Picardie Nature 44
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Revue Tezamesmueeee eueuee PAR LE cseouee ewvmowwemem Peorecnow omuwuonocxe en »=¤cAnmE
|SSN0182 4201 COMMISSION PARITAIRE N°63860    

  Revue trimestrielle publiée par le Groupe Environnement
Protection Ornithologie en Picardie
Assoclatlon regle parla lol de 1901
Afflllee a la Federation Française de Societes
de Protection de la Nature.
Agréee par les ministères de I'Envlronnement,
de I'EquIpement et de la Jeunesse et des Sports
Siege social : MUSEE DE PICARDIE
rue de la Republique 80000 AMIENS
Secrétariat : 103 rue Octave TIERCE
80000 AMIENS tel. 22.43.26.88. CCP Lille 872. 02 E
Directeur de la publication : Patrick THIERY
Dacivlographle : Association Culture et Sciences
Mise en page : Bernard COUVREUR
SOMMAIRE
Appel aux lecteurs p 3
Informations p A
Au calendrier p 5
ASSEMBLEE GENERALE 88 p 6 a 20
Rapport moral p 7
Rapport financier p 8et 9
Bilan d'ac’rivite p 10 ai 13
Prise de position p 14
Le thème de l'année :
actions individuelles de protection de la nature p 15 a 20
DEPOT LEGAL 2ème TRIMESTHE 1989

APPEL AUX LECTEURS DE PICARDIE NATURE i
Cette année, dans le département de la Somme, la chasse au gibier d'eau
ouvrira le l5 juillet sur le Domaine Public Maritime (plages de la Bale de Somme
et autres plages du littoral) . Pour le reste du département,(mémes marais arrière
~ littoraux qui ne font pas partie du DPM) les chasseurs devront attendre le 29 juillet.
Les dirigeants des chasseurs ont a plusieurs reprises menacé de chasser partout
. des le l5 juillet.
Nous vous demandons donc de relever toutes les infractions dont vous serez
témoins, (2 témoins sont préférables a l seul, a condition qu'ils remplissent
chacun une attestatlon)c'est a dire tous les actes de chasse en dehors du D.P.M.
dans la période du l5 au 29 juillet. ,
Pour être valable, votre témoignage devra être établi sur le modele suivant: |
Je soussigné, NOM Prenom, demeurant à ..................... (Adresse
complète) ......... . ..... informé que mon témoignage pourra être utilisé en justice,
et que tout faux témoignage est passible de poursuites judiciaires, déclare avoir
été témoin direct des faits suivants :
résume des faits en précisant bien : date, heure, lieu, nombre de chasseurs,
numéro aimmatriculation aes huttes de chasse (en principe toutes
immatriculees), des véhicules, nombre de coups de feu, oiseaux abattus, etc. ..
Fait a ........................ le ............... I
h Signature u
' Envoyez votre témoignage le plus rapidement possible  
au GEPOP, Musée de Picardie
rue de la République - 80000 Amiens
Merci
P1cAR¤iE NATURE Nr 44   3

 
FORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INFORMATIONS .... INF
 
Le R. O. C. avait raison: TELEPHONE : FIL DE LA VIE
L ti d h t CATASTROPHE DANS OU POTEAU DE LA MORT?
H gCS OH CS C ÃSSCUTS CS UDC 6   DI E   T
LE MASSIF DE RETZ. A IO MI ONS OIS AU OURRON EN I989
En 1987, le R.O.C. dénonçait le projetd’abattage des grands FRANCE TELECOM dispose d’un parc de 80 mil-
cervidés et tjuait son communiqué; lions de poteaux téléphoniques dont 3,5 millions de métal.
HALTE AU MASSACRE Les poteaux métalliquîs creux soçït des piîgies morteès potur
EN       CS OISCBUX CHVCITIICO CS 9Lll•l'6C CFC Cl'] CS C3V1 S 3 Ill
400 à 500 enînenx condamnés- ÉÉë°ÉÈîeÈS’a"âSà"êÈÈ“ÉÃï»ÈÀnÉiÈ n‘ÉÉ.€É”e§°$ïÉ;1ÉtÉe1§IÉÉeÃÉ
La chasse, les chasseurs et le préfet du département n’ont pas chaque année dans les poteaux
su gerer le cheptel- Preuve est donnee qu’î1 est dangereux En remet 1988, la LPO intervenait aupres du ministère
pour notre patrimoine naturel d’en confier la gestion à des de FRANCE TELECOM pour que la catastrophe soit
personnes dont l’objectif avoué est de tuer des animaux: les enrayée. Après quatre mois de négociations, la LPO obtenait
chasseurs. une convention nationale type permettant aux associations
- · · naturalistes d’obturer elles mêmes les poteaux piègeurs, tout
Escïfcn e:àîîî’;xî;Sœa;ni:îgÉ;1ç?éÉîaïlï;' IT; en engageantFRANCE-TELECOM à leur verser une indem-
gm pop y  (10 à 15 îrancs par poteâu) . • CE ..
· r souvent es si natures e conventions avec -
Notre miseen garde éclairée n’a serviàrien: nous annoncions TELECOM Om gé Poccagîon yéchanges fl-ucwcux Cmœ
cette baisse catastrophique mais notre estimation de la chute cette administration et les omithologues.
étaitencore sous-évaluée puisque nous avancions la survie de Seules quelques agences de FRANCE-TELECOM sensibles `
5 a 600 animaux. au dossier ont mis en place de sérieux programmes
IL Y A           ! d’Ob(\U.'8[lpl'l. (Alsace, VCI'IdCC, M3yCDl;lC, PlC3.I`dlC...) QUBIIÈ
Nous NE VOULONS PLUS DE LA SOLUTION Par- §§’ô§âS§§§§§,ff,è‘;îlî;°îkar‘àë?;E· 50 d °“"° °“°S °“‘°b“"é
MAIRE QUI CONSISTE ATUER SANS SE SOUCIER DE Fin 1988, la direction Générale deFRANCE-TELECOM
L AVENIR- estimait le nombre de poteaux non obturé à 1,8 millions. A la
NOUS REAFFIRMONS QUE LES ANIMAUX DES même époque le réseau d'observateurs LPO mettait en
FORETS N’APPARTIENNENT PAS AUX SEULS évidence lalivente aux partifzullier SSP ces potecaàilxmortels en
CHASSEURS_ Charente- aritirne, dans e or as de ais, dans la
LES Pouvorns PUBLICS FERAIENT BIEN §î'm“‘°·}··? P““î£a“:‘§hâA‘f,“‘S ‘ lîgsëeggîufg ‘ë‘è:xA‘;S·
Mesurer Les nnnensenrs ne LA NATURE Sâmîït E2 Iîïle ïeâome 51.. Eeëïotsu soient eme`;
DESINTERESSES AU LIEU DE SERVIR LES INTER' vers les pays du tiers monde. De plus, les découvertes
ETS A COURT TERME DES CHASSEURS macabres de ces derniers mois sont alarmantes :
LE R.O.C. met également en garde contre de prétendus Isère, octobre 88: 9 poteaux déposés :41 cadavres dont 13
protecteurs par ailleurs liés au monde de la chasse. îhâuettes hul0gteS88 10 da d h h 1
n rc, novem re : ca vres e c ouettes u ottes sur
On peut joindre le 11.0.c. à redresse suivante: 80 °"‘ d° *l‘*"‘°“'
Orne, février 89 : 60 poteaux : 1 10 cadavres dont 6 chouettes
ROC B.P 261 — 02106 SAINT-QUENTIN CEDEX. hukmcs et 1 chaume chcvêcha
La LPO revoit donc ses chiffres à la hausse et estime que,
/ pour la seule année 1989 et malgré les efforts des amis des
, oiseaux, FRANCE-TELECOM sera responsable de la mort
  ,5,   // af gli / de 6 à 10 millions d’oiseaux et de petits animaux. Tous sont
  K AY     / des espèces protégées: mésanges, sitelles, troglodytes, chou-
  ettes, hiboux, écureuils, muscardins ....
,;aà秮;:,;&,:$e Il ne faut pas oublier que les obturateurs plastiques actuelle-
  ment utilisés sont assez ·fragiles pour disparaître
  —,_,   A- Eavu   V     Spçyntanément, Il suffit que, dans une suite, quelques Q0î€3\¤§
"siisgï,;è;;î,;®}§:$jï·î$‘:g\Q.;ïj1.»ïîg;§àê;ï;;zÉîg;.,__ soient débouchés pour que l’ensemble de la ligne sont aussi
 îzêèlîifgg meurtrière que si elle n’avait pas été obturée, _
··1»I;aj,i§§;,gïg.g5*,·‘;:§ljg§;§§t_ui£jii` gage" Aussi il est indispensable que FRANCE-TELECOM assure
·  ,;l;I7_ une surveillance au moins annuelle des lignes.
il  *=1_§f°I?  .·QgIf»';* La LPO entend prochainement rappeler au Ministre chargé
   `· t§9§;y,;Iy=·'·;_," de FRANCE-TELECOM que son gouvemement, très at- ··
ni   Q§.ɧtI· 'f’}A taché aux problèmes d‘environnement, devrait vivement
  ?*`l‘ , I  encourager ses administrations à mettre en pratique la théorie
  \‘· ‘t \ ,5. .
gti · .: des discours.
      \ Enfin la LPO proposera aux instances européennes
S  A   —_ t` “\ 9 - n \§u\ 1’établissementd’une réglementation interdisantl’emplOi de
}\\,§\u\   \ ,  § . 0 "  A\ Aa tout support creux sans obturation complète et durable à leur
`À\ut\\\\\\ \\\\ ;§\\|\ux sommet.
4   PICARDIE NATURE N’ 44

LENDRIER   AU CALENDRIER   AU CALENDRIER   AU CALENDRIER   AU CALE
Dimanche 23 Juillet
Sortie ornithologique en Baie de Somme, dans la réserve maritime de chasse
RdV: 8h00 place du cirque a Amiens
9h00 gare de Noyelles sur mer
9h30 parking de la Maye
Durée la joumée, repas tire du sac.
Dimanche 20 Août
Sortie ornithologique en Baie de Somme, dans la réserve maritime de chasse,
observation des premiers migrateurs (rapaces et passereaux)
.. RdV: 8h00 place du cirque a Amiens
9h00 gare de Noyelles sur mer
9h30 parking de la Maye
· Duree la journée, repas tiré du sac.
Dimanche 17 Septembre
Sortie bocagère, en vallée des Evoissons (sud-ouest d‘Amiens)
RdV: 9h00 a Sentelie (chapelle St Lambert, route de Thoix)
Durée la journée, repas tiré du sac.
Dimanche ler Octobre
Sortie d'étude de la migration en Baie de Somme, très grande diversité d' espèces
ai observer
RdV: 8h00 place du cirque a Amiens
9h00 gare de Noyelles sur mer
9h30 parking de la Maye
Duree la joumée, repas tiré du sac.
Dimanche l5 Octobre
Foire à la brocante à Amiens
Comme chaque année, le GEPOP y tiendra un stand ou les divers objets
collectés seront vendus au profit de l'association.
Visitez vos greniers et contactez nous début octobre :
· 22 43 77 66 Jean Marie THIERY
_ Dimanche 29 Octobre
Visite de la réserve naturelle du Marais d'lsles a St Quentin
RdV: 8h00 place du cirque ai Amiens
9h30 a l’entrée de la réserve
Durée la joumée, repas tire du sac.
PICARDIE NATURE N° 44   5

:···î 19 FEVRIER 1989
: A : ASSEMBLEE GENERALE DU GEPOP.
É É Nos compteurs patentés avaient pour une fois délalssé les comptages
É S É d'olseaux pour dénombrer en ce dimanche après-midi les anlmaux a deux pattes
É É venus s'entasserdans la grande salle de la place Dewaillya Amiens pour regarderdes
É E É films anlmallers. 175 personnes furent ainsi dénombrées a 14h30 quand les premières
É É images apparurent.
É M É A 16h20, Jean-Marie THIERY. président du GEPOP, ouvrait devant 125 présents
É É l'assemblée générale annuelle.
É B É Vous avez sur les pages de ce numéro son intervention ainsi que le bilan
É É d‘actlvlté et les différentes communications qui ont été faites. ll fallut bien une heure
É L É pour présenter l'activité annuelle de l'association. _
ï ï Plusieurs personnalités invitées prirent ensuite la parole. Résumons en quelques
ï E ï mots le message qu’elles ont voulu nous faire passer.
I ï Monsieur le Recteur MALLET nous expliqua pourquoi il ressentait toujours une “
ï E ï certaine émotlon en découvrant les activités du GEPOP; notre action est loglque car
ï ï elle est morale; le GEPOP est la voix de ceux qui ont du mal a s'exprimer; nous ne
ï ï sommes pas un contre pouvoir mais devons former avec d'autres des pouvoirs
ï ï convergents alîn d 'ètre plus forts. La nature est belle, il faut la protéger et remarque-
ï G ï t-il. ce sont dans les pays les plus évolués que l'on se préoccupe des animaux et de
ï ï la protectlon de la nature. ll terminait par une formule: “Les espaces naturels sont les
: E : GSDOCGS du COGUF'.
— — Pour monsieur Jérôme LAURENT, Délégué Régional a l'Architecture et a
É N É l'Environnement (D.R.A.E.), le département de la Somme (et pas assez la Région
É É regrette-t-ll) est dopé a la vitamlne "G' comme GEPOP, une association qui sait faire
É E É preuve de vigilance et de rigueur scientifique. D'ailleurs, remarque-t-il, si son service
É É octroie des crédits de l'Etat a l'association c'est qu'elle les mérite.
É R É Le calendrier et la nature des joumées mondiales de l'Environnement (4 et 5
É A É juin) sont annoncés.
É É Monsieur Pierre CLASSEN représentant le Conseil Général de la Somme a
É É rappelé le soutien financierque l'assemblée départementale apporte régulièrement
É L É a l'assoclatlon, preuve que, pour elle. le GEPOP est digne d'intérét. Le département,
É E É la région et le GEPOP ont d 'ailleurs des intérêts convergents remarque-t-il.
É É Le développement d'une région et en particulierle développementtourtstique
É ï actuellement recherché, a besoln d'une nature protégée pour se réaliser. Monsieur
ï ï CLASSEN répondit ensuite a plusieurs points abordés au cours des interventions
ï •| ï montrant a plusieurs reprises les divergences qul peuvent exister entre les élus et nos ·
ï ï Idées. Cette contradlctlon constructive, en partlculler sur le développement des
ï 9 ï autoroutes, les formes de tourisme recherchées, l'impact des chasseurs... a permis _
ï ï d 'établir un bref débat des plus intéressants.
ï 8 ï Il est alors près de 18h, un pot de l'amitié réunit tous les membres du GEPOP, ses
ï ï sympathisants et ses lnvttés. On se retrouvera en 1990 ( les 20 ans du GEPOP!) et
ï 8 ï espérons le encore plus nombreux.
———-É- Xavier COMMECY
6   PICARDIE NATURE N° 44

Cette cinnêe. un évènement pourtant très sig- science aes efforts sont faits, ici cu la mais il est
nificatif est passé presque inaperçu aux yeux des déja tres tard.
profanes: limes Magazine qui désigne chaque En France on commence a s'alarmer: Mr Brice
année un "homme de l'année' n'a pas choisi en Lalonde a demierement évoqué la destruction
1988 une personne dont les actions auraient de la couche d'ozone etsouhaite que iefréon soit
mérité la reconnaissance de ses contemporains remplacé par un autre gaz.
mais un “homme malade', la planete Terre. La qualité des eaux est suivie régulièrement. Un
La Terre est-elle donc malade a ce point ? Oui observatoire de la qualité des sols a été créé. La
si l'on en juge par certains symptômes: récupération et le recyclage des déchets est en
La déchirure, le trou dans la couche d'ozone bonne voie: verre, papier, huile, plastiques.
qui nous protege des ultra-violets Bsolaires,ce qui Un excellent exemple est celui de l'usine VAL-
aura pour conséquence de favoriser le ORGA récemment inaugurée par Brice Lalonde
développement des cancers de la peau. La qui a ainsi montre toute l'attention qu'il portait a
cause de cette déchirure: l'utilisation d'un gaz, le ce procédé qui, espérons-le sera de plus en plus
fréon, en principe inerte, mais qui s'éleve et se utilisé.
combine avec I'ozone en le détruisant. ` Mais trop souvent des intérêts particuliers pren-
__ La pollution atmosphérique. En France on l'a nent le pas sur l'intérêt général. On en a eu un
déja remarquée dans certaines villes et on a exemple hier où la mise en application d'une
accusé les anticyclones qui empêchent les directive destinée a sauvegarder l'avifaune
_ fumées chargées d'anhydride sulfureux de se européenne a provoqué le mécontentement
diluer dans l'atmosphère. Mais ceci n'est qu'un d'une minorité bruyante entraînant dans son sil-
incident localisé. La pollution atmosphérique est lage certains hommes politiques n‘ayant,
de plus en plus décelable dans le monde entier. semble-t-il, pas compris le bien fondé de cette
A force de "diluer' on finit par saturer. directive.
Les pluies acides. Elles ont eu, sij'ose dire, leur ll faut que les décideurs, tant au niveau na-
heure de gloire puis on les a oubliées. Tout passe, tional, que régional, départemental ou commu-
tout lasse... Mais les forêts mortes sur pied le sont, nal prennent conscience de l'absolue nécessité
sinon pourtoujours,du moins pourtres longtemps. de sauvegarder le patrimoine naturel, quitte a
La désertification et la dégradation des sols. abandonner certains projets en apparence
L'exploitation effrénée de la forêt africaine est en séduisants s'il s'avere que leur réalisation est sus-
partie responsable de la désertiûcation accrue ceptible de porter préjudice a notre environne-
du Sahel. En France, l'utilisation trop souvent irra— ment.
tionnelle des pesticides stérilise la terre; Mais il ne faut pas nous voiler la face. Nous
l'arasement des bosquets, des hales, des talus avons tous une part de responsabilité dans la
accélère l’éroslon des sols; la course aux gros dégradation de notre environnement. Des ex-
rendements conduitautiliserdes quantités impor- emples ’? La pollution ménagère des rivières, la
tantes d'engrais minéraux, nitrates en particulier, pollution motorisée de l'atmosphère, quand ce
qut.faute d'humus,ne restent pas dans la couche n'est pas la destruction systématique d'anlmaux
arable mais s'inlîltrent dans le sous-sol pour se que nous jugeons (souvent a tort) dangereux ou
retrouver dans la nappe phréatique. génants. C'est tous lesjours, en toute Innocence.
La pollution des nappes phréatlques. Elle est que l'homme détruit insenslblement mais
grave car invisible et durable. Quand on la sûrement, la nature.
décèle ll est trop tard. Nous avons le devolr, nous, Gépoplens. qui
Les déchetstoxiquesztoutle monde en produit avons choisi la sauvegarde du patrimoine
mais personne n’en veut. Alors on les lmmerge,on naturel, d'lnformer, de donner l'exemple.
les enterre, en cachette; ou encore on les stocke d'expliquer ce qu'll convient de faire, de ne pas
dans les pays pauvres qui sont molns regardants faire, pour tenter de conserver ces richesses
(dame, quand on meurt de faim on n'a pas le naturelles que nous ont laissées ceux qul sont
droit de faire le difficile). passés sur terre avant nous, et que nous avons le
' Autres symptomes encore: la pollution des devolr de léguer a nos descendants.
mers qui diminue la photosynthèse, source de Ces actions individuelles de protection de la
l'oxygène. celle des cours d’eau, la disparition nature que nous allons vous exposer tout a
° d'especes végétales et animales. l'heure, vous les connaissez déja en partie, peut-
A toute maladie on cherche un remede. Alors être les pratiquez-vous depuis longtemps, mais ll
puisque notre planete Terre est malade de nous a paru souhaitable d'en parler ensemble
l'homme le remède doit venir de l'homme, d 'un afin que l'expérience de chacun pulsse profiter a
changement de son comportement. tous.
Qu'en est-ll en 1988 ’?
Certes il y a l'ébauche d'une prise de con- Jean Marie THIERY
PICARDIE NATURE N’ 44   7

Nous avons fonctionné en 1988 avec 74 828 Fr., budget relativement modeste comparé aux années
précédentes (90 516 Fr. en 1987). Ce n'est pas parce que nous avons été moins dynamiques, mais des
actions ont été préparées en 88 qui ne verront leur réalisation tînancière qu'en 89.
Ce budget affiche cependant un fort excédent de 5 388 Fr. qui s'explique par des bénétîces réalisés
par la table de presse, les dommages et intérêts perçus lors du proces contre le promoteur du parc Maye-
Loisir et par les actions bénévoles des membres de l'assoclation permettant des rentrées d'argent (ven-
tes a la Rèderie d'Amiens...) ou faisant don de leurs frais (déplacements, téléphone...).
ll faut néanmoins remarquer, une fois encore, que les adhésions ne permettent pas de couvrir les frais
de fonctionnement et de local. L'association reste encore trop dépendante des subventions pour ses
actions de protection et de sensibilisation.
Plus important, le projet de budget 89 a été établi pour un montant total de 148 000 Fr.
De nombreuses actions préparées en 88 verront le jour cette année: réalisation d'une mallette
pédagogique pour les écoles, création d'une exposition "Connaître et protéger les oiseaux', édition
d'afüches et de dépliants sur les phoques. Leurs ünancements sont en grande partie réalisés par les sub
ventions du Conseil Régional et de la Direction Régionale de l'Architecture et de l'Environnement (DRAE).
Des contrats d'étude ont également été passés avec la DRAE: synthese sur le statut du phoque en Baie _
de Somme, inventaire aérien des zones sensibles.
Outre son importance, ce projet de budget se caractérise par le fait que nous nous sommes errorcès
de dégager un crédit de 16 500 Fr. en vue de l'achat d'un local.
Pour ce faire, les membres du GEPOP qui réalisent habituellement les contrats d'étude ont accepté
de réduire leurs frais. d'autres part, nous réaliserons des prestations lndemnisées pour des organismes de
tourisme. Entîn, la table de presse qui possède actuellement un stock Important devrait permettre de
dégager un bénéfice substantiel. Chaque membre peut également aider l'assoclation en vendant des
affiches sur la faune picarde (disponibles au local) et en faisant le maximum d'adhérents autour de lui.
EXPLOITATION GENERALE 1988.
Charges Produits
Frais de fonctionnement 12 164,38 Adhésions 12 120,00 ,
Local 2 761,60 Abonnement a Picardie Nature 7 080,00
Picardie Nature 9 627,69 Subvention Conseil Général 5 500,00
Centre de soins 1 609,84 Contrats d'étude 20 000,00
Animations 1 640,35 Etude phoques _ 1 979,06
Frais de déplacement et d'étude 19 905,14 Animations 1 930,00
Opération phoques 1 976,06 Actions en justice 8 000,00
Actions en justice 2 636,50 Table de presse 6 614,90
Table de presse 2 605,30 Abonnements au Courrier de la Nature 729,00
Abonnements Courrier de la Nature 600,00 Indemnités TUC PTT 6 400.00 —
Longue-vue 5 500,00 Divers 4 475,60
Indemnité TUC P1T 6 400,00 _
Divers 2 010,70
Résultats d'exploitation 5 388.00
TOTAL 74 828,56 TOTAL 74 828,56
8   PICARDIE NATURE N° 44

 RAPPQR'|' F|NANC|ER 
PROJET DE BUDGET 1989
Chorges Produits
Frois de fonctionnement 15 000.00 Adhésions 15 00000
Locol 2 500.00 Abonnement o Picordie Noture 8 000.00
Picordie Noture 8 000,00 Subvention:
Centre de soins 2 00000 Conseil Générol (mollette pédagogique) 6 00000
Animotions 1 500.00 DRAE (oflîches déplionts phoques) 20 00000
Frols de déplocement et d 'étude 25 000.00 DRAE (connoître et protéger les oiseoux)25 000.00
Expo 'connoître et protéger les oiseoux' 30 000.00 DRAE (journée de l'olseou) 3 00000
Opérotion phoques 25 000.00 DRAE (déplionts ovifoune) 27 00000
Mollette pédogogique 15 000.00 Controts :
- Joumées de I'oiseou 5 000.00 Synthèse phoques 5 00000
Déplionts ovifoune 37 441.00 lnventqire oélien zones sensibles 25 00000
” Actions en justice 2 000.00 Etudes diverses 16 241.00
Tobie de presse 1 00000 Animotions 3 00000
Abonnements Courrier de lo Noture 1 500.00 Prestotions 7 200.00
Divers 3 000.00 Actions en justice 3 000.00
Abonnements ou Courrier de lq Noture 2 00000
Autoünoncement du locol 16 500.00 Toble de presse 20 000.00
Divers 5 00000
TOTAL 190 441,00 TOTAL 190 441,00
'——— Découvrez
combat natu re
\ La revue des associations écologiques
et de défense de Yenvironnement ‘
 
  • Les actions des associations. ·
I _ ` • Des articles de fond sur l'ecolog¤e.
,   • L'actualitê « nature et environnement »
Y     en France et dans le monde.
    • Revue trimestrielle, fondée en 1971.
_   • Demandez un spécimen gratuit.
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 \\\' l' ___  • Abonnement annuel â Pâfüf dB 120 F-
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i ?F`·ÃÑ  
PICARDIE NATURE N° 44   9

 BILAN D’ACTI\/|`|'E 
ler Volet: Protection des milieux noturels
Réserve Noturelle
développe.
Le projet de Réserve Nqturelle de Boie de
Somme dont nous vous ovions porlé l'on demler En ovril le Tribunol ordonne le sursis o éxécution
n'o pos encore obouti. de cet orrété. ll fout sovolr que l'octroi du sursis o
Le dossier étoit bloqué jusqu'ou chongement éxécution préfigure le plus souvent l'onnulotion
de gouvemement ou niveou du cobinet de Mr d'un orrêté.
Colignon. ll est opporu ensuite lndispensoble ou L'effet d'une telle décision ne se fit pos ot-
nouveou mlnlstre de l‘Environnement de trouver tendre, le 30 juin le Préfet onnuloit son orrété.
un dccord ovec le propriétoire d'une hutte de
chosse. princlpole couse du retord de lo Notre ler recours devdnt un Tribunol Adminis-
procédure et située dons les limites de lo future trotif est une réussite. A l'ovenlr les exploitonts de
réserve. On s'orlente opporemment vers une ou- conières et les fonctlonnolres qui leur sont proches
torisotion de chosser sur une période limitée qul seront certolnement un peu plus respectueux des
n'est pos encore définie. Ce n'est pos forcément morois. Dons cette offdire leur discours n'o pos été
lo plus mouvolse solutlon pour régler le problème: très cloir, n'hésitont pds ùfoire le chontoge sulvont '
nous ourions préféré quond même que les terrolns ouprès du moire et des services odmlnlstrotifs:
litigieux soient ochetés por le Conservcrtoire du Lo zone o gronde douve recele de loin lo plus
littorol, mois le prix de vente exigé por le gronde port du gisement de groviers, ils nous fout '
propriétoire est exorbitont. ‘ donc exploiter toutes les porcelles sinon l'offoire
Nous sommes intervenus plusieurs fois ouprès du n'est pos rentoble.
Préfet•de Région. Notre connoissonce du sujet est · Et quelques mois plus tord le cclrrier présentoit
mieux perçue et nous voudro d'étre consulté ou un 2e projetd'exploitotion du morois éporgnontlo
même titre que les odminlstrotions lors de zone èi gronde Douve.
l'enquête publique qui devroit ovolr lleu oprès les Celui-ci d été discuté récemment en commis-
élections municipoles. sion déportementole des corrières.
Restons sur lo côte plcorde pour vous dire Heureusement ou molheureusement pour cer-
quelques mots du porc Moye—Loisirs qui o été toins, on ytrouve encore quelques pieds de cette
construit lllégolement en 1984 dons un site plonte rore et protégée.
protégé.
Début 88 lejugement est confimté en oppel,Mr A plusieurs reprises en 88 nous ovons orgonisé
Delefortrie est condomné o b0000 froncs ovec lo Société Linnéenne des opérotions
d'omende, o remettre les lieux en étot dons un d'entretien de coteou colcoire sur lo commune
déloi de 4 mois et èi nous verser 5000 froncs de de Grotteponche. lls'ogit, en gros. de trovoux de
dommoges et intérêts. déboisement, principolement de genévriers, pour
Nous ovons recouvré les dommoges et Intérêts redonner un CGTOCTÈTG de pelouse colcoire per-
ovec quelques diflicultés. Quont o ld remise en mettontùuneflore porticullère de s‘y développer.
étot des lieux ll n'y o pour l'instont qu'un projet de Ce genre d'opérdtlon s'est effectué
plontotions pour mosquerlo cloture. Le Sous-Préfet récemment sur une outre commune, C1 Bouchon
d’Abbeville que nous ovons contdcté du plusieurs entre Amiens et Abbeville en signe de protestotion
reprises et qui est chdrgé de Voppliccrtlon de cette contre le possdge de lo future outoroute Alb.
poitie du jugement tient o peu pres ce discours:
“Nous n'ovons pos de crédit pour foire oppel C1 Nous ovons réolisé plusleurs lnventoires founis-
une entreprise privée quleffectuerdttld remise en tiques de milieux noturels notomment dons le
étot des lieux, nous devons donc trovolller en codre de projets d'orrêtés préfectoroux de pro-
dccord ovec le promoteur du pdrc.' tection de biotope. Sous l'impulsion de lo
Ce dossier est loln d'être clos. Délégotion Réglondle <`1 l’Archttecture et Ci
l'Environnement, le déportement de lo Somme, -
En février dernier, nous oppuyont sur lo compte désormols oprés Blongy-Trouville un sec-
législotion concernont les espèces végétoles ond morois protégé por orrêté préfectorol: celui
protégées nous déposons 2 recours ouprès du de ld Choussée iironcourt. ·
Tribunol Administrotif d'AMlENS l'un demdnddnt le
sursis o exécution d'un orrété préfectorol outori- Depuis quelques mois les projets outoroutiers
sont l'exploitotlon d 'une grdvlère dons le morois Alb et A 29 font |’octuo|Ité. Notre ossoclotion est
d'HANGEST/ SOMME l'outre demonddnt intervenue duprés de plusieurs munlclpolltés
l'dnnulotion de cet drrêté du motif qu'une des propriétdiresde mllleuxù préserver. Phlllppe Brunet
princlpoles stotlon du Nord de ld Frdnce de et Ldurent Govoryintervlendronttoutè l'heure sur
Grdnde Douve. une plonte rore et protégée s'y ce sujet.
I 0   PICARDIE NATURE N° 44

2ème Volet: Protection des esgèces
Bilan de l’opération Busards. Surveillance gie ladcoèonie de Phoques
en are e omme.
Il s'agit, rappelons-Ie, de repérer les nichées de
Busards installées dans les cultures et qui risquent Pour certains l'année 88 aura été celle des
d'étre détruites lors dela moisson. Une fois les aires phoques. Ce sujet devenant de plus en plus
localisées, elles sont soustraites a I'action des délicat nous avons créé un groupe de travail
machines agricoles puis surveillées au mieux atîn chargé de coordonner les études et les mesures
de permettre l'envol des jeunes. de protection de cette colonie. Toutes les données
Ccitc cctîvîtê ccmcnclc cccuccuc cc tcmcs sent eentreusees. la eeiente est pren suivie avec e
mais hélas,   f¤Ut bien constater C|U'Gll9 C peu de peu près une Obsen/Gfîon pcf S€rn¤înG_
succès cucrès ccs mcmcrcs du 0EP0P ¤¤is¤¤'c¤ pens le même temps, un travail ee sensibilisa-
I988 seulement 8 personnes s ysont consacrées, tion du public se mer en plcce SOUS différentes
totalisant 240 heures de travail et 2650 km par- formes
courus. . ' . .
Ont été surveillés: 3 couples de Busard cendré r orS’î,;rr;s:o1ïOèJsog`o(ë]nrîg§_T<Là Ugksgâneîjg gtgsggrgggsg
` donnant 5jeunes a I'envoI, ll couples de Busard N Y .r. r . rr. rl d, rr d '
Saint-Martin donnant l3jeunes a l'envol et, chose FR3 ous oYonso o Gsm 'o ours . un (ooo ooo o
remarquable, un couple de Busard des roseaux `P'oo'o'o sw los ohoooos· omsé tous los soirs
· qui a niché dans une culture a eu son nid déplacé oonoom Uno somoiqo sous fomo do foomoton de
d'une centaine de mètres et 3 jeunes se sont §,mÉ"“ç'*@$ pU'$ 'epns CU “iV9C“·' “¤*'°'?°' dons
6.m,O|é$_ I emission Thalassa. Grace a une subvention de Ia
Je |¤nC€ un Gppel OUX personnes qui disposenf   NOUS allons dlffU§GI' pTOChCln@m9n1 -un
d'un peu ee temps ee Meteautliet peur participer trcct ct ¤¤c cfüchc sur I cnscmblc dc lc cctc
a la surveillance des nids de Busards. Nous organi- 0lC¤fd€·
sons a ce sujet plusieurs sorties. Au mois d'octobre noëis avons Iancâ une _
pétition demandant la cr ation d'une r serve
Enün signalons que ce sauvetage est coor- nationale en Baie de Somme notamment pour Ia
donné au niveau national par le Fonds colonie de phoques veaux-matins. Nous avons
0 |0i00/90iI00 DOUI lcs R¤IS>¤C9$· déja obtenu plus de 2000 signatures. ll est prévu de
_ _ _ _ ' Ia diffuser dans plusieurs Pays d'Europe.
Jc l0m0l0I0 |0$_lï>0f$0000$ QUI 00* 000|0l00 00 Ce travail de sensibilisation est effectué égale-
r§§ëg9cÈg§R§¤êɤ;~îïb?4î\TQ?r%  ment auprès ees eemtntstrettens: Ie ministere ee
· · · I’E' tt'I'e tif étl-
glgerry RleAux, Patrick ntienv et veierte M©Nvol— ,,Cr?è'"°°°€m€° GS (Gow rem" n Om 6 $0
N GînSi QUG IG Conseil Général dé Ia     Lréxfension rcpîde de     décime les
goméîgrrlnnancé 3 postes C.B bien utilisés pour cette ooroores de phoques d·EUrooe du Nord esr
p ' évoquée a notre initiative au cours d 'une réunion
j en septembre a St VALERY / SOMME a laquelle
___ È . participaient les spécialistes français du phoque
M/ __ Sue veau-mann. r r
_, ,;,./—- 7 Une organisation se met en place, prête a
64,  ~*.-: I intervenir en Baie de Somme pour une opération
  de vaccination.
/ ' , EQ-5, ; » Certains d'entre nous sont allés aux Pays·Bas a
”'yz·- 141*
/, esë " Ia clinique de PIEIERBUREN pour se former au
  EK · sauvetrcàgerdres phcoques bâssés oài nëzxlrodes ainsi
. qu'en ng e erre ans ar serve e a -ney.
, A   Voila un résumé des principales actions entrepr-
ises en faveur des phoques de Ia Baie de Somme.
p r p_·|·_T_ Nous voudrions remercier Jean-Luc MAURY et
_ O eaux sa femme TERRA, Hollandaise d'orlgine qui nous
L'opération d’obturation des poteaux P.T.T. 00* êîê 0'U0 @000 $000% |0l'$ dc 008 ccntccts
s'est poursuivie en was. Plusieurs interrupttens sent cvcc lcs rcsccnscblcs dc lc clrnicuc dc PIEIERBU-
intervenues dans son déroulement, REN ainsi qu'Hervé LEFE\/RE qui a mis a notre dispo-
Les contacts ont été repris avec Ia Direction sition son canot zodiac.
Régionale des Télécommunications pour que le
problème soit réglé dans la SOMME et traité dans
I AISNE et I OISE. Lqurgnt GAVQRY
PICARDIE NATURE N° 44   1 1

3 ème Volet: Le travail du GEPOP en commissions
La défense de la nature en Picardie ce sont bien Depuis, les plus hautes instances juridiques tant
sûr des interventions directes comme vous venez nationales qu'européennes ont montré lajustesse
d'en avoir quelques exemples, mais c'est aussi de nos positions... Ils rient moins et sont devenus
notre action au sein de commissions ou conseils mis plus agressifs.
en place par l'administration depuis quelques La liste des espèces nuisibles dans le
années. département de la Somme a été également
Ces réunions oû se retrouventdes représentants présentée. Nous avons C1 ce sujet intenté un re-
des corps d'Etat (Préfecture,D.D.E.. D.D.A., cours devant le Tribunal administratif. car malgré
D.R.A.E., D.R.l.R'), des élus, nous permettent nosexhortationsdeschoixcontrairesala loi ont té
·d’exprimer et parfois de faire avancer notre con- pris. Nous parlons aussi des G.l.C. (Groupement
ception de l'utilisation dela nature. d'lntérèt Cynégétlque), forme nouvelle de re-
Quelques mots pour vous présenter ces groupement des chasseurs pour mettre en place
différentes instances: une gestion du gibier sédentaire. ce que nous
La Commission Départementale des Sites: encourageons. Xavier COMMECV représente le
25 membres (des représentants de GEPOP pour la Somme.
I'administration, des élus. des personnalités, des _
représentants d'associations) cette commission se Un représentant de notre association vient
réunit au moins deux fois par ans (du moins actu- d'étre nommé en 1989 au Conseil Départemental
ellement car il y a quelques années, cette d'Hygiène où sont abordés les problèmes de pol-
périodicité n'était pas du tout respectée!). lution. de nuisances liées aux élevages, de la ~
En 1988,llyaeu4réunions dela Commission des rage... Chantal PEGUET, médecin biologiste fera
Sites, la dernière a décidé entre autre de donner connaitre nos positions.
un avis favorable a l'anété de biotope de la
Chaussée-iirancourt. Notre représentant a cette Les P.Q.P.N., Personnes Qualiûées pour la Pro-
commission, Patrick THIERY, regrette que les dispo- tection de la Nature. Ce titre ne conceme pas que
sitions légales soient parfois tatillonnes et les membres du Conseil d’Administration. Vous
réglementent quelques détails pour un monument tous, si vous avez un minimum de connaissances
alors que tout se dégrade autour de nous dans naturaliste et connaissez un peu les mécanismes
l'indifférence. Une meilleure perception de la écologiques, pouvez ètre nommé P.Q.P.N. dans
globalité des problèmes de l’environnementserait les commissions de remembrement. Celles-ci per-
souhaitable. mettent souvent des actions directes et concrètes
sur l'environnement des communes. Plusieurs
La Commission Départementale des Carrières membres du GEPOP sont aujourd'hui des P.Q.P.N.
comprend une vingtaine de personnes et s'est
réunie 4fois cette année. Un espoir pour nous, entrer en 1989 au C.E.S.
Cette commission émet un avis (comme la (Comité Economique et Social). conseil régional
Commission des Sites), a la demande de de réflexion sur les grandes orientations politiques,
Vadminlstration, sur les projets de carrières, économiques et. nous le souhaiterions, écolo-
gravières ou sablières. giques.
En 1987 nous avons dû user de moyens légaux
pour empécher l'ouverture de la gravière Comme on peut le voir, Quand certaines per-
d'HANGEST-SUR-SOMME. Le Préfet de la Sommea sonnes se demandent (et parfois nous deman-
été contraint de retirer l'arrété d'ouverture après dent) en constatant les dégradations dela nature
une décision du Tribunal Administratif (cf. affaire en Picardie: " Mais que fait le GEP©P?' Nous ne
"grande Douve' du marais d'Hangest), l'absence pouvons que répondre: " Il fait ce qu'il peut et si ce
de problème majeur en 1988 vient peut-étre de n'est pas assez... venez l'aider!'
cette démonstration de force. Des efforts pour les
schémas d'exploitation des vallées ont été faits. NDLR : 4 associations de protection de
Laurent GAVORY est notre représentant. l'Environnement, le C.L.A.P.E. (Comité de Liaison
des Associations Picardes de l'Environnement),
Le Conseil Départemental de la Chasse etde la Maison Paysanne de Picardie, la Société
Faune Sauvage a déja été présenté lors de I'A.G. Llnnéenne et le GEPOP ont désigné, au mois de ‘
précédente. mal, un représentant au Comité Economique et
Rappelons qu'il y a 12 chasseurs ou assimilés (8 Social.
chasseurs, 2 agriculteurs—chasseurs, 2 forestiers -
chasseurs, 2 scientifiques, 2 protecteurs de la na- ‘Direction Départementale de l’Equlpement. Di-
ture). On y parle de dates d'ouvertures et de rectlon Départementale de l'Agriculture et dela
femteture de la chasse pour toutes les espèces Forêt, Délégation Régionale a l'Architecture et Ci
(chassables bien sûr!). Nos interventions C1 ces |'Environnement,Dlrectlon Régionale de|'|ndustiie
débats, il y a quelques années, faisaient et de la Recherche.
apparaître des sourires amusés sur le visage de nos
interlocuteurs: `Laissons parler le bouffon' pen- Xavier COMMECY
saient-ils.
I2   PICARDIE NATURE N° 44

4ème Volet: Activités visibles et moins visibles
J idl regroupé icl les qctivités régulières ou occqsionnelles de l'qssoclqtion.
Nous qvons tenu plusieurs stqnds C1 Amiens lors d'Espoce 1901 ,ù Creuse C1 lo Femte d'qnt¤n, C1 Sissone
dqns l'Aisne lors d'une mqnifestqtlon contre le projet de stockqge de déchets rqdioqctifs.
Plusieurs qrtlcles sont pqrus dqns lo presse locdle. Il s'qgit le plus souvent de prises de position sur lq
chqsse, sur les projets d'¤utoroute ou d'dménqgement comme le projet de p¤rl<lng en plein coeur du
qudrtier St Leu C1 Amiens.
Nous dénonçons égolement lq destruction d'oisequx protégés.
Enfin quelques qrticles ont été consqcré C1 nos qctivités.
Notons qussi quelques interventions sur des rqdios locqles et C1 Rqdio-Frqnce Picqrdie.
` Nous sommes qssez souvent sollicités por des pqrticuliers pour des demondes de renseignements por
téléphone et pqrcouriier. Nous intervenons qussi comme prestqtdires de service : en effet des contdcts
_ qvec des orgqnlsmes de tourisme se sont engqgés en 88 et devrdient se développer cette qnnée.
Nous essqyons tout qu long de l'qnnée, en fonction de notre disponibilité, d'entretenlr des relqtions
qvec des qssociotions sclentiüques ou concemées por l'environnement.
Enfin, en ce qui conceme plus directement notre qssociqtion, nous qvons orgqnisé plusieurs sorties
d'initi¤tion q lq découverte de lq ndture. D'qilleurs dons le souci de vous proposer des sorties correspon-
dqnts plus C1 vos désirs nous qvons publié dqns le demierPic¤rdie-Noture un questionnqire. Nous qltendons
vos réponses qvec impdtience.
Nous qvons été notqmment sollicités por l'Assoclqtion Culture et Sciences pour porticiperdu regroupe-
ment des qssocidtions scientifiques sur Amiens. Cette dssociotion projette entre outre, lq réqlisqtlon d'une
mqison des Sciences. Le GEPOP s'¤ssocie Ci cette démqrche.
Pqtrick Tl-IIERY
P1cAn¤1E NAru12E M 44   i3

LES AUTOROUTES ; MENACES SUR menacées (Grand Butor, Busard des roseaux,
[ENVIRONNEMENT Marouette ponctuée...). Nous souhaitons vive-
ment que cela soit pris en compte. Néanmoins, un
Si le GEPOP a un avis plutot réservé quant a la tracé semble moins destructeur, le tracé Est qui
réelle nécessité des autoroutes, il reste néanmoins ecomerait de _façon marginale le marais de
prêt a tnterventr paur que lo traee anais; soit lo R©USSENT._Les elus concernés semblent s'oqenter
moins nocif possible pour le milieu naturel. Je vais V6f8 IQ V6lfl¤¤f6 l6l DIU8 Ct i 6l-l68i`· l¤ Dil-l8 ¤6l‘6l8l`6
donc vous présenter les problèmes posés par bl6¤8l·lf! _ _ _
différentes variantes dont nous avons eu connais- _ Pour I'instant nen ne semble décide de façon
sanoo_ delînitive.
AUTOROUTE AI6. Portion AMIENS—ABBEVlLLE.
vattee a'Authio_ l.e larris de BOUCHON est un site botanique tres
La traversee ae ta basse vattee pase ae gras interessant avec _la presence notamment de
problemes, en effet cette zone présente un en- |'A¤6m0t't6 D¤l8¤tl||6 6T G6 ¤0mDf6u868 68D6C68
semble de marais tout a fait remarquable: · d'Orchidées. La le tracé Nord épargnerait le site,
Le marais ae NAMPONT (2 a 3), constitue orune mais il semble _que l'en préfère le u<t· celui qui
mosaique de milieux. il abrite une faune et une D¤886f¤ll` ¤l-l mlll6U 66 66t“t6 D6l6l186 6¤l6¤lf6· -
flore exceptionnelles, on peut citer pour l'avifaune
nicheuse: le Grand Butor, la Sarcelle d'hiver, la
Sarcelle d'été, la Marouette ponctuée, la AUTORCUTE A 29- _
Bécassine des marais. la Chouette chevéche, la _
Pie-grieche grise, la Locustelle luscinoïde et la Le marais de BLANGY·TRONV|LLE (2) aux portes
Roussorollg ·turaoïao_ d'AI\/IIENS est un site remarquable protégé par un
Pour les batraciens, 2 especes de Tritons ysont arrête prefectoral de biotope. Il semble que la
sgnaiees. Pour la flore, la Renoncule langue bretelle qui le trqverserqrt sert hvpethet¤que·
( rande Douve) y est présente, cette espece est . Le Iarrts de DAOURS (3)_est remarquable par sa
légalement protégée. flore. L'autoroute passerait en_bordure de ce site.
Le marais de ROUSSENT (I) est également re- La Vallee deI'Avre(l)verrartl'autoroute passer
marquable. Pour l’avifaune nicheuse mention- en bordure de la reserve naturelle Saint—Ladre,
nons: la Sarcelle d'été, le Busard des roseaux, la remarquable sur _le plan botanique par la
Marquette ponctuée, la Bécassine des marais, la presence de Sphatgne. du Bigamou jaune mais
Pie-grieche grise, la Locustelle luscinoïde et la aussisurle planzoologique avec le Blongios nain et
Rousserolle turdoîde. Il y a également quelques plusieurs especes de Fauvettes paludicoles.
batraciens: les 4 especes de Tritons et la Rainette La Vallee de la Somme au Nord de BRIE (4) est
verte. constituée essentiellement de phragmitaies hu-
Le marais du MESNIL (4) est un marais tourbeux mides qui accueillent le Blongios nain et le Busard
a phragmitaies et mares. Uavifauneyesttoutafait 668 f686¤U><- Cï6U}< 68Iï>6668 m6¤¤6668· SlQ¤¤l6¤8
remarquable, signalons les nicheurs principaux: le QU6 66lî6 ZOQ6 lt ¤ pas êfê 6tl·l6ti66 66 f¤ç0¤ ¤D· .
grand Butor, laSarceIle orntver, la sarceue crete, le prpfqndre mais elle presente des peterttrqlrtes eer-
Canard souchet, le Busard des roseaux, la T¤l¤68· _
Mésango a moustaohos_ Quolquos batraoions La VOIIêe de i'OfTliQI1OI1: iCI I'iI1Cidel:tCe SefCllT
sont également presents: le Triton crété, le Triton plutôt pqvsqqere l'¤nteret eeeleqrque est
alpestre, le Triton ponctué et la Rainette verte. m0l¤¤f6·
Pour la flore, la Renoncule langue y est signalée.
Le marais a'ARRy (5) est aanstrtue ae vastes Pourl'autoroute A29 on s'oriente actuellement
plans d'eau ot de phragmitaies, Co marais nous Vers le 'i'I’OCê "Cehîfe-NOI'd' C'G$'i G dire celui TI'C1V-
est inconnu du fait des pratiques cynégétiques qui ersant les marais au Nord de BRIE et la Vallée de
nous interdisent l'entrée de cette zone humide. A I'©mignon, ce qui est dommage puisque deux
étudier donc! autres variantes existent et ont un impact plus
Le marais de SAILLY-BRAY (6) est une vaste limite-
phragmitare bordée de patures. ll abrite une
avifaune tout a fait exceptionnelle: Grand Butor, Face a ce constat, le GEPOP ne D6Ui QU6 -
Busard des roseaux, Marouette ponctuée, Van- 8'i¤6lQ¤6f6t6 668 6h6lX 6* f6Qf6i"i6 I6 ¤6U d'l¤t`6l6'l
neau huppé, Chouette chevèche,Traquet tarier que les élus portent a nos milieux naturels qui
(pour cette espece il s'agit pratiquement du seul restent, rappelons~le _un atout pour notre région,
site de nidification pour la SOMME), Locustelle d'aiIIeursilsle revendiquent. ··
luscinoïde, Mésange a moustaches, Pie-grieche Cn peut regretterégalement le peude concer-
grise. La encore la Grande Douve est présente. tation dans les décision qui aurait permis peut-être
de trouver des solutions acceptables pour tous.
Globalement, les traces proposes sont catas- Sache; que nous ferons tout notre possible peur
trophiques carils menacent des marais exception- Cll-l6 668 8lf68 f 6m¤fCil-l¤bi68 86i6¤'l 6D¤fQ¤68·
nels, uniques dans la région, qui restent les demiers
sites de niditîcation pour de nombreuses especes L¤uf6¤t GAVORV
I4   PICARDIE NATURE N° 44

 |_E THEME DE |_'ANNEE; ·*·îï··
Actrons Indrvrduelles de Protectron de la nature
PARTICIPATION AUX ETUDES ogues amateurs. Cela permet de dresser un bilan
"""î"ii' de santé des populations d'oiseaux d'eau,
L'objectif principal de notre action est la récemment une synthèse a été élaborée.
préservation des milieux naturels et des especes
animales et végétales qu‘ils abritent. Dans cette Enquete surla reproduction des olseauxd'eau.
optique, nous avons pour mission de faire valoir Depuis 4 ans le GEPOP organisé une enquête
auprès des décideurs (élus, administrations, entre- sur la phénologie' de reproduction des oiseaux
prises privées,.) l'intérét de sites et d 'espèces afin d'eau aûn de mettre en évidence le pourcentage
que cela soit pris en compte dans leurs décisions. de jeunes oiseaux non volants a l'ouverture de la
Pource faire,nous nous basons surdes données chasse au gibier d'eau. Chaque année, les
collectées sur le terrain, qui une fois synthétisées résultats sont communiqués au Préfet.
pennettent de définir le statut d'especes, la liste
des espèces présentes sur un site. Nous pouvons Les Atlas.
. alors montrer l'intérèt du lieu. Les études servent Ces enquêtes sont lancéesadifférents niveaux.
également a préciser la biologie et l'écologie des en général régional ou national. Les atlas visent a
especes, parametres important a prendre en faire état de la présence d'une espèce surune aire
· compte pour une éventuelle gestion. ll est évident géographique donnée (carte IGN, carré de 10km
que I'on ne peut protéger correctement ce que X 10km). Ils permettentd'établirune répartition des
I'on ne connait pas bien. espèces et également de définir la rareté des
Donc le premier travail du protecteur de la espèces, a l'origine de l'élaboration de listes
nature est logiquement le relevé de terrain. Mais, rouges d'especes menacées.
me direz-vous, c'est affaire de spécialistes. Eh bien
non I Tous le monde peut,a son niveau et avec ses Le demier exemple: l'inventaire ZN.l.E.F.F.
moyens participera cette collecte de données. ll (Zone Naturelle d'lntéret Ecologique Faunistique
faut certes un minimum de connaissance et et Floristique). ll consiste. Cr l'échelle dela région.a
surtout de volonté. Toute personne possédant classiûer des zones présentant un intérêt pour leur
quelques rudiments en ornithologie, mammalo- faune ou leur flore. L’objectif est de réaliser une
gie, botanique, etc... peut nous aider mais pour synthese des sites remarquables et de diffuser
cela il faut qu'elle consigne par écrit ses observa- cette connaissance aupres des décideurs pour
tions (sur un camet) puis qu'elle les envoie Cr qu‘ils la prennent en compte.
l'organisme centralisateur. C‘est en général a ce
niveau que cela `coince'. Peu de personne. en Pour concIure,je dirai que participera Ia con-
effet, prennent letemps de le faire par négligence naissance des espèces est une action individuelle
ou tout simplement en se disant que l'information de protection de la nature primordiale. J'invite
est sans intérêt. Dommage ! donc tous les membres du GEPOP susceptibles de
nous foumir des infomtations a le faire.
Pour vous démontrer l'intérêt de cette
démarche je vais prendre quelques exemples Laurent GAVORY
d'études ou d'enquétes.
L'opération Busards, comme je l'avais souligné
dans le rapport d'activité, motive peu d'entre    
VOUS. -·- 2. `
Pourtant, si toutes les personnes qui repèrent un   `
· Busard en période de nidiûcation nous le sig-   _ ,   rw.
nalaient nous pourrions sauver plus de nlchées.    
~ L'enquéte BIROE: Le Bureau lntemational de ·~‘ ` ""`   ti"  
Recherche surles Oiseaux d’Eau organise Chaque à je    
hiver des comptages dans de nombreux pays   ·’ î?
dans le but d'évaluer les populations hlvemantes .4 - ,  —f='
d'oiseaux d'eau (Canards, Oies, Cygnes). Ces "" '   '/
recensements sont effectués a des dates précises
(toujours les mêmes) par de nombreux omithol-
PICARDIE NATURE N° 44   I 5

Actions Individuelles de Protection de la nature
REDUISONS sont, palr miracle, sur labtîognî voie depuis qu'elles
_ yson pusoumonso g es.
  - exigeons l'étiquetage de la nature du gaz pro-
pu seur
C'est aussi a la maison qu'il faut découvrir et - essayons de ne pas utiliser les plastiques expansés
chasser les dangers. La collectivité devrait aux CFC.
changer certaines habitudes.
EN FINIR AVEC LES PHOSPHATES
OZONE: L'ETAT D'URGENCE LAVER “BLANC” SANS POLLUER.
AEROSOLS DANGER!
Parmi les composants des lessives, on trouve les
Pschitt...! Un coup de bombe pour faire adoucissants d'eau ou `séquestrants' dont le rôle
disparaître les odeurs, un brouillard de laque pour est de bloquer le calcaire des eaux dures (le savon
remettre la coiffure en ordre, une angine qui se et le calcairefomtent des pellicules quisetîxentsur
calme avec un nuage dans la gorge... Des gestes le linge). Le plus utilisé est le tltpolyphosphate de
quotidiens. sodium. ·
La consommation d'aérosols (500 millions de '
bombes vendues en France en 1986 au rythme de Que reproche-t-on aux phosphates qui sont
10 000 par minute!) propulse dans l'atmosphère naturellement présents dans l'eau et pourtant ln-
dans 50% des cas des gaz appartenant a la famllle dispensables a la vie animale et végétale, `nourris- ‘
des C.F.C. (chlorofluorocarbones), a peu pres ln- sant' les algues et autres plantes aquatiques?
solubles et qui n'ont aucune chance d 'étre Lorsque leur concentration est trop élevée, ils
"lavés' par l'eau de pluie ou de se dissoudre dans deviennent de `super engrais', la végétation se
les océans. développe de manière anarchique, sa
Durant leur ascension dans les couches de décomposition consomme alors énormément
l'atmosphere, les momes restent soudés et ne d'¤><vgè¤e, l'ꤤîlîbre est bouleversé, on parle
peuvent être dlssoclés. C'est seulement dans la alors d'eutrophisation et les especes aquatiques
stratosphère, entre 20 et 30 km d'altitude que la sensibles (salmonidés) meurent.
lumière ultra-violette du soleil va les ‘casser' pro- L'eau perd de sa transparence, dégage des
voquant un dégagement de chlore responsable odeurs nauséabondes et doit subir, Dour redevenir
de la destruction des molécules d 'ozone. La durée potable, de nombreux traitements.
de vie des CFC étant comprise entre 40 et 120 ans Sont concemés en France: les bassins de la Loire
et leur ascension pouvant demander de 15 a 80 et de Rhin-Meuse, les lacs, les plans d'eau
ans,90%des CFC émis entre 1955 et 1975 n'ont pas aménagés en bases de loisirs, les estuaires, les
encore atteint la stratosphère où se trouve 90% de cours d'eau a débit lent et les bras mort des rivières.
la qualité totale d 'ozone. Sommes·nous plus soucieux dela blancheur du
Les CFC interviennent également dans la fabrl- linge que de l'état de l'environnement?
cation des mousses d'lsolatlon (batiments, ap- Nous avons toujours la possibilité de cholslr des
pareils ménagers),dans les sieges automobiles, les lessives de bonne qualité, sans phosphates, elles
matelas, les barquettes de viande, les boites a existent,en particuliercelles commercialiséessous
oeufs,les matérlauxd‘emballage,etc... Noussom- la forme liquide, molns sensibles a la dureté de
mes tous, bien souvent en l'lgnorant, des consom- l'eau (se reporteraux essais comparatifs paru dans
mateurs de CFC qui provoquent ces fameux le n°246 Janvier 1989 dela revue 'Que Cholsir').
"trous' d'ozone décelés notamment en arctique
et en antarctique, laissant passer les rayons LES FORETS EN PERIL!
dangereux du soleil (les U.V.B: ultra-vlolets de ALERTE AU PLUIES ACIDES.
courte longueur d'onde) aussi bien pour l'homme
que pour son environnement. Une augmentation un des accusé est le dioxyde de soufre prove-
de la pénétration des U.V.B. peut provoquer une nant de la combustion du fuel et du charbon des
modification de notre écosystème et une rupture fours industriels, des centrales thermiques et des .
de la chaîne alimentaire en perturbant le cycle de chauffages domestiques.
reproduction du phytoplancton et plus Dans 50% des cas, l'oxyde d'azote provenant
généralementde laflore océanlque,compromet- de la circulation automobile est en cause. Au _
tant ainsi le développement des poissons, ore- contact de l'humidité de l'alr, ces substances se
vettes et crustacés. transforment en acide sulfurique et acide nitrique.
Vivre sans CFC c'est possible: La réduction de la pollution passe parla limita-
- évîtons d'utlIisér des aérosols quand oo n'ést pas TIOH de vitesse qui réduit |eS l'€]6'l'S d'hydl'OCOl’buI'eS
nécessaire. non brûlés dans Vatmosphere et par une réduction
- trouvons des équivalents (les industries chimiques de l'emplol de l'automoblle au profrt de transports
qui il y a encore quelques mois ne trouvaient rien en commun molns polluants.
7 6   PICARDIE NATURE N° 44

Actions Individuelles de Protection de la nature
CHAUVES-SOURIS INTOXIQUEES. ‘Mettent parfois en péril le capital de
l'agricuIteur, c'est—a-dire le sol, car en l'absence
En ccuse les produits de protection des ¢h¤r- de haies et de talus les phénomènes d'érosion er
P€m`€$ Ci bcœ __ ds li¤¤¤0s 9* ds de ruissellement sont nettement ampllüés. Les
gâgmcwtïgîghégg müîjsuîëngâlîâmsîâïgrîgîî exemples malheureux se multiplient et notre
Gxi $1,9 gg ‘ D D région est loin d'étre épargnée. Ils sont localement
' POUR MEMCIRE trés impressionnants comme a LIGESCOURT (zone
  particulierement sensible en raison de la nature du
44 tonnes de     Gu rnêrcure   sol) où les rcvines Cüeîgnenî 3 mètres de profon-
chaque année... une récupération s’impose. <'ï€Ui· _ _
Utilisation inconsidérée d'herblcides et de pes- 'Nuisent egalement gravement a la faune et a
tictdes. .. Roténone et pyréthrine (naturels) comme la flore, localement bien-sûr, mais aussi de maniere
substituts. plus insidieuse dans les cours d'eau. En effet l'un
Précaution dans |'uti|ls¤tl0n du mêt¤|dênvd€· des problemes majeurs de nos rivieres est le col-
_ Contre les llmcœs 6* les 9$CC"9°*$··- matage des fonds par les sédiments dont une
Bmd HENRY g"î'lr‘ïrîsêîT'ë ïëëlîâèîîsrëiëîëïëëîêêsnsrns
,_ paysages, les haies, bosquets et talus étant des
PEr2sor~1NEs auALrr=rEEs ê°mPî;°“*9îPîf°¤èfâ‘"‘P°gn§"â$·
îi-î n ass e ac ue emen un v a e processus
POUR LA PROTECWON DE I-A NATURE de nivellement et de désertlücation écologique et
esthétique, le Ponthieu et le Wmeu tendant a
ET LES REMEMBREMENTS. j
——·i·—ï rejoindre en laideur et en pauvrete biologique le
t 'st I d S t .
` Le remembrement, dont l'objectif est n 9 Qxempe U On être
d'améliorer l'exploltatlon des terres agricoles,   H
consiste en une redistribution des parcelles A r   , · » rf   g_·«r§j;;_
morcelées, dispersées.         i Z    f   Qi 2 r
Les procédures, lnstruites par la Direction `È};"î*·îî\=àv·ggrg;;!;};ërj  ;·   ,  r_·;;:r·~rrâ _
Départementale de l'Agrlculture et de la Foret  _;;lfg£;;}j;rî,; "   ,_ gjg*;5;r;_i  ·
sont de deux types: ‘~< jf;  °·  g iëit ‘.\t_ ‘" ` —=  ·
' procédure volontaire: a la demande de la É     r   .
commune ou d 'une partie des agriculteurs. été __"·. *l_lir·j E    s
' procédure obligatoire: dans le cadre de grands   _![5r,tgÉÈ` " "  `
aménagements (autoroutes, lignes ferroviaires. . .) ~??f?' _.  `”’*· 
IMPACT DES OPERATIONS DE REMEMBREMENT MOYENS D'ACT|ONS.
Les regroupements de parcel|ess'accompagnent Les remembrements sont conduits par des
detravaux,ditstravauxconnexes,quiconslstentle commissions communales(intercommunales le
plus souvent en: cas échéant) d’aménagement foncier et de
- des arasements de talus. remembrement,
- des arrachages d'arbres et de haies parfois Chaque commission, présidée par un juge,
même de bosquets. comprend:
- des suppressions de chemins ruraux. - des représentants de la Direction
Départementale de |'Agrtcu|ture et de la Forêt.
* La seule justlücatlon valable a ces travaux - des exploitants agricoles (propriétaires, lo-
connexes est l'amélioration des conditions de tra- cataires)
vail des exploitants agricoles car, les parcelles - le maire de la commune.
` étant plus grandes. les manoeuvres sont -et une Personne Qualifiée pourla Protection dela
simplifiées. Par contre ces suppressions de haies et Nature (P.Q.P. N) sous réserve de bénévolat.
de talus:
'N'augmentent généralement pas le rende- La procédure s'étale sur deux ans environ et
ment comme le montrent les études des ministères comporte 3 a 4 réunions par an.
de l'Envlronnement et de l'Agrlculture. Le P.Q.P.N. n'a dans le cadre des votes que le
pouvoir de sa voix mais sa présence est importante
PICARDIE NATURE N° 44   17

Actions Individuelles de Protection de la nature
ëâriîs‘¥i?u“e%îëâ2â'ëâî§?§sîliâîië'*siîâi2‘èiïëê2sli2 -——î-———‘"'“S^"°"‘ DE *^ “e'SL^"°"
Le P.Q.P.N. a pour mission de veiller au respect  
des équilibres biologiques et G la protection des
zones intéressantes. Il ne s'agit bien-sûr pas de J’al choisi3situations dans lesquelles vous vous
* s'opposer systématiquement G toute élimination trouverez peut-étre un jour. elles sont les suivantes:
de haie ou de talus mais d'arltver G un compromis
entre l'amélioration des conditions de travail des - Vous étes témoin d 'une infraction G la
agriculteurs etla préservation de |'environnement. IêQI$I¤T SUV les 9$DèC9$ Dl’0IêQê9$·
Tout au long de la procédure, le P.Q.P.N. G des
possibijités dqmgwêmion; _ -Vous etestémoln detravauxd'aménagement
• Information, sensibilisation des membres de la Im¤CI”I¤l`lI$·
commission lors de réunions (notamment G l‘alde _ ,
de mererrer eUere_VrsUeD_ · - Et enfin le plan d occupation des sols de votre
· Avis sur retuae a'irnoaot.· Commune eei en 'eV•$*C"·
(en effet désormais dans le département de la ‘
È‘?i“nl'S§eI 'îîL"éÉîST’i>îî?‘êt‘è‘Ã@Ã'J.%2Èâ‘n2‘àY‘iî'Lîlüë d,Uî$g'·;g egîgtgïsggggsuçrenetens Ie ws du lr
pourra utilement contacter des membres du rrrcuâjscvofïquevorre rémergmge crm peu de ·
GEPOP pm COUIWIIGIS de œs d°°I·'me“IS·) valeursi vous disposez de peu d'éléments permet-
· Ime^/emIC¤· eu moment ee ls ieeII$e"C" de tant arlaentitier l'auteur ae l'|nfractlon surtout si
I'eIude d'ImpeeI· II e$I en effet eneefe ¤l¤s_efti- vous étes le seul témoin. on pourra toujours vous
¤¤œ de vrsndrs ¤<>¤t¤¢t ¤vs¢ l <>r¤¤¤·sm€ ieoonuie que vous avez mal vu, c'est aeia arltvé.
chargé de cette étude et de discuterdes mesures Il est donc important de noter le plus rapide-
C1 Dfêfldfêë h¤I9$ GI IGIUS C1 C0¤”•$€f\/et OU C1 créer ment possible avant d’oublier: la date, l'heure, le
(des subventions sont prévues pour cela). lieu exact ainsi que tous les éléments qui permet-
. Suivi des travaux sur le terrain et alerte du GEPOP tront une identiücationz s'il s'agit d'un gros ventru
qui contactera la D.D.A.F. dans le cas de travaux accompagné d'un épagneul ou d 'un petit
illégaux excessifs par rapport aux prévlslons... nerveux accomgné de sa femme. et si le chien ou
Madame ont de bonnes dents. Dans les 2 cas ne
Bien evlaernment, le l>.Q.l>.l\l. n'est pas isole et vous ¤¤¤r0çhez r>¤s îf0D près ils sont ¤rmés· S'il
peut (5 tout moment çgntgçtgr te; membres du rejolntson vehicule noter le n° d'lmmatnculatlon et
G.E.P.©.P. connaissant mieux ces questions. ICI mç¤r¤¤e du VehICuIe· _
Une journée de fomtation et de réflexion a eu , ,ReCuPefeZ SI veus le Pouvez Ie deD0uIIIe de
lieu, a rinitiative ae la Delegation Regionale a I Cleeeu C est une Qieuve $u¤¤IememeI'e eu'
Mrehrreerure er e rûwrrermememl en novembre pourra influencer le tnbunal sl la plainte aboutit.
dernier. Une nouvelle action de formation com- r t/pus Fvêzergunê p¥·'$I€I·"r$b°fIem°I°hê$ù effec'
prenant une visite sur le terrain pourrait étre UÉI G FI? US QG? r êmenèpâsî G' d . r r
entçsagée prochainement si le besoin s'en faisait prog; §r2IërSr$¤î]?#âL§ Vguïgregg rgémêçg  
sen lr. · · ·
En outre, des publications existent aut sont dis- €§?§§I§I§ë Èâcgrfàîggmlr§îe§eQ%I"s$V§rî'ȧ§
pommes eupres du GEPOP et QUI eIde'e“I les contrez quelques réticences soyez assez vlrulents
Volonîclrês G CSSUITIGY leur rôle de P.Q.P.N. et îigncnez     <?UF les   $6
v r i n vor r r
Siéger en tant que P.Q.P.N. au sein d'une pîoâhgîîggursî) [On G p ocu eur dom GS
CCmml$$I0¤ de rsmsmbrement e$I Un m0Y€¤ - vous pouvez contacterégalement les gardes
concret 9* €·mC¤C9 de protéger notre environne- de l'ofûce national de la chasse, nous avions
ment, moyen individuel G la portée de nombre publié leurs n° de téléphone dans les n° 36 et 37 de
d'entre vous. Picardie-Nature. Nous vous les indiquerons G nou- _
N'hésltez surtout pas G me contacter.  IISG aussi. précisez que vous étes membre du .
"Dans le cas de travaux plus importants (routes, · enfin lï>FêVe¤eZ·¤0U$ DCI IêIêDIi0¤e-
barrages. remembrements...) une étude d'|mpact _ I “
sur le milieu naturel est obligatoire qui: I-ee 1¤¤rs s¤tv¤¤ts VCu$ lefïîlgeiez ce Clue I On
· analyse la vueui initiale du milieu ¤¤¤ele une ¤tte$*<=tl<>¤· C est un *em<>·s¤¤se
_ propose des mesures Compenscîolrês. votre état civil (nom, prénom, date et lieu de
nealssanceeagrejsser eres} puis vous rédigez un
· resume prec es ai s. ous nous enverrez ce
OI"/IGI HERNANDEZ document en y joignant une copie de piéce
18   PICARDIE NATURE N° 44

  I  
Actions Individuelles de Protection de lq nqture
d'ldentité. Au cos où il y qurqit eu d 'outres témoins Si vous hqbitez dons IG commune concemée
ovec vous, incitez—les G foire de mème. vous pouvez qller en moirie consulter le plon
d'occupotion des sols et noter ce que dit le
Le succès de l'lntervention dépend: réglement surlo zone en question ou besoin porlez-
- de lq voleur du témoignqge, une lettre on- en ou moire qui n'est pos forcément qu courqnt.
onyme ou des foits imprécis sont inutilisqbles.
-delorGpiditédel'intervention Gvqntquetoute Prévenez-nous Gssez rdpidement. Nous vous
preuve ne disporqisse. demqnderons éventuellement d 'effectuer
quelques démqrches complémentqires en moirie
Ce sontG peu près les mêmes démorches pour ou dons une subdivision de lq direction de
une commerciolisqtion ou une utilisotion d'espèce l'équipement si le lieu est trop éloigné pour nous.
protégée. Le terme utilisotion est G considérer qu
sens lorge. Por exemple le fqit d’exposer dons lq Au cos où vous effecturiez cerlqines de ces
vitrine d'un mqgqsin un oisequ protégé noturolise démqrches Gvont de nous contqcter et si vous
ou de présenter un oiseou vlvont dons une exposi- sentez quelques réticences dqns lo délivrqnce de
tion peut-être considérer porles tribunqux comme l'informotion, sqchez que vous qvez le droit
· une utilisqtion. d'qccéder G lq pluport des documents qdminis-
trqtifs. En effet plusieurs orrêtés ministériels portqnt
2e exemple: sur IG communicotion ou public sont pqrus qu
. Vous ètes témoins de trqvoux importqnts. journql officiel du 22 novembre 1980 on peut lire
Je commenceroi pqrrqppeler que des trovoux notomment: les documents non nominqtifs
d'Gménqgement routier, de construction de émonqnt des communes ou de leurs étoblisse-
bôtiments, etc... ne sont pos systémotlquement ments publics qui ne peuvent pos être
légqux même si le mqître d'ouvrGge est un service communiqués sont les suivontsz
de l’Etot. - les documents relotifs G I'exercice des pouvoirs
du moire en mdtière de sûreté générqle et d’ordre
Ainsi en 1987 près d'Amiens des trovqux impor- public.
tqnts de rénovotion du Chemin déportementol - les documents foumis por les entreprises por-
reliqnt Boves G Cottenchy ont été entrepris sous lo ties G une procédure de conclusion de mqrché
mqîtrise d'ouvrGge de lq D.D.E. public et contenont des éléments techniques et
tinonciers.
LG réglementqtion étoit respectée en ce qui Vous pouvez donc lire sur ploce tous les Gutres
concerne lq réfection de IG route mois le documents et rien ne vous empêche de prendre
dégqgement des remblois dons les morois pro- des notes.
ches, clqssés en zone Nd du Plon d'occupotion
des Sols de Fouencomp étoit illégol. Le troisième sujet quej'oi choisi pour illustrer ce
thème de l'utilisGtion de lo législcrlion pour mieux
Un membre du GEPOP qui pqssoit protéger lo noture concerne IG commune.
régulièrement por cette route n’q pos pensé un On G vu tout G l‘heure Gvec l'exemple de
instqnt qu'un service de l'Etqt pouvqit commettre Blongy—Tronville que l'on peut Ggir efûcocement G
une telle infrqction et lorsque nous sommes interve- l'échelon communol.
nus Guprès de lq D.D.E. pour demonder l'orrét L‘éIqborotion ou lo révision d'un plqn
immédiot des trovoux le morois étoit déjG bien d'occupotion des sols est l'occosion de sensibiliser
dégrqdé. une municipolité G lq préservotion du milieu
nqturel.
Comment Ggir donc lorsque vous étes témoins Un POS, qu'est ce que c‘est’?
de trqvoux qui dffectent des sites intéressonts. C'est un document d'urbGnisme qui G vdleurju-
ridique. ll comprend en gros un étqt qctuel de lo
Les preuves les plus intéressontes et les plus utiles commune. une prévision de lurbqnisqtion future et
dons ce domqines sont certoinement les docu- un réglement qui s'qpplique G choque type de
ments photogrophiques ou vidéo si vous êtes zone répertoriée en fonction de l'utilisotion des
. équipés. terrqins. Pqrexemple G lo zone Nd peut s‘Gppliquer
le règlement suivont : 'zone nqturelle où sont in-
lls renforceront votre témoignqge et pourront terdits toute modificotion du poysoge qinsique les
égolement influencer le tribunql. exhqussements et offouillements de sols.
' Toutes les communes ne possédent pos encore de
N'hésitez pos G prendre le chqntier sous POS, certqines pour s'qdqpter G de nouvelles exi-
plusieurs ongles. Cherchez lo pqncqrte du permis gences modifient le leur.
de construire ou de trovqux si elle n'y est pos celq Les POS sont élqborés pqr lo commune et les
peut déjG constituer une infrqction. Prenez-lq de services de l'équipement. LG moirie crée un
suffisqmment près que l'on puisse lire les noms des groupe de trqvoil qui peut Gccueillir des
entreprises, du mqître d'ouvrGge ou du flnqnce- représentqnts des Gutres Gdminlstrotions, des
ment. représentqnts d'Gssociotions et des hqbitonts de lo
PICARDIE NATURE N° 44   I 9

  I  
Actions I ndrvrduelles de Protection de la nature
commune. ll peut également tenir informé emment a l'abri car dans notre société actuelle
régulièrement la population de l'état qui ne vit plus qu'a coup d'autoroutes, de T.G.V,
davancement du POS . Vous avez donc une pos- ou de béton (ballastières,cairières. . .) l'avenir pour
sibilité d'intervention avant la présentation du chaque marais, chaque coteau ou chaque petit
document. bois peut étre sombre.
Il vous sera également possible d'intervenir lors Le militant du GEPOP peut aussi utiliser un
de l'enquéte d‘utilité publique en écrivant vos im- processus qui, lui, a un gros avantage sur la charte
pressions sur le registre du commissaire enquéteur. communale (qui, elle, n'a, malheureusement,
Après cette enquete le POS est soumis pour avis a aucune existence juridique) il s'agit de l'arrété de
plusieurs services administratifs. puis approuvé par biotope signé par le Préfet du département.
le conseil municipal qui peut ne pas accepter les ll s'agira alors d'avertir le maire de I'intérét du
recommandations qui lui sont faites. petit coin de Nature dont il a la gestion. Surtout de
Si un probléme sérieux d'atteinte a la patience, ne pas surgir dans son bureau en
|'environnement (transformation d'un milieu exigeant une action immédiate. Beaucoup de
naturel classé en zone Nd inconstructible en zone diplomatie, montrer qu'il n'en coûtera aucun
Na constructible) comme c'est le cas actuelle- centime a la commune. que celle-ci pourra
ment pour la révision du POS de Quend-Plage. le continuer a percevoir des droits de péché et de
GEPOP agree par le ministère de l'equipement chasse (l'airéte de biotope ne peut interdire ces ·
peut alors intervenir en déposant un recours de- pratiques).
vant le tribunal administratif. Mais il ne dispose pour Avec l'aide des spécialistes botaniques et zool-
le faire que d'un délai de 2 mois, comme d'ailIeurs ogues, il s'agira alors de rédiger un rapport scien- i
pougrcontesterla plupart des arrétés ministériels et tifique mocgitranë l'intérét du site eit srirtout la
pré ec oraux. présence 'esp ces protégées par es ois sur la
protection de la Nature. Celui-ci sera transmis Ci la
DRAE qui jugera de Vopportunité   faire aboutir le
PRGTEGER L^ ~^iURE •>^N$ $°~ V'LL^GE· ?..î.‘â§ëfsêîîâîiëïîii.f.’L.îE`é'î..’?£î$ï.‘ï."iî.§‘ê’.iiê‘?;“.;
Quelle pout-èiro rooiion du militant écologiste lîîléâgngfèssâgëdâlù 'n"*î§;§§ fgQ_g‘°'°'$bf"'
isolé dans son petit village? Seul et face a un È) réœnœ nommmenf ge IG rcnderqëguvï
emeurege qui peut ¤¤*¤il*€· Sinon heSme‘ teuf eu Flante roté ée) 'e suis intervenu gu rés du maire,
moins indifférent, le protecteurde la Nature ne doit F/Ir piege Deîàmine U. Convnincu gu bien fondé
pes eeisser les eres eevem Ceux qui ne pensent demon information (21 demandé au préfet la si —
qu'a rentabiliser leur environnement. . · · ’ · · g
M ¤'¤¤¤*¤· il #65* im né dm *9 Vi'¤¤s nuif‘uîrejaLligé(ïeîL?JCgiî1%%;9ïül?gu?§'t?uQ];)€Ésëâ
qui" hebheees de eeeueeup dueeelesu qui Om qremier arrété de bioto e' our la Piearâie un
quitté la ville pour un peu de verdure campag- p · · p D · · '
n Gr d 9 il dem] Sïnté . . deuxieme dossier va étre adresse Ci la Prefecture.
· 9'6"6 p'°$ p°$$"°'6 ° '° V'9 du En effet la Commission des Sites o ros la oo-
village. prendre contact avec la municipalité, monde ne IG DRAE Vient de donné UE CMS fm/O_
adhérer aux associations locales et surtout ne pas mblê Our roîé ér le Mcmis de En Cn¤U$$éê_
Vouloir dlun Seul Coup tout ehengen Il est împee lirancgurl dgnt legmaire Mr André Sehet est trés
*°$'Ql de $6 lm °pp°'°î"9 °°'“'“6 un °pp°$°"* sensible o la protection de io Nature
sy ema ique. . . · .
Bimûi pour œli ¤~* h¤¤i*€ une lmliê du .sî`fâ?§LÃî<?èl î$È?Ès¥.2î.«ï§iïèîîiîâàïssâïsî
Santerre ou pourcelui qui se trouve dans le Val de É Convnincœ Oum si nnmœ dune Chong .Mi"€
Somme' lleeüen Sem nes differente' communes' 0% pour lg demande d'un arrété de
Deux Solutions se présentent: biotope, vous aurez démontré que méme une
La Charte "l000 communes pour un environne- Seu'6 p?'$°""'e peut
Lnânt euroEéen' lanjcées a éïgwitëntlvje Tde la PREFE¤111RE DE LASGMME BEL? IGGQZLT/‘§èî§g
e éra ion rançaise es oci s e ro ection . . ·· .
de la Nature pemiet de conclure des accords D':m%:?ÃÉ'mm de son environne'
entre la commune et un Sgoupe local pour, plat ¤ë¤ë·¤l••*¤·l'•¤vir¤¤¤¤¤·¤¤¢ mêm
exempe. organiser un sy mé de recyclage e —' . ‘
vieux papiers ou entretenir un biotope, un marais, PRESERVATÈPU Bmw M°U"œ DUQUEF
un Iarris. Ce pourrait étre le cas de la commune de m"a'.jg§;*î ¤*è*‘°°‘°'€‘ fn 2;** du
Bouchon ou le GEPOP avec l'aide d'autres asso- ,.,,,Ã"ÃL b.,,,,;,§'Ãtc'§',ȧ,ɧ','é‘:,L°, i,°2Ãf ‘
ciations (comme la Linnéenne) a commencée Ci rais ¤¤mm¤¤¤l de la Chaussée-11
régulariser une végétation _déséquilibrée par ;‘;';‘§°rè‘j;’~se°cfi[,‘:'}}ni;‘;Q_'° P°'°°“° °°‘
abandon du pacage des ovins. Faità Amiens,|e31maî1989.
Dans le cas de Bouchon. il s'agissait aussi .P¤¤rl¤Prèfq¤
d’alerler l'oplnion publique face a une menace , °‘§’§[,§§§'gf,f'°“'
grave: le passage de I'autoroute Alb. mais ll est rmssisaouuâina ·
aussi prudent de protéger des biotopes appar- °"'·"5‘·”
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