Avocette 1994 (18) 1-2
Télécharger le PDF
Télécharger le document
1994 - 18 (1-2) p. 1 - 44
-   '’·= yi .  -=—.. I   [53N 0/3/-0732 ———-
F t 9
S` ; _
\ · -
80 .·
"*""\_£)·\?·/Q,}  
6cz··’
f.
X. COMMECY : Actualités ornithologiques picardes 1992. p.1-4
G. NEVEU et P. ROYER : La nidificatîon du héron cendré Ardea
cinerea dans le département de la Somme : historique et
installation d’une colonie dans la vallée de la Noye. p. 5 - 10
S. CAUX : Les micromammifères de Boves-80-. p. 11 -15
V. BAWEDIN : Note sur un comportement étrange ch.ez la
Bergeronnette grise Motacil/a alba . p. 16
Y. LECOMTE : Résultat de l’examen d’un lot de 40 pelotes de
Chouette hulotte Strix a/uco. p. 17 - 18
P. ROYER : Avifaune du "marais du bout du monde", Amiens -80-.
P. 19 - 38
P. MORONVALLE : Recencement de la Chouette chevêche Athene
noctua dans les vallées de l'Avre et la Noye. p. 39 - 41
P. MORONVALLE : Analyse du contenu de nids de Mésanges à
longue queue. p. 42 - 44
Centrale
Ornitho/ogique
Picarde
43, chemin de
ha/age
80 000 Amiens

CENTRALE ORNITHOLOGIQUE PICARDE (C.O.P.)
Salle polyvalente de l’lle aux fagots
43, Chemin de halage 80000 Amiens
Conseil d’administration 1993
Président : F. SUEUR
Trésorier : X. COMMECY
Secrétaire : L. GAVORY
Membres : L. LARZILLIERE et A. ROUGE
L’Av0cette :
Rédacteur en chef : X. COMMECY
Réalisation technique : X. COMMECY
Adresse des auteurs :
V. BAWEDIN : 8 rue Philippe d’Auxy 80000 AMIENS
S. CAUX : 17 rue de la vallée 80680 SAINS EN AMIENOIS
X. COMMECY : 4 Place Godailler Decaix 80380 GENTELLES
Y. LECOMTE : 12 rue Général de Gaulle 60600 BREUIL LE VERT
P. MORONVALLE : 6 bis rue de Cossé 80260 VILLERS BOCAGE
G. NEVEU : Ecole des Gardes-pêches 80440 FOUENCAMPS
ATTENTIQN, NUMEROTATIQN :
CE NUMÉRO EST APPELÉ 1994 (1-2); LE NUMÉRO 1992 (3-4) NON
PARU CONTIENDRA LES ACTES DU COLLOQUE INTER RÉGIONAL
ORGANISÉ PAR LA C.O.P. À SAINT-QUENTIN -02- En Novembre 1991
(Bien que prêt, ce numéro n’est pas actuellement disponible pour _
différentes raisons.)
LES NUMÉROS DE L’ANNÉE 1993 SERVIRONT A LA PUBLICATION DES
SYNFHESES ORNITl—IOLOGIQUES RÉGIONALES NON ENCORE PUBLIÉES
ET EN COURS DE (TRÈS LENTE) RÉDACTION.

.. j -
ACTUALITES ORNITHOLOGIQUES PICARDES
1992
Par X. COMJVIECY
Comme chaque année, ces actualités ornithologiques pour mettre en
relief les observations les plus originales de l'année écoulée. Pas beaucoup
de grandes nouveautés cette années mais des précisions supplémentaires
pour notre connaissance de l'avifaune régionale. Ces données seront
intégrées dans les synthèses annuelles, beaucoup plus complètes, à
paraître.
Abréviations : H.A. : Hâble d'Ault (80); RBdS : Réserve de la Baie de
Somme (80)
PLONGEON IMBRIN Gavia immer
1 juv. au Hâble d'Ault du 12 au 24 Décembre (X. COMMECY, V.
BAWEDIN, L. GAVORY et al.), 1 le 19 Décembre en RBdS (T. RIGAUX);
dates classiques mais ce Plongeon n'est pas observé chaque année.
GREBE J OUGRIS Podiceps grisegena
2 juv. le 9 Août au H.A. (V. BAWEDIN), donnée très précoce (1 le 29 en
1986 pour ce mois).
FOU DE BASSAN Sula bassana
360 minimum le 10 Octobre en RBdS (in SUEUR 1993), maximum jamais
enregistré à une date classique de passage dans notre région.
GRAND CORMORAN Phalacrocorax carbo
Nouveau cas de reproduction en terres, le second pour la Picardie : 2 ad./1
nid le 15 Juin à Arry (80) (in SUEUR 1993); ce site est à quelques
kilomètres de la mer et c'est un lieu de dortoir hivernal. Progression des
effectifs stationnant sur le littoral, maximum : 287 le 3 Août... (in SUEUR
1993).
HERON GARDE-BOEUFS Bubulcus ibis
Premier cas de nidiücation en Picardie : 1 couple pour 2 couvées
successives au P.O.M. (P. CARRUETTE, F. SUEUR et al.) suivi d'un
hivernage sur le site : 6 le 6 Décembre, 8 le 21... encore une première
régionale.
GRANDE AIGRETTE Egretta alba
1 le 24 Octobre au P.O.M. (V. BAWEDIN), devenue maintenant régulière.
AIGRETTE GARZETTE Egretta garzetta
Une progression des effectifs tant en hivernage qu'en estivage et 20
couples nicheurs au P.O.M. (P. CARRUETTE).
CIGOGNE NOIRE Ciconia nigra
1 le 31 Mai (avec deux Cigognes blanche Ciconia ciconia ) (O. EARDET) et
le 7 Juin (G. FLOHART) à Noyelles/mer (80) et 1 aussi le 31 Mai à Quend
(80) (G. FLOHART) la même?; reste peu fréquente en migration
prénuptiale.

.. 2 ,
HERON POURPREî4rdea purpurea
1 le 5 Mai à Belloy/Somme (80) (O. BARDET), peu fréquent au printemps.
TADORNE DE BELON Tadoma tadoma
29 à Aulnois-sous-Laon (02) le 28 Mars (L. GAVORY), 9900 le 17 Janvier et
11000 le 19 Décembre en RBdS (T. RIGAUX); encore des maxima.
CANARD PILET Anas acuta
950 minimum le 22 Mars en RBdS (T. RIGAUX), maximum pour le
passage prénuptial. 1 F./5 p. le 27 Juin à Noyelles/mer (G. FLOHART).
CANARD CHIPEAU Anas strepera
1 couple pour 8 poussins le 9 Juin à Missy-sur-Aisne (02) (J. LITOUX),
reproduction rarement prouvée pour ce canard.
HARELDE DE MIQUELON Clangula hiemalis
1 Im. le 12 Janvier à Monampteuil (02) (O. BARDET), peu observé en
terres.
FULIGULE MILOUINAN Aythya marila
Quelques données en terres pour cette espèce essentiellement marine : 2
M. le 22 Mars à Bucy-le-Long (02) (J. LITOUX)
BUSE PATTUE Buteo lagopus
1 le 17 Janvier à Saint·Fuscien (80) (P. MORONVALLE), 1 du 11 Janvier
au 12 Avril (9 observations) (2 les 30 Janvier et 4 Mars) au Hâble d'Ault
(80) (L. GAVORY, G. FLOHART et al.),
FAUCON KOBEZ Falco vespertinus
1 F. le 24 Mai à Neuville-Marais (80) (G. FLOHART); date classique du
passage de cette espèce qui n'est pas observée chaque année chez nous.
MAROUET'I‘E PONC’I`UEE Porzana porzana
4 chanteurs le 21 Août à Noyelles/mer (déjà 1 entendu le 11 Avril); (G.
FLOHART); rarement autant y avaient été entendus.
HUITRIER PIE Haematopus ostmlegus
Très rare en terres, apparamment première observation depuis 1980 :1 du
24 au 26 Février à Verneuil en Halatte (60), (J .P. BONNEL)
CHEVALIER GAMBE’I"TE Tringa totanus
1500 le 14 Mai en RBdS (T. RIGAUX); quelle troupe!
CHEVALIER CULBLANC Tringa ochropus
2 le 26 Décembre à Bucy·le-Long (02) (J. LITOUX), 2 le 12 Janvier à
Vauciennes et 2 en vallée de l'Oise le 17 Janvier (BIROE, GEOR 60);
toujours peu fréquent en hiver, devient quasi régulier.
CHEVALIER STAGNATILE Tringa stagnatilis
1 le 13 Août au P.O.M., encore 1 les 30 Août et 1 Septembre; le même? (V.
BAWEDIN, V. COHEZ et G. FLOHART).

.. Q -
BECASSEAU SANDERLING Calidris alba
750 le 7 Août en RBdS (T. RIGAUX), effectif record.
BECASSEAU DE TEMMINCK Calidris temminckii
Belle série d'observations pour cette espèce peu observée au printemps : 1
le 8 Mai, 4 le 10, 1 le 13, 5 le 17, 1le 25, 2 le 26 (O. BARDET, L. GAVORY et
G. FLOHART).
AVOCETTE ELEGANTE Recurvirostra avosetta
Un nouveau site de nidification probable en terres, à Grand Laviers (80) à
quelques kilomètres de la mer : couple cantonné, alarmes... (V.
BAWEDIN), voir observations précédentes de 1988 (A.O. 1988 in l'Avogette
1989 13(1).
BARGE ROUSSE Limosa lapponica
1 le 2 Mai à Bucy-le-Long (02) (J. LITOUX), 4ème donnée en terres.
BECASSE DES BOIS Scolopax rusticola `
1 le 22 Juin à Parfondru (02) (J . LITOUX), nicheuse probablement plus
fréquente qu'il n'y paraît dans la région.
BECASSINE SOURDE Lymnocryptes minitus
8 observations entre le 25 Octobre et le 30 Janvier à Luzoir (02), un individu
sauf 3 le 11 Novembre et 2 le 25 Décembre (L. LARZILLIERE et al.);
toujours très peu d'observations de cette espèce.
PLUVIER ARGENTE Pluvialis squatarola
1 le 6 Juillet à Grand-Laviers (80) (L. GAVORY), 5ème donnée en terres,
date originale.
GRAND LABBE Stercorarius skua
1 Le 2 Mai à Glatigny (60), à 80 kilomètres de la mer (L. GAVORY).
MOUETTE MELANOCEPHALE Larus melanocephalus
2 mentions dans l'Oise pour cet oiseau toujours très rare en terres : 1 le 4
Avril à Pontpoint (P. DUBOIS) et 1 le 23 Août à Chevrières (S.
MALIGNAT), tous deux oiseaux de seconde année.
MOUETTE PYGMEE Larus minutus
1 ad. le 15 Novembre à Villers-en-Prayères (02) (J. LITOUX et L.
GAVORY), époque inhabituelle pour une observation en terres.
STERNE PIERREGARIN Stema hirundo
Premières nidifications certaines dans l'Aisne : à Bucy·le-Long : 1
couple/1 nid/3 oeufs le 20 Juin, 1 pullus le 26 et à Vailly/Aisne : 1 couple/
nid le 21 Juin, 2 couples pour un pullus le 11 Juillet (X. COMMECY, J.
LITOUX, F. SUEUR et al.)
STERNE ARCTIQUE Stema paradisaea
4 ad. 3 juv. en migration vers le Sud le 6 Septembre au H.A. (O. BARDET).

..   _
GUIFET’I`E MOUSTAC Chlidonias hybridus
2 le 13 Mai à Bucy—le-Long (02) (J. LITOUX), 1 le 26 au H.A. (80) (O.
BARDET), dates classiques de passage pour cette espèce d'observation
accasionnelle en Picardie.
MERGULE NAIN Alle alle
1 le 31 Octobre au H.A. (L. GAVORY).
CHOUETTE CHEVECHE Athene noctua
En Thiérache, autour d'Hirson (02), une recherche spécifique a permis
de contacter 11 mâles chanteurs sur environ 40 Km2; résultat de 215
points de repasse en 14 villages (L. LARZILLIERE et al,).
ENGOULEVENT D'EUROPE Caprimulgus europaeus
2 chanteurs à Ermenonville (60) dans le parc de la "mer de sable",
nouveau site (P. MORONVALLE).
POUILLOT SIFFLEUR Phylloscopus sibillatrix
12 chanteurs sur 5 kilomètres le 3 Mai en Forêt de Compiègne (60) (P.
MORONVALLE).
REMIZ PENDULINE Remiz penduline
1 le 4 Avril à Verneuil-en-Halatte (60) (P. DUBOIS) et 4 migratrîces le 27
Septembre au P.O.M. (C. BERNUZEAU et A. ROUGE). Une première
synthèse régionale des observations de cette espèces de plus en plus
souvent observée dans notre région comme ailleurs a été faite dans
l'Avogette (SANN IER 1992).
MESANGE A MOUSTACHE Panurus biarmicus
2 en migration active le 11 Octobre en RBdS (V. BAWEDIN et C.
LOUVET).
SERIN CINI Carduelis serinus
40 le 11 Janvier à Fontenoy (02) (J .P. BONNEL) , un maximum régional
pour cette espèce qui en disparaît presque totalement en hiver.
BRUANT LAPON Calcarius lapponicus
10 le 14 Mars au H.A. (L. GAVORY)
BIBLIOGRAPHIE :
SANNIEB J.M. 1992 : Note sur l'observation de la Remiz penduline
Remiz pendu/inus à Gamaches (80), Vallée de la
Bresle. L'Avgcetge 16(1-2) p.20-22.
SUEUR F. 1994 :©bservations ornithologiques remarquables réalisée
en1993 en Picardie. Bulletin de la Socité Linéenne Nord-
Picardie Tome XII p.83-86.

- C-
LA NIDIFICATION DU HERON CENDRE ARDEA CINEREA
DANS LE DEPARTEMENT DE LA SOlVIlVlE :
HISTORIQUE ET INSTALLATION D'UNE COLONIE
DANS LA VALLEE DE LA NOYE.
Par Gilles NEVEU
et Pierre ROYER
HISTORIQUE
1°Situation au siècle dernier :
Au siècle dernier, le héron cendré Ardea. cinerea est considéré
comme commun et de passage dans le département de la Somme,
entr'autre dans le secteur de Picquigny, Ailly-le-haut-clocher et
Hallencourt (M. de GUYENCOURT in COCU 1933). Cependant aucun
auteur de cette période ne fait référence à la nidification. Un seul ouvrage
évoque le statut de nicheur : "...quelques uns nichent dans nos marais"
(MARCOTTE 1860) mais on ne trouve aucune indication sur la
localisation géographique ni sur l'aspect quantitatif de la nidification.
Vers la fin du XIX siècle, il y avait autrefois plusieurs de ces héronnières
dans la vallée de la Somme mais elles ont disparu en même temps que les
grands arbres qui les abritaient (D'HANGEST 1874).
2°Situation au XX siècle 1
Quegrlen 1978
La bibliographie ornithologique départementale, en particulier les
bulletins de l'ancienne Société Linéenne du Nord de la France ne dit rien
sur la nidification du héron cendré dans la première moitié du XX siècle.
Il faut attendre les années 60 pour avoir des indices précis   une
héronnière se maintient sur la rive gauche de la Somme près de
l'embouchure. Cette héronnière installée dans de grands Hêtres compte
chaque année une douzaine de nids (de 1967 à 1971)" (Chanoine MARTIN
1973). ll s'agissait de la colonie de Boismont dans le canton de Saint
Valery—sur-Somme. Il ne semble n'y avoir eu jusqu`en 1978 dans
l'ensemble du département de la Somme que la seule colonie de Boismont
(SUEUR 1979). Les effectifs de cette héronnière peuvent être reconstitués
sur 10 années :
1968 : 19 couples (J .C. ROBERT); 50 au début des années 70 (KERAUTRET
1972); 30 en 1974 (BROSSELIN 1974); 24 en 1976 (ROYER et SUEUR 1977);
30 en 1977 (DUPUICH, ROYER et SUEUR 1978); 38 en 1978 (J. HEDIN) et
48 en 1979 (X. COMMECY, E. MERCIER et F. SUEUR).
Un autre cas de nidification, sans lendemain celui là, est connu prés
d'Abbeville pour cette période, dans les années 60 : une dizaine de nids
signalés à Drucat (F. MONTEL 1981). Malheureusement, cette colonie a
été détruite, conséquence néfaste de la vindicte des pisciculteurs semble-t-
il (le Héron cendré n'étant pas protégé à l'époque).
Situgtien de 1978 à nog ieurs ger le littgrgl giegrds
A partir de 1978, l'abattage d'arbres dans le bois qui abritait les hérons
sur la commune de Boismont faisait peser une menace importante sur la

- g _
occasionnés par ces coupes ont entraîné une baisse des effectifs en 1979 :
de 48 nids’le 22 Mars le nombre tombe à 37 plus tard. La situation est
redevenue favorable et on assiste à une progression constante des effectifs
1980 : retour des adultes à la colonie dès le 3 février, 40 nids le 16 Mars, 35
le 2 Mai.
1981 : 84 nids le 30 Mars.
1982 : 107 nids le 1 Avril.
1985 : 142 nids le 9 Avril.
1986 : nids occupés le 16 Février.
1987 : 121 nids, occupation de le colonie dès le 11 Février.
1988 : 122 nids, retour à la colonie entre le 14 et le 21 Février.
1990 : 196 nids le 5 Avril.
1993 : 199 nids.
1994 : 211 nids le 19 Avril.
Nous compléterons l'inventaire des colonies du littoral par l'historique de
la héronnière récente du Parc Ornithologique du Marquenterre. Celle ci
revêt un caractère particulier car on peut suivre son évolution sur un site
protégé, exempt de menaces directes.
Le premier couple s'installe en 1980, puis un second le 16 Mars 1981
bientôt suivi d'un troisième le 31 Mars puis d'un quatrième le 5 Avril. Les
années suivantes, cette colonie évolua avec des effectifs présentés dans le
tableau suivant :
1980 :1981 :1982 :1983 :1984 :1985 :1986 :1987 :1988 :1989 :1990:1991:1992: 1993
1: 4: 5: 7 : 16: 25: 34:47: 50: `? :112: ‘?: 70: ?
ll est intéressant de constater que la première installation du héron
cendré au Parc Ornithologique du Marquenterre date de 1980, année à
partir de laquelle l'effectif de la population de Boismont s'est accru
considérablement. On peut supposer que la concurrence due à
l'augmentation des nicheurs de Boismont a entraîné la recherche d'un
nouveau site de reproduction. De plus la protection totale accordée à cette
héronnière a permis l'installation d'espèces plus rares telles qu'Aigrette
garzette Egretta garzetta depuis 1978 (1 couple en 1978, 20 couples en 1993)
et Héron gardeboeufArde0la ibis depuis 1992 dont la nidification est tout
à fait exceptionnelle dans le Nord de la France.
Situation agrès 1978 à l'intérieur des terres : ·
1978 constitue une année charnière car la colonie de Boismont perdit
son statut d'unique dans le département de la Somme. Quelques hérons
cendrés tentèrent de s'installer dans la haute vallée de la Somme près de
étangs de Cléry/Somme mais la chasse aux Pigeons ramiers Columbo
palumbus se maintenant jusqu'au 31 mars fit échouer cette nouvelle
implantation.
En 1979, deux nids peut-être trois sont notés le 5 Mai dont un avec un
juvénile.
La colonie de Cléry/Somme se maintiendra 6 ans :
1979: 1980 : 1981 : 1982: 1983 : 1984:
2-3:2-3: 11:23 :29:30 2
Les nids furent systématiquement détruits en 1984 après l'intervention de
gens armés de fusils qui anéantirent définitivement la colonie.
Entre temps, d'autres Hérons entreprirent la colonisation d'un second
site dans le même secteur, sur un îlot boisé de l'étang Sainte-Radegonde à

- t.; -
Péronne à quelques ~kilomètres en amont de Cléry/Somme. Le tableau
suivant résume l'évolution des effectifs dans cette colonie.
1980 :1981 :1982 :1983 :1984 :1985 :1986 :1987 :1988 :1989 :1990:1991:1992: 1993
2-3: 11: 13:14 :18 :38: 41: 53: 71: 72:83:85 :89 : 78
et 81 nids en 1994.
A coté des grosses colonies bien implantées sur le littoral picard et dans la
haute vallée de la somme d'autres moins importantes et instables vont
s'installer dans la vallée de la somme et ses annexes.
1981 : 3 à 4 couples à Fréchencourt (vallée de l'Hallue)
1983 : 1 adulte nourrit à Fréchencourt
1986 : 12 nids à Aveluy, vallée de l'Ancre
1987 : 1 nid le 22 Avril à Nampont, vallée de l'Authie
1988 : 5 à 6 nids à Bacquencourt (bordure du canal du Nord) (colonie
connue depuis 3 à 4 ans) et 1 couple à Méricourt/Somme
1990 : 1 colonie de 4 nids à Fouencamps en vallée de la Noye (voir plus loin)
1991 : 1 colonie dans la région d'Hangest/Somme (vallée de la Somme), 36
couples en 1994
1992 : 1 couple reproducteur dans la vallée des Evoissons.
Le suivi des colonies n'étant pour certaines pas régulier, les informations
sont partielles; il y a des certitudes de disparitions pour certaines.
La colonie de Fouencamps :
Le Héron cendré fut observé jusqu'en 1991 et depuis de nombreuses
années en petit nombre dans les vallées de l'Avre et de la Noye au cours
des quatre saisons sans qu'aucun indice de reproduction ne fut détecté.
L'hiver 1990-1991 se déroula avec des effectifs habituels prés des étangs :
souvent 1 ou 2 individus, parfois entre 5 et 10, jamais plus. Fin Février
1991, Gilles NEVEU me signale la construction d'un nid prés de
Fouencamps. Au cours de mes prospections régulières sur le site, je
constatais la construction d'un second nid le 6 Mars. A cette époque, une
coupe de Peupliers fut effectuée dans le marais tout proche et nous avons
craint la destruction des arbres où étaient installés les Hérons ou que le
dérangement occasionné ne vienne décourager les oiseaux qui venaient
tout juste de s'installer.
Nos craintes s'avérèrent vaines car la plantation exploitée ne concernait
pas les arbres où les hérons avaient construit leurs nids. Enfin les
oiseaux pouvaient nicher dans un climat serein...
Pour preuve, le 17 Mars un troisième nid s'ajouta aux deux premiers puis
ce fut quatre nids qui furent découverts le 6 Avril (couvaisons). L'éclosion
et l'élevage des jeunes fut confirmé par l'observation de juvéniles le 16
Mai : un nid avec 5 juv. presque volants, un second avec 1 juv. lui aussi
presque volant et un troisième avec 2 juv. Le nombre total de nids s'éleva à
5 cette année là.
En 1992, les premiers Hérons cendrés furent présents dès le 13 Février
sur les nids : 3 occupés le 17 Février puis 5 le 7 Mars avec un adulte
couveur.
Plus tard en saison, d'autres couples vinrent rejoindre les premiers
nicheurs et étoffer l'effectif de ce qui allait devenir une colonie de taille
moyenne : 7 nids le 16 Mars puis 10 dont 8 occupés le 10 Avril.
Les premières éclosions survinrent le 20 Avril pour deux couvées. Le
dernier comptage du 10 Mai 1992 montra que 6 nids avaient produit des
jeunes : 2 contenaient 2 jeunes, 4 accueillaient au moins 1 jeune. Le

.. f,.
manque de suivi par la suite ne permit pas de connaître la production
exacte des Hêrons cendrés cette année là.
De nouveaux oiseaux vinrent encore grossir les rangs des reproducteurs
en 1993. Dès le début de la saison de nidification deux nouvelles plates-
formes de branchages furent établies à proximité de celles existant déjà et
on passa de 10 à 12 nids le 18 février. L'accroissement ne cessa pas avant
le mois de Mai : 16 nids le 18 Mars, 18 le 15 Avril, 20 le 29 et 23 le 9 Mai
1993.
Quelques Qongees eur la reproductign deg Hergns eençLre’e de
Fgueneamger
L'année précédente, le manque de suivi en fin de saison ne nous avait pas
permis d'évaluer avec précision le nombre de jeunes par couple. En 1993
par contre, nous avons référencé chaque nid avec un numéro ou une
lettre de manière à suivre individuellement chaque couple.
Le nombre définitif de nids s'éleva à 23 avec un groupe de 16 nids, un
second distinct de 4 nids et enfin 3 isolés du gros de la colonie. Le nombre
de jeunes a pu être évalué dans 13 nids : 1 couple pour 5 jeunes; 5 pour 4
jeunes; 5 pour 3 jeunes; 2 pour 2 jeunes. Ces résultats permettent de
calculer une moyenne de 3,38 jeunes par couple ayant réussi sa
reproduction.
L'abandon de la nidification fut noté pour 4 couplesà Pour l'un d'entre
eux, il s'agissait d'oiseaux immatures ayant construit un amas de
branchages mais n'ayant pas mené à terme cette tentative de
reproduction. La productivité de 3 couples n'a pu être établie car le
feuillage fut trop dense en Mai et gênait une observation précise.
La colonie de Fouencamps est installée sur les arbres qui bordent un
grand étang. Les essences choisies sont essentiellement des Aulnes
glutineux Aulnus glutinosus pour les nids regroupés et des Peupliers
Populus sp. pour les autres isolés. Les nids sont construits à une hauteur
qui varie entre 4 et 10 mètres, parfois très proches les uns des autres.
La chronologie de la reproduction fut la suivante en 1993 :
* retour à la colonie dans la seconde décade de Janvier
"‘ construction de nids de la mi·Février à début Mai
* pontes déposées entre le 15 Février et le 10 Mai
* éclosions entre le 20 Mars et début Juin.
CQNCLUSIQN
Les colonies de Hêrons cendrés du département de la Somme se sont
multipliées à partir des années 80. Cette évolution s'est déroulée de
manière concomitante à l'augmentation des effectifs de la seule colonie
connue auparavant de la région, celle de Boismont sur le littoral picard et
il est tentant d'établir une relation entre ces deux événements. La
connaissance de l'origine des individus qui établissent les nouvelles
héronnières permettrait de mieux comprendre ce phénomène. La
protection accordée au grand héron gris depuis 1975 semble la cause la
plus probable de cette expansion.
La nidification sur la commune de Fouencamps est la conséquence de
tous ces éléments et un suivi de la reproduction année après année nous
montrera quand sera atteint le seuil de saturation et comment ce groupe `
évoluera.
Espérons que la relative protection locale pérennisera cette colonie. Il
serait intéressant de connaître l'impact de ces oiseaux sur l'activité
piscicole toute proche (école des gardes-pêche et pisciculture du Paraclet).

  [CIK ‘* 1 1
  I-L Lg _ ,
' `ÈÉÈW ·*
+ 1 1
` A
ïï r ll
7 Iu......  -
.4 Y w
_|È&L: Le Héron cendré nicheur dans la Somme entre 1970 et 1975 (d'aprés YETMAN
1977)
  1 * Jr
  ÉÉ II
À! Q ; r `   -_ -
1      
n  r In     
I} V  IH r Il
hl lm  4 .4

— 70 ·
piscicole toute proche.(école des gardes—pêche et pisciculture du Paraclet).
Il semble qu'une tentative de conciliation entre l'activité humaine et la
protection des hérons permette de garder un certain optimiste.
BIBLIOGRAPHIE
COCU G. (1932) : Contribution à l'étude ornithologique de Picardie
(Arrondissement d'Amiens et d'Abbeville). Bull. Soc. Lin. N. Fr.,25
:217- 234.
GEROUDET P. (1978) : Grands Echassiers, Gallinacés, Râles d'Europe.
Neuchâtel, Lausanne, Paris. Delachaux et Niestlé. 430p.
D'HANGEST G. (1874) : Le héron cendré. Bull. §oc. Linn. N. Fr ,2 : 51-52
et 61-5.
MARCOTTE F. (1860) : Les animaux vertébrés de l'arrondissement
d'Abbeville (extraits zmémoires de la société d'Emulation d'
Abbeville).Abbeville,254p.
MARTIN C. (1973) Etude ornithologique in Etude écologique sur le littoral
picard CRDP Amiens, 118p.
SUEUR F. et COMMECY X. (1990) : Guide des Oiseaux de la Baie de
Somme. EDF-DRAE Picardie - GEPOP, 192p.
SUEUR F. (1979) : Le Héron cendré Ardea cinerea dans la Somme.
L'Avocette 3 ( 3-4) p.43-45.
Et les synthèses ornithologique annuelle régionales paraissant dans
l'Avocette et des données inédites fournies par X. COMMECY qui les
centralise pour la C.O.P.

.. 74 ..
LES NIICROMAMMIFERES DE BOVES -80-
Par Sylvie Caux
La commune de Boves se situe dans le département de la Somme (80) à
quelques kilomètres d’Amiens. Ces petits mammifères ont été étudiés par
1’intermédiaire de pelotes de réjections de Chouette effraie Tfyto alba (nicheuse
dans un pigeonnier) et de Chouette hulotte Stryx aluco (utilisant une grange
commé reposoir diurne). Les deux lieux de dépôts des pelotes sont distants de
moins de 80 m. Le contenu de ces pelotes peut donner un aperçu de la variété
des espèces locales de micromammifères, et renseigne également sur le régime
alimentaire de ces deux rapaces nocturnes. Les pelotes ont été plus précisément
récoltées en Mars 1992 au lieu-dit : la ferme de "Fort Manoir", dans la propriété
de M. Chauquet. Le biotope concerné par le territoire de chasse des deux
oiseaux, (environ 2,5 km de rayon autour du reposoir pour l’effraie), est en
partie représenté par une prairie humide bordée d’un bois, dans la vallée de
l’Avre.
I - Intérêts du site étudié :
Les dépôts de pelotes étant situés en fond de vallée, on y trouve naturellement
des espèces de zones humides ou d’endroits frais, telles que la Musaraigne
pygmée Sorex minutus , la Musaraigne aquatique Noemys foediens ou encore la
Rat taupier Arvicola terrestris. Toutefois, durant leurs périodes de chasse, les
rapaces nocturnes prospectent certainement aussi au niveau des plateaux,
d’autant plus que la capture est facilité quand le milieu est ouvert. Ainsi, on
rencontre des espèces inféodées à des biotopes plus secs, comme la Crocidure
commune Crocidura russula. C’est pourquoi dans les pelotes sont présents des
mammifères ayant pour origine des biotopes parfois très différents. Cette variété
se reflète par le nombre d’espèces analysées : 14 au total (sans compter les
oiseaux).
II - Comparaison entre le régime de la Chouette effraie et de la Chouette hulotte
dans une même localité :
A°) Résultats
Le nombre de proies étudiées chez la Chouette effraie (Tyto alba) est de 416
proies, et de 127 proies pour la Chouette hulotte (Strix aluco)
PROIES (en %) Hulotte Effraie
Oiseaux 0 1,21
Campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus) 7,1 1,68
Rat taupier (Arvicola terrestris) 0 0,48
Campagnol souterrain (Pitymus subterraneus) 15,7 5,53
Campagnol agreste (Microtus agrestis) 14,96 6,25
Campagnol des champs (Microtus arvalis) 18,9 23,8
Mulot gris (Apodemus sylvaticus) 7,1 30,29
Rat des moissons (Micromys minutus) 0 0,96 `
Souris grise (Mus musculus) 3,1 2,64

· 42 »
Surmulot (Rattus norvegicus) 4,73 0
Musaraigne pygmée (Sorex minutus) 7,1 1,68
Musaraigne carrelet (Sorex araneus) 7,9 15,86
Musaraigne aquatique (Noemys fodiens) 0 0,24
Crocidure commune (Crocidura russula) 11,8 9,37
Taupe (Talpa europaea) 1,6 0
100 % 100 %
Remargue : En ce qui concerne la Chouette effraie, le nombe de proies par pelote
varie de 1 à 7 maximum. Les pelotes à une proie contiennent souvent un animal
d’assez grosse taille (ex : un oiseau ou un Rat taupier). Alors que les pelotes les
plus fournies en crânes contiennent souvent des individus de faibles poids. Et
dans ce cas il s’agit souvent d’espèces identiques ou proches (ex : une pelote à
six Musaraignes carrelets et une Musaraigne pygmée).
De plus, les pelotes de Hulotte ont été récoltées fraîches en Mars 1992 alors que
les pelotes d’effraie qui ont été récoltées à la même époque dans un pigeonnier
sont peut-être plus anciennes. Enfin, il n’a été déterminé qu’une seule
Musaraigne aquatique, malgré un biotope qui devrait être favorable à cette
espèce peu commune.
B°) Proportion entre rongeurs, insectivores et oiseaux :
I I
R : Rouugeuœ \
I ; insectivores 3
R 0 : Oiseaux; ‘ !
R
  R€¤îm¤¤m8¤‘~¤mœ1¤¤¤¤¤¤*·w¤ffr¤w Fi . 2 z Régime aliment-:1redelaCh0uete huloîte
Dans les deux cas, les proportions sont pratiquement identiques. On constate
une nette prédominance de rongeurs avec plus de 71 % (contre moins de 29 %
pour les insectivores). Ceci peut réfléter une dominance du nombre de
rongeurs, ou une préférence des rapaces pour ce type de proie.
A noter : La Chouette effraie est ici la seule à capturer des oiseaux.
C°) Proportions entre espèces suivant le régime du rapace :
Document en liaison avec les deux histogrammes page suivante :(fig. 3 et 4)
Numéro attribué aux espèces : Espèces
1 : Oiseaux
2 Campagnol roussâtre (Clethrionomys
: glareolus)
3 : Rat taupier (Arvicola terrestris)
4 : Campagnol souterrain (Pitymus
: subterraneus)
5 1 Campagnol agreste (Microtus arvalis)

.. 7 g _
6 ·· :Campagnol des champs (Microtus
arvalis)
7 : Mulot gris (Apodemus sylvaticus)
8 : Rat des moissons (Micromys minutus)
9 : Souris grise (Mus musculus)
10 : Surmulot (Rattus norvegicus)
ll : Musaraigne pygmée (Sorex minutus)
12 : Musaraigne carrelet (Sorex araneus)
13 : Musaraigne aquatique (Noemys fodiens)
14 : Crocidure commune (Crocidura
: russula)
15 : Taupe (Talpa europaea)
Analyse :
D’une manière générale, les deux espèces profitent largement des campagnols
des champs, agrestes, et souterrains. Mais il y a des proies (5 sur 14) qui
semblent spécifiques à chaque chouette.
Proies spécifiques.
HULOTTE : EFFRAIE
Surmulots : Oiseaux
Taupes : Musaraigne aquatique
: . Rat taupier
: Rat des moissons
Cependant, parmi les proies communes aux rapaces (9 espèces sur 15) on
remarque parfois d’importantes disproportions dans les pourcentages. Ainsi
l’Effraie capture beaucoup plus de Mulots gris que la Hulotte (30,29 % contre 7,1
%). De même elle capture davantage de Musaraignes carrelets (15,8 % contre
7,9 %). Au contraire, la Chouette hulotte capture 4 fois plus de Campagnols
roussâtres que l’Effraie(Fig. 3 et 4).(Remarque : Ici, l’ensemble des oiseaux est
assimilé à une seule espèce.) _
L’effraie possède une richesse de proies plus importante que la Hulotte (13
espèces contrell), mais en revanche, celle-ci capture différentes catégories de
proies dans des fréquences relativement homogènes. (D’ailleurs, aucun
pourcentage ne dépasse 18,9 %). Au contraire, la Chouette effraie a tendance à
prendre un régime plus spécialisé, constitué de quelques proies préférentielles :
le Mulot gris, le Campagnol des champs, et dans une moindre mesure : la
Musaraigne carrelet. Toutefois, ce régime peut-être induit par une pullutation
de Mulots gris cette armée là (fig. 5 et 6).
Mais on peut également faire une autre remarque : la Chouette effraie semble
chasser pour partie en zone humide, en zone herbacée ou mais en secteur
relativement dégagé, comme l’indiquent ses captures de 3 espèces spécialisées :
Rat taupier -------- zones humides dégagées - `
Musaraigne aquatique ------- zones humides
Rat des moissons --·------------- peut se trouver dans les roselières.
On constate par contre le peu d’importance, voire l’absence d’espèces vivants en
milieux boisés (ex : peu de Campagnols roussâtres, aucun Lérot).
Le régime alimentaire de la Hulotte comprend, en revanche, une bonne part de

’ ïaëugz-¤1_g :0 I;   | N I   :·· 2 ni ;  
._ cyo _ a : 1:. r U _ 2 éq" wa
- L: ' : È _ '|
30
x I
Q 5 `°   LGS proies df: Iû Chûuêite effraie
16
'1.S
'I c
5 -
¤
i ·’-°‘1$€7-~¢5s¤ iii2.iav«¤5 espèces
¤/°
I
5 ¤ :
I1;
·?· S   LBS DFOIBS GG id Uhûliêllü I’|tJî•;Jï.l8
lo N M ···
Il 1 S :2
rx ·:
1% mi
jy;
_ le Il 5
mbre œ DWBS Y
- I o 1 J 3 lî 5 6* `—7· É 5 ¥¤ U hl \$ 'È "
‘ " 5 especes
1 1*:
\
Q x
5
\ I ·;
R \
3 \ C
J, \` ` ss
° 5 wo i5 ·z¤ 2.*5 3° 3 5 z `
I (•) | _
F ig_. _§ : Répartition en 93 des proies oe le Chouette effraie
Nombre de proies ·
‘l· Il
HL
ss:
5 .
rî R ·
3 _____________________.
age Z _
* ——
0 5 tg i 5 2 o 25 î ° 3 5 G3
' ,u'
Fig: Q z Repartition en X des prdiee de la Chouette hulotte

.. 7·î ..
mammifères inféodés aux cultures (et donc le plus souvent aux plateaux) ex: le
Campagnol souterrain, le Campagnol roussâtre, qui vit en secteur plutôt boisé.
Conclusion ;
D’aprés les résultats, on peut donc penser que la Chouette effraie aurait
tendance à chasser apparemment davantage en vallée, mais en secteur pas trop
fermé. Quand à la Chouette hulotte, celle-ci prospecterait au niveau des
cultures (sur plateaux), ce qui ne l’empêche pas de s’acc0mmoder aux biotopes
boisés, pour compléter son régime. Ainsi, il s’eff`ectue un certain "partage" des
proies entre ces deux rapaces nocturnes. Ceci limite sûrement quelque peu la
compétition interspécifique et favorise la cohabitation sur des territoires qui se
recoupent.
Remerciements :
- Mr CHAUQUET (pour l’accés à sa propriété)
- Mr DUQUEF (pour les ouvrages de déterminations)
- Mr PENAUD (pour l’aide apportée à l’étude).
- Mme SAINT GIRONS (pour la détermination de quelques proies pouvant
prêter à confusion)
Bibliographie : —
- H. BAUDEVIN, J .C GENOT, Y. MULLER : Les rapaces nocturnes. Ed. Le
sang de la terre.
·J.C ROBERT, P TRIPLET : Les mammifères de Somme, Picardie écologie 1993,
(hors serie n°2)
- J . CHALINE et al. : Les proies des rapaces. Ed. Doin. Paris.
- J .C ROBERT, P ROYER. P TRIPLET : Aperçu du régime alimentaire des
rapacesnocturnes dans la Somme, Picardie écologie 1985 (série II,
2) 47-61.

— 7é —
NOTE SUR UN COMPORTEMENT ETRAN GE CHEZ
LA BERGERO  GRISE Motacilla alba
Par Vincent BAWEDIN
Cette note est à mettre en rapport avec l'article de P. ROYER (1992) : "Un
comportement particulier chez la Bergeronnette des ruisseaux Motacilla
cinerea " dans lequel l'auteur décrit l'observation faite à plusieurs
reprises d'une Bergeronnette des ruisseaux se livrant à un curieux
manège : un mâle effectuait des démonstrations territor·iales... face à sa
propre image dans le rétroviseur d'une voiture. C'est ce même
phénomène que j'ai pu observer le 12 Mars 1994 à Blangy-Tronville (80),
village de la moyenne vallée de la Somme, chez la Bergeronnette grise
cette fois. Décrivons cette scène.
Revenant vers mon véhicule que j'avais quitté 90 minutes auparavant, je
fais décoller du rebord de la portière une Bergeronnette grise qui se pose à
quelques mètres de moi dans un arbuste. Très agité, l'oiseau effectuait
des va-et-vient entre son perchoir et la voiture, ma présence lempêchant
de se poser sur celle ci. L'individu en plumage nuptial ne cessait de
chanter. J 'en conclus qu'il s'agissait d'un mâle défendant son territoire".
contre sa propre image reflétée dans le rétroviseur; celui ci était maculé
de traces de boues dues à des coups de bec.
Le véhicule était stationné le long d'un petit ruisseau, près d'un pont, soit
les mêmes circonstances que celles décrites par P. ROYER.
Cet auteur relate dans son article le même fait observé une seule fois chez
la Bergeronnette grise. La littérature ornithologique parle davantage de
tels cas chez la Bergeronnette des ruisseaux que chez la Bergeronnette
grise, cependant l'observation d'un tel phénomène ne demeure plus
unique dans la Somme.
Ce comportement s'il est plus fréquemment observé chez les
Bergeronnettes ne doit pas leur être propre; d'ailleurs GEROUDET (1984)
signale la même attitude chez le Rouge gorge Erithacus rubecula. De
nouvelles observations de ce type seraient les bienvenues.
BIBLIQ )§ HIE ·,
GEROUDET P. (1984) Les Passereaux d'Europe. Tome ll. Neuchâtel,
Paris. 320 p.
ROYER P. (1992) Un comportement particulier chez la Bergeronnette des
ruisseaux Motacilla cinerea L'AVOQETTE 16 (1-2) p.7-9.

.. 4; ..
RESULTAT DE L'EXAMEN D'UN LOT DE 40 PELOTES
DE CHOUETTE HULOTTE STRIX ALUCO
PAR Y. LECOMTE
Les pelotes ont été récoltées dans le marais de Breuil le Vert (60) à
l'occasion de plusieurs visites entre Septembre 1993 et Mai 1994.
C'est le résultat de l'examen des restes de proies contenus dans celles-ci
qui nous permet de présenter cette étude.
Le marais est situé à l'Est du village, traversé par la rivière la Brèche et la
Béronnelle son affluent qui y confluent ainsi que par un petit ruisseau
sans nom. On y trouve plusieurs petits étangs, d'anciennes tourbières et
une grande propriété plantée de Peupliers Populus sp. sur pelouse
régulièrement tondue.
C'est essentiellement un sol tourbeux, planté de Peupliers, Chênes
pédonculés Quercus robur, Frênes Frcwcinus elxersior et quelques Hêtres
Fagus sylvatica pour les espèces de grandes tailles. Résultat de plusieurs
coupes à blanc on trouve des repousses de Noisetiers Corylus avellana,
Frênes, Tilleuls Tilia sp. dans les nouvelles plantations de Peupliers
Populus euro x canadensis . On y trouve aussi des Peupliers grisards
Populus canescens couverts de Lierre Hedera helix qui servent de
perchoirs et d'abris aux Chouettes hulotte.
Dans l'environnement du marais : 3 parcelles cultivées en céréales : Blé
Triticum aestivum, Maïs Zea Mays ou Orge Hordeum sp. selon les
années, 2 friches en broussaille et des petits vergers avec jeunes et vieux
Pommie_rs. Un peu plus loin, le bois des côtes, surface boisée de 1000
hectares environ de futaie, taillis et coupes bordé de cultures agricoles
variées. L'ensemble présente un excellent milieu favorable à la micro-
faune.
Les tableau et graphes suivants indiquent ces résultats. I
Contenu des pelotes de Chouette Hulotte
Nombre de proies
40 ....,............, 1 ................... 7 .................. T .........._..... . .......... . ....... ....- .................. - ....,...............,   ....... ., ...__.......... . ..
35   ____   ....... . ,.___   ....   __..   ............ . .._..   ......____   ..,....____ ; .....   ....... __ _.......       .__..   ..
3 30   ,...   _..... . ......   . .....   ._...     __._.   .     _
D 20   ....   ______....   ....   .....   .._._ . .....     ..    _ _
F 15  ····     ..     ....     ` _ _
B     ·   ? E ·
5     _.___, ..          _.... . .....   ..._ . ....   .   ....   ., _, _
1 2 3 4 5 ` G 7 8 9 10 11
N° des Proies

- *7.f-
  cF|oüe·r1·E Huüîîe sim aluco .
 
  Total % Im
n AMPAGNOL ROUSSATR  Clethrionom s  Iareolus 36  a
  AMAPGNOL AGRESTE Microtusa restis 2 2è% n
        34   ¤
  3 3,3% Il
  2 22% É
 P^SSER3^¤><   Ã lill  
 PROCRUSTE CHAGRINE Carabus coriaceus 7 _ 76% n
  al a euro aea 1 1:1% n
  1 1,1% [E]
  1 1.1% |[|
17   92 100,0% 1
 
 N0m¤r3 de  3|0t33 =  É
 M0 3003  3rP3¤0t33 =  
 
 -;—
 ÉÈ
Contenu des pelotes de Chouette Hulotte
%desPr¤ies
40-0% ···a9;1·x, ····   ············ ·-s   --·-···-··-· T ··-··--··-··--······ i ·---···--··--······· - ··-················· - ··-··-·-· - ····-·-···-··-··-···--·····-·· - ·-·····- ·
ml.   .,..   ................   ....   ...,...,............   ...,.........,......   ...,...... , ....,...   ..............,..,..   ...............,....,     .,.,...   ........   ....... .  
    _.,.   .,..._..,.,,.,,,,.,_   .,..   .,.__..,.....,..,,   ___,.,._..,.,.,,.._-.   ..,,, t ,..,.___,,   ,_,,,.,.,.,,,,._....   _.,..,,...,.,_,,,...,   ,.,,   _.,,... , ,.,,,,..,.,   ,..,..,,  
25.01.   ....   ....................   ....   ....................   ....................   ........,...........   ............,.......   ,...................   .......,   ..................   ......... _.  
r 20.0%   ....   ....................   ....   ....................   ...............   ....................   .......,............   ...............,.....   ..,... . ....,,.,....   ................ .   ..........,.... . ....  
  .__.   ...........,_,_.,_._   ,...   .......,...........,   ........,......,..,.   ._.,.....,......._..   ,...,...........,.._   ...........__,.._...   ...,.. . ...,,..._.,,   _...,_.,.._..,.,.._,   ,.._,,...,...,..,._.  
      ....,..,.._.,....,..   __..   ,_...............,.,   .._....,..,.._.,..._.   ...,.....,..,...._..   ,....._,....,...,...   ...,...............,   ...,,..., . ...,...,.    .,._..,__,_,,.__-   _..__,.,.._,,,.,.,.,  
              ’·°"’        
5.01,     ............ - ......   ,...   ....... T ...........   .....................   .................... l...4.ax .....   ....   ....................   ......,.. . ..........   ...........  
    23*     °°"   M                      
1 Z 3 4 5 6 7 8 9 10 11
N°despmies
 
~· Le Lérot s`est installé dans le râtelier à foin des Chevreuils Capreolus
cczpreolus , plutôt tranquille en ce lieu, les Chevreuîls xfappréciant que
peu cette alimentation.
- Un matin nous avons trouvé la queue d`un Ecureuil roux sous le
perchoir. Pas de pelote contenant les ossements de cet animal dans celles
ramassées ce jour là. Par contre quelques jours plus tard". la mâchoire
inférieure gauche dans une pelote et quelques ossements!
NDRL : On pourra comparer avec intérêt les résultats obtenus dans ce
marais et ceux obtenus dans celui de Boves présentés dans ce même
numéro de l`Avocette .

— 7.7 —
AVIFAUNE DU "MARAIS DU BOUT DU MONDE",
AMIENS -80-
Par Pierre ROYER
INTRODUCTION :
Situé au Sud—Est de la commune d'Amiens, le marais dit "du bout du
monde" ou marais des "trois vaches" constitue le prolongement naturel
des Hortillonages d'Amiens dans la vallée de l'Avre où s'écoule un
affluent de la Somme
Cette zone humide est prise en étau entre la quartier amiénois Boutillerie
à l'©uest et la gare de triage de Longueau à l'Est. Elle est limitée au Nord
par la D35 (Amiens - Longueau) et au Sud par la cité du Pont de Cagny.
Sur une trentaine d'hectares, la zone palustre occupe le fond de la vallée
dans un espace périurbain dense. Véritable couloir de verdure enserré
dans la ville, le site occupe la rive gauche de l'Avre et regroupe différents
types de milieux :
·Au Nord, des étangs voués à la pêche et occupés la plupart du temps par
des pêcheurs qui trouvent là un peu de tranquillité aux portes de la ville.
Les étangs sont d'anciennes tourbières encore exploitées au XIX siècle;
les lieux d'exploitation sont devenus des plans d'eau colonisés par la
végétation qui occupe progressivement l'espace et tend à combler le
marais.
-La zone centrale, comprend un étang avec des îlots, entouré d'une frange
marécageuse importante de type caricaie sur substrat vaseux. L'étang est
particulièrement envasé car il recueille les eaux d'écoulement du flanc
Ouest de la vallée. Le niveau d'eau n'est jamais très élevé et peut laisser
la place à une vasière en période sêche.
-La zone Sud, composée d'une phragmitaie progressivement envahie par
les Saules dans les zones exondées laisse la place à une mégaphorbiaie
(végétation herbacée très haute) qui a occupé l'emplacement d'une
ancienne peupleraie. Une pâture à végétation haute (Circium oleraceum,
Eupatorium canabinum.") a progressivement envahi l'espace planté de
peupliers âgés dont la coupe a été entreprise en 1992.
-A l'Est da marais, l'Avre s'écoule dans son cours naturel avant de
rejoindre la Somme au sein des Hortillonages.
Des jardins ouvriers occupent la partie occidentale du marais et
s'inscrivent dans la tradition maraîchère des Hortillonages d'Amiens.
Un sentier d'observation en graviers et caillebotis permet l'accès facile et
la découverte du marais depuis 1988, année où l'association IDEE (régie
de quartier) a entrepris cet aménagement. Il s'agissait de faire découvrir
_ la faune et la flore typique d'une zone humide de la région à l'aide de
panneaux et d'observatoires en bois; Malheureusement, tous ces éléments
ont été systématiquement détruits sauf le sentier qui semble-t-il a été
respecté parce qu'il permet de pénétrer dans le marais. L'existence d'une
cité H.L.M. toute proche n'est pas étrangère à ces dégradations. La
proximité urbaine amène l'abandon de nombreux immondices qui
enlaidissent le milieu. Les pêcheurs sont en partie responsables mais
l'association de pêche entreprend le nettoyage des étangs et invite les gens
à jeter leurs déchets dans des poubelle mises à leur disposition.

— Ãc,'7 -
ash
 J? 5:,-
_4' €Ã, •  I  ¥I !JJgi`; 
  Ã?-î î . 
. ` ~ nr -    _ · *·=· ji'  · * ,
·—‘ È «€, «=—     `.:È;va_ \\
   ‘  ·,  `î—    ‘   P xx
.¥· vj, ·; l' `. _..  ‘= Ev , , ·.·__ f' _.;. ,1 ., _
, 9  ïâfè `  "°    É  
_ :_1g,`,_â 4 .5;     Wi: . .;·l·:gâ,E,i;ë·· _..·_ \
C; \-C, \ -  W?  . _ . ‘ ' * H I   ‘   —·ÈJ_
€~._ ,-. ·  . ‘ #1: , .._="§ ·
Qc drm « wa -—     zwî  
f><a\,e~r`     > · h \
V . ·`   ,1 -,,-*   ·__ Q;
Y  ·   5 "       _..· ~"" E
.` il   *ïÉ'    x ' »‘,;¤·'É1 '- Élu}, _
·.  ·.i_â §~·É\  gl.? 4;}*;,dy  L ·- _ ·_sÃ,
R  · ’~É ¤,€ ` ɧ"` L ?**= ’ É î .;;·- 1
`¢h ` fr  ·- # 1;-Ã*,-, , %.  ' ’ ' "'~¤‘—¤· _
t·  ‘,‘P '_.' "_ °L·'   '=  · ii.;}  I "
· \·     "Y~F "  ·‘
· Y I       ..   -1;},: r
_'.l. 6;}-_',  xt I';   `· .. I
 E?     , —· 2«=" * 
w   ·   ~ '     \
\ ' _. ·'?É‘ 11 ·  A  
'°»   É —*  - u  'r l îs  
  . ,·¤·· Q     —,.î ···— ·a  
yq            
É ·     \\ É
· . ~ °»»     \-·· \
·~ •\ %     "'·° \.©:~\6L)6A~J
· V  ,  · I I-
[`;Éî_] g, ·\     I;]
  O él, -..2::* -,·   '
O » ·  z` I
x ` ·‘~   ‘Èl |
è ,¢€,·`  5 •
‘> ,5-:;;, ··;= **"Q%;;,5,;·;îP,
®« fa,. ,,,,ï,,   È,
  i
  ___  "
wa , ·      ,'
  I    ·J 1.Éîi; I  [ un /, 
V . w' , ,.·,:·/ xl-.  
    "      /,1%
  I/ ;’,'Ã}’/4;/É. j ;,?·/ .
. I/ V'!     _ . I .
—\-¢—»-«·-s+«-¢—•+•- c.\·«¢ W 0 de (ix- ,. /  W/"rî" #7/%/[   ,4//
,,   . ,, ,.··°   fg/}/I? z/~ L? Ã'! / ;`
 Ii; / je/F jl If!   if ' lay V,1    
—>—)—>->à— <.\x¤<««iv·\ da `hfex   ,;îî, ':_î/;'?/      çmuiuvwé.  
<>\<LC_¢>~..>«,vZ &`E üâ   ` ·}' " '1` _] JJ ' I / ')C,,1i>`¢.(€J·';€
_·      ,·_, ·, 1 \
  Co«,>r5 ¢,\'É¢J..•.·; É ! ,!|I`f rl  y/` [ I
 /[/ , * 1
J *' r
  2 È·- l
  (jtm \c\•. · iî\;;·—·:,,x.`;_¥A;_,»
I

.. 2 j ·.
Malgré ces aspects .rebutants, le marais a fait l'objet d'observations
ornithologiques intéressantes il y a quelques années et d'un suivi régulier
plus récemment.
Nous avons pu constater la présence d'espèces peu communes, parfois
surprenantes pour une zone humide en milieu urbain mais l'interdiction
de la chasse ne semble pas étrangère à ces richesses inattendues sur un
pareil site. La proximité des habitations proscrit toute activité
cynégétique, principalement la chasse de nuit autrefois pratiquée dans
deux huttes aujourd'hui abandonnées.
Nous avons pu recueillir d'anciennes données qui, ajoutées aux plus
récentes permettent d'établir un inventaire et de retracer l'historique de
l'avifaune depuis une vingtaine d'années. C'est ce surprenant résultat
pour un milieu si marqué par l'environnement urbain que nous
présentons ici.
REMERCIEMENTS :
Que soient remerciées les auteurs d'observations autrefois membres du
G.E.P.O.P. : Claude DELAHOCHE et Jean NOSAL. Des membres de
Picardie-Nature et de la Centrale Ornithologique Picarde ont également
contribué à ce travail : Vincent BAWEDIN et Laurent GAVORY.
I L'AVlFAUNE DU MARAIS DU BOUT DU MONDE r
GREBE HUPPE Podiceps cristatus
L'installation du Grèbe huppé sur les étangs semble remonter à la fin
des année 70 et correspond à l'expansion de l'espèce constatée ailleurs
dans la région à cette époque. Il n'est pas signalé en 1978, par contre un
couple fréquente le marais en 1979 et a semble—t·il niché.
Les années suivantes, l'évolution de l'espèce est la suivante :
a) Nidification estivale (Mars à Septembre)
1981 : 1 couple nicheur, 1 couple présent : 2 jeunes
1982 : 3 couples
1983 : 3 couples présents, peut-être 4. 2 sont nicheurs certains et
produisent chacun 4 jeunes
1984 : 3 couples reproducteurs : 1/5 juv., 1/4 juv. et 1 nid le 8 Juin
1985 : Nidification certaine pour 3 couples : 1/4 juv.
1986 : Un suivi plus régulier permet d'affiner les données
3 Mai, 3 couples, 3 nids; fin Juin, 1 couple/3 juv.; un couple entame
une seconde couvée; un autre avec 3 jeunes commence une seconde
couvée également; un couple au nid. Un quatrième couple effectue 3
tentatives de nidification à 3 emplacements différents mais échoue
à chaque fois. Bilan 4 couples.
1987 : 4 couples reproducteurs, l'un d'eux effectue deux couvées
successives.
1988 : 5 couples : 2x2 juv., 1/3 juv., 2 nids le 15 Juin. A partir de cette
année 1988, des nidifications hivernales sont constatées, elles sont
évoquées plus loin.
1989 : 6 couples recensés : 2x1 juv., 1x1 juv., 2x3 juv., 1x4 juv.
1990 1 A nouveau 6 couples occupent les étangs : 2x1 juv, 2:42 juv., 1x3
juv., 1x5 juv.
1991 : L'effectif des reproducteurs augmente et passe à 7 couples : 2x1juv.,
1X3 juv., 2x4 juv., 1x5 juv., 1 couple échoue.
1992 : Un total de 8 couples s'installe. En Juillet, 2 couples/nid, 2x2 juv.,
1x3 juv., 2x4 juv., 2 échouent.

— 2 2 -
1993 : 6 couples : lxljuv., 1x2 juv., 2x3 juv., 1x4 juv., 1 réussite inconnue.
b)Nidification hivernale :
Mises en évidence dès 1988, ces cas exceptionnels de nidification au coeur
de l'hiver sont favorisés par des périodes de douceur des températures.
On pourra se reporter à un article paru dans l'Avocette (ROYER ,1992)
sur le déroulement de ces tentatives hivernales. Le bilan est donné ci
après.
Année Date de ponte Date d'éclosion Nombre de jeunes
Nombre de couples
1988 : 3 couples 25-30 Janvier Fin Février 4
7- 10 Février vers 9 Mars 4
15-18 Février vers le 11 Mars ?
1988/1989 2 3 couples 20 Déc.88/1 c.
26 Déc.88/2° c. Abandons le 14
1 Janv.89/3° c. Janvier (gel)
10-15 Février vers 10 Mars ?
10-15 Février Echec 0
1990 : 2 couples 19 Janvier 16 Février 2
19 Janvier Echec _ 0
24 Novembre Echec (gel) 0
1991 : 2 couples 20 Janvier Echec 0
20 Janvier Echec 0
1992 : 3 couples 13 Février Echec 0
29 Novembre Echec 0
23 Décembre Echec 0
1993 : pas de tentatives
c) Secondes eouve’es :
Des secondes couvées sont constatées surtout de la part des oiseaux qui
nichent une première fois tôt dans l'année. Ensemble des données
certaines ou probables de reproductions successives :
1986 : Fin Juin, 1 couple avec 3 juv., un adulte couve; de même pour un
second couple.
1987 : Un couple effectue deux couvées successives
1988 : Un couple nourrit 3 immatures les 15 et 16 Octobre
1989 : 9 Août, un couple avec un poussin de quelques jours
1990 : Un couple produit 3 jeunes fin J uilllet
1991 : Un couple avec un juv. le 30 Septembre; deux couples avec 2 et 3 juv.
d`environ 50 jours le 19 Septembre.
1992 : Un couple pour 3 juv. le 13 Juillet, 2 couples pour 2 juv. chacun le 7
Octobre.
1993 : Un couple pour 1 lmmature le 20 Septembre.
d) Conclusion :
Le Grèbe huppé s'est particulièrement bien implanté au marais du bout
du Monde mais il semble que les possibilités du milieu (que l'on pourrait

10 `î;` W î
9 _ _ ‘ '
W Un
8
5 ______§@¤.îl--z¤aXif2a} .... -------,   
5
L1
5 .....
2 *x·
1  II I
W9 8© 81 82 85 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93h m
— Nombre de couples de GREBE HUPPE au Marais du Bout dâ Moïde —
1 "“ - ¤î€ 1979 à 1995 -
8 3
7 .
Noâgre 6 BÉ couples H É
couples È fg 105 j upes — H
4 PRODUQTION : 2,71 jeunes par
couple.
5 I   I I
2
1 fn'
1 2 5 LP 5 H
Rombremde jeunes
— Production de jeunes âîr couple chez le GREBBE HUPPE -
au Marais du Bout " Moûde

- 2 1,..
exprimer en surface en eau libre disponible) ne permette pas à plus de six
couples de s`installer.
En 1993, le seuil maximum de huit couples a entraîné une compétitivité
entre les oiseaux qui a débouché sur des cas de nidifications tardives
rendues possibles par la fin de la reproduction des couples les plus
précocement installés qui avaient terminé leur cycle de reproduction et
laissaient la place aux autres.
Certains échecs de la reproduction sont à mettre sur le compte du
dérangement, en particulier à cause de la fréquentation des berges par les
pêcheurs mais il s'agit toujours de couples de Grèbes imprudents ou
inexpérimentés qui construisent leurs nids en des emplacements
facilement accessibles à l'homme. L'animosité de certains pêcheurs vis à
vis du Grèbe huppé (mangeur de poissons) rend encore plus improbable la
réussite de ces nicheurs qui sans expérience ou sans méfiance occupent
les places disponibles mais finalement peu favorables.
GREBE CASTAGNEUX Podiceps ruffïcollis
La présence du grèbe castagneux au Marais du Bout du Monde se
remarque d'©ctobre à Mars, en particulier sur la riv',ère l'Avre, plus
rarement sur les étangs. Les effectifs restent faibles : 1 à 7 individus.
La nidification n'a pas été constatée ces 10 dernières années bien qu'il fut
considéré comme nicheur probable jusqu'en 1978.
ll ne quitte guère le site en période de gel et fréquente alors volontiers
l'Avre qui reste en eau libre même lorsque les étangs sont pris par les
glaces.
HERON CENDRE Ardea cinerea
Le Héron cendré fréquente le marais en période hivernale. Les
observations des années 80 démontrent une présence discrète de
Novembre à Mars puis une assiduité plus soutenue au marais pendant
les hivers 1985-1986 puis 86-87 avec un maximum de quinze individus le 17
Janvier 1986. La recherche de nourriture et d'un lieu de repos
conditionnent la fréquentation des étangs par les Hérons.
L'aménagement du marais et en particulier du sentier en caillebotis a
entraîné une désertion du site : absence totale pendant l'hiver 1988-1989.
Les années suivantes l'espèce réapparaît pendant la mauvaise saison
mais ce retour est à mettre en relation avec l'installation d'une colonie de
reproduction à Fouencamps soit à 10 kilomètres plus au Sud dans la
vallée de l'Avre. Issus de ce site, des immatures stationnent sur le
marais dès le mois de Juillet et en automne. Plus tard ce sont des adultes
qui fréquentent l'étang du Sud du marais. Dès la mi-Mars les hérons
désertent le marais pour rejoindre leurs quartiers de reproduction.
GRAND CORMORAN Phalacrocorax carbo
L'espèce est notée au moment des migrations correspondant aux deux
passages. Des stationnements sur les étangs sont parfois observés :
1 immature le 3 Août 1992
1 individu le 12 Septembre 1992.
BUTOR ETOILE Botaurus stellaris
de 1977 à 1981 un mâle chanteur était noté fréquentant la petite roselière
qui borde l'étang au Sud du marais.
1977 : 1 chanteur le 22 Mai

-2î-
1S `_ Z;
É É
7/ V' ” .
ÉÉÉ
ÉÉÉ
A   ·  A
È 5 ÉÉÉ ÉÉ
V ÉÉÉÉÉÉ âé// ?” Z?
«- %//
    ÉÉ   É »  
      ÉÉ É É
Maia.
O EZ D J — F M A
HERUN CENDRE — Maxima par década, hivara 1985~8E at 1986-87.
(Marais du Buut du Mandê).
50 ·
AO` .
50 ü
E .
»—« 20 ‘
I- .
L1
L1.]
L1.
Ln.
L1.]
1*0 _
_ / Mm.
J F M A M J O N - D
CANARD CULVERT — Maxima par década — Hivara 1985—1988—1987.

..26 -
1978 : 1 chanteur en Mai, Juin
1979 : 1 chanteur le 1 Avril; non entendu entre le 25 Avril et le 20 Mai puis
le chant retentit de nouveau fin Mai.
1980 : Pas de donnée.
1981 : 1 chanteur les 6, 18 et 29 Mai.
La nidification sur le site serait certaine car un témoignage relate le tir de
jeunes individus nés sur place en 1978.
Depuis les dernières données de 1981, l'espèce est totalement absente du
site; cette absence est confirmée depuis par des visites régulières sur le
site depuis 1985 en période de nidification. L'abandon de la roselière
semble lié aux travaux d'urbanisation récente qui ont touché la proximité
du marais. De plus, la facilité de pénétration de la zone naturelle, en
particulier grâce à la création du sentier entraîne des dérangements liés
à la présence humaine dans le milieu palustre où personne ne
s'aventurait auparavant.
L'évocation de la présence du Butor étoilé ne revêt plus qu'un caractère
anecdotique et s'inscrit dans le processus de régression général de
l'espèce constaté au niveau européen.
BLONGIOS NAIN Ixobrychus minutus
La dernière donnée remonte à 1978 : 1 mâle le 3 Juin. La nidification
semble probable jusqu'à la fin des années 70 où on l'observait en période
nuptiale. Depuis 15 ans, plus aucune information n'a révélé sa présence
sur le marais et on peut affirmer qu'il a disparu. Les causes demeurent
semblables à celles ayant provoqué la disparition du Butor étoilé.
CYGNE TUBERCULE Cygnus olor
La présence hivernale du Cygne tuberculé se situe d'Octobre à Février
avec un nombre variable d'individus (de 1 jusqu'à 8 ensemble). Dès le
mois de Mars, un couple se cantonne sur le marais mais la nidification
n'y est pas régulière.
1981 : un couple, 7 jeunes (5 blancs à bec couleur chair et 2 gris à bec gris)
1983 : un couple nicheur, échec de la reproduction (du à des
dérangements?)
1986 : 2 Avril, un couple construit son nid, couvaison le 18 Avril et le 2 Mai
puis le couple disparaît fin mai.
1987,1988,1989 : un couple présent
1991 2 un couple, un nid le 11 Avril, 6 pulli le 18 Mai
1992 : un couple, un nid le 14 Mars, 6 jeunes (4 gris, 2 blancs) le 9 Juillet
1993 : un couple, un nid le 4 Avril, 3 jeunes le 24.
L'échec de la nidification constaté certaines années est à mettre en
relation avec le dérangement et/ou les persécutions (tirs) constatés sur le
site à plusieurs reprises.
TADORNE DE BELON Tadoma tadoma
Deux données pour cet anatidé rare à l'intérieur des terres :
1 femelle le 5 Mars 1979, 8 individus en vol vers le Sud le 6 Janvier 1986.
OIE CENDREE Anser anser
Des vols suivent la vallée de l'Avre au cours des migrations et peuvent
être repérées du site.
Printemps : 66 en vol vers le Nord le 7 Mars 1993
Automne : 250 à 300 en vol vers le Sud le 8 Octobre 1992.

- 2 ? -
CANARD COLVERT Anas platyrhynchos
Les Canards colverts du marais du Bout du Monde constituent une petite
population sauvage semi-domestiquée par les habitants du quartier
victorie—Autier qui leur donnent de la nourriture. Ceci explique leur
fidélité au site tout au long de l'année, d'autant plus qu'il est exempt de
chasse. Des effectifs hivernaux parfois importants sont notés :
47 le 23 Octobre 1987, 31 le 28 Janvier 1988, 31 le 10 Décembre 1989, 42 le 11
Janvier 1990, 44 le 15 Décembre 1990, 37 le 2 Février 1991... Les chiffres
varient en fonction des rigueurs climatiques qui conditionnent la prise en
glace des étangs.
Les couples se forment dès février et occupent également le marais en
saison de reproduction. Des canes avec des poussins sont observées
chaque année :
1979 : 5 à 6 couples nicheurs probables.
1980 : 12 Mai, 1 cane avec 10 poussins
1981 : 1 couple; 2 X 1 F./7 juv.; 1 F./6 juv.
1983 : 1 couple/nid le 20 Mars; 1F./8 pulli et 1 F./11 pulli le 30 Avril.
1984 : nicheur probable
1985 : 1 couple/pulli le 6 Mai; 2 F./9 pulli le 5 Juillet
1986 : 1 F./13 et 1 F./ 6 juv. le 28 Mai
1987 : nicheur probable
1988 : 2 X 1 couple/5 pulli le 15 Juin
1989 : nicheur probable
1990 : 1 F./ 4 pulli le 25 Mars
1991 : 1 F./10 juv. le 27 Avril; 1 couple/6 pulli le 18 Mai
1992 : 1 F./6 pulli le 27 Mai; 1 F./7 pulli le 9 Juillet
1993 : 1 F./8 pulli le 24 Avril; 1 F./10 pulli le 10 Mai; 1 F./13 pulli le 22 Mai
SARCELLE D'HIVER Anas crecca
La présence régulière de la Sarcelle d'hiver est notée depuis 1983 de
Septembre à Avril. Quelques individus hivernent chaque année sur
l'étang qui borde la roselière au sud du marais. Les effectifs varient selon
les mouvements migratoires mais on observe l'espèce en période
internuptiale de façon continue. Le gel des étangs ne signifie pas pour
autant la disparition de l'espèce car il reste toujours quelques individus
qui fréquentent des petites mares en eau libre qui prennent en glace
difficilement.
Les premières arrivent en Septembre puis l'effectif augmente avec un pic
en Novembre qui doit correspondre à des oiseaux de passage. Plus tard,
on note à nouveau un pic dans la deuxième quizaine de J anvier-début
février qui marque le retour des Sarcelles. L'effectif n'est jamais très élevé
et le nombre maximum d'individus recensés ensemble est de 24. En
moyenne, une douzaine d'individus sont présents sur le marais en hiver.
L'absence de chasse constitue certainement une des raisons de ces
stationnements.
Au printemps 1986, nous avons noté une activité nuptiale et la formation
de deux couples qui occupaient le site début Avril. Malgré celà la
nidification n'a jamais été observée de manière certaine sur le sito.
CANARD SIFFLEUR Anas penelope
Le siffleur est parfois noté en période de migration :
une donnée en 1973 ou 1974 (sans précision) ·

-ï,à‘? —
50 .,'; I |Ã
4© _. .·
BSO
2O
K  
I 1 ©  '·   , l ut
/ï\ S ©   D 'KJ F- M   et  
sARcE1.LE 1>·H1v1-:12
Effectifs cumulés par decade, hivers 1985 à 1992
I '   _ ce ig;
ZU ' _  
1 5 F BECASSINE DES MARAIS ` -      
Effectifscumulésde1983à1993 ,  . :4 ,
s " _  ` '
WO
I- Il Y  E I
I I _ II I I u '
J §€j_fà¥AMcj;_J1AS_.QN©

-2 q -
1 individu en février 1979 et 1 femelle le 15 Novembre 1992.
CANARD CHIPEAU Anas strepera
Passage prénuptial : 8 le 5 Mars 1983 et 2 le 12; 1 le 9 Mars 1991.
Une donnée hivernale : 1 mâle le 8 Décembre 1991.
CANARD SOUCHET Anas clypeata.
Des données serapportant au passage prénuptial :
1979 : 1 mâle et 1 femelle en Mai-Juin; 1983 : 1 femelle le 12 Avril; 1984 : 1
femelle le 4 Mars; 1992 : 1 couple le 19 Mars.
Des Canards souchets sont également observés pendant les migrations
d'automne :
1981 : 1 couple le 18 Octobre; 1989 : 1 femelle le 9 Août et 1 le 14 Septembre;
1991 : 1 femelle le 27 Octobre.
Quelques données hivernales aussi pour cette espèce 2
1979 : noté en Janvier et Février; 1985 1 couple le 16 Janvier; 1988 : 1
femelle le 4 Décembre; 1990 : 1 couple le 11 Janvier.
CANARD PILET Anasa acuta
1989 : 1 mâle le 25 Novembre.
SARCELLE D'ETE Anas querquedula
Rare au passage, parfois notée au printemps.
FULIGULE MILOUIN Aythya ferina
Rares données en période de passage : 1 mâle le 4 Novembre 1987, 1
femelle le 24 Avril 1993.
FULIGULE MORILLON Aythya fuligula
1 femelle le 16 Janvier 1987.
Passage prénuptial : 1 femelle le 19 Mars 1992
Passage postnuptial : 1 le 4 Octobre 1992.
HARLE BIEVRE Mergus merganser
Espèce exceptionnelle des hivers froids : une femelle stationne près de
l'Avre le 16 Janvier 1987, une autre est mentionnée pendant le coup de
froid de J anvier·Février 1979.
MILAN ROYAL Milvus milvus
Un individu survolant la gare de triage de Longueau et le marais le 6
Janvier 1986.
EPERVIER D'EUROPE Accipiter nisus
Des données hivernales concernent ce rapace, souvent des femelles, qui
chassent les petits passereaux fréquentant le marais.
1 le 11 Février 1981, 1 F. le 28 Février 1983, 1 F. le 11 Mars 1989, 1 F. les 28
Novembre et 1 Décembre 1991, noté pendant l'hiver 1991-1992.
FAUCON CRECERELLE Falco tinnunculus
Le Faucon crécerelle est parfois noté en chasse au dessus de la
mégaphorbiaie qui occupe l'ancien emplacement de la peupleraie où il
prospecte l'espace dégagé en quête de proies.

` É O ··
RALE D'EAU Rallus aquaticus
Le Râle d'eau est présent toute l'année dans la frange marérageuse qui
borde les étangs et les roselières. On note cette espèce régulièrement en
hiver de Novembre à Mars.
Le 20 Février 1986, deux individus s'alimentaient à découvert sur une
mare en eau libre alors qu'une période de froid sévissait.
D'autres observations plus éparses concernent l'espèce en période
nuptiale et laissent supposer une nidification probable au moins certaines
annees :
1 chanteur le 16 Juin 1990, 1 individu cantonné les 30 Mars et 27 Avril
1991. Des séances de repasse au magnétophone ont permis de contacter
l'espèce dans la roselière du Sud du marais en 1991.
PERDRIX GRISE Perdix perdix
Observée dans une friche en bordure du marais de l'autre côté de la rue
Victorine Autier.
POULE D'EAU Gallinula chloropus
La Poule d'eau est de loin l'oiseau le plus commun au marais du Bout du
Monde. Elle est omniprésente d'un bout à l'autre de l'année avec des
variations d'effectifs en fonction de la saison.
La nidification est observée chaque printemps et concerne 4 à 6 couples.
1979 : Mai·Juin, des couples accompagnés de jeunes
1981 : 1 adulte avec des poussins 1982 et 1983 1 Nicheur
1984 : 1 adulte et 1 juv. le 8 Juin 1985 : 1 adulte et 3juv. le 5 Juillet
‘ 1986 : 1 nid le 28 Mai 1987 : 1 nid le 24 Juillet
1988 : nicheur 1989 : 3 adultes et 5 Juv. le 9 Août
1990 : 1 couple/4 juv., 1 couple/4 pulli, 5 juv. de taille adulte le 16 Juin
1991 : 1 adulte/1 Im., 1 ad./1 Juv., 3 lmmatures, 1 ad./6 juv. le 17 Juillet
1992 : 4 couples,1 ad./5 pulli le 27 Mai; 1 ad./2 pulli, 1 ad./3 juv., 1 ad./2 juv.
le 13 Juil
1993 : Des adultes avec des jeunes.
Quelques données précisent la taille des poussins et permettent d'estimer
les dates de pontes et d'éclosions pour la Poule d'eau au marais du Bout
du Monde 2
Date sage estimé des jeunes (nb):date de pontezdate d'éclosion:remarque:
16/6/90 : 30 jours (5) : 20 Avril 2 vers le 15 Mai:
16/6/90 : 8 jours (4) 1 vers le 15 Mai : 8 Juin :
16/6/90 : 14 jours (4) : vers le 10 Mai : 2 Juin :
17/7/91 2 18 jours (6) : 8/10 Juin : fin Juin :26 couvée
27/5/92 : 8jours (5) : 27/30 Avril : vers le 19 Mai:
13/7/92 : 8 jours (2) : vers le 13 Juin: vers le 5 Juil.: 2è couvée
3/8/92 : 14 jours (2) : lin juin : vers le 21 Juil. :
3/8/92 : 8 jours : 3/5 Juil. : vers le 25 Juil.: 2è couvée

-1 j ,_ '
Bilan : les premières—pontes ont lieu fin Avril et donnent naissance à des
jeunes dans la dernière décade de Mai; des secondes couvées sont
régulières et concernent les poussins observés en Juillet.
Les observations en période internuptiale laissent apparaître des nombres
élevés à deux périodes de l'année :
En Septembre/Octobre : lorsque des Poules d'eau de passage se joignent
aux sédentaires du marais : 25 le 18/10/81; 40 le 28/9/82; 32 le 2/9/90; 51 le
19/9/91; 17 le 26/9/92...
En hiver : des concentrations d'oiseaux sont conditionnées par la
recherche de ressources alimentaires en période de gel : 12 le 25/11/81; 15
le 14/2/82; 16 le 11/1/90; 19 le 11/11/90; 28 le 2/2/91.
FOULQUE MACROULE Fulica atm
La nidification de la Foulque est notée chaque année au marais du Bout
du Monde depuis le début des observations :
2 à 3 couples reproducteurs fréquentent le marais. Les pontes sont
déposées mi-Avril (1 couveur le 24 Avril 1993) et les éclosions ont lieu dans
la première décade de Mai (3 juv. le 5 Juillet 1985, 1 le 28 Mai 1986, 2 juv. le
15 Juin 1988, 6 et 3 pulli le 18 Mai 1991, 4juv. le 27 Mai 1992, 1 pullus le 22
Mai 1993.
Actuellement la fréquentation hivernale du marais se fait en petit nombre
et ne dépasse jamais une trentaine d'individus. Les effectifs étaient plus
importants au début des années 80 : 170 le 30 Décembre 1980, 160 le 11
Février 1981, 140 le 12 Janvier 1982.
PETIT GRAVELOT Charadrius dubius
Le marais du Bout du Monde devient attractif pour le petit Gravelot et
pour les limicoles en général lorsque la vasière de l'étang central est
dégagée suite à une baisse du niveau d'eau. Le petit Gravelot apparaît au
printemps, principalement fin Avril et en Mai lorsqu'il est de passage.
BECASSINE DES MARAIS Gallinago gallinago
Jusque dans les années 70 les observations laissent supposer une
nidification possible de l'espèce. Depuis une quinzaine d'années on
constate la présence de la Bécassine des marais de Septembre à Avril, en
relation avec les passages pré et post-nuptiaux ainsi que l'hivernage.
On note en net passage en Février qui marque le mouvement de retour des
Bécassines des marais. Le passage d'automne commence en Septembre
puis s'amenuise et devient beaucoup plus important dès la mi-Octobre
jusque début Novembre. D'autres données concernent une présence
· hivernale plus ou moins régulière selon les conditions météorologiques.
BECASSE DES BOIS Scolopax rusticola
1 le 29 Février 1992.
BARGE A QUEUE NOIRE Limosa limosa
Rare au passage, 4 individus se reposent le 16 Mars sur une vasière
découverte.
CHEVALIER GAMBETTE Tringa totcmus
Noté irrégulièrement au passage, 1 le 24 Mai 1981...
CHEVALIER GUIGNETTE Actinis hypoleucos

,. 3 2 ..
Le Chevalier guignette est plus abondant à la migration de printemps
(fin Avril à fin Mai) que pendant le mouvement d'automne (Juillet à
Septembre). On l'observe essentiellement sur les bords de l'Avre lorsqu'il
cherche des petites proies sur les berges. 1 le 27 Avril 1991, 4 le 18 Mai, 1 le
9 Juillet 1992, 2 le 6 Août, 1 le 5 Septembre ..
CHEVALIER CULBLANC Tringo ochropus
Une seule observation : 1 en février 1979.
MOUETTE RIEUSE et GOELAND ARGENTE Lorus ridibundus et
orgentotus
L'étang central constitue un reposoir pour les Mouettes rieuses
principalement en début et en fin de journée lorsqu'elles effectuent des
allers et retours quotidiens entre leur dortoir de la Baie de Somme et la
décharge de Sains-en-Amiénois où elles se nourrissent. Les effectifs sont
parfois importants : 150 le 8 Octobre 1992... Quelques Goélands argentés
les accompagnent parfois dans leurs déplacements et se joignent à ces
rassemblements.
GUIFETTE NOIRE Chlidonios niger
Rare au passage : 1 le 10 Août 1982.
PIGEON COLOMBIN Columbo oenos
Il était signalé comme nicheur au début des années 80 et nous avons
découvert un couple installé dans la cavité d'un vieux Peuplier le 20 Mars
1987. La coupe de la vieille peupleraie du Sud du marais a signé la
disparition complète de l'espèce qui s'accomodait de cette futaie de grands
arbres d'autant plus qu'elle y trouvait des anfractuosités pour nicher
dans les plus vieux individus.
PIGEON RAMIER Columbo polumbus
Nicheur: quelques couples s'installent dans les grands arbres qui
entourent le marais, principalement des Peupliers.
TOURTERELLE TURQUE Streptopelio decoocto
Observée à la périphérie du marais où elle est nicheuse plutôt près des
habitations.
COUCOU GRIS Cuculus conorus
Le chant du Coucou signale l'arrivée du printemps dès le mois d'Avril
(un chant le 27 Avril 1991). Les nombreux passereaux qui fréquentent le
marais constituent autant d'espèces à parasiter pour lui (Rousserolles,
Accenteur...).
MARTINET NOIR Apus opus
Visiteur d'été, présent de Mai à Août. Il survole les étangs au dessus
desquels il pourchasse les insectes à la belle saison en compagnie des
Hirondelles.
MATIN PECHEUR Alcedo otthis
La nidification probable du Martin pêcheur est attestée par la présence
habituelle de l'espèce en période de nidification et par des indices
(transport de poisson le 8 Juin 1984). L'emp1acement du nid serait à

.. 2 *2, -
rechercher sur les- berges de l'Avre. En dehors de la saison de
reproduction le Martin pêcheur fait des étangs et des rives de l'Avre son
domaine de pêche. Une vague de froid comme celle de l'hiver 1984-1985
affecte 1'espèce tandis que des hivers doux comme ceux de 1987-1988 et
1988-1989 la favorisent et entraînent sa réapparition sur le site.
PIC EPEICHE Dendrocopos major
Le creusement de loges (parfois réutilisées par les Etourneaux
sansonnets) dans les troncs morts avec indices d'occupation mettent en
évidence la nidiücation certaine de 1'espèce sur le site. La destruction de
la peupleraie au Sud du marais où subsistaient des vieux troncs a affecté
un couple de Pic épeiche. L'espèce n'a cependant pas disparu du site et a
réoccupé un autre secteur.
PIC EPEICHETTE Dendrocopos minor
La détection de manifestations nuptiales (chant, tambourinage) le
placent parmi les nicheurs du site. Un couple reproducteur adopte un
vieux Peuplier en 1980. Le Pic épeichette est également observé en hiver.
PIC VERT Picus viridis ‘
Déjà entendu en périphérie du marais vers Cagny au printemps 1992.
HIRONDELLE DE RIVAGE Riparia riparia HIRONDELLE DE
FENETRE Delichon urbica HIRONDELLE DE CHEMINEE Hirundo
rastica
Notées au moment des passages elles chassent les insectes au dessus des
étangs. En période de nidiücation, quelques couples nicheurs des
habitations alentours viennent s'alimenter sur le marais.
BERGERONNETTE GRISE Motacilla alba
Nicheur probable; quelques observations hivernales.
BERGERONNETTE DES RUISSEAUX Motacilla cinerea
Nicheur probable (période de nidification 1984, un individu transportant
de la nourriture le 28 Avril 1991). Les autres données concernent une
présence hivernale.
La Bergeronnette des ruisseaux se maintient sur les bords de l'Avre où
elle recherche des petites proies.
PIPIT SPIONCELLE Anthus spinoletta
Un individu type en plumage nuptial le 30 Mars 1991 (migrateur). La
présence hivernale du Pipit spioncelle est également notée.
PIPIT FARLOUSE Anthus pratensis
Noté en migration dès le mois d'Octobre, il suit la vallée de l'Avre en
route vers le Sud. Passage important le 27 Octobre 1991 par exemple.
TROGLODYTE MIGNON Troglodytes troglodytes
Présent toute l'année, principalement sur les bords de l'Avre. Nicheur
dans les vieux Lierres.
ACCENTEUR MOUCHET Prunella modularis ROUGE GORGE
Erithacus rubecula

- É 7 -
Nicheurs. I
ROSSIGNOL PHILOMELE Luscinia megarhynchos
Retour noté au mois d'Avril, nicheur.
GORGE BLEUE Luscinia svecica
L'espèce serait présente sur le site d'aprés un observateur. Espèce à
suivre.
MERLE NOIR Turdus merula GRIVE MUSICIENNE Turdus
philomelos
Nicheurs communs.
GRIVE DRAINE Turdus viscivorus
Nicheur probable. Nidification notée dans les années 70. Un chanteur le
10 Février 1992 et le 6 Février 1993.
GRIVE MAUVIS Turdus iliacus
Elle fréquente la marais en hiver au cours des vagues de froid. Le chant
a été noté du 25 Mars au 7 Avril 1979. -
GRIVE LITORNE Turdus pilaris
Erratisme hivernal : notée le 5 Novembre 1992.
BOUSCARLE DE CETTI Cettia cetti
Les observations les plus anciennes de la Bouscarle de cetti datent de
1978. L'espèce est notée régulièrement jusqu'en 1985 principalement par
l'audition du chant en saison de nidification. Ensuite, elle disparaît suite
à des hivers rigoureux. Paradoxalement un individu est noté au coeur de
l'hiver le 2 janvier 1986 mais l'espèce reste absente en période de
nidificatiuon. Une donnée en 1978 (1 le 15 Juin) puis absence totale
jusqu'en 1993 : 1 chanteur le 22 Mai.
LOCUSTELLE LUSCINIOIDE Locustella luscinioides
1 entendue le 12 Mai 1980 (donnée unique).
LOCUSTELLE TACHETEE Locustella naevia
1 chanteur le 25 Avril 1992. L'espèce n'est pas régulière sur le site et ne
semble pas nicher.
PHRAGMITE DES JONCS Acrocephalus schoenobaenus
Nicheur probable; le chant est entendu chaque année à partir de la
dernière décade d'Avril jusqu'au mois de Juin. L'espèce est localisée
dans la petite roselière au Sud du marais ou dans les fossés marécageux.
ROUSSEROLLE VERDEROLLE Acrocephalus palustris
Visiteur d'été, nicheur probable. Trois chanteurs le 27 Mai 1992 de Mai à
Août.
ROUSSEROLLE EFFARVATTE Acrocephalus scirpaceus
Visiteur d'été localisé dans les roselières qui siègent au fond du marais.
Le chant de plusieurs oiseaux cantonnés est entendu chaque année : 7 à 8

— 2 s' —-
couples recensés en Mai 1979. La nidification est mise en évidence le 17
Juillet 1991, 1 adulte nourrit un jeune.
ROUSSEROLLE TURDOIDE Acrocephalus arundinaceus
Signalée comme nicheuse dans les années 70, elle a totalement disparu
du site et n'a pas fait l'objet d'observations depuis 15 ans.
FAUVETTE A TETE NOIRE Sylvia atricapilla
Chant entendu dès Mars. Nicheur : 1 ad. 1 juv. le 28 Mai 1986. Elle est
également notée en migration : fin Août - Septembre.
FAUVETTE BABILLARDE Sylvia curruca
1 chanteur le 22 Avril 1989.
FAUVETTE GRISETTE Sylvia communis
1 chanteur le 18 Mai 1991.
`HYPOLAIS POLYGLOTTE Hippolais polyglotta
1 chanteur dans une haie bordabt la rue Victorine Autier le 16 Juin
1990.
POUILLOT FITIS Phylloscopus trochilus
Présent au marais dès la fin Mars où son chant retentit (1 le 25 Mars
1990). Nicheur probable.
POUILLOT VELOCE Phylloscopus collybita
Outre le chant qui signale l'espèce en période de nidification, le Pouillot
véloce fait l'objet de quelques observations hivernales (1 le 15 Novembre
1993, 1 le 24 Novembre 1990). La nidification est notée : 1 couple nourrit des
jeunes le 22 Mai. Au cours de s migrations, on peut voir de nombreux
Pouillots sautant de buissons en buissons et suivre la rivière l'Avre qui
canalise le flot migratoire.
ROITELET HUPPE Regulus regulus
Quelques observations hivernales : 3 le 10 Décembre 1989, 2 le 5
Novembre 1992, présence régulière en Novembre 1993.
GOBEMOUCHE GRIS Muscicapa striata
1979 : noté le 24 Mai; 1986 : un couple le 28 Mai, 1 ad. le 1 Juin, nicheur
probable; 1988 : 1 le 15 Juin.
MESANGE BLEUE Parus caeruleus
Présence constatée toute l'année. La reproduction sur le site est
régulière (1 couple nourrit ses jeunes le 28 Mai 1986...)
MESAN GE A LONGUE QUEUE Aegithalos caudatus
Des couples s'installent chaque printemps pour nicher : construction
du nid le 20 Mars 1987... En période hivernale des petites bandes
fréquentent les arbres du marais.
MESANGE CHARBONNIERE Parus majors MESANGE BOREALE
Parus montanus GRIMPEREAU DES JARDINS Certhia brachydactyla
Nicheurs locaux communs.

BRUAN T DES ROSEAUX Emberiza schoeniclus
Nidification régulière chaque année (construction du nid le 6 Mai
1985...); deux à trois couples.
BRUANT ZIZI Emberiza cirlus
Observé en limite du périmètre d'étude, le Bruant zizi fréquente une
friche située en bordure de jardins abandonnés. Un mâle chanteur
entendu en 1992 ainsi qu'en 1993 au même endroit. Nicheur probable.
VERDIER D'EUROPE Carduelis chloris.
Nicheur. Un petit dortoir d'une trentaine d'individus est noté le 2
Décembre 1987.
CHARDONNERET ELEGANT Carduelis carduelis
Nicheur. Présence automnale et hivernale dans la mégaphorbiaie au
Sud du marais où il recherche les graines de Cirse maraîcher Cirsium
oleraceum.
PINSON DES ARBRES Fringilla coelebs
Nicheur commun.
PINSON DU NORD Fringilla montifringilla
Présence hivernale occasionnelle : 2 le 28 Février 1986...
LINOTTE MELODIEUSE Carduelis cannabina
La Linotte fréquente les jardin maraîchers qui bordent le marais.
TARIN DES AULNES Carduelis spinus
Les bouquets d'Aulnes qui bordent l'Avre attirent chaque hiver des
petites bandes de tarins : 6 le 2 Avril 1983, régulier hiver 1985-1986, 20 le 15
Novembre 1992... Pas d'observations en dehors de la mauvaise saison.
SERIN CINI Serinus serinus
Chant entenduhdès le mois de Mai; nicheur probable.
SIZERIN FLAMME Carduelis flammea
4 le 4 Février 1989.
BOUVREUIL PIVOINE Pyrrhula pyrrhula
Quelques couples fréquentent le marais en toutes saisons. Nicheur.
MOINEAU DOMESTIQUE Passer domesticus
Présent toute l'année près des jardins et habitations qui bordent le
marais. Nicheur.
MOINEAU FRIQUET Passer montanus
Noté comme nicheur dans les années 70, il n'est plus noté ces
dernières années.
ETOURNEAU SAN SONNET Stumus vulgaris
Nidiücation constatée dans d'ancienne loges de Pic épeiche. Présence
régulière tout au long de 1'année.

- § : -
mea r _¤EI C —¤EI  —lEI¤—IIH C
• Gfèbg huppé   Foulque   Al calandre   Fauv jardin 5 [· I
¤"*° · grebe ee., nel.-  Outarde canap   calandrelle   Fauv t noire  
\`\t‘ejtte_t_;1— Grébe castagn  Huitrier   Cochev huppé   Fauv grisett   
ndices de Reproduction ; Pétrel tempête   Vanneau   Fauv babill L E
_ Possible Puffin anglais   Gravelot   Al des champs   peut, mélano  
_ vu un pèdode de îuïfin cendré   Gravîlo;  Hirorr: chemlnl   îauv ïgssîuçin  
- ·diH ti u mar rav co nt Hiro rousse auv une es 5
_ Sgh cîîmîgt Fou de bassan  aaaassrre  urraru raratr Eggmgmqm-jj. 
probable Gd Cormoran   Bécasse  Hirond rivage   Cisticole  
- î-- Cormoran huppé I Courlis Hirond rochers Pouill véloce _; (la ,
· îgïîiâuîïigîpîoîîaîî Héron cendré   Bar e q noire   pouîll NUS!-L -
__ Héron pourpré Chev guignette DE` Grand corbeau Pouill Bonelll
du mîua Aigrette garz  Chev gambette   Corneille  
,- ïïzïîirïîccupé - Héron crabier   Avocette   Corbeau freux   Roitelet huppé  
u ma e .
_ emdas nu miss Moreau II III III Rouol >·¤¤¤¤ III
- S_t d Pd f ê Blongios nain  edicnème   [C Gobmche  riseà  
tàsü 6 M r quan` Butor étoilé   oèl marin   Cassenoix   Gobmche noir  
Cigogne Goél brun   Gobmche à col
- Alarmes (défense du — r·
. . Cvsno tuboro  Goèl orsontèë ; III ^=¤o¤t mouche EMI
gîsîu ¤e;J;¤;¤os> Tedeme  Meuette tleese EE! cnaaaru I-. Accent alpin ll.
- nca aqua Colvert   tridactyle   Mésange charb I-`jz Pipit roussel  
è"‘C':bC‘t"*C° gereelle hiver  Gujf nelre   Mésange bleue   Pipit arbres  
· £LiL@ Sarcelle été  Gulf moustac Mésange noire Pi lt farlouso ;;_
· Constructionede ¤î¤ Ce,-tard ehlpeeu  Sterne hansel   Més huppée   Pipit s ioncel  
0- Défense du md cen sguçhgt   pierregarin III Més nonnette   Ber er  rise  'L I
1- Nid vide Neue rousse   Mès boréale   Ber er ruiss  V4
2' J‘l"êl‘*1°$ "°'l "°1°"C$ rel milèuin  Sterne naine   Més longue que   Ber er  rintan  
B` Nid inaccessible tré- Ful morillon  Sterne ceu ek   Mês remi!   Pie- r  rise  
C"C"‘° _ Eider I III Mos ·¤¤¤$*¤¤h¤ III " r ¤ rm III
4- Transport de nourri- Percno tàre  Guillemot   Sittelle   Pie- r t rouss  
“f'° °‘ È°°’ '°°°‘”‘ Vautour fauve  Macaraux   Pie- r acaran Ill
5- Nid garni (oeufsl cypeë;e  pl een cglgmbih   Etourneau  
6- Nid garni (poussins) Aigle reyel  pl eee bjsgt   Tichodrome   Gros·be¤  
Aigle Bonelli  Pigeon ramier   Trg lodytg   Vel-d ie;-Q--A 
_ Aigle botté Tourt bois Cincle ChardonneretO·)
 -b-—-  Buse  Tourt turque  L4  Grive litorne   Tarin  
L"-à,î°=\l‘=’i— Epervier  Coucou gris   Grive draine   Liuaua  
Autour Coucou geai Grive music —: Sizerin gg
Milan royal  Effraie   Merle  lastron  
  et, en,  Pom Duo III Merle noir EE[E 5l!lI
aaaaraa     Merle roche   Bouvrouîl  
—l··*  
Busard roseaux Chevêchette Merle bleu Bec•croisé
` E ` ` ` ' Busard St-Mart  Chevëche   Tra uet mottx  
' Busard cendré  Hulotte   Tr oreille,-5   Bruant proyer  
- ·' ï-- - Circaète  Moyen Duc   1're ue; pleut-   Bruant jaune  
  = · · Fauc palarla  Hibou marais ||| Tra uet  azra III Bruant =1=1•—>É]II
` Fauc hobereau   Tengmalm'   T,-e  tgrigr   Bruant ortolan  
Crécerelle  Engoulev nt   R e eeue f bl   Bruant fou  
Lagopède  Martinet noir   R e ueue noir   Bruant roseaux   
Gd Tétras  Martinet pâle   Rossignol  3 I Nlverolle  
Tétras lyre  Martinet alpin   Gorgebleue   Moineau soulc  
· GÉIÃHOCCB  MBTtÃ|'\·pêCh8|.|   Rgu g gr g   Mginggu dgmggt  
P bertavelle  G¤èPîe|'   Bouscarle 4   Moineau friq  
Perdrix rouge   Rollier   Locust tachet 4  
Perdrix Qrîse  HUPPG Il- Locust 1uscin•> 4  -
Coms  Pic vw ¤aHI Lusoi nousr III—III
X/i._._¤*°‘C °‘° I  œndrê Ill Roues =¤r¤o’î¤o  
.u\"à.u Vlonàe Râïe <*'€¤¤ :L1|¤« ëeeîoho - =É|'5 Rouss effarv §§[L\II'I
Mor ¤¤¤=*¤è€ III  C¤€*¤*‘°**° EEIH Rom voroor ='§[l§_III
°° Mor Comm  Pic Mr III Phrosm Jonoo 5I!II_III
g lotto-C; Mar poussin lll  trïoootvïo lll  ··  pol  1»  ll_III
\\;t,\·a<:n«, Flolîor Râlo oonëta  Pic nou III   ol icrérino III—III
Poule ¤'o¤¤ =E  Tor·=¤1 III raw or née III—III
Observateur :
Adresse :

4- gf? '_
PIE BAVARDE Pica pica
Quelques nids occupent le haut des Peupliers et dévoilent une
nidification certaine. La Pie est notée toute l'année.
LORIOT D'EUROPE Oriolus oriolus
Présence estivale et nidification possible. L'abattage des Peupliers au
Sus du marais a entraine sa disparition du milieu.
CORNEILLE NOIRE Corvus corone
Nicheuse.
CORBEAU FREUX Corvus frugeligus
Une petite corbeautière siégeait au Sud du marais dans la peupleraie
située entre l'Avre et la rue Victorine Autier. En 1992, les arbres ont été `
abattus alors même que des jeunes corbeaux à peine nés occupaient
encore les nids.
1983 : 33 nids, 1984 : 39 nids; 1987 : 18 nids; 1988 : 28 nids; 1989-1990 :
une trentaine de nids; 1991 : 32 nids; 1992 : 42 nids et destruction
complète.
CONCLUSION :
Jusqu'au début des années 80, le Marais du Bout du Monde (ou marais
Victorine Autier) accueillait encore des espèces peu abondantes et au
statut régional fragile (Butof étoilé, Rousserolle turdoïde...).
L'aménagement urbain ainsi que l'accés facilité dans la zone palustre ont
entrainé une désertion de ces espèces en faveur d'une avifaune plus
banale. Malgré les agressions portées au milieu (dégradations
volontaires, abandon de déchets, braconnage...) nous constatons que cette
zone enserrée dans la ville possède encore un atout non négligeable :
l'absence de chasse. Ceci explique les stationnements hivernaux
d'espèces dites "gibier" : Sarcelle d'hiver, Bécassine des marais...
La création d'une réserve ornithologique aux portes de la ville
demeurerait une solution à envisager qui mériterait d'être discutée avec
les élus et tous les acteurs de ce quartier d'Amiens. Il est toujours
possible de faire de ce marais un site de découverte d'une zone humide
picarde typique avec sa faune et sa flore mais les aménagements ne
doivent pas être incompatibles avec la conservation des zones
intéressantes.
Bilan de 1979 à 1993 : 99 espèces observées dont 54 nicheuses.

- 7, tj __
Recensement de la Chouette Chevêche
* (ATHENE NOCTUA)
dans les vallées de l'Avre et de la Noye.
par P. MORONVALLE
La zone de confluence des vallées de l'Avre et de la Noye a déjà fait l'objet de nombreuses études
qui ont montré sa richesse avifaunistique, principalement dûe â la diversité des milieux qu'on y
rencontre (NEVEU et ROYER ; 1988). Les zones de pâturage, les vergers et les vieux arbres en
têtard n'y manquent pas, et pourtant la Chouette Chevêche n'yfut notée qu'en 1976 (idem). Ensuite,
si l'on se référe aux syntéses annuelles de |'Avocette, aucun individu ne fut observé dans le secteur
avant août 1990, date à laquelle un immature volant est observé au sud de Cottenchy à la nuit
tombante (MORONVALLE J. comm. pers.), _
Seul un recensement pouvait permettre de confirmer ou d'infirmer l‘absence de l'espèce dans cette
zone, ce qui fut fait le 19 mars 1994.
Le secteur prospecté s‘étend de Cagny à Ailly sur Noye pour la vallée de la Noye, et va jusqu'au
sud de Castel pour celle de |‘Avre. ll s'agit donc d'un grand triangle entre ces trois villages, à
|'intérieur duquel se fait ressentir une nette opposition entre les paysages de plateau et ceux de la
vallée.
Les plateaux, dont l'a|titude varie de 80 à 120 mètres, correspondent à des zones crayeuses où la
couche de limon est assez importante pour y permettre les cultures. L'openfie|d y domine donc
largement laissant une place non négligeable aux zones boisées. L'unique village - celui de Rouvrel
- permet le maintien des seuls biotopes favorables à la Chevêche. Voici donc un paysage assez
comparable à celui rencontré au Nord d‘Amiens (MORONVALLE J. et P. ; 1992). Deux vallées
entaillent le plateau : celle de la Noye à |'Ouest, celle de l'Avre à l'Est (elles se rejoignent près de
Boves).
Leur altitude - comprise entre 25 et 50 mètres - les individualisent très nettement, ainsi que
l'occupation des sols dans ces secteurs : marais tourbeux, peupleraies, la plupart des villages,
autour ou à l'intérieur desquels se recontre la quasi totalité des zones favorables de notre étude.
Le secteur a été "découpé" en carrés de 500 m de côté. La surface de recensement en totalise 114,
soit une superficie de 28,5 km2. 33 points de repasse ont été prospectés par 3 groupes, de 19H 30
à 22H 10 (pour le choix des points de repasse, voir méthode détaillée dans MORONVALLE J. et
P.; 1992). C'est celle décrite par JUILLARD (1984). Les conditions météorologiques étaient idéales
pour une soirée de repasse ; ciel dégagé, vent nul.
Les résultats de cette première prospection (qui ne peut en aucune façon suffire à tirer des
conclusions certaines) montrent qu'aucun mâle chanteur n'a été entendu dans les vallées de l'Avre
et de la Noye, c'est à dire sur les communes de Boves, Fouencamps, Thézy-Glimont, Hailles,
Castel, Cottenchy, Dommartin, Guyencourt, Remiencourt, et Ailly-sur-Noye,  
biotooes toat à fait favorables à la Qheveohe. 25 point de repasse concernaient cette zone, alors
que les huit autres encadraient la commune de Rouvrel, sur laquelle 4 mâles chanteurs ont été
entendus, aux abords immédiats du village, tous cantonnés dans des vergers. Cela revient à dire
que la totalité des sites favorables à l'espèce sont occupés à Rouvrel, alors que les vallées sont
totalement désertées.

I -§g-
IIIIIIIIIIII
Carte 1 : Représentation au 1/100 000 -.--·==-g--
-·— . — . II IIIII I llI
SU SGCÈGUF de prospection Cheveche ·  
des vallées de l'Avre et de la Noye. I.- ---· ,!·
III. 'IIIIIIEÉI
Carte 2 : Représentation des 114 I'.- -.·.-·-
carrés de 500 m de coté suivant I-- -I'.-I
les deux vallées prospectées et I-- ----·
autour du village de Ftouvrel. —————————·      
III II III
III IIIII II
III IIIII II
III IIIIII II
II IIIIIIIII I
I' IIIlI"'IIII
I III IIIIII
IIII IIIIII
IIII IIIIII
IIIIIIIIIIIIII
t IIIIIIIIIIIII
IIIIIIIIIIIIIIII
` Prospection Chevêche : Secteurs des Vallées de l'Avre et de la Noye.
"°" ,1%/// />\-%_
BMS? ass 
N Q ’  093   ,.%,9 ’
  L°    DLLÉS • point de prospection
      ’   si (repasse au magnétophone).
  / % ¤::> /\   . . .
COI|€hChy 6 M f b .
   b£  / BSSI OISE
    / ·@D°mmamû_,5;_= HN"';    FOHCÉ UG Vâlléê.
ha.   ÉQ UA   °  
.   % °°   “'°':<§ lil Bord de vallée et ple
°‘@f·""""·"`ê‘·""*"ir= ( 5ëëa=2=€=a¢ 'Z
     
. vêiiz  ` `  ·'l§g§ 3%: ·
N • % Flouvra  P Q  
/  
yi All ·
DU
?»//s  

-Lj-
Rappelons que la Chevéche_a déjà été notée aux abords immédiat des vallées, voire sur les
fonds plats de ces dernières : Bavelincourt (vallée de l'HalIue ; 20/03/93), la Chaussée
Tirancourt (vallée de la Somme ; 09/04/94) n'en sont que les exemples les plus récents.
La question se pose -intéressante - de savoir pourquoi les Chevéches n'ont pas répondu ce
soir de mars 1994 dans les vallées de l'Avre et de la Noye: individus silencieux? absence réelle
de |'espèce dûe à quelque paramètre imperceptlble au premier abord (humidité par exemple)?
En vallée d'Hallue, si l'on excepte le récent cas cité plus haut, tous les mâles cantonnés
répondaient de vergers situés sur les versants de la vallée, soit sur le plateau plus que sur le
fond humide.
Il serait donc nécessaire :
- d'effectuer un nouveau recensement sur ce même secteur (pour éviter les sous-estimations
pouvant résulter d'un manque de prospection ; LEMOINE ; 1986)
- d'étudier plus en détail les biotopes du secteur jusqu'à-priori favorables à l‘espèce.
Liste des participants à la prospection du 19/03/94 :
• V. BAWEDIN ; X. COMMECY ; L. ; GAVORY; P. MORONVALLE ; P. ROYER.
Bibliographie :
• M. JUILLARD : 1984, La Chouette Chevéche, Nos Oiseaux - Prangins 243 pages.
• O. LEMOINE : 1986, Ecologie d'une population de Chouettes Chevéches dans la région du
Parc Naturel de Brotonne" - DEA d'éco|ogie, Université de Paris XI, 28 pages.
• J. et P. MORONVALLE: Recensement de la Chouette Chevêche - Athéne Noctua - dans le
nord amienois. L'Avocette 1992 · 16(1-2) - page 23-32.
• G. NEVEU ET P. NOYER : 1988 L'avifaune de la confluence des vallées de l'Avre et de la
Noye (suite) 2ème période : 1977-1988, L'avocette 1988 - 12-3 pages 97-165.

— LYÃ ·-·
Analyse du contenu de nids de Mésanges à longue queue
par P. MOHONVALLE
Suite à l'article de Yves Lecomte paru dans |'Avgcette (1992-16 (1-2) p 32), il m'a paru intéressant
de publier les quelques résultats obtenus après avoir récupéré et analysé le contenu de deux nids
de Mésanges à longue queue (Aegithalos caudatus).
Le premier, découvert le 21 mars 1993 à Villers Bocage-80 grâce à |'observation des incessantes
allées et venues qu'effectuent les Mésangés, en est à sa phase finale d'élaboration puisque le
couple est en train de le garnir de duvets qu'iIs ramènent des allentours. Les deux individus
transportent des plumes mais la disposition interne de ces dernieres est une tâche réservée à I'un
d'entre eux. Une vingtaine de jours plus tard, vers le 10 avril 1993, une série de violents orages,
suivis de la chute de gréle détruit le nid, le vidant de la majorité de ses plumes ; aucune mésange
à longue queue ne se manifestera dans les environs, mis à pan le 23 mai 1993, où 5 individus (1
famille ?) furent observés ensemble près du village.
Le second nid fut découvert le 21 avril 1993, dans le Bois de Xavière (bois se situant près du petit
village de Montonvillers-80) :2 adultes sont alors posés sur les branches, près du nid qui est située
à |'extrême sud du bois, juste à côté du lieu dit "Les Grands Ftideaux". C'est en y retournant le 22
mai qu'il est alors possible de certifier la réussite de la nidification : on remarque en effet que le nid
est ouvert sur sa partie supérieure et il est alors possible d'apercevoir la tête de quelques juvéniles
regardant avec curiosité le monde extérieur. Les deux nids sont alors récupérés au mois de juin :
les résultats de |'ana|yse de leur contenu figurent dans le tableau ci-dessous mais il convient tout
de même de tenir compte de |'état délabré de ces deux mids (le nombre total de plumes a
probablement diminué en raison d'une dispersion parle vent et la pluie).
TABLEAU I Nid du "Bois Mesnil" du Nid du Bois de Xavière
village de Villers Bocage"
Bî0î©D€ DfêCîS 2 Petit bosquet de feuillus Bois de superficie nettement plus
avec épais tapis de ronces grande.
essentiellement érables, Feuillus avec quelques petites
hêtres... . parcelles de coniféres.
Bosquet entouré de pàtures Bois entouré de champs et
et touchant le village touchant le village de Montonvillers
Superficie du Bois : environ 3 hectares 100 hectares
Distance séparant _ .
le nid de |'orée du lo mètres 13 "‘€""’S
bois
Hauteur de
l'emplacement du 3 mètres 5 mètres
nid par rapport au
sol
Position du nid sur Nid maintenu grâce au lierre Nid totalement enchevêtré dans le
l'arbre : (une branche de lierre est lierre (les branches de lierre sont
intégrée à l'ossature du nid). plus grosses que pour |'autre nid).
De plus, il repose sur une Le nid n'est pratiquement pas
petite branche horizontale. visible tant qu'i| est intégré dans le
Nid très facilement visible. lierre.
Dimensions Hauteur : environ 15 cm Indéœrminéês en raison de rétat
approximatives du lërgêur I environ 105 Cm E (nid ouvert sur la moitié supérieure)
md - (etat ne permettant pas des
mesures très fiables)

..§ ,3 -
TABLEAU ll Nid de Villers Bocage Nid du Bois de Xavière
Matériaux extérieurs : Mousses, lichens, fines et LîClj€¤$. m0U$$€S. herbes $èCh€S.
longues herbes sèches, laine f€¤¤|l€$ (Ql1€|QU€$ 11065). ·
servant à isoler les toitures, le 16 tout m81¤î€¤¤ Daf de§10¤|eS
tout étant maintenu grâce à une Gi d€$ 000008 d'8Fë1l9¤€€$-
quantité formidable de toile et de
cocons d'araignée et de crins (en
nombre beaucoup plus restreint)
M3té|'lâUX l|`lt€|'Tl€S Z Mousse, très petits fragments Mousse, plumes, fragments de feU[||es
(parois internes) : de feuilles et d'herbes sèches, mortes (et fjentes de jeunes Oiseaux)
crins, plumes en quantité
importante et poils de lapin de
garenne (un tout petit peu)
- pas de lichen
Nombre total 437 123
de plumes :
Distance du nid nt 90 t 100 m - 1000 mètres en direction de la ferme
par rapport à la I en ri d î/," bo a G) isolée du Bois de Bertangles
premiere besse cour (p°" a' G' 9 ' HS C g - 1500 mètres en direction du village
d'un village de Montonvilliers.
Nombre de plumes _ O
de Poules   (SOIt 4 /0)
(ventre et dos)
glgmîêdfogumes 146 (soit 33,4%) 10 (Self 8·1%)
(Turdus merula)
(ventre et dos)
Nombre de plumes
de Pigeon ramier 167 (soit 38,2%) 97 (soit 78,9%)
(Columba palumbus)
(ventre et
couvertures alaires)
Nombre de plumes
de Grive musicienne 21 (Soit 4’8(y°) 6 (soit 4,8%)
(Turdus philomelos)
(ventre et flancs)
Nombre de plumes O
de Perdrix grise 17 (S©î13,9°/¤) , , , ,
(ventre et flancs)
Nombre de plumes _
de Pouillot sp. 2 ($0*1 @46%)
(rémiges)
Nombre de plumes de _ 0
Faisan de caicnida 2 (Soit i·6 /=·)
(Phasianus colchicus)
(ventre femelle)
Nombre de plumes de
Tourterelle turque · ,·,
(stœptopeüa 1 (soit O,23 /a)
decaocto) (ventre)

· ë· ?-
TABLEAU lll Nid de Villers Bocage Nid du Bois de Xavières
Nombre de plumes ··
d'Etou meau _
Sansonnet 19 (soit 4,3%)
(Stumus vulgaris)
(ventre)
Nombre de plumes
de Mésange à longue . ,,
queue (Aegithalos 2 (Son O'45 A)
caudatus)
(rectrices)
Nombre de plumes
de Gros bec casse
noyau .
(Coccothraustes 1 (Son (18%)
coccothraustes)
(rémige
caractéristique)
Nombre de plumes
de Corneille noire _
(Con/us corone 1 ($0lï O·8°/¤)
corone)
(ventre ou dos)
Nombre de plumes
de Bruantjaune 1 (Soit O’2Cy°)
(Emberiza citrinella)
(dos et ventre)
Nombre de plumes . 6 (50îï 49%)
indéterminées 43 (Son 9*8%) (5 de ventre et 1 petite rémige)
Etat des plumes Très bon état (le nid a été Toutes les plumes qui se trouvaient dans
abandonné) le fond du nid étaient plus ou moins
(ll a fallu les ramasser parterre déteriorées.
dans les ronces) (fientes des jeunes oiseaux ayant attiré
les insectes ?)
ll semble donc que les Mésanges à longue queue utilisent toutes les opportunités possibles pour
"garnir" leur nid de plumes: poulaillers et basses cours lorsque ceux-ci ne sont pas trop éloignés,
mais aussi et certainement de nombreux cadavres : par exemples les 19 plumes d'Etourneaux
qu'el|es ont amenées par "paquet", les 21 autres de Grive musicienne et les 17 autres de Perdrix
mais aussi et surtout les 186 plumes de Merle noir!
Le nombre plus faibles de plumes dans le nid trouvé dans le Bois de Xavière (entre 3 à 4fois moins
que dans le nid de Villers Bocage) peut s'expIiquer de différentes manières :
Tout d'abord, l'absence de routes "destructrices" qui, dans une certaine mesure peut faire
diminuer (et heureusement) |'opportunité de trouver des oiseaux morts, heurtés par les automo-
biles.
- Ensuite, la non-proximité de basses cours, d'où l‘absence de plumes de pou|es.`
- Pour finir, la majorité des plumes a peut-être été utilisée pour la construction d'un autre nid : en
général les couples ne font qu'une couvée donc il est peu probable que ce soient eux qui s'en
soient servis à nouveau, mais la possibilité d'un pillage n'est pas à exclure car certaines espèces
n'hésitent pas à se servir dans les nids de autres pour construire le leur.
Bibliographie :
Y. Lecomte : "Les oiseaux utilisent leurs plumes, pour leurs nids", "L'Avocette" 1992 16(1·2) page 32.

1
È 
l
î