Picardie Nature 72 sup - Archives de Picardie Nature

Picardie Nature 72 sup
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 î   U E Supplément au N° 72
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publiée perereereiewerure,    
BSSOCÃGUOH SENS but lucratif (if]; 190 U       @  
affiliée à France Nam Envimnnëmëni   `II` î   `‘I``   ` II`  
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F op ogg-,5tB G    
80008 Amiens ceeexi    
g 2297 8787 -1g22 920872  
directeur de publication  
Pemek T¤—uE|=w  
dactylographie  
Leurenee TE¤.¤.¤En  
et Jocelyne LENNE  
  NB: Il semble qu 'à l'occasion des sorties organisées
  les 16 et 23 mai, l'animateur n'était pas au rendez-
  'UOMS. Nous d8T7”l£l7’lCIO7’lS HMX PCTSOTITIES   S8 S€7‘t'li€1’lÉ
improggion   déplacées inutilement de se faire connaitre auprès de
CAT Ggorggg Cootnon   notre secrétariat.
supplement au n°72  
2   Picardie Nature N ° 72

E oi 't ' l  
  A l’occasion des 25 années d'existence de l'association, environ
  personnes ontparticipé le 9 mars 1996 à l’assemblée générale qui
  déroulée en présence de Mr Moularde Conseiller Général, Mr
  Adjoint au maire d'Amiens, de Mr Zulberti Directeur
 Régional de l’Environnement et de Mr Noël Ranson président fonda-
 teur du Groupe d’Etudes et de protection des Oiseaux en Picardie
 (G.E.P.©.P) en 1970 qui allait devenir 20 ans après Picardie Nature.
  A l’issue de cette manifestation historique dans la vie d’une
  ·¤‘_`;   les membres du conseil d’administration ont nommé
  d’honneur trois personnes qui ont marqué la vie de notre
 association et les actions engagées depuis 25 ans,le Recteur Robert
  MALLET,* Noël RANSON et jean-Marie THIERY, tous trois ont reçu
  :':    mains de l’ac tuel président Laurent GAVORY une sculpture en
  représentant un oiseau du littoral.
  numéro spécial présente le bilan de l’année 1995 et les actions
  Plus Sîs¤îfî¤¤*îv€S depuis la Création de 1'¤SS¤¤î¤*¤î¤¤·
 
  * Robert MALLET retenu par d’autres obligations n'a pu se joindre à nous.
Picarrlic Natura N °72   3

longue sur notre planète bleue. Devant ces notions
B I L M O RA L simplement expliquées existent des termes que
vous avez certainement déjà entendus : conserva-
j’ai le plaisir d’ouvrir la vingt-cinquième Assem- tiondelabiodiversité,développementdurable...que
blée Générale de notre association. Créée le 28 nous ne développerons pas ici.
février 1970, sous le nom de Groupe d’Etude et de
Protection des Oiseaux de Picardie, plus connu Ce recul, je souhaiterai qu’on le prenne vis à vis de
sous le sigle GEPOP, elle est devenue en 1978 le l’étatd’esprit avec lequel nous cherchons atteindre
Groupe Environnement Protection Ornithologie nos objectifs et donc les actions que nous menons
en Picardie, pour acquérir son nom actuel, pour cela.
PICARDIE-NATURE en 1991.
Depuis 1970, il faut avoir conscience que l’environ-
Nos objectifs,notremobilisation,nos activités c’est- nement dans lequel l’association intervient a
à-d i re tout ce quiest derrière ces titres de GEPOP et changé.
de PICARDIE-NATURE a un quart de siècle.
Que de chemin parcouru depuis ces premiers ra- Jusqu’en 1989 ,peu de choses étaient faites pour la
massages d’oiseaux morts, cette assemblée géné- protection de la nature. Les initiatives pour préser-
rale constitutive du 28 février 1970. 25 années bien ver animaux et zones naturelles étaient souvent le
remplies à se «bouger» pour la préservation des fruit du travail des associations telles que la nôtre.
oiseaux etdes autres espèces animales etvégétales, Les protecteurs de la nature se heurtaient quasi
pour la conservation des milieux naturels de notre systématiquement aux sourdes oreilles des
région, 25 années à se mobiliser pour tenter de faire décideurs. ll y avait peu de dialogue. Nous étions
cohabiter homme et nature, afin que le premier ne les rares personnes à collecter des informations sur
fasse pas disparaîtrela seconde, en ayantla convic- l’environnement et plus particulièrement la na-
tion simple mais profonde que l’homme ne peut ture.
vivre sans cette nature, source de nourriture, de
produits nécessaires mais également régulatrice Depuis le déclic opéré par les élections européen-
d’éléments pouvant être menaçants : climat, sol, nes de 1989 où des partis politiques français ayant
eau... une sensibilité écologique sont entrés au parlement
européen, nous avons pu assister à un véritable
25 ans, c'est l’âge de raison, (pour certains I), l’âge engouement de la part des élus et autres décideurs
du premier bilan. Pour les activités, nous vous en pour l’environnement. Ils ont été confortés dans
reparlerons dans la deuxième partie de cette as- leurs actions par les résultats des élections «régio-
semblée générale ; je proposerai ici de faire le point nales» qui suivirent mais également par un tas de
su r notre état d’esprit et sur not1·e façon de gérer les sondages révélantl’importance qu’accordaientnos
actions qui nous incombent concitoyens à la qualité de leur environnement,
ainsi que des révélations faites par les médias,
Où en sommes nous ? souvent de façon alarmiste sur l’état de notre envi-
]’utiliserai un terme familier mais évocateur pour ronnement : couche d’ozone, effet de serre, pollu-
répondre à cette question: "ça roule". Vous pourrez tion des eaux...
le constater à l’occasion de la présentation du bilan
d’activités, nous n’avons pas manqué d’occupa- Nous avons pu assister à une multiplication des
tion en 1995, preuve que nous avons toujours la foi. initiatives et actions dans le domaine de la
préservation de l’environnement. ll s’agissait sou-
Néanmoins, je vous proposerai, à l’occasion de ce vent de petites touches,parfois ilestvrai de démar-
bilan moral, de prendre un peu de recul, non pas ches d’envergure qui ont amélioré les choses.
sur nos objectifs car je pense qu’ils sont clairs (j’es— Il faut être lucide et constater que les mentalités et
père !). En deux mots, rappelons-les : nous pensons les habitudes ont du mal à changer et que la
que nous devons vivre avec la nature et non pas en préservation de notre environnement est encore
faire une exploitation immodérée et destructrice. trop souvent perçue plus comme une contrainte
Nous oeuvrons afin que les activités humaines ·et qu’une nécessité
donc la vie de l’homme- soient menées en respec-
tant les éléments naturels, ceci dans le but premier En résmné, il me semble que vu de la Picardie, nous
d’assu rer à l’espèce humaine une vie saine et sommes toujoursunpays développé, avec sesvieux
4 Picardie Natura N ° 72

principes , notamment la course effrenée au profit c’est-à-dire plus simplement augmenter le nombre
sans intégration des coûts environnementaux, alors de nos adhérents 2 1000, 2000, 15000 comme les
qu' il serait souhaitable que nous soyons un pays en chasseurs de gibier d'eau ;
voie de développement durable. - communiquer, à deux niveaux :
- dans le cadre de projets, quelles que soient leur
Suite à ces changements, notre façon d’intervenir et nature, prendre en considération les préoccupa-
notre état d’esprit ont dû s'adapter. Nous sommes tions des autres et donc négocier ;je vous rassure,
institutionnalisés c’est-à-dire que nous faisons par- il ne s’agit pas d’acccep ter tout et n’importe quoi.
tie des acteurs recormus et consultés. Le travail Nous conserverons notre fermeté sur des dossiers
devient plus technique demandant un bon niveau où les données scientifiques, la règlementation et le
de connaissance des problèmes et solutions. Nous bon sens nous donnent raison ;
sommes fréquemment sollicités et avec la multipli- — informer la population sur les problèmes d’envi-
cité des projets, nous croulons sous le travail lié à ronnement, donner une information objective et
ces consultations : réunions, études de dossier... biensûr transmettrela connaissance du patrimoine
Nous devenons des négociateurs car tout se dis- naturel picard afin que cette connaissance, essen-
cute, cela prend du temps tielle pour toute action de protection, perdure et
Nous sommes fréquemment sollicités pour inter- s’améliore.
venir sur de nouveaux projets, de nouvelles démar-
ches... Nous devrons être beaucoup plus vigilants à l’ave-
Nous devons être des communicateurs, en étant nir, gérer efficacement notre temps et savoir dire
notarrunent présents sur le terrain de la communi- non à des propositions lorsqu’elles ne servent pas
cation pour souvent rétablir quelques vérités. directement les 3 grandes orientations que nous
nous sommes fixées.
Tout cela est globalement positif mais aujourd'hui,
comme ]ean—Marie THIERY l’a souvent dit par le Pour terminer, je lancerai un appel aux adhérents
passé, nous sommes dans ime certaine mesure Nous devons être de plus en plus nombreux zdans
dans l'impossibilité de répondre à toutes ces solli- ce domaine vous avez un rôle à jouer : faites de
citations. nouveaux adhérents : parlez de l’association autour
de vous, diffusez la revue, les tracts et que les plus
A l'heure de cet anniversaire, il est important que motivés d’entre vous rejoignent l’équipe qui anime
nous conservions la tête froide et analysions la l’association, des possibilités vous seront offertes.
situation pour ne pas rater nos objectifs.
Dans ce nouveau contexte, il faut éventuellement Je vous remercie
recadrer nos interventions pour que le temps pris
sur le bénévolat dont nous disposons soit utilisé le
plus efficacement possible.
Laurent GAVORY
Je vous propose l’examen d'un schéma qui d’une
façon simplifiée veut résumer une démarche type
menée dans le domaine de l’envirormement quelle
qu'elle soit :
ll s’agit donc de cibler notre action, je vous propose
d’intervenir à ces différents niveaux.
Nous pouvons ainsi dégager trois grandes orienta-
tions et priorités:
- continuer à collecter des informations sur
l’environnement. Notre spécialité est l’étude de
l’avifaune et des Phoques; nous devons continuer
le travail engagé et l’améliorer, voire étendre notre
champ d’investigation à d’autres groupes (repti-
les-amphibiens, plantes...) ;
- constituer un groupe de pression significatif
Picardie Natura N °72   5

B     canal à grand gabarit qui relierait Paris à la Belgi-
que nous a aussi mobilisé, car les deux variantes
proposées sont dommageables pour les zones hu-
D VA   I   S mides de notre région, surtout le tracé prévoyant le
passage par Saint Quentin et la vallée inondable de
l'©ise. Nous faisons aussi partie, depuis plusieurs
  années, de la Commission Départementale de la
Chasse et de la Faune Sauvage mais en début,
d’année nous avons décidé de boycotter les réu-
nions, corrune cela a été fait dans la plupart des
Nous sommes intervenus cette année à cle multi- 1‘égiOI1S de France, afin de 1’I1OI1ÈI‘€1'I10tI‘€ 1'I1ÉCOIlÈ€I1·
ples reprises dans des enquêtes publiques, com- tement EHCB quiCOnC€1‘ne le Statut des animauxdits
missions et réunions dont voici les principales; I1UÃSlbl€S Et les dates ÉCl1€lO1'\I1É€S de l:€1’I1'1€tL11‘€ de
la chasse au gibier d’eau.
- Pour les enquêtes, publiques nous sommes allés à
1’enccmtre du tracé de la future A29 dans le secteur Nous sommes membre du Comité Consultatif de
de Guignemicourt. gestion de la Réserve naturelle de la Baie de Somme
- Enjuin 95 nous clemissionnons du comité de suivi et nous participons ainsi à l’élaboration du plan de
de l' Alo, le Préfet refusant l'acces a l’avis cles gestion de la Réserve en collaboration avec son
experts sur le franchissement cle la Vallée de directeiut Cet important travail vient d'aboutir en
l’Authie. La transparence annoncée clairement et début d’année 96, PHI la 5îg1’1ôî¤l'€ Cl'u¤€ C0¤V€¤·
sur papier par l’Administration n'était pas respec- tion, Pëïmêitëmt de pë1‘€¤I1î5€f P0111‘ 5 H05 Faction
tée dans les faits. de protection de la colonie de phoques de la Baie de
-Nous avons pu intervenir favorablement dans le S0mm€· Cëîîë action devait êïfër l¤5Cl¤'ôl0f5, à
dossier du RD 940 près de Fort—Mahon en obtenant renégocier Chôflllë üïmêë ôV€C H05 Pôfi€¤âî1‘€5
i·enc|ez·vous avec nqonsieur Daniel, Conseiller Ce- institutionnels. Cette collaboration nous amènera
I'\Él'EllCl1Ell'gé des routes pour le département de la aussi â travailler â la g€5iï0¤ 065 mïüëllx Gi de
Somme qui est revenu sur la décision de faire une l’avifaune de ce site exceptiormel. Pour ce qui est de
route à 2x2 voies. l’animation, nous avons souhaité adhérer dès le
- l\lous avons aussi exprimé notre désaccord sur les mois de fÉV1‘l€1‘ È l'ElSSOCl2l(lOI1 Somme NHÈUIE qui
projets cle renforcement de la digue cles Bas-champs est le CEHÈIE PEI‘1'I'13I1€I1È('.lllI`1lÈl3ÈlOI1 Èl l'EI‘lVl1‘O1‘1I\€—
de Cayeux qui prévoyait un apport régulier de ment du dépaftêmênî de la SOI1'\II‘l€ EIVEC lequel
milliers de tonnes de galets en provenance de 110115 HVOHS déjà mené pluSi€LL1‘S 3CüOI'1S El sorties.
Cayeux dont le stock disponible ne devrait pas Malheureusement Cl€p¤î5¤H3¤Cl¤€C€îi€ demande
excéder 15 à 20 ans. est formulée nous n’avons pas encore reçu de ré-
- Nous avons réussi à mobiliser de nombreuses POUSE ¤0¤5 p€¤Sî0¤5 QUE cette C00pëfôü0¤ ¤0¤5
associations nationales eteuropéennesàl’occasion Pëïmëttïüit d'€¤if€f HU conseil d’AdmîruStratî©n
de l’enquête publique pourle classementclu Massif du CPIE en 1995. Nous participons régulièrement
dunaire du Marquenterre. Nous attendons mainte- aux commissions faune Gîmîlîêllx naturels de notre
nant la décision ministérielle. fédération F.N.E. à Paris.
- En ce qui concerne les cornrnissions et réunions, Divers autres ClOSSl€1‘S HOUS OHÈ 3\;SSl occupés, paf
nous avons participe a la Commission exemple la réalisation de travaux engagés sans
Départementale pour la Gestion de l’Espace Rural ô¤i0ïî53iî0¤ Clô¤S une ZONE dunaire proche de la
pour la Somme, aux réunions d’établissements du vallée de 1’Authîe; une Stationd'épuratï¤¤enam¤nt
schéma départemental des carrières de la Somme dela Rë5€1‘V€ Hâülïëllê de Beves, C0¤5i1‘¤îi€ Eli mise
alors que parallèlement nous nous sommes pro- En S€I‘VlC€ EIVBHÈ même (IUE l'€I1qL1ê(€ Cyutlllfê pu-
noncés cont1·e l’ouverture de nouvelles carrières blique ne soit lancée;la construction d’unincinéra-
comme par exemple à Bouttencourt en vallée de la teur de déchets industriels, à Ribécourt dans l’Oise.
B1·esle ou Breilly en vallée de la Somme. Nous Pour ce dossier, l’association de défense de l'envi-
avons participé à la Commission Départementale 1‘0¤I\€m€¤î de Pimprez 110115 1‘€Pfê5€¤î€ EIUX fê1l·
de remembrement pour la Somme, mais après nions de l'Él3bO1‘â(lOI1 du Plâïl RÉglO1‘\ôl Cl'ÉlÃ1ï1l1't3·
quelques réunions, nous avons choisi de démis- tlOI`1 des déCl1€iS lIldL1StI'l€lS SPÉCÃQUX. Des déman-
sionner notre rôle étant trop limité. Le projet de des Gi des propositions 0¤î aussi été formulées
6   Picardie Nature N ° 72

comme l’inscription de la baie de Somme à la douze réunions de Conseil d'administration par an
Convention pour la protection des Zones Humi- soit une par mois, en général précédées, quelques
des, dite convention de RAMSAR; également la jours auparavant d’une réunion des membres du
recherche de sites permettant la découverte de bureau, et en plus, des réunions thématiques, au
l’environnement en Picardie pour la réalisation moins 8 cette année, destinées à mettre en place les
d’une carte du patrimoine naturel et des sites tou- grandes opérations (phoques, busards, ornitholo-
ristiques éditée parle Conseil Régional de Picardie gie, subventions...) sans compter les comités de
et le Comité Régional du Tourisme. Cette année a rédaction de notre revue Picardie Nature (4 par an)
malheureusement vu l’échec d’un dossier concer- qui s’améliore petit à petit avec maintenant une
nant la réalisation d’une vidéo sur les milieux présentation en cahier agrafé, plus solide et plus
naturels de Picardie, ainsi qu’une plaquette sur les agréable à feuilleter... Une charge bien lourde que
Zones Humides et des fiches de randonnées nature nous n’hésiterons pas à partager, car si vous tous,
que nous avions envisagé de réaliser avec le sou- ici présents, pouviez donner 1 à 2 hemes de votre
tien financier du Conseil Régional de Picardie et temps dans l’année, cela permettrait, nous en som-
des Conseils Généraux. mes persuadés, de rendre un fier service non seule-
ment aux bénévoles, mais aussi et surtout à la
Deux rencontres entre notre Président et Corinne Nature qui en a toujours bien besoin.
Lepage, ministre de l'Environnement, nous ont
permis de donner notre point de vue sur divers De très nombreuses actions sont donc entreprises:
sujets comme le franchissement de la Vallée des études, des expositions, des sorties sur le ter-
d’Authie par l'A16, la mise en Zone de Protection rain, les soins aux oiseaux blessés, autant de gestes
Spéciale de la Moyenne Vallée de l'Oise entre La ou de travail où chacun peut s’investir pour la
Père etNoyon,etlesdestructions d’engins de guerre natiu·e et   pour le plaisir. Picardie Natiue c’est
enbaie de Somme. L’uneaeu lieuàParis le 25juillet tout cela. L’étude de la faune sur des terrains du
à l’occasion d’une table ronde où le Ministre sou- littoral picard gérés par le Conservatoire du Litto-
haitait s’entretenir avec les représentants des gran- ral et des Rivages Lacustres, l’étude de l’avifaune
des associations régionales de France et l’autre le 9 de la haute vallée de la Somme pour le compte du
octobre lors d’une visite en Baie de Somme. Conservatoire des Sites Naturels de Picardie et du
. Syndicat de la Vallée des Anguillères, mais aussi
Quittons maintenant ce domaine quelque peu ad- un important travail de recueil de données sm la
ministratif pour nous attacher à ce qui fait le coeur faune pour l’élaboration de la Directive Habitat
de notre association,je dirais nos actions physiques (directive européenne) pour notre région. C’est
sans lesquelles notre association n’en serait pas aussi les comptages des oiseaux d’eau hivernants
vraiment une. En effet, qu’est-ce qu’une associa- dans toute la région, pour le Bureau International
tion ? Tout d'abord un groupe d’individus, nous de Recherche sur les Oiseaux d’Eau, le fameux
sommes près de 500 aujourd’hui à poursuivre les BIROE qui permetà l’échelle del’Europe un recen-
mêmes buts, organisés autour d’un conseil d’admi- sement exhaustif chaque année à date fixe, et qui a
nistration composé de 15 membres élus qui ne mobilisé une quarantaine d’observateurs. La ligue
comptent pas leur temps pour faire fonctionner la pour la Protection des oiseaux (LPO) aussi nous
mécanique; im personnel permanent constitué de sollicite pour son enquête sur les limicoles nicheurs
3 personnes employées à mi-temps en Contrat et son enquête Outardes dont la présence dans
Emploi Solidarité Eliane, Laurence et Christine, et notre région n'a pu encore être prouvée cette an-
un objecteur de conscience Richard Monnehay dont née.
la collaboration a été précieuse durant les 2 années
qu’il a passées avec nous. Nous avons égalementparticipéà l’Université d’été
Le secrétariat, outre la saisie de documents, a enre- en Baie de Somme organisée par le Rectorat et le
gistré plus de 1200 courriers reçus et a envoyé plus C.P.l.E., durant plusieurs jours.
de 800 lettres et documents. La sensibilisation a toujours tenu une part impor-
Sans oublier Alain William, salarié de l’association tante dans les activités de notre association, ainsi 41
qui accomplit un travail remarquable pour la pro- sorties d’initiation à la découverte de l’environne-
tection des phoques de la Baie de Somme ment ont été réalisées dont 21 durant l’été, animées
par Vincent Bawedin, à destination des estivants et
Tout ce foisonnement d’activités demande aussi en collaboration avec le CPIE Vallée de Somme
beaucoup de temps aux bénévoles, pas moins de (Centre Permanentd’Initiationàl’Environnement)
Picardie Natura N °72   7

et ce, grâce au financement de la Direction Régio- tout faite à Amiens, nous l’étendrons à un plus
nale de l’Environnement en Picardie. Ces activités large secteur dès l’hiver prochain.
sont aussi, quand cela est possible, l’occasion de
relayer des opérations d’envergure nationale,voire Oiseaux enfin avec le centre de soins, dirigé par
internationale ; nous avons ainsi participé aux se- Jean-Marie Thiery qui a accueilli 117 oiseaux et en
maines de l’Environnement du Conseil Régional a relâché 61. Jean-Marie s’est également chargé de
de Picardie,à la nuit de la chouette organisée par la plusieurs affaires pour destructions ou capture
LPO, aux journées mondiales de l'Oiseau Libre d’espèces protégèes. 5 affaires en 1995 surtout des
organisées par Birdlife International. Des exposi— Rapaces tirés au fusil. Une affaire mettant en cause
tions sontaussi l’occasion de parler de la natiu·e, de des trafiquants belges pour une capture de
donner envie aux visiteurs d’agir au quotidien chardonnerets, au total 1100 F de dommages et
pour l’environnement. intérêts, il nous reste à percevoir 3800 F.
Enfin je ne détaillerai pas l’ensemble des actions
ll faut noter aussi le succès de notre exposition sur menées pour l’étude et la protection des phoques .
les phoques à la station d'études en Baie de Somme 5 moments forts nous ont occupés en 1995 comme
à St Valery. les années précédentes :
* l’éloignement des phoques pendant la destruc-
Picardie Nature, c’est aussi les oiseaux ; cette année tion de munitions de guerre,
encore nous avons pu reconduire «l’Opération * l’expertise des femelles en gestation,
Busards» qui est menée depuis 10 ans, 30 person- * le suivi des femelles en gestation
nes y ont participé et ont passé plus de 900 heures * la surveillance estivale
à la recherche de leurs protégés, 31 couples, toutes * la réalisation des rapports.
espèces confondues ont pu être suivis et au moins Alain William nous en parlera et se tient à votre
46 jeunes ont pris leur envol sans risquer de se faire disposition pour plus d'informations.
tailler en pièce par les moissonneuses. Mais une Cette action comme certaines autres ne pouvaient
autre menace guette ces majestueux rapaces : les se faire sans le soutien de :
chasseu1·s qui mènent campagne pour pouvoir les l’A.U.E.F.P,
tirer comme avant la loi de 1976. Pour répondre aux du Conseil Régional de Picardie,
arguments des chasseurs le Fond d'lntervention du Conseil Général de la Somme,
pour les Rapaces et la Ligue pour la Protection des de la Direction Régionale de l'Environnement,
Oiseaux ont lancé conjointement une pétition que et de la Municipalité d’Amiens
400 personnes adhérentes à Picardie Nature ont que nous remercions.
signée.
Oiseaux encore, avec la publication de deux ouvra- Bernard COUVREUR, Patrick THIERY.
ges importants réalisés en collaboration avec la
Centrale Ornithologique Picarde : l’Atlas des
Oiseaux Nicheurs de Picardie, établi sur la base des
cartes IGN au 1 /25000, qui est le fruit de 5 années
de travail et de rédaction et Oiseaux Nicheurs
Menacés de Picardie qui présente les niveaux et les
causes de menace pour les oiseaux nicheurs de
notre région (cet ouvrage a nécessité plusieurs
centaines d’heures de travail).
Cet ouvrage a été financé par la Direction Régio- ·
nale de l’Environnement et le Conseil Régional.
Oiseaux toujours avec la fabrication de nichoirs à
chevêches et de mangeoires par des adhérents.
Parallèlement un partenariat a vu le jour entre
Picardie Nature et l’ARAPE], une association de
réinsertion d’Amiens qui nous a proposé la réalisa-
tion gracieuse de mangeoires destinées
essentiellement aux écoles. La diffusion s’est sur-
8 Picardie Natura N ° 72

EVALUATION DU BENEVOLAT
Notre association, pour fonctionner et essayer de réaliser ses objectifs fait appel à 2 sortes de ressour-
ces : financières et humaines.Ces ressources humaines, c’est le temps, les connaissances, les compéten-
ces, l’énergie donnés par les adhérents à leur Association. Nous avons essayé de chiffrer ces ressour-
ces sous le titre de Bénévolat- valorisé.
1- Nous avons cherché des équivalences entre les différentes activités des adhérents dans l'Associa-
tion, et les métiers connus (données INSEE).
Exemples
professions activités Picardie Nature
joumaliste, secrétaire de rédaction écrire des articles pour le bulletin
animateur de formation animation des sorties
aide-soignant, infirmier soins aux oiseaux au Centre de soins
accueil, information tenue de stands, expositîons...
Nous avons ainsi pu connaître le salaire d'une personne qui ferait notre travail dans l’association.
Cela va de 46 F à 123 F de l’heure. ·
2- Nous avons demandé à chacun de remplir une fiche en indiquant ses déplacements, le nombre
d’heures et le type de travail effectué pour Picardie-Nature.
Tous n’ont pas déclaré leurs heures, certains ont oublié des déplacements, d’autres n’ont rien déclaré
du tout, mais c’est à améliorer et nous avons maintenant une petite idée de la valeur de ce que nous
faisons pour l’Association.
km déclarés évaluation heures évaluation évaluation en F
dépl en F déclarées activités en F dépl+activités
opération 4481 12389 1862 128647 141036
Busards
autres 13180 36904 907 59862 96766
activités
Total 95 17661 49293 2769 188509 237802
Remarques : 40 % du bénévolat est consacré à la protection des Busards. Ceci montre l’importance de
l’engagement des adhérents pour certaines opérations, mais il faut aussi convenir que les fiches dans
ce cas précis sont bien remplies.
Les phoques ? Les pouvoirs publics nous allouent une certaine somme d’argent pour nous occuper
d’eux, c’est autant de bénévolat en moins.
Conclusion: Si nous avions fait appel à des professionnels pour faire notre travail, cela aurait
coûté 237 802 F à l’Association, au moins.
Gérard BAUDRY,
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION EN 1996
L’Assemblée générale de l’association Picardie-Nature du 9 mars 1996 a procédé au renouvelle-
ment de son conseil d'adrninistration. Sont élus : Bernard COUVREUR, Laurent GAVORY, Christophe
HOSTEN, Gérard BAUDRY, Jacques LITOUX.
Nombre de votants à l’Assemblée Générale: 141. Le quorum est atteint, (le nombre total d'électeurs est de 400).
Le bilan moral, le bilan d’activité et le bilan financier ont été adoptés à l’unanimité.
Pour l'année 1996 le Conseil d'administration est composé de : Gérard BAUDRY, Gérard DELOISON,
Chantal PEGUET, Laurent GAVORY, Patrick THIERY, Philippe THIERY, Pierre et Josette DOLPHIN,
Jacques LITOUX, Christophe HOSTEN, Brigitte CHEVALIER, Xavier COMMECY, Bernard COU-
VREUR, Charles DANCOISNE, Régis DELCOURT.
Président : Laurent GAVORY - Vice-Présidents: Christophe HOSTEN et Patrick THIERY
Trésorier : Pierre DOLPHIN - Secrétaire : Josette DOLPHIN.
Picardie Natura N °72 9

A l’occasion de notre assemblée générale, le conseil d’administration vous a donné les princi-
pales indications sur les événements qui ont marqué l’activité de notre association durant l’année
1995, et sur les principales actions qu’elle a conduites.
Pour éviter une litanie de chiffres et de phrases amphigouriques* qui ennuieraient le lecteur,
je serais donc bref en ne vous donnant que les principaux chiffres. Ils vous indiquent que notre
association, malgré les nombreuses difficultés pour être réglée en temps par ses subventionneurs
répond à sa bonne renommée financière.
Elle doit donc avoir un fonds de roulement toujours de plus en plus important.
Exemple : l’Etat nous doit 30.000 F depuis 2 ans pour notre objecteur de conscience sorti en mai 1995.
Le conseil régional va nous régler notre principale action financièrement pour les phoques avec 10
mois de retard.
Une association est donc limitée dans ses objectifs par sa trésorerie.
l’\l’oublions pas le facteur humain ,il faut fournir plus de documents pour mener à bien un
dossier répondant ponutant aux statuts de notre association.
Malgré ces difficultés, depuis 25 ans notre inébranlable conviction
est toujours plus forte.
Nous comptons donc sur vous, pour être de plus en plus nombreux à soutenir nos actions.
Le Trésorier, Pierre DOLPHIN
* amphigouriques z obscur, prétentieux
1 0   Picardic Nature N ° 72

COMPTE DE RESULTAT 1995
Charges d’Exploitation
DEPENSES PHQQ QLJES
Contrôle femelles en gestation 4061,33
Suivi femelles en gestation 4012,15
Suivi régulier de la colonie 8177,50
Suivi estival phoques 38410,97
Mission éloignement phoques 6986,55
Stage PIETERBUREN et ST. VALERY 30653,59
Utilisation VHS 886,41
Divers 78,20
TOTAL 9S266,7Q
QQENTRE DE SQINS
Nourriture 1516,80
Pharmacie 74,15
Ramassage oiseaux morts 44,70
TOTAL @,65
FOLJRNITLJRES ADMINISTRATIVES
Fournitures de bureaux 7683,34
Photo—copie 11278,49
Entretien bureau 212,10
Abonnements 3142,00
Frais postaux timbres 8844,70
Catalogues et imprimés 1238,00
Fournitures, matériel Expo Animations 3077,91
Téléphone 8235,19
TOTA L 4S711 ,7S
Missions et réceptions 3376,50
Achat table de presse 3729,02
Location immobilière 2960,00
Assurances 4968,69
vacations animations études 11364,89
Publication Picardie-Nature 9776,35
Petites réparations matériel bureau 1190,20
Cotisations et dons 2710,65
Frais de contentieux 260,00
TOTAL 4QS36,SQ
QQHARQQES DE PERSONNEL
Salaires et appointements 181691,09
Cotisations URSSAF 23840,00
Cotisations ASSEDIC 9998,21
Cotisations retraite complémentaire 2524,59
Formation 8000,00
TOTA L 226QSS ,89
AMORTISSEMENTS 43785,00
CHARGES FINANCIERES 219,97
CHARGES EXCEPTIONNELLES 1173,02
DIFFERENCE DE STOCK 4097,60
PERTE SUR CREANCE 3800,57
PROVISIONS POUR GROSSES REPARATIONS 13000,00
TOTAL  
BENEFICE @827,32
TOTA L GENERAL 474907,75
Picardie Nature N °72   1 1

- IF
E ;s
Produits d'Exploitation
ZERQ )_]Q[}§;Tl§ QN V;E,N.Q_ LJES
Prestations de services et animations 10750,00
Table de presse 23144,00
Produits d’activités annexes 275,80
Abonnements Picardie-Nature 13420.,00
Cotisations “ 23777,00 ‘*
Cotisations stagiaires suivi ESTIVAL 3200,00
M Abongpement journal AVOCETTE 2430,00
Remboursement participation stage
PIETERBUREN ET ST. VALERY 6500,00
Pgoduits financiers (SICAV) 8832,54
Produits exceptionnels 10979,40
Dons centre de soins 2704,30
TOTAL 1.069.1304
REPRISES SUR PROVISIONS 144Q6,_55_
SQ BV ENTIQNS QEÃPLQITATIQN .
DIREN . 5000,00
FONJEP 29634,00
AUEFP 71888,40
WWF 30000,00
Conseil régional 70820,00
Conseil Général 45682,80
CNASEA (Remb. sal. CES) 101462,96
ToTAL j' 354,488,16
TOTAL GENERAL 474907,75
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“'tL^N DES S<>rtiE S DE ;'§.iï§.ïî’,iï?J;àâïâèttï§;;‘;‘;;£§iii2î,;ï§;  
DECOUVERTE DE LA NATURE Le type de sortie le plus organisé est la sortie
. . d'inititiation a 1'ornitholo ie et de découverte des
îjîê ;I1;§Éî§AîUS1§É nïîïëîaiînànîëœîîîgïgoîi milieux pour des destinaâons très diverses et va-
d,éd t. I , C t é ’ ,té d d riées, un minimum de près de 100 sites différents
Life en POPLI elle et E Il Cass! 8 Omer visités. Les plus prisés sont le littoral et la baie de
le gout Pour lobsewemm ds la nature et plus somme(165environ) le Cimetière dela Madeleine
P‘“e°“Hè"î’“°“* des É’e’ee"" E F°"*"*l‘“e ““e des (32),1a vattée dela salama, le asus a·Au1i, le Prim
P’é°°e“P·“*°_"tS P'?“`§e'e5 de laSS°°"’“}°"· Pm"' d‘eaudel'Ailette...Vien11entenst1itelsramassages
Cela' elle a lmhse differents melîens : article? dans d'oiseaux morts. ll faut également citer les randon-
gléâg-IîVî'tECS2üîrî2îîîè eëggîgëîiîî îrëïgïîîoîî nées à vélo, très prisés à we époque, mais égale-
naissez le rrmatsmemèai Il est trè; simple · une “?°“* les ’““e°‘”““e"S Pedesllemi "°’Èl°’ à "°°“'
1 t , t d   _ _ t ' I tion d étude organisées dans le cadre d études na-
le'§"'e e un pom e ren ez V°"'S' PUIS eus , es tionales:recensementdesrapaces,atlasdesoiseaux
presente pemem_de¤S la natljœ accompagnés î lm nicheurs...Les excursions dans des sites
§u,îC1'LO,rSque,l Ori fell ls been à Pam; dg ï er ornithologiques de renom en dehors dela Picardie
mer qui parait Teguhèœmem dans F U em" :Zwin...Dessortiesthématiqueszvisite dela station
mue eenetetene que pres de 585 Semee em ete salmonicoled'Eu,découvertedubenthosdeïestran
organisées. Si on considère qu‘en moyenne, c'est aug; le C·;EMEL,_,_
une vingtaine de personnes qui sont présentes, l··¤¤1’€¤îGAVORY
BILAN D-ES EX.P'©—Sl.Tl,ONS
Depuis sa création notre association a toujours eu villes de la Somme de l’©ise et de l'Aisne et même
comme but de sensibiliser le public et surtout les à Lille dans le Nord. ll y a aussi les rendez-vous
enfants à la connaissance et à la préservation de la an.nuels,depuis 1986 nous tenonsunstandà espace
faune et de la flore, les expositions en sont un bon 1901, depuis 1990 nous somme présentau rallye de
moyen. Les panneaux surunthême sontinstructifs la baie des phoques à St Valery, depuis 1992 notre
et le contact entre les animateurs et les visiteurs association et présente au festival de Voiseau de
bénéfiques. Cest pourquoi dès 1971 Picardie Na- Ménigoutte dans les Deux-Sèvres et depuis 1992
ture qui était à ce moment là le GEPOP a réalisé des également nous tenons une exposition pendant 1
panneaux pourune exposition quiavaitpourtheme mois à St valery sur le phoque veau-marin de la
«l'avifaune picarde et son milieu» vinrent ensuite I baie de Somme. Cette exposition a de plus en plus
1974 : le marais picard de succès puisque nous avons commencé avec 2500
1975: : le littoral picard 10 000 visiteurs en2 mois visiteurs et l’année dernière près de 8000. Cette
1986 : les coteaux calcaires de picardie année nous participons au festival de l’©iseau sur
1987: la Picardie au naturel; protégeons l’oiseau en la côte picarde. Depuis 25ans nous avons touché un
protégeant son milieu très grand public et beaucoup de scolaires. Car ces
1990 : les espèces menacées dans notre région; les expositions circulent aussi une partie de i'année
reptiles et amphibiens de picardie dans les écoles et les collectivités locales qui en font
1992 : connaître et protéger l’oiseau la demande. le terminerai pourtant par un regret
1993 : le phoque veau-marin de la baie de Somme trop peu cl'adhérents viennentlesvisiter,c’estpour-
1994: les rapaces · tant un moyen de voir le travail réaliser par leur
Toutes ces expositions ont été inauguré à Amiens association et une occasion de rencontrer les ani-
dont celle sur les phoques en présence de Mr mateurs et d'échanger des idées.
Demilly Présidentdu Conseil Généralde la Somme. Alors je compte sur vous cette année.
Elles ont été ensuite présentées dans différentes Josette DOLPHIN
Picardie Nature N °72   ,1 3

lors si cette solution n’est as envisa eable nous
BI aB-.. D- a..' . P g J
L B d LÉN _ USÃXR Q S _ f , finissons d’élever lesleunes au centre de soins.
t est lusar ms son es Oëseatwîdî P1 Ole quî zique? Picardie Nature n’est pas la seule association en
ée se rm leux Ouvsrs E m_ sm au S9 '_ rss 3 Franceàréaliserce type d’action. Enfait,ces opéra-
disparitiondeleursmilieuxoriginels derudification tiens ont été initiées dans lapet de le France à le ne
(marais, friches...),ils ontété amenésà installerleur des ees 7o Depuis grâce au Feeds datntewem
« · · · · · · · ' I
lg day fg mfrey de $¤bStl§l1¤j¤» as gvtâhoet aaa pour les Rapaces aaa aaaaaaaaa raaaaaaaa a
mer? u_ _l ce lî se tœssem en aux mc es E l’échelle nationale, ce type d’action se fait dans une
,‘ É1_S Dv 1 S mc arenç I _ majorité de départements français où les deux es-
L utilisation de ces milieuxn estpassansprobleme peeee Sent présentes
pour ces rapaces. Generalement, les leunes n ont En picardie, pleerdte_Neture assure laepereuen
pas encore pris leur envol pour la moisson et sont depuis 1983 evee des resultats eaemeuerem d,ee_
donc tués par les machines agricoles. Ces destruc- née en eme e
tions répétées concourent à la régression de ces pour 13 Seteene
eîpecîea vera menaceesp _ _ 342 couples de Busards ont été repérés
L operation consiste à eviter ces destructions de oo Busards Cendres
couvées. Par un important travail d’observation, 213 Busards Semt_Merqn
les eouples et lle site ou, 1ls sont installes, sont qq Busards des reseaux-
reperes, puis, si cela est necessaire, il y a interven- 1, ceu les de Busards Om été Suivis
tion avant la moisson ; différentes méthodes sont 69 Bueeîde Cendres
'nlo · t'l' ' . . .
' IS U I ISEES 111 Busards Saint-Martin
. . .t . . 13 Busardsdes roseaux.
La motivation premiere est la situation des popu- .
, s , 321 jeunes ont pu prendre leur envol
lations des deux especes concernees; Busard cen- 122 Busards cendres
de et Busards Sr Mam 180 aaaaaaa aaaaa Mania
, , . , 19 Busards des roseaux
L operation est menee en deux phases:
La première consiste à repérer les couples nicheurs.
Les bénévoles qui ont en Charge lzopémtton pmu Par-couples repérés nousenltendpns ceux qui ont été repérés
_ t ] , d , , , d 1 mais qui n ont pas fait l objet d un suivi de notre part. Les
pour en a Canapagne prcar E' equlpes É eux-S l8LI.l1€S VOlîlI1lS sont CEUX ont I'éUSSl È pI'€I1Cll'€ l(-!L1I' envol.
jumelles, et passent de nombreuses heures a cher-
¤li€·‘— Mie de seem ée ertrcacrtel Cheque Sm- Ce bilan eiaqaaat ne doit pas laisser aabiaaa que
veillant possede un territoire attitré qu’1lprospecte nous nllntetvenons que sul. une petlte peutle de la
organisons une réunion de coordination pour met- dent beeuooup de temps- A llbeute actuel-le, il ne
tre _tout_au pornt· Nous rearrsons egalement wie repose que sur la motivation de quelques bénévo-
petrte ctrîarne de sortres couectrves avec res rnern' les. Orle bénévolatases limites etune protection de
bï ES de r assocrauon uesrrant nous apporter une ces espècesàl’échelle de la région ne peuts’envisa-
aide ponctuelle. Ces sorties sont l'occasion de for- get unlquement en se basant surle moblllsetlon de
mer de nouveaux surveruentsl _ quelques particuliers. Les agriculteurs étant les
Nous_avons egalement realrse une _orocnure clur mieux placés pour assurer cette opération qui est
fournit aux surveillants les informations nécessai- tout à felt e leur portee, seule une ptlse de Cons-
res pour travailler dans les meilleuf€S C0¤Clîïî0¤$· Clgllcg dglguypart pourprotégerces rapaces etune
La seconde 1>l1¤S¤;1¤l¤S uerrcate correspond a rrn' réelle mobilisation pour le faire garantirait la pré-
installé, nous définissonsle type d’intervention qui tlrun point sut lequel noue tooellsetons nos lntet-
est ronctron de retat ulavancernent de la rë¤¤1t€a ventions dans l’avenir avec l’aide des associations
l’age des poussins, des cultures voisines, de l’agri- nationales.
uans un cnanap vorsrn tlur sera raucne plus ter urve' mentalités et d’habitudes sont longs, il sera néces-
rnent· Au cas’ou cela n est pas possrpre nous_etu' saire de poursuivre cette opération, en essayant de
urons avec r ¤s¤¤¤lt€¤r r eventuarrte de rarsser mobiliser toujours plus de bénévoles et en les for-
temporairement un carré de céréales sur pied 1n- ment de mleux en mieux-
cluant le nid, et ce jusqu’a l’envol des jeunes, ou L¤¤F¤¤t C-AVORY
1 4 — Picardie Nature N ° 72

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Bilan dll C€I1l;1‘€ de SOlI1S. à 117 en 1995, le total, de 1978 à 1995 se montant à
1146 oiseaux soignés dont 489 relâchés.
Si Picardie-Nature fête ses 25 ans le Centre de soins Parmi les causes d’accueil des oiseaux blessés au
lui n’a que 21 ans puisque c’est en 1975 que j’ai Centre j’ai retenu les cinq principales suivantes 2
soigné mon premier oiseau sauvage blessé, un
Goéland cendré, trouvé sur la plage lors d’une Le piégeage : oiseaux découverts pris dans des
sortie du G.E.P.©.P. Il ne souffrait que d’une légère pièges.
blessure à l’aile et fut rapidement relâché. Le mazoutage : oiseaux plus ou moins souillés par
Pendant encore quelques années, nous avons, ma des hydrocarbures.
femme, mes enfants et moi, soigné presque exclu- La route: oiseaux trouvés enbord de route avec des
sivement des oiseaux de mer qui effectuaient leur blessures plus ou moins graves.
convalescence dans un simple enclos grillagé de 4 Les chasseurs : oiseaux chez qui la radio met en
m sur 6 m recouvert d’un léger filet à fraisiers. Puis évidence des plombs de chasse.
nous avons construit une volière plus grande avec Le dénichage : jeunes oiseaux plus ou moins plu-
des matériaux de récupération. més.
En 1982, grâce à une subvention du Conseil général Le piégeage concerne 12 oiseaux, p1·esque toujours
de la Somme nous avons construit l’actuelle volière des Buses dans des pièges à palette placés dans des
mesurant 7,45 m sur 6,25 m et 2,50 m de haut, «jardinets» appâtés avec une charogne pour tuer
améliorée encore grâce à une autre subvention du les renards ou les mustélidés. Un piège différent:
Conseil général de la Somme. Située dans un bos- un Autour de palombes pris dansun piège à poteau
quet, son mur de planches assure aux oiseaux en dans l'©ise.
cours de soins la tranquillité nécessaire à une bonne
convalescence. Outre la volière proprement dite, Le mazoutage a touché au moins 73 oiseaux de 8
cette installation comporte cinq cages d’isolement espèces différentes, essentiellement des oiseaux de
conçues de telle manière que leurs occupants res- mer, Guillemots, petits Pingouins, Fous de Bassan,
tent très calmes, et deux abris couverts. Grèbes. La pollution de la Manche par les hydro-
En 1991 une subvention du Conseil général de la carbures est devenue chronique depuis plus de
Somme nous a permis de construire chez Mr et vingt ans.
Mme Péguet, à Bacouel, une volière de rééducation
au vol de 3 m de large, 3 m de haut et 25 m de long. La route tue et blesse de nombreux oiseaux. Nous
en avons soigné 362 de 7 espèces différentes. Sur-
Dans le même temps, les différents Centres de tout des Rapaces, nocturnes et diurnes, 63 Chouet-
soins, d’abord isolés, se sont regroupés et en 1984 tes effraies, 53 Hiboux moyens-ducs, 45 Chouettes
est née l’U.N.C.S (Union Nationale des Centres de hulottes,32 Faucons crécerelles. Ces accidents peu-
Sauvegarde de la faune sauvage) qui regroupe vent s’expliquer par le mode de recherche de la
actuellement 40 Centres dont l’activité est régie par nourriture qui amène ces oiseaux à fréquenter plus
l’arrété ministériel du 11 septembre 1992 qui sti- particulièrement les bords des routes.
pule que le responsable du Centre doit être titulaire
du certificat de capacité délivré par le ministère de
l’Environnement et doit tenir à jour un « livre
journal des mouvements d'animaux détenus en
captivité»; en outre les installations doivent obéir a
certaines normes. %
Grâce à ces contraintes, les dilettantes et les trafi-
quants sont en diminution. Mais nous recevons
encore des oiseaux recueillis par des personnes qui " '7
s’imaginaient savoir les soigner et qui, au bout d’un 0
mois, nous les confient dans un état lamentable,
voire totalement irrécupérables, faute de soins ap-
propriés.
Parallèlement à ces améliorations le nombre
d'oiseaux soignés a augmenté passant de 4 en 1978
Picardie Natura N °72 1 5

Les chasseurs ont blessé 199 oiseaux de 25 espèces Cela implique des contraintes, notamment une
différen tes. Ce sont surtout les Buses et les Hérons disponibilité de tous lesjours, car il ya toujours des
qui sont leurs victimes: 415 Buses, 35 Hérons mais oiseaux à nourrir.
aussi 12 Paucons crécerelles, 9 Eperviers, 7 Hiboux Programmer des vacances dans ces conditions n’est
moyens—ducs. On peut invoquer à chaque fois l’er- pas chose facile et il est bien évident que la situation
reur d’identification, mais trop souvent le tir est actuelle n’est pas la meilleure solution.
volontaire, prémédité.
Il est donc souhaitable que Picardie-Nature Déve-
Le dénichage peut être accidentel (chute du nid loppe autrement le Centre de soins, c'estàdireavec
entier, sortie prématurée hors du nid et chute au d’autres locaux, d’autres personnes.
sol. ll concerne 69 Chouettes hulottes, 13 Chouettes Les locaux pourraient être à Amiens, par exemple;
effraies, 4Chouettescl1evêches. ll peutêtrevolon- quant aux personnes, les membres de Picardie-
taire et malveillant (oiseau capturé pourêtre mis en Nature me semblent les plus aptes a remplir cette
cage puis rejeté en cas d’échec). Ceci concerne 76 tâche.
Cygnes tubercules, 5 Pies, 4 Faucons crécerelles, 1 En soignant les oiseaux sauvages blessés, Picardie-
Epervier, 1 Buse. Nature travaille à la sauvegarde du patrimoine
ll peut être volontaire etbienveillant, c’est le cas des naturel. Ilme semble donc normal que ceux qui ont
Busards. 6 Busards des roseaux, 12 Busards Saint- la gestion des fonds publics nous viennent en aide
Martin, 27 Busards cendrés. financièrement. Pour ma part, je suis prêt à former
Ces oiseaux ont été soustraits aux dangers de la toutepersonne quienexprimeraitle désir. Lorsque
moissonneuse et confiés à M. et Mme. Péguet à j’ai soigné mon premier oiseau je n’en savais pas
Bacouel qui leur ont assuré une parfaite plus que vous. En vingt ans, grâce aux stages
émancipation. organisés par l'U.N.C.S., grâce a tout ce que j’ai
observé et noté sur le comportement des oiseaux
Conclusion. soignés, j’ai acquis une certaine expérience. le la
Pendant 21 ans nous avons soigné de notre mieux mets au service de celui ou celle qui voudra me
les oiseaux sauvages blessés (1146 dont 489 relâ- seconder.
chés). Nous, c’està dire M. et Mme Péguetà Bacouel,
mon épouse et moi-même à Saveuse. jean Marie THIERY
LES ACTIONS DE
PICARDIE. NATURE
CONCERNANT LES
ACTIVITES DE CHAS SE
Dès ses premières années d’existence, les membres Cala rlornu ou une Centalne de ”8ePoPlens” uont
du G.E.P.©.P. au cours de leurs sorties d’observa- oeauCouP d'e¤f¤¤ts ont ete vlolemment agresses
tions sur le terrain ont pu mesurer le fort impact Par 200 a 300 Chasseurs (Certalns lvres et ll nletalt
négatif dela chasse sur la vie des oiseaux. Rapide- que 9 heures du matin) r Panneaux et l>¤¤<¤1¤r¤115=S
mcntl jé nécessité de témctgnér de cct impact ét jé réclamant le respect de la vie sont arrachés, casses,
volonté de faire évoluer les choses ont incité les Cletrults avant Clue ulavolr Pu etre ClePloYes·
administrateurs de l’époque à organiser des mani- Ces ‘·m¤¤1fs·‘ ont valu au Cs-E·P~©·P· une notorlete
festations publiques contreles excès dela chasse de nauonale et une relautatlon tant 1¤¤¤1¤ tlu'exte'
printemps (la chasse de Mars était alors autorisée) rleure ulassoelatlon antl Chasse, se Clue nous ne
et son ouverture trop précoce (mi-Juillet), thèmes sommes Pas· nous voulons lutter Contre les eXCes
que nous retrouvons encore aujourd'hui. de la Chasse-
En Juillet 1974 et 1975, Zmanifestations organisées DePuls nos aCtlons ont changé et se sont
en Baié de Somme ( à Samt.Valéry-Sur_SOmne) institutionnalisées, en particulier avec notre nomi-
dénoncent Imc cuvérturé de la chassé au gîbjér nationpar le Préfetau C.D.C.F.S. (ou les structures
oeou alors que la reproduction n’est ooo rerouoee. de ¤¤¤¤<==rt¤¤¤¤S î¤f¤rm€11€S <1¤î1’¤¤t1>fë¤ë¤ë> dès
Février 1976 voit la mémorable manifestation du q¤'ïl fut C1'ëê·
1 6 Picardie Nature N ° 72

20 ans après les manifestations, Picardie Nature ucms de Prerecueu ue lu Nature de France lu
continueàdénoncercertainspratiquescynégétiques Èevcerrage ues_C·DjC·F·Sj· _ j _ j
et nous intervenons essentiellement sur 2 points : JuuIut95»1u urrecuve mrrusrerreue est raPPerree'
nous reprenons notre démarche argumentaire en
- les dates d’ouverture et de fermeture dela chasse reurucm Puis r eceurs en lusuce? recours rr ès cible
au gibier d/eau cette année (2 espèces seulement des évolutions
positives apparaissant dans les modalités de des-
- les listes des "nuisibles" rrucucms)·
Notre uemerene Z Ouverture de la chasse au gibier d'eau
Directive ”Oiseaux" du 2 Avril 1979 : "Les états
1) Intervention dans les c.¤.c.1=.s. (Conseils mumbïss vuulsut à qu que IES espèces uu>§qu<·=¤uS
Départementaux de la Chasse et de la Faune Sau- S'uPP11qu€Iu1ug1SIu¤5>u ue ra_cr‘asse ue Suluut pas
vage). Nous y avons une démarche scientifique, cuassees Puuuuutlu Perrede md‘c°]emPe“daf‘t1es
élaborée à partir des années de suivis des animaux urrrerefus stades de r ePr educueu ut de dePe“'
localement et d'arguments puisés dans la littéra- dance ' _ j
tete naturaliste teenvent tree études de rotttee * Jusqu uu 1999 stuëpuls 1989, uuus uuuus gusuu
National de la Chasse d'ailleurs). Un constat après Iuu receur s depeses Pour Ouverture Preeece ue lu
dix ans de participation à ces réunions, nous y chasser uvuut uuvel qesleunes du Iuuuuu; 1'aPPe'
sommes eeoutes mais Peu entendus lons que le Conseil d Etat met 2 à 4 ans   statuer;
2) Interventions en justice: recours peu efficaces donc pour nos objectifs de
protection des oiseaux.
-AuTribunalAdministratifpourles arrêtés préfec- a Lu ceur eurepeeaae de lusuce a eruerrae eu
toraux(liste des "nuisibles", fermeture de la chasse Jaavrer 1994 a lu Frarrce de cesser a aurerrser lu
au gibier dleeu) chasse après le 31 Janvier;avertissementreste lettre
N ’étant pas juristes et n’ayantpas de cabinet d’avo- merre· _` _
cats spécialisés comme en ont les chasseurs qui (Reraarquerrs que se Cucuuut uerrrere lu rau que lu
assurent souvent le detense de 1/admuustratîonl décision des dates d’ouverture est une décision
nous avons un principe simple : nous mettons en rmmsrerleuel ce Peler u'uSt_1>1uS mrs a 1'wuru du
Comparaison ee que drt je loi et ce qui est Pris jour des C.D.C.F.S.; impossible de faire valoir nos
comme arrêté. Nos actions évoluent donc en fonc- avrs·)
tion de la législation qui dans ce domaine change  
au gré des lobbies.    
,  
Bilan z .  ee;   exs
"Nuisibles"  "·  ’ — 
* 30 septembre 1988 : "décret nuisibles"  ûé j  tiilîârâi
- établissement d’une liste nationale des espèces Q  
susceptibles d’être classées nuisibles.  
- nécessité d’une justification locale; présence et   Qïijsr, ,',t,tt;g.j;·#;;(i?1g »»
dégâts avérés nécessaires. ` èëief   ru", i_¤_·;'·'u'·j·*‘»l'*
De 1991 à 1994 : sur notre demande le T.A. annule   _‘;— '   ""
systématiquement les arrêtés préfectoraux, parfois    
plusieurs fois par an) (Voir bilan détaillé dans Qi  
COMMECY X. 1994 VOUS AVEZ DIT "NUISI- 0  
BLES”? PICARDIE NATURE N° 66 p. 12 à 17)  
* Juillet 94, le ministre de l’environnement par une  
directive aux préfets change les règles du jeu, il Ã
suffit maintenant qu’une espèce soit localement  
présente et inscrite sur la liste nationale pour pou-  
Voir être déclarée nuisible (plus besoin de prouver   stt;  . _:
les dégâts). Pour 1995, nous ne pouvons porter È"-É·‘[.§, 
recours et décidons avec l'ensemble des Associa-   Èe¥;.Ãr\ '· I    
Picardie Natura N °72   _1_ 7

Fermeture de la Chasse au gibier d’eau Nous ne pouvons donc plus déposer de recours...
* Depuis 1988, nous portons régulièrement recours Et Pourtant us misr ent (auralt Pu ou e Galllee)· En
au T.A. d’Amiens pour non respect de la directive même temPs» les oePutes fr¤¤c¤1S_S¤§h¤¤t leur lol
européenne de 1979 (dite "directive oiseaux")pour Contralre a Celles de l'EuroPe qul sllmPosent en
fermeture trop tardive ne permettant pas d’assurer FranCe» la Presente Comme une Pr er lgur atlon de la
la tranquilité des oiseaux d’eau lors de leur migra- nouvelle 1¤1¤¤r ¤Pë€¤¤€ que le 8ouvernementrran'
tion de retour sur leurs sites de nidification. Nous Cals se raltrort de medifîer dans le sens exlge Parles
avons souvent raconté ici nos ”victoires sur le Chasseurs- _
papier", les jugements etant souvent tron tardifs (* 14 Février1996, le parlement européen clarifie la
pour etre applicablest loi européenne : la chasse devrait donc être inter-
dite en France comme dans toute l’Europe au 31
* 1990, le principe des fermetures échelonnées est lanvler· ©Ptlmlsme? Attendons] 1}¤¤S nlen som'
mis en place, ce qui ne satisfait personne. mes Pas a une rorralture pr es? a sulvre Clone)
* Juillet 1994 : la loi change, il est décidé que les
oiseaux ne migreraient pas avant le ler Mars et que _
la chasse de Février est autorisée. Xavier COMMECY
B I LA N D E S R A AS S A G - former les participants à la reconnaissance des
Del QIC S M S_U R t)pSrGeî1ud(reunbonbold’au, surtout quand les sacs ne
LA C ors FICARDEP mt pas trop Pim.
Même sivous avez récemmentadhéréà PICARDIE- · - -
NATURE vous connaissez ce que sont les ramassa- §§îâl$SOft6àëlL$îg§î1-î‘§ ;îîîg ë)FI·îëî§A-ïâêrîîlgî
ges d’oiseaux morts. Il s’agit d'une des activités de ron 30 Participants, ce n·est pas moins de 4050
base de l’association. Elle en a d’ailleurs permis la jomnées qui ont été consacrées a cette action.
naissance puisque le GEPOP a été créé par un
8rouPe de Sens qul sulte a l'aCCldent du Tor r eY Au niveau des oiseaux, la situation estmoins rose
CanYon« se sont lnls a ParCourlr les Plages Pleardes puisque ce ne sont pas moins de 14500 cadavres qui
à la recherches des oiseaux mazoutés vivants. ont été récoltés-
Le PrlnClPe est slmPle· D,unPolnt de rendezwous Une analyse effectuée par E. MERCIER et X.
la gare de Noyelles-sur—mer, les personnes présen- COMMECY sur 2885 oiseaux montre que t
tes se scindent en groupes qui vont parcourir cha- _ 43 % étaient morts par ingestion ou irnpre_
cun un des dix secteurs déterminés sur la côte ones df hydrocarbures;
picarde, soit un peu moins de 36 kilomètres. _ 38 % a cause de la Chasse t
-
Elles vont suivre la ou les laisses de mer afin d'y 19 /0 Cause mœmmet
collecter les cadavres d’oiseaux. Les découvertes remarque: les espèces rrgibiertr Sont rares-
sont placées dans des sacs, pour être emmenées à
un point de rendez-vous 2 la station d’études en
baie de Somme, quai jeanne d’Arc à Saint-Valery- Laurent GAVORY
su r-Somme vers midi. Les sacs sont ensuite vidés,
les oiseaux identifiés, la cause de mortalité éven-
tuellement déterminée.
Cette opération il de multiples objectifs :
- montrer l’importance de la mortalité
avienne sur nos côtes, de façon à sensibiliser la
population;
- essayer de quantifier cette mortalité et en
déterminer les causes ;
1 8 Picardie Nature N ° 72

nicheurs ou migrateurs, de l’étude de la colonie de
, . . _ ·· ho ues veaux-marins dont vous arlera Alain
LA BRE$i§RVA'TIQQN   là/lL(i,IAM ou encore des recensemelfits d’oiseaux
MILIEUX NATURE}-·S°•~ morts, activité d’une régularité exemplaire puis-
que nous sommes les seuls en France à mener ce
Depuis sa création en 1970 notre association s'est genre d’etude, qui est aussi une sensibilisation,
tOLljOLlI'S pI`éOCCIlpé€ de la PI`éS€I'VatlOH des 1'I'1ilÃ€UX d€P1,1jS   EDS, Quant BLIX 1'€C©L11'S En jL1StlC€ Et BUX
I'\âtLl1‘€lS les plus I`€I`I'lHI`qU3bl€S de la I`églOH, SOLl· interventions aL1P1‘èS des pouvoirs publics, qL1€1·
vent par le biais de l'ornithologie· ques actions significatives vous montreront notre
patience et notre détermination qui n’ont pas tou-
Dès 1975 le ton s’affirme : jours été couronnées de succès.
" La protection et l’étude des oiseaux ne va pas
sans la défense de l'EnVironnement en général " 1973 puis 1975 : Zarrêtés ministériels officialisentla
titrait le Courrier Picard à l’occasion de la cin- creation d’une réserve maritime de chasse en Baie
quième assemblée générale de l'aSsociation· de Somme. La chasse y est désormais interdite mais
les véhicules tous terrains perturbent gravement
Dans les différents bilans d’activités que nous vous un site qui accueille des milliers d’oiseaux en mi-
présentons depuis 25 ans on note que la mobilisa— gration. Ce sont les premières interventions pour
tion pour la préservation du littoral picard tient empêcher cette pratique de se développer, En 1978
une place prépondérante. ll s'agit lâ d'une oriente- le Préfet de Région prend un arrêté interdisant la
tion délibérée justifiée par deux éléments 2 circulation des véhicules à moteur sur la plage et
dans les dunes. Dans les faits peu de choses chan-
D’une part la richesse écologique des milieux litto- gent mais nous avons désormais un outil supplé-
raux etarrière-littoraux, d'autre partles menaces et mentaire, le recours en justice, quelques affaires
agressions multiples que la côtepicardeaconnue et aboutissent. Parallèlement des contacts sont pris
connaîtra sans doute encore. avec le Moto-Club de Fort-Mahon pour demander
Le but de mon exposé n'est pas de dresser un aux pouvoirs publics la mise à disposition d'un
inventaire complet de nos actions, unejournée ¤'y terrain sur la côte pour permettre aux motards de
suffirait pas, mais de montrer les moyens que nous s’adonner à leur loisir. ll s'agit, déjà là, d’une dé-
avons utilisés, les réussites, les échecs et les diiiicul· marche constructive de la part de notre association.
tés rencontrés. Cet exposé s’articulera autour de 4
axes : Notre association formalise par la suite sa volonté
Les expositions et la sensibilisation du public - les cl’agir efficacement pour la protection des milieux
interventions auprès des pouvoirs publics - les naturels et des espèces menacées en modifiant ses
recou rs en justice -la participationà des inventaires statuts et son titre ; Le G,E,P,©,P,
faunistiques. Le Groupe d'Etude et de Protection des Oiseaux en
Picardie devient le Groupe Environnement, Pro-
Face à des menaces qui pesaient sur les milieux tection, Ornithologie en Picardie et ses buts ne se
naturels, notre association a toujours cherché â 1imitentplusàl'étude etàla protection des oiseaux.
exprimer son point de Vue après des pouvoirs Nous obtenons en 1978 notre agrément ministériel
publics. Dans une démarche parfois maladroite, au titre de la loi du 10juillet 1976 sur la protection
directe, Rous nous sommes souvent lieurtés à de la nature (une référence en la matière). Cet
l’incompréhension. agrément nous offre des moyens supplémentaires
Nous prendrons l’exemple de la protection de la à savoir la possibilité de se constituer partie civile
partie Nord de la Baie de Somme qui constitue dans les infractionsàla législationsur la protection
actuellement la Réserve naturelle. de la nature et des espèces et une représentativité
Tous les moyens d’action possibles ont été utilisés: officielle dans plusieurs commissions
départementales ou régionales.
- plusieurs expositions sur le littoral et les espèces Ces nouveaux statuts, en élargissantnotre domaine
ont circulé d’action à la protection des espèces et des espaces
- une sensibilisation de la protection notamment nous permettent egalementd’obtenir un agrément
par le recours aux médias. du Ministère de l’Equipement; nous pouvons alors
- des inventaires faunistiques ont été réalisés cons- nous exprinier dans le domaine de l’urbanisme
talïtment, qL1'il S'agisse des recensements Ci'Oise?tLlX (infractions au P,O,S, par exemple).
Picardie Nature N °72   1 9

Mais les recours en justice engagés sur la côte où un huissier dresseunconstatànotre demande;
Picarde n’ont pas vraiment été couronnés de succès les déchets sont enfouis sur place, dans les dépres-
pour uneraisonessentiellemalheureusement:l’irn- sions entre les cordons de galets où pousse une
plication voire la participation directe de maires. plante protégée, le chou marin. La D.D.E met un
panneau, l’affaire est classée.
1984 : Réalisation d’un parc de loisirs sur la com- ·
mune du CROTOY, à proximité immédiate de la Si notre comportement semble agressif c'estqu’ila
réserve maritime de chasse : infraction au P.©.S. souvent été proportionnel à l’incapacité de l’auto-
Mr DELEFORTRIE, gérant de casino et figure lo- rité préfectorale à faire respecter la règlementation
cale a réalisé des travaux sans aucune autorisation, dès l'infraction constatée voire par une action plus
Mr WADOUX, maire de la commune et entrepre- en amont, laissant notre association se dépêtrer
neur a réalisé des travaux pour Mr DELEFORTRIE avec la justice. Que de courage et de patience il a
en totale infraction au P.©.S auquel il a participé fallu pour obtenir une réserve naturelle en Baie de
puisqu’étant le premier magistrat de la commune! Somme ! Les fondateurs du G.E.P.©.P. y pensaient
Résultat : un jugement exemplaire au Tribunal déjà, les ornithologues ont montré très tôt qu’il
Co r1·ectionnel d’Abbeville confirmé à la Cour d’ap- s’agissait d’un site d’importance internationale, de
pel. multiples interventions ont été engagées pour réu-
Mais la condamnationà la remise en état des lieux nir le Conseil de gestion de la réserve de chasse,
n'a jamais été appliquée par la Préfecture par man- pour réduire les perturbations engendrées par le
que de courage, probablement à cause de pressions braconnage, la circulation des véhicules. Une péti-
politiques apparues dès le début de l’affaire. tion contreunprojetde route très menaçantd’accès
au rivage à partir de Saint-Quentin en Tourmont a
1991 : destruction du milieu dunaire au Nord de obtenu 7000 signatures en 1979, une seconde péti-
Fort-Mahon sur plusieurs hectares, des travaux tion lancée en 1989 intitulée «Une réserve pour les
sans autorisation pour un projet de golf, le promo- phoques» a obtenu 9000 signatures .
teur Mr PODVIN a le soutien de la municipalité. Notre mobilisationjointe aux interventions déter-
Lors d’une visite surle site le Sous-Préfet d’Abbeville minantes de personnalités comme le Recteur Robert
considè1·e qu'il n’y a pas là de quoi fouetter un chat. MALLET ont permis la création de la réserve natu-
Nous avons été déboutés de notre action enjustice, relle de la Baie de Somme en 1993. Sa gestion
l'infraction par destruction d’espèces végétales véritable n'a débuté qu'en 1995 et nous espérons
protégées (il y en avait 3) n'a pas été retenue par le qu’elle se déroulera dans de bonnes conditions,
procureur. Les travaux sont restés en plan, de la nous y sommes très attachés.
terre rapportée où poussent des chardons a rem-
placé le sable où poussaient des plantes rares. Après 1980 les activités pour la préservation des
milieux naturels se sont développées en fonction
1991 zaussi, une décharge sauvage apparaîtdans le de l’évolution de la société, collant à l'actualité,
marais du CROTOY à l’initiative du maire Mr qu’elle soit politique ou réglementaire, nous avons
WADOUX, à proximité du dépôt de munitions de répondu présent à toutes les manifestations de la
la Protection civile où sont entreposées les bombes vie publique ayant trait à ce sujet.
qui seront détruites en Baie de Somme. Chantage
ou non,bref,la Préfecture ne bouge pas,elle ne tient 1982: Les états régionaux de l’environnement lan-
pas à ce que l’on fasse trop de bruit autour de ce césàl’initiative du Ministère de l’environnementet
dépôt. Nous portons plainte pour infraction au pilotés dans chaque région parles D.R.A.E.
P.©.S après constat d’huissier, le Procureur
d’Abbeville laisse trainer l’affaire depuis, des let- 1984 : colloque sur l’environnement en Picardie
tres restent sans reponse et des entrevues débou- organisé par la D.R.A.E. et le Conseil régional,
chent sur un calendrier d’injonctions administrati- présidé par Huguette Bouchardeau.
ves et judiciaires que les autorités ne respectent
même pas. 1985 : première participation à la commission
départementale des sites. Depuis, notre participa-
1991 : année des décharges. Le maire de Cayeux- tion est renouvelée régulièrement par le préfet.
sur-Mer développe la sienne, il s’en défend mais
envoie les employés municipaux déposer des dé- 1987: participation au premier C.P.l.E, qui n'a pas
chets à l’entrée du marais du Hable d’Ault le jour vécu très longtemps.
2 0 Picardie Natura N ° 72

un organisme de proposition et de réflexion; ac-
1988: Le G.E.P.©.P. s'intéresse à unmoyen d’action cueille Picardie-Nature siègera régulièrement dans
que chaque citoyen devraitmieux connaître depuis 2 des 3 commissions mises en place.
qu’Huguette Bouchardeau a modifié la législation,
il s'agit des enquêtes d’utilité publique qu’e1le a 1991 :700 personnes assistent aux assises régiona-
démocratisées lors de son passage au Ministère de les de l’Environnement, prolongement des travaux
l’Environnement. menés par l’A.R.E.P.
Désormais les projets ayant un impact sur des
milieux naturels remarquables sont examinés, 1993 : Le Conseil Général de la Somme et la
Laurent GAVORY qui connait beaucoup de sites D.I.R.E.N. décident d’élaborer un Plan
fournit un travail considérable en épluchant des Départemental de l’Environnement, nous partici-
dossiers d’études d'impact en particulier pour des pons a une dizaine de réunions en 4 mois.
carrières et des routes. A chaque fois Picardie-
Nature émetunavis détaillé, souvent repris par le ]’arrêterai là pour conclure cette synthèse de 25
commissaire enquêteur. années d’action pour la préservation des milieux
C’est à cette époque que nous réalisons les pre- naturels, en quelques phrases:
miers contrats d’étude d’inventaires faimistiques,
ce quireprésente pourl'associationunevalorisation * Patience et vigilance, rien n’est jamais
de ses compétences. gagné d'avance
A plusieurs occasions nous avons été obligés d’al- * Un satisfecit : nous avons bien utilisé
ler plus loin en engageant des recours devant le l’ensemble des moyens que nous avons eu à notre
tribunaladministratif, lorsque le Préfetautorise les disposition, en tenant compte de l’évolution des
travaux. Nous l’avons fait avec succès pour 5 auto- institutions.
risations d’extraction de granulats, 2 en vallée de la
Somme, 1 en vallée de la Bresle, 1 en vallée des * Enfin dans cet exposé, si nous avons sou-
Evoissons et 1 en vallée de l’©ise dans le départe- vent eu des reproches à l’encontre de l’administra-
ment de l’Aisne. tion, il est des services administratifs dont nous
2 raisons justifient cette action que l’on peut juger avons peu parlé et avec lesquels nous avons tou-
extrême parce que les autres moyens ont été épui- jours entretenu des relations privilégiées. ll s'agit
sés: du ministère de l’Environnement et de sa direction
d’une part la nécessité de préserver des milieux régionale. Pour situer un peu dans quel état d'es-
exceptionnels d’une dégradation irrémédiable, prit nous avons toujours travaillé je citerai une
d’autre part la recherche d’une amélioration de la phrase du Recteur Robert Mallet dans un courrier
qualité des études d'impact (on a vu des inventai- qu’il adressait en Septembre 1975 au GEPOP à
res faunistiques et floristiques des plus fantaisis- l’occasion de notre exposition sur le littoral picard.
tes).
Nos objectifs ont été atteints, des signes nous l’ont
montré au moins à deux reprises : « Le Ministère de la Qualité de la Vie, chargé de
- Lorsqu’un bureau d'étude, le B.R.G.M, lassé de l’Environnement, estl’un des plus sollicités,l'un de
voir ses études d'impact ju gées insuffisantes par le ceux qui suscitent le plus d’espoir, mais aussi l’un
Tribunal Administratif s’est adressé à nous pour des plus critiqués et contrecarrés. Le dommage,
que l’on participe aux inventaires faunistiques c’est que ses défenseurs se rencontrent générale-
- et quand un carrier a retiré son dossier après que ment parmi les individus ou les associa tions qui
nous ayons exprimé notre avis sur la faiblesse de n’ont d’autres forces que leur alarme perspicace,
l’étude d'impact. leur désintéressement, leur combativité militante
alors que les détracteurs se recrutent parmi les bien
Désormais l’Administration qui instruit les dos- nantis, et tous ceux qui spéculent, tous ceux qui ne
siers et les carriers sont plus prudents. voient que leurs intérêts immédiats, et qui se mo-
quent des générations à venir.»
1991 : L’association change de nom et devient
Picardie-Nature pour affirmer encore un peu plus
notre attachement à la protection de la nature. Patrick THIERY
Cette annee la le Conseil Regional cree l’Agence
Régionale de l’Environnement en Picardie (AREP)
Picardie Nature N °72   2 1

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ACTIVITE : ORNITHOLOGIE
La section ornithologique de PICARDIE- de participer à des suivis ornithologiques collec-
NATURE est amenée à se developper au sein tifs (recensement des oiseaux d’eau à l’échelon
d'une centrale ornithologique picarde regroupant européen par le Bureau International de Recherche
d'autres associations.
sur les Oiseaux d’Eau, des enquêtes régionales,
NOM DU RESPONSABLE : Xavier COMMECY nationales, etc...)
- publier vos observations :
BUTS DE L’ACTIVITE : Il s’agit d’étudier les enparticipantàla synthèse ornithologique
oiseaux sauvages de Picardie pour connaître leur régionale annuelle.
statut et les protéger dans leur milieu naturel. en publiant des notes et articles dans la
revue l’Avocette
Les objectifs globaux que les animateurs de la
section ornithologique vous proposent d'atteindre en communiquant régulièrement vos observations
sont :
Si vous souhaitez être utile à la préservation
- d’observer les oiseaux selon des protocoles établis des milieux naturels et à la protection des espèces
en continuantàse faire plaisir mais en dépassant la menacées en agissant efficacement au sein de la
simple balade dans la nature. section ornithologique de PICARDIE-NATURE,
- de publier vos observations en les intégrant aux nous vous proposons de développer vos compé-
synthèses ornithologiques régionales. tences dans l’identification des espèces,au cours de
sorties d’observations individuelles ou collectives
Pour observer les oiseaux, nos animateurs vous et par les actions de base suivantes:
proposent :
- identifier les espèces
— de suivre un ou plusieurs sites régulièrement -corrununiquer ses observations
(votrejardin, une forêt,unmarais, labaie de Somme, - se tenir informé de la situation
etc...) et de noter vos observations. ornithologique locale en lisant l’Avocette
- de faire des parcours- échantillons (Indice Kilo-
métrique d’Abondance, Indice fonctionel de pré- Les animateurs de la section
sence, quadrats...) ornithologique se tiennent à votre disposition
- de restituer vos observations sur des sites suivis pour vous fournir les documents et les conseils
occasionnellement utiles.
2 2   Picardie Nature N ° 72

ACTIVITE.: BUSARDS
NOM DES RESPONSABLES :LaurentGAVORY, OBIECTIFS INTERMEDIAIRES :
Bernard COUVREUR, Christophe HOSTEN.
1 : Apprendre à localiser :
BUTS DE L’OPERATION: le repérage etla protec- - une note méthodologique est à votre dis-
tion des couvées des 3 espèces de Busards nichant position avec les conseils poLu· l’identification et la
dans notre région : le Busard cendré, le Busard localisation.
Saint-Martin et le Busard des roseaux. - être parrainé par une personne expéri-
mentée.
PERIODE DE UOPERATIQN : De fin mars à fin
août. OBIEQ QTIFS OPERATIONNELS:
LIEU : Principalement les zones cultivées de Participer aux deux réunions annuelles de débutet
Picardie. fin d'opération .
participer aux sorties de groupe.
PERSONNES QQQNQQERNEES: Toute personne
ayant de la patience. Avoir une paire de jumelles ou en demander une en
prêt à l’association.
§)B|E§ QTIF : Votre objectif est de localiser les cou-
ples de Busards installés dans les cultures. Localiser et identifier les couples nicheurs de votre
zone:
Pour cela vous devez définir un secteurgéographi- - en prospectant votre secteur à vélo ou à pied.
que dans lequel vous pourrez aller observer quel- - en pratiquant l’observtation à partir de points
ques heures par mois ou par semaine : par exemple fixes, c’est-à-dire observer une à deux heures à
autour de votre village ou là où vous avez l’habi- partir d’un même point.
tude de vous promener ou d’aller observer la na- Dès qu’un couple est localisé prévenir l’associa-
ture. tion afin de définir l'attitude à adopter.
ACTIVITE. : ANIMATION
DES EXPOSITIONS
NOM DES RESPONSABLES : Pierre et Josette Quelles sont les activités proposées ? =
DOLPHIN La fonction d’animaticn se décline en 4 activités :
- rechercher des lieux et des opportunités d’exposi-
BUTS DE L’ACTIVITE : Une exposition sur un UOH ôCl¤pîêS·
thème donné sert à informer, instruire et sensibili- - prendre en charge les questions matérielles (orga-
serle public. L’achatde documents (table de presse) nisation, publicité, repérage des locaux, installa-
par les visiteurs constitue un soutien financier pour îî©11)·
l’association et doo diffusion de 1’ii-iform;ition_ - acquérir la capacité à expliquer aux visiteurs les
principales actions menées par l’association
PiCARD1E·NATLJRE dispose d’im maté- -connaître quelques élémentsintéressants duthème
riel adapté (grilles) et de plusieurs expositions df! l’exposîtion·
qu’elle cherche à présenter à un public le plus large
possible. En mobilisant des adhérents autour de
cette activité nous espérons mieux faire compren-
dre les messages de préservation des milieux natu-
rels et de protection des espèces menacées que ces · gêfêf Et pfêpëtfêf le mûléïlêl de Vêflîë
expositions exprjjnent, Les responsables de cette -âCquê1‘lI‘ CIBS aptitudes à la vente (présentation (IES
activité vous proposent d’acquérir les compéten- Pf0Cl¤îtS, CHSCOUTS mïliiëlüb €îC···)
ces nécessaires pour animer une exposition et tenir
la table de presse. Pour atteindre ces objectifs (entièrement ou partie-
Picardie Nature N °72 2 3

llement delon votre intérêt et votre disponibilité) exemple : donner des informations précises et
nous vous présentons les principales actions que préjudicables sur les phoques (incitation aux dé-
nous effectuons habituellement. rangements).
* organiser l’emploi du temps pour tenir le stand Et pour la table de presse,
seul ou à plusieurs - déterminer un choix d’articles à vendre en fonc-
* utiliser son véhicule pour transporter une partie tion des conditions d’exposition (la vente est-elle
du matériel autorisée ? Pour quel public ?...)
* acquérir une aptitude à disposer l’exposition en - disposer harmonieusement et efficacement les
fonction des locaux mis à votre disposition en produits.
montant les grilles et en ordonnant les panneaux — renseigner les visiteurs sur certains documents
d’exposition de façon harmonieuse et efficace. (exemple : un livre édité par l’association, une
* adopter un comportement adapté au visiteur en action nationale...)
allant vers lui sans l’importuner. -faire preuve de rigueur dans les comptes (enregis-
* être capable de le renseigner utilement sur nos trement sur le cahier des ventes).
activités en sachant l’orienter si la demande dé-
passe vos compétences (écrire au secrétariat de PICARDIE-NATURE a pour ambition de
l’association, le diriger vers un autre organisme, développer cette activité pour les raisons évoquées
etc. . .) au début. Pour cela les responsables se proposent
* connaître le thème de l’exposition pour la com- de vous accueillir et vous renseigner utilement.
menter totalement ( ou partiellement sur un sujet Vous pouvez les accompagner à l’occasion des
p1·écis ). expositions qu'ils animeront dans les prochains
* identifier les situations à risque connues. Par mois.
ACTIVITE: SOINS AUX
OISEAUX BLESSE
RESPONSABLE : ]ean-Marie THIERY - déterminer les premiers soins à effectuer en fonc-
tion de l’état de santé de l’oiseau accueilli.
BUTS DE L’ACTIVITE : Participer au fonctionne- - identifier les différentes étapes des soins jusqu’à
ment du centre de soins dans le respect des condi- la réadaptation complète en fonction des grandes
tions fixées par l’Union Nationale des Centres de catégories d’accidents : fracture d’une aile, d’une
Sauvegarde de la faune sauvage (Picardie-Nature patte, épuisement, jeune en duvet,oiseau mazouté,
est affiliée à l’UNCS). Donner des soins aux oiseaux choc contre un véhicule, etc. ..
sauvages recueillis dans nos installations. - déterminer les conditions favorables pour relâ-
cher un oiseau (capacité de l’oiseau et conditions
L’objectif général est de seconder les animateurs météorologiques, écologiques).
du centre de soins dans les fonctions d’accueil, de - connaître et utiliser le matériel de soin et les
soins et de réadaptation en vue du relâcher dans le installations.
milieu naturel des oiseaux sauvages blessés ou
mazoutés. Objectifs opérationnels
Nous présentons ici les principales actions
Objecti fs intermédiaires ( description des activités). à mener pourl’apprentissage des soins,pouradop-
Par ses connaissances et son expérience, le ter un comportement adapté à la situation et favo-
responsable du centre de soins vous permettra riser le relâcher ultérieur dans le milieu naturel :
d’acquérir des compétences dans les domaines
suivants : - acquérir une connaissance de l’anatomie des
oiseaux, de leur physiologie, des besoins en nour-
- recueillir et accueillir des oiseaux riture solide et liquide des espèces habituellement
- rechercher les causes de blessure, de maladie... recueillies, leur réaction au stress.
(poser le diagnostic) -acquérir une habileté gestuelle dans la
2 4 Picardie Natura N° 72

manipulation des oiseaux en fonction des blessu- - connaître les méthodes de nettoyage d’un oiseau
res et des espèces pour l’oiseau et pour soi (éviter mazouté et le matériel utilisé.
des blessures par le bec ou les serres). Le responsable du centre de soins vous fournira les
- dépister les signes d’alerte et d’identification des documents utiles sur la réglementation de cette
blessures (ex : niveau de fracture, déshydratation, activité, les soins et vous aidera à acquérir une
épuisement, com1notion...) habileté gestuelle.
- acquérir une habileté gestuelle dans la réalisation
de panggmgntg, dhttgllgg platréegl dans 1555 50ing Remarque : Pour des questions d'0rganisation liées à
de réllydyatatlon par gavagé la réglementation, la participation directe au fonction-
_ Connaitre les Produits utilisés pour les Soins, nement du centre de soins situélâ SAVEUSE s'aclresse
l»aiiI,n€matiOn· preferentiellement aux adherents des environs
d'Amiens.
ACTIVITE: PHQOQUES
DePuis 1986, le Baie de Somme abrite le eeienie de d'allaitement et de la mue. Récupérer rapidement
Phoques Veaux—Marins la plus importante de tout animal éChOué_
France. Picardie Nature assure la protection et
iletuue de le winnie- Pour ces 3 activités de protection, un hébergement
peut-être assuré à St Valéry.
NOMS DES RESPONSABLES :PhilippeTHIERY,
Alain WILLIAM =œ Eiiidn
- suivi régulier de la colonie : 1 fois par semaine de
BUTS DE i-'ACTIVITE i Assu rer le maintien u'une janvier à mai et de septembre à décembre. Repérer
Ceinn-ie Viabie en suPPrimant nu en maîtrisant ies à marée descendante les zones de stationnement et
raeteurs menaçants- connaître la composition des groupes (effectifs,
PERIODE i T¤¤re1'e¤rree espèces,sexe, classes d’âge...) voitiu·e.
LIEU: Baie de Somme
- dispersion des phoques à marée haute et fréquen-
tation des ports (Le Crotoy, Le Hourdel) : postes
” Assurer le tranrluuiite ties animaux d’observation fixés tout autour de la Baie, un à
' Progresser dans le Connaissance de le eninnie plusieurs observateurs, fréquence d’observation à
- lnformer sur la fragilité de ce patrimoine excep- définir.
tionnel.
— prospection de la Baie d’Authie : toute l’année .
But: connaître la fréquentation de la Baie par des
r i phoques. voiture.
-missions d’éloignement des phoques pendant la elnidnnaiinn
riestruetien rilengins de guerre Par exlainsiens i - table de presse : diffuser l’information sur la
ritnetnbr e a mar si en semaine a r aisen de 1 a Sleurs colonie, les préoccupations de l’association, les
Parmnis· RePerer teutPnnrlue entrant dans le zone possibilités d’animations. Conditions préalables :
des eXPinsinns Pour 1'e1¤îs¤er- En zodiac er a Pied- bien connaître le dossier phoques (dossiers dispo-
nibles).
- suivi des femelles en gestation : du 10 au 30 juinde
1 ieer à 3 eerrreirree- Repérer lee ferrreïlee err geste- ·Se¤Sab111Sau¤¤ des dans aeioisars sportifs ;1<aya1<S,
tion etassurerleur tranquillité. llestsouhaitable de voilé, édnilalinni UlJM___ Z dépliant a disposition
participer à l’expertise effectuée par John de Boer
debut irrrrr (Weekend) Permettant riuentirieatien - animations : aide à l’encadrement, préparation de
des femelles en gestation. nialéiiél pédagogique.
- surveillance estivale : juillet—août, par périodes de On péni également apporter une aidé niéciénsé en
3 semaines- En etluiPes Zeuiae eu terrestres] assu` traduisant rapports et documents en anglais, en
rer la tranquillité des animaux pendant la période Séivani d/interprète.
Picarrlic Natura N °72 2 5

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