Picardie Nature 12
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PICARDIE  
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le guide trimestriel du GEPOP r
 
 
De nombreuses personnes nous écrivent pour nous demander
" si le G.E.P.O.P. peut faire quelque chose contre telle ou telle chose;
braconnage, battues, destruction d'un site, etc..."
Malheureusement trop souvent nous ne pouvons pas intervenir,
ne possédant aucun détail précis sur les affaires qui nous sont signalées
Parfois même les lettres que nous recevons ne sont pas signées.
C'est pourquoi nous vous demandons, lorsque vous nous
écrivez pour nous signaler un fait qui vous semble délictueux de
préciser votre nom; votre adresse, votre numéro de téléphone, éventuel-
lement le jour, l'heure et le_lieu des faits, ainsi que des détails,
(numéros minéralogiques, nombre de personnes...) Ainsi nous pourrons
porter plainte s'il y a lieu. p ‘
Dans chaque numéro de PICARDIE NATURE nous vous présenterons
les textes de loi qui peuvent vous être utiles. Nous vous conseillons
de les découper et de les conserver sur vous, vous pourrez ainsi faire
intervenir directement la gendarmerie la plus proche.
(Arrêté d'interdiction de la circulation des véhicules et engins à
moteur dans les dunes en page Et
J.M. THIERY
GROUPE ENVIRONNEMENT - PROTECTION - ORNITHOLOGIE en Picardie - Affilié à la Fédération Française des Sociétés
de Protection de la Nature - Agréé par les Ministères chargés de |'Environncment, de |'Équipement (Lor sur le protection
dela Nature) et de la Jeunesse et des Sports · MUSÉE DE PICARDIE · 80000 AMIENS - (C.C.P. LILLE 872.02)
Président: M. Noël Ranson Directeur de la publication:Pierre Royer
Abonnement : 10 fr (somme réduite à 5 fr pour les membres du G.E.P.O.P.) Prix du numéro 3 fr
Adhésions de soutien : à partir de 50 fr, normale : 25 fr, moins de 16 ans : 10 fr
Dépôt légal: 2ème trimestre 1981 'Ã&“°'”'”m

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L'enquète réalisée par le F.I;R ( Fonds d'intervsntion pour les rapa-
—ces ) sur la nidification des rapaces diurnes dans la Somme,nous a
montré que leur statut restait précaire,qu'il était difficile de
constater une amélioration concernant le nombre et la diversité des
oiseaux de proie nicheurs. Bien que l'enquête laisse des "trous" ,
par insuffisance de prospection,chaque observateur a pu relever au
cours de ces sorties,que les résultats ne reflétaient pas toujours
la densité qu'on aurait pu attendre dans certaines zones pourtant
favorables.En dehors de ces résultats,les ornithologuos de terrain
savent bien que notre région reste mal plaeée sur le plan de l'
observation des rapaces,et qu'en dehors des passages pré et post
nuptiaux,la diversité et l'abondance des espèces en période de nidi-
—fication reste médiocre. D'ailleurs,les observateurs picards restent
admiratifs devant la densité de rapaces constatée dans l'Est de la
France qui contraste avec la pauvreté de nos régions. Dans l'Argonne
par exemple,les belles journées de printemps révélent une grande
densité de buses peu commune,mais il faut dire que les biotopes
diffèrent d'un lieu à l'autre.Ces constatations nous amènent à nous
demander pourquoi,malgré la protection légale dont ils sont l'objet
et qui devrait leur être favorable,on ne constate pas dans l'ensemble
d'évolution positive des effectifs de ces oiseaux de proie,mis à part
quelques espèces telles que le Faucon crecerelle (Falco tinnunculus).
Certains indices permettent déjà d'échafauder quelques hypothèses.
Citons:
- Les moyens de destruction
- L'emploi des pesticides
-La disparition des biotopes
A) LES MOYENS DE DESTRUCTION:
+ Les moyens de destruction directs ou volontaires
Pièges à poteau: Ce sont des pièges à mâchoires fixés sur des
piquets,lieux d'election des buses et faucons lorsqu‘ils guettent
une proie.Lorsque l'oiseau se pose sur le poteau,les mâchoires
se referment violemment sur ses pattes,emprisonnant l'oiseau qui
périt dans des souffrances horribles,les serres brisees.Bien que
son emploi soit interdit on le vend toujours,et aujourd'hui
encore certains n'hésitent pas à l'utiliser au mepris des lois
et compte tenu de vieilles croyances erronées qui considèrent
les rapaces comme "nuisibles".Les constatations de ce délit
restent presque toujours impssibles puisque son emploi a lieu
dans des propriétés privées.Toutefois,plusieurs témoignages nous
sont parvenus,signalant l'emploi illicite de ces pièges.
Le tir: Bien qu'il soit parfois le résultat d'une détermination
hative,ou d'un ignorant,force est de constater qu'aujourd'hui
encore certains esprits tardigrades n'hésitent pas à éliminer
un "bec crochu" lorsqu'il se trouve à portée de fusil! Les causes
restent toujours les mèmes,il s'agit de croyances profondément
ancrées dans certains esprits mais irraisonées ( rapaces =’
"nuisibles" qui prélèvent le gibier ), Le contrôle de ces délits
s'avère quasi impossible car on ne peut pas mettre un garde
derrière chaque porteur de fusil !
Que ce soit le tir ou le piégeage direct des rapaces,ces deux
pratiques illégales existent encore dans la régi0n,t©ujours

·3·
selon les témoignages que nous avons pu enregistrer.
+ Les moyens de destruction involontaires:
Les rapaces paient un lourd tribuïà l'emploi d'app§tS empoisonnés
destines à detruire les petits carnivores consideres comme
"nuisibles" (Putois,Belette,Hermine...).L'usage de la strychnine
présente un danger inévitable pour les rapaces (buses,milans)
ceux ci attirés par cette proie meurent empoisonnés.
L'emploi de pièges à mâchoires appâtés par une dépoui1le,destinés
à éliminer les petits mammifères cités plus haut attirent également
les oiseaux de proie charognards.
Les battues aux "nuisibles",qui ont pour but la destruction par
le tir des pies,geais,corbeaux,en période de nidification
représentent bien souvent l'abattage de rapaces qui occupent d'
anciens nids de corvidés ( Faucon crecerelle,hobereau,...)
Maintes fois les associations de protection de la nature ont
dénoncé ces pratiques dangereuses pour les oiseaux de proie.
On voit donc que directement ou indirectement,les rapaces paient
un lourd tribut aux activités cynégètiques et que la protection
de ces oiseaux reste toute relative malgré les textes législatifs.
A cela s'ajoute une nouvelle campagne issue de certains milieux
cynégètiques remettant en cause la protection des rapaces,et en
particulier celle de la Buse variable (Buteo buteo) qui`soit
disant prolifèrerait... Le véritable problème est du aux espèces
gibiers issues d'élevage,stressëë par la captivité et incapables
de s'adapter à un environnement naturel,qui représentent une
proie facile pour ces rapaces.Leur capture est d'autant plus ai-
—sée que la vulnérabilité de ces animaux est grande. Quoi qu'il
en soit,la protection des rapaces n'a jamais été remise en cause
légalement,car les études scientifiques sur leur régime alimentai-
-re ont démontré une fois pour toute que si des prélèvements s'
effectuaient sur des espèces gibiers,il restaient minimes, et leur
utilité dans la régulation des petits rongeurs gènants pour l'»
agriculture restait inéluctable. La seule solution réside dans l'
éducation du chasseur pour qu'une prise de conscience concernant
les équilibres biologiques se fasse.
B) L'EMPL©I DES PESTICIDES:
L'intoxication des rapaces par les pesticides la plus célèbre
reste celle occasionée par le DDT.Certaines espèces telles le
Faucon pélerin accusaient des taux elevés dans leurs oeufs,ayant
pour conséquence la stérilité des oiseaux.L'emploi de ce produit
est aujourd'hui banni,mais d'autres substances chimiques de
synthèse sont venues les remplacer.Qu'ils soient organochlorés
ou autres ils représentent une nuisance qui tue lentement nos
rapaces ou les rendent stériles.
C) LA DISPARITION DES BIOTOPES
Que ce soit le milieu bocager ou les zones humides,ils disparaissent
devant les activités humaines en entrainant la raréfaction d'autant
de refuges,de lieux de nidification ou de nourrissage.Les méthodes
modernes d'agriculture anéantissent les milieux indispensables aux
rapaces alors que ces derniers débarassent des ennemis des cultures
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.4-
Devant ces menaces,comment s'etonner de la pauvreté des effectifs
enregistrés dans la région ?
Seul le Faucon crecerelle semble bien se maintenir,on l'observe
même jusque dans nos villes ! mais que dire du hobereau,de l'Autour
ou de l'Epervier dans la Somme? ...et même quelle est la densité de
Buses variables ?pourtant un des rapaces les plus communs ailleurs.
Des societes se battent pour leur sauvegarde,que ce soit les inter-
—ventions du GEPOP dont certains membres se dévouent pour récolter,
soigner,et readapter de nombreux rapaces trouvés blessés par le fusil
ou empoisonnes,que ce soit le FIR qui agit au niveau national pour
la protection des _oiseaux de proie.Une amélioration de la mentalité
de quelques chasseurs perce mais lentement.Le maintien de la protec-
-tion integrale des rapaces reste l'atout premier de leur sauvegarde,
et l'on peut espérer que toutes ces mesures aboutiront au maintien
des equilibres biologiques,indispensables pour sauver la nature.
F I R : B.P. 27 92250 La Garenne Colombes S
GEPOP : clinique des oiseaux blessés 57 Rue du bois 80?5© âa§ ‘
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Deux membres de la section ornithologique G. ÈR.O:P (r.Royer et r.
Triplet) ont lancé une enquête sur la Chouette effraie ou Chouette
des clochers dans la Somme.Il s'agit de determiner ses causes de
disparition et les façons d'y remédier,ainsi que la biologie de l'
espèce.Ce travail nécessite l'aide des personnes susceptibles de
fournix des informations sur cette espèce,en particulier:
- Emplacement du site de l'effraie `
-L'installation,sa disparition
-La nidification
—Les pelotes de régurgitation
La récolte des pelotes de régurgitation est d'une grande utilité
dans l'étude du régime alimentaire de l'oiseau.Si vous avez l'occa-
-sion de collecter ces pelotes vous pouvez nous les expedier (tout
envoi sera remboursé sur demande).Vous pouvez aussi indiquer l'
endroit où elles reposent et nous irons les collecter sur place.
Si vous êtes intéressés,un questionnaire précis est disponible
(nous écrire à l'adresse ci dessous) F ‘
gw mc. own t
QUELQUES RENSEIGNEMENTS SUR LA CHOUEBTR EEFRAIE l£;¢$"gk
Rapace nocturne,chasse rarement le jour.La face formê ÉÈÉÃÈEÈQQQ iü
un masque en forme de coeur caractéristique.YeuX @§§Ã§Z§E$}À “'
sombres,dessus roux pâle,dessous blanc non rayé û%§$3g}§§§j ¤·
ppéquente les bâtiments,cloCherS ,gra¤g€S,f€Fm€S ÉÉÉÈÉHEÉÉÉM « 
ruines.Capture des rongeurs. §§§1*Éë§3$fj
criszcri aigu tremblé,chuintement,ronflements   S
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Rue de la République Musée de Picardie os \ B
SOOOU Amiens
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335. - INTERDICTION DE LA CIRCULATION DES VEHICULES ET ENGINS A MOTEUR DE TOUTE
NATURE SUR L'ENSEMBLE DES COMMUNES DU LITTORAL DU DEPARTEMENT DE LA SOMME
LE PREFET DE LA REGION DE PICARDIE
PREFET DE LA SOMME
Ofücier de la Légion d'H0nneur
Vu les dispositions du Code des Communes et notamment de son article L 131-13 ;
Considérant que la circulation de véhicules et engins à moteur de toute nature dans les dunes constitue
un danger pour la sécurité publique et une source de dégradation importante ;
Sur la proposition du $ous—Préfet d'Abbeville ;
ARRETE
Article 1er. — A compter de la publication du présent arrêté et sur l'ensemble des communes littorales
du Département de la Somme, la circulation dans les dunes est interdite aux véhicules et engins à moteur
de tome nature.
Article 2. — Des dérogations exceptionnelles pourront être délivrées par le Maire de chaque commune,
pour une durée limitée et pour un nombre restreint de véhicules.
Article 3. — Les présentes dispositions ne font pas obstacle au droit des Autorités Municipales de pres-
crire dans ce domaine, toutes mesures complémentaires qui leur paraitraient opportunes, compte tenu des
circonstances locales.
Article 4. — Le Secrétaire Général de la Somme, le Sous·Préfet d'Abbevi|le, les Maires des Communes
de Ouend, Fort-Mahon-Plage, Saint-Quentin-en—Tourmont, Le Crotoy, Saint-Valery-sur-Somme, Cayeux~sur-
Mer, Woignarue, Ault et Mers-|es·Bains, le Directeur départemental de l'Equipement (Service Maritime), le
Lieutenant-Colonel, Commandant le Groupement de Gendarmerie de la Somme sont chargés, chacun en ce
qui le concerne, de I'exécution du présent arrêté qui sera publié au Recueil des Actes Administratifs et aff
ché dans chacune des communes concernées.
Fait à Amiens, le 19 juin 1978
Le Préfet
Jean ROCHET
O

VERS UNE COORDINATION NATIONALE DES CENTRES DE SOINS
AUX ANIMAUX SAUVAGES BLESSES
Une réunion à laquelle participaient quinze centres
de soins français et un suisse s'est déroulée à Nançy les II
et I2 Avril. Jean—Marie et Patrick Thièry,membres du Comité y
représentaient le G.E.P.O.P.
Un des buts de cette réunion était de mettre sur pied une
coordination nationale, voire internationale, regroupant tous les
centres de smins aux animaux sauvages blessés. En effet, la grande
diversité des causes d'accidents dont sont victimes les animaux sauvages
(pièges, automobiles, lignes électriques, fusil, barbelés, mazout,
pesticides, engins agricoles rapides) nécessite une normalisation des
soins à leur prodiguer, techniques qui trop souvent ne sont pas ensei-
gnées dans les écoles vétérinaires.
On conçoit facilement que la tâche est ardue, pour arriver
à ce résultat et que ces deux journées furent bien remplies. De
nombreux renseignements techniques furent exposés à tour de rôle par
les responsables des différents centres, portant en particulier sur
les conditions de transport, de détention (aménagement des volières)
sur les traitements des blessures et les précautions à prendre au cours
des sbmns (certains cehtres ont eu à soigner des aigles) , sur les
régimes alimentaires, les panasitoses et les maladies qui guettent les
animaux blessés et sur les possibilités de relâchage.
Certains grands principes ont reçu l'approbation générale,
notamment :
Le premier but des centres de réhabilitation demeure la
remise en liberté des animaux soignés après leur guérison.
Les animaux soignés ne doivent jamais être présentés au
public (malheureusement aucune loi ne peut empêcher certains margoulins
de le faire ; il y a la un vide juridique à combler rapidement)
La reproduction en captivité d'animaux que leur état empêche
de remettre en liberté (oiseaux amputés par exemple) pourra être tentée
par certains centres ayant déjà une expérience dans ce domaine.
D'ailleurs certaines reproductions ont déjà été menées à bien :
Buse, Crécerekke, Faucon émerillon, Milan noir, Epervier, Moyen duc,
Effraie, Grand duc et Faucon pélerin.
D'autres problèmes ne sont pas encore résolus, en particulier
la reproduction des rapaces de haut v=l, dans le but, louable il est
vrai, de freiner le désairage de ces oiseaux par les fauconniers. Cette
question a d'ailleurs provoqué certains remous lors de la dernière
Assemblée Générale du Fonds d'Intervention pour les Rapaces. Personnel-
lement je n'appr©uve pas cette pratique ; les Rapaces de haut vol comme
l'Autour des Palombes ou l'Epervier sont trop rares pour qu'on puisse
se permettre de les garder en captivité, même pour la fauconnerie.
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A l'issue de cette réunion on peut dire que la coordination
nationalegdes centres de réhabilitation des animaux sauvages est
bien partie. Les observations cliniques effectuees dans chaque
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cîîtîîsïîïâîolë îëîëîiîîiîe âZ“î-£3îOuÈJ§·îE“£Élï‘èë‘èE âsnâîîêaïrëîll
et pourra nous a1der,notamment en ce qui concerne les maladies et
les parasitoses.Il reste beaucoup à 1aire,mais déjà les responsables
des centres ne se sentent plus isoles.On peut ainsi esperer que les
animaux sauvages blessés ou mazoutès seront de mieux en mieux
soigneî et auront=de plus grandes chances de retrouver La liberté.
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Voyage annuel du GEPoP à l'ile de Texel 16 et ¤7 Mai
 
ce voyage regroupait de nombreux sympathisants du ¤EP©P et fut l'occa-
sion de rencontres.Toutes les places disponibles ont été retenues.
De nombreuses espèces furent rencontrées principalement des oiseaux
d'eau,Huitrier pie qui se posait sur la tête du garde en alarmant,
vanneaux au nid, les gracieuses spatules également nicheuses.De
nombreux clichés photographiques ont été tirés et feront certainement
l'objet d'une soirée GEPOP. L'approche très aisée des oiseaux a
surpris de nombreuses personnes en comparaison du comportement des
oiseaux sur notre littoral livre aux abus de la chasse au gibier d'eau.
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I—LES PLONGEONS ET LES GREBES P. ROYER ¢=œ«n
"'”"`“‘“"*""‘“”"'"”"”" P. TRIPLET
Par cette rubrique que nous lançons ,nous espèrons aider les
ornithologues débutants qui souvent ont des problèmes pour
différencier des espèces proches par leur aspect.Il ne s'agit
pas de passer en revue tous les oiseaux observables en Picardie
mais uniquement ceux chez lesquels les confusions sont possibles.
Quelques mots sur la situation de chaque oiseau dans la Somme
accompagneront chaque texte.
QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES:
¥ Guide des oiseaux d'Europe de Roger Peterson
editions Delachaux et Nèstlé
u Tous les oiseaux d'Europe multiguide Elsevier
Bruun et Singer
¥=Oiseaux d'Europe d'Afrique du nord et du moyen orient
Heinzel Fitter Delachaux et Nïstlé
GREBES ET PLONGEONS:
Si ces oiseaux ne posent pas de problèmes en plumage nuptial,la
détermination en plumage hiver provoque parfois des confusions.
PLONGEON CATMARIN: (Gavia stellata)
Il est le plus fréquemment noté sur notre littoral.On remarquera
surtout le dos gris sombre moucheté de blanc. La tête et le bec
sont légèrement inclinés vers le haut.
PLONGEON ARCTIQUE: (Gavia arctical
Moins fréquent que le précédent,il présente un dos plus sombre que
celui du-Plongeon catmarin et non moucheté.La tête et le bec sont
tenus à l'horizontale.
PLONGEON IMBRIN(Gavia immer)
Assez peu observé sur nos côtes,il est de la taille d'une oie.Sans
point de comparaison permettant d'apprécier la taille,il peut être
confondu avec le Plongeon arctique.Mais on notera,sur l'oiseau vu '
de profil à la base du cou un collier ggmbge plus ou moins prononce.
GREBE HUFPE:(Podiceps cristatus)
C'est le grèbe le plus commun de notre région.Il est le plus grand
des cinq grèbes visibles en Europe (50 cm).Le dos est grisâtre.
Deux marques blanches peuvent être observées sur les ailes quand l'
oiseau vole (voir schéma).Le cou est long et le bec rose.
GREBE JOUGRIS:(Podiceps griseigena)
Il est observé régulièrement en hiver.A peine plus petit que le
précédent les ailes ne patent qu'une tache blanche(Voir schema).Le
cou est plus court et supporte une tête à bec sombre a base jaune.
GREBE ESCLAV©N:(Podiceps auritus)
Beaucoup plus petit que les deux précédents (52 cm) il ne peut être

Grèbe huppé:
2 marques blanches sur les ailes
 
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GREBE HUPPE
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PLONGEON CATMARIN PLONGEON IMBRIN
QUELQUES REFERENCES:
L'AV©CETTE bulletin de la section ornitho GEPOP 1977 1 (2)
Folkestad A.O. et Frengen O; Identification sur le terrain des plongeons
Gavi1dae,pendant l'hiver

-|Q-
confondu qu'avec le grèbe à cou noir.Il est assez peu observé dans
la Somme.Il se distingue principalement de l'espèce suivante par le
dessus de sa tëte.Le cou est blanc.
GREBE A COU NOIR :(Podiceps nigricollis)
Il comptera certainement bientôt parmi les espèces nicheuses de la
Somme.La distinction avec le grèbe esclavon est rendue possible
par le dessin de la tète.On notera aussi le dos plus sombre que
celui de l'espèce précédente. ·
GREBE CASTAGNEUX:(Podiceps ruficollis)
Sa petite taille le distingue aisément des autres espèces;c'est le
plus petit des grèbes.Il est assez répandu dans la Somme.
\U l` \l FYI)l‘lFl‘
.l J.! J J]. I J I.
Pour les sorties,se munir de vêtements chauds,imperméables,bottes
jumelles,livre d'identification et d'un repas froid t`lÈ,dp sac.
Prévoir des sacs plastique pour les ramassages.Les enëîid/'d'âge
scolaire sont vivement encouragés à participer âCCOm•;gD:¥/f6 .__
leurs parents,même non adhérents. ·îi\ -4î.
‘1,2,§, JUTLLET : Randonnée pédestre de Péronne à Fgëg ‘ ,Ã`/ ///"`
Amiens par le chemin de halage ·;;§gz ______`
sous la direction de xavier *’î;gâ '
Commeçy.  
Pour plus de détails détacher et renvoyer le bulletin ci •1're à
l'adresse suivante : MONSIEUR Xavier uommecy
204 Quai de la Somme
80o©Q AMLENS
I 6 SEPTEMERE uécouverte de la faune et de la flore du Hable d'Ault
sous la direction de Patrick Triplet.Nombreuses
observations ornithologiques et flore particulière
des galets.Rendez vous a 9 heures à la plage de oayeux sud.
¢O SEPTEMBRL recensement d'oiseaux sur le littoral picard sous la
direction de J M Thiery.Nombreuses observations
ornithologiques et scéance d'identification des oiseaux
morts trouvés sur les plages.
Rendez vous à o heures au cirque d'Amiens
9 heures à Abbeville
9h}O à Noyelles sur mer
*""“*•"""”""""°"""°°'°""°"'°'°°°--'-.'__.·-_-·~_ -•
SORTIE GEPOP DES 1,¢,5, JUILLET 19¤1
        ••|9¢|•¢••§9•|••••|||•||OO|lO||¢ltIll
    lIIIOOOIOOIIOIIIIOOOOIOIIIOIOOIIIIOIOIOOOIIOOIIIO
Désire participer à la randonnée pedestre des 1,¢,5, Juillet ¤98l
nombre de personnes: ..... à: ............. le: ...·...··.....
Signature:

-3]-
HISTOIRE D'ARBRES
FîêÈÉ;É%Eâ?’p (2ène partie)
  I \ ,1-;.;.
2Ã<fî\!  I; ` lts ùpfsfd
.4%  _ U, \yQ¢;· ,
¢' -‘ J huh"
Nous avons vu, dans le précédent bulletin, pourquei et
comment les arbres et les haies disparaissaient peu à peu dans
un petit village du Vimeu, comme partout en France d'ailleurs.
Voyons maintenant quelles en sont les conséquences.
La plus évidente est d'ordre esthétique. De grandes
étendues plates couvertes uniquement de cultures et de pâtures
entourées de barbelés sont sans conteste moins plaisantes à
l'oeil que les haies et les rideaux d'arbres d'antan. Mais à
notre époque, c'est la rentabilité qui gouverne. L'esthétique
d'un paysage n'est rentable que dans une région vouée au tou-
risme, un Parc Naturel Régional par exemple, car la beauté d'une
région est un argument de "vente".
Mais, après tout, ailleurs? la beauté? aucun intérêt!
Les autres conséquences sont moins visibles et géné-
ralement moins connues, mais plus concrètes. J'ai souvent dis-
cuté avec les anciens du village. "Dans le temps; il y avait
beaucoup plus de gibier, les pluies ne ravinaient pas les champs
et le vent ne versait pas les cultures..." C'est vrai, et la
suppression des arbres et des haies y est pour beaucoup.
Les chasseurs se plaignent du manque de gibier. Il y a
à cela plusieurs causes: la pression de chasse trop importante,
la mécanisatien de la culture, les pesticides..., mais aussi et
surtout la disparition des arbres et des haies. Ce sont en effet
des refuges pour les animaux,qui peuvent y nicher (notez l'hiver
le nombre de nids dans les haies et les buissonsl), se mettre à
l'abri des intempéries, des prédateurs, des engins agricoles...
Les oiseaux insectivores et les rapaces y sont plus nombreux,
ce qui permet d'éliminer de façon naturelle les insectes et les
rongeurs. Le gibier y est mieux protégé et se reproduit mieux.
Mais, après tout, il suffit aux chasseurs de faire des
lâchers avant l'ouverture, et aux agriculteurs d'uti1iser des
insecticides contre les parasites et des poisons contre les
rongeurs!
D'autre part, les agriculteurs se plaignent du vent
qui arrache = les tuiles des bâtiments, et qui couche et dessè-
che les cultures. Autrefois, les tuiles ne s'envolaient prati-
quement jamais. Auj0urd'hui, après chaque tempête, il faut en
remettre sur des granges ou des habitations qui avaient jus-
qu°alors résisté à tous les coups de vent. Il en est de même
pour les cultures de céréales qui versent à la moindre tempête.
Les arbres et les haies coupaient le vent et ralentissaient
sensiblement sa vitesse, ils protégeaient donc les villages et
les cultures. Aujourd'hui, le vent peut parcourir des kilomè-
tres sans le moindre obstacle!

-1g-
Mais, après tout, il suffit de construire des bâti-
ments plus résistants (remplacer les tuiles par des tôles ondu-
lées) et indemniser les agriculteurs dont les cultures ont été
anéanties!
Les agriculteurs se plaignent également de l'eau qui
ravine leurs champs et inonde les creux. Ici aussi c'est la
disparition des arbres et des haies qui en est la cause. Leurs
racines retenaient l'eau de pluie qui s'écoulait lentement,
longtemps après l'averse, ne dévalant plus les pentes et ne
grossissant plus subitement les cours d'eau en créant des inon-
dations.
Mais, après tout, il suffit de drainer et de cons-
truire des barrages!
En effet, nous pouvons nous passer des arbres et des
haies; mais à quel prix? N'est-il pas en fin de compte plus
profitable de les conserver ou de les replanter? D'autant plus
que les arbres et les haies offrent d'autres avantages, que
nous étudierons dans le prochain bulletin, où nous parlerons
également de la façon de les replanter.
R. DELCOURT
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EXTRAITS DES STATUTS DU G. E. P. O P.
'Lülnociation dite 'Groupe Environnement Protection
Ornithologie en Picardie" (G. B. P. 0. P.) régie par la loi
de 1901, a pour but de contribuer à l'éducation populaire
en matière d’étude et de protectionfde la Nature et des
oiseaux sauvages, et de sauvegarde et d'aménagement
rationnel de Penvironnement et des sites.
* Elle se propœe de mener toutes actions et interventions
pour faire respecter les lois et décrets sur les espèces
protégées, les périmètres sensibles,} la protection de la
Nature, l'urbanisme, dans le cadre fde législation en
vigueur'.
AGIR
En patronnant des manifestations de sensibilisation
· en formant des propositions concrètes
, en intervenant juridiquement contre les délits,
_ en intervenant auprès des pouvoirs publics et des
élus locaux
en coopérant avec les mouvements similaires.
Ie GEPOP. association 'agréée' (reconnue par les pouvoirs
publics.) veut être non une 'société savante' mais d’abord militante.
C'est pourquoi, l’intérêt que vous pouvez nous marquer doit se
concrétiser dans un engagement. La sympathie pour notre action
ne suffira pas à résoudre les questions et à nous donner du poids.
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adhésion de soutien : 50 francs
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à Idrissa au G. E. P. Il. P., Musée de Picardie, 8|l8|l!I AMIENS · C. C. P. [lilo 872.02
Je soussigné (e) (M., Mm', M"•J ..  .,...... -- -.-...     .. ., . .. ....... .--.,.....-......_.
Profession:   .......... - .... --..-..%-...1-.. .- .... --. -_.   . ..., . .... - ....    ..--....--
Adresse: -.........--..-.--..~ .... - .....,.,.   .. ........ ..   ........,   . .. .. __ .... .. ,..., . ....... . -   .... .---
donne mon adhésion au GCE. P. O. P. et verse la somme de - ...... .. ..,....  .. 
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A cnam Crédit Agr¤c0le,Ie bon sens près dechezvous. É
. AGMCQ
.  a __ E i
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Qu’on l’appelle nuisance ou saccage, la dévastation de l’espace
et de la vie sauvages continue au même train depuis l’année
européenne de protection de la Nature en 1970, date de création
du G. E. P. O. P.
COMPRENDRE
BTPROTBGBR LA NATURE
Lutter, dans notre région, contre ce gaspillage est le but du
G.B. P. O. P. Aujourd’hui les menaces sont générales: aménagement
touristique du littoral picard, remembrement industriel des cam-
pagnes, destruction des haies et des talus, déboisement, pollution
des cours d’eau, assèchement des marais, urbanisation tentaculaire,
LA NATURE ES T EN DANGER. Et si les oiseaux ont droit à notre
attention particulière, c’est qu’ils sont un excellent révélateur;
chacun peut s’y intéresser facilement, et une avifaune pauvre
signale une région appauvrie.
Mais le GEPOP se préoccupe de tous les problèmes écologiques
et d’environnement.
INFORMER BT INITIER
Association d’éducation populaire, le GBPOP veut rassembler
toutes les personnes désireuses d’aider à la protection. Il se donne
comme première tâche de faire connaître à tous la Nature, parti-
culièrement aux plus jeunes, et de dénoncer les danger qui la
menacent par :
des expositions (70.000 visiteurs en 8 ans)
des conférences, des projections, des débats
des informations de presse
des sorties d'initiation, des excursions
des interventions dans les foyers et maisons de jeunes
et établissements scolaires.
BTUDIBR
_ Pour garantir le sérieux de ses interventions, le GEPOP s’appuie
sur des commissions de réflexion et d’étude, et des recherches:
’ Section Omitho' et centrale de données
groupe 'Côte Picarde’ _
enquête décennale sur la pollution des mers et la
chasse
coordination régionale des enquêtes nationales.
Pnorncnn
Depuis dix ans, le GEPOP a organisé de nombreux actes de
protection:
pose de nichoirs
nourrissage hivernal
soins aux animaux blessés ou mazoutés
constitution de réserves
soutien à des actions régionales ou nationales
(de la Vanoise aux Hortillonnages)
campagne de presse
lettres ouvertes aux élus.