Avocette 2000 (24) 1-2
Télécharger le PDF
Télécharger le document
2000 - 24 (1-2) pages 1 a 44 issu 0181-0782
l • Le Cingle plongeur Cinclus cinclus _ _ ` _
en p;C3,d;9_ O Qontribution alla connaissance des
chiropteres en Picardie : resultats
• Les oiseaux nicheurs des falaises des recensements de Phiver 1999-
picardes au cours de la saison de 2000 dans le Vexin de I’Oise.
reproduction 2000.
_ I î • Bilan et enseignements du
` • RGPYOGUCUON Pêntirbëë d W9 recensement concerté des iimicoles
l colonie 4d AVOCGTYGS 9ié9ë\¤î9$ en halte migratoire le 6 mai 2000 sur
Fiecurwrostra âV0C6‘Wâ GT d`ECh6SS$ ie littoral Picard : plaidoyer en faveur
blanches Hfmënfvpus hfmënfvpvs en de dénombrements simultanés.
Baie d’Authie. Propositions pour une
meilleure réussite de la reproduction. g Synthèse Ofnithoiogiqug iggg dg
_ _ _ la station d’épurati0n des eaux usées
l •_'·@ Pïi "h"`à°i°pî'8 Rhënoiîpgus de Quend et Fort-Mahon, communes
’?*'Èp°S' Éms ans 8 nor `QS 6 littorales de Picardie (Somme).
IOise : resultats des recensements
de l’hiver 1999-2000.
\ rf" `' ‘ " ·-  . . _ _ _î   ._ _     î§;`_; · -  
1. 1 g r i ie,  4 ` P i 2   e  ~          V       i
I-D" H _ lkwp un ' l Il _   -—-..yi.._ ._._      ___.*“': `'`' WI   as'- fi
\ ·._3 I     H`- ‘^=-—.._:___'         _,__ _·:«:_"f-· .   'NH"·_'__`,-·· “*· ·.:;=·;jg··Tü‘  
  _.;_:   __       __::       ‘'`·`   uzzztu
    i`i` " " ..i—   `P  
g       
  sa ; —·—= É si
·        
  ·‘·'·'·'· s >»·¤<'     _``` Q `_''`'’'- î    
\   -—··     ’`_ s»?Ã>§·%$ÃÉﷻɻ·è··:É;Èii?i—=—;-`QjQÃg;— -—;_ ;;5;%*%¥ï '*$.·fïQ`..<< ···—E    
  · Ã"   ” '·`' : ··`· É   ....  ii?       .:.·   -——· · - ·
,,,..-:»z•·..~· .,t·,,,q·g<>r·.·· « ·_,¢.—· ,,,i.-gl _ E-.; .;.   E-£::3.__è__g·%___.;,.,vs-âêrvèu-î$E§é:;:¥ÈI sa · È: I     .. . . ..
\  "             ‘'.. s  --
Publication naturaliste de Picardie Nature

Picardie Nature
L'AVOCETTE - 2000 - 24 (1-2)
Pages 3 à 14 :
Le Cingle plongeur Cinc/us cinc/us en Picardie
Par Jacques LITOUX
Pages 15 à 18 :
Les oiseaux nicheurs des falaises picardes au cours de la saison de reproduction
2000.
Par Thierry RIGAUX (coord.), Gérard DELOISON et Patrick DECORY
Pages 19 à 22 :
Reproduction perturbée d’une colonie d’Avocettes élégantes Recurvirostra
avocetta et d’Echasses blanches Himantopus himantopus implantée en 1999 dans
les Bas-Champs du sud de la Baie d’Authie (Somme). Propositions pour une
meilleure réussite de la reproduction.
Par Thierry RIGAUX
Pages 23 à 27 :
Le Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros dans le nord-est de l’Oise : résultats
des recensements de l’hiver 1999-2000.
Par Rémi FRANCOIS
Pages 28 à 30 :
Contribution à la connaissance des chiroptères en Picardie : résultats des
recensements de |’hiver 1999-2000 dans le Vexin de I’Oise.
Par Rémi FRANCOIS
Pages 31 à 35 :
Bilan et enseignements du recensement concerté des limicoles en halte migratoire
le 6 mai 2000 sur le littoral picard : plaidoyer en faveur de dénombrements
simultanés.
Par Thierry RIGAUX
Pages 36 à 44 :
Synthèse ornithologique 1999 de la station d’épuration des eaux usées de Quend
et Fort-Mahon, communes littorales de Picardie (Somme).
Par Thierry RIGAUX
L'AVOCETTE, publication naturaliste de Picardie Nature - 14 place Vogel - B.P.835 - 80000 AMIENS
Directeur de publication : Xavier COMMECY
Conception et mise en page : Frédéric NOEL
Dessins : Cédric LOUVET (couverture)
Tirage : 200 exemplaires - Prix d'un numéro : 60 francs
Dépôt légal : Préfecture de la Somme - FR ISSN 0181 - 0782
Impression : CAT G. COUTHON - Amiens

LE CINCLE PLONGEUR
Cmclus cmclus
EN PICARDIE
Par J. LITOUX
INTRODUCTIQN repérés; en 1996, 6 le sont encore. En 1998, ce sont
de nouveau 14 territoires qui sont recensés (PlE`lTE
Connaissances antérieures. Synthèse. et col. com. pers.),
En France, le Cincle plongeur est considéré
comme un nicheur sédentaire dans |’est et dans
toutes les régions montagneuses (MAYAUD, 1936). BELGIQUE
YEATMAN (1976) limitait sa distribution à la partie 7
de la France située au sud-est d’une ligne I,AS_I§‘§§‘§MIS UW “‘°"·
«Mézières (actuellement commune de Charleville- ` W .   / /
Mézières) · Bayonne» et notait une absence ou une °'”°'  
présence relativement faible en Provence et en Im  /
Corse où beaucoup de cours d’eau sont à sec '.  % lg
pendant l’été. Le nouvel atlas des oiseaux nicheurs HAUTE *"°^"°'E W; W %' `
de France 1985-1989 constatait une légère uonumnia  
extension de |’aire de nidification vers l’Ouest, CHAMPAGNE ·
probablement due a une meilleure pression ARDENNE °
d’observation (MARZOLIN, 1994). Deux régions ÉÉ sua -
apparaissent excentrées par rapport a cette FRANCE °’ &
distribution: ·‘  É
- la Bretagne où le Cincle nichait encore en 1950 _ __ &o, '  
et semblait avoir été répandu et localement §'9ëF°1 "l""’ d""épaI§1'1'°'à_ I U I ¢
abondant jusque dans les années 30 mais où IëUIJI'1§îU?S?I11§Sag_îTTè1îî)Q à9Eî1Iè§'üîI_I°S ·
aucune preuve de reproduction n’a été apportée
depuis les années 70 (GUEUHMEUR et MONNAT, _ _ _ _ _
1980) ni depuis malgré des recherches spécifiques V°'S_'"‘=‘ de _'a P'Ca"d'€· la ,B€'9'}'lU9 a U"9
(MARZOLIN Op_ Cite) population de Crncles plongeurs evaluee entre 700
· la Normandie où iviAvAup (ep. cite) iui É;I1?9I11E§§ë§'Iîë;/§"à'"°S aux 'I"""’[II"’S‘ df Il`1"‘“1°
conférait un statut incertain, le Cincle «devant avoir dg %1UI,1hG 15 Ay dansacgîî SZLE îîsâgîtî  
niché autrefois comme en témoigne des spécimens dans I,EII1I,G Sâmbœ U1 MEUSE Sa IIIIII18 dg
Consawas dans Ia? musee? locaux mala ayant répartition occidentale se situe dans la région
certainement completement disparu malgre certains IIOIUEIIÈIU de VAISIIE U1 dU Nord (JACOB 1988)
habitats favorables». DEBOUT (1991) s’interroge lui _ _ I _ _ '
sur l’origine des rares observations obtenues au _ ,En P'_Cî"1'6· C651 une 9SP@œ_qL[' a 1°n9t‘?mP$
Cours du Xxèma Siècle et n'8xClUt pas totalement Élê Conslderêe Comme absente. AINSI elle ne flgure
l’existence d’une petite population relictuelle l‘UîÉA‘1âI;I1ÃUl’*îgÉ/SEIÉÈÈ °'S9a‘~àX nàchêufs 99 France
nOrmandQ_ ien que es onnees inconnues
Dans les autres régions limitrophes de la GP 1976 et @9091/995 999995 9095 Permanent
Picardie, le statut de l’oiseau est variable. gsginèîr que Iaspaœ mchalt en Pmard'9 a 99119
Inconnu en lle de France il est assez bien . . , . .. .
représenté sur le plateau ardennais mais avec une d,I_Iî;'gîI dag);9(;%S;'11îè%nSIEdC;:C1'2d11/JSIUETI? Jogg
certaine faiblesse des effectifs aux abords de la UOUVÉ IIICUEUI En 1981’daIIS IE IEESSE IOIESIIEI
Picardie où seule une dizaine de couples est d,H1ISOII U1 de SEIIIUMICUGI _ 5 COU IGS 612 mds
mentionnée en Thiérache ardennaise (rivières de (DUPUICH1984) REUIEIIEIIUIGS COIISUSIOIIS de œt
"AU99 "A“‘1'y 91 19 Th"1) (FAUVEL 1991 91 auteur iviEi=tciE`i=i (1995) estime la e uiatien
RENARD com p9rS')' Dana la N°rd`PaS`d9`Ca1a1S’ ré ionale de cette es èce à une dizaine dla go les
la seule population connue est celle de l’Avesnois 9 I , . Ip , . d 1983 à 1987 ëpI
voisine de la Thiérache de Picardie (TOMBAL pour a raglan SU" a 9699 9 . . ' 909
1996). Entre 1985 et 1995 13 territoires ont ete 9'AVORY (19951 999 hab'È"11S 9'1 P'°a'd"’ S°'a"""1
’ pour la plupart situés en foret.
L'AVOCE'i`l'E 2000 -24 (1-2) - 3 —

RECENSEMENT DU CINCLE
PLONGEUR EN PICARDIE ï.
Motivations r  
Fort de ces renseignements il m'est apparu SQMME i_  
intéressant de compléter les connaissances ·__ _ _ u, ,·
régionales sur la répartition et les effectifs du Cincle ` ` ·· . _ « · ' `
plongeur et ce pour plusieurs raisons :
- un attrait important pour un oiseau aux mœurs OISE
étonnantes,
- c’est une espece dont le statut n'est connu que
de manière partielle en Picardie,
- c'est une espèce révélatrice par ses exigences 4
d’une certaine qualité de son habitat, les cours Flg.2:zone crétude
d’eau «rapides»,
- i’avenir peu joyeux que lui promettait ses terrains et dans rimportanee de ses
YEATMAN (1971) dans son «i1istoire des oiseaux précipitations. l.'eau est partout presente et le
oi’Europe» 1 « une densite faible et une population reseau hydrographique est dense. Le regime des
mondiale modeste, une si grande spécialisation ne cours d’eau est contrasté : à des crues abondantes
paraît PaS té tai/értaér ét semble dans Urié impasse et rapides peuvent succéder des étiages sévères.
de l’évolution... les causes probables de sa . ie seeie primaire des Ardennes Couvert par
raréfaetion r ia poiiution oies eaux douoes·» les forêts ornirson et de Saint-Michel, entaille par
des vallées d’orientation Nord-Est/Sud-Ouest. C'est
zone pmspectée, ia ·|··hiéi-aehe_ là qlâappalaissent les socles ardoàsiers fâuilletes et
som res. es errains lm ermea es in ulsen un
Le CtriCté ayant été tr0UVé ritCt’iéUr en 1974 en régime contrasté qui influe largement sur celui de
térét d'HtrS¤ri· puis en t98t· tt était t0Qt¤Ué a Partir l'Oise. Le couvert forestier agit comme un
CIGS sites COFIUUS dans CG secteur d’ÉtGf'|d|’G ITIGS rgtardatgur dg Crug augmentant |g tgmpg dg
investigations a tous ies eours d’eau susoeptibies reponse oies eours oreau aux preoipitations. A noter
oiaeeueiiiir notre oiseau 0r ees derniers sont que la nature sehisteuse oies substrats confère aux
nombreux, la T|'itéraCi'ié étarit un veritable «Ct’iatéaU rivières du socle primaire une grande sensibilité aux
d'éaU*> dé ta Picardie orâee à t'OtSé ét $95 pollutions en raison d’une carence en calcium.
reremggîeîeîglutïrtte .2 Ten' Sëïre'd V:|etien' Éuneâ Les prospections ont été focalisées sur les deux
. · y* <>·rr·s¤» rem en ' °'Se’ ren derniers secteurs car ils possèdent des cours d’eau
H'e'“'X‘Bmgn°n"‘ aux caractéristiques favorables pour le Cincle:
Mais QU`éritérid·t·¤ri tCt Par Thtératmé? rivières aux eaux à températures froides, une pente
En réalité, la prospection a porté sur les rivières déterminante, une granulométrie du fond variée, une
et ruisseaux des cartes 1/50000 suivantes ; 2708- diversité des courants et une bonne oxygénation de
Guise, 2808-Hirson, 2709-Vervins, 2309·Rozoy·sur· l’eau, ce qui n’est pas le cas des rivières du premier
Serre. secteur.
Est donc exclu le secteur d'Andigny pourtant Conséquence de l’imperméabilité du sous-sol, la
compris dans la Thiérache mais est par contre Thiérache se Sirtgularisé du resté de la région
incluse la Serre en aval de Montcornet jusqu’à picarde par la prépondérance de la production
Marie, riviere traversant pourtant une region non animale dans le cadre d’exploitations fourragères.
thiérachienne, le Marlois. De même ont été On ne peut nier cependant la diminution constante
intégrées dans la recherche, les forêts d’Hirson et Ces dernières années des pâtures au profit des
de Saint-Michel qui sont des avancées du socle terres labourables, ceci étant dû en partie à la
primaire des Ardennes assez differentes de la politique agricole communautaire 2 politique des
Thiérache proprement dite, région reposant sur des quotas laitiers, prime au maïs supérieure à la prime
terrains datant du secondaire. à l’herbe, auxquelles s’ajoutent des travaux de
Pour simplifier, je regrouperai ces quatre cartes ereÉnege qu' permettent Ie nnee en cunure des
constituant la nord-est de la Picardie sous le premee neterenee Lelevege anpene e teau _nne
vocable Thiérache. Sur ces quatre cartes, on peut p°n'·'t'cn crgemqee <餤¤·sne¤i des <?si,e¤i·¤ns
distinguertrois secteurs homogènes: animales,' sulntement des, stockages drallmentsi
- le nord du plateau picard au faible relief et eeneet nefeete en cee eelevege 'ntene'f· se cn"
devant à la perméabilité de ses sols des paysages n est pes encore, ecp nequent en Th'e"ecne· _Le
arides au réseau hydrographique large potyculture quantaa elle apporte ra leau une pollutlon
- la Thiérache proprement dite, constituée cn'm'qUe. tentrmnemem a .|eeU des, predwte
d’assisesjurassiques et crétacées, trouvant l'origine pnyteeennewee et des engreœ) eccenteee par le
de son paysage bocager dans |’imperméabilité de ¤·s¤ar·i·¤n des ne'eS·
i.'AvoCETrE 2000 - 24 (1-2) - 4 -

I ' n eg" »
~ ne     Le  ._ BE|.G|0UE
ne  ‘ ` Ã ' ` .=
. Q i Ã' \ _- ' e
.   r ‘ v .
bug www ·r§1¤~"' n i]   g _; :*0,  reg È
e . ( ·* "   * ` ?'n" D
~@' Ilron V ; E
@48* ` lr , eq"' N
wo) îO\$ ( — N
is   `
2%%% ¢‘°¢ · 6 É
sourd r .· tf- çà 
• _,. une Ends? r ,,
8, W ‘:~ 
TO     wml - |_ M ·..
\° glâlûnœ  
È-   r` .'·' un
\==“‘““° ee È  
. 6 a s
É) Z '
° ~n¤°“ lasers ts"
\° ~¢»
  \`¢>•¤ . Y-· -
. , 4*
. [ ADQ!
Fig. 3 : Cours d’eau prospectés
Enfin, la Thiérache (sous ce vocable est compris fait o'nnio'eSenÉe·, cette ooo ïnënaëéë oe' la
désormais dans cet article la Thiérache proprement Po"‘}t'on· eeo f~n"'eee e oee_nne ¤¤¤r¤¤t·¤¤€S· eeo
dite et le socle primaire ardennais) se distingue par nebnet €·><¤l¤S·f de none o'eee‘~'· eeo dont noue
la présence Sur See Cours u·eeu dg nombreux parlerons abondamment dans cet article. C’est ainsi
moulins et neue verrons uuqre ont une grande une région bien originale dans le contexte agricole
influence dans la vie des Cincles plongeurs (sites de omele-
nldificatlon).
Au debut du xxè'“° siècle, on comptait 937 Me‘th°d°'°9ie-
moulins à eau dans le département de l’Aisne, les · · .· . . .
plus nombreux étant situés en Thiérache et dans le rr La·r në8trë?dO:Og'î Utmsœ · Row Iïwgntoîm IGS
Laonnois. Ces moulins à eau étaient destinés à Q GCUS (U mcàponggqraeœla Sqlvamef
différents usages : ils pouvaient servir à produire de ' (apres evo"' ¤<>ll¤¤t¤ 'ee oonneee eX'etentee
des blocs de pierre, à fouler les tissus... Dès la fin '7ABZ'LUE'ïE? et oonSÈete 'eo'Ã rerete dans la
du XIXème siècle, les moulins à eau de Thiérache "ne'eÈore· le' Proeoeote eo, Pnntemoe 1996 la
ont servi a fournir de l'électricité; c'est ce dernier totente des Snes oonnoe enteneo_"en‘ent· _Le oeeef
rôle       nos jours pUiSqU’Qn     'des   Flnsl QIQHHIGSI a  
en picardie, 54 rnrereeentrelee hydroélectriques retrouvee et ils constituent lessentiel de leffectlf
etaient dénombrees sur les sites d’anciens moulins, ¤5¤h6¤r _oonno eonfenement- Un Week‘eno
 leur   d’6aU' UIODSQFVHTIOFIS Concertees avec des membres de
En r<%S~amé» la Thiéraëhê est une région dm *65 ÉÉÉa£?§‘È;JÉÉë°LenîZ?§rÀaeî'ÉîsÉÉ°É?ÉÉ'sÉYÃl' Ãrïîrîeî
°a'a°œ"St'q“'eS paySaoe"°`S °"t p°‘" °no"‘e "" Mes recherches sur tous les ccurs creau du secteur
nature de Son SOI ·m¤€*m€a¤*€ Qtlgau qu' est dê œ défini ont enfin été réalisées de janvier à mai en
i.'Av©0ETrE 2000 - 24 (1-2) ~ 5 —

1997, 1998 et 1999. Des repérages sur des sites a RESULTATS DE LA
priori intéressants ont été effectués les autres mois
de ces années. PROSPECTION
Remonter le long de la rivière a pied ou la S i S t d, (tsr d, . .
descendre en kayak sont les moyens les plus sûrs ieu Sd eroort ec} GS Cours Feu prmC'peL:¥‘
de repérer l’oiseau mais cela demande un temps gem re e PG ' îrursseaux Sîovente see en ee'
certain et n’est pas toujours possible. Plus simple en que prospeo es' ne seron pas or es'
est de visiter les ponts, moulins et autres sites
favorables à la nidification, avec parfois la difficulté A) L’O|SE ET SES ÀFFLUENTS·
de l'accès aux bâtiments (propriétés privées).
Les périodes optimales se situent lors de la A4) I-'CISE (VUE" 'ü9· 4)
conquête et défense du territoire en février et du
nourrissage des jeunes en avril, sachant toutefois A-1-a) en amont d’Hirson (12 Km).
que les couples sont cantonnés tôt dans l’année. L, . . .
Ainsi en forêt d’Hirson, dès la mi—janvier et malgré la 0 O'se o'roore sor une vente moyer‘r‘e,Éer“"ror‘
neige et ie get des petite eeere d·eaU| Six eeepiee 0,4 />) sous un couvert forestier C3dUC|ft)|lG assez
cantonnés ont été repérés et ils ont été trouvés dense selon un exe Est/Ouest le long de errormere
~*¤h·=‘·~S mns dw mis pie tard- bîàîëië“'Sai"QîîiîOi‘§'Èi“‘§;";îî”î$ënîëF'iSiaÈï
Pour définir les différents cours d’eau étudiés lors geeendanf neter quatre p grandes retenues
de ces recherches, le presentefal Sit¤<><§€SS¤V€m€¤î eriiiieiellee (veau ; l’étang de la Lobiette, Vétang de
leurs C3|’3Ct9I’|St|QU9S phySIqU9S HIUSI QUG IGUT N6UV6_FOrgQ Ivétang du PaS_Bayard et Ivétang de
rrohesse en rnverrepres eq'·'errooes· proies Blangy. Ces, retenues s'accompagnent en leur
essentielles pour l’allmentat¤on du Clncle. Pour cette ement d·Un net raientieeernent de eeerant Lee
seroonoe parues noëeaâ/‘;o£s dpener'î'e oud rrevârr tronçons de rivière les plus torrentiels se situent en
e eoroe, per · ens e ce re e leur aval. L’ombrage sur cette riviere est important
lmventalre Z:l\t.l.E.F.l:. En ças de besoin nous Saut aU_deSSUS des etanee qui rneneeeiieent ia
avons Complete oes,'nrorrrrer'o"s per nos propres végétation aquatique. L’Oise reçoit le renfort de cinq
observations. Les déterminations que nous avons reieeeaex dans cette partie La rniere faune en
âgeâîpqejGsperionrftoUàgregêceoeauîesoulegâggprg; invertébrés benthiques semble assez importante
bien que |’©ise soit le cours d’eau du massif
QSÈÉERY (1986) et de MULKAUSER et MONNIER forestier d’Hirson et de Saint-Michel le plus perturbé
( )· par les activités humaines : les étangs précités, le
camping de Blangy, les hameaux du Pas-Bayard,
Milourd et Neuve-Forge. Ce cours d’eau sinueux est
limité par des berges de schistes assez abruptes
par endroit ét cinq ponts le traversent.
e Hilson
ourse r ,···.·; ,e$,
` ·=«’r·,;r· r;;r‘r"·`
p   I
~ 7 ·". ·· E
  ,.    
  ( . _-· , ·· \
` ‘— es-ie i
Laîère —et_  `jÉ·
ger l rr': se Al eI'OLse s'écouleà I80md'allilude
· & ·» Ã `-, àHir·son etàoçsûgtrnàûuise. elle n’est plus qu'â 37rri
il ` _`_·g§É*( J agi-eligny Unedes principales ruptures de P€f'l(€$€PV?CrU|[
"' `_, _:·Ã'_;'   arte- 1/ · "' à i_a;è,€(5i m)_qiiimepqu¢l'enlrée delamoyenne vallee delOlS€·
 
.—"___:î _ ali-ûîe  
Fig. 4 : la Vallée de |’Oise
L'AVOCETl`E 2000 - 24 (1-2) - 6 -

Résultats de Ia prospection t six ooootos de invertébrés tbenthiques est assez abondant mais la
Cincnes plongeurs sont recensés. qualite, de ’l eau est paradoxalement moindre qu en
_ 1 COU 16 au ont de la New/6_FOr 9 (Connu aval dEtreaupont. Cela sexplique a priori par la
depuis 197131) p g traversée en amont d’Hirson, la plus grosse
,, . agglomération que l'Oise arrose depuis sa source
(COÀAU EZLÉEIÉ 1ÉLÃ/4§’a"ag6 de letang de Mnourd jusqu'à Chauny, 150 kilometres en aval. Les
,, marques de l’inten/ention humaine sont nombreuses
'1 Câuplç îg./âmom de letang du PaS`Bayard et bien plus importantes qu’en forêt : ponts, moulins,
(Conçu 9pî"S )1 d P B d d . villages. Les berges subissent l'activite agricole. En
1914) Coupe sn ava U as" ayar (Connu epws effet, le piétinement des troupeaux venant
, . s’abreuver modifie la qualité de l’eau. Par ailleurs
19-/:41 couple a la cascade G8 Blangy (Connu d9P'~"S deg ngmyyagee malheureux des b6l’g9S Onî, 9n (19
. . nombreux endroits, provoqué leur effondrement.
d   cïëgàg au pomde la mscme de Blangyœonnu Notons également la plantation de conifères à la
Gpws )' confluence de la Marnoise et de l’Oise, plantation
A_.t_b) en aval drmrson jusque dont on connaît |‘effet appauvrissent sur la micro-
, faune. Sept ruisseaux se jettent dans |Oise sur ce
Etreaupont (25 Km). tronçon.
L’Oise y circule selon un axe Est/Ouest dans un t Résultats U6 18 Pf0SPêCî1f>l'\ 1 trois couples dê
milieu essentiellement bocager, par endroit boisé et Cl¤C|9S D|0¤Q€UfS sont l'€C€¤S€S·
traverse de nombreux villages. LG SUDSÈTBÈ d8 la -1 CgUp|g à Nguvg Maison Connu dgpuig 1994
rivière est varié : pierres, graviers, sables et limons. mais, a prior; abggnt gn 1gg5_ Deux adugtos sont
1-6 Pênïë 951 m01nS 10n€ ClU'9n amvnt (@1% à obsen/és en 1998 à la confluence de la Marnoise
@15%) Gt 195 méandres Sont n¤mbl’€UX· 1-@159 avec l’©ise. En 1994 et 1995, le couple ne nichait
quitte le socle primaire des Ardennes et arrive en
Thiérache «du secondaire». Le peuplement en
[ ` 10 km
\ •' _
·  W E
‘ "I¤
R'
I nicheur certain `\[\
El nicheur possible
/ sw-
- I
Fig. 5 : Répartition des cincles nicheurs en Thiérache
L’AVOCETTE 2000 - 24 (1-2) - 7 -

pas exactement sur l’Oise mais au hameau «Le variés : blocs, pierres, galets, graviers et dalles...
Petit Loudier», sous le pont traversant le ruisseau se peu de limons. Le Gland dans sa partie en amont de
jetant dans Oise toute proche. Saint Michel est reconnu comme ayant un
- 1 couple à Ohis connu depuis 1990 sous peuplement de macro-invertébrés benthiques
l’ancien pont et probablement localisé maintenant exceptionnel. Les espèces recensées figurent parmi
au moulin. La démolition de l’ancien pont remplacé les plus exigeantes comme Perla marginata. On y
par un pont en béton n’offre plus de site de nid et rencontre aussi des trichoptères (Phi/opotamidae
ceci a probablement délogé l’oiseau. Brachycantridae), contirmant l'intérèt des
- 1 couple à Effry connu depuis 1992 sur le peuplements d'invertébrés. Une douzaine de
barrage de |'usine qui en 1997 a été détruit. Je |'ai ruisseaux se jettent dans le gland dont certains de
retrouvé au printemps 2000 sous une arche en grande qualité (le Grand Riaux, l'Artoise, le
brique d’un bâtiment au dessus de la rivière en face Brugnon). Le parcours en forêt de Saint-Michel est
de l’ancien barrage. sinueux à souhait, avec des berges escarpées et
des méandres torrentiels. Deux agglomérations sont
A_·f_e) En aval d,Etréaup°“t jusque traversees : Saint Michel ert Hirson. Lre Gland
. rencon re une quinzaine 'ouvrages umains,
Gutee (25 Km)' essentiellement des ponts.
L'Oise circule ici sur un axe Est/Ouest dans un Résultats de la prospection : trois couples de
milieu à dominance bocagère malheureusement Cincles plongeurs sont recensés:
de MelÉV· Le pente Steoouolt eneere Z 0·l% e o·t2%· 1980, près d’une pile de pont détruit, une centaine
lee meenolee et _lee vlllegee ueveleee eonl de mètres en aval de la confluence entre |'Artoise et
nombreux. On s'e|olgne d’Hlrson, ce qui explique le Gland.
probablement la meilleure rquallter de l’eau. _ 1 Couple aux abords de rabbaye de Saint_
Ceneneent Meefneternne lC·eereeenle l—e¤v et Michel et dOf'lt le lllsl n'est pas localisé. csnlls
le Ton dont les réputatlons seraient moindres selon depuis 1980.
les données du Schéma des vocations piscicoles et - 1 Couple SOUS lg pont à rougst de Souglandr
halieutiques du département de l’Aisne (1992). ll Connu depuis 1980.
n’en demeure pas moins que |’Oise, sur ce
parcours, héberge un peuplement d’invertébrés Les affluents du Gland:
benthiques abondant et varié. Le substrat comprend
de plus en plus de limons. Les menaces pesant sur 1) Le Byugmm
la rivière sont le piétinement des troupeaux, la
pollution agricole et domestique et, présents en plus _CoU(S dleeu remarquable Clmulenl en (Ciel de
grand nombre qu'en amont, les étangs de pèche. Selnelvllehel evee une Pente fone (12%)- Une
Neuf ruisseaux se jettent dans l’Oise sur ce secteur. Populellen dtlnverlebfee de bonne quellle Y GST
Résultats de la prospection : aucun couple de Suppesee Se largeur est Cependant redutte tt'5
Cincle plongeur n'a été recensé. ne**e>· _
Monsieur Meurat, propriétaire du moulin d’Er|oy âesïttars ee le preeleectten ‘ eecurt Couple ee
que j‘ai rencontré le cite en hiver... mais s'agit-il mee p°rtgeUrreœrtSe'
vraiment de notre oiseau '? 2) Le pefff Gland (9-5 Km)_ ·
^—=> Lee ^en··e~*e ne eeee s.,.!.î°ïè!§ îâigzzfîsîâiîëzîl %:‘SsS;ë;F§!':?Li’;
A.2.a) En amont d•H;f·s°n_ pente moyenne de 0,2%. ll traverse une région
bocagère en voie de disparition suite au
A·2·a·1) La Marquette (3,5 Km), retournement des pâtures et à l’arrachage des
_ haies. Par endroit, le paysage est d’ai||eurs
peut oou"e oteeu Souvent e eeo e le oelle eeleoo totalement cultivé, seul le fond de la vallée restant
et accueillant un dépôt d‘ordures aux abords hêrbagé.
d’Hirson. .
_ _ Les substrats dominants sont les pierres, les
Resultats de le prespeenen l euouo oouole graviers et les Iimons. Cependant, c'est une rivière
reoere- abritant encore un peuplement d’invertébrés assez
^·2·¤> En eve' ·=""**een ieenne â’—¥§lÃî‘SÈsls§llîÃllsL`§É§r2“l2“§.s'$‘ Mïssïfîîëâînînlîi
Et"éa¤P°“t (25 Km)- mise en culture de la vallée entraîne envasement et
eutrophisation. Quatre petits ruisseaux se jettent
A'2' b'1 ) Le Gland (18 Km)- dans le Petit Gland qui traverse trois villages avant
Le Gland Clrenle enr nn axe Ear/Ouest Sur une de rejoindre le Gland à Saint-Michel. De nombreux
pente aaaez rene de O'47% avec une largeur ponts et passerelles le traversent, la plupart de
moyenne de 3 à 4 mètres. Il longe la forêt de Saint teetttre reeertte·
Misrlsl, la traverse ainsi que la communs du même Résultats de la prospection = nn souple de Cincles
nom, longe la forêt d'Hirson et se jette dans l’Oise PICNQGUFS BST l’€C€0$é· SCUS un DCN È Bll$SY· nid
au cœur de la ville d’Hirson. Les substrats sont SCUS un pontoonnu depuis l996·
l.·AvocETrE 2000 · 24 (1) - 8 -

3) L,Art°iSe (8.2 Km)_ %_rrtetreséhc’est Paffiueéit le plius implortânt de l’Oise"en
iera e, avec a erre. circue ans une va ee
L'Artoise longe la frontière ffanC©—be|9e d’Est en bocagère menacée par les cultures. Les haies et
Ouest avant de bifurquer vers le Sud/Sud-Ouest et pâtures sont encore bien présentes en fond de
d'atteindre le Gland. Tout son parcours axonais se vallée et, de Bucilly à Etréaupont, également sur les
fait dans la forêt de Saint-Michel. D’une largeur flancs. Les macro-invertébrés y sont divers et
moyenne de 2 metres, elle coule sur une pente nombreux : brachycentridae, phi/opotamidae et
assez forte de 0,75% sur un substrat dominant de Ephemera. Une quinzaine de ruisseaux s’y jettent
b|oCS, Diel'i'eS et gfaViel'S· Le peuplement en dont certains de qualité. la pente est faible (0,12%),
invertébrés y est important en Plécoptères et le cours est particulierement sinueux et les villages
Trichopteres (Perla marginata, Phi/opotamidae, traversés nombreux (14). De même, de nombreux
Brachycentrus subnubi/us...). Cette rivière a gardé ponts le franchissent (20) et les moulins y sont plus
un caractère sauvage et son cours reste tres présentes qu’ailleurs (8). C’est la rivière de
sinueux avec de nombreux îlots. C’est un cours Thiérache la plus cloisonnée par la présence
d’eau très ombrage avec une faible minéralisation. d’ouvrages hydroélectriques.
Deux ruisseaux s’y jettentet trois ponts seulement le Résuitats de ia prospection t huit (toupies de
traversent... plus precisement des tunnels sous Cincids pidndduis Sdntidœnsési
meta _ , - 1 couple à Aubenton au Moulin du Lavoir,
Resultats de la prospection : un couple de Cincles Connu depuis 199-/_
plongeurs est recense au `çarteteer A|exe'tete’Ñ tt - 1 couple a Bucilly, hameau de l’abbaye, pont de
est connu depuis 1980, le nid est sur le pilier d un ia Croix Méidesdi Connu depuis te-/9_
passage sous route, sur une faille du support en _ i cdupid à Epaicyl au Mduiin d·EpaiCyI Connu
beton- depuis 1979.
4) Le Grand maux (4.8 Km). Corti];  iàglîâ Hérie dans les vannes du pont,
Cours oreau forestier coulant sur un axe Nord- - 1 couple a 0rigny,en.Thiera¤he. hameau du
Est/Sud-Ouest, il coule sur des substrats divers : Fiouty, dans un mul’d’u¤ ancien moulin Sur un
blocs, pierres, galets, sables... La pente est forte l'uiSSeau affluent du T0¤. connu depuis1992.
(1,5%) et l’ombrage important. Le peuplement en -1 couple à©rigny,en,Thiérache, dans le village,
invertébrés est le même que celui rencontré dans connu depuis 1992·
l’Artoise c'est à dire divers et de qualité. La - 1 Couple à Oi'igny,en,ThiéraChe, hameau des
minéralisation y est faible. C’est un cours d'eau Hureee au P0¤î,C0¤¤U d€PUîS1980·
assez etroit (maximum 2 metres) et assez sinueux. - 1 couple à Foigny. au Moulin de Foigny, connu
Résultats de la prospection : aucun couple de ¤e¤¤·S1996-
Cincles plongeurs n'y a été recensé.
Les affluents du Ton : le Goujon et
A-2- b-2 ) La Mameiee (7 Km)- le ru du Moulin Saint Jean
Cours d’eau coulant sur un axe Nord/Sud sur Ces deux cours d’eau coulent selon un axe
une pente forte de 1,2% et des substrats dominants Sud/Nord sur des longueurs de respectivement 5 et
de pierres et de graviers. Sa largeur moyenne est 14 Km. lls coulent sur une pente de 0,8 à 0,9% sur
de deux metres. ll prend sa source en forêt un substrat de pierres, galets, graviers et limons et
domaniale de Fourmies, traverse le bocage sur une largeur de 1.5 mètre. Le ru du Moulin Saint
entourant Mondrepuis et dévale une vallée Jean a un peuplement de macro-invertébrés très
encaissée et boisée (de résineux) avant de rejoindre diversifié et la présence d’heptogemidae témoigne
l'Oise. d’une grande pollusensibilité. Les débits sont peu
En amont de la laiterie dg Meiidiepdiei iee élevés. Le Goujon neiconnait pas deidifficultés mais
(Ephémeres...). En aval de Mondrepuis et avant sa oeux courS o eau crrcutent oanS un paysage
confluence avec l’Oise, la Marnoise traverse une oocager tortement menace Par tee cuttureS· Le
vallée boisée tres encaissée qui est Gjoulon prend Sa Source en toret ee ta Haye
malheureusement privée (férocement!) et plantée de oAuoenton et rencontre 6 Ponte ce qui n'eSt PaS le
eeniieiee cas du ru du Moulin Saint Jean qui ne rencontre
Résultats de la prospection : aucun couple de înutîugge Constmcmn St ce ngst IGS VGSUQGS du
Cincle plongeur n'y est recensé mais un individu , ' _
adulte, à la confluence avec l’©ise, y est observé Reeuttate de ta Proeoectronf aucun couote de
par deux fois au printemps 19g8_ Cincles plongeurs n’est recense.
A-2- c) En aval d’Etréaupont jusque A`2 `°`2) Le Lerzy (10 Km)'
Gu;se_ Affluent de l’©ise coulant dans un axe Nord/Sud
sur un substrat de graviers et de limons. D’une
A-2- c-1) Le Ton (42 Km) largeur moyenne de 2 metres, il circule dans une
Cette riviere coule sur un axe Est-Sud-Est/Ouest- Vanœ bocage? tres bœn Conœwœ et Sue une
Nord-Ouest sur un substrat composé de pierres de pente de O'6A°' H tm/SISB Lgrzy et Sorbals et
. . , ' rencontre une dizaine de ponts. Malheureusement, il
graviers et de limons. D une largeur moyenne de 5
L'Av©©E1TE 2000 · 24 (1-2) - 9 -

prend sa source à La Capelle et en conséquence il 5,1) La Serre, des Ardennes à
serait de qualité d’eau médiocre d’après le Schéma ,
des vocations piscicoles et halieutiques de l'Aisne. c"°°y's“"Se"e·
Je ne possede _ enenrne, dennee _ quant au Seule cette partie de la riviere a été prospectée.
peuplement _ en 'nvenenree bentn'qeee Peur Elle coule selon un axe Est/Ouest jusque Marle puis
eennrmeree 'nnnneree e'eeeen‘ent· Nord-Est/Sud-Ouest jusque Crécy-sur-Serre. Sa
Résultats de la prospection : un couple possible largeur moyenne et de 2 et 3 mètres des Ardennes
en 1998, avec l’observation au printemps d’un jusqu’a Montcornet et de 4 à 6 mètres ensuite. La
adulte. pente moyenne jusqu’a Marle est de 0,25% et elle
_ traverse des paysages forts différents : aux abords
A·2· C·3) I-9 VWSSSEW d'Amb9V'cY et des Ardennes le bocage est encore assez présent
ie r-uisseau du 5eur·d_ et ce non seulement sur le fond de la vallée mais
_ aussi sur les coteaux. Ensuite, de Rozoy—sur-Serre
CGS dGUX CGUVS d'GaU lUVVlGaUX COUVGVW SUV UVT et Montcornet, le bocage se réduit au fond de la
axe Suel-Est/Nerd-0ues1· sur des lengueurs de 6 et venee et devient reetduei entre Menteernet et Merle
9 Km Le ruisseau d’Ambercy eeule sur une pente pour disparaitre teteiement entre Marle et Crécy-
de 1.1% sur un substrat de 9¤le'fS· 9V6VleVS et sur-Serre laissant place et des zones cultivées et
lirnens LG VUVSSGaU du Seurd COUVG SUV UVlG PGVWG des peupleraies (l'Aisne doit mériter sa position de
UG 0.7% SUV un mGVDG substrat- Leur largeur GST de leader des départements français «peupliérisés» l).
1.5 metre el, les debits Y Sem eSSeZ feVbleS· Les Les substrats dominants sont, jusque Montcornet,
maere-invenebres V sent PGU CGVWVWUS (SVQViaVGVlS les les pierres, graviers et limons, puis ces derniers
Trichoptères, Agatepus, Fuscips...). Le milieu est, en prennent peu à peu je dessus t_·eeu est
fend de vallee, beeager avec une ferte menace des particulièrement claire (grâce au fonds marneux)
cultures. Le ruisseau d’Ambercy traverse un village mais jes eujtures ont bien sûr pour Conséquence
et reneentre UGUX VDGUHDS Gt ïVGlS PGVltS· CGVUV du l'envasement et l'eutrophisation de cette rivière. La
Seurd traverse ÃVQVS VVHÃQGS GT VGVTCGVWVVG dGUX Serre traverse 12 villages dont quatre gros bourgs :
VUGUHVWS et UVWG dVZV=UVlG UG P0VlïS· Rozoy—sur-Serre, Montcornet, Marle et Crécy-sur-
Résultats de la prospection : aucun couple de Serre- Elle rer\C0r1’fre sur cette partie, 26
Cincles plongeurs n’y est recense. Constructions humaines dont 10 moulins. Ses
affluents sont au nombre de 11 dont les plus
A-2-d) En aval de Guise. importants sont le Vilpion et le Hurteau et sont
. . surtout concentrés en amont de Montcornet. En aval
A`2` dd) Le Nomneu (35 Km)’ Plron de ce bourg et jusque Crécy-sur-Serre, soit sur
(23 Km) et le Ca|VaîI'6 (5 Km). 35 Km, seuls deux cours d’eau se jettent dans la
. . . , . Serre. En fait nous ne sommes plus sur un sol
Le Nerrzeu reset I non et le oalvane avant de se imperméable à partir de Montcornet mais sur un sol
refer oane |O'ee en aval de Ge'ee· Ieneemole dans perméable, c’est le plateau picard dit ici le Marlois.
un axe Nord-Est/Sud-Ouest. Cours deau essentiels Le reseau hydrographique y est erers beeeeeep
de|Ouest de la Thierache, prenant leurs sources en meres rrheerrehr eureh Threreehe Je ne possede
ferret du Neuvge ne gement Ser une pente de o'oe pas de données en microfaune aquatique pour la
e Sur un se e ra e p'enee‘ sa e.e‘ erawers e Serre mais je peux supposer qu’el|e est plus variée
limons a travers un paysage forestier et bocager err errrerrr de Mehreerhererreh ever
bien conservé jusqu’a Dorengt pour le Noirrieu et , _ ' _
Lavaqueresse pour l’lron. Ensuite, seul le fond de la Resunare de,'e Preepeenen :_‘~'n ee‘~'P'e ee Cmelee
Vallée demeure rtert cultivé. plongeurs a ete repere a Agnicourt-et-Sechelle, au
Le Noirrieu présente en amont de Dorengt une moulin. ll niche dans une fente du mur du moulin
. . , , avec un couple de Bergeronnette des ruisseaux
population de macro-invertebres plus remarquable este ee dessus de rer Je rer deeeeverr e rr 1996
Phi/opotamidae que l’lron, malgré la présence reves P BARBE er` S LEDROIT) mers res
eepnemeree dans eene oe"n'ere' Le ,rr·esS·* occupants du moulin le connaissent depuis 1991,
orestier du Nouvion est un domaine prive donc dare dereererrrvee
méconnu. Les villages, ponts et moulins sont '
nombreux. Le Noirrieu rejoint à Hannapes le canal
de ja Sambre à pgtse B-2) Les affluents de la Serre.
Résultats de la prospection : aucun couple de 3.2. a) Ruisseau Qu Meuiiu Bataiiie
Cincles plongeurs n’est connu bien que des .
habitants rencontrés aient signalé leur présence en (6 Km) et Rmsseau de Bray (7 Km)'
VGVÉV du N¤UVl0Vl- Ces deux ruisseaux coulent dans un axe
Nord/Sud dans un très beau bocage (bocage de
Franc-Bertin) et longe, pour le ruisseau de Bra , la
B) I-A SERRE ET SES AFFI-UENTS forêt d’Estremont. lls traversent chacun un ïzetit
_ r _ _ r r village et rencontrent chacun un moulin et 4 ponts
BVGVT ,ClU aUSSl affluent de le·se· ee COUVS deau pour l'un, 5 pour l’autre. Leur largeur est réduite, 2
est traite a   Car la Confluencg entre les deux mètres, mais Sur une pgntg   de O’83¢y° et Sur un
rivières ar lieu loin de la Thiérache, au nord de La substrat eettteeteex La mterereerte est
ÈGVG ÉPVGS a‘/0'V PaVC°UVU 70 Km dans l’^isne et probablement riche et variée mais elle n'a pas été
etre nee dans les Ardennes. etudtee
L'AVOCETI'E 2000 - 24 (1-2) - 10 -

Résultats de la prospection : aucun couple de ~ Le Vilpion : 35 Km, 34 ponts,9moulins;
Cincles plongeurs n'est recensé malgré un milieu - La Brune:25 Km, 21 ponts,2 moulins;
assez propice. - Le Hurteau : 12 Km, 4 ponts, 2 moulins ;
- La Blonde : 6 Km, 5 onts ;
B·2· b) I-9 Hurtaüt (10 Km) et lé - Le ru de Beaurepairel: 7 Km, 7 ponts, 1 moulin ;
ruisseau de Vigneu (6 Km). · lié Chcîüîmpcî î 6 Ki'? Et PÈMS it
_ _ _ · eru e an ouzy: m, pons.
C9 splll lss deux ssuls pouls u ssu uul se leuslll Mais la présence de construction ne suffit pas à
dans la Serre entre Montcornet et Marie (20 Km). Le permettre lenslallallon des Clncles
Hurtaut prend sa source dans les Ardennes, en forêt , _ '
de Slgm/_l·Abbay€ et coule Sm 25 Km dont une l Resultats de la prospection: aucun couple lde
dizaine dans l’Aisne avant de rejoindre la Serre. ll dlllelee olonééuré lle ele l'epel'e ulell que eellellle
traverse dans l’Aisne 5 villages dont Montcornet et 7 ellee eelllulelll leVdl'eblee· ll ee} edllllu eu" l_e VllPldl'l
ouvrages humains dont une scierie. Large de 2 à 4 eu lleu dll ·<i*¤¤ouzv·· par ul'l Fleelieul mele le ll el Flu
mètres il circule dans un paysage à dominante de edllllmleleelle lllldll"lelldll·
cultures et |’herbage y est rare. La pente est de
seulement 0,15%. Je n'ai as de données sur la
microfaune et on peut prlésumer eu égard aux CGMMEN1-AIRES
cultures omniprésentes, à la faiblesse du dénivelé, _ _
aux substrats essentiellement limoneux que sa un l°lal de 23, souples '?'°l‘eu'e.,de Clllsles
diversité n'est pas tres importante. Le ru de Vigneu plongeurs sl uplls ele lsseuss e".Tl"e'e°l‘e- s°ll
coule sur une pente plus forte et dans une vallée au plus du double de ss qul slsll ssllms lusdu alors sul
fond bocager de plus en plus relictuel. ll ne traverse la pass de plpspspllpns udp pslllelles·
qu’un village et n'est surplombe que par un seul Les densités maximales trouvées l'ont été dans
psrrt_ Csrrrrrrs pour lg t-turtaut, yat psu dg données l’Oise en amont d'Hirson (6 couples pour 12 Km)
sur la microfaune benthique qui est a priori peu D0ul' un total dé 9 couplés Sur Cêüe rivière. lé
intéressants second cours d’eau accueillant un nombre
Résultats de la prospection : aucun Couple de conséquent de couples étant le Ton (8 couples pour
Cincles plongeurs n'est connu. 42 Kml
_ _ Essayons de caractériser les conditions
B-2- c) Le Vilpion (35 Km) et ses nécessaires à la vie de cet oiseau qui font que sa
amue“t$_ population ne pourra jamais être bien importante en
Picardie.
Le Vilpion et ses affluents constituent le principal ' _ I
réseau hydraulique de la Thiérache au sud de Oise A) Un oiséau $P€Cîa'|$€ dé Pa" $°|`|
et du Ton et au nord de la Serre. Je les ai réunis car mode d¤a|;mentat5°n_
ils présentent à peu pres les mêmes
caracteristiques. lls coulent dans des vellees dont le Contrairement o oé qui avoit été éorit ét qué nous
plus souvent seul le fond est reste bocager, les avons ropnéié dans iintroduétioni la population dé
flancs en pentes douces sont eux cultlves. Leurs Cinélé oiongéurdano i’AiSné n’éSt pas éontinéé aux
substrats sont sajllsptstrxl pjgrrgux st asssz psp seuls massifs forestiers de saint-Michel etd’Hirson.
iimonéux (Séut lé Vilpion én avai dé Marié. à lé l.·oiseeu apprecie aussi les milieux ouverts ; 13
sortie de la Thiérache au sol imperméable). lls des 23 couples connus (soit plus de 50%) sont
oouiént (Viioion ét aftiuéntsi éur uné tréntoiné dé lnstelles hors cles massifs forestiers. Plus
kilomètres avant de rejoindre la Serre en amont de prsstssmsrrtl lss Cours srsap trsqpsrltss Csptsnt
Crécy-sur-Serre. Les deux premiers tiers de leurs dans un paysage bocager (l'©ise en aval d'Hirson,
parcours traversent d’Est en Ouest la Thiérache au ans partis du Glandl ls ·|·0rr)_
sol imperméable : les cours d’eau sont nombreux, le · ·
ssslvsls d’environ ere., leurs sources sont én est S,,,“§;'§ §§?,§‘,@@“§§,§Lî‘;;°;,§§,f,";'§§,§,§.'° .îî"‘.§.î,'"î,§‘sÈ
de la Haye d’Aubenton en lisière sud et dans le Culllvés (le Pelll Gland la Serre) Pg I, pm
bocage de Landouzy (ou du moins ce qu'il en reste). · · · ’ · '. U CGS
. . . . couples, la repartition est la suivante .
EHSUIÈQ, le Vilplon poursuit seul sa route vers le _ __
Sud-ouest quittant le sol imperméable pour traverser ',ll eeuplee delle déé llvlelee edulenl delle dee
le plateau picard au sol perméable : plus aucun Velleesues udeegelee _ _,
affluent et le dénivelé s’atténue fortement (0,13%). ',2 edupleedellle des llvlelee edulelll dede des
Nous ne possédons là non plus pas de données Velleee du ddmlllellllee eullulee
suffisantes sur la microfaune mais plus on remonte Ces deux couples sont-ils le noyau de résistance
en amont de ces cours d’eau, plus celle cl a des d‘une population plus importante par le passé, ou la
chances d’être intéressante. Cependant, la preuve d’une certaine adaptation du Cincle
disparition du bocage au profit des cultures a plongeur? ll me semble probable que nous sommes
particulièrement été importante et brutale dans ce face à l’adaptation maximale de cette espèce,
secteur de la Thiérache sud et les pâtures ont adaptation favorisée par le présence de micro sites
quasiment disparu de certains sites. Par contre, les favorables. ll n’en demeure pas moins que
moulins et autres ouvrages hydroélectriques sont
nombreux sur le Vilpion et ses affluents, ainsi :
l.·Av©cETrE 2000 -24 (1-2) - 11 -

NCRD
..; ’_.>'É;"·;,s«_._/,,.,"`,·  
• , .· «' .. · _ _- T" —. [Q ‘_`§_
~~—·~,.-·—   »<   ·»«~a i BE'-°'°"E
il ~* ·   Y"?  
,w·····, «-"" '    . ="';@5r;*~ __   ,_
ê  "" îëif    il   J--:    
à . ` L         '·~*  .·*·¢··îîr***"%f··2:· ·«··¢ ·..· r     '
/"           "   ·
  r__r_      _   _  I A
A ~“ï=;-ë...:=.¤._ ·   . .ï;`.  : ‘* "z.;',   ;· v· E   a    
x "   * ··;':;;— ·'·' ·:gg;L·._«··_    .·     .04;-‘··· ‘   w;a7·:;i;g£," R
' \`_, \`¢   :·‘:‘t=`T,¤2'·  *j 1_'·e· -3, · —· _;,,;,_§__l '··  ..;! ··.,,
g \ à     _· J"*, Ir , QI`; _Y_?.·•';··   -la?-:...7 À ,1:-. 2,;;; yrs., D
',_/ À   "  r . È__':.·"·_.·Éf?~§·'·‘ ~:"-;Ã.;" `_··'r·'· 'ÃÃ ‘·
fr là, ( ` F ·•:_ ‘ _ J';-ii'. ix`:.  ·`_;·` w   ii E
°"·'*¤` l ·~     ~ 1 N
"•Z`,·r   '  __· /
aê- ‘q,,;,,_;r·L‘.    Q. L f N
Je .,·¢·—-— i. r E
% jy: F ·     S
-   ·.·. , 3;, MQ} -
_   “-' "5;···ï':·`;·f§«f=fÈfd’ N
wu rein       y
15 _ ;::Ã:'(: Il _ \.\ë·F
_,   MAM.; 1 _ v ` >
`   9 - R Yi'? ,
··•·· 10 km -- " i`,··
É e°r$ I nicheur certain
Èîll B¤<=¤ge - - Fi . 6 : carte des milieux naturels en Thiérache
· · El nicheur possible
__,, Rivière
l’intensification des pratiques culturales aura pour pm'V9ar‘ee) eur 370 en Europe $00* ¤¤¤ratè¤S a des
effet la création de substrats à caractère de plus en eaux oarmee tour oomme les DYuoueS» les
plus limoneux avec eutrophisation et envasement à Nororleoree et ree Sao9euee· Quam aux çammarea
la cle. Ceci aura deux conséquences négatives pour orueraoee Vorame uea CreVerree· margre un peeom
le Cinclez vital en oxygene, ils ne dedaignent pas les eaux
, . . , . , calmes peu oxygenées. En effet, lorsqu’ils vivent en
miCr0îgîi;ia;'anigiîeïégrlâriua aèsîîgîeîgaatràa ais: colonie, le micro-brassage de l’eau induit par le
aiimeriiaiion ’ mouvement de tous les individus cree une
. .3 . . . . ox énation suffisante our l'ensemble!
- disparition des pierres et des galets si utiles a ya   r
son mode de déplacement au fond de l’eau. r Foo ëepasà notre Cmorî pourra uooo eeperer ie
.. , . . realser ans es eaux en es peu oxygenees, mais
Cette derniere consequence est a mon avis, tout · · ’ · · · ·
. . .. ‘ . , pour que cet espoir devienne realite faut-il encore
îgâlîigngâtïëêenaee(rlaîézîârâpëïîèg|U§Cê0Lè\;,€2;fg;tîî quirr purSS9 Cëpïüfêf SGS proies. Or il est indéniable
ré ime aiimemaire du Cincie GS? aséez varié _ que le Cincle a besoin d’un substrat caillouteux pour
Ge , . , . ' pouvoir se deplacer au fond de l’eau grâce a ses
ammares, Ephemeres, Phryganes, Plecopteres ri ii · · i ii ·i , h
(Perles), Insectes (Dytiques, Notonectes ) aaa aa gn aîjaaîraaa avaa aaqaai aaÀSaCCr?iC F
. . . "" aux ierres. ai eurs ue ce sol a nicou -e-
Sangsues, petits poissons, larves de libellu|es... S. hpii · Bi. ' (1 . i Q ii. .
Toute cette microfaune n’est pas limitée aa a aa aaa 'Say‘ aa ra alaaau aa. praaaa aaa
Gxciusivemerii aux Baux ra i des à Caractère les enfants (il y a 30 ans) se baignaient au lieu-dit
torrentiel Ainsi 18 es eces d'Ephémeres sur 120 et répondant au nam avaaataw aaaa graviarara La aaa
9 Gspècès dé Piécgpières Srïir 130 en Europe d’Agnicourt est très localisé puisque ni en amont
. , (étonnamment) ni en aval (les limons deviennent
:>nCgg§¤îâ|$7É0¤î€îd%Fê'î§S îilèx er§il_u;r?§rEag;eS·(E3î pyédominamg) je n’ai rencontré d’aUtreS couples G6
’ p p Cincles.
L'AVOCE`I'l'E 2000 · 24 (1) - 12 -

Un fond caillouteux a souvent pour origine sur les Dans un tel contexte de raréfaction, il est facile
cours d‘eau petits et moyens, la vivacité du courant. de comprendre l’attrait des moulins et des vieux
Or, ce dernier est indispensableànotre oiseau pour ponts pour le Cincle. Ainsi, 6 couples sur 23
que son déplacement au fond de l’eau soit efficace. occupent des moulins et 12 couples des ponts. Ceci
Aussi n’est-il pas surprenant que notre oiseau ait peut paraître étonnant car le moulin génère
une prédilection marquée pour les rivières a davantage d’accêlération qu’un pont sous lequel
caractère torrentiel. En effet, le Cincle au fond de existe fréquemment une marche artificielle créatrice
l’eau se place face au courant. ll baisse alors la tête d’une petite chute voire simplement d’un rapide. ll
tout en relevant la queue de façon à ce que la force ne faut pas oublier cependant que le nombre de
qu'exerce l’eau sur son dos incliné le plaque au fond moulins est nettement inférieur à celui des ponts et
du torrent. Ceci est d’autant plus important que le que ces derniers sont présents même en milieu
poids spécifique de l’oiseau est plus faible que celui forestier où les moulins sont plus rares. Bien
de l’eau. Le caractère torrentiel d’une riviere étant entendu, le vieux pont en briques est nettement
souvent dû a l’importance du dénivelé, on comprend préféré au pont en béton n’offrant aucune
que 12 des 23 couples repérés fréquentent des anfractuosité. Le moulin peut, par ailleurs, devenir
rivieres dont la pente est supérieure à 0,4% (l’Oise un piège pour notre oiseau quand, de par son
en amont d’Hirson, le Gland, l'Artoise). fonctionnement, il provoque une crue subite
01111111 aux 11 Couples restant, 115 a11,_:1S1,_:1r11 de éventuellementdestructrice pour un nid mal placé.
l’adaptation de l’espèce puisqu’ils se contentent de La situation du pont ou du moulin en village ne
tronçons de riviere lui offrant ce caractère torrentiel semble pas déranger le Cincle plongeur : 16
qu’elle affectionne. Ce type de milieu très limité tant couples sur 23 sont « citadins ». L’oiseau est discret
par la taille que par le nombre, est dû à l’intervention mais pas si farouche que cela. A Agnicourt, il niche
humaine : ce sont les moulins, barrages créant en sous les fenêtres d’une chambre dans un ancien
aval une cascade souvent impressionnante se moulin habité. Notons aussi que les rivières dans
prolongeant sur quelques dizaines de mètres par leurs passages en villages ne sont pas forcement
une accélération du débit. les plus propres... Pourtant, le Cincle s'en
Ces stiutes d‘eau ont aussi leur importance en aééémmééé ét éét é’¤¤é fidélité éxémpléiré é âéé
hiver. En effet,   pas que IGS   sttesrdont C6-rtalns Sont Occupes Sans Intennuptlon
peuplant la Thiérache semblent être sédentaires dnpnls an mnlns 25 ans (connus d‘=‘Pn'S1974)~
(obs. pers et com. pers. diverses) et que lors des
hivers rigoureux, les chutes d‘eau en empêchant la
glace de saisir l’eau permettent a notre oiseau de CGNCLUSIGN
nnnnnn/nrnnn mœurs nnnnpnnnnnèrnnn Après ces prospections je peux maintenant
· · · I
Cas Csllsllllsllslnls hllmalnss am Una lnllllansa proposer une définition les exigences du Cincle
encore plusugrande sur la presence du Cincle. Ainsi, r11r111ga11ra11 1-111araC11a r11Ca1,r1a_
sur des rivieres suffisamment pentues, vives, _ _ 1 _ 1
Caillouteuses, dans un milieu bocager ou t0raStiar1 OlS€ét¤ «f0rt§Stiérj> narmant que les cours deau
avec une mierotaune abondante, le Cincle vit Pi"'? d? Éalnœîd H"S°n nde Sa'n*"v"°n°' 9°!n"‘€‘ "
préférentiellement aux abords mêmes des moulins, avall ala dacm ast Unlallnnaga tr¤¤_réétr·ét·vé na
barraaaa ar r1Or11S 1Ora1111a Caux C1 existent ar il correspondant pas ala realite de la vie des Ctncles
semble délaisser les rivières oû il sont absents : 18 da Th'a"aCna· Cat °'SaaU 1qUa n°US avons; llaava
Ca11r11aa $111,23 ar111a11Ca C11a1X_ nicheur dans 7 cours rd eau montre quil sest
Ainsi apparaît ici un autre critère nécessaire à la nnnlnnï nnnn nnnn rnslnn nn plnlnnn n lnlnlnn
, . _ . . . . .. . deniveles a des eaux moins pures, a des rivieres
presence du Cincle . le site propice ala nidification. rr1a11,1S10rra1111a11aS dès 10rS qua 1
B U _ , _ 1_ , d - la rivière ou les ouvrages de l’Horno sapiens
) n °'$°a“ spema 'se ° par $°“ offrent un courant et un fond propice a sa
mode de nidification. locomotion sub-aquatique,
_ _ 1 - le milieu naturel ou les constructions humaines
Le Cincle plongeur niche au-dessus de leau, 01111,1111 des S11aS de nidification.
dans des trous, creux entre les racines d’un arbre . . , , . , . .
ou fissures dans la roche (cascade de Blangy). Dire ,Blan sl"' lsxvganallslnl ,as.lsall llllpllqllanl lé
qu’il niche au dessus de l’eau nécessite qu’il se Plssanss as sslnlalns lllvslnlslslss a9llallqllss.a son
protege des crues. Or dans notre région humide, les lmpslnlanss mals pallnalls mslns au ll ll v palalt
berges offrent peu d'endroits suffisamment hauts Enllllr ll`0llbll¤llS Pas que ll¤US S0mm€S à la
peur les eviter, surtout au printemps. Notons aussi limité étiéét dé Sa répartition géégréphiqvé irançéisé
que le seul entretien avec la destruction des arbres El la P0Ptll¤ll0l’l l€Pl’0dllC'll’lC€ la PIUS lmponalilë à
et Peffondrgmgnt des rives n’g5t pas favorable à proximité est celle du massif ardennais franco-
|·0iSi_:,aU_ belge, site qui peut servir de «réservoir» à notre
En fait, les seuls sites «naturels» de nidification psplllallsn as Clnslss dsnlls basllsllssl Olss sl sas
Sa 11,011Va111 911 rorê,1 d.1_111,S0r1 1à 011 11 11 a 11911 de affluents avec, rsemble-t-il une rltmtte occidentale
crues car situés très en amont des rivières et où sllllss slllla Ellaallpslll al sslbals .En aval as Css
trois couples nichent sur les berges. Encore faut-il asmlsls. vlllagas' lé saals ast msllls lavslabla a
S1g11a1ar qua 1.111,1 11.1111116 aux a 11110151 ra Cascade da notre oiseau . la pente sadouctt, les cultures
Blangy (site on ne peut plus emblématique). lslllnlalll sa aval. aa lvlalzvl sam aa plus an plus
presentes, le ltmon est moins caillouteux, les
L’AVOCETTE 2000 -24 (1-2) - 13 -

moulins se raréfient (premier moulin à 9 Km du «rivière rapide propre» est ainsi composé du
dernier nid) et la politique de nettoyage des berges y Chevalier guignette Tringa hypo/eucos, de la
a été particulièrement suivie... Au sud, la Serre, Bergeronnette des ruisseaux et... de l'indispensable
affluent de l'©ise, abrite un couple et Agnicourt et Cincle plongeur.
ssollallss- Ca ooupla ast lsols oluos Vloptalus de Et ceci n’est pas resté sans effet: un jugement a
kllomsttss Clss eutree eeuplee treuvee- ss qul sst été rendu par le tribunal d’instance de Strasbourg
assszisufptslîlaltt et aucun autts lndlss de preeenee qui a condamné une scierie pour avoir pollué une
ne ete deeele sut le Ssust ous ss solt sujaval (ulls rivière et entraîné de graves préjudices à des
1998 et Bosmont-sur-Serre) ou en amont malgré des présentes iiunes_
sites favorables (mais moins qu’à Angicourt). Toute
aussi paradoxale est l'absence du Cincle sur le
Vilpion et ses affluents, principaux cours d’eau de la B|B|_|gGRApH|E
Thiérache du sud, malgré un cadre assez favorable
et de nombreux sites potentiels pour la nidification. CHINERY M, (1986) ; Guide des insectes d’Europe
Le Cincle veit denc ee pepuletipn pieerde etre occidentale. Elsevier. petrieeruxellee. 980o.
s°"ll"ss s ls ll‘ls'ssl‘s svss ssmms bslllsls oE8ouTo (1991)in Atlas olee oiseaux nicheurs de
"lntlansnlssabls°°‘ le platsall l"lss'd· Normandie et des îles Anglo-normandes, Groupe
Quel peut être le devenir de cette petite omiirioiogique Normand, p_21g_
p°pl'.lsll°'? de Cl"slss.pl°"9sl"s dass sli mlllss oupulcu ri. (1984) ; Synthèse des obsen/ations
âëîâLî22g"Sr°“§eîâ "¥;îl°Zî ïîeitâiî dâ; iîttîrîî ne tee =‘^ie·e- uueeene 8 en ¤— le-
' . .. 138.
davantage le nettoyage des berges, la disparition _
des vieux ponts, une certaine aseptisation des rivee, FAUVEL B- C00f€l- (1991) I leS_ oiseaux de
Eet également e redouter le remplacement uee Cnen1pe9ne-^r¤enne- Centre Ornitnelepieue de
pâtures par des cultures de ma'i's (productivité Cnen1pe9ne-^r¤enne- 290p-
oblige) avec les incidences que cela a sur l'eau GUERMEUR Y. et MONNAT J.Y. ( 1980) : Histoire
(augmentation du limon sur le fond des cours d’eau) et Géographie des oiseaux nicheurs de
quand on connaît les intrants necessaires à ce type Bretagne. S.E.P.N.B., Ministère de
de cultures. A ce sujet, cultiver le maïs en fond de l’Environnement et du cadre de vie. 240p.
vallée était considéré comme périlleux car l'été GAVOHY i__ coord- (1995) r Oiseaux nicheurs
pluvieux (typiquement tltiereeltleni et eurteut lee menacés de Picardie, Centrale ornithologique de
gelées blanches de septembre si fréquentes en fond picardie, Minisiere de i·EnVircnnerneni_ Ccnseii
de vallée étaient fatales à cette plante. izieuicnei de picardie 60c_
ll'lsll‘s"'s"ssms"l· sss ssllllslss s""sss· lss slss JACOB J.P. in DEVILLEHS P. et ei. (1988) ; Atiee
sont secs, septembre doux et une nouvelle variete d . . h d B i . G mari t RO i
de ma'is plus précoce donc plus résistant est des glsssllx nlc rslllî sa Ègiqll ' la ve
cultivée. Les récoltes de ma'is sont un succès... ee slsllsss ne Una ss 6 aglqlla
Al0rs... Quoiqu’il en soit, YEATMAN (opus cite) me ll/lAF1ZOl—lN G· (1994) ln YEATMAN·BElsTl'lELOT
semblait pessimiste dans son analyse car une   et JARRY G- T Nouvsl atlas dos olsaaux
espèce qui s’adapte et l'homme comme l’a fait le olohsuls de Frenee 1985*989- S·O·F·· P- 492·
Cincle plongeur dans une région où peut-étre elle 493-
n’aurait pas pu s’imp|anter, me semble promis et un MAYAUD N. et al. (1936) : Inventaire des oiseaux
avenir moins noir que celui qu’il lui réservait. A nous de France. Paris (S.E.O. et A. Blot), 211p.
tslls dlV "slllsl· En ss ss“s· nous psultlsns nous MERCIER E. (1995) in COMMECY X. coord : Atlas
'"spllsl de lssllslt msnss pst lss l—·P·O· lsllsllts et des oiseaux nicheurs de Picardie 1983-1987,
alsacienne. Ces dernieres, afin de pallier a la picardie Nature Ceniraie Orniineieeique
disparition des vieux ponts ont posé des nichoirs de picarde p 142_14è
substitution et ont réussi à y intéresser |’Agence de ' ` ` _ .
l’Eau de Metz et les Conseils Généraux. Ces MULKAUSER et ll/lONNlEls (1995) · Gnlss de le
derniers ont compris l'intérêt de la présence du Fsnns stdsla Flsls ass Leee stdss Elsn9s·
Cincle comme indicateur de la qualité olune riviere. TOMBAL J·C- (1996) iri Les pieeeux de le region
Cgrtog il gxjgtg dog moygrjg Sojontjfjquog ot Nord-Pas-de-Calais. El°f€C'(ll°S Gt dlS'(l’lbU'(lOfI GGS
techniques pour detirtir retett de santé d'un ooure eepèpee nicheueee Peripde 1985-1995- Greupe
d’eau : analyse de |’eau, des plantes ou des Oli1l'il10loQlC1u€ Nolor 33619-
poissons... Mais ces études sont coûteuses et ne YEATMAN 1__ (1971); 1-iietgirg dog Oiseaux
dOl"ll`l€l'lT G6 |'Gl`lS€lQl`l€lTlGl"l'(S Til SUI' llétâf GGS berges d'E(_1ropo_ Pgrjgi Montréal (Bordas) 363 p_
nl sul sslnl du lll mslslln On le plsssnss dun YEATMAN L. (1976) : Atlas des oiseaux nicheurs de
cortege despeces peut servir de biolndlcateur France parie (S O Fiaaap
intéressant même si cela est relatif. Le cortège ` ' ' ' '
Jacques LITOUX
2 rue du Chemin vert
02260 SAINT-ALGIS
L'AVOCET`FE 2000 -24 (1-2) - 14 -

Thierry RIGAUX (coord.), Gérard DELOISON et Patrick DECORY
_ _ _ _ 31 mai (de 18h15 à 20h30) et 3 juillet (de 19hOO à
Les oiseaux nicheurs des falaises picardes (et 21rr30)_
en particulier le Fulmar boréal Fu/marus g/acia/is _ _ , _
suivi de près par F.VlOLET depuis 1997) font l’objet Pour le_se<=te¤r le bots <te,C·se · Àu'r· 0 erlvlren
d’une attention accrue depuis quelques années. La V?5 l<¤lornetres· elles ont ete Cerluurree Per Jeerl·
perspective evemuerre o·y voir s’insta||er Brrce SIMONIN le 6 mar (de 19h00 a 21 h30), Gerard
prochainement le Faucon pèlerin Fa/co peregrinus DELOISON le 7 mer (ue 17000 e 19000)- Per
constitue une source de motivation supplémentaire GPÈLOISQN et ThrerrY RIGÃUX le 2 lu'n_(erl
pour assurer la prospection des falaises littorales so·ree» dvree ee 2 heuree e_r‘Vrr°") et Per ThlerrY
picardes_   le   ]UIn (dë   a  
Consécutivement à des contacts pris avec le tres reeerleemerlre ont ete etfeotees È oerttr dy
Groupe Ornithologique Normand (Ggrqm) afin plarier rocheux srtue en pied de falarse alors quil
d’apporter à nos voisin un soutien dans l’entreprisé erelr eurfleerrlmerlr exonde Peur Permettre de
ambitieuse d'un suivi aussi exhaustif que possible drepeeer don recul set·sfo·sent oovr observer le
de pevrreorre des fa|aises normandes rronouee paror rocheuse et le sommet oe la fa|aise._A partir
d’environ   km pour ceues du pays de Caux), dl] dqUXIGm€ TG(?€nS€m€nt, IG pied   la fa|aIS€ HVGC
nous avons cherche à conduire un premier SBS éventuels GbOU|IS Gt aCCUmU|atIOnS galets est
recensement sur les falaises picardes (d’un linéaire egelerrlem Pelreeuru Les ebeerueuerleieem felree en
de 6   synchrone avec ce|Ui Organisé en fin de ]OUI'nG€ afin de b€n€fICI€I' dUn GCIBITHQG
Normandie, afin d’obtenir un instantané de la fevore¤le·
situation de l’avifaune reproductrice sur l'ensemble
des falaises normandes et picardes.
C'est ainsi que des prospections ont été
conduites dès les 5 et 6 mai 2000. Compte tenu de RESULTATS
notre connaissance antérieure de la phénologie du
déroulement de la- reproduction de certaines Fumar boréal Fulmams glacialis
especes sur les falaises picardes (Fulmar boreal
mais aussi et surtout Goéland argenté Larus _
argentatus), nous avons jugé hautement souhaitable - MQFS · |€_ |€_B0|S de Total 1 Mets
d’organiser un nouveau recensement fin mai/début BOIS de 0lSe C|$€·AU|î |eS·B··AU|î
lUîl’\· Début mai 2000 2sites avec 10à12 12à14 sites
De nouvelles investigations ont enfin été 2l¤d· C0u |€$
conduites fin juin/débutjuillet. Fin mai/début 4c0up|es 23 sites 27 sites
Cette note présente brièvement la technique de `ulrl ett trid-
recensement utilisée, fournit les résultats obtenus Bjuillet 2000 4sitesà1
pour chacune des espèces suivies et quelques et2sitesà2
commentaires sur les résultats obtenus.
C’est donc un minimum de 27 sites occupés qui
a été dénombré.
MATERIEL ET METHODE
Grand cormoran Phalacrocorax carbu
’ Sur chacun des secteurs, jumelles. 10X40 let Le Grand cormoran n‘est pas trouvé nicheur. Les
rîrî?SQ0FàeSf Qr0SStSSî)rrle¤r 20 et 45 f0tS 0rl't ete falaises situées entre le Bois de Cise et Ault servent
uiises e açon com rnee. en revanche de sites de repos et de dortoir. Ainsi
Pour rg Secteur Mgrg · ig 3015 dg CiSu_ d’gnvirOn environ 40 individus sont présents au dortoir le 8
3,5 kilomètres, les prospections ont été effectuées frtâ] 2000 VGFS 21h00 (heure looole) 'fârtdte que 50
par Patrick bEcor=rv les 5 mar (de 18h45 à 20h45), rndrvrdus s’v oosent per oettts groupes entre 19h30
L'AVOCE`|'|'E 2000 - 24 (1-2) - 15 ·

et 20h30 (heure locale) le 27 juin 2000, en Pour le secteur le Bois de Cise - Ault, les
provenance du nord. résultats sont les suivants :
, _ le Bois de Cise · Ault 6 et 7 mai 27 juin
Faucon crecerelle Falco tmunculus 2000 2000
Curieusement, nous ne |‘avons pas observé lors Hautdefalaise n ii ?
des prospections. Abru t n 10 ?
Pentes (+/- enherbées) au 1 ¤ ?
Faucon èlerin Falco ere rinus Sem delafalaiœ
P P g Eboulis et galets en pied 1 75 75
Pas noté lors des prospections spécifiques. En de falaise
revanche, 1 oiseau immature est observé au TQTAL 13 n Min 75
sommet de la falaise d’Ault, juste au sud de la ville
je 8_ÈT]a'· 0 Y 090909 une Pme qu' 'Ta PU 606 Pour la globalité des falaises picardes, la
*060006*9- répartition des nids de Goélands argentés dans les
différentes parties de la falaise est la mieux cernée
Goéland argenté Larus argentatus fm mal/debutlum '
Cette espèce est la plus abondante et a constitué FiÉ‘S¤|î¤îS 08 fin mai/début Iüîn Total 1
l’essentiel du travail de recensement. Mers · Ault
Haut de falaise 21
Données globales sur les effectifs nicheurs Abru t M
COIÉPTGS- It t · I ·d (f I Pentes +/-enherbées au sein de lâ falaise 144
es resu as consignes ci- essous ournis en . . .
nombre de couples) correspondent aux nids Eb°U|'S et  ams tn  'ed defalam 127
observés ou présumés du fait de l’observation TOTAL M
d’oiseaux couchés en des sites à priori favorables.
Mers-le le Bois de Total:Mers- _ , _ , _
Bois de Cise CiS€_ Ault |GS_B_ _ Ault Informations sur la phenologie et la reussite
, . dela reproduction
Debutmai 127cou |es 13c0u |es 140c0u |es Les données _aprèS ne Conœmem que le
. . , . . ci-
Ffn rn?/d?bUt um   99 (mu les   secteur le Bois de Cise - Ault et les nids établis en
T:']ll0'"/000*0 151 COUPIGS mm 75 mm 220 pied de falaise, pour lesquels il était facile
U'"€t COU TBS COU TGS d’observer le contenu du nid.
Le 2 juin 2000, les 75 nids observés sont dans
les états suivants :
Informations sur les différents types de sites _ _
occupés. Nàds œufs pu"' TOTAL
Les oiseaux peuvent s’établir en sommet de W GS 1 2 3 4 1 2 3 4
falaise, dans l’abrupt, dans les pentes enherbées T7   01 T 7 T n T ' 75
situées dans la falaise ou enfin au pied de la _ _ _
falaise: soit sur des éboulis récents non encore S°'t100'dS SUTIGS 75 avec des PU"'-
déblayés par la mer, soit sur les cordons de galets Le 27 juin 2000, 75 nids sont retrouvés, dans les
situés à leur pied. états suivants :
Nids avec Nids avec œufs Nids avec Nids vides
POUI’ IG secteur M6|'S-l€S—B&lfIS — IG Bois d8 Cise, œufs gt  Ouggjng  0u53jn5 « abandgnnég »
les résultats sont les suivants : n 13 7 49
Mers·les·B.-Bois de Cise 5mai 31 mai Siuillet   tandis qu’une trentaine de juvéniles sont notés .
2000 2000 2000 à distance des nids: certains (très minoritaires
Haut de falaise n 10 n toutefois) sont presque volants voire volants (1 cas
Abru t 15 [I 13 00590/%
Pentes (+/- enherbées) au 88 141 _ _
Sein de jajajajse Pigeon colombin Colomba oenas
Eboulis Gt 98|9îS 90 Pied T0 ¤ 00 L’espèce n'a pu faire l’objet d'un recensement
dëialalsè significatif. Quelques contacts ont été toutefois
rom 127 î 151 obtenus.
L'AVOCE`|'l'E 2000 -24 (1-2) - 16 -

Hirondelle de fenêtre Delichon urbica aaflî èaêîaaîmdaaf i9l9¤9l talailf aafalëît aaaaaïlfa
_ _ I quequ u e ecaage en ré es e e iscomp es
25 à 27 couples ont été recensés fin mai/debut selon les deux méthodes : selon les observations de
juin sur |‘ensemb|e des falaises picardes contre 20 à Florent VIOLET (comm. pers.), il semblerait en effet
22 début mai. La plupart des couples observés fin qu’une partie des oiseaux quitte la falaise pendant la
mai/début juin (21 couples) sont établis entre Mers- nuit. Peut-être ce départ était-il déjà amorcé lors de
les-Bains et le Bois de Cise. nos prospections, ce qui aurait conduit à accentuer
Le recensement effectué le 3 juillet entre Mers- le Saaaaaflmaflaa des affaaflfa Caaf0aaaS·
les-Bains et le Bois de Cise a permis de recenser 56
nids. Ceux-ci se situent à proximité de la ville de Goéland ai, ·
, , . . gente
Mers (pour 20 d entre eux) et de I acces a la mer du
Bois de Cise (pour les 36 autres). A cette date, si Les comptages successifs réalisés montrent une
|’on ajoute les 4 à 6 couples minimum installés entre augmentation considérable des effectifs
le bois de Cise et Ault, ce sont au moins 60 a 62 reproducteurs installés entre début mai et fin mai, la
couples d’Hironde|Ies de fenêtre qui sont établis fin du mois de mai ou le début de juin apparaissant
cette saison d’Au|t à Mers. comme la période la plus propice pour recenser les
Il convient de noter que le secteur situé entre affaaflfa Iapladaafaala de Caaa aSPaCa·
Ault et Onival n’a pas été prospecté par nos soins L’effectif reproducteur compté (322 couples)
alors qu’iI accueille une population reproductrice s’inscrit bien dans la taille actuelle de la colonie
évaluée à 21 couples en 2000 par Florent VIOLET (entre 300 et 400 couples) annoncée par F. VIOLET
(comm. pers.). Ceci porte la population globale et F. SUEUR (in SUEUFI et TFIIPLET, 1999).
apparemment reproductrice du secteur Onival-Mers L’effectif compté en 2000 ne comprend que les
à 81-83 couples. couples installés au niveau des falaises entre Ault et
Mers-les-Bains, en dehors de toute installation
choucas des tours coryus monedula urbaine où sa reproduction sur les toits des maisons
est signalée par les auteurs ci-dessus.
Leeeeee ne dpU_ et? denomblœ C°°Y‘î"a' La relative stabilité de la taille de la colonie
bl€‘"É°'ll·,Sa œpm lÈCl'°'l Éms lee fêÈla'S?S °U a eur depuis 1986 ne doit pas occulter une autre realité :
ploxlllllle est ploulfe? par lobœwallon a_l°U' p'?d· de fortes variations peuvent intervenir dans la
le 27 juin, de   juveniles morts entre le Bois de.Cise distribution des nids en tespaœ de qtieiqœs
et Ault. Par ailleurs, deux couples sont notes juste années
B ‘ 0 · . . Z . .
au Sud du GIS 6 CISG Ainsi, pour le secteur le Bois de Cise — Mers-|es-
Bîins toiggà protspectionsj personneèltîs en date du
mai on permis e comp a iiser au moins
cgMMEN·|·A|RE$ 300 nids, dont 243 sur les galets ou les éboulis en
pieds de falaise, une soixantaine d’autres au
Les trois espèces ooo; |gSqt_j6||gS des minimum étant localisée dans le haut de falaise,
observations peuvent ètre formulées sont le Fulmar l'abfUPf ev laa Ffaafaa enherbeee eu alaa de le
boréal, le Goéland argenté et I’HirondeIIe de fenêtre. falalaa (daaaaaa ·¤ed·tee>· Il en reeulte QU en f9?8·
sur le secteur concerne, de l’ordre de 80% des nids
, ’taient installés en pied de falaise contre seulement
Fulmar boreal G ‘ . .
23% en 2000. La chute marquee des effectifs
tjooo-CjsUoo RQBERT gf Fjotoot vjOj_j;_·j· (go enregistrés sur le secteur le Bois de Cise — Mers-
suizua et TRIPLET, 1999) $1100111 le nombre de lee-Beine entre 1993 (300 nide) et 2000 (223 nids).
sites apparemment occupés sur les falaises eeit aaa beieee relative §laPaaSaaf25%1 P0Uaalf_affa
picardes à une quarantaine pour 1997 et 1998 et à ettnbveble a le fadaaflaa des Paaalblllfaa
sovgtoo 7Q pour 1ggg_ j_ss gffgctifg comptés pot nos d’instaIIation des nids. en pied de falaise, du fait de
Soins en 2000 (27 sites) se situent très en deçà de Vebreeien (per l’eree¤e¤ marine) du veete ebeulie
oss ohjtttss_ crayeux qui s’était formé suite à l’ébou|ement de la
Ce décalage est imputable aux modalités du iâlîïfîmltîwelzjulliste ee na"?   M€"Sfil%S`Bêln⑧t
  eee     eeeeteee = le .·a·a1;6'(à'Cl§’Spéî,a?S‘àî,l§â’«'eî.i 5É°§3SL·êS“€E'ÉO00î
faiblesse du nombre d’heures consacrée à la , . . .
recherche de |’espèce, I’absence de cartographie gaipl: Etre eiie pfaçlelèçmelg Corîpeïeî ee; wie
eeeee ee eeeeeeeet. eee e'ePeiee*e iââlëèîiël £à‘§6l?§S0à“î0n1ï€Enîîoîlàêainî eî
convenablement la population reproductrice. En 1998)
effet, Florent VIOLET (comm. pers.) a recensé au '
cours de la saison de reproduction décrite ici 72 _ __
SAO (sites apparemment occupés) sur la même aire H||'¤|1d€||€ dê fêhètfê
d’étude. De surcroît, selon ce même observateur, la . . . .
réussite de la reproduction a été très bonne de pso`]; ES Hè;°Tg§llî;ëîr5îE§g§’ I? lncîtîllîïgliî
eeieeeee mielmem 72 % eee SAO   em tardmïgnî U15 U6 les effectifs (îOI`T'lpTgSS(l'bT
donné lieu à des observations de poussins (52 . . p .q p , 8 ll
· juillet sont environ doubles de ceux notes fin
poussins, au total). . , . . , . . . ,.
_ _ mai/debut juin. Debut juillet apparait une periode
Il aaf_ Paaalala aafla j qua lee llalllaa favorable pour dénombrer cette espèce.
d’observations tardives adoptees dans le cadre de
L'AVOCE`lTE 2000 - 24 (1-2) — 17 -

L’effectif compté cette année (81 à83 nids si l'on Enfin, Ia comparaison entre les effectifs de
intègre les 21 couples comptés entre Ault et Onival) Fulmar boréal recensés par notre petite équipe
constitue apparemment un effectif record. ll dépasse d'une part et par Florent VIOLET de l’autre (selon
en effet les effectifs annoncés par COMMECY une méthode beaucoup plus précise et fiable mais
(1997), 61 et 52 couples respectivement pour 1996 chronophage) confirme qu’une prospection rapide
et 1997, et SUEUR & TFIIPLET (1999), 59 couples est inadaptée pour recenser convenablement les
en 1998. effectifs apparemment ou effectivement
reproducteurs de Fulmar boréal.
La recherche d’un coefficient de corrélation entre
CGNCLUSIGN L, les effectgs dde Fulrntarî ’ boréalî comptes Iseltîn
ivers me 0 es serai in eressan e pour eva uer a
Lee reeeneememe erreeruee cette ermee Sem population reproductrice de vastes territoires, tels
une contribution au suivi régulier de deux des qfœ Iensemble des fa|a'S€ÈS haunnormandes çt
espèces se reproduisant dans nos falaises: Ie P'°a'd6S· depassanîla °(?`ma'"° 99 k'|°,m°m?Sf· Mas
Goéland argenté (322 couples en dehors des sites " GS? .d°UœUX qu " , Sqn possible d 'demmer un
urbanisés) et l’Hir0nde||e de fenêtre, pour laquelle ‘È°°H'°'°m 98 Corœlahon UmqU°· Valëgle. Sur
un effectif nicheur record a été enregistré (81 à 83 Iensembie d un tel espace tam IGS CaraCt€"St'qU8S
nice, ce qui constitue un record d’abondance). lls dns, "a'?'S€S (MGS que '°“É.f'a°‘"'a*'°n) S°'“
em eermre non Seulement de predurre une heterogenes. Or elles conditionnent [fortement
estimation de leurs effectifs reproducteurs mais de Iîbondanœ du Fulmar et le rendent 'negalemem
préciser ou confirmer les périodes les plus deœctabla
favorables pour leur recensement. Compte tenu des
différences importantes dans la chronologie de leur
reproduction, la réalisation successive de plusieurs REMERCIEMENTS r
recensements apparait necessaire pour suivre le
cortège des espèces nichant dans les falaises. Pour None rernerorone Florent VIOLET de none avoir
IG, Qnélanq argenté. nn mnl/début ivin semble la fait bénéficié de son éclairage précieux sur la
Pënndê npnmalê a retenir SI Von ne d'SP°S€ pas du biologie de la reproduction du Fulmar boréal et de
'f€mPS nécessaire DCU" mnnlpnnl IGS; investigations- sa connaissance du statut local de l’espèce. Merci
Pour les Hirondelles de fenetre, le debut du mors de eoelernent e Jeen_Brroe SIMONIN pour lee quelques
juillet semble tout à fait adapté pour apprécier à Observations oornrnongqoeee
l’0ccasion d'une seule sortie les effectifs
reproducteurs.
Par ailleurs, Ia comparaison de la localisation des
nids de Goélands argentés entre 1998 et 2000 sur BIBI-IGGRAPHIE =
le secteur « bois de Cise — Mers-les-Bains » montre _ _
que les oiseaux ont du s‘adapter à la détérioration COMMECY XÃ1997) ' Les °'S€‘aUX n"Cn€U'S des
des possibilités de reproduction en pied de falaise : fa'a'S9S p'Ca"d€‘S En 1996 et 1997- '—AV°œn€ 21
le report d'une partie des couples dans le tombant (*2) ? 1648-
de la falaise n’a pas été suffisant toutefois pour SUEUFI F. &TFIlPLET P. (1999)- Les Oiseaux dela
empécher une baisse significative du nombre de baie de Somme. SMACOPI, Groupe
couples nicheurs sur ce secteur entre 1998 et 2000 Ornithologique Picard. 509 p.
(perte de 25%).
Thierry FIIGAUX
4 rue d’Artagnan
Appt 37
80090 AMIENS
L'AVOCE`I`|'E 2000 -24 (1-2) - 18 -

REPRODUCTION PERTURBEE D’UNE COLONIE
D’AVOCETTES ELEGANTES
RE CUR VIRUS TRA A VOCETTA
ET D’ECHASSES BLANCHES
HIMANTOPUS HIMANTOPUS
IMPLANTEE EN 1999 DANS LES BAS-CHAMPS
DU SUD DE LA BAIE D’AUTHIE (SOMME).
PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE
REUSSITE DE LA REPRODUCTION
par Thierry RIGAUX
La reproduction de |’Echasse blanche n’est ¢|-|RQN()|_()G|E DES
qu’occasi0nnel|e sur la côte picarde et ne concerne GBSERVA1-IGNS
que quelques couples tandis que celle de l’Avocette
est régulière depuis 1975. C’est essentiellement au
Ãî'âôîÈ'i'§ë“?$2?à2?§ S3 fÈf;îà°à'§Tà°§§li6ëi“ê%îniîâ Les ··*i$·‘=§*'ï·**····$ 's= ¤=·'··î ¤·ê=·œ=*
que j·AV0œm S·jnStajj6_ sont realisees sur la station de
En Baie d’Authie, I’année 1999 a été une année Iagunage de Quend-Fort-Mahon.
exceptionnelle puisqu’Avocettes et Echasses ont
niché de façon certaine dans les polders situés au Avocette élégante. ies premieres observations
sud de |’estuaire. La présente note relate les reeiisees ont iieii ie' 27 mers sur ie sieiiori
données recueillies sur Papparieon des oiseaux sur depureiion des eeiix usées per ieoiioeoe evee 6
gs Fà°'d‘="SM fit 'GL" F’°"F’*‘6"€ ('a9“"a9° de individus tandis que 23 individus s'alimentent
deen /F°a' a cn) et sur ¤~a¤l¤¤¤S aspects du activementàla nage dans l’un des bassins le5avril.
eroulement de leur reproduction. Elle montre les Le iai mei 9 oiseaux presentent une hvper_
préjudices que ces espèces ont subis du fait des exoiieiioo ’ se poursuivent simuieoi des
aleas climatiques (peer l'^v¤¤€tœ> Puis de la accouplements. Le 14 mai, un des deux adultes
Pression ae aerangemem exercee. par mcmme simule une blessure. Puis, l’espèce disparaît du site
gfséqïiae tqjiccriisternanî dac mcms ce adulte jusque fin juillet, mise a part une observation
c asse ane e' espece pourtant prctegee La ponctuelle de 6 individus inactifs sur une berge le 26
conclusion de la presente note propose quelques ioin
pistes en faveur de la promotion de comportements `
plus respectueux de l'avifaune.
1.·AvocETrE 2000 — 24 (1-2) - 19 -

Echasse blanche Z tee premières Observations installées dans des prairies également occupées par
ont lieu le 4 mai sur une mare périphérique du le Vemleeu huppe Venellue Venellue-
bassin de décantatlon de la station de lagunage de Le 13 juin, 10 Echasses sont comptées le long
Quend/Fort-Mahon. Le 14 mai, ce sont 7 individus de la digue délimitant les mollieres au sud de la
(dont 1 porteur d’une bague jaune présentant les baie. Elles sont presque toutes dans la partie
lettres noires ACS) qui sont présents. Des occidentale des bas-champs (où un couveur est
observations d’un à deux individus se prolongent découvert).
luequleu le tel"- delle av delà de laquelle lleePeee· Le 18 juin, 3 couveurs sont repérés et un couple
Pfee Clïm mele Pl}le tage qUe_llf°*Yeeelle· dlepelell du est obsen/é avec au moins 2 pulli sur les berges
Site de lagunagê lUSQU H la ml·lUl||9't· d’une mare de hutte : 4 couples reproducteurs sont
Ce sont probablement les oiseaux ayant déserté donc présents.
le lë}9Ul’leQe Clul Sont tr¤¤vèS ensuite delle lee Le 3 juillet, 1 autre couple est noté avec 3 ou 4
Ptalllee eee beeehempe (OU r¤¤<=l¤t¤r€S> du elle de pulli nouveaux nés au nord-est de Château Robinet
la Bare dAuthre. trandis üj·uet2 couples, probabiement aercampagnîsr
e pu r a en juger par eur excr a ron e
L d , rt d i id d i correspondant sans doute à 2 des 3 couveurs
a e°°u"e e ans es p° ers e a mentionnés ci-dessus) alarment au dessus d’une
baie d’Authie d’oiseaux cantonnés et mare située au sud-ouest de « Trou Loisel ».
de çquvgurs des deux gspècgs 3 lieu LG 24 juillg, deât au l’l0l’d-0U6St de la station de
. . . lagunage de uen Fort-Mahon que sont observées
au mms de jul"' 9 Echasses : elles alarment alors que sont tirés de
nombreux coups de fusils à leur proximité, si ce
Avocétte élégante: n’est pas dans leur direction... Un juvénile volant
d’Echasse est présent sur une mare de la station
Le 5 juin, 26 avocettes sont dénombrées dans d*épUyatj0n_
lee peldele Sud de le Bele e 'eîelllle l e e elllle ellee Le 25 juillet, cette station accueille 7 Echasses :
°°°PàpeQltu" Leeeleurl de plîllue reâllle leul pellle 1 adulte avec 2 juvéniles volants, 1 adulte au ventre
eeel elle e' ee eelee Sell mee ees un PGU. e ensanglante accompagné d’1 juvénile, 2 adultes
lest, pres du lieu-dit « Chateau Robinet »: 2 mds sanstennes
sont visibles au milieu d’une mare de hutte dont ils _ _' _ r r _
emereertt à peine. d Le 31 julllet, ll n y a plus d Echasse sur la station
. . · . " t` .
Le 13 juin, ce sont 8 a 10 couveurs qui sont epulelon
notés : 2 couveurs probables à l’ouest dans les bas-
champs, 8 près du Château Robinet (1 nid en pleine
eau, 7 en périphérie d’une autre mare). Ce même
tour, ce sont _itO injdixtldus Sui sent rassembtjés dans RESUME DES ()BSERVA1'|QNS E'|'
amareaumlreu e aque ees ea runnr.
. . , . . . NTER E A
Le 19 juln, c’est la deceptlon: le nud en plelne I PR T -I-IGN
eau a été abandonné, avant l’éclosion semble t’il,
son abandon étant vraisemblablement imputable Résumé das faits principaux
aux fortes précipitations dont l’évacuation vers la '
baie a pu être freinée de surcroît par les fortes 4 eetrptee d·Eeheeeee et to Cerimes d·AVOeettes
ulel'ees·,El la eu 7 Ceuveule eVel_ellll,etle 'É°lee,le le se sont installés en 1999 dans le secteur sud de la
juin, rl ny en a plus qu un. Ont-rls ete desertes du bete d·AUtme ety ent établi teurs nids
fait de la montée des eaux? C’est possible car le L , ,t d r d , br ,d_ _
seul nid encore occupé semble se situer un peu plus e neueele de/te lleplle ueuell srîm se me leeleg
haut que ne llétaient les autres. Ce dernier nid est gn seîl_ eeutîe 2 dveeelles îlureg,E°rl;l"e 4 leu“ee e
*°**i°**e OCCU pé le 2l i~*t·~ dî?.¥.% àesèejlètînes àîêâïîllêîîembîi îîîî,€ît;îlâ2ï
En 'e"e"°l‘e·_ la 'lldllleellelll ee deux Couples 3 jeunes au total auraient eu étre élevés jusqu’à
suspectee le 13 juln dans la partle occidentale des t·enV0t_
polders est confirmée le 18 juin: 2 couveurs sont U d rt d,E h br h ,
é*a*>**S dans   ¤*a**€·— cout; S ëoît Sulêfâsîowîîtîrê âîl lâlîîâgsâaâî
Le 3 juillet, le couple nicheur près du Château gtbterd·eeU_ '
Robinet est accompagné de 4 pulli, nouveaux nés.
Le 31 juillet, 1 adulte accompagne de 4 juvenltes interprétation de ia faibiassa da ia
volants est (sont) observe(s) sur la station I _ _
d'épuration par lagunage de Quend/Fort-Mahon Veueeme de la "€P"°d¤¢t'°“-
apres une désertion prolongée du site par l'espece. L _t t rv t rr t_ d _d
es Sl es re enus pour ins a a son es nr s par
E h bi h _ les deux espèces sont localisés a |’exterieur de la
e asse elle e · station d'épuration par lagunage alors que cette
Le 5 juin, 8 Echasses (dont des couveurs derniere avait montré une attractivité certaine vis à
probables) sont notées dans la partle occidentale vis de l’Avocette de fin mars à la mi-mai. Il est donc
des polders du sud de la baie d’Authie, avec les 6 vraisemblable que cette dernière n’ait pas trouvé
avocettes dont il est question ci-dessus. Elles sont toutes les conditions requises pour s’insta|ler sur le
L'AVOCETTE 2000 — 24 (1-2) - 20 -

site d'êSSâll1lSS€l`ili€l1t.` PIltSi€Ut'S hypothèses PROPCSITIQNS D¤Ac1·|ON PQUR
peuvent etre avancees a la desertlon de la statlon
par l’Avocette: des raisons trophiques, une UNE MEILLEURE REUSSITE DE
insuffisante tranquillité, une carence d’habitat LA REPR°DUc1·iON DE
favorable à l’installation de nids. ’ ,
La première hypothèse nous semble très peu L AVQCETTE ET DE L ECHASSE
probable, ne serait-ce qu’en raison de l‘alimentation BLANCHE
active des Avocettes observée sur le site de fin
mars à mi-mai. Nous ne pouvons toutefois pas .. . .
totalement l’exclure en |’absence de données qui Lee ereeeeriierie e"eess°Us· em ne semque ees
nous permettraient de confronter le spectre esqwsses, e,eet'°" e meiire ee œuvrer eeiirreierri
alimentaire de l’Avocette avec les ressources etre. ereeieeee evee le eeneeers ees p°eVe'rs
alimentaires disponibles au dela de fin-mai. eeeiiee (Ie DIREN i?·eere·e· le Synemet
La Seconde et ia troisième doivent être Intercommunal pour lAssalnlssement de Quend et
. , . , . . Fort-Mahon, en charge de la station de lagunage, le
examlnees slmultanement: SI la station offre Syndieet Mixte peut i·Ameneeement de ie Côte
gleeelemem eux eieeeex eleeu une ,¤¤·er¤ee tree Picarde (SMACOPI), gestionnaire des terrains du
SÉ?t'Sfe'SeF"e· " est p°ee'b'e que 'ee S"‘?S P‘?‘e""e'S Conservatoire du littoral et chargé de l·elaboraiiorr
d 'nstellehen des riiee eeieri , reeuheremem du document d’objectif sur le site Natura 2000 « Pic
¤err2ireee— En effeti 'e feuehe reeeirere ee 'e 01 ») et des associations concernées (association
vegetatlon des berges, par BXGITIDIB, est un facteur de Chasse de la Baie d¤AUthie Sud Fédération
manifeste de perturbation pour des oiseaux nichant Depenementeie des Cneeeeete de ie Setnme i
au sol. Par ailleurs, le site n’offre pas de substrat . , . '   `
très favorable ala reproduction des Limicoles : le sol H eemreei ee s'g"e!er eye Ieseeteuf e9"e°!e des
est très peu drainant, voire imperméable, ce qui peut Deschamps ee le Be'e d Aeiirre beeefme eeie ee
provoquer son inondation temporaire (intéressante à meeeree e9r"e"V're""eme"te|es qw em perm's_ le
drentiee eeeidei ceritraetuallsattlon d lmpoijtanites surfâces dre DTBISQS
Ceei Peer ereieeeiemerri exeiieeer erre iee Èbaîgegsêîârrissëe ÉÉÉrgÉrÃierrÉsÈ laefecrîlisîîonït
Avocettes aient cherche a s lnstaller ailleurs. eeeeiiient le renoncement e yemeiei de eeetieieeei
Sur le site alternatif de reproduction trouvée (les sauf dérogations explicites. Quoi qu’imparfaites sur
mares de hutte), elles ont ensuite subi de plein le lan ornitholo i ue, car résultant d'un com romis
fouet, selon toute vraisemblance, les conséquences enâe des peéceccupations environnemgntales
d’une brusque montée des eaux consécutive à des variées et des considérants économiques et
pluies abondantes. techniques, ces mesures devraient se prolonger
Enfin, sur le site prairiàl occidental, a l'abri même ei leurreneuveiiememelw être perturbe ner
d·iriorrdariorrs, les Avooeues om subi des lee ·< eeiegee » lvrêeieieiee à l’el>l>lieeiie¤ eee
perturbations oorrsiderables du rait d·usagers d·urre Cemrete Terrlterieux ¤’E><l>leitetie¤·
mare voisine qui, au mois de juin, ont laissé leur Nous ne développerons pas davantage cette
chien divaguer dans la prairie, provoquant problématique agri·environnementale, complexe et
l’affolement des Avocettes (ainsi que des Echasses en cours de traitement par les structures
et des Vànneaux). compétentes, sachant que d’autres pistes de
Dans ces conditions, il semble bien que seul le leregreeeembiem eeuveir être exlviereee beeueeulv
couple installé au dessus des plus hautes eaux P|USfaCi'€‘m€‘¤t·
dans un site maintenu suffisamment tranquille ll pourrait s’agir:
âefeeieg 'e eerieee eriiieee eir pu eennerdesjeunes - d’améliorer l'attractivité de la station de
· la una e vis a vis de ces Limicoles nicheurs en
Pour les Echasses, les dèrangements subis n’ont prîcédgnt a quelques aménagements, tels que la
pas fait échouer totalement la reproduction mais ont realisation de plages de galets et/ou de sable, ou
provoqué le déplacement des oiseaux vers un en faisant évoluer certaines pratiques, telles que la
secteur plus tranquille. Le curage entre le 18 juin et fàuche de la végétation des berges et des zones
le 3 juillet d’une mare de hutte a sans doute en herbe,àla période la plus critique au regard de
contribué à un départ prématuré des adultes avec la reproduction des oiseaux. Un autre mode
les pulli qu'ils avaient commencé à y élever. ll d'inten/ention pourrait consister en un maintien des
semble en définitive que 3 couples aient donné des niveaux d'eau de certains bassins à une côte
poussins (2 couples ayant donné un minimum de 5 favorable. ll conviendrait bien sûr de préciser la
pulli) . En revanche, c'est l’ouverture de la chasse faisabilité de ces opérations avec les gestionnaires
dans le secteur refuge trouvé pour l’àlimentation des et, le cas échéant, de les expérimenter ;
jeunes qei eemeie eveir Preveeue une preeerrre tres - d’améliorer la quiétude des oiseaux sur leurs
ferter eeri per destÉUet'e'È d'reete eereeeiix (eu sites de reproduction par une information et une
nlgïrès él" Zeulteaâieîiîiïre iâgîiiigëêil eegâee eg: sensibilisation des propriétaires et ayants-droit des
âeeegionforcée des adultes erabandOn'dsSi€Un2S_ p'e"leS et @68 iiieiee ·¤v¤e0etrques_ qui les
parsement àfln qu lls llmltent au maximum les
dèrangements occasionnés en période de
reproduction, comme le préconise le rapport
d’étude soutenu par |’Association Picarde des
l.·AvooE1‘rE 2000-24 (1-2) - 21 -

Chasseurs de Gibier d’Eau de la Somme en 1991 respect de la tranquillité des Limicoles (et autres
(J.B. Mouronval et P.Triplet, 1991). espèces) s’instal|ant dans les renclôtures du sud de
, . . t . .. la baie d’Authie en période de nidification. Pour cela,
J a' personnellement eherche a Senemmeer des il conviendrait que les différents acteurs concernés
Usagers de mares metaneee dans les baS`ChampS' rennent la mesure des en'eux et s’inscrivent dans
sans grand Succès Z il nteetpae evtdemdu tout pour Ene logique de recherche Ide conciliation de leurs
un particulier ntayam pas de prérogatives intérêts prives (pratique de divers loisirs
pamCU"ereS‘ dtaner au devant dam proprietaire ou notamment) avec des objectifs d’intérêt général dé
d’un usager pour lui faire des observations sur son Sauvegarde du patrimoine naturel « matière
Comportement! première » économique essentielle oour la côte
La Pfomotlon de oomoottemeote leepeotoeox de picarde   et source de précieuses émotions. Une
la Feofooootton des oteeeüx o`eeU pourrait être telle évolution nous semble possible: nous sommes
assurée par les pTOpl`tétall'€S OU Q€StlOnnalI'GS En prêtsàyapporter notre COnt|·ibUtiOn_
place qui y attachent d’ores et déja une attention
particulière. Tout au moins, leurs témoignages et `
leur soutien seraient ils utiles. r AVERTISSEMENT
Les associations de chasse ont manifestement
un rôle actif à jouer en la matière, d’autant plus
qu’elles ont récemment souscrit à une charte de Les bassins de lagunage de Quend/Fort-Mahon,
decouverte des milieux naturels sur la côte picarde, dont la vocation première est l’assainissement des
impulsée par le SMACOPI, et qui souligne l’attention eaux usées de ces deux stations du Marquenterre,
qu’il convient d’accorder à la prevention et/ou a la ne sont pas accessibles au public. Le lecteur est
limitation des dérangements. donc invité a respecter les restrictions d’accès en
vigueur. Merci d’avance.
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Sous résewe que le développement de la
randonnée pédestre programmée dans le cadre du MOUHONVAL J.B. et THIPLET P. (1991) - Oiseaux
« sentier du littoral » respecte également la quiétude d’eau nicheurs en plaine maritime picarde
des oiseaux des bas-champs (ce qui paraît tout a (saison de reproduction 1991 pour les anatidés,
fait possible si certaines options techniques sont les foulques et limicoles). APCGEDS, ONC,
retenues), il est tout à fait envisageable que Conseil regional de Picardie, 217 p.
s'engage une dynamique de progres en matiere de
Thierry RIGAUX
4 rue d’Artagnan
Appt 37
80090 AMIENS
L'Av©CETrE 2000 - 24 (1-2) - 22 -

(Rhmolophus hrpposrderos)
DANS LE NORD-EST DE L’0lSE :
DE L’HIVER 1999-2000
Rémi FRANCOIS
OBJECTIF DES RECENSEMENTS PRESENTATION DE LA ZONE
D’ETUDE
Au cœur de la Picardie, le Noyonnais et le
Soissonnais occidental, (Nord-Est de l’Oise et C r t,I_i ti d .t
Centre-Ouest de l’Aisne) abritent les plus S Sc S S quSS SS SI SS
¤mp¤rl¤¤t6S F}oPUIoflo¤S _ ooflmloo oo_ Poflf Les réseaux souterrains sont tous taillés dans le
Rhinvlvphê Ffhmo/oPhU$ hllopooldoroo en P¤¤¤r¤¤¤, calcaire dur lutétien. Les exploitations de pierre à
et ¤¤rm¤ les plus ¤m¤¤rt¤¤t¤S du N¤r¤ de- la Francs bâtir, parfois très anciennes (début du Moyen-Age,
(DI-IBIE_ et SCHl^(·°g^B· 1997)- _CoPof]oom· ooo voire époque gallo·romaine: ceci reste à étudier),
PoPUIoflo"S oom SU')/foo de foooo l"oQUflofo· ooPU'S forment dans certains cas des réseaux extrêmement
1996- Jusqu oIo(S· _oUoUo oomlofooo SlmUIfo"o (oU vastes. Certaines carrières souterraines atteignent
l?foSClUo) ooo PfmolPoUX Slfoo ¤h¤¤¤r¤¤1¤¤¤ lfovolf en effet plusieurs kilomètres de développement,
oto ofgomoo dans ooffo Zooo de plus foffo avec un réseau de plusieurs galeries plus ou moins
ooooomfofloff confluentes. Les prospections souterraines sont
Etant donné les variations constatées des alors particulièrement longues.
effectifs de Petit Flhinolophe au sein d’un même site Quelques Cavllés sont Cyallglna plus récente,
d’hibernation, d’une année sur l’autre, ou au sein liées a la Grande Guerre] le front passant
o'U" momo hl)/of· lI_ _lmPolfolf_ o'of9omSof Un exactement sur le secteur étudié (Massif de
recensement sur une perlode félatlvêmênî COUN6. T|qiegCgurt·At·tiche, Tracy-le-Mont), Les petits trous
De plus, une premiere estimation des effectifs de (abris souterrains de dimensions souvent limitées :
Petits Flhinolophes présents dans le Noyonnais et le quelques mètres à quelques dizaines de mètres) ont
Soissonnais, datant de 1996 (DUBIE et SCHWAAB, été visités lorsqu’ils étaient connus pour abriter au
op. cit.), apparaît aujourd’hui en deçà de la réalité. moins 5 ou 10 Petits Fihinolophes
L’obiectif était de faire le bilan, au cœur de
|’hiver, les effectifs des populations les plus Milieux « naturels » du secteur étudié
importantes. ll ne s’agissait pas de visiter toutes les _ ,
cavités abritant au moins un Petit Flhinolophe, car il F? Secfeuf est Smfe au Contact enf"? quoffo
aurait fallu faire appel à plusieurs dizaines de aimes 9É°m°fph°I°9'qU°S et paysageœs mon
chiroptérologues pendant plusieurs jours, du fait de d'St'n°t°S ·
la grande dispersion de ce Flhinolophe dans des - les plateaux tertiaires, sous-tendus par la
dizaines de cavités. En effet, plus d’une centaine de dalle de calcaire lutétien. lls sont le plus souvent le
cavités, souvent longues de plusieurs kilomètres, siège d’une activité agricole très intense, avec des
sont recensées dans ce secteur. De ce fait exploitations de plusieurs centaines d'hectares au
également, seule la partie « Oise » de la zone de Sud de la vallée de l'Oise dans le Soissonnais.
ÉIUS foffo oonœnffafloff do Petits Ffhmofoohoo o PU - les buttes tertiaires : sur leurs flancs affleurent
etre COLIVGITG, I'AISl1€ Giant dêlâ GSSGZ IJIGD CODDUG les sables et argiles, favorables au maintien
ooPUlS ¤l¤S¤¤¤rS ofmooo (of· recherches de C- d’herbages, plus ou moins parcourues de haies et
GI-NOT)- de bosquets, et de vergers hautes-tiges. C’est sur
La participation de collègues et amis des régions les flancs des buttes et des plateaux tertiaires que
lle-de-France et Nord-Pas-de-Calais a permis s’étendent les vastes forêts (futaies de feuillus
d’assurer une couverture de terrain importante. essentiellement) de Laigue et Ourscamps-
Carlepont, ainsi que les massifs boisés de
i.·AvocE1·rE 2000 - 24 (1-2) - 23 -

Thiéscourt-Attiche, de- Beine, de Cuts... qui Bois de Cuts = 20
constituent autant de biotopes favorables au Petit
Flhinolophe. Détail des effectifs :
- la Vallée inondable de |’Oise: le lit majeur 2 Myotis nattereri
constitue une vaste zone humide, qui abrite encore 1 P/ecotus sp. '
de vastes prairies, régulièrement inondées, bordées 1 Myotisemarglnatus
de haies et surtout de peupleraies. 11 Myotis mysfacmus
- le Plateau picard: au Nord de la cuèsta dite 1 MJ/Of'? daubêmon'. . .
d'l|e-de-France, les terrains crayeux du plateau 20 blîhmolophus hlpposldervs (d°m 2 f°'S 4
picard, souvent recouverts de sables thanétiens et ênsîw/1 6), ,
de limons éoliens, sont le siège d’activités de J/ONS mi/ONS
Qfâlldê CUIîUI’8S.. Ces secteurs TIG sont plus Chgvinçquyt ; progpootjon trèg partjojjo
favafablaa au PamRh'"°'°Pha· (entrées seulement): dérangement très important
Les sites souterrains visités sont le plus souvent QS; gârâlïs avant la vlslœ du Sm (feux manques
situés en pleine forêt ou en lisière, plus rarement au '
cœur de zones cultivées. Des hétraies-frénaies- 1 P/accrus aP· _
érablières de pente nord assez âgées, traitées en 1 MYOÉS naüaraa
futaie, sont souvent présentes aux abords des 1 MYOUS myatacmua
cavités sur les pentes des versants raides.
De rares pâtures, vergers, bosquets et haies P"°$Pact'°“$ J- BEGUE13 A- I-GMBARD
subsistent parfois, à l’état de reliques en fond de (cpu Etoumeaux Q3), A_ $QURN|A
vallon. Seule la vallée de l’Oise abrite encore de
vastes herbages. Les peupleraies sont Tracy- le Mont 1 ; 14
omniprésentes dans les fonds de vallon, où elles ont 1 P/ecotus Sp
le plus souvent remplacé les prairies et les marais. 1 Myotis Sp '
L’essentiel des paysages du Noyonnais oriental 2 Myotis mysracinus
et du Soissonnais occidental est donc constitué de 14 Rhinojophus hjpposfdgros (donf 2 fois 4
grandes cultures et de forêts de chênes et hêtres, ensembje)
avec des prairies humides au cœur de la zone dans
la vallée de l’Oise et ses affluents. Tracy- le Mont 2 : 1
1 Myotis daubentoni
Conditions météorologiques 3 Myotis mystacinus
Les conditions ont été peu favorables le 30 1 R molophus hlpposldems
janvier: depuis plusieurs jours, les températures Tracy. |e Mont 3 1 5
étaient douces, proches de 10-12°C. Le ciel était 1 M t.
très couvert, avec des précipitations fines. 8 Migtg  tacinus
Ces conditions de temps très doux et humide 5 Rhino/Ophus hipposideros
perdurent jusque vers le 11 février (températures le 1 Eptesicus S6,-Otinus
plus souvent comprises entre 8 et 12 C° dans la
journée, et parfois la nuit (ce qui fait d'ai|leurs sortir .
les premiers batraciens début février). Le 11 février, Pr°spe°t'°“ D' "EDAN1-lc et F'
le soleil amène des températures avoisinant les 15 FLDRENCE (Groupe Chiroptères
C dans 'a]°“mœ· et 0 a `2 C la '“"t··· Picardie et Spéléo Club de Senlis)
Bois Cavette : 0
RESULTATS , _
2 Myotis daubentoni
_ 2 Myotis mystacinus
Prospections O. BARDET, I. CIVETTE 1 Myotis najreœri
et CPN Et0|·|f¤€¤¤X 93 Faute de temps, les prospections ont été très
partielles (quelques entrées seulement) du secteur
Thiéscourt : 34 des « Cinq Piliers » au-dessus de Chiry-Ourscamps,
' ' d l ` t d `t t `
Détail des effectifs (prospection à 80 % environ): ïgrnqëxgà œcîâaunécîsâîèerlâîlsiëurs 9 hggiâs rg;
14 Myotis nattereri prospections :
18 P/ecotus Sp· 3 Myotis mystacinus
2 Myotis emarg/nam 1 Rhino/ophus hrpposzdems
ë4MM}/Qns mystacmqs Afin de compléter cette première approche, ce
yofrs daubentoni .t ,t. . .t, t. H FRAN CIS F
34 Flhinolophus hipposideros (dont 22 ensemble) îiâlî GHQ ÀÉBÈSÉHQT 'ê;1p?F . ' 20009 . 'I '
1 Rhinolophus ferum-equinum résultéts épaprès 9 evnêr ‘ VO" GS
L·AvocE1'rE 2000 - 24 (1-2) - 24 -

Prospection R. FRANCOIS, H. PROSPECTIONS COMPLEMENTAIRES
ARBOUCH, S. FLIPO, V. CHAPUIS DU 11 février 2000
(Groupe Chiroptères Picardie) et I.
NAUDIN, J. PIRONNIAS, V. LE CALVEZ Prospections R. FRANCOIS, F. NOEL,
(CPN Etourneaux 93) H. ARBOUCH (Picardie Nature)
Principal site : 108 Secteur « Les Cinq Piliers » à Chiry-
Le nom de la commune de ce site n’est pas ici °\“'$¢amP$ i 26
révélé, par souci de confidentialité. En effet, ce site . · . . . . t
abrite en hiver les plus importantes C0|0nîeS de Sogâtîï gîâbâgîîàlàît§p;§§g§3tI32S|n§§Ã1n§È£â'1;
chiropteres de Picardie, Nord-Pas-de-Calais et Ile- nombreux G,_,OndœmemS`)_
de-France (dans l’état actuel des connaissances). _ _ '
Or il n’est pas encore préservé du dérangement, et 2 MY°t'$_daUb9"t?"'
ne bénéficie d’aucune protection pour le moment 16 MJ/PUS mi/S"aC'PUS ,
(des négociations avec le propriétaires sont en 26 Hmflo/°PhUS_h'PP°$'d9r°$
cours, mais avancent doucement). 1 MVOUS emargmfatus
Quand on sait que des chiroptérologues de 1 My  gatœren
Belgique ou des Pays-Bas descendent jusque dans y p'
l’Aisne pour prospecter toutes les cavités de _ I
certains secteurs, sans prendre contact avec les Thleeeeurt-Cenneeteneevü (Ferme
structures · mammalogiques régionales ou de |a çamoye) ; 10
nationales, il vaut mieux jouer la carte de la , _ _
confidentialité, pour assurer la quiétude des Dêîâll d€S 6ff€Cïli°S î
chiroptères hivernants. 2 Myotis natrereri
Le Groupe chircpieree de Picardie Nature se 6 Myeffedeubentenf
limite d'ailleurs a une seule visite annuelle, au cœur 15 MYC?/S ml/$ïâClnU$
dg rhivep 10 Flhinolophus hipposideros
Detail des effectifs z 2 ^”>’°”S b"°"S'9'"’
6 Plecotus Sp 1 Myotis myotis
1 M t' . _
9   §§,,,,6,,,,,,,,, Prospectrons v. cor-rez, i-r. Founnm
74 Myotis mystacinus I et F. BOCA (Groupe Chiroptères Nord-
108 Hh'"°/Ophus h'pp°S'd?'°S Pas-de-Calais de la Coordination
2 Flhino/ophus ferrum-equinum _
2 Myoys bgchsfgjnj Mammalogrque du Nord de la France)
8 Myotis nattereri
55 Myotis emarginatus Moulin-sous-Touvent Est : 24
Soit 265 individus de 8 espèces différentes. 1 plecotus Sp_
5 Myotis mystacinus
Remarques : 24 Flhinolophus hipposideros
1 - D’ordinaire, les recensements aboutissent ai _
plus de 300 individus. Les conditions Nampcel · 19
météorologiques clémentes et une prospection 2 plecows Sp_
légèrement incomplète d'une partie du fond du 1 Myotis Sp_
réseau amènent à des chiffres un peu inférieurs, 1 Myotis daubentoni
notamment pour les effectifs de Vespertilion à · ·
_ , , _ _ 11 Myotis mystacinus
oreilles echancrees (qui sont dominants au fond de 19 Rhino/Ophus hipposidems
la cavité). -1   I h f _ ·
2 · Le 3001.1999, date on ne peut plus 5 My3ï;%%cl1qêtâg?(Z§nïlgn;ngemble)
identique, le groupe Chiroptères de Picardie avait
recensé 147 Petits Flhinolophes dans ce site, avec
les mêmes techniques de prospection. La variabilité
inter-annuelle est donc conséquente.
3 - Nous demandons aux naturalistes qui ont
visité ce site la plus grande discrétion en ne révélant
pas la localisation de ce site, et en évitant de s’y
rendre. Ceci à la fois pour la quiétude des
chiroptères hivernants, et pour des raisons
évidentes de sécurité: on se perd facilement dans
un tel dédale l
i.'AvocETTE 2000 — 24 (1-2) - 25 -

CGMMEN-I-AIRES des gamins pour faire une « cabane » dans le sable
sous le calcaire (cas sur le Mont Ganelon pres de
Compiegne-60), des micro-salles de blockhaus de
Total des effectifs de Petit gueiquâs m(etres·cube)(cas pâès des Beaux-Mcànt en
I I OTG 9 OmpI€Qn9 OU QS « CSQUÃS » G H
Rhînnlophe recenses en hlver première guerre mondiale (nombreux cas dans le
1999-2000 : "'°y°""‘="S>?
- des individus peuvent, parfois rester dans le
Le 30-01-2000 gîte de reproduction quand les conditions
météorologiques s‘y prêtent. C'est notamment le cas
Thiéscourt ; 34 de colonies de reproduction situées dans des caves,
Bois de Cute . 20 à côté d'une chaudiere (cas à Tracy-le-Mont-60) (Ft.
. ` HUET, comm. pers.),
Moulin-sous-Touvent1 : 14
M l' - -T t 2: 1
Ouen SOUS Tom/en _ Par ailleurs, une dizaine de cavités abritant
Meu m'S°US` euvem 3 · 5 regulierement, lors des hivers précédents, plusieurs
Principal Site 1 108 dizaines de Petits Fthinolophes au total, n’ont pu être
Soit 132 petits Rhtnojophes visitées au Sud du Soissonnais, sur les flancs de la
Vallée de l’Aisne notamment, aux environs de
Le 11 02 2000 Attichy et de Berneuil-sur-Aisne.
· I Les effectifs recensés dans ce secteur du
Moulin-s0us—T0uv€·¤t ESîï 24 Noyonnais et du Soissonnais occidental sont donc
Nampœj; 19 bien supérieurs aux seuls 261 recensés, peut-être
Les Cinq piliers e Cnineourseemnsz 26 de ·l’ordre de·deux ou·trois fois supérieurs... sans
Thiéscoun Cannectancom (Ferme de ia qu’il soit possible d’avoir une reelle certitude sur ces
` ordres de grandeur.
Carnoye) : 10
Soit 79 Petits Rhinolophes
_ _ i _ _ _ CONCLUSION
Les prospections aboutissent a un strict minimum
de 261'P9îîîS Fihinolvphes reçensés fin janvier / Les effectifs de Petits Fthinolophes dans le Nord-
dêbüî fevrier 2000 SUV 009 Q¤l0Zâ|0€ 09 Slî€S du Est de l’Oise dépassenttrês largement un minimum
Nord-Est de |’Oise. de 261 individus recensés sur une partie seulement
des cavités les plus importantes de la region pour
ll est clair que ces effectifs ne représentent pas fêüëi espece cete p3pLeît'°':je Comptant men pam"
la realité : les effectifs sont supérieurs pour les eS§US'm:îfnan GS e CT 'e·%· bl I
raisons Suivantes; i ce c i re est une va eur ia e, i est encore
_ de nombreuses eevites ebntent seulement delicatd’avoir une réelle- certitude quant aux effectifs
quelques individus n’ont pas été visitées sur la reel? des p°pU|at'°'}e h'Ve"eînteSidaiQe eeee Z°ne·
période considérée, ni dans l'hiver 1999-2000, faute et pces encore dans eneem e de a 'ea"d'e·
de temps (et de chiroptérologues disponibles) ; 9P€0dô¤î. C0mPî€ tenu d€S données obtenues
- des variations d’effectifs importantes existent preeedemmeet Sur Gee Süee et Sur 'ee.S'tee non
d’une date et d’une année à l’autre. Ainsi, 147 Petits V'S'tee Cet hwer 19.9e`20OO·.et des dmeultee de
Fthinolophes étaient présents le 30 janvier 1999 preepeetgîned, pîemeeeî .î"deSSà],e' 'I g>ar==*·*
dans le principal site, contre 108 le 30 janvier 2000, ïîegpdîeeje âggîagâô  Eheâprëggnïg: ER/Z';
't d`ff' d 26 ‘V ; _ , _
SOI mêm: eçïsââree dnnînvidus échappent aux dans le Nord-Est de l'Oise, entre la Vallee de l'Aisne
` _, Sd,lFl t"l’© t, tl l"t
Observateurs dans les glandes emes aux conteurs î;,,”SO‘;,m§a,°,îîî§ ëiîîsc .·liîSîsî .·Éît.'"" '°`S "‘"°°
complexes (notamment dans les salles basses, les L _, , _ _ _
boyaux et les recoins inaccessibles, que le Petit prOpgSg;$%âr§eîîê"gîmgogîeggîàî iïîioegàngïg
Fthlhfft'; ..  .
mo Op ea Gomme) , , , et le Soissonnais, apparait ainsi inférieure a la
d ` bendnemtàre de Cevàteî netemrïàenteeàjee qu' « réalité », ou tout au moins à nos estimations. Cela
ennem ens GS eewe e enîne 99 QS ler 'nS· ne apparaît tout à fait normal: d’annêe en année, les
Sem pas eneere eennuee et V'S'teee · connaissances progressent et se précisent.
, 'i des individuel em pu _ effectuer des Sur la base de ces investigations et de la
fjep eeemîngî ie0tÉe ÉUe'eU'e eewtee entre le 30 compilation en cours de toutes les autres données
Jenweret e eV"e'· _ _ ` depuis 1994 environ, un ordre de grandeur de la
  le Petit Pthmolophe « pousse le vice » jusqu’a population régionale de Petits Fthinolophes devrait
utiliser des micro-cavites pour hiberner, comme des pouvoir étre avancé prochainement (FHANQOIS, in
terriers de blaireaux (cas connu en Forét de prép_)_
ggllpàîînêâroîs Eggsrëêgïieïîîsëndêzsîgèzesâ I .Au dela de l’intérét purement scientifique (et des
, P _ _ , limites) de ce type d’approche quantitative, l’objectif
pres de P'e"ef°ndS'e0)· des pente abne Creuses par reste fondamentalement de mieux cibler les actions
L'AVOCE'l`TE 2000 - 24 (1-2) - 26 -

de préservation des. gîtes de reproduction et BIBLIOGRAPHIE (Références
d hivernage, et des milieux de chasse attenants. I _ _
En effet, le Petit Rhinolophe reste une espèce regmnales umquement)
des plus menacées dans le Nord de I’Europe. La
Picardie a ainsi une responsabilité relativement ` C€?REÀNAi;ri!i(ÃNC“êAM¥i'gëOG|QLèE   NOÈD
importante de protéger ces ultimes populations, . . . , ( . ) ` yn,eS€ GS
situées en limite septentrionale de Son aire inventaires chrropterologrques du departement
` de l'Oise (Picardie). Ministère de
l'Environnement. Doc. non pag.
REMERCEMENTS · ouais s. (1994) - uno colonie de roproouorrorr de
Nous remercions vivement tous les observateurs Pam .HhmO|Ophe ('qhmolophus hlpposrdêrœr
. . , . _ danslOise. Bull. C.M.N.F.1 .2-5.
qui nous ont prete main forte. O. BARDET, I. , __
ClVE'l`I'E, N. 0Ei.eiu0icE, s. Fupo, R. I-iuET, F. · 00'3'E S-- SCHWAAB F; (1997) · R°0rï‘rr'r'0" or
NOEL, H. ARBOUCH, (Groupe Chiroptères de $@0* _ du Pm R*)*¤°'<>Ph€ (Rh/no/°PhUS
Picardie Nature), 0. LEDANTIC, F. i=i.©nENcE h'PP0S'0€f0S) (B‘=‘¤hS*‘=‘*¤· 1000) dans IG !1¤f0 or
(Club Spéléologiqua de Senlis), le Club CpN IG flOl’d—GSî d8 I3 FI’3l`lC€. If'} 2 ZUI’ SlîUâî|Ol1 déf
Etourneaux 93 (V. LE CALVEZ et al.) et V. COHEZ, Horroroormooorr rrr Europa- rFA·
H. FOURDIN et F. BOCA (Coordination - DUBIE S. (coord.), DURIEUX B., FRANCOIS R.,
Mammalogique du Nord dela France). SPINELLI F. (1997) - Inventaire des chiroptères
La participation des Conègues et amis das de'Picardie. Statut et cartographie des espèces:
régions Ile-de-France (CPN Etourneaux 93) et Nord- oro'orroS· Coororrrorroo Morrrrrrorogrooo ou Nord
Nord de la France) a permis d’assurer une - GUIOT C. (1992) - Cartographie des sites
couverture de terrain importante, impossible sans d’hibernation des chiroptères des environs de
leur collaboration, Reims. Bull. Soc. Hist. Nat. Reims n°6 : 3-10.
- MENU H. (1968) - Recherches sur les chiroptères
de I'Aisne et de la Marne. Ann. Méd. E.R.E.R.S.
n°7, 13-28.
%
· Q
Gr
Fig.1 : localisation de la zone d’étude I =;=::·=
Rémi FRANCOIS
4 place du Maréchal LECLERCQ
80710 QUEVAUVILLERS
remi.francois1 @free.fr
l.'Av0cETrE 2000 - 24 (1-2) - 27 -

DES CHIROPTERES EN PICARDIE ·
I
DE L’HIVER 1999-2000
DANS LE VEXIN DE L’0ISE
Par Rémi FRANCOIS
INTRODUCTION COMMUNE DE SERANS
Dans le cadre de |’At|as national des 1- Anclemœ champlgnonmeœ
chiroptères de France en cours de réalisation, il est Ce reseau assez Vaste a ete tres_ reeemment
nécessaire, dans chaque région, de combler les (Prebabtement ters de tautempete de trn fteeembre
lacunes de connaissances sur certains secteurs se) envanr par une Ceutee de beue attergnant t·5
insuffisamment prospectés. Ainsi, les Groupes metres de hauteur au tend av reseau· C8 site est
chiroptères de Picardie Nature dans l’©i39, dg pf0bôb|em€nt assez derange zitres visible depuis la
l’AGEMlNAT (Atelier de Gestion des Milieux reute· rt est de plus indique sur les Cartes au
Naturels) dans le Val-d'Oise, et du Groupe t/25000-
Mammalogique Normand, se sont-ils concertée afin Détail des effectifs (prospection à 90 % environ) :
d'organiser un « weeli-end » de prospections 1 Myotis naiiéréri
communes dans le Vexin, a cheval sur les deux 7 Myotis mystacinus
régions administratives. 9 Myotis Sp_
L’objectif principal etait de prospecter le _ _ ' _
maximum de milieux hypogés afin de recueillir des 2· pentes cavrtes ¤¤¤ |0||1 de
indices de présence sur le plus grand nombre panciénné charnpignonnière
d’espèces de chiroptères. Un objectif secondaire _ _
était de recenser simultanément les effectifs des Cee CaV|teS Sont aeeez 0UVe}'tee et aérées.
Flhinolophidés (Flhinolophus ferrum-equinum profondes de ?0·30 metree maX|mUm, aVeC de
surtout, mais également Flhinolophus hipposideros) nçmbreyses rlSSUree· et apparemment pen
de Cgttg régi0n_ En gffgt, lg Pgtjt gt lg Grand dQl’âl’1gGGS. Elles l1'3pp3I’âiSS9l1îp3S SLII’ les C3I'I€S
Hhinolophg comptent parmi |gS ggpècgg dg iGN au 1/25 000 et n’avaient jamais été prospectées
chauves-souris les plus menacées de Picardie, de lUS<2iU'al0FS·
Haute-Normandie et d’l|e-de-France. Nq ;
Nous publions ici les résultats obtenus le 5 2M,V0îïS naffereri
février 2000 pour la Picardie (Oise), qui sont 3 M}/OTÃS mySî8CïnU$
détaillés pour chaque site souterrain, avec un t MYOT/S dâubeflîpni
classement par commune. N92 _
Une ¤¤$·<¤·p/ation ¤<;¤}¤[éme¤t¤ire_de n· HUET, à 2 Mybns sp. (probablement nanereri)
UDG date dlffêrëntê, B 9tG egalement ]OIHt. 3 Mygfjs mysfacfnus
1 Myotis daubentoni
1 Myotis bechsteini (dort sur le dos).
RESULTATS N°3 : Ce site apparait extrêmement dérangé, par
Les pmspecüons ont été assurées par R une faune non chiroptérologique, qui, au regard des
· « peintures » rupestres non magdaléniennes, serait
FFtf°‘NçptS- Ft t'tUET· N· DEt—GtUDtCE (du Groupe plus adepte de substances interdites que de grand
Chuepteree qe Pteerdte Neture)· et Ft· Kttïtsçtft et   air. Cette cavité est intégralement couverte de suie,
LUCET (de tAGEMtNAT)_ qu' nous ent prete mam et trop peu profonde et trop haute de plafond pour
ferte et que nous Èemeretene eheteureueement Le être reellement favorable aux chiroptères. De fait,
detail des observations du 5 fevrier 2000 est relate éudun individu de dniidniéié n·é été dbSén,é jé,
en "tte9ret'te· dedans, sans surprise.
L'AVOCE`l'l'E 2000 - 24 (1-2) · 28 ·

COMMUNE DE MONNEVILLE COMMUNE DE MONTS
N°1 : Ce vaste réseau, assez ramifié et assez , Cette caviic cet, icoiccce sur _ies caries
profond, possède 10 à 15 entrées différentes. Les 9e°i°9'q}ies· ,Le iemocie e ebemi pi¥'s'eU's aroree
plafonds et mers Sont recouverts de sure, devant lentree, la 'rendant inaccessible. De toute
eooererrrrrreor Suite a des « HaV€_Pa|•ty ,, (Certaines façon, la seule entree est fermee par une forre grille,
entrées sont jonchées de détritus). Malgré ce recente mais cli" Permet le libre acces des
dérangement, il reste des secteurs tranquirrsg chiropteres (eSpaCe Suffisantau-dessus de la porte),
favorables aux chiroptères. Plusieurs entrées sont
d’ailleurs en cours de remblaiement (probablement
par le propriétaire ou la commune)... CQMMUNE DE BQUBIERS
£»üîg;sU§pîp' Observation de Fi. HUET le 27 janvier 2000 :
9 Myotis daubentoni
17 Myotis mystacinus Ferme de la Carrière (au NE de
2 Rhrnolophus hipposideros Boursiers) =
1 Fihinolophus ferrum-equinum
1 Myotis nattereri 1 Rhinolophus ferrum-equinum
1 Myotis emarginatus 2 Frhinolophus hipposideros
1 MYONS my°i'S Une grande part de la cavité est utilisée pour le
sci: HU total sa individus de 7 especes Stockage de materiel agricole, avec un fort
différentes. La présence des deux Flhinolophes est dérangement- i-oo 2 i:iiiirroioPri€·S êîêioiiî ali forid.
très intéressante, surtout en ce qui concerne H. oorio Urio Zorro PiUS tranquille-
ferrum-equinum: ses effectifs dans l'Oise sont très
faibles.
A noter également :
Présence de I’Effraie sur la paroi de l’une des ggMMEN·|·A|RE$
entrées (avec quelques pelotes de réjection sous les
parois).
Presence <i'a¤ rrioiris 28 irioivioos oo Triphosa Jusqu'a|ors, seuls quelques sites, surtout ceux
dUbItatâ SUI' les mUrS pI'€S de C9l'Èâ|TIGS €ntI'€€S. CG de NrOrrtagny-€n-\/exrn et de Lavrrretertrel
leoioooiere nocturne, iriiéooo aux miiisox découverts par Jean PIGNOT (pour la Coordination
SOUt€I'I'ainS GH hiV€I', n’€St POUT le moment COTITIU Mammarogrque du Nord de ra France à |’épOqu6)l
ooo oo qooiqoos siios ou Siro oo la Picardie (M- étaient connus dans le Vexin. Ces deux sites
DUQUEÉ Comm- Doro-)- remarquables sont aujourd'hui protégés par le
Conservatoire des sites Naturels de Picardie, et sont
N°2 I DGUX DetiteS cavités, SiîUꀷS en rafle de T, tres bien suivis. Le site de la Champignonnière de
PGU orofonolee et Përrioiiomoriî €·rforidré€S· Soriî Sérans avait déjà été visité par le passé (E. BAS,
apparemment très tranquilles: comm. pers.), mais n’était plus suivi depuis de
3 Myotis mystacinus nombreuses années. Les autres sites constituent
3 Rhrnorophus rgrrumequjnum donc, au vu des données dont je dispose pour le
1 Mygfjg narrgrgrr Vexin, des nouveaux sites, jusqu'alors non
inventoriés.
N°3 : Cette cavité a été rebouchée à 90 % il y a La présence de petits noyaux de populations de
quelques mois par des remblais de terre aux Petit Flhinolophe et surtout de Grands Fihinolophes
entrées (5 à 6 entrées ainsi presque rebouchées), est remarquable. En effet, le Grand Fihinolophe
probablement, la aussi, par le propriétaire ou la possède dans le Vexin des noyaux de population
commune. Heureusement, on peut encore se qui, bien que faibles avec quelques individus
faufiler (donc les chiroptères aussi) et c’est dissuasif ensemble seulement, sont les plus importants de
pour les intrus malintentionnés. l’Oise, et parmi les plus conséquents de Picardie.
Le réseau est profond d’une centaine de mètres, De oies- iesoeoo aooaraiï ec forte regreeoioii dans
avec prasreers Sarrgs assez basses] et de la region (il est devenu bien rare de voir plus d'un
nombreuses rrssares individu dans une cavité), ainsi que dans les régions
. . voisines. La présence d’au moins une colonie de
É     reproduction dans le Vexin est quasiment certaine.
4 Rhino/ophus hipposideros
1 Myotis nattereri
1 Myotis emarginatus
La présence de plusieurs dizaines d’individus de
Triphosa dubitata sur les murs près de certaines
entrées, dans ces deux cavités, est également
remarquable.
L'AVOCE`|'l`E 2000 - 24 (1-2) · 29 -

CONCLUSION interventions sur les colonies de reproduction des
Rhinolophidés apparaissent également
incontournables.
Ces sept cavités visitées, avec au total 90 I/tree Sujet S’egiSSent de la peninenee de rentn
individus de sept espèces différentes, renseignent np R." peur la preteenen des eepeeee netU§e|S,e.n
largement plusieurs quarts de carte au 1/25 000, qui r;eere'e· et notemment des Snee d,'nteret
étalent restés vides de donnees chiroptérologiques C "°pter°'°9'qne ,meleL"S· on ne nent Fee eeplerer
lusorrà present. Ce oenre de orosoeollon est que les collectivites locales de lOrse n aient pas pu
elrllosoe pour sombler les Vldes des secteurs (ou su) adhérer au projet initial de Parc Naturel, qui
méconnus notemment dans le Cadre de Pelles était un projet interrégional, qui aurait alors englobe
national en cours, et d’un projet d’atlas régional une pen'e en VeX'n ee|O'Se·
rglativgmgntdétajllé La Picardie est en effet aujourd’hui la seule
De plus, ces investigations précisent utilement rîgmnrees Frënce e ne peS Sene detee de Per°S
rotot des populations des Rhinolophes dans le aimee e9'°"a“X·--
Vexin de l’Oise. Notamment, la présence d’une
colonie de reproduction de Grand Rhinolophe est
suspectée : elle serait à rechercher dans ce secteur, BIBLIOGRAPHIE
essentiellement dans les grands batiments
(châteaux, vastes corps de ferme...).
r ll doit encore subsister quelques cavités (une CDDl:lDlNA-l-lDN MAMMALOGIQUE DU NORD DE
olzeme 7) comme ce"ee‘c'· oc" 09 com Poe LA FRANCE (1994) - Synthèse des inventaires
molquece Sur les carte? topograpmquce ou chiroptérologiques du département de l'Oise
9co'o9'qUeS· et qu' restent a trouver dans le Vcxln (Picardie). Ministère de l’Environnement. Doc.
de l’©ise, afin de compléter nos connaissances et mn pag.
surtout d'orienter au mieux les éventuelles mesures , . .
de protection à envisager sur les sites les plus C'P'|'E' DE L§)|Sî,%.(199ê) ` Anas ee? mammneree
lnréresssnrsr sauvages, e rse. ronser General de lOrse.
A_ _ I P N I I FI, _ n I d V _n Conseil Regional de Picardie. 122 p.
msi, e arc aure egro a u exi
envisage, côté Val d'Oise, de faire protéger les sites  târe Egâlgrîglîèzë
souterrains les plus favorables aux chiroptères. Un de Picardie 'statut et Cam Ia hrs des GS Éœs _
réseau de sites protégés devrait progressivement Ié_anaS ooords Mammarg Nîrd Frœ EIO é
s’ebaucher, complétant l'actuel « réseau » de sites êhlm tères Picardie ss ‘ ’ UP
protégés du côté de la Picardie. Cette perspective p _ ‘_ p'
est importantezseul un reseau interrégional de sites FRANCCMS F- ta Perelîre) ·· çomPîe·rerloU des
protégés pérméttfajt d'ém*ayéj*I au moins CaptUI'€S BU fllêt dB ChiI'Opt€I'€S effectuees en
partiellement, le déclin énorme des populations de 1998 en P¤¤¤r¤¤¤· BU"- Coord°· Mamma/· Nord
chiroptères dans le Nord de la France. Des France-
TÃ
Fig.1 : localisation dela zone d’étude S ‘ ·î;I:·=
Rémi François
4 place du Maréchal LECLERC
80710 QUEVAUVILLERS.
remi.francois1 @free.fr
i.·AvocE1·rE 2000 - 24 (1-2) · 30 -

I
LE 6 MAI 2000 SUR LE LITTDRAL PICARD ·
DE DENOMBREMENTS SIMULTANES.
par Thierry RIGAUX
L’avifaune des baies de Somme et d’Authie fait MATERIELS ET METHODE
l’objet de dénombrements fréquents (pour . , , , .
l’essentiel, de la part d’ornithologues bénévoles) qui ma:}2Uçsîesgsâgîlîntegêïàsiïsnsmîaîâê îgâêtësdès lg
permettent aujourd’hui d’avolr une connaissance Somme et d€|,AUtm€)
assez satisfaisante de leurs capacités d’accueil vis a _ ' _ m
vis de la plupart des espèces d’oiseaux d'eau. En Èalê #9 Semmea qU_6tf€ GQLMPÈS (Cf-
ll convient toutefois d’appol1er quelques réserves ïlmgâïgg ggfcssâîësàolzsîsxèssdU'sIsA%î°î;Vî1Tsnt
à cette appréciation car notre connaissance de Our la re ième au Sudaîtqde la Ma S si sgs
*'*n*¤¤nen¤e des deux **e*eS e* ds len   Éraaaaapuaïlralla  la   €I`lfO¥1d âëslàaig
fonctionnelles reste tout à fait imparfaite pour de Somme (de la îenclômœ de Na eues au bassin
certaines catégories d'espèces et/ou a certaines d h d C . ..y .
périodes de Pannéa. e c asse u rotoy) pour la troisieme, et de Saint:
Gestainsi paœxemple qU€_ L/alery autHourde|l pour la qàlaïrleme, on'; GÉIBCIÈIB
· r - es com a es a ’a roc e a marée au e `
-Lee Laneee ne Sent eenembtee ¤¤e pet un l·erale gegpleine pîrrer. L; aamulrarrelle îles
nembte "'mté ,d’°bS€NaœU'S· Ft très Éarsment 6 observations permet d'éviter les double-comptes.
ëêîëîgîemdeîlt Lêïîâgéïs en l·**etel OU le Sont Par ailleurs, la direction des oiseaux quittant la baie
- `marée otat 't' t' t` t t'.
se e*e·=***S ds Je nueen des eeeèeee de a En Bal÷AÈrÉrÈîa€ÃÃÉaÉÃÉîÀÈÃ'ÉÉÈÈ?raÉTuÉîa a
Limlcoles et d’Anatldes, dans l’ensemble bien suivis . t , le t' , , , t t t
pendant la période de la chasse du fait de leur Emtss sgs msn sssws s msrss msn ans s
concentration dans les réserves a marée haute, sont en s' ’ _ I
beaucoup plus rarement appréciés convenablement _'—€$ €qU|P9$ Sont C0mP¤$€9$ d€S ODSGVVETGUVS
en dehors de cette période : nous avons en effet pu Suivants î _ _ __
constater, par exemple, que les effectifs comptés · Pere Omlth0|¤Ql¤U€ du M6"¤U€m9"€î Ph|'|PP€
dans la Reserve Naturelle de la Bale de Somme, CAHRUETFE eteee eelleberetewe,
que ce soit à marée basse ou à marée haute, ·N0Vd·OU€$td9 le balêmdê Somme (DPM du mid
selolgnem parfois considérablement des effectifs du Cyetev en bene de llletlelr Stephanie FUP0
présents à l’échel|e de l’ensemble de la baie. et Thl€f|’V H|GAUX·
- Fond de Bale de Somme (de la renclôture Héluin
b ' d h d C t : G' d
Soucieux de promouvoir une dynamique encore ÉLÈLOî§â:]_ 6 C asse U ro Cy) sm
lnsufflsante de denombrements concertes _ Fond de baie de Somme (de la renclôture du
Pëfmëuam de _S€f_ VÉPPVOCMV de Comptages Mollenel à St-Valéry au lieu dit la Mollière a
exhaustifs - et slgnlflcatlfs de la capacité d’accueil Cayeux Z Patrick DECORY et Laurent GAVORY
des sites suivis -, nous avons décidé d’0r9aniSef Un - Baie d’Authie (groupe du Groupe Ornithologique
recensement concerté des ’Limico|es stationnant Nord encadré par Michaël GUERVILLE pour le 6
dans les baies de Somme et d Authle le 6 mal 2000. ma;)_
L'AVOCETTE 2000-24 (1-2) - 31 -

RESULTATS
U . d 1 . 1. 1. ,1, b , sont la somme des effectifs comptés à l’étale de
. 1,nQ œpïse É a Tgra '°n,aC me je 9 Oh Sen/S6 pleine mer et des effectifs d’oiseaux ayant repris leur
a appmc 6 .9 a marge. .aU.° ,C gz .° activité migratoire à l’approche de la marée haute :
nombreuses especes. Les effectifs indiques ci-apres
Baie de Somme
Flésewe Naturelle Reste de la baie Baie de Baie d’Authie Total
et ses abords l% 611QC1l1 global Somme (Total) Estuaires
(% effectif global baie de Somme) Picafds
baie de Somme
Grand gravelot 1300 1400 2700
48% 52%
Gravelot à collier 4 10
iI1î€TTOlT1pU 100%
Pluvier argenté 919 à 1589* 307 1226 1406 à 2076*
(75 à 84 %) 16 à 25% à 1896*
Bécasseau 450 85
maubeche 84 % 16W)
Bécasseau 880 95 975
sanderling 00% 10%
Bécasseau minute 42 2
95% 5%
Bécasseau cocorli 3 3 7
50% 50%
Bécasseau variable 500 430
54% 46%
Barge à queue 3
I10lI’€ 100%
Barge rousse 198
100%
Courlis corlieu 60 324 75
16% 84%
c¤eva¤¤e«al¤«=> u¤¤  1îî1
Chevalier gambette 1200 460
73% 27%
Chevalier aboyeur 346 105 451 571
77% 23%
chevailer S wam  î1î1
Chevalier guignette 13 21
38% 62%
Tournepierre à 68 70
collier 100%
Tableau 1 : Effectifs de Limicoles comptés sur les estuaires picards (baies de Somme et d'Authie) lors du
dénombrement simultané du 6 mai 2000 (effectifs d’oiseaux présents à l’étale de haute mer augmentés
éventuellement des effectifs d’oiseaux ayant repris leur migration à l’approche de la marée haute).
* La fourchette indiquée pour les effectifs de Pluviers argentés résulte du fait qu'il n'a pas été possible d'établir avec certitude que les
effectifs d'0iseaux en migration active comptés par Philippe CARHUETTE d'une part et Thierry RIGAUX de l'autre concernaient des
groupes d'oiseaux totalement distincts.
L'AVOCETl`E 2000 — 24 (1-2) - 32 -

Par ailleurs, le tableau 2 fournit les effectifs de importante des oiseaux est concentrée au sein de
certaines espèces quittant la Baie de Somme (vers la Ftésen/e Naturelle ou a ses abords (entre le
le NE) à l'approche de la marée haute. Crotoy et la Maye).
On notera toutefois que :
Résultats annexes : - 52 % des Grands gravelots,
, , . . . - 46 % des Bécasseaux variables,
Sont egalement comptes le 6 mai les Limicoles _ 84 % des Cowlls Corllaux
suivants : _ ., · ’
- Pour l'Huîtrier pie : 730 ind. en Baie de Somme _   É gg; gnâxâllgî g§:;,t;îltÉS'
El   md' en Bale dAUth'Q' a letale de même ont été observés en fond de baie ou entre le Cap
au 6 ' . , . Hornu et le Hourdel.
- 5 Echasses en Baie d Authie   _
On retiendra donc que des comptages
effectuées uniquement au sein de la résen/e ou a
ses abords rapprochés ne permettaient pas le 6
DISCUSSIQN mai 2000 d'apprécier convenablement les effectifs
de Limicoles alors présents dans |’ensemble de la
baie.
Observation sur la répartition des L . , . .
_ _ _ a presence d une partie importante des
0|$€a¤X au $9||‘| de la bale de Svmme effectifs de plusieurs espèces d’oiseaux d'eau
à Isapproche de la haute mel- et à fréquentant la baie `en dehors de la Bésen/e
I, , t I d I . Naturelle, y compris a maree haute, est loin d'etre
° a ° ° P eme me" exceptionnelle en dehors de la période de chasse,
Le   1 montre qU'à rapproche de la Comme ?n   notamment de  
pleine mer et/ou a l’étale de marée haute, une part ensen/enensl Pefsennelles ¤¤t¤mm€·¤t·
Espèce Nombre Nombre Nombre cumulé Part relative des oiseaux en
d’oiseaux d’oiseaux d’oiseaux migration active dans les effectifs
quittant la baie présent a l’étale (correspondant à cumulés comptés.
vers le NE (à de pleine mer |’effectif présent en En gras, pputpsptags appliqué a
|’ h d l b t l d rt · ·
epnles e e e ele avan GS [el)? s l’effectif global Baie de Somme.
maree haute) migratoires generes E . . 0 . , ,
, n italique, A applique a la
par I îgâlîîgërde la réserve naturelle et à ses abords.
Grand 285 2415 2700 11 %
gravelot 22 %
Pluvier 682 (obs. faite 1226 a 1896 Hyp 1 : 56% *
argenté du POM*) Hyp 2 t 71% «
67`0 (obs. faites Hyp 1 : 74%
a l est de la _ °
Ma 6 Hyp 2. 85 A
Bécasseau 240 295 535 45%
maubèche 53%
Chevalier 510 1140 1650 31%
Qâmbêttê 42,5%
Chevalier 140 311 451 31%
aboyeur 40%
Tableau 2: Effectifs d’oiseaux de quelques espèces de Limicoles comptés en baie de Somme le 6 mai
2000 soit en départ migratoire (vers le NE) a |’approche de la pleine mer, soit au repos a l’étale de haute mer.
" Les hypothèses 1 et 2 correspondent pour la première au postulat « les Pluviers en migration active comptés du POM - Parc
ornithologique du Marquenterre - et de la Maye sont les mêmes ··, pour la seconde au postulat qu’i|s sont totalement distincts, la réalité se
situant entre ces deux hypothèses extrêmes.
L'AVOCETTE 2000 - 24 (1-2) - 33 -

Espèces Effectifs comptés le 6 mai Effectifs moyens signalés Effectifs maximaux signalés
2000 en Baie de Somme par SUEUFl et TFllPLET, par SUEUR et TFllPLET,
1999 1999
Grand gravelot 2700 500 a 700 (pour la Baie de 3500 (pour la Baie de
Somme Somme
Pluvier argenté 1226à 1896 environ 500 (pour la Baie de 3300 (pour la Baie de
Somme Somme
Courlis corlieu 384 moins de 50 (pour la seule environ 150 (pour la seule
Flésen/e Naturelle de la Baie Fléserve Naturelle de la Baie
de Somme de Somme
Chevalier aboyeur 451 Moins de 30 (pour la seule environ 200 (pour la seule
Flésen/e Naturelle de la Baie Fléserve Naturelle de la baie
de Somme de Somme
Tableau 3: Comparaison, pour quelques espèces, des données obtenues avec des données
bibliographiques.
Observations sur la qualité des m9l8âl91'g;lâ5P19£;9%UEUR & TFUPLET (1999) P9¤f l9
, , , , , erlo e - .
donnees recueillies en liaison avec la p , . . .
_ _ _ _ ll savere donc que les effectifs maximaux
"€P"$° de la m'9"at'°“ active indiqués par les auteurs sus-mentionnés sont
Les effectifs comptés doivent étre considérés geeepeee pîîw deïx Iespêîs IF 6 ms' 2000:Cge
comme des estimations par défaut des effectifs dçurls CMF; 6 HBH avaler 6 çyeufl 6
présents à marée basse. On note en effet, qu’en dêtîasœmçç 9î 6 9î,'S. maxmawî S'gna 98 qe
cette période de migration, un départ massif de °' Pas ere   êrpœî ad mon 9VÈS btiîonïm î
certaines espèces (au premier rang desquelles se Consequeqœ U"? a can anœ m 9 'UE 9* 6
situe le Pluvier argenté) a lieu a l’approche de la €"°°r9 m°mS êxçep mme €‘_
marée haute lors de périodes favorables à la reprise I ll lllll8if9 8lfl’li>l9m9fli 9 ft0llV99ll QU9 l98
du vol migratoire. Pour le Pluvier argenté, limiter le 99ll0mbf9m9¤i8 f99ll898 all 89ll) 99 la Fl989fV9
comptage aux oiseaux presents a |’étale de pleine Naturelle ne rendent I pas bien ccmpte de
mer aurait conduit le 6 mai 2000 a sous-évaluer de labcndance glcbale _a lechelle cle la baie ¤l’un
plus de 50 % l'effectif en halte migratoire en baie. C9l'i9lll ll0mbf9 9 98P9C98· 8lll'i0llî h0f8 P9fl099 99
Or, la reprise de la migration active, bien °haSS°· _ ’ _ _ _
enregistrée dans le secteur situé entre la Maye et le l-9 Qll98il0ll 98} P0899 99 89V0lf 8'll 9Xl8i9
Crotoy (et atteignant près de 75 % des effectifs de toutefois une correlation forte entre les 'effectifs
Pluvier argenté notés dans ce secteur), a été peu C9mPi98 99 Ff989l’V9 N9îllf9ll9 9i C9UX Pf989fli8 9
perçue dans le secteur compris entre le Crotoy et le l'9Ch9ll9 99 la b9l9·
fond de baie, où sont notés pourtant des groupes comme SUEUR (1989) ro déjà Sooiigoé ét
importants à |'étale de haute mer. ll est donc oonformémént à de moitioiéo oooorvationo
pceeible que çfee flux cl'cieeaux quittant la baie y personnelles, il peut exister de fortes fluctuations
80l9¤i P98898 l¤9P9fçll8· temporelles dans la distribution spatiale des oiseaux
Enfin, il convient de signaler que les effectifs de d’une même eecece a l'ecnelle de la baie Lee
Chevaliers aboyeurg oomptéo en Baié de Somme observations concertées réalisées par mes soins
(451 ind.), pourtant déjà eleves, constituent avec P·DEC0FiY et l··GAV0FiY cnt car exemple
probablement une estimation par défaut des effectifs mî8 99 9Vî99flC9 C9i 9î9 2000 l98 l‘0l’î98 V6fî9tl0n8
présents car leur dénombrement exhaustif s’est 9'llllll89il9ll 998 9lfl9f9,llî8 t9P080lf8 99 ltl9t99 h9lli9
neurte en fond de baie a une inondation partielle frequentee par le Becaeeeau _ean¤lerlin0_ Qa/ldne
des mollières (schorre) laissant subsister de 8/D8- En llfl P0lfli 9'0b89l’V9il0ll 99ï9fmlfl9· 998
nombreux Sites oié ropoo ootéotiolo dans la variations peuvent laisser croire à tort à de fortes
végétation à distance des observateurs. llllCïll9îl0il8 9900999999 Ql0b9l9·
Dans de telles conditions de variabilité de la
Observations sur les effectifs comptés 9l8tflb§iÉi9ll d8P9ll§l9 9t98 9l899¤><· li;9m9 b8l
eer l’enee·nlele ee le Beie ee Senfnfe le rîÃÉ·—‘îÉè$°SsuîÈrîsÃÉÃYî-EÃi'ÉaÈt°Èiè‘é` âëîl, SÉî"§sL`î
6 mai 2000 au regard de données difficilement considérer que la Fiésen/e Naturelle ou
bibliographiques récentes sur les un quelconque autre secteur de la baie constituent
_ , _ des observatoires representatlfs de la globallte de
effectife eenfvtee au eeln de la l’avifaune dela Baie de Somme.
|'€$€|'V€ Naturelle CU a |'€Ch€"9 99* la Face a cette situation, la meilleure réponse nous
baie. semble résider dans le développement de
dénombrements simultanés a l’échelle de la
Le 'tableau 3 met en vis à vis les effectifs globalité de la Baie de Somme (et même des deux
C9mPl98 C9 6_ mal 2000 P9llf Clll9lClll98 98P9C98 baies pour des espèces telles que l’Huitrier pie, qui
BVGC les GHGCÈITS lTl8Xll`|’l3UX Gt l`|’lOy€llS SlQll6lÉS 8U Se peut ee deplacer en nombre (fun estuaire à
l.·AvocETfE 2000 - 24 (1-2) - 34 -

l’autre) plutôt que dans l‘augmentation de la comptages concertés au cours des prochaines
fréquence d’observations cantonnées à un seul saisons.
ssstswçls ls b¤lû· Suluuuu l"ulqué€_Pa'SuEuR un ll serait souhaitable que ces recensements
1989- Sl œt auteur uuvuquê pas É uuu? €P°qu€· puissent s’inscrire dans le cadre de l’obsen/atoire
évidence, le développement de dénombrements l·eelsle de lzleserlres Nerurelles de lzrerlser eu
simultanés à des échelles spatiales adaptées, c’est serlrrlbuer tout au moins au calage de modes de
probablement en raison du manque d’obsen/ateurs dénombrêments apprOprlés_
susceptibles d’être alors mobilisés simultanément et ll neerrelt être lntereeeent eeelement de
œguheœment _ _ _ compléter au moins l’un des recensements à venir
Le développement de l’ornithologiet de terrain (effectués à rrleree ruerlrerlre er heure) rler url
Pufmêtr u'9uV'Sa9€' ls ¤¤sst·<>¤ uluuœmmum comptage des oiseaux présents a marée basse,
auluufu hu'- lequel permettrait notamment de mieux localiser les
secteurs d’a|imentation stratégiques pour l’efficacité
CQN¢LU$|QN des haltes migratoires.
En tout état de cause, les ornithologues en
Le recensement concerté duômai 2000 effectué oherge deg Comptaggg efreofdes e meree heure
SUV lûû ûûîllëllfûû Pldâldû Cdllllimû lûtlf l°0l'lû doivent être présents sur le terrain suffisamment tôt
attractivité vis à vis ds multiplss _ssi¤è¤ss ds avant rneine de pleine mer (eoit environ 2nao avant)
LlmîC0lûS ûl 6 Pûtmlû d'0bûûl'Vûf ûll Bëllû dû Sûmmû afin d’intégrer dans leurs recensements les départs
dûû ûffûûlllû dû Cdlllllû Cûlllûllx ûl dû Chû\/ûllûfû d'oiseaux reprenant leur migration active après leur
aboyeurs supérieurs a ceux cités à ce jour dans la halte dans rrme dg nos oefes
litterature pourles dernieres decennies. Entre, ll aeearert eeelement eeuhelteble de
Lûû ûllûûîllû Fûûdldû ûbûûli/ûû Pûlll Cûû ûûlîûûûû mettre en place de tels recensements concertés
proviennent selon nous non pas d’ui1e ab0l1dal1Cû pour la migration post-nuptiale puisque celle-ci
ûxûûlîlldliliûllû môlû dûû mddülllûd dû Cûlldtlllû dll devrait désormais s’effectuer assez largement en
recensement, effectué a l'échelle de la globalité de dehors dg ie periode dg ohesser oe qui ng
la bôlû dû Sûmmûr la FlûSûl'Vû Ndîtllûllû manquera pas d’élargir les espaces exploités par les
¤’s¤¤¤sllls¤t ¤i¤’¤¤s partis dss olsssux sn ltslts oiseaux et d’en renoire le oienomoremeni oioe
migratoire à cette époque. deiioer
Pour mieux apprecier encore les capacités
d’accueil des estuaires picards lors de la migration BIBLIUGRAPHIE
prenuptiale et en suivre |’évolution, pour évaluer si
des observations restreintes à la Flésen/e Naturelle SUEUR l: (1989) _ ll/llse au point sur la Verlerllllre
du ls Bale uursumlue Peuvent Pruuuue ue? des recensements aviens en baie de Somme,
informations representatives de ce qui se passe a l_·AVeserre 13(1) r 15,21.
'°°'"‘°`"‘°` d‘°` ."" bm ' œ qu? "°l“S S‘°`V"b"’ suisua i=. &TFtlPLET P. (1999)- Les oieeeox oie la
globalement improbable, au moins a certaines bete de Sernme SMACOPl Grerr e
époques et vis à vis de certaines espèces -, il O tn l . P. el 'eee ' p
conviendrait de renouveler |’organisation de ml °°g'qUe 'Car ' p'
Thierry Fl|GAUX
4 rue d’Artagnan
Appt 37
80090 AMIENS
i.‘Av©CETTE 2000 - 24 (1-2) - 35 -

DE LA STATION D’EPURATION DES EAUX USEES
DE QUEND ET FORT-MAHON,
par Thierry RIGAUX
'NTR°¤UC""°N RESULTATS ET coMMEM·rAiREs
Un article a déjà été consacré à la station Nous esippterpns une presentetien des
députation dé Quénd ét Fo(t·M3h0n, Situéé à dll'féfQf1î3S espèces ObS€I’\/ÉGS €f1·SUîX&fIî un ordre
environ 1 kilomètre au sud de là baie d'Authie et à SYîî€mî1îlQUS· DÈS FSMSVQUSS part¤¤¤l¤€r€S FS16îlV<îS
l’est de Fort-Mahon (RIGAUX, 1998). Cet article a à 'SXP ¤îî¤îl0¤ U Site Paf CSS espèces OU È 6
permis dé situer rinteret prnitnpipgiqtre dé Cet reproduction seront parfois formulées lorsqu’elles
espace localisé sur une grande voie migratoire et remettront en cause ou préciseront le statut établi
offrant à la fois des ressources alimentaires et une d'6Pf§_î ISS @000998 dîs aiinîêâ SQTSVISUVSS: PUIS
quiétude remarquables aux oiseaux d’eau. un i an resumera es in ormations. majeures
Le présent travail rend compte du suivi réalisé âgggïœâs lgllë îxgëïrn'gg°g$gï§ng;|§g§ eguwîg
tout au long de l’année 1999. Les obsen/ations , ,_ , ·
relatées ont trait aux Palmipèdes, aux Laridés, aux VU1"°rab'1't°·
Echassiers et aux Ftallidés, quelques données étant
également fournies sur les rapaces et les
passereaux observés sur les site ou dans sa A) Liste ccmmentee des especes
peripherie. , . , , .
d oiseaux d eau notees sur le site.
MATERIEL ET METHODE
_ I I _ Sauf mention contraire, les tableaux de données
I-SS recensements 0¤î Sîë SWSCîUSS SU m0l¤S fournis ci-après indiquent les effectifs maximaux
deux fois par mois, sauf en janvier, avec des pourchacun des meis_
jumelles Zeiss 10x40 et une longue vue Optolyth 50
mm équipée d’un oculaire grossissant 30 fois et en · ·
attachant une attention particulière à la quiétude des Gœlîe huppî
oiseaux. Des visites plus fréquentes ont été P0d!¢9P$ ¢!'l$tâYü$
réalisées autant que possible lorsque la période
concernée s’avérait particulièrement intéressante. -'lI]“HI |V V Vi VH Vlll |X X Xl Xll
Au total, 42 visites ont été faites, réparties *999 1 1 1 2 un 4 ll 4 El 1
comme SU"' Un peu plus abondant que les années
  IV V VI VII V"] IX X XI XII  antérieures et obsen/é tout au long de |’année, le
G `b h ' t ' t t't' t `
nb Visites 1 3 n 5 5 4   4 4   42 mïjedâtauppe rese presen en quanie res
L’AVOCE`|'l`E 2000 - 24 (1-2) - 36 -

Grèbe castagneux Grand cormoran
T ach ybaptus ruücollis Phalacrocorax carbo
-|]|1||11| IV v VI vn vin IX x Xl xn -|||]||]]| iv v VI vn vin IX x XI xn
IEHIII E E  41 39 1 1999  HBH  10 37 29 1 
Grèbe castagneux Grand cormoran
50 40
40 so
00 20
20
10 I 19
0 — . — — — I 0
i n ni iv v vi vn vin ix x xi xii i u un iv v vi vu vin ix x xi xn
Les données obtenues en 1999 confirment la Toutes les observations mentionnées concernent
désertion hivernale du site (mise a part l'observation des oiseaux présents au sein du site, les passages
d’un individu isolé le 19 décembre) et la période de groupes rejoignant la baie, la mer ou le site
d’abondance maximale située en fin d'été et début d’Arry (colonie reproductrice et dortoir) n'étant pas
d'automne: max. 41 ind. le 30 août, encore 39 le 3 comptabilisés ici.
cctcb'c· A l’intérieur du site, les oiseaux sont observés
posés sur les berges, au repos, sauf exceptions:
Grèbe à cou noir par exemple,. le 5 juin 'un individu nage et plonge
Podicéps nigricollis dans un bassin. Tente t’il de s'y nourrir ?
-|||]||]]| iv v VI vn vnu IX x XI xll Aisfèüè sarzèüè
1999 II 1 IE! 17 4 7 29 15 EI!] Egrerra garzetta
. . , La présence de l’espèce n’est qu’occasionnelle
Gœbe a °°U "°“' (1 en juillet et en octobre) et nous ne l'avons jamais
vu se nourrir sur place. En revanche, elle survole
40 régulièrement le site lorsque les oiseaux exploitant
30 la baie d’Authie et sa périphérie rejoignent le dortoir
du Parc ornithologique du Marquenterre.
20
io Héron cendré
0 Ardea cinerea
1 il ui iv v Vl vu vin ix x xi xu
-|||1||1]| IV v vi vu vin ix x xi xn
1999 I 1 I 1 1 2 HIIIIIII
Le Grèbe à cou noir, déjà considéré comme l’une _ ’ _
deg «g5pèCgS phai·g» du Site Sur la bagg deg La quasi-totalite des ObS€|’V&tlOl`iS sont I’é3liSÉ€S
obsen/ations de 1996 à 1998, a montré, cette année §¤f_ |?S d€UX mî=}r®S au Sud de la station. 4 des 6
encore, ses affinités pour les bassins de lagunage. mcfvlcüc cbccf)/cc le 11 Scptcmbfc êîalcm POSES all
Sos orrooiifo gn période dg migration oi dg milieu du site, sur les berges. Cette observation
reproduction ont dépassé les niveaux atteints lmclvlcmcn Pic") Plc mlgfâtcifc 00 |'€SPèc0·
jusqu’alors : 10 le 25 avril, 17 du 1°' au 8 mai, 29 le
20 août, 15 les 11 et 18 septembre, 22 le 17 Cigqgng h|aric|·io
°Ct°bœ' _ I , __ _ Ciconia ciconia
Des fluctuations d’abondance irregulieres au sein
d’un même mois laissent à penser que des Première observation de l’espèce au dessus du
échanges pourraient avoir lieu avec des sites site 1 1 survole la station lé 25 Sêpiêmbre.
voisins, lesquels n’ont pas été identifiés en 1999.
Des parades sont notées les 1°' mai et 5 juin. Le Spatule blanche
1°' mai, une dizaine d’individus se rassemblent sur Plataléa Iéucorodia
la berge sud d un des bassins.
Comme par le passé, il est fort probable que la 1 mc- ('mm· nc" 009%) Pccc SUV 999 bcVQ€ le
reproduction de l’espèce ait été empéchée par 19r9991<->r9¤r9·599v9l9¤¤l939919¤r9·
l’absence de végétation adéquate pour l'accueil d’un
nid.
|.·AvocE1*rE 2000 — 24 (1-2) - 37 -

Cygne tuberculé Cygnus alor Effectifs maxima mensuels (oiseaux en 2°'“°
année calendrier et plus).
-n“m IV V V1 VH V"' IX X X1 X11 L’effectif maximal est noté en février (305 le 20),
1999 4 12 10  199 170 124 [mm 1 _ semble t’il avec la « réappropriation » du site par les
candidats à la reproduction.
Cygne tubercujé Le site est cette année encore fortement utilisé
par l’espèce pour assurer l’élevage des jeunes.
200 Les premiers pulli sont notés le 26 mai (1 couple
avec 12 pulli) et dès le 29 les familles se multiplient:
150 4 couples / 3, 4, 12 et 13 pulli. Un gonflement
100 progressif des effectifs de juvéniles est noté de
début juin au début de juillet : respectivement 43, 68
50 I et 92 juv les 5, 13 et 26 juin puis 115 juv le 2 juillet.
0 , _ I l | Ils baissent ensuite (78 juv. le 11 juillet, 30 le 31)
' ' avec la conjugaison probable de la mortalité
I H m IV V V1 VH V"' IX X XI Xu naturelle et d’un départ des jeunes volants vers
d'autres sites (baies d’Authie et de Somme, par
La phénologie des stationnements est tout a fait 0X0mP10)·
conforme a celle observée les autres années: le Dans le méme temps, les « adultes » (oiseaux en
site, presque déserté l’hiver, est très prisé au 2°“`° année calendaire et plus) quittent massivement
printemps (mai - juin) et en été. les lieux pour gagner leurs quartiers de mue.
L’effectif maximal, record absolu pour le site Au mois d’août, seuls restent sur le site quelques
d'après les données en notre possession, est noté dizaines de juvéniles.
1010l0'11010V00176'"0‘V‘0U0· ll est difficile de déterminer avec précision la
L’alimentati0n en pleine eau décline très provenance géographique des familles amenées par
fortement dès le courant du mois d’août: elle est les adultes sur le site. Le nombre de couples
déja marginale le 20 août et nulle le 27, date a reproducteurs y élevant leurs poussins est
laquelle tous les oiseaux observés (85) s’aliment sur probablement compris entre 15 et 25. Cette
pieds et sur les berges. estimation est imprécise, en l’absence du suivi très
jj Semble 000 le Couple Observé le 14 mai près fin qu’il Iconviendrait d’assurer pour repérer toutes
Cygne noir Coscoroba coscoroba cana"' simeu" Anas P6"'9'°P€
L’apparition d’un ind. le 8 mai 1999 sera suivie -n“m |v V v| v|| v||| lx X X| Xn
de l'arrivée d’un second ind. le 26 de ce mois. Les jggg --nn--n- 40 IE 7 n
deux oiseaux seront observés régulièrement
` ’ 17 t b . L’ ` l t'
Élrîsqùîtîu oco re espece ne sera pus no ee Canard Simeur
Oie cendrée Anser anser ig L A
7 le 18 avril et 1 (sauvage?) le 31 juillet. 00 , ,
L’observation du 31 juillet pourrait se rapporter à un 20
« appelant » échappé. ` ` ` `
10 — — « » »  l 5
Tadorne de Belon Tadorna tadorna 0 I I · ' = 1 `
I Il III IV V VI vu VIII IX X XI xu
-|||]||11| IV v vi vn vin IX x XI xii
É 75 EEE 177 105 190  10  145  Noté en très petit nombre au passage prénuptial
(à cette époque, de nombreux autres sites sont plus
Tadorne de belon attractifs que latlsîation) et plus nettement lors du
passage prenup ia.
400 Le site ne parvient pas toutefois a accueillir
durablement des oiseaux en quantité significative à
900 l'automne ou en hiver. Cette situation est imputable
200 soit a des conditions de sécurité insuffisantes pour
l’espèce, la périphérie du site étant fréquement
100 l I I I I chassée, soit a une offre de ressources alimentaires
0 I I , _ I I trop faible. Cette dernière hypothèse est toutefois
assez peu convaincante lorsqu’on considère
I H "' N V V1 VH V"' IX X XI X" l’importance des stationnements de Foulques
macroules Fu/ica atra, lesquelles s’alimentent en
L'AVOCETTE 2000 — 24 (1-2) · 38 ·

grand nombre sur pieds sur les berges, comme les toilette) - au moins le jour -, la présence de l'espèce
Siffleurs. sur le site est presque nulle.
La faiblesse des stationnements reste à
expliquer plus sûrement. Canard souchet Anas clypeata
Canard colvert Anas platyrhynchos Knlllml lV V Vl Vll Vlll lx X xl Xll
1999 4 16  140 19  120 14 E
Espèces non suivie régulièrement en raison de la
présence au sein des groupes obsen/és d’un grand
nombre d’individus de phénotypes et de Canard S°0°h0t
comportements anormaux (absence totale de
méfiance ...). 400
300
Canard chipeau Anas strepera 200
-|||1||]]| IV v VI vil vill IX x XI xll 100
1999  4 15 4 710 1314 O
l Il lll IV V VI vll vlll IX x XI XII
Canard chipeau
20 Jamais une abondance comparable n’avait été
notée antérieurement: le passage prénuptial est
15 bien marqué (max. 140 ind. le 3 avril) mais c’est
surtout le passage post-nuptial qui retiendra
I0 l’attention.
5 I N l I Le passage est net lors de la dernière décade
O I I I I d’août (min. 120 le 27, chiffre qui aurait été dépassé
quelques jours auparavant selon un technicien de la
l H "' lV V VI VV V"' lx X X] Xu fédération départementale des chasseurs de la
Somme) et les stationnements s’amp|ifient encore
La reproduction est notée pour la première fois en septembre avec un effectif record de 290 le 25
sur le site: 3 femelles sont obsen/ées avec des septembre, la veille de l’ouverture de la chasse en
jeunes : 2 F / 6 pulli les 26 juin et 11 juillet, 3 F / 6, 6 plaine.
0l4 Pulll le 01 l0lll0l· L’effondrement des effectifs entre le 25
La reproduction sera couronnée d’un certain septembre et début octobre est brutal: aucun
succés puisque le 31 juillet les juvéniles d’une des oiseau les 3 et 10 octobre. La désertion du site par
nichées ont atteint la taille adulte. l’espèce coïncide avec l’ouverture de la chasse en
Soulignons que la population reproductrice Pl0l"0· laquelle 00l P'0000l0m0m V0SP0"S0bl0 du
régionale de Canards chipeaux est très modeste et 00000 des 0'0000X·
que le maintien voire le renforcement du nombre de Le caractère déterminant de la pression de
couples nicheurs sur le site semble être un objectif chasse en plaine nous paraît assez probable pour le
intéressant. faisceau d’indices suivant :
- dans les jours et premières semaines ayant suivi
Canard pilet Anas acuta l’ouverture de la chasse, nous notons une très forte
réactivité des canards de surface restants (quelques
-'“]l|]]| IV V VI VII VIII IX X XI XII Souchets, Sarcelles d’hiver, Siffleurs et Chipeaux)
1999 Inlm 40 B--- 1 - 1 1 aux coups de fusils tirés en périphérie de la station :
des envols plus ou moins prolongés sont observés.
Canard Pilat - les effectifs recensés au Parc Ornithologique du
Marquenterre (aimablement communiques par
150 Philippe CAFlFlUET|'E) ne montrent aucune
diminution des effectifs de Souchets entre fin
septembre et début octobre. On notera même que
100 285 individus sont recensés le 25/09/99 au POM et
750 le 28/09/99, l'augmentation brutale des effectifs
50 sur le parc ornithologique pouvant résulter pour
partie de l’apport des oiseaux ayant déserté la
0 ~ station d’épuration par lagunage.
I ll "' IV V Vl VV V"' IX X xl Xu - il nous paraît peu probable que les conditions
trophiques se soient dégradées fortement et
En dehors de haltes migratoires bien marquées brutalement, les niveaux d’eau étant restés assez
notées lors du passage prénuptial (maximum 139 le stables. La stabilité relative des conditions
20 mars), et au cours de laquelle le site ne semble trophiques mériterait toutefois d'être vérifiée.
utilisé que pour des activités de confort (sommeil,
L'AVOCET`FE 2000 - 24 (1-2) - 39 -

Dans l’hypothese où le facteur dérangement L’importance de l’alimentation nocturne sur le
Serait le faeteur principal du depart maeeif des erre ne pae encore pu être étudiée par nos eeine.
Souchets fin septembre ou début octobre, il
conviendrait de noter une très forte sensibilité . . .
différentielle au dérangement des Fuligules milouins Fuhgule m°"“°“ Ay"'-ya fuhgula
et morillons par rapport aux Souchets . les effectifs jnnmll IV V VI VH Vrn IX X XI Xn
des fuligules sont restes a peu pres stables de part
et d'autre de la date d‘ouverture de la chasse en 1999 _ 25 Eg 10 12 18 IH 17 31 É 16 14
plaine. Pour le milouin, les effectifs passent de 70 le
25 septembre à 73 le 3 octobre ; pour le morillon, de Fuligulé mgrillgn
31 le 25 septembre à 29 le 3 octobre.
40
Sarcelle d’hiver Anas crecca 30
un|]]|]]| IV V VI VII VIII IX X XI XII 20 H
1999 || 1 n¤¤||¤ 1 12 mmm 00   I I
Effectifs modestes mais, pour la première fois, 0 I I   I
uneprésencepermanente d’une di2aine àquelques I Il III IV V VI VH V"' IX X XI Xu
dizaines d’individus est notée de debut septembre a
fin décembre. _ _
. . Des effectifs un peu plus importants que les
Probablement pour les memes raisons que celles annees precedentes sont presente
évoquées pour le Canard siffleur, la migration , '
prénuptiale passe quasiment inaperçue. En revar·§=rre· et ,"1619'6 un eantermerrrerrt
manifeste dau moins un couple, aucune
0 , , A I reproduction effective ne pourra être constatée cette
Sa'°°"° d °t° vae querquedu a année. L’espèce souffre sans doute de la fauche
régulière de la végétation des rives, hélas
nnnm 1V V V1 V11 V111 1X X X1 X11 indispensable pourdes raisons techniques selon les
m-¤n¤-n----- informations communiquées sur le terrain par des
t h ' ' d I t t' .
La fréquentation du Iagunage est restée GC mclens 6 asa Ion
marginale en 1999. _ _ _ _
Fuligule mnlouman Aythya mania
Fuligule milouin Aythya ferina Obsenzé uniquement à compter du 31 octobre.
Seuls des femelles ou immatures sont notés:
-|||]||1]| iv v vi vii vin ix x xi xii maxima mensuels de 1 ind. en octobre et 5 en
1999 13 195177 10 mm 10 4 70 115  novembre et decembre.
pujgguje mi|°Uin Garrot à œil d’or Bucephala clangula
000 -|||1||]1| iv v vi vn viii ix x xi xii
1999  31  § §§—  41
300
200 Observations plus régulières que les années
précédentes.
100 A noter l‘obsen/ation surprenante d’un mâle
0 adulte le 13 juin.
I Il iii iv v vi vii viii ix x xi xii M
acreuse noire Melanitta nigra
_ 1-98 effectifs f€·C€f1SéS en 1999 ,0111 C1éP6S$é'C1€ Inféodée au milieu marin en hiver, cette espece a
îf€§ 01010 168 m6X1m¤ €¤f€Q1S1f9S 198 61111668 tout de même fait |’objet de trois observations
Pf€C€¤16¤1€S· hivernales. Ce sont les premières obtenues sur le
Cette appréciation vaut aussi bien pour le début $116 ï 1 16m?116 0U m61€ ¤16 1°' 1111/ëf 16 20 fevrier. 1
do Pannéo (poor jaquojjo |o5 groupog oomptég fjn f6|Tl6116/_|UV6l'1116 16 19 d6C6fT1b|’6 61 1 mâle 3dU1'16 16
fevrier (195 le 28) et début mars (177 le 6) 29 ¤16C6mbf€·
s’inscrivent probablement dans la migration
prénuptiale) que pour l'automne: 70 le 25 Ga||i“u|e poum dveau
septembre, 115 le 17 octobre, 258 le 27 novembre G II. I hl
et même 380 le 19 décembre, record absolu a muac aropus
@6000016006 S¤r1e $116 606l0U1'· La reproduction (élevage de jeunes) est notée
Les groupes observés étaient très sur le site: 1 ad avec 4 pulli le 5 juin sur la
majoritairement au repos, le site constituant une périphérie dela mare sud-est.
remise diurne.
L'AVOCE'l'l'E 2000 - 24 (1 -2) · 40 ·

Foulque macroule Fulica atra Plus aucune observation entre Ia mi-juin et la mi-
juillet puis le site est réinvesti à compter du 24 juillet,
I|||1||]1| tv v vt vtt viti tx x xt xii date d’ouverture de la chasse au. gibier creau :10
EEEEEE 610 145 34  180 80013801720120010651045 mdN td/0:1t àjuvîntleè survglent Ielsite et! seslabordst
au e jui e. n ce ernter ieu, e es aarmen
Foutque macmute au milieu des coups de fusil.
Le lendemain, 25 juillet, sont présents dans le
2000 site: 1 ad / 2 juv, 2 ad sans juv et 1 ad au ventre
1500 ensanglanté avec 1 juvénile.
1000 Le 31 juillet, les échasses semblent avoir déserté
totalement le site.
500
9 Avocette élégante
1 tt ttt tv v vt vtt viti tx x xt xii Rêcuwirostra avocena
Reproduction: 4 couples nicheurs sont notés -n“m IV V VI VII VIII IX X XI XII
cette année sur les mares situee dans les marges I999 nn 23 nnn--ul
sud du site. Le 8 mai 1999, 2 nids sont recensés sur L, I . , . d t. t .
la mare SW tandis qu’un adulte s’occupe de 5 pulli exp °'rer'°" eerwe es refeeeureee a Imen 999%
offertes par le site est notee le 5 avril, date a
eUrIe mere SE' laquelle 23 individus s’alimentent activement à la
nage dans le bassin SW.
Srfer'°“"eme"rsI Lçts 9tt9¤t·fs Presents Le 1°' mai, les 9 oiseaux présents manifestent
C°rIsrIrIIe"r ees reeerds td eberrderree depurs 1996- une hyper-excitation : sur les berges des bassins, ils
quel qus s°'r ls mers deIerI"ee· se poursuivent, simulent des accouplements. lls
Le maximum d'abondance est encore observé au sont vus egalement s’alimenter à la nage dans le
mois de septembre, après lequel les effectifs bassin SW. Le 14 mai, un des deux adultes
diminuent tout en résistant beaucoup mieux que les présents simule une blessure.
autres années: fin décembre, un millier d’oiseau pendant toute la pattte du mois de tutttet
sem eneere preserrrsr se rI°'·'rrIsse"r qusslmsrtt antérieure à l’ouverture de la chasse, le site n’est
eXCI'~'S'Veme0I sur P'eds sur lss ber9es· pas ou peu fréquenté (aucune observation les 2, 10,
L’alimentation sur pieds est très largement 11, 24, 25 juillet) et l’espèce y réapparaît
prédominante (et même quasiment exclusive) dès le probablement du fait des dérangements induits par
25 septembre. l’activité cynégétique : 1 adulte, accompagné de 4
juvéniles volants, alarme le 31 juillet.
Huîtrier pie Haematopus ostralegus
nnmm Grand gravelot Charadrius hiaticula
lV V VI VII Vlll IX X XI Xll _ _ _ _ 8,
IEEE--nn 10 un----- matlne seule observation . 1 individu entendu le 1
Présence en petit nombre pendant le printemps . . .
et le début de l’éte. Aucun indice sérieux de peut gravelet charadnue dulmls
reproduction effective nest obtenue sur le site. —n“m IV V vt VH VIH IX X Xt Xu
Echasse blanche 1999 IIE 4 4 HIHIIII
Hinjanfgpyg hinjanfgpyg Au ITIOITIS d€L|X couples cantonnés CGTÈG BTITIÉG,
dont 1 en marge de la mare SE.
-|||1||1]| tv v vt vtt vill tx x xt xii
,1999 “]— 7 1 10 ln-- Gravelot à collier interrompu
Des observations estivales intéressantes charadrius alexandrinus
résultsnt du cantonnsmsnt _ds plusisurs couples Seulement deux observations, en mai z un couple
dans les pOId€I'S dê la balê d’AUthIG   le 14, 4   le   mais aucune pfguvg de
2000)- reproduction cette année, aucun bassin n’ayànt été
Des adultes sont observées à plusieurs reprises mis ën 6SS€·C·
au mois de mai: 1 couple s’a|imente le 8 dans la _ , _ _ _ _
mare ss, 7 (dont 4 s·eitmentem dans la mare ss) le Pluvrsr ¤¤rs P/wrs/rs ¤P~4=·=~¤
14, 2 adultes le 26 dans mare SE dont 1 porteur
d’une bague jaune présentant les lettres noires IIIIIIIIII IV V VI VII VIII IX X XI XII
ACS, 1 couple en bordure des bassins de Iagunage 1999 @Ém@--------EII
et 1 ad sur la mare SE le 29. _ _ ,
Des observations ont lieu également en juin · 1 En hIVer’ Iee PIEII/Iere eeree" ee preVenenee· eee
ad les 5 et 13 en bordure du bassin SW. Iabours ou des prairies voisines, viennent parfois se
t.'AvocE‘I'rE 2000-24 (1-2) - 41 -

reposer au sein du Site, généfâlêmênî €|’l C°ug·|i$ çgrligu Nymgnius phaaapus
compagnie des vanneaux.
Même remarque que pour le Courlis cendré : 11
Pluvier argenté Pluvialis squatarola '"d· "°œS 99 av"' 91 ma"
· Les observations ne concernent que 'quelques Barge à uueue noire Limosa Iimesa
oiseaux en train de survoler le site. Note en mai,
octobre et novembre. C’est la première fois que des observations de
l’espèce sont effectuées lors de la migration post-
vamœau huppé Vanellus vanellus nuptiale. Mais elles restent anecdotiques : 3 ind. en
juillet et août.
-|||1||11| iv v Vl vii viii ix x xi xii
1ggg gmgggjl] 4 Elmgmgggmmjj ggm Chevalier gambette Tringa totanus
Des bandes importantes sont noieee en hiver, -|||1||1]| IV v vi vii viii ix x xi xii
avec un record de 1400 individus les 28 octobre et 1999 E- 1 E 25 BIE] 14 1 1 In
27 novembre. Leur présence au sein du site est loin
d’être permanente au cours d’une journée, le site Si l’on excepté les 65 individus notés le 2 juillet
faisant office de refuge diurne occasionnel et, en migration active au dessus du site, en vol sud,
semble t’i|, de dortoirzainsi, le6janvier, ce sont 900 |’abondance maximale est notée lors du passage
oiseaux qui y parviennent au crépuscule. prénuptial le 8 mai avec 25 individus.
Bécasseau cocorli Calidris ferruginea Chevalier arlequin Tringa eijythropus
Une seule observation, printanière : 2 individus le Trois observations lors du passage postnuptial
1°' mai. (août, septembre et novembre), avec un maximum
de 4 ind. en août.
Bécasseau variable Calidris alpina _
Chevalier aboyeur Trmga nebularia
-|||1||11| iv v vi vii viii ix x xi xii
1999  mmlllllll 19EüH   ly 1/ lgl 
C’est la première année que la présence de
l’espèce sur le site est si régulière, bien que les Comme pour le Chevalier gambette, les effectifs
bassins soient toujours restés partiellement ou T€St€|'\t modestes au regard d€S flux d’0îS€aUX
totalement remplis. L’effectif de 110 individus égale transitant par la côte picarde.
le record enregistré précédemment le 13 septembre
1997, lors de la mise en assec d’un bassin. chevalier Sylvain Tringa g]a,·ee]a
Béeasseau minute caiidris minutus   vi vn   ix x xi xn
1999 1 4 12 §§§
-|||1||11| iv v vi vu viii ix x xi xii
1999 _ 1 --10 7 man- 1 (îettedannée encore, tlespece n'a étî contactée
que ors u passage pos -nup ia mais è e y est tout
Aux observations relatives aux passages pré et à fait régulière. Effectif record le 4 septembre avec
post-nuptiaux, s'ajoutent cette année deux 12 î¤diVidUS·
observations hivernales: 1 le 28 février, 1 le 19
decembre Chevalier guignette Actis hypoleucos
Combattant varié -|||1||11| iv v vi vn vin ix x xi xii
Phf]g'"achy$ pygnax 1999   40 5 3  
Surtout noté lors du passage post-nuptial avec
-|||1||11| iv v vi vu viii ix x xi xii . . . . .
1999 __- 15 n 4 12 un--- un effectif record de 40 individus le 20 aout.
Preeenee régulière eur le site cravrii a Chevalier eulblane Trinya eehrepus
septembre.
-|||1||11| iv v vi vii viii ix x xi xii
Courlis cendré Numenius arquata 1999 -H-K 1 12 Elia'; 1 --
La fréquentation du site par l’espèce apparaît 1 N°*é de mei e eetemeg evee 99 maximum
toujours aussi marginale: 1 ind. observé en avril, 9999099999 de le m"l'~'m _e debut S9¤19m¤r9—
jumet et Septembre- effectif maximal de 12 le 26 juin.
L'AVOCE`|'i'E 2000 — 24 (1-2) - 42 -

Bécassine des marais Goéland marin Larus marinus
G II' II'
a ”'ag° 99 '"ag° î|||1||1]| IV v VI Vll Vlll IX x Xl XII
-'“]||]]| jv v vj vjj vjjj (X X X1 Xjj 1999 -“n 1 15 -“---
1999 7 -“--un 4 EEE Les 15 individus notés le 5 juin constituent un
Un peu plus abondante que les années 199919 9999999999 991*9 erre
précédentes, en particulier d’oct0bre à décembre.
Goéland brun Larus fuscus
Ph I ` b I
Phalampe af îf args j|||]||11| lV v VI Vll VIII lX x XI xll
” ”’°/"" ”'°”""‘ 1999 Il 1 40 Hlllllll
Une seule observation : 1 individu de 1°' hiver le , . .
to déœmbra ,Note unlquement cette annee lors du passage
A noter l’observation d’un Phalarope sp. les 3 et pœnup Ia`
28 t b . _ _ , _ ,
OC O re Gulfette noire Chlidomas niger
M°"°**° "‘é'a"°°éP"a'° -|||1||1]| IV v VI vll vlll IX x XI xll
Larus melanocephalus 1999 lu-- 13 IIE 10 15 2-
Deux individus survolent le site le 29 mai et le 2 Maximum d’abOndanCe otaeetoue lors du
Jumet- passage post-nuptial, avec un groupe encore
relativement important (15 individus) pour la date du
Mouette pygmée Larus minutus 3 octobre, déja un peu tardive.
Le passage prénuptial est très discret (maximum _ _ , _
de 14 ind. en avril et 3 en mai) ; le passage post- Gurrette m°"$ta° chhdamas hybndus
ggm;91 peeee e peu pres 'neperçu (1 '"d· 99 Une seule occurrence avec cette espèce :1 le 14
· mai.
Mouette rieuse Larus ridibundus Guifette teuooptère
-|||1||]]| IV v VI VII VIII IX x Xl xll c"”"'°"i” '°”°°P"°'”$
1999 1 355
H 0 E3 EEEEEEEEEEHHHH înnm N V VI Vtt tm tx X Xt Xu
Même si l’espece n’a pas été denombrée à 1999 nn--- 2 1 -“
chaque sortie avec précision, les données , _ _ _
recueillies en 1999 confirment nettement que Deux ¤¤ë9rv¤1·¤¤9¤9 cette <-=S99¤9·¤*1¤¤·1¤9¤¤9
Pespèce eat eunout abondante au printemps et en dans notre reglon : 2 lnd. en julllet, 1 en septembre.
été. C’est à nouveau en été (fin juin et août) qu’ont
été notés des comportements d’alim€l1tatî0l‘I active En dehors, des oiseaux d'eau, on signalera, à
gg tgégtljpês 9•’1'fl€fS d`0'S€6U><· P•C0fa¤1 à 16 S¤V1¤¤€ titre indicatif, les observations complémentaires
- sulvan es :
Goéland cendré Larus canus pour [as Rapaces ;
-|||1||11| IV v VI vll Vlll IX x XI XII , . . .
tooo _ 70   15   BOI'IdI'E€ BPIVOTG PEIWIS BPIVOTUS
j _ , __ _ _ _ _ Un individu en vol vers le SW le 30 août.
Presence lrregullere sur le site mals pas SUIVIG
de très près. On notera toutefois que le grand B d d C. .
groupe note le 12 novembre ne pratiquait sur le site usa" es mseau rrcus ·=•=·r~¤1~¤$··$
QUE 999 6919/1199 de C0l110l’1· 1 F le 1°' mai, 1 le 31 juillet (à l’ouest du site), 1F
le 27 août, 1 juv. le 5 septembre.
Goéland argenté Larus aryentatus
Busard Saint-Martin Circus c aneus
î|||1||]1| lV v Vl vll vlll lX x XI Xll _ y _ _
[EQQ 10 @ 3 20 EQ]--“ 5 - Site; lmm le 20 mars, 1M le 19 octobre (a louést du
Même commentaire que pour le Goéland cendré.
l.·Av©cE1”rE 2000 - 24 (1-2) - 43 -

Epervier d,Eur°pe   nisus l;919VÉ, et certaines espèces peu communes ont pu
etre observees, telles que le Phalaroppe à bec
1 16 5 S6Dî6mDf6 à1'6SidU S1i6· large. Lors du passage post-nuptial, l'attractivité du
site vis à vis du Canard souchet s’est traduite par
Baibuzard pêcheur pandion hayaegus des stationnements records jusqu'à l’ouverture de la
_ _ chasse en plaine, laquelle semble avorr provoque la
1 lUV· 16 5 S6D’f6mbf6 60 V01 au d6SSUS du Sli6· désertion du site par ce canard de surface. En
revanche, les effectifs records de Foulques notés en
çhouette chevêche Athéna nocfua îeptembre sont restés élevés jusqu’au cœur de
rver.
1 16 51Um dans en Sa'~"°1"S1"’ ee Sud de S'1G· Le site est devenu par ailleurs d’une importance
certaine pour l’hivernage du Fuligule milouin, à
Pour les PâSS9I'9âUX J l’échelle de la plaine maritime picarde, tandis qu'une
diversité élevée d’espèces d’anatidés a pu être
Merle à plastron Turdus torquatus °bS°“""°·
GT •
1 F 161 me'- coracwsrou
Gobemouche noir Ficedula hypoleuca L’intérêt et les potentialités du site en matière
ai 5 t D d h , _ t d d d’accueil d’oiseaux d’eau en toutes saisons sont
,t G SGP em "G eee '"'G a""1“S G ee SU U confirmées. L’opportunité de la réalisation d’un
S' G· certain nombre d’aménageménts et de l’adoption de
mesures de protection en périphérie du site est de
plus en plus nettement établie.
B) Bilan sur les informations majeures Au dela des contraintes techniques limitant la
apportées par le suivi ornithologique faisabilité de certaines préconisations, l’accentuation
_ de la valeur ornithologique du site dependra
du sm'! en 1999· désormais en partie des objectifs d’aménagement
qui seront retenus par la fédération départementale
199*; egivipgenjâ etegjggaiëenèeqeeegg tegiegmeq Fnîîrîïînsrîîïî SîÀîrÉîÈ2î0ÉÃÃSSS'ÈÉ'§rÈ""d'°at
l’importance des potentialités d’accueil du site vis à réd1y’°1:"îi ge Clîiopératio'1 1°"m1:1fꀑ âuprèë _dî Je
Vis des Oiseaux d·eaii_ era ro es c asseurs en ma rere e suivi e e
En metiere ee ¤*e*"eet1ee· ee teieeere ee ÉÉÈÉÉÀSÉLÈT r?î3'§TÃ`SÈ°?çë,€îeS°ÉE ÉÉÉÉ plîpîîîivîtâ
partrculrer les trois couples nicheurs de Canards axptorar davantaga Quoi qU.ii an Soit ii v a iiau da
îhrgrîqîëïgîf)lê,;îàîîiîètîj'€î\; Tgàîsiîiïiîinèîïîedsîtgeëâ f6Sî6f 3îî6¤tîf au devenir de l’intérêt ornithologique
p ', p . . ‘ . de ce site, dont les potentialités méritent assurément
revanche, labondance exceptionnelle de Grebes a ia mobitiaatiari active da Sotidas Compétences
cou noir, dont des parades sont observées, est '
restée sans suites en terme de reproduction, sans
doute faute de possibilité d’installer un nid. BIBLIOGRAPHIE
L’estivage de Cygnes tuberculés a encore .. . ,. , .
légèrement dépassé l'importance notée les années *"'G^1¥à‘i  (19982i' :DrGÈrntGrG âY0thGStG Sur; |'mGrGt
précédentes. Les mêmes modifications du mode G"? °°9'q"'G G GSG'°n Gp""G'°n GS eaux
d’a|imentation que celles notées les années Ftîeeî dâ %'î'Gn%. GtSF°n`MGT?R' °°mmU_PGS
précédentes (de l'alimentation sur les bassins en 'tïa GS 2% ·eei 19 ( °mmG)‘ V°°GüG 0 22
début d’été à l'alimentation sur pieds sur les berges ( ` 1* pp ` ' _ I
ensuite) ont précédé un même effondrement des F11GA0X T- (2000) · R6P1'0dUC1l¤n P61'1Ufb66 d'¤¤6
effectifs en début d’automne, ce qui confirme la P61l16 60101116 d;EC11¤SS6S b16¤C116S 61
corrélation entre ces modifications d`AV0C6116S 1mP16l1166 611 1999 0606 166 B6S·
comportementales et le départ des oiseaux vers Champs 06 1619616 d'AU1h16· 1—`AV0C611624 (1)-
d’autres localités.
Lors des migrations pré et post-nuptiales, un
grand nombre d’espêces de Limicoles a pu être
Thierry HIGAUX
4 rue d’Artagnan
Appt 37
80090 AMIENS
L’AVOCETTE 2000 — 24 (1-2) - 44 -