Avocette 1995 (19) 3-4
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1995 - 19 (3 - 4) p. 45 - 91
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G. NEVEU et P. ROYER : L’avifaune des vallées de l’Avre
et de la Noye -80- (IH) Période 1988 - 1994. p. 45 à 65
Y. LECOMTE : Kleptoparasistisme du Faucon crécerelle
Falco tinmmculus envers un Hibou des marais
Asia flammeus . p. 65
Y. LECOMTE : Nidification curieuse d’une Gallinule Poule
d’eau Gallinula chlaropus. p. 66
F. SPINELLI : Le statut du Milan royal dans l’Oise.p. 67 à 72
Y. LECOMTE : Utilisation et nidification de Troglodytes mignons
Traglodytes troglodytes dans des culées de retention des
eaux pluviales en forêt de Hez-Froidmont (60).p. 73 à 76
V. BAWEDIN : Statut de la Bergeronnette de Yarrel Motacilla
alba yarrellii en Picardie . p. 77 à 78
R. FRANCOIS : Recencement en 1994 des couples nicheurs de
Courlis cendrés Numenius arquata dans les prairies
inondables de la vallée de l’Oise entre Chauny et
La Fère (Aisne). p. 79 à 87
X. COMMECY : Actualités ornithologiques picardes 1994.
I p. 88 à 9l
Centre/e
Ornitho/og/que
Picarde
43, chemin de
ha/age
80000 /lm/ens


			
L’AV|FAUNE DES VALLEES DE L’AVRE
ET DE LA NOYE -80- (III).
PERIODE 1988 - 1994
PAR G. NEVEU ET P. ROYER
INTRODUCTION
Cet article fait suite à deux publications paru dans l'AVOCE7TE (NEVEU et ROYER 1977 et
1988), qui faisaient le point sur l'avifaune des vallées de l'Avre et de la Noye. La première date de
1977 et présentait l’intérêt ornithologique de ce secteur jusqu'à cette époque. La seconde traitait
la période 1977 à 1988 et faisait l'objet d'une analyse plus précise. Cette troisième synthèse couvre
la période suivante et s'étale de 1988 à 1994. Le lecteur pourra se reporter à la présentation de la
zone d’étude et des différents milieux développés dans le second article pour compléter ses
informations. (Remarque : l'uti|isation du terme : Boves, marais communal correspond à l'appellation
locale, ce marais privé ouvert au public est en réalité repéré sur cartes comme étant le marais à
Scier
Rappelons simplement que les deux vallées se rejoignent dans un lit commun qui débouche dans la
vallée de la somme au Sud-Est d'Amiens. ll s'agit de vallées tourbeuses qui présentent la même
dissymétrie que celle de la Somme avec d'un côté un versant en pente douce et de l’autre une
pente forte. Le fond de vallée est parsemé d'étangs issus de l’exploitation de la tourbe, ceinturés
de végétation aquatique et de bois humides. Le plateau est occupé par de grandes cultures mais les
massifs boisés restent nombreux dans les zones cultivées (Bois de Boves, Bois de Gentelles) et sur les
flancs de vallées (Bois Magneux, Bois du Fau Timon). Le secteur d’étude demeure le même que dans
les périodes précédentes et se situe dans un triangle Cagny, Dommartin, Hailles. Parmi les
événements qui ont pu avoir une répercussion sur l’avifaune, citons :
- la gestion confiée au Conservatoire des Sites Naturels de Picardie du marais Saint Ladre à Boves et
qui devrait à terme permettre la reconstitution de milieux aquatiques attractifs pour l'avifaune des
zones humides (Rousserolles, Blongios...).
- Les coupes de Peupliers sont un peu perturbatrices pour les oiseaux mais elles ne changent pas la
destination du milieu qui reste toujours aussi banalisé puisqu'aussitôt d'autres arbres sont replantés.
- Le curage d'étangs accompagné d'une gestion inadéquate amène une dégradation rapide des
milieux aquatiques les plus intéressants par le dépôt de vases directement sur le pourtour des plans
d'eau. il se crée alors un bourrelet qui étouffe la végétation du bord de l'eau et d'autre part isole
l'étang des autres milieux. Les strates de végétation n’existent plus puisque l'on passe directement
de l'eau à un milieu atterri. La flore des zones humides disparaît ou se maintient avec difficulté ce
qui a pour conséquence la disparition de la ceinture aquatique qui forme tant de milieux
intéressants pour les oiseaux des marais. L'appauvrissement du biotope au profit de zones
banalisées entraîne la raréfaction ou même la disparition de l'avifaune. Le curage réalisé en 1992
au marais communal de Boves a fait craindre le pire pour les deux ou trois couples de Blongios qui
se maintiennent sur ce secteur. Les petits Hérons ont bien réagi à cette perturbation du milieu
puisqu'ils étaient à nouveau présents pour nicher l'année suivante. Par contre nous constatons la
quasi disparition de la Rousserolle turdoïde et de la Locustelle luscinioide, espèces typiques des
roselières inondées qui ont profondément régressé autour des étangs de Boves.
- La progression de l'habitat léger de loisirs et des activités qui y sont attachées est également
cause de dégradation du milieu.
LISTE SYSTEMATIQUE
GREBE HUPPE Podiceps cristatus
La population de Grèbe huppé a connu une légère augmentation de 1987 à 1992.
L’accroissement des couples est réel aux étangs nord de Boves, par contre il n’est qu’apparent et
consécutif à une meilleure prospection vers Thézy-Glimont . Dans les autres
secteurs, le nombre de couples reste stable.
Tous les étangs susceptibles d'accueillir un couple sont conquis.
1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994
Boves Nord 8 9 8 9 12(10) 12(11) 12(8) 13(9)
Boves marais communal 3 3 3 4 5(4) 4(4) 4(4) 1(1)
Fouencamps/Avre 2 3 4 4 5(5) 5(5) 5(3) 5(3)
Fouencamps/Noye 1 1 1 1 1 2 1 2(2)
Thézy-Glimont 4 5 5 5 5 9(5) 7(6) 4(2)
L’AVOCETTE 1995 - 19 45 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

Hailles 1 1 1 1 2 1 1(1) 1(1)
Total 19 22 22 24 30(26) 33(27) 30(22) 26(19)
Nombre de couples par sites (nombre de couples ayant réussi leur reproduction).
G REBE CASTAGNEUX Podiceps ruffico//is
Nous pouvons résumer la reproduction des couples de grèbes castagneux dans le tableau suivant:
1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994
Boves Nord 1(1) 2 2(1) 2 2(1) 2 1(1)
Boves marais communal 1 1
Fouencamps/Avre 2 1 2 2(1) 1 2 2
Hailles 2 1 1
Thézy-Glimont 1 1(1)
Total 3(1) 5 5(1) 4(1) 6(1) 4 5(2)
Soit une estimation de 6 à 7 couples sur la zone d'étude. Ce nombre reste identique à celui observé
dans la période précédente. A noter, 2 juv. le 12 Avril à Boves Nord, soit une reproduction très
précoce (X. COMMECY).
b) Hivernage :
Les recensements hivernaux concernent toujours des petits nombres; de 5 à 10 individus observés le
même jour. Si les étangs gèlent les Grèbes castagneux fuient ou se réfugient sur les cours d'eau, en
particulier sur |’Avre près du "Pont Prussien" où ils séjournent avec de faibles effectifs : 6 le 19
Novembre 1992, 3 le 18 Février 1993, 2 le 20 Novembre...
GRAND CORMORAN Phalacracorax carbo
Occasionnel mais de plus en plus régulier au moment des migrations de printemps (Mars
Avril) et d’automne (Septembre à Novembre) ces dernières années.
Pessgge prénuptial : 1 lm. le 10 Avril 93, 1 le 20 Mars 1994 à Fouencamps et 2 le 5 Mai 1994 à
Boves.
 1 le 27 Sept. 90 à Boves, 1 le 7 Août 92, 3 le 12 Sept. 92 et 1 le 23 Sept. 93 à
Fouencamps. Des passages migratoires importants sont notés aux mois de Septembre et Octobre :
130 en vol Sud à Thézy-Glimont et 73 à Boves le 29 Octobre 1988, 62 le 6 Sept. 90 à Fouencamps,
25 le 9 Oct. à Fouencamps et 5 le 24 Oct. 92 à Boves.
En dehors des mouvements migratoires on note la présence d'individus isolés dont l'erratisme est à
mettre en relation avec la présence de Grands cormorans régulièrement présents dans la vallée de
la Somme: 1 le 13 Dec. 93 à Boves, 1 le 11 Juillet 94 à Fouencamps.
GRAND BUTOR Botaurus ste//aris
L'espèce est notée avec moins de régularité dans la période 1987-1994. ll n'est plus signalé
comme chanteur cantonné au marais communal de Boves depuis 10 ans bien que l’émission vocale
ait été notée occasionnellement par la suite. Jusqu'en 1990, sa présence était révélée par le chant
au marais de Hailles en période de reproduction; depuis, aucun contact malgré des prospections
aux printemps de 1991 à 1994. Enfin, quelques données sur le secteur de Fouencamps suggèrent un
glissement du territoire du couple de Boves vers le marais situé entre Fouencamps et l'école des
gardes-pêche. Peut-être était·ce le dernier site de nidification possible du secteur.
1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994
Boves marais communal 1 ? 1 1 0 0 0
Fouencamps 1 ? 1 1 0 0 O
Thézy-Glimont 1 ? ? ? 0 0 0
Hailles 1 1 1 O 0 O O
Total 4 4? 3 2 0 0 0
Pour résumer, le grand Butor a connu un recul dramatique dans les deux vallées et les données
récentes ne permettent même plus de supposer la présence d’un couple nicheur.
L/AVOCETTE 1995 · 19 46 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

Nombre de contacts par le chant de 1977 à 1990.
Vallées Avre et Noye
10
8
6
4
2
0
M3 A1 A2 A3 M1 M2 M3 J1 J2 J3
Si l'espèce semble avoir disparu des vallées de l'Avre et de la Noye en période de nidification elle
fait encore l'objet de quelques observations en dehors de la période nuptiale en 1992 et 1993 : 1 à
Fouencamps le 2 Fev. 92 et 1 les 16 Janv. et 1 Mars 93 au Paraclet/Fouencamps. S'agissait-il d'un
oiseau erratique ou d'un sédentaire hivernant?
Parmi les causes de disparition du Butor étoilé, l’hiver froid 1988-1989 semble être l'élément le plus
déterminant a précipité un processus déjà entamé. Un rétablissement de l'espèce semble aléatoire
dans les deux vallées bien que les milieux favorables subsistent, au regard de son statut actuel
devenu particulièrement précaire dans le département de la Somme.
BLONGIOS NAIN Ixobrychus minutus
Visiteur d'été, le Blongios nain reste fidèle chaque année aux sites de nidification des
vallées de l'Avre et de la Noye. De 1977 à 1988 le nombre de couples était estimé de 5 à 6 et n'a
pas connu de variation les années suivantes.
Les premiers individus reviennent dans les derniers jours d'Avril (date la plus précoce : 24 Avril
1987) puis s'installent sur les zones de reproduction où ils se manifestent par le chant et les
poursuites .entre individus pendant tout le mois de Mai. La répartition des couples sur le secteur est
bien connue :
Boves nord : marais St Nicolas, marais St Ladre, 2 couples
Boves, marais communal :2 à 3 couples
Fouencamps : 1 couple peut-être 2.
La reproduction des oiseaux est attestée chaque année par des observations d’adultes avec des
jeunes.
HERON BIHOREAU Nyctycorax nyctycorax
Occasionnel : 1 en 1987 (date inconnue) à Fouencamps-Paraclet; 1 ad. les 21 et 23 Juillet
1990 à Boves, marais communal. la présence d'un individu au milieu de l'été est troublante d’autant
plus qu'une colonie de Hérons cendrés s'est installée dans ce secteur(et le deux espèces cohabitent
souvent) mais la nidification reste hypothétique au voisinage de celle ci.
HERON GARDE BOEUF Bubau/cus ibis
Rare dans la région. 1 le 18 Mai 1994 à Boves (Réserve Naturelle). Bien que l'observation ait
été réalisée dans de mauvaises conditions, il ne peut s'agir que de ce petit Héron, les
caractéristiques relevées permettant d’éliminer l'Aigrette garzette et le Héron crabier.
GRANDE AIGRETTE Egretta alba
1 le 27 Novembre 1988 et 1 autre le 2 Novembre 1990 à l'école des gardes pêches
(Fouencamps) (V. BAWEDIN, G.N. et P.R.). ll s'agit vraisemblablement d'oiseaux immatures en
migration qui profitent des bassins poissonneux pour faire une halte. Notons au passage que
l'espèce devient de plu en plus régulière au passage d’automne dans le département de la Somme.
HERON POURPRE Ardea purpurea
1 le 30 Avril 1992 à Boves nord, 1 le 5 Septembre à Boves Marais communal (P.
MORONVALLE).
L’AVOCETTE 1995 - 19 47 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

HERON CENDRE Ardea cinerea
Observé uniquement en migration ou en hivernage en petit nombre pendant de nombreuses
années, le Héron cendré s'est installé comme nicheur dans la vallée de l'Avre à partir de 1991
(NEVEU et ROYER 1994).
1991 :5 nids; 1992: 10 nids; 1993 :23 nids; 1994: 28 nids.
CIGOGNE BLANCHE Ciconia ciconia
Un individu semble avoir séjourné dans la vallée de l'Avre de la mi-Avril à Juillet 1994: 1 en
vol, Cagny le 18 Avril, 1 observé sur le terrain de football de Boves en Mai puis présence dans les
prairies de Fort-Manoir (Boves) en Juin-Juillet (M. CHOQUET com. pers.)
CYGNE TUBERCULE Cygnus o/or
La nidification est régulière pour un couple installé dans l’école des gardes pêches du
Paraclet :
- 1988, 1 couple/§ pulli (3 survivants); 1990: 1c./6 pulli éclos le 10 Mai
1991 : 1c./6 pulli éclos le 18 Mai; 1992 : 1c./5 pulli éclos le 7 Mai -
1993 : 1c./7 oeufs, second couple 5 oeufs, tous éclos en Mai, détruits en totalité pour fin Mai
(combats entre les mâles); 1994 : 1c./5 pulli, éclosion en Mai, un second couple, 4 pulli mais échec
de la reproduction.
Des individus isolés, en couple ou en familles fréquentent les étangs en période hivernale où ils
peuvent séjourner quelques temps avant de disparaître :
3 ad. 4 lm. à Boves, marais communal le 1 Novembre 1991; 2 ad. à Boves (marais communal) le 22
Décembre 1990, encore présents en Janvier et février 1991; 3 le 4 Mars 1991 à Hailies.
OIE CENDREE Anser anser
Des passages sont notés au printemps, principalement dans la première quinzaine de Mars
(66 en vol vers le Nord le 7 Mars 1993...). Les passages d'automne sont plus étalés dans le temps, de
début Octobre jusque fin Novembre (passages importants dans la nuit du 28 au 29 Novembre
1990...)
TADORNE DE BELON Tadorna tadorna
Espèce occasionnelle, de passage dans la vallée de la Noye : 5 le 24 Avril 1990 à
Fouencamps (Paraclet), 1 le 17 Janvier 1994.
CANARD SIFFLEUR Anas penelope
Quelques observations au passage de printemps (Février-Mars) : 1 c. le 15 Février 1990 à
Boves Nord, 1 autre le 25 Mars 1988 à Fouencamps, 2 M. 2 F. le 18 Mars 1989 à Boves. D'autres
données à la descente d'automne (Octobre novembre): 1 le 25 septembre 1989 à Fouencamps
(Paraclet), 8 le 27 Octobre 1988 à Fouencamps (Paraclet), 3 le 22 Novembre 1988 à Boves (Nord).
CANARD CHIPEAU Anas strepera
De passage en petit nombre dans les vallées :
passage prénuptial : 1c. le 13 Mars 1988 à Boves (accouplements), 1 c. à Boves et 2 M. 1 F. à
Fouencamps le 18 Mars 1988, 2 à Boves (Nord) le 11 Avril 1994.
passage postnuptial : 1 M. 3 F. le 29 Novembre 1990 et 3 M. 2 F. le lendemain à Fouencamps.
SARCELLE D’HlVER Anas crecca
La sarcelle d'hiver est représentée dans la vallée de la Noye par des individus de passage
(printemps — automne) et par des hivernants.
a) Passage grenugtial : Celui ci apparaît très nettement dans la deuxième et troisième décade de
Mars mais on peut déjà distinguer les signes d'une remontée fin Février quand les conditions
météorologiques sont favorables. Maxima enregistrés : le 26 Mars 1992,19 à Boves et 25 à
Fouencamps.
b)   ll se situe de Septembre à Novembre et varie peu en fonction des aléas du
temps cependant il n’atteint pas l'amplitude de la migration de Mars et demeure plus étalé dans le
temps. Maximum enregistré : 13 le 11 Novembre 1988.
c) Hivernage : ll occupe les trois mois les plus froids de l’hiver : Décembre, Janvier et Février. A
cette époque de l’année les effectifs peuvent être élevés principalement au moment des coups de
froid. Les Sarcelles se réfugient alors dans les zones où elles bénéficient d'une certaine sécurité due
à une chasse absente ou peu intensive. Les marais situés entre Boves et l’école du Paraclet sont
souvent utilisés en hiver. Chiffre maximal pour ce stationnement : 15 le 26 Décembre 1988. Nous
remarquerons que les données récentes sont plus abondantes de Septembre à février alors qu'elles
apparaissent plus éparses pendant la période 1977 à 1987; ceci peut être du à une meilleure
prospection.
La nidification n’a fait l'objet d’aucune observation dans la zone étudiée.
IJAVOCETTE 1995- 19 48 ©Picardîe Nature/Centrale Omithologique Picarde

Passages pré et postnuptial dans les
vallées de l'Avre et de la Noye. 1988
à `I994
80
60
40 :ï:ï -:·: —.
20   -       eala    
.     Ea.     .5 ag; âgé âgëg gg
0       2   et   az sai aîsi êaîs ii?
Zîïggëggïlîëœüëâëâ
CANARD PILET Anas acuta
Comme dans la période précédente, on note un passage printanier net fin Mars, début Avril
: 7 le 28 Mars puis 4 du 30 Mars au 2 Avril 1989 à Fouencamps. Le pilet est beaucoup plus rare en
automne : 1 m. le 3 Septembre 1992 et 1 F. les 7 et 8 Octobre 1988 à Fouencamps.
CANARD COLVERT Anas p/atyrhynchos
Le Canard colvert est présent dans les vallées de l'Avre et de la Noye de Janvier à Avril.
Dans la période 1988 à 1994 on perçoit un passage dans la deuxième moitié de Janvier qui se
prolonge en Février jusque début Mars et cesse à la fin de ce mois. Les observations de mi Mars à
Juillet concernent les oiseaux re roducteurs, c’est à dire en ma'orité des femelles avec de jeunes.
Passages pré et postnuptial
vallées de l'Avre et de la Noye
1988 à 1994
30
2 0
1 0
0
·:L1.E<E·.•1<U)OzQ
La période des pontes est étalée de Mars à Juin : date la plus précoce : 3 Mars, la plus tardive : 3
Juin. La majorité des pontes sont déposées dans la deuxième décade de Mars. Les éclosions se
produisent en Avril, principalement à la fin de ce mois; elles sont moins fréquentes en Mai Juin et
ensuite. Les dates d'envol se situent entre le 1 Juin et début Août avec un pic fin juin. En
conséquence, les couvées tardives ne sont pas volantes à l'ouverture de la chasse au gibier d'eau
(25 % des cas pour les couvées suivies entre 1988 et 1994).
En automne, le Colvert est très peu représenté dans les deux vallées. Des observations en Novembre
s'inscrivent dans un mouvement postnuptial déjà constaté au siècle dernier à cette période à la
hutte de Thézy.
L’AVOCETTE 1995 - 19 49 © Picardie Nature/ Centrale Ornithologique Picarde

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SARCELLE D’ETE Anas querquedu/a
Visiteur d’été, la Sarcelle d'été n’apparaît en migration dans les deux vallées qu'en petit
nombre. Au printemps entre le 10 Mars et le 10 Avril (7 données), à l'automne dès le début Juillet
et jusque fin Août (4 données).
CANARD SOUCHET Anas c/ypeata
Le Canard souchet est observé régulièrement au passage de printemps. Les premiers
mouvements de remontée s’amorcent dans ma deuxième quinzaine de Février et ne concernent que
des individus isolés, parfois un couple. Le gros des effectifs culmine entre le 10 Mars (rarement plus
tôt : 8 le 4 Mars 91 à Hailles) et le 10 Avril pour la période 1988 à 1994 (max. 17 le 7 Avril 88 à
Boves). plus tard en saison les observations s’amenuisent et deviennent inexistantes en Mai. On
retrouve donc les mêmes mouvements que pendant la période 1974 à 1988.
L'espèce réapparaît ensuite en Juillet avec la présence d’immaturès sur les étangs : 4 le 20 en 92, 1
le 23, 3 le 19 en 93. Ces données récentes suggèrent la possibilité d'une reproduction du Canard
souchet dans les eaux des deux vallées mais en dehors de la zone étudiée (à rechercher).
Le passage d'automne reste discret et ne concerne que 5 données : 1 F. le 15 Sept. 91 au Paraclet
et 1 autre à Boves, 1 le 10 Oct. 91 à Boves, 5 le 24 Août 90 à Boves, 5 le 24 Nov. au Paraclet.
Il est probable que la pratique de la chasse au gibier d'eau interdise tout stationnement prolongé
sur les étangs en automne.
Passages pré et post nuptial
vallées de |'Avre et de la Noye
1988 à 1994
6 0
4 0
2 0
0
·JLL§(§11<U)OZ©
FULIGULE MILOUIN Aythya ferina
Les observations de Fuligules milouins ne concernent toujours qu'un petit nombre d'individus
(jusqu'à 5 ensemble). Elles se situent majoritairement au printemps saison où le passage débute
dans la deuxième décade de Février, culmine en Mars et cesse en Avril. Les autres données ne
concernent que des oiseaux isolés en automne et révèlent également une présence discrète en
hiver. 1 M. et 3 F. stationnent à Boves du 11 au 26 Mars 1989, 11 ind. stationnent à l'école des
gardes pêche du 7 au 10 Janvier 1992.
FULIGULE MORILLON Aythya fu/igu/a
Peu de données pour cette espèce qui fréquente rarement les étangs des vallées de l'Avre
et de la Noye 1F. le 4 Mars 1991 à Boves. Quelques marques du passage d'automne : 1M. le 18 Oct.
1988 et 3 le 28 Nov. à Fouencamps, 1F. le 18 Nov. 89 à Boves.
L·AVOCE’ITE 1995- 19 50 ©Picardie Naturel Centrale Omithologique Picarde

FULIGULE MILOUINAN Aythya marila
1M. et 2F. les 11 et 12 Avril 1989 ; 1F. le 27 fev. 1991 et le 6 Mars, tous à Fouencamps
(Paraclet)
GARROT A OEIL D’OR Bucepha/a clangula
1F. le 20 Fev. 1991 à Boves au début d'une vague de froid
HARLE PIETTE Mergus a/be//us
3 f. le 4 Dec. 1990 à Fouencamps (Paraclet).
GRUE CENDREE Grus grus
Notée au passage de printemps dans la vallée de la Noye : 9 en vol le 24 Fev. 1990 à
Fouencamps. 1 individu isolé le 4 Dec. 1990 à Fouencamps (Paraclet)
BONDREE APIVORE Pernis apivorus
La Bondrée apivore est migratrice et nicheuse probable sur le secteur d'étude.
Migration : Le passage de printemps a lieu en Mai: 1 le 23 en 1990 à Fouencamps, 1 le 21 en 1992
à Hailles.
Nidifiçation : 1 couple nicheur possible de 1974 à 1988. A partir de 1990 des indices plus précis
permettent de donner à la Bondrée apivore le statut de nicheur probable avec 1 couple cantonné à
Hailles et 1 autre à Cottenchy (X. COMMECY).
MILAN NOIR Mi/vus migrans
La migration de printemps est notée en Mai : 1990, 1 les 2 et 12 à Fouencamps; 1991, 1 les
21 et 22 à Fouencamps; 1992, le 28 Mai à Haille. Aucune donnée d'automne.
MILAN ROYAL Mi/vus mi/vus
Alors que les données de la période 1974-1987 se situaient en Avril, celles enregistrées de
1988 à 1994 ne concernent que le passage postnuptial : 1 le 29 Sept. et 1 autre le 14 Oct. 1990 en
migration active à Fouencamps.
Une mention hivernale : 1 le 16 Dec. 1990, le Paraclet.
BUSARD DES ROSEAUX Circus aeroginosus
Nidifiçation : Des recherches sur le secteur d'étude relèvent une densité de 2 à 3 couples
pour 100 Km2 (COMMECY 1991)
1988 : Nicheur probable
1989 : aucune donnée significative
1990: 1 c. nicheur possible à Fouencamps et 1 autre à Hailles.
1991 : 1 c. nicheur possible à Fouencamps (Paraclet)
1992 : 1 c. nicheur possible à Fouencamps et 1 autre à Hailles.
1993 : 1 c. nicheur possible vers Dommartin
1994 : 1c. nicheur probable à Hailles.
Migration : Date la plus précoce: 1 le 30 Mars 1980 à Boves; le plus tardive : 1 le 7 Oct. 93 à
Moreuil.
Les dates d'observations de la migration prénuptiale restent intangibles : retour fin Mars, pic
migratoire en Avril, cessation en Mai.
Le passage d'automne ses situe en Septembre et se prolonge dans la première décade d'Octobre.
BUSARD SAINT MARTIN Circus pygargus
Les dates d’observation des migrateurs se situent en période de mouvements de départ et de
retour des zones de migration : 1 F. le 11 Mai 1990, 1 M. le 13 Avril 1991 et 1 F. le 29 Oct. 1992
tous à Fouencamps.
La majorité des données se situent en hiver et dévoilent une présence de femelles et d’Im. de
Novembre à Janvier.
La nidification n'a pas fait l’objet de recherches particulières car les prospections que nous faites
sur la zone d'étude se situent majoritairement dans les vallées alors que les Busards fréquentent
préférentiellement les plateaux cultivés. Deux données peuvent être considérées comme se
rapportant à des nicheurs possibles : 1 F. en Juin 1991 à Dommartin (X. COMMECY) et 1 F. le 29
Juillet 1993 à Fouencamps. Une densité de 1 couple/100 Kmz est notée par COMMECY(1991) en
été dans le secteur ce qui est bien faible.
EPERVIER D'EUROPE Accipiter nisus
L’Epervier d’Europe est observé tout au long de l’année sur le secteur. Les données
enregistrées de 1988 à 1994 permettent de dégager trois périodes :
 : Dans la période considérée le passage postnuptial se distingue d'Octobre à début
Novembre. Il apparaît avec un nombre de contacts plus élevé en Octobre avec parfois avec
plusieurs individus observés dans une même journée (5 le 25 Oct. 1988).
51 © Picardie Nature/ Centrale Omithologique Picnrde

ces mouvements sont calqués sur les migrations des petits passereaux dans les vallées (Pinson des
arbres, Alouettes, Pipits...). Le passage de printemps est beaucoup moins marqué.
 : l'Epervier d'Europe est signalé de Novembre à Février mais il est peu abondant en
hiver. Densité hivernale : 3 ind./100Km2. On peut remarquer que la localisation des Eperviers en
hiver se superpose à celle constatée en période de reproduction.
  Le redressement spectaculaire de l'Epervier d’Europe constaté ces dernières années
aussi bien dans le Nord de la France qu'en Picardie se manifeste aussi dans notre secteur d'études.
En effet, longtemps absent des vallées de l’Avre et de la Noye en période de reproduction, il
revient en 1988 avec le statut de nicheur probable puis est trouvé nicheur certain en 1990.
Retraçons l'historique de cette reconquête des milieux favorables :
1990: 1 couple produit 2 ou 3 jeunes.
1991 : 1 couple occupe le même site de nidification et produit au moins 2 jeunes; un autre couple
nicheur certain est signalé à Hailles (N. RANSON).
1992 : Production d’au moins 2 jeunes sur le territoire occupé les années précédentes.
1993 et 1994 : le couple habituel aurait déplacé son aire de reproduction dans la vallée.
En 1991, COMMECY (1991) estime la densité des Eperviers d'Europe en été à 3 couples/1OO Kmz
dans l'Est amiénois.
Observations dans les vallées de l’Avre et de la Noye
1988 à 1994
1 0
O Y"
Z Il E c E E *· 2 2 E 5 o E E
BUSE VARIABLE Buteo buteo
 : les données d'oiseaux en migration active se situent en Septembre et se
prolongent en Octobre toujours avec des petits nombres. Le passage de printemps se révèle
quasiment inexistant.
 : Une majorité de données de Novembre à Mars dénotent une présence hivernale
discrète localisée sur les 3 cantons du secteur d'études en 1991. Densité hivernale estimée : 7 ind.
pour 100 Km2 (COMMECY 1991)
  Les grands secteurs boisés qui dominent les vallées retiennent quelques couples. une
bonne prospection en 1992 permet de dégager les résultats suivants :
— Bois de Cottenchy, bois du Preux (secteur Cottenchy—Dommar·tin) : 2 à 3 c. nicheurs probables.
- Bois de Boves : au moins un couple nicheur probable
- Hailles : 1 couple nicheur probable
- 1 c. possible entre Dommartin et Hailles.
Ces données permettent d'estimer à 6 couples le nombre d'oiseaux susceptibles de nicher en 1992.
aucune donnée ne permet objectivement d’affirmer la réussite de reproductions sur la zone.
COMMECY (1991) estime la densité à 8,5 c./100 Km2 dans les milieux les plus favorables.
BALBUZARD PECHEUR Pandion ha/iateus
Les données printanières sont moins abondantes que celles d’automne.
Au printemps, deux contacts dans la dernière décade de Mai : 1 les 21 et 22 en 1991, 1 en vol
migratoire vers le nord le 21 en 1992 à Fouencamps.
Les observations postnuptiales révèlent un passage régulier de fin Août à début Octobre. La
majorité des données se situent en Septembre. Des individus peuvent séjourner plusieurs jours près
de l'école des gardes pêche, certainement retenus par les bassins poissonneux : 1 présent de début
Septembre au moins jusqu'au 3 Octobre 1991. L'observation la plus précoce concerne un individu en
vol vers le Sud le 15 Juillet 1990, la plus tardive se situe le 3 Oct. 1991.
FAUCON CRECERELLE Falco tinnuncu/us
Le Faucon crécerelle est observé tout au long de l’année sur le secteur d’étude. Les oiseaux
hivernants arrivent à partir d’Octobre et séjournent jusqu'en Février. lls fréquentent plus volontiers
les zones semi boisées et les vallées plutôt que les plateaux cultivés. 10 cantons d’hivernage ont été
localisés sur le secteur qui nous intéresse (COMMECY 1991).Dès le mois de Mars s'installent les
nicheurs. 6 couples ont été repérés sur le secteur suivi, nicheurs probables. Un couple occupe
d'année en année le même territoire de nidification et s’instal|e sur une construction en ruines : 3
UAVOCETTE 1995 · 19 52 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

pulli de 8 à 10 jours le 25 Mai 1993; 2 pulli en 1994 pour 5 oeufs pondus (3 oeufs stériles), envol
vers le 27 Juin.
FAUCON HOBEREAU Fa/co subbuteo
Le Faucon hobereau fait I'objet d'observations régulières en période nuptiale .
1988 : 1 en Juillet à Boves (1989 : aucune donnée)
1990: un M. chasse à Fouencamps le 17 Juillet, 1 le 17 Juin à Boves; 2 le 12 Juillet et 1 le 13 Août
à Cottenchy.
1991 : les observations sont quasi quotidiennes entre le 10 et le 30 Mai à Fouencamps. Elles
concernent un couple et jusque 4 individus ensemble le 25 Mai. Malgré une présence permanente
autour de l’école des gardes pêches du Paraclet, la nidification reste hypothétique.
1992 : un couple est localisé près du marais de Hailles. Le M. et la F. chassent ensemble le 15 Juin.
Nicheur probable.
1993 et 1994 : Nidification possible.
FAUCON KOBEZ Fa/co vespertinus
Une observation exceptionnelle, 1 mâle subadulte fréquente l’école des gardes pêche les 20
et 21 Mai 1992. Il chassait des insectes (Libellules) au dessus des bassins les deux journées où il a
été vu. Précisons qu'à cette époque une abondance d'observations de Faucons kobez avait été
constatée dans le Nord de la France (LE HERON, feuille de liaison Juillet 1992)
PERDRIX GRISE Perdix perdix
Présence sur le plateau cultivé mais peu de données significatives; 1 c. avec 10 jeunes le 19
Juillet 89 à Boves, 3 c. le 29 Mai 1988 entre les bois Magneux et de Boves
CAILLE DES BLÉS Coturnix coturnix
L'année 1990 a été marquée par un nombre de contacts inhabituel pour l'espèce :
nombreux chanteurs le 19 Juin 90 près du Paraclet, chants les 5 Mai, 18 Juillet...
FAISAN DE COLCHIDE Phasianus co/chicus
Présent, peu observé.
RALE D'EAU Ra//us aquaticus
C'est toujours par le chant et les cris que se manifeste la Râle d'eau, plus que par
l'observation directe. Des recherches avec appel au magnétophone ont permis de localiser un
minimum de 7 oiseaux cantonnés en période de nidification mais la discrétion de l'espèce permet
d'estimer un effectif un peu plus élevé, jusqu'à 10 couples. Les manifestations nuptiales (chant,
défense du territoire...) le placent au rang de nicheur probable sur la zone étudiée. L'espèce est
également présente l’hiver puisque l'on note des contacts d'Octobre à Février qui traduisent
également l’occupation d'un territoire en période internuptiale.
RALE DES GENETS Crex crex
1 oiseau de passage le 7 Mai1990 au Paraclet (Fouencamps).
FOULQUE NOIRE Fu/ica atra
 : L'hivernage de la Foulque noire dans les vallées de l'Avre et de la Noye débute
en Octobre, augmente fin Décembre et atteint son maximum en Janvier. Dès la mi février les
effectifs chutent et la présence hivernale cesse en Mars dès le début de la période nuptiale. (Les
deux pics de mi Novembre et mi Janvier résultent d’une meilleure prospection due aux
dénombrements BIROE à ces périodes de l'année). Le plus fort effectif enregistré a été de 203
Foulques comptabilisés le 15 Janvier 1989. L'hiver 1988-1989 se caractérise d'aiIIeurs par un
nombre élevé d'individus, 150 en moyenne du 15 Novembre au 30 Janvier au marais communal de
Boves. cette concentration inhabituelle d'oiseaux est à mettre en relation avec une disponibilité
alimentaire attractive toute la mauvaise saison sur ce site. Plus généralement, les Foulques se
rassemblent sur la zone de l’école des gardes pêches du Paraclet où elles bénéficient d’une
certaine tranquillité. Les éléments météorologiques conditionnent la fidélité des oiseaux aux plans
d'eau; celle ci cesse dès que l’eau libre est prise par les glaces.
  Le nombre de couples nicheurs est estimé à 21 répartis comme suit : Boves nord (6 c.),
Boves marais communal (5 c.), Fouencamps (7 c.), Hailles (1c.), Thézy Glimont (2c,). Les premières
pontes sont déposées entre le 1 et le 10 Mars mais la majorité des couples commence à couver
entre le 20 Mars et le 20 Avril (60%). Les premières éclosions se font début Avril et se prolongent
dans le seconde décade de Mars.
Mai, des poussins sont encore observés en Juin et Juillet, il s'agit alors de couvées de remplacement
ou de secondes nichées. La moyenne de jeunes par famille varie de 2 à 6 avec une moyenne de 3,77
p./c. (n=34, couples suivis de 1988 à 1992)
L'AVQCET'1‘E 1995 - 19 53 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picardc

Effectifs hivernaux de la Foulque noire
marais communal de Boves
160
140
120
8 8-89
100
3 0 8 9 -9 O
1** 9 0-91
6 ° À «<  4
4 ° Y ' ·î/ *
2 0
0
v- U) W' (0 C`] V' co C`] W"
U) U) S Z Z D 1 1 LL E
Effectifs maxima et moyennes des Foulques noire
hivernantes dans les vallées de l'Avre et de la Noyc
(1988 à 1994)
2°° Iî 
150
Iî—I1|ll Il  um,.
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5°  IIIIIIIIIIIII *1 '“^ °’i“"
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GALLINULE POULE D'EAU Ga//inu/a ch/oropus
La nidification débute en Avril mais la majorité des couples déposent leurs oeufs en Mai-
Juin. les données enregistrées sur 6 ans (1989 à 1994) mettent en évidence un pic des pontes lors de
la décade de Juin (6 cas sur 25). Ce calendrier entraîne les premières éclosions début mai mais c’est
en juin et surtout dans la dernière décade de Juillet que l'on note le plus des adultes avec des
poussins juste éclos. Une donnée nous renseigne sur la taille des pontes, 1 nid avec 9 oeufs le 28
Avril 1991 à Fouencamps, mais ce cas est unique. Le nombre de jeunes observé est généralement
inférieur (entre 1 et 4 observés ensemble), chiffre vraisemblablement sous estimé car les poussins
sont discrets). Citons un cas de nidification tardif: 1 adulte construit un nid le 3 Août 1992 à Boves.
La présence hivernale est forte à l’éco|e des gardes pêche : 61 le 16 Oct. 1988, 70 le 28 Janv.
1992...
L’AVOCE,I,I,E 1995_ 19 54 ©Picai·die Nat.ure/ Centrale Omithologique Pîcardê

NIDIFICATION GALLINULE POULE D'EAU
VALLEES AVRE ET NOYE 1988 à 1994
6
4
2 I Nombre de nids
0
-2222   -,È:Ã`g'<°È ¤Eclosions
- 4
- 6
AVOCETTE Recurvirostra avocetta _
Rare à l'intérieur des terres; en migration prénuptiale : 1 le 13 Avril 1991, 12 le 28 Mars
1988. En migration postnuptiale : 20 le 3 Oct. 1991, toutes à Fouencamps.
OEDICNEME CRIARD Burhinus oedicnemus
Peu de données significatives. 2 chanteurs le 29 Août 1990 sur le plateau entre Fouencamps
et Dommartin, 1 en Juin 1991 au même endroit (X. COMMECY); nicheurs locaux?
PETIT GRAVELOT Charadrius dubius _
Les stationnements sur les bassins de l’école du Paraclet lorsque ceux ci sont vidés
permettent d'observer la migration de printemps dès la dernière décade de Mars. Celle ci devient
maximale à la mi—Avril puis décroît jusque début Mai. Quelques données fin Mai début Juin
suggèrent une nidification possible mais peu d’indices permettent de conclure. Aucune observation
en automne.
Passage prénuptial du Petit gravelot
Vallées Avre et Noye. 1988-1994
30
2 0
1 0
O co
v· N v· C\| CO v· v- v-
E§§<<<§ggwï2wg2
Nb cumulé d'lnd
GRAND GRAVELOT Charadrius hiaticu/a
1 le 19 Août 1988 à Boves.
PLUVIER DORE Pluvialis apricaria
1 donnée de printemps: 40 puis 25 en vol le 31 Avril 1990 à Fouencamps
1 donnée hivernale : 1 à Fouencamps le 17 Nov. 1988.
VANNEAU HUPPE Vanellus vane/lus
On note le passage d'automne en Octobre et le stationnement de groupes importants en
Novembre (260 le 17 Nov. 1988). Peu de données au printemps.
BECASSEAU VARIABLE Ca/idris a/pina
1 les 2 et 3 Mai 1991 au Paraclet, Fouencamps.
COMBATTANT VARIÉ Philomachus pugnax
Toutes les observations proviennent de l'école des gardes pêche du Paraclet oû il est
observé régulièrement au passage de printemps pendant tout le mois d'Avril. Dates extrêmes : 3 le
4 Mars 1991 et 1 ie 13 Mai 1993.
L’AV©CETI'E 1995 - 19 55 © Picardie Nature / Centrale Omithologîque Picarde

BECASSINE DES MARAIS Ga//inago gallinago
Dans cette période 1988-1994, les observations se repartissent de Août à Avril. La Bécassine
des marais est absente pendant la période nuptiale (Mai à Juillet), elle réapparaît ensuite dans la
deuxième décade d'Août lorsque s'amorce le passage d'automne qui bat son plein en Septembre.
Des mouvements sont également perceptibles en Novembre avant l'arrivée des premiers hivernants.
Les vagues de froid conditionnent Ie stationnement hivernal de la bécassine dans le secteur. Plus
tard le mouvement de printemps devient perceptible en Février, se prolonge en Avril, période où
l’on  eut d'ailleurs observer un  ic à la fin de ce mois.
Bécassine des marais. Effectifs cumulés par
décade 1988-1994 Avre et Noye
20
1 5
1 0
5
0 .
v· C') C\| v· C') N v· C') N ¤· C') N v· C') S v· C') N
1 1 L1. E E ( E E 1 1 1 ( U) U) Z Z D
BECASSINE SOURDE Lymnocrytes minutus
1 individu le 26 Septembre 1989 au Paraclet.
BECASSE DES BOIS Scolopax rusticola
Quelques observations hivernales : 1 les 6 Janv. et 26 Nov. 1988 à Fouencamps (Le
Paraclet), 1 le 7 Janv. 1991 au bois du Fau Timon.
BARGE A QUEUE NOIRE Limosa limosa
Au passage de printemps : 2 le 28 Mars 1989, 11 le 7 Mars 1993, 1 le 2 Avril 1989 à
Fouencamps (Le Paraclet).
COURLIS CENDRE Numenius arquata
1 le 16 Nov. 1989 à Fouencamps (Le Paraclet).
CHEVALIER ARLEQUIN Tringa erythropus
1 le 21 Avril 1991, Boves Nord.
CHEVALIER GAMBE1TE Tringa totanus
Le passage prénuptial est net fin Avril (dates extrêmes : 11 Avril 1988-13 Mai 1993) dans la
vallée de la Noye comme dans la période 1977-1987. Aucune donnée d’automne.
CHEVALIER ABOYEUR Tringa nebu/aria
Passage marqué dans la dernière décade d’Avril et début Mai. A l'automne, il est noté
régulièrement dans les deux dernières décades d’Août. Donnée la plus tardive : 1 le 11 Oct. 1990
Fouencamps (Le Paraclet).
CHEVALIER ABOYEUR Nombre cumulé par
décade 1988-1994 AVRE et NOYE
1 0
8
6
4
2
0
v·C\IC')v·C\lC')~·C\IC')~·C\IC')~·L\IC')~·C\IC')v·C\IC')v·S8
§§§<(<(<(§§§111111<<(<(D(DU)O
UAVOCETTE 1995 - 19· 55 ©Picardie Nature / Centrale Omithologique Pîcardë

CHEVALIER CULBLANC Tringa ochropus
Passage de printemps dans la dernière décade de Mars mais surtout en Avril pour cesser
début Mai. 2 le 25 Juin 1989 à Boves. Passage d'automne de mi-Juillet à la mi-Août et se prolonge
jusqu’en Septembre.
CHEVALIER CULBLANC Nombre cumulé par décade 19I
à 1994 Avre et Noye
1 0
8
6
4
2
0 cv co
" "' C`] C') T" O] C') T" C`] T" 1- \·
§§§<<<E§Ew—:î':)1§2<È2UJ€t>)l$
CHEVALIER SYLVAIN Tringa g/areo/a
Passage de printemps noté à l'école des gardes pêche du Paraclet : 1 le 3 Mai 1980, 1 les 30
Avril, 30 et 31 Mai1991 et 1 le 29 Avril 1990 à Boves. Passage d'automne: 1 les 7 et 15 sept. 1988.
CHEVALIER GUlGNE`l`|'E Actinis hypoleucos
Le Chevalier guignette stationne prés des étangs et des cours d’eau des deux vallées selon
un calendrier immuable au moment des passages et l'on retrouve les mêmes tendances que pendant
la période 1978-1987.
Passage prénuptial : fin Avril avec un pic dans la première décade de Mai et jusqu'aux premiers
jours de Juin (24 Avril- 4 Juin).
Passage postnuptial : de la mi-Juillet à Septembre avec un pic dans la deuxième décade d'Août (19
juillet-14 Septembre). Une donnée précoce : 1 le 29 Mars 1991 à Fouencamps. Les effectifs varient
de 1 à 5 individus observés ensemble.
MOUETTE NIELANOCEPHALE Larus me/anocepha/us
1 avec 17 Mouettes rieuses le 25 Décembre 1993 à Fouencamps.
MOUETTE RIEUSE Larus ridibundus, GOELAND CENDRE Larus canus, GOELAND ARGENTE
Larus ridibundus : Présents, surtout en hiver.
GOELAND BRUN Larus fuscus
1 les 7 Sept. 1988 et 1 le 10 juillet 1991 à Fouencamps (Paraclet).
GUIFETTE NOIRE Ch/idonias niger
Notée régulièrement au passage de printemps, principalement sur les étangs de l'école des
gardes pêche du Paraclet aux mois de Mai et juin : 2 le 7 Mai 1990, 2 les 2 et 3 Mai 1991, 4 le 16
Juin 1991 à Fouencamps, 2 le 6 Mai 1988 à Boves.
Passage postnuptial discret : 2 le 10 Août 1992 à Boves.
GUIFETTE MOUSTAC Ch/idonias hybridus
Un adulte en plumage nuptial accompagne des Guifettes noires à Fouencamps le 16 juin
1991 sur les étangs de la vallée de l'Avre.
STERNE PIERRE GARIN Sterna hirundo
Parfois observée au printemps sur les étangs : 1 ad. le 16 Juin 1991 à Fouencamps.
Egalement noté au début de la migration postnuptiale : 1 à Boves les 19 et 29 juillet 1993.
PIGEON COLOMBIN Co/umba oenas TOURTERELLE TURQUE Streptope/ia decaocto
Nicheurs .
PIGEON RAMIER Co/umba pa/umbus
Nicheur certain à Boves et dans les deux vallées. Quelques rassemblements hivernaux : 800
le 5 Février 1988 à Boves et jusqu'à 3300 individus pendant l'hiver 1990 au Paraclet.
TOURTERELLE DES BOIS Streptope/ia turtur
Date de retour la plus précoce : 1 le 18 Avril 1987 à Fouencamps. Présence jusqu'au mois de
septembre (9 Sept. 1993 à Boves). Le nombre de couples est estimé entre 15 et 20 dans les deux
vallées; COMMECY (1980) constate des secondes couvées dans la R.N. à Boves.
57 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

COUCOU GRIS Cucu/us canorus
Retour vers le 10 Avril (1988 et 1993), donnée la plus précoce : 1 le 8 en 1987 à Thézy-
Glimont.
Des individus en phase rousse sont parfois observés : 1 le 22 Mai 1993 (Boves, marais communal), 1
le 14 Mai 1992 (Thézy-Glimont). Les derniers chanteurs sont entendus dans la première quinzaine
de Juillet puis |'espèce disparait.
CHOUETTE EFFRAIE Tyto a/ba
Peu de données concernaient cette espèce sur le secteur d'étude entre 1977 et 1987. Des
observations plus précises permettent de mieux cerner son statut dans la période suivante :1 couple
à Fouencamps élève deux poussins en 1990 (les deux jeunes seront retrouvés morts le 17 Juin,
vandalisme?). 1 autre couple s'est reproduit avec succès à Fort Manoir dans un ancien pigeonnier
plusieurs années de suite.
Le couple de Fouencamps reste discret mais il fréquente toujours le bâtiment où il avait tenté de se
reproduire et y laisse régulièrement pelotes, fientes et plumes; la nidification n'y étant plus notée,
on peut supposer qu'e|le se fait dans le voisinage.
CHOUETTE CHEVECHE Athene noctua
Les recherches effectuées au printemps 1994 ont révélé son absence dans les deux vallées.
Par contre elle a été trouvée sur le plateau autour du village de Rouvrel avec 3 ou 4 chanteurs
(MORONVALLE 199 ).
CHOUETTE HULO`I`|'E Strix a/uco
La Chouette hulotte fréquente aussi bien les bois situés sur les flancs qu'en fond de vallée. 7
chanteurs ont été dénombrés en 1993 et 1994 pour la vallée de la Noye entre Boves et Cottenchy.
HIBOU MOYEN DUC Asio otus
Nicheur probable à I'écoIe des gardes pêche du Paraclet, et un couple présent à Boves (Fort
Manoir). La récolte régulière de pelotes trahit l’existence de deux petits dortoirs hivernaux sur le
commune de Fouencamps dans des bois de Pins et d'Epicea.
HIBOU DES MARAIS Asio f/ammeus
Le brachyote s'est reproduit en 1991 (4 jeunes) sur la commune de Fouencamps, voir NEVEU
et ROYER (1993). Pas de données les années suivantes.
MARTINET NOIR Apus apus
Observation la plus précoce : 1 à Boves le 22 Avril 1989. Une donnée signale la remontée de
printemps : passage actif le 10 Mai 1990 à Fouencamps. Date la plus tardive : 1 le 22 Septembre
1988 à Fouencamps.
MARTIN PECHEUR A/cedo atthis
Estimation de 7 couples dans la portion de vallée comprise entre Cagny et l'axe Thézy-
Glimont/Cottenchy. La reproduction est certaine sur les bords de la Noye à l’écoIe des gardes pêche
du Paraclet en 1988 (2 jeunes), 1990, 1992 et 1994. Elle est probable à Boves (Mont mignon), Boves
R.N. (certaine en 1991), Boves marais communal, Fouencamps, Hailles et Thézy-Glimont entre 1988
et 1992.
PIC VERT Picus viridis
5 territoires (nicheur probable) sont notés en 1992 et 1993 (Boves Nord, Boves marais
communal, Fouencamps, Ecole des gardes pêche, marais de Hailles).
PIC EPEICHE Dendrocopos major
Présent dans les vallées et dans les bois de plaine où il est nicheur : 2 c. cantonnés au bois
du Fau timon en 1991 et 1994, 2 couples dans la R.N. de Boves (fide COMMECY). Les recensements
effectués sur l'ensemble du secteur permettent d'estimer à 10 couples le nombre de nicheurs
probables.
PIC EPEICHETTE Dendrocopos minor
Plus rare et plus discret que le Pic épeiche. Tambourinages et cris en période nuptiale sur 6
sites différents relevés entre 1988 et 1994. Nidification attestée par le creusement de loges.
ALOUETTE DES CHAMPS A/auda arvensis
Nicheur inféodé aux plateaux cultivés. des rassemblements pouvant regrouper des dizaines
d'individus sont observés en hiver.
HIRONDELLE DE RIVAGE Riparia riparia
Le retour de printemps s'effectue à la mi-Mars : 12 le 12 à Fouencamps et 8 le 15 en 1989 à
Boves. Ensuite le passage prend de l’ampleur, principalement en Avril. Une petite colonie de 4 à 5
couples s'est installée dans la frange argileuse sommitale d'une ancienne carrière à Fouencamps en
1989, 5 trous occupés en 1993. Les dernières sont observées fin septembre.
  1995 _ 19 I 58 ©PîC&l‘dl€ NBÈUTB/Cêntïalë OI'l"IlÈhOlOg`lqI18 Picâïde

HIRONDELLE RUSTIQUE Hirundo rustica
La date moyenne de retour se situe autour du 20 Mars. Les oiseaux s'installent dans les
bâtiments pour nicher. Après la nidification, les oiseaux se rassemblent en dortoirs dans des
phragmitaies qui bordent les étangs, entre autre à l'étang St Nicolas de Boves : 230 le 13 Sept.
1990, plusieurs milliers fin Août 1991... Le départ intervient à la fin de Septembre.
HIRONDELLE DE FENETRE de/ichon urbica
Moins abondante que l'Hirondelle de cheminée. retour dans la première décade d’Avril
(max. environ 100 le 21 Avril 1992 à Boves). Nicheuse sur les bâtiments à Boves. Elles accompagnent
les autres Hirondelles dans les dortoirs des vallées mais en faible nombre puis elles repartent en
migration dans la dernière décade de Septembre. Une obs. originale : 1 albinos le 15 sept. 1990 à
Fouencamps.
PIPIT DES ARBRES Anthus trivia/is
Estimation de 3 à4 couples nicheurs, localisés sur les pelouses des coteaux calcaires. Un site
est réoccupé tous les ans à Fouencamps entre 1991 et 1994 par un chanteur noté d'Avril à Juillet (2
chanteurs en 1988). Dates extrêmes : 20 Avril1992, 18 Juillet 1993.
PIPIT FARLOUSE Anthus pratensis
Noté en migration dans les vallées de la Noye régulièrement en Octobre.
PIPIT SPIONCELLE Anthus spinoletta
Noté en migration fin Mars, début Avril : 10 le 26 Mars 1992, 2 le 4 Avril 1991. Les
observations du passage d’automne se situent en Octobre début Novembre. quelques individus
fréquentent les bassins de l'école des gardes pêche du Paraclet en hiver.
PIPIT MARITIME Anthus petrosus
1 individu de la race nordique "littoralis" est noté au Paraclet le 16 Dec. 1990.
BERGERONNETTE GRISE Motaci//a a/ba
Nicheuse dans les 2 vallées. Des familles avec des jeunes peu volants sont observées en
période de reproduction : 7 Juin 94 (Fouencamps), 4 Juin 92 (Boves marais communal, 17 Juin 90
Boves nord, 15 Juillet 90 le Paraclet).
Le passage de printemps est également remarqué dans les vallées (10 le 10 Mars 1990 à Boves, X.
COMMECY). Un dortoir aux effectifs variables est noté près de la R.N. depuis plusieurs années au
début de l'automne.
BERGERONNE1TE PRINTANIERE Motaci//a flava
Observée uniquement aux passages. Migration de printemps en Mai et juin, celle d’automne
fin Août-septembre. Le type flavéole est observé : 1 le 25 Avril 1990 au Paraclet.
BERGERONNETTE DES RUISSEAUX Motaci//a cinerea
Nicheuse dans les vallées (nourrissages le 29 Avril 1990 et 1992 à Boves St Nicolas sur les
bords de l’Avre. Un autre c. nicheur probable en 1990 à Fouencamps. Les autres données
concernent des oiseaux présents l'hiver le long des cours d'eau (Novembre à Février). Il s’agit
probablement des mêmes individus sédentaires observés en période nuptiale.
TROGLODYTE MIGNON Trog/odytes trog/odytes
Nicheur et sédentaire. Un nid occupé dans un abri forestier, bois du Fau Timon en Mai 90 et
Juillet 92. Envol de deux jeunes le 21 Juillet 90 à Fouencamps. 10 couples estimés à Boves R.N. (X.
COMMECY).
ACCENTEUR MOUCHET Prune//a modularis
Nicheur commun des bois et des vallées.
ROUGE GORGE Erithacus rubecula
Nicheur commun des bois et des vallées. Passage de printemps discret, important d'Octobre
à novembre.
ROSSIGNOL PHILOMELE Luscinia megarhynchos
Les premiers chanteurs se font entendre dans les vallées et les bois des versants à partir du
10 Avril. Ensuite, l’installation des nicheurs se prolonge en jusqu'en Mai (3 c. en R.N. Boves X.
COMMECY). Des chanteurs sont encore entendus en Juin. Le passage migratoire de départ est net
fin Août.
L’AVOCETTE 1995 - 19 59 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picardc

GORGE BLEUE Luscinia svecica
Depuis son installation en 1988 dans les deux vallées, plusieurs chanteurs ont été repérés
chaque année sur les mêmes sites en 1992, 93 et 94 : 1 à Boves St Nicolas, 1 à 2 à Boves marais
communal, 1 à Boves R.N., 1 à 2 marais de Hailles. _
Les mâles se font entendre entre le 10 Avril et le 15 juin. En dehors de la période des
manifestations vocales l'espèce se montre très discrète.
ROUGE QUEUE NOIR Phoenocurus ochruros
Nicheur, 1 c. avec 1 jeune à Boves, 1 avec 2 jeunes à Fouencamps le 7 Juin 90...
TARIER DES PRES Saxicola rubetra
Passage de printemps : 1M. 1F. le 2 Mai 90 au Paraclet, 1 M; le 15 Mai 92 à Boves (R.N.).
Passage d’automne : 1 le 29 Sept. 90 au Paraclet.
TARIER PATRE Saxico/a torquata _
Rare en migration; au printemps, 1M. le 20 Mars 94 à Boves, 1M. le 18 Avril 91 au Paraclet
comme à l’automne : 1 le 29 Sept. 90 au Paraclet.
MERLE A PLASTRON Turdus torquata
Noté au passage de printemps en 1991 à |'école des gardes pêche du Paraclet : 2 du 27 au
29 Avril, 2 le1 Mai et 1 le 3.
MERLE NOIR Turdus merula
Nicheur commun dans différents milieux.
GRIVE LITORNE Turdus pi/aris
Les Grives Iitornes évoluent seules ou en troupes pendant la saison hivernale. Les premières
sont observées fin Octobre (1 à Fouencamps le 29 en 1988). Des groupes errent au gré des
ressources alimentaires pendant toute la mauvaise saison (170 Bois de Boves le 27 Nov. 1988, 210
Bois du Fau Timon le 2 Dec. 88). Les effectifs diminuent ensuite avec l'arrivée du printemps mais on
peut encore observer des individus tard en saison (1 le 25 Avril 1990 à Fouencamps).
GRIVE MAUVIS Turdus i/iacus
Hivernante abondante au moment des passages. les dates d’arrivée sont liées aux conditions
climatiques : les premières sont observées à la mi-Octobre; des petits groupes évoluent dans les
vallées en Novembre et Décembre et leur présence peut se prolonger jusque fin Mars.
GRIVE DRAINE Turdus viscivorus
Nicheur probable dans les deux vallées mais en très petit nombre. Passage d’automne
discret.
GRIVE MUSICIENNE Turdus phi/ome/os
Plusieurs couples nicheurs certains observés chaque année; 4 à 5 c. à Boves R.N. (X.
COMMECY).
BOUSCARLE DE CE`lTI Cettia cetti
3 chanteurs en 1987 dans les vallées de l’avre et de la Noye; aucune donnée en 1988, 1
chanteur en 1989, 2 en 1991 et 92, 1 en 93, 4 en 94.
LOCUSTELLE TACHETEE Locuste//a naevia
Le retour de la Locustelle tâchetée a lieu en Avril; date la plus précoce, 1 chanteur le 4 Avril
à Boves. 5 territoires sont réoccupés chaque année par des chanteurs dont la nidification est
probable (le baguage a permis de la montrer nicheuse certaine à Boves R.N.). L'espèce est présente
jusque fin Août.
LOCUSTELLE LUSCINIOIDE Locuste/la luscinioides
Le retour est constaté fin Avril : 1 chanteur le 21 en 1992 à Fouencamps. 2 couples sont
présents sur l'ensemble du secteur. 1 c. localisé à Boves marais communal de 1988 à 1991 est
ensuite absent. En revanche un autre apparait en 1992,93 et 94 sur la commune de Fouencamps, le
même? Un second chanteur est cantonné au marais de Hailles et réoccupe toujours le même
territoire de 1992 à 1994.
PHRAGMITE DES JONCS Acrocepha/us schoebaenus
Nicheuse estivante. Après une chute importante des effectifs dans les années 80, l'espèce a
retrouvé une certaine vitalité. Les oiseaux nicheurs réoccupent le même territoire chaque année. 6
chanteurs sont localisés sur le secteur entre 1990 et 1994. Le retour s'effectue en Avril (1 chanteur
le 11 en 1991 à Fouencamps).
L’AV©CETTE 1995 - 19 60 © Picardie Nature / Centrale Omithologîque Picarde

ROUSSEROLLE EFFARVATTE Acrocephalus scirpaceus
La Rousserolle effarvatte occupe les roselières des bords des étangs. Le retour s'effectue
dans les derniers jours d'Avrii (1 chanteur le 30 Avril 1992 à Boves Nord). Les chanteurs restent
cantonnés sur un territoire précis qu'ils réoccupent chaque année. Le chant est intense pendant
tout le mois de Mai et devient plus discret en Juin mais il est noté jusqu'en Juillet (2 chanteurs le 22
à Boves Nord en 1993). La nidification est attestée par différents indices (découverte de nids,
nourrissages et le baguage). Dès Juillet et début Août les adultes et les jeunes regagnent leurs
quartiers d’hivernage africains. En Septembre ce sont essentiellement des jeunes de l'année qui
sont bagués (X. COMMECY). Observation la plus tardive : 2 le 20 Octobre à Boves.
ROUSSEROLLE VERDEROLLE Acrocepha/us pa/ustris
Notée chaque année sur les mêmes zones : Boves (Réserve Naturelle du marais Saint Ladre),
le Paraclet... La verderolle occupe la végétation arbustive des fonds de vallée et semble présenter
une fidélité aux même sites de nidification d'année en année.
ROUSSEROLLE TURDOIDE Acrocepha/us arundinaceus
Le chant particulièrement fort permet de localiser l'espèce chaque année sur les mêmes
places au bord des phragmitaies aux eaux peu profondes.
Nb chanteurs 1991 1992 1993 1994
Boves Nord 3 2 2 2
Boves M.C. 1 1 0 0
Fouencamps 3à4 3à4 3à4 3à4
Hailles ? 7 1 1
Total 7à8 6à7 6à7 6à7
Le retour s'effectue dans les premiers jours de Mai. L'espèce était également notée au marais de
Thézy-Glimont en 1988 mais n'a pas fait l'objet de contacts les années suivantes. On peut d'ailleurs
noter une tendance à la baisse des effectifs. L'espèce a disparu du marais communal de Boves,
vraisemblablement suite à des travaux de curage de l'étang entrepris en 1992 qui ont dégradé en
partie le milieu fréquenté par cette espèce paludicole. Les observations cessent en Juin et le départ
vers les zones d’hivernage se situe probablement en Août.
HYPOLAIS POLYGLOTTE Hippo/aïs po/yg/otta
Le chant est noté dans la réserve naturelle du marais St Ladre de Boves en Juin 1993 ainsi
qu'à Hailles dans une haie d'épineux en lisière de bois en 1992. Espèce plutôt discrète, nicheuse
probable (certaine en 1992 à Boves, baguage X. COMMECY).
FAUVETTE BABILLARDE Sylvia curruca
Espèce présente sur les coteaux calcaires thermophiles buissonnants : 1 chanteur en Juin
1992 à Boves Nord, 2 à Fouencamps en Mai 1998 (talus de la vallée de l'Avre) et 1 sur le même site
le 25 Avril 1994. 1 migrateur le 1 Mai 1994 à Boves R.N. Espèce assez rare, nicheur probable,
effectif inférieur à 5 couples.
FAUVETTE GRISETTE Sylvia communis
L'espèce est notée dans les milieux à végétation arbustive : haie, lisières de bois, friches
buissonnantes ensoleillées, même en bordure de marais. Retour dans la dernière décade d'Avril.
Estimation de 5 à 10 couples; observation de jeunes sortis du nid le 15 Juillet 1990 à Fouencamps.
FAUVETTE DES JARDINS Sylvia borin
Espèce estivante nicheuse. Le retour a lieu dans le premiers jours de Mai (voire fin Avril : 1
le 30 en 1994 à Boves R.N.). La dispersion des jeunes locaux a lieu en Juillet et la migration bat son
plein en Août et se prolonge en Septembre.
FAUVETTE A TETE NOIRE Sylvia atricapilla
La Fauvette à tête noire fréquente une grande variété de milieux arborés : bois humides de
fond de vallée, forêts des plateaux, friches buissonnantes, parcs, jardins... Le retour a lieu fin Mars
(1 chanteur le 23 à Boves en 1992). Plus de 10 couples sont dénombrés dans la R.N. (X. COMMECY).
Le passage d'automne est net en Juillet Août mais les observations peuvent se prolonger en
Septembre-Octobre : 1 M. chante le 26 Septembre 1991 à Boves. Pas d'observations hivernales.
POUILLOT VELOCE Phylloscopus co//ybita
Espèce commune. Le retour a lieu en Mars, rarement plus tôt (1 le 6 Fev. à Boves à moins
qu'il ne s'agisse d’un hivernant) puis devient plus intense en Avril. Nicheur, plus de 20 couples pour
la seule R.N. (X. COMMECY). Jullet-Août voit la dispersion des nicheurs et des jeunes locaux ensuite
le passage d'automne devient important en Septembre et peut se prolonger de manière discrète
jusqu'en Novembre.
LIAVOCETTE 1995‘ T9 ’ 51 @Picardie Naturel Centrale Omithologique Picnrde

POUILLOT FITIS Phyl/oscopus trochi/us
Retour dans les derniers jours de Mars (1 chanteur le 27 à Boves en 1988). Le passage est
plus abondant en Avril. Les nicheurs s’installent dans la strate arbustive des coteaux en particulier
au nord de la R.N. de Boves ou à Fouencamps. Le départ en migration se situe fin Août, Septembre.
POUILLOT SIFFLEUR Phy//oscopus sibi/atrix
Retour dans la dernière quinzaine d'Avril : 1 chanteur le 15 en 1991 au bois du Fau-Timon.
Le Pouillot siffleur fréquente les massifs boisés ainsi que les bois humides du fond des vallées. (2
chanteurs cantonnés au bois du Fau Timon en Mai 90, 1 vers Hailles le 3 Juin 90, 1 dans un taillis
humide à Thézy—Glimont le 14 Mai 92. Moins de 5 couples au total, nicheur probable.
ROITELET HUPPE Regulus regu/us
Nicheur probable, migrateur et hivernant.
ROITELET TRIPLE BANDEAU Regu/us ignicapi//us
Très peu de données. Présence hivernale : 1 bois du Fau Timon les 14 et 14 Dec. 1989.
GOBE MOUCHE GRIS Muscicapa striata
Retour en Mai : 1 le 11 à Fouencamps en 1990. Quelques couples s’installent dans les vallées
en très petit nombre (estimation inférieure à 5 couples. Le Gobe mouche gris affectionne les
peupleraies en bordure d'étangs ou des cours d’eau. La reproduction est certaine à Boves : 1 c.
nourrit 2 jeunes le 3 Juillet 1988, idem le 20 Août 1991. En dehors de la période de nidification,
quelques oiseaux apparaissent aux deux passages (ex. 1 le 10 sept. 1991 à Boves R.N.).
GOBE MOUCHE NOIR Ficedula hypo/euca
L'espèce est parfois capturée en Août-Septembre au cours des séances de baguage réalisés
dans la R.N. de Boves (X. COMMECY).
MESANGE A LONGUE QUEUE Aegitha/os caudatus
Espèce nicheuse (5 à 6 c. par exemple dans la R.N. de Boves X. COMMECY). Le reste de
l’année les Mésanges à longue queue évoluent en petits groupes appelés rondes qu' accompagnent
parfois d'autres espèces de Mésanges, de Roitelets, de Grimperaux et de Pouillots, ceci aussi bien
en bois (Fau-timon) qu'en marais (Boves R.N.). Sa sédentarité tant annuelle qu’interannuelle a été
montrée par le baguage dans la R.N. de Boves.
MESANGE NONETTE Parus pa/ustris
Espèce très localisée, nicheur probable au Bois du Fau-Timon.
MESANGE BOREALE Parus montanus
Plus abondante que la précédente, nicheuse dans les bois humides de fond de vallée, sa
reproduction est prouvée chaque année.
MESANGE HUPPEE Parus cristatus
Quelques individus fréquentent le bois du Fau-Timon en hiver. La nidification semble
possible en 1989 dans un bois de Pins de la commune de Boves.
MESANGE BLEUE Parus caeru/eus et MESANGE CHARBONNIERE Parus major
Nicheuses sédentaires abondantes, leur reproduction est prouvée chaque année.
SITELLE TORCHEPOT Sitta èuropaea
La Sitelle torchepot occupe les massifs boisés qu'elle affectionne et où elle niche (bois du
Fau-Timon, Magneux, de Boves). Présente toute l’année elle est surtout repérée en Février-Mars
lorsque son chant retentit. En dehors de ses zones de prédilection, la Sitelle fait quelques
apparitions dans les vallées où sont plantés de grands arbres (vieilles peupleraies) et quelques
couples peuvent y nicher.
GRIMPEREAU DES JARDINS Certhia brachydactyla
Nicheur arboricole dans les zones boisées des flancs de vallées (Fau-Timon et Magneux) des
vieilles peupleraies ou dans les vieux Saules des marais (Boves R.N.). Observé toute l’année et plus
particulièrement repéré au chant.
LORIOT D’EUROPE Orio/us orio/us
Les premiers Loriots sont entendus fin Avril : 1 le 24 à Boves en 1988. Les oiseaux
fréquentent essentiellement les peupleraies des deux vallées où leurs sifflements sont entendus
surtout en Mai et juin puis moins régulièrement jusque début Août. Nicheur probable avec une
estimation de 8 à 10 couples pour le secteur étudié. Le départ vers les zones d'hivernage a lieu fin
Août.
IJAVOCETTE 1995 - 19 62 lz"Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

LORIOT D'EUROPENombre de contact
cumulés 1988/1994. Avre et Noye.
1 0
5% I I
0
~· C0 C\l 1 C') C\l ~· C')
<( < E E "' 1 1 < <(
PIE GRIECHE GRISE Lanius excubitor
La Pie grièche grise a totalement disparu en tant que reproducteur dans les deux vallées
(rappel 4 couples en 1978, COMMECY et MERCIER 1980). le dernier contact avec un individu
nicheur probable date du 18 Mars 1988 à Thézy-Glimont. Les autres données recueillies de 1988 à
1991 ne concernent plus que des hivernants :
Fouencamps: 1 les 15 et 29 Oct. et 11 Dec. 88, 1 le 18 Nov. 1989; 1 à Hailles le 19 fev. 1991.
Une seule donnée en période nuptiale : 1 à Fouencamps Paraclet le 24 Juin 1991 (non nicheur,
secteur suivi régulièrement).
Encore commune il y a dix ans dans les deux vallées, cette espèce e fait donc plus que l'objet
d'observations sporadiques ces dernières années. Cette quasi disparition s'apparente au mouvement
de régression constaté dans toute la France et dont les causes sont mal connues; la zone concernée
ici ne semble pas avoir connu de bouleversements importants.
GEAI DE CHÈNES Garru/us g/andarius
Le Geai des chênes reste nicheur probable dans les massifs de feuillus du plateau et des
flancs de vallées. Il fréquente moins régulièrement les bois plantés de grands arbres des fonds de
vallées. Des groupes apparaissent au mois d'Octobre et signent un mouvement d'automne plus ou
moins important selon les années.
PIE BAVARDE Pica pica
La Pie bavarde recherche les grands Peupliers des vallées pour établir son nid. Certains de
ces nids sont réoccupés plusieurs années de suite. De petits dortoirs hivernaux d'une dizaine
d’individus se forment dans les peupleraies (Boves 1990 par exemple).
CHOUCAS DES TOURS Corvus monedula
Nicheur sur la zone d'étude, UN COUPLE CANTONNÉ À BOVES PRÈS DE L’ÉGLlSE EN MARS
1994. Présence hivernale importante dans les bandes de Corneilles noires et de Corbeaux freux.
CORBEAU FREUX Corvus frugi/egus
La seule colonie qui se maintient sur le secteur est celle de Thézy-Glimont dans le parc du
château (35 nids en 1991 et en 1994). le freux n'est plus nicheur sur la commune de Boves. Une
colonie de 9 nids occupait une peupleraie jusqu'en 1992 à Fouencamps jusqu’à ce que les arbres
soient coupés. Présence hivernale avec des groupes importants dans les cultures.
CORNEILLE NOIRE Corvus corone
Quelques couples isolés nichent dans les vallées. Un couple occupe le même nid en 1992 et
1993 puis en construit un autre sur le même territoire en 1994.
ETOURNEAU SANSONNET Sturnus vu/garis
Nicheur, notamment dans les cavités creusées par les Pics. Environ 10000 en dortoir au
début de |'hiver 1998 dans une phragmitaie à Boves.
MOINEAU DOMESTIQUE Passer domesticus
Nicheur commun dans les villages.
MOINEAU FRIQUET Passer montanus
PINSON DES ARBRES Fringi/la coe/ebs
Nicheur commun. Des mouvements parfois importants de migration sont observés certaines
journées favorables d’Octobre.
PINSON DU NORD Fringi//a montifringi//a
1 chanteur (1) le 29 Avril 1990 à Boves le long de l'Avre (X. COMMECY).
SERIN ClNI Serinus serinus
Nicheur à Boves (R.N.) et à Fouencamps. Retour fin Avril (le 28 en 1991 à Boves).
UAVOCETTE 1995 - 19 63 © Picardie Nature/ Centrale Omithologique Picarde

VERDIER D'EUROPE Cardue/is ch/oris
Nicheur. Un dortoir existe dans la R.N. de Boves, quelques dizaines à quelques centaines
d'oiseaux, maxima en Mars-Avril, fin Août et en hiver.
CHARDONNERET ELEGANT Cardue/is carduelis
Nicheur peu abondant. Des petits groupes sont observés en automne dans les secteurs en
friche lorsqu'ils recherchent les graines (Chardons, Circes). 120 le 15 Sept. 1988 à Fouencamps.
TARIN DES AULNES Cardue/is spinus ,
Présence hivernale dans les vallées ou ils recherchent les bouquets d'Aulnes d'Octobre à
Mars. Effectifs variables, jusqu'à 30 ensemble.
LINOTTE MELODIEUSE Carduelis cannabina
Nicheuse. Un dortoir dans la R.N. en automne, jusqu'à une centaine d’oiseaux.
BOUVREUIL PlVOlNE PYRRHULA PYRRHULA
6 à 8 couples nicheurs dans la R.N. de Boves. Présent toute l'année dans les vallées.
SIZERIN FLAMME Cardue/is flammea
Présence dans la R.N. de Boves en Novembre 1994.
GROS BEC Coccothraustes coccothrostes
Quelques oiseaux ont fréquenté le bois du Fau-Timon pendant l'hiver 1988 : 1 le 27 Nov., 2
le 2 Dec.
BRUANT JAUNE Emberiza citrine//a
Nicheur dans la R.N. et dans la strate arbustive qui borde les zones cultivées. Un petit
groupe utilise la réserve comme dortoir pendant la mauvaise saison.
BRUANT PROYER Mi/aria ca/andra
Noté essentiellement sur le plateau cultivé. Nicheur :
3 chanteurs en 1992 : Boves, Fouencamps, Hailles; 1 en 1993 : Fouencamps.
BRUANT ZIZI Emberiza cir/us
Espèce découverte en 1989. Un couple est observé près du château de Boves le 17 Juillet et
le mâle est entendu chanter le 24. En 1990, un mêle chanteur est noté le 7 Juin sur le même site et
un second au lieu dit "Mont Mignon" vers Cagny. Le couple cantonné près du château est noté
régulièrement en 1991, 92 et 93. Nicheur probable.
BRUANT DES ROSEAUX Emberiza schoenic/us
Les couples de Bruants des roseaux se reproduisent dans les vallées et occupent les marais
dès le mois de Mars, période où sont entendus les premiers chants mais c'est surtout en Avril et en
Mai qu'a lieu l’activité nuptiale. Des nourrissages sont notés en Juin. 15 à 20 couples pour le
secteur étudié (5 pour la R.N.). En Juillet et Août les adultes et jeunes se dispersent et en hiver les
oiseaux utilisent la R.N. comme dortoir après avoir passé la journée sur les plateaux.
BEC CROISE DES SAPINS Loxia curvirostra
Un petit groupe a fréquenté le bois de Pins situé à l'école des gardes pêches du Paraclet
pendant l’hiver 1990-91 au cours d’une période d'invasion constatée dans toute la région (dernière
: 1 F. le 3 Fev. 1991)
CONCLUSION:
Parmi les 95 espèces nicheuses des vallées de l'Avre et de la Noye, 8 figurent parmi les
espèces menacées de Picardie; ceci justifie la conservation des différents milieux des deux vallées
et le maintien de leur intégrité, en particulier pour les zones humides.
168 espèces fréquentent les différents biotopes et soulignent la richesse ornithologique des deux
vallées. ll faut malheureusement constater que certaines d'entre elles régressent ou ont déjà
disparu. Parmi les plus menacées citons le Butor étoilé quasiment éteint des grandes roselières du
secteur, le Blongios nain, la Rousserolle turdoide et la Locustelle luscinioïde aux faibles effectifs. La
Pie grièche grise ne figure déjà plus parmi la liste des oiseaux nicheurs des deux vallées alors
qu'e||e était encore commune il y a dix ans.
Si certaines espèces disparaissent, d'autres viennent enrichir l’avifaune nicheuse des deux vallées.
Tel est le cas de la Gorge bleue qui est apparue en 1987 et qui compte aujourd’hui plusieurs
couples reproducteurs.
IJAVOCETTE 1995 - 19 G4 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

BIBUOGRAPHIE :
COCU G. (1936) : La hutte de Thézy (près d'Amiens). Bull. Soc. Lin. Nord de la France, 26. p. 24-37.
COMMECY X. et MERCIER E. (1980) : Evolution du statut de la pie grièche grise Lanius
excubitor dans la Région de Boves 1973-1979. L’AVOCETTE 1980, 4 (1-2) p. 38 - 41.
COMMECY X. (1988) : lntérét ornithologique de la réserve Naturelle de |'étang saint Ladre de
Boves (Somme). Doc. multicop. G.E.P.O.P. - D.R.A.E.
COMMECY X., FLOHART G., GAVORY L. et SUEUR F. ( 1990) : Synthèse des observations
ornithologiques de 1988 en Picardie. L’AVOCETTE 1990-14 (3-4) p. 92 à 135.
COMMECY X. (1991) : Hivernage et reproduction des rapaces diurnes dans le Sud-Est amiénois,
Somme. L’AVOCETTE 1991 -15 (2-3-4) P. 41 à 52.
NEVEU G. et ROYER P. (1988) L'avifaune de la confluence des vallées de |’Avre et de la Noye. 2ème
période 1977-1988. L’AVOCETTE 1988-12 (3) p. 97 à 165.
NEVEU G. et ROYER P. (1991) : Nidification du Hibou des marais Asio f/ammeus dans la vallée de la
Noye (80) en 1991. Statut de l’espèce. L’AVOCETTE 1991-15 (2-3-4) P. 53 à 56.
NEVEU G. et ROYER P. (1994) : La nidification du Héron cendré Ardea cinerea dans le département
de la Somme : historique et installation d'une colonie dans la vallée de la Noye.
L’AVOCETTE 1994 -18 (1-2) p. 5 à 10.
ROYER P. (1991) : Note sur la nidification hivernale du Grèbe huppé Podiceps cristatus dans la
vallée de l'Avre. L’AVOCETTE 1991-15 (2-3-4) p. 29 à 39.
ROYER P. (1992) : Un comportement particulier chez la Bergeronnette des ruisseaux Motacilla
cinerea. L’AVOCETTE 1992 -16 (1-2) p. 7 à 9.
RIGAUX T. (1990) : Stationnements hivernaux d'oiseaux d'eau. Compte rendu du recensement
B.l.R.O.E. organisé à la mi-Janvier 1990 en Picardie. L’AVOCETTE 1990-14 (2) p. 81 à 89.
KLEPTOPARASITISME
DU FAUCON CRECERELLE FALCO TINNUNCULUS
ENVERS
UN HIBOU DES MARAIS ASIO FLAMMEUS
Par Y. LECOMTE
Le 4 Avril 195, à 18h10, près des gravières de Moru-Pontpoint, en compagnie de mon
épouse et de mon fils, nous avons été les spectateurs d'une scène étonnante.
De retour des gravières, nous apercevons un "gros rapace nocturen" en chasse. Le
temps denous arréter, nous cherchons l’oiseau que nous avons rapidement identifié
comme étant un Hibou des marais.
Après une attaque infructueuse il se perche puis plonge au sol et capture un rongeur
que nous n'avons pas déterminer. Se posant sur un pieu pour le manger, il est alors
attaqué par un faucon crécerelle qui fond sur lui, les serres en avant et qui lui prend la
proie. Le hibou réagit rapidement envers le voleur, le poursuit et l’attaque en vol...
serrres en avant. Le Faucon crécerelle en fut déséquilibré mais il reprit son vol et alla
consommer son larcin qu'i| avait su conserver dans un Saule pleureur Sa/ix baby/onica
proche. Le Hibou, lui, changea de secteur de chasse!
Observer un Hibou des marais est déja peu courant. de plus, volé!
Ce phénomène de vol de proie entre 2 oiseaux d’espèces diférentes, appelé
kleptoparasitisme, est assez fréquent. Dans |’AVOCETTE, F. SUEUR (1991) a deja
signalé de tels comportements mettant en jeu d'autres espèces (Limicoles et Laridés).
GEROUDET (1984), ne signale pas ce phénomène pour les rapaces sités ici.
BIBUOGRAPHIE:
GEROUDET P. (1984) : Les Rapaces diurnes et nocturnes d’Europe. Neuchâtel
(Delachaux et Niestlé). 426p.
SUEUR F. (1991) : Kleptoparasitisme du Goéland cendré Larus canus et de la
Mouette rieuse Larus ridibundus vis à vis du Vanneau huppé Vane/lus
vanellus et du Pluvier doré P/uvialis apricaria. L’AVOCETTE 15 (2-3-4) p.
95-97.
L’AVOCETTE 1995 - 19 65 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

\
NIDIFICATION CURIEUSE D’UNE GALLINULE POULE D’EAU
GALLINULA CHLOROPUS
PAR Y. LECOMTE
Au cours d'une promenade aux étangs de Comelle, en forêt de Chantilly-60- le 20 Juin 1995,
nous longeons la rive où poussent de nombreux arbustes dont les branches tombent dans l'eau et
sont utilisées comme base pour les nids de diverses espèces d’oiseaux : Foulques macroules Fu/ica
atra, Grèbes huppés Podiceps cristatus, Canards colverts Anas platyrynchos et les Gallinules poules
d'eau.
Dans une touffe de jeunes Ormes U/mus sp. une masse sombre nous intrigue. Nous nous approchons
et c'est un nid de Gallinule poule d'eau que nous découvrons. Sur celui ci, construit à 80
centimètres au dessus de l'eau un adulte couve. ll caquette quand |’autre adulte du couple
approche venant le nourrir (insectes) sur le nid après avoir grimpé sur les branches de l'arbuste pour
accéder au nid. Sitôt effectué le nourrissage, il redescend à l'eau par le même chemin. Nous avons
assisté à un second nourrissage (petit alevin de poisson) quelques minutes après. Nous sommes alors
partis, laissant les oiseaux à leurs occupations; observation curieuse et intéressante.
Remarquons que dans les étangs de Comelle, les sites de nidifications potentiels pour les oiseaux
d'eau sont rares : berges très fréquentées, promeneurs, chiens, pêcheurs... et il y a concurrence
entre les Grèbes, les Foulques, les Gallinules et les Colverts... Restait la solution de l'altitude!
NDLR :
Cette description rappelle celle que nous avons faite le 10 Juin 1981 en bordure de |'étang
de Cléry/Somme -80-. Le nid était à environ 1,5 mètres au dessus de l'eau. Le même type de
nourrissage au nid a été observé, l’adulte montant dans l'arbuste apparemment sans difficulté pour
ravitailler son partenaire. Une autre observation, anonyme, reçue à la Centrale Ornithologique au
début des années 80 faite dans le secteur de Long-le-Câtelet -80- avait aussi décrit un tel cas, cette
fois ci le nid était dans un arbuste en bordure de la rivière Somme à environ 1 mètre de hauteur.
Existe-t-il d'autres cas connus dans la région? Dans l’affirmative il pourrait être intéressant de
collecter ces données, en les décrivant avec précision, pour essayer de comprendre la raison d'une
telle installation qui sans être rare, (GEROUDET (1994) signalant ce type de reproduction jusqu'à 7
mètres dans des arbres) n’en reste pas moins une curiosité, la quasi totalité des plates-formes étant
accrochées à la surface de l'eau. S'agit-il là d'une spécialisation individuelle ou d'une réponse à des
circonstance particulière?
(X. COMMECY)
GEROUQET P. (1978) : Grands échassîers, Gallinacés, Râles d'Europe. DELACHAUX & NIESTLE
NEUCHATEL - LAUSANNE - PARIS. 429 p.
L’AVOCE’ITE 1995 - 19— . 66 ©Picardie Natu1·e/ Centrale Ornithologique Picarde

LE STATUT DU MILAN ROYAL DANS L’O|SE
PAR F. SPINELLI
Je tiens en tout premier lieu à remercier pour leurs observations : JP Bonnel, S Carbonnaux,
E Challet, A Dacheux, D Delville, JP Fagart, R François, JM Gernet, N Lawnizack, JM Mallard,
JB Marque, A Picquemal, A Rouge, P et M Sengez, A Spagnuolo, F Spinelli, G Tombal
ainsi que tout ceux que j'aurais éventuellement oubliés.
Lî  ·u·1=m.· î  ..· •..=.· •..• =1· • ,e.• i l  su.  • .· •1· ‘ î-, 'F
De 1978 à 1985 : - 14/03/78 : 1 à Blaincourt.
~ 10/03/79 : 1 à Crépy en Valois
- 15/04/79 : 1 à La Royette.
- 10/05/79 : 1 à Monchy Humières. v
- Mars 1981 : 1 à Versigny.
- Mai 1981 : 1 à Le Berval.
- 15/12/81 : 1 à Beauvais.
- 23/12/81 : 1 à Lorteil - Bulles.
- 09/11/83 : 1 à Mortefontaine.
- 27/01/85 : 1 à Vauciennes.
- 26/12/85 : 1 à Ormoy le Davien.
En 1986 : - 11/01 : 1 à Commelles.
- 12/12 : 1 à Thiescourt.
En 1987 : — 20/03 : 1 à Compiègne.
- 14/07 : 1 à Ribecourt.
— 30/09 : 1 à Compiègne.
- 07/10 : 1 à Vers sur Launette.
- 21/11 : 1 à Ormoy Villers.
En 1988 : - Fin Mars: 1 à Crépy en Valois.
- 27/03 : 1 à Pimprez.
- 29/03 : 1 à Vauciennes.
- Début Avril: 1 en Forêt d’Ourscamps.
- Début Avril: 1 en Forêt de Compiègne.
· 03/04 : 1 à Carlepont.
- 21/06: 1 à Cuvilly.
- 22/06 : 1 couple à la sortie de l'autoroute de Ressons vers Gournay.
- 19/09 : 3 à Tilloloy (Somme)
- 29/10 : 1 à Pondron.
- Décembre : 1 à Saint Maur. (Noté plusieurs fois en hiver)
En 1989 : - 07/01 : 1 à Longueil Sainte Marie.
- Début Avril: 1 à Saint Maur. (Noté plusieurs fois début Avril)
- 13/05 : 1 à Acy en Multien.
En 1990 : - 17/02 : 1 à Saint Maur.
- 18/05 : 1 à Thury en Valois.
- 18/05 : 1 à La Chapelle aux pots.
— 25/08 : 1 à Verneuil en Halatte.
- 27/10 : 1 à Morienval.
- 03/11 : 2 à Verberie.
- 04/11 : 1 à Verberie.
En 1991 : - 13/04: 1 à Eloge les bois. (Commune de Bailleul le soc)
- 05/09 : 1 à Baugy.
- 15/09 : 1 à Morienval.
L'AVOCE'I’I`E 1995 - 19- 67 ©Picardie Naturel Centrale Omithologique Picnrde

En 1992 : - 02/04: 1 à Blacourt.
- 03/05 : 1 en Forêt de Compiègne.
En 1993 : — Pas de données.
En 1994 : - 23/03 : 1 entre Mareil en France et Jagny. (95)
- 27/03 : 1 à La Chaussée. (Creil Sud.Est.)
- 10/11 : 1 à Trumilly.
En 1995 : — 11/04: 1 à Champlieu. (Nord d'Orrouy)
 
Notre base de discussion commencera par la répartition par décade des observations de Milan
royal (Mi/vus mi/vus) dans l'Oise de 1978 à 1995.
Comme il avait été précisé lors de l'article précédent concernant le statut de la Barge à queue
noire dans l’Oise, les données présentées ci—dessus ont été recueilli sans aucun soucis de
méthodologie et de façon aléatoire par rapport à la couverture géographique, ainsi la densité plus
importante des observations de Milan royal dans l'Est de l'Oise est pour partie dûe au fait que les
observateurs sont essentiellement concentrés dans cette partie du département.
Enfin, ce travail a essentiellement pour but de faire ressortir les principaux sites intéressants, les
dates des principaux passages migratoires et les sites potentiels de nidification afin de pouvoir
servir de base de travail pour les ornithologues désireux de faire une étude plus poussée et
également de faire connaître aux nouveaux membres de notre association les lieux et moments
auquels ils peuvent observer des Milans royaux dans l’©ise.
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D’un point de vue global nous pouvons constater quatres grandes phases sur cet histogramme, à
savoir:
1 - Un nuage de données de début mars à mi mai correspondant au passage pré nuptial.
2 - Trois observations en juin et juillet en période de nidification.
3 — Un nuage de données de fin Août à début octobre correspondant au passage post
nuptial.
4 — Un ensemble de données de fin octobre à fin janvier correspondant à l’hivernage de
l'espèce, plus une autre mi février.
1 - Un nuage de données Q début mag à mi mai corregggg au pggge gé nupjial.
Tout d'abord il est important de préciser qu’en France les Milans royaux sont essentiellement
migrateurs passant l’hiver dans la péninsule lbérique et parfois au Maghreb. Mais au gré des hivers
doux que nous avons eu ces dernières années la population locale a tendance à se sédentariser
(surtout dans le Sud Ouest de la France). Autrefois (1836) les milans royaux étaient sédentaires dans
les Basses Pyrénées, fait qui avait été confirmé en 1844 par GURNEY.(Enquête FIR / UNAO 1979-82)
L/AVOCETTE 1995 · 19 gg @ picardie Nature / Centrale Omith¤l¤gî<1¤¤ Pî°¤”d°

I
L'axe principal de la migration est orienté Sud Ouest / Nord Est.
D’un point de vue général le passage migratoire pré nuptial du Milan royal se déroule dès la
première décade de février pour se poursuivre jusque fin avril à début mai. Nous constatons que
dans l'Oise les observations de la migration pré nuptiale à lieu de début mars à mi mai avec deux
phases successives à savoir :
La période de début mars à mi avril pour laquelle nous observons un pic de migration fin mars /
début avril. Cette première phase correspondant aux individus reproducteurs qui regagnent leurs
sites de nidification. En effet les Milans royaux se cantonnent sur leurs sites de reproduction dès le
mois d’avril et quelques fois même dès mi mars dans le sud de la France.
Puis nous observons une deuxième phase de migration tardive qui elle se déroule durant la
première moitié du mois de mai. Bien que cela ne reste qu'une supposition il pourrait très
vraisemblablement s'agir d’immatures qui effectuent leur première migration pré nuptiale. En effet
les Milans royaux, n'atteignant leur maturité sexuelle qu'à l'âge de deux ans, ces immatures
sembleraient plus vagabonds que les adultes reproducteurs.
2 - Trois observations en juin et juillet en œriode de nidifïcation.
D’un point de vue général, au niveau Français, la zone de nidification du Milan royal s'étend sur
une bande transversale allant du Nord Est au Sud Ouest dont en particulier la Franche Comté, la
région Champagne Ardennes, la Lorraine, |'Auvergne et la zone pyrénéenne.
L’enquête FIR / UNAO (1981) estimait la population française reproductrice entre 2300 et 2900
couples.
Pour nidifier, le Milan royal recherche essentiellement des paysages vallonnés ou l’on trouve des
surfaces boisées, avec une prédilection marquée pour les bois de feuillus, qui alternent avec des
cultures. ll évite malgré tout l’intérieur des grands massifs forestiers. ll préfère la proximité des
grands cours d’eau, des étangs, des marais et des lacs, bien que moins spécifiquement inféodé à ce
type de biotope que le milan noir.
Le Milan royal n'évite réellement que les zones les plus sèches, ce qui pourrait expliquer le peu
d’observation de ce dernier dans l'Oise au niveau du plateau Picard, mais une nouvelle fois cela est
à relativiser par le fait que les observateurs fréquentent peu cette partie de l’Oise.
Par contre, d'un point de vue global, si l'on regarde la répartition spatiale des observations de
Milan royal dans l'Oise nous constatons que celles çi se situent souvent à proximité d'une étendue
d'eau et principalement près des principaux cours d'eau. Cette remarque est également valable
pour les observations en hivernage et en migration.
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L’AVOCE'I'I'E 1995- 19 · 69 ©Picardîe Naturel Centrale Ornithologique Pîcarde

Le nid se trouve en général dans un peuplement de vieux arbres et souvent pas très loin de la
lisière. Il réutilise relativement souvent de vieux nids, notamment de Corneille noire, surtout lorsque
ceux ci se trouvent en situation dominante par rapport à la végétation alentour.
La ponte, de deux à trois oeufs en moyenne, s'étend de fin mars à début mai. Pendant la phase de
nidification, le Milan royal est très sensible aux dérangements de toutes sortes et ceux ci sont
d'autant plus préjudisciables que le milan royal n’effectue qu'une seule ponte par an et que les
pontes de remplacement ne se produisent que dans le cas où celle ci intervient avant la phase
d'éclosion des oeufs. Passé cette phase d'éclosion, en cas de perturbations, de dérangements, de
manque de nourriture ou de mauvaises conditions climatiques, le Milan royal n'effectuera pas de
ponte de remplacement.
La femelle couve en général seule et ensuite le mâle se joint à elle pour nourrir les jeunes.
L'incubation dure environ 30 jours et les poussins restent ensuite au nid entre 45 et 60 jours.
Au niveau alimentaire le Milan royal se nourrit essentiellement de petits mammifères, d'oiseaux, de
reptiles, d'amphibiens, de poissons et d'insectes qu’i| capture le plus souvent déjà mort. Pour ce
faire il recherche sa nourriture près des zones humides mais plus particulièrement près des
décharges. ll est de ce fait fortement charognard et les cadavres, qu'i| recherche aussi souvent en
bordure des routes, constituent la base de son régime alimentaire.
En ce qui concerne l'Oise, nous n'avons jamais prouvé de façon certaine que le Milan royal y était
reproducteur. Les seuls indices de reproduction probable concerne deux observations en Juin sur
une zone restreinte en limite du plateau Picard à savoir :
- 1 individu le 21/06/1988 à Cuvilly, et
— 1 couple le 22/06/1988 à la sortie de l'autoroute de Ressons sur Matz vers Gournay.
puis une autre observation, déjà beaucoup plus tardive :
- 1 individu le 14/07/1987 à Ribecourt.
(Cette observation d'un individu isolé est d'ailleur plus vraisemblablement à mettre au crédit de la
migration post nuptiale).
Depuis 1988, nous n'avons pas eu de données plus précises quand au statut du Milan royal en tant
que nicheur. Il pourrait, à mon sens, être intéressant de rechercher plus spécifiquement d'éventuels
sites de reproduction de cette espèce d'autant plus qu’au niveau Français les deux principaux axes
de progression du milan royal vers ses anciennes zones de reproduction de l'Ouest se trouvent:
- A hauteur des Charentes, et
- A hauteur de l'Oise. ( ce qui demanderait à être confirmé).
Cette progression par l'Oise devrait permettre au milan royal d'atteindre la Normandie où il vivait
autrefois. En 1936, MAYAUD notait ce dernier comme nicheur dans l’Est et le Sud Ouest et
autrefois l'Ouest. (Nouvel Atlas des oiseaux nicheurs de France)
Selon l’enquête FIR / UNAO de 1979 à 1982 le nombre de couples recensés à cette période en
Picardie était de 3 à 5 couples nicheurs, essentiellement dans l'Aisne.
En effet, inconnu en Picardie comme nicheur jusqu'en 1978, le premier couple connu l'a été sur la
carte de Guise en 1979. A noter que cette tentative de nidification échouera, l'un des membres du
couple sera trouvé mort, tué au fusil près du nid.
Pendant cette enquête il n'y a pas eu de données de reproduction dans l'Oise, bien que son
installation ne soit pas impossible en bordure de la forêt de Compiègne-Laigue : Plusieurs contacts
en mars, avril et mai 1979.
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D'un point de vue général, pendant le mois d'Août et en septembre les Milans royaux abandonnent
leur secteur de nidification. C'est pendant cette période où l'on peut observer le vagabondage de
familles entières qui correspond au prélude du départ vers les zones d'hivernage.
Le passage post nuptial à proprement parler s'étend du mois d'Août à début octobre, parfois même
dès la fin du mois de juillet. ll est composé des adultes ainsi que des jeunes de l'année. A ce niveau
il semblerait que les jeunes partent parfois en migration accompagnés de leurs parents, la période
de dépendance des jeunes ne survenant alors que plus tard sur les zones d'hivernage.
L'AVOCE'I'I‘E 1995 — 19 (1 - 2) 70 ©Picardie Nature / Centrale Omithologique Pîcarde

Dans l’Oise cette migration post nuptiale se déroule essentiellement de fin Août à début octobre
avec un pic de migration relativement net mi septembre.
D'autre part, d'un point de vue général, elle semble suivre, comme la migration pré nuptiale, les
principaux cours d'eau de notre département.
4 - Un ensemble dg données de fin pgobre à fin ianvigr gorrgsœndang à l’hivernage de Vgsge,
plus une autrg mi févrig.
En France les principales zones d'hivernage du Milan royal sont situées dans les collines du piémont
pyrénéen occidentales. (Hivernage de 1000 à 1500 individus).
Ailleurs : Lorraine, Champagne, Bourgogne, Franche Comté, Rhône, Loire et Auvergne l’hivernage
est plus récent et donc un peu moins important en nombre. (Enquête FlR/ UNAO 1979 - 1982)
En hiver de petits rassemblements sont régulièrement observés aux abords des décharges, les
oiseaux se regroupent alors en dortoir. Ceux ci peuvent être composés de plus de 100 individus
comme cela c’est produit en Champagne pendant l’hiver 1980/1981. (Enquête FIR / UNAO 1979 —
1982)
Cependant pour ce qui concerne, le Nord, la Somme, l'Oise, la Normandie, la Bretagne, la région
Poitou Charente et le Limousin ne sont observés que des individus erratiques et aucun dortoir n’a
été découvert. Les grands coups de froid sembleraient d'ailleur orienter cet erratisme plus
particulièrement vers les côtes.
Les principales zones d'hivernage se situent principalement dans le centre et l'Ouest de l’Espagne.
Pour ce qui concerne l’Oise l’hivernage est très diffus et ne présente que très peu de relief. ll s'agit
le plus souvent d'individus isolés. Dans l'état actuel de nos connaissances nous pouvons dire que
chaque hiver l’Oise accueille une population hivernante de 1 à 3 individus maximum. Mais ces
chiffres sont à relativiser par le manque de suivi particulier qui a été mené sur cette espèce.
D'autre part l'augmentatîon sensible des Milans royaux en France ne semble pas se concrétiser dans
l’Oise où les observations restent au même niveau et sont même plutôt en régression depuis 1988.
Grgghigue n°2 : Nombre de contacts de mîlans royaux [ gn dg 1978 Q 1994.
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D'un point de vue général les principales causes de régression du Milan royal en France sont : la
chasse, les lignes électriques, le dénichage et les empoisonnements.
D'autre part l’assainissement progressif des communautés rurales semblerait avoir fortement réduit
ses sources d’alimentation traditionnelle.
A noter dans l’Oise une observation mi février qui correspond très certainement à un migrateur
précoce, ce qui est tout à fait plausible puisque les individus hivernants dans le Sud de la France et
en Espagne commencent leur migration pré nuptiale quelquefois dès le début de ce mois. A moins
que l’on soit en présence d'un individu qui soit encore en hivernage.
UAVOCETTE 1995 , 19 - _ 71 ©Picardie Nature / Centrale Omithologique Picaïdê

 
Malgré une régression importante à partir de la moitié du XIXE siècle et dans la première moitié du
xxë, où le Milan royal était devenu un oiseau rare un peu partout en France, exception faite du
Sud Ouest, nous constatons ces dernières années que |’espèce tend à regagner ses anciennes zones
de nidification.
Mais globalement dans |’Oise les observations de Milans royaux concernent essentiellement les
migrations pré nuptiale et post nuptiale ainsi que |'hivernage. `
- Le passage pré nuptial relativement bien marqué s'étend de début mars à la mi mai avec un pic
fin mars! début avril.
- Le passage post nuptial débute lui fin Août jusque début octobre avec également un pic de
migration bien marqué à la mi septembre.
- Les effectifs d’hivemants, très sporadiques, arrivent dans l’Oise dès la fin du mois d’octobre pour
en repartir fin janvier.
- En ce qui conceme la nîdification de l'espèce, seules les observations entre Ressons sur Mau et
Cuvîlly pourraient laisser présager une reproduction de l’espèce dont le statut de nicheur probable
mériterait que l'on s'y attad1e de façon plus précise.
Sites d'observation des milans rgraux dans l'Oise.
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- Estimation des effectifs de rapaces nicheurs diurnes et non rupestres en rance
Enquête FIR / UNAO 1979-1982.
L’AV©CE']']‘E 1995 - 19 72 @ Picardie Nature / Centrale Omithologique Picafdè

UTILISATION ET NIDIFICATION
DE TROGLODYTES MIGNONS TROGLODYTES TROGLODYTES
DANS DES CULEES DE RETENTION DES EAUX PLUVIALES
EN FORET DE HEZ-FROIDMONT (60)
Par Y. LECOMTE
La construction d'un pont enjambant la nouvelle déviation R.N.31 (Beauvais- Clermont) et
l'aménagement de la D.151 (Ex R.N. 31 - Etouy) sur environ 500 mètres de Décembre 1994 à fin
Janvier 1995 a profondément modifié le milieu naturel. L’ancienne route a été remaniée et élargie,
plusieurs arbres abattus, la terre décapée et déposée sur les côtés, du sable apporté puis tassé et
creusé de 18 culées de rétention des eaux pluviales (9 de chaque côté de la route). Ces petites
tranchées mesurent de 2 à 2,20 mètres de longueur, de 0,80 mètre de largeur et autant de hauteur.
Les premières sont situées à environ 60 mètres du pont, la distance entre chaque est à peu près de
50 mètres. Autour d'une maison forestière, un petit fossé longe la route et permet la rétention des
eaux puis on retrouve des culées, 3 de part et d'autre de la chaussée (voir plan).
Cette terre sableuse, meuble, facile à creuser ainsi que la présence de racines et de petites cavités
faciles à aménager ont permis à plusieurs Troglodytes de nidifier dans ce milieu artificiel avec une
densité importante. F
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eçagrting toutes les culées, repéré les nids, prelevé les ébauches de nids pour en analyser 6
composition.
` ardîe Nature / Centrale Omithologique Picarde
L’AVOCETTE 1995- 19   73 ©P‘°

Ngtgs gt gbsgrvagtigns sur la çgnstrgçtign des nids
* Matériaux utilisés Eléments végétaux:
Les Troglodytes ont utilisé et donc transporté pour faire leur nids des petites racines jusqu'à
27 centimètres de long et de 1,5 millimètre de diamètre au maximum. Celles ci sont bourrées en
premier au fond de la cavité; viennent ensuite les feuilles puis les constituants essentiels : la mousse
et les Fougères aigles Pteridium aqui/inum. S’y ajoutent les feuilles des arbres de l'environnement
immédiat : Charme Carpinus betulus , Chêne Quercus sp. , Hêtre Fagus sylvaticus , Tilleul et ses
samares Tilis sp. , Erable champêtre Acer campestris  
Les plumes et poils viennent parachever le travail pour le confort des oisillons.
Il faut noter le mauvais état des nids en fin de reproduction quand elle a été menée à son terme.
Bien souvent après l’envol des jeunes le nid et ses constituants sont ramassés à terre. Les plumes
sont également très abîmées et même détruites, ainsi leur nombre apparait moins important que sur
cer·taim=< ishnnrhpc ou nids abandonnés.
Eléments d'origine animale :
Parmi les espèces d'oiseaux ayant fourni des plumes, Mésange charbonnière Parus major et
bleue P. caeruleus, Merle noir Turdus merula et Corneille noire Corvus corone sont les principales
fournisseurs. Les plumes sont pour l'essentiel ramassée sur le poste de plumée (ou lardoir) de
l’Epervier d’Europe Accipiter nisus ou celui de l'Autour des palombes Accipiter gentilis qui
habitent la forêt. Les plumes de poules sont récupérées près de la maison forestière dans le
poulailler du technicien ©.N.F.
Les poils de Lapins de Garenne Oryctolagus cunnicu/us et du Blaireau Me/es me/es sont pris sur les
coulées de passage ou à l'entrée des terriers; ceux de Chevreuil Capreo/us capreo/us sont peuvent
être récupérés en de nombreux endroits, l’espèce étant bien représentée dans la forêt et le
printemps est leur période de mue. Les crins de Chevaux près du pont, lieu de passage obligé; ceux
des Chiens après des séances de peignage en forêt par les promeneurs ou par le technicien forestier
et déposés à l'intention des oiseaux comme certaines revues incitent à le faire.
Lableau 1 ; Detail des occupations des culées.
Côté   ¤R¤lT Ãîîî
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Culéé N° ÈEHEHÉIK 1 EHÉ
Culéé * EEÉEK ÉHEIIEIEEIIEIEI
Ebauétté N° KE- É-K 1 X X
NldmCail°¤ mmm mm
Présence Couve X X Oeufs X X X X X
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MatériauX Rn!-22;
lî E1!lIElIEIE1!llEIL‘l X _x...:· . xr · 
liï  ÉEIEEIÉEHI wge 1 x· il x
Féugétéé ÉIÃEIEIEI C x · ·· x   » x x
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uléé N° __ 2 KZHÉIK 1 EHE-
Cutéé * IHEIEEIEHIIEIÉEIHEIIMIEH
Euauétté N° X ÉÉHEHÉII X 1-1-
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Présence x x x oeufs X x x É x
MatétiauX -“-2§“
Pluméa X EEE EK X X É X
Méuséé X EEIEK EE!] X EIEK _
E2aïé;_ X X EEIEIEIEKEEI X EIEII
Féuilléé X X EMI X EMI X X EEIHK
Péils X IEEIEMEKIQK X E!llIü!lIl§!lI
* ¤CCur>éé îîîîiîîî
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** Nid détruit  ar le Renard et l'ori ine de l'observation.  
L’AV©CETTE 1995 - 19 74 © Picardie Naturel Centrale Ornithologique Picarde

,ESPECES Nom Latin ` Numéro des Ebauches des culées
 
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CORNEILLE NOIRE corvue corone corone 5 [î 47 n
PIGEON RAMIER Colomba  a/ombus - 1Q n 28
Rnmsom des ARBRES Fmn i/ne eeenebs   2
TROGLODYTE Mnomom Tf IOd eelr neen es   2
Gemdes CHENES Geirunue nendenue  - 2
POULE D©MESTnoLJE Genius  allicus I-- 2 -
BECASSE des BOIS Scolo ax ruslico/a   1
MESANGE BLEUE Parus ceemneue nn 2 3
MESANGE Charbonnière Parus maar un 2Q 1-
MERLE NOIR Femenne Turdus merula 1 26 j 32
CHOUETTE HULOTTE Slrix enuee nn 1 n
ROUGE GORGE Emneeusrubeeune [È- 1 É-
 
 
Tml des  *111111-15 _îÉ 115 92 Élî
 
 
Plumes et Duvets S  14   Mg
 
 
mal Plumes et 0111/ets _ÈÉÉE——EE——@
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^/Ombre <1'¤$ è<=¤s   1 9 1
 
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]'_alga.;_2; Dlumes utilisées dans les ébauches de nids des culées.
ESPECES Nom Lalin Numéro des Nlds des culées
 
  -1—Drolte 4-0mhe  
 _
eouvREunL PIVOINE - nnune  hu/a 11  !
HOUEITE HuLowE srnx enuee nn 7 lg-
ORNEILLE NOIRE cewue coronecorone 15 QQ 7 14
GRIVE MUSICIENNE Tumus  mnemenee mju--
MERLE NOIR rame memne  - 0 ·
· PIGEON RAMnER cenembe  alombus 1 11 n 13
POULE ooMEsnouE Genius  ennneue îm 2 6
 
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°*¤' d*=S Plumes  ÉÉïÉî
 
 
Plumes et Duvets   47 37 S7
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T°*¤' P'¤*¤¤$ ¤1¤¤~/ets —ÉîÈ!ÉI—Eï
 
N¤m¤r¤ ¤l'¤S 褤$ -1îÉ-îîl
Tableau 3 2 Plumes utilisées dans les nids des culées.
Annexe : _ I _
Pour comparaison, nous avons ce même jour examiné les souches d un chablns (arbres
renversés par la tempête) dans les parcelles voisines N° 4 et 5 de cette forêt. Nous arvons recueilli
une ébauche, un nid dém_onté par un prédateur (probablement le·Renard) et repéré un nnd avec
poussin; il donnera 5 jeunes à l’envol et a été ·récupere ultérieurement). ·L.’ analyse de la
composition des matériaux composant ces nids ne diffère pas, comme on pouvant s y attendre avec
ceux obtenus dans les coulées (Tableau 3). _ _ _ _ _
Remarque : Seules les souches récentes des chablns sont utnlnsées sont utnlnsées; celles datant de
plusieurs années reconnaissables à l’érosion et aux formes adoucnes qu’éllés presentent ne le sont
pas; la structure de la terre coincée entre les racines est alors tassée et difficile à creuser ou à
aménager par l'oiseau (ll en est de même pour le Rouge gorge Eritacus rubecula)
Qgnglusign :
L'opportunité de la modification des lieux a profité aux Troglodytes. Ceux ci ont délaissé les
souches des arbres abattus ni les arbres à lierre portant très proches, supports habituels des nids
pour occuper les parois des culées neuves et nettes, chacune offrant de nombreuses possibilités
d'emplacement. Ce choix a permis, à moindre coût d'énergie, l'installation de 13 nids ou ébauches
et 4 nichées ont été menées à terme.
L'AVOCETTE 1995 · 19 75 © Picardie Naturel Centrale Omithologique Picarde

INVENTAIRE lm mus de TROGLODYTES   __
—_ À
PARCELLES N· _ Ebauche Nid démonté Nid umasè
___
ESPECES Nom Lahn OMBRE DE PLUMES UTILISEES
__— I I
ORNEILLE NOIRE Corvus corone corone 1 B6 3 __;l
POULE FAISANE Phas/anus cclchzcus 1 0 I 0 __ I
PlNs©N des ARBRES Frin i/la cœrebs n 0 l 2 ___]
Picsou RAMIER Colombe  arombus n 5 l 5 ___i
<sRivE Musicismrve Turdus  ni/eme/os n 34 0 __ I
MERLE NOIR Turdus merula “ 13______îl
_  ___,_l
T¤r¤¤ des Plumes   6 126 2; _,,.  
Plumes et Duvets S  53 8 _____l
 tal Plumes et Duvets 179   31 _____i
Nvmbrs des  ècvs _ 3 3 I 4 I
—__ 2  
Matériaux utilisés __  
_ I z
M¤¤SS¤ $· îî ¤¤I __}
Fou ères ai les Pleridium ·  uilinum m oui ·
Feuilles de 1 Hêtre Fa  us s Ivetica X n 00i____m
Chène Ouercus  0ï_'___
Tilleul Tilia s · oui _
Charme Car inus belulus m oui oui
Poils de i Chevreuil Ca  eolus ca reo/us   oui E
Lièvre e us ca ensis euro aeus  X X
Blaireau Me/es meles X X oui 1
—  ,
  Plumes utilisées dans les ébauches et nids voisins.
LIAVOCETPE 1995 · 19 · · 76 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

STATUT DE LA BERGERONNETTE DE YARRELL
MOTACILLA ALBA YARRELLFI
EN PICARDIE
PAR V. BAWEDIN
Nous allons ici dresser un bilan des observations de la Bergeronnette de yarrell afin de
mieux connaître sa répartition régionale qui nous intéressera plus que sa répartition temporelle.
La majeure partie des observations de cette espèce est effectuée dans le département de la Somme
et concerne des oiseaux hivernants.
Aisne:
Le département de l'Aisne est celui où les observations de l'espèce sont les plus rares. Deux
seulement sont connues. Cela peut s'expliquer par la position continentale de ce département alors
que la bergeronnette de Yarrell a en France une répartition océanique.
Ces deux données mettent en évidence la présence de l'espèce en hiver dans l’Aisne ainsi que son
passage prénuptial. Elles sont respectivement :
- 1 individu le 27 décembre 1993 à Viry-Noureuil (L. GAVORY)
- quelques individus début Avril 1979 à Boué (P. LUCE).
Tel est actuellement son statut dans ce département picard qui reste celui où "sévissent" le moins
d'observateurs ce qui peut aussi être une explication au nombre restreint de données collectées.
Durant l’enquête sur les oiseaux hivernants en France de 1977 à 1980, la bergeronnette de
Yarrell ne figure pas sur la carte du département de l’Oise (A. CZAJKOWSKI in YEATMAN-
BERTHLOT D. 1991). Depuis, elle y est connue comme hivernante puisque des individus sont notés
en 1988 à Moru-Pontpoint et Vauciennes respectivement en Décembre et Novembre (A. ROUGE).
La migration prénuptiale est remarquée en Mars/Avril l'année suivante à Chevrières (A. ROUGE).
Sans être nombreuses, ces observations permettent d'inscrire l’Oise parmi les départements où
|’hivernage de la yarrell n'est plus inexistant.
gm;
Ce département est celui où les observations de cet oiseau sont les plus abondantes, surtout
sur sa bordure littorale. Nous considérerons d'ailleurs deux zones distinctes.
 (littorale et arrière littorale)
C'est sur la côte que sont connus pour notre région les seuls cas de nidification de l'espèce.
Elle concerne des couples mixtes (Motaci//a a/ba a/ba X M.a. yarre//ii) comme ce fut le cas à
Quend-plage en 1985 ainsi qu'au P.O.M. en 1987 et 1988 mais aussi des couples dont les deux
individus appartiennent à la sous espèce yarre//ii comme à Quend en 1985 et 1986 (G. FLOHART).
Antérieurement l'espèce se reproduisait déjà dans le Marquenterre (SUEUR 1978) et pour
IVIARCOTTE (1860), sa reproduction dans l'arrondissement d'Abbeville n'est pas improbable alors
que son hivernage n'est pas mentionné pour le XIX siècle , mise à part une donnée en Novembre
1897 à Ault (VAN KEMPEN 1912) .
Il faut ensuite attendre le début du XX siècle pour avoir de nouveau quelques données hivernales
(CHABOT 1922); à cette époque la Bergeronnette de Yarrell est considérée comme rare aux deux
passages.
Ceci a évolué puisqu’aujourd’hui la plupart des observations concerne la migration prénuptiale qui
s'étale de Mars à Mai avec un pic en Avril.
Le passage postnuptial est peu remarqué et s'étale de mi-Septembre à mi·Octobre.
Fait surprenant les données concernant l'hivernage de l'espèce dans cette zone sont moins
nombreuses actuellement que celles qui concernent la nidification et la migration. Notons que cet
hivernage a été remarqué en basse vallée de |'Authie en 1988.
 
L'hivernage y est noté régulièrement; il est signalé à Amiens (1985, 1986 et 1989), à
Abbeville(1990), dans le Ponthieu (1991), en vallée de la Selle près de Conty (1981) ainsi qu’en
vallée de la Bresles à Gamaches (1993) avec comme dates de présence les extrêmes suivants (11
Novembre - 25 Février).
IJAVOCETTE 1995·19 ` 77 ©Picardie Nature/ Centrale OI'RlÈl`IOlOg`IQU@ Pîûüfdc

La migration prénuptiale est là aussi remarquée avec des observations en Mars/Avril dans les vallées
de l’Avre et de la Somme.
Globalement les observations concernent rarement plus de quelques individus exceptés ces 12
oiseaux rassemblés en dortoir le 25 Février 1993 à Gamaches (L. GAVORY) et qui pouvaient déjà
être des migrateurs précoces.
 
Ainsi, sans être abondante, la Bergeronnette de Yarrell est bien présente dans les trois
départements de la Picardie, ses observations se faisant moins communes au fur et à mesure que
l'on s'éloigne du littoral.
Elle est observée de Novembre/Décembre à Avril dans l’Aisne, l'Oise et la Somme continentale c'est
à dire en période d’hivernage et de passage prénuptial. Enfin, seule la côte picarde permet de
l'observer lors de la migration postnuptiale (la plus discrète chez cette espèce) et pendant la
nidification soit toute l'année. En effet, deux couples nichent régulièrement au Nord de la Baie de
Somme.
Nous cernons maintenant mieux le statut de cette espèce; il conviendra d'en affiner les
connaissances.
Remerciements;
Que soient remerciés S. BOUTINOT, E. DAS GRACIAS, L. GAVORY et P. ROYER pour les
informations ou observations inédites communiquées.
Biblîgragie :
CHABOT F. (1922) : Notes sur quelques espèces d’0iseaux observées dans la Somme, en
bordure de la .Manche et dans la baie de Somme. RFO, 14 p. 257-263.
DUOUET M. (1992) : Inventaire de la faune en france. Paris, M.N.H.N. 410p.
MARCOTTE F.(1860):Les animaux vertébrés de l'arrondissement d'Abbeville.Abbeville 256 p.
SUEUR F. (1978) : Nidification de la Bergeronnette de yarrell (M.a. yarellii) dans le
Marquenterre. L’AVOCE7TE 2 p. 78-79.
SUEUR F. (1991) : Hivernage de la bergeronnette de yarrell (Motacilla alba yarellii) dans le
Ponthieu·Somme- L'AVOCE7TE 15 p. 64.
SUEUR F. ET COMMECY X. (1990): Guide des oiseaux de le Baie de Somme. E.D.F., D.R.A.E.,
G.E.P.O.P. Amiens 192p.
VAN KEMPEN C. (1912) : Contribution à l’étude des oiseaux du nord de la France. Bull. Sg;. gg,
Nord Fr. 21(405) 10-42, (406) 55-83.
YEATMAN-BERTHELOT D. (1991) : Atlas des oiseaux de france en hiver.Paris, S.O.F. 575p.
Les différentes revues régionales publiant des synthèses ornithologiques (Bulletins du GEOR-60-
depuis 1989; le Pic mar depuis 1989, l’Avocette depuis 1979 ont été consultées.
L’AVOCE'I'1`E 1995 - 19 78 © Picardie Naturel Centrale Omithologique Picarde

RECENSEMENT EN 1994 DES COUPLES NICHEURS
DE COURLIS CENDRE (Numemus arquata)
DANS LES PRAIRIES INONDABLES DE LA VALLEE DE L'O|SE
entre Chauny et La Fere (Aisne)
Par Remi FRANCOIS
 
Depuis 1993, le Conservatoire des Sites naturels de Picardie développe un programme de
protection, gestion et valorisation des milieux inondables de la Zone d'lntérêt Communautaire pour les
Oiseaux (ZICO) de la vallée de l‘Oise, entre Thourotte (60) et Vendeuil (O2).
Parmi les espèces d'oiseaux nicheurs qui ont, entre autre, motivé la mise en place de ce programme sur
cette zone humide, citons :
- le Râle de Genêts Crex crex (environ 25 mâles chanteurs recensés chaque année depuis 1993),
- le Tarier d'Europe Saxicola rubetra (de |'ordre de la centaine de couples),
- la Cigogne blanche Ciconia ciconia (tentatives de nidification occasionnelles),
- la Bécassine des marais Ga//inago gallinago (quelques couples nicheurs),
- la Sarcelle d'été Anas querquedu/a (de l'ordre de 3 à 5 couples repérés en 1993 et 1994),
- la Marouette ponctuée Porzana porzana (citée en 1991 par les observateurs du bureau OIKOS
et connue nicheuse dans les années 60 de S. BOUTINOT),
— la Gorgebleue à miroir blanc Luscinia svecica (au moins une trentaine de couples connus),
- la Pie-grièche écorcheur Lanius col/urio environ une centaine de couples en incluant les
bordures immédiates de la ZICO),
- les centaines de Chevaliers Tringa sp. , Bécassines Gallinago sp. , Barges à queue noire Limosa
limosa , Combattants variés Phi/omachus pugnax, Pluviers dorés Pluvialis apricaria , Vanneaux
huppés Vane//us vane//us , et de Canards pilet Anas acuta , souchet A. clypeata , siffleur A.
penelope, colvert A. platyrhynchos, de Sarcelles d'été et d‘hiver Anas crecca, de Fuligules
morillon Aythya fuligula et milouin F. ferina, d'Oies cendrées Anser anser qui stationnent sur les
prairies inondées au printemps...
En plus de ces espèces parmi les plus remarquables, la ZICO abrite la seule population nicheuse
régulière de Courlis cendré de Picardie. Il y occupe une place privilégiée en tant qu'espèce strictement
prairiale, inféodée aux vastes prairies humides fauchées tardivement.
Dans le cadre de la mise en place du programme de préservation de ces espaces inondables, il
apparaissait très important de mieux connaître les effectifs et l'utilisation du territoire de cette
population de Courlis. Cette connaissance devrait permettre de suivre l'évolution démographique et
spatiale d'une part, et de mesurer les effets du. programme sur cette population d'autre part. C'est cet
état des connaissances qui nous présentons aujourd'hui.
Le site de Condren-La Fère dans l'Aisne, où se concentre actuellement la totalité des couples nicheurs
de Courlis, était déjà connu des ornithologues picards depuis les années 80 (CORBEAUX & GAVORY;
1986), mais les effectifs devaient y être précisés.
En 1993, des prospections particulières avaient été menées par Rémi FRANCOIS (Conservatoire des
Sites) et Laurent GAVORY (Centrale Ornithologique Picarde) pour préciser la répartition et le nombre
de couples de Courlis cendré nicheurs dans cette partie de la vallée.
Cependant, la zone à prospecter étant très étendue, et la localisation précise des individus (qui
peuvent être nombreux simultanément en vol) étant difficile, les limites de la prospection par un seul
observateur avaient été rapidement perçues.
Une prospection exhaustive du secteur de reproduction du Courlis cendré entre Chauny et La Fère a
donc été organisée en mai 1994 par le Groupe Faune Flore de l'Aisne (GFFA), qui pouvait compter sur
un nombre suffisant d'observateurs.
L’AV©CET'I`E 1995 - 19 ' 79 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

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mk ` -—'L‘·;- · ;·.   · ·\==·· <ï   -;° = " /’ z· 1 ‘ ·*f · +),1 a>·¤ ,. -e.-MQ, -Éigv-. ¢/‘\ ¤· —-· zx "
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L'objectif était le dénombrement exhaustif et la localisation précise de tous les couples nicheurs, afin
d'évaluer le nombre de couples nicheurs et de mieux cerner leur utilisation du territoire.
 
La population de Courlis occupe un milieu très ouvert composé de vastes prairies. Cette zone
s'étend essentiellement en rive gauche de l'©ise, sur environ 8 km de long et presque 2 km de large,
soit de l'ordre de 1500 hectares.
En hiver et au début du printemps, l’Oise sort de son lit et inonde totalement ces espaces prairiaux.
Seule la partie supérieure des piquets de parc et pàtures émergent au plus fort des crues. Parfois, ces
inondations se produisent tardivement, en avril ou mai, et exceptionnellement en été.
Ces inondations constituent une contrainte pour l'agriculture (cultures rendues quasiment impossibles
ou très aléatoires), mais aussi un atout car elles fertilisent les herbages en sels biogènes, et
garantissent une certaine humidité des sols même en période de sécheresse. La productivité des prairies
y est ainsi remarquable.
La prairie constitue donc le mode d'occupation du sol le mieux adapté et le plus répandu dans
cette zone : seuls quelques champs de maïs et friches disséminés, ainsi que quelques haies et bouquets
de peupliers, s'imbriquent dans les herbages.
D'un point de vue phytocoénotique, les groupement végétaux dominants de ce secteur sont
caractéristiques des prairies de fauche inondables, qui se rattachent à l’alliance du Bromion racemosi.
L'association végétale la plus représentée est la prairie hygrophile de fauche à Séneçon aquatique
(Senecio aquaticus subsp. erraticus) et Oenanthe à feuilles de Silaüs (Oenanthe silaîfo/ia) . Ce
groupement du Senecio aquatici - Oenanthetum silaifoliae a d'ailleurs été défini pour la première fois
dans ces prairies par BOURNERIAS et al. en 1976.
Avant les fauches, la végétation de ce type de prairie, dans laquelle le Courlis se reproduit, atteint 50 à
80 cm de hauteur en moyenne.
Les prairies sont majoritairement fauchées en première intervention, puis pâturées. La
proportion des parcelles qui sont des prairies uniquement fauchées régressé actuellement.
D'après nos observations de 1993 et 1994, les périodes des premières fauches s'échelonnent en
moyenne du 10-15 juin à début juillet. Les éleveurs de cette zone nous ont confirmé ces dates
moyennes. D'après eux, "dans le temps, les fenaisons débutaient le plus souvent vers la Saint-Jean",
soit à partir de la troisième semaine de juin, et étaient terminées après la mi-juillet.
Les mises au parc des animaux (majoritairement des bovins et quelques chevaux) s'effectuent plus tôt, à
partir des mois de mars ou d'avril, en fonction des inondations et des conditions météorologiques.
Pour nicher, les Courlis n'utilisent pas les pâtures, dont où le tapis végétal trop ras ne leur assure pas
une protection suffisante contre les prédateurs.
Par contre, ils les utilisent fréquemment comme zones d'alimentation, surtout entre mi-mai et mi-juin,
lorsque les prairies non encore fauchées sont trop hautes (obs. pers.),
Ces vastes espace humides de fauche constituent la grande originalité de cette zone, qui est la
dernière de Picardie à receler d'importantes surfaces de ces habitats devenus très rares à l'échelle
nationale et européenne.
Rec eg g couples nicheurs :
1. Méthodologie
Deux comptages étaient initialement prévus en 1994 : un début avril, un autre mi-mai. Le
premier a dû être annulé, du fait des inondations qui sont survenues à cette période, et qui ont
entraîné l'abandon momentané des territoires par tous les couples de Courlis.
gn réseau gfgbsgrvateursz
Mise au point par le GFFA, la méthode consiste à disposer des binômes d'observateurs placés
dos-à-dos tous les 700-800 mètres dans tout le secteur de reproduction connu du Courlis, ainsi qu‘à ses
extrémités. Les postes d'observation sont repérés au préalable ainsi que leur accès, afin de déranger le
moins possible les éventuels couples cantonnés à proximité.
24 membres du GFFA de la région de Beautor ont participé au comptage, le 7 mai 1994. Le temps était
optimal, clair avec un vent faible.
L'AVOCE'I'I‘E 1995- 19 ' B1 ©Picardie Nature/ Centrale Omithologique Picarde

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I.

Sur une fiche pré-établie ont été consignés tous les contacts visuels et auditifs avec les horaires précis à
la seconde près (et après avoir ajusté le réglage des montres des participants). Les trajets lors des
déplacements en vol et surtout les atterrissages des Courlis ont été cartographiés, aussi précisément
que possible, pendant quelques heures.
Il a été choisi d'observer plutôt en fin d'après—midi, quand les oiseaux ne sont pas les plus actifs. Des
tentatives lors d'années précédentes avaient montré qu'en phase de pleine activité, notamment en
début de matinée, il est particulièrement difficile (en tout cas pour une seule personne) de
cartographier précisément tous les déplacements des oiseaux, qui peuvent voler à plusieurs en tous
sens.
Cependant, ce choix peut être discuté, notre connaissance des rythmes d'activité de cette espèce aux
différents phases de la reproduction dans cette zone étant encore limitée.
Verificafçions des cantonnements:
Plusieurs visites sur le terrain en mai et juin, notamment au début de ce mois lorsque les couples
sont les plus agressifs (phase présumée des éclosions) ont été entreprises par la suite. Yves CORBEAUX
et nous-mêmes avons vérifié l'exactitude des données cartographiées, et par là-même la fiabilité de la
méthode. Cependant, aucun pulli n'a été repéré à cette occasion, et aucune recherche spécifique de
ceux—ci n'a pu être effectuée, faute de temps.
2. Rgulgags:
Effectifs oicheurs denombres:
Lors du comptage du 7 mai, 17 cantons apparents (emplacements approximatifs des nids) ont été
repérés. Suite aux vérifications, 3 de ces cantons ont été finalement éliminés.
La population de Courlis cendré dans la moyenne vallée de l'Oise s'est donc élevée à un minimum de 14
couples nicheurs en 1994.
Localisation des couples nicheurs reoeres:
La carte ci-contre (DEHONDT, 1995) révèle une irrégularité de répartition ces couples nicheurs
certains. Celle-ci peut s'expliquer par le fait que certains groupes de parcelles leur sont défavorables,
notamment celles qui sont uniquement pâturées.
En revanche, de vastes zones, en apparence identiques en terme de végétation et de pratiques
agricoles à celles qui abritent plusieurs couples, ne sont pas occupées, sans que les raisons apparaissent
de prime abord. Il se peut que ce soit des zones plus déprimées, plus facilement inondables lors des
petites crues printanières.
Ilensitér
Ramené à l'ensemble du secteur de prairies occupé par les Courlis, le nombre de couples
observés donne une densité moyenne proche de un couple pour cent hectares. Cependant, toute la
zone n'étant pas occupée de la même manière, certains secteurs possèdent une densité de l'ordre de 2
à 3 couples pour cent hectares.
 
LLm.é.tbed.e=
Cette méthode n'est vraiment fiable que si elle appliquée plusieurs fois dans l'année (à deux
reprises au moins). Elle doit être doublée de contrôles à des périodes-clés, notamment en mai lors des
nourrissages au nid de la femelle, et début juin lors des éclosions et du summum des manifestations
d'agressivité des parents. Cependant, ces périodes dépendent largement des épisodes d'inondations qui
peuvent perturber la nidification.
Imoogance regionale oe la oooulation de la vallee de l'Qise:
En Picardie, le Courlis cendré n'était connu en 1994 comme nicheur régulier que dans deux
secteurs de l'Aisne : la ZICO de la moyenne vallée de l'Oise, et la ZICO des marais de la Souche vers
Montaigu (au Sud-Est de Laon).
Dans ce dernier secteur, un couple subsistait encore en 1994, alors qu'au moins 4 à 6 couples étaient
connus de 1965 à 1968 (SUEUR, 1995). Cependant, une bonne partie des prairies favorables ayant été
récemment labourées pour la culture du maïs, il ne restait plus aucun couple nicheur en 1995
(GAVORY, comm. pers.),
IAVOCETTE 1995 - 19 . 83 © Picardie Nature / Centrale Omithologîque Picarde

Dans la Somme, seule la Plaine maritime picarde accueille, occasionnellement, quelques couples
nicheurs possibles ou probables. En 1994, la présence du Courlis sur 3 secteurs a été notée, avec
notamment un couple cantonné, mais à chaque fois sans suite (C.S.N.P.- O.N.C.-C.O.P., 1995).
Dans la partie Oise de la ZICO de la vallée de l'Oise, seuls quelques oiseaux isolés ont pu être
occasionnellement observés en période de reproduction depuis la fin des années 1980 jusqu'en 1993 ;
(C.O.P.,1979—1994; obs. pers.), notamment vers Varesnes—Baboeuf près de Noyon, mais à chaque fois
sans cantonnement durable.
Les prairies inondables de la vallée inondable de l'Oise entre Chauny et La Fère constitueraient donc le
dernier site de nidification régulière du Courlis cendré en Picardie.
lmpogance de la population de la vallée de l'Qi5e par rappojj ao Nord oe la Egançg
D'après les cartes du nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France (SIGWALT, 1994) et de
l'ouvrage sur les limicoles nicheurs de France (DUBOIS & MAHEO, 1986), aucune reproduction du
Courlis n'est connue dans la région Nord-Pas de Calais pour la période 1983-89. ll en va de même en lle-
de-France
En revanche, en Haute Normandie, une petite population est localisée en vallée de Seine dans des
milieux similaires, où 2 à 3 couples se reproduisent régulièrement (G.O.Nd, 1990).
En Champagne-Ardenne, 18 à 21 couples ont été repérés en 1991 dans les vallées de la Chiers et de
l'Aisne, constituant quasiment la totalité de la population régionale (C.O.C.A., 1991, in SALVI, 1993).
La présence de ce noyau de population en moyenne vallée de l'Oise revêt donc une grande importance
à l'échelle du nord de la France.
Jusqu'alors, aucun recensement exhaustif et précis n'avait été entrepris. Les estimations des
effectifs avaient été réalisées par de simples passages d'une seule personne de février à fin juin, qui
cartographiait au 25000ème les manifestations de parades et d'agressivité.
Ainsi, Y. CORBEAUX, L. GAVORY et moi-même arrivions chacun par ces prospections individuelles, à une
évaluation de la population à un minimum de 5 à 10 couples nicheurs pour le secteur de Condren-
Beautor, et ce depuis 1985 environ (GAVORY et CORBEAUX, 1985; C.S.N.P.,1993).
Or il semblerait, au regard des données bibliographiques dont nous disposons, que cette population ait
connu une expansion démographique dans les vingt dernières années.
Selon DUPUICH (1983), seul un couple était connu jusqu‘au début des années 1980, mais cet auteur ne
donne aucune indication quant aux sources et aux types de prospection qui ont permis d'aboutir à ce
chiffre.
L'A.M.B.E.(1986) mentionne la présence d'au moins quatre couples en 1985, sans plus de détail.
Les cartes du premier atlas des oiseaux nicheurs de France (YEATMAN, 1976), ne font pas apparaître
d‘indices de présence sur la carte au 1/50 000ème de Tergnier, mais mentionnent la présence du Courlis
sur celle du secteur du marais de la Souche.
Dans sa thèse sur le Vermandois, BOUTINOT (1980) mentionne le Courlis comme “nicheur dans le
Laonnois", sans plus de précisions quant au site. Il rajoute que "l'assèchement des zones humides dans
la région de Laon le fait, hélas, régresser dangereusement". ll est probable que les zones humides du
Laonnois citées par cet auteur ne soient pas celles de la vallée inondable de l'Oise, qui n'ont pas fait
l'objet d'assèchements, mais plutôt celles des marais de la Souche.
Ainsi, d'après les données dont nous disposons, il semblerait que le Courlis ne se soit installé dans les
prairies de la vallée de l'Oise qu'à partir des années 1970, à moins que sa présence ne soit passée
inaperçue auparavant.
D‘autre part, la quantification de 14 couples certains en 1994 laisserait supposer une augmentation de
la population de la vallée de l'Oise par rapport à 93 et aux années antérieures.
ll est cependant difficile d'avancer une hypothèse fiable sur cette éventuelle augmentation, du fait du
manque d'informations sur les méthodes ayant permis de proposer les chiffres de 1 couple au début des
années 1980 et de 4 couples minimum en 1985.
Nous nous demandons dans quelle mesure la différence d'effectifs reproducteurs en 1994 par rapport
aux années précédentes ne serait pas simplement due à l'utilisation d'une méthode plus fiable de
dénombrement systématique, utilisant des moyens humains plus importants. Le suivi annuel de la
population devrait permettre d'y répondre.
L'AV©CETTE 1995 - 19 B4 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picarde

Ouoiqu'il en soit, ce site majeur de reproduction du Courlis est actuellement très sérieusement menacé.
 ` ' 2
Le sous—sol de la vallée de |'Oise abrite un des gisements de granulats les plus importants de
Picardie. De plus, les gisements des autres vallées (Aisne, Thérain, Somme, Bresle, Evoissons...) tendent
à s'épuiser.
De nombreux dossiers de demandes d'ouverture de carrière de sables et graviers ont été déposés dans
toute la vallée, et notamment au sein de la ZICO, depuis une quinzaine d'années.
Dans le secteur de reproduction actuelle du Courlis et en périphérie, plusieurs projets ont été refusés
ou retirés ces dernières années.
Hélas, plusieurs extractions y ont été autorisées jusqu'au début des années 1990, à Viry-Noureuil,
Tergnier, Beautor et Deuillet, malgré la présence d'habitats et d'espèces végétales très rares et
menacées (parfois protégées), et d’une faune en danger à l'échelle européenne.
Ni la présence d'espèces d'oiseaux de la Directive Oiseaux de la CEE notamment, dont le Râle des
genêts également menacé au niveau mondial, ni la reconnaissance de cette zone comme ZNIEFF et
comme ZICO, ni les problèmes d'inondations n'ont permis d'empêcher ces projets.
Des centaines d'hectares de prairies favorables au Courlis cendré ont donc récemment disparu, et ce de
manière irrémédiable.
Par contre, en plein coeur de la zone où nichent les Courlis (et les trois quarts de la population picarde
de Râle des genêts...), plusieurs demandes d'ouverture de carrières ont été heureusement refusées ces
dernières années sur les communes de Beautor, Tergnier, Condren, Amigny-Rouy, et Servais. Ces
demandes concernaient plusieurs centaines d'hectares au total.
Par ailleurs, l'évolution actuelle du contexte agricole incite plutôt les éleveurs, qui éprouvent de plus
en plus de difficultés à vivre du fruit de leur travail, à abandonner leurs prairies au profit des carrières,
des peupleraies ou de la maïsiculture, et à intensifier leurs pratiques.
Ainsi dans plusieurs communes, la majorité des exploitants arrivant à I'âge de la retraite ne trouvent
pas de candidats à leur succession, et sont tentés de trouver une alternative à l'uti|isation prairiale des
terres.
C'est afin de juguler cette évolution négative, tant sur Ie plan des milieux naturels que de
l'hydrosystème en entier (cette zone inondable jouant un rôle régulateur fondamental en permettant
aux crues de s'éta|er, ainsi qu'un rôle épurateur de l’eau), que des mesures de préservation et de
gestion ont été envisagées.
Le programme de protection de la moyenne vallee de |'Qise:
Un programme LIFE (anciennement dénommé ACNAT : Action Communautaire pour la NATure)
financé en partie par l'Union Européenne a été mis en place sur la zone la plus inondable et la plus
riche, située entre Noyon (60) et La Fère (O2), par le Conservatoire des Sites Naturels de Picardie.
Ce programme, dénommé "Vallées alluviales du nord et de l'est de la France", concerne également la
Champagne-Ardenne et la Lorraine où les Conservatoires régionaux concernés l'0nt mis en place dans
des vallées alluviales de même type.
Il vise à acquérir, louer et gérer (avant tout par les éleveurs de la zone, partenaires indispensables pour
le maintien des prairies) des milieux inondables les plus précieux pour leur flore, leur faune et leurs
habitats.
Par ailleurs, une agriculture extensive respectueuse des milieux naturels est favorisée par une mesure
Agri-Environnementale, dénommée "Opération locale".
Celle-ci vise à aider financièrement les éleveurs acceptant de reculer les dates de fauche pour
permettre la nidification des espèces prairiales et de réduire les intrants (engrais limités, produits
phytosanitaires exclus) sur les secteurs inondables de la ZICO.
Les parcelles concernées par la reproduction du Courlis, où se trouvent de nombreuses autres espèces
remarquables, sont prioritaires au regard de ces mesures d'acquisition et de gestion.
Les acquisitions dans cette zone sont en cours de réalisation.
Elles dépendent largement du contexte foncier particulier induit par les demandes d'extraction de
granulats sur des centaines d'hectares, et ce particulièrement dans la zone de reproduction du Courlis
cendré.
;gmciusjgn.;
L’AV©CETTE 1995 - 19 B5 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

Les premières prospections exhaustives du secteur de reproduction du Courlis ont permis de
mieux cerner l'importance de la population nicheuse en 1994, ainsi que sa répartition spatiale et sa
densité.
Cependant, les variations démographiques de cette population, apparue peut-être depuis moins de 20
ans, et son utilisation de l'espace restent à détailler.
L'application pendant les prochaines années de la méthode de recensement élaborée par le G.F.F.A. (et
qui sera progressivement perfectionnée) devrait ainsi permettre de récolter régulièrement des
informations assez précises.
Egalement, des recherches sur les nombres de jeunes à l'envol seraient intéressantes à mener, ainsi que
sur le comportement des couples qui sont dérangés par des inondations tardives.
Mais, au-delà des investigations scientifiques, la survie de cette population la plus importante au nord
de Paris dépend surtout de la volonté des pouvoirs publics d'interdire durablement la destruction
irréversible de ses biotopes, et du soutien à l'agriculture herbagère extensive, indispensable pour que
les éleveurs puissent continuer à vivre dans la vallée, et les Courlis animer les prés humides de leurs
parades spectaculaires.
 
Nous tenons à remercier Laurent GAVORY et Xavier COMMECY pour avoir relu cet article et
apporté de nombreuses données personnelles, et particulièrement Yves CORBEAUX, qui a non
seulement relu ce travail mais surtout organisé les recensements du Courlis, et enfin François
DEHONDT pour son aide essentielle, sans laquelle cet article n'aurait pas pu voir le jour.
 ;
La vallée de l'Oise dans son cours moyen abrite des milieux prairiaux inondables de très grande
valeur écologique, qui constituent une zone humide d'intérêt européen pour l'avifaune notamment.
La seule population nicheuse régulière de Courlis cendré en Picardie et la plus importante au nord de
Paris se maintient entre Condren et La Fère dans l'Aisne, avec au moins 14 couples nicheurs en 1994.
Une méthode élaborée par le Groupe Faune Flore de l'Aisne permet, avec un nombre assez élevé
d'observateurs, de recenser de façon précise les nicheurs de cette zone.
Cette zone de reproduction du Courlis est particulièrement menacée, avant tout par les implantations
jusqu'a|ors anarchiques d'exploitations de granulats.
Elle fait l'objet d'un programme européen ACNAT/LIFE permettant d'acquérir et de gérer une partie
des milieux les plus remarquables situés entre Noyon et La Fère, et d'une Opération agri-
environnementale visant à y maintenir les pratiques de fauche extensives.
- A.M.B.E. -1986- Site alluvial de Condren-Beautor : tronçon de vallée d'Oise concerné par un schéma
d'exploitation de gravières. Inventaire pour une protection par arrêté de biotope. DRAE
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— GROUPE ORNITHOLOGIQUE NORMAND (G.O.Nd.) -1990- Atlas des oiseaux nicheurs de Normandie.
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— CLAVREUL D. -1984- Contribution à l'étude des interrelations paysages/peuplements faunistiques en
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d'oiseaux et de coléoptères carabiques dans le Noyonnais (Oise). Thèse de doctorat de 3ème
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L’AVOCE’I'l‘E 1995 - 19 BS © Picardie Nature / Centrale Omithologuque Pucarde

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L'A`\’OCET’I'E 1995 — 19 87 © Picardie Nature / Centrale Omithologîque Picnfde

ACTUALITES ORNITHOLOGIQUES PICARDES
1 9 9 4
Rédaction : X. COMMECY
PLONGEON ARCTIOUE Gavia artica
1 le 7 Mai au H.A. (80) (\/. BAWEDIN); date tardive record.
PLONGEON IMBRIN Gavia immer
1 du 21 Janv. au 6 Fev. à Bouvaincourt/Bresles (80) (L. GAVORY et R. MONNEHAY).
GREBE CASTAGNEUX le Podiceps rufico//is
100 le 16 Octobre et 110 le 27 Nov. à Gamaches (80), effectifs records (L. GAVORY).
PUFFIN FULIGINEUX Puffinus griseus
1 le 25 Août en migration au large de Cayeux/mer (80) (O. BARDET) : fin Août montre le début du passage
de cette espèce irrégulièrement observée en Picardie.
GRAND CORMORAN Phalacrocorax carbo
Un dortoir de 165 le 28 Mars, 115 le 7 Avril, 205 le 16 Avril dans des Peupliers à Tergnier (02) (R.
FRANCOIS, L. GAVORY). 250 le 27 Sept. à Arry (80) (L. GAVORY).
BIHOREAU GRIS Nyctycorax nyctycorax
1 le 24 Avril à St Félix (60) (Y. LECOMTE), 1 fin Août à Camon (80)* deux des rares données d'un migrateur
pour cette espèce peu commune dans la région.
AIGREITE GARZE`|'TE Egretta garzetta
2 à Soissons (02) le 8 Juin (J. MORENIAUX).
GRANDE AIGRETTE Egretta alba
1 le 16 fev. au PeA (02)*, 1 le 19 Octobre à Condren(02) (Y. CORBEAU), 1 les 27 Sept. et 11 Dec. à Arry
(80) (L. GAVORY). P.O.M. : poursuite de l'hivernage au moins jusqu’au 13 Février, 1 à partir du 1 Juin au
25 Août, 2 le 27* puis 1 à partir du 2 Oct.*, 2 le 6 Nov. : si cette espèce est devenue régulière sur le
littoral, elle est toujours rare en terres.
HERON POURPRE Ardea purpurea
1 le 28 Juillet à Viry Noureuil (02) (Y. CORBEAU), déjà un migrateur précoce?
SPATULE BLANCHE P/ata/ea leucorodia
3 le 18 Fev. , encore 1 le 20 à Trélon/Marne (02) (J. MORENIAUX).
BERNACHE CRAVANT Branta bernicla
1 ind. de la sous espèce hrota trouvé mort (mort récente) en RBdS le 9 Oct. (P. MORONVALLE). Cette sous
espèce n’avait pas été signalée récemment en Picardie.
BERNACHE NONNETTE Branta leucopsis
5 le 15 janv. au P.O.M. (L. GAVORY et N. LAPERCHE).
HARELDE DE MIQUELON C/angu/a hyema/is
1 M. le 19 Nov. à Vailly/Aisne(02), espèce toujours rare dans la région.
EIDER A DUVET Somaria mo/issima I
1 lm. le 9 Mai au Canivet (02)
CIRCAETE JEAN LE BLANC Circaetus gal/icus
1 dans l’Aisne fin Octobre*
AUTOUR DES PALOMBES Accipiter genti/is
9 couples nicheurs certains, 3 probables dans le sud de l'Aisne (sur 9 secteurs 10X13 Km) (J. MORENIAUX):
cela semble être la population la plus importante de Picardie.
BALBUZARD PÉCHEUR Pandion ha/iaëtus
1 tout l'été à Beautor (02) (Y. CORBEAU et al., y aura-t-il installation de cette espèce maintenant
nicheuse continentale en France dans le département de l’Aisne?
LIAVOCETTE 1995 · 19 88 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Picardc

1 le 6 Nov. au Crotoy (80) (L. GAVORY): troisième donné pour ce mois, précédentes, 1 le 3 Nov. 79 en B.S.,
1 le 18 Nov. 1989 à Fresnoy la rivière(60).
BUSE PA`I`I'UE Buteo lagopus
1 juv. le 6 Nov. en BdS. * Date et lieux classiques.
FAUCON HOBEREAU Fa/co subbuteo
6 couples cantonnés en vallée de l'Oise entre Thourotte (60) et LA FERE (02) (R. FRANCOIS)
FAUCON EMERILLON Fa/co co/umbarius
1 le 8 Mai à Sailly/Bray (Noyelles/mer)*, date bien tardive pour un site d'hivernage régulier.
GRUE CENDREE Grus grus
1 Im. hiverne en Thiérache (02) fin 93-début 94 dans les prairie humides de la vallée de I'Oise, premier
cas d'hivernage de cette espèce dans la région.
1 Im. stationne du 23 Mars au 20 Avril à Ponthoise les Noyon (60) (R. FRANCOIS et P. MAIRE) : durée de
stationnement record pour le printemps.
ECHASSE BLANCHE Himantopus himantopus
Nicheuse à Noyelles/mer (1c.)*, Boismont (80) (1c. probabIe)*, Chevrières (60) : 2 j. à l'envol (P. SENGEZ);
une bonne année pour cette espèce, conséquence des sécheresses méridionales.
AVOCETTE A MANTEAU NOIR Avocetta recurvirostra
1 c. nicheur dans les bassins de décantation d'Au|nois-sous-Laon (02) (L. GAVORY) première donnée de
reproduction continentale pour le département alors que de nombreux cas existent dans la région voisine
du Nord-Pas de calais., 8 c. nicheurs donnant 12 j. à l’envol dans les bassins de Grand Laviers (80) (G.
DELOISON) suite au premier cas noté en 1993. 80 le 20 Nov. à Chevrières (60) (A. ROUGE) : effectif
record pour une observation en terres.
GLAREOLE A COLLIER G/areo/a pratincola
1 du 26 au 28 Juin au H.A. (L. GAVORY et al.) (dernières données sur le littoral :29 Mai 1879, 1886 et
1889).
GRAND GRAVELOT Charidrius hiaticu/a
38 le 2 Janvier en RBdS (L. GAVORY) et 14 le 29 Dec. au Hourdel (80) (P. ROYER), rarement noté en hiver
et jamais en si grand groupe. Autre rassemblement de taille remarquable, 1130 en RBdS le 9 Mai (P.J.
DUBOIS), date plus classique.
GRAVELOT DE LESCHENAULT Charadrius /eschenau/tii °
1 ad. en P.N. le 17 Juillet au P.O.M. (P. CARRUE`I`I'E, D. CHATELAIN et al), quatrième mention française
(précédente, 1 en B.S. le 17 Mai 1980).
PLUVIER GUIGNARD Eudromias morine//us
1 le 20 Octobre à Hautvillers Ouville (80) **
VANNEAU HUPPE Vane//us vane//us ·
Gros stationnements repérés vers le mi Nov. : 4950 en 15 groupes sur 10 Km2 prés de Mézières en
Santerre (80) le 11, environ 2500 autour d'AiI|y-le-haut-clocher (80) le 13 (X. COMMECY), 8 à 10000 entre
Ailly/Noye et Moreuil (80) le 16, 1000 à 1200 entre Rollot et Mortemer (60) le 26 (R. FRANCOIS).
Estimation de 35 000 dans les environs de Bouchoir (80) le 19 (L. GAVORY). Encore 1200 à 1500 entre
Grivillers et Bus/Marotin (60) le 10 Dec. (R. FRANCOIS). Plus de stationnements suite au petit coup de
froid de Décembre.
BECASSEAU MAUBECHE Ca/idris canutus
1 le 26 Nov. à Aulnois/Laon(02) (L. GAVORY), seconde donnée pour ce mois en terres, précédente : 3 fin
Nov. 88 au PeA (02).
BECASSEAU DE TEMMINCK Ca/idris temninckii
1 le 1 Juin au P.O.M. *, première donnée pour ce mois d'une espèce peu abondante en toute saison, 1 le
24 Septembre à Aulnois/Laon*, 1 le 24 Sept. à Aulnois/Laon*, depuis l’afflux (4 données) constaté à
l'automne 1989 (deux données antérieure seulement), il n’y avait pas eu d'observations en terres à cette
période de l’année.
BECASSEAU TACHETE Ca/idris me/anotos
1 du 28 Mai au 1 Juin au P.O.M. (80) * et 1 juv. le 11 Septembre à Vauciennes (60)° (A. ROUGE) : seconde
donnée pour le département.
L’AVOCE'1`TE 1995 · 19 ‘ , 89 © Picardie Nature / Centrale Ornithologique Picarde

BECASSEAU COCORLI Ca/idris ferruginea
115 le 30 Juillet en RBdS (80) (A. ROUGE), effectif record. 4 le 9 Sept. à Château-Thierry (02) (J.
MORENIAUX) et 3 le 10 à Aulnois/Laon (L. GAVORY), espèce peu fréquente en terres.
BECASSINE SOURDE Gal/inago media
1 le 6 Novembre dans la Réserve naturelle de Boves (80) (P. MORONVALLE).
COURLIS CENDRE Numenius arquata
Un comptage concerté a permis de repérer 14 c. au minimum cantonnés en vallée de l'Oise (secteur de
Beautor) (02) ce printemps (Y. CORBEAU et al. G.F.F.A.), soit une augmentation des effectifs estimés
jusqu'alors.
CHEVALIER GAMBETTE Tringa totanus
210 le 4 Mai à Beautor (02) (Y. CORBEAU), beau groupe.
CHEVALIER STAGNATILE Tringa stagnati/is ·-
1 le 8 Juillet au P.O.M.*, date précoce   ou tardive?
TOURNEPIERRE A COLLIER Arenaria interpres
Sixième donnée en terres pour le mois de Mai qui est le seul pour lequel nous possédons des
observations du passage prénuptial : 1 le 15 à Guignicourt (02).
PHALAROPE A BEC LARGE Pha/aropus fu/icarius
1 le 13 Sept. en RBdS (O. BARDET), date classique mais cette espèce avait été peu observée ces dernières
années.
MOUETTE RIEUSE Larus ridibundus
1 couple nicheur dans le parc urbain d'Abbeville (80) (G. DELOISON).
GOELAND ARGENTE Larus argentatus
Environ 20 000 en RBdS, le 12 Fev. (P.J. DUBOIS) : effectif record
GOELAND LEUCOPHEE Larus cachinnans
1 ad. le 6 Août à Bucy le Long (02) (X. COMMECY), une des rares données de cette espèce dans ce
département.
STERNE CASPIENNE Sterna caspia
2 le 14 Juillet au H.A.*(80), début du passage dans un site classique, 1 le 8 Mai au marais de Rue (80) (O.
BARDET), site plus original à quelques Km de la mer.
CHOUETTE CHEVECHE Athene noctua
Prospection sur 100 Kmz nord amiénois (80), 14 sites occupés, concentration max., Vignacourt : 8 M.
chanteurs sur 10 Kmz (P. MORONVALLE).
Prospection dans un site particulièrement favorable de l'Oise normande autour des villages de Escles St
Pierre, Romescamps et château de Vallalet (60), 15 à 16 chanteurs contactés (R. FRANCOIS)
MARTIN PÉCHEUR A/cedo atthis
20 sites occupés le long de le rivière Oise, nids dans les berges sablonneuses, entre Thourotte (60) et La
Fère (02) (R. FRANCOIS)
TORCOL FOURMILIER Jynx torqui//a
Après quelques obs. occasionnelles les années précédentes, une recherche particulière montre l’existence
d'une population stable en Forêt de Laigue (60) : 3 chanteurs cantonnés en Juin. La population de la forêt
de Compiègne voisine semble augmenter suite à l'ouverture de clairière dues à des chablis importants il y
quelques années. (R. FRANCOIS)
ALOUETTE CALANDRELLE Ca/andre/la cinerea
1 le 7 Septembre au Banc de l'llette (RBdS) (O. BARDET), première donnée automnale après la première
donnée printanière obtenue en 1993 (et dont l’auteur est PJ. DUBOIS).
ALOUETTE LULU Lu/lu/a arborea
4 à Ourscamps (60) le 11 Janvier (R. FRANCOIS et P. MAIRE), 6 le 8 Fev. à St Quentin en Tourmont (80), 5
le 26 Fev. à Maizy (02) (L. GAVORY) : nous ne recevons plus que de rares données en hiver pour cette
espèce qui était autrefois considérée comme une hivernante régulière sur le littoral picard.
HIRONDELLE DE RIVAGE Riparia riparia
1 le 25 Fev. à Boves (80) * précoce.
UAVOCETTE 1995 · 19 90 © Picardie Nature / Centrale Omithologique Pîtafdè

PIPIT A GORGE ROUSSE Anthus cervinus
2 le 13 Mai à Aulnois/Laon (02)*, passage prénuptial exceptionnellement remarqué pour cette espèce;
quelques rares données précédemment sur le littoral picard.
PIPIT ROUSSELINE Anthus campestris
8 le 7 Septembre au Banc de l'Ilette (RBdS) (O. BARDET), date et site classiques, nombre important mais
pas un maximum, 16 le 23 Sept.1983.
ROUGE QUEUE A FRONT BLANC Phoenicurus phoenicurus
Premier cas de nidification certaine noté depuis la fin des années 70 en plaine maritime picarde : 1
c.+pulli en Mai/Juin à Boismont (80) (\/. BAWEDIN et L. GAVORY).
TARIER PATRE Saxico/a torquata
Une cartographie précise des individus occupant une grande clairière de la Forêt de Compiègne (60)
(Royallieu, Fond Pernant, Marché Dupuis) les 9 et 10 Juin a permis de contacter 59 couples ou mâles
cantonnés. D’autres clairières plus petites de cette forêt ont permis de repérer : au total un minimum de
40 couples
(R. FRANCOIS).
GRIVE LITORNE Turdus pi/aris
Quelques couples nicheurs repérés en vallée de l'Oise, poursuite de l’expansion de l'espèce à partir de
ses "bastions" de Thiérache, 1 c. à Varesnes, 1 à Babeuf, 2 à Manicamps, 10 à Quierzy ((60) (R.
FRANCOIS).
PHRAGMITE AQUATIQUE Acrocepha/us paludico/a
1 ad. le 31 Août à Noyelles/mer (O. BARDET),
POUILLOT DE SCHWARZ Phyl/oscopus schwarzi °
1 le 9 Novembre à Ault-Onival (I. BELLARD et J.C. ROBERT), une première régionale,(espèce rare en
France : troisième observation seulement depuis 1981)
GRIMPEREAU DES BOIS Certhia fami/iaris
1 couple construit un nid sous une écorce décollée d’un vieux Chêne isolé dans une grande Hêtraie de la
forêt de Compiègne (60) (R. FRANCOIS); cette observation permet d’étendre la zone de nidification de
cette espèce localisée dans le Nord de la France et fait suite à des observations dans cette même forêt en
1978 et 1980 restées jusqu’alors sans suite.
CORNEILLE MANTELEE Con/us corone cornix
9 les 25 Fev., 11 et 13 Mars en RBdS(80)*, un max. pour ces dernières années.
BRUANT LAPON Ca/carius lapponicus
1 le 30 Mars au H.A. (80)* fin(?) du passage prénuptial rarement repéré.
Légendes.:
° donnée homologuée par le Comité d’Homologation National (P.J. DUBOIS et le C.H.N. 1995 Ornithos 2:
145-167 )
* donnée reprise du "coin des branchés", /'oiseau magazine L.P.O. dont nous ne connaissons ni l’auteur
ni les conditions d'observation. Ces données sont à prendre avec prudence jusqu'à nouvel avis.
** donnée reprise du répondeur L.P.O. dont nous ne connaissons ni l’auteur ni les conditions
d'observation. Ces données sont à prendre avec beaucoup de prudence jusqu'à nouvel avis.
L'AV©CET’I`E 1995-19 91 ©Picardie Nat.ure/ Centrale Omithologique Picarde

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