Avocette 2004 (28) 1-2
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Picardie Nature
L’AVOCETTE — 2004-28 (1-2)
SOM MAI RE
Pages 2 à 4
Statut de la Grande Aigrette Egretta garzetta en Picardie.
» Par Didier BAVEREL
Pages 5 à 11
Aperçu sur les populations de Rainette verte Hyla arborea des mares
de l’Oise et de l’Aisne.
Distribution, habitats, impact potentiel des réseaux routiers.
Par Rémi FRAi~iç©is
Pages 12 à 14
Un cas de nidification du Faucon hobereau Falco subbuteo sur un
~ pylône d'une ligne à haute tension dans le département de |’0ise.
Par Pierre ROYER
Pages 14
Les rapaces nicheurs de Picardie. Année 2004.
Par Xavier COMMECY
Pages 15 à 21
Le Muscardin Muscardinus avellanarius (L. 1758) en Picardie :
Observations récentes, habitats, liens avec des corridors
écologiques.
Par Rémi FRANCOIS, Cédric L©uvET et Franck Si=>iNELLi—DHuico
Pages 22
Enquête sur les Bécassines des marais Gallinago gallinago nicheuses
en Picardie.
Par Patrick Diicoav ·
Pages 23 à 25
Le STOC-EPS en Picardie- Année 2004 - Quatrième année.
Par Xavier COMMECY
Pages 26 à 28
Recensement national des laridés hivernants en France (hiver 2004-
2005). — Résultats en Picardie.
Par Xavier COMMECY
L’AVOCETTE, publication naturaliste de Picardie Nature — 14 place Vogel- B.P. 835 AMIENS
Directeur de publication : Christophe H©sTEN .
Rédacteur en chef : Xavier COMMECY
Comité de lecture : Didier BAVEREL, Xavier Coiviiviizcv, Rémi FRANç©is, Thierry RieAux.
Conception et mise en page : Xavier C©MiviEcv et Sébastien Liicais.
Dessin de couverture : Cédric LOL1\/ET —
Tirage : 180 exemplaires — Prix d’un numéro : 8 €
Date de parution : Mars 2005
I.P.N.S.

Statut de la
Grande Argrette Egretta garzetta
en Prcardre.
Par Dumzn BAVEREL
Fort des observations de plus en plus nombreuses Les premiers oiseaux sont vus autour du 20
des hivers 2001/2002, 2002/2003 et 2003/2004, il novembre 2002 et le dernier le 12 avril 2003.
semblait intéressant de réaliser un nouveau bilan sur la Pendant cette période, les Grandes Aigrettes sont
présence de la Grande Aigrette en Picardie, la dernière vues régulièrement, même en période de gel où elles
estimation de son statut datant de 1996 (COMMECY , se nourrissent dans les cours d’eau qui alimentent le
BAVVEDIN. et CARRUETTE 1996). plan d’eau. Un maximum de 12 oiseaux est observé
entre le 10 et le 18 décembre, puis 9 du 18 au 21
Etat des lieux · février 2003. Lors de chaque comptage sur le site
La Grande Aigrette est, en Europe, l’un des ardéidés durent ,<>et*e per'e0e· en meme _0n ¤·eee,¤ est
les plus rares. Elle niche en France seulement depuis eneenre On Petit dene perlerd un lywerneee regnrrer
1994, au lac de Grand lieu (Loire—At|antique). Dans notre enr cette i¤,eït·e du depenemenr de l^·e¤e- _
pays, elle est régulière en hivernage depuis la fin des Lere de rnrver 2000/2004» le premrer, ereeen est
années 80 mais en progression constante. De quelques ebeewe _re 10 r'eVembre· 2 Sent Vue regnrreremem
oiseaux, son eneetir atteint 300 a src individus eut 405908 rm deeemere 2000· 0 80 °°0lS 00 "‘°'S de
i'eneennt>ie du pays durant |’hlver 1995/1996 (ROCAIVIORA, lalwlêl et 4 en revllêi 2004 (008- F>€lS·)·
YEATMAN, BERTtiELor, 2000) et autour d’un millier à la fin _ , _
des années 90 (Inventaire des Oiseaux de France: Ailleure dene le depenemenrg le Grande Argrerre
Dusois, LE MARECHAL, Otioso et Yesou, 2000). Sembre r"Ve"00r 0000 les _era09S de re, rerer
En Picardie, son observation hivernale est régulière et en 0 Hrreen et enrenr dee premee de _re Tnrereene
forte augmentation, surtout depuis le printemps 2002. depnre ¤¤el¤¤ee enneee Un ,meX'm0m de 20
ll faut distinguer deux zones importantes, la façade ereeenx eer ebeerve le 9 decembre 2000 (L
maritime picarde ou elle est observée régulièrement r—^RZ'Lr'ERE eemm pere·)·
depuis plusieurs années et l’intérieur des terres ou elle _ , __ _
fréquente désormais des secteurs qui ne |’avait jamais E_ne eer vue depnre Peu regnrreremenr eneer en
accueillie aUpaiaVanl_ diverses zones humides du departement 1 en
Dans un premier temps, nous ferons le point dans meyenne vellee de r_©'eer 5_re 14_merS 2000 0
chacun des trois départements picards et dans un Denrzy et 0 le,23 revrrer 2004 e Le Pere (B SEGNEZ
second temps nous analyserons cette évolution eemm perS·)· egenemem en Vellee de rA'Sne Z 4 re 10
Significativel janvier 2003 a Pernant (R KAsPlf<ZYl< comm pers.),  
le 08 décembre 2003 et une tardive le 16 avril 2004 a
De eriemenideleeienel Soupir (comm pers,). Elle est vue également en
Jusque là rarement observée dans le département vener? de le Veere r00r0.pr°Cn0' Sur ce rrors Verrœe
de |’Aisne, la Grande Aigrette est vue régulièrement S0n.nnr0.meg0 eemmere,a0STS',S0.d0SS'n0r' .
depule le printemps 2002 tln llîdlt/ldtl avait ete note mi-fevrier 2001 sur un petit
La situation du plan d’eau de l’Allette est à cet égard etang 0 Lrzy dans le Leonnors rR'FRAN0©rS‘ Comm
révélatrice. Sa première apparition supposée date du 16 pers') , . . . Ci l
février 1994. Une autre observation est effectuée les 13 ENG est 00500/00 en mrgrenon dem? IGS même G 8
el wienviel 1996 lPleARDiE NATURE 1998il Souche`, en moyenne vallee de lQise entre Chauny
Ma première observation sur le site, suivi régulièrement et Le Pere et plus rarement en Vallee de ra Marne
depuis février 1999, date du 07 février 2000 avec un , l _
oiseau vu jusqu’au 15 février. D’autres observations en   , _
octobre 2000 et en décembre 2001 démontrent que sa Lee ebeervenene Cree eneeee 1097 e 2001 Sem
presence reste encore discrète. A partit du printemps lefee €|¤nS_|QlSe et ne concernent principalement e
2002, les observations deviennent pitre rieqtientae ; 4 qyle dee irglîiviqus en migration 5< estivale >> 2 2 lee 30
Grandes Aigrettes le 5 février 2002, avec un maximum lnnrer er 1 eenr 4097 e Verbene (W MATHOT Cemm
de 6 le 5 mars, le dernier oiseau étant vu le 10 mars. pere·)· 1 le 07 lnrn et le 10 eenr 1900 eu merere de
Cependant ces oiseaux restent de passage. Sem/`re'Grend (R- B^R^0E2 et P· M^L'eN’°‘r 00mm
univetnage devient réel au eetite de rnivet 2002/2003. Pete)- En 2001· €"C°"€ une °0S0"’00°" 0 SQCY le 05
iuin (A. LEKERVERN comm pers,).
2   AVOCETTE 2004 - 28 (l -2) -

Au cours de l’hiver 2001/2002, la Grande Aigrette fait ses Cependant, les principales observations en terme
premières apparitions hivernales dans le département: 1 quantitatif concernent toujours la façade maritime :
le 30 décembre 2001 aux gravières de Moru—Pontpoint les effectifs atteignent 15 à 18 individus au printemps
(P. SENGEZ fide D. VASSET), à Sacy—|e-Grand du 16 au 20 et à |’automne 1999, et jusqu’à 20 au printemps
janvier 2002 (P. et W. MATHOT comm pers.) et sur la 2000, et encore 18 en décembre 2000 et 2001. Les
gravière de Varesnes le 03 février 2002 (W. Mathot Grandes Aigrettes hivernent donc relativement
comm pers.) ainsi que le 23 mars 2002 (A. ROUGE comm. nombreuses en Baie de Somme et ses environs et
pers.). sont régulières au cours des années suivantes 1 14 le
Comme dans le département de |’Aisne, |’hivernage 9 février et 3 le 28 octobre 2002 au P.O.M puis 18 le
devient réel au cours de l’hiver 2002/2003. 8 décembre, 12 le 16 février 2003. 3 le 13 avril 2003
Elle est vue à Moru-Pontpoint du 16 novembre au 21 à Boismont sur des prairies, 2 le 16 août 2003 au
décembre 2002 (P. SENGEZ, F. BOUCHINET, W. MATHOT, Hable d'Ault, 1 le 2 octobre 2003 au Crotoy, 13 le 12
J.-P. FAGARD comm pers.) et à Bailleul-sur-Théraln du 18 au POM, 32 le 1 novembre, 17 les 13, le 23 et 26
novembre au 17 décembre 2002, encore 2 individus le décembre 2003 au P.O.M encore 9 le 22 février
06 janvier 2003 et un les 28 janvier et 25 février 2003 (F. 2004 au POM, 11 le 14 et déjà 10 le 31 août 2004 au
BOUCHINET comm pers.), Ce sont d’ail|eurs les premières POM... (P. CARRLJETTE H. ISENBRANDT et T. RIGAUX
données en vallée du Thérain. comm. pers.).
La Grande Aigrette stationne au cours des hivers
2001/2002 et 2002/2003 en vallée de |’Oise: Moru— Il faut noter |’effectif record du samedi 27 octobre
Pontpoint, Verneuil-en—Ha|atte, Le-P|essis—Brion, 2003 : 28 Grandes Aigrettes sur une gravière de Rue
Varesnes, en vallée du Thérain : à St-Vaast—|es-Mello et (T. RIGAUX comm. pers.), alors que 5 étaient
Saint-Félix, Bai|leul—en-Théraln, comme nous l’avions observées aux mêmes heures au P.O.M (P. DECORY
déjà vu, mais elle est observée également è Sacy—|e— comm. pers.). L'essentiel de ces oiseaux sont des
Grand, Troissereux, Coye—|a-Forêt, à Trosly—Breuil en migrateurs puisque quelques jours plus tard, seule
vallée de |'Aisne et en migration sur le site du Brassoir à une petite dizaine d'hivernants sont présents.
Morienval. Jusqu'à maintenant., tous les oiseaux bagués
Encore une observation estivale d’un oiseau aux bassins couleur qui ont été contactés viennent du lac de
de Vauciennes le 30 août 2003 (P. Sengez comm pers,). Grand—Lieu (44) üde P. CARRUETTE; il s'agit en
majorité d'immatures mais des adultes sont fidèles
Département de la Somme chaque année au parc.
La façade maritime picarde accueillait lors du dernier D'autre part, plusieurs oiseaux forment depuis de
bilan datant de 1996 l’essentie| de la population picarde, nombreuses années en période hivernale, un dortoir
les principales observations étant réalisées au Parc à |’intérieur du P.O.M. en compagnie de Hérons
Ornithologique du Marquenterre (P.O.M). garde-bœufs Bubu/ous ibis et d’Aigrettes garzettes
Ces dernières années, les observations sont toujours Egretta garzetta.
régulières au P.O.M et plus généralement autour de la D’autres observations sont réalisées en basse vallée
Baie de Somme et de la Baie d’Authie. de |'Authie. Elles restent discrètes (surtout des
Dans ce département aussi, la présence de la Grande oiseaux à |'unité) de 1999 à 2002. Cependant en
Aigrette semble se généraliser à l’intérieur des terres, janvier 2003, 4 individus sont observés.
mais peut être par manque d’observateurs ou de Dans |’estuaire de l'Authie, les observations sont
remontées d’informations, les données restent tout de marginales, excepté 7 oiseaux observés le 18 août
même moins fréquentes que dans les deux autres 2000 sortant de l'estuaire et partant vers le sud au
départements. crépuscule (M. Guerville comm. pers.),
Un oiseau est vu le 12 octobre 2000 à Halloy—les—Pernois
au nord d’Amiens en pâture avec 9 hérons cendres (J.—C. L’espèce est donc maintenant présente toute
ROBERT comm. pers.). Un autre est observé le 11 janvier l’année L au moins 1 oiseau est vu tout l’été 1999 en
2003 à Péronne (X. COMMECY comm. pers.) Baie de Somme 9 en août 2000 au P.O.M et 2 en
La vallée de la Somme entre Amiens et Abbeville a août 2001, 1 en basse vallée dela Somme le 29 juin
accueilli au moins un oiseau en juillet 2003 (S. MAILLER 2003, 1 le 21 juillet 2004... (F. BOUCHINET, M.
comm. pers). Un individu est vu en vol le 31 décembre GUERVILLE, P. CARRLJETTE et T. RIGAUX comm. pers.),
2003 à Blangy—Tronvi|le, non loin d’Amiens (X. COMMECY
Comm- Pete)- Discussion `
A Famechon (vallée des Evoissons), plusieurs oiseaux Dans le précédant bilan de togo les auteurs
som obsswés en revrrer 2oo4 (R FR^Noo's Comm- notaient une progression constante de |’espèce avec A
pers.), L’hivernage semble se confirmer dans ce secteur, notammont tas premières Observations dans le
eveo de 1 e 2 Grandes Argrerres Cbssrvèss sor res département de l’Alsne en 1994 et une intensification
étangs communaux et parfois aux abords de la rivière des ObSerVatiOnS aux abords de la ooto picarde.
orooroore, Zoos el rm mars 2004 _r·r'o Roeerrr _oomm· Comme observé un peu plus haut, on peut confirmer
pers.). Ici aussi, il sagit des premieres observations de la progression de Iraspèce en Bots de Somms depuis
|’espèce dans ce secteur. yntvot t999)2000_
AVOCETTE 2004 - 28 (I -2) 3

A l’intérieur des terres les observations particulièrement Hérons garde—bœuf. Ou plus généralement dans la
hivernales de |'espèce sont impressionnantes depuis 2 plaine maritime picarde C'est sur ces sites d’ai||eurs
ou 3 hivers. que la plupart des observations estivales sont
Cette augmentation de I’hivernage de la Grande Aigrette réalisées.
en Picardie s’inscrit dans un accroissement plus large qui La question reste donc toujours posée 1 a quand une
concerne toute la moitié nord de la France. première reproduction en Picardie ?
En effet en Champagne-Ardenne, |’espè-ce est en
progression constante depuis le début des années 90. où Remerciements à tous ies Obggrvateurs qui
I’hivernage d'une centaine d’individus y est noté depuis 3 m·ont bien Volontiers envové ou eutorisé e utiiiser
ans. Un effectif record de 211 oiseaux est observé le 2 ieurs données et en particulier e p_ CARRUETTE qui
octobre 2003 lors du passage postnuptial sur le lac du nous e fourni des informations inédites sur ies
D°r"CnantaC°q (A· MPNNET LPP çnamÉa9na`Ardanna stationnements au POM. Sans l’aide précieuse de
Com param Tout Comma an P'Cam'a· rnwamaga ds la tout ce réseau d’observateurs, |’artic|e n’aurait pas
Grande Aigrette est confirmé tout au long de |’hiver sur eu autant de ioreoision
les lacs du Der, de la Forêt d’©rient et en Argonne et plus Dans un souois de svntnesei je n'ai ioes oité toutes
généralement sn Champagne nnmma Qualqnaa les données qui m’0nt été proposées, que tous ceux
estivants sont [notés régulièrement et la nidification est qui ne sont oes mentionnés dans yertioie en soient
mama Snspactaa _ _ _ remerciés également.
Dans le Nord—Pas—de—Ca|ais, en continuelle augmentation
par rapport aux années précédentes, des observations
ont jalonné |'hiver 2003/2004 notamment dans
|'Avesnois, le long de l‘Escaut, dans les marais de B|B|_|QGRA|>|-||E
Tardhinghem, Balançon et Harchies et sur toute la Coiviivisev Xn BAvvEoin VW CARRuETTE p_ (1996)
façade mannma pnn‘É'pa_|amant,an Bana de Qanchs avan Statut de la Grande Aigrette Egretta garzetta en
QLIGIQUGS d|Z8|f`ISS d'|l'ldIV|dLlS flh 2003 3ll’1S| C|U6 SUI` St Picardie. Loqi/Ocetre 20 (1.2) t 30__31·
JOSSG S"' Mm st Ha"da'°t· Dusois P.—J., LE NlAREcuAL P., Ouoso G., Yssou P.
, _ _ _ (2000). Inventaire des Oiseaux de France.
En Picardie, les sites d'accuei|s favorables sont Avifeune de izrenoe métropolitaine- Netnen 404
constitués aussi bien de grands plans d’eau, de marais il
ou étangs, de gravières, de bassins de lagunage que de LE MARECHAL p_ et iviARioN i__ (1999) Grende
pâtures ou bords de fleuves ou rivières. Aigrette Eorette eitis in ROCAMORA G_ et
En dehors de la Picardie maritime, les sites qui yEAriviAN_BERruEi_or D (1999). Oiseaux
l’accueil|ent ne semblent pas susceptibles de favoriser sa rneneoes et e surveiiier en France. S_E_O_i:_ et
possible nidification. i__i;>_O_i 598o
Urs rs¤r<>¤¤¤t·<>¤ ds l'€S¤è<=s dans la r褷¤¤ ne Ssmbîs PICARDIE NATURE (1998) ; Synthèse des observations
réalisable qu’au P.©.M. aux abords de la colonie ornitnoiooiuues de igge en pioerdie
composée d’Aigrettes garzette, de Hérons cendrés et de i_·At/0CEi-—i-E 22 t3_4) pt 27__122·
Didier BAVEREL,
8 rue du village
02860 Lien/al
baverel.didier@wanadoo.fr
4   AVOCETTE 2004 - 28 (1 -2)

Aperçu sur les populations de Ramette verte
Hyla arborea des mares de I’0|se et de I’Aisne.
Distribution, habitats, impact potentiel des réseaux routiers. t
Par Rémi FRANCOIS
Introduction ; - Entre avril et mai 2001, plusieurs prospections
La Rainette verte est considérée comme rare et nocturnee (aVec_ Franck SP'NeLL"DHu'cQ uane le
en déclin en Europe. Elle est rare en Picardie (BARDET oaorei Protecelonnet du bureau _u etuuee
et al., 1998), menacée en France (CHEYLAN, 1991), avec E¤¤th¤m¢) entre Attonne et R¤1¤v·ll€rS (60-
le statut «Vu|nérable » :d'aprés MAuRiN coord., 1994), Beau)/al$lS)· ont Permlc de d褤¤vr·r 2 Petrtee
en déclin en Europe de |’ouest, notamment en Flandres cotonrec de ciuetouee cnanteure eur la commune
où elle est menacée dextinetien roueoet 8. Mem, dn-., de Së~·¤t—M¤rt¤¤3l€;Nœ¤¤— Elles etarent situées
2003). Elle est absente des lies britanniques (BEEBEE, dans ou a Proxlmlte de Petites marec_ Prarnatec
1985 ; GASC, 1997). Inscrite en annexe IV de la directive ti/Pltluac du bocage ¤r¤v¤¤ (ouetouec ¤·1¤·¤¤S de
européenne « Habitats » (« espece d’intérét m2· Pou Proronoaa au coeur aoc PatureS)· au Suu
communautaire qui nécessite une protection stricte »), lrlw Vuta9e· Mt t_ I d é _
elle est considérée par l’UlCN comme quasi nous aooaral cocon le e Pr clcor que cec
menacée » dans le monde. Elle présente dotnc un ooputattona de batresiens des meres uocagereet
important enjeu de conservation dans le nord-ouest de ëueêtloéue Salnën/tart'n'te‘rgtoeuît· Ratnvitieî et dî
rEUlOp€_ ain- ger-en- ray von ere pa lê emen
détruites, ou tout au moins fragmentées, par la
En Picardie, la connaissance de la distribution de conetructton de ~¤,¤év¤¤r·qn Suu de Beeuvete
Vespèce s’est sensiblement améliorée gràce aux lRN3ti- En îrtetê tetuue otmoaift eat Ptuertrïlue
inventaires menés récemment pour l’Atlas des aounatre e m me quaet _nu e eur ce ame
batraciens et reptiles de France, coordonné par Picardie cnapltlac) Sigrlle plan acotoglouen tîtta n anatYSe
Nature au niveau régional. PaS_ oc reco onloux a fac ooglquacl en
Pour autant, de nombreuses lacunes subsistent. Les oartlcutler tleec a cec Pooutattone de Ramette
exigences écologiques dela Rainette dans notre région (rr}¤·S aueet a Celles du Tr·t¤¤ Crete Trfturue
restent encore assez imprécises, et plus encore ses crrctaruc abondant Sur te_ tr¤¤ël de tAtYte
capacités de déplacement/colonisation et ses _ accoucneur Arïtec ooSretr'ca_nS···)· Et cette
fonctionnements populationnels. De façon générale Pceuuoetuue utmpact mentronne le Trtton
d’ai|leurs, les publications picardes concernant les marbré Trrturue marmvratqs (tan? oeeeeteur Sans
batraciens sont beaucoup trop rares pour permettre une Ptuc de Preclelon alors ou tt n a lama'? ete cite en
connaissance régionale suffisante de ce groupe. Prcarctrei-- Cëtts rouî a grande ctrcutatton lira
couper es rseaux e mares prairia es e e
La présente publication vise, modestement faute de Zonoc humides canaclutaucun Oigvraoe de tYPe
recherches très précises, à améliorer quelque peu la « craoauuuc » ne Sort Prevu- tt, neet pas prévu
connaissance de la Rainette dans |’©ise et l’Aisne, en que tec marec_ uetrultee aorrtant tee quatre
précisant sa répartition, ses exigences écologiques, sa eeoecee de Tntone· la Ranstts ete- ement
capacité de colonisation de milieux neufs et les entraves relrnolalceeeëooi _ F k S D [MCO
ue constituent les rand xes routiers. · e mar au eo'r· renc P'NEt'—" H
q 9 S 3 et nous-même avons écouté les chants d’anoures
L’analyse est basée essentiellement sur des en un Point de le Foret de Comctegneï 4*5
observations de 2001, complétées par des mentions cnanteure ont ete entendue Vers “ Le Parquet de
antérieures (1987-2000) ou ultérieures (2002-2004). bo'S|»»RoanSt;tee maree ou nous ne conneteetene
pas a aine e auparavan.
- . Ces mares ollgotrophes sur sables ont été
giïêrvatmns ` réaménagées en 1994 (par |'©NF, gràce à Daniel
_ MURE que nous félicitons) de façon écologique ,
  _ _ , _ afin de favoriser la biodiversité. L'espèce est
` Debut mat mot 8. toccaston dune pt°§p8Ct'°n relativement rare et dlspersée en Forêt de
nftctume 3 Sa'ntÃMau'n"t?`NœUd début mat 200t· Compiègne et aux environs. Des populations sont
d importantes colonies ont eté entendues dans la vallée nolommonl oonnoos ou silo oo massif iii Grands _
de tAV€`t°n Vers AuX'Mata'S ten Compagme   ©· Monts ») ouàverberie et Lacroix Saint-Ouen vers
BARDEP R HUET et, F· QEHO'ÈtDT)· Les muteux Le Vivier-Corax (C. L©uvET, comm. pers.), Nous
potentiellement fréquentes par lespece sont des mares Supposons dono ooo los déplacements
de prairies humides, des etangs tourbeux, des bords de lnnoloiosliols oo losoooo pool oolonisoi Cos
ruisseaux et desfosses, en bordure de |’Ave|on. moios onl oiobsblomonl atteint oilolollss
AVOCETTE 2004 - 28 (l-2) 5

kilomètres, sans pouvoir le vérifier. Ces mares du exceptionnel, un bassin est partiellement peu
« Parquet de Bois » et celle du « Vivier—Corax » creusée profond avec des pentes très douces et une
par l’©NF en 1988-89 ont apparemment été colonisées typhaie très favorables, issus des bons conseils
en quelques années, mais nous ne savons pas à partir de réaménagement prodigués au carrier par le
de quelles populations « sources ». CPIE des Pays de |’©ise.
- Le 21 mai 2001, d'autres prospections auditives avec La distance qu’e||es ont ainsi parcourue entre les
F. SPINELLI-DHUICQ par temps doux favorable ont permis flaques de Choisy-au-Bac et cette graviére atteint
de repérer l’espère en plusieurs points dans le Centre et environ 1,5 km. De nombreuses Grenouilles
le Centre—Est de l’Oise 1 vertes et rieuses s’y sont aussi installées.
Marais de Sacy: la Rainette est abondante partout Basse Vallée de |’Aronde (60) : un chanteur était
autour de la route qui traverse le marais du Nord au isolé prés de Bienville, nouveau secteur pour
Sud, avec de grosses populations au Nord du Marais |’espèce, peut—étre lié aux populations dela vallée
près de Sacy—|e-Grand, au sud vers Cinqueux et .a de |’©ise. Si tel était le cas, cet individu aurait
l'ouest de Saint-l\/lartin-Longueau. Plusieurs dizaines de parcouru au moins 3 km depuis Choisy-au-Bac
chanteurs ont été contactés, sans qu’i| soit possible de par la vallée du Nlatz.
les dénombrer avec précision. Les milieux fréquentés
sont des étangs et mares tourbeux reliés ou non par des A|$|\|E
fossés. Cette population de marais tourbeux est très - Le mama 11 mai 2001 au soir, praapssrisns
importante (probablement des centaines de chanteurs auditiuaa auas Franck 5prNEi_Lr-Duuisa ia isrrg
SLIT t’@HSGmb|€ dl] m3I`3tS) alors QUE cette espece est d’une t1·anSVor·Sg|o pioardo joignant |o Sud do
trés rare ou absente dans lesmarais tourbeux similaires i·Aiana au Sud do ta Sommo Las rssuiiais
de la Vallée de la Somme en aval de Bray—sur—Somme axoniong Sont ias suivants;
(80) et de la Souche (02).
Haute vallée de |'©urcg : de grosses populations
  quetques Chsnteuts et/ee (quelques dizaines d’individus formant de
dGS GI`BI'\OUt"€S VGÉGS RGHH KIÈ GSCU/Gntâ, (ÃHHS Véntamog oaoopnoniog Sonorog) ot/ou dog
d’anciennes cressonnières abandonnées (et colonisées Chanteurs iasiaa ont sis notés Log miiisux siaisrir
par Tl/phe /et/fé/fe) ét dée petite étense privée- Meréie des marais laurbaux boisés (surtout de Peupliers)
sttues s quetques tutemettes de Ceux de SeCVï ponctués de mares et de petits étangs de loisirs
Colonisation È partir dB la forte population dll sud dB avec des foSSéS un pou partout ontro Montgru-
SeCV 2 Saint—Hi|aire et les communes de Chouy/Neui|ly-
t Saint—Front. Ces populations sont mêlées a celles
  des Grenouilles vertes .
- A Rivecourt (60), sur des inondations au milieu des
Champs. s nette sutPttse· eueuue Retuette ue ete Vallée de la Saviéres, affluent de l’©urcg (02) 2
entendue : ces flaques issues des inondations n‘ont pas des dizainaa do shantsurs a itauai du psni dg is
été ¤¤l¤¤lSééS par t'éS¤é¤é, mais uniquement par des 0973 (commune de Faverolles) dans des milieux
Grenouilles Veltes et tteuses R- Vtqtbunqe- non identifiés (probablement des mares et fossés
- A Choisy-au-Bac (60), en revanche, quelques do faibias dimar1sisr1s)_
Cheuteuts eeeupeteut des flaques dé quetques dtzélnéé Par ailleurs, nous avions cru un instant entendre
de m2 avec 10-50 cm d'eeu sur des Sables limonéux au le crapaud aalamita Bufo ca/amrta au loin. Mais il
milieu des champs, issues des inondations no atagissair fjnatomont qus dg piusisurs
exceptionnelles de l’hiver 2000-2001. L’espèce n’avalt à çhgntgrirg dg Cgurtilièrgg Gry//cfa/pa gryl/otalpa
notre connaissance jamais été contactée auparavant on Vaiiaa de roursq ot prss do is Forêt dg Rsiz
entre Thourotte et Compiègne: elle a probablement dans das ronds humiuss tçommungg de
colonisé rapidement ces nouveaux milieux. Toutefois, la Fauaraiiaal Tgmofontajno st Rsri1suii)_ En gffgty
l¤téS餤é du ltév-dit <<Cl1¤¤térét¤é>> qui e ¤t¤¤¤é Sen les Stl'ldU|8tiOfiS nocturnes de cet orthoptére rara
nom à la célébre usine de Saint-Gobain (glacerie « de Car nqéoonnu/pou recherché (si aussi présent
Chantereine ») laisse supposer que le marais initial dans tes Marais do Saoy) on pisarriis Sont ssssz
(remblayé lors de la création de l’usine selon plusieurs aambiabiaa do ram ot auss un psu dg Vont, aux
riverains) était fréquenté par cette petite « reine >> (qui phonatjong du Caiamira
vient de rana = grenouille) ; souvent le toponyme
Chantereine en France est issu de la présence de cet près do Mamgru-Saint-Hiiairs 102); uns petite
emphtbten seuqte colonie (5-6 chanteurs) dans une carrière de
En 2u02· 2003 et 20u‘t· Ces tteques de CuqtsY·eu·BeC sable assez récente au milieu des champs. Une a
ont été asséchées et les terres labourées puis semées, simpia riaqua (yaau do 20-30 sm dg profondeur,
comme avant les inondations de 2001 1 les Rainettes ont probamornont ramparairsy ssmbis être is miiisu
déserté ce secteur. Elles se sont apparemment repliées aquatiqua uriiraa 11 ast rrss prsbabis qus sss
sur les gravières réaménagées de façon écologique au quaiquaa Chanteurs dong ss miiisu issis
Sud de Plessis—Brion, ou nous entendons des dizaines proviennent dog graasss pspuiarisris dg la usiiss
de chanteurs nocturnes depuis 2001 (maximum d’une do i·Oursq_ Situaaa a au moing 1-2 kiismsrrss gn
tteutetne eueqte en 2004)- contrebas. La Rainette est connue pour effectuer
Il est très rare que la Rainette·co|onise des gravières en aaa paripiaa do ssisuissrisn de piusisurs
Picardie, le plus souvent inhospitalières pour elle. ici, fait kiismarraa Sana rashignsr a irsusrssr dgg Zones
6 AVOCETTE 2004 — 28 (l-2)

de grande culture. Dans le cas présent, ces individus ont Un caractère pionnier 5
du traverser au moins 1-1,5 Km de grandes cultures et t_e phénomène dos inondations
une au deux Pen1e(e) ieu1e(e)· exceptionnelles a permis de confirmer le
_ _ _ comportement pionnier très marqué de |’espèce.
 S eeuene dans 1’A'ene le 29 mei 2001 ar tem e Elle a pu ainsi coloniser des flaques temporaires
  vers Choisy-au-Bac en quelques mois: entre la
  iin qe l’hiver et mai 2001.
- vers Brrssay-Choigny: 2-3 chanteurs dans une mare Eiie est Capabioy d·apres nos observations, r
prairiale au milieu de prairies de fauche alluviales. tfoffoctuer des traiets do ooionisation drau moins
· 4·5 Ch3l'it€UT`S USITS un fossé GTI EBU DGLI pI`OfOlid 1,5/2   i_’oSpèoo ogt Connuo pour pouvoir
(habituellement < 50 cm en mai-juin) au pied du coteau effectuer des trajets do 3-4 km on periode do
d’Ande|ain. Nous connaissons l’espèce sur ce site reproduotion Do surcroît, dog distances do
ueruie 1993 eu e11e eet Centeetee eneque ennee- colonisation de milieux neufs atteignant 13 km ont
été mesurées (FOG, 1993), ce qui est assez
La l\/loyenne Vallée de l'Oise à |’amont de Thourotte oonsiderapie i_a strategie reproductive dg ia
reiareeeriie un eee baeiiene regionaux de i'eer¤e¤e· La riarrtette comporte donc cet élément essentiel de
centaine de mares répertoriée et les quelques anciens oapaoite do ooionisation do nouveaux sites
bieennene et ebefde de ruieeeaux au eneneux de artificiels (carrière, mare récemment creusée ou
décrue constituent des milieux privilégiés pour |’espéce. renapiiiteem) ou naturoig (pras-morts
A l’occasion de prospections nocturnes vernales apparaissant suite au reooupaoe do meandres on
orientées vers la recherche des Râles de genéts Crex Moyenne Vaiiee do iroise; i_EiyiAiRE 3, FRANçQ|S’
CI'9X NOUS HVOHS BU |1OCC8SlOH dê l`€pÉI`Sl` des dizaines   ; inondations tomporairog oommo à Choisy-
ue r>¤r>uiaii¤¤e riepuie 1993. emre Ctrirv-Oureeamrre au·sao...>. Aorraqueioie les habitats aquatiques
(69) ei Traveev/Brieeav-Cheignv (02) dans ia ZiC© sont de faible profondeur (quelques dizaines de
(Zone d’|ntérét Communautaire pour les Oiseaux). Les oentimetres) ot on pente douoo_
effectifs les plus importants sont notés en particulier vers
Vareenee/Bebeeui. Quierzv-iiiianieama. Cemirerr- Les trés imioortaotee populations des marais
Beautor, Travecy/Brissay-Choigny. Il est probable que tourbeux aicaiins do Saoy apparaissent
toute la vallée de l'Oise soit utilisée par |’espèce, mais reiatiyement atypiques: dans ies autres grands
neue ne ile)/One Pee reeherehe Piue e vement que marais tourbeux alcalins picards comme les
Brissy-Hamégicourt où elle est aussi présente (obs. marais do ia Soucnev respece n·est pag
Pete)- abondante. A fortiori, dans les marais de la vallée
Ces populations sont essentiellement liées aux mares, do ia gomme] Hyra arporea apparait beaucoup
secondairement aux bras-morts, fossés et bords de pius rare (en denors do ia piaine Maritime
ruisseaux. Nous ne |’y avons jamais entendue au bord pioarde)_ Eire y presente aussi dog phénomènes
des 9ieV1eree· d’appariti0n soudaine sur des sites où des suivis
réguliers avaient montré son absence pendant
La carte générale en fin d'artic|e localisé ces populations piusieurs annees Ainsi a Daours (30) oi] ,r_-F_
abeerveee. eemnieieee par iee auiree i¤¤r>uiaii<>rie oetaeatta (comm. pere.) ravait reorrereriee en
mentionnées dans le dernier pré—at|as des amphibiens vain piusieurs annees do suite, uueiuues
et reptiles de Picardie (BARDET, GAvoRv, Sr=·rr~rELLr 8i onanteurs ont ete decouyerts recemment par X_
NOEL- 2000)- _ COMMECY (comm. pers,).
Cemmenteiree Les habitats les plus favorables
La Rainette verte est capable de coloniser de Nous n·ayons pas fait dretuoes detaiiiees
rramareux ivrree de miiieux. uerruie riee maraie beieee au sur les oaraoterietiquee oiee habitats z ueoetaiion,
eubeietem dea maree ei dea petite erarrge neu r>r¤f¤riue qualité qee eaux, oreeenoe de preqateurea. Nous
iueriue dea earrieree de Sable dame ie Suu axemerr oreoiaorie simplement les traits essentiels tree
Toutefois, ce sont bien les mares, bras-morts et fossés types do miiieux uti|iSé5_
situés dans les prairies humides ou les marais (Sacy)
qui abritent les plus fortes populations. Exceptionnels i_es miiieux ies pius tayorapies a respece dans
eent lee eee eu ileepeee eet netee en bordure de ces deux départements sont les mares prairiales
gravieres. Le seul cas concerne Le Plessis-Brion à ensoieiiieesl comme ii gn reste dgg centaines
rement de Compiegne: ia Peine Qfei/ieie· reamenagee dans la Vallée de l'Oise entre Thourotte (60) et
de façon adéquate pour la flore et la faune, crée un iuiirson (Q2), ot dog centaines dang lg bocage _
milieu de substitution aux mares temporaires issues des prayon igorion ta de i·Oise)_
inondations de 2000-2001. En Picardie, la grande
majorité des carrières sont quasiment nulles ou très Copondgnty dans io pays dg Bray, ies ditticuites
meuieeree eur ie rien bairaeireiesieiue. maigre dea eoorrorriiquee liées a reievage bovin tendent a .
potentialités élevées si les réaménagements étaient deyaioriser ies prairies pocageres au profit deg ·
Peneee ¤¤rre<>ieme¤i· cultures, depuis plusieurs décennies maintenant.
Il en résulte une grande raréfaction des prairies
elles-même et a fortiori des mares associées.
· Souvent la mare est envasée, ou envahie par les
AVOCETTE 2004 - 28 (r-2) 7

saules, et l’apport d'eau aux bovins est assuré par des Dans les secteurs de plus forte densité de mares,
pompes ou des tonnes à eau. Mais la fonction première l’espèce y occupait même, dans quelques cas
de la mare, abreuver le bétail, régressé pres de Saint-Samson de la Roque, des grosses a
considérablement. Vers Saint—Germer de Fly ét Cuigy— mares (plus de 1000m2) en plein milieu de
en—Bray, on peut encore trouver quelques dizaines de champs de blés arrosés de produits
mares prairiales mais cette densité devient phytosanitaires, situés à quelques centaines de
exceptionnelle. metres de prairies ponctuées de mares.
Dans la Vallée de |’©isé, les bras—morts, mares etfossés Cet anoure peut utiliser des réseaux de milieux
régressent un peu moins vite, sauf dans quelques aquatiques hétérogènes combinant des mares
secteurs de populiculture et ma'i`siculture intensives ou prairiales, forestières, des dépressions humides,
d’extension des carrières. Si le millier d’hectares de des fossés frangés d’hélophytes, des petites
gravières a créé de nouveaux milieux aquatiques, nous queues d'étangs, des marais tourbeux... pour peu
n’avons jamais entendu le moindre chanteur de Rainette que les milieux aquatiques soient riches en
sur un bassin de grande gravière. De toute la vallée de végétations hydrophytiques et/ou hélophytiques.
l’Oise à l’ava| dé lVloy—de—l’Aisné, seule la petite gravière
du Plessis—Brion (qui correspond en fait à une grande Toutefois, la dégradation des habitats par
mare de quelques ares, avec une vaste typhaie en eutrophisation serait un des facteurs de déclin les
pente très douce favorable) accueille |’éspèce. La plus importants en Europe, en plus de la
présence d’lmportantes populations de poissons limite destruction directe des milieux terrestres et
les capacités d’accueil des étangs de gravière, de méme aquatiques favorables (BORGULA, 1993).
que les profondeurs de plusieurs mètres, l’absencé de
ceintures hélophytiques, les pentes toujours trop fortes Un hiatns de distribution ontro Bray et
et la régularité des berges. ll est avéré que les petits Ciermontois o
plans d'eau (quelques centaines de ms) peu profonds et ' . .
en pente douce où l’eau se réchauffe le plus vite sont , Dans. le Sud. plcaui des pmseecllone
les habitats aquatiques les plus attractifs pour |’espècé ;2';Ulîi;?;î2t?àç(âî'€îîtîÈ€gëxtwiîîiiîqogiâêlîëlëîljcâî
En Europe (GROSSE& NOLLERÉ 1993)` Soissonnais/Valois (Vallées de l’©urcq, de la
De façon générale, ce réseau de gravières en moyenne Sevlèœe ee Ra ae Vendyr Feret ee Complèsnen
vallée de l’Oise a été plus néfaste aux Rainéttes en les Vallsss ae lclee et ee lfô`mnde‘ les Même df
détruisant des mares et dépressions humides Sacy/lsloudencoutl et luequ ae Para ee rar (C'
préexistantes sans que les réaménagements ne Èettsf;nflel‘ rh . d
compensent ces destructions. pgpîiâiopnzw Gëilâîrenous Tâsconnînssrcàlë pas dg
En Forêt dé Compiègne en revanche, le réseau de Sacy/HOUdenCOutl.€t le Pays ee Bray' te pre`
mares intra-forestièresaété largement réhabilité depuis alles des Amphlblens et Replllss ee lslœrdls
une dizaine Crannées par des travaux de génie (BARDET et al., op. c/t.)faitappaaraitre un hiatus au
écologique effectués par l’ONF depuis 1994 (coupe des mveau ee la earte aa sl/5,0 900 ee Clermont Les
saules, reprofilage des berges en pente douce, n°nu'el'°"s ae lssmde lîïïîïepîareàesenn dogc
surcreusement dé zones atterries...). Cé bon travail a pour lî moment 'SO GES e le mc es 6 Ce es B
permis un développement des populations de Rainettes euse ' , É _ d H
et des autres espèces d’amphibiens du massif. Lespèce y eat peusetœ pt sente; .6 neuve es
prospections des vallées du Thérain ét de la
lmaertaree eee reeearer elerteea ee marea FÃÉSEÈG §SÃ'§î§ÉÉ'€i?.2i€Z€ZÈ.€ZÈS SÈiiS'°§É.Èiî§é
Dans tous les cas, la Rainette privilégie les innrbenxisoiésh
réseaux de mares prairiales ensoleillées où le semis de
petits points d'eau de toute taillé (mais < 1 ha, avec une . . . · · .
surface minimale de 1 m2 et une moyenne de 250 m2) Un reseau de learneres mutleœs ' plus
est pour elle |’habitat de prédilection ; ces constatations de 100 0u0_VehlCulesl]°ut·
ont été effectuées dans tous les pays d’Europe de Nlele ll est eueel ttes ,pr¤¤a¤¤a que les
|’OU€St (GROSSE&NOLLERTI   nOnî]bl`€US€S COLIPUFGS CTGSGS i   U les
Nono avons pu Coiristatër io mêmê phénomèno on aménagements urbains et surtout routiers limitent,
Basse Vallée de la Seine dans le Marais—Vernier (basse Velle_lntefClleent· lee Ceneeltee de deplaeement de
vallée de la Seine et de la Risle en Eure et Seine- |'€Si>€ç€ entre les. reseaux de mares du
Maritime). En 2000 et 2001 nous avons constaté (avec COmPle9nele· le Mefele de SeCY et lee leeeeux du r
F. Spinetti-Duuico) que des dizaines de mares l°eVs de BleY· _ I , _
prairiales proches les unes des autres accueillaient des En eltet· meme el neue n evene ensele lemels
populations trés importantes de Rainette, tandis que les leeense la Relnette e lletet de " galette ” sul les
mares isolées étaient le plus souvent non colonisées, ou leutee de llolee _(FRr°jNCOls» 1997) et plus 2
alors par de rares individus. Ce qui est à mettre en Slenetelement de Pleelflle (obs; nels-)- elle est
relation avec un fonctionnement métapopulationnel eueeentlnle de telle name de la llste des eadavree
apparemment complexe, avec d’lmportantes disparités fenllefe Comme Cele e ete eenetele en Alleme9ne
dans l’évolution des populations et dans les capacités (L^NeTOl`l· 1989)-
de colonisation de milieux neufs (EDENHAMN, 1993).
8 AVOCETTE 2004 - 28 (l -2)

Or dans le centre-sud de l’Oise, le réseau de barrières Avec de tels « parcours du combattant >>, nul
routières ou ferroviaires apparaît trés dense (plus dense doute que Vherpétofaune ne dispose plus guère .
que le réseau de milieux aquatiques favorables !). En de possibilités de déplacement pour des
effet, l’aménagement complet de la RN16 en 2x2 voies échanges génétiques et/ou des recolonisations ,
en cours (30-40 000 véhicules / jour), la barrière de |’A1 entre l’est et l’ouest de l’Oise. Le sud picard est
(axe routier le plus fréquenté de France avec plus de 55 disséqué et coupé en deux par les voies de
000 véhicules par jour au niveau de Verberie l C.E.T.E. communication a l’approche de Paris. Les
Nord-Picardie, 2003), de l’A16 (10-12 000 véhic. /jour), populations d’amphibiens de Sacy et C
des N17 et N1 (respectivement 5-6 000 et 8-12 000 d’Houdancourt sont peut-être totalement coupées
véhic. /jour), constituent autant de barrières nord—sud des autres populations les plus proches. Et
qui bloquent les déplacements des amphibiens entre d’autant plus que le doublement du CD 2000 en 2
l’est et l’ouest de |’Oise. x 2 voies est en cours de réalisation entre
Verberie et Pont Sainte-Maxence,.
ll en va peut-être de même avec les voies ferrées au
trafic dense qui pourraient potentiellement générer de la Absence de passages à faune sur les
mortalité d’amphibiens (non par écrasement mais par le routes du Sud de yoise
souffle violent du passage des trains), dont l’axe du TGV Pour Céumnnéi. ié iéui ii n»y é éuéun
nord et la voie Paris-Amiens. Cela reste a étudier. aménagement ééuiégiqué digné dé Cé num
Ainsi, une Rainette de l’ouest de la forét de Compiègne gîïgîtïéïiièêiîéiïêëîéïîîêîigâîégîgîgeénés Sîtétiîiî
désirant aller par exemple de La Croix Saint-Ouen au éniié ié Cumpiégnéié ié Ciéimnniéié ét ié
Marais de Sacy (Soit l2*l3 Km· distanœ possible pour Beauvaisis : la petite faune terrestre est presque
|’espèce comme nous |'avons signalé) devra traverser ieuiéuié éubiiéé/négiiuéé dans iéé éiudéé
IGS Obstacles ma]6UrS_SU'Vam?: d’impact, où seuls les grands mammifères sont
' la   |€.CD 200 T3 2*2 VO'GS' . considérés comme des enjeux réels.
- la riviere Oise canaliséeàgrand gabarit, Mais mémé iéé grande mémmiiéiéé Ont été
`   Voies ferrées dont le TGV n°rd· oubliés dans les aménagements du sud isarien,
`:aUtOmUt€   hormis le long du TGV où se trouve un seul
` 3 N17 pour fmm passage pour grands animaux, à Verberie (et en
. . . . Forêt de Hez sur la RN31). ll n’y en a aucun sur
Pour que des populations de Rainette puissent ensuite i·Ai Sui ie N16 Sui ia N17 Sui ié CD 20O_
être interconnectées entre les Nlarais de Sacy et l’est du i_éS'muiéS iéééniéé éuni éénéé miéux équinéééi
Bray (par exemple vers Saint-Nlartin-le—Noeud/Auteuil ou Cémmé par éxémnié ié naéééué d·Auiéuii Sui
l’on trouve les premiers réseaux denses de mares iiAi6 bien qu»ii né Séiéii éunéiémméni pas bien
bocagères favorables) via les vallées de la Brèche et du ionéiiénnéi pour iéé uiéndé éniméuxm
Thérain (soit une trentaine de km), il faudrait qu’el|es Mais mémé Sui, ie déviation Sud dé Bééuvéis én
pwssent egalement traverser: cours de réalisation, aucun crapauduc spécifique
`É‘V";i|§Sî2rîg§eVO'BS· et réfléchi n’a été envisagé malgré les enjeux
e ie me? eu eefie deneel batrachologiques majeurs...
- la N1 au trafic trés important, Conclusion
—|A16` Les prospections de 2001 ont permis de
Rien qu'avec les nationales et autoroutes à traverser, Contacter lîiyçî, ârforsg Su'i,/Fna vinîgtagœe SB
les populations de Rainette de l’Est de l’Oise attirées par îîgmmunets i' sigsn G3 gms iesceiië si rïiebiâ
celles de l’Ouest devraient franchir des obstacles d 'îêen T6 B ,ea¥Sm§ni 'eaeY’i_e Fâre zi ig heuie
totalisant plus de 100 000 véhicules/jour l Cela concerne Veiie 'sde jîtêque îee Reineiie e neiemmeni ete
le tronçon entre Compiègne et Beauvais, soit, bien d? 6 Ã eur q' ie ee teur eem rie entre iee
entendu, une distance nettement supérieure à ce que feêîuvâ EC anse î de Viiieàceitereie ei
peut effectuer un seul individu, mais pas pour des ig S 6 , °'iTp' gâter ee eennee ee ereveni
populations entières au fil des ans. ll faut y rajouter les B UrCq' O? F 6 n ia! p p
trafics des routes départementales, chiffres dont nous ( ARDET6 a" Op' C")
ne disposons pas pour le moment. . . .
Dans tous les cas, rien que les 55 000 véhicules de |’A1 L6? Connwssançes de je C'iépamt'On' SGS
correspondent à un obstacle de 2290 véhic. / heure, soit wgençes ÉCOIOQMUBS et GS ynammiaes hgs _
382 véhic. / minute, soit + de6 véhicules! seconde! populahons tdei cette iespîîe pe; FSC src ieî
Et pour la N17 au niveau de Saint—Martin-Longueau, le (Éœîe son t Gsd na wa 'î GS eenipmspâiîiei
même calcul donne 6 000 véhic. / jour, son 250 venin. / Liggjeëîicgpneni miîux ee"n“iiiïeS ·
heure, et4véhicu|es/ minute... . . * . . ' . . . .
Certes, les migrations de Rainette s’effectuent de nuit, En parttcuheri les précmongâur la d'Sg'bUt'O'?i.deS —
quand le trafic est moindre. Mais les obstacles popumons dans des [ seaux gie m' 'GSX
infranchissables sont bien là, avec aucun passage a aquauqœs et .SUr QS Capam S .. G
faune eeiieei dans cette Zone. dispersion/colonisation, notamment de milieux
neufs, sont utiles pour apprécier la capacité
W d'adaptation de |’espéce,
AVOCETTE 2004 - 28 (1-2) 9

Le caractère fragmenté ou connecté des populations est BIBLIOGRAPHIE
fondamental: plus les populations peuvent avoir _ BARDET O GAVORY L SPINELU F ieeere i 9 -
d’échanges, en particulier génétiques, entre populations NOEL F " 2999 _ 3o" eiiee ereiirnineire 'eee
proches géographiquement, plus elles présentent une em nibiene et reniiiee de Fieerdie (1999_
capacité de résistance aux dégradations de leurs 299%) Dee Muiiieee 12 e
biotopes. Le fonctionnement de type métapopulationnel, _ Brieeer O Fripe 9 'Feeneeie R Feeniez F,
avec des populations qui croissent et d’autres qui 1997 e' invenieire ZNiEFF’ deuxieme
churent et/ou disparaissent selon les années est un trait eenereiien Freeeeitiene nneinedeieeieeee
ïe Iespècç (EDENI-IAIIIII`I' Op' CII')' . Conservatoire des Sites Naturels de Picardie.
es capacités de survie de ces populations dépendent 55 p + ennexee
a'°'S. . d'œ°“’""?"t . des p°SS"°'"téS .. de - BEEBE-E T., 1985 À Frogs and toads. Ed. vvhirtot
colonrsatron/recolonisatron de nouveaux milieux BOOKS Lenden 121 n
— (phénomène que nous avons observé SUI des - BORGULA IA 1993 - Causes of decline of Hyla
inondations temporaires ou en Forét de Compiegne). erberee 'i’n STUMPEL 9 Teeree ieeereni 1993 _
O' 'E ‘?é°€’“pa9€ de "’Sl’·’œ pf" 'SS "°'€? ds Ecology ooo conservation of the ooiooooo
communication est, extrême et sans cesse croissant Tree Free; ereeeeeinee ei ine iirei
dans Ie Sud ds .IOI§6 pré? de III€'dê`I:I‘?IIœ' Les international Workshop on Hyla arborea, 13-14
capacités de colonisation et d échanges génétiques sont rebreer 1992 Peiedenri , 71_91
donc de plus en plus réduites, probablement nulles _ CASTANET J ’G9YETANr R 1999 _ Aries de
maintenant, entre les populations de |’est et de |’ouest reeerriiien `eee Arnnnieiene ei Reeiiiee de
ds IGISE ' France. Société Herpétologique de France.
. . . . . Secrétariat Faune—F|ore. Paris, 191 p.
La préservation des populations de Ramette (mais aussi _ C E T E Nere_ Fieerdie 2999 _ Cireeieiien enr ie
de la majorité des autres amphibiens de Picardie) passe reeeee neiienei eene 'ie reeien Fieereie Trefie
avant tout par le maintien et la réhabilitation des derniers ieerneiier reee Venieeie ennee 2999 Site
réseaux de mares et mouilléres de toute nature. Il s’agit internet D R F Fieereie '
des mares prairiales (dont parfois des mares à usage _ CHEYLAN   `1991 _ Reeeeri ee eynineee de
cynégétique, ne l’occultons pas), mares forestières, ereeee Re'ntiiee_Amenieiene Oeeerireieire de
mares de village, queues d’étangs, fossés et bras-morts eirimeine neierei `Minieiere de
végétalisés, dépressions humides irrégulièrement Fenvirennerneni Ferie `24 e
IIIOIIdé6S"' . . . . . — Duourar R., F. MELKI, dir., 2003 - Les Amphibiens
l\/lars cette préservation implique également le maintien de Frenee Beieieee et Lexernbeere Ceiieeiien
des couloirs de migration/colonisation des différentes Ferineneee ACEMAV `
espèces, en particulier de la Rainette qui présente un _ EDENHAMN F,` 1999 _ Meieeeeeieiiene dynerniee
caractère pionnier essentiel à la conservation de ses in e emeninien eereeeeiive in STUMFEL &
populations. Hélas, ce n’est pas quelques Cervidés et TESTER ieeerei) 1999 `_ Eeeieey end
des batraciens en transit qui empécheront les multiples eeneenrerien er 'ine eereeeen Tree Free .
ZAC, lotissements, centres commerciaux et 4 voies de nreeeeeinee ei the iirei inierneiienei Werkehee
desserte d’étre construites partout au nord de la en Hi/ie ereereei 13_14 ieeruer 1992I
F'a"C"'€··· Potsdam ; 65-71.
L’étude des principaux corridors de déplacement des îëîîîî I2? Iîne NgI9Ir§g;erIî"Tl2g3 Fre;IIqIiiî;;
vertébrés terrestres, presque totalement inconnus en ereeree in Sr9MeEL&TEe7ER ieeereri 1993 _
dehors de ceux des Cervidés, reste à faire en Picardie, Eeeieeir end eeneenreiien ef ine eereeeen
en particulier dans le sud de la région où la poussée Tree Free, ereeeeeiinee ei the iirei
urbaine francilienne est très difficilement incontrôlable. iniernerienei iriierkenee en Hi/ie ereereei 13.-14
,. . . .. . . februar 1992, Potsdam : 37-47.
Et lrnventarre des « petits » milieux aquatiques qui _ Feerieeie R 1995 _ Lee Beireeiene et Reeiiiee
restent fonctionnels est a effectuer rd’urgence en rernereneeiee de ie Ferei de Cemeieeeei
PICaIdI8 du Sud ’ avant .qII IIS IIIEIGIII IOIIS ÉIÉ L'Entomo/ogiste Picard, Rev. Association des
transformés en étangs de loisirs dans les vallées, en Enierneiegieiee de Fieereie . 5959
gazon dans les villages, remblayés puis cultivés sur les _ Freineeie R 1997 _ Le rnerieiiie eeeenieiiieiene
plateaux, ou drainés puis plantés en peupliers dans les Ser iee reriiee de i,©iee Biien de iioeereiiee
p'a""’S '“"“‘d°S··· « Fréquence Grenouilles » 1996-1997. ro Pro
, .... mar, Rev. Groupe d’Etudes Ornithologiques de 5
Lavenrr des batraciens écologiquement exigeants i,©iee _ 2491 + eerie
apparaît bien sombre en Picardie méridionale _ Fee K '1999 _ Niiereiien ei the Tree Free Hyie
« SUbIIaIICIII€IInG »' arborea. ln STUNIPEL & TESTER (coord.), 1993 -
, Ecology and conservation of the european e
R¤m¤r<=·===m¤¤*S : Tree Frog ; proceedings of the first
MGS remerciements sont adœssés È ·I·”F· international Workshop on Hyla arborea, 13-14
DELAsALLE et X. Corvrrviecv pour leurs indications sur la februar 1992, potsdam i 55-55
population de Daours et à C.‘··L©UVET pour ses infos sur
la forêt de Compiègne.
l0 AVOCETTE 2004 - 28 (1-2)

- GAsc J.-P. (coord.), 1997 - Atlas of amphibiens and Naturelle, W.W.F., Ministère de
reptiles in Europe. Societas europaea herpetologica, l’Environnement. Ed. Nathan, Paris. 176 p.
Muséum National d'Histoire Naturelle (IEGB). Paris. - STUMPEL A., 1993 —The terrestrial habitat of Hyla
494 p. arborea. ln STUMPEL & TESTER (coord.),1993 —
- LANGTON T.,1989 - Amphibians and Roads. Workshop on Hyla Ecology and conservation of
Proceedings of the Toad Tunnel Conference, the european Tree Frog ; proceedings of the first
Rendsburg, Federal Republic of Germany, 7-8 international arborea, 13-14 februar 1992,
January 1989. 197 p. Potsdam, Germany. C
- LEiviAiRE T., FRANço¤s R., 1996 - Etude de - STUMPEL A.., TESTER U. (coord.), 1993 - Ecology
Vhydrosystème fluvial et des milieux aquatiques de la and conservation of the european Tree Frog;
Moyenne Vallée de |'©ise. 3e partie: synthèse et proceedings of the first international Workshop on
propositions de gestion. Conservatoire des Sites Hyla arborea, 13-14 februar 1992, Potsdam,
Naturels de Picardie. Rapport. 93 p. Germany.
— MAURIN H. (coord.), 1994 - Inventaire de la faune
menacée en France. Museum National d'Histoire
(î•l*>s:«..z1·x»*:¢1tî<>x1s*. cit: Raincttc wxttz (f(;#f«:1¢'u‘l‘m1‘@cr‘)
dam; l'.Msxic ct l'()is¤ en 20üOl
  z x
  . · ai V
~· Naud ~ î’a,·t~¢!¢«iÈTtnt:1is
\"~«,âî\:t2«zwts.> ` · . A
Éaëlgvh  ` l V ·  ·   €3À):À£*”
A §\“¤,M_ _ î |·*'·uw»:¢ · ;
  ïm·¤ ~··».,.,,-«‘~·"‘ ‘—   fl, .. .,.. www  
 J A/È? fiï`%l·(·'§t«1r»t\ttî;l   ux
l. , "   .................c....,.È1`üIî.;‘î..........u.
m"  ‘~*‘/ji   f‘¢»yr¢•·l'<rtrr¤vJ.··· du  
` il îtdtwiüatzàm I 0   .,.. É; ttâlfilâllâlhï `m1x~·¢.v2r1t:J.v
' ~» · bxxf » ···»l»¢tt   ,r.   t.iv—.   ’.‘.,   '''`  
. ·  xmiïw. .»: .   t~=~l   'ti'`   '-lî>ÉÑ   l:‘i‘  
  rwwîë W , ,.     ;'l'it·'   '‘'`     t'’'   ·r ¤»
ts       """"“”   "‘“  <».   ~~~—~·~··«-Qîi '. “ “*·~’~·*"“”  ”"""”`""‘ 8
ÉÉ       E. r u       —.·r.. . tof M tf
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  (ww p«,»tm»— dîü;1xwi3«*~Ri`}li`ïw·trI..$§>2;0iQ¤:
  `vlf `··\l.î.m· dans t>zix':m·r«zs uw mxiiw ·.Écl’iw1dw"'@ U
iâewas (F1 ¤M12«.§.i :5
_ _ _ ~,w,«.W,,w««`wWM,«,é. w,,«M«,,«,M«,,v«»~«w«·«««»««.«~M««««« Fu 14 abat tu ai 4s
Rémi FRANCOIS, I
4 place du Maréchal Leclerc,
80710 QUEVAUVILLERS.
' remi.francois1@free.fr
AVOCETTE 2004 - 28 (1-2) l l

Un cas de nudifucation du
Faucon hobereau Falco subbuteo sur un
A I u \ I
pylone d une ligne a haute tension dans le
7 ¤
departement de |’0|se.
Par Pierre ROYER
vaines et n‘aboutissent à aucun contact et encore
Cet article relate la reproduction d’un couple de moins d`tndlC€‘$ de 0ldiflC9tl0n·
Faucon hobeœau dans des Conditions Je laisse de côte les pylônes a haute tension qui
écologiques surprenantes puisque ceiie ci geei me semblent bien trop artificiels pour y accueillir
déroulée sur un pylône haute tension en 2003, U0 md df? ÈQUCOH hOb€‘l€aU· J9 ne tevettel PES
2004 et vraisemblablement en 2002. d etlttee lndlvldtle Cette ennee le
1) Circonstances de la découverte : b) A“"é° 2°u37 la 'é"é'at,i°" ‘ . _
ai Année 2002 ’ premiers cdntacts : Le 5 ]LI|ll€É 2003, ie prospecte a nouveau
Le 5 août 2002 ie nrosnecœ ia piaine la plaine à la recherche de Busards nicheurs.
agricole dans un secteur situé en limites des Veuîie h 45]ebebeWe un Eugen uebcîreeu teiçnt
départements de l’©ise et de la Somme au sud de rem ement .e eeee e lure. eue eeeue ,eS
Montdidier. Je recherche des indices de euuuree l*.t·et·t du Seeteur Ou je |.e' observe leu
nidlfication des Busards cendres Circus pygargus uîmierît Je ne retette· deux 'uduudue qu un mme
et Saint-Martin Circus cyaneus dans un triangle ïuîi et gt i ré i i iô . ., .
délimité par les communes de l\/lontdidier, Rollot e eeu ' uu eeuee r quen e e py ne Ou. jeu
et -i-ricoil observe la famille lannee precedente. Je reviens
Je nrengage dans un Chemin dèxnioiiaiinn qui le 5 août, ils sont toujours la et ie soupçonne la
mène sur un secteur propice aux Busards lorsque presence d un md ear des breuehegee depeeeeut
ie Suis attiré par ies Cris dnaiarme répétés diun de plusieurs Ip|ates—formes, autrefois occupées
Faucon hobereau qui tourne autour de moi et se retgeî eegemeî uieueâ Con/ue Cemneé i
pose àl plusieurs reprises sur un pylône électrique. e . e e eeu * et eux meeeux rt Sen S Se
Cet Ouvrage fait partie dune iigng qui traverse manifestent sans cesse par des CFIS d alarme des
toute la plaine agricole d’un horizon à |’autre. J’ai gris medvmerith meu queéjî Steuerëile e ueunî
pensé à |'époque que |’oiseau devait nicher dans Èreulee u py ete peur W et un teneemen
un milieu plus favorable que sur le plateau cultive 'iî ge e' ,t è . dét iiè à i, .d d
et plus particulièrement dans la zone bocagere de e eeu· epr eeveu et eu e. e men
Roiioi Composée de pâiures de haies de grands télescope les trois emplacements possibles de
arbres et de bosquets, située à trois kilomètres du n'd'ueeueu* Je decouvre emcm ce que je euerehe I
point Oùie meiroiive un peu de duvet blanc dépasse derriere une
Jtimaginû que ie fanéon vient chasser ioin de Son plaque metallique qui encadre le nid, a |’extrémité
site de nldification hypothétique et pendant ce dun bree“uu.Py|eue‘ . .
temps ii Continue de Voier autour de moi et de Le 11 aout, iarrlve à observer deux ou trois pu/ll
pousser des cris en permanence : «ki ki ki ki ki ki Plus à ueeeuveu eu'! le .mu‘ ie eeuurme
ki ki kiwi). lobsen/ation de trois ieunes le iour suivant.-
Le 3 septembre, j’observe un individu iuvenile a trie lî‘èa°“t»   l§“l“"iS"’."°“"€ mlsidu md et 'G
Courcelles Epayelles (60), dans le même secteur UeuX' ne qu' e euîebee iieute suiveur; nid sans
et je fais le rapprochement avec mon contact u eeu peueem ne eeenue pas , · . .
précédent. doute le cadet encore present le 28 aout, mais ll
Une semaine plus tard, William MATHOT signale est prebeble que eeet Sen Ceue)/re quejebeewe
trois faucons hobereaux a l’entree de ce meme par le euue En fem le peueem n e ees du reeleter
viiiage par un message diffusé Sur ia iisie de aux temperatures caniculaires qui régnalent a
discussion « ©bsPicardie ». Je m’y rends le eeàeii. epequie empufiiîee Per, âe Sgüêïliïâ
lendemain matin et découvre trois individus qui m ie 'Fue u Suppei . qu' ne
tournent autour d’un autre pylône electrique. Les ge je 'îu eux revers se eueâ ii/anis S8
conditions d’eclairementmediocres ne permettent en en ce empe· ee .e,uX Sum.
pas de bonnes perchent sur les poutres qui sentrecrolsent dans
le pylône ; ils sont nourris et entourés par les a
conditions d'observation mais il semble qu’i| patente Leur euuel e ueu Vers le 25 aout Le
S·agiSS€ dune famine derniere observation concerne un adulte le 11
Suite à ma première observation, mes recherches Septembre Sur le temteue eu u e meue
ultérieures dans le secteur de Rollot s’avèrent
I2 AVOCETTE 2004 — 28 (1-2)

étre envisagé puisque dans les deux cas il faut
c) Année 2004, la suite : sillonner les plaines agricoles.
Le 7 mai 2004, un Faucon hobereau mâle L’obsenration des pylônes montre qu’ils sont F
adulte occupe le même pylône électrique utilisé souvent occupés par la Corneille noire et par voie
en 2003 pour nicher. Il y sera revu le 14. de conséquence peuvent être réutilisés par le
Le 26 mai, j’observe la présence d’un couple avec hobereau. Par exemple, dans le secteur que j’ai
manifestations de défense du territoire. Un des prospecté, un pylône sur deux présente des
oiseaux s’en prend à une Perdrix grise Perdix traces de construction de nid sous forme de
perdix qui passe au pied de |’ouvrage métallique branchages grossièrement entassés sur des
et l’attaque à plusieurs reprises. De plus, une aire plates—formes métalliques.
semble adoptée car un des adultes vient relayer
l’autre sur la même plate—forme que |’année 3) Cgnclugign ;
Preoetlerlte· Je eorlpoorllle le debut (rune Le couple de Faucon hobereau fréquente
eouveleorr dès son arrivée le territoire des années
Le 2 juin, coup de théâtre, un Faucon crécerelle précédenree (GERQUDET -jg55)_ Un même
Falco tinnuncu/us occupe le nid des hobereaux, emplacement étant Chgjgj en 2003 et 2004 pour
tandis QUE CGS d€l`nl€l`S SOnt lÃOUjOUI"S pI"ÉSBl"llÃS SUT   nous amène à ConC|Ul·g qU’j| S’agjt
le PYlo'le mele et dleterloe· —l'errlete l`rlYPotlleee probablement d’un couple qui revient sur «son>>
orrlle Vorlt oootlper une autre Pleoe Pour rlloher· là pylône tous les ans et qu’i| avait déjà choisi cet
ou subsistent les restes de nids de Corneilles. endrclr en 2002l arreeré par ycbeenrarlcn diane
Mais il n’en est rien et ils désertent ce territoire car famjllgl l-jerleétre également lea années
le ne lee retrouve eur euotlrl etltre Plllorle de la précédentes mais nous n’avons aucune donnée
ligne haute tension. anrérlellre
Un poussin de Faucon crécerelle en duvet est En acûr 2QO4l un adulte accompagné d’un
observé le 23juin 2004 et les hobereaux resteront immature ajarmarr a Bglloy (50), dans une Zone
derloltlVementeoee"te· située à 5 kilomètres à vol d’oiseau du site de
nidification décrit dans cet article. S’agit—i| des
2) Discussion Z mêmes oiseaux qui se seraient reproduits ailleurs
La nidification sur un support artificiel en après leur échec du à la concurrence avec le
zone agricole intensive constitue une première Faucon crécerelle ou est ce un autre couple'?
pour la région Picardie mais était déjà connue Quoi qu’il en soit, après une période de
ailleurs. Bien qu’atypique, ce genre de régression importante dans les années 1960-70
comportement fait pourtant l’objet de plusieurs (ROYER 1983, FLOHART 1995) le Faucon hobereau
publications dans la littérature ornithologique réapparaît dans nos campagnes dans des milieux
française. ou on ne |’attendait pas et fait donc preuve d’une
La ponte a lieu au cours du mois de juin, le plus grande adaptabilité. Son attachement aux anciens
souvent dans un nid vide de Corneille noire, choisi nids de Corneilles peut expliquer qu’i| s’insta||e
par la femelle et installé sur un arbre dominant sur des supports artificiels que les corvidés ont
d’essence variée ou sur un pylône électrique adoptés depuis longtemps. Le plateau picard
(DRONNEAU C. et WASSMER B. 1994). soumis à l’agriculture intensive n’offre guère de
Dans le Nord-Pas—de—Ca|ais, le Faucon hobereau proies au Faucon hobereau et il est probable qu’i|
choisit des nids de Corneilles installés dans des s’a|imente dans des secteurs plus favorables (sur
alignements de Peupliers et même dans des des colonies d’Hirondel|es de rivage Riparia
pylônes de lignes à haute tension (FLOHART et riparia, dans les vil|ages...). Ceci resteàvérifier.
TOMBAL 1996). En Alsace, 40 % des nids sont
situés dans des nids de corvidés établis sur des BIBLIQGRAPHIE
pylônes, même s’il s’agit d’un secteur boisé
lDR©NNEAu HWASSMER l986l‘ DRoNNEAu C WAssrvrER B. (1986) 1 Des
Eu 2O0u’ uuus |Auuu’ 18 mus um été découverts nidifications sur pylônes électriques chez le
sur des pylones implantés en zone de culture Faucon hobereau Falco Subbllleo NOS
tandis que 9 couples nicheurs et 5 couples ou Olœaux 38 . 363366 '
individus ont été dénombrés sur 40 kilomètres de ' ` `
ligne électrique en Côte d’©r. D'autres cas sont DRONNEAU C et WASSMER B ln YEATMAN_
connus dans le Calvados, la Lorraine, l'Yonne, les BERTl_lELOT' Dr Bl JARRY G. (1995) l Nouvel
Beur Sevres (DRONNEAu €tv\/ASSMER euultl . Atlas des oiseaux nicheurs de France. 1985- _
Ainsi, il ne serait pas etonnant de decouvrir de ,l989 S O F Falls 2O8_2O9
nouveaux couples de Faucon hobereau nicheurs ` ' ` ` ` `
sur des lignes de haute ou moyenne tension en DRONNEAU C El WASSMER B- ln l-Hl©l_LAY JIM. et
Picardie. Une recherche rigoureuse le long des BRETAGMSLLE V. (2004) l Rapaces nlchellls de I
ligues éluuuiquuuuuvrau noue arreter plus France, distribution, effectifs et consenration. —
drnformatrons mais il faudrait mobiliser les Delachaux el Nlesllé lmp
ornithologues picards pour prospecter les zones ' '
de culture intensive bien souvent délaissees à FLOHARTG ln COMMECYX llllERClER E. SUEUR la
cause de leur pauvreté en oiseaux. Un couplage ll995l .`FaUCOn hobêœéu ln Alles dés Olsearlx
avec la recherche des nids de Busards pourrait ' 2
Avocerre 2004 · 28 0-2) 13

nicheurs de Picardie (1983-1987), Centrale
Ornithologique Picarde, Picardie Nature. n° GEROUDET P. (1965) : Les Rapaces d’Eur0pe,
spécial de l’Avocette. Delachaux et Niestlé, Paris.
FLOHART G. et TOMBAL J.C. in TOMBAL J.C. (1996) : ROYER P. (1983) : Les rapaces dans le
Les Oiseaux de la Région Nord — Pas-de- département de la Somme, réflexions sur les
Calais- Effectifs et distribution des espèces causes de leur raréfaction. Thèse pour le )
nicheuses : période 1985-1995. Le Héron 29 1 doctorat en pharmacie. UER Pharmacie,
65. Amiens.
Pierre ROYER ·
32 rue de Montcalm
80090 AMIENS
Ophelie.Pierre@wanadoo.fr
Les rapaces nncheurs de Pucardue.
Annee 2004.
Par Xavier COMMECY. 1
A la suite de l'enquéte nationale coordonnée par la Chaussée dans |'Oise et de Moreuil dans la Somme
LPO — commission rapaces (FIR) en 2000 -2001 et ont été respectivement prospectés par : C.
dont nous avons présenté les résultats pour la région RoussEAu et D. TRANcois, F. Boucniner et X.
Picardie (COMMECY 2002), il a semblé important COMMECY qui avaient déja prospecté ces mêmes
aux coordonnateurs nationaux de s'engager carrés lors de |'enquête nationale.
maintenant dans un observatoire permanent des Ce sont les résultats obtenus ainsi qu'une
populations nicheuses françaises. Pour ceci, il comparaison avec les résultats obtenus en 2000 —
apparaît que le suivi de 5% des carrés centraux — soit 2001, lorsque cela a été possible, que nous livrons
un par département - choisis de manière aléatoire le ici. Année après année, si comme cette année les
permet avec un degré de confiance suffisant pour observateurs picards de rapaces se mobilisent, nous
détecter des variations des populations suivies et pourrons peut—être suivre d'éventueI|es fluctuations
ainsi confirmer ou infirmer les tendances détectées de populations.
lors de l'enquête nationale. Les membres du réseau
des ornithologues de Picardie Nature ont adhéré a
ces préconisations et en ce printemps 2004, les BIBLIOGRAPHIE
carrés centraux des feuilles de Guise dans |'Aisne, COMMECY X. (2002). Enquête rapaces nicheurs 2000-
de Saint—Just-en- 2001. Bilan pour la région Picardie. L34i/ocefte
26(2—3) : 43-52
Tableau 1 1 Nombre de cou les re  érés dans les carrés centraux certains ou  robables -  ossibles
GUISE SAINT-JUS'lï SAINT-JUST-EN- MOREUIL MOREUIL
2004 * EN—CHAUSSEE CHAUSSEE 2004 20()l-2()02
2004 2001 - 2002
Bondrée a ivore 0 - 1 _ 1 0 .
B¤S¤r¤1<1€Sr¤S€¤¤>< -  1 1
Busard Saint—Martin 0 - 1 O - 1 1 2
Busard cendré 1 - 2 _
Epervier d'Europe 1 - 2 _ 1 1
Buse variable 2 - 5 2 3 2 - 3 3 - 4
Faucon crécerelle 3 - 5 1 1 - 2 4 6 - 7 ‘ (
Lors de l'enquête nationale (2001 — 2002), il n'avait pas été fourni d'informations pour le carré central de Guise _
mais uniquement une estimation pour la totalité de la feuille.
Xavier COMMECY 1
4 place Godailler Decaux -
80380 GENTELLES
xavier.commecy@wanadoo.fr
14 AVOCETTE 2004 - 28 (1-2)

Le Muscardm Muscardmus avellanarrus .
(L. 1 758) en Picardie :
Observations recentes, habitats, liens avec
des corridors ecologrques.
Par Rémi FRANçors, Cédric Louver et Franck SPrnELLr-Dnurco.
INTRODUCTION décembre 1995, à 1,5 mètre du sol dans un
Le Nluscardin est un Gliridé discret et encore entrelacs 09 R00C€S Rubus SP- au Cœur dune
assez mal connu en Picardie, comme c'est le cas dans clairière issue de Chablis récente
de nombreuses régions du Nord—©uest de la France. ll
paraît donc utile de relater ici les quelques contacts Un osséz voiumiriéux en iruiis de Ciéméiiié réoéré
récents obtenus avec ce ipetit mammifère et de osr R·F. au Nord dé Beauvais sur un iérris é
préciser quelque peu ses exlge0CeS êC©|0Ql€iU€S dans Fontaine 3gint·|_ucien toujours dans |eS rideaux dê
la region. Clématites, en mars 1999.
Neue reeeeuulene iei eee eeeeweuene qunenuque et Plusieurs nids en fruits de Clématite ont été trouvés
de nids eielevege et elete dans 'ee ueie eeeeuemente suite a une recherche systématique de R.F. au Sud
e'ee'îee (A'ene· ©'ee· Semme) eueetueee eee de Lataule et de Belloy (près de Ressons—sur—l\/latz
dernières années. Nous détaillons de maniere _00) dans dos rideaux de Ciéméiiiés Ciéméris
eueeinete lee eieteeee nequentee et _|eur vita/ba bordant des bosquets ou des haies denses
connexion/fragmentation avec d‘autres habitats sur is « iviooioorié de la Gérérioé iii en oorduré du
favelabiee à preX'mué· « Bois de Genlis » et vers Saint—l\/laur (« Les
Brelans » en automne 2001 et 2002, de mème
Neue evene eqleint quelques ¤¤S€~¤ti¤¤S de qu’au Noid de Gournay—sur-Aronde en décembre
collègues naturalistes, mais il ne s’agit pas pour autant 2001·
d’une synthèse de toutes les données régionales, loin
s‘en faut. Notamment, plusieurs données récentes 1 nid trouvé en icévriér 2001 (R_i:_’ i:_S_) au Sud
concernant des milieux gérés par le Conservatoire des d’A||Onn€ su oiéd d·ui1 iorris éi bois sur pente de
Sites Naturels de Picardie ou de divers observateurs Cinaiel Nid éo iruiis de Ciéméiiié irisiéiié é 3_4
nîent eee ete eueee en eemete peu" le m<>m€·¤t· Une mètres de hauteur dans des lianes de Clématite
synthèse régionale est bien entendue nécessaire t elle orimosrii sur des Noiséiiérs Corvius ave/[ana.
sera effectuée ultérieurement, notamment dans le
cadre de l'enquéte nationale sur les micromammifères 2 nids irouvés en mors 2001 éu Sud de Séii1i_
lnsectivoresiet Rongeurs, pilotée par la S.F.E.P.M. et i_éoér_éi1_Brov « Bosduéi aux Ciercs » iR_i:_’ i:_S_i_
releyee au nweeu reg'ene| par P'eere'e Nature L’un dans un Chèvrefeuille Lonicera perfo/ymenum
à 1,8 m de haut, au bord d’une petite route
ObSeI`Vaîi0nS goudronnée peu fréquentée, en lisière du bosquet
La grande majorité des observations a été réalisée , G8 moins d'U0 0€Ciâ|'€· l-'¤¤iT€‘ È 1,2 m 06 09Ui, S9
dans un cadre bénévole pour Picardie Nature. Les trouvait au sommet d’une coupole de ronoe, à 50
observations du Pays de Bray de |’©ise et des Marais mètres de la lisière du bois dans une pâture. Ces
de la Souche dans |'Aisne ont par contre été deux nids étaient des boules composées de feuilles
effectuées dans le cadre de nos investigations de chênes pédonculés Quercus robur, de Noisetier
professionnelles pour le Bureau d’études Ecothème. avech des bryopviiwytes en garnituréjédelépâemière
couc e interne. ous n’avons pas ce ’au res
Recherches des anciens nids estivaux: nids dans les ronciers plus éloignés de la lisière,
Le Muscardin construit plusieurs nids d’été dans des malgré des recherches poussées.
buissons pour la mise bas et |’é|evage des jeunes. En
1 hiver, il façonné un nid chaud a terre, sous la litière ou l 0ld €0 l'FUlîS dë Clêmëlllê ré<>¤lté Pal R F- ai/€C X· ‘
‘ sous une racine. Il n’en sort qu’au printemps. Les nids COMMECY 60 février 2004 PTÈS d' Ell0C000·S·9l0t€·
décrits dans cet article sont donc des nids printaniers Marguerite (Noyonnais) dans des rideaux de
et estivaux. Clématites, en lisière d‘un bois de feuillus avec
sous—étage de Noisetiers au contact avec des
cultures. Nid de la grosseur d’un point, posé sur `
Oise des entrelacs de lianes de C/ematis, situé à environ
Au Nord de la Forét d‘Halatte au-dessus de 1,5 F0 dll Sol d30S 000 hëliê b8$$€‘· ·
Beaurepaire: un nid d’herbes repéré par l’un d’entre
nous (R.F.) avec C. CREPir~1 et S. Duaie le 29
AVOCETTE 2004 - 28 (1-2) l5

Sommc Observations directes d’individus
A Fomoonon (30o-AmionoiS ) gn nivot 2004 et 1 individu a été noté (par C.L.) lors de travaux de
2002 ; plusieurs nine reperee par RF dans les rideaux neiieiemeni de ievene evivieeiee eu ereieeeni dene
de Clématite, le long de la voie ferrée au-dessus du unê iêuno P1on1o11on de Cnenee de 1o Forêt
village vers « le Mont de Rot». Quelques nids ont dernenieie de Cernieiegne (oo) en 1996 (ParCo11€
également été trouvés dans les haies et lisières au 5431) Dee nide ê1 un individu ent eueei êtê
Siro du Mont dg Rgti dans to pioiongoniont de ia Voie observés dans des ronciers et des Clématites. La i
ferrée. Les populations y semblent pérennes, puisque n`1ên15‘ i=1nn55· dee Pro5P5C110n5 dene des milieux
_i_-C_ ROBERT oonnaît rospèoo dg oo tion depuis similaires de clairieres au sein de la Forêt
plusieurs ueeenniee (ROBERT, 1978; Comm. pere.) Denienieie de Ceinniegne indieninieni eu niveeu
ainsi que vers Blangy-sous-Poix à quelques kilomètres de 1o « Têrê de 5eini-Jeen-eux 13015 >>) n'0n1 00nnê `
(comm. pers,). Les nids étaient situés à 2-3 m du sol ououn rê5u11o1·
posés sur des draperies de Clématites, sphériques, de _
8-10 em de diametre environ et construits en 2 individus ent ere ebeervee en plein ieur ei nue en
bryepnyiee, Peeeeee et fruits plumeux de ciemeiiie. ânêindà dueidues rneireeéude îiiistaneej (iierSF·5·h&
. . ans un marais priv u arais e a ouc e
1 nid trouvé per R. F. (avec s. Leenie) en rnere 2001 e ei Lieeee (02) ie 121011101 2000- Dee eneeeeure eu i
l’©uest d’Abbevil|e prés des bassins de Grand-Laviers, 91o1or dfeeu et PêCnour5 1oCiîuX €inPo11_€n1 lee
dans des broussailles sur pente crayeuse, a 1 mètre 1V1uSooro'n5 «1oS Lên1urr5n5 >> i(51C_11 )_e1 di5€n1 en
d’un route départementale fréquentée. Nid en fruits de Voir tree 5ouVên1 don5 oo rn8ro15r o1n5i que dene 18
Clematis vita/ba installé dans des entrelacs de cette Proono 16orê1 de Son1ou55Y--· 11/16115 de nou)/@1195
Hang · ‘ prospections détaillées en 2003 n’ont pas permis
de nouveaux contacts dans le ll/larais communal de
2 nids identifiés par R. F. en décembre 2001 lors d’une 1-1ê5Sê·
sortie Picardie-Nature près de |’église d’Agniè-res (Sud- _ _ _ _ _
Arnieneie -00), dans des taillis de Noisetiers en iieiere 1 individu ei ete ebeerve en niein ieur (ner RF) ie
de bois sur pente de craie, en bord de route 1onQ d’une 119o de Pruno111or 5ur un 1orn5
départementale. Nid en fruits plumeux de C/ematis on'1orouSSo111ê entre QuêYouV111êrS or
vita/ba installé à 3-4 mètres de hauteur dans des CourC5115^5r1V1oYonC0ur1 (89) en mai 1998] nen 10in
lianes de Clématite grlmpant sur des Noisetiers. ge là gene 1% mêrnêd veiâe 5ê31o· P1;15i5‘ur5_  
ans es ri eaux e ema ie on aussi
2 nids en fruits plumeux de Clématite trouvés par R. F. 166611666 611 116116166616 6661. 6 1 661 de 1:166116y`666 1
en janvier 2004 près de Cantigny (vers Montdidier) à V61 6 deux 1111611161166 6616 6 Q66116611111616 en ,0
environ 2,5 m de haut dans des rideaux de Clématites 6616616 6 6116 °a"r'èr€· 66 1
66 1161616 6166 60661661 661 601666 C16y6UX' Plusieurs nids et individus ont été repérés par Jean
1 nini en fruits de ciemeiiie reeeiie per R. F. en C'1E1’^LL'ER1°°"‘"‘· r’6rS·1d?‘"S1'"""‘°1’9a1°'1F’r1’1"‘1"
décembre 2003 entre Quevauvillers et Fresnoy-au-Val 6.1666666 6611111166 P 6166161166 à66`Èr6116 î1 6611gg6 ·
dans des rideaux de Clématites en lisière d’un bois, au 111161116 6611661616 1111661611% ii, 161Z6i66   r'
sein d’une jeune peupleraie. Ce site était suivi depuis 6,16616616 6166 61616111 111î 6 6;. 61;/ÃS66 t 1î166
1997 où il était complètement pàturé et alors sans d,En'1°b€‘· 1‘62;66i6 661116161 îi QC i 6.i un
aucun buisson. Depuis quelques années, suite a la dnntre nou? 1. ‘ J) 66111 re 66111 6 661 6 .616, en
plantation de la pâture en Peupliers, un sous-étage 661116111 166 1116166116116 66.‘1' 6616;/611166 16616.1166
buissonnant s’est développé, notamment de jeunes 36661116 6661,666 T61; 16i616'V666 îa16mEê6S;6;î6’§É ,
Grisards Populus canescens, sur lesquels des 611:161 66%.111261 (S6 666d .t à i ,6n
Clématites se sont accrochées. Le Muscardin a donc 666 6666 111. 1111 FS au 111 me 611 161 'd 116R61i66d
installé récemment (en 2002-2003) son nid sur ce C6 ,1166 61616111 6661616661 616661116 ES ES GS _
Support, à 3 m de hauteur- moissons Micromys minutus (BAS, comm. pers.)
, . . . L'un de nous (F. S.) a découvert fortuitement un nid
166116 666666 66616616 de 161661616* 6166166,16 661166 en août 2001, dans un roncier adossé a la clôture
nids en boule de fruits de Clématite ont ete repérés de Son jardin à Cin/iiiy (60). Le nid était Situé È .
dans des rideaux de Clématites en hiver 2001-2002, Environ 1'2 ni du SOL dans ireniœiacs des iiges dE  
11166166166661161161166 au 1111666616111 1116 666 nu être ronces. ll était structuré par des feuilles de
661111166 166 11166 616111 1166 116616 lt 6 6 m)· 11616 de graminées (essentiellement la Houlque laineuse -
661166 de 18 1116111 166166 en 911616661. 6666 166 Ho/cus lanatus, abondante dans la friche
arbustes 66 166 616166 N666 166 11161111611116116 161 adjacente). ll contenaitïâjeunes avec la mère, mais ·
S'rï‘r’1‘°`"‘6“1 °°'“"‘6 r’r°1?a1°1€S‘ °°'n'“”n"S de ii e ere ebendenne ueriniiivemeni suite e cette g
1616666611 61 de 1661161166611 11`161161111616 `66)· découverte. Par la suite R.F. a découvert en 2002
d’Emevi|le (Valois -60) dans un bosquet isolé près de nn anne nid abandonné en iisièie diun bois
18 166161 de 661% 616616616 6616 6166 de 661166 1661* mésophrle et d’une jachère fixe, à environ 100 i
66116 18 666'A1111611616 661 666 661666X··· métres de là. Il était cette fois confectionné avec 1
des fruits de Clématite.
  En avril 2003, nous avons repéré 6 anciens nids
estivaux dans des ronciers hauts de 1-2 mètres
l6 AVOCETTE 2004 - 28 (1-2)

dans un bocage périphérique du « Bois de * Iisières de bois calcicoles sur craie (Famechon,
Ricquebourg » dans le Noyonnais (60). Dans l’un Quevauvillers, Fresnoy-au-Val, Cantigny (80),
deux, un Muscardin était a moitié réveillé et s’est laissé Belloy, Gournay/Aronde (60) ...),
photographier, encore un peu abasourdi (par la * clairiéres intra-forestières en terrains sableux ou
fraîcheur de la température d’avril ou par le réveil argileux (forêts de Hez—Froldmont, de Compiègne,
diurne). Le lendemain, il était encore au rendez-vous d’Halatte (60), de Retz 1 BAS, 1997...),
dans un des nids et s’est laissé photographier. * bosquets de feuillus dans le bocage (Rainvillers
Dérangé, il a parcouru sous nos yeux quelques mètres (60) ou les nids sont à la fois implantés en lisière de
le long des ronces pour se réfugier dans un autre nid bois (dans du Chévrefeuille), ou dans une pâture
du roncier qui nous avait échappé. Tous les nids (dans un roncieraRicquebourg -60),
observés étaient fabriqués en graminées filiformes de * marais tourbeux alcalins avec roseliéres,
type Houlque apparemment. Le sol sablo-argileux megaphorbiaies et sau|aies—au|naies (ài Liesse (02),
assez acide ne portait pas de Clématite (espèce *jardins et friches mésophiles en bordure de village
neutrocalcicole des sols riches en bases) à proximité. (Cuvilly -60)...
Les nids étaient tous d’une grosseur inférieure a celle Le Muscardin s'adapte ainsi a de nombreux
du poing (donc plus petits que les nids faits de fruits de milieux très différents : secs ou humides, très
Clématite ou de feuilles de ohéne. Ils étaient tres ouverts, semi-fermés ou fermés mais proches de
semblables aux nids de Rat des moissons (mais sans lisiéres, éloignés ou voisins d’habitations... Les
orifice de sortie), et situés entre 0,8 m pour le plus bas caractéristiques pédologiques (trophie et
et 2 m du sol. D’importants taillis de coudriers sécheresse de sols) des milieux fréquentés ne
s’étendaient à quelques dizaines de métres dans le semblent pas avoir d’inf|uence particulière, ni les
bois. conditions climatiques locales.
L’obsen/ation d'un individu hivernant dans
Commentaires un nid d’hiver installé au sein d’une armoire dans
Rerege dg Pggpècg i une habitation a Saint-Quentin-en-Tourmont relatée
Le Muscardin reste une espèce relativement Per SUEUR (el)- pit) eel_ erlelelee Pell edrPrenellle·
peu connue à l'échelle de la région Picardie, comme la En errer, Veapeee nrerlrerl iernele ele ppeep/ee dapa
majorité des rnicro—mammifères discrets, ii s été assez ies habitations : "Contrairement au Loir et au Liéroii
peu recherche en dehors de |’OiS€_ Qrieiciriee euierire il (le Muscardin) n'entre jamais dans les habitations
lui ont consacré des écrits (RoBEi=<T, 1978 et surtout (l°^l°lLLel*l Y·, BUTET A·· l°^ll—L^T G-· lVllL/È~l‘l·l°El`l^  
BAS, 1995, 1997, 199s; susurt, 1994). IVIARCOTTE 2000. p· 44)- De pipe le lVl_0e¤ei<l·¤ ne lall
s (1860) le ccnsidsrsir comms ··Asscz ccmmuw aux apparemment paeee me ethiver a un metre du Sei.
environs d’Abbevil|e (80), mais sans détailler ses mele à rerre· elen dleelrndler "l—e rl/llleeerdln
Observations. construit son nid d’hiver au sol, dans un lieu frais et
ROBERT(1985ICOmm' pei·S_) ie Considère ccrhrhe prier, humide. ll est dissimulé dans la litière entre les
commun à assez fréquent" en vallée centrale des raeinee dllrl erere py Serre Un reple de redlllee
Evoissons (Sud-Amienois), sur les lisiéres, les friches (l?^PlLl-el*l erel·» eP· efr-· Pi 42) _ _
calcicoles, les rideaux, les abords de la voie ferrée... Slerlelerle elle dee ellrlelfelle eerllerllleree eerllrenl
Ce que nous (R.F.) corroborons d’aprè5 nos générer des- erreurs d’iden·tification des ancrens
observations. BAS (1997) le considere comme "Peu lllee ï eee rllde de llrlerle rlelr Pell)/enr ePPerellre·
Commun" dans l'©ise, ce qui parait approprié. eerrdeeeeee et de lellli eelrlrlle dee eeneree peeeee
Toutefois, il reste difficile de lui donner un statut Ser des llgee de Clernellle ddl reeeemelenl alera e
régional précis, faute de prospections dans toute la dee elde de lVleSeerdln· Plrlelerlre relS· le derlre e ell
Somme (ou il ne doit pas être abondant dans toute la être lelre ellend nelle arena rlre apr, les llenee erln
moitié est du département, faute de milieux favorables) de Velr le ele de Plee Pree-~ dlll eeel elrere elle
' et surtout dans |’Aisne. Nous avions proposé de lui rrleeeeee de eelle (delle leeeeee par Terdne
attribuer le statut régional « Assez Rare » (FRANCOIS, rrlerrlre) et eeeirerl de erVePllYlee· ldl eellrerelll elle
1997), ce qui mériterait d’être affiné a la lumiere de eerlelrle _ Slrrllllldde djeeeeel ellee le rl'd_ de
toutes iec données receriiee Muscardinus avellanarius. L’ana|ogie se complique
La discrétion de cette espèce n’est pas une légende. Cleeee le llrllleeerdlll reelleee le Vleer llleedle
Ainsi, a Cuvilly (60), |’un de nous (F. S.) n’avaitjamais redlllleer dll eeele de ele de Merle ep ppeapteep
, eu de contact avec l’espèce bien qu’habitant sur place eld deeelle (lle eee ppeerve Pree de Qllelrelllrlllere
depuis 6 ans, juSqu’au jour où, taillant une haie en (80)] dea ererree et dee reelee de _rePee
bordure de ce prcpriétél ii tombe nez e hez avec 3 confirmaient |’utilisati0n du nid par le Muscardin).
jeunes qui sortent du nid avec isur mère., il eat iritereeaapt de ee¤i·9per que dans
plusieurs régions voisines (Nord - Pas-de-Calais:
’ piasiiciie éccicgiqrre FouRNiER, et ToiviBAi., 2000; Champagne-
. . , . , Ardenne : COPPA, 1991, Belgique : GOFFART, 2004),
. Amsn IE. .« Rat d er » ralt Preuve d Ème assez Vespèce est surtout signalée dans ou à proximité de
grande plasticité écologique. il utilise en Picardie des massifs boisés. NOS Observations montrent
Tlllwxtœs VarléS' d . é I. é . d toutefois qu’e|le peut s’éloigner de massifs boisés
b laciristsdur craie avec îstfruiicd es uit airesL ensies OU de vastes ensembles boœgeœv pour peu que
et en GS pç OUꀧ`0Ur€.S 6 GS CU mes ( 3 au e' des corridors écologiques subsistent sous la forme
Allonnen Fomame amt`LUC'€n·(60l"'l’ de malllages de haies, de taillis (bords de voies
ferrées), de fourrés sur des coteaux...), comme en
AVOCETTE 2004 - 28 (I -2) l7

Angleterre et en proche Normandie (G.M.N., 2004). autre différence tient dans l’absence de trou l
Vers la Normandie, des continuums de population d’entrée visible pour le Muscardin. l
semblent se dessiner entre le Pays—de-Bray de l’©ise, î
et de la Seine-Maritime et entre le Sud—©uest de la L’espèce apparaît coutumière du fait d’utiliser des l
Somme et le Nord-Est de la Seine-maritime, gràce aux fruits de Clématite pour confectionner les nids  
réseaux bocagers et aux massifs forestiers. Cela reste d’é|evage en Picardie, ceci ayant été noté par de et
à étudier précisément. nombreux auteurs cités par PAPILLON et al. (op. cit. ) `l
« Parmi les matériaux de construction, on trouve la  
L’imp0rtance dela Clématite et des ronces C/ématite et le Noisetier>>. C’est apparemment le  
Les matériaux aaa aida araiavaga illustrent rriauariau uaa uiuauslauaua la ruuairêuuauiaur la g
I·appammiama de raaimai; fruits de ciamatiia là aa Picaruia Cravauaa <S¤uirua· Nuru ua l<>·aa> uu au  
elle peut se développer c’est—a-dire sur les sols Pleelele lelllelle (ellleulelnenls ee eeleelles  
calcaires au naaaaphiiaa, feuilles de alaaaa Quercus luiariaiia>— Caa autaura urrauiaauraualiaruaui uuu iaa  
petraea, Q. robur et autres feuillus (dont de Noisetier) nles Cl elei eensllulls après les nlus e elellegei senl l
Sel les Sele acides Sene Clématltel feuilles de « en genéral plus petits que les nids dlélevage ». ll l
graminées filiformes diverses (dont Ho/cus lanatus, esl pleeenle qulune benne eellle ees nles eue lleus `
fréquente), bryophytes (notamment Brachymaclum GVOHS ©bS@rvéS en automne soientldes nids d éte,
rutabu/um, trés commune), radicelles et même tissus   lÉîen(l;)_leSeeâgeâlteœegoltlëlîàllleneîlelnapegs lâ
|acérés... ele u ' r î
Les milieux que nous avons prospectés ne reflètent pelleeeeleleveee ees leunesl Ces nlus elele senl  
pas encore la gamme de tous les biotopes possibles eensllulls par ees Jeunes qul enl auauuuuua la nlu l
pour le Muscardin en Picardie. Toutefois nous avons melelneli el " e une neulellr uumuriaa enlre l ai 4 l
noté que les sites d’implantation des nids sont toujours rri,» ,iP^l°lLLel`l ar elu en- ell·)· elles É‘ relusleul s llles l
d€S SÈTUCÈUFGS VêgélêIl€S linéaires souples, formant des delle   groupés àlqilêlqüês Cl/ZQWGS de 'm6‘iV€S ·
entrelacs inextricablesz rideaux de Clématites, lianes lesllnsees elllresi lndlquenl les l'e’Zs seeleux au ,
de Cllewelelllllel lenelelel lzlembeleleley Velle IJUÉIIISHÉIQH de plusieurs nids par le meme animal ». l
marginalement des grandes Epilobes hirsutes Ce qui Celleepene el llessenllel ee nes  
Epilobium hirsutum en massif... La protection contre eesenlellens I
les prédateurs à quatre pattes ou à plumes est (_ _ _ l
évidente: « les lianes végétales (ronces, chèvrefeuille, l·es neuleuls elmelenlellen ees nles que neus l
clématile...) sont des elements essentielsà/'éco/ogie ellens neles elens les llels uepellenlenls senl  
du Muscardin car elles fonctionnent comme des Cenlolmes _ e Celles lelellees eens la synlnese  
alarmes anmpradarian » (PAPILLON aiai. , ap. ait). b*b'*°9laPh'qu‘=` de l°^*°'LL9N el al _(OP· C'l;l- "
Eric BAS (1997), qui est |'auteur ayant effectué les llzlppellus el GÉJETHE (1951) enl nele desnnlns l
synthèses les plus précieuses sur |’éco|ogie de evee des Jeunes e des neuleurs a//aura jusque le` l
l’espèce en Picardie, avait déja mis en évidence, dans 20 nl· Mels la plus seuvenlr les pellls sent eleves .
|’Oise, la localisation préférentielle des nids sur la dens les b’°"SSe'lleS· " l
voûte des ronoiers ou dans des rideaux de Clématites _ _ _ , l
(les 3/4 de ses observations). COPPA (1991) avait Nleus nellens ees eensenlellens sul les nles l
aussi noté, sur plus de 1000 nids ( l) trouvés dans des e nlVel· sllues e lellei qua neus n evene pes l
hétraies en régénération du Nord-Est de la France, leenelenes Neus ua s_eunellen,s pes nen plus peur
que les milieux les plus attractifs comportaient une ees lelsens ueenlelegleues uarauuar lespeee lels
strate ligneuse basse riche en Clématites eten ronces. ee sen nlnelnelleni elr eens leus les eesi les
Ce même auteur cite également des auteurs enenees ee `eenleel elles ua type de nld i
allemands (KAHII/IANN & VON FRISCH, 1950; enpelelssenl lles leeulles
WACHTENDORF, 1951, in COPPA, op. cit.) qui, dans les
Alpes bavaroises et les pré—Alpes, concluent que le _ .
milieu optimal pour Muscardinus est composé de llnpellenee ees eeueleles l
jeunes régénérations de feuillus encore riches en La proximité de taillis de Noisetiers, sans
Clématites et en ronces. En Normandie (G.M.N., op. étre systématique, est fréquente, spécialement sur
cit.), il fréquente « les milieux a couverture végétale le Plateau picard et le Noyonnais. Les coudraies
dense (taillis de noisetiers, ronoiers, buissons divers, sont en effet très attractives pour fespéce, comme ,
haies mixtes) »... plusieurs auteurs l’ont noté (PAPILLON et al, op. cit. ;
COPPA, op. cit., G.M.N., op. cit,). Cela s’exp|ique
A chaque fois, les anciens nids que nous avons par |’importance de la noisette dans son régime
observés n’étaient pas entrelacés à la végétation de alimentaire, et par le fait que les coudraies  
support, mais simplement posés dessus, ce qui est présentent une structure végétale claire et basse,
caractéristique (« il est posé mais non fixé a facilement utilisable par ce grimpeur agile. Mais ce
l'intersection des branches comme le nid d’oiseaux » : n’est pas non plus une constante, comme
PAPILLON et al., op. cit.), Le nid est donc assez FOURNIER et -l-OMBAL (op. cit.) le précisent pour la
facilement détachable. C’est une des différences avec forêt de Nlormal (59), où les coudraies sont rares et
le nid du Rat des moissons, et donc un critère de les charmaies plus répandues. Dans les Marais de
distinction quand les nids sopt situés comme ceux de la Souche à Liesse (02) par exemple, les Noisetiers l
ce Rat à faible hauteur (1 à 1,5 mètres du sol). Une sont plutôt rares ou dispersés sur le site  
d’observation. i
l8 AVOCETTE 2004 — 28 (l—2)  

Pour revenir au cas de Cuvilly, le bosquet en
Soulignons que les noms latin ll/luscardinus question est lui-même séparé d’autres bosquets qui
avellanarius et allemand Haselmaus (= « souris a peuvent senlir de corridor écologique pour |’espèce
noisette »), illustrent cet intérêt pour la noisette vers un bois plus vaste (lieu—dit « Grand Bois ») par
(avel/ana signifiant noisette en latin; d’ou Corylus des cultures ou des jachères sur environ 150
avel/ana pour le Noisetier). PAPILLON et al (op. cit.) mètres. Nous supposons ainsi que le Muscardin est
r précisent qu'en Angleterre « selon HURRELL (1980), les capable ici de parcourir par terre au moins 150-200
meilleurs conditions sont rencontrées dans une forêt mètres entre ce grand massif boisé et les petits
ancienne semi-naturelle ou les taillis de noisetiers sont bosquets.
travaillés sur une longue rotation » et que, selon Cela étant, en toute rigueur, nous ne savons pas si
. BRIGI-IT et al. (1996), « le Noisetier offre la principale le Muscardin a pu traverser ces cultures, ou s’il
source de nourriture pour preparerfhibernation ». s'agit de noyaux de populations reliotuels qui n’ont
plus de liens avec le « Grand Bois ». En effet, ce
Les recherches de noisettes rongées de façon typique secteur était autrefois prairial (lieux-dits « Prés
par ce mammifère gagneraient à être entreprises en Falempoix », « Prés du Moulin ») avec des réseaux
Picardie. de haies mais les évolutions agricoles récentes ont
fait régresser, voire disparaître les prairies
bocagères au profit des terres emblavées. Le
Le Muscardin, la connectivité et les corridors « Grand Bois » lui-même est aujourd’hui
écologiques déconnecté des autres bois et systèmes bocagers
L’ana|yse du milieu environnant les sites des âes_iiele"èOulî) leemlilulnâfs dei Mory->msr· li<>g¤l·
r nids nous permet une première approche de la lvl els` ele__ pel e 'spell len se mel e se
, tolérance de |'espèce à la fragmentation des habitats. beeegels lled'l'e""els· lempleees pal les grandes
Nous utiliserons la notion de « connectivité » qui Cullules
traduit Ie degré de continuité et qui s’oppose donc à la _ _
notion de « fragmentation » entre les milieux naturels ’°\‘l'5 kllemelles de là· au Sud de l·eleule· pluslfsuls
I favorables. gidsr trouvés àlians des haiesthîutesélaëîesigstèrgfe
lZ3|l'l6 e m res se rouven s par s
Le Muscardin possède un territoire de l'ordre de 20 à belîes teirierebles pe; euelqdues eengëpiieëtisnî
. 30 ares (maximum 3000 m2 selon PAPILLON et al., op. me les els _es eles euses _
oii_)i mais ii est oeoeoie de oeroourir plusieurs probablement le lien entrelles sites de nids et ces
centaines de mètres (GOFFART, 2004). Nous nous masslls malgre des dlseelllluulles dans les
sommes donc oose la ouesiioo de se ioiererioe si ia corridors écologiques à cause despaces cultivés.
fragmentation des biotopes qui lui semblent Cepenuelle _e echelle plus Vesle· selle Zone
favorables. En effet, s’i| fréquente des sites au cœur eppelell euleurd llul eemplelemelll ueeemleelee
de vastes massifs forestiers de plusieurs dizaines de des Èesles de beeege du Resselllels et des messlls
milliers d'hectares (par exemple celui de Compiegne- belses Plus 'mP°'la“lSr e eeuse u especes Culllves
Laigue—©urscamps (60) qui fait environ 30 000 ha), sul plusleuls kllemelles elllle les noyaux
nous l'avons aussi décelé dans des biotopes _ _ _
relativement isolés à distance de grands ensembles Elllle Aulleull el Seml`l·ege"'ell`Bley l6°l» les mds
boisés ou bocagers, desquels ils apparaissent parfois ëieiugesdgellisioîsâiiëegelïsuîl uîgl uuigeîîiëîlaièe
dé té . `
Connec S charmaie se trouvent à 1 km des massifs boisés de
Nious prenons quelques exemples qui apparaissent 2lléî§êu';isAîÉ'JëeîP‘ëî Ãllilgeiïeàîséâilîielêylëepiegilgiz 
éoquents. _ r "
A cuvilly (60), le site du mu en jardin eten eepare arm etiià învlren 503 rg C<ieutreSBl¤¤SquîtS drèimême
bosquet ou se trouvent d’autres nids par une jachère lel e· e eellllee lu', e ee « esque eux elcs »
iixe de 5 ans, sur urie oisieooe oe 20_30 metres (4-5 ha deisuperficie) avec ces milieux favorables
L environ. De |’autre côté du jardin se trouve le village cle peul se lelle pelelslllellemelll per quelques lleles
Cuvilly, à priori défavorable à l’espece. Le Muscardin a V“’es· des bosquets eu des lllelles e lenelels meles
donc du, pour gagner le jardin depuis le bois, traverser eux ¤r¤·r·eSl lyplques des peliseges du bocage
a terre une jachère peu favorable a son écologie. Ceci bleyell Teulelelsr au sud et el _l est de selle Zeue·
illustre sa capacité à coloniser des nouveaux terrains. Èângëîqgîsaeëlëuïîieàjilïgêieusiifëlügeggseiglisiîlgll Éîliâ
En Suède, BERG (1996, in G. M. N., op. cit.) a montré _ _ , ·
qu’il pouvait coloniser des espaces touchés par la leseeu ee heles Vlves et de besquels, nest pes
deprise agricole comme des vergers abandonnée Ori C¤¤iluu· dee « trous »_ de quelques dizaines ou
des friches buissonnantes. Entre Quevauvillers et ëîiiiîgjîe îeemîâîs egigîâgîîu âiesillzueriigïîgâsgîï
F - —V I 80 , `I I ` ' ' · _
oeîiîielèleêlîl oîemee leo lis; sîiêmsee i»eLuleiîor;rîU2È marginalisé, sauf si le Muscardin ose traverser des
pâturage sur une prairie mesophile en lisière d’un bois. eeulemes de melles e ueeeuvell et à terre ,
Au boui de 4 ou 5 eos, un bosquet de Ciemeiiie e Précisons aussi que la déviation sud de Beauvais
poussé sur les jeunes peupliers et l’animal y a installé de la RN3l Ve Pessel sul ce slle et uellulle ce
uu ou reste de connectivité dans les années prochaines.
Les travaux ont débuté. Bien entendu, la question
` des réseaux écologiques pour la mammalofaune
AVOCETTE 2004 - 28 (l-2) I9

autre que les grands mammifères n’a même pas été essentiellement) et grimpants + piquants (ronces) i
évoquée dans |’étude d’impact, comme dans la en situation d’écotones (lisières, clairières,
majorité des cas. bocages, fourrés linéaires...).
La recherche de noisettes rongées, dont les
La question de la survie de ces populations marques d’ouverture très lisses permettent
déconnectées de grands ensembles de paysages d’identifier le « Rat d’or », permettrait certainement V
favorables peut se poser. D’après BRIGHT et MORRIS d’obtenir, à I'avenir, des données complémentaires "i
(in PAPILLON et al., op. cit.), |’aire minimale de viabilité sur sa distribution et son écologie en Picardie.
à long terme d’une population est de |’ordre de 10 à 20 Souhaitons que, dans le cadre de |’atlas national en
ha de milieux favorables. On peut donc supposer que cours de réactualisation sur les micro—mammifères,
les populations inféodées à des ensembles de bois, la présente publication incite quelques naturalistes °
bocages, marais, landes ou fruticées inférieurs àl picardsà rechercher /l/luscardinus ave/lanarius aux
quelques dizaines d’ha sont menacées de disparition. quatre coins de la région.
Cela nous permettrait notamment de préciser sa i
Nous ne savons pas encore quelles sont les distances répartition, ainsi que sa tolérance à la fragmentation I
minimales de connectivité qui permettent des des paysages bocagers et boisés. Cette toléranceà `
échanges de populations entre des noyaux de milieux la déstructuration des paysages forestiers,
favorables, en fonction de l’occupation du sol des bocagers ou de coteaux embroussaillés reste à
espaces interstitiels. Les distances de dispersion étudier, afin de préciser si cette espèce pourrait
mentionnées dans la littérature (PAPILLON et al., op. constituer un bon indicateur de connectivité des »
cit.) et concernant des changements de domaine vital milieux naturels au sein de notre région très (trop)
ou des dispersions de jeunes sont comprises entre intensément cultivée. En effet, dans bon nombre de
1200 m et 3300 m. D’après SCHULZE (1987, in communes, les agriculteurs continuent de couper et
PAPILLON op. cit.), les distances de dispersion sont raser des haies, bosquets et talus broussailleux
plus importantes dans les habitats fragmentés que favorables àl |’espèce. Tandis que que|ques—uns en
dans les boisements continus. Pour autant, l'espèce replantent, mais ils sont bien trop rares...
`traverse-t—el|e en Picardie des espaces nus sans
ligneux par exemple de prairies, labours ou des ·
champs de céréales sur pieds sur plusieurs centaines Remerciements ,
deédniétre? $u7p|usieurs kilomètres, risquant une Mami à J. CHEVALLIER et J·_C, ROBERT de ·
pr 3 'On ECI G ` nous avoir transmis leurs informations sur |’espèce, ‘
Des précisions sur la tolérance du Muscardin à la ÉÃQIQCOMMECY et T` RIGAUX pour EVO"' relu œt
fragmentation des biotopes favorables seraient donc ` I
nécessaires. Elles permettraient d’apprécier |’espèce A
en tant qu’indicateur de la qualité écologique et BIBLIOGRAPHIE i
paysagère des territoires semi—boisés picards, en BAS E. (1995) lntérét mammalogique de la Forêt de
particulier des régions d’é|evage traditionnel où le Compiègne, in FRANCOIS R. (coord.) « Aperçu
bocage régressé comme le Pays—de—Bray, le Pays de sur la richesse écologique exceptionnelle de la i
Thelle, la Thiérache, le Vimeu, le Sud—Amiénois... . Forét de Compiègne (Oise) >> — L'Ent0mo/ogiste i
Picard. Bull. Association Des Entomologistes de I
Cgnciugion PlC8l'dl€ Z 56-57. i
~ Quelques observations directes et surtout la BAS E- i1997) DiStifbUt'O'1_ 999 G'_'r'déS A
découverte de dizaines d'anciens nids d‘é|evage et/ou (MUSQPWIPUS PVP//Pnarlitsi G/IS 9/IS @1 Ellomïs
crete deus lioiee, la Somme (et l·Aiene ueme une quêrcmsl et d’¤¤ Mllrldè <Ml¤r¤myS m~i_w‘uS)
moindre mesure) nous Ont permis de mieux dans IIOISÉ.   Pays de IIOISÉ. DOC. rnulucop.
caractériser les exigences écologiques du Muscardin BAS E- CO0"1 (1998) Atlas des 'ilammwèœë
en pidaidia sauvages de I'©ise. C.P.l.E. de l'©Ise Conseil ,
Il fréquente manifestement une très large palette de Généré" de "©1S?· C0l1S€‘l1RP9'O'1a1dP Plcaidœ- ,
milieux, du plus humide au plus eee, du beiee au semi- 122 ll>· ¤¤¤· mU|t'C0P·· ¤¤¤ Peg- _
ouvert, du sol plus acide au plus calcaire. Comme BAS COPPA G-l_ 1991 · Etildë 9 WP P‘?PU1@t'0" de
(ep. eii.) lieveii bien neie, et melgie des ieellemiiee Muscardin tfwusvardlmis ave//8_¤3rl¤S L- 1758I A
encore ponctuelles (surtout dans l'Aisne), ce dans une hûtiële PP œgénéiahon du NOrd'ESt i
micromammifère ne semble pas vraiment rare dans de la Fi9'1CP· C'CO"'P· 15 ï 6988- _ _ ;
notre région, et n'est pas strictement inféodé aux FOURNER A-·TOMBAL J·'C-· 2099 ' '9 MuS¤ai¤·¤· "7
grands n·iaSSifSfOr€Sti€i··S' FOURNIER A. (coord.), Les Mammifères de la Ni
Région Nord - Pas—de—Ca|ais — Distribution et ‘i
L’obtention d’indices de présence reste très largement éC9IO9'9 des 9599998 Sauvages et inotroduœs j  
une affaire de méthode : on ne découvre que rarement pénode 1978`1999 Le Héron 33’ n Spécial ' î
|'espèce par hasard. 59`99 . . . B O Q
La recherche des anciens nids d’été ou d'automne FRANQOIS R'* 1997 ` M9mm'f€œS' ln ARDET   _
donne d’assez bons résultats. Il faut donc prospecter FLPO S‘· FRAN9O'S R" PAGNÈEZ P" Inventawe
. · ZNIEFF deuxième génération. Propositions .
notamment en automne/début dhlver dans tous les éth d I . C Natom des Sites
végétaux grimpants (Clématite et Chèvrefeuille m O O°9'qU9S' Onœ
20 AVOCETTE 2004 - 28 (1-2)

 ; Naturels de Picardie. Doc. multicop. 55 p. +
T annexes. Autres articles consultés :
GOFFART, P., 2004 - Le Muscardin. Site internet de COUTANCEAU J.-P. et coll., 1990 - Faune et flore
. |'©bservatoire Faune, Flore Habitat de la région de la vallée des Evoissons. — L'Entomo/ogiste
I Walonnie. Picard. ADEP. Doc. non pag.
  GROUPE MAiviMALoeiOuE NORMAND, 2004 - Les DEOM P., 1987 - Le Rat d’or. La Hulotte, n°59,
1 · Mammifères sauvages de Normandie. Statut et 1987:40 p.
L répartition. Nouv. Ed. revue et augmentée. GMN, ECOTHEME., 1995 — Coteau du Thérain de
306 p. Fouquenies à Herchies, ZNIEFF 60-0136 :
MARCOTTE F.(1860) Les animaux vertébrés de étude de la flore et de la faune. Conseil général
» l'arrondissement d’Abbeville. Mem. Soc. lmp. Emu/. de I'©ise. Classeur. non pag.
Abbeville, 9:217-470. ROBERT J.—C., 1985 - Les autres vertébrés de Ia
PAPILLON Y., BUTET A., PAILLAT G., MiLAN—PENA N., vallee des Evoissons 2 Mammifères, Reptiles,
2000 - Insectivores et rongeurs de France: le Amphibiens et Poissons - Picardie Ecologie,
Muscardin - ll/luscardinus ave//anarius (Linné, série Il 2 : 63-85.
1758). An/icola, 2000 : 39-51. ROBERT J.-C., TRIPLET P., 1983 - Les Mammifères
ROBERT J.-C. (1978).Le Muscardin Muscardinus de la Somme (contribution à |‘atIas des
ave//anarius dans le Sud-Ouest Amiénois. Mammifères sauvages de France) - Picardie
Documents zoologiques, 1 (2) : 71-80. Ecologie, hors-série n°2 : 120 p.
SUEUR F. (1994) Le Muscardin (Muscardinus ROS J., 1998 - Statut et répartition du Muscardin
ave/lanarius) dans Ie Marquenterre. Bu//. Soc. Linn. (Muscardinus ave/lanarius) en Bretagne :
à N0rd—Pic., T.12, 1994 : 77-78. première synthèse. Elona n° 1, 1998 1 50-55.
î (Observations du Muscardin en Picardie Ã
  · tr;)  
    · la `
  1 rm  îîrl ..... ,
Nbr.Citations V25 km \
Rémi FRANCOIS
4 place du Maréchal Leclerc 80710 QUEVAUVILLERS.
remi.francois1@free.fr
Franck SPINELLI-DHUICQ
30 rue du Moulin 60490 CUVILLY.
franck.sglne||i@free.fr
Cédric LOUVET
· 4 Chemin de la Citadelle 60350 JAULZY.
AVOCETTE 2004 - 28 (I-2) 21

Enquete 2004 sur les Becassmes des marais
Gallmago gallmago mcheuses en Picardie.
Par Patrick DECORY rr
Dans le cadre du suivi des espèces dans les trois départements de la région). Il serait
nicheuses rares en France, il a été envisagé de intéréssant de rechercher si des causes particulières
réaliser, à compter de 2004, un suivi bisannuel de la rendant un site moins attractif une année (niveau
population nationale nicheuse de Bécassine des d’eau trop bas, dérangement du à des activités ii
marais. humaines...) sont la raison de sa non utilisation et
Statut en France, participent ainsi à la limitation du nombre de couples
La Beoeesine dgg i-neneie niche en petit . pour notre région ou si les sites bien qu’attractifs ne E
nombre en France (200 couples nicheurs environ Sent Pete utiiieee Pet tnenque tteteeeux uieiieure t
recensés en 1996); elle se maintient surtout dans Petenttete
quelques zones humides de moyenne altitude et Le teeuttet ebtenu Cette ennee· evee le .
devient plus rare dans ses anciens bastions de la reserve delà evetïluee eut le metnetïte entPteYee·
moitié nord du paye (GR|SSER ei ROCAMORA, igggy semble confirmer |’évolution entamée en 1996: a
savoir: après un maintien des effectifs nicheurs lors (
Statut en Picardie, de la décennie 85/95 a un niveau déjà très faible, on ‘
pour CG qui oonoeine noue region picarde, observe un effondrement de la population. ll se peut
les dernieres enquetes remontent aux années 1983 quelle euei9¤e uri eeuii Critique. eerriier rielier ei/eut
et 1984 (Riemrx, 1985) puis 1995 et 1996 (Rmux, une uieperiiien eure ei eiruieie ele ieBe¤eeei¤e eee
1997). Les résultats obtenus étaient les suivants : riiereie eentnte eepeee nteneuee en Pleetdle?
- 1983/1984, recensement de six couples : _
un couple nicheur probable en baie d’Authie dans la Conctttston
Somme ei oind ooupiee dans i·Oiee (deux à En tout état de cause, méme si les conditions
Lamorlaye (marais du Lys), un à Auger-St-Vincent et de Cette enquete ne Pefmettent Pee de ereeeer un
deuxà i:onieine-Cneeii$) statut précis de la Bécassine des marais pour la l
-1995, ieoeneeineni de 5 ooupiee ; région, on peut dire que c’est un limicole nicheur rare i
deux possibles dans la Somme (basse variée de la en Picardie et dont les effectifs ont diminue tres i
Somme ei réserve neiuieiie de Boueei et quatre fortement ces dernières années : elle peut donc étre
couples dans |’Aisne (trois en moyenne vallée de eeiieieeree Cenntne une eepeee « en denget » dene  
l’Oise et un en vallée de la Souche) nette te9len· i
-1996, ieoeneemeni diun e deux Coupiee Toutefois, il conviendrait, pour connaître plus i
un à deux couples possibles dans les marais arrières Pteeteennent een etetut et rieuveir eventuellement t
- iiuoieux dg ie Somme définir des mesures de sauvegarde de l’espèce et de  
protection de ses milieux de nidification (en particulier i
Résultats de fenquête 2994, les prairies inondables), d'organiser sur une saison [
Ceiie année, yendueie e ete nienee e pe,-iii voire sur plusieurs des recherches spécifiques dans  
d'un appel à compte-rendu d’obSewation ioaiigé en les différents milieux de prédilection de l’espèce i
septembre, d’une part, auprès des abonnés de la eennue dene le tegten-  
liste de discussion naturaliste Obspicardie et d’autre , t
part, lors de la réunion d’automne du réseau des Remerctements _ t
naturalistes de l’association Picardie Nature. ll en a tt nteet e9feeute de remercier teue lee
féSU|té: ornithologues qui ont répondu à mon appel lancé
-2004, recensement d’un couple nicheur probable sur bien tetdtventent-
les bassins de décantation d’une sucrerie dans `
l’Oise. ` BIBLIOGRAPHIE t
_ _ Grzissen P. et ROCAMORA G. (1999). Bécassine des i
D|$CU$$|0" marais. Oiseaux menacés et a surveiller en i
Au vu de la discrétion de l’espèce et en France-SEOF LPO, p. 76-77. °i
considérant la méthode adoptée pour le recueil des RioAux T. (1985). Résultats 1983 et 1984 de
données (aucune sortie spécifique de recherche n'a l’enquéte « limicoles nicheurs » en Picardie —
été réalisée), il convient d’étre prudent et de L’Avocette 1985 9 (I), p. 1-8.  
considérer le nombre obtenu (un couple nicheur) Rio/tux T. (1997). Enquête sur les limicoles nicheurs  
comme un minimum pourcette année. de Picardie. Synthèse des résultats des
Lorsque l’on analyse les différentes enquêtes prospections conduites au cours des saisons de
réalisées en Picardie, on peut noter que d’une année reproduction 1995 et 1996 — L’Avocette 1997 21
sur l'autre, l’espèce ne conserve pas les mêmes sites (1-2), p. 2-9
de nidification. Ces différents sites sont répartis sur
l’ensemble du territoire picard (nous en trouvons
Patrick DECORY 12 route d'Abbeville La Hulottiere 80210 TOURS EN VIMEU
22 AVOCETTE 2004 — 28 (1-2)

l
l
Le STOC-EPS en Picardie
- Annee 2004 - Quatrreme annee.
Par Xavier COMMECY
Présentation de la saison 2004 - 7 points en pelouses ou marais, 3 dans l‘Aisne (
Dgpuig quatre ang maintenant rgnquêtg une roselière et deux pelouses humides naturelles), 3
sroc·Eps (suivi Temporei des Oiseaux Communs eens i'©ise (peiewses ineneepiesi et 1 riens ie
i par Echantillonnages Simples) se réalise dans la Sommo(Po1o0$o Cëiioolfo seene);
region. Les principes et rnetnooes ont ete presentes - 146 peints en n1iiie¤>< eerieeles. 25 en preiries (19
dans un preoeoent bilan regional (coiiiiiiieov 2002). riens (Aisne et 6 siens le Semrnei. 116 en rniiie¤><
Pour C9 quatrteme ottany noue avons garde ta cultivés (41 dans l'Aisne, 31 dans l'Oise et 44 dans la
presentation choisie preoeoiernnient (Coiviiviecv 6en1n1e>· 5 en vergers (4 riens i'/tisne ei 1 riens ie
2003)_ Somme);
[augmentation du nombre dg oarree Suivis - 28 points en milieux bàtis (urbain, suburbain ou
annuellement se poursuit et ce sont ainsi les résultats r¤rei>· 7 dons i'^isne· 12 eens 1'©1So et 9 eens 1o
de 27 carrés (270 points) qui servent de base à ce Sommo Z
rapport annuel. Tous les oarres suivis en 2003 i·ont - 9 peints en milieux eeueiieues (pere ee rivière en
( encore ete cette annee, ce oui est essentiei pour eeienes reeenis - orevieres - ee neni. 5 eens i'/(is-ne
pouvoir suivre l'évolution des populations d'oiseaux. 2 demo (0159 ot 2 dans 18 Sommo-
ont rejoint Cette annee tee notooeuren pjggrdg ; J_M_ La répartition des milieux échantillonnés s'étab|it
GERNET avec un carré près de Chantilly (60), A. omoiï
ROUGE avec deux carrés près de Compiegne (60), Y. 1 24% en forêts (10% en 2001·14-5 % en 2002· 20%
Le SCQUARNEC près dg 3arnt-Qoent1n (Q2) en 2003 16% de la surface du territoire français
Ceci nous donne ra repartition oeparternentaie eepres les eennees de Cerine LeneCever>,
- suivante en 2004 : Aisne : 70 points échantillonnés ; 1 0·2 % en Zoiio ee boissons (2% en 2001.6-5% en
Oise: 130 points ; Somme : 70 points. 2002· 5-5 en 2003 11% 60 Frenee),
Les passages ont été effectués du 12 avril au 1 2-5% oo Poiooooo oo niereis.
22 juin. Le tableau suivant indique la répartition de * 54% en mlnoux eeitives (50% en 2002, 04·5% en
oee oatee de  aeea ee  ar  enraoe 2003, 59% en 2003, 55% en France) dont 43% en
premier A A A A M M M M zones de grandes cultures,
'  aeeo e 3 4 5 5 1 2 3 4 * 10.5% en milieu bâti (16% en 2001, 11% en 2002,
Nombre 4 2 5 4 2 1 1 11% en 2003 15% en France),
de Cas m * 3 % en milieu aquatique (8% en 2001, 3,5% en
2002, 3% en 2003 et 2% en France).
Sooono M M M J J J J J Le hasard des tirages au sort des nouveaux carrés
 oooo o 5 4 5 K 1 2 3 4 5 prospectés a cette année encore, légèrement
Nombro 1 2 7 2 3 5 4 2 1 augmenté la part relative des milieux forestiers, sans
oo ooo pour cela minimiser la part régionale très importante
des milieux agricoles et en particulier des grandes
Loo mmoox éohontmonnoo : cultures, sans beaucoup modifier unon plus la
  oonoo oroooootoo o répartition globale des milieux échantillonnéso Il est
1 oo oommo oonooooonoo oojootor oono onnoo _ 2o probable que devant la taille maintenant acquiselde
nouveaux points en forêts (14 de feuillus 5 mixte-et 1 Iléchantulom nous peU"O0S.é18b1u 1'amée pmchame
oo oonnroroo oono 1.01oo) _ 3 oointo on Zonoo oo pour les grands milieux, srtous les secteurs sont
boissons oonooo oo foroto on rooonorooon) pour suivis et de nouveaux devraient l'étre, des listes des
|'Oise ; 3 points en pelouses ou marais, 2 dans Olseauxles fréquentemen Plcerdle
1 l'Aisne et 1 dans l'©ise ; 10 points en milieux cultivés ,
(9 en grandes cultures : 8 dans |'Aisne et 1 dans Resultats ?004 1
l'©ise) ; 1 en zone de cultures mixtes — cultures +  
pâtures - dans l‘©ise ; 2 points en milieux bâtis dans 11005 n0bbe10nS,0ue eeu1e 10 reierir le plus e1eVee
|'Oise et 2 en milieu aquatique (1 bords d'étangs et 1 beur 1e n0n1b1e 0 0'Se0uX de eneque eebeee ebtenue
bm-dde |··1Vièr·e)danS 1·O1So_ sur |'un ou l'autre des deux passages est gardée:
En 2004, les 270 points échantillonnés dans notre Ceue ennee be S0n1 0021 00n1e01e`eebe0eS 001
régrbb étaient orner; forment la base de donnée let la moyenne du nombre
- 66 points en forêts (55 forêts de feuillus 2 10 dans dlesbebee febefeee be" b01n1 0'0been’eu0n est e'ne'
l'Aisne, 38 dans |'©ise et 7 dans la Somme ; 9 en ee 13·‘1 (101 en2993·13 en 2002 e114 en 20011
forets mixtes dans l'©ise et 2 en conifères dans 107 espèces 0'0'Se0uX 0n1 ete 00n1001eee (110 en
1·O1Sb)_ 2002, 102 en 2003) pour XXXX individus.
1 -14 points en zones de buissons (landes ou forets en
régénération), 1 dans l'Aisne, 13 dans l'©ise ;
AVOCETTE 2004 — 28 (l-2) 23

Le plus grand nombre d'espèces différentes charbonnière (112/172), Etourneau sansonnet I
contactées sur un carré en deux passages est cette (110/625). (4 espèces).
année de 30 dans un point du centre de l'Aisne : un Espèces présentes dans plus de 30% des points (soit
milieu cultivé en bordure d'une zone humide, et plus de 81 contacts) : Hirondelle rustique (100/386),
d'une zone buissonnante ; et oui, contrairement aux Bruant jaune (85/143). (2 espèces).
années précédentes, ce n'est pas le sud de |'Aisne Espèces présentes dans plus de 20% des points (soit
qui remporte cette très honorifique palme du point où plus de 54 contacts) : Grive musicienne (80/92), ”?
ont été repérés le plus d'espèces d'oiseaux! Bergeronnette printanière (72/157) Rouge gorge I
Remarquons que le descriptif de ce carré ressemblait (69/92), Tourterelle turque (65/134), Fauvette grisette l
fortement au plus accueillant de cette année. Puis on (62/81), Pic vert (61/63), Mésange b|eue(60/89) et i
dénombre 28 espèces en milieu bâti en bordure Moineau domestique (60/328), Coucou gris (57/61), ’l
d'une petite zone aquatique, toujours dans le centre Linotte mélodieuse (56/164), Perdrix grise (55/126).
de l'Aisne. Puis on trouve des points ou ont été (11 espèces).
relevés: 26 espèces, 2 fois ; 25 espèces, 3 fois ; 24, · Espèces présentes dans plus de 10% des points (soit l
6 fois 23, 22, 3 fois ; 21, 7 fois et 20 espèces, 3 fois. plus de 27 contacts) : Tourterelle des bois (50/67), l
Les milieux représentés dans les 13 points les plus Bruant proyer (49/73), Rossignol phllomèle (48/62), l
productifs (+ de 23 espèces différentes) en diversité Chardonneret élégant (46/90) et Verdier d'Europe
avifaunistique sont sans surprise des endroits décrits (46/70), Corbeau freux (43/248), Accenteur mouchet
par les observateurs comme étant diversifiés (c'est (42/48), Pic épeiche (37/43), Sittelle torchepot
ce que l'on appelle |'effet de lisière) : les secteurs (36/42), Fauvette des jardins (35/43), Martinet noir }
cultivés (7 fois) peuvent accueillir de nombreuses (34/129), Pouillot fitis (33/60), Geai des chênes `
espèces d'oiseaux pour peu' qu'ils soient dans une (32/41), Hypo|a'is polyglotte (31/39), Bergeronnette
mosa'ique de milieux (cultures, prairies et bord de grise (30/40) et Hirondelle de fenétre (30/117),
forêt, de verger ou d'étang), comme les milieux bâtis Faisan de Colchide (29/32). (17 espèces).
(2 fois), les forêts (2 fois) et les zones humides (2 Espèces présentes dans moins de 10% des points
fois). (soit moins de 27 contacts) : Canard colvert (26/62),
Comme chaque année, les milieux les moins Pie bavarde (25/41), Héron cendré (21/23) et
productifs en diversité sont les secteurs de grande Mésange nonnette (21/26), Buse variable (20/22),
culture. Un observateur dans un tel milieu en limite Grimpereau des jardins (20/24), Rouge queue noir
Somme et Oise n'a ainsi en 2 fois 5 minutes repéré (19/20), Faucon crécerelle (18/19), Pigeon biset
que 2 espèces : Alouette des champs et Perdrix (18/82), Pipit farlouse (18/29), Serin cini (18/22),
grisé. Loriot d'Europe (17/21), Mésange a longue queue 1
(12/23), Gallinule Poule d'eau(12/19), Tarier pâtre
Les espèces les plus fréguentes. (12/19), Pipit des arbres (11/15), Roitelet huppé
Pour ces espèces nous donnons |'ordre pour cette (10/13), Grive draine (9/10), Bouvreuil pivoine (9/11),
année (et les "classements" pour 2003, 2002, 2001). Mouette rieuse (8/14), Pic mar (7/7), Pigeon colombin
1 — Merle noir (1, 1, 1) ; 2 - Pigeon ramier (4, 4, 8) ; 3 (7/11), Choucas des tours (7/21), Roitelet triple
— Corneille noire (2, 2, 6) ; 4- Pinson des arbres (3, 2, bandeau (7/7), Locustelle tachetée (7/8), Gobe
3) ; 5 - Fauvette à tête noire (5, 5, 3) ; 6 — Pouillot mouche gris (7/9), Rouge queue a front blanc (7/7),
véloce (7, 7, 9) ; 7 - Troglodyte mignon (8, 5, 9) ; 8 — Foulque macroule (6/15), Fauvette babillarde (6/6),
Alouette des champs (6, 6, 4) ; 9 — Mésange Busard Saint Martin (5/6), Vanneau huppé (5/15),
charbonnière (9, 11, 10) ; 10 — Etourneau sansonnet Pouillot siffleur (5/5), Bondrée apivore (4/6), Sterne
(11, 9, >11). Pierre Garin (4/9), Caille des blés (4/4), Gros bec l
La présence du Merle noir a été détectée dans 77% casse noyaux (4/4), Grèbe huppé (3/3), Martin  
des points en 2004 (74% en 2003, 76.5% en 2002), pêcheur (3), Bergeronnette des ruisseaux (3/4),  
celle du Pinson des arbres dans 65% (69,5%, 69%) Gobe mouche noir (3/3), Tarier des près (3/4),  
et celle de la Corneille noire dans 74% (72%, 70.5%). Traquet motteux (3/6), Cygne tuberculé (2/2), (
Là encore la stabilité est de mise. Il semble que 2004 Epervier d'Europe (2/2), Chouette hulotte (2/3), Pic
ait été une bonne année pour le Pigeon ramier avec noir (2/2), Pic épeichette (2/2), Torcol fourmilier (2/2),
sa deuxième place, la meilleure jamais obtenue et Mésange huppée (2/2), Rousserolle effarvatte (2/2),
une présence dans 75,5% des points. Quant a Blongios nain (1/1), Grand cormoran (1/1), Cigogne l
l'actue| indétrônable Merle noir... noire (1/1), Tadorne de Belon (1/1), Busard cendré '
Liste systématigue : (nombre de points avec (1/1), Busard des roseaux (1/1), Milan noir (1/1), “
contact/nombre d'oiseaux) Chevalier guignette (1/1), Petit Gravelot 1/1),
Espèces présentes dans plus de 60% des points (soit Chevéche d'Athéna (1/1), Hirondelle de rivages (1/3),
plus de 162 contacts) 2 Merle noir (209/394), Pigeon Grimpereau des bois (1/1), Merle à plastron (1/1), `
ramier (204/611), Corneille noire (200/523), Pinson Bouscarle de Cetti (1/1), Pie grièche écorcheur (1/1), "
des arbres (177/373), Fauvette à tète noire Bruant des roseaux (1/2), Moineau friquet (1/4). (67
(172/302), Pouillot véloce (168/270). (6 espèces). espèces).
Espèces présentes dans plus de 50% des points (soit Année après année, nous pouvons signaler
plus de 135 contacts) : aucune la grande stabilité dans |‘ordre des espèces les plus
Espèces présentes dans plus de 40% des points (soit fréquentes repérées au cours de cette enquête :
plus de 108 contacts) 1 Troglodyte mignon (134/193),
Alouette des champs '"(133/415), Mésange
24 AVOCETTE 2004 - 28 (l-2)

Les espèces les glus abondantes. a des milieux précis pas nécessairement bien
Cette année, c'est l'Etourneau sansonnet échantillonnés par le protocole STOC-EPS car
(625 oiseaux - dont un groupe 165) qui a été |‘espèce occupant des surfaces trop réduites a |'éché|le de la
» dont le plus d'individus ont été contactés, devant le région (grèbe castagneux...) ou sont des nicheurs
Pigeon ramier (611), la Corneille noire (523), rares (Blongios nain, Bruant zizi, Grive Iitorne...).
l'A|ouette des champs (415), le Merle noir (394), Au total, en 4 ans, 125 espèces ont été repérées par
. l'Hironde|le rustique (386), le Pinson des arbres cette enquête : les 107 de cette année, les 7
(373), le Moineau domestique (328), la Fauvette à "disparues" en 2003 déjà citées pluset la Gorge
_ tète noire (302) et le Pouillot véloce (270), bleue et le Bruant zizi repérés uniquement en 2001,
Viennent ensuite, des espèces dont plus de 100 et enfin |'Aigrette garzette, les Canard chipeau et
r individus ont été repérés 1 Corbeau freux (248), souchet, la Sarcelle d'été, le Fuligule morillon, le
Troglodyte mignon (193), Mésange charbonnière Chevalier gambette, le Hibou moyen duc, l'Hypo|ais ·
(172), Linotte mélodieuse (164), Bergeronnette ictérine et le Phragmite des joncs |'ayant été ·
printanière (157), Bruant jaune (143), Tourterelle uniquement en 2002. Pour aucune de ces espèces,
turque (134), Martinet noir (129), Perdrix grise (126), leur absence lors des enquêtes ST©C—EPS ne peut
Hirondelle de fenétre (117). être imputé à une disparition de nos départements.
Comme pour l'indice de fréquence, l'indice
(fabondangg varie peu dlune année à` |'aUt(g_ Pour CBTIB d8 l0CaIlSailOh d€$ |.)0îI1[S STOCIEPS 2004en Pîcafdlê.
illustrer cette stabilité, nous présentons pour les
especes les plus abondantes, présentés selon leur
rang en 2004, leurs rangs en 2003, 2002 et 2001.
L'espèce la plus abondante est cette année : O _
1 — l'Etourneau sansonnet (4,1,1), puis on trouve 2 - .2 · ’
le Pigeon ramier (2,4,9) ; 3 — la Corneille noire (1,3,3) \ _m,,,««·tr. eM__/~»
; 4 - |‘Alouette des champs (3,2,1) ; 5 - Merle noir EP t o ·
(5,5,5) ; 6- |'Hironde|le rustique (8,8,10) ; 7 — le ',` “~— O
Pinson des arbres (7,6,6) ; 8 - le Moineau ·•  /
. domestique (6,7,4) ; 9 — la Fauvette a tete noire O À O '
(10,9,8) ; 10 — le Pouillot véloce (qui n'était pas dans • \().\ W _,_ O ~
les 10 espèces les plus abondantes en 2003). Le O \' PJ 080 W`/WMIM
Corbeau freux qui était la neuvième espèce la plus O8_ ;_
abondante en 2003 est onziéme cette année.
On peut remarquer que |'A|ouette des champs perd • ' ·•
une place chaque année dans ce classement par
ordre d'abondance. Sachant que cette espèce est en
fort déclin dans toute |'Europe, ce recul est peut—étre
significatif et il faudra le suivre dans les années a Remerciements ;
venir, d'autant qu'elle a aussi perdu des places dans Comme Chaque annee, e·eet avec grand plais"'
le classement selon l'indice de fréquence. Pour les que je remerete terre tee ebeervatetrre ayant donné
mêmes raisons, le recul constaté du Moineau un peu de teur temps en ee printemps 2004 pour
dpmasrrqpa Sara ei euivie- participer à cette enquête nationale 2
D. BAVEREL, A. BoussEiviARr, Y. LE ScouARNEc, R.
  _ KASPRZYK, J. MoRENiAux, C. Scuoîro et G. SERVAIS
ii V a paiia année raappariiipp aa 4 aapapaa qui dans rmsne ; JP. Bonnet (2 carrés), Jivl. BLOND, F.
avaient déjà été contactées les années précédentes BOUCHINET —r_ DECOUWERREI _t_M_ GERNEr_ S_ perrrl
mais Fee an 2003 rarèpa hiippe- Grand Ceimeiieiï P. MALIGNAT, J.B. MARQUE, A. Rouoe (2carrés), E.
Varmaav iwppa ai Grimparaap aaa para) 2 pa 7 svpre ET vv. MATHOT dans roise; F. BAROTEAUX ta
espèces réapparues en 2003 après leur "disparition" eerreetr X_ COMMECY p_ DECORYI t__ GAVORY et p_
en 2002 sont contactées de nouveau cette année ROYER dans la Somme.
2004. Par rapport à 2003, disparaissent des listes :
Grèbe castagneux, Courlis cendré, Chevalier _
culblanc, Goéland brun, Goéland argenté, Mésange BIBLIOGRAPHIE ' _ _
î noire et Grive litorne mais apparaissent pour la COMMECY X· (2002) i La ST©C'Ei?S an Picardie '
première fois : Blongios nain, Cigogne noire, Milan ennee 2002 ‘ Seconde annee- i—AV°Ce0e 26 (Z`3)
noir Chevéche d'Athéna et Merle à plastron. F>~ 39*))- _ _
A propos de ces espèces présentes une année ou COMMECY X· (2003) _ï _i-e STOGEP0 an Pmerdie '
· l'autre, sans continuité, on peut remarquer que si Aimee 2002 ‘ Tieieieme armée i—AV°Ce0e 28 (1 '
certaines sont des migrateurs assez rares (Cigogne 2) P- i2'i5·
noire, Merle a plastron...), d'autres font bien partie de
|'avifaune nicheuse de Picardie mais sont localisées
Xavier COMMECY
4 place Godailler Decaux
80380 GENTELLES
xavier.commecy@wanadoo.fr
AVOCETTE 2004 - 28 (l—2) 25

l
Recensement national des landes hrvernants
en France (hiver 2004-2005).
Resultats en Picardie. <
Par Xavier COMMECY
C’est pendant l'hiver 1996—1997 qu’a été AISNE (02)
organisé un premier recensement national des Courtemont-Varennes, dans une graviére en
laridés hivernants avec la collaboration de |’ensemble exploitation, compté le 13/12/04 par A. BOUSSEMART.
des associations ornithologiques de France (CREAU La qualité du comptage est médiocre, |’ensemble du
et DUBOIS 1997). Les résultats pour les trois site (privé) ne pouvant être vu entiérement ài partir
départements picards de cette précédente enquête d’un point. ~
ont été présentés dans cette revue (COMMECY et Mouettesrieuses:3000. A
SPINELLI 1996). Pour cet hiver, un appel relayé par la Neuville—sur-Ailette, le plan d’eau de |’Ailette, un
revue de la L.P.O. (©rnithos) a été lancé afin de grand lac artificiel, a été compté le 14/12/04 par D.
renouveler |’expérience. Le réseau de Picardie BAVEREL. La qualité du comptage est bonne.
Nature a répondu à la demande et par le biais Goéland cendré: 1 ; Mouette rieuse:2850.
d‘informations données lors d’une réunion de ce Pommiers, la Croisette, dans une graviére ancienne
réseau, par des messages dans La petite Avocefte et réhabilitée, a été compté le 18/12/04 par R.
notre bulletin de liaison et sur notre liste de KASPRZYK. La qualité du comptage est bonne.
discussion ObsPicardie, nous avons organisé ces Goéland cendré: 1 ; Mouette rieuse 1 1840.
comptages concertés. Tergnier à La frette, une graviére, compté le
Chaque observateur picard motivé s’est ainsi engagé 18/12/04 par A. B©ussEMART et L, GAVORY (B.
à suivre un ou plusieurs des dortoirs qu’il connaissait SEIGNIEZ y avait effectué un comptage quelques jours
et à effectuer un comptage à la mi—décembre. Des auparavant avec des effectifs estimés légérement
repérages sur les anciens sites occupés afin de moindres). Laqualité du comptage est bonne.
vérifier leur fonctionnement cet hiver ainsi que la Goéland brun :25; Mouette rieuse: 1875.
recherche de nouveaux sites occupés et Saint—Quentin, le bassin de Gavany a été compté le
l’observation des voies d'arrivées en fin d’après midi 23/12/04 par Y. LE Sc©uARNEc (D. BAVEREL avait
ont été effectués par beaucoup en novembre et réalisé un rapide passage quelques jours auparavant
début décembre. et a validé l’estimation donnée). La qualité du
On peut estimer que la couverture régionale a été comptage est moyenne (accessibilité du site
bonne pour ce recensement car tous les dortoirs difficile);
connus ont été visités à la date choisie. Mouette rieuse : 800.
Modalités de recensement : Bilan département :
La méthodologie employée est simple, il faut 5 dortoirs accueillant: 10365 Mouettes rieuses, 2 ;
compter en fin de journée les laridés au dortoir, de Goélands cendrés, 25 Goélands bruns.  
préférence par comptage direct ou par comptage des l
oiseaux au fur et à mesure de leur arrivée. Toutes les OISE (60)  
espèces de goélands et mouettes, mais aussi les Bailleul-sur-Thérain, sur un étang (ancienne
labbes, sternes et guifettes étaient concernées. Nous graviére de plus de 30 ans), compté le 21/12/04 par
avions demandé, au niveau picard de centrer les F. B©ucHiNET. La qualité du comptage est bonne.
recherches sur le week—end des 11 et 12 décembre Goéland brun.: 2; Goéland argenté: 59; Mouette Q,
2004, ou à défaut, à des dates les plus proches de rieuse: 1800. :  
celles ci comprises entre le 11 décembre 2004 et le Beauvais, Base nautique du Canada, une ancienne l
15 janvier 2005 comme cela était préconisé au gravière réhabilitée, compté le 20/12/04 par F.
niveau national. C’est effectivement ce qui a été fait, BOUCHINET. La qualité du comptage est bonne.
Les résultats : Goéland brun 2 10; Goéland argenté: 111 ; Goéland r
Nous présentons ci aprés les résultats leucophée :4 ; Mouette rieuse: 2500.
obtenus. Pour chaque site on trouvera la localisation Pontpoint, Moru, sur une gravière, compté le
précise du site: commune puis |ieu—dit, le type de 1912/04 par T. DAuMAi.. La qualité du comptage est
milieu accueillant les oiseaux, la date du comptage, bonne. ~
les noms des observateurs, la qualité estimée du Mouette rieuse, 1250.
comptage et les effectifs comptés de chaque espèce. Bilan département :
Nous ferons ensuite un bilan département et régional 3 dortoirs accueillant: 5550 Mouettes rieuses, 170
et les comparerons avec les résultats obtenus lors du Goélands argentés, 4 Goélands leucophées, 12
précédent recensement et éventuellement avec les Goélands bruns.
bilans nationaux actuellement publiés.
26 AVOCETTE 2004 - 28 (l-2)

Somme (80)
Peronne, Sainte-Radegonde, un étang périurbain, (dont 4260 arrivant à Saint—Valéry—sur—Somme ) ;
compté le 15/12/04 par X. C©MMEcv. La qualité du Sterne caugek: 1 ; Labbé parasite: 1.
comptage est bonne. Les deux dernieres espèces ont été observées de
Goéland brun : 11 ; Mouette rieuse : 1960. jour et non au dortoir. Leur présence en hiver devant
Saint-Valéry-sur-Somme , c’est liestuaire de la nos côtes est inhabituelle.
  Somme, compté le 11/12/04 par X. Corvrrvrecv, E.
FOURNIER, H. ISEMBRAND et T. Rio/tux. Ce site qui Bilan departement;
reoroupe de ¤¤m¤re¤>< oreeeux revenenr en fin de 2 dortoirs accueillant: 178 Goélands marins ; 191
lournee en eurvenr la rivière Somme après leur Goélands bruns; 9820 Goélands argentés; 6230
` lournee e rrnreneur des rerree e la reonerone de Goélands cendres; 7600 Mouettes rieuses, 1 Sterne
nourriture sur les plateaux cultivés et les décharges Caugek l 1 Labbg parasite
(pour certains jusquià Amiens — Saint Fuscien à plus
de 70 kilomètres). Les oiseaux stationnant en journée - · - .
sur le littoral picard ont été ajoutés, il a été vérifié en Flëagoàîâisîgâëlee Centre 12 en 1996. Les elles de
eeiree quiiie ns reieigneieur pee ieur uerieir pee iee Bucy—le—|ong et Vermand dans |’Aisne, sites mineurs
Voies eurveiiieee et eempiee Lee eieeeux rereigrierir err 1996, ne sont semble-t—i| plus utilisés ; le site de
ie iiiierei per la Veiiee ue la Breeiee gagnent en Pommiers relativement proche de Bucy-le—Long est
totalité ou en grande partie le dortoir de la baie de nouveau Le elle de Selnelvlexlmln ne semble iplus
Somme eri Courant au ueeeue uee ierree au riiveeu actif en decembre 2004 contrairement a liépoque du
de Gemeehee et sont eeriipree au niveau ee eeiur précédent recensement alors quiil est utilisé de jour
Veiery`eur`eemmei eeei. e ere verifie debut par les laridés d'après T. Daumal; un nouveau site
decembre et debui ieuvier (X' COMMECY er T' avec la base nautique de Beauvais. Dans la Somme,
RieAuX)' La queiiie du Comptagë est moyens eri le site d’Estrées—Mons n’est plus utilisé: ce dortoir
reieeu du greiiu iiembre ueieeeux peeeeiii sur les toits d’une usine agro—a|imentaire fait liobjet
simultanément au niveau de Sarnt-Va|erv—sur- de llle delfeleuehemenl par lee gardes de
Somme d’une absence de compteur le long du littoral ||O·N.C F·S- emes eulelleellen préfectorale Le
au eue du Cieiieir (iee Oiseaux Y eut ere eempiee dans tableau. suivant résume les données chiffrées par
Iajournée et cette voie diarrivée draine généralement espece obtenues Celle annee et leumll une
peu d’0iseaux) ainsi que par une imprécision dans le Compereleen avec les eemplegee de 1996' On peut
nombre de Geeieriue ereiieiirierir de jour uene la remarquer une remarquable stabilité pour toutes les
l reserve naturelle de Baie de Somme. Malgré toutes especes-
ces restrictions, le bilan chiffré est impressionnant.
Goéland marin: 178; Goéland brun : 180 ; Goéland
argenté : 9820 (dont 4560 arrivant à Saint-Va|éry—sur—
Somme) : Goéland cendré : 6230 (dont 5770 arrivant
à Saint—Va|éry-sur—Somme) ; Mouette rieuse 1 5640
- Goéland Goéland Goéland Goéland Goéland Mouette Sterne Labbe Total
marin brun argenté leucophée cendré rieuse caugek parasite Laridés
w 250 115 10000 5 5000 21000   37371
2004 178 228 9990 4 6232 23515 1 1 40149
Tableau 1 : Bilans regionaux 1996 et 2004.
Commentaires Remerciements
Durant l’hiver 1996/1997 avaient été comptés Tous les observateurs ayant participé à
1 751 996 laridés en France avec une estimation à 2 Iienquéte sont nommément cités dans le texte et
millions d’oiseaux (CRE/au et Dusors 1997). La Picardie j’espère n’avoir oublié personne. Je me permets de
n’est donc pas une région majeure pour ces espèces tous les remercier chaleureusement; ils montrent la
puisquien accueillant à |’époque un peu moins de 2%. force d’une association reposant sur un reseau
Pour les especes les plus abondantes chez nous, le d’obsehrateurs étoffé qui seule permet par des
i constat est le méme: environ 1.2 millions Mouettes actions collectives de mener à bien de tels
`rieuses comptées en France soit 1.7% en Picardie, recensements.
~ 230000 Goélands argentés comptés en France
l soit 4.3% en Picardie; 73500 Goélands Cendres BIBLIQGRAPHIE
eempiee eri France eeii 8% eri Pieeruier iee COMMECY X et SPrNELLr F. (1996): Recensement
peureeriiegee étant Encore piue rriergiiieux pour iee des laridés hivernants en Picardie — Hiver 1996
autres eSpè°"‘S· 1997. L'Av5c5rre 1996 - 20 (1-2) p. 29.
CREAU Y. et DUBOIS P. J. (1997) : Recensement
des laridés hivernant en France. Hiver 1996/97.
Ornithos 4(4) : 174 — 183.
AVOCETTE 2004 - 28 (I -2) 27

}Ré;Sàmü6n des dodoars dé narndéskàiêzcàrdae (eh`q0êÈe-ÈÃ1È0eÈsI2004—2005)`
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28 AVOCETTE 2004 - 28 (l-2)