîgnah déîà gang  ‘ delabaieqdenpromenadeenbateauàmaréehaute
fraîche   quand. ïajjai à ja     01.1 SLI1'l2`i plage de Bl"lgl’1lZOIl COHIIUE CE f'L1lSO`L1V£‘.l"tlZl€
aquaœjgafjjàïgtaymjnëêxSa;-,$}jgnB;;·h0;jj#g;;jjj  cas. De nombreuses interventions sont effectuées
sans`su`n*§èi,èiar§`§-:lg.e`oontraire dun Gîottoqtlg     chaque jour par les équipes de surveillants. Une
soleil, caïiipous accompagne toute   information claire et une mémorable observation à
BiVîF9ï¤îë’lB'€ttt}[iɧQï1륀tnl.§>¤ Bêlëgdë     * longue vue par les promeneurs font que ces inter-
En bam   üüë Qülnîalnê  _ ventions se passent toujours très bien.
an       __1   '-._ _'   Enfin, vers 12h 15, l'u.ne des femelles accompagnée
amaaa:.aiii,aeaa.c¤ïasiai¤as aimeras   *‘P1°i""‘ 8**5 E °°“’““*· S "‘“‘“"* *°“S.“°‘”‘
gowagga.jgrgggmàîg-·.S;_ Bm, ont je digit _·-¤: gg- -·=—-   gg; -_ rejoindre le groupe des 8 phoques et sellussent
appmchêpèlügüàgràvons pas CBM de jggdémgggn 1- péniblement sur le sable. Les autres ne reagisent
J9 ne vais pgglybqg yggpmgy ms ·,·a.B;.yggh;_gà`àg`j;k z même pas. La première naissance de cet été date du
baie, de8I·iëüi‘eë ài 16 heures. tetemps'a'passé"trë<.—i· ` 12 Juillet et <<Manue», le bébé, est désormais sevré,
vite entre 'leauiet le soleil. ` _ _._ _ ï i .— donc un peu moins menacé par les dérangements.
i J ,_ _.   c   E .¤.- -— M   -. a .a..'r ;.;_   .',¤ s     «E¤ya» Sait a¤¤¤ra aa mère ai ast a¤¤¤ra allaité-
    `ëi   $¤¤ï   Cest de ce lointain spectacle que se régalent
rgtrçw  @**5   maintenant les surveillants.
 
'deflle âttitÃjFà ’tits"ë;§.Un`oi5iisèîl   ‘``' ,. . .
de jauge â yœcasîon (pom. Savoir si on 3 pied)? Un intervention. Les surveillants peuventalors enrichir
regret : Botino <:‘est pas bon. leu rs connaissances en essayant de reconnaitre un
par un les individus déjà identifiés, les uns bagués,
les autres portant des traces ou cicatrices très spé~
Grand merci à lequipe qui rn’a aocueilli. cifiques. Toutes ces informations seront notées soi-
· gneusement, dessins et descriptifs à l’appui, et
_   _. _ _   . _ serviront à apprécier dans une certaine mesure les
Gemtd BAUDPN comportements de mm.
F8   PICARDIE Marins Mas

A regret, car le temps passe si vite l’oeil rivé aux ` —
lO!'lgl..l€S··\lLlBS, les SL1l'V€lllt‘lI1lZ5S3\r'EI`lt‘(]t.I’llESÈ ÈBIIIPS        
de regagner la plage. En partant, les équipes croi- —·__   PHOQUES ET LA_ BAIE   SQMMEÉ,
sent deux personnes qu’i1s informent du grand     ETE g4_   VA|_ERY;5UH.$QMME__ `
danger qu’elles encourent en s'aventurant à cette _   I _ _ I
heure Vers le mel" _ i;§e',§Ã  Cette année le Soiil étai_tjtie_Qta lêteet les `
N OLIS 1'\'l1’\Sl5l€I‘0I\5]î:lI`I1«ZilS BSSQZ SLI? les dEil"\gE1‘5 QUE   I-mmbràu-X sur   côte;   Naturg
représente cette étendue de sable lorsque la marée   au œnd8iZ.\;·0US_dBS Pgfsûnhçglüug ypulaîèht
remonte. Cette fois ci, les personnes voulaient aller   ggpnaîfrg la Baie dg   tg`ço1opîe°
eleeeltee le mee el demeedeleet ted elle elelle (le  ‘   r   ezle ïë »s:l   ï .t;s   é'letî
met ll-   `—·=    .îÉ_§êj¤;Éjl‘E’?§§,:;ÉÉ ·_.:     ;ï,·ïïëj·:-—
Cdeveleeeee ellee leteet demi-tem- Male lee   _edt î
éCll~llP€*`·· eemme lee eeweüledte des Peetee de ee-     lll`  
· couts, ne sont pas partout et cette fois encore le  
zodiac rarnènera 2 personnes prises par surprise   fllêlî  
_ sur un banc de sable entouré d’eau. Car ici en baie,   À!’¥Ql3¥§,t÷  
le lldl temeete elle made pas en lisse dedile 1 il    
remplit d'abord les petits chenaux que l'on ne peut   Bl les   _,._
plus ensuite traverser. Puis, les courants violents se   de Savçlll  
chargent du reste   ·-——
Vase emplit les VOîl'u1‘€5 maiâ à peine 10 lcm sépa~         I- _;j___j¤; ·_·‘`   _-_·_.— éggpgljîêZé;§gj;g§;,,·_2,_;`jj_,,_g§gIj;.:jZ ._‘_ Q;
E · 1 ’ · Y · g B · qui "iêîlîïiëlîltïëleëilse Pîëllïlee—dë`.j—leÈBëîël‘Éiêieîeiiîli-îile?¢i3`ii$ëë$"ïlë—
. , .   illlàlellir- Pdllîîle   l`:ll·?Ã ```` llëtlle
Cette Cpératllton YÉHOUVEFÉE chaque HUHÈÉ ÈSl.` ]:`(`l'  une   `'luî  
d1$pEi'lSâbl.@ 8 U.I`1@ p1'0l`ECII1t)I`l EH-ICEZCE de CEHE Pêlfllê   ia  ieu de       Sa; ·
ooo tunes benevoles. qui y participent est très ¤"îi§î§§iÈi§§l-`I}t;trestiotisf`_`sim;i1Éss·    
l1'l'lPOl'lI3f1t POU? l'ô5SOClëi'£lOI`l. La St.tI'VEl]lHI'tCE IE-   m'a|·§n’       '`'`   gf
présente également souvent une expérience origi-   par Richard Mohne`tfta5ç,g_  a.
nale et profitable pour les études que suivent les   enfatttseï  L3
e¤¤'ellle¤le—  `lepëïlell elleîllll  ·· c
Mais ces opérations sont surtout coûteuses et ne    ‘Q|·¥U6
sauraient exister sans le très apprécié soutien fi-      j-  ` " _. .--:
nancier du Conseil_ Régional de Picardie et de la  `j`_`_ii_;_ 1-; _         · _
Direction Régionale delïuvtromtementen Picardie gî·îïj`:jîÉÉQîïilïlÉ ‘`` ï f”‘l`É.F°l'? b”l;É"î“? î?ll°’l‘l lÉll‘ÉliÉÉ?._l?,° `°°“laF’l il
et la Direction Régionale de la jeunesse et des __ iP?lmlS   %50Qj__VlS'œ‘·'lS £l@flîl.lÉljlÉÈ`_‘C°'lllaîl'E  
Sports que nous tenons à remercier.     .___
_ Richard Mcmnhay! §.iïîQÉa;r:·_P§carçtie-ttiiture, _ ·_ .· - I ·,·—   _`__   —·_, ; gz; __ —:_:_ ,,1,: .
Alain wiuiam.   I _j         ml-l'Hl”
l` U   fg? (/7
0.. • .,. __?   
I ` ll J  
PICARDIE NATURE Ne 65   I 9

[ \ Q
L Avocette ar   notre
(re-curvir·0st·m avocetta)
De tous les échassiers, l'Avocette est certainement Migratrice partielle ou au long cours, elle quitte le
la plus élégante, la plus racée. Son plumage blanc nord de l’Europe d’©ctobre à Novembre pour
est marqué de noir sur le crâne, la nuque, et sur les gagner ses quartiers d’hiver.
rémiges primaires, tandis que deux barres ornent Certaines, plus sédentaires, hivement dans le bas-
le dessus des ailes. sin méditérranéen. En Mars, elles regagnent
Ses longues pattes bleutées sont pal- leurs sites de nidification.
mées, ce qui lui permet tout autant L’accouplement est précédé d'une
de nager rapidement que de se __ ,.` parade. Les deux oiseaux font
déplacer sur la vase molle. E! semblant de se nettoyer la poi-
Mais ce qui la distingue sur- _ _ _ trine, puis, la femelle, pattes
tout des autres Limicoles, ' écartées, se penche en avant
c'est son long bec noir et fin ·· dans une attitude de sou- `
à pointe relevée. Ce bec si -· _ mission. Le mâle effectue
particulier n’est pas un ca-  "" alors une sorte de danse
price de la nature, c'est un \_ passant à droite puis à
outil très efficace dont elle `   ` gauche de sa compagne.
se sert pour se nourrir. Elle  " Après l’accouplement, ils
sabre de droiteà gauche l’eau  î . font quelques pas ense tenant
saumâtre ou salée peu pro-   par le bec, l’aile du mâle cou-
fonde pour capturer les petits V _ vrant souvent la femelle.
crustacés, les larves d’insectes // /
aquatiques, les vers polychètes etplus ig/' Les Avocettes s’installent souvent en
rarement les petits mollusques et petits ' ’ colonies variant de quelques couples à
poissons. plus de 2000 individus.
L'Avocette ne cherche jamais à se cacher ; comme Le nid est assez rudimentaire, il s'agit d'une simple
chez beaucoup de Limicoles, sa vigilance se mani- dépression dans le sol, garnie ou non de petits
feste par un balancement nerveux de l’avant du matériaux, sur des ilots recouverts de salicomes ou
corps. sur des bancs de limons ou de sable.
Inquiète, elle devient vite farouche ; elle se tient La couvaisonestassuréeàtour de rôle parle couple.
souvent sur un seul pied, ou «assise» sur ses tarses, Dès leurs premiers jours, les po assins sont amenés
ou sornnole en flottant en pleine eau. loin de la colonie ; ils sont défendus farouchement
Les milieux qu’elle affectionne sont les vasières par leurs parents.
des estuaires et des baies maritimes soumises aux Ils se nourrissent eux—même, picorant ça—et-là de
marées, ou les lagunes, les lacs salés ou marais minuscules crevettes ou insectes;on remarque déjà
salants. la forme originale de leur bec.
Elle est sociable sauf pendant la période d’élevage La famille reste encore unie et isolée un moment,
des jeunes. puis l’esprit grégaire reprend le dessus.
Description: Josette DOLPHIN.
plpmage
lgnguégr : 42 Cm
les deux sexes sont identiques.
poids : 300 grammes environ ,· —/
longévité 2 25 ans _ , ,6  ., .
Le mâle a l’iris rouge, i &___ ___ _ _   Qt L- \ _ .
la femelle brun noisette Q"  _  ` = 
nidification : début avril à mai/juin WW
nombré d’oeuf; : 2 à 4 oeufs, 1 ponte annuelle, Ai __ __ _
nidifuge, vole entre le 32ème et 37ème jour.
20   PICARDIE NATURE N°65

} I C
IOMTTIEB de jttlîl
  qu'avaient du mal à satisfaire leurs parents. Tout
dg _ L   cela dans une après-midi d'un été tout frais émoulu
V    \ qui bruinait a toute vapeur sur les fleurs punpantes
 Im · ? W des rosiers. • ’ •
II  (   ,;;_;—__  ¢·_ ‘j_.='·,__|,®· La bergeronnette, sur le tO1t de l apprenti, à
  ` « · /i,.··”j·g  ,Y·i· trois mètres, me regarde maintenant, le bec plein.
/  ~ 1    f} 'A g' Sait-elle que je parle d’elle ?. Bonjour mignonne !
 É   `  " z `   jf-'I, / T'es gentille de venir me dire bonjour. Fais comme
·  // i(‘:;j‘·    Q".! chez toi, tu ne crains rien. T’as d' beaux yeux tu sais.
. `··’ f   /'·   rg;  Ã  2%% Si j'étais né bergeronnet, je te ferais certainement la
_.   ·    -— __ cour. C’est raté, mais de peu. Tu l’as échappé belle,
'   `  _  ëgpîï .   *" " ou moi ?. Perds pas tonbébé, même s'i1n’est pas de
( HûIV\¤·Q\A çV;C\\·N·\. Àüüihtlû. mol.
Ahlmesdames etmessieurs ! quel tohu-bohu Un jeune moineau soudain se pose entre
dans mon jardin !. Pendant qu'une hirondelle de nous, sur le panier dans lequel traîne toujours
mes amies couvait ses cinq oeufs dans l'étable quelques morceaux de pain. M’apercevant si près,
devenue maintenant mon atelier, une bergeronnette il s'enfuit. ]’enrage de faire peur aux autres ainsi. La
grise picorait dans le lierre qui couvre le pignon de pluie s'arréte. Et, du fond du jardin, le merle le dit
la grange surle toit de laquelle s'égosillait son petit. à tout le monde.
Sur le cerisier dont les branches caressent la grange
pépiaient quatre jeunes mésanges à longue queue Gérard BAUDRY
— Q
Promenade dans le mamzs
Aujourd’hui je vous emmène visiter le marais. etgazouille. Un Pinson des arbres (fringilla coelebs)
Nous allons musarder au gré de nos pas et faire s’égosille ; quelques Chardonnerets accompagnés
connaissance avec les habitants de ces lieux de Linottes traversentla route de leur vol ondulant.
enchanteu rs. Si à la mauvaise saison les abords des
étangs semblent un peu tristes et inquiétants quand `
la brume hivernale enveloppe le site d'un manteau A ç`   \
grisâtre, au contraire, quelle splendeur quand le """‘* TE? Q`î_  
soleil brille fa1santm1ro1te:· 1 eau de reflets 1r1ses ! ja"    —· g
A Que dê Charme dans ces vastes massifs de roseaux ®§  \    q.
qui ondulent ! La nature nous offre comme toujours    I". _
un spectacle grandiose.   eêj.
Le chemin que nous empruntons est bordé de `   È,
Saules, d’Auh1es, de buissons de Sureaux, de ` Éî   J
Viorne. La Reine des prés embaume. Déjà c’est une " ïïï .
cacophonie, le chant du Pouillot véloce
(phylloscopus collybital) domine: ti-tu ti-tu;   \
inlassablement, il égrène sa mélopée. On l’appelle
le compteur d’écus, car son chant ressemble à des
petites pièce tombant dans une escarcelle. Dans Pinon Ass ¤.«t>«¤5
l'Aulne voisin, supendu au bout des branches, une
petite troupe de Tarins (carduelis spinus) s’affaire
PICARDIE NATURE N° 65 —·  ————-— 2 7

Plus loin dans un buisson, une mélodie s’élève vive main invisible tellement elles paraissent délicates,
et modulée à la fois ; allons-nous voir ce ténor? je presque artificielles. Des libellules aux ailes trans-
crains bien ue non! le ros Rossi ol hilomèle arentes et irisées volettent a et là. Quel ues cou-
. . g . P .
luscinia megarhynchos) n'a1me pas se montrer, son ples de Cygnes tubercules (cygnus olor)ma]estueux
plumage n'égalant pas son ramage. D'après une et immaculés font leur promenade. Des Foulques
légende, le créateur muni de sa palette colorait les macroules (fulca atra) en livrée sombre faisant
oiseaux. Le Rossignol un peu paresseux arriva le ressortir le blanc de leurcachetfrontal et de leurbec
dernier.<< Tu arrives bien tard! je n’ai plus de s’affairent. Des Poules d’eau (gallinula chloropus)
peinture. Qu à cela ne tienne, je te donnerai le plus apeurées regardent la rive afin de se dissimuler
beau chant ! >>. dans la végétation ; parmi elles, il y a peut être une
Nous arrivons près d’une roselière : un concert cousine de Nénette, certains d’entre vous se sou-
d'innombrables voix se fait entendre. Une viennent sûrement d’elle. Un couple de Grèbes
Rousserolle effarvatte (acrocephalus scirpaceus) huppés (podiceps cristatus) promène sa progéni-
piaille, une rousserolle verderolle (acrocephalus ture, le plus petit est encore sur le dos de sa mère :
palustris) répète ses mutations. Le Phragmite des même chez les oiseaux, il ya des chouchous. Un cri
joncs (acrocephalus schoenobaenus) fait une ap- bref, un éclair bleu : le Martin pêcheur (alcedo
parition en haut d'un roseau, descend, remonte atthis) vient de traverser l’étang. Quelques grands '
l’instant suivant ; son grand sourcil crème le distin— Cormorans (phalacrocorax carbo) approchent,
gue des autres. toumoient, et se posent sur l’eau : c’est l'heure du
Ces oiseaux font partie de la famille des Fauvettes goûter. Bientôt ils prendront les piquets en bois
aquatiques, elles nous quitterontà l’automne pour pour perchoirs, ils étaleront leurs ailes pour les
asser l'hiver sous des cieux lus cléments. Perché faire sécher avant de refaire trem ette. Les Hiron-
. . . P
sur une branche morte, un petit oiseau pousse sa delles et les Martinets no1rs ( apus apus) planent
romance, coiffé de noir, cravaté de blanc : c’est le inlassablement au dessus de l’eau, happant le
Bruant des roseaux, (emberiza schoeniclus) un moindre moucheron.
habitué du coin. Soudain un sifflet rapide, court, Un bout de bois émergeant de l’eau sert de poste
sonore nous fait sursauter : la Bouscarde de cetti d’observation à un Gobemouche gris (musciapa
(cettia cetti) vient de manifester son mécontente- _ü5_r‘__
ment. Eloignons-nous pour ne pas la déranger.   _  
. . ` , .}/*1:- -_,-_; J ··'·`  '
Nous arrivons d'a1lleurs pres d'un grand etang,  h,¢
profitons-en pour nous reposer un peu, asseyons- /, ,« ’
nous et regardons, car le spectacle continue. La  
scene est un immense tapis de Nenuphars, leurs    
. ,, , ,   ;»/,;z  '·--  ’,·
fleurs semblent avoir ete deposees sur l’eau par une 4, .  ffêfâgîjg,
, · ·· "`v« "  W,
·.   ·»r '  a ,= r
  4 gf ig/fi 'j¢' \
.        i    
` P ~Eî"‘ we. , .   "- ·’ ~f“-?%?,€~1>'â‘ïë:'ÃÉi,9%  ' .  , '
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22  i————— PICARD/E NATURE M65

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  ~ ‘ —:i».î·· ~.
` \.¢’  
\ N;
Romuallo. vmlwollv. 3:*, "`·
.  \
striata) qui lui aussi guette les insectes. Sous sa
casquette rayée l’oeil est vif ; il repère sa proie, se A
précipite sur elle, puis revient à son point de dé-   J )
part. Au loin un Héron cendré (ardea cinerea)  
passe, battant paresseusement des ailes. Un îlot de   I
roseaux abrite peut-être une autre espèce de héron, , . ,4  
le Blongios nain (ikobrychus minutus). Pour le  
voir, il faudrait attendre la tombée du jour ; c'est un \·\ _   
hôte craintifet malheureusement menacé de dispa-  
rition dans notre région. Curieusement, une  
Bergeronnette grise (motacilla alba) vient se poser      
près de nous.   3   `f " *   "  
On resterait des heures mais nous devons partir.    \. .   _j ‘ X Ã  
Pour le retour, prenons ce sentier ombragé ; cela     A        
fait du bien car je crois que nous avons attrapé un    *35   ·.·~ .__ _  
coup de soleil. Tiens, une Fauvette à tête noire   ` ·"   QQ,
(sylvia atricapilla) nous salue ! une Grive musi-   _ tg     \\:â`§'
cienne (turdus philomelos fait ses vocalises. Un cri     fil).
bref retentit « je suis le Loriot» (oriolus orilus), (lâ \\;§‘§§     
. S€1'1'1bl€—t—il dire. Avezvous déja vu cetoiseau coloré   ‘~_ }‘*  
d'or et d'ébène ? Plus loin, sur une branche, un     ki;
couple de Bouvreuils pivoine(pyrrhulapyrrula)se `  `—  `    I
fait des confidences ; avec nos jumelles nous pou- A ' \ J l
vons les admirer. Mais notre promenade s'achève. J   \ i f" I
Nous reviendrons un autre joiu· parler de fleurs, im-_; `  f` `
d’insectes. ll y a tant de choses à savoir tant de   · z
beauté à découvrir ! Ne dites plus «je m’ennuie», 1 I
partez à la découverte de la nature, elle est un · ·
grand livre ouvert, à vous de le feuilleter. ' `
P¤«is·se<¤\\•. l`u¢Ào\`c\¢;  
Josette DOLPHIN.
PICARDIE NATURE N" 65   23

z- 2 e s · I • ·—
Les metzeersr de l enozronnemsernt
Dans ce numéro de Picard? Nature' nous et laboratoires. Esprit d’équipe, travail de terrain,
aborderons un des secteurs qui sont les plus rigueur Scientifique sont de miSemQue1queS fOr_
indispensables et les plus importants parmi les mations Z
métiers del 'environnement : il s’agit des métiers * Diplôme de 1>éd01¤gue (DEA) ; ggnjvereite Pari;
crées par la production et la distribution des  
eaux (potables, celles du robinet...).   _ ’ _
Sans l’eau, pas de oie. Alors, actuellement 160 ?‘Pl°î}e de CîC°uVmâ du Tbhêu S?} Plîïdol  Oîœl
000 personnes sont mobilisés par les métiers de (jslêëeâi (X; aa àoaînîoqnamâlaes nagigna ghwdaa
l eau. Vaste sujet. Mais pour nous, en premier (QDIEARQ) Av_ va] dg Mnntçenand 3_p_ EQQE
lieu consommateurs, l’eau à laquelle nous nous 34033 Mgntpellier.
intéressons le plus est bien l'eau que nous bu- " DîPlôm€5 de §>€d¤l¤8¤€‘· hYdf_¤8ê¤108¤î· -
vons. Les pollutions et sècheresses nous rap- lîYd’°1°g‘*€î'(l“$€m€“î)‘ 
ellent sans cesse 1 e cette eaz our l'instant  
P ‘l ‘ _ _ , f' P , _ , mere, 94, Av. de Lattre de Tassigny, 54001 Naney
potable sans trop de dq‘j‘zcuztes, n est pas zne- gedex·
puisable. En réalité, tourner le robinet nous *DiplômegleGe'ologie FondamentaleetApp1igue’e
éloigne instantanément de cette notion. C 'est si  
simple". QGS Facultés, @3405 Talence eegex et a` l'[ lnjvergité
De nombreuses personnes, pour nous procurer  
, , . 67084 Stasbegrg Cedex.
cette eau, vont la chercher, l etudier, la capter, la
traiter (le plus souvent) et la distribuerzuet puis
la facturer. • Uîngénieur hydraulicien est le spécialiste de
l’eau et connaît parfaitement les réseaux, les traite-
ments... Les débouchés sont stables, en bureaux
d'études et sociétés de traitement des eaux.
CAPTAGE, CONCEPTION Recrutement: Bac+5 / DEA / Mastère. Quelques
ET PRODUCTION formations :
DE L’EAl.I POTABLE * Ingénieur hydraulicien, Ecole Nationale Supe'-
rieure de Chimie, Avenue du General Lïlere,§§Q42_
Normes de qualité. C’est cette expression qui con-    
ditionne la quantité de soins apportés à la pro-  
duction d'eau potable. Ces normes étant sévères    
(c’est la moindre des choses), de nombreuses  
techniques sont développées et appliquées pour la   Z  
trouver, la ramener vers des usines de traitement et  
pour la lancer dans les kilomètres de tuyauxjusqu’à  ·
nos robinets. * DEA de Climatologie, cycle des eaux et mers et `
océans, Qniversite Pari; IV - UER de Geoggaphje,
Comme il est difficile de savoir où exactement sont  ·
les nappes souterraines, il est nécessaire que des * DEA d'OCê3n¤l0gie et biologie, Labo.
spécialistes hydrologues, hydrogéologues et  
pédologues y travai1lent.Ce sont eux qui sauront si  ·
ces eaux sont réellement utilisables. Leur niveau de
recrutement va de Bac+4 minimum pour un Avec des opérations de tamisage,
hydrogéologue et hydrologue jusqu’à Bac+6 pour désinfectiomcoagulation, filtration, neutralisation,
un pédologue. Les débouchés sont stables, dans ozonation...,l'eau quiarrive des stations de captage
des entreprises (sociétés de distribution) des bu- est traitée avant de continuer, propre etsans goûtni
reaux d’études, des agences de l’eau,administration odeur vers nos robinets.
24   PICARDIE NATURE N°65

• Le responsable de station d’eau potable super- • Le goûteur d’eau, métier irremplaçable avant
vise les opérations et les équipes. ll est capable de longtemps, existe bel et bien. Il assure les qualités
parer à tout écart de la qualité de l'eau qu’il reçoit organoleptiques de notre eau potable. Recrutement
et qu’il restitue. Gestionnaire dans certains cas, il rare dans de grandes sociétés uniquement,àBac+2.
doit être actif sur le terrain et à l’écoute des abonnés Bon odorat, bon palais, non buveur, non fumeur et
aux réseaux. Les débouchés sont stables, en collec- amateur d’eau...
tivités locales ou entreprises de distribution. * Université de Lyon, adresse ci dessus.
Recrutementà Bac+5 scientifique jusqu’à la Maîtrise,
DEA ou formation continue. Les techniciens de réseaux et les gestionnaires de
réseaux d’eau sont chargés de veiller au bon fonc-
tionnement au niveau de la distribution : fuites,
• Le technicien d’exploitation de station d’eau travaux, propreté et curage,pompes, citernes, châ-
_ potable met en oeuvre, entretient et contrôle les teaux d’eau, vannes etc...Le rôle indispensable des
J divers traitements et le matériel. Plus souvent sur le employés et le travail de terrain (aussi bien en ville
terrain que son responsable, il est à l’affût du qu’en campagne) assurent des débouchés stables.
. moindre disfonctionnement. Les débouchés sont le recrutement se fait souvent sur un BEP à BTS
stables, dans le même type d'établissements que ci- pour les techniciens et Bac+5 (ingénieur) pour le
dessus. Recrutementà Bac+2, Quelquesformations: gestionnaire. Ces métiers sont accessibles par la
* Technicien ou responsable : LECTA, Lé plupart des formations dont les adresses sont
Chaussadis, 23150 Ahun, L.A., Routé dé Cintré, BP données ci-dessus.
25, @5650 Lé Reheu.
* MST Traitement des Eaux, Diplôme Universitaire
(2 ans après Bac+2), DUESS (1 an après Bac+4), Les formations proposées ne constituent pas une
Responsable et technicien de station: Université de liste exhaustive.
Limoges, 12§, Av. Albert Thomas, 87060 Limogeg
Ced ex. Toutes ces informations ont pour source un guide
* Responsable pour l’exploitation des usines et des Métiéré dé l’Envirgnnémén;, de Michel
réseaux d’alimentation en eau potable : Qffigé ln- MABIT,Editions Opéra
ternatignal dé l'Ead, Rde Chamberland, 87065 Li-
mogéé Cedex. Richard MONNEHAY.
* stages et formations continues (pour techniciens
Bac+2, durée 1 an) : Ecdle Téghnigue Sdpériedré
Privée de Chimie d'©dés;, 50 gé Mighelet, BP 805,
49008 Angers Cedex ; Technicien de qualité et
gestion des eaux, recrutement à Bac+2, durée 4
mois de stage : Eagle dés Etablié`rés, 85700
Pouzaugés.
• Le préleveur d’eau a pour rôle de contrôler l'eau
potable tout le long du circuit, aussi bien en usine
  de traitement qu’en réseau, et ce jusqu'au robinet.
Toujours sur le terrain, avec ses flacons et
.. échantillonneurs portables, il doit juger quand et à
quel endroit ses échantillons seront les plus repré- _ _ _ _
sentatifs. Débouchés stables en sociétés de distri- eerew‘m°”$ utlheeee i
bution et collectivités locales ; recrutement à Bac+2, BPA J Brevet Professionnel Agricole
Fomation Z CAPA : Certücat d’Aptitude Professionnelle
* BEP de traitement et épuration des eaux : LEP, 14 Agneele
mednpnnjmben 87Qêô Limegeegedexedlpp Rne BEPA :Brevetd’EtudesProfessionnellesAgricoles
Ba mer Annexe 73800 Mennnejien BTSA : Brevet de Technicien Supérieur Agricole
·~ oeusr Métiers de veau, Llnivérgité de Lygn 1, 4; DEA r Diplôme d’Etwî€S Arwvfvmües
Bld dd 11 Ngv. 1918, 69622 Villedrbanné Cédex.
PICARDIE NATURE N° 65   25

M Hi C ° ‘
A B C D E F
1
2
3
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· ·'%‘^îî';-
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âijl _ Z1-1*, X
1- Leur nombre dépend du nombre de convives.
2- Il est en Maison, comme les p...
3- Plante dangereuse pour les Grecs.
4- Celui-là, le chasseur n`a cu que les plumes de sa queue.
5- Le faire pour quelqu'un est moins dangereux que le faire tout court.
6- Bagnole sixties - Forme d'avoir.
7- Roi sans tête - Si vous avez perdu le nord, vous avez aussi perdu celui-là.
8- Résultante d'une rencontre d'unjuge chasseur et d'un prévenu d'association de chasseurs.
A- Bavard automobile - Au milieu du port.
B- Région dangereuse pour les migrateurs.
C- Ane romain.
D- Avec des jumelles, c'en est un pour les yeux.
E- Animaux brutaux et dangereux, qui ont une chance à condition de ne pas la saisir.
F- Sillon épidermique. '
Bon courage, solution dans le prochain PICARDIE NATURE...
Réalisé par Gérard BAUDRY.
26   PICARDIE NATURE N"65

n oz en ri er
a C l d
dimanche recensement
1 3 d 'oiseaux morts
sur la Côte Picarde.
Novembre
(et non le 18
comme annoncé)
••'Rendez-vous à à 8h00 devant le siège de l’association ou
à 9h30 à la gare de NOYELLES-SUR-MER.
" Durée : la journée
"repas tiré du sac
dimanche I i
recensement
1 1 d 'oiseaux morts
, sur la Côte Picarde.
Decembre
"Rendez-vous à à 8h00 devant le siège de l'association ou
à 9h30 à la gare de NOYELLES-SUR·MER.
" Durée : la joumée
•" repas tiré du sac
d‘m‘°“‘°h€ recensement
8 d 'oisea ux morts
sur la Côte Picarde.
]anvier
"Rendez-vous à à 8h00 devant le siège de l'association ou
à 9h30 à la gare de NOYELLES-SUR-MER.
  " Durée : la joumée
"repas tiré du sac
REMARQUES :
.Pour les sorties sur le terrain : il est préférable de se munir de bottes et de vêtements de pluie.
.Pour les sorties d'initiation à |'omith0|ogie, notre association met à votre disposition des paires de jumelles.
.Parfois un rendez·vous est fixé au siège de Pican:He—Nature, celui-ci n'est nullement obligatoire, il est fixé simplement pourpennettre aux
habitants d'Amiens et des environs de se regrouper dans les véhicules, |'attente à ce rendez-vous n'excède pas 15 minutes.
PICARDIE NATURE NO 65   27

  -5 0l1'l`lCl€S 811 '081’ll`B
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Publications
Picardie-Nattlïe, anciens numéros ..........................,.................................................................. 10 frs D î-
Connaître et protéger l’oiseau ................................................................................ 20frs CI î-
Guide des oiseaux de la Baie de Somme .............................................................. 50frs D —·
Protéger l’oiseau en protégeant son milieu naturel .............................................. 5 frs CI —·
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papillon Vulcain WU Cane Colvert .. .¤ Chouette Chevêche ...¤ Grand Cormoran . . .Cl
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papillon Le Gazé WD Anémone ...l:l Coquelicot mg Digitale pourpre ...Cl
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Picardie-Nature, BP 835, 14 place Vogel, 80 008 Amiens Cédex 1 à yéçgpügn
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28   PICARDIE NATURE Ness