Avocette 1987 (11) 1
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g H. DUPUICH et G. FLOHART: Statut de la Buse Pattue
(Emtec Zczgopus) en Picardie et No1:d—Pas de
` Calais. p. l—l3 ”
E. MERCIER: Le Fulmar (Fulmarus gîacialis) estivant
i et nicheut en Picardie. p. l5~ûO
I I J.M. SANNIER: Note sur la nidification de l'Autour
· des Palombes (Accipitev gentilis) en vallée
` ~ de Bresle. p. 4l—û5 1
I CENTRALE ORNITHOLOGIQUE PICARDE: Actualités ©rni~ É
thologiques 1986 en Picardie. p. h7—5l
 
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CENTRALE ORNITHOLOGIQUE PICARDE (C.©.P.) É
Salle Polyvalente de l'I1e aux Fagots _ `
43, Chemin de Halage 1
80000 AMIENS È
Conseil d'Administration pour 1986/1987
Président : Stéphane BACROT Ã
Trésorier 2 Xavier COMMECY
Secrétaire : Laurent GAVORY }
Membres : Bernard COUVREUR I
François SUEUR 1
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Rédacteur en chef : Xavier COMMECY É
Réalisation technique : Xavier COMMECY et Eric MERCIER A
Adresses des auteurs il
Hugues DUPUICH, rue de la Mairie, Marin, 74200 THONON Q
Guy FLOHART, Ecole Nuncq Hautecote, 62270 FREVENT Ã
Eric MERCIER, 17 rue Jean Catelas, 80420 VILLE~LE—MARCLET 5
Jean Michel SANNIER, rue de 1'Arche, 80220 GAMACHES r
L'AV©CETTE : Abonnement 1987 et adhésion C.©.P. : 50,00 F. `
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Statut de ia Buse Dattue (Buteo iaQ©Dus)
en Picardie et Nord/Pas—de-Calais
I Paf H. DUPUICH et G. FLOHART
Jusqu'en 1973 la Buse pattue (Buteo lagopug) était considérée comme
rare dans le Nord de la France. Tombal a rapporté les observations pour
le début de ce siècle (TOMBAL 1978); elles sont surtout effectuees sur '
le littoral du Pas de Calais et de la Somme mais elles ne sont que peu
nombreuses (5 jusqu'en 1970).
De même, Boutinot (1980) n'a établi que 2 contacts avec l'espèce éans
le Vermandois entre 1950 et 1980. Commecy et Sueur (1983) ne citent aucune
donnée pour la Baie de Somme au XX siècle avant 1973 mais la donnent '
comme plus régulière au XIX d'aprés les données de la littérature.
A partir du milieu des années 70, l'espéce a été d'occurenoe plus régu-
lière. Le but de cet article est d'etudier le statut de l'espèce dans
les régions du Nord et de la Picardie et de poser la question d'un éven— 1
tuel changement de celui—ci.

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PROBLEMES DE DETERMINATION É
Actuellement, la Buse pattue est inscrite sur la liste des espèces Q
soumises à homologation nationale. Ceci est justifié par les difficultés g
de détermination que présente l'espèce; la Buse variable (Buteo buteo) î
pouvant posséder des plumages aberrants qui peuvent amener à des déter— È
minations erronées par confusion. ( É
Les problèmes de détermination ont été abordés par divers auteurs (PORTER É
et al. 1981, GEROUDET 1978, TOMBAL 1978, CRAMP et SIMMONS 1980). De la à
lecture de ces différents auteurs, il ressort que pour être sûr de sa â
détermination, une Buse pour être considérée comme pattue doit posséder È
un ensemble de critères : l
- dessus de la queue blanc pur avec barre terminale noire à
—poignets noirs (grande tâche) contrastant avec les rémiges blanches §
(dessous) L
- tête claire, ventre sombre (1 ou 2 tâches) î
De plus certaines attitudes sont typiques pour la Buse pattue : i
— vol sur place A
— le vol et la silhouette rappellent plus le Busard des roseaux (Circus Ã
aeroginosus) que la Buse : ailes plus longues, moins larges, queue plus i
longue. Les battements d'ailes sont beaucoup plus amples que ceux de la È
variable (un peu comme pour la Bondrée Pernis apivorus). É
La distinction entre adulte et juvénile/immature est beaucoup plus subtile. É
L'adulte comme chez la Buse variable présente une ligne noire très marquée, l
très nette sur la bordure postérieure de l'aile; elle est diffuse chez g
le juvénile. Celui ci présente de plus des couvertures sus-alaires claires, `
une tête généralement très claire, une bande large et unique, un peu A
diffuse à l'extrémité de la queue. I L
Ces critères permettent, avec une bonne expérience de la Buse variable z
et de ses différents plumages, de distinguer relativement facilement
"la pattue". p
LES DONNEES RECENTES ;
aises = ?
La liste suivante présente les observations de la Buse pattue dans la _
région. Il s'agit de données publiées ou inédites. Celles qui ont été A
homologuées par le comité national sont suivies du sigle H.N.; par le ;
comité régional du Groupe Ornithologique Nord par H.R. (Il n'existe
pas de comité pour la Picardie).

2 en Décembre 1926 au Hâble d'Ault (80) (CHABOT 1927)
1 le 21 Octobre 1934 à Calais (62) (VAN DOBBEN in MILBLED 1980)
2 le 23 Octobre 1934 à Wissant (62) (VAN DOBBEN in MILBLED 1980)
1 le 26 Octobre 1966 au C.G.N. (in MILBLED 1980)
1 le 18 Octobre 1969 au C.G.N. (in MILBLED 1980) _ Y
2 le 14 Octobre 1973 en B.S. (Bulletin G.E.P.©.P. N°6)
1 le 2 Novembre 1974 au C.G.N. (DUBOIS in MILBLED 1980)
1 le 12 Octobre 1975 en B.S. (en vol avec 5 Buses variables Buteo buteo)
1 le 29 Novembre 1975 au C.G.N. (in MILBLED 1980) A C
1 le 20 Décembre 1975 au H.A. (in TRIPLET 1983) ,
1 le 19 Janvier 1976 au H.A. (in TRIPLET 1983) '
1 le 18 Avril 1976 au H.A. (in TRIPLET 1983) 1
1 du 22 Novembre 1976 au 17 Décembre 1976 en B.S. (MOUTON in COMMECY et
SUEUR 1983)
Hiver 1976-1977 : 1 hivernant en forêt de Crécy (DEQUIED com. pers.)(80)
2 le 1 Septembre 1977 à Pouilly—sur—Serre (80) (COMMECY in COMMECY et
al, 1979)
1 du 22 au 27 Decembre 1977 à Loeuilly (80) (CORRADO,DEBECQUE, HERNANDEZ
et RIGAUX in DUPUICH et al. 1980)
1 le 21 Janvier 1978 en B.S. (MOUTON in DUPUICH et al. 1983)
1 le 8 Octobre 1978 à Olhain (62) H.R. (BUCHET et LECLERQ in Centrale
G.O.N.)
2 début Décembre 1978 en B.S. (COMMECY et SUEUR 1983)
1 le 6 Janvier 1979 à Noeux (62) H.R. (JOUGLEUX in Centrale G.O.N.)
1 le 25 Janvier 1979 à Quesnoy/Deule (59) H.R. (MOUTON in Centrale G.O.N.)
1 le 8 Février 1979 à Ors (59) H,R. (T©MBAL in Centrale G.O.N.)
1 le 22 Fevrier à Wambercourt (62) H.R. (TOMBAL in Centrale G.O.N.) ’
1 le 23 Février à Douriez (62) H.R. (TOMBAL in Centrale G.O.N.) I
3 le 18 Fevrier 1979 en B.S· (COMMECY et DELVAL in COMMECY et al. 1980)
1 le 11 Fevrier 1979 en B.S. (DUBOIS et PAXON in COMMECY et al. 1980)
1 le 18 Février 1979 (trouvée morte) à Juvincourt (02) (RIOLS in DUPUICH V
1980) I
1 le 24 Octobre 1979 à Guines (62) H.R. (TROUVILLIEZ in Centrale G.O.N.) z
1 le 10 Décembre 1979 à Leschelles (02) (DUPUICH in DUPUICH 1980) Ã
1 le 18 Février 1980 en B.S. (FLOHART in COMMECY et al. 1982) 1
1 le 23 Mars 1980 forêt du Val St Pierre (02) (MERCIER et TRIPLET in »
DUPUICH 1983) î
1 le 12 Octobre 1980 à Brimeux (62) H.R. (RAEVEL in Centrale G.O.N.) Q

à 2
1 le 22 Février 1981 à Leschelles (O2) (DUPUICH)
1 le 4 Avril 1981 à Mont St Jean (02) en vol Nord (DUPUICH) i
1 le 8 Novembre 1981 en B.S. et 1 le 12 au P.O.M. (MENNECART et MONTADERT
in COMMECY et al. 1983) (Hivernage complet au Nord de la Baie de 1
Somme eet hiver là selon G. DEQUIED). ?
1 le 25 Novembre 1981 à M.A.G. (59) H.R. (LECCI et al. in Centrale G.O.N.)
1 du 4 Novembre au 23 Decembre 1982 à Fort—Vert (62) H.R. (BRIL et ·
TERASSE in Centrale G.O.N.)
1 les 7 et 8 Septembre 1982 à Noyelles/mer (80) (TRIPLET et VERRIERES in À
COMMECY et al. 1983)
1 du 19 Decembre 1982 au 23 Fevrier 1983 à Clipan (59) H.R. (BRIL et al. l
in Centrale G.O.N.)
1 le 23 Decembre 1982 à Hannapee (02) (DUPUICH)
( 1 les 5 et 6 Mars 1983 à Clairmarais (62) (BR1L et DEHORTER in TOMBAL 1984) '
1 (Juv.) le 12 Novembre 1983 à Audinghem (62) H.R. (RAEVEL in Centrale I
G.©.N.) (
1 le 30 Octobre 1983 en B.S£ en vol Sud avec 7 Buses variables (FLOHART)
1 les 3 Decembre 1983 et 15 Janvier 1984 à Clipan (59) H.R. (BRIL in
TOMBAL 1984) '
1 le 12 Avril 1984 à Le Nouvion en Thierache (02) (DUPUICH in COP 85)
1 les 24 et 27 Decembre 1984 à Balançon/Merlimont (62) H.N. (FLOHART
in TOMBAL 1985)
1 le 23 Décembre 1984 à Couvron (02) (DUPUICH in COP 1985)
1 le 4 Janvier 1985 au NAPDK (HUBAUT et LECLERCQ in Centrale G.O.N.) i
1 du 1 au 12 Janvier 1985 à Sautes (JUNIQUE in Centrale G.O.N.)
1 (Juv.) le 19 Octobre 1985 au C,G.N. en vol Sud (RAEVEL in Centrale 1
G.O.N.) H.N. en cours L
1 le 19 Octobre 1985 (C. et J.C. TOMBAL, DUMONT et DURIEUX in Centrale 7
G.O.N.) H.N. 1
3 le 20 Octobre 1985 en B.S. en vol Sud (FLOHART) H.N. en cours 1
1 les 20 et 21 Octobre 1985 en B.S.,en vol Sud le 21 (FLOHART) H.N. A
en cours (
2 le 26 Octobre 1985 en B.S. en vol Sud (COMMECY, FLOHART et GAVORY) Ã
H.N. en cours 1
1 (Juv.) le 29 Octobre 1985 au P.O.M. (SUEUR) H.N. en cours
1 (Ad.) le 11 Novembre 1985 au P.O.M. (SUEUR) H.N. en cours
1 les 28 et 29 Décembre 1985 à St Firmin (80) (DURIEUX, FLOHART et al.) L
H.N. en cours V

5
1 du 2 Novembre 1985 à.Février 1986 en Baie de Canche (Camiers, Dannes)
(BERNARD, BRABANT, TERASSE et al.) H.N. en cours
1 de fin Octobre 1985 à début Février 1986 au H.A. ( COMMECY, GAVORY,
K©WAL©RICK,MERCIER et al.) H.N. en cours (
1 du 1 Décembre 1985 au 25 Janvier 1986 à L'Etoile—Flixecourt (80) A
(Juv.) (E. MERCIER)
Abréviations utilisées pour les noms de lieux :
B.S. : Baie de Somme 80 M.A.G. : Mare à Goriot 59 '
C.G.N. : Cap Gris Nez 62 N.A.P.D.K. : Nouvel avant-port de
H.AO : Hâble d'Ault 80 Dunkerque 59 ’
P.©.M. : Parc Ornithologique du '
A Marquenterre 80
En tout, ce ne sont pas moins de 56 observations qui ont été réalisées
dans la région considérée par cet article; 4 concernent le Nord 59
13 concernent le Pas de Calais62
29 concernent la Somme 80
9 concernent l'Aisne 02
Bê22£&2E222-Es@29£21ès =
La répartition mensuelle des observations de la Buse pattue est repré-
sentée sur le graphique 1. Les périodes de présence s'étalent de début
Septembre à la fin Avril.
Aprés un premier petit pic début Septembre, le passage ne débute réelle-
ment que durant la seconde décade d'©ctobre et se poursuit jusqu'au
début de Décembre. La plupart des individus observés ensuite sont des _
erratiques. Quelques cas de stationnements prolongés voire d'hivernages »
complets ont été observés en particulier sur le littoral : régions de
Dunkerque et de Calais, baies de Canche et de Somme, Hâble d'Ault; mais
aussi plus à l'intérieur des terres : forêt de Crécy, Vallée de Somme.
Un petit passage de remontée semble exister entre fin Février et Avril.
La répartition annuelle des observations est donnée par la figure 2. 1
Alors que l‘espèce n'était pas observée chaque année avant 1973, elle (
devient de plus en plus fréquente depuis et une moyenne de 4 individus
est maintenant notée en année normale.
1979 et 1985 ont été marquées par un nombre élevé de contacts avec l'
espèce, respectivement 12 et 16,

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Fig.]: Répartition des observations par decade. A
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Fig.2: Répartition des observations par année. É

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Sur les Figures 3,4 et 5, nous avons reporté les observations réalisées
chaque saison. Nous avons défini arbitrairement le passage post—nuptial
comme s'étalant de Septembre à début Décembre; l'hivernage de mi—Décembre `
à mi Février; le passage prénuptial à partir de fin Février.
Le graphique 3 montre la régularité du passage d'automne: une moyenne de I
2 individus repérés chaque année. Une année sort de l'ordinaire : 1985 È
avec 12 individus. Cette année là un suivi de migrations a été réalisé _
de Septembre à Novembre en Baie de Somme. Il a permis l'observation C
de 9 Buses pattues. F
Le graphique 5 concerne le passage pré—nuptial. Il n'est observé que i
depuis 1980. Ceci correspond au début des observations régulières dans
l'Aisne où la plupart des observations ont été effectuées.
Le graphique 4 a été établi pour les contacts hivernaux. La première
I observation moderne n'a été réalisée que pendant l'hiver 1975/76
puis irrégulièrement avec des extrèmes d'aucune à 12 Buses pattues
par saison.
BÉEê£È£ÈÈ9§-êEêEiêÈÈ =
Les cartes 1,2,3 et 4 donnent la répartition des observations par saison.
2 zones principales se dégagent de la carte 4 :
—l'©uest de la région avec en particulier le littoral
—l'Est de la région avec la bordure orientale de l'Aisne
Une étude des cartes saisonnières permet de découvrir les sites d'hiver
nage et les voies de migration.
— En automne le littoral mk le lieu de passage principal (la quasi-
totalité des observateurs y est certes concentrée mais est-ce la seule .
raison?). D'autres espèces de rapaces empruntent aussi largement cette '
voie, notamment l'Epervier d'Europe (Accipiter nisus) et la Buse  
variable, dont plusieurs dizaines voire centaines d'individus sont
vus en migration active chaque année (G. FLOHART en préparation).
~ En hiver c'est encore le littoral qui draine la plupart des données : (
les biotopes favorables à la Buse pattue y étants fréquents : vastes C
4 complexes dunaires, estuaires, bas—champs dépourvus de haies voire i
même les friches industrielles. ‘
Les observations de l'intérieur pendant cette période de l'année ont A
été réalisées lors de conditions météorologiques exceptùonnelles (6 cas) 3
ou concernent dœ erratiques peut-être encore en migration (observations 1

REPARTITION DES OBSERVATIONS PAR SAISON ET PAR ANNEE.  
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FIG. 3 AUTOMNE.
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FIG. 4 HIVER. A
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FIG. 5 PRINTEMPS. ` I

Répartition géographique des observations sur
Ze découpage I.G.N. ‘
xxl XXII XXIII XXIV XXI XXII XXIII XXIII
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4  4 IH    IIIIH    
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Carte 1: Automne Carte 2: Hiver
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Carte 3: Printemps Carte 4: Total

IC
de Décembre dans l'Aisne).
Trois cas de stationnements prolongés dms les terres ont été constatés.
— à Loeuilly en Décembre 1977
-en forêt de Crécy, hiver 76-77. L‘individu a toujours été observé
dans une zone de pelouses correspondant à une très jeune plantation
de Hêtres; il ne fut jamais vu en forêt proprement dite (D. DEQUIEDT
com,pers.)
-en vallée de Somme, hiver 85-86. Biotope fréquenté, champs et larris c
du versant.
`— Les observations printanières sont beaucoup plus rares et se répartis  
sent équitablement entre l'©uest et l‘Est de la région (4 données pour
chaque secteur). Un passage régulier de printemps semble donc exister
dans l‘Est de l'Aisne.
DISCUSSION
Les observations de la Buse pattue peuvent se diviser en trois grands
types : les passages pré et post nuptiaux et l'hivernage.
E·È§_Eê§É`:êS!Èê ‘
Les migrations se font sur un large front s'étendant de la Grande
Bretagne à l'extrème Est de l'Eurasie. Le Nord de la France constitue
l'extrémité Sud de l'aire d'hivernage normal (CRAMP et SIMMONS; DUBOIS
et YESOU). Néanmoins un passage régulier existe et les observations-
sont beaucoup plus nombreuses sur le littoral mMà l'intérieur : la
côte canalise un important passage de rapaces (Epervier et Buses notam-
ment) et les Buses pattues doivent suivre ce flot de migrateurs)pro- T
venant probablement de Scandinavie. Aucune tendance ne peut être
observée dans l'év©lution du nombre d'oiseaux notés à cette saison.  
Le chiffre record de l'automne 85 semble du à une "invasion" observée ï
dans le reste de l'Europe de l'Ouest aussi (British Birds et VILLERS 86).
Ceci correspond à un déplacement de l'aire de nidification vers le . ·
sud et ne semble avoir aucune relation avec une surabondance de —
nourritures (pullulations de Lemmings par exemple) (CRAMP et SIMMONS,
TOMBAL oom.pers.). On peut aussi s‘étonner de l'abondance du Bruant î
des neiges (Plectrophenax nivalis) cette saison là, espèce dont l'
aire de répartition (mais pas le régime alimentaire!) est presque

ll
identique à celui de la Buse pattue.
La régularité de ces observations ainsi que l'existence d'un passage
pré-nuptial régulier semblent indiquer la présence d'un hivernage
régulier au Sud de la région qui ne semble pas connu aujourd'hui
(Bretagne, dans les landes intérieures?)
La forte proportion d'observations dans l'Aisne au printemps peut
être expliquée par un retour rapide des oiseaux vers les zones de
nidification : ils empruntent alors le chemin le plus court. Il est
cependant à noter que peu d'observations sont réalisées à l'Est de
la région à cette époque (1 le 13 Avril 1984 dans la Marne d'aprés p
DUBOIS et YESOU 1986), alors que les observations d'hivernants y sont
nombreuses.
ëlëirsëaëss = (
Ce sont les observations hivernales qui sont les plus nombreuses. Elles
sont même très nombreuses sur le littoral et réparties uniformément à
l'intérieur (en fonction de la pression d'observation). Le biotope
fréquenté est caractérisé par des étendues dégagées où la pattue chasse;
des bosquets lui servant de lieux de repos.C'est pourquoi on la ren-
contre à cette saison dans les dunes littorales,les vastes clairières
(forêt de Crécy), les marais (vastes phragmitaies de Merlimont par ex.),
les bocages ouverts, les cultures ou les friches industrielles (Nouvel
Avant Port de Dunkerque). Ce dernier site est utilisé presqu'aussi
régulièrement que ne l'est la Baie de Somme ces dernières années.
La fréquence des observations semble très variable, néanmoins elles
deviennent régulières et plus fréquentes depuis 1976. 2 années excep-
tionnelles se détachent du lot : 1985/86 avec notamment le passage É
post—nuptial impressionnant de fin 1985 et 1979 dant les premiers
mois ont été très froids. Il est à noter que le début 85 n'a pas vu
un "gros hivernage" malgré le froid très vif qui a caractérisé cet
hiver (2 observations).
On peut distinguer 3 types d'oiseaux observés en hiver : 1
-les hivernants sensu-stricto attachés à un site pendant plusieurs
semaines, voire la saison. Ces oiseaux sont surtout observés sur le
littoral et en des lieux "traditionnels", occupés presque réguliè-
rement (dunes de la Baie de Somme, N.A.P.D.K., Fort Vert principa-
lement.) _ · V
- les erratiques observés à une ou deux reprises. _

â
12
— les migrateurs tardifs ou les oiseaux fuyant le froié.
On peut remarquer que 3 observations de l'Aisne (sur 5) concernent .
cette catégorie d'oiseaux : là encore, le "chemin le plus court" peut
expliquer cette constatation.
Si l'on compare le statut de la Buse pattue dans le Nord- Pas de Calais- È
Picardie tel que nous venons de le donner à celui qui a été défini
par DUBOIS et YESOU en 1986, travail portant sur 75 données de toute
la France ( dont 28 soit 37% qu'ils connaissaient de notre région d'
étude), on peut y trouver de grandes similitudes (mème pattern de î
migration, même répartition des observations -littoral; -Est du pays; _
-ailleurs en fonction de la pression d'observation) ce qui prouve bien K
que l'ensemble de nos 56 données sont valables et il nous semble V
abusif de maintenir la Buse pattue dans la liste des espèces soumises
à homologation nationale, au moins dans le quart Nord de la France.
CONCLUSION
La Buse pattue est devenue oiseau régulièrement observé dans le
Nord et le Pas de Calais et la Picardie : en effet, prés ée 60 oiseaux
différents ont été observés de 1975 à 1985 alors qu'au début du siècle
il était considéré comme très rare ou irrégulier. Cet oiseau semble
avoir retrouvé le statut qu'elle avait au XIX siècle tel qu'il a été
décrit par COMMECY et SUEUR (1983).
Un passage automnal est régulier, principalement sur le littoral où
l'on constate aussi l'hivernage de quelques oiseaux. Les observations de
l'intérieur quoique plus rares sont également régulières.
Les migrations post et pré nuptiales posent le probléme de la présence A
hivernale d“oiseaux au Sud de la région : cet éventuel secteur d' '
hivernage serait à rechercher. 7
REMERCIEMENTS
Nous remercions tous les observateurs qui, en communiquant réguliè- 1
rement leurs données à un groupe ornithologique, ont permis de réaliser _
cette synthèse. Nous remercions aussi J.C. TOMBAL pour les observations
qu'il a bien voulu nous transmettre.

I 13
BIBLIOGRAPHIE
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1
V
1
1


			
15
Le Fulmar (Fulmarus Qlacialïs)
estivant GI nicheur GH Picardie
Par E. MERCIER
I INTRODUCTION ‘
Après l'étude sur la migration (Mercier 1986), cet arti- ·
cle constitue le deuxième volet d'un essai de mise au point
du statut du Fulmar (Fulmarus glacialis) en Picardie. ,
La présence du Fulmar sur les falaises crayeuses du Sud
de la côte Picarde (entre Ault et Mers`: fig.1) pendant la Y
saison de reproduction, est un phénomène récent. Elle ne fut
notée qu'è partir de 1972et la nidification ne fut prouvée
_ qu'en 1979 (Robert 1984). Avant les années 1970, le Fulmar
n'était connu en Picardie que comme un migrateur rare (voir
Mercier 1986) L
Cette modification du statut de l'espèce en Picardie s'
inscrit dans le cadre d'une extension de l'aire de nidifica— 1
tion depuis la fin du XVIII siècle. Les ët8P€S de cette
expansion géographique peuvent être schématisées de la façon 7
suivante. Au XVIII siècle, l'aire de nidification se limitait i

16
â quelques rares colonies essentiellement installées dans 1
l'arctique. Au début du XIX siècle, la limite Sud atteint X
les Shetlands et en 1903, l'Ecosse. Les côtes Britanniques
de la Manche ne sont concernées qu'en 1951. Cette expansion 1
géographique va de paire avec une explosion démographique 1
dont le taux de croissance est tel que la population double
quasiment tous les 10 ans. En France, la première reproduc-
tion fut prouvée en 1960 aux Sept-Iles; point à partir duquel
les côtes Francaises sont progressivement conquises (Cap C
Frehel:1969; Cap d'Antifer: 1971...)
La biologie de la reproduction du Fulmar est particulière A
en effet, après leur naissance et pour une période de 2 à 4
ans, les jeunes restent loin des côtes, sur les lieux d'hiv
vernage océanique. Ensuite ils fréquentent les colonies au
printemps et en été sans s'y reproduire. Ils ont â ce moment 4
de leur existence un comportement tout â fait remarquable
d'imitation de celui des nicheurs. On note particulièrement
des parades et des simulacres de couvaison sur des sites i
potentiels de ponte qui sont occupés pendant toute la saison g
par les mêmesoiseaux. Ce n'est qu'â un âge situé entre 6 et
12 ans qu'ils atteignent leur maturité sexuelle leur permet-
tant de pondre un oeuf unique (Cramp et Simmons 1977)
Comme nous le verronslune très forte proportion des indi-
vidus estivants en Picardie, est constituée d'immatures qui
ne se reproduisent donc pas. Ceci induit un certain nombre L
de particularités remarquables qui seront détaillées au
cours de ce travail.
Dans ce qui va suivre, nous discuterons dans un premier i
temps des effectifs et de leur évolution. Dans un second temps ·
nous aborderons l'étude de certaines particularités de la
biologie de la reproduction et de l'ethologie des Fulmars en _
Picardie. Une étude précédente, publiée dans une revue cygé-
nétique locale (Robert 1984) avaient déjà tenté une synthèse
sur ces problèmes; des données inédites resultant d'un travail `

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Fig.Z Localisation du secteur d’étude
entrepms depuis 1979, m'amméner0nt â remettre en cause les
principales conclusions de cet auteur et â—en proposer d'
autres.
II EVOLUTON DES EFFECTIFS ESTIVANTS
A Présentation du problême
Nous avons précédemment signalé (Mercier 1986) que les
Fulmars immatures (non-reproducteurs) arrivent sur les colo-
nies en Avril et repartent dès Juin. C'est donc de la fin
Avril jusqu'au début Juin que les effectifs sont maximum et
que l'on peut tenter d' évaluer le nombre de Fulmars estivants
sur les falaises Picardes.

1F Ã
]
Robert (1984) a publié des comptages pour la période 1972
â 1981, et il conclut que la population estivante "...croit (
rapidement jusqu‘en 1976, connait une baisse d'effectifs en
1977,..., puis progresse â nouveau jusqu'en 1979. Depuis elle
semble se stabiliser..", et il estime alors "...â environ i
8/9 couples la population..." pour les années 1979 â 1981. —
Il interprête le creux de 1977 comme resultant d'éboulements
hivernaux de la falaise qui auraient détruit des sites d'ac- x
ceuils et la stagnation finale en terme de saturation du mi- 7
lieu et de concurrence avec les Goélands argentés (Larus ar- 1
gentatus) . .
Pour ma'part je considère qu'aucune des explications avan-
cées par cet auteur n'est recevable:
-il est en effet évident que les effondrements hiver-
naux, qui constituent le seul agent morphologique 1
modelant les falaises, créent statistiquement â l' R
échelle d'un hiver et pour 6km de falaise, autant
de corniches et autres sites d'acceuils, qu'ils en
détruisent.
—par ailleurs, selon la volumineuse monographie sur 1
le Fulmar de Fisher(1952), le résultat de la concur-
rence de cet oiseau avec le Goeland argenté, quand
elle existe, se fait plutôt en faveur du premier.· î
De plus les Fulmars qui sont cantonnés avant la ma- î
jorité des Goélands, ont amplement la place pour s'
installer puisque plusieurs centaines de couples de
Goélands argentés trouvent aisément place sur les
falaises quelques semaines plus tard (voir aussi
§ VI B.), À
— En fait, tout laisse à croire que les variations qu'a
cru reconnaitre Robert (1984) correspondent â des artéfacts ‘
dus â la méthode de recensement; c'est ce que je me propose 1
de montrer maintenant. 4
s
i

 
19 )
B Les recensements de 1979.  
Pour cette année 1979, Robert (1984) n'a trouvé qu'un
seul couple cantonné entre Ault et Le Bois de Cise (Fig.1).
La même année, j'ai effectué sur ce même secteur 14 visites
dont 5 recensements complets.Le 13 Avril, j'ai ainsi pu
noterla présence de 7 cantonnements; Il s'agit du maximum;
le minimum a été noté le lendemain 14 Avril avec 1 seul
site occupé. Le 15 Avril, 6 des 7 cantonnements notés le .
13 ont été revus. Il est â signaler que ces 13 et 15 Avril 5
un site repéré comme étant occupé antérieurement ( 29 Mars C
1979) et postérieurement ( 29 Avril et 2 Juin 1979) était h
déserté.
Ilnversement, Robert (1984) donne, pour 1979, 8 couples L
cantonnés entre Le Bois de Cise et Mers, alors que le 14 '
Avril, date â laquelle mes recensements dans ce secteur ·
atteignent leur maximum, je n'en ai localisé que 3.
C Les autres recensementsl ·
Sans entrer plus dans le détail, disons que la confron-
tation des différents comptages que j'ai réalisé depuis 1979
` sur des secteurs limités ou sur la totalité des falaises,
confirme la non—reproductibilité et donc la non—representa—·
tivité d'un comptage isolé . Venables in Fisher (1952, fig.
50 et p.482) avait déjà signalé ce problême. .
En regroupant les données sur des secteurs de falaise pour
lesquels je dispose de plus de 10 comptages au cours des mois p
d'Avril, Mai et Juin de la même saison de reproduction, il
` est possible d'établir des graphiques sur la fréquence des
résultats de recensement (fig.2). On constate, en dépit du î
faible nombre de données pour chacun d'eux, qu'ils ont gl0— É
balement une forme en "cloche". Ceci témoigne d'une certaine C
répartition statistique (et donc aléatoire) du nombre de
site occupé lors d'un comptage. É

_ 20
à
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Fi .2 Histo rammes de ré uence du nombre de sitesoom tés (e) 1
9 9 _ ) Q l _ ’ P
au cours de differents comptages (n) realises pendant »
les mois d'Avril, Mai et Juin de la méme saison de nidi-
fication pour différents secteurs de falaise (A, B...F).
L'échelle apparait d droite, la flêche sur l'aœe des effec-
tifs indique le nombre total de sites occupés au moins ‘
une fois sur le secteur considéré pendant la période
donnée.
L'absence de certains oiseaux lors des recensements dépas-
se largement le phénomène de "lune de miel" (période de 15
jours pendant laquelle les adultes sont en mer pour se cons-
gz
tituer des réserves avant la reproduction). En effet, la
"lune de miel" n‘intéresse que la très faible proportion de ‘ E
couple reproducteur; elle ne peut donc expliquer les variations 1
, . . . . . l
de grande ampleur observees 1Cl. Par ailleurs, C€S_V3fl&È1OHS l
` 5
sont sensibles à une très courte échelle de temps, comme le r
montrent les comptages répétés effectués, le 13 Avril 1986 É
sur un secteur de référence, au Nord du Bois de Cise (fig.3). `
D Discussion sur le nombre de sites occupés
Ill ressort de ce qui précéde que les recensements effec- ;
tués â la période qui est pourtant la plus favorable, donnent
des résultats non-reproductibles et donc non-fiables. Le É
problême de l'évaluation des effectifs estivants est donc §
de ce fait posé. D'ores et déjà, on peut émettre des doutes
sur la réalité des fluctuations pluri—annuelles que Robert
(1984) a cru pouvoir mettre en évidence â la lumière d'un
ou de deux recensements annuels (voir § II, A).

21
A priori, deux types d'explicati0n â la non~reproducti—
bilité des recensements sont envisageables; ils ne sont d'
ailleurs pas incompatibles:
'—les Fulmars occuperaient en alternance plusieurs
sites; il y aurait des déplacements au cours de la
I journée et le comptage, qui n'est pas rigouresement i
instantané (environ 4 heures pour l'ensemble des
falaises) pourrait surmévaluer (en comptant plusieurs (
fois des couples qui se seraient déplacés) ou sous—
évaluer (de façon symétrique) la population présente. q
—les Fulmars passeraient une partie assez importante
de leur temps en mer pendant laquelle le site est
déserté. L'occupation simultanée de tous les sites
(comme d'ailleurs l'absence simultanée) serait alors
statistiquement rare. A
D
  `
  I
4 I i
  Y
  ~
1
F O li
8 9 10 11 12 13 14
» Fig.3 Evolution du nombre de sites occupés
(n) en fonction du temps ( H en temps
universel) sur un secteur de falaise
de référence long de 1,5 km (13 Avril 1
_ 1986). ï

22
En fait, si l'0n en croit Cramp et Simmons (1977, p.125),
les Fulmars n'occupent qu'un seul site et " il n'y a pas de
site supplementaire pour l'accouplement ou tout autre acti-
vité". En conséquence, seule la deuxième explication est
acceptable. Il devient alors possible d'utiliser les recense- 1
ments effectués par un seul observateur pour évaluer la po-
pulationestivante, malgrè la durée des comptages. Cette uti-
sation doit néanmoins nécessiter un certain nombre de pré- ·
cautions.
Ces précautions consistent â effectuer de nombreux recen-
sements entre Avril et Juin. Pour chacun d'entre eux, il
faut noter et cartographier la totalité des sites occupés.
En fin de saison, on peut appréhender la population estivante
grâce au décompte des sites qui ont été observés occupés au
moins une fois pendant la période en question. Le nombre de .
site occupé est donc pratiquement toujours plus élevé que le i
résultat du recensement le plus fructueux, et il dépasse 1
très largement le résultat des recensements "moyens".
E Dicussion sur la population estivante. d
Lors des recensements les sites sont souvent occupés par ‘
un seul individu qui semble couver (voir §I). Pour évaluer j
la population estivante,il faut connaitre le nombre d'indi-
vidus qui est lié à chaque site. Le problème est d'autant
plus complexe que, comme cela a déjà été signalé, l'essen— ‘
tiel de la population est constitué d'immatures dont on j
ignore, â priori, si ils sont réellement en couple.
La littérature consultée (Fisher 1952, Cramp et Simmons
1977, Dif 1982) n'apporte pas d'éclaircissement sur ce point _
particulier. Par contre, dans les secteurs de falaise inten-
sément suivi, et dont la totalité des sites a été observée
plusieurs fois au cours de la même saison de reproduction,
j'ai observé sur chacun d'eux, des comportements qui laissent
supposer l'implantation d'un couple (parades, échange de '
nourriture simulée ou non...) auquel s'adjoint parfois un

E
— 2   É
troisiême, voir un quatrième individu (éléments d'autres
couples ou individus solitaires?). (
En conséquence, il semble raisonnable d'extrapoler le nom-
bre de site occupé en l'assimilant au nombre de couple pour
avoir un chiffre minimum de l'effectif estivant.
F Données sur les effectis estivants 1
L'évaluation des effectifs de Fulmars estivants en Picar— 1
die a déjà fait l'objet de plusieurs mentions dans les pu- L
blications régionales r
1979/1981 8 â 9 couples Robert (1984)
1982 12 " in Commecy et al (1984) t
1983 9 " Sueur (1983)
1985 11 " Raevel (1986)
Comme je l'ai montré précédemment (§ II,D), l'évaluation I
des effectifs estivants nécessite en fait de posséder de U
nombreux recensements complets répartis sur la même saison 1
de reproduction. Les recensements que j'ai personnellement
effectués et les quelques renseignements que j'ai pu receuil—
lir auprès d'autres observateurs ne permettent d'appliquer
la méthode préconisée ci—dessus que pour les années 1979
et 1986. On obtient alors les chiffres globaux minimum
suivants: _
1979 : 16 couples
1986 : 49 couples
(recensements maximums au cours d'une journée:
respectivement 9 et 39 sites) g
Ces chiffres s'inscrivent très mal dans le cadre des (
données déjà publiées. Celles—ci n'ont donc, selon moi, que §
la valeur de recensements ponctuels et ne reflétent en aucun 1
cas les effectifs estivants (fig.4). 1
1

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V Fig.4 Courbe d'év0luti0n du nombre de site occupé `
(et donc de couple ?) intrapolée d'aprês les
évaluations de 1979 et 1986 (indiquées par
les ronds blancs). Les traits verticaux pleins
illustrent les comptages publiés (voir texte)
et les pointillés, quelques comptages person~
nels non publiés. Le recensement de 1984 est
I partiel et n’interesse que la moitié de lao I
longueur des falaises. ' =

Signalons dès â présent que l’ordre de grandeur de l'
évaluation obtenue pour 1986, par la méthode proposée pré—
cédemmœnt (§ II,D), sera confirmé par une autre méthode
plus indirecte (voir § III, C).
G Conclusions
Les effectifs de Fulmars estivants sur les côtes Picar~
des sont donc caractérisés par une très forte expansion depuis
le début de leur installation (1972) pour atteindre une
cinquantaine de sites occupés (donc de couples?) en 1986 (fig.
4). Contrairement â ce qu'indique Robert (1984), il semble I
que rien ne permette d'envisager sérieusement que cette
expansion ait connu des temps d'arrét ou même des périodes
régressives.
III EFFECTIFS REPRODUCTEURS
A Introduction
Plaqués sur les corniches ou au fond des cavités, les
oeufs et les jeunes poussins sont toujours très difficiles
â découvrir, d'autant plus que l'adulte couvant reste imper-
turbablement en position pendant plusieurs jours d'affilée
et que, comme chez tous les Procélaridés, les séances de i
nourrissage sont très rares. En fait, il est apparu que la
meilleure période pour localiser un jeune se situe au moment ·
où il a un âge compris entre 2 et 5 semaines. Pendant cette I
période,et en dépit de sa couleur grise remarquablement
mimétique sur la paroi rocheuse, il est suffisament gros et
autonome pour être moins difficilement observable,
surtout quand on a précédemment cartographié tout les sites î
potentiels de reproduction. Plus tard, il tend â ressembler É
aux adultes ce qui, â distance, peut poser des problèmes È
de reconnaissance. Cette période relativement favorable n' î
est hélas pas forcement synchrone entre tous les jeunes.
Le recensement complet des jeunes de l'année est donc · C
une tache difficile qui demande de nombreuses visites en Aout É

26 1
et Septembre. Celles ci doivent être précédées par des repé-
rages obligatoires plus tôt en saison. Ainsi, même si la ni~
dification a été prouvée en 1979, 1980, 1981, 1985 et 1986;
on comprendra que les chiffres crédibles sur les effectifs
de Fulmars nicheurs soient particulièrement rares.
B Données chiffrées
Après plusieurs années de recherche, ce n'est qu'en 1979
que Robert (1984) a pu prouver la reproduction d‘un couple
de Fulmar sur nos côtes. On peut donc supposer qu'â cette
époque la totalité de la population nicheuse ne dépassait
pas un ou deux couples.
En 1986, les cinq recensements que j'ai effectuésentre i
fin Juillet et mi=Septembre sur l'ensemble des falaises m'
ont permis de découvrir 8 jeunes Fulmars. Il est peu vrai-
semblable que des poussins aient pu échapper â mes observations.
C Remarque sur le taux de reproduction
Fisher (1952) signale que dans les Iles Britanniques et
pour les petites colonies (moins de 10 couples reproducteurs)
le taux de reproduction n'est en moyenne que de 18,5 jeunes
pour 100 couples. Dans le cas qui nous interesse ici, ce taux
s'établit â 16,3 jeunes/100 couples. Ces deux taux sont très É
A proches et la différence n'est pas significative. Ceci cons- 9
titue, me semble t—il , un argument important qui confirme
l'ordre de grandeur de la population estivante Picarde telle ‘
qu'elle a été calculée par la méthode proposée et exposée f
précédemment (§ II, D); c'est â dire une cinquantaine de _
couples, bien que cela soit notablement plus important que 1
tout ce qui était précédemment admis (voir § II, F).

2 7
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IV APPROCHE DE LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION
Il est évident que l'augmentation de la population esti- A
vante que l'on constate actuellement (fig.4: doublement en J
5ans pour la période récente soit approximativement une 1
augmentation de 15% par an) ne peut en aucun cas s‘expliquer (
dans le cadre d'un taux de reproduction aussi faible que 1
16,3 jeunes/100 couples (chiffre de 1986) d'autant plus que î
la maturité sexuelle des Fulmars n'intervient pas avant l'
âge de 6 ans (Cramp et Simmons 1977).A titre de comparaison, i
les populations anglaises doublent en 10 ans avec un taux I
de reproduction largement supérieur â 50 jeunes/ 100 couples.
L‘expansion ne peut donc s'expliquer que par des apports
extérieurs d'individus qui viennent se fixer sur les falaises È
sans doute attirés par la présence d'une colonie pré-existante
et une grande disponibilité en site de nidification.
. La différence de 7 ans entre le début de l'estivage du ~
Fulmar sur nos côtes (1972) et la première nidification
prouvée (1979) permet de penser que la colonie a été fondée
par des immatures. De méme, le taux de reproduction très bas
qui se maintient en dépit des apports extérieurs permet de
penser que ceux-ci sont essentiellement le fait d'immaturesf
Ces conclusions sont compatibles avec les données de la
bibliographie qui admet qu'aprës leur séjour océanique de 1 C
â 4 ans, les immatures reviennent â terre choisir un site A
dans une colonie parfois différente de celle de leur naissan-
ce (ce qui engendre un certain brassage â l'echelle Européen- A
ne; voir Mercier, 1986 par exemple). On notera que d'aprës
les données anglaises, une fois la colonie et le site choisi, L
les Fulmars y restent remarquablement fidèles (â 96% d'aprês 1
Dif, 1982). On peut supposer qu‘il en est de même en Picardie. É
- L'origine de ces immatures ne peut être établie de manië- (
re certaine, mais il est logique de penser qu'ils proviennent
de coloniesplus septentrionales aux capacités d'acceuil satu-
rée (Ecosse, Irlande, Scandinavie .... ).

29
V DONNEES SUR LA BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION
A Introduction
Comme je l'ai déjà signalé, l'observati0n des oeufs et des
premières phases de la vie des poussins est très difficile
du fait de l'implantation des nids et du comportement de
l'adulte couveur. En pratique, seuls deux événements du cy-
I cle de reproduction sont facilement accessibles â l'étude.
Il s'agit de l'arrivée des adultes sur la colonie et, â l'
autre bout du cycle, de l'env0l des jeunes, L'observation
d'autres événements est toujours fortuite et très rare!
B Date d'arrivée sur la colonie
Grâce â des visites effectuées depuis 1979, il m'est possi-
ble d'esquisser l'évolution de la date d‘arrivée des Fulmars
sur les falaises au début de leur période de reproduction (
fig.5). On remarque une évolution très nette qui se manifeste V
par la caractère toujours plus précoce de la date d'arrivée.
Celle ci a gagné plus d'un mois en 7 ans (1979-1986). Anté-
rieurement (avant 1979) aucune donnée plus précoce que Mars
ne semble avoir été notée (peu de données süresl?). T
Pour tenter de donner une explication â cette évolution
remarquable, il faut préciser quelques faits concernant les L
premiers couples installés en Février 1986. Il est en effet i
remarquable de constater que:
—sur les six premiers couples installés mi-Février,
on constatera une naissance chez cinq d'entre eux. _
Ces Fulmars avaient donc un âge minimum de six ans. È
-la totalité des sites choisis par les premiers É
arrivants, etaient déjà occupés en 1979. Vu la fidé-
V lité au site connu chez le Fulmar (voir § IV) on l
peut penser que ce sont les même individus qui étaient C
déjà lâ en 19791 A A

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I N`- 1
Decembre Janvier Fevrier
1
Fig. 5 Evolution de la date d'arrivée des Fulmars sur .
les falaises Picardes depuis l'hiver 1978/2979
(cercle plein: Fulmars présents; cercle vide:
Fulmars absents).
1
Ces deux constatations vont dans le même sens, elles
suggèrent que les premiers Fulmars arrivês en 1986 étaient Q
des individus relativement âgés. On se souvient par ailleurs
que les Fulmars immatures n'errivent sur les colonies qu'en
Avril (voir Mercier 1986). On peut donc penser que les
Fulmars en veillissant, arrivent de plus en plus tôt sur la
colonie. L'êvolution que l‘on constate â la figure 5 corres-
pondrait donc â un veillissement de la fraction la plus âgée
de la population. »
Pour le futur on peut s'attendre â la suite de cette ç
évolution qu'il sera particulièrement interessant de surveil~
ler. Fisher (1952 p. 360) indique en effet, mais sans propo—
ser d'interprêtation, que plus les colonies sont importantes 1
(et donc plus anciennes) plus l'arrivëe est précoce. i

· E1
_ Depuis un nombre restreint d' années, les colonies Britan-
niques les plus anciennes sont fréquentées toute l'année
par des individus devenus séniles (Cramp et al 197h, Cramp
et Simmons 1977). On peut supposer que ce phénomène constitue
le stade ultime de l'évolution de l'occupation de ces colo-
nies dont je viens d'esquisser les premiers stades sur l'
exemple Picard. On remarquera que compte tenu de l'âge des
colonies Britanniques (voir § I) et le caractère relativement
_ récent de l'apparition d'individus séniles, on est ammené à
admettre avec Fisher (1952) que la durée de vie potentielle
des Fulmars est probablement très grande; sans doute supéri-
eure è 50 ans!
C La copulation
Il s'agit d'un événement discret qui n°a été noté qu'une
fois le 30 Avril 1979. L'action a duré 20 à 30 secondes ,
puis le mâle est resté sur le dos de la femelle, ailes étirées
Ce couple ne s’est pas reproduit cette année lâ. La copula-
tion semble donc faire également partie des comportements
d'immatures qui comme les"couvaisons", imitent à s'y mépren-
dre ceux des adultes.
D La ponte et l'éclosion q
` La présence d'oeufs ou de très jeunes poussins n'a été
constaté que très exceptionnellement. Aucune de ces obser-
vations ne permet de fixer de dates crédibles pour la ponte
ou l'éclosion. Comme l'a tenté Robert (1984), on peut éven-
tuellement réaliser une approche de celles-ci grâce à la
connaissance de la date d'envol et aux moyennes d'incuba-
tion (41-57 jours et non 52-53 comme signalé curieusement
par cet auteur en citant Géroudet, 1959) et de séjour au
— nid (41-57 jours) fournis par Fisher (1952). Mais on cons-
tate que vu l'importance des variations, ce calcul ne pré-
sente qu'un intérêt limité (32 jours d'incertitude T!).

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1-D O\
Q 1-
M ,
Fig. 6 Tableau des intervalles possibles pour l'envol _
des différents poussins (barres horizontales d' D
après observations personnelles et données in
_ Robert, 1984). La zone hachurée indique la période
· principale des envols déduite de ce tableau. Elle 3
est comparée (bas de la figure) aux conclusions I
de Fisher (1952) pour les petites colonies anglai-
ses et d cellesde Robert (1984). 1
E Date d'envol ,» ` Ã
Robert (1984), qui a suivi un poussin en 1979 et un autre ;
en 1980, propose comme date d'envol 9~l6 Septembre. Pour
ma part et en incluant les informations fournies par cet j
auteur, je dispose actuellement d'une indication sur la date 4
d'envol de 13 jeunes (fig.6).
1
Pour la plupart d'entre eux, l'envol semble se situer aux È
environs de la première semaine de Septembre. En dehors des ï
deux données de Robert (1984), je n'ai personnellement trouvé i

qu'un jeune Fulmar non envolé de manière certaine à la date
du 6 Septembre (en 1986). De même je n'en ai trouvé qu'un
seul déjà envolé le 28 Août (envol entre le 19 et le 28
Août 1986), 1 1
L'ensemble de ces données remettent donc en cause les
conclusions de Robert (198ë)· elles sont par contre tout â
fait compatibles avec les observations de Fisher (1952)
sur les petites colonies Aralaises d'effectif similaire
(dates extrêmes: 26 Aout~ 16 Septembre, mais la plupart
entre le 31 Août et le 8 Septembre s voir fig. 6). 1
F La mue
D'aprës la bibliographie, chez les adultes comme chez
les immatures, la mue ne commence qu'aprês le départ des co~
lonies et donc â une date variable. J'ai moi même observé
que les migrateurs que l'on observe de Juin â Septembre en p
Picardie (voir Mercier 1986v), avaient la plupart du temps W
un plumage en voie de renoumellement. Cramp et Simmons
(1977) signalent néanmoins le cas exceptionnel d”un adulte
reproducteur déjà en mue â la mi«Aout alors qu‘il était
encore sur la colonie. J'ai observé pour ma part un phénomène
similaire (absence de quelques rémiges primaires sur les
deux ailes d'un adulte reprrducteur), mais â une date plus 4
précoce encore: le 31 Juillet 1986.
Vl REMARQUES ETHOLOGIQUES
Il ne s'agit pas ici de réaliser une monographie sur les
moeurs du Fulmar sur les falaises Picardes, mais seulement p
d'apporter des complements ou des remarques sur ce qui a É
déjà été publié dans la littérature régionale ou internation- É
nale. É
A Le choix du site ` (
 
Les sites choisis par les Fulmars sur les falaises Picardes l
correspondent généralement bien â ce qui est décrit dans la i

` 34 W
littérature. Ces sites sont répartis apparemment au hazard sur
l'ensemble des falaises; des petites sous—colonies laches peu-
~ vent se différencier mais de nombreux couples restent isolés.
Ces sites sont installés sur des corniches ou dans des cavités
naturelles situées dans le tiers supérieur de la falaise (tout
è fait exceptionnelement dans la moitié inférieure). L' amé-
nagement du site se limite au maximum è un éventuel et gros- P
sier grattage du sol.
En Picardie, environ 5 â 7% des nids sont installés dans î
un contexte tout â fait remarquable qu'il convient de décri-
re. Au sommet des falaises de craie et en continuité sur toute ·
leur longueur, on observe une couche de formation’Quaternaire
non—consolidée (loess et colluvions) dont l'épaisseur varie
de 10 cm â plusieurs mètres au niveau des"va1leuses“ (vallées
séches actuellement en position perchée du fait du recul du
trait de côte). C'est dans cette formation Quaternaire et au
niveau de ces"valleuses" que sont installées de petites colo-
nies d'Hirondelle de rivage (Riparia riparia) marquées par
les terriers caractéristiques de l'espèce. i
g Au niveau de ces colonies, certains Fulmars (aussi bien C
reproducteurs qu'immatures) établissent leur nid dans des
cavités constituées par la réunion de plusieurs terriers d' ‘
, hirondelle (fig. 7). On peut se demander si ces grandes cavi-
tés proviennent de la réunion des petites par éboulement '
naturel ? Personnellement, je n'ai jamais observé une telle î
évolution morphologique sur des colonies d'hirondelle de ri- È
vage situées dans le même contexte lithologique mais â l' I
intérieur des terre. Ceci pose le problème de l'éventuelle= ~
intervention du Fulmar, et particulièrement de savoir si g
celui-ci est capable de creuser lui-même une cavité â partir W
de petits trous pré-existants. Un tel comportement ne semble z
jamais avoir été signalé dans la littérature qui insiste, au ;
contraire, sur le caractère toujours très succind de l' aména-
gement du nid! i
A
Si un tel comportement "aberrant" était confirmé par une
observation d'un Fulmar en action, il serait â noter que
ce comportement ne correspondrait pas â une nécessité

35 — q
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Fig.7·Exemple de cavité située dans les niveaux quater—
naires du sommet de la falaise et utilisée comme q
site de nidification par le Fulmar. On remarque
auxalentours les terriers de la colonie d'Hiron- ·
delles de rivage.
due â une éventuelle rareté des sites favorables disponibles
En effet de telles cavités occupées par des Fulmars furent
A observées dès 1979, époque oü j'ai commencé mes prospections
sur les falaises et oü la colonie était bien moins peuplée
qu'actuel1ement (voir fig.4).
B Relations avec les autres oiseaux nicheurs des falaises
Robert (1984) avait invoqué une concurrence avec les Goé~ 1
lands argentés pour expliquer les fluctuations de la popula- î
tion de Fulmar qu'il avait cru reconnaitre (voir § II,A). i
En fait ces fluctuations ne semblent pas exister (voir § lI,D) É
et même si celà était, l‘influence des Goêlands ne permettrait l
pas de les expliquer (voir § lI,A et Fisher, 1952 p403 et
suivantes). Q

36 `
En fait, il n'y a pas de phénomène de concurrence décelable 1
_ u entre les Fulmars et les autres oiseaux des falaises. Les A
Fulmars se cantonnent très tôt en saison, et pour l'instant,
je n'ai jamais observé un oiseau d’une autre espèce en train `
` de lui contester sa place. Une fois qu'un site est occupé Ã
par un couple de Fulmar, il l'est jusqu'à leur départ. Par
contre, après celui—ci, si il est précoce (Juin pour les 1
immatures) il est fréquent que des Pigeons colombins (COZum— r
ba oenus) s'y installent pour s'y reproduire. É
1
Cette absence de rivalité inter—specifique dépasse le strict 1
aspect de l'attribution d'un site de nidification. C'est en
effet un phénomène constant pendant toute la période d' occu-
pation de la colonie. Il n'est par exemple pas rare qu‘un
Fulmar longe en volant la falaise et passe à moins d'un mètre _
de nids de Goélands ou de Choucas (Corpus monadula) sans qu' 3
il y ait la moindre réaction de la part de ces derniers. De 1
même ceux-ci peuvent se poser et même installer leur nid à
moins d'un mètre d'un site de Fulmar sans déclencher de réac-
tion hostile de sa part.
En fait sur les nombreuses heures d'observation sur les
W falaises, je n'ai observé que quelques très rares manifesta— 1
(tions agressives qui, resituées dans k.contexte général, . Ã
présentent un caractère aberrant certain. A titre d'exemple,
je signalerai que quelques jours après l'arrivée, sur la
colonie, d'un couple de Fulmar, l‘un d'eux piquait presque
systématiquement sur les Chousas passant à proximité du site
choisi (comportement territorial ?).Inversement, j'ai observé
une fois deux Goélands argentés immatures volant le long de
la falaise, piquer sur un Fulmar qui quittait son nid. `
q Un aspect original des relations inter—spécifiques a été
documenté le 2 Juin 1979 (et non le 2 Juillet comme indiqué
par erreur dans Commecy et Triplet 1980). Ce jour lâ, j'ai
observé un Fulmar installé sur un nid de Goéland en train de
couver longuement deux oeufs de cette dernière espèce. Le
lendemain, le Fulmar avait disparu et un des deux oeufs était

37
cassé. Fisher (1952) ne connaissait que trois cas de couvai-
son d'oeuf de Goéland par des Fulmars. Dans au moins deux
de ces cas, il est établi que c'est le Goeland qui était
venu pondre dans un nid de Fulmar, â coté de l'oeuf de ce
dernier. Dans le cas rapporté ici, le processus est différent;
( il n'y avait pas d'oeuf de Fulmar et le nid de Goeland était
connu antérieurement. L'observation demeure néanmoins diffici-
lement interprétable dans la mesure oü j'ignore si le nid
était abandonné par les parents ou, au contraire, fut"conquis"
par le Fulmar. En tout état de cause, elle souligne une nouvel-
le fois la pulsion qui pousse les Fulmars immatures â imiter
les comportements de la reproduction, même si, comme dans
le cas présent, les oeufs ne sont pas â eux.
VII CONCLUSIONS
A Les lignes précédantes formentun essai de synthèse sur l'
estivage et la nidification du Fulmar sur les falaises du _
Sud de la côte Picarde. Cet essai modifie fortement l'image
qui était donnée par la littérature régionale. On retiendra:
—les Fulmars sont présents du début Janvier â mi
Septembre (et non Juillet â Avril comme indiqué par
erreur dans Commecy et Sueur 1983). `
—la date d'arrivée est de plus en plus précoce avec
les années (fig.5).
-les effectifs estivants sont beaucoup plus importantS
que ne le laissaient supposer les recensements précé-
( demment publiés (en 1986: une cinquantaine de couples
estivants dont 8 reproducteurs certains). Ils semblent
croître régulièrement depuis 1972 (époque des premiers
estivages) et rien ne permet de penser sérieusement
ique des fluctuations négatives ont eu lieu (contrai-
rement â Robert 1984).

38
—cette expansion numérique est essentiellement la
F conséquence de l'installation d'individus immatures î
ü nés sur d'autres colonies. L
1
ï ·k1date d'envol de la majorité des jeunes de l' j
année ( première semaine de Septembre) est plus pré- 1
coce que celle publiée par Robert (1984); elle est §
compatible avec les données anglaises. j
Par ailleurs, des données originales par rapport â la 1 Q
littérature internationale sont signalées dans les domaines È
suivants: j
P —choix du site de nidification et aménagement de ï
celui—ci. l
( 1
—date précoce de mue. 1
E
—couvaison d'oeuf de Goeland argenté. p
Enfin cette étude confirme que le suivi des effectifs des `
populations estivantes est trés délicat; une nouvelle métho~
de comptage est proposée. De trés nombreux recensements L
avec cartographie des sites occupés en Mai/Avril et Juin É
sont absolument nécessaires. De même , le dénombrement des È
poussins en Août/Septembre est une opération difficile qui
doit impérativement être précédée par de nombreux recensements. (
Comme le faisait déjà remarquer Venables in Fisher (1952), î
en aucun cas 1 ou 2 recensements par saison ne permettent §
d'appréhender l'importance des populations. On peut d'ail1eurs 1
se demander si, à l'image de ce qui a été précédemment réalisé
en Picardie, l'ensemble des données chiffrées sur les Fulmars 1
estivants et nicheurs en France actuellement disponibles, ne É
sont pas largement sous-évaluées..!? 1
Les données acquises ici, et notamment le fait que les j
couples reproducteurs semblent être ceux qui arrivent les É
premiers sur les lieux d'estivage, permettent peut—être d' ~
envisager différemment le dénombrement des poussins. Il est T

S 39
en effet possible que les recensements effectués en Février
permettent de localiser plus efficacement les futurs sites
de reproduction par rapport â des recensements effectués
lorsque les immatures abondent.
Il serait interessant dans les années futures de tester
cette idée qui est nouvelle par rapport â ce qui est jusqu'à dw,
présent indiqué dans la littérature comme stratégie optimale i
de recensement des Fulmars nicheurs. Si cette stratégie se
révélait être efficace, on aurait enfin â notre diposition une
méthode beaucoup moins dispendieuse en temps, qui permettrait
un suivi réaliste de l'évoluton et de la dynamique des petites p `
colonies de Fulmar. Ces dernières,soulignons le, sont carac~ ‘
téristiques de la limite méridionale de l'aire de nidifica— 1
tion de l'espèce et notamment des côtes Françaises.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Commecy X., Rigaux T. et Sueur F. 1984; Synthèse des
observations 1982 dans la Somme : L'AVOCETTE 8,
p. 49-148. `
Commecy X. et Sueur F. 1983; Avifaune de la Baie de
Somme et de la Plaine maritime Picarde: G.E.P.O.P.
· éd zasp. É
Commecy X. et Triplet P. 1980; Synthèse des observations
1979 dans la Somme : L'AVOCETTE 4 p. 51-114.
 
Cramp S., Bourne W. et Saunders D. 1974 ; The seabirds ~ 1
of Britain and Ireland : Collins ed. 288p.
à Cramp S. et Simmons K.E.L. 1977; The birds of the Western É
Palearctic, Vol. 1, Oxford University press ed. 722p. _
Dif G. 1982 ; Les oiseaux de mer d'Europe, Arthaud éd. 445p. È

4 C 1
Fisher J. 1952; The Fulmar, Collins ed., 496p.
° ..Gëroudet P. 1959; Les Palmipëdes; Delachaux et Niestlê êd. 9
284p. ·
Mercier E. 1986; Le Fulmar (Fulmarus gZaciaZis) migrateur »
sur le littoral Picard: identification infraspêcifique
- et essai de calendrier : LÃAVOCETTE 10 p.6lw72 . g
Raevel P. 1986; Effectifs au printemps 1985 des oiseaux
nicheurs des falaises Picardes: L'AVOCETTE 10 p.33-36.
Robert J.C. 1984; La colonisation des falaises Picardes par
le Fulmar borëal (Fulmarus gZaciaZis): PICARDIE-ECOLOGlE
lI,2, p. 19-34. I
Sueur F. 1983; Recensement des oiseaux nicheurs des falaises
Picardes : L'AVOCETTE 7 p. 193-195.

Nete sur la nidification de l'Aut0ur des Palombes
(Acclnlter gentille) en vallee de Bresle
' Paf J.M. SANNIER
L'Autour des Palombes (Accipiter gentilis) est un rapace diurne
dont les effectifs sont particulièrement réduits en Picardie : seuls  
deux sites ont révélé une nidification certaine lors de l'enquète
liée à l"Atlas des oiseaux nicheurs de Picardie" (1983-1986) (C.O.P.
à paraître); en vallée de Bresle (objet de cette note) et en forêt d'
Hirson (Nord-Est de l'Aisne). Plusieurs indice de présence d'oiseaux
sn période de nidification ont aussi obtenus dans les forêts du Sud de
l‘Oise (Compiègne, Laigue...) et un dernier dans l'E5+ de l'AISNE.
Cet oiseau d'identification assez difficile est d'ailleurs peu mention-
né dans les receuils d'©bservations annuelles de la C.O.P. (1976-1986).
Cette courte note est un condensé d'observations ponctuelles réali-
sées entre les années 1984 et 1986 sur un secteur de la "moyenne vallée
dé la Bresle" (communes de Gamaches, Bouillancourt en Séry, Bouttencourt 1
et Monchaux-Soreng). Cette vallée se caractérise par l'importahce de
divers massifs forestiers qui surplombent ses versants et dans lesquels i
viennent se réfugier de nombreux rapaces. I

42
Eê-â'£‘2£É£§ê'££91l” A
C'est dans une parcelle d'Epicéas située dans le talweg d'un vallon
(voir carte de localisation) que fut trouvée l'aire de ce grand rapace.
Aucune investigation particulière ne fut réalisée; cetèe découverte i
étant fortuitement liée aux appels réitérés des adultes au moment de l
l'émancipation de leur nichée. Cette nidification ne surpris pas l' 1
observateur qui connaissait depuis deux années la présence de ce couple, _ ;
cependant elle fut Consternante par le site choisi, en l'occurence le V
secteur le plus fréquenté du bois (tourisme, sentier de randonnée, °
pique-nique...). Si la sortie du nid des jeunes le 11 Août 1985 ne s'
insère pas parmi les dates mentionnées par GEROUDET (1965) (soit aux U
environs de la mi-Juin), elle n'a rien de surprenante puisque la plupart
des couvées d'Eperviers d'Europe (Aîgipiter nisus) de la région quittent
le nid de la mi Juillet à la mi Août (J.M. SANNIER en préparation).
La nidification de ces rapaces est probablement limitée localement pour
bénéficier de la présence du maximum de passereaux sédentaires ou  
migrateurs, adultes et juvéniles. A
Si l'on se réfère au même auteur, les prémices du cycle de nidification
u de ce couple d'Autours se situe aux environs du 23 Mai- 2 Juin (35-41 L
jours d'incubation, 36-40 jours de nourrissages. Malheureusement il n'y »
a pas eu de recherches sur le terrain àgcette époque de l'année et ne ·
pouvons le confirmer. I L
Deux juvéniles ont été observés à l‘envol, ce qui correspond à la moyenne ‘
énoncée par GEROUDET.
Le nid est placé à 12 m. du sol sous les premières ramures d'un Epicea; .
ce nid possédait un diamètre d'environ 60-70 cm. (soit approximativement
le double de celui d'un Epervier d'Europe dans ce secteur). Ce nid n'
atteint donc pas les dimensions qui sont parfois données dans la lit- É
térature ce qui tendrait à prouver que la nidification est intervenue
I pour la première fois sur ce site l'année de sa découverte.
L'Epicéa se situait à 20 mètres d'un chemin forestier placé à l'orée
du bois; critères d'implantation de nids que l'on retrouve régulière- V
ment chez l'Epervier d'Europe dans ce même secteur d'études. i
':È-Bȧ£*X‘É-ꣷ.¥*ï‘È1EÈê£*3E
Sous l'aire et dans les environs immédiats, 11 plumées dont une de q
Corneille noire (Corvus corone) furent trouvées. Seules les plumées des
grands oiseaux peuvent être prises en comptes pour établir le régime `

A3 Z
alimentaire des Autours puisqu'elles demeurent plus longtemps percep-
tibles.à l'observateur que celles des petits passeneaux ou des restes
de mammifères. ZIESENER (1985) a montré que cette sélection ne permet
de réaliser qu'une approche très imparfaite du régime alimentaire de
ces oiseaux. D'autre part, l'Autour visite rarement des étals réguliers
et ses plumées sont dispersées sur son immense territoire; à l'inverse
de l'Epervier qui lui accumule de nombreuses plumées aux abords de son
aire. Seules des méthodes et un suivi scientifiques peuvent affiner ces
résultats. V
Nous avons aussi pris le parti de ne pas insérer dans la liste des proies
capturées et attribuées à l'Autour les plumées isolées que nous avons
relevées dans le bois, sachant qu'une femelle d'Epervier est susceptible
de capturer des proies aussi importantes que le Pigeon ramier (Columba
palumbus) (J.M. SANNIER à paraître).
Proies trouvées aux abords de l'aire ou attribuée à l'Autour :
Pigeon ramier (Columba palumbus) : 20 î
Corneille noire (Qgryus corone corone) : 3 _
Geai des chênes (Garrulus glandarius) : 1
V Grèbe castagneux (Podiceps rufficolis) : 2
Choucas des tours (Corvus monedula) : 1
Grive litorne (Turdus pilaris) : 2
Grive mauvis (Qurdus iliacus) : 2
Lièvre d'Europe (Lepus europaeus) : 1
Le Pigeon ramier domine donc dans ce tableau; il est vrai qu'il est ·
omniprésent et qu'il niche dans les différents biotopes (exceptés les
larris) qui constituent ce secteur. Les recherches des différents ·
auteurs ont démontré jusqu'à maintenant que les espèces les plussabon- î
dantes constituent la nourriture principale de l'Autour. ·
L'unique plumée de Geai des chênes découverte s'explique par le statut î
de cette espèce qui est nombreuse en hivernage mais est très discrète É
en période de nidification dans ce secteur. É
Aprés la capture de ses victimes, l'Autour leur arrache systématiquement É
la tête et se nourrit des muscles pectoraux. Dans un second temps il É
revient s'alimenter sur ses proies; nous avons cependant noté que l' 1
une d'entre elles (un Pigeon ramier) avait été recyclée par un É
mustélidé (probablement un Renard : plumes au rachis coupé et retrouvées É
en tas). É
Une préférence alimentaire se dégage en faveur du Pigeon ramier qui est È
entièrement consommé au contraire des Corneilles noire ou des Grèbes »

' aa · è
n E
castagneux dont seuls les muscles pectoraux ont été·attaqués (cadavres É
suivis sur plusieurs semaines). â
L‘Autour des palombes capture aussi des petits passereaux qui pour les Ã
· raisons précédemment évoquées n'apparaissent pas dans le décompte. Si g
nous n'avons aucun indice quantitatif de ces prises elles nous semblent
devoir être probablement assez nombreuses pour que l'apparition d'un
Autour suscite un réflexe d'agressivité chez ces petits oiseaux, tels
ces quatres passereaux indéterminée poursuivant et becquetant une _ l
femelle d'Autour, en prenant bien soin de voler au—dessus d'elle, celle É
ci n'opposant aucune réaction et alla se poser sur un pieux à une È
cinquantaine de mètres plus loin (26 Juillet 1985). É
EÉÉQEQQEE · _ `  
L'Autour des Palombes est souvent présenté comme un oiseau de proies È
des grands massifs forestiers, alors que dans notre secteur d'études É
il chasse dans les quatres milieux constituant son territoire`: bois È
(zones de chasses privilégiées : clairières et chemins), champs et 1
pâtures entrecoupés de rideaux djarbres (bocage), étangs (surtout la I
I ripisylve) et en moindre mesure les côteaux calcaires (larris) qu'il · 1
survole brièvement. ‘
La plupart des captures sont réalisées à la suite d'un affut sur un J î
rideau d'arbres; notons que certains secteurs sont préférés et que des (
postes d'affut sont régulièrement utilisés.
L'autre technique de chasse de l'Autour consiste à survoler son terrij
toire à quelques mètres du sol en louvoyant abondamment. Cette méthode
est employée pour capturer des mammifères tel ce Lièvre adulte (obs-
ervation du 5 Octobre 1985).
La détermination de la surface du territoire de chasse d'Autour est f
particulièrement malaisée à distinguer : il s'étendrait sur 30 à 50
Kilomètres carrés. GEROUDET précise en outre qu'il augmente en hiver
et que ces oiseaux peuvent s'aventurer jusqu'à 5 kilomètres de leur
nid. Le 30 Juillet 1985 nous avons eu l'occasion d'observer l'Aut0ur 1
mâle traverser la vallée d'un seul trait et pénétrer dans un bois  
placé à 2 kilomètres de sa position initiale, soit à 3 kilomètres de A
son nid. Peut~être à cette époque, le nourrissage des jeunes lui 2
imposait-il une recherche plus intensive de nourritures. 3
Durant les hivers rigoureux de Janvier—Février 1985 et Février 1986, ï
I des plumées de gros passereaux furent trouvées sur les lieux habituels É
de repas, ce qui tenterait à prouver que cet oiseau soit sédentaire s
(2 plumées de Grives litornes et 2 de Grives mauvis).

45
. La derniére plumée de Pigeon ramier fut découverte le 5 Avril 1986,
aucun autre indice de présence n'étant recueilli à compter de cete date.
La raison essentielle de départ semble être due à l'ouverture d'une
nouvelle graviêre située sur une zone particulièrement fréquentée par
l'Autour (territoire de chasse). D'autre part il faut aussi savoir
qu'une coupe a été réalisée dans la parcelle d'Epicéas (été 1986) mais
ce ctitère est non déterminant chez l'Epervier si les arbres porteurs du ,r
nid ne sont pas abattus (nous ne pouvons encore dire si celà l'est
chez l'Autour des Palombes).
ÉQÈISEÉÉEEQN =
L'Atlas des oiseaux nicheurs normands (carte de Gamaches—secteur de la
forêt d'Eu) signalait comme nicheur probable l'Autour des Palombes
en 1970, et indiquait sa présence en 1979 sur la même secteur (Le
Cormoran 1985). Les indices recueillis en forêt d'EU et dans les bois
environnants nous font confirmer la présence continuelle de cette
espèce et sa nidification certaine dans ce secteur de la vallée de
Bresle depuis ces dernières années.
ÉïÈEl9@B·èÈÉ£È-=.
Géroudet P. (1965) : Les rapaces diurnes et nocturnes d'Europe.
· Neuchâtel (Delachaux et Niestlé), 4e éd. , 426 p.
Ziesemer E. (1985) : L'Autour et ses proies. L'Homme et l'Oiseau _ A
Décembre 1985. N° 4) _
Le Cormoran (revue du Groupe Ornithologique Normand) N° 27. 1985 A
Coteou Did 9
(lorms) O Q (
-;;:9}); A $,;:î‘y(  
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OQ 41 ÃïL;_ê`;·:~')>_C·hA$ i
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47
Actualites ornithologiques 1986 en Picardie
Par Centrale Ornithologiuue Picarde
Pour la troisième fois voici nos actualités ornitholgiques
annuelles. Peu d'espèces rares observées cette année mais de p
nombreuses observations qui modifient nos connaissances sur ·
des espèces régionales, tant en nidification qu'en hivernage ou (
en migrations. Ceci prouve la qualité des nombreux observateurs î
qui participent à la vie de la C.O.P. Qu'ils soient tous remerciés. î
La synthèse annuelle, plus complète se fera rapidement...si nous
recevons vos observations pour l'année 1986 au plus vite.
GREBE JOUGRIS Podiceps griseigenia U (
2 observations très précoces : ,
1 le 16 Août à Aulnoy/Laon (O2) (X. COMMECY et L. GAVORY) Ã
1 le 29 du même mois au P.©.M. (C. VIEZ)€t le 31 (F- SUEUR) i
I FULMAR Fulmarus glacialis Z
Estimation aprés recherches particulières sur les falaises picardes  
de 50 couples cantonnés cette année (contre une dizaine pensés depuis (
quelques années) (E. MERCIER) ' Ã
HERON CENDRE Ardea cinerea l
Premier cas certain de nidification dans l'Oise, 1 nid à Villers É
St Sépulcre (vallée de la Brêche) Cette installation était attendue, L
des adultes stationnant depuis 2 ans dans le secteur.1Y. LECONTE) Q

48
 
GRAND CORMORAN Phalacrocorax carbo î
Nouvel accroissement des effectifs au P.©.M.,n©tamment lors de la _
migration postwnuptiale : 200 le 3 Octobre (M. MENNECART) E
 
GRANDE AIGRETTE Egretta alba
1 adulte le 9 Novembre en RBdS—POM (L. GAVORY)
i
5
CIGOGNE NOIRE Ciconia nigra É
4 (3 Ad. 1 Im.) le 13 Août à Viry Noureuil (02) (Y. CORBEAU) I
Date habituelle de passage (à la même période, 5 le 20, 6 le 26...
sur le littoral) mais cette espèce est rarement notée en terres
dans notre région.
SPATULE BLANCHE Platalea leucorodia
Nouveaux cas d'hivernage au P.O.M. _
1 juv. du 27 Octobre B 85 au 11 Janvier 1986
2 du 23 Octobre 1986 au 31 Déœmbre; toujours présents début Janvier
1987. F.SUEUR et al.)
A remarquer qu'un des 2 oiseaux est un adulte alors que jusqu'à
présent seuls des individus de l'année avaient été remarqués en `
hiver.
OIE CENDREE Anser anser
Maximum du passage d'automne le 19 Octobre : + de 2400 en 2 heures -
sur le littoral (X. COMMECY et E. MERCIER) ·
HARLE HUPPE Mergus serrator
Remarquable stationnement fin Décembre : 32 le 30 en RBdS (B.COUVREUR
et L. GAVORY). -
FULIGULE MILOUINAN Aythya marila `
80 le 16 Février en face de Cayeux/mer (80) Chiffre jamais enregistré °
jusqu'alors (X. COMMECY et L. GAVORY) s

 
49 È
EPERVIER D'EUROPE Accipiter nisus  
21 sites de nidification trouvés en vallée de Bresles; surtout sur C
le versanÈSud (forêt d'Eu/Seine maritime) et quelques aires sur le (
versanENord (petits bois/Somme) (J.M. SANNIER) _
BUSARD DES ROSEAUX Circus aeroginosus
Plusieurs hivernants cette année; phénomène nouveau dans la Somme. p
Cléry/Somme : 1 F./Im. les 13 Janvier et 3 Février (X. COMMECY) q
La Chaussée Tirancourt : 1 F./Im. le 10 Décembre (B. COUVREUR) .
Hable d'Ault : 1 F./Im. le 28 Janvier (X. COMMECY, L. GAVORY, L. LARRIEU)
Villers/Authie ; 1 F./Im. le 26 Janvier (G. FLOHART) ·
FAUCON PELERIN Falco peregrinus
2 observations en terres en Juillet. Traces d'un passage précoce?
Estivage? 1 F. le 3 à Tupigny Vadancourt (02) (J.C. TOMBAL)
1 F. le 31 à St Vast en Chaussée (80) (B. COUVREUR)
FAUCON HOBEREAU Falco subbuteo)
L‘hivernage dans la Somme signalé dans les Actualités ornithologiques
1985 s'est poursuivi en Janvier 86. Voir l'AVocette 1986 p.79-84
GRUE CENDREE Grus grus
La vallée inondable de l'Oise, prés de Beautor (02) se révèle
être un lieu régulier de passage pour cette espèce (probablement
la limite Ouest du couloir de migration) et même de pose :
2 vols de 50 et 100 le 2 Novembre,500 et 200 le 27.
10 posées le 9; 37 essaient d'en faire autant le 23, la présence
de chasseurs les en dissaade rapidement... (Y. CORBEAU et al.)
MAROUETTE POUSSIN Porzana parva
1 F. le 25 Mai à Dominois (vallée de l'Authie) (80) (G. FLOHART)
RALE DES GENETS Crex crex
8 chanteurs le 24 Juin à Beautor. Vallée inondable de l'Oise. (O2)
Premier entendu le 9 Mai. Redécouverte d'une population trop long-
temps restée ignorée des ornithologues (Y. CORBEAU)

50
BECASSEAU ROUSSET Tryngites subrufficollis
Nouvelle donnée de cet accidentel nord—américain : 1 du 27 Juillet
au 9 Août au P.0.M. (J.P. CHAVANE, R. FRAMERY, R. MADRAGORE,
F. SUEUR et C. VIEZ)
· BECASSEAU FALCINELLE Limicola falcinellus
1 le 25 Août en B.S. (G. FLOHART). Dernière donnée connue, Août (déjà)
mais 1935!
MERGULE NAIN Plautus alle
1 trouvé mort le 24 Juillet à Cayeux/mer (première donnée estivale)
(C. VIEZ)
GUEPIER D'EUROPE Meriops apiaster
1 colonie de 19 trous pour 25 oiseaux observés le 17 Juin. Lieu non 1
divulgué par esprit de protection. D'autres colonies plus petites Ã
existent toujours dans la région (Y. CORBEAU) 1
Sissonne (camp militaire, entrée interdite donc secteur protégé), I
2 nids trouvés, probablement plus existent. (B.COUVREUR, X. COMMECY, -
G. FLOHART et L. GAVORY)
PIC NOIR Dryocopus martius ` ,
1 entendu le 23 Avril en forêt de Crecy(80)(C_VIEZ)Nouvelle avancée '
vers l'©uest de ce grand Pic? La nidification reste à rechercher.
PIPIT DE RICHARD Anthus novaeseelandiae
1 les 21 Septembre et 31 Octobre en RBdS. Les dàaines d'heures
passées à surveiller les migrations de Passereaux sur le littoral
payent (G. FLOHART). De même;
PIPIT A GORGE ROUSSE Anthus cervinus
2 le 21 Septembre en RBdS (G. FLOHART et al.)
PIE GRIECHE ECORCHEUR Lanius collurio
8 cantons dans le camp militaire de Sissonne (mimimum; uniquement U
ceux visibles de la route) le 26 Juin (X. COMMECY, B. COUVREUR et
L. GAVORY).

^ 5 1  
· ROSSIGNOL PHILOMELE Luscinia magarhynchos
1 chanteur le 7 Avril au P.O.M.; donnée la plus précoce connue pour 1
la Picardie (M. MENNECART)
GORGE BLEUE A MIROIR Luscinia svecica
1986 semble avoir été une bonne année pour le Gorge bleue en Picardie : 1
1 M. chanteur le 8 Mai à Brie (80) (A. SAUVAGE et al.), 1 F./Im. le (
27 Septembre au P.O.M. (L. TOUTAIN) aussi n'est-il pas étonnant qu' A
un couple ait niché dans les marais arrières—littoraux de la Baie de L
Somme (J.C. ROBERT et al. in Alauda à paraître.)
TRAQUET TARIER Saxicola rubetra
7 couples le 23 Juin à Sailly Bray (80). Espèce devenue bien rare
dans le département (X. COMMECY, G. FLOHART et L. GAVORY)
GRIVE DRAINE Turdus viscivorus o
318 en migration vers le Sud le 12 Octobre en B.S. (G. FLOHART) (
GRIVE MAUVIS Turdus iliacus
Environ 10 000 en migration vers le Sud le 30 Octobre en B.S. (G.FLOHART)
CASSENOIX MOUCHETE Nucifraga caryocatactes
1 migrateur le 27 Octobre au P.O.M. (F. SUEUR). ' I
`QOMPLEMENT 1
CHEVALIER STAGNATILE Tringa stagnatilis ·
Troisième donnée pour le XX siècle en Picardie : 1 début Mai au É
P.O.M. (M. MENNECART). É

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l
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'
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,
`
`

: _ I
ATLAS DES OISEAUX NICHEURS DE PICARDIE. 1983-1986
Quelques nouvelles de notre Atlas qui entre maintenant dans sa phase
finale des bilans et des rédactions de notices.*
Nous avons terminé le relevé de tous les indices actuellement en notre
possession; le tableau suivant indique pour chaque carte 1/25000 l'état
actuel.
Nous rappelons : indice 4 : nicheur certain _
indice 3 : nicheur probable .
indice 2 : nicheur possible
indice 1 : présence en période de nidification
CARTE : indice 4 : indice 3 : indice 2 : indice 1 : total
E EU 23 · _~ . 31 1 5 50 '
RUE NW 26 38 3 5 72
A ` NE 20 46 3 I 5 74
SW » 67 27 I 6 8 108
SE 59 38 6 3 106
St VALERY NW É 26 28 7 5 66
NE 48 39 3 6 96 `
SW 9 · 13 2 1 25
SE 2 1 1 4
GAMACHES NW 60 38 2 12 112
NE 34 38 3 3 78
SW 30 22 4 4 70
HESDIN NW 51 28 10 4 93 `
SW 48 26 2 6 82
SE 21 43 5 6 75
ABBEVILLE NW 8 26 4 2· 30
NE 8 39 3 2 52 _
SW 18 32 4 2 56
SE ' 17 38 5. 60
HALLENCOURT NW 22 3 2 1 28 '
NE 8 39 3 2 52
SW 18 32 4 2 56
A SE 17 38 5 E 60

` II >
. ` · 3 1
POIX NW 18 L 14 3 3 1 36
NE 57 11 2 70
.SW 17 E 28 3 48 V
SE 60 19 5 7 91
CREVECOEUR NW 16 13 3 32
NE 9 33 3 2 47 I3
SW 3 u 21 4 28  
· SE 7 I 21 · 3 3 34
BEAUVAIS NW 7 36 · A 3 E 1 47
NE 11 35 · 2 · 1 49 ·
SW _ 16 3 E 19
SE ` 10 2`6 1 A 37 K
MERU NW 3 8 2 13
NE 3 19 1 · 1 24 I
SW ` 5 17 1 23 ' l
SE 2 A 2 ·
DOULLENS NW I 23 33 9 1 66 ,
NE 41 23 5' 1 70 ~
SW 8 30 3 41 ‘
SE 18 41 9 1 69
AMIENS NW 23 19 6 8 56 I
NE 17 15 9 13 54 Ã
SW · 71 14 9 7 101 E
SE 40 33 4 9 86 j
MOREUIL NW V 50 12 3 5 70  
NE 71 15 4 10 100  
sw 61 8 10 4 sa ï
E   20 37 1 58 Z
. i

III I  
· St JUST NW 32 8 _ 5 4 49 I  
NE C 0 _
SW 4 30 2 3 39 .
SE 10 10 `
CLERMONT NW ·S 38 7 5 58 ·
NE 3 3. 6  
SW 49 25 5 ,3 82  
· SE 59 5 2 E 66 A
CREIL NW   14 2 K 17
NE 8 _ 40 310 58 `  
sw 4 25 4 V2 35  
· ` SE 12 54 5 I 3 74 l z
BAPAUME NW 5 28 7 3 43  
SW 3 18 3 3 27 l
ALBERT NW 4 1 I 5 C
NE 9 20 A 2 2 33 C
sw 32 33 7 7 79 C
SE 23 37 7 2 69 '
ROYE NW 13 35 I 2 1 51  
NE 3 23 1 27 I
SW 10 36 3 3 52  
SE 11 13 4 3 31 C E
MONTDIDIER NW 14 13 2 35 S
ww _ 3 15 18  
SW A 13 28 41  
SE 7 30 1 38  
COMPIEGNE NW 2 9 3 14  
NE 3 6 9 A  
SW 68 1,8 8 4 98  
SE 80 11 3 5 99  
1
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L

 
· SENLIS NW 40 20 4 3 67 I '
NE 65 9 8 5 87
· SW 75 4 7 3 95
SE 70 11 8 6 95 I  
DOMMARTIN NW 7 44 6 2 58  
NE 55 9 I7 1 72 ‘
PERONNENW 54 1 II 1 56  
NE ' 54 2 I 56 1
SW I · 75 14 1   91
I SEI I t 89 1 1 1I 92 `
HAM NW I56 ·13 L 2 3 74 · A L
NE 75 8 83 I
SW 55 12 4 71 Ã
SE 54 10 1 65 I
CHAUNY NW 3 8 1 12
NE 11 I 19 2 2 34
SW 72 13 6 4 95 I
SE 55 14 1 1I 71
ATTICHY NW 69 13 4 · 3 89 Y
NE 6 9 1 16
SW 78 12 4 7 101 —
I SE 54 9 2 2 67 %
VILLERS COTERET NW 83 13 1   106 I
NE 69 7 1 5 82 Ã
U sw 54 13 6 6 79 '
SE 13 3 39 3 58 I
MEAUX NW I 61 7 3 2 73
NE 35 27 62 I i
1
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i
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1 1 1 1
BOHAIN NW 61 1 3 2 _ 66
NE 1 62 7 2 71 1 1
SW 80 2 82
SE 49 · 5 54 E 1
St QUENTIN NW 78 4 3 1 86
NE 53 5 _ · 58
SW 60 N BB 2 1 66
SE 1 50 6 _ A 56 1
' LA FERE NW 63 18_ 7 4 92
, NE 45 10 ·2 1 1 58 , .
SW 39 15 1 2 57 —
SE 1 38 1 15 1 ` 1 55
SOISSONS NW 1 7 32 · 4 1 1 44 1
NE 8 32 6 3 42 A 1  
1 sw 9 39 5 3 56
SE l 1 12 21 2 1 36
FERE EN TARD. NW 1 10 19 4 1 34
NE 13 26 13 52 Q
SW 13 11 · 7 31
SE 24 27 9 1 61
CHATEAU T. NW 16 1 216 3 45 ` .
1 NE 1 21 31 1 2 3 57~ 1
GUISE NW 119 50 1 1 8 3 80 ·
NE 1 6 1 40 2 21 ` 50
SW 9 31 2 42 1
SE 10 46 13 2 -61 · 1
VERVINS NW 1 1 8 1 9  
NE 1 1 17 3 1 1 22  
sw 1 5 32 5 1 43 4  
SE 3 1 3  
È

vf I
LAON NW 7 28 14 .1 50
NE 21- 49 6 2 A78
sw 1 4 5
SE 13 38 5 3 55 A 4
CRAONNE NW 45 19 7 n 4 75
NE -4 6 30 2 1 39
SW 20. 37 8 1 66
SE 4 2 17 » 1 22 · î
HIRSON NW 9 ,22 1 32 I A · 1
NE A 5 27 3 35 ru -
'sw ' 14 31 ‘ 1 . 46 V A
ss 11 47. · . 3 61 2
Rozoy/SERRE NW 6 24 1 31
NE 0 30 2 40
SW 6 30 1 V 37
W , SE 61 20 2 E 1 84
CHATEAU PORCIEN NW 2 E la I ‘ W . 3 .
NE 5 q 29 3 E 3 ` 42
La publication de cette longue'liste (arrêtée à la mi Janvier 87) a 2 buts :
-permettre aux rédacteurs des notices qui accompagneront chaque espèce ·
traitée d'avoir une idée de la pression d'observation sur les différen—
tes cartes; ceci pouvant parfois expliquer 1'absence anormale de certai-
nes espèces ` A _ V 1
emontrer que plusieurs cartes ont eu une couverture insuffisante. Z
si vous avez quelques Sorties, même rapides, sur ceS cates, n‘hêsitez pas `
â nous faire parvenir vos résultats même s'ils vous semblent sans j
importance; ils permettront de compléter au mieux les cartes négligées. `1
1

V11  
Actuellement pour les 157 cartes 1/25 000 concernées par notre Atlas, É
23 comptent entre 0 et 25 espèces contactées I
45 comptent entre 26 et 50 espèces contactées
57 comptent entre 51 et 75 espèces contactées
_ 28 comptent entre 76 et 100 espèces contactées Q
6 comptent plus de 101 espèces contactées (Max. 112) n
N.B. : tous ces chiffres ne sont encore que provisoires et seront bien
sûr vérifiés avant la publication finale. ` .
L x. coMMEcx W
Demande de collaboration: Etourneeu sansonnet
Dans le cadre d'une étude sur les dortoirs d'Etourneaux sansonnets,
des individus de cette espèce vont être marqués par des bagues
de couleur pour suivre leurs déplacements. Pouvez vous transmettre »
directement au responsable (PR) vos observations en mentionnant:
la date, le lieu et lieu—dit de l'observation, le couleur de(s)
begue(s) observée -en mentionnant clairement s'il s'egit de la
patte droite ou de la pûtte gauche-, le comportement de l'oiseeu ·
au moment de 1°0bservetion.
Nous serions également heureux d'obtenir les renseignements
suivants: - localisation exacte et la plus précise possible
des dortoirs d'Etourneeux sanscnnets dans le Nord- '
Pas-de-Calais.et les régions limitrophes
- si des personnes connaissent des sites où les
r Etourneaux sont nombreux et présentent des V
' facilités de capture (lieux de nourrissege, prè-
dortoirs,...) nous leur serions reconnaissants de
bien vouloir nous l'indiquer. `
Pascal RAEVELl Résidence du Fiaf, Route d'Hazebr0uck
59270 BAILLEUL.
 
RAPPEL 2 AVOCETTE NOUVELLE FORMULE RAPPEL : AVOCETTE NOUVELLE —
Les dates limites de réception des manuscrite sont S `
I5 Février P¤¤r Parution fin Mare s I5 Avril pour parution fin Juin
I Août pour parution fin Septembre; I5 Octobre pour parution fin Décembre
Lc premier N° do l'annéo (envoyé fin Mara) contiendra les actualités orni-
·thologiqucs da l'annéo Précédente; il faut dono recevoir vos observations
lee Plus marquantes de 1‘annéo pour le I5 Février. · ~ r
La synthèse régionale paraîtra fin Septembre: il faut donc que nous ayons
A reçu toutes vos données de 1'année Précédente pour le I Août.
Dana la N° paraissant fin Juin, une place sara réservés aux données et
articles concernant la faune non ornithologique.

VIII
Information BULLETIN AVES 6/1986
Dans le cadre d'un mémoire en licence de zoologie
sur la fidélité au point de nourrissage des laridés, quelques
centaines de Mouettes et de Goélands ont été bagués en Bel-
gique avec des bagues de couleur et une bague métallique nor-
male de l'Institut Royal des sciences naturelles de Belgique.
Il serait utile d'obtenir toutes informations sur ces
oiseaux. Les observateurs voudraient bien transmettre la com- 1
binaison de couleur observée, la date, l'heure, et le lieu
i de l'observation (préciser le biotope), ainsi que l'espéce,
l'âge présumé de l'oiseau et son activité, Ces observateurs A
seront informés des résultats de l'étude.
I W GEOFFROY DESCHUTTER
` Unité d'Ecologie et de Biogeographie
` Place Croix du Sud, 5 s
` 1348 LOUVAIN~LA~NEUVE
BELGIQUE. Z
E 2
— . L . î
Week-ends ornithologiques au Cap Gris Nez _ l
I L (Pas—de-Calais France). V È
L 1
Découverte de l'avifaune du Boulonnais et étude des migrations
A en mor (sea-watch) et sur terre dans un des sites·migratoires (
les plus propices d'Eur0pe du Nord-Ouest et dans le plus beau
cadre de la région Nord—Pes—de~Calais.· _ B
Logement en gîte rural. Déplacement en voiture particulière. 3
Ou vendredi soir au dimanche soir.'
Tarif: au prix coutent (soit environ 200 FF par personne pour L
le week-end, logement et nourriture compris).` I _ A _
Condition: former un groupe de 4 à 5 personnes. `
Guide;·P.Reevel — V A · '
Pour plus de renseignements: , g È
Pascal RAEVEL, Résidence du Fief, Route d'Hazebrouck Ã
59270 BAILLEUL.

È
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ix È
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ENQUETE PICARDE SUR LE FAUCON CRECERELLE
Renvoyez les fiches S.V.P. î
ENQUETE INTERNATIONALE SUR LE COMBATTANT l
Envoyez TOUTES vos observations de Combattants effec- É
tuées ce printemps (données exhaustives sur chaque site si L
possible). Si vous observez un Combattant avec une tache de É
couleur et/ou des bagues de couleur, fournissez si possible È
les renseignements suivantsâ É
·Sexe É
—âge §
-nombre d'oiseaux du groupe dont il fait partie É
-couleur des bagues colorées de chaque patte .
Ces oiseaux ont été marqués cet hiver en Afrique occiden— É
tale et les organisateurs espérent résoudre les énigmes que r
pose la migration de cette espéce.
Pour la France: Alain SAUVAGE
14 Porte de Bourgogne =
08000 CHARLEVILLE~MEZIERES V Ã
!
ENQUETE NATIONALE SUR LE PIC MAR É
S
Nouvelle enquête: si vous êtes intéressés, demandez les i
fiches au secréteriat de la C.O.P.
ENQUETE NATIONALE SUR LES RAPACES NOCTURNES
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Nouvelle enquête: si vous êtes intéressés, demandez les i
fiches au secrétériat de la C.O.P.
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