Picardie Nature 02
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ISSN 0182 · 4201
 
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le guide trimestriel du GEPOP r
N° 2 - SEPTEMBRE 1978
E N E R G l E ......
. Amoco-cadiz, Torrey-Canyon, Ecofisk .... : des noms qui résonnent comme un
signal d'alarme.
Minamata, Seveso, Los Alfaques .... : le tribut tragique que la Société
actuelle doit, parait-il, payer au progrès général ?
Ces quelques exemples, insoutenables, démontrent indiscutablement que toutes
les évaluations des risques d'accidents sont fausses '
On pensait généralement que plus les bateaux seraient gros, moins il y aurait
' de risques. Théorie à rejeter.
ET LES EVALUATIONS CONCERNANT LE NUCLEAIRE ?
Elles ont été faites dans le même esprit, par le même type de chercheurs.
Des scientifiques anglais - non payés par les industriels - sont allés jusqu'au
bout, comme d'autres en France. Les résultats sont effarants, inimaginables.
Ce qui veut dire qu'on peut imaginer le pire.
RIEN DE SERIEUX N'A ETE PREVU ·
a- -— -- -- ·§œMIRp· ·· ·· ·· ·1 Quant on veut évaluer des risques, on prévoit le pire, et
' EDITORIAL E·ùE·É€IE P 1 *2 , comment y remédier. Mais le pire n'est pas un terme indus-
: g ' B : triel, il n'entre pas dans le calcul de la rentabilité. Le
. De 1'usag¤ des essences • pire est humain.
' forestilrss p, 2 I Le plan Polmar fait rire les Bretons et d'autres. Quand le
. : : plan "Centrale" fera rire il sera peut-être trop tard. Et
. l Àu calendrier P, 3 : qui pourra encore rire ?
: via associ uv P p } Une centrale de type SURGENERATEUR est un gouffre de GAS-
` • 8 8 ' : PILLAGE : un quart de la production est transformé en
E La pollution des un P. 5 et 6 : électricité. Le reste est _perdu en chaleur.
I : Pourquoi surgénérateur ? pour amortir plus rapidement ou
: Informations rapides P. S . plus facilement. _ ·
·- -- ni I _
: Les op/nlons exprimées dans cette publi-: Il nouS faudra importer de grosses quantités de cuivre
: SZ'iZZr£’.î’lSZïZf.‘i"î..i§·£7;î’LZZî’£’ÃZL?; Peer leseeller les   eres lever-
, sa/rementlesvuasdu G·E.P.O.P. ,
~ _ - - - ` - - ëâ6Uî*E-E_N;/I-RBNNEMEILIT-PFIOTECTION-ORN|THOLOGIE en PICARDIE-Affiliéàle Federation Française
des Sociétés de Protection de le Nature — Agréé par les ministères de la Culture et de I'Environnement, de I'Equ¤pement
(loi sur la protection de la Nature) et de la Jeunesse et des Sports — MUSEE DE PICARDIE — 80000 — AMIENS -
(C.C.P. LILLE 872.02)
Président : M. Noël RANSON - Gérant des Publications : M. Philippe DUTILLEUX - Adhésions : de soutien : 50 F,
normale : 25 F, moins de 16 ans : 10 F. I

- 2 -
tantes. Qui nous fournira ce cuivre ? On éclaire ici_les orientations et les "interventions"
de notre politique étrangère. ’ _'
D'autre part, on ne stocke pas l'électricité. Pour amortir les lignes, elles doivent
servir donc il faudra CONSOM R. Cette CONSOMMATION a été surévaluée. Les estimations ont
d'ailleurs déjà changée plusieurs fois de façon importante et inexpliquée.
LA MONOENERGIE
Le charbon, puis le pétrole, maintenant le nucléaire. Le choix pratiqué par les
Gouvernements est politique. Le centralisme énergétique permet un meilleur contrôle de
l'économie et de la consommation (consommation = consommateur) .
· r Pourtant, à priori, toutes les énergies sont bonnes, et à ce titre elles doivent
être toutes également développées. Cependant, le NUCLEAIRE ne nous a jusqu'ici convaincus
que de ses dangers. D'énormes virtualités d'accidents existent, contre lesquelles on ne
peut rien. Nous REFUSONS L'AVENTURE qu‘encoure ainsi l'humanité.
En outre, la concentration de la production d'énergie nous conduit inévitablement vers
un état policier. Il faut briser ce cercle vicieux et éclater la production, renoncer au
système de la monoénergie.
LES DECHETS
Toute le monde s·ait que les déchets sont très dangeureux et on ignore où les mettre.
Mais on continue. . .
AUSSI . . .
Nous demandons un MORATOIRE ILLIMITE, tant que de tels risques existent.,
Nous souhaitons que la recherche et les réalisations soient fortement développéeldans
le domaine des ENERGIES DOUCES afin de permettre le plus possible une PARCELLISATION DE LA
PRODUCTION, une individual'isation des moyens, sans parler des avantages économiques de tous
ordres.
DE L'USl-\GE DES ESSENCES FORESTIERES
Le chêne muzin est très répandu du après le chêne, associé à celui-ci, dans les Lrorme clwmpêm, arme les Sols
Sud dela Bretagne aux Pyrénées; ilapeu forêts du Nord de la France, de la profonds et fermes, il dome rm bon bois
de valeurcomme boisd’œuvre;il en est de Normandie aux Vosges. erœuwe tenace et reslstam à la fente;
’"°'“° d" ‘h"’î" P“"“""'"'.*‘}’ r’°‘Sd‘}r.°‘ Ses futeies denses nu eouvertsomore malheureusement attaqué depuis une
tioueuit de ’rr‘Cdr_oCrC q}rolrtC~ [dont larrC tendent à éliminer le chêne plus exigeant elhquamame dramrees par un ehampl-
SC‘C“o de l^<luiteine C le Moorœrraooo en lumière. Il est beaucoup moins fré- ghbrr dont le myeellum bloque les val;-
É É°""?“‘° l°S VêliC°Sd‘Éë Rho“° °‘ de le quent dans les grandes pleines du osssin seaux; l`espèce est en régression rapide.
~ ao"': JoSoorCr‘ orC' r- parisien et dans la vallée de la Loire. Les érable; plane; gl gycgnwres
Carr? toute le Frenee· seuf tiens le region régulièrement calibrées et sans défaut îlîgeîrrlpeîriîlîrr bei; elair jaunâtre est
mediterreneennez C est IIC ChCoC'dCS gran' sont très recherchées pour le déroulageet recherché pour la menuiserie et la leur-
des plaines et des vallées alluvionnaires, la fabrlearlerr de eemreplaques; ses Sera_ nelle; une espece pres petite _ rembrr,
arors. que rc rouvrri prus Scprcmrronar Sc CS 0lll U6 mlllll les emplois dans l`lllUllS· cham être, à croissance lente — est très
localisé sur les collines et les plateaux g· d bl P l · · P ll l l ·
. , . 4 '. mt? ll mëll S et il CalSS€Tl€· répandue dans les tai is sur so ca caire.
de eïâ.‘î.‘îr‘°`È3l°î.ȧîë“îlîâiîëîîfàîÉîàî le e'*â'çis~'e'·   eegieëne uf~s·«·· a¤¤¤ messes le Cheng et le
_ , — méridionale, Ut â C¤llS€ € S65 TllllS, charme dans les taillis sous utaie;i aime
"°‘S‘“°S· . introduit per l‘liomrne dans les forêts du les sols frais et profonds, son bois très
S°l°“ le largwr d°Sa°°r°‘SS°m°r“S Nord de la France, depuis les temps souple et élastique peut donner des
a“““°lS‘ le ?r°,r?°r“°“ plus °“ “É°‘“S préhistoriques: ses emplois tendent à plaeages clairs; sa résilience et sa résis-
grêndc de borsed CtC• le reetitudetlu fm· le diminuer; traité en taillis, il peut donner tauee au ehde le désigne pour la fabrica-
prrS°“°° d° :r°ra‘“S " “°l‘_îÈ‘dS~ r°“l“rCSl selon le grosseur de ses tiges des piquets tion de manches d’outils, de membrures
ÉC 'VurCS~ C C_· — CCS C eues PCUYCU de clôture, des merrains pour la tonne}- de bateaux et de gki5_ _
oo““Cr des bols de r}o“}C_quar“C~oCS”“C$ lerie, des lames de parquet. La fragilité Qu appelle fruiiier; les bois de la
eu rra“Ch,agC ou C lCoCr“SrÈrrC· alor? CNC de son écorce très sensible aux chocs et sa famille des Rdeaeeeg qui donnent des
rcâquarrœs courantes Vomrrrrr mcmrrscrrc faible TéSi$lallC€ aux maiaUl€S_ClyPî08a· fruits·recherchés par les oiseaux et les
cra ra charpcrrr? mrooos de rcllclc et Ull Challclà Ut? animaux dela forêt;très disséminés dans
Cest un hors UCS ouraolC ourrosrsro Pclmcrlcllî Pas U`0bl€lllT U€S fûts U6 les peuplements, leur bois n`est pas
lûflglêmpsa la pourriture, au contraire de grande dimension _ depeurvu djrrrerer ec0h0mlque_
celui _du hezre, essence la plus répandue (à Suivre) e e e

- 5 -
LA POLLUTION DE L'EAU
 
SA @']'_'EC_'[‘IQN par Philippe DUTILLEUX
La détection do la pollution hydrique S'of— envoyées et aetemlne ainsi 1•etat de la
fectue par des COlDPâIa.iSO1'lSy 3.U.X IIIOYGHS de pollution fluviale du pays- ,
données chiffrées, avec un état de réfé- '
rence defini comme le Seuil de nen_pellu_ C est surtout dans des bassins d'épuration
  r
tion ou de "naturel". On remarquera que ce que 1 él éraléé les eaux de ee type quand
milieu, comparativement à 1.eir’ par exem_ elles sont polluées. On y retient les boues
ple; se prête assez facilement a une laves- qu elles P<>1“I=€¤t» qui après un sêjourdans
tigetien StatiStique_ un épaississeur et un conditionnement chi-
mique, sont concentrées par filtration et
Les PI'il’1'CiPô.l€S CBIâCtéI'iStiq\1€S retenues Cgntrifugg_tj_Qn_ La boue finale gg présen-
sont : te sous forme d'un gâteau pelletable qu'on
_ le mesure des matieres en Suspension par envoie sur une décharge ou qu'on incinère.
filtration (une eau courante de bonne qua- En ce qui concerne les 2 autres catégories,
lité présente une teneur en matière en sus- la détection est moins systématique.
pension de l'ordre de 5 à 10 mg par litre). - P 1 i 1 dé
·La demande biologique et la demande chimi- ° eur ee nappes Seuterra nee' e tee-
que en oxygène (DEO et DCC) caractérisant tion est entreprise quand il se présente
la présence de substances d'origine organi- un ees Péréléullél <P°ll¤él°¤ ee Zones lâ
que ou exydeble· captages, etc... ) cette pollution est due
essentiellement à des infiltrations prove-
- la teneur en oxygène dissout. nant de sources polluantes proches (sucre-
- la mesure du PH (caractérisant l'acidité).` llé én pertleuller)s\
· lé méélléé dé lé éééléélvléé Illléé él éVl· É2 Eîuîîïîiëîiaîînîmasîsîaîîëîrmîïîëi Zsîït
ssnss ss ssls sisssus) ° haitable donc que l'implantation d'unités
- les identifications virologiques, pour industrielles rejetant les eaux résiduaires
suivre l'infiltration des eaux et pour la en profondeur, soit soumise à des études
recherche de virus pathogènes. géologiques préalables pour étudier l'empla-
ll ééé méélléééé éléé géléléléé· é'éléléééé Èȧ'îîȧiÃîa“ÈÈ“Z.îÈÈÉuîîtaitëïësETES Èîsy
souvent des recherches plus ponctuelles et d,Oeuvre ui ,dent 1,1 lantation O timum
plus précises pour mettre en évidence une des entré îisegïl mp P
pollution plus particulière (présence de P °
mercure, d'ydrocarbure, etc... ). Certains organismes s'en préoccupent déjà,
Quand lé Pélllllél é'll=é éél ééé ééléééééé· î?i.ÉîîaÉÈ°ÉZSR§É§ÉîÈÃÉ'aëéîiîîîîîaîîë au-
_ l'intervention qui peut être envisagée dé- crière rtant sur les Bassins de lagu age
psns sn fait` ss ss qulil s'sgit : d'eaux'r§siduaires provenant du lavage des
- d'eauxdouces superficielles, betteraves, ont permis de mettre en éviden-
_ . ce des résultats très encourageants de fil-
ss nsppss phrsstlquss' tration naturelle.
- de é . — ,
s msrs st ss sns · . Les océans, par leur étendue (plus de 70%
Nous distinguons successivement ces 3 mi- de la surface du globe) semblaient jusqu'à
lieux. hier im olluables et il était coutu e de les
' . 'dé ré t 1 t l
llééé lé lél ééé· ll é'éélé Pllllélpéléllélé §Z'àîèifɧuîZî“ëîr"L`t rëînêîaîaîî   Élis-
de déversement d'égoûts urbains, de rejets te
industriels dont la détection est effectuée ° (
par l'instauration de points d'observation Pourtant les sources de pollutions marines
permanents ou non qui sont regroupés en un sont maintenant multiples : -
Réseau de l`Inventaire National qui exploi-
te périodiquement les fiches qui lei sont déversement des fleuves pollués.
Imprimerie COLOMBEL - AMIENS ` s

- 6 -
' J
Informa tions Raprdes
- écoulement des eaux industrielles et do- "*   ·"‘“—“—  
mestiques dans les zones cotières (notam-
ment avec le développement des industries EA POLLUTION
sur l'eau) PAR LE PETROLE
- retombées wévaporation nocives La dernière estimation sérieuse de
` - exploration et exploitation des ressour- la P°"“t'°f‘,'“a"'"° Pi"' les hYd"°°a*’·
. es marines bures ea _ete effectuee en 1973 par
C |’Academie des Sciences des Etats-
- rejets des navires (dégazages, marée noi- - U“'$‘ ‘
Au regard du milliard six cent tnille
œ' ‘ ete' ' ° ) · tonnes transportées chaque année par
- effets thermiques (centrales nucléaires). Ea'; ïéll/"’°¤_ 6 ml"l¤¤$ SUM reietês
· n s oceans.
Les principaux polluants marins sont les _ 44 % pe,. suite de seccusses te|_
hydrocarbures, le plomb, le mercure, le cad- luriques
nium, les détergents et rejets radioactifs. - 18.% par les rejets opérationnels
d 't I`
Dans ce milieu, la détection n'est pas sys- _ 1îS°Ze;;)rIî;S$ pertes au pod ou
tématique et les interventions se font au - en cale seche _
C0¤P Par C°uP (n€tt°Ya9€ de Plagel deStru°` -11 % par les infiltrations natu-
tion des nappes d'hydrocarbures, interdic— ' relles et I'exp|oitation des fonds
tion de déversement dangereux, protection - 11 ¤/, pe, ges yetombées etmcsphe.
contre certaines maladies). riques
Cet exposé qui se voulait aussi court que —   00 par les a°°'d°mS'
possible et, allant à l'essentiel, nécés- m::;‘É' §?)?1T°·déî:rS':ê‘:è(°';2îidg°$ wm
Sai?-'€|¤9¤t ï¤C01¤P]·€t» nous mntre qu"m œr” ment dans les mers contre 2630800%
tain nombre de moyens, bien que particu- tonnes par des secousses telluriques.
lièrement insuffisant, permettent de pré- Malheureusement, les accidents se 1
venir la pollution dont l'essentiel pro- P¤’Qd¤îS€¤§ _P¤·¤îîq¤eme¤t dans les i
vient de l'incroyable concentration urbai- 3î";'gSu;9'°“s F: ‘î°“°°“t"°Tt '°""$ n
_ ne des humains et du gigantesque développe- eôtièrg voëîlîane as es sur a z°"°  
ment industriel du XXe siècle. ' I 
Il est manifeste, qu'afin de pa- ` I
rer à d':l.névitables catastrophes écologi-
ques et biologiques, la lutte contre la ~
pollution doit s'opérer à sa source. PERMIS DE CHASSE U  
E1'le passe par la deriniuon awme nouve1-  __
le éthique du progrès et la prise en comp- ,   _
te dans le système économique de la des-  
truction des-polluants induits par chaque    
unite de pmauetton ou aggmmeration. ¤¤¤rl¤¤ `   ··  
h°bi‘”'“$ "EëE5ë" `  ·  
  CIRC TI E S¤ EST 1      
INTERDITE aux véhicules et engins à moteur de ez 4  
· toute nature, par arrêté préfectoral du 19   8    ez;. 
juin 197a. Les maires peuvent délivrer des K ‘ _   "   ‘
dérogations exceptionnelles. moyenne '    
LE ggms DE LA FRANCE 1=·0LLuEE, reamsé par le "“"°"°'° 42 ·, 5*   ' `'``` ""“
Collectif "Ecologie 78", a la forme d'·un  
vaste catalogue élaboré région par région. 1976
Il prend le phénomène de la pollution au
sens large (collection des guides FAYOLLE: 25F EN PICARDIE,. 04-900 P€1°m'1Ã8 de 0710889
t été ' 6
EMPLOI: SEPNB rech. collaborateur à tps complet: On déhmïés en 197 _ pour
—-—- 1.680.000 habwants ( 5,18 % des
  36 000 F/An - BREST, conception-réalisation- lus de 16 cms)
diffusion de publication; exp. journalisme P °
et _protection indispensable I
Ecr. SEPNP, Vallon du STANGALARC'H
29200 BREST POUR TOUTE CORRESPONDANCE NECESSITANT UNE
` _ REPONSE, JOINDRE UNE ENVELOPPE TIMBREE ET
LIBELLEE A VOTRE ADRESSE. `MERCI