Picardie Nature 46
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P |\|° 46
O V NA Y U R E
 
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ISSNO182 4201 COMMISSION PARITAIRE N° 63860   I:

- Revue trimestrielle publiée par le Groupe Environnement
Protection Ornithologie en Picardie
Association régie parla lol de 1901
Afflliée a la Fédération Française de Sociétés
de Protection de la Nature.
Agréée par les ministères de l'Envlronnement,
de I'Equipement et de la Jeunesse et des Sports
Siège social : MUSEE DE PICARDIE ,
rue dela République 80000 AMIENS
Secrétariat : 103 rue Octave TIERCE “
80000 AMIENS tel. 22.43.2o.88. CCP Lille 872. 02 E
Directeur de la publication : Patrick THIERY
Daclvlographle : Colette Thiery
Mise en page : Bernard COUVREUR
SOMMAIRE
  Editorial p 3
2 Informations p 4 a 6
Tribune libre p 7
En Picardie p 8 E
L avie de votre association p 9 et 10
Au calendrier p 11
Encore des poteaux qui tuent p 12 a 14
Adhésion / Abonnement p 15
DEPOT LEGAL 4 ème TRIMESTRE 1989
2   ncunls NATUREN°46

'ORIAL .... EDITORIAL .... EDITORIAL .... EDITORIAL .... EDITORIAL .... EDITORIA
On brcde le Pctys Picard
Actuellement à l'étude, l'autoroute A16 traverse- précise ou au moins à un engagement à étudier
ra dans quelques années le département de la sérieusement le problème, mais on reste vague, on
SOMME. Le projet a franchi une nouvelle étape . parle au conditionnel, on n'estpas là pourrassurerle
avec la tenue ilyaquelques semaines deréunions de , maire soucieux de préserver le cadre de vie de ses
concertation animées par des représentants du ; administrés.
C.E.T.E. Nord—Picardie (Centre d'Etudes Techni- Quant aux vraies interrogations sur la nécessité
ques de l'Equipement). de cette autoroute, sur l'abandon sans explications
. Plusieurs tronçons depuis AMIENS jusque la I de certaines variantes, sur la possibilité de recours à
vallée de l'AUTHIE ont été définis et pour chacun certaines compensations aux innombrables nuisan-
d'eux les maires des communes traversées, des re- ces (prélèvement d'espaces naturels et agricoles:7
I présentants du monde agricole, de la chambre de Ha au kilomètre, enclavement de la faune, des
commerce, des administrations, etc... étaient invités ` activités agricoles, de la vie sociale, altération des
à donner leur avis sur un tracé proposé par le · paysages, bruit, pollution parle produitde lessivage
C.E.T.E. de la chaussée en temps de pluie), elles sont d'em-
Consultation démocratique d'une population con- blée classées hors sujet. Pas question de les évoquer
cemée parun projetqui va modifier profondément la devant les organisateurs dont la devise semble être .
physionomie de nos campagnes? à l'é gard des maires, attendre qu'il soit trop tard pour
A première vue on pourrait le croire, mais pour faire changer les choses.
nous il s'agit plutôt d'une parodie de consultation.
C'est tout à fait par hasard que nous avons appris On brade le Pays Picard; disparition des che-
l'existence de ces réunions et nous avons rencontré mins, regroupement des voies communales entre les
de grandes difficultés pourobtenir des informations villages pour limiter le nombre de passerelles qui
surleurdéroulement,n'étantpas officiellementinvi- franchiront l'autoroute. Un remembrement rural
tés parle service de l'Equipement chargé d'établir la précèdera sa construction. Autrefois chargée d'his-
liste des personnes intéressées par le projet (son res- toire, la terre n'est plus alors considérée que comme
ponsable,pourtantenp1ace depuis plusieurs années, un support. Les lieux-dits et les noms donnés aux
ne connaissait pas le G.E.P.O.P., étonnant non!). champs, autant de témoignages de notre culture vont
Ces réunions se suiventet se ressemblent. Un peu disparaître, les parcelles recevront un numéro.
comme à l'école, le maître présente le sujet: ici, un L‘identité culturelle faitsourire les technocra-
tracé précis sur une carte au mur. Les élèves, les tes, elle n'est pas au programme!
maires en l'occurrence, vont ensuite au tableau, ils
n'ontque quelques minutes pour imaginer les consé- Le G.E.P.©.P. trouve indécent la façon dont
` quences du tracé surle patrimoine communal et pour l'Etat et les sociétés autoroutières prennent en
proposer timidement quelques modiücations". mi- ‘ compte les préoccupations d'environnement des
— neures car il n'est pas question de remettre en cause · communes rurales. Progressivement on amène les
le tracé ni d'entraîner un surcoût! élus locaux à accepter un tracé. L`étau se resserre
Certaines questions reviennent souvent: "nous sans qu‘aucun véritable débat public sur les projets
sommes sous les vents dominants, l‘autoroute passe autoroutiers en PICARDIE n'ait eu lieu.
à 200 mètres des habitations,pensez-vous monsieur
que les nuisances sonores seront importantes?". On Philippe BRUNET et Patrick THIERY
s'attendrait de la part des spécialistes à une réponse
PICARDIE NATURE N° 46   3

)RMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFO
R      N E I Résultats (campagne d'automne 1988)
. -... . EHt—S'tLo',ttald
etude coul-benefrce de la prophyI¤xIe 38(mnkm ÉU ° fiole C cn mmc tn 9 °
médicale de la rage vulpine ont ete couverts par ces operations en
. . 1988.
(exIrc1II du bullehn
epIdémIoIogIque hosptlalter). Le coût par kilomètre carré
. . . Il ' l' 1 F. k 2. '
La pamwnedesrcnardscomœ Fmjcéêîfgèjfïgcîî gi   dîgœ fmt gg
larageestappliquée surle terraindepuis 1986. Lors l avec une dismbuïion dcsa âts ardcsé uipeîm
des premiers essais, les appâts contenant le vaccin I SO] pp P q P
furent distribués par des équipes à pied, comme I `
' ' 'l ' ' 1 — . . , , .
qan? tous ICS paySqEurOPc’m§1S 1. S ailcm qu? es I Evaluation du cout-benefice de la vaccina-
limites de cette methode de distribution seraient . . , . .
rapidement atteintes En effet une équipe dc 2 l tion par voie orale des renards par helicoptere
personnes en voiture ne pouvait traiter en moyenne es campagnes dc grande învcrgurî qui onf cœ «
ue 10 1 2 par jour il était donc pratiquement conduites au cours des 9 demieres annees en Repu-
gn Ossiblc d,OI_ anisér la vaccination dans des blique fédérale d'Al1emagne,en ltalie eten Suisse
loges Su éricuris à 500 1 2 ar dé ancmcm   ont montré que la rage vulpine pouvait être totale- -
Compte gnu de la décision des Sîwiccjvétéüna; I ment éliminée d'une zone qui a été vaccinée 3 fois
res de vaccinerdes surfaces de plusieurs kilomètres   auxacolîglîîgàâëëlasgcêgé rad uéc Selon ICS rc
carrés, il fallait donc trouver une solution plus . . . P ,q
pratique ct Surtout plus rapidœ I commandations techniques de lO.M.S.
. . ' . ,, î - ' ` 11 - ”
Au mois de mai 1988, le Centre national d etude I Hb; dîîïcczossnî êppmc sur une Zone C C même
sur la rage et la pathologie des animaux sauvages I g ’ ’ . . , . .
(C N E R P A S )ct l,Emcmc imcrdé arœmcmalc , c - La zone de vaccination est elargie au fur et a
dc`1u%téc;)I;Uélàragc (EID ) œçurgm pour mis I mesure de façon à protéger les territoires déjà
. . . . . ' '   , , •
sion de tester, dans le cadre d'un accord de services ! lbeœs
t h ` ’ l'O.M.S., 'th d d ' . . , .
1;: àugulîîlâîîîcuîvïîion lé cr une mc O c c I L'O.M.S.cons1dere qu une zone est indemne de
îtîm hélico tèœ g rage lorsque, durant 2 années consécutives, aucun
P `   cas de rage nly a été enregistré.
I
_ Le coût de la prophylaxie de la rage humaine et
VACCINAnî%Zî1î:;§L'COPTERE' I animale pour l_'ensemble des 22 départements
I adhérents à l'E.I.D. a été estimé pour l'année 1987 à
Méthode   27,5 millions F (tab.l)
L'appareil survole en 3 passages chaque kilomè- ’  
tre carré à moins de 100 m d'alt1tude à la vitesse ___”___£ 
maximum de 120 Km/heure et avec une parfaite Z   '
visibilité au sol, toute la surface à traiter étant I É·   ig"? 
indiquée sur la carte remise au pilote (carte 1.G.N . '     ·
> au 1/100 000°.>  "I  \ ·
Seules les zones urbaines densement peuplees, ,  f; q    t-—t<§,,=§·2§;·In  W
r . . ., I- · ·-ne ·: !~·*`···'., _; .”¤"«î_`;ît':¤·a-. · ‘
les routes a grande circulation et les zones entiere- I  `  tlêgtttz    
ment forestières (à l'exception des clairièœg et z      Ãxlr  
zones ouvertes au milieu des massifs forestiers) ne é  ;·~     ir
» » I ff tit' . ` ·*'ÃÉ·'/’ ;"
sont pas survolées. Cette methode permet de depo- - if} qvb  
ser 15 appâts par kilomètre carré de zone survolée. ·'   I ‘
I' »
I, I
4   PICARDIE NATURE N° 46

DRMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFO
TABLEAU 1 I Constatation qui découle des diff`1cultésàemme~
Coût de la rage dans les départements adhérents I ner un chat ou un chien pour un court séjour dans un
à l'E. I. D. FRANCE, 1987 (récapitulatif pour les 22 ' autre état membre de la communauté. On sait que
départements) I c'est la lutte contre la rage qui a conduit à imposer
_ _ I des quarantaines pourcertains pays et des certificats
Pfovhvlam ds la rage hummm Coût en F (à contrôler aux frontières) pour tous.
, . . L'éradication de la rage est donc elle aussi
P t d I h : _ _ ’ ’
Cëîgïiiggnsî îilâëîaiëgglne 417 150 inscrite àl'hoxi1iz<in·92et la Commissioiàdes clnmmu-
Spcciaiislcs 417 i5() I ¤aLltI'CS V1Cnt C a.11'C LmC pI‘OpOS1t10n C I‘Cg ement.
Traitements 3 314 000 I Des études préalables dans différents pays membres
Joumées de travail perdues 3 064 936   ayant montré qu'i1 était possible d'éradiquer la
L maladie dans de grandes régions par vaccination
Prolîhylaxîe de la Tage animale I orale, la commission propose une aide financière
°t_d“'°"S : _ É pour ces actions. Des projets-pilotes seront réalisés
' Primes à la queue ' Iêâîmcmcm 2     · en priorité dans les zones frontières et peuvent
Chiompicünc (46,49 F ic bidon) 588 831 i donnerlieu à des collaborations entre plusieurs état-
` Vaccination antirabique des bovins ll 513 381 I m°mbœS· _ _ I
Envoi des prélèvements     E Le plan de CCS prO_ICtS POUT TCCCVOIT UDC a1dC
Coût des diagnostics 3 222 350 I financière, doit comprendre :
Dérogation à l'abattage des animaux I · les organismes chargés des modalités techni-
contaminés par un animal - I qucg I
chiens - autres animaux et vaccination 349 320 _ imc dcscx-iption du iciiiiciic i
Èîîéïumcc Sanitaire (chiens et autres)     - les moyens de diffuser l'information aux per-
Coüsaüon à1,E.I.D' 230 505 I sonnes intéressées, tellesque les médecins et les
I veterinaires, certains mimsteres, les societes cyne-
Total 27 536 928   gétiques, les écoles de la zone concernée par le
i projet pilote, la police, les maires etc .....
50 % environ du coût de la prophylaxie de la rage I - les modalités permettant de diriger les animaux
humaine (on estime que le nombre de traitements I sauvages ou domestiques suspects ou atteints de
après exposition chez l'homme ne décroît que très rage sur un laboratoire diagnostique central .
progressivement après disparition de la rage ani- — les modalités de 1'acheminement des renards
male) . tués à la chasse au cours de la période suivant les
vaccinations, pourla recherche de la tétracycline et
100% du coûtdelachloropicrine (gaz asphyxiant ! la vérification de la formation d'anticorps.
destiné à la limitation des populations de renards). - les modalités du piégeage de petits mammifères
100 % du coût des primes à la queue (état ou dé- sur 1e territoire au cours du premier mois suivant la
partement) . vaccination afin d'y rechercher le virus de la rage.
100 % des vaccinations antirabiques des bovins. Les plans d'action et les demandes d'aide sont
- 100 % du coût des dérogations à l'abattage des soumis à la Commission parla F.A.C.E.
animaux contaminés par un animal enragé.
` L Le G.E.P.O.P., représenté au sein du
PLANS EUROPEENS DE l_Ul-l-E CONTRE LA comité départemental d hygiène de la
RAGE: 9:3 mllllons d‘Ecu$ SOMME par Chantal PEGLJET, va de-
mander que I'on applique cette méthode
La rage est un obstacle au marché intérieur de Va°°'nat'°n dans le dépapœment
européen .
PICARDIE NATURE N° 46   5

ORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INF(
CH  : Ministère de l’Environnement, peuvent être tentés par
l‘aventure de la collaborration avec les chasseurs. Tou-
A PROPOS tes les expériences de ce genre ont malheureusement
D'UNE EMISSION TELE VISEE... échoug
On assiste actuellement à une radicalisation de la On ne collabore pas avec des organismes qui tiennent
chasse autour des thèses intégristes défendues par le entre leur main l’argent et tous les pouvoirs; dans ces
leader du mouvement d’extrême·chasse : Mr GOUS- conditions, la collaboration mène inévitablement à
TAT. Extrême -chasse comme il existe une extrême- l’échec. Il faut résister et exiger une réforme des struc-
droite avec son cortège de mépris, d’intolérance et de tures et une modemisation du droit de chasse reposant
violence. Tout ceci apparaissait clairement à travers les sur des principes d’égalité, de liberte et de justiœ.
reportages diffusés parAntenne 2 le 20 septembre 1989,   Résister, même si cette résistance conduit momentané-
au cours de l’émission Place Publique, intitulée: «les I ment à un durcissement des positions, voire à des repré-
chasseurs font la loi».   sailles de la part des organismes dominants. Aucun
Des reportages qui donnent une idée de l’ambiance milieu, aucune espèce, aussi prestigeuse soit-elle, ne
qui règne dans les campagnes françaises tenues par les I justifie qu’on cautiorme par notre attitude ou nos décla- .
chasseurs. Tout y était: le non respect des lois, le racket I rations, un organisme arc-bouté sur ses privilèges qui,
sur la propriété privée, l’intimidation, les représailles, par ses structures ou son fonctionnement, refuse d'ap-
sans compter la méfiance des gardes de l’Office Natio· I pliquer les valeurs fondamentales de la démocratie. '
nale de la Chasse (ONC) qui n’osent plus parler à visage I Faut-il le rappeler, par exemple, que la loi VERDEILLE
découvert. I vient d'être déclarer par les tribunaux, à deux reprises,
Le pouvoir, de droite comme de gauche, couvre cet contraire à la Déclaration Universelle des Droits de
état de fait et continue à offrir une rente annuelle de plus I l’Homme et du Citoyen.
de 450MF(45 milliards de centimes) au parti unique des g Le préalable indispencable à la reprise du dialogue
chasseurs: les Fédérations Départementales des Chas- I avec les chasseurs me parait être au minimum:
seurs (FDC). 450 MF avec en prime le contrôle d'un I -la reconnaissance effective du droit de non-chasse.
établissement public financé à 100% par les fonds I -le strict respect des lois et règlement en vigueur,
publics (l’ONC) et la main mise sur la garderie-agents   ·l’indépendance totale de la garderie,
publics chargés de la police. Ã -1a fin du monopole des FDC et une gestion des taxes
I cynégétiques par un organisme réellement public.
Les chasseurs français prélèvent chaque année sur le I
patrimoine collectif national et intemational, plus de 50   Devant l’inertie complice du pouvoir politique, les
000 000 d’animaux sauvage, dont 50% d’oiseaux mi- I tribunaux restent notre seul recours;Les tribunaux et le
grateurs. Ce prélèvement représente une valeur mar- public. Un public qui n’y comprend rien dans 1a gestion
chande de 1300 MF et un volume de 120 000 m3; I du lièvre et de la perdrix mais qui abien vu, l’autre soir,
imaginez un tas d’animaux sauvages morts, égal à 2 fois I sur Antenne 2, que la chasse à la française prenait de plus
1/2 le volume de l’Arc de Triomphe...   en plus des allures de mafia sicilienne.
En échange de ce prélèvement, les chasseurs paient I Durant combien d’années, l’Etat tolèrera-t-il ce qui ,
effectivement à l’Etat, à travers leur permis 500 MF de   aux yeux de l‘Europe toute entière, apparait de plus en
taxes (permis de chasser); lequel Etat s’empresse de   plus comme un gros accroc dans la démocratie française
retoumerl’argent. C’est comme si, à la sortie du super- I ? _
marché, le caddie bien rempli, on vous rendait la somme I
que vous avez réglée à la caisse. I Et si j’attrape le vinis de l’anti-chasse dans ce con-
Les chasseurs paient etl’Etat rembourse. Les natura- I texte favorable à l’épidémie, je me rassure en pensant ·
listes, eux, comme tous les citoyens non chasseurs, I qu‘après tout, l’anti-chasse comme 1'anti·apartheid ne
perdent annuellement 5O millions d’animaux sauvages I sont pas des maladies très graves.
  gratuitement. I
I Roger MATHIEU
Certains naturalistes résistant mal à la pression cons- I Vice-Président de la F RAPNA
tante de la Direction de la Protection de la Nature au I auteur de «la chasse à la française» -1987-
6   PICARDIE NATURE N° 46

INE LIBRE  TRIBUNE LIBRE  TRIBUNE LIBRE  TRIBUNE LIBRE  TRIBUNE L
Souver ovont de sovoir.
Sur les 26.000 ho de Io foret de Bugojno en I que déjo , lnconsclemment, nous ne serlons plus
Yougoslovle, Il y o 25 ons, Il ne restolt qu'une en vie'?
qulnzolne d'ours, peut-etre 20. Aujourd'hul 25© Ne nousyloissons pos surprendre.
“fouves"porcourentloréserve,porcequ'unjourle " Le besoin présumé de connolssonce" n'est
Président TITO o froppé sur lo toble en dlsont : "J e que trop souvent ollégué por les responsobles
veux des ours". I\/lonsleurKuno,un omoureux delo dons le but de retorder les prises de décision .....
noture mols sons culture sclentlflque s'en est oc- I cor les mesures de protection ont souvent un
cupé et molntenont les ours sont lo. coroctére plus urgent que les études sclentlfl-
ques. (3).
Archlbold Quortier, ou creux du Von , dons le Et, qul porml nous ne peut citer un exemple ou
Conton de Neufchotel, en Suisse, o réussl depuis ovont de - et pour souvegorder, on prétend qu"'il
longtemps o réintroduire le Lynx. Lul est un "sd- follle entreprendre des études préolobles , foire
vont“' mols comme ll n'lmoglnolt pos se promener I des bllons qul feront eux-memes opporoître de
, lul-meme ovec un colller outour du cou, ll o I nouvelles inconnues, puisque c'est le propre de
dispensé les lynx rélntrodults du port d'un tel engin I toute recherche en tout domoine de reculer ses
:ll en soltquond méme pos mol o leursujetdepuls . llmltes.
. qu'll les observe et .... ll y o des lynx dons le Juro
sulsse. Alors, en suivont ce chemin nous n'en sdurons
jomois ossez pour souvegorder.
Il y o d'outres exemples plus onciens comme le "Toute personne qui observe objectivement lo
Bouquetln du Grond Porodis ou le blson o Biolo- j destruction de lo Foune et de lo Flore devient
wleso. * presque outomotiquement un ovocot de Io no-
— ture .... " (A)
Portout ou commencement une volonté poll-
tlque ...... Au controire, les exemples de Bugojno ou du
Certes, l'étude est nécessolre, mois comme le creux du Von montrent qu'on peut souvegorder
dlsolt ovec humour A.ColIet, Directrice ou Lobo- . ovont d‘en sovolr ossez ou méme en en sochont
rotolre des l\/Iommlfères morlns de Lo Rochelle 1 . tres peu, et que c'est le controire qul orrlve : plus
"Nous les sclentlflques, nous sommes terribles : É on o souvegordé, plus on o l'occosion d'étudier.
nous sommes copobles de découvrir qu'un onl- C‘est pourquoi - meme dons les mouvements de
mol qul ne trouve poso monger près de chez lul, protection de lo noture · ll s‘oglt d'lnverser les
vo plus Ioln chercher so nourriture". priorités et  
Certes, le sovont Intervient pour quontlfier les î l e I,
phénomènes, mols pourqu'llyporvlenne,encore I I; . `III _—,,i   de Souver, ovontde Sovo/r
fout-ll qu'll pulsse en observer et donc dons le ` I   ;i°" pour tlno/ementmieuxâovoir.
domolne de l'éthologle, qu'll reste quelques re- _ I  _ XIII".   Jeon HE/?BETmembre du GEPOP
présentonts vlgoureux del'espéce. I 1.; QZIIIII  
Slnon, comment ourons—nous le temps d'op—  ·"'·$î&I¤ IIIII fmt!
prendre que I'éléphont qul réoglt sl lntelllgem- ·‘   _  ·-. ·..  ,._,?,
ment dons ses relotlons socloles comme o l'évolu— I~\·_   .. 2 t g gig g    t.  Y,
tion de son mllleu, o lui oussl une période d‘odo—    ';»   `·   I  
lescénoé - cette période de lo croissonce qui  QI?    »}  __ - ;.«  
oprès trols mllllons d'onnées - ou dovontoge -   "§è._,>_;l'·.='   IQIIIIIF"  «:7s=‘?€î" ;,.-·is·‘;§»4'§?•"'*"' ‘ "
. , . ··   •=· .··  'ww: lÈ‘·•  ···· J--.; È: .-( «
· reste encore sl mysterleuse chez I homme, com-  · ··;I; ;;;.· _;2 ,      %i· '“"
ment |'©urs blohc ne gèle-t·|| pos en sortont de _     `   ,  
l'eou glocé olors qu'll se contente de s'ébrouer   ·re=.;;1"··M M ;·  I I
OVGC dêslnvolïure OU CG que fol? le dcuphm (2) (I) Au cours de Ihdoleecence le cerveau de l'homme
qul nous pcrcm *¤¤l¤¤rS SI Gnjoue ¤l¤rS que' Suns augmente de 75 % en volume et: celui de l'éléphanc de près
doute, Il folt dormlr son orgonlsme por porhes. Ces de S5 %
"$0|¤'ll00$"· l'eS¤è¢e 0¤0'l¤î0€ $€‘I¤ D€‘¤'l·ëTI€ UB (21 Vcù·• Homo delphrnusparmayol,254p;II98eJ:Ler~ac¤ur—
jour sotlsfolte de les connoître pour son compte, dg mamma È la men,
IZJLJISQUS déjà SHQ IGSSSHTCIUGIQUGSGITTICUITÈS d`è'lfS [3) Schaller / les pierres du silence : à la recherche de la
qu'elle trodult méme fréquemment dons le lon- faune himalayenna. oenœl Ileeal
goge couront por l'expresslon de "survle”. Est-cé- (41 S¤h¤//er lid}
PICARDIE NATURE N° 46   7

 
:ARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICAI
 
ATTENTION A LA MARCHE
Le 28 Octobre dernieràAUMALE, ville frontière entre la SOMME et Ia SEINE-MARITIME, plus
de 300 personnes (bien que le seul quotidien régional n'ait pas daigné en informer ses lecteurs)
ont répondu à I'appel lancé par les Verts de la Somme, le G.E.RO.P. ét l'A.P.V.B. (Ass. de
Protection de la Vallée de la Bresle).
Elles entendaient protester contre le programme autoroutier que l‘Etat prévoit de réaliser en
Picardie ces prochaines années ( A. l6 et A. 29 , soit près de 200 km de bitume pour le seul
département de la SOMME)
L'aIIocution des différents responsables d'associations et de fédérations présents (Nord-
Nature, G.D.E.A.M. - F.R.A.P.P.E. - F.N.A.U.T. - Verts de Picardie, Confédération havraise,
Société Linéenne, etc ..... ) fut précédée par la lecture d'un télégramme de soutien de Claire
Joanny, députée Vert, membre de la commission "transport" du parlement européen.
Pour résumer, I'autoroute chez nous, (comme ailleurs, bien souvent) s'avère démesurée, ·
anachronique, dévastatrice d'espace et moins favorable a l'économie locale que pourrait I'étre
le doublement de nos routes nationales avec chaussée indépendantes et contournement des .
principales difficultés.
Acette occasion fut crée un collectif contre les excès du programme autoroutier en Picardie
(lire la motion ci-contre)
Le cortège s'est ensuite formé derrière un orchestre et la dizaine de Maires présents, pour se
rendre sur le site magnifique retenu pour le passage de l'A 29 en vallée de la Bresle.
La manifestation s'est terminée 5 km plus loin dans l'école d'une petite commune pour le pot
de I'amitié, autour d'une exposition réalisée par l' A.P.V.B.
Cette journée a permis aux militants de mieux se connaitre, aux associations d'entreprendre
des actions communes. Cependant l'essentiel reste à faire, c'est a dire convaincre les autres,
tous les autres dans l'optique des futures enquêtes d'utilité publique.
Dans les prochains mois, les Verts de Picardie vont tenter de rencontrer les groupes
politiques, la F.R.A.P.P.E. va diffuser une brochure intitulée "Réussir la Picardie" et le GEPOP,
qui vient d'envoyer a tous les Maires des communes concernées parl' A l6. un dossier spécial
"autoroute" , s'appréte, avec d'autres associations à rédiger un document sur les menaces que
fait peser sur l‘environnement le tracé de l' A . l6.
Philippe BRUNET.
UNE NOUVELLE ASSOCIATION
Il y a quelques mois a été crée à I'initiative du Recteur MALLET une association pour la ·
sauvegarde du littoral picard et de la Baie de Somme. Les responsables de cette association
envisagent d'alerter les autorités et l‘opinion, chaque fois qu'iI le jugeront nécessaire, pour éviter _
les abus et empécher que ce site prestigieux soit envahi par les marinas et les motos. Ils
considèrentqu'une politique de sauvegarde est compatible avec les ambitions économiques des
stations balnéaires.
Contact: "POUR LE LITTORAL PICARD ET LA BAIE DE SOMME"
328 rue Faidherbe, LA MOLLIERE 80310 CAYEUX/MER.
8   PICARDIE NATUREM 46

DTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSC
CHASSE AU HUTTEAU : LA TRADITION SE MODERNISE
Depuis l'ouverture de la chasse au gibier d'eau sur la côte picarde, les ornithologues du
G.E.P.O.P. , qui recensent régulièrement en Baie de Somme les populations d'oiseaux
migrateurs, ont constaté une nette augmentation dela circulation sur la plage située au nord du
CFIOTOY. La raison de cette fréquentation assi- _ ,
due ? L'utilisation de l'automobile par des chas- T , . ` . g _   ·. fr
seurs au hutteau. Fini les longues marches du ——-r* É —- , ·«
· · ·· ·  l· ~» C ~
nemrod qui se rendait dans les mollieres, tirant _E_&_   -.»—
son "cercueil" monté sur roues. Des chasseurs     -»*_-J.   
au gibier d'eau n'hésitent pas à utiliser des ""' = i·. îSijÉ?·_        
moyens modernes de communication et de liai-  
son, téléphone, minitel , automobile pour amélio-  
· rer une pratique dite traditionnelle.  
Indépendamment du problème posé, le
_ G.E.P.O.P. rappelle que le préfet de Région, considérant que la circulation des véhicules à
moteur sur les plages du département de la SOMME constitue un danger pour la sécurité
publique et un trouble de la tranquillité, a pris en IQ74 un arrété la réglementant.
Le G.E.P.O.P. a donc récemment déposé une plainte auprès du Procureur du Tribunal de
Grande Instance d'ABBEVlLLE pour infraction a cet arrêté. Une liste de numéros d'immatricu-
lation de plusieurs véhicules lui a été envoyé.
Notre intervention est motivée parle développement surprenant depuis quelques mois d'une
pratique dégradante et contraire atoute politique de préservation d'un site aussi prestigieux que
la Baie de la Somme.
Patrick TH/EFIY
UN JEUNE PHOQUE SUR LA PLAGE DE MERLIMONT
Samedi 30 septembre, il gît sans force, épuisé et amaigri sur le sable de la plage de
MERLIMONT (PAS DE CALAIS), malgré les efforts de quelques pompiers de BERCK qui tentent
de le remettre à l'eau.
ll y a quelques mois à peine, il s'est trouvé séparé de sa mère et de ses congénères, a dérivé
sur de longues distances, venu peut-étre des côtes anglaises: "il" est un tout jeune phoque veau-
marin, de cette espèce qui fréquente les côtes du nord de l'Europe depuis la Baltique jusqu'a la
Baie de Somme et qu'un virus meurtrier a décimé en un an à 80%. ll n'a pas de nom, mais de
- grands yeux et un museau bien sympathique dans une robe de poils clairs fleurant bon la mer.
"II", car il s’agit bien d'un jeune mâle, est bien près de mourir. Mais il n'est pas abandonné et ne
_ peut se douter de l'énorme machine qui se met en place pour le sauver.
Dès qu'elle est prévenue, l'équipe du Parc Ornithologique du Marquenterre intervient. Peu de
temps après c’est celle du GEPOP qui donne les premiers soins sous forme de solution
réhydratante administrée à l'animal à l'aide d'un petit tuyau que l'on glisse dans sa gorge. On le
transfère ensuite a la réserve du Marquenterre, ou une caisse de bois spécialement construite
pour le transport des phoques lui offrira un abri plus confortable. Dans la nuit, on prend sa
température qui commence enfin a baisser, passant de plus de 39°C a 37°C le matin.
 
PICARDIE NATURE N° 46   9

OTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION   LA VIE DE VOTRE ASSI
 
Pendant ce temps le sauvetage s'est mis en place. Le seul espoir de "Martial"-car il faut
maintenant l'appelerdu nom que lui ont donné ses anges gardiens- c'est la clinique pourphoques
de PIETERBUREN, au nord des PAYS-BAS, avec laquelle le GE POP entretient depuis deux ans
des rapports etroits et fructueux.
A 20 heurs samedi soir, le montage est prét: Martiel devra se trouverle lendemain matin à11h30
à l'aéroport du TOUQUET, où l'avion spécial et les spécialistes hollandais viendront le prendre
en charge.
Le scénario se déroule comme convenu et Martial, sous les yeux de douaniers un peu surpris
mais vite sous le charme, fait connaissance avec Geesje, lajeune "infirmière" hollandaise qui lui
donne des "vitamines" afin de le doper avant le voyage vers les PAYS-BAS. Aart, le pilote à qui
on demande si ce dimanche mouvementé n'est pas trop pénible, répond dans un sourire: "ne
vous inquiétez pas, nous sommes prêts en permanence, en semaine comme les jours fériés".
C'est la troisième fois que ce pilote fait le voyage du TOUQUET. La première fois, en avril 88,il _
a ramené un gros phoque du Groenland qui était venu se perdre sur nos côtes. "Michel", bel
animal de plus de 100 kilos, avait alors fait un petit stage à la clinique de PIETERBUREN, avant
d'être relâché en Mer du Nord, en pleine forme. Selon toute probabilité, il "court" toujours. ‘
Cette fois-ci, il faudra moins de bras pour hisser à bord le jeune Martial: il ne pèse que 13 kilos,
deux fois moins que le poids normal poursataille de 80 cms. Il n'a pas fallu une demi—heure pour
soigner et embarquer Martial, remplir les formalités, échanger quelques amitiés avec les
dernières nouvelles des amis restés à PIETERBUREN, et l'avion est déjà reparti. Une heure plus
tard, Martial est "chez lui" ou presque, retrouvant enfin ses congénères et des soins apprpriés.
Pour l'heure, le rôle des sauveteurs français est terminé; ils sont à peine rentrés chez eux que
Martial est déjà dans ses nouveaux quartiers. Quelques heures plus tard PIETERBUREN envoie
partélé phone le premierbulletin de santézselon les premierstests,Martial n‘aurait pas été touché
par le virus, mais cela demande à être confirmé. Mais il était temps d'intervenir et les premiers
soins dispensés dès le samedi en France ont été sans doute déterminants. Le jeune phoque
commence déjà a être nourri de bouilli de poisson et malgré son état d'affaiblissement extrème,
on peut lui accorder une bonne chance de survie.
Ensuite, et c'est le but que se fixent tous ceux qui le protègent, en HOLLANDE comme en
FRANCE, ce sera le retour à la vie sauvage et à la liberté. Le bicentenair vécu par un phoque
en somme...
Jean-Luc MA URY
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Dernière minute: Martial a été relâché, en p/eine forme, il y a que/ques jours en Mer du Nord.
IO   PICARDIE NATURE AP 46

DALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALE
Samedi 24 février:
entretien du larris de GRATTEPANCHE (élagage d'arbres sur le coteau].
Fiendez-vous à 9h30 place de l'église à GHATTEPANCHE. [75 km sud
d3Amiens]
Duree la journee, repas tire du sac.
Lundi 26 février:
"Soirée Busard" : un film "La plaine aux busards et un diaporama illus
treront cette soiree, consacrée aux bilans des campagnes de protec
tion que mène le G.E.P.0.P. depuis plusieurs annees et à la mise au point
de l'action à mener pour 1990 [methode, repartition geographique des
_ observateurs...]
Rendez-vous à 20/130 salle Dewailly à Amiens[côté piscine Coubertin]
` Dimanche 4 mare:
entretien du larris de GRATTEPANCHE.
Même heure , même lieu.
Eôîr;1âF‘êüê|1lë;T;£':s|:OOlOl|II|||lDOOIDDDDOOIIIOIIOOOOIOOOOIOOOOIODE
Z ASSEMBLEE GENERALE DU GEPDP Z
Z A PARTIR DE 14H00 Z
; I SALLE DEWAILLY A AMIENS.  
Dimanche 25 mars:
sortie ornithologique en forêt d'HlRSON-ST-MICHEL dans |'A|SNE.
Fiendez-vous devant la mairie de ST—MlCHEL EN THIEFIACHE à 70h00.
  Duree la journee, repas tire du sac.
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·~· ul · . ”‘F`·°L" .
’ l*e%:«* Litige   È  
    tt., ,7   Q «g.
' Dimanche 29 avril: '
sortie ornithologique en Baie d'Authie.
Fiendez-vous à 9h30 au parking de la Baie d3Authie au nord de Fort-Mahon
Duree: la journee, repas tire du sac.
NOS sorties 5`Ofll gf'L1ll4il€S 6l ouvertes   IOLLS`. —
Pour l’observation des oiseaux, des jumelles et une Iongue·vue sont mises à votre disposition.
PICARDIE NATU/?EN° 46   II

ENCORE DES POTEAUX QUI TUENT
Notre pays, dommage pour |'esthétique, présente des milliers de kilomètre de fils électriques
et des millions de pylones. Cette immense toile d'aralgnée constitue un véritable piège pour
l'avifaune. Elle tue en effet des milliers d'oiseaux par an. Pour éviter ce massacre, des solutions
existent, mais Electricité de France (E.D.F.) fait la sourde oreille davant les propositions des
protecteurs dela nature. Depuis que la Ligue Française pour la Protection des Oiseaux (L.P.O.)
a décidé de lancer une campagne nationale, a l'image de celle des "Poteaux P.T.T." , les choses
semblent évoluer.
Tout d'abord : voyons le sujet plus en détail :
L'HECATOMBE
On estime a plus d'un million le nombre d'oiseaux tués par collision ou électrocutés. Ce bilan
est aggravé par l'installation de nouveau modèle de Ligne Moyenne Tension plus meurtriers
encore.
Les espèces, les plus touchées, sont les rapaces, cigognes... qui sont déjatrès menacées. ·
LE PHENOMENE .
L'impact des lignes est fonction de leur voltage. On distingue
- les lignes haute tension (63.000 à 400 000 V)
immenses, ces lignes ne peuvent électrocuter mais constituent de véritables barrières qui
lorsqu'elles coupent un axe migratoire, sont a l'origine de nombreuses collisions.
- les lignes moyennes tension (15000 a 30000 V)
présentes partout, elles électrocutent les oiseaux s'ils se posent sur un pylone constitué de 3
isolateurs portés par une armature metallique. ll suffit qu'un oiseau touche 2 fils ou un fil et
l'armature métallique. Différents système d'armature existent, ils sont plus ou moins dangereux
Fig 1 , —···
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I A IT} '   Ã I
ra ( F
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pylones peu dangereux pylones meurtriers
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dangereux si Ie support de cable central se trouve à moins de 30 cm du sommet du poteau
- les lignes basses tension (220 à 380 V)
peu dangereuses, surtout depuis que l'on a remplacé les lignes à 4 fils par un seul.
I2   PICARDIE NATURE rvo 46

L ACTION DES ASSOCIATIONS
Les grandes associations ont tiré la sonnette d'a|arme dès 1979. Même si EDF a montré un
intérêt pour ces problèmes (à partir de 1981!), aucune politique cohérente et sérieuse n'était
menée pour évitercette hécatombe, seuls quelques ornithologues arrivaient péniblement à faire
modifier localement certains pylones connus pour être tres meurtriers.
En 1988, la L.P.©. décide de faire de ce dossier une.priorité et rencontre les responsables
d'EDF*: le courant semble passer.
Elle élabore un projet de convention tripartite: Ministère de l'Environnement, EDF et LPO, ce
projet sera refusé par EDF qui s'associera avec le Ministère de l‘Environnement (convention
bipartite), attitude qui a jeté un froid chez les ornithologues.
Mais tout recemment les choses semblaient évoluer. Après quelques articles détonnants
parus dans la presse nationale, le Ministere reconnaissait le bien fondé de l'action de la L.P.©.,
et EDF semble se préoccuper sérieusement du problème en publiant notamment différents
articles sur le sujet et surtout en donnant des consignes d'utilisation du matériel à moyenne
_ tension (a suivre!).
· LOCALEMENT
Dans chaque département , un monsieur "électrocution/collision" est choisi au sein des
association de protection dela nature. Il aura pour fonction de coordonner l'action dela L.P.©.
et servira d'interlocuteura EDF. Le G.E.P.©.P. a bien entendu répondu à lademande dela L.P.©.
et assure cette coordination.
Mais pour mener a bien cette action nous avons besoin de vous. Il faut nous signaler les
poteaux meurtriers et visiter de temps en temps les poteaux dangereux (fig.1) de votre secteur
et nous envoyer rapidement vos résultats. Pour cela utiliser la fiche de la page 14.
* Les objectifs de la L.P.©. sont:
- un arrêt immédiat de la fabrication et de la pose des pylones meurtriers,
- une neutralisation ou un remplacement de la totalité des pylones meurtriers déja installés,
- une soumission des nouveaux équipements a une étude d'impact et a un label officiel délivré
par le Ministère de l'Environnement,
- le classement des différents modèles meurtriers dans la liste des engins prohibés parle code
rural.
Pour plus d'information, lire : Electricité de France et le génocide des oiseaux de Fi. FAURE
- publié dans la revue "l'©iseau-Magazine" n°10 tertrimestre 1988.
Laurent GA VORY
PICARDIE NATURE N° 46   I3

 
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X •

ENQUETE PUTEAUX EDF
Schéma du gateau
• .
    D Haute IBIISIOII DMOYCDHC ICTISIOR
NOM `
Prénom
Adresse complète
Tel. ï........_._.
LOCALISATION
COMMUNE :  
` Nombre de poieoux visites : ï.....ïî
· Type de milieu (morois, bocoge,...) î_..__
dote : ........ 
CONSTAT DE DESTRUCTION
ESPECE Nombre état du cadavre (frais, vieux ...)
 —
 
 
 _
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 _
 _
 
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 _
 
_  
 
 
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à envoyer à G.E.P.O.P. , Musée de Picardie, rue de la République 80000 Amiens
  PICARDIE NATURE M 46

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Monsieur le Ministre cle l'Environnement,       "`
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Le Groupe Environnement, Protection, Ornitholo ie en   ·, ···.__g;,¢ ,-  
Q .». x`._ · .. ,,1,.; ;€, -
Picqrdie (G.E.P.©.P.) et les signotoires du present oppel s'odressent o    
vous pour exprimer Ieurvolonte de preservotion qu groupe de phoques      _  efr ;
veoux morins (Pnoco vituiunq) frequentqnt lq Boie de Sommê.  
Lo survie de cette espèce dépend cle Io conservotion des ‘   g
' I ' I ' ' I. ""'_»;    
espoces qui I obritent, c est pourquoi nous vous demondons, Monsieur le /«· 4. ~»·»·.··
Ministre, qu'une portie cle Io Boie de Somme soit mise en Reserve Noturelle.
Les generotions futures nous jugeront oussi sur le potrimoine que nous leur Ieguerons.
NOM ADRESSE SIGNATURE
A renvoyer à : G.E.P.().P., Musée de Picardie - 80000 AMIENS

NOM ADRESSE SIGNATURE
A renvoyer à : G.E.P.().P., Musée de Picardie - 80000 AMIENS

comm os soutien       7
Brigitte Bardot Docteur Kalmar ,
Al i B mbard Fran oi He let '/ . '
Roîselrt îlainard Haroîin îazieff A ' / %
ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DES ANIMA UX SA UVAGE
SIEGE NATIONAL .· B.P, 34 · F 26270 LOHIOL
Considérant que le Renard est un des derniers prédateurs non reintroduit
de la faune sauvage, et qu'à ce titre il fait partie du patrimoine naturel;
Considérant qu'iI est un prédateur extrêmement utile de campagnols.
mulots, rats, s0uris... et donc un auxiliaire remarquable de l'agriculteur;
Considérant que la rage, dont il est lui-même victime, a été pleinement
éradiquée parla vaccination dans les pags européens qui la pratiquent;
_ l'llSPllS et les soussignés demandent :
<> l'arrêt du génocide du renard __
, <> la mise en place d'un plan de vaccination orale 'I  .g}\*;\ É;  
des renards dans les zones contaminées  
<> le classement du renard en espèce protéqee — T—_‘*&' 7**   x; 
  Q 1* î 
fr-.' î  "  ~   --- `  __` v>.
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Cette pétition est â retourner 5
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Cette petition est I retourner event Ie Ier decembre 1989 i:
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wouah mmm SM. 3 maintenir 1:5 dêtaxe actuelle suer. ls carbu_1·:§1nts sans plomb, zîcul
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Nom E1- Pxœnom Anmssssxs sxcmwmsz
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A retourner à la Fédération N0rd·Na!ure dans les meilleurs délais
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