I 1998 · 22 (1-2) pages 1 à 25 lssrv 0181-0782 È • Première synthèse sur Vinterêt • Recensement des ornithologique de la station Chouettes effraies d*épu ration des eaux usées Tyto Alba de Quend et Fort~lVIahon, dans 174 églises communes littorales de Picardie prospectees en Picardie 1 (Somme) pendant l’été 1996 • Donnees sur le régime alimentaire • Résultats d‘un S.T.©.C. du Guépier d’Europe (Suivi temporel des Merops apraster dans I‘Aisne oiseaux com muns) ( en Picardie i • Suivi de plusieurs générations de Merles \ noirs Turdus merula I albinos I H • Les oiseaux et les akènes ( 1 ` au- eaaa ( rnr ( iiii S L ~ ~ acin ( ( e . . ( ai Il \ . . .( ’~___1- ._ . ` — ( ‘(‘(· " 3 ‘·` : If':} l 1 · · ai ` -. H - - un l Il `I ll . _ , ·,.,·,}···` . -, l I '`·'` ` (5 =-—_ z e F5;) (— « — s ~...;;`((¤ (( ‘‘‘' (· ._ (;;aï=(—(: `'-'` '·(-~z1·(j. `‘`' ~,, .`'` (î ·’·’ ;;ïië1.;L:;j ;(‘((‘iïî(Zî?:?~ ( ( . _..( .__‘(‘( .._._, ses;. ·-je ···- Eeliggl ( '`·' " _ '`_` ,`ï _:,__: (_ ·— ` _'____ ( f ( (e(l ( J yy (·(( ( 1 " Revue de la Centrale ornithologique picarde
F `€v·;·=?.¤; "zj · _ _}E;î.:'÷- ·=·¥tr¤·.i~ .«._ _ ,·ë.f=j€_ 5;. ··fÃî` = —-·. — ·"?"-· î" _ ' ·_ ..1 T`]., dt * -`\ . ‘_°,+"° `7/“ ' Z È È 5 l * ‘ ‘^ à F E î V' Z 5 . â 2 < ‘ ¢ W . . V § ` à ut ` — _ I _T ` _ ¢ ’ g E: 'È s ' ` a · , L È È I ; ' "‘« g' ~ `»' '· ' V Z /\ É \ î - _ «» 3 ·s ' l am, ê' ` ` É . , * ‘à‘ É ·” K 2 È ` g' "/ 5 2 ° " ‘ ¤ i , U É É = V E Vi u É ' · °~ ' s. •·, Lu I ° A — I î ie ' . 1 _ `J 1 ul < / ' < > + ‘ O > \ D i ` · î |' . a 7 É 6 â· S I _ ‘ \ . \ É È :.*6 ( É Ã O ç i " ¢ `N \ .9 J~ I / ’ _r JY |
Adresse des auteurs : Xavier COl\/ll\/IECY - 4, place Gadailler-Decaix - 80380 Gentelles Yves LECOMTE — 12, rue de la I\/lairie — Breuil-le-Vert - 60600 Clermont-de-|’Oise Romain LEGRAND - route de Doullens — 80000 Amiens Peter MORONVALLE - 6 bis, rue Cosse — 80260 Villers-Bocage Thierry RIGALJX — 4, rue d'Artagnan - Appt 37 - 80090 Amiens l " .\ »ë·— _<;=_.___ '—’ ,'_ " "` É ’ if; ‘i§i~¤‘ `· X. ‘ _ ` _. . · l \"`·?._` "\\\ ‘ ,5 \s?\: Q`, ` = \ ‘ \\\,-· ·· -\—__ \"E` \\\ \ *1** vi ` " F Ã; \ ` Y! \ 'ly L il “ L’Avocet1e, revue de la Centrale Ornithoiogique Picarde (C.O.P.), est éditée par l’association Picardie Nature - 14, place Vogel - B.P. 835 - 80000 Amiens Directeur de la publication 2 Xavier Commecy - Conception et misé en page : Gérard Deloison _ Dessins : Olivier Bardet, Laurent Gavory et Cédric Louvét (couverture) __ _. _ ’ Tirage : 150 exemplaires - Prix d’un numéro :50 E "Q, ,,___ , '____'_, _,. Dépôt légal : Préfecture de la Somme - FR ISSN 0181 - 0782 Impression : CAT G. Couthon à Amiens J L .80 **3%. /. ~—\_,_,¤·;·/QO2 ¢~.€9“
PREMIERE SYNTHESE SUR L'INTERET ORNITHOLOGIOUE DE LA STATION D' EPURATION DES EAUX USEES DE OU END ET FORT-MAHON, COMM UNES LI I I ORALES DE PICARDIE (SOMME) par Thierry Rigaux ;_j,_.·'·` , 7 f·§;Fg_ ( Ãr ·' ¤` 1 Ã? ` :P__ __. *• 3-:- —· = t· ~— À , *î; L A INTRODUCTION \ ——· \ `\ T —-Éëœâ I. a station d'épuration des eaux usées de Quend et Fort- 1 ï F " Mahon se situe à environ 1 km au sud dela baie d'Au- fl i` thie cria l‘est dââîort-Mahonrâüplagâ. Elle s'étend sur plu- sieurs izaines ectares, au `eu e prairies permanentes — ’··I*·· Ii.··'t *1***1 ` ' ^' ‘ et de terres labourées, plus ou moins entourées de en risquant de provoquer leur envol et leur sortie du site, haies basses (d'Aubépines Cracacgus monogyna, en par- le souci de préserver la sécurité des oiseaux a primé sur ticulier), dont le maillage tend à se disloquer sous l'ef— la recherche de l'exhaustivité de leur dénombrement.Tou- fet des mutations agricoles en cours (retournement tefois, en général, en raison de l'étendue limitée du site, des prairies ...). les dénombrements réalisés ont permis d'appréhender assez La construction de la station d'épuration par lagunage des précisément la réalité des stationnements d'oiseaux eaux uséœ de Quend et Fort-Mahon s'est étalée sur quelquœ d'eau. Les observations réalisées par l'auteur ont été années, au cours desquelles les bassins (au nombre de 7 effectuées avec des jumelles Zeiss 10*40 et/ou une aujourd'hui) ont été progressivement rnis en eau. longue-vue Optolyth 50 mm équipée d‘un oculaire gros- Plusieurs facteurs ont pu concourir au choix d'un assai- sissement 30 fois. nissement par lagunage de m stations On retien— Le tableau ci-après fournit un aperçu synthétique de la dra en particulier : distribution temporelle des visites elïectuées sur le site : - le caractère saisonnier et essentiellement estival de la fré- quentation, conduisant à ce que les quantités de pollu- Tableau 1 :Répartition mensuelle des comptages réa- tion produites soient maximales en été, c'est à dire à une lisés d‘av1‘il 1996 à Septembre 1998. période pendant laquelle l'efIicacité de l‘épuration par lagu- nage est, elle aussi, maximale 5 I I \ Il I III IV V VI VII VIII IX X XI XII Nb total - la disponibilité de terrœ (dont la transformation ne condui- $°"11°‘ sait pas à une perte de patrimoine biologique et paysa— 1996 9 2 1 9 n 1 9 2 1 19 ger importante) ; 1997 üz 1 nnnnnn un 25 - la situation de la station sur un axe de migration majeu— 1998 E 4 1 M 37 re et la perspective qu'elle devienne en conséquence un Total E 4 7 9 9 80 havre pour l'avifaune. C'est le vœu de préciser les capacités et les potentialités Il apparaît donc que 1 d'accueil du site vis à vis des oiseaux d‘eau quinous a conduit — 3 saisons de reproduction successives ont été suivies à assurer de nombreuses prospections de ce site, en (avec une intensité croissante) ; accord avec le Syndicat Intercommunal d'assainisse- — un seul hivernage a été suivi de l'automne aux pré- ment de Quend et Fort-Mahon, en charge de la station mices du printemps 1 l'hivernage 97/98 ; d'épuration. - 2 passages prénuptiaux (1997 et 1998) ont été observés. MATÉRIEL ET MÉTHODES RESULTATS ET COMMENTAIRES Les observations relatées dans la présente synthèse ont trait aux Palmipèdes, aux Rallidés, aux Echassiers et Nous adopterons tout d‘abord une présentation du statut aux Iaridés. Elles ont été effectuées parThierry RIGAUX des diiïérentes espèces observées en suivant un ordre sys- (60 visites), jérôme MOUTON (12 visites) et Michaël tématique et en réservant les détails d'exploitation du site GUERVILLE (8 visites) entre avril 1996 et septembre parles oiseaux aux espèces le fréquentant assidûment, au 1998 (avec une interruption du suivi en janvier—février 1997), moins à certainœ époques. Puis nous ferons quelques com- avec le souci constant de maintenir à un faible niveau les mentaires généraux sur l'intérêt global de la station vis—à- dérangements occasionnés à 1'avifaune. vis de l'avifaune. Sauf mention contraire, les tableaux ci- Dans certaines situations, lorsque la recherche d'un dessous présentent les effectifs maximaux pour chacun des comptage complet aurait pu mettre en danger les oiseaux mois pour lesquels des dénombrements ont été réalisés. L'AVOCETTE 1998 - 22 (`I-2) 2 Intérêt ornithologique dela station d'épuration de Quend - F0rt—Mahon
LISTE COMMENTEE DES ESPECES Régulièrement présent, le Grand cormoran n'est qu'ex- D'OISEAUX D'EAU NOTES SUR LE SITE ceptionnellement abondant sur la station. Il en fré- quente essentiellement les berges poury pratiquer des acti- Plongeon catxnarin Gavia stellata vités de confort (repos, surtout). IA pêche active n'a jamais Exceptionnel : 2 le 17 décembre 1998. été observée. Il œt d'ailleu1s tout à fait douteux que le Grand cormoran puisse trouver dans les bassins des proies à sa Grèbe huppé Podiceps c1·zLs·tatus convenance. Le site est en revanche régulièrement survolé par les oiseaux I I I II I III IV V VI VII VIII IX X qui s'alimentent en mer et en baie d'Authie et qui eiïec- 1996 2 - 1 tuent des "migrations" journalières entre ces sites de É 1 4 2 nourrissage et les dortoirs de Régnière-Ecluse (80) et d'Ar- 1998 I 10 I 2 1 4 3 ry (80), lequel est également un site de reproduction.Ainsi, · le 14 juin 1998, 116 individus regagnent le site d'Arry. L'espèce est peu abondante, les effectifs recensés n'ayant I dépassé 5 individus qu‘une fois, oe qui est fort peu au regard Aigrette garzette Egretta garzetta des stationnements observés sur des gravières voisines ou Elle ne fait que survoler le site, par exemple lors de ses sur la mer. L'utilisation du site par l'espèce n'a été consta- déplacements entre le dortoir et la colonie reproductri— tée que de mars à septembre. ce du Parc ornithologique du Marquenterre et la baie d'Au- I thie : les maxima mensuels enregistrés sont de 4 en Grèbe castagneux Tachybaptus ruficollzls février 1998, 3 en avril 1996, 6 en mai 1996, 7 en avril 1997, 1 en juillet et décembre 1996. iv v Vl v11v1n1x 1900 1 Il 10 E 1 Grande aîsraaa Egratta alba 1997 4 15 30 Désormais en plaine maritime picarde, oette Aigret- 1998 5 2 2 - 43 40 te a été notée à partir du site à 2 reprises alors qu'elle sur- volait les polders du sud dela baie d'Authie : 1 les 14 et Le Grèbe castagneux semble désertér les baœins pendant 21 février 1998 au nord est du site. l'hiver tandis que son abondance maximale est notée en fin d'été avec un effectif maximal recensé de 43 individus. Héron cendré Ardea cinerea La reproduction a par ailleurs été notéxt sur une mare située au sud-ouest des bassins de iagtmagc. jlnm IV v VI VII VIII IX X XI X11 1996 2 7 2 ¤ I I Grèbe à cou noir Podiceps mfgricoüzls 1997 2 L _M_ nm la 1 1 Il 111 iv v VI vu vm lX x 1998 1 1 ‘:::‘:°:°:‘:’: :‘:::‘: '`‘:```:‘:':‘:‘ 1996 _I_IIî.I‘·i`."î ,1 2 7 2 3 1 1 Il ne fréquente guère le site, mises à part les deux mares 1997 1 situées au sud-ouest des bassins qui n'attirent en géné- 19; 3 É 1 10 Il 10 101 <1¤'¤¤ à 0101121 1¤01îvî0I¤0· C'est l'une des "espèces phare" du site. Peu commune à Cigogne noire Ciconia nigra l'échelle de la Picardie, où sa reproduction est toutefois Notée au nord du site le 9 août 1998 : 2 individus sur- régulière depuis quelques années tandis que les eiïectifs volent les polders du sud dela baie d'Authie. dénombrés au coeur de l'hiver restent très modestes, cette espèce a été notée fréquemment sur le site et quasiment Spatule blanche Platalea leucorodia en toutes saisons. Sa présence permanente au cours du Notée en vol le 20 avril 1997 (2 individus) et le 8 septembre printemps et de l'été 1998 (avec un maximum remarquable 1998 (1 individu) au dessus du site, sans que ce dernier de 11 individus) atteste de l'attractivité du site vis à vis du n’ait de caractère attractif à l'égard dela Spatule. Grèbe à cou noir. L'abondance des ressources alimen- taires y est sans doute pour beaucoup. En revanche, l'ab- Cygne tuberculé Cygnus olor sence d’ilots et d'une végétation ripariale sulîisamment haute (celle—ci est en fait régulièrement fauchée) est IV V VI VII VIII IX X XI m probablement la seule cause de l'absence de reproduc- 1996 33 20 25 tion etïective de 1'espèce. 1997 140 131 75 40 29 n 7 1998 0 11 11 E 00 120 122 120 100 Grand cormoran Phalacrocorax carbo Son abondance à certaines périodes de l'année et l'aspect 1v v v1 v11 vm ix x XI XII de ses grands groupes en font l‘une des espècœ 1996 4 èmblématiqués du s1te.Elle y h1verne en petit nombre, 1997 2 I y niche (2 couples nicheurs en 1.998) et y estive en mg 3 io n 3 - 7 -¤ 120 0000 ¤0011110=¤1~1101111101 00 140 111°‘1“°‘“—1 l° 14 111111 1997- ''^``‘`` A ``'``''` ` `'’`'`° Les stationnements hivernaux et du debut du prm- L'AVOCETTE 1998 - 22 (1-2) 3 Intérêt ornithologique dela station d'épuration de Ouend - Fort-Mahon
temps sont tres modœtes, probablement en raison de l'epui— Il l'exploite en toute saison mais c'est pour la reproduc- sement des ressources alimentaires au cours de l'au- tion de l'espèce que la station d'épuration oiîre un inté- tomne et de leur reconstitution relativement tardive. rêt de premier plan. De surcroît, la territorialité et l'agressivite des couples Elle constitue en eiïet un site privilégié pour l'élevage des cantonnés dès le coeur de l'hiver accentuent vraisem- jeunes, alternatif à l'estuaire de l'Authie, soumis au ryth- blablement la faiblesse des stationnements hivernaux : ainsi, me des marées... et à une intense ûéquentation estivale. le 17 janvier 1998, des comportements marques d'agres- sivite sont notes entre les 4 individus alors présents tan- De quel territoire precis les couplœ ayant produit des jeunes dis que, le 26 avril 1998, 1 1 individus qui venaient de viennent-üs pour en a$urerl'elevage surlœ bassins de lagu- se poser sur l‘un des bassins en sont immédiatement chas- nage ? La reponse est difficile. En tout cas, les nids de ses par l'un des adultes cantonnés. A cette date, un nid Tadornes installés au sein même de l'enceinte de la sta- est occupe. tion sont rares : quelques couples tout au plus, les digues des bassins étant fortement compactées et les terriers creu- _ Les bassins les plus utilises sont les bassins nord et nord- ses par les mammifères y etant combles regulierement aün est tandis que le broutage de la végétation des berges est d'eviter tout risque de iragilisation de leur tenue (Sébas- egalement observé. Comme pour les Foulques, l'aug- tien MONCOMBLE, comm.pers.). La station accueille mentation de la part relative de l'alimentation réalisée sur donc, pour l'essentiel, des familles nées à l'exterieur de son pieds et sur berge intervient probablement lors de la rare- emprise. faction des ressources alimentaires accessibles au sein des b9991¤9_ * En fait, dans la nature ct à distance, les juvenilcs dcvicnncnt dilh- Fautc de temps, CCS modes alimentaires complémentaires ciles à distinguer des autres classes d'âgc à compter du mois d'octobre , . . , . , , . (sauf cn vol). Les elïcctifs foumis dans le tableau 1 peuvent donc com- U Om Pu cut quamiücS' Une dlücujlœ Suppicmcmalœ I-cm prendre des oiseaux en lere année calendrier Gcunes dc l'année) à comp- Comœc Pour quanuüer la Part œlauvc des 9196911119 SC U01-H" ter du mois d'octobre, les recensements exrecmas à partir de cette perio- rissant à terre d'une part et dans 1'eau d'autre part tient de n'ayant pas cherché a les comptabiliser. aux modilications comportementales induites par l'intrusion de l'observateur. L'arrivée de ce dernier génère souvent Tadorne casarca Tzdorrzaferruginea des mouvements des oiseaux, qui en marchant ou en Cette espèce, de plus en plus fréquemment observée dans nageant, tendent à se rassembler sur un ou deux plans notre region (du fait d‘individus éehappés de captivité aux- d'eau. L'installation d‘un point d'observation surplombant quels sont attribuées la plupart des mentions), a été le site permettrait de remédier à ce biais. notée une fois le 15 août 1998 : 4 individus, au com- portement sauvage (vigilance ...), se posent et s'alimen- Bernache du Canada Branta canadenszls tent sur lïtn des bassins du site, qui accueille alors au total Ce bel oiseau ne fait pas partie de l'avifaune autochtone. une centaine de Tadornes de Belon. introduit diàmérique du Nord dans des parcs zoologiques et d'agrément, il est encore rare en Picardie à l'etat sau- Canard siüleur Anas penelope vage. 3 individus sont observés les 25 et 27 mars 1998. il [ll|m]lvlv vt v11v1lllx|x xi xn Tadornc de Belon Yàdorna tadorna 1996 Ègà ·· 1 9 1 1 -¤“n iv V vi vr viii ix x xi xn 1991 1 ‘° 12 5 ?. j 1996 1 18 11 Bill 1 25 93 El 1998 A l ` 17 1 1 l E 3 5 - " 37 15 m 12 m 3 33 E Il n'est présent qu'en petit nombre de fin août à fin 1998 105 154 E 90 m 169 43 10 25 mars et il s'alimente surtout sur pieds de la végétation des berges. En février 1996, plus d'une centaine d‘individus Tableau 1 : effectifs mensuels maxima recensés de aurait exploité le site, en broutant l'herbe des berges. Cette Tadornes en 2° année calendrier et plus*. information mériterait d'être vérifiée et précisée. -]“m 1V v V1 v11 v111 ÉEE X11 canard eoivm Anas pzaryrhynehos 1996 ——|¤É|i 1 1 1 par m 87 25 16 9 9 9 —IIIlIIllI 11 V 9 111 911 1X X X1 X11 1996 — — - l= 116 166 166 1599 llll-lllà 1997 —_ 1 IK 25 11 _ Tableau 2 2 elïectifs mensuels maxima recensés de juvé- 1998 30 20 16 niles de Tadornes de Belon (jeunes de l'annee, pouvant encore être dénommés sous le vocable : oiseaux en pre- Du fait de la présence sur le site de nombreux individus mière année ca1endrier)*. présentant des phénotypes anormaux trahissant les croi- sements divers ayant pu aiïecter leurs lignées, nous Canard bigarré, particulièrement abondant sur la côte picar- n‘avons pas prêté une grande attention au suivi de cette de qui en est un des principaux sites de reproduction et espèce. Les donnees ci-dessus sont donc partielles et pour- d'hivemage de France, leTadome de Belon a tire un excel- ront être éventuellement enrichies ultérieurement. lent parti de la creation de la station. L'AVOCETTE 1998 — 22 (1-2) 4 Intérêt ornithologique dela station d'épuration de Ouend - Fort—Mahon
Canard chipeau Anas strepem La station est très faiblement iîéquentèe par l'espèce, 1'ali- ° mentation active (pîcorage en surface) rfayant été notée | t tt l ttt tv v vt vtt vut tx x qugtagjmm 1997, .1É’9î É1ÉâëÉîf‘É1§1É — 2- 1 2 ÈEI _ 1997 :.2;..;.1 I ——-Il 1*19119 *911999 19911111 11111119 1998 9 9 I 4 --2 Cette espèce, rare dans le nord de la France, na fait l'obiet que d'une mention : 1 femelle du 28 iévrierau 15 m 1998. Les mentions hivernales de En février et mi-mars sont pro- bablement attribuables à la migration prénuptiale tandis Fuligule milouin Aythyaferina que Fobservation de 4 individus le 20 juin concerne vraisemblablement des oiseaux avant cherchéàse repro- 1V V V1 V11 V"' m X m X11 99119 119119 1-99 9¤911¤¤9· 1999 1 Ill 199 911 .. C11¤=111=1 111191 1111191 911119 1999 EI 111 19 1 _IIEÉH N V vt W vm tx X L'espèce üéquente surtout le site en période hivernale 1 1996 .-_:_· 1:; 27 maximum de 135 le 30 novembre 1997. 199;, "‘î""[— ` - 1 Des incertitudes importantes subsistent quant au domai- tsssrluï | 119 d'1‘=1<tP11¤ît9t de ce site par Pespèee z le site ¤'99~,r.tt mt. _ """""‘*"’ """"""" """"""’“‘ lisé que oomrne remfse drum` e ou constitue-t-il un site d'ali- ; En dehors d'une observation en pleine saison de repro- mentation non négligeable pour le milouirt P Des I duction (1 le 5 juillet 1997), les rnentions de Pœpéce ooncer— observations crépusculaires, nocturnes ou trés précoces nent principalement l'1·tiver et la migration pré-nuptiale, dans la matinée pemiettraient de lever cette incertitude. avec un maxitrturn de 43 individus à la mi-mars 1998. Fuligule mor11l0nAyt}g1a]îtbQguIa Canard souchet Anas clypeata tv v vt vtt vttt tx x xt xtt lnnn 1V 1 V1 V11 V111 111 11 EE] 1 _ 1 K- 2 _ 1999 99 l————El 1 1 1997 17 E 11 17 BIE! 1997 7 ¤É 97 1999 16 12 12 12 ad 9 ad Les observations autornnales de novembre 1997 méri- tent une attention i3I`1[2îl.·l1'¥3I’ClClt‘£l`i1'I'l Si ses groupes sont toujours restés de taille modeste relative des eüectifs observés (88 le 30 novembre) qu‘en (maximum de 20 individus le 6 décembre 1997), le raison de Pintmsité avec laquelle les oiseaux ont alors exploi- Fuligule rnorillon est en revanche présent de façon plus té les ressources alimentaires offertes par la station : les régulière que le Fuligule m.ilouin. observations ponctuelles elïecruées les 8, 9, 27 et 30 ont Sa reproduction sur le site a même été notée en 1998 : fournis les pourcentages d'alimentation active respectifs 1 F! min 5 pulli le 28 juin, 1 Ft" 6 pulli le 4 juillet (la même), suivants 1 8 sur 24, 25 sur 40, 45 sur 75, 80 sur 88. 1 F} min 5 grands juv le 1" août. Sarcelle d‘hîver Anas crecca Fulîgule mîlouinan Aythya marila tv v vt vtt vttt tx x xt m tv v vt vtt vttt tx x 1997 -un-2 _____ jj _______ 1 997 ____ 1 ____·__ 1999 1 1 1 -.-Ill] 1999 -Haljn-“ Quelle que soit la saison, la Sarcelle dhiver n‘apprécie guère Espèce relativement peu conunune en Picardie et assez les caractéristiques de la station, ses effectifs y étant nettement maritime, le Fuligule milouinan été noté presque toujours anecdotiques (une donnée de 18 indi- régulièrement au cours de lhiver 97.198 avec un maximum vidus en mars 1996, maximum de 4 individus en de 9 individus le 14 février tandis que 8 irtdividus sont novembre et décembre). encore présents le 25 mars 1998. Sarcelle d'été Arras querquedula Garrot à oeil d'or Bucephala cftmgula _IlIlIIliI11 1 11 111 1111 111 11 lil 1111 Illllln 11 1 11 11 1111 IKIIZI X1 Fill 19911 _1-——-ll- 1991 9 _I-——- 1997 :_____ 1 _______ j ______ 3 ____ 1 ______ j 1998 Ia. 1 1 - 9 1999 - -I-I.-C UAVOCETTE 1998 - 22 (1-2) 5 Intérêt ornithologique dela station d'r-ipuration de Quand - Fort-Mahon
Les mentions de l'espèoe, automnalœ, ne concernent qu'un mis une halte assez importante 1 55 le 13. à deux individus. D'ordinaire,1es effectifs observés sont modestes et aucun cantonnernent véritable en période de reproduction n'a Gallinule poule d'eau Gallfnula chloroprts été noté, mise à part la tentative de cantonnernent d'un Elle est notée dans les fossés traversant le site : par couple notée le 25 mars 1998. exemple, 10 le 27 septembre 1997. Peüt gravelot Charadrfus du bites Foulquc macroule Fulica atm I1 |11|111|1v|v|v1 VIIIVIIIIIXIXIXI x11 tv v V1 v11 viti IX x xt x11 1996 §§î 't*: gif'); 2 4 3 15 2 . 1999. 3,;; 9 1 9 E112 [mg 1997 1`;îi'iii;sï22@ î.;;îf;ïiïë 1 1 Ill l= =.— ;îLLQ—lî__ Em 130 EBEE 1998 I 2 5 3 1 1998 280 210 140 m E 53 070 1270 Des oiseaux au comportement reproducteur ont été Le maximum d'abondance de cette espèce est noté en notés tous les ans. La reproduction est prouvée en 1998 août/septembre, avec un record absolu à ce jour de avecl'observat:ion d`1Jn adulte alarmant tandis que des juvé- 1270 individus le 5 septembre 1998. A partir d'octobre niles se cachent dans la végétation. Palimenttttion sur les berges tend à se développer. Les etlectifs diminuent corrélativernent avec un départ mas- Gravelot à collier interrompu sif en marsfavril : à la mi-avril, la station n'l·1éberge plus Charadrius aIexmzdrr'1ru.s que quelques dizaines de Foulques. La reproduction d'un couple est notée le l4juin 1996 Z 3 p¤lli· I I I Il I III I IV I V vl I VII I V"' IX I X XI XII 1996??îâÈ‘î1î§Ã’ÉiÉî ÈïÃÈÃ’ÉêÉiÉÉ îî?È‘îlÉEKÉ 3 1 - l 1. Iluîtrier pie Haematopus ostralegus 1997 §ÉÈ?QQÉè§ÉÈÈ ÃÉÃQÃÃÉ 1998 I I 5 1 9 ï?’_ïÈÃQ,à î§î?Ã"iÉÉÃÈëÈëë IV v VI v11 v111 IX x XI Xll 1 1 ‘ " ·· 1%; ÉÃÃ.':j:i.iÈ* 1l.l. É l Les stationnements sont toujours modestes. En 1996, 2 Ã997 1 1 2 A _ couples bien cantonnés sont notés les 5 et 18 mai. 1998 1 1 1 3 ul La r9pr¤d¤<1 9ff991îv9 ¤'9S1 119911999 91199 1998 = 1 mâlë avec 2 pulli le ler juin, tandis que 5 mâles et 2 femelles Des oiseaux au comportement reproducteur ont été étaient observés en rnai. notés tous les ans sans que nous réussissions à recueillir les preuves d‘une reproduction elîective. Pluvier doré Pluoiahls ¢2prz'car12x Un groupe de 190 individus survole le site en avril 1996. Avocctte élégante Recrrrwrostra zwocetta Deux observations de groupes posés au sein du site : 72 avec des Vanneaux le 9 octobre 1996, 18 avec 260 —|||l|II| 111 v V1 1111 11111 1>< >< ><1 X1 vsmmux le 18 Cassis 1997. lîï 20 - 3 - 1 Vanneau huppé Pimeüus canallus -u1||1l||lV|V VlIVl1 v1111x x XI x11 La reproduction est prouvée en 1996 avec Pobservation de 2 puni le 21 juillet 1996.A cette epoque, tous les bas- 1007 210 110 Egg. 1 $19-*-* 99 59m PRS 999019 99 93**9 C9 qui 9¤s1119¤191‘91¤991îvî19 1998 150 m s 9 95 m ëî]É`ÈÉîɧɧɧ du site vis«à-vis des Limicoles. En revanche, la poursui-· `````'```'`'`A`' 4 '```''``'```i`' ' ''`'`'`'`'`````‘ te des travaux nuit alors à leur tranquillité. De juin à octobre et février, on peut noter des bandœ dépas- En 1997 znous n'avons pas d'indices de tentative de repro- sant la centaine d'i.ndividus (avec un maxirnurn de 280 duction. le 27 septembre 1997). En 1998, un comportement territorial est noté chez 16 Par ailleurs, des individus se cantonnent surle site ( 1 couple individus observés le 14 juin. en avril-mai 1996, l couple et 1 adulte en juin 1998) sans que nous ayons pu en prouver la reproduction effective. Grand gravelot Chdfûdfl-US hùzticula Tournepierre à collier Arenaria interpres IV v VI v11 vm IX x n X11 EE 1 -È-Wu 111 IV v | VI vu vnu IX x XI xu w Il-HEI 1999 -ll-_lll 19118 - 3 1 É- 19 1991 1 9 —§§— ____44__V L'exondation du bassin sud-est en septembre 1997, 1998 I M`i'i'l'i `j``" î W `i`i` Z `i`i`i` I ` intervenue en période de forte intensité migratoire, a per- Les quelques observations réalisées sont imputables aux L'AVOCE1TE 1998 · 22 (1-2) 6 Intérêt ornithologique dela station d'èpuration de Ouend - Fort-Mahon
migrations pré et post—nuptia1es. Les eiïectifs observés sont toujours anecdotiques au regard des stationnements observés en d’autres lieux Bécasseau cocorlî Calidrzlsferrugînea de la plaine maritime picarde lors des passages. Une seule observation, intervenue lots de la mise en assec du bassin sud-est en En d'été 97 (fm aofztfdébut sep~ Barge à queue noire Limosa limosa ternbre) : 6 ind. le 13 septembre. -IlI1II1I 11 1 III 111 W1 IKIIZIIEI ><·· 19999999 99 9991 911919 091111919 GIPÈTU 1997 1 ma',} i9i.i.i9 tt ,s ' “' 'V V "‘ ‘f' nv"' ';‘ X ' ’j" 1999 l¤lllll_l F9? 110 Seule la migration pré-nuptiale a pu être perçue à oe jour. 1991 21 3 -- Chevalier gambette Trfnga totamzs Toutes les observations ont été réalisées alors qu'1.111 ou plusieurs bassins étaient en assec. Un groupe important 'V V n V" V"' m X X' X" 9911191919 13 9991991919 1997 1 110 individus. 1 _—K1—___ 1997 Bèjaeeseu 1111111119 991*191*19 19=111==111~1 1999IlEIlIIEI_ 1 I 1 11 m gv v v1 vu vm ix x Noté de lin mars à mi-novembre, avec des eiïectifs 1996 3 lÉTlOCl.CS(€S EI U1`]. lOl.`S du PZSSHQC pOSÈ·I1l.lptl2ll a91;i;;ï ls· 9;; 1··1'‘r'111a1 11991. de 45 1119191999 19 9 1911191 19911. 1999 Chevalier ar quîn Tringa my thmpus Observé essentiellement lors du passage post—»nuptial, de Exceptionnel : 3 le 13 septembre 1997. juillet à octobre. Chevalier aboyeur Tringa nebularia Bécasseau de 'Iëm.mî11cl< Calidris tenzmfnckii Deux observations lors du passage pr-nuptial de cette 'V V n V" V"' 'X X m X" ··=99褷·= 19911 Communc = 219 5 mai 19961 1 îvdîvîdv le 26 avril 1998. 1991 4 I 12 -El-. C b ml È _, H H h pu *998 I-- * I-.- 1 OII1 3 Il V3I'1€ I OHMIC US gîlüx Mêmes remarques que pour le Chevalier gambette. num 11/ v v1 1/11 1/111 1>< EEE M91111111111-1 119 12 individus 19 zo 51111191 1997. 19911 ë%aîi§.îiï;ïiïïê 212ë1§2;2j;îï;1 §î§îlî§îîî§î§î§ 1 —_—$_-—- gg as 10 23 1 - Chevalier sylvain Tringa glareola 9 9 1998 2 1 1 .,_..._._._._ , _._._ , ..._._.,.. . ,._.... _ ,._,_ -“nm V VI VV VV] lx XV 1,9 (:01Tlb 1-.e11111 991 flégüllèfëmëûî présent, S8\.J.i_3L1 cp eur [EEE de 1'hiver (1'observanon de février 1998 étant réalzsee en 1997 1 - 1 fin du mois), avec un maximum lors des migrations 1998 prénupüale (mars à mai) et pomuptsiale üuület à septembre). Régulièrement noté en petit nombre (1 à 6 individus) lors Courlis cendré Num.em'us arquata du passage post-nuptial, entre le 20 juillet et la lin-sep- tembre, avec une fréquence maximale en aoû.tfsep— uv v VI vu vin IX n xi m tcmbm 1999 9 _- 1 — 12 III 1997 _" 1 -§ _·__ 1 Chevalier guîguette Actimle hypoleucos 1998 IV V VI VV Vm m X XI XV La lîîéquentation du site par le Coueüs cendré est aes 1-1-191- 1996 81111-1 9- 1991 m 1 ____ÀV_ __ __·__ _ _______ C H H N _ Ph pas 1998 --_ 1 our 9 cor eu umemus aeo N V VI VH WI lx X xl x" Èiârë) 1;1itàÉ:t1c;1ès9d?es deux passages. Maximum observé : 35 19911 _¤-E—-III 19111 _-- 1 —- *998 - nm-. L‘Av'©€ETTE 1995- 2211-21 il Intérêt ornithologique de ta station d'ÉDU|’âll¤l'| de Quand - Fon-Mahon
Chevalier culblanc Tringa ochropus Le Goéland oendré est observé principalement sur les berges où il s'adonne à des activités de confort (toilette, sommeil). IV V VI VII VIII IX X XI XII Sa présence sur le site est plus fréquente que le tableau 1996 - 3 ci-dessus peut le laisser croire. Les effectif; importants SOUL 1997 _ 1 généralement notés à l'occasion de marées de fort coef- 1998 2 3 1 ticient, qui incitent les Laridés à quitter la baie d'Authie. Noté de juin à août, en tout petit nombre (maximum de Goéland argenté Lanta argentams 3 individus). I1 |11Iu1|1v°v mavn vu: ux x X1 Xll Bécassine cles trmrais Galffmztgo gallirtago 199Bl I _ I IV v V1 vu m tx x —@‘ ,- I—I»1—1-·I—I—,-~....., lg; . ,..i .: 199al I |1so|12¤| |2s0| I 1 100 1 . ,1 1996 1 . .,.....· .,.... 1997 7 - 3 Mêmes commentaires que pour le Goéland cendré. 1991 III Goéland ma1"l.¤ Larus }?IG’T'£•?IUS Présence occasionnelle, en petit nombre. _ _ |t |s1|ut|1vIv‘v1 VHIVIIIIIXIXIXI x11 Mouette mélanoeéphale Larus malanocephalus Une seule mention de cette œpèce peu abondante en Picar- 1997 rf die : l adulte le 21 iuillet 1996. 199a I 1 I s I 1 I Mouette pygmée Larue mt'rcutu.s Il n'est présent qu'occasion.nellement sur le site. uv v V1 vu vnu IX n xt xu Goèrand imm Lam;3_f1;3cr;3 lg? .--.~.·. —--· i Ã?-i—ï¥È È L I 1 I u I III IV I v Vl v1I | Vlll IX X XI XII 1991; "1 '‘'' W 70 î 5 3 1 r;1;;ï;;;î; 11;îïîësj *996 ê .a.a ia ..a»v9vv.. 9 »·a. ^ —lll ' ‘ " ' ' 1997 ·i;;;j_ii;l;i ;2;i3ii.;;;§;; I -I— 65 — Un article relatifà l`in1portance des stationnernents pré- 1998 I I 27 I 6 I nuptiaux exceptionnels observés en 1997 détaille et commente les caractéristiques de la halte migratoire Présence occasionnelle, lors des périodes migratoires. survenue cette année (en préparation). En résurné, on retien- tl ra que la station peut présenter une attractivité excep~ Sterne caugek Stamm SCUIdUI·C€?1S'£·S tionnellc pour la Mouette pygmée lors du passage prin- Quelques rares observations printanières ou estivales :4 tanier, le maximum de 3500 individus observés en avril en avril 1996, 4 le 28 juin 1998. 1998 constituant un effectif record à l'écl1el.le nationale pour la migration prénuptiale. La régularité de cette Sterne pierregari.n Starrm Fzirundo attractivité pourra être confirmée ou iniîrmée par la Les 5 individus notés le 5 septembre 1998 salimentaient poursuite du suivi du site. sur les bassins à la manière des Guifettes, en "cueiIlant" leurs proies du bout du bec, à la surface de 1'eau. Mouette rieuse Larue ridibundus Guifette noire Chlidonias mlger tv v VI vu vnu IX x xt xn 1996 120 Ill ----- _ ' I " I "' I 'V I V I V* I V" V"' 'X X X' X" 1997 1%- E-“ 35 . 1996là .'...i 2 .i.i È §.`.È?ÉÉéÉ;Èë 27 __! 1998 200 100 E 1000 +500 êî§ÉÉQÃÉ;ëg§ê 1992 1îÉî;Éïïïî ‘ 2° 2* 2° W. W,. M 1998 I 190 êëêâàâîiîïliiglr Non recensée systématiquement avec précision, cette espè- ce est surtout présente au printemps et en été, période Les effectifs observés lots du passage post-nuptial placent pendant laquelle elle s'alimente parfois activement sur les le site parmi les haltes migratoires du littoral picard les bassins. plus prisées par l'espéce. Goéland cendré Larus cames Guîfette moustac Ch£:`d0m`¢1s}:yb:·id1z.s Deux individus sont observés le 24 mai 1997, partielle- W V V, W m lx X m XI, ment en plumage nuptial. .‘î?E =——-_IEI__ lâ _ -- 310 1998 "° 35 lo - I3 UAVDCETTE 19QB · 2211-21 8 Intérêt ornithologique dela station d'épurat1or1 de Ctoend- Fort~Mahon
CONCLUSION Un dialogue permanent entre les gestionnaires de l'équi- pement et des spécialistes des exigences de l'avifaune per- La station d'épuration par lagunage des eaux uséœ de Quend mettrait peut-être de conduire d'autres actions suscep- et Fort-Mahon (80) oiîre des potentialités d'accueil tibles d‘augmenter encore l'intérêt ornithologique du remarquables pour IOUI un cortège d'espèces d'oiseaux site. A cet égard, il serait intéressant de développer des d'eau : Grébes (Grèbe à cou noir, principalement), échanges avec les gestionnaires de la station d’épuration Canards de surface (Tadorne de Belon et Canards sou- par lagunage de Rochefort (17), laquelle a acquis une répu- chets, essentiellement) et plongeurs (Fuligules milouin, tation nationale compte tenu de l'irnportance des sta- morillon et milouinan notamment), Laridés (comme la tionnements d'oiseaux d'eau observés. Mouette pygmée). Le maintien de l'attractivité de la En dehors des oiseaux d'eau, d'autres propositions peu- station vis à vis des oiseaux d'eau passe par la pemianence vent être formulées. Ainsi, le maintien d'assez nom- de la tranquillité qu'elle leuroi`1i·e.L'at1g1·r1entation des capa- breuses prairies périphériques et le déclin général de la cités d'accueil du site nécessiterait que quelques amé- Chouette chevêcheArhene nocrua (entendue cependant nagements y soient eiîectués. depuis la station) plaident, par exemple, pour la planta- tion, en limite du site, de Saules qui pourraient être Pour l'hivernage et les haltes migratoires (en particulier, post- conduits en têtards et oiîrir ainsi, à terme, au petit rapa- nuptiale), il serait bienvenu de renforcer 1'écran visuel ce nocturne menacé des sites de nidiiication. Une telle que constituent les haies périphériques au site. En concer- plantation serait également intéressante sur le plan pay- tati n avec les chasseurs et leurs organisations, il serait sou- sager en reconstituant localement ur1 paysage tradition- haiiiable de créer de surcroît autour de la station une zone nel (et menacé) du Marquenterre. tampon non chassée. Pour l'instant, il semblerait que 1'on assiste plutôt à un phénomène dintensiiication de la chas- Enfin, en terme de compréhension de l'utilisation du site se en périphérie du site avec, par exemple, la remise en ser- par l'avifaune, des investigations plus systématiques ou vice accru d“une hutte située au sud de la station. Mais c'est complémentaires pourraient être conduites : probablement pour la reproduction des oiseaux que les amé- - comptages réguliers, tous les quinze jours, voire chaque liorations les plus importantes pourraient être apportées. décade 5 Sur le principe, il serait intéressant : — une étude plus précise de l'exploitation du site par — de renforcer la végétation des berges des bassins afin d'of- quelques œpèoes représmtatives du site, telles que les Cygnes ii·ir de meilleures conditions pour l'irnplantation des nids. tuberculés, les Canards souchets, les Foulques macroules, Canards et Grèbes pourraient en tirer parti. Une des par la réalisation de budgets d'activité permettant de mesu- solutions les plus simples consisterait à stopper la fauche rer l'évolution des comportements des oiseaux, lesquels de la végétation des berges en période de reproduction. Une s'adaptent aux modifications du milieu. Ainsi, à titre intervention complémentaire, peut-être beaucoup plus dit- d'exemple, l'augmentation du comportement de brou- ficile à mettre en oeuvre, consisterait à y planter des Hélo- tage/pâturage sur pieds observée chez les Cygnes et les phytes (Roseaux Phragmàcs auszralis et Massettes Yjgpha hd Foulques au cours de l'automne traduit selon toute vrai- folia) aün de renforcer la ceinture de végétation ripariale 5 semblance un relatif épuisement des ressources alimen- - de procéder à l'installation de radeaux flottants, qui pour- taires aquatiques. Elle est en tout cas concomitante avec raient être attractifs pour les Grébes à cou noir, la chute de leurs eüectifs sur le site. - de créer quelques zones favorables à la nidification de Globalement, les ressources alimentaires oiïertes par le Limicoles (Huitriers,Avocettes, Gravelots) en apportant site pourraient également être étudiées de plus près. des matériaux ültrants (sable coquillier et/ou mélange de sable et de galets, par exemple) sur quelques secteurs actuel- AVERTISSEMENT lement enherbés. Enfin, ur1e meilleure valorisation pédagogique pourrait L‘attention du lecteur est attirée sur la nécessité de res- étre engagée sur le site à la condition qu'elle ne génère pas pecter scrupuleusement l'ir1terdiction de pénétrer au de dérangements significatifs. Deux conditions sem- sein du site. blent s'imposer pour y parvenir : - un encadrement strict des groupes de visiteurs par un REMERCIEMENTS animateur 5 - l'installation d'un ou deux équipements légers pour l'ob- ]e tiens à remercier : servation à distance. Un ou deux miradors pourraient être Monsieur BOUDEVILLE, maire de Quend, ancien construits. Il conviendrait, dans cette éventualité, de président du Syndicat intercommunal d'assainissement veiller avec une attention particulière à leur intégration de Quend et Fort-Mahon, qui, à ce titre, a bien voulu me paysagère dans le site car les bas-champs de la baie recevoir et m'accorder une autorisation pour réaliser d'Authie constituent une entité paysagère de qualité et d‘une des observations au sein du site 5 grande sensibilité. Michaë GUERVILIE et]énôme MOUTON, pourles obser- Bien entendu, il convient de vérifier la faisabilité de l'en- vations qu’ils ont bien voulu me transmettre en vue de pro- semble des aménagements proposés (lesquels restent à duire une synthèse aussi documentée que possible 5 préciser) au regard de leur compatibilité avec les contraintes Sébastien MONCOMBLE, pour les informations qu'il d'exploitation du site, dont la vocation première d’épu- m'a communiquées et l'intérêt porté au maintien de la tran- ration des eaux ne peut être oubliée. quillité du site au bénéfice des oiseaux d'eau. L'AVOCE`|'|'E 1998 - 22 (1-2) 9 Intérêt ornithologique dela station d’épuration de Quend - Fort-Mahon
DONNEES SUR LE REGIME ALIMENTAIRE DU G U EPI ER D'EU RO PE Merops apraster DAN S L’AI SN E par Peter IVIORONVALLE Les données sur le régime alimentaire du Guêpier d’Eu- rope sont rares en dehors de ses sites habituels de nidi- lication abondante : surtout en région méridionale pour la France, et pour 1’Europe les pays du Sud-Est et ceux du tour de la Méditerranée. Ayant eu l’occasion de récupérer des restes alimentaires de cet oiseau, ce sont les _ _ résultats de leur analyse que nous présentons ici. QQ? R v É 'i'i°·· X _ rl , t` EQ PROVENANCE DES RESTES ALIMENTAIRES \_ À C’est le 2 mai 1993,1ors d’une opération de retalutage Xi iii! mn de restaurer un site de nidiiication occupé l’année pré- R il ` cédente à Parfondru dans l’Aisne que nous avons récu- `\ péré le fond de deux nids. Ces deux terriers étaient situés a moins d’un mètre l’un de l’autre et les restes obte- nus, tapis informe garnissant le fond des trous, correspondent à priori et principalement aux reliefs du nourrissage des pulli. BIOTOPE DE NIDIFICATION Il s’agit d’un massif boisé où prédominent les feuillus Bombus Iucorum et Bombus Iapiklarius) avec 474 élé- (Chênes, Bouleaux, Sorbiers...) avec tout de même ments (soit 62,7% du total des restes). quelques conifères (Pins notamment). Viennent ensuite des individus du genre Apis avec 84 pièces L’occupation du sol n’est pas homogène mais au contrai- (soit 1 1% du total des pièces) sans que la détermination re caractérisée par l’existence de nombreuses clairières spécifique soit possible et sans preuve qu’il s’agisse d’in— sableuses où abondent Genêts Gcnisra sp. et Bruyères Erica dividus d’apiculture. sp. concourant à donner un aspect clairsemé à cette Puis on trouve des individus des genresVespula (Guêpes) forêt. etVespa (Frelons) dans la famille desVespidae avec res- pectivement 57 (7,5%) et 16 (2,1%) des pièces identi- RÉGIME ALIMENTAIRE DES JEUNES OISEAUX üées.A ces données s’ajoutent 125 éléments (16,5%) non identifiés car détériorés mais provenant avec certitude d’Hy¤ Méthodes : ménoptères. Les restes des proies délaissées dans les nids et les FLII1- nels ont tout d’abord été triés pour en extraire le sable et DISCUSSION les racines mêlés aux restes chitineux et membraneux alors que dans le même temps se mettait en plaœ une collection ll faut tout d’abord noter qu’une seule catégorie d’insectes de référence à des fins de détermination par prélèvement (ordre des Hyménoptères) a été découverte pamui les restes des ailes et des pattes de divers insectes récoltés ici et là. alimentaires présents dans les tunnels d’accès et les nids. Les genres auxquels appartenaient ces proies ont été déter- Ce résultat est en accord avec ceux obtenus par CHRIS- minés grâce à l’ouvrage de M. CHINERY (1985), la déter- TOF (1990) puisque ce dernier note que "les Hyménoptères mination spécifique a été eüectuée quand elle était évi- sont capturés en grand nombre durant l’élevage des dente. Un second tri a pemais d’isoler les centaines de rœtes jeunes, les espèces les plus couramment prélevées étant alimentaire selon leurs catégories (ailes, pattes, pièces chi- les abeilles, les guêpes et les bourdons.” Il est d’ailleurs rineuses du corps...). L’analyse a enfin été effectuée par habituel que les poussins de Guêpiers soient nourris avec comparaisons des mesures, couleurs et formes des dif- des proies de grosses tailles, l’eliicacité du nourrissage s’en férents éléments triés avec la collection de référence. trouvant ainsi améliorée et les gros hyménoptères Résultats : comme les Bourdons sont des proies fréquemment 756 pièces d’insectes ont été isolées et elles correspon- trouvées dans les restes obtenus aux nids (CRAMP dent toutes à des Hyménoptères. Pamai ces pièm on trou- 1985). ve une très grande proportion d’Apoïdes du genre Bom- Il est par ailleurs relativement étonnant de n’avoir bus (Bourdons d’au moins deux espèces, à savoir retrouvé aucun lépidoptère ni coléoptére compte tenu L'AVOCE`I'I'E 1998 · 22 (1-2) 'IO Régime alimentaire du Guépier d'Eur0pe dans |'Aisne
perchoir utilisé par les adultes reproducteurs dans la colo- Répâflltlûn (188 dlf`fê|'ê|'I1ZS HymêI‘IOplZèl'êS nie aujourd’hui disparue de Montceau-le-Vaast (là enco- entrant dans le régime alimentaire F0 daïàs lc ëêpartsiiiîgt <îâi1’Ȥ~·;) ïmbïc êtrî la Sçvlç · · · r autre onnee pour a 1C21' e. site e cette co orne etait des jeunes Guepœrs d Europe des talus d’un à deux mètres de haut, restes de travaux 100 % aes proies pour la réalisation d’un aérodrome et situé dans une plai- 0° ne céréalière. Cette analyse a pCfI'1’1iS d’identiiier: °° N = 756 - 1 élytre de Coléoptère Buprestidé (Agrilus pannoni- 70 cus ?) ; 00 y - 1 élytre de Coléoptère Carabidae Poecidus sp. ; 50 - 1Vœpidae (guêpe) et de nombreuxApoïdae (Bourdons), 40 apparemment d’une seule espèce (Bombus sp.) (déter- 00 minations C. BRUNEL). 20 Ces données trop partielles (moins de 10 pelotes) ne nous 10 permettent malheureusement pas de comparer de maniè- 0 à Iuumnulummm re significative le régime alimentaire des adultes à celui _ des jeunes mais indique tout de même une très forte ré- Ap°'dES‘ game Bombus (Bowdons) dation sur les Apoïdae du genre Bombus , que ce soit pibour - Apoldesl game Apls (/lbelllesi l’alimentation des adultes ou pour celle des jeunes. On peut remarquer l’absence de restes d’Odonates Vespidae, genre Vespula (Guépes) (Libellules) qui fournissent une part importante des proies du Guêpier d’Europe dans ses sites méridionaux E V00Pld00· 900*0 l/0000 <Ft€¤¤¤S> (surtout en été, mai, juin, juillet) mais aussi dans les colo- .:,:;.:§m$s i _ _ i nies plus septentrionales. Ces insectes dont les restes, en Hym€n°ptèœS 'ndéœrmmes particulier les ailes très dures sont résistantes à la dégra- dation sont pourtant présentes dans nos régions même si les densités sont bien moins élevées que plus au Sud notamment du biotope particulièrement favorable ont et elles sont généralement apportées entières aux nids été trouvés les restes analysés pour ces insectes. Ceci dit, (SCHUMANN in CRAMP 1985) . Peut on y voirlà une et comme l’indique A. CHRIST OF les lépidoptères sont fonne d’adaptation des oiseaux reproducteurs très au nord consommés avec les ailes (même par les jeunes oiseaux) de leur aire de répartition? et les éventuelles ailes perdues "lors de l’achemine- ment des papillons jusqu’aux poussins doivent être Il serait intéressant pour répondre aux dilîérentes ques- récupérés juste après l’envol du fait de leur grande fra- tions posées par ces premières données sur l’alimentation gilité", chose qui n’a pas été réalisée ici puisque près de du guêpier d’Europe loin de ses sites habituels de repro- 10 mois se sont écoulés entre la dernière occupation des duction d’analyser un plus grand nombre de pelotes ce terriers (été 1992) et la récolte des restes alimentaires (prin- qui nous permettrait de juger d’éventuelles dilîérences temps 1993). de régime alimentaire. Notons enfin, à propos de l’irnportante proportion du genre Bombus qui représente près de 63% du total et REMERCIEMENTS plus de 75% des pièces déterminées au sein des Hymé- noptères que CHRISTOF (1990) constate :"les adultes Tous nos remerciemens à X. COMM.ECY pour les consomment en général les petites espèces (Vespula, résultats des analyses de pelotes qu’il a bien voulu nous Apis) comparées à celles qu’ils distribuent à leurs pous- communiquer et pour la relecture critique de cette note. sins (Bombus) sans doute parce que les grosses espèces sont plus nourrissantes que les jeunes". Ceci explique- BIBLIOGRAPHIE rait en partie la disproportion constatée entre les diiïé- mms group;-:5 d’hyméu0ptèr·¢5 gang pour autant ¤égli· •CHINERY M. (1985) : Les insectes d’Europe Multiguide natu- gci- les faits suivants ; re. Elsevier Sequoia Paris-Bruxelles. 380 p. - les appendices (ailes, pattes) et pièces thoraciques ou ' (1985) m‘°bî"lS°f‘h°W0“°m P0]°0”ü0V°l·NO"f“ü abdominales du genre Bombus sont de taille nettement Umvmuy P'°SS> 0><f<·ii* N°wYÉdÈ· i _ Supérieure à Celles dcs aumzs gmupcs idcnüüés (APE et ÉÉRISTOF A (1990) ..1;: Guepier d Europe Collection nature. Vespula notamment) et donc d’une plus grande résis- p' tance aux dégradations 5 - les représentants du genre Bombus sont peut—être tout simplement très bien représentés sur le site de nidiüca- tion d’où leur abondance dans les restes alimentaires des jeunes, les Guêpiers d’Europe sachant se montrer par- ticulièrement opportunistes dans le choix de leurs espèces proies (d’après CRAMP et al. 1985). Une analyse de quelques pelotes découvertes par X. COM- M.ECY et YÈ CORBEAU le 28 mai 1985 au pied d’un UAVOCEITE 1998 - 22 (1-2) 11 Régime alimentaire du Guêpier d’Europe dans l'Alsne
RECENSEMENT DES CHOUE I IES EFFRAIES Tyto Alba DANS 1 74 EG LIS ES PROS PECTE ES EN PICARDIE PENDANT L'ETE 1 996 \ par Romain LEGRAND Q \ ~« 'IINTRODUCTION > I..a C.M.N.F. (Coordination Mammalogique du nord \ de la France) a organisé durant l’été 1996 une recherche ç' \ ¥__ de colonies de Chauve-souris dans les trois départements _' /~_ / picards. Il s’agissait de prospecter les combles de bâtiments î publics oommunaux (église, mairie, école, château, ruines,.) , dont l’accès nous était autorisé. Ces prospections ont été ` i réalisées le jour. Les confirmations de présence de colonies Q is ont été faites de nuit à l’aide de détecteurs à ultrasons. Ces travaux peuvent intéresser les ornithologues puisque nous découverte de pelotes de rejection à proximité des édi- étions amenés de jour comme de nuit à contacter occa- üoes). Les objectifs n’étant pas l’étude de oes oiseaux, sionnellement certains rapaces nocturnes. les différents prospecteurs ont obtenu des données plus C’est dans ce cadre que nous avons pu recueillir des infor- ou moins hétérogènes; ils ont aussi noté lorsque cela était mations sur la Chouette effraie, rapace nocturne qui niche possible si le clocher était grillage ou non. 137 églises ont habituellement dans ce type de bâtiments. Cette note a ainsi livré des informations. pour objet de faire le bilan des données recueillies, elle apporte des éléments d’informations récents sur la répar- RÉSULTATS tition de cette espèce dont le statut est régionalement mal connu et se justifie par le nombre restreint d’articles sur Les indices : cette espèce dans notre région (ROYER 1995). SOMME (80) : Prospections R. LEGRAND et R. TPHESSET. Dans 60 églises prospectées (53 visitées) MÉTHODOLOGIE sur les secteurs concernés, 11 données de Chouette eliiaie (18,3%) ont été recueillies dont 5 preuves de présen- Des secteurs bien définis ont été prospectés : des zones ce récente. linéaires pour la Somme (vallées de la Somme de Cayeux-sur-mer à Ceiisy et du Liger) et des secteurs plus SOMME L|G ER concentrés pour l’Oise (Beauvaisis) et l’Aisne (Laonnois) Données anciennes: 6 ainsi que quelques localités éparses à proximité de ces Pglotgg 3 secteurs. Les zones de prospection ont été choisies Récits 2 pour leurs particularités paysagères favorables aux chi- Cëfîëi/FES 1 roptères (Doc 1 — carte en annexe).Ainsi la vallée de la Données l'ꢀnî€S = 4 1 Somme est caractérisée par des fonds humides avec étangs pelotes 2 1 et pâtures, bordée de coteaux calcaires abrupts boisés ou Récits 1 non rejoignant des plateaux cultivés. Le Beauvaisis est Adultes 1 plus diversifié puisqu’on y trouve au nord des plateaux T°teI / nb diegüses pmspeetées 10/57 01/03 cultivés, au centre de petites vallées verdoyantes (Thé- rain), issues de bocages (Pays de Bray) et rejoignant un OISE (60) : Prospections A. LEROY et C. ROOSE. continuum forestier et bocager. Le Laonnois est lui Dans 81 égiises visitées surles secteurs concemés,31 don- plus homogène avec un paysage essentiellement fores- nées de Chouette effraie (38,3%) ont été recueillies tier (Forêt de Saint Gobain) et bocager. dont 17 preuves de présence récente. Pour simplifier nos analyses, nous nous bornerons à livrer des indications qui seront relatives aux églises. Données anciennes : 7 Les indices découverts prouvant la présence récente Pelotes 6 (au plus , une année) ou passée (plus d’une année) de la Cedel/lee l Chouette efiiaie sont essentiellement la découverte de pelotes D¤¤¤ê¢$ |'ꢀ¤î€$ 1 17 de rejection, de cadavres, de couvées, les récits des habi- Peleles 10 tants, l’éooute d’un animal la nuit et l’observation de rapaces CedeY'es 1 en vol. Les 174 églises visitées ont livré des informations îàïxees î plus ou moins homogènes, seules 7 n’ont pas été visitées . . . . Donnees indeterminees: 7 par nous mais pour celles C1 des 1nd1ces ont tout de même pu être relevés (récits des habitants, écoute, -I-om! / nb d eghses pmspectœs 31/81 L'AVOCE`|"TE 1998 - 22 (1-2) 12 Recensement de chouettes effraies dans 174 églises picardes en 1996
AISNE (02) : Prospections D. PIGNON. due à une plus faible accessibilité des églises de la Dans 33 églises visitées sur les secteurs concernés, 8 don- Somme puisque 43,9 % de ces églises permettent l’en— nées de Chouette effraie (24,2%) ont été recueillies trée d’EHraies contre 44,4 % dans l’©ise. De plus, l’est dont 2 preuves de présence récente (doc. 4). du département de la Somme qui, suite aux reconstructions d’aprèslaguerre1914-1918,possède des églises troprécentes Dennêes aneîennee = 1 pourêue favorables auxeüîaies (SAINT GIRONS &MAR- Recits 1 TIN 1973) n’a pas été prospectés. D’autres causes sem- Dennêee récentes = 2 bleraient donc intervenir. Adultes 2 Les milieux de la vallée de la Somme ne seraient pas favo- Données indéterminées : 5 rables à l’Efiî·aie? L’espèce ùéquente essentiellement Total l nb d’ég|ises prospectées 08/33 des milieux Ouverts 2 Champs cultivés, haies, vergers, marais ; elle évite par contre les forêts et les bosquets touiï Au total : Sur 174 églises prospectées, 50 preuves de pré- fus (ROYER in COMMECY coord. 1995). Ces milieux sence (28,7%) ont été recueillies dont la moitié est ouverts sont pourtant présents dans ce secteur. La qua- récente. lité des milieux de la Somme ne serait—elle pas su1îisan— I te pour fournir les ressources alimentaires à l’espèce? Mal- EE°E°E‘1°N P 'ND'SES DE SHOUEEE EEEENE SUR LES heureusement cette interrogation pourrait suverer exacte 174 EGLISES PICARDES PROSPECTEES puisque le nombre de colonies et le nombre d’espèces de Anciens ( 74) /1U¤U/1 ( 724) nsœns , ;,,d;œ, Chauve-souris détectées dans les mêmes secteurs à la même Récefwts (24) Ind. (12) gî§a’Ef§Qfé8d;lg;’;’;î:t8· époque dans ces trois départements sont en concor- ,,,,,,,4 Anas", , 1,,,;;,,,,, dg ,,,sss,,œ dance avec les résultats obtenus pour la Chouette eiîîaie. I d’au moins 2 ans. ~ ' °ù "EEE E5! Colonies de Chauves-Souris Auwn =AU¤Un îndfee Nb Nb/communes prospectées dé°°"v°"‘ ‘ Somme 7 14 % Ainsien 1996, on peut alîirmer que pourles secteurs concer- Otss 17 21·8 % nés au moins 7,4 % des églises prospectées étaient û·é- ^lS'1° 7 19·4 % quentées dans l’Oise (6 couples) contre au moins 6,1 % Espèsss de (;hauvss-3sw·;s dans l’A1sne (2 couples) et au moins 5 la Somme Nb Nb/communes prospectées (3 couples). Le moment des prospections laisse suppo- Somme 2 4 % ser qu’il s’agit ainsi de sites de reproduction. oise 5 6_4 % Aisne 6 16, 7% L’eng·ri1lagement des églises : On constate que dans _ la plupart des églises, les pigeons domestiques constituent |nd'°° de °h°uEuES un véritable problème, une gêne indiscutable à laquelle Nb Nb/SQHSSS prospectées les communes remédient de plus en plus par la pose de S?mm° 11 18*3 ff grillages. Ainsi, il convient de signaler qu’une grande par- îise 17 383 É . , . , . . lsne 7 24,2 A ne des eglises est desormais sans acces pour les Chouettes eüîaies. Sur la base des 137 églises visitées, il apparaît qu’une sur deux est grillagée. A noter que la forte accessibilité des églises de l’Aisne (78,8 %) s’oppose à une ùéquentation relativement ACCESSIBILITÉ DES 137 ÉGUSES PICARDES VISITÉES faible des églises (24,2 %). La présence de milieux plus . forœtiers dans ce secteur pourrait expliquer une lus faible _ _ Fame, (72) Gti//agé (53) représentation de l’EfEraie dans cette zone. P N°n gn//age 172) '____l·:· î www Concernant les sites où des traces anciennes de présen- 1i'i:':‘:’ 1 ce ont été relevées et pour lesquelles nous avons pu déterminer l’accessibilité, pour 11 cas, 6 églises étaient aujourd’hui grillagées. Certaines poses de grillages sem- blent avoir contraint l’animal à nicher ailleurs et dans tous les cas la liaison de cause à eEets semble évidente. ll exis- Analyse : La différence entre le nombre de traces de te aussi quelques cas où l’animal a du être enfermé ou a Chouettes eiïraies recueillies entre les trois départe- pu rejoindre son nid sans pouvoir ressortir, ainsi deux ments est flagrante. Ainsi si 38,3 % des églises prospec- cadavres ont été découverts dans deux communes où des tées dans l’Oise sont ou ont été occupées il n’y a que grillages sont actuellement posés. Par contre 5 églises avec 24,2 % dans l’Aisne et 18,3 % dans la Somme (différence naces anciennœ ne sont pas grillagées 5 il y a donc eu aban- signiücative et non due au hasard entre la Somme et l’Oi- don du site et/ou mort des animaux (les Chouettes sont se /U/ > 1,96 (a = 0,05).A titre de comparaison, pour 700 très souvent victimes de la circulation automobile) sans clochers prospectés en Alsace-Lorraine, 37 % d’entre eux que nous en sachions les raisons. Il est d’ailleurs regret- sont fréquentés plus ou moins régulièrement pour la repro- table que nous n’ayons pas réussi à déterminer l’acces- duction, (MULLER inYEATMAN-BERTHELOT & sibilité de plus d’édiiiœs. Ia lutte contre les Pigeons domes- ]ARRY 1994). tiques destructeurs de ces bâtiments a des répercussions La différence observée entre la Somme et l’Oise n’est pas indéniables et concourt à la raréfaction des Effraies UAVOCEITE 1998 - 22 (1-2) 13 Recensement de chouettes effraies dans 174 églises picardes en 1996
comme des espèces de Chauves-souris occupant ces REMERCIEMENTS lieux puisque 65 clochers sur 174 sont désormais plus ou moins sans accès. Le cas n’est d’ailleurs pas unique A la C.M.N.F. pour son esprit d’échange et de collabo- puisque près de 50 % des 700 clochers prospectés enA1sa- ration ainsi qu’à ses partenaires financiers (Conseil ve—Lorraine restent inoccupés dont un grand nombre en Régional de Picardie et D.I.R.E.N. Picardie) qui ont sou- raison de la fermeture des accès (MULLER in BAUD— tenu le programme d’étude 1995-1996 sur les Chauves- \VIN, GENOT et MULLER 1995). souris en Picardie; aux Maires et aux acteurs locaux des communes visitées; à A. Leroy, D. Pignon, C. Roose et CONCLUSIONS R.Thiesset pour m’avoir communiqué leurs observations de Chouettes eiïraies lors de leurs prospections de La Chouette effraie est plus fréquente dans les églises de Chauves-souris, à\/É Bawedin, P. Carruette, X. Commecy, l’Oise et de l’Aisne que de la Somme dans les zones concer- S. Demory, S. Dubie, L. Gavory, T. Legrand et A. nées; la qualité des milieux des deux premiers secteurs William pour les avis, ajouts et corrections qu’ils ont bien y semble plus favorables. Il ne s’agit toutefois que d’une voulu apporter à cet article. analyse sur des portions limitées des trois départements picards, des données globales pour chacun d’ent1·e eux BIBLIOGRAPHIE seraient plus significatives. Ines menaces que fait peser la fgfnïgulrg Sys. • BAUD\VH\l H., GENOT I.-C. CIC MULLER Y. (1995) 2 Les sêlssslssls slss lsêslmssls ssslsllss Psss lsssis ssssss lss ?i‘ïîâëi?§î£‘î‘e‘î§î;.îî.‘lg.‘ÈrîJî.Éî"ê8â’À.iîrei x.cdurd.(19o5>; Plgcmls mquc d sssslslsl ls m°f"F“°¤ dcl? Pœsscmlc Atlas des Oiseaux nicheurs de Picardie (1983-1987). Picardie Natu- ds la Chvuettc effraie dans les vilïsess r>1¤¤r<lS· Uma re.Ccnt1·ale Ornithologique Piearde. Numéro epeaai de mveeerre, pose de nichoirs spéciaux Chouette eüîaie" serait donc 234 p. à envisager en Picardie, en particulier en des endroits où • SAINT GIRON M-C M MARTIN C- (1973) ¤A<l8P¤¤ü9¤ du t§gî— sss ssi sllsssssl slss sgllsss ssl lls slslsslsss Ds l⧒§."lî‘.î§â‘.îî.îîîî`.î§Sa’;..°§‘îè".ï.l'î.§.‘ië°.î’î.îê%⧑î£;.‘.“.î.‘àî°iâî.îî‘%L’âî§ telles operations fonctionnent en eiïet tres bien en Alsa- 954 20 ce où les églises SODI en grande majorité grillagèes Z , MULLER y 2 Chouette cüîraîc in YFATMAN_BElz'FI-IELO'I` D_ plus de ZOO I'1lCl'10l1'S ont ainsi été posés dans le Haut-Rhin et JARRY G. (1994) - Nouvel Atlas des oiseaux nicheurs dc Fran- en une décennie (MULLER in BAUDWHQ, GENQT ce 1985-1989. Paris, Société Omithologique dc France. 775 p. et MULLER 1995). OISE 1 996 (A. LEROY, C. ROOSEI COMMUNE INDICE DE PRESENCE GRILLAGE REMAROUE __l}bbecourt Pelotes anciennes 7 Achy Nul 7 Effraie retrouvée morte en 1993 Allonne Pelotes anciennes Partiel Au neil Nul 7 Auteil Nul Oui Aux Marais Nul _ _ 7 îailleul sur Thérain Pelotes __ _ 7 ___ __ Beauvais: ND __' E E H Ntn__ Non- _ _ H Beauvais: Marissel Nul Non Beauvais : St Etienne Nul Non Beauvais: St Just des Marais Nul ____ Oui _ __ Berneuil_e_n Bray Pelotes récentes _ 7 __ Berthecourt N ul 7 __._ __.,- __ . LL Bonnières Pelotes récentes + observation d’un adulte Non __ jresles Nul __Oui _ L - . Buicourt Pelotes Non Èrnprémy N ul Oui Escames Pelotes récentes Non Espaubourg Nul Oui 1 effraie vue dans le village le 4/09/1996 Fontaine Lavaganne Nul Oui Fou • uenies Pelotes récentes Non Frocourt Pelotes récentes 7 Froissy Nul Partiel Gaudechart Nul Oui Gerberoy Pelotes anciennes + C. effraie morte Oui IJAVOCETIE 1998 - 22 (1-2) 14 Recensement de chouettes effraies dans 174 églises picardes en 1996
OISE 1996 (suite) COMMUNE INDICE DE PRESENCE GRILLAGE REMARQUE Glatigny _ Pelotes _ à Non _ .G¤*·@r¤.- .. î .-.- -... -- -. .. Grémé_vi|liers Nul___ _ Oui _ _ É Hannaches _ Pelotes récentes _ Non _ __ _ "ljanvoile _ Pelotes récentes_ __ _ Non _ Hmœwgt -__-- ,_ -- . _ . _ Haute—Epine Nul Non Vu et entendu Chouette __ __ __ effraiendans le village _ Heilles Pelotes récentes Non ____ __ +_observation de 2 adultes_avec ieune(s) _ _ _Herchies _ Nul _ _ 7 _ Hericourt sur Thérain Nul _ 7 __ _ jlermes __ Nul ___ Non __ îienc |'Evêgue Pelotes récentes + obs. d'un adulte Non 4 dont 1 jeune vus en 11/95 Hondainville Nul _ Oui La Chapelle aux Pots Pelotes récentes Non _ _gIj£pî@_s_cys Gerberoy Pelotes anciennes _ Oui _ __ __ îleuville en l-lez Nul __ Oui __ __ La Neuville St Pierre _ Nul N ____ Non _ _ La Neuville Vault_ Récit __' Non _ itiluesnel Nul Oui _ Lhéraule __ Nul __ Oui __ __ Èseille en Beauvaisis _ Nul _ Oui __ _ Martincourt Pelotes récentes Non __ __ MontreuiEur_Brèche Nul W Oui _ Montreuil sur Thérain _ Pelotes anciennes Oui __ Morvillers ____ Nul __ Partiel __ _ L/‘2¤v__ -_ .. _ î _ _ . __ <2¤1t _ . kvm St Martin Neuf _.. gui î. _ î Ponchon Nul Oui __ n B_r l} ._ . ___ Roy-Boissy Pelotes récentes Non _ + observation de 2 adultes avec ieunels) ___ _È/ll')l€$ __ _ Nul _ 7 Senantes _ Nul Oui __ ly `lîllard___ _ Pelotes Non _ Èggns __PeIotes anciennes Non __ St André Farivillers Nul _ Oui _ St Eussoye Pelotes récentes et anciennes _ Partiel _ __ __ _ St Félix _ _ Nul Oui ____ St Léger en Bray Pelotes récentes + observation d'un adulte Non _ St Paul Nul 7 St Sulpice Pelotes récentes + 3 cadavres de jeunes Partiel Vu une Chouette effraie ___ _ adulte chez un particulier _ Therdonne __ Pelotes récentes + observation d'un adulte Non _ _ Thieux Nul Non Thu sous Clermont Nul Oui Troissereux __ Nul _ 7 Villembray 7 7 C. effraie de passage régulièrement devant la mairie (pelotes retrouvées) Villers sur Auch Nul Oui Villers sur Bonnières Pelotes récentes Non Villers St Ségulcre Pelotes anciennes 7 Vrocourt Pelotes Non Wambez Nul 7 Warluis Pelotes 7 L'AVOCETl’E 1998 — 22 (1-2) 15 Recensement de chouettes effraies dans 174 églises picardes en 1996
AISNE 1996 (D. PIGNON) COMMUNE INDICE DE PRESENCE GRILLAGE REMARQUE Anizy-le-Ch_âteau_ _ Nul _ _ __ Non Bourgignonsousïnntbavin ~ _ __ _ __ ~ _ ?_ Pas d'église E Brancourt sgLÉLaonrgs_?Nul__ Non ?__ — Bric ___ ___. ___ @ ___ __ Bruyère çtMg1tl>érault _Àul _ _ _î _ Nl _ __ __ B¤¤v l¤$ C¤œv ___ _ _ __ _ . î_ X. C<¤r¤v_l¤$£~19v_ N¤ . N î. Q I Ccssièrcs_ I _ _ L _ L __ _ Ch¤_iïevQi§_ ___ N~ _ _ 0~ . î _ Château Feurdr_airL_ Pelote récente dans un grenien observation d'une C. effraie Non _ _____ _ __ _Chèrèt _ _ _E’¢Lqteâ__ ___ _? ik ___ .--- _ _. Cl1ivylcs_Etouvell_es_ ___ NL _ _ _ _ No _____ ___ _ C|¤¤v ctlhiçrre; _. ?_. . _ . i._- _ _ Et¤¤vell·==S __ _. _- ML _ .. È?- _ - - ._ E¤¤<=¤y<;9¤¤ __ _ _- . _ N9;-_ X _. _ F¤S1i€¤>s.- _ __ _._ ?¤ . î;- _î__ î Fourdrain __ __Nu;___ _? _? ___ ____ NL ___ _ Lanisçourt _ M _??_ __ î Uî _? __ ? Lavalgn Laonnois __ Nul _ _ Non _ Ligy Nul Oui Merlieux et Fouquerolles Pelote Partiel __l@linchart Nul Non Mons en Laonnois Pelotes + cadavre de ieune C. effraie Non ___M_0_ntg1vin Récit d'une présence ancienne Non __Montcll§lggs Nul Non llouvion le Wneux Nul Oui Ègïal Nul Non Parfondru Nul Non Presles et Thierry Entendu une C. effraie s'env0ler Non llgyaucort et Chailvet Pelotes + Nid Non _§t Nicolas aux bois 7 ? _$_Lgy Nul Oui \Lauchelles et Beffecourt Nul Non __\/çslud Nul Non yogggs Nul Non Wissignicourt Nul Oui L'AVOCETTE 1998 - 22 (1-2) 16 Recensement de chouettes effraies dans 174 églises picardes en 1996
SOMME 1996 (R. LEGRAND, R. THIESSET et al) COMMUNE INDICE DE PRESENCE GRILLAGE REMARQUE Àlgaevwe : St André _ Nul _ Non Eglise moderne abandonnée _ Abbevi|le:StGilles __ Nul _' 7 _ __ __ — Abbeville : St Jacgues Nul_ _ __ Oui _ __ _Abbevi||e : de Mautort _ _ Nul Oui _ _ Èbeville : ND de la Chape||e___ Nul __ Non _ Abbevillezde Rouvrog Nul _ _ _ Non _ _ __ /3I=>l>sî=.\/.îll.<i=..¤. ëërwzrs .- .. . . . - __ Ageville : St Vulfran _ Nul _ Partiel _ _ __ _ ï9œ - l* - .. ___ Belloy sur Somme Nul _ 7____ _ Èwgyjfrouville N_ul _ _ ___ Oui Cloch_er_neuf _ B@u .- _ _- _ _ - Boismont 7 non visitée, 7 Chouettes ind entendues __ pas de gelotes au gied _ rue dela Falaise à_Pinchefalise _ Cahon_Qouy 7 no_n_visitée __7 ___ _ -§¤3br¤¤ -.. - - __ _ Ca n Nul Oui 8/08/96: Couple de C. Hulotte entendu près du tunnel __ _ _ _ sur|a_route Camon/Longgtuu &v _ . ¤î,_ -,_ _ Cayeux : La Chapelle _ Nul __ Non Clocher en réfection il; _ - _ Ba -- _ Jïluerel _ Pelotes anciennes _ Oui _ _ Condé Folie _ Nul _ Oui _ _ _ in/-. - - ._ . . .. . __ Corbie : La Neuville __ Présence ancienne __ Non (X. COMMECY comm.persl __ _ _ encore nicheuse en 90 __ __ Corbie : St Colette Nul Non Le 25/07/96: Une effraie .-. ntencM l¤ _ Crouy St Pierre _ _ Nul ___ Oui _ _ __Dag1rs Nul Oui Dreuil les Amiens __ Récits anciens_ Non __ _ _ Eaucourt sur Somme Nid ancien__ L _ _ Erondelle Récit récent Non î . 9_l_¤ _ _ _ _ Flixecourt __ __ Nul___ Oui __ _ Gentelles Nul E- Non 2 couples dans le village _ (X. COMMECYE comm. gers) Glisy _ _ 7 non visitée __ 7 ___ _ G a.vîç -. _. . _ _ __ Hangest sur Somme__ Nul _ 7 _ Hautvilliers Ouville _ j non visitée __ 7 ___ Lamotte_Brebière 7 non visitée 7 La Chaussée `lîrancourt Nul _ Non _ . __ . . _. ieguesne Pelgtes récentes No_n_ L'Et0ile ___ _ ___ ~ ____ ~ Eglise brûlée _ Liercourt __ _Envo| à proximité de I'église 7 ____ _ __ _ Long Nul Non gggpré les Corps Saints Nul 7 _____, hgyelles sur mer Pelote récente a1;t_gur de I'église 7 Clocheren réfection Pendé Nul 7 Pelotes de E Crécerelle ou de Pie découvertes sur le parvis (P Carruettel Pont Rémi Nul 7 Port Ie Grand Pelote récente + récit Non Ribeaucourt 7 7 C. effraie près du côté du bois vers Fransu/ C. effraie vers Domart sur route Saigneville 7 7 Aucune pelote autour de I'église L'AVOCETTE 1998 - 22 (1-2) 17 Recensement de chouettes effraies dans 174 églises picardes en 1996
SOMME 1996 (suite) COMMUNE INDICE DE PRESENCE GRILLAGE REMARQUE Sailly Laurette Nul Non . 52î"v-!2ê<=¤- _. ___ . __ X St Firmin les Crotoy 7 non visitée 7 St Quentin en Tourmont 7 non visitée 7 —Saint Sageï___ ____ Nul _ _ Partiel _ __ _ St Valery Nul Partiel C. Hulotte entendue Quai J. d'Arc en -. ... -_- _.. . _ ai _ __St Valery: La Chagelle Nul Oui Vaire sous Corbie Pelotes anciennes Non Pelote découverte dans comble __ _ _ __ _ ____ _ de lîmjrie avec nombrîuxfîarïas Vaux sur Somme Pelotes anciennes Oui _ ___ __ + récit + cadavre d'un adulte ___ __ _V@‘îClE ‘ _. __ . . _ _ Yzeux Nul Oui .\\\\\\\\\ » \ \¥ \ \\î&`,“n¤· ···· ·—···· · _“____,. ·· __/ \\®“ · « m ~ ..~»—/ \ \ >\/ ' ~ ~ ~~‘ Q I . & xj / 1 L _ ,\ 99 L'AVOCETTE 1998 - 22 (1-2) 18 Recensement de chouettes effraies dans 174 églises picardes en 1996
. t . ' y * `·\ U `W " , - fit'? 1 \ &/A -.;;.13, ·_—` x_··¤ië¤ ar . =-\ ` 5 -5 \ I & È L __ Ã-" , I \ / / [ E ` È / *1 ! [ " _I- 5 ' : A `¤` î_’— _ -: I /’ É ···· .- ` ‘· · ` ' L __ / ` ... 9 F , /¢É’ -1 ~t ·— , % 1 ¤ Y _; \ \!" /\ É- · _- \ n` Il ·.; l` 2 , — - ·‘ _, "`-’ I · Q ·· 0 ` u ` ··" U I It u O Èâv < ke I ) / \ ,.1 pi; I 16 % É C ·-‘. '.v·· " -·__ l' E, 'U È orb ·` R î' [__; È •É ` JK-Q- ,_, l` `· ' È lgê) I _. ' . ! ·;m_ 2 : .· _ ZE . .2 < W ·- ` É ë ·\ I': ,, ·.~ 11 _· :ï'ï·.»_‘ t g· É u ) la ((*00 "'·-_`_ vêx ;j·'r;;·,·ÉÈ . .j ... `^ 3 E / J` '\ \ r _· 1 . $4** \. É - Q =¤ â V ` .1 ·_‘J (J--I` __ ( T Y1 ":'- U 5 E É " ` `¤. `··. ·' â* °- *° X ) Y '-' :4;:'·i‘,·z;:3g£5;·;·\ ‘ °' 8 -¤ · Q ~~..` " i'%;.îï¢è*j§;€§; .. vl E E g S ,`_. r-`2 1 ,1 / ï L--. â 5 à § î T - r fl-PIE. \ -g Sa.; T il \ I · ` I É ` A lit aw E 0 m T··‘ QL < b F `- ¤·.'~« *5 I I ·J 1 · ' ¤. 2 1 "‘ô`/J2 (°·- 1 ` ·°° \ .;;§- \ J r" / 9, \°"ê -.: fee L _.»·‘ · yâ à É ', c L" ng .2 les à e ¤- \,\ ¤- . ‘ â = axobl = I- ‘ ?. ‘ 4 È â : ' • Z :.· ..5 z ."" / 2: g .2 E ° ·* ` -1 ha “ S U '7""‘ E "‘% É = ï ° •·-¤ J fu 1 u gn < °· as; '·v-= == É., E , _.t:_ëg _ E, ¤ .9 & ,.,7ç I; ,? É É É È § __ ·"·"` .3. 1::: ' ,.4 V Z ;*,, È au ·· -· Il "' ` `; &"’È* ‘ E F' " .§ 1 '”/'¢\ È ,î â É 7:. É IEEE? , " / 8 _ ·` ::· -;; `îsïè '° Y rx, • .. ` u: F . gf E / ff É 5 I / È I E < '_ < ·— É 9- `ëîîëî gê > ' g ` A / l \_ \ ' î Q/,:9 ·. - qt ··‘ _/la \ / U £'_'·"""(i} · I l—~ ‘, L. _. ' O ~*« · ë.»*§v$:£f=' $··'\" Q mé ·:ë:2züîi4:r·‘É Z È L'AVOCE1TE 1998 - 22 (1-2) 19 Recensement de chouettes effraies dans 174 églises picardes an 1996
RESULTAT D'UN S.T.O.C. EN PICARDIE Par X. COMNIECY Le S.'P©.C. ou SuiviTemporel des Oiseaux Communs RÉSULTATS est une méthode qui essaie d’apporter une réponse à l’une des lacunes de l’ornithologie telle qu’elle est généralement 55 espèces ont été ainsi contactées, certaines une seule pratiquée : le suivi des populations des oiseaux communs. fois, d’autres chaque année; elles forment la composition En paradoxe apparent, les populations des oiseaux rares moyenne de l’avifaune estivale, le plus souvent nicheu- à assez rares sont mieux connues que celles des espèces se, de ce secteur de Picardie. communes. L’intérêt du suivi des populations des espèces Le tableau 1 regroupe les résultats obtenus sur ces 15 points communes est évident, de là viennent les premiers pendant les dix années écoulées. signes des variations de l’état des milieux les plus fréquents qui constituent notre milieu de vie. ANALYSES Initié en 1989 par le C.RB.P©. Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’©iseaux - Muséum Natio- Par milieux : nal d’Histoire Naturelle, ce programme national comporte Le nombre moyen d’espèces repérées par E.P.S. est deux volets, l’un concerne le baguage des oiseaux (et nous globalement de 10,9 pour la route étudiée (contre 12,8 avons participé à celui qui avait été mis en place dans le en 1989 et 13,3 en 1990 pour les moyennes nationales). Pas de Calais, baie de Canche) et l’autre les routes ou E.P.S. Si nous regardons cette moyenne année par aimée on peut (Echantillonnage Ponctuel Simple) gce sont les résultats percevoir une diminution progressive du nombre d’es- de cette seconde démarche que nous présentons ici pour pèces contactées (voir courbe 1). la Picardie, département de la Somme. l - Nombre d’sp./EPS Mérnoo ES 131 .... 1 .... .... .... .... - ..... Un E.P.S. est un dénombrement exhaustif de l’avifaune 12 .... .- - - .... 1 .... - - - - .... - - - - .... - ..... contactée par l’observation ou l’audition en un point où 11 ____ _ _ _ __1 ____ _ _ _ _ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ ____ _ l’observateur reste stationnaire pendant 5 minutes exac- 1 tement. Seuls les contacts avec des individus différents 10 —_`` "" ___` ` `ni _``` " — U A " " sont comptabilisés et comptent pour une unité 5 les 9 ‘‘‘' ‘ " ' ‘''' ' ‘ ' ' ‘‘‘‘ ' " ' ‘*'” ‘ " ' ‘ ` chanteurs ou couples sont comptés pour un, les oiseaux 8 ---- - - - - —--- - -- - —--- - -- - ~——— —— — — —- silencieux ou en vol sont comptés pour un demi, les colo- 7 ···· · · - - ···· · · · - .··· · · · - ·-·· · · · · - - nies sont comptées comme une unité. Ces routes ou suc- 6 ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ _ _ cessions de points répartis avec une distance minimale 5 ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ _ _ de 500 mètres entre eux sont effectuées chaque année, aux mêmes dates (à quelques jours près) et si possible dans 4 '''` ` ` ` ` ```' ` ` ` ` ```` ` ` ` ` ```` ` ` ` ` ` ` les mêmes conditions atmosphériques. Les milieux où sont 3 ···· · · · · ···· · · · · ···· · · · · ···· · · · · · · situés les points d’arrét de 5 minutes de l’observateur sont 2 ———— - —— - ———— — — — — ———— — —— — ———— — — - — — décrits la première année et leur aspect réévalué tous les 1 _ _ _ .___ _ _ _ _ _.__ _ _ _ _ __._ _ _ _ _ ____ _ _ 5 ‘?“S· QP °°mpÈ°“d, a““É‘ qu un grand nombre de 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 pomts d ecoute bien repartis permettent de donner des indications sur les variations des populations des oiseaux communs pour une période de quelques années , ce qui Nous pouvons comparer le nombre d’espèces contactées est le but recherché par cette étude. En France, il y a eu par E.P.S. dans les diüérents milieux, nous obtenons en 529 E.P.S. effectués en 1989, 916 en 1990, 715 en moyenne: 1991, 1193 en 1992... (CVANSTEENWEGEN, cour- Zones humides : 11,4 espèces pour 14,1 oiseaux riers internes au réseau). Pour notre part nous avons effec- Zones cultivées + haies et/ou talus boisés : 9,1 espèces pour tué chaque année une route de 15 E.P.S. depuis 1989, 11,8 oiseaux dans les derniers jours de mai ; ce sont ces résultats que Zones cultivées : 5,5 espèces pour 8,5 oiseaux. nous présentons ici et une première ébauche d’ana- La richesse spécifique plus grande des zones humides appa- lyses. rait rapidement, près de trois fois plus d’espèces contac- La route dont nous présentons les résultats ici a été tra- tées en 5 minutes dans ces milieux par rapport aux cée dans le Sud-est amiénois et les points ont été choi- milieux cultivés et 1 fois et demi plus d’oiseaux par rap- sis de façon à représenter un échantillonnage des diffé- port aux autres résultats présentés ici. rents paysages de cette région; champs cultivés : 3 E.P.S., Pour les zones humides et les zones cultivées + haies et/ou champs cultivés + talus boisés ou haies : 6 E.P.S., pâtu— talus boisés, il n’apparait pas de différences importantes re + haies 2 1 E.P.S., bord de village : 1 E.P.S., friche 1 1 de ces deux valeurs au cours du temps ;par contre pour E.P.S., marais :3 E.P.S.. les zones de cultures, une tendance à la baisse apparaît (voir tableau ci-après), aussi bien pour le nombre d’es- pèces que pour le nombre d’oiseaux. L'AVOCE'ITE 1998 - 22 (1-2) 20 Résultats d'un S.T.©.C. en Picardie
Nombre d·Sp_/Nombre dbiœaux par EPS en cultures Pour beaucoup d’espèces, les populations recensées sur ces 10 ans iluctuent d’une année à l’autre en fonction des 1989 1990 1991 E 1993 1994 1995 1996 1997 1999 réussites/échecs des nidifications de l’année précédente 65/10 55/95 5/65 695 ‘1·5/95 5/7·5 6/1·5 5/7·1 (exemple des Perdrix grises) ou des conditions régnant sur les sites d’hivernage (exemple des Fauvettes gri- Par espèces : settes). La tendance actuelle étant certainement une Nous pouvons comparer les résultats obtenus ici pour les stabilité sur tme période pluriannuelle. 16 espèces remarquées comme étant les plus abon- Pour quelques espèces des augmentations sont repé- dantes en France selonYEATMAN (1976), seule réfé- rables : le Pigeon ramier comme au niveau national jus- rence disponible donnant par des méthodes fort dilïérentes qu’en 1993/1994 puis régression ensuite. Le Coucou gris (présence/absence dans des feuilles I.G.N. 1/50000) les lui semble voir ces eiïectifs croître, ce qui avait aussi été fréquences des espèces des espèces communes 5 nous les noté au niveau national (courbe H, ci-après). Pour comparerons aussi avec les résultats préliminaires obte— d’autres espèces dont une augmentation significative a nus pour la France par la méthode STOC ( C.VANS- été notée pour la France, les relevés de la Somme ne le TEENYVEGEN 1994) : montrent pas, Tourterelle turque, Fauvette à tête noire, Résultats : Rang selonYEATMAN (1976) de l’espèce, Bruant zizi (cette dernière espèce étant très rare chez nous). rang selon cette étude puis rang selonVANS'I`EENWEGEN Le Pouillot véloce lui semble progresser chez nous et pas (1994) : ailleurs (courbe 1]], ci-après). 1 :Alouette des champs, 1, 1 A l’inverse des tendances à la diminution sont notables, 2: Pinson des arbres, 9, 3 dans notre région seulement :Alouette des champs, Ros- 3 : Merle noir, 3, 2 signol philomèle, Merle noir, Grive musicienne (Graphiques 4 :Fauvette à tête noire, 7, 4 IV; \L VI, VH) mais ces tendances sont à confirmer sur 5 : Pouillot véloce, 8, 6 le long terme et l’échantillonnage est fa1ble.Toutes ces varia- 6 : Rossignol philomèle, 10, 5 tions peuvent peut être s’expliquer par une évolution 7 :Troglodyte mignon, 18, 8 des milieux échantjllonnés et des corrélations avec d’autres 8 :Moineau domestique, 12, 14 9 :Mésange charbonnière, 28, 12 Il — Coucou QHS 10 :Rouge-gorge familier, /, 15 A 11 :Verdierd’Europe, 24,21 14 ——-— --—— ———— —-—— —-—- ---— ———- ·--— ——— — 12:Bruantjaune,11,16 13 ·-·· ···- --·· -·-· ---· -·-· --·· -·- ···- - 13:Hirondellerustique,13,20 12 .... ---- .... ---- .... ---- .... .--- .... - 14:Etourneau sansonnet, 6,18 11 .... ---- .... ---- .... ---- --- .... ---- - 15:Linottemélodieuse,l9,20 10 ____ ____ __ _ ____ ____ __ ____ ____ _ 16 2 Chardonneret élégant, 22, 36 9 ___ ___ ____ _ ____ ____ _ Les variations observées peuvent s’expliquer par les dif- 1; ____ _ _ _ _ _ férences de méthode entre celle deYEATMAN et celles des deux autres études, par une représentativité des 6 ~___ _ _ — _ _ milieux prospectés pour les E.P.S. (par exemple, sous repré- 5 ```- — ` _ ` ` sentation pour la Somme de la ùéquence du Pinson des 4 ```` " " ` arbres, de la Mésange charbonnière 5 30 % des EPS. étant 3 ` ```` " " ` réalisés en milieu boisé pour la France), la période à laquel- 2 ' '''' ` “ ` " ' le sont effectuées les routes (absence apparente du 1 ···· · · · · · î3§§î1îÈF‘§3î;1fâd";t9è`ïù‘à1î’àî11âuS§§ëѧCî;ï§ëS 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 peu détectable à l’époque où ont été réalisés les E.P.S.) ou période de creux dans les années 70 pour la Fauvet- III - Pouillot véloce te grisette compensé depuis. L’Alouette des champs et 11 ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ ____ _ _ _ _ _ _ _ _ le Merle noir sont dans toutes les études les oiseaux les plusreprésentés. 10 ____ un `___ un ``__ un -`·- un H- u Dans la Somme, des indices plus élevés qu’ailleurs ont 9 ''`' ` ` ` ` ``“` ' ' ' ` ```` ` ' ' ' `'`` ' ' ` ' ' ` ` ` été relevés pour : la Comeille noire (2), laTourtere1le turque 8 ———— — — — · ———— — — — ———— — — — — ———· — — — — — — · (4), Fauvette grisette (5), Bruant proyer (14), Fauvette 7 -··· ·--- -··· · · ···· -· · · ···· · ·· des jardins (15), Loriot d’Europe (16) ; caractéristiques 6 _ _ _ ____ _ _ _ _ _ _ _ _ _ locales ? 5 - - - - - - L’intérêt d’un tel suivi à long tCl'1‘1‘1C, appréhender les évo- 4 ` ` lutions des populations d’oiseaux communs, peut être mon- 3 ‘ · tré ici pour quelques espèces et groupes d’espèces et nous 2 — — le comparerons là encore aux résultats nationaux obte- 1 -- C§ê§1°ë1O°uàîîîëîcîâcgî§î맧a3‘· VANS` 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1995 1997 1998 UAVOCETFE 1998 — 22 (1-2) 21 Résultats d’un S.T.O.C. en Picardie
relevés seront a faire avant de conclure à une diminution de la France (COMMECY et RAEVEL 1993). Ces deux signiiicative des populations régionales. espèces des milieux ouverts et cultivés montrent certaine- Pour deux espèces la diminution est nette et significatives ment une dégradation de cet écosystème, même si d’autres dans les E.P.S. picards. Les Btuants jaune et proyer (Gra- facteurs peuvent aussi intervenir. Les régressions des popu- phiqucsVHI et IX, ci—après) 5 ces baisses sont aussi relevées lations d’Alouette des champs et de Bergeronnette dans les moyennes nationales mais moins fortement. Pour repérées en France pour cette demière œpèce mais pas (enco- l’unc de ces espèces, la régression a été décrite pour le nord re ?) chez nous vont dans le même sens. IV — Alouette des champs CONCLUSKJN 28· ···· · ···· · ···· · ···· ····l ···· ···· ···· ···· · Ces résultats de points d’écoutes et d’observations 27· ···· ‘ *··· ' ·'·‘ "*· ·" ""‘ ‘'‘‘ "" ‘'‘‘ ‘ répétés de manière standardisée permettent de mieux 2B' '‘''' "“ "" “" " ‘ "` '''' ' '''' "" ' appréhenderla composition del’avifaune commune de '`'” ` '`'` "" " "` " " ` " ```` "" ```` ` notre région et de discerner quelques évolutions dans ÉÉÃiÃÉÃf§jÃiÃÃÉfÃÃ_ QÀÃ jjf ÃÃÃÃ ÉÃÃÃQÃÃÃ Ã Vii -Grive inneieienne 31. .... .- --. .... ---- ---.1 .... ----1 ..·. - 10] .... l .... 1 .... 1 .... L .... ---- .... -. .. 20 ——-— -— ———— —-—— ———— — gl .... l .... 1 .... 1 .... 1 .... 1 .... ._.. -. 111* ~»e· ~ ---- «-~- 1 ---- - 1,1 .... l .... 1 ....,.... l .... .... 17, ..... _-_-. .... . .... -_-- .... -. .- -- - .... .. ———— 1 ·——· 1 —··· 1 ···· l· ···· ···· ···· ···· ··· 15. .... . .... · .... . .... ---- .... - .... - .... - Bl .... 1 .... 1 .... 1 .... ---- .... ---- .... -.. .- 15- ———— - ———— - ———— — ———— ———— ———— - Sl ____ 1 ____ 1 ____ ¤ ____ ____ ____ 14- ———— - ———— ——-— ———— ———— — 1 l __ _ ____ ____ 13~ ·--— - ——-— · ———— --—— ———— —-—— — 41"' '''` 12- ———— - ———— — ———— ———— ———— ———— — 3 — · ·· · · ···· ···· ······ 11— ——-— — ——-— — -——— --—— ——-— —-—— ——-- - 2 ---- 1 ---— ———— — 0. .... . .... . .... ·... ···· ··-· · 1 1 1---- 1 --»— 1 —--- 1 ---- 1 ---- 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 V - Rossignol philomèle VIII - Bruant jaune 10- ···· 1 »··· ···· -··- ·--· · ··-·· 101 ———— 1 ———— ‘ ———— l ——-— ———— ———— — ——--— 9 ———— ——— ———— - ———— —————— 9 -——— 1 ———— ———— ———— - ———— —————— 8.- --, a... --..- --- .-- .... . .... ---- ...... 8 ·-· ···· ·-·- ·-·· -·-- ---- ---- ---- -- ---- ———— —— —— -—-— ———— — ————— 7 — —— —-—- — —-—· ———— — ————— 6- -——— —- — ———— ——-— — ————— 6 -— - ---- -——· ---- ---- - —--—- 5. .... . -- - .... ---- .... ---. - 5 --- - ·· ···· -··· ---- - - ---- -··-· - ----- 4, .... . .-,- 1-.... .... ---- - .... 4 --·· ··-- ·--·· ·--- ---- ---- - ----- 3 ———— -« 3 ---· ---- ---- 2— ———— — — —————— 2 ---- --—- ---- ·- 1- ———— — ————— 1 ———— ———— ———— ———— ———— —- 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 VI - Merle noir IX - Bruant proyer 16 —··· · ··—— ·—··· ·—·· ···· ···· —·~· ···· ···· · ____ ____ ____ ____ ____ ____ ____ ___- ______ 15 ———- · —-—— -——- ———— ———— — 10 1 iâf ```` ```` ```` ```° ` 9 '°'° ''‘° '`'` °°`' ` '```` 1î --- .... . .... ---- .... .-- .... ---- .... - 8 ···· ···* ···· ···· ···· ···· ···· · ····· 10· ·—·· · ·—— ···· ···· ··· · 7 un _ U un un un un- un un un-- È. .... . -- --- -- -- - - 6 ···· ·· ···· ···· ···· -·-- ---- ---- ------ 7_ ____ _ __ _ __ _ 5 ———— ———— ———— ———- — --——— É- ···· · ---- - 4 ____ ___- - -- .... ---- .... ---- .... - ..... 4. .... . .... - 3 -——— --—— ——— ———— ———— ···· ···· ···· · ····· 3- ———— - ———— — __ .... - -- 2- ··—· · ··· · 2 1- ——-— - — 1 ——-- ——-- ---- -- 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 L'AVOCE'ITE 1998 - 22 (1-2) 22 Résultats d'un S.T.O,C. en Picardie
cette composition. Intégrés à de nombreux autres, ils BIBLIOGRAPHIE pCl`I'1'1CïI€1’1I de SLIIVIC CCS p0pL1I3IlOI1S 3U I’1lVC3L1 I`13IlO— • COMMECY X_ ct RAEVELR]993 Z Régl·c$km du Bmam pmycl. nal; il est regrettable qu’au niveau régional cette même- Milaria eazmrwe dans le nord dc la France ct esquisse au eenrex· dologie facile, peu gourmande en temps n’ait pas plus te €¤l’0Pꀤ 1'ꀀ¤1· La Mêl¤¤<>€êPh¤l¢ Zrl P- l‘l·26· evseiepres; la nsuinpiiesnen de ees E.1>.s. faciliterait les •V^NSTEEWEGEN C- 19945 Ptsmim rësultals ¤¤ vmsame analyses, cn particulier cn dîüéœnciam les milieux ce ct evaluation provisoire du volct E.P.S. Alauda 62(l), Cim est dlüîclle à fall? icl *`=¤ ¤¤$¤¤ de la f¤lbl€$€ <le1’ë¤ha¤- •YEA'rMAN 1, 1976 amies des oiseaux nicheurs de Frsnee. son, îlll0fl1'13g€· Ministère de la qualité de la vic, 282p. Résultats obtenus sur une route STOC dans le département de la Somme (80) 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1 995 1 996 1 997 1998 Perdrix grise 6 - 3 3 1 5 1 4 2 5 Faisan de Colchide 1 1 1 1 1 Pic epeiche 2 1 1 Pigeon ramier 7 6 6 3 9 9 3 9 3 4 Tourterelle des bois 11 6 4 10 3 9 4 5 11 8 Tourierelle turgue 3 1 3 1 3 3 2 2 3 3 Coucou gris 8 9 8 11 9 9 7 12 13 14 Éginet noir 1 Alo ette des champs 21 21 18 27 22 28 20 14 19 18 Hirondelle de cheminée 5 4 2 4 5 5 4 2 3 3 Pipit farlouse 2 1 1 1 1 1 Bergeronnette grise 2 4 3 1 2 3 1 Bergeronnette printanière 4 2 1 2 1 1 4 3 Eglodge mignon 3 4 4 3 3 4 4 1 Aocenteur mouchet 4 1 2 3 1 3 5 3 4 2 Rossignol philomèle 9 6 7 1 10 4 1 3 3 5 jyge-gueue noir 1 1 Tarier des prés 1 Tarier pàtre 1 1 1 1 Merle noir 16 11 10 12 5 10 12 10 7 1O Grive musicienne 3 4 2 5 1 2 1 2 2 1 Bouscarle de Cetti 1 1 Rousserolle verderolle 2 2 2 2 3 4 4 1 1 Rousserolle et1arvatte 2 2 2 2 2 1 2 2 1 Hypolais polyglotte 2 4 1 1 1 Fauvette grisette 12 11 15 6 10 7 3 9 4 9 Fauvette des jardins 5 3 3 2 2 1 1 2 5 5 Fauvette à tète noire 7 9 6 8 6 8 9 4 6 6 Pouillot véloce 6 4 6 6 8 6 5 7 3 11 Pouillot iitis 3 7 1 1 1 2 Mésange à longue gueue 1 Mésange boréale 1 Mésan e bleue 1 3 Mésange charbonière 1 1 2 1 1 Sitelle d'Euro e 1 Grimpereau des iardins 1 Loriot d'Euro e 1 4 4 1 5 3 3 3 2 2 Geai des Chênes 1 1 1 1 1 Pie bavarde 1 1 1 3 1 1 1 1 2 Choucas des tours Corbeau ireux (colonies) 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 Corneille noire 13 12 14 19 7 11 9 18 11 9 Etourneau sansonnet 5 9 3 6 12 5 5 4 9 3 Moineau domesti ue 5 5 2 6 8 3 3 3 4 5 Moineau tii uet 1 1 1 Pinson des arbres 4 5 4 4 7 4 4 11 5 6 Serin cini 1 Verdier d'Euro e 1 4 2 1 1 1 1 Chardonneret élégant 2 2 2 2 2 2 1 Linotîe mélodieuse 1 1 2 1 2 5 3 1 5 1 Bouvreuil pivoine 1 1 1 Bruant jaune 9 4 6 7 7 6 4 4 4 2 Bruant des roseaux 2 2 Bruant proyer 8 8 5 2 1 2 1 3 2 2 UAVOCETTE 1998 · 22 (1-2) 23 Résultats d'un S.T.0.C. en Picardie
SUIVI DE PLUSIEURS GENERATIONS DE MERLES NOIRS Turdus merula ALBINQS par Yves LECOMTE Cet article est le rüultat d’observations de "Medes particularisme alors que les descendants directs avaient blancs" Tizrdus mcrula "a1ba ?” dans une localité rura- tous des marques à l’aile gauche au moins. le, à Breuil-le-Vert (60), depuis plusieurs années. Le territoire utilisé par les oiseaux comprend un verger, deux Observations du phénomène d’albinisme près de jardins, trois pelouses et la place dé la commune en Breuil le Vert : pelouse également, le tout sur un hectare et demi envi- DATES SEXE OBSERVATIONS Fon: La nollmjmn-C y CSI; unes abonclantç et vaçccs les deux 02/05/91 Mâle 1 tâche blanche à cha ue aile lzlrdms pçssedcnt un çompostagc &®qu€nœ’ ct nçup Giencourt - Hameau Éleuil le Vert t'1SS8gC h1VCt'1‘1é1l COQICUX est ClCp()SC par p1'Op1'lCI3lICS. ‘M h·é ·· Dans un tel milieu, quelques nids ont ete trouves, dans Hameau Neullly ele Clermont un Pommier Malus commwzis conduit en espalier, dans ' ' Me un Chèvrefeuille Loniccra Saïlllwltcus, certainement le plus Hameau Naulny Sys Clermont utilisé (chaque année 1 ou 2 couvées), des Clématites 28/03/92 Male llache blanche alleu,clle_LleNal_ CIC/TIGIILS sp , danslaV1gne Vllûiï 'llilllfûïûa dans UI1 g'2.t‘1Cl IIIBS- Hameau Neuilly s/s Clermont sil` de Rosiers Rosa Sp. ) dans un Laurier Saucc Lallrlls Tâche blanche la base du cou nobüis , dans des Troènes Liguszrum vzdgans et derrière et la noltrlne - Glenwurt une pompe à eau. Le mâle à l’origine de cet article a vécu quatre ans sur ce Le mâle observé le 2 mai 1991 à Gîencourt distant d’en- territoire, puis fut capturé par le chat du voisin en mai 1992. viron 600 mètres du site suivi était probablement celui Les observations régulières sur ce petit territoire ont noté le 30 mars 1991 à Breuil leVert. Les autres étaient permis de suivre l’albinisme dans la descendance de ce peut—être des descendants de ceux que nous avons mâle qui lit trois couvées par an et même quatre en 1989, décrits, Lierval hameau de Neuilly s/s Clermont est dis- soit 13 couvées suivies. tant de 1 küomètres 200 environ comme Auvillers et Breuil Ce mâle était remarquable par la présence d’une rémi- le sec est à environ 1 kilomètre. Ces observations doivent ge blanche à gauche qu’il a présenté pendant les quatre correspondre à la dispersion territoriale des familles. ans de suivi (20 mai 1989 au 3 mai 1992) ; il est resté üdè— le à son territoire, tant en été qu’en hiver 5 seul le chat a Quelques autres marques d’albinisme plus éloignées mis lin à la longue série d’observations. mais toujours dans le département de l’©ise ont été faites, elles concernent des femelles, chez qui l’albinisme Les descendants de ligne directe : semble moins fréquent que chez les mâles. ¤ATes sexe Paaervre OBSERVATIONS DATES SEXE OBSERVATIONS 03/03/90 l male elle 3 remlgec alles gauche 15/05/90 1 femelle à chaque aile - Hameau Auvillers — 21/09/90 1 mâle Fils ltâche blanche a l·alle gauche 07/05/95 1 femelle alle droite - Bols dela ville - Creil gylojgo 1 mâle plis Tâche blallclla a chaque 11/03/97 1 femelle 4 rectrices - Hameau Hédenc0urt/ alle et 3 l-émlges alle dlolœ St André Farivillers (S. Thiery) 30/03/91 1 mâle Fils 1 barre blanche 11/03/97 1 femelle 2 plumes blanche - Breuil le Vert sur chaque aile 27/06/92 1 mâle Fils Tâche blanche, aile gauche, plus un plastron ventral - CONCLUSION Nourrit On peut, sur ces quelques données, remarquer que tous Toutes les nichées n’ont pu être examinées, plusieurs fois les oiseaux issus des couvées de ce mâle ne montraient les nids ayant été construits dans les jardins voisins au pas de marques de dépigmentation. Que les marques, lors- notre ; il est donc possible que d’autres jeunes avec qu’elles existent, ont des formes et des lieux d’expression marques d’albinisme soient nés. très différents et qu’elles semblent plus toucher les mâles Curieux phénomène, la rémige blanche du géniteur ne que les femelles. se retrouve pas chez ses descendants directs par contre les marques d’albinisme repérées chez eux sont tou- jours à gauche. Les descendants de la lignée directe : Une seule tâche de dépigmentation à une aile a été remar- quée, sur la gauche comme l’ascendant à l’origine de ce IJAVOCETTE 1998 — 22 (1-2) 24 Suivi de plusieurs générations de Merles noirs albinos
LES OISEAUX ET LES AKEN ES Par Y . LECOMTE Les akènes sont les fruits secs, indéhiscents (qui ne mer surplace. Si celle ci tombe, elle la serre dans ses pattes s’ouvrent pas à maturité) et qui ne contiennent qu’une et fait de même au sol. De même nous avons observé en graine. Ils représentent comme toutes les graines une res- août 1987 en forêt de Hez -60- une Mésange charbon- source de nourriture intéressante pour les oiseaux car ces nière tenant entre ses pattes une noisettes qu’elle frappait réserves des végétaux sont énergétiquement très riches de son bec et elle la mangeât après ouverture de la mais cette source est diüicilement accessible car proté- coquille. A cette époque de l’année les noisettes sont enco- gée par une enveloppe dure. Dans cette note qui porte re vertes et plus tendres à casser. sur les Noix et Noisettes ainsi que sur les Glands et Faines, nous avons rassemblé quelques observations faites sur des LES "OUTILLÉS" oiseaux ayant su déjouer ces difficultés, chacun avec sa méthode. Des observations sur des espèces que l’on Les Pics vert et épeiche Picus et Derzdracapas imagine mal pouvoir accéder à ces fruits sont aussi don- major utilisent une "forge" que parfois ils aménagent du nées. Nous séparerons les espèces d’oiseaux en trois bec, coinçant les noix ou les noisettes (observations œtégories zles "manuels”, les "outi1lés"etlœ "0pportunBtes". annuelles dans le jardin à Breuil le vert -60-) dans des fourches d’arbres üuitiers pour les üapper du bec, les ouvrir, LES "MANUELS". en manger la graine. La noix ou la noisette cassée est ôtée du bec puis jetée et remplacée par une autre. Ils coincent les fruits entre leurs doigts et ouvrent à Si la Sittelle torchepot Szïza eurapaea utilise elle aussi une coups de bec la coquille. Entrent dans cette catégorie : forge, crevasses dans l’écorce d’un arbre appelée le rithy- Le Corbeau freux Camus frugilegus, observé chaque dome, elle ne débarrasse pas la coquille vide de noiset- automne ouvrant des noix. La coquille est totalement écla- te après chaque consommation mais utilise à chaque fois tée avant ingestion de la graine. Nous avons remarqué que une nouvelle forge. Dans le cas de la consommation de les ouvertures sont faites au niveau de l’attache du glands, ce sont des petits fruits qui sont choisis, percés du pédoncule, zone de moindre résistance ? La technique bec à l’opposée du pédoncule l’amande étant consom- est la même pour la consommation de nobettes, l’ouve1ture mée le plus souvent par des petits trous, au fur et à se faisant au sol ou une fois nous l’avons observée l’oi- mesure de l’ouverture. De même nous avons observé une seau étant posé sur un arbre, la noisette posée sur mme Sitelle ouvrant une noix de faible grosseur. branche (janvier 1997 à Pontpoint - 60). La Pie bavarde Pzba pzkza, consommatrice de noix avec LES "OPPORTUNISTES" la même technique que le Corbeau ireux, sans recherche d’endroit spécifique de ûappes. Observations régulières Nous avons déjà signalé dans tme note précédante la tech- à Breuil le Vert -60-. nique de certaines Corneilles noires pour se faire ouvrir La Comeille noire Camus carane se comporte comme des noix par des voitures (LECOMTE 1997). Moins éla- la Pie bavarde. borée, la technique de ces Corneilles noires observées en Avec le Choucas des tours Camus manedula, la noix est novembre et décembre 1995 en forêt de Hez -60-, rarement consommée après éclatement total de la consommant des faines tombés sur les chemins et routes coquille mais plus souvent un trou suiîit à ce petit cor- forestières, écrasés par des véhicules. Ont été observés pro- · vidé pour extraire la chair recherchée. Observations fitant de cette aubaine, en deux endroits différents, une régulières. Mésange bleue Parus caeruleus , un Rouge gorge Enkhacus Le Geai des chêne Garrulus glandarius grand mangeur mbaada ,un Merle noir Tumhs marula et un Geai des chênes. de glands semble lui tester sa nourriture. Nous l’avons Par rapport aux précédentes notes concernant la consom- ainsi observé en forêt de Hez -60- piquer du bec les glands mation de faines dans la région picarde parues dans l’Avo- avant de les ingérer en entier. Contrôlant les glands non cette (SUEUR 1991 et LECOMTE 1995), ces obser- consommés et abandonnés sur place, nous avons remar- vations, permettent de certifier la Mésange bleue et la qué qu’i1s étaient tous gâtés et inconsommables. Corneille noire comme consommateurs certains des La Pigeons, ramier Calamba palambus et colombin C. œrzas ü·uits du Hêtre et d’ajouter le Rouge Gorge, soit un total sont bien évidemment des mangeurs de glands; ils sont de 13 espèces consommatrices de ce û·uit. avalés d’un coup. Observations régulières, de mêmes pour les Faisans de colchide Phaszkmus cakhzbus consommateurs BIBLIOGRAPHIE de glands et faînes en germination observés par exemple lc 2 aw-il ]993_ • LECOMTE Y. 1995 Les oiseaux consommateurs de faines II. a · ` · , · · ' 1 _ I I Le Msmgs °hafb°m1€t?P¤~e·'m1°r que 1 OP mae ?i`.¥€0‘iî%`ë`€î.â9$‘0îl.î.à£... .. .....,.......... .1............ mm pas trouver dans cette hStc’ Salt ÈOUVFI les pente? nOIx’ de la Comeille noire Camus carane caranc. L’AVOCE'I'l`E 21 (l- sur les branches grêles, placées à l’abr1 de la lumière et 2) p_ 24_ mal développées. Leur coque est üne, facile à percer. Les • SUEURR 1991 Les oiseaux consommateurs de faines IJAVOCEITE observations sont nombreuses de l’oiseau agrippée à la 15 (2-3*1) P- 79·89· noix encore attachée et qui la îîappe du bec pour la consom- L'AVOCETTE 1998 - 22 (1-2) 25 Les oiseaux et les akènas