Avocette 2006 (30) 2
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2006 — 30 (2) 193868 38 à 63 ISSN 0181-0782
9è'“° recensement national des colonies de Hérons et Aigrettes. Printemps 2007.
Résultats pour la Picardie.
Recensement des dortoirs de Grands Cormorans Phalacrocorax carbo hivernant en Picardie.
Hiver 2006 - 2007.
Etude des densités et caractérisation du peuplement d’oiseaux de 2 bois communaux de la ville
d’Amiens (80), les Bois Magneux et Fautimon. Printemps 2006.
Les Rapaces nicheurs de Picardie. Suivi annuel. Année 2007.
Le STOC — EPS en Picardie. Année 2007, septième année.
Le Phanéroptère méridional Phaneroptera nana à Senlis (60) : une nouvelle espèce
d’orthoptère implantée en Picardie.
Une Méduse d’eau douce en Picardie.
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Publication Naturaliste de Picardie Nature `


			
Picardie Nature
L’Avocette - 2006 — 30 (2) pages 38 à 63 '
SoMMAmE
Pages 38 à 41
9°'“° recensement national des colonies de Hérons et Aigrettes. Printemps 2007.
Résultats pour la Picardie.
Par Xavier COMMECY
Pages 42 à 45
Recensement des dortoirs de Grands Cormorans Phalacrocorax carbo hivernant
en Picardie. Hiver 2006 - 2007.
Par Xavier COMMECY
Pages 46 à 51
Etude des densités et caractérisations du peuplement d’oiseaux de 2 bois
communaux de la ville d’Amiens (80), les Bois Magneux et Fautimon. Printemps
2006.
Par Sébastien MAILLER
Pages 52 à 57
Les rapaces nicheurs de Picardie. Suivi annuel. Année 2007.
Par Xavier COMMECY
Pages 58
Le STOC — EPS en Picardie. Année 2007, septième année.
Par Xavier CoMMEcv
Pages 59 à 62
Le Phanéroptère méridional Phaneroptera nana à Senlis (60) : une nouvelle
espèce d’orthoptère implantée en Picardie.
Par Thibaud DAUMAL
Pages 63
Une méduse d’eau douce en Picardie.
Par Jean-François DELASALLE et Maurice DUQUEF
L’AVOCETTE, publication naturaliste de Picardie Nature — 14 place Vogel   B.P. 835 AMIENS
Directeur de publication : Christophe HOSTEN
Rédacteur en chef : Xavier COMMECY
Comité de lecture : Didier BAVEREL, Xavier COMMECY & Rémi FRANCOIS.
Conception et mise en page : Xavier COMMECY et Sébastien LEGRIS.
Dessin de couverture : Cédric LOUVET
Tirage : 180 exemplaires - Prix d’un numéro : 8 €
Date de parution : Juin 2008
I.P.N.S.
Ce document est consultable en ligne sur le site intemet de Picardie Nature : WWW picardie-natL1r€.©rg dans
la rubrique revue naturaliste.

ème · ·
9 I'ê¢9I\S9III€I'I`t hatlûliâl d9S ¢0IOI'II9S
de Herons et Angrettes. Printemps 2007.
Resultats pour la Picardie.
Par Xavier CQMMECY de plateau au dessus de la plaine maritime
picarde. ll s’agit là de la plus grosse et plus
Apres ie dernier recensement de   ancienne colonie pOUl’ IYGSPÈCS dans la I'égtOn
pour lequel nous avions dejà coordonné (X- COMMECY erV· BAWEDW)-
l'enquête au niveau regional avec le réseau _ _ _ _ _ _
des naturalistes de Picardie Nature (COMMECY, B°Ve$· ntarale Sa'"t·N'C°(a$ ï 1 md (mmlmum
2000), une nouvelle enquête a été organisée de ZIP)/· a 'erlV°')·_ _ _
en ce printemps   Ce sont ces resuitats Prëmlère annèê d’InSta"atIOn p0Ul’ cette p€tIt€
que nous présentons     ies participants sont (( colonie )). LG   est installé SUI' un AUIHB En
nommément cités dans le texte et sont bien bordure d'un étang de la vallée de rA‘/re (I-·
évidemment vivement remerciés pour leur GA)/CRY)-
lnestimable participation dans ces quelques _ _
|;g0€.S_ Boves, pont de Fouencamps: 49 nids, nids
sur des Frênes et des Aulnes au sein d'un
Résultats 2007 marais (L. GAVORY).
Pour chaque colonie recensee sont indiqués : _ . .
le nom de la commune, le lieu-dit, le nombre oeppyj, 1o mde (12 mde en 2ooo annee de
de nlds comptés en 2007. Lorsque les lappantion de cetteicolonie). Les mds sont sur
données sont disponibles, ont été ajoutés le geSr erbresb dg tage rrgvenrg r(Ad|'i:ee det
rappel du nombre de couples présents lors du 1 eg ee) en Xoë dre dn e ang e e va 88 e
dernier recensement national de 2000 (date de e ¤mm€< · OMMECY)
la dernière enquête coordonnée) et les valeurs . . . .. , ,. .
obtenues pour les années entre l·ennée 2000 Chrprllyz 3 nids. Premiere annee d installation
et ce printemps. Les caractéristiques de la de cette Pente eolome en bordure d un etang
Colonie et éventuellement quelques de la vallee de la Somme. Nids sur unlgrand
eemmentelres sont apportés lorsque nous arbre (probablement un Frêne). Le site est
disposons des renseignements. Les résultats gît'; d dn dong; deh. gragrdë eormorene
sont présentés par ordre alphabétique des eeeroeorex ee een 'ver( ' ¤MME¤Y>-
communes et par département. Une carte _ . .
située en fin de ce bilan localise ces colonies. oude ‘. .18 mds (13 mds. en zooo année de
lappantion de cette colonie). Les nids sont sur
. . . des grands Saules d'un îlot d'un étang de la
grenier"; É°“d"° Ardea °'”°'°a vallee de la Somme (x. coMMEcv, L. GAvoRv).
Aveluy: environ -30 nids. Première année de Dommartin. 6 ntds Probablement premiére
recensement de cette colonie existant depuis année d,1nstelletl0n` (B COUVREUR et C
plusieurs année mais localisée dans un bois LAWNIZACK) cette colonie est probablement
oe Plateau en oordore 96 la Valle? de (Anere une extension de celle de Fouencamps située
inaccessible car grillage et dont lautonsation également en Vallée de la Neye
de pénétration nous a été refusée. ll s’agit la '
ge la pQem'ereupre'îi(e ge Bhnetenedon de Eclusier-Vaux: 11 nids. Première annee de
eepeee ans ce eve ee( ‘ AROTEAUX) recensement (d’installation ?) de cette petite
B. h _ 7 .d L .d t t tt colonie. Les nids sont sur des Aulnes d'un îlot
(ae ee' m S', ES m S Son eonefd S Sur d'un étang de la vallée de la Somme (X.
des Saules cendres en bordure d un etang de COMMECY et T DAUMAL)
la vallée de la Somme (L. GAvoRY). ` '
Beismentt 137 nids 214 nids en 2000 (229 Frise: 7 nids sur des·Saules blancs et des
          nids de     Aulnes danS un marais de la vallée de la
Les nids sont sur de grands Hêtres d'un bois Somme (L' GAVORY)
(L. GAVORY).
38 Avocette - 2006 — 30 (2)

Glisy: 62 nids sur des Peupliers blancs et des Total départemental : 535 nids en 20
Aulnes d'un marais de la vallée de la Somme colonies ; il y avait 481 nids en 8 colonies en
(L. GAVORY). 2000.
ll faut donc noter l'augmentation du nombre de
i·iangest.sui·.5emme, Beis de ia garenne: 19 colonies depuis le recensement de l'année
nids (61, 28, 16, 23,7, 11 nids de ZQQ1 a 2000, en particulier en haute vallée de la
2006), 33 mue en 2000. Les oaoe sont eur de semme (ele Ceiluie e_i·lem_— 80) eu l’e¤ peeee
grands Hêtres d'un bois de plateau à quelques de 3 ootonles (91 nids) e 10 (115 nlds)· Cet
knornetres de ia Vauée de |a Somme   éclatement des grosses colonies en petites
CQMMECY et \/_ BAWED|N)_ peut CO|'|'GSp0|`Id|'€ È UDG réponse È des
dérangements ou à une meilleure utilisation du
Hombleux, Beoouerroourr: 11 oaoe. La colonie milieu (une z¤¤e_ <§l‘elimemeti¤¤ teui _e¤
s’est déplacée de quelques centaines de ton9ueur)· etln d'oPtl_rnlser lee ertorts dus e le
metres depuis |e precedent recensement de l’€Ch€l'Ch8 de nPUl'l'ltUl'e. R€maTqUOnS·aUssI
2000 où 37 nids étaient comptés; ils sont que Cette exotoslon du ¤¤ml>re de ooton'es_ne
construits dans de grands arbres en bordure e'eet ireduiie eue Per une ieible eugmemeiien
du eanai de ia Somme (X_ COMMECY et C_ du nombre de couples installés (+ 54 couples
DANCeisNE)_ soit +1.6 % par an) sur cette période de 7 ans.
Les sites où l’on trouve les colonies semblent
La Neuville-lès-Bray: 4 nids. 1 nid en 2006 stables- le eluperi ee retrouvent annee eores
annee d·insiaiiaiien_ Ceienie dans des année (celle de Boismont est connue depuis le
Peupliers blancs en bordure orun étang de la milieu du 19è"‘° eieele) eemreiremem e ee que
Vaiiee de ia Somme  GAVORY)· i'On observe dans les 2 autres departements
picards. Qu’en sera-t-il pour les nouvelles
Longpré-|es·corps-Saints : 48 nids. Colonie eooerues ses dernieres ennees 2
repérée en 2006 — année d'installation _
probable — avec 27 nids (comptage imprécis Alsnej I _ _
reeuee e longue oaeterroe) (x. CoMMEcv; L. Beeurieuxr vellee de _l'^·e¤e= 15 mile
GAVORy)_ (minimum) sur des Peupliers. Remplace une
colonie située à quelques centaines de mètres
Meraoour:·eur·sorrrrrre; 13 nids (2 en 2006). de le. qui e’eei depleeee euiie e des eeueee
Les nids sont sur des Aulnes d'un îlot d'un d’er0res· (D- BAVEREL)-
étang de la vallée de la Somme (X. COMMECY).
Condé-sur-Aisne, La Maisonnette: 11 nids
pérenne, Sainte Radegondei 32 nids (16, sur des Peupliers en bordure de la rivière la
64, 17, 12, 17, 0 nids de 2001 e 2006), 51 oroe Veele site mm eeimu en 2000 (R l<^ePR1Yi<)·
en 2000. Nids sur des grands Frénes d'un îlot _ _ _ _
dans un étang périurbain. Colonie mixte avec Cour0oln· lee Autnolsï eu moins 5 nids eur
des Grands Conrnorans (i__ GAVORY; X_ des Saules bas en bordure d'un étang de bois
C0MMECy)_ de plateau. Colonie découverte en 2003, non
existante en 2000 (J. MoRENiAux).
Saint-Quentin-en-Tourmont, Parc Ornitho- _ _
logique du Marquenterre: 65 rraoe, 66 mue en 0urv· meieie ile le Semmetieg 10 mue
2000. Grosse colonie mixte où 5 espèces (oomoteoe ln'lPreols· _ProPrlete _PnVee
d'ardéidés nichent ainsi que la Spatule blanche lneooesslbte- eu moins 3 nids evee des Jeunes
Platalea leucorodia et la Cigogne blanche debut mei). eieluelulemem une eeleme ieeeme
Cieenia eieeniai au ieiai 224 nids de dans ces marais dits de Saint Simon. Nids
« heiens ,, (p_ CARRUE-I-rE)_ dans des grands arbres le long du canal de la
Somme (Y. LE ScouARNEc).
Voyennes : 2 nids. Les Hérons sont dans une _ _ _ _
colonie de Grands cormorans; la colonie Fonson1n‘e· n9ote Nolrleuxï 1 nld dans un
située dans une peupleraie de la vallée de la Peuotler (D- B^VEREl-)·
Somme a été découverte cette année — les _
comworans devaient oeie nicher en 2006 mais Feeeevr 10 mee en vellee de le Meme (0 en
ils n’avaient pas été localisés précisément. 2000- 3 en 2003 et 5 en 2004) (A- B0uSSE·
Cette colonie n’est pas localisée au méme MART et 1-· GA)/0RY)·
endroit que celle comptée en 2000 (3 nids) et
qui avait disparu depuis (X_ COMMECY et C_ Lesquielles-Saint-Germain, Bois de Robbe:
DANCOisNE)_ 46 nids (13 en 2000). Nids présents sur
differents types d’arbres: arbres morts,
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dépérissant ou sains (C. Scuoïro et J. couples nicheurs connus en 7 ans. Cette
LEFEVRE). progression avait été de 7.4% entre 1994 et
Fontenoy, Port — Fontenoy· 58 nids dans des 2000.
grands arbres en bordure d’une gravière. 24 Le tableau 1 rappelle les valeurs obtenues en
nids en 2000 (22 en 1994), on peut ainsi Picardie lors des précédents recensements.
observer une forte progression du nombre de L‘augmentation constatée depuis le milieu du
reproducteurs dans cette colonie de la vallée 20è"‘° siècle (période où l’espèce est déclarée
de |'Aisne (J.L. FouRMEAux). légalement protégée) se poursuit.
Saint-Quentin, réserve naturelle des marais   Nb. colonies  
d’ls|e : 40 nids (44 nids en 2000, 10 en 1994). 1968 1 19
Nids en majorité sur des Peupliers parfois 1974 1 SQ
morts (D. BAVEREL). 1931 3 191
_ 1985 3 209
Travecy: 31 nids sur des Saules en bordure 1989 7 282
d’un plan d’eau (L. GAVORY). 1994 15 538
2000 11 562
Total départemental 1 223 nids en 10 2997 32 397
seleniesz il v eveit 81 nids en 3 ¤¤l<>¤ies en Tableau 1 ; Nombre de colonies et de couples
2000 _ de Hérons cendrés nicheurs en picardie.
Le nombre de colonies et de couples
reproducteurs a donc plus que doublé en 7 ans Grande ergret-te Egrerre alba
dans ce département. Ceci est du à la fois à Somme:
une augmentation de la taille de deux colonies Boismont r 3 mee premiere preuve de
delà existantes lers _<te l'e¤¤_¤ete precedente reproduction de eeue eepeee pour la Picardie
(Fontenoy et L€SqU|€||€SîSalnt·G€rrnalnà   avec 2   occupés Chacun par 2 grands
nfde Centre   le eetenle de’_Se‘nt·QUent‘n poussins et le troisième avec des poussins de
regreeeent legerement) elnel qu e de neu)/ettee petite taille au nombre indéterminé le 08 juin
'nSt¤"¤tl0rtS (5 ees); _ r I I r 2007 (X. CoMMEcv et F. BAROTEAUX). 2 nids
RePPet0ne qu lt n evett Dee ete rePere de avaient été repérés debut avril (\/. BAWEDIN et
colonies de reproduction du Héron cendré X_ COMMECv)_ cette reproduction ere;1
event tîenquete de 1994 (7 eetentee)· ees attendue, les observations de Grandes
installations s’etant révélées non pérennes Argreüee augmentant tant en hgverr aux
Peer le Ptueert dtentre elles. seules selles de périodes de migrations qu'en été. C’est dans la
Saint·Quentin et de Lesquielles-Saint-Germain 9195 vigillg Colonie picarde qu’elle s’est
subsistant ; l’histoire du Héron cendré est donc dereulee cette annee 2997 avec des premreee
recente dene se departement- obtenus les années précédentes (fréquentation
_ du site au printemps et construction de 2 nids
O'ee: _ _ _ en 2006 (L. GAvoRY com. pers,). F. Sueur
: 22 nids ; 33 juv: le 09/05 ; nouvelle colonie en eeeupee dans cette même colonie.
bordure du marais de Sacy (A. LEKERVERN)
_ _ r Aigrette garzette Egretta garzetta
Saint-Pierre—es-champs ; 6 nids (3 en 2006), Somme r
15 WV- le 06/05/07- Les nlde sent eur (tee Boismont : 7 nids avec des poussins le 08 juin
Orrnee mette en bordure de lEPte (H· DE (\/. BAwEoiN, X. Coiviwiecv et F. BARoTEAux).
t-EeT^NV't—'—E)· L`espèce niche depuis 1996 (3 couples) dans
ce bois et les effectifs fluctuent depuis entre
Total départemental; 28 nids en 2 colonies; une dizaine et une vingtaine de nids (17 en
il n'y avait pas eu de reproduction repérée 2000...)
2000 (2 couples en 1994). L’©ise reste donc le _ _ _
parent pauvre de la région pour la reproduction Se'_nt'Q0ent'n'en‘T°U"n‘°nt· Pere ptn'tne'
de cette espèce où la nidiücation n'a été t°9'q0e du Merql-'entene? 130 n'de (P-
prouvée qu’en 1986 (découverte hivernale d’un C^RR0ElTE)· tzene _Pre9reee'en de eette
nid et preuvee en 1987 à V1"erS_Sarrrt_ colonie ou 60 nids etaient recenses en 2000.
Sépulcre (LECOMTE 1988)
Total régional 1 Seuls deux sites (pour 137
Total régional 2 807 nids en 32 colonies; il y mee) 'eetent eeeupee depute Pme de e'X ene
avait 562 nids en 11 colonies en 2000 soit une dene le 'e9'en elers que les ¤t>se~et·¤¤s de
progression de 5.2% par an du nombre de
4() Avocette - 2006 — 30 (2)

cette espèce se multiplient en de nombreux bœufs, le nombre de couples n'augmente pas
sites favorables même loin du littoral. bien que maintenant |'espèce hiverne elle
aussi régulièrement
Héron garde bœuf Bubulcus ibis ll n’avait pas été repéré de couple nicheur
Sonnno ; certain de cette espèce en 2000. ·
Saint-Quentin-en-Tourmont, Parc ©rnitho— _ ·_
Iogique du Marquenterre É   nids (en 2 Spatule blanche Plafalea Ieucorodla 8
groupes t 2 au sein de la grande colonie mixte Sdmme î _ ` I _ ,
de « hérons » et 25 à quelques centaines de Bmsmdntï 2 mds- '—'€sPs‘C€ ss1 rspslss le 08
mètres au contact des individus captifs d`une imm 'ss smlmss _ sdm ai-'_ md et dm Pd
grande volière. Là encore, fone augmentation Compodsmsm tsfmdnm mais *1 _"`a Pas sts
du nornbre de Couples nicheurs depuis Ie repéré de POUSSIHS. La nidification   donc
précédent recensement   Ou 7 nids)   certaine mais pas encore la reproduction dans
CARRUETTE). La succession d’hivers plus pp cette S€<=¤¤¤€ ¤¤¤¤¤·€ picarde i¤¤¤r ¤'€Si¤èœ
moins doux favorise cette espèce qui se (X- COMMECYB1 F- B^RO1`E^UX)·
sédentarise et hiverne maintenant _ _ _
régulièrement en Plaine Maritime Picarde. Sa\"1'QU°"t*"’°"'T°U'm°"t· Èam Qrm1hd' ·
La premiere reproduction du nerpri garde- |¤9·¤¤¤ du M¤r¤¤€¤t¤(r¤¢ 25 3 27 ¤·dS_ (P-
bœufs dans notre région date de 1992; 1 C^RRUE1`TE)· Dans Cs sltsi rsspsœ Pduismtsa
C0up|e jusqu'en   6 ou 7 en   au progression numérique après Iyinstaiiation de
P.©.M. (la reproduction observée à Boismont ran 2999(6 sddmss)- _ ‘ _
en 2000 ne s’est pas poursuivie les années Tdtm 's9'°"a' ï 2 Cmdmss 27 a 29 mds-
suivantes.)
, Bibliographie
H¤r¤¤ ¤ih<>r¤¤¤ ~v<=fv<=<>r¤x ¤v<=fv<=<>r¤X cemieev x, (2001). Recensement riee nerprre
Sdmmsi _ _ _ _ arboricoles nicheurs de France en 2000.
Peronne, Sainte-Radegonder 1 individu Région pioordio L·AVooono 2()()·( - 25 (1-
probablement couveur le 06 avril (L. GAVORY), 2) n_ 3 _ 5_
2 ad. et 3 juv. seront vus à partir de début août
gt au moins jugqug mi Sgptgmbrg Sur |g Sjtg LECOMTE Y. (1988). Première flidmCâtiO|'i du
(gyivain BOURG et Méianio) Liospèœ a déjà Héron cendré Ardea cinerea dans l’©ise
niché sur ce site plusieurs années. (60)- L’Av¤¤¤ü¤ 1988 · 12 (2) P- 9-
Eaï"*'Q(;'°';;‘"'°"'T°“'"T°"*·.d Pam 9'"à"“f' sueurr F. (2007). Premiere niditication de la
gmlie U arqU8ntFrœ'2 m S(aU Sem 8 8 Grande Aigrette Casmerodius albus en
°°'°"'° de Z? "!"”°"S 9‘?'d"‘ bœ‘}fS .ÉP· Picardie. Omithos 14-6 (2007) p. 388-389.
CARRUETTE). Lespece est nicheuse reguliere
sur le site; contrairement au Héron garde-
Localisation des héronnières connues en 2007
KK E .
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È#'bf.C”IîI40nI  : 12)
’ 50 km 1
Avocette - 2006 — 30 (2) 41

Recensement des dortoirs de
Grands Cormorans Phalacrocorax carbo
hivernant en Picardie. Hiver 2006 - 2007.
Par Xavier CoMMEcY
Tous les deux ans, il nous est Beautor: 251 le 15janvier (A. BOUSSEMART et
demandé, sous l'égide du Ministère de L. GAVORY) pour ce dortoir de la moyenne
l'Ecologie et avec une coordination du vallée de |’Oise. Il était régulièrement localisé
Muséum National d'Histoire Naturelle, de les années précédentes à Tergnier et avait été
procéder au comptage des Grands cormorans déserté en 2005 suite à l’abattage des arbres
hivernant en Picardie comme dans toutes les supports.
régions de France métropolitaine. Comme
pour les bilans précédents, la coordination Chamouille, Plan d’eau de l’Ailette: 42 le 16
régionale a été contiée à Picardie Nature par janvier (D. BAVEREL). Dortoir sur des Peupliers
l'intermédiaire de son réseau d'observateurs en bordure d'un grand plan d'eau.
bénévoles. Présence les année  rècédentes 2
Année 1999 2000 2001 2003 2005
Msthsusisgis [img 16 52 202 _1E[
lnchangée depuis des années, cette
m5m5 m5m55*5*5¤*5 ¤5fm5t 55 55m¤5r5r *55 csnssssipps, Bassins de ssignisssn; 78 le
résultats enquête après enquête, que ce soit 14 janvier (D_ BAVEREi_)_ Dortoir Sur des
au nwean f5¤·<m5*i nannnên nn €n'°péen· _ Peupliers au bord des bassins de décantation.
Le comptage hivernal a lieu à la mi janvier
<5t 5j 5555**5*5 5955* *55 55555 m¤*5 ¤'mv5r Fossoy, ne Saint Pierre: sa le 27 janvier (A.
precedents ou suivants, toujours autour du- 15 BOUSSEMARU Ce oonoir ooi parfois localisé
du n"°'S)· Senn IES comptages Cœpnsctnanes sur une commune voisine de la vallée de la
réalisés sur les reposoirs nocturnes sont pris Marne.
en compte, ceci atïn d’éviter de compter Présence ios onnéo  réoédoniooi
plUSi§Ul’S fois un oiseau voyageant dB ëO|'i€ Armée 1999 2000 2001 2003 2005
humide en zone hUmId€ au COUTS d Une Nombre          
journée.
Résoitois obtonos Pommiers, La croisette 1 535 le 14 janvier (R.
Pour tous les sites, présentés par KASPRZYK) _ , _
ordre alphabétique et par département, sont Enonne denon en nerd, dune, anmenne
indiooés Z io oommonoi io iioo_oiii isfiooiii graviere de la vallee de lAisne, qui accueillait
oomniéi io ioor oo oomoioool io on ios noms aussi 258 oiseaux en 'octobre 2006, 358 en
des observateurs. Quand les données sont n,°Vembre· 396 en deeenîbre nn'? 310 en
oisoonibiosi dos informations sor dos fevrier et 39 en mars. ll s agit donc   un effectif
oornoiooos inionnédioiros oiiooioos sor œs record enregistre au cours de cet hiver 2006 —
sites sont indiquées ainsi que sur les effectifs 20n7‘ , , _
présents de janvier 2005. Nous terminerons ce Presence Iee annees  reeedentee ·
bilan par une comparaison avec les valeurs Annee 1999 2000 2001 2003 2005
obtenues lors des comptages concertés Nombre 23 ? 197 353 498
précédents (COMMECY, 2005) de manière à
mieux cerner l'évolution des populations Saint-Nicolas-aux-bois, étang de la
hivernantes de cette espèce. Papilloterie 1 55 le 6 janvier (J. PICHENOT). Les
oiseaux sont sur des peupliers au bord d'un
AISNE étang forestier.
Anîzy-le-château, « les mal assises »: 78 le
14 janvier (J. PICHENOT). Il y avait 67 oiseaux à Saint-Quentin, marais d’lsle L 22 le 13 janvier
la mi janvier 2005 dans ce dortoir localisé en (D. BAVEREL). 29 oiseaux seront comptés à la
bord d’étang dans des Aulnes et des mifévrier puis 19 à la mi mars.
Peupliers.
42 Avocette - 2006 — 30 (2)

Tupigny: 45 le 15 janvier (D. BAVEREL). 30
oiseaux seront comptés sur ces mêmes Comparaison avec les recensements
Peupliers à la mi février puis 15 à la mi mars. · récédents
E@ 1997 1999 2001 2003 EE 2007
Vendeuil, Pre de entete; 22 le 14 janvier (A. Nombre  
BOUSSEMART et L. GAVORY). 332 oiseaux en d°l`t°1l$
2005 (ce dortoir devait accueillir des oiseaux "1°""b'° “ 54 a 437 476 284
de la moyenne vallée de I'Oise cette année là). °'333“x , _
Les oiseaux sont posés sur des Peupliers 1mpÉ"1‘3"1° 3U9m°"t31'°"_ dêpms 13 _11"_d?3
·*'~r·€"€ dans   mère- Z2“§êîE§ §;îë,î.‘î,ëëî§;‘?rlîî%?§rEë§'îàS§§
Villers-en-Prayère, Bois de Villers : 424 le 15 de p'°9'333'°" m3"'f33t3 d3pU'3 2003
janvier (R. KASPRZYK). 120 oiseaux en 2005.
Pendant cet hiver 2006 — 2007, 139 oiseaux SOMME 1 _ _
ont été comptés en octobre, 210 en novembre, Abb°"'"3· 13 B°UV‘3qU3 1 25_ 13 13 1a'1V'3' (R
284 en décembre, 296 en février et 41 en DECORY €t·S. LEGRIS). D.Ol`ÈO|l'•d8l'lS les 8l'b|'GS
marS_ d’un marais intra urbain. Site non occupe
chaque année.
Bilan départemental : 1615 oiseaux _ _ _
regroupés en 11 dortoirs (1253 oiseaux en B°"g'_°°"'11 64 le 13 Janvœr (S CARO'?)
janvier 2005 répartis en 6 dortoirs). ggm" Éîgâïîsp3UF;:âîIé1;1U1°"‘îjgrîC:î: "31'ï
Comparaison avec les recensements « remplacement »’de celui de Famechon où 79
précédents avaient ete comptes en 2005.
  1997   2001   2005 2007 Boismont È   le   janvier   RIGAUX).   En
Nombre 2   11 â0lï5.SLe dortoir est un grand arbre en bordure
dortoirs 8 8 Ommë.
Nombre
oiseaux 313 333 E 333 1233 1313 eremy: 27 le 17 janvier (x. corvrrvrecv). Ce
La progression du nombre de Grands dortoir sur des Peupliers de la vallée de la
cormorans hivernants dans ce département est Somme « remplace » celui de La Chaussée-
nette. Tirancourt où les arbres ont été abattus. Dans
ce demier, 46 oiseaux avaient été comptés en
OISE : 2005 (et 45 en 2003).
Chevrières, bassins de décantation : 120 le 14
janvier (A. LE KERVERN). ll y avait 180 oiseaux Chipillyz 127 le 14 janvier (X. COMMECY).
en janvier 2005 sur les Peupliers en bordure Nouveau dortoir en moyenne vallée de la
des bassins ; ils seront encore 176 en février Somme sur des grands arbres (des Frênes).
2007.
Curlu: 170 le 14 janvier (S. B©uRG et M.).
Couloisy, 34 le 14 janvier (P. et W. MATHOT). Peupliers de la vallée de la Somme.
Pontpoint, Moru: 130 le 15 janvier (J.P. Long: 142 le 12 janvier (X. COMMECY). 111
FAGARD); les oiseaux passent la nuit sur un oiseaux en 2005 sur des grands Aulnes d’un
îlot dans une gravière. ll y avait 93 oiseaux en marais de la vallée de la Somme.
2005. Cet hiver, 220 sont présents le 20 , _ _ _
février- Peronne, Sainte-Radegonde : 30 le 14 janvier
(F. Buu et T. NANSOT). Ce dortoir, le plus
Les eenerre de rengrrerr·sarnre·Marae et de ¤¤¤·€¤ de la, ha~}t·== Vallès de la _§¤mm¤·
Verneuil-en-Halatte qui accueillaient 331111313 mr 3°1‘3t€‘ 311 deux SOUS U'1"33   C33
respectivement 129 et 70 oiseaux en 2005 30_ °'333“1x 3dd't'°""33 aux 170 (°°mpt33 19
n'ont pas ete aerrre, aernbrerrr, cet hiver meme l¤¤r> de C¤r*¤ <¤<>mm¤¤9 ¤r9<;h9>
rrnrermarrena de vv. rvnrner et 1. oA0vAr>. ggggîghegegtîbfggè rïgfïî <;îUî¤S;jë·_ jtgg
Bilan départemental : 284 oiseaux regroupés 90 2005- 248 90 2001 207 90 2003 146 en
en 3 dOrtOirS_ 2002, 243 en 2001, 124 en 2000...
Saint-Quentin-en-Tourmont, Parc Omitho-
logique du Marquenterre : 182 le 14 janvier (P.
CARRUETTE). 252 oiseaux en 2005.
Avocette - 2006 — 30 (2) 43

L’habituel dortoir, souvent de petite taille, des Hiver 2004-2005.
falaises maritimes de Ault n’a pu être visité Au cours du mois de janvier 2005, ont été
cette année. comptés 97675 Grands cormorans répartis sur
806 dortoirs dans pratiquement toute la France
Bilan départemental: _ (92 départements concemés). La Picardie
Comparaison avec les recensements accueillait donc de l'ordre de 2.5 % des
précédents Grands Cormorans hivernants en France et
2.8 % des doltoirs. Ces valeurs montraient une
ÈEQ 1997 1999 2001 EE 2005 2007 légère reprise tant du nombre d'oiseaux (+
Nombre   4.6% par an entre 2003 et 2005 — bien loin des
d°fi°ifS 15% d'augmentation entre 1970 et 1992, puis
Nombre 523 461 711 572 757 772 un l’3IeI’1tiSSemeI’1'[ pfOgl'eSSif DOUT I’1'8tteifldl'e
°'S°a‘*'x qu’entre 1 et 2 % entre 1999 et 2003) que du
nombre de dortoirs (+ 2.8 % par an).
772 oiseaux regroupés en 9 dortoirs (767 En France, comme en Picardie, il n’ya
¤issa¤>< sn ianvrsr 2005 répartis sn 8d¤rt¤irs)· pas de oorrelation entre rexietenoe de tire
Gfâfidê stabilité donc 8pl’ÈS i'3UQ|TI€ht8ti0fl [égaux sur |as gisaaux (25264 Grands
ssnstatés au début dés annéss 2000 cormorans déclarés tués en 2004 - 2005 en
France, une centaine dans la Somme par
Biiafi i`e9i¤¤¤i¤ exemple) et l'évolution de la répartition des
. . hivernants.
iüâârrgg 1997 1999 @¤lÉ  2007 Pour l’anecdote, signalons la taille des
dortoirs ¤ 10 12 14 18 23 plus gros dortoirs relevée en janvier 2005 : 2
Nombre dortoirs proches chacun de plus de 1000
gisaaux 1639 m 1616 1961 2496 2671 oiseaux en Corse, 1150 dans la Marne, 1100
dans le Loir-et-Cher... (aucun dortoir de plus
Lg oiian régionai montra goraorao ia de 2000 oiseaux contre 2 en 2001). Les gros
torta aogmantation gbsgrvèg antra 2t)t)3 et dortoirs picards avec 450 et 500 oiseaux sont
2005, on constate une certaine stabilité entre isin ¤1'ètrs dss dsrtsirs ds trés grands taillé-
2005 et 2007 (comme ceci est aussi constaté à
l‘échelle nationale d‘après MARION 2007). Hivsr 2006-2007-
L‘augmentation du nombre de dortoirs dans ce Cstts idie Cir Ce $001 99270 ii1diVidu$ qui Ont
contexte de etaloilite du nombre croieeaux été ssmptabilisés sn Francs. issus ds 871
nivarnanto signa |‘éC|atgmgnt dao oortoiro dortoirs localisés dans 94 départements. Ceci
probaotomant gn raoonoa aux tirs iagaox (at montre une poursuite de la stabilisation des
tyaotrao ?)_ effectifs de Grands cormorans hivernant en
Les quelques dortoirs suivis regulierement Francs dsiwis 1992 aprés tss fsrtss haussss
montrent que la periode dela mi janvier où est ssnstatéss dans tss annéss 70 st 80 Cstts
organisa oa Comptage oorraooono bien oatta stabilisation est due à la constance des
annaa ancgra a ia oarioda da praoanoa effectifs reproducteurs depuis le début des
maximale hivernale de reeoeoe dans notre annéss 90 dans lss pays d’¤ù prsvisnnsnt la
région, par axgmp|a_ Richard KASPRZYK a grande majorité des hivernants français (ainsi
ralav dans i·Aiona ; que l’ont montré la lecture de bagues colorées
_ Oct. @ Deo. Janv. Fév. @ portées par certains grands Cormorans ou la
  310 È reprises de bagues gravées sur des oiseaux
v-en-Prayères 139 210 Èlg- 296 41 morts : Pays-Bas, Allemagne, Danemark.
Le départ des hivernant au cours du mois de La moyenne est de 114 oiseaux par dortoir en
février et le quasi abandon des dortoirs en France et les plus gros rassemblements
mars est net. concernent 1879 oiseaux au lac du Der, et 4
dortoirs entre 1000 et 1100 oiseaux.
Place de la Picardie dans le contexte Les tendances sont très variables d'un
national. département à l’autre en ce qui concerne les
Nous pouvons comparer les résultats augmentation ou diminution du nombre
obtenus en Picardie avec les recensements d'oiseaux comptés. Cette année encore, il n'y
nationaux de janvier 2005 et janvier 2007 a pas de relation mise en évidence entre la
(MARION, 2005 et 2007), bilans publiés depuis réalisation de tirs de régulation sur ces oiseaux
notre dernier compte rendu régional. et l’évolution des effectifs présents.
Pour ces deux hivers, la part des oiseaux
recensés en Picardie représentait respecti-
44 Avocette - 2006 — 30 (2)

vement: 2.5 et 2.7 % des oiseaux ainsi que 2 MARloN L. (2005). Recensement national des
et 2.8 % des dortoirs. La Picardie est donc une Grands Cormorans hivemant en France
région assez marginale en ce qui concerne durant l’hiver 2004 -2005. M.E.D.D., Lab.
l’hivernage de cette espèce. Evol. Des Systèmes Naturels et Moditîés,
Université de Rennes, 32 p.
Bibliographie ; MARl0N L. (2007). Recensement national des ,
c0MMEcv x. (2005). Recensement des Grands Grands ,Q¤rm¤r¤nS nrvêrnant en France
cormorans Phalacrocorax carbo. Hiver durant Ihll/el 2000 · 2007- M·E·D-A·D··
2004 - 2005_ Région p5Card5€_ Lçqvoœtœ D.N.P.,· Lab. Evol. Des Systemes Naturels
- 2005 - 29 (1 - 2) p_ 27 - 30_ et Moditiés, Université de Rennes, 38 p.
5 Localisation des dortoirs de Grands Cormorans en 2007  
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Avocette - 2006 - 30 (2) 45

Etude des densite et caracterisation du
peuplement d’o|seaux de 2 bois commu-
naux de la ville d’Am|ens (80), les Bois
Magneux et Fautimon. Printemps 2006.
Par Sébastien MAu.LiER
|mj·gduc|;ign 3°) proposer des réorientations pour la gestion
Le bois Magneux est Situé sur ja sylvicole, dans la mesure du possible.
commune de Cottenchy et le bois du
Fautimon, distant d'environ 500 mètres fait Méthodologie:
partie de la commune de Boves. Leurs * Sont pris en compte pour l’analyse 10
altitudes maximales sont respectivement de 70 passages dans chaque bois réalisés entre le
m et 90 m et ils surplombent la vallée de la 21 février et le 23 juin 2006, assez souvent par
Noye, affluent de l'Avre. Ces 2 bois d'une temps calme, avec consignation des
trentaine d'hectares (34 ha pour le Bois paramètres météorologiques : température,
Magneux et 28 ha pour le Bois du Fautimon) vent, conditions générales. Ces passages,
appartiennent à la ville d’Amiens. Leur gestion échelonnés dans le temps, devaient permettre
est soumise au régime forestier; elle est de contacter le maximum d’espèces, tant
assurée par l’Ofüce National des Forêts. lls sédentaires que migratrices.
sont ouverts au public et relativement * Les 10 passages étaient alternés entre
fréquentés le week-end. La strate arborée est Patrick FloLET et moi-même pour une
constituée exclusivement de feuillus. Le meilleure fiabilité des résultats; les acuités
groupement forestier est de type chênaie- visuelles et auditives pouvant varier d'un
hêtraie—charmaie, traité le plus souvent en observateur à un autre. D’autres passages
futaie régulière de Chêne et plus rarement de ponctuels hors protocole ont parfois été
Hêtre à partir d'un taillis sous futaie initial réalisés.
(davantage de vieilles futaies de Chênes au * L'espacement des visites était de 2 semaines
bois du Fautimon). Le Bois de Boves est un en moyenne (5 jours minimum, 21 maximum)
grand bois privé qui est géographiquement en évitant si possible le dimanche matin
trés proche de ces deux bois communaux. (davantage de promeneurs).
* Durée des prospections : de 1h15 à 2 heures
En matière de proportion des différentes selon un circuit défini |e11 février et respectéà
essences (ONF, 1988), le Bois Magneux Ialettre.
comptait en 1974 44% de Chênes, 12% de * Horaires en matinée: début entre 8h00 et
Hétres et 44% d’autres espèces. Dans le 9h45—tin entre 9h30 et11h25
même temps, le Bois du Fautimon comptait * Espèces notées: toutes celles qui utilisent le
66% de Chênes, 15 de Hétres et 17% bois (halte, gagnage, vol local). Sont exclues
seulement pour les autres espèces. Cette les espèces en migration active au-dessus des
domination du Chêne au Bois du Fautimon est bois et celles repérées hors des limites des
un point majeur dans |’ana|yse et la discussion boisements.
qui vont suivre. * Les comportements ont été notés
scrupuleusement: vol, cri, mâle chanteur,
Objectif de l’étude : couple, nid, nourrissage...
1°) comparer le peuplement des 2 bois en * Les effectifs ont été estimés pour toutes les
oiseaux forestiers durant la période de espèces, sur la base des cheminements
reproduction et obtenir des indices de opérés en portant une attention plus forte sur
nidification (déduction du statut reproducteur les espèces d’intérêt patrimonial ou celles en
parles comportements notés sur le terrain); faible densité apparente (ex: 1 chanteur de
2°) tenter de corréler les différences Pigeon colombin, 1 couple de Fauvette des
significatives observées aux grands types de jardins...)
milieux boisés présents au sein de chaque * Une cartographie sur carte 1/25000è'"° des
site ; espèces en faible densité au vu des premières
prospections (Pigeon colombin, Grosbec,
46 Avocette - 2006 — 30 (2)

Roitelet triple bandeau, Pic epeichette...) a été 3°) ce n’est pas parce qu'un oiseau n’est pas
dressée sur le terrain. chanteur qu’iI ne niche pas (cas de la
* Suite aux indices comportementaux relevés à Mésange nonnette à Fautimon), surtout
chaque passage, un bilan en fin de saison lorsque l'habitat est très favorable.
reprenant les indices de niditication possible, 4°) à l'inverse, ce n’est pas parce qu'un mâle
probable, certain (critères internationaux chanteur est détecte que l’espéce est _
recommandés par l’E.©.A.C.) aéte extrapolé. forcément nicheuse: il faut notamment tenir `
compte des dates de migration et intégrer la
* Les paramètres retenus pour réaliser le notion de chanteur en migration (ex: Pouillot
comparatif (indicateurs) sont: siffleur, Roitelet triple bandeau...). Là aussi
Nombre total d'espèces; une part de subjectivité persiste et le statut
Nombre d’espéces nicheuses possibles ; n’est pas simple à établir.
Nombre d’espéces probables à certaines ;
Nombre de couples de chaque espéœ et de Résultats
llênâëmblê dûs ESPÈCES I lls figurent dans le tableau ci-dessous
Nombre d'especes d’intérêt patrimonial (assez qui compare 185 Statuts et je ngmbrg de
rares en Picardie et/ou inscrites à |’annexe l de cou jes dans Chacun des bP1S_
la Directive Oiseaux et/ou déterminantes à 501S du Bmg
|'inventalré ZNIEFF régional BARDET et 8/.,   Fautimon Ma neux Cllmlll
1998% su amsta EQ 34 ha -
Nb. d'es èces recensées 46 41
È Fîîîngu B¤·S M¤¤¤¤¤>< Nb. traspssss nicheuses H
On su • · osées 38 37
Calagtî 1;;/îgggl `lèlï/î‘gÉr Nb, d’es èces remar uables  
1 'l acsîca s 26 tsvtiat PF 21 tavtiatsivi Nlllîllellls °eLla;"S Ric  =
2 "`°· assa  E EEN 12 mm PF N2î1.îZZî  L‘lsî11ɧ RSS 15 14 3
3  °  assa e 10 mars PF 21 mars SM °
4  °  assa e 31 mars SM 1°' avril PF D6  assa e/halte P- M- H  
5  °  assa e 16 avr;] pj: 15 avr;] SM Nombre de cou les estimés 57 à 108 53 à 95 1
5 m   assa e 2 mai SM 3 mai pj: Tableau 2 : synthese des principales données.
7 '"   assa e 15 mai PF 13 mai SM
B m ,aSSa € 25 mai SM 27 mai pp Les principaux commentaires portant sur la
g m  _aSSa € 6 mn PF 9 un SM synthèse. ci-dessus et sur les tableaux
w m   assa  6 23 un SM 23 mn PF comparatifs par,espece sont les suivants : `
Tableau 1 : Planning des prospections en ,_l-Out td îbelî lt llobmlllîj dFeSîecee
2006 2îë°2‘§;.î1Éï§> ’;lë1îs`l`É;Y1îl`è‘a11îî'Saa`; $$22
Malgré le nombre important de passages F’°"Sl°'é'é°$ °°"l"‘° "'°"°‘?S°S °S‘ 9“îS"“°"*
spécifiques, les indices de nidification ne sont ldellllqlle' Le Bols qu Falllllllell appalall donc
pas faciles à établir et ce pour plusieurs gîmlglrî gilânâgëeegissërîièiîëîlugîmîztgîgî
raisons: . . .
1°) il n’est pas toujours aisé d'affirmer que le SllpellellleS|?)i Les îpecee gs paeeîge
milieu est adéquat pour I‘espèce. Ainsi, nous ëeleee exe llelvîlïlînl am] îlet fele sont 15
considérons ici le Pic noir de passage en Sëlxîecimeîèvïaîcàregëîelgêhleeet ïëgàlgzesgl e
partant du principe que le bois du Fautimon est ' , '
de taille trop restreinte pour accueillir l'espece Le llemble de eellpleei lelllee especes
(site du nid notamment), d’autant plus qu'un â°llIl;°m:.lleS‘ est un Pell eîlpellëelll dalle le bcge
bois privé, beaucoup plus vaste, le bois de ll all lmell avec elle eelme len moyenne e
Boves, est situé juste au nord et présente de 79 Ceepîe Gentle 71 dans le Bols Magneux
meilleures potentialités d'accuei|. Nous aurions d .t, est fsrgëces les plële ezeendînlee len
pu toutefois lui accorder un statut de nicheur dggîl îeelêlëise duellgâîtïrïïn agllëïnls îgugâî
É?)Sîglî"1eSt pas parœ qU.Un Couple est noté Magneux) et·le Troglodyte mignon (7 couples
qu'il y a obligatoirement nidification probable. da"? le Bols. Ma9""“’F· 5 dalle Celel flu
Que penser d1un couple de Pie ou de Fautimon). Suivent ensuite la Fauvette a tete
Tourterelle turque posés ? Que faire d’un nelle ei; le Pllleez des arêtes (5 °î."9'9S
couple de Perdrix grise notée à une reprise à leepeel S dans °.aqlle bols) et elllll le
l'intérieur du bois 7 ll y a donc des incertitudes, Meeenge chalbennlele et le Melle nell qul
liées là aussi à la notion d’habitat « adéquat ». comptent 5 Couples dans le Bols Magnewe et
Avocette - 2006 — 30 (2) 47

4 dans le Bois du Fautimon. Il n’y a pas Espèces favorisées Grosbec casse-noyaux,
vraiment de surprise, ces espèces sont parles futaies de Loriotd’Europe,
probablement parmi les plus communes des hêtre* Fautimon Pouillot siffleur.
milieux boisés de Picardie. Espèœs favorisées Geai des chênes,
Le dêtail des observations brutes parla présence du Mésange bleue,
tigure en annexe du présent travail et chêne (loges, Pic épeiche,
mentionne en plus les résultats des visites glands...) Pic mar.
hors protocoles conduites ce printemps. Fautimon *
Espèces favorisées Bruant jaune,
Plusieurs espèces, typiques des milieux par des haies Pie bavarde,
forestiers gérés extensivement et plutôt de « bocagères » et des Verdier d’Europe,
grande superticie, ont été détectées dans le  atures Fautimon Pi eon ramier
bOiS du F3Utt|T'|OI'lI IE Pic mal`, IB Pic |'IOtI', IB `|'ab|eaU 3; préférences éCe|eg]qUe5 deg
Roitelet triple bandeau, et le Pouillot siffleur en espeoes jnvenrorrees en 2005
sont les meilleurs exemples.
* D’après les sources de l'ONF, il y avait en
Discussion 1974: 20 tiges de Chênes / ha à Magneux
Quelques visites hors Pfotoootos dans contre 34/ha au Fau Timon. ll y avait aussi un
Io bois du Fautimon ont oooofté dos peu plus de tiges de Hêtre / ha dans le Bois du
i|’1fOI'm3ttOI'lS CO|’I"||.')|É|T'|8I'1t3t|`€S Bt mO|’1t|`€|’1t bt8|’1 Fautimon (5 fejg moin; feuféfejg que |e chêne)
I'importance de la pression de prospection. Même si ce tableau, basé sur les
Ainsi. la Mésange huppéé, jamais contactée optimums ecoiogiques des especes déünis
lors des 10 passages habituels, est notêe au dans |a nueratore, (GERQUDETI 1993_
chant à 2 reprises (en thécrie. nicheur JovEMiAux, 1993) est riche en enseignements,
possible) et le Pic épeichette est noté 3 fois tout n·est pas toujours |og5oue_ Arnsr re
plus souvent hors protocole QUE dUi`8I'|t IE suivi Reugegerge et |'AeeenteUr meuchét Sent par
protocolisé (il serait nicheur probable si on eXemp|e p|us repanous dans |e beig du
Pfoooit en ccmpte tcutes les cbservaticris Fautimon alors que la strate arbustive est plus
2006)- La Choooüo hotoüo viendrait s‘ei¤¤ter favorable dans le bois Magneux. La Sittelle est
sgatomoot davantage présente dans le bois Magneux
DIHHIGUTS, si NOUS jetons UI"} COUP   SUI` les a|Or·$ qu’]| y aurait p|US de |ege$ dans |e bejg
prospections conduites ces dernières années, du Faut;mon___
2 données sont plus particulièrement
intéressantes: 1 chanteur de Grive draine le Conclusion
24/02/2003 dans le Bois Magneux (espèce pas Ces 2 bets de « Beves »’ tres erccnes
du t°ut nstss durant le suu" en 2006) ,st 1 géographiquement et tous deux exclusivement
shstttsut de Gsbsmsushs gus dans le b°'s du boisés en feuillus, présentent de nombreuses
Fauttmon ts 08/06/20031 , . . . similitudes : 37 espèces en commun sur les 51
Toutes ces reserves etant emises, voici à recensees 21 eseeees dent te statut
ptsssttt les pttttstpsux tsstsuts ssstsgtquss reproducteur est semblable. Le bilan fait tout
pouvant expliquer certaines différences tant en de même resserttr bien des drtterencest Ces
terme de statut reproducteur que de densité en dernieres siexcueuent du tert de te nrcxrrntte
mshsuts‘ de la rivière pour le bois du Fautimon, à la
_ _ , _ _ présence d’une futaie de chênes plus âgée au
Especes favorisees Fauvette des jardins, sein de ce dernier, et à le présence d*Un8
par uns <=*e·r·ere Fauvstts g"sstts· clairière issue de coupe de régénération au
a'b"st"’s (B°'s HVp°',a's P°'V9'°“°· sein du bois Magneux qui favorise un cortège
Ms ttsux _ Perdre  "ss· d’oiseaux davantage Iiès à la strate arbustive
Espeœs favorisées Coucou gris, basse,
parla proximité dela Loriotd’Europe. Bien que peu tyeepeeee recensées
mns ttum'ds (Bmg soient remarquables au plan régional et
du tsaut'm°“ _ r _ qu'aucune ne soit menacée (GAVORY, 1995),
Esoooss fsvoosoos Merle oo"· _ l'étude a permis d'obtenir des indices d’une
Per _ les _ f¤¤·llis· Rertelet lwpve espece inconnue jusqu’alors dans le
ronçlers, bols morts   rnlgnon.   de la Sornrne et peu Commune
(Bols Msoooox) en Picardie, le Pic mar, lié étroitement aux
vieilles chènaies. Dans le cadre du prochain
Espèces favorisées Roitelet triple bandeau. p|an demenagement foresuerr prevu en 2003,
Pai los lianes (noms) il serait donc important de conserver les vieux
Falmmoo îlots de boisement, atin de préserver cette
48 Avocette - 2006 — 30 (2)

espèce d’intérêt patrimonial. D’autres espèces
typiquement forestières ont également été GAVORY L. (coord.) (1995). Oiseaux nicheurs
mises en évidence, essentiellement dans le menacés de Picardie. Centrale
bois du Fautimon : Pic noir (assez rare au plan Ornithologique Picarde, Conseil Régional
régional), Pouillot siffleur, Roitelet triple de Picardie, DIREN Picardie, 60 pages.
bandeau, Grosbec cassenoyaux. Tout ceci
confirme visiblement |’intérêt ornithologique GEROUDEF P., 1998 — Les Passereaux
supérieur de dernier. d’Europe. Tomes 1 & 2. Delachaux &
Niestlé. 917 pages.
Bibliographie.
JOVENIAUX A. (Coord.), 1993 — Atlas des
Bardet O., Coppa G., Flipo S., François R., Oiseaux nicheurs du Jura. Groupe
Hauguel J-C., Salvan S., (1998). Ornithologique du Jura. 430 pages.
Modemisation de l’inventaire ZNIEFF.
Document de synthèse. Conservatoire des ONF, 1988 — Forêt de la Ville dïlmiens, Bois
Sites Naturels de Picardie, Conseil Magneux et Fau 77mon, procès verbal
Régional de Picardie, Ministère de d’aménagement 1988-2007. 82 pages.
l'Environnement, Union européenne, 86
pages + annexes.
Conservatoire des Sites Naturels de Picardie,
2000 — Référentiels d’évaluation sur la
faune et la flore de Picardie.
S. MAn.l.iER,
13 rue de Montdidier,
80440 BOVES
(avec le concours de P. FIOLET,
21 route de Gentelles,
80440 BOVES)
Avocette - 2006 - 30 (2) 49

21-
Datc   2I·févr I2-mars mars M I5-avr 03-mai I3-mai 27-mai   23-'uin
h   s1140· 911- 8h30' 8h50' 9h50· 91140- s114s· s113s· s111s·
°‘"° 1011 10h15 10110s 10111s llhzo s11·91130111110 I0h25 10h15 9113s
°"‘°“""°“'   PF SM PF M PF m PF n PF
‘°“""""“"°   I15°   12· I6·$° 13·· 13,5** 14**
 C =¤~»   SCICII MMM 111111
"°“‘   “‘°II°“ N35 N20 N20 venté Nf11111111  025 vente faible faible
IICCCIIICIIIIICIICIICI EEÉlIlÉ---— IC -----
B"“a"*Ia““° II——- II ---------
BIISCIICIICCIC @IIIIII----------
Comeillenoire RPB n 3 2 2,xcris  2 3 m 3 m 3 n 2
CCIICCIICIIS EÉIÈII---- IC I--- IC -
EICIIIIICCIISIIIICIIIIIICI EE']-.- 4 --------
Faisandecoichade RPB   IC IC IC 3«; IC IC _ nc -
Fauveneàxêxe 11111111 RPB 4 n s --- 3C sc 2C 4C sc sc sc
FIIIIIICIICIIIISICIIIIIIS RCE Il 2 Il------- 2C - IC
FCIIVCCCCICCCC EÈIIII----- IC II? --—
Geai des chênes RPB n 2 E 2 ' 2 4 cris   2  
CCIICIIICIICIICCTIS EIIIIÉI------ I ---
011111;1m1111 des 511111111s RPB 2 3 2 2C IC 2C 2 2C I- 3C - 2C IC
Grive musicienne RPB E 2 2 IC 2C 2C 2 2C 2C IC IC IC IC
CII>CII·=CCICS=·IICv=III=< RPB III].-- 2   I - I -
IIv1>CI=II¤1><>IvI·=I<>II= EIIIIII-------- IC -
M¢11e11<>11 Rca 3 ¤ s 4 2 m 2C+I IC |1lCl’l+5 4C >sc 3C 3C
Mésangeàlonguequeue RPB 2 3 2   x,2 2 3c 2 m 2 - >I0
Mésange bleue RCE 3 n 3 2C 2C 3C 4C 3C 2C 3C 2c J. 3C
MCSCIIg=I>CIC=II= EÉIII--IH 2  -
Mésange charbonnière RCE 4 5 5 2C 3C 3C 5C 5C 2C 4C 2C J. >5
MCC-g=I¤¤¤C¤ RPC  2 Il IC ï 2C îîî IC À I É
MCIIIIICCIICCIICIIC EE"]----- I ___--
PC|’d|`IXgTISc IEEIIIIII-------IH--
Picèpeiche RPB 2 3 2 1 2 IC EQ 4 2C 2 s “
1>1c épeichctte RPB IIIIII---- IC ----I-
PICVCII RPB IIIIII---_- IC - IC - I -
Plebavardc IBEIIIIII- 2 I-------
Pigeon colombin   IC  
Pigeonramier RPB 2 3 2 IC n IC 2C IC 2C 2C 2C 3C 2C
1>i11s<111 des arbres RPB un s IC “ 3C 3C 3C 2C 4C >sc sc sc
I’IIISCII<IIIIICI·I In---- *60 -“--“
PCIIIIICIIIIIS EIIIIII--K IC - IC ---
1I«111111<11vé1<1œ RPB 3 4 3 --- 3C 4C IC 3C - 3C 3C
Roitelcthuppé RPB IIIIII 3 - IC -  IC
Rougegorge familier RPB   5 IC 2C 2C 2C 5C 2C 5C 3C 5C 5C
Sittelle torchepot RCE 3 n 4 IC IC 4C 3C SC ZC 3C ZC ZC n
TCIICCICIICCCCIICIC Élu--------- IC IC
Tourterelle 111111111 lI—“--]-H------
Troglodyte mignon RPB 5 m 7 3C 2C 3C 4C IOC 3C 5C IOC 8C 5C
Verdîe1·d‘Eur0pe P,I·I   2 3   Iv  
Total 53 95 71   Czmâle italiquezcri
chanteur
NB : chouette hulotte chant le soir du 8 mars P : passage RPO : rep. possible M : migrateur
T : tambourinage RCE : rep. certaine RPB : rep. probable
Bois Mugneux
50 Avocette - 2006 — 30 (2)

  26/2 5.25 10/3 5115 1514 2/5 1515 2515 6.25 231*6 4,75 73 145 1475 I93 74
  8hl5- 91105- 8h45- 81155- 8h45- 8h30- 111115- 9h30- 81150- 151150- 111145- mm R1150- :11155- ·111- amo-
91150 101155 101115 l0b55 101115 101115 91145 111125 9h45 101120 ·11·15 2 · 211 «21.51> 14411-4s 21145
observateur   PF SM PF m PF M PF m PF m SM SM SM SM   QM
2222222222 BI--B 2-22 B 22· BBB 222 222 2222 E- 22 E 22 2
Vent   moy  N35 NO30 OSO30 nul nul 030  faible fgiîîc   l`::1|‘·|u  NL25 
Acœnzeurmouchex R1>15  2   2C IC IC u sc   IC   1111 _
B°“""’“"pl"°*“° EBEE--EE 2 -E--EEE-B
B22·222222222·2= EBEE-E 22 E-E-EEE--EBEE
B222222222222 B-EEE-EE--EEE-EEEEE
C2222=22R=2222222 RFB 2 B 2 B 22 222 B F5 B F5 B 2 B--EEE
C2222222222 RFB BBB--EE 2C E 2C 2C B-EEE-EE
 B 2 B-BE-EE 2 2 EEE-EEE
2=22==22=2¤22222·= MIIIIIIBBII 22 Il 22 IIE 22 BEBE 22
F22222222222==2=22= B--E--E-E--EE-EE-EE
Fnuveneàœœnm 111215 4 n 5   5c 5c 5c 5c sc 5c 4C  
F222·2222=22=2222·22222 BEBE--EE 2C -EE-EE--E
2222222222 22222 2  2 B 2 2 2+2 2 2 2 IIE 2 BBBBB
Grimpereau _îî1l'dl|’IS RPB 2 2 2 n 2C 5 2C 2 2C IC 2C - 2C  
B222·22222222= B-EE 2 -EE--EE-E-E-EE
B222=2222222222 B-EE--BBB--E--EEEBE
Grivemusicrerme 111215 2 5 2 - 5c 2C IC 5c 2 5c IC 2C IC  
HO EUX -
  22°° 222 RPB 2 2  __ 2 »2 I¤_ll-Ill ·— Il
L2222·22B2222222= RFB BBB--EE 2C E 2C E-EE-EEE
Mmenoir R1215 5   2C : 5c 2C 5c 5c 5c 4C 4C 5c  
M22—22222222=222·=22·2 RFB 2 2 2 F5 B F5 B 22 22 B- 2 2 EE-EB
Mésangebleue RCE 5 5 4 5c 4C 2C 5c 5c 5c 5c IC 5 2C  
MF2F"B°‘2°'F°'° EEBEEE 22 EEEEEEEEEEEEEE
Mèscharbonnière RCE 5 5 ¤ lC 5c 5c 5c 5c 4C 2C 5c 2j J.  
Mésmgehuppe- @-EE--EE--EE--E 22 EB
M22=2·22·222222222222= EBEB-B 2 EE--E 2 EE-EEE
Picepeiche RCE 2 5 2 2 n 2C ZT 2 4 2 IC 22- 2 BBB--
pa 25-121,24- EEBEE--EBEE-EEEEBEE-B
BEEBEE- 2 E 22 EE-EE--E-EEE
BB-E--EEE-E-EE-EEEEEE
2*222222 EEB 2 E-EE 22 EE 22 BEEEEBE 22 E
222222222 222·22lIlIlIIl   Il 2 2 B 2 Il 22 22 —_B—   B
F22=·2·22222222222222 EBEE--EEE-EE 2C EE-EE
Pîgeonramier 111215 2 ¤ 5 - lC IC 2C 2C 4C 5c 2C 2C 2C   := -
1>111s«mdew1>œs R1215 5 7 5 >5 5c 4C 5c 5 4C 4C 7C sc 4C  
F22222222222 BBEEEEEEEEEEEEEEEEBE
P‘l“'ll°'ml$ EB 2 E--EE 2B 22 -E-EE-EE
F222·2222=22B2=222 IEEBEB--EE 22 -EEE-EBEE
Pouillotvéloce R1215 5 n 4   sc 5c 5c 4C 4C 5c 5c  
R°"°'°‘*‘“FFB EBEE-- 2 EEE 22 E--EEEBEE
R·22222222=2=2222222222 EBEE--- 2C E--EE--EE-E
Rougegorgefmuilier RCE  7 — lC 2C 5c 5c 9C 4j 9C 5c 5c  
 EE--EEE- 22 E--BEBE
Sittelletorchepot RCE 2 ¤ 5 5 2-3 2C 2C >5 IC 2C IC “ 5  
2222222=22222·2·22222222@BEE--EE-E 22 EE 22 EE-EEE
R2222222222222222222 B-EE--E-EE-E--EE-E 22 E
Troglodytemignon R1215   lC 2C 2C 5c sc 5c 5c 5c 5c sc  
2=222222'2·2222¤= RPBIIIIII 2222   2-2 B 22 2C BB 22 BBBBBB
Bois du Fautimont 57 m 79   Czmâle chanteur Tztarnbourinage
après 64*03, hors protocole (Pic mar) M : migrateur RPB zrep. probable RPO Z rep. possible P Z passage
RCE : rep. certaine gllltltlrël  
site
Avocette - 2006 — 30 (2) 5]

I I
Le STDC — EPS en Picardie
I I ` I
Annee 2007, septreme annee.
Par Xavier COMMECY
Présentation de la saison 2007.
Les nouveautés pour cette septième saison de   Aisne  
S.T.O.C.-E.P.S. (Suivi Temporel des Oiseaux Forêts de feuillus n 46 n
Communs par Echantillonnage Ponctuel Forêts mixtes - 11 1
Simple) que nous présentons comme Forêts dg conifères - 2 1
habituellement en suivant le plan défini pour Mlllellx blllssellllellls  
les précédents bilans: 5 nouveaux carrés ont lselellses sèches 1 1 1
étélsuivisz 2 dans l'Oise par William MATl·lOT Giendes cellules 28 31 42
(qui explore un second carre) et 1 par Mathieu _ _ _ O
1-'FLACHEBBA ainsi que 3 dans la Somme par Frames mn °Ull'YœS 13 2 2
stéphane cAl-lou, Guillaume Hou¤ANT et Culiwss + Pims 11 Ii 7
Olivier PICHARD tous trois près d’Amiens. V€l9€l$ 2 2 1
Malheureusement le suivi de certains carrés Milieu bâti E 16 13
échantillonnés en 2006 n’a pu être réalise (4 Milieux aquatiques 4 2 n
dans l’Oise, 1 dans I'Aisne et 3 dans la Rochers terrestres - 2 _
S0mm€)· Total 70 130 -3:-
Ce sont ainsi 24 personnes pour 28 carrés qui  
ont participé à Venquête Cêüê âlmêë. valeurs ·rableau2;M;llaux échantillonnés, nombre de points
en legere régression par rapport aux années
P'?C°d€“t€S· Tolftes œs P€'S°""33 39m b'3“ Soit une répartition régionale qui s’établit
€V'd°m_']"€"t "'V3mÉ“t Ft $'“œ'€m3“t comme suit (et une comparaison avec la
rernerclees pour leur investissement, Cel-talns   nationale d'aprèS les données du
en étant à leur septième saison de relevés Corine Landcover
sans interruption. pleeldle France
Cette saison la répartition départementale 2007
s’établit ainsi : 7 carrés dans l’Aisne, 13 carrés Forêts 26 % 16 %
dans I Olse et 8 carres dans la Somme.   4 % 11 %
Les passages ont été réalisés entre le 15 avril pelouses 1 % 1 %
et le 14 Uiâl pour le premier passage et entre Milieux Cultivèe 53 % 55 %
le 16 mal et le 30 juin pour le second. La Milieu bâti 12ly 15,y
répartition par pentade s’établit ainsi : Miliee e eeti ee 3 %° 2 %°
. Tableau 3: Milieux échantillonnés, comparaison
Peîggee Q É É Q T gl H l=lcalulell=lanœ.
N¤m¤r¤ ¤ 3   3 3 2 On peut ajouter qu'au sein de la catégorie
de cas « milieux cultivés », les grandes cultures
représentent à elles seules 69% (et même 80
S€¤¤¤d   J J J J J J % dans le département de la somme) des
 assa e 1 2 3 4 5 6 milieux échantillonnés, œ qui est assez
gglèiïge   4 3 “ 3 2 I 1 caractéristique de notre région.
Tableau 1 : dates des passages. (1 carré n'a pu faire . _
|'objet que d'un passage)  
lan par goln s.
Comme chaque année, seule la valeur la plus
Les mllleux échantillonnés. élevée des deux passages a été gardée pour
Les 280 points échantillonnés se répartissent Cllaque 33Peœ et Pour Chaqlfe P°'"È· C3 S9"?
ainsi que l’indique le tableau2 a]"3' ,3720 °°"taFtS 'Fëpeœ qLf' ml Ètê
FSEIISBS ; 107 especes differentes determlnees
cette année (108 en 2006) et pour 7791
individus comptés (8621 en 2006). Citons de
manière anecdotique l'apparition ou la
52 Avocette - 2006 — 30 (2)

réapparition dans cette liste de la Bernache du Fauvette à tète noire (182/286), Troglodyte
Canada, du Fuligule milouin, du Goéland mignon (147/222) (2 espèces).
leucophée, de la Gorge bleue à miroir,
du Guêpier d'Europe en 1 point ; du Grèbe Espèces présentes dans plus de 40% des
huppé, du Milan noir et de la Rousserolle points (soit plus de112 contacts).
effarvatte en 2 points et du Merle à plastron en Mésange charbonnière (135/224), Alouette des
5 points. Et la disparition de cette liste de champs (133/374), Pouillot véloce (121/156)
I'Alouette lulu, du Blongios nain, du Bec croisé (3 espèces)
des sapins, de la Grive litorne, de l’Hypola'is
ictérine, du Phragmite des joncs, du Pluvier Espèces présentes dans plus de 30% des
doré et de la Sarcelle d’été qui avaient été points (soit plus de 84 contacts).
repérés en 1 point en 2006 et du Hibou moyen Etourneau sansonnet (105/479), Grive
duc repéré en 2 points; les conditions de musicienne (102/131), Bruant jaune (92/132),
recherche pour cette enquête ne sont pas Rouge gorge (86/112) (4 espèces)
adaptées à œs espèces.
Espèces présentes dans plus de 20% des
Est-il nécessaire de rappeler que comme points (soit plus de 56 contacts).
chaque année, |'analyse de la richesse Mésange bleue (82/145), Fauvette grisette
spécifiques des différents points d'écoutes (80/111), Coucou gris (76/83), Hirondelle
montre les mêmes résultats: les milieux de rustique (74/256), Tourterelle turque (62/127)
grandes cultures accueillent peu d'espèces (5 espèces).
d’oiseaux, les milieux diversifiés en abritent
eux un maximum, même si ce sont des milieux Espèces présentes dans plus de 10% des
cultivés. points (soit plus de 28 contacts).
Perdrix grise (55/166), Faisan de Colchide
Les espèces les plus fréguentes: (55/74), Accenteur mouchet (53/67),
Comme chaque année, nous donnons Bergeronnette printanière (53/90), Moineau
le « top 10 » des espèces contactées le plus domestique (52/360), Pic vert (52/52),
souvent cette année — rappelons le sur un Rossignol philomèle (49/66), Bruant proyer
maximum théorique de 280 (et le classement (47/68), Pic èpeiche (47/53), Fauvette des
des années 2006 à 2001). Enomwe jardins (47/60), Corbeau freux (45/259),
bouleversement l), le Merle noir a perdu sa Tourterelle des bois (44/54), Martinet noir
première place, il est deuxième... (42/206), Verdier d'Europe (38/56), Hypolaîs
1) Pigeon ramier (2,2, 4, 4, 8,2) ; polyglotte (36/45), Pie bavarde (33/46), Linotte
2) Merle noir (1, 1, 1, 1, 1, 1) ; mélodieuse (32/60), Sitelle torchepot (31/39),
3) Pinson des arbres (3, 4, 3, 2, 3,3) ; Pouillot fitis (29/44) (19 espèces).
4) Corneille noire (4, 3, 2, 2, 6,5) ;
5) Fauvette à tête noire (5, 5, 5, 5, 3,4) ; Espèces présentes dans moins de 10% des
6) Troglodyte mignon (7, 7, 8, 5, 9,6) ; points (soit moins de 28 contacts).
7) Mésange charbonnière (7, 9, 9, 11, 10,7); Grimpereau des jardins (27/29), Geai des
8) Alouette des champs (6, 8, 6, 6, 4,9); chênes (27/36), Bergeronnette grise (25/35),
9) Pouillot véloce (9, 6, 7, 7, 9,8); Buse variable (25/29), Hirondelle de fenêtre
10) Etourneau sansonnet (10, 11 en 2005) (24/124), Loriot d'Europe (23/25), Rouge
Comme chaque année nous pouvons queue noir (22/27), Chardonneret élégant
constater la stabilité de ce classement, les (20/40), Faucon crécerelle (17/17), Héron
changements indiqués étant minimes. Et oui, cendré (17/24), Mésange à longue queue
le Merle noir que l’on pensait indétronable a (16/33), Poule d'eau (16/25), Canard colvert
perdu sa première place! (15/58), Tarier pâtre (15/23), Pigeon biset
(13/67), Pigeon colombin (13/18), Pipit des
Liste systématigue: (nombre de points avec arbres (13/15), Serin cini (12/15), Mésange
contact/nombre d’oiseaux repérés) nonnette (10/13), Bouvreuil pivoine (10/12),
Espèces présentes dans plus de 60% des Goéland argenté (9/31), Mouette rieuse (9/40),
points (soit plus de 168 contacts). Choucas des tours (8/29), Gros bec (8/10),
Pigeon ramier (211/720), Merle noir (209/402), Locustelle tachetée (7/7), Caille des blés
Pinson des arbres (206/370), Corneille noire (7/7), Pic mar (7/7), Roitelet triple bandeau
(203/543), (4 espèces). (6/8), Pipit farlouse (6/14), Grive draine (6/6),
Pic noir (6/6), Roitelet huppé (5/5), Merle à
Espèces présentes dans plus de 50% des plastron (5/5), Chouette hulotte (5/5), Goéland
points (soit plus de 140 contacts). brun (4/10), Gobe mouche gris (4/4), Rouge
queue à front blanc (4/4), Martin pêcheur
Avocette - 2006 - 30 (2) 53

(4/4), Pie grièche écorcheur (4/6), Rousserolle Evolution des populations d’oiseaux.
verderolle (4/5), Traquet motteux (3/4), La récente mise en ligne des résultats
Epervier d'Europe (3/3), Foulque macroule obtenus par cette enquête STOC au niveau
(3/6), Mésange huppée (3/3), Vanneau huppé national sur le site du Muséum National
(3/7), Busard Saint Martin (3/3), Bruant des d'Histoire Naturelle (www2.mnhn.fr/vigie—
roseaux (3/3), Busard des roseaux (3/4), Tarier naturel) nous permet pour quelques espèoes
des prés (3/3), Pic épeichette (3/3),Tadorrie de dont la fréquence est sufüsamment élevée en
belon (3/4), Chevalier guignette (2/3), Perdrix Picardie de comparer leur évolution dans notre
rouge (2/2), Grébe huppé (2/9); Moineau région et en France.
friquet (2/8), Bergeronnette des ruisseaux ll faut prendre les valeurs régionales avec
(2/2), Grand connoran (2/3), Faucon hobereau précaution, l’échantillon (nombre de points
(2/2), Fauvette babillarde (4/4), Cygne avec présence détectée de l'espèce) étant
tuberculé (2/3), Pouillot siffleur (2/2), Milan noir souvent réduit; heureusement la répartition
(2/2); Rousserolle effarvatte (2/2), Grive des milieux échantillonnés n’a que peu varié
mauvis (1/1), Gobe mouche noir (1/1), Busard années aprés années œ qui permet ces
cendré (1/1), Bernache du Canada (1/2), comparaisons avec le pas de temps choisi, 7
Fuligule milouin (1/1), Goéland leucophée années ici.
(1/1), Gorge bleue à miroir (1/1); Guêpier Comme pour le bilan national, |’indice 1 a été
d'Europe (1/1) ( 71 espèces). calculé pour l’année 2001 (première année de
reprise du STOC en Picardie méme si
Les esgèces les plus abondantes. malheureusement le nombre de carrés
Cette liste des espèces les plus échantillonnés est faible cette année là). ll est
abondantes renseigne bien sur l’abondance de connu que |'effet apprentissage existe pour les
l’espèce mais aussi sur sa détectabilité et sa observateurs participant à de tels
biologie. Des espèœs très détectables en vol recensements et qu'en conséquence le
comme les Hirondelles ou les Martinets et qui nombre d’oiseau détecté augmente |'année ou
sont souvent en groupes voient |'impression de les deux années suivant le début du
leur abondance augmentée. processus. Une diminution des populations
Cette année encore, comme en 2005, c'est le constatées dans le STOC est donc encore plus
Pigeon ramier qui a été l'espèce contactée de significative que ce que montrent les valeurs
manière la plus abondante mais avec brutes données ici.
seulement 675 oiseaux comptés contre 1000 Nous présentons ainsi ci après pour quelques
en 2005. Les 10 espèces les plus contactées especes des comparaisons entre la situation
sont les mêmes qu'en 2005 et il y a quelques nationale (valeurs calculées entre 1989 et
changements de position. 2006) et la régionale (valeurs calculées entre
Liste systématique: nombre d’oiseaux 2001 et 2007) ; nous reprendrons aussi
comptés puis (rang les années précédentes quelques conclusions qui avaient été tirées à
de 2006 à 2001). partir d'un suivi de 15 points dans la Somme
1) Pigeon ramier, 703 (1, 1, 2, 2, 4, 9) ; entre 1989 et 1998 (COMMEcY, 1998).
2) Corneille noire, 525 (2, 4, 3, 1, 3, 3) ;
3) Etourneau sansonnet, 453 (4, 2, 1,4, 1, 1); Espèces dont la fréquenœ est notée en
4) Alouette des champs, 376 (5, 6, 4, 3, 2, 1) ; régression en Picardie :
5) Merle noir, 372 (8, 3, 5, 5, 5, 5) ; L'a|ouette des champs Alauda an/ensis :
6) Pinson des arbres, 350 (7, 5, 7, 7, 6, 6); - 28% en Picardie où se trouvent (avec les
7) Moineau domestique, 407 (6, 7, 8, 6, 7, 4); plaines de Champagne) les plus fortes
8) Fauvette à tête noire, 266 (10, 8, 9, 10, 9, 8) densités nationales de cette espèce ainsi que
9) Corbeau freux, 258 (3, 9, 11,9, ., ., .); le montre |'atlas dynamique qui a pu être
10) Hirondelle rustique, 230 (9, 6, 8, 8, 10) ; réalisé grâce aux données de l’enquête (voir:
Suivent: Mésange charbonnière, 213 (12 en www2.mnhn.fr/vigie-nature/) et - 23 % en
2006), Martinet noir (206), Perdrix grise (163), France. Cette régression était déjà sensible
Pouillot véloce et Troglodyte mignon (147), dans la Somme entre 1989 et1998.
Mésange bleue (144), Grive musicienne (127), La Linotte mélodieuse Carduelis cannabina :
Tourterèlle turque (122), Bruant jaune (121), -51% en Picardie et -59% en France.
Hirondelle de fenêtre (112), Rouge-gorge Le Bruantjaune Emberiza citrine/Ia:
(111), Fauvette grisette (104) (Pour les - 6% en Picardie et - 46 % en France, mais
espèœs dont plus de 100 exemplaires ont été I'essentiel de la baisse en France a été
détectés). Là encore et toujours la stabilité est constaté avant 2000 et une stagnation des
de mise. effectifs existe depuis, comme ce que nous
notons pour la région.
54 Avocette - 2006 - 30 (2)

Le Verdier d'Europe Carduelis ch/orfs: + 39% en Picardie et + 10 % en France
- 45% en Picardie et- 19% en France. (depuis 2001 après une forte régression dans
Le Rossignol philomèle Luscinia megamynchos : les années 90).
- 47% en Picardie et -16% en France, Le Pic épeiche Dendrocopos major:
régression déjà perçue entre 1989 et 1998 + 41% en Picardie et+ 29 % en France.
dans la Somme. La Mésange charbonniére Parus major:
Le Pouillot véloce Phyllooscopus co//ybita : + 37% en Picardie et+ 26 % en France.
-16% en Picardie et- 20% en France. La Mésange bleue Pams caeruleusz
Le Pouillot fitis Phylloscopus trochi/us: + 26% en Picardie et+ 54 % en France.
- 44% en Picardie et -58 % en France. Le Pic vert Picus viridisz
La Fauvette à tête noire Sylvia atrîcapilla : + 18 % en Picardie et+ 29 % en France.
-11 % en Picardie et +18% en France (cette La encore l’évolution de œs espèces en
différenœ était déjà remarquée précédemment Picardie est à l'image de œ qui se passe en
dans la Somme). France.
La Fauvette grisette Sylvia communis:
- 28% en Picardie et- 17% en France. Nous avons noté quelques différences aussi
Le Coucou gris Cuculus canorus: entre les résultats régionaux et nationaux ; par
- 6% en Picardie et -27 % en France après une exemple :
période d’augmentation dans les années 90 Le Merle noir Turdus merulaz
dans la Somme. - 8% en Picardie mais + 29 % en France.
Ainsi, pour ces 10 espèces en régression ou La Grive musicienne Turdus philomelosz
forte régression en Picardie, |’image obtenue - 22% en Picardie mais + 158 % en France.
correspond à ce qui est observé à l'échelle Ces deux espèces de turdidés étaient déjà
nationale pour 9 d'entre elles (seule la perçues en régression dans la Somme entre
Fauvette à tête noire fait exception). Ceci 1989 et 1998.
prouve indirectement la validité des résultats La Tourterelle turque Streptopelia decaocto:
obtenus méme avec un petit échantillon. - 11 % en Picardie mais + 465 % en France
(valeur calculée depuis 1989 mais cette
Espèœs dont la fréquence est notée en augmentation est de « seulement » +75 %
progression en Picardie : depuis 2001). Cette différence peut s’expliquer
Pour quelques espèces, la tendanœ inverse par la progression géographique de œtte
est constatée en Picardie, l’augmentation des espèce dans de nouvelles régions françaises
contacts est nette ; par exemple dans ce cas: alors qu'elle occupe depuis bien longtemps
Le Pigeon ramier Columba palumbus: toute la Picardie; ceci confirme ce que nous
+ 44% en Picardie (et déjà précédemment avancions en 1998 pour le département de la
dans la Somme) et + 101 % en France. Somme :
La Corneille noire Con/us corone:
Voici sous forme de graphiques quelques exemples de ces évolutions en Picardie et en France
(graphiques nationaux issus de wvvw2.mnhn.fr/vigie-nature).
Linotte mélodieuse en Picardie 3,00 Umîîë mèl0dl€U$9
1,2 260
1 , . . 220
0,8 ·— · · · ·· · 1.80
0.6 · - -- -- 1.40
I
°·"   ‘ 1.00
02   0.60
0 2... . - - _ . ..._ .._ .
2000 2002 2004 2006 2008 ` 020
1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Avocette - 2006 - 30 (2) 55

Alouette des champs en Picardie 130 _ NOUBUG d€S Cha1TpS
1.25 .
1,2
1.20 -
1 . 1.15 .
0 8 1.10 ·-
1,05 ·
00 1.00 ·—·—i···.-.-.— ··—·--
0,4 0.95 ·
0,2 0.90 ·
1 0.85 -·
02000 2002 04 20 6 2 0*80 0 2 - U
20 0 000 1989 1991 1999 1996 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Fauvette grisette en Picardie 1.60 · Fa""°"° !¥1"°“°
1.40
1,2
1.20 -
1
1.00 — -
0,8
0.80 ·
0,6
0.60 1
0,4
1 0.40 ·
0,2
1 0.20 ·
0
2000 2002 2004 2006 2008 °·°° ‘ ‘ ‘ ‘ ‘ ‘
1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
1=¤ui1101 mis en Picardie 250 . P¤¤i||¤¤ ûüs
225 ·
1,2
2.00
1 1.75 .
0,8 1.50 —
1.25 1
0'0 1.00
0,4 0.75 1
0,2 0.50 —
0.25 1
0
2000 2 0 000 0—"—~%2———`_———__` J
0 2 2004 2000 2000 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2033 2005 2007
56 Avocette - 2006 — 30 (2)

Mésange charbonnière en Picardie 300 . Mésange Chafbonnièœ
1.15 -
1,4
1.50 ·
12
1 1.25 ·
QG 1.00 .
QG 0.75 ·
Q4 0.50 ·
°·2 0.25 .
D 000
2000 2002 2004 2006 2000 1989 1991 1993 1996 1997 1999 2001 2C03 2005 2007
Pic vert en Picardie 2.00 - Pic ven
1.80 .
*6 1.00 ·
1'4 1.40 ·
12 1.20 ·
1
qa 1.00
QS 0.80 ~
Q4 0.60 •
Q2 0.40 ·
0 I 0.20 1
2000 2002 2004 2006 2008 °·°° ···= · · ·· 1
1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2001
Conclusion :
Avec le temps, les cohortes de valeurs
obtenues sur les oiseaux communs nicheurs Bibliographie:
permettent de commencerà appréhender leur wwvv2.mnhn.fr/vigie-nature: Le STOC, les
évolution. Il faut constater qu’el|e est le plus résultats, les espèces. Site au 17
souvent non satisfaisante. décembre 2007.
Pour pemwettre de suivre mieux encore ces
changements, une mobilisation sans faille des COMMECY X. Les différents bilans du STOC en
naturalistes locaux qui s'engagent dans de tels Picardie parus dans Lïlvocette, 6 bilans
suivis est essentielle. C’est là la force des de 2001 à2006.
groupes. Puisse cette publication contribuer à
motiver les observateurs.
Xavier COMMECY
4 Place Godailler Decaix 80800 Gentelles
Xaviêf.COmm€CyQ@W8l`I8dOO.ff
Avocette - 2006 - 30 (2) 57

Les rapaces nicheurs de Picardie.
Suivi annuel. Annee 2007.
Par Xavier CoMMecv ·
Cet article constitue une suite des là été couvert trop partiellement et les données
données annuellement obtenues dans le cadre ne sont pas reprises ici).
de l’observatoire permanant des rapaces La feuille de Picquigny avait été prospectée en
nicheurs. Voici quelques résultats obtenus en 2001 par V. BAWEDIN, P. et J. LENNE; celle
Picardie en 2007 selon les modalités d’Abbeville par le même observateur que cette
présentées précédemment (COMMECY, 2004). année S. LEGRIS.
Il n’y a pas assez de mobilisation régionale
Cette année, respectant le tirage aléatoire pour actuellement tirer quelque enseignement
donné par la L.P.O., les carrés centraux des de ces recherches ponctuelles alors que cela
feuilles de Villers-Outreaux dans l'Aisne, de semble possibleà l’échelle du pays.
Picquigny et d’Abbeville dans la Somme ont
été prospectés respectivement par D. Baverel, Bibüggraphig
X- COMMECY et S- LEGR‘S- COMMECY X. (2002). Enquéte rapaces nicheurs
Les comparaisons HVEC les résultats obtenus   -   Bnan pour |a région PiCafdi€_
en 2001 (COMMECY, 2002) lors de l’enquête Lgqvoœtte 26 (2-3) p_43 -52_
nationale dans les carrés centraux et COMMECY X_ (20g4)_ Les rapaœs nicheurs de
|'extrapo|ation sur la feuille entière de ces pgcardga Année 2gg4_ Lgqvoœtge 28 (1 -2)
secteurs sont données à titre comparatif (le p_14_ —
secteur de Villers-Outreaux avait cette année
Tableau 1 1 Nombre de couples repérés en 2007 dans les carrés centraux (certains et probables),
com araison avec les données de 2001 : carré central et estimations sur la feuille com léte .
- Picquigny (so) vinara outraaux (02) Abbeville (80)
Carré central Carré central
- Canîoîî/ntra| (feuille complète) Carré central 2007 Canâoîêntral (feuille complète)
2001 2001
roseaux 3 - 4 1
Busard St 1 1
Martin 1'2 3-4 O'1 O`1 3-5
cendré 4 - 5 2 — 3
d’Euro e 2-3 10-15
Buse 3 1
variable 1 ' 3 5 - 7 3 2 15 - 25
Faucon 6 . 3
crécerelle 4 ` 5 18 — 24 D `3 25 — 35
hobereau 1 — 3
F i"°°"   îîî
Bondrée - 1
a ivore 1) 5
Xavier CoMMEcv
4 Place Godailler Decaix 80800 Gentelles
xavier.c0mmecy@wanad00.fr
58 Avocette - 2006 - 30 (2)

Le Phanéroptère méridional Phaneroptera
nana à Senlis (60) : une nouvelle espèce pour
I’atIas des orthoptères de Picardie.
Par Thibaud DAuMAi.
Cireenetanee de |e premiere Le Panéroptère méridional Phaneroptera nana
Observation d’afHnité méridionale dont seule une donnée
Le 23 août 2006 en rentrant en soirée Plœrdê est connue' rapportée par Kruseman
à Senlis (Faubourg Saint Martin) dans le sud (?9§8)dP°Ur Le dépatîtemenàde I? rîOT;n€' du
de |'Oise (60), j’entends dans la haie bordant Sî?'t . une gnneeeî/ISUE UnK€C am on C8
une résidence de petits « trits » peu audibles So eçtmn mg 8 « rr; par mS€Tan' re
mais répétés à espaces réguliers. Ayant déjà gm? ve dmpnâ ,m?t.€UœUS€m€n pas a
entendu ces mêmes sons les jours précédents, sig"' manon G 8 œwa 'oni ,
je me décide à élucider quelle en est la Ijhypothèœ de Ia. collectio? qe BONFILS a
provenance. Après quelques minutes d'écoute I xNR’;0%% M°'gp€"'€c; atétîr Brmâe (SQRDET 8‘
et de recherche, je découvre une Sauterelle de a" è d )N t aïe;. în Mes mveî riga gms
4 centimètres de long environ de couleur verte. aupr S U a wa 'S Ory USGUT 0 on Om
Je reconnais tree Vite Un anciennement nommé BMNH (Bntish Museum
Phanéroptère. Ce genre de Sauterelle a en Nattuîîè Hèstœrë) et Usuîsuegœnt n°m;1Oî)8Bh3*
effet la particularité d’avoir des ailes Fm. ç r ms GS par ' 0çA en ' n
développées qui ne parviennent que la meme individu male de P. nana est bien présent dans
des elytree les collections du Museum. ll a été collecté par
Le genre Phaneroptera comporte deux A.H. HAYES et K.A.MORSE à Warlus dans le
especes en France dent la determination département de la Somme le 10 septembre
necessite Un examen attentif. 1957. David RAGGE, spécialiste des
h Le Phanéroptère Cemrnun Phanereptera Phaneropterinae, a pu authentitier la donnée
fa/cata relativement commun dans toute la (MARCHALL nde BOCAC°m'p9rS‘)'
Picardie (BOCA 2006) et la France (\/©lslN
2003) même s'il est discret; I
_   ··   ti.  Y t " `  ` ‘~§`·—ë;,_ "  É,. ··.   
·r. T ,  · ‘   î   · _ · \ ··-·§ ___  
I ` `  " l .` F   `nl- >  ‘-T  ¥___\ M î l ·
g , `·   = T',  _~;—  ._ =—- i. -    ‘·~ ·\_r`        _
"'F     rt. É?  ` ——  ‘ b ·ë·». "“"·  `  ._ · b
h  "_ -9; : . -_—,_;. `- - -  I rl ._ ' `}** ,., 9  R  h A.
;.   ··-1* r.- ,__j_t- .; \_ wa. ., ai   _ ~.,- zr  _,
.. _. Il _ · H "  W`-/g.   -E-É __   "   :· l `\ M   · T}   . \ · t}-* -`-L
·  _·._   r   ’  r    . _       _  
§   se e       ·. _·   i ¤;_ fr     en-      r-
-en-f  r __1- _`* :"1T;;'   ""·-··=   _   E" 4;_î`,,__F ·. -    
, = - ,··" ne _   ' —. =—..i  E.   alàà ` ’ " "
Phaneroptera nana à gauche et Phaneroptera fa/cata à droite: les deux espèces sont d'aspect
extérieur trés similaire au premier abord
Identification
L’individu observé est un Phanéroptère nana et divergentes dans le cas de
méridional Phaneroptera nana. Le critère le Phaneroptera fa/cata.
plus évident est celui des plaques sous
génitales, Les pointes de celles-ci sont De même, aprés vérification, les « trits »
convergentes dans le cas de Phanemptera entendus se distinguent nettement de œux
émis par Phaneroptera fa/cata. La stridulation
se repère assez facilement même s'il est faible
Avocette - 2006 — 30 (2) 59

(mais difficilement audible pour certaines penser aux sons des dents d'un peigne
personnes avec sa fréquence de 16 kHz). ll fait rapidement passées sous l'ongle.
 E    1 __ ··     _- -·-r             
  s·         .   ssar       u.     
      Tc`.   fr ,_ _) E _  * - · ·· 
  Il   .,     4.,.: -au-u I 5 I
.î` · l‘ ` . T, 1* _···`_?—_ . ._'-`., _.;; `, _ I .
î I r      _ s Étuis tr) '   =  rria ce     u.    
. ·— ·—-‘^—¢e._- _ _     -_*_=     , AL? wi r. ··  
"'·`· "" ·- ",   F`:. _ .··‘; ' " is `  
Plaques sous génitales de Phaneroptera nana mâle prises à Senlis (60) à gauche et Phaneroptera
fa/cata mâle à droite (photo F. BOCA)
- les lobes latéraux du pronotum sont un peu
L’identificati0n des femelles de Phaneroptera Plus hauts que l0"l9s tau Cunualfs ds falcats) L
nene est nettement ptns difficüg ; - la courbure de l’oviscapte est plus réguliere
- le corps est légèrement plus massif, les (lus Chsz fa/Cata-
fémurs plus épais; - enfin, la lamelle de la plaque sous génitale
· les élytres dépassent un peu les genoux est presque droite alors qu'elle est nettement
postérieurs ; slnueuse chez P. fa/cata
 il     É   _
_ j_:·r·:s »··:.·.   P fr ‘ Tl 
_: ~ ` -. · l'   `- -L?  _ I? ' È  ï . 
   À    ‘*“':2î'  '  hu I    I = ‘;"'· "J' d     ' 
' =-   _ _ `   _\ ,   I .-·«.? — ' "Ã'_·       ;' ' —
  F;} 25    ··     ·` ' ·. -.   `     '
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tj s? ;· .   _`    _..   . gf ' ' . ' il -"   "   
:.·  ·:· .·        ·'.'- ' +’ L1 ' ·. ' .·_ Je `  - T '
 ._     °" r ï"`· -    · —  - À    i Ã?  .'.· '  
rr   ;.-É  .`
_ .   R ._   _.
este     ~":`··
Oviscapte de Phaneroptera nana femelle à gauche : la courbure est plus régulière que chez Phaneroptera falcata
femelle à droite, mais la différence reste faible. La flèche indique la lamelle slnueuse. (Photo : F. BOCA)
Etude de la population présente _ _
Après cette Observation, rai deetde de avec succès sur place. Les individus adultes
rechercher le lendemain l’espèce aux abords Out été ¤¤ssr~/ès st sntsnuus u_s la ml·a0ut à
de mon premier site d'observation et j’ai pu nn ssptsnfbls avss un Pis ün auut- _
entendre et obsen/er plus d’une cinquantaine l-ss isis)/ss_sul Cs msms ssstsvr ont Psfmls
de mâles stndulant et quelques femelles dene rl slqssrvsr s ¤l¤s·s¤rs rsprrsss ls Mèssnsms
les récentes plantations du lotissement tout f'a9'|s ' Mscunsrfla msnulsna/?_ sr ls
proche. ll s’agit de plemetaene henieelee C¤¤9¤¤¤h¤ls 9r¤s·s¤>< R¤sp_¤(/8 rr/frdu/3 ¤s¤><
reeentes_ especes d’aftinltes mendlonales ayant
En 2t)t)7’ respeee etait toujours presente dans récemment étendu leur aire de répartition vers
les mêmes quantités au même endroit ls Nord-
prouvant ainsi que l’espèce s'est reproduite
60 Avocette - 2006 - 30 (2)

.   eî '* '· --·  . ( l ( ei "   -- ie
l ·· e ·ï ` _ -_ _; _- ;_ _`;‘L}5-__ ' l   I- il         IFB: ki- · un J
' Ã "M J"- —— _. lim}- I '-  -` _ ` a· · gu- "-  "“="  ,_ '   
"  [Xt ____,..··-·· Y _· ‘<"ï‘?‘s» _à_ _     ·i ’  · ‘Éj'    .'
/,/J ’__,; I ll I ul -·` " '   l I l l .- If"-_;n_--__;   ` · - _ - __         ir;   
    ' `~· _ ‘· · ,,»—»...··-   z  . `eâs./.,¢‘  · -
    _· . _,__;Ã; _ _   "?5I2¤=¤¤·=—=e~ _,    
       
A gauche, Méconème méridional Meconema melfdional) et à droite le Conocéphale gracieux (Ruspolia
nitidula)
Discussion ; Comme pour une autre espece
intrigué par cette découverte] roi d’Orthoptère déjà connue dans la région, le
ensuite cherché à en savoir plus sur le sujet, Meeerrlème tre9"e Mecerleme rr'e'rdi°"ete·
J'ai rapidement trouvé de nombreuses
références sur ie suiet me permettent dry Voir cette espèce semble être particulierement bien
oius cieir ; représentée dans les zones urbaines dans ses
1) Cette esoeoe est origineiiement une gspècg stations les plus septentrionales et fréquenter
exclusivement méridionale. Selon SARDET & al Preeqüe exetuelvemerlt les lerdtne et Peree
« La limite septentrionale de l’aire de urt>ei¤s· Phenereptere "erle eembte se ·
répartition « continue » de l’espèce semble se maintenir dene les e9Q|errleretter‘e Preflterlt
trouver (de l’ouest vers l’est) au niveau des Prebebiemerlt de temperatures el9nlüee·
déparfgmgnfg de je Vendee et de /'/ndrg-gf. tivement plus élevées. ll est probable qu’elle
Loire (CLQUPEAU 3, e/_) 2000)] de je Creuse gf profite également du réchauffement climatique
du ebel du Cantal (BOITIER, 2001). LIGSIDÈCG plppel deus se prperessipp vers le Nprrl
semble remonter la vallee du Rbene. ll est Apres divers echanges sur le liste erttipptere.
brebable qbielle soit bien répandue dans les plusieurs reppnses indiquent ¤u'il s’e9it
départements de l’lsère et de l’Ain (Emmanuel Petelltiellemelit d`Urle eePeCe eYerlt Ceterllee
BQ]T]ER, com pers), » de nouvelles stations plus nordiques par le
2) ijes observations de iiesoéce ont biais de déplacements à la faveur de plantation
recemment ete raatee eane de nombreux de vegetaux liprlieeles eprrime le preeise JF
départements situés bien au nord de son aire VO'elNï
de répartition habituelle avec pour les plus rr le felt quit e'e9reee dlune eepeee trouvée
septentrioneies et ies pjug récentes ; dans un lotissement récent peut indiquer une
- Dens |'AUb€ (Basség Aubojsg à Nogent sur introduction avec des végétaux dbmement, ll
Seine) dès 2001 par Jean François CART; eereit e/ere Peeetb/e que /'eePeCe se
- Connu de l'OrIéanais (S.L. et P.©. Cocl-lAR¤) meintlerlrlei eu meme Url eertelli te"lPe· Ces
et dg peris (Fernand Denoussen) et depuis introductions sont certainement bien plus
plus longtemps encore de l'lndre et Loire rreqt/entee ClU'0li ne le Penee- rr- Peur eutent.
(Laurent GOURET et repris dans l'at|as de J.F. du felt dlürl pieis tie e Une Preeeten
voisin); d'observation plus élevée dans les zones
- Dens ja Sarthe gn 2005 par Jeanne VALLET et résidentielles, cela reste à considérer avec
Auréiien CABARET; précaution. Cette espece a des capacités de
- En Alsace eb elle semble derenavant bien dispersipri irppprterite (vele tres pieu) et se
insteiié (SARDET 3, ai 2005) ; découverte reste peu aisée (distinction difficile
- En Franche Comté dans les departements de avec Phenereptere te/Pete- eePeCe Pitre
ie i-ieute Saône, du Doubs et du Jura arboricole que sa cousine et stridulation très
(LEccRNu_ 2007) ; aigue et crépusculaire difficilement audible).
- Elle est apparemment relativement bien
repanebe dans les zones urbaines en ne de Deus le eerlre de letles sri <>purs· il est deus
France (comm. pers. s. GADOUM). Je ral moi- particulierement irriperterit de verifier
même observé eee environs de Beaumont sur l’irle¤titiseti¤¤ de tput Ptieperpptere uueluue
Qigg dans ie nord du voi d'QjS€ (95) en 2005_ soit le milieu d’ObS8TV8tiOfi. ll se peut que cette
Avocette - 2006 — 30 (2) 61

espèce puisse bientôt être observée dans BOCA F. (Coord.), 2006. Atlas préliminaire des
d’autres secteurs en Picardie. Orthoptères de Picardie (v.2.0) - avril
2006. Réseau Orthoptères Picardie. Doc.
ll s'agit de la 47 ème espèce observée en poly. Picardie Nature.
Picardie dans le cadre de l’atlas des , .
orthoptères en cours de réalisation par le KRU?EMAN. G"d 19ggh Iïlaenîjuxe pour la
Réseau Orthoptères de Picardie Naturè et, _aLCmSt'ÉU€.r.€S ros eœê îrrfancçï
pour l’instant, apparemment de la population Lrrrcîscwrgrîggesete legs Téîâ Oïrî; ' dg;
de cette espèce la plus septentrionale en musées de Paris et dgrrmsterdam
France` Verslagen en Technische Gegevens, 51,
Remerciements _ lnstituut voor Taxonomische Zoôlogie,
_ ' Universiteit van Amsterdam, 164 p.
JE. I'€m€|`CI€ les p€|'SO|’l|’l8S HYBIHÉ relu Cêt VOISIN J·_F·' (coord.), 2003. _ Atlas des
ar*·¤'€ et Celles ¤?'av·¤¤* _a·¤€ Sm le onhoptèœs (lnsecta . o«ih¤pœ(a> et des
rassemblement des informations qui y sont Mantides (lnsecta r Mantodea) de France.
présentées: O. BARDET, A. CABARET, J.—F. patrimoines naturels, 60,1_104·
C^RT· F- DEROUSSEN S- G^¤0UM·_E·_$^RDET· Lscoimu oadaer (2007). Un Phanéroptère
J· VALFEV J·'F· VO'S"f‘ et pam°U"Éœm€"t méridional (Phaneroptera nana)àVesoul:
François B0cA et le Reseau Orthopteres de une premiere pour la I.IeUte_Se0ne_
Picardie Nature m’ayant initié à l’étude des Obsneru [1011, eept_eer 2007 p_ I0_ 11.
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Bîblîûgfaphîê Z observations de Phanemptera nana Fieber
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Site d’Auré|ien CABARET au 10/12/2007: centrale. Matériaux Orthoptériques et
http://gerso.orange.frfaurelus/Phannan E"î¤m¤·Cé"<>î(<7U€$· *0111610 P- 73·81-
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Thibaud DAUMAL
17 Chemin du Mont Pourri
62170 Saint Aubin
62 Avocette - 2006 — 30 (2)

Une meduse d’eau douce en Picardie.
Par Jean-François DEi.AsAl.i.E et Maurice Duouer
Lors d’une démonstration de depuis le Moyen-Àge (au moins par les
tourbage effectuée en 2005 à Boussicourt chinois) ; c’est en 1880 qu`elle fut
(Somme), nous avions rencontré Monsieur découverte en Angleterre dans les bassins
Bourbier, propriétaire d’un étang voisin, à Victoria regia du Jardin de la Société
qui nous avait fait part de la présence de royale de Botanique, au Regent’s Park, à
méduses d'eau douce quelques années Londres. C’est en 1891 qu’elle est
auparavant. rencontrée à Lyon pour la première fois en
Nous l’avons cru bien sûr, car en France, puis sa présence est signalée
1982 était paru un article dans le bulletin dans beaucoup d'autres pays et
de la Société Linnéenne de Lyon actuellement cette méduse est devenue
concernant cette méduse et sa présence cosmo-polite. Elle se nourrit de
en France. Cette espèce (Crasnodacusta zooplancton et peut même tuer de jeunes
sowerbii Lankester) est connue de Chine alevins. _
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Crasnodacusta sowerbii vue ventrale, taille2 cm. Boussicourt (Somme) 20/07/ 2006 (M. B0uRB|ER leg). Photo M.
DuouEl=.
Elle est connue actuellement d'autres individus furent rencontrés dans un étang et où
régions de notre pays : Lorraine (1981), Nord- a été prise la photographie illustrant cette note.
Pas—de-Calais (2003), vallée de la Loire, etc. Dans le monde existent d'autres
Sa dispersion s’est faite probablement dans un espèces de méduses d’eau douce, notamment
premier temps par |'introduction de plantes Limnocnida tankanyikae dans certains lacs
aquatiques exotiques dans des aquariums et africains. Notre espèce, contrairement aux
bassins. Des rejets en milieu naturel ont dû méduses marines, est inoffensive pour
avoir lieu, puis les oiseaux ont disséminé les l‘espèce humaine.
formes de résistance de la méduse.
ll faut en effet savoir que le cycle de DELASALLE _j€an-j:,ançO;S
vie des méduses est très complexe : il existe 30_ me Jujes j_ardjèœ_ggggg Corbie
notamment un stade polype fixé à la ·If_d€|aSajj€@tgScaj;_f;
végétation, quant à la reproduction elle peut
être sexuée ou asexuée. Le stade médusaire DUQUEF MaUrjœ-25I me pau; Baroux
apparaît lorsque la température du milieu 8Q44Q B|angy-·j·mnvjjj€
atteint 25°, ce qui était le cas en ce 20 juillet
2006 à Boussicourt (Somme) où de nombreux
Avocette - 2006 — 30 (2) 63

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- NOTES
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