Avocette 1985 (9) 1
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I985 9(I) I-50
RIGAUX T. S Résultats I9B3 et I984 de l'enquête "LIMICOLES NICHEURS" W,.
en PICARDIE. D. I à. 8
C.O.P. 3 Actualités crnitholcgiques I984 en PICARDIE.
9 p. 9 à I3
COMMECY X. et TRIPLET P. 2 Analyse des reprises de bagues de Laridés
dans la Somme. P. I4 À 28
SUEUR F. 2 Densité d'¤iseaux nicheurs en milieu urbain 2
V AMIENS (SOMME) D. 29 à BI `
COUVREUR B. 2 Quelques observations pendant la nidification du
F Martin pêcheur (Alcedc atthis) en I982 dans la SOMME.
12. 32 à 37
. SANNIER J.M. 2 Un curieux cas de nidification de la Grive draine
(Turdus visnivorus) à GAMACHES, vallée de la BRESLE,
SOMME, en 1984. P; 38 à, 42
SUEUR F. S Régime alimentaire de uuelques oiseaux aquatiques sur
le littoraliôicard P. 45 à BO 1

KR 7

Centrale Ornithologique Picerde v
Salle Polyvalente dé l'Ile aux F&g0îS I ·
43 Chemin de Heleàe 80000 Amiens P
Conseil d'Adminietretion l985 ·
Président : Stéphane Becrot
Trésorier : Xavier C0mmecN'
Secrüteire : Pierre—Jeen Le Morvan  
Membres 2 Hugues Dupuich et Laurent Gevory
L‘Avocette _
Rédacteur en chef 2 Xavier Commecy
Réalisation technique 2 X. COMMECY, L. GAVORY et F. SUEUR
Adresses des auteure : · *
X. COMMECY : Place Godeiller Deceîx, Gentellee 80380 Vi1l8PB¤BTêÈOHH8UJ
B. COUVREUR 2 Tilloy les Conty 80160 Conty
L. GAVORY 2 29 rue Catherine de Lice 80000 Amiens
T. RIGAUX : Cite scolaire 80000 Amiens
J.M. SANNIER z rue de l'erche 80220 Gemechee
F. SUEUR 2 rue du Bosquet 80120 Rue
P. TRIPLET S Ecole rue du repos 80550 Le Crotoy ·
L'Avocette est Publiée avec le soutien financier de le station
d'Etudee en Baie de Somme per l'etelier de reprographie de 1'UER
de Sciences Exectee_et Naturelles d'Amiene.

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1
RESULTATS 1985 et 198u de l'enquête "LIMICOLES NICHEURS" I
en PICARDIE
par T. RIGAUX .
PRESENTATION
L'objectif de ces quelques pages est de fournir une synthèse des
résultats régionaux de l'enquëte nationale sur les limicoles
nicheurs de France, effectuécsur la période 1985-1985. Le choix
de cette enquête a été motivé par l'absence de recensements récents
des limicoles nicheurs de notre pays. Aussi cette enquête permettra-
t-elle d'avoir une photographie des populations éxistantes, ce qui
rendra possible la mise en évidence de tendances démographiques
passées ou à venir. Les conclusions sont (ou seront) parfois dife
ficiles à tirer, en particulier lorsque l'eff©rt de prospection
n‘est pas constant.
Rappelons que, comme convenu lors d'une réunion réunissant les
différents responsables régionaux, nous nous sommes limités en
général à recenser les couples nicheurs probables, sans chercher
à prouver systématiquement la reproduction afin de minimiser les
dérangements.
RESULTATS
Nous présenterons ici les résultats obtenus par les observateurs
de la C.©.P, en distinguant les quatre régions géographiques
suivantes : la Picardie maritime (littoral et plaine maritime) ,
la Somme intérieure, l'Aisne et l’©ise. Si le recensement a été
relativement complet en Picardie maritime (surtout en 198A), il a
été beaucoup plus partiel dans la Somme intérieure, l‘Aisne et
l'Oise. Au sein des quatre régions définies ci-dessus, nous
présenterons les résultats 1985 et 198A en suivant un ordre
spécifique et en commentant ces résultats chaque fois que nous le
jugerons nécessaire.
La Plaine Maritime Picarde (Littoral Picard) .
Neuf espèces nicheuses y ont été recensées. Ce sont l'Huitrier
pie Haematopus ostralegus, le Vanneau huppé Vanellus vanellus,
le Grand Gravelot Charadrius hiaticula, le Petit Gravelot
Charadrius dubius, le Gravelot à collier interrompu Charadrius ;
alexandrinus, la Bécassine des marais Gallinago gallinago, le
Courlis cendré Numenius arguata, le Chevalier gambette Tringa
totanus et l'Av©cette Recurvirostra avosetta.
·L'Huitrier pie Haematopus ostralegus A
On peut estimer que les recensements 1985 et 198M (dont les
résultats sont reportés ci-dessous) ont été complets. L'nuitrier
pie a été trouvé nicheur en 7 localités.

1
. 2 1
Nombre couples nicheurs 11983 1984 Tendancê É 9 î
P.O.M 7-9 17 /2' + 50 % }
St—Quentin-en—Tourmont “ 1 l
BdA  
_ 5 /   ,?
St—Fi ' L 1 i
rmin ( e Crotoy) - 1 I ,
n
RBdS 5 3 F ,
Boismont ¤ 1  
Total 15-17 26 mm r·4 1
q /‘ f *2); a
Abbréviations : P.©.M : Parc Ornithologique du Marquenterre '
RBdS : Réserve de la Baie de Somme ,
Bdn : Baie d'Authie
H.A : Hâble d'Ault
M1l1e¤..¤i1l1sê 1 i
A propos de l'absence d'une augmentation significative de l'effectif 1,
des couples nicheurs, malgré la création de la réserve au Nord de la 1
baie de Somme en 1968, SUEUR écrit en 1984 :"Ce fait est probablement 1
en relation avec l'abandon des dunes initiales et du pied des digues 1
de sable comme biotopes de reproduction (encore régulièrement utilisés
au début des années 70), ces zones ayant vu un net accroissement de 1
leur fréquentation par les piétons et cavaliers parfois accompagnés 1
de chiens, ainsi que par les motos dites "vertes". Les Huitriers pies
se reproduisent désormais essentiellement dans les prés humides et `
"renclotures" (polders), autrefois peu utilisés par cette espèce dans t
la région." Son hypothèse est corroborée par les résultats obtenus ·
en 198h. Sur les 26 couples recensés : `
— 17 avaient choisi de se cantonner dans les renclotures du
P.©nM, créé ultérieurement à la réserve (détail : 11 sur des îlots ·
herbeux ou dans des zones herbacées, M dans des cultures, 1 sur _ L
îlot sableux et 1 autre sur un banc coquillier).
- 6 avaient élus des prés (5 en BdA, 1 à St-Quentin—en-Tourmont, ’
1 au H.A et 1 à Boismont).
- seulement 2 s'étaient installés sur le Domaine Public Maritime
p en RBdS (l'un sur un banc de sable, l'autre sur le haut de plage). Ã
- 1 avait préféré une gravière (St-Firmin (Le Crot©Y)) aux ~
milieux précédents. " · V
Par conséquent, la pression touristique semble bien maintenir à 1
un niveau très faible le nombre de couples d'Huitriers pies pouvant
1
1

3
s'installer sur les bancs de sable des plages, dans la dune embryonaire -
ou au pied des digues de sable. Le P.©.M joue un heureux substitut qui
en 1984, accueillait 65 % de la population picarde. Les prés se
situent en seconde place avec 23 % de la population totale, ce qui
peut paraître faible, mais ce qui représente aussi 67 % de la ·
population nicheuse en dehors du P.©.M. Certes, les cultures
accueillent une population nicheuse d'importance comparable à celle 4
nichant dans les prés mais toutes celles ayant retenues des Huitriers
pies se situent dans le P.©.M et sont de nature particulière : nous
avions retenu sous cette dénomination des parcelles labourées de
temps à autres pour limiter le développement des buissons (Argousier
Hippophae rhammoides, ...) mais dans lesquelles ne sont pas menées
d'opérations culturales pendant (tout ou partie de) la période de
reproduction.
En Somme, le maintien de l'Huitrier pie sur le littoral picard en
dehors du P.©.M semble tributaire du maintien de prairies permanentes
et donc d'un élevage utilisant le pâturage. Il est possible toutefois
que des chargements (nombre d'animaux par hectare) trop importants
conduisent à une destruction fréquente des couvées. ‘
- Le Vanneau huppé Vanellus vanellus
L'effort particulier de prospection fait en 1984, redevable en
particulier à F. SUEUR, a permis de le localiser dans une quinzaine
de communes et d‘obtenir un effectif nicheur total nettement
supérieur à celui obtenu en 1985. Sauf localement, il ne faut pas
en conclure une instabilité inter—annuelle très importante, en
l'occurence une augmentation significative, quoi qu'elle puisse
effectivement exister. On choisira, donc préférentiellement l‘année
1984 comme année de référence.
CF tableau ci—après
De l'ensemble de ces données, on pourra retenir l'existence de
quelques noyaux nicheurs importants pour la région, à savoir :
, Noyelles—sur—mer/Boismont (près de 60 couples), le P.©.M (55 couples),
la BdA (50 couples) puis St—Quentin—en—Tourmont (min 22 couples),
la commune de Rue (17 couples), ...
Le maintien de colonies densessemble conditionné par celui des
prés humides, qui restent le milieu de prédilection de ce limicole
continental, même si ce dernier s'est en partie adapté —aux cultures.
Accesoirement, le Vanneau huppé peut s'installer dans des marais,
des gravières, des friches et, plus marginalement encore, dans des
dépressions humides des dunes (2 couples à Quand-Plage en 1984).
— Le Grand Gravelot Qharadrius hiaticula
Sa nidification n'est probable qu'au H.A :
3 couples nicheurs probables en 1985 i
. 2 en 1984
Son statut y est donc extrèment précaire.
- Le Petit Gravelot Charadrius dubius
La seule population nicheuse importante est implantée au Sud de
la baie de Somme, au Hàble d'Ault.

Nombre de couplee nicheurs 1983 198M È
_ Nombre de couplee O
11.11. min 2 min 7 Hichwrs de 1
Vauneau huppé 1
Pontmilê - (communes du littoral)  
Namp©r1t—St—Martin 2  
Forest-Montiere 2 Q
I
N©5*e1les—e11r—mer min 50 28 >
B©ie=m©r1t L1 50 I. W
Favièrœe 2 I  
Cajeux-sur-mer 1 W _
Quend 18 “ ,
 Bmx M1 Q28 - 55  
Pendé 1 1
POM 15 55*-T 56
Rue u 17 1 1 L
St—Queutin-en—'fP©urm©nt 12 m n 22 A
Le Cr©t©y I 8 7 min 1fÉ> `  
RBdS 1 - ( 1
Fort-Mahon 1 - ‘
TOTAL ,2 min 1 1L; 129-209 >
min `
‘ 1
 
1

5
Nombre couples nicheurs 1985 198h
H.A 2 20
Rue (I'Il&I‘&j.S) 2 -
Rue (bassin de esj nl Li 4
décantation)
Rue (Flandre)  
TOTAL : A 2u
Trois couples observés fin avril 19@#5 dans les gravières de
StaFirmin (Le Crotoy), ne sont pas pris en compte, leur suivi
n'ayant pas été correct. Il est cependant tout a fait possible
que ces quelques couples y aient niché. Des efforts doivent être
faits pour suivre l'intégralité des gravières pendant la saison de
reproduction.
- Le Gravelot à collier interrompu Charadrius alexandrinus
Principalement abondant sur le littoral du Marquenterre, il semble
y avoir atteint des effectifs relativement stables depuis 1981,
p date à laquelle étaient recensés 27 couples nicheurs COMMECY X. et
SUEUR F. (1983).
1983 198M
RBdS 22 17 — 21
P.o.M A 8
11.41 A à 5
sam. 2 à 3 V
TOTAL : 26 51 à. 37
le milieu typique utilisé par cette espece est la dune embryonaire
et les bancs coquilliers, qu'ils soient situés sur le Domaine
Public Maritime ou dans les renclôtures du P.©.M.
IJobservation en BdA d'un pullus le 9 juillet 1984 et un autre le
15, permet de mettre une de plus en doute, s'il en était encore
besoin, l'opportunité de date d'ouverture de la chasse au gibier
dïeau, ouverte le 1M juillet dans le lieu pré—cité. C'est sans
doute unfrein non négligeable à l'expansion de cette espèce, tout
comme la présence de nombreux touristes et de leurs chiens non tenus
en laisse sur les sites même de reproduction.

1
c 1
6 È
1
- Bécassine des marais Gallinago gallinago p t
Seul indice de nidification pour 1985 et 198h : un nicheur probable
en BdA (vol nuptial avec chevroüement dans un milieu très propice). p
- Courlis cendré Numenius arguata '
Seulement un couple nicheur probable découvert en 198M à Forest- I
Montiers. Toujours aussi rare ! g
- Chevalier gambette Tringa totanus Q
Très rare en tant que nicheur. `
TOTAL : 2 2 r ·
En 198M, la nidification est certaine en BdA. A notre connaissance, `
cela faisait plus d'une dizaine d'années que la reproduction de ce
Chevalier, sur notre littoral, n'avait été véritablement prouvée. I
- Avocette Recurvirostra avosetta ‘
P.o.M 106 10M
Sa nidification est pratiquement limitée au P.©.M, seul lieu où
elle trouve une quiétude satisfaisante. Des tentatives d'installation .
sur le DPM, généralement isolées, sont régulièrement observées : la 1
plupart d'entre—elles, sinon toutes, sont vouées à l'échec par suite
de dérangements trop fréquents, trop durables ou fatale (chiens, ...). '
Les effectifs croissants depuis l'installation de la colonie, semblent
avoir atteint un palier.
La Somme intérieure (ou continentale)
Toutes les données ont été recueillies en 198n. Seul le Vanneau
huppé et le Petit Gravelot ont été trouvés nicheurs.
Les observations concernant l'©edicnème criard Burhinus oedicnemus,
dont il reste certainement quelques couples nicheurs dans notre 1
département, manquent cruellement. Nous invitons tout particulièrement
les observateurs éventuels de cette espèce dont les données ne nous
seraient pas parvenues à nous les communiquer au plus vite.
- Vanneau huppé Vanellus vanellus K
Deux couples seulement sont recensés : l'un dans un bassin de décente-
tion à Ham, l'autre dans unvpâture à Marcelcave. Cette faiblesse ;
extrème des effectifs rend-elle vraiment compte de la réalité ? 2
Essayons d'y répondre en 1985.
— Petit Gravelot Charadrius dubius P
Parmi les 11 couples recensés, 9 s'étaient établis dans·des graviéres P
1
1

7
(80 %), 1 dans un bassin de décantation (10 %) et 1 entre sur les ‘
bords vaseux d'un étang (10 %). Cette espèce semble donc avoir bien
profité de la création de graviéres·
L'Aisne
Les seules données recueillies concernent l'année 198M. Elles sont e
à manier avec prudence car la prospection reste sans doute fort incom- i
plète. Ont été trouvés nicheurs le Vanneau huppé, le Petit Gravelot,
le Courlis cendré, la Bécasse des bois Scopolax rusticola et
l'oedicnème criard.
- Vanneau huppé Vanellus vanellus
17 à 21 couples ont été recensés 2 (
- 8 à 10 couples habitaient des prés humides (50 % des sites)
· 9 à 11 couples habitaient des bassins de décantation (50 %).
— Petit Gravelot Charadrius dubius _ .
1h à 16 couples ont été recensés (20 à 30 couples estimés) :
— 10 à 11 couples en bassin de décantation (70 % des nicheurs)
· 2 a 5 couples dans des prairies humides
A - 2 couples dans des graviéres·
— Courlis cendré Numenius arguata A
` 1 couple à Liesse. Il s'agit d1une station relictuelle·
— Oedicnème criard Burhinus oedicnemus
Moins de 10 couples nicheurs! Pas de minimum! à suivre ...
— Bécasse des bois Scopolax rusticola
Trouvée ces deux dernieres années en Forêt du Nouvion en Thiérache.
Ses effectifs dépasseraient 30 couples pour l'ensemble du département
de l'Aisne (informations : F. SUEUR).
L'Oise
Là encore, seules des données concernent l'année 1984 sont disponibles.
La prospection est également incomplète.
— Vanneau huppé Vanellus vanellus
55 à 56 couples sont trouvés nicheurs.
Ils sont répartis comme suit dans les communes suivantes 2
— Bresles : 1~2 couples (Bassin de décantation)
1 — Peury : 1 couple e
- Méru : 2 couples
— Montlagnon : 10 couples
- Vaucrennes : h—5 couples l
- Lsmgrlgy ; §—n couples (bord d'étang)
M Auneuil : 2 couples (pâtures)
- Petit Gravelot Charadrius dubius
10 couples environ, répartis comme suit :
— Bailleul-sur—Thérain : 2 couples (ëravières)
— Bresles : 1 couple 1

1
1
2
8 1
Q
— Méru : 2 couples ` · p
— Vaucrennes : 3-4 couples 3
- Carte l.G.N 1:25000 de Compiègne Sud—Est et Villers-Coteret ‘
Nord-Ouest.
- Bécassine des marais Gallinago gallinago U ?
5 couples dont 2 2 à Lamorlay (marais du Lys) s
1 à Auger-St—Vincent q
2 à Fontaine—Chaalis A
— Bécasse·des bois Scopolax rustioola (
Plusieurs dizaines de couples se répartissent principalement en
Forêt de Compiègne-Laigue mais aussi dans le Bois de Perthes î
(3 couples minimum). ,
— Chevalier guignette Tringa hypoleucos ` W È
4 couples nicheurs possibles repérés sur les cartes l,G.N 1:25000 *
suivantes : Chauny Sud—0uest '
Compiègne Sud-Est et Sud—©uest .
Attichy Sud-Est
CONCLUSION T
Si des efforts considérables restent à faire dans l'amelioration
de la prospection de la Somme intérieure, de l'Aisne et de l‘0ise C
(secteur pour lesquels des données dignes d'intérêt ont été Q
cependant obtenues), le littoral picard et sa plaine maritime `
sont, eux relativement bien connus désormais : la plupart des
espèces y ont été recensées de facon quasi exhaustive et l'année
1984 constitue dès lors une année de référence. Souhaitons que
l'année 1985 permette de combler les lacunes et de découvrir, _
pourquoi pas, des richesses encore ignorées. Un effort tout
particulier devrait être accordé au recensement des couples
nicheurs d'©edicnème oriard. u ` 1
REMERCIEMENTS
Que F. SUEUR et l'ensemble des ornithologues qui ont contribué à
ce travail soient remerciés pour leur collaboration.
BlBLIOGRAPHlE
COMMECY X. et SUEUR F. (1985) L'Avifaune de la Baie de Somme et de
la Plaine Maritime Picarde. AMIENS (G.E.P.0.P) 255 p. 1
SUEUR F. (1984) Statut de l'Huîtrier-pie Haematopus ostralegus en i
Baie de Somme. Alauda 52 (1) 51-55. ·
1
î
1

9
ACTUALITES ORNITHOLOGIQUES 1984 EN
PICARDIE. ` A
· Ces actualités ornithologicues I984 sont les premières de, .
nous l'espérons, une longue série.L'intérêt que nous voyons à ‘
cette présentation est de publier rapidement (nous présenterons J
ces actualités dans chaque premier numéro de l‘année) les faits
ornithologiques marquants de l'année écoulée. Y figurerons les
informations qui changent le statut d'une espèce tel que nous le L
connaissons actuellement (migration,hivernage ou nidification) ou
se rapportant à des espèces inhabituelles. “
La sélection des informations publiée: sera très sévère car il ne
s‘agit pas de vider nos synthèses annuelles de leurs contenus mais
d'extraire les données les plus originales de façon à les mettre en
valeur et de laisser le temps aux synthèses de se faire et d‘être
les plus complètes possibles.
Nous nous sommes aussi aperçus que les informations importantes des
synthèses n'étaient que peu souvent reprises par les auteurs
réalisant des compilations nationales sur telle ou telle espèce.
Cette forme de présentation devrait permettre à la Picardie d'
être plus souvent citée.
Pour fonctiàner, cette rubrique a besoin de vous et de vos obser-
vations, au plus tard en Février-Mars de l'année civile suivant
l'observation...alors, à vos carnets.
Abréviations 2 BdA 2 Baie d'Authie (BO); BdS : Baie de Somme (80)
P.O.M. S Parc Ornithologique du Marquenterre (80)
O2:Aisne ; 60 : Oise ; 80 : Somme.
. X. COMMECY, L. GAVORY, T. RIGAUX et F. SUEUR.

10 I I
PLONGEON ARCTIQUE Gavia arctica A
I Adulte à MORU (60) du 8 Novembre au I3 Décembre. Arrivé en
plumage nuptial, ce plongeon effectuera sa mue sur place. 1
Si les observations de Plongeon arctique ne sont Pas rares, même
à l'intérieur des terres chez nous, la durée du stationnement l
est Par contre remarquable.( J.P. BONNEL, H. DUPUICH, J. LHEULLIER) h
GREBE A COU NOIR Podiceps nigricollis
Première nidification dans le département de l'Aisne S 2 adultes en
compagnie de 2 poussins(de 7 à IO jours) sont observés le 27 Juillet
sur le plan d'eau de l•Ailette à Chamouille. (H. DUPUICH) p
Une donnée remarquable dé migration 2 BI le II Avril à Fort-Mahon.
(T. RIGAUX)
PETREL TEMPETE Egdrobates pelagicug
I individu trouvé mort le 28 décembre en Baie de Somme.(G. FLOHART)
GRANDE AIGRETTE Egretta alba
I au P.O.M. les 25 et 28 Novembre (M. MENNECART et F. SUEUR)
Il pourrait s'agir de la sous-espèce egretta originaire d'Amérique
et son arrivée sur les côtes picardes peut être mise en relation I
avec les fortes tempêtes de la semaine précédente qui soufflaient
de l'Oueet et du Sud-Ouest.
CYGNE TUBERCUIE Cggnus olor .
Les découvertes d'une quinmaine de couples dans la vallée de la
Bresle (J.M. SANNIER), peu Drospectée jusqu'à maintenant, et de 4
couples à Mareuil—Caubert dans la vallée de la Somme(G. DOVERGNE) A
2
portent notre connaissance des effectifs nicheurs de cette espèce _
à une quarantaine de couples dans le département de la Somme. f
OIE CENGREE Anser anser 2
Un important stationnement a été noté lors du Passage prénuptial : 3
2000 individus le I7 Mara au Hable d'Ault (D. KOWALORYCK) È
i
î
3

11
NETTE ROUSSE Netta rufina
Stationnement prolongé de 2 individus du II au 22 Novembre à MORU.
Il y avait 2 M. et 2 F. le II. (J. LHEULLIER)
FULIGULE MORILLON Agthya fuligula
Nette augmentation de la population nicheuee au P.O.M. avec 4 couples A
(M. MENNECART et F. SUEUR)
EIDER A DUVET Somateria mollissima
Poursuite de l'important stationnement noté fin I983 avec au moins
228 individus le 25 Janvier à Cayeux—sur—Mer.(F. SUEUR)
HARLE BIEVRE Mergus merganser
Une mention de migration tardive : 5 mâles en vol vers le Nord le
I3 Mai en Baie de Somme (A. et G. DUHAMEL, F. SUEUR)
AIGLE BOTTE Hieraaetue gennatus
2 adultes (I phase claire et I phase sombre) 19 30 JUIN à OURSCAMPS
(60). Nicheur il y a quelques années dans le massif forestier de
Compiègne-Laigue, ees aigles n'avaient pas été notés à notre
oonnaissance depuis plus de IO an:. La date peut laisser espérer L
une nidification. (X. COMMECY, L. GAVORY et F. SUEUR)
J BUSE PATTUE Buteo lagopus
I le 2 Avril à Le Nouvion en Thiéraohe U
I le 23 Décembre à Couvron
Encore 2 données dans l'Aisne cette année. Dans ce département,
elle est d‘observation régulière. (H. DUPUICH)
CIRCAETE JEAN—LE-BLANC Qircaetus gallious
I le 4 Avril a Verneuil-sur—Serre et I autre le même jour à (
Vesles—et-Caumont (O2) (X. COMMECY, H. DUPUICH, L. GAVORY etF. SUEUR:
I le 9 Septembre à GOMBRIES (60) (J. LHEULLIER) a
Ces observations confirment que le Circaete Jean-le—Blanc peut
s'observer aux deux périodes migratoires ainsi que l'avait écrit ' (
H. DUPUICH (L'AVOCETTE 1984 8 (I-2) p. 27 à 28)

î
12
RALE DES GENETS Qrex crex
I chanteur le 8 Juillet dan: le marais de PROYART (80) (S. BÀCROT)
L'enquète U.N.A.O. a montré que seulement 8% des Râles des genets
se oantonnent dans les marais. Y
AVOCETTE B22B£!l£2§È£§.§X22§Èîâ
u
542 en migration vers le Sud le 2 Décembre à Ceyoux/M6? en 4hIE .
de surveillance des migrations. Donnée remarqusblê P3? l'¤mPl°uT
L . cmvomr) ·
du mouvement et surtout par sa date! (X. COMMECY et
Migration prénuptiale très sbectaculaire en BdS et BdA, de la
troisième décade d'Avril à la mi Mai : des effectifs records de
Bécasseaux sanderling Qalidris alba (I300 le QI Avril en BdA) et
Bécasseaux maubèche Qalidris canutus (6400 le I2 Mai en BdS) sont
en particulier notés. Les stationnements sont aussi remarquables
pour le Chevalier aboyeur, le gambette et l'arlequin ainsi que
pour le Grand gravelot. ,
CHEVALIER STAGNATILE Tringg stagnatilis
I en compagnie de Chevaliers aboyeurs le I3 Mai à BAILLEUL/THERAIN
(60) dans une gravière (X. COMMECY et H. DUPUICH). Celà eemble bien
être la première donnée picarde pour le XX siècle. 1
GOELAND BOURGMESTRE Iarus hyperboreus
Premières données printanières pour cette espèce dans notre région : Q
un oiseau de troisième année le I2 Mai au HOURDEL, CAYEUX/MER (80) A C
(O. HERNANDEZ et T. RIGAUX). revu le lendemain en Baie de Somme et J
au P.©,M. (A. et G. DUHAMEL et F. SUEUR). Il sïagit très probablemen1 `
de l'oiseau observé très régulièrement entre Le Hourdel et St Valery î
sur—Somme depuis le I7 Novembre I983 (L. GAVORY, T. RIGAUX, P. ROYER I
et F. SUEUR).Encore revu le 26 Mai en BGS (T. RIGAUXl `
MOUETTE MELANOCEPHALE Larue melanoce halus T
I Adulte en plumage nuptial le I7 Juillet en BdA É
STERNE PIERREGARIN Sterne hirundo L î
Une donnée tardive z un individu le II Novembre à CAYEUX/MER (80) (
(L. et P. GAVORY) i

13
STERNE NAINE Sterna albifrons ‘
Une donnée tardive â I5 oiseaux en vol Sud en 3h45 le 7 Octobre à
CAYEUX/MER (80) (Xe COMMECY» L· GAVORY. P. ROYER et F. SUEUR)
GUIFETTE MOUSTAC Chlinodias hybride
2 données en terres Dour cette rare Guiîette : `
I le 20 Mai au Plan d'eau de 1'Ailette à CHAMOUILLE (02) (H. DUPUICH
l 2 le 30 ~Juillet à Cléry/Somme (B0) (S. BACROT)
STERNE HANSEL Gelochelidon nilotica
I adulte le I5 Juin à MORU (60) (H. DUPUICH). Une des très rares
données picardes en terres et à une date originale!
ENGOULEVENT D'EUROPE Caprimulgus europaeus
Grâce au travail de P. ETIENNE dans le Marquenterre (80), nos
connaissances se sont bien améliorées sur ce très discret oiseau .
Plus de 25 chanteurs ont été reDérés en période de nidification.
PIE GRIECHE ECORCHEUR Lanius collurio
I couple nicheur sur un versant de la vallée des Evoissons (80)
dans des Prunelliers. I dnle 24 Juin se battant au sol avec un
Bruant jaune, couple le II Juin, g avec nourriture au bec. Non
revu ensuite. Echec de la nidification? Ceci constitue le premier
cas de nidification dans la Somme depuis I979. (P. CARRUETTE,
B. COUVREUR et V. MONVOISIH)
BEC CROISE DES SAPINS Loxia curvirostra
Un couple construisant un nid le 29 Mars à ORMOY VILLERS (60)
(J. LHEULLIER). Chacun des 2 oiseaux taille des rameaux fins-dans
un Bouleau situé à quelques mètres du Pin où est installé le nid. I
CASSENOIX MOUCHETE Nucîfraga caryocatactes
I à Gëntêllëû (BO) les 28 et 29 Février dans une bande de plusieurs
centaines de corvidés. (N. RANSON) `

 
  î
1 4 ·
ANALYSE DES REPRISES DE BAGUES DE LARIDES DANS _
LA SOMME. , .
par Xavier COMMECY et Patrick TRIPLET
Dans une publication récente (SUEUR et TRIPLET 1982), l'origine de `
cinq espèces de Laridés fréquentant le département de la Somme a été s
présentée brièvement sous forme de cartes. Les modalités d'arrivée
et de stationnement des oiseaux bagués ne figuraient pas dans le texte '
dont le but consistait à montrer le statut global de chacune des i
espèces.Ce présent article fait donc suite à cette première étude.
· Il comporte une analyse aussi précise que possible sur les reprises
de bagues et une discution sur les renseignements apportés pour chacune
des espèces étudiées. Pour une vue plus globale des migrations des
Laridés en Europe, on pourra se reporter à des ouvrages détaillés,
le CHAMP et SIMMONS (1982) Par exemple. · (
Les Goélands marin et brun, traités dans le précédent article ne seront `
Das repris ici. > `
Pour faciliter la compréhension de oe travail nous avons fait figurer
une carte de l'Eur0pe avec la liste des différents centres de baguage. `
(mg. 1). ~ A
GOELAND ARGENTE Larue argentatus (Carte dans SUEUR et TRIPLET, I982)
Les I6 reprises (IO néerlandaises, Q britannique=, suédoises et _
soviétiques) nous permettent difficilement de mettre en évidence une
arrivée progressive en fonction de la distance à parcourir. Notons
simplement que pour les oiseaux bagues pulli, la première reprise A
non néerlandaise est en Novembre alors qu'il existe 4 reprises néer—  
landaises d'Aoüt à octobre. 4 _
Les oiseaux de première année des 4 pays concernés ne sont présents
en Baie de Somme que de fin Août à Février (6 cas) avec toutefois une ,
reprise en Avril d•un oiseau bague en URSS. L'espèce ne se reproduisant 1
normalement qu'en quatrième année (CRAM? et SIMMONS, I982) nous pouvons `
mettre cette reprise sur le compte de l'erratisme des juvéniles. L
Il faut également remarquer que les 2 seules autres reprises d'oiseaux I
marqués au nid et repris chez nous avant le stade adulte datent d' Ã
Avril (un oiseau britannique et un néerlandais) alors que les effectifs É
sont les plus bas en Baie de Somme. (CQMMEQY et SHEUR l983). Ainsi î
peut on penser qu'aprés le fort passage de Mars, seuls demeurent les (
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I" Q·~············i.·.··,.......n..,.-~-.--...ill . :1. Ã         É
Fig. I : Couverture géographique des différente centree de
bagueges européens. —
ÉC 2 Belgique ·- Bruxelles B _
ISC : Pe,ye—·be,e - Arnhem, leiden ou Oeeendrecht
IIÈ: All. de l•0uest -· Helgoland IV s All· de l'Eet - Hiddeneee
V' : A11, du Sud — Radefnell VI : Danemark 2 Copenhague, Viborg
VII: Norvège — Stavanger, Oslo VII : Suède : Stockholm, güteborg
IX : Finlande ·- Heleineki X 2 Grande Bretagne - London V
Xï 2 Tohékoelovaquie — Praha XII 2 Pologne ·- Varsovie
XIIZI: U.R.S.S. - Moekwa, Motealu, Roeeiten, Riga, Tartu
Xïîf: Hongrie — Budapest

1
js
16 `
reproducteurs des falaises du sud du département et quelques rares ï
non reproducteurs .
Pour les oiseaux bagues pulli et repris adultes (3 cas) et pour les i
oiseaux bagues adultes sur les sites de nidification (3 cas), il · (
existe 2 données de Mai et I d'Avril 2 migrateurs tardifs? nicheurs `
locaux? oiseaux inaptes provisoirement ou définitivement à se repro-
duire? Ces questions demeurent sans réponse.
La conclusion de ce texte est simple, il faudra encore bien des reprises 1
, pour appréhender correctement le cas des Goélands argentés dans la î
Somme. ( (
GOELAND CENDRE Larus_canus (carte dans SUEUR et TRIPLET IQSQ)
45 reprises de 7 pays (I4 du Danemark, I4 de Suede, 7 d'Allemagne,
6 d'URSS, I des Pays-Bas et I de Finlande) tracent bien l'axe général
NE—SW des migrations. \
Il existe 20 reprises d'oiseaux bagues au nid dont IB ont été repris W
juvéniles ou immatures et 2 comme adultes. (
Sur les 25 oiseaux bagues adultes, 24 l'ont été sur les lieux de [
nidification et un seul en hivernage.
Sur les IS Goélands oendrés bagues pulli et repris avant le stade
adulte, 6 ont été trouvés en A0üt—Septembre, soit 33,3%. Sur les 24
oiseaux bagues nicheurs (+ 2 bagués poussins mais repris à l'age
adulte). 3 seulement ont été repris d'Aout à Septembre soit II,5%.
Il semble donc (bien que le faible effectif ne permette pas l'utilisa- -
tion de tests statistiques) que la première petite augmentation du
nombre de Goélands cendrés observée sur le littoral à la fin de l‘été Q
corresponde à l‘arrivée de jeunes mais également de quelques adultes _
nicheurs précoces ou ayant échoué dans leur reproduction. Ce passage É
d'adultes commence des Juillet (3 reprises).
D'Octcbre à Janvier, 4 oiseaux de première année sont repris, 3 Imma— _
tures, I4 adultes. Octobre à lui seul recueuille 4 reprises pour ces i
derniers alors qu'il n'existe qu'une reprise d'immature , ce qui est
probablement du à un fort passage d'adultes au cours de ce mois. ·
Le seul mois de Janvier apporte à lui seul 8 reprises (soit deux fois ,
plus que la moyenne théorique de répartition mensuelle), probablement g
à cause des vagues de froid qui poussent les oiseaux les plus septen- i
trionaux adultes et immatures à descendre”le long des cêtes européennes.
De Février à Avril se déroule la migration pré—nuptiale. 5 immatures A
I

!
Q 17
et 4 edultes sont alors repris. Il faut noter qu‘auoun adulte n'e
( été repris aprés la mi—Mars alors qu'il existe 2 reprises d'oiseaux '
; ingmaturgg pour cette Période.
É has reprises directes sont représentées sur la fig. 2 · -
’ ,
E L ' Dane mark A
( È U.R.S.S. Fig. 2 2 Reprises de
Goélends cendres l'
:‘ Suède annee même de leur
: Allemagne du Nord baguagêg calendrier
et origine.
Q Peys—Bas ·
( Éîn Fig. 3 indique la localisation des reprises dans la Somme,
Or: peut remarquer la forte conoentretion des reprises dans le Ponthieu
Gi: dans le Vimeu, deux zones de cultures prés du littoral qui sont
iratensément exploitées par le Goéland cendré.
(Q3 I: Amiens(I)
( _ I II: Arr¤St(1)
6  ïn 3 xxx: Arry (J:) q
    2* , A u u _ V Iv: Baie a·
· ti ( E Authie(2)
X`E7 Qgzà ` X É . V: Boves (I)
1 `10 ( *2 « * VI: Baie de
( 19- A) ^ 1 t ( Somme (2)
X ( B 5 tu ` I: Cayeux(5)
 )   VIII: Creuse(I)
Egg,     W ( IX: Cr0toy(3)
_ X: Embreville(I)
· ·. ( XI: Fsvières (I)
XII: 1s·1e¤ee11ee (1)
XIII: Fort-Mahon(I) XIV: Fren1eu(I) =e XV: Fressenville (I)
XVI: Friville Escarbotin (I) XVII: Hautebut (I) XVIII: Hourdel(2)
XIX: Mertainneville (I) XX: Noyelles (5) XXI: Ponthoile (I)
XXII: Quesn0y(I) XXIII; Rue(2) XXIV: St Riquier(I) XXV: St Valery(8)

(
1 8 3
En conclusion, on peut dire que l'analyse de: reprises permet d' ?
aborder assez correctement le statut de ce Goéland qui demeure un ’
nioheur rare en Picardie.
La migration de descente peut être divisée en 3 Périodes 2 Juillet,
arrivée de quelques adultes; Août-Septembre, fort passage, essentiel- i
lement d'oiseaux de l•année; Octobre, passage important d'adultee. É
Durant l'hiver les arrivées fluctuent en fonction des coups de froid. q
la remontée s'eftectue elle de Février A Avril. '
Ce schéma est bien sûr à vérifier par des études sur le terrain, i
(études actuellement en cours) mais son statut doit actuellement se ~ î
modifier car depuis 1980, le Goéland cendré est en constante augmen- É
tation dans la Somme. É
MOUETTE RIEUSE Larue ridibundus ( carte dans SUEUR et TRIPLET 1982) . î
Localisées au printemps (Avril à Juin) prés des lieux de nidification `
(Cléry/Somme, P.O,M., Roye, Rue) soit environ 350 couples et sur le
littoral (en petit nombre), les Mouettes rieuses semblent presque
totalement absente de 1'intérieur du département en Juillet-Août È
(mis à part la vallée de la Somme) et ceci jusqu‘à l'automne. Tourtant i
cette période estivale marque une très importante arrivée de migateurs %
Sur le littoral.  
Cet apport d'oiseaux exogènes continuera tout l'hiver surtout en cas i
de grands froids et ce n'est qu'à partir du printemps que le nombre f
de Mouettes rieuses diminuera sur le littoral, les adultes retournant É
sur leurs lieux de nidification. Comme l'ont remarqué Sueur et Triplet É
on peut dessiner un axe N.N.E. —S.E. d'où proviennent de nombreux È
oiseaux et remarquer le grand nombre d'hivernants venant des popula- É
tion; du centre de l'Europo. î
Dans ce paragraphe, nous allons essayer de preciser les modalités ij
d'arrivée de ces oiseaux à partir des reprises de bagues.
L'o;igine geographique des Mouettes rieuses hivernantes, î
( Les résultats sont tirés de 140 fiches de reprises, mais 6 se sont
révélées inutilisables 2 dates de captures ou de reprises non indiquées) T
- Dans un premier temps, examinons les reprises d'oiseaux bagués au ,
nid et repris dans la Somme au cours de leur première migration. È
î

19
à Origine 2 Belgique + 2 5-4-6-7-8-9-I2-I3 2 5—II—I4 2
i Mois 2 Pays-Bas 2 (legêndè Flg`I) 2 2 ' q
Juillet 2 6 2 I 2 O :
Août 2 8 2 2 2 3 2 ·
Septembre 2 2 2 2 2 O
Octobre 2 2 2 I 2 O 2
Novembre 2 4 W 2 2 2 O 2 D
Décembre 2 I 2 2 2 O 2
Janvier 2 2 2 4 ,2 I 2 2
Février 2 O 2 I 2 O 2
Mars 2 2 2 4 2 O 2
Avril 2 O 2 O 2 O 2
Mai 2 O 2 O 2 I 2
Fig, 4 2 Oiseaux bagues pulli et repris pendant leur première année.
Exprimons ces résultats en %, nombre d'oiseaux venant de Belgique et
des Pays Bss/ nombre d'oisesux provenant du grand exe NNE-SW.
Juil. 2 6/7 soit 85% _ Août 2 8/I3 soit 6I% _ Sept. 2 2/4 soit 50%
Oct. 2 2/3 soit 66% _ Nov. 2 4/6 soit 66% _ Dec. 2 I/4 soit 25%
Janv. 2 2/7 soit 28%.
Ceci montre bien que de Juillet à Novembre, l'essentiel des oiseaux de
première année fréquentant la Somme provient des pays proches, Belgique
et Pays-Bes, les juvéniles des psys lointeins n'arrivent Novembre-
Décembre, probablement poussés par les froids.
Cet apnort d'oiseaux selon 2 blocs, Belgique et Pays-Bas puis pays du
Nord et du Nord-Est de l'Europe apparait aussi meis moins nettement
si l'on considère les reprises d'adultes bagues sur les lieux de
nidification ( pays de 1*Est de l'Europe 5,11,14 exclus et repris dans
1'année suivant leur beguage. q
Juillet 2 I/2 vient du bloc Belgique-Pays-Bas; Août 2 3/7 soit 38%.
(Remarquons que pour ce mois `~· 3 viennent de l'Allemegne de l'Ouest
et du Danemark soit une distance moyenne entre les 2 blocs définis)
Sept. 2 2/7(dont 2 denois)soit 28%; Oct; 2 O/I2 Nov. 2 O/3; Dec 2 Q/6

1
2 0
Nous retrouvons bien le gradient 2 proximité-rapidité &'arrivée
remarquée avec les oiseaux de première année tais l'arrivée des adultes
lointains se fait dès Octobre et non en Décembre comme pour les ki
juvéniles. Est-ce là une réminiscence du froid qui sévit dans ces É
régions Pendant l'hiver et ces oiseaux précèdent les rigueurs de l' .
hiver alors que les jeunes ne quittent cespays que chassés par le froid? I
Nous pouvons raisonnablement le Penser ainsi que celà l°a été démon- g
tré: pour les anatidés aprés l'hiver 78-79. _
En définitive, disons que les apports de fin d'été et de début d' É
hiver dans la Somme semblent être le fait d'abord des juvéniles et '
des adultes belges et néerlandais puis des adultes du reste de l'axe
NNE-SW et enfin des juvéniles des pays nordiques et éloignés du NE.
1
~IllIlll   >
‘n .i_ _ Hongrie
=IlIIlIlïam. m
7
 :lIIIIllema q
t   Tchékoslovaquie
~lllIllI
`, , . a Finlande ·
"  A   ,   Suède
~lllIlII ·
~lllIlll  
` — · e — Danemarck È
L   
  Allmmwum du Sud *
u
 =lIlllIlAaamme q
" ' V · ~ ~ » ï’e.yB—-Bas '
—llIllll r
sllllllle elgiqu E ·
3 JS A S D N D ‘
Fig. t 5 Reprises de Menottes rieuses l'année même de leur I
baguage 2 calendrier et origine.
Pour les oiseaux bagues au nid et repris dans la Somme au cours de I
leur deuxième année, le schéma est bien différent 2 l
(gardons toujours notre %2 oiseaux de Belgique + Pays—Bas/ oiseaux ;
1
du reste de l'Europe, centre excepté) ‘
Juil. z J:/4 Août : 0/3 sept. : 0/0 0.:+; : J;/1 Nov. : 0/1 Dec. : 0/5 f
Janv. 2 O/I. ,

21
11: Abbeville (5) 2: Albert (I) 5: Amiens (2) 4: Au;1.1: (4)
5: Baie d'Authie (5) 6: Baie de Somme (33) 7: Beeuchempe (I)
8: Boiemont (I) 9: Brailly (I) IO: Bray-sur-Somme (I)
II: Oambron (I) I2 : Ceppy (I) I3: Ceyeux-sur-mer (4)
I4: Cizencourt (I) I5: Corbie (I) I6: Crécy en Ponthieu (I)
I7: La Crotoy (II) IB: Dreuil les Amiens (I) I9: Dury (I)
20: Equennes (I) 2I: Fort-Mahon (4) 22: Fricourt (I)
23: Frise (I) 24: Hâble d‘Ault (I) 25: Le Hourdel (9) '
26: Longpré-1ee—CorDs-Saints (I) 27: Moreuil (I)
28: N0yelleS—sur—mer (8) 29: Oieemont (I) 30: Pioquigny (I)
3I: Ponthoile (2) 32: Quend-plagë (4) 33: Seil1y—Flibeauc0urt (I)
34: Saint—Blim0nt (I) 35: Saint-Mexent (I) 36: Saint—Quentin—
en-Tourmont (5) 37: Saint-Valery—sur—S0mme (I8)` 38: Sallenelle (I)
39: Vron (I) 40: Woignarue (I) 4I: Wcincourt (I)
1) I,
 2 ·
. 36 39
6 16 _
 " 31ê1°""’ 9 (  9
4
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7 35 26  2 A
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A 18 1 15 123 I
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( N~- A A
` 20 `
Fig. 6: Emplacement des reprises de Mouettes rieu¤es·
Localité (nombre de reprises)

5
2 2 }
On ne peut cette fois observer d*ordre des arrivées; celà semble prouver E
que ces oiseaux de deuxième année (donc non nicheurs d'aprés CRAM? et y
STMMONS I982) vagabondent sur les côtes de l‘Durope de l*©uest (et 3
d'ailleur¤?) loin de leurs lieux de nidificaticn. g ,
Pour les oiseaux bagues pulli et repris en troisième année ou plus ·
(donc adultes nicheurs potentiels) dans la Somme, on retrouve les È
conclusions faites à_partir des oiseaux bagues adultes sur leurs lieux L
de nidification S arrivée des oiseaux belges et néerlandais en Juillet- `
Août puis rapidement les autres nés dans les pays plus lointains. D
Juillet—A¤üt 8 5/5 viennent de Belgique ou des Pays-bas (
Sept.-Oct.-Nov. I 2/4 viennent des Paysebas; les adultes lointains
sont arrivés â
Dec,-Janv. 2 aucun ne vient de Belgique—Pays bas (seulement 2 reprises ;
lointaines d'oiseaux russes) ` t ï
L'absence pendant les 2 mois d'hiver indiquent que les oiseaux des pays
proches ne stationnent pas chez nous pour la mauvaise saison. J l
Pour les oiseaux bagues adultes sur leurs lieux de nidifications et î
repris plus d'un an aprés leur baguage, leur nombre est faible mais )
les résultats ne contredisent pas ce qui a été dit précédemment si l‘on (
considère que ces ciseaux retournent chaque année nicher dans les )
mêmes secteurs (comme semble le Penser GEROUDET)î (
Juillet-Août 2 2/3 viennent de Belgique —Pays Bas
I/4 en Sept. Oct. Nov. ; 2/4 en Déc. Janv. Aprés Décembre de nombreux È
iedultes lointain: sont donc présents.
Nous avons déji signalé le nombre important de Mouettes rieuse; venant du (
centre de l'Europe S Allemagne de 1'Est (9 reprises, 8 utilisables): «
Tchékoslovaquie (9 reprises) et Hongrie (I reprise) j' È
En analysant ces reprises, on remarque que seuls des oiseaux du Sud de _ r
l'Allemagne ont été trouvés au cours de leur première année dans la (
Somme S 3 en Août, I en Janvier et I en Mai. Pour les 2 autres pays, (
aucun juvénile n'a été trouvé; seuls les Adultes (+ 2 ans) semblent r
migrer vers le N¤rd—Ouest.
I Adulte nicheur est présent en Aout ,le 23 (venu de Tchécoslovaquie) =
et I adulte nicheur hongrois est présent dès le I4 Août. g
2 Ad. tchèques en Sept., I en Déc., I en Janv. et 3 en Mars È
I Adulte bagué en Tchécoslovaquie le 22 Mars I962 (nicheur?) est
encore présent le 30 Mai 1970 en Baie de Somme. Ã
Le reste des oiseaux orientaux est constitué de 3 Ad. de l'Al1emagne É
du Sud : I en Juillet (le 25 et il avait été bagué le 5 Juin), I en Q

23
Janvier et I en AVril·
Ceci montre bien que les adultes de ces pays peuvent migrer très
rapidement vers les mers 0ocidentales· Que dire des juvéniles ?
Peut—8tre ont—ils d'autres lieux d'hivernage stricts (beaucoup vont '
en Méditerranée) ou alors ils n'ont pas été repérés chez nous car
Présents en trop faible nombre· L'avenir nous le dira peut—être.
Notons pour finir la bien surprenante absence de reprises britanniques
l due probablement à la sédentarité de ces oiseaux·
nr
* , i‘ f »j·~x “u`‘,° ,M§
Fig. 6 2 Nombre total de reprises de Mouettes rieuses par
decade de 1912 à 1981.
MOUETTE PYGMEE Larug minutug 2 (
Un oiseau bagué comme pullus sur le lao Engure (Lettonie) fut repris
1'année suivante (1e·I0 Mai 1952) a Saint Valery sur Somme.
MOUETTE TRIDACTYLE Rigsa tridactyla I
Les trois reprises existantes pour la Somme concernent des oiseaux
bagués sur les lieux de nidification en Grande Bretagne : 2 pulli et
I adulte·
GUIFETTE NOIRE Chlidonigs niger ’
Nous ne disposons actuellement que de 2 reprise: effectuées sur le lit-
toral, un oiseau bague en Belgique et un autre aux Pays—Ba= et repris
en Août.
STERNE HANSEL Gelochglidon nilotica
Bien que l•espèce soit très rare dans la Somme, elle fait toutefois `
l'objet d'une reprise déjà ancienne 2 un oiseau bagué au Danemark le (
23 Juin et repris en Août deux ans plus tard prés de Noyelles/mer.
STERNE PIERRE-GARIN Qtergg hirundo
Nous possédon= 33 reprites d'oiseaux beguée dan; 10 pays différents :
9 où l'espèoe niche (Pays-Bas 8 15 cas, Allemagne de 1'Ouest 2 5 cas,
Grande Bretagne S 3 cas, Danemark 2 2 cas, Finlande 2 2 cas, Russie t
2 cas, Norvège 8 I cas, Suède 8 I cas)°et I peye où l'espèoe hiverne 2

2 4 A É
l'Afrique du Sud : I cas. Voir Fig,8· i
I W h “ïkE§;_ î
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  ·‘  i `'‘ î ’  ·~ AA Qïel. ,/———L, Aa     a
  · ‘;__________________..-A AA _ A, lx   . A "\ M / _   T
Fig. 8 : Origine géographique des Sternes Pierre~Garin
I'8pI‘iS88 dB.I1B 3-8. · SOIIIITIS •  
Sur le littoral picard, la migration de descente a lieu de Juillet à
Septembre mais elle est surtout importante en Août. Des attardés
peuvent encore être vus en Octobre. (voir Fig.9)
Les reprises d'oiseeux bagues confirment bien entendu cette modalité
des migrations mais une analyse plus fine nous permet de montrer que
jeunes de l'année et immatures ou adultes ont des époques de migrations V
décalées. Les adultes commençant leur descente bien plus tôt que les _
juvéniles.
(

2 5
2 Juillet 2 Août 2 Septembre
2 I quinz. ! 2 quinz.2 I quinz. ! 2 quinzt I quinz. I 2 quinz.
——— -···-· 2 -·—-·-··-- I ·.... ----2 ~—·—- » ·--· I ·----· ·e2- ----—- —--I -··-·····
beguee;eu 2 I 2 ! 2 I
nid repris2 I 2 I I 7 2 2 ! I
I descente! I 2 ! 2 !
*+-- ···--- 2 ---·------ I --------- 2 --~-- · ---- I -—--—--- 2 ---------- I ·-·······
bësués Ad.: I 2 I 2 2 I
sur lieux 2 I I A 2 2 5 ! 3 2 I !
de nidif. 2 I 2 I 2 I
·—-- ····-- 2 --··--·-—· I --·····-· 2 »·----—--— I ---·-—- ès ——----—--- I ····. - ....
P¤ur les oiseaux bagues poussins eu nid et non repris su cours de leur
Première migreti0n(8 ces), on peut remarquer qu'eucune reprise n'e été
faite nu cours de le deuxième année, que 5 l'ont été deus la troisième
et 3 dans le quetrièmeennée suivent le marquage. Si l'©n suit GEROUDET
qui indique que le Sterne Pierre—Gerin ne se reproduit qu'à l'ege de
2 ane (troisième année) ou 3 ens (quatrième année) on peut penser que
les immature: (oiseaux d'un en soit en deuxième année) ne remontent
Dee vers les colonie= qui les ont vu neître et qu'i1s n'effeotuent
¤@tte remontée eu plus tôt à 1'ege de 2 ens, age où ils sont suscep-
tibles de se reproduire. v_2i
I VM
Egg un
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3 F “ Q “· ·ç¢m¥&kï%%üE& I2‘. ce Q D,
Fig, 9 2 Maxime per déoedee de Sternes Pierre—Gerin enregistrés
sur le littûral Pioerda

I
F
f
 E6 ;
La migration de printemps n'est montrée que par 2 reprises d'oieeaux Q
adultes( ce qui remble confirmer oe qui a été dit au paragraphe précé- I
dent, même si les données sont peu nombreuses) t I
I oiseau bagué 3 ans auparavant en Hollande et repris un 20 Mars I Q
I oiseau bagué 4 ans auparavant en Grande Bretagne et repris un 23 Avril (
I seule reprise d'un oiseau bagué dans son aire d'hivernage 2 bagué le
6 Janvier I972 en Afrique du Sud et repris en migration de descente I;
en 1975 (oiseau trouvé en Décembre mais le cadavre était englué dans
du mazout et son état de fraicheur ne nous est pas connu). Ceci confirme (
que l'aire d‘hivernage des oiseaux nichant dans le Nors de l'Europe (
peut s'étendre jusqu'à l'Afrique du Sud. J
Toutes ces reprises ont été faites sur le littoral sauf 2 adultes A
”trouvés" à Prouzel, tous les 2'le I3 Juillet de la même année, tous W
2 avaient été bagues au Danemark...mais à 7 ans d'écart! —
Il faut remarquer la grande fréquence des oiseaux originaires de: Pays- I
Bas et transitant par la Somme. Ceci tient aux colonies encore floris- s
santes de ce pays (IOOOO couples en I97I selon DIF, 1982) et à la
pression de baguage existant dans ce pays qui permet le marquage d'un
nombre élevé d'oiseaux.
STERNE ARCTIQUE Sterne garadisgea `
Deux reprises d'oiseaux marqués aux Pays-Bas et en Suède respective- `
ment les 4 Juillet I977 et 26 Juin 1948; repris en Baie d‘Authie et
à Saint Valery les I5 Août I977 et 20 Août 1948. Ã
STERNE NAINE Sterne albifrons
Les données, toutes issues du littoral concernent les 2 périodes I
migratoires avec pour dates extrêmes le 3 Mars I967 et le 25 Octobre
I956. Les I4 oiseaux retrouvés venaient de 4 pays où ils nichent: "
Allemagne de l'Ouest (IO cas), Suède (2 cas), Belgique (I cas) et -
Pays—Bas (I cas). A ?
La repartition dans le temps des reprises (voir Fig.IO) est conforme l
aux maxima migratoires qui sont observés sur le littoral (COMMECY et
SUEUR I985)· Fig. IO : Reprises de
Sternes naines par dêcades '
W Je ai de I956 à I974.
;“_ï_WmT__,,_; L___ M ,. rr,.     " C  î     
1

27
i STERNE CAUJEK Sterna sandvicensis
52 reprises concernent cette Sterne (IS hollandaises, 6 allemandes,
5 danoises et 3 anglaises) ‘
I9 reprises ont été faites sur des oiseaux qui effectuaient leur
( première migration de descente aprés leur baguage (I3 avaient été
marqués pulli et 6 comme adultes sur les lieux de nidifications).
5 reprises d'oiseaux bagués Ad. nicheurs et repris plus d'un an
l aprés leur baguage ont été ajoutés à ces I9, les modalités de migra¢` N
tions ne semblant pas varier selon les années.
Pour les 4 pays concernés, on retrouve les mêmes types de descente;
L elle commence début Juillet, est maximale à la fin de ce mois et
tout le mois d'Août, se poursuit activement en Septembre. Le passage
de Septembre étant surtout le fait des oiseaux de première année (5
i reprises contre O d'adultes au cours de ce mois). I reprise du 20
Octobre n'a rien d'exceptionnel, des Sternes Caujek étant régulière-
mentobservées à cette époque en Baie de Somme et même plus tard en
saison (voir Fig.II)
Les reprises de Juillet semblent montrer que les adultes commencent
leurs migrations plus tôt que les juvéniles.
--é§2---i-£-â2Seââ-i-ê-ë€2eâ€li,ê-âê2eâs-2
fuvéniles_____Q”_’_î__—___Q___î*_“_wê____î Reprise des Sternes
ëê2%&2e-1 ..... E .... a .,.~_. 2--la ..... 2 .... 2 Ceujêk en J¤î119*·
Il s'agit probablement d'oiseaux ayant échoué dans leurs nidifications·V
I seule reprise de printemps : I le 20 Mars pour un oiseau hollandais.
Trés intéressante est l'analyse des reprises d'oiseaux bagues
poussins et non repris au cours de leur première migration de
descente··7 oiseaux dans ce cas. Ils ont été repris au cours de leur
septième année (I cas), huitième année (I cas) et au plus tôt en
\ quatrième année (5 cas). Peut—on en conclure que les immatures ne
remontent pas vers leurs lieux de naissance avant d'aller s'y repro-
duire dans leur quatrième année? Notre échantillon est bien petit
mais on peut raisonnablement le penser.
€9¥SÈHê£9¥ë-€É¥@ÉêÈ@ë
Les reprises analysées ici nous donnent un aperçu de la chronologie
des migrations pré- et post-nuptiales des Laridés transitant par

î
¥
I
28 _
le littoral picard.  n peut remarquer notre fréquente utilisation ‘
du conditionnel, essentiellement due au fait que le nombre de reprises I
est bien faible et qu'aucune analyse statistique ne nous a permis 1
de vérifier nos hypothèses. Certains % portant sur un très petit i
nombre d'oiseaux ne sont donc donnés qu'à titre indicatif.
D'importantees études sont encore nécessaires sur le littoral pour Q
eppréhender le statut annuel de chacune des espèces présentées ici; Q
en particulier des recherches sur le terrain d'autant que ce statut |
Peut varier. Ce fut le cas en particulier des Mouettes rieuses et
des Goélands argentée il y a quelques années; c'est actuellement le î
cas du Goéland cendré. L
BIBLIOGRAPHIE: ·
COMMECY X. et SUEUR F. (I983). Avifaune de la Baie de Somme et de la
Plaine maritime picarde. Amiens, GEPOP, 235P. 1
CRAM? S. et SIMMONS K.E.L. (1982). Handbook of the Birds of Europe, É
the Middle East and North Africa. The Birds of the Western ·
Paléartic. Vol.3. Oxford, London & New~York.(Oxford University
Press) 732P. z
DIF G. (I982) Les ciseaux de mer d'Europe. ARTAUDn Paris. 445 D.
GEROUDET P. (I972) Le P lmi èdes - Neuchâtel (Delachaux et Niestlé),
284p. .
SUEUR F. et TRIPLET P. (I9B2) Statut historique et actuel, origine
géographique et regime alimentaire de 5 espèces de Laridés
sur le littoral picard. Avocette 6(I,2,3,4) IO4~II2 -

29
DENSITE D'OISEAUX NICHEURS
- EN MILIEU URBAIN 2 AMIENS (SOMME)
par François Sueur
INTRODUCTION
Poursuivant nos travaux sur les densités d'oiseaux nicheurs
dans différents milieux picarde (SUEUR 1983 a et b), nous avons
effectué trois quadrats dans l'agglomération amiénoise en 1983.
Nos prospections, à raison d'une vingtaine d'heures par quadrat,
n'ont été effectuées que de fin mai à fin juin aussi les
résultats concernant les nicheurs précoces (Mésanges du genre
Parus par exemple) ne peuvent être pris en considération. Des
résultats intéressants sont toutefois apportés pour des espèces
très communes en milieu urbain mais pour lesquelles des rensei-
gnements précis manquent le plus souvent : Pigeon biset (de
ville) Columba livia, Tourterelle turque Streptopelie decaocto
et Moineau domestique Passer domesticus par exemple.
DESCRIPTION DES GUADRATS
Le quadrat A effectué dans le centre ville d'Amiene e
une superficie de 17 ha. Il ne comporte qu'un seul square
d'environ O,37 ha mais quelques autres espaces v:rts existent
Sous la forme de parcs privés ou publics entourés de murs tels
Celui de l‘Hôtel d= Berny. Les grands édifices et leurs annexes
couvrent environ 1,5 ha.
` Le quadrat B d'une superficie de 77 ha a été réalisé dans
le faubourg de Noyon. Sa caractéristique principale est consti-
tuée par la présence d'une vaste zone de jardins de l'ordre de
B ha dont la prospection souffre de quelques lacunes (surfaces
encloses d'où une sous·estimation probable pour les espèces
les moins détectables).
Le quadrat C pratiqué dans le faubourg de Beauvais a une
superficie de 27,75 ha. Il ne possède aucun grand parc, les
arbres et les arbustes sont rencontrés dans quelques jardinets.
Des trois quadrats, c'est celui qui a la couverture végétale
la moins importante.
RESULTATS ET DISCUSSION
Les densités pour 1U ha figurent dans le tableau. Les
Populations aviennes sont plus importantes dans le centre ville
»Éâ4,4 couples pour 1O ha) qu'en périphérie (37,6 pour le .
È faubourg de Noyon et 29,8 pour celui de Beauvais). Ces différen-
ces sont dûes aux effectifs des oiseaux n‘appartenant pas à
l'ordr; des Passereaux, 3 des 4 espèces recensées ayant des
densités nettement supérieures dans le centre ville (Pigeon
biset de ville Columba livia, Tourterelle turque Stre to alia
decaocto et Martinet noir Apus apus). Le quadrat B est celui

1
1
3`D 2
T
 
C. livia 8,5 3,6 3,2
I
 C- ~êl~m¤~S îîî
TS. décaccto 1 5,3 2,5 2 0,5
A. apus 1 7,6 1,2 1,1
H. rustica 0,3 0,4 `I; 0,5  
0. urbica 2   0,4 2,2 I
T. truglodytas   1,4 ‘ 1,4
 ‘”· m°“~ 1 arîâ É-- 1
P. uchruros   0,4 0,4 »
E. .......1..   ¤,«    
 T. marula 2,9 2,7 1 0,5  
T. philcamalos   0,4 1 _
T. viscivorus _ 0,1 _
5· bcrin   *”·“ _
 S. atricapilla     0,3 2
P. ccxllybita   0,2 î
M ëjmr î   î  
M trië ta     î 1
 * Cüëlëbs     î
M hlürîâ îî   1
  .   1
°· Sürlnus -Éî
E. cannabina   1,2 0,1   M
î
W 2
É

31
P. domesticus 1 16,8 19,4 18,0
M Ulga   É   î
C. monedula 0,3   0,5
0. corone - 0,1 0,2
qui abrite le plus d'espèc~s aviennes (2à) grâce à la vaste
zone de jardins, vient ensuite le quadrat C (13) puis le quadrat
A (10 plus une espèce vivant en colonie sur le quadrat mais
dont le domaine déborde largement ce secteur 2 le Corbaau freux
Corvus frugilegus). .
espece a plus abondante est le Moineau domestique
Passer domesticus avec des densités voisines sur les trois
quadrats (16,8 a 19,4 couples pour 10 ha), ensuite vient le
Pigeon biset de ville. Pour cette dernière espèce, une fraction
de la population semble ne pas se reproduire mais il n'a pas
été possible de la déterminer.
Trois espèces ont des densités sensiblement équivalentes
sur les quadrats. Il s'agit de l°Hirondelle de cheminée
Hirundo rustica (0,3 à 0,5 couple pour 10 ha), de l'Etourneau
sansonnet Sturnus vulgaris (0,9 à 1,1 couple pour 10 ha) et
du Chîucas des tours Corvus mon=dula (0,3 à 0,6 couple pour
10 ha .
Quatre espèces sont absentes du centre ville et présentes
sur les deux autres quadrats 2 Hirondelle de fenêtre Delichon
urbice, Troglodyte Tro lod tes tro lod tes , Rougequeue noir
Phoenicurus ochruros (cet oiseau est cependant présent dans
certains secteurs du centre ville situés en dehors du quadrat
A) et Corneille noire Corvus corone corone.
REFERENCES
Sueur F. (1983 a) Densité d'oiseaux nicheurs en milieu cultivé
dans le Marquenterre et calcul de coefficients de
conversion des résultats de pointe d'écoute - L'Avocette
v (cs-a) 196-199. ""'“"""
- (1983 b) Densité d'oiseaux nicheurs dans un bois humide
du Marquenterre et calcul des coefficients de conversion
d=s résultats de points d'écoute · L'Avocette 7(3—4)
200-205.

32 `
QUELQUES OBSERVATIONS PENDANT LA NIDIFICATION DU MARTIN PECHEUR _
(Alcedo atthis) EN I982 DANS LA SOMME. Y
Dar B. COUVREUR
Cette étude sur le comportement et la nidification du Martin_
pécheur (Alcedo atthis) s'est déroulée du 22 Avril I982 au I3 Juin
I982 inclus. Lafréquence très irrégulière des observations (I3 jours
, sur ces 7 semaines) explique le peu de données concernant le
comportement de cet oiseau, par contre la chronologie de la nidifi-
cation semble avoir été correctement suivie (excepté le creusement
du nid).
Situation géographigue et description du site
La Première observation est faite le 22 Avril (P. CARRUETTE et
B. COUVREUR). Le nid est situé dans une propriété privée contigüe
au marais communal de Tilloy-les-Conty sur l'étang le plus au Nord
(voir plan) et a été creusé dans la berge exposée à 1'EST. A droite
de l'entrée du nid, on trouve un peuplier (Populus sp.) qui consti-
tuait un perchoir habituel pour l'oiseau mais qui allait quelque peu
géner les observations aux abords du nid vers la mi Mai à cause de
l'apparition de ses feuilles.
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,`,~ uV»- »V·` Dimensions du trou
. ,n,i_ »~»~· d‘entrée
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1
L'emplacement du nid _ É
I
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34 î
Chronologie de lg nidifioation
22/4 Trou déja creusé , une petite trainée blanche est visible sous
le trou d'entrée . ï
24/4 Les deux martins - pêcheurs sont observés à l'entrée du nid
donc la couvaison n'est pas commencée . ·
27/4 Echange d'un poisson d'un individu à l‘autresorti du nid
quelques secondes avant mais qui n'y retourne pas immédiatement, ,
Ainsi donc la ponte semble commencée mais la couvaison ne l*est
pas . ·
gc/4 Un seul individu est observé prés du trou : la couvaison est
commencée . `
53/4 En seul individu de plus en plus discret aux abords du nid
confirme la couvaison .
9/5 Un individu ooservé Ã
le/5 Aucune observation pour une heure d'affut .
20/5 Une trainée de fientes noires est aperçue sous le trou d'entrée;
de plus les deux martine — pêcheurs sont notés prés du nid :
U donc les jeunes sont nés et leur nourissage est commencé depuis
un à deux jours (la trainée de dêjéctions mesure alors environ
Iëcm de long).
ga 9 ses deux martine — pêcheurs sont observés u
ljv Mwm appels des jeunes sont entendus dans le uid ,
z· pu Lpninüe Je fluntes s’cnt encore elargiw .
lei; L“entrée d'un martin — pêcheur portant un poisson est notée B `
Ibid Sortie des deux jeunes martine - pêcheurs(ils volent très mal
A et je peux les approcher à 6 m)« l
22/4 27/4 28/4 I8/5 I3/6
Pcnte/\ l I f`Sortie des
jeunes
Couvaison t 2O j Nouüissage 2 26 j
P. GEROUDET (I9'73) indique des durfes de .couvs,iso:ns de I9 à 2I jours  
et de nourrissages au nid de 23 à 26 jours.
‘

35
alia¥lelê1-®leg>L¤r22r£iara¢rat odurent le 1·epr¤¤¤¤*1¢ar·
Le martin — pecheur : un oiseau assez farouche . .
En vol il ressemble à un obus vert—bleu brillant filent le long de
la riviere ou décrivant de larges courbes au dessus des éts¤gs‘à la
recherche d’un poste d'affut d'Èu il pourra pêcher .Le martin —
pêcheur survole généralement son territoire à environ 50 cm de l'eau
ne craignant pas de passer sous les ponts cependant il lui arrive de
monter gusqu'à 20 m de haut pour franchir une peupleraie.
Poeé il occupe souvent les mêmes perchoirs généralement des
branches de peupliers,de saules ou,aulnes zarbres fréquemments rencontré:
sur le bord des cours d'eau · Il est difficile de le voir posé ; en
particulier pres du nid : le24/4 je provoque lfagitation du couple
alors que je suis a l' affut à 10 m du trou de longs appels et le
desert du couple me fait comprendre que je gene la nidifioation : je
m'Éloigne donc ·
Itinéraires fixes d'arrivée et de depart du nid'.
4 voies uniques : (I)côté droit du nid : longe la berge de l'étang
a 50 cm au dessus de l‘eau ·
(2)côté droit du nid : monte immédiatement à 2 m de
au dessus de la berge et part vers l'aval de la
Rivière Anglaise.
(j)côté gauche du nid : traverse le chemin au sud
du nid puis part vers les etangs situés Hu sud .
(4)côté gauche du nid : trajet symétrique au (2) mais
î cette fois vers l‘amont de la rivière ;`
·ré;uentation des différentes voies : AW _ur,
I- M `Arrivée au nid Départ du nid
vois I 5 3 ‘
vois 2 2 2
voie 3 IO 5
vois 4 2 7
ëalon le moment du cyclo de reproduction, la fréquentation des
différentes voies semble varier x

36 ,
Date Voie d'arrivée Voie de départ Stade du cycle
. au nid ` du nid
24/Iv 1
3
V 27/1v J: · — '
B · 2 e
3 ° I
3 2
z 4 43
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5 pq
28/xv 4 4 V
3 4
50/xv 3 Q
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2 4 QE 4 4 u
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1 5 È
I 4 ¤
I 4
9/v I 3
20/V 3 · _ È:
J;/v1: 2 . 1 fg · V
10/v1 ` 5 , 5 E 4
X ’ 8
I3/VI Sortie des jeunea· Z
Appels lggg dg ggtoug gg nig
La Martin pécheur signale toujours eon arrivée au nid par deux ou
troie "tii-tuu” (longe) Pendant la Période de oouvaiaon ainsi que
les Périodes précédant la ponte et euivant la sortie des jeunes,
mais il reste eilenoieux lors du nourrieeage des Poueeine· Le but
Drobable étant de eignalar son retour à l'individu resté au nid.
Dane la majeure partie des cae il lance dee appele l0rSqu'il Get
porteur de nourriture dans le but de faire sortir l’individu au nid
pour le nourrir ; pour ce faire il a eu préalable ingurgité le poieeon
ce qui lui permet de e‘annoncer puis il se pose et le dégurgite par
eaooedee en hoehant violemment la tête et la queue, vient ensuite
l‘écnange du poieeon . L
n
I
I

3 7
  .Éîî,~l2£ i‘;iâîî§2.¥À* .}+9gÉÉ   î
Ju individu se pose à droite du nid et lance une série d'eppels
ixrzxî l5 s ; l'sutre individu sort du trou et lui repond per deux
uv;els , puis le premier rejoint le . second , deglutit le poisson
Év tera A l’eutre qui l'i¤gurgite et retourne immédiatement dans le ·
ini ·_o· gar wouver .
Qi;..î'.:ie.rèLÉ}.‘â~_.._9}l,lie?.EÉîa.:î.E2É-9ÉiÈQ&§ S ' ëî`1"@¤wë wmmë l ` Qnméë Y le tê œ
im xrem;ere; cone le oevitée oomoortent les oeufs est suffisemment
uranoe pour que l‘oisesu puisse s‘y retourner .
,ëia,.o€.iÉî_&?;@;i =
rlla i·î s'errectue dans le riviere et les étangs environnants sauf pendent
»» nsurrissuge Su l‘éteng portent le nid est déleissé pour le pêcne
‘oour ne pes attirer l‘ettention de prédateurs ou pour conserver un
?ï®3£ sutjisent d‘slev1ns facilitent l'epprentissege des jeunes et
'xgluuroits murtins~pêoheurs ? ) .
la 3ü,ÈlA—pëCh@HF ne reussit pas tiugours se pêche : sur I2 plongées
lfl  le xo'·«‘Éë‘·;`l`L;e‘t   ou ê"Cl"Cz‘ ob€s<¤l·\'°é ï 0 (JIM; été î`I‘\.1C;ï;u@us@£% ( CG qui
.1 ;uulvu ln densité d'uLevinr peuwl pt alors les étungs}.
u*ii ou un~ §ois,©oserver une double plongee : lel©/6 un individu
flogra dés le sortie du nid ressort de l'eeu 5s plus tard et replonge
'numedietsmemt sour sortir de l'eeu pm plus loins mais là : double
=‘:u=o si l‘on considere que l‘©isesu pêeneit mais peut être se buigneit
ï‘i; simplement puisqu‘à trois Jours de le sortie des jeunes le tuâel
*î‘ë0cés Étu t tuoissé de fienteu noires .
_ .,;î,;;._,ê lî<22eaê_s  E?   1
Le gue: se long ,; de large et tepissent le tunel d'ecoés eu nid
· `çie s: oumoose d’srêteéde goissons, oe restes d'inseotes et de fientes
.r;;Li:s u zrès forte odeur s’éooulent en treinee sur le peroi srgilepse
1«i· dsl .)€Zl`g§<.`· ·
Mju lr.-É21lI‘,‘L`lSSi·É.j@ É
il est sssure par les deux zurents W
   
L Jeunes sont notés le lp/o à quelques métres du nid ; ile Qûï lë
î+@#œ plumage que leurs perents meis volent encore tres mel et sont
ï`"l_f&T©UCE@S .

38
UN CURIEUX CAS DE NIDIFICATION DE LA GRIVE DRAINE (Turdus viscivorus)i
A GAMACHES, VALLEE DE LA BRESLE, S©MME,EN I984,
Par J.M. SANNIER 1
La nidification des oiseaux n‘aura pas été très favorable lors de
l'année I984 : si le lois d'Avril fut sec, le printemps fut dans son
ensemble particulièrement humide, les pluies du mois de Mai faisant
monter le niveau des étangs (I/4 des couvées de Cygnes tuberculés
Cygnus olor de la vallée furent submergées, de même que certaines
couvées de Grèbes huppés âodiceps gristatus :`3 nids sur 6 à Bouvain-
court par exemple). La nidification des passereaux souffrit sensi— `
blement de l•ineuffisance d'insectes, certaines espèces s'adaptant
tel ce couple de Mésanges oharbonnières Parue major nourrissant ses
pulli avec de la graisse animale délaissés sur un nourrissoir.
Qu'elle ne fut pas ma surprise au matin de ce 5 Mai en découvrant
à quelques mètres de ma fenêtre, une Grive draine Turdus viscivorus
édifiant son nid en plein ccaur de la ville dans une cavité de poteau
électrique en ciment armé, placé à 8 mètres du niveau du sol et
surplombant un carrefour routier ainsi que mon portail d'entrée.
Utilisant des mousses et des tiges diverses trouvées dans les jardins
environnants, dans un rayon de 50 mètres environ, la coupe fut rapi-
dement dressée; ramassent de la terre humide dans un caniveau voisin,
le fond est longuement moulé de la poitrine par la femelle qui · »
É construit seule son nids La fin de la matinée approchant elle quittera
son oeuvre pour·l'achever rapidement le lendemain matin, en garnissant
l'intérieur de fines herbes. Le tout n'excédant pas 7 heures de travail
(6h + Ih) pour un résultat somme toute assez grossier (pas de fiori-
tures chez la Grive draine!)
La ponte intervint chaque matinée suivante (intervalle de 24 heures
entre chaque aauf, moyenne de Bh passées au nid pour chacun d'eux)
et à la suite des 4 oeufs pondus, l'incubati0n commence le jour même
(le IO Mai) pour s'étaler jusqu'au matin du 24 Mai où des débris de
i
s

39
coquilles furent trouvées au pied du poteau. Ne disposant pas d'une
vue plongeante sur le nid, il fut impossible de connaître le nombre
. d'oaufs éclos, cependant il fut observé 2 pulli puis un seul à
compter du 4 Juin. (Mortalité probablement due à un refroidissèment,
le nid étant exposé à la pluie.)
Le mâle ne pris aucune part à la couvaison ni surtout au nourrissage
des pulli (à l'encontre de ce qui est décrit dans la littérature
sur 1'espèce) sans pour autant se désintéresser de la nichée puisque
nous pouvions observer wuotidiennement sa présence passive au pied
du nid pendant de longues minutes. Cet état de fait est certainement
le principal critère qui explique la durée anormalement longue du
nourriàsage (I8 jours contre I6 jours au maximum d'aprés la littéra-
ture consultée). la cadence des nourrissages.(constitué exhausti-
vement de vers de terre) a été très faible, la femelle recouvant
systématiquement ses pulli aprés chaque séance et ceci jusqu'à la
veille de l'envol, Pour l'unique rescapé cet instant fut particuliè-
rement difficile S les appels des deux parents juché= sur un pommier
voisin débutèrent tôt le matin pour crépiter jusqu'en début d'apré:-
midi, entrecoupés de nombreuses séances de nourrissages. Aprés de
multiples hésitations le poussin pris son envol en rejoignant ses
parents et quitter définitivement le territoire.
Ce qui caractérise ces oiseaux d'aesez grande taille, c'est leur
discrétion, pas de bacchanal lors du nourràssage comme ont peut le
constater chez de nombreux autres pa=sereaux de même taille, Etour-
neau sansonnet §turnu§ vulgaris en particulier.
Si ce cas de nidification peut paraître surprenant, précisons cepen-
dant cue l'hiver précédent deux bosquets ceinturant la ville et
e distant chacun de 300 mètres du lieu de nidification furent particu-
lièrement clairsemés suite à plusieurs abattages d'arbres successifs.
Cette année I984 nous a encore laissé d'autres surprises, les
oiseaux s'adaptant aux conditions météorologiques. C'est ainsi que
de nombreuses ébauches de nids furent réalisées au cours de la
deuxième semaine de Septembre, tant par les oiseaux d‘eau (Foulque
macroule Fulica atra à Sénarpont par exemple, ébauche restée sans
suite) que par les passereaux. Ce fut certainement cette période qui

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le même localité (Gemechee) et à le même date , on pouvait observer
un autre couple eve c deux juvénile e volent e .
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I

43 _
REGIME ALIMENTAIRE DE UUELOUES
’ OISEAUX AUUATIUUES SUR LE LITTORAL PICARD
par François Sueur
INTRODUCTION
Le régime alimentaire des oiseaux fréquentant la baie de
Somme et ses alentours n'est connu que de manière fragmentaire,
voire anecdotique. Aussi, avons nous tenté de faire la synthèse
des observations sur le sujet que nous avons réalisé depuis
plusieurs années. De même, nous présentons les résultats des "
analyses stomacales (essentiellement axées sur le contenu du
gésier) et celles de pelotes. Il ne faut pas ignorer que ces
méthodes impliquent certains biais 2 persistance variable des
aliments d'ou la nécessité d'analyser séparément les différentes
portions du tractus digestif (partie antérieure, gésier et partie
postérieure) comme nous l'effectuons actuellement, désagrégation
plus ou moins rapide des pelotes selon les proies qu'elles \
contiennent (dans le cas des Laridés, les pelotes contenant
des Crustacés disparaitraient plus rapidement que celles
constituées de Mollusques), etc. Cependant, les progrés dans
la connaissance de l'avifaune, tout comme dans d'autres domaines,
procédant par approches de la réalité de plus en plus fines ;
il convient de ne pas se priver de renseignements précieux dans
la mesure ou peu d'informations existent sur le régime alimentaire
de l'avifaune aquatique dans l'estuaire de la Somme et que
certaines espèces-proies ont une importance économique (Coque
Cerastoderma edule, Moule Mytilus edulis, Crevette grise Crangon
vulgaris, etc). Les méthodes que nous avons employé ont de plus
l avantage de ne pas nuire aux oiseaux, ni de servir d'alibi
scientifique aux pratiques cynégétiques locales à une époque
ou l'avifaune se trouve menacée par l'asséchement et l'aménagement
des zones humides. `
Dans le présent travail, nous ne mentionnerons que les
espèces pour lesquelles nos données ne sont pas trop modestes
(au moins 2O proies identifiées ou 2O pelotes analysées)·
Ayant arrêté notre synthèse à la date du 31 décembre 1984, nos
observations ultérieures feront l'objet d'autres publications»
' GREBE CASTAGNEUX Tachybaptus ruficollis
Au Parc Ornithologique du Marquenterre en milieu saumêtre,
_ le Grèbe castagneux a un régime alimentaire très orienté vers
les Poissons qui constituent environ 93,5 % de ses proies (n =
92) soit 51,1 % pour les Mulets Liza s . et 42,4 % pour les
Anguilles Anguilla anguille ; les 6,5 â restant étant constitués

1
4 4 (
pour parts égales par des Insectes et des Invertébrés non
déterminés. Il régne une certaine incertitude sur l'identité
spécifique des Mulets capturés. En effet, récemment encore
seul le Mulet porc Liza ramada était connu dans les canaux
saumâtres du Parc Drnithologîque du Harquenterre. Fin novembre ,
1984, nous avons toutefois déterminés comme Mulets dorés
L. aurata onze individus trouvés morts sur la terre ferme après È
le retrait des eaux. Cependant, cette espèce a pu être amenée là È
lors de la rupture des digues dans la nuit du 23 au 24 novembre _
et l'irruption de la mer dans le Parc. Il reste donc à découvrir
si une seule ou deux espèces de Mulets peuplent en permanence
les canaux du Parc.
Le taux d'échec des captures d'Anguilles (n = 48) est plus
élevé (18,75 %) que pour les Mulets (n = 48 également, 2,1 %), .
Les Anguilles de 10 à 12 om ingérées par les Grèbes cestagneux
adultes leur posent toujours quelques problèmes.
Chez le Grèbe castagneux pullus en milieu saumâtre, la
prédominance des Poissons dans le régime alimentaire (81,9 % =
pour n = 118) est moins forte que chez les adultes. Elle est 2
cependant importante si on la compare aux données de la
littérature (CRAMP et SIHMONS 1977) qui signalent que les
jeunes mangent surtout des Insectes et des larves. Ce régime
du pullus est composé de petits Hulets (42,4 %), d'Invertébrés ï
divers (30,5 %)» de pztites Anguilles (19,5 %)» de larves ~
(5,1 %)» d'Insectes (1,7 %) et de petits Crustacés (8,8 %).
D'intéressantes comparaisons pourront être effectuées `
avec le régime du Grèbe castagneux en milieu dulçaquicole
lorsque sera publiée par CARRUETTE l'étude très complète ’
qu'il effectue sur cette espèce.
HERON CENDRE Ardea cinerea
Les 78 pelotes de Heron cendré provenant du Parc Grnitholo- ‘
gique du Marquenterre (période : avril, mai et août) contenaient .
toutes des restes de nourriture prélevée sur les mangeoires des `
oiseaux captifs (poussins d'un jour Gallus allus). Seulement 5 `
d'entre elles avaient d'autres proies (une a deux par pelote),e l
en l'occurence des Coléoptères dont un D tiscus mer inalis.
L'observetion des oiseaux en train Ea s'alïmen§er donne des ‘
résultats très différents probablement parceque les Hérons cendrés
viennent aux postes de nourrissage des oiseaux captifs lorsqu'
aucun être humain se trouve à proximité. Le régime (n = 38), ‘
A ainsi défini, se compose d'Anguilles (57,9 %), de Mulets (23,7 %),
de proies prélevées aux postws d'alimentation des oiseaux captifs
(poissons et poussins d‘un jour, 15,8 %) et de petites Tanches
Tinca tinca (2,6 %). Actuellement, cette dernière proie ne
figure plus au régime alimentaire du Héron cendré dans cette ‘
localité, l'essai d'introduction de le Tanche ayant échoué
(3. HEDIN, comm. pers·). D'après les captures de 16 Anguilles _
dont nous avons déterminé le taille en la comparant à celle du
bec du Héron cendré, il semble que ce dernier se nourrisse en L
particulier de poissons de cette espèce de taille modeste : 8

1
1
4 5
individus entre 10 et 20 cm, 3 antre 20 et 30 cm, de même entre
30 et 40 cm, 1 individu entra 40 et 50 cm ainsi qu'un seul
exemplaire entre 80 et 100 cm. La compétition alimentaire se
trouve réduite avec le Grand Cormoran Phalacrocorax carbo qui
capture surtout des Anguilles dont la taille est comprise entre
40 et 80 cm et sa nourrit également de Flets Platichthzs Flesus
que le Héron cendré capture mais n'arrive, la p us souvent, pas
à ingérer (n = 30). Il les raména sur la berge, comme il le fait
avec toute proie qui lui donna des difficultés, essaie de les
avaler mais finit par les délaisser. Ces Flets pourront alors
servir de nourriture à diverses espèces : Huîtriar-pie Haamato us
ostrale us, Goélands marin Larus marinus et argenté L. er entaëus,
Mou=tte rieuse L. ridibundus, Pie bavarde Pica pica et Corneille
manteléa Corvua corone cornix (SUEUR 1979). Ce comportement du
Héron cendre a l'agarÉ du Flat est noté principalement chez les
oiseaux de première année. Il semble, qu'avac l'axpérienca, la
Heron cendré évite de capturer des Flets. Seul ETIENNE (1985)
a noté l'ingestion d'un Poisson de c=tte espèce par un oiseau
subadulta. La situation pour les Mulets dont le Héron cendré
pêche surtout la fraction la plus jeune de la population est
voisine de celle des Anguilles 2 capture de B individus de taille
inférieure ou égale à 10 cm et d'un seul compris entra 10 et 20
cm.
Les 13 pelotes provenant de la colonie de Boismont où elles
ont été découvertes le 16 mai 1982 contenaient des poile de
Micromammifères. 4 Coléoptères figuraient dans 3 d‘antre elles
et un Insecte non déterminé dans une autre.
P. ETIENNE (comm. pers.) nota é alemant dans le régime
alimentaire du Héron cendré è Quand ?Froise) des Limnées Limnea
gpà, des Grenouilles vertes Rana kl. asculenta et rousses
R. tamporaria ainsi que des Epinochas Éasterosteus aculaatus.
Nos données obtenues dans d'autres localîtes de Ia plaine
maritime picarde sont peu importantes et ne concernent que des
aspèces—pr0ies déjà notées dans le Marquenterre.
AIGRETTE GARZETTE E ratta arzetta
La proie princîpala de l'Ã1gretta garzette au Parc
Urnithologiqua du Marquanterra est sans conteste le Nulat
L, ramada ou aurata toujours da petite taille (87,1 % des
SEB proies notées,. Viennent ensuite les Invertébrés divers,
dont des Crustacés non identifiés rappellent les Crevettes, ·
avec 9,1 %. L'Epinocha Gasteroeteus aculeatua ne compte que
pour 2,3 %. Les autres categories d'alimenta avec 0,5 % chacune
ne jouent qu'un rôle mineur dans la régime alimentaire de cat
Ardéidé S Anguillas, Poissons prélevés aux postes de nourrissage
des oiseaux captifs et végétaux chlorophylliens. Cas derniers .
sont très probablement ingérés de manière incidents lors de la
tentative de capture d'una proie animale.

4 s É
i
BERNACHE CRAVANT Branta bernicla É
Pour cette espece presqu'exclusivement végétarienne, nous Q
avons comptabilisé le nombre d'individus (n = 294) se nourrissant Q
de chaque type de plantes. Les Algues du genre Enteromorgha avec î
70,1 % des Bernaches cravants observé=s les utilisant comme Ã
aliment semblent être préférées par cat Anatidé sur le littoral
picard en l'absence de Zostères Zostera. Vient ensuite une autre '
Algue, l'Ulve Ulva lactuca, avec 16 % des oiseaux. Les Graminées
(Poaceae) intéressent 13,9 % des individus.
POULE D'EAU Gallinula chlorogus
Comme pour la Bernache cravant, nous avons additionné la
nombre d'individus (n = 56) se nourrissant de chaque catégorie
d'aliments. Nos données proviennent principalement du Parc
Ornithologique du Marquenterre.
Les végétaux chlorophylliens terrestres jouent un rôle ·
importent avec 44 6 % des observations, dont 42,8 % pour les
seules Graminées (Poaceae). Différentes parties de l'Argousier
· sont consommées par la Poule d'eau 2 30,3 % pour les baies et
1,8 % pour les feuilles. Cet oiseau vient également s'alimenter
aux mangeoires destinées aux oiseaux captifs (Poissons et L
Poussins d'un jour Gallus gallus soit 14,3 % des observations). _
Les végétaux aquatiques ne concernent que 7,2 % des individus
soit la moitié pour les Algues vertes filamenteuses et l'autre
pour les Phanérogames. Les graines de Pâturin Poe sg. entrent
également dans le régime alimentaire de la Poule d eau (1,8 %).
Nous n'avons effectué que 4 analyses de contenus de gésiers.
Un inventaire du contenu de l'ensemble du tractus digestif A
apporteraient davantage d'informations, cette méthode est
désormais utilisée par nous pour toutes les analyses. Ces
4 gésiers contenaiznt tous des végétaux chlorophylliens,
deux d'entre eux des grains de blé et un seul des petites
graines et une larve d'Insecte non déterminée.
HUITRIEH—PIE Haematogus ostralegus
Au Parc Urn the ogique du Marquenterre, les Huîtriers·pies,
qu'il s'agisse d'adultes ou d'immatures, se nourrissent de
manière presqu'exclusive de l'Anné1id= Nereis diversicolor
(96,8 % des 63 proies déterminées). Il leur arrive, de temps
à autre (3,2 %)» de picorer des Flets Platichthys flasus péchés
par des Hérons cendrés mais abandonnés sur les berges des canaux L
saumâtres. Cette prédominance de N. diversicolor se retrouve .
dans la nourriture qui est apportee aux puîli (94,3 % des 138 _
proies déterminées). La fraction restante est constituée par i
des Annélidss terrestres (5%) lorsque la biotope s'y prête ;
(nidification sur un grand ilôt en zone presque dulçaquicole) _
I
1

4 7 L
et exceptionnellement par des Coques Cerestoderma edule (O,7 %)
avec un ces où un adulte revient de le baie de Somme avec la
masse viscérale d'un coquillage de c=tte espèce pour nourrir
un pullus dans le Parc. Ce comportement est bien évidemment peu
rentable du point de vue énergétique.
Nous avons effectué plusieurs analyses stomacales d‘oiseaux
trouvés morts sur le littoral picard. Le répartition de l'Huîtrier
sur le littoral de le Manche et l'orientetion des courants marins
nous permettent de penser que tous ces oiseaux, ou tout au moins
la très grande majorité d'entre eux, séjournaient sur le littoral
picard notamment en baie de Somme. Seules 17 analyses peuvent
être utilisées ; chez les autres, la digestion était trop avancée
pour permettre des conclusions fiables. Les Mollusques, présents
dans 88,2 % des gésiers, constituent l'essentiel de l'alimentation
de l'Huîtrier~pie. Dans ce groupe, les Lamellibrenches (7D,6 %)
comme la Coque C. edule (eu moins 11 8 % mais sans doute la plus
grande part du pourcentage précédent) prédominant mais les
Gastéropodes (17,6 %), et parmi eux l'Hydrobie Hydrobia ulvee
(11,8 %), jouent un role non négligeable. Quelques types de
ressources alimentaires se retrouvent avec une fréquence
équivalente (11,8 %). Il s'agit des graines diverses, des fibres
végétales, des Annélides (dont Nereis diversicolor) et des
Crustacés. L'Huîtrier-pie peut occasionnellement capturer des
Poissons de petite taille ou se nourrir de cadavres appartenant
à cette classe animale (5,9 % des gésiers analysés) comme nous
l'avons noté précédemment dans le Marquenterre.
CHEVALIER GUIGNETTE Tringa hypoleucos
Au Parc Drnithologique du Marquenterre, le Chevalier guignette,
comme de nombreuses autres espèces de Limicoles, se nourrit
essentiellement de l'Annélide Nereis diversicolor (88 % des 25
proies identifiées). Le reste du regime alimentaire est constitué
de petits Mulets L. remede ou aurata d'environ 5 cm (8 %) et
¤•oa¤nates (4 %).
X. CUMMECY (comm. pers.) signal: en août 1979 au Hâble d'Ault
la capture d'un Lépidoptèrs par un Chevalier guignette.
GUELAND MARIN Larue marinus A
43 proies du Goeland marin ont été déterminées au Parc
Urnithologique du Marquenterre. Le Flet Platichth s flesus entre
pour un peu plus de 76 % dans le régime alimentaire de cette
espèce. Ensuite viennent des aliments prélevés sur les postes
de nourrissage des oiseaux captifs (7,2 % composés pour 2 tiers
de poussins d'un jour Gellus gallus et pour le tiers restant de
Poissons). Des Lamellibranches ndeterminés, probablement Eye
arenaria, constituent environ 4,8 % de ce régime. De l'ordre de
2,4 % chacun, les autres types de proies jouent un rôle, somme

4 8 »
toute, mineur 2 cadavres, Anguille An uilla an uilla, Mulet
L. ramada ou aurata, Taupe Talpa europaea et oeuf de Canard
probablement colvert Anas platXrhxnchos.'Trois'échecs de ·
capture ont été observes. Ils concernaient une petite Anguille,
une Tourterelle des bois Streptopelia turtur et une Nette rousse 2
Netta rufina. Il semble interessant de rela er les circonstances
e ce te dernière observation. Le 28 novembr= 1984, un Goéland
marin adulte attaque une Nette rousse femelle immature qui nage,
Il la tient fermement par l'aile droite tandis que la Nette
cherche à gagner la terre ferme. Les deux oiseaux sont survolés
par des Choucas des tours Corvus monedula, des Corbeaux freux
C. frugilegus, des Corneilles noires C. corone corone et une
orne lle mantelée C. c. cornix qui perturbent apparemment le
Goéland marin. Celui-ci finit par abandonner sa proie qui gagne
le berge et s'éloigne tout en étant surveillée pendant plusieurs
minutes par des Corneilles noires et des Choucas des tours qui
ne tentent rien. L'aile droite de la Nette est très abimée et
cet oiseau ne sara plus revu par la suite. ·
GUELAND ARGENTE Larue argentatus
Sur 23 proies du Goéland argenté identifiées au Parc g
Drnithologique du Marquenterre, le Flat Platichth s flesus
domine nettement avec environ 43,6 %. Viennen ensuite avec —
26,1 % les aliments prélevés sur les mengaoires des oiseaux
captifs (poussins d'un jour Gallus allus constituant les cinq
sixièmes et le reste concernant des Po ssons). Avec 17,4 % du
régime alimentaire, les cadavres, parmi lesquels ceux de Vanneau
huppé Vanellus vanellus et de Lapin de garenne Dr ctcla us
cunicu us, jouent un role non négligeable. Les autres types
e nourriture figurent à une place apparemment plus modeste
avec 4,3 % du régime chacun 2 Lamellibranche probablement Mig
arenaria, Anguille An uilla an uilla et oeuf de Tadorne de
Belon Tadorna tadorna aban onne. ·
Le 11 aou 1983 toujours au Parc, un jeune Goéland argenté
de l'année sur son lieu de naissance attaque une jeune Mouette ·
rieuse L. ridibundus non volante. Un adulte de cette espèce,
très probablement un des parents, tente d'intervenir plus ou .
moins avec l'aide d'un jeune volant. Cinq autres Mouettes
rieuses survolent la scène en criant. La Goéland argenté ~
frappe la Mouette rieuse derrière la tête et l'attrappe
également au niveau du cou. Parfois, il la tire par l'extrémité `
d'une aile, plus rarement par le bec. Dix minutes environ après
le début de l'action, la jeune Mouette rieuse meurt. Curieusement, ·
le Goéland argenté délaisse le cadavre. La Mouette rieuse adulte ·
reprend ces attaques. `
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GOELAND CENDRE Larue canus
Un lot de SO pelotes régurgitées par cette =spèce découvert
en baie de Somme le 31 octobre 1982 ne contenait que des Coques
Cerastoderma edule.
· MOUETTE RIEUSE Larue ridibundus
La proie principale de la Mouette rieuse au Parc Ornithologique
du Marquenterre est 1'Annélide Nereis diversicolor (BO,5 % des 128
aliments déterminée). Cet oiseau protîte egalement beaucoup de la
nourriture mise à sa disposition de manière fortuite par l'homme
sous la forme de déchets alimentaires ou d'aliments destinés aux
oiseaux captifs (environ 14 %). Quelques proies jouent un rôle
” moindre (1.6 % pour chacune des catégories) 2 Mulet L. ramada
ou aurata, Flat Platichthys Flesus et pulli de·Canard colvert
Anas glatyrhynchos. Rappellons qu au Parc nichent de nombreuses
especes d oiseaux (Huîtrier-pie Haematogus ostralegus, Vanneau
Vanellus vanellus, Gravelot à collier in errompu Charadrius
elexandrïnus, Avocette Recurvirostra avosetta, etc,. D'apres nos
observations, la Mouette rieuse n'est Bono pas le redoutable
prédateur des nichées que dénoncent certains milieux cynégétiques.
Dans le même ordre d'idée, TROUVILLIEZ (comm. 13ème Colloque
Francophone d'Ornithologie) a montré qu'il y avait dans le Forez
réellement une association entre cette espèce et le Orèbe à cou
noir Podicege nigricollis, ce dernier ayant une meilleure production
de jeunes lorsqu il nic e près des colonies de Mouettes rieusee
que dans les cas, peu Fréquents, où il se reproduit à l'écart.
Il semble qu’il profite ainsi de la protection vis-à-vis des
prédateurs que lui apportent les Mouettes rieueee. Chez cette
espèce, nous n'avons noté que deux échecs de capture concernant
une Anguille et un Mulet. Ce dernier cas, rapporté par E. VALLEE
et N. SAINT-PAUL, est dû eu parasitage par une Pie bavarde Pica
pics qui s'est emparée du Poisson.
CONCLUSION
Dane le présent article, nous avons présenté les régimes
alimentaires du Grèbe castegneux, du Héron cendré, de l'Aigrette
garzette, de la Bernache cravant, de la Poule d'eau, de l'Huîtrier
pie, du Chevalier guignette, des Goélands marin, argenté et cendré
ainsi que de la Mouette rieuse.
Au Parc Ornithologique du Marquent=rre, le Grèbe castagneux
et le Héron cendré ont des régimes alimentaires avec une Forte
proportion d'Anguilles et de Mulets. Ces derniers dominent dans
_ celui de l'Aigrette garzette. L'Annélide Nereis diversicolor a
une très grande importance chez l'Hutrier-pie, le Chevalier
guignette et la Mouette rieuse. Le Goéland marin semble plus
piscivore que le Goéland argenté tandis qu'en baie de Somme,
le Goéland cendré est un prédateur de Lamellibranches, en

5 0
particulier de Cerastoderma edule.
1
1
à
REMERCIEMENTS ,
Nous tenons à remercier pour leur contribution à cette
étude Messieurs X. Commecy, R. Etienne, M. Mennecart, N.
Saint-Paul et E. Vallée.
REFERENCES I
Cramp S. et Simmons K.E.L. (1977) The Birds of the western |
Palearctic Vol. I - Oxford, London, Neu York (Oxford
University Press), 722 p. É
· Etienne P. (1985) Prédation du Héron cendré sur le Flet
Platichth e Flesus - Aleude 53(1)73.
Sueur F. (1979) Comportement de nutrition du Héron cendré A _
Ardea cinerea et de l'Aigrette garzette Egretta garzetta
- Ãlaude 47(2)120-122.
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