Picardie Nature 36
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36 czvril, mai, juin B7
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vzcnnnzz - Nawuna
revue trimestrielle publiée par le
caouvz auvxnouusuzww pnowzcrrou onuzrnonocxn au Prcannxz
association régle par la lol de 1901
a££1116a A la rsnmnnwzou rnaucaxsz nas socxnwns oz Pnorzcœrow nz LA wawunz
agréée par les Ministères de l'ENVIRONNEMENT, de l'EQUIPSMENT et de la JEUNESSE ·
et des SPORTS.
siège social : MUSEE DE PICARDIE · rue de la Républlque - 80000 AMIENS —
secrétariat : 103 rue Octave Tlerce · 80000 AMIENS - Tél : 22.4J.26.80·
cc? Lxnnz B72-D1
SOMMAIRE :
— Informations ..................... p.2
- La vie de votre association ...... p.8
— Le marais communal de BLANGY—
TRONVILLE protégé par arrêté
préfectoral ...................... p.15
- Réserves naturelles en Picardie .. p.18
— Au calendrier .................... p.2O
- Tradition et cruauté ............. p.21
— Le Chevreuil ..................... p.35
- Notion de base sur la gestion et
la chasse du Chevreuil ............ p.4O
Dépot Légal Zème Trimestre 1987

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Chers amis,
Nous avons malheureusement, une fois de plus,
Bccumulé un retard considérable dans la pîrution de
PICARDIE NATURE.
Les deux derniers mois précédant les vacances d'été E
furent difficiles pour l'équipe (trop restreinte) qui g
nz
mène le bateau : un procès retentissant, des busnrds
peu coopérants, des réunions à la pelle ... Enfin,
l'imprimerie se mettait en vacances et nous aussi. É
Notre emploi du temps pour les prochaines
semnines est déja bien chargé, aussi supporterions T
nous très facilement la coopération de quelques È
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adhérents ou adhérentes de la région imiénoise. i
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A bon entendeur, salut ! Ã
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HïDî‘<IDH°\)H 9YH‘H<1Dï%
MARREE Noms sun LA cors sun 1ë<;a1isa¤t· Il a aussi pr¤p¤së ¤¤
plan de chasse aux espèces citées ci-
L'échouage du Kowloon Bridge sur dessus (alors que la Directive en
les Stags Rocks (région de Cork) en interdit le tir).
automne 86 a été responsable d'une
vaste marée noire sur l'ensemble des C'est pourquoi la LPO et la FFSPN
côtes sud de l'Irlande (Kerry - Cork sont immédiatement et vigoureusement
waterford — wexford). De très nom- intervenues auprès du ministre de
breux oiseaux y ont été ramassés l'Environnement et de la Communauté
morts. Les quillemots étaient les Européenne pour dénoncer cette négo-
plus nombreux mais pingouins Torda, ciation. Elles ont par ailleurs de-
mouettes tridactyles, goêlands et mandé à chaque association de protec-
plongeons arctiques ont également tion des oiseaux et de la nature d'é-
été touchés. De nombreuses mouettes crire à M. CARIGNON pour montrer
tridactyles fortement mazoutées ont leur colère et leur opposition à ces
été observées à proximité des colo- textes et pour que la Directive soit
nies de reproduction de Kinsale Head appliquée de la même manière partout
par exemple. Les alcidés (famille des en Europe, de façon à protéger plus
pingouins ) des colonies de Saltee efficacement nos oiseaux. Cette "né-
Island, ont été également touchés. gociation" est d'autant plus scanda-
La saison de reproduction est sé- leuse qu'elle se déroule en même
rieusement compromise et un déclin temps que le lancement de l'Année
des colonies de mouettes tridactyles Européenne de l'Environnement.
et de guillemots est à redouter dans
le Kerry et le wexford pour les an- extrait de l'Oiseau Magazine n° 7
nées à venir.
extrait de l'Oiseau Magazine N° 7
BERNACHES CRAVANTS ET BECASSEAUX
` VARIABLES CHASSABLES LA SAISON
LA DIRECTIVE SERA-T—ELLE R£:s1>sc·1*£:£: ? 0C¤^1NE ?
Les oiseaux de notre pays font _CT€SÈ l·“"e des Éurprises que la
luobjèt d·une réglementation €uropé_ ministere de l'Environnement nous a
€nn€’ dite Directive de Bruxelles, annoncee lors du Conseil National
. . . de la Chasse et de la Faune Sauvage
entree en vigueur en avril 1981. La ,
France, qui ne respecte pas CES t€x_ du 17 mars dernier. sous la pression
_ des chasseurs de gibier d eau, le
teS'_€St traduite devant la Cou? de Ministre de l'Environnement, dans la
Justice du Luxembourg Pour 2 P¤1¤tS foulée des mesures dérogeant à la Di-
Essentiels : rective de Bruxelles, a proposé de
soumettre le bécasseau variable et
• autorisation da la Chasse a Cat' la bernache cravant a un plan de chas-
tains aisaaux mioïatouïs da la se révisable chaque année, sous pré-
fëmillë des limisalss <9ravs1¤ts· texte de l'augmentation des effectifs
tournepierre, chevaliers Sylvain français. Or actuellement ce projet
et culblanc, bécassine double, est contraire à la Directive de Bru-
et plusieurs espèces rares en xelles et non conforme â la loi sur
France) ; la protection de la nature.
. autorisation de chasses dites axtraif ds l'0isea¤ Magazine ¤° 7
traditionnelles : gluaux, filets, '
matoles et lacets ou tenderie.
Pour que la communauté européen-
ne retire sa plainte, le ministre de
l'Environnement, sous le prétexte de
réduire l'impact de ces chasses, a
proposé de nouveaux textes qui les

- 3 -
NIFG H°\5HNü"H<IDï%
HÃ D Us l à ooo
DES CHASSEURS AU CHÉVET DES PETITS VAGUE DE FROID ET FERMETURE DE LA
PASSEREAUX cmisss : nu Mouvnzxu
Joli, bien conçu, gentiment illus- Le ministre de l'Environnement a
tré, le calendrier 1987 de la Fédéra- soumis un nouveau texte réglementaire
tion départementale de5 Chasseurs du modifiant les modalitës de fermeture
paS·d€·Ca1aiS_ de la chasse en cas de calamité natu-
relle lors de la séance du Conseil
Au fil des mois, la treme Conduc- National de la Chasse et de la Faune
trice se déroule : "L'amOur de nos Sauvage du 17 mars 1987. Le délai de
petite peeeereeuxl Source inepuiee_ 48 heures entre la décision du Préfet
ble de joie et d.enehentemene." de fermer la chasse et son applica-
Lion est supprimé. Par ailleurs, la
L,eSSeneiel est dit de ce qui peut suspension de la chasse s'étendra sur
être élabcrél préparé' disposé en une periode, renouvelable, de 10 jours
leur faveur. L'A.B.C. du réfugisme  îions ont reçu
se trouve peu à peu présenté. Mais 9 °
c'est l‘occasion, à travers ces at- extrait de l.Oieeeu Meeeeine n,7 '
tendrissantes attentions, de suggé-
rer lourdement des mesures beaucoup
plus discutables.
Dès la première page, le ton est GRUES CENDREES
donné : "Que d'épreuves ils ont à
surmonter (les petits passereaux) U“ gard€'ChaSS° et 2 CbaSSeurS_
pour eeeurer leur eurvie_ étaient montés sur le toit du Cha-
teau de Chamazel (42) le 17 novem-
bre dernier, et avaient braqué les
ChaSS°urS' C°ntin“e2 de les aider projecteurs de l'édifice sur un vol '
en limitant le nombre des prédateurs de grues en migration puis Ouvert
Classés ¤¤1S1¤1€5 et En poursuivant le feu sur les oiseaux. Après le
l'amé"ag°m€“t des t°xtit°iz€S'" classement sans suite de l'affaire,
Alors, en retrouve le le préjugé les associations de proteetion de
navrant de gens à courte vue qui . la nature ?bt&nal€?t la Ieouvertu-
admettraient sans doute d'avoir de re du dossier' apres le Cëanqemênt
nouveau le droit d'abattre buses et de pr0Cur?u¥' Un_v€rdiCt a la ha?-
· · teur du delit : ils sont condamnés
autours en plus des corvides et pe- _ , d 2 a S de
ties earneeeieree chacun a 4500 F d amen e, n
retrait de permis de chasser et de-
en attendent, l.emenegement e0e_ vront verser solideiîement 13 000 F
respond vraisemblablement à celui dé çommages et interets aux pîâlleî
QU'011 Conseille dans des revues Cy- Cfvllëî (CURL FRAPNIM ROC, F êfû
- - . . tion des chasseurs).
negetiques avec des aveux criants
de contradictions. Exemple, glané
dans le n° du St Hubert de février: `
"Nos 50 belettières posées en bor-
dure de talus, bois et toits d'a-
grainage ont effectué en 5 mois 67
prises. Les belettières les plus
productrices sont celles placées
aux stations de nourriture pour la
bonne raison que le grain déposé
nttire les mulots et, par la même
occasion, dame belette."
Les petits passereaux offrent dé-
cidément un très bel alibi.
extrait de l'Oiseau Magazine n° 7

- L] -
IND*‘<lDU°‘>H N IPHG 1N%
1 UL J 1 ts ooo
UN SUCCES DE LA FFSPN...
Le Journal Officiel vient de publier _ Sécurité publique ;
le t€*t€ Suivant ‘ - sauvegarde des espèces ;
- calamités ·
Le Ministre délégué chargé de l'En- _ Santé des éhaSSEurS_
vironnement
Vu le Code Rural et notamment son Avant de Prendre sa décision, il
artlcîî 37J d 19 1 consulte le conseil départemental
Vu arrêté u p uviose an V dû la chaSSê_
Vu la directive 79/409/CEE du Con-
îeil dîs7gommunautés Européennes du Article 6 _ Le directeur de la prO_
avri ·"“?
V ll _ d C €_l Nat_ 1 d la tection QE la nature est chargé de
U ëvls U ¤¤s 1 10Uë € 1 exécution du present arrete qui
Châsss sera publié au Journal Officiel.
Vu la demande présentée par les as-
Sociaîîons de âI°îî;ti°n ge lîégÉt°Ie' extrait de la Lettre du Hérisson n°64
Vu accord e nion es ra- A u ·
. - J. A QS?
tions departementales de chasseurs, u VN
ARRETE
Article ler - La campagne de chasse
1987-1988 se déroulera du ler novembre LÈYFRANCE A LA COUR DE JUSTICE EUROPE-
E7 au 25 novembre B7. ENhE ' LA RECULADE
Article 2 — Sur demande motivée de la Le B avIil' le France devait passer'
fédération départementale des chasseurs, en fin de matiné€' deïent la C°ur de
et après avis du Conseil départemental ]?StîCe d€S_C°mmu2aut&S îurgPée?n€§'
de la chasse, le préfet Commissaire de gu E le ëtaltécit e par a Ommësâlon
la République pourra, à titre exception- ES ç°mmu?aut S pour n?n r€SPêc_ E
nel, ouvrir la chasse au gibier d'eau la Dlrectlëe sur lîî O1S€aux’ dite
2 jours avant la date d'ouverture géné- Directive E Bruxe ES'
l d l h· .
ra E G a ° °SSe coup de théatre à 12 h 00, aims
Article 3 - En dehors de la période de que la Frênce passait devant la _
——·*·————— _ . . Cour depuis 11 h 30, en séance meme,
chasse, la destruction des animaux sus- 1 t ,b 1 d_ _dé d ze Orter
ceptibles de provoquer des dégâts aux î Il_una a çcl E P
cultures, devra faire l'objet d'auto- êhîââaîre au mois de Septembre pro-
risations individuelles délivrées par 1
le ministre chargé de l‘environnement. , _ ,
Affaire a su1vre..·
Article 4 — Les demandes prévues â _ , 0
l,aItiClE 3 Seront transmises aux pré_ extrait de la Lettre du Hérisson n 65
fet commissaire de la république du
département où se dérouleront les des-
tructions. Elles seront accompagnées
d'une étude scientifique sur les po-
pulations concernées et une expertise
des dégats constatés. Après consulta-
tion du conseil départemental de la
chasse, le préfet commissaire de la
république transmet la demande au
ministre qui statue dans les 3 mois.
Article 5 - Pendant la période d'ou-
verture, le préfet commissaire de la
République peut suspendre l'exercice
de la chasse pour les motifs suivants :

- 5 -
IND€‘<lI>H‘°ï>H €YH°HGI>N%
i ÈA I 1 L ooo
WWE ESPAGNE ET GREEA = SAUVER LES GREENPEACE DEVOILE LE TRAFIC DE
MONTS DE TCI-EEE v1AN¤1—: ne aA1.E1m~: _
Le WWF Espagne (ADENA) en collabora-
tion avec le GREFA lance un appel pour GEEBUPÈECE A Diffusév Le 20 Maïs 87:
supporter une Campagne Pour Sauvage!- Le Communiqué Suivant A La Presse.
der une zone naturelle de grande im- v
peftenee_ Ce vendredi 20 mars 1987, une équi-
pe de GRENPEACE de six nationalités
cette zene netnselle dlimpettenee différentes, à intercepté un contai-
écologique évidente se situe dans les ner de la Caïgaïsûn du DEVÃTE fEï90‘
Monts de Tolède, dans la province rifique i$lE¤d¤iS "AlEf0S"« l¤IS GE
espagnole de Ciudad Real. Cette zone $¤¤ €$CêlE â Hambourg (RFA). L'"ALE-
appelée Cabaneros va être détruite POS H tfë¤SP¤Itôit une Cargaiscn de
par l'in5tel]_ation d'une base mili- viande GE baleine, destinée au Japon
teife de grande envergure. et qui transitait par Hambourg. La
viande provient de cinq baleines —
Cabaneros regroupe une végétation des E¤YQ¤¤l5 C¤mm¤¤5 Et dE$ ¥¤!Q¤ôlS
très intéressante ainsi qu'une faune dE f¤d0lPhi·
remarquable (aigle impérial, vautour
moine) qui font de cette zone un des LES militants de GREENPEACE ont
dernier 5anctuej_!·e5 de la faune et réussi â idêtltifiét le container SUS-
de la flore méditerranéennes. pE¤t Et, après avoir ¤¤¤¤pë le <1¤¤i·
l‘ont ouvert afin de révéler la véri-
Ces deux crqanismes demandent que table nature de la cargaison, soit
l'on écrive aux deux personnes ci- des centaines de paquets de viande
dessous pour sauver cette aire natu— de baleine. Les autorités portuaires
relle et obliger l'administration à et les douanes ont été immédiatement
la protéger. averties afin de confisquer le char-
‘ gement.
Les lettres doivent être envoyées .
aux personnalités espagnoles suivan- Le moratoire sur toute chasse ba-
tes : lei nière commerciale, adopté par la
Commission baleinière internationale
- Excmo Sr. présidente del Gobierno (CEI) ESC êntïé En Vi9¤E¤! fin 1985.
Edificio Seeilles · pg de la L'Islande, afin de protéger les seuls
ceetellene, 109 intérêts de l'industrie baleiniêre,
28071 MADRIDE (Espagne) p0UI'S\.1iC sa chasse SOUS prétexte de
“recherche scientifique". En dépit de
- Dxeme gf Ministro de Defense l'opposition de la plupart des membres
Ministerio de Defense - po de la du comité scientifique de la CBI, qui
Cestellene, 109 considèrent que la poursuite de l'a-
28Q7l MADRID (Espagne) battage des baleines n'avancera en
rien nos connaissances sur les cétacés
Centeet , et qu'en outre elle représente une me-
`”"_" nace sérieuse pour les populations ba-
wwp Espana leinières elles-mêmes.
28010 MADRID (Espagne)
Tél.     2 Les douanes allemandes ont
confisqué ultérieurement six autres
GREFA containers. Un total d'environ 150 ton-
Apartadc de eOrreDs' n¤ 11 nes de viande de baleine a été ainsi '
28220 MAJADAHONDA — MADRID i“t€¥C€Pté·
(Espagne)
GREENPEACE
extrait de la Lettre du Hérisson n° 65 3 tue de la Büchefîê
75005 mais
Tél : 43.2S.91.37.
extrait de la Lettre du Hérisson n°65

- 5 -
1 DA J lh ooo
lND”<U>H°\>H NH“H<IDN%
RISQUE TECHNOLOGIQUE MAJEUR : NE JOUONS PLUS AVEC L
· . · A SECURITE
UNE JOURNEE D ALERTE FRANCAIS DES
L'Union Midi Pyrennées Nature et
Environnement (UNIMATE) B demandé L'accident du 12 avril 1987 à l'usi—
publiquement une Journée d'alerte ne Pierrelatte, survenant après les
sur Toulouse le 25 Juin 1986 incidents récents de Flamanville et
celui, non résolu,`qui affecte la
Après 1950 on a pris conscience que centrale de CREYS MALLEVILLE, rappel-
le risque ne concernait plus seule- lent encore une fois aux Français et
ment les seules personnes à l'inté· à leurs responsables politiques, la
rieur de l'organe qui génère le ris- dangerosité de tout ce qui touche
que. Deux exemples : Sévéào, Bhopal. au nucléaire et à la vulnérabilité
de ces techniques.
Dans le cas de Eévéso par exemple
de très nombreuses erreurs ont été · La Fédération des Sociétés de Pro-
commises car il y avait sous infor- tection de la Nature a toujours con-
mation du public, mais aussi des testé la course au tout-nucléaire
forces publiques. QUE l'on s'obstine à poursuivre en
France. Elle en appelle solennelle-
Lorsque des exercices d'alerte ont ment aux Pouvoirs Publics pour que,
eu lieu, l'expérience a démontré des cessant de parodier les caricatures
failles non perceptibles auparavant, de débat du passé, on engage enfin
dans le fonctionnement des plans une réflexion sérieuse sur la sortie
Orsectox. du nucléaire et la diversification
énergétique, et pour que soit réacti-
Une telle journée d'alerte aurait vée une politique d'économie d'éner-
plusieurs intérêts. Tout d'abord gie aujourd'hui négligée.
vérifier la pertinence du plan
Orsectox. Enfin, la FFSPN demande au Gouver-
' nement de faire arrêter immédiatement
Ensuite, permettre à la popula- la centrale de CREYS MALLEVILLE en
tion en général d'acquérir : attendant que soient éclaircies et
corrigées les défaillances présentes,
- une réelle information sur les de jouer ainsi avec la sécurité des
mesures à respecter lors d’un Français.
éventuel accident, .
Pierre Delacroix, Président de la
- une compréhension du bien fondé FFSPN
des comportements que les pou-
voirs publics seraient amenés à extrait de la Lettre du Hérisson n°65
recommander,
- une connaissance des sonneries
d'alarme.
Dans le cadre des établissements
scolaires, il est important que soit
expérimentée, grandeur nature, une
telle alerte. Mais c'est aussi l'oc—
casion d'aborder ce que l'on qualifie
actuellement de "thèmes transversaux".
Lors d’un accident les médias ont
un rôle important à jouer. Il ne peut
être que salutaire qu'ils soient as-
sociés à une telle journée.
UMINATE
47 rue Arago
31500 TOULOUSE
Tél. 67.58.14.3l.
extrait de la Lettre du Hérisson n° 65

- 7 -
1NIF<IDH° W &\"H‘H<IlN%
1 ua J l ts ooo
REAGAN PART EN GUERRE CONTRE LES
PLUIES ACIDES !
LE PIë5idë¤C R¤¤ëld RÈAGAN ô ¤¤· A l'appel de plusieurs associations de
Eîçcîozîîes È:;_ Protection de la Nature, belges, hollandaises,
pération avec le Canada, notamment allemandes, françaises etc..., une mannifesta-
des fonds pour les recherches sur tion
de nouvelles technologies déstinées
à contrôler la pollution.
Le Président américain a indiqué contre la chasse telle gu'elle est pratiquée
dans un communiqué qu'il chercherait dans plusieurs pays d'Europe de l'Ouest
à obtenir 2,5 milliards de dollars
en 5 ans, dont SOO millions de dol- ·
lars pour l'exercice budgétaire est organisée le dimanche 4 octobre à VAALS
1988 et la même 50mmE En 1999 ¤fi¤ de (ville frontière entre l'Allemagne et la
développer ces technologies visant à '
réduire la pollution de l,air· Hollande, à 3 km d Aix-la-Chapelle).
Il encouragera en outre les indus-
triels à investir des sommes égales
ou supérieures et à stimuler le dé-
veloppement de ces technologies.
"Je suis heureux d'annoncer au-
jourd'hui, a-t-il dit, plusieurs me-
sures prises pour assurer que les
Etats-Unis continuent de travailler
étroitement avec le gouvernement
Lanadien pour déterminer les effets
des pluies acides sur l'environne-
ment et y répondre.“
M. REAGAN a demandé au secrétaire
à l'Energie John Herrington de créer
un groupe d'étude comprenant des re-
presentants des Etats américains et
du gouvernement canadien. Le groupe
fera des suggestions sur les nouvel-
les technologies et sur les fonds
nécessaires pour les développer.
Ces mesures ont été annoncées par
M. REAGAN quelques semaines avant
son sommet à OTAWA les 5 et 6 avril
avec M. Brian MULRONEY, Premier Mi-
nistre canadien. Le problème des
pluies acides constitue l'un des
principaux problèmes entre les deux
voisins.
Les décisions annoncées par M.
REAGAN ont été prises à la suite I
d'une étude de la Maison Blanche et
des recommandations de MM. Drew
LEWIS (Etats Unis) et William DAVIS
(Canada) qui avaient été chargés
d'examiner la question des pluies `
acides. ·
Sources : AFP 18 mars.
extrait de la Lettre du Hérisson n° 68

C O D
¤ T ·0î>‘·
Diam 'VHGP GUQ, îS<lDUH`<1‘2 Güàâ <I,H<IUUD<ID1]D
COMPTE RENDU DU CONSEIL DEPARTEMENTAL
DE LA CHASSE ET DE LA FAUNE SAUVAGE.
par Xavier COMMECY
Le 25 mai 1987, le C.D.C.F.S. a tenu sa réunion annuelle
sous la présidence de M. VOGLER (Directeur Départemental de l'Agri-
culture) représentant Mr le Préfet. Cette réunion avait pour but
entre autres de décider des dates d'ouverture et de fermeture de
la chasse dans le département de la Somme.
Cette année, nous avions préparé cette réunion par une
concertation entre les naturalistes et les scientifiques de tous
le Nord de la France et avions établi des propositions raisonnables
en nous basant sur les rythmes biologiques des espèces gibiers et
des autres animaux sauvages, sur le respect des espèces en danger
de disparition, sur la sécurité des utilisateurs de la nature non
chasseurs (promeneurs, touristes, amis de la nature...).
Nous avons déjà présenté lors de notre Assemblée Généra-
le de février, notre position face â ces différents problèmes et
ce sont des idées que nous avons défendu (voir Picardie—Nature
N°35 p33—38>
Plus qu'un long discours, un tableau présentant les pro-
positions des chasseurs, les nôtres et celles qui ont été retenues,
résume bien le déroulement de cette consultation.
OUVERTURE CLOTURE
DATE DATE
ESPECE GEPOP CHASSEURS RETENUE GEPOP CHASSEURS RETENUE
Ouverture
0
Générale 4/10 27/09 27/ 9 31/01 31/01 31/01
Chevreuil
selection 8/06 1/06 8/06 6/08 ' 31/08 31/08
battue 1/11 18/10 18/10 31/12 29/02 29/02
Lièvre 1/11 27/09 27/09 6/12 30/11 30/11
Perdrix 4/10 27/09 27/09 25/10 1/11 1/11
caille Pas de '27/09 27/09 / 1/11 1/11
chasse
Faisan 4/10 27/09 27/09 6/12 31/01 31/01
|•I/CIO

OUVERTURE CLOTLJRE
_ _? DATE _ DATE
ESPECE GEPOP ChASSEU¤3 RETENUE GEPOP CHASSEURS RETENUE
Lapin 4/10 27/09 27/09 31/01 29/02 29/02 z
Sanglier 4/10 27/09 27/09 31/12 31/01 31/01
Oiseaux de
PaS$"ç€_‘ BE°a" 4/10 27/09 27/09 31/01 29/02 29/02
se - Grives —
Pigeons x
Gibier d'eau 4/10 18/07 18/07 31/01 29/02 29/02
Colvert 4/10 18/07 18/07 31/01 15/02 15/02
1 Prolongations possibles, il suffit de le demander !
Quelques commentaires tout de même !
On peut remarquer que toutes les propositions des chas-
seurs sont reprises (rappelons que le Conseil est composé au 3/4
de chasseurs) (de plus le scientifique présent cette année, mem-
bre de l'©ffice National de la Chasse ! a refusé de prendre part
au débat ! Que venait-il faire ici ?).
Un cas particulier, le Blaireau. Espèce en voie de ra-
réfaction dans le département (et tout le Nord de la France). Un
progres s'est fait sentir après trois années de luttes. Trompés en
1985, où malgré les promesses faites le Blaireau n'a pas été épar-
gné, dupes en 1986 où l'on nous promet... de réflechir au problème,
seule une grosse colère du représentant du G.E.P.©.P. a empêché
cette "reflexion" de se prolonger un an de plus. Après discussion,
le tir du Blaireau n'est autorisé dans la Somme que dans neuf Can-
·tons (Oisemont, Molliens, Mornay, Poix, Gamaches, Conty, Boves,
Ailly/Noye, Moreuil). Dans ces secteurs, les machines agricoles
disparaissent, englouties sous terre tellement les champs sont
minés par les galeries des Blaireaux (Sic). Soyons vigilants et
faisons connaître ce point la survie du Blaireau en dépend.
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- 10 -
Les arguments des chasseurs :
Mis à part le cas de la caille des blés et du faisan sur
lesquels nous allons revenir, les "arguments" des chasseurs ont
été cette année : (Notes prises sur place et non transformées l) _
— "On est assez grands pour décider seuls de ce qui est bien."
- "Nous n'avons besoin ni du GEPOP, ni de savoir ce qui se passe
dans les autres départements (là où ils sont moins rétrogrades
et destructeurs que dans la Somme) pour décider."
- "On voit bien ce que veut le GEPOP : supprimer la chasse !"
Répété de nombreuses fois.
(Alors que pour toutes les espèces Gibier nous proposons des dates
d'ouverture !)
— "Le poids économique des chasseurs est bien plus important que
celui des membres du GEPOP, alors il faut faire ce qu'ils de-
mandent."
Vous qui croyez que les dates de chasse étaient discutées
en fonction des cycles biologiques, nous en sommes loin. Si pour-
tant, certains cycles sont pris en compte :
- une fermeture a été retardée du dimanche soir au lundi soir parce
que des chasseurs travaillant le Dimanche ne supportent pas l'i-
dée de perdre une journée de chasse. (A-t-on pensé à ceux qui
travaillent le lundi ? on aurait puretarderla clôture ! Mais
ceux qui travaillent le mardi ?... .
- une ouverture a été avancée, car la date initiale correspond à
une fête régionale où il fallait absolument être présent.
Incroyable, mais la solution est simple : c'est le cycle
de vie... des chasseurs qui est pris en compte, pas celui des ani-
maux sauvages. Voilà ce qu'il fallait comprendre !
Dernier argument et il est de taille, la continuation de
la chasse à la Caille. La Caille d'Europe (Coturnix coturnix) voit
ses populations fortement diminuer dans toute l'Europe. Nous avions
proposé (comme en 86) la suspension du tir contre cette espèce.
Malheureusement, depuis quelques années, une caille d’élevage (Co-
turnix jamaîcensis) est relachée en grand nombre quelques jours
avant l'ouverture pour servir de cible aux "sportifs" en bottes
et fusil. De façon à ne pas aggraver le chômage en France, dans
leur grande sagesse, les chasseurs du C.D.C.F.S. ont décidé de
continuer leur politique aveugle,_de continuer à élever et rela-
cher des cailles non Européennes et tant pis pour les dernières
Cailles sauvages.
On peut remarquer le procédé : on crée un problème (in-
vestissement des éleveurs pour la production~Ee cailles) et ensui-
te ce problème artificiel est incontournable, au dépend de la fau-
ne autochtone. L'idée de favoriser , par un plan à long terme, le
retour de populations saines de Cailles d'Europe n'a pu être dis-
cuté ! (le même cas se présente, à un degré moindre, pour le fai-
san). Une enquête sur les prélèvements de Cailles, doit être ef-
fectué en 87.

4 *' ] 1 "‘ ,
Quelques points d'optimisme malgré tout !
Eh oui, malgré la radicalisation montrée et annoncéepar
les chasseurs, qui cette année ont imposé toutes leurs dates, sans
discussion possible, nous avons quelques points d'optimisme à re-
lever : `
- leur radicalisation même, montre leur inquiétude et leur désar-
roi , ne pouvant argumenter des décisions indéfendables pour qui
dit protéger la nature, seule une action en force leur permet
d'aboutir.
— certaines de nos propositions n'ont pas laissé insensible les
autorités préfectorales.
- une gaffe a fait dire à l'un des chasseurs présents : "On peut
dire qu'il y a 10 à 20 % de mauvais chasseurs parmis nous !"
Depuis le temps que l'on nous répond que ces mauvais chasseurs
sont rarissimes, les choses évoluent !
- une enquête sur les dates d'envol des canards dans le départe-
ment est faite par les chasseurs ! Tiens tiens, il y a peu,
l'argumentation était qu'il n'y avait pas de canards nicheurs
chez nous I
Ainsi, les chasseurs avancent (trop lentement sans
doute ) et seule la poursuite de ces contacts et concertations
permettront à long terme de rendre raisonnable cette activité qui
passionne tant de nos concitoyens.
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- 12 -
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BMU WDG'3 GUG9 Q CIDUITG, <IH.§>&<ID<I.HGU HCIDHU
L'AFFAIRE MI-\YE—LOISIRS, UN JUGEMENT -
(PROVISOIRE) EXEMPLAIRE .
par Patrick THIERY
` Le 9 juin dernier, le Tribunal Correctionnel d'ABBEVILLE
condamnait Jean Michel DELEFORTRIE, responsable du parc "MAYE-
L©ISIRS" a une forte amende - 120 000 francs — ainsi qu'a la remi-
se en état du site qu'il avait dégradé en 1984.
Notre association s'était constituée partie civile. Au
titre des dommages—intérêts, nous demandions 5 000 francs, la pu-
blication de la condamnation dans le Courrier Picard et l'afficha—
ge en mairie du CROTOY. Nous avons obtenu satisfaction.
Malheureusement, comme cela était prévisible Monsieur
DELEFORTRIE a aussitôt fait appel du jugement, seul moyen légal
lui permettant de reculer une échéance qu'il redoute depuis trois
ans.
Cette affaire ne sera donc pas définitivement terminée
avant plusieurs mois. Mais notre espoir d'une conclusion heureuse
en notre faveur se trouve conforté depuis la dernière audience par
l'analyse de la situation telle qu'elle ressort tout au long des
18 pages du jugement.
Il vous est possible de vous procurer (à vos frais) une
copie du jugement en écrivant à :
Monsieur le Greffier - Greffe du Tribunal Correctionnel
d'ABBEVILLE — Palais de Justice — 80100 ABBEVILLE —
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Le Croto y : parc « Ma ye-Lorsrrs »
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D’autre pan', son créateur M jean-M`che1De1eform`e, a eté condamné à
la lourde amende de 120 000E alors que le procureurn avart requrs que _
50 000F .
EVOOUEE lut: de l'nu· le cadre d‘un   4d'¤c:.·¤pn- durs dnmnndà au tribunal uurnrinnüou dgmulàlâmuni I1
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N ê- B \Ugi·' )êu3l après V°‘“ É-’d‘ht· des Cmmms; yugèè en `IQDSEDCE de \‘m\è· \I\’\\è!è*l]Èh(:Ia\r»ô1 \¤1p\Lrr\¤ !T\(:\'\|P*df`¤ll5\|Ul‘*\·J¤\ É'\1*·*('\ sr- cL·m1rdr·r·, au dg55rr•; mg
  ..:.è altarrc per‘.::u\rer·.· dÈ“'°\* *”• C*‘**‘¤ë*- *1****-* **1*** regsè Apres avoir rappere \e non d`un paysagr qnr· \e: DMC üühh JW 1·¤f*•· I~‘0*¢=9ë<· ru.; u curry- ce sa ;·,orrdn,;,:,
F···T,' m\p£*!1ar.\·: 12; ccvareri se ‘*°·*"?**` 5*** *‘ ‘€**a***l Er \ong che! ¢'m¢u\pau¢m_ M avrrmrageurr ortr vonrn pru\(; M V**¤ü< ¤‘1•F*<··*~¢ I¤**»"\-* snrralr. au dessu: de re
,,_ ,,5,,,, se ,,,,,,_C,,_:,,· 5,,, ,= un mat enrreprrs dncrs rra ,,,2,,],,,,, ,;,,,,,,,7, ,e 0,,,,,,,,9 gg, Ce.; ,,,,5, ,,,,,,,,,.,,,,,, mur at ln rrepunrtqnr dvriv ,,,5,,,;,. ¤,_ ,,,· ,,,,,,, ,,,re,,;··
dcscrer a \»'.ave·Lotsrrs w *****3; $**2 ki P*°P**è*€$ P*" renu du caSrer judrciaire du nor. sun: vergognr dur. rer b*‘=‘ 5* dèC\““ d"'«"‘**d ··*'·•· **=**•¤ =***·¤**¤*- Ã? _
par: de dereme cree au Crcr "‘=€S °‘—-?‘-*"dE$ Pa*C€**€5 de M Dehatorrrre Y hgnrent ram prrvrlf gt!. une vrolanurr **`·"*‘ ws B‘9—m*‘*"‘“‘*°“S du ¤¢=¤'~î=Y¤@* \*¤*= P*¤Y\l€**\*ë*~·
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:..e cu eas.no de Yon-Manon C!<>*0Y €* C6 sans **“¤** autre pour homrcrde trtvnlon- ,,.r rar et arvrqua mae É" “‘°““" °" ""“‘“É"' °‘ de *“°***î 5"·’U:^’ F- €‘ d****·û**¤*=
E; ,,,,_, ,,,,,,,,,,,,_ ,_;,~,5,,;B,,, 6,, ¤¤rer.u au pràalable les auto ,,,,3.,; e, ,;,,,,6,,,,,; $,,,,5 ,e,,, I II I II I d I ladmrrmrzarrorz a. drt·r\ · D ,,;, 5,,,, p]D|1gugè\5 ,,;,,,,5,:
,;¤,g,,r,; 4,;; rag, 4,; gue rrsauons nècessarras (dom 9,,,., d·,,,, È,,,,a,cw,,q,,€ <à·L*2P'·*****=· ·· I*r=**~·5‘·= ‘ * savanqunctevartcorrrpazalrre ,3,, 2,;,,,5,, 5,,,
vnre \eS permrs ce conmurre; 9,,,,5 ,5 ,,9,,,,,,, ,,,5 gam res €****-***5¤**‘t·- * I a re r. ·s·~ut.r.·.ern Z4 heures ,;,,14,,,,,, ,, me ,,,,5,, È, 3,;,,
Tour œcr avan a¤our.I \a ,5,;,,; pmcgs vc,,,,,,,,, dw, ** C“** *`=‘!***€***E**‘ **=‘°*‘*"' avant rl tar savon qu`n ne pere au rnardr 9 run., A un
,·_ ::Im,_a,a‘SSâ_. €n,ZI“s:,II\f oonsunrnon de parues crvnes ses ,.,,, rggg pa, ra gg; ¤*•>*** de IM *^—**¤*9**€**¤, pourra pw. venu er ce pour p,_,r,,,,,e ,,,r·,:;0C,·r£
E cm, ¢mc._,,pI;,,O“ d.Ima  (IA GEPO P assocrarraa ,,,,,,,,;,,5,.,, au passage que ,B munsuc d· tururpernemnars ,,,,5 ,,,0,,,5 des ,),,,5 c,,sc,,,,_,
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Ugun 6 ,5 remarquer que \e prevenu
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¤*F¤*€ dE P***$ dâ V-C ¤*'~ ****6 _ que ceu1·cr \nr îurenr a crra _  - _ , .. · g. _ ·. "' . - _ o
ajuge cnarrenere de A mèrrcs \·aud*éI‘·Cë C0\'T*m€ï*|}û Iï*a\ ,;,,,2 ,0,5 ,,,,,,Sè5 ws ,,,,,,;,,,1, I"  •’ ·  _ v¢‘ *3 -.,·a.__ , ‘ -‘· _ :,,;5;;:;_i,·q,,_vr··-_r_ ;.·_'—_ '
au rarge. aune rungueur de pour M ¤ë=\et¤¤r¤¤Icrur rfètarr ,,,,e,,, ,0,,, de mème ,èar,,,€5 ·  , _  .  .> ·g _    ·'î'<1""·· -- , , ., ·, ;· ~,_,,I,} js; ' rg , I- rh;
350¤*€**ë5·d€5 ¢°**P°$ dl-? P""P*°$€“*·‘*‘*“a*‘°°"*““€ par diverses ···•reprrses '·=- 4,, -•· ala? ` -P"   ‘?".",_,;; rx . ’·  ' . ;"‘ · · `  
mes ez uètrrcnemurn de \enre au mbunat pour expn won, œ,,€ d, · .., ·?; #1- _ —j .·;,Igi_É__ __ ,.  I_r,.I_ . __ __.
tzcussame tpc,u· cree: des quer qu'r\ è\BÃ\ soullrant à la mwa du gw, . _’ _, T _,._‘ _ I ;   . ,_§' "  ‘ ` __  ___ .  ' *· "  .
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:rerrrere:).\e suzcreusernent promrzeur M V¤nd€c¤S\e€\€ ,, sembla: '~   ` :,`·,,I,·   "'I¥..,`, · "`·'·=·»*¤. · · '. 
ez \eïsr;,s.~erner.: ne russes rn laure une enquere sur \e puce pc g, · "·· 7___   · III — _  ·
aeswes ar. dragrsge de ces champ paI\es gendarmes de pam,. ..__I( _ `I_II_` .   'IE ,.«_ ‘ · - ,·,
pars rou·,ce\u sans qïaucune \a brrcade de Rue qui ètabh- ,,·a,,aI,€· ` · · " · · . = ' -` `Lëw ;;,‘__!¢#;:~ l···,`
ae:.ara:.¤r.au cernande d'a·u· ,,2,,, qgg ra p,è,,·e,,,, ,,,,,,, €,, M ,9 W`-  j' È,¤..·»,,,;l;¤ ··.' ··
rozrsïtazzz adrmnrsrranve n‘art ua, de se ,·,è,,,aC€, 5,, ,,P,,,, ,,,,,5, ~ ; I ·., --I. — I·’
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  SEMAINE DE L'OISEÀU
Béautor — Tergnier — 02 —
£!É:;~·~ par Xavier COMMECY et Yves CORBEAU
Dans le cadre de la Semaine Européenne de l'Oiseau, le
G.B.P.©.P. et l'A.C.P.P. (Association de Chasse Photographique
Picarde) ont organisé conjointement un week—end d'animation dans
l'agglomération de Tergnier — La Fère.
Une salle communale nous avait été pretée par la muni-
cipalité de La Fère et nous avons présenté notre exposition
"Faune et Flore des Larris" ainsi qu'en continu notre montage au-
dio visuel. L'A.C.P.P. avait réalisé de nombreux panneaux avec
les photos de ses membres. L'inauguration de cette double exposi-
tion se faisait en présence de Mr DESALLANGRE Conseiller Régional,
Maire de Tergnier, de plusieurs Maires des communes voisines ainsi
que de nombreux Conseillers Municipaux. Pour ces invités ainsi que
pour les 400 visiteurs qui se sont succédé pendant deux jours,
l'étonnement de découvrir une si riche faune et flore picarde fut
grand et l'accueil qu'ils nous réservérent fut trés sympathique
et encourageant.
Quatre sorties collectives dont une nocturne avaient
été organisées,elles regroupèrent chacune entre 10 et 30 personnes
(poussins de Courlis cendrés, Caille des blès, Chouette Hulotte,
Sangliers et Marcassins, Rousserolle turdoîdes... furent au rendez-
vous.).
Seule la projection de diapositives du Samedi soir ne
connut pas le succés attendu.
Au total, ce week—end aura permis à notre association de
se faire bien connaître dans ce secteur de l'Aisne et déjà des
contacts sont pris pour renouveler ultérieurement de telles anima-
tions.

-   -
LE MARAIS COMMUNAL DE BLANGY—TRONVILLE
PROTEGE PAR ARRETE PREFECTORAL.
par Maurice DUQUEF.
Par arrêté préfectoral du 1er juin 1987, le marais de
Blangy—Tronville a été déclaré "biotope à préserver".
L'intérêt écologique de cette zone humide a été décou-
vert , il y a une dizaine d'années, conjointement par Mr Christian
HOVETTE, Directeur du Parc Zoologique d'Amiens et par les botanis-
tes de la Société Linnéenne du Nord de la France.
C'est après avoir pris connaissance du rapport scienti-
fique, réalisé par cette même Société Linnéenne et par le GEPOP,
que le Conseil Municipal de Blangy—Tronville a demandé la protec-
tion officielle du site, en intervenant auprès de la Délégation
Régionale à l'Architecture et à l'Environnement.
Celle—ci a fait suivre rapidement le dossier auprès des
Organismes concernés afin que soit signé le premier arrêté de bio-
tope en Picardie. .
Le "grand marais de la queue" est situé à une dizaine de
kilomètres en amont d'Amiens dans la Vallée de la Somme ; sa super-
ficie est supérieure à 13 ha. Il se compose de tourbières boisées
(saules et bouleaux surtout) entrecoupées d'étangs.
Une flore remarquable s'y développe : citons tout d'abord
les sphaignes, mousses formant des surfaces instables et gorgées
d'eau , telles des éponges ; les sphaignes sont très rares dans le
département de la Somme car elles ne supportent pas les eaux cal-
caires.
Des orchidées sauvages (Cactylhoriza) s'y rencontrent,
ainsi que la grande Douve (Renunculus lingua) espèce protégée,
dont la fleur ressemble à un bouton d'or géant.
Dans certains étangs existent des utriculaires, plantes
carnivores aquatiques dont les fleurs jaunes se dressent l'été â
la surface de l'eau.
Que ce soit dans l'eau, comme l'hydrophile, gros coléo-
ptère de plus de cinq centimètres de long, ou dans l'air, tout un
monde d'insectes s'agite dans le marais.
Aquatiques par leurs larves, puis aériennes, les libel-
lules y sont représentées par une vingtaine d'espèces différentes
dont le rare Orthetrum bleuissant.

- 16 -
Le magnifique capricorne musqué, l'un des plus beaux
coléoptères de Picardie butine, surtout en août, sur les ombel-
lifères.
La nuit de nombreux papillons volent parmis les roseaux,
noctuelles, phalènes, bombyx et sphinx... Parmi ceux—ci citons
tout particulièrement Perizona sagittata (Geometridae) dont la
chenille se nourrit du pigamon jaune (Thalictrum) cette espèce
rare en Europe n'était connue en France que des départements du
Nord et de la Savoie et dans la Somme : que de la Chaussée—Tiran-
court et d'Ailly sur Somme.
Amphibiens et reptiles sont aussi présents : grenouilles,
tritons alpestres, couleuvres à collier et lézards vivipares (ces
trois dernières espèces sont entièrement protégées.
C'est aussi l’un des derniers refuges pour de nombreux
oiseaux qui deviennent rares : butor étoilé, busards...
Milieu fragile, et aussi dangereux pour le promeneur
imprudent, le marais ne saurait s'accomoder d'une fréquentation
abusive : la survie de ces espèces, tant floristiques que faunisti-
ques, demande le plus grand respect de la part des utilisateurs de
cette zone naturelle : chasseurs, pêcheurs, scientifiques, ou sim-
ples admirateurs de la Nature.
Félicitons le Conseil Municipal de Blangy-Tronville et
son Maire Mr Pierre DELORAINE d'avoir protégé leur marais communal.
Précisons pour terminer que la gestion écologique est
confiée à l'Association pour la Gestion des Milieux Naturels en
Picardie (GEMINAPI).
 
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PREFECTURE DE LA SOMME   `ziix
. . T · · · ` ' , iLl’-` `?~Y:·î·; ,
Direction de I egïinistrstron __j.   I WÉÉ ._\}  
et de le TÉQIBMGHÉBÉOU " " ` **1*-.g"`§ ·
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Service de lïrironnernent       `
Loi n• 76-GB du 10 juillet 1976 . ài ` `·  
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_ du 5 novembre 1977 ' J _ tj :É[‘ilW A`,
Preeervntiia-rxiu biotope _ î   t·       \
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Par arrêté préfectoral du l•·;um ‘ \\\ `*·,ç\4 ‘ A
1987 c Est prescrite la préservation X Ki; «   É ·
du biotope constitué par « le Grand \ ~\—; É" ' l
Marais de la Oueue », commune de \  i
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commune sous les |\UlT\èf0S2 8%- 1   \ \ V I
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Le directeur l
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- 17 -
L'ARRETE DE PROTECTION DU BIOTOPE : UN MOYEN POUR LA SAUVEGARDE
DES MILIEUX NATURELS.
C'est la loi du 10 juillet 1976 qui prévoit la création
des arrêtés de protection des biotopes , car il est en effet néces-
saire non seulement de protéger les espèces rares ou en voie de
disparition, mais aussi de sauvegarder les milieux naturels où
celles-ci vivent. Le terme de biotope veut donc dire, au sens large,
le support physico—chimique du milieu indispensable à l'existence
des espèces de la flore it de la faune. Les espèces concernées sont
exclusivement celles qui figurent sur les listes établies par ar-
rêtés interministériels.
C'est le Commissaire de la République du département qui
est seul compétent. Lorsque l'arrêté concerne le Domaine Public
Maritime ce sont les services de la préfecture maritime qui instrui-
sent le dossier. Toute personne publique ou privée peut-être à
l'origine de la demande de l'élaboration d'un arrêté de biotope.
L'arrêté de protection est basé sur un document scienti-
fique, réalisé dans la plupart des cas par une association de pro-
tection de la mature, dans les autres cas par des Universités, des
bureaux d'études, etc... Le cohmissaire de la République doit alors
consulter obligatoirement la commission des sites et la Chambre
d'agriculture. Mais en pratique sont aussi consultés différents ser-
vices de l'Etat, les communes concernées, les associations de pro-
tection de la Nature et les fédérations de chasse et ce pêche.
Depuis 1977 seulement un peu plus de soixante arrêtés de
protection de biotopes ont été signés en France, mais c'est un pro-
cessus qui va aller en se développant.
En Picardie l'arrété de protection du marais de Blangy-
Tronville, signé le 1er juin 1987, est le premier (x) d'une série
qui devrait bientôt voir le jour, concernant d'autres marais,
mais aussi des Côteaux calcaires (lcs larris, en picard), milieu
dont la sauvegarde est également trés importante.
(x) il existe aussi, en Picardie, deux réserves naturelles (crées
à l'échelon ministériel) : l'éta1g Saint Ladre à Boves (Somme)
et les marais d‘Isles à Saint-Quentin (Aisne).

- 18 -
RESERVES NATURELLES EN PICARDIE
par Xavier COMMECY
Actuellement deux réserves naturelles existent pour nos
trois départements (pour environ 80 en France). Très difficiles à
mettre en place, nécessitant une lourde charge administrative ,
elles assurent la pérénnité d‘un milieu car excessivement difficiles
à supprimer (contrairement aux autres types de réserves : de chas-
se, volontaire, Arrêté de biotope...)
La dernière créée, est bien connue, il s'agit du marais
d'Isles, vaste marais (près de 100 ha) au coeur de la ville de St-
Quentin (02). Des années d'activité ont permis à S. BOUTINOT (un des
fondateur du G.E.P.O.P.) de faire aboutir son projet en 1981 et
de protéger une riche flore et faune et de permettre son ouverture
au public sans perturbation .
La deuxième réserve, plus petite, un peu plus de 10 ha,
est située près d'Amiens, à Boves. Créée pour protéger des plantes
rares (sphaignes par ex) elle permet aussi à de nombreux oiseaux
pàlustres (Blongios nain, Locustelles...) de se reproduire. Malheu-
reusement, mal connue, cette réserve fait l'objet depuis quelques
mois, de destructions irréverssibles de la part de la municipalité,
propriétaire du marais, qui transforme le marais en décharge
publique.
Ignorance ou volonté de détruire ?
Après de nombreuses interventions du G.E.P.O.P. relayées
par les services administratifs, une récente réunion à la préfectu-
re d'Amig¤s à permis de stopper ces agressions et des discussions
sont en cours pour tenter de réhabiliter le milieu et redonner une
nouvelle vie à la réserve par un entretien, un fléchage, un accueil
du public... Nous vous tiendrons au courant de la suite des
événements.
Une troisième réserve naturelle va peut-être voir le jour
en Picardie : en Baie de Somme !
Demandée depuis près de 10 ans par le GEPOP, la conjonc-
ture fait qu'actuellement, et pour des raisons diverses les chas-
seurs, les élus, les scientifiques sont d'accord pour faire avancer
ce dossier. Une première réunion sous la présidence du Préfet de
Région a permis de montrer l'unanimité de tous pour réclamer cette
réserve qui reprendrait la partie Sud de la Réserve maritime de
chasse, une portion du Parc Ornithologique du Marquenterre, des

- 1 9-
terrains privés. Seule l'opposition des propriétaires de ces ter-
rains privés devrait retarder la mise en place de cette réserve
naturelle. Si ce projet aboutissait, la Baie de Somme verrait sa
protection assurée, un suivi scientifique devrait être possible
sans que les contraintes pour les estivants soit beaucoup plus im-
portantes.
Là encore, soyez assurés que le G.E.P.O.P. sera vigilant,
qu'il suit ce dossier et que nous essaierons de favoriser la pro-
tection de la nature dans ce secteur privilégié.
 
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Nos sorties sont ouvertes à tout public. Encadrement par des
ornithologues de l'&ssociation et prêt de jumelles.
Dimanche 11 octobre : Sortie dans les marais de BOVES (4km d'AMIENS)
puis visite des installations piscicoles du
Paraclet, guidée par Gilles Neveu, ornitho-
logue et enseignant à l'école de gardes—pêche
du Paraclet.: ' H
Durée : la matinée.
Rendez—vous'à 9h00 place de l'église à BOVES.
Dimanche 18 octobre : A la découverte de la forêt de Hez (Oise) en
automne.
sortie guidée par Yves Lecomte.
u Durée : la journée - prévoir un pique-nique
Rendez—vous à H h 30 place de l'Eglise à
Neuville en Hez (à 6 km de Clermont, direction
Beauvais).
Dimanche ler novembre : Sortie ornithologique sur la Côte Picarde
Etude des migrations.
Cette journée sera essentiellement consacrée
au recensement des migrateurs.
Prévoir un pique—nique et des vêtements chauds.
¤ Rendez-vous i 8 h 00 pllce du Cirque à Amiens
ou à 9 h 30 place de la gare à Noyelles/mer.
Dimanche 29 novembre : Recensement d'oisenux morts sur li Côte Pi-
carde.
Repas puis détermination des espèces trouvées
i la station d'étude en Baie de Somme - Quai
Jeanne d'Arc à St-Valery/Somme.
x Rendez-vous à 8 h 00 place du Cirque à Amiens.
_ ou à 9 h 30 place de la Gare E Noyelles/merâ
bl}
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- 2] ..
TRADITION ET CRUAUTE
par Robert MALLET x .
On peut définir la tradition comme une manière de penser, de faire
tou d'agir, qui est un héritage du passé, et la cruauté comme une tendance
à faire souffrir. Le sang coule de la chair encore "crue"; l'être cruel est
étymologiquement celui qui a le goût du sang, qui aime voir saigner. Tradition
et Cruauté,l'assemblage de ces deux mots implique donc, d'emblée, un
rapport entre leurs définitions, une relation entre une façon de penser,
de faire ou d'agir comme dans le passé et une façon de se comporter dans
le présent.
Ce n‘est certes pas le procès de la tradition que je vais faire. La
tradition peut être le meilleur atout d'un équilibre, d'une pondération dans
le progrès, le plus efficace garant d'une filiation lucide, d'une fidélité "
rassurante, mais elle peut être aussi le pire élément de conservatisme,
l'expression d'un anachronisme dangereux et d'un obscurantisme. En somme,
la tradition ne vaut que par la valeur de ce qu'elle transmet. Pardonnez—moi
ce truisme. Mais il se justifie au début de cet exposé, tant il est vrai
que nous vivons au milieu de personnes qui sont a priori pour contre la
tradition, confondant le véhicule et ce qu'il transporte ainsi que le font,
si vous me permettez cette comparaison, ceux qui confondent la qualité
intrinsèque, irremplaçable des modes de communication comme la radio
et la télévision avec ce qu'ils proposent à notre attention.
Donc, nous avons à considérer le rapport tradition et cruauté afin
de déterminer le rôle que joue la filiation pour le maintien ou l'éviCtion
de la cruauté, dans un domaine qui n‘est pas celui de la sensibilité de l'homme
face à un autre homme, mais celui de la sensibilité de l'homme face à
l'animal.
Le fait que, dans trop de pays, la cruauté entre hommes soit inscrite
dans les traditions ou se perpétuent emprisonnéments, tortures, exécutions,
ne doit pas nous empêcher de plaider la cause des animaux persécutés
par l'homme. La défense des droits de l'animal ne diminue en rien la convic-
tion agissante que l'on peut mettre à défendre les droits de l'homme. Je
dirai que, pour moi, les deux démarches se rejoignent, car l'indifférence
à l'égard des souffrances animales, c'est-à—dire de tout être vivant, va
presque toujours de pair avec une insuffisante considération de son prochain,
un défaut de civilisation.
Mis à part les êtres égocentriques -nous en connaissons quelques uns,
qui manifestent une affectivité maniaque à l'égard des animaux, les leurs
de préférence, et ne se soucient jamais de la misère de leurs semblables-
mis à part ces cas extrêmes, assez rares heureusement, l'homme qui s'intéres-
se au sort des animaux est, par nature, préoccupé du sort des humains.
x Recteur honoraire de l'Académie de Paris,
Membre d'honneur du G.E.P.O.P. et
Vice—Prêsident de l'association nationale Espaces pour Demain

.. 23 -
"Tradition et Cruauté", ce titre pourrait hélas s'adapter au comporte-
ment de l'homme vis-à-vis de l'homme en cette année l985. Les plus hautes
instances internationales de la pensée humanitaire en ont conscience. Nous
les accompagnons dans leur lutte contre l'iniquité fondée sur les usages.
Mais combien sont—ils ceux qui, préoccupés de la protection des hommes,
nous accompagnent dans notre combat contre les cruautés immémoriales
dont sont victimes les animaux ?
Je vais essayer de mettre en évidence les différents exemples imposés
à notre attention et à notre réprobation par le sentiment que plus un droit
.est ancien plus il est valable. C'est ce qu'on appelle les droits acquis et,
en l'occurrence, ils pourraient donner l'impression de l'être définitivement
par le bénéfice de la prescription car, jusqu'à ce jour, ils n'ont pas été
contestés.
A partir de ce principe, aucun progrès ne serait réalisable. Les sociétés
n'évolueraient pas. La méconnaissance séculaire des droits de l'homme
avant 1789 était—elle la reconnaissance du bien fondé de cette aberration ?
L'histoire de tous les peuples apporte la preuve que, faute d'accepter l'évolu··
` tion, on provoque la révolution.
A l'heure actuelle, nombre de façons de tuer les animaux ou de les
faire souffrir prétendent devoir être préservées au nom de la tradition.
Elles se situent dans deux espaces : la chasse et le spectacle.
Nous n'allons pas ici parler de la chasse en général. Les défenseurs
des droits de l'animal, celà va de soi, sont par principe hostiles à la chasse
et ils affirment que tout acte de chasse pratiqué par quelqu'un qui n'en
attend pas sa subsistance, se réfère à une tradition d'où ne saurait être
exclue, aujourd'hui, l'expression d'une cruauté, consciente ou non, ou d'une
légèreté peu admissible.
Le chasseur est en effet pris dans un dilemne: tuant un animal`, ou
bien il sait ce qu'il fait, ou bien il ne le sait pas. 5'il le sait, c'est qu'il
prend plaisir à avoir pour cible un être vivant, c'est qu'il est cruel; et
s'il ne le sait pas, c'est qu'il ne pense pas à ce qu'il fait, c'est qu'il est
inconséquent. Et s'il prend pour excuse son goût de la nature, son plaisir
à parcourir les champs et les bois, qu'il le fasse avec une canne, ou un
appareil de photo, pas avec ce qui précisément détruit la nature!
Admettons pourtant (et ce n'est pas donner des gages aux chasseurs)
que l'interdiction totale de la chasse conduirait nécessairement à l'organisa-
tion d'un service public de régulation de la faune et de protection des
récoltes contre certaines espèces, comme cela se pratique dans les réserves
d'Afrique, très spacieuses mais pas assez pour permettre le rétablissement
des équilibres naturels.
Nous ne nierons donc pas le lien qui existe entre la,chasse-en—soi
et une tradition qui lui sert d'alibi, sans lui ôter son caractère de cruauté,
mais nous nous attacherons à certains types de chasse particulièrement
cruelles qui ont fait l'objet de mesures spécifiques pour les interdire ou
en amoindrir les effets, et qui ont bravé les interclits,.à la barbe du législa-

..   -
teur impuissant lorsque, sur le terrain, se conjuguent, pour bafouer la loi,
les pressions des chasseurs électeurs et de ceux qui sont élus par les chas- '
seurs ou qui voudraient l'être, sous le regard inerte des autorités préfectora-
les soucieuses de ménager tout le monde, sauf les animaux, pour ne pas
donner à l'Etat un visage coercitif susceptible d'entraîner des manifestations
d'hostilité au pouvoir en place. _
Le grand journal, le Chasseur Français, dans son n° d‘octobre 198l+
a pris la défense, de quoi ? vous vous en doutez : des chasseurs 1 Des chas-
seurs menacés par qui '? par quoi ? par les mesures de protection pour
les animaux édictées à Bruxelles en 1979 dans le cadre de la Communauté
Economique Européenne. Les représentants avisés des pays de la Communauté
avaient voulu notamment favoriser une sauvegarde synchronisée -car elle
ne l'est pas jusqu'à présent- des oiseaux migrateurs, en fixant des dates,
précises et valables pour tous les pays, de l'ouverture des chasses, avec
pour objectif de ne pas tirer les oiseaux en période de reproduction -ce
qui est élémentaire- mais aussi en interdisant les modes de chasse qui provo-
queraient des hécatombes lors du passage des vols migrateurs, soit dans
le Nord-Est de la France (tenderies de grives) soit dans le Sud—©uest de
la France (pratique des filets appelés pantes et pantières).
Donc, Le Chasseur Français a publié un article intitulé "chasses tradition-
nelles : la vérité" avec pour sous-titre : Peuple chasseur, les Français ont
une palette cynégétique extrêmement riche. Il faut laisser vivre les traditions
inoffensives.
Peuple chasseur, en effet, les Français sont 2 millions de nemrods,
alors qu'en Allemagne Fédérale on en compte 350.000. Vous avez remarqué
l'expression charmante de "palette cynégétique" qui exprime le catalogue
des victimes. Et vous avez été sûrement choqués, comme je le fus, par
"il faut laisser vivre les traditions inoffensives". La notion de vie appliquée
à des traditions que l'on dit inoffensives alors qu‘elles massacrent, est
particulièrement déplacée. Le même article reconnaît que 130.000 palombes
sont prises annuellement dans les filets mais, ajoute-t-il, c‘est un nombre
insignifiant si l‘on sait que 8 millions de pigeons constituent "le tableau
national".
Prises dans les filets, les malheureuses palombes, mais ensuite -cela
on ne le dit pas- étouffées une à une par la main de l'homme, tandis qu‘elles
se débattent dans les mailles qui les enserrent. En fait de tableau, celui-ci
est horrible.
Nous trouvons là une illustration exemplaire des deux sortes d'intérêts
accordés aux animaux: l'un en tant que représentants d'une espèce, l'autre
en tant qu'individus. Le premier intérêt est presque abstrait : il concerne
la survie d‘un ensemble d'oiseaux en vertu d'un principe scientifique. Le
second s'applique à l'oiseau, à chaque oiseau qui souffre, qui agonise, qui
s'affole, qui désespère.
Nous devons évidemment être préoccupés des deux destins, l'espece
et l'individu animal, mais celui qui dicte d'abord nos protestations d'aujour-
d'hui est lié à la souffrance de chaque animal livré sans défense possible
à la cruauté de l'homme.

- 26 -
Cruauté est le mot qui ne peut être évité. ll s'accompagnera des mots
légèreté et inlatuation; qu'on en juge d'après ce passage de l'article du
Chasseur Français: "Alors que les Britaniques et les Allemands n’acceptent
au royaume du gibier qu’un nombre limité d'espèces, nous voyons large
et capturons volontiers vanneaux, grives et alouettes, (que les Allemands
respectent). Les richesses de notre gastronomie ne sont sans doute pas
étrangères à ce libéralisme mais il faut y voir aussi la marque d'une passion.
ll suffit d'avoir passé une joumée dans une palombière pour comprendre
que ces chasses traditionnelles dépassent largement la notion de sport,
si chère à nos voisins. Elles sont profondément enracinées dans le folklore
local et, à ce titre, enrichissent la vie quotidienne de ceux qui les pratiquent".
En proposant d'interdire ces modes de capture, la décision de Bruxelles
a donc provoqué un émoi considérable. Les réactions des chasseurs ont
été d'autant plus vives que ce texte allait à l'encontre de pratiques transmi-
ses jusque là de générations en générations "sans gêner personne ...".
Cette dernière expression "sans gêner personne..." a de quoi nous révul-
ser dans son inconscient cynisme.
Mais poursuivons la lecture: "Il faut avoir vibré avec les chasseurs
quand les oiseaux bleus tournent au-dessus des hêtres ou des pins pour com-
prendre Ex quel point ce rite est important dans les Landes ou le Pays Basque.
Un "paloumère" chasse toute l'année. Il entretient sa cabane avec amour
et nourrit ses appelants avec des attentions quasi maternelles".
Le contraste entre le maternage des oiseaux appelants -ceux qui trahis-
sent leurs congénères sans le savoir- et l'impitoyable tuerie, ne doit pas
nous laisser prendre au sentimentalisme lyrique de cette évocation champêtre
de mauvais goût.
En 1979, les directives de Bruxelles sont formelles: on ne tuera pas
le gibier en juillet et août, on n'utilisera plus filets, pièges, trappes, collets,
gluaux, hameçons. Bien avant cela, le Code rural français avait prohibé
l'usage de ces engins et un arrêté ministériel de 1962 avait interdit tous
les procédés "ayant pour objet de faciliter la capture ou la destruction
en masse des oiseaux".
Et qu'en advint-il ? Ce fut lettre morte, parce que l'esprit ne suivit
pas, parce que ceux qui devaient faire respecter la loi fermèrent les yeux
devant les refus d'obtempérer au nom de la tradition.
C'est ainsi qu'en avril 1982 l'Union Nationale de défense (non pas des
animaux) des chasses traditionnelles françaises se réunit en Assemblée Géné-
rale au Touquet afin de (je cite son ordre du jour) :" faire légaliser toutes
les chasses traditionnelles ainsi que les périodes auxquelles on les pratiquait ·
habituellement" (c'est-à—dire Juillet et Août, au moment de la reproduction,
alors que les autres pays d'Europe interdisent la chasse à ce moment là).
Elle demanda tout simplement :
— le rejet par le Parlement français des textes européens,

- 27 -
— la liberté d'accepter ou de reluser le plan de chasse concernant la conserva-
tion des oiseaux sauvages,
- le retour à l'emploi de la chevrotine.
Qui vint à la rescousse des chasseurs menacés... de ne pouvoir tuer?
Les gastronomes, les restaurateurs qui formèrent une association pour la
défense et la sauvegarde des traditions gastronomiques du Sud-Ouest. Le
mot défense figure deux fois, assorti du mot tradition, dans l'intitulé des
associations. Eh bien, la défense des chasses traditionnelles et la défense
des traditions gastronomiques liées à ces chasses eurent raison de la défense,
non traditionnelle encore, des oiseaux!
Un décret en date du 3 avril l98¢+ permit de nouveau l'emploi des
appelants pour la chasse aux oiseaux migrateurs tandis qu’un arrêté du
13 septembre 198l+ réintégra les tenderies aux vanneaux et aux grives dans
un cadre légal. Et le massacre facilité des grives et des vanneaux redevint
celui des fringelles, des pipits, des bergeronnettes et de tous les passereaux,
y compris chardonnerets, pinsons, rouges—gorges.
On pouvait comprendre au Moyen-Age ou même au XVlllè siècle l'exis—
tence de ces chasses dont la plupart se pratiquaient sans fusil : la paysanne-
rie était misérable, elle trouvait là des moyens de subsister. Mais aujourd'hui
qui se nourrit d'ortolans et de passereaux ? Les clients riches des restaurants
chers ou se fait la cuisine dite régionale". Quelle sinistre dérision ce soi—di-
sant respect des traditions qui remplit par des tueries commercialisées
la poche des uns et le ventre des autres! Le recul en France des lois de
protection de l’avifaune est d'autant plus déplorable que, dans ce domaine,
nous faisons preuve d'indiscipline et refusons le civisme communautaire.
L'Europe ne se fera pas qu'avec des accords commerciaux sur la produc-
tion et la vente du minerai de fer, du vin et des céréales. Elle se fera
aussi avec la prise de conscience d'un espace commun, d'un espace partagé
dont les oiseaux sont, au—dessus des frontières, les habitants en mouvement.
Quel beau symbole, cette appartenance de la gent ailée, sans distinction
de nationalité, à une Europe physique! '
Faudra—t-il que les Français s'y distinguent, dans cette Europe, par
un égoïsme meurtrier ? Je pose la question, moi qui suis originaire d'un
département, la Somme, ou l'ouverture de la chasse au marais se fait deux
mois avant l'ouverture des autres chasses, moi qui ne supporte pas, la nuit,
d'entendre les canards domestiques inviter leurs frères en vol à se poser
sur les étangs où les guettent, dans des huttes camouflées, les chasseurs,
car l'appel des canards est presque toujours suivi de coups de feu...
On chasse ainsi depuis le Moyen Age. Qu'ai-je à protester ? Je hausse —
les épaules quand on se prévaut de l'ancienneté des faits pour les justifier
aujourd'hui, alors que la chasse nocturne est en principe interdite. Je me
contente de dire :" La chasse tuera la chasse. Vous n'aurez bientôt plus
qu'à tuer vos canards appelants."

-   -
Que la campagne contre de tels manquements à la loi de la nature
et aux lois des hommes soit menée par une actrice de cinéma en renom, -
précocément à la retraite, nous est à la fois cause de réconfort et d'inquiétu-
de. En effet, cette campagne nous apporte, en même temps qu'une alliée
généreuse, la preuve que la grande presse ne s'intéresse à nos revendications
que lorsqu'elles s'accompagnent d'un certain tintamarre provoqué par le
vedettariat.
Brigitte Bardot -pourquoi ne pas la nommer ? (Elle n'a pas besoin de
nous pour se faire connaître!)— a eu le mérite de répandre dans le grand
public la notion de protection des animaux et d'attirer l'attention sur des
chasses particulièrement ravageuses comme celles des palombes et des
bébés phoques. La mort des petits phoques, si mignons, si confiants, si
innocents et privés de toute défense, abandonnés par leurs parents, puisqu'ils
n'ont même pas eu comme les adultes la ressource de fuir, cette mort
en série, qui transforme une blanche banquise en rouge abattoir, a soulevé
I'indignation quasi générale. Le parlement européen est même intervenu.
Le mal est freiné, mais pas stoppé: le contingent de bébés phoques
tués est limité, contrôlé. Et les Groenlandais, pour qui le commerce des
peaux de phoques demeure le principal moyen de vivre, ont protesté, car
ils ne voulaient pas être confondus avec les entrepreneurs de massacres,
étrangers à leur continent, à leurs usages et attirés là par le seul appât
du gain industriel.
Tous les chasseurs de phoques, autochtones ou non, se réclament des
traditions. Mais le monde a changé depuis le temps de la chasse indispensa-
ble. Les igloos sont devenus des maisons, les tracteurs sur patins ont rempla-
cé les traineaux à chiens, les fusils harpons à longue portée se sont substitués
aux vieux harpons. La population s'est multipliée. ll faut trouver d'autres
moyens de vivre. Problème économique et sociologique inséparable de l'écolo-
gie. Le nombre des phoques du Groenland de l'Atlantique Ouest qui était
de 3 millions 300 mille en 1950 n'est plus aujourd'hui que de l 200 000
(chiffres fournis par le Muséum d'histoire naturelle de Suède). Si cette
progression à rebours persiste, les phoques de l'ouest groenland sont voués
à l'anéantissement, comme le seront bientôt les baleines. Les facteurs
qui mettent en péril des masses encore importantes d'animaux sont évidem-
ment beaucoup plus agissants et redoutables pour des. rassemblements qui
groupent peu d'individus. Tel est le cas des globicéphales des lles Féroe
(les globicéphales sont des sortes de cétacés proches de la famille des dau-
phins). Ces cétacés, les pêcheurs très isolés des îles Feroé en tuaient depuis
des siècles pour assurer leur nourriture de base. Ces cétacés sont encore
aujourd'hui massacrés. ©n en compte plusieurs centaines par an qui échouent
sur les rivages ou ils sont assommés. Ce n'est plus que pour le profit d'ar—
gent,mais on célèbre cette chasse-pêche comme un témoignage de la tradi-
tion née d'un destin de solidarité, belles excuses!
Si nous tournons maintenant notre regard vers un autre mode de chasse,
on ne peut pas dire qu'il provoque l'extermination d'une espèce, mais il
représente à son paroxysme ce qu'est le pourchas tragique d'un animal
pour le plaisir de quelques-uns, avec mise à mort inéluctable: vous avez
compris de quoi il s'agit. Il est l'image même, ce mode de chasse, de la

— 29 —
cruauté sans autre mobile que de satisfaire les goûts de la chevauchée avec
les illusions d'une quête noble, d'une poursuite valeureuse, ou l'intuition le
dispute à l'expérience.Mais la meute des cavaliers est encore plus acharnée
que celle des chiens, sous les dehors de la distinction, et l'horrible geste
de la fin - la dague enfoncée dans le cou du cerf aux abois lorsqu'est sonné
l'hallali - ce geste que, selon le vocabulaire de la vènérie, on traduit par
la surprenante expression" servir le cerf", prélude au dépeçage immédiat
de la victime pour jeter en pâture aux chiens les morceaux de sa chair encore
chaude, qui seront la récompense de leurs efforts. Y—a-t-il pire image de
la cruauté envers une bête ! Cruauté accentuée par le mélange des bonnes
façons et des façons de bourreau au cours d'un dénouement pour ainsi dire
codifié. Savez-vous ce que veut dire le mot hallali ? C'est hare à lui, d'où
hallali, autrement dit, l'animal est harassé, on peut le tuer. Haro sur le cerf,
sur l'animal à bout de force, à bout de souffle (haro sur le baudet considéré
comme sot, mais en l'occurrence qui est le baudet 7).
Bien sûr la chasse à courre fait état de ses titres de noblesse, de ses
origines séculaires, de sa valeur de tradition cynégétique. Et pour se défendre
de leurs détracteurs, de plus en plus nombreux, ceux qui la pratiquent ne
manquent pas d'insister sur le fait qu'elle ne détruit dans notre pays, annuelle-
ment, que quelques dizaines de cervidés, quelques centaines de sangliers,
renards et lièvres. La chasse à courre est à interdire parce qu'elle est l'exemple
même des mauvais traitements qui tombent sous le coup de la loi Grammont
s‘il s'agit d'animaux domestiques ou d'animaux sauvages apprivoisés. Quant
aux bêtes de boucherie, le code rural prescrit de ne les tuer que dans les
abattoirs, avec des prescriptions de rapidité technique qui leur évitent au
maximum d'être conscientes de leur sort. Car les animaux ont conscience
de la mort qui les attend, surtout s'ils ont assisté à l'exécution d'un des
leurs.
En principe donc on n’égorge plus les cochons; en pratique il n'en est
rien: dernièrement, un journal auvergnat consacrait un article avec photo
à des fermiers qui continuaient à "tuer le cochon" chez eux, en y voyant
la preuve que les traditions du "bon vieux temps" n‘étaient pas encore toutes
perdues 1
I
La différence faite par la loi entre animaux domestiques et animaux
sauxages non apprivoisés est profondément choquante. On peut y voir une
fois de plus la marque de l'anthropocentrisme qui attache plus de prix et
d’attention à la souffrance des bêtes domestiquées (parce qu'elles font partie
du patrimoine de l'homme) qu'à la souffrance des bêtes indépendantes de
l'homme, comme s‘il existait plusieurs qualités d'endolorissement. C‘est là
un phénomène de discrimination qu'il est très juste d'appeler spécisme, c'est—
-à—dire racisme animal: on a des préjugés favorables ou défavorables vis-à—vis
de telle ou telle sorte d'animal comme les hommes en ont entre eux.
Le comité national chasse—nature a osé dire : "Le destin d'un animal
sauvage est un jour d'être chassé. Ne serait-ce pas aussi cruel pour lui de
mourir de maladie, de vieillesse et donc de faim après des jours et des semaines
de souffrance ?" Avec de pareils raisonnements, on pourrait aller très loin
dans le comportement de l'homme avec ses semblables 1

...   -
Une autre mise à mort spectaculaire exprime la cruauté de l’homme
envers les animaux en invoquant la Tradition. Vous l'avez compris : nous
passons de la chasse à courre à la corrida avec des mots de la même famille
qui expriment la course, c'est-à-dire la compétition entre l'animal et l'homme,
l'affrontement ou la règle du jeu veut que l'animal soit perdant et perde
la vie, quels que soient les risques courus par l'homme.
Les origines de la "corrida de muerte", selon l'expression espagnole,
"corrida de la mort", remontent à l'Antiquité, en relation avec le culte du
taureau des civilisations perse, minoéenne, grecque, carthaginoise et romaine
(culte de Mithra—soleil, de Poséidon et de Zeus). Les jeux taurins succèdent
aux cérémonies sacrificielles en ltalie, dans le Sud de la France et en Espagne
-donc un phénomène latin-. La corrida avec mise à mort sera codifiée au
XlXème siècle par le règlement dit de Madrid.
Elle a fait l'obiet d'interdictions civiles ou religieuses historiques. En
1567, Pie V, par la Bulle De Salute gregis, interdit les courses de taureaux
avec miseàmort "destinées, dit le Pape, à faire exhibition de force et
d'audace et qui occasionnent fréquemment des accidents mortels, des mutila-
tions et mettent les âmes en danger". Pour nous donc, poursuit-il, considérant
que ces spectacles où les taureaux sont poursuivis au cirque ou sur la place
publique sont contraires à la piété et à la charité chrétienne et désireux
d'abolir ces sanglants et honteux spectacles, dignes des démons et non des
hommes, nous défendons et interdisons, sous peine d'exc0mmunication et
d'anathème encourus ipso facto, de permettre qu'aient lieu des spectacles
de ce genre". Et ce Pape n'y alla pas de main morte : il enjoignit de refuser
la sépulture chrétienne à qui serait mort par accident dans la course, et
il interdit aux clercs d'y assister sous peine d‘être excommuniés.
Eh bien, peut-être que cette bulle énergique, intimidante, mais généreuse
fit qu'en ltalie les courses de taureaux disparurent. ll n'en fut pas de même
en Provence et en Languedoc malgré un édit du Parlement de Bordeaux en
1616 et un mandement de Louis Xlll en 1620. Le roi n'avait pas 1'autorité
du Pape.
Bien sûr nous excluons de notre réquisitoire la course landaise et la
course provençale à la cocarde qui font appel à l'habileté et à l'audace des
raseteurs sans dommage pour leurs partenaires. Actuellement, les courses
de taureaux relèvent des articles 453 et R 38-12 du Code Pénal issu de la
loi Grammont (qui date du milieu du XIXème siècle) à laquelle je me suis
référé à propos de la chasse à courre. Les textes sont très clairs : mauvais
traitements, sévices graves, actes de cruauté commis sans nécessité envers
un animal, publiquement ou non, sont punis d'amende ou d'emprisonnement
à condition que 1'animal soit domestiqué, ou apprivoisé, ou tenu en captivité.
Cette fois-ci, le taureau plus chanceux que le cerf, rentre bien dans
les catégories d'animaux protégés puisqu'il est tenu en captivité jusqu'au
jour de la corrida. Et nul doute que la seule nécessité soit celle du divertisse-
ment. Le taureau est donc livré à des actes de cruauté, car ce que d'aucuns
considèrent comme un cérémonial dissimule le mécanisme impitoyable de
la détérioration : les banderilles agrémentées de noeuds colorés pour leur

- 31 -
donner l'air d'ornements sont des harpons (trois paires) qui s'enfonr:ent à
plusieurs centimètres dans la chair du taureau, les piques que l'on plante
en ses flancs par trois fois sont des lames d'acier qui le perforent pour que
ses blessures l'affaiblissent, le descabello -courte épée de la mise à mort-
lui sectionne le bulbe rachidien en lui faisant baisser la tête, et, si le coup
n'est pas mortel, on le poignarde avec une dague.
L'application stricte du Code n'est donc pas douteuse: il y a sévices
graves sur un animal domestique. Mais le législateur, à la suite de très violents
incidents provoqués par l'interdiction des courses dans le Midi de la France,
a prévu une exception : les textes ne s'appliquent pas "lorsqu'une tradition
locale ininterrompue peut être invoquée". Cette exception est contestable
sur le plan juridique puisqu'elle rompt le principe de l'application à tout
le territoire national de la législation pénale. Elle est encore plus contestable,
détestable sur le plan moral car, se réclamant de la tradition, l'homme se
voit reconnaître le droit d'être cruel sous prétexte qu'il exerce sa cruauté
depuis longtemps. Bien entendu, les villes du Midi (il n'y a pas de corridas
au Nord de la Loire) ont joué sur l'interprétation extensive des mots clés:
tradition locale ininterrompue. De longues années de vacuité n'ont pas été
considérées comme des interruptions, et l'0n a refusé d'appliquer l'expression
"tradition loale" à une seule localité, au sens de commune. On a prétendu
qu'elle concernait des localisations plus larges, donc plusieurs communes
avoisinantes.
Lesautorités chargées de faire respecter la loi ne prennent pas l'initiati-
ve des procès-verbaux de contraventions, elles attendent que des associations
de protection des animaux protestent. Les courses de taureau ont ainsi plutôt
tendance a se développer qu'à régresser dans notre pays. Quarante et une
villes ou bourgades françaises en organisent. Et nous devons le déplorer, ·
en dehors de notre condamnation des sévices exercés contre les animaux:
parce que les divertissements sanglants peuvent causer des traumatismes
chez l'être jeune. On a interdit l'accès des arènes aux moins de lit ans en
Espagne. Mais la télévision a rendu familier le spectacle des corridas à tous
les regards, jeunes ou vieux. Et dans le domaine des médias, personne n'oserait
intervenir, c'est-à-dire   censurer I Les enfants ne sont d'ailleurs pas les
seuls à subir les effets pernicieux de tels spectacles. Les adolescents, et
même les adultes, attirés par la violence, se familiarisent avec elle, partici-
pent à une ambiance de fébrilité, d'excitation de mauvais aloi qui peut entraî-
ner des comportements agressifs ou morbides et, à tout le moins, une recon-
naissance officielle de la cruauté considérée comme un des beaux arts.
Les défenseurs de la corrida croient en effet pouvoir justifier son maintien
par la beauté du spectacle. lls ajoutent à leur justifiation le processus rituel
et les risques que court le matador, s‘étonnant généralement d'un air bonasse
qu'on s'apitoie tant sur le sort de quelques taureaux dans l'arène alors qu'on
se désintéresse des centaines de milliers de boeufs, vaches et veaux qui meu- —
rent chaque jour à l'abattoir. La réplique doit être nette et cinglante : l'abat·
toir correspond à une nécessité alimentaire, la corrida à un jeu, on ne donne
pas en spectacle.la mort dans les abattoirs, mais on assiste aux corridas
de muerte pour le spectacle. Enfin, le rituel n'arrange rien, au contraire,

..   ...
il semble justifier le dénouement sanglant en le hissant à la hauteur d'un
sacrifice, devant une foule livrée à de troubles émotions.
' Nous pouvons, pour conclure, poser à notre tour la question embarras-
sante des énormes intérêts financiers qui accompagnent les exhibitions
et contribuent avec le culte des vedettes à leur maintien, car la aussi
existe une tradition très ancienne : celle des profits.
Dans des arènes réduites mais avec moins de sang, ont lieu les combats
de coqs que les Espagnols continuent d'autoriser et qu'ils ont sans doute
introduits au XVIème siècle dans les Flandres, d'où la survivance clandestine
de ce spectacle meurtrier dans les Flandres belges, et sa survivance légale
dans les Flandres françaises. En effet, comme les courses de taureau, et
pour les mêmes raisons, les combats de coqs sont interdits en France "sauf
lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée". L'ambiance
bruyante et fébrile des paris -j'ai assisté à ces combats horribles, en Espagne
et dans les Flandres- rend particulièrement odieux le spectacle ou se battent
jusqu'à la mort de malheureux volatiles entraînés à l'agressi· ité et dont
on a armé les ergots de griffes métalliques pour mieux déchirer leurs adver-
saires. _
Notre réprobation pour tous les affrontements sanglants d'animaux
perpétrés par l‘homme (comme si la lutte ·pour leur subsistance ne suffisait
pas à les rendre féroces), nous incite à mettre au ban de l'humanité conscien-
te ceux qui aux Etats Unis organisent des combats de dogues dopés afin
d'exaspérer leur sauvagerie fratricide. Presque toujours cela se termine
par des blessures mortelles ou par un coup de grâce, qui peut être aussi
un coup de disgrâce lorsque le maître, furieux d'avoir perdu, achève son
chien vaincu pantelant. Que l'indignation provoquée par ces combats atroces
entre des amis de l'homme ne permette pas de généraliser. Ils existent
mais, heureusement, ils ne sont autorisés que par quelques rares Etats.
N'y en aurait-il qu'un, il serait à dénoncer. Mais il ne faut pas que la dénon-
ciation rejaillisse sur la réputation d'une nation qui, dans son ensemble
est l'une des plus évoluées quant au respect de l'animalité. Comme presque
toujours (et combien d'exemples chez nous Z), c'est le respect de la liberté
à tout prix qui entraîne de tels irrespects de la vie.
Ne sont pas condamnables seulement les exhibitions sanglantes. Nous
devons nous élever contre les spectacles de ·cirque ou l’animal est offert
comme un objet de curiosité et de divertissement, soit qu‘on fasse frémir
le public par le dressage des fauves, soit qu‘on le fasse rire par celui des
ours, des éléphants, des singes, des chiens ou des chats, généralement trans-
formés en caricatures de l'homme (autre forme d'anthropomorphisme),
sans oublier l'attendrissement spécieux que provoquent la gentillesse et
l'habileté des otaries, ou des dauphins.
Nous ne voyons que la scène, ou la piste, ou le bassin. imaginons `
le côté des coulisses : les habitacles minuscules où vivent les bêtes en
attendant d'être projetées dans la lumière aveuglante et les applaudissements
assourdissants. imaginons leur vie de captivité et d'asservissement en dehors
de l'exercice de leur involontaire métier, qui est celui des hommes, car
les hommes vivent de ces bêtes.

- 34 ..
La tradition, là encore, légitime les jeux du cirque. Elle a bien justifié _
jusqu‘au IVème siècle après Jésus Christ des spectacles autrement affreux,les
combats de gladiateurs puis ceux des esclaves ou des prisonniers vaincus
livrés dans l'arène à des fauves, sans parler des chrétiens martyrisés. De
quoi se plaint le peuple 7 On se contente aujourd'hui du travail des dompteurs
et des matchs de boxe. L'humanité éclairée progresse.
Et elle continue à accepter des atteintes à la dignité de la vie dans
des domaines où elle n‘est pas encore assez consciente des`réalités inaccep-
tables: par exemple , en France, les concours de chiens ratiers que l'on
lâche sur des rats dans des espaces clos. Le vainqueur est celui qui a égorgé
le plus vite le plus grand nombre de rats, sous les yeux d'un public dit
"de connaisseurs". Autre exemple (en Hollande, cette fois-ci) dont les rats
font encore les frais : on les accroche au sommet d'un mât, pour les concours
de tir à l'arc. Ou bien, comme en Espagne, on fait de poules et de lapins
les cibles vivantes de jeux de massacre. Plus on paie, et plus on peut se
rapprocher, pierre à la main, de sa victime qu'on emportera sanguinolente
comme un objet de loterie. Les tirs aux pigeons ont longtemps éte un autre
exemple de la cible vivante. On tire aujourd'hui sur des assiettes, mais
on continue de lâcher des faisans d'élevage qui ne s‘envolent même pas,
à quelques mètres des chasseurs postés, et que l'on tue comme dans une
basse-cour. Rats, volailles, lapins, espèces réprouvées ou espèces méprisées,
encore des manifestations du racisme animal 2
Mais il est d‘autres formes de spectacle répréhensible auquel la société
de consommation moderne nous a habitués, en émoussant nos facultés de
sensibilité. Je songe aux exhibitions d'animaux dans les zoos plus ou moins
spacieux, aérés, hygiéniques, plus ou moins concentrationnaires, et d'abord
à ces ménageries traditionnelles (eh oui, la tradition encore 1) où l'on offre
à notre curiosité les bêtes dites sauvages dans des cages; et l'on assiste
au va et vient des captifs, à leur piétinement inlassable ou à leur sommeil,
seul moment de répit après l'absorption de repas que leur octroient adminis-
trativement des gardiens armés, trop souvent indifférents. Permettez-moi
de vous lire ici un court poème que m‘inspira voici quelques années, ma
visite au zoo de Sydney, en Australie. J'ai fait précéder mes vers de cette
épigraphe : Des bêtes auvages ? Oui, mais de quel côté de la cage ?
Les fauves méprisaient les visiteurs ,
qui plastronnaient à cause des barreaux
et qui riaient avec leurs vilains crocs
de voir bailler tous ces tristes mangeurs
— repus mourant de pas assez et trop
ventres gonflés, regards perdus ailleurs.
Pour atteindre son épanouissement la condition humaine doit sans
cesse imposer à l'homme le regard du bon instinct, l'instinct fraternel,
sur tout ce qui porte atteinte inutilement aux droits des autres à la vie. ·
Parmi les autres, la personne animale figure, cette personne qui n'a pas
la parole aux parlements des nations et qui ne peut se faire entendre que
par la voix des hommes. Soyons porteurs de cette voix pour obtenir des
pouvoirs publics la législation humanitaire puis sa loyale application qui

_II `
- 34 -
ij
,,sauveront de la destruction des espèces engières et ëpargneront des tortures
a des individualites animales. *1 i,
QueUI'ancienneté d’une Erreur, que sa durée trop longue, au lieu de
provoquer âsa condamnation et sa fin, justifient son maintien, que la crqcauté, `··
parce qu'¢lle est traditionnelle, soit përenqisée, voilà le scandale de la
logique et de l'equite, voila nos raisons de parler et d'agir au nom dé l'intelli-
gençe et du coeur.
I
BE
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A I
Z1'! L
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VIOLENCE ET DROITS DE L'ANIMAL
Colloque du mardi 15 octobre 1985
Institut de Fràqce
23 quai Conti — PARIS 6e
I'
Autres dossiers disponibles :
- La surëlimeqtâtion et ses risques (1982) u
E La thuromâcbie en France, Analyse et propositions (1984)
- Droit de l'ânimhl et pensée contemporaine (Institut de France 19%})
- Droit de l'animnl et pensée chrétienne (Institut de France 1986)
- L'nnimal et l'école (1986).
Ti .l'.l
_ Ligue Fraqçsise des Droits de l'Animal
1 21 rue Jacob - 75006 PARIS
Association reconnue d' utilité Publique
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- 35 -
LE CHEVREUIL
par Yves Lecomte
C'est le plus petit représentant des Cervidés européens
mais le plus répandu.
Description : Longueur lOO â l2O cm. Hauteur au garrot : 65/70 cm
Poids 25 à 35 kilos pour le mâle, 18 à 22 kilos pour la femelle.
Le mâle est appelé Brocart, la femelle Chevrette, le jeune Faon
et à 5-6 mois Chevrillard pour le mâle et Chevrette pour la
femelle.
Le pelage est de couleur brun-rouge l'été et brun-gris l'hiver.
La large tache blanche de son arrière-train permet de déter-
miner par la forme et la couleur le mâle de la femelle. Chez
le mâle cette marque est en forme de haricot cernée par des
·poils jaunâtres, ceux-ci paraissent "plaqués" sur le corps;
alors que chez la Chevrette elle est en forme de coeur, d'un
blanc,éclatant, touffue et plus développée. Cette tache blanche
permet notamment aux faons de suivre leur mère dans ses dépla-
cements.
Chez le mâle de 3 à 4 ans se développe parfois sur la gorge une
tache blanc-grisâtre appelée "serviette". -
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- 36 -
Période de reproduction : 15 juillet—l5 août.pour le rut.
Mise bas : Mi-mai. La première année la Chevrette met bas un
seul faon, ensuite 2 jeunes (mâle et femelle). Des Chevrettes
suitées de 3 jeunes ne sont pas exceptionnelks(observations
personnelles en forêt de Hez-Froidmont)Le développement de
l'embryon ne commence en fait que 2 ou 3 mois après la fécon-
dation.
Détermination de l'âge : Uniquement avec certitude par la den-
tition. La forme des bois et le nombre d'andouillers ne déter-
mine que la tête. Cette classification n'est employée qu'en
vénerie.
Le cri du mâle est un aboiement, celui de la femelle n'est
qu'un soufflement.
Nourriture : Plus gourmet que vorace, celle—ci est très variée.
Ronces, graminées tendres, bourgeons, jeunes pousses, écorces,
lierre, fruits et céréales... et les légumes des jardins...
Habitat : Tous les biotopes lui conviennent, la plaine avec
bosquets, la futaie, le marais, le bocage, la lande. En
montagne jusqu'à l000 mètres d'altitude.
Dans les forêts à forte densité, cet animal mange à toute
heure de la journée. En forêt de Hez, (300 à 350 Chevreuils),
les observations sont nombreuses d'individus se nourrissant en
bordure des champs de céréales sur les bords des chemins fo-
restiers, les petites routes de même que sur le grand axe routier
Reims-Rouen.
La couchette : Elle se trouve toujours au pied d'un arbuste
(souvent frotté par le mâle) bien nette et grattée avec les
pattes (exempte de feuilles, de brindilles..·)} Pêrmettant
â ces animaux de "sentir" par le sol l'approche d'un éven-
tuel prédateur ou plutôt d'un enquiquineur et de se lever
sans bruit. Pour la fuite, le Chevreuil se prépare un pas-
sage ou coulée, dégagé par ses soins, lui permettant de
détaler sans être gêné dans sa fuite. Ces coulées sont toujours
préparées par deux, séparées parallèlement de 20 à 30 m . Ce
sont les principales, d'autres coulées moins importantes et
moins bien préparées ne sont que des passages de nourrissage.
Ceux-ci sont nommés "viandis" ou "régalis".
Les excréments : nommés moquettes, permettant la plupart du
temps de déterminer le sexe du "propriétaire", pointue c'est
le mâle, allongées et arrondies c'est la femelle (voir dessins).
'Les bois : Ils sont le seul apanage des mâles. Ils tombent
chaque année de la mi-octobre à début novembre au plus tard.
Ce sont des os caducs tombant. et repoussant chaque année.
C'est un phénomène physiologique. Le début de la repousse
ou du refait est quasi-instantané chez le Chevreuil.
Au cours de cette croissance, ils sont recouverts de velour$
riche en canaux sanguins. Une fois terminée, les animaux dé-
tachent eux-mêmes les lambeaux en se frottant aux arbustes
(frottée, frottis, toucher ou donner au bois). A ce moment,
l'animal est dit coiffé.

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- 38 -
Etant d'un naturel monogame le mâle ne quitte le noyau fa-
milial qu‘au printemps. Mi-avril, après le refait de ses bois,
il marque son territoire en frottant ses bois le long des
arbustes (marquage des limites) et en se servant de substan- _
ces secrétées par une glande qui se situe sur le front.-
Vers la mi-juin, les mâles sont fortement excités, frappant
les jeunes arbres comme des adversaires. Ce comportement
est nommé "abbatis" ou"abbatures" d'oû les engrillagements en
forêt pour la protection des jeunes plantations.
Généralement, la forme des bois est régulière mais sujette à
des modifications provoquées par : l'alimentation, le lieu de
résidence, la nature du sol, la tranquilité en période de re-
fait et l'hérédité. La couleur est surtout héréditaire.
Chez le faon de 5-6 mois,àla perte de sa livrée tachetée de
blanc poussent deux excroissances appelées "meules".
Les premiers bois non ramifiés (broches) poussant continuelle-
ment jusqu'à la première mue (mi—octobre de l'année suivante)
A son refait au mois d'avril suivant il est dit "jeune brocard".
Les excroissances appelées "perlures" sur la base des bois sont
le fait de l'arrêt brutal de l'irrigationen matière osseuse et
du séchage rapide de celle—ci.
Hauteur des bois : 25 à 30 cm. Le poids représente environ 3%
du poids de l'animal. Ils sont constitués de 45% De phosphore,
35% de substances collagènes, 10% de calcium et 10% d'eau.
L'influence de la nourriture sur la croissance des bois est
importante. Pendant les hivers 80/81 et 83/84 les bois des
Chevreuils de la forêt de Hez étaient beaucoup moins développés
que lors des hivers plus doux. Pendant ces deux hivers· rigou-
reux les arbres et les arbustes ont été écorcés jusqu'à 2 m
de hauteur. Les engrillagement, là aussi, assurent une protec-
tion aux jeunes plantations en ces périodes difficiles de di-
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Si lors de vos promenades vous découvrez un jeune faon, ras-
surez vous, il n'est pas abandonné. Surtout n'y touchez pas,
sa mère ne reconnaissant plus son odeur l'abandonnerait.
Cet animal n'a plus de prédateurs naturels, excepté les Renards l
et les chiens errants pour les faons.
Le trafic routier tue chaque année une quinzaine d'animaux
en forêt de Hez-Froidmont (Source ONF).
La chasse, par une bonne gestion par plan de chasse, permet un
é uilibre entre la densité d'animaux et le milieu évitant un
Q
appauvrissement du milieu nourricier et la dégénérescence de
l'espèce.
BIBLIOGRAPHIE
. Source O.N.F. Notes prises (personnelles) lors d'une con-
férence sur la Forêt de Hez-Froidmont de Mr DESBOUIS —
Garde Chef O.N.F.
Hez-Froidmont
La Neuville—en Hez 1982.
. Découvrir les animaux (Hachette) 10 albums
120 N° hebdomadaires (N° 55) 1972 P 19 à 20
. C. KONIG (1971) Mammifères d'Europe 255p. P 209-210-211.
. J. REICHOFF (1984) Les Mammifères. 286p P 216 à 221.
. C. VERLINDEN Le Chevreuil.
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- 40 -
` NOTIONS DE BASE SUR LA GESTION ET LA
CHASSE DU CHEVREUIL. ,
par M. BARUS Technicien de l'O.N.F,
0
Le Chevreuil à l'âge adulte n'a plus de prédateur. C'est
l'homme qui est chargé de réguler ses populations.
Le Chevreuil, disparaissant de nombreuses régions de France
a été soumis dans les années 65-70 au plan de chasse. Depuis,
il n'a cessé de progresser. Qui dit plan de chasse dit res-
triction et gestion, qui dit gestion dit connaissance du
cheptel et donc recensement.
Le Chevreuil à l'âge adulte pèse entre l5 et 30 kilos. Ses
principaux prédateurs (Loups et Lynx) ont presque totalement
disparu de France. C'est donc l'Homme qui sera chargé de
contrôler ses populations.
Mais hélas, ce super-prédateur qu'est l'Homme ne sait pas se
limiter dans ses prélèvements. Résultat : la population de
Chevreuils dans certains départements avant les années 1965
était pratiquement tombée à zéro.
Le Conseil Supérieur de la Chasse décide alors de soumettre
le Chevreuil au plan de chasse, autrement dit, de limiter
obligatoirement les prélèvements. Tous les animaux tirés
reçoivent obligatoirement une bague ou bracelet qui sera in-
troduite entre le radius et le cubitus d'une patte arrière.
Cette bague, une fois verouillée ne peut plus s'arracher et
par là mêmeresservir.
Un bracelet à chevreuil, taille réelle
n° de département n° de bague année espèce _

- 41 -
Lorsqu'un propriétaire désire tuer dans ses bois un
ou plusieurs chevreuils, il doit en faire la demande à la Dire- I
ction Départementale de 1'Agriculture qui lui demande une esti-
mation du cheptel afin de lui accorder une ou plusieurs bagues.
Cette estimation est approuvée ou non par les gardes
de la fédération départementale de chasse.
Dans les forêts domaniales ou dans celles soumises
au régime forestier, ce sont les agents de l'Office National
des forêts qui déterminent et proposent les animaux à tuer.
En fonction de ces résultats une commission décide
du nombre de bracelets à attribuer.
Par la suite, il est essentiel que le chasseur con-
naisse les régles suivantes :
— la densité maximum de chevreuils dans les forêts les plus
riches est de l'ordre de 15 à 20 animaux pour 100 hectares;
- le sexe-ratio est de 1 mâle pour 1 femelle;
- le chevreuil est un animal sédentaire et très territorial
(son territoire varie de 5 à 20 hectares voire 30, suivant
l'âge.);
- une chèvre met bas 1 ou plus souvent 2 faons dans l'année.
Avant de tuer il faut donc savoir ce qu'il est pos-
sible de prélever, tout en respectant un bon équilibre syl-
vico—cynégétique.
Un exemple de comptage : Le bois de Frémontiers
(Somme)
Plusieurs méthodes de comptage sont possibles :
— l'indice d'abondance kilométrique;
- la battue sur secteurs échantillon;
- l'approche sur secteurs d'observation;
— les parcours nocturnes en automobile;
- la battue totale.
Pour de petites forêts comme celle de Frémontiers
(moins de 400 hectares), c'est la dernière méthode que nous
utilisons.
Une ligne de rabatteurs, très proches les uns des au-
tres parcourent le bois sur toute sa longueur en "poussant" les
animaux. Des observateurs fixes placés sur le pourtour de la fo-
rêt comptabilisent les animaux au fur et à mesure de leur passage.
A la fin de la battue, toutes les personnes qui ont a-
perçu des animaux doivent le signaler, en précisant l'heure de
l'observation. Tous ces résultats sont analysés sur une grande
carte de la forêt afin d'éviter les doubles comptages.

- 42 -
En 1986 le comptage de Frémontiers à donné les résul-
tats suivants : -
- 20 mâles;
- 44 chèvres;
- 3 non—identifiés.
Soit 67 animaux pour une surface de 240 ha c'est â di-
re 28 chevreuils pour 100 ha avant naissances. On peut également
constater un déséquilibre du sexe ratio : 1 mâle pour 2 femelles.
Conséquences à moyen terme
Sachant qu'une femelle donne naissance à 2 faons (ce
chiffre est réduit à 1,2 en moyenne après mortalité et prédation)
A l'automne, nous aurons 44 x 1,2 = 52 jeunes.
En y ajoutant les 44 femelles, les 20 mâles et les 3 non identi-
fiés, on atteint 119 soit 49 animaux aux 100 hectaresr
Si les chasseurs n'interviennent pas il est facile
d'imaginer l'escalade.
Bien que ce surnombre de femelles n'ait pas de consé-
quences immédiates importantes, il faut malgré tout essayer de
réduire ce nombre à des proportions plus raisonnables.
Les consignes de tir que je ferai appliquer seront en
priorité l'élimination de 7 à 8 vieux brocards.
Il s'agit surtout, par ce moyen, de faire revenir de
jeunes mâles. On sait qu'un vieux mâle agrandit son territoire
jusqu'à 25 hectares (parfois plus), territoire qu'il défend vio-
lemment en empêchant d'autres mâles d'y pénétrer.
Un jeune mâle n'a besoin que de 5 ou 10 hectares maxi-
mum. Si l'on tue 7 vieux mâles ayant besoin d'un espace vital de
100 â 140 hectares, on permet la colonisation de cette surface
par 15 à 20 jeunes non territoriaux.
Bien entendu, cette selection sera faite au détriment
de la qualité (beauté des trophées).
En résumé, à l'ouverture de la chasse, les consignes
de tir seront les suivantes : 7 à 8 grands mâles;
14 à 15 femelles.

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Désire recevoir PICARDIE—NATURE, le bulletin trimestriel
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Chèque à l'0rdre du GEPOP, à envoyer au Musée de Picardie,
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