Avocette 2011 (35) 2
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P|cAR¤|E NATURE
2011 — 35 (2) — DECEMBRE 2011
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L'Avocette, un moyen de diffusion de |'information naturaliste pour |'Obsen1atoire de la faune sauvage en Picardie.
Depuis sa création en 1970, |'étude et la protection de la faune sauvage de Picardie sont les moteurs de Picardie
Nature et |'objet principal de ses statuts. Depuis des années, des dizaines de bénévoles parcourent la région pour
mieux connaître le statut des espèces de différents groupes faunistiques.
Chaque jour met un peu plus en évidence la nécessité de présen/er ce qu'i| reste de nature dans nos trois
départements. Pour cela, |'association a décidé en 2009 de créer un Obsen/atoire de la faune sauvage en Picardie
de manière à mieux cadrer et évaluer les politiques de consenration mises en place.
Les rôles de cet Obsenratoire :
• aider au recueil d'informations dans les domaines couverts par les différents réseaux naturalistes de |'association
(actuellement 7 réseaux naturalistes : amphibiens et reptiles, avifaune (oiseaux), chiroptères (Chauves-souris),
orthoptères (criquets et sauterelles), mammifères, mammifères marins, mollusques) par |'embauche de salariés qui
aident à |'organisation fonctionnelle des réseaux de bénévoles et participent au travail de terrain pour des enquêtes
régionales ou nationales ;
• communiquer les informations naturalistes régionales auprès des décideurs et du grand public. C'est là
qu'intenrient notre revue naturaliste |'Avocette où vous trouvez les résultats de ces travaux mais d'autres moyens
existent aussi : publication d'at|as régionaux de répartition, mise à disposition de tous de données (non sensibles)
grâce au site internet de |'association, participation à des colloques, rapports scientitiques...
Le projet d'Obsen/atoire de la faune régionale est soutenu tinancièrement par le Conseil Régional de Picardie, les
Conseils Généraux, |'Etat et |'Union Européenne.

• Som mai re
Numéro spécial « Oiseaux de la baie de Somme et de la plaine maritime picarde » Volume 4
Pages 36 à 37
Evolution de |’hivernage de la Bernache nonnette Branta Ieucopsis sur le parc du Marquenterre.
Par Philippe CARRuErrE
Pages 38 à 42
Bilan de la saison de baguage 2009 consacrée à |’opération ACROLA.
Par Vincent BAwEoiN
Pages 43 à 58
Le suivi de la migration diurne post-nuptiale de |’avifaune au banc de |’||ette (baie de Somme) :
éléments de bilan sur les dernières décennies (des années 1980 aux années 2000) et tentative
d’étab|issement de tendances évolutives.
Par Thierry RieAux
Pages 59 à 65
Interprétation de 7 années (2004 à 2010) d’un programme STOC-Captures sur le parc
ornithologique du Marquenterre (80).
Par Philippe CARRuErrE
Pages 66 à 70
La philopatrie chez les oiseaux.
Exemples à partir des résultats de baguage dans un marais arrière littoral de Picardie.
Par Xavier CoMMEcv
L'AVOCE`|'|'E, publication naturaliste de :
Picardie Nature - 1 Rue de Croy - BP 70 010 - 80093 AMIENS Cedex 3
vvww.picardie-nature.org - contact@picardie-nature.org
Directeur de publication : Patrick Tnnznv
Rédacteur en chef : Xavier CoMMEcv
Relecture : Didier BAvEREi., William MATHOT, Thierry RieAux
Mise en page :Aude DEi<ERvEi.
Crédits photographiques : Lucie Dufour:
Tirage : 130 exemplaires - Prix d’un numéro : 8 Euros
Date d'édition : Décembre 2011
Dépôt légal : Préfecture de la Somme - FR ISSN 0181 - 0782
Impression : |.P.N.S.

Evolution deI’h|vernagede la Bernache nonnette
Branta Ieucopsis sur le parc du Marquenterre.
Par Philippe CARRUETTE
Statut général - Une arrivée fin octobre à mi-novembre
La Bernache nonnette nlcne à l,6Sl du Groenland, Cela correspond a |’arrivée massive des Bernaches
au Spllzberg et en Nouvelle Zemble el, depuls russes en hivernage sur les polders hollandais et
les années 1970, en mer Balllque (Suède) et aux danois. Cn assiste alors a un petit prolongement
Pays Bas. Une pnpulallnn lérale 3,6Sl lnslallée de cet hivernage vers le Nord de la France. Cela
en Angleterre, Belgique, Pays Bas et est en nette PG aancalna qua aa lîautaa uaupaa au aaa Oiseaux
augmentation. La population groenlandaise hiverne laalaa ami/ant pauuatla avec aaa Olaa Caaalaaa
en Ecosse eten Irlande. La population du Spitzberg Anaar anaaa A natal un glaupa aa 40 alaaaux
hiverne dansle Nord dela Grande Bretagne (région en Val Suu la 24 Octobre _l993 gagnant peut Gua
de Solway Firth). La population russe hiverne en laapalaala normands (Bale aaa Valla au au Maat
mer des Wadden (PayS’All6magn6’ Danemark) et Slai-nt Michel), autre secteur français traditionnel
nous concerne en hivernage. a hlvamaga
En France, des cas occasionnels de reproductions - Les arrivées liées aux coups de froid brefs
de couples d’origine inconnue ont récemment été Lorsque les zones d’hivernage traditionnelles en
constatés dans le Nord (en 2000 et 2001) ou dans mer des Wadden sont touchées par des conditions
le Puy de Dôme (en 2001). L’espèce hiverne en atmosphériques plus rigoureuses, de petits
petit nombre et surtout lors des vagues de froid mouvements ont lieu notamment en décembre et
ou les effectifs peuvent atteindre plusieurs milliers début janvier. Quelques oiseaux supplémentaires
d’oiseaux (8000 en janvier 1963 dont 5000 sur la peuvent alors arriver sur le parc. Ceci peut être
côte picarde, 1100 en février 1979 dont 500 en illustré parles observations suivantes:
baie de Somme, 2600 en février 1995...). La baie 21 du 8 au 26 décembre 1993, plus que 6 le 31
de Somme est considérée comme un des seuls décembre 1993. 60 le 12 janvier 2010, 68 en vol
sites français d’hivernage régulier de cette espèce. vers le nord-est le 17 janvier 2010 et 12 posées.
(Dusois et al., 2008) 140 le 7 février et 105 le 14 février 2010
En Picardie la Bernache nonnette hiverne I Les Vagues de fmld
_ _ ’ _ Cela concerne des conditions atmosphériques
principalement sur le littoral, surtout lors des extrêmes Sur les Slles d,nl\/Glnage nul ont
Coups aa llala si lnalammaut aaux aa lavllan généralement pour conséquence un déplacement
Les abaalvatlana a alaaaux laalaa au en laauta massif d’oiseaux vers le Sud. L’aff|ux le plus
groupes dans|Aisne et |,QlS6 D€lJV€¤i PV0)(9l"’l des Speciacujairg fut noté durant l’hiver 1963 Où entre
populations lalalaa au a achappaa aa Capuvlta 4700 et 5000 Bernaches nonnettes se réfugient sur
le littoral picard pour un total estimé à 8000 oiseaux
pour le pays (Roux & Spitz, 1963). L’hiver 1979 vit
Le cas du parc du Marquenterre la Baie de Somme accueillir environ 500 oiseaux
L’arrivée des Bernaches nonnettes hivernant en janvier et février sur environ 1100 individus
totalement ou partiellement sur le parc du comptés au niveau national. Les hivers rigoureux
|V|arquenterre, situé au nord de la baie de Somme, de 1985, 1987 et 1997 n’ont pas amené d’effectifs
se produit à quatre périodes bien distinctes : conséquents, les oiseaux s’étant maintenus aux
- Une arrivée d’oiseaux fin septembre Pays Bas.
Ce fut le cas en 1985 (30 le 28) et en 1989 (11 le 25). Deux vagues de froid plus récentes et bien suivies
Cela doit concerner des oiseaux des populations ont amené des effectifs remarquables.
férales d’Ang|eterre et des Pays Bas, voire de Un premierfront froid arrive fin décembre 1995 sur
|’î|e de Gotland en Suède ou une population s’est le nord de |’Europe. Les deux premières Bernaches
installée naturellement. Dans les deux cas, ces nonnettes arrivent le 28 décembre, 6 les rejoignent
groupes ont hiverné partiellement sur le parc. le 3 janvier 1996. Ce n’est qu’a partir du 7 février
que les effectifs augmentent avec 16 oiseaux, 17
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Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

du 8 au 19 et 32 le 20. On est alors dans le cas espèces pourtant totalement protégées par loi.
de « glissements » lors de coups de froid. A partir Néanmoins, les oiseaux sont vus se nourrissant
du 18février, des températures extrémes etsurtout autour de certaines mares de hutte, celles ou
de la neige touchent les Pays Bas et |’Ang|eterre. elles sont respectées. Dans le Pas-de-Calais, les
Un vol de 350 nonnettes cherche a se poser a rassemblements furent aussi importants : pres de
Saint-Firmin-les-Crotoy (commune proche du 2000 le 24 décembre a Audinghen ou 670 a Oye
parc) le 21 février. 250 seront posées sur le parc Plage le 27 décembre.
le 23. Ce groupe alterna son stationnement entre
le parc comme zone de dortoir et de quiétude et les La migration de printemps est difficilement
prairies de la |V|aye comme zone de gagnage ou décelable puisqu’e||e est généralement incluse
elles se nourrissent. Un groupe fluctuant de 21 a 68 dans les mouvements de retour partiel ou total des
individus finira son hivernage sur le parc, quittant le oiseaux une fois le coup de froid terminé. Lors de
site le 19 mars. Les trois derniers oiseaux partiront |’hiver rigoureux de 1996, les oiseaux sont partis
le 24 mars. Le 17 mars, un oiseau stationnant entre le 27 février et le 24 mars. Généralement les
au parc est porteur d’une bague couleur (patte Bernaches nonnettes hivernant au parc quittent le
gauche H noir sur fond blanc et patte droite B sur site a la mi- février, certaines stationnantjusque fin
fond rouge). Ceci nous a permis de connaître son mars (5 le 30 mars 1995, par exemple).
origine : il fut bagué en Suede sur |’î|e de Gotland. Des observations ont lieu a des dates inhabituelles
Décembre 2010 est caractérisé par une longue comme ces 8 venant du Nord et se posant sur le
période de froid avec un gel partiel ou total des parcours d’initiation du parc le 13 juin 1988 ou 10
plans d’eau du parc pendant un mois. 14 cm de vus le 10 mai 2010. Des oiseaux souvent isolés
neige tombent le 20 décembre et de fortes chutes passent le printemps ou |’été sur le site. Cette
de neige touchent les Pays Bas et la Belgique. 280 espece protégée est souvent présente dans les
Bernaches nonnettes sont posées sur le parc le 22 parcs animaliers et zoos ; ceci doit expliquer ces
alors que la veille un groupe estimé a 200 est en observations en dehors des dates habituelles de
bord de route dans les champs a Saint-Firmin-|es- présence de |’espece en Picardie. La Bernache
Crotoy. 1400 individus sont comptés au maximum nonnette est en extension comme nicheuse au Parc
en Baie de Somme et dans les polders dela |V|aye, du Zwin en Belgique ou a Slimbridge en Angleterre.
ou les oiseaux se nourrissent la majeure partie du En 1981, un couple constitué d’un oiseau volant
temps. Elles dorment sur la prairie Est du Parc du d’origine inconnu et d’un oiseau non volant niche
|V|arquenterre mais, apres des dérangements et au parc, donnant 6 pulli a |’envo|, qui seront revus
du braconnage, elles déplacent leur dortoir sur la au printemps 1982.
prairie Ouest. Elles se nourrissent le matin (départ
dela réserve vers 08h30 et retour vers 17h00 début L’hivernage régulier de cette espece passe par un
janvier) et en fin d’apres midi sur la prairie Est, ou maintien et une meilleure protection des prairies
sur les lieux traditionnels de gagnage de la |V|aye. proches du parc (polders de la |V|aye). Ceci est
Les effectifs comptés dans le parc (les oiseaux sont d’ai||eurs valable pour toutes les especes d’oies. Il
comptés posés un par un) restent inférieurs a ceux serait souhaitable que cette zone soit une extension
comptés a |’extérieur : 336 le 24, 687 le 25, 887 le de la réserve naturelle avec achat des terres par le
27, avec un maximum de 1106 le 29 décembre. A Conservatoire du Littoral.
la fin de la vague de froid de nombreux oiseaux
quittent la région. On peut supposer, comme pour Bibliographie
les Canards siffleurs, que ces oiseaux ont regagné Dusors Pi-L J., LE MARECHAL P., OLIOSO G., YESOU P.,
les Pays Bas, site traditionnel d’hivernage. 430 2008 - Nouvel Inventaire des Oiseaux de
sont comptés le 10 janvier, 407 le 18, 189 le 25, France. Editions Delachaux & Niestlé, Paris,
242 le 29, 206 le 9 février, 208 le 13. 560p.
’;‘;S;‘;'"(îU îir£d"|Q;':îi ‘ë'ïîlîj";âX°;J6§iÈn;‘°;îÈ Roux E. 8. sprrz E., 1963 - Les stationnements
fracturée fUœn£ apportés gw parc soignés et d’anatidés en France pendant la vague de froid
A , ' . . . ’ de 1962-1963. Oiseaux de France (38 bis), 15p.
relaches dans les prairies du site. Dans le groupe
stationnant, plusieurs individus-sont vus boitant et Philippe CARRUETTE
en vol des trous- dans les remiges sont notes au Cant6rain6’ 80120 Rue
moins chez 12 individus, signes de tirs sur ces phmpp6Ca"U6tt6@bai6d6SOmmelorg
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardieplüâîuîl

Bilan de la saison de baguage 2009 consacree
a Poperation ACROLA.
Par Vincent BAwE¤iM
Depuis plusieurs années consécutives (décennie d’août 2009 sur le site n° 2 (le site central, tant
2000), des opérations de baguage destinées a d’un point de vue géographique que stratégique).
la capture du Phragmite aquatique Acrocepha/us La session qui s’y déroule est coordonnée par
pa/udico/a (ACRocep|a|us pa|udic©LA d’ou le Christophe DE FRANCESCHI et|Vlatthieu Guvof. Cette
code ACROLA) sont organisées sur le littoral année, pres d’une dizaine d’aides bagueurs les
picard (Somme). Corvuviecv (2007) a présenté les ont accompagnés entre le 4 et le 14 août. Des
principes de ces opérations et en a rapporté les informations sur les résultats obtenus pour les
résultats obtenus pour les années 2003 a 2007 sites 1 et 3 sont données en fin d’artic|e pour une
avec, respectivement, 3, 1, 1, 1 et 5 Phragmites comparaison de leurs intéréts respectifs vis-a-vis
aquatiques capturés et bagués. de |’espece.
Ce Phragmite est une des especes les plus
menacées au niveau européen et bénéficie d’un iViéiZi‘IOd6
Sgivi Sui SGS ST6? de œpmdiiciion (PO|0gn6’ Plusieurs filets de baguage sont dressés dans le
B'6'°l”SS'6···)i ‘îi"Y6""·"9€ (S6“69?') _(B^"‘G^'“‘ marais, présentant parfois une isngusuiimpsnsnis
et ai 2008) mais egalement de migration Pour au travers de la roseliere. Ils sont mis en berne en
Iaqgelle la façag? Ouest dg lé France Cçnstiiue milieu de journée et sont rouverts le matin suivant.
un leu dg transit important 3 Iautomne (migration Trois filets, appelés « filets ACROLA >>, sont traités
P0§i¤¤Ffil8'€)· I I _ _ _ _ à part ; iis disposent d’un magnétophone placé au
Trois Sites ont ete Choiêis _6n Picardie par IGS milieu de la ligne et ne diffusant que les chants du
bagueurs du CRBPO (operation ACROLA)-afin de Phragmite aquatique.
capturer les oiseaux (voir carte 1 page suivante).
Il s’agit, du nord au sud, de la Réserve Naturelle
de la baie de Somme - secteur de |’Anse Bidard
- (site 1) située sur la commune de Saint-Quentin-
en-Tourmont ; de la renclôture Elluin (site 2) au
cœur de |’estuaire de la Somme (a cheval sur les
communes de Ponthoile et Noyelles/mer) et du
Hable d’Au|t (site 3), sur la commune de Cayeux/
mer.
Ces sites ont été choisis en fonction de
leur accessibilité d’une part (autorisation,
respectivement, du directeur la Réserve Naturelle
de la baie de Somme, d’un propriétaire privé et
du Syndicat Mixte baie de Somme Grand Littoral
picard) et de leur milieu. Il s’agit de roselieres
humides, plus ou moins inondées selon les années,
proches du littoral (voir photos 1 et 2) qui se situent
sur un axe de migration important pour les oiseaux.
Ce sont donc 3 équipes de bagueurs qui peuvent
agir simultanément, généralement durant la
premiere quinzaine du mois d’août (période du
passage pour |’espece recherchée), accueillant de
nombreux aides bagueurs ou futurs candidats au
permis de baguage.
Le présent compte-rendu s’intéresse a la période
âîzîîgtîe 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

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Carte 1 : entourés en rouge, les 3 sites de baguage / opération ACROLA. Du Nord au Sud : Résen/e
Naturelle de la Baie de Somme, Anse Bidard ; Renclôture Elluin (Ponthoile/Noyelles-sur-mer) et Hâble
d'Au|t.
Afin d’augmenter les chances de captures sur les filets et le « camp de baguage »;
|’ensemb|e du secteur d’étude, le chant de - traitement (baguage, mensurations...) le plus
passereaux paludicoles(etnotammentd’ACROLA) rapidement possible pour limiter au maximum le
est en effet passé en continu grâce à des appareils stress des oiseaux dû à la capture.
(autoradio, l\/|P3, lecteur CD...) munis d’enceintes
amplificatrices. Ils sont branchés une à deux
heures avant le lever du jour dans le but d’attirer
les migrateurs (nocturnes chez ces espèces). Les
résultats sont impressionnants, nombre d’oiseaux
étant capturés avant tout dans les filets sous
lesquels est émise la « musique ».
Quelques règles sont à respecter pour le meilleur
confort des oiseaux et réduire tout risque de
blessures et/ou séquelles :
- tournées régulières afin de ne pas laisser les
oiseaux trop longtemps dans les filets ;
- ne mettre qu’un oiseau par sac de transport entre
PESC 39
Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 - Revue naturaliste de Picardie Nature

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Photo 1 2 digue séparant le Domaine Public Maritime (a droite) de la renclôture
Elluin (a gauche). Cela montre que le marais est vraiment contigu au littoral (cliché
V. BAvvEDiN).
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_-À _«¤·•"_`, ` ___ ·
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Photo 2 2 marais de la renclôture Elluin. Il présente une vaste roselière inondée et
constitue |’un des marais les plus riches du département de la Somme en termes
d’espèces paludicoles (Busard des roseaux, Panure à moustaches, Locustelle
|uscinioi`de, Marouette ponctuée — nicheuse certaines années — ; des chanteurs
de Marouette poussin y ayant déja été notés, de même que le Grand Butor).
Cliché V. BAWEDIN.
page 40
Avocette 2011 - 35 (2) - Nuvembre 2011 - Revue naturaliste de Picardie Nature

Une fois les oiseaux démaillés, nous retournons au particulierement fructueuse à la renclôture Elluin
camp de baguage, particulierement bien installé : puisque 42 Phragmites aquatiques (40 oiseaux
il se compose d’un vaste abri (avec bache en cas bagués et 2 oiseaux contrôlés, |’un porteur d’une
de pluie ou de vent et protégeant du soleil les bons bague espagnole — un bagué comme adulte un an
jours) sous lequel est dressée une table où aura lieu plus tôt le 9 août2008 - et |’autre porteurd’une bague
|’action de baguage : détermination de |’espéce, du française) (photo 3) ont été capturés (bien plus que
sexe, de |’age, mesures des ailes voire des tarses sur|es2autres sites du littoral picard :6et2 oiseaux)
et du bec selon les especes (|’ACROLA est mesuré sur un total d’environ 1 400 captures d’oiseaux ! Le
sous « toutes les coutures » et pesé au gramme Tableau 1 liste les captures quotidiennes et met
prés), |’adiposité (taux de graisse indiquant la en évidence les (trop) rares jours de baguage en
nature de |’oiseau : local ou en cours de migration) commun sur les trois sites. Il montre que le site de
est aussi systématiquement relevée. Noyelles-sur-mer est bien le plus important pour le
Les opérations de baguage se déroulent en nombre de captures d’espéces paludicoles et en
commun, 3 à 5 bagueurs opérant pendant qu’une particulier de Phragmites aquatiques.
personne prend en note toutes les informations sur Fait intéressant : les rares adultes capturés |’ont
les fiches destinées à cet effet. été au début de la période, tendant à confirmer un
Cela permet aux bagueurs chevronnés de donner passage plus précoce pour les « vieux » individus.
des conseils bien utiles aux aides-bagueurs qui Autre fait marquant : le contrôle de plusieurs
sont activement incités à participer aux opérations. ACROLA déjà bagués, qui donnera des
Pour ce faire, la table est trés judicieusement renseignements précieux sur la migration des
aménagée, avec les « rouleaux » de bagues oiseaux.
disposés au milieu et fixés à |’aide d’une épingle Ainsi, le littoral picard faitdésormais partie des sites
de nourrice permettant une rotation et un accés d’importance reconnue pour |’espéce, à |’image
facile aux bagueurs situés autour de la table ; cette d’autres secteurs de la Bretagne, méme si c’est
derniére étant recouverte d’une moquette rendant dans des proportions moindres pour notre littoral.
les opérations plus confortables. Des crochets sont Il pourrait être intéressant d’é|argir la zone de
disposésa hauteur d’homme autour de la table afin baguage à la renclôture Elluin en investissant la
d’y suspendre les sacs contenant les oiseaux. partie du marais voisine, dans le but d’augmenter
les captures.
RÉSUIÉBÈS A terme, et selon le nombre de bagueurs
Dans une ambiance de baguage Souvent intense disponibles, d’autres sit-es voisins présentant des
mais agréable étant donnée raide apportée par similitudes quant au milieu pourraient aussr etre
chacun |orsqu’un aide bagueur a des difficultés œsœs _: basse Ya"66 de I? Sommet maraœ de
(démaillage, identification...), |’année 2009 a été POnthO'|G’ ROmamG’ RUB vom Any
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Photo 3 : à gauche, Phràgmite des joncs et à droite, Phràgmite àquàtique (ici un juvénile). Cliché V. BAvvE¤iN,
àoût 2009.
Avocette 2011 · 35 (2) - NOV€I'I1bI’€ 2011 - Revue naturaliste dE Piiafdiêpâîîuîê

78 Éîïîîîîîî
21 14 KK 35 31  
93 67 11 111 143  
îîî 133 133  
îîî 141 133  
îîî 313 133  
îîî 74 65 î 36 35 11
îîî 30 27 1K 26 18 KK
  31 K1 32 27 11
îîîîîîîîî
î  82 65 $1
73 48   34 17 $1
133 41 Éïîîîîîî
39 33 ïîîîîîî
EK 59 Kîîîîîîî
64 63 îîîîîîî
35 31 ïîîîîîî
îîîîîîîîî
133 ïîïîîîîîî
134 57 ïîîîîîî
64 62 ïîîîîîî
îîîîîîîîî
45 16 Kîîîîîîî
îîîîîîîîî
îîîîîîîîî
îîïîîîîîî
77 26 ïîîîîîî
31 26 ïîîîîîî
Nombre de captures = uniquement nombre d’oiseaux bagues (contrôles étrangers, contrôles anciens... exclus) ; donne
une idée de |’intensité du passage chaque jour pour toutes les espèces.
Nombre d’ACRSPE : nombre de Rousserolles effarvattes, Phragmites des joncs et aquatiques bagues.
Nombre d’ACROLA: nombre de Phragmites aquatiques bagues.
Tableau 1 : Résultats d’août 2009 des opérations << ACROLA >> sur le littoral picard.
Bibliographie
BARGAIN B., Le NEVÉ A. et Guvot G., 2008, Première C©MMEcv X., 2007 - Opérations ACROLA en baie
zone d’hivernage du Phragmite aquatique de Somme (80). L’Avocette — 2007 — 31 (1) pp
Acrocepha/us pa/udico/a découverte en Afrique, 7-13.
Ornithos, vol. 15-6, nov.-déc. 2008, pp 411-425.
Vincent BAWEDIN
199 BOULEVARD DE BAPAUME
80090 AMIENS
bawedin_v@yahoo.fr
Kîzîîâîe 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 - Revue naturaliste de Picardie Nature

Le suivi de la migration diurne post-nuptiale de
I’av|faune au banc de I’IIette (baie de Somme) :
elements de bilan sur les dernieres olecennies
(des annees 1 980 aux annees 2000) et tentative
o|’etabI|ssement de tendances evolutives.
Par Thierry RIGAUX
La migration post-nuptiale des passereaux en baie c’est ainsi que de 2006 a 2009, Jérôme Nlourorv
de Somme revét parfois un caractere spectaculaire. (pilier de ces suivis pour ces dernieres années
Elle a donné lieu au cours des dernieres décennies de référence), Adrien Mauss (en 2007) et Thierry
a un certain nombre de démarches de suivi. RIGAUX (en 2007 et, dans une moindre mesure, en
Le premier article consacré spécifiquement 2008 et 2009) se sont relayés ou épaulés sur le
au passage des oiseaux terrestres (rapaces, terrain pour dénombrer les oiseaux migrateurs,
passereaux...) dont nous ayons connaissance est avec |’appui ponctuel - mais toujours bienvenu -
celui réalisé par Guy FL©HARf, Jérôme |V|©ur©N d’un ensemble d’autres observateurs. Les données
et Jean-Charles -i-OIVIBAL (1985). Consacré a un de ces observateurs ont été mises en ligne sur les
important passage de rapaces diurnes dans le sites www.trekte||en.n| (pour les années 2006 et
nord de la France, il souligne en fait surtout la 2007) etwww.migraction.net (pourles années 2007
concentration de rapaces observée en plaine a 2009). Le présent article vise a tirer un certain
maritime picarde entre le 20 octobre et le 11 nombre d’é|éments de bilan et d’enseignements
novembre 2004. de ces différentes séries de données acquises
|V|ais il existe assez peu d’années pour lesquelles a une vingtaine d’années d’intervalle. Il met en
un suivi relativement régulier et exhaustif ait été évidence la nécessité de |’adoption de quelques
réalisé. Toutefois, entre 1985 et 1990 (avec une regles de suivi, ce qui a donné lieu a la production
mention spéciale pour la qualité du suivi réalisé en et |’adoption d’un protocole de suivi, adopté des
1989), de tels suivis ont été assurés, comme en |’automne 2010.
témoignent les bilans de Guy Fi.©i-iART (1987, 1988)
et G. Fi.©i-iART et Laurent GAv©Rv (1989, 1996).
En 1996 et 2005, un autre observateur, Bruno Caractéristiques majeures des suivis
Durieux, d’une grande compétence, a également des années 1984-1990 et des données
assuré un suivi de qualité (forte présence sur le récentes (2006 à 2009)
terrain, expertise...); il n’a malheureusement pas
publié ses données recueillies en grande partie sur L’exp|oitation des données publiées dans |’Avocette
des bandes magnétiques dont le dépouillement, (Fi.©riARr, 1987,1988, pourles années1985 et1986
fastidieux, n’a pas été réalisé a notre connaissance. et Fi.©HAi=<r & GAv©Rv pour les années 1987 et 1989)
Plus récemment, en 2005, Philippe J. DuB©is et Elise et des données mises enligne sur www.migraction.
ROUSSEAU, dans un ouvrage national (« La Francea net pour les années 2006 a 2007 a permis de
tire-d’aile »), ont rendu compte notamment du suivi constituer un tableau (cf. tableau 1)fournissant des
réalisé en baie de Somme en proposant, surla base indications synthétiques sur les caractéristiques
des publications de |’Avocette et d’une compilation des différents suivis annuels (dates extrémes des
de quelques données complémentaires recueillies périodes de suivi, nombre de jours d’observation,
aupres de Guy Flohart et Thierry Rigaux, une nombre d’heures d’observation) et reprenant les
fourchette mini/maxi des effectifs comptés pour un effectifs cumulés spécifiques comptés au cours de
ensemble d’especes pour la période 1984-1990. chacune des saisons.
Dernierement, quelques ornithologues régionaux
se sont a nouveau mobilisés pour assurer de
nouveaux suivis aussi sérieux que possible de
cette migration post-nuptiale au banc de |’||ette :
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardiepâîîuliâ

259 158.5 182 342
5.63 5.28 4.92 4.56
B. Couvreur
G. X. Commecy G Flohart G Flohart
Flohart G. Flohart L. Gavory L. Gavory
L. Gavory
Tableau 1 : Principales caractéristiques des présences assurées au cours des suivis annuels des années 1985, 1986, 1987 et
1989 et des années 2006 à 2007
Tirer des enseignements et en particulier des suffisamment longue, le tableau 1 montre que
indices de tendances démographiques à partir nous sommes de surcroît confrontés à ce jour à
des différents suivis réalisés est évidemment une difficulté supplémentaire résultant du manque
tentant mais, au delà de la variabilité naturelle de standardisation du suivi. Ceci est illustré, par les
du phénomène migratoire qui impose de graphiques suivants (Figures 1 et 2).
recueillir des données sur une période de temps
Variabilité du nombre de jours de présence
au cours des suivis réalisés penant la période d'étude
80
70
.1985
60 I 1986
D 1987
50 E 1989
I2006
40 .2007
.2008
30 ÈZOOQ
20
10
0
Figure 1 : Variabilité du nombre de jours de présence au cours des suivis de la période d'étude
Variabilité du nombre d'heures d'obser\etions assurées
au cours des suivis réalisés pendant la période d'étude
400
350 I 1985
300 I 1986
E 1987
250 @1989
I2000
200 I2007
I2008
150 È2009
100
50
0
Figure 2 : Variabilité du nombre d'heures d'obsen7ations au cours de la période d'étude
page 44
Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 - Revue naturaliste de Picardie Nature

Cette variabilité réside aussi dans le manque de constance des dates de démarrage et d’achévement des
périodes de suivis, comme le montre le tableau 2.
20 août 14 novembre
13 août 16 novembre
10 août 11 novembre
1er août 11 novembre
24 juillet 19 novembre
25 août 9 novembre
6 septembre 1er décembre
13 septembre 28 novembre
16 août 17 novembre
1er août 30 novembre
Tableau 2 : Variabilité de la période d’obsen/ation (NB : les données des années en italique n’étaient pas
disponibles pour la réalisation du présent bilan au moment de sa réalisation ; les observations ne sont pas
quotidiennes entre le premier et le dernierjour du suivi)
Nous pouvons donc constater que le jeu de conscience des difficultés auxquelles nous sommes
données dont nous disposons pour la présente confrontés dans cet exercice.
analyse est hétérogène : la présence sur le
terrain (périodes de suivi et nombre de jours de Observons les évolutions des effectifs comptés de
présences) montre des variations interannuelles plus prés (cf. tableau 3) : nous constatons de fortes
non négligeables. différences — et toujours dans le même sens — entre
les effectifs comptés des especes pratiquant une
Résultats des suivis des deux périodes et « migration rampante » ou une forme de migration
commentaires s’en rapprochant : survol a faible altitude des zones
Concernant les effectifs saisonniers comptés (cf. végétalisées.
annexe 1), nous pouvons également observer que Le tableau suivant (Tableau 3), qui integre des
les différentes especes ne présentent pas la méme especes non notées, ou tres peu notées, au cours
variabilité d’abondance inter-annuelle. des années 1980, met en évidence |’importance
Tout en ayant conscience de la difficulté, dans ces de certains écarts : le différentiel observé entre les
conditions, de tirer de ces données des conclusions effectifs moyens comptés est naturellement encore
rigoureuses, nous allons essayer de faire la part un peu accentué |orsqu’on se référe aux moyennes
des choses entre les especes pour lesquelles horaires enregistrées, puisque le nombre d’heures
les importantes variations des effectifs comptés d’observations cumulées assurées au cours de
pourraient relever avant tout d’un protocole de la premiére série de données (correspondant aux
suivi insuffisamment standardisé et celles pour « années 80 ») est de 941,5 heures pour 681,25
lesquelles des tendances réelles semblent se heures pour la seconde.
dessiner. Nous attribuons |’essentie| de ces différences
Nous n’étudierons pas ici |’incidence de la variabilité a un changement de la localisation du spot
inter-annuelle des conditions météorologiques, d’observation utilisé entre les années 80 et 2000
méme si nous pensons qu’e||es peuvent générer (cf. figure 3, ci-dessous). Selon que |’observateur
des variations des effectifs comptés, toutes choses est situé sur le banc de |’||ette (position adoptée
égales par ailleurs. Cette incidence doit cependant trés majoritairement pour le suivi des années 1980)
s’estomper dans le cadre d’un suivi a long terme. ou dans les dunes arbustives de la Pointe de Saint
Nous laisserons a d’autres, s’i|s le souhaitent, Quentin (position adoptée par Jérôme l\/loufom
la responsabilité de procéder a un traitement en 2007 puis par |’ensemb|e des observateurs
statistique plus approfondi et plus rigoureux, si en 2008 et 2009), il perçoit trés variablement les
cela s’avére possible. Nous les invitons toutefois mouvements des especes pratiquantune migration
a prendre |’attache des personnes ayant pris part essentiellement « rampante ». Nous ne tenterons
aux suivis sur le terrain afin qu’i|s prennent bien donc pas, pour la période d’étude retenue,
Avocette 2011 · 35 (2) - NOV€I'I1bI’€ 2011 - Revue naturaliste de Pitafdiêpîliîuîî

de dégager de tendance évolutive du flux rampante même si elles ont pu se produire
de migrateurs pour les espèces à migration malgré tout.
30 (0,1) 200 (1) X 10
0,25 4 X 15
80 (0,3) 400 (2,23 X 5 à X 7
2 (0,01) 7(0,04) X3àX4
_ 100 apparition
_ 10 appaiiiipp
2 (0,01) 100 (0,5) X 50
40 (0,2) 100 (1,2) X 5
10 (0,04) 200 (1,1) X 20
1000 (4) 4500 (25) X 5
200 (0,7) 3000 (15) X 15àX20
100 (0,4) 400 (2,3) X 5
Tableau 3 : Comparaison des effectifs comptés moyens et moyennes horaires (arrondis) d’espèces << à migration
rampante >> au cours des deux périodes de références : années 80 et années 2000.
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Lîiatëeriaslrr-ages aatealite tiniars Eûûf T;-C·1.%·'3·&95"i··I €·33"-5-.5-3-"l: alé-.··. tim altitude 2.36-l·;rn
Figure 3 : Représentation des localisations des points d’observation privilégiés d’une part au cours des années 80
(sur le banc de |’||ette) et d’autre part au cours des années 2000 (pointe de Saint Quentin)
Cette importance de la localisation de |’observateur la migration des lV|otaci||idae en baie de Somme,
avait déja été évoquée par Guy Fl.©HART (1987b) a signalé la variabilité spatiale de la composition
qui, dans un article consacré a la phénologie de du flux. Il a souligné en effet que les différentes
page 46
Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

espèces de |V|otaci||idés observées migraient plus relative, et pour lesquelles le passage n’est pas
ou moins intensément le long d’un transect Ouest- anecdotique.
Esttraversant le banc de |’||ette. Pour essayer de réduire |’impact de |’inéga|e
intensité des suivis selon les années, nous
De notre point de vue, le biais méthodologique utiliserons dans nos comparaisons non seulement
précédent dont nous avons souligné |’importance les effectifs comptés annuellement mais aussi
pour les espèces pratiquant une migration de les moyennes horaires d’intensité migratoire au
type rampant ne vaut pas du tout dans les cours des deux périodes (années 80 et années
mémes proportions pour les autres espèces et 2000). Lorsque les effectifs cumulés comptés sont
n’empéche pas de procéder à des comparaisons à peu près stables mais en légère diminution, on
- prudentes - entre les données des deux séries peut alors avoir une légère augmentation de la
de données disponibles. Pour des espèces migrant moyenne horaire moyenne relative à chacune des
à une certaine altitude (en clair, pour celles ne deux périodeszdans ce cas |à,nous considérerons
pratiquant pas une « migration rampante »), nous |’espèce comme stable ou augmentation.
considérerons, en première approximation, que les
deux sites d’observation utilisés, très proches |’un La moyenne horaire pour chacune des deux
de |’autre, permettent de suivre la migration de la périodes considérées (période 1 : années 1985,
méme façon. 1986, 1987, 1989; période 2 : années 2006, 2007,
2008, 2009) est définie comme suit : elle est le
En conséquence, il nous paraît important de rapport du nombre total (ou cumul) d’oiseaux de
soulignerles tendances évolutives qui se dessinent |’espèce considérée vue au cours de la période
pour une partie des espèces n’étant, en première considérée divisée par le nombre cumulé d’heures
approximation, pas concernées par le biais du d’observationsre|atifà|a dite période.
changement de pointd’observation. Naturellement, Ainsi, si on appelle respectivement N1 et lV|h1
compte tenu de cette première approximation et |’effectif cumulé au cours de la période 1 d’une
d’un certain nombre de lacunes dans |’exhaustivité espèce donnée et la moyenne horaire de cette
des suivis qui montrentune hétérogénéitéà la fois espèce au cours cette méme période : |V|h1 =
en termes de nombre de jours de suivi, d’heures N1/941,5 ind/h.
de présence, et de période de réalisation, nous Et |Vlh2 = N2/681,25 ind/h.
présenterons ces tendances comme des Le calcul de ces différents indices (variations
hypothèses d’autant plus vraisemblables relatives des effectifs cumulés comptés et des
qu’e||es seront fortes et peu susceptibles moyennes horaires) nous permet de classer une
d’avoir été induites par les différences inter- partie des espèces comptées comme suit:
annuelles soulignées. — des espèces en déclin apparent prononcé
C’est pourquoi nous exclurons par exemple (Tableau 4),
de notre analyse les espèces dont une part — des espaces stables ou en déclin possible
significative de la migration a lieu au mois (Tableau 5),
d’aoûtet même au cours de la première décade — des espaces stables ou en augmentation
de septembre, car la pression d’observation est possible (Tableau 6),
en générale trop faible avant cette date en ce — des espèces en augmentation apparente
qui concerne les suivis des années 2000. Ainsi, prononcée (Tableau 7).
faute de répétitions suffisantes de suivis ayant
commencé suffisamment tôt dans la saison, des
espèces telles que la Bergeronnette printanière ou
le Pipit des arbres ne feront |’objet, dans le présent
travail, d’aucune tentative de mise en évidence
d’une éventuelle tendance.
Pour les autres, compte tenu du manque de
constance et de permanence du mode de
suivi, nous ne retiendrons comme tendances
possibles que celles concernant des espèces
dont les effectifs comptés entre les deux
périodes ont très fortement évolué en valeur
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardiepâîîuï

Cette espèce peut passer la nuit et de façon assez brutale.
1065-74 (-93 %) (- 90 %) Il convient d’étre prudent dans l’interprétation de cet
effondrement apparent.
Cette espèce a disparu du flux migratoire observé. Elle n’a
3 puis 0 jamais été abondante mais avait été notée 3 années sur 4 au
cours des 4 années de la période des années 80 traitées ici.
55¤¤—9¤¤ <-84 %> <-78 %> _
65060 (_93 %) (_91 %) Eficëtrêdrement des effectifs comptes en migration active sur
Effondrement des effectifs comptés en migration active sur le
site. Mais la moyenne des années 80 tient avant tout a |’effectif
660-75 (-88 %) (-84 %) remarquable compté en 1989, les effectifs comptés en 1985 et
1986 ayant été nuls.
Effondrement des effectifs comptés avec un passage
_ _ _ important chacune des années 1980 considérées (avec plus
2300 200 ( 92 %) ( 88 %) de 1200 oiseaux/an) et 3 années sur 4 avec moins de 20
individus au cours des années 2000
4250475 (_96 %) (_94 %) Eficëtrêdrement des effectifs comptes en migration active sur
Disparition. L’espèce a toujours été extrêmement peu
4 ms 0 abondante en migration pendant la période d’étude mais, au
p cours des années 80 concernées par notre étude, elle avait
été notée une année sur deux.
Très forte baisse des effectifs comptés. Mais il est possible
22-2 (-93 %) (-91 %) que le changement de lieu d’observation ait une part de
responsabilité dans cette baisse.
67_9 (_86 %) (_81 %) Eficëtrêdrement des effectifs comptes en migration active sur
Tableau 4 2 évolution des effectifs comptés au cours des années 80 et 2000 de référence d’un ensemble d’espèces en déclin
apparent prononcé (sont indiquées les moyennes des effectifs comptés des années 80, des années 2000, la variation relative
en % entre les deux, et la variation relative des moyennes horaires)
Nous ne considérons pas la tendance enregistrée
79-29 (-64 %) (-51 %) comme fortement indicatrice car |’espèce migre
abondamment le soir, périodejournalière non suivie.
  <-52 %> <-34 %> _
  <-41 %> <-19 %> _
La diminution des effectifs comptés, méme corrigée
par |’inéga|e intensité du suivi, semble indiquer une
régression du flux migratoire de cette espèce. Mais
6000-3000 (-50 %) (-31 %) cette espèce migre beaucoup la nuit également et
le déplacement du point d’observation peut avoir
réduit sa détectabilité (cf. expériences des suivis
2010 et 2011).
page 48
Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 - Revue naturaliste de Picardie Nature

La diminution dés éfféctifs comptés, mémé corrigée
par |’inéga|é inténsité du suivi, sémblé indiquér uné
8400-3700 (-56 %) (-39 %) régréssion du flux migratoiré dé cétté éspécé. Il
ést probablé toutéfois qué lé déplacémént du spot
d’obsérvation ait uné résponsabilité dans la baissé.
150-100 (-28 %) (-1 %) La situation migratoiré dé |’éspècé sémblé stablé.
La diminution dés éfféctifs comptés, mémé corrigéé
300-100 (-65 %) (-52 %) par |’inéga|é inténsité du suivi, sémblé indiquér uné
régréssion du flux migratoiré dé cétté éspécé.
La diminution dés éfféctifs comptés nous sémblé
106000-71000 (-34%) (-8%) ténué pour indiquér dé façon convaincanté uné
régréssion du flux migratoiré dé cétté éspécé
La diminution dés éfféctifs comptés né nous sémblé
pas suffisanté pour indiquér dé façon convaincanté
uné régréssion du flux migratoiré dé |’éspècé
31000-140000 (-54 %) (-36 %) compté ténu dé |’insuffisancé dé la standardisation
dés conditions dé récuéil dés donnéés ét dé la
difficulté a évaluér précisémént lé flux lors dés très
grossés journéés dé passagé.
Si lé déclin apparént ést éncoré plus poussé qué
pour lé Pinson dés arbrés, nous considérons aussi
qué la diminution dés éfféctifs comptés né nous
sémblé pas suffisanté pour indiquér dé façon
convaincanté uné régréssion du flux migratoiré
9200-4000 (-57 %) (-41 %) dé cétté éspécé compté ténu dé |’insuffisancé dé
la standardisation dés conditions dé récuéil dés
donnéés ét dé la difficulté particulièré a comptabilisér
précisémént cétté éspécé, souvént mélangéé dé
façon minoritairé au Pinson dés arbrés. Espècé
sujétté a dé fortés fluctuations.
1150-050 <-+5 %> <-24 %>  
Mémé si la diminution du flux compté ést sénsiblé
ét qué cé flux ést plus facilé a comptabilisér qué
pour cértainés éspècés passant par flots énormés
1500-700 (-53 %) (-35 %) (Pinson dés arbrés, principalémént), il conviént
d’étré prudént dans l’intérprétation dé la baissé
obsérvéé, a laquéllé lé déplacémént du point
d’obsérvation n’ést péut-étré pas étrangèré.
Tableau 5 2 évolution dés éfféctifs comptés au cours dés annéés 80 ét 2000 dé référéncé d'un énsémblé d'éspècé stablés ou én
possiblé déclin (sont indiquéés lés moyénnés dés éfféctifs comptés dés annéés 80, dés annéés 2000, la variation rélativé én %
éntré lés déux, ét la variation rélativé dés moyénnés horairés)
2,253,75 (+67 %) (+130 %) Lé faiblé éfféctif obsérvé incité a la prudéncé mais |’éspècé
ést én révanché facilémént détéctablé.
330-270 (-18 %) (+ 14 %) La téndancé numériqué apparaît stablé.
8,5-10,5 (+24 %) (+71 %) Stabilité.
Forté augméntation rélativé. La faibléssé dés éfféctifs
3’5_8 (+129 %) (+216 %) comptés nous incité a la prudéncé dans |’affirmation d’uné
téndancé, cé qui nous a conduit a mainténir cétté éspécé
dans cétté « classé » dé téndancé.
Légèré augméntation dés éfféctifs moyéns comptés au
830-1150 (+38 %) (+91 %) cours dés déux périodés. Maintién du mémé ordré dé
grandéur.
Avocette 2011 - 35 (Z) - Novembre 2011 - Revue naturaliste de Picardiepâîîuîî

Forte augmentation relative. La faiblesse des effectifs
comptés et leur grande variabilité nous incitent a la prudence
4-11 (+150 %) (+250 %) dans |’affirmation d’une tendance, ce qui nous a conduits a
maintenir cette espece dans cette «c|asse » de tendance
mal définie.
2300-2450 (+7 %) (+47 %) L’effectif moyen compté est d’une grande stabilité.
Augmentation sensible des effectifs moyens comptés au
1200-3700 (+210 %) (+334 %) cours des deux périodes mais restant du même ordre de
grandeur.
12OO_29OOO (+150 %) Augmentation sensible des effectifs moyens comptés au
(+236 %) cours des deux periodes mais restant du meme ordre de
grandeur
777-773 (-0,5 %) (+37 %) L’effectif moyen compté est d’une grande stabilité.
Avec 1321 migrateurs, |’année 2008 influence extrêmement
100340 (+235 %) (+363 %) fortement la comparaison des·deux· années. A l’éche||e de
temps retenu pour la comparaison, il semble hasardeux de
définir une tendance.
4304160 (+7 %) 1+ 48 %) Tendance peu manifeste nécessitant confirmation
eventuelle.
Le déplacement du spot d’observation pourrait être
8-21 (+162 %) (+263 %) responsable de la « tendance » observée.
Effectif restant du même ordre de grandeur
Tableau 6 2 évolution des effectifs comptés (arrondis) au cours des années 80 et 2000 de référence d'un ensemble d’espèces
stables ou en possible augmentation (sont indiquées les moyennes des effectifs comptés des années 80, des années 2000, la
variation relative en % entre les deux, et la variation relative des moyennes horaires)
Le site de suivi n’est pas propice a l’observation de la
migration de l’espece. L’effectif compté est d’ai|leurs tres
réduit par rapport au flux d’oiseaux transitant par la baie de
3,5-22 (+ 528 %) (+769 %) Somme. L’augmentation observée pourrait cependant résulter
de |’augmentation intervenue dans les effectifs nicheurs du
nord-ouest de |’Europe au cours de la période d’étude. NB 2
tendance confirmée en 2010 et 2011
La progression est nette. Cette espece est facilement
186-981 (+428 %) (+630 %) repérable et assez facile a compter dans ce contexte de flux
modéré. NB 2 tendance confirmée en 2010 et 2011
La progression est nette. Cette espece est assez facilement
420-1700 (+301 %) repérable et dénombrable sur le site, qui est |’un des sites
(+455 %) majeurs de France pour l’observation de la migration de cette
espece. Tendance confirmée en 2010 et 2011.
Apparition de |’espece parmi les oiseaux en mouvement
au dessus du site 2 changement radical de situation avec
repérage d’oiseaux migrateurs 4 années sur 4 au cours de la
deuxieme période de suivi.
La progression est nette. Cette espece est assez facilement
1400-7600 (+443 %) repérable et dénombrable sur le site, qui est |’un des sites
(+651 %) majeurs de France, voire le site majeur, pour l’observation de
la migration de cette espece.
Cette espece est connue pour être sujette a des comportements
erratiques et invasifs, lesquels se sont nettement plus
6-135 (+ 2400 %) (+3300 %) manifestés au cours des années 2000. NB 2 |’année 2010,
|’effectif compté a dépassé les 2400 tandis que |’espece est
absente entre la mi-septembre et la mi-octobre 2011
Tableau 7 2 Evolution des effectifs comptés arrondis au cours des années 80 et 2000 de référence d'un ensemble d'espèce en
augmentation apparente prononcée (sont indiquées les moyennes des effectifs comptés des années 80, des années 2000, la
variation relative en % entre les deux, et la variation relative des moyennes horaires)
Kîrîîcîtîe 2011 - 35 (Z) - Novembre 2011 - Revue naturaliste de Picardie Nature

NB : Grosbec cassenoyaux : noté seulement en 1989 et en 2008 (avec respectivement 1 et 95 migrateurs).
Une occurrence aussi rare ne permet pas de définir de tendance.
De ces tableaux, il ressort que : disponibles pour le banc de |’||ette (sur www.
-10 espèces apparaissent comme en fort déclin migraction.net) sur des années complémentaires
sur le site, avec des diminutions d’abondance a celles retenues dans les tableaux tendent a
dépassant les 80 % et conduisant méme a la confirmer les tendances quise dessinent:
disparition de certaines observations : Buse pattue, Ce passage en revue des différences des effectifs
Linotte a bec jaune n’ont plus été observées comptés entre les années 80 et les années 2000
au cours des années de référence de la fin des et |’examen des conditions de leur recueil montre
années 2000 tandis que les effectifs comptés de qu’i| est difficile d’étre affirmatif sur les tendances
|’Oie cendrée, du Vanneau huppé, du Corbeau évolutives des flux migratoires intervenant sur le
freux, des Moineaux domestique et friquet, de la site du banc de |’||ette.
Linotte mé|odieuse,des Bruants lapon et proyer Cependant, pour les espèces dont les effectifs
s’effondraient. Parmi ces espèces, ce sont les 5 comptés ont évolué dans des proportions
mentionnées en gras ci dessus dont la baisse considérables sur le site, et dont on peut
des effectifs nous apparaît la plus significative. penser que le flux migratoire effectif a changé
- 5 a 6 espèces semblent étre en forte augmentation considérablement, on dispose d’un certain nombre
surle site avec une augmentation d’au moins 300 % de données externes qui tendent a conforter la
a 500 % pour la Spatule blanche, le Pigeon ramier, validité des hypothèses énoncées.
|’A|ouette lulu, la Cisticole des joncs (apparition), Ainsi, a titre d’exemple:
le Choucas des tours et le Bec-croisé des sapins,
cette dernière espèce étant connue pour étre - alors que nous observons un effondrement des
sujette a des comportements invasifs. effectifs comptés de |V|oineaux domestiques et
De multiples autres espèces semblent étre en de Bruants proyers au banc de |’||ette, ces deux
possible déclin ou en possible augmentation, mais espèces sont en chute libre sur le site de la
l’ampleur insuffisante des variations observées Grave ou elles sont suivies lors de leur migration
et la variabilité des effectifs laissent subsister un prénuptiale comme les deux graphiques ci-après
doute sur la réalité de la tendance pressentie le montrent (figures 4 et 5), ce qui montre que les
d’autant que les mesures des flux sont assorties deux sites accueilleraient les mémes populations
d’une invertitude relative non négligeable. géographiques de ces espèces... ou que le déclin
Les quelques données, plus hétérogènes encore, est général ou en affecte de multiples.
198T — 20:19, n=17982
E Effectifannuel lîègressicnlinêaire
10000
8103
8000
 DU I
:5 4000
É 1111 au
mm E W9? 12112 1292
U I - 25 0 0 0 0 0 0 0 0 0 SB S 0 0 0 É - 3
 
www.migrac:lion.nel-Poiniedeürave généré|evendredi23jui||elîJ]1U,1Q:52enU.U3aec
Figure 4 : déclin des effectifs de |\/Ioineaux domestiques comptés à la Pointe de Grave entre 1987 et 2009 (source : www.
migraction.net ; 23 juillet 2010)
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardieplâïuîà

198T—2(]1·0, n=}'415
E Efféctifannuél lîègréssicnlinêaira
1400
1243
1200 1151
1000
11  F3}
É nr T9 $0
100 293 246 I I 512 l 186 321
N 13 I 135
2°§ Il 0   talus i;*.¤22
au `<#""ë’r°0"°<¤‘”`0°"'®""°<#»°"*`0“°<·î"`° <¤“`®“Q'ëp«z>°°·z=°`«0“°’·z=°°~0°°r0°”r0“`°·0°`«0°Q'«2>°ï°·0`°
www.migra¤li0n.néf- Fbirilé dé Gravé généré Iévéndrédi 23jui|lél2I]1U, 19113 én 2.î·'B aéc:
Figure 5 : déclin des effectifs de Bruants proyers comptés à la Pointe de Grave entre 1987 et 2009
- le déclin plus ou moins prononcé concernant ces compétence des observateurs (ce terme devant être
deux fringilles mais aussi la Linotte mélodieuse entendu sous une acception générique intégrant la
est également noté sur les falaises de Carolles vigilance de |’observateur) au déplacement, même
pendant la même période (Matthieu BEAuriLs, 2002, modeste, du point d’observation, ce déplacement
et comm. pers. ) pouvant conduire a changer fortement la
détectabilité de certaines espèces.
Un travail statistique plus approfondi pourrait être Il en résulte que les évolutions d’effectifs observées
réalisé pour prolonger cette première analyse. Quoi ne conduisant pas a un changement net de |’ordre
qu’i| en soit, il convient manifestement, si |’on veut de grandeur du flux observé ne nous paraissent pas
pouvoirfaire des traitements robustes des données pouvoir être considérées comme démonstratrices
collectées et en tirer des conclusions significatives, d’une évolution significative.
de poursuivre le suivi du site selon un protocole En revanche, la convergence d’un certain nombre
plus standardisé. d’observations sur un ensemble de sites de suivi
(Carolles au nord de la baie du Mont Saint Michel,
C’est pourquoi la production du présent article Le Cap Ferret au niveau du bassin d’Arcachon)
a été suivie de |’adoption d’un protocole, élaboré mettant en évidence des évolutions fortes des
aprés consultation d’un ensemble d’observateurs : effectifs comptés (conduisant a des modifications
Jérôme Mourom, Guy Fi.©uARr, Thomas HERMANT, d’abondance d’un facteur 10 ou 100) nous conduit
Mickaël DEHAYE, Damien |BANEz... a considérer qu’entre la fin des années 80 et la fin
des années 2000 :
- 10 espèces sont en déclin prononcé parmi
COHCIUSÉOH Z lesquelles 5 le sont de façon particulièrement
En définitive, nous retiendrons que la comparaison accuse? Z 'I S,ag't dg Corbeau fœUX’ du Mofneau
des données relatives acquises au cours de la fin dOrm6§t'qU6’ du Momeau mquet de la Lmotte
des années 80 d’une part, de la fin des années m6[0d'6US?’ Gtdu Btuentnptové _
2000 d’autre part, sur |’importance quantitative et ` 5 3 6 çspeœs semblent être 6_n forte aUg'T`6mat'On
à ia Composition Spécifique de ia migration pOSi_ surlesite,avecuneaugmentationdau-moins300%
nuptiale diurne au nord dela baie de Somme (banc ;î5OO % pour la Spëtgle blanchej le P'g60n "’?'T"6r’
de |’||ette) se heurte a de nombreuses difficultés qui :A|0U6tt6 |U|U’ la C'St'C0|6 des jonçâ (appam'çn)’
tiennent aux principaux biais Suivants: eChoucas des iours et le Beccroise des sapins,
- tout d’abord, une assiduité et régularité de la Ieîabhssement duneitmîdanc? Pour cette Gêpeœ
présence inégales, présentant un caractere invasif etant plus delicate
- ensuite, un ensemble de facteurs qu’i| est difficile 3 aff'rm6r'
parfois de départager et qui peut aller de la
âîzîîâtîe 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

Le site du banc de |’||ette permet d’observer des gênêral) |’embauche d’un ou plusieurs « spotteurs »
flux migratoires concernant des populations qui, salariês afin d’assurer la continuitê du suivi,
compte tenu de la location du spot par rapport au - que chaque site soit suivi pendant une sêrie
territoire rêgional, ne se reproduisent pas — sauf temporelle d’au moins 10 ans.
extrêmement marginalement - dans notre rêgion :
ça n’est donc pas un site dont le suivi contribue Grâce au soutien de|’Europe,de|’Etat, de la Rêgion
et connaître |’êvo|ution des oiseaux nicheurs Picardie et du Dêpartement de la Somme, un suivi
de Picardie, objectif pour lequel des protocoles quotidien de la migration post-nuptiale respectant
spêcifiques ont êtê adoptêes (programme STOC un tel protocole a pu être engagê en 2010 et
oiseaux nicheurs, tout particulierement). C’est en renouvelle en 2011. Souhaitons qu’i| marque le
revanche une ouverture extraordinaire sur|’Europe dêbut d’un suivi a long terme du phênomêne
du nord et de |’est et une occasion d’apporter une migratoire sur ce site remarquable de la baie de
contribution au suivi d’un patrimoine international Somme, et que d’autres dêmarches du même
dont la Picardie est, pour partie, dêpositaire. Elle type puissent être engagêes sur un ensemble de
a êgalement la chance de pouvoir profiter du sites majeurs, tels que les falaises de Carolles,
spectacle gênêrê par les flux migratoires qui la bênêficiant dêja d’un suivi par des ornithologues
traversent. compêtents avec lesquels il est prêcieux de pouvoir
C’est pourquoi, dans la mesure du possible, et êchanger.
parce que la mobilisation des seuls bênêvoles est
insuffisante pour garantir un suivi rigoureux du site
compte tenu des contraintes que cela impose, la R6m6I'Cî6m6hIZS Z
Eîiritiiciîîiïîn îrîrîiiïiîëtéîirserîiutîliçsdau finînœmenï Je tiens tout d’abord et remercier sincerement et
__ _ I I pg _ 6 ee ânes 6 chaleureusement Jêrôme MOUTON et Claudine
E`§È.’$"âîïîlîîtîtîâtîlî'Zî§îJ$2Sɧ§2îî,‘L'tî;s     pour re rome GUSGS   et
le site du banc de |’||ette s’avêre plus facile dans çourâdesquelles ||·S m,0nt·aCCUç|H|’ ata VFIHG des
les annêes et venir et que ce spot remarquable joumœs de terrain qu? je pœvoyals dâêsuîen
_ _ _ __ _ |Vlercl egalement a Jerome pour sa partlclpatlon
pwsse _ Cçnmbuer de façon S'gmf'Cat'V6` et active au suivi ces dernieres annêes et pour la
« r monrltorlng » des populatlons des especes relecture de Vartrcler
m'giratr'î6S COTœmÉ6_S’ Hçlfts erjee Ciehm je Je remercie aussi |V|ickae| DEHAYE, Christophe
2ëonîrîîeeeîrgëïieîrscêïtètgëiZ eînîïïâhiîrnuînpgggtrîiee DE FRANCESCHI, Olivier HERNANDEZ, Adrien |V|Auss,
des recommandations gênêrales d’Euromigrans et Jeîçme LAVERNE pour IGS Ctlfteœmes Conmbutlons
du Bird Raptor Index qui prêconisent: qu II? ont PU apporter au SIT"`/L A · · ,
r irappiiœiion rigoureuse drrm proiocoie Sirici Je tlens a soullgner aussl le role plonnler qu ont
- la rêgularitê d’un suivi standardisê tous les ans joue GUY FL°"î`t?t et Lauœût GAVORY @1 aêsurant
tous iesiorirs Gi durant ia même période ’ les premlers verltables sulvls derla mlgratlon des
- que la pêriode suivie couvre 95 % de tla pêriode pîàsseœaux et des rapaces 6n·ba|6 de Sommg ·
de migraiion pré Ori posirnripiiaie drrm cortège Jadresse encore unrrremerrclement partlculler a
drespèœs significatives lvlatthleu BEAUFILS, plller hlstorlque du suivi du
- que soit pratiquê un suivi et une saisie partranche Slte de Cat0HÉS’ au nOîd· de la bale du Mont Sam
horaire en notant dans la mesure du possible un Mlchetqul   3 accuglll Sur p.|;'îC6.6t n 3 jamats
maximum d’informations (dêbut et fin de la pêriode mîànque de repondre 3 me? Somcmîmons lorsque je
drobservaiion en _i_U nombre âge Gi Sexe des lul demandals des lnformatlons, avls ou relectures.
_ ’ _ ’_ _ _ lV|es remerclements vont enfin aux multiples
°'î9?‘”‘t °°I"‘i°°'t6"‘6“t~ “'"6°t'°“ de V°'~ S""S'6 personnes eut ont pu m’accompagner surle terrain
m6t6O’ mereeë "')’ _ _ _ _ ou êchanger avec moi par mail au sujet de la
- que le SUIVI se llmlte a un et un seul polnt migration
d’observation, invariable dans le temps,
- que soit rêunier une r êquipe de plusieurs Posbscriptum :
observateurs experlmentes avec une bonne
Connaissance des especes regulierement Un travail statistique a   conduit aprês |’êcriture
ebsetvees sur le site, eventuellement esslstee de eie eet ertieie DOW lereierieler ie lererriiere erieivee
visiteurs. En pratique,|e site têmoin nêcessitera (en téattséà t-tappttœtton du test de Student È ta
comparaison des moyennes des deux sêries de
Pâg€53
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

données permet de mieux apprécier le caractere continentaux en baie de Somme. L’Avocette 16
significatif des différences observées entre ces (4), pp 24-29
séries. Ce test confirme le caractere significatif FLOHART G & GAVORY L (1996) _ Migration p0si_
ou tres stgnt-ftcaïtf des (ÉGCLLVTS 0bî9VV€S ll?/low IGS nuptiam deg Oiseaux continentaux 60 bâlë da
especes sutvan es : or eau reux, otneau S 1989. l_,A il 20 3_4 6065.
friquet, Linotte mélodieuse (mais au seuil de 15 %, Omme en Voœ 6 ( l, pp
seulement pour cette espece) et Bruant proyer. Ce L r r
ntente teet montre que les augmentations les plus Gî ‘?':’""66S di “°"‘*;’6‘lS€È au"? îi"“6?S sont
significatives se rapportent toutd’abord a|’A|ouette ex rel GS pal el eure e e_ eee e emeee en
lulu puis au Pigeon ramier et au Choucas des tours. llgne WWW'mlgleellen'nel limee èn pleee par le_l'l:î©
ll montre par ailleurs que malgré son ampleur dans le cadre dela Mtsston Mtgratton co-antmee
apparents la réduction des effectifs comptés de avec un ensemble de représentants d’associations,
Moineaux domestiques n’est pas significative, de perm', lesquelles llgule Pleelele Nelule Les
même que pour ls isn de données analysées donnees mtses en ltgne sur ce site provtennent de
lsugmsnlslinn des sflscliis comptés de Spsiulss la saisie directe des données collectées en 2008 et
blanches si BsC_Cr0isés des sapins ssi peu 2009 et, pour les autres années, en grande partie,
significative. Pour la Spatule blanche, une analyse e une rpell dei? mlelmelleue llenemleee el leuleul
des effectifs comptés intégrant les automnes per Jelenle OUTON et Cl eulle perl dë 3 eelele
2010 et 2011 montrerait sans doute en revanche Cl un eellem nombre de donnees exllellee de See
que la tendance a |’augmentation des effectifs en pleplee Carnets de note
migration active repérée sur le site peut désormais
étre considérée comme bien établie.
Bibliographie :
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des passereaux aux falaises de Carolles de
1985 a 1997 — comparaison d’autres sites a
|’ouest d’une ligne Dunkerque-Bordeaux. Le
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Ft.©t-tART G., Mouton J. & T©tvtBAt. J.C. (1985) —
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diurnes de fin octobre-début novembre 1984
dans le nord dela France (Nord, Pas-de-Calais,
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Le Héron 1985/2 (pp 38-41).
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baie de Somme en 1985. L’Avocette 11 (2), pp
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des Motacilidae en baie de Somme. L’Avocette
13 (3), pp 109-115.
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(4), pp 210-215.
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baie de Somme en 1987. L’Avocette. 13 (2-3-
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FLOHART G. (1992) — Contribution a |’étude
de la migration post-nuptiale des oiseaux
P⧀54
Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

Banc de vuene   1986 W 1989   2008 W
  Nom scientifique
Cygne wbereule Cygrwe eler --- 2  
Oie cendrée Anser anser 1290 85 492 2393 113 35 124 22
0le elee meleeene Arreer rebelle - 4  -
Bernache cravant Branta bernicla   13  
Tadorne de Belon Tadorna tadorna   14  
Canard souchet Anas clypeata 40 1
Cenerel Pllet Arles eelrle ---  1
Sereelle el’l1lver Arree ereeee --- 151  
Fee ele Beeeen Merge beeeerwe -  1 -
catmarm
'°'°"”""’"   u.-- 3 ..
Grand Cormoran Phalacrocorax carbo 178   14 - 100 11 141
Algrelle gerzelle Egrelle gereelle -  7 -
Grande Aigrette Egretta alba   5 - 15 5
Héron cendré Ardea cinerea 43 - 54 219 18 n 27 59
l·ler¤¤ neurpre Arelee purrwree  - 1 -
Spatule blanche Platalea leucorodla 2   12   49 30
Bondrée apivore Pernls aplvorus 7 2   2 2 12 14
  ll/lllvue rrllgrerre 1 -- 1  
Milan royal ll/lilvus milvus 7 1 - 1 - 8 2 10
B"$a'°' des circus aerugrnosus 24 27 40 26 11 13 20 12
TOSGBUX
zïîlzd Sa'"t` circus cyaneus 14 21 21 34 5 23 20 5
Bueerel eeeelre Clreue pygergue - 1 - 
:;||ïr:Lg§S Acclplter gentllls 4   1 - 4 - 3
Epervier d’Europe Acciplter nisus 168 265 579 315 127 447 232 286
Buse variable Buteo buteo 77 23 30 24 8 22 21 32
Buee leetwe Bulee legepue É 3 - 4  
Bybuzard Pandlon hallaetus 4   2 2 - 1
pecheur
Faucon crécerelle Falco tinnunculus 31 24 m 76 n 11 3 n
Faucon émerillon Falco columbarlus 14 n 11 - 3 18 13 n
Faucon hobereau Falco subbuteo n 5 - 3   12 n
Faucon pèlerin Falco peregrlnus 2 2   3  
Petit Gravelot Charadrlus dublus 3 7
Grand Gravelot Charadrlus hlatlcula   5 22
interrompu alexandrinus
  Cr afadf 4 4 ___- 1 _--
morlnellus
Pluvier doré Pluvlalls aprlcarla 29 97 568 80 146 39 184
Pluvier argenté Pluvlalls squatarola   25   1
Vanneau huppé Vanellus vanellus 2620 733 11141 7805 834 467 988 1287
variable
B°‘? aSS°a"   un-- 3 .
î‘;î;î$$'"° °'°$ canmago ganmago 23 40 168 44 87 128 114 152
Berge reueee Lrrrreee leppenree -  130 -
Cou rlis cendré Numenlus arquata   1 - 4
Ceurlle eerlleu lllrrrrrerrrrre leheeerwe -  1 -
Chevalier arlequin Tringa erythropus   1 - 3 1
gambette
    erre un-- 5 .
Chevalier aboyeur Tringa nebularia   4 - 3 41
Avocette 2011 — 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardieplîlîîuîâ

  1199   E 1999 E 1999 EE 9999 É
Chevalier .
    999'9999 ... 1 . 1 ¤¤
Chevelier evlvein Trinâïiâ 6/eree/e  - 1 2
Guifette neire Ch//den/ee n/6er   2 --
Mouette tridactyle Rissa tridactyla 1
P¤¤6e¤¤¤ terde A/ee ferde   7 --
Coucou d’Europe Cuculus canorus 1 1   1  
Hîbeu dee mereie AS/e #emme¤S 3 --- 
Pigeon colombin Columba oenas 353 228 1181 1565 198 2823 676 901
Pigeon ramier Columba palumbus 205 44 65 429 914 256 1643 1112
Tourterelle turque S”"’pt°p""'a 61 26 140 246 59 103 51 110
decaocto
T°È'"°'°"° °'°S Streptopelia rurrur 28 34 46 2 3 4
bois
Martinet noir Apus apus 2 3 18 46 2 - 61 5
Pie vert /9/eus rr/ws   1 4 î
Pic épeiche Dendrocopos major 3 7 n 1 2 2 38 1
Pic épeichette Dendrocopos minor   1 5 4
Cochevis huppé Galerida cristata 1 1 - 1 - 1 --
Alouette lulu Lullula arborea 201 212 419 853 1188 1897 1477 2201
  °'°$ Arauda arvensis 3836 4117 4141 11658 2362 2173 3784 3556
’rTiîïîÉîo·   u.- 1 1 ..
';:§;’;e°""""‘ de Riparia riparia 1000 28 1804 534 109 20 103 100
:i;î1';‘î1î"° Hirundo rusrrca 3300 2100 3841 2521 100 825 754 691
1È;i;2:°;°"° °'° Delichon urbicum 210 2 385 590 78 107 41 101
Pipit de Richard Arrrhus richard;   1 - 2 - 2
Pipit rousseIine* Anthus campestris 33 1 - 20  
Pipit des arbres Arrrhus trivialis EQ 58 531 196 47 39 105 116
Pipit farlouse Anthus pratensis 10620 4700 14450 3658 6161 4249 1969 2280
Pipit apiahcaua Arrrhus sprrrararra 5 14 -- 2 3 2 4
Zl”$‘£îïàïT§> /111111999-9911 9999 .... 1 19 9 9
Pipit maritimel 27
spioncelle
:;;î;;ïgr';°tt° Maracrna Hava 1115 259 2844 1652 47 50 246 334
îëëgrîlzggggàtî Il/Iotacilla crrraraa 128 56 211 195 173 97 118 36
§;;î°'°""e“° Maracr/ra alba 393 245 373 193 124 133 71 w
Bergeron nette de Il/Iotacilla alba 2 4
Yarrel arrellii
;‘;îc"1:§:" Prunella rrradurarra 7 2 . 110 57 153 187 432
ÑF·ï‘¤%î?°'”`i’   9919 11 9991 19 un-- 19 .
Rougequeue noir 2
Rougequeue à Phoenicurus 1 5 11
front blanc phoenicurus
Traquet motteux Oenanthe oenanthe 5 1 - 1 - 1 - 4
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Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

  ~9~·   E 1999 É 1999 EE 9999 É
Tarier dee Pree Saxree/a rubefra -““--ÈÉ
  rurome merula 116 74 45 52 94 400 524 502
Merle a Plaetrea   7 2 3 -- 24
Grive litorne Turdus pilaris 667 4422 2129 1995 1882 3342 1216 3389
Grive musicienne Turdus philomelos 2200 444 379 1709 2380 1239 5050 6186
Grive mauvis Turdus iliacus 3600 10960 3289 29621 41353 5536 8614 59897
Grive draine Turdus viscivorus 270 485 1417 938 382 942 639 1131
çi$"°°'° °'°$ Cisticola juncidis   4 4 7 10
j0|‘1C$
FaÈ"'°“° à têœ Sylvia arrroapma   7 5 122 260
HOIT9
Pouillotvéloce Phy”°î‘°°p"S 7 2 17 79 217
collybrta
Pouillotfitis Phyllçscopus 5 1 1
trochllus
Roitelet huppé Regulus regulus   175 3 101 693 18
Panuœ à Panurus biarmicus 3 15 2
moustaches
mîàî;‘g° à '°"g“° Aegrtnaroe caudatus . 7 . 28 . 162 523 55
Meea¤9e ¤¤¤¤e11e Parue pa/uefrre   2 - 1
Meea¤9e bereale Parue merrfarrue -“-î“ 3 -
Mésange huppée Parus cristatus 5
Mésange noire Parus ater 1275 37 - 2608 1 7060 10922 2
Mésange bleue Parus caeruleus 41 83 - 572 138 2557 7558 329
M°Sa"g° .‘ Parus major 51 74 - 252 31 346 795 395
charbonniere
Sittelle terehereet Srffa eurepaea -  24 -
Remiz r>e¤e|u|1¤e Pemrz perrelu/rrrue -  2 -
Pie·9rie¤he grise   1 ----
Geai oree chênes earrurue granorarme 132 55 153 E 4 12 1321 24
, 4
mouchete
°9$$9   î I------
Pie bavarde Prea area -- 1842 -- 3 --
î'L‘:;'°a$ °'°$ Con/us monedula 1159 2113 . 465 581 13464 8441 7812
Corbeau freux Con/us frugilegus 201 953 680 765 18 81 16 62
Corneille noire Con/us corone 28 5 59 17  
Et°“'"°a“ srurnue Vulgaris 108250 120000 28200 169338 52754 94873 68934 66245
sansonnet
Moinealfl Passer domesticus 108 2525 107 67 72 57
domestique
Moineau friquet Passer montanus 3140 1261 2681 2138 12 749 18 1
Pinson des arbres Frlngilla coelebs 316000 171100 256000 506536 143971 97491 193345 140899
Pinson du Nord  r gw? . 11220 8500 480 16558 1212 11562 2223 823
  Serinus  erinus É] 28 55 E] 16 22 27 23
Verdier d’Europe Carduelis chloris 2100 564 1230 3113 553 1177 1022 1102
ç'Éa'°'°""°'°t Carduelis carduelis 771 182 325 445 550 374 430 362
elegant
Tarin des aulnes Carduelis spinus 2295 955 2961 8692 739 10726 2756 5893
Lujott? Carduelis cannabina 10366 1800 2200 2626 254 203 111 130
melodreuse
Avocette 2011 — 35 (2) - Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardiepââîuï

 ~·····    E   EE 2°°8 E
]âL|I'I9
Sizerin flammé Carduelis Hammea 13   13 7 44 24 n
B°°É°'°iSé °'°S Loxia curvirostra ¤ 16   122 366 51
SâpI|'1S
Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula 23 20 61 176 104 691 653 583
Grosbec casse- Coccothraustes 1 95
noyaux coccothraustes
Bruant Iapon Calcarius Iapponicus 7 30 38 13 1 1 3 1
mvalrs
Bruant jaune Emberiza citrinella 44 35 76 245 58 111 27 39
Br¤¤¤1¤~1¤1¤¤ Embêriza hortulana  - 1 1
B'"a"t °'°$ E'”b""'?" + 1815 1900 2227 1356 635 284 513
roseaux schoemclus
Bruant proyer Emberiza calandra 26 105 m 55 7 27 3 -
Tom. _ 490710   790360 261774 268596 EEE] 311517
* L’effectif de 20 individus de Pipits rousselines pour 1989 constitue une estimation des effectifs en migration active
d’après la lecture du bilan de la saison de migration 1989 réalisé par GAVORY & Format (1996)
Tableau 8 : Bilan des effectifs comptés lors des suivis de la migration postnuptiale au Banc de |’||ette au cours des annees
1985, 1986, 1987, 1989, 2006, 2007, 2008 et 2009.
page 58
Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

Interpretation de 7 annees (2004 a 201 0)
d’un programme STOC-Captures sur Ie parc
ornithologique du Marquenterre (80).
Par Philippe CARRUETTE
En 2004, un programme STOC-Captures (Suivi Rousserolle effarvatte Acrocephalus scipaceus
Temporel des Oiseaux Communs) fut mis en 2004 : 25 adultes bagués, 1 juvénile (part des
place sur le Parc du |V|arquenterre (commune de juvéniles :3 % )
Saint-Quentin-en-Tourmont en baie de Somme, 2005 :20 adultes Ojuvénile
zone protégée de 200 hectares propriété du 2006 : 19 adultes 3juvéni|es (14 %)
Conservatoire du Littoral et classée Réserve 2007 19 adultes 1 juvénile (5 %)
Naturelle Nationale). La station 111 est située au 2008 11 adultes 1 juvénile (8 %)
centre du parc ornithologique sur les habitats 2009 23 adu|tes5juvéni|es (18 %)
a plus forte densité de passereaux. Le milieu 2010 25 adultes 0juvéni|e
est constitué d’une alternance de petites zones On voit nettement chez cette espece que si la
boisées, de petites roseliéres récentes, de fossés population d’adu|te est relativement stable (hormis
d’eau douce et de zones buissonnantes et de bas 2008), la production de jeunes est extrêmement
marais récemment étrépés. La zone est bordée faible en apparence. Plusieurs explications peuvent
de prairies et de dunes sèches boisées (pinède et se cumuler:
feuillus). - les Rousserolles effarvattes arrivent tard sur
Ce programme est standardisé : baguage du lever les petites roseliéres du parc. On peut faire une
du jour a 12 heures, filets toujours placés au méme simulation dela date de sortie desjeunes par année
endroit au cours d’une saison de reproduction et (durées de ponte, incubation et nourrissage basée
d’une année sur |’autre, baguages aux mémes sur 40 jours) pour les premiers couples arrivants,
dates chaque année (entre débutmai et|e10jui||et). mais certains oiseaux s’insta||ant sur le site de
Il permet la capture, le baguage et éventuellement nidification que fin mai voire débutjuin donnant des
les recaptures des oiseaux. Par sa standardisation, dates d’envo| a la mi-juillet alors que le STOC est
cette méthode permet des comparaisons d’une terminé.
saison sur |’autre (c’est ce que nous allons suivre 2004 : date d’arrivée 4 mai, date d’envo| des
dans cet article) et entre des stations différentes. jeunes : 15juin
Nous verrons ainsi |’évo|ution dela population des 2005 : date d’arrivée : 29 avril date d’envo| des
oiseaux nicheurs sur le site, aurons une idée de jeunes: 9juin
la réussite de la reproduction année aprés année 2006 : date d’arrivée : 30 avril date d’envo| des
et pourrons repérer la fidélité au site des oiseaux jeunes : 10juin
jeunes ou adultes d’une année sur|’autre. 2007 : date d’arrivée : 10 mai date d’envo| des
jeunes : 20 juin
Suruntotalde1657oiseauxbagués,|e pourcentage 2008 : date d’arrivée 21 mai : date d’envo| des
de juvéniles toutes especes confondues est de jeunes : 2juillet
34 % en 2004 (242 oiseaux) 47 % en 2005, (212 2009 : date d’arrivée : 4 mai : date d’envo| des
oiseaux) 44 % en 2006 (201 oiseaux) et 53 % jeunes: 15juin
en 2007 (181 oiseaux mais 4 sessions ont été 2010 : date d’arrivée : 2 mai : date d’envo| des
effectuées au lieu de 5 du fait du mauvais temps), jeunes : 13 juin
51 % en 2008 (282 oiseaux), 50 % en 2009 (284 Si, en moyenne, les premiers jeunes locaux sont
oiseaux) et 47 % en 2010 (255 oiseaux). volants au plus tôt vers le 15 juin, trois séances de
Pour chaque espece, nous donnons ci apres le STOC sont déja effectuées. Les premiersjuvéniles
nombre d’oiseaux bagués parannée (en distinguant sont capturés fin juin quand il ne reste que deux
adultes etjeunes de |’année) et quelques éléments séances de STOC et les chances de captures sont
d’interprétation des données relevées. en conséquence plus faibles.
- Une faible reproduction due a la faible superficie
de ces roseliéres et a une forte densité d’oiseaux
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardieplîlîîuï

adultes limitant la disponibilité en nourriture. Cela Locustelle tachetée Locustella naevia
n’est a priori pas le cas. Les séances de baguage 2004 : 1 juvénile
en août sur ces roselieres ont permis le baguage 2005 : 2 adultes
de nombreuses jeunes Rousserolles alors que les 2006 : 1 adulte
oiseaux locaux sont partis. On saitqu’au printemps 2007 : aucune capture mais un oiseau chante en
les oiseaux nicheurs compensent la faible taille périphérie du site.
des phragmitaies par une recherche de nourriture 2008 : 1 juvénile
dans les saulaies (observation directe et capture 2009 : 1 adulte, 1 juvénile
d’adu|tes en saulaie) 2010 : 0
- Une forte mortalité sur les premieres couvées par Un couple a son territoire en limite de la zone de
prédation. baguage et vient se nourrir sur une petite roseliere
- Lesjeunes Rousserolles effarvattes nés sur le site ou se trouvent les filets. Le juvénile bagué en 2004
stationnent peu ou pas et gagnent immédiatement est contrôlé en 2005.
d’autres sites de nourrissage plus favorables ou L’espece reste rare sur le parc (3 couples en
partent rapidementvers le sud.Avec|’émancipation moyenne chaque année), cantonnée au milieu
tardive des jeunes, c’est |’argument le plus favorable (milieu semi ouverta hautes graminées:
vraisemblable a prendre en compte pour expliquer une jeune mégaphorbiaie).
la faible présence de juvéniles dans les captures,
ceci se retrouvant dans d’autres sites suivis par le Bouscarle de Cetti Cettia cetti
baguage. Ceci a aussi été constaté dans d’autres 2004 : 5 adultes, 1 juvénile (16,67 %)
sites de baguage de la plaine maritime picarde 2005: 1 adulte, 1 juvénile (50 %)
(X. oivuviecv com. pers.) 2006 : 2 indéterminés
2007 : 1 adulte, 2juvéni|es, 1 indéterminé (50 %)
On remarque généralement chez les adultes 2008:1 adu|te,5juvéni|es(83%)
généralement un nombre nettement supérieur 2009 : 2adu|tes,2juvéni|es (50 %)
de mâles par rapport aux femelles (14 mâles, 7 2010:0
femelles et 4 indéterminés en 2010 par exemple), Le site de baguage accueille a priori toujours
ceci s’exp|iquant par le fait que les femelles 2 couples, hormis 2005 ou |’espece était tres
couvent encore en fin de STOC et par la présence abondante sur la réserve. L’hiver rigoureux et
de nombreux mâles surnuméraires méme si ces long de 2009 laissait présager une disparition de
roselieres sont de petite superficie. |’espece. Si 70 % des effectifs du parc ont disparu,
8 Rousserolles effarvattes baguées en 2004 furent des individus se sont maintenus sur les secteurs
contrôlées en 2005, 3 en 2006 et aucune en 2007 les plus favorables dont la station STOC. Apres
5 Rousserolles effarvattes baguées en 2005 furent le deuxieme hiver rigoureux de janvier 2010, on
contrôlées en 2006 et 3 en 2007. pensait que la population allait étre anéantie mais
quelques chanteurs se sont maintenus sur le site ;
Rousserolle verderolle Acrocephalus palustris en septembre 2010 (période de mouvements)
2 a 3 couples sont présents sur le Parc du |’espece est de nouveau entendue sur le site du
|Vlarquenterre dont un sur le site de baguage. STOC.
2004 : 3 adultes 2 oiseaux bagués en septembre 2006 sur le Parc
2005 : 1 adulte furent contrôlés en 2007.
2006 : 2 adultes
2007 : pas de capture Phragmite des joncs Acrocepha/us
2008 : 2 adultes schoenobaenus
2009 : 6 adultes, 1 juvénile 2004 : 29 adultes, 10 juvéniles (26 %)
2010 :3 adultes, 0juvéni|e 2005 : 12 adultes, 11 juvéniles, 1 indéterminé
Cette espece est localisée sur le parc aux fossés (45,83 %)
a végétation dense et aux mégaphorbiaies. 2009 2006 : 17 adultes, 8juvéni|es (32 %)
marque une présence remarquable de |’espece 2007 : 13 adultes, 6juvéni|es (32 %)
comme pour tous les migrateurs transsahariens. 2008 : 11 adultes, 3 juvéniles (21 %)
Comme pour |’Effarvatte, on remarque le faible 2009 :21 adultes, 16juvéni|es (43 %)
nombre de juvéniles pour une espece qui arrive 2010 : 17 adultes, 16juvéni|es (48 %)
tout aussi tard en migration. Par rapport a 2004, la population de cette espece a
régressé de plus de 50 %. Il se peut que les travaux
âîzîîâîe 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

de gestion a partir de 2007 limitant les zones record de chanteurs sur le site et une présence tres
boisées en périphérie du site de baguage aient eu remarquée sur la plaine maritime picarde.
un impact (mais la baisse est déja constatée en
2005). Cette forte baisse est constatée a |’éche||e de Fauvette babillarde Sylvia curruca
|’ensemb|e du Parc (recensement des chanteurs) 2004 : 1 adulte
et les raisons devraient plus être recherchées a 2005: 1 adulte
l’échelle internationale, d’autant plus que le taux de 2006 : 0
reproduction reste relativement élevé. En 2009 on 2007 : 0
constate un net redressement (comme en d’autres 2008 : 2 juvéniles
sites proches,fideX.CoMMEcv)n’atteignanttoutefois 2009 : 4 adultes, 1 juvénile
pas la plus forte densité de 2004, augmentation 2010: 1 femelle adulte.
qui ne se confirma pas en 2010 qui est pourtant la Un chanteur est présent en périphérie du site.
meilleure année de production dejeunes. Comme pour la Fauvette grisette, 2009 fut tres
6 Phragmites bagués en 2004 sont contrôlés en favorable a |’espece avec de nombreux chanteurs
2005, 1 en 2006, 0 en 2007. sur le parc, amenant des adultes a se nourrir sur le
4 bagués en 2005 sont contrôlés en 2006, 0 en site de baguage.
2007. On constate ainsi le tres faible retour sur
deux ans et plus ! Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla
2004: 1 adulte, 5 juvéniles (80 %)
Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus 2005 : 4 adultes, 7 juvéniles, 1 indéterminé (58 %)
2004 : 1 adulte 2006 : 5 adultes, 9 juvéniles (65 %)
2005 :3 adultes 2007 : 11 adultes, 8 juvéniles (42 %)
2006 : 1 adulte 2008 : 11 adultes, 16juvéni|es (59 %)
2007 :2 adultes 2009 : 4 adultes, 5 juvéniles (55 %)
2008: 1 adulte 2010: 16 adultes, 11 juvéniles (41 %)
2009 : 3 adultes L’évo|ution positive pour cette espece est
2010 :0 remarquable, avec notamment un doublement du
Un seul couple est présent sur le site de baguage. nombre d’adu|tes capturés entre 2006 et 2007
Il est étonnant qu’aucun juvénile ne soit capturé. La alors que, cette derniere année, seules 4 sessions
nidification certaine est prouvée par |’observation au lieu de 5 ont pu étre effectuées.
visuelle de jeunes et de nourrissages mais les Trois explications peuvent étre proposées :
juvéniles ne sont pas capturés (échec de la - Une évolution du milieu humide vers un marais
reproduction jusqu’a |’envo|, départ rapide des boisé avec |’augmentation de la densité de saules
jeunes '?) et le vieillissement de |’au|naie/bétu|aie. Les
La densité de couples esttres faible surle parc(3 a4 travaux de limitation de la zone boisée en 2007 en
couples) et ne trouve pas pour|’instantd’exp|ication périphérie de la station de baguage ne semblent
avec pourtant des milieux a priori favorables. Les pas avoir eu d’effet. 2010 fut une année record
mâles chanteurs sont tres sensibles a la prédation pour |’espece tres remarquée sur le parc ainsi que
de |’Epervier (présence de plumées au printemps). sur les marais arriere littoraux voisins.
En 2010, |’espece est peu fréquente en nidification - Une installation en nombre de couples nicheurs
(conséquences des deux hivers froids si les adultes favorisée en 2007 par un mois d’avri| chaud et sec.
nicheurs hivernent sur place ?). Il semble que cette espece soit assez opportuniste
dans son installation : cela semble se confirmer par
Fauvette grisette Sylvia communis le fait qu’aucun contrôle ne fut effectué les années
2004 : 1 adulte 2 juvéniles suivantes.
2005 : 0 - Un taux de reproduction toujours fort, en baisse
2006 : 2 adultes 1 juvénile lors de fortes densités d’adu|tes comme en 2007 et
2007 : 0 2010 ou lesjeunes doivent aussi quitter rapidement
2008 : 4 juvéniles le site.
2009 : 4 adultes 1 juvénile En 2009, les effectifs repartenta la baisse a |’inverse
2010 : 0 des autres fauvettes. L’hiver froid et long qui a
Un couple est présent en périphérie du site de aussi touché le bassin méditerranéen est peut étre
baguage (dune seche) ou il vient se nourrir. 2009 responsable de cette évolution. L’année 2010 fut
fut une année remarquable pour |’espece avec un tres favorable alors que le mois de janvier de cette
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardieplîllâîuï

annêe est particulièrement rigoureux localement Rougegorge familier Eritacus rubecula
mais pas sur le bassin mêditerranêen. 2004 : 1 adulte, 6 juvêniles (86 %)
2005 :2 adultes, 5 juvêniles (71 %)
Fauvette des jardins Sylvia borin 2006 : 2 adultes, 3 juvêniles (60 %)
2004 :7 adultes, 0 juvênile 2007 : 5 juvêniles,
2005 :2 adultes, 0 juvênile 2008 : 2 juvêniles,
2006 :4 adultes, 2 juvêniles (33 %) 2009 : 3 adultes, 8 juvêniles (72 %)
2007 :2 adultes, 1 juvênile (33 %) 2010 : 2 juvêniles.
2008 :4 adultes, 11 juvêniles (73 %) 1 seul couple semble être prêsent sur le site de
2009 :4 adultes, 2 juvêniles (33 %) baguage, hormis en 2009.
2010 ; 8 adultes, 0juvêni|e Deux oiseaux baguês en 2005 sont contrôles en
Comme pour la Rousserolle effarvatte, la Fauvette 2006 et 1 oiseau en 2007
des jardins arrive tardivement sur le site. Les
contacts avec les juvêniles se font lors des deux Grive musicienne Turdus philomelos
dernieres sessions de juillet. En 2008, |’espêce 2004: 1juvêni|e
fut contactêe três tôt en retour de migration (le 21 2005 : 0
avril) expliquant peut être un fort taux de juvêniles 2006 : 0
contactê. 2007 : 1 juvênile
1 femelle adulte baguêe en 2004 fut contrôlêe en 2008 : 1 adulte
2007. 2009 : 2 adultes, 1 juvênile
2010: 1 femelle adulte
Accenteur mouchet Prunella modularis Cette grive est un nicheur rare sur le parc du
2004 : 7 adultes, 2 juvêniles (22 %) |V|arquenterre (2 a 3 couples).
2005 :4 adultes, 0 juvênile
2006 : 5 adultes, 1 juvênile (20 %) Merle noir Turdus merula
2007 : 7 adultes, 8 juvêniles (53 %) 2004 : 0
2008 : 9 adultes, 6 juvêniles (40 %) 2005 : 2 adultes, 1 juvênile
2009 :4 adultes, 2 juvêniles (33 %) 2006 : 1 adulte
2010 : 11 adultes, 6 juvêniles (35 %) 2007 : 1 mâle adulte (un nid en couvaison est
Cette espece prêsente une grande irrêgularitê tant proche des filets)
en nombre d’adu|tes qu’en productivitê constatêe 2008 :4 adultes, 5juvêni|es
avec 4 annêes plutôt favorables et trois en baisse. 2009 : 3 adultes, 2 juvêniles
2007 avec un mois d’avri| chaud et sec ne peut 2010: 1 juvênile.
être que favorable a cette espece plutôt sêdentaire. 1 couple nicheur sur le site de baguage, puis deux
|Vlalgrê un hiver rigoureux, 2010fut une excellente a partir de 2008. L’espêce est en extension en
annêe pour |’espêce. terme de couples nicheurs sur le parc ; ceci est du
Deux oiseaux baguês en 2004 sont contrôlês en a |’augmentation des zones semi boisêes.
2005, 1 seul en 2006, 0 en 2007. 1 adulte baguê en 2005 et 1 adulte baguê en 2006
Deux oiseaux baguês en 2005 sont contrôles en sont contrôlês en 2007
2007.
Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos
Toglodyte mignon Troglodytes troglodytes 2004 : 0
2004 :2 adultes, 1 juvênile 2005 : 1 adulte, 1 juvênile
2005 :2 adultes, 4 juvêniles 2006 : 1 adulte, 1 juvênile
2006 : 1 adulte, 0 juvênile 2007 : 2 juvêniles
2007 : 1 adulte, 3juvêni|es 2008 : 1 adulte, 2juvêni|es
2008 : 3 adultes, 3 juvêniles 2009 : 3 adultes
2009: 1 adulte, 1 juvênile 2010: 1 juvênile.
2010 : 1 couple. Plusieurs couples nichent sur les zones sêches
Un seul couple prêsent sur le site de baguage. Un en pêriphêrie du site de baguage. 2009 fut
oiseau baguê en 2005 est contrôlê en 2007. comme pour beaucoup de passereaux migrateurs
transsahariens une annêe favorable a |’espêce.
âîzîîâîe 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

Gorge bleue à miroir Luscinia svecica 2007 ne semble pas avoir été favorable a cette
1 male adulte est bagué en 2005 (nicheur possible espece qui pourtant arrive tôt pour |’insta||ation
a proximité du site cette année). des couples d’adu|tes mais a été favorable a la
1 juvénile est bagué en juillet 2009 (période de productivité en jeunes. L’hiver froid touchant le
dispersion desjeunes). bassin méditerranéen a eu tres probablement un
En 2010 un couple niche en périphérie du site effet sur les hivernants et surle retour des oiseaux
(male chanteur, nourrissage, juvénile peu volant) le nicheurs (tres peu d’oiseaux sur le parc) en 2009.
male est bagué lors du STOC. Globalement, on peut dire que le Pouillot véloce
_ _ _ _ est une des especes dont les effectifs sont les plus
P°t""°t mts Phyllosçopus trqchuus I fluctuants sur le site au cours de cette période de
L’olseau le plus bague sur le site et presentant le Sant annaaaZ La narnbra da rnaraa Cnanrararra Sar
plus tort tot de Control? I _ 0 un parcours échantillon montre bien qu’une baisse
      Zâïttîî       a lieu sur le parc depuis plusieurs années en
2006 Z 5 adultes 17];/énrraa (77 %; période de reproduction, mais le baguage réalisé
' ’ _ I _ sur la parcelle STOC ne permet pas de mettre en
2007 :35 adultes, 13 juvenlles (49 %) avrdanaa Cana randanCaZ
2008 : 35 adultes, 29 juvéniles (45 %)
  Z   adultes,   iuvelallles     Mésange charbonnière Parus major
2010 r 33 sduttssl 50i¤vsn1|ss (30 %) 2004 ; 0 adultes, 7 iuvatiilas (44 %)
On voit nettement |’effondrement des effectifs 2005 Z 1 adulte, 5rr_n,enttes (03 %)
en 2005 suivie de « |’année noire >> de 2006. Ces 2000 Z 3 adultes, 10rr_n,enttes (01 %)
deux années présentent néanmoins de forts taux 2007 Z 2 eoojtesr 10rr_n,en1jes (89 %)
de captures de juvéniles, la nourriture disponible 2000 Z 0 adultes, 5iUVeniieS (30 %)
étant plus abondante avec une densité d’adu|tes 2009 ; 3 adijitegr 2ii_iV0nil0S (40 %)
plus faible. 2007 fut aussi |’année de limitation des 2010 Z 7 tr_n,en1jes_
Zppéé pptéééé ép pértppérté du étté Cté pé9t·té9é Cette espece sédentaire a baissé en nombre de
mais cette opération de gestion semble avoir un ooootes oresents depuis 2004 meme st tt y e eu
trppéét ptpdéré éttr ttéépééé ét/éé Up rétpttr é déé un retour d’effectif fort en 2008 comme pour le
tsrtss ttsrtsttss dès 2007 st 2003 (stt ssrrststtsn Pouillot véloce. La limitation aaa zones ttoiaaaa
En 2010, sn rsmsrtlws un nsmbrs très tmpsrtsnt de iuvatiilaa rasta toujours relativement élevé,
de males (20 sur 33 adultes) laissant pensera des notemment ooeno tt y e on faible nomore de
¤1sss¤>< sn mtorattsn ppttr tss prsmtèrss sssstsrts couples. Les couples ne tiictlatit pas uitactamatit
de   En effet, le Pouillot   lallchant tres au Sur ie Site de baguage mais proviennent des Zones
Nord, peut migrer dans notre région jUSQU’6¤ mât- boisées périphériques, notamment les pinedes
7 ptéééttx pé9Uéé ép 2004 éppt épptrétéé ép 2005 « équipées » de nombreux nichoirs. Aucun oiseau
ét 2 rpétéé édttttéé ép 2007- ne fut contrôlé sur le site de la station STOC (mais
5 étéééttx pégttéé ép 2005 éppt Céptrôtéé ép 2000 plusieurs sur d’autres secteurs du parc) montrant
ét 2 pégttéé ép 2000 éppt C0ptr0téé ép 2007- que le site du STOC est surtout fréquenté par des
_ r _ familles ou des juvéniles exploitant le lieu pour la
Pouillot veloce Phylloscopus collybrta nnrarrrrrrarra au ra rravaraant
2004 : 15 adultes, 7 juvéniles (32 %)
  Z 6 adultes,   iuvenlles     Mésange bleue Parus caeruleus
2006 : 11 adultes, 6 juvéniles (35 %) 2004 ; 2 adultésr 6 juvéniles (75 %)
2007 Z 6 adultes, 20 juvéniles (77 %) 2005 Z 2 edt_ritesZ 5 itnreniies (71 %)
2008 Z 30 adultes, 12juvéni|es (28 %) 2000 Z 2 edt_ritesZ 2 itnreniies (50 %)
2009 Z 4 adultes, 22 juvéniles (85 %) 2007 Z 2 adultes, 3 itnreniies (00 %)
2010: ’l2 adultes, 15juvéni|es (56 %) 2008 Z 1 adulte, 1 itnreniie (50 %)
On note une alternance de bonnes et de 2009 ; 3 adtjitggr 2 juvéniles (40 %)
mauvaises années mais ce ne sont pas les mémes 2010 Z 4 rr_n,enttes_
ppttr t’ssl¤s¤s t¤¤t ssmms 2009- Là stlsst ssmms contrôle n’a liau uiutia année a liautta. Stabilité des
pour |’autre Pouillot, le taux de juvéniles est le plus effectifs sor la oertooe
fort sur les mauvaises années. Le beau mois d’avri|
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardiepâîîuî

Mésange boréale Parus montanus Pic épeiche Dendrocopos major
Une seule donnée d’un oiseau adulte bagué en Episodique ; marqué en 2008 avec 1 adulte et
2004. en 2009 avec un adulte et un juvénile. Espèce en
Cette espèce est en voie d’extinction sur le Parc extension du fait du boisementgénéral du site et de
depuis le milieu des années 1990. A |’inverse, la son vieillissement.
Mésange nonnette est de plus en plus présente
et baguée sur le site en été et â |’automne et â Pic épeichette Dendrocopos minor
partir de 2008 au printemps. Aucune donnée par 1 femelle adulte baguée en 2008
observation dans le Parc en 2009 et 2010 !
Pinson des arbres Fringilla coelebs
Mésange à longue queue Aegithalos caudatus 1 adulte bagué en 2009 ; le milieu n’est pas
2004 : 1 adulte, 2juvéni|es favorable â |’espèce, qui préfère la futaie voisine,
2005 : 1 juvénile, 6 indéterminés des pinèdes ici.
2006 :2 adultes, 2 juvéniles
2007 : 3 juvéniles Hypolaïs ictérine Hippolais icterina
2008 : 7 adultes, 17 juvéniles 1 adulte bagué en 2008 (c’est un nicheurâ proximité
2009 :4 adultes, 12 juvéniles de la station de baguage).
2010 : 5 juvéniles.
Un couple est présent sur le site de baguage, 2 Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta
couples â partir de 2008. 1 adulte bagué en juillet 2009 ; oiseau en migration
ou peut étre un nicheur dans le Domaine du
Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla |V|arquenterre proche ?
2004 : 1 adulte
2005 : 0 Mésange huppée Parus cristatus
2006 :0 1 femelle adulte et 2 juvéniles bagués en 2008.
2007 : 1 adulte Les oiseaux nichent dans la pinède proche et se
2008 : 1 adulte nourrissent parfois au printemps dans la saulaie ou
2009 : 0 la roselière.
2010 : 0
Présent en pinède â proximité du site de baguage Mésange nonnette Parus palustris
ou il vient se nourrir. 2008 : 1 adulte
2009 : 2 juvéniles
Geai des chênes Garrulus glandarius 2010 : 1 adulte
A partir de 2005, (sauf en 2008 et 2010), chaque Ces données ne le montrent pas mais notre
année un adulte est bagué en roselière. Nicheur pratique régulière du site révèle une extension
en futaie â proximité du site. Espèce en extension après une augmentation estivale et automnale ;
sur le Parc. elle niche maintenant sur le site, â la place de la
Mésange boréale.
Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula
2004 :4 adultes, 4juvéni|es (50 %) Malgré des fluctuations annuelles, on voit que les
2005 : 3 adultes populations de passereaux restent stables voire en
2006 :3 adultes, 1 juvénile (25 %) augmentation sur le site. L’impact du programme
2007: 1 adulte, 3juvéni|es (75 %) de déboisement, parfois méme en périphérie de
2008 :3 adultes, 7juvéni|es (70 %) la station STOC, ne semble pas avoir de réels
2009 : 3 adultes, 6 juvéniles (66 %) impacts sur les couples nicheurs. L’extension des
2010 :4 mâles adultes, 2 juvéniles (25 %) roselières est par contre favorable aux paludicoles
Chaque année deux couples sont présents sur le avec, on |’espère, une nidification prochaine de la
site. En 2005, aucun jeune ne fut observé sur ce Panure â moustaches Panurus biarmicus (4 mâles
secteur. Globalement, on remarque une stabilité et4 femelles bagués au début du mois de novembre
des effectifs. 2010). Il est intéressant de remarquer qu’un effectif
2 oiseaux adultes bagués en 2006 sont contrôlés réduit d’adu|tes coi`ncide, en général, avec une
en fin d’été sur le site en 2007. forte productivité de juvéniles et â |’inverse une
2 adultes bagués en 2005 sont contrôlés en 2007. forte densité d’adu|tes coi`ncide avec un nombre
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Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

réduit de juvéniles. Une forte densité d’adu|tes a Remerciements ;
une influence sur la masse de nourriture disponible MGS remerciements vom en aiiicuiiei à Adrien
lors de la niditication et sur |’émancipation des A _ p_ ,
jeunes qui doivent peut étre quitter le secteur plus Lepœtre et _Maüh'6U çuyçt qw ont assure aile?
rapidement. Du faitdelafaibletaille des roselières, il mq Iesâemlel des Operatlons de baguages amsl
serait compréhensible que les jeunes Rousserolles qu aux a'dGS`bagUGUrS'
locales restent peu sur le site.
Philippe CARRUETTE
Canteraine, 80120 Rue
phi|ippecarruette@baiedesomme.org
Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 - Revue naturaliste de Picardieplîliîuîê

La philopatrie chez les oiseaux :
Exemples a partir des resultats de baguage
dans un marais arriere-littoral de Picardie.
Par Xavier COMMECY
La philopatrie est la tendance de certains Les bagueurs opérant sont Frédéric BARorEAux
individus a rester ou a revenir a |’endroit ou ils sont (pour les années 2003 a 2006), Xavier Couvm/Ecv
nés. Ce nom provient du grec philos, se traduisant (toutes les années) et Patrick DEooRv (données
par « aimer », et du latin patria, se traduisant par des années 2007 a 2010 utilisées). Le nombre
« pays du père ». d’oiseaux différents capturés par année étant de
220 en 2000, 66 en 2001, 174 en 2002, 403 en
Le phénomène de philopatrie est bien connu chez 2003, 855 en 2004, 811 en 2005, 490 en 2006,
les oiseaux. Nous voulons dans cet article |’i||ustrer 859 en 2007, 1033 en 2008, 1021 en 2009, 746 en
par un suivi qui a été réalisé dans un marais de la 2010 et 672 en 2011 soit 7350 oiseaux.
Picardie maritime, les marais du Pendé a Villers-
sur-Authie, marais dit des Grands Viviers, en
vallée de |’Authie. Nous y effectuons des suivis Résultats par espèces
selon le protocole appelé STOC-captures et défini
par le C.R.B.P.©. (Centre de Recherches par Lorsque nous indiquons un contrôle après 2 ou 3
le Baguage des Populations d’©iseaux) depuis ou  n années, cela indique la durée la plus longue
l’année 2002 (Co¤vuv¤Ecv et al., 2004), ce qui assure entre le baguage et la recapture ; dans la plupart
une présence régulière a des fins de baguage en des cas, ces individus ont été capturés plusieurs
période de reproduction et permet ainsi de capturer fois entre les dates extrèmes ; nous en donnerons
d’une année sur |’autre les mémes oiseaux s’i|s quelques exemples.
reviennent se reproduire dans ce secteur |’année
suivante. L’intérét de ce suivi est augmenté car le
Conservatoire des espaces naturels de Picardie Les migrateurs paludicoles
possède et gère plusieurs marais voisins (le marais
des petits Viviers et les Près de la belle Nonnette) Rousserolle effarvatte
ou il nous est également possible de baguer. Acrocephalus scirpaceus
Séparés par des bras d’eau, ces marais nous sont 706 oiseaux ont été bagués comme oiseaux de
d’accès différents et de toponymies différentes plus d’un an et 332 comme oiseaux de première
mais ce n’est pas le cas pour les oiseaux ; c’est année.
ainsi un vaste ensemble de plusieurs dizaines Pour ces oiseaux bagués adultes, 107(15.3 %)ont
d’hectares de roselières plus ou moins atterries été recapturés après au moins un an : 55 après
qu’i|s exploitent et ou nous pouvons baguer. un an, 31 après 2 ans, 12 après 3 ans, 5 après 4
Nous essaierons ainsi de mettre en évidence si la ans et 4 après 5 ans. lllustrons ceci avec |’individu
philopatrie est stricte — retour une année suivante porteur de la bague 5004414, bagué le 26/06/05,
dans le méme marais — ou large, retour dans des et contrôlé lors des saisons de reproduction 2007,
marais voisins en différenciant les oiseaux bagués 2008, 2009, 2010 dans le méme secteur du marais
adultes et ceux bagués lors de leur première année et souvent dans le méme filet, les filets de capture
c’est-a-dire pour leur très grande majorité nés sur étant placés, selon les modalités du programme
place puisque la baguage sur ce site ne s’effectue STOC-captures, strictement au méme endroit
pas pendant les périodes de migration. d’une année sur |’autre. Rappelons que chaque
Nous présenterons les différentes espèces, hiver les Rousserolles effarvattes sont en Afrique
regroupées en fonction de leur caractère migrateur subtropicale. Combien de kilomètres effectués par
ou non. cet oiseau et quelle capacité a retrouver ce marais
Nous avons utilisé les données des années 2000 après un tel voyage.
a 2011, quelques opérations de baguage ayant Autres exemples avec|’oiseau bagué 5471234 pris
eu lieu sur le site des Grands Viviers auparavant. 12 fois dans le méme marais, chaque année entre
âîzîîâîe 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

le 30/06/07 et le 27/06/10 ou celui marqué 4514694 le méme marais (soit 2.8 %) ; 11 fois apres1 an et 8
bagué le 22/06/03 aux Petits Viviers et contrôlé fois apres 2 ans. Ces 19 cas représentent la aussi
en 2004, 2005, 2007 et 2008 dans le marais plus de 5 fois moins de cas que dans la cohorte
voisin des Grands Viviers ou il se reproduisait. Ce des oiseaux bagués adultes. Par contre, pour ces
dernier oiseau illustre ce que nous appellerons une 19 oiseaux, il y a 10 cas de changement de marais
philopatrie large, retour dans un marais voisin apres (52 % a comparer aux 7.4 % des changements de
un hivernage en Afrique. Nous en avons relevé 13 marais pour les oiseaux bagués adultes sur leur
cas (12.1 %) pour des Rousserolles effarvattes lieu de reproduction). D’ai||eurs, 3 oiseaux bagués
baguées adultes. comme jeunes de |’année (et nés localement) ont
Pour les oiseaux bagués jeunes de |’année de été recapturés au cours de la méme saison dans
cette espece, nous relevons 10 cas de retour un autre marais ; exploration des futurs sites de
dans le méme marais (soit 3 %) ; 4 fois apres 1 reproduction ?
an, 4 fois apres 3 ans, 1 fois apres 4 ans et 1 fois La grande ressemblance entre les comportements
apres 6 an. Ces 10 cas représentent pres de 5 fois de ces deux especes de passereaux paludicoles
moins de cas que dans la cohorte des oiseaux montre qu’i| s’agit bien de stratégies spécifiques et
bagués adultes. Par contre pour ces 10 oiseaux, non pas de hasard.
il y a 3 cas de changement de marais (30 % a
comparer aux 12.1 % des changements de marais Gorge bleue à miroir Luscinia svecica
pour les oiseaux bagués adultes sur leur lieu de 160 oiseaux ont été bagués comme oiseaux de
reproduction). plus d’un an et 239 comme oiseaux de premiere
Plusieurs explications peuvent étre apportées a année.
cette grande différence de comportement : Pour ces oiseaux bagués adultes, 46 (28.7 %) ont
- la mortalité est forte pour les oiseaux de cette été recapturés apres au moins un an :21 apres un
taille lors de leur premiere année (souvent plus de an, 17 apres 2 ans, 5 apres 3 ans, 2 apres 4 et 1
50 %) ; apres 5ans. 5 de ces 46 (11 %) ont été repris apres
- les oiseaux de premiere année changent plus avoir changé de marais.
facilementde marais pourse reproduire lorsqueleur Pour les oiseaux bagués jeunes de |’année de
maturité sexuelle est atteinte. Ceci peut se valider cette espece, nous relevons 15 cas de retour dans
dans notre cas, avec le baguage dans des marais le méme secteur (soit 6.2 %) ; 11 fois apres 1 an,
voisins, ou nous avons repéré 3 changements 3 fois apres 2 ans, 1 fois apres 3 ans. 9 de ces 15
de site de reproduction soit 30 % des cas pour oiseaux (60 %) avaient changé de marais. Ces 15
ces 10 oiseaux. Un tel comportement peut éviter cas représentent toujours de |’ordre de 5fois moins
la formation d’un couple parent/enfant |’année de cas que dans la cohorte des oiseaux bagués
suivante qui pourrait survenir si tous développaient adultes.
une philopatrie stricte.
Locustelle tachetée Locustella naevia
Phragmite des joncs A. schoenobaenus Terminons cette revue des passereaux
709 oiseaux ont été bagués comme oiseaux de essentiellement paludicoles et totalement
plus d’un an et 696 comme oiseaux de premiere migrateurs par cette Locustelle.
année. 70 oiseaux ont été bagués comme oiseaux de plus
Pour ces oiseaux bagués adultes, 107 (15.3 %) ont de un an et 46 comme oiseaux de premiere année.
été recapturés apres au moins un an : 77 apres Il y a 5 contrôles ultérieurs d’oiseaux adultes
un an, 21 apres 2 ans, 3 apres 3 ans et 4 apres (7.1 %), tous repris localement- 4 fois apres 1 an
4. La encore nous pouvons illustrer cette fidélité et 1 fois apres 2 ans mais aucun cas de contrôle
avec |’individu porteur de la bague 4774416, inter annuel d’oiseau né sur place.
bagué le 9/06/2004, et contrôlé lors des saisons
de reproduction 2005, 2006, 2007 et 2008 dans Les migrateurs non strictement paludicoles
le méme secteur du marais de la Belle Nonnette. Pourles autres oiseaux totalement migrateurs mais
Rappelons que, comme les Rousserolles non paludicoles et bagués sur les bordures des
effarvattes, les Phragmites des joncs passent marais ou lors de leurs incursions dans ce milieu,
l’hiver en Afrique subtropicale. 8 cas (7.4 %) de on peut retenir les résultats suivants pour:
changement de marais ont été relevés.
Pour les oiseaux bagués jeunes de |’année de Rousserolle verderolle Acrocephalus palustris
cette espece, nous relevons 19 cas de retour dans 134 oiseaux ont été bagués comme oiseaux de plus
Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardieplîliîuï

d’un an et 26 comme oiseaux de premiere année. Les sédentaires
Pour ces oiseaux bagués adultes, 7 (5 %) ont été
recapturés après au moins un an _ 4 après un an Nous allons comparer les taux de recaptures
613 après 2 ans 1 de CGS 7 Oiseairx (14 %1 3 été pour ces especes censées rester |’hiver sur place
repris après avoir Changé de marais avec ceux des especes migratrices. Ce statut de
Pour 163 Oiseaux bagués ieunes nie Vannée de sédentaire est assez théorique puisque certaines
, , , es eces sont soit rares en hiver en Picardie et
cette espece, nous re|evons1 cas de retour I annee p _ _ ,
Suivante _ 6116 avait Changé de marais (100 ,7 donc sont surtout des m1grateurs (Pou1||ot veloce,
, 0... ` A , .
mais écnaniiiinnnage des pins 13113163) passant Fauvetteatete no1re)ou pour|esque||es|eso1seaux
des Grands Viviers aux Petits Viviers vniéin présents en hiver sont rarement les reproducteurs
` locaux (Bruant des roseaux).
Pouillot fitis Phyloscopus trochilus
. , , , . Pouillotvéloce Ph Ilosco us coll bita
201 OISGBUX ont ete bagues comme o1seaux de 132 0,368 ont éë ba ZS Comnïe 0,363 de
, , .. 1 ux u 1 ux
plus d un an et 336 comme o1seaux de premiere , 9 . ..
année plus d un an et 422 comme o1seaux de prem1ere
' . , année.
Pour ces o1seaux bagues adultes, 21 (10.4 %) ont , , 0 , ,
été recapturés après au moins un an _ 11 après un Pour ces OISGBUX bagues adultes, 7 (5.4 A1) ont ete
, , ` , reca turés sur Iace a res un an.
an, 5 apres 2 ans, 4 apres 3 ans 4 et 1 apres 5ans. PO rp16S 0,363 p mar p és à 1,3 6 de 1 an 1 S6 1
. , , . . u 1 ux u , u
2 de ces 21 o1seaux (9.5 %) ont ete repr1s apres A , q _ 9
avoir Changé de marais sera controle localement apres 2 ans.
Pour les oiseaux bagués jeunes de |’année de Fa etteàtête nome S 1 _a atfca _lla
. uv 1 VI 1 1
cette espece, nous relevons 19 cas de retour dans 145 0,363 ont été bg és Com"'; 0,363 de
. , . 1 ux u 1 ux
le secteur des mara1s du Pende (so1t 5.6 %) ; 10 1 C1, n n 1 325 nîm , C1 r mur
fois apres 1 an, 4 fois apres 2 ans et 1 fois apres   U 3 6 C0 6 (meaux 6 p 6 IG 6
5 ans (1 oiseau bagué aux Grands Viviers et repris 3 œ' _ , 0 , ,
iUSqU,aU 07 mai 2011 à La bene Nnnneiie avec 11 Pour ces OISGBUX bagues adultes, 5 (3.4 A) ont ete
1,. , ’. r tr' r`nn·2r`1n1r`2
controles repart1s sur ces 5 annees pour ceto1seau. îaprêes ip gs : 3 ’ ap GS 3 ’ ap GS
Pour ces 19 oiseaux nés localement et contrôlés êosaesaîêîa 3   és ,6 nes de ramée de
. . . u 1 ux u u
ensu1te, 1l y a 11 cas de changement de mara1s _ 9 1
(57 8 % à Comparer aux 9 5 % de Changements cette espece, nous relevons 4 cas de retour dans
` , . ` , I m”m mr` `t1.2° r` 1 n.
de mara1s pour les o1seaux bagues adultes sur leur 6 6 6 3 GIS (SOI A) ap GS 3
lieu de reproduction . _ _
) Bruant des roseaux Emberrza schoenrclus
Fauvette desiardins Sylvia borin 233 oiseaux ont été bagués comme oiseaux de
. , , , . lus d’un an et 365 comme oiseaux de remiere
24 o1seaux ont ete bagues comme OISGBUX de plus gmée p
d’un an et 44 comme oiseaux de premiere année. ` . , 0
Pour CGS Oiseaux bagués aduiies 1 (4 2 %) 3 été Pour ces o1seaux bagues adultes, 26 (11.2 A) ont
recapiuré après trois ans ' ` été recapturés apres au moins un an : 17 apres
. `, . un an, 5 a res 2 ans, et 4 a res 3 ans. 2 de ces
Pour les o1seaux bagues comme des jeunes 0 p , , _ p, _ ,
de Vannée de cette espèce 2 (45 %) ont été 26 (7.7 A1) ont ete repr1s apres avo1r change de
, . ' ` marais.
recaptures apres un an. . , , , ,
Pour les o1seaux bagues jeunes de Iannee de
Fauvette grisette Sylvia communis cette espece, nous relevons 18 cas de retour dans
121 Oiseaux ont été bagués comme Oiseaux de le méme secteur (soit 4.9 %) ; 11 fois apres 1 an et
, . .. 7 fois a res 2 ans.
plus d un an et 201 comme o1seaux de prem1ere p _ 0 _ ,
année 14 de ces 18 o1seaux (77.7 A1) ava1ent change de
` . , , , marais.
Pour ces o1seaux bagues adultes, 9 (7.4 %) ont ete
recapturés apres au moins un an : 8 apres un an et _ , _ , _
1 après 2 ans Pour les o1seaux theor1quement sedenta1res,
Pour 163 Oiseràux bagués comme des ieunes de voyons d’abord les cas de deuxespeces paludicoles
, , . uis des es eces de buissons.
Iannee de cette espece, nous relevons 2 cas de p p
retour dans le secteur des marais du Pendé (soit BO Scarre de C64 Cerfa œtf
, , . . , . u 1 1 1
1 %) I annee su1vante ; un ava1t change de mara1s. _ , , , _
43 o1seaux ont ete bagues comme o1seaux de plus
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Avocette 2011 - 35 (2) - Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

d’un an et 80 comme oiseaux de premiere annêe. êtê recapturês apres au moins un an : 5 apres un
Pour ces oiseaux baguês adultes, 4 (9 %) ont êtê an, 1 apres 3 ans et 2 aprês 4 ans. 6 de ces 8
recapturês aprês au moins un an : 3 apres un an oiseaux (75 %) ont êtê repris aprês avoir changê
et1 apres2 ans. 2 de ces 4 oiseaux (50 %) ont êtê de marais. On remarque que le taux d’oiseaux
repris aprês avoir change de marais. adultes changeant de marais est três important
Pour les oiseaux baguês jeunes de |’annêe de pour cette espêce. Peut-être le comportement de
cette espêce, nous relevons 5 cas de retour dans regroupement en rondes peut-il expliquer ceci.
le même secteur (soit 6.3 %) ; 4 fois apres 1 an et Pour les oiseaux baguês jeunes de |’annêe de
1 fois aprês 2 ans. cette espêce, nous relevons 3 cas de retour dans le
2 de ces 18 oiseaux (40 %) avaient changê de même secteur (soit 5.3 %), 3 fois aprês1 an. 2 de
marais. ces 3 oiseaux (66.6 %) avaient changê de marais.
Mésange bleue Parus caeruleus Accenteur mouchet Prunella modularis
29 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus 54 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus
d’un an et 168 comme oiseaux de premiere annêe. d’un an et 76 comme oiseaux de premiêre annêe.
Pour ces oiseaux baguês adultes, 2 (6.8 %) ont êtê Pour ces oiseaux baguês adultes, 7 (12.9 %) ont
recapturês aprês un an. êtê recapturês aprês au moins un an : 5 apres un
Pour les oiseaux baguês jeunes de |’annêe de an, 1 aprês 2 ans, et 1 aprês 3 ans. 1 de ces 7
cette espêce, nous relevons 5 cas de retour dans oiseaux (14 %) a êtê repris apres avoir change de
le même secteur (soit 2.9 %) ; 4 fois aprês 1 an et marais.
1fois aprês3ans. Pour les oiseaux baguês jeunes de |’annêe de
2 de ces 168 oiseaux ont aussi êtê contrôlês lors cette espêce, nous relevons 5 cas de retour dans
de leur annêe de naissance dans un autre marais. le même secteur (soit 6.5 %) ; 2 fois aprês 1 an 2
fois aprês 2 ans et 1 fois apres 3 ans.
Mésange charbonnière Parus major 3 de ces 5 oiseaux (60 %) avaient changê de
53 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus marais.
d’un an et 183 comme oiseaux de premiêre annêe.
Pour ces oiseaux baguês adultes, 1 (1.8 %) a êtê Rougegorge familier Eritacus rubecula
recapturê aprês deux ans. 18 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus
Pour les oiseaux bagues comme des jeunes de d’un an et 86 comme oiseaux de premiêre annêe ;
|’annêe de cette espêce, nous relevons 7 cas de aucun n’a êtê repris une annêe ultêrieure.
retour dans le même secteur (soit 3.9 %) ; 6 fois
aprês 1 an et 1 fois aprês 2 ans. Bruant jaune Emberiza citrinella
1 de ces 7 oiseaux avait changê de marais et 6 ont 35 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus
aussi êtê contrôlês lors de leur annêe de naissance d’un an et 20 comme oiseaux de premiêre annêe.
dans un autre marais voisin. Pour ces oiseaux baguês adultes, 2 (8.5 %) ont êtê
recapturês aprês au moins un an :2 aprês un an et
Mésange boréale Parus montanus 1 aprês 2 ans.
20 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus Pour les oiseaux baguês jeunes de |’annêe de
d’un an et 87 comme oiseaux de premiêre annêe. cette espece, un a êtê repris |’annêe suivante
Pour ces oiseaux baguês adultes, aucun n’a êtê (5 %) : il avait changê de marais pour s’insta||er et
recapturê ultêrieurement. des reproduire.
Pour les oiseaux baguês jeunes de |’annêe de
cette espêce, nous relevons 4 cas de retour dans Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes
le même secteur (soit 4.6 %) ; 2 fois aprês 1 an, 1 44 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus
fois apres 3 ans et 1 fois apres 4 ans. d’un an et 74 comme oiseaux de premiêre annêe.
1 de ces 4 oiseaux avait changê de marais. Pour ces oiseaux baguês adultes, 2 (4.5 %) ont êtê
recapturês aprês un an.
Mésange à longue queue Aegithalos caudatus Pour les oiseaux baguêsjeunes de |’annêe de cette
38 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus espêce, 5 (6.7 %) ont êtê repris |’annêe suivante.
d’un an et 56 comme oiseaux de premiere annêe (et
pour 4 oiseaux il n’a pas êtê possible de dêterminer Merle noir Turdus merula
|’âge au moment du baguage). 90 oiseaux ont êtê baguês comme oiseaux de plus
Pour ces oiseaux baguês adultes, 8 (21 %) ont d’un an et 70 comme oiseaux de premiêre annêe.
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Avocette 2011 - 35 (2) — Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature

Pour ces oiseaux bagués adultes, 6 (6.6 %) ont été presque de ces deux groupés, les individus bagués
recapturés apres au moins un an :2 apres un an, 1 adultes développent une philopatrie plus stricte qué
apres 2 ans, 2 apres 3 ans et 1 apres 4 ans. les oiseaux bagués jeunes de |’année.
Pour les oiseaux baguésjeunes de |’année de cette
espece, un a été repris apres 2 ans (1.5 %). Les migrateurs stricts montrent mémé une
philopatrie plus affirmée qué les sédentaires. Il est
Grive musicienne Turdus philomelos de toute maniere toujours étonnant et plaisant de
73 oiseaux ont été bagués comme oiseaux de plus retrouver, parfois dans le méme buisson, apres au
d’un an et 94 comme oiseaux de premiere année. moins un an, un oiseau dont nous savons qu’i| a
Pour ces oiseaux bagués adultes, 4 (5.5 %) ont été traversé |’Europe, survolé la lV|éditerranée et une
recapturés apres au moins un an : 2 apres un an, partie de |’Afrique, et ceci a deux reprises tout en
1 apres 2 ans et 1 apres 3 ans ; 1 avait changé de ne pesant que 10 ou 20 gammes.
marais.
Pour les oiseaux bagués « jeunes de |’année » de
cette espece, un a été repris apres 2 ans (1.1 %). Bibliographie Z
Coivnvnzcv X., BAR©TEAux F. & lV|An.i.ER S. (2004) -
Conclusion Programme S.T.©.C. — captures. Bilan 2002,
2003, 2004 pour la Picardie. L’Avocette 28 (3)
Si nous regroupons ces résultats dans un tableau p. 71 -81.
(Tableau 1) pour les especes ayant un nombre
d’individus assez élevé - mais |’échanti||onnage Xavier Coivnvnzcv
reste faible pour quelques especes - nous pouvons 4 Place Godailler Decaix 80800 Gentelles
remarquer que les stratégies sont peu différentes xavier.commecy@wanadoo.fr
pour les especes migratrices ou celles dites
sédentaires. Et que pour toutes les especes ou
Oiseaux bagués adulte Oiseaux bagués jeunes
-  Philopatrie   Philopatrie
Philopatrie dont Philopatrie dont
chan ement chan ement
$ 2 Rousserolle effarvatte 706 15,30 % 12,10 % 332 3 % 30 %
Eë Phragmite desjoncs 709 15,30 % 7,40 % W 2,80 % 52 %
'g È Gorge bleue à miroir 160 28,70 % 11 % 239 6,20 % 60 %
EE Locustelle tachetée 70 7,10 % 0 % 46 0 % 0 %
 
Rousserolle verderolle 134 5 % 14 % 26 3,80 % 100 %
Pouillot fitis 201 10,40 % 9,50 % 336 5,60 % 58 %
Fauvette des jardins 24 4,20 % 0 % 44 4,50 % 0 %
Fauvette grrseue 121 7,40 % - 201 1,00 % 50 %
_îï 
Pouillot véloce 132 5,40 % 0 % 422 -1 % 0 %
Fauvette à tête noire 145 3,40 % 0 % 325 1 % 0 %
Bruant des roseaux 233 11,20 % 7,70 % 365 4,90 % 78 %
Bouscarle de cem 43 9,00 % 50 % m 5,50 % 40 %
É Mésange bleue 29 6,80 % 0 % 168 4,10 % 28 %
E Mésange charbonnière 53 1,80 % 0 % 183 3,90 % 14 %
É Mésange boréale 20 0,00 % 0 % 87 4,50 % 25 %
3 Mésange à longue queue 38 21,00 % 75 % 56 5,30 % 67 %
Accenteur mouchet 54 12,90 % 14 % 76 6,50 % 60 %
Troglodyte mignon 44 4,50 % 0 % 74 6,70 % 0 %
  000% 0% 70 100% 0%
Grive musicienne 73 5,50 % 25 % 94 1,10 % 0 %
îxîzîaîgtîe 2011 - 35 (2)- Novembre 2011 — Revue naturaliste de Picardie Nature