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REVUETRIMESTRIELLE PUBLIEE PAR LE GROUPE ENVIRONNEMENT PROTECTION ORNITHOLOGIE EN PICARDIE
|SSN01824201 COMMISSION PARITAIRE N°63860   F

I iî
Revue trimestrielle publiée parle Groupe Environnement
Protection Ornlthologie en Picardie
Assoclatlon regle parla loi de 1901
Affiliee a la Federation Française de Societes
de Protection dela Nature.
Agreee par les ministères de l‘Environnement,
de I‘Eauipement et de la Jeunesse et des Sports
Siège social : MUSEE DE PICARDIE
rue de la Republique 80000 AMIENS ~
Secretariat : 103 rue Octave TIERCE .·
80000 AMIENS tel. 22.43.26.88. CCP Lille 872. 02 E
Directeur de la publication : Patrick THIERY
Daclylographie : Association Culture et Sciences
Mise en page : Bernard COUVREUR
Illustrations : Jean FAUQUEMBERGUE et G.D.E.A.M.
SOMMAIRE
Informations p 3 et 4 p
Journées mondiales de l'Environnement p 5
Conservatoire des Sites Naturels de Picardie p 6 a 9
Au calendrier p10
DOSSIER SPECIAL AUTOROUTES
Pour un moratoire autoroutier p 12
Autoroute contre nature p I3 a 23
Associations de defense p 24 a 26
DEPOT LEGAL 3 ème TRIMESTRE 1989

»/IATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORN
LE «RAINBOW WARRIOR» DE SOURCE BRITANIQUE
MESSAGER DES DROITS DE l.'HOMME
UN EXEMPLE A SUIVRE
Quand paraüront ces quelques lignes, je voguemj Le ministère de l’Envir0nnement vient de mettre au
entre La noonouo et Now·Yon<, à hom du nouveau peint uu Systeme de primes (Premium Cermtryside
«Rainbow Warrior» qui entreprend un autre tour du Scheme) desnnees aux agriculteurs rlul gèrent lellls
monde aün de poursuivre avec une tranquille persévé- terres enleenere de feeeu eenstruetlve Peurla beaute du
ranœ les campagnes de GREENPEACE. Notamment Éc}'sagc· le eeueeryeiieu occ cspcocs eu veie de oîsPs'
comm la poursuite des essais mlcléalœs de LQHS les rrt1on,· et la répar:t1tron dm dégâts faits par la culture
essais nucléaires, et le commerce intemational des meermve ct œmms p°Su°1d°S·
déchets toxiques de   provenances. Et contre _ , _
une nouvelle menace pour 1'Océan Pacifique: l’inciné- Sœîgoïïîaîîîsîîîïàrlîâê ldïcgatîîégimënrîà 
mmm en mm-' res, correspondant à 5 options de gestion, sont propo-
Invité de GREENPEACE France par son nouveau  glîîggncals dm 7 comtés céréaliers de 1 est de
_ directeur Philippe LEQUENNE et son président Alain `
e e¤Niî^Nieeue'ele_rremiere eeme <New·Yerl<>·ie ee n y sus 45 livres s imams pour les uuu coms-
pouvais tmfwcr mclucut coursier Pow porœr mc"` nant aux oiseaux nichant au sol, en particulier les
A meme eu Siege ee l'eNU meu eemele 1il»· Seule ooums et les vsnmsux; ss livres pourra reconstitution
" tnterventtonconcrctc des écologistes dans ime année du des haies anciennes ou la plantation de nouvelles en
Bicentenaire de la Révolution Française qui méritait feulllus et en arbustes; gg pour leuleusgemeul dc
lnleux lluiun soudiun et fructueux eolnnleree de gros pâturages d’hiver destinés aux oies bemaches le long
bermeis PnrYglens· des côtes, où elles abîment le blé d’hiver: et 120 pour la
création de prés et de prairies respectant la faune et amé-
Voyage de trois semaines sur un beau trois mâts de nagés pour le plaisir de la population. Ce barème
55m, ouvert au public lors de deux conférences de n’exclut pas des accords personnels pourla restauration
presse: l’une au départ de La Rochelle, l'autre à l'arri- de certains habitats précieux comme les marais et les
vée à New-York à la lueur imaginée du flambeau de la marécages.
statue de la Liberté.
L’ensemble devrait permettre la formation de sanc-
I1 ne msrom plus aux Commissions ou a1·Assom· maires. la eeuservarleu <1’¤iSe¤u>< et de papillons rares.
ores Générale de vomi qua débattre de oo: «artîcle eile muliipliemieu des elievreuils des petite mmumiie-
31,, ct àlc v0tCrp0ur1'a-ioutctaux 30 autres. Utopîquc? res dont se nourrissent les effraies et autres rapaces, et
En fait grosse perche œnduc aux politiciens dc toutes des insectes indispensables à de nombreux oiseaux.
. étiquettes qui depuis peu se proclament tous écologis- _ ’_ _
tes: leur soutien à ce projet serait un début de preuve de En règlc génémio ics aguculœuœ S mscmoni pour
· sincérité de leur intention de traduire leur discours en   me ee fsçon à comcldcr evee   5 emeee dcfmsc ee
. actes- jachère déjà prévues par le mrnrstère de l'Agnculture.
Enün que œ voyage à NcW_YOl_k au Scwiœ des Service de presse de l 'ambassade de Grande Bretagne
Droits de l’Humanité soit dédié au photographe Fer-
nando PEREIRA, victime du terrorisme d’Etat à bord '
du précédent <<Rainbow Warrio¤>. Son fantôme risque ‘*'  
de hanter notre joie de voguer en tenant le bon cap. " _ _ _
Jean Carlier A illu L    
Extrait de la lettre du Hérisson n° 107.
PICARDIE NATURE N° 45   3

 
)RMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFO
 
re1le... En Amérique du Nord, la chasse est presque
LES CHASSEURSI I u partout fennée dès la mî-j3IlVî6l'8t dure 1111 II10îS ctdemî
ET       à tI`OîS mois, Soit beaucoup moins qu•Cn Europe où elle
s’étend sur trois ou quatre mois dans les pays du nord et
En mai 1988 est pme une publication spéciale du de l'est et sur cinq à huit mois dans ceux du sud et de
B.1.R.O.E. intitulée: «Résultats des dénombrements in- 1 °“°?t‘” _
temationaux crwrseaux d’eau du B.I.R.O.E. 1967- C °" la ‘”î“S°“ P°“' l"‘1“°“° 1° ROC- d°ma"d°
1983)) et œlaüvc à dimpomnœ et révoluüon m1mé_ dans un premier temps, que toute forme de chasse soit
rique des populations de canards, cygnes et foulqucs compnse entre le 1er octobre et le 31 décembre.
d’après les dénombrements de janvier dans le Paléarc- L àxœucntdocumcnt   pafla L·P·O· ("p°“r une
tique Oœîdcnœlœ évolutron de la chasse au grbrer d eau») démontre que:
A ' ô 1 h 1 é l 1 rt d
cspèsâslgâlaïqîlâssë뜜gëugnaïugcgllgnàësïa do: - «les effectifs de la majorité des   hivemant
qu·üS pouvaient continuer à chasser et à prélever un en France sont en diminution signitïcatrve depuis les
certain nombre d’individus sans nuire aux populations. dix dcmlèœs aImé°S»‘ _ _ _
- «G1oba1ement, les petrts échassrers hivemant en
Eric JOLY dans le Chasseur Français de juillet France sont en diminution depuis 1980, surtout les
1989 écmqugcn10anS1cSpOpulaü0nSd·anaüdeS0nt espèces chassab1es>> (exception faite pour le pluvier _
progressé de 47%.. . comme les limicoles (sauf la barge argcmél
à queue noire). _ _
Alors, Messieurs les chasseurs, un peu de séneux, ..
s’i1 vous plaît 1 Les réalités biologiques sont là et, que
cela vous plaise ou non, vous devrez vous y plier, de gré
ou de force 1
A _ 6 Serge BOUT INOT - Docteur ès Sciences
}     Vice-Président du R.0.C.
- A _     `>‘ ,’_ Extrait de la lettre du hérisson n° 107
,/ · ' Gé ~
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PLUS P ’ ou K S
pwg DE, 6Ri\IE$
2 vw; DE :P|6EONS... `
Or, dans œ rapport B.1.RO.E., on peut lire page È . RS
138: <<On ne peut exclure la possibilité que la conœn- Ã T TQUÃOU I _
tration d’oiseaux d’eau dans les zones protégées où les E S   ` \
dénombrements sont possibles soit à l’origine de l’im-   \
pression d’accr0issement, étant dormé que ces oiseaux
fréquentaient auparavant des plans d’eau non visités; db
autrement dit, le nombre des oiseaux recensés a peut X __ · i`
être augmenté mais en réalité la population ne s’est pas C "
ElCCl'UC.» Q
On peut aussi lire page 144 que «1’iniluence de la
chasse sur les populations d’oiseaux d’eau dépend dans
une large mesure des dates d’ouverture... La saison
devrait être limitée à l’automne ou au début de l'hiver
pour que la chasse ne s’ajoute pas à la mortalité natu-
4   PICARDIE NATURE N° 45

CARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PlCl
 
JOURNEES MON DIALES DE L'ENVIRONNEMENT
Bilan par L. GAVURY
Dans I 'avant dernier Picardie-Nature, nous annoncions le déroulement des journées
mondiales de I 'Environnement. Ces joumées organisées a I 'éche/le mondiale avaient
pour objectif de sensibiliser la population ai l 'Environnement,
Au niveau national, cette manifestation était organisée par le Ministère de I 'Environ-
nement.
I En Picardie
La Délégation Régionale a l'architecture et à l‘Envlronnement mit en place un comité de pilotage qul
ü réunissait les différentes administrations et autorités tenitoitales. ll avait pour mission de statuer sur les
différents projets proposés par les associations aün de leur donner label et ünancement.
Ainsi T8 actions furent soumises. Elles étaient des plus variées. Cela allait de la découverte de la forêt,
· en passant parla visite d'une déchetterie pourfinir par une exposition de plantes des zones humides.
Le programme était donc varié, mais insufüsant par rapport a celui d'autres régions. ll était simplement
a l'image de l'intérét que notre région porte à l'Environnement. ll y a du pain sur la planche l
Certains projets étaient quelque peu étonnants. particulièrement celui du C.A.U.E. de la Somme,
pompeusement appelé «Genius l0ci». Il proposait un concert de I'Harmonie municipale de Doullens, une
présentation de l'arbre aux épousailles de Lucheux, un apéiitif—banquet, une partie de ballon au poing.
un atelierd'artiste, un bal musette, un dîner,. etc. Ah oui! tout de méme une promenade de découverte
de «l'écosystème forestier et de la vallée de la Grouche ; après-midi (promenade digestive ll). Ce projet
reçut le plus gros nnancement. ll est certain que l'Environnement vu sous cet angle, va faire de très
nombreux adeptes et les «piluIes» seront plus faciles a avaler. Ennn. on peut regretter le peu d'écho qu'on
fait les médias de cette manifestation. Cela a certainement limité son succès.
Notre action
` Nous nous étions associés au GEOR 60 pour répondre a l'appel de la LPO qui organisait les journées
européennes de l'Oiseau, incluses dans le cadre des journées mondiales (voir Picardie—Nature n° 43).
. Nous avions organisés les visites de sites, 7 sorties et 3 points d'accueil totalisant 490 personnes. Ce fut
l'occasion de contacts très intéressants.
Je tiens à remercier les différents animateurs des points d'observation:
V. BAWEDIN, B. COUVREUR, M. CHATELAIN, X. COMMECY, M,P El C DANCOISNE, G. FLOHART, Y.
LECOMTE, C. LOUVET, P. ROYER ET JM. SANNIER.
PICARDIE NATURE N° 45   5

 
ICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICI
 
LE CONSERVATOIRE DES SITES NATURELS DE PICARDIE:
UN NOUVEL OUTIL PROMETTEUR
AU SERVICE DE NOTRE PATRIMOINE NATUREL
L'assemblée générale extraordinaire de l"association de Gestion des Milieux Naturels de Picardie (GE.
Ml. NA. Pl.) a décidé a l'unanimité le 28 juin demier de sa transformation en un Conservatoire des Sites
Naturels de Picardie, organisme régional chargé de la protection de la nature par l'achat, la location ou
les conventions de gestion des milieux naturels les plus exceptionnels ou les plus représentatifs de Picardie.
POURQUOI UN CONSERVATOIRE?
Alors que le développement industriel. l'urbanlsatIon, les mutations agricoles et la densitication des
réseaux ferroviaires et surtout routiers ont déja fortement altéré le patrimoine naturel picard et menacent
les demlers sanctuaires biologiques, on peut établir le constat suivant: _
‘ Les mesures réglementaires de protection de la nature: un bilan plutôt maigre...
Malgré la diversité et la richesse du patrimoine naturel picard - dont certains éléments ont une valeur ~
intemationale reconnue-, seules 2 réserves naturelles et 2 arrêtés préfectoraux de protection de biotope
ont été mis en place en Picardie. C'est bien peu au regard dela multiplicité des milieux naturels de grand
intéret biologique ou paysager. Si le bilan des protections réglementaires est si faible. c'est en partie en
raison de la longueur des procédures qui les rend d'ailleurs inadaptées aux situations d'urgence. Par
ailleurs, les contraintes éventuelles pour les propriétaires ou les ayant droit des terrains concernés n'ont pas
tardé è faire surgir de sérieuses diflîcultés et de farouches réticences surtout Iorsqu'aucune indemnité ne
venait compenser ces contraintes. Pour venir a bout de ces diflîcultés d'ordre conflictuel, c'est souvent
une réglementation très assouplie, votre laxiste, qui est finalement adoptée...
' Une protection réglementaire ne résout pas la question dela gestion.
Or la gestion des milieux naturels est le point clef de leur conservation et de leur mise en valeur
biologique. Cette gestion doit étre définie par des spécialistes de diverses disciplines. Ce sont notamment
ces compétences que le Conservatoire réunit atin de les mettre au service de la Nature.
EMERGENCE D’UNE NOUVELLE STRATEGIE DE PROTECTION DE LA
NATURE: LES CONSERVATOIRES D’ESPACES NATURELS.
Depuis la création en 1975 du Conservatoire du Littoral. établissement public qui possède aujourd'hui
28. 000 hectares situés en bord de mer ou autour de certains grands lacs, une dizaine de Conservatoire
régionaux de type associatifs ont vu le jour, ces dernières années pour la plupart.
‘ Les acquis des Conservatoires (en quelques chiffres).
A titre d'exemple. citons le Conservatoire des Sites Alsaciens, le Conservatoire de Sites Lorrains, le
Conservatoire du Patrimoine Naturel Champagne Ardenne, notre voisin oriental.
Bénéficiant d'un appui important des conseils généraux et du Conseil régional, le Conservatoire des
Sites Alsaciens possède quelques 400 hectares.
Le Conservatoire des Sites Lorrains gérait. en mars l989, 58 sites pour une superücie totale de l870
hectares dont 95 en propriété directe.
Le Conservatoire du Patrimoine Naturel de Champagne Ardenne. toutjuste un an après sa création.
célébrait l'acquisition du cinquantième hectare d'espaces naturels protégés et gérait une quinzaine de
sites.
6   PICARDIE NATURE N° 45

CARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PIC!
Le bilan de I'activIté de ces assoclatlons est donc tres largement positif. Leur réussite telnt en partlculler
a l'orlgInalité de leur démarche et a la sollicitation d'aIdes financière d'orIgIne très variée.
" Une démarche originale.
Les Conservatoires régionaux d 'espaces naturels ont adopté une stratégie originale de protection de
la nature fondée sur le partenariat et le consensus.
Ils entendent en effet mettre en complémentarité les apports respectifs dela puissance publIque.des
entreprises privées et des publics motivés afin de réaliser leurs projets.
Ils recherchent le consensus, la compréhenslon et l'acceptatIon de la part des propriétaires et des
usagers des lieux, seuls gages de réussites d‘une opération de préservation d'un espace naturel.
L'obtention d'un tel consensus suppose I'Information, I'anImation mais également unejuste compen-
sation en retour de toute astreinte ou limitation du droit d'usage.
Aussi les moyens utilisés par le conservatoire sont Ils:
- La maîtrise d'usage, par l'acquisition, la location ou la convention de gestion,
- la gestion.
— · et l'anImation des milieux naturels choisis pour leurs Intérêts respectifs.
 
I·‘ â>< ··—···*—*··**·——-———*——**·**** fî*····I
I CONSERVATOIRE DES SITES NATURELS DE PICARDIE I
I Iles aux fagots, 43 chemin de halage, 80000 AMIENS. I
I I
I BULLETIN D’ADHESION ET DE DON I
I I
| Nom:   -·· I
I Adresse:  -·---;.— I
I Tél:  -ï-·-— I
I . - . A I
I Cocher la (ou les) participations (s) retenues (s). —. ` I
I I
_ I III Cotisation l990 membre actif: ............. 50 FF I
I III Cotisation membre bienfaiteur: ........... ai partir de IOO FF soit FF I
I CI Don: - pour une location ..................... IOO FF I
-· I III Don: - pour une acquisition ................ 250 FF I
I ................................ . ................................ Total: FF Date et signature: I
I I
I Adresses de personnes susceptibles de soutenir nos actions: I
I I
I I
I. g>< .. ..._.._____._._.._.__..__..__. ... .. ... ... _I
Rédiger le chèque a l'ordre de GE.MI.NA.PI., Conservatoire des Sites Naturels de Picardie.
L'envoyer de préférence a I-lervé Lefebvre, 2 Passage Sandrine 80000 AMIENS...
  accompagné du présent bulletin. —·
C ` I MERCIDE VOTRE SOUTIEN ' ` 
PICARDIE NATURE N° 45   7

 
:ARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICAI
 
' Des sources de financement multiples.
En proportions très variables suivant les régions, les Conservatoires reçoivent le soutien financier des
collectivités territoriales (Région, Départements, Communes), du mécénat, du grand publlc (dons,
adhésions), du WWF (Fonds Mondial pour la Nature), des Communautés Européennes, du Ministère de
l'Envlronnement...
EN CONCLUSION, si certes un long chemin reste a parcourir au regard des réalisations de certains de
nos volslns (ainsi, en Grande-Bretagne, le Natlonal Trust, fort de son million d'adhérents, possède et gère
quelques 200. 000 hectares), la réussite des lnltiatlves conservatoires régionales n'en est pas moins '
indéniable. La Picardie a la possibilité de tlrer profit de ces expériences et doit montrer, elle aussi, son
attachement au patrimoine naturel réglonal. _
LE CONSERVATOIRE DES SITES NATURELS EN PICARDIE
‘ Statuts. Fonctionnement.
Association lol 1901, le Conservatoire des Sites Naturels de Picardie se compose d'adhérents qui .
soutiennent les actions et participent aux activités. ll est dirigé par un conseil d'administration élu en
assemblée générale.
. :) .
‘ï Ã : A .  .
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_· ga  : `    ”·, E;-‘   , . ‘ i `  s î <« ' gd .
·#   ¤é     tt? Fi" 1 ' "~·· ll.- I  . ·  
·  J w' ` ·  sw   F . I ` a?   —~ï 3î1·«,$"t»~   
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-· v', I: 1-: · la     T .;_/wb-il  I _  'gê st ïk   · '
  ”‘  /"%ï#i§;2iâî· J it-.: ·` F-- " " ·;··*ë À ‘ .  ‘ià.  .. ./ ' `
·  · ;`  `=··*=:<;;% 5,    
"`· ’+ëL/  ’   ,`#ë——'·'   j·aï?î·'
W: lâ']/'   É'?    «    
f ' :./  / ( I     v '  ` ___· ,,,_,_,..,
V   ‘· A<~<, ,   ,§;,,_C,, QM
· IFA •··/ 4,. ·~:u -·¤—  *64*
' ·' ` I _·bF""""’ /’ fjfgj ïîgff   .·» —;*‘î`——
- · gg   '»~_· AA rx`.?
Pour toute information supplémentaire, contacter:
Thierry RIGAUX - 36, rue Montcalm
80000 AMIENS.
8   PICARDIE NATURE N° 45

 
ICARDIE   EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PICARDIE ...EN PIC.
 
Un conseil scientifique, constitué de spécialistes de diverses disciplines, oriente le choix des sites a
protéger, élabore puis propose les plans de gestion. Chaque site est placé sous la responsabilité d'un
conservateur qui en assure le suivi régulier.
' Un savoir-faire déja mis en oeuvre...
Les Iarris de Grattepanche et de Bouchon, les marais de la réserve naturelle de Boves et ceux de
l'arrété de protection de blotope de- Blangy Tronville ont déja bénéficié d’opérations d’entretien déûnies
par l'association.
'   et de nombreux projets dans l'ensemble de la Picardie sur la base de l'inventaire Z.N.|.E.F. F. (Zones
Naturelles d'lntérét Ecologique Floristique ou Faunistique) mais aussi en saisissant des opportunités, le
Conservatoire entend porter son action sur les divers types de milieux naturels représentatifs de la région:
coteaux calcaires, marais, tourbières, dunes, bois...
Résultats d 'activités ruralestraditionnelles (pâturage, étrépage. . .), les milieux ouverts de notre région,
tels les marais, les pelouses calcaires, les landes constituent un véritable «paysage culturel» qui fait partie
intégrante de notre patrimoine. Or, ils évoluent naturellement vers un stade boisé en perdant leurs valeurs
‘ spécifiques. Pour garantir l'optimum biologique de chaque sil e, le conseil scientiüque et les conservateurs
définissent les travaux d’entretien nécessaires, réalisés chaque fois que possible sous la forme de chantiers
à de bénévoles et suivis éventuellement d'une restauration des pratiques antérieures.
Ainsi, le Conservatoire projette:
- la restauration puis l'entretien des qualités biologiques de quatre hectares et demi de la basse
vallée d'Acon (a côté du site de Samara) par location des terres et rétablissement d'un pâturage extensif
par des bovins tres rustiques (projet sur le point d'aboutir).
- la restauration de la qualité biologique d'un marais de la Somme en amont d'Amiens grâce a
l'introduction de poneys Highland (poneys écossais très rustiques), en collaboration avec la commune,
la D.R.A..E, le W.W.F. et le Conseil Général de la somme.
- la déünition puis l'application d'une nouvelle gestion dans une partie des landes de Versigny
(Aisne) en collaboration avec la commune, le C.N.R.S. et la D.R.A.E.
- la poursuite des chantiers hivemaux d’entretien des Iarris (notamment a Grattepanche), toujours
en collaboration avec les communes et les propriétaires privés concemés, et des études de faisabilité de
retour a un certain pâturage.
- en collaboration étroite avec la direction du Syndicat du Plan d‘Eau de l'Aile’rte et certains
propriétaire riverains, la création d'une réserve naturelle volontaire afin de favoriser l'hivernage et la
— reproduction des oiseaux d'eau et d'y développer l'ornithologie a l'occasion de visites de découvertes
(installation d'obsen/atoires ornithologiques. . .).
_ - la participation éventuelle â l'acquisition et la gestion d'une partie des fameux marais de Sacy
(Oise)
- et bien d'autres actions encore...
Les objectifs du Conservatoire vous intéressent. Vous pouvez l’aider de multiples façons:
• en premier lieu, adhérer.
· faire un don.
· nous faire connaître auprès des personnes ou entreprises susceptibles d’être intéressées par nos actions (naturalistes
mais aussi élus, chefs d’entreprises...)
· nous signaler des sites dignes d’intérêt susceptibles d’être acquis ou simplement gérés parle conservatoire
· participer aux chantiers d’entretien
• nous faire part de toutes vos suggestions quant à la marche de Passociation.
SAUVEGARDER LE PATRIMOINE NATUREL DE NOTRE REGION
EST DU RESSORT DE TOUS LES PICARDS
PICARDIE NATURE N° 45   9

 
IALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALENDRIER ...AU CALE
 
Dimanche I2 Novembre
Recensement d’oîseaux morts sur la côte picarde.
Rendezvous à 8h00 place du cirque a AM/ENS
ou ai 9h30 d la gare de NOYELLE/MER.
Repas tiré du sac a la station d'études écologiques
quai J. d’Arc ai St VALERY/SOMME.
L'après-midi est consacrée a la détermination des espèces récoltées.
I Dimanche 26 Novembre _ _.
Sortie ornithologique au plan d’eau de l’Ailette (Aisne).
Nombreux oiseaux hivemant a observer.
Rendez—vous a 8h00 place du cirque ai A/I/l/ENS
ou a IOh0O sur la place du village de NEUV/LLE/AILEIT E.
K Durée: la journée, Repas tiré du sac. __
LAON \ ~
»s·«·u../«;I.u`X I
S¤|$$¤N$  
· _ AMIENS Kjjëe   LONGLIEALI
Dimanche ID Decembre I —;%   ·
Visite du marais du 'Bout du monde" entre AMIENS et LONGUEAU.
l?enalez—vous a 9h00 a l’entrée alu marais.
Durée: la matinée.
Mardi I2 Décembre ~
Thierry RIGAUX, ingénieur agronome animera une conférence sur le parc na- _
tional d’lchkeul en Tunisie, classé parmi les réserves de la biosphère et inscrit au
Patrimoine Mondial de l'UNESC©. Son intervention portera sur les travaux
d'étude et de suivi des populations de canards et de foulaues qu'il a réalisé
pendant 9 mois pour le compte du C.N.R.S. et de la C.E.E.
l?ena'ez—vous A 20h45, salle Dewailly a AM/ENS
Entrée gratuite et ouverte a tous.
Dimanche I7 Décembre
Visite du cimetière de la Madeleine à AMIENS.
Observation de nombreux passereaux.
Rendez—vous ai 9h00 ca I 'entrée du cimetière.
Durée: la matinée.
lû   PICARDIE NATURE N° 45

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PICARDIE NATUREN° 45

WS 1=· 1-: 1: 1 1=1 L
 
H U T U R U U T E S 
COMITE NATIONAL CONTRE LES EXCES DU PROGRAMME AUTOROUTIER
32 rue Raymond Losserand 75014 Paris Tel. (1) 43 35 02 83
POU R U N
· MORATOIRE
· · AUTOROUTIER
En 1987, M. Méhaignerie a lancé un programme de 1700 kilomètres d'autoroutes s'ajoutant aux 6500
existant et aux 1 100 kilomètres nouveaux déja décidés ai l'époque. Le gouvernement de M. Rocard vient
d'en autoriser 700 supplémentaires: ce quidevrait portera 10000 le kilométrage du réseau autoroutier en
1997 (1 1300 en intégrant les «voies a structure autoroutiere»). ·
Ces extensions porteront de graves alteintes ai I'environnement. Elles nous paraissent démesurées. .
anachroniques, anti-économiques... et sont illégales.
Les autoroutes créent d 'innombrables nuisances: prélèvement d 'espace urbain, agricole ou naturel:
tronçonnement des villages et des foréts; enclavement de la faune, des activités agricoles, des services,
de la vie sociale: altération des paysages; bruit: pollution; gaspillage énergétique. Elles induisent une ur-
banisation a la périphérie des grands centres et vident a l'inverse les pays traversés; elles créent une
incitation généralisée a la vitesse; elles favorisent le trafic des marchandises par des camions de plus en
plus lourds et rapides, de plus en plus bruyants et dangereux.
En dépit de cela, la fabrication des autoroutes est un processus sans fin, qu semble avoir une finalité
unique: s'entretenlr de lui-méme. Le mécanisme de financement incite: pour continuer ai toucher les
péages sur leurs concessions actuelles au dêlè de l'échéance normale, les sociétés autoroutières doivent
réinvestir leurs bénéüces dans la construction de nouvelles autoroutes, rentables ou non: on sait que la
plupart des liaisons nouvelles seront déficitaires. .. mais les sociétés y trouveront leur compte.
Que la facture soit payée par l’usager ou le contribuable, cent milliards seront gaspillés, alors qu'on ·
manque de moyens pour soutenir l'industrie et améliorer les services publics (transport, environnement,
santé, enseignement). Pour s‘en tenir a la route , il serait bien plus utile de chercher ai optimiser l'exploitation .
des infrastructures existantes et d'augmenter les crédits affectés a la sécurité routière.
Enün, les nouvelles autoroutes ont été décidées sans étude comparative avec d'autres modes de
transport (chemins de fer régionaux ou inter·régionaux, transport combiné rail-route,. . .). L'artlcle 14 de la
loi d’Orientation des Transports lntérieurs de 1982 n'a pas été respecté.
Nous demandons au Gouvemement qu'il suspende le programme autoroutier, et que soit mis ai
l'étude un schéma national des infrastructures de transport prenant en compte tous les modes et les coûts
sociaux de chacun d’eux. ll faut en méme temps qu'un large débat national ait lieu, au-dessus des
groupes de pression et des intérêts a court terme.
I2   PICARDIE NATURE N° 45

 s P E c IH 1.
A
par Philippe BRUNET
Jules Verne doit se retourner dans sa tombe au cimetière de la Madeleine. La pieuvre
géante existe bien et elle s’appelle autoroute. Ses tentaculervont bientôt étrangler la Picardie
et y laisser des cicatrices indélébiles.
Mais aujourd’hui, le monstre ne fait plus peuret au contraire, on nous présente li416, lî429
voire li41 bis comme autant de cadeaux pour la région.
En réalité, nous sommes à la veille d’une formidable restructuration de l’espace Picard,
qui sera un saccage écologique, un mauvais coup pour son tourisme et pénalisera
les zones rurales sans apporter d’avantages décisifs pour son industrie.
L’AUTOROUTE: SACCAGE ECOLOGIQUE
I · iingxigg pas de tracé accepl¤b|€· @¤€'Cl¤€ 9  
soit celui-ci, I autoroute va détruire certains des \  _.i,·_-;,;,   ~j:;7;··     ig 
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plus beaux marais du Nord de la France: arnputer .:' À g g  È  _-    
les larris et les bois (sans compter, les sites archéo-  ;_ . °_ _, ` ' `'  "\    _...   ,—
. , . .` . ·. - L wà  .  si   —.--,· e;z·à§'ê>,w  
logiques), deügurer nos nvleres et nos villages. Ce     E · .,.·»_  ·1.·  
. . . . _.*= ,  - il —_ ·.»l  ·   *ë?._;·1%-,.=>i¤==·:i:1¢ P ,
seront de veritables «lignes maginot» sonores et  l îliit W  ··-·~ — ik 
polluantes pour la faune sauvage et. .. les gens du `W XUQ -· * " ' ‘ "*<  _
pays (désocialisation des villages). ~   i \ \‘—: :_   
" ‘ En amont de leur réalisation, cela provoquera la dégradation des vallées où sont extraits les
granulats nécessaires a leurconstruction. Ce sera autant d 'hectares de gravieres, de trous. de plaies dans
. nos paysages, avec, en plus, le risque d'affecter la nappe phréatique.
. ····'î'!?:9.:;¤:Éë;ëi':;H \\ï\k· 4.ï`;“ N`-   ._,î!îi;_î!:,::·—<~··:î· · ·
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`ll ' ' "'l"·;)   ." È`! IL.ç,ll-'l ff   ,  l  du nud 4·’,·'_|^"|",'” I
PICARDIE NATURE N° 45   I3

 s 1= E r: IH L
A
' Dans quelques années, lorsque le week-end, on voudra faire une petite ballade en famille. pour pas
cher, pas trop loin de la ville, ll faudra se contenter de l‘herbe sale des bretelles... al'autoroutes.
B©NNAY gj  _ Q age; J; 5
Les enfants de I’éc0Ie disent « non » a l’aut0r0ute.
• a directement leu!   d¤œI¤¤u¤6ld¢Dt¤\¤!¤i "¤W$|6¤\|i¤¤¤(8¤Vi|lQ6I
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luge est particullèremen marais:. cnous on veut vctr ¤¤SP°¤$ qui d€"T¤¤l_F¤¤· adm ne visa pu A émpè
consacré à cet événement vrvrelee munaux »,¢ne cas- CPC? SW l¢¤'¤Q¢ dëüüülï dë dm, la œnmudan dune
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püqgé, par M_ Demucy_ pe  .. .. _ .. un gm lamamede Bonnay.l4esmat- dI;x°1ï°·m:,?u de www
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:\\' ··_ ` " `· _; É · ~ — T- _ ‘ ger de doubler les grands
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'-·. . · ·, blestnrleqttellleaatorsditti-
. ` rg î'“‘;"‘!F?P"7"H P°"ï°""
` ""   'É _ · — I Pour I‘heure, aucune
— __ `   · .'§.1`2';’°.,'2.2Ki“Ll’“..î.‘î.‘; 'îi;
_ _ _ _ question, le suspense
Les  de  dwülèlfpü ëllê   IZOHIDFEUX POU! soutenir œffë acnon. demewg
Mais pour trouver le petit coin de nature, tranquille et sympa... ceinture.
Par contre, ce sont les grands parcs de loisirs. véritables usines ai Bonheur qui vendent, très très chères,
quelques heures de plaisirs artificiels, qui vont ètre contents.
C’est donc notre patrimoine naturel et culturel encore riche, mais fragile qui va régresser de façon
irréversible. _
Mais, nous ne sommes pas certains que cela émeuve beaucoup les décideurs, car lorsqu'il parle
progrès, le coeur de l'homme a du retard et sa conscience n'évolue pas au rythme des avancées
technologiques.
Parlons donc gros sous.
L'AUTOROUTE: UN MAUVAIS COUP POUR LE TOURISME
L'expérlence montre que l'autoroute assèche plutot qu'elle n'irrigue les secteurs qui ne sont que
traversés. Par contre, elles aspire, canalise et accélère le flux touristique vers des régions ou des pays pas
forcément plus intéressant mais en tout cas plus ensoleillés (Côte <:l'azur, Espagne).
[4   PICARDIE NATURE N° 45

 s 1= 12: 1: 1 la 1.  
A
Avéc éllé. c'ésl toujours plus vité, toujours plus loln.
Hlstorlquémént. lq Plcordlé otoujours été sur lo routé dés lnvoslons. Pour uné fols qu'on véut réténlrcés
énvohlsséurs, ils né féront qué possér...
2 éxémplés concréts:
l° Lé Courriér Plcord du 27.7.88 tltrqit «Péronné, qué sont lés touristés dévénus?» En éffét. dépuis
l'ouvérluré du tronçon dé I'A26 à Loon, lés tourlstés étrqngérs né s'orrètént plus dons lq vlllé.
mao-¤·1·1n¤    `
Le COUT
SOMME .
» e ` · —
. PBIOIIIIG 3 qllé SOIIÉ IBS ÉOIIFISÉES devenus ?
Depuis Ibuvemrre du tronçon de Laon surlîautorouteil 21î les touzistesanglais E     ' ‘I I     E  _. __ 1;  _
- letles autres), nes2·1rrêtentpIusâPér012ne. _ . _ ‘ ·g- ·.  "$ '-‘ "· ·'”î`*""l’ë*ë*-Q;  ' ,
mumœmïîp clâzàïlâ 1«':11·¤¤1z xmnüangïààïm $11.1.1111 11.11:   Il  E E  
î‘ï:"à'lT·‘«‘$·“·€·'$·’«‘°?^'ë°âJ W¤|\dUI&Uï·°°ÃÉà   ‘ "“"   '. `   î    T .   l-`* ·-·'
¤|¤\>¤l¤lBî|·~·|*\ûI.\lV¤üE whcùtuni Aàmds? EC¢¤\|v¤¤¤Llh•¤t\kù| hpu!dqAn¢$,L¤B¢|g¤ *·tî1î}':-—;.;j;·i·i_·Qt•.xE‘;'_____' \`· |_,’
prend un bn d'¤u|l¤•ü¤n· fmdcdcwnltluu phg•d¢l'A&|I.;¤n,l¤v¤|-.¤g;|_P¤1¤·p.qg·.;|(g;h;`g. ·: . —- _1:;,._,_.  __-g:·_.____1?___- ,;
IRIQIIÉOI, c'••t nlnplc. nhm   h lnsd•l¤·•n9¤••¤liIi.P•h- tnpcnt Ram; CM|¤ni·mr· "‘*···-—·;.____' ‘·_ · '   - · sl l
Pùwududwïhlœnùü- rutuulcuet Mds apnlnum du Anglais. Cu: M¤11««¤â11àn|1,¤111«11 ï ;.,__;· ..   _ _   1
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r et btadàt I y un ulb bobo de pono ¤¤|»utn¤\¤¤uun¤1¤o· gmumuuymwuyg "‘·—:,_ · _    ·; > --   
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  ‘='•él "§' '-Le-. ·_g;. 1- E1- |··"‘L’}|‘1 *-111 :i·i‘ d'·"”““"'d*r^""*·°""°‘* h¤¤¤¤¤¤|¢¤¢¢¤N-CCN! Plmnm duüouvdruu -
É 1.§l:;j,,;`g...£ga  il-’ EQ  _· - il   ···· ='l§_11;j È- cwâhüâàl: M¤¤;¤¤¤¤¤¤: ww. Nou Mau un pdt au I·u1Ã= 1«¤¢11uM.rï:'¤
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2° Qui connqît lé MORVAN? C'ést mogniûqué ét pourtqnt, nous lé trovérsons tous, sons s'orrétér.
pqrfols plusléurs fols dons l’qnnéé. à 130 km/h, dlréction lo montqgné ou lo Nlédllérrqnéé.
C'ést cé qué féront lés touristés Anglols, Hollqndqls ou Allémqnds qué Io Sommé én porllcullér.
qrnbitionné d'occuéllIlr ét dé réténlr o l'horizon 93.
P1cA12¤1E NATURE M 45   T5

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A
En effet, ces gens la, de par leur culture, sont très sensibles au cadre de vie et à l'environnement en
général. Nous ne les attirerons pas avec des piscines a vagues en bout de piste, en coupant le littoral de
l’arrière pays, bref, en banalisant nos paysages au point qu'ils ressemblent aux leurs.
Deux autoroutes supplémentaires en Picardie, et comme disait Coluche: «CIrcuIez, y a rien à voIr«.
Grâce ou plutot a cause de l'autoroute , pourtant capable de leur
offrir des activités pour lesquelles ils sont très demandeurs. C'est-a-dire, le tourisme fluvial, les gîtes, les
randonnées a cheval, les pistes cyclables, l'omlthologle... '
Les demlers seront les premiers, dit-on, et c'est vrai que si notre région a pris du retard dans beaucoup
de domaines, cela lui a pennis de préserver une certaine identité et une nature encore accueillante. De
nos jours, cela peut devenir un atout et ne dit-on pas, que la Somme, peut devenirle poumon vert du Nord `
dela France.
L'économie faite en se passant des autoroutes, peut lui pennertre de développer un tourisme que
nous qualiüerons d 'intelligent et d'avenir. C’est-è-dire, un tourisme harmonieux et diversifié.
La Bretagne, par exemple. n'a pas d'autoroute,seulement des voies rapides, construites surlestracés
déja existants. Son tourisme se porte-t-il mal pour autant? Je ne le pense pas. L'autoroute n'est donc pas
une fatalité.
Enfin, a une époque où l'on parle beaucoup du poids économique de la chasse, qu'en pensent le
chasseurs de la région? Certains nous afürment que le gibier revient lorsque l'autoroute est terminé:
admettons! mais si, comme ils disent, le plaisir de chasser n'est pas de tuer mais d'avolr un contact avec
la nature, que restera—t-il de ce plaisir, en bordure d’autoroute? Affaire a suivre...
Pour tenniner ce chapitre traitant du tourisme, nous citerons deux faits très révélateurs et inquiétants.
1) «Le tunnel n'est pas fait pour améliorer la situation économique du littoral Nord/Pas-de-Calais. ni ·
même pour assurer la prospérité touristique de la côte d'opale». Propos de la bouche du responsable du
DATAR (aménagement du territoire).
2) Le Courrier Picard du 19.4.89, montre le dépliant d 'Eurotunnel: Amiens, notamment, ne figure nulle
part.
Sans commentaire...
A propos, puisqu'on va beaucoup parler d’enquéte d'utiIité publique, les professionnels locaux du
tourisme ont-ils réalisé des enquêtes avec leurs colleges Anglais, Hollandais ou Allemands, en posant la
question suivante:
'Pensez-vous que les autoroutes Picardes, vous inciterons davantage, a faire une halte dans cette
région?”
[I oui È Now
I6   PICARDIE NATURE N° 45

A
IJAUTOROUTE PENALISE LES ZONES RURALES
' L’autoroute désertifie les campagnes et renforce la concentration urbaine.
··-————   ——————î¥$?»|999-PAGE 9
Les âg.TiC'll]lêllIS dll C'âIll0Il
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PICARDIE NArur2Erv=· 45   I7 (/

 s 1= 1-: 1: 1 11 1.
A
' Dans les zones sensibles aux inondations et a l’érosion, cela ne pourra qu'aggraver les choses.
' Enûn, a l'heure où le tourisme rural peut devenir une bouée de sauvetage pour beaucoup de ruraux.
qui viendra passer ses vacances a la ferme, a proximité d'une autoroute? Et que vaudront leurs terres?
LES RETOMBES INDUSTRIELLES DE L’AUTOROUTE: UN LEURRE.
On affecte de croire que la prospérité économique est directement liée a l'importance du réseau
autoroutier. On dit: «Ca désenclavel...»
En réalité, bien d'autres facteurs interviennent: qualiûcation du personnel sur place,services, sources
d'énergie et matières premières disponibles a proximité, des avantages fiscaux etc...
Bref, l'environnement scientmque et technique, sans oublier la beauté de la région et l'lmporlance
de son animation culturelle pour attirer les patrons. les cadres et les employés.
Sinon, comment expliquer que ce soit en Lorraine et dans la vallée du Rhône notamment, que l’on
trouve le plus de chômeurs... et le plus d’autoroutes l
Quelle est la ville du Nord de la France la plus sinistrée parle chômage? Celle où le réseau autoroutier
est le plus développé: Valenciennes. ·—
Question: Les «désenclavés», sont—ils plus heureux que les «enclavés»?
Bien-sûr, quelques services pourront s'lmplanter près des échangeurs, mais au mieux, on transfera
chez nous ce qui existait déja ailleurs. A l’échelle d'une région ou d'un pays, quel est le bénéfice pour
l'emploi? et que devient cette fameuse solidarité nationale?
De toute façon. il serait malhonnête de faire croire que nos zones industrielles vont doubler leurs
activités.
Les emplois liés è la construction autoroutlère seront, c’esl évident, temporaires; le fonctionnement
du nouveau réseau est de moins en moins créateur d'emplois (par l'informatisation, l'automatisation).
Si l’on considère que l’autoroute supprlmera des emplois agricoles, fera stagner le tourisme local, ne
permettra pas la création d'emplois liés a l'environnement (secteur de plus en plus porteur en Europe,
dans un proche avenir), elle n’aura pas d’influence sur le taux de chômage en Picardie, une lois les
travaux terminés; on peut même craindre le contraire. Par contre, le doublement des routes nationales
et une certaine politique des transports seraient créateurs d'emplois stables.
Pour terminer ce chapitre, une note comique: certains pensent que l’autoroute engendrera la
création de bureaux dans une ville comme Amlens. Quand on pense que cette munipaltté ne sait que
faire de ceux qui viennent d'étre construits en quantité industrielle (les deux gares notammentl);
l'argument fait sourire.
En résumé, l'argument économique des autoroutes repose sur deux idées simples mais néanmoins
stupides:
- l’autoroute supprime le chômage, la où elle passe...
- La France doit étre le carrefour de l'Europe; autrement dit, notre pays doit étre la croisée des
«chemins» de tous les touristes et de tous les poids lourds qui courent chaque années du Nord au Sud de
l'Europe.
T8   PICARDIE NATURE N° 45

s P E l: 1 n 1./
 
AUTOROUTE: PLUS DE SECURITE?
Les statistiques le prouvent: l'autoroute est proportionnellement moins meurtrière que la route. Faut-
il pour autant bitumer tout le pays'?
Pourquoi ne pas s'attaquer aux vrais problèmes que sont:
· — la réduction de la vitesse, notamment en n'encourageant pas la fabrication de modèles surpuis-
sants (Style GTI).
- la lutte, sans hypocrisie, contre l'olcoolisme.
- le système qui pousse les chauffeurs routiers ai travailler plus de 60 heures par semaine au mépris de
leur propre vie et de la sécurité de tous.
- le transfert par le train des matières dangereuses.
' ' - remettre la voiture a sa place, en n'en faisant plus un symbole de puissance et de virilité.
A QUI PROFITERA L’AUTOROUTE PICARDE:
A) Tout d'abord aux sociétés privées autoroutières qui sont autorisées ai conserver au-dela de
l'échéonce prévue pour l'e>ctlnction des péages, des concessions très rentables, ai condition de réinvestil
leurs bénéûces dans la construction de nouvelles autoroutes. Ces dernières seront déficitaires, mais ces
déficits seront compensés par les gains sur les anciennes. ll faut savoir qu'une autoroute est rentable
lorsque 30 a 35000 véhicules l'empruntent chaque jour, en moyenne. L'étude économique la plus
optimiste montre que l'Al6 comme l'A29 ne le seront pas.
Ainsi donc, les autoroutes existantes (l’Al par exemple), qui devaient entrer dans le domaine public
et donc devenir gratuites a partir de la première moitié des années 90, vont rester aux mains des sociétés
privées iusqu’en 2015 au moins; cette décision récente, qui est passée dans l'indifférence générale
montre que l'Etat ne respecte pas ses engagements. «Les autoroutes seront gratuites en France. quand
il n'y aura plus besoin d 'en financer de nouvelles», explique-t-on au ministère de l'équipement. Celui ci.
tout en ne ûnançant pas les autoroutes, n'aura donc pas a débourser pour le doublement des routes
—— nationales, mème si bien souvent cela aurait été amplement suffisant.
initialement le péage était une redevance; il est devenu un impôt et l'usager de l'autoroute un
__ contribuable qui s'ignore.
Comme on peut le constater, la logique de la machine autoroutière se caractérise par une fuite en
avant,jusqu'a l’absurde. On va faire de nouvelles autoroutes simplement pour continuera faire payer ses
gens sur les anciennes parce que le mode de tinancement (cela revient plus cher au bout du compte)
convient a l'Etat. · '
B) Ensuite donc, l'Etat Français, qui a choisidélibérément l'automobile comme secteur de pointe de
l'économle nationale. Dans le cadre des contrats de plan Etat-Région. il consacrera 2,5 à 3 fois plus de
crédits aux routes et autoroutes (23 milliards de francs) qu' au développement économique et a l’emploi
(8,5 milliards de francs) ou ai l’aide ai la fonnation et a la recherche (8 milliards de francs).
Malgré l'augmentation des ventes de véhicules depuis deux ans, Renault et PSA continuent a licencier.
Qu'en sera-t·il si la production vient a stagner? Rien de tel pour fragiliser un pays ou une région, que de
miser à fond sur un seul type d’industrie!
PICARDIE NATURE N° 45   I 9

 s 1=· E c 1 1=1 1.
 
H U T I] R I] U T E S 
Cette politique centralisatrice et technocratique des différents gouvernements (de Méhaignerie a
Delebarre, en passant par Maurice Faure) nous prépare I’Europe des camions et du «pognon», pas celle
des régions. Après quelques discours verdôtres en période électorale: LE MACADAM I
Pas étonnant après cela qu'il y ait eu si peu de concertatlons avec les associations et les élus des petites
communes concernées: nous nous trouvons devant le fait accompli. Contrairement ai la loi d 'orientation
sur lestransports intérieurs du 31.12.82 (article 14 notamment) qui préconise l'étude comparative globale
avec d 'autres modes de transport, on fait maintenant une autoroute sans étude véritablement sérieuse,
car elle ne coûte rien à l’Etat.
Pourtant en 1989, plus encore qu'en 1982. la protection de l'environnement, du cadre de vie, de
l'habitat rural, etc... devrait être un élément déterminant dans le choix des infrastructures de liaison.
Nos ministres lisent-ils les journaux et regardent-ils la télévision?
 
C) Mais n’oublions pas certains de nos élus locaux, ai gauche comme ai I \ (
droite d 'ailleurs (bref de tous...baur). Désireux de laisser une empreinte ·|""'I.' '
indélébile de leur passage. de s'identifier a une «grande cause», ils sont ` · _ ” l
malheureusement prisonniers d'un_système qui privilégie le court terme sur le · .
long terme. Ils sont de plus toujours prompts ai flatter l'électeur automobiliste. j · `· ‘
Toute réflexion susceptible de couvrir une période dépassant la durée · W _ '___ 1
d'un mandat, leur est suspecte. Qu'ils ne se fassent pas trop d'illusions, les ..
générations futures (soyons optimistes!) élèveront davantage de statues a lv" A'-ITOROLJTC ·
ceux qui auront restauré ou protégé qu'a ceux qui auront détruit, surtout si I AUTO 5A`_E5FAq'ON
on pouvait faire autrement. A leur décharge, il faut admettre qu'entre une AUTOO&lRdC’-BON
autoroute qu'on leur propose RAPIDEMENT et «GRATUlTEMENT». et le double- -·
ment d'une nationale qui se fait attendre, leur choix est vite fait I W
Et puis, on a les élus qu'on mérite...
¤.y¢"`¤“ `
‘   Cla \  
X»·°°“"`d ‘m;`;5t Pasïdwwlfîgw    
umard në ged,l·a¤«gg§.,.w· °° 7 —,·y;·;40m"'  
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1:.%*fâ   -3%.-%,%%% _!   r_ .· g un ) Enfin, pour I anecdote, nous temwinerons avec
  -;:1;.}.    ·— ît      .34%% les agents de l'Etat et les fonctionnaires territoriaux,
  s   JI u  _·j;  ·   ·" W: dont les honoraires dépendent de la quantité d'amé-
  ‘-   2 "   nagements effectués.
ëî:?·"°:"‘¢    »·*"’ ~»*‘>"';¢ î-É"? »·· O Il l d' t «l ' ' at
.ê;_;;_;:Éw_,,;__;,;;,;;=§' wûgsà n appe e cea pu iquemen es remuner ions
    accessolres».
’*’:··’·"“"" - î·*#?·¢·=··"" ":>·"§·‘·‘ Éâ ‘”'
'·‘Ã_._;-·€.·’%.'Ã?ê=’I£,î-€"*"È··r»’%'â? .···· · · · · · -
    ;,F..êg·_·;‘· ' E) Ainsrdonc, l’Etat, ses fonctionnaires, certains
··.;éjî;'__,sà     xs; =*·'J·`;_:·;_,···g elus. les societes privees d 'autoroutes, les grands capi-
É?TÉ·’   ·‘î’·'Ã?··É"'· ëêïf-É' taux ont tout intérêt a nous persuader que le bonheur
¤”<«-·*‘E :»:»;:»·*"   3-:;»~·‘ . . ..
¤:;êé;··_f.?ê É··; de nos enfants sera proportionnel a l importance du
  P" réseau autoroutier. En plus, ils ont les moyens...
 
20   PICARDIE NATURE N° 45

Wa P s: 1: 1 1=1 1.
. A
DES PROPOSITIONS CONCRETES
l) La mise a deux fois 2 ou 3 voies de la Nationale l et de la nationale 29 avec des chaussées
indépendantes, et des contoumements des principales difficultés. Cela doublerait les ca acités routiè-
D
res de la région, ce qul serait amplement suffisant pour absorber l'augmentatlon prévisible du trafic en
1993. De toute façon, ce ne sera pas le déferlement, car les anglais n'ont pas attendu le tunnel pour
traverser la Manche et l’étalement des vacances, ils connaissent. euxl ·
Nous aurons ainsi de véritables autoroutes gratuites, techniquement plus facile a réaliser, infiniment
moins coûteuses, sans grave conséquence pour l'environnement, et davantage favorable à l'économle
locale. (utilisation beaucoup plus souple, car on entre et on sort d'une nationale sans contrainte).
Le doublement de la N.29, en particulier entre Amiens et St Quentin, en ferait une grande vole de
communication a proximité de la desserte TGV, plus directe que les différents tracés autoroutlers
proposés. Vouloir une autoroute sur ce secteur est encore moins justitiable qu'allleurs. La grandeur des
· · ponts sur la Nationale l prouve qu'll existait un projet de doublement des nationales vers 85-86; il est
malheureusement impossible de mettre la main dessus...
2) Une amélioration de la complémentarité rail/route ou canal/route par le développement des
infrastructures combinées (conteners. cars, etc). Encore faut-il que la SNCF ne mise pas exclusivement sur
le TGV, mais qu'eIle investisse plus et mieux (dans le sens plus de sécurité, plus de trains. plus de confort).
Rappelons que le réseau ferroviaire français était sans doute le meilleur du monde. Pourtant des gares
ferment une a une.
3) ll faut qu'on cesse d'octroyeraux poids lourds, ce queïappellerai une subvention occulte. En effet,
les dépenses de voirie qu'ils occasionnent, représentent environ le double des recettes qu'ils procurent
aux pouvoirs publics.
4) Déconditlonner, désapprivoiser nos concitoyens de l'automobile, tout en les incitant a travailler
près de chez eux et Él étaler sur l'année leurs vacances (les demiers projets du ministère de l'Education
Nationale vont plutot è l'opposé!l).
· On accuse nos politiques de manquer d'un grand dessein. Je leur propose celui-la...
- - ' 1 =   mvrsns m/wsP°”'S
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  ·.·>‘·,î«. E, e °,§«··•°“°"..»,¢·=· ··’·î·"·î’·~...°°·*~,,~»—' ,  ·-  -·.— — ·..‘
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PICARDIE NATURE N- 45   2l

 sy rs: r: 1 ra 1.
FI U T U H IJ U T S 
IL FAUT BALAYER LA PLANETE DEVANT SA PORTE `
On peut trouver exaltant de multiplier ]usqu'a l'absurde, les routes, les autoroutes. les ponts. les
déviations, les bretelles, les pénétrantes. les échangeurs, les rocades et les parkings. On peut souhaiter a
nos enfants de passer IO heures en moyenne par jour, dans leurs voltures... Pourtant, la pollution
atmosphérique est devenue telle. que mème les chefs d'Etat des plus grandes puissances se mobilisent
et se rendent compte, que gouverner c'est prévoir (Ie passage a I'acte se fait attendre. . .) Ils se rendent
compte que les écologistes n'ont souvent eu qu'un seul tort, celui d'avoIr eu raison trop tot.
Dans 30 ans. 20 ans, peut·ètre plus tôt, nous ne pourrons probablement plus utiliser nos voitures avec
la même inconscience. ou en disant «après nous le délugelw. Le fameux pot catalytique n'étant en aucun
cas la solution au problème de l'effet de serre, Il nous faudra restreindre l'utlllsation de ce moyen de
transport qui est le plus cher, le plu meurtrier et le plus polluant.
Atteinte aux libertés, diront certains; «dictateurs verts» crieront d'autres. .. Possible, mais pouvons nous -
faire autrement?
A force de tirer des chèques en blanc sur l'avenir. il faudra bien payer un jour... · · ’
Notre amazonie et nous, c'est I'autoroute, comme nous avons le quart monde et d'autres le tiers
monde.
Ne balafrons pas pour toujours notre pays par un réseau autoroutier surdimentionné.
LES EXCES DU PROGRAMME AUTOROUTIER VONT CONTRE LE PROGRES
CONCLUSION
Nous avons conscience que s'opposer aux autoroutes en Picardie. cela n'est pas très populaire. Sans
doute même certains lecteurs de Picardie Nature vont trouver cet article trop politique. Pourtant.
comment défendre la nature. sans dénoncer les mécanismes qui la détruise.
L’urgence est telle, que nous demandons à chacun de nos membres, d'aider a sa façon, ceux qui
s’opposent a cette boulimie autoroutière, sans démagogie et sans auto-censure. .
En adhérent a l'une des associations de lutte contre les excès autoroutiers.
En essayant de convaincre votre entourage (tant mieux si c'est un élu) mais sans oublier de lui faire part
de nos propositions (doublement des nationales, surtout). Pour y parvenir. Il est nécessaire de lui faire
prendre conscience dela beauté du petit ruisseau. du Iarris ou du bois communal. llfaut lui donner I'envie
de protéger son patrimoine naturel.
En notiflant sur le registre, qui sera mis a votre disposition dans les communes concemées par le tracé,
lors des enquêtes d'utiIité pubIique.votre refus catégorique des autoroutes, et non proposer, bien-sûr, un
autre tracé, qui vous semble meilleur pour la simple raison qu'iI passe chez le voIsin...
22   PICARDIE NATURE N° 45

Dsl: (-l!I|l—lb|§  Le c°un|9f  \
I I C I
Opêfâlîûll llêttûyâyê dâllâ les lâfflâ de Bûllûbûll r
Avec en toile de fond le passage de IM. I 6, le comité de défense des lanis communaux (ces anciens patûrages â `·,
moutons, aussia és euses calcaireslo anise demain une oumée de sensibilisation. '
!
_p•t•¤•\|h¤•¤•¤,|·¤•¤Ir••¤¤||_.__« ·:·.__ a- Al.-: _·` `_: rv ·j;* rw ; ·
··‘w·«·‘=   I "‘ x-::·.—.m:··-·*=   ai ·—   f     _. iWii&»,.,,   e
L-'“ ' _ É ...«°·:*.g·..·;·;..·".:;‘à...···'é·   .·ï'-gi    @5,,; ' I
" D   _°’ ÈIMEÉIÈIÉIXIU . A gta · I ' · * _ __ ,·‘E      
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Lavallée de la Bresle estmenacee parle passage de lautom Aüîsnczabon e tyâ Iësonmemcïî ïlîdzuü U mmm,
contradictoire et compte bien faire entenclresa voix. . ,V·su;·.jv0-Ve : ,,,,,,,.,,,, ,,3,: ,,;,6 àmmmdü. mas “d;m~¤¤m“¤¤¤»w¤¢¤pM‘¤e¤·
- · ·‘ · ""“'»·$"$~`°·7« la férmgm J `â'è°«mm·°âi«·¤ amie ¤¤¤¤-«*·*¤··~*=U¤•«***
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·`,ïÈÉ A £"&,.C' î _ ` -, IZ·‘îâ'&¢'»'€···~’·`ï·ï"¤°$'*' elagaïé En mai p xrml ¤¤ invite qui au pu men as sum. « a« la nan.
`\\ "‘ i·‘·’ ·   · · "",,,,,“,,..M." """'î·È»:«Ã«\°Ã num, • Jrimcr ct qng axgldenl Ts ;£¤¢¤¤¤•v¤m¤|:¢¤|MwNt
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¤·· ¢«··«··· ··~•• ¢•·•· ····· î,_‘;,5;‘·g_,_,,,,,,,, :'_"j__";, ,,·,,,,,,,,, ..,,,"'°“*·-¤•a·«..,,ë;f,f?* ,_,_’_·¤:‘¢gty·«,..;,,,_*·-,°,,,,, M, ,,,,,,,4*l,; Mu, ml hmm"? PM noaa
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PICARDIE NATURE N° 45   23

 s P E r: 1 ri L
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I A
Associations contre I’A 16
- Fédération Nord. Nature
Université des sciences et techniques de Lille
Biologie animale (SN. 3) 59655 Villeneuve d'Ascq cédex
tel: 20 43 43 43 ou 20 5212 02
- Groupement de défense de l'environnement dans l'arrondissement de Montreuil-sur-Mer (GDEAM)
Les Rives 62170 Wailly - Beaucamps
-Association de sauvegarde de l'environnement de la commune d'Allone
8 rue du Mont Ruelle Allone 60000 Beauvais
- Association de défense de l'environnement de Corbeil-cerf et sa région A-
12 me de Faubourg 60110 Corbell·cerf
- Association de défense de l'environnement de Saint-Sulpice et de sa région 10 Le val de l'Eau St
Sulpice 60430 Noailles Tél: 44 81 22 80
- Association de défense de l'environnement de Lormaison et de sa région
Mairie de Lormaison 601 10 Méru tél: 44 52 16 38
- Association de défense de la commune d'Oroér Mairie d'©roér 60510 Bresles
- Association de sauvegarde de l'environnement d'Amblainville
22 rue Nationale 60110 Amblainville
- Amis du Fort d’Ambleteuse (AFA)
6 Boulevard de la Liberté 59800 Lille Ambleteuse
- Groupement omithologlque Nord (GON) `
17 rue Bel Air 59790 Ronchin
- SOS environnement
Transport gratuit des voyageurs 33 rue des Wgnobles 75020 Paris
— Association de défense de la Vallée de l‘Esches
- Association de défense des larris de Bouchon
Mairie de Bouchon 80830 L‘étoile
— Comité de vigilance de Plachy-Buyon 80160 Conty
ch. M. Bitz Tél: 22 42 10 96
- Comité de défense des intérêts et de l'environnement des habitants de la vallée du scardon
Mairie de Caours l'heure 80132 Abbeville
24   PICARDIE NATURE N° 45

 s P E r: 1 rr L
H T I
Associations contre I’A 29
- Association pour la protection de la Vallée de la Bresle (APVB) Mr Adell
tél: 65 94 57 57 Brisepot 80430 Beaucamps le vieux
- Les amis de la Nature
11 rue Palfray 76600 Le Havre
- l\/Ir Francis Leclerc
_ Route d'©rmesnil Frichemesnil 76690 Claires
- Association de défense de Loeuilly Etaimpuis
" l\/I. Thilvert 76850 Loeuilly Etaimpuis
- Comité de défense de la Houssove—Bérenger contre les nuissances de l'autoroute A 29
l\/lr Joël Houisse 76690 La Houssove—Bérenger.
Contre A 16 et A 29
- Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT)
32 rue Raymond Losserand 75014 Paris
- France nature Environnement (FFSPN)
57 rue Cuvier Maison de Chévreul 75231 Paris
Tel: 43 36 79 95
— Comité national contre les excès du programme autoroutier
_ 32 rue Raymond Losserand 75014 Paris tél: 43 35 O2 83
- Fédération régionale des associations pour la protection de l’environnement (FRAPPE)
«Le petit Muid» Le val de l'Eau 60430 Saint Sulpice
— Association des usagers du train (AUP1)
79 avenue de la Défense Passive
80080 Amiens tél: 22 44 1649
ou
Bruno Cailleux Gentelles 80380 tél: 22 42 2090
- Association de lutte pour l'environnement en Picardie (ALEP)
Responsable Rémy Delplanaue
7 allée des Mongins appt 129 80080 Amiens
PrcAR¤1E rvArur2E M 45   25

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 S P 12: l: 1 n 1.
  U
——- HUTIJHIZIUTES 
ll faut signaler que certaines de ces associations ne remettent pas en cause le programme autoroutier
en Picardie. Simplement, elles n'acceptent pas d'en subir. sur leur commune, les nuisances.
Par contre. certaines autres (l'APVB par exemple) après avoir bien étudié le dossier. dans sa globalité
aboutissent ci la même conclusion que nous.
1'l|]l'1 HUE HUTUHUUTES
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Cela ne fait que confirmer ce queje pense: il faut expliquer aux gens, nous avons les arguments pour
convaincre. Ils ont été intrigués, a nous de les informer.
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"COMBAT NATURE"
26   piments NATURE M 45

ADHESION AU G.E.P.O.P.
ET ABONNEMENT A PICARDIE NATURE
ANNEE I989
NOM  
Prenom(s)  
(prénoms cles differenls odherenis)
Profession (focullolif)  
Adresse  
Code posiol  
"‘ Ville
I NO tel (focullolif)  
U renouvellement III nouvelle odhésion/obonnemenl
ADHESION AU G.E.P.O.P.
Il moins de lo ons ______________________ 25F
E normole __________________________ 40F
III de souiien ét poriir cle ____________________ 80F
· C] fomille ___________________ 70F + IOF por enfonl
. C] couple __________________________ 70F
ABONNEMENT A PICARDIE NATURE
III 4 numeros por on ______________________ 40F
réglement Iolol  
( odhé-sion + obonnemeni)
Réglement à l'0rdre du G.E.P.O.P. Musée de PICARDIE 80000 Amiens CCP Lille 872.02 E
Sur simple demande un reçu pour déduction üscale vous sera envoyé : [Z]
PICARDIE NATURE M 45   27

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«·;r" "" ·· ·;¤ __ ·,:§·È;'j_ À Ã
Monsieur le Ministre de I Environnement,    
«;l‘È,<Às   ¤:· .'i',·'··+?’·iii?i&’¢·—·
_ É2Ès`¤·    `     
Le Groupe Environnement, PI'OTGCTîOl`l, O|'l`ll'fh0lOQl9 GW   `
Picardie (G.E.P.©.P.) et les signataires du present appel s'¤dreSSent C1  ;   
· · · . ,:7  ·   «,·n;,    3; V-;
Vous pour exprimer Ieurvolonte de pI'GS€NOTlOl’1 du QFOUDG de phoques à $x _ "'zg  
veoux marins (Phoco vituluna) frequentant la Baie de Somme,    
. <g;5;>g_·"·; M ·7jï`,£"‘  ':':§·ëzﻢî
La sun/ie de cette espèce depend de la consen/ation des  
· s · u • • I "È '   ·J F"”·`; r ` ar,}   .~‘·
espaces qui Iabrrtent, c est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le r   -
Ministre, qu'une partie dela Baie de Somme soit mise en Resen/e Naturelle.
Les generations futures nous jugeront aussi sur le patrimoine que nous leur leguerons.
NOM ADRESSE SIGNATURE
A renvoyer à : G.E.P.O.P., Musée de Picardie - 80000 AMIENS

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