2004-28 (3) pages 29 à 89 ISSN 0181-0782 Oiseaux et phoques de la baie de Somme et de la plaine maritime picarde. Volume 2. Ã 1, f "*Té ~ î"”0 ·:.-:;;J'_/ f__.,» J ` Publication Naturalistc de Picardie Nature
Pages 69 à 70 : Stationnement d’un Bécasseau tacheté Calidris melanotos à Grand-Laviers (80) lors de l’automne 2003. Par Patrick DECORY. Pages 71 à 81 : Programme S.T.O.C. - captures. Bilans 2002, 2003 et 2004 pour la Picardie. Par Xavier COMMECY, Frédéric BAR©TEAUx et Sébastien II/lAII.I.ER. Pages 82 : Intégration de deux pulli d’Hirondelle de fenêtre Delichon urbica dans un nid d’Hirondelle de cheminée Hirundo rustica. Par Philippe CARRUETTE. Pages 83 à 89 : Etude des échouages de mammifères marins dans la Somme : Bilan général depuis 1974 et cas particuliers d’un pinnipède : le Phoque veau-marin Phoca vitulina vitulina et d’un cétacé : le Marsouin commun Phocoena phocoena. Par Laetitia DUPUIS et Jean-Charles JACOT· L’AVOCETTE, publication naturaliste de Picardie Nature - 14 place Vogel- B.P. 835 AMIENS Directeur de publication : Christophe HOSTEN Rédacteur en chef : Xavier COMMECY Comité de lecture : Didier BAvEREI., Xavier COMMECY, Rémi FRANCOIS, Thierry RIGAUX. Conception et mise en page : Xavier COMMECY et Sébastien LEGRIS. Dessin de couverture : Cédric LOUVET Tirage : 180 exemplaires - Prix d’un numéro : 8 € Date de parution : Décembre 2005 I.P.N.S. AVOCETTE - 2004-28 (3)
Picardie Nature L’AVOCETTE - 2004-28 (3) Oiseaux et phoques de la baie de Somme et de la plaine maritime picarde. Volume 2. Pages 29 à 36 : Synthèse des observations ornithologiques réalisées à la station de lagunage de Fort-Mahon plage. Années 2002 — 2003 - 2004. Par Xavier CoMMEcv et Thierry RIGAUX. Pages 37 à 53 : Bilan commenté des recensements d’oiseaux d’eau effectués en plaine maritime picarde à la mi-janvier 2003 et 2004. Par Thierry RioAux. Pages 54 à 57 : Nidification de la Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus au Parc ornithologique du Marquenterre (Réserve naturelle de la Baie de Somme). Historique et origine des oiseaux. Par Philippe CARRuE1îE et Camille DuPoNcl—iEEl.. Pages 58 à 59 : Destinées des jeunes Mouettes mélanocéphales Larus melanocephalus baguées au Parc ornithologique du Marquenterre (Réserve naturelle de la Baie de Somme). Par Philippe CARRUETTE et Camille DuPoNcHEEL. Pages 60 à 62 : Adaptations du régime alimentaire de l’Aigrette garzette Egretta garzetta à des circonstances inhabituelles. Par Philippe CARRUETTE et Thierry RIGAUX. Pages 63 à 65 : A propos de l'observation d'un Flamant rose Phoenicopterus ruber porteur d'une bague de couleur. Par Xavier COMMECY. Pages 66 à 67 : Estivage d'un Hibou des marais Asio flammeus au hâble d’Ault en 2003. Par Patrick DECORY. Pages 68 : Stationnements exceptionnels de Bécassines des marais Gallinago gallinago en 2000 et 2001 en plaine maritime picarde. Par Patrick DECORY et Laurent GAVORY.
Synthese des observations ornithologiques realisees a la station de Iagunage de Fort- Mahon plage. Annees 2002 — 2003 - 2004. Par Xavier COMMECY et Thierry RIGAUX Ceci est la quatrième synthèse des effectifs. Lorsque nous en avons senti la nécessité ou observations ornithologiques réalisées sur la station lors de phénomènes particuliers (évènements de Iagunage de Fort—Mahon plage, commune littorale météorologiques, par exemple), des informations de Picardie (80) et publiées dans l’Avocette. Les avec un pas de temps plus fin sont fournies si nous précédents bilans, qui ont porté sur les années 1996 disposons de ces données. à 2001, ont présenté cette station et ont montré |’intérét ornithologique de ce site et l'évolution Nombre IV V VI progressive de son utilisation par les oiseaux d'eau. de On se reportera ainsi à RiGAux, 1998, 2000 et 2003. visites La présente synthèse couvre les années 2002, 2003 a¤[-É et 2004. Nous nous attacherons à montrer les Km éventuelles évolutions ou au contraire les Em-nmmmm permanences des caractéristiques des stationnement - VH V"' des oiseaux sur le Iagunage, qui se montre mml-Z complémentaire des grands estuaires voisins: les ml-ml-E baies de Somme et d’Authie. 0epuis'Ia'délégation de la gestion écologique du site H; de à la federation des chasseurs de la Somme, et ' malgré des demandes répétées, il n'a pas encore , _ été possible d'obtenir une prolongation des Resultats et Commsntalœs È ' ' autorisations qui avaient été délivrées auparavant à I C¤mm¤ dans lao ollana precedente nous l’un d’entre nous (TR) par les différents élus locaux Plaaonlona loa loaollala _an Suivant un olola ayant successivement ie syndicat SyStémEtIqUG. ILGS ObSGl'V3tIOTlS ont essentiellement intercommunai d’asSainissement de Quend/Fort- SUI` ISS' OISGBUX CYBEU, les ObS€I'VStlOnS d'3UtI`€S Mahon. Les comptages sont donc effectués de Qlooooa o'o]Soa_o¥ (laPaoo$» Paaoolaaox ···- ) notant |'extérieur du site et, en conséquence, pour certaines oaa laooonooa loi de façon Syolomallooa Saul Pool espèces, des sous-estimations sont tout à fait las aaooooa llaaa aux milieux humides oo possibles. Les restrictions d'accès rencontrées ne ovonloollomoniallllooa Pallaoonoanoo oolavlfaona nous ont pas empêchés pour autant de réaliser des aooallooo du alla- observations intéressantes, dont nous avons le plaisir _ _ _ de vous rendre compte dans le présent bilan. P|¤¤e€¤¤ afotlooa Gawa aïotloa Naturellement, nous invitons l'ensemble des lecteurs 1 le 21/12/04 (N- l:L^M^NT· F- SUEUR) de cette publication à respecter l’interdiction d'accès _ _ au site, en espérant que soient trouvées des Pl¤¤¤€¤¤ oaimann Gavla Slallala SO|uti0ns’ aussi rapidement que possibiey pour que 1 survole IB SliG novembre 1 le février |'intérét ornithologique de ce site remarquable soit 2004- ll Y a)/all oala deux ¤¤S¤rv¤ti¤¤S aol le allo loa encore renforcé tout en permettant au plus grand 17 malo 2001 et 17 oooomola 1998- l-'oaoooo reste nombre d'en bénéficier davantage, selon des oooaalonnollo- modalités appropriées. Grèbe huppé Podiceps cristatus Matériei et méthode L'abondance augmente légèrement par rapport aux Pour Chacun des 36 mois concernés, entre 1 années précédentes et c’est toujours en hiver que les et 5 visites ont été effectuées. A ces 80 relevés effeetlfe sont les plus redwte" EP eeut 2002* le réalisés par nos soins, ont été ajoutés des mepmum eei obtenu avec le etetlennemem de 13 compléments tirés des observations partiellement 'ndll/'due Surllm des beeeme rélatées sur le site http://avifaunepicarde.free.fr pour les années 2004 et 2003 de manière à compléter les tableaux de suivis ou pour signaler les observations originales (Tableau 1). Nous donnerons ainsi les N V VI maxima mensuels obtenus pour les différentes 7 En 7 espèces, ceci pouvant s’avérer suffisant pour ¤--E appréhender, dans les grandes lignes, l'évolution des Em--mmm-u AVOCETTE - 2004-28 (3) 29
î Vll Vlll [KI!}-IEIIEII Eîülîîïlîlllî E1 7 lI—lH 7 Kl— ETÉIEIEKÉXKÉ ETÉÉIÉIEIÉÃÀ Eiülîîîîlîî m-nmmn-m Comme pour les rapports précédents, seuls sont indiqués les Cormorans stationnant sur les berges du Grèbe castagneux Tachybaptus rufîcol/is site, les survols étant très abondants entre les sites La phénologie des stationnements n’évolue pas de gagnage (baie d’Authie) et le dortoir et site de d’année en annee mais le site contirme son rôle très reproduction voisins (Arly). Les bassins de Iagunage important pour |’espèce en tin de periode de ne servent pas à l’alimentation de l’espèce, faute, reproduction en accueillant de grandes quantités sans doute, d’une ressource en poissons adéquate. d'oiseaux dès le mois de juillet et jusqu’en octobre. Le site peut servir de reposoir de marée haute pour Toujours aussi peu présent, voire absent en hiver. les oiseaux s’alimentant en mer, en particulier lorsque la frequentation touristique génère des -mal]]- IV V VI dérangements. %=EEEE% Dans le précédent rapport, nous indiquions que la présence de cet ardéidé était occasionnelle sur le mal-mag 7 lm site, mais qu'il était régulièrement survolé par des man! 70 oiseaux rejoignant le dortoir localisé au Parc omithologique du Marquenterre après avoir utilisé à mnnimimnn- des tins de gagnage alimentaire les vasières de la . . . baie de l'Authie proche. Ce statut reste d’actua|itè en G'°b° °S°'a"°" P°d'œPS ·’"’”`”$ 2002 (10 posées en sept., 2 en oct.) et 2003 (1 en 2 le 22 mars (E. PARMENTIER et L. GABET) et’1 le 23 mai, 4 en juillet, 52 en août, 4 en nov.) pour les Q-‘ R'GAUX): en pmmage "“Pt'e'· en 2eO3· Leepeee oiseaux posés mais se moditie au cours de l‘hiver 'lest Pa$f'°q"°"*€ en F"°a'°*€· 2003-2004 avec llnstellatron otm dortoir sur les . . . . . . . arbres bordant les bassins: 136 le 14/10/03, 115 le G'°'°° a °°“ "°" P°d'œPS "'9"°°”'S 30/10, 92 le 19/11 ; 184 le 24/09/04, 112 le 29/10, · · · 205 le 20/12. G ne _ 45 re nou mm i tlîoàur garantir un suëvg de qualite de] la population 40 .- - ` ’ igrette garzette r quentant a paine man ime 35 4 _ picarde, il est donc devenu nécessaire de procéder au dénombrement simultané des dortoirs du Parc ‘3° ' ` _""" " ' ' _ _ _ Ornithologique du Marquenterre, et de celui du -25 — —— —-•—2002 Iagunage, ce demier semblant occasionnel ou d’une I20 . -. .- .--- -.. î[—·—l-—-2003 importance fluctuante. [15 ( ______ _ __L 2004 Les raisons de cette variabilité (dérangements ?) ne 410 l _ U A` `_ ` ` I sont pas élucidées. ¤ 5 ;__ _-__ ..-_ - __ Grande aigrette Egretta alba - 0 l A ¥ 2 observations seulement d'oiseaux survolant le site, _ T T`- " ` ' " " ` ` ' Ies16/03/03 et 6/04/03 (un exemplaire à chaque fois). l Il lll IV v VI VII vlll IX x XI XII l M ` __ _ m Héron cendré Ardea cinerea Toujours de gros rassemblements de juillet à nn En d€h¤f$ d un maximum do 23 oiseaux le 30/08/03, Octobre _ début novembre. Un net Stationnement toutes les donnees concernent molns de 10 oiseaux. d’oiseaux, probablement en migration, se dessine La Presence de lsspèëe sur le Sue ee? regUhere· en ces trois dernieres années en mars-avril (voire tin pente nembree Elle frequeme en general lee meres février en 2003), ce qui vient contirmer les eu fessee penphenques au 'egU"ege· Feîîe/atz°§§.. des années précédentes qui le Héron garde-bœufs Bubulcus ibis a' ""e" la $“pp°$e'· 1 re 18/06/03 (l=. soeurs) Grand cormoran Phalacrocorax carbo Cigogne blanche Ciconia Ciconia 1 oiseau survole le site le 12/10/04. îlîllîllll IV V Vl mm-ana 17 2 Spatule blanche Platalea Ieucorodia w-mx]-[[12 Si nous observons régulièrement des survols du site, EE-2 7 à l'occasion d’allers et retours probables entre le site - v|| v||| -mm de niditication du Parc Omithologique du 30 AVOCETTE -2004-28 (3)
Marquenterre et la baie d‘Authie, seulement deux Observée en 2004 : 15 le 20/06 puis 12 du 03/07 au oiseaux ont été repérés posés : les 21 avril 2002 et 2 05/09/04. L'origine domestique de ces oiseaux (dont octobre 2004. il existe désormais des populations férales dans j notre pays — et bien plus encore en Belgique) est Cygne tubercule Cygnus olor quasiment certaine. Concemant les stationnements, nous pouvons I`Bpl`€|'\dl'€ CB QUE NOUS éCI`iViOI`IS d8I`IS IG bilan Beynache nonnetfe Branta ]gUcgpSf$ oreoedentë « le site oresoue oeserie en hiver est 0 le 08/11/02 ; 7 du 08/02 au 21/03/04 (T. RIGAUX et tres prise au printemps et en eté »; M8î$ flU0|QU€S M, GUERVILLE), On peut supposer qu’i| s’agit là modiücations 000/em être Si9iiai€‘€‘$· Aiiisii les d’oiseaux sauvages, contrairement à celui observé le maxima observés jusqu’à présent ont encore été 2();()5;g4_ dépassés : 296 le 02/08/02, 287 en juillet 2002 ; 279 en juillet 2004 (contre un record précédent de 260 le Bgrnachg cravant Branta bemroja 18/08/01)· 1 le 28/03/04 (r. RIGAUX). Comme nous le supposions précédemment (RIGAUX 2003), le retour à des conditions hydrologiques plus Tadgmg de Boion Tadoma gadoma normales que celles de |‘année 2001 qui avaient Toujours une fono Occupation des bassins ou conduit à des inondations prolongées dans |e_b8$Se printemps (avec un maximum de 430 individus le 21 vallee de |AUth|€, a pennis un retour e oes avril 2002), comme chaque année, de nombreux $îaii0iiii0m0iiî§ tres imP0iiaiiî$ Sui i0$ ba$$iii$· poussins sont vus: ils grandissent sur place et Seconde rnoolüeetion inioortente pour le stetut iooei disparaissent en general courant juillet eu courant de i0$PèC0 (0i qui 00ii$îiîii€ $0mbi€·î·ii 000 Piëmiëië août pour la plupart, rapidement après l'acquisition pour le site), un couple s‘est reproduit sur le site ; il y dg ia Capacité à vojon e eu trois poussins en 2003 eti en 2004- En 2002, premiers pulli le 26 mai, 55 vus ensemble i____ __________________ _ _____ en juin ; en 2003, 123 pulli et juvéniles en juillet; en ' Cygnetuberculé i 2004, premiers pulli le 16/05, 57 ensemble vus en É 350 i ]Ull'l... È 300 i-- —-î — — i Tadomede Belon I I see %~!~ î ( ÈÃà a- -,.2. [ 200 — — 400 —— — — — — —— i un __..--...- .... · 000 --0-2002 100 "— " " " " 2004 250 ” ' —l—2003 . i 50 · ·· · ·····-· ·e ······- 200 '· **·` 2004<| ‘·* : 150 —····——·—— i i O . +'î—'—r— · 100 .. - il . i l l Il lll lv v VI vllvlll IX x XI XII . 50 · IL-; ___ | - _ un-- D _ I 0 . . e_\/—r•v>l;—-rL ‘ Ci/9“0 “°"' Ci/9””0 0000/0 i l Il lil IV v VI vll VIII IX x XI XII ’ L'espèce est de nouveau observée: 1 du 15/07 au L __ __ 17/08/02 ; 1 du 23/03 au 30/08/03. " . , Tadome casarca Tadorna ferruginea Ole cendree Anser anser 4 ie 31 .uiii€i 2004 4 le 28/03/04 et 1 oiseau blessé le 11/11/02. 1 ' L’utiIisation du site est donc des plus marginales. Canard simour Anas pene/Ope . . . Observé épisodiquement et en petit nombre en hiver, ?'iÉ Tî7iîâ£"SÉ£ îr'§iÃ"îZÉss qu-il sagit d'un resilier eu P eiie ee de memes · meut ei mee · oiseau échapbé de captivité et d'automne. ll faut remarquer la régularité des ' observations de 'uillet. îlKIl1lIII iV V Vi 0uette d’Eovr>te A/opeohen eeoylefieous Eüîî-1I—îî Toujours oueioues observations de eet Eülî-JÀÃÀ oiseau exotique : 1 les 02/05 et 17/08/02; 2 le EE-au 7 Q-- 28/03/04- î Vit Viti IKIIKIEIIEII Eüîïîlîîlîî Eüîïîïîïî Bernache du Canada Branta canadensis EEE-É-mülm AV©CET'l'E - 2004-28 (3) 3]
Canard colvert Anas platyrhynchos I — ·—·î·—···· ······ · Peu abondant sur le site. Les groupes d'oiseaux au I Canard gquçhgt phénotype atypique issus de relâchers rendent plus difticile I‘appréciation des effectifs d'oiseaux I sauvages réellement présents. 1200 ' 1000 ·-— ui- -····-il---— Canard chipeau Anas strepera / \, _ îlKllKIIlI IV V VI I 000 î- ·’ l-n-2003 Eülîîlülîîî ~· | 200,, EE1îîIHl_IîÉ 40* · ·· · +0 , EEKÉIÉ 17 ÉÉIK I 000 I __ , _ I î VII VIII IX II-IEIIEII I J ai 2 Eüîïîîîïü-I 0- -~------r L -- r T- T--r--~--= Eüïîlàîl-IIIIIIII I il III IV V VI VII VIII I>< >< XI XII EHKÉIÉXIKHIIII _ _. -.__ _.__)__ Pas de reproduction locale au cours de ces 3 S II d,h, A demières années contrairement aux années Sêîœ îf CI.;v°" TS Gracia d I .I , I précédentes. Ce canard est surtout présent aux deux ' GS (É 6 'S en tver son rn? GS es" 'S n en âon oassaoos et 0n début o.nIv0I_ pas moins non négligeables aol échelle de la region. Le passage de pnntemps - fevner, mars - est net. Canard o"otAnas soma Pas de niditication soupçonnée malgré quelques Seul le passage de printemps (tin février, surtout $I¤I·¤IIII€III€III$ °$tNaUx· mars, avril) est net, avec des rassemblements remarquables en 2003 (224 le 22 l.. eaeer, E. _l-lI=m- 'V V V' PARMENTIER, encore 170 le lendemain T. RIGAUX). mIm-— Bien plus épisodique et avec des effectifs bien E¤--2 moindres en dehors de ces mois là. 76 mm-- î VII VIII IKIII-IEIIEII ïjmjmj rv v vr Eüïïî 1 ÉEIEI gmgjîgjnjgj Eüïïlîlülüïlül |»mI$1|»z1—zI$ EKEIKIKIEIIIEIEI EHKÉIÉEIIHÀÀ . . - VII V"' E-mmm Sarcelle d’ete Anas querquedula ¤--I-m Régulière en petit nombre chaque année tin mars m--m (date la plus précoce, le 23) et début avril, 1 le 17 mai 2003, 10 en juillet 2002, 17 en août 2003, EE—Àl1î1[_I— 00m,0I0 ,0 I 4 Septembre 2002m Canard souchet Anas clypeata . Année après année, les bassins de lagunage de Safœgî du (Ep Aqaszëzzenâs , d I Quend-Fort-Mahon contimwentleurimportance pour js hes , gt îqg, SI· Ét Q'S°aàfAî'?"S °'*'b° cette espèce et la taille des stationnements a encore Chartpe 6 Cap 'V B 8 °"g'"a"° r·¤II¤ Su ' augmenté durant cette période: environ un millier sa anennà d'oiseaux en octobre 2003 et 2004. Le site est N tt N tt II activement utilisé pour l’aIimentation. Les oiseaux y IT gomuîîgooâ anâna II 31 I: S trouvent des conditions idéales: alimentation 8 aou (T` 'GAUX) 8 8 ( ' UEUR)' abondante et tranquillité/sécurité réunies en un F I. I .I . A h I, . même lieu. Seul le gel de l’eau libre des bassins les Ly 'gu: m' mug .yt ya 6'Igna I d .I force parfoisàquitter en hiver ces lieux où ils arrivent I, 'mgo a"œ.I (ggàopâe Iîvergaâ UI S'? BOU; dés la tin juillet. Le passage de printemps est lui ESWC? ava' 8] Z? Con 'rm 8 ans 8 pœœ en aussi très net dès le mois de février. Pas de rappP"t· 6"€,n° S6 ement pas" On peut remarque Ioorodooüon soupçonnés le depart rapide des hivemants au cours du mois de mars, les estlvants sont rares et il n’y a pas de reproduction sur place. 32 AVOCETTE -2004-28 (3)
Fullgule mllouin 450 octobre 2002. Repérer un groupe de 9 (dont 4 mâles adultes) qui a stationné du 15 février au 7 mars en "°° 2004. 350 000 Harle piette Mergus albellus 1 Femelle ou immature le 6 janvier 2002. 250 - -0-2002 200 J _,_ 2000 Erismature rousse Oxyura jamaicensis 2004 1 en 2003 du 30 août au 24 décembre et encore en 150 2004 du 4 au 16 avril, jour où elle est éliminée par les 100 gardes de I’©NCFS dans le cadre d'un programme , de prévention du risque d’hybridation avec 50 i ,. I’Erismature à tête blanche O. leucocephala. I 0 l il lll N V vl Vil vill lx X xl Xll Gallinule poule d’eau Ga//inula chloropus Présence anecdotique sur le site. Fuligule morillon Aythya fu/igu/a Des observations à chaque mois de I’année (une Foulque macroule Fulica atra reproduction notée en 2003 avec 4 pulli à partir du 19 juillet et une aussi en 2004 avec 5 pulli le 21 août) ; les effectifs sont bien plus faibles que pour le Fullgule 0000 F°"'q“° ma°'°"'° précédent mais ils sont relativement importants pour la plaine maritime icarde en hiver. îl_II—llil lv v Vl 2000 Eüllîïllllllllilî Hilîîîlîlîïï 2°°° EEKEIHKÉEI 7 III —•—2002 î Vil Vlll IIIIII-IEIIEII *000 I, +2¤¤a EEZIEII1 7 IHEIIÈ ~ ~ 2004 HEEÉIÈEKIEIÉEIÉ *000 /° \-/' E¤_l—î 7 IIIIEEIEI 500 ^ / Fuligule milouinan Aythya marila *0-:.-,0/' Apres les observations de 2000 et 2001, encore 2 les 0 21 décembre 2002 et 23 octobre 2003 ainsi qu'1 les l ll Ill lv v VI Vu Vlll IX x XI Xll 23 mars 2003 et 17 janvier 2004 pour ce Fuligule qui reste rare en Picardie. - L’hivemage est toujours conséquent (un peu moins Tuëîiïèîonïllgîêâgtzîggggcîaro 00 Pioaroio lo 25 d'un millier d’individus), mais ce sont surtout les oolobro 2004 0:. $0000). stationnements postnuptiaux qui sont impressionnants. D’où viennent tous ces oiseaux? Haroldo boréale Clarioula hyomalis Rassemblements d'oiseaux locaux ou de migrateurs Uno observation 00 oo Canard 000 fréooorrl dans la au long cours ? Les inondations qu’a connu la région région r l fomollo lo 28 mars 2004 (·l-· RiGA0X)· en 2001 avaient permis la probable reproduction d'un nombre inhabituellement élevé de couples dans le Garrot à œil d.or Buœphala olangula secteur. Elles ne se sont pas reproduites et pourtant ces stationnements après la mi juin et jusqu’en septembre sont toujours aussi importants en 2002. En 2003 et 2004, sauf à ce que nos dénombrements --- aient été fort partiels (ce qui n'est pas exclu compte -- tenu des conditions des dénombrements et de _ vii viii ann-mm I’attention portée prioritairement à d’autres espèces ces demières années), les stationnements post- -ma nuptiaux semblent avoir été moins spectaculaires Eüîïîîîïï tOl,œfOi$_ l _` _ Huitrier pie Haematopus ostralegus Rëgüllëiëmfënî 00560/é 00 Pëîlî ¤f>mbTQ· Dëîëâ Presence épisodique : 2 le 26 mai et 3 le 15juillet en 0><irêm¤Sr l¤S¤¤’¤¤ 22 mars 2004, a partir du 20 2002 ; 2le 21 mais et3 le 2 juillet 00 2004... AVOCETTE - 2004-28 (3) 33
Echasse blanche Himantopus himantopus Les reproductions de 2 couples repérées l'année _m[[- IV V VI 2000 ne se sont pas reproduites. Toutefois, en 2003 []m¤]m-E et 2004, des couples avec leurs jeunes, 175 lm--K probablement venus des bas champs voisins, ¤m HI_E--É occupent à nouveau le site ponctuellement (1 couple - vu V"; jx X E- Xu et 2 jeunes en 2003 ; 3 adultes et 3 jeunes en 2004). W-mmgmgmîgm Le lagunage est utilisé comme secteur d'élevage mnawmmmm des jeunes par quelques couples reproducteurs locaux EEÀEIHZIEIEHÉE A tt ,|, 1 R . 1 11 Bécasseau variable Calidris alpina v°°e e e egen e eCerY'r°S.ra e`/ece e Le Bécasseau variable est régulièrement présent sur Pas de tentative de nldlficatlon comme en 2001 les berges des bassins mais il n·y 8 pas été membe S" dee te'SeeUÉ8î°nà9b'en pïîergâ eeleg remarqué de stationnement de longue durée. C’est Eaegqnïgi Èngîâ gg mâts 2'SâgS·1 9 Ii O4 gm" 5 en novembre qu’i| est le plus présent (chaque année, 16 29 mai 2001 181811 été (16 18 30 301112003 _ ê1 avec un. maximum de 40 individus) puis quelques 16 31111181 2 16 aOût2OO4 11 le 31 301112003) · observations en décembre (2002 et 2003), janvier 1 · ' ' (2004), février (2002, 180 individus) plus épisodique Petit gravelot Charadrius dubius §§§nU§Lîî€?12OèÉè 8 noter un Oiseau en wm (2002) et 2 le 06 juin et 4 le 17 juillet 2004. Le site ne convient ' pes e I espece pour sa repredeeeen Bécasseau sanderling Calidris alba _ , , , , , 11 le 03 décembre 2003 (F. SuEuR). Pluvler dore Pluvla/ls aprlcarla Les berges enherbées des bassins conviennent Bécasseau maubèche Calidris Canutus perfenement e ce P!UV'er’ .qw Sy recontre en Présence occasionnelle: 1 le 10 novembre 2004 (F. nombre des la tin aout (apres une arrlvee discrete SUEUR) mais régulière en juillet) et surtout au passage d'automne (septembre, octobre, novembre) et même Bécasseau minute Calidris minuta en hiver si le gel n'a pas fait fuir ces oiseaux loin de 4 Obsen/ations Seulement pour ce Bécasseau, à des le reg'°n‘ TOUS, qemem tree, ne le Secteur des périodes habituelles pour l’espèce dans la région : 1 "*‘PF"°°*‘€ du P""""“P$· *-6 $**6 $60 a"a"t mt de le 00 sont 2003' 1 les 21 juillet 0 12 et 29 octobre remise diurne et de refuge, des le mois de juillet. 2004 (etnon en Éivemage Comnâe èn 2000) L’espèce se fait copieusement tirer par les ' utilisateurs des huttes de chasse situées à IIEst et au Bécasseau de Temminck Calidris Sud du site, lors de ses allers-retours. entre le site et Une Seule Observation de 4 Oiseaux le 4 mai 2002, les gegnegee penphenquee (memes ee terres remarquable similitude avec l’observation précédente 'ab°"'œS)· du 7 mai 2001. -mm- N V VI Bécassine des marais Gallinago ga//inago ¤¤m-:-- Régulière pendant le passage postnuptial sans que 175 les effectifs concernés soient importants, elle est beaucoup plus rare au printemps ou en hiver. V0 V"' 'X X Xl X" Cette espèce passe sans doute largement inaperçue ¤'[]mnm 480 dans les conditions d’observations utilisées. Les ®ÉmEmm¤mlm maxima d’abondance observés sont de: 28 ind. en HEÉIÉ 700 750 M 170 IIE] janvier 2002, puis 24 en novembre 2004, 23 en décembre 2003, 20 en décembre 2002. Ces chiffres Vanneau huppé Vane/lus vanel/us ne sont pas très significatifs, a priori Comme pour l’espèce précédente à laquelle ils sont souvent mêlés, les Vanneaux huppés sont présents Combattant varié Phi/omachus pugnax surtout après la migration post-nuptiale, avec une 15 observations seulement, concentrées sur les mois arrivée précoce (des la fin juin). Mais les effectifs de mars, avril puis juillet, septembre et octobre, ne concernés restent souvent inférieurs à ceux des concernent que quelques individus (maximum 14 en Pluviers dorés, les cultures environnantes accueillant mars). Le site est donc d'intérêt mineur pour de nombreuses troupes où elles trouvent leur |’espèce, misà part peut—être en hiver, période où les nourriture. Comme les Pluviers, les Vanneaux combattants variés sont rares dans la région, puisque essuient fréquemment des coups de fusils lors de après la donnée du 12 janvier 2001, 1 oiseau est vu leurs départs ou de leurs arrivées sur le site. le 21 novembre 2004 (F. SuEuR). 34 AVOCETTE - 2004-28 (3)
Courlis corlieu Numenius phaeopus _m[[- IV V Vi Un petit groupe de 10 individus stationne du 11 au 28 m[¤mx ai/Ill 2002- Eïlîîïîîîî Barge a queue noire L/mosa limosa - V" vjjj lx X X; Xu Comme les années précédentes, notée surtout mais mm en petit nombre aux deux passages (3 observations 7 en mars, avec un maximum de 52 le 6 en 2004 ; 1 en avril ; 2 en juillet, avec un maximum de 23 le 28 en Em-mmmmgm 2004 ; 3 en eeut et 1 en Septembre) Phalarope à bec étroit Pha/aropus Iobatus Berge masse Lrmosa lapponrca 1 le 28 août 2004 (F. SuEuR). C’est une période à 2 le 28 aval 2002. laquelle I espece a deja ete notee sur le site. . M tt I ' h I L / h Chevalier gambette Tringa totanus 2 leu; Svrgleeîtrîeëel lîrlîelëgjlîéne anoœp 8/US Fréquentation du site toujours marginale : 9 observations seulement (mars 3 fois, avril, mai, juin, Monette pyomée Larue rnlnurus juillet août et septembre 1 fois) et avec des effectifs Toujours un beau passage orennollal sans allelndre Seuxenf fe'b|eS‘ Le mexmum Obeerve est de 18 md' des effectifs exceptionnels : 100 adultes les 29 et 31 |e1 i¤·ll€*2003- mars 2002, 190 (surtout des adultes) le 23 mars eh I. I . .r . h 2003 ; encore une présence nette en avril (maximum R,°"f'°;a'°‘f"'". T’"ga "0e’h’°/’î(S r. r de 38 en 2003), 1 tardive le 17 mai 2003. Les 8390 'er, enene resïîr" île evâuerbne Feqeernre observations en période postnuptiale sont plus rares 3; eeeeîgggeeeneen 25 ergee GS esems" e et concernent de plus petits effectifs: 1 juvénile en eeut ( · UeUR)· août 2002, 1 immature en octobre 2002 et 11 (9 I t b 20 . Chevalier aboyeur Tringa nebu/aria edu tes) en OC O re O4 Peu fréquent et peu abondant également: 2 le 11 Monette rlense Larus rldlbundus arri 2002 et 3 le 24 avr" 2001,* 17 me' 2003* 3 le Si la présence des Mouettes rieuses est continue tout I4 Septembre 2003 M10 le 31 JU' et2ee4· au long de |'année, les effectifs présents ne sont . . . I conséquents qu’en fin d'été : en juillet, 700 en 2002, eh°"“"°',SV"""" SX"""" 9"’C"’°a 600 en 2004; en août, 600 en 2002 voire en Une donnee par annee au moins : 1 le 28/09/02 ; 13 septembre 250 en 2004 le 06/08/03 et 8 le 30 ; 4 le 21/07/04. Toutes au ’ passage post-nuptial Ces données ne sont pas Goéland cendré Larue eanus exhaustives, l'espèce pouvant facilement passer Quelques rassemblements lmoorlanls . 230 le 16 inaperçue. Une donnee tardive : 1 le octobre mars et le Octobre . le 8 février. (F- SUEURI 2004 et 280 le 31 octobre 2004... Chevalier guignette Actinis hypo/eucos Goéland argenté Larue argenlarus Des Obsîewehene reguheree $0000* apres la Rassemblements occasionnels, le site servant reproduction,jamais de grands groupes comme dans notamment de refuge a lioooaslon de grandes certains autres sites picards avec des maxima de 29 rnarees el/ou de Coups de Vent. 1400 le 28 avrll oiseaux le 06 août 2003 et de 22 le 21 juillet 2004 2002 el 3600 le 26 octobre. 150` le 21 avrll 2003. (rappelant les 35 vus le 28 juillet 2001). La présence 1200 le 8 févrler 2004 ' ’ d’oiseaux en hiver (novembre et décembre) semble Se perenmeee Goéland brun Larus fuscus Chevalier Stagnatna Tringa Satgnatiris Présence occasionnelle : 11 le 31 mars 2002 ; 27 le 07 t b 0l 02 t b 2 . 1 le 03 septembre 2003 (F. SuEuR). Cette espéce est Sep Gm re et 4 8 OC O re 004 rare dans la région, comme dans toute la France. Goéland rnarln Larue marines eh r, rbr T, h Présence occasionnelle mais parfois spectaculaire : °"a '?' °" °"° ""ga °° ’°F"(S . . . 480 le 26 octobre 2002 ; 23 le 21 avril 2004 ; 20 le 08 5 donnees seulement avant le debut juillet (1 a 2 févrler 2004 el1 le 02 octobre oiseaux), toutes les autres sont obtenues aprés; ' chaque mois de l’année est concerné, les maxima Gnlfelle nolre Chlldonlas niger etant de I4 mseeux le 21 Jumet et de 8 le 5 Quelques données au printemps: 10 le 2 mai 2002, septembre 2004. Les observations hivernales 27 le 21 avrll 2003 mals e·esl comme concernent 2 °'$eeUX· habituellement, lors de la descente postnuptiale que les observations sont plus fréquentes et concernent AVOCETTE - 2004-28 (3) 35
des groupes plus importants, surtout en 2004 où 125 usages de pleine nature). Pour toutes ces raisons, il sont présentes le 31 août (effectif record pour le site faut continuer a suivre I'avifaune dans ce milieu obtenu par M. GuERvll.l.E) et encore 85 le 5 artificiel ; continuer à intervenir afin d'orienter la septembre, 45 le 19, 10 le 24 et encore 2 les 12 et 24 gestion du site en faveur du maintien et même du octobre. 1 le 21 juillet et 1 juvénile le 07 août 2002. renforcement de sa valeur ornithologique: |'imp|antation d'une population reproductrice de Guifetteleucoptère Ch/idonias/eucopterus Canards colverts ne nous semble vraiment pas 2 observations de cette Guifette peu fréquente en devoir constituer un objectif prioritaire au regard des Picardie 2 1 juvénile le 7 août 2002 (T. RIGALJX) et 1 le capacités d'accuei| déjà exprimées par le site vis-a- 16 septembre 2004 (M. Guerville). vis de multiples espèces. Si cet article contribue à cette prise de Guifette moustac Ch/idonias hybrida conscience, il aura atteint |'un de ses principaux 1 juv. le 11 août 2003 (F. SuEuR). objectifs. Martin êcheurA/cedo atthis Remerclements ObS€NgOCCaS1Onn61|6m6nt_ 1 le 31 mars 20O2_ 1 Nous remercions les différents élus locaux ayant les 19 Septembre et 24 Octobœ 2004 ’ présidé successivement le syndicat intercommunal d'assainissement de Quend/Fort-Mahon et ayant . . . permis l'accès au site pour en assurer le suivi ?î:;;rî;rLî gr? rî;ë'§îtgâ)g?gëOO4 ornithologique au cours des premières années de sa '''' mise en service, et grâce auxquels il a été possible _ ’ de suivre la colonisation progressive du site. B||3|T de CGS 3 |î0|·|V€"€$ aüüêês de Nous remercions aussi bien entendu les Suivi_ observateurs ayant partagé nos visites sur le terrain Avec 27 espèces d.Anat1déS’ 24 de ou ayînteux-memes effectue des observations etqui Limicoles, 10 de Laridés et 15 autres espèces nous GS OnttranSm'S€S' d’oiseaux d'eau utilisant (pour leur très grande _ _ _ majorité) ces bassins de lagunage, le site montre sa Blb|l¤9f¤Phlè richesse ornithologique. L'importance numérique des RlGAux T. (1998). Première synthèse sur l’intêrêt stationneménts de certaines espèces conforte cette ornithologique de la station d'épuration des eaux appréciation. Nous avions déja (RIGAUX op. cite) usées de Quend et Fort-Mahon, communes montrè cette importance au moins régionale pour les littorales de Picardie (Somme). Lëëlvocette 22 (1- oiseaux de ces bassins de lagunage; ces trois 2):2-9. années supplémentaires d’observations l‘ont RIGAUX T. (2000). Synthèse ornithologique 1999 de confirmée pour le Grèbe castagneux, le Grèbe a cou la station d'épuration des eaux usées de Quend noir, la Sarcelle d’hiver, le Canard souchet, la et Fort-Mahon, communes littorales de Picardie Sarcelle d’hiver, le Fuligule milouin, la Foulque (Somme). L'Avocette 24 (1-2) : 36-44. macrou|e... tandis que les effectifs d'autres espèces RlGAux T. (2003). Synthèse ornithologique 2000- ne sont pas non plus négligeables. Quelques 2001 de la station d'épuration par lagunage de évolutions dans les statuts ou l’importance des Quend et Fort-Mahon, communes littorales de populations concernée ont été constatées. Nous Picardie (Somme). Pp 35 à 46 in RlGAux T. avons ainsi signalé |'augmentation des effectifs de (coord.), BAWEDIN V. et COMMECY X. (2003) — Grèbes huppés, des Cygnes tuberculês et des Oiseaux et phoques de la baie de Somme et de Canards souchets, les effectifs de ces derniers la plaine maritime picarde. Contribution à la conférant désormais à la plaine maritime picarde une connaissance des richesses ornithologiques et importance internationale (Rigaux et al., à paraître). mammalogiques de la Picardie maritime. Numéro L’installation épisodique d’un dortoir d’Aigrettes spêcial de Lïlvocette, Picardie Nature, DIREN garzettes est aussi un évènement important. Même si Picardie, 158 pages. cela n’est pas primordial pour évaluer |‘intérêt d’un Site internet du Groupe Ornithologique Picard site, |’observation d'espèces peu fréquentes, comme http://avifaunepicarde.free.fr, rubrique actualités .... le Grèbe esclavon, la Bernache nonette, le Fuligule milouinan ou la Harelde boréale (pour ces 3 Thierry RlGAux dernières années) est aussi à signaler. L'endroit 4rue d’Artagnan, Appt 37, 80090 Amiens trouve aussi son intérêt par son rôle de refuge plus th.rigaux@wanadoo.fr ou moins temporaire pour de nombreuses espèces quand les conditions sont trop défavorables en mer, Xavier COMMECY quand les dêrangements trop importants sur les sites 4, place Godailler Decaix 80800 Gentelles principaux d’a|imentation ou de repos (que ces xavier.commecy@wanadoo.fr dérangements proviennent de la chasse ou d'autres 36 AVOCETTE - 2004-28 (3)
I I Brlan commente des recensements I I I d’oiseaux d’eau effectues en plarne marrtrme prcarde a la mi-janvier 2003 et 2004. par Thierry RIGAUX. Dans le cadre des recensements internationaux La vague de froid intervenue en cours de période de d’oiseaux d'eau de la mi-janvier 2003 et 2004, des comptage nous a obligés a développer des dénombrements concertès ont été organisés sur prospections complémentaires a celles obtenues le4 |'ensemb|e de la plaine maritime picarde. Celle-ci, qui janvier, le gel prononcé et la prise en glace de comprend notamment les baies de Somme et nombreux plans d'eau pouvant avoir conduit à des d'Authie, constitue le principal site d'hivernage de mouvements considérables. Picardie pour de multiples espèces d'oiseaux. Ces données complémentaires ont été recueillies : Le bilan qui suit présente les principes de - les 11 et 12 janvier, notamment à l’occasion d'un recensement employés, les résultats obtenus ainsi ramassage d’oiseaux échoués organisé par que quelques commentaires sur les effectifs atteints |'association Picardie Nature, pour certaines espèces et quelques observations - le 16 janvier, au Parc Ornithologiquè du générales. Marquenterre et en baie d’Authie, - le 19 janvier, date à laquelle le mauvais temps a 1) Méthgdgjggie conduit l'équipe qui prospectait le Domaine Public Maritime de la Réserve Naturelle de la baie de Compte tenu de ia mebjjjte pctentieiie de Sommeà rebrousser chemin, sans avoir pu procéder certaines espèces d’oiseaux entre différentes en denenibiementde iieneeinbie des e$PeCeS· localités de la plaine maritime (hâble d'Au|t, basse · ooeiooee reree denneee Cempiementeiiee eoouieee Vaiiée de ia Somme, baie de Somme, parc sur le terrain le 4 janvier par François SuEuR, et Ornithcicgique du Marquenterre baie relatives exclusivement à la i`eSerVe naturelle de la d'Authie, iagunage de FOrt-MahOn___)| neue avons baie de Somme, Ont par ailleurs collectées SUI` le cherché a effectuer des dénombrements Simuitanes site internet du (http://avifaunepicarde.free.fr) È sur les principaux sites pour le recensement des e`eQit des denneee de Beeeeeeeüx verieoiee (9000 eepeces Susceptibies de Se dépiacer d'un Site a un Ind. contre (( min » evalues par nOS soins danS autre. La simultanéité des dénombrements est d'e$$eZ meoveieee Cendn1enS)· de BeiQee rooeeee naturellement garantie egalement a rinterieur du (47 ind- en iieo et loieoe oiee 32 reoereee per noire grand site oraooueil que constitue la baie de Somme, equipe). oie Beoeeeeeux meobeone (100 ind· ou lieu pour laquelle différentes équipes ont effectué des de 31 iePeiee)· comptages synchrones au sein et en dehors de la reeerve nature||e_ Les observateurs ayant pris part au dénombrement La piupart des Oiseaux estuariens Sent comptés a concerté organisé SOUS de Picardie Natllre à marée haute mais o·eet un comptage a marée basse ieoneiie reoioneie et oooroionne per mee eoine à qui a permis de cerner au mieux les etationnemente i'eoneiie de ie loieine maritime loioeroie Sont iee en baie de Somme du Tadorne de Belon. een/ente ï Vincent BAWEDIN, Aurore BOUSSEMART, Philippe e) Medejjtee epebeervetjerr en gong CARRUETTE, Xavier COMMECY, Patrick DECORY, Vincent DELcouRT, Ludivine GABET, Laurent GAvoRv, i_'abSence de marée haute diurne au cours du Michael GUERVILLE, Sébastien LEGRIS, HUben week-end des 11 et 12 janvier nous avait conduit à 1-EVEQUE Emmemiei P^RMENnER· Thierry Rie^UX· programmer un premier recensement coordonné le samedi 4 janvier, a l’éche|le de la globalite de la bl Modeiiiêe ¤i’oi¤eenretion en 2004 plaine maritime picarde, dans |'éventualité où les conditions meteorologlouee du dimanche 19 janvier, Le feibieeee extreme oiee mereee neotee autre date de dénombrement programmée, seraient Pi e9ien1n1ee$ Peur ie Week·end des 17 et 18 ienvier rjefeverebjee nous a conduits à centrer la plupart des observations sur le week-end précédent, des 10 et 11 janvier. AVOCETTE - 2004-28 (3) 37
Quelques comptages complémentaires ont espèces recensées a l’éche|le de la plaine maritime cependant été réalisés les 17 et 18, pour les espèces picarde. pouvant être comptabilisées en dehors des périodes de marée haute. a) commentaires spécifiques Comme en 2003, une attention particulière a été portée à ce que les oiseaux d’une espèce susceptible Chaque espèce est présentée comme suit : Nom de passer d'un site à un autre y soient comptés de |’espèce (effectif lW 2004/effectif lW 2003/effectif simultanément. IW 2002/effectif IW 2001/moyenne des maxima de Sur le plan météorologique, la période de janvier calculée pour la période 1996-2000 ou 1997- recensement a été marquée par une assez grande 2000 selon SUEUR &TRlPLE`l] 2000) douceur et une assez forte pluviométrie, à priori Lorsque, pour une espece donnée, |’article de propices ala stabilité des stationnements. SUEUR ET TRIPLET (op. cit.) ne fournit pas de Les observateurs ayant pris part au dénombrement référence, l‘absence de donnée de référence pour la organisé en 2004 sont les suivants: période 1996-2000 ou 1997-2000 sera mentionnée Aurore BOUSSEMART, Amélie BRIX, Philippe comme suit « - ». Lorsque les chiffres fournis pour la CARRUETTE, Xavier COMMECY, Thibaud DAUMAL, réserve pour une espèce donnée ne sont Patrick DECORY, Emmanuel FOURNIER, Ludivine aucunement comparables aux chiffres obtenus pour GABET, Laurent GAVORY, Michael GUERVILLE, la plaine maritime (parce que celle-ci présente Sébastien LEGRIS, Emmanuel PARMENTIER, Thierry d'autres sites d’accuei| importants, voire plus RIGAUX, Catherine RINGARD. importants, pour l'espèce que la seule réserve), cette référence sera dite « sans objet ». Dans les autres 2) Résujtats cas, elle fera |’objet de commentaires spécifiques. lls peuvent etre résumés dans les tableaux Céci f¤¤rnii ié biién ¤¤mménié Siiivénir joints ci-après en annexes: tab|eaux1 à 4 pour 2003, tableaux 5 a 8 pour 2004. GA)/i¤ES Plongeon arctique Gavia arctica 3) Commentaires. (1/1/0/0/T) , Les statlonnements notes au cours de ces quatre Pour frfferprefer les resultats obtenus, il dernières années sont donc particulierement ténus. A convient de noter qu'une vague de froid est te 't'!'t"ete de eee °°,t“t’te9ee tepetee; te éénnéé né intervenue au cours du mois de décembre 2002 puis 160 mdtvtdus I6 28 d666mbt6 1685 6666 pet 666Ut et eu Cours du mere de fem/fer2003_ Trlplet (1999), approximation calculee dapres les Pour Ilhiver. rappelons que le ObS€I'VatlOnS de Gt In recensement de la mi-janvier s’inscrit au contraire C'O'P‘ (1687) appatatt eemme e"eeF’t'°“"e"e· dans une période de douceur faisant suite à de Pr , G , tr] t petites vagues de froid, marquées mais brèves, °"/g6°" catmatm aVt6S6 ee intervenues au cours du mois de décembre. $94 356/46/296/`) , , En l‘absence d’une publication d'un bilan des ee etteet'te e'e"ee Sont n6t6S 6n 2003 et plus resultats des recensements de la mi-janvier a eneete én 2°°‘t· det‘te"t nné eette dete·,t’"e Pett l'éche|le de la plaine maritime sur une période pluri- tmpottenœ ,666 ,840 ,Pt°ng6°nS '"dete"m'"ee annuelle récente, nous pourrons utiliser, comme °bS6t`r;îS tmdtqutî 6t`66fSS°U;? ee iénnéné source de comparaison des effectifs recensés à nrééé .6m6mp°Ut ,eeee"t'e au .°ng6°n Catmtîmnî la ml·janvler 2003 et 2004, les resultats des annees '· éééélli de 2003 " e "e" e' éxéénnénnéi qt‘e“t e 't" 2001 (Picardie Nature/GEOR, non daté) et 2002 putsqu tt eet 66662 pt°6h6 de 66tUt n°t6 6n 2001 et (RIGAUX, 2003 a) et - pour les especes dont QU6 I6 13t6nV'6t2602' d6pt66 R'GAUX teeee a)'.M' |'essentiel des effectifs est localisé, au moins à CÉUERWLLE 6°mpta't367 mdtvtdus entte t6S ba'6S certains moments du cycle tidal ou nycthéméral au $AUth'6 et de Canîh6· la plupart (330) 6n taœ én sein de la réserve naturelle de la baie de Somme - la L°UqtÉ6tt 6SÈî6'C6,a'S)i d I , , d moyenne des maxima enregistrés chaque année au Pî pt6S6n66 6 ta mt't6nV'6t 6} p US'6Uî eentemeât 6 mois de janvier fournies par SUEUR&TRlPLET (2000) etfreetàe ééJpéi·nj né " et'9e" re "ëe gooefe pour cette réserve, pour la période 1996-2000. $6m 6 Om 6 te te 6ttV6m6n t6gU'6t6' n ' cette abondance pourralt avolr depasse largement le Cette moyenne des maxima de janvier est fournie a m'tt'6t d mqtvtqus St É"16 part ,'mp°tt6nt6 666 ete fffre indicatif Seeherff r Plongeons lndetermlnes observes au nord de la baie _ dune perf, quel Serait préférable de Comparer fee de Somme etalt constltue de catmarlns, comme cest données de la mi-janvier 2003 (comme celles de pt°b6bt6· Ètètirireîuaîggîl ÈluÉÃ'ÉÉ·a°ÉÉÉTÃÈxrÃ'ï`nÀaeÃTèàÈÉVÉJ Piéngéén inéétérniiné, éévié Species <84°i°/250 Cours de Ce mere] ll est vraisemblable qu une partllmportante des- · d’autre part, que la reserve naturelle naeeuellle, en '"d""Étt'e nétéé nn nélé né te t’e'e né Semme e't ete général, qu'une part des effectifs des différentes °°nSt'tU66 de Pt°ng6°nS éénnénnS— 38 AVOCETTE - 2004-28 (3)
PODICEPIDES L'espèce a été vue en 2003 au Hâble d'Ault, en Grèbe castagneux Tachybaptus ruücollis réserve naturelle de la baie de Somme, dans le (46/52/26/34/-) marais de Sailly-Bray et dans les marais de Villers- Les effectifs hivernaux recensés sont toujours sur-Authie. En 2004, elle n‘a été revue que dans les modestes en plaine maritime picarde. deux premiers sites. Grèbe huppé Podiceps cristatus (502/645/577/428/-) Bihoreau gris Nycticorax nycticorax En 2004, comme en 2003, la quasi intégralité des (2/2/3/0/-) oiseaux sont observés en mer, un peu plus L'hivernage du Bihoreau au parc ornithologique du abondants au nord de la baie de Somme Marquenterre, jusqu’a|ors exceptionnel en Picardie, a (respectivement 304 et 312 ind. en 2004 et 2003) été noté pour la troisième année consécutive. qu’au sud de la baie (respectivement 184 et 254). Héron garde-bœuf Bulbucus ibis (14/19/0/60/-) Grèbejougris Podiceps grisegena L'effet de la vague de froid avait été particulièrement (0/0/0/0/-) marqué pour cette espèce lors de |’hiver 2001/2002 : Aucun contacta la mi-janvier au cours de ces quatre les oiseaux avaient déserté les lieux s'ils n'étaient demiéres années : ceci confirme la relative rareté de pas morts sur place (CARRUETTE & RIGAUX, 2003). l'espèce énoncée par SUEUR & TRIPLET (1999), la Les effectifs comptés en 2003 et 2004 montrent que donnée de FLOHART de 35 individus le 14 janvier l'espèce a été affectée parla vague de froid évoquée 1990 citée par C©MMEcv (1991) étant toutà fait ci-dessus, comme en atteste aussi la diminution de exceptionnelle sur notre littoral. |’effectif nicheur passé de 8-10 couples en 2001 à 3 couples en 2002 (CARRuETrE & RIGAUX, 2003),2 Grèbe esclavon Podiceps auritus couples en 2003 et 3 couples en 2004 (CARRUETTE, (2/3/0/1/-) com. pers,). La présence de l'espèce est notée au Hâble d'Au|t les deux années consécutives; elle était présente Aigrette garzette Egretta garzetta aussi au parc ornithologique du Marquenterre en (184/79 /51/417/-) 2003 Même remarque que pour l'espèce précédente. Grèbe à cou noir Podiceps nigrico//is Grande Aigrette Ardea alba (0/2/0/ 8/-) (8/13/1 1/16/-) Aucun contact en 2004 et présence ténue en 2003. Cette espèce apparaît moins vulnérable aux coups de froid que les deux espèces précédentes, comme PHALACROCORACIDES la baisse limitée de ces effectifs tend à le montrer. Grand Cormoran Phalacrocorax carbo CARRUETFE & RIGAUX (2003) ont souligné les (434/218/373/388/sans objet) sensibilités variables des différentes espèces Les effectifs comptés en 2003 et 2004 se situent de d’Aigrettes, mises en lumière par la vague de froid de part et d’autre des données trés proches de 2001 et |’hiver 2001/2002. La vague de froid hivernale de 2002. A cette saison de l'année, il semble que les 2002/2003 semble avoir eu le même type d'impact, a eaux maritimes accueillent une proportion moindre savoir une diminution limitée des effectifs. d’oiseaux qu'en été, époque à laquelle les Pour janvier 2002, sur la base de l’observation d'un Cormorans se nourrissent très massivement en mer. nouveau dortoir (accueillant 1 seul individu), nous La faiblesse relative des effectifs en janvier 2003 considérions que la vague de froid avait pourrait s'expliquer par une prise en glace des plans probablement provoqué un (relatif) éclatement du d'eau continentaux plus générale que lors de |’hiver dortoir initial, éventuellement en réponse a la forte 2001/2002, pourtant déjà marqué par une vague de opportunité, en situation critique, de diminuer les froid. Nous ne disposons malheureusement pas de dépenses énergétiques causées par les données quantitatives fiables sur le niveau de prise déplacements entre dortoir et zone d’alimentation. En en glace des plans d'eau de la Picardie maritime lors 2003, un dortoir de 4 individus est découvert dans les de ces différents hivers, au moment où nous écrivons marais arrières littoraux. Cette découverte ne nous ces lignes. permet malheureusement pas de conforter notre hypothèse initiale (ni de |'infirmer) car nous ne ARDEIDES savons pas si ce dortoir est apparu avec la vague de Butor étoilé Botaurus ste/Iaris froid ou s'i| lui pré existait. (2/4/2/0/-) En 2004, nous ne sommes pas sûrs de l’exhaustivité Les chiffres obtenus ne sont probablement pas du dénombrement, d'autres dortoirs que ceux du significatifs: |’espèce, inféodée aux roselières, ne parc ornithologique (7 ind.) et d’Arry (1 ind. noté) peut étre recensée convenablemental'occasion des ayant pu nous échapper. Il nous paraît en effet dénombrements des oiseaux d'eau de milieux incertain que les 6 Grandes Aigrettes notées en ouverts. Le nombre relativement élevé d'observations basse vallée de l'Authie par Michael Guerville aient en 2003 pourrait être en rapport avec la prise en regagné le dortoir du parc ornithologique. glace de nombreux plans d'eau, favorisant probablement les déplacements du Butor à découvert. AVOCETTE - 2004-28 (3) 39
ANATIDES Bemaches nonnettes observées à la mi-janvier sont Cygne noir Cygnus atratus celles arrivées a |’automne a la station de lagunage (0/3/0/ 0/-) de Fort-Mahon. Elles étaient 9 à leur arrivée, 8 lors Cette espèce exotique, qui n'avait pas été notée en du dénombrement de la mi-janvier, plus que 7 les 8 2002, a été observée en 3 localités en 2003: en et15février (obs. pers,). basses vallées de la Somme et de l'Authie et dans les gravières de Rue. Aucun contact en 2004. Tadorne de Belon Tadorna tadorna (8570/8329/9718/11314/11011) Cygne tuberculé Cygnus olor A |’échelle de l'ensemble du littoral picard, les (271/431/190/218/sans objet) effectifs comptés en 2003 et 2004 sont a nouveau en L’effectif compté en 2003 est en forte augmentation diminution, en retrait de près de 15 % par rapport a par rapport aux années 2002 et 2001 (effectif ceux de 2002 et d'environ 25% par rapport à 2001. multiplié par 2,25 environ par rapport à 2002, soit une Pour la baie de Somme, |’effectif compté est de 7 087 augmentation d'environ 125 %). Alors que les bas- individus en 2004, de 6 436 en 2003, contre 8 160 en champs de Cayeux apparaissaient comme le bastion 2002 et 9 500 en 2001. hivernal de l'espèce au sein de la plaine maritime en Ces nouvelles données - ainsi que d'autres acquises janvier 2002 (RIGAUX, 2003 a), l'importance de la au cours de l'hivernage - semblent confirmer qu'un basse vallée de la Somme dépasse en 2003 celle certain déclin des stationnements hivernaux de des bas-champs de Cayeux pour |'effectif de Cygnes l'espèce pourrait être engagé sur le littoral picard, tuberculés accueilli (176 individus contre 128), peut-étre en relation avec |'évo|ution sachant qu'a été rattaché à la basse vallée de la sédimentologique des baies de Somme et d’Authie Somme le groupe de Cygnes accueilli par les bassins de décantation de Grand Laviers. La basse vallée de Canard siffleur Anas penelope |'Authie, avec en particulier le marais de Tigny- (341/264/621/219/319) Noyelles (62), est le troisième bastion régional de Les stationnements observés en 2003 suscitent les l'espèce : 82 individus, soit 19% de |’effectif compté à commentaires suivants : contrairement a ce qui avait l'éche|le de la plaine maritime. été noté en 2002, la vague de froid de 2003 n’a pas En 2004, les effectifs comptés sont retombés à un provoqué d'augmentation des effectifs. En fait, si on niveau plus faible, les bas-champs de Cayeux analyse les résultats dans le détail, on constate en retrouvant leur première place (avec 113 ind.), loin réalité qu'un afflux inhabituel a bien eu lieu mais qu'il devant la basse vallée de la Somme (53). Cette n’a pas été durable. Ainsi, au POM, on observe 283 année, la basse vallée de l'Authie (avec 25 ind.) est ind. le 4 janvier, 538 ind. le 11 mais cet effectif trés peu fréquentée par rapport à 2003 (82 ind.), La retombe à 156 le 16. modestie des niveaux d'eau atteints dans les basses Au sud de la baie de Somme, des stationnements vallées pourrait expliquer la faiblesse relative des diurnes sont observés en mer face au Hâble d’Ault: effectifs qu'e|les accueillaient. 305 ind. le 5janvier, 60 le 12, 4 le 19. Les oiseaux arrivés sur le littoral picard n'y ont donc Oie cendrée Anser anser(350/276/264/219/146) pas séjourné durablement. Cette situation est La population hivernante, essentiellement issue des imputable à |’insuftisance des disponibilités reproducteurs locaux, est localisée uniquement au alimentaires, ces dernières étant largement sein du parc ornithologique du Marquehterre, où elle dépendantes de l'activité cynégétique pratiquée sur poursuit sa croissance. les zones d’a|imentation potentielles. Soit les Canards siffleurs n'ont pas pu accéder aux gagnages Oie rieuse Anser albifrons et ont quitté la région, soit ils y ont subi de fortes (0/3/3/0/31) pertes, la réalité pouvant étre une combinaison de Cette espèce n’hiverne plus qu'en quantités ces deux situations. En l'absence d'informations sur négligeables sur notre littoral. Les derniers les tableaux de chasse réalisés à cette période, nous stationnements importants furent notés lors de ne sommes pas en capacité d'évaluer leur vagues de froids majeures: 10650 à 11650 en 1962- importance relative. Une chose est certaine: la 1963 (Roux & SPiTz, 1963), 2000 en janvier 1979 capacité d’accuei| du littoral picard et de sa plaine (SuEuR & TRIPLET, 1999). Les 3 ind. observés en maritime vis à vis de cette espèce est faible au 2003 sont notés au POM. regard de leurs potentialités. Bernache nonnette Branta leucopsis (8/24/1/0/-) Canard chipeau Anas strepera (35/28/42/139/49) Des hivernants de cette espèce nordique ne sont L’effectif recensé en 2003 ou 2004 est encore plus présents qu’occasionnel|ement sur le littoral picard. modeste qu'en 2002. La grande majorité des oiseaux Ce dernier ne reçoit des groupes importants sont notés au parc ornithologique du Marquenterre d’oiseaux que lorsque des vagues de froid sévères (27 ind. sur 28 en 2003, 22 sur 35 en 2004). Le et/ou un enneigement des zones d’hivernage Canard chipeau semble fort sensible aux vagues de traditionnelles les contraignent à la fuite vers le sud. froid prolongées ou conduisant au gel d'une partie Les petits groupes observés peuvent parfaitement importante des plans d'eau : 48 ind. étaient étre constitués d’oiseaux sauvages : en 2003, 9 ind. dénombrés le 4janvier 2003 au POM. sont notés le 4 janvier (8 au POM et 1 au Hâble d’Ault); ils sont 23 au POM le 16. En 2004, les 8 40 AVOCETTE - 2004·28 (3)
Sarcelle d’hiver Anas crecca grande majorité des oiseaux sont concentrés au sein (881/1260/ 1090/1 607/590) du parc ornithologique du Marquenterre (189 sur 214 Les effectifs recensés au POM a la mi-janvier 2004 ind,). (775) et plus encore a la mi-janvier 2003 (1040) se Un scénario analogue, avec des nuances, s'est situent nettement au dessus de l'effectif moyen reproduit en 2003/2004, hiver au cours duquel les obtenu pour la période 1996/2000 et sont proches de effectifs présents en début d'hivernage sur le |'effectif atteint en 2002 sans atteindre l'abondance lagunage de Fort-Mahon (750 le 9 novembre, 155 le exceptionnelle notée en 2001. 23 nov.) se sont vite effondrés: 4 le 14 décembre La très grande majorité des oiseaux sont accueillis puis 8 le janvier 2004 (obs. pers.), A la mi-janvier par le parc ornithologique du Marquenterre (82,5 % 2004, la quasi-totalité des Canards souchets sont en 2003, 775 sur 821 soit 94 % en 2004). hébergés par le POM: 394 individus sur les 408 recensés en plaine maritime, soit près de 97 %. Canard pilet Anas acuta (1302/2280/2565/2187/1223) Fuligule milouin Aythya ferina L'année 2003 constitue une nouvelle année (336/262/174/437/sans objet) d'hivernage très important. L'effectif recensé est en Espèce peu abondante en général en plaine maritime effet voisin de ceux notés en 2002 et 2001, années picarde et dont les effectifs ont été réduits en janvier exceptionnelles. Il se situe en conséquence bien au 2003 par la vague de froid du fait du gel de nombreux dela de |'effectif moyen (1223) de la période 1996- plans d’eau. 2000. L’explication de cette situation pourrait résulter Ainsi, le lagunage de Fort-Mahon accueillait à lui seul de la conjonction des efforts accomplis depuis de 280 individus le 4 janvier 2003, ces oiseaux ayant multiples années en réserve naturelle de la baie de totalement déserté le site à la mi-janvier, date à Somme pour améliorer les capacités d’accueil du site laquelle les effectifs augmentent sur des sites jouant (gestion des niveaux d'eau au parc ornithologique, probablement une fonction de « refuges » : gravière limitation des dérangéments sur le domaine public de la base nautique du Crotoy (90 individus le 12 maritime) et d'une situation hydrologique à nouveau janvier) ou réserve d'avifaune du Hâble d’Au|t (148 favorable, comme en 2000/2001 puis 2001/2002 : les individus le 18 janvier). Les effectifs notés début inondations ou hauts niveaux d'eau ont pu « mettre janvier 2003 à Fort-Mahon n'ont cependant pas été en service » des gagnages nocturnes bénéficiant de conservés intégralement (fuite et/ou mortalité). la tranquillité requise, en basse vallée de la Somme En janvier 2004, à la faveur de conditions eten basse vallée de l'Authie. météorologiques globalement moins sévères, L'année 2004 semble confirmer cette hypothèse avec |'effectif noté est plus important, le lagunage de Fort- le retour d'un effectif hivernant habituel, Mahon accueillant à lui seul 228 ind., soit 68 % de éventuellement lié au retour de faibles niveaux d'eau l’effectif hivernant en plaine maritime. en plaine maritime picarde. Fuligule morillon Aythya fuligula Canard souchet Anas clypeata (86/100/84/145/sans objet) (394/214/212/504/146) Même remarque que pour l'espèce précédente quant L'effectif moyen de 146 obtenu pour la période 1996- à son abondance très limitée en plaine maritime 2000 est relatif à la réserve naturelle, c’est à dire, picarde. pour cette espèce, au parc ornithologique du En 2003, ses effectifs et sa distribution spatiale ne Marquenterre. En fait, depuis la mise en eau de la semblent pas avoir été autant affectés parla vague station de lagunage de Fort-Mahon, un nouveau site de froid que ceux du Fuligule milouin. de halte migratoire et d'hivernage complémentaire au parc est apparu (RIGAUX, 1998, 2000 a, 2003 b). Des Fuligule milouinan Aythya marila (0/26/28/6/-) échanges intervenant entre les deux sites, l'unité Le renouvellement en janvier 2003 de l'observation pertinente de suivi de cette espèce doit, en hiver, d'un groupe de plusieurs dizaines d’individus de cette comprendre au minimum le parc et le lagunage espèce en mer, en face de Fort-Mahon/Quend-plage (auquel il conviendrait de rajouter, dans |'idéal, les est à noter: 22 individus contre 28 en 2002. 2 bassins de décantation de Grand Laviers, comme oiseaux sont notés par ailleurs au lagunage de Fort- cela a été fait lors des dénombrements de la mi- Mahon et au Hâble d'Au|t. janvier présentés ici). En 2004, aucune observation n’a en revanche été La comparaison des effectifs obtenus à l'éche||e dela effectuée par notre équipe lors du dénombrement globalité de la plaine maritime picarde en 2001, concerté. 2002, 2003 et 2004 et le suivi rapproché de certains sites au cours de l’hivemage montrent la forte Eiderà duvet Somateria mollissima vulnérabilité de l’espèce au froid. Ainsi, le lagunage (5/120/322/331/sans objet) de Fort-Mahon accueillait encore 550 Canards Les effectifs comptés en 2003 puis 2004 sont en net souchets le 7 décembre 2002 avant la première retrait de ceux comptés les deux années vague de froid hivernale qui provoque une première précédentes. De petits groupes d’oiseaux ont pu fonte des effectifs: 195 le 21 décembre. Cet effectif nous échapper mais l'abondance observée durant se maintient jusqu’au 4 janvier 2003 : 195 individus. |'hiver 1994/95 (1470 en décembre 1995 (BARDET et Mais à la mi-janvier 2003, seuls 18 oiseaux sont a/.,1997), 1320 en janvier 1996 (PicARoiE NATURE, encore présents. Résultat: à la mi-janvier, la trés 1998). Cette diminution s'inscrit dans le déclin noté AVOCETTE - 2004·28 (3) 4]
en France depuis 1997 (DECEUNINCK, 2004). En 2004, les trois sites sus nommés accueillent L'ensemb|e des oiseaux sont notés sur la façade environ 1800 individus, soit près de 85 % de |’effectif maritime nord, sauf 1 individu au sud de Cayeux en total. janvier 2004. Gallinule Poule d'eau Gallinus chloropus Macreuse noire Me/anitta nigra (2273/832/420/110/- (442/306/149/199/-) L’effectif recensé en 2003 est quasiment double à Cette espèce se prête mal à des recensements celui noté en 2002 mais a été observé dans sa quasi exhaustifs compte tenu de sa dispersion sur de totalité (820 oiseaux sur les 832) dans le même multiples zones humides. En conséquence, il secteur du littoral, à savoirla façade maritime nord. convient de considérer l'effectif compté comme un En 2004, une abondance exceptionnelle est noté: indicateur d’abondance, vraisemblablement éloigné |'effectif de 2273 Macreuses noires est, à notre des effectifs réellement présent à |’échel|e de la connaissance, un record pour la côte picarde en plaine maritime picarde. L'augmentation de près de cette période de l’année. 50% de l'effectif compté entre 2003 et 2004 provient _ exclusivement de |'effectif recensé au sein du Parc Macreuse brune Melanitta fusca (70/0/6/2/-) Ornithologique du Marquenterre (284 individus en Cette espèce est en général très peu abondante sur 2004 soit plus de 60% de l’effectif global compté en le littoral picard : elle n’y a pas même été notée à la plaine maritime). mi-janvier 2003. Les 70 individus notés en 2004 au sein de |'important groupe de Macreuses noires sont HAEMATOPODIDES ET RECURVIROSTRIDES un effectif déjà notable pour le littoral picard. Huîtrier pie Haematopus ostralegus (8805/9000/7950/10200/8875) Garrot à œil d’or Bucephala clangula (7/13/7/2/-) Faute d'avoir pu recueillir de données significatives Bel effectif pour la côte picarde en janvier 2003. Les sur les Huîtriers pies en baie de Somme à la mi- oiseaux étaient répartis comme suit: 2 au parc janvier 2003 (marées hautes nocturnes les 11 et 12 ornithologique, 2 en mer « façade nord», 4 au Hâble janvier puis pluies abondantes le 19 janvier), nous d’Au|t, 1 à Grand Laviers, 1 dans une gravière du avons retenu comme donnée dela mi-janvierl’effectif Crotoy, 3 dans les graviéres du nord de Rue. En compté le 4 de ce mois. Ce choix nous semble début de mois, le 4 janvier, le lagunage de Fort- représenter une prise de risque limitée eu égard à la Mahon accueillait à lui seul 8 oiseaux qui ont ensuite stabilité relative des effectifs d’Huîtriers pies comptés déserté le site, pris par la glace. en baie d’Authie de ün décembre 2002 au 16 janvier En 2004, l’effectif compté retombe à un niveau plus 2003. modeste, quoi qu'au dessus de la moyenne. Pour le L’effectif compté sur le littoral picard en 2003 le 4 POM, par exemple, 4 oiseaux sont notés contre1 à 2 janvier correspond à peu de choses près à la en moyenne pour la période 1975-1998 si |'on se moyenne des maxima de janvier pour la seule baie réfère à Sueur & Triplet (1999). de Somme pour la période 1997-2000, à savoir 8 875 individus. On remarquera à nouveau (cf. RiGAux Erismature rousse Oxyura jamaicensis (0/1/1/0/-) 2003a) que les effectifs fournis par ces auteurs Nouvelle observation hivemale de cette espèce en portent sur les oiseaux comptés à marée haute en 2003, désormais régulièrement notée. Un réserve naturelle et comptabilisent par conséquent, programme d’éradication de |'Erismature rousse, lors de certains dénombrements, les oiseaux de la d'origine nord-américaine, a été enclenché afin de réserve Authie-Somme et de la baie d’Authie qui préserver les populations d’Erismature à tête blanche rejoignent fréquemment (mais pas Oxyura Ieucocephala des risques d'hybridation. systématiquement) la baie de Somme à marée Dans ces conditions, on ne peut que se réjouir de haute. Les effectifs comptés a marée haute en |’absence d'observation hivernale en 2004. réserve naturelle de baie de Somme fournissent donc, en général, une estimation par excès des ACCIPITRIDES effectifs d'oiseaux s'alimentant effectivement en baie Busard des roseaux Circus aeruginosus (3/ ?/ ?/ ?/- de Somme. L'observation de plusieurs individus à |’occasion des En 2003, l'effectif compté à marée haute le 4 janvier recensements d'oiseaux d'eau de la mi-janvier 2004 se monte à 9000 individus alors que les oiseaux dela conürme l'insta|lation de l'espèce comme nouvelle baie d’Authie ont rejoint intégralement la baie de espèce hivernant en Picardie maritime décrite par Somme. Les effectifs comptés avant et après cette CoMMEcv (2003). date en baie d’Authie dépassent les 2000 oiseaux. Pour estimer la part des oiseaux comptés à marée RALLIDES haute en baie de Somme le 4 janvier qui s’était Foulque macroule Fulica atra alimentée dans cette méme baie à marée basse, (2145/3231/2346/2893/sans objet) nous avons soustrait au total compté à marée haute En 2003, comme en 2002, trois sites (parc en baie de Somme le 4 janvier les 2370 individus ornithologique, hâble d'Ault et lagunage de Fort- comptés en baie d’Authie le16janvier (sachant qu'i|s Mahon) accueillaient à eux seuls de l’ordre de 2 000 étaient estimés à 2500 lors de la troisième décade de individus. L'augmentation notée en 2003 par rapport décembre; GuERviLLE, com. pers,). à 2002 tient donc au recueil de données supérieures sur un ensemble de sites secondaires. 42 · AVOCETTE - 2004-28 (3)
D’où l'estimation de 6630 oiseaux (environ 6 500 ...) On retrouve un bon nombre d'hivérnants en 2004 en s'étant nourris en baie de Somme et ses abords lien avec une météorologie plus clémente. La quasi- rapprochés le 4janviér. totalité des oiseaux sont notés à la station de En 2004, le comptage s'est effectué dans des Iagunage de Fort-Mahon qui sert de « remise ». conditions plus faciles et donne une abondance globale équivalente à celle de 2003, avec Pluvier argenté Pluvialis squatarola respectivement 6185 ind. en baie de Somme et 2620 (350/253/404/250/408) en baie d’Authie. L'importance relative des baies de Les effectifs comptés en janvier 2004, et plus encore Somme et d’Authie dans l’accuei| des Huîtriers pies à en janvier 2003, sont faibles, comme en 2001 : près la mi-janvier a donc été constante pour la période de 40% inférieurs à la moyenne des maxima de 2003-2004. janvier pour la période 1996-2000. Mais cette abondance se situe dans l'ordre de randeur Èôîgâgîâ/$52;;*te Rëcun/imstra avosêtta constatée par Sueur et Triplet (1999) pour I2? période 1975-1998, au cours de la uelle les effectifs mo ens L'i1iverrie0e de i'^v¤eette en beie de Semme est nauieieni pas atteint les 2010 individus. y ancien (SuEuR ET TRIPLET, 1999) mais, tout en restant modeste, il a pris un peu plus d'importance au \/anneau huppé Vane,/US Vaneyus cours des années récentes puisque l'éfféctif moyen (1180/275; 2; 2770/-) releve peur ie période eeterrderit de 2901 à,2f004 Ce Limicole continental fréquente la plaine maritime d€PëS$€ les reeerde ab0i1dëiiC€ DOW ie P€i’i0d€ en quantités limitées. Les recensements de cette 1974-1999 retenue per tee eutevre ei-deeeue Lee espece n·dni pas de pieieniidn d'exhaustivité car elle sites utilisés Ont avant tout le parc ornithologique fréquente des espaces de CU|tL"·€S ne Sont pas et le bëisëin dee Chëi$$€S dti Ci0i0Y· $tii"i€QU€i une prospectés de façon exhaustive. Le décalage des alimentation active est régulièrement notée. Pour la effectifs comptés entre 2004 et 2003 rend Compte rtësegeôwéeogâtuéeiie ¤ie&ieTt}elet¤i(e Serrrrne ie reriede toutefois des fuites massives ayant eeednnpagne la · · UGUV i'iP€ OP- Ci- iii iqtien une vague de froid intervenue en 'anvier 2003. abondance moyenne de 35 individus. 1 SCOLOPACIDES CHARADRIIDES B· ~ h l· · Grand eiaveidt cneredriue nierieuie (200/54/86/0/-) l2î,‘;îlî5°0lT§l_;g°C C CC 'CCC Canutue Nouvelle confirmation de |'hivernage de l’espéce sur Linlvernaee de Celle espece est generalement falble nette iitt¤r==·i· En 2009 ie reeere <i'==·¤¤¤¤==·¤¤e peut sui le iiiididi picard: c'est snsdis le des pOUl' les cette saison de 2002 (86 individus) est largement nn/ers 2002/2003 el dans une melndre mesure en Éîp?2î)î)€2 nous avions pu remarquer que l'espèce 2003/2004` pouvait facilement passer inaperçue: rappelons que B· l- l· · l sur les 86 individus notés en 2002, 77 avaient ete l2î.5§§lîf,îulC}î)'Ñ;°""g CC'C"CCCC observés au Crotoy prés de 2 heures aprés la marée En 2003 le denembremenl slmullane de deux teute ete? qui'? tjlevîijntdgee etî tetes sur tee diduides de ies, individus environs BU sud de Quend Éoïgâe I e 'Tèereej É] e Cî t' 'ome , ,t . t (à l'occasion d’une marche allant de Quend à |’Anse ." . · GS ia"? 'a""°S °°"“i"î‘ '!S?S ”"’" eidard et au ndid de i=dn·iviendn (baie d·Auinie) e repartis entre la baie de Somme (161 individus) et la probablement permls de cerner eenvenablemenl baie d`^"‘i"€ (B9) N°"S a"°"S PU iëpéiei “"€ Z°"9 l'abondance de cette espèce difficile a dénombrer d'a|imentation juste au nord de la pointe du Hourdel (RlGAUX& BAWEDIN 2003l tende, que de eettee troupes o o'eeeux ent eie En 2004, la rareté des sanderlings est remarquable: regulierement notes en reserve naturelle de la baie 25 lndlvldus seulemenll Compte tenu de ge eejrgme eg eouâehou 'Tàoœ dâ oeeemore Zoo? l'exhaustivité de la couverture spatiale de nos eC' " Ces er .e ore e, ee e Éeeewe que e dénombrements de la mi-janvier et de la multiplicité groupe de 161 moououe e ete note' euoun autre des dénombrements réalisés avant et après la mi- grouâe de Greoo Grevelotleleyem ete note ee meme janvier et ayant conduit à des comptages similaires, iour ane e reserve ne ure e' la rareté observée ne peut être imputée à un déficit Graveletàeelllerlnterrempu Charadrlus de prospection: elle est très probablement bien alexandrlnus (0/4/5/0/0 réelle sans que nous en sachions, pour |'instant, la La présence hivernale de 4 individus le 4 janvier oelueeieo oe'e oereeoohe Vo'emer_; leffeouf Ceeenee 2003 en réserve naturelle de la baie de Somme est el e ,mïÉe“ueâ.e.de emt en CeVeoCde un mveeu plus remarquable. Il est possible que ces oiseaux n'aient eeve Qt d m rif" qu' ge ren pas Ceneje de pu séjourner durablement confrontés à la vague de îaugrergi gâee Cereélâucgmïseîs ezîrètagvgereeete eng; froid intervenue à cette époque. ' . . . , En 2004, retour à la normale: aucun Gravelot à quelques jours ep.CeS' Ces uuotueuone etant eelllerlnlerrempe niest nale. vrarsemblablement imputables a une certaine variabilite locale de la localisation des reposoirs de Pluviér deie Piuvieiis epneerie (414/0/560/113/-) rrieree itetite (Frederic CALei~· e¤¤1· pere-) En 2003, le froid a provoque le départ généralisé de l'espéce. AVOCETTE - 2004-28 (3) 43
Bécasseau variable Calidris alpina En 2004, ce comportement semble avoir été (6634/10720/8844/4541/11220) beaucoup plus marginal. L'effectif compté en 2003 est important comparé à On remarque que l’effectif moyen des maxima 2001 et même à 2002. Mais il se situe en fait tout enregistré chaque année au mois de janvier pour la juste dans la moyenne des effectifs habituels. période 1996 — 2000 (2034 oiseaux) se situe très au Ainsi, |'effectif compté à la mi-janvier 2003 à |'échelle dessus des effectifs comptés à la mi-janvier pour la de la seule baie de Somme (9 000) s’inscrit dans période récente (environ 1500 oiseaux). Ceci peut l'ordre de grandeurfoumi par Sueur&Triplet (2000): s’exp|iquer par la prise en compte d’abondances 11 220. Ce dernier chiffre est certes supérieur mais fugaces entre 1996 et 2000 qui peuvent avoir eu un rappelons qu’i| correspond à la moyenne des maxima impact sur la moyenne des maxima. enregistrés chaque année au mois de janvier pour la période 1996-2000 et non à la moyenne des effectifs Chevalier arlequin Tringa erythropus (3/2/1/7/-) comptés lors du recensement international de la mi- Toujours rare en hiver mais désormais régulier: 2 janvier. individus notés le 4 janvier 2003 au parc En 2004, en revanche, |’effectif compté est plus ornitho|ogique,3ind.àla mi-janvier 2004. modeste : cette faiblesse relative est la conséquence d’une diminution de |'abondance constatée en baie Chevalier gambette Tringa totanus(91/21/84/98/46) de Somme (6600 contre 9000 en 2003) mais aussi - Les effectifs hivernaux sont toujours très modestes. et c'est beaucoup plus spectaculaire—àl'absence du Leur faiblesse était particulièrement accusée en Bécasseau variable en baie d'Authie lors du janvier 2003, avant même que la vague de froid ne recensement. Cette absence ne tient pas à un s'insta||e: 33 individus le 4 janvier en réserve déplacement temporaire puisque de multiples naturelle ; 21 le 12 dans le port du Crotoy. recensements antérieurs et postérieurs l'ont En 2004, |'abondance est un peu supérieure. confirmée. A quoi l'imputer? Le réhaussement du Signalons l’exploitation du bassin des chasses du poulier sableux de la baie est-il en cause ? L'érosion Crotoy comme zone d'a|imentation, utilisé aussi par progressive de son delta maritime serait-elle aussi en les Avocettes. jeu ? ll est bien difücile d'étre affirmatif. Notons que, au cours de cet hiver, la baie de Canche a accueilli Chevalier culblanc Tringa ochropus (3/0/-/0/-) un nombre particulièrement élevé de Bécasseaux Présence hivernale ténue en 2004 pour cette espèce variables (2750 individus à la mi-janvier, CALOIN, peu abondante en hiver dans notre région. com. pers.) et que l'origine de la rareté de |'espèce en baie d'Authie semble donc être bel et bien locale. Chevalier guignette Actitis hypoleucos (0/1/0/1/-) Cette espèce, rarement observée en hiver en Barge à queue noire Limosa Iimosa Picardie, a été notée le 4 janvier 2003 sur le (188/132/142/65/-) lagunage de Fort-Mahon. Aucun contact en 2004. Les données acquises en 2003 et 2004 confirment le statut récent de cette espèce, comme nouvel oiseau Tournepierre à collier Arenaria interpres (0/1/0/0/-) hivernant sur la côte picarde: comme en 2002, le 1 individu le 4 janvier 2003 en baie d'Authie. Aucun parc ornithologique en accueille toute la population contact en 2004 de cette espèce rare en hiver sur le mais les oiseaux vont aussi se nourrir sur le domaine littoral picard. public maritime. L’effectif hivernant en 2004 est record. LARIDES Un commentaire général doit être produit en Barge rousse Limosa Iapponica (0/47/13/17/23) préalable pour l'ensemb|e des espèces de Laridés. L’hivernage de cette espèce sur notre littoral est Cette famille est peu suivie sur le plan quantitatif, marginal. Elle n’a pas même été notée à la mi-janvier même si elle bénéficie d’un regain d'intérêt en partie 2004. Quelques oiseaux ont pu nous échapper mais liée à la multiplicité des espèces susceptibles d’être la présence en 2004 était, quoi qu'i| en soit, rencontrées. anecdotique. De surcroît, les difficultés d’un dénombrement significatif de plusieurs de ces espèces (Goélands Courlis cendré Numenius arquata argenté et cendré; Mouette rieuse ...) sont réelles. (1640/1416/1051/1155/2034) Outre que certaines d'entre elles effectuent des Les effectifs comptés en 2003 et 2004 (presque trajets journaliers dans l'intérieur des terres pour se intégralement en réserve naturelle de la baie de nourrir, ces espèces sont largement distribuées et Somme : 1380 ind. dans cette réserve en 2003, par parfois très abondantes. exemple) se situent assez nettement au dessus de Compte tenu de leur importance dans l’exploitation ceux enregistrés en 2001 et 2002. des ressources estuariennes, il conviendrait qu'e||es En janvier 2003, quelques centaines d’oiseaux se soient mieux suivies au plus vite. sont alimentés à l'intérieur des terres, au moins une partie du mois, de telle sorte que les effectifs Mouette pygmée Larus minutus comptés en milieu de journée à marée haute en (8/-/?/0/-) réserve naturelle ne rendent pas totalement compte Présence repérée en mer en 2004. des effectifs accueillis par |’ensemble du littoral et de sa plaine maritime. 44 AVOCETTE - 2004-28 (3)
Mouette rieuse Larus ridibundus que cette partie du territoire régional, ou qui y sont (?/?/?/14/52) plus régulières qu'ai|leurs. Cette espèce est peu abondante l'hiver sur le littoral mais les données quantitatives à |'échelle du littoral ll s'agit du Hibou des marais, du Tarier pâtre et de picard, ou même de la seule baie de Somme, petits passereaux nordiques: Alouette haussecol, manquent pour objectiver cette appréciation! La Linotteàbecjaune, Bruants lapon et des neiges. donnée de 2001 est probablement peu ou pas significative. STRIGIDES Hibou des marais Asio flammeus Goéland cendré Larus canus (6070/750/?/50/674) 3 individus ont été observés au Hâble d'Au|t en 2003. Au contraire de la Mouette rieuse, un ensemble de Aucun contact en janvier 2004. données intéressantes ont été reçues en 2004 qui fournit une indication de |’abondance de |’espèce. ALAUDIDES Cette donnée ne peut être considérée toutefois Alouette hausseco|Eremophila alpestris comme tout a fait exhaustive tandis qu'en 2003, 35 individus ont été notés en 2004 lors du |’effectif compté est très partiel: il correspond dénombrement en réserve naturelle de la baie de uniquement a la baie d'Authie. La donnée de 2001 Somme. n’est pas significative (recensement partiel). TURDIDES Goéland brun Larus fuscus (?/?/?/0/ -) Tarier pâtre Saxicola torquata Peu de données sur cette espèce très peu 5 individus ont été notés en 2004 dans les bas- abondante en hiver. champs de Cayeux contre 3 en 2003 dans ce même territoire. Goéland argenté Larus argentatus (6640/?/?/3568/sans objet) FRINGILLIDES L’effectif compté en 2004 est partiel, les oiseaux Linotteàbec jaune Carduelis flavirostris présents en baie de Somme n'ayant pas été Nous ne |’avons pas notée lors de nos comptés... dénombrements d'oiseaux d'eau, ni en 2003, ni en 2004 alors que cette espèce était considérée comme Goéland marin Larus marinus (258/205/ ?/ 660/248) régulière a la fin des années 1970 entre la baie du Le Goéland marin est |’espéce de Laridé la mieux Mont Saint Michel et la frontière belge (GAVORY, suivie; plus rare que l’argenté, de grande taille, 1999). Cette absence d'observation ne garantit pas facilement identifiable à longue distance (encore qu'i| que cette espèce ait été totalement absente de notre faille prendre garde aux mélanges possibles avec littoral mais cette absence apparente de l'espéce (ou des Goélands bruns), il est plus régulièrement sa grande rareté) s'inscrit dans le déclin significatif de compté. Ses reposoirs principaux de marée haute |'hlvernage sur la côte picarde souligné par SuEuR & sont situés au nord de la baie de Somme mais TRIPLET (1999) pourla période1971-1998. |’abondance de |’espéce sur nos côtes, marine comme son nom |'indique, semble pouvoir étre EMBERIZIDES fortement influencée par les coups de vents: Bruant lapon Ca/cariuslapponicus respectivement plus de 800 individus en baie Nous ne |'avons pas noté lors de nos d'Authie et min 960 individus en baie de Somme les dénombrements d'oiseaux d'eau, ni en 2003, ni en 21 et 22 décembre 2003 alors qu’un fort coup de vent 2004. Mais le Bruant lapon ne peut être considéré a apporté un grand nombre d'épaves de coquillages comme un hivernant régulier (RoBERT in SuEuR & sur la plage (obs. pers). TRIPLET, 1999) Mouette tridactyle Rissa tridactyla (11/?/?/0/-) Bruant des neiges Plectrophenax nivalis Présence repérée en mer en 2004. 35 individus notés en 2004 dans la réserve naturelle de la baie de Somme y ont séjourné durablement. ALCIDES Alcidé sp (19/0/ 0/ ?/-) b) commentaires généraux Guillemot de Troïl Uria aalge (25/9/0/?/-) Pingouin torda Alca torda (0/1/1/7/-) Janvier 2003 : Des Alcidés (Guillemots, surtout) sont donc notés en Comme en janvier 2002, aucune abondance petit nombre le long de nos côtes en janvier 2003 et exceptionnelle n‘a été notée en relation avec la 2004. vague de froid. C'est plutôt, à nouveau, à une chute des effectifs d'un certain nombre d'espèces En plus des informations ci-dessus relatives vulnérables au froid (Aigrettes garzettes, Canards à des espèces appartenant sans ambigui`té à la chipeaux, Canards souchets ...) à laquelle nous catégorie des oiseaux d'eau, il nous est apparu avons assisté plutôt qu'à un afflux d'oiseaux en intéressant de rendre compte de |’apport des provenance de contrées plus nordiques, en dehors dénombrements concertés de la mi-janvier dans la de l’apparition d'un petit groupe de Bernaches connaissance de la fréquentation de notre littoral par nonnettes. Tout au moins, cet afflux ne s'est·il pas un ensemble d'espèces qui ne fréquentent en hiver AVOCETTE - 2004-28 (3) 45
traduit par une augmentation sensible ou durable des les effectifs comptés doivent se rapprocher de mieux effectifs (cas du Canard siffleur, par exemple). en mieux des effectifs réellement présents. Pour Nous pouvons constater à nouveau la grande certaines espèces, particulièrement concernées par vulnérabilité au froid de la zone humide artificielle |'amélioration des modes de dénombrements, il que représente le lagunage de Fort-Mahon plage: les pourra en résulter un biais dans l'interprétation effectifs de Fuligules milouins et de Canards ultérieure de l'évo|ution des effectifs comptés sur une souchets s’y sont effondrés avec le gel, comme lors période prolongée au cours de laquelle une de l’hiver 2001/2002, sans que d'autres sites de la amélioration de la prospection et des moyens plaine maritime ne puissent servir de refuge pour la d’observation mobilisés est intervenue. Ce biais sera totalité des « émigrants », difücile à apprécier. C'est pourquoi la conservation de Le dénombrement de janvier 2003 confirme le données sitologiques précises et de l‘inventaire des caractère stratégique, bien connu, de la baie de sites prospectés sont d’une grande importance. Somme mais aussi celui de la baie d’Authie. Celle-ci A la mi-janvier, la moindre dispersion des oiseaux en joue en effet un rôle important pour les trois mêmes relation avec la pratique de la chasse limite toutefois espéces que celles notées en 2002 : le Tadorne de l'importance d’une partie de ce biais potentiel (aspect Belon (1780 individus soit un peu plus de 21 % de « exhaustivité de la prospection spatiale »), de façon l'effectif compté sur le littoral picard, l'Huitrier pie inégale toutefois selon les espèces et, en particulier, (2370 soit un peu plus de 26 % de l'effectif total) et selon leur discrétion et la variabilité temporelle de le Bécasseau variable (1720 soit 16 % de |'effectif leur distribution spatiale. total). Ceci signifie notamment que la baie d’Authie Il convient donc d’être extrêmement prudent dans revêt une importance nationale puisque les seuils l'ana|yse et |'interprétation des données acquises sur déterminés par GILLIER et al. (2000) sont largement de longues périodes de temps. dépassés pour deux des espèces citées: Enfin, il apparaît qu'en dehors du Goéland marin, à respectivement 480 pour le Tadorne de Belon et peu prés convenablement recensé en général, les 450 pour |’Huîtrier pie, ces seuils étant en effet Laridés ne bénéficient pas d’une attention sufüsante, réguliérementdépasses. malgré l'importance que ces oiseaux peuvent avoir Janvier 2004: sur le plan de l'exp|oitation des ressources Le suivi rapproché des effectifs de Souchets à la trophiques littorales. Un effort devra donc être station de lagunage de Fort-Mahon et au POM accompli lors des prochains dénombrements pour montre que ce dernier site a probablement assumé que cette famille soit suivie de façon plus sérieuse. un relais assez efficace dans l’accueil des oiseaux ayant fui le lagunage. Cependant, il apparaît que le Remerciements POM n'a pas la capacité d'accueillir l’ensemble des Je remercie tous les ornithologues nommés Souchets du lagunage, lorsque les capacités ci-dessus, ayant pris part aux dénombrements trophiques de ce dernier, très élevées en général en collectifs et qui ont transmis rapidement les données automne (RiGAux, 2000 a, 2003 b), s'effondrent. qu’ils avaient collectées sur le terrain. Concernant la baie d’Authie, son importance Je remercie également le Conservatoire du littoral et nationale pour le Tadorne de Belon et |’Huîtrier pie le Syndicat Mixte pour l'Aménagement de la Côte est confirmée mais il en va autrement pour le Picarde (SMACOPI) pour avoirfacilité |'accès au parc Bécasseau variable qui, pour des raisons encore ornithologique du Marquenterre et à la propriété assez obscures, a quasiment complètement déserté d’Arry et de Bernay-en-Ponthieu aux observateurs la baie d’Authie cet hiver 2003/2004. s'étant chargés de la couverture de ces sites. Au sein des naturalistes du SMACOPI, je tiens à Conclusion remercier tout particulièrement Philippe CARRUETTE, Les recensements collectifs réalisés à la mi- ornithologue en charge de la pédagogie au Parc janvier 2003 et 2004 dans le cadre des Ornithologique du Marquenterre, qui a toujours dénombrements internationaux d'oiseaux d'eau cherché à apporter la meilleure contribution aux s'inscrivent dans une stratégie internationale de suivi dénombrements concertés effectués à l’échelle de la régulier des populations d'oiseaux d'eau et des globalité de la plaine maritime ou du littoral picards. zones humides les accueillant. Il est aussi un deS temps forts du suivi de « routine » BIBLIQGRAPHIE TÉLÉ; Sërës ZOn€S,hU"Td€S '·¤°<;a}gë d€|P'Ca"1'€° BARDET et al. (1997); Synthèse des observations .. p S annee' GS mt) mes .6â pus ornithologiques de 1995 en Picardie. Lïlvocette appropriees pour recenser au mieux les differentes 21 (34) _ 27 espèces tout au long de l'année sont de mieux en ' ' mieux cernées. Cette meilleure connaissance de la . distribution spatio-temporelle et des mouvements des CARRUETUE P' & RIGAUX T' (20O3)'.La.VagUe de fmld oiseaux dans les différents secteurs de la baie de de Ihwer 2001/2002 et SGS mcldenœs sur la S . , . . . population de Héron gardeboeufs Bulbucus ibis, omme ou de la globalite des differents sites de la , . côte picarde (RicAux 2000 · Royan 8. RioA0x 2003) df°"9"’“€ gazette Eg’€“a ga’Z"'ta et de G'a"d€ a été mise à profit pour organiser chaque fois que Algœtœ Ardea alba': 131435 ln Z RIGAUX T' . . ’ . (coord.) , COMMECY X., BAWEDIN V. (2003). p°SS'b|€' des .dBn°mbœmemS Conœrœs sur Oiseaux et phoques de la baie de Somme '°"î€'“b"’ d°S S'œS.°'€ S*a"‘?““€'“""*6`*d‘î"’p°S 8 Contribution o la connaissance des richesses maree haute des oiseaux deau. En consequence, 46 AVOCETTE - 2004-28 (3)
ornithologiques et mammalogiques de Picardie migratoire le 6 mai 2000 sur le littoral picard: maritime. Numéro spécial de Mvocette. Picardie plaidoyer en faveur des dénombrements Nature, DIREN Picardie, 158 pages. simultanés. L’Avocette, 24 (1-2) : 31-35. COMMECY X. (2003). Evolution récente du statut RIGAUX T. (2003 a). Bilan du recensement hivernal du Busard des roseaux Circus international des oiseaux d’eau de la mi-janvier aeruginosus en plaine maritime picarde. : 117- 2002 en plaine maritime picarde. Pages 47-54 118 in: R1eAux T. (coord.) , CoMMEcv X., in: RieAux T. (coord.) , COMMECY X., BAWEDIN V. BAWEDIN V. (2003). Oiseaux et phoques de la (2003). Oiseaux et phoques de la baie de baie de Somme. Contribution a la connaissance Somme. Contribution à la connaissance des des richesses ornithologiques et mammalogiques richesses ornithologiques et mammalogiques de de Picardie maritime. Numéro spécial de Picardie maritime. Numéro spécial de Iïlvocette. Iïlvocetté. Picardie Nature, DIREN Picardie, 158 Picardie Nature, DIREN Picardie, 158 pages. pages. RIGAUX T. (2003 b). Synthèse ornithologique 2000- CoMMEcv X. (1991). Actualités ornithologiques 1990. 2001 de la station d'épuration par lagunage de L04vocette15(1): 1 -6. Quend et Fort-Mahon, communes littorales de Picardie (Somme) : 35-46 in : RIGAUX T. (coord.) , Centrale Ornithologique Picarde (1987). Synthèse COMMECY X., BAWEDIN V. (2003). Oiseaux et des obsen/ations ornithologiques réalisées dans phoques de la baie de Somme. Contribution à la la Somme (80) en 1985. L'Avocette 11 (4) : 133 - connaissance des richesses ornithologiques et 175. mammalogiques de Picardie maritime. Numéro spécial de Iïlvocette. Picardie Nature, DIREN DECEUNINCK B. (2004) — Anatidés et Foulques Picardie, 158 pages. hivernant en France: bilan de vingt années de dénombrement (1983-2002). Ornithos 11-1 : 2- ROBERT Jean-Claude (1999) Bruant Iapon : 463-464 13. in SUEUR F. et TRIPLET P. (1999). Les Oiseaux de la baie de Somme. SMACOPI, G O P. 509 p. GAVORY L. (1999) — Linotte à bec jaune Carduélis Havirostris Pp 190-191 in ROCAMORA G. & Roux F. & SPITZ F. (1963). Les stationnements YEATMAN-BERTHELOT D. (1999) — Oiseaux d'anatidès en France pendant la vague de froid menacés et à surveiller en France. Liste rouge et de 1962-1963. Oiseaux de France (38 bis). 15 p. recherche de priorités. Populations. Tendances. Menaces. Conservation. Société d'Etudes ROYER P. & RIGAUX T. (2003). Haltes migra-toires de Ornithologiques de France/Ligue de Protection Limicoles sur le littoral picard: nouvelles des Oiseaux. Paris, 560 p. données sur I'importance des stationnements et recherche d'une optimisation des méthodes de GILLIER J-M., MAI-iEo R. et GAsn.LARo F. (2000) Les dénombrement. : 67-81. in: RioAux T. (coord.) , comptages d'oiseaux d’eau hivernant en France: COMMECY X., BAWEDIN V. (2003). Oiseaux et actualisation des connais-sances, effectifs phoques de la baie de Somme. Contribution à la moyens, critères numé-riques d’importance connaissance des richesses ornithologiques et internationale et nationale. Alauda 68:45-54. mammalogiques de Picardie maritime. Numéro spécial de I94vocette. Picardie Nature, DIREN PICARDIE NATURE/GEOR (non daté). Comptage IW en Picardie, 158 pages. Picardie : mi-janvier 2001. 3 p. SuEuR F. & TRIPLET P. (1999) Les Oiseaux de la baie PICARDIE NATURE (1998) 2 Synthèse des observations de Somme. SMACOPI, Groupe Ornithologique ornithologiques de 1996 en Picardie. L94vocette Picard. 509 p. 22 (3-4) :42 SUEUR F. & TRIPLET P. (2000). Evaluation de RIGAUX T. (1998). Première synthèse sur |'intérêt I'importance de la baie de Somme et de sa ornithologique de la station d'épuration des eaux Réserve Naturelle pour les oiseaux d’eau en usées de Quend et Fort-Mahon, communes période hivernale. Avifaune picarde. 10 : 51-81. littorales de Picardie (Somme). Lïlvocette 22 (1- 2):2-9 Thierry RIGAUX RIGAUX T. (2000 a). Synthèse ornithologique 1999 de 4 rue d’Artagnan, Appt 37, la station d'épuration des eaux usées de Quend 80090 Amiens et Fort-Mahon, communes littorales de Picardie th.rigaux@wanadoo.fr (Somme). L34vocette 24 (1-2) : 36-44. RIGAUX T. (2000 b). Bilan et enseignement du recensement concerté des limicoles en halte AVOCETTE · 2004-28 (3) 47
RN baie de Reste Total Baie Station de Tâïàtîîèe Façade Façade Total Somme baie de baie de d.AUthi€_ lagunage de Ha una G maritime maritime façade (POM+DPM) Somme Somme Fort-Mahon QFM g sud nord maritime Pldn adn aratl da _-_ 1 -§ l°l6n a6n aatmann _--É—_ÉÉÉîÉ— crane casta neux _—É——___É_ Grébé nu e -—-ÈÉ 312 Èï G1andC6rn161an 13 -1E- 40 jî Grande Ai rene —21K§—-__- Ai rette arzétté —§ 74 - Bihoreau ris _§È ___ Héron ardeboéuf —2Éî -—_ Butor emile _§KÉ_ ;_ ci a na nianene ——ÈÉ _—- saaruie blanche _2ÉK -—- Oie rieuse _—É=É__—:—_ oie eendree -— 216 _ Barnaana du Canada _—ÉÉ:_- earnaene ndnnene __ -§§- Bérnaana aravant -2- 1 - _ c narunereuie _—1É -_- radwne da 6e1¤¤ îlZHI 1166 97 1611 îîï Canard eimeur -2H@:îîÉï_ÉKÉK Canard ann eau _— 27 — Semelle ¤·h1ve1 ïî 1646 î 31 Canard colvert --Éü=II- 16 - Canard îlet —-ETI----“ Canard Sadanat 13 m 4 - Nana rdueee _2K1——__-— Fuli ule nraieuin 12 Fulî ule n reea -2É- _— Fuli ule morillon —-Éjîîîîm Fdli dlé mllddinan _!-*nn Eideraddver ïîî 126 §E_ Madradaa ndira _ 12 -EIÉEÉ Garrot a œil der —-X11-_ Hana ietté _-Ém--_K_ Harie nu e _i-- 101 101 Raie d·eeu _-È- -- Gall1n¤laP¤¤l6d‘aa¤ =î 111 î reui ue maereuie - 414 -ÉîÀ § Hunrier ie -§[ïï=1ll 2316 _ 2310 -_§ Avdeene eie anie _- -É-] vanneau nu ne —!Èî-îîîî--_ Pldvlarar anlè —- 240 13 — Grand Gravelot _§ 17 _ Gravaldt à adlllar intan _-È-- -— Bar e a ueue neire _-KEÉ-_—-É- Bar e reueee _; 47 - Courlis cendré _--HKÃ-—_-_ cnevauerarie uin __ÉK--__“ Cnavallar ambatta -ÉÈÉ __— carnnanani varié —-ZIK-_--_— cnavaner ui neue _ÉÉÉ--_—-_ Tddrna lana à adlllar --—-_—-:_-- Bèaaaaina 003 marais -- —-_- eaeaeeine sourde —-KK --- Bèaaaaaad n1a¤¤è<=na --ÈEK§—-__- Bèaaaaaanaandadin 125 - Bécasseau minute _§ÉK-—__-- necaeeeeuveneble ïî 9000 1126 î 1126 îîî Goéland cendré 750 - 750 Goéland marin --_ 205 eumenrei de Troïl —-É-—mXÈ1 Pin ouintorda -É- 1 X1 Tableau 1 : bilan des effectifs d'oiseaux d'eau recensés à la mi-janvier 2003 en baies de Somme et d'Authie, au Iagunage de Fort-Mahon plage et sur la façade maritime picarde (stationnements en mer), sous-secteurs de |'unitè « Littoral picard ». Picardie Nature (coord.). 48 AVOCETTE -2004-28 (3)
Gravlères . Total "Bas-cham s de Bas-champs Base Marais du du Crotoy Total mîrals Cayeux, basse vgllée ESPECES de Ca vallee de et gravreres . yeux la Somme Crotoy (face à la du Crotoy de ma Somme, marais Bassée et • ravières du Croto " Pldn adn Calmann _ Grass dasia nadx 4 dréaénu é îiîîî 17 17 Grass asdlavdn 1 Grèda a ddd ndlr Grand Cdrmdran 13 17 Hèrdn dandrè 14 -É_— Granda Ai rdna 1 - Ai ratla araatla nn 1 _ 1 — Bdldr didila 1 Barnadna nonnette 1 Barnadna dravani _-_ dy né wbéréuié 128 11a É Taddrnd da Belon n 11 _ Canard siiiladr “ 1 -n- sarcéiié d'nlvar 1d 184 îî ï!Zî Canard ddlvan 19 190 Canard sdddnai n 1 _- rrin nié mii¤¤in 148 1 îÉî Fdli dla mdrilldn “---. ; Firll dld mildirlnan _ Garrdi a dail d'dr 1 1 __ 1-iané piéué ;É_— _ Hana éiéwé 1 iî 1 1 îrî Ensmamré rousse 1 Gallinule Poule d'eau 61 87 Foul ue macroule 1030 1327 Grand Gravdldi __-È Cddrlls dandrd 27 — 27 Bèdassina das marais _ Bèdassaad sandarlln - Bddassaad variadla 10 C 08 ndlr — 1 _ Hibou das marais Tarlar daird Tableau 2 : bilan des effectifs d'oiseaux d'eau recensés à la mi-janvier 2003 au sein des bas-champs de Cayeux, en basse vallée de la Somme et dans les marais et gravlères du Crotoy, sous·secteurs de l'unité « Littoral picard ». Picardie Nature (coord.), Gravières de N , Basëewallçe de Total "basse vallée de Vallée de la Maye Rue (foraine Rue groom |AUth'e (Mêmœnay l'Authie et marais de Hère) (les étangs) à Comm- arrière-littoraux" Beaumont) Grèda dasia nadx 7 _ 2 Grééénu é 15 î Hèrdn dandrè 22 “ Granda Ai ralta 1 —- 4 “ 1311181 érérié îî 1 îî C • 09 ’i¤l>9lC¤lè 2 82 E- Taddrna da Baldn _— 3 Canard dnl éau 1 É- Sardalla d'l1ivar 45 Canard ddlvarl 12 - Fdli dla milddin 1 _ 4 Fdli dla mdrilldn 10 _ 19 Garrdt à daii d'dr _— 3 Galliniila Pddld d'aa¤ _— 15 26 -I_ Foul ue macroule 355 70 75 310 Badassina das marais 1 -_ C • né ndlr _ 1 - 1 n _ : bilan des effectifs d'oiseaux d'eau recensés à la mi—janvler 2003 en vallée de la Maye, sur les gravlères et plans d'eau de Rue et( de Vercourt et en basse vallée de l'Authie, sous-secteurs de |'unité « Littoral picard ». Picardie Nature (coord.), AVOCETTE - 2004-28 (3) 49
ESPECES ..L|TTORAL PICARD,. Total "basse vallée de l'Autl1ie et TOTAL "PLAINE |l1l'ARITIME marais arriere-littoraux PICARDE Pldn een are11 ¤e 1 _ 1 1°15n e5n ea1rnar1n 358 Grèbe ea51a ne¤>< 43 Gfèbë hu 5 15 545 Grè1>e eeelavdn Gre1>e à 5511 n51r Grand Cormoran 218 - 218 11er5n eendre “ 22 -¤ Grande A1 re11e 14 A1 re11e 012000 79 _ 79 1·1er5n ardebdedf 19 _ 19 81n5rea11 115 2 511151 515115 2 1 C1 5 ne ¤1an¤11e 21 8 a1¤1e blanehe 015 r1e115e 3 01e 55115155 215 215 Bernaene du Canada 43 8ernae11e n5nne11e _ 8ernae11e eravan1 1 C ne 1¤¤er<=¤1e 341 431 c ne r1a1r 1 Taderne de 8e15n Canard 511115111 284 _ 284 Canard chi eau 27 1 Sarcelle d'hiver 1215 45 1260 Canard colvert 2245 2265 Canard 1151 2280 Canard 551151151 214 - 214 Nette r51155e 1 1 1=1111 1115 5111511111 251 F011 1115 rr15r1115r1 71 100 51111 1115 11111511111511 E15515 511151 125 125 Maeredee n51re 832 Garr51a ¤e11d'0r 10 “ 13 1-15115 15115 Halle 1111 5 151 151 115115 1115115 2 Er15n1a111re 1511555 1 à 1 Grue eendree 1 - 1 12515 UIBSU Ga111n¤1e Pddle d'ea¤ “ 41 Foul ue macroule 2421 810 3231 Huîmëf 15 5555 5555 A11555115 élè nâîê V511115511 1111 5 215 215 Pluvier ar entè 253 253 Grand cravarar 54 _ 54 Gravelot à collier inter. 4 4 Bar e 5 115115 noire 132 Bar e r51155e 47 _ 47 Courlis 5511615 1416 _ 1416 Chevalier arle 111n 2 Chevalier an1¤e11e 21 _ 21 C5n1¤a11an1var1e 18 Chevalier 111 ne11e 1 Tourne ierre à collier 1 1 Bécassine des marais 11 1 12 8eea551ne 5511rde 1 _ Bécasseau maubèche 100 100 8eea55ea11 5ander11n Bécasseau variable 10730 10730 G0ê|3¤0 5511515 155 750 Geeland n1ar1n G1111151115155 Troll P111 511111 15155 1 1 Tableau 4 : récapitulatif global des effectifs recensés en plaine maritime picarde à l'occasion du dénombrement international des oiseaux d'eau organisé à la mi-janvier 2003. Picardie nature (coord .). 50 AVOCETTE - 2004-28 (3)
baie te Total . Station 88 1818*11818 Fa ade Fa ade Total ESPECE Rgommge bîiîs de baie de dâûlâie Iâîugâgî Iîggsjgg'; magtime magtime façade (POM+DPM) Somme Somme Mahon FM sud nord maritime 51888888 818118118 ——¤ 1 1 Plongeon catmarin 1 _ 1 528 166 694 518118888 811- _ 50 790 840 018118 8881888818 n 28 85 - Gfèbê 110888 1 2 8 —“ 184 304 488 F1111 de 588888 _-- 1 1 8111818811 8118 2 _ 2 - Grand Cormoran 334 25 359 15 _ 15 35 _ 35 118188 888818 n 1 É-- 2 2 _-— 018888 81818118 -_É—-2--“ 111818118 8888118 ï 28 28 87 î 87 îîî 511101 1818115 1 î 1 ï 0188888 11188888 28 2 28 - 811811118 111888118 -I-É-_-m 018 8 1188 88118 1 - 1 -- 010 8888188 850 - 850 - 58188811888888118 -“_-I“-2- 581888118 81817881 - 1 1 - CY90€ 111118181118 88 17 E: 2 2 _-_ 18881118 08 881811 2037 5050 7087 1380 E1 1446 —-[ Canard siffleur 337 - 337 2 2 4 088818 88188811 22 - 22 jm]--- 58188118 0111081 775 - 775 _ 42 42 Canard colvert 1486 - 1486 - 14 14 881818 11181 1802 î 1802 î Canard 881181181 894 _ 894 -“-I-“ 118118 1811888 2 - 2 - Fulîgule milouin 11 - 11 - 228 228 5111181118 818111188 88 - 88 - 88 88 __- 518818 11111181 - 1 4 5 11/188181188 88118 _-“--É 2255 2278 1/188181188 brune --- 70 70 081181 8 8811 11'81 4 - 4 _ 8 8 -22 118118 1118118 1 - 1 ; 118118 111111118 8 - 8 --_ 55 _ 55 G811111018 118018 d'eau 284 12 296 - Foulque macroule 532 2 534 - 755 755 1111111181 818 6185 [ 6185 2620 - 2620 “— /-11888118 81888818 É,-W--_-Z Vanneau huppé 830 - 830 - 350 350 Pluvier doré 14 - 14 - 400 400 P11871818188818 850 : 850 - Grand Gravelot _ 161 161 - 39 39 58188 8 8118118 88118 188 - 188 _ 88118 0885118 1540 î 1540 î—î 8 îïî 088181181 811881118 8 - 8 - 0881181181 8881118118 91 _ 91 - 088111811881 178118 82 — 82 - - 5888888 des 11818 1 - 1 - 5888888811 818111188118 225 - 225 -- Bécasseau sanderling 1 - 1 24 _ 24 Bécasseau variable 6600 19 6619 - 15 15 88818110 8811018 -“ 4600 § 4600 510 - 510 G°é'a"d 8188818 _-- 5500 _ 5500 0881888 818118 225 88 258 2-- Tableau 5 2 bilan des effectifs d'oiseaux d'eau recensés à la mi-janvier 2004 en baies de Somme et d'Authie, au Iagunage de Fort-Mahon plage et sur la façade maritime picarde (stationnements en mer), sous-secteurs de |'unlté « Littoral picard ». Picardie Nature (coord.), AVOCETTE - 2004-28 (3) 5]
Bea Basse rrarara Gravièraa dv mÃëÉÉ'ar aÈ.°‘§ixBrî§;§’§“v"§lîâa“§a ESPECES champs de vallee de la du Cmtoy Crotoy (face a la gravièœs lgsoàlmel marais et Cayeux Somme Bassée) du Crow gravîèœs du Cmtoya Plon eon oalmarln 1 _ 1 craba casta neux 2 7 Grèbe hu a 3 È- 14 Grèbe esclavon 2 _ _ 2 Grand Cormoran 23 2 -_- 25 Héron oendré 12 34 46 Grande Ai rette _ 1 1 Ai rette arzette n 3 1 _ 1 10 Butor ardue 1 1 c ne tuberculé 113 53 22 210 Tadorne de Belon 31 37 Canard chi aau _—“ Sarcelle d'hiver 4 64 Canard colvert _ 75 75 203 Canard adddhar 4 2 — Canard S . Full ulé mllouln 97 _ 97 Full ule morillon 10 —___ 10 Harle iette 1 _ 1 Harle 110 é — 1 1 Gallinule Poule d'eau 7 109 116 Fddi da macroule 526 57 _ 2 n 587 Chevalier oulblano — 3 3 Goéland cendré Éîî—___ â Goéland ar enté 40 40 arraara des roseaux 2 2 Martin êcheur 1 1 Tarlér étre - 5 Tableau 6 : bilan des effectifs d'oiseaux d'eau recensés à la mi-janvier 2004 au sein des bas-champs de Cayeux, en basse vallée de la Somme et dans les marais et gravières du Crotoy, sous-secteurs de l'unité « Littoral picard ». Picardie Nature (coord,). Basse-vallée . Graviéres de de |'Authle Total "basse vallée de ESPECES Valkîe de la Rue (foraine RTE/zercoun (maintenay |'Authie et marais aye de Hère) (GS tangs) àCo||ine- arrière-littoraux" Beaumont Gréoe oaéta nevx 1 1 Grand Cormoran 45 12 57 Héron oendré 1 _ Grande Al reüe 1 7 Ai rette arzette 1 1 2 Cy ne tdbarcdia - 2 4 25 31 Tadorne de Belon 1 1 2 2 n Saroéllé d'nl~/er 75 75 Canard oolverl __ 2 _ 2 Formule r¤¤¤¤¤¤¤ î ao îî ao F¤ll ¤le morillon — 7 —_ 7 Gallinule Poule d'eau 30 30 Foulque macroule 189 16 271 Boaard dea roaea¤>< 2 2 Faucon énrerlllon 1 1 Marlin néonevr 1 1 Tableau 7 : bilan des effectifs d'oiseaux d'eau recensés à la mi-janvier 2004 en vallée de la Maye, sur les gravières et plans d'eau de Rue et de Vercourt et en basse vallée de l'Authie, sous-secteurs de l'unité « Littoral picard ». Picardie Nature (coord.), 52 AVOCETTE - 2004-28 (3)
eepeeee ··L·n¤R^L r·Ã.îÉrîle2îî·,"§.îr‘âîe- 1017-11 ···=L^·~E PICARD" I. ,, MARITIME PICARDE" ittoraux F’1¤0 a¤¤ arcti ua 1 _ 1 Pidn edn eazmarln Plon eon lndezermrne 840 _ 840 Grèbe casta neux 45 1 46 orene nu e 502 _ 502 Grèba €S¤la~/00 2 _ 2 Bihoraau ris 2 _ 2 Grand Cormoran 434 57 491 Héron cendré 57 Grande Ai rette 1 7 Ai rette arzette 74 2 76 Butor étoilé 2 _ 2 Ci o ne blanche 23 28 s ature blanche Oie à bec court 1 i 1 Oie cendrée 350 850 Bernache nennette aernaene cravant 1 — 1 C ne tuberculé 240 31 271 Tadorne de Belon 8570 “ 8578 Canard slffleur 341 341 Canard chl aau 35 _ 35 Sarcelle d'hiver 881 75 Canard colvert 1628 2 1630 Canard ilet 1302 _ 1302 Canard souchet 408 È 408 Natta r¤¤SSe 2 — 2 Fuli ule mllouin 336 30 366 Fuli ule morillon § 7 93 Elder a duvet Macreuse noire 2273 2273 Macreuse brune 70 _ 70 Garrot à œil d'or 7 7 Harla iatta 2 _ 2 1—1ar1e hu e Gallinule Paule d·eau 412 442 Foul ue macroule 1874 271 2145 Huîtriér ie 8805 — 8805 Avocette eie anre vanneau nu e 1180 _ 1180 Pluvier doré 414 _ 414 Pluvier ar enté 350 _ 850 Grand Gravelot 200 200 Bar e à ueue noire 188 _ 188 Courlis cendré 1645 _ 1045 Chevalier arle uin 3 _ 8 Chevalier ambette 91 È 91 Chevalier culblanc 3 8 Combattant varié 32 _ 32 Bécasseau maubèche 225 _ 225 Bécasseau sanderlin 25 — 25 Bécasseau variable 6634 8884 Goéland cendré 6070 _ 8070 Goéland ar enté 6640 8840 Goéland marin 248 _ 248 MOUSHB · mee - Tableau 8: récapitulatif global des effectifs recensés en plaine maritime picarde à l'occasion du dénombrement international des oiseaux d'eau organisé à la ml-janvier 2004. Picardie nature (coord .). AVOCETTE - 2004-28 (3) 53
Nidification de la Mouette melanocephale Larus melanocephalus au Parc ornithologique I I du Marquenterre (Reserve naturelle de la Baie de Somme). Historique et origine des oiseaux. Par Philippe CARRuErrE et Camille DuPoNcl-iEEL. Quand on parlait de la Mouette Cela coïncide avec le développement de la mèlanocéphale il y a une trentaine d’années, on colonie de la Mouette rieuse (184 nids en 1986, pensait avant tout à la Mer Noire et ses milliers 391 nids en 1988), mais aussi avec |'expansion de couples nicheurs. Aujourd'hui, c’est une des des colonies belges et hollandaises. espèces pour laquelle on a vécu et suivi un En 1990, alors que les effectifs des colonies de formidable phénomène d'expansion Est—Ouest Mouette rieuse sont au maximum (785 nids), touchant toute |’Europe. deux adultes paradent sur la colonie sans suite. En 1991, jusqu’à 5 oiseaux en plumage de Situatien internationale deuxième été Sont présents du 23 mars au 21 Le bastion de |'eSpèoo fut iongtempg ies mai, un oiseau pâlîdant Gt têntant de S,3CCOL|piG|' marais des bords de la Mer Noire en Ukraine et evec une ivieueiie neuse· _ Russie (îles de la Baie de Tendra notamment). Avec le deciin dee ccienies dee ivicueiies L'espèce était menacée d'extinction après la nelusesr ies cbsen/eilcns de ivicueiîe guerre avec 6200 couples en 1952. Puis, ce fut nieienccenneie diininueni tent en ncnibie euien Une expiogion démographique avec i€iTiDS de StatIOnn€m€ntÈ 2 adultes du SU ooupieg en ooupieg en et iUIn 2 adultes le 3Vl'ii 1 adulte les 958 000 couples en 1997. L'espèce gegne la 1ceVf¤ieîmel1994· _ Hongrie en 1940, l·Aumene et les Pays Bas en E¤_1995· duelqdee eedplee de Meuettee neueee 1959, la Belgique en 1964, la Grande Bretagne ievienneni nicnei sui le Pere et ies en 1968r marié on 1973 ét rgspagné stationnementst de juilleti atteignent plusieurs continentale en 1987 (YESOLJ, 1997). cenieines hdlciseeêix îiiiieni des 25ii/icueiiieâ me anocep aes: son no ees e avrl, Situation nationaie adultes le 1°'jui||et, 1 les 4 et 5 juillet, et 1 adulte La nidification en France eut lieu ia en vol le août correspondant ÉUX mouvements premiere reie en Camargue en 1965. post-nuptlaux et de dispersion des colonies. 1996 Curieusement ie deuxieme reeien de voit revenir deux colonies importantes de nagineetlen est le Pas-de-Calais en 1976 dans "’i°“9“re? "GUSGS Sui '9 Pam izi,8 "'ds et 96 le marais dunaire de Merlimont qui accueillent à mdei effet eur les Meeeüee neleneeeehelee iepeuue une ferte eeienie de Mouette rieuse est urèmeâliat. les premieres arrivent le 5 mai Larus ridibundus. En 1984, des couples nichent avec e Unes et 2 ·mmet¤ree·_ 3 eeuelee le 7 en vendee, en 1985 en Aleeee, en 1995 en t""‘?°.“" Set" adm- ie? aiiîîs °'Sf9a"?‘."ia"id‘iS Champagne Ardenne i_i_B_ MOURONVAL et Ph- individus de second ete`(3 annee civile). Deux Peine eemrn pere). En 1997i ie eeeuietien tzoupleslvont eiinstaller a cette date dans la nlus française atteint 871 à 882 couples dont la .eiie ce eme. e Mouette i'eU.Se' Le 12 me", 3 grande majorité reste en Camargue (YESOU, iiiiiqâiuiee iieiieiiinem le; 6 eieeeux eeniennee 1997) puis plus de 2200 en 2000, dont 1900 en e, ' ej e U,ieS· e une et 2 immeieiee Sent Cemereue iiSEuMANN| SADOUL WALMSLEY et presents. usqu a 5 immatures sont notes le 1.8 YESOLL mal. ILES deux couples couvant Ont leur nid détruit par un renard pillant la colonie de Laridés Nidification au Parc ornithologique Cheque mm' du, Merduemene et h·e*<>r·¤¤e de le La premiere nidification en 1997 presence de i_9$P9¤9 _ _ _ _ Le premier adulte est noté sur la plus forte i-es Piemieiec ienieiives de nidiiiceiicn colonie de Mouettes rieuses (625 nids en mai) du detent de 1988r d_e¤>< eddltee eeredent eu 3au6avri|. ll est rejeant per un 919999 de second milieu de la colonie de Mouette rieuse et été ié 10, iusqiyà ia nn du mois Où un immature rassemblent des matériaux le 21 mai sans ést noté suite- Le 1°' mai, le couple commence à construire un nid. Le 2 mai, 9 oiseaux sont présents (3 couples 54 AVOCETTE - 2004-28 (3)
d’adultes dont 1 avec un subadulte, 1 couple de Au vu des mouvements de la colonie, les subadultes et1 immature). Mouettes mélanocéphales partent se nourrir à Le 3 mai, 4 couples, 1 subadulte et un |'intérieur des terres dans les champs labourés immature sont notés. en compagnie des Mouettes rieuses et des Le 8 mai, 3 couples couvent et 5 immatures Goélands cendrés. Les départs en vol sont naviguent dans la colonie de Mouettes rieuses. toujours accompagnés de cris perçants des Un adulte sur le nid retire la coquille d’un œuf oiseaux en couples ou isolés qui cherchent le cassé. contact, comportement très important pour Du 18 mai au 1°' juin, le maximum d'oiseaux l'espèce. Il est probable aussi que les oiseaux est présent sur le site avec 3 couples avec un vont se nourrir dans |'estuaire de la Somme à nid, 3 subadultes dont un couple formé et 5 marée basse. Les échanges avec le marais du immatures. Crotoy sont importants sur ce site proche, qui Le 3 juin, les premiers poussins sont observés accueille la plus forte colonie de Mouette rieuse pour un couple. Le 6 juin, les poussins ont du littoral en alternance avec le Parc. La Mouette disparu. Les deux autres nids disparaissent mélanocéphale a tenté de nicher au Crotoy sans quelques jours plus tard. La colonie de Laridés succès en 1993 (2 couples), 1994 (1 couple), fut quasi totalement détruite parla prédation de 1995 (2 couples couvant sans résultat et un sangliers, renards et2chiens errants. adulte paradant auprès de Mouettes rieuses), On constate que la présence de la 1996 (3 couples dont 5 subadultes), 1997 (un Mouette mélanocéphale sur le Parc est couple, un immature, un nid sans naissance de totalement liée à celle d’une forte colonie de poussins). L'espèce a niché au marais de Rue Mouettes rieuses sufûsamment attractive pour (d'après P. TRlPi.ET comm. pers). retenir les oiseaux passant début avril. La Mouette mélanocéphale, en effet, stationne très Un développement rapide de la colonie peu de temps lorsque les colonies de Mouette En 1998, les premiers individus arrivent rieuse sont absentes du Parc de 1992 à 1994. le 20 mars. Quatre couples couvent mais les nids Les oiseaux isolés semble perdus sur les îlots à sont détruits par des Sangngrg gn même tgmpg la recherche de congénères ou tentent de se que |'ensemble de la colonie de Mouette rieuse rapprocher des quelques Mouettes rieuses (857 nids l). Cela a un effet direct sur les saisons présentes, 0UîS f€DaFt€l’1taUSSîtôt· 1999 et 2000 où aucune nidiûcation n’a lieu. Les Mouettes mélanocéphales arrivent C'est à partir de 2001 que la colonie de Mouettes SUV le Pal’C au D|US tôt le 27 mars 1986. 25 m3FS mélanocéphales s’imp|ante durablement et que 1989, 24 mars 1990, 23 mars 1991, et debut le baguage des poussins est mis en place sous avril (10 avril 1994, 3 avril 1997). Ces dates |’impu|sion de Camille DUPONCHEEL, détenteur d'arrivée correspondent à celles connues en d’un programme de marquage couleur des Camargue (N. SADOUL, com.pers.) et dans le Mouettes délivré par le CRBPO. En 4 ans, la marais d'Olonne (Vendée). Par contre, en 1996, colonie passe de 17 nids à 104 nids en 2004. les oiseaux nicheurs se sont installés tardivement, le 5 mai. W Date d'arrivée des Nombre de nids de Nombre de nids de Mouettes Mouettes mélanocé • hales Mouettes mélanocé • haies rieuses 1998 1 le 20/03 4 nids ; 0 'eune à |’envo| 857 nids 0 `eune à |'envo| 1999 1 lê 31/93 IItE 7 nids 2000 1 le 22/03 Parades mais as de nid 94 nids, 0 `eune 2001 2 le 27/03 17 nids ; 17 uni ba ués 2002 3 le 16/03 31 nids ; 28 pulli bagués. 11 nids 252 nids avec 10 œufs non éclos le 19/06 291 ulli le 19/06 2003 2 le 01/03 49 nids ; 48 jeunes bagues (1,37 522 nids jeunes par nid. 6 nids avec de très 438 pulli le 07/06 jeunes pulli, 8 nids avec des œufs le 20/06 2004 1 le 06/03 104 nids 986 nids Tableau 1 : Evolution de la colonie de reproduction de Mouettes mélanocéphales au P.O.M. Origine des oiseaux observés sur le Parc d'exp|oration des Mouettes mélanocéphales qui 80 oiseaux porteurs de bagues furent ¤aVî9U€l’1td€· C0|0¤î€ 90 colonie. observés et identifiés sur le Parc du Marquenterre Le Parc n’est fréquenté quasiment qu’en période de 1997 à 2004. Les origines sont multiples et de nidiücation (quelques données début juillet et concernent en majorité des oiseaux de 1 à 3 ans, août d'oiseaux s'arrêtant en migration et de rares mettant en évidence le remarquable caractère AVOCETTE - 2004-28 (3) 55
observations hivernales en Baie de Somme Castelnau d'Estrefonds en Haute Garonne (Vallée complètent ce statut). de la Garonne ). Oiseaux bagués à Oye Plage (Pas-de-Calais). Oiseaux originaires de Hongrie. 16 oiseaux nés dans cette colonie du Pas- 3 oiseaux nés à Szeged (Feherto), au sud-est de-Calais sont observés sur le Parc aprés une dela Hongrie près de la frontière roumaine, furent durée de port de bague de 1 an ( 6 cas), 2 ans ( 5 observés sur le Parc, d'abord à |’âge de 1 ou de 2 cas) et 3 ans ( 5 cas). Les oiseaux de 2 et 3 ans ans, puis üdèles au lieu. peuvent rester plusieurs jours sur la colonie, y Il est intéressant de voir que |'oiseau « E82 » nicher, ou tenter d'y nicher (maximum 2 mois, bagué le 06 juillet 2001 est observé deux années moyenne de 21 jours de présence), alors que les de suite sur le Parc (le 08 mai 2002 et du 23 au « 1 an », beaucoup plus mobiles, ne sont 28 avril 2003), et que |’oiseau « H820 » bagué le généralement observés qu'une seule fois dans la 18 juin 1997 est observé le 02 mai 1998 et du 1°' colonie (maximum ôjours, moyenne de 2jours). au 15 avril 2004, sans jamais ètre revu en Ces jeunes oiseaux sont, de plus, activement Hongrie. chassés par les adultes et immatures en début de Oiseaux originaires d’AI|emagne. saison de niditication. 3 oiseaux sont originaires des colonies Trois oiseaux nés en 2001 sont observés aux allemandes (2 de Niedersachsen et 1 du Bade printemps 2003 et 2004, certainement nicheurs Württemberg). Deux oiseaux sont notés à |'âge de sur le site en 2004. A partir de tin mai, avec la 2 ans et un à 1 an, ce dernier resta du 20 avril au pousse de |’herbe sur les îlots de nidiücation, il 31 mai 2002 dans la colonie du Parc. devient très difficile de lire les bagues des oiseaux nicheurs. Oiseaux originaires des Pays-Bas. Curieusement, malgré les effectifs importants Oiseaux originaires de Belgique. nichant aux Pays-Bas, seuls 6 oiseaux sont 31 oiseaux nés dans les colonies belges observés sur le Parc. L'attraction des colonies proches d'Anvers furent observés sur le Parc. belges doit limiter |'arrivée des oiseaux hollandais La répartition des âges est assez différente de sur notre site: Trois oiseaux (2 adultes et 1 celle des oiseaux de Oye Plage. 9 oiseaux sont oiseau de 3 ans) en halte migratoire brève (les 4, notés « adulte » sur le Parc (au moins 3 y 15 et 22 avril 2004). nichent), 5 sont des « 3 ans », 15 des « 2 ans », Deux oiseaux sont notés en période de et seulement 2 des « 1 an ». niditication au Parc (une femelle de deux ans et Les colonies belges, trés attractives, sont une femelle adulte) et se sont accouplés avec des anciennes et abritent plusieurs centaines de mâles bagués en Belgique. Est-ce ces « deux couples. Il semble ainsi que la majorité des oiseaux belges » qui les ont amenées sur notre nouveaux couples nicheurs du Parc viennent de littoral? ces colonies belges à effectifs forts Un oiseau bagué le 21 juin 2001 est retrouvé mort (Zandvlietsluis, Lillo, Berendrecht, Zeebrugge...). sur la colonie le 21 juin 2004. La seule donnée d'un oiseau observé et bagué en migration d'automne est d’origine belge : « 45M » Oiseaux originaires de République Tchèque. (code alphanumérique inscrit sur sa bague) bagué Un oiseau adulte bagué poussin le 09 juin 2001 à le 31 mai 2001, est observé au Parc le 04 mai Mussov (Réservoir de Nove) est observé au Parc 2003, du 10 au 12 juillet 2003 et du 16 au 31 mars le 22 avril 2002. 2004. Oiseaux bagués au Portel (Pas-de-Calais) Oiseaux originaires de Camargue. A l'inverse des oiseaux précédents bagués 4 oiseaux bagués sur l'étang de Pèbre (Salins poussins sur les colonies, les dix oiseaux du de Giraud) sont observés sur le Parc à |’âge d'1 Portel sont bagués volants sur la plage en période an ( 2 cas), de 2 ans ( 2 cas), et un oiseau bagué de regroupement postnuptial (2 cas) ou le 29 juin 2001 et observé le 4 août 2001 sur le d'hivernage (8 cas). Deux oiseaux bagués à 2 et 3 Parc. Le 20 août 2001, celui-ci se trouve sur le ans sont retrouvés nicheurs au Parc à 4 ans. site du Porte. -62-, un des sites traditionnels de regroupement post-nuptiai de cette espèce très Oiseaux originaires d’Angleterre mobile. Deux oiseaux adultes, bagués en Grande Les données de suivi des individus marqués avec Bretagne sont observés au printemps 2003 et des bagues couleurs peuvent indiquer les voies 2004 au Parc: éventuelles de passage des oiseaux pour gagner « 2A03 »: baguée adulte le 14 février 2003 (ce qui les côtes du Nord de la France. Par exemple, correspond sûrement à un hivernant non né en l'oiseau « 6C8 » bagué le 29 juin 2001 est noté le Grande Bretagne), à Copt Point dans le Kent. Elle 21 mars 2002 à Douarnenez, le 22 mai 2002 au est présente sur ce site jusqu’au 23 mars 2003. Parc du Marquenterre et le 03 mai 2003 à Elle est notée au Parc du Marquenterre du 06 55 AVOCETTE - 2004-28 (3)
avril au 03 mai 2003. Le 20 juillet, elle est de retour à Copt Point pour hiverner jusqu'au 16 Remerciement . m6rS,2OO4° Le 60 mars 6664 6"6 r6V'6m 39 Parc Nous tenons à remercier l'ensemb|e des guides isisqu au 20 avril et le 18iuillet 2004, retouraCopt nature du Pere qui participent activement à ie oint. t , . . lecture des bagues couleur, au baguage et a la É66iîi?) b6gë66 î°LàÈS'6. ÉOO 1R6iîi i.|î|6';d1’ gestion des îlots de niditication des Laro-limicoles, r'92i;8§S66is 666X 6 Nm ‘ 66 6 notamment: Amélie Bmx, Cécile ANDRE, Nicolas ma' au am LEPRiNcE, Marion PEsNEAuo, Dominique DuvAL, Sébastien SELLIERE Jean-Noël PITAUD Francis C°“C'U$i°" PRMGARBE David 'DEHAYE Hélène ,R|CHARD Grâce aux l¤¤t¤r¤S de bagues et en ¤¤rti¤¤li¤r Mauméu émoi, Namanaël'nERRMANN, Laurent des bagues colorées nous avons pu ainsi décrire ZAGNL Christina SAMiEZ_' Jean yvaa panii partiellement les modalités de colonisation de Dainnina VARipATiS___ nouveaux sites par cette espèce. Pour le cas particulier du Parc Ornithologique du · · · _ Marquenterre, des oiseaux venus de 7 pays (6 où Blbhographle ' _ ies Oiseaux Om été marqués comme poussins et 2 ISENMANN, SAooui., WAl.Msl.Ev etYEsou1n CADIOU où les oiseaux ont été marqués pendant la B; PONS JM; et YFSOU P- (Eds) 2004- période internuptiale) ont été repérés. Ces O‘É€aUX_ _ma""S mchëurs nde Franc? origines sont aussi bien méridionales (France, m‘Ét'°p°"ta'"€(1960'20OO)· Ed‘t'°"S B'°t°p€· Camargue) que septentrionales (France, Pas-de- M€‘Z€· 218 pages. I U u Calais, Belgique, psys_Bss) qU'0rientaIeS YESOU' P. (1997). Niditication de la Mouette (Allemagne, Hongrie, Tchéquie) et occidentales m€l¤¤¤œ¤ha*€ Laws _m6/ancîœpha/US en (Angleterre). Cette Mouette est décidément une France 1965'1996 Om'th°S· 4· 54'62· grande voyageuse. Philippe CARRuE1·rE Canteraine, 80120 Rue philippecarruette@baiedesomme.org Camille DuPoNci—iEEL c¤uPoNcl-lEEL@NoRoNET.FR AVOCETTE -2004-28 (3) 57
Destinees des jeunes Mouettes I I melanocephales Larus melanocephalus baguees au Parc ornithologique du Marquenterre (Reserve naturelle de la Baie de Somme). Par Philippe CARRUETTE et Camille DuPoNcl—lEEl.. La Mouette mélanocéphale niche au permet accessoirement de retrouver des Parc Ornithologique du Marquenterre (Somme) bagues : en 2002, 5 bagues furent retrouvées depuis 1996. L'augmentation du nombre de et 8 en 2003. Lors du baguage, un décompte couples nicheurs est constante, atteignant 103 des cadavres est effectué ; la mortalité est de couples en 2004. La présence de cette espèce l'ordre de 10% des jeunes Mouettes rieuses est totalement liée à celle d’importantes nées sur le site (ex: 108 poussins morts pour colonies de Mouette rieuse Larus ridibundus, 1000 poussins observés en 2003). On peut e|le·même liée à l’importance de la prédation raisonnablement penser que cela doit étre du parle renard et le sanglier. même ordre de grandeur chez la Mouette En 2001, 17 poussins furent bagués, 28 en mélanocéphale. Néanmoins, il se peut que 2002, 48 en 2003 (sur 2 colonies) et 100 en celle-ci soit plus faible, les couples de 2004 (sur 1 colonie). Les dates de baguage Mouettes mélanocéphales s’insta||ant au sont tîxées en fonction de l’âge des oiseaux, centre des îlots, sur la zone la plus mais sont remarquablement stables: 19 juin sécurisante. 2002, 20juin 2003, 21 juin 2003 et 2004. Les causes de mortalité sont difûciles à Les poussins sont munis d'une bague Darvic détînir: la prédation par le renard est la plus verte avec lettres et chiffres blancs, et d'une importante aussi bien sur les œufs que sur les bague métallique du Muséum de Paris poussins de tout âge, voire sur des adultes CRBPO. Les très jeunes poussins ne peuvent défendant la colonie. Un couple de Goélands être bagués qu'avec une bague métallique, ou argentés Larus argentatus spécialisé peut, mème, ne sont pas bagués. certaines années, s’attaquer à la colonie. Une Pour minimiser le dérangement, une seule autre cause observée régulièrement, souvent séance de baguage a lieu sur les principaux chez la Mouette rieuse, est celle de jeunes qui îlots de niditîcation. En 2004, seule la colonie s'éloignent du nid et sont agressés par des principale fut baguée, une petite colonie adultes dont certains s'acharnent et iînissent annexe forte de seulement 4 couples ne fut par les tuer. pas visitée pour éviter la perturbation des Mouettes rieuses nichant en son sein. Cela L’observati0n dejuvéniles sur le Parc. donne un total de 193 poussins bagués en 4 Avant le retour des informations sur les ans avec 6 reprises/contrôles d'oiseaux oiseaux bagués, on n'observait pratiquement bagués en 2001, 3 en 2002, et 10 en 2003. jamais de juvéniles volants sur le Parc. Cela Les données de 2004 ne sont pas encore nous amena à nous poser des questions sur le dïSD00îb|€$· taux réel d’envo| des jeunes, sur les Avec S€U|€m€0î 3 808 G6 recul 6t 19 conséquences, peut-être néfastes, du baguage reprises/contrôles, on peut déjà obtenir de sur la Survie des jeune-5___ En réalité, jl nombreuses informations sur la destinée des apparaît qué |éS juvéniles, dèg lénr énvéli jeunes Mouettes mélanocéphales nées au quittent très rapidement la éélénlé Parc dll M8FQU€0ï€FF€· probablement tôt le matin sans stationner longtemps sur le Parc. Seuls deux jeunes La mortalité sur place des Poussins. bagués le 21 juin 2001 sont restés sur le Parc Chaque année en février, les îlots de en août (observés le 01/08/01). Un de ces niditîcation des Mouettes et des Avocettes sont jeunes est contrôlé à Minsmere (Norfolk, bêchés dans le but de limiter la végétation et Angleterre) dès le 11 août. de favoriser |'instal|ation des oiseaux. Cela 58 AVOCETTE - 2004-28 (3)
En 2004, des jeunes sont observés, |_g 535 dg K05 gt de L74 V0100101U$ClU'0U 181011161- Ces deux oiseaux bagués en 2001 et 2002 résument bien les « circuits de Les oiseaux de retour SUI' le Site. migration » des jeunes oiseaux nés sur le Parc Seul un jeune, bagué le 21 juin 2001 est du Marquenterre. observé sur la colonie du Parc le 05 mai 2002. Les oiseaux d’un an sont trés nombreux en L74: Baguée le 19 juin 2002, est notée le mai, repérant de futurs lieux de niditîcation. 12/10/2002 à Antifer. Le 06/12/02002, elle est Très nomades, ils restent généralement peu à Gijon dans les Asturies espagnoles jusqu’au de temps sur le site. 26/02/2003. Le 29 juillet 2003, elle est observée sur la plage de Saint Jouin Bruneval Les sites de dispersion estivaux l¤S¤l¤’e¤ 9 e¤û1· Le 12 eleeembie 2003 Comme beeueeup dg Mgugttgg jusqu’au 30 décembre 2003, elle est revenue à mélanocéphales des colonies d’Europe de @1100- l’Ouest, les individus nés sur le Parc rejoignent I _ _ _ des sites traditionnels de rassemblement K05 î 1369066 16 21 1010 2001- 1-6 15 eevt estival tlee tin juillet (eu plus tet le 26 juillet). 2001. elle eel eu Perlel (62) l¤e<i¤’e¤ 10 Ces sites sont les suivants : la plage du Portel 0010016 2001- 1-6 25 0160601016 2001· 6116 601 0 (52) 9 gag, eejje diAn(jfer.BruneVej (75) 5 gag, Etables sur Mer (Côtes d'Armor). Du 29 juillet Folkestone Cap Point (Kent) et Southend Pjgr 2002 au 13 août, on la retrouve au Portel et le (Essex). Une donnée recente (28 eecit 2004 et 17 eetebre 2002 elle eet ebeervee eur le plege 21 octobre 2004) concerne le Pays de Galles 06 W1m6160X· (eieeelet Bey, Swansea) peut un oiseau Lee <l¤¤¤eee des ¤¤m¤re¤>< eleeeux bagué je 21 juin 2554 ; « V77 ,,_ bagués en 2004 seront de nouveau d’un grand C55 Sjtgg Sont retrouvés gngujtg [gg 1ntÉ|'êt [BOUT suivre 1'3V6I`1tUl’G |’T\1Q|'3t|'1C6 (16 CGS enneee Sujvemee (vejy jee exemples de j_74 et oiseaux à la fois très nomades et très tidèles à K05 . certains lieux traditionnels, véritables « rendez- vous » incontournables de cette espèce au Les Sites d-hivernage comportement décidément bien passionnant. On retrouve deux sites de dispersion _ automnale: Le Portel (2 cas) et Folkestone (1 Remercœment 1 C35) Nous tenons à remercier l’ensemb|e Un euti-e site anglais: eteet Yamouth (Norfolk) dee 0¤l¤lee netwe du Pere qui lvertlellvent 1 Gee activement à la lecture des bagues couleur, au 4 Sjtgg bretons ; 3 dans je Fjnjetere (j_e baguage et a la gestion des îlots de niditication Cgnqugty pjege dg Keys], pjege de Lggtjrgvgt) des·Laro-limicoles, notamment: Amélie Brtlx, et 1 site des Côtes d'Armor (Etables sur Mer). 060116 ANDRE- 11100100 LEPR1N0E· 111161100 Le Pays Basque français (Baie de Txingudi) ou PESNAU11 0010101006 DUVAL $60001160 eepegnej (Bjkaja) SELLIERE, Jean-Noël PITAUD, Francis La côte des Asturies espagnoles (Gijon, plage PRlN6^RBE· D0)/10 DEl'l^YEi 1'101606 Rl0l‘1^RD· dg Sen Le,-enZe)_ Matthieu Guvor, Nathanaël HERRMANN, Laurent ZAGNI, Christina SAMIEZ; Delphine VARIPATIS, Philippe CANNESSON. Philippe CARRuE1·rE Canteraine, 80120 Rue philippecarruette@baiedesomme.org Camille DUPONCEEL coul=>oNcHEEl.@NoRoNET.FR AVOCET`l`E — 2004-28 (3) 59
I I I I I Adaptations du regime alimentaire de l'Aigrette garzette Egretta garzetta ` I I I a des circonstances inhabituelles. par Philippe CARRUETTE et Thierry RIGAUX L’Aigrette garzette est devenue salés (flaques d’eau salée de l’estran sableux, commune en plaine maritime picarde où ses les « bâches », notamment au nord de Fort- effectifs nicheurs atteignent désormais plus de Mahon ...), saumâtres (certains plans d‘eau du 100 couples et où les effectifs hivernants Parc ornithologique du Marquenterre, mares ou peuvent atteindre plusieurs centaines chenaux de la basse vallée de la Somme ...) ou d'individus. Sur notre littoral, ces effectifs qu’ils soient plus nettement continentaux et donc « fondent » lors de vagues de froid assez d’eau douce, ou presque : nombreux fossés et sévères, lesquelles s'ensuivent soit de mortalité, mares du Marquenterre ou d'une partie des bas- soit d'une fuite des oiseaux (CARRUETTE et champs de Cayeux. RIGAUX, 2003). Un trait commun à ces zones d’alimentation est la présence de l'eau d'où l'Aigrette garzette tire Zones d’alimentation et proies habituelles |'essentie| de sa subsistance: les poissons SuEuR (2002), dans un article consacré constituent d'ordinaire l'essentiel de sa pitance, aux biotopes des grands échassiers dans l'ouest accompagnés, le cas échéant, de Batraciens et de la Somme, considère que l'Aigrette garzette de leurs têtards, d’|nvertébrés aquatiques utilise huit des neufs grandes catégories de comme divers Insectes: Gerris, Dytiques ..., de biotopes qu'i| définit comme habitats crustacés (Crabe vert Carcinus maenas, de d'a|imentation de ces échassiers. Selon lui, Crevettes grises Crangon crangon, (CARRuE1'rE, quatre d'entre eux (vasières et mollières des 1991 ;SuEuR et TRIPLET, 1999). estuaires, lagunes, marais et prés mésophiles) jouent un rôle majeur. Comportement alimentaire observé en Pour l'essentie|, nous partageons cette novembre 2002 appréciation. Simultanément, les observations Ce lundi 11 novembre 2002, alors qu’i| personnelles que nous avons pu réaliser dans la s'apprètait â dénombrer un dortoir de Busard partie externe, sableuse, des baies de Somme des roseaux sur un site voisin, |’un d'entre nous et d'Authie (en baie d'Authie : en 2000 : 2 le 11 (T.R.) observe en quittant Fort—Mahon plage août, 18 le 10 septembre, 16 le 23 septembre; plusieurs dizaines de petits hérons blancs en 2001 : 1 le 1°' août, 10 le 17 août; en 2002: arpentant une prairie permanente, pamwi les 12 le 28 septembre; en 2003: 41 le long du seules â avoir résisté dans ce secteur aux chenal le 25 juin ; en baie de Somme : minimum mutations agricoles les ayant remplacées par la 190 le long du chenal de la Somme en aval du culture de céréales. ll gare son véhicule aussitôt, Hourdel le 21 juillet 2003) montrent que pensant avoir affaire à un groupe de Hérons |'importance de l'a|imentation de l'Aigrette sur gardeboeufs Bubu/cus ibis. Un constat s'impose |'estran sableux est nettement moins marginale rapidement: il s’agit en fait d’un groupe que la publication citée ne l'affirme. Selon cette d’Aigrettes garzettes dont la très grande majorité dernière, |’estran sableux n'est exploité que s’active en bordure ou au sein de « fossés » de « très épisodiquement » et l'observation d’un drainage totalement inondés du fait de individu pêchant dans une « bâche » (flaque |’importance exceptionnelle des précipitations d’eau salée persistant dans une dépression de intervenues au cours des jours précédents. Elles la plage) le 31 mai 1999 face à Quend est en sont 62 dans une prairie d'environ 3 à 4 conséquence citée comme remarquable. Pour la hectares. ll est 17h20 environ. Mais que période estivale tout au moins, l'estran sableux mangent-elles ? (bâches et chenaux) est en fait assez fortement L'observation â la longue-vue â partir du utilisé. Cette différence d'appréciation tient, véhicule permet de préciser la première selon nous, au biais résidant dans |'inéga|e impressionzelles semblent capturer des vers de prospection des différents types d'habitats. terre. Cette impression est rapidement Sur la côte picarde et dans les espaces confirmée, même si la lumière déclinante ne attenants, l'Aigrette garzette s'alimente permet pas de voir convenablement la couleur essentiellement dans les milieux aquatiques, des proies. Très longiformes et souples, ce||es—ci que ces derniers soient strictement littoraux et sont capturées avec une fréquence soutenue. 59 AVOCETTE - 2004-28 (3)
Dans quelques cas, des Aigrettes sont vues L'opportunisme alimentaire de l’Aigrette capturer consécutivement 3 ou 4 vers à garzette peut encore étre mis en évidence avec quelques secondes d’intervalle. deux autres comportements régulièrement Si le rythme d’ingestion n’atteint pas la dizaine observés sur le parc ornithologique du de vers à la minute, la « pêche » semble malgré Marquenterre. tout assez efficace et il semble régner une La capture de Libellules Sympetrums certaine excitation parmi les Aigrettes. sanguineum ou S. striolatum est notée lors de Une observation de l'ensemble de la prairie leurs mouvements en août/septembre. En montre que les Aigrettes sont concentrées, pour période de vent ou le matin, ces libellules l'essentie|, le long des dépressions remises en profitent des rayons du soleil en se posant soit eau par les précipitations tandis que quelques au sol (sur le sable blanc), soit sur des arbustes unes recherchent des proies à distance de ces ou des rambardes en bois. Lors de séances de « fossés ». Renonçant à mon projet initial, je pèche dans des pannes ou de repos sur la décide de poursuivre mon observation jusqu'à dune, des Aigrettes sont observées capturant ce qu'e|les rejoignent le dortoir. ces libellules d'un coup de bec précis. A Elles le feront pour 15 d’entre elles à 17h33, l'inverse des captures de vers de terre décrites suivies des 47 suivantes à 17h38. Entre temps, ci-dessus, la consommation de libellules ne 17 autres Aigrettes garzettes en provenance de concerne que des oiseaux isolés, ou, plus la baie d'Authie ont survolé les lieux sans rarement, des paires d'oiseaux et cette interrompre leur déplacement. recherche collective est alors fugace car ils se chassent mutuellement rapidement pour Discussion défendre leurs territoires de chasse. Lors des hivers 2000/2001 et La pèche en groupe est un autre 2001/2002, nous avions pu noter à plusieurs comportement fréquemment noté au parc lors reprises des Aigrettes garzettes s’a|imentant, ou des entrées d'eau de mer sur certains plans semblant s’alimenter, dans des prairies. Ce d'eau amenant notamment des bancs de petits comportement a été observé fréquemment lors poissons. Cette apparition brutale de proies d’épisodes pluvieux dans les prairies du Parc attire de nombreux prédateurs piscivores. Fin ornithologique du l\/larquenterre ou celles août, on peut parfois compter jusqu’à 60 consacrées à l’élevage des chevaux Henson à Aigrettes auxquelles se joignent Grands St—Quentin-en-Tourmont, plusieurs dizaines Cormorans Phalacrocorax carbo, Spatules d'oiseaux étant concernés (P.C.). La distance ou blanches P/atalea Ieucorodia et Grandes le manque de disponibilité pour prendre le temps Aigrettes Ardea alba péchant dans des queues d'une observation attentive et prolongée ne nous de bassins où se concentrent les proies. La avaient pas permisjusqu’à présent d’identifier la découverte de ces nouvelles sources de nature des proies recherchées ou capturées. nourriture est rapide et tout aussi rapide est leur Cette fois-ci, la proximité des oiseaux permet de abandon dès que les densités de proie mettre en évidence l'effectivité de |'alimentation diminuent du fait des captures et de |'éclatement et de préciser la nature (d'une partie au moins) des bancs. Les Aigrettes profitent souvent, en des proies capturées: des vers de terre eau peu profonde, de la pèche des Grands Lombricus sp. Il est probable que ce soit cette Cormorans qui font remonter en surface les même ressource alimentaire qui ait été exploitée petites proies. au cours des années précédentes, peut-être sur Des rassemblements plus importants une partie des sites seulement, car des encore sont notés au cœur des zones inter- échantillonnages réalisées dans le sol des tidales de la baie de Somme: ainsi, deux prairies du Parc Ornithologique ont montré que groupes trés compacts, comptant au minimum les densités de vers de terre y étaient très respectivement 50 et 140 individus, s'a|imentent faibles, ce qui laisse à penser que d'autres activement le long du chenal de la Somme, en proies y sont capturées. aval du Hourdel notés le lundi 21 juillet 2003 : la En janvier 2004, l’observation à Fort-Mahon de nature des proies capturées (Crevettes '?) ne nouvelles concentrations d'Aigrettes garzettes peut être identifiée mais elles semblent prisées se nourrissant dans des prairies partiellement également par les Mouettes rieuses Larus inondées suite à de très récents épisodes ridibundus qui tentent de participer au festin. pluvieux (35 ind. le 4, 55 ind. le 24) permet de Enfin, une observation inhabituelle est confirmer la consommation de vers de terre et la effectuée au parc ornithologique du relative régularité de la consommation de cette Marquenterre le 20 septembre 2003 par Laurent proie dans des circonstances météorologiques ZAGNI (comm. pers.), ll observe un Roitelet et hydriques particulières. huppé Regulus regu/us en train de se baigner en AVOCE'l'l'E - 2004-28 (3) 61
bordure de berge. Attirée parle mouvement, une locale de Contrats territoriaux d’Exp|oitation Aigrette garzette s'approche, cou replié, préte à (C.T.E.) puis de Contrats d’Agriculture Durable frapper. L'échassier harponne le passereau et (C.A.D.) n'a conduit, au 31 juillet 2004, qu’à une l'ava|e rapidement. Cette observation fut contractualisation limitée. La relance d’un effectuée dans la grande volière du parc où les programme agro-environnemental en faveur de petits passereaux passent librement à travers la conservation des prairies de la plaine les mailles du filet. Ce comportement rappelle la maritime picarde est donc hautement capture opportuniste d’un Grébe castagneux souhaitable. Tachybaptus rufiîcollis par un Héron cendré Ardea cinerea (CARRuE1·rE, 1995). BIBLIOGRAPHIE CARRuETrE P. (1991). Note sur le régime Conclusion alimentaire inhabituel de quelques oiseaux. Les différentes observations en plaine L¥lvocette(15):23-25. maritime picarde relatées ci-dessus montrent CARRUETTE P. (1995). Prédation du Héron que l'estran sableux (bâches et chenaux) figure cendré Ardea cinerea sur le Grébe parmi les zones d’alimentation importantes pour castagneux Tachybaptus rufico//is et I'Aigrette garzette en plaine maritime picarde, au d’autres proies inhabituelles. Nos Oiseaux moins de juin à septembre. Elles mettent en 43/5:239. évidence la régularité de la consommation de CARRuE1·rE P. & RieAux T. (2003)-La vague de vers de terre dans des zones prairiales aprés de froid de l’hiver 2001/2002 et ses incidences fortes pluies automnales ou hivernales, et tout sur la population de Héron gardeboeufs particulièrement, dans les polders du sud de la Bubu/cus ibis, d'Aigrette garzette Egretta baie d’Authie. Elles fournissent de nouvelles garzetta et de Grande Aigrette Ardea alba. : démonstrations dela plasticité comportementale 131-135 in : RIGAUX T. (coord.), COMMECY de I'Aigrette garzette, plasticité qui n’est X., BAVEDIN V. (2003). Oiseaux et phoques probablement pas étrangère au dynamisme de la baie de Somme. Contribution à la démographique de l’espèce. connaissance des richesses ornithologiques et mammalogiques de Picardie maritime. Le recensement international des oiseaux d'eau Numéro spécial de Iïlvocette. Picardie de la mi-janvier 2004 fournit une indication Nature, DIREN Picardie, 158 p. supplémentaire du complément important aux FI.iPo S. (2003) - Résultats du suivi pendant 6 zones non estuariennes que jouent les espaces années (1994-1999) d'une population de agricoles de la plaine maritime picarde dans Chevéche d'Athena Athene noctua dans un l'alimentation hivernale de I'Aigrette garzette : secteur bocager de la plaine mariitme alors que 184 oiseaux sont comptés au dortoir picarde. : 105-112 in : RIGAUX T. (coord.) , du Parc ornithologique du Marquenterre (P.C.), Coivuviacv X., BAVEDIN V. (2003). Oiseaux et moins de 70 individus sont recensés dans la phoques dela baie de Somme. Contribution journée dans les estuaires (RIGAUX, 2003). à la connaissance des richesses ornithologiques et mammalogiques de Ces diverses données mettent donc en évidence Picardie maritime. Numéro spécial de |'importance des prairies inondables comme /’Avocette. Picardie Nature, DIREN Picardie, zones d'alimentation des Aigrettes garzettes 158 p. dans certaines conditions. On signalera à cet RIGAUX T (2004) — : Bilan commenté des égard que, malgré les reconnaissances recensements internationaux d'oiseaux multiples de la valeur patrimoniale de l'ensemb|e d'eau conduits en baie de Somme et en de la plaine maritime picarde, aucune mesure plaine maritime picarde à la mi-janvier efûcace n'a encore été adoptée pour garantir années 2003 et 2004. Lïlvocette 2004-28 une conservation aussi étendue et durable que (3) possible des zones prairiales à |'échel|e de ce SuEuR F. (2002). Les biotopes d’a|imentation territoire. L’opération locale agriculturel des grands échassiers dans l'ouest de la environnement qui avait été lancée au cours des Somme (1988-2000). Avifaune picarde. Vol années 90 n'a pas été prolongée. Elle avait 14:67-76. pourtant permis d’obtenir une contractualisation SuEuR F. et TRIPLET P. (1999). Les Oiseaux de sur 1900 hectares de prairies naturelles (FI.iPo la baie de Somme. SMACOPI, Groupe S., 2003). La substitution à cette opération Ornithologique Picard. 509 p. Philippe CARRUETFE, Canteraine, 80120 Rue, philippecarruette@baiedesomme.org Thierry RIGAUX, 4 rue d'Artagnan, Appt 37, 80090 Amiens, th.rigaux@wanadoo.fr 62 AVOCE'l'l'E - 2004-28 (3)
' I A propos de I observation d'un Flamant rose Phoemcopterus ruber u porteur d une bague de couleur. Par Xavier COMMECY Le 8 novembre 2003, au cours d'un des station biologique que nous nous proposons de comptages concertés que les observateurs de découvrir dans cette note (avec l'aimab|e Picardie Nature effectuent régulièrement sur le autorisation d'O|af et Suzanne GEITER que nous littoral picard, nous avons pu observer (en remercions ici). compagnie de T. RlGAux) un Flamant rose Une colonie allemande de Flamants roses! immature sur l'une des mares du Hàble d'Ault La réserve de Zwillbrocker-Venn (commune de Cayeux-sur-mer -80-). L'oiseau se (52°3'N 6°42'E) est située en Allemagne, en nourrissait à la manière caractéristique des Rhénanie du nord - Westphalie, à environ 100 individus de son espèce, arpentant la pièce kilomètres au nord-ouest de Dortmund et 100 d'eau peu profonde à cet endroit. Ceci nous kilomètres au sud-est d'Amsterdam, soit à plus permis de repérer immédiatement qu'il était de 100 kilomètres des mers et à 420 kilomètres bagué : une bague rouge au-dessus du tarse en ligne droite du littoral picard. La station droit, une bague métallique au-dessus du tarse biologique de Zwillbrock gère plusieurs milieux gauche. Excités à |'idée de lire une bague qui naturels voisins dont la Flackwasser, une grande permettrait de prouver, pour la première fois, zone humide au cœur de la Zwillbrocker-Venn, une origine méditerranéenne des quelques où on trouve l'î|e aux Flamants, lieu dela colonie Flamants roses parfois observés sur le littoral de reproduction de |'espèce. picard, nous nous efforçons à lire le code Depuis 1982, des Flamants roses visitent le alphanumérique inscrit en lettres blanches sur la Zwillbrocker-Venn au printemps et en été. bague rouge. Après quelques difûcultés, |'oiseau D'environ 6 oiseaux la première année, cette étant à une centaine de mètres de nous, nous colonie a cru à un maximum de 40 oiseaux en lisons ZV15 (de bas en haut). L. GAVORY que 1996 et est maintenant stable à environ 35 nous rencontrons quelques temps aprés, à qui oiseaux appartenant en fait à 3 espèces nous signalons notre observation se rend sur distinctes : environ 25 Flamants du Chili place et réussit à prendre une photographie Phoenicopterus chi/ensis, environ 10 Flamants numérique de |'animal. (ll fallut pour cela que les Roses Phoenicopterus ruber roseus et 1 pattes de l'oiseau fussent visibles, le Flamant Flamant des Caraïbes Phoenicopterus ruber péchant parfois avec de l'eau jusqu'au ventre... ruber. rendant ainsi toute observation de la bague En 1983, ces oiseaux ont commencé à nicher impossible) et nous confirme lorsque nous le (cette première année là, uniquement des rejoignons à la vue de l'écran de son appareil Flamants du Chili) et depuis ils nichent avec notre précédentelecture. succés dans le Zwillbrocker-Venn avec une Grâce au site de D. RAES sur les programmes moyenne de 4 à 5 jeunes par an. Pendant les européens de baguages colorés www.cr— années 80, les jeunes Flamants s'envolaientde birding.be, nous apprenons très vite que ce type leurs propres ailes et par exemple en 1985 3 de bague colorée est posé dans le cadre d'un juvéniles ont été vus dans les deltas du Rhin, de suivi des populations... allemandes de la Meuse et de Scheld dans le sud-est des Flamants. C'est la déception voire |'incrédulité. Pays-Bas qui sont ainsi devenus les aires Où est notre origine méditerranéenne attendue? d'hivernage de différentes espèces de Flamants Quelques jours plus tard, nous recevons un long en Europe de l'Ouest. message de Olaf & Susanne GEITER de la En 1987, le jeune biologiste Philipp KEILLER a Zwillbrocker Biologische Station nous donnant commencé à baguer les jeunes Flamants nés quelques informations sur cette origine dans le Zwillbrocker-Venn avec différentes surprenante. combinaisons de bagues de couleurs et depuis C'est la traduction de ce message ainsi que 1991 des bagues métalliques sont aussi posées. d'autres échangés ensuite et les informations Depuis 1993, des Flamants roses P.r.roseus obtenues grâce à la visite du site web de cette nichent avec certitude au Zwillbrocker-Venn, et AVOCETTE -2004-28 (3) 63
des oiseaux nés sur place reviennent L'origine des Flamants "roses" observés en régulièrement sur la colonie qui les a vu naitre. Picardie Depuis 1995, les bagues rouges du même type Avec cette découverte d'un oiseau que celles utilisées dans les colonies venant avec certitude de la colonie allemande, il méridionales européennes avec 4 marques nous a semblé indispensable de revisiter associées à une bague métal sont utilisées et l'ensemble des données littorales picardes de les jeunes de l'année sont bagués quand ils sont cette espèce à la lueur de cet éclairage poussins. nouveau. De méme, c'est peut-être un oiseau de En 1995, pour la première fois, des Flamants cette colonie qui a été repéré l'année dernière des Carai'bes ont tenté de nicher au sur un des sites inondés du plateau picard -à Zwillbrocker-Venn, sans succès cette année là. Brancourt-le-Grand (02), bien que cet oiseau, un Après 1997 et la disparition du mâle du couple, immature, n'était pas bagué (DAuMAi. 2002). la femelle s'est appariée avec un Flamant rose Des Flamants ne sont pas vus chaque année et lui est toujours attachée depuis, produisant en sur le littoral picard, mais occasionnellement: il 2001 un jeune (marqué ZV17 et jamais revu s'agit soit d'oiseaux isolés soit de petits depuis son départ de Zwillbrocker-Venn). groupes : un maximum de 8 individus a été noté En 2003, ce couple donne un nouveau poussin, mais souvent ces groupes ne comprennent que il est marqué ZV15 ou ZV18 car lors du 2 à 3 individus. Jusqu'à maintenant, |'avis marquage des poussins, il n'a malheureusement général était que les observations régionales pas été possible de distinguer l'hybride de celui des Flamants « roses » étaient dues à des venant d'un autre issu d'un couple de purs oiseaux échappés de captivité, d'autant que les Flamants roses. Rappelons que c'est ZV15 que déterminations spécifiques ou subspécifiques nous avons vus ; c'est donc peut-étre un hybride mettaient régulièrement en évidence la présence Flamant rose X Flamant des caraïbes. d'oiseaux d'espéces ou sous espèces exotiques De 1996 à 2000 la colonie des diverses espèces (voir SuEuR 1979 ou SuEuR et TRiPi.ET 1999, par de Flamants est active mais aucun jeune ne exemple, qui ont fait de bons bilans des s'est envolé. En revanche ces 3 dernières observations sur le littoral picard). années ont été marquées par le succès de plusieurs couples: Nous avons voulu ainsi essayer de 6 jeunes en 2001 (ZV09 à ZV13 et ZV17), 2 savoir s'il y avait une différence entre les jeunes en 2002 (ZV23 et ZV24) et 5 jeunes en occurrences de Flamants "roses" avant 1983 2003 (ZV15, ZV16, ZV18, ZV19 et ZV20). (date de l'installation pérenne à Zwillbrock) et Les Flamants sont présents de Mars à Juillet à après. Pour cela nous n'utiliserons pas les Zwillbrock et l'aire d'hivernage qui a été repérée données cumulées (contrairement à ce qu'ont dès 1985 dans le sud des Pays-Bas dans le pu faire SuEuR et TRIPLET ibid) mais avons vaste delta du Rhin est toujours utilisée. Jusqu'à relevé dans les synthèses ornithologiques l'observation de "notre" ZV15, aucune parues et à paraitre dans l'Avocette les dates observation de Flamants bagués à Zwillbrock d'arrivées ou de premières observations des n'avait été rapportée en dehors de l'Allemagne oiseaux sur le littoral. Ces arrivées sont ou des Pays-Bas. L'oiseau repéré le 08 comptées pour 1 méme si plusieurs oiseaux novembre a ensuite été régulièrement observé arrivent en méme temps et, lorsqu'il y avait un sur le méme site jusqu'au 07 décembre et il fait stationnement prolongé, nous avons relevé les une petite excursion au Parc Ornithologique du dates de départs (ou du moins de dernière Marquenterre - à quelques kilomètres au nord - observation). le 29 novembre où ilyfut repéré (P. CARRuETrE L'analyse se basant sur un faible nombre comm. pers.), d'informations, seules des tendances à confirmer pourront être énoncées. Tab. 1 : arrivées des Flamants roses toutes es èces sur le littoral icard _ Janv. Fev. Mars Avril lm] Juin Juil. Août se i. oci. Nov. Dec. De1972à1982 2 1 2 1 3 2 E 2 - 1 De1983à2003 1 - 1 2 2 1 2 1 1 - 1 - Tab. 2 : dé arts des Flamants roses toutes es èces sur le littoral icard _ Janv. Fev. Mars Avril IME] Juin Juil. Août Se t. Oct. Nov. Dec. 3313331333 3 KXXK 3 É 3 1 1 1 3 061983 à 2003 Lïîî 1 11 3 îïîî 64 AVOCETTE - 2004-28 (3)
A |'ana|yse des données des tableaux 1 et 2, il BIBLIOGRAPHIE apparaît que les Flamants "roses" étaient plus BEAUFILS M. (2001). Avifaune de la baie du Mont fréquents entre 1972 et 1982 : 20 arrivées en 11 ans Saint-Michel, 1979-1999. Enquête sur un site qu'entre 1983 et 2003 : 12 arrivées en 21 ans. complexe. G©Nm, SEPNB. Durant la première période, 1 seule arrivée est notée DAuMAi. T. (2002. lntérét ornithologique des zones de en hiver (décembre) soit 5%, alors que pendant la grande culture temporairement inondées de seconde, 2 le sont durant la même période (janvier et "Picardie intérieure" en 2002. Lïlvocette 26 (2-3) : novembre) soit 16 %. Peut-on y voir les traces d'une 55-66. occupation du littoral picard comme aire d'hivernage SuEuR F. (1979) : Le Flamant rose Phoenicopterus des Flamants allemands, extension de leur aire ruber dans la Somme. Lïivocette 3 :23-24. habituelle plus septentrionale centrée sur le sud des SuEuR F. et TRIPLET P. (1999) : Les oiseaux de la Pays-Bas? Baie de Somme. SMACOPI-GOP. 510p. De 1972 à 1982, le maximum des arrivées se faisait en juillet- août et surtout septembre (11 cas, 55%), ce que nous expliquions par la dispersion d'oiseaux XavierC©MMEcY élevés et nés en captivités ou par l'arrivée d'oiseaux 4 Place Godailler Decaix sauvages d'origine camarguaise? Depuis 1983, les 80800 GENTELLES arrivées se font en tous mois d'été, on peut y voir les xavier.commecy@wanadoo.fr traces d'une dispersion d'oiseaux plus proches... mais cela reste à prouver. Concernant les départs des oiseaux ayant stationné au moins quelques jours en plaine maritime picarde ; durant la première période, l'essentiel des départs se faisait en janvier (4 cas 32%), depuis, il n'y a pas de date privilégiée. Peut être cela montre-t-il que les fiamants erratiques se regroupent dans l'estuaire du Rhin en compagnie des oiseaux de la colonie allemande qui y passent l'hiver, ne séjournant que peu de temps sur les autres sites...? Pour la baie du Mont Saint-Michel, un peu au sud de la baie de Somme, l'espèce (ou les espèces?) est encore moins fréquente que sur le littoral picard : 3 arrivées entre 1975 et 1982 (mai, juin et novembre) ; 3 arrivées entre 1983 et 1999 (mai, octobre et novembre). (BEAUFILS 2001). A noter l'arrivée de 3 juvéniles début octobre 1998 qui stationneront quelques semaines. Dispersion des Flamants nés en Allemagne? De toute manière ceci nous apporte peu d'éléments nouveaux. Rien ne semble très net, des hypothèses à contirmer ou intirmer sont avancées. ll n'en reste pas moins qu'une attention soutenue doit être apportée (en particulier sur la recherche de bagues colorées) aux différentes especes de Flamants « roses », qui ne sont plus si exotiques que cela ni même si méridionales que nous ne le pensions depuis la surprenante installation de cette petite colonie reproductrice au nord de l'Allemagne. AVOCETTE - 2004-28 (3) 55
Estivage d'un I I I Hibou des marais Asro flammeus au hable d’Ault en 2003. Par Patrick DECORY Dans le prolongement de l’hivernage maritime picarde offre des milieux favorables exceptionnel de 4 à 7 Hiboux des marais Asio (GAVORY, 1995). ll est d’ai||eurs à noter que la flammeus dans la partie sud de la plaine derniére preuve de niditication connue dans la maritime picarde (DECORY, 2003), le Hâble région remonte à 1991 dans la vallée de la d’AuIt, commune de Cayeux-sur-mer, a Noye (NEvEu et ROYER, 1991). Elle provient accueilli pendant le printemps et l'été 2003 un donc bien du département de la Somme mais oiseau tde cette espèce. En effet, les pas detla plaine maritime picarde. Quelques observations suivantes ont été réallsees (1 nidlfications probables ou possibles ont individu à cha ue contact : également été notées certaines années dans DATE HEURE OBSERVATEURS les prairies inondables de la Moyenne Vallée 20 avril M M,F,6tP,DEC©RY de l'Oise (R. FRANCOIS, comm. pers.) entre 21 avril _ s. Lscms N¤y¤¤ (60) et La Fère (02)· 24 avril W X. CoMMEcv 16mai Vel-S15h00 V_ DELCOURT Sur letlittoralt l’espéce est observée de V6rS12h00 -I-_ RIGAUX et p_ façon tres irreguliere en periode tde DECORY reproduction et les derniers cas de niditication M_F_ et p_ DECORY reconnuetremontent en 1973 et 1975 au parc Émmm- M_F_ et P_ DECORY ornithologique du Marquenterre. (Susura et H 20h00 M.i=. aw. DEcoRv TR"°LET· 1999) M.F. et P. DEcoRv Discussion Pendant la période de reproduction, qui se M_F_ etp_ DECORY situe. de fin mars à tintjuin, la présence d'un M_F_ et P_ DECORY individu est bien averee dans le secteur du 27 eput M_F_ et P_ DECQRY Habtet HdAu|t,t toutefois, daucunedt preuve ¤i¤’¤¤¤m¤ M-"- 6* *’· '°E°°*‘** 'ë.î“É2ÃiîU·Ièî IiîT$..î‘LZî§ï.€ §E?p.'ën§IîaSE2' . lgré une pfassion ornithologique importante, Statut de Pespeoe ieîzhant et le vol nu ` ‘ ` ' , , _ , , ptial du male soient passes Ev Frenoe· Iesoeoe est oons'oeree oomme inaperçus alors qu'i|s sont très démonstratifs et un mcheur rare, aux effectifs fiuctuants, se peuvent ee pmuutte e teute heure et de reoroowsent oeet la dans les oone,s· |enoes· préférence au crépuscule (GEROUDET, 2000). friches et marais au Nord-Ouest dune ligne -t-put eu ptue X COMMECY (Comm pete)e_t_tt âeïggâLg;'yELg2eJnêe)bt§;:)oeo's· LE MARECHAL noté un comyportement agressif vis à vis d'un _ · _ · , , M'| ' M7 ' ' 't ”t ' La _¤<>¤¤*¤i·<>¤ ¤*<=¤¤¤S€ est- en general pÀÉÉ` ÃiièrdÀfÉ'ÉÉÃnÉ'ÃaÃ;îiiiÉÉiÉ°ÉÃÃ?À ÈÃÉÉÉ inférieure à cinquante couples (KERAuTRET in meme eeetete à ee type de epmpettemept e ROCAMORA et YEATM^N'BERn"E'·oT· 1999) I’encontre d'une femelle de Busard Saint- oepenoens 'I ornve ooe· lors olennees Martin Circus cyaneus au cours d'un mois exceptionnelles, ce nombre soit largement dpetppte dépassé: ainsi, en 1993, en plus de 38 ` reoroononons oeneines· n y e eo de oe e eo A chaque visite, au cours de I’été, l’endroit indices de reoroooonon probable on possible où se tenait l'oiseau était situé dans le même (M'oHE'·’°‘T· 1se7)· secteur constitué de prairies de fauche, de P I P, d, I d _ t_ d pâtures et de jachéres. Soit il était juché sur un onf e 'oer_'e·te reoro oonon e 'en e poteau de clôture ou sur une meule et temose eone· 'o' et e· pnnomelenoentoens le surveillait les alentours, soit il était en vol de artement de la Somm ou I I in o e e pe e rasant et chaloupé en train de chasser les 66 AVOCETTE -2004-28 (3)
petits rongeurs. Cette présence estivale Bib|i0gi·aphig exceptionnelle doit être liée à une nourriture DECORY p_ (2003)_ Afriux de hibaux des marais abondante sur le site et entre autres à une - hiver 2002/2003 - Pjcaydjet ]_g4VOCatta prolifération de campagnols Microtus sp. 2003 - (1-2) ; 27-2g_ Apree le 3 septembre. lee vlellee ee Hâele Duiaois P..i., LE MARECHAL P., oLi0e0 G.et e'Ael1 lee 7 el 21 ee même mele e'eril eee YESOU i=·.,. (2000). Inventaire des oiseaux donné de contact avec |'individu. La date de de i:ranCa_ Nathan] 307 p_ départ du site du Hibou des marais correspond ee eeeel ee le perleee ee mleretlee ee GAVORY L. (coord.) (1995). oieeeiix nicheurs l'eSPeCe (GEROUDEÈ 2000)- TO0lefelS· elle menacés de Picardie. Centrale Ornitholo- intervient également juste après la date giqua piCa,·da_ 00 p_ d’ouverture de la chasse tant au gibier d’eau QLl`ell Plelne leütee eeex eetlvemerrl Plellelleee GeRouoeT P. et CuisiN lvl. (2000). Les rapaces ee ee elte el ll eet eeee ferl peeelele eee lee rreiirepe diurnes et nocturnes. Delachaux dérangements provoqués par cette activité et NieSt|é’ 445 p_ aient précipité son déplacement. KERAUTRET L. in ROCAMORA G. et YEATMAN- COI1ClUSl0I1 BERTHELOT D. (1999). Oiseaux menacés et à surveiller en France. Société d'Etudes Si |'estivage du Hibou des marais au hâble Ornithologiques de France et Ligue pour la d'Ault a bien été démontré pour la saison Protection des Oiseaux, 598 p. 2003, il n'en est pas de même de sa niditication sur le site qui est cependant MICHELAT D.(1997). La niditication du Hibou possible. des marais en France en 1993. Ornithos 4 (1): 35-40. Remerciements Neveu G. et Rovee P.(1991). Niditication du Je Souhaite remercier les différents Hibou d€S marais dans la vallée de la Noye Observateurs m'Orit Communiqué des en Statut dB l’€SpèC€. LÈÃVOCGÉÉQ informations et dont les noms figurent ci- `l99l·l5(2·3·4)î53·56· dessus. SueuR F. et TRIPLET P., (1999) - Les oiseaux de la baie de Somme. SMACOPI, Groupe Ornithologique Picard, 509 p. Patrick Decoev 80210 Tours—en-Vimeu AVOCET`l'E · 2004-28 (3) 67
Stationnements exceptionnels de Bécassines des marais Gallinago gallinago en 2000 et 2001 en Plaine Maritime Picarde. Patrick DEcoRv & Laurent GAVORY. En 2000 et 2001, nous avons eu l'occasion Discussion de dénombrer des effectifs importants de Bécassine das marais Ga//maya ga//maya aw r>i¤Sia¤rS Siiaa da ii e·egii de dénombrements exceptionnels e plusieurs la Plaine Maritime Picarde. Jusqu'à ces observations, titres ; les dénombrements réalisés sur différents sites de la plaiiia maritima piçarda ¤¤mr>iai>iiiSaiam daa maxima · des effectifs eueei importants neveieni jamais ete diidigddiii 199 i¤diVid¤$ (SUEUR & TRii°l—ET· 1999)· signalés (SuEuR & TRiPi.ET, op. cit., MONTEL & SuEuR, 2000) Observations - les effectifs importants précédemment notés |’ont Le 18 novembre 2000, nous avons pu constater les été en mars et en octobre (SUEUR & TRIPLET, op. stationnements suivants sur trois sites de la Plaine cit.). Or, dans le cas présent, les observations ont été Maritime Picarde sud : réalisées en août, septembre et novembre. - au minimum 220 oiseaux étaient présents dans un Ces effectifs exceptionnels ont pour explication champs de céréales retourné sur la commune de principale la présence de milieux favorables sur de Lanohéres au lieu-dit La-Grande-Reoousse; vastes surfaces, situation originale pour la Plaine Maritime Picarde. - au moins 235 individus stationnaient sur la réserve nationale de chasse du Hâble d’Ault; Ainsi, sur les bassins de décantation, la présence d'une vaste vasiére a été rendue possible par une - au minimum 45 survolaient le lieu-dit Le-Morocourt gestion des niveaux d'eau en liaison avec le sur la commune de Cayeux-sur—mer, zone de culture processus d'épuration de l’eau. intensive. De méme, sur les trois sites de la Plaine Maritime Ainsi, ce sont au moins 500 individus qui étaient Picarde sud, à |'époque, les sols gorgés d'eau par présents. Un tel effectif n’a pas été noté parla suite. une pluviométrie exceptionnelle ont créé des milieux favorables à l'espèce. En particulier, dans les Au cours de la migration post-nuptiale, les effectifs champs où la pression de chasse étant plus faible suivants ont été notés surles Bassins de décantation que dans les zones humides environnantes, les de la sucrerie d'Abbevil|e situés sur la commune de oiseaux ont pu y trouver une quiétude suffisante. Grand-Laviers : B'bI' h' - en 2000, 168 individus le 26 août, puis 251 le 30 I Iograp le S"pt""‘b'9· Moniet 8. sueun i=. (2000). Avifaune des bassins de . décantation de Grand-Laviers (Somme) Avifaune - en 2001, 180 bécassines le 24 août, 346 le 31 août, Picarde 10 _ 15_50 ' enfin encore 160 le 1°' septembre. ' L'essentie| de l'effectif stationnait sur un des vastes SUEUR & TRIPLET P' (1.9991 Les Oiçeaux qe la baie b . . , ,,,. de Somme. Inventaire commente des oiseaux de assins, different d une annee sur lautre mais dont I . . .. , . . , . . . _ a baie de Somme et de la Plaine Maritime. les caracteristiques etaient semblables, a savoir. SMACOPI Gmu eomüholo i ue Picard 509 superficie de l’ordre de 6 hectares et occupé sur plus ' p 9 q ’ p' de la moitié de sa surface par une vasiére peu LaUœntGAVORY S . . . , , , . , quare Darlington, 80000 Amiens colonisee par la VGg€î3î|00· |gavory@club-internet,fr Patrick DECORY, 80210 Tours-en-Vimeu 68 AVOCETTE - 2004-28 (3)
Stationnement d’un Becasseau tachete Calrdrrs melanotos a Grand-Laviers (80) lors de Pautomne 2003. Par Patrick DECORY. Un individu tué à Sallenelles, Orne, le 18 Chronologie des évènements septembre 1935 fournissait la première _Lors d'une visite du site le samedi 13 'Tienuep ee Ieepeee dant neue paye" Septembre 2003, verS 19 he9reS' W_ BOUDAS Lamelioration. de notre connaissance de son repere, sur le bassin situé au sud-ouest et îgegt (ji menqgggn :95: 19e? et 1965* Ziien présentant une grande surface de vasière, un 2 en . e 0 Se“Ée 'ene ennue ES oiseau mnt teemtte eemme etant tm d€¤v·S> S<ë·><¤*·¤~*€ pe *6 <*¤V€·*¤¤¤€·m€*** de Beeaeeeau taehete Gene ebeervatien eSi de l'ornithologie de terrain (Duiaois, LE MARECHAL, courte durée car la luminosité décline O."'eee etYeSeu' 2000% , rapidement- Ainsi, le nombre total de donnees en France Le iendemain dimanche 14 Septembre jusqu’en 2001, est de 289 pour 326 individus plusieurs ornithologues se rendent sur place et et la meyeime annuelle! uepwe 1981* emehe ent ie i9iSir dtebeerver Sur ie même baeein un peu moins de 12 individus. (FREMONT et le l’oiseau en question, ils confirment bien qu'i| ÉHN*i2ee3)' .t. . d . , 1999 s’agit d’un Bécasseau tacheté et précisent que ,n eeme ,meu [me, meer e' jusqu en * e.eSi9n 9iSea9i9veniie. lespecer n a fait lobjet que de quelques Les lundi et mardi suivants, les recherches ebeeweuene teutee Suueee eu reserve reSientinfr9ei9e9SeS· naturelle. en octobre 19851 en mai 1994, en De retour dans la région, je me rends sur place ,î_eptembre99Ivâe7ii et ell me' 1998 (SUEUR tet le dimanche 21 septembre à 17 heures 30 etje dR'P"eT' i)‘ iîegi 1e9S;'e.îui,eeS que re trouve l’oiseau toujours au même endroit et au henneee îîeu e Gere e P e' eiie Seumeee a milieu d'une centaine d'autres limicoles dont eine 098 'en nmene e‘ eriei1eëirS*d,Aeii>È 60 Bécassines des marais Ga//inago ga/Iinago. au ree men 'ene on ,peru.peuï e e e .u ' Les visites effectuées par la suite, par moi- Septembre 1997 (meme medmuu que ceu" se même et em eemttee, n’ont tee permis de *ë r€S€·~·%· ¤¤*.~r€·**€· -,>· P? C¤m**·? reireuver ie Beeaeeeau iaeheie avant ie dHomologation National sest dailleurs pose samedi 25 octobre vers 16 heures : il se tenait le queeuen ear les dates eerreepenuemz le 12 avec, en particulier, 30 Bécassines des marais pigur le rerîerve et dg 2/ eueeg peur lethetëe) sur un autre bassin nouvellement asséché (le Segâelee REMONT te f' 1999 ) É See em .,re bassin du sud-ouest étant alors en eau). b (, REMÉDNT. e de'G d .e pdueï je' Avec deux collègues, je l'ai vu une nouvelle e eeeie Eur e 5*61; rai) ' âge)? (île" un fois le lendemain, dimanche 26 octobre au gvemie u 8 eui gete red,i_i i emiee matin. Enfin je ret revu le vendredi 31 octobre N°'iï‘° Oëiiuœ Pai 9 °""œ °"‘° °9a*'°" à 11 heures, toujours en présence d'une e 'ene )‘ quarantaine de Bécassines des marais. _ _ _ Début novembre, un chasseur dit avoir abattu D@$C"iPt'?'? du Sn? _ _ _ un seeeeeeett teenete eut un site dela baie de Le Site 3 l¤¤¤S1 ¤ Aëbeville et ¤ m¤¤¤S de Somme antre NOya|]aS-SUi·-|\/|ai· at Saint kilometres de la baie de Sorrirrie, SUr le Fii·min-]aS-Ci·OtOy et a avoué |'aVOii· pris pour terntoire de la COmTrll:l|’i€ de Grand-Laviers, le une Bécassine sourde Lymnocryptes minimus. IOHQ _dU Canaemamlmë de la Sommet est (P. CARRUETTE, com, pers,) C©hStl’tUé de huit bassins dont six sont encore exploités par |'usine d’Abbeville des Sucreries Nichant dans le nord de l’Amérique et dans getevemeuen iieee eeuxd de leëege des le nord-est de la Sibérie, le Bécasseau tacheté de ieriîueee ev. eâure 'en GS eaux e preeeee est un oiseau noté occasionnellement en e e e nce 'en ,u Sucre . , France. Chaque bassin d une superücie comprise entre 5 et 7 hectares est entoure de digues en terre _ AVOCETTE - 2004-28 (3) 59
et possède une bordure végétale plus ou En plaine maritime picarde, de nombreux sites moins continue de roselières. Son niveau proches les uns des autres, correspondent au d’eau est très variable tout au long de |’année biotope recherché par cette espèce (marais et est géré parla sucrerie selon les nécessités arriére-littoraux, vaslères...), biotope identique dela production ou de l’obtention de la qualité a celui fréquenté par les bécassines. ll ne des eaux de rejet dans le canal. serait donc pas surprenant que, selon les dérangements (mise en eau de bassin, Description de l’oiseau observé le 21 chasse...), l’oiseau se soit déplacé avec un septembre 2003 groupe de bécassines d’un site à l'autre à la L'oiseau posé: recherche d’un lieu plus tranquille pour se - est d'une taille a peu près équivalente à celle nourrir et/ou se reposer. Ceci plaiderait donc d’un Bécasseau variable Ca/idris alpina mais plutôt pour la présence d’un seul oiseau cet avec une silhouette plus élancée (le automne sur le littoral picard. bécasseau variable paraît rondouillard à côté) Par ailleurs, le fait que le Bécasseau tacheté - posséde une poitrine striée sur fond chamois- ait été régulièrement vu parmi des Bécassines roux qui s'arréte nettement avec le devant des marais peut expliquer la méprise du pointu chasseur mais il convient de noter que cette -a|e reste du ventre blanc pur, espèce ne fait pas partie des espèces - a des ailes brun-roux avec des motifs chassables en France. Cet exemple montre, écailleux et deux bandes longitudinales une nouvelle fois, la difüculté de protéger les blanches côté dos, espèces vivant dans les mêmes milieux voire - posséde une grande projection primaire, au milieu des espèces chassées. - a un net sourcil beige clair, - a un bec légèrement recourbé vers le bas de Conc|u5ion i0n99aUr m¤va¤¤a (Pi9S Car-iri qua Caii-ii das Un juvénile de Bécasseau tacheté aurait bècaaaaaux varlablaai ai da ¤a¤>< ¤¤¤la¤rS- donc atatianria dela mi-septembre au débutdu Cnaira la raaina ai noir au b99i· mois de novembre en plaine maritime picarde -r>ç>SSèda d'aSSaz erandaa pattaaiauna-vart en utilisant en particulier le site de Grand- i—'9iSaa9 an Vai ï Laviers et son séjour se serait conclu de façon - possède les bords latéraux de la queue très bmtara blancs, le centre étant sombre, - a une bande alaire beige peu marquée. Remerciements Quaid 'iesiinquieti . Je souhaite remercier W. BouoAs qui m'a ' $09* 'I eme Son COU pour Suwemer les rapidement tenu informé dela découverte de a|€ni°UîS· . , . l’oiseau et P. CARRUETTE qui m'a rapporté sa - SOIt, ll plle ses pattes pour saccrouplr et discussion Cynégéüquen s'aplatir sur le sol pour se cacher. DUBOIS P. J., LE lvlAREcrlAl. P. , OLIOSO G et Le question que |'or1 peut se poser est de Yesou P. (2000). Inventaire des OÃSGEIUX dB savoir si ces observations correspondent à un FranC€· Nathan. 397 D- seul individu ou à deux voire à trois oiseaux Dwaola P-J-. FREMCNT J-·Y· GT 16 C-HN dirrerente (1998). Les oiseaux rares en France en En France, les stationnements sont 1997- Of/Vif/708 5-4. 153-179· généralement de courte durée (1 à 8 jours) FREMONT J··Y- ai la C·i`i·N· (1999)· i-aa mais quelques oiseaux semblent être restes oiseaux FSFGS En France ST1 1998. Offlif/7OS 6- plusieurs semaines (ainsi dans les Yvelines du 4. 145-172- 29 septembre au 11 novembre 1973, à FREMONT J··Y- at la C·i'i·N· (2003)- Laa Ouessant du 12 septembre au 18 octobre oiseaux l'3l'€S GFI France Bh 2001. OI'I`Iif/'IOS 1984 et dans le Morbihan du 2 août au 23 19-2. 49-83- septembre 1935)_ (DUBOIS, LE MARECHAL· SuEuR F. et TRIPLET P.(1999). Les oiseaux de ouogo etYesou, op_ cit,) la baie de Somme. SMACOPI, Groupe Ornithologique Picard, 509 p. Patrick DECORY, 80210 Tours-en—Vimeu 70 AVOCETTE - 2004-28 (3)
Programme S.T.0.C. - captures. Brlans 2002, 2003 et 2004 pour Ia Prcardre PAR XAVIER COMMECY, FRE¤ERlc BARo·rEAux et SEBASTIEN MAll.l.ER. Le S-l-OC_CeplUreS (SUM -l-emporel des L'autre programme·(piloté par X. COl\/IMECY), plus Oiseaux Communs par le biere des captures et °'aSS‘q"€· 88* '°‘îa".Sé ?*a"S,""€ paF"° du '“a“"'S beguegel est un protocole élabore par le avec une phragmltale bien developpee et quelques Centre Recherches Sur le Blelegle des gros bosquets de Saules ou autres arbustes Oleeeux (CRBPO _ Museum Perle) et nrevell palustres (devant lesquels sont places les filets de pas fell l.eblel dune quelconque lnelellellen de capture). Ce mllleu se rencontre plus en bordure du sites de captures en Picardie depuis sa Sue" , Creellen en 1989. Dans les`deux cas: les filets de lcapture sont places En ce nrlnlempe 2002, 2 Stallone dans le de maniere a optimiser les prises des "fauvettes même rnerele errlère llllerel des grande paludlcoles", celles d'autres especes étant Viviers, vallée du Peride, commune de Villers- a°œSS°"9S· sur-Authie (80), ont commencé à fonctionner. , _ _ En quelques mere, ce programme est beee sur Pr<¤S¤¤t¤t¤¤¤ du marals des Grands un échantillonnage des populations d'oiseaux Viviers nicheurs par capture et marquage. Les Le marais du Pendé se situe dans le séances de captures commencent au lever du département de la Somme (80), au nord de Rue et jour et se terminent à 12h00 (quelques oiseaux à |’est de Quend, sur les communes de Vi||ers-sur- pouvant être capturés le soir précédant Authie et de Nampont-Saint—Martin. ll fait partie de pendant la mise en place des filets). Les la plaine maritime picarde, région naturelle en séances sont renouvelées chaque année aux arriére de la côte picarde, entre les baies de mêmes dates, dans des conditions Somme et d'Authie et couvrant les bas-champs de météorologiques similaires et les Cayeux-sur-mer, la basse vallée de la Somme et le emplacements des filets sont fixes d'une lviarquenterre. année sur l'autre. Ces méthodes garantissent Ce marais se situe dans le creux d'un bassin la standardisation de |'échantillonnage et versant drainé d'est en ouest par le Pendé, à 4 permettent ainsi une comparaison des métres environ d'altitude. Ce petit cours d'eau est résultats d'une année sur l'autre sur le site un affluent de l’Authie qui prend sa source sur la mais aussi avec l'ensemble des stations commune de Vron, à deux kilomètres en amont de françaises ou étrangères. la zone étudiée. Pour plus de détails sur ce protocole qui vient Le site du Marais du Pendé comprend au total compléter le programme STOC-EPS qui se une centaine d’hectares. Le Consen/atoire des déroule lui depuis 2001 en Picardie, on pourra Sites Naturels de Picardie est propriétaire et se référer à COMMECY (2002) pour le dernier gestionnaire de plus de 43 hectares, inscrits à bilan régional ou consulter par exemple différents inventaires du patrimoine naturel JulLl.ARD (2001) pour une synthèse nationale. (ZNIEFF, ZICO, Ramsar). Les propriétés du Ces deux stations voisines suivent deux Conservatoire s'organisent en quatre entités: programmes qui présentent quelques la Chausséette, les Prés de la Belle Nonnette, le différences. Pré des Petits Viviers et les Prés des Grands Le premier (piloté par F. BAR©TEAux) de son Viviers. nom de code STOC-"ROZO" est orienté vers Cette dernière parcelle (où sont implantées les le suivi de |'avifaune des roseliéres pures. Les stations STOC-captures) est la plus importante en 10 filets, disposés en croix, sont régulièrement superficie. ll s'agit d'une vaste roselière sur tourbe répartis dans un secteur où le peuplement alcaline, piquetée de fourrés de Saules. Les végétal est largement dominé par les opérations de restauration du milieu naturel Phragmites Phragmites australis qui sont alors conduites par le Conservatoire, et notamment la présents à l'état quasi mono spécifique. 16 coupe des îlots de Saules et |'entretien annuel des stations suivant ce protocole spécial étaient layons périphériques par fauche, freinent actives en France en 2001. considérablement la dynamique ligneuse. Des espèces végétales remarquables en occupent les secteurs les plus tourbeux, comme la Stellaire des AVOCETTE - 2004-28 (3) 71
marais Ste//aria palustris et la Calamagrostide hiver le Butor étoilé Botaurus ste//aris, la Panure à blanchâtre Ca/amagrostis canescens ou les moustaches Panurus biarmicus et un dortoir mixte vasières exondées en tin d'été comme la de Busards (des roseaux / Saint-Martin).Circus Baldellie fausse-renoncule Baldel/ia aeruginosus /C. cyaneus. Certaines années, ranunculoides et la Samole de Valerandus comme en 2002, ces espèces sont aussi présentes Samolus valerandi. en période de niditication. La Marouette ponctuée Sans sous-estimer cet intérêt tloristique, il est Porzana porzana peut se cantonner assez clair que Les Prés des Grands Viviers sont régulièrement au coeur de cette roselière, ainsi que surtout attractifs pour l’avifaune paludicole très occasionnellement la Marouette poussin nicheuse (d'où l'étude entreprise) et Porzana parva. hivernante. Le site accueille régulièrement en 00 0 pont /,<~°°` LOCALISATION DU DISPOSITIF DE CAPTURE DES PASSEREAUX PALUDICOLES M 0 25 50 100m A î · - .".Lm"" Fund ytuogapiwkuëauwwlûlï 5203 W9`! ~ Q". /' ¢m•=*"m“ wu E _;" ' \\ STOC-Classique (* 21' 1 4; IB' 4 tw" 14· 7 STOC·ROZ0—·· `SÃÃEà Llyuk. É,`ÃÃÃç.È,'XKÉQQ"'””' 'l'l’ Fig. 1:'Carte de localisation des tilets de captures. 72 AVOCETTE -2004-28 (3)
variables d'une espèce à l'autre) occupant les secteurs les plus humides et 19 espèces non B||_AN 2()()2 paludicoles sur les bordures plus sèches. Tableau1 :Résultats des captures en 2002 Rêîvltats ¤l§¤¤~êS 1 d 1 d (17 1) u cours es seances e cap ures es e STOC STOC _ Total 18, mai ; (8 et) 9 juin ; (30) et 31 juin selon les methodologles STOC-captures, ont été marqués : ROZO M rt' ^ h 2 - 2 ;11£, g1î:hîUr 1 - 1 Pour |e`site STOCTROZO : Tro lod te mi non 1 - 1 7 , + 1 t_1 Accenteur mouchet 2 u 2 étrâsggzes, oiseaux marques con ro e Rogagnîiggfge 2 - 2 Rousserolle effarvatte, 49 (35 M., 11 F., 3 1è'° Rossignol 1 1 année) 1 contrôle d'un oiseau bagué erèrëelgique . . Phragmite desjoncs, 11 (6 M., 2 F., 3 1 annee) h"°"‘6"’ Locustelletâchetée 2(21°'°année)‘ Goigrgigjgue à 18 + 1* 2 22 leeue1e11e luee1r11o···èle, 2 (1 M1 1 1*'°e¤r;éè) 1 . Bruant des roseaux, 18 (3 M., 2 F., 13 1 '° année) Gr1V'*g‘ï1'îS?;g me É = É Gorge bleue à miroir, :1 (1 M., 1 l=., 1 12; armee) ; P ` th ,91M.,2F.,61'° '. Bouscarle de cem anure a mous ac es ( annee) Locustelle tâchetée 1 2 3 Espèces non Qaludicoles Locjlîœlle 1 2 2 1 espèce, 1 oiseau. Iuscmloïde Mésange bleue, 1 (1 M.) Phragmite des 33 + 1* 11 45 IOUCS Pour le site STOC-captures classique Rousserolle Espèces paludicoles, verderolle 8 espèces, 116 oiseaux marqués + 6 contrôlés Rousserolle 24 + 3* 49 + 1** 77 marqués des années précédentes. Gffêfvaüê Martin pêcheur, 2 (1 F., 1 M. de 1è'° année ) ; Fauvette risette 4 2 4 Rousserolle verderolle, 6 (5 M., 1 F.) ; Fauvette à tète 7 - 7 Rousserolle effarvatte, 24 (18 M., 5 F., 1 de 1è'° noire année) + 3 M. marqués les 19 juillet 2000, 27 et 27 Pouiliol velooe 4 1 4 juillet 2001; È Panureà Phragmite des joncs, 33 (15 M., 7 F., 11 de 1 '° moustaches année) + 1 F. du 19juillet 2000; Mésange à longue 2 2 Bouscarle de Cetti, 8 (4 M., 4 de 1è'° année) ; ueue Locustelle tâchetée, 1 F. ; Méean e beréa|e 4 - 4 Bruant des roseaux, 24 (11 M., 6 F., 7 de 1è'° Méean e bjeue n 1 1Q année) + 1 F. marquée le 17/07/2000 ; è Mésange 4 - 4 Gorge bleue à miroir, 18 (9 M,, 6 F_, 3 de 1 '° Charbonngèra annee) + 1 M. marque le 19/07/2000. Llnotte mélodieuse 4 - 4 _ _ Chardonnsrst 2 - 2 Esgeces non paludicoles, im m 2·î.f.§,‘ï§:‘.‘*1îl5î’1ê"‘°< €a“* Bouvreuil ivoine 2 - 2 , _ · ·· _ _ Bruant mme 1 - 1 Igesapge afoggue qulîulî, 2F(1 âgé I U Bruant des roseaux 24 + 1* 17 42 C*1?;_d*;n*$;:t :;E*S€’ t 2(M _" G annee) ' T°*a* 174 + 6 94 +1 275 Mésange bleue eg? M 2. F 6 de 1è'° année) · * oiseaux marqués les années précédentes Mésan 8 charbànmèœ (1 3 de 1ere année) ’ ;°f;;12fué"fg§éï€nt U. . d. U 1 b Mésange ¤oreele,4oe1è'°enr1ëe; 1‘î«e1emS Se '1L?e§‘ È1 Zlârmuëî *’°~"'°* vè'°·=·=‘· 4 <2 ^^·— 2 de iè'° année; montre bien les peuplemejnts des deux paqrties Acœmeur mouchetez ll M" 1 F') * , . . , . , Rouge gorge, 2 de 1 '° année ; d un meme marais, lune plus bolsee (STOC) Bmamjaune 1 F _ que lautre ($1-OC É ROZO) Qn peqt 96**86** Rossignol philomèle, 1 de 1‘*'° année; que ces listes illustrent bien lavlfaune Bouvreuil ivoine 211 M 1 F )_ nicheuse des marais arrières littoraux picards : p ' " ` ’ 9 espèces paludicoles (avec des densités très AVOCETTE -2004-28 (3) 73
Fauvette à tête noire, 7 (1 M., 1 F., 5 de 1°'° ultérieurement) et encore 1 autre mâle (ainsi qu'un année) ; bagué en 2000) et 1 femelle fin juin. Fauvette grisette,4(3 M.,1de 1è'° année); Total : 16 couples nicheurs donc et 11 jeunes Troglodyte mignon, 1 M.; bagués fin juin. Merle noir, 5 (4 M., 1 F.) ; Grive musicienne, 3 (1 M., 2 F.), Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus 8 mâles et 6 femelles bagués à la mi-mai, Estimation du nombre de couples nicheurs seulement 2 de chaque sexe seront contrôlés sur le marais des Grands Viviers. ultérieurement mais |'expérience et la suite des La forte pression de baguage doit opérations ici montrent que les adultes de cette permettre de reprendre une bonne partie des espèce sont beaucoup moins capturables en juin - nicheurs locaux. Seuls sont signalés et pris en juillet. Tous peuvent ètre considérés comme compte les contrôles effectués deux jours non nicheurs locaux d'autant que cette espèce se consécutifs (les nombreux contrôles réalisés cantonne tôt en saison. Un neuvième mâle déjà au cours d'une même séance ne sont donc capturé en juillet 2000 est aussi pris. pas signalés). L'estimation proposée est ainsi 3 nouveaux mâles sont marqués et 2 femelles faite â partir des contrôles-recontrôles sur piégées (baguées les années précédentes) les 8-9 place des oiseaux : un oiseau pris au moins juin (1 contrôle ultérieur), aucun ne le sera en fin de deux fois est considéré comme représentant mois mais 5 jeunes de l'année le seront. ll y en d'un couple ; la valeur la plus élevée obtenue avait déjà eu 2 autres en début de mois. entre mâle et femelle est retenue. Total:12 couples nicheurs. Pour l'estimation de la population totale nicheuse, nous avons considéré que seul 1/3 Gorge bleue Luscinia svecica environ du marais avait été concerné par ces 6 mâles (et un septième marqué en juillet 2000) et opérations de baguage (voir plan). 2 femelles baguées à la mi-mai, 3 mâles seront contrôlés ultérieurement. 3 puis 1 mâle ainsi que 1 STOC "classique": et 3 femelles marqués en juin. Dès mai, on peut Rousserolle effarvatte Acrocephalus considérer que les oiseaux capturés sont des scirpaceus nicheurs locaux, les mâles se cantonnant au moins Les 17-18/05, sur 5 mâles différents capturés, début avril. 4 sont bagués, deux seront contrôlés Total: 11 couples nicheurs, et3jeunes capturés en ultérieurement, le cinquième avait été marqué juin. localement en 2000, c'était donc un nicheur local. Rousserolle verderolle Acrocephalus palustris 9 autres mâles sont marqués les 08-09/06 et 2 5 mâles et 1 femelle bagués. 1 mâle marqué le 17 femelles. Un des mâles sera contrôlé mai sera repris ultérieurement. ultérieurement ; les femelles ont des plaques Total pour le marais, 5 X 3 = 15 couples. incubatrices, ce sont donc des nicheurs locaux. Cette augmentation du nombre de Bouscarle de Cetti Cettia cetti captures montre qu'à la mi-mai les 4 mâles bagués et 4 jeunes. 1 mâle marqué le 8 Rousserolles effarvattes ne sont donc pas juin sera repris ultérieurement. toutes arrivées et il y avait encore Total pour le marais :4X 3 = 12 couples. probablement des migrateurs dans les oiseaux marqués les 17-18/05. Locustelle tachetée Locustella naevia Les 30 et 31 juin, 5 nouveaux mâles et 3 1feme|le capturée, 1 couple. nouvelles femelles sont marqués, ainsi que 2 STOC-ROZO : M. déjà capturés et marqués en 2001. Rousserolle effarvatte Acrocephalus scirpaceus Total: 19 couples nicheurs. 1 jeune de l'année Le 18/05, 18 mâles et 4 femelles différents sont sera bagué tinjuin. capturés et bagués, cinq mâles seront contrôlés ultérieurement. 16 autres mâles sont marqués les Phragmite des joncs A. schenobaenus 08-09/06 ainsi que 2 femelles ; 1 des mâles sera Les 17-18/05, sur9 mâles différents bagués, 8 contrôlé ultérieurement ainsi que 2 femelles. A seront contrôlés ultérieurement ; 3 femelles noter que les conditions dans cette partie du marais sont marquées aussi ce jour lâ, elles seront (très forte rosée tenace) ont fortement perturbé les toutes trois contrôlées ultérieurement. ll captures en tin de mois pour la troisième séance, apparaît ainsi que contrairement à la ce qui doit expliquer le faible taux de recapture. Les Rousserolle effarvatte, les nicheurs de cette 30 et31 juin, 1 mâle et 1 femelle sont marqués. espèce sont déjà installés â la mi-mai. Malgré cette réserve, on peut lâ aussi remarquer 5 nouveaux mâles et 3 femelles sont marqués qu'i| y avait encore probablement des migrateurs les 8 et 9 juin (3 mâles seront contrôlés dans les oiseaux marqués les 17-18/05, peu étant 74 AVOCETTE - 2004-28 (3)
repris à la séance suivante Cette impression Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus est attestée aussi par la capture d'une Trois mâles et 2 femelles piégés en juin (3 couples) Rousserolle effarvatte baguée en Belgique le et 13 jeunes de l'année (6 mi juin, 7 en fin de mois). 17, oiseau probablement en cours de ll semblerait, â la vue de la comparaison entre les migration. deux sites voisins, que les Bruants des roseaux Minimum pour ce secteur : 22 couples exploitent préférentiellement la phragmitaie pure nicheurs (5 mâles de début mai contrôlés et après la période de reproduction : plus de captures les 17 mâles capturés ensuite) ; maximum 26 dans le STOC—ROSO et en particulier de jeunes â couples (la moitié des mâles capturés début cette époque alors que c'est |'inverse en mai. mai en admettant comme l'a montré l'autre site Estimation pour le marais : (12 + 3) X 3 = 45 que la moitié des oiseaux marqués à cette couples. époque sont des migrateurs et les 17 mâles pris ensuite) . 3 jeunes de |'année bagués tin Gorge bleue Luscinia svecica juin. Pour les années 2003 et suivantes, nous Un mâle bagué le 8 juin, une femelle le 30 et 1 envisageons une quatrième séance de jeune le 8. Un couple donc. captures mi-juillet afin de mieux évaluer la Estimation pour le marais : (11 + 1) X 3 = 36 productivité en jeunes. couples. Si on estime qu'un tiers de la surface a été échantillonnée (voir plan), ce marais Etude dela dispersion post nuptiale accueillerait donc (19 +22) X 3 soit 123 à (19 + Le marquage de nombreux oiseaux lors de ces 26) X 3 soit 134 couples nicheurs de opérations STOC nous a permis lors d'autres Rousserolles effarvattes. séances de captures ultérieures au voisinage A notre connaissance, jamais une telle d'aborder les modalités de la dispersion des estimation sur la quantité de couples nicheurs oiseaux nicheurs de ce marais. n'avait été faite pour les marais de la région. Ces autres sites ont été étudiés : - les 14 et 15 juillet, les 26 et 27 juillet et les 16 et Phragmite des joncs Acrocephalus 17 août toujours dans le marais des Grands Viviers schenobaenus mais en dehors des sites de capture du programme Les 17-18/05, 2 mâles différents bagués, 1 STOC (à quelques centaines de mètres plus à l' autre le sera le 8 juin et 3 autres en tin de ce Ouest) mois ; 2femelles sont marquées enjuin. - les 19 et 20 juillet dans le marais des Petits Total : 6 couples. Viviers qui ne sont séparés du précédent que par la 3 jeunes bagués tin juin. rivière le Pendé des opérations de captures ont été Estimation pour le marais : (16 + 6) X 3 = 66 menées. couples. Il ne s'agit donc pas lâ de la migration mais bien de la dispersion post-reproduction. Locustelle tachetée Locustella naevia 2jeunes marqués tin juin Si les captures et recaptures en mai et juin ont Estimation pour le marais : 1 X 3 = 3 couples montré un fort attachement bien compréhensible (ils ont aussi été détectés par l'audition au aux sites de reproduction, les oiseaux contrôlés printemps). |'étant dans la très grande majorité des cas dans le filet où ils avaient été marqués ou alors dans les Locustelle luscinio'i'de L. luscinioides filets voisins. Après la reproduction, une certaine 1 mâle et 1 jeune de l'année marqués. 1 dispersion se dévoile. couple dans ce secteur soit 3 couples pour le Concernant les espèces paludicoles, marais? 16 oiseaux ont été contrôlés en juillet - août : 6 Gorge bleues (trois individus de première année, Panure à moustaches Panurus biarmicus dont un, marqué le 30 juin, repris le 15 juillet dans 1 mâle et 2 femelles capturés et repris à les Grands Viviers, puis le 19 dans les Petits Viviers plusieurs reprises, 6 jeunes marqués en juin et encore le 17 de nouveau dans les Grands Viviers dont 3 seront repris en juillet. 2 couples ;2 mâles et1 femelle). reproducteurs, une troisième famille est vue 2 Bruants des roseaux femelles adultes baguées mais non capturée (observation de plusieurs les 17 mai et 9 juin, contrôlées respectivement les individus non bagués à quelques mètres). Un 15jui|let et 17 août. minimum de 3 couples d'une espèce localisée 3 mâles de Rousserolles effarvattes ; 2 bagués les dans la région sont donc présents dans ce 18 mai et8juin et contrôlés respectivement les 26 marais. et 27 juillet dans les Grands Viviers, l'autre marqué le 14 juillet et repris le 20 dans les Petits Viviers. 1 Phragmite des joncs, mâle adulte pris le 30 juin et repris le 27 juillet. AVOCETTE - 2004-28 (3) 75
3 jeunes de l'année de Panures à moustaches Ces deux oiseaux contrôlés en rejoignent quatre ainsi que le mâle adulte marqué les 27 juillet et autres effectués antérieurement : 17 août. un Phragmite des joncs femelle adulte capturé le 28 juillet 1996. Elle avait été baguée l'année Concernant les espèces non paludicoles, précédente le 28 juillet (349 jours) â 164 kilomètres 6 oiseaux sont concernés : d'ici, en Belgique à Saint-Laureins (Flandre 3 Mésanges bleues, 2 de premiére année orientale); marquées les 30 juin et 15 juillet, contrôlées une Rousserolle effarvatte de premiére année respectivement les 14 et 20 juillet ; 1 mâle marquée le 20 juillet 2000 et reprise 34 jours plus adulte marqué le 18 mai et contrôlé le 27 tard en Charente- Maritime à Mortagne-sur- juillet. Gironde, soit à 567 kilomètres. 1 Mésange boréale, de première année, Une Rousserolle effarvatte baguée en Belgique marquée le 15juillet et contrôlée le19 dans les dans la province de Oost-Vlaanderen (Flandres Petits Viviers. occidentales) à Saint-Laurens exactement le 1 Pouillot véloce, mâle adulte bagué le 9 juin, 09/08/2000 comme 1A, contrôlée en stoc rozo le contrôlé le 15jui|let. 18/05/2002. Elle a effectué les 164 kilomètres en un 1 Troglodyte mignon, mâle adulte capturé le 8 an et 9 mois. juin puis le 14juil|et. On notera également le contrôle en Belgique d'une On peut voir ainsi |'intérêt d'un marais de Rousserolle effarvatte baguée le 27/07/02 comme grande taille qui permet non seulement première année, recapturée par un bagueur dans la |'insta||ation de nombreux couples mais offre province du Hainaut à Sirault exactement le sufüsamment de ressources alimentaires pour 18/08/02. En 22 jours elle a effectué 149 permettre aux adultes et aux jeunes de |'année kilomètres. Peut étre s'agissait-il déjà un oiseau en de se nourrir sur place avant la migration ou migration au momentdu baguage. |'hivernage. On peut remarquer la part plus importante des BILAN 2003 passereaux non paludicoles concernés par cette dispersion (6 contre 12 oiseaux dits Pour cette seconde année de l'opération STOC- paludicoles. Ce sont certes deux fois moins CAPTURE, nous avons reconduit 3 opérations de d'oiseaux qui sont concernés mais beaucoup baguage dans chacun des deux milieux décrits moins avaient été marqués : de |'ordre de trois précédemment (les 18 mai, (8)- 9 juin et (28) - 29 fois moins : 62 contre 217) ; il semble donc juin pour le site "classique" ; les 18 mai, (7)-8 juin, que les paludicoles soient plus casaniers aprés (11)-12 juillet pour le site "ROZO"). ll n'y a pas eu l'émancipation des jeunes puisqu'à l'époque de de changement notable de ces milieux d'une année ces nouvelles interventions ils ne sont pas sur l'autre, mais un hiver assez sec et une gestion encore partis en migration. de |'eau difûcile cette année (fuite au niveau d'un Bien sûr ces données ne sont que partielles et seuil) ont asséché trés tôt le marais. nous nous efforcerons de les compléter année Malheureusement, la météorologie ne nous fut pas après année : à la fois par des informations toujours des plus favorables, en particulier pour complémentaires sur le suivi des espèces en l'opération de début mai où les tilets ne purent étre période de niditication et par d'autres que nous ouverts que plus d'une heure aprés le lever du obtiendrons, à partir de l'année prochaine, sur soleil à cause de la pluie. Le vent qui régna ensuite le taux de retour des oiseaux dans le marais perturba les captures. Les conditions régnant les qui les a vu naître ou se reproduire. deux autres fois furent bonnes voire excellentes (9 juin). Ce déticit de captures en début de saison (18 Ont été aussi obtenus au cours de ces mai) rend difticile l'essai d'estimation du nombre de opérations de l'année 2002 deux contrôles couples présents par capture-recaptures puisque étrangers : se basant en fait sur très peu d'oiseaux un Gorge bleue mâle adulte capturé le 20 recapturables en deux séances (début ettinjuin) ou juillet dans le marais des Petits Viviers, sa sur un nombre normal de recaptures possibles mais bague nous a permis de savoir qu'i| avait été en une seule séance (tin juin). Ceci est marqué le 15 août 1997, oiseau de premiére particulièrement vrai pour les espèces se annéeâSaint-Omer (62), soit1800 jours avant cantonnant tôt (Gorge bleue â miroir et surtout et à 62 kilomètres; Bruant des roseaux qui se montrent plus un Phragmite des joncs mâle adulte que nous difücilement piégeables ensuite). découvrons le 20 juillet porteur d'une bague espagnole. Il avait été marqué le 29 juillet 2001 A noter que cette année, quelques tilets ont aussi à Pueblo del Rio, Séville soit 356 jours plus tôt, été installés en bordure du marais, en zone de et à 1576 kilomètres. buissons, prés du site STOC-ROZO ce qui n'avait pas été le cas en 2002. Les oiseaux capturés dans 76 AVOCETTE - 2004-28 (3)
ces filets sont signalés par un * par la suite afin étoilé et le Busard des roseaux pour lesquels les de permettre la comparaison entre les écoutes ou les observations ont montré différentes années. leur absence contrairement à |'année précédente Résultats obtenus pour laquelle la Busard des roseaux etait même A la lecture du tableau de résultats suivant reproducteur certain. L'assèchement précoce du on peut rapidement repérer la perte importante milieu ainsi que des niveaux d'eau déjà peu élevés d'oiseaux d'espèces paludicoles cette année en début de saison sont les causes très probables par rapport à |'année 2002, en particulier pour de cette désertion. les espèces les plus rares dans la région Au total donc, moins d'oiseaux bagues cette année (Panure à moustaches et Locustelle et en particulier pour les paludicoles. |uscini0'ide). ll en est de même pour le Butor Tableau 2 : Résultats des ca tures en 2003 sroc 2003 2002 sroc · Rozo 2003 2002 Total 2003 2002 Martin êshsw 2 _ 2 Plc è slchs 1 _ 1 Tro lod te mi non 2 1 3* 5 1 Accenteur mouchet 2 2 2* 4 2 Rou e or efamilier 1 2 2* 3 2 Rœsl nol hilomèle 1 1 _ 1 1 Gor e bleue à miroir 12 +2** 19 7 3 21 22 Merle noir 1 5 1 2 5 Grive musicienne 1 3 2* 3 3 Hirondelle de cheminée _ 1* 1 0 Bouscarle de Cetti 1 8 1 2 8 Locustelletâchetée 2 1 2 2 3 Locuste||e|uscinioi'de _ 2 0 2 Phra mite des 'oncs 14 +2** 34 11 11 27 45 Rousserolle verderolle 3 + 1** 6 4 6 Rousserolle effarvatte 31 + 9** 27 14 + 2** 50 56 77 Fauvette risette 3 4 3 4 Fauvette à tête noire 6 + 1** 7 3* 0 10 7 Pouillotveloce 23 4 2+9* 0 34 4 Pcuillotntis -§ 1* 7 0 Parwrs a moustaches _ Mésan e à lon ue ueue 2 2 7* 9 2 Mésan e boréale 3 4 1* 4 4 Mésan e bleue 8+1**9 1* 1 10 10 Mésan e charbonnière 8 4 8 4 Llnoue me-lcdie-use 4 _ 0 4 Chardonneret élé ant 1 2 1 2 Bouvœun ivoine 1 2 _ 1 1 Br¤a¤1'a¤¤a 1 _ 0 1 Bruant des roseaux 7 25 5 17 12 42 Total 139 + 16** = 155 180 41 + 32* + 2** = 75 95 230 275 * oiseaux marqués en bordure du site STOC-ROZO ** oiseaux marqués les années précédentes Retour des oiseaux d'une année sur l'autre. ll peut être aussi intéressant de rechercher si L'un des objectifs de ce protocole les oiseaux présents l'année n+1 sont les STOC est le suivi sur le long terme des mêmes que ceux de l'année précédente ou s'il populations d'oiseaux se reproduisant dans un y a eu recrutement extérieur de nouveaux secteur. Seules les données sur un long terme reproduc-teurs. La méthodologie STOC- permettent d'éva|uer ces tendances et capture permet de répondre au moins |'exemple de cette année 2003 avec des partiellement à cette question. conditions parfois différentes de celles de Nous séparerons les contrôles ainsi obtenus |'année précédentele montre parfaitement. d'une année sur |'autre chez les migrateurs AVOCETTE - 2004-28 (3) 77
Migrateurs totaux. oiseaux de première année bagués et 3 Rousserolle effarvatte, 77 oiseaux différents adultes. On constate ainsi moins de contrôles avaient été reconnus en 2002, 73 adultes d'une année sur |'autre pour cette catégorie. (mais certains étaient des migrateurs) et 4 oiseaux de première année. Parmi ces 73 Etude dela dispersion post nuptiale oiseaux, 12 d'entre eux sont contrôlés en 2003 Comme en 2002, des opérations de (de plus, 1 oiseau bagué localement en 2000 baguage ont été menées les 06 et 07 juillet, les est aussi contrôlé, il ne |'avait pas été depuis 02 et 03 août et le 23 août sur le site du marais son année de naissance bien que l'on puisse des Grands Viviers mais en dehors des supposer qu'il ait été présent). 11 de ces 12 secteurs utilisés pour les opérations STOC- oiseaux avaient été bagués en 2002 et 1 en Captures. 2001 (mais contrôlé en 2002). Ainsi un Ces jours là, respectivement 66 oiseaux ont minimum de 16 % des adultes nichant dans été bagués et 9 contrôlés, 54 oiseaux bagués ce marais y reviennent d'une année sur |'autre et 8 contrôlés et 11 oiseaux bagués. Parmi ces après avoir fait un aller-retour en Afrique contrôles, que|ques—uns concement des tropicale. Cette valeur est minimale car oiseaux supposés nicheurs bagués au certains étaient probablement présents et n'ont printemps et montrent ainsi la dispersion de pas été capturés cette saison, et il y avait des ces espèces. migrateurs marqués dans les oiseaux de Comme pour |'année 2002, nous séparons les 2002). Bel exemple de fidélité, tidélité semble- oiseaux en deux catégories. t-il aussi bien remarquée chez les mâles et les femelles (6 mâles et 6 femelles de 2002 Les espèces paludicoles, retrouvés en 2003). Nous pourrons suivre 1 mâle de Gorge bleue marqué le 28 juin et année après année ces valeurs. contrôlé le 6 juillet ; Phragmite des joncs : 45 oiseaux différents 2 mâles de Rousserolles effarvattes marquées avaient été reconnus en 2002, 31 adultes et 14 tin juin et contrôlées le 2 août. oiseaux de première année. Parmi ces 31 De même une opération de baguage ayant été oiseaux, 3d'entre eux sont contrôlés en 2003, menée fin juin dans le marais des Petits tous avaient été bagués en 2002. Pour cette Viviers un oiseau a été repris (1 M de Gorge espèce, nous arrivons donc â un minimum bleue), et des échanges sont faits aussi avec d'environ 10% des adultes nichant dans ce un autre marais mitoyen dit de la Belle marais qui y reviennent d'une année sur l'autre Nonnette. Tout ceci montre, comme nous après avoir fait un aller-retour en Afrique |'avions fait en 2002, qu'aprés la saison de tropicale. niditication pendant laquelle les oiseaux sont Gorge bleue à miroir blanc : 2 mâles bagués très attachés â leur territoire, une dispersion de en 2002 sont contrôlés en 2003 parmi les 22 quelques semaines se fait autour des sites de individus (18 adultes, 4 jeunes) reconnus cette reproduction. année lâ. Parmi les autres contrôles effectués, signalons Rousserolle verderolle : 1 mâle marqué en le cas d'un mâle Gorge bleue bagué le 19 2002 contrôlé cette année sur les 5 mâles et 1 juillet 2000 et toujours reproducteur local 3 ans femelle marqués en 2002. plus tard et celui d'une Bouscarle de Cetti (un Etonnant tout de mème, même si le mâle) née dans le marais, marquée comme phénomène est connu, que le cas de ces oiseau de première année le 28 juillet 2001 et oiseaux qui font des milliers de kilomètres, reproductrice locale en 2003. ll en est de survolent quantité de marais et retrouvent le mème pour deux Rousserolles effarvattes (un même secteur année après année et souvent mâle et une femelle), notées oiseaux de sont retrouvés d'une année sur l'autre dans le première année en juillet 2002 et qui se même tilet! reproduisaient dans le marais qui les a vu naitre l'année suivante. Ainsi non seulement Migrateurs partiels. les adultes reviennent dans ce marais après Pour les représentants de ces espèces, on ne leur grand voyage hivemal mais les jeunes le peut savoir si entre les deux étés ils ont quitté font aussi. le secteur du marais de Villers-sur-Authie ou s'ils y sont restés, certains individus étant Les espèces non paludicoles, sédentaires. Seul un mâle adulte de Pouillot véloce bagué Fauvette à tête noire, le mâle bagué en 2002 le 18 mai a été contrôlé vagabondant dans le a été repris. marais après la période de nidification, le 07 Mésange bleue, 1 femelle contrôlée cette juillet. Lâ encore des édwanges avec le marais année avait été marquée comme un oiseau de des Petits Viviers ont été notés avec deux première année en 2002, il y avait eu 6 78 AVOCETTE - 2004-28 (3)
jeunes de Mésanges charbonniéres et 1 mâle le Busard des roseaux en tant que nicheurs). de Rouge gorge contrôlés. Pour les oiseaux repérés nicheurs cette année, Les conclusions énoncées d'après les l'exondation du marais a modifié le nombre de données de l'année 2002 semblent confirmées couples installés. (mais |'échanti|lon est petit), les paludicoles restent près de leurs lieux de nidification au Espèces paludicoles: cours de cette dispersion post nuptiale. Résultats pour le STOC (puis Cette année il n'y a pas eu d'oiseau marqué estimations pour le STOC/ROZO, sachant hors des marais de Villers sur Authie contrôlé, qu'e|les sont peu fiables étant données les contrairement à l'année 2002, mais le Gorge dates tardives d'interventions qui ont permis la bleue marqué à Saint-Omer et repris |'année capture de nombreux jeunes mais rendu la derniére |'a encore été cette année. Il s'était capture des reproducteurs plus difücile) bel et bien décantonné. Rousserolle effarvatte, 10 couples au BILAN 2004 maximum cette année contre 19 en 2002, (13 Pour cette troisième saison de suivi du couples contre 22 pour le STOC-ROZO). Cette marais des Grands Viviers, les impératifs de espèce recherche, c'est bien connu, les zones chacun ont fait que les dates d'intervention ont bien humides qu'e||e n'a trouvé qu'en faible été quelque peu modifiées par rapport aux surface cette année. On peut donc constater années précédentes. une perte de près de 50% des effectifs C'est ainsi que le STOC captures a été suivi nicheurs par rapport à une année où le marais les 22-23 mai ; 12-13 juin et 06-07 juillet (X. est très humide. COMMECY) tandis que le STOC-ROZO |'a été les 22-23 mai (F. BAROTEAUX) ; 12-13jui|let Phragmite des joncs : 14 couples au et 19-20 juillet (X. COMMECY). Les conditions maximum cette année contre 16 en 2002, (12 de baguage ont été correctes ces différents couples contre 6 pour le STOC-ROZO). Cette jours, souvent un peu de vent, mais nous ne espèce se montre bien moins sensible que la sommes pas loin dela mer...Ces dates auront précédente à une sécheresse relative du leur importance dans l'ana|yse des résultats. milieu et a probablement occupé des territoires A noter aussi que cette année le marais était fréquentés par les Rousserolles effarvattes les très sec dès la mi-mai (conséquence d'un années précédentes. automne et d'un hiver peu pluvieux). La composition de la guilde des oiseaux Bruant des roseaux : 3 couples au maximum paludicoles nicheurs en a certainement été cette année contre 12 en 2002, (5 couples influencée. D'autre part, un gros coup de vent contre 3 pour le STOC-ROZO). Diminution a été enregistré début juin. De nombreux nids donc avec peut-être un déplacement des avec poussins ont du être renversés à cette couples vers les secteurs les plus mouillés occasion chez les espèces les plus tardives (secteur du STOC-ROZO). (Rousserolle effarvatte par exemple). En Gorge bleue :6 couples au maximum cette conséquence, seuls quelques rares oiseaux de année contre 12 en 2002, (2 couples contre 1 première année ont été capturés avant mi- pour le STOC-ROZO). Chute là encore de près juillet dans les opérations de captures menées de 50% des effectifs nicheurs! Et même dans les marais arrière littoraux voisins (alors constat que pour la Rousserolle effarvatte. que pour les espèces plus précoces : Bruant des roseaux, Gorge bleue... ou les Bouscarle de Cetti : 3 couples au maximum cavernicoles : Mésanges... les oiseaux de cette année contre 4 en 2002. première année ont été normalement Il apparaît ainsi que le marais des grands capturés). ll a fallu attendre mi-juillet pour Viviers, pour cette année sèche a perdu la obtenir de nombreuses captures de moitié de ses couples nicheurs présents en Rousserolles de premiére année, oiseaux année humide, issus de couvée de remplacement. Locustelle Iuscinioïde : retour d'un couple, Résultats obtenus dans le secteur le plus inondé, marqué par la · La sécheresse précoce du marais n'a capture de deux jeunes de |'année. pas permis le retour espéré des Panures à moustaches (de même pour le Grand Butor ou ·` AVOCE`|"l'E - 2004-28 (3) 79
Tableau 3 : Résultats des captures en 2004 (2002/2003). Nombre d'oiseaux différents Espèce STOC 2004 STOC - ROZO 2004 Total 2004 (2002 -2003) 2002- 2003 2002- 2003 Martin ècheur 0 2/0 _ 0 2/0 Plc è elche 0 1/0 Tro lod te mi non 1 1/2 4 0/3* 1 1/5 Accenteur mouchet 4 2/2 1* 0/2* 5 2/4 Rou e or e familier 2 2/1 4 0/2 * 6 2/3 Rossi nol hilomèle 0 1/1 — 0 1/1 Gor e bleue à miroir 11 + 1* 19/14 18 + 1* 3/7 31 22/21 Merle noir 4 + 1* 5/1 0 0/1 5 5/2 Grive musicienne 5 3/1 0 0/2* 5 3/3 Hirondelle de ellemlnee _ 1 0/1* 1 0/1 Bouscarle de Cetti 2 + 1* 8/1 3 0/1 6 8/2 Locustelle tàchetée 2 1/2 2 2/0 4 3/2 Locustelle luscinioïde _ 2 2/0 2 2/0 Phra mite des `oncs 32 + 2* 34/16 79 + 1* 11/11 114 45/27 Rousserolle verderolle 4 + 2* 6/4 1 0/0 7 6/4 Rousserolle effarvatte 16 + 2* 27/40 24 + 6* 50/16 48 77/56 Fauvette des `ardins 1 0/0 1 0/0 Fauvette risette 9 4/3 3 0/0 12 4/3 Fauvette à tête noire 13 7/7 11 0/3* 24 710 Pouillot véloce 17 + 1* 4/23 13 0/11 31 4/34 Pouillotfitis 7 0/6 5 0/1* 12 0/7 Penure a moustaches _ 0 9/0 0 9/0 Mésan eà lon ue ueue 2/2 5 0/7* 5 2/9 Mésan e boréale 3 4/3 6 0/1* 9 4/4 Mésan e bleue 6 +1* 9/9 7 1/1* 14 10/10 Mésan e charbonnière 4 4/8 2 6 4/8 Grim ereau des `ardins 1 0/0 6 0/0 7 0/0 Pinson des arbres 1 0/0 1 0/0 2 0/0 Linotte mélodieuse 0 4/0 - 0 4/0 Chardonneret élé ant 1 2/1 _ 1 2/1 Bouvreuil ivoine 1 2/1 _ 1 2/1 Bruant `aune 5 1/0 _ 5 1/0 Bruant des roseaux 14 + 2* 25/7 28 + 1* 17/5 45 42/12 Total 181 180/155 236 95/75 417 275/230 * oiseaux marqués les années précédentes ** Contrôle "ÉÈFBHQGIJ'. Retour des oiseaux d'une année sur l'autre. 2 en 2003 (dont un au marais voisin des Petits Viviers) et un bagué hors département, nous n'avons Migrateurs totaux pas encore les informations concernant le marquage de cet oiseau). Rousserolle effarvatte 38 adultes ont été bagués (quelques un de mi-mai Bruant de roseaux étant probablement des migrateurs), 6 bagués 11 adultes ont été bagués 3 contrôlés, soit 27%, tous précédemment ont été contrôlés (4 mâles, 1 femelle), des mâles marqués en 2002. ce qui donne un pourcentage de retour des oiseaux de 13.6% (pour rappel, nous avons trouvé 16% de Gorge bleue à miroir retour en 2003). 2 mâles avaient été bagués en 2002 6 adultes ont été bagués, 2 contrôlés ("33"%, (dont un déjà contrôlé en 2003), et 1 autre en 1997 échantillonnage faible), tous les deux en 2003, un (huitième année de fidélité au site!). étant un oiseau né sur place. Phragmite des joncs Rousserolle verderolle, 36 adultes ont été bagués (et 77 oiseaux de première 2 contrôles pour 5 adultes bagués, 1 de 2002 et 1 de année, bonne réussite de la reproduction donc). 2003. 4 oiseaux marqués les années précédentes repris soit 11%, (10% en 2003). 1 oiseau bagué en 2002 et 8() AVOCETTE - 2004-28 (3)
La réalité de ces retours étant bien établie, marais arrière·|ittora| a permis selon les années les années prochaines nous permettront de contirmer d'évaluer le nombre de couples nicheurs pour ou d'intirmer |'aspect quantitatif de ceux-ci d'une quelques espèces au cours d'une année année à I'autre pour les migrateurs totaux. particulièrement favorable (2002), de repérer l'inf|uence de l'asséchement partiel d'un marais Migrateurs partiels: (2004), d'avoir quelques informations sur la Cette série de contrôles montre la fidélité des dispersion postnuptiale des oiseaux (2003), de oiseaux pour d'autres espèces, certaines étant nées commencer à évaluer l'importance du retour des sur place. Ont ainsi été contrôlés : nicheurs d'une année sur I'autre (2003 - 2004). Nous Merle noir: 1 M. marqué le 30/06/03 comptons bien poursuivre en ce sens dans les Troglodyte mignon : 1 oiseau de premiére année années à venir. marqué le 03/08/03. Accenteur mouchet: 1 M. bagué le 18/05/03 Remerciements : Bouscarle de Cetti : 1 oiseau de première année ll nous est agréable de remercier ici Aurore marqué le 27/07/01. KRZYZANSKI, Patrick DEcoRv et Thibaud DAUMAL qui Pouillot 'véloce : 1 oiseau de |'année marqué dans nous ont aidés lors des opérations de captures de un autre secteur du marais le 23/08/03 ces printemps 2002, 2003 ou 2004. Mésange bleue : 1 oiseau de |'année bagué le 12/07/03. BIBLIOGRAPHIE Nous espérons bien les retrouver une année Juu.LARD R. (2001). Programme STOC-Capture. suivante. Bilan 1999 pour la France. Ornithos 8-1 : 1-7. CgnC|u$iQn CoMMEcv X. (2002). LG STOC-EPS en Picardie - Ce suivi pendant trois ans (mais le aimée 2001- I-'aV0C€l`l`€ 200) î 3002- programme continue) des oiseaux nicheurs d'un Xavier Colvuviecv 4 Place Godailler Decaix 80800 GENTELLES xavier.commecy@wanadoo.fr · Frédéric BAROTEAUX Route d'Aveluy 80300 ALBERT baroteau@mnhn.fr Sébastien MAn.l.ER 80840 Boves seba.mai||ier@wanadoo.fr AVOCETTE -2004-28 (3) 31
I' I I I Integration de deux pulli cl’H|rondelle de fenetre Delrchon urbrca dans un nid I I I I d’H|rondelle de cheminee Hrrundo rustrca. Par Philippe CARRUETTE. Le 15juillet 2004, deux personnes habitant parents viennent les nourrir, ne faisant pas de Etaplés (62) amènent au Parc du Marquenterre deux distinction avec leurs propres jeunes. La plus jeune jeunes Hirondelles de fenêtres âgées d‘une douzaine des Hirondelles de fenêtre est trouvée morte au pied de jours. Le nid, situé au sommet d’une façade du nid, trois jours plus tard sans être amaigrie. Lors d’immeub|e, s'est effondré. Enveloppées dans du du baguagé, le 22 juillet 2004, nous constatons que coton, à l’intérieur d’une boîte à chaussures, les la taille dela couvée d’Hirondelles de cheminée était jeunes hirondelles sont en bonne forme physique. de cinq jeunes et non pas quatre comme nous lé Aucun couple ne niche sur le site du Parc croyions et que l'autre Hirondelle dé fenêtre est ornithologique ét les nids de cette espèce que nous toujours en vie. connaissons à proximité sont inaccessibles. Nourrir Le manque de place dans le nid et sa taille les jeunes jusqu'à quinze jours après l’envo| inférieure ont dû condamner la plus jeune des demande beaucoup de temps pour des résultats Hirondelles de fenêtre. La deuxième fut baguée en souvent peu concluants. même temps que les cinq jeunes Hirondelles de L'idée nous vient d'intégrer ces deux jeunes dans un cheminee. nid d’Hirondelles de cheminée situé à Canteraine Après |'envol, elle fut revue deux soirs de (80) dans un bâtiment. Les parents y élèvent leur suite au nid avec les autres, montrant qu'e||e deuxième couvée âgée d’une douzaine de jours. continuait à être nourrie par ses parents adoptifs puis Les jeunes hirondelles de fenêtre y sont intégrées le elle disparut comme les autres, nous laissant espérer soir même à 19h30. Immédiatement après, les son émancipation réussie. Philippe CARRUETTE, Canteraine, 80120 Rue, philippecarruette@baiédésomme.org 82 AVOCETTE -2004-28 (3)
I I \ Etude des echouages de mammrferes marins dans la Somme : I I I I I I Bilan general depuis 1 974 et cas particuliers I I \ I d’un prnnrpede : le Phoque veau-marin Phoca I I I I I I I vrtulma vrtulma et d’un cetace : Ie Marsouin commun Phocoena phocoena. Par Laetitia DuPulS*, Jean-Charles JACOT** Introduction : Les échouages de mammifères marins sont d'autre part les causes de mortalité en |'absence des occasions d'ètudier certains aspects de leur d’événement sanitaire majeur identitié. biologie et de leur pathologie, tout en respectant leur statut d'espèces protégées. Les informations I- Echouages de mammifères marins recensés disponibles, d'abord éparses et peu documentées, depuis 30 ans en Picardie: prennent un caractère plus systématique et scientifique à partir des années 70 où des réseaux de l-1 Taux spécitigues : surveillance et d'étude des mammifères marins se Depuis 1974, 119 mammifères marins ont mettent en place. Dans la baie de Somme et ses été signalés échoués sur les côtes dela Somme : 79 environs, depuis 1986, |'association Picardie Nature pinnipédes (66 %) répartis en 5 espèces de phoques prend systématiquement en charge les mammifères et 40 cétacés (soit 34 %) avec 7 espèces, dont une échoués, morts ou vifs, pour étude ou soins et indéterminée du genre Odontoceti(Tableau1). enregistre ses observations. Celles concernant le Cet état des lieux des échouages enregistrés depuis Phoque veau-marin Phoca vitulina et le Marsouin 30 ans en Picardie indique clairement que le Phoque commun Phocoena phocoena sont les plus veau-marin et le Marsouin commun sont les deux nombreuses. Concernant ces deux espèces, les espèces de mammifères marins les plus courantes informations obtenues sur le terrain puis en dans cette région (80% des animaux observés). Les collaboration avec des centres de soins spécialisés informations collectées sur ces deux espèces et des laboratoires d'ana|yse, permettent aujourd’hui permettent de dresser un tableau relativement de dresser un bilan des connaissances acquises signiticatif (partie ll) de l'état des connaissances sur concernant d'une part la fréquentation de la côte leur population, mortalité et état sanitaire. Picarde et particulièrement de la baie de Somme, Tableau 1 : Répartition par espèce des cas signalés d’échouages de mammifères marins sur les côtes de la Somme entre 'anvier 1974 et août 2003 données Picardie Nature . Nombre d'éch0ua es si • nalés Genre et es èce vivants morts E %total Pho ue veau marin Phoca vitulina 36 36 72 n Marsouin commun Phocoena hocoena 2 22 24 20 Globicé hale noir Globice hala melaena Pho ue ris Halichoerus • us 2 2 4 3 Dau hin bleu et blanc Stenella coeruleoalba 1 3 4 3 Dau hin commun Del hinus del his 1 1 2 2 Grand dau hin Tursio s truncatus K 2 2 2 Pho ue barbu Eri natus barbatus 1 n 1 1 Pho ue du Groenland Phoca roenlandica 1 n 1 1 Pho ue marbré Phoca his ida 1 n 1 1 Ror ual commun Balaeno tera h salus n 1 1 1 — ©d¤nt¤œtfS · - 1 1 1 Total 45 74 IEII AVOCETTE -2004-28 (3) 83
I-2 Pinnipèdes : Les autres espèces de phoques recueillies sont Sur les cinq espèces de phoques observées, anecdotiques : le Phoque barbu Erignatus barbatus a deux seulement sont communes dans la Manche : le été observé entre Saint-Valéry-sur-Somme et le cap Phoque veau—marin (voir partie ll) et le Phoque gris Hornu en mai 1998, le Phoque marbré_Phoca hispida Halichoerus grypus. a quant à lui été observé à Saint-Quentin-en- Tourmont en août 1985. Tous deux sont des espèces Le Phogue gris fréquente principalement les côtes dont la répartition géographique est circumpolaire rocheuses où il trouve facilement des endroits nord. Le Phoque du Groenland Phoca groenlica a lui totalement émergés et abrités pour mettre bas. La été obsen/é en baie de Somme en août 1988, il vit seule colonie sédentaire en France se trouve sur les d'ordinaire au Groenland, sur la banquise ou au large côtes bretonnes. Depuis 1988 (un à quatre individus de |'archipe| canadien (MARION ET SYLVESTRE, 1993). présents), on l'obsen/e régulièrement en baie de Somme, de mars à octobre, hors période de I-3 Cétacés : reproduction. Depuis 1999, la population augmente Sept espèces de cétacés sont signalées nettement (un à quatre individus de 1988 à 1998, huit dans le présent travail. Ce bilan peut étre comparé individus |’été 1999 puis 14 |’été 2002). Deux (période et zone géographique) à celui établi par individus morts ont été signalés sur le littoral picard KISZKA ET LABRUNE (2003) sur les côtes du Nord-Pas- (Picardie Nature, rapports annuels de 1986 à 2002) de-Calais entre 1972 et 2001 (tableau 2). dont un suite à un traumatisme crânien (choc probable avec un véhicule nautique). Tableau 2: Comparaison des échouages de cétacés signalés ces trente dernières années sur le littoral picard BDS : PICARDIE NATURE, 1974-2003 et dans le Nord-Pas-de-Calais NPDC : KISZKA ET LABRUNE, 2003) Nvmbre d'è¤h¤¤a es oem et es èœ % Bos MP¤c % NPDC Marsouin commun Phocoena hocoena 34 Globicé hale noir Globicé hala melaena 15 11 15 Dau hin bleu et blanc Stenella coeruleoalba 10 7 10 Grand dau hin Tursio s truncates Dau hin commun Del hinus del his uti-S-- ece- 3 vo î Cette comparaison confirme que le Marsouin Les Marsouins communs signalés échoués sont plus commun et dans une moindre mesure le nombreux depuis 10 ans (tigure 1). Cette obsen/ation Globicéphale noir sont les deux espèces de cétacés peut être liée soit à un meilleur recensement, du fait les plus fréquemment trouvées échouées sur les de la meilleure information des acteurs locaux sur côtes du nord de la France (littoraux picard et du |'existence et les activités de l'association Picardie Nord-Pas-de-Calais). Nature, soit à une hausse significative de la mortalité, dont les causes primaires sont encore indéterminèes. 7 5 5 4 3 2 1 0 : É 2 O N Q O ¤¤ 6 N Q *0 ¤¤ O N Évivants Imorts Figure 1 : Nombre de Marsouins communs signalés échoués sur la côte Picarde depuis 1974 (données PICARDIE NATURE). 84 AVOCETTE - 2004-28 (3)
KISZKA (2003) observe que les échouages de Les observations faites dans la Somme (figure 2) Marsouins communs se produisent surtout au confirment cette répartition : la moitié environ (44 %) printemps (mars-avril) et en hiver (décembre-février). des échouages y ont lieu en mars—avri|. É 8 44 % oua es â 6 îï __._..___ 5 4 ql I 2 2 X Il I É 0 Illll I Illî Ilîâllll ° •- •- ··- •-· ·-· 0 un v u *·" =— "' â 8 E .§ ë z ¤ Mois Figure 2 : Répartition mensuelle des échouages de Marsouins communs (données PICARDIE NATURE, 1974- 2003). Une présence plus abondante des marsouins dans Le Grand dauphin, de répartition géographique les eaux de la Manche durant ces saisons et similaire aux deux précédentes espèces, est |’orientation des vents, majoritairement de secteur régulièrement présentjusqu’autour des îles Chausey ouestà ces périodes, expliquent peut-être ces faits. (Hussenot et Prieur, 1984). Deux individus ont été Sur 23 Marsouins communs échoués morts sur le signalés échoués morts en Picardie, l'un à Mers les littoral picard depuis 1974, 16 (70%) étaient en très Bains en juin 1985, l’autre à Fort-Mahon en février mauvais état de conservation, interdisant toute 1992. KlsKA ET LABRLJNE (2003) citent deux interprétation anatomopathologique. Les autopsies échouages observés au Touquet (Pas de Calais). réalisées sur les 7 autres (5 au Laboratoire Ces données sur les dauphins sont cohérentes avec Vétérinaire Départemental de la Somme et 2 à la les hypothèses de Dueuv (1984), qui situe la Manche Faculté de Médecine de Liège) ont permis de mettre comme la limite côtière Nord de la répartition des en évidence des lésions pulmonaires, d’aspect dauphins dans |’atlantique. Elles contîrment hémorragique, évoquant une mort par noyade qu’épisodiquement (et peut-être accidentellement), seulement dans deux cas. Les rares autres examens diverses espèces de dauphins s'aventurent au large biologiques menés n’ont pas permis de mettre en des côtes Picardes. évidence d'agent biologique suspect. Deux individus Les autres espèces de cétacés, dont le Rorgual ont été découverts échoués vivants. L'issue a commun Balaenoptera physalus et celles recensés toujours été fatale. Un parasitisme pulmonaire par ailleurs sur le littoral picard (le Dauphin de Risso (he|minthes)très sévèreaété noté. Grampus griseus signalé au XIX '"° siècle et la Le Globicéphale noir fréquente les eaux Baleine à bec commune Hyperoodon ampullatus tempérées de l'At|antique Nord. On |’observe en avec deux échouages en 1829 et 1849, SUEUR, France lors de la période de reproduction où il 1984), semblent très exceptionnelles. fréquente des zones peu profondes. Avec 15 à 16% des cétacés signalés échoués (tableau 2), le ll- Cas du Phogue veau-marin (Phoca vitulina Globicéphale noir n’est pas annecdotique en Picardie vituIina) : où six individus ont été recensés échoués, tous morts (un en 1985, deux en 1986, deux en 1988 et un en ll-1 Evolution récente dela population : 1989). Les causes de mortalité n’ont pas été « Selon les saisons, les phoques sont plus recherchées en laboratoire. Nous ne sommes pas en ou moins abondants, plus ou moins éloignés du mesure de proposer d’hypothèse explicative à cette rivage, mais j'en ai toujours vu dans la Baie de absence d'observation depuis 1989. Somme (...) il y a de cela 15 ou 20 ans... on pouvait nombrer par centaines les phoques de la baie. Je Les autres espèces de cétacés sont exceptionnelles suis bien content maintenant quand je peux en sur le littoral Picard : compter une trentaine, les petits de l'année compris Le Dauphin commun, dont on a observé deux (...)A|lions-nous (...)tombersur un troupeau endormi femelles mortes après s’être échouées vivantes dans et en massacrer impitoyablement les trois quarts ?». la Somme, une à Mers les Bains en août 1986, Ainsi s'exprime sans complexe Porphyre Labitte, en |’autre sur la plage d'Au|t en avril 2003 ; et le Dauphin 1858, dans « Chasses exceptionnelles. Des phoques bleu-blanc, avec trois morts respectivement en sur les côtes de la Manche », extrait du Journal des septembre 1992, juin et juillet 1997 puis un vivant à Chasseurs. Les phoques sont alors tués, non plus Saint-Quentin-en-Tourmont en juillet 1997. Ces pour leur chair (vitulina : le veau), mais par loisir ou espèces se rencontrent habituellement loin des pour lutter contre un « nuisible » concurrent des côtes, dans les mers tropicales, subtropicales et pêcheurs (« chien de mer », « renard marin >>, « loup tempérées chaudes, y compris en France, au large marin » ou encore « tigre marin »...). Plus tard, avec des côtes atlantiques et pour le dauphin bleu et blanc le développement du temps libre et des loisirs, jusqu’à |’entrée dela Manche (DUGUY, 1984). |'homme dérange de plus en plus les colonies. Si AVOCETTE -2004-28 (3) 85
bien que d'après Dueuv (1980), citant ROPARS « on colonie de 10 à 15 individus se réinstalle de façon doit pouvoir citer les années 1962-63 comme étant durable dans la baie de Somme. les dernières de leur présence plus ou moins Depuis 1991, l'association Picardie Nature mène des sédentaire en ces |ieux... ». actions pédagogiques et de protection (prévention Une réserve de chasse est créée en 1968 dans la des dérangements sur les bancs fréquentés par les partie Nord-Ouest de l'estuaire. En 1972, la France phoques, surtout les femelles et les jeunes, soins aux interdit la chasse aux phoques. Entre 1979 et 1983, 6 jeunes non sevrés et accidentellement isolés de leur à 8 phoques sont a nouveau observés régulièrement, mère). Le suivi de la population locale s’effectue par mais il faudra attendre 1986 pour qu'une petite comptages réguliers,àmarée basse (figure1). 120 100 80 60 40 20 0 âëîêëâëëëâêëëëâëêëâ Figure 3 : Effectif des phoques veaux-marins en baie de Somme (Picardie Nature : observations effectuées entre 1986 et 2003) En 1992, l'Union Européenne déclare le phoque veau marin « espèce d'intérét communautaire ». Il-2 Etude des causes d'échouages et de La nouvelle colonie est reproductrice en baie mortalité : de Somme depuis 1994, année de création de la Depuis 1974, un total de 72 animaux ont été réserve naturelle. En 1995, le phoque veau marin signalés échoués dans la Somme. La figure 2 est officiellement protégé sur le territoire national. présente l’évolution de la fréquence de ces Depuis, la population locale en baie de Somme croit. échouages qui augmente avec la taille de la En 2003, une centaine d'indlvidus y sont observés population, dans une moindre mesure régulièrement, dont une partie sont identifiés par cependant. S'i| y a environ 5 fois plus photographies des formes des taches. ll est admis d'échouages ces dernières années, la population que les phoques se déplacent couramment de observée aelle été multipliée par10. colonie en colonie. La population de la baie de Somme est donc probablement mixte: une partie sédentaire et |'autre migrante. 8 _....- _ _ î_ ?_. 7 6 5 I I 4 I 3 2 — = I l I , Q- I I IIIIINNIIIIIIIII I <I' \D 00 O N Q" \D 00 O N st \D 00 O N Sààëëëëëâââââââ ·— «—« ·—~ ·—< •—e ·—~ •—e •—e ¤— ·- n-e •- •—< N N Elvivants Imorts Figure 4 : Nombre d'échouages de Phoques veaux-marins en Picardie depuis 1974 85 AVOCETTE - 2004-28 (3)
Le taux d'échouages signalés par rapport à la examens biologiques généraux. Des examens population estimée a diminué de moitié environ, spécialisés sont parfois demandés à d'autres passant de 10 % jusqu’au début des années 90 à 5 laboratoires (Laboratoire de Toxicologie Vétérinaire % ces dernières années. de l'Eco|e Nationale Vétérinaire de Lyon et virologie à La moitié des échouages concerne des animaux la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège en vivants, non encore sevrés dans 69% des cas. Belgique). Séparés de leur mére pour différentes raisons, dont Les autopsies comportent 5 phases : identification le dérangement par |'homme et/ou le mauvais temps, (morphométrie, sexe, âge approximatif et signes les jeunes non sevrés s'épuisent faute d'al|aitement externes particuliers), examen externe (état général, puis s'échouent et n'ont plus la force de fuir à conservation, aspect de la peau, des yeux, des |'approche de l'homme. S'i|s sont signalés à temps à muqueuses, des orifices naturels et lésions), examen |'association Picardie Nature, ils sont soignés en interne (aspect de la carcasse puis des organes par centre spécialisé (d'abord la Zeehondencreche de région et appareils : tête, respiratoire, digestif, Pieterburen aux Pays-Bas et depuis 2000, le reproducteur, urinaire...) compte-rendu des C.H.E.N.E. d'A|louvi|le-Bellefosse en France) puis observations pertinentes et enün, tout au long des relâchés avec un taux de réussite apparente ou étapes successives, prélèvements en qualité, conürmée par des observations ultérieures estimé à quantité et dans les conditions d'asèpsie requises. 80%. Les autres phoques échoués vivants étaient le L'autopsie méthodique est particulièrement plus souvent blessés (17%) par traumatismes importante, car elle permet d'orienter les mécaniques ou physiques (coupures par hélices de prélèvements à réaliser pour les essais biologiques navire, hameçons dans le tractus digestif, armes à ou chimiques complémentaires. feu) ou souvent jeunes et sévèrement parasités au Des essais complémentaires sont quasi niveau respiratoire (helminthose pu|monaire:14%). systématiques (examens parasitologiques avec La moitié des échouages concerne des coproscopie quantitative après enrichissement et animaux morts. La pathologie des phoques (en examens toxicologiques de recherche de particulier le Phoque veau—marin) est peu polychlorobiphényles (PCB) notamment) ou décidés documentée, notamment en France, en dehors de en fonction des commémoratifs, lésions et de |'état diverses publications suite à la très vaste épidémie a de conservation (histologie, bactériologie, virologie) Morbilivirus de 1988, qui a décimé en Europe 30 à Le bilan des causes probables ou favorisantes est 60% des populations. Depuis 1998, les phoques présenté en figure 3, en fréquence d'implication sur morts sont systématiquement et méthodiquement 21 cas étudiés depuis 1998. Plusieurs hypothèses étudiés pour déterminer les causes de mortalité peuvent concerner un même individu, car (interventions du Laboratoire Vétérinaire généralement, il est délicat d'identifier la cause départemental de la Somme). En fonction de l'état de primaire. conservation, le laboratoire réalise des autopsies et [ 50 f 40 30 20 N I 10 N 0 2, Qi ·q, \€« O 0 \y e z ¤~\°b ~>Q°« ô?"\ <~’°® Q*`>® ’°\® è>°°> ëo I s r«° <>” ¤° ak W ce voc, (U 'É og Q Qlb QU Figure 5 : Incidence (%) des causes possibles de mort des Phoques veaux·marins en baie de Somme depuis 1998 (Laboratoire Vétérinaire du Conseil Général). La noyade est à priori toujours secondaire à une Des étiologies infectieuses et parasitaires, autre cause. Cette causalité doit donc être prise en supposées ou directement suspectées, ont été mises considération avec prudence. en évidence : des bactéries réputées pathogènes en La sélection naturelle et les dérangements par certaines circonstances peuvent avoir joué un rôle l'homme expliquent probablement 20% de la déterminant dans environ 25% des cas: Vibrio mortalité totale, entre la naissance et le post-sevrage. mimicus et Vibrio parahaemo/yticus (fréquents dans La malveillance (tir) et les accidents avec des navires les milieux et animaux aquatiques, contamination par ou engins de pêche (collisions, prises dans les consommation de poisson cru), Edwardsie//a ti|ets...)induisent20à30% des échouages. hoshinae (pathogène pour certains poissons et AVOCETTE -2004-28 (3) 87
opportuniste pour l'homme), streptocoque d'espèce co-facteur de nature à perturber la fonction de non identifiée (tous organes avec fort parasitisme déglutition ou l'appétit des phoques est-il enjeu ? pulmonaire), Corynebacterium pseudotuberculosis Un Morbillivirus a été mis en évidence. Etant (parasite des muqueuses et de la peau, pathogène donné le passé épidémiologique récent concernant pour les mammifères). cet agent pathogène, |'absence de mortalité Les nématodes pulmonaires et gastriques, "anormale" observée sur la période considérée et le fréquents, ne sont en principe et généralement pas caractère sporadique des examens virologiques, mortels. Les parasites, dans des conditions sauvages rarement pertinents en raison de |'état de non dégradées, sont généralement adaptés de telle conservation ou du diagnostic de présomption établi sorte qu'ils préservent la vie de leur hôte, par ailleurs, cette donnée est peu significative. Elle indispensable à leur propre pérennité. Cependant, semble confirmer la possibilité d'un pouvoir des lésions pulmonaires parfois (15% des cas) très pathogène complexe dépendant entre autre de sévères, ont pu, par perturbations majeures de la facteurs environnementaux. fonction respiratoire, causer la mort avec ou sans Le dosage régulier de polychlorobiphényles surinfection bactérienne. Dans ces cas, il est (PCB, ügure 4), composés chimiquement très raisonnable d'envisager l'existence d'un ou plusieurs stables, liposolubles, objets d'une bio accumulation co-facteurs de virulence, par exemple agissant sur dans les graisses, permet de suivre un indicateur les défenses immunitaires spécifiques des phoques d'une part d'impact d'activités humaines sur ou sur la biologie du parasitelui-même, aboutissantà l'environnement, d'autre part de cause possible la rupture de |'équilibre hôte/parasite. d'éventue||es perturbations de la biologie des Des fausses déglutitions de poissons plats phoques. ont été à |'origine de la mort d'au moins deux Les PCB ont une structure chimique proche individus adultes sans autre lésion signiûcative. d'hormones, leur conférant un pouvoir d'interférence Même si statistiquement, le taux de 10% de mortalité avec diverses fonctions vitales complexes du vivant. du à des fausses déglutitions est peu significatif dans Leur présence régulière à un niveau élevé, comparé la présente étude, ce résultat mérite attention. â des animaux qui n'en ingèrent pas, pourrait ètre à L’abondance de ce type de poissons dans les |'origine de divers troubles, par exemple de la estuaires, qui doivent être roulés avant reproduction (cycle sexuel, fertilité, fécondité...), ingurgitation, augmente peut-être le risque, non immunitaires (immunodépression) ou signalé dans la littérature à notre connaissance. Un homéostasiques (comportements a|imentaires...). ”gi%0 140 120 100 80 60 40 20 0 X, X, z. o o .¤ sè ,¢» %¤ M M v Q sé f E. à été «¢‘t`,s«»"`®,<«~"i e«·*"è et à f ««>*‘° 5 et (py day se gl pe Az, ` $ fps go Ybx} Y? ëxo ïe $1 ~$ ~$ •z»'§' dû} dû} Bo o‘©$°’ 'È Y? Y·b Y} éc éc g `ç `ç S Q: $6 QQ QQ QC È> Figure 6: Teneurs en PCB, en ug / g de graisse sous-cutanée, sur des phoques d'âges et de sexes différents trouvés sur la côte picarde (Picardie Nature). Le faible nombre d'échantil|ons étudiés ne permet Contrairement aux mâles qui accumuleraient pas de conclure sur la relation entre le niveau de continuellement, les femelles se déchargeraient à la contamination et l'àge ou le sexe. Cependant, on faveur de la lactation, expliquant aussi la présence note qu'un individu adulte mâle, qui était àgé, de PCB chez des nouveau·nés, indirectement présente une teneur élevée (137 pg/g) de même contaminés par |'accumulation dans la chaîne qu'une jeune femelle (90 ug/g). L'hypothèse selon trophique via le lait maternelle, très riche en matières laquelle la concentration en PCB est croissante en grasses. fonction de l'àge chez les mâles et stable chez les femelles après maturité sexuelle n'est pas inürmèe. gg AVOCETTE - 2004-28 (3)
lll- Synthèse et conclusion Les activités qui ont présidé à la présente synthèse méritent d'ètre poursuivies, avec méthode, Les Observations de mammifères marins faites constance, systématisation ét COnfI"CntaüOn aUX depuis une trentaine d'années pet reeeeeietien eutree denueee ¤¤¤¤e¤teee en Freuee un enjeu Picardie Nature permettent de consolider et préciser metteur. eCe'09lqUe et teuueuque. est le geeuen à les rares données antérieures sur la diversité et sur Venir dee Pepnlenene eeuveeee de pheeuee en les proportions des espèces présentes sur les côtes Fl’enCe· du Nord de la France et précisément au large ou _ dans la baie de Somme. Elles mettent en évidence, _ _ par les variations quantitatives et qualitatives des A· Wl"leln· C- D0l'elnUe·_ F·GeiCle· P·Tnlel’Y· informations par espèces, qU'aU sein des J.DéBCéI`, le laboratoire de ÈOXICOIOQIG de Lyon, mammifères marins] ies études de cétacés et de Jauniaux, de La Rochelle, COUSEH Général pinnipèdes méritent d'étre menées à des écheiies de la Sûmméi Centre National d'Etude Vétérinairé ét différentes sur ie territoire netienei Alimentaire de Maison-Alfort, la Zeehondencreche de L'étude des cas d'échouage de cétacés, animaux Pietel'nUVen·_ le CHENE- _'e DlREN PîCeidle· le pélagiques soumis à des influences et des migrations Ceneell Re9lene' de Pleeidlem d'échel|e souvent océaniques, ne saurait se satisfaire de données localisées comme celles présentées BIBLIOGRAPHIE dans ce présent bilan. Elle mérite d'ètre centralisée à Dueuv R., 1980. Les phoques des côtes de France. l'échelle nationale. Le Centre de Recherche sur les ll. Le Phoque veau-marin Phoca vituline Mammifères Marins de La Rochelle s’est déjà Linnaeus, 1758- Mammalia 44 (3) 305-313. penché sur la question et a mis en place un Réseau Dueuv R., 1984. Cétacés et Phoques in Atlas des National d’Echouage grâce auquel il collecte des mammifères sauvages de France. SFEPM, informations standardisées et les plus exhaustives MNHN, DPN. Paris. 299p. possibles. KiszKA, 2003. Statut préliminaire et conservation du Dans le cas des pinnipèdes, espèces amphibies Marsouin commun Phocoena phocoena dans relativement sédentaires, le présent bilan est à notre le nord de la France. Le Héron 36 (1), 15-27 connaissance et en France le plus récent, concentré KiszKA ET LABRUNE, 2003. Statut des cétacés dans le géographiquement. Le contexte géographique de la nord de la France : Mer du Nord et Manche. Le présente étude est exceptionnel. La baie de Somme Héron 39 (1), 4-14 est le site de reproduction des Phoques veaux- LAB|'|'l'E P. (1858) « Chasses exceptionnelles. Des marins le plus important de France, dont la phoques sur les côtes dela Manche », extrait population augmente très fortement depuis quelques du Journal des Chasseurs, 34p. années; parallèlement à celle de l'autre espèce de MARION ET SYLVESTRE, 1993. Guide des Otaries, phoque sédentaire sur le territoire national, le Phoques et Siréniens. Edition Delachaux et Phoque gris. Les informations collectées par Picardie Niestlé. 159 p. Nature et ses partenaires permettent de constituer PICARDIE NATURE, Bilans d'activités annuels 1990, progressivement une base de donnees sur le taux et 1991, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997, les causes de mortalités en l'absence d’épizootie 1998, 1999, 2000, 2001,2002 et 2003 « Etude identiüée, concernant une population qui, en pleine et Protection des phoques de la baie de croissance et en l'absence d’épizootie identiüée, peut Somme ». jouer un rôle de sentinelle sanitaire à bien des égards SuEuR F., 1984. Poissons, Amphibiens, Reptiles et (pollutions, brucellose, salmonellose, virus Mammifères de la baie de Somme et de la parainfluenza A...). plaine maritime picarde. François Sueur éd. 59p. DUPUIS Laetitia, Picardie Nature, 14 place Vogel- B.P. 835 80000 Amiens JACOT Jean-Charles, Laboratoire Vétérinaire Départemental de la Somme, 31 avenue Paul Claudel, 80 480 Dury AVOCETTE - 2004-28 (3) 39
Notes